Hautes-Alpes : trois morts dans une avalanche dans le massif des Ecrins • Mis à jour le Trois personnes ont trouvé la mort dans une avalanche qui s'est déclenchée mercredi 1er avril dans le massif des Ecrins, situé entre l'Isère et les Hautes-Alpes, selon la préfecture des Hautes-Alpes. Une quatrième personne est en « état d'urgence absolue », ajoutent les autorités. Cette dernière, dont le pronostic vital est engagé, doit être évacuée par hélicoptère vers l'hôpital de Grenoble.Au total, un groupe d'une dizaine de skieurs, des touristes de nationalité étrangère, évoluaient dans la montagne, selon une source proche de l'enquête.L'avalanche a eu lieu dans le secteur du col Emile-Pic, aux alentours de 15 heures, à plus de 3 000 mètres d'altitude. Le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon, épaulé par les PGHM de Grenoble et de Modane (Savoie), sont actuellement sur place pour les recherches. Leur progression est handicapée par des vents soufflant à 80 km/heure. Franz Ferdinand et les Sparks font des étincelles • Mis à jour le Stéphane Davet Un premier single, Piss Off, mis en ligne mercredi 1er avril, offre enfin l’occasion de savoir à quoi va ressembler le projet FFS, réunissant le groupe écossais Franz Ferdinand et le duo californien Sparks, composé des frères Ron et Russel Mael.Cette collaboration entre le combo de Glasgow, célébré depuis le début des années 2000 pour son dance-rock anguleux, et ces Américains, pionniers, dans les années 1970 et 1980, des rapprochements glam, pop et disco (When I’m With You), a pris son temps pour se finaliser.Il y a déjà une dizaine d’années, les frères Mael avaient eu vent de l’admiration que leur vouait le quartet mené par Alex Kapranos. « Nous trouvions que Take Me Out (le premier tube de Franz Ferdinand) était une chanson très cool et que ce serait peut-être sympa de les rencontrer à l’occasion de leur passage à Los Angeles, se rappelait récemment le chanteur Russel Mael. Nous nous sommes donc rencontré et en avons conclu qu’il serait bien de faire quelque chose ensemble. Nous avons commencé à travailler sur quelques démos, Piss Off était l’une d’entre elles, puis le groupe s’est retrouvé débordé et le projet n’a pas abouti. »Leurs chemins se sont recroisés, en 2013, alors que les groupes étaient tous les deux à l’affiche du festival californien de Coachella. La légende relatant que Kapranos, en quête d’un dentiste dans les rues de San Francisco, entendit un « Alex, c’est toi ? » prononcé derrière lui par Ron et Russel. En coulisses, après le concert des Sparks, les uns et les autres se sont ensuite mis d’accord pour aller cette fois au bout de leur projet.Verve excentriqueFin 2014, la coalition américano-britannique s’est enfermée pour quinze jours d’enregistrements intenses dans les Studios RAK de Londres, célèbres, entre autres, pour avoir produit quelques-uns des grands moments du glam-rock du début des années 1970, période où les Sparks connurent leur premier gros succès (le hit This Town Ain’t Big Enough For Both of Us, en 1974).Sans présager de ce que sera exactement l’album de FFS, intitulé FFS, à paraître le 8 juin chez Domino, on constate que le morceau Piss Off fusionne avec une verve excentrique des goûts communs pour une fantaisie théâtrale, des voix aiguës sautillant entre cabaret, rock et dance-music.Réalisé par John Congleton (St Vincent, David Byrne, Anna Calvi), l’album proposera 12 chansons, une édition double vinyle et un tirage double CD limité devant inclure quatre morceaux bonus. FFS a pailleurs annoncé une tournée estivale qui passera le 26 juin par le Bataclan, à Paris, et le 5 juillet par le Transbordeur, à Lyon.Pour patienter, on pourra se plonger dans La Tournée des Grands-Ducs (Editions du Rouergue, 142 pages, 18 euros), traduction française du recueil des chroniques gastronomiques qu’Alex Kapranos avaient originellement publié dans le quotidien britannique, The Guardian. Un petit régal. Stéphane Davet Journaliste au Monde La fin des quotas laitiers, côté allemand • Mis à jour le Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Les Allemands, premiers producteurs de lait en Europe (31 millions de tonnes, devant la France, avec 24,4 millions de tonnes en 2013) ne regrettent pas les quotas laitiers, disparus au 1er avril, même si certains éleveurs concernés s’inquiètent pour leur propre avenir.A Berlin, le ministre de l’agriculture, Christian Schmidt (CSU bavaroise), est optimiste. La disparition des quotas, c’est « moins d’interventions publiques qui, étant donné la mondialisation, ne sont plus réalistes et au contraire une chance pour l’export ». Pour les libéraux, la situation est claire : l’augmentation de la population mondiale va accroître la demande de produits laitiers, et comme les exploitations allemandes sont compétitives, avec des vaches qui produisent jusqu’à 8 000 litres de lait par an, voire 10 000 paraît-il pour « les plus performantes », il n’y a pas de quoi s’inquiéter.L’Allemagne, qui exportait plus d’un million de tonnes de produits laitiers en 1990, en exporte désormais près du double, et il n’y a pas de raison que cela s’arrête. Pour eux, si les prix peuvent momentanément baisser, le marché va se stabiliser. D’ailleurs, les quotas n’ont pas empêché le nombre d’exploitations de vaches laitières de passer de 369 000 en 1984 à moins de 80 000. En moyenne, fin 2013, chaque éleveur possédait 54 vaches laitières, un chiffre qui cache des disparités importantes entre la Bavière, qui abrite de nombreuses exploitations (35 000) relativement petites (33 vaches en moyenne) et le Brandebourg (Est de l’Allemagne), où une exploitation compte 219 vaches en moyenne.L’Europe devrait installer « un filet de sécurité »Les producteurs sont plus prudents que le ministre. Romuald Schaber, président de la fédération des éleveurs de vaches laitières, reconnaît que « les instruments d’avant-hier » – les quotas – n’ont pas permis d’éviter les crises laitières des années 2009, 2012 et 2014. Il en veut surtout aux gouvernements successifs d’avoir toujours soutenu les laiteries et de ne pas avoir permis aux éleveurs de s’organiser en amont pour peser davantage sur la filière, ce qu’autorisaient pourtant, selon lui, les règlements européens. Pour l’avenir, la profession estime que l’Europe devrait prendre des mesures pour installer « un filet de sécurité », un mécanisme qui permettrait de réguler le marché.Si Romuald Schaber, président de cette fédération, reste prudent, le même Romuald Schaber, en tant qu’exploitant, est plus inquiet. Dans la Süddeutsche Zeitung, ce bavarois qui fait tourner une petite exploitation (45 vaches) tout au sud de l’Allemagne, près de la frontière autrichienne, a observé de près ce qui s’était passé en Suisse. Là aussi il y avait des quotas laitiers et là aussi ils ont disparu. Dès le 1er mai 2009, pour prendre de l’avance sur l’Union européenne. Résultat : en six ans, un quart des exploitations laitières ont disparu. « Pourquoi en irait-il autrement chez nous ? », s’inquiète-t-il.Comme dans le reste de l’Europe, les petits exploitants allemands ont donc peur que la fin des quotas n’accélère leur disparition. Mais dans ce pays où le quotidien le plus lu, Bild, annonce en « une » l’évolution du prix du lait ou du beurre, les consommateurs et les industriels ont infiniment plus de poids que les agriculteurs.  Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Yémen : le chef de la diplomatie plaide pour une opération terrestre de la coalition arabe • Mis à jour le Le chef de la diplomatie yéménite, Ryad Yassine, a appelé mercredi 1er avril la coalition arabe qui bombarde les rebelles houtistes dans le pays à envoyer des troupes au sol. Depuis une semaine, cette coalition de neuf pays arabes et du Pakistan, rangés derrière la bannière de l'Arabie saoudite, mène des bombardements aériens contre les insurgés chiites qui, soutenus par Téhéran, ont pris le contrôle de vastes territoires au Yémen.M. Yassine, réfugié dans la capitale saoudienne, a estimé dans un entretien à l'Agence France-Presse que ces raids « seront inefficaces » au bout d'un temps. Les Nations unies (ONU) et plusieurs organisations non gouvernementales se sont récemment alarmées du nombre de plus en plus élevé de victimes civiles des bombardements.Voir aussi : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au YémenUne intervention « pas nécessaire »Selon le chef de la diplomatie yéménite, il y aurait certainement « moins de pertes civiles » avec une opération terrestre. Un tel dispositif permettrait par ailleurs d'acheminer de l'aide dans le pays. « Je suggère de commencer le plus vite possible », a-t-il dit, ajoutant toutefois à propos des organisations humanitaires : « Nous n'avons pas un endroit sûr à partir duquel elles puissent opérer. »Des responsables diplomatiques des monarchies du Golfe ont indiqué que la campagne militaire pourrait durer jusqu'à six mois, sans envisager à ce stade l'envoi de troupes au sol. Une intervention terrestre n'est « pas nécessaire » pour l'instant, a ainsi répété, mardi, le porte-parole de la coalition. L'Egypte avait quant à elle déjà proposé d'envoyer des troupes au sol.L'Unicef, agence des Nations unies pour l'enfance, a rapporté mardi qu'au moins soixante-deux enfants avaient été tués et trente autres blessés dans les combats de la semaine écoulée. Lundi, au moins quarante personnes ont été tuées et deux cents autres blessées dans un bombardement sur le camp de déplacés de Mazraq, dans le nord-ouest du pays. Mercredi, trente-sept civils ont péri dans l'attaque d'origine inderminée d'une laiterie.Les Etats-Unis renforcent leurs outils pour sanctionner les auteurs présumés de cyberattaques Le président américain Barack Obama a largement simplifié, ce 1er avril, le processus de sanctions contre les pirates informatiques américains comme étrangers. Les ministères de la justice, du Trésor et des affaires étrangères auront désormais de très larges facilités pour prendre des sanctions diplomatiques, économiques ou financières, contre des personnes ou des groupes impliqués dans des cyberattaques aux Etats-Unis.Pour « mieux répondre aux [cyberattaques] les plus importantes, notamment lorsque les acteurs opèrent hors de portée des autorités existantes », un nouveau décret présidentiel permettra au gouvernement de décider de sanctions contre des personnes ou des groupes. La liste des situations, dans lesquelles le gouvernement américain pourra recourir à cette mesure, est large : elle inclut, sans surprise, des attaques contre des équipements d'importance vitale (centrales électriques, hôpitaux...), les attaques visant à saturer un réseau, mais aussi les vols de données, qu'il s'agisse de numéros de cartes de paiement ou de données sensibles.Le texte prévoit également que ces sanctions puissent être prises contre les personnes qui reçoivent, utilisent ou tirent profit du vol de secrets industriels, mais aussi dans les cas où « le vol de ces secrets est de nature à causer, ou a causé, une menace significative à la sécurité nationale, la politique étrangère, ou la santé économique et financière des Etats-Unis ».Des mesures largesLe décret semble viser notamment des piratages comme celui de Sony Pictures, fin 2014. Des pirates avaient alors dérobé l'intégralité du contenu stocké sur les machines de l'entreprise, notamment des conversations par email, des films non encore diffusés ou des documents stratégiques. Les Etats-Unis ont accusé la Corée du Nord d'être l'auteur de ce piratage d'ampleur historique, mais sans apporter, de l'avis de la plupart des experts et services de renseignement d'autres pays, de preuves concrètes.En chantier depuis deux ans, ce texte note que les attaques informatiques sont une « urgence nationale ». Le vocabulaire employé, suffisamment évasif, peut s'appliquer à d'autres domaines que les seules cyberattaques conduites par des Etats. Les vols massifs de numéros de cartes de paiement et leur recel sont surtout le fait d'individus liés au crime organisé. Et la disposition facilitant les sanctions pour « les vols de secrets industriels de nature à causer une menace significative à la sécurité nationale » est théoriquement applicable aux actions du lanceur d'alerte Edward Snowden, qui avait révélé l'existence et le fonctionnement des systèmes de surveillance de masse de la NSA.La Coupe de l'America réduit la voilure Patricia Jolly La majorité des équipes engagées dans la prochaine Coupe de l'America, organisée en juin 2017 aux Bermudes, a voté pour une modification de la jauge et décidé de régater sur des catamarans de 45 à 50 pieds (environ 15 mètres), plutôt que sur les bateaux de 62 pieds (environ 19 mètres) précédemment utilisés, a-t-on appris mercredi 1er avril.« Le changement pour [l'utilisation de] ce nouveau Class America est une avancée majeure pour l'épreuve, a déclaré le directeur commercial de la Coupe de l'America, Harvey Schiller, à l'issue du vote. Les équipes sont tombées d'accord sur le fait que les coûts actuels ne sont ni justifiés ni acceptables, et une majorité d'entre elles a pris la sage décision de les réduire. Cela donne à la Coupe de l'America une base solide pour l'avenir. »La décision de changer la jauge en adoptant des bateaux plus petits que ceux initialement prévus n'a pas été unanime. Les Néo-Zélandais y étaient opposés, quant aux Italiens de Luna Rossa Challenge, ils y étaient hostiles au point qu'ils avaient menacé de se retirer de la compétition si cette décision était prise. L'Australien Jimmy Spithill, skippeur d'Oracle Team USA (détentrice de la « Cup »), n'a pas caché que ce nouveau projet avait été compliqué à mettre en place « Les équipes — y compris la nôtre — avaient déjà bien avancé dans la conception d'un AC62, mais il faut adopter une perspective plus large. Il nous fallait diminuer les coûts tout en respectant la dimension du défi architectural qui a toujours joué un rôle crucial dans la course à la victoire de la Coupe de l'America », a-t-il expliqué.« Réduire les coûts actuels »Une majorité des équipes engagées a opté pour le nouveau support dans l'espoir qu'il sera également utilisé lors de l'édition suivante et qu'il suscitera les vocations de nouvelles équipes en leur facilitant l'accès à l'épreuve technologiquement comme financièrement.« Ces changements visent à réduire les coûts actuels et les difficultés qui sont des obstacles pour des équipes souhaitant participer à la Coupe de l'America », a déclaré Iain Percy, le directeur du défi suédois Artemis Racing. « Pour que la Coupe ait un retentissement international, il faut qu'elle soit accessible aux meilleures équipes et pas seulement aux plus grosses ni aux plus riches », a ajouté le Français Franck Cammas, skippeur du Team France.Six équipes ont confirmé leur participation à l'édition 2017 de la Coupe de l'America : le tenant du titre, Oracle Team USA, de Larry Ellison ; le défi suédois Artemis Racing ; le défi britannique Ben Ainslie Racing ; le défi néo-zélandais Emirates Team New Zealand ; le défi italien Luna Rossa Challenge ; et le défi français Team France. Patricia Jolly Journaliste au Monde Les caisses vides de l'Etat grec récupèrent leur première vague d'impayés d'impôts Les caisses dégarnies de l'Etat grec viennent d'être quelque peu renflouées par une première vague d'arriérés d'impôts d'un montant de 147 millions d'euros, versée par les contribuables, à la faveur d'un plan de règlement des impayés adopté par le gouvernement, a annoncé mercredi 1er avril le ministère des finances.Plus de 150 000 contribuables ont participé au programme de « règlement express », proposé durant une semaine par le gouvernement, pour améliorer ses rentrées fiscales. Les impayés remontaient parfois aux années 1970.Le ministère ajoute que le versement de dettes si anciennes est en temps normal « proche de zéro ». Pour tenter de convaincre les contribuables, une mesure d'effacement des majorations et d'étalement des versements en 100 tranches a été adoptée.Plus de 76 milliards d'impôtsD'autres phases du plan de règlement seront déployées dans les prochaines semaines. Le gouvernement précédent avait également mis en œuvre, peu avant d'être battu aux législatives de fin janvier, un plan pour essayer de collecter les sommes dues, mais il avait été jugé moins favorable.Les montants en jeu sont importants : plus de 76 milliards d'impôts et de cotisations sociales impayés se sont accumulés en Grèce au fil des ans, avec une accélération durant les six années de récession traversées par le pays.Mais le nouveau gouvernement Syriza a estimé ne pouvoir récupérer que 9 milliards d'euros, au mieux. Cette somme apporterait un bol d'air aux finances du pays sous perfusion des prêts internationaux de l'UE et du FMI en raison de son incapacité à emprunter sur les marchés à moyen et long terme, du fait de taux prohibitifs.Le versement d'une tranche d'aide de 7,2 milliards est suspendu depuis plusieurs mois par les créanciers du pays et soumis à l'exécution par le gouvernement de gauche radicale d'une liste de réformes, dont le contenu est âprement débattu depuis l'élection du nouveau gouvernement.De la mention « abus dangereux » au paquet neutre, 40 ans de lutte antitabac • Mis à jour le Loïc Soleymieux C'était en 1976. La première loi de lutte contre le tabagisme, portée par Simone Veil, était votée à l'Assemblée nationale. C'est au même endroit, près de quarante ans plus tard, que la ministre de la santé, Marisol Touraine, va défendre de nouvelles mesures pour tenter de réduire la consommation de cigarettes, dans le cadre de son texte de « modernisation de notre système de santé ».Outre des avancées sur la protection des jeunes, l'aide au sevrage et le contrôle de l'économie du tabac, une mesure phare sera discutée : l'arrivée du paquet neutre. A partir de mai 2016, les cigarettes de toute marque seront vendues dans un emballage standardisé, avec couleur et police de caractère uniques, sans logotype et toujours porteur d'avertissements sanitaires sous forme de textes et d'images.Lire (édition abonnée) : Oui, le paquet de cigarettes neutre est efficace contre la tabagieStabilisation du nombre de fumeursComme l'a rappelé Marisol Touraine lors de l'annonce du programme national de réduction du tabagisme en septembre, ces mesures s'avèrent nécessaires alors qu'aujourd'hui, « le tabac tue un fumeur sur deux. En France, 73 000 personnes en meurent chaque année. C'est l'équivalent d'un crash d'avion de ligne, chaque jour, avec deux cents passagers à bord ». ){ );Selon l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), 28,2 % des Français sont fumeurs, un chiffre élevé par rapport à celui des voisins européens, selon la Commission européenne (PDF), et semblable à celui des années 2000. Ce taux était néanmoins descendu à 27 % en 2005, après une hausse massive du prix du tabac en seulement deux ans, décidée sous la présidence de Jacques Chirac. ){ );Entre la loi Veil de 1976 et l'application du paquet neutre en 2016, le levier tarifaire a été le principal pilier des politiques antitabac. Un récent rapport du Sénat préconisait encore des augmentations fortes (à l'instar du plan Chirac 2003-2004) plutôt que plusieurs petites augmentations (2007-2012). Les courbes de ventes mises en rapport avec les hausses de prix confirment ce lien.Les gouvernements successifs ont pris de nombreuses autres mesures, avec plus ou moins de succès. La Cour des comptes pointait notamment en 2012 l'échec des politiques discontinues de ces dernières années, évoquant les lobbies trop écoutés ou encore le faible effort en termes de prévention. Tour d'horizon des grandes lois antitabac de ces quarante dernières années. La loi Veil de 1976 (Giscard d'Estaing)Les effets cancérigènes de la cigarette sont découverts dans les années 1950 au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. ll faudra attendre plus de vingt-cinq ans avant que soit votée la première grande loi française antitabac. On retiendra trois grandes mesures :mention « abus dangereux » sur les paquets de cigarettes ;limitation de la publicité à la presse écrite ;interdiction de fumer dans certains lieux affectés à un usage collectif, dont les hôpitaux.La loi Veil permet, pour la première fois, l'arrêt de la hausse de la consommation de tabac en France.La loi Evin de 1991 (Mitterrand)Il faut attendre quinze ans pour qu'une nouvelle loi antitabac soit votée, celle du ministre de la santé Claude Evin :mesures pour favoriser la hausse du prix des cigarettes ;mention « nuit gravement à la santé » sur les paquets ;publicité directe et indirecte en faveur du tabac interdite ;extension de l'interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif (sauf zones réservées aux fumeurs) ; sont notamment concernés les gares et des espaces collectifs en plein air comme les cours d'école, de collège et de lycée.Le bilan de ces mesures est positif, les Français fument de moins en moins de tabac. On passe de 40 à 30 % de fumeurs entre 1991 et 2000.La « guerre contre le tabac » de Chirac (2002-2007)Le second mandat du président Jacques Chirac est marqué par la création d'un plan cancer assorti d'une politique volontariste contre le tabagisme :hausse du prix du tabac de 3,60 à 5 euros (forte augmentation en seulement deux ans) ;mentions sanitaires (« fumer tue »...) sur 30 % de la face avant et 40 % de la face arrière du paquet ;interdiction de vente aux moins de 16 ans ;interdiction de fumer dans les entreprises mais aussi dans les lieux dits de convivialité (cafés, hôtels, restaurants, discothèques, etc.) ;remboursement des substituts nicotiniques prescrits par un médecin à hauteur de 50 euros par an et par personne.Les fortes hausses de prix et les différentes interdictions ont permis une large diminution de la consommation de tabac.Le mandat Sarkozy (2007-2012) Malgré le lancement d'un plan cancer 2, peu de mesures pendant cinq ans, à part l'apparition, remarquée, de photos dissuasives sur les paquets de cigarettes.hausse du prix du tabac de 5 à 6,20 euros (petites augmentations successives durant tout le quinquennat) ;inscription sur les paquets de cigarettes de messages sanitaires visuels et des coordonnées de Tabac info service.On assiste pour la première fois à une réaugmentation de la consommation de tabac. L'ancien président de l'Office français de prévention du tabagisme, Bertrand Dautzenberg, a notamment dénoncé le rôle des lobbies de l'industrie du tabac sur la politique au cours de ce mandat (PDF).Le mandat Hollande (2012 à ce jour)Jusqu'à présent, seules deux mesures ont été votées :hausse du prix du tabac de 6,20 à 7 euros (trois augmentations successives en deux ans) ; harmonisation de la fiscalité pour tous les produits du tabac (notamment le tabac à rouler par rapport aux cigarettes).D'autres sont prévues avant la fin du quinquennat, notamment dans le cadre de la loi santé actuellement en discussion :instauration du paquet neutre ;interdiction de fumer en voiture en présence d'enfants ;interdiction de fumer dans les espaces publics de jeux pour enfants ;triplement du remboursement du sevrage pour les jeunes, les patients atteints de cancer et les bénéficiaires de la CMU-C ;création d'un fonds dédié à la lutte contre le tabagisme ;lutte contre les lobbies.Le gouvernement actuel est confronté à une nouveauté dans la lutte antitabac : l'arrivée de la cigarette électronique, dont la nocivité suscite encore le débat. Marisol Touraine souhaite déjà son interdiction dans certains lieux publics (transports collectifs, établissement d'accueil de mineurs, espace clos collectif de travail) et la fin de la publicité pour le vapotage. Reste à savoir si toutes ces mesures passeront l'étape du Parlement.Lire (édition abonnée) : Le lobby du tabac à l’assaut de la loi santé Loïc Soleymieux Journaliste au Monde Mondial au Qatar : la FIFA publie l'explosif rapport Garcia. Poisson d'avril • Mis à jour le Rémi Dupré Eprise de transparence, la Fédération internationale de football (FIFA) a publié sur son site Internet, mercredi 1er avril, l'intégralité du rapport de l'enquêteur américain Michael J. Garcia sur les conditions d'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, et sur les lourds soupçons de corruption qui planent sur le petit émirat depuis qu'il a obtenu l'organisation du Mondial.Las. En ce 1er avril, il est permis de prendre ses fantasmes pour des réalités tant la FIFA semble bien loin de divulguer le contenu dudit document.« Mais est-ce que ce sera “le” rapport Garcia ? Je ne suis pas sûr que cela sera le vrai. Ça pourrait être “un” rapport Garcia, a fait ironiquement remarquer l'ex-numéro 10 des Bleus. Vous savez mieux que moi comment ça se passe… » L'allusion platinienne renvoie aux récentes révélations du journal allemand Der Spiegel. En février, l'hebdomadaire avait affirmé que le rapport sur la réforme de la gouvernance de la FIFA réalisé par le juriste et criminologue Mark Pieth avait été édulcoré par Marco Villiger, directeur des affaires juridiques de la Fédération. Il accusait ce dernier d'avoir fait retirer des références au président de la FIFA, Joseph Blatter, et à son implication ou à sa responsabilité dans le cadre de l'affaire International Sport and Leisure, du nom de l'ancienne société de marketing qui gérait les droits télévisés de l'institution avant sa faillite, en 2001.Platini : « dans les meilleurs délais »Le 19 décembre 2014, Michel Platini s'était réjoui après le vote unanime du comité exécutif de la FIFA (dont il est membre) en faveur de la parution dudit rapport Garcia « sous une forme appropriée » et « une fois que les procédures en cours concernant plusieurs personnes ser[aie]nt terminées ». Oui, mais quand ? « Il était important que le comité exécutif décide de publier le rapport Garcia, avait alors réagi Michel Platini dans un communiqué. Je me suis toujours battu pour davantage de transparence et c'est donc un pas dans la bonne direction. Reste à espérer que le rapport puisse être publié dans les meilleurs délais. Il en va de la crédibilité de la FIFA. »« La Fédération internationale doit publier autant de pièces du rapport qu'il est légalement possible de le faire», confiait alors au Monde le Nord-Irlandais Jim Boyce, vice-président de la FIFA. « Il est temps de refermer ce chapitre douloureux et je souhaite une publication rapide et complète du rapport », avait, de son côté, déclaré le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA, et qui n'a pu se présenter à l'élection présidentielle après qu'il eut échoué à obtenir les cinq parrainages nécessaires.Quatre membres du comité exécutif qui avaient pris part au vote d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, tenu le 2 décembre 2010, font ou ont fait l'objet d'une enquête disciplinaire de Michael J. Garcia : Michel D'Hooghe (Belgique), Angel Villar Llona (Espagne), Worawi Makudi (Thaïlande) et Franz Beckenbauer (Allemagne). En clair, la FIFA ne devrait publier ledit rapport (du moins sous une forme dite « appropriée») une fois que les procédures visant ces personnalités seront bouclées.Le premier dignitaire cité a été blanchi le 24 février par la chambre de jugement du comité d'éthique de la FIFA. Patron de la commission médicale de la Fédération, M. D'Hooghe avait notamment reçu un tableau de la part du comité de candidature russe à l'organisation du Mondial 2018. Un des membres de sa famille s'était vu par ailleurs offrir un emploi au Qatar, qui briguait alors l'obtention de l'édition 2022. Ex-patron de la commission d'évaluation technique chargée d'examiner les dossiers des nations candidates, le Chilien Harold Mayne-Nicholls est, lui aussi, actuellement visé par une procédure du comité d'éthique. « J'ai répondu à toutes ses questions. Cela fait partie des règles du jeu », avait assuré au Monde ce dernier, avant de renoncer à se lancer dans la course à la présidence de la FIFA.« Sous une forme appropriée »La décision du comité exécutif de publier « sous une forme appropriée » le rapport Garcia avait été prise moins de quarante-huit heures après la démission fracassante de son auteur, qui occupait le poste de président de la chambre d'instruction du comité d'éthique de la FIFA depuis 2012. Le 13 novembre 2014, l'enquêteur américain avait fulminé en lisant la synthèse de son travail présentée par l'Allemand Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité d'éthique. Le magistrat munichois avait relevé des éléments douteux mais de « portée très limitée ». Il avait conclu que l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 n'avait pas lieu d'être remise en cause.« La décision du président de la chambre de jugement contient plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillés dans le rapport », avait alors riposté l'ex-procureur de New York. Le quinquagénaire avait fait appel de la «décision» de son confrère allemand auprès de la commission de recours de la FIFA. Il militait pour obtenir la publication complète de son rapport. Mais l'Américain a été débouté le 16 décembre. Une publication « après l'achèvement de toutes les procédures »La date de parution dudit rapport Garcia représente l'une des principales zones d'ombre qui enténèbrent la campagne à la présidence de la FIFA. En poste depuis 1998 et candidat à un cinquième mandat, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, est actuellement soutenu par cinq confédérations sur six. A la fin de mai, il affrontera dans les urnes l'ex-star portugaise Luis Figo, le prince jordanien et vice-président de la FIFA, Ali bin Al-Hussein, et le patron de la Fédération hollandaise, Michael van Praag, soutenus eux par l'UEFA. Alors que la tenue des deux prochains Mondiaux en Russie et au Qatar (du 21 novembre au 18 décembre 2022) est désormais acquise, l'Helvète aurait-il intérêt à ce que le contenu des investigations de Michael J. Garcia ne soit pas divulgué avant le scrutin ? «Depuis le temps qu’on l’attend, je ne sais pas s’il sortira un jour ce rapport Garcia », persifle un ancien cadre de la Fédération internationale. Rémi Dupré Journaliste au Monde « Pacapong », le drôle de jeu qui mélange « Pong », « Pac-Man » et « Donkey Kong » • Mis à jour le William Audureau Pac-Man en boule de ping-pong, des raquettes de Pong qui font feu contre des aliens de Space Invaders et le gorille de Donkey Kong qui surgit dans le final et arrose le tout de barrils ? C'est possible, dans le joyeux capharnaüm de Pacapong, un petit jeu vidéo amateur créé en un peu plus de quarante-huit heures fin mars, et qui fait depuis le tour des plus grands sites spécialisés.A l'origine de ce fourre-tout nostalgique délirant, Dick Poelen, webdesigner néerlandais de 31 ans. C'est à l'occasion de sa troisième Mini Ludum Dare – une compétition de développement organisée sur trois jours – qu'il a créé Pacapong. « Je ne sais plus bien comment j'ai eu l'idée », admet le créateur. Cette 58e Mini Ludum Dare avait le jeu Pong pour thème. « J'ai commencé en utilisant le personnage de Pac-Man comme balle, et les Space Invaders m'ont semblé adaptés pour occuper le joueur à esquiver des attaques pendant que son adversaire déplace Pac-Man dans le labyrinthe. Donkey Kong m'a été suggéré par quelqu'un sur Twitter, et cela faisait parfaitement sens de pimenter les choses dans la dernière moitié de partie. »10 000 téléchargements pour un jeu amateurJouable à deux, le jeu est disponible ici sous la forme d'un fichier exécutable. A ce jour, il a déjà été téléchargé plus de 10 000 fois, un chiffre inimaginable pour ce genre de créations vouées à l'anonymat. « J'ai juste partagé une image sur Twitter et eu plein de réactions positives. Ça a explosé quand les sites spécialisés en ont parlé. C'est incroyable de voir comment ça s'est diffusé », s'extasie Dick Poelen.Faute d'avoir les droits sur les jeux qu'il détourne, il ne pourra commercialiser le projet, mais face à l'enthousiasme rencontré, le jeune homme émet quelques hypothèses pour rebondir.« Je pourrais juste remplacer les graphismes. Un petit robot à la place de Pac-Man, peut-être. Donkey Kong deviendrait un dragon cracheur de feu. Le système de jeu est assez unique tel qu'il est, donc il pourraît être gardé. Mais je suis sûr qu'il n'aurait jamais eu le quart de l'écho qu'il a rencontré sans ce mélange de quatre classiques. »  William Audureau Journaliste au Monde La grève reconduite à Radio France, Mathieu Gallet reçu au ministère jeudi • Mis à jour le L'essentielCinq syndicats de Radio France avaient lancé jeudi 19 mars une grève illimitée.La grève paralyse les antennes du groupe public. De nombreux programmes sont remplacés par une bande musicale.Parallèlement, le groupe négocie avec l'Etat son nouveau contrat d'objectifs et de moyens, qui fixera les ressources du groupe pour plusieurs années.  Radio France connaîtra, jeudi 2 avril, son 15e jour de grève consécutif, voté, mercredi, lors d'une assemblée générale des salariés, à midi.Cette reconduction du mouvement a été décidée au moment où était annoncé qu'une nouvelle rencontre entre Matthieu Gallet, président-directeur général de la radio publique, et Fleur Pellerin, ministre de la communication, aura lieu, jeudi. Il a été « convoqué » pour « préciser l'ensemble du projet stratégique » qu'il a remis à la ministre, mercredi matin, a annoncé Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement à la sortie du conseil des ministres.M. Gallet avait déjà été convoqué la semaine précédente par la ministre, qui lui avait demandé de lui remettre un projet global sous quinze jours.l'UMP et le gouvernement se renvoient la balleLa séance des questions au gouvernement de mercredi aura été l'occasion d'une passe d'armes entre l'oppposition et le gouvernement. « Vous jouez au pompier pyromane », a lancé l'UMP Franck Riester, ce à quoi Fleur Pellerin a répondu : « Il y a un scandale dans votre amnésie sur cette réalité. [...] Le rapport de la Cour des comptes est un réquisitoire accablant sur la gestion de Radio France quand vous étiez aux responsabilités pendant dix ans. »Dans son rapport rendu public mercredi, la Cour des comptes déplore notamment le « développement peu ordonné et dispendieux » des antennes de Radio France « depuis dix ans ».La ministre a, par ailleurs, précisé qu'elle allait « prendre des décisions dans les prochains jours » sur le dossier Radio France.50 millions d'euros d'économiesRadio France, qui prévoit un déficit de 21,3 millions d'euros cette année, doit économiser 50 millions d'euros d'ici à 2019, avait expliqué en début d'année son président, Mathieu Gallet ; ce qui a provoqué le mouvement de grève illimité porté par cinq syndicats – la Confédération française démocratique du travail, la Confédération générale du travail, le Syndicat national Force ouvrière de la radio et de la télévision, l'Union syndicale Solidaires, l'Union nationale des syndicats autonomes.Les syndicats reprochent également à la « tutelle » (l'Etat), d'avoir amputé les budgets de Radio France de 87,5 millions d'euros par rapport à ses engagements, depuis 2011.Lire : Quelles sont les raisons de la grève à Radio France ?Un « projet », des « objectifs », des « solutions »Parallèlement, Radio France négocie avec l'Etat son nouveau contrat d'objectifs et de moyens, qui fixera les ressources du groupe pour plusieurs années, et qui devrait être bouclé pour la mi-avril.Lire (édition abonnés) : A Radio France, une crise politique et existentielleLe porte-parole du gouvernement a évoqué aussi « des inspections en cours sur des sujets qui peuvent être évoqués ici ou là » dans une allusion à l'audit de l'Inspection des finances ou au rapport de la Cour des comptes.Google dévoile Chromebit, une clé pour transformer un écran en PC Google a dévoilé mardi 31 mars un nouveau produit capable de transformer n'importe quel écran en ordinateur. Chromebit ressemble à une grosse clé USB, de la taille d'un cigare, équipée de Chrome OS, le système d'exploitation de Google. Branchée en HDMI à un écran de télévision par exemple, elle permet d'effectuer les mêmes tâches que sur un PC classique : rédiger des documents, envoyer des e-mails ou encore surfer sur Internet.L'objet, qui doit être mis en vente cet été pour moins de 100 dollars, dispose d'une sortie HDMI et, à l'autre extrémité, d'un port USB permettant de le connecter à une souris ou à un clavier. Chromebit peut aussi se connecter en Bluetooth à d'autres périphériques et dispose du Wi-Fi. Il est équipé d'un processeur Rockchip RK3288, de 2 Gb de RAM et de 16 Gb de mémoire.Chromebit ressemble à Chromecast, une clé similaire présentée en juillet 2013, qui se branche directement sur une télévision et qui, grâce à sa connexion Wi-Fi, permet de « streamer » des vidéos issues du Web ou de la musique. Google n'est pas le seul à se lancer sur ce genre de projets. Intel a également annoncé le lancement de l'Intel Computer Stick, un objet similaire équipé de Windows 8.1.Lire : Google Glass : le patron du laboratoire secret de Google reconnaît des erreursFacebook accusé de pister les internautes, inscrits ou non • Mis à jour le Que Facebook traque les habitudes de navigation de ses utilisateurs, notamment pour vendre de la publicité ciblée, n'est pas nouveau. En revanche, un rapport publié mardi 31 mars assure que le site piste aussi les internautes déconnectés du réseau social... et même ceux qui n'y ont jamais été inscrits. Commandé par la Commission de la protection de la vie privée de Belgique et réalisé par des chercheurs de l'université de Leuven et de la Vrije Universiteit Brussel, ce document, dont une première version avait été dévoilée en février, affirme que Facebook viole ainsi la législation européenne.« Quand un utilisateur de Facebook se déconnecte, Facebook continue de le tracer avec des cookies », souligne aussi le rapport. Un cookie est un petit fichier placé par un site Internet sur l'ordinateur d'un utilisateur pour collecter des données de navigation. Même si l'utilisateur se déconnecte de son compte ou le désactive, ces cookies continuent de le pister.Difficile de s'en débarrasserPlus grave : même les personnes qui ne disposent pas de compte Facebook sont concernées. Il suffit de consulter une page du réseau social, accessible sans inscription, pour que des cookies soient installés. Qui plus est, des sites utilisant des plug-in sociaux comme OKCupid, MTV ou MySpace ont, selon les chercheurs, placé des cookies Facebook sur les ordinateurs de leurs utilisateurs.Et visiblement, il serait difficile de s'en débarrasser. Les personnes souhaitant rapidement faire le ménage sont invitées par l'European Digital Advertising Alliance in the EU à se rendre sur ce site, qui permet d'échapper aux techniques de « traque » d'une centaine d'entreprises d'un seul coup. Mais surprise là encore : le rapport assure que Facebook place un cookie chez les personnes faisant appel à cette méthode.Selon les chercheurs, ces techniques violeraient le droit européen, qui stipule que l'installation de cookies doit faire l'objet d'un consentement préalable de l'utilisateur.Facebook dénonce des « inexactitudes »Facebook a contesté les conclusions de ce rapport qui, selon un porte-parole cité dans un communiqué, « contient des inexactitudes » :« Les auteurs ne nous ont jamais contactés, ils n'ont jamais cherché à clarifier les hypothèses sur lesquelles ce rapport est fondé. Ils ne nous ont pas non plus invités à commenter ce rapport avant de le rendre public. (...) Nous avons proposé de rencontrer les auteurs pour leur expliquer en quoi ce rapport est incorrect, mais ils ont refusé de nous rencontrer. »S'il ne précise pas la nature des « inexactitudes » du rapport, un porte-parole du réseau social a expliqué à Business Insider que les données collectées par les plug-in sociaux n'étaient pas liées à la publicité ciblée.De leur côté, les auteurs de l'étude ont affirmé au Guardian n'avoir reçu aucune sollicitation de Facebook :« Jusqu'ici, nous n'avons pas été contactés par Facebook directement et n'avons pas reçu de demande de rendez-vous. Nous ne sommes pas étonnés que Facebook ait une vision différente de la façon d'appliquer les lois européennes sur la protection des données. Mais si Facebook pense que le rapport d'aujourd'hui contient des erreurs factuelles, nous serions heureux de recevoir toute remarque spécifique qu'il souhaiterait apporter. »Lire : Facebook clarifie sa politique de censureAllemagne : le policier cannibale condamné • Mis à jour le Detlev Günzel a été condamné à huit ans et demi de prison pour avoir tué et dépecé le 4 novembre 2013, apparemment à sa demande, Wojciech Stempniewicz, un consultant de 59 ans d'origine polonaise rencontré sur un site consacré au cannibalisme, a annoncé un tribunal de Dresde.Lire (édition abonnés) : En Allemagne, le policier dépeceur passe en procèsLe policier allemand « a été reconnu coupable de meurtre et d'avoir porté atteinte au repos des morts », a précisé la présidente de la cour, Birgit Wiegand. Le parquet avait requis une peine de dix ans et demi d'emprisonnement contre Detlev Günzel, considérant que le mobile de son crime était « la satisfaction du désir sexuel », qui rentre dans la définition d'un « meurtre aggravé ». L'accusation avait réclamé quinze ans, généralement le maximum pour un meurtre, ce que le procureur avait jugé élevé.Au cours des débats qui s'étaient ouverts au mois d'août, la défense de M. Günzel, 57 ans, père de trois enfants déjà adultes, a plaidé que la victime, qui avait depuis longtemps exprimé son désir de mourir, s'était elle-même donné la mort par pendaison, dans la cave de l'accusé, avant que celui-ci use d'un couteau puis d'une scie électrique sur l'homme bâillonné et ligoté. Les enquêteurs ont confié aux juges qu'ils n'étaient pas en mesure de déterminer avec certitude les causes de la mort en raison de l'état du corps de la victime.Detlev Günzel avait enterré les restes du mort dans le jardin de sa maison d'Hartmannsdorf-Reichenau, un petit village situé près de la frontière tchèque.Vidéo d'horreurDetlev Günzel et sa victime avaient fait connaissance un mois avant leur rencontre par le biais d'un site Internet où les utilisateurs peuvent partager leurs fantasmes cannibales. Au moment des faits, le policier, actif pendant trente ans, a réalisé une vidéo, qualifiée d'« horreur pure » par les enquêteurs.Ce film de cinquante minutes, diffusé en cours d'audience, montre à un moment l'accusé couvert de sang marmonner : « Je n'aurais jamais pensé tomber si bas. » M. Günzel a fondu en larmes au moment de la diffusion de la vidéo, ont rapporté des observateurs du procès, déclarant à la présidente du tribunal, Birgit Wiegand : « Je ne prétends pas être totalement innocent, c'est la plus grande erreur de ma vie, mais je ne suis pas un meurtrier. »L'affaire a réveillé en Allemagne le souvenir du « Cannibale de Rotenbourg », Armin Meiwes, qui en 2001 avait châtré, assassiné, éviscéré et en partie consommé un Berlinois consentant de 43 ans. Il avait été condamné à la perpétuité. Un nouveau dentiste sur trois s'est formé à l'étrangerdata-title="Un nouveau dentiste sur trois s'est formé à l'étranger" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Le numerus clausus qui régule l'accès aux professions de santé en France est de plus en plus contourné, selon l'ordre national des chirurgiens-dentistes : plus d'un tiers des nouveaux dentistes exerçant en France en 2014 ont été formés à l'étranger, essentiellement en Roumanie, en Espagne et au Portugal, un chiffre en hausse par rapport à 2013.Sur les 1 466 chirurgiens-dentistes qui se sont inscrits pour la première fois au tableau de l'ordre en France en 2014 (les « primo-inscrits »), 510 praticiens, soit 34,7 %, ont obtenu un diplôme hors de France, précise l'ordre dans un article publié sur son site Internet, rappelant que cette part atteignait 27,9 % en 2013. La grande majorité d'entre eux (477) ont obtenu leur diplôme au sein de l'Union européenne, en particulier en Roumanie, en Espagne et au Portugal.Hausse du nombre de praticiens roumainsL'ordre recense ainsi « 218 diplômes roumains (contre 205 en 2013), 132 espagnols (contre 96 en 2013), et 74 portugais (contre 56 en 2013) ». L'origine du diplôme ne correspondant pas forcément à la nationalité de son détenteur, 202 praticiens roumains, 102 espagnols et 77 portugais se sont inscrits pour la première fois à l'ordre en 2014. Des chiffres en forte augmentation depuis quatre ans, le nombre de praticiens roumains arrivant en France, par exemple, ayant plus que triplé depuis 2010, où ils n'étaient que 57 à s'inscrire.D'après le président de l'ordre des chirurgiens-dentistes, Christian Couzinou, un « meilleur niveau de vie » permet d'expliquer l'attrait de l'Hexagone pour ces dentistes, par ailleurs confrontés à une concurrence plus rude dans leur pays d'origine. Quant aux primo-inscrits de nationalité française, leur part n'a cessé de diminuer, passant de 85,60 % en 2010, à 69,50 % en 2014, soit 1 019 praticiens.Contourner le numerus claususParmi eux, « 80 Français se sont formés à l'étranger (dont 28 en Espagne, 11 en Belgique, 11 en Roumanie et 11 en Algérie) ». Un chiffre qui a quasi doublé par rapport à 2013, où ils n'étaient que 45. Pour l'ordre, il confirme « la tendance » des Français à se former hors de l'Hexagone, en particulier en Roumanie et en Espagne. Ces étudiants qui cherchent à contourner le numerus clausus et la première année commune aux études de santé (Paces) reviendront sûrement s'installer en France, estime M. Couzinou. « On n'a pas encore vu la vague, mais dans deux ou trois ans il va y avoir une flopée qui va arriver », prévient-il.Lire également : Etudes de médecine : bientôt un concours d'entrée en Belgique ? width="314" height="157" alt="Examens" Les dates des concours d'entrée 2015 aux écoles de commerce Bac+2 Les nouvelles contraintes administratives et financières fixées par le gouvernement canadien devraient limiter la venue des stagiaires. width="314" height="157" alt="How I met My Start-up." Jeudi, les start-up franciliennes recrutent Pauline Laigneau (Normale sup, HEC), Charif Debs (Centrale, MBA de la Harvard Business School) et son frère cadet Malek (polytechnicien-Ecole des ponts), et Fanny Boucher, formée au Gemological Institute of America, ont créé Gemmyo, qui propose des bijoux réalisés en impression 3D. width="314" height="157" alt="" Les étudiants séduits par la création d’entreprise Le Canada durcit l'accueil des stagiaires étrangersdata-title="Le Canada durcit l'accueil des stagiaires étrangers" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Mauvaise nouvelle pour les jeunes Français à la recherche d'un stage à l'étranger : la nouvelle réglementation du gouvernement fédéral concernant les demandes d'EIC (Expérience internationale Canada) aura « pour effet de limiter la venue de stagiaires » au Québec, estime le gouvernement de la province francophone. D'une part, le dossier à monter est plus détaillé, et d'autre part, les entreprises d'accueil doivent maintenant payer 230 dollars canadiens (170 euros) au service de l'immigration canadien. Si l'entreprise ne veut pas prendre en charge cette dépense pour un stagiaire, qui souvent ne sera pas rémunéré, c'est à ce dernier de la payer.Lire également : Etudier au Québec coûtera trois fois plus cherPour les Québecquoises Kathleen Weil, ministre de l'immigration, et Christine Saint-Pierre, ministre des relations internationales, c'est toute la politique de recrutement professionnel à terme qui va pâtir des nouvelles règles. D'ores et déjà, « plusieurs stagiaires (...) ont vu leur demande de permis de travail refusée, alors que l'offre de stage qui leur avait été faite et les conditions relatives à leur venue au Québec » ne sont pas différentes de celles qui ont permis l'accueil de stagiaires « par le passé », ont-elles protesté dans une lettre au ministre fédéral de l'immigration Chris Alexander.Plusieurs milliers de jeunes seront touchés par les nouvelles contraintes dès ce printemps, dont une bonne part de Français. « Ces nouvelles dispositions mettent en péril la validation de leur cursus universitaire », a souligné Stéphane Schorderet, porte-parole de l'Ambassade de France au Canada. La validation d'un diplôme dans bon nombre de pays, dont la France, passe en effet par un stage à l'étranger, et le Québec, francophone, est une destination prisée.« Beaucoup de candidats stagiaires français nous ont appelés, un peu en panique », a admis Catherine Bernier, chargée de communication à l'Association France-Québec à Paris. Le ministère fédéral de l'immigration n'avait pas indiqué mardi si des exceptions ou assouplissements pouvaient être apportés au texte. width="314" height="157" alt="Examens" Les dates des concours d'entrée 2015 aux écoles de commerce Bac+2 Selon l'ordre national des chirurgiens dentistes, de plus en plus de nouveaux dentistes exerçant en France ont été diplômés hors du pays, contournant le numerus clausus. width="314" height="157" alt="How I met My Start-up." Jeudi, les start-up franciliennes recrutent Pauline Laigneau (Normale sup, HEC), Charif Debs (Centrale, MBA de la Harvard Business School) et son frère cadet Malek (polytechnicien-Ecole des ponts), et Fanny Boucher, formée au Gemological Institute of America, ont créé Gemmyo, qui propose des bijoux réalisés en impression 3D. width="314" height="157" alt="" Les étudiants séduits par la création d’entrepriseLes 33 candidats à la présidence de France Télévisions • Mis à jour le Les prétendants à la succession de Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions sont nombreux. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a annoncé mercredi 1er avril avoir reçu 33 candidatures pour le poste de président du groupe audiovisuel public, un nombre élevé puisque seuls 11 candidats se sont officiellement déclarés.Lire : France Télévisions : la liste des candidats à la présidenceAvant de faire son choix, entre le 2 avril et le 22 mai, le CSA doit d'abord établir une liste restreinte de candidats. Ces derniers seront auditionnés à huis clos, et leurs noms ne seront divulgués que si tous les intéressés l'acceptent. Toute la procédure laisse aux candidats une assez grande latitude pour rester cachés.Voici la liste des candidatures connues à ce jour.Les 11 candidats officielsRémy Pflimlin, 61 ans, actuel président de France Télévisions, est candidat officiel. Nommé en 2010 par Nicolas Sarkozy, M. Pflimlin compte défendre son bilan et le besoin de stabilité pour France Télévisions, qui doit faire face à d'importantes réformes.Marie-Christine Saragosse, 55 ans, présidente de France Médias Monde (France 24, RFI…), a officialisé sa candidature, jeudi 26 mars, dans un message interne. Diplômée de l'ENA, ancienne dirigeante de TV5 Monde, elle a été nommée par François Hollande en 2012 à la tête de l'audiovisuel extérieur de la France, qu'elle a apaisé après la bataille entre Christine Ockrent et Alain de Pouzilhac.Didier Quillot, âgé de 55 ans, a été PDG d'Orange France, puis, à partir de 2006, président du directoire de Lagardère Active. M. Quillot met en avant son expérience de gestionnaire et de conduite du changement dans des entreprises de grande taille, ainsi que son sens du « dialogue social ».Eric Garandeau, ancien président du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) et conseiller culturel auprès de Nicolas Sarkozy de 2008 à 2010, il est également issu de l'audiovisuel public. L'homme de 42 ans a déjà travaillé un an à France Télévisions, sous Marc Tessier, et a été administrateur de l'entreprise.Christophe Beaux, PDG de la Monnaie de Paris, a annoncé sa candidature dans un entretien aux Echos, jeudi 26 mars. Il siège au conseil d'administration de France Télévisions depuis 2011. Il a 48 ans. Alexandre Michelin, 50 ans, directeur général de Microsoft MSN pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique, s'est déclaré fin février. Il a été directeur des programmes ou directeur général à Paris Première, à Canal+ et France 5.Emmanuel Gout est président du parc d'attractions Cinecitta World et ancien président de Canal+ Italie.Nacer Kettane est président et fondateur du réseau Beur FM.Matthieu Bellinghen est journaliste à France 3 Basse-Normandie.Serge Cimino, 51 ans, est délégué syndical SNJ de France Télévisions.Cyril Hanouna, animateur sur D8 de « Touche pas à mon poste », a lui aussi lancé une campagne humoristique avec pour slogan « La France Télévisions forte », référence à une formule de Nicolas Sarkozy.ON SAIT QU'ILS SONT CANDIDATS (4)Nathalie Collin, 50 ans, directrice générale adjointe de La Poste, chargée de la communication et du numérique, est également candidate selon nos informations. Diplômée de l'Essec, elle est issue du secteur des médias et ancienne présidente du directoire de Libération et directrice du Nouvel Observateur.Robin Leproux, ancien vice-président du directoire du groupe M6, ex-patron du Paris Saint-Germain et de RTL, est aussi sur les rangs.Pascal Josèphe, 60 ans, qui a travaillé pour le cabinet de conseil IMCA et été dirigeant de TF1, La Cinq, France 2 ou France 3, postule également.Cyrille du Peloux, 61 ans, cadre dans le groupe de services collectifs Veolia depuis douze ans, qui a été dirigeant de TF1 et de Paris Première dans les années 1980 et 1990.LEUR CANDIDATURE N'EST PAS CONFIRMEE (2)Delphine Ernotte-Cunci, directrice exécutive d'Orange France, ne s'est toujours pas exprimée. Ingénieure de formation, elle a fait toute sa carrière chez l'opérateur français.Emmanuel Hoog, PDG de l'AFP. Souvent cité comme candidat dans la presse, il garde lui aussi le silence sur ses intentions. 33 candidats à la présidence de France Télé Radio France : dans l'attente d'un « soutien » de l'Etat, Mathieu Gallet appelle au « dialogue » • Mis à jour le Confronté à un mouvement de grève historique et fragilisé par une série de fuites dans la presse mettant en cause sa gestion, le président-directeur général de Radio France, Mathieu Gallet, a répondu jeudi 2 avril au matin à sa deuxième « convocation » en dix jours de sa ministre de tutelle, Fleur Pellerin.L'entretien devait notamment porter sur le projet stratégique de M. Gallet pour Radio France, que la ministre de la culture avait demandé en urgence, et qu'il avait remis la veille. Ce projet doit détailler ses arbitrages pour le groupe public, en quête de 50 millions d'euros d'économies.Lire nos explications : Quelles sont les raisons de la grève à Radio France ?Arbitrage de l'Etat attenduLa rencontre s'est « très bien » passée, a déclaré Fleur Pellerin. Entre-temps, Mathieu Gallet a adressé une lettre aux salariés du groupe, évoquant un « entretien très constructif ». Selon lui, « l'Etat devrait rapidement arbitrer sur le projet que j'ai présenté et témoigner son soutien à Radio France et à la transformation que nous allons porter ensemble ».Mathieu Gallet termine sa lettre en appelant à un « dialogue social serein » : « J'ai convié à cette fin un comité central d'entreprise extraordinaire mercredi prochain 8 avril à 11 heures pour présenter aux élus le projet stratégique de Radio France. Nous poursuivons par ailleurs les discussions avec les organisations syndicales afin de trouver une issue au conflit actuel. »Audition à l'Assemblée nationaleMercredi 8 avril, le PDG de Radio France a un autre rendez-vous : il sera auditionné par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, a indiqué jeudi son président, Patrick Bloche (PS). Mercredi, il a reçu, comme d'autres députés, l'intersyndicale de Radio France (CFDT, CGT, FO, SUD et UNSA).La démarche des cinq députés socialistes de la commission, spécialistes des médias, n'est pas en « soutien » ou « non soutien » au PDG de Radio France, a précisé M. Bloche, ajoutant que c'était en fonction du projet stratégique à définir « qu['ils] ser[aie]nt amenés à trouver les moyens nécessaires » pour sa réalisation. Le Parlement vote chaque année le niveau de la redevance audiovisuelle, qui finance notamment Radio France.Lire notre analyse (édition abonnés) : A Radio France, une crise politique et existentielleEnergies renouvelables : les investissements repartent à la hausse • Mis à jour le Pierre Le Hir Après deux années de reflux, les investissements mondiaux dans les énergies vertes ont repris une courbe ascendante. Ils ont progressé de près de 17 % en 2014, pour atteindre 270 milliards de dollars (250 milliards d'euros). Une poussée due en grande partie à l'engagement massif de la Chine et du Japon dans le solaire, ainsi qu'au développement spectaculaire de l'éolien offshore en Europe.C'est ce que fait apparaître le 9e rapport annuel établi sur le sujet par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Un dynamisme d'autant plus remarquable, souligne le document, que les cours du pétrole se sont effondrés au cours de la même période ; ce qui n'a pourtant pas dissuadé les industriels de miser sur des filières alternatives. ){ );En recul de 8 % en 2012, puis de 10 % en 2013, les investissements dans les renouvelables ont presque retrouvé, l'an passé, leur niveau record de 2011, qui s'établissait à 279 milliards de dollars (258 milliards d'euros). Du fait de la baisse continue du coût des technologies vertes, ces fonds se traduisent par une capacité supplémentaire de production d'électricité qui constitue, elle, un record absolu : 103 gigawatts (GW), contre 86 GW en 2013, 89 GW en 2012 et 81 GW en 2011.La tendance la plus marquante est la très forte montée en puissance des pays en développement (au sein desquels le rapport classe les émergents), dont les investissements dans le secteur ont fait un bond de 36 %, pour atteindre 131 milliards de dollars (121 milliards d'euros). L'an dernier, ces nations ont ainsi presque fait jeu égal avec les pays développés, alors que trois ans plus tôt, leurs investissements étaient deux fois inférieurs. ){ );L'essor des renouvelables est très largement porté par la Chine, dont l'engagement financier a progressé l'an passé de 39 %, à 83,3 milliards de dollars (77 milliards d'euros). L'empire du Milieu a réalisé, à lui seul, plus du quart des investissements mondiaux dans le solaire. Un secteur où le Japon s'est lui aussi montré très actif, avec 23 % des investissements totaux.L'Europe dans sa globalité arrive en deuxième position, avec une mise de 57,5 milliards de dollars (53 milliards d'euros), qui reste toutefois quasi stationnaire par rapport à 2013. Le rapport met en avant l'explosion de l'éolien offshore aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Allemagne, avec notamment le projet Gemini, qui vise à installer une capacité de 600 mégawatts au large des côtes néerlandaises, pour un coût de 3,8 milliards de dollars (3,5 milliards d'euros). De ce fait, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Pays-Bas se classent respectivement aux 4e, 5e et 9e rangs des pays les plus investis dans les filières vertes.Suivent les Etats-Unis, à 35,8 milliards de dollars (33 milliards d'euros), en hausse de 7 %. Dans le « top ten » des nations les plus impliquées figurent aussi le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud. ){ );Sans surprise, le solaire et l'éolien se taillent la part du lion. Ils ont bénéficié, l'an dernier, de respectivement 55 % et 36 % des investissements mondiaux dans les renouvelables, le rapport du PNUE ne prenant toutefois pas en compte les gros projets hydroélectriques. La progression est particulièrement forte pour le solaire (+ 25 %), tandis qu'elle est moins marquée pour l'éolien (+ 11 %).La géothermie gagne elle aussi du terrain (+ 23 %), mais elle n'attire encore que 3 milliards de dollars (2,77 milliards d'euros). C'est encore plus vrai pour les nouvelles énergies marines (+ 110 %), qui peinent à émerger avec seulement 400 millions de dollars (370 millions d'euros) de fonds.En revanche, la biomasse et la valorisation énergétique des déchets sont en recul (– 10 %), de même que les biocarburants (– 8 %) et la petite hydroélectricité (– 17 %).L'emprise persistante des fossilesFinalement, précise le rapport, « les énergies de source éolienne, solaire, géothermique, hydraulique à faible puissance, marine, et à base de biomasse et de déchets, ont contribué à hauteur de 9,1 % à l'électricité produite au niveau mondial en 2014, contre seulement 8,5 % en 2013 ». Ce qui, à l'échelle de la planète, a évité l'émission de 1,3 gigatonne de CO2.Pour autant, la production d'électricité mondiale reste dominée de façon écrasante par les ressources fossiles (charbon, pétrole et gaz), qui en fournissent encore plus de 90 %. De récents documents de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), cités par l'agence Reuters, révèlent que sur la décennie 2003-2013 les crédits accordés par les pays riches pour soutenir les exportations des technologies fossiles ont été plus de cinq fois supérieurs à ceux alloués aux technologies vertes.« Le pétrole et les énergies renouvelables ne sont pas en compétition directe concernant les investissements en énergie », estime néanmoins Udo Steffens, président de l'Ecole de Francfort, qui a réalisé le rapport du PNUE en association avec Bloomberg New Energy Finance. Selon lui, « l'éolien et le solaire devraient être en mesure de poursuivre leur expansion, en particulier si leur coût continue de baisser ». Pierre Le Hir Journaliste au Monde Turquie : le Front révolutionnaire de libération du peuple, un groupuscule marxiste • Mis à jour le Un magistrat turc meurt dans une prise d’otage à IstanbulMoins de vingt-quatre heures après la fin de la prise d’otage, une femme était tuée après avoir déclenché une fusillade devant le siège de la police stambouliote, dans le quartier de Fatih. Elif Sultan Kalsen était elle aussi connue des forces de l’ordre comme faisant partie de l’organisation d’extrême gauche. Ce serait elle qui aurait tiré, il y a quelques semaines, sur la place Taksim, en direction de policiers, sans faire de victimes ; elle avait ensuite disparu des écrans radar. Une cinquantaine de personnes ont été placées en garde à vue à la suite d’opérations antiterroristes déclenchées mercredi et jeudi, soupçonnées de sympathie envers le DHKP-C.Réémergence à partir de 2012Ce mouvement d’obédience marxiste est né dans les années 1970 sous l’appellation de Gauche révolutionnaire (Devrimci Sol ou Dev-Sol), avant de changer d’identité vingt ans plus tard à la suite de scissions dans ses rangs. Son leader historique, Dursun Karatas, est mort en exil en 2008 ; lors du rapatriement de sa dépouille mortelle à Istanbul, des milliers de sympathisants avaient défilé dans les rues jusqu’au lieu de son enterrement.Le DHKP-C s’oppose frontalement au Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir à AnkaraLes activités du DHKP-C semblaient s’être essoufflées dans les années 2000, avant la réémergence du groupe à l’occasion d’actes terroristes commis à compter de 2012. Le mouvement cible particulièrement les forces de l’ordre turques, mais revendique également un attentat kamikaze contre l’ambassade américaine en Turquie en février 2013. Le mouvement est classé sur la liste des groupes terroristes par la Turquie, l’Union européenne et les Etats-Unis. Nettement moins structuré que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le Front révolutionnaire de libération du peuple a revendiqué en janvier l’attaque kamikaze contre un commissariat de police dans le quartier de Sultanahmet à Istanbul, avant de reconnaître que l’auteur, qui sera finalement identifiée comme une Tchétchène, ne faisait pas partie de son réseau.Marxiste, anti-américain, anti-OTAN et proche du régime baasiste syrien, le DHKP-C s’oppose frontalement au Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir à Ankara, et a revendiqué des attaques contre des bureaux régionaux du parti du président Recep Tayyip Erdogan. Le mouvement compte parmi ses membres une forte composante alévie, une minorité religieuse (10 à 15 millions de personnes) appartenant à la branche chiite de l’islam au mode de vie souvent plus libéral.« Confession publique »L’organisation s’est fortement impliquée lors des manifestations antigouvernementales de Gezi, en juin 2013. Par la suite, elle a pris fait et cause pour « réclamer vengeance » après la mort d’un jeune de 15 ans, Berkin Elvan, près d’un an après avoir été touché en pleine tête par une grenade lacrymogène qui l’a plongé dans un profond coma. Le procureur pris en otage mardi 31 mars menait l’enquête sur la mort de l’adolescent, alors qu’aucun policier n’a été reconnu pour l’heure responsable de son décès. Les deux preneurs d’otage exigeaient notamment une « confession publique » des policiers impliqués dans la mort du jeune homme.A deux mois d’élections législatives capitales pour l’AKP au pouvoir, les attaques revendiquées par le DHKP-C soulèvent bien des questions et nourrissent de nombreuses hypothèses de complots en tout genre. La presse turque s’interroge notamment sur la facilité avec laquelle les deux hommes sont parvenus à entrer dans un tribunal stambouliote, au moment même où tout le pays était paralysé par une panne du réseau électrique sans précédent.Cette vague de violence intervient alors que le gouvernement tente de faire passer en force un « paquet » de lois dites sécuritaires, qui donneront davantage de pouvoirs aux forces de l’ordre. Elle survient également un mois avant la fête du 1er -Mai, date habituelle de rassemblement des manifestants antigouvernementaux, qui ont été violemment réprimées ces dernières années. Mardi et mercredi soir, des quartiers stambouliotes où la présence du DHKP-C est forte, notamment à Okmeydani et à Gazi, se sont embrasés et les manifestants ont affronté les forces de l’ordre durant une bonne partie des deux dernières nuits.( – intérim.)La justice française ordonne l'audition de l'ancien commandant de Guantanamo L'ancien commandant de Guantanamo, le général deux étoiles Geoffrey Miller, pourrait être prochainement auditionné par la justice française. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a accédé, jeudi 2 avril, à la demande de deux anciens détenus du centre de détention, a précisé à l'Agence France-Presse leur avocat, Me William Bourdon. L'information a été confirmée de source judiciaire.Nizar Sassi et Mourad Benchellali, arrêtés par les forces américaines en Afghanistan avant d'être transférés vers la base américaine située dans le sud-est de Cuba, où ils avaient été respectivement emprisonnés de la fin de 2001 à 2004 et 2005, avant d'être renvoyés en France. Les deux hommes ont porté plainte pour détention arbitraire et torture. L'enquête est toujours en cours.Voir aussi notre séléction d'articles et d'archives (édition abonnés) : Guantanamo, par ceux qui l'ont vécuC'est dans le cadre de cette dernière que s'inscrit l'audition de Geoffrey Miller. Elle avait préalablement été rejetée par deux juges. « Le général Miller est identifié dans toutes les enquêtes internationales et américaines, comme étant au cœur du dispositif de politique de torture qui était pratiquée », avait argué il y a quelques semaines Me Bourdon. « Il n'est pas pensable que des explications ne lui soient pas demandées. S'il refuse de venir, il faudra en tirer les conséquences. »Ni procès, ni inculpationLes plaignants appuyaient leur demande sur un rapport du Centre pour les droits constitutionnels et du Centre européen pour les droits de l'homme et constitutionnels, détaillant les mauvais traitements pratiqués à Guantanamo, mais aussi la responsabilité de M. Miller, qui en était aux commandes entre 2002 et 2004. Nizar Sassi et Mourad Benchellali ont également engagé des démarches devant la Cour européenne des droits de l'homme.La base américaine a commencé à recevoir des hommes suspectés de terrorisme quatre mois après les attentats du 11 septembre 2001. Malgré la promesse de Barack Obama de fermer le camp, ils sont encore 122 à y être détenus. Contrôlé par l'opposition républicaine, le Congrès s'oppose à toute clôture, malgré dles critiques sur les exactions qui y auraient été commises. En treize ans, près de 800 hommes y ont été enfermés, pour certains sans inculpation ni procès.Voir aussi la carte (édition abonnés) : L'évolution du nombre de prisonniers à GuantanamoLe CIO joue la carte de la transparence... salariale • Mis à jour le Catherine Pacary C'est une première, le Comité international olympique (CIO) publie, jeudi 2 avril, le montant des indemnités qu'il versera cette année à ses membres ainsi qu'à son président, Thomas Bach. Chacun de ses 102 membres actifs, dont les Français Guy Drut et Tony Estanguet, et de ses 35 membres honoraires percevra une indemnité journalière de 450 dollars (418 euros), quand ils siègent, ainsi qu'une indemnité annuelle de 7 000 dollars (6 500 euros) pour couvrir les « frais administratifs ». Parmi ces derniers, l'ancien président de l'Union cycliste internationale Hein Verbruggen. Le CIO précise que les frais de voyage et d'hébergement des membres, « tous bénévoles », sont déjà pris en charge.Les 14 membres de la commission exécutive recevront pour leur part une indemnité double (836 euros) par jour siégé. Quant au président, Thomas Bach, champion olympique d'escrime à Montréal en 1976 et avocat de profession « en mission chaque jour de l'année », il touchera une indemnité globale de 225 000 euros. Cette procédure doit conduire « à des économies pour le CIO et à plus de transparence », selon Youssoupha Ndiaye, le magistrat sénégalais qui préside la commission d'éthique.La publication de ces chiffres s'inscrit dans la politique de « transparence et de bonne gouvernance » voulue et défendue par le président allemand depuis son élection à la tête de l'instance internationale, le  10 septembre 2013.Lire le portrait (édition abonnés) : Thomas Bach, un homme d'affaires à la tête du CIOL'agenda 2020, signé le 8 décembre par le CIO à Monaco, comprend « 20 + 20 recommandations ». Parmi elles, « Accroître la transparence » stipule : « Le CIO produira un rapport d'activité et financier annuel, qui comprendra la politique d'indemnisation des membres du CIO. » La FIFA publie ses comptes, pas ses salairesSelon le CIO, c'est la première fois qu'une grande organisation sportive rend public de tels chiffres. Effectivement, côté ballon rond, la Fédération internationale de football association (FIFA) a jusqu'ici toujours refusé de détailler les rémunérations perçues par les membres de son comité exécutif ou par son président, Joseph Sepp Blatter.Lire également : Sepp Blatter, candidat une cinquième fois à la tête de la FIFALa FIFA publie simplement ses comptes tous les quatre ans. Comme elle vient de le faire, le 19 mars, à quelque deux mois de l'élection de son prochain président. La Fédération a rendu public ses comptes pour 2011-2014. Sans surprise, ils montrent la belle santé financière de l'association sise en Suisse. Sur ces quatre années, la FIFA a dégagé un bénéfice de 338 millions de dollars, avec un chiffre d'affaires de 5,7 milliards d'euros, certes inférieurs aux 631 millions de dollars de 2007-2010, mais qui incluent les surcoûts liés au Mondial 2014 au Brésil. Ces bénéfices ont permis à la FIFA d'augmenter ses réserves à 1,52 milliard d'euros en 2015, dont 72 % sont réutilisés « directement dans le football ».L'UEFA à but non lucratifMême transparence réduite au niveau européen à l'Union européenne de football association (UEFA) – qui rappelle qu'elle est une « association à but non lucratif » – dans les comptes annuels qu'elle publie, mais avec de moins bons chiffres.Ainsi le rapport financier 2013-2014, présenté le 24 mars depuis Vienne (Autriche), montre un résultat d'exploitation avant versements de solidarité de 115,8 millions d'euros mais un résultat net négatif de 42,4 millions d'euros pour cette dernière saison (contre – 21,4 millions sur 2012-2013). On y apprend que les frais de gouvernance s'élèvent à 71,7 millions d'euros, en hausse de 4,1 % par rapport à l'exercice précédent. Mais, contrairement au CIO et à son président Thomas Bach, Michel Platini, fraichement réélu à la tête de lUEFA, ne précise ni le montant de son salaire ni ceux de ses 483 salariés.La commission d'éthique du CIO appelle « toutes les organisations sportives membres du mouvement olympique à adopter une politique semblable et à rendre publiques » les indemnités versées à leurs responsables, afin « d'accroître la transparence dans le mouvement sportif ».Lire : Michel Platini réélu par acclamation à la tête de l'UEFA Catherine Pacary Journaliste au Monde Hop! Air France veut rivaliser avec le train et la voiture • Mis à jour le Guy Dutheil Guy Dutheil Journaliste au Monde CAN : le Maroc pourra participer aux éditions 2017 et 2019 • Mis à jour le Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annulé en grande partie jeudi les sanctions sportives prises par la Confédération africaine de football (CAF) contre le Maroc, qui avait refusé d'organiser la CAN 2015, et l'a autorisé à disputer les CAN 2017 et 2019. « La suspension de l'équipe nationale de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) de toute participation aux deux prochaines éditions de la Coupe d'Afrique des nations, en 2017 et 2019, est annulée », a jugé le TAS, qui siège à Lausanne, donnant ainsi une suite favorable à l'appel interjeté le 17 février par la Fédération marocaine.>> Lire : Côté marocain, pertes et regretsLe Maroc avait été suspendu des CAN 2017 et 2019 après avoir refusé d'organiser l'édition 2015 de la compétition aux dates prévues (17 janvier-8 février), réclamant en vain son report du fait de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest.Le TAS a également annulé les lourdes sanctions financières infligées à la Fédération marocaine. La FRMF avait été condamnée par la CAF à verser près de 9 millions d'euros -un million de dollars d'amende (882000 euros)- et huit millions d'euros au titre des réparations et préjudices.Par ailleurs, l'amende réglementaire infligée à la Fédération marocaine a été réduite à 50000 USD (46000 euros). Peu après la sanction prononcée contre la Fédération marocaine, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avait qualifié la décision de la CAF d'« injuste et arbitraire ». Le FRMF s'était pour sa part dit « grandement étonnée » des sanctions, s'engageant à « prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires pour faire prévaloir les droits et intérêts du football marocain ».EnquêteQuatorze start-up qui font bouger l’AfriqueLaure Belot • Que ce soit dans l’agriculture, le commerce, l’informatique, l’éducation ou la santé, des initiatives fleurissent aux quatre coins du continent.Crédits : LeMonde.frL’Afrique numérique est en effervescence. Au Kenya, en Afrique du Sud, au Nigeria, au Ghana… des start-up se créent dans l’agriculture, le commerce, l’informatique, l’éducation, les énergies renouvelables, la santé… Des initiatives dans le sillon de certaines entreprises déjà phare, telle la plate-forme d’alerte Ushahidi ou M-Pesa utilisée par 12 millions de Kényans pour leurs paiements par téléphones mobiles interposés.Pour stimuler cette croissance, le Nigérian Tony Elumelu, 26e fortune africaine, a annoncé, lundi 23 mars, la liste des 1 000 entrepreneurs qui seront financés par sa fondation. Entre 2013 et 2014, les capitaux investis dans des start-up africaines ont plus que doublé (26,9 millions de dollars contre 12 millions) selon la société VC4Africa, une croissance due notamment à l’augmentation des montants placés dans chaque structure (130 000 dollars en 2013 contre 200 000 dollars en 2014).Attirer des talents et faire surgir des idéesCertains groupes Internet connaissent des développements fulgurants, tel Africa Internet Group (AIG) qui gère, entre autres, les sites Jumia, Carmundo, Kaymu… Des lieux favorisant l’innovation, incubateurs ou espaces de co-working fleurissent, comme Ihub, au Kenya, cofondé par Erik Hersman, un des fondateurs d’Ushahidi, Mest et HubAccra au Ghana, Nahdet El Mahrousa, en Egypte…Des « hackatons », compétitions créatives, financées par de multiples acteurs (des fondations, des multinationales, des institutions…) se multiplient pour attirer les talents et faire surgir des idées d’applications et de nouveaux services. Comme ces dernières semaines celui organisé par BBC World Service au Kenya (Nairobi les 3 et 4 février), ou encore Hackforbigchoices au Ghana (Accra du 20 au 22 février).Des communautés de « makers » surgissent et créent des « fablab », des laboratoires de fabrication telle la communauté Woelab au Togo. « Le développement de l’Afrique ne pourra pas se faire sans le numérique », affirme Amadou Mathar Ba, cofondateur en 1999 de Allafrica.com, première plate-forme africaine d’informations, un pionnier de l’Internet considéré en 2014 par le magazine Forbes comme une des dix personnalités les plus influentes du continent.« Le développement de l’Afrique ne peut pas être dissocié de celui du numérique »Afrique du Sud- Wizzit, la banque sur mobile pour ceux qui n’en ont pas- Obami, la plate-forme pour apprendre autrementCameroun- Cardiopad, la tablette imaginée pour sauver des viesEgypte- Harass Map, porte-voix numérique pour combattre le harcèlement sexuelGhana- M-Pedigree, le téléphone portable, rempart aux faux médicaments Kenya- MapKibera, la carte pour rendre visible les invisibles- BRCK, la petite boîte pour être connecté sur toute la planète- M-Kopa capte le soleil pour éclairer les foyers africains- M-Farm, des SMS pour redonner du pouvoir aux petites exploitations- Icow, le conseil agricole au bout des doigtsNigeria- Sense Ebola Follow up, le numérique pour contrer la pandémie Rwanda- Ared, des kiosques mobiles pour connecter la populationSénégal- M-louma, première bourse agricole sénégalaise en ligneTogo- Afate 3D Printer, l’imprimante 3D qui recycle les déchets électroniques Née sur les cendres incandescentes de l'affaire Puerto en 2006, la formation kazakhe du vainqueur du Tour de France 2014 joue son avenir aujourd'hui devant la commission des licences de l'Union cycliste internationale. Retour sur l'histoire d'une équipe qui n'a jamais trouvé l'antidote au dopage. Herminio Diaz Zabala, directeur sportif d’Astana, s’apprête à quitter le Tour de France avant le départ à Strasbourg, 1er juillet 2006. FREDERICK FLORIN / AFP Juin 2006 --> L’équipe Astana naît des cendres de la formation de Manolo Saiz, Liberty Seguros, dont le sponsor se retire après l’implication de l’équipe espagnole dans l’Opération Puerto qui met au jour en mai 2006 un vaste réseau de dopage sanguin organisé depuis Madrid par le médecin Eufemiano Fuentes. Son leader, Alexandre Vinokourov, l’un des favoris du Tour de France, entend bien le disputer et rassemble derrière son nom un consortium de cinq entreprises kazakhes. Le Tribunal arbitral du sport contraint les organisateurs du Tour à accepter sa participation, mais la présence de cinq des neuf coureurs d’Astana dont Alberto Contador dans la liste des coureurs cités dans l’affaire Puerto ne permettent pas à l’équipe de prendre le départ. Les responsables d'équipe ont sacrifié leurs champions pour disputer le Tour Alexander Vinokourov, en maillot or, et Andreï Kashechkin, maillot blanc, sur le Tour d’Espagne, 17 septembre 2006. JAIME REINA / AFP Septembre 2006 --> Le Kazakh Alexandre Vinokourov remporte trois étapes et le classement général du Tour d’Espagne et son compatriote Andreï Kashechkin finit troisième. En coulisses, l’homme d’affaires luxembourgeois Marc Biver, nommé manager par les investisseurs kazakhs, travaille à la création d’une nouvelle structure qui récupérera la licence Pro Tour de l’équipe. Il annonce un système de contrôles antidopage interne ainsi qu’une surveillance serrée de l’entraînement des coureurs par Internet. Le nom de Marc Biver réapparaîtra en 2012 dans une enquête de la justice suisse sur les transactions financières entre Lance Armstrong et son préparateur, Michele Ferrari. Matthias Kessler dans le mur de Huy, sur la Flèche wallonne, 25 avril 2007. Reuters/Sébastien Pirlet Mai 2007 --> L’Italien Eddy Mazzoleni, récent troisième du Giro, est suspendu par l’équipe après que son implication dans l’affaire de dopage Oil for Drugs a fuité dans la presse. Il sera suspendu par sa fédération un an plus tard. Quant à l’Allemand Matthias Kessler, il l’ignore encore mais il a subi le premier contrôle positif de l’histoire d’Astana, à la testostérone avant la Flèche wallonne, course qu’il avait terminée au pied du podium. Il sera révélé fin juin, avant le départ du Tour de France. Michele Ferrari (à droite) et son avocat au tribunal de Bologne, 1er octobre 2004. NICO CASAMASSIMA / AFP Juillet 2007 --> Alexandre Vinokourov annonce avoir mis un terme à sa collaboration avec le docteur Lothar Heinrich, qui vient d’avouer avoir participé au système de dopage organisé au sein de l’équipe allemande Deutsch Telekom. Pour mettre un terme aux rumeurs, il avoue dans La Gazzetta dello Sport travailler avec le sulfureux docteur Ferrari...mais simplement pour des entraînements. Parallèlement, le contrat du conseiller spécial de l’équipe, Walter Godefroot, ancien manager de Jan Ullrich à la Telekom mis en cause par l’ancien coureur Jörg Jaksche, n’est pas reconduit. Malgré les lourds soupçons, et aussi parce que les intérêts français au Kazakhstan ne peuvent pas être ignorés, les organisateurs du Tour invitent Astana sur l’édition 2007. De nouvelles révélations ébranlent le cyclisme e Belge Serge Borlée, garde du corps de Vinokourov, charge ses valises dans le coffre d’une voiture Astana à Pau, 24 juillet 2007. Reuters/Eric Gaillard Tour de France 2007 --> Alexandre Vinokourov se remet spectaculairement d’une chute qui a ruiné ses espoirs de victoire et remporte les 13e et 15e étapes à Albi et Loudenvielle. Après sa victoire dans le contre-la-montre d’Albi, il est contrôlé positif à une transfusion homologue (avec le sang d’un donneur compatible). Il quitte en catimini son hôtel de Pau pendant la journée de repos, juste avant l’annonce de son contrôle positif. L’ensemble de l’équipe le suit. Le Tour de France miné par l'affaire Vinokourov Andreï Kashechkin avec le maillot jaune du Critérium du Dauphiné, 16 juin 2007. Reuters/Robert Pratta Août 2007 --> Andreï Kasheckin est à son tour contrôlé positif à une transfusion lors d’un contrôle hors compétition mené en Turquie. Le mois suivant, l’Espagnol Jose Antonio Redondo est exclu de l’équipe pour avoir “violé les règles internes”, annonce Astana sans plus de détails. Johan Bruyneel, ancien directeur sportif de Lance Armstrong, est nommé manager de l’équipe à l’issue de la saison et ramène avec lui neuf coureurs dont l’Espagnol Alberto Contador. Andreas Klöden passe la visite médicale au départ du Tour de France 2007 Reuters/Vincent Kessler Mars 2008 --> L’Allemand Andreas Klöden, l’un des leaders de l’équipe, est mis en cause par son ancien coéquipier Patrick Sinkewitz pour ses voyages à l’université de Fribourg, en Allemagne, à des fins de transfusion sanguine. Il versera 25 000 euros pour mettre fin aux poursuites en 2009, ce qui ne correspond toutefois pas à un aveu dans la loi allemande. En mai, invité de dernière minute sur le Giro, Alberto Contador remporte le premier grand Tour de l’équipe. Cette fois, les organisateurs de la Grande Boucle ne prennent pas le risque d’inviter Astana. Echantillons sanguins au laboratoire antidopage de Lausanne, 2008. Reuters/Valentin Flauraud Juillet 2008 --> Le Russe Vladimir Gusev est licencié en raison de valeurs sanguines anormales, repérées par le programme antidopage interne de l’équipe, mis en place par le scientifique danois Rasmus Damsgaard. La preuve qu’il fonctionne, souligne Astana. Le Tribunal arbitral du sport donnera raison au coureur qui avait fait appel pour licenciement abusif l’année suivante. Lance Armstrong au départ du Tour de Californie, février 2009. Reuters/Max Whittaker Janvier 2009 --> Lance Armstrong sort de sa retraite commencée après son septième Tour victorieux en 2005 pour reprendre la compétition avec Astana aux côtés de son mentor, Johan Bruyneel. Le Texan est présent au Tour Down Under, en Australie, avec la bénédiction de l’Union cycliste internationale (UCI) bien qu’il n’ait pas pu être contrôlé les six mois précédents comme le prévoit le règlement antidopage de la fédération. En mars, l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) transmet un rapport d’incident lors d’un contrôle inopiné : Armstrong a disparu sans raison pendant 20 minutes. Vinokourov arbore un maillot à son effigie pour sa première course non officielle après son retour, le critérium de Castillon-la-Bataille (Gironde). Reuters/Régis Duvigneau Août 2009 --> Alexandre Vinokourov, qui avait aussi annoncé sa retraite après son contrôle positif, est également de retour chez Astana, son “bébé”. L’UCI a obtenu devant le TAS que sa suspension soit portée à deux ans. Il revient à l’occasion du Tour d’Espagne. Afin de donner des gages de sérieux alors que sa licence Pro Tour est menacée pour des raisons financières, les Kazakhs appellent Yvon Sanquer pour succéder à Johan Bruyneel à la tête de l’équipe : le Français avait déjà repris Festina après le scandale du Tour 1998 et jouit d’une image positive. Il sera licencié sans ménagement un an plus tard avec le sentiment d’avoir servi de “caution morale et de vitrine”. Le Paris-Nice – Contador, la continuité dans le changement Un contrôleur antidopage sur le Tour de France 2008. Reuters/Régis Duvigneau Octobre 2009 --> Astana aurait commis une infraction pénale pendant le Tour 2009 Alberto Contador exulte sur le podium du Tour de France 2010, à l’issue de la 19e étape. Il a été contrôlé positif trois jours plus tôt. Reuters/Bogdan Cristel Septembre 2010 --> L’UCI annonce le contrôle positif au clenbuterol d’Alberto Contador lors du Tour de France qu’il vient de remporter pour la deuxième fois sous le maillot d’Astana. Il porte la tunique de Saxo Bank lorsque, après un long processus d’appel devant le TAS, il est suspendu et déchu de sa victoire sur le Tour 2010. Johan Bruyneel, à l’époque manager d’Astana, sur le Tour de France 2009. Nathalie Magniez/AFP Octobre 2012 --> Le rapport de l’Agence américaine antidopage (Usada) met en lumière le rôle de Johan Bruyneel, Pedro Celaya, Pepe Marti, tous membres de l’encadrement d’Astana en 2008 et 2009, dans les protocoles de dopage de Lance Armstrong et ses coéquipiers lors de ses sept Tours de France victorieux entre 1999 et 2005. Le système Armstrong décrypté par l'agence américaine antidopage France 2 Novembre 2013 --> Selon la Gazzetta dello Sport, des enquêteurs italiens repèrent Michele Ferrari, pourtant interdit à vie de conseiller des sportifs par le Comité olympique italien, lors d’un stage de l’équipe Astana à Montecatini Terme. Le journal italien affirme fin 2014 que des photos en attestent. L’équipe et Michele Ferrari démentent fermement. Dopage : la justice italienne ouvre "la boîte de Pandore" du Dr Ferrari 4 Michele Scarponi pique un somme dans une voiture de son équipe sur le Tour de France 2014. ERIC FEFERBERG / AFP Décembre 2013 --> Astana expérimente sa première année au sein du MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible), qui impose des règles antidopage plus strictes que l’UCI. L’Italien Vincenzo Nibali ne peut être traité à la cortisone après une piqûre de guêpe sur la Vuelta et l’équipe est forcé de renoncer au recrutement de Franco Pellizotti, suspendu pour dopage il y a moins de quatre ans. En revanche, elle embauche Michele Scarponi, déjà suspendu deux fois pour sa collaboration avec Eufemiano Fuentes et Michele Ferrari. Roman Kreuziger embrassé par les miss suite à sa victoire dans la 19e étape du Tour d’Italie 2012, à l’Alpe di Pampeago. Reuters/Alessandro Garofalo Juin 2014 --> L’UCI lance une procédure disciplinaire à l’encontre de Roman Kreuziger en raison d’anomalies dans son passeport biologique lors des saisons 2011 et 2012. Le Tchèque était alors un coureur prometteur d’Astana. Il avait notamment remporté le classement du meilleur jeune sur le Tour d’Italie 2011. Kreuziger, aujourd’hui chez Saxo Bank, se défend de tout dopage et a fait appel devant le TAS. Vincenzo Nibali et Alexandre Vinokourov sur les Champs-Elysées après la victoire de l’Italien dans le Tour. Reuters/Jean-Paul Pelissier Tour de France 2014 --> Vincenzo Nibali remporte son premier Tour de France. Son protecteur au sein d’Astana, Giuseppe Martinelli, avait mené Marco Pantani vers le doublé Giro-Tour en la funeste saison 1998. La présence encombrante de Vinokourov à la tête de l’équipe le place sous le feu roulant des questions. “Beaucoup d’erreurs ont été faites mais elles appartiennent au passé”, répond Nibali. Tout de même : la présence dans le staff médical d’Astana de Raquel Ortolano, ancienne médecin de Liberty Seguros à l’époque où ses coureurs consultaient Eufemiano Fuentes, interroge. Astana, le passé recyclé Maxim Iglinsky (à droite) accompagne Vincenzo Nibali et Jakob Fuglsang sur les routes du Tour de France 2014. ERIC FEFERBERG / AFP Août 2014 --> Après le spectacle sur la route, le festival des contrôles positifs. Les frères kazakhs Iglinsky, dont Maxim, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège en 2012, sont déclarés positifs à l’EPO en août. Astana joue avec le règlement du MPCC afin de s’auto-suspendre pour le Tour de Pékin et non pour les Tours de Lombardie et d’Almaty, deux courses importantes pour elle. Entre octobre et décembre, trois autres cas positifs sont annoncés dans l’équipe réserve d’Astana, dont celui d’un coureur ayant disputé une course avec les “grands” en août. Cette formation de jeunes est suspendue. Brian Cookson, président de l’Union cycliste internationale, en novembre 2013. Reuters/Denis Balibouse Janvier 2015 --> La cascade de contrôles positifs pousse l’UCI à remettre en cause la licence World Tour d’Astana sur les critères éthiques. La Fédération internationale demande à l’Institut des sciences sociales de l’université de Lausanne de mener un audit. Sur la base de ce dernier, ainsi que du dossier de Padoue, l’UCI recommande le retrait de la licence qui ouvre les portes des grands Tours et des classiques. Dopage : l'UCI demande l'exclusion d'Astana Vincenzo Nibali joint ses mains dans un temple japonais avant le critérium de Saitama, en octobre 2014. Reuters/Yuya Shino Avril 2015 --> La commission des licences de l’UCI doit décider du maintien de la licence World Tour d’Astana, sur la base du rapport de l’Issul, de l’enquête de Padoue et des réponses apportées par l’équipe kazakhe. En cas de retrait de la licence, Astana a déjà indiqué qu’elle ferait appel devant le TAS. Juin Sept. 2006 Mai Juillet 2007 Tour de France 2007 Août Mars Juillet 2008 Janvier 2009 Août Octobre 2009 Sept. Octobre 2012 Nov. Déc. Juin Tour de France 2014 Août Janvier 2015 Avril Texte Clément Guillou Le cinéaste portugais Manoel de Oliveira est mort • Mis à jour le Il était le doyen des cinéastes en activité. Le Portugais Manoel de Oliveira est mort jeudi 2 avril à l'âge de 106 ans, a annoncé à l'AFP le producteur Luis Urbano, citant des sources familiales.Né le 11 décembre 1908 à Porto, dans le nord du pays, ce fils d'industriel passionné de cinéma avait débuté comme figurant à 20 ans dans un film muet, Fatima miraculeuse. C'est en 1931, qu'il tourne son premier film, un documentaire – également muet – Douro, travail fluvial, sur la vie des travailleurs du fleuve qui baigne sa ville natale.Acteur dans le premier film parlant portugais, La Chanson de Lisbonne, en 1933, le jeune homme est surtout intéressé par la réalisation et après plusieurs documentaires il se lance dans la fiction en 1942, avec Aniki-Bobo, sur la vie des enfants d'un quartier populaire de Porto.Un film par anCependant, le contexte politique et le manque d'infrastructures dans le Portugal du dictateur Salazar le tiennent éloigné des caméras et ce n'est qu'en 1963 que sort son deuxième long-métrage, Le Mystère du printemps, évocation de la passion du Christ. Après une tétralogie des amours frustrées avec notamment Amour de perdition en 1979 et Francisca en 1981, il tourne pratiquement un film par an à partir de 1985, année de la sortie du Soulier de Satin, fresque de près de sept heures qui obtient un Lion d'Or à la Mostra de Venise.Se succèdent entre autres Non ou la vaine gloire de commander (1990), La Divine Comédie (1991) La Cassette (1994), Belle toujours (2006), Christophe Colomb, l'énigme (2007), L'Etrange Affaire Angélica (2010) ou encore Gebo et l'ombre (2012).Fin 2014, pour fêter son 106e anniversaire, le cinéaste a tenu à rencontrer encore une fois son public lors de la sortie au Portugal de son dernier film, Le Vieux du Restelo, un court-métrage qu'il avait tourné quelques mois auparavant malgré sa santé fragile. Quelques jours plus tôt, il avait reçu les insignes de grand officier de la Légion d'honneur de l'ambassadeur de France au Portugal, Jean-François Blarel.Comment la loi veut responsabiliser les entreprises françaises • Mis à jour le Solène Cordier Près de deux ans après le drame du Rana Plaza au Bangladesh, au cours duquel plus d'un millier d'ouvriers travaillant pour des sous-traitants de multinationales sont morts dans l'effondrement de leur usine, les députés ont adopté, lundi 30 mars, un texte instaurant un « devoir de vigilance » pour les entreprises françaises à l'égard de leurs sous-traitants.Lire notre enquête : Un an après le drame du Rana Plaza, la sécurité des usines bangladaises ne s'est pas amélioréeQue dit la proposition de loi ?La dernière mouture du texte, porté par des députés socialistes et Verts, crée une obligation pour les entreprises transationales de montrer qu'elles agissent pour limiter les risques liés à leur activité, y compris chez leurs sous-traitants étrangers. Cette attention se traduira par la rédaction d'un « rapport de vigilance » dont les contours seront précisés dans un décret. Il devrait fournir un mode d'emploi pour les entreprises, qui devront notamment « cartographier les risques » auxquels elles s'exposent, et mettre en oeuvre des moyens pour y remédier.« Des moyens mutualisés seront mis en place, comme des audits communs à une filière ou un territoire », précise le socialiste Dominique Potier, un des rapporteurs du texte.Le texte est né du constat, dressé depuis plusieurs années par de nombreuses ONG, que, dans une économie mondialisée, le recours à une sous-traitance délocalisée dans des pays où la main-d'œuvre est la moins chère est devenue la norme, et ce au détriment de règles minimum de sécurité et de respect des travailleurs.Cette loi crée de fait un devoir de responsabilité des entreprises, qui fait suite à plusieurs scandales, comme celui du Rana Plaza qui a fortement marqué l'opinion française, en raison de l'implication d'entreprises françaises. « Ce texte signe la fin de l'impunité et crée une régulation nécessaire », se félicite Dominique Potier.Une fois la loi promulguée, les sociétés mères devront s'assurer que les fournisseurs avec lesquels elles « entretiennent une relation commerciale établie » respectent le droit syndical local, ne recourent pas au travail des enfants, disposent de conditions de sécurité correctes… qu'elles respectent en somme un ensemble de principes en matière de droits humains déjà édictés dans plusieurs textes internationaux comme les Principes directeurs de John Ruggie.Qui sera concerné ?Lire notre infographie : Panorama des grands groupes françaisLe Comité catholique contre la faim et le développement (CCFD), une ONG très impliquée sur les questions de responsabilité sociale des entreprises (RSE) qui a suivi de près tout le travail législatif, déplore ce seuil. « Même si nous avons conscience qu'il est amené à évoluer, il exclut de fait des entreprises impliquées dans des scandales, comme Perenco ou Camaïeu », souligne la chargée de campagne Mathilde Dupré. L'entreprise pétrolière et la chaîne de distribution textile ont toutes deux été épinglées par l'ONG pour des pratiques peu vertueuses. La première est mise en cause dans la gestion de sa concession en République démocratique du Congo, et des sous-traitants de la seconde travaillaient dans les ateliers du Rana Plaza.Que se passera-t-il en cas d'infraction ?La loi prévoit que si ce plan, qui devra être public, n'est pas mis en oeuvre, un juge pourra appliquer des sanctions civiles. La première mouture, plus radicale, mentionnait la responsabilité pénale des multinationales, qui a depuis disparu. Le juge pourra condamner l'entreprise à des amendes plafonnées à 10 millions d'euros, et ordonner qu'elles fassent la publicité de leur sanction.En cas d'accident survenant chez un sous-traitant, la responsabilité de l'entreprise donneuse d'ordre pourra être engagée si le plaignant prouve que le préjudice causé a un lien avec l'absence de plan de vigilance ou l'ineffectivité de sa mise en œuvre.Quelles sont les prochaines étapes?Le texte a été adopté lundi soir par une vingtaine de députés, l'UMP et l'UDI, qui critiquent un projet de loi « franco-français » s'étant abstenus. Le texte doit encore passer au Sénat.Ses défenseurs restent vigilants en raison de la forte réticence que provoque le texte au sein du patronat. Le président du Medef, Pierre Gattaz, a critiqué ces « nouvelles contraintes imposées à des sociétés françaises », qui impacteraient leur compétitivité.Lire : Le « devoir de vigilance » inquiète les entreprisesPour Dominique Potier, la loi, tout en créant un effet d'entraînement vertueux, rendra simplement obligatoires des bonnes pratiques déjà mises en œuvre dans les grands groupes.Danielle Auroi, également rapporteuse, a annoncé qu'elle préparait une résolution européenne « pour poursuivre le débat au niveau de l'Union ». Cette proposition, non contraignante, devrait appeler la Commission à préparer rapidement une proposition de directive. Solène Cordier Journaliste au Monde Air France-KLM fait voler deux personnes en permanence dans les cockpits • Mis à jour le Deux personnes sont en permanence dans les cockpits des avions Air France-KLM depuis mercredi, comme le recommande l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) depuis le crash de l'A320 de la Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence, a annoncé jeudi le PDG du groupe, Alexandre de Juniac. L'AESA recommandait d'inviter « les opérateurs à entreprendre une étude de sécurité visant à assurer la présence d'au moins deux personnes autorisées dans le cockpit, ou à garantir un niveau de sécurité équivalent ».Le groupe franco-néerlandais applique la mesure « depuis hier matin sur l'ensemble de [sa] flotte ». « Nous avons voulu prendre un petit peu le temps de la raison » avant de la mettre en place, a expliqué M. de Juniac lors d'une conférence de presse à Lyon. La mesure est toutefois appliquée uniquement « à titre conservatoire en attendant les résultats de l'enquête en cours sur l'accident du vol 9525 de Germanwings », précise la direction.La compagnie a lancé depuis le 28 mars une enquête de sécurité pour s'assurer du bien-fondé d'une telle disposition et « les premières conclusions de l'étude de sécurité soulignent que si cette recommandation vise à rassurer sur l'accès au poste d'un pilote qui s'absente du cockpit, elle n'augmente pas globalement le niveau de sécurité des vols », explique-t-elle encore. Le groupe réfléchit donc également à d'éventuelles « dispositions » visant « à limiter les nouveaux risques que cette recommandation pourrait induire (comme la diminution possible du nombre de PNC – personnel navigant commercial – qualifiés en cabine) ».>> Lire : Les dispositifs de sécurité dénoncés par les pilotesLe maire UMP de Tarbes mis en examen • Mis à jour le Le maire UMP de Tarbes, Gérard Trémège, a été mis en examen, jeudi 2 avril, « pour prise illégale d'intérêt, favoritisme et trafic d'influence passif au profit d'entreprises locales ».M. Trémège a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, une mesure « qui ne l'empêche pas d'exercer son mandat de maire », a assuré son avocat, Me Didier Seban. Selon celui-ci, son client « reconnaît des erreurs possibles dans la passation de marchés publics, mais nie toute volonté de “système Trémège”» dans ce dossier, qui porte notamment sur la revente de terrains et de biens immobiliers par la municipalité.Le maire de Tarbes avait été placé en garde à vue mardi matin, de même que sa compagne, Isabelle Bonis, directrice de la société d'économie mixte de construction de la ville ; son adjoint à l'urbanisme, Michel Forget ; quatre chefs de service de la municipalité ; l'architecte Joris Ducastaing ; et Michel Caillaud, ancien directeur général des services de M. Trémège.Selon une source judiciaire, Isabelle Bonis a été mise en examen mercredi pour « recel de prise illégale d'intérêt », et le chef des services de la voirie pour « trafic d'influence passif ». M. Forget et trois autres chefs de service l'ont été pour complicité ou recel de trafic d'influence et de prise illégale d'intérêt, selon les cas. Quant à l'architecte Joris Ducastaing, il a lui aussi été mis en examen, pour des chefs qui n'étaient pas encore connus jeudi à la mi-journée.Laissés libres et placés sous contrôle judiciaireTous les mis en examen dans ce dossier ont été laissés libres et placés sous contrôle judiciaire. Michel Caillaud, qui comparaissait jeudi midi devant un juge d'instruction de Pau, est poursuivi pour « trafic d'influence, complicité de favoritisme et de prise illégale d'intérêt ». Selon Me Seban, Gérard Trémège est « heureux de s'expliquer » dans un dossier « qu'il ne connaissait que par la presse ». « Il est très en colère du traitement qui lui a été infligé, quarante-huit heures de garde à vue, et conteste tout », a précisé son avocat. Le maire nie notamment avoir reçu des cadeaux ou des voyages en échange de marchés ou de faveurs, et va faire appel de sa mise en examen et de son contrôle judiciaire, a annoncé son défenseur.Les auditions ont eu lieu dans le cadre de l'information judiciaire qui a été ouverte contre X en septembre 2013, à Pau, au sujet de faits présumés de prise illégale d'intérêt et de recel, ainsi que « d'atteinte à l'égalité des candidats dans les marchés publics (favoritisme) ».Selon une source proche du dossier, l'enquête concerne les conditions de réalisation de marchés publics mais également la cession d'une maison par la mairie à vil prix, revendue ensuite beaucoup plus cher après avoir été transformée par la compagne du maire.Afghanistan : attentat-suicide lors d'une manifestation Une attaque-suicide a été perpétrée, jeudi 2 avril, dans la ville de Khost, capitale de la province afghane du même nom, alors que des milliers de manifestants se dirigeaient vers la résidence du gouverneur, qu'ils accusent de corruption. Les autorités de la province ont fait état de 16 civils tués, tandis que le ministère de l'intérieur afghan en évoquait plutôt 17.L'attentat a aussi fait une quarantaine de blessés, incluant Humayoun Humayoun, actuel chef de la commission de défense du Parlement, ont déploré les autorités, sans préciser si ce responsable politique était une cible possible du kamikaze.FIEF DU RÉSEAU HAQQANILe porte-parole officiel des insurgés, Zabihullah Mujahid, a affirmé que les talibans n'étaient pas impliqués dans cette attaque, qui n'a pas été revendiquée par un autre groupe. En novembre 2014, une cinquantaine de personnes avaient été tuées lorsqu'un kamikaze s'était fait exploser lors d'un match de volleyball dans cette même province, frontalière des zones tribales pakistanaises, un refuge de djihadistes qui est le théâtre depuis juin d'une vaste opération de l'armée pakistanaise.La province de Khost est aussi considérée comme un des fiefs du réseau Haqqani, une puissante branche des talibans afghans qui ne revendiquent généralement pas les attentats visant des civils, leurs cibles privilégiées étant les forces de sécurité afghanes.Par ailleurs, le chef de la police du district de Greshk, dans la province du Helmand, un bastion taliban dans le sud du pays, a été tué tard mercredi soir, au passage de son véhicule, lors de l'explosion d'une bombe plantée en bordure de route, ont indiqué jeudi des sources sécuritaires locales.Complètement à sec, la Californie rationne l’eau • Mis à jour le Corine Lesnes (San Francisco, correspondante) Les pelouses resplendissantes des campus californiens ? Condamnées. L’herbe verdoyante des golfs, des cimetières et des villas ? Au régime. Six mois après l’entrée de la Californie dans sa quatrième année de sécheresse, le gouverneur démocrate Jerry Brown a pris la décision que les écologistes réclamaient depuis longtemps : des mesures contraignantes de rationnement de l’eau. « Nous sommes entrés dans un monde différent, a-t-il plaidé. Nous devons agir en conséquence. »Le gouverneur a signé mercredi 1er avril un décret qui ordonne une réduction de 25 % de la consommation d’eau dans les neuf prochains mois. Les quelque 400 agences locales qui sont en charge de l’approvisionnement devront orchestrer le rationnement. Dans un Etat où tous – fermiers, hôteliers, défenseurs de la nature, industriels de la fracturation hydraulique − s’accusent de consommer trop, Jerry Brown a assuré que le sacrifice serait partagé. « Nous devons tous changer, a-t-il ajouté. Les Californiens doivent s’habituer à un environnement très différent. »Herbe bruneLe gouverneur avait choisi comme décor pour son annonce la station d’Echo Summit, au sud du lac Tahoe, station de ski réputée à quatre heures de route de San Francisco. C’est là que tous les ans, début avril, les responsables du bureau des ressources naturelles mesurent la couche de neige, ce qui leur permet de prévoir le niveau des réservoirs pour l’été. Depuis le début de la sécheresse, l’évaluation des hydrologues a pris rang de cérémonie rituelle. En 2014, la couche de neige mesurait 86 cm. C’était peu, par rapport à 2010 – 3,15 m – mais on faisait encore du ski. Cette année, le gouverneur Brown et son adjoint n’ont même pas eu besoin de planter la jauge. « Nous avons les pieds au sec, alors que nous devrions marcher sur 1,50 m de neige », a constaté le gouverneur, arpentant l’herbe brune. C’est la première fois depuis soixante-quinze ans que le sol est nu le 1er avril à cette altitude de 2 070 m. Or la fonte des neiges représente 60 % de l’alimentation des réservoirs et 30 % de l’approvisionnement en eau de l’Etat. Des mesures effectuées dans une centaine d’autres stations de la Sierra Nevada ont montré que l’accumulation de neige n’atteint que 5 % de son niveau moyen des dix dernières années. « C’est une mauvaise nouvelle », a commenté Frank Gehrke, du département californien des ressources en eau. C’est lui qui mesure la hauteur de la neige et, d’habitude, il vient avec des skis ou des raquettes.Le gouverneur propose de remplacer 4,6 millions de m2 de pelouses par des plantes résistantes dans le désert, ce qui devrait permettre d’économiser 2 milliards de gallons d’eau par an ; d’interdire l’arrosage des plates-bandes qui servent de ligne médiane sur les routes ; d’interdire aux propriétaires de maisons neuves d’irriguer à l’eau potable, sauf s’ils possèdent un système de goutte-à-goutte, d’imposer des quotas d’eau aux universités, aux cimetières et aux terrains de golf. Il suggère aussi d’accorder des crédits aux particuliers pour remplacer leur lave-vaisselle et autres équipements ménagers par des appareils consommant moins.Les fermiers dénoncent les pelouses de Hollywood et les piscines de Palm SpringsLe secteur agricole consomme 80 % de l’eau en Californie, mais les agriculteurs, déjà « durement frappés », ne seront pas soumis à rationnement supplémentaire, a expliqué le gouverneur. Ils seront néanmoins contraints de fournir par écrit des informations sur leur consommation d’eau et la source de leur alimentation. Les photos prises de l’espace par la NASA, l’agence spatiale américaine, montrent un appauvrissement spectaculaire de la nappe phréatique – alors que la demande chez les agriculteurs est telle qu’il y a une pénurie de pompes dans la Vallée centrale, la région qui assure une partie de la production de fruits et légumes pour le pays entier. Les fermiers dénoncent les pelouses de Hollywood et les piscines de Palm Springs. Quant aux républicains, ils réclament la construction de deux barrages, mais les écologistes s’y opposent au nom de la défense des espèces de poissons en danger.Rationnement imposéM. Brown avait déjà invoqué l’état d’urgence en janvier 2014 et appelé les habitants à réduire leur consommation de 20 %, mais le rationnement était jusqu’à présent volontaire. Depuis, la plupart des régions de l’Etat ont réduit leur consommation, certaines d’environ 20 %. La ville de Los Angeles consomme elle-même moins d’eau qu’en 1970 alors que sa population, qui était de 2,8 millions, a augmenté de plus d’un tiers.Mais la moyenne de réduction pour l’Etat n’est que de 9 %. Or, il n’a pratiquement pas plu depuis la mi-décembre 2014 et les réservoirs sont à moitié pleins seulement, à la sortie de l’hiver. D’où la décision de M. Brown d’imposer un rationnement – pour la première fois dans l’histoire de l’Etat. Comment l’appliquer ? Le décret du gouverneur donne divers outils aux collectivités locales. Elles seront habilitées à infliger des amendes aux propriétaires de pelouses trop vertes ou à imposer des augmentations de tarif aux foyers qui consommeront trop. Corine Lesnes (San Francisco, correspondante) Correspondante du Monde aux Etats-Unis basée à San Francisco Astana joue son avenir dans un climat de tension • Mis à jour le Clément Guillou C'est dans un hôtel de l'aéroport de Genève que se joue aujourd'hui l'avenir de l'équipe Astana, dont l'Union cycliste internationale (UCI) réclame l'exclusion du World Tour, élite du cyclisme mondial. En jeu, la défense de son titre par Vincenzo Nibali en juillet sur les routes du Tour de France, mais pas seulement. Il faudra aux quatre juges suisses de la commission des licences des nerfs d'acier pour statuer sereinement dans un climat de tension exacerbée par des enjeux politiques et financiers.L'instance indépendante – mais financée par l'UCI –, présidée par un ancien juge du Tribunal fédéral suisse, va voir défiler tout au long de la journée des représentants de l'UCI, d'Astana et de l'Institut des sciences du sport de l'université de Lausanne (Issul). Ces derniers défendront le sérieux de leur audit mené en décembre et janvier, sur la base duquel la Fédération a recommandé le retrait de la licence d'Astana.Importante délégation kazakheToute l'équipe kazakhe est mobilisée pour défendre sa cause : le manager Alexandre Vinokourov, le directeur sportif Dimitri Fofonov, le médecin-chef Joost de Maeseneer, l'avocat de l'équipe, plusieurs coureurs et des membres de la fédération kazakhe de cyclisme. A la mi-mars, elle a déjà fait parvenir un épais dossier à la commission expliquant ses procédures antidopage internes, répondant aux questions posées par l'audit de l'Issul et présentant sa nouvelle plateforme internet, accessible à tout l'encadrement, sur laquelle les coureurs envoient leurs données d'entraînement.D'un côté, une équipe aux moyens illimités car soutenue par l'Etat kazakh, levier politique qui lui avait valu d'être invitée sur le Tour de France 2007 malgré, déjà, les soupçons de dopage.De l'autre, un président de l'UCI élu il y a 18 mois, Brian Cookson, qui joue la crédibilité et l'argent de sa fédération. En 2013, la commission des licences avait retiré sa licence à Katusha pour des raisons éthiques et financières : le TAS la lui avait réattribuée deux mois plus tard et l'affaire avait vidé les caisses, déjà pas très remplies, de la fédération basée à Aigle (Suisse). Décision pas avant 10 jours ?Les dirigeants d'Astana ont fait leurs calculs : la commission des licences aura trop d'éléments à analyser pour rendre sa décision dans la soirée ; et l'UCI ne prendra pas le risque de faire de l'ombre aux deux plus grandes classiques du calendrier, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, qui ont lieu les deux dimanche à venir. L'équipe kazakhe s'attend donc à finir les classiques flamandes sans encombres et à surveiller sa boîte mail à partir du lundi 13 avril. Si la commission des licences prive Astana de World Tour, l'équipe dit au Monde qu'elle « n'aura d'autre choix que de faire appel immédiatement devant le Tribunal arbitral du sport », une instance qu'elle considère comme plus indépendante. Pour justifier ses soupçons, Astana recommande d'ouvrir le journal néerlandais De Telegraaf de lundi : on pouvait y lire, sur la foi d'une source haut placée à l'UCI, que la décision de la commission statuerait contre la formation kazakhe. Astana se dit convaincu de gagner devant le TAS, citant les précédents des équipes Phonak et Katusha et le fait que « le règlement n'a pas changé depuis ». Le tribunal déciderait d'abord si cet appel est suspensif, une décision qu'il prend généralement en moins d'un mois. Il statuerait ensuite sur le fond. Pour Phonak et Katusha, le TAS s'était prononcé dans les deux mois suivant l'appel.Les Ardennaises de Nibali en périlDans l'attente de la décision sur l'effet suspensif de l'appel, Astana serait empêchée de courir, au moins en World Tour. La formation kazakhe pourrait ainsi rater les classiques ardennaises – Liège-Bastogne-Liège a lieu le 26 avril –, un objectif majeur de son leader, Vincenzo Nibali.Ces derniers jours, Astana a fait en sorte d'accentuer la pression sur les épaules de Brian Cookson. Igor Makarov, membre très influent de l'UCI, président de la fédération russe et artisan de l'élection de Cookson en 2013, a pris parti pour Astana, selon L'Equipe. Le président de la fédération italienne, Renato Di Rocco, a reproché dans un courrier au dirigeant britannique son absence de communication, selon lui, avec le comité de direction de l'UCI. La veille, Astana annonçait un accord de coopération entre les fédérations italienne et kazakhe. Une coïncidence que n'a pas manqué de relever Brian Cookson dans sa réponse au dirigeant italien, révélée par l'agence Reuters : « Mes engagements en termes de transparence et d'absence de conflits d'intérêt sont à la base de cette administration, et je sais que vous n'aimeriez pas que des doutes se fassent jour à ce sujet. » Ces manœuvres en coulisse se doublent de coups de fil fréquents des avocats d'Astana à l'université de Lausanne, comme pour rappeler aux chercheurs de l'Issul à qui ils s'attaquent.« Nette différence (avec) la réalité »Pour se décider, les quatre juges suisses auront à leur disposition le rapport de l'Issul, qui montre, selon l'UCI, une « nette différence entre la politique et la structure de l'équipe telles que présentées à la commission des licences en décembre et la réalité sur le terrain ». Six semaines d'observation et d'interviews – dont certaines « d'anciens coureurs aigris », selon Astana – ont permis aux trois sociologues de Lausanne de se faire une idée sur l'absence d'encadrement et de communication avec les coureurs, identifiées comme un facteur encourageant du dopage. Les juges pourraient aussi choisir de se fier au pedigree de leurs interlocuteurs du jour : Vinokourov, positif à une transfusion homologue en 2007, inculpé pour corruption en Belgique pour l'achat de la victoire dans Liège-Bastogne-Liège 2010 ; Dmitri Fofonov, positif à l'heptaminol, un stimulant mineur, en 2008 ; Joost de Maeseneer, médecin de la TVM de sinistre mémoire puis des équipes de Bjarne Riis, et accusé par Tyler Hamilton de l'avoir aidé à dissimuler la prise de produits dopants. L'identité des absents, dont le manager Giuseppe Martinelli et l'unique entraîneur Paolo Slongo, chaperon de Vincenzo Nibali, en dit tout aussi long sur la division au sein d'Astana. À se demander qui le vainqueur du Tour soutient dans le match qui va se jouer à Genève. Clément Guillou Journaliste au Monde Egypte : attaques meurtrières dans le Sinaï • Dans le nord du Sinaï, le 31 janvier.Crédits : REUTERS/STRINGERLe nord du Sinaï égyptien est le théâtre de combats entre l'armée et une branche locale du groupe Etat islamique (EI). Des soldats ont été pris pour cible, jeudi 2 avril, par des « terroristes », terme utilisé par les autorités pour désigner les insurgés djihadistes, qui ont attaqué à l'arme automatique et au lance-roquettes cinq postes de contrôle routier, au sud de Cheikh Zuwaïd, ont indiqué des responsables locaux de la police. Un nouveau bilan précise qu'au moins trente-deux personnes, dont quinze soldats et deux civils, ont été tués  dans les échanges de tirs qui ont suivi les attaques. Un précédent bilan donnait sept soldats et sept assaillants tués. Au moins dix-sept militaires et six civils ont également été blessés. Ces bilans établis par les forces de l'ordre ne peuvent pas être vérifiés de source indépendante. Par ailleurs, trois civils ont été blessés par l'explosion d'un obus de mortier qui a touché leur maison dans la banlieue-est d'Al-Arich, selon la police qui n'a pas précisé l'origine de ce tir.Les djihadistes du groupe égyptien Ansar Beit Al-Makdis, qui a récemment fait allégeance à l'EI en se rebaptisant Province du Sinaï (de l'EI), multiplient les attaques audacieuses et meurtrières contre l'armée et la police dans le nord de cette péninsule frontalière avec Israël et le territoire palestinien de la bande de Gaza, en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans du président islamiste Mohamed Morsi après sa destitution par l'armée en juillet 2013.  Royal contre la vente libre aux particuliers des pesticides cancérogènes « possibles »  Pour la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, il faut que plusieurs pesticides, dont le glyphosate, récemment classés cancérogènes « probables » ou « possibles » par l'agence du cancer de l'OMS, « ne soient pas en vente libre » pour les particuliers.« Là où il faut agir très vite, c'est dans la vente de ces produits aux particuliers », a déclaré Mme Royal au cours d'une conférence de presse vendredi 3 avril. Elle souhaite donc que la vente soit faite accompagnée d'un conseil et non à l'étalage.L'agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), a classé le 20 mars trois pesticides dans la catégorie 2A – c'est-à-dire « cancérogènes probables », soit le dernier échelon avant la qualification de « cancérogène certain ». Sont concernés le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l'un des herbicides les plus vendus, et les insecticides malathion et diazinon. En France, le Roundup est le pesticide de synthèse le plus utilisé. Il s'en est épandu plus de 8 000 tonnes en 2011.Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l'objet d'interdictions dans de nombreux pays et dont l'utilisation est restreinte en Europe, ont été quant à eux classés dans la catégorie 2B – c'est-à-dire cancérogènes « possibles ».Lire : Le désherbant Roundup classé cancérogène« Il faut accélérer la recherche »Mme Royal a indiqué avoir demandé jeudi des « expertises complémentaires » sur ce sujet aux responsables de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Selon elle, « il faut accélérer la recherche dans les produits de substitution ».La ministre a par ailleurs réaffirmé ses « grandes priorités », citant notamment la transition énergétique, la défense de la biodiversité, les liens entre santé et environnement, la démocratie participative et la mobilisation en vue de la conférence climat à Paris en décembre (COP21) qui, a-t-elle dit, sera « un levier pour accélérer » ces chantiers.Lire : Le sperme affecté par les pesticides ?Al-Qaida gagne du terrain au Yémen • Mis à jour le L'essentielAlors que le pays s'enfonce dans le chaos en raison d'affrontements entre milices chiites et gouvernement, des organisations terroristes tirent profit de la situation.Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA, branche d'Al-QAida) enraciné dans le pays, a pris position dans la province de Hadramout, au sud-est. Le groupe djihadiste Etat islamique, qui a fait son apparition récemment sur le territoire, tente égalément de prendre des positions stratégiques.  Dans un Yémen en plein chaos, les combattants d'Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) étendent leur influence. Alors que  les affrontements entre milices chiites et partisans du gouvernement font rage, le groupe djihadiste sunnite, très actif dans le pays, a pris le contrôle vendredi 3 avril du quartier général de l'armée à Moukalla, dans le Sud-Est.Les combattants contrôlent désormais toute la ville, à l'exception de l'aéroport et de camps militaires, selon une source militaire. Jeudi, les djihadistes avaient en effet déjà pris d'assaut le complexe de l'autorité locale, le bureau de la banque centrale, le commissariat de police et les locaux des services de renseignement. Dans la matinée, ils avaient aussi attaqué la prison centrale de Moukalla et libéré 300 prisonniers, selon des sources sécuritaires. Lire notre analyse (édition abonnés) : Les rebelles houthistes résistent à AdenLes houthistes dans AdenLes rebelles chiites houthistes, qui s'opposent à l'actuel gouvernement, gagnent également du terrain. Après avoir pris la capitale Sanaa en février, les milices avancent depuis plusieurs jours dans la localité d'Aden, la deuxième ville du Yémen.Aux affrontements violents au sol s'ajoutent les raids aériens de l'Arabie saoudite voisine, qui est à la tête d'une coalition qui mène, depuis le 26 mars, des opérations aériennes contre les houthistes. Après s'être brièvement emparés du palais présidentiel à Aden jeudi soir, les miliciens houthistes se sont retirés du bâtiment vendredi matin, sous pression des raids de la coalition.  Quand les apprentis « députés » caricaturent leurs aînésdata-title="Quand les apprentis « députés » caricaturent leurs aînés" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « C'est la lutte finale, groupons-nous, et demain, l'Internationale, sera le genre humain... » Surprise ! C'est dans les murs de béton du palais d'Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental dans le 16e arrondissement de Paris, qu'ont résonné, vendredi 3 avril, les paroles de L'Internationale. Le chant révolutionnaire est entonné par un groupe de « députés », en réalité de jeunes « élus » d'un jour, venus participer à la journée du Parlement des étudiants. Une facétie au cœur d'un exercice pratique, dont l'objectif est de permettre aux jeunes de se familiariser avec les mécanismes législatifs et les arcanes de la République.Pour un après-midi donc, quelques centaines d'étudiants venus de toute la France se sont installés dans le bel amphithéâtre du Cese. Ils ont enfilé avec gourmandise les costumes de leurs aînés et mimé le débat parlementaire. Ou du moins l'idée qu'ils s'en font.Le code vestimentaire de l'Assemblée nationale est bien respecté – costume sombre et cravate assortie pour les hommes, tailleur pour les femmes –, l'absence de parité l'est également, avec deux tiers de garçons. En ce qui concerne leur capacité à débattre et à écouter, si ces étudiants sont de bons imitateurs, le reflet qu'ils renvoient de l'hémicycle est effrayant. « Cette proposition est absurdement absurde »Rassemblés en différents groupes, derrière les bannières du Front de gauche, du Parti socialiste, d'EELV, de l'Union centriste, de l'UMP et du Rassemblement Bleu Marine, les apprentis députés doivent présenter une proposition de loi, la défendre, l'amender dans l'intérêt général. A la tribune, les présidents de groupe se succèdent pour s'exprimer sur le sujet à l'ordre du jour, la refonte de l'éducation nationale.Quand la gauche ressort le projet de loi Savary pour en faire un projet d'avenir, l'aile droite se met à beugler. Quand la droite répond qu'elle veut un retour de la blouse obligatoire, c'est la gauche qui cogne sur les tables. Lorsque le président du groupe Rassemblement Bleu Marine exige un retour des hussards noirs de la Troisième République, tout le reste de l'assemblée se met à huer.L'un après l'autre, les porte-parole enchaînent les postures et les caricatures, rejouent le pire des échanges parlementaires (réels) : « Votre proposition est mortifère »; « cette proposition est absurdement absurde » ; « vos propos sont outranciers »; « votre idée, c'est le nivellement par le bas » ; «vous êtes victime de votre dogmatisme idéaliste »; « échec patent de notre démocratie »... Chaque intervention est suivie d'une salve d'applaudissements de son groupe et entrecoupée par les lazzis des groupes adverses.Peu de débats donc, peu d'échanges, la vie parlementaire, à travers le filtre de ces étudiants passionnés de politique, ressemble à un mauvais théâtre où personne ne s'écoute, où l'objectif est surtout le bon mot et les applaudissements de ses pairs.Eric Nunès width="314" height="157" alt="Extrait de la vidéo promotionnelle « Osez la voie pro ! » créé par le think tank français la Fabrique de l'industrie." Les « filières pro » attirent de nouveau les étudiants Le 21 ou le 28 avril prochains, les établissements sauront quelle est la répartition des 2 milliards d’euros que l’Etat leur doit au titre du budget 2015. width="314" height="157" alt="Le risque de la mutation." Professeur stagiaire, professeur mutant Il y a peu, en tant qu'étudiant, vous avez assisté ou subi directement des pratiques d'intégration dégradantes s'apparentant à du bizutage. Que s'est-il passé ? Comment l'avez-vous vécu ? Quelle a été la réaction des autres étudiants et de l'établissement ? width="314" height="157" alt="Souvent bon enfant, les journées d'intégration peuvent mal tourner, d'où l'importance pour les étudiants d'apprendre à dire non au bizutage. " Vous avez été confronté au bizutage. Témoignez.Berlusconi décidé à se débarrasser du Milan AC • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) Dix fois annoncées et autant de fois démenties, les tractations pour la vente du Milan AC, propriété de Silvio Berlusconi, semblent être entrées dans une phase cruciale. L'affaire pourrait se conclure avant la fin de la saison, marquée pour le mythique club de foot, plusieurs fois champion d'Europe, par une série de contre-performances. Les Rouges et Noirs actuellement entraînés par Filippo Inzaghi sont actuellement à 12 points de la troisième place qualificative pour la Ligue des champions. Indigne.Selon la presse italienne, deux repreneurs sont sur les rangs. D'une part un homme d'affaires thaïlandais du nom de Bee Taechaubol qui porte les intérêts d'un groupe asiatique ; d'autre part, un industriel de Hong Kong, Richard Lee. Il n'est pas exclu que M. Taechaubol et M. Lee soient de mèche et travaillent en fait pour les mêmes intérêts. L'un et l'autre ont été vus dans les parages de la résidence de M. Berlusconi à Arcore, dans la banlieue de Milan.Le ou les repreneurs se porteraient acquéreur dans un premier temps de 20 % du club pour un montant de 195 millions d'euros, afin d'en prendre petit à petit le contrôle dans le courant de l'année 2016. Le montant de la transaction est estimé entre 1 et 1,5 milliard d'euros. L'ex Cavaliere aurait obtenu de ses interlocuteurs que sa fille Barbara, actuellement directrice générale, conserve ses fonctions.Coup dur pour la villePour la ville de Milan, ce changement de propriété est un nouveau coup dur après le rachat en octobre 2013 de l'Inter, le club rival, par un entrepreneur indonésien Erick Tohir qui en détient 70 % des parts. La capitale de Lombardie, où se tiendra l'Exposition universelle 2015, a vu également un de ses joyaux industriels, le fabricant de pneumatiques Pirelli, passer sous contrôle chinois.Mais au-delà du symbole, chacun s'accorde, en Italie, a voir dans cette vente en cours, un nouveau signal du déclin de Silvio Berlusconi. Acquis il y a 29 ans, le Milan AC a accompagné l'ascension politique de son propriétaire. Désormais exclu du Parlement, âgé de presque 79 ans, en baisse constante dans les sondages au point que son parti, Forza Italia, se voit promettre une nouvelle déroute lors des élections régionales de fin mai, l'ancien président du Conseil liquide les activités « non stratégiques » de son empire médiatique.Les succès du Milan AC lui ont permis de faire rêver les Italiens et de les persuader que les victoires en politique pouvaient être aussi éclatantes. Ils ont cessé d'y croire. Lui aussi. Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde La branche égyptienne de l'Etat islamique revendique une série d'attaques dans le Sinaï • Mis à jour le Le groupe djihadiste égyptien Ansar Beit Al-Makdis, qui a prêté allégeance à l'organisation Etat islamique (EI), a revendiqué, vendredi 3 avril, une série d'actions meurtrières, survenues la veille dans la péninsule du Sinaï. « Les lions de la Province du Sinaï ont lancé jeudi à l'aube des attaques simultanées contre des postes de contrôle sur la route menant de Rafah à Al-Arich », chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, selon un communiqué du groupe diffusé sur Twitter.Cinq « check-points » de l'armée ont été pris d'assaut par des hommes équipés d'armes automatiques et de lance-roquettes. Quinze soldats et deux civils ont été tués, selon le bilan donné par des sources médicales. Le texte du groupe mentionne que tous ses combattants impliqués sont « rentrés sains et saufs ». Des allégations condredites par l'état-major égyptien qui affirme en avoir tué quinze. Etablir une province du « califat »Ansar Beit Al-Makdis (qui signifie « les partisans de Jérusalem » en arabe) s'est rebaptisé Province du Sinaï après avoir prêté allégeance à l'EI. Le mouvement souhaite faire de la péninsule une « région » du « califat » proclamé par le groupe extrémiste sunnite en Irak et en Syrie.Les djihadistes multiplient les attaques meurtrières contre l'armée et la police dans cette région, frontalière d'Israël et de l'enclave palestinienne de Gaza. Ils assurent s'en prendre aux forces de sécurité égyptiennes en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans du président islamiste Mohamed Morsi après sa destitution par l'armée en juillet 2013.Aux Etats-Unis, les créations d’emplois ralentissent • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Le taux de chômage aux États-Unis est tombé à 5,5 %La Réserve fédérale ouvre la voie à une hausse des taux aux Etats-Unis  Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Les « filières pro » attirent de nouveau les étudiantsdata-title="Les « filières pro » attirent de nouveau les étudiants" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Il est nécessaire de « poser un nouveau regard sur ces filières [pro], loin des clichés et préjugés habituels (...) [Elles permettent] d'acquérir des savoirs appliqués, des compétences concrètes, de trouver rapidement un emploi et de s'y épanouir », analyse Louis Gallois, ex-commissaire général à l'investissement, dans la brochure « Osez la voie pro », mise en ligne gratuitement à l'occasion de la Semaine de l'industrie.Un temps boudée par les étudiants, l'industrie remonte dans l'estime des lycéens en séries scientifiques et technologiques. Ils sont désormais 74 % à avoir une « bonne opinion » du secteur, selon le baromètre Opinion Way 2015 publié en mars. Reste à savoir si cette embellie se répercutera sur les filières professionnelles, formations privilégiées par les employeurs.Ces dernières permettent aux étudiants d'alterner entre des enseignements à l'école et des périodes en entreprise, à différents niveaux : bac pro, CAP, BEP, etc. Un parcours professionnalisant qui suscite peu l'intérêt des jeunes en France. Selon l'Institut Montaigne, cercle de réflexion d'inspiration libérale, 43 % des Français estiment, par exemple, que l'apprentissage est réservé aux jeunes « qui rencontrent des difficultés ».« Quand on dit filières pro et industrie, les gens pensent précarité  »« Lorsqu'un jeune met un pied dans le marché du travail alors qu'on l'imagine à l'école, c'est peu valorisant », regrette Alizée Ribeiro, 24 ans, commerciale dans une entreprise de fabrication d'unités de traitement de l'air. La jeune femme sait de quoi elle parle, puisqu'elle a choisi une voie professionnelle après son bac S, obtenu avec mention. Alors que beaucoup de ses camarades de classe intègrent des classes prépa scientifiques, elle se lance dans un BTS fluides-énergies-environnements en alternance : « Beaucoup trop de gens pensent que les BTS ou les alternances sont réservés aux mauvais élèves, ça n'est pas du tout le cas. »Son diplôme obtenu haut la main, on lui conseille de continuer ses études. Elle passe sans difficulté les concours de l'École nationale supérieure des Mines de Paris, où elle entame une nouvelle formation, toujours en alternance. Mais l'étudiante arrête son cursus quelques mois plus tard pour intégrer la société où elle effectuait son alternance lorsque cette dernière lui propose de la garder en CDD.« Quand on dit filières pro et industrie, les gens pensent précarité et fermeture d'usine. Il faut le dire, les médias ont une grande part de responsabilité dans cette image », juge Louisa Toubal, chef de projet à la Fabrique de l'industrie, un think tank français de promotion du secteur. Le problème selon elle : les gros titres des médias sur les crises et les problèmes de l'industrie, « alors que c'est un secteur plein d'avenir ». Même si la France se désindustrialise depuis les années 1980, Mme Toubal rappelle que plusieurs secteurs résistent et se développent : « L'aéronautique, la santé, le luxe, l'agroalimentaire, ou encore la cosmétique… »Pour Benoît Bourg, directeur des ressources humaines dans chez Thuasne, une entreprise spécialisée dans le textile médical, c'est avant tout une question de « méconnaissance » : « Au collège, au lycée, les jeunes ne savent pas ce qu'est l'industrie ; ils n'imaginent pas tous les métiers qui s'y trouvent. »80 000 à 100 000 embauches d'ici 2020Des secteurs peuvent être créateurs d'emploi selon Benoît Bourg, qui prend exemple sur Thuasne, qui s'est positionnée sur « une niche » où le terme « textile » englobe bien plus de domaines d'activités que celui de l'habillement : « Les compresses pour intraveineuses, les prothèses, les pansements, les membranes dans le domaine de l'implantation, le textile comprend aussi tout ça. »« C'est un métier qui embauche », assure M. Bourg qui cite 40 contrats d'alternances qui « finiront en CDD ou CDI » dans son entreprise : « Quand nous investissons sur des jeunes, nous les formons sur mesure ; alors oui, il est clairement question de les garder ensuite. » De l'emploi donc, alors que le chômage est reparti à la hausse en février selon le Pôle emploi. Le DRH insiste : « C'est une filière d'avenir avec beaucoup de débouchés, et surtout en forte expansion, grâce aux nombreux développements technologiques. »Lire : Le chômage est reparti à la hausse en févrierUn pronostic partiellement confirmé par le ministère du travail qui prévoit 80 000 à 100 000 embauches d'ici 2020 dans le secteur de l'industrie. Un appel d'air qui s'expliquerait toutefois en priorité par un nombre de départs à la retraite important selon le ministère.Inès Belgacem width="314" height="157" alt="Une assemblée d'étudiants, à Paris, le 3 avril." Quand les apprentis « députés » caricaturent leurs aînés Le 21 ou le 28 avril prochains, les établissements sauront quelle est la répartition des 2 milliards d’euros que l’Etat leur doit au titre du budget 2015. width="314" height="157" alt="Le risque de la mutation." Professeur stagiaire, professeur mutant Il y a peu, en tant qu'étudiant, vous avez assisté ou subi directement des pratiques d'intégration dégradantes s'apparentant à du bizutage. Que s'est-il passé ? Comment l'avez-vous vécu ? Quelle a été la réaction des autres étudiants et de l'établissement ? width="314" height="157" alt="Souvent bon enfant, les journées d'intégration peuvent mal tourner, d'où l'importance pour les étudiants d'apprendre à dire non au bizutage. " Vous avez été confronté au bizutage. Témoignez.Escrime : Enzo Lefort vise la place de meilleur fleurettiste • Mis à jour le Anthony Hernandez Le Français Enzo Lefort, numéro 7 mondial, dispute vendredi le Master de fleuret Val de Seine, qui réunit les huit meilleurs spécialistes mondiaux. Battu en finale en 2013, sur le podium (3e) l'an passé, Lefort, 23 ans, espère faire mieux devant son public à partir de 20 heures. Le natif de Cayenne a débuté l'escrime à 5 ans en Guadeloupe, où il a grandi, après avoir assisté au sacre olympique de Laura Flessel (Atlanta 1996) à la télévision.Que représente le Master de Val de Seine pour les fleurettistes ?Les organisateurs offrent un plateau de haut niveau avec les huit meilleurs fleurettistes mondiaux. Il y a d'abord un enjeu sportif et, ensuite, la dotation du tournoi est une motivation supplémentaire.A combien s'établit-elle ?Le gagnant remporte 10 000 euros, le finaliste 5 000 et ainsi de suite de manière dégressive. C'est quasiment du jamais-vu dans notre sport.L'an dernier, vous avez été numéro 2 mondial, médaillé de bronze mondial en individuel et champion du monde par équipes. Comment se passe la saison 2015 ?L'an dernier, j'ai réalisé quatre podiums en Coupe du monde. Avec ma performance aux Mondiaux de Kazan (Russie), ma saison a été extraordinaire. Cette année, avec deux podiums en Coupe du monde, c'est déjà bien. Je dois en premier lieu accrocher la qualification aux championnats d'Europe (4 au 11 juin à Montreux en Suisse) et aux championnats du monde (13 au 19 juillet à Moscou). Ensuite, je vais tenter de réitérer mes résultats de 2014.  Dans un sport comme l'escrime, les Jeux olympiques de Rio sont, bien entendu, l'objectif numéro 1...Oui, et d'ailleurs la qualification olympique débute dès le mois de mai. Il faut d'abord essayer de qualifier l'équipe de France, ce qui donne le droit à trois concurrents. On compte tous les points des épreuves par équipes et on qualifie les meilleurs équipes mondiales ou le premier par continent. Pour les escrimeurs des autres pays, c'est le classement individuel qui entre en jeu ensuite dans la limite de deux places maximum. La dernière médaille olympique du fleuret français date des JO 2004 avec le titre de Brice Guyart. Or, chez les hommes, les fleurettistes français ont remporté neuf titres olympiques en individuel et sept par équipes. Comment peut-on expliquer ce mauvais passage ? On peut presque dire que c'est la faute à pas de chance. En 2008, le fleuret n'avait pas d'épreuve par équipes. En individuel, Erwann Le Péchoux a été battu in extremis en quarts, au pied d'un podium. En 2012, c'est toute l'escrime française qui est passée à côté. Je peux vous assurer qu'après la remise en question qui a suivie, on fera tout pour faire des médailles à Rio en 2016. En quoi a consisté cette remise en question ? Il y a eu d'abord des changements à la tête de la Fédération, que cela soit à la présidence ou à la DTN (Isabelle Spennato-Lamour est la nouvelle présidente). Notre arme, le fleuret, a également connu un changement d'entraîneur. Franck Boidin a également pris en charge le fleuret masculin. Désormais, on s'entraîne avec les femmes, de manière mixte. Un préparateur physique a été recruté pour prendre en compte la dimension physique de l'escrime en constante progression. Je pense que cela a pris et le titre par équipes l'an passé aux Mondiaux est un bon signe. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Procès pour corruption de l’ancien tsar des services de sécurité chinois Zhou Yongkang • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) La province du Sichuan au cœur de la lutte anticorruption en ChineLa disgrâce de l’ancien chef des services de sécurité chinoisDans la Chine de Xi Jinping, les violations de droits de l’homme se multiplient Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Georges Tron renvoyé aux assises pour viols • Mis à jour le Georges Tron, le maire UMP de Draveil (Essonne), devra répondre devant les assises de faits de viol aggravé et d'agression sexuelle à l'encontre de deux anciennes employées municipales. La Cour de cassation a rejeté son pourvoi, vendredi 3 avril, confirmant ainsi la décision de la cour d'appel de Paris. A la mi-décembre cette dernière avait infirmé l'ordonnance de non-lieu dont l'élu avait bénéficié un an plus tôt.L'affaire a commencé le 25 mai 2011 avec le dépôt d'une plainte de deux anciennes employées de la mairie de Draveil, pour « harcèlement sexuel » à l'encontre de Georges Tron, alors secrétaire d'Etat à la fonction publique et maire de la ville. Les deux femmes accusent l'édile de s'être livré à de « très nombreux gestes déplacés » au prétexte de réflexologie plantaire (massage thérapeutique des pieds), qui auraient dégénéré en agression sexuelle. Il a toujours clamé son innocence.Lire : Georges Tron : « Dire que j’attrape les pieds est ridicule »Une adjointe également poursuivieSuivant le parquet, les juges d'instruction avaient rendu une ordonnace de non-lieu en décembre 2013, au terme d'une procédure longue d'environ deux ans et demi. Mais les plaignantes, Eva Loubrieu et Virginie Faux, avaient fait appel. C'est ainsi que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait décidé le 15 décembre 2014 de renvoyer M. Tron devant les assises. L'affaire l'avait contraint à démissionner du gouvernement, le 29 mai 2011, et il avait perdu son poste de député de la 9e circonscription de l'Essonne en juin 2012. Après le non-lieu, il avait été réélu à la mairie de Draveil. Réélu dimanche à l'issue de second tour des élections départementales dans son canton de Draveil, M. Tron a finalement renoncé à briguer la présidence du conseil départemental de l'Essonne. Elle a été remportée jeudi par le maire UMP de Montgeron, François Durovray, proche de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France).Lire : Pourquoi Georges Tron sera jugé pour violsUne de ses anciennes adjointes à la municipalité, Brigitte Gruel, comparaîtra également. Elle est accusée de viol sur l'une des deux plaignantes, de complicité de viol sur l'autre, et d'agressions sexuelles aggravées.Nigeria : 10 morts dans une explosion près d'une gare routière à Gombe • L'explosion de la gare routière de Gombe, dans le nord-est du Nigeria, a fait 10 morts, jeudi 2 avril. Crédits : REUTERS/AFOLABI SOTUNDEDix personnes ont été tuées et huit blessées, jeudi 2 avril à 19 h 30, dans une explosion près d'une gare routière de Gombe, dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté des sources médicales locales, fournissant un nouveau bilan.L'attentat, qui porte la marque du groupe islamiste armé Boko Haram, a été perpétré par une femme, qui a laissé son bagage à main à côté d'un autocar prêt à partir avec ses passagers pour la ville de Jos, dans le centre du pays, a expliqué Muhammad Garkuwa, un responsable du syndicat des chauffeurs de bus. « Alors qu'elle parlait au téléphone, elle s'est éloignée du bus vers des échoppes, comme si elle voulait acheter quelque chose, en laissant son sac là où il était, a-t-il détaillé. Elle a disparu et le sac a explosé peu après, enflammant le bus. »Lire : Boko Haram met à feu et à sang le nord du Nigeria« Les familles ont emporté les corps de cinq victimes et nous en avons cinq autres à la morgue. Huit autres personnes sont en ce moment même soignées aux urgences », a déclaré un médecin de l'hôpital municipal de Gombe, sans préciser le degré de gravité de leurs blessures. Une autre source médicale a confirmé le bilan de dix morts et indiqué que les blessés souffraient notamment de brûlures.L'explosion est la dernière en date d'une série d'attaques similaires menées par Boko Haram ces six dernières années dans des gares routières et des marchés bondés dans le nord du pays. Le groupe islamiste, repoussé depuis février par une coalition militaire de ses fiefs des Etats de Yobe, Borno et de l'Adamawa, est revenu à des tactiques de guérilla, y compris les attentats-suicides et les attaques contre des civils dans les centres urbains. Notre visuel interactif : La violence de Boko Haram expliquée en cartesLe sénateur centriste Montesquiou soupçonné d'avoir sous-évalué son patrimoine • Mis à jour le Le sénateur centriste Aymeri de Montesquiou est soupçonné par la Haute Autorité de transparence de la vie publique (HATVP) d'avoir sous-évalué son patrimoine de plusieurs millions d'euros. L'élu avait déjà été sanctionné par la levée de son immunité parlementaire dans le cadre de l'affaire du « Kazakhgate », au moment où le député du Gers avait été le représentant en Asie centrale de Nicolas Sarkozy, alors président de la République. Compte tenu d'un « doute sérieux quant à l'exhaustivité, l'exactitude et la sincérité de ses déclarations, en raison notamment de l'omission d'œuvres d'art et d'avoirs importants détenus à l'étranger ainsi que de la sous-évaluation de son patrimoine immobilier », l'autorité a transmis son dossier au parquet financier, a-t-elle indiqué dans un communiqué. Le parquet national financier devrait prochainement ouvrir une information judiciaire.D'après la HATVP, le sénateur du Gers a sous-évalué l'un de ses biens immobiliers à Paris de plus de 50 %, a omis de déclaré deux comptes bancaires situés à l'étranger de plusieurs centaines de milliers d'euros chacun au Luxembourg et en Suisse, selon Libération, et a également oublié de déclarer des œuvres d'art pour plus d'un million d'euros. Ce sont les investigations de la Haute-Autorité qui ont révélé ces sous-évaluations. Le sénateur a fait ces fausses déclarations à plusieurs reprises.Lire : Vingt propositions pour plus de transparence dans la vie publiqueSoupçons de commissionsLe 18 mars, le bureau du Sénat avait levé l'immunité parlementaire de ce sénateur inquiété par l'enquête sur des soupçons de commissions perçues en marge de contrats conclus avec le Kazakhstan. Il appartient au groupe UDI-UC (Union centriste) du Sénat. Ce sénateur du Gers était auparavant le représentant de Nicolas Sarkozy en Asie centrale. Son bureau et son domicile avaient été perquisitionnés dans cette affaire liée à des contrats conclus sous la présidence de Nicolas Sarkozy pour un montant total de 2 milliards d'euros, notamment pour l'achat de 45 hélicoptères fabriqués par Eurocopter (devenu Airbus Helicopters) et 295 locomotives.Deux magistrats enquêtent depuis mars 2013 pour des faits présumés de « blanchiment en bande organisée », et de « corruption active d'agents publics étrangers ».  Lire (édition abonnés) : Rebondissements dans le « Kazakhgate »252,632 km/h : nouveau record de vitesse pour le skieur Simone Origone • Mis à jour le Henri Seckel (Vars, Hautes-Alpes, envoyé spécial) Impossible. 252,632 km/h ? Un homme ne peut pas se déplacer aussi vite, quelqu’un a dû appuyer sur « avance rapide ». Et pourtant. C’est bien la vitesse atteinte vendredi 3 avril par Simone Origone qui, pour y parvenir, s’est servi d’un instrument complexe : une paire de skis. Et d’un moteur surpuissant : la gravité.En se laissant tomber du haut de la piste de Chabrières, gigantesque toboggan enneigé qui servait cette semaine de scène au Speed Masters dans la station de Vars (Hautes-Alpes), l’Italien de 35 ans a battu son propre record du monde de vitesse à ski (252,454 km/h), réussi le 31 mars 2014. Ce jour-là, il avait amélioré la meilleure performance mondiale (251,40 km/h) qu’il détenait déjà depuis 2006.Bref, personne sur terre, sans assistance motorisée, ne va plus vite que Simone Origone, étant entendu que les parachutistes sont hors concours. On voit venir la question, somme toute légitime : à quoi ça sert  ? Comme souvent dans les sports extrêmes, la réponse est simple : à rien, mais c’est magnifique.Beauté futuriste et bruit d’avion de chasseDifficile de ne pas être fasciné par la beauté futuriste de ces projectiles humains évoluant à des vitesses qui défient l’entendement. Pour les badauds sur le bord de la piste, l’effet est saisissant (et se traduit mal en vidéo) : ça va littéralement trop vite. Il faut un petit moment au cerveau du spectateur néophyte pour accepter de concevoir qu’un être humain se déplace si rapidement sans une voiture ou un train autour de lui.Difficile aussi de ne pas être impressionné par le bruit d’avion de chasse provoqué sur leur passage par ces skieurs hors norme – sauf au niveau du gabarit, semblable à celui d’un skieur professionnel –, que d’aucuns pourraient qualifier de fous furieux. « De l’extérieur, j’ai la même vision, c’est complètement taré, sourit le Français le plus rapide sur des skis, Bastien Montès, 29 ans et un record à 248,105 km/h. Quand tu vois un run [une descente] depuis le côté, tu te dis : “Ouais, c’est quand même assez débile.” Mais c’est un sport de précision, pratiqué par des personnes qui travaillent toute l’année pour aller à ces vitesses. Il y a tellement de recherche en amont, tellement de paramètres étudiés, que la prise de risque est hyperlimitée. »« J’ai discuté un jour avec Valentino Rossi, qui me disait : “Tu es malade, sur une paire de skis à 250…”Je lui ai répondu : “Non, c’est toi qui es malade, sur une moto à 350 avec un mec à dix centimètres de toi…” »Le risque ? Notion subjective, explique Simone Origone : « J’ai discuté un jour avec Valentino Rossi [multiple champion du monde de moto], qui me disait : “Tu es malade, sur une paire de skis à 250…”Je lui ai répondu : “Non, c’est toi qui es malade, sur une moto à 350 avec un mec à dix centimètres de toi…” Pour lui, ça, c’est normal. Pour moi, faire du ski de vitesse, c’est normal. »Le principe de la discipline est d’une simplicité enfantine : une pente rectiligne à dévaler tout schuss, chacun son tour. La vitesse est calculée sur les cent derniers mètres du run, grâce à deux cellules positionnées à l’entrée et à la sortie d’une zone matérialisée par deux traits rouges au sol, de part et d’autre de la piste. « En ce moment, explique Simone Origone, le seul endroit où on peut faire un record du monde, c’est ici, à Vars », sur la piste de Chabrières, lieu saint du ski de vitesse, à l’image de la Streif de Kitzbühel, en Autriche, pour la descente, discipline dont beaucoup de « kaélistes » (spécialistes du « KL », le kilomètre lancé, autre nom du ski de vitesse) sont d’ailleurs issus. Henri Seckel (Vars, Hautes-Alpes, envoyé spécial) Jacques Attali : « Je rêve d’une société où il n’y aurait pas de retraite » • Mis à jour le Anne-Sophie Novel Jacques Attali, économiste et écrivain, estime que la réduction du temps de travail est un échec de la société industrielle. SÉRIE. À une époque de profondes mutations, le rapport au temps de tout un chacun est chamboulé. Nous avons invité des personnalités ou des inconnus de tous horizons à se confier sur ce vaste sujet. Cette semaine, Jacques Attali, économiste et écrivain.C’est un signe qui ne trompe pas : il collectionne les sabliers. Les proches de l’économiste et écrivain Jacques Attali savent avec quelle minutie celui-ci organise son temps, une notion qui le rend philosophe. « Le temps ne passe pas, il n’y a que nous qui passons », affirme-t-il.Pourquoi collectionnez-vous les sabliers ? Le sablier est un objet intéressant : le verre c’est du sable, un sablier n’est que du sable, qui renvoie à la mer… d’où tout vient. La collection elle-même est un rapport au temps, un moyen d’aller contre la mort.Comment s’organise votre quotidien ? Je n’ai pas de quotidien, ni de routine, aucune de mes journées ne ressemble à la suivante ou à la précédente. Je dors peu et j’ai pour habitude de me lever tôt. Si je mène des activités de natures différentes, ma principale obsession est d’avoir du temps libre et de la solitude, de ménager du temps pour l’inattendu, pour lire, écrire ou faire de la musique. Certains dorment peu et ne font rien de leur journée, donc dormir peu n’explique pas tout, c’est l’intensité du temps qui compte.Comment faites-­vous pour concilier obligations et moments de solitude ? Je ne prends jamais de rendez-­vous moi-­même, sauf le soir pour mes rendez-­vous privés. Je fuis les mondanités, l’écriture est une ascèse, elle suppose beaucoup de solitude. Tous les vendredis soir, mon assistante imprime mon agenda des trois prochains mois et je passe au moins une demi-heure durant le week-end à l’annoter et à faire en sorte d’avoir la moitié de mes journées libérées. Pour cela, j’essaie de regrouper les rendez-vous et j’évalue si quinze minutes suffisent, si bien que j’ai des demi-journées où les rendez-vous d’un quart d’heure s’enchaînent. Cela peut être embarrassant de passer moins de temps avec une personne qu’elle n’en a mis pour venir me voir mais, à mon sens, la loi de Mariotte (NDLR : loi de thermodynamique) s’applique au temps : toute réunion occupe le temps qu’on lui donne, on a toujours le temps nécessaire à la réunion.« Si la matière se transmet et que l’esprit se partage, la seule chose que l’on ne possède pas, c’est le temps »Avez-vous l’impression que nous vivons à une époque où le temps s’accélère ? Notre perception du temps est proportionnelle au temps vécu, c’est une loi psychologique : plus on avance en âge, plus l’impression d’accélération s’accroît. Mais quand j’écris ou que je médite, le temps ne s’écourte pas. La condition humaine est faite de matière, d’esprit ou de temps. Si la matière se transmet et que l’esprit se partage, la seule chose que l’on ne possède pas, c’est le temps. Depuis toujours l’homme s’attache à avoir du temps, du « bon temps ». Pour vivre plus longtemps, il veut que son temps soit le meilleur possible. C’est la raison pour laquelle j’estime que la réduction du temps de travail est un échec de la société industrielle. Je rêve d’une société où il n’y aurait pas de retraite, où travailler serait naturel… on ne devrait avoir que du travail créatif. Je crois vraiment que tout ce qui se joue aujourd’hui est une lutte pour la libération du temps : l’espérance de vie, la sécurité, la 4G dans les transports, la voiture sans pilote… Bien des choses que l’on ne voit pas sont liées au temps. Le basculement du temps de transport ou du temps de travail dans le bon temps sont de grandes conquêtes qui restent à faire.Quelles sont les contraintes de temps qui vous sont les plus désagréables ? Les emails peut être… J’y passe entre une demi-heure et une heure par jour, avec la sale manie de répondre dans l’instant. Mais pour le reste, j’ai la chance d’avoir inventé mon métier. Je n’ai jamais eu de patron, sauf une fois à l’Elysée quand je travaillais avec François Mitterand qui, lui-même, me laissait faire. Je n’ai jamais souffert de la contrainte, sauf bien sûr quand j’étais étudiant. Être son propre patron permet de maîtriser son propre temps, c’est confortable. Je crois vraiment que le critère d’une bonne société, c’est la part de bon temps choisi que chacun peut avoir. Une bonne société est une société où l’on préfère le lundi matin au vendredi soir, autrement c’est une société aliénée.Vous ne vous ennuyez donc jamais ? Je ne m’ennuie pas, non. Comment peut-on s’ennuyer quand on a de quoi lire, parler, écouter de la musique… L’ennui et le vagabondage intellectuel sont une façon de se découvrir. Je préfère méditer, le matin tôt, c’est une gymnastique de l’esprit. Et j’improvise toujours quand je fais une conférence ou donne un cours, c’est une façon de réfléchir à haute voix.Êtes-vous un adepte des listes de choses à faire ? Je fais tous les ans en début d’année une liste de ce que je dois avoir fait dans l’année (livre, pièces de théâtre, concerts, projets, etc.), et je la consulte tous les mois.Vous arrive-­t-­il d’être en retard ? Non, je déteste être en retard et n’aime pas faire attendre.Êtes-vous plutôt du genre pressé ou nonchalant ? Pressé et impatient, très impatient. On peut faire les choses beaucoup plus vite qu’on ne le croit.Avez-vous peur du temps qui passe ? Je vais vous répondre par deux questions : le temps a-­t-­il un commencement ? S’il en a un, quel est son commencement ? Tenter d’y répondre prouve que la notion de temps est incompréhensible par l’esprit humain. La seule chose que l’on peut comprendre, c’est l’instant présent, la mémoire et le projet. C’est la raison pour laquelle je m’interroge en permanence sur la trace que je vais laisser dans l’histoire. J’agis en fonction des générations suivantes. Anne-Sophie Novel Investissements : pourquoi la France doit accélérer • Mis à jour le Denis Cosnard, Audrey Tonnelier, Cédric Pietralunga et Claire Guélaud La reprise française en panne d’investissementsla France gagne en compétitivité grâce aux allégements de chargeEn France, les salaires continuent de progresserInvestissement des entreprises : le rapport qui a inspiré les mesures du gouvernement Audrey Tonnelier Journaliste au Monde Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Denis Cosnard Journaliste au Monde Claire Guélaud Journaliste au Monde Crash A320 : la seconde boîte noire confirme une action volontaire du copilote • Mis à jour le L'essentielLe crash de l'A320 a coûté la vie à 150 personnes, en majorité des passagers espagnols et allemands, le 24 mars.La seconde boîte noire confirme une action volontaire du copilote, Andreas Lubitz, qui a « actionné le pilote automatique pour engager l'avion en descente ». La deuxième boîte noire de l'Airbus A320 de Germanwings, qui s'est écrasé dans les Alpes mardi 24 mars avec 150 personnes à son bord, confirme une action volontaire du copilote, selon le Bureau d'enquête et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA).« Une première lecture fait apparaître que le pilote présent dans le cockpit a utilisé le pilote automatique pour engager l'avion en descente vers une altitude de 100 feet [pieds, soit environ 30 mètres], puis, à plusieurs reprises au cours de la descente, le pilote a modifié le réglage du pilote automatique pour augmenter la vitesse de l'avion en descente », explique le BEA dans un communiqué. Le bureau d'enquête n'apporte pas d'éléments supplémentaires, mais précise que ses « travaux continuent pour établir le déroulement factuel précis du vol ».Lire : Le crash de l'A320 de Germanwings, minute par minuteLa seconde boîte noire, le Flight Data Recorder (FDR), qui contient les paramètres du vol, avait été découverte jeudi par les gendarmes chargés des recherches sur les lieux du site de l'accident.  L'autre boîte noire, qui enregistre les échanges entre les pilotes et les contrôleurs ou les bruits et alarmes, avait été récupérée le jour même de l'accident. Son examen avait permis de découvrir que le copilote, Andreas Lubitz, qui s'était enfermé dans la cockpit au moment du drame, avait actionné la commande de descente de l'appareil. Lors d'une perquisition de l'un des domiciles du copilote de 27 ans, les enquêteurs ont saisi une tablette et pu accéder aux recherches qu'il avait effectuées sur Internet jusqu'au 23 mars. D'après le parquet allemand, jeudi, Andreas Lubitz avait cherché des informations « sur les manières de se suicider » et sur « les portes de cockpit et leurs mesures de sécurité ». Sotheby's va vendre aux enchères six peintures de Claude Monet • Mis à jour le Sotheby's s'apprête à vendre six œuvres de Claude Monet lors d'une vente aux enchères le 5 mai à New York, rapporte le Wall Street Journal (WSJ) jeudi 2 avril. Les toiles proposées couvriront quatre décennies du travail de l'artiste et pourraient rapporter au total de 78 millions à 110 millions de dollars (71,68 millions à 101 millions d'euros), selon Sotheby's.Ces œuvres n'ont pas été montrées publiquement depuis des années. Elles comprennent entre autres deux peintures de nénuphars de la maison du peintre à Giverny, qui ont atteint les estimations les plus élevées depuis la mort du peintre, en 1926. Les Nénuphars, une toile de 1905, est ainsi estimée entre 30 millions et 45 millions de dollars. Une autre peinture sur le même thème, datant de 1913, et qui montre une rare vue d'un treillis de roses qui se reflète dans l'eau est estimée entre 18 millions et 25 millions de dollars.Lors de la vente du 5 mai figureront aussi une peinture du palais des Doges à Venise confisquée par les nazis et qui n'a jamais été vue (estimée entre 15 millions et 20 millions de dollars) ; une toile datant de 1901 représentant le village de Vétheuil, le long de la Seine ; une peinture d'un paysage sous la neige de 1875 ; et une peinture de la côte normande datant de 1897.La maison Sotheby's avait déjà organisé en février une vente à Londres, comprenant cinq toiles du peintre français. Elles avaient été adjugées pour un montant de 84 millions de dollars (77,2 millions d'euros). Les « chasseurs de Monet », selon l'expression d'Elizabeth Gorayeb, directrice du département de l'impressionnisme et de l'art moderne chez Sotheby's, comprennent de nouveaux collectionneurs des pays émergents à la recherche de trophées, explique-t-elle. C'est cependant Christie's qui remporte la vente d'un Monet sur ce sujet la plus élevée, avec 80,5 millions de dollars en 2008. Royaume-Uni : les supposées confidences de Nicola Sturgeon font polémique • Mis à jour le Qu'a dit la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, à l'ambassadrice de France, fin février ? Cette question suscite la polémique au Royaume-Uni, quelques semaines avant le début des élections législatives.Lire (édition abonnés) : Nicola Sturgeon, « dame de fer » d’EcosseLe quotidien conservateur Daily Telegraph a affirmé samedi, en une, que Mme Sturgeon – chef de file des nationalistes écossais – aurait confié à l'ambassadrice française, Sylvie Bermann, « voir plutôt » une victoire de David Cameron, le premier ministre britannique conservateur sortant, plutôt que d'Ed Miliband, le travailliste, qui serait selon elle dépourvu de « l'étoffe d'un premier ministre ».Plusieurs démentisLe quotidien appuie ses révélations sur une note de la diplomatie britannique. Cette dernière a été établie après le compte-rendu de la discussion entre les deux femmes fait, comme le veut l'usage, par un diplomate français aux autorités britanniques. Ce diplomate, le consul général de France en Ecosse, Pierre-Alain Coffinier, a démenti auprès de l'AFP avoir rapporté de tels propos.L'ambassade de France a aussi contredit les informations du quotidien conservateur, expliquant que « la question des préférences politiques personnelles de Mme Sturgeon n'a pas été évoquée » lors de leur rencontre . Enfin, la principale intéressée a également démenti avoir tenu ces propos, affirmant qu'ils étaient « catégoriquement et à 100 % faux ». Elle a appelé sur la chaîne Sky News à l'ouverture d'une enquête. Elle a été entendue puisque des investigations vont être menées pour déterminer comment ces informations ont pu fuiter dans le Daily Telegraph.Tensions avant les électionsLa question est brûlante, à un peu plus d'un mois des élections législatives qui se tiendront le 7 mai dans le pays : le parti nationaliste écossais (SNP) de Mme Sturgeon pourrait ravir une quarantaine de sièges au parti travailliste (Labour) d'Ed Miliband. Or, Mme Sturgeon, qui a répété au fil de la campagne vouloir « chasser les conservateurs » du pouvoir, est censée être politiquement proche des travaillistes. De son côté, Ed Miliband a exclu de former un gouvernement de coalition avec le SNP, mais envisage une alliance ou un soutien ponctuel.Lire : Les quatre « petits » candidats qui vont faire l’électionM. Miliband a donc réservé un accueil glacial à ces supposées déclarations. Selon lui, elles prouvent le double jeu du parti nationaliste écossais (SNP) : « En public, le SNP affirme ne pas vouloir d'un nouveau gouvernement conservateur, mais en privé, il dit en vouloir un », a-t-il déclaré, appelant les électeurs qui ne veulent plus des conservateurs au pouvoir « à voter Labour ».Nicola Sturgeon a été présentée par les sondages et les analystes comme l'une des vainqueurs du débat politique entre les sept chefs de parti qui a eu lieu jeudi soir. Samedi, le Times titrait que « le triomphe de Sturgeon avait placé le Labour dans la tourmente » quand le Daily Mail la présentait comme « la femme la plus dangereuse de Grande-Bretagne ».Lire : Débat télé au Royaume-Uni : les quatre « petits » candidats qui vont faire l’électionSoixante-dix nuances de bleu au Forum des images Emmanuelle Jardonnet Revisiter le cinéma à travers le prisme du bleu. Cette envie du Forum des images lui a été inspirée par le film où cette couleur a récemment accroché la rétine de tant de spectateurs : La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche, et le joli titre de la bande dessinée dont il est adapté, Le bleu est une couleur chaude.Le Forum des images s’était déjà intéressé au rouge, puis au noir – avec un cycle qui avait été concomittant à l’exposition Soulages du Centre Pompidou, il y a quelques années. « L’angle de la couleur permet de réunir des films très différents par une approche plastique, esthétique, du cinéma qui change de nos cycles thématiques sur des questions de société – la justice récemment, bientôt la jeune fille », expliquent les programmatrices Laurence Briot et Marianne Bonicel. La spécificité du bleu ? « Il est très variable et mouvant, traduit beaucoup d’émotions différentes, contradictoires. »Avec un cycle de plus de 70 films, qui se déploie du 1er avril au 24 mai, place au bleu et à son infinité de nuances. Au sein de cette large palette, se distinguent néanmoins plusieurs motifs :La couleur du troubleAvec les cheveux bleus d’Emma surgit le trouble dans La Vie d’Adèle (2013). En attirant le regard de la jeune Adèle, ils révèlent un désir nouveau, inattendu. Cette chevelure bleue n’est pas la première du genre au cinéma, elle est plutôt venue réactualiser une lignée hétéroclite de beautés aux mèches bleutées, où l’on retrouve la femme du club Silencio de Mulholland Drive (2001), de David Lynch, ou encore Jill, l’héroïne d’Immortel (Ad Vitam) (2004), d’Enki Bilal, pour citer deux films également programmés.Ambivalent, le bleu colore parfaitement fantasmes et sentiments en suspens. Dans La Chambre bleue (2014), de Mathieu Amalric, il se fait ainsi l’écrin érotique d’amants illégitimes.Reflets d’ordinateur, vie nocturne, draps : la couleur bleue donne une teinte à l’addiction sexuelle du personnage masculin de Shame (2011), de Steve McQueen.Le bleu se fait ainsi tour à tour couleur de l’intime, des liaisons impossibles, comme dans le bien nommé Forty Shades of Blue (2005), d’Ira Sachs, ou de l’inavouable. Le Secret de Brokeback Mountain (2005), d’Ang Lee, est un film traversé par le bleu : celui des regards, du ciel des grands espaces ou de la chemise bleue, souvenir-trophée d’un amour interdit, scellé par surprise lors d’une nuit partagée sous une tente.Quand le fantasme inavouable vire à l’obsession, le bleu devient plus intense. L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot (2011), documentaire de Ruxandra Medrea et Serge Bromberg, montre parmi les 13 heures de pellicule tournées de ce film inachevé une Romy Schneider rêveuse nimbée de bleu, de son rouge à lèvres à ses draps, à travers le regard maladivement jaloux de son mari.Plus discrètement, dans ses mélodrames, Douglas Sirk, dont le Forum des images programme six films, utilisait de subtiles variations du bleu pour dépeindre des sentiments exaltés et douloureux – l’historien du cinéma Jean-Loup Bourget consacrera d’ailleurs à la question un des quatre « cours de cinéma » proposés par le cycle.Une couleur aussi picturale que photogéniqueCertains cinéastes écrivent avec les couleurs. Parmi ces grands coloristes : « Godard ou Kaurismaki, qui imaginent à l’origine leurs films avec un nuancier », détaillent les programmatrices. Très chromatiques également : « Takeshi Kitano, David Lynch et Tim Burton, qui sont par ailleurs peintres », soulignent-elles.Or le bleu ne va jamais tout seul, c’est une couleur « timide » ; parler du bleu, c’est parler des autres couleurs, dit en substance l’historien de la couleur Michel Pastoureau, invité à présenter l’histoire et la symbolique de la couleur dans le cadre du cycle. Il va souvent avec le rouge, « son complice, son rival, son contraire », résument Laurence Briot et Marianne Bonicel. Comme chez Godard, dans Une femme est une femme (1961), et bien sûr Pierrot le fou (1965).Autre exemple d’association, en l’occurence fatale, entre le bleu et le rouge : Deep End (1970), de Jerzy Skolimowski, dans lequel un nouvel employé d’une piscine s’éprend d’une de ses collègues, rousse.Moins attendu sur ce terrain chromatique, Eric Rohmer, « réputé être un cinéaste très bavard, disait pourtant qu’au départ d’un film, il y a la couleur. Chez lui, les sentiments se disent aussi par elle, les tenues changent avec les humeurs », expliquent les programmatrices, qui ont retenu Les Nuits de la pleine lune (1984) et L’Ami de mon amie (1987).Le cinéaste espagnol Pedro Almodovar est un grand amateur de couleurs franches. Deux de ses films sont présentés : Talons aiguilles (1991) et La Fleur de mon secret (1995), où les habits bleus et rouges entrecroisent les sentiments amoureux.Le cycle présente également deux films de Kitano : Hana-Bi (1997), ponctué des peintures du cinéaste, et L’Eté de Kikujiro (1999), exemple du lien qui existe entre le bleu et l’enfance. Recouvrant l’angelot-clochette confié au petit garçon pour le protéger, le bleu rappelle ici que cette couleur est omniprésente dans les contes pour enfants (hommes bleus et robes dans Peau d’âne, la fée clochette, la robe d’Alice dans Alice au Pays des merveilles ou celle de Dorothy dans Le Magicien d’Oz...).Chez Jane Campion, qui a elle aussi fait les beaux-arts et étudié la peinture, le bleu se fait plus « tendre », analysent les programmatrices, qui ont pu mettre à l’affiche trois de ses films : La Leçon de piano (1993), « où la lumière est très importante, et où elle réussit à accorder le bush aux couleurs sous-marines », Portrait de femme (1996), à la palette de bruns et de bleus, et Bright Star (2009), « où la jeune héroïne s’allonge avec sa robe bleue dans un champ de jacinthes sauvages ».Chez Enki Bilal, le bleu, associé au féminin, (ré)équilibre le chaos des autres couleurs. Une rencontre avec le cinéaste dessinateur est programmée, lors de laquelle il évoquera sa symbolique du bleu à partir d’extraits de ses films.Pour revenir aux origines de la couleur au cinéma, les premiers films en technicolor ont donné lieu à une explosion chromatique. Les yeux et les tenues d’Ava Gardner brillent dans Pandora (1951), comme le regard de James Stewart, spectateur-voyeur de Fenêtre sur cour d’Hitchcock (1954). Les yeux bleus sont d’ailleurs un « fil bleu » de la programmation, confient Laurence Briot et Marianne Bonicel : « Il y a une magie des acteurs et actrices aux yeux bleus dans le cinéma, leur regard est souvent magnifié. » La surprenante présence d’un film en noir et blanc, Quai des brumes (1938), de Marcel Carné, ne se justifie d’ailleurs que par la présence « des quatre yeux bleus les plus connus du cinéma français : ceux de Jean Gabin et de Michèle Morgan, qui transpercent le noir et blanc lors de la célèbre réplique “T’as de beaux yeux, tu sais”. »La couleur d’une inquiétante étrangetéLe bleu jalonne le cinéma onirique d’un David Lynch, d’un Tim Burton ou d’un John Carpenter. Le rêve y revêt une inquiétante étrangeté qui peut virer à la peur bleue.Chez Lynch, le bleu « irradie de néons, de reflets ou d’écrans », il est « radioactif », détaillent les programmatrices. « Dans la théâtralité de son univers, le bleu pointe vers l’angoisse, le mortifère. » Un cours de cinéma par l’historien et critique Hervé Aubron est consacré aux bleus du cinéaste, dont l’un des plus célèbres films porte le nom de la couleur, Blue Velvet (1986) :« Dans les contes gothiques de Tim Burton, le bleu est la couleur de la femme perdue, de la mère, et des fantômes, comme dans Dark Shadows (2012) », programmé.Dans les œuvres de science-fiction, à l’opposé des créatures « monstrueuses » traditionnellement vertes, les extra-terrestres ou androïdes bleus représente un autre plus proche de l’allure et des sentiments des humains, tels les Navis d’Avatar (2009).La couleur de la force vitale comme de la mélancholieLe bleu est la couleur des éléments et des espaces évoquant l’infini, de la mer au ciel. Du Grand bleu (1988) à Into the Wild (2007), de Respiro (2002) à Terraferma (2011), la mer est un personnage de cinéma aux rôles mouvants, tour à tour source de bonheur, d’espoir ou de danger. Dans Alamar (2009), de Pedro Gonzales-Rubio, mi-documentaire, mi-fiction d’une heure, elle est avant tout poétique.Chez Terrence Malick, « le bleu est celui de l’aube et des origines », souligne le duo de programmatrices. Le cinéaste filme le ciel, la mer et les grands espaces avec un « amour presque mystique de la nature », au plus près comme au plus global, dans La Balade sauvage (1973) et bien sûr Tree of Life (2011).Le bleu est aussi celui des astres. Mais l’observation nocturne des mystères des planètes et des étoiles va volontiers de pair avec une introspection sur la terre ferme. Le documentaire Nostalgie de la lumière (2010), de Patricio Guzman, sera présenté par l’astrophysicien Vincent Guillet. Dans Melancholia (2011), de Lars Von Trier, la collusion inévitable avec la planète bleue du même nom délivre le personnage de Justine de son mal-être. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Football : Arsenal prend la deuxième place du championnat anglais Arsenal a giflé Liverpool 4 à 1 samedi à l'Emirates Stadium et s'est installé provisoirement à la deuxième place du Championnat d'Angleterre, à quatre points du leader Chelsea, qui joue à domicile en fin d'après-midi (18h30) contre Stoke.Manchester City devra attendre lundi soir le dernier match de la 31e journée pour tenter de reconquérir le deuxième rang, en déplacement à Londres contre Crystal Palace.Il a suffi de huit minutes aux « Gunners », en fin de première période, pour assommer leurs adversaires en marquant trois buts. Après un début de match riche en occasions des deux côtés, Arsenal a ouvert le score par le jeune défenseur latéral Hector Bellerin (37e), vite imité par Mesut Ozil (40e), puis par Alexis Sanchez (45e). A l'abri, les Londoniens n'ont pas paniqué quand Jordan Henderson a réduit le score sur penalty (76e).La forme exceptionnelle de GiroudArsenal a franchi une marche en l'emportant à domicile contre un membre du top 5, ce qui ne lui était arrivé qu'une fois lors des onze derniers chocs du genre à l'Emirates. L'équipe d'Arsène Wenger est celle qui a engrangé le plus de points en 2015, avec dix victoires en onze matches de championnat, juste devant Liverpool.L'entraîneur français profite de la forme exceptionnelle d'Olivier Giroud, une nouvelle fois buteur en toute fin de match (90+1e). C'est le 14e but en championnat de l'ancien Montpelliérain et son septième lors des sept derniers matches de son équipe.Les Reds, cinquièmes, ont encore perdu un terrain précieux dans la course à la Ligue des Champions. Battus par Manchester United lors de la précédente journée après une série de cinq succès, ils ont manqué l'occasion de se relancer.L'absence de Steven Gerrard et de Martin Skrtel, qui entamaient une suspension de trois matches, s'est fait sentir, leurs remplaçants Lucas Leiva et Kolo Touré montrant beaucoup de fragilité.Malgré les remous suscités par le refus de Raheem Sterling de signer la prolongation de contrat que Liverpool lui proposait, l'entraîneur Brendan Rogers avait titularisé le jeune attaquant anglais, mais il n'a pas été décisif.Le nombre de morts sur les routes en baisse en mars • Mis à jour le Le nombre de morts sur les routes françaises a baissé de 11 % en mars par rapport au mois de mars 2014, a annoncé samedi 4 avril le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve.Ces chiffres marquent une baisse « encourageante », a estimé le ministre, en déplacement à la préfecture de Seine-et-Marne à Melun, après deux mois de hausse en janvier et février. Trente vies ont ainsi été sauvées le mois dernier, par rapport aux 256 perdues l'an dernier.En 2014, et pour la première fois depuis 12 ans, la mortalité routière avait enregistré une hausse, avec 3388 personnes décédées. En janvier, M. Cazeneuve avait annoncé un plan de 26 mesures pour enrayer cette augmentation. Parmi elles, l'interdiction du kit mains libres au volant ou l'expérimentation de la baisse de la limitation de vitesse à 80 k/h sur certaines portions de route doivent entrer en vigueur d'ici au 30 juin.L'objectif du gouvernement est de tomber sous la barre des 2000 morts à l'horizon 2020.En Belgique, le suicide d’un homme politique renvoyé au tribunal pour viol • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) C’est peut-être un incroyable concours de circonstances qui a conduit un homme politique belge de 61 ans, l’ancien ministre régional et ancien président de parti, Steve Stevaert, à se suicider, jeudi 2 avril. Le corps de l’ex-dirigeant du SPA – le parti socialiste néerlandophone – a été retrouvé dans un canal, près de Hasselt, dans le Limbourg belge.Une information parue dans le quotidien De Tijd avait indiqué, le matin même, que le parquet de Bruxelles avait décidé de le renvoyer devant un tribunal correctionnel pour une affaire de viol et d’attentat à la pudeur, avec la circonstance aggravante d’un abus d’autorité lié aux fonctions qu’il exerçait. La décision du parquet datait du 24 mars, mais n’était pas connue jusque-là.En 2013, une jeune femme avait déposé plainte contre l’homme politique pour des faits datant de septembre 2010. A l’issue de l’enregistrement d’une émission de télévision, M. Stevaert aurait violé celle qu’il avait rencontrée sur le plateau. Un dossier médical appuyait cette plainte, dont le caractère tardif a toutefois étonné. La victime présumée a expliqué qu’elle avait peur de perdre son emploi dans la fonction publique. Interrogé après le dépôt de la plainte, M. Stevaert a admis avoir eu des relations sexuelles, mais nié le viol.Deux affaires examinéesLe quotidien De Morgen a apporté, samedi matin, de nouveaux éléments troublants, affirmant que si l’ancien ministre avait lu correctement les courriers que lui avait adressé la justice, « tout aurait pu se passer autrement ».Par le plus grand des hasards, deux affaires le concernant devaient, en effet, être traitées simultanément par la chambre du conseil de Bruxelles, une instance qui intervient dans l’instruction et décide d’un éventuel renvoi devant un tribunal.Dans le premier dossier, datant de 2011, l’ex-ministre risquait peu de chose, voire rien. Il avait d’abord déposé plainte contre une jeune femme qui, disait-il, voulait le faire chanter en diffusant les images de leurs ébats amoureux. La justice avait conclu à un non-lieu, faute d’avoir pu retrouver les vidéos. En retour, la jeune femme avait déposé plainte pour calomnie.Au matin du 24 mars dernier, les deux cabinets d’avocats qui assistent l’homme politique ont délégué une stagiaire à l’audience de la chambre du conseil : ils ont rassuré leur client en lui affirmant que la procédure en resterait là et qu’il n’avait rien à craindre.En réalité, ils ignorent que la chambre va aussi aborder le dossier du viol présumé. Quand on lui demande si elle représente également M. Stevaert pour cette autre affaire, la stagiaire tombe des nues. « Je n’ai pas reçu d’instructions à cet égard », explique-t-elle au juge. Qui ne peut que conclure à l’absence du prévenu, ce qui entraîne habituellement un renvoi direct devant le tribunal correctionnel. Une source judiciaire a en outre indiqué qu’en fait, M. Stevaert n’avait pas désigné d’avocat chargé de l’aider dans ce dossier.Les avocats pas au courantUne erreur ? Une confusion ? Ou la crainte d’une fuite qui aurait définitivement terni une carrière politique fulgurante, qui avait transformé cet ancien patron de bar en « Steve Wonder », un leader ultra-populaire ? Le parquet semble avoir été tellement étonné par la tournure de l’audience du 24 mars qu’il a diligenté une enquête interne. Elle a prouvé que les courriers adressés à l’ancien ministre pour le prévenir de l’audience lui étaient bien parvenus.L’avocate stagiaire nie, quant à elle, qu’on lui ait demandé si elle pouvait plaider également pour le viol présumé. « Elle est formelle : si elle avait été mise au courant, elle m’aurait appelé immédiatement », explique son patron, Me Kris Luyckx. Comme les autres défenseurs de l’homme politique, il ignorait apparemment tout de cette affaire de viol. Or, une intervention et une plaidoirie de sa part, ou de l’un de ses confrères, auraient plus que probablement permis à M. Stevaert d’obtenir, au minimum, un report de son renvoi en correctionnelle. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde On a testé pour vous... les jeux en réalité virtuelle de l’Oculus RiftDu simulateur de montagnes russes à l'explorateur intergalactique, en passant par la balançoire perchée dans le ciel, la rédaction de Pixels a enfilé un casque de réalité virtuelle pour essayer les applications du futur. Benjamin Benoit« Il ne faut pas forcer. Si tu ne te sens pas bien, il faut arrêter immédiatement. Je connais quelqu'un qui en a trop abusé sans faire de pause, il a été malade pendant trois jours. » Nicolas, 28 ans, est auto-entrepreneur. Il vit entouré de boîtes en carton, d'accessoires de jeux et de périphériques compliqués. Et c'est avant tout un fan de réalité virtuelle... Il avoue avoir dépensé plusieurs milliers de dollars en appareils divers et projets de crowdfunding, dont les deux premiers prototypes de l'Oculus Rift, le plus emblématique des casques de réalité virtuelle. Il n'hésite pas à le présenter régulièrement à son entourage. Ce jour-là, je suis son nouveau cobaye.Voir aussi notre vidéo : HoloLens, Oculus Rift : que font les casques qui changent la réalité ?Nicolas m'installe dans un double mètre carré qui rappelle un siège de Matrix. Chaque membre est occupé. Pédales aux pieds, manette d'accélération à gauche, joystick à droite, et bientôt un Oculus sur le nez. Exactement comme dans le film Cyberpunk, mieux vaut avoir un camarade pour piloter les programmes à lancer, la vision du cobaye étant totalement limitée par les deux écrans. De l'aveu de mon démonstrateur du jour, l'installation sur ordinateur n'est pas intuitive. « C'est un prototype, c'est normal. » En l'occurrence, il s'agit d'un Oculus DK2, disponible à la vente en ligne. Son premier modèle, trop rapidement obsolète, était un frein à l'immersion : une résolution moindre donc de plus gros pixels, des ralentissements, des contraintes techniques qui nuisaient fortement à l'expérience.Premières immersionsPremière impression : tout me semble flou. La phase de calibration de notre Oculus rappelle un test chez l'opticien. Une mesure entre les pupilles est nécessaire : un œil, puis l'autre, une petite gymnastique occulaire nécessaire pour aboutir à un affichage net des textes et de l'image. A un mètre de moi, posée sur une table, une caméra suit mes déplacements. Une fois l'ensemble calibré, me voilà catapulté dans un bureau virtuel. Je ne vois plus qu'un seul écran, sans aucun souci de luminosité, à l'inverse d'une séance de cinéma en trois dimensions.Etonnante impression, presque effrayante : celle d'être dans une bulle au point d'en oublier l'existence de mon environnement réel. Devant moi, je ne vois plus qu'une pièce blanche virtuelle, qui sert d'interface de lancement. Face à moi, des objets virtuels : une feuille de papier, un crayon et un château de cartes, tous décoratifs. Ce bureau n'est rien de plus qu'un fond d'écran virtuel qui va tester votre curiosité. En vrai, le risque est surtout de blesser son copilote.Commence alors une présentation de divers jeux représentatifs des capacités et du potentiel de l'Oculus. Je me retrouve alors dans Rollercoaster, un projet de simulation de montagnes russes développé par des étudiants. Les sensations sont épatantes. Comme pour la majorité des jeux sur Oculus, on peut regarder derrière soi et profiter d'une vision à 360 degrés. On oublie vite l'absence de ses propres genoux quand on regarde en bas. La toute première immersion est mémorable, même si l'effet s'estompe au bout de trois ou quatre descentes seulement. Le cerveau s'habitue vite.Un cran au dessus dans le genre des manèges virtuels : Cyberspace. Cette fois, me voilà dans une balançoire géante au dessus d'une ville évoquant Paris, à plusieurs centaines de mètres du sol, et sur des distances surréalistes. Je me cramponne littéralement à mon siège. Chaque retour de balancement est très violent, je m'imagine le vent dans les cheveux. La sensation de grande vitesse et de mouvements virtuels est bien rendue et éprouvante. On me réserve même une petite surprise : une éjection en pleine accélération, suivie d'une chute hyperréaliste sur deux cent mètres. Une sirène d'ambulance retentit quand le programme s'arrête. Sentiment de surprise, et un léger haut-le-cœur teinté d'un soupçon de rancœur vis-à-vis de mon guide, qui s'est bien gardé de m'avertir.Cyber mal de mer« C'est là qu'on va voir si tu es vraiment sensible aux mouvements. » Effectivement, le malaise est à son summum avec Windlands. Dans ce jeu de plate-forme, le joueur doit utiliser deux types de grappins pour se balancer à la manière de Spider-Man. L'expérience est intéressante mais vite écœurante. « Vanguard V » est un jeu adoptant une autre approche de détection de mouvements pour limiter ces effets secondaires : on doit faire progresser un personnage sur un rail virtuel dans l'espace. On détruit les ennemis et déplace le personnage en bougant la tête et le champ de vision. Très maniable, cette manière de jouer limite au mieux les potentielles nausées. A ce stade, je dois arrêter l'expérience régulièrement.« Certaines personnes sont plus sensibles au "motion sickness", une forme de mal des transports, que d'autres, explique-t-il. Il y a une différence entre tes sens et ce que perçoit l'oreille interne, mais cette fois, c'est l'inverse, puisque tu ne bouges pas. Ton cerveau interprète. » Et effectivement, le malaise persiste et est proportionnel à la longueur de la session de jeu. Heureusement, les jeux peuvent aussi être plus relaxants. En théorie, du moins. Dans Nekolus, je suis coincé dans une pièce avec un nombre variable de chats ou, vu leurs dimensions, de petits tigres. Miaulements constants et essaims de félins géants rendent l'ensemble étrangement anxiogène. Une erreur de manipulation « bloque » la détection de mouvements et fixe soudainement le champ de vision : le cerveau panique et envoie des sensations de mal-être nouvelles. C'est aussi ça, l'Oculus Rift.Les plus terre à terre peuvent toujours jouer au jeu de camions Eurotruck Simulator 2 : moins dépaysant, il a le même but, mais à travers l'Europe. La réalité virtuelle permet de regarder plus simplement à gauche et à droite avant de s'engager sur une voie, par exemple. Une activité plus relaxante et tout aussi addictive : pourquoi vivre la joie des longs trajets en autoroute si on peut les simuler à la maison ?Dans l'espace, exploration et éducation  Hors des démos purement fondées sur les sensations ou les expériences, Titans Of Space est un bon exemple de jeu au potentiel éducatif. Toujours sur des rails virtuels, il m'emmène en balade à travers notre système solaire, et explore quelques étoiles au-delà. On saute de planète en planète, les échelles sont régulièrement changées pour mettre les distances et les ordres de grandeur en perspective. Même sa conclusion, apocalyptique, est instructive.Où trouver ces jeux ? « Tout se trouve sur [le site participatif] Reddit. La communauté est très active. » Un vivier en anglais où développeurs et possesseurs du kit échangent créations et impressions. On peut également trouver un répertoire de jeux et démos jouables sur le site officiel Oculus Share. Il classe les jeux selon « confort » et compatibilité avec les différents modèles : DK1, DK2 ou ou GearVR, accessoire en partenariat avec Samsung pour les mobiles Galaxy Note 4.Vient enfin le test que j'attendais le plus : Elite : Dangerous. Ce jeu d'exploration spatiale, sorti en fin d'année dernière, vous permet de naviguer à travers la voie lactée depuis le cockpit d'un vaisseau. Un simulateur de promenade dans l'espace, en somme, à jouer en écoutant la radio ou son podcast favori, tant l'exploration est lente et se prête à une activité de fond.L'Oculus Rift sert juste à voir autour de soi, le pilotage se fait au son au clavier, à la manette, avec un joystick, ou encore avec des pédales. Pour la première fois, j'y joue sans voir mes mains, pourtant reproduites dans un cockpit à l'écran. De chaque coté, un pad et deux pédales en bas. En regardant à mes pieds, je peux me voir en combinaison spatiale. En tournant la tête, les panneaux de commandes indispensables se déclenchent tout seuls. Machine à laver géanteJ'ai la chance de déjà connaître le jeu, qui est peu évident à appréhender. Avec ses dizaines de boutons à mémoriser, ce Flight Simulator de l'espace demande une importante gymnastique mentale, qui devient encore plus difficile avec le casque de réalité virtuelle, celui-ci vous empêchant de voir ce qu'il y a sous vos mains. Il faut également se déplacer – dans l'espace – pour s'approcher des textes qui s'affichent à l'écran. Etonnant sur le papier, mais cohérent dans le contexte.Encore une fois, j'oublie la réalité autour de moi : je suis en train de manœuvrer dans l'espace, concentré sur mon décollage de la station orbitale. A défaut du sentiment de poussée, l'impression de vitesse est réelle. En revanche, dès que je joue mal, comme en phase d'approche, c'est la catastrophe. Le vaisseau se met à virevolter en tout sens, me faisant perdre tous mes repères sensoriels. Trop de sensations fortes, trop de roulis tridimensionnel : l'Oculus Rift donne l'impression d'être enfermé dans une machine à laver géante.Définitivement, il faut arrêter. Nicolas voit mon teint ; il est inquiet. Pour certains, l'Oculus Rift est une expérience dont on ne sort pas indemne. Plusieurs heures après, Nicolas me ramène en voiture. Le mal de mer est toujours présent ; il ne s'estompera qu'au bout de trois bonnes heures. }); Benjamin Benoit Journaliste au Monde Le typhon Maysak approche des Philippines, 24 000 personnes évacuées • Mis à jour le Le typhon Maysak est attendu dimanche matin sur les côtes du nord-est des Philippines, mais s'annonce moins dangeureux que prévu.Maysak, qui a fait au moins cinq morts et des milliers de sans-abri en balayant la Micronésie, dans le Pacifique ouest, ne devrait se traduire que par des vents de 65 à 85 km/heure quand il touchera les côtes philippines, selon le météorologue Jun Galang.Possibles glissements de terrainIl ne présente en aucun cas le même danger que le super typhon Haiyan, qui avait fait 7 350 morts ou disparus en novembre 2013. Néanmoins, le passage de Maysak devrait se traduire par des pluies « modérées ou intenses », qui peuvent encore provoquer des glissements de terrain ou des coulées de boue dans la région montagneuse du nord-est de l'île de Luzon, d'après M. Calang.« Nous prévoyons de déplacer les gens loin des villages côtiers », soit au total 24 000 personnes dans la province d'Aurora, a indiqué un haut-responsable de la défense civile, Nigel Lontoc. Cinq millions de personnes vivent dans les zones qui peuvent être touchées par le typhon, a déclaré samedi la sous-secrétaire d'Etat à la sécurité sociale, Vilma Cabrera, lors d'une conférence de presse à Manille.Quelque 10 000 touristes ont été prévenus vendredi afin qu'ils évitent les plages de la province d'Aurora, au nord-est de Manille, a ajouté Mme Cabrera.Les écologistes favorables à un retour au gouvernement se réunissent • Mis à jour le Plus de 200 personnes doivent assister, samedi 4 avril à l'Assemblée nationale, à la réunion du courant Repères écologistes, favorable à un retour des Verts au gouvernement. Les responsables présents à cette réunion pourraient amorcer la création d'un nouveau parti en-dehors d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV).Plusieurs parlementaires d'EELV, comme le sénateur Jean-Vincent Placé ou le député François de Rugy sont présents, en compagnie de figures écologistes extérieures au mouvement, à l'image de Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate écologique et social) ou de Corinne Lepage (Rassemblement citoyen).Début mars, le bureau exécutif d'EELV avait voté une règle selon laquelle toute participation au gouvernement devait être approuvée par le conseil fédéral du parti, composé de 150 membres. Mais M. Placé a fait savoir qu'il pourrait s'affranchir de cette règle. « Face aux enjeux actuels et compte tenu de la morale et l'éthique de responsabilité qui sont les nôtres, ce n'est pas une contrainte qui s'impose », déclare-t-il dans une interview à Libération. « Il faut que Hollande et Valls proposent quelque chose »EELV est traversé de profondes divergences sur l'attitude à adopter face à l'exécutif, entre soutien et critique. Avant les départementales déjà, le parti s'était divisé entre l'alliance au PS, l'alliance au Front de gauche et l'autonomie, mais la débâcle des socialistes au second tour a rendu les débats plus vifs encore.L'ancienne ministre Cécile Duflot, très critique à l'égard du gouvernement, a estimé mardi dans une interview au Monde que « le logiciel de Manuel Valls [était] périmé ». Interrogée sur la réunion qui se tient ce samedi, la députée de Paris a estimé que « quand on veut se rassembler et qu'on parle de scission, il y a quelque chose de contradictoire ».Daniel Cohn-Bendit a lui jugé samedi sur RTL que « vouloir retourner au gouvernement pour faire avancer la transition écologique, la transition énergétique, est un argument tout à fait valable ». Cependant, « il faut qu'il y ait un accord, que Hollande et Valls proposent quelque chose », a poursuivi l'ancien eurodéputé, appuyant son propos par cette image : « Si le Parti socialiste veut le poisson vert, il faut avoir dans l'hameçon des appâts. »La secrétaire nationale d'EELV, Emmanuelle Cosse, s'efforce de faire le pont entre les deux lignes de son parti. Elle doit participer samedi à la réunion de Repères écologistes. « J'y vais pour répondre à la question qu'ils posent : “quelles responsabilités pour les écologistes ?” », explique-t-elle dans une interview à L'Obs : « Il y a une seule ligne, c'est celle que l'écologie soit plus forte et c'est ça qui nous anime aujourd'hui. Après, il y a des débats stratégiques », a-t-elle insisté, à son arrivée au colloque.On a retrouvé…Johan MuseeuwUne vie de pavésVingt ans après le deuxième de ses trois Tours des Flandres victorieux, l'ancien coureur belge fait découvrir à des amateurs les pavés qui ont fait sa gloire et ses malheurs.Par Henri Seckel Aller lire l'articleOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionTour des Flandres le premier dimanche d’avril, Paris-Roubaix le suivant. Chaque année, dans la foulée du christianisme, le cyclisme a droit à sa « Semaine sainte » avec l’enchaînement de ces deux courses centenaires. C’est au cœur du plat pays, où ce sport est une religion, qu’on a retrouvé celui qui en fut le prophète : Johan Museeuw. Tour des Flandres en 1993, 1995 et 1998. Paris-Roubaix en 1996, 2000 et 2002. Même Eddy Merckx n’a pas gagné aussi souvent sur ces routes pavées.A bientôt 50 ans, Museeuw n’a peut-être plus l’âge de courir, mais il est toujours affûté et n’a pas cessé d’arpenter ces chemins à la beauté simple, dont il connaît chaque virage, chaque pavé, chaque nid-de-poule. « Plus d’une dizaine de fois par an », l’ancien champion belge refait le Tour des Flandres et Paris-Roubaix en emmenant dans sa roue les « élèves » de la Museeuw Cycling Academy, à savoir des amateurs venus du monde entier pour découvrir ces routes en compagnie de la légende.Johan Museeuw, le 5 avril 1998, dans le mur de Grammont, ascension mythique et ultime difficulté du Tour des Flandres qu'il remporte cette année-là pour la troisième et dernière fois, égalant ainsi le record de victoires (qui tient toujours) dans cette épreuve.Johan Museeuw, à l’époque, c’était la gueule ouverte et la face boueuse, plié sur son vélo dans la fureur de ces courses extrêmes. Alors c’est presque surprenant de le découvrir tout propre, dans le moelleux d’un hôtel chic de la banlieue de Bruges, à dix kilomètres de sa ville natale, et cinquante du Vieux-Quaremont ou du Paterberg, ces monts des Ardennes flamandes qui ont fait de lui le « Lion des Flandres » et qui s’apprêtent à esquinter le peloton dimanche 5 avril.Il y a vingt ans, l’arrivée du printemps signifiait le début de la saison des classiques, l’essence même du vélo pour les Flandriens comme Museeuw qui accordent plus d’importance à ces courses d’un jour qu’au Tour de France. Désormais, c’est la saison des interviews. Quasiment quotidiennes entre Het Nieuwsblad (28 février) et Paris-Roubaix (12 avril), une contrainte dont l’ancien champion s’accommode volontiers, étant entendu, dit-il d’une voix fluette, avec l’accent flamand qui roule les r, que « si personne ne veut te voir, c’est que ta carrière n’a pas été terrible ».On peut affirmer sans risque que celle de Johan Museeuw l’a été, dans les deux sens antinomiques du terme. L’homme au bandana, explosif dans sa jeunesse, de plus en plus puissant avec l’âge, fut l’incarnation du cyclisme en tant que sport de tous les excès, flamboyants ou obscurs, au fil d’un parcours rocambolesque.Museeuw n’était pas le plus élégant sur un vélo (et on ne parle pas seulement du maillot de la Mapei et de ses incompréhensibles cubes multicolores), mais cela n’a jamais été un critère pour gagner, surtout pas sur les pavés, qui l’ont couronné plus souvent qu’à son tour – il savait aussi gagner sur le bitume : Paris-Tours 1993, Amstel Gold Race 1994, championnat du monde 1996, ou encore deux étapes du Tour de France 1990, devant le Mont-Saint-Michel et sur les Champs-Elysées (qui sont à moitié pavés, d’accord).Arrivée de l'édition 1996 de Paris-Roubaix, où l'équipe de Johan Museeuw, la Mapei, réalise un triplé historique… et polémique.S’il les a conquis, Museeuw a tout de même payé un lourd tribut à ces pavés du nord. En 1998, deux ans après la légère polémique de sa première victoire à Roubaix – devant deux coéquipiers qui l’avaient laissé gagner sans disputer le sprint, sur ordre du patron de l’équipe –, ceux de la trouée d’Arenberg manquent de lui coûter une jambe : « On arrivait à 50 à l’heure, il y avait de la merde haut comme ça sur les pavés, j’ai glissé. Sur le coup, avec l’adrénaline, j’ai rien senti, j’ai voulu repartir. Je me suis relevé, et là, j’ai regardé mon genou. C’était tout ouvert, on voyait l’os. J’ai dit : “Putain, c’est quoi ?” » C’est une rotule brisée en quatre.« Le problème, poursuit Museeuw, c’est que j’ai chuté dans de la merde de cheval, et ça s’est infecté. Pendant huit jours, les médecins se demandaient s’ils allaient m’amputer. Le huitième jour, ils ont trouvé le bon antibiotique. » Deux ans plus tard, Museeuw s’impose en solitaire à Roubaix et franchit la ligne d’arrivée en pointant du doigt son genou gauche comme d’autres lèvent les bras au ciel.Deux ans plus tôt, sur les pavés de "l'enfer du nord", cette rotule s'était brisée en quatre, et une infection avait failli coûté sa jambe à Johan Museeuw, qui célèbre à sa manière sa deuxième victoire dans Paris-Roubaix en franchissant la ligne d'arrivée du vélodrome, le 9 avril 2000.Museeuw est un miraculé, mais il a aussi failli perdre la foi. Comme en 1994, lorsqu’il termine deuxième du Tour des Flandres, devancé de 7 millimètres par Gianni Bugno après 268 kilomètres de course. Ou en 2002, encore sur le Tour des Flandres, où il termine encore deuxième, alors qu’il aurait pu en devenir le recordman de victoires. Dans le feu de la déception, il jure alors qu’il ne remontera plus sur un vélo.La troisième et dernière victoire de Museeuw dans Paris-Roubaix, en 2002.Cela aurait peut-être évité au Lion des Flandres quelques coups de griffe dans le visage. « J’ai eu de grands problèmes », dit-il pour résumer cette période infernale de sa vie. En 2003, alors qu’elle enquête sur un trafic d’hormones dans le milieu bovin, la police belge tombe sur des SMS échangés entre le vétérinaire José Landuyt et plusieurs cyclistes, dont Johan Museeuw, que Landuyt approvisionnait en « guêpes » et en « tartines » – c’est ainsi qu’étaient désignés les produits dopants dans leurs échanges. La glorieuse épopée sportive s’achève dans la chronique judiciaire : suspendu deux ans par la Fédération belge de cyclisme en 2004, puis condamné à dix mois de prison avec sursis en 2008.Johan Museeuw n’est certainement pas le premier à avoir « bricolé ». Mais il est le premier à le confesser – bien avant Lance Armstrong –, dans un livre paru en 2009 (« Museeuw parle. De lion à proie », uniquement en flamand). Museeuw y avoue avoir triché lors de la dernière année de sa carrière : « Je n’arrivais pas à quitter le cyclisme. J’étais le roi et je voulais rester sur le trône. C’est à ce moment-là que je me suis tourné vers l’EPO. » Aujourd’hui, Museeuw laisse entendre que les années d’avant aussi la majeure partie du peloton était concernée par le dopage : « Le problème de notre génération, c’est qu’on pensait que c’était normal, on pensait que c’était comme prendre du café le matin. On a fait des erreurs, je suis d’accord, mais à l’époque, c’était difficile de dire non. Aujourd’hui, c’est nécessaire de dire non. Aujourd’hui, si vous dites oui, c’est que vous êtes un fou. » Aujourd’hui, « le cyclisme a changé », Museeuw en est persuadé. Ce qui ne l’empêche pas de rester méfiant : « J’espère que je pourrai regarder en arrière dans dix ans, et me dire que je ne me suis pas trompé. »S’il regarde aujourd’hui dix ans en arrière, Museeuw reverra des moments pénibles. La difficulté du retour à la vie normale après la vie de champion. L’opprobre à la suite de l’affaire Landuyt. Le rejet de ceux qui l’accusent d’avoir craché dans la soupe avec son livre. La disparition des « amis » qui l’entouraient quand il était au sommet. Le divorce avec la mère de ses deux enfants. Le licenciement de l’entreprise qui fabrique les vélos à son nom, Museeuw Bikes, avec qui il est en procès.Mais son existence est rendue confortable par l’argent de ses contrats qu’il a judicieusement investi et continue à tourner autour de la petite reine. En plus de faire découvrir le Tour des Flandres et Paris-Roubaix aux cyclotouristes, Johan Museeuw dispense bonne parole et conseils tactiques dans une école de cyclisme d’Ostende trois jours par semaine. Il travaille pour l’organisation des classiques flandriennes, tient une chronique dans le journal Het Nieuwsblad et couve son plus jeune fils, Stefano (17 ans), apprenti cycliste qui roule dans les traces de son père.Sommaire de la collectionUne vidéo de l'EI montre le saccage de la cité antique d'Hatra, en Irak • Mis à jour le Une vidéo attribuée à l'Etat islamique (EI) montre des djihadistes saccager des sites archéologiques de la cité parthe d'Hatra, en Irak, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.La vidéo montre des hommes frappant avec une masse sur des bas-reliefs et des statues ou leur tirant dessus à la Kalachnikov.L'EI est accusé d'avoir pillé et vandalisé de nombreux sites archéologiques. Après la mise en ligne de vidéos montrant des destructions dans le musée de Mossoul ou des destructions sur les cités historiques de Nimroud et de Hatra, l'Unesco a dénoncé un « nettoyage culturel » et un « crime de guerre ».Les kits mains libres interdits au volant d'ici au 30 juin • Mis à jour le L'interdiction du kit mains libres au volant et l'expérimentation de la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h sur certaines portions de route devraient entrer en vigueur d'ici au 30 juin, a indiqué vendredi 3 avril le ministère de l'intérieur.Selon ce calendrier prévisionnel, à cette date, les amendes pour stationnement gênant sur les passages piétons, les trottoirs ou les pistes cyclables passeront de 35 à 135 euros et le taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices (moins de trois ans, ou moins de deux ans s'il a suivi la conduite accompagnée) sera abaissé à 0,2 g/litre de sang.Ces mesures figurent dans un plan de 26 mesures annoncées le 26 janvier par le ministre Bernard Cazeneuve pour tenter d'enrayer la mortalité routière, qui a augmenté en 2014 pour la première fois depuis douze ans.Lire : Tués sur la route : la hausse continue, de nouvelles mesures prévuesL'oreillette bluetooth autoriséeA partir de cet été, il sera interdit de conduire une voiture ou un deux-roues avec un kit mains libres sur les oreilles. Seule l'oreillette bluetooth (sans fil) sera autorisée. « Le kit mains libres est un dispositif qui l'empêche d'entendre ce qui se passe autour de lui. Le but est que le conducteur garde l'appréhension du monde extérieur », a précisé le ministère.La sanction en cas de non-respect de cette mesure n'est pas encore déterminée. Le gouvernement envisageait initialement une amende de 200 euros et le retrait de 3 points de permis, comme c'est le cas en Espagne, mais il devrait finalement l'inclure dans le barème des contraventions existantes, a-t-on précisé. Actuellement, l'usage du téléphone est puni d'une contravention de 4e classe, soit 135 euros d'amende, et d'un retrait de 3 points.L'expérimentation de la limitation à 80 km/h, au lieu de 90 km/h, sur certaines routes bidirectionnelle sera également lancée d'ici au 30 juin. Les « trois à cinq » tronçons concernés, qui devaient être annoncés fin février, sont en train d'être choisis. « Il faut trouver des endroits où la cause discriminante des accidents est la vitesse. Ces investigations expliquent le délai. Nous avons identifié une quinzaine de tronçons possibles, qui ont été soumis aux préfets concernés et nous attendons leurs retours », a-t-on indiqué.D'autres mesures vont suivreL'expérimentation des radars « feux rouges » sera elle mise en place « avant le 31 décembre », a-t-on assuré, tandis que celle des radars « double face », en cours dans les départements du Rhône et de la Gironde, livrera ses résultats fin juin.Pour les deux roues motorisés, l'arrêté obligeant l'uniformisation des plaques d'immatriculation a été publié le 17 février et celui imposant le port d'un gilet de sécurité en cas d'arrêt d'urgence devrait l'être « à la fin du mois ».La possibilité de s'inscrire à la conduite accompagnée dès 15 ans avec possibilité de passer le permis de conduite à 17 ans et demi est déjà en vigueur. D'autres mesures, comme la vérification de l'adéquation entre un certificat d'assurance et un véhicule, n'entreront pas en vigueur cette année car elles nécessitent une procédure législative plus longue. Le nombre de morts sur les routes au mois de mars 2015 sera dévoilé samedi.Manifestation après la mort de plusieurs personnes dans une favela de Rio La police de Rio de Janeiro a dispersé vendredi 3 avril à l'aide de gaz lacrymogène, une manifestation dans une favela organisée en réaction à la mort, la veille, d'un enfant de dix ans dans un échange de tirs.Plusieurs centaines de personnes, criant « la police ne tue que les habitants! » et « dehors les UPP » (Unités de police pacificatrice, installées dans les favelas), ont bloqué l'un des accès au complexe de favelas Alemao, où vivent 70 000 personnes, selon des images de la télévision Portant des draps blancs, elles ont répliqué aux tirs de gaz lacrymogène en lançant des pierre. Un policier a été blessé.Versions contradictoires La mort de l'enfant est survenue jeudi soir, alors que des policiers qui patrouillaient dans le secteur ont été « accueillis par des tirs de criminels de la communauté d'Areal », une des favelas d'Alemao, selon la police. « Il y a eu un échange de tirs et un enfant a été touché, il n'a pas survécu à ses blessures », ont précisé les forces de l'ordre.Les parents de l'enfant tué, Eduardo Jesus Ferreira, accuse la police : « Je n'oublierai jamais le visage du policier qui en a fini avec ma vie. Quand j'ai couru pour lui parler, il m'a visée avec son arme. Je lui ai dit “Tu peux me tuer, ma vie est déjà finie” », a raconté sa mère au site d'informations G1. Elle a précisé au journal O Globo n'avoir pas entendu d'échange de tirs, mais un seul coup.Dans un communiqué, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a manifesté sa « solidarité » avec les parents, demandant que « les circonstances de cette mort soient éclaircies et les responsables jugés et punis ». Le gouverneur de Rio, Luis Fernando Pezao, s'est engagé à arrêter les responsables. 4 morts en 24 heuresMercredi, une femme a été tuée par une balle perdue, dans sa maison de la même favela, et sa fille a été blessée, alors que policiers et narcotrafiquants s'affrontaient non loin de là. Les trafiquants de drogue cherchent à reprendre le contrôle de cet immense ensemble de favelas, dans lequel la police a repris pied ces dernières années.Au total, quatre personnes sont ainsi décédées par balles, et trois autres ont été blessées en un peu plus de 24 heures à Rio. Les circonstances des deux autres décès n'ont pas été communiquées. A un an des Jeux Olympiques de 2016, l'insécurité reste un enjeu majeur dans cette ville.Le Kenya sous le choc au lendemain du massacre de Garissa •Vingt-quatre heures après l'attaque de l'université de Garissa par les Chabab, au Kenya, les étudiants qui ont vécu l'horreur de l'assaut et de la prise d'otage tentent de reprendre leurs esprits, tandis que des proches d'élèves cherchaient toujours désespérément des nouvelles de leurs enfants. <1 /9>Les Chabab, affiliés à Al-Qaida, ont pris d'assaut jeudi 2 avril à l'aube le campus de l'université de Garissa, qui hébergeait des centaines d'étudiants originaires de différentes régions. L'attaque s'est terminée dans la soirée par la mort des assaillants, dans des échanges nourris de tirs et des explosions.AFP/CARL DE SOUZA1 /9S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');});Réunion du Conseil de sécurité au sujet du Yémen • Mis à jour le Le Conseil de sécurité de l'ONU va se réunir samedi 4 avril afin de discuter d'une proposition russe d'instaurer des « pauses humanitaires » au Yémen, où une coalition menée par l'Arabie saoudite bombarde depuis plus d'une semaine les positions des rebelles houthistes qui se sont emparés de vastes régions du pays.La Russie a demandé cette réunion au moment où l'ONU et les organisations humanitaires s'inquiètent du nombre croissant de victimes civiles dans les combats au sol et les raids de la coaltion. La réunion, à huis-clos, doit commencer à 17 h, heure de Paris.Au moins 519 mortsLes violences se sont intensifiées au Yémen depuis que l'Arabie saoudite et ses alliés, principalement du Golfe, ont lancé le 26 mars une campagne de frappes aériennes pour venir en aide au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et empêcher, selon Riyad, les rebelles chiites houthistes de prendre le pouvoir. Il s'agit également d'empêcher l'Iran, qui les soutiendrait, d'étendre son influence dans la région.Lire : Au Yémen, le pari risqué de l’Arabie saouditeViolences et bombardements ont fait 519 morts et près de 1 700 blessés en deux semaines, avait indiqué jeudi la responsable des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos, qui s'était dite « extrêmement inquiète » pour la sécurité des civils piégés par les combats. L'Unicef avait rapporté pour sa part mardi qu'au moins 62 enfants avaient été tués et 30 autres blessés dans les combats au Yémen en une semaine.Consulter la cartographie : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au Yémenlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ks0v0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ks0v0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Rencontre entre Raul Castro et Barack Obama le 10 avril Le président américain Barack Obama et son homologue cubain Raul Castro auront un « échange » au Sommet des Amériques la semaine prochaine au Panama, a indiqué vendredi 3 avril la diplomatie américaine. Le département d'Etat a en revanche fait part de son scepticisme sur la probabilité que Washington et La Havane puissent rouvrir leurs ambassades d'ici à cette réunion internationale des 10 et 11 avril, comme le souhaitait Barack Obama.La secrétaire d'Etat adjointe pour l'Amérique latine, Roberta Jacobson, n'a pas donné de précision sur le format de l'échange entre les deux chefs d'Etat :« Le président Obama savait en décidant de se rendre au Sommet que Cuba y était invité et qu'il y aurait une interaction. Les dirigeants seront ensemble la majeure partie du temps. Il y aura donc un échange avec Raul Castro. »Plus que six jours avant le SommetCe sommet, où se rendent les présidents Obama et Castro parmi 34 dirigeants, prend un relief particulier car il intervient après l'annonce historique, le 17 décembre 2014, du rapprochement diplomatique entre Washington et La Havane après un demi-siècle de tensions héritées de la Guerre froide.Consulter notre grand format : Cuba - Etats-Unis, aux sources du dégelLes deux pays ont déjà tenu en janvier, février et mars des cycles de négociations officielles en vue d'un rétablissement des relations diplomatiques et la réouverture de leurs ambassades.Washington s'était donné comme objectif de rouvrir sa chancellerie à La Havane avant le Sommet des Amériques. Cuba ferait de même en rouvrant son ambassade à Washington. Mais « le Sommet commence dans six jours [...]. C'est imminent [...]. Cela ne laisse pas beaucoup de temps », a concédé la porte-parole du département d'Etat, Marie Harf.Ligue 1 : Monaco bute sur Saint-Etienne Monaco n'est pas parvenu à battre un bon Saint-Etienne (1-1) vendredi soir au Stade Louis-II lors de la 31e journée, et reste éloigné du podium, à trois points de Marseille qui reçoit dimanche le leader parisien. Monaco, qui reçoit mardi prochain Montpellier dans son match en retard de la 25e journée, a d'ores et déjà raté son pari de prendre six points sur ces deux rencontres rapprochées à domicile, et de monter sur le podium. Avec ce match nul contre un concurrent direct, Toulalan et ses coéquipiers se retrouvent même en danger.Car Saint-Etienne a démontré qu'il avait l'étoffe pour faire le match avec les Azuréens, et même mieux. La formation de Christophe Galtier s'est idéalement préparée pour sa demi-finale de Coupe de France contre le Paris SG, en milieu de semaine prochaine.Le début de rencontre était assez équilibré entre deux formations qui se craignent. Le milieu de terrain monégasque peinait à prendre le dessus sur son vis-à-vis.Il faut dire que, même si le duo Toulalan-Kondogbia avec Moutinho un cran plus offensif sait faire preuve d'une réelle efficience lorsque les trois hommes sont en forme, le stéphanois (Diomandé-Nguemo-Lemoine) sait répliquer.Match ferméDans un match fermé, Monaco avait des difficultés à se retrouver en position favorable. Sur un centre de Moutinho, Matheus (préféré à Dirar, Silva ou Martial) plaçait une belle tête décroisée de peu à côté du poteau gauche de Ruffier (32).Mais les hommes de Leonardo Jardim n'allaient pas cadrer un tir de la mi-temps. Ferreira Carrasco en faisait trop, Berbatov et Matheus, pas assez. Face à ce Monaco, en délicatesse pour trouver des décalages, Saint-Etienne prenait peu de risque. Une seule tentative non cadrée de Diomandé (44e) était à noter avant la pause.Après la reprise, les Stéphanois s'installaient dans le camp monégasque. Et Monaco, qui tentait d'aspirer son adversaire, cherchait le contre. Berbatov parvenait pour une fois à sortir du marquage de Perrin mais sa reprise de l'extérieur dans la surface était encore imprécise (53e).Malgré ce fait de jeu, les Verts semblaient maîtriser la rencontre. Ils parvenaient d'ailleurs logiquement à ouvrir la marque. Erding devançait Wallace et reprenait parfaitement, d'une magnifique tête décroisée, un très bon centre du gauche de Tabanou (62e). Monaco, peu performant à domicile cette saison, était alors dans l'obligation de marquer. Jardim lançait Martial à la place de Matheus (66e). Deux minutes plus tard, l'international espoir égalisait d'une maîtresse volée du gauche (68e). La dynamique devenait monégasque pour quelques minutes. Puis le soufflé retombait. Galtier demandait à ses joueurs de cadenasser une fin de partie qui, malgré une belle frappe de Clerc (90 + 2) manquait trop de folie pour voir un vainqueur.Deux Israéliens détenus après avoir simulé une disparition en Cisjordanie pour une histoire de cœur • Mis à jour le Sa disparition en Cisjordanie occupée avait fait craindre un enlèvement par des Palestiniens et donné lieu à de vastes opérations de recherches. Mais, l'Israélien Niv Asraf et son ami, Eran Nagauker, l'avaient en réalité simulée, espérant qu'elle permette au premier de reconquérir son ex-petite amie. Placés en détention provisoire, vendredi 3 avril, les deux hommes sont accusés de falsification de preuves, de troubles à l'ordre public et d'obstruction.Leur plan était, selon plusieurs médias israéliens, que Niv Asraf revienne dans l'Etat hébreu au bout de quelques jours en affirmant avoir échappé à ses geôliers. La première phase s'est déroulée comme prévue : Eran Nagauker s'est rendu à la police expliquant qu'il roulait avec l'amoureux éconduit lorsqu'un pneu de la voiture a éclaté près d'un village palestinien proche de Hébron. Parti chercher de l'aide, M. Asraf  n'était jamais revenu.Une chasse à l'hommeC'est dans cette zone qu'en juin trois jeunes Israéliens avaient été enlevés et assassinés, déclenchant une série de violences ayant finalement conduit à l'offensive meurtrière « Bordure protectrice » contre la bande de Gaza. Dès lors, les autorités sous pression ont ordonné le déploiement de dizaines d'hommes – policiers, soldats et membres du service de sécurité intérieure, Shin Beth – dans les environs.Ces derniers ont fouillé maisons et champs et érigé des barrages. Vers minuit, le prétendu disparu a été découvert près de la colonie de Kiryat Arba, non loin de Hébron, emmitouflé dans un sac de couchage et avec des vivres. La chasse à l'homme a coûté au total quelque 240 000 euros.Natation : Jérémy Stravius champion de France du 100 m • Mis à jour le Jérémy Stravius est devenu champion de France du 100 mètres nage libre, épreuve phare de la discipline, vendredi à Limoges. L'Amiénois a bouclé son aller-retour en 48 s 50, juste devant Fabien Gilot (48 s 53), qui était en tête à mi-course. Clément Mignon, qui avait été le plus rapide lors des séries, finit 3e (48 s 58), devant Yannick Agnel (48 s 68) et Mehdy Metella (48 s 94). Florent Manaudou, champion de France en titre, avait fait l'impasse sur le 100 m cette année.Stravius et Gilot représenteront donc la France sur la distance reine de la natation lors des championnats du monde qui auront lieu du 2 au 9 août à Kazan, en Russie, où ils tenteront d'apporter à la natation tricolore sa première médaille d'or mondiale sur 100 m nage libre. Stravius y disputera égalemet le 50 m dos, puisqu'il a terminé 2e de cette épreuve jeudi – derrière Camille Lacourt mais devant Florent Manaudou, qui ne nagera pas cette épreuve en Russie. Manaudou espère obtenir sa qualification pour Kazan sur le 50 m nage libre, distance dont il est le champion olympique en titre, lors de la course de clôture des championnats de France, dimanche.Pour rappel, Jérémy Stravius, le plus polyvalent des nageurs français avec Florent Manaudou, est l'homme qui avait conclu le merveilleux relais 4 x 100 mètres nage libre aux derniers Mondiaux à Barcelone. Bien lancé par Fabien Gilot, il avait croqué les derniers relayeurs américain, russe et australien dans les ultimes mètres de cette course mémorable. Voyez plutôt (et excusez Malia Metella, qui s'enflamme un peu trop fort sur la dernière longueur) :Jérémy Stravius est aussi l'homme qui, deux ans plus tôt, aux Mondiaux à Shanghai, était devenu co-champion du monde du 100 m dos, ex-aequo avec Camille Lacourt, au terme d'une course non moins mémorable. Voyez plutôt :>> Retrouvez tous les résultats des championnats de France de natation>> Et ici, le programme des deux dernières journées de compétition Six soldats ukrainiens tués dans l'est du pays Des accrochages sporadiques ont lieu quotidiennement dans l'est prorusse de l'Ukraine, malgré la trêve instaurée mi-février entre les forces séparatistes et l'armée de Kiev. Six soldats ukrainiens ont été tués dimanche 5 avril dans deux incidents séparés dans l'est du pays, a annoncé un porte-parole militaire, Oleksandre Motouzianyk.Deux d'entre eux ont été tués dans l'explosion d'une mine près de Shyrokyne, un village à 10 km du port stratégique de Marioupol, dernière grande ville de la zone de conflit contrôlée par Kiev.Lire : De la fuite de Ianoukovitch aux accords de Minsk 2, un an de crise en Ukraine« Un véhicule avec des militaires ukrainiens a sauté sur une mine vers 10 h 55 (08 h 55 heure de Paris) près du village de Shyrokyne. Trois militaires se trouvaient dans la voiture. Deux ont été tués et un autre se trouve dans un état grave, mais stable », a précisé M. Motouzianyk.Plusieurs autres accrochages mortelsPlus tôt dans la journée, la police ukrainienne avait déjà annoncé la mort de quatre soldats dans un tir de missile anti-chars à Chtchastia, ville sous contrôle des forces gouvernementales située à environ 15 km du fief séparatiste de Louhansk.L'attaque, qui a fait quatre victimes au sein de la 92e brigade de l'armée ukrainienne, a eu lieu vers 10 heures (8 heures à Paris) au moment où un véhicule transportant des soldats franchissait un pont, a expliqué la police de la région de Lougansk, loyale à Kiev.Samedi, le porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko, avait déjà annoncé la mort de trois soldats dans l'explosion d'une mine vers Avdiivka, ville sous contrôle des forces gouvernementales située près des ruines de l'aéroport de Donetsk, aux mains des rebelles depuis janvier.Lire : En Ukraine, le bruit des armes malgré la trêveUne nouvelle trêve est entrée en vigueur le 15 février dans l'est de l'Ukraine, après la signature entre Kiev et les rebelles des accords de Minsk 2 le 12 février. Cela n'a pas suffit à faire taire les armes, dans l'est, où le conflit a fait plus de 6 000 morts en près d'un an.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1dltfd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1dltfd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Plus de 1 500 migrants secourus en Méditerranée La marine et les garde-côtes italiens ont secouru samedi en mer Méditerranée environ 1 500 migrants qui se trouvaient à bord de cinq embarcations, a-t-on appris dimanche 5 avril.Trois des bateaux étaient en difficulté et avaient envoyé des messages de détresse alors qu'ils se trouvaient au large des côtes libyennes. Les deux autres ont été localisés par les navires italiens qui s'étaient portés au secours des premiers.Les migrants vont être débarqués sur l'île de Lampedusa et dans des ports de Sicile, précise les garde-côtes dans un communiqué. Environ 170 000 migrants sont arrivés en Italie l'an dernier après avoir traversé la Méditerranée à bord d'embarcations de fortune. Plus de 3 000 ont péri lors du voyage.Tour des Flandres : Deux cyclistes renversés par des voitures • Mis à jour le Les cyclistes professionnels le savent : il faut souvent posséder des dons d'équilibriste pour se mouvoir sans encombre au sein du peloton, sur les pavés ou dans les virages serrés. Mais quand les voitures accompagnatrices se mêlent à la danse, la partie se corse encore plus et devient inégale. C'est ce qui s'est produit dimanche après-midi lors du Tour des Flandres, l'une des plus grosses courses de la saison : deux coureurs, le Néo-Zélandais de l'équipe Trek, et  le Français Sébastien Chavanel, de la FDJ, ont subi la (mauvaise) conduite de voitures.Alors qu'il était présent dans un groupe d'échappés, Jesse Sergent a été renversé par une voiture suiveuse Shimano, qui l'a accroché dans un virage (voir les images ci-dessous).— (@)Jesse Sergent souffrirait d'une fracture de la clavicule, et a dû abandonner. Il doit être opéré, a expliqué son équipe sur Twitter.update on @jessesergent he broket his left collarbone and need sorgery; Be strong Jesse..!!!— Trek Factory Racing (@TrekFactory)Quelques minutes plus tard, le Français Sébastien Chavanel a lui aussi été victime de la circulation bien peu paisible ce dimanche. Alors qu'il allait s'arrêter à côté de la voiture de son équipe, la FDJ, un véhicule neutre siglé Shimano est venu percuter la voiture FDJ, qui a renversé son cycliste. Sébastien Chavanel ne souffrirait pas de blessure grave.Ces deux épisodes rappellent l'aventure malencontreuse du Néerlandais Johnny Hoogerland et de l'Espagnol Juan Antonio Flecha, renversés par une voiture de France Télévisions lors du Tour de France 2011. Des deux coureurs, qui filaient vers une éventuelle victoire d'étape, le Néerlandais avait été le plus gravement touché : il avait reçu à l'époque 33 points de suture. Avant de recevoir, en 2014, des compensations financières.Coupe d'Europe de rugby : le Racing Métro éliminé Le Racing Métro a été victime d'un très cruel scénario en s'inclinant à la dernière seconde d'un match fermé face aux Anglais des Saracens (12-11), pour le premier quart de finale de Coupe d'Europe de son histoire, dimanche à Colombes.Finalement, le club francilien, novice à ce stade de la compétition, s'est gâché tout seul sa fête, victime d'une terrible indiscipline couplée à une coupable maladresse. En tête à un souffle de la fin du match, les Racingmen ont encaissé une ultime pénalité de 40 mètres réussie sous les sifflets par l'Argentin Marcelo Bosch.En face, les Saracens, bien que plus expérimentés, n'ont pratiquement rien montré. Mais, après s'être arrêtés en quarts en 2012, demies en 2013 et finale en 2014, ils poursuivent leur route européenne, en quête d'un premier titre.Les Anglais rencontreront le 18 ou 19 avril un adversaire bien connu, Clermont, qu'ils avaient humilié l'an passé au même niveau de la compétition à Twickenham (46-6). L'ASM recevra cette fois, mais au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne qui, avec ses quelque 40 000 places, satisfait aux exigences de la compétition.Premier quart continentalLes Saracens arriveront sans doute sur la pointe des pieds, autant car Clermont a brillé samedi en quarts face à Northampton (37-5) qu'en raison de leur terne partition débitée dimanche à Colombes, certes dans un contexte hostile.Les Racingmen, eux, auront beaucoup appris de ce premier quart continental. Ils ont malgré tout écrit une page de la légende du club qui végétait il y a moins de dix ans dans les limbes de la Pro D2, avant d'être repris par l'ambitieux président Jacky Lorenzetti.Ce dernier avait fait du front européen une de ses priorités et nul doute que les Ciel et Blanc seront animés la saison prochaine d'une rage de vaincre décuplée par le souvenir de ce match abandonné on ne sait trop comment.Sans doute trouvera-t-on beaucoup d'éléments d'explication dans les 12 pénalités sifflées par le tatillon arbitre gallois Nigel Owens en faveur des Saracens. Quatre ont été converties au pied par Charlie Hodgson (2), Alex Goode (1) et donc Bosch (1).Les 16 ballons tombés ou perdus ont aussi coûté très chers aux hommes de Laurent Labit et Laurent Travers, les empêchant de valider leurs nombreux temps forts.Match heurtéOn a donc principalement assisté à un match heurté et faisant comme attendu la part belle aux gros bras des paquets d'avants.A ce jeu, la mêlée fermée du Racing a d'abord été bousculée, à l'image de la pénalité concédée d'entrée par le pilier droit Luc Ducalcon et réussie par Hodgson.Mais elle s'est ensuite bien repris. C'est d'ailleurs derrière cette phase de jeu que le numéro 9 Maxime Machenaud a inscrit le seul essai de la partie, en s'engouffrant dans un trou de souris (27e).Mené 6 à 5 à la pause, le Racing pouvait se reposer sur une muraille en défense mais souffrait d'une attaque hoquetante.L'écart grimpait à 9-5 après une nouvelle faute au sol (47e) mais l'apport du banc permettait peu à peu au Racing de faire pencher la balance de son côté. Les Ciel et Blanc viraient même en tête à moins de dix minutes de la fin sur un tir au but réussi de Machenaud (11-9).Un souffle d'euphorie parcourait alors Colombes. Jusqu'à ce que cette ultime faute de Fabrice Metz au sol ne douche tous les espoirs.Foot : Ronaldo puissance cinq, le Real Madrid se régale • Mis à jour le Cristiano Ronaldo a signé un quintuplé inédit pour lui avec le Real Madrid pour atomiser Grenade (9-1) dimanche 5 avril en Championnat d'Espagne ; ce qui replace provisoirement les Madrilènes à 1 point du FC Barcelone, le leader, qui joue en soirée.Deux semaines après le clasico perdu face au Barça (2-1), le festival du Portugais lors de la 29e journée a fait beaucoup de bien à la « Maison blanche » (2e, 67 points). Et les Barcelonais, premier avec 68 points, se retrouvent sous pression avant leur déplacement sur la pelouse du Celta Vigo (19 heures).Pour Ronaldo, ses cinq buts au stade Santiago-Bernabeu ont fait oublier un début d'année au ralenti : frappe placée dans le petit filet opposé (30e), opportunisme sur un ballon mal repoussé par le gardien andalou Oier (36e), puissante frappe lointaine cafouillée par le portier (38e), tête plongeante sur une offrande de Gareth Bale (55e) et enfin tête placée sur un coup franc (89e). Soit son tout premier quintuplé depuis son arrivée à Madrid en 2009 !C'est une belle revanche pour « CR7 », à la peine en 2015 au point que l'entraîneur Carlo Ancelotti avait lui-même reconnu samedi la récente « petite baisse » de forme du triple Ballon d'or.Un doublé pour Karim Benzema« Cristiano s'améliore, il s'est amélioré comme le reste de l'équipe. Que dire de plus ? », s'est interrogé Ancelotti dimanche après la rencontre. « C'est une bonne chose pour lui et pour nous. » Avec désormais 36 buts, Ronaldo reprend les commandes du classements des buteurs de Liga aux dépens de Lionel Messi (32), qui va devoir cravacher pour revenir.En début de match, Bale avait ouvert le score sur un ballon volé (25e) et c'est Benzema qui a scellé le triomphe du trio d'attaque « BBC » avec un doublé, enchaînement contrôle-frappe en lucarne (52e) puis tir dévié (56e). Robert Ibanez a sauvé l'honneur de Grenade en fin de match (74e) et Diego Mainz a marqué contre son camp (84e).Bref, un début d'après-midi rêvé pour le Real Madrid, qui avait beaucoup à se faire pardonner devant son public après la défaite dans le clasico.Confiance de retour après une période orageuseLes Madrilènes ont montré au passage qu'ils ne comptaient pas lâcher prise dans la course au titre à l'abord de la dernière ligne droite. Le Barça, malgré ses quatre points d'avance au soir du clasico, sait qu'il n'aura pas le droit à l'erreur à Vigo.L'autre bonne nouvelle pour la « Maison blanche » a été le retour en milieu de terrain du Colombien James Rodriguez, titulaire deux mois après une fracture à un pied.L'ancien Monégasque a été plutôt tranchant, il a signé deux passes décisives et sa sortie, à l'heure de jeu, a été saluée par des applaudissements.Après une période orageuse, la confiance semble de retour au stade Bernabeu, et Ancelotti a vanté la « fraîcheur » physique de ses troupes. Mais un mois d'avril chargé, avec une double confrontation électrique contre l'Atlético en quarts de finale de C1, incite à la prudence.« C'est mathématique : je préfère gagner neuf matchs 1-0 qu'un seul match 9-0 », a d'ailleurs prévenu Carlo Ancelotti.Des « Bioman » à « Power Rangers », le « sentai » fête ses 40 ansInédite en France, la série « Goranger » a donné naissance à une vaste industrie de productions mêlants robots géants, aliens malfaisants et effets pyrotechniques. • Mis à jour le William Audureau et Pauline CroquetCombien faut-il de Bioman pour changer une ampoule ? Cinq, plus un robot géant pour tuer le moustique mutant de 8 mètres de haut qui lui fait face. Si cette blague ne vous a pas fait sourire, c'est que vous n'êtes pas familier des sentai – un mot japonais signifiant « escouade », prononcez « sentaï » – ces séries de superhéros japonais hautes en couleur et riches en effets spéciaux kitsch.Couleurs, robots et cascades« Le sentai, ce sont cinq personnages identifiés par une couleur qui forment une équipe et qui se battent contre le mal », résume Ryosuke Sakamoto, alias Force Rouge dans la première série diffusée en France, Bioman. Une définition à laquelle il conviendrait d'ajouter les costumes colorés en Lycra, les combats d'arts martiaux aux poses surjouées, les explosions au napalm, les sauts en contre-plongée et, enfin, les combats finaux opposant robots et aliens géants, au milieu de maquettes de villes miniatures. « Oui, ce style peut paraître kitsch et risible, mais à la différence des dessins animés, on parle aux enfants comme à des adultes », s'enthousiasme Max, 40 ans, artiste sculpteur rencontré en février à la Paris Manga & Sci-Fi Show, où les acteurs d'antan de Bioman et de Sharivan étaient venus signer des autographes. « Ce que j'aime, c'est qu'il y a de vraies valeurs qui sont véhiculées, comme l'amitié, la fraternité ou le courage », rebondit David, 20 ans, étudiant, rencontré dans la file d'attente.Au Japon, plus qu'un genre, une industrieCette popularité de Bioman hors d'Asie, essentiellement en France et au Brésil, surprend les acteurs japonais. « On n'a aucune idée de la raison, c'est quelque chose qui est très mystérieux », admet Ryosuke Sakamoto avec un grand sourire. Et pour cause : la série diffusée à partir de 1985 par Canal+ puis 1987 par TF1 n'est qu'une des 39 versions différentes ayant été tournées depuis la toute première du genre, Goranger, en 1975. Au Japon, le sentai est en effet une industrie. « Il y a les trains, les voitures, les dinosaures… chaque année il y a une nouvelle série basée sur un nouveau thème, en fonction de ce qui est à la mode chez les enfants. Bandai crée un jouet, et le producteur, la Toei, imagine une histoire autour », résume Grégoire Hellot, directeur de collection chez l'éditeur Kurokawa, qui publiera la déclinaison manga de l'un de leurs ancêtres, Ultraman, en juin 2015.« Goranger », la bande des cinqLe genre est issu des séries télévisées japonaises basées sur des superhéros costumés, comme San Ku Kaï, X-Or, Sharivan, ou encore Kamen Rider, et dont le sentai sera l'évolution naturelle. Lorsqu'au début des années 1970, la formule de Kamen Rider commence à s'essouffler, TV Asahi puise du côté de Mission : Impossible et des Avengers de Marvel l'idée d'introduire un groupe de combattants, une « escouade » (d'où « sentai »), plutôt qu'un seul héros.Kamen Rider devait être la première série à mettre en scène cinq superhéros. Mais elle utilise des costumes trop sophistiqués et, pour des raisons de budget, la production opte pour le lancement d'une nouvelle série indépendante, dans laquelle les héros revêtiront des costumes en Lycra, moins coûteux à créer. Diffusée pour la première fois le 5 avril 1975, Himitsu Sentai, Goranger (« Goranger, l'escadron secret »), est accueilli avec un enthousiasme inattendu. « Ça ne devait pas être une série au départ, souligne Grégoire Hellot. Mais le succès a été tel qu'au bout de 84 épisodes, le réalisateur a enchaîné sur une deuxième série. A partir de là, c'était lancé. »L'influence de Marvel et de GodzillaLe sentai adopte très vite la formule d'une équipe de cinq personnages, plus rarement de trois ou de quatre, toujours vêtus d'armures colorées. D'une série à l'autre, leur thème peut changer : le personnage portant l'armure rouge est ainsi identifié comme un aigle ou un dragon avant de devenir « Force Rouge ».Le robot géant apparaît quant à lui en 1978 dans l'adaptation nippone de Spider-Man. Il est un lointain descendant des maquettes miniatures imaginées en 1942 par Eiji Tsuburaya pour reconstituer l'attaque de Pearl Harbor dans un film de propagande, puis réutilisées pour Godzilla, le premier des films de monstres japonais.De la collaboration entre Marvel et la Toei naît aussi Battle Fever J, série télévisée de 1979. Partie de l'idée d'importer Captain America au pays du Soleil-Levant, il met finalement en scène un héros par pays : aux côtés du leader nommé « Battle Japon », combattent Battle Cossack, Battle France, Miss America et Battle Kenya. Inédit hors du Japon, Battle Fever J est la série qui installe définitivement le canon du sentai, avec ses cinq héros et ses robots géants.Rose gentil, jaune comiqueC'est avec la huitième génération, celle de Choudenshi Bioman, abrégée en Bioman chez nous, que le sentai arrive enfin en France, avec ses héros « comme un arc-en-ciel courageux, rouge, rose, vert, jaune et bleu », ainsi que le chantait Bernard Minet.« Le rouge, c'est le leader, le feu, la passion, l'énergie, décrypte Ryosuke Sakamoto, alias Bioman Rouge. Le bleu a un rapport à l'eau, c'est le personnage à la fois cool et plutôt technique, le vert est davantage le cerveau de l'équipe, celui qui assiste le rouge dans ses moments de faiblesse. »« Le rose est celui de la gentillesse, rebondit Michiko Makino, Bioman Rose à l'écran. Le jaune est initialement le personnage comique, celui qui tenait sa couleur de son plat préféré, car il mangeait toujours du curry, mais depuis Bioman, c'est le personnage de la femme forte. »La révélation « Bioman »Car ce que les spectateurs français ignorent, c'est que la série marque un petit tournant, par son ton plus grave – l'un des personnages principaux meurt – et son casting unique, puisque c'est le premier qui compte deux femmes parmi les cinq héros.« Traditionnellement, la fille est le maillon faible dans ce genre de séries, mais Bioman a été diffusé à un moment où la place de la femme avait commencé à changer au Japon. Elles étaient plus actives, plus indépendantes, c'est peut-être pour ça qu'il y a eu deux filles dans la série », suggère Michiko Makino. Les sentai suivants ne présentant pas d'héroïnes au générique seront d'ailleurs boudés par les Japonais. Entre « Bioman » et la France, c'est en revanche le début d'une longue histoire d'amour. D'autres séries indépendantes, comme Liveman et Jetman, seront commercialisées par la suite sous le nom de « Bioman » dans l'Hexagone pour surfer – tant bien que mal – sur son succès, tandis que Dorothée, la présentatrice du « Club Dorothée » qui diffuse les épisodes et qui est devenue l'une des principales clientes de la Toei, fait une apparition surprise dans trois sentai différents. Entraînement intensif et combats à l'aveuglePendant ce temps, au Japon, la cadence est infernale. « Les Japonais essaient de mettre en boîte plus de cent plans par jour, détaille Kefi Abrikh, cascadeur français qui a travaillé pendant dix ans sur des productions japonaises. Les journées sont très physiques ; il n'y a pas trop de moments où l'on peut se laisser aller. »« On s'entraînait et on tournait tous les jours. Chaque exercice était répété cent fois, que ce soit pour dix minutes ou deux heures de tournage », se souvient Hiroshi Watari, acteur principal de la série Sharivan, un autre cousin des Bioman.En particulier, les cascadeurs sont soumis à rude épreuve. « Sous les costumes, il fait extrêmement chaud, on ne voit rien et on n'entend rien du tout. Nous exécutons les chorégraphies de combat de mémoire », reprend Kefi Abrikh. « Comme les costumes masquent le visage, il faut exécuter beaucoup de gestes appuyés pour faire passer les dialogues, les émotions, une gestuelle stylisée qui demande six mois d'apprentissage », poursuit-il. L'expérience est éprouvante pour les nerfs. « La série était tournée sur toute une année, et les rares jours sans tournage étaient utilisés pour des spectacles de promotions, comme des rencontres entre héros de différentes générations », ajoute Ryosuke Sakamoto.Force jaune devant, marron derrièreEt les petites vexations sont nombreuses. « A la fin des scènes, je considérais que j'étais la pire actrice de tous, je demandais souvent au réalisateur de refaire la scène et il refusait, j'étais très triste. Et en fait, ils gardaient la scène mais me coupaient des phrases au montage ! », se souvient avec embarras Yumiko Furuya, de Sharivan.Le résultat est parfois médiocre, et donne lieu en France à plusieurs parodies savoureuses, comme Bitoman, premier sentai français amateur, et surtout Biouman, le célèbre sketch des Inconnus aux nombreuses blagues plus ou moins heureuses sur les origines asiatiques des acteurs.« Les Inconnus ont largement contribué à faire passer le genre pour niais, s'agace Kefi Abrikh. Ce n'est pas vrai : au Japon il y a des dizaines de séries produites en même temps, pour tous les publics, certaines dans des registres très sérieux, ou alors avec de l'horreur, du sexe. Et très adaptées à la société japonaise. »« Power Rangers », le « sentai » sauce américaineLe véritable coup de maître, signé par le producteur israélo-américain Haim Saban, sera d'exporter le concept aux Etats-Unis, avec les Power Rangers. Celui-ci s'est fait d'abord connaître en France dans les années 1970 et 1980 comme compositeur et producteur d'innombrables bandes originales de séries, comme Goldorak, Les Entrechats ou encore L'homme qui tombe à pic.Il s'établit en Californie, à Los Angeles, dans le milieu des années 1980 dans le but de vendre des dessins animés japonais au public des Etats-Unis. Après plusieurs tentatives infructueuses, il décide d'acheter les droits sur un sentai auprès de la Toei et de l'américaniser.Sa production incruste au montage des acteurs américains, mais les scènes de batailles, la performance des méchants et les combats de robots géants originaux sont conservés, leur violence légèrement édulcorée. Puis Haim Saban diffuse les épisodes sur le réseau de la Fox à partir de 1993, et les revend à l'international.En dépit du scepticisme des programmateurs américains, Power Rangers devient un succès immédiat auprès des moins de 10 ans. En 1995, Saban revendiquait 60 % de parts de marché dans un environnement d'une centaine de chaînes de télévision, ainsi que de fortes audiences en Europe, en Amérique latine et au Canada. Sans compter la manne financière des produits dérivés, dont l'exploitation internationale est confiée à Bandai.Une question de fraîcheurMalgré quelques polémiques et un cas de censure en Suède à la suite d'un fait divers sordide, la recette Saban reste la même au cours des 22 saisons produites et diffusées sans interruption.Quarante ans plus tard, les héritiers de Goranger continuent leur combat contre le mal, qu'il s'agisse des Power Rangers, les séries japonaises désormais verrouillées par Saban à l'export, ou encore les nombreux sentai amateurs diffusés sur Internet, tels les sémillants France Five en France au très décalé Saturdayman en Belgique.Le public a changé : au Japon, où la population vieillit et où les enfants se font moins nombreux, la Toei remplace les acteurs cascadeurs des années 1980 par des interprètes au physique de mannequins, afin de capter l'attention des parents, en particulier des mères. Les figures d'antan, elles, sont pour la plupart retournées à l'anonymat, à l'image de Michiko Makino, aujourd'hui employée de l'équivalent japonais du marché de Rungis. « Je travaille au marché aux poissons de Tsukiji, explique-t-elle humblement, et les anciens Bioman viennent souvent à mon étal acheter leur poisson. » }); Pauline Croquet Journaliste au Monde William Audureau Journaliste au Monde Le député Thierry Solère « certain » que Bruno Le Maire sera candidat à la primaire à droite Le député Union pour un mouvement populaire (UMP) Thierry Solère, proche de Bruno Le Maire, a défendu dimanche 5 avril le principe de la primaire organisée pour désigner le candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2017.Evoquant la candidature de Bruno Le Maire, qui s'était déjà présenté à la présidence de l'UMP en novembre dernier, le député des Hauts-de-Seine a ajouté :« Je vois le renouveau qu'il porte. Je suis certain qu'(il) sera candidat aux primaires, je le pense très profondément et je sais que c'est très attendu par de nombreux Français. »M. Solère a par ailleurs défendu le principe du filtre de 25 parlementaires pour pouvoir concourir à cette primaire, contesté par certains :« Après on peut discuter le trait du crayon, 25, 20, on verra bien. Si vous êtes candidat à l'élection présidentielle, ce n'est pas uniquement pour faire un tour de chauffe. Si vous n'arrivez pas à convaincre, me semble-t-il, 25 parlementaires de votre famille politique que vous êtes un candidat à la présidence de la République, ce sera difficile de convaincre une majorité de Français. »Cette proposition, faite par son groupe qui a construit « un consensus », « me paraît raisonnable », a-t-il encore dit. Le bureau politique de l'UMP se réunit mardi pour débattre de sa proposition de charte pour des primaires à organiser en 2016.Remise en service de l'accélérateur de particules du CERN • Mis à jour le Le grand collisionneur de hadrons (Large Hadron Collider – LHC), un accélérateur de particules, du Centre européen de recherche nucléaire (CERN), qui avait permis la découverte du boson de Higgs en 2012, a été remis en service dimanche 5 avril après deux années de renouvellement des équipements. Cette remise en service a été couverte en direct sur le blog du CERN.A 10 h 41, un faisceau de protons a fait le tour de l'anneau de 27 kilomètres de diamètre du LHC, dans un sens, puis, à 12 h 27, un deuxième a accompli le même circuit en sens inverse, a indiqué le CERN dans un communiqué.Au cours des prochains jours, les opérateurs vont vérifier tous les systèmes avant d'augmenter l'énergie des faisceaux, alors que le LHC entre dans sa deuxième campagne d'exploitation.L'accélérateur de particules consolidéSitué à la frontière franco-suisse, le LHC avait été arrêté pour une révision et une adaptation. Son redémarrage provoque une grande excitation au sein de la communauté scientifique. Durant les deux années d'arrêt technique, des centaines d'ingénieurs et de techniciens se sont affairés pour réparer et consolider l'accélérateur de particules afin que celui-ci puisse fonctionner avec une énergie plus élevée, et permettre aux physiciens d'élargir leur champ de recherches et de valider ou d'infirmer certaines théories.Les travaux effectués devraient ainsi permettre de nouvelles découvertes, mais celles-ci ne sont pas attendues avant le milieu de l'année 2016.L'accélérateur a déjà permis, lors de sa première phase d'exploitation, de confirmer l'existence du boson de Higgs. Les chercheurs espèrent percer d'autres mystères de l'univers lors de la deuxième phase d'exploitation.Syrie : 2 000 personnes évacuées du camp palestinien de Yarmouk après l'offensive de l'EI Environ 2 000 personnes ont été évacuées du camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de Damas, à la suite de l'avancée des djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI), a affirmé dimanche 5 avril un responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).Quelque 400 familles « ont pu quitter vendredi et samedi le camp à partir de deux routes sécurisées vers le quartier limitrophe de Zahira, tenu par l'armée syrienne, où des abris ont été installés », a expliqué Anouar Abdel Hadi à l'Agence France-Presse. Selon lui, 25 blessés ont été transportés vers l'hôpital national de Damas et vers l'hôpital Jaffa à Mazzé.Au moins 26 mortsL'EI a lancé mercredi une offensive sur le camp, à partir du quartier limitrophe d'Hajar Aswad, avec l'aide des djihadistes du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaida, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'EI contrôle le centre, le sud et l'ouest du camp, tandis que les forces palestiniennes d'Aknaf Beit Al-Maqdess, proches du mouvement islamiste Hamas, sont présentes dans le nord et l'est, selon le responsable de l'OLP.Le camp de réfugiés palestiniens, qui compte encore quelque 18 000 habitants et est situé à environ 7 km du centre de la capitale syrienne, est assiégé depuis plus d'un an par l'armée. Au moins 26 personnes sont mortes dans les violences depuis mercredi, selon l'OSDH, qui précise que cela incluait les civils, les djihadistes de l'EI et les combattants palestiniens.Par ailleurs, selon l'OSDH, l'aviation syrienne a largué 13 barils explosifs sur le camp dans la nuit de samedi à dimanche et les combats se poursuivent.OM-PSG : le calendrier d'enfer du PSG Rémi Dupré Considéré par les observateurs comme la « finale » de la saison de Ligue 1, le déplacement du Paris Saint-Germain sur la pelouse de l'Olympique de Marseille, dimanche 5 avril, en clôture de la 31e journée de la Ligue 1, s'apparente à un début de marathon pour les joueurs du club de la capitale. Car les doubles champions de France en titre abordent un mois d'avril particulièrement périlleux. Encore en course sur quatre tableaux (Ligue 1, Ligue des champions, Coupe de France, Coupe de la Ligue), performance unique en Europe, le club parisien va disputer huit matchs en l'espace de vingt-trois jours. Soit, en moyenne, une rencontre jouée tous les trois jours. La saison passée, le PSG avait joué sept matchs à la même période de l'année.Alors que son infirmerie se vide progressivement (Yohan Cabaye et Lucas Moura sont sur le retour), le leader du championnat (qui compte un point d'avance sur Lyon et deux sur l'OM) a devant lui trois échéances en Ligue 1, programmées entre le 5 et le 28 avril. Après son déplacement à haut risque dans la cité phocéenne, le PSG ira à Nice puis recevra la lanterne rouge messine, en match décalé de la 32e journée du championnat. Pour cette dernière joute d'avril, Laurent Blanc devrait lancer dans l'arène ses remplaçants afin de laisser respirer ses cadres.Après avoir éliminé héroïquement Chelsea (1-1/2-2) au tour précédent, la formation de la capitale affrontera le FC Barcelone (« un tirage pas très favorable » de l'aveu de Laurent Blanc) en quarts de finale de Ligue des champions. Le match aller est prévu le 15 avril au Parc des Princes et le retour est programmé six jours plus tard au Camp Nou. En surchauffe, les Parisiens pourront se consoler en se disant que les Blaugrana, encore engagés sur trois tableaux (Liga, Coupe d'Europe, Coupe du Roi) disputeront également huit rencontres ce mois-ci (dont six en championnat).LE NON-REPORT DE LA DEMI-FINALE DE COUPE DE FRANCETenant du titre, le PSG devra également bien gérer sa finale de Coupe de la Ligue, fixée au 11 avril contre Bastia. En janvier, les Corses avaient infligé un sérieux revers (4-2) à des Parisiens trop suffisants. Confrontés à un agenda encombré, les dirigeants du club de la capitale sont désireux de remporter la Coupe de France, seul trophée national à n'être pas encore tombé dans l'escarcelle de Qatar Sports Investments, propriétaire du PSG depuis juin 2011. Pour remporter la compétition, les protégés de Laurent Blanc devront battre l'AS Saint-Etienne en demi-finales, le 8 avril au Parc des Princes.Une fois leur qualification pour les quarts de Ligue des champions acquise, les dirigeants du PSG ont d'emblée demandé à la Fédération française de football (FFF) d'alléger leur calendrier en reportant le match face aux Verts. Mais la FFF n'a pas donné de suite favorable à la requête parisienne. « Ce type de requête est inédit pour le club. Je suis profondément déçu de la rapidité d'une telle décision et surpris du refus de dialogue avec la direction du club, a déploré le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi, le 13 mars, dans un communiqué. Il ne faut pas oublier une chose : le Paris Saint-Germain est le seul club en Europe à être encore en course dans quatre compétitions, ce qui est très éprouvant physiquement pour nos joueurs (...). Je trouve aujourd'hui dommage que les instances fédérales françaises nous obligent à choisir entre un titre national et un titre européen. »Le patron du PSG a, ensuite, fait appel de la décision de la FFF. Mais la Fédération est restée sur sa position en indiquant, néanmoins, qu'elle ne pouvait pas déplacer la rencontre sans l'accord des deux clubs. Or, les dirigeants des Verts ont posé leur veto à un éventuel report après avoir initialement donné un avis favorable. « Considérant que, pour sa part, l'AS Saint-Etienne (…) demande que la demi-finale soit maintenue au 8 avril 2015 (…) Considérant en tout état de cause, que, conformément aux dispositions de l'article 6.1 du règlement de la Coupe de France, la date et l'horaire d'une rencontre de Coupe de France, ne peuvent être modifiés, à la demande d'un club, qu'après accord de son adversaire (…) confirme la tenue de la rencontre PSG-AS Saint-Etienne le 8 avril 2015», a détaillé la commission supérieure d'appel de la FFF dans son procès-verbal.L'AS MONACO PAS MÉNAGÉE NON PLUS PAR LA LIGUELes dirigeants des Verts se sont, depuis, justifiés en faisant remarquer que si le PSG était parvenu à déplacer la date de sa demi-finale de Coupe de France, il aurait dû de toute façon affronter le FC Metz (lors de la 32e journée de L 1) le 8 avril (au lieu du 28). « Nous souhaitons que Monaco et le PSG aillent le plus loin possible en Ligue des champions », a confié le président du conseil de surveillance de l'ASSE Bernard Caïazzo, en marge du match amical France-Danemark, disputé le 29 mars à Geoffroy-Guichard.De son côté, Monaco n'a pas non plus obtenu gain de cause auprès de la Ligue de football professionnel (LFP) pour décaler sa rencontre de championnat, programmée contre Montpellier, le 7 avril, afin de mieux préparer sa double confrontation face à la Juventus Turin (les 14 et 22 avril) en quarts de finale de Ligue des champions. « L'AS Monaco déplore donc l'absence de soutien de la LFP dans cette procédure. La désillusion est d'autant plus grande que notre demande n'a même pas eu le grand privilège de faire l'objet d'un débat au sein du bureau de la LFP, la Ligue ayant décidé unilatéralement de ne pas le réunir », ont réagi, amers, les dirigeants monégasques dans un communiqué. Rémi Dupré Journaliste au Monde Crash Germanwings : des cas de non-conformité aux règles de sécurité relevés en Allemagne • Mis à jour le L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) avait relevé en Allemagne des cas de « non-conformité » aux « règlements européens en matière de sécurité aérienne, en particulier dans le domaine du suivi médical » , a affirmé samedi 4 avril son porte-parole, confirmant un article du Wall Street Journal (WSJ).Selon l'édition de samedi du WSJ,  « les officiels de l'Union européenne ont estimé que le régulateur allemand chargé de la sécurité aérienne souffrait de pénuries chroniques de personnel pouvant nuire à sa capacité de contrôle des appareils et des équipages, y compris au niveau médical ».Dominique Fouda, porte-parole de l'Agence, a précisé :« C'est sur les recommandations de l'AESA que la Commission européenne a engagé fin 2014 une procédure visant à demander des comptes à l'Allemagne. »Une porte-parole du Luftfahrt-Bundesamt (LBA – Office fédéral de l'aviation civile allemand) a précisé que les contrôles de l'AESA avaient lieu plusieurs fois par an.Les autorités de supervision allemandes ignoraient la dépression du copiloteSelon un porte-parole de la Commission européenne, « sur la base des recommandations de l'AESA, la commission a fait part des problèmes à l'Allemagne, demandant une mise en conformité ». « Les réponses de l'Allemagne sont actuellement en cours d'évaluation, a-t-il ajouté. Cela fait partie d'un système continu de supervision : des éléments relevés sont suivis d'actions correctives, comme dans un processus d'audit. »Les éléments recueillis par les enquêteurs en France et en Allemagne sur les circonstances du crash de l'A320 de Germanwings – qui a fait 150 morts dans les Alpes françaises le 24 mars – montrent que le copilote de 27 ans, Andreas Lubitz, qui avait souffert de dépression sévère et a eu au cours de sa vie des tendances suicidaires, aurait précipité l'appareil sur le massif montagneux.L'Autorité allemande de supervision du transport aérien (LBA), qui délivre les brevets de vol aux pilotes, a de son côté assuré dimanche ne pas avoir été informée de la dépression d'Andreas Lubitz. La LBA n'a eu accès au dossier du copilote, au centre médical de la Lufthansa, que le 27 mars soit trois jours après le crash, a fait savoir une de ses porte-parole.Selon Carsten Spohr, le patron de Lufthansa – maison mère de Germanwings –,  M. Lubitz était « à 100 % capable de piloter »  un avion. Des étrangers évacués du Yémen • Mis à jour le Un navire de la marine française a évacué, samedi 4 avril, 44 personnes de différentes nationalités, dont des Français, du Yémen, a annoncé le ministère de la défense dans un communiqué.« Le Dixmude a ensuite mis le cap sur Djibouti, où les ressortissants seront accueillis dans les jours à venir », a précisé le communiqué, qui rappelle que « le 11 février, compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire au Yémen, le gouvernement français avait incité l'ensemble des ressortissants français à quitter le pays ».Des moyens militaires français aériens et navals positionnés dans l'océan Indien étaient placés en alerte samedi, en raison de « l'aggravation de la menace à proximité de la ville de Balhaf », le Dixmude, qui avait été positionné au large des côtes yéménites, est entré en action. Le port de Balhaf est situé sur la mer Rouge, dans le sud du pays, à 380 kilomètres à l'est d'Aden, où les combats se poursuivent entre les rebelles chiites houthistes et les partisans du chef de l'Etat, Abd Rabbo Mansour Hadi. L'Algérie a également évacué 160 de ses ressortissants du Yémen, a annoncé l'agence Algérie Presse Service (APS). L'opération d'évacuation a également permis de ramener 40 Tunisiens, 15 Mauritaniens, 8 Libyens, 3 Marocains et un Palestinien. Ces personnes ont été évacuées depuis la capitale, Sanaa, via Le Caire à bord d'un avion d'Air Algérie, selon APS.Football : tirs sur le car de l'équipe de Fenerbahçe • Mis à jour le Le car de l'équipe de football turque de Fenerbahçe Istanbul (1re division turque) a été pris pour cible à la suite d'un match de championnat contre Rizespor. Le chauffeur du car a été transporté à l'hôpital après avoir été blessé par des tirs, survenus au moment où Fenerbahçe, champion de Turquie en titre, se rendait à Trabzon pour reprendre l'avion pours Istanbul. Aucun des joueurs de l'équipe, qui a gagné le match 5-1, n'a été blessé.Mahmut Uslu, responsable du club qui se trouvait dans le bus, a dénoncé devant les caméras une agression visant à « faire renverser le bus et tuer ainsi les joueurs. C'est incroyable ! Une telle attaque a pour seul objectif de commettre un meurtre ! », s'est-il exclamé sur les chaînes de télévision.Le gouverneur de Trabzon a noté que le car avait été attaqué par un homme armé. « D'après les derniers éléments, il semblerait qu'il se soit agi d'une arme à feu. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives, mais il semblerait que ce soit un type de balle tiré par un fusil », a-t-il souligné.La Fédération turque de football (TFF) a « dénoncé avec la plus grande fermeté » l'incident, réclamant dans un communiqué que les auteurs soient « immédiatement traduits devant la justice et punis », alors que la presse sportive était sous le choc de cette attaque sans précédent en Turquie, où les violences sont pourtant régulières dans le football, sport favori du pays.Le ministre des sports, Çagatay Kiliç, a dénoncé pour sa part l'attaque, mais affirmé que le championnat ne serait pas suspendu.Cette attaque survient alors que la Turquie a été frappée la semaine dernière par une flambée de violences politiques, à deux mois des élections législatives, le 7 juin, dans un pays divisé entre partisans et détracteurs du président Erdogan, qui souhaite renforcer ses pouvoirs à l'issue du scrutin.Le rêve de la saison parfaite s'envole pour l'équipe de basket universitaire du Kentucky • Mis à jour le L'université du Kentucky a subi samedi 4 avril sa première défaite de la saison au pire moment, en demi-finale du Final Four ; ce qui la prive de la finale du Championnat universitaire de basket-ball (NCAA) et d'une historique saison sans défaite.Kentucky s'est incliné 71 à 64 face à l'université du Wisconsin et ne pourra pas imiter la saison 1975-1976 de l'université de l'Indiana, la dernière équipe restée invaincue toute une saison. Les Wildcats ont craqué dans les six dernières minutes alors qu'ils avaient 4 points d'avance : ils n'ont inscrit qu'un seul panier dans le final.« Ils nous ont fait subir ce qu'on a fait subir toute la saison aux autres »Il s'agit de leur première défaite après 38 succès, ils devront donc patienter encore pour un 9e titre NCAA. En 2014, les Wildcats avaient disputé la finale mais s'étaient inclinés 60 à 54 face à Connecticut.Leurs vainqueurs, les Badgers, disputeront lundi leur deuxième finale, après celle remportée en 1941 grâce notamment aux 21 points et onze rebonds de Frank Kaminsky. « Il faut rendre hommage à Wisconsin : ils nous ont fait subir ce qu'on a fait subir toute la saison aux autres équipes », a souligné John Calipari, l'emblématique entraîneur de Kentucky.Le Final Four 2015 qui se déroule dans le stade de l'équipe de football américain d'Indianapolis, conclut la phase finale du Championnat NCAA très suivie aux Etats-Unis et baptisée « March Madness » (littéralement « folie de mars »).Fidel Castro apparaît en public pour la première fois en 14 mois • Mis à jour le Des médias cubains ont publié samedi 4 avril les photos de la première apparition publique en 14 mois de l'ex-président Fidel Castro, 88 ans, lors d'une rencontre consacrée au Venezuela, le grand allié de Cuba.Ces clichés apparaissent à quelques jours d'un Sommet des Amériques, les 10 et 11 avril, qui promet d'être historique avec un « échange » annoncé par Washington entre le président des Etats-Unis, Barack Obama, et son homologue cubain, Raul Castro, dans le cadre du rapprochement entre les deux pays, en froid depuis un demi-siècle.Alors que Caracas, principal allié de La Havane, est en crise diplomatique avec Washington, qui a prononcé des sanctions contre des hauts responsables vénézuéliens, ce sont justement 33 membres d'une délégation du Venezuela que Fidel Castro a rencontrés, lundi 30 mars, dans une école de La Havane.Rares apparitions« Rencontre improvisée, inoubliable avec Fidel », titrait l'organe du parti communiste cubain Granma, décrivant la rencontre « d'une heure et demie » que le père de la révolution cubaine — dont l'état de santé fait l'objet de rumeurs récurrentes — a consacrée à cette délégation, qui participe jusqu'à dimanche à des activités politiques et sociales sur l'île communiste.Granma a publié quatre photos presque identiques où l'on voit l'ex « lider maximo », vêtu d'un survêtement bleu et blanc, et coiffé d'une casquette noire, assis dans la camionnette qui l'amène à l'école « Vilma Espin Guillois », située près de son domicile dans l'ouest de la capitale. Il serre la main de quelques Vénézuéliens.Depuis qu'il a abandonné le pouvoir en 2006 pour raisons de santé, Fidel Castro a fait de rares apparitions publiques, la dernière remontant au 8 janvier 2014, lors de l'inauguration d'une galerie d'art de La Havane. A cette occasion, les photos — non publiées dans les médias cubains — l'avaient montré courbé, marchant avec difficulté, appuyé sur une canne et soutenu par des phytothérapeutes et des gardes du corps. Il portait alors à l'oreille un appareil auditif, comme sur les photos publiées ce week-end.Soutien à CaracasAu cours des dernières semaines, l'ex-président avait, à deux reprises et par écrit, apporté son soutien à Caracas, qualifiant l'action américaine de « politique insolite » de « menaces et mesures imposées ». Il avait aussi félicité le dirigeant chaviste, Nicolas Maduro, pour son « discours courageux et brillant face aux plans brutaux du gouvernement des Etats-Unis ».Si un responsable du département d'Etat américain a admis récemment que Washington avait été « déçu » par ces prises de position, il a assuré que « cela n'aura pas d'impact sur ces discussions en cours » pour le rétablissement de relations avec Cuba. Des centaines de civils kurdes enlevés dans le nord de la Syrie Environ trois cents civils kurdes auraient été enlevés lundi 6 avril à l'ouest de la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, après avoir été interceptés sur une route par des « rebelles islamistes », selon des responsables kurdes.Selon le porte-parole du Parti de l'union démocratique (PYD) en Europe, Nawaf Khalil, ces personnes « circulaient à bord de cinq bus et d'un minibus venant de la localité kurde d'Afrin ». Il a affirmé à l'Agence France-Presse qu'ils avaient été « kidnappées à un barrage » sur la route d'Alep, où ils se rendaient « pour percevoir leur salaire ».Le gouvernement syrien continue en effet de payer les salaires de ses anciens fonctionnaires qui vivent dans des régions rebelles, à charge pour eux de venir les percevoir dans des zones tenues par le régime.Monnaie d'échangeL'identité des ravisseurs est encore floue. Un autre responsable du PYD du canton de Kobané (situé plus à l'est) a accusé le Front Al-Nosra (la branche syrienne d'Al-Qaida, très implantée dans la région). En revanche, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui a également signalé le rapt, a déclaré ne pas être mesure d'identifier les ravisseurs avec certitude. Selon l'OSDH, ces derniers réclameraient la libération de trois des leurs détenus par les autorités kurdes de la ville d'Afrin.Enclave kurde au nord d'Alep,  le canton d'Afrin est isolé du reste des territoires tenus par les forces du Parti de l'union démocratique, proche du PKK, et autonomes de fait. Factions rebelles, islamistes et forces du PYD s'affrontent régulièrement dans cette région depuis le retrait des forces du régime d'Al-Assad, à l'été 2012.L'Armée de Dumbledore, nouveau « vote contestataire » à Rennes 2 • Mis à jour le Romain Geoffroy « Fabien Caillé, élu de l'Armée de Dumbledore. » L'homme qui se présente ainsi n'est pas membre d'un collectif de fans de Harry Potter, il sort d'une campagne pour les élections étudiantes de l'université Rennes 2. Avec lui, 44 étudiants ont déposé une liste inspirée de l'œuvre de J. K . Rowling, et ont pris, à la surprise générale, la deuxième place du scrutin, remporté par la liste de l'Elan associatif. Ils sont aujourd'hui plusieurs à siéger dans les différents collèges : deux au Conseil d'administration, où ils ont obtenu 26,24 % des voix, et cinq à la commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU), plus consultative, où ils ont récolté 27,77 % des suffrages exprimés.« Au départ, on était cinq ou six à discuter sur le ton de l'humour des futures élections, se souvient Fabien Caillé, mandataire de la liste. Quelqu'un a eu l'idée de Harry Potter, on s'est dit que ça correspondait bien à Rennes 2. » Dans le livre, des étudiants constituent un groupe secret, l'armée de Dumbledore, censé combattre les forces du mal. « Nous c'est contre l'administration et la fusion prévue avec l'université Rennes 1 qu'on voulait se battre », assure le jeune homme aux cheveux longs, fier d'avoir trouvé la métaphore.« Construire une voie 9 3/4 », « acheter un Choixpeau magique »Le programme qu'ils présentent détonne dans cette université spécialisée dans les sciences humaines et sociales, réputée pour être l'une des facs les plus politisées de France : « Construire une voie 9 ¾ dans le métro qui relierait jour et nuit Villejean (principal campus de Rennes 2 situé au nord-ouest de la ville) à la rue de la soif » ; « Faire envoyer les résultats des examens par hibou »; « Acheter un Choixpeau magique [dans Harry Potter, ce chapeau choisit dans quelle "maison" étudieront les jeunes sorciers] pour aider les étudiants dans leurs choix d'orientation », etc. Des méthodes classiques de mobilisation qu'il a pourtant longtemps pratiquées, lui qui a été élu à Rennes 1 sur une liste de l'UNEF dans le passé. Le principal syndicat étudiant le reconnaît aussi, la mobilisation plus importante que d'habitude – 16 % des étudiants sont allés voter, contre 10 % un an plus tôt – est certainement due à l'engouement provoqué par la liste un peu surréaliste. Paul Le Damany, président de l'UNEF à Rennes et seul élu du syndicat au nouveau CA – ayant obtenu 14,8 % des voix au scrutin du CA, contre 42 % en 2014 – veut aussi croire à un contexte national défavorable : « Avec un gouvernement socialiste qui applique une politique néolibérale, le milieu étudiant est un peu résigné, alors qu'habituellement c'est une population plutôt mobilisée. »Pour le jeune syndicaliste, il s'agit aussi clairement d'un vote contestataire :« Leur succès vient du fait que les étudiants se sentent marginalisés de la démocratie universitaire, dans le sens où ils n'ont pas beaucoup de poids dans les conseils. La liste de l'Armée de Dumbledore est venue en expliquant que ces élections ne servaient à rien et ils ont voulu le montrer par l'absurde. »Résultat, la liste venue de Poudlard divise doucement le campus de Villejean, principal établissement de Rennes 2. Une bataille électorale oppose ceux qui sont pour la démarche humoristique et ceux qui craignent une dépolitisation de la vie étudiante. Des graffitis anti-Poudlard apparaissent sur les murs, et le symbole des Mangemorts (les partisans du dangereux sorcier Lord Voldemort) est visible sur certaines façades ; un « Voldemort vaincra » est même peint sur une barrière. Pour épouser le thème fantastique, l'Elan associatif, principale liste concurrente, imprime des affiches qui s'inspirent de la série « Game of Thrones », quand l'UNEF crée des slogans du type : « Nous on ne propose pas de solution magique », ou « Défendre ses droits c'est pas sorcier ». « Un passé syndical important à respecter »Assis sur le mur et devant le bâtiment L, soda à la main, Samuel, étudiant en deuxième année de psychologie, reconnaît sans honte avoir voté pour l'Armée de Dumbledore, par curiosité :« Leur démarche m'a d'abord fait rire, puis en regardant leur page Facebook, j'ai vu qu'ils l'expliquaient plutôt bien, qu'ils répondaient aux nombreux commentaires. Finalement, c'est un peu la démocratie participative qu'ils expérimentent. »Etudiante en littérature, Eloise a voté blanc. Elle ne se reconnaissait dans aucune liste et surtout pas dans celle de « Dumbledore ». « Je trouve que c'est dangereux de voter pour des gens qui n'ont pas de programme, s'indigne-t-elle. Il y a un vrai risque de signer un chèque en blanc à des gens dont on ne connaît pas grand chose politiquement. » Avec la médiatisation dont a fait l'objet cette liste plutôt improbable, la jeune fille craint que Rennes 2 n'ait été décrédibilisée.Piercing à l'oreille, barbe finement taillée, Kevin Nadarajah voit lui aussi d'un mauvais œil la candidature de cette liste : « On est à Rennes 2, il y a une histoire et un passé syndical important à respecter. » Cet étudiant en master de psychologie est élu pour la deuxième année consécutive au conseil d'administration de l'université, sur la liste de l'Elan associatif, sortie gagnante des urnes. Au coude à coude avec l'UNEF l'an passé, l'échec du syndicat pour ce scrutin leur a permis de prendre la première place. Une crise de gouvernance en toile de fondMais la mobilisation importante des élections des 24 et 25 mars est également liée à la crise de gouvernance dans laquelle est empêtrée cette université depuis plusieurs mois. Derrière cette élection poudlardesque, un dossier épineux, celui de la fusion des universités Rennes 1 (une université plutôt orientée vers les sciences et la médecine) avec Rennes 2. Un projet mis sur la table depuis 2013 et qui devait aboutir en 2016 à la création d'une seule et unique université rennaise.« On travaillait sur ce projet de fusion depuis plus d'un an », raconte Catherine Loneux, ancienne première vice-présidente de l'université pendant trois ans. « Il y avait beaucoup de points compliqués, mais on restait ouvert au dialogue. On a eu le courage d'essayer mais au bout d'un moment, en novembre 2014, quand on a commencé à parler de gouvernance, le dispositif s'est grippé. »L'université Rennes 1 tente d'imposer sa domination, elle souhaite garder entre 65 et 70 % des sièges dans les instances de gouvernance de la future université. Tout le Conseil d'administration de Rennes 2 s'y oppose, sauf une personne, Jean-Emile Gombert, alors président de l'université. « Il avait une position personnelle là-dessus, se rappelle Mme Loneux. Mais il était hors de question pour nous de nous laisser aspirer, j'ai alors démissionné de mes fonctions de vice-présidente et ensuite tous les administrateurs ont quitté leurs fonctions au CA. » A nouveau élue après que sa liste SGEN-CFDT est arrivée en deuxième position lors du scrutin enseignant, elle fera dorénavant partie du conseil d'administration, où elle siègera notamment avec les deux élus de l'Armée de Dumbledore. Enseignant en géographie à Rennes 2, Olivier David a aussi fait partie des vingt administrateurs démissionnaires. Tête de liste du Snesup-FSU et grand vainqueur des dernières élections, il est le très probable futur président de l'université. Son regard sur la « liste Dumbledore » reste plutôt bienveillant, d'autant que chaque voix sera importante pour s'assurer une majorité forte lors des conseils d'administration. « Cette liste a apporté des choses nouvelles sur les modes de mobilisation étudiante, remarque-t-il. Elle a apporté un certain engouement et de l'intérêt pour cette élection, et a attisé la curiosité des étudiants. »A sa demande, les étudiants lui ont d'ailleurs fourni un document d'une dizaine de pages, avec cette fois-ci des propositions un peu moins spectaculaires : « réaménager certains bâtiments pour en faire des espaces plus conviviaux », « améliorer l'information des étudiants » face à « la complexité administrative », ou encore « faire plus en faveur de la solidarité et l'égalité des sexes ». S'il assure que le projet de fusion est aujourd'hui totalement abandonné, M. David devra prochainement traiter un dossier tout aussi important et délicat : la création d'une communauté d'universités. L'université Bretagne-Loire devrait fédérer 27 établissements et regrouper à terme plus de 160 000 étudiants, 6 600 enseignants-chercheurs et 6 500 personnels administratifs et techniques. « J'espère qu'on sera dans quelque chose de plus fédéral, confie-t-il. Rennes 2 est en dehors du jeu en ce moment, avec cette crise, on a accumulé du retard. Les statuts ont été adoptés par le ministère sur des bases qui sont plutôt défavorables à Rennes 2 dans le conseil de décision, c'est là-dessus qu'il va falloir travailler. »Lire : La réforme universitaire épaissit le mille-feuille administratif Romain Geoffroy Journaliste au Monde Violente controverse autour de l’avenir des théâtres berlinois • Mis à jour le Brigitte Salino Brigitte Salino Journaliste au Monde Football : la première division turque suspendue après les tirs sur le bus de Fenerbahçe • Mis à jour le Le club de football de Fenerbahçe a annoncé lundi 6 avril son retrait de toutes les compétitions, deux jours après que des coups de fusil ont visé le bus transportant son équipe près de Trabzon, ce qui a suscité l'indignation en Turquie. Dans la foulée, le président de la Fédération turque de football (TFF), Yildirim Demirören, a annoncé la suspension pendant une semaine du championnat de première division.Lire : Le bus de l'équipe de Fenerbahçe attaqué au fusil« Nous n'avons pas l'intention de jouer tant que les circonstances de cet incident n'auront pas été éclaircies », a déclaré un des responsables du prestigieux club d'Istanbul, Deniz Tolga Aytöre, lors d'une conférence de presse :« Ces matches n'ont plus aucun sens, c'est ce que nous voulons souligner. Aucun championnat ne peut avoir autant d'importance que la vie humaine. Nous ne tenons aucun compte de la décision de la ligue d'interrompre ou non le déroulement du championnat. Nous n'oublierons jamais ce qui s'est passé. »Le chauffeur grièvement blesséSamedi soir, le bus qui transportait les joueurs de Fenerbahçe a essuyé plusieurs coups de fusil alors qu'il roulait sur une autoroute en direction de l'aéroport de Trabzon, après la victoire du club sur la pelouse de la ville voisine de Rize (5-1).Ces tirs ont endommagé le pare-brise et une vitre latérale du véhicule et blessé grièvement au visage le chauffeur du bus, qui est cependant parvenu avec l'aide des agents de sécurité du club à immobiliser le véhicule sans dommage.Le procureur de Trabzon, qui a ouvert une enquête pour tentative de « meurtre avec préméditation », a annoncé lundi dans un communiqué qu'un homme identifié sous les initiales M.D. avait été placé en garde à vue pour avoir menacé Fenerbahçe sur Internet.Dès dimanche, le ministre de l'intérieur, Sebahattin Öztürk, avait annoncé que l'arme du crime, un fusil de chasse sans numéro de série, avait été retrouvée par les enquêteurs dans le lit d'une rivière à 150 m des lieux de l'incident.« Un acte de terrorisme »Inédite par sa gravité, l'agression visant le club d'Istanbul, deuxième du classement provisoire du championnat de 1re division, a suscité l'indignation générale en Turquie.Lundi encore, les dirigeants de Fenerbahçe ont vigoureusement dénoncé cette violence, qu'ils ont assimilée à une « tentative d'assassinat ». « L'objectif de cette attaque était très clair: tuer quarante et une personnes », a déclaré M. Aytöre. « Nous n'avons pas l'intention de mettre en cause une région ou notre population. Cela n'a rien à voir avec Trabzon, c'est un acte de terrorisme », a-t-il ajouté.Fenerbahçe compte quelques vedettes comme le Brésilien Diego, le Portugais Raul Meireles, l'ancien Lillois Moussa Sow ou le Néerlandais Dirk Kuyt. Aucun d'entre eux n'a été blessé, et l'équipe avait pu finalement rentrer quelques heures plus tard à Istanbul, où elle a été accueillie en pleine nuit par des centaines de fans.Fortes rivalités « Nous considérons ça comme un acte terroriste », a lui aussi jugé le président de la TFF. « Nous avons pris notre décision [de suspendre le championnat] en prenant en compte l'état d'esprit des joueurs. Tous les responsables de clubs nous ont demandé un report des matchs », a poursuivi M. Demirören, qui a toutefois souligné être personnellement opposé à cette mesure qui, à ses yeux, « donne satisfaction aux auteurs » des violences.La rivalité entre clubs de football est très vive en Turquie, notamment entre les trois principales équipes stambouliotes — Fenerbahçe, Galatasaray et Besiktas —, et donne souvent lieu à des règlements de comptes entre supporteurs.Ces violences ont également déteint sur d'autres sports, réputés plus calmes. En novembre, un supporteur serbe de l'Etoile rouge de Belgrade avait été tué par un partisan de Galatasaray en marge d'un match de l'Euroligue de basket disputé à Istanbul, une première dans cette compétition.En réaction, les autorités turques ont durci en 2011 leur législation en la matière et punissent désormais de jusqu'à trois ans de prison ferme les violences dans les stades ou le port d'arme à feu ou d'explosif dans les enceintes sportives.Mort du couturier italien Francesco Smalto • Mis à jour le Alice Pfeiffer Avec sa maison de couture pour hommes fondé en 1962 à Paris, le couturier avait habillé les plus grands chefs d'Etat et de nombreuses célébrités. Alice Pfeiffer ReportagePlongé dans la crise, l’Angola révèle son vrai visage • De jeunes Angolais, le 20 janvier 2010 à Luanda.Crédits : Mike Hutchings / ReutersEn apparence, rien n’a changé dans les rues ensoleillées de Luanda. Il y a toujours les mêmes embouteillages, les mêmes vendeurs à la sauvette, les mêmes chantiers de construction. Pourtant, tout a basculé en début de l’année. Dans les supermarchés, les prix se sont mis à flamber. Au guichet des banques, il est devenu impossible de retirer des dollars et difficile de repartir avec une grande quantité de kwanzas, la monnaie nationale. Certaines entreprises ont dû licencier des salariés, celles qui employaient des expatriés n’ont pas renouvelé tous les contrats. Les administrations ne vont pas recruter massivement comme elles en avaient l’habitude.L’Angola, qui affichait jusqu’à présent parmi les plus forts taux de croissance d’Afrique, est en crise. Tout est de la faute de la récente baisse du prix du pétrole. Ces derniers mois, il a été divisé par deux, passant d’environ 110 à 50 dollars entre juin 2014 et janvier 2015. Pour l’Angola, dont 75 % des recettes fiscales proviennent de l’or noir, c’est la catastrophe. Le pays a vu son budget chuter de 72 à 54 milliards de dollars. Il a dû couper ses dépenses de 25 %. En un an, son taux d’endettement est passé de 31 % à 45 % de son produit intérieur brut.Mais le gouvernement, dirigé depuis plus de 35 ans par le président José Eduardo dos Santos, se veut rassurant. Il affirme que la situation est sous-contrôle, que l’avenir du pays n’est pas en péril et que la politique de lutte contre la pauvreté sera maintenue. Toutefois, le président angolais a, dès son discours de nouvelle année, reconnu que 2015 serait « difficile » et demandé à chacun d’accepter la cure d’austérité annoncée. « Cet appel à faire des sacrifices a bien du mal à passer alors qu’il n’y a pas de transparence sur la façon dont l’argent public est dépensé », souligne Siona Casimiro, le rédacteur en chef de la publication catholique O Apostolado.Un surplus chaque annéeLa question des réserves financières du pays en est le meilleur exemple. Après la crise mondiale de 2008, l’Angola avait déjà connu un coup d’arrêt similaire à la situation actuelle. Échaudé par cet épisode douloureux, le pays avait assaini ses finances et opté pour une gestion prudente. Le budget angolais serait dorénavant établi à partir d’un prix du baril inférieur à celui du marché, ce qui permettrait de dégager un surplus chaque année. En 2014, l’Angola a ainsi mis de côté 6,38 milliards de dollars.Selon l’opposition angolaise, sur les quatre dernières années, ce ne sont pas moins de 30 milliards de dollars qui ont été récoltés. « Le problème, c’est que nous ne savons pas où est passé cet argent, déplore Raul Danda, le chef du groupe parlementaire du principal parti d’opposition, l’Unita. Tout porte à croire qu’il a servi à payer des dépenses de la présidence, les habituelles faveurs et autres actes de corruption du régime. »Interrogé sur ce point à l’Assemblée nationale, le ministre des finances, Armando Manuel, a expliqué que les réserves accumulées ne suffiraient pas à elles seules à résoudre la situation. L’ensemble des excédents enregistrés en 2014, « de l’ordre de 16 milliards de dollars, ne couvre pas la chute du prix du pétrole de 60 dollars qui se traduit par une perte de recettes de 25,9 milliards de dollars » en 2015, a souligné le ministre.Accroître les inégalités socialesReste que cette démonstration n’a pas convaincu, ni les députés de l’opposition, ni une grande partie de l’opinion publique. Affirmant que le montant des réserves était largement surestimé par l’opposition, Armando Manuel n’a en effet pas été capable d’en fournir le chiffre exact. Plus largement, c’est toute la gestion des finances publiques qui est mise en cause.En 2011, le Fonds monétaire international avait identifié 31,4 milliards de dollars de dépenses inexpliquées entre 2007 et 2010. Malgré les éclaircissements de l’exécutif angolais, une somme de 4,2 milliards de dollars était restée sans justification. Résultat, en 2014, l’Angola occupait encore le bas du classement de l’ONG Transparency International sur la perception de la corruption, à la 161e position sur 175. Pour beaucoup, la crise ne va faire qu’empirer la situation et accroître les inégalités sociales déjà considérables.En Angola, 54 % de la population vit encore avec moins de deux dollars par jour. A l’opposé, une élite restreinte, composée de la famille présidentielle et de quelques autres proches, détient des fortunes. Dans ce contexte, le président dos Santos avait été réélu en 2012 sur la promesse de maintenir la croissance, mais surtout de mieux distribuer les richesses. Un engagement qui sera bien difficile à tenir. « Nous devons faire des économies mais le pouvoir ne diminue ni le budget de la police et de l’armée, ni celui des hautes instances de l’Etat, dont la présidence et l’Assemblée nationale, déplore Elias Isaac, le directeur de l’association Open Society. Par conséquent, les coupes vont toucher le secteur social et les investissements, qui sont pourtant les moyens d’améliorer les conditions de vie de la population. »« Rien ne va changer, malheureusement »Cette année encore, la défense et la sécurité vont recevoir plus (15 % des dépenses totales) que la santé et l’éducation (13 % seulement), une constante en Angola depuis la fin de la guerre civile en 2002. « Pour les plus pauvres, rien ne va changer malheureusement. Et ce sont les quelques familles qui avaient rejoint la classe moyenne qui vont souffrir le plus, prévoit le professeur d’histoire Fernando Gamboa. Avec la dévalorisation de la monnaie et l’inflation généralisée, elles vont voir leur pouvoir d’achat diminuer. » Pour les plus aisés, « la fête va continuer », assure le journaliste et activiste anti-corruption Rafael Marques.Sur son site MakaAngola.org, il rapporte notamment que le budget 2015 prévoit 13,6 millions de dollars pour l’achat de mobilier, décoration et équipement destiné au palais présidentiel et 2,2 millions pour la construction de 24 000 logements et maisons à Viana, un quartier populaire à la périphérie de Luanda. « Cela signifie donc, commente le journaliste, que le nouvel intérieur du président dos Santos et de sa famille coûte cinq fois plus cher que les 24 000 logements que le chef de l’Etat entend faire construire pour la population à Viana. »Pour le moment, le pouvoir semble garder le contrôle de la situation. Il appelle l’opposition à l’unité nationale pendant cette période difficile, et tient un discours rassurant auprès des investisseurs étrangers et des banquiers. Il fait en sorte de continuer à payer les salaires des fonctionnaires. Mais que se passera-t-il si la baisse du prix du pétrole se prolonge trop longtemps ?Benoît TellouLa Turquie bloque Youtube et les réseaux sociaux • Mis à jour le Les autorités turques ont ordonné, lundi 6 avril, le blocage de Twitter, Facebook et Youtube pour y empêcher la diffusion des photos de Mehmet Selim Kiraz, le procureur tué le 31 mars, à l'issue d'une prise d'otage au tribunal d'Istanbul.Un message de l'Autorité administrative des télécommunications (TIB), posté sur Youtube, indique que cette interdiction, la première de grande ampleur depuis le blocage décrété il y a un an pour empêcher la diffusion d'accusations de corruption, visant le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir, a été ordonnée par « mesure administrative ».Selon le site du quotidien Hürriyet, cette mesure a été prise à la suite d'une décision de justice ordonnant le blocage de 166 sites – dont Facebook, Twitter et Youtube – ayant diffusé la photo du magistrat avec un pistolet sur la tempe. La photo a été diffusée juste après le début de la prise d'otage par le Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), qui a revendiqué l'opération. Le DHKP-C est considéré comme un groupe terroriste en Turquie.L'un des principaux groupes de presse du pays, Dogan, dont les publications incluent Hürriyet et Posta, a été contraint de publier des excuses officielles sur les sites Internet et dans les colonnes de ses journaux en déplorant « une mauvaise utilisation d'une photo représentant les symboles d'une organisation terroriste ». Pendant la prise d'otage, l'organisme de contrôle de l'audiovisuel turc a interdit aux chaînes de télévision du pays de retransmettre en direct des images de l'événement.Enquête ouverte contre plusieurs journauxDès le lendemain, la justice turque avait ouvert une enquête contre – Hürriyet, Cumhuriyet, Posta et Bugün – quatre journaux turcs accusés d'avoir reproduit cette photo sur leur site Internet ou dans leurs colonnes.Depuis un an, le gouvernement turc a multiplié les mesures controversées pour tenter de museler Internet et les réseaux sociaux, coupables d'avoir diffusé des allégations de corruption visant M. Erdogan et plusieurs de ses membres. En mars 2014, M. Erdogan avait ordonné le blocage momentané de Twitter et Facebook.Le Parlement turc a voté le mois dernier une disposition qui autorise le gouvernement à bloquer un site Internet sans l'aval de la justice, une disposition qui avait pourtant été censurée par la Cour constitutionnelle l'an dernier. Le premier ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu s'est saisi également de cette controverse, affirmant avoir lui-même interdit aux médias qui avaient diffusé l'image du magistrat de couvrir ses obsèques, mercredi à Istanbul. L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a déploré ce nouvel exemple de « censure », imposé par le gouvernement turc. La Turquie figure régulièrement en tête du palmarès des pays les plus répressifs en matière de liberté de la presse, dressé par les ONG.Dailymotion : le Hongkongais PCCW jette l'éponge • Mis à jour le Le groupe hongkongais PCCW a annoncé, lundi 6 avril, sa décision de « mettre un terme »  aux discussions sur l'acquisition de 49 % de la plate-forme de vidéos Dailymotion, en raison de l'opposition du gouvernement français à des négociations exclusives avec l'opérateur Orange. Dans un communiqué, le groupe explique ses raisons :« La volonté exprimée du gouvernement français de favoriser la recherche d'une solution européenne décourage la participation d'entreprises internationales. Nous avons donc décidé de mettre un terme à nos discussions avec Dailymotion et ses propriétaires actuels. »Emmanuel Macron, le ministre français de l'économie, avait, la semaine dernière, souhaité qu'Orange étudie d'éventuelles candidatures européennes dans sa quête d'un partenaire pour Dailymotion, dont le projet de rachat par l'américain Yahoo avait déjà échoué deux ans plus tôt face à l'opposition d'Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement productif.Le gouvernement « pas hostile aux discussions en cours »Dans son communiqué, PCCW souligne qu'il proposait de donner à Dailymotion « une envergure mondiale suffisante, sur un marché où la taille critique est vitale pour se développer ».Sollicité par l'Agence France-Presse, le ministère de l'économie a expliqué que « le gouvernement n'a jamais indiqué être hostile aux discussions en cours mais a demandé, en sa qualité d'actionnaire, à Orange de ne pas accorder d'exclusivité à l'offre de PCCW avant d'avoir discuté avec l'ensemble des partenaires potentiellement intéressés ». Selon Bercy, cette décision a permis d'ouvrir avec « plusieurs offreurs potentiels des discussions ».Avec 128 millions de visiteurs uniques par mois, Dailymotion est le plus populaire des sites Internet européens, mais il subit la concurrence écrasante du numéro 1 mondial Youtube, propriété de Google.Ukraine : le leader ultranationaliste Dmytro Iaroch nommé au ministère de la défense • Mis à jour le Le chef de Pravy Sektor, groupe ultranationaliste paramilitaire dont des membres combattent aux côtés de l'armée ukrainienne dans l'Est séparatiste prorusse, a été nommé lundi 6 avril conseiller au ministère de la défense.Dmytro Iaroch, 43 ans, ennemi juré du Kremlin, élu député du Parlement ukrainien en octobre, est devenu conseiller du chef de l'état-major de l'armée Viktor Moujenko, dans un effort des autorités de Kiev d'encadrer les bataillons de volontaires devenus trop autonomes, comme l'a souligné un porte-parole de l'armée, Oleksii Mazepa :« Dmytro Iaroch jouera le rôle de médiateur entre les bataillons de volontaires et l'état-major. Nous voulons être unis face à l'ennemi et notre objectif est la coopération et l'intégration des bataillons de volontaires au sein des forces armées. »« Nationaliste mais pas fasciste »Les combattants de Pravy Sektor, connus pour leur discipline de fer et leur tolérance zéro pour la consommation d'alcool, sont présents dans des points chauds du conflit notamment autour des ruines de l'aéroport de Donetsk. Dmytro Iaroch avait été blessé en janvier dans des combats pour l'aéroport, passé peu après sous contrôle des rebelles, à la suite de plusieurs mois de lutte acharnée.Un porte-parole de M. Iaroch a expliqué que Pravy Sektor resterait une structure « autonome » mais serait désormais « financé par le ministère de la défense » : « Nos combattants seront désormais bien armés. Jusqu'à présent, c'était des volontaires qui nous fournissaient des équipements. »Le mouvement Pravy Sektor composé d'une branche politique et de bataillons militaires, décrit par M. Iaroch dans un entretien avec l'Agence France-Presse en octobre comme « nationaliste, mais pas fasciste », avait acquis une grande popularité auprès des manifestants lors de Maïdan à Kiev en s'illustrant pendant les violents affrontements entre contestataires et forces de l'ordre, faisant pleuvoir pavés et cocktails molotov sur les policiers. Il revendique l'héritage controversé des nationalistes ukrainiens de la Seconde Guerre mondiale.Dmytro Iaroch est poursuivi en Russie pour « incitation au terrorisme », et Moscou a émis un mandat d'arrêt international contre lui.Un otage néerlandais d'Al-Qaida au Maghreb islamique libéré au Mali •L'essentielL'armée française a libéré Sjaak Rijke, un Néerlandais retenu par AQMI, au cours d'une opération menée lundi matin dans l'extrême nord du Mali.M. Rijke, enlevé à Tombouctou le 25 novembre 2011, est sain et sauf.François Hollande a précisé que des djihadistes ont été tués et d'autres blessés lors de l'intervention. Le Néerlandais Sjaak Rilke, enlevé au Mali en novembre 2011 et libéré le 6 avril 2015, ici dans une vidéo diffusée par AQMI en novembre 2014.Crédits : AFP/HOSjaak Rijke, un Néerlandais otage d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), a été libéré par les forces spéciales françaises lors d'une opération dans l'exrtême nord du Mali, lundi 6 avril. « M. Rijke a été évacué et mis en sécurité à Tessalit, sur la base temporaire avancée de l'opération “Barkhane”. Il est sain et sauf », précise le ministère de la défense français dans un communiqué.L'opération s'est déroulée à 5 heures ce lundi matin. Selon nos informations, le campement des ravisseurs était situé près de la frontière algérienne, et les soldats n'avaient pas la certitude que l'otage était là au moment de l'opération.François Hollande a précisé que des djihadistes avaient été tués et d'autres blessés. Le ministère de la défense a évoqué « la capture de plusieurs individus ». Selon une source des Nations Unies citée par l'Agence France presse, au moins deux djihadistes ont été tués au cours de l'intervention. L'otage « reçoit des soins »Le ministre néerlandais des affaires étrangères, Bert Koenders, a assuré depuis les Pays-Bas, que l'ancien otage « (allait) bien, étant données les circonstances ». Il a aussi précisé que M. Rijke recevait des « soins » et était entouré par des soldats néerlandais et du personnel de l'ambassade. Depuis un an, 500 militaires néerlandais participent à la stabilisation et à la sécurité du Mali dans le cadre de la force onusienne Minusma.Le 25 novembre 2011, un groupe d'hommes armés avait fait irruption sur la terrasse d'un hôtel de Tombouctou, la ville historique du nord du Mali, et menacé un groupe d'Occidentaux pour les forcer à les suivre. L'un d'eux, un Allemand, avait tenté de résister et avait été abattu. Un autre Allemand était parvenu à se cacher, tandis que la femme de M. Rijke avait réussi à échapper aux preneurs d'otages.Le commando avait emmené Sjaak Rijke, ainsi qu'un Sud-africain, Stephen Malcolm McGown, et un Suédois, Johan Gustafson, qui sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.En captivité avec le Français LazarevicEn novembre 2014, AQMI avait diffusé une vidéo sur laquelle Sjaak Rijke s'exprimait à l'occasion de son 1 000e jour de détention. Il était accompagné sur ce film de Serge Lazarevic, otage français libéré peu après, en échange de la libération de quatre djihadistes emprisonnés au Mali.La force française « Barkhane », qui compte 3 000 hommes et a succédé à celle de l'opération « Serval » au Mali, à l'été 2014, opère dans cinq pays (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) contre les djihadistes opérant sur la bande sahélo-saharienne.Voir notre infographie : Opération « Barkhane » : trois mille hommes pour cinq paysEn mars, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé le renforcement des troupes militaires françaises présentes au Sahel dans le cadre de cette opération « pour [...] donner des moyens de soutien et d'accompagnement sur les tensions qui se produisent autour du lac Tchad ».Espagne : le chômage en baisse • Mis à jour le Encore une bonne nouvelle pour l'Espagne, où le nombre de chômeurs a poursuivi son repli en mars. Selon les chiffres publiés lundi 6 avril par le ministère de l'emploi, il a reculé de 60 214 personnes sur un mois, soit la plus forte baisse enregistrée sur un mois de mars en treize ans. Le chômage reste néanmoins à un niveau élevé, avec 4,45 millions demandeurs d'emploi.Le pays avait déjà enregistré un repli du nombre de chômeurs d'environ 13 500 demandeurs en février. Une tendance qui s'est accélérée en mars avec l'emploi de saisonniers en vue des vacances de Pâques.« Evolution solide et positive »Ces chiffres « montrent clairement la consolidation d'une évolution solide et positive du marché du travail », s'est félicitée la secrétaire d'Etat à l'emploi, Engracia Hidalgo, citée dans le communiqué.Après cinq années de récession ou de stagnation, l'Espagne a renoué avec la croissance, enregistrant une progression de 1,4 % de son produit intérieur brut (PIB) en 2014.Selon la Banque d'Espagne, le PIB a augmenté de 0,8 % au premier trimestre 2015 et devrait augmenter de 2,8 % sur l'ensemble de l'année, soit 0,8 point de plus qu'attendu dans les dernières prévisions.Une centenaire décroche un record du monde en natation • Mis à jour le Seule à concourir dans la catégorie 100 à 104 ans, elle a accompli ce défi en 1 h 15 min 54 s samedi dans la préfecture de Ehime, en optant pour le dos crawlé, sous les applaudissements d'un public enthousiaste.La guillerette vieille dame, qui espère voir son record homologué par le Livre Guinness des records, ne compte pas s'arrêter là : « Je veux nager jusqu'à l'âge de 105 ans si je parviens à vivre aussi longtemps », a-t-elle dit à l'agence de presse Kyodo.59 000 centenaires au JaponMme Nagaoka n'a commencé à nager qu'à l'âge de 80 ans dans le cadre d'un programme de rééducation d'un genou malade, selon la même source. Débutante à l'époque, elle s'est prise au jeu et enchaîne depuis les records. Elle avait déjà parcouru 1 500 mètres dans un bassin olympique à l'âge de 99 ans et a publié l'an passé un livre relatant ses prouesses sportives.Il y avait près de 59 000 centenaires répertoriés au Japon en septembre dernier, dont 87 % de femmes, selon les statistiques officielles du ministère de la santé.Parmi eux, plusieurs demeurent très alertes et n'ont rien à envier aux jeunots. Ainsi, Hidekichi Miyazaki, 104 ans, peut se prévaloir du record du monde du 100 mètres des 100 ans et plus avec 29,83 secondes, ce qui lui a valu le surnom de « Golden Bolt » – en clin d'œil à la star de l'athlétisme Usain Bolt.Tennis : Djokovic s'impose à Miami • Mis à jour le Pour la cinquième fois de sa carrière, Novak Djokovic a remporté dimanche le Masters 1000 de Miami, un succès qui asseoit encore un peu plus son écrasante domination sur le circuit mondial.Après l'Open d'Australie en janvier et Indian Wells en mars, Djokovic s'est offert un troisième titre en 2015, le 51e de sa carrière, le 22e dans un Masters 1000. Il a assorti son triomphe d'un énième record, puisqu'il est devenu le premier dans l'histoire à réaliser à trois reprises le doublé Indian Wells-Miami (2011, 2014, 2015). Soleil de plomb« Je ne pouvais pas rêver d'un meilleur début de saison », a admis le Serbe de 27 ans qui a terrassé Andy Murray 7-6 (7-3), 4-6, 6-0. Mais la finale qui a duré deux heures et quarante-sept minutes sous un soleil de plomb (28 °C sans vent) et une forte humidité (71 %) n'a pas été une promenade de santé.Murray, qui restait sur six défaites consécutives face à « Djoko », l'a bousculé pendant près de deux heures, avant de craquer physiquement et mentalement dans le dernier set. L'Ecossais a voulu montrer dès le premier jeu qu'il ne faisait aucun complexe face au numéro un mondial, qui l'avait séchement battu en demi-finale à Indian Wells (6-2, 6-3). « Il y a eu match cette fois, s'est félicité son entraîneur, la Française Amélie Mauresmo. Quand son jeu est en place, ils sont très, très proches tous les deux. »Cinq victoires à MiamiDès sa premier balle de match, Djokovic a concrétisé sa domination pour signer sa cinquième victoire à Key Biscayne, une première aussi dans l'histoire du tournoi. « Je ne me sentais pas très bien sur le court, je me suis battu et j'ai fini par réussir à jouer mon tennis dans le troisième set », a-t-il expliqué.Murray, qui va passer lundi au 3e rang mondial, s'est consolé en se disant qu'il « avait rendu les choses plus difficiles pour Novak qu'à Indian Wells » : « Je me rapproche petit à petit », a assuré celui qui n'a pas battu un autre joueur du « Big Four » (Djokovic, Federer, Nadal) depuis son titre à Wimbledon en 2013. Bangladesh : rejet de l'appel d'un dirigeant islamiste condamné à mort • Mis à jour le La Cour suprême du Bangladesh a rejeté, lundi 6 avril, l'appel de Mohammad Kamaruzzaman, un dirigeant islamiste, contre sa condamnation à mort pour des atrocités commises pendant la guerre d'indépendance de 1971.Kamaruzzaman, troisième plus haut dirigeant du Jamaat-e-Islami, pourrait être pendu dans les prochains jours. Son exécution risquerait de créer de nouvelles tensions au Bangladesh, en proie à une longue crise politique. Seule une grâce présidentielle peut lui éviter l'échafaud.Le massacre du « village des veuves »Agé de 62 ans, l'homme politique avait été condamné à mort en mai 2013 pour meurtres de masse, torture et enlèvement par un tribunal spécial pour les crimes de guerre. Selon l'accusation, le dirigeant islamiste était un chef de la milice pro-pakistanaise Al-Badr, accusée d'avoir tué des intellectuels du pays et d'avoir en particulier supervisé le massacre du « village des veuves », du nom de la ville frontalière de Sohagpur où au moins 120 paysans désarmés ont été alignés et tués dans des rizières.L'avocat du condamné a plaidé en vain devant la Cour suprême que les témoignages à charge étaient empreints de « contradictions ». « Il lui revient désormais de décider de demander la grâce présidentielle », a dit son avocat. S'il renonce à demander une grâce, Kamaruzzaman pourra être exécuté à tout moment, a indiqué le procureur général Mahbubey Alam.Les islamistes accusent le gouvernement d'utiliser le tribunal international des crimes du Bangladesh (ICT), juridiction mise en place en 2010 par l'exécutif, pour museler l'opposition. Le Jamaat, principal parti islamiste, est un allié du premier parti d'opposition, le Bangladesh Nationalist Party (BNP) de Khaleda Zia, qui cherche à évincer le gouvernement dirigé par Sheikh Hasina.Le gouvernement assure que ces procès servent à panser les plaies du conflit. La guerre avait débouché sur la naissance du Bangladesh, qui était depuis 1947 une province du Pakistan appelée Bengale-Oriental, puis Pakistan-Oriental.Curling : les Suédois remportent le titre mondial • Mis à jour le La Suède a remporté le Championnat du monde 2015 de curling messieurs en battant la Norvège en finale (9-5), dimanche à Halifax (Canada).Lire : Pierre qui glisse amasse les CanadiensLes Suédois, skippés par Niklas Edin, se sont imposés face aux tenants du titre et ont empoché la septième couronne mondiale de leur histoire, la première depuis 2004.La médaille de bronze est revenue au pays-hôte et à la nation de référence de la discipline (34 titres), le Canada, qui a battu la Finlande 8 à 4.Le classement final : 1. Suède ; 2. Norvège ; 3. Canada ; 4. Finlande ; 5. Etats-Unis ; 6. Japon ; 7. Suisse ; 8. Chine ; 9. République tchèque ; 10. Italie ; 11. Ecosse ; 12. Russie. Téléchargement : le créateur de Wawa-Mania condamné à un an de prison ferme Le créateur et administrateur d'un site internet de téléchargement illégal, Wawa-Mania, a été condamné le 2 avril à un an de prison ferme et 20 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris. En fuite aux Philippines, Dimitri Mader, 26 ans, a été déclaré coupable de contrefaçon et travail dissimulé. Le tribunal a en outre ordonné la publication d'un communiqué judiciaire faisant état du jugement.En 2009, l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) avait recensé plus de 3 600 œuvres cinématographiques, y compris pornographiques, sur l'ensemble de son site, qui en 2011 comptait plus d'un million de membres. Devant le juge d'instruction, il avait reconnu avoir engrangé 42 000 euros de revenus grâce à la publicité. Mais, selon lui, ces revenus servaient à payer les serveurs.Il avait témoigné dans des reportages diffusés en 2009 sur France 2, dans l'émission « Envoyé spécial » et en 2013 dans « Sept à huit » sur TF1. La Société civile des producteurs phonographiques avait déposé plainte en 2009. Les ayants droit lui réclament des dommages et intérêts qui se chiffrent en millions d'euros. L'audience sur le volet civil est prévue fin mai.Le PSG diminué au pire moment • Mis à jour le Leader de la Ligue 1, demi-finaliste de la Coupe de France, finaliste de la Coupe de la Ligue et quart de finaliste de la Ligue des champions, le PSG de Laurent Blanc aurait toutes les raisons de se réjouir de cette fin de saison palpitante.En ligne de mire : un hypothétique quadruplé qui ferait entrer le club parisien dans une autre dimension (la quatrième, forcément). C'était compter sans les blessures de David Luiz, Thiago Motta et Edinson Cavani dimanche soir face à l'Olympique de Marseille, qui ont légèrement assombri l'humeur de l'ancien sélectionneur des Bleus.Car si, au terme d'un match au suspense haletant, le PSG a sans doute écarté un concurrent direct dans la course au titre en s'imposant 3-2 sur la pelouse du Vélodrome, ce succès a été payé au prix fort : touchés tous deux à la cuisse gauche, le Brésilien David Luiz et son coéquipier italien Thiago Motta ont quitté prématurément la pelouse, laissant leurs partenaires finir la partie à 10 contre 11.Verdict médical : quatre semaines d'indisponibilité au minimum pour Luiz, et une absence estimée à dix jours pour Motta. Deux cailloux supplémentaires dans la chaussure de Laurent Blanc, qui comptait sur ces piliers de son équipe-type pour aborder un mois d'avril crucial pour le club. Un calendrier infernalRançon de ses succès nationaux et européens cette saison, le PSG disputera pas moins de sept rencontres lors des trois prochaines semaines – presque toutes décisives. Les hommes de Laurent Blanc poursuivent leur marathon contre Saint-Etienne mercredi soir au Parc des Princes pour une place en finale de la Coupe de France à Saint-Denis. Une ville qu'ils visiteront dès samedi soir pour la finale... de la Coupe de la Ligue contre le SC Bastia au Stade de France. Autre plat au menu copieux des joueurs parisiens, et pas des moindres : le FC Barcelone en quart de finale aller de la Ligue des champions, le 15 avril à Paris.Outre les absences de Thiago Motta et David Luiz pour ce choc européen, l’entraîneur parisien devra composer avec les suspensions de Zlatan Ibrahimovic et Marco Verratti. Or Laurent Blanc aurait aimé disposer de toutes les forces en présence pour affronter le club catalan, qui fait figure d'épouvantail dans la compétition grâce à son intenable trident offensif Messi-Suarez-Neymar.Le champion du monde 1998 pourra toutefois compter sur son talisman Marquinhos – avec qui le PSG est invaincu cette saison – pour remplacer Luiz dans l'axe de la défense. Le Néerlandais Van der Wiel pourrait retrouver son poste d'arrière-droit, tandis que Lavezzi et Lucas seront vraisemblablement en concurrence pour épauler Cavani, légèrement blessé également lors du clasico et forfait contre les Verts, sur le front de l'attaque.Drôle de coïncidence : le PSG avait perdu quatre joueurs sur blessure à quelques jours du huitième de finale retour de la Ligue des champions contre Chelsea en février. Ce qui n'avait pas empêché les Parisiens d'éliminer l'équipe entraînée par José Mourinho au terme d'un match héroïque. Laurent Blanc priera très fort les dieux du football pour que l'histoire se répète contre ses adversaires au cours des prochaines semaines.Adrien LelièvreRestauration : le label « fait maison » sera simplifié d'ici fin avril • Mis à jour le Il y a du changement à prévoir du côté du label « fait maison » en restauration. Les conditions d'application seront simplifiées sous forme d'un décret d'ici à fin avril, a annoncé mardi 7 avril la secrétaire d'Etat au commerce et à l'artisanat, Carole Delga.Publié le 13 juillet, le décret imposant le label avait suscité des réticences chez les restaurateurs et les consommateurs. Le texte estimait notamment que les établissements pouvaient faire figurer sur la devanture ou la carte le logo « fait maison » pour garantir une cuisine sur place à partir de « produits bruts ou de produits traditionnels de cuisine ». Or il définissait le « produit brut » non pas comme un produit frais mais comme un « produit alimentaire n'ayant subi aucune modification importante ». Les surgelés pouvaient donc obtenir le label. Lire notre décryptage : Restauration : tout comprendre sur le label « fait maison »Texte raccourci et plus « transparent »La secrétaire d'Etat Carole Delga a admis mardi que ce décret était peut-être « un peu trop complexe dans la rédaction » et qu'il « ne suscitait pas la confiance du fait de toutes les exceptions qui étaient listées ». Les modifications devront donc permettre, selon la secrétaire d'Etat, à « reconnaître la cuisine des plats faite sur place et donner un gage de transparence et de crédibilité au consommateur sur l'authenticité de la cuisine réalisée par le restaurateur ».Parmi les changements, le nouveau texte n'évoque plus les « produits bruts », mais invoque les « produits crus » nécessaires pour que le plat soit considéré comme « fait maison ». La modification permet dès lors d'éliminer les surgelés dans la composition des plats. Voir aussi : Les insuffisances du label « fait maison »D'autres mentions de l'ancien décret seront également simplifiées, selon les annonces de la secrétaire d'Etat : Les pommes de terre, qui devaient auparavant obligatoirement être épluchées sur place pour obtenir le label, ne font plus l'objet d'un traitement particulier.La liste des exceptions, qui compliquait grandement la compréhension du consommateur, devrait être simplifiée. Les charcuteries, les pâtes ou le pain y figurent toujours, mais en revanche la pâte feuilletée – que le consommateur pourrait considérer comme préparée en cuisine si elle compose un plat labellisé – sort de la liste.Un plat labellisé « fait maison » ne pourra plus être composé uniquement d'exceptions. Un plat de charcuteries par exemple ne pourra plus recevoir le label, et ce afin d'éviter la cuisine d'assemblage, l'une des principales critiques faites au « fait maison ».Les restaurateurs n'auront plus l'obligation d'apposer sur leur carte la phrase « les plats 'faits maison' sont élaborés sur place à partir de produits bruts ». Ils devront apposer le logo, composé d'une casserole sur lequel est posé un toit de maison. Bruxelles s’interroge sur de possibles aides d’État aux banques • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) La BCE assure que « les contribuables ne payeront plus pour les banques » Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Ligue 1 : Vasseur n'est plus l'entraîneur de Reims • Mis à jour le L'entraîneur du Stade de Reims, Jean-Luc Vasseur, a été « relevé de ses fonctions » mardi et est remplacé par son adjoint Olivier Guégan, a annoncé le club de football de Ligue 1, 16e du classement.« M. Vasseur a été relevé de ses fonctions et sera remplacé par Olivier Guégan dont l'objectif sera d'assurer le maintien. Il aura sept matches pour cela », a déclaré le président du club, Jean-Pierre Caillot, lors d'une conférence de presse.14 défaitesSamedi, Reims a subi une nouvelle défaite à Lille (3-1), la 14e de la saison pour le club champenois. Olivier Guégan, ancien joueur du club, était l'adjoint de Jean-Luc Vasseur. « Le Stade de Reims annonce ce mardi 7 avril la mise à pied à titre conservatoire de son entraîneur Jean-Luc Vasseur. Son adjoint Olivier Guégan assurera la gestion de l'équipe professionnelle pendant cette période », a aussi annoncé le club sur son site internet en fin d'après-midi.Le club champenois est avec 35 points dans une situation délicate. Toulouse, 18e du classement et premier club relégable, compte 32 points, tandis que Lorient est 17e, avec 34 points. Lors de la prochaine journée, Reims accueillera Nice (13e du classement), dimanche 12 avril.Le pourvoi en cassation contre le projet de Center Parcs à Roybon jugé irrecevable • Mis à jour le Le Conseil d'Etat a décidé, le 3 avril, de ne pas admettre un pourvoi en cassation introduit par la principale association d'opposants au projet de Center Parcs de Roybon (Isère) contre l'autorisation des travaux.La demande déposée le 7 janvier par l'association « Pour les Chambaran sans Center Parcs » (PCSCP) visait à contester une décision du juge des référés du tribunal administratif de Grenoble, qui avait refusé de suspendre un arrêté du 16 octobre autorisant la destruction d'espèces protégées et de leurs habitats dans le cadre des travaux.Lire : A Roybon, la guerre d'usure entre les partisans et les opposants au projet de Center ParcsLe 23 décembre, ce même juge avait suspendu un autre arrêté autorisant le projet au titre de la loi sur l'eau, à la demande d'une fédération de pêche de la Drôme, stoppant ainsi l'avancée du chantier contesté. Mais dans le même temps, il avait rejeté trois recours portés par des associations, dont PCSCP, qui attaquaient l'arrêté portant sur la destruction d'espèces protégées, en estimant « qu'aucun doute sérieux ne pesait sur sa légalité ».Le 24 mars, PCSCP a introduit un nouveau recours devant le tribunal administratif contre l'autorisation du chantier, portant cette fois sur la loi sur l'eau.Les travaux de défrichement toujours bloquésEntamés le 20 octobre 2014, les travaux de défrichement du site sont bloqués depuis début décembre 2014 par des militants « zadistes » opposés au projet. Les travaux de construction du centre lui-même, prévus fin 2015 ou début 2016, sont suspendus au jugement sur le fond du tribunal administratif, attendu courant mai selon la préfecture.Le nouveau préfet de l'Isère, Jean-Paul Bonnetain, a souligné le 1er avril que les militants « zadistes » ne seraient pas évacués par les forces de l'ordre tant que le contentieux juridique ne sera pas purgé, tandis que le nouveau président du conseil départemental, Jean-Pierre Barbier (UMP), annonçait qu'il mettrait tout en œuvre « pour faire aboutir » le projet de Center Parcs.Le propriétaire de Dim veut faire des « économies d’échelle » • Mis à jour le Nicole Vulser Nicole Vulser Journaliste au Monde Le patriarcat gravé dans le marbre du Taj Mahal • Mis à jour le Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Loin de la légende romantique du palais construit par amour, certaines voix indiennes le considèrent comme le symbole d'une domination masculine archaïque. Et si le Taj Mahal, que les voyagistes du monde entier décrivent comme le temple de l’amour et du romantisme, n’était au fond qu’un monument symbolisant le patriarcat le plus archaïque ? Quatre siècles après sa construction, le débat agite une société indienne en pleine mutation.Si nul ne conteste que l’empereur moghol Shah Jahan, lorsqu’il fit construire, au début du XVIIe siècle, ce fameux palais de marbre blanc, était dévasté par le chagrin après la mort de son épouse, il ne fait aucun doute non plus qu’il n’avait guère épargné sa belle – et les autres femmes – de son vivant. « L’affection mutuelle et l’harmonie entre les deux avaient atteint un niveau inégalé entre mari et femme parmi les sultans et les chefs d’Etat, et même parmi les gens ordinaires », écrivit naguère l’historien officiel de l’empereur, Muhammad Amin Qazwini.La légende du Taj Mahal ne s’intéresse toutefois pas beaucoup aux sacrifices consentis par la tendre épouse de l’empereur. En dix-neuf ans de mariage, Mumtaz Mahal, la « Merveille du palais », mit au monde pas moins de quatorze enfants et mourut en accouchant du dernier. Malgré ses grossesses à répétition, elle se fit l’obligation de suivre son mari sur les champs de bataille. Un dévouement d’autant plus remarquable qu’elle devait partager son empereur avec deux autres épouses, et pas moins de deux mille femmes enfermées dans un harem… Leurs conditions de vie font précisément débat : les femmes y étaient réduites à l’esclavage, confinées jusqu’à la mort.  22 000 esclaves sur le chantierL’amour d’un homme suffit-il à le rendre aimable ? Shah Jahan n’avait pas la réputation d’être un tendre. Et sans doute valait-il mieux éviter les disputes conjugales. Dans sa conquête du trône, il assassina deux de ses frères et leurs enfants, ainsi que deux cousins. En dépensant l’équivalent, aujourd’hui, de 1 milliard d’euros dans la construction du Taj Mahal en l’honneur de Mumtaz Mahal, Shah Jahan devait aussi avoir l’intention, moins romantique, d’ériger le symbole de sa puissance. Le chantier mobilisa près de 22 000 esclaves. Dont ­beaucoup ont payé de leur sang et de leur sueur son amour passionné.Pour toutes ces raisons, la célébration du Taj Mahal dans un pays marqué par le patriarcat passe mal. Dans une tribune publiée par la version indienne du Huffington Post, la féministe Rita Banerji ne cache pas son agacement devant ces personnalités du monde entier, de Lady Diana à Bill Clinton, qui ont défilé devant le prétendu symbole de l’amour : « Les vrais mensonges, ce sont les histoires de romance brodées autour de la vie et de la mort de la femme que l’on croit enterrée là », y écrit-elle.Encore aujourd’hui, en Inde, 19 femmes sur 10 000 meurent en donnant naissance à leur enfant. « Malgré de grandes avancées dans la médecine et la technologie, de nombreuses femmes subissent, trois cent quatre-vingt-deux ans plus tard, le même destin que Mumtaz, à savoir la mort à l’accouchement », écrit Anant Kumar, chercheur au Xavier Institute of Social Service, à Ranchi, dans la revue Women’s Health en 2014. Au moment du décès de Mumtaz Mahal, d’autres femmes connurent le même sort en Suède, pointe Anant Kumar. En leur mémoire, la reine Ulrika Eleonora décida, elle, d’investir dans la formation de sages-femmes dans chaque village de Suède. Deux façons différentes d’honorer la mémoire d’épouses défuntes. L’une est passée à la postérité, l’autre pas. La baisse de la mortalité maternelle ne suscite pas le même engouement qu’un palais de marbre blanc. Lire sur le même thème : Mortalité maternelle et néonatale : la grande inégalité Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Journaliste au Monde Kenya : une rescapée du massacre de Garissa raconte •Après le massacre perpétré jeudi 2 avril dans l'université de Garissa par un commando du mouvement islamiste somalien Chabab, une étudiante raconte comment elle a été épargnée par les assaillants.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Kenya : appel aux dons de sang après l'attaque de Garissa Kenya : Nairobi dans la crainte de nouvelles attaques au cours du week-end pascal Kenya : au moins 147 morts dans une attaque des chababIncendie à bord d'un sous-marin nucléaire en Russie • Mis à jour le Un incendie s'est déclaré, mardi 7 avril, dans la cale d'un sous-marin nucléaire russe sur un chantier naval dans le port arctique de Severodvinsk, dans la mer de Barents. Le feu s'est déclaré au niveau du 9e compartiment, à l'arrière du sous-marin à propulsion nucléaire Orel – de classe Oscar II selon les codes OTAN – alors qu'étaient effectués des travaux de soudure, a expliqué un porte-parole de l'Union des constructeurs navals, Ilia Jitomirski.La direction du site de Zvezdotchka, où le bâtiment, de type 949 Anteï, était en réparation, s'est refusée à tout commentaire. « Aucun membre de l'équipage ou des réparateurs n'a été blessé », a affirmé M. Jitomirski à l'agence de presse russe RIA Novosti.Il n'y avait pas d'armes sur le #sousmarin à #Severodvinsk @RT_com — RT France (@RTenfrancais)Selon les responsables du chantier naval, le combustible nucléaire avait été déchargé du Orel avant le début des travaux sur le sous-marin. Il n'y a donc pas eu d'explosion, rapporte TASS. L'incendie s'est déclenché au niveau de l'isolant thermique du sous-marin, un des bâtiments de la Flotte du Nord, basée dans la région de Mourmansk. « Le feu a envahi une zone d'environ 20 mètres carrés. Les parois entre les coques du sous-marin sont enflammées par endroits », a confié une source sur place à l'agence de presse RIA Novosti.Selon le blog officiel du service de presse de la société chargée des travaux, les chantiers navals de Zviezdotchka, les réparations avaient commencé le 15 novembre 2013 et devaient durer deux ans. « Aucune arme ne se trouvait à bord, il est clair que si le sous-marin avait été armé, il n'aurait pas été accepté pour les réparations », a précisé le porte-parole de Zviezdotchka, Nikolaï Blinov. Selon Russia Today, le bâtiment en question est en service depuis 1992. Au volant, les jeunes sont de plus en plus sérieux data-title="Au volant, les jeunes sont de plus en plus sérieux " Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Les 18 - 25 ans sur la bonne voie ? Selon le baromètre TNS Sofres-Axa prévention 2015 consacré au comportement des Français au volant, les jeunes conducteurs sont de plus en plus respectueux du code de la route. A l'heure où le nombre de « bons conducteurs » diminue (48 % au lieu de 51 % l'an dernier) et où le civisme sur la route semble se perdre, les jeunes gagnent des points.L'étude, réalisée en décembre auprès d'un échantillon représentatif de 1 510 automobilistes, montre que les Français manquent de sens citoyen au volant. Ils sont 67 % à s'énerver et à proférer des insultes, 51 % à ne pas respecter les priorités des piétons, 26 % à forcer les priorités à droite et 18 % à se garer sur des emplacements réservés ou des trottoirs.Les jeunes, eux, commettent toujours plus d'infractions que leurs aînés. Mais même si la tranche d'âges des 18-25 ans continue à relativiser les dangers au volant, elle tend à devenir plus vertueuse sur trois tableaux : la consommation d'alcool, l'utilisation des téléphones en voiture et le respect des limitations de vitesse.42 % DES JEUNES TÉLÉPHONENT AU VOLANTVingt et un pour cent des sondés de 18 à 25 ans déclarent conduire après avoir bu deux verres d'alcool ; ce qui est considéré comme dangereux. Un chiffre en baisse de 4 points par rapport à l'an dernier, et plus bas que la moyenne nationale (28 %) ou celle des seniors (25 %). Seuls 2 % reconnaissent parfois conduire après 4 ou 5 verres, alors qu'ils sont 6 % dans l'ensemble de la population. C'est particulièrement notable quand on sait que l'alcool est la première cause de mortalité sur les routes, et multiplie par 8,5 le risque d'accident mortel.Le taux de jeunes qui avouent téléphoner au volant est, lui, en baisse de 15 points : il passe de 57 % à 42%, tout en restant au-dessus de la moyenne nationale, qui est à 38 %. A savoir : l'utilisation des téléphones en conduisant, sans kit main libre,  multiplie par trois le risque d'accident.Quant au respect des limitations de vitesse, il s'améliore, moins de la moitié des jeunes automobilistes déclarant rouler à 65 km/h en agglomération (47 %), alors qu'ils étaient 56 % en 2014. Un taux qui reste toutefois lui aussi supérieur à la moyenne des automobilistes français, qui s'élève à 44 %.Inès Belgacem width="314" height="157" alt="Devant l'enceinte du lycée privé Fénelon-Notre-Dame de La Rochelle, le 14 avril." Le nombre d'élèves en primaire et au lycée va augmenter Un étudiant au parcours original se verra offrir un stage de langue de quatre semaines à Vancouver, au Canada, et l'essentiel des frais associés. width="314" height="157" alt="Avec le printemps, les MOOC repassent une tête." « Game of Thrones », anglais, protection des données… sept MOOC pour le printemps Les jours fériés à dominante religieuse. Une mission pour Super Laïcité ! A lire sur le blog Une année au lycée. width="314" height="157" alt="Présenté avec humour, le programme de l'Armée de Dumbledore détonne avec la réputation politisée de l'université Rennes 2." L'Armée de Dumbledore, nouveau « vote contestataire » à Rennes 2Scandale de la viande de cheval : deux ans et demi de prison pour le grossiste néerlandais • Mis à jour le Le verdict dans l'un des plus gros scandales alimentaires d'Europe est tombé. Le grossiste néerlandais Willy Selten a été condamné à deux ans et demi de prison par le tribunal de Bois-le-Duc (sud des Pays-Bas), pour avoir vendu 336 tonnes de viande de cheval étiquetée « pur bœuf ». En tant que directeur de deux sociétés, il a été reconnu coupable d'avoir « falsifié des factures, des étiquettes et des déclarations écrites », mais aussi « d'avoir utilisé de faux documents » pour son commerce, a détaillé la justice.Le parquet avait requis cinq ans contre l'homme de 45 ans, qui a toujours affirmé que la chair chevaline s'était retrouvée par erreur dans certains lots vendus aux Pays-Bas et en Europe. Sur les 167 échantillons de viande commercialisés comme de la viande bovine en février 2013, 35 contenaient pourtant de l'ADN d'équidé, ont précisé les experts auditionnés par le tribunal. Le tribunal estime établi que ces sociétés ont, en 2011 et 2012, acheté et transformé au moins 336 000 kilos de viande de cheval.M. Selten avait été interpellé en mai 2013. Les sociétés de Willy Selten ont depuis été déclarées en faillite et que le curateur lui réclame 11 millions d'euros. Le tribunal lui reprochait d'avoir « économisé de l'argent en achetant de la viande de cheval, moins chère, et en la mélangeant avec de la graisse de boeuf ». M. Selten « a trompé ses clients et, au final, le consommateur », a argué le tribunal pour justifier sa condamnation. Le grossiste a encore la possibilité de faire appel de la décision du tribunal de Bois-le-Duc. 5 % des produits de l'Union européenneLe scandale a éclaté en Irlande et Grande-Bretagne, lorsqu'il ont été découverts des burgers surgelés fournis à plusieurs supermarchés, dont la chaîne Tesco, contenant une part de chair chevaline. Ce fut aussi le cas pour des lasagnes du géant suédois de l'alimentation Findus.Des tests pratiqués par la suite dans l'Union européenne, dont les résultats ont été publiés par la Commission, ont décelé de la viande d'équidé dans moins de 5 % des produits censés ne contenir que du bœuf. La France représentait alors un quart des tests positifs.La SNCM privée de sa délégation de service public • Mis à jour le Encore une mauvaise nouvelle pour la Société nationale Corse Mediterranée (SNCM). Le tribunal administratif de Bastia a annulé, mardi 7 avril, la délégation de service public (DSP) maritime Corse-continent attribuée aux compagnies SNCM et Méridionale par la collectivité territoriale de Corse (CTC). L'annulation prendra effet à partir d'octobre 2016.Le tribunal administratif statuait sur un recours déposé, le 8 novembre 2013, par la compagnie privée Corsica Ferries, dont les navires battent pavillon italien. Cette dernière, qui avait aussi répondu à l'appel d'offres, estimait que  sa mise à l'écart était « illégitime ». Le tribunal n'a pas motivé sa décision, mais il a suivi l'avis du rapporteur public, qui, en mars, avait indiqué que le rejet de l'offre de Corsica Ferries n'avait pas été justifié par la CTC, qu'il y avait eu méconnaissance du principe d'égalité entre les candidats et un manque de transparence.En novembre 2013, la Commission européenne avait déjà relevé des infractions sur les modalités de l'appel d'offres et sur le nouveau régime des obligations de service public. Elle avait indiqué que « le cahier des charges relatif à l'appel d'offres contient une clause qui semble favoriser l'opérateur sortant. »POSSIBLE HANDICAP POUR LE REPRENEURLa décision du tribunal administratif de Bastia survient alors qu'une autre échéance se profile pour la SNCM :  le tribunal de commerce de Marseille devrait désigner, le 22 avril, le repreneur de la compagnie de ferries placée en redressement judiciaire en novembre 2014.Le jugement de mardi pourrait donc remettre en cause les projets des repreneurs, basés sur des revenus assurés par la DSP jusqu'en 2023. La SNCM reçoit en effet une subvention de 96 millions d'euros par an au total (versée mois par mois).Trois repreneurs sont en lice. Il s’agit de l’homme d’affaires franco-tunisien Daniel Berrebi, de l’ex-patron du port de Marseille, Christian Garin, et du transporteur corse, Patrick Rocca.En revanche, la fin de la DSP pourrait avoir un effet « positif » pour la future SNCM : aux yeux de la Commission européenne, cela pourrait en effet constituer une « discontinuité d'activité » et annuler les amendes qui pèsent sur la compagnie, pour aides d'Etat illégales.Epouser un(e) riche héritier(ère), une utopie • Mis à jour le Gaëlle Dupont Quelle est la probabilité qu’un cœur tendre, mais dépourvu par le sort de tout bien matériel, se mette en ménage avec un(e) riche héritier(ère) ? Ou encore, quelles seraient les chances actuelles d’un Rastignac ou d’un Bel Ami d’arriver, comme dans Balzac et Maupassant, à s’enrichir en épousant des femmes bien dotées ? Pour celles et ceux qui rêvent d’avoir la belle vie grâce à un bon parti, la réponse est désespérante : ces chances sont très faibles. Car les héritiers et héritières préfèrent s’épouser entre eux. Cette réalité est mise en lumière par Nicolas Frémeaux, jeune chercheur en économie à l’université de Cergy Pontoise, ancien thésard de Thomas Piketty, dans le dernier numéro de la revue de l’Institut national d’études démographiques, Population, paru fin mars.La tendance des humains à l’homogamie, c’est-à-dire à s’apparier avec des personnes qui sont issues du même milieu social, ont le même niveau d’études et le même niveau de revenus, est bien connue. En revanche, l’importance de l’héritage dans le choix du conjoint a jusqu’à présent été peu étudiée.« Stratégies volontaires »M. Frémeaux a pour ce faire utilisé l’enquête Patrimoine de l’Insee, qui décortique les biens de 10 000 ménages français depuis 1992. Il a pris en compte non seulement le patrimoine, mais aussi l’héritage espéré en fonction du patrimoine des parents, ainsi que le niveau des revenus issus du travail de chacun des membres du couple (qu’il soit marié ou non). Il en tire notamment cette équation : RicheConjointj = α + r × ß1 RicheHéritieri + ß2 RicheTravailleur + γX ij + u. Résultat : non seulement les héritiers vivent et se reproduisent en circuit fermé, mais ils érigent des murs autour d’eux. Ils ne frayent pas avec des prétendants qui ont le double handicap de gagner peu et de ne rien posséder. Et ils ne condescendent même pas à tomber amoureux de gros revenus sans fortune familiale. Le patrimoine constitue leur unique boussole.Sur la période étudiée, les frontières entre les héritiers et les autres, y compris les hauts revenus, restent donc étanches, si ces derniers n’ont pas la chance d’avoir des parents qui ont accumulé des biens. « Les choix de mise en couple des individus sont déterminants pour expliquer la transmission des inégalités d’une génération à l’autre », en conclut l’auteur.Est-ce conscient ou inconscient ? « Chez les très riches, des stratégies volontaires sont mises en place pour éviter de mauvais mariages, comme les rallyes, répond M. Frémeaux. Pour les autres, ce sont les mécanismes traditionnels de l’homogamie qui jouent, c’est-à-dire le fait de fréquenter un certain milieu, d’aller dans certaines écoles, qui fait que vous rencontrez des gens qui vous ressemblent. » Les cendrillons dépitées peuvent quand même continuer à rêver un peu : ces résultats sont des moyennes. Il y a toujours eu, et il y aura toujours quelques exceptions. Gaëlle Dupont journaliste au Monde Appel à la grève d'un syndicat de contrôleurs aériens • Mis à jour le La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé, mardi 7 avril, aux compagnies aériennes d'annuler 40 % de leurs vols mercredi, en raison d'une grève des contrôleurs aériens qui entraînera des perturbations « sur l'ensemble du territoire ».Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), premier syndicat de la profession, a appelé à la grève, mercredi et jeudi, pour réclamer des négociations sur l'organisation du travail des aiguilleurs du ciel. Le SNCTA a déposé un préavis de grève pour deux autres périodes : du 16 au 18 avril et du 29 avril au 2 mai.Les conséquences sur le trafic aérien de jeudi seront précisées mercredi en fin de matinée, ajoute la DGAC, qui invite les passagers à contacter les compagnies aériennes pour connaître les vols annulés.Air France a cependant d'ores et déjà annoncé qu'elle prévoit d'assurer « la quasi-totalité » de ses vols long-courriers mercredi. La grève affectera en ravanche davantage les vols court et moyen-courriers du groupe. Le programme moyen-courrier sera assuré à plus de 60 % au départ et à l'arrivée de l'aéroport Charles-de-Gaulle, 30 % des vols seront assurés au départ et à l'arrivée d'Orly, et 60 % pour les autres aéroports français.Vidalies « regrette que le SNCTA ait choisi la grève »Le SNCTA souhaite l'ouverture d'une « négociation traitant des mutations nécessaires ou souhaitables pour la navigation aérienne française ». Mais, estime-t-il, « le gouvernement et la DGAC refusent l'idée même d'une négociation avec les contrôleurs aériens ».Le secrétaire d'Etat chargé des transports, Alain Vidalies, « regrette que le SNCTA ait choisi la grève » et affirme, contrairement au syndicat, que « le dialogue social est déjà engagé ».En Australie, un studio de cinéma sait désormais où habitent ceux qui téléchargent illégalement • Mis à jour le Aux Oscars, ça mue énormémentLe studio ne sera cependant pas libre d’utiliser les adresses comme il l’entend. Le jugement précise qu’il ne pourra s’en servir que pour envoyer une lettre liée à ce dossier précis, et le texte du courrier devra être validé par le juge qui a instruit l’affaire.Les fournisseurs d’accès à Internet, qui contestaient la demande de Voltage Pictures, avaient notamment argué que ces données risquaient d’être utilisées pour envoyer des courriers réclamant de manière menaçante des dommages et intérêts disproportionnés.Nouveau projet de loiLe studio et l’entreprise ayant financé le film avaient utilisé un logiciel commercial pour repérer les adresses IP (Internet Protocol) des internautes suspectés d’utiliser BitTorrent pour télécharger le film. Cette méthode avait été critiquée par les fournisseurs d’accès à Interne durant le procès, mais le tribunal l’a validée.En mars, un nouveau projet de loi contre le téléchargement illégal a été présenté au Parlement australien. Il prévoit notamment la possibilité d’ordonner le blocage, sur ordre d’un juge, de sites visant à faciliter le téléchargement illégal. Une mesure similaire existe en France, qui a abouti ces dernières semaines au blocage de The Pirate Bay et de T411.Lire : Après The Pirate Bay, T411 sera bloqué en FranceDuke, la meilleure des universités américaines… en basket Clément Martel Et de cinq. En battant l'équipe de l'université du Wisconsin (68-63), les « Blue Devils » de Duke se sont adjugés lundi 6 avril la cinquième couronne de leur histoire. Le sacre des joueurs de l'université située à Durham, en Caroline du Nord, met fin à la March Madness, la « folie de mars », qui voit chaque année les Américain se prendre de passion pour le tournoi final de basket universitaire.Emmenés par Tyus Jones, sacré MOP (Most Outstanding Player), meilleur joueur du Final Four, grâce à ses 23 points en finale, les joueurs de Duke ont remporté la rencontre grâce à une seconde mi-temps de haute volée. S'il ne fait pas partie des meilleurs « prospects » – ces joueurs dont le potentiel attire les équipes NBA – de l'université, éclipsé par le talent de ses coéquipiers Jahill Okafor et Justice Winslow, le meneur de poche des « Blue Devils » a fait preuve d'un sang-froid à toute épreuve, inscrivant 19 points en seconde mi-temps, dont un trois-points décisif.L'ombre du Coach KPour l'université du Wisconsin, le rêve s'arrête en finale. Les coéquipiers de Frank Kaminsky, sacré meilleur joueur de l'année en NCAA (le championnat universitaire américain), n'auront pas trouvé les ressources nécessaires pour rééditer leur exploit de la veille, qui les avait vu battre l'équipe – invaincue durant toute la saison – de Kentucky en demi-finale. Présents en finale pour la première fois depuis 1941, les « Badgers » ne rajouteront pas un second titre au palmarès de l'université.Un problème que ne connaît pas Duke, qui avec ce titre, garnit un peu plus sa salle des trophées. Université de renom dans le pays du basket universitaire, Duke, avec ce succès, consacre une fois de plus le travail de son entraîneur, Mike Krzyzewski, qui dirige aussi l'équipe américaine chaque été. Plus que ses joueurs, qui par essence ne font que passer le temps de leur cursus sur le campus de Durham, Coach « K » est la véritable star des « Blue Devils », et cette cinquième couronne depuis 1991 en fait le second meilleur coach universitaire de tous les temps.Pour les université américaines, la fin du Final Four inaugure une nouvelle période, celle de la Draft. Dans les jours qui viennent, les meilleurs jeunes joueurs du pays devront décider s'ils se lancent dans le grand bain du professionnalisme et se présentent à la Draft NBA, cette sélection qui permet aux moins bonnes équipes de choisir les meilleurs potentiels. Des « prospects » dont ni Duke, ni Wisconsin ne manquent, et dont le départ obligera, comme chaque année, les universités américaines à reconstruire leurs effectifs. Clément Martel Journaliste au Monde Filière bois : un rapport du Sénat éreinte la politique française Un rapport du Sénat dévoilé mercredi 8 avril critique la politique forestière française et formule des recommandations pour tirer un meilleur parti économique de l'une des plus grandes forêts d'Europe.« La politique forestière est sans stratégie, sans pilote, sans résultat », a déclaré Alain Houpert, sénateur UMP et l'un des rapporteurs spéciaux de ce rapport fondé sur une enquête demandée à la Cour des comptes par la commission des finances du Sénat à la fin de 2013.Demande de clarificationCinq ministères sont concernés par le sujet, mais « chacun met de son côté sa politique en œuvre » sans concertation, sur fond de « mosaïque décisionnelle » comprenant « pléthore de structures publiques » ainsi que dix organisations professionnelles, a résumé M. Houpert. « Nous souhaitons une clarification et un chef de file », en l'occurrence le ministère de l'agriculture, a demandé l'autre rapporteur, Yannick Botrel, sénateur PS.Le « contrat de filière », signé en décembre, n'est qu'une « avancée très timide » dans un domaine où « les avancées viennent davantage du terrain », estime M. Houpert. Le contrat a été signé par les ministères de l'économie, de l'écologie, de l'agriculture et du logement, avec les industriels, les communes forestières et l'Office national des forêts (ONF).Modèle économique déséquilibréPour les sénateurs, le modèle économique de la filière est celui d'un « pays en développement », avec de « graves déséquilibres » provoqués par l'exportation de bois brut à l'étranger et l'importation de produits transformés à plus forte valeur ajoutée.Avec 910 millions d'euros par an, les soutiens publics sont « nombreux » mais « peu cohérents », et « trop marqués » en faveur de la filière du bois énergie, qui en reçoit plus d'un tiers, créant des conflits d'usage dans certaines régions. En revanche, « les soutiens à l'usage du bois dans la construction sont modestes, alors qu'il s'agit du principal débouché en France pour le bois matériau et ses dérivés », note le rapport.« Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas installer de chaudières à bois, mais il faut veiller à bien dimensionner les installations par rapport au contexte régional », a souligné M. Botrel. Dans certaines zones, les industriels peinent à récupérer du bois pour faire du charbon ou pour la papeterie.Accroître la production, limiter les exportationsLes sénateurs recommandent notamment d'accroître la production de bois de l'ONF, d'augmenter la proportion d'arbres résineux (plus demandés par l'industrie) et d'instaurer un dispositif pour limiter les exportations de bois brut.La forêt française (sauf outre-mer) est la quatrième forêt de l'Union européenne en surface, avec 17 millions d'hectares, mais la troisième si l'on tient compte du volume de bois. Elle produit 85 millions de mètres cubes de bois par an, mais seule la moitié est effectivement récoltée. La filière bois compte 440 000 emplois, mais représente 10 % du déficit total de la balance commerciale.Librairies en ligne : Oyster s'attaque à Amazon aux Etats-Unis • Mis à jour le La start-up new-yorkaise Oyster tente de rivaliser avec les géants de la librairie numérique Amazon, Apple et Barnes & Nobles. L'entreprise a ouvert, mercredi 8 avril aux Etats-Unis, une boutique de livres électroniques proposant à la carte les catalogues des cinq plus grands éditeurs du pays, ainsi que d'autres plus petites maisons. Selon Oyster, ces accords avec Hachette, HarperCollins, MacMillan, Penguin Random House et Simon & Schuster, incluent les nouveautés et les pré-commandes. La start-up s'était lancée en septembre 2013 avec une application permettant la lecture sans limite d'un ensemble de livres électroniques pour un forfait de 9,95 dollars par mois. Un modèle, calqué sur celui des sites de streaming de musique et de vidéo, qui continuera d'exister parallèlement à la boutique de vente de livres à l'unité. Le service donne aujourd'hui accès à un million de titres. Oyster ne publie pas le nombre de ses abonnés, mais affirme que sa clientèle croit de 20 % par mois. Selon l'entreprise, il se lit plus de 100 millions de pages chaque mois sur son application, compatible avec les appareils mobiles Apple (iPhone et iPad) et Android – contre seulement 8 millions de pages fin 2013.Une offre parcellaireSur le marché du livre numérique, Oyster rivalise déjà avec Scribd, présent depuis 2009 et qui dispose également d'un catalogue d'un million de livres. Oyster a surtout dans son viseur Amazon, qui a lancé l'été dernier aux Etats-Unis son propre service de lecture illimitée sur abonnement, pour 9,99 dollars par mois, et compte aujourd'hui 700 000 livres.L'offre à la carte annoncée mercredi par Oyster souligne les limites de ces forfaits de lecture. Ainsi, pour ce service, Oyster n'avait pas pu signer d'accord avec les éditeurs Penguin et Hachette, entre autres, et son catalogue restait parcellaire, comme celui de ses concurrents. La vente à l'unité devra compenser ce manque.Les éditeurs américains trouvent dans ce nouveau service d'Oyster une façon de diversifier leurs ventes en ligne, et de réduire ainsi leur dépendance à Amazon, leader du marché. L'an dernier Hachette a mené une longue bataille contre Amazon sur le prix de ses livres électroniques, qui s'est soldée par un compromis en novembre. HarpersCollins négocie quant à lui actuellement le renouvellement de son contrat.Du côté du marché français, l'offre est néanmoins bien plus limitée. Amazon avait lancé la version française de son offre à la carte en décembre, pour 9,99 euros, avec ses livres en anglais et 20 000 livres en français, mais sans accès au catalogue des principaux éditeurs français. La ministre de la culture, Fleur Pellerin, avait sommé en février Amazon de revoir sa copie, jugeant l'offre non conforme à la loi française sur le prix unique du livre.BNP : le parquet classe sans suite l'enquête sur le délit d'initiés • Mis à jour le L'enquête préliminaire sur des délits d'initiés présumés à la tête de la BNP Parisbas a été classée sans suite « en l'absence de toute infraction », a annoncé mercredi 8 avril le parquet national financier dans un communiqué.Une enquête préliminaire concernant d'éventuels délits d'initiés commis en 2013 par trois hauts dirigeants de la première banque française avait été ouverte en octobre par le parquet national financier. Trois responsables soupçonnésSelon Le Canard enchaîné, qui avait révélé l'ouverture de l'enquête, les responsables Baudouin Prot, ex-président jusqu'à décembre, son prédécesseur Michel Pébereau, figure tutélaire du groupe, et Philippe Bordenave, directeur général délégué de la banque, étaient soupçonnés de s'être enrichis en vendant d'importants paquets d'actions de leur banque grâce à des informations privilégiées dont ils auraient disposé. Dans le courant de 2013 et au début de 2014, les trois hommes auraient vendu près de 300 000 actions qu'ils détenaient à titre personnel.Le procureur a toutefois estimé mercredi que « l'ensemble des éléments recueillis démentent toute possibilité de délits d'initiés par les dirigeants de BNP Paribas lors de leurs opérations sur le titre de la société ».>> Voir aussi : Soupçons de délits d’initiés à la tête de BNP ParibasCAN 2017 : la surprise gabonaisePar Antoine Grognet • Pierre-Emerick Aubameyang, le 17 janvier 2015 à Bata.Crédits : CARL DE SOUZA / AFPCinq ans après, la Coupe d’Afrique des nations se jouera donc à nouveau au Gabon en 2017. Après la co-organisation réussie de 2012 avec la Guinée Equatoriale, la Confédération africaine de football (CAF) renouvelle sa confiance aux dirigeants gabonais, qui ont accueilli la bonne nouvelle sereinement. « J’étais très confiant, a déclaré Daniel Cousin, ancien attaquant du Mans, devenu manager général de la sélection gabonaise. On a prouvé qu’en matière d’organisation, on savait faire. Il reste un stade et demi à finir, on sera prêts. On a tout pour réussir une grande Coupe d’Afrique. »La candidature gabonaise a pris du volume ces dernières semaines, en profitant d’une certaine disgrâce de sa rivale algérienne. Fort du soutien logistique apporté par les autorités (la livraison de vingt bus pour le transport des délégations et des équipes) lors du tournoi 2015 en Guinée Equatoriale, le Gabon s’est aussi appuyé sur plusieurs atouts majeurs. Une CAN réussie en 2012, le soutien du public et des stades prêts ou en cours de rénovation.Un responsable de la Fédération gabonaise de football a indiqué que la CAN 2017 se disputerait dans les quatre plus grandes villes du pays (Libreville, Franceville, Port-Gentil et Oyem dans le nord).Huit mois d’arrêtMais en attribuant cette CAN 2017 au Gabon, la CAF parie sur l’apaisement du climat social qui perturbe le pays. De nombreuses grèves de la fonction publique et des enseignants paralysent une bonne partie du territoire. La baisse des prix du pétrole sera également à surveiller, le pays souffrant du niveau très bas de l’or noir dont il est exportateur.La CAF mise aussi sur le redressement du paysage footballistique gabonais. Le championnat national n’a en effet repris qu’à la fin du mois de mars après huit mois d’arrêt. De nombreuses primes non versées aux clubs étaient à l’origine de cette interruption. Le football gabonais devra donc régler les multiples problèmes qui le minent avant d’accueillir le plus grand événement sportif du continent africain.La CAF fait un choix fort en excluant l’Algérie d’une compétition destinée à l’origine à la Libye. Elle le fait au risque de fâcher les pays d’Afrique du Nord qui voyaient d’un bon œil un de leurs représentants accueillir le tournoi. « On a l’impression que la CAF ne veut pas que le Maghreb organise la CAN », déplore Asma Halimi, rédactrice en chef du journal Compétition. Le président de la fédération était très optimiste cette semaine… Les deux seules explications, c’est d’abord que la CAF fait payer à l’Algérie son refus d’organiser la CAN 2015 et, par ailleurs, le problème de la violence dans les stades. »La mort d’Albert EbosséCe problème récurrent était le point noir du dossier algérien qui a connu un nouvel épisode avec la blessure à la tête du gardien international Azzedine Doukha, atteint à la tête par un projectile mardi 7 avril. Cet incident a certainement pesé dans la balance, surtout après la mort d’Albert Ebossé, lui aussi pensionnaire de la JS Kabylie en août.La désillusion est d’autant plus grande que de nombreux Algériens pensaient que l’organisation ne pouvait échapper à leur pays. Une seule voix discordante, celle du président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, qui avait déclaré en mars : « D’après les informations en ma possession, c’est plutôt le Gabon qui aura l’opportunité d’organiser la prochaine édition de la CAN en 2017. »La presse algérienne évoquait aussi le rafraîchissement des relations entre Issa Hayatou, président de la CAF, et Mohammed Raouraoua, celui de la fédération algérienne. Il fut un temps où les deux hommes étaient pourtant très proches. Aux Etats-Unis, des cours de code informatique plutôt que des cours de langues ?data-title="Aux Etats-Unis, des cours de code informatique plutôt que des cours de langues ?" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Parlez-vous HTML ou Javascript ? Les langages de programmation informatique pourraient se voir accorder le même statut que l'espagnol, le français ou l'allemand dans les lycées américains. Certains Etats envisagent ou ont d'ores et déjà autorisé les élèves à remplacer les cours de langues étrangères par des cours de code, indique l'agence de presse américaine Bloomberg.Dans l'Etat de Washington, un projet de loi a été déposé en février. La Géorgie doit aussi se prononcer bientôt sur le sujet. Au Texas, la mesure est effective depuis 2013.Bonne ou mauvaise idée ? Tout dépend du point de vue. Les « pro-code » y voient un investissement pour l'avenir, qui pourrait permettre aux jeunes Américains de se démarquer sur le marché du travail, notamment à l'international. Selon Code.org, association de promotion de l'éducation informatique, 1,4 million d'emplois devraient nécessiter la maîtrise du langage informatique aux Etats-Unis d'ici à 2020.Amérique « monolingue »Quant aux détracteurs de cette mesure, ils regrettent que l'Amérique soit « monolingue » : selon des chiffres cités en 2010 par le secrétaire d'Etat à l'éducation de l'époque, Arne Duncan, seulement 18 % des Américains parlaient une autre langue que l'anglais, alors que 53 % des Européens maîtrisaient plus d'une langue. Dans le Kentucky, les protestations des professeurs de langues ont participé à l'abandon d'un projet similaire à ceux évoqués.Les cours de langues étrangères existent aux Etats-Unis depuis la mise en place du « National Defense Education Act », loi de 1958 instaurée en pleine guerre froide. Le gouvernement avait alors estimé que pour la défense et la compétitivité nationales, les futurs citoyens devraient être des ingénieurs bilingues, capables de protéger les intérêts du pays à l'international.C'est depuis cette époque que les jeunes Américains bénéficient d'enseignements technologiques et de cours de langues étrangères. Outre-Atlantique, beaucoup de professeurs interrogent : au lieu de remplacer l'un par l'autre, pourquoi ne pas apprendre les deux ?Inès Belgacem width="314" height="157" alt="Les chiffres-clés de l'apprentissage" Les chiffres-clés de l'apprentissage ... Voici la réponse du prof d'« Une année au lycée » à cette question judicieuse d'une jeune professeure stagiaire : width="314" height="157" alt="Le ministre de l'immigration canadien Chris Alexander, au parlement à Ottawa, le 31 mars." Les restrictions à l'accueil de stagiaires étrangers au Canada font polémique Pour Ghislaine Filliatreau, directrice de l’Observatoire des sciences et des techniques, ce classement tarde à s’implanter à cause de sa complexité. Mais c’est ce qui le rend efficace width-314 height-157" Sciences Po rivalise avec les écoles de commerceMort du pianiste et chanteur de tango argentin Juan Carlos Caceres • Mis à jour le Le pianiste et chanteur de tango argentin Juan Carlos Caceres est mort dimanche 5 avril, à l'âge de 78 ans, en région parisienne, où il était installé depuis la fin des années 1960, a fait savoir mercredi son entourage. L'artiste, né à Buenos Aires le 4 septembre 1936, est mort des suites d'un cancer chez lui à Périgny (Val-de-Marne), a précisé Tobias Caceres, son fils.Peintre de formation et étudiant aux Beaux-Arts, Caceres était musicien à ses heures perdues depuis la fin des années 1960, jouant du piano mais aussi du trombone. Cet artiste complet, venu s'installer à Paris à partir de mai 1968, a privilégié la musique sur le tard, à partir de la fin des années 1980 pour devenir l'une des figures de proue du tango contemporain, comme musicien et conférencier.Il rejoint le label MañanaPour ce pianiste à la voix rauque, le tango s'habillait d'autres influences musicales, comme le jazz, et possédait des racines africaines. Caceres ne cessait de mettre en avant ce métissage dans son tango sauvage, en intégrant les rythmes du candombe (mélangeant éléments africains, indigènes et catholiques), populaire à Montevideo, ville voisine de Buenos Aires. Il était l'un des premiers artistes à avoir rejoint le label Mañana, structure consacrée au tango et aux musiques argentines lancée à la fin de 2004 par Eduardo Makaroff, l'homme de Gotan Project.C'est dans ce label qu'il a publié son dernier en album, en 2011, Noche de carnaval, où il utilisait la clarinette basse, le saxo et le violoncelle pour asseoir les bases de composition toujours hybrides, où le tango pouvait se marier au swing et au charleston.L'Etat islamique libère plus de 200 yézidis en Irak • Mis à jour le L'Etat islamique (EI) a libéré plus de 200 membres de la minorité yézidie, dont des femmes et des enfants, qu'il détenait en captivité depuis plusieurs mois, selon un commandant des forces armées du Kurdistan irakien. Ils ont été libérés lundi 6 avril dans la province de Ninive et sont arrivés deux jours plus tard dans les territoires sous contrôle kurde de la région de Kirkouk, dans le nord du pays, selon le général peshmerga Westa Rassoul.« Nous avons négocié pendant des jours avec des cheikhs tribaux à Haouija et avons pu obtenir la libération des yézidis kidnappés », a-t-il ajouté, mentionnant une ville contrôlée par l'EI. L'organisation avait déjà libéré quelque 200 yézidis en janvier.Les yézidis, adeptes d'un culte préislamique, ont été victimes de persécutions et de massacres commis par les combattants de l'EI, alors que ces derniers progressaient dans le nord de l'Irak. En août, l'EI avait pris le contrôle des alentours de leur fief du mont Sinjar (nord). En quelques heures, des milliers de yézidis avaient fui à travers les montagnes pour trouver notamment refuge dans la région du Kurdistan irakien.Lire l'enquête (édition abonnés) : Les noces barbares de DaechSoupçons de « génocide »L'EI a procédé à de multiples exécutions d'hommes yézidis et enlevé des centaines, sinon des milliers, de femmes, vendues comme épouses aux djihadistes ou réduites à l'état d'esclaves sexuelles, selon Amnesty International. L'encerclement de la région de Sinjar avait été brisé une première fois à l'été par les combattants kurdes du Parti des travailleurs du kurdistan (PKK, interdit en Turquie), puis définitivement par les peshmergas du Kurdistan d'Irak en décembre.Dans un rapport publié le mois dernier, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme évoque des « crimes contre l'humanité et peut-être même un génocide qui semblent avoir été commis dans ce conflit (…), en particulier contre les yézidis », a déclaré Hanny Megally, directeur régional du Haut-Commissariat.Cet organisme avait demandé à la mi-mars au Conseil de sécurité de l'ONU de saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour qu'elle enquête sur les crimes de l'EI en Irak et en Syrie. Mercredi, Fatou Bensouda, la procureure de la CPI, a rappelé qu'elle ne pouvait enquêter sans avoir été saisie par le Conseil, ou par l'Irak et la Syrie, qui ne sont pas membres de la Cour mais pourraient lui ouvrir leur juridiction. La Russie, alliée du régime du président syrien, Bachar Al-Assad, et la Chine ont déjà mis leur veto, en mai dernier, à un projet de résolution déposé par la France, qui prévoyait la saisine de la CPI sur la situation en Syrie.L'AMF veut interdire la publicité en ligne des produits financiers très risqués • Mis à jour le L'Autorité des marchés financiers (AMF) veut interdire la publicité en ligne sur les produits financiers extrêmement risqués et en a fait la proposition au ministre de l'économie et des finances, Michel Sapin, a indiqué mercredi le gendarme boursier.Cette proposition vise « la publicité sur les produits les plus toxiques », a expliqué le secrétaire général de l'AMF, Benoît de Juvigny. « Nous visons les publicités par voie électronique et par Internet » qui ont pour objet des contrats financiers de gré à gré, « des produits qui présentent un risque élevé et un rapport entre le risque et le rendement difficile à comprendre », a-t-il étayé.Racolage des consommateursL'INC et l'AMF ont mis en place des campagnes d'information depuis 2011 mais « cela ne suffit pas devant l'ampleur des dégâts », a jugé Mme Chol, qui appelle aussi à « l'interdiction totale de la publicité sur ces produits sur Internet » via par exemple « une régulation simple à l'égard des régies publicité de droit français », a ajouté M. de Juvigny.Avec cette mesure, « on devrait réussir à circonscrire de manière significative l'impact sur le grand public », estime pour sa part Nathalie Lemaire, directrice des relations avec les épargnants, qui explique que ces publicités apparaissent notamment sur des sites Internet n'ayant « aucun rapport avec la cible visée », à savoir des investisseurs avertis.Il faut « cesser tout racolage des consommateurs qui ne sont manifestement pas la cible de ces produits », poursuit-elle. L'AMF multiplie depuis plusieurs années les initiatives pour protéger les particuliers des risques de certains investissements spéculatifs, mettant en avant les lourdes pertes qu'ils peuvent subir.L'AMF a par ailleurs livré les conclusions d'une campagne de visites mystère sur des sites internet offrant la possibilité d'effectuer des transactions sur le marché des changes et les options binaires qui permettent de parier sur la hausse ou sur la baisse d'un actif.Cette campagne était destinée à « évaluer concrètement les pratiques commerciales des sites de trading en ligne », selon un communiqué de l'AMF. Ces visites ont confirmé « les pratiques répréhensibles et les approches commerciales peu scrupuleuses des sites en question », poursuit le communiqué. Les restrictions à l'accueil de stagiaires étrangers au Canada font des vaguesdata-title="Les restrictions à l'accueil de stagiaires étrangers au Canada font des vagues" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Au Canada, les nouvelles règles de délivrance de visas, édictées par le gouvernement fédéral le 21 février, sans préavis, ni concertation, soulèvent les inquiétudes. Plus de 100 000 étudiants, originaires d'une trentaine de pays, dont la France, font chaque année un stage dans le pays. La mauvaise humeur est particulièrement forte au Québec et en France, alliés traditionnels en matière d'échange de stagiaires.Plus de 1 000 stages d'étudiants français seraient déjà menacés cette année, notamment parce qu'un bon nombre d'entreprises ou d'organismes québécois qui devaient les accueillir refusent de payer les 230 dollars canadiens (170 euros) désormais demandés pour l'examen de chaque demande. De plus, le Programme de mobilité internationale – géré par le ministère canadien de la citoyenneté et de l'immigration – exige qu'ils remplissent un long formulaire en ligne. Enfin, les demandes des stagiaires sont soumises à des quotas pour l'obtention d'un permis de travail temporaire. Le tout s'inscrit dans un ensemble de mesures visant à resserrer les conditions d'entrée des étrangers au Canada, même à titre temporaire, et à donner la priorité aux Canadiens en matière de recherche d'emploi ou de stage.Appel au gouvernement canadienWendy Therrien, vice-présidente de Collèges et Instituts Canada, qui regroupe les collèges universitaires, instituts de technologie et écoles polytechniques du pays, estime qu'Ottawa rate sa cible, car les stages sont toujours offerts en priorité aux étudiants canadiens. En revanche, les nouvelles règles vont à coup sûr « nuire à la capacité des établissements d'attirer des stagiaires étrangers ».La mesure a déjà touché ceux qui, offre de stage en main, avaient bien avancé dans leurs démarches… Plusieurs étudiants d'IUT français se sont ainsi vu refuser des permis de travail au Québec. Les instituts universitaires de technologie pratiquent depuis longtemps les échanges d'étudiants, assortis de stages en entreprises, avec les « cégeps », établissements québécois d'éducation postsecondaire. La Fédération des cégeps a multiplié les appels aux gouvernements canadien et québécois dès février. La moitié des 200 entreprises et organismes sans but lucratif québécois qui devaient recevoir des étudiants cette année ont refusé de se plier aux nouvelles règles d'Ottawa, note la directrice de la communication des cégeps, Judith Laurier.« Le rayonnement du Québec »Côté français, l'Association des directeurs d'IUT dénonce un « verrouillage », avec « des règles changées en cours d'année universitaire sans aucune information préalable de la part des autorités canadiennes ». Les menaces qui pèsent sur les stages de leurs étudiants au Québec mettent « en péril la validation de leur année d'étude », ajoute l'Association. Pour le futur, les IUT remettent même en question leur collaboration privilégiée avec les établissements canadiens. « Ils vont faire des ententes avec d'autres pays. On ne peut pas les blâmer », note Mme Laurier. En conséquence, les IUT français offriraient moins de stages aux jeunes canadiens.Le gouvernement du Québec ne prend pas les choses à la légère. La ministre de l'immigration, Kathleen Weil, et celle des relations internationales, Christine St-Pierre, sont montées au créneau fin mars, estimant dans une lettre au ministre fédéral de la citoyenneté et de l'immigration, Chris Alexander, que c'est tout « le rayonnement du Québec à l'étranger » qui est en jeu.Dans les universités canadiennes, on craint aussi l'effet ricochet de la nouvelle réglementation sur le recrutement d'étudiants étrangers : certains étudiants venus en stage s'inscrivent ensuite en maîtrise ou en doctorat. A l'heure où de nombreuses universités ont des problèmes financiers, et alors que les frais d'inscription des étudiants français ont déjà augmentés, se priver d'une telle manne apparaît périlleux...Anne Pélouas width="314" height="157" alt="Lignes de code html" Aux Etats-Unis, des cours de code informatique plutôt que des cours de langues ? Zoom sur les derniers chiffres publiés, avec un point sur le type de contrats signés, le profil des apprentis et les principaux secteurs concernés. width="314" height="157" alt="Fabrice Erre." Pourquoi envoie-t-on les jeunes profs dans les lycées les plus durs ? Pour Ghislaine Filliatreau, directrice de l’Observatoire des sciences et des techniques, ce classement tarde à s’implanter à cause de sa complexité. Mais c’est ce qui le rend efficace width-314 height-157" Sciences Po rivalise avec les écoles de commerceLes chrétiens victimes d'attaques islamistes dans plus de dix pays • Mis à jour le Mathilde Damgé Le massacre de 148 personnes, majoritairement chrétiennes, jeudi 2 avril, à l'université de Garissa, dans le nord-est du Kenya, a assombri la célébration de Pâques, qui commémore la mort et la résurrection du Christ.Selon plusieurs témoignages, les étudiants ont été triés par les djihadistes du groupe somalien Harakat Al-Chabab Al-Moudjahidin, qui ont séparé les chrétiens des musulmans avant d'exécuter les premiers.Lire l'édito en édition abonnés : Kenya : un massacre contre l'intelligence« Victimes désignées »Le pape François a mis en garde les Occidentaux contre le risque « d'être les Ponce Pilate qui se lavent les mains » du sort des chrétiens dans de nombreux pays, en référence au préfet romain qui a permis la crucifixion de Jésus.Un changement de ton alors qu'à Noël, le prélat avait exhorté les croyants à montrer « tendresse » et « douceur » dans les situations « les plus dures », y compris les conflits.Lire en édition abonnés : Le cri d'alarme du pape en faveur des chrétiens persécutésSi les conditions de vie des chrétiens semblent devenir de plus en plus précaires dans certains pays où ils sont en minorité, difficile  d'établir un bilan chiffré exhaustif des attaques contre cette communauté.L'ONG Porte ouvertes compile les données d'associations, d'instituts de recherche et des médias, pour publier chaque année un index mondial des persécutions contre les chrétiens. Cet index recense les persécutions au sens large, qu'elles soient physiques (meurtres, attaques, tortures, viols) et morales (discrimination, interdiction de pratiquer son culte, conversions forcées).Cliquez sur la carte pour voir le détail du classement des pays40 pays sur 50 Selon le rapport 2015 de l'ONG chrétienne, l'extrémisme islamique est le « principal mécanisme de persécution » dans 40 pays sur les 50 recensés par l'ONG. La méthodologie de l'association distingue d'autres mécanismes comme les rivalités ethniques, l'oppression communiste ou le totalitarisme.Nous avons cherché à comptabiliser précisément le nombre de personnes de confession chrétienne tuées dans des attaques islamistes depuis l'arrivée du pape François au Vatican, en mars 2013, du fait de leur religion.En reprenant les articles de presse, nous avons dénombré 532 meurtres de chrétiens au cours d'attaques d'extrémistes se réclamant de l'islam. Il en manque certainement : tous les attentats ne sont pas médiatisés et certaines zones sont difficilement couvertes en raison des conflits intérieurs ou de situation de guerre.Enfin, il faut souligner que ce chiffre ne résume pas, loin s'en faut, les violences d'un pays. Les musulmans, les minorités religieuses et même les laïcs sont souvent les premières victimes de ces conflits.Les principales violences contre des chrétiens :KenyaCe n'est pas la première fois qu'un attentat endeuille la population chrétienne du Kenya : ne serait-ce qu'en 2014, deux attaques ont fait respectivement 64 morts à Poromoko et Mpeketoni, et 6 morts à Mombasa.Dans l'attaque contre l'université kényane, outre le symbole d'un pays tourné vers l'instruction, il s'agissait pour le groupe islamiste armé qui a revendiqué l'attentat, les Chabab, de miser sur les divisions ethniques et religieuses. C'est ainsi qu'ils ont choisi d'assassiner des chrétiens et d'épargner ceux qui sont capables de réciter des versets du Coran. L'université de Garissa aurait été choisie parce qu'elle se trouvait « sur une terre musulmane colonisée ».Lire en édition abonnés : Au Kenya, la fuite des chrétiens de GarissaTanzanieLa Tanzanie, pays voisin du Kenya, a connu deux attaques visant spécifiquement les chrétiens, en 2013, à Arusha. Au total, six personnes sont mortes, selon nos décomptes.Les tensions religieuses se renforcent entre chrétiens et musulmans depuis deux ans autour de conflits économiques, comme l'abattage du bétail, traditionnellement réservé aux musulmans.NigerA Niamey, capitale du Niger, et à Zinder, dans le centre-sud du pays, des églises et des maisons de chrétiens ont été pillées et incendiées en janvier dernier, faisant 10 morts. Ces attaques sont survenues dans le cadre de manifestations contre la publication par l'hebdomadaire Charlie Hebdo d'une caricature représentant Mahomet.Lire en édition abonnés : Dix morts lors de protestations anti-« Charlie » au NigerPakistanUn double attentat revendiqué par les talibans pakistanais a fait au moins 14 morts le 15 mars dernier dans un quartier chrétien de Lahore. Ce drame survient deux ans après l'attentat contre une église de Peshawar où 82 personnes avaient trouvé la mort.La minorité chrétienne représente environ 2 % des 200 millions d'habitants du Pakistan, soit 4 millions de personnes. Le pays est régulièrement ensanglanté par des attentats fomentés par les talibans, groupes d'inspiration wahhabites tenants d'une lecture littéraliste de l'islam, qui s'en prennent aussi aux musulmans qu'ils considèrent comme « hérétiques » qu'ils soient chiites, ahmadis ou sunnites de tradition soufie.Lire en édition abonnés : Le Pakistan frappé par l'attentat antichrétien le plus meurtrier de son histoireNigériaAu Nigéria, des musulmans considérés comme de « mauvais musulmans » sont également visés par les violences de Boko Haram. Le groupe armé – dont le nom signifie « l'éducation occidentale est un péché », en langue haoussa – s'attaque d'ailleurs davantage aux écoles qu'aux lieux de culte.Selon l'ONG Portes ouvertes, le nombre de chrétiens tués aurait été multiplié par quatre en un an dans le pays. Parmi les 200 lycéennes enlevées par Boko Haram à Chibok, un village du nord-est du Nigéria, en avril 2014, près des trois quarts seraient chrétiennes.En deux ans, nous avons relevé cinq attaques dirigées explicitement contre des chrétiens dans les villages de Kano (5 morts), Tanjol et Tashek (8 morts), Shuwa (25 morts), Gumsuri (32 morts) et Izghe (plus de 100 morts).Libye et EgypteDans ces pays qui ont connu une révolution récente, nous avons comptabilisé deux attaques manifestes contre les chrétiens au cours des deux dernières années : l'une en octobre 2013 contre une église copte au Caire (4 morts), et l'autre en février dernier, contre des coptes également, décapités dans la région de la Tripolitaine en Libye.L'Etat islamique a revendiqué l'assassinat de ces 21 croyants égyptiens, tués en Libye, dans une vidéo où il s'adresse au « peuple de la croix fidèle à l'Eglise égyptienne ennemie ». En réponse à cette attaque, l'Egypte a bombardé des positions du groupe djihadiste en Libye.Pourtant, en Egypte, outre l'attentat contre l'église copte il y a deux ans, ces derniers sont aussi régulièrement la cible d'attaques depuis le renversement de Mohamed Morsi, les islamistes accusant les coptes d'avoir soutenu le coup de force de l'armée contre l'ancien président qui appartenait à la confrérie des Frères musulmans. Ces chrétiens, qui représentent 6 à 10 % des 85 millions d'Egyptiens, se sont régulièrement plaints de discrimination, notamment sous la présidence de M. Morsi.  Lire en édition abonnés : En Egypte, les coptes à la merci des enlèvementsLes pays où il est difficile d'avancer des chiffresSomalie, Soudan et CentrafriqueResponsables de l'attentat au Kenya, les Chabab ont contrôlé les deux tiers de la Somalie entre 2008 et 2011. Ils continuent aujourd'hui de garder la main sur de vastes zones rurales, notamment dans le sud. Le chaos politique qui règne dans le pays leur permet de mener régulièrement des attaques dans les villes, notamment dans la capitale, Mogadiscio. Les chrétiens ne sont généralement pas visés à cause de leur religion, mais sont plutôt en tant que victimes d'actes terroristes contre des occidentaux ou des étrangers.Lire le pédago : Qui sont les Chabab, à l'origine du massacre de Garissa, au Kenya ?Autres pays où la complexité de la situation politique empêche de distinguer les violences commises à l'encontre des communautés chrétiennes : le Soudan et la Centrafrique. En Centrafrique, les chrétiens se sont constitués en milices pour se défendre contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition qui avait pris le pouvoir en mars 2013 avant d'en être chassée en janvier 2014.Au Soudan, Nordistes musulmans et Sudistes chrétiens ou animistes se sont affrontés pendant près de trente ans. Depuis la partition du pays, en 2011, les chrétiens du nord sont soumis à un régime musulman où les violences à leur encontre se multiplient, selon des observateurs locaux.Afghanistan et PhilippinesD'autres attentats revendiqués ou attribués par le gouvernement local à des extrémistes religieux, en Afghanistan ou aux Philippines par exemple, ne peuvent être détaillés dans cet article dans la mesure où il n'est pas évident que les victimes étaient visées en tant que chrétiens. Le simple fait d'être occidental ou étranger servant de motif à ces attaques.Par exemple, l'attentat qui a visé, à Hérat en juillet dernier, deux humanitaires finlandaises appartenant à une ONG chrétienne n'a pas été revendiqué.Syrie et LibanLes pays en guerre sont aussi difficiles à intégrer dans ce décompte. En Syrie, les violences concernent la communauté chrétienne mais aussi yézidie. Le comité des Nations unies a dénoncé l'assassinat systématique d'enfants appartenant à ces minorités par des membres de l'organisation de l'Etat islamique. Il relate plusieurs cas d'exécutions de masse de garçons, ainsi que des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d'enfants vivants. Mais il n'opère aucun décompte.Lire en édition abonnés : L'exode des chrétiens assyriens de Syrie, ciblés par l'EILe problème est le même au Liban où des attentats touchant des quartiers chrétiens peuvent tout aussi bien viser la communauté chiite qui y habite.IrakEn Irak, la population chrétienne a diminué de moitié en dix ans. Soixante et une églises ont été attaquées et un millier de chrétiens tués. L'attentat le plus sanglant a eu lieu le 31 octobre 2010, lorsque quarante-quatre fidèles et deux prêtres sont morts dans l'attaque de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad par la branche irakienne d'Al-Qaida.Lire le décryptage : Qui sont les chrétiens d'Irak ?Comme le reconnaît Portes ouvertes, il est très difficile de réaliser un comptage exact en raison de la complexité des conflits locaux et de l'impossibilité, dans certains pays, pour les médias de faire leur travail sur place. Et même si ce comptage est possible (l'association parvient à dénombrer une centaine de victimes chrétiennes en Corée du Nord), il reste encore à le comprendre en fonction de la situation politique de chaque pays. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Football : le Gabon organisera la CAN 2017 • Mis à jour le Le Gabon accueillera l'édition 2017 de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2017), a annoncé mercredi au Caire le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou.Le Gabon l'a emporté face à deux autres pays candidats, l'Algérie et le Ghana, pour organiser cette 31e édition de la CAN, qui devait initialement se disputer en Libye avant que ce pays, en proie à une guerre civile, ne se désiste.Le Gabon avait déjà coorganisé la CAN en 2012, avec la Guinée équatoriale, accueillant notamment la finale sur son sol, à Libreville.Le Maroc réintégréLe tirage au sort des qualifications à cette édition 2017 contient le Maroc, qui s'était désisté en novembre de l'organisation de la CAN 2015 (récupérée par la Guinée équatoriale). D'abord suspendu par la CAF, il a été réintégré aux qualifications après avoir obtenu gain de cause auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS).Les trois CAN suivantes ont déjà été attribuées, au Cameroun (2019), à la Côte d'Ivoire (2021) et à la Guinée (2023).Afghanistan : un soldat américain tué par un allié afghan • Mis à jour le Un soldat américain de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) a été tué mercredi 8 avril lors d'échanges de tirs entre soldats américains et afghans à Jalalabad, la grande ville de l'Est afghan, ont indiqué des responsables de la coalition. Au moins deux autres soldats américains seraient blessés. La victime est le deuxième soldat de l'OTAN tué en Afghanistan depuis le début de l'année. Elle faisait partie d'une unité chargée d'entraîner et d'encadrer les forces afghanes.La fusillade a eu lieu près de la résidence du gouverneur de la province du Nangarhar, qui s'entretenait alors avec un « haut responsable américain », a détaillé dans un communiqué l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul. Selon le chef de la police du Nangarhar :« Les Américains étaient venus de l'aéroport de Jalalabad accompagnés par un groupe de soldats afghans. Ils étaient tous debout devant la résidence sécurisée du gouverneur lorsqu'un des soldats afghans a ouvert le feu sur les Américains. Les soldats américains ont répliqué. Ils ont tué l'assaillant et blessé deux autres membres des forces afghanes ».>> Lire l'analyse : Après le départ de l’OTAN, l’armée afghane tiendra-t-elle le choc ?Des tirs entre alliésAu cours des dernières années, des soldats de l'OTAN, pourtant alliés aux forces afghanes, ont été pris pour cibles à plusieurs reprises par des membres de l'armée afghane ou par des insurgés talibans se faisant passer pour des soldats afghans. Ces tirs « fratricides » ont contribué à créer un climat de suspicion entre les soldats de l'OTAN et leurs alliés afghans chargés de la sécurité du pays, confronté à l'insurrection des talibans. L'OTAN a mis fin en décembre à sa mission de combat en Afghanistan, mais garde encore douze mille cinq cents soldats étrangers dans le pays afin d'appuyer et de former les forces afghanes.Le 24 mars, Washington annonçait le maintien de neuf mille huit cents soldats en Afghanistan en 2015, alors que le contingent américain devait y être réduit à cinq mille cinq cents hommes au cours de l'année, avant un retrait complet à la fin de 2016.Face à la sécheresse, Taïwan contraint de rationner l'eau • Mis à jour le Taïwan aborde sa pire sécheresse depuis soixante-dix ans. Pour y faire face, l'île a commencé à rationner l'approvisionnement en eau de plus de un million de foyers, rapporte la BBC. Les robinets seront ainsi coupés deux jours par semaine dans plusieurs villes du nord du pays.Selon le Guardian, ces mesures ont été imposées par le gouvernement à la suite des très faibles précipitations enregistrées durant l'automne et l'hiver, les plus basses depuis 1947. Le barrage Shihmen, à Taoyuan, qui alimente plusieurs villes du nord de l'île, n'était ainsi rempli qu'à 24,5 % de sa capacité mercredi 8 avril, selon l'agence taïwanaise des ressources en eau.Stocker l'eau« Nous continuons à surveiller la situation pour déterminer combien de temps le rationnement sera nécessaire. Tant que la réserve du barrage Shihmen est basse, nous recommandons à la population de récupérer et de conserver l'eau », a déclaré Cheng Tsao-ming, un représentant officiel de la ville de Taoyuan, cité par le Guardian.Les habitants ont ainsi été prévenus afin qu'ils stockent de l'eau pour la cuisine, la toilette et les toilettes. Si quelque quatorze cents entreprises, dont des fabriquants de composants industriels et chimiques, sont également concernées par les restrictions, leur production n'est pour le moment pas perturbée, affirme la BBC.La mesure apparaît comme un signal d'alarme pour le pays, où le coût de l'eau courante est parmi les plus faibles au monde, rappelle le média britannique. Un état de fait qui a conduit à de nombreux abus et gaspillages.Pour lutter contre ces pratiques, le gouvernement a récemment mis en place un système de récompenses pour inciter les habitants à une meilleure gestion de l'eau, offrant notamment des réductions aux personnes qui installent des chasses d'eau moins consommatrices.Parker-Ginobili-Duncan : le trio gagnant de la NBA • Mis à jour le Il y a deux certitudes à San Antonio : un soleil de plomb irradie toute l'année la ville du Texas ; et Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan, les trois grognards du club de National Basketball Association (NBA), font tourner en bourrique leurs adversaires. Et cela dure depuis 2002.Mardi soir 7 avril, les trois hommes ont été alignés ensemble pour la 730e fois par Gregg Popovitch, le charismatique coach de la franchise NBA. A la clef, une victoire probante (113-88) sur le parquet d'Oklahoma City, et un record battu : celui du nombre de matches disputés par un trio, effaçant au passage des tablettes la légendaire triplette constituée par Larry Bird, Kevin McHale et Robert Parish, qui porta au firmament les Boston Celtics dans les années 1980.On aurait pu les croire rassasiés. Après tout, le trio pèse 107 ans en âge cumulé. L'Américain Tim Duncan (38 ans) a les tempes grisonnantes, et l'Argentin Manu Ginobili (37 ans) ne peut plus masquer sa calvitie depuis quelques années. Du haut de ses 32 ans, le Français Tony Parker passerait presque pour un jeunot. C'est oublier qu'il a déjà disputé plus de mille rencontres sous les couleurs des Spurs ! Un record de précocité.Seulement voilà, le trio n'a pas encore dit son dernier mot. Car non contents de jouer ensemble, Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan ont pris une vilaine habitude depuis 2002 : gagner. Et avec la manière s'il vous plaît. Cette nuit, le trio a enregistré son 536e succès en NBA. Leur ratio de victoires par matches disputés s'établit désormais à plus de 73 %. Un chiffre qui dit tout de leur incroyable longévité.La longue domination des Spurs sur la NBAC'est sous la houlette de ce trio inséparable que les Spurs ont imposé leur domination sur la NBA au fil des ans et raflé quatre titres au total (2003-2005-2007-2014), celui acquis la saison dernière étant considéré par les amoureux du ballon orange comme une symphonie collective. La recette des Spurs est pourtant presque toujours identique : Tony Parker est à la baguette ; Manu Ginobili invente des passes impossibles ; et Tim Ducan remplit les paniers. Leurs adversaires ont beau connaître les astuces des trois stars, ils continuent à être pris à revers.A l'heure où les stars du basket écrasent de leur personnalité leur équipe, Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan cultivent pourtant leur discrétion. Comme si leurs performances sous la raquette leur suffisaient amplement. Ils sont à l'image de San Antonio, la deuxième ville de l'Etat du Texas, qui vit à l'ombre de Houston, de Dallas ou même d'Austin.Un déclin annoncé mais retardéCette saison, on annonçait une nouvelle fois le déclin du trio infernal — et donc de l'équipe. Il est vrai que Manu Ginobili n'a plus le même rendement que par le passé, et que Tony Parler n'a pas été épargné par les ennuis physiques. Les Spurs ont ainsi affiché un visage qu'on ne leur connaissait pas cet hiver, enchaînant des performances assez ternes.C'était compter sans l'orgueil de ses champions. Aidés comme cette nuit par un Kawhi Leonard en grande forme (26 points), les Spurs étalent de nouveau leur classe — ils sont sur une série de sept victoires consécutives — et confirment leur regain de forme au meilleur moment.Encore quatre succès et le trio Parker-Ginobili-Duncan battra le record de victoires ensemble en NBA (540 matches). Les Spurs aborderont ensuite les play-offs dans un rôle inédit de trouble-fête, eux qui depuis treize ans ont plutôt l'habitude de figurer parmi les grands favoris. Avec pour objectif d'arracher un cinquième titre ensemble avant les retraites de Duncan et de Ginobili ?Les deux joueurs n'ont rien annoncé de tel pour l'heure, mais leur décision est redoutée par les fans du club. Car, avec le temps, une troisième certitude a germé dans l'esprit des habitants de San Antonio : c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures.Adrien Lelièvre  Opération séduction de Google France • Mis à jour le Anne Eveno Le Sénat américain va enquêter sur GoogleUn nouveau front s’ouvre contre Google en FranceQuand Google cherche le prochain GoogleAvec cette campagne, dans un moment difficile en termes d’image pour Google, la filiale française du moteur de recherche entend prouver sa « contribution certaine, incontournable et dans la durée » à l’économie française, affirme Mme Dauba-Pantanacce.Une volonté de clarté qui se heurte encore à une certaine culture de la confidentialité, puisque, aujourd’hui encore, Google France ne fournit pas le montant total de ses investissements en France. Anne Eveno Journaliste au Monde Les taxis somment le gouvernement de stopper UberPop d’ici à 15 jours • Mis à jour le Les taxis ne veulent plus se faire « promener » par UberPop, le service de l’entreprise américaine Uber, qui met en relation des particuliers et des conducteurs non-professionnels, mais est théoriquement interdit par la loi Thévenoud du 1er octobre 2014. Et ils ont décidé de le signifier au gouvernement.Jeudi 9 avril, 14 organisations professionnelles ont annoncé avoir lancé un « ultimatum » de quinze jours au gouvernement pour qu’il mette fin au « travail dissimulé » que représente à leurs yeux ce service.Dans un communiqué commun, elles pointent les « procédures actuellement en cours, traînées en longueur par la société Uber », et disent vouloir « comprendre pourquoi le gouvernement, les services de l’ACOSS-URSSAF ou fiscaux ne sanctionnent pas de façon plus radicale les travailleurs clandestins. »Elles ont prévenu que « sans réponse sous quinze jours, elles prendraient les mesures nécessaires pour préserver leur profession et leur avenir ».Les taxis envisagent ainsi des actions de « grève fiscale, de grève de charges sociales », mais « pas de mouvements de rue spectaculaires, qui nous rendent plus impopulaires qu’autre chose », a précisé à l’AFP Didier Hogrel, président de la Fédération nationale du Taxi (FNDT).Nouveau sursisDans la bataille juridique tous azimuts qu'elle mène pour imposer ses services en France, Uber a marqué récemment de nouveaux points et gagné un nouveau sursis.La cour d'appel de Paris a décidé, mardi 31 mars, de transmettre à la Cour de cassation deux nouvelles questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) sur la loi Thévenoud.Les juges d'appel, qui statuaient sur la demande d'interdiction du service UberPop ont considéré que la loi, qui était censée clarifier la situation, est floue.La cour d’appel de Paris a reporté sa décision concernant UberPOP et n’a pas prononcé de mesure d’interdiction à titre conservatoire, comme demandé devant le tribunal de commerce.Uber a déjà été condamné en correctionnelle à 100 000 euros d’amende, mais a fait appel et a continué à proposer UberPOP.La Préfecture de police de Paris a toutefois multiplié les interpellations de chauffeurs d’UberPop.Une enquête préliminaire a été par ailleurs ouverte par le parquet de Paris à l’encontre d’Uber au titre de l’« organisation illégale » d’un « système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier (…) à titre onéreux ».Cette enquête confiée à la police judiciaire, qui a donné lieu à une perquisition du siège d’Uber le 16 mars, porte également sur des faits présumés de « conservation illégale de données à caractère personnel ».Un ancien instituteur condamné pour agressions sexuelles à neuf mois de prison ferme • Mis à jour le Un ancien instituteur de 60 ans a été condamné jeudi 9 avril à Perpignan (Pyrénées-Orientales) à neuf mois de prison ferme et quinze mois avec sursis, pour agressions sexuelles sur deux élèves de moins de dix ans. Outre une mise à l'épreuve, il aura également « l'obligation de soins pour son addiction à l'alcoolisme avec un traitement psychologique ».Le tribunal a également prononcé contre lui une interdiction définitive d'exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des mineurs. L'accusé a toutefois été relaxé dans le cas d'une troisième agression.Le procureur avait requis exactement la même peine le 2 avril. Les deux victimes ont reçu chacune 1 000 euros de dommages et intérêts et leurs quatre parents 500 euros chacun.Le 2 avril, le président du tribunal avait déclaré à l'audience :« Il manque de responsables à la barre de ce tribunal. L'éducation nationale était au courant et n'a rien fait », avait lancé un des avocats des familles, partie civile, Me Ramounet Valls.Car si le casier judiciaire de l'enseignant ne portait aucune condamnation, ses difficultés comme enseignant avaient été signalées à l'inspection académique. Il avait également écopé d'une mise à pied après un signalement du procureur relatif à une plainte pour attouchements dans le dortoir de jeunes filles d'un établissement où il était veilleur de nuit.Lorsqu'il avait été placé en garde à vue en 2011, l'enseignant avait reconnu les faits relatés par deux élèves de CP d'une école primaire de Perpignan. Les enfants avaient raconté que le maître avait l'habitude de mettre sa main dans leur pantalon. L'enseignant les prenait sur ses genoux pour les faire dessiner et avait instauré un jeu selon lequel si l'enfant répondait « oui », il lui donnait « un bisou » et, s'il disait « non », il lui « pinçait le zizi ».L'instituteur avait expliqué aux enquêteurs avoir eu des gestes déplacés avec un autre garçon, déficient mental, sept ans plus tôt, dans un établissement pour enfants handicapés. Mais les faits n'ont pas aboutis sur une condamnation, ce jeudi, dans le cadre de l'affaire.Double enquête administrativeCes trois dernières années, 57 membres de l'éducation nationale ont été révoqués pour agissements pédophiles ou détention d'images pédopornographiques, après signalement de la justice aux services éducatifs, dont 14 en 2014.Lire : L’école embarrassée par des soupçons de pédophilieLes ministères de la justice et de l'éducation mènent actuellement une double enquête administrative sur des « dysfonctionnements » mis en évidence dans deux affaires récentes : un directeur d'école de Villefontaine (Isère) mis en examen pour viols de onze élèves et un professeur de sport d'un collège d'Orgères poursuivi pour agression sexuelle « dans le contexte familial », alors que tous deux avaient déjà été condamnés pour détention d'images pédopornographiques.LinkedIn achète lynda.com pour 1,5 milliard de dollars Le réseau social professionnel américain Linkedin a annoncé jeudi 9 avril l'acquisition de la société de cours en ligne lynda.com pour environ 1,5 milliard de dollars. La transaction sera payée pour 52 % en numéraire et pour 48 % en actions, et devrait être bouclée d'ici à la fin de juin, précise LinkedIn dans son communiqué.Fondée en 1995, lynda.com propose des cours en ligne dans des domaines variés (design, photographie, programmation informatique, commerce...), donnés par des experts de leur secteur. Les cours se déclinent en plusieurs langues, notamment en anglais, allemand, français, espagnol et japonais. La société a des clients individuels, mais aussi des entreprises, des agences gouvernementales et des écoles.350 millions de membresLe directeur général de LinkedIn, Jeff Weiner, a fait valoir que les activités des deux entreprises étaient « hautement alignées ».« La large bibliothèque de contenus vidéo de qualité de lynda.com aide les gens à développer les compétences nécessaires pour accélérer leurs carrières. Une fois intégrée aux centaines de millions de membres et aux millions d'emplois sur LinkedIn, lynda.com peut changer la façon dont les gens saisissent des occasions. »Le réseau linkedIn revendique près de 350 millions de membres et 3 millions d'offres d'emploi actives sur son site à la fin de 2014. Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York, l'action LinkedIn prenait 1,44 %, à 255,89 dollars, vers 13 heures (GMT).Popcorn Time arrive sur iOS Une version pour iPhone et iPad de Popcorn Time, le « concurrent gratuit » de Netflix, Hulu et autres plates-formes légales de streaming, est disponible depuis ce jeudi au téléchargement. Popcorn Time est un logiciel de streaming que l'on peut installer sur son ordinateur. Il donne accès à une base de données recensant films et séries – disponibles légalement ou non – en bonne qualité.La technologie utilisée est celle du peer-to-peer, c'est-à-dire que le contenu est téléchargé depuis plusieurs sources en même temps, l'utilisateur devenant lui-même hébergeur du fichier pendant un court instant. Celui-ci s'efface de l'ordinateur au fur et à mesure du visionnage. Disponible partout sauf sur les appareils AppleS'il existe depuis quelque temps une version de l'application disponible pour les appareils sous Android, il n'y en a pas pour iOS, le système d'Apple, en tout cas, pas d'officielle. En effet, les règles de la société stipulent que toute application permettant le partage illégal de fichiers sera automatiquement rejetée. Aucune chance, donc, de trouver Popcorn Time sur l'App Store.Lire : Pourquoi utiliser Popcorn Time présente des risquesIl était, cependant, déjà possible depuis quelque temps d'avoir accès à Popcorn Time sur son iPhone ou son iPad en procédant à un jailbreak, une manipulation assez complexe qui permet d'outrepasser toutes les barrières logicielles de l'appareil. Il sera désormais possible d'installer l'application sur iPhone sans avoir à faire la moindre manipulation complexe, annoncent les créateurs de cette version.@Time4Popcorn iPhone connected to pc, open the iOSinstaller, it tells me to connect the phone, disconnect it, program crashes w/error 2001— Not Daed (@notdaed)La procédure semble, en effet, assez simple et ne comporte que trois étapes. Il suffit de télécharger un programme d'installation sur son ordinateur, pour l'instant uniquement disponible sur Windows. Après avoir connecté son téléphone ou tablette au terminal, l'utilisateur devra indiquer qu'il fait confiance à l'ordinateur – ce qui peut poser un problème de sécurité. En effet, la logique de la démarche laisse entendre que les barrières de l'appareil sont baissées pendant la durée de l'installation. L'iPhone ou l'iPad serait ainsi potentiellement vulnérable à un piratage.Lavazza monte au filet face à Nespresso • Mis à jour le Laurence Girard Lavazza veut avaler les cafés L’Or et Grand’MèreMais Bruxelles a finalement jugé, en février, que ces cessions n’étaient pas suffisantes pour accorder le feu vert à la fusion. Mondelez et DEMB ont donc dû se résoudre à proposer la vente de Carte Noire. Ils attendent maintenant la réaction de Bruxelles.Le processus de cession n’est donc pas officiellement lancé, mais les deux groupes ont annoncé, le 24 février, que Lavazza disposerait d’une exclusivité d’un mois pour étudier l’acquisition de cette marque, au moment de sa mise en vente. Le périmètre comprendrait le café Carte Noire en grains, moulu et en capsules compatibles Nespresso, mais pas sa version en dosettes, Tassimo.Lavazza est prêt à saisir la balle au bond. En attendant, l’italien s’est fixé un objectif sur terre battue. Servir 900 000 tasses de café Lavazza lors du prochain tournoi de Roland-Garros, soit deux fois plus que le précédent record établi par Nespresso... Laurence Girard Journaliste au Monde FIFA, CIO...les institutions sportives rapportent gros à la Suisse • Mis à jour le Comité international olympique (CIO), Tribunal arbitral du sport (TAS), Fédération internationale de football (FIFA), de basket, de cyclisme, de natation, de boxe, de bobsleigh, de bridge, et bien d'autres : la Suisse héberge plus d'une quarantaine de fédérations sportives internationales. Et visiblement, c'est bon pour ses affaires.Une étude de l'Académie internationale des sciences et techniques du sport (AISTS), publiée jeudi, évalue à 1,07 milliard de francs suisses par an (1,02 milliard d'euros) l'impact sur l'économie suisse des institutions sportives internationales. Un milliard, dont 550 millions (527 millions d'euros) dans le canton de Vaud, et 250 millions (239) dans la seule région de Lausanne, capitale dudit canton, qui regroupe la majorité de ces institutions.Au total, le sport international génère en Suisse « un impact direct (salaires et charges) et indirect (biens et services) de 430 millions de francs suisses par an (412), auxquels s'ajoutent 640 millions (613) d'effet induit par an », précise l'étude.Les résultats obtenus « confirment et amplifient » ceux qui découlaient d'une étude menée en 2008. Ainsi, le sport international occupe-t-il quelque 2150 personnes en Suisse (chiffre de 2013), dont 1300 vivent dans le canton de Vaud et 650 dans le district de Lausanne où le nombre d'emplois liés au sport international a augmenté de 32% entre 2008 et 2013.Précisons que l'étude de l'AISTS a été menée pour le compte de la ville de Lausanne, du canton de Vaud et du CIO, qui figurent tous les trois sur la liste des fondateurs de l'AISTS, et qui seront sans doute satisfaits des résultats de ladite étude.Etats-Unis : premières mesures contre les pesticides tueurs d’abeilles • Mis à jour le Stéphane Foucart La courbe montre une utilisation d’abord très marginale, puis une forte croissance dès l’année 2003, c’est-à-dire précisément un an avant que les apiculteurs américains ne rapportent des mortalités anormales dans leurs cheptels. « Les régulateurs, les semenciers, les agriculteurs et le public pèsent les coûts et les bénéfices de l’utilisation des néonicotinoïdes, a déclaré Mme Douglas. Mais ce débat se tient en l’absence de l’information de base, à savoir quand, où et comment ces molécules sont utilisées… Notre travail permet d’être informés sur ces éléments fondamentaux relatifs à l’usage des néonicotinoïdes. » Stéphane Foucart Journaliste au Monde Carton rouge pour un arbitre français • Mis à jour le Ce devait être la récompense d'une belle saison pour Philippe Kalt. Le 20 mars, ce natif de Colmar (Alsace) était désigné par la Fédération Française de Football (FFF) comme le quatrième arbitre de la finale de la Coupe de la Ligue, qui opposera samedi soir au Stade de France le Paris Saint-Germain au Sporting Club de Bastia. Une manière de féliciter l'homme en noir pour ses bons et loyaux services dans le métier.A 46 ans, Philippe Kalt est l'un des arbitres les plus expérimentés de l'Hexagone. Depuis 1995, il figure parmi les membres de Fédéral 1 (F1), l'équivalent de la première division des arbitres. Si bien que son nom est familier aux oreilles des mordus du ballon rond, qui l'ont vu traîner son sifflet et ses cartons sur les pelouses de France depuis deux décennies. Lors de ses années phares, entre 2009 et 2011, l'homme a même officié en Ligue des champions. La consécration pour les arbitres européens.PHILIPPE KALT JOUE DES COUDESMais l'honorable carrière de Philippe Kalt pourrait s'arrêter aussi net qu'un coup de sifflet : la faute à un vilain geste. Dimanche 5 avril, les Girondins de Bordeaux accueillaient le RC Lens à l'occasion de la 31e journée de Ligue 1. Une rencontre sans tension au cours de laquelle l'arbitre s'oublia l'espace d'une seconde. Tandis que le joueur du RC Lens Adamo Coulibaly, en colère, réclamait une faute non sifflée, Philippe Kalt lui assena un coup de coude afin de l'écarter de son champ de vision. Une réaction étrange, les arbitres étant plus souvent habitués à sanctionner les footballeurs avec des cartons après avoir été bousculés par des joueurs, comme le défenseur parisien Thiago Silva en fit les frais en 2013.Quelques jours après la rencontre, Adamo Coulibaly s'était ému de la réaction violente de l'arbitre dans le journal l'Equipe : « Sur le moment,  je ne me suis pas senti agressé mais, après, en regardant les images, je me dis que c'est un geste volontaire agressif », avait-il lancé. Et de préciser avec mordant : « Moi, si je l'avais fait à l'arbitre, j'aurais pris quinze, vingt matchs, un an de suspension ! » UNE RETRAITE ANTICIPÉE ?Alors que la polémique enflait, la punition de la direction technique de l'arbitrage (DTA) dirigée par Pascal Garibian n'a pas tardé à tomber : Philippe Kalt sera privé de finale de la Coupe de la Ligue ! A l'image du géant suédois qui avait fait amende honorable après sa saillie médiatique, Philippe Kalt a envoyé une lettre d'excuses au Racing Club de Lens. Mais cela n'a pas suffi pour qu'on lui passe l'éponge. Il encourt également une sanction de trois mois qui l'enverrait prématurément à la retraite. Philippe Kalt fêtera en effet ses 47 bougies au mois d'août. Atteint par la limite d'âge des arbitres, il devra raccrocher le sifflet et les crampons à la fin de la saison, et ce quelle que soit la décision de la DTA. Adrien Lelièvre « On s'habitue au bizutage, on en garde même de bons souvenirs »data-title="« On s'habitue au bizutage, on en garde même de bons souvenirs »" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Cela restera une des meilleures expériences de ma vie », affirme Johanna X. « Un des plus grands moments de mon existence », poursuit Mathias P. « Une période magique », corrobore Laurent H. Il ne s'agit pas ici de souvenirs d'une rencontre du troisième type ou encore de récits d'une révélation religieuse, mais de paroles d'étudiants ou d'anciens étudiants ayant subi un bizutage dans les années récentes.Plus d'une centaine d'anciens « bizuts », issus d'écoles et d'universités françaises et belges, ont répondu à l'appel à témoignages lancé sur LeMonde.fr après la publication du rapport réclamant la fin de « la période de transmission des valeurs » (familièrement appelée bizutage) au sein de l'Ecole nationale supérieure des arts et métiers (Ensam), dont un élève a trouvé la mort lors d'un bizutage en 2013, et dont un autre a été gravement blessé en 2014. S'ils n'ont aucune valeur représentative, s'ils peuvent aussi se refuser à briser l'omerta ou déroger à l'esprit de corps, force est de constater que l'immense majorité des témoignages recueillis évoquent un souvenir fort, et positif, de ce rite de passage de la vie estudiantine, tout en le qualifiant souvent de « dur », « fatigant »,« humiliant ».Lire : L'Etat exige la fin du bizutage à l'Ecole des arts et métiersComment cela se passe-t-il, concrètement ? Soize R. raconte la cérémonie d'intégration d'une faculté de médecine : une réception de nuit, dans un lieu inconnu (les bizuts ont été conduits en bus). « Une horde de personnes masquées en blouse nous ont fait boire de l'alcool à la volée. Puis, nous avons été parqués à genoux dans un trou sous des projecteurs. De là, avec un mégaphone, les règles nous ont été dictées. Il y avait des parcours du combattant, il fallait ramper dans la boue sous des pièces de boucherie, se balancer de la peinture en sous-vêtements, boire et faire des pompes... » A noter que ceux qui ne souhaitent pas se saouler doivent juste le préciser à leur arrivée et « ils se voient imprimer un "H2O" sur le front au marqueur », raconte la jeune femme.D'autres anciens bizuts soulignent que l'alcool est parfois le levier qui fait glisser la fête vers le drame, mais n'est en rien obligatoire. Ce qui n'empêche pas certains cocktails à zéro degré peuvent être particulièrement vomitifs. David V., étudiant en médecine dans une faculté du Sud-Ouest, garde un souvenir modéré du goût de celui que lui et ses compagnons ont dû ingurgiter pour pouvoir obtenir les indispensables « polycopiés » (documents de référence pour l'examen national de médecine). Sans alcool donc, mais « avec de l'huile, des œufs, de la farine, du chocolat en poudre, du yaourt et un Tampax usagé » en guise d'aromatisant.Humiliations publiques et récurrentesInsultes, humiliations font fréquemment partie intégrante du scénario soumis aux petits nouveaux, quelle que soit leur filière. Bizutée au sein d'une école de commerce, Orianne A. raconte : réunis dans le grand amphithéâtre de l'établissement, les « première année » sont accueillis par les membres du Bureau des étudiants (BDE) « déguisés en clowns effrayants » qui les ont insultés et leur ont jeté « des crevettes et de l'eau ».A deux filles qui avaient écrit sur une fiche, précédemment demandée, qu'elles étaient « démaquables » (prêtes à lâcher leur compagne ou compagnon), les anciens exigent qu'elles montent sur scène pour être présentées ainsi à l'ensemble de leurs camarades : « Voilà les deux putes de votre promo !» Orianne, alors simple témoin, ne s'en offusque pas. Ces humiliations publiques sont récurrentes durant les bizutages. « A la fin, on s'habitue, on en garde même de bons souvenirs », écrit-elle.Mais les « bizutages gentils » existent aussi, plaident nombre de jeunes comme Rebecca C., qui étudie la biologie en Auvergne. Une seule petite demi-journée d'intégration avec une enfilade de jeux potaches : « poisson-prisonnier, recherche d'une capsule dans un seau plein de fayots, bataille de crème à raser ». C'est « certes salissant », mais «bon-enfant », souligne la jeune femme. Renforcer la solidaritéMême s'ils ont été parfois soumis à des épreuves violentes, les bizutés, une fois le rite de passage surmonté, se disent « grandis » par l'épreuve. « C'était pénible, je ne dirai jamais le contraire. J'étais fatigué, je devais retenir des centaines de noms, de chants, de titres, les anciens n'étaient jamais contents. J'ai mangé des choses infâmes, j'ai fait du sport jusqu'à ne plus avoir de souffle, j'ai craqué et pleuré de nombreuses fois. Mais je me suis dépassée. J'ai fait connaissance avec les membres de ma promotion, j'ai appris le sens de l'entraide et de la solidarité. J'ai rencontré mes limites et je les ai repoussées », témoigne Marie R., de Pau. Idem pour François P, ancien « baptisé » (bizut en Belgique) de Liège : « C'était difficile et dégradant... mais j'ai vu se renforcer mes valeurs de solidarité, d'humililité, de résilience et d'abnégation. C'était très positif. Merci !»Les épreuves passées côte à côte feraient le ciment de chaque promotion. « J'ai noué des relations uniques avec mes "co-bleus", et j'ai aujourd'hui une aide pour mes études », avance Julie F. « Les années ont passé et mes meilleurs amis sont encore des anciens du baptême », souligne François V., la trentaine, avocat à Bruxelles. « Cette période permet de casser l'individualisme né de la prépa et oblige les élèves de première année à s'intéresser aux autres », analyse Fréderic M., ancien de l'Ecole des arts et métiers. Camille D. a pour sa part été durablement marquée par sa période d'intégration de deux semaines à l'université vétérinaire de Namur, en Belgique : le premier soir, « la bleusaille » est regroupée dans une salle, assise par terre. Elle se voit désignée : « On hurle mon nom. Deux parrains [étudiants aînés] se battent pour m'acheter. » Pour avoir la novice sous leur autorité, les aînés se livrent un duel à la bière : « 60 bouteilles à descendre », le plus rapide remporte le « lot ». Sur la table, autour de laquelle les rivaux se font face, « un seau pour le vomi ». Sous la table, Camille est « interloquée ». L'alcool coule à flot, « je suis saoule » et les lendemains ne sont que « mal de tête... de cœur. » >> A lire également : Bizutage : quand et surtout comment dire « stop »Eric Nunès width="314" height="157" alt="Une manifestation étudiante contre la politique d'austérité menée par le gouvernement du Québec, le 21 mars 2015, à Montréal." Affrontements et arrestations à l'université du Québec à Montréal Les universités appellent les étudiants français à respecter une minute de silence aujourd'hui à midi en hommage aux victimes des Chabab, assassinées à Garissa. width="314" height="157" alt="Lignes de code PHP." Aux Etats-Unis, des cours de code informatique plutôt que des cours de langues ? Zoom sur les derniers chiffres publiés, avec un point sur le type de contrats signés, le profil des apprentis et les principaux secteurs concernés. width="314" height="157" alt="Fabrice Erre." Pourquoi envoie-t-on les jeunes profs dans les lycées les plus durs ?Paris inaugure un incubateur à start-up sportives • Mis à jour le Catherine Pacary Emporter une « goutte d'eau » Wise Pack avec soi plutôt qu'une encombrante bouteille pendant le marathon de Paris. C'est une des innovations sélectionnées par la Ville de Paris et l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) pour intégrer le Tremplin, premier « incubateur » de 17 start-up uniquement dévolu au sport.Parce que « pour assumer son rôle de ville sportive, Paris doit avoir de grands événements, comme l'Euro 2016, le Mondial ou le marathon de Paris. Il lui faut aussi de grands clubs – qu'elle a – et des lieux : ce sont l'Insep, l'Arena Paris Bercy [en rénovation]. Et puis il lui faut des projets, où s'inventent les solutions de demain, pour la billetterie comme pour l'activité sportive. A l'heure de candidatures peut-être plus importantes, Paris doit être à la hauteur. » Ainsi l'adjoint aux sports à la mairie de Paris,  Jean-François Martins, a-t-il introduit, jeudi 8 avril, les projets sélectionnés, parmi la centaine qui avaient répondu à l'appel lancé par la municipalité. 2 minutes trente secondesModernisme oblige, les dirigeants n'avaient que 2 minutes et trente secondes pour se présenter. Exercice remporté, à l'applaudimètre, par E-cotiz  inventeur d'un outil de gestion en ligne des cotisations, idéal pour les dirigeants de petits clubs, pas toujours formés à la comptabilité. Rappelons que les cotisations représentent 60 % de leurs ressources et sont encore payées à 65 % par chèque. Ainsi, selon une étude réalisées auprès de 5 000 associations, celles-ci gagnent en moyenne treize journées travaillées par an en utilisant E-cotiz. « C'est génial », entendait-on dans la salle. Sur le même créneau, l'application SportEasy, pour ordi, iPhone et Android, regroupe tous les éléments dont a besoin une équipe de sport amateur dans sa gestion quotidienne.Autre trouvaille plébiscitée par le parterre d'investisseurs et d'entrepreneurs réunis pour l'occasion, les doses hydratantes et énergétiques Wise Pack, entèrement naturelles et comestibles, alternatives aux contenants en plastique et aux gels d'efforts polluants. Moins représentées, les grosses structures ont des problèmes spécifiques, comme la billetterie, essentielle tant pour le club que pour les spectateurs. Pour elles, Tech'4'Team optimise, grâce à un algorithme, le prix des billets et Seaters propose aux organisateurs d'événements de maximiser leur taux d'occupation sans surbooking.  Le coach « qui vous engueule »Plusieurs idées ciblent un sport spécifique. Ainsi, à la veille du paris-Roubaix, la pédale connectée de Connected Cycle permet au cycliste d'être géolocalisé à tout instant. Pour les golfeurs, eGull invente la première carte à mémoire pour noter ses scores. Promis à un large écho en cette saison, YoFitness propose à chacun, chez soi, un programme sportif personnalisé selon une dizaines de critères, parmi lesquels l'humeur du coach, sympa ou « qui vous engueule ». Gymlib' propose, lui, la salle de sport en libre service grâce à la récupération et à la remise sur le marché des abonnements non utilisés (65 % de ceux qui s'abonnent abandonnent en cours de route)...Pour ne pas abandonner, justement, et parce que tout effort mérite réconfort, le site Running Heroes encourage les coureurs en leur faisant profiter d'offres commerciales privilégiées au fur et à mesure des kilomètres parcourus. Dans la même perspective, LSee met la nutrition personnalisée à la portée de tous et l'adapte au métabolisme de chacun. Les hubs informatiques sont un autre grand domaine de recherche, qui relient entre eux tous les membres de « l'écosystème sportif ». Parmi eux, la plateforme Fosburit permet de trouver des financements par le biais d'un crowfunding ciblé ; Goaleo cherche seulement à être un lieu de rencontres et de mise en commun d'informations. En marge de cette catégorie, intéressant tant les pratiquants que les encadrants, Sportagraph redonne sa place à la photographie, redevenue indispensable à l'heure du mobile et des réseaux sociaux.Stade Jean-Bouin dans un anDans le sport, il y a un avant, un pendant et un après. Dans la catégorie « on refait le match », Mojjo fournit aux tennismen amateurs les vidéos et les statistiques de leur match. Pour analyser en toute quiétude les actions et les améliorer. En direction du milieu professionnel, Footvision offre une représentation modélisée du football et Mac-Lloyd Sport modernise la récupération de données vidéos afin d'étudier le mouvement des footballeurs sur le terrain. Les équipes de l'OL et du Racing sont ainsi équipés de leurs capteursAccueillies pour l'instant dans des locaux provisoires au 152 boulevard McDonald (19e), ces 17 entreprises innovantes de moins de cinq ans, sont appelées à investir, en mars 2016, l'emblématique stade Jean-Bouin, dans le 16e. Un quartier idéal dans sa fonctionalité puisqu'il concentre déjà le pôle le plus dynamique de la capitale, avec le Parc des Princes, Roland-Garros, le stade Pierre de Coubertin, les hippodromes d'Auteuil et de Longchamp... Catherine Pacary Journaliste au Monde 600 emplois menacés par une bataille au sommet de SeaFrance • Mis à jour le Denis Cosnard Cela barde au sommet de la SCOP SeaFrance, la société coopérative et participative qui exploite trois ferries entre Calais, dans le Pas-de-Calais, et Douvres, en Angleterre. Didier Cappelle, l’ancien syndicaliste de choc qui préside le conseil de surveillance, est en guerre ouverte avec les deux managers à la tête de l’entreprise. Il a convoqué pour le lundi 13 avril une réunion du conseil destinée à les révoquer. Mais ceux-ci viennent de riposter en saisissant la justice.Les deux directeurs, Jean-Michel Giguet et Raphaël Doutrebente, demandent le placement de la SCOP sous sauvegarde judiciaire. Une audience est prévue vendredi 10 avril, ont-ils annoncé jeudi matin, en précisant : « Nous allons demander la nomination d’un ou de plusieurs administrateurs judiciaires afin de nous accompagner dans ces jours difficiles. » En jeu, quelque 600 emplois et environ 12 % du trafic des ferries entre Calais et Dunkerque d’un côté, Douvres de l’autre.Cette bataille intervient alors que la SCOP SeaFrance se trouve dans une situation critique. MyFerryLink, la compagnie maritime pour laquelle travaille la SCOP, doit en effet changer de propriétaire dans les tout prochains mois, et le rapport de force en cours ne peut que compliquer la situation.Reprise par Eurotunnel en 2012Tout commence le 9 janvier 2012. Ce jour-là, la première société SeaFrance, une filiale de la SNCF qui assure des liaisons entre Calais et Douvres, est liquidée après des années de difficultés. Eurotunnel choisit alors d’entrer dans le transport maritime, et soumet une offre au tribunal de commerce pour reprendre les ferries. Le danois DFDS, qui vient alors d’ouvrir une ligne entre Calais et Douvres, est aussi candidat. Mais c’est le français qui l’emporte, pour 65 millions d’euros. Il assure la commercialisation des traversées, et confie l’exploitation des bateaux à une nouvelle société constituée par d’anciens salariés de SeaFrance.Lire : SeaFrance, sauvetage en eaux troublesCette SCOP appelée elle aussi SeaFrance est présidée par un marin, Didier Cappelle, ancien salarié de SeaFrance parti en retraite en 2006, ex-leader CFDT, resté très actif. A ses côtés figurent au conseil de surveillance plusieurs ex-figures du mouvement syndical de SeaFrance, dont Eric Vercoutre et David Baré.Les trois anciens syndicalistes sont controversés, en raison de leur rôle présumé dans la dérive du premier SeaFrance. Ils ont tous trois été mis en examen en novembre 2013 pour abus de confiance dans une affaire liée aux comptes du comité d’entreprise. La direction de la SCOP, elle, est assurée par Jean-Michel Giguet et Raphaël Doutrebente.Rupture complèteEntre ces deux managers et leur conseil de surveillance, la rupture est à présent complète. Elle porte à la fois sur des questions personnelles – le conseil reproche semble-t-il aux dirigeants d’être trop bien payés – et sur le sort de l’entreprise. En janvier, la Grande-Bretagne a en effet définitivement interdit à Eurotunnel d’exploiter une ligne de ferries. Objectif : empêcher que le groupe français ne soit présent à la fois sur l’eau et sous l’eau, et ne s’arroge ainsi une position dominante sur le marché trans-Manche.A la suite de ce veto, Eurotunnel a mis en vente sa filiale MyFerryLink, et quatre candidats à la reprise sont sur les rangs. Ils doivent remettre leurs offres pour le 24 avril. Dans l’idée des dirigeants d’Eurotunnel, les salariés de la SCOP pourraient continuer à travailler pour le repreneur qui sera choisi.Lire : Eurotunnel cherche à vendre MyFerryLinkMais le conseil de surveillance de la SCOP a un autre schéma en tête. Tout en ayant fait appel en justice du blocage britannique, il a réfléchi à un plan selon lequel la ligne Calais-Douvre pourrait être reprise par une société d’économie mixte. Elle associerait un partenaire privé et des collectivités locales, comme la région Nord–Pas-de-Calais, sous réserve que celle-ci accepte de mettre des fonds dans ce projet.Une démarche « suicidaire » selon les directeursLes dirigeants opérationnels de SeaFrance, eux, sont plus que réservés sur cette piste, de même qu’Eurotunnel. Tous craignent notamment que l’entrée de capitaux publics dans l’affaire ne suscite de nouvelles foudres des autorités britanniques. Eurotunnel, pour sa part, a clairement indiqué qu’il n’entendait pas participer à un tel montage.C’est en plein milieu de ce débat houleux que Didier Cappelle a annoncé son intention de révoquer les deux dirigeants, malgré les mises en garde d’Eurotunnel. Dans un courrier envoyé à M. Cappelle le 7 avril, son PDG Jacques Gounon souligne que les accords passés avec SeaFrance au moment du sauvetage de l’entreprise comportaient une clause « intuitu personæ », permettant une rupture immédiate des contrats en cas de changement de la composition du directoire.« En conséquence, vous comprendrez qu’une révocation du directoire entraînerait l’arrêt anticipé des contrats d’affrètement », écrit le PDG. En plein milieu des négociations en cours pour la reprise de MyFerryLink, cela risquerait de « compromettre toute solution de continuité » pour la filiale d’Eurotunnel, donc pour son partenaire SeaFrance.« La révocation des membres du directoire va entraîner l’arrêt de nos activités », en ont conclu Jean-Michel Giguet et Raphaël Doutrebente. Jugeant pareille démarche « suicidaire », ils ont préféré saisir la justice. Denis Cosnard Journaliste au Monde Le Japon adopte un budget record pour 2015-2016 • Mis à jour le Les sénateurs japonais ont validé jeudi 9 avril un budget record pour l'année 2015-2016, ce qui vaut approbation définitive de cette enveloppe de crédits présentée comme un tournant vers l'assainissement progressif des finances publiques d'un pays surendetté. La Chambre haute du Parlement, dominée par la coalition au pouvoir, a donné son feu vert à l'adoption de la loi de finances qui avait déjà été votée il y a un mois par les députés.Ce budget pour la période d'avril 2015 à mars 2016, d'un montant de 96 340 milliards de yens (740 milliards d'euros), a été préparé en retard à cause d'élections législatives anticipées convoquées mi-décembre par le premier ministre de droite, Shinzo Abe, réélu depuis. Une avance de 5 760 milliards de yens avait été votée en urgence le 31 mars pour couvrir durant la période du 1er au 10 avril les frais de protection sociale, les reversements aux régions, ainsi que des dépenses de défense.Même s'il est dit plus rigoureux, le budget initial annuel entériné jeudi ne sacrifie pas pour autant le soutien à la croissance ni à la protection sociale, et encore moins à la sécurité nationale, avait insisté le premier ministre lors de la présentation de cette loi de finances. Globalement, les crédits généraux de l'Etat s'inscrivent en hausse de 0,5 % sur un an. Le tout doit être davantage financé par les recettes d'impôts et moins par l'émission de nouvelles obligations d'Etat.« SEUL CHEMIN VIABLE »Le chef du gouvernement s'est engagé sur une notable réduction du recours à l'endettement, « parce que c'est le seul chemin viable », ciblant un montant ramené à 36 860 milliards de yens (– 10,6 %), ce qui correspondra à 38,3 % du total (moins de 40 % pour la première fois en six ans). A l'inverse, les recettes d'impôts, elles, devraient augmenter de 9,1 % pour atteindre un niveau qui n'avait plus avoisiné les 54 500 milliards de yens depuis près d'un quart de siècle, ce notamment grâce à l'augmentation à 8 % (+ 3 points) du taux de la taxe sur la consommation intervenue le 1er avril 2014.Lire (en édition abonnés) : La consommation japonaise recule, pénalisée par la hausse de la TVALe gouvernement table pour l'année budgétaire à venir sur une progression de 2 % de la consommation des ménages, laquelle représente quelque 60 % du produit intérieur brut (PIB) du pays, attendu en croissance de 1,5 % en 2015-2016, après une contraction du PIB de 0,5 % redoutée pour 2014-2015. Comme tous les ans, c'est encore la protection sociale qui absorbera la plus grande part des crédits (31 530 milliards de yens), avec une augmentation de 3,3 % due au vieillissement de la population. Quant au service de la dette qui dépasse 200 % du PIB, il continuera de croître (+ 0,8 %), pour peser près d'un quart du budget.(en édition abonnés) : Le FMI s’inquiète des risques financiers et du poids de la dette des pays richesUn quart d’enseignants grévistes en maternelle et primaire • Mis à jour le Quelque 24 % des enseignants des écoles maternelles et élémentaires étaient en grève jeudi 9 avril sur tout le territoire, un taux qui grimpe à 50 % à Paris et en Seine-Saint-Denis, selon les estimations du SNUipp-FSU, principal syndicat des professeurs des écoles. Le mouvement est également très suivi dans la Creuse (48%), le Cantal (44%), le Puy-de-Dôme (41%), le Var, la Côte-d'or, les Pyrénées-orientales et le Val-de-Marne (40%).Le SNUipp, comme d'autres syndicats de l'éducation nationale, a appelé ses adhérents à se joindre à la grève organisée par quatre organisations (CGT, FO, FSU et Solidaires), pour dénoncer notamment le blocage des salaires des fonctionnaires depuis 2010. Les estimations des taux de grévistes dans le primaire s'appuient sur les chiffres fournis dans 77 départements, soit 72,5 % de la profession.Le Snes-FSU, qui appartient lui aussi à la fédération FSU et qui est le premier syndicat dans le secondaire, n'a pas donné d'estimation à la mi-journée. Le ministère de l'éducation nationale non plus.Lire : Les syndicats montent au créneau contre « l'austérité »Trois morts dans l'attaque d'un tribunal à Milan, le tireur arrêté • Mis à jour le Trois personnes, dont un juge, sont mortes, jeudi 9 avril, au tribunal de Milan, où un homme poursuivi pour banqueroute frauduleuse a ouvert le feu dans la matinée. Dans des circonstances encore peu claires, un homme en armes se trouvait à l'intérieur du tribunal, bien que l'entrée soit équipée de détecteurs de métaux.Deux personnes sont décédées à la suite de ces tirs, dont un juge des faillites. Selon plusieurs agences, ce dernier a été tué dans son bureau. Un troisième homme mort a été découvert dans l'enceinte du tribunal, mais son corps ne portait pas trace d'impact de balle, d'après les secours, ce qui laisserait envisager la possibilité d'une crise cardiaque, causée par un état de panique.Arrêté à une trentaine de kilomètres de MilanL'homme soupçonné d'être l'auteur des tirs a été arrêté à la mi-journée au nord-est de la métropole, a annoncé le ministre italien de l'intérieur, Angelino Alfano. « L'assassin présumé de Milan a été arrêté à Vimercato [à une trentaine de kilomètres au nord-est de Milan]. Il se trouve maintenant à la caserne des carabiniers », a annoncé le ministre sur son compte Twitter. Le ministre se trouvait à Milan pour présider une réunion du Comité national pour l'ordre et la sécurité publique en vue de l'Exposition universelle qui doit s'ouvrir le 1er mai.Un avocat, Valerio Maraniello, a raconté avoir défendu l'auteur présumé des tirs il y a deux ou trois ans. « J'étais l'avocat de ce monsieur, avec un collègue, qui semble-t-il a été touché aujourd'hui. Je l'ai assisté pour des problèmes de médiation mobilière pendant un an », a-t-il expliqué, en évoquant un homme qui « présentait bien ». « Ce client était particulier, une personne agressive, un peu paranoïaque. Il était toujours convaincu qu'on cherchait à l'avoir », a-t-il ajouté, précisant avoir cessé de le défendre parce que l'homme ne suivait pas ses conseils.L’éducation pour tous reste un objectif lointain • Mis à jour le Rémi Barroux Par ailleurs, dans de nombreux pays dont l’enseignement public est faiblement doté, ce sont des écoles privées qui prennent le relais, notamment dans le primaire. Si les frais d’inscription ne sont pas trop onéreux, cela représente néanmoins un handicap supplémentaire pour l’accès à l’école des plus démunis.Alors que les Nations unies estiment que 20 % environ d’un budget national devrait être consacré à l’éducation, moins de la moitié des pays ont affecté de 15 à 20 % de leurs budgets à ce poste. « Après 2015, il faudra trouver chaque année 22 milliards de dollars [quelque 20,4 milliards d’euros] supplémentaires pour financer l’éducation, soit près du tiers du coût de l’éducation dans les pays à faibles revenus », écrivent les rapporteurs. Ce qui signifie, pour les pays donateurs, la multiplication au moins par quatre de leur aide. Un défi loin d’être relevé par les pays occidentaux qui cherchent des économies à faire, tant dans leurs politiques d’aide au développement que dans leurs propres budgets nationaux consacrés à l’éducation. Rémi Barroux Journaliste au Monde Violences policières à Notre-Dame-des-Landes : six plaintes classées sans suite • Mis à jour le Six manifestants blessés en marge d'un rassemblement contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le 22 février 2014 à Nantes, n'obtiendront pas gain de cause. Les six plaintes qu'ils avaient déposées contre X ont été classées sans suite, a rapporté vendredi 10 avril le parquet de la ville. Selon la procureure Brigitte Lamy, il s'agit « d'infractions non caractérisées ».L'enquête de l'inspection générale de la police nationale, ouverte après le dépôt des plaintes, n'a pas permis d'établir les circonstances des violences. Trois d'entre eux, qui ont perdu l'usage d'un œil, affirmaient avoir été blessés par des projectiles tirés par des lanceurs de balles souples de type Flash-Ball ou LBD40.La manifestation, qui avait rassemblé entre vingt mille et soixante mille personnes, avait été émaillée de violents affrontements entre plusieurs centaines d'éléments radicaux et les forces de l'ordre qui interdisaient l'accès au centre-ville. Les urgences du centre hospitalier universitaire de Nantes avaient recensé « vingt-sept gendarmes et policiers, et quarante manifestants blessés ». Le service médical des forces de l'ordre avait secouru « cent trente personnes » plus légèrement blessées.La coulée de miel sur tartine, discipline scientifique • Mis à jour le David Larousserie De bonnes questions de science peuvent naître dès le petit-déjeuner en regardant couler mollement le miel sur une tartine. Pourquoi le filet ambré dessine-t-il des points, des ronds ou des huits sur le pain ou la biscotte ? Depuis 2006, au moins, plusieurs physiciens se passionnent pour cette obsédante question. L’un de ces groupes vient enfin de proposer une manière « simple » de prédire la forme des motifs dans Physical Review Letters (à paraître).« Ce qui nous motivait était de réduire l’écart entre la simplicité du phénomène et la complexité de sa description », explique Pierre-Thomas Brun, actuellement au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Autour de la table, on trouve d’autres Français du CNRS et des universités Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) et Paris-Sud, mais aussi des Anglais de l’université de Cambridge, dont John Lister.Un tapis roulant permet de déployer les motifsIl est le premier, en 2006, à avoir transformé ses breakfasts en table d’expériences. Il a forgé le terme « machine à coudre liquide » par analogie entre ces motifs et ceux d’une couture. Il s’est aussi associé au Canadien Stephen Morris de l’université de Toronto pour étudier une expérience plus rigoureuse en faisant tomber des fluides visqueux, non sur un support fixe mais sur un tapis roulant. Cela permet de « déployer » les motifs : il apparaît un trait droit à la place du « point », un ressort à la place du rond et des vagues à la place du huit. Surtout, d’autres figures apparaissent comme des petites boucles de part et d’autre d’une ligne, ou des boucles du même côté (appelé motif W).Depuis cette date, les simulations n’ont pas manqué, parvenant avec succès à reproduire toutes ces figures. « Ce qui manquait était une compréhension “simple” du phénomène. Ce qui est différent de faire des mesures ou de réussir à résoudre des équations. Nous y sommes parvenus », estime Pierre-Thomas Brun. « C’est un peu la même différence qu’entre être capable de faire des simulations de dynamique moléculaire pour un gaz, et d’identifier sa loi thermodynamique », précise Basile Audoly, de l’UPMC.La clé ? La vitesse du fluide au contact de la tartineLe modèle balaie des paramètres comme la viscosité du fluide, le diamètre de l’écoulement, la hauteur de chute… pour ne retenir que la vitesse du fluide au contact du tapis (qui dépend en fait de tous ces paramètres) et celle de la « tartine ».Fixons la vitesse d’écoulement. Lorsque le tapis est arrêté, un rond se forme. Puis lorsqu’il démarre, le rond se « déplie » et forme des ressorts. En augmentant la vitesse, des boucles apparaissent, alternant de part et d’autre d’une ligne droite. Toujours plus vite, des vaguelettes se forment. Et enfin, plus précisément lorsque les deux vitesses deviennent égales, un trait droit strie le tapis. Parfois, entre les boucles alternées et les vagues, apparaît le W. Mais ce n’est jamais le cas si on fait l’expérience en partant d’une grande vitesse du tapis, puis qu’on la diminue. « Le fluide se retrouve un peu comme un coureur imaginaire sur un tapis de course. S’il court à la même vitesse que le tapis, ça va. Mais si le tapis devient très lent et que lui garde sa vitesse, il va devoir zigzaguer pour éviter la chute », justifie Pierre-Thomas Brun. Le motif en ressort correspond ainsi au maximum de circonvolution possible.« Cela donne des idées pour augmenter la rigidité d’un fil »Plus techniquement, la partie inférieure de l’écoulement, appelé talon, doit se « coucher » ou se courber plus ou moins sur le tapis, plutôt que rester rigide. Et c’est cette courbure qui s’imprime en quelque sorte sur le support mobile.« Cela nous donne des idées pour modifier des propriétés mécaniques de filaments très fins. Pour augmenter la rigidité d’un fil, on pourrait lui faire faire des boucles grâce à ce procédé. Le rompre en tirant, nécessiterait de casser d’abord ces points de contacts, ce qui serait plus difficile. C’est notamment ce qui expliquerait la solidité du fil d’araignée comme le pense Frederick Gosselin de l’Ecole polytechnique de Montréal», indique Pierre-Thomas Brun. En 2014, une équipe américaine, étudiant non des filaments visqueux mais des cordes élastiques, s’était elle intéressée à la dépose de câbles sous-marins : la vitesse du bateau et celle de contact du câble doivent être bien contrôlées pour permettre une pause bien droite.« Grâce à ce modèle, nous comprenons mieux ce qui se passe en fonction de la vitesse de déplacement de la main pour la tartine, voire pour des peintures à la Jackson Pollock », résume Pierre-Thomas Brun. « L’article est une avancée intéressante. Le modèle est beau car simple. Mais il n’explique pas tout », salue Stephen Morris. Il existe en effet quelques zones de paramètres non explorés, notamment pour des hauteurs de chute élevées : des motifs chaotiques pourraient apparaître. A essayer au prochain petit-déjeuner. David Larousserie Journaliste au Monde • Mis à jour le L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a diffusé vendredi 10 avril un document sur la pratique des césariennes, dans lequel elle recommande pour la première fois que ces actes ne soit effectués que lorqu'ils sont « médicalement nécessaires ». Cette « épidémie » s'explique surtout par la volonté des médecins de se simplifier la vie, puisque les césariennes peuvent être planifiées, a constaté la docteur Marleen Temmerman, directrice du département « Santé et recherche génésiques » à l'OMS. Une situation qui donne lieu à une « épidémie de césariennes », selon elle. L'institution met en garde contre les abus de cette pratique : « Les césariennes peuvent causer des complications majeures et parfois permanentes, des incapacités ou des décès, notamment dans les lieux ne disposant pas des infrastructures et/ou capacités nécessaires pour garantir la sécurité chirurgicale et traiter les complications chirurgicales. »Une « culture de la césarienne » dans certains paysJusqu'à présent, l'OMS s'était contentée de dire que le « taux de césarienne idéal » se situait entre 10 % et 15 % des grossesses, une fourchette établie par les experts en 1985.Depuis, l'accouchement par césarienne s'est accru aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Le taux de césarienne par grossesse atteignait 23 % en Europe, 35,6 % dans la région des Amériques, et 24,1 % dans la région du Pacifique ouest, selon les derniers chiffres disponibles de l'OMS (de 2008). Seules l'Afrique (3,8 %) et l'Asie du Sud-Est (8,8 %) semblent épargnées par ce phénomène.Dans certains pays s'est instauré une véritable « culture de la césarienne », comme au Brésil où près de la moitié des bébés naissent par césarienne, ce qui en fait le numéro un mondial en la matière, a expliqué Mme Temmerman.Aussi, l'OMS a procédé à de nouvelles études pour essayer de déterminer un taux idéal de césarienne. L'Organisation n'est pas encore parvenue à établir ce taux mais ses études ont permis de démontrer que les taux de césarienne supérieurs à 10 % ne sont pas associés à une réduction des taux de mortalité maternelle et néonatale. En revanche, l'OMS reconnaît qu'en dessous d'un taux de 10 %, la mortalité néonatale et maternelle diminue à mesure que le taux de césarienne augmente.L'AS Monaco assure ses arrières • Mis à jour le Le 31 juin 2014, Leonardo Jardim prend ses quartiers à Monaco comme nouvel entraîneur du club de la principauté. Inconnu du grand public, le Portugais jouit d'une flatteuse réputation dans le milieu du football, bâtie sur les belles performances de ses précédentes écuries : le Sporting Portugal ; l'Olympiakos le Pirée ; et le SC Braga.L'homme, d'allure austère, a pour mission de succéder à Claudio Ranieri, brutalement débarqué de son poste en mai. Mais l'été du natif de Barcelona, au Venezuela, ne se passe pas exactement comme il l'imaginait. Tour à tour, les deux vedettes de l'équipe, James Rodriguez et Radamel Falcao, font leurs valises. Direction le Real Madrid pour le premier ; Manchester United pour le second.En outre, les premières expérimentations tactiques de l'entraîneur, inspirées du joga bonito brésilien, tournent au vinaigre. Au soir de la cinquième journée de Ligue 1, l'AS Monaco végète à la 19e place du championnat avec neuf buts encaissés. Une place indigne pour le club racheté par le milliardaire russe Dimitri Rybolovlev en 2011, qui vise les premières place du championnat malgré la rigueur du fair-play financier.Une défense de ferLeonardo Jardim change alors son fusil d'épaule. Et donne une nouvelle consigne à ses ouailles : défense d'encaisser le moindre but. Une décision gagnante. Les Rouge et Blanc entament une belle remontée au classement. Au point d'occuper la quatrième place du classement à sept journées de la fin, et, cerise sur le gâteau, d'être toujours en lice en Ligue des champions.Il faut dire que la défense princière est devenue presque infranchissable et la meilleure du championnat. Les filets de l'ASM n'ont tremblé qu'à vingt-deux reprises en Ligue 1. Seuls les géants européens du Bayern Munich, de Barcelone ou de la Juve, le futur adversaire des Monégasques en quarts de finale de la Ligue des champions, le 14 avril, à Turin, ont fait mieux cette saison. Sur la scène européenne, l'équipe de Leonardo Jardim fait preuve de la même étanchéité, avec seulement cinq buts encaissés en huit matchs. Parmi les huit équipes toujours en lice dans la compétition, seuls les finalistes de 2014, le Real Madrid et l'Atlético, font mieux avec respectivement cinq et quatre buts concédés.Les mauvaises langues diront que les Monégasques ont pris l'habitude de garer… un rocher devant les cages de Danijel Subasic, l'excellent portier de l'équipe. Mais Leonardo Jardim n'en a cure. Son équipe peut encore arracher une place dans le top 3. Une performance presque inespérée après la panne à l'allumage du club.Un spectacle décevantRevers de la médaille pour les supporteurs, le spectacle proposé par les joueurs de Monaco n'est pas toujours des plus savoureux. Car si les Monégasques savent défendre, ils peinent davantage offensivement. Résultat : trente-six buts inscrits en championnat, un chiffre famélique ; une ribambelle de rencontres soporifiques, achevées sur des scores étriqués ; et un total de dix matchs nuls en Ligue 1 depuis le début de la saison.Si le club mise sur son armature défensive cette année, il prépare également l'avenir. Les dirigeants ont annoncé jeudi les prolongations de contrat de quatre de ses joueurs : Jérémy Toulalan, Danijel Subasic, Nabil Dirar et Andrea Raggi. Leur point commun ? Ils occupent tous des postes à vocation défensive.9 Avril 2015Vendredi soir, les joueurs du Rocher seront mis à rude épreuve par les Caennais, meilleure attaque de L1 (24 buts), ex-aequo avec le PSG sur les onze derniers matchs du championnat. L'occasion pour l'AS Monaco de prouver une nouvelle fois sa solidité défensive et de revenir sur les talons de l'Olympique de Marseille. A condition de marquer.Adrien LelièvreUn policier tué par un chauffard lors d'un contrôle dans l'Aveyron • Mis à jour le Un policier du commissariat de Decazeville (Aveyron) a été tué par un chauffard lors d'un contrôle routier, a annoncé la préfecture vendredi 10 avril. Le conducteur du véhicule immatriculé dans le Tarn a refusé de s'arrêter et a renversé le fonctionnaire sous les yeux de plusieurs autres policiers.Rattrapés, le chauffeur et son passager ont été placés en garde à vue, selon La Dépêche du Midi. Le quotidien affirme que le fonctionnaire de police, « âgé de 30 ans, était originaire d'Albi ». Le procureur de la République de Rodez s'est rendu sur place, selon des sources judiciaires. Selon Midi Libre, le drame s'est produit sur la commune d'Aubin, au nord-ouest du département.A Montpellier, l’idée d’un bus réservé aux Roms crée la polémique Jean-Baptiste de Montvalon Jean-Baptiste de Montvalon Journaliste au Monde Une œuvre de Banksy vendue pour moins de 160 euros saisie à Gaza • Mis à jour le La police de Gaza a saisi, jeudi 9 avril, un graffiti de l'artiste Banksy acheté par un Palestinien pour moins de 160 euros (700 shekels israéliens) à une famille gazaouie, qui s'estime aujourd'hui dupée.Au début d'avril, Bilal Khaled, avait acheté à Rabie Dardouna l'œuvre de Banksy peinte sur la porte en fer de sa maison, une représentation de Niobé, personnage de la mythologie grecque, dévastée par le chagrin. Soupçonné d'avoir dissimulé la vraie valeur de l'œuvre, l'acquéreur avait expliqué, selon le vendeur, qu'il souhaitait « l'exposer dans un musée ». Rabie Dardouna, découvrant quelque temps plus tard que certains collectionneurs avaient parfois payé jusqu'à un million de dollars aux enchères pour des graffiti de Banksy, avait jugé avoir été « dupé ».Placé à la bibliothèque municipale« La police a saisi jeudi l'œuvre sur ordre de la justice », a expliqué Bilal Khaled. Elle « sera gardée à la bibliothèque municipale de Khan Younès jusqu'à que ce que cette affaire soit réglée », a-t-il ajouté. Rabie Dardouna a « déposé plainte contre Bilal Khaled pour fraude et pour réclamer à la justice de récupérer le graffiti ». En février, sept mois après le conflit israélo-palestinien qui avait fait plus de deux mille morts, l'artiste britannique Banksy s'était rendu dans l'enclave palestinienne, muni de ses bombes de peinture pour dessiner trois œuvres sur des bâtiments ravagés.Des graffitis représentant un chaton blanc au nœud rose, Niobé éplorée et un manège à balançoires avaient alors égayé le paysage désolé. Les œuvres de Banksy étaient théoriquement destinées à mettre en lumière la destruction de la ville et n'avaient nullement un but lucratif.Deux Anonymous jugés pour des attaques contre des sites institutionnels • Mis à jour le Deux militants présumés du collectif de hackeurs Anonymous ont été interpellés cette semaine et seront jugés le 9 juin par le tribunal correctionnel de Nancy, a-t-on appris vendredi 10 avril. Les deux suspects, âgés de 19 et 40 ans, sont soupçonnés d'avoir lancé en décembre plusieurs attaques contre des sites web institutionnels. Ils encourent dix ans de prison et 150 000 euros d'amende.L'enquête porte sur quatre attaques informatiques, perpétrées entre décembre à janvier. Leurs auteurs avaient saturé les serveurs concernés, ce qui avait perturbé l'accès aux sites.Le ministère de la défense viséTrois de ces actions visaient les sites du conseil général de la Meuse, du conseil régional de Lorraine et de l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra). Elles avaient été revendiquées sur les réseaux sociaux par des Anonymous se disant opposés au projet de stockage souterrain de déchets nucléaires à Bure (Meuse).La dernière attaque avait visé le 6 janvier le site du ministère de la défense. Elle avait été revendiquée par un groupe Anonymous disant vouloir « venger » la mort, le 26 octobre, du militant écologiste Rémi Fraisse, opposé au barrage de Sivens.Le plus jeune des deux suspects est soupçonné d'avoir pris part aux quatre attaques informatiques mais se dit étranger à celle visant le ministère de la défense, a précisé Virginie Girard, procureur adjoint à la juridiction interrégionale spécialisée à Nancy. Le plus âgé, de son côté, ne se voit reprocher que les attaques contre les deux collectivités locales lorraines.Faits commis « en bande organisée »Les deux hommes ont été interpellés mercredi à Reims et à Laxou, près de Nancy. Ils ont passé quarante-huit heures en garde à vue, puis ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, vendredi, dans l'attente de leur jugement.Ils seront poursuivis pour « accès et maintien frauduleux » dans un système informatique « mis en œuvre par l'Etat », et pour « entrave ou altération du fonctionnement » d'un tel système. Le parquet a aussi retenu la circonstance aggravante de faits commis en « bande organisée ».« Le jeu vidéo n'est jamais considéré du point de vue esthétique » • Mis à jour le William Audureau Estelle Dalleu, docteure en études cinématographiques, coorganise les journées d'étude « Jeux vidéo : singularité(s) d'un art de l'écran », qui se déroulent ces jeudi 9 et vendredi 10 avril à l'université d'arts du spectacle de Strasbourg. Elle explique les enjeux de cette rencontre au Monde.fr.Estelle Dalleu : nous sommes devant une situation compliquée. A l'université, le jeu vidéo est considéré presque uniquement du point de vue sociologique et économique, jamais du point de vue esthétique. Il était temps de poser ces questions et de marquer le coup pour dire qu'en France, maintenant, on étudie aussi ces problématiques. C'est le sens de ces journées d'étude. Nous sommes là pour nous interroger.Il est beaucoup question de cinéma dans ces journées. Est-ce l'art dont le jeu vidéo est le plus proche ?C'est ce qu'il se dit. (Sourire.) On s'aperçoit en réalité qu'il ne l'est pas tant que ça. Certes, il est possible de faire de nombreux allers-retours entre jeu vidéo et cinéma, mais il y a d'autres formes de spectacle qui s'y agrègent, qui impliquent le corps, ou la littérature, qui amène des codes pour l'écriture et la narration, etc.Il a été dit que le cinéma faisait une synthèse des arts à son époque, la question se pose pour le jeu vidéo aujourd'hui. Il a le même cheminement que le cinéma à ses débuts, mais il a également ses singularités, sur lesquelles il faut s'interroger.Il y a tout un vocabulaire propre au jeu vidéo – gameplay, level design, first person shooter, etc. –, repris de l'anglais sans véritable effort de définition. Est-il pertinent pour parler de jeu vidéo ?Le problème est que la question du vocabulaire n'a jamais été posée. Nous utilisons des mots mais nous n'y mettons pas tous le même sens. Par exemple, le terme « prise de vue numérisée » (employé par certains critiques universitaires) : on ne sait absolument pas à quoi cela fait référence. A de la motion capture (captation de mouvements humains réels) ? A un moment de réalité dans un monde fictif ? Nous employons des termes issus de la fabrique du jeu vidéo, mais n'avons pas de termes pour parler de son esthétique de manière à pouvoir tous nous comprendre.Le terme gameplay, souvent utilisé dans la presse spécialisée pour définir ce qui serait propre au jeu vidéo, est-il insuffisant ?Assurément. Déjà, nous avons un mal fou à le définir. Nous oublions l'origine du mot : en anglais, how the game plays (« comment le jeu se joue »), apparu aux origines du jeu vidéo. Il a été inventé par les concepteurs, s'est retrouvé sur les machines et dans les manuels, et nous nous retrouvons obligés de l'utiliser. Or, c'est un vocabulaire hérité du mode de fabrication, mais pas encore d'une réflexion esthétique sur le jeu vidéo. Pas encore.Lire : La mort dans les jeux vidéo, plus qu'un échec, un art de vivre William Audureau Journaliste au Monde Le vieillissement démographique : un boulet pour la croissance en Europe • Mis à jour le Gaëlle Picut Selon une note de la Commission européenne publiée début avril, les pays les plus riches auront du mal à retrouver le rythme de croissance économique qu’ils ont connu avant la crise financière de 2008, du fait du vieillissement démographique et donc de la baisse de la population en âge de travailler.Les auteurs rappellent que le début du XXIe siècle s’est caractérisé par un ralentissement mondial de la population en âge de travailler (celle qui a entre 15 et 64 ans). Selon les prévisions de l’ONU, elle devrait augmenter de 20 % entre 2010 et 2030, alors qu’elle a augmenté de 40 % entre 1990 et 2010.L’analyse par région du monde révèle de grandes disparités. La plupart des régions les plus développées sont déjà entrées dans une longue phase de vieillissement démographique, tandis que d’autres pays, y compris les régions les plus pauvres, continueront de voir leur population en âge de travailler augmenter pendant de nombreuses décennies.Hausse de 77% en Afrique subsaharienneAinsi, entre 2010 et 2030, la population en âge de travailler devrait augmenter de 77 % en Afrique subsaharienne, contre 11 % en Amérique du Nord. Celle de l’Amérique du Sud, de l’Amérique latine et de l’Asie devrait augmenter de l’ordre de 20 %.Dans ces régions, le déclin devrait commencer seulement après 2040. L’Europe, de son côté, devra faire face à une baisse de 9 % de sa population en âge de travailler (le maximum ayant été atteint en 2009, avec 333 millions de personnes âgées entre 15 et 64 ans).Ce déclin démographique devrait durer au moins cinq décennies, selon Eurostat. Les Etats-Unis sont à part du fait d’un taux de fécondité relativement élevé et de flux migratoires positifs soutenus. A partir de ces données démographiques, il est possible d’évaluer combien de temps chaque région pourra soutenir le niveau de croissance de l’emploi observé pendant la période précédant la crise économique (2000-2008), qui a été en moyenne de 1,1 %.Dans les pays les plus développés, ce niveau de croissance de l’emploi ne sera possible qu’environ dix ans. Cette durée variera notamment en fonction de la participation ou non au marché du travail de personnes qui pour le moment restent faiblement représentées (principalement les femmes, les migrants, les jeunes et les travailleurs découragés).Ainsi la décroissance de la main-d’œuvre européenne impacte l’emploi futur.Elle impose de nouvelles contraintes pour espérer atteindre un certain niveau de croissance économique (entre 2000 et 2008, la croissance du produit intérieur brut a été en moyenne de 2,1 % dans l’Union européenne).L’analyse conclut que la croissance de la productivité au sein de l’Union européenne et de plusieurs autres régions industrialisées deviendra progressivement la seule façon de soutenir la croissance économique. Cela nécessite de l’innovation continue, une meilleure organisation, un investissement accru dans l’éducation et les compétences pour avoir une main-d’œuvre très qualifiée et enfin la capacité à attirer des investissements physiques et en ressources humaines.À l’inverse, les économies émergentes pourraient obtenir des gains de productivité significatifs en réorientant des personnes qui occupent des activités faiblement productives (principalement dans le secteur agricole) vers des emplois à forte productivité dans les secteurs industriels ou de services. Gaëlle Picut Journaliste au Monde XV de France cherche entraîneur • Mis à jour le Fédération française de rugby (FFR) cherche entraîneur. La FFR a officiellement lancé vendredi 10 avril un appel à candidatures pour le poste de manageur de l'équipe de France. L'heureux élu prendra la succession de Philippe Saint-André au lendemain de la prochaine Coupe du monde, qui se tiendra du 18 septembre au 31 octobre en Angleterre.Quiconque souhaite devenir le nouvel entraîneur des Bleus devra postuler « par lettre recommandée avec accusé de réception avant le samedi 25 avril ». Chaque missive devra comporter une « lettre de motivation » indiquant un « projet de jeu » et un « projet de staff technique » pour le XV de France. Cet appel à candidatures fait suite à la première réunion de la commission chargée de désigner le successeur de Philippe Saint-André à la tête du XV de France, rassemblée vendredi au Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne).Décision attendue entre le 15 et le 31 maiChapeauté par le président de la FFR, Pierre Camou, ce groupe de travail comprend également les vice-présidents Serge Blanco et Jean Dunyach, le directeur technique national Didier Retière, Jo Maso (ancien manageur du XV de France, désormais responsable de la communication à la FFR), Jean-Claude Skrela (ex-sélectionneur du XV de France et actuel manageur de l'équipe de France de rugby à VII), ainsi que Jean-Pierre Lux (membre du comité directeur et du bureau fédéral de la FFR).Parmi les possibilités qui reviennent le plus souvent, plusieurs anciens internationaux français : Raphaël Ibanez, actuel manageur de l'Union Bordeaux-Bègles ; Fabien Pelous, manageur de l'équipe de France des moins de 20 ans et recordman du nombre de sélections avec les Bleus (118 entre 1995 et 2007) ; ou encore Fabien Galthié, ancien entraîneur de Montpellier mis à pied à la fin de l'année 2014. Un autre nom est également revenu dans les débats : celui de Guy Novès. Sollicité en 2011 lorsqu'il s'agissait de succéder à Marc Lièvremont à la tête des Bleus, l'entraîneur tutélaire du Stade toulousain avait à l'époque refusé le poste. Attendue entre le 15 et le 31 mai après une série d'auditions, l'annonce du successeur de Philippe Saint-André coupera court à toutes ces conjectures dans un mois.Bayrou entre en guerre ouverte contre Sarkozy • Mis à jour le Julien Lemaignen Sarkozy modèle l’UMP en vue de la primaire pour 2017 Julien Lemaignen Journaliste au Monde Aux Etats-Unis, les « blessures à vif » de la guerre de Sécession • Mis à jour le « La nation américaine porte encore les cicatrices de ces années horribles, au cours desquelles plus de soldats ont été tués que lors des deux guerres mondiales réunies. » Comme le Los Angeles Times, la presse américaine a profité de la date du 9 avril, cent cinquante ans jour pour jour après la fin du conflit, pour constater que les blessures de l'époque sont encore à vif.Le 9 avril 1865, à Appomattox en Virginie, le général confédéré Robert E. Lee signe la reddition de l'armée de Virginie du Nord devant le lieutenant-général de l'armée de l'Union, Ulysses S. Grant, mettant fin à la guerre civile américaine. Entre 1861 et 1865, plus de 600 000 soldats sont morts, sans compter les centaines de milliers de victimes civiles.Au cœur de ce bain de sang qui a opposé « l'Union » aux Etats sécessionnistes du Sud, la question de l'esclavage : « La victoire de l'Union a mis fin à l'esclavage de 4 millions de personnes, mais l'égalité entre Blancs et Noirs reste encore hors d'atteinte », note le quotidien.« C'est fini et pas fini » Dans un article du New York Times, l'historien de Yale, David W. Blight, avance la thèse selon laquelle cette opposition, « c'est fini et pas fini ».« Cent cinquante ans plus tard, deux legs, sur les questions de la race et du fédéralisme font à nouveau les gros titres des journaux : les débats sur le droit de vote ou des policiers tuant des hommes noirs non armés, mais aussi les combats menés par plusieurs Etats dans lesquels des gouverneurs républicains ont attaqué Barack Obama sur des questions d'immigration ou de droits des homosexuels. »L'oriflamme des partisans de l'esclavage n'a pas disparu. Il rallie même encore derrière lui un vaste mouvement « complexe et réactionnaire » anti-gouvernement très actif et bien financé, comme le souligne Politico. Un mouvement qui rallie au-delà des nostalgiques, les Américains en colère contre les élites et les « universitaires libéraux ». Il y a quelques semaines, la Cour suprême a même été appelée à se prononcer sur l'opportunité de faire figurer le drapeau confédéré, considéré comme un symbole raciste, sur les plaques d'immatriculation de certains Texans.  « De la guerre, le sud a hérité la stagnation économique »« La guerre a profondément transformé les Etats-Unis, souligne le Daily Beast. S'il y avait deux Amériques distinctes avant la guerre – le Sud chevaleresque et qui vit à son rythme ; l'ambitieux Nord, tourné vers l'avenir – les différences seront encore plus dramatiques par la suite. » Quand les combats cessent, les industries passent d'une économie de guerre à une économie de paix, et entament cinquante ans de croissance phénoménale qui ont transformé le pays en une puissance mondiale. « Cependant, cette révolution de marché n'a pas touché le Sud, rappelle le site. De la guerre, le Sud a hérité la stagnation économique, mais aussi l'amertume et la nostalgie. » Preuve que cet héritage économique déséquilibré perdure, The Economist rappelle que les seuls Etats n'ayant pas voté de législation sur le salaire minimum sont les anciens « confédérés ». « Le Sud reste une région à part, de la chambre à coucher au bulletin de vote », note l'hebdomadaire. Dans le Sud, mais pas uniquement, beaucoup d'Américains restent fascinés par ce conflit. En 2002, la bibliothèque du Congrès estimait que 70 000 livres ont été publiés sur le sujet, soit plus d'un par jour depuis la fin de la guerre. Et cette année, au palais de justice d'Appomattox,  près de 1 000 bénévoles ont revêtu les uniformes d'époque pour reconstituer la reddition du général Lee. Voir aussi le portfolio : La mémoire fait sécessionAu Louvre, le paysage français s’enrichit grâce au mécénat • Mis à jour le La Norvège veut mettre fin à la stérilisation forcée des transgenres Changer la pratique « moyenâgeuse » d'Oslo, voilà la résolution affichée par le ministre de la santé norvégien, Bent Høie. Dans un discours prononcé vendredi 10 avril, le responsable a annoncé le dépôt prochain d'un projet de loi destiné à faciliter le changement d'état-civil des transgenres.C'est surtout l'obligation de stérilisation qui cristallise la colère des associations de défense des droits de l'homme. Un rapport, remis vendredi au ministre, préconise en effet de lever les conditions actuellement imposées à ces personnes, notamment la stérilisation. Celle-ci « est, de notre point de vue, une violation des droits de l'homme et nous recommandons que le droit à un changement d'état-civil ne soit plus conditionné à l'exigence d'une forme spéciale d'assistance médicale », a déclaré Kari Paulrud, l'avocate qui a présidé le groupe d'experts à l'origine de ce document.Selon une mesure qui date des années 1970, un transgenre qui souhaite changer de sexe au regard de l'administration norvégienne doit aujourd'hui prouver qu'il a subi un traitement hormonal, des analyses psychiatriques et une stérilisation chirurgicale irréversible, un processus qui prend généralement une dizaine d'années.« Une société tolérante et accueillante »Le dispositif actuel est « fondé sur une conception très dangereuse, selon laquelle [ces] personnes ne devraient pas avoir d'enfants », a réagi Patricia Kaatee, une responsable d'Amnesty International en Norvège. Sans détailler le contenu du projet de loi en gestation, Bent Høie a confirmé que l'objectif du gouvernement est de parvenir à créer une « société tolérante et accueillante ».« Nous recommandons qu'une déclaration de la personne concernée auprès du registre de l'état-civil soit suffisante pour ce changement », a en fait savoir Kari Paulrud, à l'origine du rapport. Le groupe d'experts préconise par ailleurs que la démarche soit immédiate et non pas conditionnée à une période de réflexion, comme l'impose par exemple le Danemark, un pays pionnier en la matière.Quand la guerre en Ukraine fait annuler des concerts à l’étranger • Mis à jour le Pauline Sauthier D'un côté une pianiste, de l'autre un compositeur. Tous deux paient leur engagement pro-russe dans le conflit ukrainien. Goran Bregovic est serbe et devait jouer en Pologne en juin, Valentina Lisitsa est ukrainienne et devait se produire ces jours-ci au Canada.C’est un concert que Goran Bregovic a donné en Crimée – annexée par la Russie – au mois de mars, qui a poussé les organisateurs du Life Festival Oswiecim, en Pologne, à annuler sa venue. Le compositeur, qui devait aussi être ambassadeur du festival, avait refusé de condamner l’intervention russe en Crimée. Les organisateurs ont rendu publique, mardi 7 avril, leur décision d’annuler sa prestation dans un communiqué : le festival Life, organisé à Oswiecim, ville de l’ancien camp Auschwitz-Birkenau, porte un message pacifiste qui, selon eux, n’a pas été respecté. Accusée de « répandre la haine »Ce même 7 avril, la pianiste Valentina Lisitsa devait jouer le Concerto pour piano n°2 de Rachmaninov dans la salle de l’Orchestre Symphonique de Toronto. Mais la veille, elle a annoncé l'annulation de son concert et demandé le soutien de ses fans, lançant un appel sur Facebook : « En décembre [2014], un membre de la direction de l'orchestre a décidé que je ne devrais pas avoir le droit de jouer, probablement à cause de la pression d'un petit lobby agressif qui prétend représenter la communauté ukrainienne. […] J'ai été accusée de “répandre la haine” sur Twitter. Comme « preuve », c'est ironique, ils ont présenté à l'orchestre mes tweets contenant les caricatures de Charlie Hebdo à propos des médias qui mentent. »D'autres tweets comparent les pro-Européens à des nazis ou s'inspirent de clichés sur les Noirs pour critiquer leur multiculturalisme.Après la mobilisation des partisan de Valentina Lisitsa, celui qui devait la remplacer, le Canadien Stewart Goodyear a aussi décidé d'annuler ses représentations. Il précise, sur Facebook également : « Tout à coup, j'ai été accusé de défendre la censure et harcelé jusqu'à ce que je retire mon engagement. Ce qui avait commencé comme le plus heureux moment de ma vie est devenu un énorme élan d'hystérie collective. » Pauline Sauthier Le Mali reconstruit les mausolées de Tombouctou détruits par les djihadistes •Dans le cadre du programme de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) de réhabilitation du patrimoine culturel de Tombouctou, les mausolées détruits lors de l'occupation djihadiste en 2012 sont en cours de reconstruction. Des maçons de la ville sont chargés de reproduire à l'identique les quatorze édifices classés au patrimoine mondial selon des techniques de construction traditionnelles.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Ouganda : comment réaliser un long-métrage avec moins de 200 dollars Afrique du Sud : des étudiants font déboulonner la statue d'un colonisateur britannique CAN 2017 : "Le Gabon sera prêt" Radio France : reprise des discussions entre les syndicats et le médiateur • Mis à jour le Les syndicats de Radio France ont repris samedi 11 avril dans l'après-midi leurs discussions avec le médiateur nommé par le gouvernement pour tenter de mettre fin à un conflit qui dure depuis 24 jours. Les discussions à huis clos avec Dominique-Jean Chertier ont débuté peu après 16 heures, a indiqué Guillaume Baldy, du syndicat UNSA. « Nous attendons ardemment les nouvelles propositions du médiateur », a déclaré pour sa part Jean-Eric Ziolkowski, délégué CFDT, juste avant la rencontre.Entamés vendredi, les contacts entre syndicats et médiateur ont permis de renouer le dialogue, sans toutefois déboucher sur une suspension de la grève, qui a été reconduite jusqu'à lundi lors d'une assemblée générale du personnel réunie vendredi. Une AG sans vote a par ailleurs été organisée samedi en début d'après-midi à Radio France, au cours de laquelle les syndicats ont fait le point sur les discussions de vendredi, a-t-on précisé de source syndicale. « On repart sur de nouvelles bases, donc satisfaction », avait commenté Philippe Ballet, délégué UNSA, vendredi, à l'issue de la première séance de discussions.Selon plusieurs responsables syndicaux, le médiateur aurait également rencontré la direction de Radio France samedi matin. Celle-ci n'a pas souhaité faire de commentaire. Le recours à un médiateur avait été posé comme préalable par les syndicats à toute reprise des discussions avec la direction et préconisé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui avait nommé Mathieu Gallet à la tête de Radio France au début de l'année dernière.Les syndicats s'opposent à plusieurs mesures du plan stratégique de Mathieu Gallet, qui prévoit notamment une « réduction nette d'effectifs de 250 à 330 équivalents temps plein », avec 300 à 380 départs volontaires. Parmi les autres sujets de désaccord figure le sort des deux orchestres symphoniques de Radio France, qui doivent faire l'objet d'un « redimensionnement ». Les musiciens de l'Orchestre national de France ont indiqué avoir annulé leur concert de samedi matin au Studio 104 de la Maison de la Radio, jugeant leur avenir « plus que jamais incertain » et « les dangers toujours actuels ». Ils avaient déjà annulé la veille une représentation au Théâtre des Champs-Élysées à Paris.En Floride, vaste traque aux lézards africains mangeurs de chats • Mis à jour le Les autorités de Floride se mobilisent pour traquer des varans du Nil, originaires d'Afrique, qui se nourrissent de petits mammifères et de poissons, et qui peuvent aussi être dangereux pour des animaux domestiques et les humains. Le Fish and Wildlife Service (FWS) a annoncé vendredi 10 avril au soir qu'il « mobilisait davantage de moyens pour traquer et capturer ces sauriens », notamment le long des canaux du comté de Palm Beach, au nord de Miami.D'une couleur variant du jaune à l'olive ou au marron, des spécimens de Varanus, le plus grand lézard d'Afrique, ont été introduits illégalement aux Etats-Unis dans le cadre du trafic d'animaux exotiques. Ils mesurent jusqu'à 1,50 mètre et peuvent facilement être confondus avec des iguanes. Les varans du Nil sont connus pour dévorer des chats et autres petits mammifères, des poissons, des grenouilles ou encore des chevêches des terriers, selon Jenny Ketterlin Eckles, une biologiste du FWS.« Comme leurs proies sont très variées, nous observons si ces lézards pourraient affecter la faune sauvage autochtone de Floride », écrit-elle dans un communiqué. Selon les responsables du bureau du FWS, la saison de reproduction de ces lézards approche, et c'est par conséquent un moment propice pour intensifier les patrouilles et les traquer.Le python birman déjà envahissantLa population locale a été sensibilisée à la situation et est invitée à signaler la présence éventuelle de varans et à en prendre des photos pour les envoyer au FWS. Il lui est également conseillé de mettre à l'abri les animaux domestiques. Le FWS met en garde contre toute tentative d'en capturer, car, même si ces varans ne sont pas agressifs envers les humains, ils pourraient devenir dangereux par un réflexe de défense.La Floride connaît déjà de gros problèmes avec d'autres espèces exotiques importées et envahissantes, notamment avec des pythons birmans, qui ont dévoré des milliers d'animaux indigènes dans le parc national des Everglades. L'écosystème en est affecté, car l'équilibre naturel entre prédateurs et proies est modifié.Pour Marko Prezelj, les Piolets d’Or sont en « toc » Patricia Jolly (Chamonix-Mont-Blanc, envoyée spéciale) Marko Prezelj est aussi à l’aise en crampons qu’à la tribune. Aussi, dans la soirée de samedi 11 avril, sur la scène du cinéma de Courmayeur (Italie) où seront décernés les 23e Piolets d’Or, le Slovène s’est promis de partager avec l’assistance ses doutes sérieux sur l’opportunité de décerner ces « Oscars de la montagne ». A 50 ans, le guide de montagne et alpiniste au CV époustouflant se sent d’autant plus légitime dans ce rôle d’empêcheur de tourner en rond qu’il entretient avec l’évènement une relation aussi ancienne qu’houleuse.« Les Piolets d’Or et moi sommes un vieux couple », plaisante le « vétéran » Prezelj.Lors de la soirée de gala de cette 23ème édition organisée du 9 au 12 avril entre Chamonix-Mont Blanc et Courmayeur, lui et ses compatriotes – Ales Cesen et Luka Lindic, respectivement âgés de 33 et 26 ans – doivent être honorés pour une « première » réalisée sur le Hagshu (6657 m) l’an passé. La voie qu’ils ont tracée sur les 1 350 mètres verticaux et éminemment techniques de la face nord de ce sommet situé dans le massif du Kishtwar, en Inde, était couverte à 90 % de glace. Marko Prezelj ne voit pour autant aucune raison d’en faire cas.Pas plus que de faire toute une histoire de la traversée complète de la Chaîne du Fitzroy réalisée en Argentine par les Américains Tommy Caldwell et Alex Honnold, 36 et 30 ans, ni de celle de l’ouverture de la face sud ouest du Thamserku (6618 m) au Népal par les Russes Aleksander Gukov et Aleksey Lonchinsky, 39 et 33 ans, eux aussi nominés… Non. La seule récompense qui vaille aux yeux du Slovène est le Piolet d’or que recevra l’alpiniste himalayiste et andiniste britannique Chris Bonington, 80 ans, pour l’ensemble de sa carrière. « Un concept nouveau et romantique »« J’ai perdu ma virginité très tôt par rapport aux Piolets d’Or et donc ma béatitude par rapport à ce type d’évènement », explique Prezelj. C’est en effet à l’âge de 26 ans, en 1991, qu’avec son compatriote Andrej Stremfelj pour l’ascension du Kangchenjunga Sud (8586 m), il a reçu le tout premier Piolet d’Or jamais décerné. A l’époque, une seule cordée était distinguée parmi une « short list » d’autres. Depuis une refonte opérée en 2008, l’organisation s’est mise à attribuer plusieurs récompenses à chaque édition. En 2013, elle a même honoré toutes les six cordées nominées, ce qui a suscité confusion et polémique…En 1991 donc, Marko Prezelj n’avait « pas vraiment réfléchi » à la portée que pouvait revêtir l’attribution d’un Piolet d’Or. « C’était un concept nouveau et romantique dont les Français qui veulent tout rendre important ont le secret, dit-il, et ça semblait sympa. Mais ça s’est mué en une sorte de monstre créant des jalousies et des rivalités parce qu’il est tout simplement impossible d’évaluer et de comparer entre elles des ascensions effectuées sur des continents différents, dans des conditions différentes. Chaque aventure est personnelle, vécue de manière unique y compris au sein d’une même cordée ».Pour mieux se faire comprendre, l’alpiniste convoque le réalisateur japonais Akira Kurosawa et Rashomon – son film de 1950 – qui met en lumière les interprétations contradictoires d’un viol et d’un meurtre par les différents protagonistes selon qu’ils sont victimes, témoins ou suspects.« Aux Piolets d’Or, il se passe la même chose, explique le grimpeur slovène. C’est la fiction d’un récit basé sur la réalité d’une ascension réalisée l’année précédente et que les souvenirs et le ressenti individuel ont forcément fait évoluer. Il ne reste de cette aventure que des cendres que la pluie et le vent ont déjà dispersées, et évaluer et récompenser cela me semble aussi incongru et vulgaire qu’il serait de décerner un Hot d’Or à un homme qui tente de raconter l’histoire d’amour sincère qu’il vit ». « Merde, ça n’en finira donc jamais ! »Marko Pretzelj pointe là les contradictions d’un évènement au programme ambitieux. Les Piolets d’Or se piquent en effet d’apprécier « sans distinction d’origine les grandes ascensions sur les montagnes du monde », tout en célébrant « le goût de l’aventure, l’audace et le sens de l’exploration », en exaltant « la beauté d’un geste individuel ou collectif », et en brandissant comme critères d’évaluation « l’élégance du style, l’esprit d’exploration, l’économie de moyens, le respect des hommes, des partenaires et intervenants locaux, et celui de l’environnement »…« Quand j’ai appris que nous faisions partie des trois cordées distinguées cette année, je me suis dit : “Merde, ça n’en finira donc jamais !” », sourit Marko Prezelj. Il est vrai que les Piolets d’Or lui collent aux crampons comme un vieux chewing gum. En 2007, alors que cette grand-messe était célébrée à Grenoble et qu’une seule et unique cordée était encore récompensée, il avait à nouveau emporté les suffrages avec son compatriote Boris Lorencic pour leur ouverture sur le pilier nord-west du Chomo Lahri (7326 m) au Tibet en 2006. Et Prezelj avait cueilli l’assistance à froid en refusant le trophée…« Ce jour là pour moi, il était plus important de tenir le micro pour exprimer enfin mon point de vue sur la dérive de l’évènement, se souvient-il. L’année précédente, j’avais réalisé trois expéditions en dix mois : une en Patagonie, celle en Alaska et une autre au Tibet, en organisant tout de A à Z ; et d’autres que moi décidaient que l’une était plus importante ou plus mémorable ? C’est ce qui a déclenché ma réaction à la cérémonie de 2007. »Le présentateur de la soirée lui avait repris le micro avant qu’il ne puisse terminer sa diatribe. Pour ne pas rester sur un malentendu, il avait ensuite rendu public un billet d’humeur intitulé « Gladiateurs et Clowns d’Or ». Il y critiquait l’esprit de compétition créé et encouragé par l’organisation d’alors et exhortait ses collègues alpinistes à ne pas l’accepter passivement sous peine d’être précipités dans une arène pour le seule plaisir d’un public friand de drames, prêts à encenser le vainqueur et à enterrer le vaincu. « La gloire est une putain qui couche un jour avec toi un jour avec le voisin », affirmait-il.L’égo des cimesLes convictions de Marko Prezelj ne l’ont pas empêché de parcourir sept heures de route pour rallier Chamonix, Courmayeur et leurs 23èmes Piolets d’Or. « Les snober reviendrait à agir de manière encore plus narcissique qu’un type se flatte d’avoir obtenu la récompense, estime-t-il, et je pense que l’évènement évolue dans une meilleure direction même s’il n’est pas parfait. Il est donc plus constructif d’être présent pour susciter le débat et contribuer à faire avancer les choses ».Selon le Slovène, pour promouvoir sainement l’alpinisme, les Piolets d’Or devraient prendre la route et monter chaque année leur chapiteau dans un pays montagneux différent. « Tel que l’évènement est conçu, observe-t-il, il ne profite réellement qu’à l’industrie touristique du Mont-Blanc déjà largement pourvue ». Pour lui, les Piolets d’Or devraient se muer en « festival », en un « grand rassemblement » avec pour point d’orgue l’attribution d’une seule distinction : celle d’un Piolet d’Or-carrière à un vieil alpiniste pour l’ensemble de ses réalisations.Car Marko Prezelj prévient : « En montagne, l’égo est dangereux, surtout pour les jeunes ». Il met en garde ceux qui prendraient les cimes pour « une scène ». « Quand on vieillit, dit-il, ce ne sont plus celles qu’on a gravies qui comptent, mais les gens avec lesquels on l’a fait et ce qu’on y a partagé avec eux ».La meilleure preuve qu’il faut considérer les Piolets d’Or avec recul ? « C’est du toc, ils sont en plastique doré », s’esclaffe Marko Prezelj, conteur décidément sans rival de cette 23e édition de l’évènement. Patricia Jolly (Chamonix-Mont-Blanc, envoyée spéciale) Journaliste au Monde La Cour des comptes pointe les risques du bassin chimique de Lacq • Mis à jour le Rémi Barroux L’avertissement de la Cour des comptes aux pouvoirs publics est clair. Il faut améliorer la sécurité, encadrer et mieux prévenir les risques sanitaires et environnementaux s’agissant de la mutation industrielle du bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques). Le troisième pôle chimique français compte vingt installations classées dont quatorze « à seuil haut ». Dans un référé rendu public jeudi 9 avril, adressé fin janvier aux ministres de l’écologie, de la santé, et de l’économie et de l’industrie, la Cour pointe notamment des « insuffisances de la réglementation ».Le site de Lacq a été voué, pendant plus de cinquante ans, à l’exploitation d’un gisement de gaz. En octobre 2013, celle-ci a cessé et la reconversion s’est faite autour de l’industrie chimique et d’entreprises comme Total et Arkema. « L’accompagnement de la mutation par les pouvoirs publics a été plutôt bon, mais il y a un certain nombre de failles dans l’appréhension du risque environnemental et sanitaire », résume Franc-Gilbert Banquey, le président de la chambre régionale des comptes Aquitaine et Poitou-Charentes.Les juges de la Rue Cambon identifient plusieurs points qui représentent des dangers potentiels pour la sécurité. Ils observent en particulier un risque important sur le transport des matières dangereuses. Le stockage de courte durée de ces produits sensibles est souvent réalisé à bord de camions-citernes ou de wagons.Lignes ferroviaires privées« Une part du risque, très encadré par la réglementation sur les installations classées, est reportée sur le transport. Les contrôles sont trop peu nombreux pour être dissuasifs », écrit le premier président de la Cour des comptes, ­Didier Migaud.Depuis 2008, trois accidents, « qui auraient pu être graves », ont eu lieu sur le réseau ferroviaire du site dont une partie appartient au domaine public, géré par Réseau ferré de France, l’autre aux entreprises privées, révélant une « lacune de la réglementation ».Autant de points que ne ­conteste pas la ministre de l’écologie, dans sa réponse rendue publique par la Cour des comptes. ­Ségolène Royal s’engage à des évolutions réglementaires, « d’ici à dix-huit mois environ », pour que ces lignes privées, au sein des sites industriels, soient soumises à des contrôles adaptés. « Le niveau de sécurité ferroviairene devrait pas être lié au statut de la ligne, mais à la réalité des enjeux techniques rencontrés », écrit-elle.La Cour plaide aussi pour une meilleure anticipation par les pouvoirs publics des pollutions générées par ces activités. La population locale est exposée à plus de 140 substances différentes. « Il faut renforcer notre expertise sur les meilleures techniques disponibles pour réduire les rejets et surtout travailler sur les effets cocktails, c’est-à-dire sur l’interaction entre les substances que nous ­étudions séparément pour l’instant », admet Patricia Blanc, ­directrice des risques au ministère de l’écologie.La Cour formule quatre recommandations, portant sur la nécessité d’améliorer la sécurité des transports, de réglementer les « quotas d’émissions des rejets industriels potentiellement dangereux », de renforcer le contrôle de l’Etat et de mieux encadrer la ­sécurité sanitaire des sites. Rémi Barroux Journaliste au Monde Une mère soupçonnée d'avoir tué trois de ses enfants près de Mulhouse • Mis à jour le Trois enfants ont été tués, samedi 11 avril, dans un drame familial à Schlierbach (Haut-Rhin), une petite commune proche de Mulhouse, vraisemblablement par leur mère, qui a été remise à la gendarmerie en charge de l'enquête dans l'après-midi.Le père a été retrouvé blessé dans la maison familiale, une bâtisse moderne située dans un lotissement de cette commune d'environ 1 200 habitants. Il devrait « subir une opération dans la journée », a indiqué le procureur de Mulhouse, Dominique Alzeari, qui s'est rendu sur les lieux du crime où s'activaient dans l'après-midi les enquêteurs. « Les premiers éléments laissent penser que c'est la mère qui est l'auteur » des coups mortels, « dans le cadre d'un drame familial », « a priori une dispute », a-t-il précisé.L'âge des trois enfants retrouvés morts dans leur maison n'a pas été précisé. Quant au quatrième enfant de la famille, « qui est sorti de la maison », « il est indemne » et faisait l'objet d'une prise en charge psychologique, selon M. Alzeari. Les secours avaient été alertés à la mi-journée par des témoins « pour des coups portés à l'arme blanche dans le cercle familial ».« Il y avait des problèmes conjugaux », s'est contenté de confirmer le procureur, indiquant que plusieurs témoins devaient être rapidement entendus et des enquêtes de voisinages menées pour éclairer le contexte familial. « Notre village souffre, nous sommes sous le choc », a dit devant des journalistes le maire de la commune, Bernard Juchs. « Des médecins et psychologues ont été envoyés sur place. C'est important », a-t-il ajouté, précisant qu'une aide psychologique était également prévue en milieu scolaire après le week-end.Polémique sur des suppressions d'article complaisantes sur Buzzfeed Publiés, supprimés, puis republiés. Voilà l'inhabituel va-et-vient qu'ont subi ces derniers jours deux « posts » du site américain Buzzfeed, en plein questionnement sur l'identité éditoriale de la publication.Le premier article incriminé, qui critiquait avec virulence une publicité pour les savons Dove, a été discrètement supprimé jeudi 9 avril et remplacé par la mention « Nous avons retiré ce post car il n'est pas en ligne avec le ton de BuzzFeed Life », sans plus de précisions.Une décision qui a intrigué le site Gawker, qui s'est souvenu que la charte éditoriale et éthique de Buzzfeed interdisait de supprimer des « posts éditoriaux [...] pour des raisons liées à leur contenu, ou parce qu'un sujet ou une partie prenante l'a demandé ».En outre, Gawker n'a pas manqué de souligner que la marque Dove et sa maison mère, Unilever, s'étaient offert de nombreux espaces publicitaires sur Buzzfeed, y compris sous la forme de « native advertising », c'est-à-dire de publirédactionnel dont la forme est très proche de celle des articles du site.Pas d'opinions personnellesLe lendemain, Gawker a remué le couteau dans la plaie, démontrant comment Buzzfeed avait tout mis en œuvre pour faire disparaître un article critique sur le Monopoly, quelques semaines après avoir annoncé un grand partenariat publicitaire avec son fabricant, Hasbro, pour les 80 ans du célèbre jeu de société.Pour Gawker, la pression des annonceurs pourrait donc ne pas être étrangère au retrait de deux articles, d'autant qu'une ancienne employée de Buzzfeed avait fait état d'une histoire similaire en 2013, après avoir été remerciée. Un de ses articles sur les déodorants Axe avait été supprimé un mois après sa publication sur la demande d'Unilever, le propriétaire de la marque.La polémique prenant de l'ampleur, le rédacteur en chef de Buzzfeed, Ben Smith, a décidé de republier les deux articles en question, et de jouer la transparence en diffusant sur Twitter le courriel d'explication qu'il avait adressé à la rédaction. Il dément catégoriquement avoir cédé à des pressions publicitaires et explique avoir agi « impulsivement » en retirant ces deux articles, jugeant que les articles faisant état d'opinions personnelles des rédacteurs n'avaient pas leur place dans la ligne éditoriale du site.Cette nouvelle polémique survient quelques mois après la suppression brutale de près cinq mille anciens articles de Buzzfeed jugés non conformes aux « standards éditoriaux » actuels du site, notamment pour des problèmes de plagiat.Lire également : Buzzfeed en français : « Une part de notre contenu est global »Malte : ouverture du référendum sur la chasse aux oiseaux migrateurs • Mis à jour le Les électeurs maltais étaient nombreux à se rendre aux urnes samedi 11 avril au matin afin de voter pour un référendum qui pourrait mettre fin à une vieille tradition de chasse au printemps, vivement décriée par les défenseurs des oiseaux migrateurs.Cette tradition est un « passe-temps horrible », s'est indigné un électeur de 33 ans, Alex Mifsud. « Nous parlons de chasseurs qui sortent tuer tout ce qu'ils peuvent voir voler. Nous votons pour que cela devienne illégal. » Selon les partisans du oui, défendu par la Fédération des chasseurs et trappeurs, ce référendum n'est qu'une première étape qui vise à terme à une éradication complète de la chasse. Un sentiment confirmé par une électrice qui s'apprêtait à voter pour le maintien de la chasse : « Dans un avenir proche, il y aura des appels pour éradiquer d'autres passe-temps, dont la pêche », s'inquiète Joséphine Cassar, 56 ans, qui pratique cette chasse depuis son enfance.En 2009, Malte a été condamnée par la Cour européenne de justice pour avoir maintenu la saison de chasse de printemps, période de reproduction et de retour vers le nord via le Sahara des oiseaux migrateurs, interdite par une directive européenne. La Cour a cependant permis à ce petit pays méditerranéen d'autoriser une courte saison de printemps pour la chasse à la tourterelle et à la caille, pour lesquelles la saison d'automne n'est pas appropriée.Un premier réferendum d'initiative populaireMais les gouvernements successifs et les quelque quatorze mille chasseurs détenteurs d'un permis se sont saisis de cette occasion pour maintenir l'ensemble de la saison de chasse de printemps. Théoriquement, un quota de onze mille tourterelles et cinq mille cailles a été fixé. Un chasseur ne peut tuer que deux oiseaux en une journée et quatre sur toute la saison.Mais les contrôles ne sont pas d'une efficacité absolue, et les organisations de défense de l'environnement dénoncent le manque de discernement de certains chasseurs, prêts à tirer sur les espèces protégées. En septembre 2014, le gouvernement avait suspendu la saison de chasse après la découverte de cigognes abattues en toute illégalité. Les chasseurs étaient alors descendus dans les rues, pour des manifestations parfois violentes.Il s'agit du premier référendum d'initiative populaire à Malte, où plus de 10 % des trois cent quarante mille électeurs ont signé une pétition réclamant le vote. Les bureaux de vote devaient fermer samedi à 22 heures. Les résultats sont attendus dimanche. Si le oui l'emporte, la saison de printemps aura lieu entre le 14 et le 30 avril.Les proches de Marine Le Pen se défendent d'avoir occupé des emplois fictifs • Mis à jour le Lire : Le FN mis en cause pour financement illégalDans un communiqué, le député européen et le sénateur-maire de Fréjus dénoncent « une opération de déstabilisation du Front National et de ses dirigeants » et apportent leur version des faits. Les magistrats s'interrogent sur leur embauche pour un CDD de deux mois par la société de communication Riwal, dirigée par un proche de Marine Le Pen, en mai et juin 2012. Ils expliquent que ce « travail essentiel » consistait à alimenter le contenu des documents et sites web fournis par Riwal aux candidats frontistes dans le cadre de « kits de campagne » pour les élections législatives.« Afin de se prémunir contre la possible accusation contre le Front National de mettre gracieusement des personnes à la disposition de la société Riwal, il a été demandé à cette société de salarier Nicolas Bay et David Rachline pendant cette courte période, conformément au travail qu'ils ont réellement effectué et dont ils pourront aisément et irréfutablement apporter les preuves », précise le communiqué du FN.Selon les informations du Monde, MM. Bay, Rachline et Marine Le Pen devrait prochainement être convoqués par les juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi dans le cadre de l'information judiciaire ouverte en avril 2014.Comprendre l'affaire qui menace le FN et Marine Le PenUne nonne s'immole par le feu au Tibet La nonne tibétaine Yeshi Khando est probablement décédée après s'être immolée par le feu pour protester contre la domination chinoise sur la région de l'Himalaya et exprimer son soutien au dalaï-lama, ont annoncé samedi 11 avril des organisations de défense des droits de l'Homme et des médias. Elle est la 138e Tibétaine à accomplir ce geste désespéré depuis 2009.Yeshi Khando marchait autour du monastère de Kardze faisant une prière couramment pratiquée dans le bouddhisme tibétain quand elle s'est immolée près du poste de police régional de Ganzi, ont précisé le groupe Tibet Libre basé en Grande-Bretagne, l'association Campagne Internationale pour le Tibet (ICT) et Radio Free Asia (RFA), financée par les Etats-Unis.La religieuse, âgée de 47 ans, « a lancé un appel en faveur du retour du dalaï lama », le maître spirituel du Tibet en exil, et de « la liberté du Tibet », a rapporté RFA, citant des sources anonymes. Selon l'organisation, les personnes présentes ne pensaient pas que Yeshi Khando puisse survivre. Son corps a été rapidement emporté par les forces de sécurité et sa famille a été convoquée par la police, selon Tibet Libre.Mercredi, un haut cadre du Parti communiste chinois (PCC) au Tibet, Chen Quanguo, a appelé à évaluer « le patriotisme » des moines et nonnes bouddhistes et à installer le drapeau rouge de la République populaire sur les monastères.Commencée en 2009, la vague d'immolations de Tibétains en Chine a connu un pic en novembre 2012 lors de la préparation du Congrès du parti communiste chinois. Depuis, ces gestes se sont fait plus rares, notamment après la mise en place d'amendes et de mesures de rétorsion pour les familles et les proches des immolés par les autorités chinoises. Les Chinois de France s'ouvrent au loisir La communauté chinoise en France s’autorise timidement ce qui était hier encore jugé incompatible avec la réussite : de la détente. Cette bulle d’air-là est insoupçonnable. Impensable pour qui a déjà eu l’occasion de s’aventurer dans le dédale des entrepôts chinois d’Aubervilliers. Pour la trouver, il faut se risquer derrière l’enchevêtrement de devantures disparates. Se ­glisser entre le va-et-vient des camions de ce fatras laborieux de Seine-Saint-Denis. Il s’agit d’à peine quelques mètres ­carrés de gazon pris au béton et au bruit. Mais d’aucuns voient là le signe des temps qui changent. Six ruches triomphantes y trônent à l’ombre des arbres. Six boîtes à essaim alignées, tel un pied de nez à la frénésie commerçante. C’est Shang Zhong Xia, 62 ans, qui nous a menées jusqu’à ce jardin. Ce grossiste en lunettes respecté, qui ne démarre pas une seule journée sans sa séance de tai-chi, ne dévoile que rarement sa bulle secrète. Démarche tranquille, silhouette débonnaire, il a prévenu ses employés qu’il s’éclipsait quelque temps. Le trajet aurait pu se faire à pied, mais il a préféré conduire sa berline. Une fois garé, il s’est faufilé jusqu’à ce qui aurait pu être un coin à poubelles. Arrivé devant une clôture grillagée, il a sorti une clé de sa poche. Puis il a dévoilé ­fièrement ses merveilles : ses abeilles. Le temps est clair ce jour-là. Shang Zhong Xia invite à s’asseoir sur l’une des chaises pliantes qu’il laisse toujours adossées à l’enclos. Il enfile son chapeau, son voile d’apiculteur. Souriant, il raconte, intarissable, ­comment il tient cet art de son père, le bonheur de ses pauses discrètes avec sa « reine ». Puis il se lance, soudain, dans une longue tirade : « Il n’y a pas que le travail dans la vie. Il est temps de penser à autre chose, à la santé. Si tu ne connais pas la vie, à quoi bon travailler ? » Un discours inimaginable, il y a peu, de la part d’un patron chinois ! « Travail, labeur, sueur », telle était, en substance, jusque-là, la devise du bon ­commerçant asiatique. La respectabilité s’obtenait au gré des culbutes financières : de l’atelier clandestin au premier pas-de-porte dans la maroquinerie, de la restauration à l’import-export, du e-commerce à l’investissement dans l’immobilier. Mais les années passant, le capital s’accumulant, un nouvel état d’esprit a germé. Il ne s’agit encore que d’un frémissement. Mais au mot « réussite » s’­agrège de plus en plus celui de « loisir ». Shang Zhong Xia est sans doute l’un des plus à l’avant-garde de ce nouvel état d’esprit. En plus de ses ruches qu’il a pu installer en négociant avec Icade, la filiale de la Caisse des dépôts, propriétaire de la zone d’Aubervilliers, il confesse volontiers s’adonner, tous les soirs, à la calligraphie. Le week-end, il prend un ­plaisir fou à lire. Ce ­bonheur, dit-il, qui lui a tant manqué avant qu’il n’émigre. « Balzac, Victor Hugo, Rousseau… Je lis en chinois, mais je lis ­beaucoup. » Shang Zhong Xia : « Il n’y a pas que le travail dans la vie. Il est temps de penser à autre chose. » Le grossiste en lunettes consacre du temps à l’apiculture, un art qu’il tient de son père. C’est aussi au hasard d’un rendez-vous que Zhao Qing, 52 ans, président de la puissante Association franco-chinoise de la chaussure, a dévoilé sa passion : la chasse. Il n’y a que les personnes autorisées à grimper à l’étage de sa boutique d’Aubervilliers qui peuvent admirer au passage les énormes têtes empaillées qu’il a accrochées dans les couloirs. Un cerf ­gigantesque domine l’escalier. Dans son bureau, une photo de lui triomphant d’un grand fauve lors d’un safari en Afrique. Ses fusils sont ­soigneusement rangés dans un placard fermé à double tour. « La chasse ? J’y vais quand je peux, généralement le week-end, en prenant le lundi ou le vendredi », lâche-t-il pudiquement. Crainte d'attirer l'attention S’il est en réalité un loisir de plus en plus prisé des Chinois les plus installés, c’est le golf. Peu s’en vantent. Toujours cette crainte d’attirer l’attention sur une réussite pas toujours acquise dans les règles de l’art. Une association de golfeurs chinois a été créée il y a quelques années, forte aujourd’hui d’une cinquantaine de membres. L’une des rares femmes de ce cercle, Emma Zao, a accepté de nous emmener sur le green. Brushing impeccable, la cinquantaine resplendissante, cette femme d’affaires avisée avoue, en riant, un entraînement digne d’une sportive de haut niveau : « Sauf si je suis en déplacement en Chine, je viens presque tous les jours ! » A force, elle a gagné plusieurs des compétitions réservées à la diaspora, en France et en Europe. Ancienne brillante étudiante de l’Institut de diplomatie de Pékin, Emma Zao affiche plus volontiers que d’autres son succès professionnel. Passée à ses débuts par la case import-export, elle s’est depuis reconvertie dans le consulting en art contemporain. Le club où elle joue est l’un des plus anciens et des plus élégants d’Ile-de-France : Ozoir-la-Ferrière, en Seine-et-Marne, avec son château du XVIe siècle et son parcours de 90 hectares. On n’y entre que par cooptation. Le ticket d’entrée coûte plusieurs ­milliers d’euros. Soucieuse des convenances, elle moque gentiment ses amis chinois qui « jouent de l’argent à chaque trou ». Pour elle, le golf est d’abord un moyen de « rester zen ». Un vecteur « d’équilibre ». Presque le chemin d’une vie. Ces tiraillements, entre envie de temps libre et sentiment d’usure lié au travail, ont poussé un certain nombre de ses camarades hommes à progressivement céder les rênes de leur entreprise à leurs enfants. Une prise de recul qui remonte à moins de cinq ans. On a ainsi pu apercevoir, récemment, l’un de ces grands patrons d’Aubervilliers revenir, pour la première fois, bronzé comme un pacha, après des vacances sur la côte espagnole. D’autres se sont octroyé, sans trop le dire, quelques jours de croisière. En juin 2014, à Aubervilliers, a été inauguré le CIFA 3, un espace de 80 boutiques de gros dont la majorité des locataires a moins de 30 ans. La nouvelle génération est-elle pour autant prête à l’abnégation au travail ? Rien n’est moins sûr. ­ Silhouette athlétique, visage volontaire, bosseur invétéré, Philippe Liu, 36 ans, incarne au millimètre près ces chefs d’entreprise dispensés de « l’épreuve migratoire » et plus diplômés que leurs aînés, qui aspirent à du temps libre pour adoucir l’âpreté du métier. Neveu de Ruojin Liu, patron de la marque d’habillement Miss Coquine, il a été élevé à la dure, imprégné des codes de la communauté. Toute son enfance, il a aidé ses parents au restaurant quand il n’avait pas cours. « Ma mère apprenait le menu par cœur pour servir les clients. » Aujourd’hui responsable d’une agence de voyages dans le 3e arrondissement parisien, il travaille avec les plus gros tour-opérateurs de l’empire du Milieu. Mais il a appris à glisser du loisir dans son emploi du temps militaire. Assis dans un restaurant chinois voisin de son agence, il détaille la façon dont il s’est accordé, il y a peu, « un week-end à Bordeaux ». Pour la première fois, l’hiver dernier, Philippe Liu est aussi parti « faire du ski » en famille. Quand il peut, il emmène ses enfants de 8, 12 et 13 ans au badminton, sport à la mode dans la diaspora. Zhao Qing, 52 ans, président de l'Association franco-chinoise de la chaussure, est amateur de chasse (ici à Saint-Chéron, dans l’Essonne). Emma Zao, consultante en art contemporain, joue dans le club de golf d’Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne). « “La richesse ne dépasse jamais trois générations !”, selon mon père », plaisante à ses côtés Sacha Lin, 38 ans, ancien président de l’Association des jeunes Chinois de France. Cette crainte que loisir ne rime pas avec réussite est encore très ancrée dans la communauté. La détente, le temps libre, « c’est pourtant aussi un moyen de s’intégrer », plaide Sacha. Attablé avec eux, Pascal Ren, fondateur de ­Huarenjie.com, un des sites de petites annonces les plus populaires des Chinois de France. A 41 ans, ce jeune papa explique, lui, comment il organise bénévolement avec l’association franco-chinoise Pierre Ducerf des sorties dominicales ouvertes aux moins fortunés : « On visite des ­châteaux, des musées, on participe à des compétitions de course à pied, j’adore ça… » Dans le petit milieu des grossistes plus aisés, le parti pris est plutôt d’allier l’utile à l’agréable. De se divertir tout en confortant son influence au sein de la communauté à travers les puissantes associations de commerçants. On en compte au moins une cinquantaine en région parisienne. On y achète son rang de président comme une carte « gold ». L’espace de deux ou trois ans. Idéal pour développer son réseau ­commercial en Chine. Et poser en France sur les photos des délégations officielles. Comme en ce week-end de septem­bre dernier, à Paris, pendant lequel le Théâtre Comedia (930 places) est réservé pour fêter la désignation du président de la « troisième session » de l’Association des commerçants de Wenzhou, l’une des plus importantes. On vient là en famille. Le costume-cravate est de rigueur. Les femmes sont très apprêtées. La cérémonie débute par d’interminables ­congratulations. Les noms des nouveaux membres s’affichent un à un en lettres d’or. Puis, une fois la passation de pouvoir effectuée, un gigantesque spectacle prend le relais. Une troupe de chanteurs, ­jongleurs et danseurs d’Etat directement venus de Chine, spécialisés dans les tournées auprès de la ­diaspora, est payée pour animer tout l’après-midi. La soirée s’achève par un somptueux ­banquet dans une salle privatisée. Au menu : soupe de langouste, un demi-homard par personne, alcool à volonté. Des animations égaient le repas. L’une de celles qui remportent le plus de succès, ce soir-là : la danse traditionnelle des épouses. Une distraction nouvelle pour ces femmes astreintes aux mêmes horaires à rallonge que leur conjoint. Des filles de membres de l’Association des femmes d’origine chinoise résidant en France, lors d'une réception à l'Hotel InterContinental Paris Le Grand. Dégustation de vin organisée chez Lavinia, à Paris, par l’association étudiante iVin Club. Mais la communauté se socialise aussi loin des mondanités : dans les temples ­bouddhistes et les églises, dont la fréquentation a récemment bondi. Alors que le dimanche a longtemps été un jour de travail comme les autres pour beaucoup de Wenzhounais passés par la case « sans-papiers », les cérémonies religieuses deviennent de plus en plus des temps de pause familiale. Dans la dizaine d’églises évangéliques en pleine expansion à Paris, le culte est célébré en français et en chinois selon les lieux. Des ribambelles d’enfants se retrouvent chaque week-end pour « l’école du dimanche ». Et comme à l’Eglise ­évangélique des Chinois à Paris, située près du métro Crimée, toutes les générations se ­croisent les fins de semaine. Un lieu que fréquentent Shang Zhong Xia, l’opticien-­apiculteur, et son épouse. Ce protestantisme born again apaise parfois ses états d’âme et la nostalgie du pays. Même si, d’une certaine manière, ses abeilles l’aident aussi à retrouver le goût de son enfance. Sur les pots de miel de sa petite production qu’il distribue à ses invités, il colle ainsi toujours, comme un clin d’œil, une étiquette évoquant un horizon lointain. Dessus y est écrit en français et en mandarin : « Miel de Pacific ». Voir aussi : Quand la Chine prend congés Messe dominicale à la paroisse Sainte-Elisabeth-de-Hongrie, dans le 3e arrondissement, à Paris. TexteElise Vincent Photos La Galaxie SamsungPendant plusieurs mois, le photojournaliste Romain Champalaune a parcouru la Corée du Sud, enquêtant sur l'influence du groupe Samsung sur la vie des Sud-Coréens. Une omniprésence qu’il raconte à travers le récit fictif d’une mère de famille vivant au cœur de l’empire, bien réel, du célèbre conglomérat.Mon nom est Kim Min-su, je suis née à Daegu, en Corée du Sud, tout près de l'emplacement de la première boutique Samsung, celle qui avait été fondée par M. Lee Byung-chul en 1938. Mon grand-père a bien connu monsieur Lee et m'a souvent raconté l'incroyable histoire de l'ascension de Samsung. A l'époque, Samsung n’était qu’un simple commerce d'import-export. Aujourd'hui c’est le plus grand groupe sud-coréen et la petite boutique de Daegu a été transformée en monument qui symbolise le miracle économique de notre pays.Samsung est mondialement célèbre dans le domaine de l’électronique, mais il existe en réalité près de 80 filiales. Par exemple, la filiale C&T (Construction & Trading) construit des centrales nucléaires, des centrales thermiques. La mairie de Séoul, le pont d'Incheon, ce sont eux. Le plus grand port de Corée, à Busan, aussi. Tout près, sur l'île de Geoje, se trouvent les chantiers navals de Samsung Heavy Industries, parmi les plus grands au monde.Mon père travaillait pour Samsung. Quand j'étais petite, grâce au comité d'entreprise, papa nous emmenait souvent à Everland, le parc d'attraction Samsung, le plus grand de Corée. Nous nous amusions tellement là-bas. Récemment j'ai appris qu'Everland était au cœur du montage financier du groupe : Everland est la propriété de la filiale Cheil Industries qui possède des parts de Samsung Life Insurance, qui possède des parts de Samsung Electronics, qui à sont tour possède des parts d’Everland. Grâce au jeu des actions croisées, la famille de M. Lee Kun-hee, le fils du fondateur, contrôle l'ensemble du groupe en étant seulement l'investisseur majoritaire d'Everland.Je vis avec mon mari et mon fils de 8 ans dans un complexe résidentiel Samsung. Il en existe beaucoup en Corée. Le mien est particulièrement agréable, et puis nous sommes tout près du Samsung Medical Center, le meilleur hôpital du pays. C'est là-bas que j'ai mis au monde mon fils. Mon mari est pompier au sein de la Samsung Rescue Team 3119, la seule brigade d'intervention privée du pays. Je l'ai rencontré lors d'une formation à la sécurité destinée aux employés, et dispensée par la brigade. Nous sous sommes mariés l'année suivante au cinquième étage du siège, dans le célèbre quartier de Gangnam. Là-bas les employés peuvent s'unir à peu de frais. La cérémonie était très réussie. J'étais si heureuse.Ce jour-là, au pied des tours, je me rappelle qu'avait lieu en même temps une manifestation. Pour être honnête, je ne me rappelle plus pourquoi. Il y en a très souvent. J'en entends parler dans les journaux. La dernière fois, un travailleur du nom de Choi Jung-bum s'est suicidé pour protester contre ses conditions de travail. Samsung a déclaré que ce n'était pas sa faute et ne s'est pas excusé publiquement.Un homme qui s'appelle We Young-il était présent aux funérailles. Il a été le premier a avoir crée en 2013 un syndicat pour les travailleurs Samsung. Le premier en soixante-quinze ans. Depuis sa création, l'entreprise a toujours interdit les syndicats. J'ai lu que Samsung l'avait menacé et l'avait licencié après cela. Un ancien manager d'un restaurant au parc Everland, Jo Jang-hee, a également voulu former un syndicat. Cela fait maintenant trois ans que Samsung le poursuit en justice. J'ai aussi entendu parler du problème dans les usines de composants électroniques. Une femme, Jeong Ae-jeong, a perdu son mari, ingénieur, mort des suites d'une leucémie. La même maladie a emporté la fille de M. Hwang Sang-ki. Après sept années de bataille judiciaire, les tribunaux ont reconnu le lien entre le décès de sa fille et son environnement de travail.Je me rappelle d’Han Hye-kyoung. Je l'avais rencontrée au début de ma carrière quand je supervisais la chaîne de fabrication d'écrans LCD à l'usine d'Onyang. C'était une bonne travailleuse. Je l'ai regrettée après son départ en 2002. En 2005 on lui a diagnostiqué un cancer du cerveau. Sa mère, Kim Si-nyo, ne la quitte plus depuis l'ablation de la tumeur qui a diminué ses facultés motrices et cognitives. Toutes les deux semaines Kim Si-nyo voyage à Séoul pour défendre la cause de sa fille lors de négociations entre Samsung et Sharps (Supporters for the Health and Rights of People in the Semiconductor Industry), une organisation militant pour la défense des travailleurs dans le domaine des semi-conducteurs. C'est la première fois que Samsung accepte de discuter des problèmes liés à cette industrie. Les victimes et familles de victimes veulent que Samsung reconnaisse sa responsabilité vis-à-vis des cas de cancers et leucémies. Samsung a jusqu'à présent toujours nié le lien entre maladie et environnement de travail.Malgré ces polémiques, Samsung reste la plus prestigieuse de nos entreprises. Nous gagnons les meilleurs salaires, sans parler des primes les années où nous faisons de gros bénéfices. Mais on se doit d'être très productifs. Il m'est arrivé de travailler jusqu'à quatorze heures par jour. Et les pressions que nous subissons au quotidien ne sont pas pas faciles à gérer. Je rentre très tard à la maison, fatiguée, je n'ai pas le temps de profiter de ma famille. Il me reste certains week-ends. Samedi soir, par exemple, j'ai pu emmener mon fils au stade de base-ball voir un match de son équipe favorite, les Samsung Lions.Je suis fière de travailler pour Samsung. Plus tard, quand je serai à la retraite, quand je passerai mes journées à jouer au Go-stop (jeu de carte très populaire en Corée) avec mes amies de la résidence, j'espère que mon fils aura lui aussi intégré la grande famille Samsung.Traduction et voix Sung-Yin YounThaïlande : explosion d'une voiture piégée sur l'île touristique de Samui • Mis à jour le Une voiture piégée a explosé vendredi soir dans le parking d'un centre commercial de l'île touristique de Samui, blessant légèrement sept personnes, a indiqué la police thaïlandaise samedi 11 avril.L'explosion s'est produite dans le parking souterrain du centre commercial Central Festival alors que des clients faisaient leurs achats à l'intérieur du bâtiment, à la veille d'un long week-end férié.« Il s'agit d'une voiture piégée, mais nous ne pouvons confirmer le type de matériel explosif qui a été utilisé », a déclaré à l'AFP le général Prawit Thavorn Siri, porte-parole de la police nationale thaïlandaise. Selon les autorités, la bombe avait été placée dans un pick-up volé à Yala, l'une des trois provinces à majorité musulmane du sud du pays, touchée par une insurrection qui a fait des milliers de morts depuis une dizaine d'années.« Sept personnes ont été légèrement blessées après avoir été touchées par des éclats », avait auparavant indiqué le colonel Apichart Boonsboro, commandant de police de la province de Surat Thani, ajoutant qu'elles étaient toutes sorties de l'hôpital.Six Thaïlandais et une italienne blessésParmi les blessés figurent six Thaïlandais et une adolescente italienne de 12 ans, a affirmé de son côté Poonsak Sophonsasmorong, du bureau de prévention des catastrophes de l'île de Samui.La Thaïlande est touchée par une insurrection dans le sud du pays, à la frontière avec la Malaisie, où des insurgés, d'ethnie malaise et de religion musulmane, s'estiment victimes de discrimination dans un pays essentiellement bouddhiste. Depuis 2004, le conflit a fait plus de 6 300 morts dans des explosions, fusillades ou opérations des forces de l'ordre. Ce nouvel attentat survient alors que la junte au pouvoir tente de rassurer les touristes sur les conditions sécuritaires dans le pays.Lire (édition abonnés) : En Thaïlande, une guérilla oubliée sous les tropiques Un forcené retranché dans un hôtel à Paris • Mis à jour le Un forcené est retranché dans un hôtel du 14e arrondissement de Paris, dimanche 12 avril, affirmant avoir une bombe avec lui. Les « six ou sept personnes » présentes à l'intérieur de l'établissement ont été évacuées, selon une source policière, qui a précisé que la BRI (brigade de recherche et d'intervention) était sur place.Les occupants d'un bâtiment voisin de l'hôtel ont également été évacués et l'avenue du général Leclerc sur laquelle il se trouve a été bloquée de la Porte d'Orléans jusqu'à la station de métro Alésia.Selon un journaliste de Rue 89 présent sur place, une équipe de déminage est arrivée sur place.— (@)Policier tué en Aveyron : le chauffard mis en examen pour homicide volontaire aggravé • Mis à jour le Le chauffard qui a percuté mortellement un policier lors d'un contrôle routier, vendredi  dans l'Aveyron, a été mis en examen dimanche 12 avril pour homicide volontaire aggravé, a indiqué le procureur de Montpellier, Christophe Barret.Le jeune homme, âgé de 27 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. « Il vient d'être placé sous mandat de dépôt et va être incarcéré, a priori à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone », à l'ouest de Montpellier, a précisé le procureur.Les analyses de sang effectuées sur le conducteur, ancien pompier âgé de 27 ans, ont révélé samedi qu'il était positif au cannabis. Cet homme a déjà été condamné pour conduite sous l'emprise de produits stupéfiants. Le policier, Benoît Vautrin, 36 ans, marié et père d'un jeune enfant, faisait partie d'une équipe effectuant des contrôles de vitesse à Aubin, près de Decazeville (Aveyron).Aucune trace de freinageLe chauffard, habitant les environs, roulait à 95 km/h au lieu de 50 km/h en ville, selon les premiers éléments de l'enquête. Attendu par une deuxième équipe 600 mètres plus loin, il avait alors fait demi-tour pour revenir à vive allure vers le premier groupe de quatre policiers. « Le choc a été extrêmement violent, il n'y a aucune trace de freinage », indiquait le procureur de Rodez, Yves Delpérié, dès vendredi soir sur place. Le policier avait été projeté à plusieurs mètres de hauteur, avait rebondi sur la voiture avant de retomber à 60 mètres du premier impact.Lors de la garde à vue du conducteur et de son passager, le propriétaire du véhicule, le conducteur a déclaré avoir fui le contrôle car il avait « les pneus lisses », selon M. Deperié. « Il a affirmé avoir fait un écart pour éviter le policier », mais « plusieurs témoins », policiers et riverains, « n'ont décelé aucune manœuvre d'évitement ».L'automobiliste, pare-brise défoncé, s'est arrêté spontanément une centaine de mètres plus loin et a tenté de porter secours à sa victime, selon les premiers éléments de l'enquête. La fouille du véhicule n'a rien révélé de suspect.Patrice Dominguez, ancien joueur de tennis et commentateur, est mort • Mis à jour le L'ancien joueur, entraîneur de tennis et journaliste Patrice Dominguez est décédé dimanche à l'âge de 65 ans, a-t-on appris auprès de sa famille.Ancien numéro 1 français puis directeur technique national (DTN) à la Fédération de tennis, organisateur de tournois, Patrice Dominguez avait également été journaliste et consultant à la télévision et à la radio.« A 65 ans, entouré de sa famille et de tous ses amis, Patrice Dominguez est décédé (...) à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière après un combat qu'il a mené avec courage et dignité », a annoncé son épouse Cendrine Dominguez dans un communiqué à l'AFP. Patrice Dominguez était père de deux enfants.Après sa carrière au cours de laquelle il fut numéro 1 français dans les années 70, il avait rejoint la chaîne de télévision (aujourd'hui disparue) La 5, dont il avait dirigé le service des sports. Il fut ensuite consultant notamment sur France Télévisions, Europe 1 ou RMC sports.Entraîneur, organisateur de tournois, il occupa le poste de DTN de la fédération française de tennis, entre 2005 et 2009.Entraîneur d'Henri LeconteDans les années 1970, avant l'arrivée de Yannick Noah sur le circuit, lorsque le tennis français était au creux de la vague, il en avait été le numéro un grâce à sa polyvalence (il a gagné quatre tournois sur dur, gazon et terre battue). Mais il n'avait pas vraiment confirmé ses résultats prometteurs en début de carrière, dont un huitième de finale à Roland-Garros pour sa première participation.Il avait su, comme entraîneur, mener Henri Leconte vers des sommets jamais atteints précédemment : cinquième place mondiale et finale à Roland-Garros en 1988, perdue sans vraiment lutter contre Mats Wilander. Après la retraite de Leconte, il avait entraîné Fabrice Santoro. Témoin de son rôle dans le tennis français, il avait occupé le rôle de directeur technique national de 1994 à 1996 puis de 2005 à 2009. Il conseillait ponctuellement les joueurs français actuels.Sa voix, immédiatement reconnaissable, était devenue incontournable dans le tennis depuis les années 1990. Sa capacité à vulgariser son sport et sa connaissance de son histoire en avait fait un consultant très prisé. Malgré la maladie, il avait continué à participer aux émissions de RMC jusqu'à récemment. Parallèlement à ses activités médiatiques, il avait créé et dirigé plusieurs tournois de tennis en Europe.« Ces derniers temps, on l'avait trouvé pas mal atteint », explique sur le site de la radio l'ancien entraîneur de handball Daniel Costantini. « Il avait une voix qui passait moins bien. Son physique se dégradait mais comme lui ne donnait pas l'impression d'être en danger, on finissait par croire ce qu'on nous disait, c'est-à-dire que c'était un mauvais moment à passer. »François Jauffret, son contemporain en équipe de France de Coupe Davis, a souligné sur RMC ses « énormes qualités sur le plan humain ».«  Il fonçait, il voulait toujours aller de l'avant, ce qu'il n'a malheureusement pas toujours pu faire. C'était un sportif qui savait vraiment où il fallait aller et qui connaissait son métier de manière exemplaire. »C’est avec beaucoup de tristesse que je viens d’apprendre le décès de Patrice Dominguez.— Jo-Wilfried Tsonga (@tsonga7)Tres triste d'apprendre le décès de Patrice Dominguez , un grand monsieur du tennis français. Mes condoléances à Cendrine , Léa et Léo.— Richard Gasquet (@richardgasquet1)Grand hommage de #stade2 à patrice Dominguez...un grand passionné de ce jeu... une grande pensée pour son épouse et ses enfants #rip— julien benneteau (@julienbenneteau)Sergey Ponomarev : « Le photographe professionnel doit donner du sens à l’image » • Mis à jour le Marie Sumalla ((propos recueillis)) Le photographe russe Sergey Ponomarev a fait ses classes pendant huit ans à l’agence Associated Press. Aujourd’hui photojournaliste indépendant, à 34 ans, il est correspondant de guerre pour le New York Times. Depuis, il réalise régulièrement pour le quotidien américain des reportages autour du monde, de Gaza à Maïdan, en passant par Damas. Selon lui, photographier, c'est construire du sens. A Paris, la galerie Iconoclastes expose son travail pour la première fois à partir du 9 avril. Travailler pour un média aussi prestigieux que le New York Times a-t-il une influence sur votre éthique ? Comment envisagez-vous votre responsabilité journalistique ?Sergey Ponomarev : Je n'ai aucune pression quant à cette responsabilité car je m'impose de rigoureux critères de travail, les éditeurs savent et me font confiance.Les règles que je me suis fixées sont d'abord photographiques : je ne mettrai jamais en scène une image, je ne demanderai jamais à une personne de prendre la pause ou de bouger de telle ou telle façon. Mais je suis satisfait si le hasard fait que celui que je photographie regarde dans ma direction. Je pense que la présence d'un photographe interfère irrémédiablement dans la situation, c'est déjà plus qu'assez.Quand j'étais plus jeune, j'ai entendu Steve McCurry [photographe américain de l’agence Magnum] dire qu'il pouvait rester des heures à attendre que la bonne photographie apparaisse dans son objectif. Aujourd'hui, moi aussi j'ai appris la patience, et si la composition n'apparait pas dans le cadre, c'est moi qui pars.Dans les agences de presse, on a vu de brillants photographes se faire évincer pour des modifications mineures sur leur images. Un photographe ne peut pas jouer avec la réalité, mettre en doute sa crédibilité. Il se doit d’être intransigeant avec son travail.Je suis resté très concentré sur les leçons tirées des huit ans que j’ai passés chez Associated Press (AP). Je n'aurais jamais pu apprendre ces principes journalistiques en étant un photographe russe indépendant.Parfois les personnes que je rencontre sont surprises qu'un photojournaliste russe travaille pour un tel média américain, mais je ne pourrais plus travailler pour un journal russe comme je l'ai fait il y a quelques années. Je sais qu’à un moment ou à un autre, les informations seraient détournées.Maïdan, Damas... Comment parvenez-vous à déjouer les messages de propagande, les messages officiels, et garder votre sens journalistique ?Il faut avant toute chose comprendre ce qu'est la propagande. Lorsque j'étudiais à l'université de journalisme, à Moscou, nous avions des cours obligatoires d'enseignement militaire. Ils consistaient à nous entraîner aux règles de la propagande. En cas de guerre nous devions être prêts à penser comme des professionnels.Le principe est plutôt simple : il faut choisir un fait puis le tordre de façon à ce qu'il paraisse toujours réel tout jouant sur les mots. C’est cela la propagande : il y a peu de mensonges dans sa fabrication, juste des déviations. Donc à Maïdan (à Kiev, en Ukraine) ou à Damas (Syrie), il faut déconstruire les messages officiels pour comprendre la réalité. En Ukraine, ceux que l'on a appelés plus tard les "séparatistes" ne se considéraient pas comme tels, ils revendiquaient juste une meilleure vie. Les télévisions les ont aidés à broder une histoire. Plus tard à Lougansk [est de l’Ukraine, théâtre de violents combats], lors des bombardements, l'électricité a été coupée. Pendant un moment, les habitants n'ont plus eu accès à la télévision, aux journaux, etc. Leur discours différait vraiment de celui des habitants de Donestk qui absorbaient la propagande. C'était vraiment frappant !Quelle est, selon vous, la différence majeure entre un photographe amateur et un professionnel ? Le professionnel connaît la substance, l'histoire, il saisit les origines des événements qu'il documente, il comprend en filigrane, le pourquoi des événements qui ont lieu devant ses yeux.Il n'est pas là uniquement pour relever les faits et tout photographier. Il est capable de les analyser, de donner du sens à ce qu'il photographie. Autrement dit, l'image du professionnel n'est pas qu'une simple reproduction de la réalité, elle inclut le message, l'info du journaliste photographe.J'ai compris ceci dès mes premières années de travail en agence de presse. Je voulais tout photographier, puis j'ai compris que j'étais capable d'intégrer à l'image ma sensibilité, ma connaissance. L'expérience sur le terrain aide à dépasser la pure émotion. L'amateur, lui, est juste sous le choc, sa photographie est un réflexe émotionnel.Susan Sontag parle de « la prolifération d’images atroces qui susciteraient parfois chez l’individu un appétit vif, comparable à celui que procure la vision des corps nus » . Qu’en pensez-vous ? Quand on photographie la guerre, y a-t-il le risque de devenir dépendant à la violence ? Nous vivons aujourd'hui dans une ère humanitaire, mais autrefois, la torture était un amusement. La foule se pressait pour assister aux exécutions publiques. Aujourd’hui encore, l’assistance fixe du regard les cadavres, occultant tout ce qui se passe autour. Oui, il y a une certaine addiction à voir la mort, cette partie de la vie qui questionne tant l'être humain. Pourquoi ? Parce que les gens sont à l’abri, mais ils peuvent percevoir l'état de souffrance de l'autre. Bien sûr, la peine, la compassion sont présentes, mais il y a surtout une attraction naturelle à tenter de percevoir ce qui t'arrivera aussi un jour.Personnellement et pour des questions d'objectifs professionnels, j'essaye de me détourner, de prendre de la distance. Je ne ressens aucune addiction à l’horreur, c'est seulement mon travail actuel.C’est la première fois que vous exposez votre travail dans une galerie. Est-ce le lieu le plus approprié pour montrer des photographies de presse ? Cette exposition est vraiment inattendue pour moi. Je n'avais jamais pensé à montrer mes photographies dans une galerie. C'est une proposition. Il a fallu que je revienne sur le contexte politique et social des reportages, pour expliquer à l'équipe le pourquoi de mes photos. L'approche de la galerie est semble-t-il plus liée à l'iconographie de référence, la peinture des siècles derniers.Je dois dire que je ne photographie pas la guerre comme s'il fallait que je décrive une guerre, je veux juste que ces images reflètent la réalité dont j'ai voulu témoigner, même si parfois j'ai envie d'aller plus loin vers la métaphore.Mais la limite s'impose encore une fois. Lorsque j'envoyais mes images à AP, elles pouvaient être éditées, appréciées, vérifiées par un éditeur à Londres, aux Etats unis ou au Japon. C'est-à-dire des personnes de différentes nations avec des cultures différentes. L'idée est de soumettre une photographie compréhensible par le plus grand nombre, c'est tout et c'est déjà beaucoup. Bien sûr, tu utilises tes talents artistiques, ton sens de la composition, ta gestion de la lumière et tu soumets dans les règles.Quel est votre avis sur la récompense donnée à Mads Nissen (photographie de l’année) par le World Press Photo ? Je me sens bien sûr concerné par cette décision. Selon moi, les conditions de vie de la communauté homosexuelle russe et les incompréhensions qu’elles suscitent dans les sociétés civiles européennes est un objet de litige européen, et qui s'adresse avant tout aux européens. Mais le World Press est une référence internationale. Pour le photojournalisme et pour les grands bouleversements du monde, ce choix est une énorme défaite. Gaza, l'Ukraine et la guerre aux portes de l'Europe… et, par-dessus tout, les reportages qui rendent compte de la poussée islamiste à travers tous les continents, sont selon moi les histoires à privilégier.Voir le Palmarès du World Press Photo 2015 Marie Sumalla ((propos recueillis)) Journaliste au Monde Quatre épisodes de la saison 5 de « Game of thrones » fuitent sur Internet • Mis à jour le Clément Martel Les quatre premiers épisodes de la saison 5 de la série de la chaîne américaine HBO « Game of thrones » ont fuité sur les sites de téléchargements illégaux dans la nuit de samedi à dimanche 12 avril, à quelques heures de la diffusion mondiale du premier épisode, a révélé le site internet TorrentFreak.« Les épisodes qui ont fuité, qui semblent être des copies envoyées aux critiques de médias, ont été téléchargés plus de 100 000 fois en juste trois heures », écrit dimanche le site spécialisé dans les informations sur le partage de données. Or le premier épisode de la nouvelle saison de cette saga de « fantasy » médiévale devait être diffusé au même moment dans les 170 pays du monde où elle est retransmise (sur OCS City en France), quel que soit le décalage horaire : à 21 heures sur la côte est des Etats-Unis, soit lundi 2 heures en France.Game of Thrones étant la « reine des séries piratées », la plus partagée par les internautes de façon illégale année après année, la fuite des premiers épisodes était un risque que courait la super-production de HBO. Mais cette fuite, advenue après des mois de campagne publicitaire prévenant que « le futur commence le 12 avril » (avec des tweets privés éphémères envoyés aux fans par exemple), ne doit pas réjouir la chaîne à péage américaine.Début avril, un des producteurs de la série s'était inquiété de potentielles fuites en raison de la diffusion des contenus à un nombre accru de personnes. « Les membres du casting font le tour de la planète, s'envoyant et renvoyant les fichiers. Les effets spéciaux sont faits aux quatre coins du monde. Chaque fichier a un filigrane numérique, et les personnes y ayant accès doivent confirmer leur destruction par écrit », expliquait Greg Spence, chargé de la post-production de la série, au Denver Post.Mais il faut croire que l'attente suscitée par la série a été trop forte, et au moins une personne a cédé, et diffusé illégalement les quatre premiers épisodes de la cinquième saison. De façon pratique, chaque screener (copie envoyée aux journalistes et autres personnes devant assurer le barnum autour de la sortie) avait un filigrane (watermark) incrusté pour pouvoir tracer les fuites éventuelles. Ce qui n'a rien empêché, le watermark étant simplement flouté sur cette copie.Ces fichiers piratés, qui trustent déjà les cimes des sites de torrents, sont de bonne qualité (480 p), mais pas au niveau de la HD fournie par HBO à compter de ce soir. Et si Google a annoncé cette semaine le lancement d'une technologie anti-spoilers, celle-ci n'est pas encore fonctionnelle. Clément Martel Journaliste au Monde Aux finales des championnats de Pékin, le pole-dancing en quête de reconnaissance • Mis à jour le Spectacle érotique ou sport véritable ? Les danseurs à la barre verticale réunis dimanche 12 avril pour les finales des championnats mondiaux du pole-dancing de Pékin ne doutent pas que leur discipline mérite la reconnaissance olympique. Les candidats sont originaires d'une dizaine de pays et de quatre continents. Tout en souplesse et en agilité, ils espèrent se débarrasser de l'image de bars à strip-tease un peu miteux généralement associée à leur discipline et être respectés comme des athlètes.« Le pole-dancing nécessite autant de technique que la gymnastique et l'acrobatie et le niveau de difficulté est plus grand », a expliqué Ke Hong, membre de l'équipe chinoise, l'une des plus fortes de la compétition, avant le début de la rencontre. Plus de cinquante candidats, dont une dizaine d'hommes, participent aux championnats. Comme de nombreux autres danseurs, Ke Hong passe jusqu'à huit heures par jour à la barre verticale pour perfectionner ses figures qui défient la pesanteur. « Tous les jours, ça fait mal, dit-il. La première semaine, je me suis demandé si je n'allais pas abandonner. »Ces dix dernières années, le pole-dancing a gagné en popularité, devenant au même titre que la zumba ou la danse du ventre un moyen pour ses adeptes de se maintenir en forme. Des milliers de clubs ont ouvert leurs portes à travers la planète, dont plus de 500 aux Etats-Unis. Parmi les danseurs présents cette année, figurent les champions du monde, les Britanniques Kate Czepulkowski et Sam Willis. Grande favorite pour cette année, la Russe Polina Volchek, surnommée le « Puma rose ».« Mes parents ne savaient pas »Les danseurs chinois estiment qu'après avoir beaucoup lutté contre le conservatisme ambiant dans leur pays, leur combat pour faire reconnaître leur discipline commence à payer. « Mes parents sont des paysans. J'ai appris pendant quatre ans et les trois premières années, ils ne le savaient pas. Je m'exerçais dans une salle de gym et j'apprenais en secret », raconte Fang Yi, championne de Chine 2013. Mais désormais, « beaucoup de gens considèrent ça comme un sport. Nous y travaillons dur et nous espérons qu'un jour la discipline sera admise aux Jeux olympiques », ajoute la jeune femme de 29 ans.Certains voudraient que le sport soit appelé tout simplement « pole » ou « fitness vertical ». Ses adeptes ont lancé par le passé plusieurs campagnes pour faire admettre le sport comme discipline olympique, en vain jusqu'ici. « Il y a quelques années, c'était quelque chose de sexuel mais maintenant c'est plus athlétique », dit la danseuse chinoise Sun Wenzhu, en peignant le masque de loup qu'elle s'apprête à porter pour sa prestation.Le Kényan Mark Korir remporte le marathon de Paris • Mis à jour le Le Kényan Mark Korir a remporté, dimanche 12 avril, la 39e édition du marathon de Paris en 2 h, 5 min et 48 s, temps officieux. Son compatriote Luka Kanda finit deuxième et l'Ethiopien Seboka Tola troisième. L'Ethiopienne Meseret Mengistu s'est imposée en 2 h 23 min 24 s. Quelque 54 000 anonymes s'étaient élancés en cette journée polluée, et se sont éparpillés sur les 42,195 km de l'exigeant parcours parisien.Mark Korir, 30 ans, enregistre son premier succès de prestige dans un marathon international, et passe sous la barre symbolique des 2 h 6 min. Il n'égale pas le record, cependant, établi l'an dernier par l'Ethiopien Kenenisa Bekele, probablement le plus grand coureur de fond de l'histoire, qui participait alors à son premier marathon (2 h 5 min 4 s).Bienvenue sur la ligne d'arrivée ! / Welcome to the finish line! 👏 #ParisMarathon https://t.co/U5oEX0AblU— Marathon de Paris (@parismarathon)Un autre coureur Kényan, Mike Kigen, avait fait exploser la course à 10 km de l'arrivée, après l'écrémage principal du groupe des favoris survenu la mi-course passée. Un duel chasseur-chassé a ensuite animé le final, entre Kigen et Korir. A 5 km de la fin, Korir, qui avait bien économisé ses forces autour du 30e km, a rejoint Kigen pour le déposer dans le bois de Boulogne. Dans la foulée, Kigen craquait et lâchait le podium.Côté coureuses, Meseret Mengistu, invitée surprise par les organisateurs, d'où son maillot siglé du sponsor titre de l'épreuve Schneider Electric, a explosé son record personnel, qui était alors de 2 h 29 min 22 s, établi en 2013. L'Ethiopienne de 25 ans a devancé dans le final sa compatriote Amane Gobena et la Kényane Visiline Jepkesho.Les classementsMessieurs1. Mark Korir (KEN), 2h05:492. Luka Kanda (KEN) 2h07:203. Seboka Tola (ETH) 2h07:334. Mike Kigen (KEN) 2h07:425. Gilbert Kirwa (KEN) 2h07:446. Laban Korir (KEN) 2h07:547. Deresse Chimsa (ETH) 2h07:568. Joel Kimurer (KEN) 2h09:469. Pius Kirop (KEN) 2h09:5810. Sintayehu Legese (ETH) 2h11:0711. Abdellatif Meftah (FRA) 2h11:23...15. Yohan Durand (FRA) 2h14:00...18. Badredine Zioini (FRA) 2h15:5019. Thimothée Bommier (FRA) 2h16:36Dames1. Meseret Mengistu (ETH), 2h23:262. Amane Gobena (ETH) 2h23:303. Visiline Jepkesho (KEN) 2h24:444. Meskerem Assefa (ETH) 2h25:585. Marta Megra (ETH) 2h26:206. Bruktayit Eshetu (ETH) 2h26:487. Meseret Legesse (ETH) 2h27:288. Atsede Bayisa (ETH) 2h28:139. Emily Ngetich (KEN) 2h30:4710. Martha Komu (FRA) 2h33:3311. Karine Pasquier (FRA) 2h34:5512. Corinne Herbreteau (FRA) 2h36:26Un jeune surfeur tué par un requin à La Réunion • Mis à jour le Un adolescent de 13 ans, membre prometteur du pôle espoir de la Ligue de surf de La Réunion, est mort dimanche 12 avril à la suite d'une nouvelle attaque de requin, selon les pompiers. Le jeune garçon surfait avec six camarades dans une zone interdite aux Aigrettes (cap Homard), sur la côte ouest de l'île, lorsqu'il a été attaqué.Très choqués, ces jeunes gens ont été pris en charge par les pompiers sur la plage, qui a été évacuée. La sous-préfète de Saint-Paul ainsi que les élus locaux se sont aussitôt rendus sur les lieux du drame. Il s'agit de la seizième attaque de squale depuis la résurgence mal expliquée de ce phénomène en 2011, et de la septième victime mortelle.Requin bouledogueL'expertise médicale, réalisée dimanche sur la dépouille du jeune surfeur, a révélé que l'animal auteur de l'attaque était un requin bouledogue, a indiqué la préfecture. Basée sur la taille et la physionomie des morsures, cette expertise fait état d'un « requin bouledogue de 2,5 mètres ».Plus tôt dans la journée, un requin tigre de 3,5 mètres avait été capturé et tué lors des opérations ciblées du dispositif « post-attaque » qui a mobilisé trois navires de pêche pour placer des dispositifs de capture.A la mi-février, la préfecture avait prolongé d'un an l'interdiction de baignade et de certaines activités nautiques sur le littoral réunionnais (hors lagon) en raison des risques persistants d'attaques. Seules quelques « zones d'expérimentations opérationnelles » avaient été autorisées pour permettre aux sportifs de s'entraîner dans des espaces « très encadrés ». « Interdire la mer »« Ce dispositif de zones sécurisées est le seul capable de permettre une reprise appropriée des sports nautiques », a souligné dimanche la préfecture, qui relève toutefois que « la turbidité de l'eau constatée ce matin n'aurait pas permis l'activation » de ce dispositif, qu'elle souhaite étendre. Les eaux troubles sont un des indicateurs de risque, les requins y évoluant avec une certaine prédilection.Deux jours après la mise en place de ces zones, une baigneuse de 20 ans qui avait bravé l'interdiction avait été happée par un requin près de la plage d'Etang-Salé, dans le sud de l'île, avant de mourir d'un arrêt cardiaque à l'hôpital.Lire le décryptage : Le moustique tue 80 000 fois plus que le requin La décision « d'interdire la mer », selon une expression souvent utilisée avec agacement par bon nombre de Réunionnais, avait été prise par la préfecture en juillet 2013 après la mort d'une jeune fille de 15 ans tuée par un requin alors qu'elle était à 5 m du rivage à Saint-Paul (ouest de l'île).Cette situation a contribué à une baisse significative de l'activité touristique et a entraîné l'annulation de la totalité des compétitions de surf et de bodyboard. Même si les autorités cherchent aussi à éviter la psychose en rappelant que des attaques de squales s'étaient déjà produites par le passé.Lire notre enquête (édition abonnés) : A La Réunion, la crise du requin révèle les dissensions entre Réunionnais et métropolitainsBientôt plus d'allocations sans vaccination en Australie Le premier ministre (conservateur) australien, Tony Abbott, a prévenu dimanche 12 avril que les parents qui refuseraient de faire vacciner leurs enfants seraient privés de certaines allocations familiales : « Pas de piqûre, pas d'argent », a-t-il déclaré.Dans certains pays européens et aux Etats-Unis, des maladies qui avaient disparu comme la rougeole ont fait leur réapparition, notamment en raison des parents de plus en plus nombreux qui s'opposent à la vaccination, la jugeant dangereuse pour leurs enfants. Actuellement, ces-derniers peuvent faire valoir une clause « d'objection de conscience » tout en continuant de percevoir une série d'allocations qui pèsent jusqu'à 15 000 dollars australiens (10 800 euros) par an et par enfant.Si le projet du gouvernement australien est adopté par le parlement, où il est soutenu par l'opposition travailliste, ces parents ne toucheront plus ces allocations à partir de 2016. Toutefois, ceux qui refuseront d'immuniser leurs enfants pour des raisons médicales ou religieuses continueront d'avoir le droit de percevoir certaines allocations même si les conditions d'accès seront restreintes.Un choix « sans fondement médical »« C'est une importante mesure de santé publique, a expliqué M. Abbott. Il est très important que nos familles et nos enfants soient le plus en sécurité possible ». Plus de 39 000 enfants australiens de moins de sept ans ne sont pas vaccinés, soit une augmentation de 24 000 cas au cours des dix dernières années. « Ce choix de ne pas immuniser ses enfants n'a aucun fondement médical et ne devrait pas être soutenu par les contribuables », a ajouté le premier ministre dans un communiqué.Lire : Rougeole, vaccination et autisme : la dispute qui enflamme l'AmériqueAthlétisme : Bolt a couru son premier 200 m depuis 2013 • Mis à jour le La star mondiale de l'athlétisme Usain Bolt a bouclé son premier 200 m depuis août 2013 avec un chrono de 20 s 20, samedi 11 avril à Kingston lors du UTech Classic. Le sextuple champion olympique et octuple champion du monde a nettement devancé son compatriote Nesta Carter, qui a été crédité d'un chrono de 20 s 60.« Je ne sais pas trop quoi penser de cette course », a déclaré Bolt après son premier demi-tour de piste officiel depuis sa victoire en finale des Mondiaux 2013 de Moscou. « Ce n'était pas une course parfaite, il va falloir que je visionne à nouveau cette course pour voir ce que je dois améliorer », a insisté le détenteur du record du monde des 100 m (9 s 58) et 200 m (19 s 19).« Même si c'était mon premier 200 de la saison, je voulais passer sous les 20 secondes, mais je ne me suis pas senti aussi à l'aise que d'habitude, il faut que je cours plus en compétition pour retrouver mes automatismes », a-t-il estimé.Mondiaux de Pékin en aoûtBolt, 28 ans, sort d'une année 2014 où, blessé à un pied, il a très peu couru avec seulement quatre apparitions en compétition, dont la finale du relais 4 × 100 m des Jeux du Commonwealth à Glasgow.Cette année, pour préparer les Mondiaux qui auront en lieu du 22 au 30 août à Pékin, il a prévu entre autres de participer à trois étapes de la Ligue de diamant, à New York le 13 juin, à Paris le 4 juillet et à Lausanne cinq jours plus tard. Sa prochaine course est programmée le 19 avril à Rio sur 100 m.Lors de cette réunion à Kingston, sa compatriote Elaine Thompson a établi la meilleure performance mondiale de l'année sur 100 m avec un chrono de 10 s 92.Voir l'entretien du Monde avec Usain Bolt en septembre 2013 : « Il n'y a pas de limite »Les médecins de la Lufthansa avaient recommandé un « suivi psychologique » d'Andreas Lubitz • Mis à jour le Les médecins de la Lufthansa avaient recommandé un suivi psychologique après la dépression en 2009 du copilote Andreas Lubitz, soupçonné d'avoir volontairement provoqué le crash d'un Airbus A320 de Germanwings dans les Alpes françaises, selon un journal allemand.L'Autorité allemande de supervision du transport aérien (LBA) a découvert une remarque dans un dossier de la Lufthansa, maison mère de Germanwings, concernant M. Lubitz, rapporte dimanche 12 avril le Bild am Sonntag, l'édition dominicale du quotidien populaire Bild.« Lubitz devait continuer à être suivi psychologiquement »Les médecins de la compagnie aérienne ont écrit « que Lubitz devait continuer à être suivi psychologiquement, malgré l'aptitude à voler accordée » par un expert indépendant en 2009, après que le pilote eut traversé un épisode dépressif grave, explique le journal.Il ne précise pas en revanche si M. Lubitz a effectivement bénéficié d'un suivi psychologique après avoir repris sa formation de pilote. Interrogé par le journal, un porte-parole de Lufthansa a refusé de s'exprimer sur le sujet, pour « ne pas perturber l'enquête » en cours en Allemagne.Les premiers éléments dévoilés par la justice française suggèrent que M. Lubitz a volontairement précipité l'A320 de Germanwings contre un flanc de montagne des Alpes du sud en France, tuant ainsi les 150 personnes présentes à son bord.Ce scénario a provoqué un immense émoi en Allemagne, où les révélations se succèdent dans la presse depuis le crash. La LBA a ainsi expliqué ne jamais avoir eu accès au dossier médical de M. Lubitz. La compagnie aérienne, elle, a estimé ne pas avoir eu tort en gardant le silence sur le cas de son salarié.Dossier consulté trois jours après le crashLe gendarme du transport aérien ne l'a consulté au centre médical de la Lufthansa que le 27 mars, soit trois jours après le crash, et a alors découvert sa dépression. M. Lubitz avait interrompu pendant des mois sa formation de pilote à l'école d'aviation de la Lufthansa, à cause de cet « épisode dépressif grave », avant de la reprendre en 2009, rappelle le Bild am Sonntag.Le parquet de Düsseldorf avait dévoilé il y a deux semaines que M. Lubitz avait « été en traitement psychothérapeutique pour des tendances suicidaires il y a de nombreuses années », avant l'obtention de son brevet de pilote. Il avait également effectué des recherches sur Internet sur le suicide et les portes blindées des cockpits quelques jours avant le crash.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2lf4de"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2lf4de", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Yémen : plus de 500 rebelles tués à la frontière saoudiennePlus de 500 rebelles chiites yéménites ont été tués dans des combats avec l'armée saoudienne à la frontière entre les deux pays depuis le 26 mars, a annoncé samedi 11 avril le ministère saoudien de la défense.Il s'agit du premier bilan des pertes des rebelles chiites dans les combats à la frontière saoudo-yéménite depuis le début de la campagne aérienne arabe menée par l'Arabie saoudite contre les insurgés au Yémen.Le Congrès américain fermé après un suicide • Mis à jour le Un homme s'est suicidé samedi 11 avril à proximité du Congrès américain dans la capitale fédérale Washington, entraînant une courte fermeture du Capitole, a indiqué la police. Selon celle-ci, l'homme, qui portait une pancarte réclamant une « justice sociale », a sorti une arme avec laquelle il s'est suicidé, près de la partie ouest du Capitole, le bâtiment qui abrite le Congrès, qui ne siège pas actuellement.Kim Dine, le chef de la police du Capitole, a déclaré que ce geste n'avait pas de lien avec le terrorisme, refusant de fournir l'identité de l'homme et le motif de son acte. « Nous savons de qui il s'agit, mais nous devons évidemment vérifier ça », a déclaré M. Dine.Il a également affirmé qu'aucun coup de feu n'avait été tiré par ses hommes et a précisé que le sac-à-dos et un étui appartenant à l'homme avaient été examinés, avant que le bâtiment du Congrès et le centre des visiteurs situé à proximité ne soient rouverts. L'incident a eu lieu juste après 19 heures et la réouverture des bâtiments est intervenue près de trois heures plus tard.Le Congrès est situé à l'une des extrémités du National Mall, immense rectangle de verdure qui relie Capitol Hill au mémorial Lincoln trois kilomètres plus loin, en passant par la Maison Blanche, et tout au long duquel sont disséminés des monuments en hommage à des anciens combattants, à des héros américains et de nombreux musées.Des centaines de touristes s'y retrouvent chaque jour, et en particulier ce week-end, où se déroule le Festival des cerisiers japonais en fleurs, un événement qui attire chaque année des milliers de personnes.Ukraine : la Russie toujours accusée de fournir des armes aux séparatistes • Mis à jour le La Russie continue de fournir troupes et armes aux séparatistes en Ukraine, selon l'OTAN, en dépit des accords de paix de Minsk signés en février. C'est ce qu'explique un responsable de l'organisation militaire au Frankfurter Allgemeine Zeitung, dans son édition à paraître dimanche 12 avril.« Nous constatons encore un soutien aux séparatistes – avec de l'armement, des troupes et de l'entraînement. La Russie fait encore passer des troupes et de l'armement d'un côté et de l'autre de la frontière ouverte avec l'Ukraine. »Cessez-le-feu précaireLes chefs de la diplomatie ukrainien, russe, allemand et français doivent se réunir lundi soir à Berlin, en Allemagne, pour examiner le suivi des accords de paix de Minsk de février sur la crise ukrainienne.La situation reste tendue en Ukraine, où le cessez-le-feu prévu par ces accords est précaire et régulièrement bafoué sur le terrain. Tout comme le retrait des armes lourdes, qui ne semble pas non plus en mesure d'être appliqué.Des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ont été envoyés pour une mission sur place. Mercredi, ils ont critiqué la limitation de leurs déplacements. Les contrôleurs aériens lèvent leur préavis de grève La grève des aiguilleurs du ciel est levée. Lundi 13 avril, à l'issue d'une réunion avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), qui lui a donné « satisfaction », le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) a annoncé qu'il levait son préavis de jeudi à samedi.Le premier syndicat des contrôleurs aériens dit avoir obtenu la reconnaissance de « trois niveaux de négociations », dont l'un permettant de traiter les problématiques catégorielles au niveau des « corps » de métier. En effet, le SNCTA réclamait notamment le droit pour les organisations représentatives d'aiguilleurs de négocier des accords spécifiques pour leur profession.Un premier appel à la grève avait entraîné de fortes perturbations dans le trafic aérien français, mercredi et jeudi. La moitié des vols avait été annulée.EntretienMatières premières : chronique d’un « pillage systématique »Sébastien Hervieu (Johannesburg, correspondance) Troncs d'arbres dérivant dans le lagon aux abords de Lagos (Nigeria)Crédits : © Akintunde Akinleye / Reuters / ReutersMêlant investigations, rencontres et reportages, The Looting Machine (La Machine à piller, sorti en anglais le mois dernier), est un livre minutieusement documenté. Il est le fruit des années de correspondance en Afrique de Tom Burgis, enquêteur au Financial Times.Le pillage des ressources naturelles en Afrique est-il aussi « systématique » que vous l’affirmez ?Effectivement. Pendant près de vingt ans, les économistes ont diagnostiqué une « malédiction des matières premières », un paradoxe par lequel les nations les plus riches en ressources naturelles souffrent souvent d’une grande pauvreté, d’une mauvaise gouvernance et de conflits. Pendant les années où j’ai vécu en Afrique, ce qui m’a frappé est que même si c’était sûrement vrai, ce n’était pas un accident, pas une bizarrerie de l’économie. C’était un système de pillage organisé.Comment cela fonctionne-il ?Au cœur de cette machine à piller se trouve l’abus d’une fonction publique à des fins privées. Quand des compagnies comme Royal Dutch Shell et KBR (une ancienne filiale du groupe parapétrolier américain Halliburton) soudoient des fonctionnaires africains, ils sapent le pacte de base de l’Etat – à savoir que les titulaires de fonctions publiques œuvrent pour l’intérêt général.Les pillards ne sont donc pas seulement des dirigeants africains ?Les classes dirigeantes africaines sont certainement coupables dans de nombreux cas, mais ce sont surtout des réseaux transnationaux branchés sur l’économie mondiale qui servent leurs propres intérêts. Les alliés de ces classes dirigeantes comprennent des multinationales qui remportent des contrats pétroliers et miniers en partenariat avec des sociétés écrans détenues par les autorités locales, ainsi que des entreprises du système bancaire international qui les aident à déplacer leur fortune personnelle à l’étranger.Le rôle d’institutions financières mondiales comme la Banque mondiale apparaît aussi controversé…De nombreux Africains ont ressenti les souffrances que les industries extractives leur ont infligées. Comme ces déversements de cyanure au Ghana, ces mauvaises conditions de travail qui ont conduit aux horreurs à Marikana en Afrique du Sud, cette dictature financée par le pétrole au Tchad. Mais la Banque mondiale a soutenu des projets mis en cause dans ces trois exemples. Quand une étude de leurs propres services a suggéré il y a une dizaine d’années que les industries pétrolières et minières pourraient accroître la pauvreté, les responsables de la banque l’ont largement ignoré.La machine à piller va-t-elle tomber en panne un jour ?Aujourd’hui, des pays comme le Nigeria dépendent du pétrole pour près de 70 % de leurs revenus, et seulement 4 % de leurs recettes proviennent des impôts prélevés sur les contribuables. Donc, les gouvernants ne se sentent pas redevables à l’égard des gouvernés. Leur jeu est de capturer des rentes liées aux ressources. Une économie plus diversifiée s’appuyant sur un plus grand secteur manufacturier permettrait d’avoir davantage d’emplois formels, et donc plus de contribuables pour financer l’État et obliger le gouvernement à rendre des comptes.Retrouvez la version longue de cette interview sur le blog du Monde Ressources africainesUne personne tuée par balles dans une université américaine Une personne a été tuée par balle, lundi 13 avril, au Wayne Community College, l'université de Goldsboro, en Caroline du Nord. La police a indiqué que des coups de feu avaient été entendus vers 8 heures (12 heures GMT) dans la bibliothèque de l'établissement, qui a été bouclé, selon CNN. GPD Chief Jeff Stewart and WC Sheriff Larry Pierce get latest briefing at WCC where 1 person is confirmed dead pic.twitter.com/DKs8uS5IoV— News-Argus Cops (@NewsArgusCops) 13 Avril 2015La police décrit le suspect recherché comme un homme blanc d'environ 1,80 m, portant un bouc et un tatouage, vêtu d'une veste bleue et d'un pantalon clair. Il n'y aurait pas d'autre victime, selon la police.La presse locale rapporte que les groupes d'intervention de la police ont investi l'établissement, dont ils inspectent chaque pièce.Selon les notaires, la baisse des prix de l'immobilier s'accélère • Mis à jour le Jérôme Porier Si les prix de l'immobilier résistent dans les grandes agglomérations, la baisse s'accélère dès qu'on s'en éloigne. Dans certaines communes rurales, il n'y a plus de transaction. C'est le bilan que dressent les notaires de France dans leur dernière note de conjoncture publiée lundi 13 avril.Au dernier trimestre 2014, les prix des logements anciens se sont tassés de 1,2 % par rapport au trimestre précédent, selon l'indice Notaires-Insee, ce qui porte leur baisse à 2,4 % pour 2014. Le reflux s'accentue dans près de trois départements sur quatre. En Ile-de-France, les prix des logements anciens ont diminué de 0,5 % au quatrième trimestre 2014. Sur l'année 2014, le repli atteint 2 %.BORDEAUX, STRASBOURG ET TOULOUSE EN HAUSSESur le marché des appartements anciens dans les principales villes de province, les baisses de prix s'amplifient et les hausses deviennent rares. Seules trois villes voient leur prix médian progresser entre le 1er octobre 2013 et le 1er octobre 2014 : Bordeaux (+1,3 %), Strasbourg (+2,5 %) et Toulouse (+3,3 %). A l'inverse, les prix chutent à Toulon (-11,2 %) et à Dijon (-8,3 %).La tendance est similaire sur le marché des maisons anciennes. Seulement trois agglomérations affichent des prix en hausse : Douai-Lens (+2,4 %), Marseille Aix-en-Provence (+5 %) et Nice (+7 %). Rouen, Toulon et Lille enregistrent les diminutions de prix les plus importantes, aux alentours de 7 %.LA MAISON DE CAMPAGNE SINISTRÉELe marché le plus touché est celui des résidences secondaires. « Sur les côtes touristiques, les volumes de ventes et les prix sont en berne et devraient le rester », écrivent les notaires. A l'intérieur des terres, le prix des maisons de campagne s'effondre. Dans la Creuse par exemple, les prix ont chuté de 50 % depuis 2008. Le même constat est fait dans le Morvan, le Périgord, ou le Gers. La Normandie et le Perche enregistrent des baisses de prix de 20 à 25 %, le Luberon autour de 10 %.Basés sur les avant-contrats, les indicateurs avancés des notaires annoncent une nouvelle accélération de la baisse. En rythme annuel, les prix des appartements anciens diminuent de 3,6 % en ce début d'année, et ceux des maisons anciennes de 2,3 %. En Ile-de-France, la baisse des prix atteindrait 3,9 % pour les appartements et 2,1 % pour les maisons. Jérôme Porier Journaliste au Monde Nigeria : Muhammadu Buhari conforte sa victoire lors des élections locales Une femme cherche son nom sur les listes électorales pour participer à l'élection des gouverneurs de région, le 11 avril dans la ville de Jalingo (Nigeria).Crédits : © Afolabi Sotunde / Reuters / REUTERSAu Nigeria, le parti du nouveau président élu Muhammadu Buhari conforte sa suprématie dans le pays en remportant la majorité des Etats lors des élections locales qui se sont déroulées les 11 et 12 avril.L’APC (All Progressives Congress) contrôle au moins 21 sièges de gouverneurs, selon les résultats de la Commission électorale indépendante (Inec) disponibles lundi 13 avril et pourrait en gagner d’autres dans les Etats où le décompte des votes n’est pas achevé.Le Parti démocratique populaire (PDP) du président sortant Goodluck Jonathan régnait en maître sur la présidence et la majorité des 36 Etats de la fédération depuis la fin des dictatures militaires et le retour de la démocratie au Nigeria, en 1999.Goodluck Jonathan, un chrétien du sud, a perdu la présidentielle contre Muhammadu Buhari, un musulman du nord, fin mars, lors de la première alternance démocratique dans le pays le plus peuplé d’Afrique avec 173 millions d’habitants.Nigeria : le parti de Goodluck Jonathan reprend le contrôle du riche Etat de RiversAu niveau régional, l’APC confirme sa popularité dans le nord, majoritairement musulman, qui avait déjà voté massivement pour M. Buhari lors de la présidentielle.Le PDP a perdu les sièges de gouverneur qu’il détenait dans les Etats de Jigawa, Kaduna, Katsina, Kebbi et Adamawa, un des trois Etats les plus durement touchés par l’insurrection du groupe islamiste armé Boko Haram, dans le nord-est.L’APC conserve également les Etats qu’il contrôlait déjà dans cette région, dont Kano, qui abrite la plus grande ville du nord et un important carrefour commercial.Dans le nord, seul le gouverneur PDP sortant Ibrahim Dankwan a été réélu dans l’Etat de Gombe.Dans le centre, l’Etat de Plateau, qui a voté pour M. Jonathan à la présidentielle, a penché pour l’APC lors des élections locales : sans doute un vote sanction contre le gouverneur PDP sortant Jonah Jang, accusé de mauvaise gestion, selon les experts.Dans le sud-est, l’APC conserve l’Etat stratégique de Lagos, qui abrite la capitale des affaires de la première puissance économique africaine et la plus grande ville du pays avec ses 20 millions d’habitants.Akinwumi Ambode, le candidat désigné par l’APC pour succéder au très populaire Babatunde Fashola, a finalement remporté le scrutin dans cet Etat crucial avec près de 200 000 voix d’avance sur le candidat PDP, Jimi Agbaje, au terme d’une campagne très rude.L’APC, une coalition de plusieurs partis d’opposition créée en 2013, a bénéficié, cette année, du fort soutien des pro-Buhari au nord, et de l’appui des anciennes formations d’opposition du sud-est, dans un pays aux fractures ethniques et religieuses très marquées.Un scrutin « relativement pacifique »Le PDP a néanmoins repris le contrôle d’un Etat crucial de ce scrutin régional : l’Etat de Rivers, au sud, où se concentre la production pétrolière et gazière du premier producteur d’or noir d’Afrique.Nyesom Wike, le candidat du PDP, a remporté plus de 87 % des voix contre Dakuku Peterside, le candidat de l’APC.L’APC, dont certains militants avaient commencé à manifester dès samedi pour dénoncer des fraudes dans cet Etat, a contesté le résultat, le qualifiant de « viol de la démocratie ». Le PDP a répliqué en affirmant que la victoire de son candidat « reflétait la confiance du peuple » dans le parti.Dans ce fief historique du PDP, le gouverneur sortant, Rotimi Amaechi, un ancien allié de M. Jonathan, avait changé son fusil d’épaule en cours de mandat pour rejoindre l’APC en 2013.Au lendemain de la présidentielle, remportée par M. Jonathan à 95 % dans cet Etat, les militants de l’APC avaient déjà manifesté pour crier à la fraude.Selon l’Inec, les élections des gouverneurs, qui avaient lieu dans 29 Etats de la fédération, et des assemblées locales, organisées dans l’ensemble des 36 Etats, se sont déroulées ce week-end de manière « relativement pacifique », malgré une soixantaine d’incidents violents dans tout le pays.Mort de l'écrivain Eduardo Galeano, figure emblématique de la gauche latino-américaine • Mis à jour le L'écrivain et journaliste uruguayen Eduardo Galeano est mort des suites d'un cancer, lundi 13 avril, à l’âge de 74 ans à Montevideo, a indiqué son éditeur au quotidien espagnol El Pais, confirmant une information de Telesur. Il s'est consacré tout au long de sa carrière à étudier les profondeurs et les contrastes de l'Amérique latine.Eduardo Galeano a marqué la littérature politique du continent par son essai engagé Les Veines ouvertes de l'Amérique latine, qui l’a rendu célèbre en 1971, à 30 ans seulement, et a fait de lui une figure emblématique de la gauche latino-américaine. Eduardo Galeano racontait dans ce livre, traduit en plus de vingt langues, le pillage de l'Amérique du Sud par les puissances européennes et nord-américaines, en adoptant le point de vue des vaincus.L’auteur avait lui-même relevé les faiblesses de son ouvrage lors d'une conférence de presse à Brasilia. « Je ne serais plus capable de le lire. Il pèserait trop. Pour moi, cette prose de la gauche traditionnelle est terriblement ennuyeuse. Mon corps ne le supporterait pas. Il faudrait l'envoyer à l'hôpital, avait-il déclaré. Je ne regrette pas de l'avoir écrit, mais c'est une étape, pour moi, je l'ai dépassée. »« Pour Obama, affectueusement. Hugo Chavez »Eduardo Galeano commence sa carrière de journaliste à 14 ans en publiant des caricatures dans l'hebdomadaire du Parti socialiste uruguayen El Sol. Entre 1961 et 1964, il dirige la prestigieuse revue Marcha, puis prend la direction du journal de gauche Epoca (1964-1966). Emprisonné lors du coup d'Etat militaire de 1973, il s'exile en Argentine, puis en Espagne. Il rentrera en Uruguay au retour de la démocratie, en 1985.Relire cet article de 1998 : L'éducation sentimentale d'Eduardo GaleanoRécompensé à deux reprises, en 1975 et en 1978, par le prix de la Casa de las Américas, un des plus anciens prix littéraires d'Amérique latine, décerné par Cuba, Eduardo Galeano avait également reçu en 1989 l’American Book Award de la Before Columbus Foundation pour sa trilogie Mémoire du feu.En avril 2009, lors du Sommet des Amériques, le président vénézuélien Hugo Chavez avait offert et dédicacé Les Veines ouvertes de l'Amérique latine au président américain — « Pour Obama, affectueusement ». Daniel Restrepo, le conseiller pour l'Amérique latine de M. Obama, avait commenté à l'époque : « C'est un livre qui symbolise ce passé que nous voulons laisser derrière nous. » Guinée : la police ouvre le feu sur des manifestants A Conakry, le 2 avril 2015.Crédits : AFP/CELLOU BINANILa situation est tendue à Conakry, où plusieurs partisans de l'opposition guinéenne qui voulaient manifester contre le pouvoir ont été blessés par des tirs à balles réelles lors de heurts avec la police, lundi 13 avril. Les affrontements ont éclaté dans le quartier d'Hamdallaye, où les forces de l'ordre ont tiré sur sur trois jeunes manifestants, selon un médecin de la clinique Jean-Paul-II.« Les deux premiers, blessés aux jambes et aux cuisses, ont été transportés à l'hôpital Jean-Paul-II de Taouyah », a-t-il précisé, ajoutant que le troisième « a été gravement atteint au ventre par les tirs des forces de l'ordre, qui l'ont trimballé sur plusieurs mètres avant de l'abandonner ». Ce troisième blessé « a été vite récupéré par ses camarades », qui l'ont conduit dans une autre clinique du quartier de Ratoma, a indiqué un gendarme. Quatre autres manifestants ont été blessés dans le quartier de Simbaya.« Manifestations citoyennes »L'opposition avait appelé à manifester lundi contre l'insécurité, dont elle impute la responsabilité au président Alpha Condé, après l'agression de son porte-parole le 4 avril à Conakry. Les forces de l'ordre s'étaient déployées tôt lundi matin pour occuper les lieux prévus de ces rassemblements non autorisés dans plusieurs carrefours de la capitale.Le président du groupe parlementaire de la majorité, Amadou Damaro Camara, a accusé l'opposition de vouloir instaurer un « climat d'instabilité » dans le pays par des manifestations « non autorisées ».Le député de la commune de Ratoma El Hadj Aliou Bah, membre de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UDFG, opposition), a harangué ses militants, leur déclarant qu'« il ne faut plus vraiment avoir peur des policiers et gendarmes, il faut les affronter de visu ». « Ne provoquez personne, quand on vous dit de vous arrêter, arrêtez-vous. Mais quand on vient vous attaquer alors que vous êtes innocents, ne vous laissez plus faire. »Dans une déclaration commune signée le 24 mars à Paris, les anciens premiers ministres Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Lansana Kouyaté ont appelé à « la reprise des manifestations citoyennes pour exiger la satisfaction des revendications » de l'opposition, estimant que le président Condé, élu en 2010, a perdu « toute légitimité ».Ils dénoncent en particulier l'inversion du calendrier électoral par la commission électorale nationale indépendante, qui a fixé la présidentielle à octobre 2015, repoussant une nouvelle fois, à mars 2016, des élections locales, qui ne se sont plus tenues depuis 2005. La classe prépa, c’est aussi la galère des parents • Mis à jour le Pascale Krémer Véritable marathon pour les étudiants, la classe préparatoire aux grandes écoles est aussi un parcours du combattant pour leurs parents, qui gèrent toute l’intendance. Pascale Krémer Journaliste au Monde Poutine lève l'interdiction de livrer à l'Iran des missiles S-300 • Mis à jour le Le président russe, Vladimir Poutine, a signé, lundi 13 avril, un décret annulant l'interdiction faite à la Russie de livrer à l'Iran des missiles S-300, selon un communiqué du Kremlin. La présidence russe est restée silencieuse sur une éventuelle livraison, immédiate ou non, de ce type d'armes à l'Iran. Le S-300 est un missile antiaérien mobile et de longue portée, capable de traquer et détruire des missiles balistiques, des missiles de croisière et des avions volant à basse altitude.Ancien contrat annuléEn 2007, la Russie et l'Iran avaient signé un accord en vue de la livraison de ce type d'équipements pour un montant de 800 millions de dollars, contrat alors fortement critiqué par les Occidentaux et Israël. En 2010, le président d'alors, Dmitri Medvedev, avait toutefois interdit la livraison de missiles S-300, en application d'une résolution de l'Organisation des Nations unies sanctionnant Téhéran pour son programme nucléaire controversé. Le lien entre les deux pays était en effet affecté par ce dossier controversé sur le nucléaire. A la suite de l'annulation du contrat, l'Iran avait alors saisi la Cour pénale internationale et réclamé 4 milliards de dollars de « dédommagements » à la Russie.RapprochementLe 2 avril, les négociations de Lausanne, qui ont abouti à un accord, ont toutefois permis de lever les obstacles sur la durée de l'encadrement du programme iranien, sur sa capacité d'enrichissement, sur la levée des sanctions et les inspections, favorisant un rapprochement entre les deux pays.Lire (édition abonnés) : Les points clés de l’accord sur le nucléaire iranienDébut 2015, Moscou et Téhéran avaient également amorcé un rapprochement, en signant un protocole d'accord pour renforcer la « coopération militaire bilatérale en raison des intérêts communs », à l'occasion d'une visite dans la capitale iranienne du ministre russe de la défense, Sergueï Choïgou. La Russie avait alors proposé à Téhéran de lui fournir des Anteï-2500, une nouvelle version des missiles perfectionnés S-300. Les deux pays se sont également rapprochés ces dernières années dans le domaine économique, et soutiennent le régime du président syrien Bachar Al-Assad.Israël critique la décisionIsraël a immédiatement critiqué la décision du Kremlin,  lundi, la qualifiant de « résultat direct de la légitimité accordée à l'Iran avec l'accord en cours de préparation, et la preuve que la croissance économique qui suivra la levée des sanctions (internationales) sera exploitée par l'Iran pour s'armer et non pas pour assurer le bien-être du peuple iranien ». Dimanche, le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a de nouveau critiqué l'accord sur le nucléaire iranien et qualifié l'Iran d'« Etat terroriste le plus dangereux au monde ».Transport maritime : la crise s’accentue au sommet de SeaFrance • Mis à jour le Denis Cosnard 600 emplois menacés par une bataille au sommet de SeaFranceLa réunion du conseil ne s’est cependant pas déroulée tout à fait de la façon prévue. Didier Cappelle avait initialement convoqué un conseil destiné à révoquer les deux dirigeants. Mais « dans un souci d’apaisement », indique-t-il, le conseil de surveillance « n’a pas évoqué la révocation » de Jean-Michel Giguet, le président du directoire. Seul son bras droit, Raphaël Doutrebente, a été écarté.Pour le remplacer, le conseil de surveillance a nommé au directoire une personne extérieure au groupe, Philippe Caniot. Celui-ci « a exercé depuis plusieurs années des fonctions de directeur général dans le transport et la logistique », souligne le communiqué du conseil. M. Caniot est actuellement directeur régional de Via Location à Lille (Nord), d’après son profil sur le site LinkedIn.Eviter une failliteSelon le conseil de SeaFrance, le maintien de M. Giguet au directoire doit permettre de maintenir les contrats en cours avec Eurotunnel, qui est propriétaire des navires exploités par la SCOP. Donc d’éviter une faillite.Les accords, passés avec SeaFrance au moment du sauvetage de l’entreprise par l’opérateur du tunnel sous la Manche, comportaient en effet une clause intuitu personæ, permettant une rupture immédiate des contrats en cas de changement de la composition du directoire. Or M. Giguet est le « seul concerné par la clause intuitu personae », assure M. Cappelle.Est-ce certain ? « Nous verrons comment le PDG d’Eurotunnel Jacques Gounon interprétera cette clause, commente M. Doutrebente. Pour ma part, je considère comme un honneur d’avoir été révoqué par M. Cappelle », un responsable mis en examen en novembre 2013 pour abus de confiance dans une affaire liée aux comptes du comité d’entreprise de l’ex-SeaFrance. Denis Cosnard Journaliste au Monde À Radio France, les grévistes rejettent l’« ultimatum » du médiateur • Mis à jour le Alexis Delcambre A Radio France, les raisons d’une crise qui s’éterniseRadio Clash  Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Affaire HSBC : prison ferme pour Arlette Ricci • Mis à jour le L'héritière des parfums Nina Ricci, Arlette Ricci, poursuivie pour avoir dissimulé au fisc des fonds déposés à la banque privée suisse HSBC Private Bank a été condamnée, lundi 13 avril, à trois ans de prison, dont un ferme, dans l'un des premiers grands procès liés au listings « Falciani ».Arlette Ricci, 73 ans, a également été condamnée à une amende de un million d'euros pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et organisation frauduleuse d'insolvabilité pour échapper à l'impôt. Le tribunal a, par ailleurs, ordonné la confiscation d'une maison à Paris et d'une propriété en Corse, estimées à quatre millions d'euros, qu'Arlette Ricci avait placées dans des sociétés civiles immobilières (SCI) pour « organiser son insolvabilité », selon le tribunal.Le parquet avait requis quatre ans de prison, dont deux ferme, et une amende de trois millions d'euros contre Arlette Ricci, qui avait hérité en 1988, à la mort de son père, de comptes en Suisse d'un montant estimé à 18,7 millions d'euros par le fisc, chiffre qu'elle conteste.Le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu'elle avait fait montre « pendant plus de vingt ans d'une volonté particulièrement déterminée » de cacher cet argent, et qu'il s'agit de faits dont « la gravité porte une atteinte exceptionnelle à l'ordre public et au pacte républicain ».Lourd réquisitoireLe fisc français réclame également à Arlette Ricci 6 745 004 euros au titre de l'impôt sur le revenu et pénalités et 3 543 044 euros au titre de l'impôt sur la fortune (ISF) et pénalités pour les années 2007 à 2009, et à plus de 200 000 euros d'amende.Avaient comparu au côté de l'héritière son avocat fiscaliste, Henri-Nicolas Fleurance, poursuivi notamment pour complicité d'organisation d'insolvabilité (deux ans de prison, dont un avec sursis, et 37 500 euros d'amende demandés) ; sa fille Marguerite Vignat (dix-huit mois de prison avec sursis) et l'industriel Bertrand-Charles Leary, ami d'enfance d'Arlette Ricci, pour complicité de fraude fiscale (déclaration de culpabilité avec dispense de peine). Président-directeur général des Grands Moulins de Strasbourg et lui aussi détenteur de comptes à HSBC Suisse, ce dernier avait régularisé de son côté sa situation avec le fisc... une transaction à plus de huit millions d'euros.Le nom d'Arlette Ricci était apparu dans les listings « Falciani », qui regroupaient quelque trois mille détenteurs français de comptes non déclarés dans la filiale suisse de banque privée de HSBC.Ces listes, dérobées en 2008 par Hervé Falciani, ex-informaticien de la banque, inculpé en Suisse pour espionnage économique et violation du secret bancaire, ont servi de fondement à l'enquête française sur les pratiques de cette banque, dont le parquet national financier a requis le 10 mars le renvoi en correctionnelle pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage illicite.Sa maison-mère, HSBC Holdings, a été mise en examen la semaine dernière à Paris pour complicité de blanchiment de fraude fiscale aggravé et de démarchage illicite.Voir notre visuel interactif : SwissLeaks, tout savoir sur ce système international de fraude fiscaleIbuprofène : le risque cardiovasculaire serait accru à très forte dose L'ibuprofène, l'un des médicaments les plus utilisés contre la douleur et l'inflammation, accroît légèrement le risque de faire un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC), mais uniquement s'il est pris à très forte dose, selon l'Agence européenne du médicament (EMA, European Medicines Agency).Dans sa nouvelle évaluation rendue publique lundi 13 avril, le comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l'agence souligne que l'augmentation du risque cardiovasculaire ne concerne que les patients prenant des doses d'ibuprofène supérieures à 2 400 mg par jour. Aucun risque accru n'a en revanche été observé chez les patients prenant moins de 1 200 mg par jour, c'est-à-dire la grande majorité d'entre eux. Les doses habituelles chez l'adulte sont de 200 à 400 mg trois fois par jour.L'ibuprofène est commercialisé depuis les années 1960 sous divers noms commerciaux, comme Advil ou Nurofen. Certaines formes (notamment 200 mg) sont en vente libre dans plusieurs pays européens, dont la France.Modification des conseils d'utilisationPour le PRAC, le risque cardiovasculaire lié à l'ibuprofène à forte dose est similaire à celui de l'antidouleur diclofénac (Voltarène et génériques), dont l'utilisation est déjà restreinte depuis 2013 chez les patients ayant certains problèmes cardiovasculaires. Il préconise en conséquence une modification des conseils d'utilisation et invite les médecins à évaluer « soigneusement » le risque cardiovasculaire d'un patient avant de prescrire de l'ibuprofène sur une longue durée et à des doses importantes. L'avis du PRAC ne concerne que les traitements pris par voie orale et pas les gels et crèmes à base d'ibuprofène.Les médicaments à base d'ibuprofène étant approuvés au niveau national, les recommandations du PRAC devront encore être approuvées par le comité européen de coordination, l'entité européenne représentant les différentes agences nationales du médicament.Exhumation de plus d'une centaine de corps de victimes de l'EI à Tikrit • Mis à jour le Des équipes d'experts irakiens fouillent depuis une semaine les fosses communes qui contiendraient les restes de 1 700 soldats de l'armée gouvernementale massacrés l'été dernier par les djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans la région de Tikrit, au nord de Bagdad.Les restes de 164 corps ont été exhumés a rapporté lundi 13 avril un porte-parole du ministère des droits de l'homme irakien. Des documents et téléphones portables retrouvés sur le site indiquent que ces corps sont vraisemblablement ceux de victimes du « massacre de Speicher », cette base militaire située à la limite nord de Tikrit d'où avaient été enlevées puis exécuté des recrues essentiellement chiites. Des analyses ADN sont cependant nécessaires pour confirmer cette hypothèse, a ajouté M. Amine.Jusqu'à 1700 victimesJusqu'à 1 700 combattants, principalement des membres de milices chiites, auraient trouvé la mort dans le massacre de Speicher perpétré aux premiers jours de l'offensive de l'EI sur le nord de l'Irak en juin 2014.Selon des responsables, dix fosses communes ont été découvertes dans le complexe présidentiel de l'ex-dictateur Saddam Hussein, dont Tikrit était le fief, et trois à l'extérieur de ce tentaculaire palais situé en périphérie de la ville. Les images de propagande diffusées par l'EI à la suite du massacre avaient déclenché un tollé et alimenté l'esprit de revanche des forces gouvernementales, en particulier des milices chiites, qui ont repris la ville le 31 mars.Plus de 5 600 clandestins sauvés en trois jours en Méditerranée • Mis à jour le Entre vendredi et dimanche, les garde-côtes italiens se sont portés au secours de 5 629 migrants clandestins partis des côtes méditerranéennes d'Afrique du Nord. Une embarcation surchargée a ainsi chaviré dimanche 12 avril au nord de la Libye, neuf de ses passages se sont noyés, 144 autres ont pu être sauvés. Au total, les autorités maritimes ont secouru des passagers de vingt-deux embarcations différentes.Des navires de la garde-côte et de la marine italienne, de même qu'un patrouilleur islandais assigné à la mission européenne Triton et des navires de commerce ont participé aux secours, précisent les autorités italiennes. Au cours du premier trimestre, quelque 480 migrants sont morts en Méditerranée, contre moins de 50 au premier trimestre 2014, d'après l'Organisation internationale des migrations.Lire : « Clandestino », l'immigration clandestine dans une BD docu-fictionSur l'ensemble de l'année 2014, on estime que 3 500 personnes se sont noyées en tentant la traversée de la Méditerranée et que plus de 170 000 autres ont réussi à atteindre les côtes italiennes.La Ligue 1 au bord de la crise de nerfs • Mis à jour le Anthony Hernandez Le football français développe la fâcheuse habitude de pointer du doigt l'arbitrage pour expliquer tous ses malheurs. Régulièrement, chaque club entonne le refrain du mal-aimé où les arbitres, la Ligue professionnelle de football (LFP) ou les instances s'allieraient pour les empêcher de réussir.La semaine dernière, l'hystérie a encore franchi un pas et certains dénoncent même un complot. Parisiens et Marseillais, les rivaux historiques, forment ainsi une alliance inédite pour boycotter Canal+, jugé responsable des suspensions de leurs joueurs vedettes, Zlatan Ibrahimovic (4 matchs) et Dimitri Payet (2 matchs).Lire : Le PSG et l'OM boycottent Canal+Le week-end n'a pas fait retomber la pression, au contraire. Au Stade de France samedi 11 avril, la finale de la Coupe de la Ligue a donné lieu à de nouveaux épisodes de tensions. Avant la rencontre, l'entraîneur parisien, Laurent Blanc, a une nouvelle fois remis en cause le calendrier : « Quand on dit que le PSG est favorisé parce qu'il a les moyens ou la possibilité de dicter, c'est faux. Ici, en France, on n'aide pas les gens qui réussissent, c'est comme ça, il faut en prendre acte. » Le calendrier pour BlancAprès l'obtention de son premier titre de la saison (victoire 4-0 avec un carton rouge sévère pour les Bastiais), sûrement pas le dernier, l'ancien sélectionneur français n'a pas pu se retenir une nouvelle fois : « C'est dommage, parce que d'habitude quand on gagne une coupe on a le temps de l'apprécier, là, ce n'est pas le cas. Les calendriers sont parfois mal faits. On aurait aimé fêter ça ce soir, on va le fêter, mais j'espère raisonnablement. » On peut conseiller au PSG d'arrêter de gagner s'il veut moins jouer. Côté bastiais, les Corses n'ont pas été en reste. En dehors de la classique remise en cause de l'arbitrage, l'entraîneur de Bastia, Ghislain Printant, a estimé que Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, avait « manqué de respect » à ses joueurs en ne les saluant pas avant la finale.« J'étais scandalisé quand on est venu m'annoncer ça. On a un merveilleux public, une équipe qui essaie de jouer au foot, et aujourd'hui on a manqué d'un grand respect à mes joueurs. Et ça, ça fait très mal ! »« Le PSG a gagné 4-0. Bravo, OK ! Je pense qu'il [Frédéric Thiriez] va être content, il va pouvoir boire sa coupe de champagne. C'est purement un scandale. Moi, il m'a fallu rassembler mes joueurs, être digne comme l'est ce peuple, et monter là haut, on l'a fait par respect pour le Sporting Club Bastia, nos dirigeants, notre public, mais nous, on nous a pas respectés. »Dimanche, la 32e journée de Ligue 1 a été clôturée en beauté par « l'écœurement » du président délégué de l'OM, Vincent Labrune. Défaits 1-0 à Bordeaux, avec des décisions arbitrales jugées défavorables, les Marseillais, à l'exception de l'entraîneur, Marcelo Bielsa, sont apparus très remontés. Alors qu'il a constitué un dossier pour dénoncer les propos de son homologue lyonnais sur l'arbitrage, Vincent Labrune a lâché une tirade féroce contre l'arbitre Bartolomeu Varela et contre les instances du football français.La réaction du défenseur de l'OM Rod Fanni résume bien le sentiment d'être maltraité, l'impression que l'on veut nuire à son club :« Plus ça va, plus l'arbitrage français me dégoûte de la L1, je ne trouve pas mes mots. On est obligé de faire avec, c'est décevant de voir des choses pareilles. A un moment donné, ça fait péter les plombs, il faut se calmer, se ressaisir. Dans la tête, ça perturbe beaucoup. Mais il ne faut pas se cacher que derrière ça. On ne veut pas d'aide, mais qu'on soit plus juste avec nous, c'est ce que l'on demande. Ne pas nous nuire, ce serait bien. »     Mais Parisiens, Marseillais et Bastiais n'ont pas le monopole de l'indignation et du sentiment d'injustice. En février, après le nul face au PSG (1-1), le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, avait lâché une série de tweets dont il a le secret. Nous n'en reproduirons qu'un seul ici, à titre d'exemple, mais il dresse une critique en cinq points de l'arbitrage de cette rencontre.1 Er main de Matuidi = penalty ( certains autocrates ont estimé que le ballon allait à la main : vaste complot corporatiste ) c'tait penalty— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas)En septembre, Leonardo Jardim, l'entraîneur portugais de Monaco, avait aussi témoigné d'un sentiment de persécution. Après une défaite face à Nice, il avait déclaré : « Je demande à ce que le corps arbitral respecte l'AS Monaco au même titre que les autres équipes de Ligue 1. Nous sommes tristes du résultat. Ce fut un match difficile. Et je découvre l'arbitrage français. » Plus récemment, le 7 avril, il s'en était également pris à l'arbitrage après le match nul de Monaco face à Montpellier (0-0) : « Les deux situations où il peut siffler penalty sont deux situations très importantes pour le match. Je regarde les matchs des équipes qui sont sur le podium. Quand c'est penalty, c'est penalty. Et ça fait la différence à de nombreuses reprises. » Si l'on résume les positions des quatre premières équipes de Ligue 1 – le PSG, Lyon, Monaco et Marseille –, la Ligue professionnelle de football et les arbitres mettent tout en œuvre pour que le champion soit… Lens. Il ne faut pas limiter ces plaintes incessantes aux « gros » du championnat, les autres équipes ne sont pas en reste.Entre désir d'influer sur les prochaines décisions arbitrales, par une pression pernicieuse, ou réel sentiment d'injustice difficilement quantifiable, la situation n'est pas prête de s'améliorer. Il est toujours plus aisé de justifier ses défaites par des causes extérieures et de remobiliser ses troupes par la désignation d'un ennemi commun. Anthony Hernandez Journaliste au Monde TV5 Monde : les pirates ont infiltré la chaîne plusieurs semaines avant l'attaque Martin Untersinger Quelques jours après l'attaque informatique qui a interrompu les programmes de la chaîne française  TV5 Monde, les enquêteurs commencent à avoir une idée plus précise du degré de sophistication de l'attaque.Les assaillants avaient pris soin de repérer le terrain : cela faisait plusieurs semaines qu'ils étaient présents dans le réseau de la chaîne, selon une source proche de l'enquête. Un laps de temps mis à profit pour repérer, parmi les milliers d'ordinateurs du réseau de la chaîne, les équipements indispensables à la diffusion, qu'ils sont parvenus, dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 avril, à mettre hors-ligne.Lire : TV5 Monde, un piratage d'ampleur et de nombreuses zones d'ombreLes enquêteurs sont aujourd'hui convaincus d'être face à un groupe de pirates de bon niveau, peut-être d'une dizaine de personnes. Une information confirmée après la découverte des dégâts causés par les pirates : certains serveurs étaient toujours impossible à démarrer plusieurs jours après l'attaque.Par ailleurs, la connaissance du fonctionnement de matériels informatiques très spécifiques à la télévision laisse peu de doute quant à la détermination et au niveau technique des pirates. Rien à voir, donc, avec la vague d'attaques de faible niveau technique qui avait touché de nombreuses petites communes peu après les attentats de la rédaction de Charlie Hebdo et de la porte de Vincennes.« Un réseau bien géré mais fragile »La question du niveau de protection offert par le réseau informatique de la chaîne a été posée dès le lendemain de l'attaque. Selon les enquêteurs, ce dernier, loin d'être impénétrable, offrait une protection qui ne dépareillait pas pour une entreprise. « Le réseau de TV5 Monde était bien géré, par des gens sérieux, mais était fragile : une fois qu'on est rentré, il n'y avait pas de portes étanches », confie cette même source.Enfin, le lien entre les assaillants et l'Etat islamique est considéré, à ce stade, avec beaucoup de circonspection par les enquêteurs. Le « cyber caliphat », dont se sont réclamés les pirates à l'origine de l'attaque contre TV5 Monde, semble davantage être une mouvance qu'un groupe fixe.Lire : TV5 Monde : les pirates n'ont pas diffusé de documents confidentiels de l'arméeTreize agents de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) ont été dépêchés dans les locaux de la chaîne dès jeudi. Après avoir préservé les traces laissées par les pirates, le temps est désormais à l'analyse car ils craignent que d'autres médias soient menacés par des attaques similaires. L'agence va donc communiquer aux équipes techniques des médias le résultat de leur enquête afin de prévenir de futures attaques. Martin Untersinger Journaliste au Monde Mort de Percy Sledge, interprète de « When a Man Loves a Woman » • Mis à jour le Le chanteur américain Percy Sledge, interprète du célèbre titre When a Man Loves a Woman, est mort mardi 14 avril à Bâton Rouge, en Louisiane. Il avait 73 ans. Son agent, Steve Green, a annoncé la nouvelle à la chaîne ABC News, précisant qu'il « se battait contre un cancer du foie depuis plus d'un an ». Le chanteur avait enregistré en 1966 le tube qui avait pris la tête des hit-parades durant plusieurs semaines. Il est encore considéré comme un des plus grands titres de la soul.Selon le magazine Rolling Stone, Sledge venait alors de perdre à la fois son travail dans le bâtiment et sa petite amie partie à Los Angeles, lorsqu'il a imaginé le titre When a Man Loves a Woman. Il avait improvisé la mélodie et les paroles avant d'en donner le crédit à ses copains du petit groupe auquel il appartenait, et qui l'avaient aidé aux arrangements.La carrière du chanteur s'était poursuivie avec d'autres titres également à succès comme Warm and Tender Love ou It Tears Me Up. Percy Sledge avait reçu un prix pour l'ensemble de sa carrière de la Rythm and Blues Foundation et était entré dans le Rock and Roll Hall of Fame en 2005.Tennis : la cagnotte de Roland-Garros grossit • Mis à jour le Les vainqueurs des simples messieurs et dames de Roland-Garros (19 mai-7 juin) empocheront chacun 1,8 million d'euros, soit une hausse de 150 000 euros par rapport à l'an dernier, a annoncé mardi 14 avril la Fédération française de tennis (FFT).La dotation des Internationaux de France a été globalement augmentée de 3 millions d'euros pour dépasser le seuil des 28 millions d'euros. Elle sera précisément de 28 028 600 euros, soit 12 % de plus qu'en 2014 (25 018 900 euros) pour être quasiment au même niveau que les trois autres tournois du Grand Chelem.« Progression sensible »L'an passé, le prize money du « majeur » parisien avait déjà augmenté de 3 millions d'euros par rapport à l'édition précédente. Comme la saison dernière, la hausse la plus significative porte sur les joueuses et joueurs qui perdront aux deuxième et troisième tours, ainsi qu'en huitièmes de finale (près de 20 %), a indiqué la FFT.« Cette progression sensible de la dotation de Roland-Garros s'inscrit dans le plan sur quatre ans élaboré pour les années 2013 à 2016. Elle cible tout particulièrement les joueurs et joueuses éliminés en première semaine », a expliqué Gilbert Ysern, directeur du Grand Chelem parisien et directeur général de la FFT. ){ );Si Roland-Garros suit le rythme imprimé par ses concurrents du Grand Chelem en matière de dotation globale, ces derniers restent plus généreux avec les lauréats des simples.A titre de comparaison, les récompenses de l'Open d'Australie en 2015 s'élevaient à 27,5 millions d'euros (40 millions de dollars australiens) et les vainqueurs en individuel recevaient un chèque de 2,13 millions d'euros.Celles de Wimbledon atteignaient en 2014 30,43 millions d'euros (25 millions de livres), dont 2,14 millions d'euros pour les lauréats en simple. A l'US Open, environ 38,3 millions de dollars (28,1 millions de dollars) avaient été distribués la même année dont 2,2 millions d'euros pour chaque vainqueur en simple. ){ );L’envol de la poule en ville • Mis à jour le Marlène Duretz Les ventes en hausse de poules pondeuses aux abords des grandes villes confirment l’intérêt croissant que lui témoignent les particuliers en milieu urbain. La France s’ouvre aux opérations d’adoptionMouscron, en Belgique, a ouvert la voie en Europe des opérations-pilotes d’adoption de poules pondeuses. Pincé (Sarthe), la communauté de communes de Podensac (Gironde), Flandre-Lys (Nord et Pas-de-Calais), plusieurs communes du Doubs et de Vendée ont suivi. Le dispositif, concocté de concert avec les syndicats locaux de la collecte et du traitement des ordures ménagères, consiste à fournir aux foyers d'accueil volontaires un kit composé de deux poules, d'un poulailler, parfois accompagnés d'une balance pour peser les déchets afin d'en évaluer le bénéfice environnemental.Quelques clés sur la gallinacéeCompter entre 10 et 28 euros pour une poule prête à pondre, de la Leghorn à la Gâtinaise, en passant par la Géline de Touraine ou la Sussex. Une poule pond vers l'âge de 5 à 8 mois et, dans les élevages familiaux, peut espérer vivre jusqu'à 12 ans, selon Michel Audureau, auteur de la « Petite encyclopédie de la poule et du poulailler » (Edition Terre vivante, 2015, 184 pages, 25 €). A noter toutefois que, passé l'âge de 6 à 8 ans, la poule ne pond plus... mais reste une exemplaire poubelle de (nos) tables. Marlène Duretz Journaliste au Monde « Rock Band 4 », « Guitar Hero Live » : les jeux vidéo musicaux font leur retour Ils ont été les rockstars virtuelles du milieu des années 2000. Guitar Hero et Rock Band, les deux séries de jeux de musique phares, reviennent cette année, ont annoncé leurs éditeurs respectifs, Activision et Electronic Arts. Chacun mettra en scène une nouvelle génération d'accessoires, obligeant les joueurs d'hier à se rééquiper.Officiellement annoncé mardi 14 avril, Guitar Hero Live reprend le concept principal de la série, celle d'une forme simplifiée de partition défilant à l'écran, et d'un contrôleur en forme de guitare sur lequel appuyer dans le bon tempo. Principale originalité de cet opus : l'action sera représentée en vue subjective, dans la peau d'un guitariste en plein concert, et les traditionnelles notes de couleur cèdent la place à six notes noires et blanches, réparties en deux rangées. « On voulait davantage avoir l'impression de jouer à la guitare avec ses mains, tout en restant un jeu », explique Dan Green, du studio FreeStyleGames (déjà responsable de DJ Hero).Révélé fin mars par le site Polygon, Rock Band 4 reprend quant à lui son approche multi-instrumentale (guitare, batterie, micro), ainsi que les trois socles de son expérience : quête du meilleur score, jeu multijoueur convivial et mode carrière narratif. A la différence des précédents opus, en revanche, le studio Harmonix – qui est à l'origine du premier Guitar Hero – prévoit d'en faire une plateforme évolutive, avec la possibilité d'acheter de nouvelles pistes plutôt que de nouveaux jeux.« Nous voulons faire quelque chose de neuf, d'innovant et qui soit intéressant, mais dans le même temps, nous ne voulons pas réinventer la roue et altérer drastiquement l'expérience », confie à Polygon Alex Verrey, directeur de communication pour l'accessoiriste de Rock Band, la société Mad Catz. L'un et l'autre devraient sortir en fin d'année, après quatre ans de sommeil.Activision avait déclaré abandonner sa licence en 2011, « dû au déclin commercial continu du genre musical », tandis que Rock Band 3 avait enregistré une importante baisse des ventes par rapport à son précédent opus. La crise économique et la saturation du marché avaient été donnés comme explications.L'extraction de sable sera possible, mais limitée, à Lannion • Mis à jour le Les opposants au projet d'extraction de sable coquillier dans la baie de Lannion (Côtes-d'Armor) sont en colère : ils ont claqué la porte d'une réunion, à Bercy, mardi 14 avril, après que le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, a finalement décidé de donner un feu vert à la demande de la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) porteuse du projet.Le ministre a cependant limité l'extraction, sollicitée par la CAN en décembre 2009, à un maximum de 250 000 mètres cubes de sable par an, contre 400 000 mètres cubes envisagés initialement.L'extraction sera en outre interdite pendant la période estivale, entre mai et août, a précisé le ministère de l'économie dans un communiqué diffusé après une réunion avec les élus de la région, des opposants au projet et des représentants de la CAN, détenue par le groupe Rouillier.« Déceler tout impact imprévu »Le sable coquillier est destiné à être utilisé comme fertilisant agricole par ce groupe producteur d'engrais. Et ce, comme l'explique France 3 Bretagne, à la place du maërl (un agglomérat de débris d'algues riches en calcaire), qui est désormais protégé.L'arrêté préfectoral ne sera initialement délivré que pour une période d'un an, « afin de rendre effectif le suivi des opérations d'extraction et en permettre l'arrêt si nécessaire », a précisé Bercy.« Les études concluent avec suffisamment de certitude à l'absence d'impact significatif sur l'environnement et les autres activités pour pouvoir débuter (sic) l'extraction, affirme Emmanuel Macron dans le communiqué de mardi, qui nuance tout de même son propos, soulignant qu'« il faut être vigilant et démarrer progressivement avec un suivi strict pour pouvoir déceler tout impact imprévu et adapter en conséquence le projet ».Ecosystème en périlQu'elle soit limitée ou non, les opposants estiment que cette extraction va mettre en péril l'écosystème et la pêche. « Le problème ne réside pas dans les volumes. Dès l'instant où l'on attaque la dune, on attaque la biodiversité », a ainsi regretté Alain Bidal, le président du collectif  Le peuple des dunes du Trégor, à la sortie de la réunion.Lire notre reportage : La Bretagne en lutte contre l'exploitation du sable des dunesLa dune de sable coquillier constitue en effet une des zones de reproduction du lançon, un poisson dont se nourrissent d'autres espèces comme le bar. Ce qui explique l'inquiétude des pêcheurs face au projet.En janvier, ils étaient ainsi nombreux dans les rangs de la manifestation contre le projet, entre 4 500 et 7 000 personnes à Lannion.« Déni de démocratie »« La baie est en danger, non seulement d'un point de vue environnemental, mais aussi sur le plan de l'emploi. Les premiers touchés, ce seront les pêcheurs professionnels », a poursuivi M. Bidal.Selon son collectif, qui rassemble une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, le projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture (élevage de moules) et du tourisme.Les élus de Lannion-Trégor communauté ainsi que plusieurs parlementaires de la région avaient également fait savoir leur opposition à l'exploitation de ce sable coquillier.« Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie », avait notamment souligné lors de ses vœux Joël Le Jeune, président de Lannion-Trégor agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.Régionales : Estrosi conduira la liste UMP en PACA Christian Estrosi conduira, à la demande de Nicolas Sarkozy, la liste UMP en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) aux élections régionales de décembre, a annoncé le parti de droite, mardi, dans un communiqué.« Compte tenu de l'importance de l'enjeu », entre « le bilan calamiteux de la gauche » et « l'impasse que constituerait le Front national », le président de l'UMP a « demandé » à M. Estrosi, député-maire de Nice et candidat à la primaire UMP de 2016, « dont chacun connaît l'expérience, de mener la liste » pour ces élections, ajoute-t-on de même source.Christian Estrosi a immédiatement remercié Nicolas Sarkozy pour son choix et lancé les hostilités. Il a également précisé que ce choix doit être validé par la commission nationale d'investiture (CNI), qu'il dirige lui-même.Je remercie @NicolasSarkozy pour sa confiance, j’attends la confirmation de la CNI ce jeudi pour commencer le rassemblement en #PACA— Christian Estrosi (@cestrosi)La région #PACA est souffrante. Injustice, chômage, déficit et petits arrangements règnent ici. C’est le redressement que nous engagerons.— Christian Estrosi (@cestrosi)M. Estrosi sera notamment opposé, les 6 et 13 décembre, à la députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, ou à son concurrent au sein du parti d'extrême droite, le député européen proche de Jean-Marie Le Pen Bruno Gollnisch.En ce qui concerne les autres régions, Christian Estrosi a proposé début février sept de ses treize chefs de file. Valérie Pécresse mènera la campagne en Ile-de-France, Bruno Retailleau dans les Pays de la Loire, Xavier Bertrand dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Marc Le Fur en Bretagne, Philippe Richert en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Alain Joyandet en Bourgogne-Franche-Comté, ou encore Laurent Wauquiez pour l'Auvergne-Rhône-Alpes.Voir : Le scrutin départemental projeté sur les régionalesAmiante : confirmation de l'annulation de la mise en examen de Martine Aubry Cette fois, Martine Aubry peut souffler. La maire socialiste de Lille a été définitivement mise hors de cause par la justice, mardi 14 avril. La Cour de cassation a en effet rejeté le pourvoi contre l'annulation de sa mise en examen dans l'une des enquêtes sur le drame sanitaire de l'amiante.L'instruction portait sur l'exposition à l'amiante — avant l'interdiction de cette substance cancérogène en 1997 — des salariés de l'usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau, dans le Calvados, dont plus de trois cents se sont vu reconnaître des maladies professionnelles.Homicides et blessures involontairesLa maire socialiste de Lille avait été mise en examen en novembre 2012 pour homicides et blessures involontaires pour son rôle entre 1984 et 1987 au ministère du travail, dont elle était directrice des relations du travail.Sa mise en examen avait été annulée en juin 2014 par la cour d'appel de Paris, tout comme celles de sept autres personnes poursuivies dans ce dossier. L'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva) avait immédiatement annoncé un pourvoi en cassation contre l'annulation de ces huit mises en examen.Le streaming redessine l’industrie musicale • Mis à jour le Alain Beuve-Méry C’est une première : les revenus de la musique enregistrée proviennent désormais à parts égales des ventes numériques (46 %) et des ventes de disques (46 %). Telle est la principale information du rapport 2014 sur le marché mondial de la musique, réalisé par l’IFPI, la Fédération internationale de l’industrie phonographique qui rassemble les majors du disque, et publié mardi 14 avril. Les 8 % restants proviennent des droits voisins (radiodiffusion et sonorisation des lieux publics) et des droits de synchronisation (publicité, films, etc.).L’industrie de la musique, qui est la première à avoir été brutalement confrontée à la révolution numérique, est entrée dans une nouvelle phase de transformation. Les revenus liés au numérique ont progressé de 6,9 % en 2014, pour atteindre un chiffre d’affaires mondial de 6,85 milliards de dollars (6,48 milliards d’euros). Ils ont été multipliés par cinq depuis 2010.De cette révolution en marche naît aujourd’hui « un sentiment d’optimisme », constate Frances Moore, patronne de l’IFPI. Pendant plus d’une décennie, l’industrie musicale a connu des baisses fortes et régulières de son chiffre d’affaires qui ont été accompagnées de réductions massives d’effectifs, de restructurations entraînant des fusions et absorptions entre majors, voire entre labels indépendants, et d’artistes laissés sur le carreau.En 2014, les revenus globaux de la musique se sont élevés à 14,965 milliards de dollars (14,2 milliards d’euros), en légère baisse de 0,4 % sur 2013 (après un recul de 4 % en 2013). La croissance du streaming l’an dernier n’a pas encore compensé la baisse conjuguée des ventes physiques (– 8,1 %) et des téléchargements (– 8 %), mais un cap a été franchi, de l’avis des responsables des majors du disque.Tendances hétérogènes« Le secteur de la musique est en train de gérer simultanément la transition du physique au numérique, celle du PC au mobile et celle du téléchargement au streaming. Dans ce contexte, ce secteur se porte remarquablement bien et, avec un modèle d’abonnement payant, nous construisons une industrie qui va perdurer », affirme Edgar Berger, président de Sony Music Entertainment Monde.Ce que note l’IFPI, c’est l’hétérogénéité des tendances à l’œuvre, suivant les territoires, même si le streaming (l’écoute de musique sans téléchargement) gagne du terrain sur tous les continents. Partie des pays scandinaves, cette révolution des usages où l’utilisateur n’est plus propriétaire d’un format, mais détient l’accès permanent à un flux – comme l’eau et le gaz –, a désormais une véritable implantation aux Etats-Unis, premier marché mondial de la musique, et a enfin émergé au Japon (2e marché).Ainsi, les services de streaming par abonnement ont largement tiré la croissance régulière des revenus du numérique : + 39 % en 2014, soit 1,55 milliard de dollars. Le streaming représente aujourd’hui 32 % du chiffre d’affaires issu du numérique, se décomposant en 23 % pour le streaming par abonnement (+ 5 %) et 9 % pour le streaming financé par la publicité (+ 38 %). Ce qui s’explique notamment par le développement de services gratuits aux Etats-Unis par Spotify, leader mondial du streaming. Le streaming donne un coup de fouet au marché de la musiqueSi le streaming progresse, il n’en est pas moins la cible de critiques de la part d’artistes comme l’américaine Taylor Swift, qui a le plus vendu en 2014, devant le groupe One Direction, selon le classement mondial de l’IFPI. Mais, comme le note Guillaume Leblanc, directeur général du Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), « il faut distinguer les services d’abonnement streaming audio, comme Spotify, Deezer et Qobuz, qui ont versé 1,6 milliard de dollars aux maisons de disque en 2014, des plates-formes de vidéo, dont principalement YouTube, qui revendiquent plus d’un milliard d’utilisateurs et ne reversent que 641 millions de dollars ». Faire payer les plates-formes de streaming vidéo, telle est la prochaine croisade des maisons de disque. Le défi est d’autant plus grand que, selon une étude Ipsos réalisée pour l’IFPI, « un tiers des utilisateurs qui écoutent la musique sur YouTube ne regardent pas les vidéos » et qu’il s’agit pour l’essentiel des jeunes générations. Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Valls annonce 810 millions pour le réseau autoroutier d'Ile-de-France L'Etat va engager un programme doté de 810 millions d'euros afin de « moderniser » les autoroutes et les voies routières rapides d'Ile-de-France non concédées au privé, dont la qualité est « souvent » insuffisante, a annoncé mardi 14 avril Manuel Valls dans un discours consacré au Grand Paris. Il ne s'agira pas de nouveaux crédits budgétaires mais d'un financement provenant du contrat de plan Etat-région francilien, qui comprend un volet routier, selon Matignon.« Il s'agira de faciliter la mobilité, avec l'amélioration de la gestion dynamique du trafic ou encore la création de voies réservées aux autobus et aux taxis. Les premières seront mises en service dès la fin du mois », a déclaré le premier ministre dans un discours au Salon des maires d'Ile-de-France, dans la foulée d'une réunion de ministres sur le Grand Paris. Manuel Valls a fait valoir que « des millions de Franciliens et de visiteurs de la région se déplacent en automobile » et « n'ont souvent pas d'autres solutions », jugeant que le réseau de voies rapides n'offre « pas toujours une qualité de service suffisante ».Enjeu majeurL'Etat, qui « jusqu'à présent » ne s'était pas assez impliqué sur cet « enjeu majeur » du tranport routier, « engagera donc un vaste programme doté de 810 millions d'euros afin de moderniser les autoroutes et voies rapides », a-t-il dit devant les maires franciliens.Ce plan concernera les autoroutes et voies rapides qui ne sont pas concédées au privé et restent directement gérées par les pouvoirs publics, selon le cabinet du premier ministe.Manuel Valls souhaite également « travailler à une meilleure insertion des autoroutes dans la ville, en réduisant les nuisances et en investissant sur les questions paysagères », a-t-il dit dans son discours prononcé au Parc floral de Paris.« La France compte de grands architectes et paysagistes, des artistes reconnus. Pourquoi ne pas faire appel à leur talent pour transformer certaines de ces autoroutes ? Je pense par exemple aux autoroutes reliant Paris aux aéroports, sans oublier l'[autoroute] A6 », a déclaré M. Valls. Le volet transports du Grand Paris avait été jusqu'à présent quasi essentiellement consacré aux transports collectifs.Téhéran s'apprête à nommer pour la première fois depuis 1979 une femme ambassadrice • Mis à jour le Marzieh Afkham, porte-parole du ministère des affaires étrangères et personnalité publique très en vue, va être nommée ambassadrice par Téhéran, ont indiqué lundi soir les agences de presse Fars et Mehr, qui ne précisent pas dans quel pays elle sera envoyée. Elle sera la première femme ambassadrice à être nommée depuis la révolution islamique de 1979.La seule autre ambassadrice d'Iran, Mehrangiz Dolatshahi, était en poste au Danemark dans les années 1970.Le président iranien, Hassan Rohani, avait promis d'améliorer la situation des femmes avant d'être élu en 2013, mais peu d'avancées ont été constatées depuis. Son prédécesseur ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad avait nommé en 2009 la première femme ministre de la République islamique.Les droits des femmes sont souvent bafoués en Iran, selon les organisations de défense des droits humains, notamment en termes de violences domestiques et de mariages forcés, parfois dès l'âge de 10 ans.A Beaucaire, aussi, la mairie FN s'en prend au club de football • Mis à jour le Adrien Pécout Il faut croire qu'il ne fait pas bon être un club de football amateur dans l'une des onze municipalités remportées par le Front national. Après celui de Mantes-la-Ville (Yvelines), c'est au tour du club de Beaucaire, dans le Gard, de voir ses subventions drastiquement diminuées.Le Stade beaucairois, modeste pensionnaire de division d'honneur régionale (7e division nationale), perdra ainsi à partir de la saison prochaine la moitié de ses subventions, comme l'a annoncé au Monde Laurent Quinto, secrétaire général du club. L'enveloppe financière passera de « 80 500 euros à 40 000 euros », déplore M. Quinto, navré de cette décision prise lors du conseil municipal de vendredi 10 avril. De quoi faire fondre un budget, que la direction du Stade beaucairois estime cette année à 130 000 euros.Une mesure choc qui met en péril l'un des plus anciens clubs du Gard, fondé en 1908. Face à cette situation d'urgence, le président du Stade beaucairois, Georges Cornillon, envisage une décision aussi douloureuse que désespérée :« Aujourd'hui, notre comité directeur se réunit. Il est possible que toute la direction du club choisisse dès ce  soir de démissionner collectivement à partir de la saison prochaine. Et ensuite, j'ai bien peur que personne ne veuille reprendre le club… »D'ores et déjà privé d'un tiers de son budget pour la saison à venir, le club gardois subit peu ou prou la même mésaventure que le Football club mantois. Pensionnaire du Championnat de France amateur (4e échelon national), ce club de la banlieue parisienne a lui aussi été durement touché, dès le 30 mars. D'où là mobilisation que les dirigeants des Yvelines ont organisée le week-end dernier, à l'occasion d'un match à domicile, pour protester contre la mairie FN. Alors que dans les Yvelines les dirigeants semblent déterminés à contester la mesure, ceux de Beaucaire s'avouent plutôt résignés. Il faut dire qu'ici, vu le budget annuel du club, la situation est peut-être encore plus préoccupante que pour le FC mantois et son budget supérieur à 600 000 euros, malgré 45 000 euros de subvention en moins.« Peut-être un peu trop cosmopolite... »Homme « de gauche », sans pour autant être adhérent d'un parti, tête de liste aux municipales de 2008, Georges Cornillon vient de siéger pendant onze ans dans l'opposition comme conseiller municipal de Beaucaire. Une ville de seize mille habitants qui fut communiste jusqu'au début des années 1980, puis qui glissa vers la droite ou le centre droit pour basculer finalement, en 2014, à l'extrême droite. Le nouveau maire, Julien Sanchez, est un proche de Jean-Marie Le Pen. C'est, par ailleurs, dans cette ville que  Marine Le Pen est allée le 11 janvier « rendre hommage » aux victimes des attentats au siège de Charlie-Hebdo et dans un magasin Hyper Cacher, à Paris. Même s'il ne figure plus parmi les élus, Georges Cornillon a tenu à assister au conseil municipal du 10 avril. Il raconte la scène :« J'y suis allé pour entendre les débats. Et quand j'ai vu ce qui allait se décider, je me suis levé pour dire à l'équipe municipale : “Vous êtes les fossoyeurs de toutes les associations de Beaucaire, vous voulez qu'au lieu de jouer au foot, tous nos licenciés se retrouvent à traîner dans les rues ?” »Hors de lui, le dirigeant a finalement tourné les talons plus tôt que prévu. « Si je n'étais pas parti de moi-même, je me serais fait sortir par la police municipale. » Avec le recul, le septuagénaire voit une explication principale à cette baisse substantielle de subvention : « Notre club compte trois cent quatre-vingt-quatre licenciés et, parmi eux, une majorité de Maghrébins, alors, vous comprenez… » Et Laurent Quinto de regretter à son tour : « Apparemment, le FN n'aime pas trop le ballon, on est peut-être un peu trop cosmopolite… » Le jeune et nouvel édile de la ville réfute pourtant tout soupçon de discrimination : « Contrairement à tout ce que l'on peut dire, je ne vise pas du tout les jeunes de l'immigration ou je ne sais quoi », tente-t-il de se défendre. Puis, citant l'exemple du club local de football en salle : « La preuve, le club de futsal a lui aussi la plupart des joueurs issus de l'immigration, et pourtant, nous avons décidé d'augmenter sa subvention annuelle de 2 000 euros à 7 000 euros par an.»« Il faut aussi que les associations se bougent »Elu l'an dernier, le trentenaire s'était déjà fait remarquer plus tôt dans l'année en coupant les vivres au centre socio-culturel La Maison du vivre-ensemble, fermé le 28 janvier. Le mois suivant, il décidait d'interdire l'accès aux cantines scolaires aux enfants dont les parents n'ont pas réglé au préalable les frais d'inscription. Invoquant sa volonté de ne pas augmenter les impôts des Beaucairois malgré les baisses de dotation de « l'Etat socialiste », Julien Sanchez justifie le traitement infligé au club de football local : « A Beaucaire, la somme était démesurée par rapport aux autres associations sportives. Le club d'aviron de la ville, deuxième association qui touche le plus d'argent, n'a que 28 000 euros par an. » A propos de ce désengagement municipal, le maire ajoute : « Il n'y a pas que l'argent public qui doit servir aux associations, il faut aussi qu'elles se bougent et qu'elles aillent chercher des subventions auprès d'entreprises et solliciter des sponsors. » Démarche compliquée, toutefois, quand on ne joue qu'en septième division nationale. Autre piste, selon Julien Sanchez qui n'hésite pas à se faire ironique : « Sinon, le club peut également demander de l'argent aux socialistes du conseil régional, ils n'ont qu'à dire que le méchant maire de Beaucaire est horrible. »« On ne va pas vendre des chichis ! »Finaliste de la Coupe de la région Languedoc-Roussillon, prévue à la mi-mai, le Stade beaucairois ignore pour le moment de quoi son avenir sera fait. « On ne peut quand même pas se permettre de passer toute l'année prochaine à vendre des chichis ou des crêpes pour gagner de l'argent, ce n'est pas notre vocation », enrage Laurent Quinto. Qui poursuit, toujours aussi colère : « La ville avait postulé pour servir de ville d'accueil à une sélection nationale pour l'Euro 2016. Là, je vais dire à la Fédération française de football qu'il faut refuser. On ne va quand même pas accueillir une équipe nationale dans une ville qui est en train de tuer le sport ! » Epaulé par l'ancien défenseur marseillais Johnny Ecker, lui-même ancien joueur du club, le Stade beaucairois avait par ailleurs l'intention d'ouvrir une cellule de formation spécialement destinée à sa section féminine. Projet aujourd'hui plus que compromis. Adrien Pécout Journaliste au Monde Hollande redessine « l’usine du futur » • Mis à jour le Denis Cosnard Un projet de loi « Macron 2 » prévu pour cet étéL’outil industriel français vieillit de façon inquiétanteEn pratique, le regroupement de plans risque cependant d’aboutir à la constitution de programmes énormes, lourds et complexes. « Oui, il peut y avoir de la déperdition d’énergie, reconnaît un industriel associé au projet. La menace, c’est ce que cela devienne un “machin”, pour reprendre la formule de De Gaule à propos de l’ONU. »Au départ, les plans visaient pour l’essentiel à mettre au point en quelques années de nouveaux produits clairement identifiés : une voiture consommant 2 litres aux 100 kilomètres, un avion électrique, etc. Pour éviter tout enlisement, le pilotage des projets avait été confié à des chefs d’entreprise comme Antoine Frérot (Véolia) et Carlos Ghosn (Renault-Nissan).Des plans à l’ancienneA présent, le regroupement des projets court le risque de déboucher sur des plans à l’ancienne. C’est-à-dire des systèmes de subventions par filière, de communication politique… et, parfois, de gaspillage. Un danger d’autant plus net que les fédérations patronales, écartées de la première mouture, font leur retour en force. Ainsi le plan Industrie du futur sera-t-il piloté par une association de la loi 1901 fondée par une kyrielle d’organisations (FIM, Syntec Numérique, AFDEL, UIMM, Symop, Gimélec) et de centres de recherche.« Les syndicats peuvent être de précieux relais pour toucher les PME dans les régions », se défend un des patrons concernés. « Depuis le lancement du plan, nous avons commencé à écrire un document sur ce qu’est une usine du futur, il sera prêt à 75 % en juin et pourra servir de référence aux PME », plaide de son côté Michel Athimon, le directeur général de la Fédération des industries mécaniques.« En matière de robots, nous n’avons pas perdu de temps, indique de son côté le Symop, le syndicat de la machine-outil : 170 entreprises sont en train de se doter d’un premier robot, avec une aide moyenne de 10 % de l’investissement. » Une première étape, modeste mais positive, dans la « reconquête industrielle » promise par le gouvernement. Denis Cosnard Journaliste au Monde IBM s’associe à Apple pour analyser les données de santé • Mis à jour le Jean-Baptiste Jacquin Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Les Chabab attaquent le ministère de l'éducation somalien • L'Amisom, forte de 22 000 soldats, épaule les fragiles autorités de Mogadiscio et l'embryon d'armée nationale somalienne.Crédits : AFP/Mohamed AbdiwahabNeuf personnes ont été tuées dans l'attaque, mardi 14 avril, du ministère de l'éducation à Mogadiscio, menée par les Chabab. Ces insurgés islamistes ont fait exploser une voiture piégée contre le bâtiment avant d'y lancer un commando armé.« Un policier et huit civils ont été tués dans l'attaque, une douzaine d'autres personnes sont blessées dont un haut responsable du ministère de l'éducation », a déclaré un responsable de la police, Mohamed Dahir. « Une voiture chargée d'explosifs a enfoncé le portail et une fusillade a suivi à l'intérieur du ministère », a-t-il expliqué. Un autre responsable policier, Ahmed Weli Malim, avait auparavant assuré que « le ministère est désormais sécurisé et [que] les forces gouvernementales en ont repris totalement le contrôle ».En cartes : Qui sont les Chabab ?Un porte-parole du groupe islamiste, Abdulaziz Abu Musab, a revendiqué l'attaque avant même qu'elle soit terminée, affirmant que des militants armés avaient « pris le contrôle » du ministère de l'éducation, alors que des tirs étaient toujours entendus. Selon ce porte-parole, des hommes armés ont également pénétré à l'intérieur du ministère du pétrole voisin, ce qui n'a pas été confirmé dans l'immédiat.On ignorait dans l'immédiat si les assaillants avaient été tués dans la reprise du contrôle du complexe par les forces gouvernementales ou s'ils avaient réussi à prendre la fuite.Multiplication d'attentaTsLes Chabab, sur le recul militairement, multiplient les attentats à Mogadiscio, notamment contre des bâtiments officiels ou des hôtels où sont réunis des responsables, suivant souvent le même modus operandi : un véhicule piégé explose à l'entrée d'une enceinte fortifiée, ouvrant une brèche dans laquelle des hommes armés s'engouffrent.Ils ont notamment ainsi attaqué en 2014 par deux fois chacun le Parlement et la Villa Somalia – complexe ultra-sécurisé abritant la présidence et les bureaux de premier ministre –, mais aussi le siège des services somaliens de renseignement. Des convois de l'ONU ou le QG de la Force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) le jour de Noël, ont également été visés par les Chabab.Trois hôtels, abritant des délégations étrangères ou des réunions gouvernementales, ont été attaqués de façon similaire depuis le début de l'année, faisant au moins 44 morts, dont un haut diplomate somalien, le maire adjoint de Mogadiscio, un député, et de nombreux blessés dont plusieurs ministres. Le ministère de l'éducation est situé dans le quartier dit K5 de la capitale somalienne, un quartier qui a déjà été la cible d'attaques des Chabab au cours des derniers mois.Série ininterrompue de revers militairesLes insurgés qui luttent contre le gouvernement soutenu par la communauté internationale et l'Amisom ont essuyé depuis août 2011 une série ininterrompue de revers militaires, chassés de Mogadiscio et contraint d'abandonner un à un leurs fiefs du centre et du sud du pays. Ils multiplient depuis les actions de guérilla et les attentats parfois spectaculaires, notamment à Mogadiscio, mais aussi au Kenya voisin, en représailles à l'intervention en Somalie de l'armée kényane qui les combat depuis octobre 2011.Les Chabab ont notamment revendiqué l'attaque de l'université de Garissa, le 2 avril, où 148 personnes, en majorité des étudiants, ont été tuées. Une série d'attaques et de raids islamistes en territoire kényan ont fait plus de 400 morts depuis le spectaculaire assaut mené en septembre 2013 par un commando Chabab contre le centre commercial Westgate de Nairobi (au moins 67 morts).Le islamistes ont juré la perte du fragile gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et qui peine à asseoir son autorité au-delà de Mogadiscio, malgré le recul des Chabab. La Somalie a plongé dans le chaos et est privée de gouvernement central effectif depuis la chute du président autoritaire Siad Barre en 1991 qui a livré le pays aux milices claniques, gangs criminels et groupes islamistes.Bien que considérablement affaiblis militairement en Somalie et incapables de faire face aux 22 000 hommes et à la puissance de feu supérieure de l'Amisom, les Chabab restent considérés par les experts comme la principale menace pour la paix dans le pays et plus largement pour la sécurité en Afrique de l'Est. En 2010, les islamistes somaliens avaient aussi revendiqué un double attentat dans la capitale ougandaise, Kampala, qui avait fait 76 morts, dans deux établissements retransmettant la finale de la Coupe du monde de football.Incertitude autour de l'unique terminal gazier du Yémen • Mis à jour le Des combattants de tribus se sont-ils emparés, mardi 14 avril, de l'unique terminal gazier du Yémen sur le golfe d'Aden ? C'est ce qu'ont affirmé plusieurs sources à l'AFP mardi matin : « Des hommes armés de tribus ont pris le contrôle du terminal gazier de Belhaf (…) après notre retrait » du site, a déclaré l'un des militaires de l'unité chargée de la protection du site. Une source tribale a confirmé ces faits : « Les quelque quatre cents soldats qui étaient déployés au terminal ont déposé les armes et se sont retirés, et nos hommes ont pénétré dans le port et dans les bureaux de Yemen LNG. » Elle a ajouté que les tribus s'engageaient à « assurer la sécurité des installations du site ».Le groupe Total, qui détient 40 % de la compagnie Yemen LNG, maintient cependant que cette dernière a toujours le contrôle du terminal gazier. « Yemen LNG nous informe qu'aucune intrusion dans le périmètre de l'usine n'a été constatée. La sécurité du site est maintenue », a expliqué un porte-parole du groupe français, contredisant la source militaire sur place.Violents combatsBelhaf est situé sur le golfe d'Aden, dans la province de Chabwa, théâtre de violents combats entre partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi et rebelles chiites houthis. Ces derniers  se sont emparés de vastes régions du pays, dont la capitale, Sanaa.Voir notre infographie : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au YémenYemen LNG a commencé à exporter le gaz naturel liquéfié yéménite en 2009 et a conclu en 2005 des accords avec Kogas (Corée du Sud), GDF-Suez et Total Gas and Power Ltd pour l'exportation de gaz pendant vingt ans vers les marchés asiatique, américain et européen.Face à la progression des houthistes, soutenus par l'Iran chiite, l'Arabie saoudite sunnite a pris la tête d'une coalition de neuf pays arabes et mène des frappes aériennes contre les rebelles. Le président Hadi a fui le Yémen pour se réfugier à Riyad.Le sprinteur Toumany Coulibaly en garde à vue pour cambriolage • Mis à jour le Toumany Coulibaly, sprinteur français présenté comme un espoir de l'athlétisme, a été placé en garde à vue à Evry, mardi 14 avril. Le jeune homme, âgé de 27 ans, a été interpellé avec deux complices par la police judiciaire d'Evry, rapporte RTL « pour une série de cambriolages commis au cours de l'été 2014 contre des bijouteries, des magasins de téléphonie et de bricolage ».Toumany Coulibaly a été sacré champion de France du 400 mètres en salle en février 2015 à Aubière, dans le Puy-de-Dôme, et plusieurs fois retenu en équipe de France d'athlétisme.Dans un entretien au Parisien, Toumany Coulibaly, expliquait, en février : « L'athlétisme m'a sauvé de la délinquance. J'ai fait des conneries et je les paye, c'est logique. J'ai été puni l'an dernier de vingt-deux mois de prison. Je n'en ai fait que trois. J'attends encore un jugement qui pourrait être lourd si je me présente en disant que je n'ai pas d'avenir. Grâce à l'athlétisme, j'en ai un. »L’européen Qwant s’offre un lifting pour exister face à Google Anne Eveno Bruxelles pourrait rappeler Google à l’ordreSur le marché des requêtes sur le Web, Google détient aujourd’hui, selon Statcounter, une part de marché en Europe de 92,3 %. Avec respectivement 2,6 % et 2,2 %, les américains Bing et Yahoo! occupent la deuxième et troisième place du podium. Le russe Yandex est le premier européen, avec une part de marché de 1,3 %. Les autres moteurs de recherche, dont Qwant, doivent donc se partager des miettes, 1,6 %.Mais pas question pour autant pour le « petit » d’attaquer Google sur le front du droit. « Nous souhaitons juste démontrer aux autorités européennes que nous avons un produit qui fonctionne, qui est pertinent et les inciter à nous utiliser », souligne M. Léandri.David contre GoliathDans les faits, l’opposition Qwant-Google a tout de celle de David contre Goliath. Le moteur européen indique avoir traité 1,6 milliard de requêtes en 2014. C’est peu ou prou le nombre de requêtes adressées à Google chaque… jour. Mais, affirme, M. Léandri « nous avons la conviction que Qwant a sa place ».Cette foi se fonde sur des chiffres – chaque mois, Qwant enregistre 20 % de requêtes en plus – et sur une certitude, celle de proposer un modèle distinct. Cette différence est d’abord visuelle. Sur sa page d’accueil, Qwant présente ses résultats en colonnes : mettant d’un côté les sites Web, de l’autre les actualités, les sites d’e-commerce et les réseaux sociaux. Cette dernière option n’est pas proposée pas les moteurs de recherche classiques. « Nous sommes attachés à l’idée de garder une vision ouverte du Web. Nous proposons un choix alors qu’ailleurs l’Internet a tendance à se fermer », argumente M. Léandri.La deuxième différence entre Google et Qwant tient au modèle économique. L’américain a assis une partie de son succès sur la vente de mots-clés, qui permettent aux sites marchands d’apparaître en tête de la recherche. Le français se rémunère uniquement en percevant une commission à chaque fois qu’un utilisateur ouvre un site d’e-commerce à partir de sa colonne shopping.« Forte viralité »En 2013, Qwant, qui emploie aujourd’hui 50 personnes, a enregistré un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros, à comparer aux 60 milliards de dollars affichés par Google cette même année.Mais « notre stratégie n’est pas axée sur le chiffre d’affaires », justifie M. Rozan. « Nous voulons d’abord construire l’audience et cela passe par un moteur qui soit pertinent, un bon produit à forte viralité ». Et d’espérer qu’avec la version plus simple et moins déboussolante pour l’internaute, présentée mardi 14 avril, ils approcheront de cet idéal.Qwant – qui est disponible en 15 langues – a commencé à séduire hors des frontières hexagonales. En juin 2014, l’Allemand Axel Springer a pris 20 % du capital, portant à 10 millions d’euros les fonds levés par la start-up depuis sa création.« Le groupe Axel Springer cherchait des solutions dans le domaine du “search” et voulait un partenaire qui savait indexer, classer, etc. Et comme, en plus, les Allemands sont attachés à l’idée de l’existence d’un moteur européen, Qwant les a intéressés », explique M. Léandri.Nouveaux moyens financiersDerrière l’émergence ou non de rivaux aux moteurs américains affleurent des questions de souveraineté. Qwant a élaboré son propre algorithme, envoie des robots fouiller l’Internet mondial (500 000 sites à l’heure) et constitue ainsi sa propre bibliothèque de l’Internet avec des serveurs situés en région parisienne précisément.Avec l’arrivée d’Axel Springer, Qwant a obtenu de nouveaux moyens financiers pour son développement. Ce partenariat va lui permettre de devenir également le moteur natif des publications du groupe allemand, ce qui devrait mécaniquement lui assurer un surcroît de visites. Dès 2015, le moteur de recherche espère atteindre les 15 milliards de requêtes. « Le soutien d’Axel Springer devrait aussi nous être utile lors de notre prochain tour de table, sans doute cet été », indique M. Léandri.La dernière différence entre Google et Qwant n’est sans doute pas la moindre puisqu’elle touche à la préservation de la vie privée. Les dirigeants de la start-up affirment que les résultats affichés en réponse une requête ne sont pas sélectionnés en fonction des données personnelles collectées lors d’une précédente navigation, au contraire de ce qui peut s’observer ailleurs.« Pour gagner de l’argent, nous n’avons pas besoin de vous traquer », telle serait la promesse de Qwant. Un engagement qui pourrait faire mouche après l’affaire Snowden. Anne Eveno Journaliste au Monde Tarn : 250 tombes dégradées dans un cimetière de Castres • Mis à jour le Près de 250 tombes du cimetière Saint-Roch, à Castres (Tarn), ont été vandalisées et des crucifix arrachés mercredi 15 avril en début d'après-midi, a-t-on appris du maire de la ville. « Aucune inscription et aucun tag, ni revendication » n'ont été trouvés dans le cimetière, a indiqué une source policière.Aucun tombeau n'a été ouvert, « seuls les symboles ont été abîmés, des croix arrachées et certaines stèles ont été cassées », a précisé le maire de Castres, Pascal Bugis (DVD). « Ce saccage est intolérable. Cette atteinte à la mémoire des morts est terrible », a-t-il ajouté.Ces dégradation ont été constatées vers 14 heures, lorsque les gardiens ont repris leur travail « après la pause déjeuner », a rapporté M. Bugis.Les Soudanais boycottent les élections • Un homme dépose son bulletin dans l'urne dans un bureau de vote à Khartoum, mardi 14 avril.Crédits : MOHAMED NURELDIN ABDALLAH / REUTERSL’appel au boycott des élections a été entendu. Faute de participation, la Commission électorale a décidé de repousser d’une journée la fin du scrutin dont Omar Al-Béchir – à la tête du pays depuis 1989 – devrait sans surprise sortir vainqueur pour un nouveau mandat de cinq ans.Agé de 71 ans, il est en effet d’ores et déjà assuré d’être réélu puisqu'’il n’affronte que des candidats peu connus et que la majorité de l’opposition boycotte le scrutin. De plus, des problèmes administratifs et des violences ont perturbé ces deuxièmes élections multipartites.L’impunité d’Omar Al-Bachir, une défaite pour l’ONU et la CPIUne journée supplémentaire sera accordée pour « permettre aux électeurs de choisir leurs représentants dans les Parlements régionaux, au Parlement national et à la présidence de la République », a expliqué le chef de la commission électorale, Mokhtar Al-Assam, sans avancer de chiffre sur la participation.Dans l’île de Tuti, une zone agricole luxuriante située à Khartoum, à la confluence entre le Nil Bleu et le Nil Blanc, seuls une dizaine d’électeurs, la plupart âgés, se sont rendus dans l’unique bureau de vote en l’espace d’une heure, a constaté un correspondant de l’AFP.« Sur 8 158 électeurs inscrits, environ 1 800 ont voté jusqu’à maintenant », a dit le directeur du bureau, Moutassin Ahmed, constatant que la participation avait été la plus élevée lundi, décrété férié.La faible participation, anticipée par les autorités qui avaient déjà décidé de repousser de deux heures la fermeture des bureaux de vote mercredi, est « gênante », a estimé un candidat briguant un siège de député, pour un parti allié du Parti du congrès national (NCP), la formation de M. Béchir. La numéro n°2 du parti d’opposition Oumma, Maryam Al-Mahdi, assurait pour sa part que le désintérêt manifesté par une grande partie des 13,3 millions d’électeurs « était attendue, car [le scrutin] n’apportera aucun changement ». « Béchir va rafler toutes les voix pour la présidentielle. Il n’y a absolument aucune compétition », a-t-elle ajouté.Au total, le vote a été perturbé dans près de 160 bureaux à travers le pays en proie à une grave crise économique et à plusieurs conflits armés impliquant régime et rebelles s’estimant marginalisés par le pouvoir.Omar Al-Bachir: « Ça fait longtemps qu’on me traite de dictateur »Dans l’Etat de Jazira (centre), 152 bureaux n’ont pu ouvrir à temps, en raison d’« erreurs administratives » dans la distribution des bulletins, a expliqué la Commission électorale, en annonçant une prolongation du vote jusqu’à même vendredi dans cet Etat.Dans l’Etat du Kordofan-Sud, où sévit une rébellion depuis 2011, trois bureaux de vote ont été attaqués puis fermés, a dit M. Assam. Mardi, des roquettes ont été tirées par les rebelles sur les villes de Kadugli et Dilling dans cet Etat mais le vote n’a pas été affecté.Ces rebelles avaient menacé d’entraver le vote au Kordofan-Sud et dans l’Etat voisin du Nil-Bleu, un appel repris par d’autres rebelles combattant les forces de Khartoum dans l’Etat du Darfour.M. Béchir est réclamé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité et génocide dans cette vaste région de l’ouest du Soudan, où, selon l’ONU, au moins 300 000 personnes sont mortes et 2,5 millions ont dû fuir les violences.A El-Facher, la capitale du Darfour-Nord, la police a dispersé en tirant des coups de feu en l’air une manifestation de quelque 200 étudiants sur le campus de l’université, selon la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad).Les résultats définitifs des élections sont attendus fin avril.Dim va supprimer 265 postes en France • Mis à jour le Le fabricant de sous-vêtements DBApparel, propiétaire des marques Dim, Playtex et Wonderbra, prévoit de supprimer 600 emplois en Europe, dont 265 à Dim, a-t-on appris mercredi 15 avril de sources syndicales.En France, 165 des 265 postes supprimés le seront à l'usine de Dim, à Autun, en Saône-et-Loire, a précisé Luc Marti, du syndicat CFE-CGC, à l'issue d'un comité central d'entreprise.DBApparel envisageait dans un premier temps de supprimer 400 postes en France, afin de réaliser des «économies d'échelle », expliquait le groupe la semaine dernière.Le nombre « pourrait être limité à 80 » en FranceDans un communiqué, le groupe textile américain HanesBrands (HBI), qui a racheté DBApparel en septembre, a confirmé peu après qu'« environ 600 postes, principalement de cadres et techniciens, seraient impactés en Europe » par son « plan visant à restaurer sa compétitivité ».Mais il s'est dit « confiant » dans le fait qu'un nombre « significativement plus faible de salariés serait affecté » grâce aux créations de postes annoncées en parallèle (99, de source syndicale), mesures de départs volontaires et départs anticipés à la retraite. « En France par exemple, le nombre net de postes affectés pour Dim SAS pourrait être limité à environ 80, selon l'issue des négociations », estime le groupe.Mais « Dim ne sera plus jamais une entreprise autonome, tout sera piloté aux Etats-Unis », a déploré de son côté M. Marti, soulignant que les fonctions les plus touchées allaient être les fonctions support (finances, ressources humaines, informatique...) :« On craint une démotivation totale des salariés. Dim, c'était une société avec une histoire, un vécu, une âme. On est en train de péter l'entreprise. »Le Sénat lève l'immunité d'un élu visé par une enquête pour corruption Le bureau du Sénat a voté la levée de l'immunité parlementaire du sénateur de Tarn-et-Garonne Yvon Collin (Rassemblement démocratique et social européen, RDSE), visé par une enquête pour corruption, mercredi 15 avril.Le vote s'est déroulé à main levée. Préalablement, le président de la Haute Assemblée, Gérard Larcher « a rappelé que le sénateur Collin avait lui même demandé la levée de son immunité afin qu'il puisse s'exprimer sur les faits qui lui sont reprochés », écrit le Sénat dans un communiqué.Le Sénat répond ainsi favorablement à la demande du parquet général de Lyon, où le dossier est instruit. L'affaire remonte à la campagne des élections régionales de 2010. M. Collin est soupçonné d'avoir reçu cette année-là 40 000 euros d'un proche, et ce en échange de l'embauche du fils de ce dernier au conseil général.« Terrible d'être rattrapé par de fausses rumeurs »L'élu réfute les accusations et estime que l'affaire n'est qu'un épisode de son affrontement avec l'ancien président du conseil général Jean-Michel Baylet (PRG), dont il est un ancien proche.Sur le blog politique de France 3 Midi-Pyrénées, M. Collin a réaffirmé mardi que la révélation de la procédure « dans La Dépêche du Midi », dont M. Baylet est PDG, en pleine campagne des élections départementales avait prouvé « l'instrumentalisation à des fins partisanes de ce dossier »:« Il est douloureux et terrible d'être rattrapé par de fausses rumeurs alimentées par une presse nauséabonde et au service toujours dans notre département du même homme. »M. Baylet a été réélu conseiller départemental dès le premier tour le 22 mars, tandis que M. Collin n'a recueilli que 7 % des voix dans son canton. Le président du PRG fait pourtant figure de grand battu et a renoncé à la dernière minute à se présenter à la présidence du département, qu'il occupait depuis vingt-neuf ans. Aux dernières élections sénatoriales, en septembre 2014, Yvon Collin avait en revanche été élu au premier tour avec des voix de droite. M. Baylet s'est lui incliné au second tour face au candidat UMP pour le deuxième siège de sénateur.Hollande en Suisse : les tensions fiscales sont « derrière nous » David Revault d'Allonnes (Berne – envoyé spécial) Le président a d’emblée déminé le sujet. « Cette question est derrière nous », a déclaré François Hollande quelques instants après son arrivée à Berne, au premier jour de sa visite d’Etat en Suisse, à propos des tensions fiscales avec l’hôte du jour. S’il était prévisible que le sujet qui a longtemps fâché entre les deux pays serait évacué, nul ne s’attendait à ce qu’il le soit si prestement. Car le chef de l’Etat était à peine arrivé dans la capitale fédérale qu’il a saisi l’occasion d’une allocution de bienvenue avec la présidente de la confédération helvétique Simonetta Sommaruga au Rathaus, l’hôtel de ville de Berne, pour étouffer par avance toute polémique susceptible de brouiller cette première visite d’Etat depuis celle de Jacques Chirac en 1998.« Nous arrivons à un moment, Mme la présidente, où notre coopération franchit une nouvelle étape. En matière fiscale, l’échange de renseignement sur demande a été simplifié et les requêtes de l’administration fiscale française ont été traitées pour l’essentiel. Je veux ici m’en réjouir parce que c’était un travail obstiné que le conseil fédéral a mené », a affirmé, volontiers louangeur, M. Hollande. La Suisse s’est engagée à rejoindre en 2018 le régime standard de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) concernant l’échange automatique d’informations entre autorités fiscales. En 2014, Bercy a récupéré environ 2 milliards d’euros grâce aux régularisations des situations d’exilés fiscaux, pour l’essentiel de l’autre côté du lac Léman, et table sur un volume équivalent pour 2015.« Le seul problème, c’est qu’il n’y a pas de problème »François Hollande s’est félicité des initiatives prises par le gouvernement helvétique pour « supprimer un certain nombre de régimes fiscaux » et a tenu à « saluer la détermination et la conviction des autorités suisses. Cette question est donc derrière nous », a avancé le président, qui, fort urbain à l’égard de son hôte, a préféré insister sur la dimension proprement économique des relations entre les deux pays, illustrée par une série de visites prévues jeudi 16 avril à Zurich et Lausanne, ou encore les « nombreuses vacances » qu’il a passées, enfant, dans le pays.« Le seul problème entre nos deux Etats consiste en ce qu’il n’y a pas de problème », avait quelques instants plus tôt assuré Simonetta Sommaruga, se félicitant également qu’un « rapprochement significatif ait pu s’opérer dans le domaine fiscal ». La présidente de la Confédération helvétique l’a rappelé : « Ces dernières années, nos relations se sont parfois refroidies (…). Cette visite d’Etat marque l’ouverture d’une nouvelle phase dans nos relations, définie par la convivialité et la cordialité. » Et la plus extrême courtoisie. David Revault d'Allonnes (Berne – envoyé spécial) Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée « Daredevil » sur Netflix, la face sombre de l'univers Marvel Xavier Eutrope Daredevil, la nouvelle production de Marvel diffusée par Netflix depuis le 10 avril, a reçu un accueil en fanfare des internautes. La société, qui règne avec son concurrent DC Comics sur les comic-books américains, a truffé sa nouvelle série de références appuyées à son univers. De quoi conquérir les lecteurs au long cours et les plus novices, comme en témoigne sa note de 9,3/10 sur le très populaire site IMDB. Retour sur la série et sur son protagoniste, certes moins flamboyant qu'Iron Man ou Spider-Man, mais tout aussi passionnant."Daredevil" est la première série de super héros que je pense bel et bien terminer.— Julia (@_JuliaSteiner)Un héros typiquement « Marvel »Créé en 1964 par Stan Lee et Bill Everett, Daredevil est l'un de ces héros typiquement « Marvel » : New-Yorkais, enfance troublée, origine traumatique des pouvoirs, relations compliquées avec son entourage à cause de son identité secrète de superhéros… Sa vie n'est pas facile. Fils de boxeur, élevé dans le quartier de Hell's Kitchen, il a été renversé enfant par un camion transportant des produits hautement toxiques. Il en a reçu dans les yeux et perdu la vue.Il apprendra peu à peu à maîtriser ses autres sens, rendus plus puissants par la substance chimique, jusqu'à acquérir un « sens radar » qui lui permet une appréhension particulièrement aiguisée de son environnement. Devenu avocat, il réalise que la justice n'est pas aussi équitable qu'elle devrait l'être et décide de protéger sous un masque les plus démunis que celle-ci a oublié. L'ombre de Frank MillerMarvel a toujours tenté, avec plus ou moins de réussite, de produire des adaptations qui satisfont à la fois les connaisseurs des comics originaux et les débutants. Grande influence de la série, qui se voit à l'écran : le travail de Frank Miller, un des scénaristes qui a travaillé sur le comic-book. L'auteur a notamment introduit Wilson Fisk, jusqu'alors méchant dédié à Spider-Man, dans la vie de Daredevil. Il deviendra l'un de ses ennemis attitrés, ne reculant devant aucune action, aussi sordide soit-elle, pour briser le justicier.Daredevil passe alors d'une personnalité de joyeux drille, sorte de clone de Spider-Man, à un personnage radical et violent, se transformant petit à petit en un antihéros qui n'hésite pas à estropier ses adversaires. La série nous plonge directement dans ce statu quo obscur, mettant en scène un protagoniste désespéré usant de la violence pour briser le crime et la corruption. Le créateur de Sin City, de 300 et de Dark Knight Returns a donc insufflé un virage majeur dans l'histoire du superhéros, qu'il a su redynamiser en introduisant des éléments de polar urbain, au début des années 1980. Une atmosphère extrêmement violente qui se retrouvent dans l'adaptation. Steven S. DeKnight, le créateur de la série Daredevil, a d'ailleurs expliqué dans une interview à Wired que des films policiers très sombres des années 1970 tels que Un après-midi de chien, French Connection ou Conversation secrète avaient été des inspirations pour l'ambiance de la série.On devrait faire un Frank Miller count dans Daredevil, vu le nombre de références à la minute, et pas seulement de son run du perso.— Boris Biron (@BorisBiron)Des clins d'œil pour les fansDes sites comme Comics Alliance se sont amusés à relever les différents clins d'œil, discrets ou évidents, aux comic-books Marvel en général et à Daredevil en particulier. A commencer par le costume que Daredevil porte dans la série. Tout noir, sans réels signes distinctifs ni blason sur le torse, il comprend un foulard qui recouvre le haut de la tête de Murdock et cache ses yeux. Les fans y trouveront une référence directe à l'histoire « The Man Without Fear », qui retraçait les débuts de Daredevil à Hell's Kitchen.Autre détail que les lecteurs les plus assidus auront peut-être remarqué : la mention par Matt Murdock, au détour d'une discussion, de l'existence d'une camarade de classe grecque avec qui il aurait eu une aventure… Possiblement Elektra, personnage emblématique du panthéon Daredevil créé par Miller. Marvel dissémine par ailleurs un grand nombre d'indices qui annoncent de futures adaptations télévisuelles, notamment celle d'Iron Fist. Défenseur des victimes ordinairesDaredevil évolue dans le même univers que Thor, Iron Man ou Captain America, et les scénaristes ne cessent de le rappeler. Lors d'un dialogue, l'un des principaux adversaires du superhéros explique par exemple qu'il ne comprend pas qu'un homme masqué qui ne possède pas de marteau magique ou d'armure ultra-sophistiquée puisse leur causer tant de soucis. Une référence directe aux personnages de Thor et d'Iron Man. Différents protagonistes évoquent aussi l'attaque de New York par des aliens, mise en scène dans le film Avengers.Avec sa tonalité nettement plus sombre, qui tranche avec les cabotineries de Robert Downey Jr. (Iron Man) ou l'action grand-spectacle d'Avengers, Daredevil montre une volonté du studio de s'adresser à un public un peu plus adulte.Lire : Spider-Man rejoint l'univers cinématographique de Marvel Xavier Eutrope Journaliste au Monde Crash de l'A320 : 80 % des débris évacués du site • Mis à jour le La compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé, mercredi 15 avril, avoir évacué du site du crash environ 80 % des débris de l'Airbus A320 de Germanwings, précipité au sol par le copilote Andreas Lubitz le 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence, provoquant la mort de 150 personnes.Carsten Hernig, chargé de ces opérations à la Lufthansa, maison mère de Germanwings, a déclaré lors d'une conférence de presse à Digne-les-Bains avoir enlevé « près de 35 tonnes de débris ». « La prochaine étape sera la dépollution environnementale », a-t-il également indiqué.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2leq6e"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2leq6e", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Les débris récupérés, dont la taille varie de quelques centimètres à plusieurs mètres carrés et qui sont répartis sur une zone d'environ 1,5 hectare, sont transportés en hélicoptère vers une première « drop zone », d'où ils sont à nouveau déménagés dans des conteneurs par les airs vers une deuxième zone. De là, ils sont enfin acheminés par la route jusqu'à un hangar de Seyne-les-Alpes, un des deux villages les plus proches du lieu du crash.« Aller le plus vite possible »« Ces débris sont placés sous scellés à titre conservatoire, et le hangar a été pour le moment loué pour un an », a précisé le colonel Christophe Brochier, qui commande le groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence.Cette phase de récupération des débris, pour laquelle une soixantaine de personnes travaillent quotidiennement − sans compter les gendarmes présents sur les lieux − selon la Lufthansa, devrait être achevée d'ici à dix-huit jours ouvrables, a précisé la compagnie allemande.« Il y aura des rencontres fréquentes pour déterminer les meilleures solutions pour restaurer le site », a indiqué Simone Menne, directrice financière de la Lufthansa. « L'objectif est d'aller le plus vite possible dans le respect des procédures pour que l'enlèvement des débris, puis la dépollution se fassent au mieux », a expliqué Patricia Willaert, préfète des Alpes-de-Haute-Provence.La compagnie allemande, qui n'a donné aucune prévision du coût de ces opérations, a estimé à environ 4 tonnes le poids du kérosène présent à bord de l'avion au moment du crash et à 95 litres le volume de l'huile et des lubrifiants. En revanche, l'avion ne transportait pas de fret, et donc aucun autre produit dangereux. « Il y a des techniques pour nettoyer la terre, la flore ou l'eau, mais il nous faut des informations pour prendre les bonnes mesures », a expliqué M. Hernig.Evoquant enfin l'avenir du site, il a souligné qu'aucune décision n'avait encore été prise : « Notre intérêt commun est de créer un lieu de mémoire et de respect pour les victimes et leurs familles. »lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2l88gw"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2l88gw", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Le FMI souligne les risques liés aux taux d’intérêt très bas • Mis à jour le Claire Guélaud Le « bazooka » de Mario Draghi n’est pas sans risqueEn revanche, qualifiant de « courageuses », les politiques monétaires non conventionnelles mises en place par la Banque centrale centrale (BCE) ou la Banque du Japon, le conseiller financier de la directrice générale du FMI insiste sur la nécessité d’amplifier l’impact de ces politiques en les complétant par d’autres mesures.« Dans la zone euro, a insisté M. Viñals, il est nécessaire de s’attaquer aux créances douteuses pour dégager les circuits du crédit. Pourquoi est-ce si important ? Parce que des banques chargées de créances douteuses prêtent moins, or ces créances douteuses représentent plus de 900 milliards d’euros dans la zone euro. »Le Fonds estime que sans mesures correctrices, la capacité de prêt des banques pourrait se limiter à un faible niveau de 1 % à 3 % par an. Au Japon, ajoute-t-il, le succès des Abenomics passe par la mise en place non seulement de politiques monétaires des plus accommodantes mais aussi par la mise en place des réformes budgétaires et structurelles (participation accrue des femmes au marché du travail etc.).Mise en garde sur les effets des taux d’intérêt très basLe FMI estime par ailleurs qu’il convient de limiter les excès financiers et les effets négatifs d’une période prolongée de bas taux d’intérêt.Dans la zone euro, où près d’un tiers des obligations souveraines à court et long terme présentent des rendements négatifs, la persistance de faible taux d’intérêts mettrait ainsi en danger un grand nombre d’établissements financiers, et notamment 24 % des assureurs-vie européens de taille moyenne.Or le secteur compte un portefeuille de 4 400 milliards d’euros d’actifs dans l’Union européenne et il est de plus en plus connecté avec l’ensemble du système financier. D’où un risque évident de contagion.Identification d’un « risque évident » avec le relèvement des taux américainsTout en saluant la politique suivie par la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen, le Fonds n’en signale pas moins le « risque évident » lié au relèvement annoncé des taux d’intérêt aux États-Unis.Deux scénarios lui semblent envisageables : « une sortie graduelle bien annoncée », ou, « en dépit de signaux clairs, un parcours accidenté », susceptible de conduire à une volatilité nettement plus forte.Aux États-Unis et dans d’autres pays, où le système non bancaire joue un rôle important, le Fonds recommande de maîtriser les risques d’illiquidité en renforçant les structures des marchés.Il faut, ajoute-t-il, améliorer la supervision du secteur de la gestion d’actifs qui porte sur 76 000 milliards de dollars (une année de PIB mondial et 40 % des actifs financiers mondiaux).Appel à mieux encadrer le secteur non bancaireDu côté des pays émergents, éprouvés par les brusques variations des cours des matières premières et de leurs taux de change, l’urgence est de renforcer la surveillance des secteurs vulnérables.Il s’agit, par exemple, de réduire la partie la plus risquée du shadow banking chinois, de ralentir la progression du crédit en Chine et d’y assurer une restructuration en bon ordre de la dette des entreprises. Mais aussi, plus généralement, de suivre de près et régulièrement le levier financier des entreprises et leurs engagements en devises.Le FMI juge « impératif de mettre rapidement en place une réglementation qui permette de transformer le secteur bancaire parallèle en pourvoyeur stable de financement par le biais des marchés ». Il recommande de « renforcer les politiques microprudentielles et macroprudentielles applicables aux établissements non bancaires » et de renforcer, autant qu’il est possible, la liquidité du marché après la crise financière de 2008 marquée par plusieurs épisodes d’illiquidité et des risques de contagion plus élevés. Rapport sur la stabilité financière mondiale, publié le15 avril 2015 Claire Guélaud Journaliste au Monde En Egypte, la révolution se fait d’abord dans les boulangeries Texte : Moïna Fauchier Delavigne Facteur majeur d’injustices, de fraudes, voire d’émeutes, la question de la subvention anarchique du pain a été résolue par l’adoption d’un système de cartes à puce. « Pain, liberté, justice sociale », scandaient les manifestants, place Tahrir au Caire, pendant la révolution de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak. Quatre ans plus tard, les militaires ont repris le pouvoir, et pour beaucoup d’Egyptiens, la liberté reste un idéal lointain. Mais une chose a changé : on parvient désormais à se procurer du pain à prix modique. Le système de subventions, qui engendrait des fraudes à grande échelle depuis des décennies, a été réformé sous le régime du général Abdel Fattah Al-Sissi, au pouvoir depuis l’été 2013, avec l’introduction d’une carte électronique. « Ça marche maintenant. Que Dieu bénisse Sissi », lance Zeinab, une vieille femme à lunettes, toute vêtue de noir, en sortant d’une boulangerie d’Imbaba, un quartier pauvre du Caire, une vingtaine de galettes disposées sur un plateau posé sur sa tête. En présentant sa carte à puce, glissée dans le lecteur, elle a pu acheter du pain pour toute sa famille, en ne payant chaque pain de 130 grammes que cinq piastres (moins d’un centime d’euro), au lieu de trente. L’élément de base des repas En ce lundi matin du début du mois de mars, l’ambiance est bon enfant devant la boulangerie. Quelques femmes ont apporté un plateau, une clayette en palme ou un sac en plastique pour y empiler les galettes encore chaudes. Ici, le pain est l’élément de base des repas. Si fondamental qu’on l’appelle « aish », « la vie » en dialecte égyptien. Pour les plus pauvres, il représente même l’essentiel de l’alimentation, accompagné de foul (plat de fèves), de falafel ou de fromage. Rien d’étonnant à ce que les passants tressent les louanges du gouvernement, qui a réussi à faire passer cette réforme tant attendue, mise en place depuis août 2014 dans la capitale égyptienne. Les militaires ont lancé le processus à Port-Saïd et à Ismaïlia, deux villes situées sur le canal de Suez, avant de l’étendre à d’autres provinces. Dorénavant, 69 millions de personnes, soit 80 % de la population du pays, utilisent la « carte intelligente », attribuée selon des critères sociaux. Une personne a droit à cinq pains par jour. Le prix de ce pain traditionnel subventionné reste inchangé pour le consommateur – soit 5 piastres – mais le boulanger, lui, touche 25 piastres supplémentaires de la part du gouvernement, pour compléter le coût de revient. En avril, ce sont les sept derniers gouvernorats du pays qui devraient à leur tour passer au nouveau système. « Il y a toujours eu des longues files d’attente » Symbole de ce changement d’ère, les boulangeries ouvrent maintenant largement leurs portes. Fréquemment prises d’assaut, elles s’étaient peu à peu transformées en de véritables forteresses, protégées par des grilles en métal. Les clients devaient récupérer le pain à travers les barreaux ou par un petit volet. « Ça fait vingt-sept ans que je suis boulanger. La crise du pain était perpétuelle. Il y a toujours eu des longues files d’attente, et parfois des bagarres », témoigne Mohammed Saïd, propriétaire de quatre fours à pain à Imbaba. Début 2008 en particulier, l’envolée du prix du blé avait provoqué des émeutes, entraînant la mort de quinze personnes dans le pays. Des personnes en attente de la carte de subvention utilisent une version papier. Mohammed Said, propriétaire de quatre boulangeries dans le quartier populaire d'Imbaba, au Caire. Le système était hors de contrôle. Certains débrouillards qui parvenaient à acheter des pains, les écoulaient au marché noir, d’autres les utilisaient pour nourrir le bétail et, surtout, les boulangers revendaient directement la majeure partie de la farine reçue. Selon un rapport de la Banque mondiale, en 2009, plus d’un tiers de la farine subventionnée était détourné. Rationner le pain était donc nécessaire mais il fallait aussi modifier la façon de subventionner. Avant, l’Etat vendait la farine à prix cassé aux boulangeries du pays. Chacun avait un quota de sacs, à huit livres égyptiennes (1 euro) pour 55 kilogrammes. Mais ce même sac valait au marché noir entre 120 et 130 livres (entre 15 et 16 euros) ; les gains étaient faciles. Aujourd’hui, la farine est vendue au prix du marché, soit 130 livres et le boulanger ne touche l’aide de l’Etat qu’après avoir vendu le pain. Ce qui limite les occasions de frauder. « Après la livraison du matin, on voyait les sacs de farine repartir de la boulangerie, chargés sur un vélo ou une moto », raconte Mohammed Abdel Aziz, un jeune trentenaire de Choubra El-Khima, une ville industrielle déshéritée dans le nord de l’agglomération du Caire. La boulangerie avait écoulé son maigre stock de pain avant midi. Les inspecteurs des divers organismes d’Etat fermaient les yeux, complices. Sourour Gaber Abo Rihab, le prospère propriétaire d’un four à pain du quartier, avoue qu’il avait un quota de dix-sept sacs par jour et qu’il en vendait sept au marché noir « pour payer ses ouvriers ». Les subventions en Egypte : un tiers du budget de l’Etat Une « avancée dans la lutte contre la pauvreté » Pour le ministre des subventions, Khaled Hanafi, « avant, la seule façon de gagner de l’argent pour les boulangers était de vendre au marché noir. Maintenant, ils doivent travailler ». Et si certains voient dans cette réforme une mesure populiste qui risque de faire taire les velléités de démocratie dans le pays, d’autres, comme Hala Barakat, préfèrent la considérer comme une « avancée dans la lutte contre la pauvreté ». D’autant que la nouvelle carte ne sert pas seulement à acheter du pain. Chaque détenteur a droit à un quota qui peut aussi être utilisé, via un système de points, pour « acheter » d’autres produits dans les épiceries subventionnées, sans avoir à dépenser d’argent. Et comme la dotation est large, l’immense majorité parvient à en bénéficier. « On mange autant de pain qu’avant, 2 ou 3 par jour, et on utilise le reste des points pour acheter du riz, de l’huile, du thon… », explique Mohammed Abdel Aziz, qui économise maintenant environ 100 livres par mois (12,50 euros). Les six mois d’efforts pour parvenir à décrocher la fameuse carte n’ont pas été vains. Les seuls mécontents sont les 25 000 boulangers du pays. Pour eux, les années dorées sont passées. « Le nouveau système ? Pour les gens, c’est génial, pour nous, c’est… moyen », admet Sourour Gaber Abo Rihab, le boulanger de Chobra El-Khima où le système est en place depuis trois mois. Pour faire accepter cette réforme, le ministre des subventions a dû négocier avec eux. Ils ont obtenu un assouplissement de la règle pour les personnes qui n’ont pas encore de carte électronique. Une mesure temporaire destinée aussi à les « calmer », selon les mots du ministre. Avec la réforme, les boulangers ont aussi découvert la loi de la concurrence. Il y a quelques années, on se battait pour du pain de mauvaise qualité, parfois coupé de sciure. Maintenant, le consommateur a le choix et privilégie les établissements de qualité. La boulangerie de Sourour Gaber en fait partie. On vient de loin pour acheter son pain, réputé. Devant la grille, une quinzaine d’hommes et de femmes font la queue paisiblement. Les boulangers et les épiceries ont aussi intégré le système bancaire. Fini l’économie informelle, ceux qui sont concernés par la réforme ont dû ouvrir un compte en banque pour encaisser les subventions de l’Etat. Une entrée à marche forcée dans la modernité. TexteMoïna Fauchier Delavigne Retour Retour Les subventions en Egypte : un tiers du budget de l’Etat En Egypte, le pain, les produits alimentaires de base, l’essence et l’électricité sont subventionnés depuis plus de cinquante ans. Cependant, face à la hausse vertigineuse des coûts de l’énergie, le financement de ces aides est devenu insoutenable pour l’Etat. Au total, en 2014, 144 milliards de livres égyptiennes (17,9 milliards d’euros), soit un tiers du budget, ont été englouties par les subventions, dont 75 % pour l’énergie. Pourtant, selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) de 2014, ces dernières sont contre-productives. D’abord, ces aides détournent les ressources publiques aux dépens d’investissements utiles au développement. Ainsi en 2011, elles représentaient trois fois le montant des dépenses d’éducation. De plus, les prix maintenus artificiellement très bas (l’essence se vendait à 30 centimes d’euro le litre il y a un an) ont entraîné une consommation excessive et transformé un pays exportateur de pétrole en pays importateur. Depuis la révolution de janvier 2011, l’économie est atone. Les rentrées de devises ont chuté, car les touristes ne viennent plus et que les investisseurs étrangers sont frileux. Réformer est donc devenu inévitable. L’Etat, qui est pour l’instant sous perfusion des pays du Golfe, vit au-dessus de ses moyens. Il faut limiter les dépenses pour maîtriser l’inquiétant déficit budgétaire, qui s’élevait en 2014 à 12 % du produit intérieur brut. Alors que les subventions alimentaires sont un outil efficace contre la pauvreté, celles dévolues à l’énergie sont qualifiées de « hautement inéquitables » par le FMI, qui précise qu’elles « profitent principalement aux plus aisés ». Selon l’institution basée à Washington, les 40 % les plus pauvres ne profitent que de 25 % du total des subventions. Economiser 5,5 milliards d’euros Pour pouvoir maintenir les aides alimentaires et assainir les finances, le gouvernement d’Abdel Fatah Al-Sissi a choisi de réduire drastiquement celles à l’énergie. Objectif fixé : économiser 44 milliards de livres (5,5 milliards d’euros) en subventions énergétiques – soit un tiers du total – la première année. Ainsi, après s’être attelés à la « réforme du pain » début 2014, les militaires ont entamé une série de coupes claires dans les aides à l’énergie. En juillet, le prix des carburants a soudain augmenté, jusqu’à 78 % de hausse. Et le président Sissi, nouvellement élu, a annoncé que le prix de l’électricité serait graduellement doublé sur cinq ans. Des dents ont grincé, mais la baisse des cours mondiaux a aidé à atténuer le choc. Il y a quelques jours, l’Egypte a annoncé avoir réduit le montant des subventions aux carburants de 30 % pendant la première moitié de l’année fiscale, par rapport à la même période de 2014. DécryptageBoko Haram : qui sont les femmes kamikazes ?Par Stéphanie Plasse • Des Nigérianes manifestent à l'extérieur du Parlement pour demander la libération des 200 jeunes filles enlevées par Boko Haram, en avril 2014.Crédits : © Afolabi Sotunde / REUTERSLe 14 avril 2014, 276 lycéennes nigérianes étaient enlevées à Chibok par le groupe djihadiste Boko Haram déclenchant l’indignation de la communauté internationale. Un an après, malgré une riposte interrégionale lancée par le Tchad, le Niger et le Cameroun qui a affaibli les djihadistes nigérians, les adolescentes demeurent introuvables.Depuis le début de l’année 2014, plus de 2 000 femmes et jeunes filles ont été kidnappées par Boko Haram, selon le décompte établi par Amnesty International qui révèle dans un rapport publié mardi 14 avril que certaines d’entre elles ont été contraintes de se marier et de prendre part aux attaques armées. Une information qui pose la question de l’identité des femmes kamikazes de Boko Haram dont le premier attentat suicide au nom du groupe djihadiste remonte au 8 juin 2014, dans l’Etat de Gombe, au Nigeria.Depuis, ces attaques se sont multipliées dans le nord du pays. Le 22 février, une fillette de 7 ans tuait sept personnes en se faisant exploser à Potiskum. Une semaine avant, une kamikaze utilisait le même procédé à la gare routière de Damaturu. Bilan : 7 morts et 32 blessés.Y-a-t-il un lien entre ces attentats suicides et les enlèvements des étudiantes ?Depuis sa création, Boko Haram qui signifie dans sa définition abrégée « L’éducation occidentale est interdite », privilégie comme cible les établissements scolaires où est dispensés un enseignement jugé trop occidental. Après avoir attaqué plusieurs écoles fin 2013, les djihadistes ont commencé à enlever des centaines d’étudiantes. En avril 2014, ils ont kidnappé 276 lycéennes déclenchant les foudres de la communauté internationale. Ces enlèvements coïncident avec le début, en juin 2014, des attentats suicides perpétrés par des femmes kamikazes sur le sol nigérian. Toutefois, pour Mohamed Kyari, spécialiste de Boko Haram et professeur d’histoire à l’université technologique Modibbo de Yola, au Nigeria, « il n’y pas forcément de liens entre ces deux actions. Pour l’instant, nous n’avons aucune preuve. A ma connaissance, seulement des membres aguerris de Boko Haram sont choisis pour commettre des attentats suicides. » Quel est le profil des femmes kamikazes ?Les femmes kamikazes sont souvent les épouses des combattants. « Elles sont en majorité très jeunes, issues du milieu rural et très peu instruites », observe Mohammed Kyari. D’après le spécialiste, ces femmes kamikazes se divisent en deux catégories : celles qui sont volontaires et celles qui sont contraintes. « On retrouve des Nigérianes très impliquées au sein du groupe djihadiste. Elles mutilent et tuent leurs ennemis comme leurs homologues masculins. Certaines d’entre elles ont même servi de complices lors des enlèvements des lycéennes de Chibok », souligne Mohammed Kyari.Pourquoi commettent-elles des attentats suicides ?Pour la plupart de ces Nigérianes, il s’agit parfois de venger un père, un frère ou un mari. « Les femmes, dont les époux ont été tués par les forces de sécurité, comptent parmi ces membres de Boko Haram capables d’aller jusqu’au suicide », note Mohammed Kyari. Mais ce constat ne peut être généralisé à toutes les femmes. « Au-delà des crises privées, les femmes, à l’instar des hommes, souhaitent prendre part à la lutte armée et accéder au rang de martyr », explique Fatima Lahnait, la directrice des programmes de l’association Active Change Foundation.Pourquoi Boko Haram se sert-il des femmes pour commettre des attentats suicides ?La participation des femmes à des attentats suicides serait souvent utilisée comme arme de propagande par les organisations. « Les actions sensationnalistes [comme le recours à une fillette d’une dizaine d’années] profitent automatiquement au groupe djihadiste en lui accordant une plus grande exposition médiatique », observe Fatima Lahnait, auteure également de Femmes kamikazes ou le djihad au féminin au Centre français sur la recherche du renseignement (2014). Les femmes représenteraient aussi un intérêt stratégique dans la mesure où elles sont moins contrôlées que les hommes et passent plus facilement les barrages de sécurité.L'offre de reprise du journal « La Marseillaise » acceptée par le tribunal • Mis à jour le Le tribunal de commerce de Marseille a validé, mercredi 15 avril, l'offre de reprise du quotidien de gauche La Marseillaise par les Editions des fédérés, seul candidat en lice, a-t-on appris de la CGT (majoritaire).L'offre de reprise du quotidien régional du Sud-Est, qui est en redressement judiciaire depuis la fin de novembre, prévoit la suppression de 91 postes sur les 208 que compte l'entreprise. Lorsqu'elle a présenté cette offre, en février, la société Les Editions des fédérés, présidée par Pierre Dharréville, secrétaire départemental du Parti communiste français (PCF) dans les Bouches-du-Rhône, affirmait ne pas vouloir « laisser s'éteindre un journal à la ligne éditoriale spécifique, engagé, populaire, rebelle ».Autour d'actionnaires issus du PCF – qui concourt au financement –, du monde mutualiste et soutenu par l'association Les Amis de La Marseillaise, les Editions des fédérés proposent un projet s'articulant selon trois axes. « Le premier, c'est le (support) papier, avec la volonté d'être plus agréable. Un journal, ça a une existence physique », argumente M. Dharréville. « Le deuxième, c'est le développement sur Internet », poursuit-il, exprimant sa volonté de « faire passer la sensibilité » du quotidien sur ce support. En troisième lieu, le repreneur souhaite développer « la présence du titre dans la société ». Le quotidien s'organisera autour de trois grands « pôles » couvrant les six départements de diffusion : une édition pour le Gard et l'Hérault ; une autre pour les Bouches-du-Rhône ; une troisième pour le Var, le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence. Le plan de suppression de 91 emplois, concernant les journalistes, les services centraux et l'imprimerie externalisée, est « un déchirement », déplore M. Dharréville.Colombie : dix militaires tués dans une attaque attribuée aux FARC, malgré la trêve • Mis à jour le Dix militaires ont été tués et 17 blessés, mardi 15 avril, dans l'ouest de la Colombie lors d'une attaque contre une garnison attribuéen par les autorités de la région, à la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). L'attaque a eu lieu à l'aube dans un hameau de la province du Cauca, un fief des FARC, a déclaré Temistocles Ortega, gouverneur de cette région à la radio.Engagée dans les pourparlers de paix avec le gouvernement qui se déroulent depuis novembre 2012 à Cuba, la guérilla marxiste avait décrété une trêve unilatérale illimitée en décembre tout en se réservant le droit de répliquer aux offensives de l'armée.Mercredi, le président Juan Manuel Santos s'est réuni avec l'état-major de l'armée pour examiner « les circonstances des faits ». Il avait ordonné, le 10 mars, un arrêt temporaire des bombardements contre les FARC, dans le cadre du processus de paix engagé avec la guérilla marxiste.« Je déplore la mort de soldats à Cauca. C'est exactement la guerre à laquelle nous souhaitons mettre fin »  a réagi le chef de l'Etat sur Twitter. Il doit se rendre sur place au cours de la journée. Lamento muerte de soldados en Cauca. Esta es precisamente la guerra que queremos terminar.— Juan Manuel Santos (@JuanManSantos) 15 Avril 2015Football : Jürgen Klopp quittera le Borussia cet été • Mis à jour le Son club l'a annoncé mercredi 15 avril : Jürgen Klopp, emblématique entraîneur de Dortmund depuis 2008, quittera son poste au terme de cette saison. Il était pourtant initialement en contrat jusqu'en 2018 avec le Borussia, qu'il a mené à deux titres de champion (2011 et 2012), à une Coupe (2012) d'Allemagne ainsi qu'à une finale de Ligue des champions en 2013.« J'avais toujours dit que je ferai cette annonce dès que je ne me sentirais plus le parfait coach de cette équipe extraordinaire », a déclaré « Kloppo » en conférence de presse, tout en précisant que son départ « n'a[vait] rien à voir avec la situation sportive actuelle ». L'entraîneur fait référence au parcours difficile du club rhénan cette saison, ayant connu la peu enviée place de lanterne rouge avant de remonter jusqu'à la 10e place, avec 33 points, à six journées de la fin du championnat. « On a discuté, à la demande de Jürgen, et nous avons ensuite décidé d'une séparation d'un commun accord », a précisé le patron du BVB, Hanz-Joachim Watzke.Il y a deux ans tout juste, alors que le Borussia venait de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, le même président Watzke soulignait le travail accompli par Jürgen Klopp, alors que, sous son magistère, Dortmund s'était hissé de la 199e à la 27e place du classement des clubs européens : « Il y a huit ans, le Borussia Dortmund était fini et aujourd'hui nous avons rejoint la crème du football européen », se réjouissait-il.Lire : Ligue des champions : « kolossal » AllemagneEffectivement, lorsque Jürgen Klopp débarque à Dortmund en 2008, le club, qui avait remporté la Ligue des champions en 1997, se trouve endetté de 150 millions d'euros et vient d'éviter de justesse le dépôt de bilan. Le nouvel entraîneur, qui signe un contrat de deux ans, est surtout réputé pour ses interventions de consultant télé. Dès sa première saison, la Coupe d'Allemagne est enlevée puis le « Meisterschale », le bouclier du champion, en 2011 et 2012. Elu entraîneur de l'année pour ces deux exercices, Klopp couve ses joueurs mais, en échange, exige un discipline stricte. Il court, jure, aboieCar c'est aussi pour son caractère qu'est connu Jürgen Klopp. Son allure, sa dégaine… Il réagit toujours comme un môme aux exploits de ses joueurs, par des courses effrénées le long de la ligne de touche, des moulinets de bras, des câlins aux buteurs. Et quand ça ne va pas, il jure, aboie, fustige le corps arbitral – et récolte des amendes pour ses écarts de conduite. Bref, il a ramené le football à sa dimension originelle, ludique, infantile ; et il a rendu le Borussia sympathique.A 47 ans, Jürgen Klopp a assuré qu'il n'avait aucun contact pour l'avenir et aucune intention de faire une pause dans sa carrière. Et son club n'a donné aucune indication sur le futur remplaçant sur le banc. Quelques heures plus tôt, toutefois, le quotidien allemand Bild, relayé par d'autres sites, évoquait l'arrivée sur le banc de Thomas Tuchel, actuellement en congé sabbatique depuis son départ de Mayence, en mai 2014.Lire le portrait : Jürgen Klopp, l'extravagant du BorussiaL'EI aux portes de Ramadi, en Irak Malgré la reprise de Tikrit, l'Etat islamique (EI) poursuit une offensive sur Ramadi, la capitale de la vaste province irakienne d'Al-Anbar, qui s'ouvre à l'ouest de Bagdad, s'emparant de deux quartiers des faubourgs nord. Mercredi, trois villages à quelques kilomètres de Ramadi sont tombés aux mains de l'EI.De grandes parties de l'Anbar étaient déjà aux mains des islamistes dès avant l'entrée de l'EI dans Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak et dans d'autres secteurs sunnites de l'Irak en juin 2014, mais la capitale de l'Anbar, Ramadi, reste disputée.Dans la nuit de jeudi à vendredi, les djihadistes ont enfoncé les lignes de l'armée irakienne au nord de Ramadi à l'aide de véhicules avant d'attaquer à pied.Le chef du conseil provincial de l'Anbar, Sabah Karhout, a appelé le premier ministre, Haïdar Al-Abadi, pour lui demander de dépêcher d'urgence des renforts militaires et du matériel, expliquant que ses combattants allaient être à court de munitions.Emmanuel Kessler désigné président de Public Sénat Le nouveau président de la chaîne Public Sénat a été désigné, mercredi 15 avril. Et c'est Emmanuel Kessler, chef du pôle économie de LCI et ancien journaliste de Public Sénat et de France Info, qui a obtenu le plus de voix lors du vote à bulletins secrets, a annoncé le bureau du Sénat dans un communiqué. Il prendra la succession de Gilles Leclerc à partir du 1er juin.M. Kessler faisait partie des deux derniers candidats en lice, avec Alexandre Kara, éditorialiste et ancien chef du service politique d'Europe 1.Pas de fusion avec LCP-Assemblée nationaleL'Assemblée et le Sénat ont créé en 1999 La Chaîne parlementaire, qui regroupe deux sociétés de programmes, LCP-Assemblée nationale et Public Sénat. Ces deux sociétés se partagent le temps d'antenne sur un même canal désormais accessible via la télévision numérique terrestre.Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) avait proposé à son homologue de la Haute Assemblée Gérard Larcher (UMP) de fusionner les deux chaînes dans un but d'économies, mais cette offre a été refusée à l'unanimité par le Bureau du Sénat « faute de projet d'entreprise, faute de projet social, faute de projet éditorial aussi ». Une enquête ouverte après l’identification de la bactérie Xylella fastidiosa à Rungis • Mis à jour le 16.04.2015 à 19h42 Rémi Barroux Une bactérie menace les oliveraies italiennes Mesures unilatérales de protectionDevant l’ampleur de la menace, et face à l’absence de décision des instances européennes, la France a pris, de façon unilatérale, des mesures de protection. Dans un arrêté publié le 4 avril, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a décidé d’interdire « l’importation en France de végétaux sensibles à Xylella fastidiosa et provenant de zones touchées par la bactérie ». L’interdiction concerne les échanges intra-européens en provenance des Pouilles, mais aussi de pays tiers déjà infectés, notamment des Amériques (Etats-Unis, Mexique, Costa Rica, Brésil…) et du Japon.L’initiative française déplaît aux Italiens en particulier, dont le ministre de l’agriculture, Maurizio Martina, déplore une attitude « totalement inopportune » et en appelle à une réponse européenne « de manière coordonnée ». Cette question doit être discutée lors du prochain Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (PAFF), qui se réunira les 27 et 28 avril. La décision d’opérer des contrôles plus stricts lors des mouvements de végétaux susceptibles d’être contaminés et même d’interdire certaines importations pourrait être prise, notamment à l’égard de pays tiers comme le Costa Rica ou le Brésil.« Zone de risque »Pour la France, il n’était pas possible d’attendre. « Nous avions le sentiment d’entrer dans une zone de risque où l’on se ferait rattraper par la bactérie, explique Stéphane Le Moing, directeur adjoint du cabinet du ministre de l’agriculture. Nous avons donc pris des mesures d’urgence, que permet la réglementation européenne. »Mais l’issue de la discussion au niveau européen est incertaine. Et si la proposition française de mesures strictes n’est pas reprise, « il faudra que la France adapte sa réglementation aux décisions européennes », a expliqué au Monde, Enrico Brivio, porte-parole à la santé et à l’environnement de la Commission européenne.On n’en est pas là et Paris espère voir son principe de précaution validé par Bruxelles. « Au vu de ce qui s’est passé mercredi, à Rungis, l’évolution de la situation est de nature à aider les autres Etats membres à se ranger à notre position », fait valoir M. Le Moing.Un plant de caféier (d’ornement) infecté saisi il y a quelques jours à Rungis va être détruit, comme ce fut le cas en octobre 2014 avec un plant provenant déjà des Pays-Bas. Une fois les prélèvements faits, ils sont envoyés au laboratoire spécialisé dans les végétaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) à Angers. Les analyses nécessitent deux jours. « Nous avons commencé à travailler sur cette bactérie à Angers en 2012, sur des plants de caféiers qui provenaient du Mexique et d’Amérique du Sud et il n’y a encore eu aucune introduction de Xylella fastidiosa en France », assure Charles Manceau, directeur de la santé végétale de l’Anses.Lors de la dernière saisie, mercredi, aucun insecte vecteur n’a été trouvé et aucune autre plante n’a donc été contaminée, précise le ministère. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine exacte des plantes saisies. Rémi Barroux Journaliste au Monde Pour le PSG, la blessure est profonde • Mis à jour le 16.04.2015 à 19h25 Adrien Lelièvre La série noire continue pour le Paris Saint-Germain. Cette fois, c'est son capitaine, Thiago Silva, qui s'est retrouvé à l'infirmerie dès la 21e minute du quart de finale face au FC Barcelone, mercredi soir. Touché à la cuisse gauche, « O Monstro », a été contraint de céder sa place à son compatriote brésilien David Luiz, à peine rétabli d'une blessure identique contractée le 5 avril lors du sommet OM-PSG, et remis sur pied pour le choc contre les Catalans après un séjour médical express en Russie. Lien de cause à effet ou pas, David Luiz, victime des arabesques de Luis Suárez, parut dépassé par les événements et laissa l'attaquant uruguayen inscrire deux buts. La séquence du remplacement de Thiago Silva par David Luiz est un bon résumé (médical) de la saison 2014-2015 du PSG. L'entraîneur de l'équipe, Laurent Blanc, a rarement disposé d'un effectif au complet. Ce qui n'empêche pas ses joueurs d'être encore en mesure de réaliser un triplé historique dans l'Hexagone. Mais les chances du PSG de soulever la coupe aux grandes oreilles se sont considérablement réduites après la défaite 3-1 à domicile contre le Barça. Blanc concède une « erreur » La déveine parisienne a commencé dès l'été avec – déjà – une blessure de Thiago Silva. Entre deux journées de Ligue 1, le PSG avait accepté de disputer une rencontre à Naples le 11 août 2014. La raison de ce déplacement inhabituel ? Une clause du contrat d'Edison Cavani après le transfert du joueur entre les deux clubs, obligeant le PSG à venir fouler la pelouse du stade San Paolo pour un match amical sous peine de sanction financière. Une victoire deux buts à un plus tard, le PSG rentrait en France délesté de Thiago Silva, blessé pour deux mois. Laurent Blanc avait alors concédé avoir avoir commis « une erreur » en laissant jouer le Brésilien si tôt après son retour en France. Dans la foulée, ce fut au tour de Zlatan Ibrahimovic de fréquenter les couloirs de l'infirmerie. Contre le SC Bastia, mi-août,  le « bad boy » avait dû abandonner ses partenaires de jeu en raison d'une « blessure étrange », dixit son entraîneur. Revenu plus vite que prévu sur les terrains, le géant Suédois devait vite rechuter, avec une blessure au talon qui alimenta débats et polémiques sur la durée de son absence. Le PSG n'enregistra son retour complet qu'en novembre 2014 après sept semaines d'arrêt. Deux autres épisodes tragi-comiques ont scandé la saison du club qatari : les quatre blessés côté parisien du match PSG-Caen (Yohan Cabaye, Marquinhos, Serge Aurier et Lucas Moura) le 14 février, contraignant les hommes de Laurent Blanc à finir à 9 contre 11 ; et la double blessure de Thiago Motta et David Luiz au Vélodrome le 5 avril. Après cette rencontre, l'ancien sélectionneur des Bleus avait tonné contre le calendrier du club, jugé trop lourd : « On a un calendrier surchargé comme vous le savez et on ne nous donne pas la possibilité de pouvoir récupérer. Alors, on en prend acte : on va faire en sorte de jouer dans la même semaine un match de L 1, un de Coupe de la Ligue et un de Coupe de France avant de jouer la Ligue des champions. J'ai rarement vu ça et avoir deux blessés ce soir est vraiment le point négatif. Il va falloir faire avec, mais il faudrait qu'on arrête d'avoir des blessés, car cela va devenir compliqué de faire l'équipe. » Le club parisien paierait-il sa réussite sportive alors que la fin de saison approche ? Mercredi soir, les Parisiens disputaient leur cinquantième match officiel de la saison. De quoi fatiguer les organismes. Par ailleurs, onze joueurs de l'équipe ont pris part à la Coupe du monde au Brésil l'été dernier. Leur préparation physique s'en est trouvée écourtée. Laurent Blanc dispose également d'un effectif peu étoffé avec seulement 23 joueurs, dont quatre gardiens de but. Et en Ligue des champions, grosse dévoreuse d'énergie, c'est pire : en raison des sanctions imposées par l'UEFA au club pour non-respect du fair-play financier, le PSG n'avait pu inscrire que 21 joueurs dans cette compétition, au lieu des 25 autorisés. Le médecin du club dans le viseur de Blanc Afin que son équipe puisse être capable de jouer sur tous les tableaux cette saison, Laurent Blanc, peu adepte du turnover, avait pourtant emmené ses joueurs au Maroc cet hiver. Au programme : un stage axé sur le physique et la récupération. « Dans notre philosophie de jeu qui est d'avoir la balle, d'être techniquement très bon, il faut être bon physiquement, avait déclaré l'entraîneur en guise de bilan du stage. Ce travail que nous avons fait au Maroc dans des conditions parfaites nous a permis d'avoir un mois de janvier difficile, mais ça a été bénéfique pour mon groupe. On a bien fait de travailler de cette manière », avait précisé Blanc. Mais si le PSG enchaîne depuis les bons résultats sportifs, ces quelques jours au Royaume chérifien n'ont pas pas permis d'enrayer la spirale infernale des blessures. Ce n'est pas la première fois que cette question revient  au PSG. Selon Le Parisien, le club de la capitale avait tenté sans succès de se séparer de son médecin l'été dernier. Laurent Blanc reprochait alors au docteur Eric Rolland d'avoir autorisé Zlatan Ibrahimovic et Gregory Van der Wiel à aller se soigner à l'étranger sans avoir été consulté. Adrien Lelièvre Journaliste au Monde Paris met en ligne ses annonces HLM • Mis à jour le 16.04.2015 à 18h57 Isabelle Rey-Lefebvre La Ville de Paris lance son site d’annonces immobilières. Depuis jeudi 16 avril, le site Locannonces, accessible depuis le portail Paris.fr, propose 500 logements, à raison de 15 à 20 nouvelles offres par semaine. Avec ce nouveau système, « nous souhaitons renverser la logique des attributions et rendre les demandeurs plus acteurs de leur projet », déclare Ian Brossat, adjoint au maire chargé du logement.Paradoxalement, alors que les listes d’attente pour obtenir un HLM ne cessent de s’allonger – 180 000 candidats à Paris –, les bailleurs sociaux ont parfois du mal à remplir leurs immeubles. La municipalité, qui attribue quelque 4 000 logements chaque année, essuie 40 % de refus à ses premières propositions, obligeant à relancer la procédure. Typiquement c’est le cas d’un jeune couple avec un enfant qui habite une HLM dans le 15e arrondissement et qui, à l’arrivée de son second enfant, espère un quatre-pièces. On le lui propose, mais dans le 19e. Il y a bien sûr des localisations moins recherchées que d’autres et des loyers parfois trop élevés, notamment dans des immeubles neufs ou ceux de catégories supérieures financées.Attirer une clientèle de classes moyennesPour postuler sur Locannonces, il faut bien sûr être déjà enregistré comme demandeur mais cela peut se faire en ligne facilement, avoir des ressources compatibles avec les barèmes réglementaires mais aussi suffisantes pour couvrir trois fois le loyer. Exemple : la Mairie propose un quatre-pièces dans le 13e arrondissement, de 97 m2, au prix de 1 361 euros par mois, ou ce six-pièces de 110 m2 dans le 12e pour 1 577 euros… « Nous espérons attirer une clientèle des classes moyennes qui s’autocensure et n’ose pas candidater », indique Ian Brossat. Postuler n’est que la première étape d’un long processus, car, une fois passé le premier filtre du nombre d’occupants, qui doit être en adéquation avec la taille de l’appartement proposé, puis celui des ressources, ni trop élevées ni trop faibles, la Ville sélectionne les cinq dossiers qui ont obtenu les meilleures notes attribuées selon 25 critères, dossiers qui seront soumis à la commission d’attribution !Cette mise en ligne est pour le moment expérimentale et limitée au patrimoine de l’office Paris Habitat et au contingent de la Ville, qui peut désigner les locataires de 20 à 30 % des logements libérés. Paris s’attache à moderniser ce lourd processus d’attribution, depuis fin 2013 tous les dossiers sont anonymisés et font l’objet d’une cotation, une méthode de « scoring » afin de hiérarchiser les demandes, en principe en toute transparence.Il n’y a pas que Paris qui va au-devant des candidats locataires pour remplir les immeubles. « Dès que l’on s’éloigne de Paris, les immeubles neufs se remplissent lentement, c’est le cas, par exemple, à Etampes ou Montereau », admet Yves Laffoucrière, PDG de 3F qui détient plus de 200 000 logements. Ce bailleur n’hésite pas à publier ces annonces sur son site ou sur « Leboncoin » ou « Seloger ». C’est de cette façon qu’en Essonne 170 logements ont trouvé preneur sur les 1 200 attribués en 2014. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Renault : le gouvernement « soutient la stratégie » de Carlos Ghosn • Mis à jour le 16.04.2015 à 18h09 Juste avant la réunion d'un conseil d'administration extraordinaire convoqué par Renault, après la montée surprise de l'Etat dans son capital, Emmanuel Macron a joué l'apaisement, jeudi 16 avril. Interrogé par la chaîne Public Sénat sur le fait de savoir s'il avait « un problème avec Carlos Ghosn », le ministre de l'économie a répondu : « Pas du tout. Carlos Ghosn a la pleine confiance du gouvernement. » « Sa stratégie, nous la soutenons, nous sommes à ses côtés, simplement le gouvernement a fait voter une loi sur les droits de vote doubles qui existent dans de nombreux pays (...), nous avons simplement décidé de défendre nos droits. »  Lire la chronique : Renault : l’Etat « activiste », pour quoi faire ? Un moyen d'appliquer la loi Florange L'achat de 4,73 % d'actions par l'Etat, pour monter à près de 20 % du capital du constructeur, a été mal vécu chez Renault. Cette manœuvre, censée assurer à l'Etat une minorité de blocage à l'assemblée générale des actionnaires, doit permettre au gouvernement d'imposer l'application de la loi Florange, un dispositif visant les spéculateurs et qui garantit des droits de vote doubles aux actionnaires depuis plus de deux ans. « Et pour avoir une minorité qui empêche de vraiment contrevenir à cette loi, nous avons décidé d'acheter quelques actions qui seront revendues dès après l'assemblée générale » du 30 avril, précisé Emmanuel Macron. Lire : Qu’est-ce que le droit de vote double que l’Etat veut défendre chez Renault ? Selon un arrêté de Bercy publié jeudi au Journal officiel, l'acquisition de l'Etat représente un montant qui sera « compris entre 814 millions d'euros et 1 232 millions d'euros ». Lire (édition abonnés) : L’Etat remonte à 20 % du capital de Renault Congrès du PS : Christian Paul veut débattre avec Jean-Christophe Cambadélis Nicolas Chapuis Congrès du PS : Christian Paul prend la tête de la motion des frondeurs L’économie, ligne de fracture du congrès du Parti socialiste Congrès du PS : pourquoi le choc des motions n’aura pas lieu Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique À Belleville, la rue Dénoyez perd ses artistes Connue pour ses murs totalement recouverts de graffitis, cette rue du 20e arrondissement de Paris devrait bientôt accueillir une crèche et des logements sociaux, Trois ans... c'est la durée que prendront les travaux de construction qui doivent être achevés début 2018. Le nouveau projet prévoit d’accueillir 50 berceaux, 20 logements sociaux et 29 chambres pour femmes seules. Le coût prévisionnel des travaux est chiffré à 7,1 millions d’euros. En tout une trentaine de personnes gravitant autour des quatre associations sont concernées par l’expulsion des ateliers. 230 m2 : c’est la surface totale des locaux associatifs à détruire. C’est probablement l’une des rues les plus célèbres du 20e arrondissement. A deux pas de la station Belleville, elle fait office de village à elle seule : un quartier d’artistes, quelques terrasses de bars, et des murs entièrement recouverts de couleurs. Une toile à ciel ouvert, qui accueille des œuvres éphémères par essence, peintes par des graffeurs qui vont et viennent, jour et nuit. Mais la rue Dénoyez risque bientôt de se fondre dans le paysage. En cause, un projet urbain lancé par la mairie de l’arrondissement, qui prévoit de construire, du 18 bis au 26 rue Dénoyez, une crèche et plusieurs logements sociaux en lieu et place des ateliers d’artistes. Lesquels se mobilisent depuis près d’un an pour défendre la spécificité artistique de la rue, avec notamment une pétition adressée au ministère de la culture, qui a récolté 10 000 signatures en six mois. Les ateliers déjà murés Cédric Borderie, de l’association de quartier Fais ta rue, est à l’origine du mouvement Sauvons la rue Dénoyez. Il s’inquiète de voir cet endroit emblématique du Bas-Belleville devenir une rue dortoir. “On aurait pu intégrer les ateliers d’artistes au projet immobilier, assure ce père de famille, la trentaine, habitant du quartier depuis sept ans. Avec le départ des artistes, il y a une vraie crainte du retour des dealeurs, ici c’était un quartier qui craint il y a encore quelques années.” Quatre associations d’artistes, qui bénéficiaient jusqu’ici de conventions d’occupation précaire (un bail accordé à un prix très bas par la ville de Paris), sont concernées par les expulsions : T.R.A.C.E.S., Friches et nous la paix, Alternation ainsi que La maison de la plage. Guillaumetel4 Sophie Nedorezoff --> Le 8 avril, Sophie Nedorezoff et Guillaumetel4 (son pseudonyme d’artiste), de l’association T.R.A.C.E.S., étaient les derniers à rendre les clés. Tout leur matériel ou presque est maintenant entreposé au centre social de la 20e Chaise, en attendant de trouver autre chose. Ils regrettent d’abord de perdre les attaches qu’ils avaient nouées ici. “On fait un atelier arts plastiques depuis treize ans, alors on a vu grandir les gamins du quartier”, raconte Sophie Nedorezoff. Comme pour les trois autres associations, leur local a été muré dans la journée, afin de s’assurer que personne ne le réoccupe. Un gardien employé par la mairie passe tous les matins vérifier si les locaux murés de la rue Dénoyez n’ont pas été squattés. “Ici c’est quand même un quartier populaire, il y a de grosses problématiques, regrette Guillaume4tel. On s’est toujours battus pour que les enfants des minorités, par exemple au collège Colette Besson, puissent rencontrer d’autres cultures et vivre ensemble autour de l’art.” Dans un arrondissement de Paris encore oublié des touristes, la particularité de cette rue en fait une véritable attraction. Seuls ou en groupe participant à des street art tours, les visiteurs déambulent, au milieu des enfants venus avec leur classe pour admirer les peintures murales. Profitant des premiers jours ensoleillés de l’année, Florence Foux a amené sa classe de CM1 de l’école primaire Tourtille pour un projet photo. “On profite pendant que la rue est encore intacte, soupire la professeure d’arts plastiques. C’est une catastrophe de perdre ce lieu de vie. Les élèves ne vont pas dans les galeries d’art, je le vois bien, mais quand c’est dans la rue, c’est différent. Ici ils rencontrent des artistes, ils parlent avec et s’amusent ensemble.” Florence Foux et sa classe de CM1 Un combat gênant Comme les autres, l’association Friches et nous la paix a dû débarrasser son local, situé au 22 bis, à la différence près qu’elle dispose toujours d’un deuxième atelier situé dans la même rue, au 16, et qui n’est pas menacé par les travaux. Mais le cogérant de l’association, Pedro, porte un regard critique sur la récente mobilisation qui a gagné la rue, lui qui est arrivé ici grâce à l’aide de l’équipe de Bertrand Delanoë, en 2002. “Quand la mairie a attribué les locaux, on savait très bien que c’était en attendant de futurs travaux”, se rappelle ce pochoiriste à la longue barbe. “A l’époque c’était déjà clair, on nous a dit : ‘dès qu’on fait quelque chose, vous devrez partir’… et on trouvait ça normal.” Pour lui, ce combat a quelque chose de gênant, surtout au vu des loyers très faibles demandés par la mairie aux associations (250 euros par an pour certains). Lire (en édition abonnés) : Graffiti et street art apprennent à composer avec les collectivités Marie Decreane, de l’association La Maison de la plage, ne s’est pas non plus jointe à la pétition, bien qu’elle regrette de quitter le quartier. Avec les autres artistes de son association, elle est arrivée rue Dénoyez par le squat en 2004, pour finalement signer une convention d’occupation précaire en 2008. “On savait qu’on partirait”, souligne-t-elle. “Et puis ça a duré beaucoup plus longtemps que prévu, normalement un squat, c’est pas plus de deux ans.” Pendant la dizaine d’années passées dans la rue, La Maison de la plage, désormais relogée dans le quartier de La Villette, a lancé plusieurs initiatives. Avec les habitants du quartier, ils ont notamment créé les pots de fleurs en mosaïques qui bordent la rue semi-piétonne. Pour l’artiste, la bataille va au-delà de cette rue : “Est-ce qu’il est encore possible d’avoir des lieux de création informels aujourd’hui ? Des lieux où l’on n’a pas à payer, pas à s’inscrire et directement ouverts sur la rue ?” Lire (en édition abonnés) : Tour 13, l’art hors des galeries Pedro --> --> La question du mur Une autre crainte serait de voir disparaître “le mur d’expression”, cet espace d’une trentaine de mètres graffé de haut en bas, tous les jours, par des artistes venus des quatre coins du monde. Si cette partie n’est pas directement menacée de destruction, l’association Fais ta rue redoute que la proximité de la crèche rende la liberté de graffer plus compliquée. “L’établissement sera à cinq mètres du mur, les vapeurs à proximité des enfants, ça peut être toxique”, déplore Cédric Borderie. Jeune graffeur et habitant du quartier, 3NE vient traîner près du mur pour l’ambiance spéciale qu’il y règne. “On peut venir s’inspirer des autres, voir leur boulot et surtout c’est l’une des rares rues où l’on est tranquilles, pas emmerdés par la police.” Ce jour-là, il est venu contempler le travail de ManuManu. Ce street artist français habite à Barcelone, il est venu rendre visite à ses parents pour Pâques. Maintenant, il est “coincé” quelques jours à Paris en raison de la grève des contrôleurs aériens. En une quarantaine de minutes, ManuManu termine sa gigantesque tête de femme, sous les yeux ébahis des enfants qui traînent par là. Chacun sait que son œuvre sera remplacée, probablement dans la journée, par une autre. “L’important c’est de prendre sa photo à la fin, on est tous contents d’avoir un terrain d’entraînement, alors il faut laisser sa place”, fait remarquer le graffeur, une dizaine de bombes de peinture dans son sac. La maire du 20e assure qu’elle trouvera un moyen de concilier crèche et peinture de rue, sans pour l’instant préciser les contours du projet. Une lutte divisée Les nombreux désaccords entre les acteurs de la rue ont affaibli cette lutte. Pour Cédric Borderie, les autorités en ont profité : “La mairie a tout fait pour qu’il n’y ait pas de front commun, en tâchant bien d’alimenter les dissensions entre certains.” A la mairie du 20e arrondissement, on assure que toutes les associations concernées par ces expulsions ont reçu des propositions de relogement. Seul collectif à avoir apporté son soutien à la pétition, Alternation n’a pour l’instant pas été relogé. Sa présidente, Sylvia Minni, a refusé de signer un bail commercial. “On a toujours fonctionné en autogestion et on est arrivés ici en squattant”, raconte la photographe italienne. “On ne peut pas être traités comme des commerçants.” “Je ne suis pas agent immobilier”, lance de son côté Frédérique Calandra, maire de l’arrondissement, visiblement lassée par cette affaire. “Je hiérarchise, j’ai des choses plus graves et urgentes que ça à traiter.” A ceux qui lui reprochent de ne pas avoir lancé de concertation avec les habitants sur ce projet, Mme Calandra répond qu’une telle réunion a bien eu lieu, dans les années 1990 : “A l’époque, les habitants demandaient des crèches et des logement sociaux de qualité ; aujourd’hui on a justement recensé plus de 4 000 parents demandeurs d’une place en crèche.” Difficile de se battre contre la construction d’une crèche de cinquante berceaux et d’une vingtaine de logements sociaux. Pour Sylvia François, gérante du restaurant Felicity Lemon, situé au croisement de la rue Dénoyez et de la rue Lemon, “la mairie a choisi la solution la plus démagogique d’un point de vue extérieur”. “Personne ne remettrait en cause l’intérêt d’un logement social et d’une crèche”, pointe la restauratrice. “Ça a rendu le combat impossible et impopulaire, nous on voulait que ça aboutisse à un projet intégrant les deux.” Aujourd’hui, elle est également inquiète pour son commerce. “Sans les artistes et cette ambiance qu’ils apportent, je ne me serais pas installée là. L’économie tient aussi à eux.” Sylvia François Sami Sadi, patron du Vieux Saumur, est pour sa part directement concerné par le projet de logements sociaux. Son bar, situé au coin entre la rue Dénoyez et la rue de Belleville, va être fermé durant les trois prochaines années. S’il doit remettre les clés à la mairie fin mai en vue d’une longue réhabilitation de l’immeuble, où sera intégrée une résidence sociale pour femmes seules, le gérant affirme avoir touché de bonnes indemnités après une longue bataille judiciaire. “C’est dommage, ça fait six ans que j’essaye de prévenir certaines associations d’artistes qu’il fallait se battre contre ce projet, mais elles se sont réveillées bien trop tard.” Le patron est persuadé qu’avec plus d’anticipation, le projet de construction aurait pu être différent. “Au départ, la crèche devait se faire rue de Belleville, mais les habitants se sont battus et finalement la mairie l’a déplacée ici…” Depuis son installation, en 1990, l’homme a vu son quartier et sa clientèle opérer leur mutation, les ouvriers laissant progressivement place aux jeunes branchés. En 2018, date prévue de la fin des travaux, ces derniers devront apprendre à se frayer un chemin au milieu des poussettes. TexteRomain Geoffroy Photos/vidéosKarim El Hadj Plus de 40 migrants disparus après un nouveau naufrage en Méditerranée • Mis à jour le 16.04.2015 à 18h36 lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x1trpe6"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1trpe6", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Une fois encore, des rescapés d'un naufrage en Méditerranée témoignent dans la presse italienne, jeudi 16 avril, d'un nouveau drame de l'immigration clandestine. Selon les récits de quatre survivants, deux Nigérians, un Ghanéen et un Nigérien, leur canot pneumatique, parti de Libye, s'est rapidement dégonflé et a fait naufrage dans le canal de Sicile. Quarante-cinq personnes se trouvaient à son bord au départ, ce qui porte à quarante et un le nombre de disparus. Repérés par un avion, les quatre rescapés ont pu être sauvés par un navire militaire italien, le Foscari, alors que leur embarcation avait déjà totalement sombré. Ils sont arrivés à Trapani, en Sicile, avec quelque six cents autres migrants récupérés en mer par des gardes-côtes et la marine militaire italienne. Douze réfugiés chrétiens jetés par-dessus bord A une centaine de kilomètres de là, dans le port de Palerme, en Sicile, quinze migrants d'origine africaine et de confession musulmane ont été arrêtés pour avoir, selon des témoins, jeté par-dessus bord douze réfugiés chrétiens après une dispute sur le bateau les transportant en Méditerranée. Arrivés mercredi dans le port sicilien à bord du navire Ellensborg, qui les avait recueillis, ils ont été inculpés jeudi d'« homicides multiples, aggravés par la haine religieuse ». Selon des témoignages fournis à la police par une dizaine de réfugiés nigérians et ghanéens qui se trouvaient à bord de l'embarcation, qui transportait une centaine de personnes, une dispute a éclaté pour des raisons religieuses. « Au cours de la traversée, les Nigérians et les Ghanéens, en minorité, auraient été menacés d'être jetés à l'eau par une quinzaine de passagers », a rapporté le communiqué de la police. Le motif de la colère des agresseurs, a-t-il précisé, « serait la profession de la foi chrétienne par les victimes, au contraire de la foi musulmane professée par les agresseurs. Les menaces auraient ensuite été mises à exécution, et douze personnes, toutes nigérianes et ghanéennes, auraient succombé dans les eaux de la Méditerranée ». « Les survivants auraient échappé au même sort en s'opposant par la force à la tentative de noyade, formant dans certains cas une véritable chaîne humaine », rapporte encore le communiqué, qui fait état de « détails épouvantables » donnés par des « témoins en larmes ». Traversées clandestines et naufrages se multiplient Ces drames font écho à celui survenu le week-end dernier au large de Reggio Calabria, à la pointe sud de la botte italienne, au cours duquel environ quatre cents passagers clandestins auraient disparu, selon les témoignages de rescapés. Les tentatives de traversée clandestine entre les côtes libyennes et tunisiennes et l'Italie se sont multipliées ces derniers jours, en raison de l'amélioration des conditions météorologiques, entraînant de multiples disparitions en mer. Lire (édition abonnés) : Naufrage en Méditerranée : des passeurs de plus en plus violents Trois associations déposent une QPC sur la loi de programmation militaire • Mis à jour le 16.04.2015 à 15h59 La French Data Network (FDN), plus ancien fournisseur d'accès Internet de France, la Fédération FDN, qui regroupe une vingtaine de fournisseurs d'accès à Internet régionaux indépendants, et la Quadrature du Net, association de défense des libertés sur Internet, ont déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur le très controversé article 20 (anciennement article 13) de la Loi de programmation militaire, a annoncé la FDN, mercredi 16 avril. Adoptée d'une courte majorité le 20 décembre 2014, cette loi permet « l'accès administratif aux données de connexion », et plus précisément « le recueil, auprès des opérateurs de communications électroniques (...) des informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ».  Lire : Adoption définitive de la controversée loi de programmation militaire La FDN dénonce « une atteinte à la vie privée », et l'absence de garanties légales pour le respect du secret de la correspondance, par exemple entre un avocat et son client. Elle pointe également la remise en question de la protection des sources pour les journalistes, les métadonnées de connexion permettant de savoir avec qui ceux-ci échangent des mails. Enfin, elle condamne le flou des termes employés, notamment « informations » et « documents », qui peuvent aussi bien renvoyer au contenu des courriers électroniques et des SMS. Introduite en 2008, la QPC est un dispositif juridique permettant, sous réserve de recevabilité, de demander au Conseil constitutionnel l'examen d'une disposition législative pouvant porter atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution en vue d'en obtenir l'abrogation. Comme le précise la FDN, il appartient au Conseil d'Etat de transmettre ou non la QPC au Conseil constitutionnel. S'il est saisi, celui-ci aura alors trois mois pour se prononcer. Thomas Piketty et Marine Le Pen parmi les 100 personnalités influentes du « Time » • Mis à jour le 16.04.2015 à 19h46 Les Français Thomas Piketty, Marine Le Pen et la scientifique Emmanuelle Charpentier figurent aux côtés de Barack Obama, du pape François ou de Tim Cook dans le classement annuel des 100 personnes les plus influentes, publié jeudi 16 avril par le magazine américain Time. Cinq catégories composent le classement : parmi les « titans », on trouve le chanteur et producteur Kanye West, Tim Cook (le PDG d'Apple), la starlette Kim Kardashian, la présidente de la banque centrale américaine, Janet Yellen, la milliardaire de 31 ans, Elizabeth Holmes. Chez les « pionniers » sont distingués la danseuse Misty Copeland, les actrices américaine Reese Witherspoon, anglaise Emma Watson, l'astronaute Scott Kelly et la Française Emmanuelle Charpentier avec son binôme Jennifer Doudna. Leurs travaux en bactériologie ont débouché sur une technique de modification des gènes, appelée CRISPR-Cas9, et leur ont valu un grand nombre de distinctions scientifiques. Chez les « artistes » figurent notamment l'acteur Bradley Cooper, le chanteur de country Tim McGraw, le styliste Alexander Wang, l'humoriste de télévision John Oliver. Deuxième sélection pour Marine Le Pen Les « leaders » regroupent Barack Obama (dans le classement pour la 10e fois), Angela Merkel, mais aussi le président cubain, Raul Castro, Benyamin Nétanyahou, Hillary Clinton, Vladimir Poutine, Samantha Power (ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU), les premiers ministres irakien Haider Al-Abadi et grec Alexis Tsipras, Jeb Bush, et Kim Jong-un, dirigeant de la Corée du Nord. La Française Marine Le Pen s'y trouve à nouveau, après avoir déjà figuré dans la liste en 2011. Dans la dernière catégorie des « icônes » se trouvent la juge de la Cour suprême américaine Ruth Bader Ginsburg, la chanteuse Taylor Swift, la styliste Diane von Fürstenberg, l'économiste français Thomas Piketty et le pape François. Comme chaque année, certains portraits sont écrits par des personnalités. Le président américain, par exemple, a écrit celui du premier ministre indien Narendra Modi, le premier ministre britannique David Cameron a écrit celui du chef du gouvernement irakien. La jeune Pakistanaise Malala Yousafzai est à nouveau, à 17 ans, la plus jeune de cette liste qui compte, cette année, 40 femmes. La personne la plus âgée de la liste est le président tunisien, Beji Caïd Essebsi, 88 ans. Immobilier : la lente baisse des prix sur la Côte d'Azur • Mis à jour le 16.04.2015 à 17h07 Jérôme Porier Avec l'Ile-de-France, le littoral du Var et des Alpes-Maritimes a longtemps semblé défier les lois de la pesanteur. À Paris, l'attractivité d'une grande capitale internationale, sa vitalité économique et la pénurie de logements intra-muros maintiennent le marché immobilier, malgré un début de baisse depuis 2011. Sur la Côte d'Azur, c'est l'omniprésence des retraités aisés, le charme des paysages ensoleillés et l'aura de villes comme Cannes, Nice, Antibes ou Saint-Tropez qui expliquent la résistance des prix. L'évolution des tarifs dans ces deux zones géographiques est d'ailleurs étonnamment similaire : après une baisse marquée entre 2008 et 2010, puis un bref rebond en 2011 (lié à « l'effet valeur refuge » de la pierre au plus fort de la crise économique), les prix déclinent doucement. Dans les Alpes-Maritimes, les prix ont baissé de 1,5 % en 2014 et de 5,1 % en 5 ans, selon les notaires. « Nous sommes sur une pente douce », déclare Jeanne Caspar, notaire à Beaulieu-sur-Mer. « On glisse depuis 2011 », résume Sylvain Palenc, membre de la chambre départementale des notaires du Var. « Les prix ne vont pas s'effondrer sur la Côte d'Azur, ajoute Frédéric Pelou, président de la section locale de la fédération nationale de l'immobilier (FNAIM). L'offre reste limitée sur le littoral, c'est pourquoi les tarifs ne décrochent pas. Une chute de 30 %, comme on en voit dans d'autres régions, est inimaginable ici ! » Grâce aux taux historiquement bas des crédits immobiliers, le tassement des prix laisse entrevoir une timide reprise des transactions, tombées à leur étiage depuis 3-4 ans. A Cannes, un marché bloqué L'une des spécificités de la Côte d'Azur, régulièrement mise en avant par les professionnels, est la rigidité des vendeurs, souvent âgés, qui restent arc-boutés sur leurs prix de vente. À Cannes, les quartiers chics (La Croisette, la Banane, Suquet, Hoche…) sont ceux qui résistent le mieux, mais les transactions y sont rares. La baisse des prix, estimée entre 10 et 15 % depuis le pic de 2011, est insuffisante pour décoincer la situation. « Le marché est bloqué car la plupart des vendeurs n'ont pas le couteau sous la gorge et préfèrent attendre », confie Arnaud Charnallet, responsable de l'agence ERA de Cannes - la Bocca. Au-dessus de 300 000 euros, les appartements partent au compte-gouttes. Proposé à 342 000 euros dans l'ancien quartier ouvrier de la Bocca, un joli deux-pièces de 38,5 mètres carrés (m2) avec une terrasse sur le toit et une belle vue sur la mer a mis deux ans pour trouver preneur à 322 000 euros. La vendeuse, une Italienne, n'était visiblement pas pressée ! « Cette situation peut durer, estime M. Charnallet. Les prix peuvent continuer à baisser de 1 ou 2 % par an pendant dix ans. » Malgré l'inertie du marché, il y a tout de même des occasions à saisir. Par exemple, dans une résidence Pierre et Vacances avec plusieurs piscines à La Bocca, un deux-pièces cabine de 28 m² a été vendu à 75 000 euros. « Il y a quelques années, il serait parti à 120 000 euros », glisse M. Charnallet. Attention cependant aux fausses bonnes affaires. Beaucoup de logements sont défraîchis, et les biens qui nécessitent une rénovation sont lourdement pénalisés par le coût élevé des travaux dans la région. « Effet Estrosi » à Nice A Nice, le marché est plus fluide, grâce à un tissu économique plus développé et moins axé sur le tourisme, et grâce à la proximité de l'aéroport international, le deuxième de France. En outre, les prix n'ont pas connu la même frénésie qu'à Cannes, et la rénovation du centre-ville provoque un « effet Estrosi », du nom du maire (UMP) de la ville. Jacques Agid, président du réseau d'agences immobilières ORPI pour la Côte d'Azur, conseille de s'intéresser en priorité au quartier situé derrière la basilique Notre-Dame, sans trop s'approcher de la gare. « À 3 500 euros le m², les prix y sont encore accessibles, d'autant que la zone va bénéficier de l'arrivée de la ligne 2 du tramway, qui va désengorger la ville en 2017 », dit-il. Plus à l'est, le quartier de Riquier profite aussi de cette nouvelle offre de transport. Le prix du m² y ressort à 3 600 euros selon le site Meilleursagents. En revanche, M. Agid déconseille d'investir dans la nouvelle « Eco-vallée », qui court sur 10 000 hectares à l'ouest de la ville. C'est un projet emblématique de la mairie, qui voudrait en faire une Silicon Valley à la française, mais « le quartier n'est pas terrible, avec beaucoup d'accès routiers, il faudra attendre longtemps avant qu'il ne décolle », prédit-il. La clientèle italienne et russe a disparu Le cas de Menton, près de la frontière italienne, est particulier. Depuis la chute de Berlusconi en 2011, la clientèle transalpine a non seulement disparu, mais beaucoup cherchent à vendre. En moyenne, le prix du m² vaut encore 4 700 euros. À Antibes et à Saint-Jean-Cap-Ferrat, c'est la disparition de la clientèle russe, depuis l'effondrement du cours du rouble fin 2014, qui a laissé un vide. « Les prix ont baissé de 15 à 20 %, précise Charles Boukhobza, représentant du réseau Coldwell Banker à Antibes. Il y a moins d'acheteurs, moins de transactions. Ceux qui ont acheté pendant la période folle sont potentiellement en perte. » Un duplex moderne de 150 mères carré avec un parking situé dans le centre-ville d'Antibes vient d'être cédé pour 625 000 euros. « Il y a 2-3 ans, il serait parti pour 700 000 euros », estime M. Boukhobza. Depuis le début de l'année, on observe une légère reprise des transactions. Sans trop y croire, les agents immobiliers espèrent que la hausse du dollar face à l'euro ramènera bientôt la clientèle américaine, mais il est encore trop tôt pour l'affirmer. Les « purs » marchés de résidences secondaires sont ceux qui souffrent le plus, mais ce n'est pas non plus la panique. « Par exemple, les prix des appartements de la marina de la baie des Anges, entre Nice et Antibes, baissent de 1,5 à 2 % tous les ans depuis 3-4 ans », précise M. Pelou, de la FNAIM. Dans le haut de gamme, la clientèle est essentiellement étrangère au-delà de 2 millions d'euros. Le marché peine à purger ses excès. En moyenne, les prix des luxueuses villas situées entre Cannes et Menton auraient baissé « de 15 à 20 % »  par rapport à leur sommet de 2011, selon Sylvain Boichut, directeur commercial de John Taylor, le numéro deux des « biens de prestige »  sur la Côte d'Azur. Chez Michael Zingraf Real Estate, le leader, on évoque une baisse de 22 %. « Les prix avaient trop monté. Il faudrait qu'ils baissent encore de 15 % pour que le marché redevienne fluide. » Au moment où les vendeurs semblent enfin accepter le repli du marché, la chute de l'euro augmente le pouvoir d'achat des acheteurs du nord de l'Europe, Britanniques et Scandinaves en tête. De quoi espérer un dégel. Le littoral varois résiste À l'abri des regards de la clientèle internationale, le marché varois se consolide sagement. Sur dix ans, les prix affichent une hausse de 24,3 %, contre 44,2 % dans les Alpes-Maritimes. La correction est de seulement 0,3 % sur 5 ans, mais elle s'accélère (-2,7 % sur 12 mois). Entre Toulon et Fréjus, le littoral varois séduit traditionnellement une clientèle franco-française. En 2014, les plus fortes baisses ont été observées à Toulon (-3,2 %), à La Seyne-sur-Mer (-8,1 %) et à Draguignan (-5,7 %), des marchés de résidences principales où l'on a beaucoup construit ces dernières années, et où l'activité économique est loin d'être florissante. À Hyères, le prix des appartements a baissé de 2,3 % l'an dernier, à 2 590 euros. Le marché semble mieux résister à Sanary-sur-Mer, à Bandol, à Fréjus, à Saint-Raphaël et à Sainte-Maxime. « Ce sont des villes à taille humaine qui continuent de séduire les Franciliens », explique M. Palenc, de la chambre départementale des notaires. La réalité du terrain vient parfois contredire l'optimisme des professionnels. A Sainte-Maxime, plusieurs agences immobilières ont ainsi récemment fait faillite. À Hyères, le prix des appartements a baissé de 2,3 % en 2014, à 3 210 euros. Les volumes ont chuté et le montant des transactions aussi. « Il n'y a presque plus de ventes au-dessus de 300 000 euros, dit M. Palenc. On vend surtout de petits T3 entre 220 000 et 230 000 euros, qui valaient entre 250 000 et 260 000 euros au plus haut. » Après quatre ans de déflation, le notaire « ne voit pas de raison que ça s'arrête ». Saint-Tropez et Sainte-Maxime, des micromarchés atypiques Dans le Var, Sainte-Maxime et Saint-Tropez sont des micromarchés atypiques où la majorité des acheteurs sont étrangers. Les prix ont augmenté de 3,9 % à Sainte-Maxime en 2014, pour atteindre 4 360 euros le m². Si les belles villas de Saint-Tropez sont proposées entre 5 et 15 millions d'euros et se vendent au compte-gouttes, celles de Sainte-Maxime valent entre 1 et 5 millions d'euros. Dans le haut de gamme, l'effet de rareté soutient les prix. Dans le quartier huppé du Sémaphore, à Sainte-Maxime, une villa de 170 m² des années 1980 comprenant trois chambres, une piscine, une superbe vue sur le golfe de Saint-Tropez et 1 600 mètres carrés de terrain, a été vendue 1,4 million d'euros, soit 8 200 euros du mètre carré. « C'est ce type de bien que la clientèle recherche », déclare Eric Provensal, responsable d'une agence à Sainte-Maxime. Les étrangers font les prix, ici. » Jérôme Porier Journaliste au Monde Volkswagen se prononce sur le sort de son PDG • Mis à jour le 16.04.2015 à 17h06 Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) La guerre des chefs fait rage chez Volkswagen Volkswagen, l’insolente réussite Plusieurs chantiers urgents attendent le probable successeur de Martin Winterkorn. Le premier concerne le second marché automobile du monde : les Etats-Unis. C’est là que M. Winterkorn a enregistré son plus grand échec.Regagner des parts de marché outre-Atlantique était au cœur de la stratégie de M. Winterkorn. Pour cela, 900 millions d’euros ont été investis, une nouvelle usine a été construite à Chattanooga, dans le Tenessee, la Passat version américaine devait gagner le cœur des Américains. Tout cela échoué : VW a vendu l’an dernier 80 000 Passat et occupe 2 % du marché, soit le même niveau qu’en 2009…« C’est un flop monumental ! Même Subaru a dépassé VW !, note l’expert automobile Ferdinand Dudenhöffer. Or, le marché américain est en croissance et devrait afficher 18 millions de véhicules vendus l’an prochain. Qui veut se maintenir au sommet de la course automobile doit avoir du succès aux Etats-Unis ».Deuxième grande faiblesse, la rentabilité de la marque VW : elle est de 2,5 %, bien en deçà des 6 % visés par M. Winterkorn. Le large plan de réduction des coûts, annoncé l’été 2014, n’y a rien changé. En 2014, la marque Porsche seule a dégagé plus de bénéfice que la marque VW, qui produit pourtant la moitié des véhicules du groupe.Aujourd’hui, 600 000 salariés travaillent pour le constructeur allemand. Son concurrent Toyota, pour un nombre de voitures produites l’an dernier quasi équivalent (10,23 millions) n’emploie que 350 000 salariés.Là où Toyota dégage plus de 1 700 euros de marge pour chaque véhicule vendu, une Golf ou une Polo ne rapporte en moyenne que 540 euros. Par rapport à une voiture VW, une Skoda est autrement plus profitable : elle rapporte 1 026 euros par véhicule vendu.Troisième faiblesse : le groupe dans son ensemble ne s’est pas illustré ses dernières années par sa grande audace. Sur tous les chantiers d’avenir (électromobilité, voiture autonome, nouvelles formes de mobilité et nouvelles matières pour les carrosseries), VW a semblé adopter une stratégie plus défensive qu’offensive par rapport à ses concurrents, notamment BMW.Pour l’instant, les énormes bénéfices engrangés par le groupe en Chine et sur les marques Porsche, Audi et Skoda ont compensé ces faiblesses. Mais ont également accru la dépendance de la marque à l’Empire du milieu, qui voit actuellement sa croissance faiblir.Pour M. Piëch, M. Winterkorn n’est pas en mesure d’assurer la pérennité du groupe et n’a pas porté de vision d’avenir à Volkswagen.Selon plusieurs observateurs, il n’aura aucun mal à en convaincre les membres du conseil de surveillance. « VW va bien plus mal que l’on ne veut bien l’admettre à Wolfsburg. Depuis samedi, M. Winterkorn est un canard boîteux, et même le portier chez VW le sait », conclut M. Dudenhöffer. Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Les départements pratiquent la parité à reculons • Mis à jour le 16.04.2015 à 16h39 Stéphanie Marteau Depuis les élections, la moitié des conseillers sont des femmes, mais le combat pour l'égalité est loin d'être gagné. Des élues racontent les maladresses et entêtements de leurs collègues masculins. Grâce à la loi sur la parité, un conseiller départemental sur deux est désormais une femme. Une progression fulgurante, puisque les conseils généraux n’accueillaient jusque-là que 13,9 % de femmes. Mais une avancée dont les nouvelles élues ne sont pas dupes. Certaines d’entre elles ont déjà commencé à déchanter, tant l’accès des femmes aux postes d’influence est encore loin d’être acquis : à l’issue du « troisième tour », le 2 avril, seules 8 femmes ont été élues à la tête des 98 départements français qui renouvelaient leurs conseillers départementaux – portant ainsi à 10 le nombre des « présidentes ». Preuve qu’« on peut partager les places sans partager le pouvoir », note Réjane Sénac, du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.Alors qu’elles font leurs premiers pas d’élues, les femmes prennent la mesure des (nombreux) ajustements que leur présence massive va nécessiter… jusqu’aux plus triviaux. Ainsi, à Mâcon, en Saône-et-Loire, une élue de gauche s’étonne de l’agencement des toilettes. « Il n’y a que deux WC fermés pour 29 dames. Et pour y accéder, il faut traverser une double rangée de pissotières. » Une situation dont Claudette Brunet-Lechenault (PRG), la première femme à avoir investi ces instances départementales, en 1998, s’accommodait : elle avait pris l’habitude de frapper pour signaler son arrivée, au risque d’interrompre les conseillers, occupés à poursuivre aux toilettes les débats lancés dans l’hémicycle. A l’époque, le président du conseil général, René ­Beaumont (DL), avait offert une cravate à tous les nouveaux élus en guise de cadeau de bienvenue. Claudette Brunet-Lechenault ne s’était pas démontée et l’avait nouée sur sa robe.Des roses, et pourquoi pas des Tupperware ?Bien sûr, aujourd’hui, les choses ont changé. Les conseillères départementales ne sont plus minoritaires et les hommes les traitent avec égards. Des égards jugés parfois « déplacés », certes, mais des égards tout de même. Dans le Tarn-et-Garonne, le nouveau président UMP, Christian Astruc, a offert, jeudi 2 avril, trois roses à chaque élue : « Mais c’est pas la Saint-Valentin ! », lui ont-elles lancé, quand les plus agacées lâchaient carrément : « On a du bol, les filles. On aurait pu avoir des Tupperware ! » Départements : la parité s’arrête aux présidences Stéphanie Marteau Entretien Maroc : l’école privée est « une source de ségrégation » Propos recueillis par Raoul Mbog Le 16.04.2015 à 14h18 • Mis à jour le 16.04.2015 à 16h05 Un élève devant un tableau dans une école de Rabat, Maroc, septembre 2010 . Crédits : ABDELHAK SENNA / AFP L’école publique est-elle en train de disparaître au Maroc ? La question est au cœur d’un récent rapport d’un collectif d’ONG marocaines de l’éducation. Ces associations dénoncent la fermeture de 191 écoles primaires et secondaires entre 2008 et 2013 dans le pays, notamment dans les villes de Rabat et Casablanca. Le rapport indique que d’autres écoles publiques sont menacées de fermeture, ce qui dénote du « recul de l’engagement étatique pour une éducation pour tous, gratuite et de qualité », dans le royaume chérifien.Le comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies s’est saisi du problème et a demandé au gouvernement marocain des engagements fermes en matière de prévention des inégalités dans l’accès à l’éducation. Les ONG ainsi que le comité d’experts de l’ONU pointent du doigt ce qu’ils considèrent comme un développement incontrôlé de l’enseignement privé au Maroc et « le renforcement des inégalités dans la jouissance du droit à l’éducation » que cela a provoqué.« Depuis quinze ans, les gouvernements successifs au Maroc encouragent le développement du secteur éducatif privé. Aujourd’hui, la part d’élèves dans le privé au primaire est passée de 4 % en 1999 à 15 % en 2015 et les autorités elles-mêmes n’ont de cesse de véhiculer l’idée que l’enseignement privé est meilleur que l’enseignement public, ce qui n’est pas vrai », explique Sylvain Aubry, du centre de recherche Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights, spécialisé dans la lutte contre les inégalités dans l’accès à l’éducation, auteur d’une étude sur la question. Maroc : les choix impossibles Pourquoi le gouvernement marocain persiste-t-il à développer l’enseignement privé ?Je pense qu’il s’agit d’une volonté idéologique de réduire le rôle de l’Etat et de soutenir le secteur privé. Au cœur de cette insistance est l’idée que l’Etat ne fonctionne pas, qu’il ne peut pas être réformé, et que tout ce qui est privé est plus efficace. Et ce malgré toutes les recherches qui montrent que la réalité est beaucoup plus complexe, et que ce n’est pas du tout vérifié pour des secteurs tels que l’enseignement.Malgré cela, le gouvernement marocain a non seulement continué dans cette voie, mais il a préparé un projet de loi qui va être examiné par le Parlement qui fixe des objectifs chiffrés de proportion d’élèves dans le privé, et qui propose de développer l’enseignement privé au moyen de partenariats public privés (PPP) éducatifs sur le modèle du Chili. Le Chili a en effet, sous Pinochet, adopté un des systèmes éducatifs les plus libéraux et plus privatisés au monde. Or, non seulement ce système n’a pas permis d’améliorer la qualité de l’enseignement, mais il a creusé les inégalités. D’autres pays, comme la Suède, qui ont tenté des expériences de PPP similaires font également face à une explosion des inégalités dans leur système éducatif et à une baisse de la qualité générale.Dans quelle mesure la promotion de l’enseignement privé crée-t-elle des inégalités ?Il ressort de cette situation que le système éducatif marocain est marqué par une grande ségrégation en fonction des origines socio-économiques. Les plus riches peuvent aller dans des écoles d’élites de bonne qualité, quand les familles les plus pauvres font de lourds sacrifices pour mettre leurs enfants dans des écoles privées de mauvaises qualités, ou dans l’enseignement public quand ils n’ont pas le choix. Non seulement cela donne de plus grands avantages pour la réussite scolaire et socioprofessionnelle aux familles qui étaient déjà les plus avantagées, mais cela renforce les difficultés des plus pauvres.Malgré des annonces de façade, le gouvernement ne s’est donné ni les moyens ni la volonté politique de réguler l’enseignement privé, que protègent de puissants réseaux d’influence. Il en ressort un système anarchique, où les écoles privées fleurissent un peu partout. Malheureusement, beaucoup font d’énormes sacrifices pour mettre leurs enfants dans le privé, mais beaucoup de ces écoles ont peu à offrir et beaucoup d’espoirs sont déçus.Qu’est-il possible de faire ?Il n’y a pas de solution magique. Pour construire un système éducatif de qualité et sans discrimination, il faut un enseignement public robuste. Plutôt que de prendre exemple sur des pays dont le système est clairement un échec, le gouvernement marocain devrait s’inspirer de pays tels que la Finlande, qui affiche les meilleurs résultats depuis des années tant dans les tests de savoir internationaux de type PISA, qu’en termes d’égalité dans le système éducatif. Il faut redessiner un plan ambitieux pour l’enseignement public.La privatisation de l’enseignement est-elle forcément une mauvaise chose ?L’enseignement privé en soit n’est pas mauvais, et il peut avoir un rôle à jouer. Il est important de protéger la liberté des parents de choisir un établissement privé pour leur enfant autre que le public, et de fonder des écoles privées. Mais cela doit se faire dans le respect de règles minimum sur la qualité et le contenu de la formation, les conditions des enseignants. S’il est bien encadré, l’enseignement privé peut apporter une source de diversité pédagogique utile dans un système éducatif, afin de promouvoir des pédagogies nouvelles de répondre aux besoins de groupes ethniques ou religieux minoritaires, ou d’apporter une source de liberté dans des pays autoritaires. Mais il se doit d’être une alternative à un enseignement gratuit et de qualité. Il ne doit pas être une source de ségrégation scolaire. Ukraine : deux personnalités pro-russes tuées par balle à Kiev en 24 heures • Mis à jour le 16.04.2015 à 17h43 Oles Bouzina, un journaliste ukrainien connu pour les positions prorusses, a été tué par balle, jeudi 16 avril à Kiev, devant chez lui. C'est le deuxième meurtre d'une personnalité prorusse dans la capitale ukrainienne en vingt-quatre heures, après l'assassinat, mercredi, du député Oleg Kalachnikov dans des circonstances similaires. « Il est évident que ces deux crimes sont du même genre. Leur nature et sens politique sont clairs − c'est une provocation délibérée qui apporte de l'eau au moulin de nos ennemis, déstabilise la situation en Ukraine », a déclaré le président ukrainien, Petro Porochenko, en appelant à une enquête « transparente ». Le président russe Vladimir Poutine a, lui, très vite dénoncé « un assassinat politique, le dernier en date en Ukraine » en accusant Kiev de ne rien faire pour élucider ces meurtres. « Un seul et unique peuple » Fils d'un lieutenant-colonel du KGB, Oles Bouzina écrivait sur son propre site que Russes, Ukrainiens et Bélarusses sont « un seul et unique peuple » et accusait les Ukrainiens de « vouloir détruire la culture russe ». Il se disait partisan de la « fédéralisation » de l'Ukraine prônée par la Russie et fondateur d'une communauté de « Chevtchenko-phobes », qui disaient détester le poète et héros national de l'Ukraine, Taras Chevtchenko. Le journaliste animait également une émission de télévision et commentait souvent la crise ukrainienne. Oles Bouzina était rédacteur en chef du quotidien Segodnia, poste qu'il avait récemment quitté en dénonçant la « censure ». Ce journal est financé par l'homme le plus riche du pays, Rinat Akhmetov, qui fut également le principal sponsor du Parti des régions, ex-formation du président prorusse Viktor Ianoukovitch destitué en février 2014. Mort de plusieurs personnalités pro-russes L'ancien député Oleg Kalachnikov, 52 ans, était connu pour avoir œuvré à la mobilisation de « gros bras », soupçonnés d'être payés par les autorités pour participer à des manifestations pro-Ianoukovitch et persécuter les militants pro-européens pendant le mouvement de contestation pro-européen sur le Maïdan à Kiev fin 2013-début 2014. La mort de M. Kalachnikov faisait suite à celle d'Olexandre Peklouchenko, un ex-gouverneur et membre du Parti des régions, qui se serait suicidé à la mi-mars dans sa maison dans le sud de l'Ukraine. Peu avant, Stanislav Melnik, un autre ex-député du Parti des régions, avait été retrouvé mort dans sa maison dans la région de Kiev à la suite d'un apparent suicide. A la fin de février, c'est Mikhaïlo Tchetchetov, également un ancien haut responsable parlementaire du Parti des régions, qui s'était défenestré du 17e étage d'un immeuble à Kiev. Lire : En Ukraine, une trêve de plus en plus fragile Tennis : Monfils élimine Federer du tournoi de Monte-Carlo • Mis à jour le 16.04.2015 à 19h49 Gaël Monfils s'est qualifié pour les quarts de finale du tournoi de Monte-Carlo en dominant Roger Federer, jeudi, en deux sets (6-4, 7-6). Le Français, qui atteint ce niveau pour la première fois dans ce tournoi, y retrouvera le Bulgare Grigor Dimitrov, qui a éliminé dans la matinée le tenant du titre, un autre Suisse, Stan Wawrinka (6-1, 6-2). L'insaisissable Monfils, qui avait quitté le tournoi de Miami blessé le 31 mars, et obtenu une invitation de dernière minute à celui de Monte-Carlo, s'offre une deuxième victoire d'affilée sur le n°2 mondial – la quatrième de sa carrière en douze confrontations. En novembre dernier, il était aisément venu à bout d'un Roger Federer diminué sur la terre battue (déjà) de Villeneuve d'Ascq, en finale de la Coupe Davis (6-1, 6-4, 6-3). Monfils peut viser loin à Roland-Garros C'est un coup d'arrêt pour Federer, qui semble maudit à Monte-Carlo, l'un des rares grands tournois (avec Rome et le simple des Jeux olympiques) à lui résister encore. Finaliste l'an passé sur la Côte d'azur, le Suisse venait d'enchaîner deux finales à Dubaï (gagnée face à Djokovic en février) et Indian Wells (perdue face à Djokovic en mars). Sa victoire expéditive face à Chardy (6-2, 6-1) pour ses débuts dans le premier tournoi sur terre battue de la saison n'a pas dû suffir à le rassurer à un peu plus d'un mois de Roland-Garros (24 mai - 7 juin). Gaël Monfils, lui, aura les moyens d'aller loin dans le tournoi du Grand Chelem parisien, sur sa terre battue fétiche où il n'a jamais dépassé les demi-finales (en 2008, stoppé par Federer). Le Français de 28 ans, n°18 mondial, appartient aujourd'hui sans doute au Top 5 sur la surface ocre, où il semble capable de faire des miracles, comme celui-ci, au tour précédent, face à Dolgopolov : De leur côté, Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon se sont inclinés face au Croate Marin Cilic (6-3, 7-6) et à l'Espagnol David Ferrer (6-2, 6-7, 6-1). Rafael Nadal a souffert face au géant américain John Isner (7-6, 4-6, 6-3 en 2 h 20), tandis que l'actuel meilleur joueur du monde, Novak Djokovic, a expédié (6-4, 6-0) l'Autrichien Andreas Haider-Maurer, tombeur d'Ernests Gulbis au premier tour. LE PROGRAMME DES QUARTS DE FINALE, VENDREDIMonfils - DimitrovBerdych - RaonicDjokovic - CilicNadal - Ferrer L'ancien siège de « L'Humanité » transformé en sous-préfecture • Mis à jour le 16.04.2015 à 14h14 Le siège du quotidien L'Humanité, œuvre de béton de l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, va devenir une sous-préfecture. Achevé en 1989 à Saint-Denis, le bâtiment tout en courbes, dans le style du maître brésilien du béton, avait été racheté par l'Etat au journal communiste impécunieux en 2010 pour 12 millions d'euros. La sous-préfecture de Saint-Denis qui va s'y installer est, pour l'instant, située dans un immeuble à loyer modéré de Saint-Denis, dans des locaux trop exigus, et une partie des administrés est reçue à Bobigny, le chef-lieu. La réhabilitation du bâtiment de cinq étages, pour un coût de 20 millions d'euros, doit s'achever en 2018. Oscar Niemeyer, mort en 2012, est célèbre pour avoir façonné la capitale brésilienne, Brasilia. En France, il a aussi construit le siège du Parti communiste, place du Colonel-Fabien, à Paris, et la maison de la culture du Havre. Loi Macron : l’amendement anti-Google adopté • Mis à jour le 16.04.2015 à 15h44 Anne Eveno Un nouveau front s’ouvre contre Google en France Bruxelles accuse Google d’abus de position dominante Google prêt à en découdre face à Bruxelles Anne Eveno Journaliste au Monde Les députés rabaissent à 500 m la distance minimale autorisée entre éoliennes et habitations • Mis à jour le 16.04.2015 à 14h51 L'Assemblée nationale est revenue à une distance minimale de 500 mètres entre une éolienne et des habitations dans le projet de loi de transition énergétique, contre 1 000 mètres votés au Sénat, mais a prévu un accord au cas par cas, mercredi 15 au soir en commission. S'ils ont jugé que l'initiative des sénateurs « fait écho aux fortes préoccupations, tout à fait légitimes de riverains d'installations éoliennes », inquiets pour leur santé et pour les paysages, le président socialiste de la commission des affaires économiques, François Brottes, et la rapporteuse Ericka Bareigts (groupe PS) ont considéré dans l'exposé de leur amendement que le relèvement du seuil minimal de 500 à 1 000 mètres « ne peut constituer une solution proportionnée au problème ». Lire le décryptage : Les éoliennes ont-elles un impact sur les riverains ? A leurs yeux, « cette règle “aveugle” ne prend pas en compte les spécificités de chaque territoire et réduit considérablement le potentiel de développement de l'éolien en France », car elle ramènerait par exemple de 33 % à 3 % la surface pouvant accueillir un projet éolien en région Centre. « A l'inverse d'une telle automaticité », les deux députés ont fait inscrire le principe d'une distance minimale de 500 mètres accordée au cas par cas, par arrêté préfectoral, sur la base de l'étude d'impact. « Bruit infernal » Lire : Le Sénat adopte une loi de transition énergétique renucléarisée Mais la Fédération énergie éolienne (FEE), qui regroupe la quasi-totalité des acteurs du secteur en France, avait affirmé que cette disposition « serait catastrophique » et « neutraliserait » toutes les autres mesures favorables à l'éolien dans le texte. Les députés ont également supprimé l'allongement à trente jours du délai laissé à un propriétaire foncier pour exercer son droit de rétractation après la signature d'un bail avec un promoteur éolien, que les sénateurs avaient introduit lors de la première lecture du projet de loi. L’inéligibilité de la maire de Montauban suspendue à la décision du Conseil d’Etat • Mis à jour le 17.04.2015 à 18h43 Patrick Roger Ayant épuisé tous les recours, c’est en dernier ressort devant le Conseil d’Etat que Brigitte Barèges, la maire (UMP) de Montauban, se tournait, vendredi 17 avril, pour faire appel de la condamnation du tribunal administratif de Toulouse qui l’a déclarée inéligible. Par jugement du 21 octobre 2014, la juridiction administrative a estimé que, lors de la dernière campagne électorale municipale de 2014, la maire sortante avait fait passer dans une publication locale, Le Petit Journal, pas moins de seize articles qualifiés de « publireportages » financés par la commune de Montauban – c’est un salarié de la mairie, par ailleurs directeur de la campagne de Mme Barèges, qui en était le rédacteur –, « présentant les réalisations et la gestion de la maire sortante sous un angle particulièrement favorable ». La mairie avait également fait acheter plusieurs numéros de ce journal pour les distribuer gratuitement aux électeurs.Pour le tribunal, ces agissements devaient être qualifiés de « campagne de promotion publicitaire, prohibée par l’article L.52-1 du code électoral ». Il évaluait l’avantage dont elle avait bénéficié à 26 407 euros, représentant 41,7 % des dépenses de campagne déclarées par la candidate, qui auraient dû être réintégrés dans ses comptes, ce qui entraînait un dépassement de 26,7 % du plafond des dépenses électorales, justifiant de ce fait le rejet de ce compte de campagne.Au vu de cette « violation substantielle des règles de financement des campagnes électorales » constituant « un manquement d’une particulière gravité présentant un caractère délibéré », le tribunal administratif de Toulouse avait condamné Mme Barèges, qui ne pouvait prétendre au remboursement dû par l’Etat, à un an d’inéligibilité, la contraignant à être démissionnaire d’office, à compter de la décision définitive, de ses mandats de conseillère municipale et de conseillère communautaire. Depuis, Mme Barèges s’est présentée aux élections départementales de mars dans le Tarn-et-Garonne et a été élue. Si le Conseil d’Etat confirmait la sanction du tribunal administratif, ce dernier mandat ne serait pas concerné.« Droit d’informer »C’est donc devant le Conseil d’Etat que l’avocat de Mme Barèges, Me Guillaume Delvolvé, a contesté, vendredi après-midi, l’« infamie de l’inéligibilité ». La décision du tribunal administratif pose, a-t-il soutenu, « d’énormes questions concernant le droit de la presse et, plus généralement, les libertés fondamentales ». « Mme Barèges n’a fait, tout simplement, qu’user du droit d’informer », a estimé l’avocat de la requérante, pour qui les communiqués de presse et les publireportages parus dans Le Petit Journal ne comportaient « aucun élément de propagande électorale ». D’autant, a-t-il rappelé, que, « face à La Dépêche du Midi [propriété de Jean-Michel Baylet, le président du PRG, formation à laquelle appartenait le rival de Mme Barèges pour la mairie de Montauban], Le Petit Journal est vraiment un petit journal ». Pour l’avocat, il n’y a donc « pas d’élément objectif permettant de reléguer Mme Barèges à ce banc d’infamie ».Telles ne sont pas les conclusions du rapporteur public, Xavier Domino. « Le moins que l’on puisse dire, c’est que les rapports entre la mairie de Montauban et Le Petit Journal sont nébuleux », note-t-il. Au vu de la difficulté à identifier précisément ce qui a été payé par la mairie et ce qui ne l’a pas été, il estime à « au moins 15 000 euros les frais payés par la ville qui constituent en réalité des dépenses électorales, soit 20 % des dépenses de campagne de Mme Barèges ». Ce qui conduit, selon lui, à conclure que le compte de campagne de la candidate a été « rejeté à bon droit ».« Caractère délibéré ? »Le rapporteur public s’est montré en revanche plus prudent en ce qui concerne la sanction d’inéligibilité. « Est-on ici face à une fraude, un manquement constaté d’une particulière gravité justifiant l’inéligibilité et présentant un caractère délibéré ? », s’est-il interrogé. Pour apporter un début de réponse, il s’est référé à la décision du Conseil d’Etat du 4 juillet 2011 concernant le recours de Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France, après sa réélection à la tête de la région.La haute juridiction administrative avait effectivement considéré que son compte de campagne comportait des irrégularités, qu’il aurait dû y réintégrer deux campagnes d’affichage promotionnelles vantant la politique de la région pour un montant total de 1,5 million d’euros, et avait conclu au rejet de son compte. Il se voyait également privé du droit au remboursement public de ses dépenses électorales. En revanche, l’inéligibilité n’était pas prononcée.« Si vous renoncez à prononcer l’inéligibilité, vous transformez votre souplesse en un laxisme qui risque de vider la loi de sa substance »« L’avantage dont a bénéficié Mme Barèges est d’une importance bien moindre que l’importance de celui dont a bénéficié M. Huchon », constate le rapporteur public, marquant toutefois son regret quant à la décision rendue à l’époque, dès lors que l’infraction aux règles électorales est bien constituée. « Si vous renoncez à prononcer l’inéligibilité, vous transformez votre souplesse en un laxisme qui risque de vider la loi de sa substance. Il n’y a pas de doute que Mme Barèges ne pouvait ignorer que sa campagne était contraire aux règles du code électoral », souligne le rapporteur, concluant au rejet de l’appel de la maire de Montauban, tout en laissant ouverte la décision sur l’inéligibilité.Le Conseil d’Etat rendra sa décision dans les prochains jours. A la sortie de la séance, Mme Barèges n’a souhaité faire aucune déclaration en attendant le délibéré. Patrick Roger Journaliste au Monde La capsule « Dragon » s'est amarrée à la Station spatiale internationale La capsule non habitée Dragon, de la société américaine SpaceX, s'est amarrée à la Station spatiale internationale (International Space Station, ISS) vendredi 17 avril, avec du ravitaillement pour les astronautes à bord de l'ISS, a annoncé la NASA, l'agence spatiale américaine. La capsule était partie de Floride mardi. Pour sa sixième mission de ravitaillement, Dragon doit livrer à l'ISS deux tonnes d'approvisionnement, dont une machine à expresso ainsi que du matériel destiné à des expériences scientifiques en microgravité. Elle restera cinq semaines amarrée, puis quittera l'avant-poste orbital pour revenir sur Terre remplie de matériels d'expériences scientifiques, de déchets et d'équipements usagés. 1,6 milliard de dollars Ce sera la septième visite à l'ISS de Dragon, qui avait été, lors de son vol de démonstration en 2012, le premier vaisseau spatial privé à s'y amarrer. Le contrat qui lie la société américaine à la NASA en prévoit douze, pour un montant de 1,6 milliard de dollars. SpaceX et Orbital Sciences sont les deux seules entreprises privées avec lesquelles la NASA a conclu des contrats d'approvisionnement de l'avant-poste orbital de l'ISS. Orbital Sciences a déjà effectué deux vols d'approvisionnement à l'ISS, mais a subi un accident lors du lancement de la troisième mission, le 29 octobre dernier, en raison de la défaillance d'un des moteurs russes de son lanceur Antares. Lire : La NASA ne veut plus dépendre de la Russie pour aller dans l’espace Incendie à La Courneuve : RER B et A86 toujours coupés dans les deux sens • Mis à jour le 17.04.2015 à 19h04 Un spectaculaire incendie, entraînant une épaisse fumée noire visible de Paris à l'aéroport de Roissy, s'est déclaré vendredi 17 avril dans un entrepôt situé à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), sans faire de victime. L'entrepôt est « loin des habitations mais proche des voies du RER B et de l'autoroute A86 ». Par « mesure de sécurité », le trafic du RER B a été interrompu entre les stations Gare du Nord, à Paris, et Aulnay, a fait savoir la SNCF sur le compte Twitter de la ligne, qui précise : « Le trafic ne pourra reprendre qu'après autorisation de la préfecture de police et des sapeurs-pompiers. » En attendant, des « navettes ferroviaires » circulent entre Aulnay-sous-Bois et Mitry-Charles-de-Gaulle. L'A86 a été fermée « pour éviter des perturbations de la circulation », au moins jusqu'à 19 heures, a précisé la préfecture de la Seine-Saint-Denis, mais il n'y a pas de risque de propagation de l'incendie. Un « plan de déviation » a été mis en place dans les deux sens pour désengorger l'autoroute, le soir de départs en vacances de printemps pour les trois académies d'Ile-de-France (Créteil, Paris, Versailles). Le feu s'est déclaré en milieu de journée dans un entrepôt « de textile et de chaussures » de 10 000 m2, tenu par des commerçants chinois et situé dans une zone commerciale de la Seine-Saint-Denis, a déclaré une source policière. Selon les sapeurs-pompiers de Paris, qui interviennent en Seine-Saint-Denis, aucune victime n'est à déplorer. « Il n'y avait personne à l'intérieur et tous les employés ont été évacués », a précisé la source policière. — (@) Selon cette même source, des CRS ont été postés aux abords de l'autoroute pour dissuader les automobilistes de s'arrêter. « Beaucoup de moyens sont engagés, c'est un feu qui peut durer très longtemps », ont averti les pompiers. L'entrepôt voisin a été protégé pour parer à toute propagation. Une étude révèle les trois grands profils d’utilisateurs sur Facebook • Mis à jour le 17.04.2015 à 16h36 David Larousserie   Après anonymisation des données, sous contrôle de la CNIL, les chercheurs ont étudié pour la première fois l’activité réelle des internautes sur ce réseau.Trois types d’utilisation et six profils, ont été déterminés. L’équipe les résume ainsi : publier chez soi, publier chez les autres, regarder sans publier.Dans la première catégorie se trouve l’archétype caricatural et finalement minoritaire, que l’équipe qualifie d’« égocentré » ou d’« ego-visible », et qui est le plus actif sur sa page personnelle. Ils représentent 15 % de l’échantillon.La seconde catégorie, plus jeune que la première, regroupe environ 30 % des participants et concerne les personnes qui écrivent davantage sur les pages des autres que sur la leur. « Facebook est pour eux une forme de chat », résume Dominique Cardon, sociologue à l’Orange Labs, qui, avec Irène Bastard, participe à cette recherche.Enfin, le groupe dominant est constitué des spectateurs et partageurs, comme les nomment les chercheurs. Ils ne publient guère sur leur page mais tiennent à garder un lien avec leur réseau social. Ils partagent aussi quelques liens. « C’est une passivité active et c’est un usage qui est trop souvent oublié lorsque l’on parle de Facebook », décrit Dominique Cardon.La cartographie des goûts de chacunPlus intéressant encore sans doute, l’étude présente aussi, pour la première fois, un aperçu des goûts de chacun, grâce à l’analyse des liens partagés. Sur des cartes sont positionnés les 600 noms de domaines le plus souvent partagés par les profils volontaires. La position de deux points sur la carte reflète le nombre de personnes en commun ayant partagé ces deux domaines. Ainsi, LeMonde.fr et Rue89 sont proches car les personnes ayant cité l’un ont aussi cité l’autre. En revanche, LeMonde.fr est éloigné de JeuxActu.com, car ceux qui citent le premier ne citent jamais le second. Plus précisément, un algorithme prend en compte ces 600 domaines et près de 270 000 partages, afin de répartir tous ces sites les uns par rapport aux autres.La carte obtenue fait apparaître des « régions », des agrégats de noms de domaine assez bien identifiables grâce à des couleurs différentes.En périphérie et en rouge, des médias étrangers de référence (le New York Times, le Guardian…) et des médias francophones (Canada, Belgique, Maghreb).A droite, en bleu, une sphère « loisir » (Youtube, Deezer, Dailymotion, Eurosport…), tandis qu’en vert, on distingue un ensemble « culture » (Les Inrocks…) proche d’une autre, en jaune, qualifiée plus spécifiquement de « culture geek » (Journal du Net, InternetActu…).Par ailleurs, deux régions médiatiques se distinguent : l’une « de gauche » en vert fluo, rassemblant Rue89, NouvelObs.com, Libération.fr mais aussi LeMonde.fr, Médiapart.fr, et dans laquelle on trouve aussi des médias alternatifs (Bastamag) ou le site de Jean-Luc Mélenchon. L’autre sphère, en orange, présente deux pôles : d’une part des médias économiques et/ou conservateurs (Les Échos, Le Figaro, Atlantico…) et des sites d’informations plus grand public (Europe 1, RTL, RMC…). À noter la présence singulière du site parodique d’information, LeGorafi.fr, entre « loisir » et « médias ». Pour agrandir, cliquer iciLes jeunes négligent les sites d’information classiques« C’est à notre connaissance la première carte du Web obtenue depuis les usages d’un réseau social. Auparavant ce genre de cartes était construit sur les liens hypertexte présents sur ces sites », souligne Dominique Cardon.Une fois cette carte obtenue, il est possible d’y accoler les typologies repérées ou les catégories socioprofessionnelles. Ce qui donne des nuages violets plus ou moins intenses dans les régions de la carte très « partagées ».Les professions libérales et intellectuelles partagent ainsi beaucoup de liens d’informations en provenance des médias de référence étrangers, mais peu issus de la sphère des médias grand public, contrairement aux ouvriers et employés. Ces derniers apprécient aussi les sites de mobilisation et de pétitions comme change.org, ou de loisirs (sport, vidéos…). Pour agrandir, cliquer iciLes « égo-visibles » partagent certes à tout va, mais finalement peu du côté des loisirs. Les jeunes qui publient sur les pages des autres négligent, eux, les sites d’informations classiques mais préfèrent les sites de l’espace « culture » et « loisir ». « Pour eux, Facebook n’est pas le carrefour de l’information », constate Dominique Cardon.L’étude n’est encore que préliminaire et les auteurs savent bien que leur échantillon est assez biaisé (même si grâce à 800 personnes représentatives tirées d’un panel du sondeur CSA, ils peuvent corriger certains défauts). Ils savent surtout que dans 15 jours, Facebook va modifier son fonctionnement, rendant inopérante l’application Algopol. « Nous aimerions bien que de nouveaux volontaires participent à cette enquête ! », lance Dominique Cardon. Il manque des femmes, des plus de 30 ans et des ouvriers/employés. David Larousserie Journaliste au Monde Comment La Réunion lutte contre les requins-bouledogues après une nouvelle attaque mortelle • Mis à jour le 17.04.2015 à 17h42 Martine Valo La Réunion est une nouvelle fois endeuillée, désemparée. Près d’un millier de personnes se sont rassemblées sur la plage de Saint-Paul, mercredi 15 avril, en mémoire d’Elio. Le dimanche précédent, ce jeune surfeur de 13 ans y a été happé par un requin-bouledogue de 2,50 mètres. Deux cents manifestants s’étaient alors regroupés devant la sous-préfecture et avaient déversé de la peinture couleur sang pour dénoncer le manque d’action de l’Etat.Chaque nouvel accident ravive la « crise requin », comme disent les Réunionnais, et son lot de polémiques. La région a en effet connu 16 attaques de squales depuis 2011, dont sept mortelles. Pourquoi cette recrudescence autour de l’île ? Comment s’en prémunir ? Que font les pouvoirs publics ?Lire l’enquête : A La Réunion, la crise du requin révèle les dissensions entre Réunionnais et métropolitainsLes scientifiques peuvent-ils aider à comprendre la situation ?En janvier 2012, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) a lancé le programme Connaissances de l’écologie et de l’habitat de deux espèces de requins côtiers sur la côte Ouest de la Réunion (Charc). Jusqu’à présent, on ne connaissait presque rien du comportement ni des habitats du requin-tigre (Galeocerdo cuvier) et du requin bouledogue (Carcharhinus leucas), jamais étudiés à La Réunion auparavant. Les scientifiques ont alors mis les moyens : en trois ans, 40 spécimens du premier et 39 du second ont été équipés de marques acoustiques qui ont permis de suivre leurs déplacements grâce à un réseau de 52 stations d’écoute sur le littoral. Certains animaux ont été dotés de balises satellite. D’autres ont aussi été pêchés pour être analysés.Rapidement, les recherches se sont resserrées autour du requin bouledogue, impliqué dans la quasi-totalité des accidents. Les habitudes, les allers et venues, la génétique et le contenu de l’estomac de plusieurs de ces squales, ont été passés au crible pour constituer l’une des plus importantes études au monde à leur sujet. Pilotés par Marc Soria, docteur en écologie marine au sein de l’IRD, ces travaux ont nécessité des centaines de plongées, ainsi que l’aide de l’université de La Réunion et d’autres organismes de recherche.Que sait-on du comportement du requin-bouledogue ? Si Elio a été tué un matin, le requin-bouledogue a pourtant pour habitude de se rapprocher des côtes en début d’après-midi et de remonter vers la surface au crépuscule pour chasser. Nomade – il peut faire le tour de l’île en quatre jours ou s’en éloigner d’au moins 300 km en plein océan –, le squale se déplace parfois avec un de ses congénères.Les Réunionnais avaient remarqué qu’une eau turbide après un orage, ou une forte houle, étaient propice à sa venue. Les données des stations d’écoute l’ont confirmé. Selon les biologistes, le manque de nourriture conduit probablement le squale à se rapprocher des récifs pour y trouver des poissons coralliens. De même, il semble attiré par les eaux côtières riches en détritus que les cours d’eau rejettent en mer.Les requins-bouledogues semblent également avoir fait de l’île un site de reproduction. Entre mars et juin, quand leur présence est particulièrement forte, ils se rapprochent de la façade ouest de l’île, vers les stations balnéaires proches de Saint-Gilles et dans la zone de l’Etang du Gol (Saint-Louis), pour s’y accoupler.Compte tenu des conclusions des scientifiques, nulle parade unique ne se dégage pour se protéger d’un prédateur aussi mobile. Marc Soria propose de poursuivre les recherches, notamment sur le comportement de chasse et de reproduction du bouledogue, ainsi que sur ses échanges avec ses congénères des côtes est de l’Afrique.Pour aller plus loin : l’IRD a rendu public les restitutions du programme Charc avec un film sur leurs recherches.Comment les pouvoirs publics peuvent-ils prévenir les attaques ?Ces dernières années, les services de l’Etat et les élus locaux ont recouru aux scientifiques, aux pêcheurs, avec d’importantes campagnes de « prélèvement » de requins, et aux exemples étrangers pour imaginer des dispositifs de protection et aux mesures d’interdiction. En 2013, la préfecture a annoncé que toutes formes de baignade et toutes « activités nautiques utilisant la force motrice des vagues » (autrement dit surf, bodyboard, paddle…) seraient désormais prohibées dans une bande de 300 mètres tout autour de l’île. La décision avait été prise après la mort d’une jeune fille de 15 ans, attaquée à quelques mètres du rivage, à Saint-Paul.Cette interdiction est régulièrement reconduite depuis. Elle est affichée partout sur les plages, et même lue à l’atterrissage des avions à l’attention des touristes. Mais elle n’est que partiellement respectée. Malgré quelques procès-verbaux, certains surfeurs continuent de braver le risque pour pratiquer leur sport. Sur les sept personnes tuées depuis 2011, six étaient sur une planche de surf ou de bodyboard, alors que l’on n’en compte aucune parmi les plongeurs sous-marins qui vont parfois à la rencontre des squales. Le dernier arrêté préfectoral, en date du 13 février, autorise la baignade dans les eaux naturellement protégées des lagons, ainsi que dans quelques espaces aménagés et surveillés. Face à la pression d’une partie de la population, qui voudrait retrouver les plaisirs de la mer, et des professionnels du tourisme, qui voient leur activité décliner, les pouvoirs publics ont décidé de mettre en place des « zones d’expérimentation opérationnelle » combinant plusieurs dispositifs de protection et accessibles à certaines heures et à certaines conditions – l’eau doit être claire et la mer assez calme.Ces rivages devraient bénéficier d’une surveillance accrue par des vigies dans l’eau, sur des bateaux et sur la plage, équipées de caméras. Les zones qui vont être testées sont placées sous la responsabilité des communes littorales, censées mettre en place les mesures à partir du 1er mai, avec des subventions du conseil régional. La municipalité de Saint-Paul avait annoncé qu’elle serait prête autour du 15 avril. Doté de 12 km de plages de sable, son rivage a en outre été particulièrement ciblé par les pêches préventives. Pour les associations de défense de la nature, le cas de Saint-Paul montre que tuer des squales n’est pas la solution.Autres modes de prévention : les « drumlines » – des lignes garnies d’hameçons appâtés censées attirer les squales hors des espaces fréquentés –, des engins acoustiques répulsifs ou encore des filets de protection pour les baigneurs. Jean-Bernard Galvès, président de Requins Intégration et porte-parole d’un collectif d’associations environnementales, s’interroge sur l’efficacité des « drumlines ». Selon lui, un tel engin aurait été placé pendant plusieurs mois tout près des lieux où sont survenus les deux derniers accidents.« Il faut être intraitable sur la qualité des eaux rejetées en mer, récupérer les déchets de poissons issus de la pêche…, suggère Pascale Chabanet, directrice de recherche à l’IRD Réunion et spécialiste en écologie marine. Il n’est pas normal que les requins bouledogue s’approchent si près des côtes si tôt le matin. » Martine Valo journaliste Planète Marion Maréchal-Le Pen investie par le FN en PACA pour les régionales • Mis à jour le 17.04.2015 à 15h40 Olivier Faye Philippot soutiendra la candidature de Marion Maréchal-Le Pen en PACA En PACA, le FN reste l’affaire de la famille Le Pen Le bureau politique du FN a par ailleurs investi six autres têtes de liste pour ces régionales : Louis Aliot en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Wallerand de Saint-Just en Ile-de-France, Sophie Montel en Bourgogne-Franche-Comté, Nicolas Bay en Normandie, Gilles Pennelle en Bretagne et Pascal Gannat en Pays de la Loire.Deux régions stratégiques pour le FN sont encore à répartir : Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où Marine Le Pen pourrait être candidate, et Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, qui devrait voir Florian Philippot se porter candidat. Avec la PACA et le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, ces deux régions font partie des objectifs de victoire affichés du Front national. Si la présidente du FN assure avoir « très envie » de se présenter, la proximité de l’échéance avec la campagne en vue de l’élection présidentielle de 2017 la fait hésiter. « Je ne pense pas qu’il faut qu’elle aille dans les bagarres locales », a jugé de son côté le vice-président du FN Louis Aliot, vendredi, sur RMC. Olivier Faye Benetton promet 1,1 million de dollars aux victimes du Rana Plaza • Mis à jour le 17.04.2015 à 16h35 Le groupe de textile italien Benetton a annoncé, vendredi 17 avril, qu'il allait verser 1,1 million de dollars au fonds destiné à dédommager les victimes de l'effondrement, il y a deux ans, du Rana Plaza, au Bangladesh. Le 23 avril 2013 à Dacca, 1 138 personnes sont mortes et plus de 2 000 autres ont été blessées dans l'effondrement de l'immeuble, qui abritait des ateliers de confection travaillant pour de nombreux groupes étrangers, dont Benetton. Lire l'éditorial du « Monde » : Drame de Dacca : il est urgent d'indemniser les victimes Le groupe italien a ainsi décidé de « doubler le montant » que lui avait conseillé de verser le cabinet d'experts Pricewaterhousecoopers (PWC) et qui devait représenter sa contribution au Rana Plaza Trust Fund, le fonds d'indemnisation des victimes de la catastrophe. « PWC a calculé qu'en prenant en compte le rapport commercial avec le Rana Plaza, la contribution de Benetton devrait être de 550 000 dollars », selon le communiqué. « Un précédent pour les multinationales » Benetton était accusé jusqu'à présent de ne pas vouloir participer à ce fonds d'indemnisation mis en place huit mois après le drame. Le groupe italien a, en outre, précisé dans son communiqué qu'il avait déjà versé 500 000 dollars via l'ONG Brac du Bangladesh, pour un programme de soutien à près de 300 victimes et membres de leur famille avant même la mise en place du fonds d'indemnisation. Le mouvement citoyen Avaaz, qui estime avoir contraint Benetton à prendre cette décision en mobilisant un million de ses membres dans une campagne, a toutefois jugé « clairement insuffisant » ce montant. La décision de Benetton représente « un précédent pour toutes les multinationales : quand vos travailleurs meurent, vous ne pouvez pas échapper à vos responsabilités », a expliqué Dalia Hashad, directrice de campagne pour Avaaz. « Les yeux du monde entier sont maintenant tournés vers les entreprises récalcitrantes telles que Carrefour, JC Penny, Walmart et The Children's Place », a conclu l'ONG. Voir ce reportage, un an après le drame : lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x1qjxi0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1qjxi0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); « Démission direction ! » : l'école spéciale d'architecture de Paris est en grève • Mis à jour le 17.04.2015 à 17h15 data-title="« Démission direction ! » : l'école spéciale d'architecture de Paris est en grève" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" A l'Ecole spéciale d'architecture (ESA) de Paris, les cours se déroulent désormais en extérieur. Dans la cour de l'établissement, ou « le jardin » comme l'appellent les étudiants de cet établissement, pupitres et chaises ont été disposés en cercle pour continuer à étudier comme si de rien n'était, sous une grande banderole « Démission direction ! » suspendue au-dessus de leurs têtes. Depuis lundi 13 avril, tous les corps de l'école, professeurs, étudiants et personnels administratifs, sont en grève à la suite d'une procédure de licenciement économique avec dispense immédiate de neuf membres de l'administration sur les vingt-six que compte l'ESA. Le 9 avril, les responsables de la communication, des services techniques, informatiques, de la reprographie, de l'atelier maquette et deux bibliothécaires ont été raccompagnés à la porte, « manu militari, escortés d'un huissier et de vigiles, dénonce un représentant étudiant rencontré sur place qui souhaite préserver l'anonymat. Puis la direction a fait changer les serrures dans les bureaux des concernés, car ils craignent les sabotages. Tous les licenciés étant soit à la CGT, soit à la CNT, on a le sentiment d'une purge syndicale. » Si l'explosion est nouvelle, la crise, elle, semble sourdre depuis une année et demie déjà, après que la nouvelle direction a décidé de ne pas renouveler les contrats de dix-huit professeurs internationaux. « Le climat est délétère, les échanges internationaux sont en chute libre, les ateliers ferment, et nous externalisons des services indispensables comme l'informatique ou la reprographie », s'indigne une étudiante. A ses côtés, Brigitte Beauchamp, secrétaire pédagogique, illustre le propos : « Nous subissons des pressions énormes de leur part. Deux de mes collègues licenciés jeudi ont subi un harcèlement moral répétitif. L'un d'entre eux a même été victime de deux mises à pied et trois demandes de licenciement refusées par l'inspection du travail. » Investir ou démissionner Dans une salle de classe vidée de ses étudiants, le directeur François Bouvard réfute les accusations, justifiant des licenciements par une situation déficitaire : « Mes prédécesseurs ont doublé la structure administrative passant de douze à vingt-six personnes, ce qui représente un poids financier très lourd. Dans les comptes de l'année 2012-2013, les résultats net d'exploitation de l'école était en perte de 309 000 euros. Pour cette deuxième année de mandat, je me suis rendu compte que le déficit pouvait atteindre 500 000 euros. Couplé à l'érosion du nombre de nouveaux étudiants, dont les frais de scolarité représentent 90 % des revenus de l'école, la situation menaçait très sérieusement nos capacités d'autofinancement. » L'explication ne satisfait pas aux revendications des étudiants qui exigent la réintégration des neuf licenciés et la démission du directeur. Une pétition a déjà recueilli plus de 560 signatures sur le millier d'élèves inscrits que compte l'école. Un étudiant élu à l'assemblée générale de l'école nous explique : « Il justifie la réduction du programme international et les licenciements par un manque d'élèves et donc de financement, mais il n'a aucune vision de l'avenir. L'architecture est un métier qui séduit pourtant de plus en plus de jeunes. Et il y a quelques jours, le commissaire aux comptes de l'ESA soutenait qu'il était possible d'emprunter pour faire de nouveaux investissements, recruter des architectes renommés, investir dans du matériel, de nouvelles technologies et, ainsi, attirer des étudiants. Au lieu de ça, il inverse la logique, réduit l'école et ses ambitions, comme pour revenir au petit établissement dont il était l'élève dans les années 1970. » Dans le jardin de l'ESA, les cours se sont arrêtés pour la pause de midi. Des étudiants en profitent pour scier des planches de bois et déployer des bâches en plastique. « La grève risque de durer encore longtemps, nous avons donc dessiné les plans d'un préau que nous sommes en train de construire pour nous abriter de la pluie, s'exclame un représentant étudiant. Bâtir sa propre école, c'est peut-être la plus belle réponse que des apprentis architectes peuvent faire, face à la surdité de leur direction. » Matteo Maillard width="314" height="157" alt="L'assouplissement du délai de récupération des points suscite un vaste débat - ici, un permis de conduire." Comment passer son permis de conduire sans se ruiner ? La Conférence des grandes écoles a saisi le Conseil d’Etat pour mettre fin à cette discrimination width-314 height-157" Les grandes écoles veulent délivrer des diplômes nationaux de master (doublon, ne pas prendre) Transport, santé, cartographie... Le temps des vacances est aussi celui des travaux pratiques... Sur le blog de Fabrice Erre. width="314" height="157" alt="Des collégiens entrent dans le collège Saint-Exupéry de Perpignan en octobre 2013." Le calendrier scolaire des trois prochaines années est arrivé Libération du blogueur tunisien Yassine Ayari Le 17.04.2015 à 14h21 Manifestation en faveur du blogueur Yassine Ayari, le 24 février 2015, devant le tribunal militaire de Tunis. Crédits : AFP/FETHI BELAID Le blogueur tunisien Yassine Ayari, condamné à six mois de prison ferme pour « atteinte à l'armée », a été libéré jeudi soir, a annoncé son frère, vendredi 17 avril . La famille du jeune homme avait demandé sa libération « il y a une dizaine de jours à la justice (...), parce qu'il a purgé plus de la moitié de sa peine, n'a pas d'antécédent judiciaire et s'est bien conduit en prison », a précisé Moutiaa Ayari. D'abord refusée par le parquet militaire, sa libération a eu lieu « la nuit dernière », a-t-il ajouté. Yassine Ayari avait été condamné dans un premier procès par contumace le 18 novembre à trois ans de prison pour avoir notamment diffamé des officiers et cadres du ministère de la défense et accusé des responsables d'infractions financières et administratives sans présenter de preuves, selon ses avocats. Lire  le portrait de Yassine Ayari Interpellé en décembre à son retour de Paris, puis transféré vers une prison près de Tunis, il avait fait opposition au jugement et avait vu sa peine réduite à un an en janvier, avant que la cour d'appel militaire ne décide de réduire sa peine à six mois. Le blogueur a plusieurs fois assuré que ce procès était un « règlement de comptes » à son égard pour avoir critiqué des responsables de l'armée. « Ce qui s'est passé lors de mon procès est une mascarade », a lancé Yassine Ayari à des journalistes à sa sortie de prison. « Tout ce que j'ai dit sur Facebook est vrai et je le redirai, et remettez-moi en prison si vous le voulez. » M. Ayari était un activiste sous le régime déchu du dictateur Zine El Abidine Ben Ali et a continué à être actif après la révolution. Il est le fils d'un colonel de l'armée, tué en mai 2011 dans des affrontements avec un groupe de djihadistes. Volkswagen : le PDG est finalement conforté et maintenu en poste • Mis à jour le 17.04.2015 à 15h06 Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Volkswagen se prononce sur le sort de son PDG Ferdinand Piëch, l’inflexible chef de la « maison Volkswagen » Or, il n’a pas eu gain de cause. M. Winterkorn, malgré les faiblesses affichées par le goupe (notamment aux Etats-Unis), jouissait du soutien affirmé de plusieurs membres influents du conseil de surveillance : les représentants du personnel (qui occupent 50 % des sièges au conseil de surveillance), le land de Basse-Saxe qui actionnaire à 20 % de VW, mais aussi la famille Porsche.Après l’humiliation publique infligée par celui qui l’appelait « son fils adoptif » il y a encore quelque temps, M. Winterkorn avait déclaré juger la manœuvre « extrêmement injuste », tout en annonçant son intention de se battre : « je ne suis pas homme à me laisser chasser de la Cour », avait-il assuré. Pour l’instant, il y reste. Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Tennis : Gaël Monfils en demi-finales à Monte-Carlo • Mis à jour le 17.04.2015 à 17h33 Est-ce sa tenue « camouflage » qui pique les yeux des joueurs face à lui ? Gaël Monfils étincelle à Monte-Carlo, où ses adversaires continuent de ne pas voir le jour. Après sa belle victoire face à Roger Federer, n°2 mondial, en huitième de finale la veille (6-4, 7-6), le Français a mis moins d'une heure pour se débarrasser du Bulgare Grigor Dimitrov (n°11) en quart, vendredi (6-1, 6-3, en 58 minutes). Le voici qualifié pour les demi-finales du tournoi, où il sera opposé, samedi, au Tchèque Tomas Berdych (n°8), vainqueur du Canadien Milos Raonic sur abandon alors qu'il menait 5-2. Les deux hommes se sont affrontés à six reprises, et le Français ne l'a emporté qu'une fois, en 2013, au premier tour de Roland-Garros. Nadal-Djokovic dans la deuxième demie « La Monf' » n'avait jamais été si loin à Monte-Carlo, où sa meilleure performance était un huitième de finale (2008, 2011). C'est d'ailleurs la première fois depuis 2010, année de sa finale perdue à Bercy face à Söderling, qu'il atteint le dernier carré dans un tournoi estampillé « Masters 1000 », la catégorie juste en dessous des tournoi du Grands Chelem. De bon augure, à un gros mois de Roland-Garros (24 mai - 7 juin), où le 18e joueur mondial, s'il ne se blesse pas d'ici là, fera partie des sérieux outsiders. A Paris, Novak Djokovic sera au moins autant favori que Rafael Nadal. Dans le troisième quart de finale du jour, le n°1 mondial a laminé (6-0, 6-3) Marin Cilic, n°10 mondial, vainqueur du dernier US Open, et tombeur de Jo-Wilfried Tsonga au tour précédent. Dans une demi-finale de feu, le Serbe retrouvera demain Rafael Nadal (n°5), à qui il a fallu trois sets (6-4, 5-7, 6-2) pour sortir son compatriote David Ferrer (n°7). Ce sera la 43e confrontation entre les deux joueurs (23-19 pour Nadal, 14-4 sur terre battue). Un bateau de pêche italien brièvement capturé au large de la Libye Le 17.04.2015 à 12h15 • Mis à jour le 17.04.2015 à 15h11 Un bateau de pêche italien à bord duquel se trouvaient sept marins-pêcheurs – trois Italiens et quatre Tunisiens – a été capturé dans la nuit de jeudi à vendredi par des inconnus au large des côtes libyennes, a annoncé, vendredi 17 avril, une association de pêcheurs de Sicile. La marine italienne avait repris vendredi le contrôle du navire. Le chalutier Airone, parti du port de Trapani, à la pointe ouest de la Sicile, se trouvait à une quarantaine de milles au large de la ville libyenne de Misrata. « Il est probable qu'il s'agisse d'un acte de piraterie, car le remorqueur qui a approché le chalutier ne portait aucun insigne du gouvernement libyen », a déclaré Francesco Mezzapelle, porte-parole de l'association des pêcheurs de Mazara del Vallo. Lire : La Libye, plaque tournante de l’émigration africaine La zone située entre l'Italie et les côtes libyennes est devenue ces dernières années l'un des principaux points de passage des migrants venus d'Afrique ou du Moyen-Orient qui tentent de franchir la Méditerranée pour arriver en Europe. Environ 13 000 migrants ont été secourus ces deux dernières semaines par la marine italienne et un millier ont péri noyés depuis le début de l'année. Panne mondiale pour les écrans boursiers de Bloomberg Les écrans boursiers de Bloomberg sont affectés par un « problème mondial de réseaux », les rendant inutilisables, confirme le service technique du fournisseur de données financières. « Nos équipes réseaux tentent de résoudre le problème », a indiqué un représentant de l'entreprise, en précisant qu'il ne connaissait pas l'origine de la panne.  Comment initier les 4,3 milliards de néophytes à Internet ? • Mis à jour le 17.04.2015 à 16h52 Xavier Eutrope Alors que les grandes entreprises du Web comme Facebook et Google essaient à tout prix de connecter les 4,3 milliards de personnes privées d'accès à Internet, au Pakistan, une start-up d'Islamabad a fait un pari légèrement différent. Pour son fondateur, Hassan Baig, être connecté ne suffit pas : il faut aussi savoir surfer, comme il l'explique au site TechinAsia. « De plus en plus de personnes ont soudain entre leurs mains leur premier outil numérique, comme un smartphone. Mais ces smartphones hébergent un système d'exploitation et des services qui ont été testés et conçus pour des personnes habituées aux technologies, comme vous et moi. Nous en sommes venus à la conclusion que les services embarqués par défaut sur les appareils n'étaient pas intuitifs pour ceux qui n'en ont jamais utilisés avant. » Is Google Usable? from Clubinternet on Vimeo. L'objectif de ClubInternet – c'est le nom de son entreprise – est donc d'apprendre aux personnes connectées à utiliser Internet. Elle a pour cela lancé un navigateur mobile permettant d'initier les néophytes, en expliquant comment surfer, comment s'inscrire, entre autres, à des réseaux sociaux et comment discuter via les systèmes de messagerie instantanée. Car souvent, les débutants n'ont eu en main que de vieux téléphones à clavier et ignorent comment se servir d'un moteur de recherche, base de la navigation en ligne. Le logiciel indique par exemple, avec un curseur, où l'utilisateur doit rentrer son texte pour effectuer une recherche. La première version du logiciel a été installée par défaut sur près de 25 000 appareils actuellement distribués au Pakistan, pays qui compte près de 162 millions de personnes non connectées. Barrières sociales et culturelles Cette initiative se révèle donc complémentaire de projets tels que Internet.org, lancé en août 2013 par Mark Zuckerberg, PDG de Facebook. Sa société, accompagnée de poids lourds de la téléphonie mobile comme Samsung ou Ericsson, entend distribuer des téléphones à bas prix aux populations coupées d'Internet tout en leur permettant de se connecter à moindre coût. L'entrepreneur américain avait néanmoins affirmé en octobre dernier, à New Delhi, que les principaux obstacles empêchant l'accès à Internet dans le sous-continent étaient, selon lui, sociaux et culturels. 4.3 billion people are #unconnected in the world, 80% of which live in just 20 countries. #ConnectingTheUnconnected #digitalliteracy— Club Internet (@ClubInternetco) Selon un rapport de l'institut McKinsey & Company paru en septembre 2014, 60 % de la population mondiale n'a pas accès à Internet, essentiellement par manque d'infrastructures, de moyens financiers, de formation, ou tout simplement par manque d'intérêt. Le Bangladesh, l'Ethiopie, le Nigéria, le Pakistan et la Tanzanie sont les pays les plus touchés. Lire (édition abonnés) : L’Inde, nouvel eldorado de l’Internet mobile Xavier Eutrope Journaliste au Monde Trois cents parachutistes américains vont entraîner des soldats ukrainiens • Mis à jour le 17.04.2015 à 11h51 Trois cents soldats américains environ, appartenant à la 173e brigade aéroportée, sont arrivés à Iavoriv, dans la région de Lviv, près de la frontière ukraino-polonaise, et vont entraîner 900 soldats de la garde nationale ukrainienne, a annoncé l'armée américaine vendredi 17 avril. La garde nationale ukrainienne, subordonnée au ministère de l'intérieur, est composée notamment de volontaires ayant fait partie des milices d'autodéfense de Maïdan, mouvement de contestation proeuropéenne dans le centre de Kiev réprimé dans le sang en février 2014. L'entraînement est censé durer six mois, avec un rotation des instructeurs prévue tous les deux mois, selon le communiqué. Les parachutistes américains doivent apprendre aux soldats ukrainiens les techniques de combat et à « entretenir et renforcer le professionnalisme et le savoir-faire du personnel militaire », a déclaré le commandant José Mendez. Tensions russo-américaines Moscou a réagi vendredi à la présence des parachutistes américains. « La présence de spécialistes d'un pays tiers ne facilite pas le règlement du conflit et la création d'une bonne atmosphère mais au contraire déstabilise sérieusement la situation », a ainsi estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence Ria Novosti. La Russie accuse Washington d'avoir encouragé la contestation de Maïdan ayant entraîné la chute du régime prorusse en Ukraine. La destitution du président ukrainien prorusse Viktor Ianoukovitch en février 2014 a été suivie par l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie, puis par un conflit armé dans l'Est séparatiste qui a fait plus de 6 000 morts en onze mois. Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d'armer la rébellion prorusse et d'avoir déployé des forces régulières dans l'est de l'Ukraine, ce que Moscou dément catégoriquement. De hauts responsables militaires russes ont vertement critiqué jeudi les Etats-Unis, accusant Washington de financer des révolutions et d'élargir l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) avec pour seul but de contrer l'influence de la Russie dans les pays de l'ex-Union soviétique. Lire : En Ukraine, une trêve de plus en plus fragile Des violences xénophobes inquiètent l'Afrique du Sud Le 17.04.2015 à 10h39 • Mis à jour le 17.04.2015 à 18h52 La police sud-africaine est intervenue, vendredi 17 avril, en tirant des balles en caoutchouc et une grenade assourdissante pour disperser un groupe d'immigrés africains dans un quartier de l'est de Johannesburg. Le groupe s'était armé, apparemment pour se protéger des violences xénophobes dont l'Afrique du Sud est le théâtre depuis deux semaines. Dans la nuit de jeudi à vendredi, douze personnes ont été arrêtées après une série d'attaques dans le centre-ville de Johannesburg contre des magasins tenus par des étrangers. Selon des médias locaux, les assaillants venus d'un foyer de travailleurs ont pris à partie les étrangers en leur criant de quitter le pays. Ils ont également incendié des voitures et brièvement affronté la police. Parties de Durban, ces manifestations de violences contre les immigrés ont déjà fait au moins quatre morts et gagné jeudi Johannesburg. Lors d'un discours devant le Parlement, le président, Jacob Zuma, a condamné jeudi une « violation » des valeurs sud-africaines. « Aucun degré de frustration ou de colère ne peut justifier des attaques contre des ressortissants étrangers ou le pillage de leurs magasins », a dit le président Zuma. Des manifestants se dispersent après l'explosion de grenades lacrymogènes à Durban, le 16 avril 2015. Crédits : AFP/STR Accès réguliers de violence Pays d'environ 50 millions d'habitants, l'Afrique du Sud compterait quelque cinq millions d'immigrés originaires pour la plupart d'Afrique australe, de la corne de l'Afrique et du sous-continent indien. Le taux de chômage s'élève à 25 % et approche même 40 % chez les plus jeunes. Les migrants sont souvent accusés de tous les maux par la population comme par certains responsables politiques, qui leur reprochent pêle-mêle de résider illégalement dans le pays, de faire des affaires au détriment des commerçants locaux ou encore de commettre des crimes. En janvier, une explosion de violence xénophobe avait fait six morts à Soweto, près de Johannesburg. Le schéma des attaques étant presque toujours similaire : des émeutiers s'en prennent à des magasins qu'ils pillent, et ils pourchassent les étrangers. En 2008, un vague de xénophobie sans précédent avait fait 62 morts en Afrique du Sud. Ligue 1 : le PSG prend la tête du championnat • Mis à jour le 18.04.2015 à 19h18 Le Paris-Saint-Germain reprend la tête du championnat, samedi 18 avril, en battant Nice (3-1) à l'Allianz Riviera. Un PSG qui était très attendu pour cette 33e journée de Ligue 1 après sa déconvenue face au Barça en Ligue des champions, il y a à peine trois jours. Lire : Ligue des champions : le Barça fait chuter le PSG Très critiqué lors de ce match européen, Edinson Cavani s'est fait justice lui-même, en prenant Pouplin à contre-pied et en marquant à la 75e minute de jeu. L'Uruguayen a ainsi fait le break en faveur du club parisien (3-1), après le but de Javier Pastore à la 63e minute. Trouvé dans la surface par Digne, l'Argentin a pourtant au départ raté son contrôle, avant de se rattraper en enchaînant plusieurs jongles, puis en frappant de volée. Interceptée, il faut une deuxième volée à Pastore pour mettre le ballon au fond des filets. Cette deuxième mi-temps parisienne tranche avec une première partie de jeu dominée par les Niçois. Même si Paris inscrivait le premier but par Pastore, à la 39e minute, un peu contre le jeu, Nice égalisait grâce à un but de Mathieu Bodmer dans les arrêts de jeu avant la pause. Voir : Ligue 1 : revivez Nice-PSG (1-3) Fed Cup : les Françaises dos au mur • Mis à jour le 18.04.2015 à 19h22 La République tchèque mène 2-0 face à la France à l'issue de la première journée de sa demi-finale de Fed Cup à Ostrava, en République tchèque, et n'a donc plus qu'un match à gagner, demain dimanche 19 avril, pour accéder à sa quatrième finale en cinq ans. La France, elle, n'a plus droit à l'erreur après la défaite de la Française Caroline Garcia en simple. Lucie Safarova, numéro 13 mondiale, a en effet battu Caroline Garcia (29e mondiale) en trois sets (4-6, 7-6 (7/1)), 6-1), au terme d'un match enlevé. La jeune Française de 21 ans, en plein progrès ces derniers mois, a été très proche du succès. La rencontre a basculé au dizième jeu de la deuxième manche, lorsque la Française, qui menait (1-0 et 5-4) jusqu'alors, a raté cinq balles de match, alors que son adversaire était au service. Safarova en a profité pour se ressaisir. Garcia n'a pu prendre qu'un seul point dans le tie-break. Touchée moralement, Caroline Garcia a cédé le troisième set sans pouvoir trop résister, à la grande joie des quelque 5 000 spectateurs du CEZ Arena. « Si j'ai perdu, c'est que j'ai fait des erreurs et qu'il faut encore que je progresse, a confié Garcia. Je vais être positive pour demain. » « C'est ça le tennis » De son côté, Safarova, triple championne de la Fed Cup en 2011, 2012 et 2014, s'est dit « très heureuse » d'avoir apporté ce premier point à son équipe. « C'est ça le tennis : si la dernière balle n'est pas encore jouée, il sera toujours possible de faire quelque chose », a-t-elle résumé. Lors de la seconde rencontre, Petra Kvitova (numéro 4 mondiale) a vite démontré que son arrêt d'un mois et demi pour cause de fatigue lui avait été bénéfique. Elle a battu plutôt aisément Kristina Mladenovic (58e) en deux sets (6-3, 6-4). Artisane du renversement de situation face à l'Italie, Mladenovic a été préférée par la capitaine française Amélie Mauresmo à Alizé Cornet (28e). « Ce n'était pas facile de jouer après la pause, mais le fait de bien entrer dans la partie m'a encouragée », a confié la double championne de Wimbledon (2011, 2014). « C'est aussi Lucie qui m'a beaucoup aidé en gagnant son match contre Garcia », a-t-elle ajouté. Dimanche, Kvitova rencontrera Garcia, avant le match de Safarova contre Mladenovic. La France ne part pas vaincue, puisqu'elle a éjà réussi à surmonter ce même genre d'obstacle au premier tour, sur le sol italien, en quarts. Anne-Marie Peysson, voix emblématique de RTL • Mis à jour le 18.04.2015 à 19h44 Christine Rousseau Son sourire, ses fous rires, ses petits cafouillages délivrés avec une fraîcheur toute naturelle, avaient fait d’elle, au cours des années 1960, l’une des speakerines et animatrices préférées des Français. Avant de devenir l’une des voix emblématique de RTL. Anne-Marie Peysson est morte mardi 14 avril, à l’âge de 79 ans, a annoncé sur site, la station de la rue Bayard, où elle aura officié pendant près de vingt ans.Originaire du Midi – elle était née le 24 juillet 1935 à Saint-Disdier (Hautes-Alpes) – Anne-Marie Peysson a 19 ans lorsqu’elle se présente à un concours de speakerine organisé par la RTF de Marseille, présidé par Marcel Pagnol. Repérée pour sa vivacité et son sourire chaleureux, elle est embauchée à Télé Marseille, où elle restera quatre ans. En 1958, elle monte à Paris pour assurer des remplacements à « Paris Club », sorte talk-show avant l’heure, diffusé l’après-midi. Puis, en 1960, l’ORTF l’engage comme speakerine.Elle rejoint dans cette fonction Catherine Langeais et Jacqueline Huet. Là encore, sa spontanéité et sa fraîcheur séduisent une grande partie de public, mais déstabilise une autre, peu habitué à voir une présentatrice sourire. Comme ses collègues, Anne-Marie Peysson va être appelée à animer. Ainsi en 1965, on la retrouve au côté de Guy Lux dans « Le Palmarès des chansons », où elle va tenter de se faire une place, non sans mal. Elle suscitera là encore quelques petites polémiques en continuant d’animer alors qu’elle enceinte de son premier enfant, ce qui était alors inconcevable.« Stop ou encore », la plus vieille émission à ce jourPeu après mai 1968, menacée d’être licenciée, elle se voit proposer un poste à RTL par Jean Farran, directeur de la station. Après avoir débuté auprès de Philippe Bouvard dans « RTL Non-Stop », elle va peu à peu occuper tous les grands créneaux de la station. Elle sera la première animatrice de « Stop ou encore », la plus vieille émission à ce jour de la station, animée le samedi et le dimanche par Vincent Perrot.Forte de sa popularité, elle animera à partir de 1973 « Parlez-moi d’amour » dans la matinale d’Alain Krauss, avec lequel elle partage sa vie. Ensemble, ils lanceront « Les Auditeurs ont la parole », une des premières émissions de libre antenne. Et ce, jusqu’en 1990, date à laquelle elle est remerciée.Durant cette période, Anne-Marie Peysson ne sera pas restée uniquement une voix éminemment chaleureuse. Son légendaire sourire, les téléspectateurs auront pu le retrouver à maintes reprises sur le petit écran. Sur TF1 avec « Une minute pour les femmes », une émission produite par Eliane Victor, et « La Cuisine légère » avec Michel Guérard et, enfin, sur France 3 avec « lundimoitout ».RTL, auquel son nom reste attaché, lui rendra hommage, dimanche 19 avril à 10 heures, dans l’émission « Stop ou encore ». Christine Rousseau Journaliste au Monde Saisie « historique » de cocaïne au large de la Martinique • Mis à jour le 18.04.2015 à 18h52 Les douanes françaises ont effectué, le 15 avril, une saisie « historique » d'une quantité de cocaïne estimée à 2,25 tonnes entreposée à bord d'un voilier au large de la Martinique, ont annoncé samedi 18 avril le ministre des finances, Michel Sapin, et le secrétaire d'Etat au budget, Christian Eckert. Trois suspects,  deux Espagnols et un Vénézuélien, ont été interpellés à bord du voilier, « battant faussement pavillon américain », à 200 km au large des côtes. L'opération est le fruit d'une enquête de deux ans menée par la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), en lien avec des services espagnols et britanniques. Cette saisie représente à elle seule un tiers des « prises » de l'année 2014 – les douanes françaises ayant saisi un total de 6,6 tonnes de cocaïne – et elle compte parmi les plus importantes jamais réalisées. Le record date de novembre 2006, avec une prise de 4,3 tonnes réalisée par la marine nationale sur un cargo panaméen au large de la Martinique. Lire : Un record de près de 200 tonnes de stupéfiants saisis par les douanes en 2014 Rugby : Clermont en finale de la Champions Cup • Mis à jour le 18.04.2015 à 19h13 L'ASM s'est qualifié pour la finale de la Coupe d'Europe, samedi 18 avril au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, en venant à bout (13-9) des Saracens au terme d'un match très disputé. C'est le jeu au pied de Brock James, et surtout un essai de Wesley Fofana au tout début de la seconde période qui a permis aux Auvergnats de prendre l'avantage au score pour ne plus jamais le lâcher. Clermont affrontera en finale le vainqueur du match entre Toulon et Leinster. Les jaunards prennent-là une revanche sur les Saracens, qui les avaient battus en demi-finale l'an passé à Twickenham. Clermont retourne en finale deux ans après et une défaite contre Toulon. Pour une seconde revanche ? A voir : Champions Cup de rugby : revivez Clermont-Saracens (13-9) Un Israélien écrasé délibérément par un Palestinien Grièvement blessé mercredi 15 avril par la voiture d'un Palestinien qui l'a renversé à Jérusalem-Est et mort jeudi matin de ses blessures, Shalom Yohai Cherki, le fils du rabbin Ouri Cherki, très connu dans la communauté francophone de Jérusalem, a été victime d'une attaque délibérée a annoncé samedi la police, qui parle d'un « attentat terrible ». Ses funérailles ont eu lieu jeudi après-midi à Jérusalem, en présence de plusieurs milliers de personnes. Mercredi soir, un automobiliste palestinien avait grièvement blessé Shalom Yohai Cherki, âgé de 26 ans, et Shira Klein, 20 ans, qui se trouvaient à un arrêt d'autobus dans la partie orientale de la ville. L'automobiliste, âgé de 37 ans, résident à Jérusalem-Est, a été arrêté et interrogé. Cet incident s'inscrit dans le contexte recrudescence d'attaques similaires de Palestiniens isolés contre des Israéliens à Jérusalem ces derniers mois. En mars, un Palestinien avait blessé cinq Israéliens avec son véhicule avant de tenter d'attaquer des passants au couteau. Il avait été neutralisé et grièvement blessé par la police. En novembre, un garde-frontière avait été tué et plusieurs personnes blessées quand un Palestinien avait fauché un groupe de piétons à un arrêt de tramway avec son véhicule. En octobre, un autre Palestinien avait fait de même à un autre arrêt, tuant un bébé de 3 mois et une Equatorienne de 22 ans. Des relations au plus bas Les relations entre Palestiniens et Israéliens n'ont cessé de se dégrader depuis la rupture des négociations directes l'an dernier, en raison notamment de la poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et de la demande d'adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale (CPI). Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a menacé dimanche 5 avril de saisir la CPI si Israël ne reversait pas l'intégralité des taxes qu'il collecte pour le compte de l'Autorité palestinienne. L'Etat hébreu – qui avait totalement gelé pendant trois mois le versement de ces taxes pour protester justement contre l'adhésion de la Palestine à la CPI – avait annoncé fin mars qu'il débloquerait les centaines de millions de dollars dus à l'Autorité palestinienne. Le rapporteur au Conseil d'Etat préconise d'annuler l'élection du maire FN de Villers-Cotterêts Le rapporteur public a recommandé au Conseil d'Etat l'annulation de l'élection, en mars 2014, de Franck Briffaut à la mairie de Villers-Cotterêts (Aisne), a indiqué samedi 18 avril l'institution, confirmant une information de l'Aisne Nouvelle. La raison : M. Briffaut n'habitait pas la commune lorsqu'il a été élu. En revanche, le rapporteur public n'a pas recommandé son inéligibilité. L'avis et l'analyse du rapporteur public sont en général suivis par le Conseil d'Etat, qui rendra prochainement sa décision. Une chambre dans la maison de ses beaux-parents Le 10 octobre, le tribunal administratif d'Amiens avait rejeté la plainte de deux habitants de Villers-Cotterêts demandant l'annulation de l'élection de M. Briffaut, ainsi que son inéligibilité, parce que l'élu FN s'était faussement domicilié dans la commune. Selon les plaignants, l'élu FN ne réside pas à Villers-Cotterêts, comme le requiert la loi pour tout candidat à des fonctions municipales, mais dans la commune voisine d'Haramont. Mais le tribunal administratif d'Amiens avait considéré que l'élu FN – élu depuis au conseil général – habitait bien Villers-Cotterêts puisqu'il y occupait, à titre gratuit, une chambre dans la maison de ses beaux-parents. De son côté, le rapporteur public a estimé que Franck Briffaut avait habité à Villers-Cotterêts jusqu'en 2010. Mais après cette date, il n'a plus payé de taxes dans cette ville, selon ce dernier. « Je pourrai, en cas d'annulation [de l'élection], me représenter » M. Briffaut a pour sa part indiqué qu'il n'avait pas encore été formellement informé de l'avis du rapporteur public.  « Je suis inscrit sur les listes électorales de Villers-Cotterêts, et je me suis même enregistré deux fois, par précaution, auprès du fisc comme y résidant. Je détiens un document à cet effet avec le timbre fiscal correspondant. C'est là-dessus que le tribunal administratif d'Amiens m'avait donné raison », a-t-il rappelé. En outre, « le délai de radiation de la liste électorale est passé », a-t-il noté, ajoutant : « Puisque selon ce que j'ai lu dans la presse, je ne suis pas déclaré inéligible, je pourrai donc, en cas d'annulation, me représenter. » Tennis : Gaël Monfils éliminé en demi-finale à Monte Carlo • Mis à jour le 18.04.2015 à 19h12 Le Français Gaël Monfils a été éliminé en demi-finale du Masters 1000 de Monte-Carlo par Tomas Berdych, numéro 8 mondial (6-1, 6-4). C'est la quatrième fois que le Tchèque accède à ce niveau dans une compétition de cette catégorie, et la première fois à Monte-Carlo – les Masters 1000 se situant juste en-dessous des tournois du Grand Chelem. Il a remporté Paris-Bercy en 2005 et s'est incliné en finale à Miami en 2010 et à Madrid en 2012. Cette année encore, Cédric Pioline, lauréat du tournoi en 2000, reste donc le dernier Français à avoir atteint la finale. Gaël Monfils s'est-il ressenti de son dernier match contre Roger Federer, qu'il a réussi à battre au tour précédent ? Avec seulement 46 % de premières balles réussies et un jeu peu inspiré, Gaël Monfils n'a pas vraiment inquiété Tomas Berdych, qui a d'ailleurs déjà battu le Français 5 fois en 6 matchs. Il a d'entrée de jeu attaqué le Français sur son revers. Et Gaël Monfils a rapidement concédé un break (3-1) sur un retour puissant en coup droit du Tchèque. Ce dernier a enchaîné avec deux jeux blancs avant de conclure en provoquant une faute de Monfils, qui ratait son passing de revers. Nadal-Djokovic, l'autre demi-finale choc Le Français a tenté de changer de rythme dans le second set. Il a ralenti les échanges. Mais cela n'a pas empêché le Tchèque de faire à nouveau le break et d'inscrire son sixième jeu d'affilée (1-0). Monfils a réagi et réussi à égaliser (1-1)... avant de perdre son service. Il a continué d'y croire en se procurant deux balles de 3 à 2. Retour manqué. Par la suite, Gaël Monfils n'a pu été en mesure de gêner l'avancée de Tomas Berdych. Le Tchèque rencontrera le vainqueur de l'autre demi-finale entre Rafael Nadal, déjà huit fois lauréat de l'épreuve, et Novak Djokovic, numéro 1 mondial.   Au Liberia, des agents bloquent l’accès au centre anti-Ebola pour réclamer le paiement de primes Le 18.04.2015 à 15h39 Des agents de santé libériens dans un crematorium à Monrovia, le 7 mars 2015. Crédits : ZOOM DOSSO / AFP Des agents de santé libériens de Médecins sans frontières (MSF), une ONG à la pointe de la lutte anti-Ebola, ont manifesté samedi 18 avril à Monrovia pour réclamer au gouvernement le paiement de primes de risque. La grogne a commencé le vendredi 17 avril lors d’une cérémonie à l’issue de laquelle MSF, qui gérait jusqu’ici le centre anti-Ebola, devait passer le relais au gouvernement libérien.Les manifestants en colère en ont empêché la tenue alors que des responsables de MSF et du gouvernement étaient présents. Ils ont bloqué l’entrée principale du centre anti-Ebola Elwa 3, d’une capacité de plus de 400 lits et où le personnel local employé par MSF compte plus de sept cents personnes. Ebola : plus meurtrière et plus chère que vous ne le pensez Cette manifestation a lieu alors que le Liberia ne compte plus aucun malade d’Ebola. La maladie y a tué près de 4 500 personnes pour plus de 10 000 cas, selon un bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les personnels de santé ont été particulièrement touchés.« Nous étions là quand l’épidémie était à son intensité maximale. Nous avons pris des risques. Certains de nos collègues en sont morts mais nous avons continué le travail pour sauver la vie de milliers de Libériens touchés par le virus », a rappelé vendredi le porte-parole des protestataires, Amara Sambolah. Ebola : la course aux vaccins s’accélère « MSF n’a pas de commentaire à faire sur cette affaire qui concerne le personnel local et le gouvernement libérien. Nous espérons que cela va se résoudre de manière pacifique », a déclaré samedi un responsable de l’ONG basé à Dakar.« Le ministère de la santé va voir ce qu’il faut faire pour régler le problème », a indiqué un responsable du ministère de la santé au sujet du paiement de ces primes de risque, dont le montant n’a pas été indiqué, et qui sont dues par le gouvernement libérien. La crise alimentaire guette les pays d’Afrique de l’ouest touchés par Ebola L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, est partie en décembre 2013 de Guinée avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins. Elle a fait plus de 10 500 morts pour quelque 25 000 cas identifiés, un bilan nettement sous-évalué, de l’aveu même de l’OMS, à plus de 99 % dans ces trois pays. Mort de l'animatrice de radio Anne-Marie Peysson L'animatrice de radio , ancienne speakerine à la télévision, devenue une « grande voix » de RTL, est morte mardi à l'âge de 79 ans, a annoncé samedi 18 avril la radio. « Après avoir commencé sa carrière à la télévision, Anne-Marie Peysson était devenue une animatrice emblématique de RTL » indique la radio sur son site Internet. Née dans les Hautes-Alpes à Saint-Disdier le 24 juillet 1935, elle débute sa carrière en 1954 à Télé Marseille à l'âge de 19 ans, après avoir séduit par sa vivacité un jury présidé par Marcel Pagnol pour un concours de recrutement de speakerines. Trois ans après, elle s'installe à Paris, puis fait ses débuts en 1960 à l'ORTF comme speakerine aux côtés de Catherine Langeais et Jacqueline Huet. Anne-Marie Peysson apparaît ensuite sur le petit écran auprès de Guy Lux pour présenter l'émission « Le Palmarès des chansons ». « Stop ou encore » et « Parlez-moi d'amour » Elle rejoint la radio RTL en 1968, tout d'abord comme speakerine pour accompagner Philippe Bouvard dans « RTL non stop », puis comme animatrice. Elle lance l'émission « Stop ou encore », le week-end dans les années 1970, puis devient l'une des « grandes voix » des matinées de RTL avec son émission « Parlez-moi d'amour ». Dans les années 1980, elle lance avec Alain Krauss l'émission « Les auditeurs ont la parole », décrite par RTL comme la « première émission de libre-antenne à la radio ». Elle est aussi apparue dans plusieurs films et téléfilms dans les années 1960 et a enregistré quelques chansons. La colère des familles, un an après le naufrage du ferry en Corée du Sud • Mis à jour le 18.04.2015 à 14h52 Des heurts entre des centaines de manifestants et la police ont eu lieu samedi 18 avril à Séoul, en Corée du Sud. Ces violences sont intervenues après que des proches des victimes du naufrage du ferry Sewol, qui a fait 304 morts il y a un an, ont été empêchés de défiler jusqu'à la résidence de la présidente, Park Geun-hye. Après des échanges de coups, la police a utilisé du poivre et des canons à eau pour disperser les manifestants. Depuis jeudi, jour du premier anniversaire du naufrage, des familles endeuillées organisent un sit-in dans le centre de la capitale sud-coréenne, commémorant leurs morts, partagées entre la douleur et la colère face à des autorités qu'elles accusent d'indifférence. Lire le récit : Les oubliés du naufrage du ferry sud-coréen « Sewol » Le ferry renfloué « dès que possible » Accédant à l'un de leurs principaux souhaits, la présidente sud-coréenne avait alors annoncé que le bateau de 6 825 tonnes, qui repose toujours par 40 mètres de fond, serait renfloué « dès que possible ». Jusqu'à présent, seuls les corps de 295 victimes ont été récupérés par les sauveteurs qui ont cessé les recherches en novembre. Mais les familles, qui protestent depuis des semaines, n'ont pas jugé cette annonce suffisante et ont voulu faire une marche jusqu'à la résidence présidentielle pour protester contre l'incapacité du gouvernement, selon elles, à assurer une enquête indépendante. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-553253e836eb8'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude); }); Benjamin Kayser : « Dans le calendrier, la Coupe d'Europe s'impose comme une priorité » • Mis à jour le 18.04.2015 à 12h44 Adrien Pécout Chaque chose en son temps. Alors que le championnat de France s'achèvera au mois de juin, Clermont et Toulon, pour l'heure en tête du Top 14, disputent déjà ce week-end des matchs décisifs en Coupe d'Europe. Samedi 18 avril, à partir de 16 h 15 au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, les Clermontois rencontrent en demi-finale les Anglais des Saracens, finalistes de l'édition précédente. Et dimanche, les doubles tenants en titre toulonnais recevront les Irlandais du Leinster dans une autre enceinte habituellement dévolue au football, le stade Vélodrome à Marseille. Talonneur du XV de France et de Clermont, un titre de champion de France mais déjà trois défaites en finale de Coupe d'Europe dans son rétroviseur, le « Jaunard » Benjamin Kayser, 30 ans, explique au Monde.fr les différences entre ces deux compétitions. Deux trophées qu'il est rare de gagner en l'espace d'une même saison. Jusqu'à cette année, seules deux équipes y sont déjà parvenues : Toulouse en 1996, puis, dernièrement, Toulon en 2014. Quelle compétition privilégier entre le championnat de France et la Coupe d'Europe ? Benjamin Kayser : La Coupe d'Europe arrive toujours en premier dans le calendrier. Et donc, obligatoirement, elle s'impose comme une priorité dans la gestion des coachs. Les phases de poules sont vraiment intransigeantes et hyper compliquées. Si on n'est pas bons en octobre, novembre ou décembre, il faut finir le boulot en janvier pour se qualifier en quarts de finale. Durant la saison, on a constamment des piqûres de rappel, des espèces de huitièmes de finale de Coupe d'Europe. Alors qu'en championnat de France, on peut toujours se rattraper. Avec le nouveau Top 14 et ce système de barrages, même le 6e [de la saison régulière] peut être champion de France. Donc il y a toujours cette possibilité de voir le champion se dessiner vers la fin. Créée en 1995, la Coupe d'Europe est-elle déjà devenue plus prestigieuse que le championnat de France, lancé en 1892 ? Non. Je pense qu’un joueur qui n’a jamais levé le bouclier de Brennus [trophée qui récompense le vainqueur du championnat de France] vous répondra malgré tout que le championnat est toujours plus important. Il y a une telle ferveur, un tel historique, c’est exceptionnel. J’ai eu la chance de le brandir une fois [en 2007, avec le Stade français], mais j'ai malheureusement perdu mes trois finales de Coupe d’Europe [en 2005 avec le Stade français, en 2009 avec les Anglais de Leicester et en 2013 avec Clermont]. Donc, dans mon esprit, c'est sûr que mes objectifs individuels sont un petit peu différents maintenant... A force, les priorités varient en fonction des parcours personnels. Pourquoi reste-t-il plus important d'ouvrir son palmarès avec un Brennus qu'avec un titre européen ? Tout jeune, on est « endoctriné ». On fait des phases finales à partir de la catégorie des moins de 15 ans, on affronte tous les grands clubs, et c'est ce qui nous fait vibrer en France. D'ailleurs, un championnat sans phases finales [où il suffirait donc d'être premier d'un classement général, sans finir par des matchs à élimination directe] serait très compliqué à faire accepter. Nous avons cette culture de la phase finale inculquée depuis toujours. Et puis, il y a aussi cette idée que la finale du championnat de France est toujours à Paris [depuis 1974 au Parc des Princes, puis depuis 1998 au Stade de France, à Saint-Denis]. En début de saison, on se dit toujours « Montons à Paris, il faut qu'on se retrouve là-bas». Quelle différence entre une finale de championnat et de Coupe d'Europe ? Le rugby en France n'est pas le même que celui en Coupe d'Europe, qui n'est lui-même pas le même que celui des équipes nationales. L'arbitrage est différent, déjà. En Coupe d'Europe, il faut s'adapter à des arbitres qui parlent anglais et qui sont plus pointilleux sur certaines choses. Ils valorisent peut-être un petit moins que les arbitres français les phases de conquête et la domination physique... Le ressenti du public n'est pas exactement le même. J'ai fait deux finales franco-françaises de Coupe d'Europe [Toulouse-Stade français en 2005 et Toulon-Clermont en 2013] et pourtant, ça n'a rien à voir avec une finale de Top 14. Ce n'est pas placé au même moment de la saison. En Coupe d'Europe, ce ne sera jamais le dernier le match de la saison, et ce n'est pas souvent en France [la finale 2015 aura lieu à Londres, le 2 mai], alors il y a moins de public qui se déplace... Depuis trois saisons, comment expliquer que Toulon, Clermont et les Londoniens des Saracens se retrouvent toujours en demi-finales de la Coupe d'Europe ? Il ne faut pas tirer de grandes conclusions. Cela s'explique déjà par des scénarios incroyables. Les Saracens ont failli être éliminés dès la phase de poules, mais finalement, grâce au résultat de Toulouse à Montpellier [défaite 27 à 26], ils vont en quarts de finale. Là, ils font alors un exploit contre le Racing en gagnant à la dernière seconde. Globalement, il y a quand même toujours une ou deux équipes surprises par saison. Par exemple, il y a quelques années [en 2012], Edimbourg avait battu Toulouse et s'était qualifiée pour les demi-finales. Du jamais-vu. Le niveau est de plus en plus homogène. Il n'y a quasiment plus aucun écart entre les clubs. Surtout depuis sa nouvelle formule à 20 clubs [contre 24 jusqu'en 2014]. Maintenant, toutes les poules sont très relevées, il n'y en pas une qui favorise les uns ou les autres. A cinq mois de la Coupe du monde, comment interpréter le contraste entre les bons résultats des clubs français en Coupe d'Europe et les contre-performances des Bleus au Tournoi des six nations ? C'est très différent. Les équipes sont différentes, les compétitions aussi. Il se trouve que, pour plein de raisons, les résultats ne sont pas encore là en équipe de France, mais il ne faut pas faire de comparaison. On n'a pas besoin de voir que les clubs français tournent bien en Coupe d'Europe – ce qui est une évidence – pour se rendre compte qu'il y a de la qualité en équipe de France et qu'on « sous-performe ». On est les premiers à le dire et il me tarde juste que l'on puisse montrer toute l'étendue du talent de l'équipe de France. Je pense qu'il est bien plus élevé que ce qu'on a pu montrer jusque-là. Adrien Pécout Journaliste au Monde Des statues de Lénine détruites dans l'est de l'Ukraine • Mis à jour le 18.04.2015 à 13h26 Plusieurs monuments de Lénine ont été déboulonnés par des inconnus dans l'est russophone de l'Ukraine, ex-république soviétique. Le pays, en conflit sans précédent avec la Russie, cherche à se débarrasser de son passé communiste. Deux monuments au père de la révolution bolchevique ont ainsi été détruits dans la nuit de vendredi 17 à samedi 18 avril à Kharkiv, grande ville industrielle, par des jeunes gens encagoulés, selon une vidéo disponible sur la chaîne YouTube de militants pro-ukrainiens de la ville. Il y a une semaine, une vidéo publiée sur le même site montrant le démontage similaire, dans la même ville, de trois monuments aux dirigeants communistes, avait été dénoncée par la Russie et les prorusses en Ukraine. Une loi contre la « propagande communiste » Ce même vendredi, deux statues de Lénine sont également tombées dans les territoires contrôlés par le gouvernement ukrainien dans l'Est séparatiste prorusse, où le conflit armé a fait plus de 6 000 morts en un an. La première été retrouvée par terre vendredi matin à Stanitsa Louganska, dans la région voisine de Lougansk. Le monument avait auparavant été peint dans les couleurs bleu et jaune du drapeau national ukrainien. « Il semble que le leader du prolétariat mondial n'ait pas supporté la profanation avec les symboles nationaux d'Ukraine. Il a trébuché et est tombé », a écrit sur un ton ironique le gouverneur, loyal à Kiev, de la région de Lougansk, Guennadi Moskal. La deuxième a été déboulonnée par des inconnus à Kramatorsk, dans la région de Donetsk. Le parlement ukrainien a voté le 9 avril une loi interdisant « toute propagande communiste et nazie », ainsi que les symboles de ces deux idéologies. Au terme de cette loi, qui doit encore être promulguée par le président, Petro Porochenko, les monuments à la gloire des responsables soviétiques, dont les nombreuses statues de Lénine, doivent être démontées, de même que doivent être rebaptisées les localités, rues ou entreprises dont les noms font référence au communisme. La loi a été dénoncée par la Russie, qui a accusé Kiev d'avoir recours à des méthodes « totalitaires » pour « désoviétiser » l'Ukraine, au profit d'une idéologie nationaliste. Lire : Quand la guerre en Ukraine fait annuler des concerts à l’étranger En Australie, cinq adolescents soupçonnés de préparer un attentat arrêtés • Mis à jour le 18.04.2015 à 13h02 Cinq adolescents soupçonnées de vouloir mener une attaque terroriste à Melbourne ont été arrêtés, a déclaré samedi 18 avril le premier ministre ministre britannique, Tony Abbott. Agés de 18 et 19 ans, originaires de la banlieue de Melbourne, ils ont été interpellés lors d'une opération qui a mobilisé quelque 200 policiers au terme d'une enquête d'un mois. Ces cinq personnes auraient, selon le premier ministre, projeté de commettre un attentat la semaine prochaine à l'occasion du 100e anniversaire du débarquement des troupes australiennes à Gallipoli, en Italie, durant la première guerre mondiale. « Deux d'entre elles vont être inculpées pour avoir préparé un acte terroriste. » Une troisième a été arrêtée pour infractions à la législation sur les armes, et deux autres ont été placées en garde à vue. Des responsables policiers ont dit que des « armes blanches », dont une épée et un couteau, avaient été saisies durant les perquisitions de samedi ; ils ont ajouté être certains que la menace terroriste avait été maîtrisée. Lire (édition abonnés) : En Australie, Tony Abbott veut durcir la loi contre les « prédicateurs de la haine » djihadiste Inspirés par l'état islamique « L'acte dont nous pensons qu'il était en préparation impliquait des attaques contre des policiers lors de l'Anzac Day », a poursuivi Tony Abbot. « L'Anzac Day » est une journée symbolique importante célébrée en Australie et en Nouvelle-Zélande en mémoire des soldats tués lors du débarquement de troupes australiennes à Gallipoli, sur les côtes de l'Empire ottoman, le 25 avril. Le préfet adjoint de la police fédérale australienne a précisé que les suspects s'inspiraient clairement de l'organisation Etat islamique (EI). « Nous pensons que l'attaque était inspirée par le culte de mort de Daech au Moyen-Orient », a expliqué Tony Abbott, en utilisant l'acronyme du nom arabe du groupe Etat islamique. Les cinq suspects sont présentés comme des « complices » d'Abdoul Nouman Haider, un sympathisant de l'EI abattu par la police à Melbourne l'an dernier après avoir attaqué des policiers à l'arme blanche. L'Australie, membre de la coalition formée pour lutter contre l'EI en Syrie et en Irak aux côtés des Etats-Unis, a envoyé plusieurs centaines de soldats sur le sol irakien pour participer à la formation de l'armée irakienne, ce qui alimente les craintes d'actions de représailles sur son sol. Canberra, qui a relevé son niveau d'alerte anti-terroriste en septembre dernier, estime qu'au moins 70 de ses ressortissants combattent dans les rangs de l'EI en Syrie et en Irak, avec l'appui d'une centaine de « facilitateurs » agissant depuis l'Australie. Lire : L'Australie renforce son contingent en Irak pour lutter contre l'Etat islamique Un attentat-suicide attribué à l'Etat islamique en Afghanistan • Mis à jour le 18.04.2015 à 16h51 Un attentat-suicide a fait au moins 33 morts et plus de 100 blessés samedi 18 avril à Djalalabad, principale ville de l'est de l'Afghanistan, a annoncé un responsable de l'hôpital local. « L'explosion a eu lieu à l'extérieur d'une banque où des fonctionnaires étaient venus chercher leur salaire du mois », a déclaré le chef de la province de Nangarhar, Fazal Ahmad Shirzad. L'attaque a été revendiquée par l'Etat islamique, selon le président afghan. Djalalabad avait déjà été la cible d'un attentat-suicide la semaine dernière. Vendredi 10 avril, un convoi de militaires américains appartenant à l'Otan avait été visé près de l'aéroport de la ville, faisant au moins trois victimes civiles. Les talibans avaient revendiqué l'attaque. L'Afghanistan fait face à une recrudescence d'attentats sanglants lancés par les talibans contre le gouvernement et des cibles étrangères depuis que Washington a décidé de maintenir une partie de ses troupes sur le sol afghan. Série d'attaques Les forces afghanes sont pour la première fois cette année sur la « ligne de front » car la mission de l'OTAN dans le pays (ISAF) a mis fin à ses opérations en décembre dernier. L'OTAN maintient néanmoins une force résiduelle de 12 500 soldats, dont 9 800 Américains, cantonnée principalement dans un rôle de formation des forces afghanes. Par ailleurs, dix-huit soldats afghans avaient été tués la semaine dernière, dont certains décapités, au cours d'une autre attaque des talibans dans le district de Jurm, de la province du Badakhshan, une région reculée du nord-est de l'Afghanistan. Ces nouveaux affrontements interviennent au moment où le président afghan, Ashraf Ghani, tente de convaincre les talibans du mollah Omar de s'engager dans un processus de paix afin de stabiliser un pays endeuillé par plus de 35 années de conflits. Mais les insurgés refusent officiellement pour l'heure de participer à de tels pourparlers, exigeant au préalable le retrait des forces étrangères encore déployées dans ce pays et dont le mandat arrive à échéance à la fin 2016. Le G20 préoccupé par la volatilité des changes et la Grèce • Mis à jour le 18.04.2015 à 04h16 Pourquoi les négociations avec la Grèce traînent en longueur Mexique : violents affrontements entre groupes armés à la frontière avec les Etats-Unis • Mis à jour le 18.04.2015 à 06h45 Un cartel de narcotrafiquants a attaqué vendredi 17 avril les forces de sécurité après la capture de certains de ses membres à Reynosa, au nord-est du Mexique, provoquant une fusillade de six heures qui a fait au moins trois morts parmi les criminels présumés, et deux policiers blessés.Lire nos explications : Le rapport de force entre cartels mexicainsPlusieurs quartiers de Reynosa, limitrophe de la ville américaine de McAllen, dans le Texas, se sont transformés vendredi en un champ de bataille en plein jour, avec plusieurs véhicules incendiés dont un car de transport scolaire. Des habitants de la ville, terrifiés par la violence des affrontements, ont posté sur Twitter des photos de voitures en feu et d'habitants couchés à terre, tandis que le consulat américain a fortement conseillé à ses ressortissants de ne pas quitter leur domicile.Les autorités de l'Etat mexicain du Tamaulipas, après plusieurs heures de silence, ont indiqué dans un communiqué que ces affrontements avaient pour origine la capture « de membres d'un groupe criminel qui opère à Reynosa » par des éléments de l'armée et de la police fédérale.Mort de « trois civils armés »« A la suite de cette opération, des membres de ce même groupe criminel ont réagi en attaquant des éléments des forces fédérales et en provoquant des barrages dans la ville », a expliqué le Groupe de coordination des forces de sécurité du Tamaulipas. Le communiqué fait état de la mort de « trois civils armés », tandis qu'on compte deux blessés parmi les forces de sécurité.La commission nationale de sécurité a convoqué les médias pour une réunion d'information sur ces événements samedi matin à Mexico. Deux sources fédérales ont indiqué qu'un des chefs du cartel du Golfe, identifié par son seul surnom, « El Gafe » (Le Trouble-fête) avait été arrêté. Selon les autorités, les affrontements armés ont commencé vers midi pour ne prendre fin que six heures après.Reynosa, une ville de 610 000 habitants, et d'autres villes du Tamaulipas vivent depuis plusieurs années dans un contexte d'affrontements permanents soit entre groupes criminels rivaux, soit entre ces groupes et les forces de sécurité. Le cartel du Golfe est historiquement le groupe criminel dominant au Tamaulipas, mais il a subi ces dernières années les arrestations de plusieurs de ses leaders. La dernière en date fut celle de Mario Armando Ramírez Treviño, alias X-20, en août 2013.« El Chuyin » arrêtéLa réaction violente du cartel du Golfe survient après des opération similaires menées récemment ces dernières semaines par un autre groupe criminel dans l'ouest du pays, le Cartel Nouvelle Génération, contre les forces de sécurité.Ce groupe criminel a mené deux embuscades, fin mars et début avril, ayant fait au total 20 morts par les forces de police et de gendarmerie dans une action apparente de représaille après l'arrestation de plusieurs de ses membres. « Il y a de toute évidence une résistance qui apparaît quand des personnes de ce type sont arrêtées », a dit le maire de Reynosa sur Radio Formula.Dans une autre opération menée près de la frontière des Etats-Unis, les forces fédérales ont arrêté vendredi matin un présumé responsable du cartel de Juarez, Jesus Salas Aguayo, alias « El Chuyin », dans l'Etat du Chihuahua, selon une source officielle. Selon les autorités, il s'agit du successeur de Vicente Carrillo Fuentes, alias « El Viceroy », arrêté en octobre. Pics de pollution : Royal va « analyser » l'influence des pays voisins • Mis à jour le 19.04.2015 à 20h45 Les récents pics de pollution – en particulier à Strasbourg et à Lille – provenaient de l'étranger selon Ségolène Royal : « On a vu, lors des derniers pics, des pollutions venir du nord de l'Europe, de l'Est. Je suis en train de les analyser pour voir d'où elles viennent et quelles sont leurs sources », a déclaré la ministre de l'écologie dans l'émission « C Politique » sur France 5, dimanche 19 avril. « Les nuages de pollution sont venus de l'extérieur de nos frontières, je suis en train de voir pourquoi il y a ces pollutions », a-t-elle ajouté. Après la polémique au sujet de la circulation alternée à Paris lors du dernier pic, la ministre de l'Ecologie a appelé les grandes villes à « mettre en place des mesures de circulation radicales ». Lors du dernier pic de pollution dans la capitale, entre les 20 et 23 mars, la circulation alternée n'a été mise en place que le dernier jour alors qu'Anne Hidalgo, maire de Paris, et Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France, appelaient à des mesures pour faire baisser la concentration dans l'air des particules fines nuisibles à la santé. Lire (en édition abonnés) : Polémique autour de la circulation alternée à Paris Mme Royal avait tenté de justifier le refus de mettre en place la mesure en estimant  qu'« imposer du jour au lendemain à la banlieue la circulation alternée » n'était « pas respectueux » et « pas raisonnable ». La « pastille » pour voitures propres La ministre suggère que la circulation alternée indifférenciée entre voitures polluantes et propres telle que cette mesure est pratiquée actuellement en fonction de la plaque d'immatriculation, n'est pas la solution idéale. La circulation alternée, une mesure insuffisante contre la pollution de l’air Ce système va d'ailleurs être substitué par une méthode « plus efficace » avec un système de pastille et où « quand il y aura un pic de pollution, seules les voitures propres pourront circuler ». Le gouvernement a annoncé en début d'année la mise en place « avant l'été » d'une pastille verte pour identifier les véhicules en fonction de leurs émissions. Les plus propres pourront circuler en cas de circulation alternée et dans les zones spéciales. Lire : La pastille verte est-elle de retour sur nos pare-brise ? Rugby : Toulon retrouve Clermont en finale de la Champions Cup • Mis à jour le 19.04.2015 à 20h27 A l'issue d'un match très serré, il aura fallu les prolongations pour départager les deux équipes et permettre à Toulon de décrocher son billet pour la finale de la Champions Cup, en éliminant l'équipe de Leinster (25-20), dimanche 19 avril, lors de la seconde demi-finale. Le champion européen sera donc français, puisque les Toulonnais, double tenants du titre, vont retrouver les Clermontois en finale, le 2 mai. Un remake de 2013. Il y a deux ans, le RCT avait triomphé des Auvergnats pour s'offrir sa première Coupe d'Europe. Ce fut pourtant laborieux pour les hommes de Bernard Laporte. Un match Toulon-Leinster incertain jusqu'aux derniers instants. D'abord 9-9 en première partie, puis 12-12 avant les prolongations. Et 15-15... jusqu'à la 90e minute, lorsque Halfpenny réussit une pénalité d'environ 50 mètres, le ballon retombant juste derrière la barre transversale. Un essais qui a comme débloqué la rencontre, puisqu'il était suivi d'un essai de Habana, toujours pour Toulon ! Sur une passe sautée mal ajustée de Madigan, Habana a intercepté et fait parlé sa rapidité pour aller inscrire en solitaire le premier essai du match. Un essais transformé par Halpenny, un Gallois décidément décisif dans cette rencontre. Il aura donc fallu attendre les prolongations pour voir, non pas un mais, des essais. Puisque O'Brien applatissait pour le Leinster à la 95e minute, menant le score à 25-20. Mais Gopperth trouve le poteau et manque la transformation. Les Toulonnais enchaînaient alors les « pick and go » avant le gag de fin de match, l'irruption d'un chat sur la pelouse du Vélodrome, qui a réussi à se jouer de la sécurité. Le félin n'y changera rien. Le score en reste à 25-20 pour Toulon, double tenant du titre, qui pourra peut-être s'offrir un troisième sacre européen, ce qui serait historique, à Twikhenham. Voir aussi : Coupe d'Europe de rugby : revivez Toulon-Leinster En Irak, plus de 90 000 personnes ont fui les combats dans la région de Ramadi Plus de 90 000 personnes ont fui les combats entre les forces gouvernementales irakiennes et l'Etat islamique (EI) dans la région de Ramadi, à l'ouest de Bagdad, a fait savoir dimanche 19 avril l'Organisation des Nations unies (ONU). « Notre priorité est de livrer de l'aide d'urgence – nourriture, eau et abris – aux populations en fuite », a déclaré Lise Grande, coordinatrice humanitaire pour l'ONU en Irak. Au moins 2,7 millions de personnes ont été déplacées par les violences en Irak depuis le début de l'année 2014, dont un demi-million d'habitants de la province d'Al-Anbar, région aride à majorité sunnite qui s'étend de l'ouest de Bagdad aux frontières avec la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite. Aide de la coalition internationale L'EI s'est emparé l'an dernier de vastes pans de territoire irakien, notamment la majeure partie d'Al-Anbar, puis de vastes régions au nord de la capitale. Après la reprise à la fin de mars de la grande ville de Tikrit, dans le nord du pays, par les forces gouvernementales, aidées par les frappes aériennes de la coalition internationale, le gouvernement a affirmé que le prochain objectif serait Al-Anbar. Les combats là-bas se concentrent actuellement autour de Ramadi, chef-lieu de la province situé à une centaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, et dans le secteur de Garma, plus à l'est. Ramadi reste en grande partie aux mains de l'EI, qui contrôle totalement la ville proche de Fallouja. Primaire à droite : Fillon dément l’existence d’un accord avec Juppé Alexandre Lemarié François Fillon serait prêt, affirme Sud Ouest Dimanche, à se désister au bénéfice d’Alain Juppé au second tour de la primaire à droite pour la présidentielle de 2017, ce que dément l’ex-premier ministre de Nicolas Sarkozy.« Au second tour de la primaire, confie François Fillon, il y aura un accord » avec Alain Juppé – candidat déclaré à la primaire –, « et c'est le mieux placé qui affrontera [Nicolas] Sarkozy », écrit le journal sans citer directement François Fillon dans un article publié dimanche 19 avril (en édition abonné).François Fillon a immédiatement démenti sur son compte Twitter l’existence d’un tel accord : Pas d'accord avec qui que ce soit en vue des primaires respect pour Alain Juppé mais projet et méthode differents— FrancoisFillon (@François Fillon) Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP WikiLeaks aujourd’hui • Mis à jour le 19.04.2015 à 16h56 Yves Eudes Yves Eudes Grand reporter Ligue 1 : Lille croit à l'Europe après sa victoire sur Bordeaux • Mis à jour le 19.04.2015 à 19h28 Après sa victoire (2-0) face à Bordeaux, dimanche 19 avril lors de la 33e journée de Ligue 1, les Lillois se trouvent potentiellement qualifiés pour l'Europa League. Accessoirement, le LOSC n'est plus qu'à 4 points (à 50 points) des Girondins dans la lutte pour la 6e place du championnat et laisse sa 8e place à Montpellier. C'est la sixième victoire des Nordistes en sept matchs, grâce aux deux buts de Nolan Roux et d'Adama Traoré. Bordeaux, qui restait pourtant sur quatre succès en cinq matches, conserve sa 6e place avec 54 points. Le LOSC a pris le jeu à son compte dès le début de la rencontre. Et marquait dès la deuxième occasion : Boufal, qui a déjà offert la victoire à Lille dimanche 12 avril à Evian (1-0), a dribblé Ilori avant de centrer pour Roux, qui plaçait une tête décroisée imparable (1-0, 14e). Bordeaux a commencé à réagir à la demi-heure de jeu, avec trois occasions coup sur coup. D'abord celle offerte par Khazri, devancé de justesse par Enyeama (29e) ; puis le gardien nigérian devait dégager à l'entrée de la surface devant Rolan (31e) ; et l'attaquant uruguayen tentait sa chance de loin détournée par Enyeama d'une claquette (35e). Calmer les joueurs De retour des vestiaires sur un score de (1-0) , les joueurs de Willy Sagnol ont continué sur la même dynamique. Bordeaux poussait mais péchait dans le dernier geste. Les esprits ont commencé à s'échauffer. Après une première altercation entre Balmont et Poko, une deuxième entre Boufal et Ilori entraînaient la venue sur la pelouse des encadrements des deux équipes pour calmer les joueurs. Les Girondins accentuaient leur domination et il fallait un nouveau sauvetage d'Enyeama pour préserver le score. Après une perte de balle de Mavuba, Saivet plaçait une frappe du bout du pied qu'Enyeama détournait miraculeusement sur son poteau (74e). Peu après, Sidibé manquait le KO en butant sur Carrasso après avoir éliminé deux Bordelais dans la surface (79e). Il a fallu attendre le temps additionnel pour que Boufal délivre un « caviar » pour Traoré, qui a conclu avec sang-froid pour un score final de (2-0). Le prochain rendez-vous pour les joueurs de René Girard sera face aux Parisiens samedi 25 avril au Parc des Princes. A voir : Ligue 1 : revivez Lille-Bordeaux (2-0) en direct Montpellier-Caen (1-0) L'autre match de l'après-midi opposait Montpellier à Caen. Un match qui aurait aussi pu ne pas être joué compte tenu de l'état de la pelouse, à la limite du pratiquable par endroits, après les grosses pluies qui se sont abattues dans l'Hérault. Montpellier a fini par venir à bout (1-0) de Caen, qui stagne à la 13e place, à 3 points de la zone rouge. Les joueur de Montpellier ont fait la différence dès la 4e minute par leur stoppeur vétéran Vitorino Hilton, qui a coupé de la tête un corner d'Anthony Mounier. S'en est suivi un enchaînement de glissades, de contrôles manqués, de passes freinées par l'eau, comme celle de Barrios qui n'est jamais arrivée dans les pieds de Dabo, pourtant en position de doubler le score (63e). A noter également la blessure au pied de Féret, taclé par Deplagne, qui a forcé le stratège caennais à quitter la pelouse.  Voir aussi : Ligue 1 : revivez Montpellier-Caen (1-0) En Israël, Benyamin Nétanyahou va demander un délai pour former un gouvernement Benyamin Nétanyahou, le premier ministre d'Israël, va demander, lundi 20 avril, un délai supplémentaire de deux semaines à Reuven Rivlin, le président, pour tenter de former un gouvernement, a annoncé dimanche la présidence dans un communiqué. Sorti vainqueur, à la tête du Likoud, des législatives du 17 mars, M. Nétanyahou avait été désigné le 25 mars par le président pour tenter de former son quatrième gouvernement. Aux termes de la loi israélienne, M. Nétanyahou disposait d'une première période de vingt-huit jours pour y parvenir. Malgré d'intenses négociations pour constituer une majorité de 67 députés sur 120 autour du Likoud allié à deux partis nationalistes (Israël Beitenou et Foyer juif), deux formations ultraorthodoxes (Shass et Yahadout Hatorah) et du parti centriste Koulanou, M. Nétanyahou n'est pas parvenu à conclure un accord de coalition et à procéder à la répartition des portefeuilles. Le portefeuille des affaires étrangères en balance Lire nos explications (édition abonnés) : Etat palestinien : la volte-face de Nétanyahou Le scénario d'un gouvernement d'union nationale réunissant le Likoud et l'Union sioniste, dirigée par le travailliste Isaac Herzog, évoqué par des proches de M. Nétanyahou ces derniers jours semble, par contre, s'éloigner. La chaîne de télévision publique a fait état la semaine dernière d'une « rencontre secrète » entre MM. Herzog et Nétanyahou, que les deux hommes se sont empressés de démentir. Mais M. Herzog a affirmé durant le week-end que « diriger l'opposition avait sa préférence ». Au cas, peu probable selon les médias, où M. Nétanyahou ne parviendrait pas à former un gouvernement à l'issue des quatorze jours supplémentaires, le président devra désigner un autre député pour tenter de mener à bien cette tâche. « Never Alone », une initiation à la culture inuite en jeu vidéo • Mis à jour le 19.04.2015 à 13h07 William Audureau Ce n'est pas tous les jours qu'un jeu vidéo affiche un sous-titre dans une langue arctique. C'est le cas de Never Alone, alias Kisima Inŋitchuŋa. Ce jeu de plate-forme indépendant est consacré à la culture des Inupiats, l'une des deux principales peuplades inuites de l'Alaska. Sorti en novembre 2014 sur PC, désigné meilleur premier jeu vidéo en février 2015 par les BAFTA Game Awards – récompenses de l'Académie britannique des arts de la télévision et du cinéma –, il figure depuis le début du mois d'avril dans la liste des jeux offerts aux abonnés PlayStation Network. Un conte en mouvement Réalisé par le jeune studio néerlandais Upper One Games sur l'initiative et les fonds du Cook Inlet Tribal Council, une association de promotion de la culture inuite, il s'inscrit dans ce que ses développeurs appellent les world games, des jeux vidéo qui se donnent pour mission d'explorer les cultures du monde. Il est d'ailleurs doublé en inupiat (sous-titré en français) et dissimule dans ses niveaux de nombreuses petites vidéos documentaires à débloquer et découvrir. Le jeu en lui-même permet d'incarner une petite fille inupiat nommée Nina et un adorable renard des neiges, agile, mignon et fidèle. L'aventure est jouable soit à deux joueurs en même temps, soit seul, en passant d'un personnage à l'autre en fonction des obstacles que réservent la banquise et ses huit tableaux : débris de villages à traverser, courses-poursuites avec un ours, ou exploration des entrailles d'une créature marine fabuleuse. Cette courte aventure nordique n'est pas sans évoquer les codes du jeu de plate-forme indépendant à la Limbo – rythme lent, personnage fragile et expressif, et ambiance faussement enfantine. Pour autant, on ne trouvera pas d'ennemis en pagaille dans Never Alone. Seulement un « horrible être » sorti tout droit d'un conte de fées pour enfants, un ours effrayant, quelques esprits menaçants et une poétique explication à l'origine du blizzard. Dialogue avec les décors Dans ses meilleurs moments, ce voyage en imaginaire inupiat donne l'impression d'ouvrir un dialogue muet avec des décors énigmatiques. Jeu de plate-forme animiste, il multiplie en effet les puzzles sous forme d'esprits surnaturels à chevaucher, mais dont les déplacements sibyllins répondent de manière chaque fois différente à ceux des héros – jolie métaphore d'une héroïne « jamais seule ». Court, tolérant dans sa difficulté malgré quelques légers problèmes d'inertie, et envoûtant à défaut d'être toujours original, Never Alone vaut autant pour ses tableaux poétiques que pour la fenêtre qu'il ouvre sur une culture largement sous-médiatisée. Il est disponible en téléchargement sur PC, Mac, PlayStation 4, Xbox One et Wii U. William Audureau Journaliste au Monde En Egypte, 11 condamnés à mort pour des heurts lors d'un match de football Le 19.04.2015 à 12h30 • Mis à jour le 19.04.2015 à 12h47 Trois ans après les émeutes ayant fait 74 morts dans un stade à Port-Saïd à l'issue d'un match de football, 11 supporteurs ont été condamnés, dimanche 19 avril, à la peine capitale en Egypte. Les condamnations ont été prononcées lors d'un nouveau procès. En février 2014, une cour d'appel l'avait ordonnée pour 73 accusés, après avoir annulé le verdict d'un tribunal qui en avait condamné 21 à mort. Les supporteurs étaient jugés pour leur participation présumée aux émeutes. Le juge du tribunal du Caire qui prononçait les peines dimanche a ajourné au 30 mai le verdict pour les autres accusés. Les 11 condamnés à la peine capitale peuvent faire appel. Les émeutes de Port-Saïd sont à ce jour les plus meurtrières qu'ait connues l'Egypte dans le cadre de matchs de football, qui provoquent régulièrement des heurts entre supporteurs, et entre ceux-ci et la police. Panama, un paradis artificiel Hôte du Sommet des Amériques les 10 et 11 avril 2015, le Panama affiche le taux de croissance le plus élevé du continent. Mais la vitalité de ce paradis fiscal repose sur d’inquiétantes fondations : spéculation, corruption et blanchiment d’argent. L'ascenseur bondé de filles en mini-shorts et de garçons aux cheveux sculptés file jusqu’au 66e étage de la gigantesque tour, propriété du milliardaire américain Donald Trump. Un géant d’acier de 284 mètres de haut en forme de voile, planté en plein cœur de Ciudad de Panamá, la capitale du pays. La porte s’ouvre sur une pièce où la sono saturée lance du Calvin Harris. « Bienvenue à la Sun DJ party, crie une femme blonde apprêtée, sans lever les yeux de sa liste d’invités. Vous venez de la part de qui ? Non, pas par là ! C’est le casino privé. Et c’est une soirée spéciale. » L’employée de la chaîne d’hôtels de luxe Sun International glisse en aparté qu’il y a là une rock star. Et « l’ex-boyfriend de Pamela Anderson ». Nous n’en saurons pas plus. Jaime et sa copine Geneviève, deux Américaines de 24 et 27 ans, jouent des coudes pour atteindre la terrasse. Elles posent un regard blasé sur les créatures juchées sur des talons de 15 centimètres, dont les silhouettes longilignes se découpent sur le bleu électrique de la piscine à débordement. « Il y a une fête Sin City au Casco Viejo [le vieux quartier, ndlr]. David peut nous faire entrer. On ira, après ? » lance Jaime à Geneviève, habituée à passer d’une fête à l’autre comme on zappe sur les chaînes du câble. A côté, un groupe jaillit en faisant mine de se jeter dans la piscine. Elles s’en fichent : elles ont déjà quitté la place. Arrivée de son Oregon natal il y a un an, Jaime a des rêves plein la tête. Elle veut quitter l’ONG qui l’emploie, pour devenir journaliste à Cuba. Mais quelque chose la retient ici. Une fascination pour cette ville survoltée. En ébullition ­perpétuelle. Au bord de la rupture. Une soirée Sin City organisée pour les 3 ans d'un club dans le Casco Viejo. Autrefois pauvre, ce quartier apprécié par les étrangers fortunés est en cours de "gentrification". La Trump Ocean Club Tower est la plus haute tour d’Amérique centrale et latine (284 m). Elle abrite 27 ascenseurs, des casinos, des piscines, des centres de fitness, des restaurants, une galerie marchande haut de gamme et des résidences de luxe avec vue sur l’océan Pacifique. Panama est un pays de passage. Un carrefour coincé entre Amérique du Nord et du Sud, où se croisent la nuit, dans les lieux insolites des beaux quartiers, des Américains, des Canadiens, des ­Vénézuéliens, des Colombiens, des Nicaraguayens et les plus aisés des Panaméens. La plupart n’ont pas atteint la trentaine. Ils travaillent pour des cabinets d’avocats ou des gestionnaires de fortune de Miami. « Il y a toujours un truc plus nouveau et plus fou qui se crée quelque part, constate Jaime. Les bars et les boîtes ouvrent et ferment sans même qu’on s’en rende compte. » Un peu plus loin, au White Lounge, elle s’extasie sur l’inventivité du gérant, croisé dans une autre virée nocturne : il sait à tout moment combien il y a de clients chez lui et si la soirée est réussie, grâce à un réseau de caméras relié à son iPad. Il y a quinze ans, rien de tout cela n’existait. Ni ces fêtes extravagantes, ni ces lieux improbables. Encore moins la Trump Tower, la tour la plus haute d’Amérique centrale et latine, avec ses 27 ascenseurs, ses casinos, ses piscines et son centre commercial. L’édifice a poussé au début des années 2000, en même temps que se développaient les quartiers d’affaires, au nord-est de la ville. Comme un film qu’on passerait en accéléré sur écran géant, Panama City, comme l’appellent les anglophones, s’est hérissée de gratte-ciel, dont une centaine dépasse les 100 mètres de hauteur. Le Panama est devenu une sorte de petit Dubaï, cité en exemple pour sa formidable croissance, la plus élevée de tout le continent américain. Cette reconnaissance a valu au pays d’accueillir le Sommet des Amériques, les 10 et 11 avril. L’édition est devenue historique, avec la première poignée de mains officielle entre le président des Etats-Unis, Barack Obama, et le leader cubain, Raul Castro. Plus de 150 buildings sont actuellement en chantier à Ciudad de Panamá, comme ici, dans le quartier Punta Pacifica. « C’est une bien belle histoire, ce boom économique, n’est-ce-pas ? » Dans le café où il a ses habitudes, un endroit sombre et discret, au fond d’une cour enserrée par de hauts immeubles, Miguel Antonio Bernal, professeur agrégé de droit et figure politique locale, n’a pas envie de faire la fête. Ce sexagénaire au visage rond et doux, qui fut l’un des grands opposants au ­dictateur Manuel Noriega et à l’ex-président ­corrompu Ricardo ­Martinelli, en fonction jusqu’en 2014, esquisse un sourire amer. Il pointe l’envers du décor. « Le succès économique du Panama est incontestable. Mais il faut ouvrir les yeux sur tout le reste. » Le reste ? Eh bien, « l’essentiel ! » « Il s’agit d’une croissance qui ­profite à l’élite » et « se nourrit d’une grande part de spéculation et de folie des grandeurs. Dans l’immobilier, la finance… », s’emporte celui que les Panaméens voient comme l’un des rares leaders libres d’intérêts et de parole. Une liberté qu’il vient de payer cher. A la mi-mars, Miguel ­Antonio Bernal a été suspendu de l’Université de Panama pour avoir accusé le recteur de corruption (ici un article du journal panaméen La Prensa, en espagnol). L’affaire suscite une vive ­émotion au sein de la population et la presse dénonce une atteinte à la liberté d’expression. Les mots qu’il a prononcés lors de notre rencontre début mars n’en résonnent que plus fortement. Il dénonçait « une croissance bâtie sur la corruption » et « le blanchiment d’argent » alors que le pays a suffisamment d’atouts économiques à faire valoir, comme son savoir-faire en matière de services et d’infrastructures pour les grandes entreprises. Une croissance artificielle, en somme. Le roman noir derrière la success story : « Ici, c’est à la fois la Suisse et Haïti. D’une rue à l’autre, on passe de Genève à Port-au-Prince. » « Ce Panama-là, ce pays de paradoxes, vous le verrez en marchant dans les rues », concluait-il. « Une énorme machine à recycler l’argent sale » Une employée sur le toit de l'hôtel cinq-étoiles Riu Plaza. Derrière elle la torsade de verre F & F Tower, emblème de la ville depuis 2011. D’une folie, l’autre : la finance, à Panama, tourne elle aussi à plein régime. Elle a, comme l’immobilier, basculé dans l’excès. Le pays ne se contente pas de son statut de paradis fiscal pour grandes fortunes et multinationales allergiques aux impôts. Il le conçoit comme un sport de haut niveau. Il joue à fond la carte de l’opacité, en proposant aux investisseurs des sociétés écrans créées en quarante-huit heures, clés en main. Ces sociétés offshore sont rendues invisibles des administrations fiscales étrangères grâce au recours à des prête-noms. Des dirigeants fictifs masquent l’identité des vrais propriétaires. Une aubaine pour les trafiquants et les fraudeurs du monde entier. Et un système que dénoncent désormais le G20, le groupe des vingt pays les plus puissants de la planète, et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui fédère en leur nom le combat contre les paradis fiscaux. Ce recours aux prête-noms est si développé dans la ville de Panama qu’il donne lieu à un vrai business, parfaitement huilé. Pour arrondir leurs fins de mois, et sans avoir forcément conscience de servir de paravents à des activités occultes ou criminelles, des Panaméens issus de la classe moyenne louent leurs patronymes à des sociétés appartenant à des étrangers, qu’ils ne connaîtront jamais. « J’ai fait ça une fois pour l’ami d’un ami, un Américain. Je me doutais bien qu’il voulait échapper au fisc de son pays. Mais ici, c’est présenté comme quelque chose de tout à fait légal, confie Cecilio, un chauffeur de taxi. Ce sont les ­cabinets d’avocats qui gèrent ça. » Les avocats du Panama : ce sont eux, et non les banques – globalement bien régulées selon les organismes internationaux antiblanchiment – qui composent la face obscure de la finance panaméenne. En immatriculant les sociétés offshore par centaines chaque jour, comme ils immatriculent depuis des lustres ces navires du monde entier qui battent pavillon panaméen dans les ports de tous les continents… Dans les scandales financiers récents, de France ou d’ailleurs, des villas cachées du couple Balkany jusqu’aux avoirs des financiers d’Al-Qaida, de nombreuses pistes ont abouti à des sociétés écrans au Panama. L'un des nombreux étages vides de la F & F Tower. Près de la moitié des tours résidentielles qui ont surgi ces cinq dernières années sont inoccupées. L'avocat Adolfo Enrique Linares, membre du cabinet Tapia Linares & Alfaro, goûte peu le combat du G20 contre les paradis fiscaux : "Que les Etats-Unis balaient devant leur porte." Pour un journaliste étranger qui veut parler lutte antiblanchiment, décrocher un entretien avec l’un des cabinets tient de la gageure. « M. Fonseca ne pourra pas vous recevoir. Appelez plutôt la chambre de commerce », répond, sur un ton cinglant, l’assistante de Ramon Fonseca, l’avocat le plus puissant du pays. Le patron du cabinet Mossack Fonseca est aussi l’un des conseillers de l’actuel président du pays, le conservateur Juan Carlos Varela (ici une enquête du magazine numérique Vice sur le cabinet Mossack Fonseca). Le seul avocat qui parle « on the record », le vibrionnant Adolfo Enrique Linares, le fait pour défendre bec et ongle la réputation du Panama. L’entretien au cabinet Tapia Linares & Alfaro n’a pas commencé qu’il s’échauffe déjà dans le somptueux bureau où il reçoit. Il se lève. Va. Vient. Sueur au front. « Que les Etats-Unis balaient devant leur porte, lance-t-il, agitant son catogan et les bracelets de surfeurs qui s’évadent de son costume-cravate. Au Delaware, n’importe qui peut créer une offshore ! Ici on passe devant un avocat. » Pour lui, c’est évident. Les grandes puissances s’en prennent aux petits paradis fiscaux pour ponctionner l’argent qu’elles ont perdu pendant la crise de 2007. « Le Panama, pays parasite ? Pays de trafics ? Notre plus grand tort, c’est d’être situé entre la Colombie et les Etats-Unis. Entre le plus grand producteur de ­drogue et le plus grand consommateur ! » Il est content de sa formule, part d’un éclat de rire tonitruant. Puis raccompagne son visiteur sur le pas de la porte. Merci, au revoir, fin de la démonstration. Ecluses en construction dans le cadre des travaux d’élargissement entrepris en 2007. Objectif : adapter le canal aux navires capables d'embarquer à leur bord 12 000 ­conteneurs, au lieu des 6 000 actuels. Les écluses de Miraflores, portes d'entrée du canal en arrivant de l'océan Pacifique. Le Panama est-il en train de céder à la démesure, comme à l’argent facile ? Même le vénérable canal de Panama, construit il y a cent ans par Ferdinand de Lesseps et ses successeurs pour ­permettre de passer de l’Atlantique au Pacifique en évitant le cap Horn, semble gagné par la fuite en avant. Des travaux pharaoniques d’élargissement ont été lancés en 2007, pour doubler sa capacité de transport, grâce à de nouvelles écluses, et anticiper la mise en service du futur canal concurrent du Nicaragua. Adieu les vieux Panamax, ces superpétroliers, ­vraquiers et porte-conteneurs géants, qui avaient été conçus au centimètre près aux dimensions du canal. Ils battaient déjà des records mais sont désormais trop petits. L’heure est à la construction de véritables monstres des mers, capables d’embarquer à leur bord 12 000 conteneurs, au lieu des 6 000 actuels. Pilote de Panamax, petite célébrité dans son pays, Cesar Achurra, panaméen d’une quarantaine d’années au teint buriné, est l’un des rares marins autorisés à naviguer sur les 80 kilomètres du canal. Il lui a fallu dix ans de formation pour décrocher ce sésame. Il n’est donc pas peu fier de nous servir de guide. Ce matin-là, rendez-vous est donné à 5 heures, à l’embarcadère de Miraflores, à la sortie de la capitale. Sa mission du jour est de convoyer un cargo chinois chargé de pâles d’éoliennes. Le navire est à l’ancre dans la baie, attendant son tour. Il faut le rejoindre par remorqueur. Dans la nuit noire. Comme à chaque fois, l’abordage a été soigneusement préparé. Il se fait par l’un des flancs, où pend une interminable échelle permettant de monter à bord. En un temps record, Cesar Achurra la gravit. Salue le capitaine chinois et son équipage. Pose son ordinateur, sa radio et son portable sur les cartes marines. Prend les commandes. L’équipage est aux ordres. Liu Zhenshan, capitaine du cargo chinois Gong Yi 1, avec le capitaine panaméen Cesar Achurra qui l'aide à passer les écluses. Chargé de pales d'éoliennes destinées aux Etats-Unis, le cargo chinois Gong Yi 1 transite par le canal de Panama, trait d'union entre les océans Pacifique et Atlantique. Le jour se lève sur un paysage grandiose, dans une ambiance digne d’un récit de voyage de Joseph Kessel ou d’un polar de Simenon, dont les héros en fuite passent toujours par ce large ruban d’eau. De part et d’autre du canal, c’est la jungle, exubérante, avec ses singes, ses iguanes, ses crocodiles… La ville est loin. Le marin fait preuve d’une incroyable dextérité pour manœuvrer sans toucher le bord des écluses. Au passage des portes, il reste moins de dix centimètres de chaque côté de la coque. « Le canal, c’est la plus belle réussite du Panama, souligne Cesar Achurra. Depuis que les Américains nous l’ont cédé il y a seize ans, on s’est toujours bien débrouillés. On a réussi à acheminer des bateaux toujours plus gros. L’extension est un défi. On le relèvera. L’aventure continue. » Sur le trajet, les travaux sont visibles. Ils dégagent une poussière orange qui, lorsqu’on la respire, brûle les yeux et les lèvres. Du haut de la cabine de pilotage, les milliers d’ouvriers travaillant sur le chantier pour installer les portes géantes des nouvelles écluses, percer, forer ont l’air de Playmobil perdus dans un univers de béton. Huit heures plus tard, le Pacifique est atteint. Cesar Achurra retourne à Panama City, sa mission accomplie. Sans paraître se soucier des fragilités du modèle économique du pays. Panaméens en week-end sur les îles San Blas, lieu de villégiature prisé au large de la côte Atlantique. Derrière eux : une Amérindienne du groupe ethnique Kuna, dont les ancêtres ont été chassés du Panama par les Espagnols. Arrivé au pouvoir il y a moins d’un an, le nouveau gouvernement du conservateur Juan Carlos Varela va-t-il modérer la tendance ? Riche producteur de rhum, Varela est réputé très proche des milieux d’affaires. Mais il a été élu sur un programme de lutte contre la corruption assorti de mesures sociales, qui redonne espoir à la population panaméenne exclue de la croissance. Il donne l’impression de vouloir donner un coup de pied dans la fourmilière. Signe des temps, la façon de communiquer du gouvernement change. Les médias locaux sont ainsi régulièrement conviés à des ­descentes musclées à San Miguel ou Chorrillo, les quartiers chauds de Panama City minés par le trafic de drogue et une criminalité importée de Colombie. Des ­interventions « coups de poing », qui sont aussi des opérations de communication. Un intervention policière dans le quartier Chorillo. Les médias locaux ont préalablement été conviés. Il faut assister à l’une de ces expéditions, la nuit, avec gilet pare-balles à bord d’un 4 × 4 de la police, à côté de ­brigades spéciales armées jusqu’aux dents, pour mesurer le changement d’époque. Un policier accueille des ­journalistes. Répond avec bienveillance à leurs questions. Organise même les séances photos. Le rituel est identique lorsque des saisies de drogue sont opérées, par dizaines voire par centaines de kilos, sur les fast boats qui croisent au large des côtes panaméennes. Chaque semaine ou presque, les ­photographes de presse sont invités à assister à des scènes de destruction de cocaïne, de marijuana ou d’héroïne. Ils sont avertis par un coup de téléphone des douanes, qui leur fixent rendez-vous dans un terrain vague ceint de barbelés. La drogue est parfois disposée en milliers de petits paquets rangés sur le sol. Parfois entassée en tas composés les uns à côté des autres. Elle est tantôt brûlée, tantôt coupée à la machette par une vingtaine de policiers. Voir aussi : Au Panama, 13 tonnes de drogues brûlées par les autorités (vidéo édition abonnés) Dans ce pays de faux-semblants, les sceptiques sont encore cependant nombreux. « De la cocaïne, vraiment ? Etes-vous sûr qu’il ne s’agissait pas de farine ? » interroge Richard Koster, avec son sourire en coin et sa drôle d’ironie grinçante. « Méfiant vis-à-vis de la politique spectacle », il veut tout de même rester confiant. « Le Panama est un Etat jeune », à peine remis des années de dictature, fait-il valoir. « Ce pays a l’avenir devant lui », conclut le vieil Américain, du haut de ses 80 ans, avant de disparaître au coin de la rue, comme le spectre d’une épo­que révolue. Vue de Panama City depuis l'hélistation du Hard Rock Hotel Panama Megapolis. TexteAnne Michel Photos Le naufrage d'un bateau de migrants fait craindre 700 morts en Méditerranée • Mis à jour le 19.04.2015 à 15h24 Nouveau drame en Méditerranée : le chavirage d'un chalutier transportant des migrants pourrait avoir fait jusqu'à 700 morts dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 avril, redoute le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Si ces chiffres étaient confirmés, il s'agirait de la « pire hécatombe jamais vue en Méditerranée », s'est alarmée l'agence des Nations unies. Vingt-huit personnes ont été repêchées après le naufrage, qui a eu lieu au large des côtes libyennes, à environ 120 milles nautiques au sud de l'île italienne de Lampedusa, rapporte Times of Malta. L'alerte a été lancée vers minuit, selon un porte-parole de la marine maltaise. Le bateau aurait chaviré lorsque les migrants, qui étaient plus de 700 à bord, selon les témoignages des survivants, se sont massés du même côté à l'approche d'un navire marchand, ajoute-t-il. Selon les médias italiens, environ une vingtaine de cadavres ont déjà été trouvés. Opération de secours Le chalutier a lancé dans la nuit de samedi à dimanche un appel au secours reçu par les garde-côtes italiens, qui ont aussitôt demandé à un cargo portugais de se dérouter. A son arrivée sur les lieux, l'équipage a vu le chalutier chavirer, selon le HCR. Une importante opération de secours a été mise en place avec le concours des marines italienne et maltaise, a fait savoir un porte-parole de la marine maltaise. Cette semaine, deux naufrages ont provoqué la mort d'environ 450 migrants. Là encore, ce sont les récits de survivants qui ont permis d'établir ces bilans, alors que le flux de migrants provenant de Libye ne cesse de grossir. Entre cinq cents et mille personnes sont chaque jour récupérées par les gardes-côtes italiens ou des navires marchands. Plusieurs organisations internationales et humanitaires ont dénoncé ces derniers jours l'incurie des autorités européennes, réclamant davantage de moyens. « Il faut une opération “Mare nostrum” européenne », a réclamé Carlotta Sami, la porte-parole du HCR. L'opération italienne « Mare nostrum » de sauvetage des migrants a été remplacée par « Triton », une opération de surveillance des frontières beaucoup plus modeste. M. Hollande demande « le renforcement » de « Triton » Quelques heures après ce nouveau drame, lors de son intervention sur Canal+, François Hollande a déploré la « pire catastrophe de ces dernières années en Méditerranée », qualifiant les passeurs impliqués dans ces tragédies de « terroristes ». Et de demander « le renforcement du nombre de bateaux » de surveillance de l'opération « Triton » et une réunion européenne d'urgence entre les ministres de l'intérieur et des affaires étrangères – un appel immédiatement entendu, puisque Bruxelles a annoncé dans la foulée la tenue d'une telle réunion. Pour le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, la « crédibilité » de l'Europe est en jeu et il est temps pour elle d'« agir ». Un peu plus tôt, le pape François a appelé la communauté internationale à « agir avec décision et rapidité » face à la multiplication des tragédies en Méditerranée. Les migrants sont « des hommes et des femmes comme nous », a déclaré le souverain pontife devant des milliers de fidèles place Saint-Pierre, lançant un nouvel appel à la communauté internationale afin qu'elle « agisse avec décision et rapidité pour éviter que les tragédies ne se répètent ». Lire notre éditorial (édition abonnés) : Drames en Méditerranée : réagir, d’urgence Un million de personnes attendues à l'exposition du saint suaire à Turin • Mis à jour le 19.04.2015 à 14h09 Un million de personnes ont déjà réservé leur place pour le voir : à partir de dimanche 19 avril, le saint suaire, un linceul qui aurait enveloppé le corps du Christ, est présenté à Turin, en Italie. La dernière ostension de cet objet remonte à 2010. Il sera exposé, comme il y a cinq ans, dans la cathédrale de la capitale du Piémont, pendant plus de deux mois. « L'ostension du saint suaire est un grand événement de nature religieuse et civile », a déclaré Piero Fassino, le maire de Turin, qui a dit attendre « à bras ouverts » les centaines de milliers de pèlerins attendus pendant ces soixante-sept jours. La pièce de lin de 4,36 m sur 1,10 m sur laquelle, selon la tradition, se serait imprimée l'empreinte du corps du Christ supplicié, et en particulier son visage, a été découverte au milieu du XIVe siècle dans la collégiale Notre-Dame à Lirey, près de Troyes, en France. Bataille scientifique Le Vatican, propriétaire du saint suaire depuis qu'il lui a été offert, en 1983, par la famille de Savoie, ne s'est jamais prononcé sur son authenticité. « Ce qui compte le plus, c'est que cette toile (…) reflète de manière aussi claire et précise ce que l'Evangile décrit dans la passion et la mort de Jésus », a déclaré samedi Mgr Cesare Nosiglia, archevêque de Turin. « Ce n'est évidemment pas un discours de foi, car ce n'est pas un objet de foi ni de dévotion, mais cela peut aider la foi », a-t-il ajouté. En 2010, son exposition en public pendant quarante-trois jours avait attiré deux millions de personnes, dont le pape Benoît XVI, qui avait décrit une « icône extraordinaire » correspondant « totalement » au récit de la mort du Christ dans les Evangiles. Le pape François se rendra lui aussi à Turin les 20 et 21 juin. Ce suaire est depuis longtemps l'objet d'une bataille entre les scientifiques qui croient à son authenticité et ceux qui en doutent. Des historiens, s'appuyant notamment sur une datation au carbone 14 faite en 1988, ont établi que la fabrication de ce linceul remontait au Moyen-Age, entre 1260 et 1390, mais cette datation est elle-même contestée. Lire (édition abonnés) : Le suaire, le séisme et la science Une étude conteste le lien entre pratique du jeu vidéo et sexisme • Mis à jour le 19.04.2015 à 14h31 William Audureau On peut incarner un héros de la gâchette macho ou une combattante hypersexuée sur son PC la nuit, et respecter les femmes le jour. C'est, du moins, ce qui ressort des conclusions de Johannes Breuer, Rachel Kowert, Ruth Festl et Thorsten Quandt, quatre chercheurs en psychologie et en communication des universités de Cologne, Münster et Stuttgart. Selon eux, il n'existe pas de corrélation entre la pratique assidue du jeu vidéo et l'adhésion à des représentations du monde sexiste. Publiée le 6 avril dernier, leur étude, intitulée « Sexist Games = Sexist Gamers? A Longitudinal Study on the Relationship Between Video Game Use and Sexist Attitudes » (« Jeux vidéo sexistes = joueurs sexistes ? Une étude longitudinale sur les relations entre pratique du jeu vidéo et attitudes sexistes »), se fonde sur un panel de 824 joueurs allemands âgés de 14 ans et plus. Les quatre chercheurs reconnaissent toutefois que l'homogénéité de leur échantillon (jeune et limité à l'Allemagne) ne permet pas de tirer de conclusions générales. De même, l'âge minimal de 14 ans ne permet pas d'évaluer les effets du jeu vidéo sur des joueurs plus jeunes et plus influençables, rappelle l'étude. C'est, néanmoins, le premier travail de recherche qui s'intéresse aux effets des jeux vidéo dans le temps, plaident-ils. 16 % des personnages sont des femmes Les joueurs ont été interrogés en 2011 et 2013 sur leur temps de jeu et leurs représentations du rôle de l'homme et de la femme. Les jeunes Allemands questionnés devaient notamment exprimer par une note allant de 1 à 5 leur adhésion à trois phrases à caractère sexiste : « L'homme devrait être responsable de toutes les décisions majeures d'une famille. » « Dans un groupe d'hommes et de femmes, l'homme devrait assumer le rôle de leader. » « Même si les deux partenaires travaillent, il incombe à la femme de s'occuper du foyer. » L'étude rappelle que, selon l'association Children Now, les femmes ne représentent que 16 % des personnages de jeux vidéo, et que ces personnages féminins jouent pour la moitié d'entre eux un rôle accessoire. « Néanmoins, aucune corrélation entre sexisme et pratique du jeu vidéo n'a été trouvée », observent les quatre auteurs à partir des statistiques récoltées. Moins influent que d'autres facteurs L'absence de lien sur trois ans entre pratique du jeu vidéo et représentations sexistes permet selon eux de dégager plusieurs conclusions. « Tout d'abord, comme ce qui a pu être suggéré pour les agressions, il est probable que des facteurs comme l'expérience personnelle et l'influence de la famille et des pairs influent sur le développement, la prolifération, la prévention ou la réduction d'attitudes sexistes davantage que le contenu d'un média fictionnel. »  Autre conclusion : les joueurs ne jouant pas tous aux mêmes jeux ni de la même façon, « les effets de cultivation généraux et à grande échelle des jeux vidéo sont globalement peu probables ». Les polémiques sur les représentations des femmes dans les jeux vidéo se sont multipliées ces dernières années, à la faveur de l'émergence de critiques et développeuses féministes, comme Anita Sarkeesian et Zoe Quinn. Elles ont donné lieu à une violente guerre des tranchées sur les réseaux sociaux, le « GamerGate », qui oppose joueurs masculinistes et partisans de la critique sociale. Ces derniers pourront objecter à l'étude que le problème du jeu vidéo tient à la représentation fréquente de la femme comme objet sexuel ou personnage hypersexué davantage qu'à la représentation des tâches dans la société, sujet rarement thématisé sur console. William Audureau Journaliste au Monde Cuba : deux opposants parmi les 27 000 candidats aux municipales • Mis à jour le 19.04.2015 à 01h50 Les Cubains élisent dimanche 19 avril leurs conseillers municipaux et, pour la première fois, deux opposants au régime des frères Castro figurent parmi les plus de 27 000 candidats. Lire notre reportage (en édition abonnés) : A la Havane, les fragiles espoirs des Cubains Les 12 589 membres des 168 conseils municipaux de Cuba seront désignés à main levée au cours d'assemblées de quartiers. Hildebrando Chaviano, 65 ans, avocat et journaliste indépendant, et l'informaticien Yuniel Lopez, 26 ans, sont candidats à La Havane. Présentés comme « contre-révolutionnaires » « Il faut aller au-delà de la dénonciation et chercher des moyens de régler les problèmes que nous rencontrons », a déclaré samedi M. Chaviano, candidat dans un quartier du centre de la capitale. C'est « la maturité qu'a atteinte le peuple cubain » qui l'a décidé à se lancer, a-t-il expliqué. M. Lopez, militant du parti illégal « Cuba indépendant et démocratique », regrette quant à lui que depuis le jour de sa candidature, « les autorités n'ont pas cessé de faire campagne contre » lui dans son quartier du sud de La Havane. Les deux candidats ont critiqué l'emploi du terme « contre-révolutionnaire » pour les désigner dans leurs biographies affichées par les autorités dans les centres électoraux, estimant qu'il s'agissait d'une manoeuvre destinée à dissuader les électeurs de voter pour eux. Un système électoral dénoncé par l'opposition Le vote n'est pas obligatoire à Cuba, mais les partisans du régime font du porte-à-porte pour inciter la population à aller voter, tandis que les médias d'Etat battent le rappel aux urnes. Le pouvoir affirme que le système électoral, datant de 1976, est « le plus démocratique et transparent », mais l'opposition, illégale, le dénonce, assurant que si le Parti communiste, unique, ne présente officiellement pas de candidats, il s'assure par son influence et le nombre de ses militants qu'aucun opposant ne soit élu. Comme tous les deux ans et demi, plus de huit millions de Cubains et de Cubaines sont appelés à désigner les membres des conseils municipaux dans ce pays de 11,1 millions d'habitants.  Lire notre reportage publié en 2012 : Le « système du parti unique » est au coeur du débat sur la démocratisation à Cuba L’Oréal profite de la baisse de l’euro face au dollar • Mis à jour le 21.04.2015 à 11h57 Jean-Baptiste Jacquin L’euro au plus bas depuis 2003 face au dollar Des effets toute l’annéeLe groupe dirigé par Jean-Paul Agon devrait pouvoir afficher ce visage radieux toute l’année. Le propriétaire des shampoings Garnier, des parfums Yves Saint Laurent ou des produits dermatologiques La Roche-Posay a calculé que, sur la base du taux de change du 31 mars (1 euro pour 1,076 dollar), « l’impact des effets monétaires s’établirait à + 9,3 % sur l’ensemble de l’année ». On n’est pas dans le maquillage bon marché qui rosit les joues le temps d’une soirée.Tous les groupes français qui vendent à l’étranger, en particulier dans les zones dollar ou yuan, bénéficient de la baisse de l’euro. Dans les domaines aussi variés que les verres de lunettes ou le marketing et la communication, Essilor et Publicis font état d’un effet dopant des devises de respectivement 12,8 % et 13,5 % sur leurs activités au premier trimestre, selon les chiffres publiés mardi avant Bourse. Les poids lourds du CAC 40 vont pouvoir afficher des rythmes de développement de leurs ventes dignes de start-up.Trois en un !Mais la cosmétique ne peut pas tout ! Heureusement pour M. Agon, d’autres facteurs revigorants sont à l’œuvre. Notamment la reprise du marché américain des produits grand public, où il vend ses mascaras Maybelline et autres crèmes de jour L’Oréal-Paris.Alors que ses divisions « luxe » et « cosmétique active » connaissent de belles croissances sur tous les marchés, sa division historique était à la peine en Europe et aux Etats-Unis.La situation devrait donc doublement s’améliorer, le dollar démultipliant la croissance organique. Triplement même, puisque le PDG ne compte pas modifier sa stratégie de prix. Autrement dit, L’Oréal va profiter de la hausse du billet vert non pas pour baisser ses prix aux Etats-Unis mais pour y augmenter ses marges. Ce baume est décidément très efficace. C’est trois en un ! Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Google va désormais privilégier les sites adaptés au mobile lors d’une recherche sur smartphone • Mis à jour le 21.04.2015 à 10h58 Sarah Belouezzane Le mardi 21 avril s’est produit un changement déterminant dans les résultats que présente le moteur de recherche Google sur mobile. Désormais, lorsqu’une recherche est faite sur un smartphone (le changement ne concerne pas les tablettes), le moteur de recherche fera apparaître – que ce soit avec l’application ou le site Internet – d’abord les sites qui sont mobile friendly, c’est-à-dire qui s’adaptent à l’écran du mobile quelle que soit sa taille. Les sites Internet qui ne correspondraient pas à cette description et qui ne passeraient pas le test de Google, se voient, à partir d’aujourd’hui, relégués plus bas dans le résultat de recherche.Prévue depuis maintenant deux mois, la mesure n’en fait pas moins peur aux spécialistes du référencement. Les Américains l’ont même surnommée « mobilegeddon », ou « l’apocalypse du mobile ». Leur crainte : que tous ceux qui ne sont pas prêts voient leurs sites relégués dans les limbes du moteur de recherche, inaccessibles pour le grand public. Selon une étude de Yooda, un spécialiste de la performance digital et du référencement, 64 % des sites français ne seraient pas adaptés à l’interface mobile.Particulièrement concernées, les administrations ou les commerces de proximité. Ces derniers seraient donc les premiers à pâtir de la mesure. Si un utilisateur effectue une recherche sur son smartphone pour trouver un fleuriste à proximité, il ne trouvera pas forcément le plus proche, ou celui où il avait ses habitudes ; Google faisant d’abord remonter le site dont l’interface est adaptée pour les smartphones.Selon le site spécialisé Business Insider, des millions de petits commerces pourraient alors voir le trafic de leur site s’effondrer. Et ils ne seraient pas les seuls, citant une étude de Somo, un spécialiste de marketing en ligne, le site recense une multitude de grandes marques qui n’ont pas encore adapté leurs sites Internet au terminal : Nintendo, Versace, American Apparel, Danone ou même le Daily Mail feraient partie du lot.Pourtant ce n’est pas faute d’avoir été prévenus. Google a même réalisé un guide spécial expliquant aux développeurs la marche à suivre pour que leur site soit adapté au smartphone et n’ait pas à souffrir de ce changement. Le groupe de Mountain View qui voit 60 % de son trafic arriver par le mobile, souhaite, selon les spécialistes, offrir une expérience plus riche et plus pertinente à ses utilisateurs. Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde Un train de voyageurs heurte un camion à Nangis • Mis à jour le 21.04.2015 à 13h09 Trente-sept personnes ont été blessées, dont trois grièvement, dans une collision mardi matin entre un train assurant la liaison entre Paris et Belfort et un camion à hauteur d'un passage à niveau à Nangis. Le choc, qui s'est produit vers 8 h 40, a fait dérailler cinq voitures du train et a entraîné une interruption du trafic entre Paris et Belfort dans les deux sens. Selon la préfecture de Seine-et-Marne, le train, un Intercité qui transportait 350 personnes, « a déraillé mais ne s'est pas couché sur les voies ». Le bilan, qui faisait état dans un premier temps de sept blessés, a été revu à la hausse dans la matinée. Le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, qui s'est rendu sur place aux côtés de Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a annoncé que 37 personnes avaient été blessées, dont trois grièvement, sans que leur vie ne soit en danger. « Certains passagers ont été projetés à l'intérieur du wagon, a précisé le ministre. C'est une situation grave mais on a évité le pire ». Une enquête va être ouverte Selon M. Vidalies, il faudra « trois jours de travail » pour remettre les voies en état. Les circonstances de l'accident ne sont pas encore connues mais, selon la SNCF, le train aurait percuté l'arrière d'un camion qui transportait des machines agricoles immobilisé sur les voies. « Deux ou quatre essieux sont sortis des voies lors du choc », a-t-elle précisé. M. Vidalies a demandé l'ouverture d'une enquête par le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEATT) « pour établir les causes de cet accident ». Ce passage à niveau, à l'entrée de la gare de Nangis, n'était « pas particulièrement accidentogène », selon le maire (PCF) de la commune, Michel Billout. « On a échappé à une catastrophe qui aurait pu être bien plus grave, a-t-il déclaré. C'est le premier accident de cette teneur. Ce passage à niveau se trouve en ville, à l'entrée de Nangis. En général, les vitesses sont modérées ici. » SAMU, gendarmes et pompiers se trouvaient sur place à Nangis, qui se situe à mi-distance entre Melun et Provins, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Paris. Un champagne intact après avoir passé 170 ans sous la mer • Mis à jour le 21.04.2015 à 11h16 Retrouvées en 2010 dans l'épave d'un navire dans la mer Baltique, 168 bouteilles de champagne ont passé cent soixante-dix ans sous l'eau – à une température froide constante et dans l'obscurité à 50 m de fond – avant d'être goûtées et analysées par des chercheurs français qui ont trouvé ce vin prestigieux du milieu du XIXe siècle remarquablement bien préservé. Les résultats de leurs travaux sont parus lundi dans les comptes rendus de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS). « Pour nos analyses on a eu deux millilitres et j'ai dégusté 100 microlitres, soit deux gouttes, déposées sur ma main avec une seringue, que j'ai humées et goûtées », explique Philippe Jeandet, professeur de biochimie alimentaire à la faculté des sciences de l'université de Reims, le principal coauteur de cette recherche. « Beaucoup de fraîcheur » Citant des œnologues professionnels qui ont pu déguster davantage d'échantillons de ce champagne qui comprenait du Veuve Clicquot-Ponsardin, du Heidsieck et du Juglar selon les bouchons, M. Jeandet l'a qualifié de « très jeune, ayant beaucoup de fraîcheur, un note florale ou fruitée ». « On a vraiment été surpris de constater que le champagne que nous avons testé était parfaitement préservé, que ce soit du point de vue de la composition chimique ou de l'arôme », indique encore Philippe Jeandet. Contrairement à ce qui était attendu, il n'y a pas de grandes différences dans les profils chimiques de ces très vieux champagnes par rapport à ceux d'aujourd'hui, concluent ces experts. « On a été étonnés de voir que les teneurs en acide acétique [vinaigre] sont seulement un peu plus élevées que celles des champagnes modernes », souligne le professeur Jeandet, jugeant qu'à l'époque les vignerons de Champagne « devaient assez bien contrôler la qualité du vin ». Moins bonne maîtrise de la fermentation « Du point de vue de la santé du consommateur je pense que ces champagnes étaient quasiment aussi irréprochables que les vins d'aujourd'hui », même s'il y avait des teneurs un peu plus élevées de cuivre provenant de la sulfatation des vignes, contre les champignons notamment. Les analyses ont aussi révélé du fer provenant des récipients métalliques utilisés alors pour ajouter du sirop de raisin ainsi que des signatures chimiques du bois. A cette époque-là, la vinification se faisait dans des tonneaux de chêne. Aujourd'hui ce processus se fait dans des cuves en inox. En revanche, les viticulteurs maîtrisaient moins bien les fermentations. Ainsi ce vieux champagne faisait trois degrés de moins (9,5° en moyenne) que ceux d'aujourd'hui (12,5°). Cela peut en partie s'expliquer par le fait que le climat était plus froid au XIXe siècle. Le champagne analysé était aussi très sucré, contenant 150 g de sucre par litre, soit trois fois ce qu'on trouve dans une bouteille de Coca-Cola. Mais les archives de Veuve Cliquot notamment montrent que cela correspond aux goûts de l'époque en France ou en Allemagne, poursuit le professeur Jeandet. De nos jours, les champagnes demi-secs contiennent environ 50 g de sucre par litre. Mais les plus consommés sont les bruts et les ultra-secs, sans aucun sucre ajouté. Ce sont les Anglais et les Américains dès la première moitié du XIXe siècle qui ont donné le ton pour des champagnes plus bruts. Les revendications religieuses au travail augmentent • Mis à jour le 21.04.2015 à 10h14 Absence pour célébrer une fête religieuse, aménagement des horaires, port de signes distinctifs... Le fait religieux est de plus en plus présent au travail à en croire une étude menée par l'institut Randstad et l'Observatoire du fait religieux en entreprise (OFRE) pour la troisième année consécutive. En 2015, 23 % des manageurs interrogés dans le cadre de cette enquête ont déclaré faire régulièrement face à ces questions dans l'entreprise. Ils étaient deux fois moins nombreux (12 %) dans ce cas l'an passé. « Les cas conflictuels (6 %) ont également doublé en un an et triplé en deux ans », relève Le Parisien. En cause : les crispations identitaires nées après les attentats de janvier en Ile-de-France. Réclamations Les sujets les plus fréquemment abordés sont les demandes d'absence pour une fête religieuse (19 %), le port de signes comme la croix, la kippa, le foulard, le turban, rencontré par 17 % des personnes interrogées, et les demandes d'aménagement d'horaires (12 %). Plus rarement surgissent des réclamations liées à des prières pendant les pauses ou, plus problématiques, des demandes de prières pendant le temps de travail, le refus de travailler avec une femme ou le prosélytisme. Dans l'ensemble, le contexte reste apaisé, notent les auteurs de l'étude. Les raisons qui rendent certains cas plus difficiles à gérer sont d'abord les menaces d'accusation de racisme ou de discrimination et la remise en cause de la légitimité de l'entreprise ou du manageur à contraindre la pratique religieuse. L'enquête a été réalisée à partir d'un questionnaire en ligne rempli entre février et mars par 1 296 salariés, exerçant pour l'essentiel (93 %) des fonctions d'encadrement. EPR de Flamanville : de plus en plus en retard, de plus en plus coûteux • Mis à jour le 21.04.2015 à 10h27 Loïc Soleymieux ){ ); 2007 : Début de la construction de l'EPR(Coût :  3,3 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2012) Le 10 avril 2007, à quelques jours du premier tour de la présidentielle qui voit certains candidats s'opposer à l'EPR, le gouvernement de Dominique de Villepin signe un décret autorisant la construction du réacteur nucléaire de Flamanville. Fruit de la loi d'orientation de la politique énergétique de juillet 2005,  l'EPR voit sa première pierre posée en décembre 2007. Coût du projet : 3,3 milliards d'euros. Le directeur de la division ingénierie nucléaire d'EDF d'alors, Bernard Salha, estime qu'« il n'y a pas ou peu de risque de dépassement budgétaire car tous les grands contrats ont déjà été finalisés » avec les sous-traitants. La mise en service du réacteur est prévue pour 2012, à l'issue d'une année de test.  2008-2009 : « Léger » retard et « Petit » surcoût(Coût :  4 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2013) Après une suspension des travaux en 2008 suite à des anomalies sur certaines armatures en fer, puis d'autres liées à la structure en béton, des sources internes chez EDF confirment, en 2009, un retard dans le chantier : l'ouverture de l'EPR est repoussé d'un an. La facture, elle, augmente de 20 %. 2010 : Officialisation d'un retard de deux ans(Coût :  5 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2014-2015)  Le « plus gros chantier industriel en Europe », surveillé de près par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), est de nouveau retardé. Selon le Figaro, « le génie civil, notamment la mise en place des bétons, est très difficile ». On parle désormais d'une mise en service en 2014, voire en 2015. 2011 : Accidents, procédures de sécurité et intempéries(Coût :  6 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2016) C'est une année noire pour le nucléaire. Outre la catastrophe de Fukushima, au Japon, qui ravive les craintes liées à l'atome, le chantier de Flamanville tourne au cauchemar : en janvier, un ouvrier est tué sur le chantier, qui est stoppé pendant neuf semaines. Un autre décédera en juin. S'ensuivent de nouvelles procédures de sécurité qui retardent la construction de neuf mois supplémentaires. Le chantier perd également deux mois à cause des intempéries. On parle désormais d'une inauguration en 2016.  2012 : La facture grimpe(Coût :  8,5 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2016) Si le chantier progresse de nouveau – 93 % du génie civil et 36 % des montages électromécaniques sont effectués – EDF annonce en décembre que les retards accumulés les années précédentes ont fait augmenter la facture de 2,5 milliards d'euros. Conséquence : le groupe italien Enel, partenaire d'EDF (à hauteur de 12,5 %) pour la construction de l'EPR, jette l'éponge. 2014 : Difficultés dans la livraison d'équipements(Coût :  8,5 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2017) Après plusieurs mois d'accalmie, le chantier connaît fin 2014 des « difficultés » avec la livraison de certains équipements. EDF annonce que « le démarrage de l'installation est désormais prévu en 2017 ». De nouveaux surcoûts sont attendus.  2015 : Anomalie très sérieuse et ajustements de travaux(Coût :  9 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2018) Coup de théâtre le 19 avril : l'ASN a repéré une « anomalie sérieuse voire très sérieuse » sur la cuve du réacteur de Flamanville. Le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, indique qu'« il faudra qu'on ait une conviction forte, une quasi-certitude, une conviction absolue » sur la fiabilité de ce « composant crucial » avant de donner le feu vert à sa mise en service.  Ségolène Royal certifie cependant que l'EPR « n'est pas condamné ». Mais on parle désormais d'une « disponibilité réduite les deux premières années d'exploitation » pour un réacteur qui ne tournera « à plein régime » qu'en 2018. Soit la même année que l'EPR construit en Finlande, qui accuse neuf ans de retard. Ce sera au minimum onze ans pour celui de Flamanville. Le coût du chantier pourrait être réévalué à 9 milliards d'euros. Les anomalies et retards accumulés dans les constructions des EPR français et finlandais ont cependant eu une conséquence positive : l'EPR chinois, lancé pourtant après les deux EPR européens, devrait être achevé avant eux grâce au retour d'expérience qui a permis de gagner 40 mois (plus de 3 ans). Loïc Soleymieux Journaliste au Monde « France Télévisions, le règne de l’opacité » • Mis à jour le 21.04.2015 à 10h28 Par Manuel Tissier, Loubna Anaki, Lionel Feuerstein au nom des SDJ de France 2 et Pascale Justice, Julien Gasparutto, Annelise Berhiau de la Rédaction nationale de France 3Nous ne saurons rien de ce qui préside à la nomination du prochain président de France Télévisions.A un moment crucial de l'histoire de notre groupe, où l'Etat nous demande de faire toujours plus d'économies, où les 10 000 salariés sont inquiets pour leur avenir, le CSA nomme à l'abri des regards et dans la plus grande opacité, notre nouveau président.Citoyens et salariés sont donc tenus à l’écart des débats autour de l'avenir de la télévision publique. Nous, journalistes, nous le regrettons.Nous regrettons que le CSA nous donne, d'une main, une mission d'information et de l'autre nous empêche de la remplir quand il s'agit de notre entreprise : injonction paradoxale et formidable carburant pour la machine à rumeurs qui pollue la procédure depuis des mois.Le Conseil constitutionnel a estimé, il y a 15 ans, que « la publication intégrale (des auditions des candidats et des débats) pourrait porter atteinte à la nécessaire sauvegarde du respect de la vie privée des personnes concernées ».Mais le CSA va encore plus loin : il refuse de révéler le nombre et le nom des candidats retenus. L’équipe dirigeante va donc être choisie dans les bureaux d’un organe administratif de 8 membres, sans aucune transparence. Un organe de plus en plus fragilisé : la crise à Radio France et la contestation de son président, nommé par le CSA, l’ont encore montré dernièrement.Alors que les auditions des candidats à la présidence des chaînes parlementaires, LCP et Public-Sénat, sont retransmises en direct, la nomination du patron de France Télévisions, ses 5 chaînes, ses 3 milliards de budget, va se dérouler dans les couloirs feutrés de la tour Mirabeau. Un entre soi qui prête le flanc à tous les soupçons de pression politique.Pour les journalistes du service public, il s’agit d’une procédure anti-démocratique, sur la forme comme sur le fond. Que sait-on du projet éditorial qui sera retenu ? Quelle vision pour l’information des différentes chaînes à l’heure où une fusion des rédactions de France 2, France 3 et Francetvinfo est amorcée ? Quel engagement pour que l’indépendance et le pluralisme restent la priorité de nos rédactions ?Cette opacité traduit un mépris troublant pour les téléspectateurs qui font confiance à l’information de leur télévision publique, à la qualité de ses journaux et de ses magazines.La présidence de France Télévisions est un poste suffisamment sensible pour qu'on y attache un souci absolu de transparence. Alors, à quand un processus de désignation enfin à la hauteur des enjeux de notre groupe ? Un des dirigeants de BNP Paribas en mission pour le gouvernement • Mis à jour le 21.04.2015 à 09h51 François Villeroy de Galhau, actuel directeur général délégué de BNP Paribas, va démissionner de ses fonctions au sein de la banque pour s'acquitter d'une mission sur le financement de l'investissement auprès du gouvernement, a annoncé mardi 21 avril Matignon. Un premier rapport « rendu d'ici juillet » Le dirigeant de BNP, qui estime pouvoir « rendre un vrai service compte tenu de [son] expérience à la fois sur la macroéconomie et la microéconomie », explique : « Cette mission se penchera sur la manière dont une approche optimale des besoins de financement doit être favorisée à l'échelle européenne. Un premier rapport devrait être rendu d'ici juillet. » Cette nomination fait suite aux mesures pour l'investissement annoncées le 8 avril par le premier ministre. Diplômé de l'Ecole polytechnique et ancien élève de l'ENA, François Villeroy de Galhau, directeur général délégué de BNP Paribas depuis le 1er décembre 2011, a été notamment directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn (1997-1999), puis de Christian Sautter (1999-2000) au ministère de l'économie et des finances. Dépression : la méditation, une alternative aux antidépresseurs en cas de rechute • Mis à jour le 21.04.2015 à 09h22 Les thérapies fondées sur la « méditation de pleine conscience » sont une « alternative » aussi efficace que les traitements standard avec antidépresseurs contre les rechutes de dépression, selon une étude publiée mardi 21 avril dans la revue médicale The Lancet. Jusqu'à maintenant, les « traitements d'entretien » par antidépresseurs au long cours constituent le traitement de référence, recommandé pour toute personne à risque de rechute. On estime qu'au moins la moitié des personnes ayant souffert de dépression en referont au moins une au cours de leur vie si elles ne suivent pas de traitement préventif. Le risque est accru dans les deux années qui suivent une dépression et chez les personnes qui ont fait plusieurs épisodes dépressifs. Mais une technique de méditation baptisée « thérapie cognitive basée sur la pleine conscience », qui consiste à focaliser son esprit, ses pensées et sensations sur l'instant présent, s'est également révélée efficace pour éviter les rechutes. Jon Kabat-Zinn, professeur de médecine émérite à l'université du Massachusetts, docteur en biologie moléculaire, 68 ans, est l'inventeur de la méditation laïque, dite « de pleine conscience ». Plusieurs essais cliniques ont déjà montré que cette technique « réduisait significativement » le risque de rechute mais aucune expérimentation n'avait jusqu'à présent permis de comparer réellement son efficacité par rapport au traitement classique par antidépresseurs. Lire : « La méditation est une façon d'être » « Preuves solides » Un groupe de chercheurs britanniques a cherché à tester en parallèle les deux types de traitements. L'équipe dirigée par Willem Kuyken, professeur en psychologie à l'université d'Oxford, a évalué l'efficacité de la méditation par rapport aux antidépresseurs dans un essai en « double aveugle », méthode qui permet de comparer rigoureusement deux traitements. Quatre cent vingt-quatre patients ayant souffert par le passé d'au moins trois importants épisodes dépressifs ont été traités soit par méditation soit par antidépresseurs. Lire : La méditation comme outil pédagogique Au terme d'un suivi de plus de deux ans, les deux « traitements » se sont révélés « positifs » pour éviter ou retarder les rechutes mais sans qu'on puisse établir une supériorité de la méditation sur les antidépresseurs en terme d'efficacité et de coût, révèle l'étude. Les auteurs estiment toutefois que « cette étude, ajoutée aux précédents travaux, donne des preuves solides de l'efficacité » de la méditation de pleine conscience « pour les patients qui veulent une alternative » aux antidépresseurs. Un psychiatre indépendant de cette étude, Roger Mulder, de l'université d'Otago à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, juge lui aussi que la thérapie basée sur la pleine conscience est une « alternative efficace » pour ceux qui « ne tolèrent pas » les antidépresseurs. « Nous avons un nouveau traitement prometteur qui est raisonnablement bon marché et applicable à une large part des patients à risque de dépression », explique-t-il dans un commentaire publié par The Lancet. >> Lire (édition abonnés) : Matthieu Ricard : « La méditation modifie certaines zones du cerveau » Qui pourra bénéficier de la « prime d’activité » ? • Mis à jour le 21.04.2015 à 10h22 Bastien Bonnefous L’élargissement de la « prime d’activité », annoncé dimanche 19 avril par François Hollande, a encore des contours bien imprécis. Le projet de loi sur le dialogue social, qui doit être présenté mercredi en conseil des ministres et détaillé dans la foulée par le ministre du travail François Rebsamen, prévoit d’instaurer cette nouvelle prime destinée à plus de 5 millions de personnes actives, dont environ 1 million de jeunes âgés de 18 à 25 ans, payées entre 0,8 et 1,2 smic, soit moins de 1 400 euros net mensuels.Ce futur dispositif doit remplacer à partir du 1er janvier 2016 le revenu de solidarité active (RSA) activité et la prime pour l’emploi (PPE), pour encourager le retour à l’emploi et améliorer les revenus des « travailleurs pauvres ». Le premier ministre Manuel Valls en avait fait l’annonce dès le 3 mars, lors de sa présentation du plan national de lutte contre la pauvreté, y incluant déjà les 18-25 ans jusqu’à présent exclus du RSA, et chiffrant l’ensemble du futur dispositif à 4 milliards d’euros pour an, soit environ autant que les coûts cumulés du RSA activité et de la PPE.Etudiants et apprentisMais dimanche, dans son interview sur Canal+, le chef de l’Etat a élargi le périmètre de la prime à « toutes les personnes qui sont dans des petits boulots, l’intérim, le temps partiel (…) pour que cela puisse être avantageux de continuer à travailler ». François Hollande a l’intention d’en faire bénéficier les étudiants, mais « à la condition qu’ils travaillent », et les apprentis. « Il veut que tous ceux qui travaillent dans le pays aient droit à cette prime dès 18 ans, en fonction de leurs revenus et de leur situation familiale », explique un proche du président de la République.Or, pour l’instant, le projet de loi sur le dialogue social ne concerne pas les deux dernières catégories. « Les étudiants et les apprentis ne sont pas dans le projet de loi », ont confirmé lundi au Monde la Rue de Grenelle et Matignon. L’ajout de ces deux catégories devra donc se faire par amendement gouvernemental ou parlementaire lors de l’examen du texte par les députés à partir de la fin du mois de mai.Outre le niveau de revenus mensuels, un nombre minimum d’heures de travail sera nécessaire pour prétendre à la prime, y compris chez les étudiants salariés. « Il y a environ un million d’étudiants qui travaillent, mais on ne va pas tous les prendre », prévient Matignon. « Un étudiant qui fait quelques heures de baby-sitting par mois pour se faire de l’argent de poche, n’y aura pas droit ; en revanche, un étudiant qui, pour payer ses études, a un job régulier à temps partiel par exemple, pourra y prétendre », selon une source gouvernementale.« Moins de 500 millions d’euros » Un critère de sélection pourrait être retenu : le fait pour un étudiant salarié de dépasser les 900 euros de revenus mensuels, qui le range automatiquement parmi les cotisants au régime général de la sécurité sociale et plus seulement au régime étudiant. « La prime n’est pas une aide pour tous les étudiants, mais davantage pour les travailleurs pauvres qui poursuivent des études », précise ainsi un proche de M. Hollande.Quel coût pourrait avoir cet élargissement alors que le gouvernement doit faire face à des restrictions budgétaires ? « Un milliard d’euros de plus », selon le député socialiste de Saône-et-Loire Christophe Sirugue, futur rapporteur du projet de loi et guère favorable à la mesure. « Moins de 500 millions d’euros », corrige-t-on dans l’entourage présidentiel. Pas un centime supplémentaire, fait savoir de son côté Matignon, qui n’entend pas augmenter l’enveloppe initiale de 4 milliards d’euros annoncée par M. Valls.Le casse-tête budgétaire est donc loin d’être réglé. D’autant qu’à ce stade, l’annonce de M. Hollande ne satisfait pas les partenaires sociaux, qui estiment qu’ajouter étudiants salariés et élèves apprentis aux travailleurs les plus pauvres, y compris chez les moins de 25 ans, risque d’entraîner une baisse de la future prime d’activité de ces derniers. Bastien Bonnefous Journaliste au Monde Egypte : l'ancien président Mohamed Morsi condamné à vingt ans de prison Le 21.04.2015 à 08h11 • Mis à jour le 21.04.2015 à 11h56 Le président égyptien destitué Mohamed Morsi au tribunal, en mai 2014. Crédits : AP/Tarek el-Gabbas L'ancien président égyptien Mohamed Morsi a été condamné, mardi 21 avril, par un tribunal du Caire, à vingt ans de prison incompressibles pour « incitation au meurtre » de manifestants, plus de vingt mois après sa destitution par l'ex-chef de l'armée et actuel président, Abdel Fattah Al-Sissi. M. Morsi, qui échappe à la peine de mort, va faire appel, a annoncé son avocat. L'ancien dirigeant et ses 14 coaccusés étaient soupçonnés d'avoir organisé ou participé à la dispersion violente d'une manifestation d'opposants, en décembre 2012, au moment où il était encore au pouvoir. La défense a souligné le manque de preuves, et rappellé que des pro-Morsi avaient aussi été tués dans ces heurts. Les accusés acquittés des chefs de meurtre Douze autres personnes, principalement des membres, comme lui, de la confrérie des Frères musulmans, ont aussi été condamnées à vingt ans de prison pour les mêmes chefs et pour avoir « usé de la violence, fait arrêter et torturer des manifestants ». Deux autres hommes ont été condamnés à dix ans de prison. Les 15 accusés ont en revanche tous été acquittés des chefs de meurtre. Le verdict apparaît comme relativement clément au regard des peines capitales prononcées systématiquement dans d'autres procès contre les principaux dirigeants des Frères musulmans. A l'annonce du verdict prononcé par le juge Ahmed Sabri Youssef, les condamnés, enfermés dans une cage, ont fait le salut à quatre doigts symbolisant la résistance contre la répression subie par les Frères musulmans et scandé: « Dieu est le plus grand ». Mohamed El-Beltagy, un des leaders des Frères musulmans, le 21 avril 2015, lors de l'annonce de sa condamnation à 20 ans de prison pour la mort de manifestants, en 2012. Crédits : AP/Amr Nabil Répression sanglante Symboliquement, la condamnation de l'ex-président représente un nouveau coup pour l'opposition islamiste, cible d'une répression sanglante. Depuis l'éviction de M. Morsi, policiers et soldats ont tué plus de 1 400 manifestants pro-Morsi et emprisonné pas moins de 15 000 autres. Des centaines ont également été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs « sans précédent dans l'histoire récente » selon l'Organisation des nations unies. Lire l'interview : « Une partie importante de la population semble accepter le mouvement répressif » Dénonçant une justice « instrumentalisée » par les autorités dans leur « lutte contre la légitimité populaire et révolutionnaire, symbolisée » par M. Morsi, la confrérie des Frères musulmans, dont est issu le l'ex-président islamiste, a appelé à manifester sans discontinuer dès mardi. Le régime de M. Sissi, qui jouit d'une popularité indéniable au sein d'une population lassée par quatre années d'instabilité politique, est considéré par les organisations internationales de défense des droits de l'homme comme bien plus répressif que celui de M. Moubarak. L'ex-président Morsi doit être jugé au total dans cinq affaires, notamment pour espionnage et évasion de prison durant la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Trois morts au cours d'intempéries dans la région de Sydney • Mis à jour le 21.04.2015 à 08h29 Trois personnes ont trouvé la mort dans la région de Sydney, la plus grande ville d'Australie, balayée mardi 21 avril par les intempéries, où des arbres sont tombés et des milliers de foyers sont privés d'électricité. La houle perturbait également le mouvement des bateaux. L'autorité portuaire de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud a annoncé la fermeture du port de Sydney aux liaisons commerciales, pendant une période pouvant aller jusqu'à quarante-huit heures. A Bondi, la célèbre plage de Sydney, le vent poussait le sable vers l'intérieur des terres. Pour la seconde journée consécutive, des vents violents, soufflant jusqu'à 135 km/h, et des pluies torrentielles déferlaient sur la région. D'après le bureau météorologique, 119 mm d'eau sont tombés sur Sydney en une journée, soit le niveau le plus élevé depuis 2002. 215 000 foyers sans électricité Le commissaire adjoint aux services d'urgence de l'Etat, Steven Pearce, a expliqué avoir reçu plus de 3 000 appels d'urgence et avoir mené 20 opérations de secours sur des lieux inondés. « Plusieurs personnes se sont retrouvées piégées dans des véhicules, des bâtiments ou sur des toits en tentant d'échapper aux inondations », a-t-il dit à la presse. Selon la police de Nouvelle-Galles du Sud, trois personnes ont trouvé la mort à Dungog, à environ 200 km au nord de Sydney, dans des circonstances qui restent toutefois à déterminer. Plus de 100 écoles ont fermé leurs portes tandis que 215 000 foyers étaient sans électricité à Sydney et sur la côte centrale, plus au nord. Mali : au moins un mort dans une nouvelle attaque contre un convoi de l'ONU Le 21.04.2015 à 05h48 • Mis à jour le 21.04.2015 à 08h33 Au moins une personne a été tuée lundi dans le nord du Mali au cours d'une attaque d'un convoi de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), après une opération similaire qui avait fait deux morts vendredi, a annoncé la Minusma. « Un convoi de fournisseurs civils de la Minusma a une nouvelle fois été attaqué par des assaillants à 30 km à l'ouest de Gao », la plus grande ville du nord du Mali, a affirmé la Minusma dans un communiqué. « Au moins un chauffeur a été assassiné », selon le texte. L'attaque a été confirmée à l'AFP par des soldats maliens à Gao. La Minusma se dit « outrée par ces crimes crapuleux touchant des civils innocents ». Des attaques qui se multiplient Cette attaque survient après celle menée vendredi contre un convoi de fournisseurs civils de la Minusma à 15 km de Gao, qui avait tué deux chauffeurs et fait un blessé par balle, selon la force de l'ONU. Une attaque avait aussi été menée le 15 avril contre une base de l'ONU près de Gao et avait tué deux civils et blessé une vingtaine d'autres personnes, dont neuf soldats nigériens. Cet attentat-suicide a été revendiqué par Al-Mourabitoune, le groupe djihadiste de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar. La Minusma est déployée depuis juillet 2013 à la suite de l'opération française « Serval », lancée en janvier 2013 pour chasser les djihadistes du nord du Mali, tombé en 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida. L'opération « Barkhane », dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne, a succédé en août 2014 à « Serval ». Mais des zones entières échappent encore au contrôle du pouvoir central malien où des groupes djihadistes continuent de mener des attaques, notamment en lançant des attentats-suicides, en posant des engins explosifs et en perpétrant des enlèvements. Attentats de Boston : les jurés doivent décider entre la perpétuité et la peine capitale • Mis à jour le 21.04.2015 à 07h34 La deuxième phase du procès de Djokhar Tsarnaev, reconnu coupable des attentats du marathon, s'ouvre mardi 21 avril dans la ville américaine de Boston, avec la peine de mort en ligne de mire pour l'ancien étudiant de 21 ans. Ces derniers jours, plusieurs de ses victimes ont fait savoir qu'elles n'y étaient pas favorables, préférant la réclusion à perpétuité pour diverses raisons. Sauf coup de théâtre, cette deuxième partie de procès, qui s'ouvre au lendemain de l'édition 2015 du marathon de Boston qui a rassemblé sans incident quelque 30 000 coureurs, devrait prendre de trois à quatre semaines. Lire : Au procès des attentats de Boston, la litanie de l’horreur Coupable de 30 chefs d'accusation Pour obtenir la peine capitale contre le jeune musulman d'origine tchétchène, l'accusation va devoir convaincre les 12 jurés de l'existence de « facteurs aggravants », tels le choix du lieu, le manque de remords de Tsarnaev, la vulnérabilité de certaines victimes, ou encore la cruauté de ces attentats qui avaient fait trois morts et 264 blessés le 15 avril 2013. La défense, à l'inverse, va plaider les circonstances atténuantes et devrait revenir sur son enfance déracinée, son jeune âge, son absence d'antécédents judiciaires, et surtout l'emprise de son frère aîné Tamerlan, auto-radicalisé, qui selon elle était le cerveau des attentats. Sans Tamerlan, depuis décédé, il n'y aurait pas eu d'attentats, avait-elle déclaré durant la première phase du procès, tout en reconnaissant l'implication de Djokhar Tsarnaev. Les mêmes jurés qui vont devoir décider de sa sentence ont le 8 avril reconnu l'ex-étudiant coupable des 30 chefs d'accusation retenus contre lui, dont 17 passibles de la peine capitale, pour ces attentats, les plus graves depuis le 11 septembre aux Etats-Unis. Ce double attentat avait provoqué le 15 avril 2013 la mort de trois personnes et en avait blessé 264 autres, puis, lors de la cavale de ses deux auteurs, un policier avait également perdu la vie. Des victimes contre la peine de mort Les parents de Martin Richard, 8 ans, la plus jeune des victimes dont la mort a été très largement évoquée par les procureurs, ont indiqué dans une lettre ouverte vendredi dernier qu'ils étaient contre la peine capitale pour Tsarnaev. Ils ont expliqué qu'ils redoutaient des années d'appel, qui prolongeraient d'autant leur douleur et celle de leurs enfants qui ont survécu. Ils se sont dits favorables à un accord par lequel Djokhar Tsarnaev serait condamné à perpétuité, sans libération possible, s'il renonce à tous ses droits en appel. Dimanche, deux autres victimes amputées ont aussi expliqué qu'elles refusaient la peine de mort. « S'il y a quelqu'un qui mérite la punition ultime, c'est l'accusé. Mais nous devons dépasser l'instinct de vengeance » ont écrit Jessica Kensky et Patrick Downes, jeunes mariés en 2013. Jessica Kensky a du être amputée des deux jambes, son mari en a perdu une. Dans un communiqué, le couple s'est également dit favorable à la réclusion à perpétuité, « qui assure qu'il disparaît de notre conscience collective dès que possible ». La procureure fédérale de Boston, Carmen Ortiz, s'est déclarée « profondément » soucieuse du point de vue des victimes. Mais la décision de retirer la peine de mort de la table reviendrait au ministre de la justice Eric Holder. Japon : un train atteint la vitesse record de 603 km/h • Mis à jour le 21.04.2015 à 12h56 « Cette allure de 603 km/h a été maintenue pendant 10,8 secondes » lors de la traversée d'un tunnel, a indiqué un porte-parole de la compagnie, qui se félicite de cette « une première mondiale ». Cette expérience s'est déroulée sur une ligne spéciale de 42,8 kilomètres à Yamanashi, dans le centre du Japon, où est développé ce « maglev » depuis des années. Il avait déjà récemment établi un record à 590 km/h, qu'il a cette fois battu avec une vitesse qui équivaut à 10 kilomètres par minute ou 170 mètres par seconde. Un projet à 70 milliards d'euros Central JR est en train de construire une nouvelle ligne dédiée à ce « linear Shinkansen » qui doit entrer en exploitation en 2027 entre Tokyo et Nagoya . Il devrait alors circuler à 500 km/heure pour couvrir la distance de 286 kilomètres en 40 minutes. Rames, ligne et tests compris, Central Japan Railway prévoit d'investir elle-même l'intégralité de la somme requise, soit 42,5 milliards d'euros, pour le premier tronçon entre la gare tokyoïte de Shinagawa et la cité industrielle fief du géant de l'automobile Toyota. La ligne, appelée « Linear chuo Shinkansen », sera par la suite prolongée de 153 kilomètres jusqu'à Osaka. Elle mettra ainsi cette mégapole de l'ouest à 1 heure et 7 minutes de la capitale en 2045, au lieu de plus de deux heures avec l'actuel train à grande vitesse Tokaïdo Shinkansen qui emprunte un trajet plus au sud, passant entre la mer et le Mont Fuji. Le coût total de l'ensemble du projet est évalué à près de 70 milliards d'euros. Dopage : l'ancien patron de l'UCI contre-attaque • Mis à jour le 21.04.2015 à 08h37 Le Néerlandais Hein Verbruggen, ex-président de l'Union cycliste internationale (UCI) mis en cause par une commission indépendante pour sa trop grande proximité avec Lance Armstrong, l'Américain déchu de ses titres pour dopage, a contesté ces accusations lundi 20 avril, en s'en prenant à l'actuel président, le Britannique Brian Cookson. Lire notre décryptage : Dopage : ce que dit le rapport de la Commission sur la réforme du cyclisme Dans un rapport publié début mars, la Commission indépendante de réforme du cyclisme (CIRC) a mis au jour le climat de proximité entre les présidents de l'UCI, surtout Hein Verbruggen (président de 1991 à 2005), et Armstrong, ensuite déchu pour dopage. « Le style de management de Hein Verbruggen a conduit à des erreurs majeures. L'image et le business étaient placés avant l'intégrité, la transparence et l'honnêteté du sport », avait commenté M. Cookson début mars. Pas de « preuves documentées » Pour Verbruggen, le rapport de la commission « contient des éléments d'accusation incorrects » et « manque de base factuelle pour beaucoup des opinions qu'il contient. La plupart des prises de position de la commission sont fondées sur des déclarations de personnes interviewées mais non identifiées plutôt que sur des preuves documentées », écrit-il dans un courrier. Le Néerlandais s'en prend aussi à Brian Cookson qui, raille-t-il, « fait littéralement tout son possible » pour éviter de le rencontrer « en face-à-face ». « J'ai peur de devoir en conclure que la confrontation directe et courageuse n'est pas sa meilleure qualité », ajoute-t-il. Il reproche également le coût élevé d'un rapport – 2,8 millions d'euros précise-t-il – qui conclut n'avoir « découvert ni complicité, ni corruption ». « Je pense que la lettre de M. Verbruggen parle d'elle-même, a réagi M. Cookson. Ceux qui ont lu le rapport de la CIRC auront compris où résidaient les erreurs de l'UCI dans le passé. » « Sa propension à s'engager dans des conflits inutiles en constitue un exemple et a sérieusement nui à sa crédibilité. J'ai été élu pour changer la façon dont l'UCI se conduisait et ne me laisserai par conséquent pas entraîner dans ce type de polémique publique », ajoute M. Cookson dans un communiqué. Brian Cookson préside l'UCI depuis septembre 2013. Il a succédé à l'Irlandais Patrick McQuaid, qui avait lui-même succédé à Hein Verbruggen en 2005. La plupart des baleines à bosse ne sont plus en danger d'extinction • Mis à jour le 21.04.2015 à 07h59 Les Etats-Unis ont proposé, lundi 20 avril, de retirer une grande partie des populations de baleines à bosse de la liste des animaux en danger d'extinction, soulignant le succès des efforts de protection depuis 1970 dans de nombreux endroits du monde. L'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) estime que ce statut ne se justifie plus pour dix des 14 populations de ces mammifères marins. « Succès de la loi sur la protection des espèces en danger » Alors que les activités des pêcheries industrielles avaient provoqué une très forte réduction des populations de ces cétacés, la protection dont ils ont bénéficié au cours des quatre dernières décennies a permis un accroissement constant de leur nombre dans la plupart de leurs habitats. « Le retour de l'iconique baleine à bosse est un succès de la loi sur la protection des espèces en danger (Endangered Species Act) », a déclaré dans un communiqué Eileen Sobeck, administratrice adjointe du service de la pêche de la NOAA. Parmi les quatre populations de baleines à bosse non concernées par ce changement proposé par la NOAA, deux continueront à bénéficier de la protection de la loi américaine sur les espèces en danger d'extinction. Elles sont dans la mer d'Arabie et au large des îles du Cap-Vert. Les deux autres populations seront considérées comme menacées. Elles sont en Amérique centrale et dans le nord-ouest du Pacifique. Toujours protégées Si la proposition de la NOAA est finalisée, les dix autres populations de ces cétacés ne seront plus couvertes par la loi sur les espèces en danger mais resteront protégées dans le cadre de la législation sur la protection des mammifères marins. Le service de la pêche de la NOAA a lancé un réexamen étendu du statut des baleines à bosse en 2010, dont les résultats appuient la séparation de cette espèce en quatorze populations distinctes. La NOAA ouvre une période de consultation publique de quatre-cingt-dix jours durant laquelle toutes les parties prenantes sont invitées à présenter leurs avis, ce qui permettra à l'agence de fonder sa décision finale sur les meilleures informations scientifiques et commerciales disponibles. La question des fonctionnaires continue de diviser l'Autorité palestinienne et le Hamas • Mis à jour le 21.04.2015 à 07h41 Une délégation gouvernementale palestienne a interrompu, lundi 20 avril, sa visite commencée la veille à Gaza, a indiqué un responsable, la visite prévue pour durer une semaine ayant achoppé sur la question des fonctionnaires, qui divise l'Autorité palestinienne et le Hamas. Le responsable gouvernemental, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, a affirmé que ce départ avait été décidé par Rami Hamdallah, chef du gouvernement d'union. Ce gouvernement est né de la réconciliation signée il y a près d'un an entre les rivaux historiques, le Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas islamiste, qui rechigne à rendre les clés du pouvoir à Gaza. Le salaire des fonctionnaires en question Mais une pomme de discorde subsiste et a jusqu'ici empêché une traduction concrète de la réconciliation sur le terrain : le Hamas exige que le gouvernement règle les salaires des 50 000 fonctionnaires qu'il a recrutés depuis sa prise de pouvoir par la force en 2007 pour remplacer les 70 000 employés de l'Autorité palestinienne qui, eux, continuent à percevoir leur salaire. Le gouvernement d'union s'est engagé à rétablir ces derniers dans leurs fonctions – en mettant à jour leurs listes – ajoutant que les fonctionnaires du Hamas seraient intégrés « selon les besoins ». Dimanche, à son arrivée, il a annoncé qu'à compter de lundi seraient établies des listes de fonctionnaires « engagés avant 2007 », provoquant l'ire des fonctionnaires recrutés depuis par le Hamas. Le lendemain, M. Hamdallah a informé ses ministres, selon le responsable, de « l'échec de cette mission qui n'a pu réaliser d'avancée sur aucun dossier, en particulier le dossier des fonctionnaires de l'ex-gouvernement du Hamas ». Pas payés depuis ONZE mois « Le Hamas regrette que cette visite gouvernementale ne se soit intéressée qu'à la question des fonctionnaires embauchés par l'Autorité palestinienne à Gaza », a affirmé le porte-parole du mouvement islamiste, Sami Abou Zouhri. Le gouvernement, a-t-il poursuivi, « doit assumer ses responsabilités envers tous les fonctionnaires sans discrimination ». Seuls 24 000 fonctionnaires du Hamas ont reçu une indemnisation partielle de 1 200 dollars fin octobre. Les autres – entre 20 000 et 30 000 membres des services de sécurité –, n'ont rien reçu depuis près de onze mois. « Air Cocaïne » : le procès des quatre Français de nouveau reporté • Mis à jour le 21.04.2015 à 00h57 Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Le procès des quatre Français impliqués dans l'affaire « Air cocaïne » a été une nouvelle fois renvoyé sine die par le tribunal de Saint-Domingue lundi 20 avril. Cet énième report a été cette fois provoqué par les avocats de la défense qui ont demandé la récusation de deux des trois juges du tribunal. Les deux pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos, le membre d'équipage Alain Castany et le passager Nicolas Pisapia ont été arrêtés dans la nuit du 19 au 20 mars 2013 à bord d'un Falcon 50 chargé de 700 kilos de cocaïne sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana, la principale destination touristique à l'est de la République dominicaine. >> Lire le contexte : Ouverture du procès « Air cocaïne » à Saint-Domingue « Je n'ai ni la compétence linguistique ni technique pour comprendre exactement ce qui s'est passé », commentait Pascal Fauret à la sortie de la salle d'audience où son épouse était venue le soutenir. « Je n'espère rien, j'attends », lâchait de son côté Alain Castany qui ne cachait pas sa mauvaise humeur face à ce nouveau report. Les quatre Français ont été remis en liberté le 21 juin 2014 avec interdiction de quitter le territoire dominicain, après quinze mois de détention provisoire. 27 personnes jugées « Lamentablement le procès doit être suspendu jusqu'à ce que la cour d'appel tranche sur la demande de récusation des deux magistrates qui ont manifesté une attitude de partialité en faveur du ministère public », expliquait Me Maria Elena Gratereaux, l'une des avocates des deux pilotes. Elle confirmait que tous les avocats de la défense, à une exception, s'étaient solidarisés avec la demande de récusation de deux des trois juges présentée par Me Valentin Peña, le défenseur d'un des accusés dominicains. Dix Dominicains, neuf militaires et un civil, anciens membres de DNCD, l'agence anti-drogue, douaniers ou agents de sécurité de l'aéroport de Punta Cana sont jugés en même temps que les quatre Français. Peu après l'ouverture de la séance, Me Fabian Melo, l'un des avocats des pilotes, a demandé le renvoi pour permettre la comparution d'experts français qui s'étaient présentés lors de la précédente audience du 9 mars dernier. Elle avait été suspendue à la suite de la demande de récusation des juges présentée alors par le ministère public. Cette fois les experts français n'ont pas refait le voyage. Seuls les témoins de l'accusation, dont l'ancien chef de la DNCD, le général Rolando Rosado Mateo, étaient présents. La présidente du tribunal Giselle Mendez a rejeté la demande de Me Melo soulignant que les parties avaient été informées dans un délai raisonnable de la date de la nouvelle audience. Un froid entre Paris et Saint-Domingue De vifs échanges ont alors opposé le procureur général adjoint Milciades Guzman et plusieurs avocats de la défense qui lui reprochaient d'évoquer des opérations antérieures à celle du 19 mars 2013 qui avait abouti à l'arrestation des quatre Français et de 43 Dominicains dont la plupart ont été libérés. C'est lors de ces échanges que les avocats de la défense ont estimé que les juges Ingrid Fernandez et Claribel Nivar faisaient preuve de partialité en faveur du ministère public. « Ca fait plus de deux ans que ces personnes sont mises en cause sans avoir pu présenter leur défense », s'indignait Olivier Cadic, sénateur (UDI) des Français établis hors de France, de passage à Saint-Domingue. « Ces pilotes sont protégés par le droit international et n'ont rien à voir avec ce qu'ils transportent », affirmait-il à la sortie de l'audience où il était venu soutenir MM. Fauret et Odos à la demande du très actif comité de soutien monté avec l'appui du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). L'affaire « Air Cocaïne » et les lenteurs de la justice dominicaine ont jeté un froid sur les relations entre Paris et Saint-Domingue. Les autorités dominicaines ont mal perçu que le président François Hollande se rende en Haïti lors de sa tournée dans la région, en mai prochain, en snobant la République dominicaine voisine alors qu'il s'agit de la première puissance économique et touristique de la Caraïbe insulaire. Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Journaliste au Monde Le marathon de Stockholm distribue ses primes aux seuls coureurs nordiques • Mis à jour le 22.04.2015 à 17h54 Seuls les coureurs nordiques seront récompensés par une prime en cas de victoire au marathon de Stockholm le 30 mai prochain, a annoncé mercredi la direction de la course. « Cette année le marathon de Stockholm est avant tout une compétition entre les pays nordiques, et, pour encourager les coureurs de ces pays, la direction a décidé que les prix seront versés uniquement aux marathoniens nordiques », a expliqué la porte-parole des organisateurs, Kristina Rosenberg. « C'est pour les stimuler », a-t-elle ajouté, précisant que la décision ne valait que pour l'édition 2015. L'ensemble des prix s'élève à un montant de 250 000 couronnes (28 000 euros). Les vainqueurs, homme et femme, remportent chacun 50 000 couronnes (5 300 euros). Peu importe son classement, le premier Nordique à franchir la ligne d'arrivée gagnera cette somme. Et si un coureur d'un autre pays l'emporte, il ne repartira qu'avec une médaille. « Absurde » Chez les hommes, le dernier Nordique à être monté sur un podium est le Suédois Said Regragui, troisième en 2009, et le dernier vainqueur son compatriote Alfred Shemweta, en 2000. Chez les femmes, la Suédoise Isabellah Andersson a remporté la compétition tous les ans entre 2008 et 2014, à l'exception de 2012. Interrogé par le quotidien Expressen, le champion suédois Rizak Dirshe a affiché son scepticisme. « C'est comme si on voulait tuer le marathon de Stockholm. C'est absurde. Les garçons et les filles nordiques qui veulent courir vite, comment ils vont faire ? Ils doivent avoir de la concurrence », a-t-il dit. Cyclisme : la Flèche wallonne (encore) pour Valverde • Mis à jour le 22.04.2015 à 18h48 A 22 ans, le Français Julian Alaphilippe a bien failli créer, mercredi, une sensation aussi vertigineuse que le mur de Huy. Mais il a finalement été devancé par l'Espagnol Alejandro Valverde au sommet de l'ultime et spectaculaire ascension de la Flèche wallonne, deuxième des trois classiques ardennaises, calée entre l'Amstel Gold Race remportée dimanche dernier par Michal Kwiatkowski et Liège-Bastogne-Liège, qui aura lieu dimanche prochain. Et de 3 pour Valverde / third victory for Valverde https://t.co/0FhTE1zs8I— Flèche Wallonne (@flechewallonne) Après ses succès en 2006 et 2014, c'est la troisième fois que le leader de l'équipe Movistar remporte l'épreuve dont on disputait la 80e édition. Valverde, qui fêtera ses 35 ans samedi, en devient ainsi le co-recordman de victoires, aux côtés des Belges Eddy Merckx et Marcel Kint, et des Italiens Moreno Argentin et Davide Rebellin. Quant à Julian Alaphilippe, il est le premier Français à grimper sur le podium d'une classique ardennaise depuis la 3e place de Laurent Jalabert, déjà sur la Flèche wallonne, en 2000. Au moment où la course se dénouait, dans le dernier de ses 205 kilomètres, deux des grands favoris du jour en étaient déjà éliminés : le Belge Philippe Gilbert, vainqueur en 2011, ainsi que l'Irlandais Dan Martin avaient dû abandonner sur chute. Le Britannique Chris Froome, vainqueur du Tour de France 2013 et présent sur ces routes de Belgique qu'empruntera la 3e étape de la Grande boucle l'été prochain, est tombé, lui aussi. Touché au fessier, il a pu repartir, et termine 123e, à plus de 12 minutes de Valverde, lequel prolonge la belle série des Espagnols, vainqueurs des quatre dernières éditions de la Flèche wallonne (Rodriguez en 2012, Moreno en 2013, puis Valverde en 2014 et 2015). >> Le classement complet de l'édition 2015 Hollande affirme que la France remboursera la Russie si elle ne livre pas les navires Mistral • Mis à jour le 22.04.2015 à 18h07 Le président François Hollande a déclaré mercredi 22 avril que Paris rembourserait Moscou si les deux navires de guerre Mistral promis par la France à la Russie ne lui étaient pas livrés. « Nous évoquerons toutes les hypothèses et, pour l'instant, je l'ai dit, la livraison du Mistral n'est pas possible », a déclaré le chef de l'Etat, évoquant sa rencontre prévue vendredi avec Vladimir Poutine à Erevan, en marge des cérémonies du centenaire du génocide des Arméniens. « Si les bateaux ne sont pas livrés, je ne vois pas comment ils peuvent être payés, c'est quand même un principe assez simple », a-t-il souligné lors d'une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien, Petro Porochenko. « De ce point de vue-là, avec le président Poutine, nous sommes parfaitement au clair », a-t-il insisté, « et donc, selon les différentes hypothèses, vous aurez paiement ou remboursement ». « Négocier pour trouver une solution » Paris et Moscou sont « en train de négocier pour trouver une solution de sortie de crise », avait indiqué dimanche sans plus de précisions le président français. Mais, soixante-douze heures plus tôt, le chef de l'Etat russe avait clairement signifié que la Russie entendait être remboursée par Paris des sommes déjà versées pour ce contrat conclu en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy. La France a suspendu l'an dernier pour une durée indéterminée la livraison du premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) commandés par la Russie dans le cadre d'un contrat de 1,2 milliard d'euros, en raison du rôle de Moscou dans la crise ukrainienne. Lire la synthèse (édition abonnés) : Le Mistral, objet de dispute durable La prime d'activité concernera finalement une partie des étudiants et des apprentis • Mis à jour le 22.04.2015 à 17h22 Après deux jours de flottement, le gouvernement a tranché : la prime d'activité « sera élargie » aux étudiants salariés et aux apprentis touchant au moins 0,8 smic, soit environ 900 euros net mensuels, a annoncé mercredi 22 avril la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine.  La prime d'activité, telle que définie pour l'instant dans le projet de loi sur le dialogue social, regroupera dès 2016 la prime pour l'emploi et le revenu de solidarité active-activité et sera ouverte à tous les actifs majeurs, mais pas aux apprentis ni aux étudiants salariés. Mais, dimanche sur Canal+, François Hollande « a souhaité clairement que ce dispositif puisse bénéficier aux jeunes qui travaillent quel que soit leur statut », a rappelé Marisol Touraine à l'issue du conseil des ministres, mercredi, au cours duquel le projet a été présenté. Pour ce faire, « la prime d'activité sera élargie, par voie d'amendement gouvernemental présenté à l'Assemblée nationale ». Baisse « marginale » de la prime Le gouvernement est « en train d'affiner les évaluations du nombre de bénéficiaires supplémentaires, qui devrait être de l'ordre de deux cent mille personnes, environ cent mille étudiants et quatre-vingt mille apprentis », a-t-elle ajouté. Mme Touraine a assuré que leur intégration dans le dispositif « ne doit pas se traduire par une réduction significative de la prime versée aux autres actifs », même si l'enveloppe prévue, d'environ 4 milliards d'euros par an, ne devrait pas bouger. « Le montant des primes tel qu'il a été présenté, s'il doit varier, ne variera que marginalement », a-t-elle insisté. Pourtant, une étude d'impact diffusée mardi par le gouvernement a évalué cette baisse à 10 euros par mois pour l'ensemble des bénéficiaires si le critère retenu pour l'intégration des étudiants ou des apprentis était qu'ils aient touché 0,78 smic par mois au cours des trois mois précédents. Le barème indicatif communiqué par le gouvernement avant l'élargissement prévoit que pour un mi-temps au smic, un célibataire sans enfant percevra 246 euros mensuels. Grippe aviaire : des millions de volailles vont devoir être abattues aux Etats-Unis Les temps sont durs pour les volailles américaines. Sept Etats du nord-est des Etats-Unis ont été touchés ces dernières semaines par une épizootie de grippe aviaire, et les autorités ont recommandé aux éleveurs des exploitations touchées d'abattre toutes leurs têtes de volaille pour éviter la propagation de la maladie. Selon des chiffres révélés mardi 21 avril par le ministère de l'agriculture américain, plus de 6 millions de têtes de volailles, poulets et dindes, pourraient être touchées par le virus H5N2, dont la mortalité est de 90 %.  L'Iowa, qui produit 20 % des œufs consommés dans le pays, est le plus touché par le virus. Dans cet Etat, 3,8 millions de volailles vont devoir être abattues dans une ferme – la plus importante opération depuis l'apparition de la maladie aux Etats-Unis, en décembre. Auparavant, 2,6 millions d'animaux avaient déjà été euthanasiés. Une deuxième ferme touchée au Canada La Canada est aussi concerné par la maladie. Dimanche, un cas de grippe aviaire a été découvert dans une deuxième ferme en Ontario, dans le centre du pays, nécessitant sa mise en quarantaine et l'abattage des poulets. Mais, rappelle l'Agence canadienne des inspections des aliments (ACIA), la grippe aviaire « contamine rarement des êtres humains qui ne sont pas systématiquement en contact avec des oiseaux infectés ». A la fin de 2014, plusieurs élevages de Colombie-Britannique avaient été touchés par le virus H5N2 nécessitant un abattage à grande échelle des volailles et l'interdiction de tous les échanges de produits avicoles avec les Etats-Unis. Trois pays européens avaient également été touchés par des souches d'influenza aviaire l'hiver dernier. Après l’Europe et l’Inde, BlaBlaCar s’attaque au Mexique • Mis à jour le 22.04.2015 à 16h30 Philippe Jacqué Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Le gouvernement américain fait pression sur la Silicon Valley contre le chiffrement des données Morgane Tual Le bras de fer entre les autorités américaines et les grandes entreprises du Web sur le chiffrement des données des internautes se poursuit. Mardi 21 avril, le secrétaire à la sécurité intérieure, Jeh Johnson, a plaidé contre ces pratiques lors d'une conférence sur la cybersécurité à San Francisco. « L'impossibilité d'accéder aux informations chiffrées pose des questions de sécurité publique », a-t-il expliqué dans son discours, après avoir demandé de « l'indulgence » auprès des acteurs de la Silicon Valley présents dans la salle.  « La course vers un chiffrement de plus en plus profond, en réponse aux demandes du marché, pose de vraies difficultés pour la sécurité intérieure et le respect de la loi. (...) Le chiffrement rend plus difficile pour votre gouvernement de débusquer une activité criminelle et une potentielle activité terroriste. » Jeh Johnson en a profité pour annoncer l'ouverture prochaine d'un bureau du département de la sécurité intérieure dans la Silicon Valley, pour « renforcer nos liens ». Apple et Google prônent le chiffrement En 2013, les documents rendus publics par Edward Snowden faisaient état d'un « accès direct » de la National Security Agency (NSA) aux serveurs de plusieurs géants du Web, dont Apple et Google. L'ensemble des entreprises épinglées tentent depuis de réparer les dégâts provoqués par les révélations du lanceur d'alerte. Une tendance qui ne plaît guère au gouvernement américain, et qui explique cette prise de position. Apple a par exemple annoncé en septembre que sur les appareils utilisant son système d'exploitation iOS 8, les « données personnelles telles que des photos, des messages écrits (et même des pièces jointes), le courrier électronique, les contacts, l'historique des appels, le contenu iTunes, des notes et autres alertes sont protégés par un mot de passe (...). En conséquence, il ne nous sera pas techniquement possible de répondre aux requêtes gouvernementales pour extraire les données des appareils fonctionnant avec iOS 8 ». La firme à la pomme a expliqué qu'elle ne pourrait donc pas « déverrouiller » des iPhone pour le compte des forces de police. Lire : Apple à l'offensive sur la protection de la vie privée Google, de son côté, a annoncé le renforcement du chiffrement des messages sur Gmail et expliqué que son système d'exploitation Android assurait depuis longtemps une protection similaire à celle présentée par Apple mais que, dans sa nouvelle version, l'utilisateur n'aurait pas besoin de l'activer. Le FBI avait alors sévèrement critiqué ces annonces. « Je crois profondément en la loi, mais je crois aussi que personne dans ce pays n'est au-dessus des lois », avait déclaré le directeur du FBI James Comey. « Ce qui m'inquiète ici c'est que des entreprises puissent délibérément faire la promotion de quelque chose qui mette les gens au-dessus des lois », avait-t-il fustigé, insistant sur le fait que les forces de l'ordre devaient pouvoir avoir accès au téléphone portable d'un kidnappeur d'enfant, par exemple, et à son contenu après l'obtention d'un mandat. Lire : Snowden : « la surveillance de masse est pratiquée dans tous les pays » Morgane Tual Journaliste au Monde Des dizaines de milliers d’Ethiopiens disent leur colère contre EI dans les rues d’Addis Abeba Par Olivier Piot (Addis Abeba) Le 22.04.2015 à 15h42 • Mis à jour le 22.04.2015 à 15h59 Des prêtes orthodoxes participent à la manifestation contre l'Etat islamique, le 22 avril à Addis Abeba (Ethiopie). Crédits : Nadia Ferroukhi Dès l’aube ce mercredi, des quartiers et faubourgs excentrés d’Entoto, d’Ayer Tena ou de Bole, ils sont venus par milliers pour participer au grand rassemblement organisé sur la grande place Meskal, au cœur de la capitale éthiopienne, Addis Abeba. La veille, après avoir décrété trois jours de deuil national, les autorités du pays avaient appelé les Ethiopiens à se déplacer en masse pour condamner l’exécution par l’Etat islamique de 28 ressortissants chrétiens présents en Libye. Depuis deux jours, les images macabres circulent sur Internet et les écrans de télévision. En Ethiopie, avec la famille d’un chrétien exécuté par l’EI en Libye « C’est un véritable choc pour l’Ethiopie. Les meurtriers n’ont rien à voir avec l’islam, ce sont juste des meurtriers, commente Fedelu, un commerçant musulman de 37 ans. Heureusement ici, dans notre pays, l’islam est pacifique et tolérant. Nous vivons en harmonie avec nos frères chrétiens et jamais les Salafistes ou le terrorisme ne nous diviseront. » L’Ethiopie compte environ deux tiers de chrétiens et un tiers de musulmans. « Regardez, lance-t-il en montrant des deux mains la place noire de monde qui lui fait face, je n’ai jamais vu une telle foule depuis les manifestations de 2006. A l’époque, des groupes islamiques tentaient de déstabiliser le sud du pays, le long de la frontière avec la Somalie. Manifestants contre l'Etat islamique rassemblés sur la place Meskal, au centre d'Addis Abeba, le 22 avril. Crédits : Nadia Ferroukhi Vers 8 heures ce matin, ils étaient déjà plusieurs dizaines de milliers – chrétiens orthodoxes, protestants, catholiques et musulmans mêlés – venus dire leur colère et leur volonté de rester sourds face aux menaces de l’Etat islamique et, plus généralement, de l’islam radical.Face à la foule compacte, sur une tribune improvisée bordée par la rampe aérienne du tout nouveau tramway de la capitale, en présence du maire de la ville, du premier ministre et du responsable de la police fédérale, les représentants des différentes confessions du pays ont appelé à « l’unité face au terrorisme ». Dans la foule, période électorale oblige, certains ne cachent pas leurs divergences avec l’actuel gouvernement. Les forces de sécurité sont nombreuses et elles ont vite fait de ramener le calme dans les cortèges. Si quelques heurts avec des manifestants et des tirs de gaz lacrymogènes surviennent, l’atmosphère générale est au rassemblement.« L’unité face au terrorisme »« Le parti au pouvoir n’est pas parfait mais il a le mérite de défendre notre pays contre le danger de l’islam radical, explique Yohannes, un chrétien orthodoxe de 40 ans, vendeur de journaux à Addis Abeba. Aucun parti politique ici ne se réclame d’une religion et c’est très bien comme ça. » « Le succès de cette manifestation est la preuve de l’originalité en Afrique de l’identité éthiopienne, souligne de son côté le docteur Ahmed Hassen, spécialiste de l’islam et directeur du Centre d’études éthiopiennes à l’université d’Addis Abeba. Notre République fédérale est construite sur le principe de laïcité et le respect des différentes ethnies du pays. En ce qui concerne les religions, il y a séparation entre l’Eglise et l’Etat et chaque Ethiopien porte en lui la longue tradition d’une vie harmonieuse et du respect mutuel entre chrétiens et musulmans. C’est cette identité forte qui s’exprime aujourd’hui, dans les rues d’Addis. Ce jour restera peut-être dans nos mémoires comme le “Charlie” éthiopien. » Fraude fiscale : condamnée à un an de prison ferme, Arlette Ricci fait appel • Mis à jour le 22.04.2015 à 14h20 Arlette Ricci, héritière de la maison de couture Nina Ricci, a fait appel de sa condamnation, le 13 avril, à trois ans de prison dont deux avec sursis et à 1 million d'euros d'amende pour fraude fiscale, a-t-on appris mercredi 22 avril auprès de son avocat. Sa fille, condamnée à huit mois de prison avec sursis au cours du même procès, a également fait appel. L'avocat fiscaliste de l'héritière, Henri-Nicolas Fleurance, condamné à un an de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende, ainsi qu'au paiement solidaire des amendes de Mme Ricci, a pris la même décision. « Une atteinte exceptionnelle à l'ordre public économique » Mme Ricci, 73 ans, avait été repérée sur les célèbres « listes Falciani » recensant des comptes non déclarés de clients de la filiale suisse de la banque HSBC. Dans son jugement rendu, le tribunal correctionnel de Paris avait estimé qu'elle avait fait montre « pendant plus de vingt ans d'une volonté particulièrement déterminée » de cacher au fisc français les sommes sur des comptes en Suisse qu'elle avait hérité de son père, estimant que « la gravité des faits porte une atteinte exceptionnelle à l'ordre public économique et au pacte républicain ». Le tribunal avait par ailleurs ordonné la confiscation d'une maison à Paris et d'une propriété en Corse, estimées lors du procès à 4 millions d'euros, que Mme Ricci avait placé dans des sociétés civiles immobilières (SCI), selon le tribunal, pour « organiser son insolvabilité ». Un quatrième prévenu, ami de Mme Ricci, l'industriel Bertrand-Charles Leary, poursuivi pour complicité de fraude fiscale, avait été relaxé. Dopage : pas de suspension pour la footballeuse du PSG et des Bleues, Laure Boulleau Clément Guillou Clément Guillou Journaliste au Monde « Valeurs actuelles » en passe d’être vendu • Mis à jour le 22.04.2015 à 17h48 Alexis Delcambre Incarnation d’une presse de droite dure, l’hebdomadaire Valeurs actuelles a confirmé, mercredi 22 avril, faire l’objet de négociations exclusives entre son propriétaire, le groupe pharmaceutique Pierre Fabre, et la société Privinvest Médias, confirmant une information des Échos. « La cession du groupe Valmonde (…) pourrait être effective d’ici fin juin après avoir été soumise à la consultation du personnel selon les dispositifs légaux », selon le communiqué de Valeurs actuelles.Derrière Privinvest se trouvent trois hommes à l’affût des opportunités dans la presse : l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa, présent notamment dans les chantiers navals, et les anciens cadres de TF1 Charles Villeneuve et Etienne Mougeotte (ancien directeur de la rédaction du Figaro et actuellement patron de Radio Classique). Ils avaient notamment tenté de racheter le groupe Nice-Matin à l’automne dernier et manifesté, fin 2014, un vif intérêt pour L’Express, avant son rachat par Patrick Drahi.De son côté, le groupe pharmaceutique Pierre Fabre cherchait depuis plusieurs mois à céder son activité presse, rassemblée dans le groupe Valmonde (Valeurs actuelles, mais aussi Jours de Chasse et Jours de Cheval). Propriété du groupe Dassault jusqu’en 2006, Valmonde a ensuite été cédé au groupe Pierre Fabre, où il s’est progressivement redressé.Une surpriseL’arrivée du trio Mougeotte - Safa - Villeneuve dans ce dossier est une surprise. Selon nos informations, les premiers contacts dateraient de trois semaines à peine, à l’initiative de Jean-Claude Dassier, lui aussi ancien cadre de TF1, et administrateur de Valeurs actuelles. Autre passerelle : Etienne Mougeotte connaît bien Yves de Kerdrel, le directeur du titre, pour l’avoir côtoyé au Figaro. M. De Kerdrel devrait d’ailleurs rester en place une fois la vente actée.Cette acquisition a-t-elle un sens politique ? Les enregistrements de Patrick Buisson dévoilés dans la presse ont révélé la grande proximité entre Nicolas Sarkozy et Etienne Mougeotte, quand celui-ci dirigeait Le Figaro. A un an de la primaire à droite, le lectorat de Valeurs actuelles, qui gravite entre la droite traditionnelle et le Front national, est un enjeu majeur.Lire : La France de « Valeurs actuelles »L’ombre de l’extrême droiteA l’automne, deux hommes d’affaires ayant des connexions avec l’extrême droite, Alain Lefebvre et Jean-François Michaud, avaient examiné le dossier. L’autre candidat connu au rachat de Valeurs actuelles a été le patron du groupe Fiducial, Christian Letouche, qui a parfois côtoyé l’extrême droite.Valeurs actuelles est d’autant plus en enjeu que le magazine est en pleine forme. Depuis l’arrivée d’Yves de Kerdrel, en 2013, ses couvertures choc ont contribué à développer les ventes. L’hebdomadaire a récemment été distingué par l’OJD pour avoir connu la plus forte progression de diffusion en 2014 (+ 16,5 % avec 110 096 exemplaires de diffusion France payés) et le groupe Valmonde a été bénéficiaire en 2014.Mais cette politique à un prix : le titre a été condamné en mars pour provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers les Roms et diffamation pour un dossier intitulé « Roms l’overdose ». En février, il a également été condamné pour provocation à la discrimination envers les musulmans, pour une couverture présentant une Marianne voilée. Valeurs actuelles a fait appel de ces deux condamnations. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Attentats de janvier : les amours ambiguës d’Amar R. et d’Emmanuelle C. • Mis à jour le 22.04.2015 à 14h46 Elise Vincent Révélations sur les hommes de main de Coulibaly Ce sont les hasards des filatures qui ont conduit jusqu’à leurs amours discrètes. Placée en garde à vue au mois de mars, Emmanuelle C. a été remise en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle. Mais la nature de la relation qu’elle avait nouée avec Amar R. a inquiété les enquêteurs. Amar R. a-t-il fait la cour à la belle Emmanuelle C. à dessein ? Jusqu’à sa suspension, la jeune femme aux grands yeux bleus et au teint clair occupait le poste de formateur en renseignement opérationnel. Elle vivait à la caserne et, dès le lendemain de sa rencontre avec Amar R., celui-ci a commencé à lui rendre visite au fort de Rosny.Emmanuelle C. s’est convertie à l’islam en 2011. Pratiquante, elle porte alors le voile et fait ses cinq prières par jour. Appliquée, elle a aussi suivi un an de cours d’arabe dans une mosquée francilienne. La passion du couple est toutefois un peu erratique. Alors qu’elle ne cache pas ses élans pour lui, Amar R. la présente comme une « amie » avec laquelle il n’a pas de relations sentimentales. A 34 ans, elle élève seule ses trois enfants âgés de 9, 7 et 2 ans. Quand le couple se dispute, Amar R. ne remet plus les pieds à la caserne pendant un mois alors qu’il s’y rendait trois fois par semaine.Passé tumultueuxLors de la garde à vue d’Amar R. début mars, les enquêteurs ont trouvé un téléphone dans sa poche avec des SMS envoyés début janvier par Emmanuelle C. Dans ces textos, la jeune femme décrit par le menu la façon dont elle doit assurer son tour de garde devant la caserne, la manière dont elle gère l’ouverture du portail et le contrôle des piétons, le poids des gilets pare-balles. « Les gendarmes ne sont pas encore équipés de fusil HK », écrit-elle tout en se disant prête à lui montrer « à quoi ça ressemble ».Emmanuelle C. n’ignore pas le passé tumultueux de son amant. Amar R. ne le lui a pas caché. Pour en avoir le cœur net, elle va à plusieurs reprises se risquer à consulter le fichier des antécédents judiciaires et celui des personnes recherchées. Mais elle dit avoir oublié de cliquer sur l’onglet « Schengen » qui lui aurait permis de constater qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international dans le cadre d’une affaire de stupéfiants en Espagne. Amar R. était, quoi qu’il arrive, déjà plus qu’un amant à ses yeux, c’était un « confident ». Elise Vincent Journaliste au Monde Athènes envoie un coup de semonce aux grosses fortunes soupçonnées d’évasion fiscale • Mis à jour le 22.04.2015 à 18h01 Adéa Guillot (Athènes, correspondance) C’est une véritable tempête que soulève en Grèce l’arrestation surprise, mercredi 22 avril au matin, de Léonidas Bobolas, fils de Georges Bobolas, l’un des principaux oligarques grecs. Accusé d’avoir fait sortir 4 millions d’euros du pays – ce qu’il contesterait –, l’homme d’affaires a été conduit au tribunal d’Athènes en procédure de flagrant délit. Après quelques heures, il a finalement accepté de verser les 1,8 milions d'impôts réclamés par la justice - ce qu'il avait selon des sources judiciaires refusé de faire hier de son plein gré- et a donc été libéré.Son nom et celui de son frère Fotis Bobolas apparaissent sur la liste Lagarde, que Christine Lagarde, alors ministre française des finances, avait remise en 2010 à son homologue grec de l’époque, Georges Papaconstantinou, contenant les noms de centaines de résidents grecs ayant transféré des fonds en Suisse, sur des comptes de la banque HSBC.Selon les premières informations, c’est dans le cadre de l’enquête sur cette liste, mais aussi sur d’autres listes de mouvements suspects de capitaux vers l’étranger, qu’une procédure pénale pour délit de violation des règles fiscales a été ouverte hier soir. Un mandat a été délivré aux forces de la police économique, conduisant à l’arrestation de ce matin. Une fois M. Bobolas entendu par la justice, l'action devrait logiquement s'éteindre puisque il a payé l'ensemble du montant réclamé.Offensive inéditeC’est la première fois en Grèce qu’un membre de l’une de ces quelque 50 grandes familles qui dirigent les entreprises les plus puissantes du pays est inquiété. Le premier ministre Alexis Tsipras en avait d’ailleurs fait l’un des thèmes centraux de sa campagne électorale, promettant de « s’attaquer aux oligarques » et notamment « les magnats qui contrôlent les médias et pervertissent le débat politique ».La famille Bobolas est à la tête d’un empire de construction, mais possède en effet aussi des parts importantes dans le quotidien Ethnos et surtout dans la principale chaîne de télévision privée du pays, Méga, ennemie déclarée d’Alexis Tsipras lorsque celui était encore dans l’opposition avant de gagner avec son parti Syriza les élections du 25 janvier. Cette offensive inédite est plutôt bien accueillie par la population grecque, mais devrait aussi plaire à Bruxelles et au FMI, qui accusent depuis cinq ans ces « 50 familles » de bloquer les réformes.Engagé dans de difficiles négociations avec ses créanciers, le gouvernement entend donner ainsi les gages de sa volonté à s’attaquer véritablement à la fraude et l’évasion fiscale. Et faire entrer au passage quelques millions d'euros d'argent frais alors que les caisses de l'état sont toujours au plus bas. Après avoir annoncé ce matin qu'il manquait toujours 400 millions d'euros pour payer les salaires et les retraites le 27 avril prochain, le gouvernement a finalement précisé en début d'après midi que la somme avait été trouvée. Les caisses sociales auraient volontairement prêté la somme à l'état. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Huppert et Depardieu rejoignent la compétition cannoise • Mis à jour le 23.04.2015 à 19h02 Cannes 2015 : les habitués Moretti, Jia Zhang-ke ou Kore-eda se serrent pour faire place aux nouveaux A Cannes, des petits bleus sur le tapis rouge « Garbage Day », un jeu dans lequel vous revivez vos journées à l’infini • Mis à jour le 23.04.2015 à 18h14 Xavier Eutrope Depuis le 19 avril, les utilisateurs de la boutique en ligne Steam ont la possibilité de voter pour que Garbage Day, un jeu vidéo indépendant, soit diffusé sur la plateforme. Un titre unique en son genre, puisqu'il propose au joueur de revivre sans cesse la même journée dans un monde ouvert. On peut donc se réveiller le matin, manger des céréales, faire coucou aux voisins, aller au travail en voiture et vivre une vie normale. Mais il est aussi possible d'assassiner ces mêmes voisins que vous pourriez saluer amicalement. Ils reviendront de toute façon dès le lendemain, ou dès le retour à la vie du joueur. Car mourir renvoie le joueur bien vivant dans son lit le matin. Le personnage se souviendra néanmoins de tout ce qu'il aura fait et vécu lors des journées précédentes, ce qui influencera ses dialogues avec les personnes l'entourant. Inspirations cinématographiques L'auteur de Garbage Day, le Lituanien Svajunas Zemaitis, le reconnaît sur la page de promotion du jeu : « Ce n'est pas une surprise, ce jeu est inspiré par Un jour sans fin. » Dans ce film américain, sorti en 1993, un présentateur météo interprété par Bill Murray revit constamment la même journée jusqu'à ce qu'il donne un sens à sa vie. Le nom du jeu (littéralement « le jour des poubelles ») est d'ailleurs un clin d'œil à Groundhog Day, le titre du film en version originale. Il est aussi inspiré d'une vidéo virale extraite du film d'horreur américain Douce nuit, sanglante nuit 2 (Silent Night, Deadly Night 2 en VO), diffusé en 1987. Le concept se retrouve dans un épisode de la série télévisée X-Files, intitulé « Monday », ou encore dans le récent film avec Tom Cruise, Edge of Tomorrow, adapté du roman et du manga japonais All You Need Is Kill. Dans chacune de ces œuvres, un élément en particulier cause la « boucle temporelle ». Le trouver et régler la problématique qui l'entoure est la clé pour retourner à la réalité. C'est aussi le cas dans Garbage Day, où l'on peut errer sans fin pour essayer de trouver la cause de cette distorsion temporelle. Le jeu est actuellement en cours de développement et aucune date de sortie n'a encore été annoncée. Le développeur poste régulièrement ses avancées sur son compte Twitter. Xavier Eutrope Journaliste au Monde Nouvelle mise en examen dans l'affaire du financement des campagnes du Front national • Mis à jour le 23.04.2015 à 18h13 Le financement de la campagne présidentielle de 2012 laisse des traces au Front national (FN). Une femme, proche de Frédéric Chatillon, patron de Riwal, principal prestataire de service du FN, a été mise en examen mercredi dans l'enquête sur le financement du parti et de ses campagnes électorales, a-t-on appris jeudi 23 avril de source judiciaire. Sighild Blanc, 32 ans, a été mise en examen pour abus de biens sociaux, recel et blanchiment d'abus de biens sociaux. Elle est associée dans la société Unanime, une agence de communication liée à Riwal, explique une source proche du dossier. Selon des factures, Unanime a travaillé pour le FN lors de la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2012. Lire le décryptage : Comprendre l'affaire qui menace le FN et Marine Le Pen Proche de Marine Le Pen et ancien leader du syndicat d'extrême droite GUD, Frédéric Chatillon a été mis en examen le 8 avril pour financement illégal de parti politique, escroqueries lors des législatives et de la présidentielle de 2012, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et blanchiment. Riwal a également été mise en examen en temps que personne morale. Les enquêteurs cherchent à déterminer si des responsables du parti personnel de Marine Le Pen, Jeanne, et de Riwal ont mis en place un système frauduleux lors des campagnes électorales, qui passerait notamment par des prestations surfacturées de la part de Riwal, explique une source proche du dossier. Jeanne a joué un rôle central Lors des législatives, Jeanne, considéré comme le « microparti » de Marine Le Pen, a joué un rôle central, en prêtant des fonds aux candidats frontistes tout en leur fournissant des kits électoraux fabriqués par Riwal. Les enquêteurs soupçonnent que ce système en vase clos ait pu permettre à Riwal de charger l'addition et de pratiquer des surfacturations au préjudice final de l'Etat, qui rembourse les frais de campagne. Les juges mènent des investigations sur des fonds qui ont transité par Hongkong et Singapour, selon une source proche du dossier. Le trésorier de Jeanne, Axel Loustau, qui a aussi été actionnaire de Riwal, et son prédécesseur, Olivier Duguet, sont aussi mis en examen dans ce dossier. Nicolas Crochet, un expert-comptable proche de Marine Le Pen, qu'il a conseillée, a également été mis en examen le 10 avril pour complicité d'escroquerie lors des législatives de 2012, financement illégal de parti politique et blanchiment d'abus de biens sociaux. Sighild Blanc n'a pu être jointe par l'Agence France-Presse et son entourage s'est refusé à tout commentaire. Lire le récit : Marine Le Pen rattrapée par l’affaire du financement du FN L'astronaute qui défie vos connaissances en géographie • Mis à jour le 23.04.2015 à 17h52 data-title="L'astronaute qui défie vos connaissances en géographie" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Avis aux passionnés de Googlemap et d'atlas : l'astronaute américain Scott Kelly a lancé ce jeudi 23 avril un concours de géographie sur le réseau social Twitter, où il postera chaque semaine une photo d'un endroit de la Terre, prise depuis la Station spatiale internationale (ISS), que les participants devront identifier. Il a choisi de le débuter en ce jeudi, « Jour de la Terre » sur son compte @StationCDRKelly. La première personne qui identifiera le lieu sur la photo gagnera une copie de ce cliché avec l'autographe de Scott Kelly quand il reviendra sur la Terre en mars 2016, indique la Nasa dans un communiqué. « Etendre nos connaissances en géographie est essentiel pour notre bien-être économique et nos relations avec les autres pays et l'environnement », souligne l'astronaute américain. Scott Kelly a récemment entamé avec le cosmonaute russe Mikhaïl Kornienko un séjour d'un an à l'avant-poste orbital dans le cadre d'une expérience pour étudier les effets physiologiques et psychologiques d'un séjour prolongé dans l'espace. Cette recherche vise à préparer des missions spatiales de longue durée comme un voyage vers Mars, peut-être dans les années 2030. width="314" height="157" alt="Le début du printemps en école d'ingénieurs laisse peu de temps pour profiter du soleil" En école d’ingé : « Au mois d’avril, ne perds surtout pas le fil ! » Les élèves grévistes appellent leur directeur à démissionner après des licenciements assimilés à une « purge syndicale ». width="314" height="157" alt="Des formulations du type « traverser l'eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête » ont suscité des moqueries." Les nouveaux programmes scolaires sont-ils trop jargonneux ? Ouverts aux 11-25 ans, le concours et la conférence Jeunes expériences personnelles heureuses visent à récompenser des projets associatifs, entrepreneuriaux ou internationaux. width="314" height="157" alt="Les étudiants du supérieur représentent un quart des apprentis." La prime d'activité concernera finalement une partie des étudiants et des apprentis Mariage pour tous : deux ans après, un bilan en chiffres • Mis à jour le 23.04.2015 à 18h47 Camille Bordenet C'était il y a tout juste deux ans : le 23 avril 2013, après 136 heures de débats houleux au Parlement, ponctués par de nombreuses manifestations, l'Assemblée nationale adoptait par 331 voix pour et 225 contre, le projet de loi dit du « mariage pour tous », ouvrant le mariage civil et l'adoption aux couples homosexuels. La France devenait alors le 14e pays à légaliser le mariage entre personnes de même sexe. Deux ans après, c'est l'occasion de dresser un bilan en chiffres. 17 500 C'est le nombre de mariages entre personnes de même sexe qui ont été célébrés en France entre la promulgation de la loi Taubira en mai 2013 – vite suivie de la première union de Vincent Autin et Bruno Boileau –, et décembre 2014, selon les chiffres de l'Insee : 7 500 mariages en 2013, puis 10 000 en 2014, soit 4 % de l'ensemble des mariages civils en 2014 (241 000). Lire : 7 000 mariages homosexuels ont été célébrés en 2013 L'effet « première année » a certainement joué : certains couples homosexuels formés depuis longtemps attendaient ce moment et ont souhaité se marier le plus rapidement possible. Trop tôt, donc, pour savoir quelle sera la proportion moyenne des mariages de personnes de même sexe sur le temps long. Le nombre de déclaration de Pacs de personnes de même sexe a quant à lui diminué entre 2012 et 2013, passant de 7 000 à 6 000 déclarations, conséquence probable de l'adoption de la loi sur le mariage pour tous. 54 % C'est la part des mariages de couples homosexuels masculins en 2014 (59 % en 2013) par rapport aux couples féminins. Des proportions qui correspondent à la démographie des couples de même sexe : il s'agit de couples d'hommes dans six cas sur dix, selon l'Insee. 50 C'est la moyenne d'âge des hommes de couples de même sexe qui se sont mariés en 2013, contre 43 ans pour les femmes. Un âge moyen plus élevé que chez les couples hétérosexuels (32,3 ans pour les hommes, 30,5 ans pour les femmes). Les écarts d'âge entre conjoints de même sexe se sont par ailleurs réduits entre 2013 et 2014, passant de 5,4 ans à 5,1 ans pour les femmes et de 8 ans à 7,4 ans pour les hommes. 6 000 C'est le nombre de communes qui ont célébré au moins un mariage entre personnes de même sexe entre mai 2013 et décembre 2014, selon les estimations de l'Insee : 3 560 en 2013 et environ 4 000 en 2014. Les couples homosexuels ont davantage convolé dans les grandes villes : en 2013, près d'un quart des unions (23%) ont été scellées dans des villes de plus de 200 000 habitants (dont près de 14 % à Paris), contre 9 % des mariages entre couples de sexe différent dans des villes de plus de 200 000 habitants. 5 C'est le nombre d'années de prison, assortis d'une amende de 75 000 euros, auquels s'expose un maire qui prendrait des mesures – même par son inaction – pour que les mariages de couples de même sexe ne puissent pas se dérouler dans sa commune. De quoi dissuader même les plus fervents opposants au mariage pour tous. Hormis quelques édiles procéduriers, rares sont les maires à avoir tenté de s'opposer au mariage de couples de même sexe dans leur commune. 95 % C'est le nombre de cas dans lesquels les tribunaux saisis de demandes d'adoption formulées par les épouses de mères d'enfants nés à l'étranger sous procréation médicalement assistée (PMA) se sont prononcés favorablement, selon le bilan d'une étude du ministère de la justice en date de juillet 2014. Selon cette note interne, consultée par La Croix, sur les 721 demandes d'adoption d'enfant né d'une PMA à l'étranger au sein d'un couple de femmes, 281 décisions sur 295 sont positives, soit 95 % des cas. Hormis cette note, difficile de disposer de chiffres précis en matière d'adoption par les couples de même sexe, le ministère de la justice, cité par La Croix, faisant valoir que « les statistiques ne font pas de distinction entre couples adoptants ». Plus récemment, quatre couples de femmes ayant eu recours à la PMA à l'étranger ont obtenu en appel l'adoption de leurs enfants, près d'un an après un refus en première instance du TGI de Versailles, le premier d'un tribunal en France. Sur la question de l'adoption, lire notre décryptage : Adoption et mariage homosexuel, les faits pour comprendre Pas de chiffres officiels non plus à ce jour en matière de divorce entre les couples de même sexe, bien que, deux ans après l'adoption du mariage pour tous, des demandes commencent à arriver devant les tribunaux – le premier a eu lieu si mois à peine après la promulgation de la loi. « Même si on ne dispose pas pour l'instant d'estimations globales sur le nombre de divorces entre couples de même sexe, on commence à enregistrer quelques demandes, témoigne auprès du Monde Stéphane Cola, fondateur du réseau d'avocats Gay-Friendly, qui a eu à gérer jusqu'à huit dossiers en la matière. Un phénomène qui n'est pas surprenant puisque, comme pour les couples hétérosexuels, on sait que des divorces adviennent parfois dans l'année du mariage, même si leur proportion est faible. » Les données du ministère de la justice et de l'Insee font état du nombre total de divorces – 124 948 en 2013 –, sans isoler spécifiquement ceux qui concernent les couples de même sexe. Camille Bordenet Journaliste au Monde Abeilles et bourdons sont irrésistiblement attirés par les pesticides qui les tuent • Mis à jour le 23.04.2015 à 17h10 Stéphane Foucart Stéphane Foucart Journaliste au Monde Deux otages occidentaux tués par erreur dans une opération américaine • Mis à jour le 23.04.2015 à 18h26 lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2np3zp"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2np3zp", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Deux otages, un Américain et un Italien, ont été tués par erreur au cours d'une opération antiterroriste américaine menée en janvier à la frontière pakistano-afghane. La Maison Blanche a annoncé, jeudi 23 avril, que Warren Weinstein et Giovanni Lo Porto, qui étaient aux mains d'Al-Qaida, avaient été les victimes collatérales de l'opération contre un dirigeant du groupe terroriste, Ahmed Farouq. « L'opération visait une base d'Al-Qaida dont nous n'avions aucune raison de penser qu'elle abritait des otages, a précisé dans un communiqué la Maison Blanche. Selon les services du renseignement américain, « il n'y avait aucun civil sur le site et  capturer les terroristes n'était pas possible », a expliqué le président américain, Barack Obama. Selon le Wall Street Journal, l'opération a été menée par des drones, devenus un élément central de la stratégie de contre-terrorisme américaine. Les frappes par drones se sont ainsi multipliées au Pakistan, au Yémen et en Somalie depuis l'arrivée au pouvoir de Barack Obama. « Nous n'avons pas assez de mots pour dire combien nous regrettons cette terrible tragédie. » Assumant la « pleine responsabilité » de l'opération, le président américain, Barack Obama, a réagi en exprimant sa « douleur » et promis de tirer les « leçons » de cette erreur. Justifiant la déclassification du dossier, le dirigeant américain a expliqué que « les familles méritaient de connaître la vérité », soulignant que les Etats-Unis devaient faire preuve de transparence « dans les bons moments comme dans les moments difficiles ». Travailleurs humanitaires Warren Weinstein, un travailleur humanitaire américain, avait été enlevé par Al-Qaida à son domicile de Lahore, dans l'est du Pakistan, le 13 août 2011. En échange de sa libération, le chef d'Al-Qaida Ayman Al-Zaouahiri, demandait à la Maison Blanche la fin des frappes aériennes en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie et au Yémen, et la libération de prisonniers, dont des proches d'Oussama Ben Laden. Quand il a été enlevé, Warren Weinstein était au Pakistan depuis cinq ans, employé par une société privée qui mène des projets de développement pour divers clients internationaux, dont l'Agence gouvernementale américaine d'aide au développement (USAID). Il avait été capturé à Model Town, un quartier huppé de Lahore, une des villes réputées les plus libérales et sûres du pays, deux jours avant son départ définitif du Pakistan. L'otage italien, Giovanni Lo Porto, était quant à lui aux mains d'Al-Qaida depuis 2012. Il avait été kidnappé le 19 janvier 2012 avec l'Allemand Bernd Muehlenbeck à Multan, principale ville du sud de la province du Pendjab. M. Muehlenbeck a été libéré en octobre 2014 à Kaboul. MM. Lo Porto et Muehlenbeck travaillaient pour l'organisation non gouvernementale allemande Welt Hunger Hilfe. Giovanni Lo Porto s'était rendu en République centrafricaine et en Haïti avant d'aller au Pakistan. Dans le cadre d'un projet financé par l'Union européenne, il avait pour mission d'aider à la construction de logement d'urgence après des inondations dévastatrices de 2010, qui avaient touché jusqu'à 21 millions de personnes. La responsabilité « incombe aux terroristes » Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a présenté ses « condoléances les plus sincères » à la famille de Giovanni Lo Porto, « qui a consacré sa vie au service des autres ». « Mes condoléances vont aussi à la famille de Warren Weinstein », a-t-il ajouté. Le ministère des affaires étrangères italien a quant à lui déploré « une erreur tragique et fatale de nos alliés américains ». Cependant, la responsabilité de la mort de l'Italien Giovanni Lo Porto et de l'Américain Warren Weinstein « incombe entièrement aux terroristes, contre lesquels nous confirmons l'engagement de l'Italie avec nos alliés ». La Maison Blanche a dans le même temps annoncé qu'une seconde opération menée en janvier avait conduit à la mort d'Adam Gadahn, un Américain converti à l'islam, dit « Azzam l'Américain », qui était devenu porte-parole d'Al-Qaida. Dominique Blanc, une actrice rare, entre à la Comédie-Française • Mis à jour le 23.04.2015 à 15h56 Fabienne Darge C’est une de nos plus grandes actrices, mais aussi une des plus discrètes. La Comédie-Française a annoncé (sur Twitter, une première), mardi 21 avril, qu’elle engageait Dominique Blanc, qui a aujourd’hui 58 ans, et entrera dans la Maison de Molière en mars 2016. Avant cela, elle créera Les Liaisons dangereuses, de De Laclos, à Strasbourg, sous la direction de Christine Letailleur, en compagnie de Vincent Perez, qui jouera Valmont. Fabienne Darge Journaliste au Monde Scandale du Libor : plus de deux milliards d'euros d'amende pour la Deutsche Bank • Mis à jour le 23.04.2015 à 17h09 Le scandale du London Interbank Offered Rate (Libor) – ce taux interbancaire de référence ayant une incidence sur une masse énorme de produits financiers – coûte cher à la Deutsche Bank, qui a plaidé coupable et reconnu une défaillance de ses systèmes de contrôle dans cette affaire de manipulation des taux. La première banque allemande a en effet accepté de s'acquitter d'une amende de 2,17 milliards de dollars (2,01 milliards d'euros) auprès des autorités américaines pour échapper à des poursuites pénales liées à ces manipulations de taux interbancaires, dont le Libor. La pénalité financière atteint au total 2,51 milliards de dollars (2,33 milliards d'euros). Elle comprend notamment une amende de 344 millions de dollars (320 millions d'euros) infligée par le régulateur britannique FCA (Financial Conduct Authority), selon un communiqué du département de la justice américain. Traders suspendus Dans cette affaire, des courtiers de grandes banques sont soupçonnés de s'être entendus pour manipuler les taux du Libor, un taux déterminé chaque jour sur la base des taux auxquels les banques se prêtent de l'argent entre elles, et sur lesquels sont indexés une multitude de contrats et produits financiers, dont certains prêts aux ménages et aux entreprises. Disant « accepter les conclusions des régulateurs », les deux co-dirigeants de la banque, Jürgen Fitschen et Anshu Jain, ont déclaré jeudi regretter « profondément » ce qui s'est passé. Des traders ont déjà été suspendus et certaines banques ont trouvé des accords avec différentes autorités. A l'instar d'UBS, JPMorgan ou Royal Bank of Scotland, la Deutsche Bank a déjà dû verser une amende à la Commission européenne, en décembre 2013, qui s'élevait à 725 millions d'euros. L’homme invisible, monstre de décontraction • Mis à jour le 23.04.2015 à 16h59 Sandrine Cabut Sandrine Cabut Journaliste au Monde Le paludisme tue plus de 500 000 personnes par an En dépit des efforts pour prévenir et éradiquer le paludisme, plus de 500 000 personnes meurent chaque année des suites de cette maladie qui frappe essentiellement l'Afrique, a rapporté jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le 25 avril aura lieu la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. En 2013, seul un enfant sur 5 touchés par le paludisme en Afrique a reçu un traitement, 15 millions de femmes enceintes n'ont reçu aucune dose recommandée pour prévenir la maladie, et environ 278 millions de personnes en Afrique n'ont aucune moustiquaire de protection traitée avec des insecticides chez eux, l'équipement de base pour lutter contre la maladie, explique encore l'OMS. « Améliorer les tests de diagnostic » « Alors que nous célébrons la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le 25 avril, nous devons reconnaître qu'il y a un besoin urgent d'augmenter les mesures de prévention et d'améliorer les tests de diagnostic », a rappelé Hiroki Nakatani, directeur général adjoint à l'OMS, chargé des maladies tropicales, du sida et de la tuberculose. Concernant la prévention de la maladie, l'OMS recommande l'artéméther-luméfantrine, un médicament de la famille des plurithérapies appelée « ACT » – pour Artemisinin-based Combination Therapy. En 2013, quelque 392 millions de doses ont été distribuées dans les pays touchés par la maladie, une forte hausse par rapport aux 11 millions de doses de 2005. En dépit de cet effort, « des millions de personnes ne sont toujours pas traitées contre la maladie, en premier lieu parce qu'elles n'ont qu'un accès limité aux centres de soins », relève l'institution. Des tests de dépistage rapide ont été mis en place, mais l'OMS estime que près de 40 % des personnes qui pourraient avoir le paludisme ne sont toujours pas testées en Afrique, et recommande que les groupes les plus vulnérables reçoivent un traitement préventif. L'Organisation a élaboré un nouveau plan stratégique de lutte contre le paludisme, pour la période 2016-2030. Il sera présenté aux Etats membres lors de l'assemblée générale annuelle de 2015, prévue en mai. Lire (édition abonnés) : Le paludisme, une longue histoire de sexe Loi sur le renseignement : le Manifeste des 110 000 contre le « Big Brother » français Thomas Guénolé (politologue) et Katerina Ryzhakova (communicante) sont co-initiateurs de la pétition citoyenne contre le projet de loi renseignement, qui a déjà recueilli plus de 100 000 signatures. Dans une tribune au Monde, ils expliquent leur démarche. Nous sommes de simples citoyens déterminés à protéger nos vies privées et, à travers elles, nos libertés fondamentales, contre un projet de loi qui les met objectivement en danger. Nous sommes à ce jour 110 000 à avoir signé une pétition dans ce but. Nous exigeons d'être entendus. Nous refusons que le gouvernement installe des « boîtes noires » chez chaque fournisseur d'accès Internet. Elles examineront et aspireront indistinctement tout ce qui passe par les tuyaux du Net français, pour ne faire le tri qu'après coup. Contrairement aux dénégations du gouvernement, c'est donc bien un dispositif de surveillance généralisée. Nous refusons qu'il suffise à n'importe quel citoyen d'habiter le même quartier qu'un suspect, ou de connaître l'ami d'un ami d'un suspect, pour que ce citoyen puisse être mis sur écoute et pour que ses données personnelles soient aspirées par une police secrète. Nous refusons que les services secrets, agissant ainsi, aient l'obligation de transmettre au procureur tout ce qu'ils découvriraient d'illégal sans aucun rapport avec leur enquête. Cela revient en effet à des « méga-filets dérivants » hors de tout contrôle d'un juge : autrement dit, des pleins pouvoirs d'enquête sans aucun contrôle judiciaire ex ante. Nous dénonçons les contre-vérités du gouvernement sur la fameuse « commission de contrôle » censée protéger les citoyens des abus de surveillance. D'une part, en amont, l'avis de cette commission est consultatif : seul le premier ministre est décideur. D'autre part, si cette commission n'a pas le temps de se prononcer sous trois jours, elles est automatiquement réputée être d'accord. Enfin, en aval, un citoyen aura besoin de prouver « un intérêt direct et personnel » pour saisir cette commission (ou ensuite, le Conseil d'Etat) : comment diable le pourra-t-il, concernant des opérations secrètes ? Bref, en fait de garde-fous, ce sont des chimères. Nous affirmons sans ambages que la saisine du Conseil constitutionnel annoncée par François Hollande est, pour la défense de nos libertés fondamentales, un pur mirage. Nous constatons en effet que récemment, le Conseil constitutionnel n'a pas fait barrage à plusieurs législations antiterroristes créant pourtant des méthodes policières invasives sans contre-pouvoir : par exemple, la réforme antiterroriste de 2008. Nous constatons également que de 1959 à 2012, en dépit des contrôles du Conseil constitutionnel, la France est le 8e pays sur 47 le plus condamné pour violation de la Convention européenne des droits de l'Homme… Au contraire du ministre de l'Intérieur, qui soutint lors des débats à l'Assemblée que « la vie privée n'est pas une liberté », nous affirmons que la vie privée est en fait la clé de voûte absolue des libertés fondamentales. Sans protection raisonnable de nos vies privées contre les intrusions et surveillances policières, il n'y a par définition ni liberté d'opinion, ni liberté d'association, ni liberté d'expression, ni liberté de réunion ; ni, accessoirement, secret des sources des journalistes. Nous ne demandons pas une sacralisation absolue de la vie privée : ce serait excessif. En revanche, pour qu'un régime reste démocratique, il est indispensable que l'accès des forces policières aux vies privées des citoyens reste difficile et exceptionnel, plutôt que facile et banal. Sur un enjeu aussi crucial que l'équilibre entre la protection de la vie privée et la sécurité collective, nous exigeons que le gouvernement renonce à la « procédure accélérée » d'adoption de cette loi, au profit d'un débat adulte et responsable prenant le temps d'écouter la société civile. Nous exigeons que le gouvernement écoute réellement les associations militantes des droits civiques et numériques, la communauté « geek » française, et tous ces médias, qui, conscients du danger, se mobilisent frontalement contre ce projet. Nous exigeons que le premier ministre retire dès à présent les éléments les plus inacceptables et dangereux susmentionnés. Nous appelons les sénateurs et les députés à voter contre ce projet. Nous appelons la société civile toute entière à se mobiliser contre ce texte. Enfin, nous appelons tous les citoyens qui ne l'ont pas encore fait à signer notre pétition. Plus de 2 000 morts dans les bombardements de la coalition américaine en Syrie • Mis à jour le 23.04.2015 à 14h38 La Syrie, à feu et à sang depuis quatre ans, subit aussi les conséquences des frappes de la coalition internationale. Les bombardements menés notamment par les avions américains en Syrie ont fait 2 079 morts depuis le déclenchement de l'offensive aérienne, selon  l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), jeudi 23 avril. Les raids ont notamment visé des positions de l'organisation Etat islamique (EI) dans les provinces de Homs, de Hama, d'Alep, de Raqa, d'Hassaké et de Deir-ez-Zor. Au cours de ces attaques, « 1 922 combattants de l'EI, en majorité des étrangers, ont péri depuis le 23 septembre 2014 sur les positions et les sièges de l'EI ainsi que des terminaux pétroliers » à travers la Syrie, indique l'OSDH. 66 civils dont 10 enfants De plus, 90 combattants du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaida et rival de l'EI, sont morts dans des frappes, notamment dans le nord du pays, et un rebelle islamiste a été tué dans un raid alors qu'il était prisonnier de l'EI. Le bilan fait également état de 66 civils syriens dont 10 enfants, précise l'OSDH. Les frappes de la coalition avaient notamment aidé les forces kurdes à chasser l'EI de la ville de Kobané, à la frontière turque, à la fin de janvier. Voir aussi notre reportage : Dans Kobané, ville en guerre contre l'Etat islamique En quatre ans, les violences en Syrie ont fait plus de 220 000 morts et contraint 11,2 millions de personnes à quitter leur foyer. La France a violé la liberté d'expression de l'avocat de la veuve du juge Borrel • Mis à jour le 23.04.2015 à 14h02 La France a violé la liberté d'expression de l'avocat de la veuve du juge français Bernard Borrel, mort à Djibouti en 1995, en le condamnant pour diffamation envers une juge dont il avait mis en cause l'impartialité, a estimé jeudi 23 avril la Cour européenne des droits de l'homme. La justice européenne était appelée à se prononcer après que Me Olivier Morice, l'un des avocats de la veuve du juge Borrel, condamné pour des propos peu amènes sur deux magistrats, eut attaqué le gouvernement français pour défendre le droit à la libre expression d'un avocat. Tout en estimant qu'« un avocat ne saurait être assimilé à un journaliste » et bénéficier à ce titre de la même liberté de parole, la Cour a estimé que dans ce cas précis, l'avocat Olivier Morice avait exprimé des jugements de valeur reposant sur « une base factuelle suffisante ». Lire (édition abonnés) : La justice européenne appelée à définir la liberté de parole des avocats Me Morice avait été condamné en appel en juillet 2008 à 4 000 euros d'amende pour avoir mis en cause, dans un article du Monde paru le 7 septembre 2000, l'impartialité de deux magistrats qui avaient porté plainte, dont la juge d'instruction Marie-Paule Moracchini, chargée du dossier Borrel de décembre 1997 jusqu'à son dessaisissement, en juin 2000. Il lui reprochait sa « connivence » avec la justice djiboutienne, et de privilégier la thèse du suicide du juge Borrel, plutôt que son assassinat. En juin 2007, le parquet de Paris s'était finalement rallié à la thèse d'une origine criminelle de la mort du juge. « Grande victoire pour la profession » Présent à l'énoncé de la décision de la Grande Chambre de la CEDH, la formation la plus large de la Cour européenne, composée de dix-sept membres – une décision définitive non susceptible de recours –, Me Morice s'est réjoui d'avoir obtenu « une victoire personnelle dans une affaire éprouvante ». « C'est surtout une grande victoire pour l'ensemble de la profession des avocats », a-t-il confié. La Cour, dans son arrêt, souligne toutefois que l'avocat « n'est pas un témoin extérieur chargé d'informer le public », comme peut l'être un journaliste, « mais qu'il est directement impliqué dans le fonctionnement de la justice et la défense d'une partie ». Elle souligne également qu'il « convient de préserver l'autorité du pouvoir judiciaire et de veiller au respect mutuel entre magistrats et avocats ». Lire : Un avocat, au nom de la défense, est-il libre de s'exprimer comme il l'entend ? Condamné à mort en Indonésie : Paris dénonce de « graves dysfonctionnements » • Mis à jour le 23.04.2015 à 14h59 L'essentiel Serge Atlaoui, 51 ans, a été arrêté en 2005 avec huit autres individus dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy à Djakarta. Condamné en 2007 à la peine capitale pour trafic de drogue, il a toujours clamé son innocence. Son dernier recours a été rejeté. Le gouvernement français a appelé l'Indonésie à faire « un geste de clémence » envers le prisonnier français. Après le rejet par la Cour suprême indonésienne de l'ultime recours du Français condamné à mort pour trafic de drogue et l'appel à la clémence du chef de l'Etat, François Hollande, Paris hausse à nouveau le ton jeudi 23 avril. Dans une lettre adressée à son homologue indonésien, Retno Lestari Priansari Marsudi, le chef de la diplomatie française accuse la justice indonésienne de « graves dysfonctionnements ». Laurent Fabius, qui avait annoncé, mercredi, la convocation de l'ambassadeur d'Indonésie, pour la troisième fois depuis le mois de février, fait valoir que les autorités de ce pays ont dit que le recours présenté par le prévenu serait rejeté, alors même qu'il était en cours d'examen. Il ajoute que « la décision de la Cour suprême a été rendue en quelques semaines et sans audition des témoins », ce qui constitue un « traitement expéditif ». Serge Atlaoui « n'a pas bénéficié du plein exercice de ses droits », pointe le ministre des affaires étrangères français. La France « demande instamment que l'Indonésie respecte dans cette affaire ses propres règles de droit et les obligations internationales que lui imposent les conventions auxquelles elle est partie », ajoute M. Fabius, demandant de nouveau un « geste de clémence » pour le condamné. Lire (édition abonnés) : La justice indonésienne rejette l’ultime recours épuisé de Serge Atlaoui « Affirmations erronées » Paris ne cesse de hausser le ton depuis le début de la semaine pour tenter de sauver Serge Atlaoui, incarcéré depuis dix ans et qui clame son innocence, affirmant qu'il n'a fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, et qui abritait en réalité une fabrique clandestine d'ecstasy. Cette exécution « serait dommageable pour l'Indonésie, dommageable pour les relations que nous voulons avoir avec elle », avait déclaré mercredi le président français François Hollande, en rappelant son opposition de principe à la peine de mort, abolie dans son pays en 1981. M. Fabius relève également dans son courrier des « affirmations erronées » dans la décision de condamner M. Atlaoui à mort, notamment le fait qu'il « est présenté comme étant chimiste alors que tant ses co-condamnés que l'ensemble des témoignages permettent d'établir qu'il est soudeur et travaillait en tant que tel dans l'usine où étaient produits des stupéfiants ». Lire l'éditorial du Monde (édition abonnés) : Condamnés à mort en Indonésie : non ! Les candidats du FN ayant « dérapé » convoqués en commission de discipline • Mis à jour le 23.04.2015 à 13h09 « Quelques dizaines de candidats » du Front national aux élections départementales sont convoqués en commission de discipline du parti les 28 et 29 mai pour leurs propos polémiques, a annoncé jeudi 23 avril le secrétaire général du parti d'extrême droite, Nicolas Bay. Les procédures,  initialement prévues à la mi-avril, se déroulent « un peu plus tard que prévu compte tenu du délai de convocation » et d'instruction des dossiers, a expliqué M. Bay. De nombreux médias avaient relevé sur les réseaux sociaux des propos xénophobes, islamophobes, antisémites ou homophobes tenus par ces candidats, et le FN en avait suspendu certains. Marine Le Pen, tout en relativisant la portée de ces propos, avait promis « une fermeté totale ».  Elle avait aussi affirmé qu'elle rendrait « coup pour coup pour défendre l'honneur de ses candidats » aux élections départementales,  selon elle « victimes d'une campagne » s'appuyant « sur un mépris de classe, le mépris du peuple ». Aucun des candidats épinglés n'a été élu D'après un décompte du Huffington Post, sur 104 profils  épinglés par la presse, soit 1,4 % de l'ensemble des candidats FN, aucun n'est parvenu à s'imposer lors de ces élections de la fin de mars, même si 56 avaient franchi le cap du premier tour. Lors de précédentes élections depuis l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti, en janvier 2011, le FN a dû à plusieurs reprises exclure des candidats auteurs de propos délictueux. Des plaintes d'associations antiracistes ont aussi été annoncées. Une autre procédure est en cours contre le président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, qui doit répondre devant le bureau exécutif du parti réuni en formation disciplinaire de ses propos polémiques au début d'avril dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol et sur BFMTV-RMC. Lire : Au Front national, guerre ouverte entre les Le Pen « Très fatigué », Jean-Marie Le Pen n’a pas encore répondu à la convocation du FN • Mis à jour le 23.04.2015 à 16h46 Olivier Faye Olivier Faye Les prix de l'immobilier francilien en baisse de 2 %, selon les notaires • Mis à jour le 23.04.2015 à 12h37 Jérôme Porier Les prix de l'immobilier ancien se sont tassés de 2 % en rythme annuel en Ile-de-France entre décembre 2014 et février 2015, selon la dernière note de conjoncture des notaires franciliens, publiée le 23 avril. La baisse est identique pour les appartements et les maisons. Le recul des prix s'est légèrement accéléré dans la capitale. En février, le prix de vente moyen ressortait à 7 920 euros par mètre carré dans Paris intra-muros, soit une baisse de 2,9 % sur un an. LÉGÈRE REPRISE Entre décembre 2014 et février 2015, 31 110 logements ont été vendus en Ile-de-France, soit une chute de 14 % par rapport à la même période de 2014. Les ventes du mois de mars montrent cependant une légère reprise des volumes. D'après les données issues des avant-contrats de ventes, la tendance à la baisse des prix devrait se poursuivre pour les appartements. En revanche, une très légère hausse est attendue pour les maisons. Jérôme Porier Journaliste au Monde Situation de blocage au CSA sur la nomination du futur président de France Télévisions • Mis à jour le 23.04.2015 à 14h30 Alexis Delcambre « France Télévisions, le règne de l’opacité » France Télévisions : ces candidats qui veulent remplacer Rémy Pflimlin Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Mondial féminin : les Bleues à dominante lyonnaise et parisienne • Mis à jour le 23.04.2015 à 13h43 Anthony Hernandez Dans un mois et demi, les Bleues iront disputer le Mondial 2015 au Canada (6 juin-5 juillet) avec une ambition qui n'a jamais été aussi forte. La préparation débutera le 11 mai à Clairefontaine. Surprenantes quatrièmes de la dernière Coupe du monde sur le sol allemand en 2011, les footballeuses françaises n'ont cessé depuis de progresser, portées par les bons résultats des clubs phares, l'Olympique lyonnais et le PSG. Il y aura d'ailleurs dix joueuses lyonnaises et sept joueuses parisiennes dans la liste des 23 heureuses élues. A la suite de la décision de l'Agence française de lutte contre le dopage, qui a relaxé Laure Boulleau, menacée par une procédure ouverte pour trois manquements à ses obligations de localisation, la latérale gauche est bien présente. Le sélectionneur, Philippe Bergeroo, adjoint d'Aimé Jacquet lors du sacre de l'équipe de France masculine au Mondial 1998, a également fait le choix de désigner sept réservistes. « Nous sommes outsiders, laissons le statut de favorites à des équipes comme les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon ou le Canada », a expliqué l'ancien entraîneur du PSG (1999-2001). Ce qui ne l'empêche pas d'afficher des objectifs ambitieux : « On a fait pas mal de résultats ce qui a constitué une belle dynamique. Notre premier objectif sera de grimper sur le podium, chose que l'équipe de France féminine n'a jamais réussi à faire. » La perspective de l'organisation en 2019 en France du Mondial féminin est également un facteur essentiel à prendre en compte. L'intégration de jeunes joueuses dans le groupe en est l'illustration. « Le deuxième objectif est de préparer la Coupe du monde 2019 à domicile », confirme Philippe Bergeroo. Avant le départ au Canada, l'équipe de France jouera deux matchs amicaux contre la Russie et l'Ecosse, le 22 mai à Châteauroux et le 28 mai à Nancy. Au Canada, les Bleues seront opposées à l'Angleterre (mardi 9 juin), à la Colombie (samedi 13 juin) et au Mexique (mercredi 17 juin). La liste des vingt-trois Gardiennes de but : Sarah Bouhaddi (Olympique lyonnais), Céline Deville (FCF Juvisy), Méline Gérard (Olympique lyonnais). Défenseures : Laure Boulleau (Paris-SG), Anaïg Butel (FCF Juvisy), Sabrina Delannoy (Paris-SG), Laura Georges (Paris-SG), Jessica Houara d'Hommeaux (Paris-SG), Amel Majri (Olympique lyonnais), Griedge Mbock Bathy (En Avant Guingamp), Wendie Renard (Olympique lyonnais). Milieux de terrain : Camille Abily (Olympique lyonnais), Elise Bussaglia (Olympique lyonnais), Kenza Dali (Paris-SG), Kheira Hamraoui (Paris-SG), Amandine Henry (Olympique lyonnais), Claire Lavogez (Montpellier HSC), Louisa Necib (Olympique lyonnais), Elodie Thomis (Olympique lyonnais). Attaquantes : Marie-Laure Delie (Paris-SG), Kadidiatou Diani (Juvisy FCF), Eugénie Le Sommer (Olympique lyonnais), Gaëtane Thiney (FCF Juvisy). Les réservistes Viviane Asseyi (Montpellier HSC), Charlotte Bilbault (ASJ Soyaux), Amandine Guérin (ASJ Soyaux), Aurélie Kaci (Paris-SG), Clarisse Le Bihan (En Avant Guingamp), Julie Soyer (Juvisy FCF), Sandie Toletti (Montpellier HSC). Anthony Hernandez Journaliste au Monde Découverte d'un immense réservoir de magma sous le volcan Yellowstone • Mis à jour le 24.04.2015 à 16h39 Un gigantesque réservoir de magma a été découvert et analysé sous le super-volcan de Yellowstone aux Etats-Unis, par une équipe de vulcanologues qui publie sa découverte dans la revue Science. Ce réservoir, dont l'existence était soupçonnée mais pas documenté, se situe à 45 km de profondeur. D'une taille de 19 km de haut sur 64 km de long et 40 km de large, il se trouve sous la chambre magmatique plus petite et connue du super-volcan, qui elle mesure 10 400 km3. Les roches à demi-fondues qu'il contient rempliraient plus de onze fois le Grand Canyon du Colorado, ont calculé les vulcanologues. Cette découverte ne modifie pas a priori le danger jugé faible d'une nouvelle éruption de cette caldéra géante de 70 km sur 30 km, dont la précédente, cataclysmique, remonte à 640 000 ans. Mais elle devrait permettre de mieux évaluer ce risque. Les roches ne sont pas complétement fondues mais se trouvent pour la plupart à l'état solide et spongieux. Elle sont très chaudes avec des poches liquides. Ces scientifiques ont calculé qu'en moyenne 9 % du magma de la chambre est en fusion, et 2 % dans le réservoir se trouvant en-dessous. « Nous avons pour la première fois réalisé des images du système de plomberie volcanique sous le Yellowstone », explique Hsin-Hua Huang, un chercheur dans le département de géologie et de géophysique de l'Université d'Utah, un des coauteurs. Ces images ont été produites en mesurant des ondes sismiques, qui permettent de mesurer la densité des diffférentes roches. Eruption potentiellement cataclysmique Ce réservoir relie la chambre supérieure au manteau en fusion, à plus de 700 km de profondeur. Sa découverte permet désormais d'expliquer pourquoi le sol et les sources géothermales du Yellowstone émettent plus de dioxyde de carbone (CO2) que ne pouvait en produire la seule chambre connue jusque-là. Yellowstone compte parmi les plus grands super-volcans du monde, où se produisent fréquemment des secousses sismiques et où l'activité géothermale est la plus vigoureuse du continent. Ses trois dernières éruptions avaient envoyé dans l'atmosphère plusieurs centaines de kilomètres cubes de cendres et de magma, recouvrant la plus grande partie de l'Amérique du Nord. De quoi assombrir la Terre et faire baisser sa température. Si une éruption devait se produire aujourd'hui elle serait aussi catastrophique, selon Robert Smith, un chercheur et professeur retraité de géologie et géophysique à l'université d'Utah, qui estime ce risque à un sur 700 000 annuellement. Ce chiffre correspond à peu près à l'espacement entre les trois précédentes éruptions, qui ont eu lieu il y a 640 000 ans, 1,2 million et deux millions d'années respectivement. La longue traversée du désert de « Mad Max » en jeux vidéo • Mis à jour le 24.04.2015 à 17h09 William Audureau Et si l'aigle de la route n'était plus l'éternel moineau de la manette ? Warner Bros a diffusé, jeudi 23 avril, la première bande-annonce de Mad Max, un jeu d'action édité par Warner, et qui sortira en septembre sur PlayStation 4, Xbox One et PC, quatre mois après la sortie en salles de Fury Road, un nouvel épisode de la saga. Celle-ci dévoile un mélange de scènes de course et de combats dans un vaste monde postapocalyptique. Au petit niveau de l'histoire du jeu vidéo, ce retour est un mini-événement : ce n'est que la deuxième fois que Mad Max est officiellement adapté, contre plus de 150 pour Star Wars. Alexis Blanchet, maître de conférences en études cinématographiques à la Sorbonne Nouvelle et auteur de Des pixels à Hollywood (Pix'n Love, 2010), explique : « Il faut prendre en compte qu'à l'origine le film est une production australienne indépendante. On est sur un objet qui ne fait pas partie de la production mainstream au départ, même s'il est en langue anglaise. » Peu d'adaptations mais une influence diffuse La seule autre adaptation a vu le jour sur la console NES, onze ans après la sortie du premier film. Sobrement intitulée Mad Max, elle reprenait en fait le fil conducteur de sa suite de 1981. Le jeu figurait déjà un mélange de décors désertiques, de conduite et d'affrontements automobiles, mais, évidemment, avec les capacités techniques de l'époque. Son éditeur américain, Mindscape, avait aussi développé un jeu comparable en 1992 pour Megadrive et Super Nintendo, Outlander, mais cette fois sans la licence officielle du film, sans que la raison soit connue. Cela n'a pas empêché la formule « Mad Max » – bolides, désert, violence – d'infuser largement le jeu vidéo, de la dystopie postnucléaire de Fallout aux raids tout-terrain désertiques du premier Motorstorm, en passant par l'hommage parodique de la série Borderlands. « Quand on regarde la bande-annonce, c'est fou le nombre de jeux en mode ouverts et à l'univers apocalyptique que cela peut évoquer : Motorstorm, Rage, Brütal Legend, relève Alexis Blanchet. Sans que cela soit sous le régime classique de l'adaptation, l'univers de Mad Max a été largement siphonné par d'autres productions vidéoludiques. » William Audureau Journaliste au Monde Rugby : Toulon continue son marché et recrute Quade Cooper • Mis à jour le 24.04.2015 à 15h38 Alors qu'il est toujours en course pour remporter une troisième Coupe d'Europe et un deuxième championnat de France d'affilée, le Rugby club toulonnais (RCT) se renforce déjà en vue de la saison prochaine. Le champion de France en titre a annoncé, vendredi 24 avril, la venue de l'Australien Quade Cooper « dès l'été » 2015. Actuellement dans le club des Queensland Reds, le demi d'ouverture international australien s'est engagé pour les deux saisons à venir, a indiqué le club varois sur son site officiel. Avant lui, plusieurs autres vedettes de l'hémisphère sud ont déjà également officialisé leur transfert en France la saison prochaine. Parmi eux, des Australiens : le demi de mêlée Will Genia (Stade Français), qui forme avec Cooper la charnière des Reds ; l'arrière polyvalent Adam Ashley-Cooper (Bordeaux-Bègles). Mais aussi, des Néo-Zélandais : le centre Ma'a Nonu jouera lui aussi pour Toulon ; l'ouvreur Dan Carter devrait, quant à lui, toucher plus d'un million d'euros par an au Racing Métro après la Coupe du monde 2015 en Angleterre (septembre-octobre), tandis que le centre Conrad Smith et l'ouvreur Colin Slade rallieront la Section paloise, déjà assurée de remonter en première division après un passage au purgatoire pendant neuf saisons. Ouvreur fantasque Quade Cooper (1,86 m, 86 kg), 27 ans et 52 sélections avec les Wallabies australiens, a pour l'heure perdu sa place de titulaire en sélection au profit de Bernard Foley. Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, a confié ses attentes : « Cela correspond à un joueur qu'on suivait depuis plusieurs années, qui, pendant la précédente Coupe du monde, aurait pu être meilleur joueur du monde s'il n'avait pas eu une blessure. Il vient à Toulon à 27 ans pour être le joueur que toute la planète attend. » L'Australien débarquera sur la rade après avoir disputé peu de matches depuis un an : victime d'une fracture de la clavicule fin janvier, il s'est ensuite fracturé un omoplate début avril et ne devrait revenir sur les terrains du Super-15 qu'en mai. Ouvreur fantasque, Cooper traîne aussi une réputation de joueur difficile à gérer. Le joueur avait été condamné à une amende de 46 000 euros de la part de la Fédération australienne, fin 2012, pour avoir qualifié l'environnement des Wallabies de « toxique ». Outre cet Australien et le All Black Ma'a Nonu, Toulon a déjà annoncé les venues la saison prochaine du troisième-ligne américain Samu Manoa (Northampton) et de l'ailier fidjien Napolioni Nalaga. Celui-ci évoluera jusqu'à la fin de saison à Clermont, club que Toulon affronte le 2 mai en finale de la Champions Cup. La Manif pour tous devient un parti politique La Manif pour tous, le mouvement qui s'est fait connaître par son opposition aux mariage homosexuel en 2013, est devenu un parti politique, selon une décision publiée vendredi 24 avril au Journal officiel. Les responsables de l'association assurent qu'il s'agit d'une « décision technique » et que ce changement ne vise pas à « présenter des candidats » à des élections. « L'association de financement du groupement politique La Manif pour tous (...) est agréée en qualité d'association de financement du parti politique “La Manif pour tous” pour exercer ses activités sur l'ensemble du territoire national », indique dans le JO une décision de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Déduction fiscale « Nous restons une association loi 1901 mais avec la qualité de parti politique », a expliqué Albéric Dumont, vice-président de La Manif pour tous. « Nous ne faisons pas ça pour présenter des candidats, ça ne changera rien à nos actions » : « Nous intervenons de plus en plus sur le champ politique et donc nous faisons évoluer nos statuts, pour être transparent vis-à-vis de nos adhérents et de l'administration. » « C'est une décision technique, une mise en cohérence de notre statut juridique avec notre activité militante et rien d'autre », a renchéri la présidente du mouvement, Ludovine de la Rochère. « On aurait dû le faire depuis longtemps. » Conséquence de cette décision, les donateurs de La Manif pour tous pourront bénéficier d'une déduction fiscale, a souligné Mme de la Rochère. Lire la synthèse : La Manif pour tous entend peser sur la politique familiale Le terroriste présumé Sid Ahmed Ghlam déféré devant les juges, l'autre gardée à vue relâchée • Mis à jour le 24.04.2015 à 15h54 L'essentiel Sid Ahmed Ghlam, suspecté d'avoir préparé un attentat contre une église de la région parisienne, devrait être mis en examen vendredi. L'Algérien de 24 ans, également suspecté d'avoir tué une femme de 32 ans, est resté muet depuis le début de sa garde à vue, dimanche. Les enquêteurs sont à la recherche de complices qui auraient fourni les armes et commandité l'attentat. Sid Ahmed Ghlam, l'homme soupçonné d'avoir prémédité d'attaquer au moins une église du Val-de-Marne, a été présenté vendredi 24 avril à des juges d'instruction, a annoncé le procureur de la République de Paris. Le ministère public a requis la mise en examen du jeune homme pour notamment « assassinat et tentative d'assassinats », « association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes », le tout « en relation avec une entreprise terroriste ». Le parquet a également demandé son placement en détention. Assisté de trois avocats, Sid Ahmed Ghlam doit être entendu dans la journée dans sa chambre de l'hôpital de l'Hôtel-Dieu, dans le centre de Paris, par les juges antiterroristes. Son éventuel placement en détention provisoire sera décidé par un magistrat spécialisé. Déclarations « fantaisistes » Lire son portrait : Le suspect de l'attentat déjoué n'avait pas le profil d'un délinquant radicalisé Cet Algérien de 24 ans, étudiant en informatique, avait été arrêté après avoir appelé le SAMU car il s'était blessé par balle à la jambe. Alertés, les policiers ont rapidement découvert un important arsenal dans sa voiture et à son domicile, notamment des documents montrant son projet de mener un attentat contre deux églises de Villejuif, dans la banlieue du sud de Paris. Diverses analyses ont par ailleurs permis de relier le suspect au meurtre commis peu auparavant d'Aurélie Châtelain, une jeune femme de 32 ans, dont le corps avait été retrouvé dimanche matin dans sa voiture à Villejuif. Après des déclarations initiales jugées « fantaisistes » par les enquêteurs, Sid Ahmed Ghlam, est resté muet pendant sa garde à vue. Les juges vont devoir chercher à déterminer s'il a bénéficié de complicités – il était notamment en contact avec une personne pouvant se trouver en Syrie –, quelles ont été ses sources de financement, et d'où viennent les armes qui étaient en sa possession. La police est, selon plusieurs médias, à la recherche d'un voire de deux complices, notamment son fournisseur d'armes. « Ce type d'individu n'agit pas seul », avait affirmé le premier ministre, Manuel Valls, qui a évoqué « une commande (...) pour cibler une église ». Lire le décryptage : Pourquoi la protection de tous les lieux de culte est impossible Une femme libérée de garde à vue Une voiture volée où se trouvaient les armes de Sid Ahmed Ghlam a été retrouvée mercredi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et est passée depuis au peigne fin. Ce sont ses présumés commanditaires qui lui ont indiqué où trouver la clé du véhicule, ont raconté des sources policières. Dans le même temps, une femme de son entourage âgée de 25 ans, interpellée mercredi à Saint-Dizier (Haute-Marne), où résident ses parents, « a été laissée libre à l'issue de sa garde à vue », a précisé le procureur François Molins dans un communiqué. « Les investigations se poursuivent sous l'autorité des magistrats instructeurs », a-t-il ajouté. Le meurtrier d'un bijoutier cannois condamné à vingt-deux ans de prison • Mis à jour le 24.04.2015 à 14h20 Stéphane Thouvenel, l'auteur du tir qui a coûté la vie au bijoutier Thierry Unik lors du braquage de sa boutique en 2011 à Cannes, a été condamné vendredi à vingt-deux ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Alpes-Maritimes. La réclusion criminelle à perpétuité avait été requise jeudi contre M. Thouvenel qui a toujours soutenu que le tir était accidentel. Ses trois complices, qui comparaissaient à ses côtés, ont été condamnés à des peines de dix, douze et quinze ans de réclusion. Des peines de quinze à vingt-cinq ans avaient été requises contre eux. « M. Thouvenel est un petit délinquant, ce n'est pas un criminel », avait plaidé vendredi matin son avocat Fabien Collado. « Ce n'est pas un tueur, il n'y a aucun élément intentionnel », a ajouté l'avocat, évoquant une équipe « d'amateurs, de pieds nickelés ». « Sincèrement désolé » « Je ne trouve toujours pas les mots (...), je suis sincèrement désolé », a répété son client juste avant que le jury ne se retire pour délibérer, vers dix heures. Ses trois co-accusés ont eux aussi pris la parole pour présenter leurs excuses à la famille de la victime, dont son frère jumeau Michel. Le 26 novembre 2011 dans le quartier populaire de Cannes-la-Bocca, dans l'ouest de la ville, le braquage de la bijouterie des frères Michel et Thierry Unik a coûté la vie à Thierry, 42 ans, tué d'une balle dans la tête. Dans un contexte national de recrudescence des vols à main armée contre les commerces de métaux précieux cette année-là, l'affaire avait suscité une vive émotion. Le hold-up avait duré moins de deux minutes, selon les caméras de vidéosurveillance à l'intérieur de la bijouterie. Les malfaiteurs avaient raflé les bijoux en or et pris la fuite sur une moto et un scooter volés. Ils avaient été interpellés fin janvier 2012. Plan Vigipirate : comment un dispositif exceptionnel est devenu permanent • Mis à jour le 24.04.2015 à 13h34 Leila Marchand Depuis les attentats qui ont frappé la région parisienne en janvier, le niveau d'alerte du plan Vigipirate n'est jamais redescendu : il reste réglé sur « alerte attentat » dans cette région et sur « alerte renforcée » dans le reste de la France. Un niveau qui nécessite des mesures exceptionnelles. L'opération « Sentinelle », déployée au lendemain des attaques, mobilise gendarmes, policiers et militaires. L'effectif de l'armée en particulier a atteint un niveau record. 10 412 hommes ont d'abord été déployés dès le 15 janvier (près de 8 000 au titre du plan Vigipirate renforcé et 1 500 en mission quotidienne de protection), dont plus de 6 000 en Ile-de-France et 4 000 en régions. Il y a aujourd'hui plus de militaires mobilisés sur le territoire français que partout ailleurs à l'étranger, où ils sont 9 500. Les forces de l'ordre surveillent en priorité les lieux « sensibles » : grands magasins, transports en commun, immeubles de presse, sites touristiques et lieux de culte. En plus des 120 sites déjà compris dans la couverture classique, 592 sites ont été ajoutés depuis janvier. Actuellement, près de 20 000 policiers, gendarmes et militaires sont mobilisés pour assurer particulièrement la protection des lieux de culte, selon le ministère de l'intérieur. Issu d'une circulaire de 1978 L'origine du plan Vigipirate remonte à 1978, quand la France et l'Europe « étaient confrontées aux premières vagues d'attentats terroristes menés par des organisations extrémistes, séparatistes ou soutenus par des Etats étrangers », comme il est justifié sur le site du gouvernement. Il se limite alors à une circulaire interministérielle relative « à la mise en oeuvre des vigilances en cas de menaces des cas d'agressions terroristes ». Déclenché une première fois dans le cadre de la guerre du Golfe, entre janvier et avril 1991, il est instauré de façon formelle après les attentats de 1995 à Paris. C'est en 2003 que sont adoptés les 4 niveaux d'alerte répertoriés par couleur (jaune, orange, rouge et écarlate). En 2014, ce classement est devenu obsolète car le pays se trouvait continuellement en alerte rouge depuis les attentats de Londres en 2005, et régulièrement en rouge renforcé lors des fêtes de fin d'année. Le niveau écarlate, le plus élevé, a été activé une seule fois, après l'attentat perpétré par Mohammed Merah à Toulouse en 2012. Désormais il n'existe de fait plus que deux niveaux : « alerte attentat » et « alerte renforcée ». 300 mesures et deux niveaux d'alertes Le plan Vigipirate comprend 300 mesures différentes qui visent à protéger « les citoyens et le territoire contre la menace terroriste », « maintenir une culture de vigilance » pour prévenir tout attentat et « permettre une réaction rapide et coordonnée en cas de menace caractérisée ». Sous l'autorité du premier ministre, il évolue en fonction du niveau de menace, qui est évalué par les services de renseignement ou en cas d'attaque. Une centaine de mesures sont mises en œuvre en permanence : surveillance des transports, des lieux publics, contrôle des accès aux sites publics… D'autres sont spécifiques, comme celles liées aux événements sportifs. Le niveau « alerte attentat », le plus élevé, est mis en place en cas de « menace imminente ». Les ministères et préfecture se réunissent alors en cellules de crise, les forces de l'ordre et les forces armées sont en alerte, et surtout la surveillance des lieux et le contrôle des personnes sont renforcées. Certaines de ses « mesures exceptionnelles » restent confidentielles, pour des raisons de sécurité.  Une « durée très limitée » Le plan Vigipirate avait été pensé comme une réponse exceptionnelle à des menaces spécifiques. Le niveau « alerte attentat » est prévu pour une « durée très limitée ». Il est pourtant appliqué depuis déjà trois mois. Dans un contexte de tension parfois extrême depuis janvier, encore alimenté par un projet d'attentat déjoué à Paris le 19 avril selon le gouvernement, le plan prend une tournure définitive. 1 million d'euros Cette mobilisation sans précédent entraîne pourtant d'importants surcoûts. Pour couvrir l'indemnité de service accordée aux soldats mobilisés 24 heures sur 24 et les factures de ce déploiement, un million d'euros est dépensé chaque jour. De plus, ce dispositif qui dure met les forces de l'ordre sous tension. Difficile de maintenir 20 h/ 24 un niveau de vigilance élevé, en restant posté pour la plupart de façon statique devant un lieu dit « sensible ». Certaines compagnies de CRS et syndicats de police n'ont pas tardé à manifester leur épuisement et à réclamer une revalorisation de leur indemnité journalière. La pertinence de cette omniprésence pose aussi question : les militaires la juge dangereuse pour les soldats en faction, régulièrement pris pour cible : provocations, insultes, menaces jetées en passant. Le dispositif est amené à évoluer, notamment avec des patrouilles mobiles plus nombreuses, mieux déployées, et un effectif total allégé. De même, l'effectif de 10 500 militaires devrait baisser par palier, passant de 7 500 prochainement à 3 000. Leila Marchand Journaliste au Monde Ligue des champions : Barcelone-Bayern et Juventus-Real en demies • Mis à jour le 24.04.2015 à 16h10 Effectué vendredi 24 avril au siège de l'Union européenne de football (UEFA), à Nyon (Suisse), le tirage au sort de la Ligue des champions a dévoilé les affiches des demi-finales : ce sera Barcelone-Bayern Munich et Juventus-Real Madrid. Ces demi-finales se disputeront les mardi 5 et mercredi 6 mai, puis la semaine suivante. En jeu : une place en finale, samedi 6 juin, à l'Olympiastadion de Berlin. A eux seuls, ces quatre mastodontes du football européen ont déjà remporté vingt et une fois la compétition de clubs la plus prestigieuse du continent : dix pour le Real (dont l'an passé), cinq pour le Bayern, quatre pour le Barça et deux pour la Juventus. Le retour de Guardiola en Catalogne La confrontation entre les Espagnols du Barça et les Allemands du Bayern permettra à Pep Guardiola, entraîneur du club bavarois depuis 2013, d'affronter le club catalan sur le banc duquel il a déjà remporté à deux reprises la « Coupe aux grandes oreilles » (2009 et 2011).   Pour accéder cette année encore en demies, le FC Barcelone vient d'éliminer le Paris-Saint-Germain en quarts de finale, les 15 et 21 avril (3-1, 2-0). L'autre représentant du championnat de France, Monaco, a également chuté à ce stade de la compétition, face aux Italiens de la Juventus (1-0, 0-0). La pêche au requin devient légale à La Réunion • Mis à jour le 24.04.2015 à 12h30 Le gouvernement a donné son feu vert à la pêche au requin-tigre et bouledogue jusque dans la réserve naturelle marine de La Réunion, pour réduire les risques d'attaques de squales. « Le budget consacré aux actions financées par l'Etat dans le cadre du plan requin sera porté de 650 000 euros à 1 million d'euros, soit 6 millions d'euros sur la période 2015-2020 », annonce, vendredi 24 avril, le ministère des outre-mer, moins de deux semaines après la septième attaque mortelle de requin à La Réunion depuis 2011. La ministre des outre-mer, George Pau-Langevin, effectue une visite à La Réunion vendredi. Elle a annoncé « huit initiatives » pour limiter le risque. Parmi celles-ci, « l'Etat accompagnera financièrement les communes dans leurs investissements comme les “vigies requin renforcées”, les filets de protection, voire d'autres techniques si leur efficacité est démontrée ». « L'objectif est de mettre en place au plus vite, et en tout état de cause dès cette année, un site sécurisé à Saint-Paul, et d'accélérer la réalisation des projets de Saint-Pierre, de Saint-Leu et de Trois-Bassin », explique le ministère. Lire l’enquête (édition abonnés) : A La Réunion, la crise du requin révèle les dissensions entre Réunionnais et métropolitains Respect des engagements de la France en faveur de la biodiversité L'Etat s'engage en outre à « augmenter de 50 % les sorties en mer dans le cadre de “Cap Requins”, programme ciblé de pêche de requins-tigres et bouledogues réalisée par des professionnels ». « Cette pêche sera autorisée par le préfet à l'intérieur de la réserve naturelle marine », précise le ministère, ajoutant qu'« elle ne correspond cependant en aucun cas à une éradication, qui est irréaliste et contraire aux engagements de la France en faveur de la biodiversité ». Autre initiative : « L'Etat augmentera son soutien aux programmes de connaissance et d'expertise scientifique, notamment pour étendre le réseau de stations d'écoute et mieux suivre les mouvements de squales et pour mieux évaluer les stocks de requins aux abords de La Réunion. » Elio Canestri, un adolescent de 13 ans, membre prometteur du pôle espoir de surf, est mort le 12 avril à La Réunion après avoir été happé par un requin dans une zone interdite à la baignade, septième mort due à la résurgence des attaques de squales depuis 2011. En pleine mutation, GDF Suez se renomme Engie • Mis à jour le 24.04.2015 à 13h11 Denis Cosnard GDF Suez se réorganise pour être un acteur clé de la transition énergétique Avec leur agence Publicis, les dirigeants de GDF Suez ont surtout cherché un nom court, prononçable dans toutes les langues, et qui évoque l’énergie. Au-delà de GDF Suez, il pourrait remplacer à terme d’autres marques du groupe, comme Cofely, Electrabel, etc. « Rien n’est décidé, mais nous souhaitons aller loin, et qu’Engie devienne notre porte-drapeau dans le plus grand nombre possible de pays et d’activités », précise l’actuel PDG.Au départ, c’est Suez Environnement, la filiale à 34 % de GDF Suez dans l’eau et les déchets, qui devait changer de nom, et effacer toute référence à Suez, notamment pour s’émanciper du groupe d’énergie. Mais M. Mestrallet, décidé lui aussi à revoir l’identité de son entreprise, a obtenu la priorité. Il y a quelques mois, Suez Environnement a donc abandonné son projet, et gardé son nom. En tout état de cause, il n’y aura plus qu’un seul Suez.Marquer une distanceQuatre motifs poussent généralement les sociétés à modifier leur nom. Parfois, il s’agit de rompre avec un passé trop lourd, comme lorsque la vénérable Générale des eaux, au parfum de scandales et de corruption, s’est rebaptisée Vivendi. Les fusions constituent aussi des moments-clés : en 2005, Sagem et Snecma ont préféré s’appeler Safran que de maintenir un des deux noms d’origine. La volonté d’avoir une marque simple, utilisable partout, justifie également des changements, comme lorsque Séchilienne-Sidec s’est mué en Albioma. Dernier cas, les entreprises qui ajustent leur nom après une évolution de leur métier, à l’image d’Imetal devenu Imerys après avoir abandonné le métal.GDF Suez relève un peu de toutes les catégories. « Nous ne renions rien de notre passé », affirme M. Mestrallet. Comme lorsque France Télécom est devenu Orange, effacer GDF est néanmoins une façon de marquer une distance avec l’ex-groupe public, donc avec l’Etat qui contrôle encore 33 % du capital. Une façon aussi de prendre un nouvel élan, après des années difficiles – GDF Suez a perdu presque 10 milliards d’euros en 2013, et souffre toujours de la crise. Ce changement intervient également alors que la fusion de 2008 entre GDF et Suez, puis celle de 2011 avec International Power, ont été menées à bien.Simultanément, M. Mestrallet a voulu un nom facile – « cinq syllabes, c’était trop long » –, et qui couvre toutes les énergies dont le groupe se veut désormais spécialiste. Sur ce point, cependant, Engie rappelle avant tout les lettres NG, prononcées à l’anglaise. NG, comme « natural gas ». « Personne n’y avait pensé !, assure le PDG. Mais comme cela, si certains sont nostalgiques de Gaz de France, je pourrais leur dire : “Ecoutez bien, il y a du gaz naturel à l’intérieur.” » Denis Cosnard Journaliste au Monde Indemnité record de 12 millions d'euros pour une accidentée de la route • Mis à jour le 24.04.2015 à 14h03 La justice a accordé une indemnisation totale de près de 12 439 106,13 millions d'euros à Anne-Laure, une jeune fille âgée de 17 ans, victime d'un accident de la route qui l'a rendue tétraplégique. Une indemnité « record », a assuré son avocat. Cette indemnisation, que devra verser la compagnie GAN Assurances, se décompose en près de 4,5 millions d'euros en capital, et 7,9 millions d'euros, donnés sous la forme d'une rente indexée tous les ans, a précisé Me Jacques-Antoine car accident, confirmant une information de La Provence. La jeune fille aujourd'hui âgée de 17 ans, avait 14 mois quand l'accident a eu lieu dans le Gard. La voiture dans laquelle ses parents circulaient avec leurs trois enfants avait été percutée de plein fouet par un véhicule arrivant en sens inverse. 480 euros par jour La rente qui doit lui être versée correspond à une somme, à ce jour, de 480 euros quotidiens, qui doivent lui permettre d'être accompagnée 24 heures sur 24, a expliqué Me Preziosi. Les préjudices liés aux éventuelles pertes de gains professionnels devront être ultérieurement étudiés. Le montant atteint « est lié au fait que l'évaluation des dommages corporels progresse, et aussi au très jeune âge de la jeune fille », a estimé son avocat. « Le GAN avait proposé une indemnisation de 144 euros pour 12 heures de la journée, la justice a accordé une base horaire de 20 euros pour 24 heures, soit 3,3 fois plus », se félicite l'avocat d'Anne-Laure. La décision, susceptible d'appel de la part de l'assureur, est assortie de l'exécution provisoire. Elle a été rendue au bout de 16 ans, « parce qu'il fallait mesurer les conséquences », une fois que l'état de santé de la victime s'est stabilisé et que sa croissance s'est achevée, a expliqué son avocat. Amazon, un nuage déjà très rentable • Mis à jour le 24.04.2015 à 11h49 Jean-Baptiste Jacquin Amazon en déficit, mais chouchou des marchés C’est donc cet à-côté qui permet désormais au mastodonte de rester en équilibre. Et de poursuivre sa folle croissance. Car, pour un commerçant de cette taille, afficher une croissance de 15 % tient tout de même de la prouesse.Mais, attention, au printemps, les nuages peuvent changer de couleur, de forme et de direction. Encore loin derrière le leader, les Google, Microsoft, IBM et autres HP ont sonné la charge. Amazon a reconnu avoir dû baisser à plusieurs reprises ses tarifs depuis un an pour répondre à la guerre des prix dans le nuage lancée par Google. Microsoft, dirigé depuis deux ans par un spécialiste du cloud – Satya Nadella avait lancé la plate-forme Azure –, a annoncé, également jeudi 23 avril, avoir doublé (+ 106 %) son chiffre d’affaires dans le secteur. La bataille pour le cloud va désormais pouvoir se jouer au grand jour. Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Tennis : faut-il sauver le soldat Nadal ? • Mis à jour le 24.04.2015 à 12h47 On n'ira pas jusqu'à dire que Rafael Nadal est redevenu un joueur de tennis normal, mais on se demande, et lui aussi d'ailleurs, où en est le roi de terre battue. Roland-Garros (24 mai - 7 juin) débute dans un mois jour pour jour, et l'Espagnol, qui visera un dixième sacre à Paris, a quelques raisons d'être saisi par le doute. Vainqueur huit fois d'affilée du tournoi de Barcelone entre 2005 et 2013 (il était absent en 2010), Nadal en a été éjecté jeudi, dès les huitièmes de finale, par l'Italien Fabio Fognini (6-4, 7-6). « Je n'ai pas été agressif, j'ai raté plus de coups que d'habitude, je n'ai pas réussi à conserver mon avantage, expliquait-il après coup. Faire le break trois fois [dans le second set] et me retrouver à 5-5, c'est un désastre. Mon coup droit a toujours été mon point fort, mais aujourd'hui, mon coup droit était banal, indigne de mon classement et de ma carrière. » Une saison quelconque, c'est-à-dire médiocre Le problème, c'est que ce revers a des airs de déjà-vu. Fognini, n°30 mondial, avait déjà dominé « Rafa » sur la terre battue de Rio en février (1-6, 6-2, 7-5). Nadal, vaincu la semaine passée en demi-finale à Monte-Carlo par le n°1 mondial Novak Djokovic (6-3, 6-3), en est à trois défaites sur la surface ocre cette saison. Du jamais-vu depuis qu'il a entamé son règne à Roland-Garros, en 2005. La saison 2015 du Majorquin est quelconque, ce qui signifie « médiocre » pour qui a été depuis tant d'années un habitué des sommets. Laminé (6-2, 6-0, 7-6) par Tomas Berdych en quarts de finale de l'Open d'Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l'année, Nadal a par ailleurs chuté face à des joueurs qu'il aurait battus de la main droite et à cloche-pied par le passé : Michael Berrer (127e mondial) au premier tour à Doha (début janvier), Fernando Verdasco (32e) au second à Miami (fin mars). Seule éclaircie de l'année : sa victoire au tournoi de Buenos Aires (terre battue, fin février). Un peu maigre. « Je n'ai pas ma confiance habituelle » Nadal a loupé toute la fin de saison 2014 à cause d'une blessure au poignet, puis d'une appendicite. Mais ce n'est pas le souci, assurait-il le mois dernier, après sa défaite contre Verdasco, qu'il avait battu 13 des 14 fois précédentes : « Mes problèmes physiques sont de l'histoire ancienne, je m'entraîne bien, je me sens bien. Mon problème, c'est quand je suis en match. Je sens que je n'ai pas ma confiance habituelle : je ne sais pas, quand je vais frapper la balle, si je vais la mettre où je le souhaite. Je ne sais pas, quand je cours après une balle, si ma position sera la bonne pour la renvoyer. » Un aveu étonnant de la part d'un joueur au mental qu'on imaginait à tout épreuve. Nadal poursuivait : « J'ai déjà ressenti cela dans ma carrière avant, mais cela durait deux points, pas quatre jeux de suite comme en ce moment. Ce sont des petits détails, c'est difficile à expliquer mais contre Verdasco, par exemple, j'avais une balle de break en ma faveur à 3-3 que je pouvais convertir avec un coup droit relativement facile, j'ai perdu ce point et cela m'a poursuivi le jeu suivant. » « Djoko » doit rêver très fort A l'époque, « Rafa » s'était dit persuadé que le début de la saison sur terre battue lui remettrait les idées et le jeu en place : « C'est clair que c'est une surface sur laquelle je me sens en confiance, où j'ai moins de doutes." Sa demi-finale à Monte-Carlo semblait lui donner raison. Barcelone vient de lui donner tort. Mais Nadal ne se démonte pas : « Je suis convaincu que cette situation, avec des hauts et des bas, que je vis depuis mon retour de blessure, va prendre fin tôt ou tard. » Tôt vaudrait mieux : les tournois de Madrid (du 4 au 10 mai) et de Rome (du 11 au 17) arrivent, et Nadal, victorieux du premier et finaliste du second l'an passé, aura beaucoup de points à y défendre. En l'état actuel des choses, on l'imagine mal rééditer de telles performances, et l'actuel n°4 mondial risque de chuter au classement, donc d'aborder Roland-Garros hors du quatuor de tête, c'est-à-dire avoir la garantie de retrouver des gros bras assez tôt dans le tableau à Paris, où Novak Djokovic doit rêver plus fort que jamais de s'imposer enfin. édition abonné Les défis de l’Apple Watch • Mis à jour le 24.04.2015 à 11h39 Anne Eveno et Jean-Guillaume Santi Surtout pas de chiffres. Depuis le lancement des préréservations de sa montre connectée le 10 avril, Apple n’a pas souhaité communiquer sur le niveau des commandes enregistrées pour son Apple Watch, dont la commercialisation a débuté vendredi 24 avril. La firme à la pomme n’a jamais, non plus, voulu dévoiler ses objectifs de vente pour ce qui est le premier nouveau produit sorti par la marque depuis la disparition de son fondateur, Steve Jobs. Ce silence n’a pas empêché les analystes de faire leurs calculs. Selon les estimations de KGI Securities, plus de 2,3 millions d’unités auraient été précommandées en deux semaines. Et les prévisions de ventes pour 2015, des différents experts, vont de 8 millions d’unités à… 41 millions.Une montre qui « peut enflammer le marché »Le cabinet Strategy Analytics parie, en tout cas, que l’Apple Watch sera « le catalyseur qui peut enflammer le marché des montres intelligentes ». En 2014, il s’en est écoulé 4,6 millions, tous constructeurs confondus, un chiffre qui pourrait être multiplié par six cette année, avec plus de 28 millions de montres vendues. Et Strategy Analytics estime que l’Apple Watch croquerait, dès 2015, la plus grosse part du gâteau, avec 54,8 % du marché mondial. Mais Apple arrivera-t-il à sortir l’Apple Watch de l’univers du gadget et de la technologie, où étaient cantonnées jusqu’ici les montres intelligentes, pour l’installer dans celui des amateurs de montres, en concurrençant directement les horlogers... Les toilettes syndicales bouchent le port de Marseille • Mis à jour le 24.04.2015 à 12h57 Gilles Rof (Marseille, correspondance) Le grand port maritime de Marseille (GPMM) a été touché, mardi 21 avril, par un mouvement de grève lancé par le syndicat Force ouvrière. Revendication salariale ? Statutaire ? Action de solidarité avec les salariés de la SNCM qui attendaient la décision du tribunal de commerce pour la reprise de leur entreprise, étudiée le lendemain ? Rien de tout cela. A l’origine du conflit, une dérisoire histoire de toilettes entre voisins syndicaux, qui a si mal tourné qu’elle a conduit plusieurs représentants CGT à passer, le même mardi, une dizaine d’heures en garde à vue.« C’est une vraie histoire de chiottes », souffle Jean-Michel Italiano, secrétaire général du syndicat FO au GPMM. Comme quatre autres représentants de son syndicat, il a déposé plainte contre plusieurs cadres de la CGT Port, dont le secrétaire général, figure des luttes locales, Pascal Galéoté. Il les accuse d’avoir, le 2 avril, pénétré dans le local FO et agressé physiquement plusieurs membres de son organisation.Sur le port de Marseille, les représentations syndicales cohabitent dans le même bâtiment, au site de Saint-Cassien. La CGT, majoritaire, y occupe, historiquement, le plus grand nombre de mètres carrés. Force Ouvrière, qui a fait un bond de 12 % à 26,8 % des voix lors des dernières élections au comité d’entreprise en décembre 2013, s’y est vu attribuer un nouveau bureau. Plus grand, en rapport avec sa progression dans les urnes. Un espace dont l’une des deux portes donne accès à des toilettes communes à tous les syndicats de la maison mais aussi au bureau du comité d’entreprise, géré par la CGT.« Avec d’autres membres de la CGT, ils sont entrés dans notre local et nous ont agressés. Ce fut très bref, mais très violent »Ce 2 avril, alors qu’ils étaient en réunion, Jean-Michel Italiano et ses collègues disent avoir entendu du bruit derrière cette porte de communication. « En l’ouvrant, on a découvert deux élus de la CGT, l’un avec un panneau de bois, l’autre avec une visseuse électrique. Ils condamnaient la porte », s’étonne encore le patron de FO Port. Selon lui, la suite est brutale. « Avec d’autres membres de la CGT, ils sont entrés dans notre local et nous ont agressés. Ce fut très bref, mais très violent », dénonce-t-il. Une version présentée à la police et à la direction du GPMM que la CGT dément.Révélée par FO, l’altercation a fait du bruit parmi les salariés du port de Marseille. « Nous avons demandé à la direction générale de réagir. Sans prendre parti, mais en portant plainte contre X, en dénonçant les violences et intimidations sur le lieu de travail et en assurant notre sécurité, assure Jean-Michel Italiano. La grève a été une réaction à son silence. » Entre FO et la CGT, l’opposition est historique sur le port de Marseille. « Depuis notre progression aux dernières élections, assure M. Italiano, il y a des tensions, des heurts. La paix sociale est mise à mal par des pratiques d’un autre temps. » « Le syndicat a décidé de ne pas communiquer sur cette affaire pour ne pas alimenter une polémique stérile, rétorque Olivier Mateu, responsable à l’Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône. Il y a actuellement bien d’autres sujets qui méritent notre attention. »Mardi 21 avril, quatre représentants de la CGT Port ont été placés pendant quelques heures en garde à vue par la police marseillaise. L’occasion, notamment, d’une confrontation avec M. Italiano. Le dossier est désormais sur le bureau de procureur de Marseille, dont les services « n’infirment ni ne confirment » de futures mises en examen. La porte d’accès aux toilettes, elle, a été libérée. Gilles Rof (Marseille, correspondance) Journaliste au Monde La banque HSBC va-t-elle abandonner son siège à Londres ? • Mis à jour le 24.04.2015 à 12h27 Depuis quelques jours déjà la banque britannique HSBC laisse planer le doute sur ses intentions concernant son siège londonien. Le géant bancaire a lancé une revue stratégique pour savoir notamment si elle maintiendra son siège au Royaume-Uni, où la régulation du secteur devient plus stricte, a annoncé vendredi 24 avril son président, Douglas Flint. « Dans le cadre d'une revue stratégique plus large, le conseil d'administration a demandé à la direction de commencer à travailler pour savoir quel est le meilleur endroit pour le siège de HSBC dans ce nouvel environnement », a-t-il déclaré lors de l'assemblée générale des actionnaires. « La question est complexe et il est trop tôt pour dire combien de temps cela prendra ou quelle sera la conclusion, mais le travail est en cours », ajoute dans son discours M. Flint. Scandales en série Le Royaume-Uni a pris des mesures pour encadrer plus strictement le secteur bancaire à la suite de la crise financière. Les banques vont notamment être contraintes de séparer strictement leurs activités de banque de détail et celles d'investissement. Confrontées à une série de poursuites judiciaires, des autorités de régulation et même de clients s'estimant lésés par des annonces mensongères, les grandes banques britanniques ont dû provisionner des milliards de livres de pertes dans leurs comptes 2014, publiés au début de mars. L'une des affaires les plus retentissantes concerne justement HSBC, accusée par une vaste enquête médiatique internationale d'avoir fait transiter quelque 180 milliards d'euros de riches clients entre novembre 2006 et mars 2007 sur des comptes en Suisse, afin de leur éviter d'avoir à payer des impôts dans leur pays respectif. Retrouvez tous nos articles sur l'affaire SwissLeaks L'ADN du mammouth reconstitué • Mis à jour le 24.04.2015 à 11h56 Verra-t-on bientôt des mammouths laineux arpenter à nouveau les terres sibériennes ? La question n'est pas aussi farfelue qu'elle y paraît. Une équipe internationale de scientifiques a réussi à reconstituer quasi intégralement le génome de cet animal disparu il y a 4 000 ans et ont publié leurs résultats dans une étude parue jeudi 23 avril dans la revue Current Biology. Ce séquençage génétique est bien plus précis que le précédent, effectué en 2008, qui avait permis de reconstituer 80 % du génome. Il a été obtenu grâce à des échantillons prélevés sur deux mammouths ayant vécu à 40 000 années d'écart, dans le nord de la Sibérie pour l'un, sur l'île Wrangel, dans l'océan Arctique, pour le second. « Amusant de voir un mammouth vivant » Cette avancée pourrait permettre de créer de nouveaux mammouths laineux, célèbres pour leurs longues défenses et leur pelage fourni. « Ce serait très amusant, dans l'idée, de voir un mammouth vivant, et d'observer comment il se comporte, comment il bouge », a commenté auprès de la BBC le Dr Love Dalen, du Museum d'histoire naturelle de Suède, qui a participé à l'étude. Pour autant, assure le chercheur, le but n'est pas de ramener à la vie une espèce disparue. Cette éventualité, souligne-t-il, poserait des problèmes éthiques, puisqu'il faudrait qu'une éléphante porte un embryon de mammouth génétiquement modifié : « Il me semble que cela pourrait entraîner des souffrances pour la femelle, et ça ne peut se justifier éthiquement. » « Ethiquement très malsain » « Les éléphants sont des créatures très sociables, et il n'y a aucune raison de penser que les mammouths ne l'étaient pas », ajoute la chercheuse Beth Shapiro, de l'université de Californie, à Santa Cruz, également interrogée par la télévision britannique. Or, « un mammouth serait nécessairement seul sur Terre. Il ne pourrait vivre en liberté en Arctique qu'après la naissance de beaucoup d'autres animaux. Et à moins que l'on puisse créer beaucoup de mammouths sans se servir d'éléphants, tout cela me semble éthiquement très malsain », ajoute la chercheuse. Créer des mammouths simplement pour les enfermer dans un zoo « n'aurait vraiment rien de bon », insiste un autre auteur de l'étude, le chercheur Hendrik Poinar, de l'université canadienne McMaster, interrogé par Associated Press. Alors tout juste faut-il concevoir le nouveau séquençage de l'ADN du mammouth comme un « plan, à partir duquel on peut continuer à travailler ». Le Népal en ruines secoué par une violente réplique de 6,7 • Mis à jour le 26.04.2015 à 10h58 Le Népal s'est réveillé sous les ruines dimanche 26 avril, tandis qu'une forte réplique du violent séisme qui l'avait frappé la veille a été ressentie dans le centre de la capitale indienne New Delhi où les immeubles ont tremblé, ainsi que dans l'Himalaya. Cette dernière secousse a frappé une zone située au nord-ouest de Katmandou, non loin de la frontière chinoise, à une profondeur de 10 km, a précisé l'USGS. Elle a été ressentie jusqu'au mont Everest, où elle a déclenché de nouvelles avalanches, selon des alpinistes sur place.  Plus de 2 000 morts pour le séisme le plus meurtrier depuis 1988 Le pays a été frappé la veille par un très puissant tremblement de terre de magnitude 7,8 le plus dévastateur depuis près d'un siècle pour ce petit pays situé au pied de l'Himalaya. L'épicentre se situait à 80 kilomètres au nord-ouest de la capitale Katmandou, d'après l'Institut américain de géophysique (USGS), mais était peu profond, ce qui explique la violence du séisme. Dimanche, la police népalaise annonçait un bilan de plus de 1 953 morts à travers le pays. A ces victimes s'ajoutent ceux en Inde, 53 morts, et sur l'Everest, dix-sept morts. Les nombreuses répliques ralentissaient les opérations de sauvetage, faisant craindre un bilan encore plus dramatique. Les hôpitaux, subermergés par les milliers blessés, diffusent des informations au compte-gouttes, compte tenu de la panne quasi totale des systèmes de communication. Il s'agit du séisme le plus puissant à avoir frappé le Népal depuis celui de 1934, et, d'ores et déjà, du plus meurtrier depuis celui de 1988. Lire l'analyse : Le séisme et les destructions au Népal, tragiques mais attendus Le Quai d'Orsay a mis en place une cellule de crise et un numéro d'information : 01 43 17 56 46. La Croix-Rouge a également mis en ligne un site pour signaler les personnes disparues. Samedi, le ministère des affaires étrangères n'avait pas connaissance de victime française. La vallée de Katmandou durement touchée De nouvelles répliques ont frappé Katmandou, la capitale très durement éprouvée où au moins 300 personnes ont trouvé la mort et plus de 600 dans la vallée alentour, et dont nombre d'habitants ont été contraints de passer la nuit dehors, dans la rue ou sous des tentes de fortune, malgré le froid. Des centaines d'immeubles ont été rasés et une partie de la ville est privée d'électricité. Le choc a provoqué l'effondrement de la tour historique de Dharhara, l'une des attractions touristiques majeures de la capitale. Une dizaine de corps ont été extraits des ruines. Les monuments au centre de la ville, Darbar Square, classés au patrimoine mondial de l'Unesco, ont également été réduits en poussière par la puissance du séisme. Lire : Séisme au Népal : l'héritage historique de Katmandou en ruines Des avalanches meurtrières sur l'Everest Le séisme de samedi et la violente réplique de dimanche ont été ressentis jusque dans la région du mont Everest — très fréquentée par de nombreux alpinistes à cette époque de l'année — où ils ont provoqué des avalanches. Plusieurs hélicoptères ont atterri dimanche au camp de base pour y secourir des victimes.  Dix-sept corps ont été retrouvés sur place – un bilan, encore provisoire, le plus élevé déjà jamais enregistré sur les pentes du sommet du monde – et 61 personnes ont été blessées, selon Ang Tshering Sherpa, président de l'Association népalaise d'alpinisme.  Lire : Au moins 17 morts après des avalanches sur l'Everest Les autres régions népalaises isolées « Ce ne sont pas seulement quelques régions du Népal qui sont dévastées. Pratiquement tout le pays est touché », a dit Krishna Prasad Dhakal, chef de mission adjoint à l'ambassade du Népal à New Delhi. Le ministre de l'information népalais a annoncé que d'autres villes comme Bhaktapur (80 000 habitants), Gorkha ou encore Lamjung avaient également subi des dégâts très importants. L'Autorité népalaise de gestion des catastrophes reconnaît être « totalement coupés de la plupart des régions du pays ». L'Inde et les pays voisins touchés Dans le nord de l'Inde, plus d'une cinquantaine de personnes ont été tuées et plusieurs centaines blessées. Des victimes ont également été recensées en Chine, au Tibet et au Bangladesh. L'aide internationale face aux défis logistiques L'aide internationale commençait à arriver sur place, faisant face aux difficultés d'accès aux zones sinistrées. Les agences humanitaires sur place avaient toujours le plus grand mal à évaluer l'ampleur des destructions et des besoins. « Il est clair qu'il y a des besoins urgents en abris provisoires, nourriture, eau potable, vêtements chauds, couvertures et kits d'hygiène », a expliqué l'ONG Christian Aid. Plusieurs pays, notamment les voisins comme l'Inde et le Pakistan, ont rapidement annoncé l'envoi d'aide humanitaire ou de matériel pour venir en aide aux sinistrés. Les Etats-Unis s'apprêtaient à envoyer une équipe de secours et à débloquer une première enveloppe d'un million de dollars. La France a fait savoir qu'elle se tenait prête à répondre aux demandes de secours et d'assistance que les autorités du Népal pourraient lui adresser. Lire : Séisme au Népal : l'aide internationale s'organise pour porter secours aux victimes Disque d'or ou de platine… des astuces pour rester pertinents • Mis à jour le 26.04.2015 à 10h58 Maxime Vaudano Malgré l'effondrement du marché du disque dans les années 2000, ils continuent de rythmer la vie de l'industrie musicale. En plus des abonnés sur les réseaux sociaux et des vues poour les vidéos, les artistes aiment encore à s'afficher avec leurs disques d'or, de platine ou même de diamant. Ces récompenses, distribuées depuis 1973, conservent une certaine aura, même si elles ont perdu plus de la moitié de leur valeur en quelques années. Pour pallier l'effondrement des ventes physiques, le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) et l'Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI), qui rassemblent majors et indépendants, ont largement réduit leurs exigences. Alors qu'il fallait vendre 100 000 albums pour être disque d'or en 2006, 50 000 exemplaires sont désormais suffisants. ){ ); function findLength(str) { 100) { $(".highcharts-tooltip span").addClass("large") } } Ce petit artifice, passé relativement inaperçu, a permis d'enrayer temporairement la chute du nombre de récompenses au début des années 2000. Retombé à 73 en 2006, le nombre total de disques certifiés par le SNEP et l'UPFI est reparti à la hausse les années suivantes : ){ ); Mais si l'on pondère ces certifications avec le nombre de disques qu'il fallait effectivement vendre ces années-là pour les obtenir, la donne est toute autre : ){ ); D'autant que le SNEP utilise un petit subterfuge déjà relevé par Libération en 2013 : il ne compte pas les albums effectivement vendus, mais les disques mis en place dans les bacs. Le syndicat assure au site spécialisé Booska-P que cette méthode ne change pas grand-chose, et que les chiffres sont corroborés par le classement des ventes hebdomadaires réalisé par l'institut GfK. Autre surprise cachée dans le classement du SNEP : certains labels et fans n'hésitent à proclamer à l'avance des albums disque d'or, ou même de platine… alors que les chiffres viendront plus tard les démentir. C'est par exemple le cas du cinquième album du rappeur Booba, Lunatic, étrangement absent du répertoire du SNEP alors que plusieurs sites spécialisés le créditent d'un disque d'or et de 200 000 ventes. Comment les disques sont-ils certifiés ? Les certifications d'albums sont réalisées par le SNEP à la demande des maisons de disque, avec l'appui de commissaires aux comptes, censés vérifier la véracité des chiffres de ventes annoncées. L'année de certification ne correspond donc ni forcément à l'année pendant laquelle le seuil de ventes a été atteint, ni à l'année de sortie de l'album. Ainsi, Otis Redding a-t-il obtenu en 2013 un disque d'or pour son Very Best of treize ans après sa sortie. Le record en la matière est détenu par Miles Davis, récompensé en 1999… soit près de trente-six ans après la sortie de Kind of Blue ! Le SNEP ne prend pas en compte les ventes numériques pour ses certifications, contrairement à ses équivalents américain ou britannique, qui le font depuis 2004. En 2015, il a néanmoins décidé de prendre en compte l'écoute en streaming dans ses certifications. Aux Etats-Unis, c'est déjà le cas depuis 2013. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Burundi : Nkurunziza candidat à un 3e mandat Le 26.04.2015 à 08h24 • Mis à jour le 26.04.2015 à 11h34 Le président burundais Pierre Nkurunziza, le 25 avril 2015. Crédits : REUTERS/THOMAS MUKOYA A la tête de l'Etat depuis 2005, et après avoir été réélu en 2010, Pierre Nkurunziza, 51 ans, s'apprête à briguer un troisième mandat à la présidence du Burundi. Il a été désigné samedi 25 avril par son parti, le Cndd-FDD, candidat à l'élection présidentielle du 26 juin. Les tensions se cristallisent sur la question de cet éventuel troisième mandat et font craindre aux observateurs que le pays ne replonge dans la violence. L'opposition et de nombreux pans de la société civile jugent qu'un troisième mandat serait inconstitutionnel et contraire aux accords d'Arusha, qui ont ouvert la voie à la fin de la longue guerre civile burundaise (1993-2006). Un bras de fer semble s'annoncer dans le petit pays d'Afrique des Grands-Lacs, où la société civile est très active. Lire l'analyse : Ces chefs d’Etat africains qui s'accrochent au pouvoir manifestations « pacifiques » L'opposition a appelé à des manifestations « pacifiques » dès dimanche afin de contrer ce qu'elle qualifie de « coup d'Etat » et de contraindre le président Nkurunziza à renoncer à un troisième mandat. « Je n'accepte pas la candidature de Nkurunziza, elle viole l'accord (de paix) d'Arusha, elle viole la Constitution du Burundi et elle risque de plonger le Burundi dans le chaos », a déclaré  le principal opposant burundais, Agathon Rwasa. « Nous allons manifester contre, à partir de demain matin, en silence et sans rien casser », a déclaré le président de la principale organisation de défense des droits de l'homme burundaise (Aprodeh), Pierre-Claver Mbonimpa. Malgré l'interdiction de toute manifestation par les autorités, des heurts ont éclaté à Bujumbura entre de petits groupes de manifestants et des policiers. Un des ces rassemblements a opposé une centaine de personnes qui cherchaient à gagner le centre de la capitale burundaise aux policiers anti-émeute qui ont fait usage de leurs matraques pour riposter à des lancers de pierres, selon un correspondant de l'AFP. Un des manifestants a expliqué que les échauffourées avaient été provoquées par l'arrestation d'un des leurs par la police. « Nous avons tenté de libérer notre ami, c'est une manifestation pacifique, nous ne faisions que chanter nos slogans quand la police nous a chargés », a-t-il expliqué, sans vouloir être identifié. Le gouvernement avait multiplié les mises en garde contre toute tentative de « soulèvement ». Les autorités ont donné le ton dès la semaine dernière : une soixantaine de personnes ont été arrêtées et inculpées de « participation à un mouvement insurrectionnel », infraction passible de la prison à perpétuité, lors de premiers mouvements de rue contre ce troisième mandat annoncé. A l'annonce de la candidature de l'ex-chef rebelle, grand sportif et protestant « born again », les Etats-Unis ont déclaré regretter « une importante occasion manquée » pour la démocratie et ont menacé les autorités burundaises de prendre des sanctions si le processus électoral n'était pas régulier. Depuis plusieurs mois, la communauté internationale multiplie les appels à l'apaisement. L'histoire post-coloniale de cet ex-protectorat belge, indépendant depuis 1962, a été marquée par des massacres interethniques. Une fusillade fait deux morts et un blessé grave à Marseille • Mis à jour le 26.04.2015 à 11h04 Deux hommes ont été tués par balle et un troisième grièvement a été blessé dimanche 26 avril à l'aube dans une épicerie de nuit des quartiers nord de Marseille, a-t-on appris de sources judiciaire et policière. Si l'hypothèse du règlement de compte se confirmait, il s'agirait du quatrième assassinat de ce type dans la région marseillaise en une semaine. Les faits se sont produits vers 5 heures dans le quartier du Canet (14e arrondissement). Deux hommes ont alors fait feu avec deux kalachnikovs en direction de cet établissement, où a été retrouvé peu après le corps sans vie de l'une des victimes, derrière le comptoir. Dans un local de l'entresol où les deux autres hommes avaient cherché refuge, les secours ont découvert un mort et un blessé. Les deux personnes mortes, nées en 1983, ainsi que celle grièvement blessée et hospitalisée, née en 1988, étaient connues des services de police, mais pas a priori pour trafic de stupéfiants, selon les premiers éléments de l'enquête. La police judiciaire de Marseille a été saisie de l'affaire. Dimanche dernier, un homme d'une trentaine d'années connu des services de police avait été tué d'au moins une balle dans la tête, dans une cité du 15e arrondissement (quartiers Nord). Et dans la nuit de lundi à mardi, un homme de 43 ans « très défavorablement connu des services », habitant Aubagne, dans une cité connue pour être un haut lieu du trafic de stupéfiants, a été tué de plusieurs balles tirées à bout portant alors qu'il circulait dans cette cité. La Maison Blanche victime d'une cyberattaque « préoccupante » • Mis à jour le 26.04.2015 à 10h47 Des e-mails non classés secrets adressés au président des Etats-Unis, Barack Obama, et envoyés par lui ont été lus l'année dernière par des hackeurs russes qui ont pénétré une partie du système informatique de la Maison Blanche, a affirmé samedi 25 avril le New York Times. Au début du mois d'avril des responsables américains avaient reconnu qu'il y avait eu un « événement » relatif à la sécurité à la fin de l'année dernière, mais avaient refusé de confirmer les informations selon lesquelles des Russes seraient derrière ces cyberattaques. Selon le quotidien américain, qui cite des responsables ayant été informés de l'enquête sur ces faits, l'attaque a été « beaucoup plus intrusive et préoccupante » que cela n'a été officiellement reconnu. Les personnes cités laissent entendre que les hackeurs étaient liés au pouvoir russe. « Aucun réseau classé secret atteint » Les pirates ont réussi à accéder aux archives des e-mails de personnes employées à la Maison Blanche et avec lesquelles M. Obama communiquait régulièrement, écrit le New York Times. C'est dans ces archives que les hackeurs ont pu voir des e-mails que le président avait envoyés et reçus, selon les sources citées par le quotidien. Son compte mail lui-même ne semble pas avoir été piraté. Les hackeurs auraient par ailleurs également pénétré le système non secret du département d'Etat américain. Les pirates ne semblent en revanche pas avoir pénétré les serveurs qui contrôlent le trafic de messages du BlackBerry de Barack Obama, et la Maison Blanche a assuré qu'aucun réseau classé secret n'avait vu sa sécurité compromise. « Mais des responsables ont reconnu que le système non classé secret contient régulièrement beaucoup d'informations considérées comme hautement sensibles : horaires, échanges d'e-mails avec des ambassadeurs et des diplomates (…) et, inévitablement, débats politiques », écrit le quotidien. On ignore combien de courriels du président ont été lus par les pirates. « Néanmoins, le fait que les communications de M. Obama étaient parmi celles qui ont été ciblées par les hackeurs — qui sont suspectés d'être liés au pouvoir politique russe, voire de travailler pour lui — a été l'une des conclusions de l'enquête les plus étroitement protégées », selon le New York Times. Tapis rouge et cruelles statistiques pour la presse américaine • Mis à jour le 26.04.2015 à 09h17 Gilles Paris (Washington, correspondant) La presse américaine était à l’honneur samedi 25 avril avec le traditionnel dîner de l’association des correspondants de la Maison Blanche au cours duquel le président en fonction est toujours tenu de rivaliser avec un, ou une, humoriste de renom en tentant de faire rire à ses dépens. La profession avait été également mise en avant cinq jours plus tôt à l’occasion de l’attribution des prix Pulitzer pour le journalisme. Une fête pourtant obscurcie par la découverte que deux des lauréats, Natalie Caula Hauff et Rob Kuznia, honorés respectivement pour des enquêtes publiées par le Post and Courier de Charleston (Caroline du Sud) et le Daily Breeze (Californie) ne fréquentaient plus les salles de rédaction depuis la publication de leurs travaux.La première, âgée de 31 ans, est chargée désormais des relations publiques pour le comté de Charleston. Le second, 39 ans, travaille pour sa part comme conseiller pour la presse de la fondation pour la Shoah de l’université de Californie du Sud. Ce dernier a expliqué sa décision de quitter le journalisme pour des raisons matérielles : un niveau de vie jugé incompatible avec des projets familiaux. Un journaliste du service économique du Washington Post, Jim Tankersley, a mis en perspective le 24 avril ces deux décisions individuelles en consultant les statistiques du département du travail.L’emploi en recul dans la presseSelon le résultat de ses recherches, l’emploi est en effet partout en recul dans la presse en dehors des mégapoles de Los Angeles et de New York, et de la capitale fédérale. À l’échelle du pays, ces dernières concentrent désormais un poste de journaliste sur cinq au lieu d’un poste sur huit en 2004. Ailleurs, 12 000 postes ont été perdus en dix ans, que le journaliste du Washington Post a mis en regard avec la création de 20 000 postes dans le domaine des relations publiques. Originaire de l’Oregon, Jim Tankersley a raconté l’hémorragie qui a frappé la rédaction du quotidien local The Oregonian, dont deux lauréats du prix Pulitzer ont quitté également la pratique du journalisme pour des raisons économiques.L’écosystème médiatique préservé de la capitale fédérale n’est d’ailleurs pas épargné par les remises en cause. Le site Politico a en effet mis en ligne samedi matin un article consacré au blues des correspondants de la Maison Blanche, fragilisés par le recours intensif par la présidence Obama à des réseaux sociaux qui relativisent l’importance de la salle James S. Brady, celle où se déroulent les briefings du porte-parole Josh Earnest. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Séisme au Népal : l'héritage historique de Katmandou en ruines • Mis à jour le 26.04.2015 à 09h48 L'essentiel Un puissant séisme de magnitude 7,8 a frappé le Népal samedi matin. Le bilan humain de la catastrophe a augmenté tout au long de la journée et devrait continuer à s'alourdir à mesure que les opérations de secours continuent. Les violentes secousses ont ébranlé certaines régions de pays voisins et provoqué des avanlaches meurtrières sur les pentes de l'Everest.   Un socle décapité, un nuage de poussière, des corps enfouis sous les décombres : les ruines de la grande tour Dharhara, monument du 19ème siècle, étaient samedi 25 avril à l'image du centre historique de Katmandou, après le très puissant tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a secoué le pays et causé la mort d'au moins 2 000 personnes. Dans l'après-midi, la population et la police creusaient à mains nues la poussière et fouillaient les monticules de briques pour essayer désespérément d'extraire des rescapés coincés sous les décombres. Une équipe de secouristes a été déployée sur le site de Dharhara. Soixante cadavres ont été extraits des ruines selon la police. Edifiée pour la première fois en 1832, reconstruite après le tremblement de terre de 1934, le plus violent qu'ait connu le pays jusqu'à maintenant, la tour Dharhara, qui mesure 50 mètres de haut était l'un des monuments majeurs du patrimoine de Katmandou, avec la place Durbar ou de la stupa Swayambunath. De couleur blanche et surmontée d'un minaret de bronze, Dharhara était particulièrement prisée des étrangers ainsi que des familles népalaises le week-end pour la vue panoramique qu'elle offrait sur la vallée du haut de ses neuf étages. L'édifice abritait un sanctuaire hindou dédié au dieu Shiva en son sommet. Lire l'analyse : Le séisme et les destructions au Népal, tragiques mais prévisibles Valeur universelle exceptionnelle Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, la place Durbar, près de la tour, offrait le même spectacle de désolation. Plusieurs bâtiments s'étaient effondrés sur eux-mêmes, déversant un monceau de briques et de planches sur la chaussée.  Erigés par les rois Malla entre les 12ème et 18ème siècles, les édifices de la place Durbar constituent « une symbiose unique de l'hindouisme, du bouddhisme et du tantrisme », explique le site de l'Unesco. Sur Twitter, les internautes népalais exprimaient leur chagrin de voir partir en poussière l'héritage patrimonial du pays. « La place Durbar n'est plus. Probablement emblématique de la tragédie qui frappe le Népal aujourd'hui », a ainsi twitté un internaute avant d'envoyer un second message comparant une photographie de la place avant et après le séisme. Vaincu, le patriarche de Volkswagen Ferdinand Piëch quitte ses fonctions Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Est-ce la fin de la guerre des chefs chez Volkswagen ? Ferdinand Piëch, figure centrale groupe automobile depuis 22 ans, a démissionné, samedi 25 avril, de tous les mandats de président de conseil de surveillance qu'il exerçait au sein de l'entreprise. L'information a été donnée par le groupe lui-même, dans un communiqué de presse publié samedi en fin d'après-midi. Son épouse Ursula Piëch, membre du conseil de surveillance de Volkswagen, a également démissionné. Cette information intervient au terme de deux semaines de lutte pour le pouvoir à la tête du premier constructeur automobile européen. Ferdinand Piëch avait lui-même provoqué la crise le vendredi 10 avril, en déclarant au magazine Der Spiegel « avoir pris ses distances avec (M.) Winterkorn », président du directoire depuis 2007. Ce dernier ambitionnait de prendre la succession de M. Piëch au conseil de surveillance, après des années de collaboration étroite qui a fait de Volkswagen le second groupe automobile du monde. M. Piëch, apparemment déçu des performances de son ancien protégé, souhaitait son départ du groupe. La fin d'une ère Mais Martin Winterkorn, soutenu par plusieurs membres influents du conseil de surveillance, a obtenu, jeudi 16 avril, son maintien à son poste de directeur opérationnel du groupe, infligeant à Ferdinand Piëch un cuisant revers. Ce dernier, après avoir tenté d'imposer sa volonté par d'autres voies ces derniers jours, a apparemment reconnu sa défaite. Le conflit ne pouvait plus s'éterniser : le 5 mai se tient l'assemblée générale des actionnaires, où les deux hommes en conflit auraient dû siéger côte à côte à la tribune. Selon le magazine Der Spiegel, plusieurs membres du conseil de surveillance ont déclaré vendredi que le maintien de M. Piëch au poste de président de l'instance n'était plus possible, après que ce dernier a poursuivi ses tentatives pour destituer M. Winterkorn. Sa démission marque la fin d'une ère chez Volkswagen : petit-fils du créateur de la Coccinelle Ferdinand Porsche, à l'origine du groupe, M. Piëch y avait fait toute sa carrière, de simple ingénieur à président du conseil de surveillance. Le groupe automobile aux 12 marques doit décider dans les prochains mois qui occupera les sièges de président du conseil de surveillance et président du directoire, qui seront vacants au plus tard en avril 2017. Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Séisme au Népal : l'aide internationale s'organise pour porter secours aux victimes • Mis à jour le 26.04.2015 à 10h01 L'essentiel Un puissant séisme de magnitude 7,8 a frappé le Népal samedi matin. Le bilan humain de la catastrophe a augmenté tout au long de la journée et devrait continuer à s'alourdir à mesure que les opérations de secours continuent. Les violentes secousses ont ébranlé certaines régions de pays voisins et provoqué des avanlaches meurtrières sur les pentes de l'Everest. L'aide internationale pour venir en aide aux Népalais s'organise rapidement après le séisme de magnitude 7,8 qui a touché le pays samedi, mais les défis logistiques sont immenses, alors que les survivants ont passé la nuit dehors, malgré le froid, de peur d'être écrasés dans les bâtiments ébranlés par la principale secousse et ses répliques. L'ONG Médecins du Monde explique dans un communiqué disposer d'équipes au Népal qui sont « déjà mobilisées pour venir en aide aux Népalais » et « seront appuyées dans les heures qui viennent par des renforts (un chirurgien, deux médecins, un coordinateur et un logisticien) venus de Paris ». L'association doit cependant faire face aux difficultés d'accès sur la zone sinistrée, auxquelles s'ajoutent des problèmes de communication. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) est extrêmement inquiète pour les villages ruraux situés près de l'épicentre du séisme. « Nous anticipons des pertes en vies humaines et des destructions considérables », a averti Jagan Chapagain, directeur pour l'Asie-Pacifique de la FICR. Lire l'analyse : Le séisme et les destructions au Népal, tragiques mais prévisibles Des volontaires et du personnel de l'agence de la Croix-Rouge au Népal s'affairent cependant à assister les secours pour rechercher d'éventuels survivants et administrer de l'aide aux blessés. « La banque du sang de la Croix-Rouge à Katmandou approvisionne également les installations médicales de la capitale », poursuit l'association, précisant que ses stocks dans le pays étaient « limités » et qu'elle allait mettre à contribution ses bureaux de Kuala Lumpur et de Dubaï. L'ONG Oxfam  se prépare, elle, « à apporter de l'eau potable et des denrées de première nécessité », selon la directrice de son bureau au Népal, Cecilia Keizer. L'ONG française Action contre la Faim a également indiqué avoir envoyé dans les zones touchées des équipes « afin d'évaluer l'ampleur des dégâts et des besoins ». La France prête à « répondre aux demandes de secours » Ce séisme de magnitude 7,8, le plus meurtrier depuis 1934 au Népal, a immédiatement suscité des réactions de soutien internationales. Les Etats-Unis ont annoncé l'envoi d'une équipe de secours et le déblocage d'une première enveloppe d'un million de dollars pour venir en aide aux victimes, tandis que l'Inde, où le séisme a fait 47 morts, va envoyer des avions militaires avec du matériel médical et des équipes de sauveteurs à bord. Dans toute la région – Sri Lanka, Pakistan, Japon – ainsi qu'en Nouvelle-Zélande et en Australie, les autorités ont proposé leur aide. La Chine a annoncé l'envoi d'une équipe de 62 secouristes aidés de chiens, selon l'agence officielle Chine Nouvelle. Le gouvernement de Singapour a mentionné l'envoi d'une équipe de 55 secouristes. L'Union européenne a indiqué que ses experts étaient en train de se rendre dans les zones touchées. Berlin, Londres et Madrid ont aussi promis leur aide, la Norvège annonçant pour sa part le déblocage de 3,5 millions d'euros. François Hollande a lui déclaré que la France était prête à « répondre aux demandes de secours et d'assistance » que le Népal pourrait lui adresser. Le FMI a indiqué qu'une équipe était prête à se rendre sur place pour « aider le gouvernement à évaluer la situation macroéconomique et à déterminer les besoins financiers ». Le Fonds est par ailleurs en train de se coordonner avec la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et d'autres organisations « pour évaluer l'impact de cette catastrophe naturelle sur le pays et déterminer comment aider du mieux possible ». Boxe : et sinon, Vladimir Klitschko combat cette nuit Pour son premier combat aux Etats-Unis depuis 2008, Vladimir Klitschko n'aura, a priori, pas grand-chose à faire pour battre l'Américain Bryant Jennings, samedi soir à New York (à 22 heures, c'est-à-dire à 4 heures du matin, dimanche, en France). Il aura probablement plus de mal à attirer l'attention des fans du noble art, qui n'ont que le « combat du siècle » à l'esprit : celui qui opposera le Philippin Manny Pacquiao à l'Américain Floyd Mayweather samedi prochain. Sept ans après sa victoire face au Russe Sultan Ibragimov, l'Ukrainien retrouve le Madison Square Garden pour remettre en jeu ses titres IBF, WBA, WBO et IBO des lourds. « Boxer aux Etats-Unis est toujours un événement important, souligne le boxeur de 39 ans, qui détient un titre mondial depuis neuf ans sans interruption, soit la deuxième plus longue série de l'histoire après Joe Louis (11 ans et 8 mois, entre 1937 et 1949). C'est énorme que deux grands combats aient lieu en une semaine. J'espère que cela va donner envie à des jeunes de se mettre à la boxe plutôt que de faire des bêtises, et essayer de devenir les prochains Floyd (Mayweather), Manny (Pacquiao), Klitschko et Jennings. » Une dernière étape avant d'unifier toutes les ceintures « Je suis impatient, le public américain m'a manqué, mais j'étais très occupé et l'intérêt en Europe était énorme », explique le cadet des frères Klitschko. N'en déplaise au colosse de 1,98 m et 110 kg, l'actualité de la boxe est surtout dominée par le choc très attendu, samedi 2 mai à Las Vegas, entre Manny Pacquiao et Floyd Mayweather, pour les titres WBC, WBA et WBO des welters. Klitschko, dont le palmarès affiche 63 victoires, dont 53 avant la limite, pour 3 défaites, a beau se présenter comme « le meilleur boxeur du monde » et promettre « un combat très spectaculaire », sa domination sur la catégorie reine, acquise au fil de combats très calculés et sans panache, joue contre lui hors d'Europe. Son adversaire dispute, lui, le combat le plus important de sa carrière : invaincu en 19 combats, dont 10 remportés avant la limite, Jennings, 30 ans, est ambitieux, même si son dernier combat remonte à plus de 270 jours. « Je veux montrer que ce n'est qu'un être humain, pas un super-héros aux pouvoirs surnaturels. Je me suis entraîné pour gagner ce titre », a prévenu le boxeur de Philadelphie, qui pourra compter sur le soutien du public. En cas de succès, Vladimir Klitschko pourrait tenter d'unifier la catégorie-reine avec la ceinture WBC détenue par l'Américain Deontay Wilder, qui a détrôné en janvier le Canadien Bermane Stiverne à Las Vegas. Cette ceinture WBC a longtemps été détenue par son frère Vitali, 43 ans, qui a quitté les rings pour embrasser une carrière politique, laquelle l'a conduit à la mairie de Kiev, la capitale ukrainienne, en mai 2014. Le séisme et les destructions au Népal, tragiques mais prévisibles • Mis à jour le 26.04.2015 à 10h25 Bruno Philip (Bangkok, notre correspondant en Asie du Sud-Est) L'essentiel Un séisme de magnitude 7,8 a frappé le Népal samedi matin et a été ressenti jusque dans le nord de l'Inde et le Bangladesh. Le bilan humain de la catastrophe a augmenté tout au long de la journée et devrait continuer à le faire à mesure que les opérations de secours continuent. Le séisme a aussi provoqué des avalanches massives sur les pentes de l'Everest.   Le tremblement de terre qui vient de dévaster la vallée densément peuplée de Katmandou, et qui a fait au moins 2 000 morts, n'est une surprise pour personne : de nombreux habitants de la capitale du Népal, sans parler des sismologues, savaient que, très bientôt, un séisme risquait de frapper à nouveau l'ancien royaume himalayen. « Tous les cinquante ans, un tremblement de terre a lieu, on redoute le prochain et il pourrait se produire très bientôt », disait au Monde en décembre dernier Kunda Dixit, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Nepali Times. « Les constructions des nantis de la vallée ont résisté au choc » La prédiction est dramatiquement juste, à quelques années ou même quelques décennies près, ce qui n'est rien dans le temps long de la tectonique des plaques. En 1934, une secousse de 8,2 avait détruit une partie des trois grandes villes de la vallée, Katmandou, Patan et Bakhtapour, faisant entre 10 000 et 20 000 morts. En 1988, un séisme d'une magnitude de 6,9 avait occasionné de sérieux dégâts et provoqué la mort de 1 500 personnes au Népal. La secousse du 25 avril a été beaucoup plus violente que la dernière et risque de faire plusieurs milliers de morts dans la mesure où l'on est sans nouvelles des régions montagneuses de l'épicentre, qui se situe à quelques 70 km à l'ouest de la ville. « Je sortais de chez moi, au volant de ma voiture, j'ai cru que j'avais perdu le contrôle de mon véhicule. Je me suis arrêté. J'ai vu des briques voler, un nuage de poussière s'élever. J'ai cru que c'était la fin du monde », raconte la Française Caroline Sengupta, qui est établie à Katmandou depuis une vingtaine d'années. Le restaurant qui porte son nom dans un vieux palais de la ville a été gravement endommagé. « C'est un tremblement de terre qui va faire beaucoup de morts mais surtout chez les pauvres. Les constructions des nantis de la vallée ont résisté au choc », juge-t-elle. Les constructions les plus vulnérables sont les vieilles maisons de ces antiques et magnifiques cités médiévales de la vallée ainsi que les immeubles en ciment de construction plus récentes, dont les architectes ont toujours ignoré les normes requises pour minimiser les dégâts en cas de séisme. Catastrophe humaine et artistique Il est trop tôt pour se faire une idée d'ensemble de la catastrophe. Mais il semble que ce soit surtout les parties anciennes des villes et leurs maisons ou leurs temples en briques qui aient été les plus touchés. Le désastre est une catastrophe humaine autant qu'artistique : les grands temples du « durbar », la grand place de Katmandou où se situe l'ancien palais d' « Hanuman Dhokka », se sont écroulés. Ce qui fut l'un des lieux les plus emblématiques du riche patrimoine de la vallée est désormais un quasi champ de ruines. La tour de Bhimsen, également connue sous le nom de Dharahara, qui avait la forme d'une mince colonne d'une hauteur de 69 mètres construite en 1825, s'est écroulée. Un escalier étroit permettait d'accéder au sommet et de nombreux visiteurs se sont retrouvés coincés sous les décombres. « Cela aura pu être pire, remarque encore Caroline Sengupta, le séisme s'est produit un samedi, jour férié au Népal. Il n'y avait personne dans les bureaux, dans les écoles, peu de trafic routier et beaucoup de gens dans les rues en train de se promener, ce qui leur a évité de se trouver chez eux quand le séisme a eu lieu, vers midi. » Bruno Philip (Bangkok, notre correspondant en Asie du Sud-Est) Journaliste au Monde Un Palestinien tué après avoir poignardé un policier israélien en Cisjordanie La police israélienne a annoncé samedi 25 avril avoir tué un Palestinien qui venait de poignarder un policier près du tombeau des Patriarches dans la ville d'Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Le policier est dans un état stable après avoir été poignardé à la tête et à la poitrine, a indiqué la porte-parole de la police, Louba Samri. L'assaillant présumé, âgé de 20 ans, est décédé de ses blessures pendant son transport vers l'hôpital à Jérusalem.  Affrontements à Jérusalem-Est Un autre Palestinien de 17 ans a été abattu dans la nuit de vendredi à samedi après avoir tenté de poignarder des policiers israéliens à un point de contrôle à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël, toujours selon la police. Cette version a été démentie par la famille du jeune homme, qui ne veut pas croire qu'il était armé et ajoute qu'il revenait d'une soirée chez des amis lorsqu'il a été tué. Cités par l'agence officielle de presse palestinienne Wafa, les services du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ont réagi en estimant que la mort de ce jeune homme était une nouvelle illustration de « l'horreur de l'occupant et de ses crimes contre des Palestiniens sans défense sous des prétextes infondés et incorrects ». Dans la journée, des incidents ont éclaté dans Jérusalem-Est entre la police anti-émeutes et des manifestants palestiniens, qui ont lancé des pierres en direction des forces de l'ordre. Ligue 1 : le PSG de nouveau leader après sa démonstration face à Lille • Mis à jour le 25.04.2015 à 23h57 Henri Seckel Evidemment, la Ligue 1, c'est plus facile. Le PSG a infligé samedi à l'équipe de Lille une leçon de football digne de celle qu'il avait reçue de la part du FC Barcelone en quart de finale de la Ligue des champions ces derniers jours (défaites 3-1 à l'aller, puis 2-0 au retour). Le club de la capitale s'est imposé 6-1 au terme d'une rencontre à sens unique comptant pour la 34e journée, et a repris la tête du championnat à Lyon, sur qui il compte trois points d'avance. >> Revivez le déroulement du match, minute par minute En l'absence de Zlatan Ibrahimovic, qui purgeait le premier de ses trois matchs de suspension, mais avec le retour de blessure du précieux milieu italien Thiago Motta, le PSG s'est très vite mis à l'abri grâce à des buts précoces signés Maxwell après 26 secondes – deuxième but le plus rapide de la saison, derrière celui du Marseillais Gignac, au bout de 20 secondes, face à Evian-Thonon-Gaillard en septembre – et Cavani, auteur d'une superbe frappe piquée au-dessus d'Enyeama à la 4e minute. Doublé pour Cavani, triplé pour Lavezzi Cavani aurait pu inscrire un doublé à la 28e minute, en se présentant seul face au gardien lillois, mais l'Uruguayen, étincelant après avoir été si faible face au Barça, a choisi de donner le but du 3-0 à Lavezzi. C'est l'Argentin qui allait s'offrir un doublé, un quart d'heure plus tard, en convertissant un joli débordement de Matuidi (4-0, 42e). Après une telle première période, il était à craindre que la seconde ne soit un peu longue pour les joueurs lillois comme pour les spectateurs parisiens. Loin de là : la réduction du score de Basa (59e), l'expulsion de Corchia et le penalty transformé par Cavani dans la foulée (73e), suivi d'un troisième but de Lavezzi (77e) – son premier triplé pour le PSG –, et les fulgurances de Javier Pastore ont donné un joli relief aux quarante-cinq dernières minutes de la rencontre. Après six victoires lors des sept derniers matchs, cet après-midi cauchemardesque marque un coup d'arrêt pour les Lillois, qui restent scotchés à la 7e place, et auront du mal à accrocher l'Europe en fin de saison. « Je crois qu'il n'y a pas grand-chose à dire », explique l'entraîneur nordiste René Girard, qui dit quand même : « On a été inexistants. Contre un adversaire comme ça, on ne peut pas se permettre d'être aussi... allez, je vais dire moyen pour ne pas être méchant. A nous de retenir la leçon. Ce sont des grands garçons, ils savent qu'ils sont passés à côté. Je ne leur en veux pas, un jour j'en ai pris neuf. » Paris toujours en course pour un triplé inédit Pas sûr que ce succès tranquille consolera les Parisiens de l'élimination en Coupe d'Europe, mais il apaisera un peu la douleur de la double claque reçue face à Barcelone. L'équipe de Laurent Blanc reste plus que jamais en course pour un triplé inédit : championnat – Coupe de France – Coupe de la Ligue (remportée il y a deux semaines face à Bastia). Un seul adversaire semble encore pouvoir priver les Parisiens d'un troisième titre de champion d'affilée : l'Olympique lyonnais. L'OL aura l'occasion de se hisser au niveau du PSG dimanche, lors de son déplacement à Reims (21 heures). Mais le PSG compte un match en retard, à disputer mardi (à 21 heures) au Parc des princes face à Metz, avant-dernier. >> Le programme de la 34e journée>> Le classement de la Ligue 1 Henri Seckel Trois kamikazes de l'EI, dont un Français, attaquent la frontière entre l'Irak et la Jordanie • Mis à jour le 25.04.2015 à 20h52 L'organisation de l'Etat islamique (EI) a revendiqué une attaque perpétrée samedi 25 avril contre le poste de frontière de Touraibil, entre l'Irak et la Jordanie, par trois kamikazes. Au moins quatre garde-frontière ont été tués, et 18 autres blessés. Ces hommes ont fait exploser des véhicules piégés, dont un camion, à trois points de contrôle successifs du poste-frontière de Touraibil, dans la province d'Al-Anbar (ouest de l'Irak), a indiqué Sabah Karhout, chef du Conseil de cette province. L'armée visée Dans un communiqué, le groupe terroriste a revendiqué l'attentat et précisé la nationalité de ses trois kamikazes, affirmant qu'ils sont de nationalité belge, française et sénégalaise. L'EI a expliqué que l'attentat suicide visait le principal point de contrôle du poste-frontière, les bâtiments hébergeant les forces de sécurité, ainsi qu'une patrouille de l'armée. Les forces irakiennes ne contrôlent que des poches de territoires dans la vaste province désertique d'Al-Anbar, qui s'étend des frontières syriennes, jordaniennes et saoudiennes jusqu'aux portes de Bagdad. L'EI en occupe une grande partie. La Jordanie, qui participe à la coalition américaine mise en place pour bombarder l'EI en Syrie et en Irak, est une cible privilégiée des djihadistes. Lire le récit (édition abonnés) : Haji Bakr, le cerveau de l’Etat islamique lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2al9ur"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2al9ur", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants • Mis à jour le 27.04.2015 à 12h01 Philippe Escande L’irrésistible escalade de la dette étudiante aux Etats-Unis Philippe Escande Journaliste au Monde Le docteur « greffeur de tête » veut porter plainte contre un créateur de jeu vidéo • Mis à jour le 27.04.2015 à 12h34 William Audureau et Xavier Eutrope Le neurochirurgien italien Sergio Canavero, célèbre pour avoir annoncé sa volonté de procéder à la transplantation de la tête d'un de ses patients humains sur un autre corps, a déclaré jeudi 22 avril dans une interview à Kotaku avoir déposé plainte contre le créateur de jeu vidéo japonais Hideo Kojima, notamment à l'origine de la série Metal Gear Solid. L'une des premières bandes-annonces de Metal Gear Solid V : Phantom Pain, un jeu d'action et d'infiltration dont la sortie est prévue en septembre, met en scène un personnage de chirurgien qui ressemble étrangement au docteur Canavero. La scène et le titre du jeu (« Douleur fantôme ») font explicitement référence à une greffe – en l'occurence, de bras. Thèse conspirationniste La coïncidence a été remarquée le 18 avril sur NeoGAF.com, un forum spécialisé dans les jeux vidéo, connu pour sa communauté réactive et ses discussions extrêmement pointues. Elle a donné lieu à de nombreuses interprétations.  Certains fans sont allés jusqu'à imaginer une collaboration entre le neurochirurgien et le jeu développé par Hideo Kojima ; la très médiatique tentative de transplantation de tête du premier servant, selon eux, de gigantesque coup de communication au second. L'enquête collective a rapidement pris des proportions inattendues : des internautes, pris de passion pour la thèse conspirationniste, ont massivement cherché à joindre le Dr Canavero pour confirmation. Dans son dépot de plainte, celui-ci évoque 23 appels téléphoniques successifs. Harcèlement Vingt-quatre heures plus tard, au bout de dix pages de débats, le fil de discussion était déjà fermé, avec pour dernier message les remontrances du modérateur : « Il n'est pas permis de publier les informations privées d'un citoyen puis de le harceler parce que vous pensez que Kojima cherche à vous piéger dans je ne sais quel petit jeu. Kojima ne travaille même plus à Konami. Reprenez-vous et arrêtez ce foutoir. Comportez-vous comme des adultes. C'est absolument inacceptable. » Contacté par le site internet Kotaku, Sergio Canavero a réfuté toute implication avec le studio, précisant qu'il ne connaissait pas jusque-là l'existence de Hideo Kojima ou même de Konami, et fait part de son intention de demander réparation. « Je suis allé à la Polizia postale et j'ai déposé une plainte contre M. Kojima. (...) Dans le même temps, mon avocat est en train d'envoyer une lettre à la compagnie japonaise pour lui demander compensation. » Vice a obtenu la copie du premier dépôt de plainte, dans lequel le Dr. Canavero fait état de harcèlement téléphonique et d'usurpation d'identité sur Twitter, chaque fois en rapport avec le jeu. Une tradition d'emprunts Ce n'est pas la première fois que des personnages de Metal Gear Solid s'inspireraient de personnes réelles. Ainsi, Solid Snake, l'un des personnages principaux de la série, reprend tour à tour les traits des acteurs Michael Bieh (interprète de John Connor dans Terminator), Mel Gibson, Christopher Walken et Lee Van Cleef, la brute de Sergio Leone, sans que ceux-ci soient crédités. Big Boss, personnage ambivalent, s'inspire de Sean Connery durant ses premières apparitions. Héros de Metal Gear Solid V, il porte désormais les traits de l'acteur de 24H Kiefer Sutherland, qui lui prête également sa voix. En revanche, un des antagonistes rencontrés lors de Metal Gear Solid V, Vamp, ressemble lui particulièrement à Joaquin Cortes, un danseur de flamenco espagnol. Rien n'indique que celui-ci ait participé activement au développement du jeu. Brouiller les pistes « Hideo Kojima est quelqu'un de très cultivé, qui aime faire des clins d'œil. Quand il y a une ressemblance, est-ce du hasard ? C'est rare », confie au Monde.fr un ancien employé de Konami. Hideo Kojima, grand maître de la licence depuis ses débuts, est réputé spécialiste pour brouiller les pistes entre réel et virtuel. Dans le premier Metal Gear Solid, par exemple, la réponse à une énigme figurait sur le boîtier du jeu. Dans Boktai, un jeu de chasse aux vampires sur Game Boy Advance, il avait même intégré un capteur de lumière pour obliger les joueurs à sortir au soleil pour jouer. Xavier Eutrope Journaliste au Monde William Audureau Journaliste au Monde Les frais de taxi exorbitants de la présidente de l'INA • Mis à jour le 27.04.2015 à 12h02 La présidente-directrice générale de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), Agnès Saal, pourrait bien être inquiétée après la révélation lundi 27 avril par Le Figaro éco de dépenses exorbitantes auprès de la compagnie de taxi G7. En dix mois, elle aurait accumulé plus de 40 000 euros de factures. Sur le montant global (40 915 euros), un peu plus de 7 000 euros concernent l'abonnement et 32 000 euros les déplacements. Agnès Saal a indiqué avoir déjà remboursé une partie des dépenses de taxi relevant de ses déplacements privés. 6 700 euros imputables à son fils Agnès Saal, qui avait succédé à Mathieu Gallet, PDG de Radio France, en mai 2014 s'est défendue : « En tant que PDG de l'INA, j'ai une voiture de service avec chauffeur à disposition. Mais, comme je ne peux pas le faire travailler douze à quinze heures par jour ni les week-ends, j'ai également un abonnement aux taxis G7, car je n'ai pas de permis de conduire. Ce dispositif avait déjà existé avant mon arrivée et je l'ai repris. » Sur cette facture, 6 700 euros sont imputables à son fils, à qui elle avait communiqué son numéro de réservation, ajoute Le Figaro. « C'est une maladresse, j'en reconnais la responsabilité et j'ai immédiatement remboursé ces frais », a expliqué l'énarque de 57 ans. Un doute subsiste cependant concernant les 7 800 euros de frais de taxi facturés le week-end, à savoir ce qui relève des trajets professionnels et des privés. « Ce n'est pas évident de savoir si une course de taxi pour un événement dans lequel je représente l'INA est professionnelle ou personnelle », a-t-elle expliqué, estimant que « l'usage professionnel du taxi pendant les week-ends représente environ un tiers ou un quart de la facture ». Selon Le Figaro, elle s'est ainsi engagée à rembourser les deux tiers ou les trois quarts restants. Au Népal, plus de 3 700 morts après le séisme • Mis à jour le 27.04.2015 à 12h02 Au Népal, le bilan des morts ne cesse de s'alourdir depuis qu'un séisme de magnitude 7,8 a frappé le pays, samedi 25 avril. Le ministère de l'intérieur népalais a annoncé lundi matin que, selon un bilan provisoire, 3 726 personnes seraient mortes, et plus de 6 500 blessées à travers le pays. A ces morts s'ajoutent d'autres en Inde et en Chine – au nombre de 90 –, et sur l'Everest (dix-sept morts). Deux Français sont également morts dans la catastrophe naturelle, a annoncé lundi le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, qui reste sans nouvelle de 676 autres ressortissants. De nombreuses répliques ralentissent les opérations de sauvetage, faisant craindre un bilan encore plus élévé. Il s'agit du tremblement de terre le plus dévastateur depuis 1934 dans ce pays situé au pied de l'Himalaya. Début de l'évacuation des alpinistes coincés dans l'Everest La centaine de grimpeurs qui étaient bloqués depuis deux jours à haute altitude dans l'Everest à la suite d'une avalanche déclenchée par le séisme ont commencé à être évacués par hélicoptère. Selon une information diffusée sur Twitter par l'alpiniste roumain Alex Gavan, trois hélicoptères ont pu atteindre les camps 1 et 2, situés à plus de 6 000 mètres d'altitude. Chaque hélicoptère ne peut transporter que deux grimpeurs à la fois en raison de l'atmosphère raréfiée à ces altitudes. Stranded climbers evacuation from camp1&2 continues. 3 helis fly non stop. Only 2 people per shuttle due to high altitude. Weather good.— Alex Gavan (@AlexGAVAN) Un autre grimpeur, le Danois Carsten Lillelund Pedersen, a diffusé une vidéo sur sa page Facebook montrant un hélicoptère atterrissant pour évacuer deux montagnards et décollant trente secondes plus tard. Le temps était clair. (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Here is a video of some of the first people being rescued down to safety :-)Posted by Use The World on dimanche 26 avril 2015 Les survivants sur l'Everest décrivent un nuage de roches et de glace qui a déferlé samedi sur le camp de base. L'avalanche a fait au moins dix-sept morts, dont quatre ressortissants étrangers, et plus de soixante blessés. Lire : Sur l'Everest, début de l'évacuation des alpinistes bloqués à haute altitude Katmandou en ruines, les habitants attendent les secours Des dizaines de milliers de Népalais effrayés et sans logement patientaient sous des tentes de fortune lundi dans l'attente de secouristes venus du monde entier qui affluent après le séisme. Munis d'équipements spéciaux et accompagnés de chiens renifleurs, les équipes humanitaires internationales débarquent avec la régularité d'une horloge à l'aéroport de Katmandou. Lire : Après le séisme, les Népalais ont passé une nouvelle nuit dehors A Katmandou, des dizaines de milliers d'habitants ont passé une nouvelle nuit dehors. Les survivants ont besoin d'eau potable et de denrées de base, et les zones rurales attendent désespérément l'arrivée de secours, selon un responsable du gouvernement. Des centaines d'immeubles ont été rasés, dont le patrimoine historique et culturel de la ville. En particulier, la tour de Dharhara, l'une des attractions touristiques majeures de la capitale sur la place du Durbar, n'est plus que ruines. Selon la police, qui se fonde sur la billetterie, environ 150 personnes visitaient la tour blanche de neuf étages, dotée d'un escalier en spirale de 200 marches et surmontée d'un minaret de bronze datant du XIXe siècle, lorsqu'elle s'est écroulée. Au moins 30 corps ont été extraits des décombres, tandis que plus de 20 blessés ont pu être secourus. Voir notre reportage : Katmandou, dans la terreur et le chaos Les enfants particulièrement vulnérables Près d'un million d'enfants ont un besoin urgent d'aide humanitaire, a estimé l'Unicef lundi. Des milliers d'enfants dorment dehors depuis le séisme, comme leurs parents, et les risques de propagation de maladies sont élevés, ajoute l'agence spécialisée de l'ONU : « Les restrictions à l'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires exposent les enfants aux maladies qui se propagent par voie aérienne, tandis que certains enfants se retrouver séparés de leur famille. » L'Unicef explique qu'elle mobilise des équipes et va dépêcher à Katmandou deux avions cargos chargés de 120 tonnes d'aide humanitaire, dont des médicaments, des tentes et des couvertures. Lire : L'aide internationale commence à arriver au Népal après le séisme Pour ses dix ans, l’A380 espère de nouveaux clients • Mis à jour le 27.04.2015 à 11h25 Guy Dutheil Airbus Group enregistre des résultats record L’A320, le best-seller d’Airbus Guy Dutheil Journaliste au Monde Le Népal, terre de préoccupantes menaces sismiques • Mis à jour le 27.04.2015 à 12h29 Pierre Le Hir Le Népal est malheureusement coutumier des soubresauts destructeurs de la croûte terrestre. Alors que le pays est encore plongé dans le chaos par la violente secousse qui, samedi 25 avril au matin, a ravagé la vallée de Katmandou, il vit sous la menace d’un séisme annoncé de beaucoup plus grande ampleur encore.Lire le reportage : Séisme au Népal : Katmandou, dans la terreur et le chaos Cette extrême instabilité de la lithosphère a pour origine ce que les scientifiques nomment le « méga-chevauchement himalayen ». Il s’agit de l’affrontement entre, au sud, la plaque tectonique indienne et, au nord, la plaque eurasienne, dont le massif himalayen constitue la bordure. Le processus a commencé voilà quelque 100 millions d’années, lorsque le sous-continent indien s’est définitivement détaché du supercontinent Gondwana (qui réunissait autrefois l’Antarctique, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Australie et l’Inde), pour dériver vers le nord, en direction du continent asiatique.C’est la collision titanesque entre les deux blocs continentaux, voilà un peu plus de 50 millions d’années, qui a donné naissance à la chaîne de l’Himalaya. Aujourd’hui, décrit Pascal Bernard, sismologue à l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP), la plaque indienne continue de s’enfoncer comme un coin, sur un plan incliné, sous la plaque eurasienne dont elle provoque l’élévation. Ce chevauchement, dont la vitesse s’est beaucoup réduite depuis le télescopage des deux masses continentales, se poursuit désormais à une vitesse de l’ordre de 2 centimètres par an. Risques de répliques « plus puissantes »« Cette zone de contact, sur une immense faille qui court tout le long de la chaîne himalayenne, accumule d’énormes tensions », explique le chercheur. Le Népal en particulier, au pied de l’Himalaya, se « contracte » en quelque sorte, chaque année, de 2 centimètres. Ce sont ces contraintes colossales qui se libèrent lors des ruptures de la faille. Voilà pourquoi la région himalayenne est la partie continentale du globe la plus exposée aux tremblements de terre, même si les zones de subduction proches des côtes, où se confrontent plaques océaniques et plaques continentales, peuvent engendrer des secousses plus violentes, comme au Chili ou au Japon.C’est une telle rupture qui s’est produite samedi matin, avec le séisme de magnitude 7,8 dont l’épicentre était situé à environ 80 km au nord-ouest de la capitale népalaise et dont l’onde de choc s’est propagée, en une quarantaine de secondes, sur une distance de 150 km, dévastant la vallée de Katmandou.En dépit de la brutalité du phénomène, « seule la partie profonde de la zone de contact a cassé, dans la partie centrale du Népal », indique Pascal Bernard. Si bien qu’« il reste des zones bloquées » et qu’« on peut craindre de nouvelles ruptures engendrant de nouveaux séismes, plus à l’est ou plus à l’ouest ». C’est ce qui s’est notamment passé dimanche matin, avec une réplique de magnitude 6,7, dont l’épicentre était situé à l’est de Katmandou. Il faut s’attendre à des répliques « qui peuvent être aussi puissantes, voire plus puissantes », et qui « pourraient survenir pendant plusieurs mois ou même plusieurs années », prévient le sismologue.Magnitude 8 en 1934Le pire reste toutefois à venir. La secousse de samedi, bien que considérée comme « un gros séisme » par les spécialistes, est restée de plus faible importance par rapport à celle de 1934, de magnitude 8, qui avait semé la désolation dans les trois grandes villes de la vallée, Katmandou, Patan et Bakhtapour, en faisant entre 10 000 et 20 000 morts. En 1505, un autre tremblement de terre avait, lui aussi, atteint la même magnitude.Mais, souligne Pascal Bernard, « nous estimons que la magnitude maximale qu’on peut attendre pour un séisme au Népal est de 8,5 à 9, soit une énergie trente fois supérieure à celle libérée par la secousse de samedi ». Des indices géologiques laissent penser qu’un tel événement s’est produit dans les années 1100. Or, le temps de récurrence de ce genre de cataclysme est estimé « à un millier d’années, avec une marge d’incertitude de 20 % ou 30 % ». La conclusion est sans appel : « A une échéance qui peut être celle du siècle ou de quelques siècles, le Népal n’échappera pas à la catastrophe d’un séisme géant. » Et la menace vaut pour toute la bordure sud de l’Himalaya, Inde et Bangladesh compris. Pierre Le Hir Journaliste au Monde Séisme au Népal : Katmandou, dans la terreur et le chaos • Mis à jour le 27.04.2015 à 11h32 Julien Bouissou (Katmandou, envoyé spécial) Des centaines d’habitants de Katmandou chargés d’effets personnels commençaient à s’amasser, lundi 27 avril, sur les routes à la sortie de la ville, dans l’espoir qu’un véhicule les embarque. Après deux jours de terreur, ils fuient la capitale népalaise, défigurée mais surtout instable. Depuis le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le Népal samedi 25 avril, de puissantes répliques menacent maisons et immeubles. Des familles entières, selon les secouristes, sont encore sous les décombres. Des quartiers, privés d’électricité. La plupart des habitants ont passé la nuit dans le froid, sous les averses. Le dernier bilan provisoire fait état de plus 3 600 morts et plus de 6 500 blessés dans tout le pays. C’est le séisme le plus violent qu’ait connu le Népal depuis 1934. Les secousses ont été ressenties du Bangladesh au Pakistan en passant par le Tibet et l’Inde, où 59 habitants sont morts.Partout, l’inquiétude est palpable. Dimanche à l’aube, au milieu de couvertures, des cantines cabossées et des réchauds à gaz éparpillés sur le sol poussiéreux, la famille Hirachan attend toujours un signe de vie de l’un de ses siens, Paras. La veille à la mi-journée, quelques heures après le tremblement de terre, ce dernier a réussi à parler à sa famille avec son téléphone portable alors qu’il était prisonnier des décombres avec sa mère. « Sa voix était étouffée, mais il avait l’air de bien se porter. Ils sont tout proches de nous maintenant », se rassure alors sa tante devant l’hôtel de cinq étages réduit en miettes, dans un faubourg de Katmandou. Les visages de la famille Hirachan sont fermés, leurs yeux rougis de fatigue, mais ils gardent espoir. Derrière eux, des badauds, retenus par un cordon de sécurité, sont venus assister au spectacle.« Vous allez les laisser mourir ? »Les équipes d’intervention spécialisées sont occupées ailleurs, dans l’un des innombrables bâtiments en ruine qui parsèment la ville de plus de 800 000 habitants. C’est donc un agent chargé du trafic qui s’est improvisé responsable des opérations de secours dans l’hôtel effondré. Ou plutôt, un « officier » qui gère le trafic, comme en attestent les deux étoiles dorées cousues sur sa chemise et ses épaulettes bleues. Une pelleteuse déblaie les gravats et une dizaine de militaires prêtent main-forte.Les ambulances de la ville sont devenues des corbillards, transportant surtout des cadavresSoudain, un homme perché au-dessus des ruines hurle, en agitant les bras. Il réclame des gants en plastique. L’homme est vite rejoint par des militaires. Une heure plus tard, Sukmaya Hirachan et son fils Paras sont sortis des gravats. Leurs corps sans vie, serrés l’un contre l’autre, sont raides, pliés par le poids des décombres. Ils sont posés sur de grands cageots en bois, puis photographiés. Elle, avec ses lunettes intactes et son chignon à peine défait ; lui, le bras suspendu en l’air, tous deux recouverts d’une poussière blanche, comme un linceul. Un policier va chercher à la hâte une bannière publicitaire récupérée dans les décombres d’un magasin pour les recouvrir, avant que la bâche ne soit finalement emportée par le vent. Leur famille est mise à l’écart de force par la police. Elle s’en va sangloter et hurler son désespoir dans un petit terrain vague à côté.Une autre femme éclate en sanglots et s’agrippe à l’uniforme de l’« officier de circulation » : « Et mes deux enfants, vous allez les laisser mourir ? » Ce matin encore, cette mère a entendu son fils crier « maman ! » à plusieurs reprises dans le bâtiment d’à côté. « On n’a qu’une pelleteuse, il fallait choisir entre l’hôtel et le bâtiment voisin », tente de se justifier un secouriste. L’hôtel a été choisi car il abritait davantage de victimes. Il n’y a pas que les secouristes qui sont submergés, à Katmandou. Tous les hôpitaux débordent de patients, allongés sur des matelas posés sur le sol, ou sur des lits installés dehors. Parcs transformés en camps de réfugiés« Nous manquons de moyens et de médecins, et les répliques du tremblement de terre nous compliquent la tâche. A la moindre secousse, tous nos patients nous supplient d’arrêter l’opération en cours pour pouvoir sortir », explique le docteur Sanjay Bhattachan, qui est venu offrir son aide au Bir Hospital. A l’entrée de cet hôpital public, un système de triage a été mis en place où les blessés sont classés en « vert », « orange » ou « rouge », en fonction de l’urgence des soins dont ils ont besoin. Dans la salle des fêtes, les membres de la communauté des Marha Thakali préparent les funérailles. Des moines sont attendus pour réciter les prières funéraires. Pas très loin, des nonnes tibétaines se sont mises à prier, à l’entrée de leur couvent abîmé par le séisme. Et tant pis si elles doivent réciter leurs mantras au bord d’une avenue bruyante et poussiéreuse où circulent les ambulances et les pelleteuses. Dans leurs robes de couleur pourpre, les cheveux coupés ras, elles récitent depuis samedi la même prière, écrite sur une petite feuille de parchemin. Elles demandent à la déesse de la terre de la clémence en lui rappelant sa « belle couleur dorée », sa « forme ronde, parfaite et stable ».Dans la petite salle des fêtes, les corps de Sukmaya et Paras Hirachan viennent d’être posés côte à côte sur un lit. De vieilles photos de famille en noir et blanc ont été posées sur le corps de la mère, parée de ses plus beaux bijoux. Son fils a été revêtu d’un survêtement Adidas et de baskets pour rejoindre l’éternité. Assis seul dans un coin de la pièce, le veuf lève son visage tuméfié vers le ciel, recouvert de larmes. Puis il murmure les mantras chantés par les jeunes moines en face de lui, les yeux fermés. Les corps de son épouse et de son fils devaient être incinérés lundi. Julien Bouissou (Katmandou, envoyé spécial) Journaliste au Monde Burundi : la police disperse une nouvelle manifestation de l'opposition Le 27.04.2015 à 10h00 La police antiémeute burundaise procède à des arrestations à Bujumbura pendant la manifestation contestant la candidature du chef de l'Etat sortant Pierre Nkurunziza à la présidentielle de juin, le 26 avril 2015. Crédits : REUTERS/THOMAS MUKOYA La police antiémeute burundaise a dispersé lundi 27 avril, dans la matinée, à Bujumbura un millier de manifestants contestant la candidature du chef de l'Etat sortant, Pierre Nkurunziza, à la présidentielle du 26 juin, au lendemain de protestations qui ont fait deux morts. Selon un journaliste de l'Agence France-Presse, un millier de jeunes ont quitté leur quartier du nord de la capitale pour rejoindre le centre-ville, mais ont été stoppés par la police, qui les a dispersés et les traquaient dans les ruelles pour les arrêter. Le gouvernement a interdit les manifestations à travers le pays. Mais, selon des témoins, d'autres manifestants, répondant à l'appel de l'opposition et d'une grande partie de la société civile, tentaient de rallier le centre depuis d'autres quartiers. Avant d'être dispersés, les jeunes, branches d'arbres en main pour signaler leur volonté de manifester pacifiquement, scandaient leur opposition à un nouveau mandat de Pierre Nkurunziza. Au pouvoir depuis 2005, le chef de l'Etat a été officiellement désigné samedi par son parti comme candidat à la présidentielle du 26 juin. Lire l'analyse : Ces chefs d’Etat africains qui s'accrochent au pouvoir Il briguera ainsi un troisième mandat, que ses opposants jugent inconstitutionnel et surtout contraire aux accords d'Arusha, qui avaient ouvert la voie à la fin de la longue guerre civile burundaise (1993-2006). Son clan juge ce troisième mandat parfaitement légal. Deux manifestants tués dimanche La veille, la journée avait été marquée par des violences aux cours desquelles deux manifestants ont été tués pas balles à Bujumbura, alors qu'ils protestaient contre la candidature du président. Selon des témoins, un manifestant a été tué dans le quartier de Ngagara et un autre dans celui de Musaga, où la police avait fait usage de balles réelles pour disperser les manifestants. Selon les médias locaux, plusieurs manifestants ont été blessés dimanche, ainsi que des policiers, touchés par des jets de pierre. « Nous avons appelé à des manifestations pacifiques, et c'est bien ce qui se passait, mais la police et les milices du parti au pouvoir ont tiré à balles réelles sur les manifestants », a affirmé Frodebu Leonce Ngendakumana, un dirigeant de l'opposition. Le pari risqué des « Tanguy » de l'université • Mis à jour le 27.04.2015 à 10h26 Catherine Quignon Etudiant en master Innovations en communication à l’université Paris-13, Julien Hélaine a décidé de reprendre ses études après quelques mois de galère pour trouver un emploi. A sa sortie en 2012 d’une école de cinéma, le jeune homme espérait trouver un job d’assistant de production. Mais dans un domaine aussi bouché, difficile de percer. « Une petite société de production m’a proposé de travailler pour elle, mais en tant qu’auto-entrepreneur, raconte-t-il. Elle a fini par couler. »Pour décrocher le poste de ses rêves, le jeune homme s’est finalement décidé à repasser par la case « fac ». « Je n’avais pas de réseau et je voyais mes amis en difficulté, témoigne-t-il. J’ai décidé de reprendre une formation pour me construire un début de réseau et bénéficier de conventions de stages. » Julien est loin d’être le seul jeune diplômé à retourner sur les bancs de la fac après des premiers pas précaires sur le marché du travail. Une enquête du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) portant sur la génération 2010 note une tendance croissante à la reprise d’études pour les bac + 3 à bac + 5. Alors que moins de 8 % des sortants de la génération 2004 reprenaient une formation dans les trois ans suivant l’obtention de leur diplôme, ils sont plus de 11 % dans ce cas pour la génération 2010.Des risquesLes motivations de ces jeunes « Tanguy » de l’université sont diverses : muscler leur formation, éviter un trou sur le CV… Quelques-uns ont du mal à quitter le rassurant statut d’étudiant. « On voit des jeunes qui reprennent leur cursus après l’avoir abandonné en cours de route, mais aussi d’autres qui enchaînent les licences sans vraiment savoir où ils vont », observe Barbara Muntaner, du Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ).En 2006, un rapport du Comité national d’évaluation de l’université Paris-IV-Sorbonne pointait les cas de réinscription en formation dans le seul objectif d’obtenir des conventions de stage ou de bénéficier du statut étudiant.« Si le but est uniquement d’éviter un trou sur son CV ou d’occuper son temps, l’étudiant court droit à l’échec. Le recruteur a besoin de comprendre ce qui a motivé la reprise d’études. »Mais cette stratégie comporte des risques : retourner sur les bancs de la fac n’est pas toujours bien vu par les employeurs. « Si le but est uniquement d’éviter un trou sur son CV ou d’occuper son temps, l’étudiant court droit à l’échec,souligne Anne-Marie Deblonde, responsable des jeunes diplômés au cabinet de recrutement Alphée. Le recruteur a besoin de comprendre ce qui a motivé la reprise d’études. »Etre surdiplômé ne permet pas toujours de tirer son épingle du jeu. « Reprendre des études peut être intéressant pour des niveaux bac à bac + 2, mais pour les étudiants qui sortent d’une école, c’est bien souvent reculer pour mieux sauter, estime Ludovic D’hooghe, directeur du cabinet de recrutement Alphéa Conseil. Aujourd’hui, la porte d’entrée dans les entreprises se situe plutôt aux échelons inférieurs. »Deux propositions d’embaucheNéanmoins, le « plafond de verre » du diplôme existe dans de nombreuses entreprises. « Quand on n’a pas fait le top 5 des grandes écoles, l’employabilité peut se révéler plus compliquée, estime Michaël Moyal, directeur général du cabinet de recrutement Moyal & Partners. D’autant que les grilles de rémunération des grandes entreprises dépendent souvent de la formation d’origine. C’est pourquoi il peut être bon d’envisager des études complémentaires sous la forme d’une année de spécialisation, à condition de viser les meilleurs établissements. »Au demeurant, il est bien plus facile d’intégrer une école prestigieuse via un programme post-diplôme qu’en formation initiale. « Comme les mastères spécialisés coûtent cher, même les grandes écoles n’arrivent pas à compléter leurs classes », souffle un spécialiste du recrutement, qui préfère rester anonyme.C’est cette stratégie de l’excellence qu’a suivie Pierre, actuellement en mastère spécialisé Management urbain et immobilier à l’Essec. Ancien diplômé de Sciences Po Bordeaux, le jeune homme de 26 ans n’a pas hésité à lâcher un CDI confortable dans un cabinet de lobbying afin de reprendre une formation. « J’ai découvert que l’immobilier offrait plus de débouchés, notamment à l’international, explique-t-il. J’ai donc négocié une rupture conventionnelle afin de compléter ma formation initiale et trouver un emploi dans ce secteur. » Le pari semble gagnant : alors qu’il n’a pas encore achevé sa formation, le jeune homme a déjà reçu deux propositions d’embauche. « Ce diplôme va aussi me permettre de bénéficier d’un bonus au niveau du salaire », se réjouit-il.Sonder les anciens élèvesAvant de suivre une nouvelle formation souvent coûteuse, l’étudiant a intérêt à se renseigner sur l’insertion professionnelle des anciens élèves et à faire le point sur son propre parcours. « Le jeune diplômé doit veiller à la cohérence de son projet professionnel, précise Anne-Marie Deblonde. S’il n’arrive pas à trouver d’emploi au bout de quelques mois de recherche, il doit se poser les bonnes questions : est-ce que le problème vient d’un projet -décalé par rapport à sa formation ? De son manque d’expérience ? D’une formation inadaptée aux besoins du marché?»A défaut de reprendre ses études, d’autres alternatives s’offrent à lui. « Si l’étudiant a fait peu de stages, je lui conseillerais de développer son expérience de l’entreprise en trouvant un job dans un secteur qui l’intéresse, explique Ludovic D’hooghe. Il y a plein de postes qui permettent d’être intégré dans l’entreprise et de développer son réseau. »Autre option, le séjour à l’étranger. « Partir un an permet de développer ses compétences linguistiques et d’acquérir de la maturité », souligne Anne-Marie Deblonde. Et, peut-être, de décrocher, ailleurs, le job tant convoité. Quelques pistes pour optimiser la reprise des études à moindre coût Pas besoin de tout reprendre à zéro pour intégrer une formation. « Les passerelles entre les diplômes se sont multipliées au niveau des universités et des écoles », fait valoir Barbara Muntaner, du CIDJ. Il existe par exemple des concours passerelle pour les BTS afin d’entrer en école de commerce ou d’ingénieur.Après une licence, s’inscrire en master est la voie logique pour les jeunes diplômés souhaitant reprendre leurs études.« Le contrat d’apprentissage est aussi une bonne option, fait valoir Ludovic d’Hooghe, d’Alphéa Conseil. Il permet de financer ses études tout en acquérant une expérience en entreprise. » Après un bac +4/5, l’étudiant peut envisager une spécialisation par le biais d’un mastère spécialisé ou d’un master of science (MSc). Les admissions se font généralement sur dossier et entretien.Le jeune diplômé qui souhaite reprendre ses études tout en travaillant peut regarder du côté des formations du Centre national d’enseignement à distance (CNED). Quelques écoles proposent aussi des Mooc (massive open online courses, cours en ligne).Plusieurs milliers d’eurosEn ce qui concerne le financement de la formation, les jeunes diplômés ayant peu ou pas travaillé ne bénéficient pas d’une prise en charge. Si l’étudiant veut reprendre une formation dans un établissement d’enseignement supérieur après ses 26 ans ou si l’arrêt de ses études remonte à plus de trois ans, il lui faut généralement s’inscrire au titre de la formation continue.En pratique, cela signifie des tarifs beaucoup plus élevés : de l’ordre de plusieurs milliers d’euros, contre 200 à 300 euros dans le cadre de la formation initiale. Néanmoins, des dérogations sont possibles en fonction des établissements et de la situation de l’étudiant.Des aides financières sont parfois accordées par Pôle emploi, des régions ou des collectivités. Mais les formations prises en charge concernent principalement les personnes peu qualifiées et les métiers en tension.Sous conditions, les personnes ayant suffisamment travaillé pour toucher des allocations chômage peuvent continuer à y avoir droit. « J’ai dû prendre un crédit pour financer ma formation à l’Essec, indique Pierre. En revanche, j’ai pu toucher des indemnités Pôle emploi en remplissant une attestation d’inscription à un stage. » Pour s’y retrouver dans le maquis des aides financières, le mieux est de se renseigner auprès de l’organisme de formation envisagé. Catherine Quignon Selon « Les Echos », Valls demande un nouvel effort budgétaire aux ministres • Mis à jour le 27.04.2015 à 10h56 Le premier ministre, Manuel Valls, demande à ses ministres 2,8 milliards d'euros de réductions de dépenses supplémentaires en 2016, dans des lettres de cadrage budgétaire envoyées ce week-end, rapporte lundi 27 avril le quotidien économique Les Echos. Cet effort d'économies s'ajoute à ce qui avait déjà été décidé dans la loi de programmation des finances publiques adoptée l'automne dernier, écrit le journal. Les ministres des finances et du budget, Michel Sapin et Christian Eckert, avaient prévu un effort supplémentaire de 4 milliards d'euros en 2015 et de 5 milliards en 2016 pour se conformer aux injonctions de la Commission européenne en matière de réduction des déficits. Selon le ministère des finances, ces économies viendront de l'Etat à hauteur de 1,2 milliard cette année et de 1,6 milliard l'an prochain, ce qui signifie une baisse supplémentaire totale de 2,8 milliards en 2016 par rapport à la loi de programmation. Masse salariale et effectifs Selon Les Echos, Manuel Valls demande à ses ministres de réduire de 1 % leur masse salariale et de 3 % leurs autres dépenses l'an prochain, un effort qui sera poursuivi en 2017. Les ministère de l'éducation, de la justice, de l'intérieur, de la culture et de la communication, jugés prioritaires, sont épargnés, ajoute le journal. Les ministères des affaires sociales et de l'emploi verront pour leur part la réduction de leurs dépenses, hors masse salariale, limitée à 1 %. Les ministères sont notamment invités à réduire leurs subventions, et des économies sont également attendues sur les effectifs des opérateurs de l'Etat (au moins – 2 % d'emplois par rapport à 2015, précisent Les Echos). Le sort du ministère de la défense reste suspendu aux arbitrages qui seront rendus mercredi en conseil de défense. L'envoi des lettres de cadrage marque le coup d'envoi de la préparation du budget et des discussions budgétaires avec les différents ministères, qui déboucheront au début de l'été sur la fixation de plafonds de crédits. Voir l'infographie : Les principaux postes de dépenses dans le budget 2015 L'aide internationale commence à arriver au Népal après le séisme • Mis à jour le 27.04.2015 à 09h48 L'essentiel Un puissant séisme de magnitude 7,8 a frappé le Népal samedi matin. De nombreuses répliques ont été ressenties depuis. Le bilan humain de la catastrophe a augmenté tout au long du week-end et devrait continuer à s'alourdir à mesure que les opérations de secours continuent. Les violentes secousses ont ébranlé certaines régions de pays voisins et provoqué des avanlaches meurtrières sur les pentes de l'Everest.   L'aide provenant de la communauté internationale, rapidement mobilisée après le puissant séisme qui a frappé le Népal et ses pays voisins ce week-end, arrive peu à peu dans le pays dévasté par la catastrophe, lundi 27 avril. Lire : Dans un Népal en ruine, plus de 3 200 morts après le séisme Les équipes d'ONG françaises, comme Médecins du Monde (MDM), Handicap International et Action contre la Faim sont à pied d'œuvre, mais ont toujours le plus grand mal à évaluer l'ampleur des destructions et des besoins en raison de la difficulté d'accéder et de communiquer avec les zones sinistrées. Chirurgiens, médecins, logisticiens et coordinateurs, sont partis ou s'apprêtent à partir d'Inde, de Bruxelles, du Japon et de Paris, selon Laurent Sury, responsable des programmes d'urgence à Médecins sans frontières (MSF). Cette ONG compte également « déployer un hôpital gonflable pour prendre en charge les blessés » à l'extérieur de Katmandou. L'hôpital, qui comprend deux blocs chirurgicaux et une salle de réveil, a une capacité de 60 à 80 lits. Enfin 53 collaborateurs de Handicap International ont commencé à distribuer fauteuils roulants et béquilles à deux hôpitaux, selon un communiqué de l'ONG. Secouristes, chiens et matériel Le ministère des affaires étrangères français a indiqué dimanche matin qu'une première équipe de secours composée de « onze secouristes ainsi que des produits de première nécessité » devait s'envoler pour Katmandou. L'Inde voisine a dépêché 13 avions de transport militaire chargés de nourriture, couvertures et matériel humanitaire. La Chine a de son côté annoncé l'envoi de 62 secouristes aidés de chiens. Deux avions russes transportant des sauveteurs devaient également quitter la Russie dimanche. Depuis les Etats-Unis, un avion de transport militaire a décollé pour le Népal dimanche en milieu de journée avec à son bord près de 70 secouristes, six chiens spécialement entraînés pour retrouver des victimes et 45 tonnes de matériel. Le pays avaient également annoncé samedi le déblocage d'une enveloppe de 1 million de dollars pour venir en aide au Népal. Les mauvaises conditions météorologiques et les difficultés de communication retardent par ailleurs l'arrivée des secours sur les pentes du mont Everest, où d'importantes avalanches ont dévasté les camps des alpinistes. Les surivants attendent l'aide dans des conditions très difficiles dans le froid et sous la menace de nouvelles coulées de neige. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-553e0cb45132b'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 12\r\n \r\n \r\nDimanche 26 avril, au lendemain de l'avalanche sur le mont Everest provoqu\u00e9e par le tr\u00e8s violent s\u00e9isme au N\u00e9pal, les secours qui sont parvenus \u00e0 s'installer sur le camp de base de la montagne s'affairent \u00e0 retrouver des survivants.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/ROBERTO SCHMIDT\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Dimanche 26 avril, au lendemain de l'avalanche sur le mont Everest provoqu\u00e9e par le tr\u00e8s violent s\u00e9isme au N\u00e9pal, les secours qui sont parvenus \u00e0 s'installer sur le camp de base de la montagne s'affairent \u00e0 retrouver des survivants.","source":"AFP\/ROBERTO SCHMIDT","index":0,"position":1,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/04\/27\/en-images-le-sauvetage-complique-des-alpinistes-coinces-sur-l-everest_4623021_3244.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 12\r\n \r\n \r\nLe bilan, encore provisoire, fait \u00e9tat d'au moins 18\u00a0personnes tu\u00e9es, et 61 autres, bless\u00e9es, dans les avalanches de samedi. 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smoking et robe longue, pour le traditionnel dîner de l'association des correspondants accrédités à la Maison Blanche, plusieurs centaines de Noirs en colère manifestaient samedi 25 avril à Baltimore (Maryland), contre les brutalités policières et pour réclamer la lumière sur les circonstances de la mort de Freddie Gray, 25 ans, le 12 avril, d'une fracture des vertèbres cérébrales après son arrestation pour possession d'un couteau. Lire : Heurts en marge d'une manifestation à Baltimore en hommage à Freddie Gray Les télévisions avaient choisi de couvrir le dîner, plutôt que le tremblement de terre au Népal ou les troubles à Baltimore, mais sur Twitter, les internautes n'ont pas manqué de souligner une fois de plus la déconnexion des élites avec la rue. A 70 kilomètres du dîner de gala à Washington, il y a eu des scènes de pillage et d'affrontement avec des policiers en tenue de combat. Pas de mention des violences Le président Barack Obama, qui, tradition oblige, est tenu de délivrer des remarques humoristiques devant l'assistance de centaines de vedettes du cinéma, des médias et de la politique, n'a pas fait mention des incidents de Baltimore dans son intervention, ni des bavures qui, depuis l'été et le drame de Ferguson, se multiplient aux Etats-Unis à l'allure d'une épidémie. Avec le talent de comédien qu'il déploie chaque année, il s'en est pris aux républicains, proie facile, à l'image de Michele Bachmann, qui a prédit récemment que la politique de détente avec l'Iran allait apporter la fin des temps. « La fin des temps bibliques, a relevé M. Obama. Voilà un accomplissement ! Lincoln, Washington, ils n'ont pas réussi ça ! » Il a décoché l'inévitable flèche en direction de Hillary Clinton, qui brigue sa succession, drapée dans le manteau de « championne » de la classe moyenne. Les temps sont durs, a ironisé le président : « J'avais une amie, il y a quelques semaines, elle gagnait encore des millions de dollars par an. Et maintenant elle se retrouve à vivre dans une camionnette dans l'Iowa. » Sans oublier la pointe classique d'autodérision : « Ce n'est pas facile d'être président. Réformer le système d'immigration. Menacer de mettre son veto. Négocier avec l'Iran. Tout cela en trouvant le temps de prier cinq fois par jour… » « Serrez vos petites fesses blanches » Mais cette année, Barack Obama avait aussi fait venir un «traducteur de colère ». Le personnage a été inventé par Keegan-Michael Key et Jordan Peele, deux jeunes comédiens biraciaux, pour leur émission satirique « Key and Peele », sur la chaine Comedy Central. Luther, le traducteur, explique aux téléspectateurs ce que pense vraiment Barack Obama, lorsqu'il n'est pas coincé par l'image de retenue que, lui, encore plus que tout autre, est obligé de montrer au public, s'il ne veut pas être identifié au « Noir en colère » (« Angry black man »), stéréotype fort dans la société américaine. Avec Luther dans son dos, M. Obama a déroulé des platitudes, expliquant à quel point, dans un monde en mutation, le dîner de la presse est important : « Serrez vos petites fesses blanches », a traduit Luther. Le président a poursuivi en faisant part de sa confiance dans la presse pour faire honnêtement son travail. « Et comptez sur Fox[News] pour terroriser les Blancs avec des insanités », a gesticulé Luther…. Insensiblement, le ton de colère est monté chez M. Obama lui-même. Il a haussé la voix, accéléré le débit, s'est emporté (contre les climato-sceptiques), au point qu'il a fini par se débarrasser de son « traducteur de colère » noire. Un moment assez unique où on a pu voir le président excellent comédien, réussir à faire la démonstration qu'il peut se mettre en colère devant un public qui le juge distant et flegmatique. Dans son sketch, la comédienne de la célèbre émission « Saturday Night Live », Cecily Strong, choisie cette année pour la partie divertissement, a pris note, à sa manière, de la colère des Noirs. Les agents du service secret de la Maison Blanche ? « Les seuls membres des forces de l'ordre qui auront vraiment des problèmes si un Noir est abattu », a-t-elle lâché. Constatant que M. Obama a blanchi sous le harnais, elle a résumé la situation d'un trait : « Les cheveux d'Obama sont maintenant tellement blancs qu'ils peuvent se permettre de répondre aux policiers. » Corine Lesnes Correspondante du Monde aux Etats-Unis basée à San Francisco Après le séisme, les Népalais ont passé une nouvelle nuit dehors • Mis à jour le 27.04.2015 à 11h32 Des dizaines de milliers de Népalais ont passé leur deuxième nuit dans le froid dimanche 26 avril, effrayés par les répliques sismiques qui ont secoué le pays deux jours après le puissant séisme qui a frappé le pays, tuant au moins 3 600 personnes. Le sol tremble encore régulièrement et beaucoup n'ont pas fermé l'œil de la nuit, n'ayant que quelques bâches de plastique pour se protéger des fortes pluies qui se sont abattues sur la ville. Dans la capitale et ailleurs, des familles épuisées – dont les logements ont soit été détruits soit menacent de s'effondrer – ont posé des matelas dans les rues et monter des tentes pour se protéger du froid glacial et de la pluie verglaçante. Les rares magasins ouverts n'ont plus grand-chose à proposer et le seul moyen d'obtenir de l'eau est de patienter dans les longues files d'attentes qui s'étirent derrière les camions-citernes. Le gouvernement a prévu d'installer des tentes et de transformer écoles et bâtiments publics en abris pour les sinistrés. Coupures de courant et des communications La situation difficile des rescapés est aggravée par les coupures de courant et la fragilité des réseaux de communication, qui sont au bord de l'implosion. Les autorités népalaises expliquent qu'elles font le maximum pour venir en aide aux régions isolées les plus proches de l'épicentre du séisme, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Katmandou. En annonçant le dernier bilan du désastre, un responsable du service de gestion des catastrophes a souligné que les secouristes tenteraient aussi lundi de dégager les personnes prises au piège des décombres des immeubles effondrés. Lire : Séisme au Népal : l'aide internationale s'organise pour porter secours aux victimes Certaines zones montagneuses du Népal restent inaccessibles, les routes étant coupées, et le travail des secouristes est encore compliqué par le mauvais temps et les nombreuses répliques sismiques qui secouent le pays. ){ ); L'une d'elles, particulièrement forte (6,7 sur l'échelle de Richter), a été ressentie dimanche jusqu'à New Delhi, en Inde, et a déclenché de nouvelles avalanches sur les pentes de l'Everest où les secours s'affairent pour retrouver des survivants coincés dans les pentes de la montagne. L'armée israélienne frappe la frontière syrienne • Mis à jour le 26.04.2015 à 22h55 L'armée israélienne a lancé un raid aérien dimanche 26 avril sur le plateau du Golan, à la frontière que l'Etat hébreu partage avec la Syrie. Dans un communiqué, l'armée israélienne dit avoir « prévenu une attaque », et explique être intervenue alors que quatre activistes plaçaient des explosifs près de Majdal Shams. Les quatres hommes ont été tuées par la frappe aérienne. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a réagi dans un communiqué saluant « la vigilance » des soldats israéliens « Toute tentative d'attaquer des soldats ou des civils israéliens sera accueillie par une réaction déterminée comme dans cette opération qui a évité un attentat », affirme le communiqué du bureau du premier ministre. Le conflit syrien a débordé à plusieurs reprises, depuis 2011, sur les zones du plateau du Golan, au nord-est d'Israël. Un navire de la société danoise Maersk détourné par la marine iranienne • Mis à jour le Un navire marchand de la société danoise Maersk et battant pavillon des îles Marshall a été détourné au niveau du détroit d'Ormuz par la marine iranienne vers un port du pays, a rapporté, mardi 28 avril, le Pentagone. Au moins cinq navires iraniens ont demandé au Maersk Tigris de se diriger vers l'île iranienne de Larak, après avoir tiré des coups de semonce devant la proue. Des marins iraniens sont ensuite passés à l'abordage.Les Etats-Unis ont précisé se tenir informés de l'évolution de la situation et affirmé qu'aucun de leur ressortissant ne se trouve parmi les 34 membres d'équipage du cargo. Le commandement de l'armée américaine a demandé à un destroyer de se rendre « le plus rapidement possible au plus près de l'endroit où se trouve le Maersk Tigris ». Des avions déployés dans la zone assurent par ailleurs un suivi des évènements. Selon la chaîne de télévision Al-Arabiya, le cargo devait se rendre à Djebel Ali, dans les Emirats arabes unis.Depuis la fin des années 2000, l'accession à la propriété se complique en France • Mis à jour le Jérôme Porier L'Insee a publié, le 28 avril, les premiers résultats d'une vaste étude sur les conditions de logement en France, réalisée fin 2013. A cette date, le parc de logements en métropole comptait 28 millions de résidences principales. Il augmente au rythme moyen de 1 % par an depuis trente ans. Plus de la moitié (58 %) de ces logements étaient occupés par leurs propriétaires en 2013.Après avoir nettement augmenté dans les années 1990 et 2000, le flux annuel des personnes qui achètent leur résidence principale diminue. Il n'y a eu que 540 000 nouveaux acquéreurs en 2013, contre 652 000 en 2006 et 616 000 en 2001. Cela montre que la flambée des prix de l'immobilier dans les années 2000 a fini par décourager un grand nombre de Français de se lancer dans un projet immobilier.PROGRESSION INTERROMPUE« Dans les années 2000, la progression de l'accession à la propriété a été favorisée par davantage d'acquisitions dans les zones rurales (…), la baisse des taux d'intérêt et un allongement de la durée des prêts. (...) Mais cette évolution s'est interrompue à la fin de la décennie », notent les auteurs de l'étude.En 2013, les trois quarts des nouveaux acquéreurs ont acheté une maison. A 80 %, ils ont eu recours à un crédit pour financer leur acquisition. Ce qui n'empêche pas la proportion des propriétaires n'ayant pas fini de rembourser leur logement de baisser : ils ne représentaient plus que 19,5 % des ménages en 2013, contre 24 % au milieu des années 1980. Ceux qui ont terminé de rembourser leur emprunt immobilier sont en général âgés (65 ans en moyenne).HAUSSE DES DEMANDES DE HLMLa surface des logements a augmenté rapidement dans les décennies 1970 et 1980, puis plus lentement dans les années 1990 et 2000. En 2013, la surface moyenne d'un logement était de 91 mètres carrés, soit 10 mètres carrés de plus qu'il y a trente ans. Mais cette surface moyenne ne progresse plus depuis 2006.Bonne surprise : le confort des logements, vu par leurs occupants, s'est constamment amélioré depuis les années 1970. Seuls 6 % des ménages considéraient leurs conditions de logement comme insuffisantes ou très insuffisantes en 2013, contre 15 % en 1973.Pourtant, la liste des demandeurs de HLM continue de s'allonger : fin 2013, 1,4 million de ménages avaient fait une demande au cours des douze derniers mois, contre 1,2 million en 2006.Autre source d'inquiétude, 8,5 % des ménages (21 % à Paris) étaient en situation de surpeuplement en 2013 (moins de 18 mètres carrés par personne ou de 25 mètres carrés pour une personne seule dans un studio). Jérôme Porier Journaliste au Monde Sous cloche : le matcha latte • Mis à jour le Ide Parenty Il a réussi à faire décrocher les New-Yorkais du café. On le trouve désormais dans les enseignes parisiennes. Mais qu'y-a-t-il dans le matcha latte pour qu'il ait un tel succès ? Qu’est-ce que c’est ?L’une des dernières obsessions culinaires des New-Yorkais : une boisson préparée à base de matcha, un thé vert japonais plus traditionnellement consommé pur ou utilisé comme ingrédient de pâtisserie. A Paris, quelques adresses proposent leur recette et connaissent le même succès. Au Café Kitsuné (Paris 1er et 9e), par exemple, on le prépare à partir de poudre de matcha et de lait cru entier fouetté pour une texture plus onctueuse.Une version un peu plus calorique (60 calories environ) que le traditionnel thé, mais qui, en plus d'être gourmande, préserve tous les bienfaits de cette poudre verte. Cette dernière est bourrée d'antioxydants « comme tous les thés verts, mais en plus grande quantité », souligne la diététicienne Déborah Ohana. Ces propriétés préservent du vieillissement cellulaire et contribuent à faire baisser le taux de mauvais cholestérol. Ce n’est pas tout : le matcha est aussi riche en vitamines, notamment en bêta-carotène, qui prévient la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une diminution de l'acuité visuelle. Enfin, ce thé est une source de fer, un élément intéressant pour les végétariens qui peuvent parfois en manquer.Comment le déguster ?Chaud en hiver et frappé (avec de la glace) en été. Mais pour qu’il soit bon, il faut avant tout un matcha de qualité. Selon Yasu Kakegawa, propriétaire d’une minuscule boutique du quatrième arrondissement parisien où s’entassent des thés japonais d’une grande rareté, cette qualité dépend de trois facteurs : le choix de la variété ; le séchage de la feuille, qui ne doit être « ni trop rapide, ni trop brutal » ; et l’utilisation d’un petit moulin en pierre pour moudre le thé. Et pour que la dégustation soit optimale, mieux vaut accompagner les notes herbacées du matcha d’une pâtisserie au goût peu prononcé, type shortbread ou, comme à la Pâtisserie Ciel (Paris 5e), d’un roll cake à base de génoise fourrée, moelleux et léger.Où en trouver ?On trouve le matcha dans tous les salons de thé japonais, comme Toraya (Paris 1er), et le matcha latte dans des adresses aux influences japonaises, telles que le Café Kitsuné ou la Pâtisserie Ciel (Paris 5e). On peut également se procurer de la poudre de matcha dans les épiceries japonaises, entre autres chez Yasu Kakegawa (Paris 4e). Ide Parenty Journaliste au Monde Des dizaines de personnes tuées dans de nouveaux combats au Yémen • Mis à jour le Au moins 64 personnes, dont plusieurs civils, ont été tuées mardi 28 avril dans les affrontements entre les rebelles chiites houthistes et leurs opposants au Yémen. Dans le Sud, à Aden, la deuxième ville du pays, des combats de rues se sont soldés par la mort de neuf houthistes. Onze autres individus, parmi lesquels figuraient des combattants favorables au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi, ont également péri.Lire le décryptage : Comprendre les origines de la guerre au YémenDans la région de Lahij, 14 rebelles et onze loyalistes, dont un général de l'armée, ont été tués dans une série d'accrochages pour le contrôle de la route côtière entre Aden et le détroit stratégique de Bab Al-Mandeb, ont rapporté des sources militaires.Les houthistes, miliciens chiites soutenus par l'Iran, se sont emparés de la capitale, Sanaa, en septembre avant de lancer une offensive vers le sud. Celle-ci a poussé le président Hadi à fuir Aden, où il s'était réfugié, avant de s'exiler en mars en Arabie saoudite.Voir notre infographie : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au YémenLes rebelles chiites et leurs alliés – des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh – ont envahi, lundi, la maison familiale de M. Hadi, ainsi que des consulats de Russie et d'Allemagne dans la ville.Poursuite des bombardementsA Sanaa, l'aviation de la coalition arabe dirigée par Riyad, qui a lancé le 26 mars des raids contre les rebelles, a bombardé une base militaire tenue par la rébellion, où étaient garés des véhicules de transport légers. Ce site est lié à la garde républicaine, un corps de l'élite de l'armée proche de M. Saleh. Des avions de combat de la coalition ont aussi visé des positions rebelles dans les provinces de Mareb (à l'est de Sanaa), de Hodeida (ouest) et de Taëz (sud-ouest).Au sol, les rebelles chiites ont été engagés dans de violents combats avec des tribus sunnites et des combattants pro-Hadi à Sarwah, dans la province de Mareb, et à Taëz, selon des sources militaires. Dans la région de Sarwah, 17 houthistes et deux combattants pro-Hadi ont été tués.La coalition poursuit ses bombardements, malgré l'annonce le 21 avril par Riyad de la fin de sa campagne aérienne intensive et le début d'une nouvelle phase, baptisée « Redonner l'espoir ».Une centaine de membres présumés de l'Etat islamique arrêtés en Arabie saoudite • Mis à jour le Quatre-vingt-treize personnes présentées comme des partisans de l'Etat islamique (EI) ont été arrêtées en Arabie saoudite. Parmi les individus interpellés figurent une majorité de ressortissants saoudiens, selon le communiqué du ministère de l'intérieur cité par la Saudi Press Agency (SPA).Les suspects seraient liés à la cellule de l'EI baptisée Djound Bilad Al-Haramain (« soldats du pays des deux saintes mosquées »). D'après la même source, ce groupe, composé de 15 individus et dirigé par un expert en explosifs, avait pour mission de s'attaquer aux forces de sécurité, à des militaires et à des quartiers résidentiels. Une deuxième cellule, formée de 65 membres, dont un Palestinien, un Syrien et deux apatrides, a également projeté des attaques contre des quartiers résidentiels et « des opérations destinées à fomenter la sédition confessionnelle ». Deux attentats sur le territoire national, notamment un à la voiture piégée visant l'ambassade de Etats-Unis, ont pu être déjoués.L'Arabie saoudite fait partie de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis qui mène des frappes aériennes contre l'EI en Syrie et en Irak. Riyad est particulièrement préoccupé par la menace que constitue l'EI dans la région, et a multiplié ces derniers temps les déclarations sur la présence sur son sol de ses partisans. Le royaume wahhabite, principal pouvoir arabe sunnite de la zone, craint notamment que l'organisation djihadiste ne parvienne à radicaliser certains de ses citoyens.La réalisatrice de « Citizenfour » prépare un documentaire sur WikiLeaks • Mis à jour le Yves Eudes WikiLeaks fédère toujours les libertaires d’Internet Yves Eudes Grand reporter Fraude fiscale : le nombre de signalements au plus haut en Suisse • Mis à jour le Mathilde Damgé 140 %de hausse des signalements, par les institutions financières suisses, de soupçons de fraudes en dix ans ; un quart d'augmentation sur la seule année 2014 par rapport à l'année précédente : ce sont les chiffres transmis mardi 28 avril par le Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent en Suisse (Money Laundering Reporting Office Switzerland, MROS).Ces soupçons (signalés par des banques, mais aussi des gérants de fortune, des casinos, des négociants de métaux précieux ou des courtiers immobiliers) portent majoritairement sur le blanchiment. Ils concernent aussi de plus en plus des escroqueries (notamment sous forme de phishing, via l'utilisation frauduleuse de messages électroniques), des abus de confiance, de la corruption, des manipulations de cours boursiers ou des financements d'organisation criminelle. ){ );L'organisme chargé de transmettre ensuite ces signalements aux autorités de poursuite pénale de Suisse et des pays concernés, explique ce bond des dénonciations par une « sensibilisation croissante et permanente des intermédiaires financiers ».Lexique : le blanchiment consiste à dissimuler l'origine d'argent acquis de manière illégale et à le réinvestir dans des activités légales. A l'origine des opérations de blanchiment, il y a donc des infractions, listées par le Groupe d'action financière (Gafi). Il y a de nombreuses façons de blanchir de l'argent : en faisant appel à un complice dans une banque, en achetant des biens de grande valeur mis au nom de quelqu'un d'autre, en achetant des jetons dans un casino puis en les encaissant sous forme de chèque... La France en 3e position« Ce chiffre record n'était pas prévisible pour 2014, car aucun événement particulier n'a été enregistré comme cela avait été le cas en 2011 ("printemps arabes") ou en 2012 (un cas de grande envergure) », explique toutefois le MROS – le cas de 2012 fait référence au démantèlement du réseau franco-suisse des frères Elmaleh dans lequel avait été impliquée une élue verte de Paris. Une vingtaine de personnes, soupçonnées d'avoir blanchi près de 12 millions d'euros en Suisse, avaient été mises en examen cette année-là. Deux des frères seront condamnés à des peines de prison.Dans le cadre de la lutte internationale contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, l'échange d'informations doit permettre de remonter rapidement aux responsables : les statistiques élaborées par le MROS, grâce à sa coopération avec ses homologues étrangers, montrent que la France est en 3e position parmi les pays demandeurs d'informations. ){ );Les sommes impliquées ont augmenté de 12 % durant l'année sous revue, pour atteindre 3,3 milliards de francs suisses, soit environ 3,2 milliards d'euros. En 2014, une dénonciation a dépassé le seuil des 200 millions de francs, tandis que six autres concernaient des montants dépassant les 75 millions de francs. A elles seules, ces sept communications ont contribué à presque un tiers du chiffre total des valeurs patrimoniales annoncées.Lexique : il ne faut pas confondre la fraude fiscale avec l'évasion (ou l'optimisation/soustraction) fiscale, qui peut être légale si elle est déclarée. L'évasion fiscale, contre laquelle luttent férocement les Etats depuis trois ans, n'est pas au centre du rapport du MROS dans la mesure où cette catégorie d'infraction n'a été intégrée dans le périmètre de l'organisme qu'en 2015. Comment la Suisse a renoncé au secret bancaire Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Plus de 5 000 Burundais ont fui au Rwanda en deux jours • Des Burundais fuient leur pays, en proie à des violences depuis l'annonce samedi par le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Cinq mille d'entre eux ont franchi la frontière avec le Rwanda au cours du week-end, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). « C'est un saut significatif », a expliqué une de ses porte-paroles, lors d'un point de presse à Genève. Les réfugiés disent avoir été intimidés et menacés en raison de leur appartenance à l'opposition.Depuis le début d'avril, environ 21 000 Burundais, essentiellement des femmes et des enfants, ont ainsi fui au Rwanda, a ajouté Mme Rummery, citant des chiffres du gouvernement rwandais. Certains préfèrent se rendre en République démocratique du Congo (RDC) : leur nombre est estimé à plus de 3 800. L'agence onusienne craint une poursuite des violences préélectorales. Kigali, qui s'attend à ce que l'afflux atteigne au total 50 000 personnes, a ouvert un nouveau centre d'accueil à Mahama, dans le sud-est du pays. Le Rwanda a ouvert un nouveau centre de réfugiés.Crédits : AP/Edmund KagirePoursuite des manifestationsLes opposants de M. Nkurunziza, chef de l'Etat depuis 2005, poursuivaient mardi les manifestations de protestation à Bujumbura, interdites et violemment réprimées par la police depuis dimanche. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a dépêché mardi 28 avril son envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit dans le pays. Celui-ci aura « des consultations avec le président Nkurunziza et d'autres autorités gouvernementales, les dirigeants de partis politiques et les membres de la communauté diplomatique », a précisé l'ONU dans un communiqué.L'objet de toute cette tension repose sur une controverse : M. Nkurunziza a-t-il le droit de briguer un troisième mandat ? L'accord de paix signé à Arusha en 2000, qui constitue le socle de la vie politique locale et a permis à cet ancien rebelle hutu de conquérir le pouvoir cinq ans plus tard, n'en autorise que deux. Mais, selon la Constitution adoptée en 2005, « le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat renouvelable une fois ». C'est sur cet « argument spécieux », selon les termes d'un diplomate, que s'appuient les partisans du président, sa première élection ayant été obtenue devant le Parlement.Chef d'Etat bâtisseur et ancien condamné à mort qui passe plusieurs heures par jour dans la prière et sur des terrains de sport, Pierre Nkurunziza, 51 ans, n'a pas perdu, selon plusieurs observateurs, toute sa popularité dans les campagnes, où se concentre encore l'essentiel de la population burundaise. Cependant le tour répressif et la corruption des cercles autour du pouvoir sont de plus en plus décriés. Lire (édition abonnés) : Burundi : violences après l’annonce de la candidature du présidentLe président ne « reculera pas » devant ceux qui tentent de le faire renoncer à briguer ce nouveau mandat, a affirmé à l'Agence France-Presse son conseiller en communication, Willy Nyamitwe, en reprochant aux manifestants de refuser le « processus démocratique ».Renault Trucks veut supprimer 591 postes dans ses services administratifs • Mis à jour le Renault Trucks, filiale du groupe Volvo en France, veut supprimer 591 postes en restructurant son organisation commerciale dans le but d'augmenter son efficacité et de réduire ses coûts, a annoncé la direction mardi 28 avril.Le constructeur de poids lourds prévoit parallèlement la création de 79 postes, ramenant la perte nette à 512 emplois. « L'essentiel des postes supprimés se situerait dans les services administratifs de l'organisation commerciale », au siège de la société, sise à Saint-Priest (Rhône), précise la direction, qui avait convoqué une réunion extraordinaire du comité central d'entreprise mardi pour informer les syndicats.« Limiter autant que possible le nombre de départs contraints »« Ce projet, qui ne touche pas les forces de vente, prévoit le maintien de tous les sites de fabrication de camions, et de leurs composants, en France, et n'affecterait pas les postes d'agents de production », a ajouté la direction, qui souligne qu'il sera « mis en œuvre avec la volonté de limiter autant que possible le nombre de départs contraints ».« Le marché français est le deuxième en importance pour le groupe Volvo, qui y a fortement investi au cours de la dernière décennie », après le rachat des activités poids lourds de Renault, en 2001, dit le groupe.La direction de l'entreprise, qui assure être entrée « dans un processus d'information et de consultation », doit revoir les instances représentatives du personnel « vers la mi-mai ». En mars 2014, la direction de Renault Trucks avait déjà annoncé la suppression de 508 emplois en France, dont 319 sur ses sites de l'agglomération lyonnaise.Facebook se convertit aux messages vidéo • Mis à jour le Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Messenger, la tête de pont de Facebook dans l’e-commerce Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Journaliste au Monde Listeria : Auchan rappelle des bâtonnets de poulet Le groupe Auchan rappelle « par précaution » des bâtonnets de poulet au fromage commercialisés sous son nom, en raison de la présence avérée de la bactérie listeria, a annoncé mardi 28 avril le distributeur.Selon un communiqué d'Auchan, le fabricant, la société Soprat, « a informé qu'un contrôle microbiologique a mis en évidence la présence de Listeria monocytogenes » dans un lot de boîtes de 200 grammes, portant la date limite de consommation du 24 avril 2015. La présence de listeria a été révélée « dans le cadre d'un plan de contrôle, mais il n'y a pas eu de cas signalé » d'infection, a précisé un porte-parole.La listériose est une maladie potentiellement grave – surtout chez les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes – dont le délai d'incubation peut aller jusqu'à huit semaines. Les personnes qui auraient consommé les produits en cause et qui présenteraient de la fièvre, éventuellement accompagnée de maux de tête, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation. Pour plus d'information, la société Soprat peut être jointe au 0800 21 60 85. Luz : « Je ne dessinerai plus le personnage de Mahomet, il ne m'intéresse plus » • Mis à jour le « Je ne dessinerai plus le personnage de Mahomet, il ne m'intéresse plus. Je m'en suis lassé, tout comme de celui de Sarkozy. Je ne vais pas passer ma vie à les dessiner. » Quelques mots lâchés par le dessinateur Luz, au milieu d'un entretien accordé au magazine Les Inrockuptibles, paru mercredi 29 avril.Le numéro dit des « survivants » de janvier – un nom « à la con ! », s'exclame Luz dans l'entretien – , avec la caricature de Mahomet en couverture qui tenait une pancarte « Je suis Charlie » et le surtitre « Tout est pardonné », avait suscité des manifestations parfois violentes dans plusieurs pays musulmans.Sorti une semaine après la tuerie perpétrée par les frères Kouachi, le 7 janvier, qui avait fait 12 morts, il avait été diffusé à 8 millions d'exemplaires, un record historique pour la presse française.Questionnements sur l'avenir du journal« Cette tribune montre qu'il y a une vraie possibilité de collectif. Elle met les questions sur la place publique et demande qu'on y voie plus clair. Il faut discuter de la ligne éditoriale et trouver une structure commune. (…) Comment créer une nouvelle ligne dans le respect de l'ancienne et de ce que l'on est devenu ? “Charlie” est-il encore un journal politique ? Peut-il devenir un “news mag” ? Une nouvelle formule est censée sortir en septembre mais on n'en sait pas plus. Va-t-il y en avoir une ? »Lire la tribune en intégralité : « Comment échapper au poison des millions ? »« Les terroristes n'ont pas gagné »Interrogé sur une déclaration de Philippe Val, l'ancien patron de Charlie Hebdo, qui avait estimé, peu après l'attentat, que les terroristes avaient gagné, il rétorque : « J'ai sauté au plafond en entendant ça. » Il ajoute :« C'est tellement dingue. Il n'est plus lui-même, ce garçon, et il ne parle qu'en son nom ! Il n'est plus “Charlie”, il n'est pas “Charlie”. Il fait juste partie de l'histoire de “Charlie”. Il est dans le déni de ce qu'il a été pour ce journal »« Les terroristes n'ont pas gagné. Ils auront gagné si la France entière continue d'avoir peur », conclut-il en estimant qu'il s'agit du « ressort du FN ».Lire notre chronologie : Des attentats à la marche républicaine, cinq jours en FranceAttentat évité à Villejuif : un possible complice de Sid Ahmed Ghlam mis en examen² • Mis à jour le Un individu placé en garde à vue durant le week-end, dans le cadre de l'enquête sur un projet d'attentat déjoué en Ile-de-France, a été mis en examen, mercredi 29 avril, selon une source judiciaire citée par l'AFP. L'homme de 33 ans est suspecté d'avoir aidé Sid Ahmed Ghlam, mis en examen pour assassinat et pour avoir planifié une attaque contre au moins une église de Villejuif (Val-de-Marne).Lire le portrait : Le suspect de l'attentat déjoué n'avait pas le profil d'un délinquant radicaliséLe parquet de Paris a requis le placement de ce complice présumé en détention provisoire. Son ADN a été retrouvé sur l'essuie-glace du véhicule où était entreposé l'arsenal de M. Ghlam. Son empreinte génétique a également été isolée sur un gilet pare-balles découvert au domicile de l'étudiant algérien.Les investigations ont montré que c'était sur instruction de commanditaires que Sid Ahmed Ghlam avait trouvé la clé de cette Renault Mégane volée, garée à Aulnay-sous-Bois et à l'intérieur de laquelle se trouvait tout ou partie des armes retrouvées après son arrestation fortuite le 19 avril à Paris.« Télécommandé » depuis la Syrie ?Lundi, le procureur de Paris, François Molins, avait affirmé que le jeune homme de 24 ans « [était] passé à l'acte à la suite d'instructions données vraisemblablement de Syrie et pour le compte d'organisations terroristes ». Selon le magistrat, il aurait bénéficié d'une aide logistique. « Ce type d'individu n'agit pas seul », avait également déclaré le premier ministre, Manuel Valls.L'importance de l'arsenal – quatre kalachnikovs, un pistolet, un revolver – en possession de Sid Ahmed Ghlam, dans son véhicule ou à son domicile, amène les enquêteurs à s'interroger sur sa volonté d'attaquer seul ou avec des complices. Deux autres personnes avaient été arrêtées ce week-end, mais leurs gardes à vue ont été levées mardi et mercredi. Pollution de l'air : la Commission européenne menace la France de poursuites La Commission européenne prend part aux débats sur la pollution de l'air en France. Dans un communiqué publié mercredi 29 avril l'instance européenne a menacé les autorités d'un renvoi en justice, si celles-ci ne prennent pas de mesures « ambitieuses, rapides et efficaces » pour limiter l'exposition de la population aux particules fines.Une réaction doit être constatée « dans un délai de deux mois », a spécifié Bruxelles. La France, en cas de non-suivi de cet « avis motivé », devra répondre devant la Cour de justice de l'Union européenne. L'exécutif européen estime en effet que le pays « n'a pas adopté les mesures qui auraient dû être appliquées depuis 2005 pour protéger la santé de ses citoyens ».Dix zones très touchéesLa Commission, s'appuyant sur les chiffres donnés par Paris, souligne que le problème de la pollution de l'air est très préoccupant dans dix zones : « Les limites maximales journalières pour ces particules sont dépassées [à] Paris, Lyon, Grenoble, Marseille, en Martinique, dans le Rhône-Alpes (vallée de l'Arve), en PACA-ZUR [zone urbaine régionale], à Nice, Toulon et Douai-Béthune-Valenciennes. »Les particules fines proviennent des émissions imputables à l'industrie, au trafic routier et au chauffage domestique. Un épisode de pollution accrue à Paris et en Ile-de-France, au début d'avril, avait donné lieu à une nouvelle polémique en France, les élus de la région réclamant, en vain, une mise en œuvre rapide de la circulation alternée des véhicules.Lire (édition abonnés) : Polémique autour de la circulation alternée à ParisDes pirates informatiques volent 5 millions de dollars à Ryanair • Mis à jour le Un peu moins de 5 millions de dollars (4,5 millions d'euros) ont été dérobés d'un des comptes de la compagnie aérienne à bas coûts Ryanair. Selon la société irlandaise, des pirates informatiques se seraient emparés de la somme par « un transfert électronique frauduleux passé via une banque chinoise ».La compagnie travaille actuellement avec ses établissements bancaires et les autorités compétentes afin de récupérer ces fonds. Elle annonce dans un communiqué, publié mercredi 29 avril, que ceux-ci ont été « bloqués » et que des mesures ont été prises pour sécuriser les comptes de Ryanair. L'identité des pirates est encore inconnue.Facture de kérosèneLa société, dont le siège est à Dublin, assure des liaisons principalement en Europe. La plupart de ses transactions sont effectuées en euros, mais elle dispose aussi de comptes en dollars. D'après The Irish Times, les fonds en dollars ciblés par les pirates informatiques étaient destinés à payer ses factures de kérosène.Le quotidien ajoute que l'agence judiciaire chargée du dossier en Irlande, le Criminal Assets Bureau (« bureau des biens d'origine criminelle ») de Dublin, avait pu identifier où la somme subtilisée avait été transférée grâce à un système de coopération internationale avec des agences jumelles en Asie.Le magazine féminin « Causette » placé en redressement judiciaire • Mis à jour le Le magazine féminin Causette a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. Ce dispositif est assorti d'une période d'observation de six mois. L'information, révélée par La Correspondance de la presse, a été confirmée mercredi 29 avril à l'Agence France-Presse par la direction du mensuel.Le mensuel a accusé un déficit de 600 000 euros en 2014. Un conflit interne, entre l'équipe dirigeante et l'équipe rédactionnelle, a empêché la sortie de deux numéros, représentant un manque à gagner de 400 000 euros environ. A la suite de ce différend, « il y a eu six ruptures conventionnelles qu'il a fallu financer », a expliqué Grégory Lassus-Debat, le gérant du titre.« On perdait de l'argent sans le savoir »Le mensuel aurait par ailleurs, selon M. Lassus-Debat, été victime de « très grosses erreurs comptables », commises par un cabinet extérieur. « On perdait de l'argent sans le savoir », a-t-il expliqué, ajoutant que l'entreprise avait jusqu'ici toujours été à l'équilibre.M. Lassus-Debat est à l'origine de la demande de placement en redressement judiciaire du magazine. Une requête destinée à « geler les dettes envers les fournisseurs » et qui ne devrait s'accompagner d'aucun licenciement ».Lancé en 2009, Causette, « mensuel plus féminin du cerveau que du capiton » (c'est sa devise), emploie trente salariés, dont une vingtaine de journalistes. Après un recul de 11 % en 2014, ses ventes sont reparties à la hausse au premier trimestre 2015, à environ 67 000 exemplaires mensuels.Egypte : condamnations à vie pour les incendiaires d'une église copte en 2013 •Soixante-neuf personnes ont été condamnées à la prison à vie mercredi 29 avril en Egypte pour avoir participé à l'incendie d'une église copte, selon des sources judiciaires. L'incident s'était produit le 14 août 2013 à Kerdassa, dans la banlieue du Caire, quelques heures après que plus de 700 partisans du président islamiste Mohamed Morsi eurent été tués par des policiers et des soldats en plein coeur de la capitale égyptienne.Les 69 hommes jugés devant un tribunal du Caire ont été reconnus coupables d'avoir « incendié l'église, (de) tentatives de meurtre [de civils] et possession illégale d'armes ». En Egypte, la peine de prison à vie équivaut à 25 années de prison ferme et ne peut aller au-delà. Deux mineurs ont écopé, eux, de 10 ans de prison.Kerdassa, bastion des Frères musulmansDes centaines de partisans de M. Morsi ont été condamnés, depuis sa destitution par l'armée le 3 juillet 2013, à la peine de mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes parfois et qualifiés par l'ONU de « sans précédent dans l'histoire récente » du monde.Kerdassa était un bastion des partisans de Mohamed Morsi et de sa confrérie des Frères musulmans. Le même jour que l'attaque de l'église, 13 policiers avaient été tués dans un commissariat des environs, certains habitants agissant pour venger la mort des manifestants pro-Morsi tués par balles sur les places Rabaa al-Adawiya et Nahda, en plein centre du Caire.La BCE relève encore le plafond de son financement d'urgence des banques grecques Encore 1,4 milliard d'euros. La Banque centrale européenne (BCE) a une nouvelle fois relevé, mercredi 29 avril, le plafond de son financement d'urgence (ELA – « emergency liquidity assistance ») des banques grecques. Il passe ainsi à 76,9 milliards d'euros.L'institution révise désormais chaque semaine le montant qu'elle alloue aux établissements financiers. L'ELA est, depuis février, la seule aide fournie par la BCE aux banques du pays. Ce mécanisme assure actuellement la survie du secteur dans le pays.Auparavant les établissements bancaires pouvaient obtenir de l'argent en apportant en garantie les obligations de l'Etat qu'elles détiennent. Ces dernières n'ayant pas la qualité de crédit minimal qu'accepte normalement la BCE, l'institution faisait donc bénéficier les banques du pays d'une exception.Mais ce traitement de faveur a pris fin peu après l'arrivée au pouvoir, à la fin de janvier, du gouvernement de gauche radicale Syriza, désireux de s'affranchir du programme de sauvetage européen en cours.Les dépôts privés à leur plus bas niveau depuis 2005L'annonce de ce nouveau relèvement de plafond est faite alors que la Banque de Grèce a annoncé plus tôt dans la journée que 2 milliards d'euros avaient été retirés des établissements bancaires du pays par les entreprises et les ménages au mois de mars. Plus de 7,5 milliards avaient été retirés en février, un peu moins de 13 milliards en janvier, et quelque 4 milliards en décembre.Au total, les banques grecques ont perdu près de 27 milliards d'euros en quatre mois. Ainsi, à la fin de mars, les dépôts privés se montaient à 138,55 milliards d'euros, leur plus bas niveau depuis février 2005. Les premiers chiffres connus pour avril laissent supposer que la tendance au retrait des capitaux a repris de plus belle.Athènes doit faire valider par ses partenaires une liste de réformes pour toucher la dernière tranche d'aide, s'élevant à 7,2 milliards d'euros, prévue dans le cadre du programme de soutien à la Grèce. Celle-ci est vitale pour que le pays satisfasse à ses obligations de remboursement de sa dette. Mais les négociations en cours – avec l'Union européenne, la BCE et le Fonds monétaire international – peinent à aboutir, générant l'inquiétude des épargnants.Burundi : la Cour constitutionnelle saisie sur le 3e mandat du président • Le Sénat burundais a annoncé mercredi 29 avril avoir saisi la Cour constitutionnelle au sujet de la légalité d'un possible troisième mandat du président Pierre Nkurunziza – au pouvoir depuis 2005 – contestée par la société civile et l'opposition.Le Conseil constitutionnel devra se pencher sur l'interprétation des articles 96 et 302 de la Constitution, au cœur de la controverse et qu'opposants et partisans de M. Nkurunziza interprètent différemment. Nkurunziza a-t-il le droit de briguer un 3e mandat ?M. Nkurunziza a officialisé samedi sa candidature pour un troisième mandat à l'élection présidentielle prévue le 26 juin. Or, l'accord de paix signé à Arusha en 2000, qui constitue le socle de la vie politique locale et a permis à cet ancien rebelle hutu de conquérir le pouvoir cinq ans plus tard, n'en autorise que deux.Mais, selon la Constitution adoptée en 2005, « le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat renouvelable une fois ». C'est sur cet « argument spécieux », selon les termes d'un diplomate, que s'appuient les partisans du président : Pierre Nkurunziza ayant été élu par le Parlement en 2005, son camp estime que le premier mandat ne compte pas.Lire l'analyse (abonnés) : Burundi : violences après l’annonce de la candidature du présidentL'opposition ne se fait pas d'illusionsLa saisine de la Cour constitutionnelle était attendue : pour faire taire l'opposition et la société civile qui réclamaient dejà depuis des mois que M. Nkurunziza renonce à se présenter, le gouvernement ne cessait de répéter qu'il reviendrait à cette juridiction de trancher la légalité de la candidature.Mais opposition et société civile sont pour le moins sceptiques sur le processus, jugeant la cour inféodée au pouvoir.Les manifestations dégénèrentL'annonce d'une troisième candidature a déclenché des manifestations dans la capitale Bujumbura, à l'appel de la société civile et d'une partie de l'opposition qui jugent un troisième mandat illégal. Les opposants de M. Nkurunziza, chef de l'Etat depuis 2005, poursuivaient mardi les manifestations de protestation à Bujumbura, interdites et violemment réprimées par la police depuis dimanche. Craignant que la situation ne dégénère, de nombreux Burundais ont choisi de fuir le pays. Cinq mille d'entre eux ont franchi la frontière avec le Rwanda au cours du week-end, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).Un président atypiqueChef d'Etat bâtisseur, fervent évangéliste et et ancien condamné à mort qui passe plusieurs heures par jour dans la prière et sur des terrains de sport, Pierre Nkurunziza, 51 ans, n'a pas perdu, selon plusieurs observateurs, toute sa popularité dans les campagnes, où se concentre encore l'essentiel de la population burundaise.Cependant le tour répressif et la corruption des cercles autour du pouvoir sont de plus en plus décriés.Jean-Claude Juncker critique les mesures européennes contre les naufrages en Méditerranée • Mis à jour le Jean-Baptiste Chastand (Strasbourg, envoyé spécial) Juncker : « Le sommet européen sur l’immigration m’a déçu »Naufrages en Méditerranée : Frontex et sa mission « Triton » mises en causeImmigration : les limites du modèle australien Jean-Baptiste Chastand (Strasbourg, envoyé spécial) Journaliste au desk Europe « Blatter est responsable du discrédit de la FIFA » • Mis à jour le Rémi Dupré Avec l'ex-star portugaise Luis Figo et le prince jordanien Ali Bin Al-Hussein, le Hollandais Michael van Praag figure parmi les candidats qui défieront dans les urnes Joseph Blatter, le président sortant de la Fédération internationale de football (FIFA) – 79 ans et en place depuis 1998 – lors du prochain congrès de l'organisation, qui se tiendra le 29 mai à Zurich (Suisse).Agé de 67 ans, le patron de la Fédération royale néerlandaise de football (depuis 2008) et ancien dirigeant de l'Ajax Amsterdam (1989-2003) se confie au Monde à un mois du scrutin.Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de la FIFA ? C'est de notoriété publique que je suis très inquiet à propos de la FIFA [Fédératin internationale de football association]. Il est maintenant temps que l'organisation soit normalisée et que sa pleine attention se concentre à nouveau sur le football. Pendant un moment j'ai espéré qu'un autre challenger crédible se mette en avant, mais cela n'est pas arrivé. Dans ce cas de figure, on ne doit pas se limiter à ses propres paroles, mais les traduire par des actes et de la détermination. C'est donc pourquoi j'ai annoncé ma candidature.Quand avez-vous songé à être candidat ? Avant Noël, quand il apparaissait que Jérôme Champagne [ex-secrétaire général adjoint de la FIFA et ancien conseiller diplomatique de Joseph Blatter] ne pourrait pas obtenir les parrainages nécessaires émanant d'au moins cinq fédérations. J'étais effrayé à l'idée qu'il n'y aurait aucun adversaire crédible face à Blatter.Le fait que le président de l'UEFA, Michel Platini, ait renoncé à se présenter a-t-il motivé votre décision ? Oui, ce n'est un secret pour personne. Je pense qu'il aurait été un candidat crédible.Pensez-vous réellement pouvoir gagner le 29 mai ? Bien entendu, sinon je ne serais pas rentré dans la course ! Je crois que la FIFA a besoin de changer, de progresser… Beaucoup de pays abondent dans mon sens.Quelles sont vos principales propositions pour réformer la FIFA ? J'ai décliné toutes mes idées, réformes dans mon programme intitulé « Football pour tous ». Je pense qu'il faudrait installer un « board », un conseil de la présidence, qui réunirait les dirigeants des confédérations afin de discuter des problèmes importants au lieu du « one-man-show » de Sepp Blatter, de sa gouvernance solitaire ; élargir la Coupe du monde à quarante nations [32 actuellement] ; davantage se concentrer sur le football et moins sur les règlements ; donner plus d'argent aux fédérations nationales. Il faudrait aussi davantage les soutenir à l'échelle régionale.Pourquoi souhaitez-vous ne faire qu'un seul mandat de quatre ans si vous êtes élu ? Parce que je veux laisser la place à une nouvelle génération de dirigeants aussi rapidement que possible. Parce que je veux pleinement utiliser le temps dont je dispose durant mon mandat. Je ne veux gaspiller aucune minute en songeant à une possible réélection. Parce que je sais par expérience – dans les affaires, aussi bien dans le football des clubs qu'au niveau d'une fédération nationale – que les grandes étapes pour achever la modernisation, en somme réformer l'organisation, peuvent être réalisées en quatre ans.Pourriez-vous nouer des alliances avec Luis Figo et Ali Bin Al-Hussein lors du congrès de Zurich ? Nous devrons voir comment les choses évoluent.En juin 2014, lors du congrès de la FIFA à Sao Paulo (Brésil), pourquoi avez-vous demandé à Joseph Blatter de ne pas se représenter ? Parce qu'il était temps que les choses changent. Et ce changement, ce processus de modernisation de l'organisation, ne peut pas être initié, chapeauté par le même individu, qui est devenu la personnification de son discrédit, de sa piètre image. Le même type qui en est, en fin de compte, responsable.Trouvez-vous choquant que Joseph Blatter soit candidat à un cinquième mandat, à 79 ans ? Je n'ai pas été très surpris quand il a annoncé qu'il se représentait pour un cinquième mandat. Mais j'étais néanmoins déçu.Que reprochez-vous spécifiquement à Joseph Blatter dans sa manière de diriger la FIFA ? Il y a beaucoup trop de pouvoirs concentrés dans les mains d'une seule personne. Le conseil ou « board » de la présidence que je veux créer nous aidera à changer cela. En outre Sepp Blatter ne semble prendre aucune part de responsabilité dans tout ce qui a mal tourné.Comment expliquez-vous que cinq des six confédérations continentales le soutiennent pour cette élection ? Ce n'est pas les confédérations qui voteront, le 29 mai. Ce sont les 209 fédérations nationales qui prendront part à ce scrutin de manière individuelle.Les leaders africains qualifient Joseph Blatter de « porte-voix des sans-voix ». Cette expression est-elle justifiée à vos yeux ? C'est leur opinion.Qu'attendez-vous du congrès de Zurich ? Des élections honnêtes et ouvertes. Quel regard portez-vous sur les allégations de corruption autour du processus d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar ? C'est difficile de dire ce qui s'est réellement passé. Je tiens à voir le rapport de Michael J. Garcia en entier [il doit être seulement publié sous une forme édulcorée et à une date indéfinie]. N'oubliez pas : les Pays-Bas et la Belgique ont participé à ce processus d'attribution [le Benelux postulait à l'organisation du Mondial 2018] donc nous garderons un œil sur la situation. A moins que des faits de corruption soient avérés et prouvés, nous devons accepter que les deux prochaines Coupes du monde aient été démocratiquement attribuées à ces deux pays et nous devons profiter pleinement de ces événements.Le rapport de Michael J. Garcia devrait-il être publié, même « sous une forme appropriée », avant le scrutin du 29 mai ? C'est ce que je ferais, mais ce n'est pas de mon ressort actuellement.La démission en décembre 2014 de l'enquêteur américain Michael J. Garcia met-elle en relief le manque de transparence de la FIFA ? Peut-être, c'est impossible pour moi de le dire maintenant, comme je n'ai pas vu le rapport. Je m'engage à publier intégralement, autant qu'il est légalement possible de le faire, le contenu du rapport de Michael J. Garcia quand je serai élu président de la FIFA.Le comité exécutif de la FIFA a-t-il pris la bonne décision en fixant le calendrier du Mondial au Qatar à novembre et décembre 2022 ? C'est un compromis nécessaire étant donné que la Coupe du monde sera au Qatar. Nous devrons en tirer le meilleur profit.Comment comptez-vous restaurer le crédit de la FIFA ? En gouvernant de manière honnête. En veillant à ce que la FIFA soit dirigée de façon transparente et ouverte. Rémi Dupré Journaliste au Monde Le comédien Jean Lescot est mort • Mis à jour le Brigitte Salino Brigitte Salino Journaliste au Monde Israël autorise l'entrée de 14 000 tonnes de matériaux de construction pour Gaza • Mis à jour le Israël a autorisé, mercredi 29 avril, l'entrée de plus de 14 000 tonnes de matériaux de construction dans la bande de Gaza, la plus importante quantité admise dans l'enclave palestinienne depuis la guerre de l'été 2014 qui a provoqué d'immenses dégâts. Sur les 354 chargements de matériaux de construction, qui passeront par le poste-frontière de Kerem Shalom, réservé aux marchandises, 123 sont destinés à la reconstruction d'habitations détruites pendant le conflit, le reste servira aux projets d'organisations internationales et aux infrastructures.Lire la synthèse (édition abonnés) : Le ciment, l’or recherché de Gaza RuinesL'acheminement de ces matériaux est vital pour la reconstruction de Gaza, dont des secteurs entiers ont été réduits en ruine par la guerre de juillet-août 2014. Mais il est soumis à un contrôle draconien de la part d'Israël, qui s'inquiète que des matériaux ne servent par exemple à construire des tunnels utilisés pour des attaques. La destruction de ces tunnels était l'un des grands objectifs de l'offensive israélienne de 2014.Cent mille déplacés, selon les organisations humanitaires, vivent toujours dans l'attente d'un relogement dans la bande de Gaza, huit mois après la fin des affrontements. La reconstruction a à peine commencé, du fait du blocus imposé par Israël, du quasi-blocus égyptien, des divisions entre Palestiniens et des promesses d'aide non honorées de la communauté internationale.Environ 2 200 Palestiniens, dont 1 500 civils, selon l'ONU, ont été tués lors de cette guerre entre Israël, d'une part, et le Hamas et d'autres groupes palestiniens, d'autre part. Côté israélien, 73 personnes ont trouvé la mort, dont 67 soldats.Regarder l'infographie : Comprendre la géographie de Gaza en une carte Chômage : l’optimisme forcené de François Rebsamen • Mis à jour le Samuel Laurent A chaque mois ou presque son annonce de la hausse du nombre de chômeurs. Et à chaque mois ou presque ses « éléments de langage » ministériels. C’est ainsi que François Rebsamen, ministre de l’emploi, voit dans la dernière hausse un signe… encourageant.Ce qu’il a dit :Il y a une augmentation sur l’ensemble du trimestre de 9 000 demandeurs d’emploi, 3 000 par mois, c’est la plus faible augmentation depuis 2011. J’y vois un signe encourageant.Pourquoi c’est un peu facile ?Disons-le tout de go : François Rebsamen a raison. Si on considère la seule catégorie A du Pôle Emploi (personnes disponibles pour chercher du travail et qui n’ont pas travaillé du tout), 9 000 demandeurs d’emploi supplémentaires en trois mois représentent la plus faible hausse trimestrielle depuis le premier trimestre de 2011, où l’on avait compté 10 000 demandeurs d’emploi en moins. Si on fait la moyenne, depuis 2011, la hausse trimestrielle est de 47 500, avec un pic à 109 000 chômeurs supplémentaires au troisième trimestre 2012 (début du quinquennat Hollande).Mois, trimestres et catégoriesCependant, la hausse du chômage s’observe généralement par mois. Et les chiffres sont alors différents. Toujours sur la seule catégorie A, le mois de mars n’est pas un cru « meilleur » (ou « moins pire », plutôt) que les autres : la hausse est de 0,44 %, soit plus qu’en février (0,37 %) ou qu’en décembre (0,41 %). Seul janvier, avec une légère baisse (– 0,55 %) était un « bon » mois sur le front du chômage (l’embellie de – 1 % en août 2013 était essentiellement lié à un bug technique).M. Rebsamen ne parle en outre que de la seule catégorie A, soit 3,5 millions de personnes. Mais si on s’intéresse aux catégories A, B et C (B et C comptent les demandeurs ayant travaillé quelques heures au cours du mois ou étant en formation, par exemple), qui rassemblent 5,2 millions de personnes, les choses ne sont plus les mêmes.Pour ces catégories, la hausse trimestrielle est de 74 500 personnes. Soit moins qu’aux deux derniers trimestres 2014, certes, mais plus qu’au premier (+ 51 000), ou qu’aux trois derniers semestres de 2013. Et si on regarde mois par mois, même chose : avec + 0,53 %, la hausse en catégories A, B et C en mars est comparable à celles d’octobre ou novembre 2014, par exemple. ){ );function findLength(str) { 100) { $(".highcharts-tooltip span").addClass("large") }}Hausse régulière depuis 2011S’il est tentant de chercher à rassurer avec ces chiffres trimestriels, ces derniers ne changent pas la tendance longue, qui dure depuis 2011, à une hausse régulière du chômage. On comptait en catégories A, B et C 4 041 000 demandeurs d’emploi en janvier 2011 ; on en compte 5 290 500 en mars, soit 1, 2 million de plus. Dont 932 200 entre mai 2012 et mars 2015.Et si on reste sur la seule catégorie A choisie par M. Rebsamen, ce sont 586 600 demandeurs d’emploi en plus depuis mai 2012, soit en moyenne 13 490 par mois. Ou 450 par jour.Enfin, un autre chiffre pourrait doucher les encouragements de M. Rebsamen : la faiblesse des créations d’emploi, que souligne régulièrement l’Insee dans ses notes de conjoncture, et qui ne semble pas aller beaucoup mieux en 2015. Samuel Laurent Journaliste au Monde La Russie perd le contact avec un cargo spatial • Mis à jour le Le cargo spatial russe Progress M-27 M, chargé de ravitailler la Station spatiale internationale (ISS), est hors de contrôle après plusieurs interruptions de communication avec les équipes au sol. Il entamait, mercredi 29 avril, sa chute vers la Terre, a annoncé un responsable spatial russe à l'AFP.Le cargo, qui ne transporte pas d'équipage, est actuellement privé de propulsion et ne peut plus émettre, ni recevoir de données télémétriques. L'engin tourne sur lui-même à une vitesse de 360 degrés toutes les cinq secondes.Selon ce même responsable :« Il est impossible de dire quand exactement le cargo retombera sur Terre, cela dépend de beaucoup de facteurs. Mais la chute s'effectuera dans des conditions incontrôlables ».Le porte-parole de l'équipe chargée de la mission, Sergei Talalasov, a déclaré à l'agence Interfax que les contrôleurs de vol essayaient toujours de rétablir la liaison avec le vaisseau. Selon Thomas Reiter, de l'agence spatiale européenne, si les liaisons ne sont toujours pas rétablies, l'engin devrait tomber sur Terre au maximum dans une semaine et demie.Trois à quatre cargos de ce type lancés chaque annéeTrois à quatre cargos Progress sont lancés chaque année, apportant du matériel et des fournitures nécessaires à la vie dans l'ISS. Après leur mission, ils retombent et brûlent dans l'atmosphère ou atterrissent dans les océans, qui occupent la majeure partie de la surface de la Terre. La différence ici étant que le cargo n'est pas vide.Le magazine Science et Avenir explique dans le détail les avaries qui ont touché l'engin, parti le 28 avril à 9 h 09 (heure de Paris) du cosmodrome de Baïkonour, depuis un lanceur Soyouz. Il devait apporter quelque trois tonnes de matériel, vivres, eau et oxygène aux équipes de l'ISS. Mais selon la NASA :« Les segments russe et américain de la Station continuent à fonctionner normalement et ont suffisamment de réserves pour aller bien au-delà de l'arrivée du prochain vaisseau de ravitaillement en juin ».Initialement prévu le 28 avril à 15 heures, l'arrimage a d'abord été reporté au 30 avril à 11 h 03, avant d'être suspendu. L'engin ne parvenait pas à déployer ses antennes Kours, indispensables pour effectuer la phase finale d'approche et l'arrimage avec l'ISS. A Renault, les actionnaires donnent raison à l'Etat • Mis à jour le L'épilogue du bras de fer entre Renault et l'Etat aura été en faveur de ce dernier, qui a réussi à imposer les droits de vote doubles à l'assemblée générale annuelle de l'entreprise, contre la volonté de la direction du constructeur automobile français.L'assemblée générale, qui a eu lieu jeudi 30 avril, a pris cette année une signification particulière, vu l'épreuve de force qui oppose depuis près d'un mois le gouvernement socialiste et le PDG de l'entreprise, Carlos Ghosn. Celui-ci a cherché à dédramatiser le revers, jeudi, estimant que l'essentiel était de « converger sur le fond ». Le ministre de l'économie Emmanuel Macron a salué « une bonne nouvelle, cohérente avec notre volonté de défendre un capitalisme de long terme ».Lire notre décryptage : Qu’est-ce que le droit de vote double que l’Etat veut défendre chez Renault ?« Une action, une voix »A l'origine de ce contentieux : la « loi Florange » de mars 2014, qui prévoit que tout actionnaire, y compris l'Etat, se voit automatiquement attribuer un droit de vote double à l'issue d'une période de deux ans de détention continue des titres.Seule l'assemblée générale peut empêcher l'application de ces dispositions, via un vote d'une résolution à la majorité des deux tiers. Or elle n'a pas atteint ce seuil, avec 60,53 % de voix pour et 39,39 % contre.La résolution a été introduite par la direction de Renault dans l'ordre du jour : elle stipulait que Renault appliquera dans ses futures assemblées générales le principe « une action, une voix ».Dans l'esprit du gouvernement, la « loi Florange » était censée lutter contre la spéculation et favoriser une stabilité de l'actionnariat. Dans le cas de Renault, le gouvernement avait sorti une botte secrète pour repousser la 12e résolution : faire monter sa part du capital de 15 à 19,74%, via un rachat d'actions pour un montant situé entre entre 814 et 1 232 millions d'euros, devenant ainsi le principal actionnaire. Une fois passée cette étape, l'Etat compte revenir à 15% du capital une fois l'assemblée générale passée.Lire notre décryptage : Pourquoi Renault et l'Etat s'opposent Nigeria : les otages de Boko Haram détenus dans des conditions « inhumaines » • Lancée à l'attaque du principal repaire du groupe islamiste dans le nord-est du pays, l'armée nigériane affirme avoir libéré quelque 500 otages des mains de Boko Haram.Crédits : AP/Lekan OyekanmiAprès avoir libéré un demi-millier d'otages des mains de Boko Haram cette semaine, l'armée nigériane fait état, jeudi 30 avril, des conditions « inhumaines » dans lesquelles les captifs étaient détenus dans la forêt de Sambisa, repaire du groupe islamiste dans le nord-est du Nigeria.« L'important est que les Nigérians, retenus captifs dans des conditions très sévères et inhumaines, aient été libérés par nos braves soldats », s'est félicité le porte-parole Chris Olukolade à Abuja. L'armée va « complètement » ratisser la forêt, a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il y avait « grand espoir » que d'autres otages soient libérés des « terroristes ».Lancée à l'attaque du principal repaire du groupe islamiste dans le nord-est du pays, l'armée affirme avoir libéré, jeudi, quelque 160 femmes et enfants retenus par Boko Haram dans cette forêt. Mardi, un autre groupe de 300 captives avait été délivré dans la même zone.Pas de précision sur les lycéennes de ChibokAvant leur identification formelle, l'armée n'est pas pour l'heure en mesure de préciser si, parmi les captives libérées, figurent certaines des 219 lycéennes, dont le rapt à Chibok le 14 avril 2014 avait suscité l'indignation internationale.L'armée a publié une série de photos, censées montrer certaines des femmes et des enfants libérés. Assis par terre et gardés par des soldats, les ex-otages se trouvent dans un endroit qui n'a pas été précisé. Sur une photo, un très jeune enfant semble en état de malnutrition.Lire : Un an après l'enlèvement de 276 lycéennes, Boko Haram continue de semer la terreur au NigeriaLa forêt serait le « dernier bastion »Selon M. Olukolade, l'aviation nigériane a bombardé la forêt, qu'il a décrite comme le « dernier bastion » des insurgés dans le nord-est du pays.L'armée a pris le contrôle de plus de 13 camps islamistes au cours des derniers jours, a-t-il affirmé, précisant que de l'équipement – véhicules de transport blindés et pick-up – ainsi que des armes ont été saisis.« Plusieurs » commandants et combattants islamistes ont été tués, a-t-il dit, sans en donner le nombre. Un soldat a été tué et dix ont été blessés, selon la même source. « La véritable identité de certaines des femmes et des filles sauvées doit encore être vérifiée », a souligné le porte-parole. Dix raisons de sortir ce week-end • Mis à jour le CinémaLenny Bruce, première star du stand-up Le stand-up gagne en standingThéâtre« Des fleurs pour Algernon » : un rôle sur mesure pour Grégory Gadebois « Shaun le Mouton » : Buster Keaton à la bergeriePhotographieLe regard de Patrick Zachmann sur la mer et la mère Patrick Zachmann traverse la mer de l’oubliArtsLe raffinement des Thraces Sur les traces des Thraces en BulgarieDanseLe charme exotique de « Paquita » Le tour du monde en quatre-vingts dansesConcertReporters sans frontières fête ses 30 ans en chansons « Beyond Clueless » : une décennie de « teen movies » à la loupe YouTubeExpositionMichelangelo Antonioni, artiste visionnaire Antonioni, éclipse et agrandissementOpéretteUne « Ciboulette » aux parfums nuancés Hongrie : Viktor Orban se défend de vouloir réintroduire la peine de mort • Mis à jour le Sa petite sortie n'est pas passée inaperçue. En déclarant, mardi 28 avril, que « la question de la peine de mort [abolie en 1990 en Hongrie] doit être remise à l'ordre du jour », le premier ministre hongrois Viktor Orban, coutumier des provocations, a suscité un véritable tollé au sein de l'Union européenne.Jeudi 30 avril, son porte-parole tentait tant bien que mal de rattraper la situation, assurant que M. Orban « ne prévoit pas » de réintroduire la peine de mort :« Il y a en Hongrie un débat au sujet de la peine de mort mais, dans le même temps, le Premier ministre ne prévoit pas de la réintroduire dans le pays »« Le gouvernement débattra du sujet, mais il se conformera aux lois européennes », a souligné M. Lazar, précisant que M. Orban s'était entretenu avec le président du Parlement européen, Martin Schulz.Lire notre analyse (abonnés) : Hongrie : Viktor Orban envisage de revenir à la peine de mortMise au point au Parlement européenLa législation pénale hongroise, pourtant l'une des plus répressives d'Europe, ne serait « pas suffisamment dissuasive », estimait M. Orban au moment de ces déclarations, réagissant au meurtre d'une employée de magasin.Après sa rencontre avec Martin Schulz, il a atténué son discours, selon le cabinet du président du Parlement européen :« Il a assuré au président Schulz que le gouvernement hongrois n'avait pas l'intention de prendre quelque mesure que ce soit pour introduire la peine de mort ».M. Orban a également eu une conversation avec Joseph Daul, président du groupe conservateur et chrétien-démocrate PPE au Parlement européen, auquel est affilié le parti Fidesz du dirigeant hongrois, a indiqué M. Lazar.Lire l'analyse (abonnés) : L’étoile de Viktor Orban pâlit en Hongrie« Si c'est son intention, il y aura une bataille »MM. Schulz et Daul, comme plusieurs autres ténors européens, ont formellement rappelé ces derniers jours leur opposition à la peine de mort, bannie par la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, à laquelle la Hongrie a adhéré en 2004.Jeudi matin, le ton était monté d'un cran, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ayant menacé M. Orban s'il maintenait sa volonté de relancer ce débat.« La charte des droits fondamentaux de l'Union européenne interdit la peine de mort, et M. Orban devrait immédiatement dire clairement que ce n'est pas son intention. Et si c'est son intention, il y aura une bataille ».La fin de Secret, l'application anonyme au succès éphémère • Mis à jour le Xavier Eutrope L'application anonyme Secret va être abandonnée, seize mois seulement après son lancement, a annoncé son créateur mercredi 29 avril dans un poste de blog. Il y explique notamment que « Secret ne ressemble pas à la vision [qu'il] avait lorsque la société a été lancée », sans plus de précision.L'application a été créée par deux anciens employés de Google, David Byttow et Chrys Bader-Wechseler. Lancée il y a plus d'un an, elle avait connu un certain retentissement dans la Silicon Valley. Celle-ci permettait à un utilisateur de poster anonymement des messages que seuls peuvent voir ses « amis » ainsi que les « amis » de ces derniers. Ces contacts étaient piochés dans le carnet d'adresses de chacun des usagers de l'application, ce qui n'empêchait pas d'avoir une idée de l'identité des personnes derrière les messages anonymes.L'entreprise avait réussi à lever 35 millions de dollars au cours de sa courte existence. Son fondateur s'est engagé à rembourser les investisseurs qui avaient cru en la société.Une série de problèmesL'essor de l'application s'est rapidement heurté aux dérives rendues possibles par l'anonymat. De nombreux utilisateurs, essentiellement dans le secteur des nouvelles technologies, ont en effet utilisé l'application pour critiquer et diffuser des rumeurs à propos des entreprises de la Silicon Valley et de leurs employés. Lors d'une conférence donnée à SXSW en mars 2014, M. Byttow avait réfuté cette critique en estimant que « [sur Secret], on ne voyait pas beaucoup d'agressions, si ce n'est aucune ».Cette réputation a collé à la peau de Secret et, en août 2014, les développeurs ont intégré un bouclier « anti-harcèlement ». Celui-ci devait bloquer tous les messages qui contenaient, en plus des menaces et des discours haineux, des informations privées comme des numéros de téléphone ou des adresses mails. Mais celui-ci s'est montré assez inefficace, comme l'ont montré des journalistes de Fortune.De nombreux problèmes de sécurité, concernant les données des utilisateurs, mettant en danger leur anonymat et leurs messages, ont été révélés. Selon le site spécialisé Wired, près de quarante-deux failles de sécurité ont été découvertes.A la fin 2014, l'application avait opéré un changement drastique de son allure minimaliste en rapprochant son design de son concurrent direct, Yik Yak. Une des raisons qui ont conduit, en janvier, Chrys Bader-Wechseler, le cofondateur, à quitter l'entreprise.Enfin, c'est aussi l'essoufflement de la croissance de l'application qui a pu précipiter la décision de son fondateur. Même si l'entreprise n'a jamais communiqué de chiffres, en un an, l'application a dégringolé de la 11e place des applications sociales les plus téléchargées à la 189e. Xavier Eutrope Journaliste au Monde La pollution affecte le poids des bébés : la preuve par les Jeux olympiques • Mis à jour le Nathaniel Herzberg La Chine veut rester maître de la guerre contre le smogPourquoi Paris n’est pas la ville la plus polluée du mondeTroubles du développement fœtalDans leur étude, les chercheurs écartent divers biais méthodologiques. Dans leur souci de présenter une ville « propre », les autorités auraient-elles également écarté les pauvres et les plus fragiles, qui statistiquement donnent naissance à des bébés moins lourds ? « Non, répond David Rich, le taux de diplômé est certes plus fort en 2008 qu’en 2007, mais il est plus élevé encore en 2009. » Un effet saisonnier aurait-il pu intervenir ? Là encore, le fait de disposer des mêmes périodes d’observation en 2007 et 2009, évite ce piège. Aurait-on assisté à davantage de 2e ou de 3e naissance, susceptible d’augmenter le poids moyen ? La politique de l’enfant unique, très stricte en zone urbaine, interdit cette perspective. Et le bonheur, alors ? L’euphorie olympique aurait-elle pu doper moral de la mère et, par ricochet, le poids du bébé ? « Rien ne nous porte à penser que ce facteur ait pu être dominant, réplique David Rich. D’autant qu’un suivi plus fin des cohortes a clairement associé le 8e mois de grossesse et le niveau de pollution. »Le 8e mois, donc. La fin de la grossesse, en vérité – le 9e étant rarement complet, les chercheurs l’ont écarté. Essentielle pour la croissance pondérale du bébé, cette période correspond aussi à l’accélération du développement des systèmes nerveux, cardiovasculaires et musculosquelettiques. Pour cette raison, David Rich et ses collègues suspectent la pollution de jouer également un rôle dans d’autres troubles du développement fœtal. Ce qui devrait faire l’objet de nouvelles études.De nouveau, les chercheurs vont tenter de déterminer les mécanismes par lesquels la pollution de l’air agit sur l’enfant à naître : syndrome inflammatoire maternel, altération de la fonction du placenta, réduction des nutriments apportés au bébé… De futurs articles sont attendus. Mais leur gestation pourrait prendre quelques années. Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Aux Etats-Unis, les rémunérations des patrons devront être liées à la performance de l’entreprise • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Le déclin inexorable des syndicats américains Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Trafic de viande de cheval en Europe : plusieurs mises en examen à Marseille • Mis à jour le L'enquête sur un vaste trafic de viande de cheval en Europe se poursuit : huit personnes ont été mises en examen jeudi 30 avril à Marseille, pour « faux et usage de faux, tromperie sur la marchandise, abus de confiance et escroquerie en bande organisée  », a annoncé une source judiciaire citée par l'Agence France-Presse.  Cinq ont été incarcérées et trois placées sous contrôle judiciaire, a précisé la source, sans révéler la nationalité des personnes. Trois autres personnes devaient encore être déférées jeudi devant la juge d'instruction Annaïck Le Goff chargée de l'enquête, ouverte en juillet 2013 au pôle santé du tribunal de grande instance de Marseille.« Réseau criminel organisé »En tout, vingt-six personnes ont été arrêtées en Europe vendredi, lors d'une opération d'envergure, à laquelle sept pays européens – parmi lesquels la Belgique, d'où est originaire le chef présumé du réseau ; l'Allemagne ; les Pays-Bas et la Grande-Bretagne – ont participé.Le réseau est accusé d'avoir falsifié les documents des chevaux et d'avoir ainsi fait « entrer, de manière frauduleuse, de la viande impropre à la consommation dans la chaîne alimentaire européenne », selon l'organe européen de coopération judiciaire Eurojust.Lire l'analyse complète : L’Europe de nouveau confrontée à une fraude sur la viande de chevalDeux Belges comme principaux suspectsSelon les estimations des autorités françaises, quelque 4 700 chevaux ne disposant pas des certificats nécessaires auraient été abattus puis commercialisés entre 2010 et 2013. Ils étaient acheminés depuis plusieurs pays européens vers des abattoirs du sud de la France. En France, « quatre cents passeports de chevaux présentant des anomalies ont été détectés », selon Eurojust.Deux Belges considérés comme les principaux suspects, notamment le dirigeant du réseau originaire des Ardennes belges, avaient été interpellés la semaine dernière, avec deux hommes de main, alors qu'ils étaient en route pour le sud de la France, selon une source judiciaire belge.Des suspects ont aussi été interpellés en Allemagne et aux Pays-Bas, où trois personnes ont été arrêtées lors d'une quinzaine de perquisitions. En France, dix interpellations ont eu lieu le 24 avril dans le département des Ardennes.Dans l’incertitude, le cargo spatial « Progress » poursuit sa chute vers la Terre • Mis à jour le David Larousserie  Privé de propulsion, ne pouvant plus émettre ni recevoir de données, le cargo spatial russe Progress qui a essayé sans succès de ravitailler la station spatiale internationale (ISS) le 28 avril a commencé une inexorable chute vers la Terre.Pour l’heure, les sept tonnes de ce vaisseau non habité sont toujours en orbite autour de la Terre, à une altitude comprise entre 190 et 250 kilomètres de notre sol. Il effectue, hors de tout contrôle, quelque 16 tours autour de la Terre par jour. En raison de la rotation de notre planète, il se retrouve régulièrement au-dessus de chacune des régions du globe, à l’exception des pôles.Peut-il nous « tomber sur la tête » ?« Il va descendre lentement, en spirale à cause du freinage exercé par la fine couche atmosphérique à cette altitude », explique Holger Krag, du service des débris spatiaux de l’Agence spatiale européenne. Quand il sera à « 120 kilomètres d’altitude, le freinage sera plus fort et ce sera cette fois une vraie chute ». Quand il sera descendu à environ 80 kilomètres, ce sera presque la fin : la chute verticale durera moins de dix minutes.A partir de cet instant, il sera possible d’apercevoir des traces lumineuses si le ciel est clair. Pourtant, « c’est très différent des météorites », souligne M. Krag. « Ces dernières sont beaucoup plus compactes et vont trois fois plus vite. Elles ne se désintègrent pas complètement avant de toucher terre, d’où les cratères qu’elles créent en surface. Les débris de Progress auront, eux, une vitesse plus réduite à leur arrivée. » La désintégration du Progress sera telle que peu de gros morceaux atteindront la surface de la Terre, par ailleurs recouverte par les océans à 80 %. Il est par ailleurs impossible de prévoir le moment de cet événement, qui devrait survenir dans une semaine environ.« Il faut bien comprendre que tous les objets spatiaux ″tombent″. Mais leur vitesse est telle qu’ils font des tours autour de la Terre. Si vous lancez un caillou suffisamment vite, il va tomber tout en revenant dans votre main après un tour », ajoute Lionel Suchet, directeur adjoint du Centre national d’études spatiales (CNES) de Toulouse. « Même la station spatiale internationale ″tombe″ et l’on doit la rehausser régulièrement. »Une désintégration difficile à prévoirCes rentrées atmosphériques ne sont pas rares. « Au CNES, nous surveillons une dizaine de rentrées incontrôlées par an », estime M. Suchet. « La nouveauté, ici, c’est que c’est un gros objet de quelque sept tonnes. C’est environ 10 % [en masse] des rentrées annuelles mondiales », indique pour sa part Holger Krag.« Lors d’une rentrée contrôlée, nous freinons fortement le vaisseau afin de pénétrer avec une pente forte dans l’atmosphère et d’être le plus précis possible pour le point de contact. Le Pacifique sud est généralement l’endroit que nous visons », rappelle Lionel Suchet. « Nous parvenons à atteindre une bande de 50 kilomètres de large mais qui peut faire plusieurs milliers de kilomètres de long. Il y a des incertitudes liées à l’état de l’atmosphère », complète le spécialiste. Dans le cas de Progress, il est donc impossible de savoir quand et comment se fera cette rentrée.Les divers sites donnant les trajectoires des divers satellites, y compris celle de Progress, sont fiables pour l’instant car le freinage est faible. « Mais leurs mises à jour par les données radars sont moins fréquentes que ce que nous avons. Nous pouvons donc plus rapidement corriger la trajectoire et nos estimations », précise Lionel Suchet. Le grand public aura donc du mal à suivre en direct cette rentrée atmosphérique.Pas d’inquiétudes pour la vie dans l’ISSLes raisons de l’échec de cette mission ne sont pas encore connues. Impossible d’affirmer si c’est le lanceur qui a failli, ou si c’est au moment de la séparation que les problèmes sont apparus ; voire si le cargo lui-même a eu des défaillances. Quelle qu’ait été l’origine du dysfonctionnement, le contact et le contrôle ont bel et bien été perdus. Et Progress tourne anormalement sur lui-même en cinq secondes.Quant aux effets sur la vie à bord de la station spatiale internationale, il n’y a guère d’inquiétude pour l’instant. Les six occupants de l’ISS ont continué leurs expériences comme si de rien n’était. Leurs réserves en oxygène, en nourriture ou en carburant sont suffisantes pour tenir au moins jusqu’à l’été. D’ici là, la capsule Dragon, qui doit être lancée le 19 juin prochain, devrait avoir rempli sa mission.Dans le pire des scénarios, que personne n’évoque, les occupants de l’ISS pourraient évacuer la station grâce aux capsules Soyouz arrimées à la station. Ces dernières disposent de boucliers thermiques évitant la désintégration par l’atmosphère dense. David Larousserie Journaliste au Monde L'université du Havre met l'odeur humaine en flacon • Mis à jour le Inès Belgacem (avec AFP) Capturer l'odeur humaine dans un flacon : l'idée aussi folle qu'étrange de Jean-Baptiste Grenouille, le héros du roman Le Parfum de Patrick Süskind, semble avoir été réalisée par l'université du Havre, en Seine-Maritime. Il est maintenant possible de prélever la senteur d'une personne à partir d'un vêtement, puis de le reproduire en parfum.A l'origine de ce projet, il y a Katia Apalategui, 52 ans, agent d'assurances dans l'Eure. Inconsolable depuis le décès de son père, les photos et les souvenirs de ce dernier ne suffisent pas à atténuer sa peine, comme elle le raconte à l'Agence France-Presse. Naît alors l'idée de capturer l'odeur de la personne perdue, comme pour garder une dernière présence. Après plusieurs années à la recherche des scientifiques capables de réaliser un tel projet, elle est dirigée vers l'unité de chimie organique et macromoléculaire (URCOM) de l'université du Havre.Un business olfactifDans son ouvrage, Patrick Süskind parle du « royaume évanescent des odeurs ». Les scientifiques de Seine-Maritime, cartésiens, préfèrent parler d'« extraction » et de « reconstitution ». A partir du vêtement d'une personne, les chimistes de l'URCOM sont capables d'extraire l'odeur, puis de la reconstituer sous forme de parfum, grâce à une manipulation dans de l'alcool, rapporte France Bleu. S'ils restent évasifs quant aux techniques développées pour extraire la fragrance humaine des tissus, c'est que le parfum est en cours de commercialisation.Florian Rabeau, fils de Katia Apalategui, est à l'initiative de l'exploitation des recherches avec sa société, Kalain. Toujours étudiant en école de commerce, l'apprenti businessman a pour ambition de vendre ses parfums personnalisables dès septembre 2015. Son cœur de cible : les pompes funèbres. Avec toujours cette idée récurrente, celle que le parfum puisse combler l'absence. Inès Belgacem (avec AFP) Journaliste au Monde Pakistan : dix hommes condamnés pour l'agression de Malala Yousafzaï • Mis à jour le Un tribunal antiterroriste pakistanais a condamné à la prison à vie, jeudi 30 avril, dix hommes pour la tentative d'assassinat en 2012 contre Malala Yousafzaï, récipiendaire depuis du prix Nobel de la paix, ont rapporté des responsables.La jeune militante pour le droit à l'éducation avait réchappé in extremis en octobre 2012 à cette tentative de meurtre des talibans du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP, pour Tehrik-e-Taliban Pakistan) alors qu'elle rentrait de l'école dans sa ville natale de Mingora, située dans le nord-ouest du pays. L'armée pakistanaise avait annoncé en septembre dernier l'arrestation de dix suspects, qui avaient aussitôt été transférés à un tribunal antiterroriste local.« Chacun d'eux a reçu en fait une peine de vingt-cinq ans de prison », ce qui correspond à la prison à perpétuité dans le droit pakistanais, a précisé un autre responsable requérant aussi l'anonymat par crainte d'être la cible de représailles des talibans pakistanais.Lire : Comment Malala Yousafzaï est devenue une icôneUn assaillant en fuiteLes autorités pakistanaises avaient toutefois expliqué en septembre dernier que l'homme ayant directement ouvert le feu sur l'adolescente s'était, lui, réfugié de l'autre côté de la frontière, en Afghanistan, comme de nombreux cadres des talibans pakistanais du mollah Fazlullah. Le 9 octobre 2012, des djihadistes du TTP avaient fait irruption dans le bus scolaire de Malala à la sortie des classes. L'un d'eux avait demandé qui était Malala avant de lui tirer une balle dans la tête.Mais le projectile avait ricoché sur le coin gauche du crâne pour ressortir par la nuque. Entre la vie et la mort, l'adolescente avait été évacuée d'urgence dans un hôpital de Birmingham, en Grande-Bretagne, où elle avait repris conscience quelques jours plus tard. Peu connue à l'étranger, la jeune militante pour le droit des filles à l'éducation avait aussitôt été propulsée icône mondiale de la lutte contre l'extrémisme.Lire (édition abonnés) : Malala Yousafzaï, un Nobel contre les démons du PakistanUne ado persécutée sur Internet se tue à Stains • Mis à jour le Apparue dans une vidéo provocante qui faisait le tour de son quartier, une adolescente de 15 ans a mis fin à ses jours mardi 28 avril au soir en se jetant par la fenêtre de son appartement situé à Stains (Seine-Saint-Denis), selon une source policière citée anonymement par l'AFP.La jeune fille a « sauté par la fenêtre de son appartement situé au 4e étage » d'un immeuble d'une cité de cette commune déshéritée de la banlieue parisienne. Ses parents et frères et sœurs, qui étaient présents dans l'appartement, ont entendu un « bruit énorme » et constaté qu'elle gisait sur le sol.« Filmée à son insu » dans une position provocanteSelon la source, l'adolescente « avait des problèmes car elle s'était exhibée devant une caméra ou avait été filmée à son insu » dans une position provocante. La vidéo, postée sur les réseaux sociaux, « avait été vue par de très nombreuses personnes de son quartier et de son entourage ».En outre, elle aurait été « victime de pressions ou chantages devenus insupportables » depuis la diffusion de la vidéo, a précisé la source policière, mettant en garde les adolescents « qui ne sentent pas les dangers des réseaux sociaux ». Son corps a été transporté à l'Institut médico-légal de Paris. L'enquête a été confiée à la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis.Zone euro : le spectre de la déflation s’éloigne • Mis à jour le Marie Charrel La BCE poursuit ses mesures de soutien massif à l’économie Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Contre la violence éducative, la parentalité positive • Mis à jour le Anne-Aël Durand A l'occasion de la journée de la non-violence éducative, le 30 avril, rencontre avec des parents qui cherchent une autre voie pour leurs enfants, entre la fessée et le tout-permissif. « Les craies sont par terre, elles doivent être rangées. Viens, nous allons le faire ensemble. » Fanny prend Loane, 6 ans, par la main, s'accroupit et commence à ramasser les craies de couleur éparpillées sur la terrasse. Sa fille l'imite, accompagnée de Kim, 3 ans. Deux minutes plus tard, les deux petites blondes posent leur seau rempli sur la table et repartent dans le jardin. Une scène banale mais significative pour Fanny Voirol. « Avant, j'aurais dit : ‘Tu ranges ces craies tout de suite', je me serais fâchée, j'aurais crié fort, envoyé Loane dans sa chambre… Là, j'ai eu ce que je voulais dans une atmosphère sereine. »« Quand ma fille a eu 2 ans, elle faisait des crises pour tout : prendre le bain, se brosser les dents, sortir… Je la forçais, je la punissais, persuadée qu'il fallait se faire obéir coûte que coûte. » Cette jeune femme dynamique n'est pas une adepte de la fessée – « J'en ai donné deux ou trois, mais ce n'était pas efficace » – mais face à ce « bras de fer quotidien », elle cherchait une manière de s'y prendre autrement, sans pour autant céder sur ses principes éducatifs.« Habiletés de langage » et règlement sur le frigoFanny Voirol s'inscrit alors à des ateliers de parentalité positive, fondés sur la méthode de Faber-Mazlich, deux auteures qui ont popularisé aux Etats-Unis les travaux du psychologue Haïm Ginott. Les parents y apprennent à comprendre les sentiments et les besoins des enfants, et à formuler leurs exigences sans agressivité ni menaces.Sans trop y croire, la jeune maman se force à adopter ces nouvelles « habiletés de langage » et quelques astuces prodiguées durant le cours, comme l'élaboration de règles de vie, une série de consignes signées par parents et enfants et affichées sur le frigo de son pavillon de Pontault-Combault (Seine-et-Marne). « Au début, je me suis dit : ‘Pourvu que je ne jette pas 150 euros à la poubelle.' Mais je ne regrette pas ! Ça a tout changé. Ma fille est moins tendue et moi aussi. Ça a résolu les trois quarts des problèmes. » Fanny Voirol fréquente aujourd'hui un nouveau groupe, L'Atelier des parents. En alternant exposés, jeux de rôles et démonstrations visuelles, la formatrice, Séverine Cavaillès, aborde les mêmes notions : l'empathie, la nécessité de poser un cadre solide et stable, les alternatives à la punition. « La fessée est une réponse quand on se sent impuissant, dépassé, dont la nocivité pour le cerveau de l'enfant a été prouvée scientifiquement. Mais crier, humilier, ce n'est pas mieux », explique cette mère de quatre adolescents. Son conseil : arrêter de vouloir « faire payer » un enfant désobéissant, mais lui enseigner les conséquences : réparer ses bêtises, présenter ses excuses…“On mise tout sur notre enfant”Depuis deux ans, Séverine Cavaillès anime dans son salon de Saint-Maur-des-Fossés (Seine-et-Marne) des sessions pour de petits groupes de parents déroutés, épuisés, ou anxieux. « Je vois souvent des gens trop laxistes, débordés ou qui basculent dans l'autoritarisme d'un coup… Aujourd'hui, l'enfant est au centre. Comment poser l'autorité ? Comment être légitime ? » Côte à côte sur le canapé en cuir, Ambre Le Tiec et son mari Patrick, parents de Gabriel, 4 ans, transcrivent ses conseils sur leur petit livret d'apprentissage. « Notre premier enfant est venu tard, quand j'avais 45 ans. On mise tout sur lui, on veut être de bons parents pour qu'il se développe sans stress », explique Ambre de sa voix posée.Près d'elle, Nada Zriken, mère d'une fille de 7 ans et d'un garçon de 4 ans, partage ses propres expériences. Elle a déjà suivi cette formation et s'apprête à la prodiguer à son tour. Au début, même son mari la « regardait bizarrement » mais il a été bluffé par les résultats. « En France, on est en retard sur ces questions, car les parents se reposent sur l'école, qui est gratuite. Cela parait aberrant d'investir le moindre centime pour l'éducation. »La législation ne suffira pasEn effet, ces ateliers, qui coûtent 20 à 30 euros la séance, « restent encore confidentiels en France, par rapport aux Etats-Unis », estime un autre formateur, Arnaud Doillon, qui affirme que son public est « assez varié, avec environ 20 % d'hommes ». Certains psychologues proposent aussi un coaching parental individuel. C'est ainsi qu'Alexandra Fryda, 33 ans, s'est retrouvée dans le cabinet parisien de Laura Bianquis. « Je l'ai appelée car ma fille de 2 ans pleurait systématiquement quand je la posais à la crèche, c'était très dur, j'ai craqué. Les séances ont levé le blocage, et apportent aussi des moyens vraiment concrets. Avec ma fille, on a fabriqué une ‘boîte à colère' avec un coussin à frapper, des magazines à froisser ou jeter pour exprimer sa frustration… »Les promoteurs de la parentalité positive ou de l'éducation bienveillante notent depuis quelques années un engouement, également notable chez les professionnels de la petite enfance. Avec son ouvrage J'ai tout essayé (JCLattès), publié en 2011 et vendu à plus de 60 000 exemplaires, Isabelle Filliozat a contribué à populariser la parentalité positive et l'éducation bienveillante. « De tout temps, on a entendu que les parents étaient trop laxistes, mais le problème n'est pas là. Les enfants ne sont plus les mêmes qu'hier. Il y a les écrans, l'incertitude financière, le stress des parents, la malbouffe… Il faut comprendre comment les calmer », explique la psychothérapeute.Pour elle, le débat qui s'est ouvert en France sur la fessée peut permettre d'aborder ces questions. « C'est la mission des pouvoirs publics de faire une loi qui protège nos enfants. C'est comme la ceinture de sécurité : le débat a été vif, mais aujourd'hui, personne ne la remet en cause. Mais la législation ne suffira pas. Il faut des ressources pour les parents », détaille Isabelle Filliozat. « Aujourd'hui, les cours, les conférences sont privés, donc réservés à ceux qui peuvent payer ou ont l'idée d'y venir. Si la parentalité 'était une priorité nationale, il y aurait plus de moyens pour tous. »Cinq conseils pour essayer :Comprendre : connaître les besoins de l'enfant, et adopter un point de vue empathique, chercher à entendre la colère, la tristesse ou la frustration de son enfant pour désamorcer les crises.Poser un cadre : définir (à deux) des règles d'éducation adaptées à l'âge de l'enfant, et les formuler clairement. Se rappeler que l'enfant “teste” ce cadre, et pas la personne de ses parentsEtre positif : formuler les règles de manière affirmative plutôt que les interdits (“Marche” plutôt que “Ne cours pas”). Complimenter les bonnes actions plutôt que pointer les erreurs. Parler avec respect.Remplacer les punitions humiliantes ou brutales par des “conséquences” liées à l'action : réparer sa bêtise, s'excuser…Déculpabiliser : accepter qu'on ne sera pas un parent parfait, et cesser, en miroir, d'exiger d'avoir un enfant idéal. Et être patient... Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Allemagne : arrestation d'un couple salafiste soupçonné de préparer un attentat • Mis à jour le Deux personnes proches des milieux salafistes, soupçonnées de préparer un attentat, ont été interpellées dans la nuit de mercredi à jeudi 30 avril à Oberursel, près de Francfort, dans l'ouest de l'Allemagne, selon des sources concordantes, confirmant des informations du quotidien Die Welt.Le parquet de Francfort a déclaré qu'une bombe artisanale « prête à être utilisée » avait été retrouvée au domicile des suspects, à Oberursel. Le président de la conférence des ministres de l'intérieur a adressé ses félicitations au Land de Hesse pour avoir « empêché un attentat ».Fusil d'assaut et munitions lourdesLe journal Die Welt évoquait pour sa part un fusil d'assaut, des munitions lourdes et une bombe artisanale trouvés à leur domicile. Dans un premier temps, le parquet avait assuré qu'il n'y avait pas d'indices concernant un projet concret d'attentat. Un porte-parole de la police de l'Etat régional de Hesse a confirmé à l'Agence France-Presse les deux arrestations, mais a refusé de donner davantage de précisions.Projet d'attentat lors d'une course cyclisteLes personnes interpellées, identifiées comme étant Halil et Senay D., étaient surveillées par la police depuis plusieurs jours. A la fin de mars, les deux suspects avaient été repérés dans un magasin de bricolage où ils avaient acheté une quantité inhabituellement importante de peroxyde d'hydrogène et d'alcool à brûler. Ils avaient donné une fausse identité au moment de leur achat.Selon la radio régionale privée FFH, ils projetaient de commettre un attentat vendredi 1er mai, lors d'une course cycliste autour de Francfort. Les enquêteurs, cités par Die Welt, disent de Halil D. qu'il est « en contact avec les milieux salafistes de Francfort et le réseau Al-Qaida ».D'autres perquisitions dans la région d'Oberursel ont également lieu à l'heure actuelle, selon le porte-parole de la police. Les autorités ont à plusieurs reprises affirmé que la menace terroriste était élevée en Allemagne, épargnée jusqu'ici par des attentats.  MH370 : l’énigme du débris d’avion suspendue aux analyses des experts • Mis à jour le 01.08.2015 à 19h10 MH370 : les questions que pose la découverte d’un débris à La Réunion Un an après, l’improbable disparition du MH370 Quatre responsables malaisiens, dont le directeur général de l’aviation civile et des représentants de la compagnie Malaysian Airlines, sont déjà à Paris. Ils participeront lundi à une réunion à huis clos avec un des trois magistrats français chargés de l’enquête, un membre du BEA et les gendarmes français. Grande-Bretagne : manifestations pro et anti-migrants devant l’entrée de l’Eurotunnel « Arrêtons les morts du tunnel, les gens avant les bénéfices dans le tunnel ». Telles étaient les inscriptions, scandées tels des slogans, qu’on pouvait lire sur les pancartes de la vingtaine de manifestants venus défendre un traitement humain des migrants, devant l’entrée de service du terminal Eurotunnel à Folkestone, dans le sud-est de l’Angleterre, samedi 1er août.« Nous sommes ici pour dire clairement aux migrants que beaucoup de gens ici sont prêts à les accueillir et que nous n’approuvons pas la façon dont ils sont traités », a dit à l’AFP Bridget Chapman, l’organisatrice du rassemblement qui a débuté à 12 heures (heure française) et s’est achevé dans le calme à 14 heures.Une trentaine de membres issus du parti d’extrême droite la Ligue de défense anglaise (English Defense League, EDL) et du parti politique Britain First, créé en 2011 par d’anciens membres de l’EDL, sont venus pour dénoncer cette manifestation de soutien.« Envoyer l’armée pour stopper cette marée humaine » « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » A Calais, la France est « le bras policier » de Londres Dans sa première intervention comme chef taliban, le mollah Mansour appelle à l’« unité » • Mis à jour le 01.08.2015 à 17h09 Le mollah Omar, une énigme intacte Afghanistan : les talibans démentent la mort du chef du réseau d’insurgés Haqqani Dans son message, enregistré au cours du « serment d’allégeance » des responsables talibans, le mollah Mansour est resté très ambigu sur ses intentions. « L’ennemi dit qu’existe un processus de paix. Comme vous le savez, nos ennemis diffusent beaucoup de propagande, lance-t-il dans ce message en pachtoune, langue parlée en Afghanistan et au Pakistan. Notre but est d’appliquer la charia [la loi islamique] et de mettre en place un système islamique. Notre djihad se poursuivra jusqu’à ce que cela devienne réalité. »Un deuxième cycle de pourparlers devait avoir lieu vendredi au Pakistan pour tenter de mettre sur les rails un dialogue qui aboutirait à la fin du conflit sanglant qui dure depuis 2001. Mais l’annonce surprise cette semaine de la mort du mollah Omar, survenue en avril 2013 d’après les services secrets afghans, a forcé Islamabad à le reporter sine die. La présidence du Kurdistan irakien demande le départ du PKK • Mis à jour le 01.08.2015 à 15h15 Les Etats-Unis ont-ils lâché les Kurdes ? Les Kurdes de Cizre crient vengeance contre les autorités de Turquie La levée des sanctions, une opportunité pour l’économie cubaine • Mis à jour le 01.08.2015 à 16h10 C’est probablement une question de mois. Après la réouverture des ambassades, le 20 juillet, et la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis le 1er juillet, la levée des sanctions américaines contre l’île dirigée par Raul Castro semble désormais inéluctable.Le 31 juillet, lors d’un discours à Miami, Hillary Clinton, candidate à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2016, a ainsi appelé le Congrès à supprimer l’embargo américain « une bonne fois pour toutes », comme le président Barack Obama l’avait fait avant elle. Il faudra néanmoins convaincre les républicains, qui se montrent très réticents sur le sujet.Dans tous les cas, une chose est sûre : le rapprochement diplomatique entre Cuba et Washington ainsi que la levée progressive des restrictions et les efforts d’ouverture du gouvernement castriste représentent une aubaine économique pour les deux pays.Dans une étude publiée samedi 1er août, la société Euler Hermes, le spécialiste de l’assurance-crédit, estime ainsi que l’économie cubaine pourrait croître de 5 à 6 % par an entre 2016 et 2020, contre 2 % en moyenne ces cinq dernières années. « En parallèle du rapprochement diplomatique, l’Etat cubain émet des signaux très favorables aux marchés », commente l’économiste Daniela Ordoñez, auteure de l’étude.L’accélération de la croissance serait, selon elle, principalement tirée par le boom des investissements étrangers, qui pourraient grimper de 15 à 20 % ces prochaines années. « L’île a besoin de moderniser ses infrastructures et ses capacités de production », explique Mme Ordoñez. « L’Etat ouvrira l’économie pour que cela soit possible ».De fait, les importations supplémentaires d’équipements et de matériels industriels pourraient peser 800 millions de dollars par an (728,4 millions d’euros), les importations de biens manufacturés 350 millions de dollars (318 millions d’euros) et celles d’énergie, 500 millions de dollars (455 millions d’euros).Au total, les importations cubaines devraient ainsi gonfler de 2 milliards de dollars (1,82 milliard d’euros) par an grâce à la levée des sanctions.Ouverture progressive aux entreprises étrangèresSi l’embargo américain est officiellement toujours en vigueur, la Maison Blanche a déjà levé plusieurs restrictions importantes. Depuis le 16 janvier, la vente de matériel et équipements américains aux agriculteurs indépendants cubains et entrepreneurs privés de l’île est de nouveau autorisée. Les citoyens américains, en théorie interdits de séjour à Cuba depuis la mise en place de l’embargo, peuvent eux obtenir une dérogation bien plus facilement qu’autrefois.Enfin, les entreprises américaines peuvent désormais ouvrir des comptes dans les banques cubaines, et les fournisseurs américains de cartes de crédit sont autorisés à opérer sur l’île. « Nous estimons que les Etats-Unis continueront de lever progressivement ces restrictions » affirme Mme Ordoñez, avec optimisme. Ce qui profitera en premier lieu au secteur touristique. Entre les Etats-Unis et Cuba, une normalisation qui s’annonce laborieuse Robert Williams-Urquhart Trophée des champions : l’OL attendu au tournant face au PSG Alicia Dauby L’échec sanglant de l’Emirates Cup risque de laisser des traces. Quatre défaites en cinq matchs dont un revers cuisant face à Arsenal (6-0) loin d’être tout à fait digéré, des absents, des blessés, des doutes... Les Gones ne semblent pas se trouver dans les meilleures dispositions avant d’affronter le Paris Saint-Germain, samedi, dans le cadre du Trophée des Champions. Cette compétition, qui oppose le vainqueur de la Ligue 1 à celui de la Coupe de France, sonne comme un ultime test pour les Lyonnais, avant le lancement du championnat la semaine prochaine.Auteur d’un quadruplé historique (Ligue 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Trophée des champions), le PSG affronte l’Olympique lyonnais au Canada, deuxième de Ligue 1 cette saison. Alors que Jean-Michel Aulas devrait se réjouir de cette affiche, il en est tout autre pour le président lyonnais, présent dans la presse ces derniers jours. Il a d’abord remis en question la mauvaise préparation des joueurs d’Hubert Fournier dont il remet en cause certains choix.Des remous à LyonLe président lyonnais ne semble pas avoir apprécié la semaine supplémentaire de vacances accordée aux internationaux par leur entraîneur. Il a également évoqué l’hygiène de vie de Clément Grenier, blessé gravement à la cuisse face à Arsenal et absent pour au moins quatre mois : « Que Clément Grenier aime vivre, c’est bien. Maintenant, s’il fume, ce que je ne sais pas, je lui conseille d’arrêter », a-t-il déclaré.L’homme fort de l’OL, tout comme son caractère, a aussi affirmé qu’il boycotterait le Trophée des Champions pour ne pas avoir obtenu gain de cause auprès du PSG au sujet de la suspension de Nabil Fekir, pour cause de trois avertissements en championnat la saison dernière : « Si le président de Bein Sports (Nasser Al-Khelaïfi, ndlr) appelle le président du PSG (Nasser Al-Khelaïfi, ndlr) pour lui demander de faire lever la suspension de Nabil Fekir, je saute dans un avion ! Sinon, non, je boude ! Priver Nabil d’une affiche diffusée sur Bein, car il a eu un troisième avertissement en championnat l’année d’avant alors qu’on est décimé par les blessures, je ne trouve pas ça fair-play » rappelle Jean-Michel Aulas qui ne pourra pas non plus compter sur son milieu Gueïda Fofana plusieurs mois durant.L’histoire n’est pas la même pour le PSG. Récent vainqueur de l’International Champions Cup à Chicago (Etats-Unis), le club de la capitale a brillé tout au long de son séjour américain pour sa première particpation. A la hauteur face à de gros clubs comme Chelsea ou Manchester, l’effectif de Laurent Blanc semble des plus prometteurs avant le début de saison en championnat. Sans compter que le meilleur reste peut-être à venir en la personne d’Angel Di Maria qui ne devrait pas tarder à rejoindre la capitale.Le PSG en pleine confianceL’international argentin est annoncé pour quelque 65 millions d’euros en provenance de Manchester United, soit le plus gros transfert depuis la levée des sanctions imposées dans le cadre du fair-play financier pour le PSG.Les deux dernières recrues parisiennes, quant à elles, ont déjà convaincu. Le nouveau gardien Kevin Trapp et le milieu de terrain français Benjamin Stambouli se sont parfaitement intégrés lors de cette « répétition générale » orchestrée par Laurent Blanc.Zlatan Ibrahimovic reste l’homme fort de son équipe. Le Suédois, élu homme du match face aux Red Stars mercredi soir, a été l’auteur de 3 buts durant la compétition. Quant à Edinson Cavani, très sollicité tout au long du mercato estival et tout proche d’un éventuel départ du club parisien, semble plus que jamais vouloir rester à la capitale. Un carton plein pour les Parisiens avant d’affronter les Lyonnais ce soir. Alicia Dauby De retour d’exil, le vice-président du Yémen est à Aden • Mis à jour le 01.08.2015 à 13h21 Le premier ministre yéménite en exil, Khaled Bahah, est rentré samedi 1er août à Aden, la grande ville du sud du pays, récemment reconquise par les forces loyalistes après quatre mois de guerre contre les rebelles chiites Houthis. Au Yémen, Aden sous le feu des rebelles Khaled Bahah, l’espoir d’une « solution politique » au Yémen L’Arabie saoudite change de stratégie au Yémen   La somnolence au volant, principale cause de mortalité sur autoroutes Chassé-croisé : jusqu’à 880 km de bouchons pour la pire journée de l’été D’une manière plus large, la baisse de l’attention a été à l’origine de 41 % des accidents mortels, malgré une baisse régulière d’environ 5 % par an depuis 2010.Grâce notamment à l’instauration des radars automatiques au début des années 2000, la vitesse excessive est en net recul. Si elle était à l’origine de 31 % des accidents mortels en 1999, elle n’était mise en cause que dans 14,6 % des cas en 2014.Samedi, jour le plus dangereuxLa drogue, l’alcool ou les médicaments ont, eux, provoqué un accident mortel sur cinq (20 %) ces cinq dernières années. Les mois d’avril et septembre sont les plus meurtriers : entre 2010 et 2014, 10,3 % des accidents mortels ont eu lieu durant chacun de ses deux mois, qui ne représentent que 8,3 % du trafic chacun.Le samedi est le jour le plus dangereux en raison notamment d’excès (alcool, drogue…) plus fréquents et d’un taux d’occupation des véhicules plus important (1,47 personne par véhicule en semaine, 1,98 le week-end). Si la majorité des accidents ont lieu de jour (54 %), le risque est quatre fois plus élevé la nuit, où se produisent 46 % des accidents pour seulement 10 % du trafic autoroutier. Mondiaux de natation : les vedettes des bassins entrent en scène • Mis à jour le 01.08.2015 à 10h54 Alicia Dauby Après une première semaine d’épreuves moins suivies par le grand public, place à la natation en bassin aux championnats du monde de natation (du 2 au 9 août). Troisième nation lors des derniers Mondiaux en 2013 à Barcelone, la France vise encore plus haut à Kazan. Les plus grands noms de l’équipe de France seront présents en Russie, excepté Yannick Agnel, victime d’une pleurésie début juin.Une nouvelle médaille au 4 x 100 m ?Dimanche, le relais 4 x 100 m nage libre messieurs sera l’une des épreuves phares de cette première journée de courses. L’équipe de France, composée de Camille Lacourt, Florent Manaudou, Jérémy Stravius, Fabien Gilot ou encore Mehdi Metella, reste invaincue depuis les Jeux olympiques de Londres (2012). Pas moins de trois ans que les Bleus s’imposent en maîtres de la discipline, vainqueurs depuis à Barcelone en 2013, à Berlin aux Championnats d’Europe et à Doha aux Mondiaux en petit bassin en 2014. Le quatuor tricolore entend bien enrichir son palmarès d’une quatrième médaille à Kazan.La deuxième grosse sensation de cette journée s’appelle Ryan Lochte. L’Américain pourrait marquer l’histoire de son sport, dimanche, en réalisant, pour la première fois lors d’une grande compétition, un virage suivi d’une coulée dorsale dans les épreuves de nage libre. Censée lui procurer plus de vitesse, l’Américain avait déja adopté cette technique au meeting d’Athens, dans l’Etat de Georgie (Etats-Unis, 10-13 juillet). Tous les yeux seront donc rivés sur le quintuple champion olympique qui nagera sous l’eau en dos, avant de reprendre sa nage en crawl une fois de retour à la surface.Charlotte Bonnet, nouvelle pépiteAprès avoir glané cinq titres nationaux aux derniers championnats de France à Limoges en avril dernier, La Niçoise Charlotte Bonnet est elle aussi attendue lors de cette première journée des Mondiaux. En lice sur 100 m et 200 m nage libre, la jeune nageuse de 20 ans a toutes ses chances pour décrocher sa première médaille mondiale en solo. L’Azuréenne, qui évoluait alors à l’ombre des résultats de sa meilleure amie, Camille Muffat, apparaît comme le nouvel espoir féminin de la natation française. La compétition sera tout de même rude pour décrocher une place en finale dans un 200 m baptisé « course du siècle ». Les temps forts de la première semaineGrâce à leurs exploits , d’autres nageurs français sont eux aussi sortis de l’ombre. Encore peu médiatisées, la nage en eau libre ou encore la natation synchronisée auront fait parler d’elles lors de cette première semaine des Mondiaux.Marc-Antoine Olivier (19 ans), a été le premier à ouvrir les hostilités en terminant 6e du 10 km en eau libre des Championnats du monde, lundi matin. Entraîné par Philippe Lucas, le jeune français a assuré sa qualification pour les Jeux olympiques de Rio. Axel Reymond, 12e, a raté le coche puisque seuls les 10 premiers décrochaient leur billet pour Rio sur l’unique épreuve olympique de l’eau libre.Le lendemain, la Française Aurélie Muller a été sacrée championne du monde de natation en eau libre sur 10 km en 1 heure 58 minutes et 3 secondes devant la tenante du titre européen, la Néerlandaise Sharon van den Rouwendaal. Une première dans l’histoire des Mondiaux pour l’équipe de France qui n’avait encore jamais décroché l’or. La nageuse de Sarreguemines a elle aussi validé sa qualification pour les Jeux de Rio de Janeiro.Ils ont crée la sensation lors de cette première semaine des Mondiaux. Malgré leur 4e place, jeudi en finale du duo mixte de natation synchronisée, Virdinie Dedieu, triple championne du monde en solo, et Benoît Beaufils, show-man à Las Vegas dans un spectacle aquatique, ont été le premier couple tricolore à marquer l’histoire de cette discipline.Programme du Dimanche 2 août :Courses de natation : (séries de 06 h 30 à 1 0h 15, demi-finales et finales de 14h30 à 16h45)Séries : 100 m papillon dames, 400 m nage libre messieurs, 200 m 4 nages dames, 50 m papillon messieurs, 400 m nage libre dames, 100 m brasse messieurs, 4 x 100 m nage libre dames, 4 x 100 m nage libre messieurs Demi-finales : 100 m papillon dames, 200 m 4 nages dames, 50 m papillon messieurs, 100 m brasse messieurs Finales : 400 m nage libre messieurs, 400 m nage libre dames, 4 x 100 m nage libre dames, 4 x 100 m nage libre messieurs Alicia Dauby Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer » • Mis à jour le 01.08.2015 à 18h30 Deux Palestiniens tués lors d’affrontements avec l’armée israélienne Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55bcf623ce241'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 11\r\n \r\n \r\nLa maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.\r\nCr\u00e9dits : THOMAS COEX \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.","source":"THOMAS COEX \/ AFP","index":0,"position":1,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/proche-orient\/portfolio\/2015\/07\/31\/en-images-la-colere-des-palestiniens-apres-la-mort-d-un-bebe-de-18-mois_4706747_3218.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 11\r\n \r\n \r\nAvant les fun\u00e9railles, \u00e0 Douma.\r\nCr\u00e9dits : 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Palestiniens ont jet\u00e9 des pierres sur les soldats et policiers isra\u00e9liens \u00e0 Hebron.\r\nCr\u00e9dits : HAZEM BADER \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des Palestiniens ont jet\u00e9 des pierres sur les soldats et policiers isra\u00e9liens \u00e0 Hebron.","source":"HAZEM BADER \/ AFP","index":7,"position":8,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/proche-orient\/portfolio\/2015\/07\/31\/en-images-la-colere-des-palestiniens-apres-la-mort-d-un-bebe-de-18-mois_4706747_3218_7.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 9 \/ 11\r\n \r\n \r\nLes manifestations ont vite d\u00e9g\u00e9n\u00e9r\u00e9 \u00e0 Hebron, o\u00f9 les tensions sont les plus vives avec les colons isra\u00e9liens.\r\nCr\u00e9dits : MUSSA ISSA QAWASMA \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n 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thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude); }); Les colons de Beit El défient Nétanyahou Nicolas Ropert (Douma, Cisjordanie, envoyé spécial) Nouvel obstacle à la ratification de la Charte des langues régionales • Mis à jour le 01.08.2015 à 11h49 Jean-Baptiste de Montvalon Régions : et les nouvelles capitales sont... Sollicité par le gouvernement le 24 juin sur le projet de loi constitutionnelle qui a été présenté par la garde des sceaux en conseil des ministres vendredi 31 juillet, le Conseil d’Etat, qui l’a examiné la veille, expose les raisons pour lesquelles il « n’a pu donner un avis favorable à ce texte ». Les mots ont varié avec le temps, mais la trame de l’argumentation reste la même : la charte mettrait en cause les principes d’indivisibilité de la République et d’unicité du peuple français.« Déclaration interprétative »Ces obstacles juridiques sont connus de longue date. Et les réflexions sur les moyens de les surmonter ne datent pas d’hier. Dans un rapport remis au premier ministre Lionel Jospin, en septembre 1998, le juriste Guy Carcassonne, décédé en mai 2013, avait estimé que la France pouvait souscrire une proportion suffisante des engagements prévus par la charte dans des conditions compatibles avec la Constitution. Il suggérait d’accompagner la signature de la France d’une « déclaration interprétative » rappelant qu’aux yeux de la France le terme de « groupe » visait une addition d’individus et non une entité autonome, titulaire de droits. C’est sur cette base que le processus de signature de la charte a abouti, en mai 1999. La ratification, en revanche, n’a jamais été menée à son terme.Saisi par Jacques Chirac, le Conseil constitutionnel avait jugé, dans sa décision du 16 juin 1999, que le préambule de la charte, notamment, était contraire à la Constitution. Et que la « déclaration interprétative » française ne levait pas cet obstacle. Il avait ainsi souligné que « les principes constitutionnels d’indivisibilité de la République, d’égalité devant la loi et d’unicité du peuple français (…) s’opposent à ce que soient reconnus des droits collectifs à quelque groupe que ce soit, défini par une communauté d’origine, de culture, de langue ou de croyance ». Une révision de la Constitution devenait dès lors un préalable indispensable à la ratification de la charte.Mise en gardeC’est l’objet du texte qui vient d’être présenté en conseil des ministres, et que François Hollande envisagerait de soumettre en 2016 au Parlement réuni en Congrès. Le Conseil d’Etat adresse au gouvernement une très claire mise en garde. A ses yeux, la charte européenne et la déclaration interprétative du 7 mai 1999 sont deux textes « difficilement compatibles entre eux ». Sans le dire explicitement, il juge donc incohérent d’insérer dans la Constitution, comme le souhaite le gouvernement, que l’autorisation de ratification s’applique à la Charte européenne des langues régionales et minoritaires « complétée par la déclaration interprétative du 7 mai 1999 ».Cette double référence, estime le Conseil d’Etat, « introduirait une contradiction interne génératrice d’insécurité juridique ». « En second lieu, ajoute-t-il dans son avis, elle produirait une contradiction entre l’ordre juridique interne et l’ordre juridique international, exposant tant à des incertitudes dans les procédures contentieuses nationales qu’à des critiques émanant des organes du Conseil de l’Europe chargés du contrôle de l’application de la charte. » Jean-Baptiste de Montvalon Journaliste au Monde La Réunion la promesse d’une île En grande précarité et loin de tout, le territoire ultramarin veut tirer parti de ses ressources naturelles, bagasse, eau, soleil et vent pour gagner son indépendance énergétique. Par Pierre Le Hir C’est une image saturée de contrastes, de lumière aussi. Nous sommes début juillet, l’hiver austral, sur la côte nord-ouest de La Réunion. Au bout d’une route pierreuse, des grilles, surmontées de miradors coiffés de tôles vertes, gardent les cinq cents détenus d’un centre pénitentiaire. Autour des baraquements, des dizaines de milliers de panneaux photovoltaïques couvrent le sol, reliés à des batteries de stockage qui alimentent 12 000 foyers en évitant le rejet annuel de 8 000 tonnes de CO2. Il y a là, encore, des serres équipées de capteurs, des ruches, un arboretum. Les jardiniers sont des détenus qui préparent leur réinsertion en faisant pousser tomates, piments et fruits de la passion, ou en plantant des essences d’arbres indigènes, bois de senteur blanc ou bois de natte. Une quinzaine de condamnés ont déjà bénéficié de cette formation sur le tas et un apprenti apiculteur va bientôt s’installer à son compte pour produire son miel. Aube naissante, en créole bardzour (barre du jour) : la société Akuo Energy a bien choisi le nom de cette centrale solaire hors normes, mise en service fin 2014 et lauréate de la Fondation Nicolas Hulot, qui encourage les « solutions pour le climat ». Bien sûr, ce n’est qu’une lueur d’espoir sur le chemin d’un développement durable. Mais elle est exemplaire d’une « démarche adaptée aux besoins du territoire, sur le plan économique, social et environnemental », assure Jean-François Moser, directeur général adjoint de l’entreprise. La centrale solaire Bardzour (aube naissante en créole), dans le centre de détention du Port. Des serres couvertes de panneaux solaires combinent production d'électricité, maraîchage et horticulture. Des détenus-jardiniers volontaires pour un programme de réinsertion. Pitons et ravines A La Réunion, comme dans l’ensemble des départements et régions d’outre-mer, la transition énergétique est un impératif, en même temps qu’une gageure. C’est du ciel, depuis un hélicoptère, seul moyen d’accéder aux villages les plus reculés de cette île volcanique aux reliefs vertigineux, que l’on prend la mesure du défi, mais aussi des efforts déployés pour tirer parti de ses ressources naturelles. Voici d’abord la zone d’activité du Port. C’est ici qu’arrivent, par bateaux, le charbon d’Afrique du Sud, le fioul, l’essence et le gaz de Suède, de Singapour ou des Emirats arabes unis. Ces combustibles fossiles assurent près de 90 % de l’approvisionnement énergétique d’une île livrée à elle-même, au milieu de l’océan Indien, sans aucune connexion avec un réseau électrique. C’est ici aussi qu’EDF a investi 500 millions d’euros dans une nouvelle centrale thermique au fioul, plus performante et moins polluante, pour « sécuriser le développement des filières renouvelables », explique Michel Magnan, directeur régional de l’entreprise publique. Voici maintenant, dominé par le majestueux piton des Neiges, le cirque de Mafate. Un amphithéâtre de verdure et de roc entre ciel et terre, hérissé de promontoires, creusé de gorges et de ravines. Dans des hameaux perchés sur des nids d’aigle (les îlets) vivent toujours les descendants des esclaves marrons qui, aux temps sombres de la colonie, avaient trouvé refuge sur ces à-pics. Ceux-là, coupés du monde, ne doivent leur électricité qu’à de petites installations photovoltaïques, couplées à des batteries. Au sud, les cheminées fumantes de l’une des deux centrales thermiques d’Albioma, le premier producteur d’électricité de l’île. Pendant la campagne sucrière, de mi-juillet à mi-décembre, elles brûlent en priorité de la bagasse, le résidu fibreux de la canne à sucre – principale culture locale –, le charbon prenant ensuite le relais. Trop vite, trop tôt Sur l’autre versant, une fois franchies les arêtes où s’accrochent les nuages, des cascades jaillissent de la végétation épaisse. A flanc de paroi, EDF a édifié des barrages acrobatiques et creusé des galeries, où des usines hydroélectriques turbinent les eaux tumultueuses de la rivière des Marsouins. Voici encore une batterie régulant la production de fermes solaires et éoliennes, des moulins à vent plantés sur une crête, des centres commerciaux et des parkings aux toitures tapissées de panneaux solaires… Avec tout cela, si les énergies renouvelables fournissent un tiers de l’électricité de l’île, elles couvrent à peine 14 % de ses besoins énergétiques. La loi pour la croissance verte que viennent d’adopter définitivement les députés fixe pourtant des objectifs très ambitieux aux régions ultramarines : 50 % d’énergies renouvelables en 2020, puis « l’autonomie énergétique à l’horizon 2030 ». Trop vite, trop tôt, pensent les élus réunionnais, peu séduits par le souhait de la métropole de faire de leur communauté un « laboratoire de la transition énergétique ». « L’autonomie énergétique reste le but à atteindre. Mais il faut être réaliste, avancer par étapes, défend le président du conseil régional, Didier Robert (Les Républicains). Plutôt que de servir de terrain d’expérimentation, nous préférons être exemplaires, en impliquant toute la population. » Sur ce point au moins, la députée socialiste de Saint-Denis, Ericka Bareigts, est d’accord. « Notre territoire est en souffrance, il n’a pas vocation à devenir un banc d’essai, plaide-t-elle. Ce qu’il nous faut, c’est une vision d’avant-garde pour les vingt ou trente ans à venir, incluant l’énergie, l’habitat, les transports… C’est d’un projet de société qu’il s’agit. » Au coeur du parc national, EDF a aménagé des barrages hydrauliques au milieu de pitons rocheux troués de cascades. Seuls moyens d'accéder au site, l'hélicoptère ou un funiculaire. Chantier gigantesque En souffrance, La Réunion l’est assurément. Le chômage touche 30 % de la population, le double chez les jeunes. Près d’un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté, un foyer sur trois est en précarité énergétique. A ces plaies s’ajoute le fardeau d’un parc de logements sociaux construit à la va-vite depuis les années 1970 – des cubes de béton mal isolés inspirés des banlieues métropolitaines –, qui n’empêche pas les poches d’habitat insalubre ou surpeuplé, tandis que plus de 20 000 familles sont en attente d’un toit. Avec d’autres élus insulaires, Ericka Bareigts a bataillé pour que les territoires d’outre-mer élaborent eux-mêmes leur programmation pluriannuelle de l’énergie. Une façon de « reprendre la main » et de conquérir une autonomie politique, à défaut d’énergétique, sur ce dossier crucial pour leur avenir. Etabli par le conseil régional et la préfecture, ce document dessine une trajectoire conduisant, en 2023, à une électricité pour les deux tiers d’origine renouvelable. Deux fois plus qu’aujourd’hui. L’indépendance énergétique complète sera pour plus tard. Le chantier est déjà gigantesque. Isolé, de petite taille, fragile – les coupures sont encore fréquentes –, le système électrique réunionnais, alimenté par une multiplicité de producteurs, mais dont EDF a le monopole du transport et de la distribution, est deux à trois fois plus coûteux que celui de l’Hexagone. Il est donc tributaire de la péréquation tarifaire, autrement dit la solidarité nationale, qui rend tous les Français égaux devant leur facture. Il doit aussi faire face à une explosion démographique : la population de l’île, 840 000 personnes aujourd’hui, a doublé en un demi-siècle et devrait dépasser un million d’habitants en 2040, entraînant une hausse continue de la demande, même si son rythme ralentit. La salle de commande de la centrale de Takamaka. L'usine hydroélectrique est installée dans une "caverne" creusée dans la roche, au bout d'une galerie de 300 mètres. Route des cyclones « Notre chance est d’avoir un mix électrique diversifié », observe Philippe Beutin, délégué régional de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Mais l’essor des filières vertes est freiné par la géographie et le climat. La Réunion croise la route des cyclones tropicaux, qui obligent à arrimer les éoliennes par des haubans ou à installer des mâts rabattables. Les vagues soulevées sur leur passage – jusqu’à 15 mètres de haut – ainsi que la profondeur des fonds océaniques contrarient la pose de turbines en mer. En janvier 2014, le cyclone Bejisa a même balayé un prototype houlomoteur. Des phénomènes climatiques extrêmes encore amplifiés Les cyclones devraient être plus intenses et les pluies plus rares, tandis que le niveau de la mer pourrait monter de 60 cm. Il en sourit dans sa barbe poivre et sel. Quand il était enfant, raconte Paul Françoise, chauffeur de taxi à Saint-Denis, son père saluait l’arrivée d’un cyclone d’une boutade gourmande : « On va faire un bon cari poulet ! » Une volaille victime du déluge allait passer à la marmite, avec tomates, oignons et curcuma… Façon de dire qu’à La Réunion, « on a l’habitude » des perturbations tropicales qui balaient l’île de façon récurrente, de décembre à avril, déversant des trombes d’eau qui provoquent glissements de terrain et débordements de rivières. Le système d’alerte est aujourd’hui bien rodé, avec deux niveaux : « A l’orange, on fait le plein de provisions, de bougies, de piles… Au rouge, on s’enferme chez soi et on attend que ça passe. » S’ils font encore d’énormes dégâts matériels – toitures arrachées, routes inondées, ponts effondrés, eau et électricité coupées –, les épisodes cycloniques sont moins meurtriers que par le passé. En janvier 2014, le cyclone Bejisa a néanmoins fait un mort et dix-sept blessés, avec des rafales de près de 180 km/h. Avec le réchauffement en cours, le péril va croître. Météo-France a transposé les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à l’échelle de La Réunion. « Même s’il reste des incertitudes, la hausse des températures prévue à l’horizon 2100 se situe entre 1,5 et 3,5 °C », indique François Bonnardot, responsable du service d’études et de climatologie. L’augmentation est un peu plus faible que celle annoncée pour l’ensemble de la planète (jusqu’à 4,8 °C), l’océan ayant un effet modérateur. Les cyclones, eux, sans être plus fréquents, devraient gagner en intensité, de même que les précipitations qui les accompagnent. « Depuis une trentaine d’années, le pic d’intensité des systèmes dépressionnaires tropicaux, qui passait auparavant au nord de l’île, se rapproche d’elle, décrit le climatologue. A l’avenir, elle pourrait être touchée par des vents de plus de 250 km/h ». Dans le même temps, les pluies devraient être plus rares durant l’hiver austral – la saison déjà sèche –, avec un déficit d’eau « de 15 % à 25 % » dans la partie sud-ouest. Menaces sur les récifs coralliens Face à l’élévation concomitante du niveau de la mer, les plans de prévention des risques littoraux retiennent l’hypothèse d’une surcote de 60 cm. Bien que sa topographie très pentue, due à ses origines volcaniques, rende La Réunion moins vulnérable aux submersions, certaines régions côtières, où se concentrent les habitations, sont menacées par la montée des eaux et la houle cyclonique. Quant aux récifs coralliens du lagon, ils vont souffrir du réchauffement et de l’acidification de l’océan. Or, « la barrière récifale joue un rôle protecteur contre l’érosion du littoral », souligne Séverine Bès de Berc, directrice régionale du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). S’ajoute le risque d’intrusion d’eau saline dans les aquifères d’eau douce côtiers. « Nous avons déjà la culture des phénomènes extrêmes, mais ils vont être amplifiés », résume François Bellouard, secrétaire général adjoint pour les affaires régionales de la Réunion. Avec les experts scientifiques, les services de l’Etat travaillent à l’identification des zones les plus exposées et à l’adaptation des plans de prévention et de secours. En engageant sa transition énergétique, l’île prend aussi sa part de la lutte contre les dérèglements climatiques. En juin 2014, réunis en conférence internationale à La Réunion, les représentants des territoires insulaires ont lancé un appel proclamant « l’impérieuse nécessité d’un accord ambitieux » lors de la COP21, en décembre, à Paris. Le relief, mais aussi l’inscription au Patrimoine mondial des « pitons, cirques et remparts » limitent les grands projets hydroélectriques, autant que les forages géothermiques autour de l’éruptif piton de la Fournaise. Quant au photovoltaïque, son déploiement est surtout envisagé sur les bâtiments, afin de ne pas empiéter sur des terres agricoles déjà rares. Il y faudra de grosses capacités de stockage pour lisser les fluctuations du soleil et du vent, et permettre aux énergies intermittentes, aujourd’hui plafonnées à 30 % sur le réseau, de monter en régime. En dépit de ces contraintes, La Réunion n’a pas le choix. Elle doit, d’abord, maîtriser sa consommation. Les travaux d’isolation, l’achat par les ménages de modules photovoltaïques ou de chauffe-eau solaires – l’île en est la région d’Europe la mieux équipée après Chypre – sont fortement subventionnés. Des PME se lancent sur ce marché, comme Dak Industries qui, avec ses chauffe-eau « anticyclones et anticorrosion », marqués du label réunionnais Nou la fé (Nous l’avons fait), a déjà créé une quinzaine d’emplois. Eau fraîche des abysses Elle doit aussi « métisser » toutes ses ressources. La biomasse est prometteuse. De nouvelles variétés de canne, sans sucre mais riches en fibres, pourraient être cultivées, les déchets verts et les résidus forestiers valorisés, des unités de méthanisation mises en place. Fin 2016, Albioma prévoit de faire tourner, au sud de l’île, la première turbine à combustion alimentée au bioéthanol, un alcool issu de la mélasse de canne. Autre piste, novatrice, la géothermie marine. Il s’agit de pomper, à plus de 1 000 mètres de profondeur, l’eau fraîche (5 °C) des abysses, pour refroidir un réseau urbain d’eau douce et climatiser des bâtiments. A Saint-Denis et Sainte-Marie, le projet Seawater Air Conditioning, porté par Engie et soutenu par la région, l’Ademe et l’Europe, pour un coût de 150 millions d’euros, devrait desservir, d’ici deux ans, l’aéroport, le centre hospitalier, l’université, des immeubles de bureaux et des centres commerciaux. Cultivée sur 26 000 hectares, la canne à sucre est la première production agricole de l'île. La campagne sucrière se déroule de mi-juillet à mi-décembre. La bagasse, résidu fibreux de la canne, est brûlée dans des centrales thermiques également alimentées avec du charbon. La Réunion est la deuxième région d'Europe la mieux équipée en chauffe-eau solaires après Chypre. Reste un énorme point noir : les transports, qui représentent 70 % des besoins énergétiques. La précédente majorité, menée par le sénateur Paul Vergès (Parti communiste réunionnais), avait un projet de « tram-train » pour desservir la côte ouest, congestionnée et menacée d’éboulements rocheux. La droite lui a préféré une « nouvelle route du littoral », avec viaduc sur pilotis et digue – là même où viennent se reproduire les baleines à bosse –, chiffrée à 1,6 milliard d’euros. « Une erreur historique, un investissement démesuré, qui favorise le tout-automobile », juge Jacques Lowinsky, premier adjoint (PS) de Saint-Denis. Début juin, à l’appel du collectif Touch pas nout roche, 4 000 personnes ont protesté contre l’exploitation de l’une des carrières d’où doivent être extraites les 18 millions de tonnes de galets nécessaires à cet ouvrage. De mémoire de créole, la plus grande manifestation environnementale jamais organisée ici. L’émancipation énergétique de La Réunion sera encore une longue marche. The Thunder, shadowed by the Bob Barker and the Sam Simon, in February. Credit Texte Pierre Le Hir Chassé-croisé : jusqu’à 880 km de bouchons pour la pire journée de l’été • Mis à jour le 01.08.2015 à 19h37 La somnolence au volant, principale cause de mortalité sur autoroutes Des membres de la famille Ben Laden seraient morts dans le crash d’un jet privé en Angleterre • Mis à jour le 01.08.2015 à 11h51 Un jet privé saoudien s’est écrasé vendredi 31 juillet dans le sud de l’Angleterre, et ses quatre occupants ont été tués dans l’accident. Selon l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Londres, l’aéronef transportait notamment des membres de la famille d’Oussama Ben Laden, le cerveau des attentats du 11 septembre 2001.Sans donner toutefois l’identité des victimes du crash de l’avion, qui s’est abîmé à l’extérieur d’un garage de vente aux enchères de voitures, en bout de piste de l’aéroport de Blackbushe, à 65 km au sud-ouest de Londres, le prince Mohammed Ben Naouaf Al-Saoud a présenté ses condoléances à la famille Ben Laden, sur le compte Twitter officiel de l’ambassade. #Saudi Emb in London confirms Osama Bin #Laden stepmother & his sister among 4 dead in plane crash in Blackbushe — SaadAbedine (@SaadAbedine) « Son altesse royale le prince Mohammed Ben Naouaf Al-Saoud, ambassadeur au Royaume-Uni du gardien des Deux Saintes Mosquées, a présenté ses condoléances aux fils de Mohammed Ben Laden et à leurs proches après le grave accident de l’avion qui transportait des membres de leur famille vers l’aéroport de Balckbushe », a-t-il écrit selon un journaliste d’Al-Jazira et plusieurs médias britanniques.Un jet saoudienL’Autorité générale de l’aviation civile saoudienne a par ailleurs indiqué dans un communiqué que l’appareil était enregistré dans l’Etat du Golfe, ajoutant qu’elle collaborerait avec les enquêteurs britanniques pour déterminer la cause de l’accident. « Le Bureau d’enquête sur les accidents aériens du Royaume d’Arabie saoudite présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes », est-il aussi écrit dans le communiqué.Une porte-parole de la police locale a confirmé que les quatre personnes à bord du jet privé, trois passagers et un pilote, ont été tuées. « Malheureusement, il n’y a aucun survivant. Il y avait quatre personnes à bord, dont le pilote », a déclaré Olga Venner.Citant l’Autorité générale de l’aviation civile saoudienne, le journal saoudien Al-Hayat indique sur son site internet que l’Embraer Phenom 300 s’est écrasé alors qu’il décollait de l’aéroport de Balckbushe. Plusieurs médias, dont la BBC, ont précisé que l’avion avait décollé de l’aéroport de Milan Malpensa, qui n’a fait aucun commentaire pour l’instant. Le patron français de la plateforme de bitcoins MtGox arrêté au Japon • Mis à jour le 01.08.2015 à 13h46 Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) La police japonaise a arrêté samedi 1er août Mark Karpelès, le PDG français de MtGox, plateforme d’échange de la monnaie virtuelle bitcoin. Sise dans l’archipel, la plateforme a été déclarée en faillite en avril 2014 après avoir dû stopper ses activités deux mois plus tôt.A l’époque, M. Karpelès, 30 ans, affirmait que MtGox avait subi une attaque informatique de grande ampleur ayant entraîné la perte de 850 000 bitcoins, d’une valeur de 48 milliards de yens (352 millions d’euros). Quelque 200 000 bitcoins, équivalant à 6,98 milliards de yens (51 millions d’euros) avaient par la suite été retrouvés, selon M. Karpelès, sur un stockage non connecté aux autres ordinateurs. Lire le portrait : Marc Karpeles, l'homme derrière MtGoxSon arrestation s’inscrit dans le cadre de l’enquête sur la faillite de son entreprise. Selon la chaîne publique NHK, la police nippone considère que M. Karpelès sait où se trouvent les bitcoins disparus. Il aurait manipulé le système pour les détourner sur un compte secret.Opacité et volatilitéLes investisseurs ayant utilisé les services de MtGox avaient exprimé leur colère en juillet 2014 lors d’une réunion des créanciers de la plateforme. Une centaine d’investisseurs, pour la plupart des étrangers expatriés au Japon, s’étaient alors retrouvés au palais de justice de Tokyo. « Ils disent qu’une enquête est en cours, avait alors déclaré à l’AFP un investisseur français. C’est tout. Mais ils semblent refuser de rendre publics des renseignements plus précis sur MtGox et sur la façon dont les bitcoins ont été dérobés, s’ils l’ont vraiment été. »Créé sur ordinateur en 2009, le bitcoin a vu sa valeur passer de quelques cents à ses débuts à plus de 1 000 dollars fin 2013. Les bitcoins sont gérés au travers d’un complexe réseau international. Ses promoteurs y voient un moyen efficace et anonyme de transférer des fonds. Les échanges gérés par MtGox ont atteint 80 % des transactions de cette monnaie virtuelle totalement indépendante de toute autorité monétaire. Historiquement, la société était une des premières plateformes de gestion de bitcoins.Les malheurs de MtGox n’ont que provisoirement ralenti les transactions autour de la devise virtuelle. D’après le Nihon Keizai, le quotidien économique japonais, le nombre d’utilisateurs de cette monnaie serait reparti à la hausse notamment aux Etats-Unis. D’autres devises virtuelles seraient également en développement. Lire le grand format : Dark Wallet, les anarchistes de l'argentLes autorités de régulation s’inquiètent de l’opacité qui entoure leur gestion et de la volatilité de leur valeur. En juin, les pays membres de la Financial Action Task Force (FATF), un organisme intergouvernemental réunissant notamment le Japon, la Chine et les Etats-Unis, ont initié une réflexion pour réguler les échanges des monnaies virtuelles.L’objectif est notamment de lutter contre le financement du terrorisme. Les Etats-membres de la FATF, comme ceux qui ne le sont pas, devraient notamment être invités à surveiller les transferts vers les territoires contrôlés par l’organisation Etat islamique. L’idée est également d’imposer un contrôle de l’identité des nouveaux utilisateurs.Au Japon, une loi serait en projet pour permettre de stopper les circulations de fonds à des fins criminelles. En 2014, l’Autorité bancaire européenne avait appelé les établissements financiers de la région à ne pas effectuer de transactions de cette monnaie virtuelle en attendant l’établissement de règles d’utilisation. Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Deux Palestiniens tués lors d’affrontements avec l’armée israélienne • Mis à jour le 01.08.2015 à 12h15 La mort d’Ali Saad Dawabsha, un enfant palestinien de 18 mois, dans un incendie provoqué, selon la police, par des colons israéliens, a déclenché manifestations et affrontements en Cisjordanie et à Gaza, vendredi 31 juillet, au cours desquels deux jeunes Palestiniens ont été tués.Laith Khaldi, 14 ans, du camp de réfugiés de Jalazon, a été atteint à la poitrine lors de ces affrontements qui ont éclaté près du point de contrôle d’Atara vendredi soir. Il est mort des suites de ses blessures à l’hôpital plusieurs heures après, selon des sources sécuritaires et médicales palestiniennes.Une porte-parole de l’armée israélienne a de son côté déclaré à l’AFP qu’« un suspect palestinien avait lancé un cocktail Molotov en direction d’un poste militaire à Bir Zeit. Les soldats ont riposté en tirant sur l’assaillant ».« Impunité » des colons israéliensPlus tôt dans la journée, un troisième Palestinien, de 17 ans cette fois, a été tué et un autre blessé par des tirs israéliens dans la bande de Gaza, après qu’ils se sont approchés de la frontière avec Israël.Après l’incendie qui a coûté la vie à Ali Saad Dawabsha, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a dénoncé un « acte de terrorisme », un qualificatif très rarement utilisé par Israël lors d’attaques antipalestiniennes, et ordonné « d’arrêter les meurtriers et de les traduire en justice ». Il a réitéré ces engagements lors d’un rare appel téléphonique au président palestinien Mahmoud Abbas.En soirée, M. Abbas a toutefois dit « douter qu’Israël mette en œuvre une véritable justice » et accusé l’Etat hébreu d’être « le responsable direct » de la mort d’Ali Dawabsha en raison de « l’impunité » qu’il accorde aux colons. M. Abbas a annoncé que les Palestiniens déposeraient samedi un nouveau dossier pour « crime de guerre » devant la Cour pénale internationale.Depuis des années, des militants d’extrême droite et des colons israéliens se livrent à des agressions et à des actes de vandalisme contre des Palestiniens et des Arabes israéliens. La destruction cette semaine de deux immeubles illégaux à Beit El, décidée par la Cour suprême israélienne, a provoqué la colère des colons, même si le gouvernement israélien a annoncé la construction immédiate de 300 logements dans cette colonie. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55bc9e40e4c81'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 11\r\n \r\n \r\nLa maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.\r\nCr\u00e9dits : THOMAS COEX \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.","source":"THOMAS COEX \/ AFP","index":0,"position":1,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/proche-orient\/portfolio\/2015\/07\/31\/en-images-la-colere-des-palestiniens-apres-la-mort-d-un-bebe-de-18-mois_4706747_3218.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 11\r\n \r\n \r\nAvant les fun\u00e9railles, \u00e0 Douma.\r\nCr\u00e9dits : AMMAR AWAD \/ REUTERS\r\n \r\n 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La France a conservé son titre de championne du monde du relais 4 x 100 m nage libre messieurs, en s’imposant en 3 m 10 s 74 en finale des Mondiaux-2015 de natation, dimanche 2 août. Mehdy Metella, Florent Manaudou, Fabien Gilot, et Jérémy Stravius, déjà champions olympiques, ont devancé la Russie, 2e en 3 m 11 s 19, et l’Italie, qui finit en 3 m 12 s 53.• Revivez la première journée des Mondiaux minute par minuteFace aux Russes de Vladimir Morozov, qui cherchaient devant leur public un deuxième titre mondial, la France a fait valoir la force de son collectif. Après un très bon premier relais de Metella, qui a battu son record personnel (48 s 37), les Bleus ont fait la différence grâce à Florent Manaudou, qui a créé la surprise en s’élançant en deuxième position. Le Marseillais a propulsé les Bleus en tête, devant l’Italie et la Russie, puis « l’ancien » du groupe, Fabien Gilot, a réussi à contenir Morozov lors du troisième passage (47 s 08). Stravius a ensuite parachevé le travail dans le dernier relais (47 s 36), creusant l’écart sur Sukhorukov.La France invaincue depuis mai 2012« C’était une fois de plus une course très serrée, mais on avait confiance en nos qualités. On savait que chez les Russes ça n’allait pas être facile. On a essayé de prévoir le scénario idéal et c’est ce qui s’est passé », a expliqué Fabien Gilot sur France 2. « On savait que les Russes avaient gros à perdre, on s’est servi du bruit du public pour l’avoir pour nous, pour avoir la hargne », s’est réjoui pour sa part Florent Manaudou.Une nouvelle performance qui rappelle la suprématie de la France, invaincue dans cette discipline depuis mai 2012. Elle était alors devenue championne d’Europe, avant d’enchaîner quelques mois plus tard avec le titre olympique. Elle avait ensuite confirmé en devenant championne du monde en 2013, puis en conservant son titre européen en 2014.Absence des AméricainsLes Tricolores ont réussi le doublé mondial malgré l’absence de Yannick Agnel, le champion olympique et du monde en titre du 200 m libre, victime d’une pleurésie et absent à Kazan. La France, avec Mehdy Metella, Lorys Bourelly, Fabien Gilot et Clément Mignon, s’était classée 4e des séries (3:14.53) dimanche matin. En finale, elle a reçu le renfort de Stravius et de Manaudou, qui s’était moins d’une heure plus tôt qualifiée pour la finale du 50 m papillon en signant le meilleur temps de sa carrière en demi-finales (22.84).Les Français ont su profiter de l’absence en finale de leur grands rivaux américains. Pour la première fois de leur histoire, les Etats-Unis, détenteurs du record de victoires dans cette course (11), ne s’étaient pas qualifiés pour la finale, en finissant 11e des séries Le gouvernement impose la parité dans 19 autorités indépendantes • Mis à jour le 02.08.2015 à 17h59 Indépendantes, mais soumises aux règles du gouvernement. Dix-neuf institutions, telles que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), l’Autorité des marchés financiers (AMF) ou encore l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) seront désormais obligées d’assurer la parité de leurs instances dès leurs prochains renouvellements, selon une ordonnance publiée dimanche 2 août au Journal officiel.Cette ordonnance a été prise vendredi en conseil des ministres, en application de la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, qui a habilité le gouvernement à légiférer ainsi sur ces sujets.Les instances des ordres professionnels concernéesUne deuxième ordonnance publiée dimanche oblige également les instances des ordres professionnels – « aujourd’hui marquées par de forts déséquilibres » selon un rapport joint à l’ordonnance – à observer cette stricte parité. Selon le rapport, les femmes représentent 42 % des médecins mais seulement 6 % des membres du conseil national de leur ordre, 53 % des avocats mais seulement 29 % du conseil national des barreaux.Pour effacer ces déséquilibres, le gouvernement a imaginé des modalités différentes selon les ordres. Les avocats devront élire des binômes paritaires dans les barreaux et garantir une représentation des deux sexes au moins égale à 40 % au conseil national. Dans les ordres médicaux, hormis celui des sages-femmes qui compte plus de 98 % de femmes, le gouvernement prévoit « l’élection de binômes paritaires » dans les conseils départementaux, afin d’obtenir « un nombre égal de femmes et d’hommes ». En revanche, les règles de parité des conseils nationaux sont renvoyées à une prochaine ordonnance. Les nouvelles règles, dont les modalités d’application seront précisées par décret, seront applicables à partir de 2017 pour les ordres médicaux, et dès 2016 pour les autres.Enfin, une troisième ordonnance impose, « sous peine de nullité du vote », « une représentation équilibrée » dans les conseils d’administration des mutuelles : la proportion des administrateurs de chaque sexe « ne peut être inférieure à 40 % ». Le texte prévoit toutefois une dérogation quand la proportion d’un des deux sexes est inférieure à 25 %. Le sexe minoritaire devra alors compter entre 25 % et 50 % d’élus. Les mutuelles ont jusqu’à 2021 pour appliquer ces nouvelles règles, et même jusqu’à 2024 si elles ont « une structure démographique déséquilibrée ». A la Réunion, fin de l’éruption du Piton de la Fournaise • Mis à jour le 02.08.2015 à 17h54 Le spectacle n’aura duré que trois jours. L’éruption du Piton de la Fournaise, le volcan de La Réunion, s’est terminée dimanche 2 août, a indiqué la préfecture. « L’observatoire volcanologique enregistre la disparition du trémor, signe de la fin de l’alimentation en magma, donc de la fin de la phase éruptive, depuis 11 h 15 ce jour », précise le communiqué.Les restrictions d’accès à certaines parties du site ne sont toutefois pas encore levées, notamment concernant la partie haute de l’enclos – la caldera centrale du volcan – et le poser d’hélicoptère dans la zone du volcan. « Malgré la fin d’activité du point de vue géophysique et l’arrêt de l’alimentation, une éruption n’est pas exclue dans les jours à venir », a justifié la préfecture.Le Piton de la Fournaise avait donné d’importants signes de réveil dans la nuit de mercredi à jeudi. L’enclos avait alors été évacué en urgence des randonneurs locaux et des touristes qui s’y trouvaient. L’éruption avait commencé quelques heures plus tard, vendredi matin. Elle a eu lieu dans une zone totalement inhabitée. Cette éruption est la troisième depuis le début de l’année. Ségolène Royal favorable à une baisse de la vitesse sur les autoroutes qui traversent les villes Pollution : chaque année, un coût de 101,3 milliards d’euros pour la France En janvier, le gouvernement avait déjà provoqué un débat en faisant passer de 80 à 70 km/h la limitation sur le périphérique de Paris. La Mairie de Paris disait attendre de cette mesure une baisse des polluants atmosphériques de 5 %, une baisse de 23 % du nombre d’accidents et de 65 % du nombre de blessés graves et de tués. Lire : Le « bilan très positif » du passage à 70 km/h sur le périphérique parisien Mis sous pression, Nétanyahou promet une « tolérance zéro » contre les extrémistes juifs • Mis à jour le 02.08.2015 à 18h42 Le gouvernement israélien, soumis à de fortes pressions, a annoncé dimanche 2 août des mesures punitives contre les extrémistes juifs après la mort de trois jeunes Palestiniens vendredi, dont un bébé, et une attaque au couteau contre six personnes participant à la gay pride de Jérusalem, jeudi soir.L’une des adolescentes poignardées jeudi, Shira Banki, une lycéenne âgée de 16 ans, est morte dimanche après avoir été admise à l’hôpital « dans un état critique ». Vendredi, un bébé de 18 mois, Ali Dawabcheh, était mort brûlé et ses parents et son frère avaient été grièvement blessés lors d’une attaque d’extrémistes juifs, qui avaient jeté des cocktails Molotov contre leur maison près de Naplouse en Cisjordanie.Lire notre reportage : Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer » Mise en détention administrative autoriséeDe l’opposition israélienne à l’ONU, en passant par les Palestiniens, tous ont dénoncé l’attaque contre la famille Dawabcheh, un acte rendu possible par « l’impunité » dont jouissent selon différentes ONG les colons et autres activistes d’extrême droite.En outre, des rassemblements ont eu lieu samedi à travers Israël pour dénoncer l’attaque contre la gay pride. A Jérusalem, des heurts ont de nouveau opposé Palestiniens et policiers israéliens dimanche sur l’esplanade des Mosquées avant un retour au calme, après deux jours de protestations en Cisjordanie et à Jérusalem.Face à cette situation, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a promis la « tolérance zéro » contre les responsables des attaques, et son ministre de la défense, Moshé Yaalon, a autorisé la mise en détention administrative – c’est-à-dire sans charge et pour une durée illimitée – des terroristes à l’origine des attaques. Cette mesure, habituellement réservée aux Palestiniens, pourrait donner aux enquêteurs le temps de réunir les preuves nécessaires à un procès, expliquent les médias.Mais trois jours après l’attaque contre la famille Dawabcheh, les auteurs sont toujours en fuite et les Palestiniens placent peu d’espoir dans le gouvernement israélien sur lequel les partisans de la colonisation et de la droite nationaliste et religieuse ont la haute main.L'éditorial du "Monde" : L’impunité des colons israéliens, un fléau pour la Cisjordanie 85,3 % des plaintes classées sans suiteDepuis des années, les extrémistes juifs agressent, sous le label du « prix à payer », des Palestiniens et des Arabes israéliens, et vandalisent des lieux de culte musulmans et chrétiens ou même l’armée israélienne. Les Palestiniens affirment avoir recensé « 11 000 attaques en dix ans ». Selon l’ONG israélienne Yesh Din, 85,3 % des plaintes de Palestiniens contre des colons sont classées sans suite.Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a d’ailleurs raillé vendredi les méthodes de l’armée israélienne. « Elle les garde une heure pour une enquête, puis les relâche et ils peuvent reprendre leurs attaques. » Ces attaques sont selon lui le « résultat direct » de la « politique de colonisation menée par Israël » qui a mené à l’installation d’environ 400 000 colons en Cisjordanie et 200 000 autres à Jérusalem-Est, occupée et annexée.L’ex-président Shimon Pérès a dénoncé indirectement la responsabilité de M. Nétanyahou, lors d’un rassemblement samedi à Tel-Aviv. « Celui qui incite à la haine contre les Arabes d’Israël, qu’il ne s’étonne pas lorsqu’on incendie des églises, des mosquées et qu’à la fin on brûle un bébé dans la nuit. »   L’athlétisme secoué par la révélation de milliers de tests sanguins • Mis à jour le 02.08.2015 à 16h24 L’athlétisme russe miné par le dopage Pas de commentaire de l’IAAFDes tests sanguins anormaux ne sont pas en eux-mêmes une preuve de dopage, mais la publication de ces données est très embarrassante pour l’IAAF, en pleine succession interne : un nouveau président doit être élu le 19 août à Pékin, à l’occasion des Mondiaux d’athlétisme – les anciens champions olympiques Sebastian Coe et Serguei Bubka sont candidats pour le poste.« Nous devons attendre la transcription de tout cela avant de faire des commentaires », a déclaré dimanche à la presse le secrétaire général de l’IAAF, Essar Gabriel. La fédération internationale, détentrice de cette fameuse base de données sur laquelle se sont appuyés le Sunday Times et l’ARD, s’est fendue d’un communiqué expliquant que les seuls contrôles anti-dopage fiables sont ceux menés en accord avec le protocole très strict établi dans le cadre du passeport biologique : « Toute autre approche (...) n’est que de la spéculation ».L’Agence mondiale antidopage (AMA), qui s’est dite « très inquiète », a quant à elle annoncé que sa commission indépendante, chargée il y a quelques mois d’enquêter sur le dopage au sein de l’athlétisme russe, élargirait son enquête.Notre enquête : Contrôles antidopage : pas vu, (pas)pris MH 370 : la Malaisie veut étendre la zone de recherche • Mis à jour le 02.08.2015 à 15h39 MH370 : les questions que pose la découverte d’un débris à La Réunion Sur le littoral de l’île de La Réunion, « une sorte d’esprit ‘chasse au trésor’ est en train de s’installer et on nous appelle pour tout et parfois n’importe quoi », a indiqué une source proche de l’enquête. Des informations faisaient état, dimanche matin, de nouveaux « débris métalliques » découverts par des badauds, puis remis aux forces de l’ordre, mais il s’agissait en fait de morceaux de ferraille.  Le photojournaliste mexicain Ruben Espinosa tué à Mexico Journaliste pour le magazine d’investigation mexicain Proceso, Ruben Espinosa a été retrouvé mort, samedi 1er août, dans un appartement de Mexico, au côté de quatre femmes elles aussi tuées. Son assassinat a été confirmé par Proceso.Ruben Espinosa, originaire de la région de Veracruz où il faisait l’objet de menaces, avait dû quitter celle-ci il y a quelques semaines pour se réfugier dans la capitale, Mexico, réputée plus sûre. Trois des quatre femmes assassinées habitaient dans le même appartement qu’Espinosa, la quatrième était une employée, selon les premières déclarations du parquet.Pour l’organisation de défense de la liberté d’expression Articulo 19, ces meurtres marquent une escalade de la violence dans la capitale. « La ville de Mexico n’est plus le refuge qu’elle était pour des dizaines de journalistes déplacés », déplore Articulo 19. Le 15 juin, cette organisation avait alerté sur le sort de Ruben Espinosa, qui avait témoigné avoir été poursuivi et harcelé par des inconnus, aux abords de sa maison à Xalapa, la capitale de Veracruz.Selon Reporters sans frontières, « le Mexique est l’un des pays les plus dangereux au monde pour les journalistes », notamment en raison de l’impunité dans laquelle prospère la violence. L’Etat de Veracruz fait partie des plus dangereux pour les médias. Le Comité pour la protection des journalistes y a recensé onze meurtres de journaliste depuis 2010. La mort de Ruben Espinosa porte à deux le nombre de journalistes originaires de cette région tués en dehors de cet Etat. Burundi : le bras droit du président tué dans une attaque à la roquette Le 02.08.2015 à 11h58 • Mis à jour le 02.08.2015 à 12h16 Le général Adolphe Nshimirimana, bras droit du président burundais, Pierre Nkurunziza, et chef de la sécurité intérieure, a été tué dimanche 2 août à Bujumbura dans une attaque à la roquette, a-t-on appris de source officielle.Ancien chef d’état-major de l’armée et souvent présenté comme le numéro deux du régime, le général Nshimirimana a été victime d’une attaque contre sa voiture dans la matinée dans la capitale burundaise, selon des témoins.Alors que l’annonce de sa candidature avait suscité une vague de violences, le président sortant, Pierre Nkurunziza, avait été réélu à la tête du pays fin juillet, dès le premier tour. Au Burundi, la réélection à haut risque du président Pierre Nkurunziza Turquie : deux soldats tués dans un attentat-suicide • Mis à jour le 02.08.2015 à 10h58 La présidence du Kurdistan irakien demande le départ du PKK Depuis le déclenchement le 22 juillet d’attaques quotidiennes par le PKK, au moins 17 membres des forces de l’ordre turques ont été tués et plusieurs dizaines, blessés. L’armée turque mène de son côté des raids massifs contre les positions de la guérilla dans les montagnes du nord de l’Irak. Au moins 260 combattants kurdes ont été tués et près de 400 blessés dans ces raids, selon une source officielle turque. Une dizaine de membres du PKK ont, en outre, été tués dans les affrontements avec l’armée survenus sur le sol turc. Etats-Unis : John Kerry en tournée au Moyen-Orient • Mis à jour le 02.08.2015 à 16h25 Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, est arrivé au Caire, en Egypte, samedi 1er août, première étape d’une tournée au Moyen-Orient. Ce voyage qui durera jusqu’au 8 août et le conduira notamment au Qatar et en Asie du Sud-Est, ne comprend pas d’étape en Israël, l’allié indéfectible des Etats-Unis mais aussi le plus farouche opposant au compromis sur le nucléaire iranien signé avec Téhéran le 14 juillet.Dimanche, John Kerry, qui entend relancer le partenariat entre les Etats-Unis et l’Egypte, a relancé avec son homologue égyptien, Sameh Choukri, le « dialogue stratégique » entre les deux alliés aux relations tumultueuses. Les Etats-Unis ont levé fin mars le gel de leur assistance militaire au Caire, à hauteur de 1,3 milliard de dollars par an, mais ils continuent de dénoncer la terrible répression menée par le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi contre les partisans de son prédécesseur renversé en 2013 et emprisonné, l’islamiste Mohamed Morsi.Lire : L’Egypte renoue avec les violences de l’« Etat policier » Les monarchies du Golfe serrent les rangs face au péril djihadiste et à l’Iran Le secrétaire d’Etat américain mettra ensuite le cap sur Singapour, puis la Malaisie et le Vietnam. Après un samedi noir, Bison futé voit rouge sur les routes • Mis à jour le 02.08.2015 à 11h10 Après un samedi noir sur les routes, avec jusqu’à 880 km de bouchons dans l’Hexagone au plus fort de la journée, la patience sera encore de rigueur dimanche 2 août. Bison futé voit orange dans le sens des départs et rouge dans le Centre, l’Ouest et en région Rhône-Alpes. Dans le sens des retours, la journée sera verte.Comme d’habitude, les principales difficultés samedi se sont concentrées sur les axes menant à la Méditerranée et à l’Atlantique : sur l’autoroute du soleil entre Lyon et Orange, sur l’A10 entre Paris et Bordeaux et sur l’A63 vers l’Espagne.La prochaine grosse journée de circulation est attendue samedi 8 août, avec du rouge dans le sens des départs. Le 15 août sera également rouge dans le sens des départs et des retours. Enfin, le 22 août est annoncé noir dans le sud de la France sur le chemin du retour. Incendies : l’état d’urgence décrété en Californie • Mis à jour le 02.08.2015 à 11h28 Le gouverneur Jerry Brown a décrété l’état d’urgence en Californie vendredi 31 juillet, alors que les violents incendies qui ravagent le nord de l’Etat ont coûté la vie à un pompier et forcé des centaines de personnes à quitter leur domicile.Dimanche matin, environ 8 000 pompiers, aidés par la garde nationale californienne appelée en renfort, tentaient toujours de maîtriser une vingtaine d’incendies principaux, la plupart démarrés par la foudre. Deux d’entre eux ont provoqué la fermeture de plusieurs kilomètres d’autoroutes, ont précisé les autorités.La tâche des soldats du feu est d’autant plus compliquée que la Californie est confrontée à une sécheresse historique depuis quatre ans. « La sévère sécheresse et le climat extrême ont transformé quasiment tout l’Etat en poudrière », a commenté Jerry Brown dans un communiqué tard vendredi soir. « Nos courageux pompiers sont en première ligne et nous ferons tout notre possible pour les aider ».Le corps de David Ruhl, 38 ans, originaire du Dakota du Sud, a été retrouvé sans vie vendredi, au lendemain de sa disparition alors qu’il luttait contre un feu qui s’étend sur 325 hectares dans la forêt nationale de Modoc, située à quelques centaines de kilomètres de l’Oregon, l’Etat frontalier de la Californie au nord.« Marathon »Le plus gros incendie fait rage dans la région de Lower Lake au nord de San Francisco, où trois maisons ont été détruites. 450 bâtiments supplémentaires sont menacés par le feu qui n’est maîtrisé qu’à 5 % et se propage rapidement. Depuis plusieurs semaines, les pompiers ont réussi à éteindre de nombreux incendies, sans parvenir à enrayer le rythme des départs de feu. « C’est un marathon, pas un sprint. Seule l’arrivée d’importantes précipitations pourra faire la différence », a déclaré samedi Ken Pimlott, chef du département californien pour les forêts et contre les incendies, à USA Today.Les autorités californiennes craignent un record d’incendies cette année si la sécheresse extrême persiste. Plus de 3 400 feux se sont déclarés en Californie depuis le début de l’année, soit plus de 1 000 de plus qu’au cours de ce qui est considéré comme une année moyenne, a souligné Daniel Berlant, porte-parole de Calfire, l’organisme gouvernemental de prévention des feux. C’est également déjà 900 feux de plus que l’an dernier à la même époque.Lire : La côte ouest des Etats-Unis en proie à de spectaculaires incendies Migrants : renforcer la sécurité à Calais ne suffira pas, affirment la France et le Royaume-Uni • Mis à jour le 02.08.2015 à 11h33 La résolution du problème des migrants cherchant à passer en Grande-Bretagne depuis Calais, en France, est une « priorité absolue », indiquent le ministre français de l’intérieur et son homologue britannique dans une tribune conjointe publiée dimanche 2 août par le Journal du dimanche.« Les choses sont claires : mettre fin à cette situation est une priorité absolue. Nos deux gouvernements sont déterminés à y parvenir, et à y parvenir ensemble », affirment Bernard Cazeneuve et Theresa May, qui se sont rencontrés mardi à Londres.Au cours de cette rencontre, le gouvernement britannique avait annoncé une rallonge de 10 millions d’euros pour renforcer la sécurité du terminal d’embarquement d’Eurotunnel à Coquelles, cible de plusieurs milliers de tentatives d’intrusion ces derniers jours.Lire : Calais : nouvelles clôtures et chiens renifleurs contre les intrusions de migrants A Calais, la France est « le bras policier » de Londres 200 renvois de migrant par moisChaque mois, Paris et Londres assurent « le retour depuis Calais dans leur pays d’origine de 200 migrants qui ne peuvent pas bénéficier du droit d’asile », selon eux. Face au problème, une coordination des pays européens est nécessaire, la situation à Calais ne concernant « pas seulement nos deux pays », affirment encore Mme May et M. Cazeneuve.« Nombre de migrants présents à Calais pour tenter de rallier le Royaume-Uni sont en effet passés par l’Italie, la Grèce ou d’autres pays encore. La France n’est pour eux qu’un pays de transit », relèvent-ils. Selon eux, « toute réponse pérenne aux pressions migratoires repose sur la réduction du nombre de personnes qui quittent l’Afrique pour rejoindre l’Europe pour des raisons économiques ».Dans une interview au même journal, l’ancien ministre du travail et député (LR) de l’Aisne Xavier Bertrand se désolidarise en revanche du Royaume-Uni, estimant que les dernières mesures annoncées par le pays sont « décalées et dérisoires » : « Ce n’est pas une question d’argent. Ce ne sont pas quelques millions de plus qui vont régler le problème », ajoute-t-il, précisant que, selon-lui, Londres doit durcir son code du travail afin de dissuader les migrants de se rendre en France, puis en Angleterre.Les Britanniques « en font trop peu »« Les Anglais doivent changer leurs règles sur le travail des migrants parce qu’en Angleterre, (...) il est possible d’y travailler sans papiers, et beaucoup de patrons en profitent pour payer ces travailleurs-là moins cher », explique le député LR. « Messieurs les Anglais, cessez votre dumping social et mettez de l’ordre dans votre réglementation du travail illégal ! », poursuit-il.Depuis début juin et des travaux importants de sécurisation du port de Calais, barricades et barbelés incitent de nombreux migrants à se reporter sur le site du tunnel pour tenter de gagner la Grande-Bretagne qu’ils voient comme un eldorado. Plusieurs dizaines de migrants sont morts au cours des dernières années en tentant de passer. Football : le PSG remporte le Trophée des champions face à Lyon • Mis à jour le 02.08.2015 à 11h38 Deux mois après avoir remporté ses fameux quatre titres nationaux, Le Paris SG a remporté son troisième Trophée des champions d’affilée en battant Lyon, son dauphin de la saison passée, 2 à 0, samedi 1er août à Montréal.Bien plus en jambes, mieux organisés et en confiance que des Lyonnais cruellement à la peine et aux antipodes du rival qu’ils étaient encore fin mai pour la course au titre en Ligue 1, les Parisiens menaient déjà par deux buts d’écart après 17 minutes de jeu.L’OL dépasséC’est d’abord Serge Aurier, le meilleur Parisien du jour, qui a ouvert le score en reprenant de la tête un centre tendu de David Luiz (11e minute de jeu). Les deux défenseurs étaient montés aux avant-postes sur un coup franc de Lucas, et le PSG de démontrer qu’il n’a rien perdu de son efficacité sur coups de pied arrêtés.Le deuxième but, Edinson Cavani l’a marqué d’une demi-volée puissante sous la barre, pas simple à exécuter, après que Lopes a repoussé un premier tir d’Ibrahimovic (17e). Le Suédois, qui s’est fait soigner le genou droit après un contact avec Henri Bedimo, aurait pu enfoncer le clou d’une reprise du talon juste avant la pause. Mais Lopes s’est interposé et Blaise Matuidi, surpris sur le coup, a manqué sa reprise aux six mètres.Dépassé, l’OL n’a pas connu de salut avec le 4-3-3 mis en place par Hubert Fournier. Le directeur de cabinet d’Ali Bongo en garde-à-vue Par Joan Tilouine et Simon Piel Le 03.08.2015 à 18h36 • Mis à jour le 03.08.2015 à 19h03 L’influent directeur de cabinet du président Ali Bongo, Maixent Accrombessi, se souviendra de son passage estival à Paris. Alors qu’il s’apprêtait à quitter la capitale, il a été interpellé par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCLIF) dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte le 9 juillet 2007 pour « corruption d’agent public étranger » et « blanchiment », comme l’a révélé Jeune Afrique.Placé en garde-à-vue à Nanterre, il s’explique depuis neuf heures ce matin sur un vieux contrat, datant de la fin de l’année 2005, passé entre la société française Marck, spécialisée dans la confection d’uniformes militaires, et le ministère de l’intérieur gabonais, pour un montant de 7 millions d’euros.Une ancienne salariée de Marck, alors chargée de l’export pendant la période concernée par le contrat, était elle aussi entendue en garde-à-vue.Un virement de plus de 300 000 eurosL’organisme de lutte contre le blanchiment Tracfin avait fait part de ses doutes sur un virement de plus de 300 000 euros émis le 7 juin 2006 par la société Marck vers un compte appartenant à la société CITP, une société sise à Monaco et gérée par le Sénégalo-Malien Seydou Kane, un proche de Maixent Accrombessi, alors un homme d’affaires qui avait déjà ses entrées au palais présidentiel. D’autres virements – six exactement – d’un montant total de deux millions d’euros, intriguent les enquêteurs. Ils seraient là aussi partis de la société Marck vers un compte monégasque, cette fois détenu par une société baptisée AIKM, domiciliée au Bénin et gérée par Maixent Accrombessi lui-même. Le magot des Bongo L’actuel directeur de cabinet du président Ali Bongo a-t-il été corrompu par une entreprise française soucieuse de s’assurer un contrat avec le Gabon ? C’est l’une des hypothèses suivies par les policiers. Depuis son interpellation ce matin, M. Accrombessi a tenté de faire valoir son immunité diplomatique, mais le ministère français des affaires étrangères avait indiqué en amont aux enquêteurs qu’il n’en bénéficiait pas. Sa garde-à-vue peut durer 48 heures. Contacté, un haut responsable de la société Marck n’a pas souhaité faire de commentaires.Né à Cotonou au Bénin, Maixent Accrombessi, 50 ans, fait fonction de directeur de cabinet du président Ali Bongo depuis son élection en 2009, à la suite du décès d’Omar Bongo. Cet homme de l’ombre et redouté est l’un des piliers du cabinet présidentiel où il a dû gérer les affaires privées, un pan de la stratégie politique ou encore le traitement du renseignement. Doté d’un entregent tant en France, où il dispose d’un portefeuille de sociétés et de biens immobiliers, qu’en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, ce franc-maçon revendiqué est également proche du président béninois Yayi Boni. Figure aussi controversée qu’influente, il est la cible des opposants à Ali Bongo qui lui prêtent des pouvoirs mystiques, notamment vaudou, et le soupçonnent de dérives affairistes. Faute d’étudiants, une université britannique ferme ses portes une année après sa création Matteo Maillard C’est ce qu’on appelle voir ses espoirs douchés. Après une petite année d’existence, le campus londonien de l’université de Galles du Sud a dû fermer ses portes en juillet sans n’avoir jamais vu l’ombre d’un étudiant fréquenter l’un de ses cursus.Pourtant l’université galloise avait visé des matières professionnalisantes et au fort potentiel attractif : droit, finance et sécurité de l’information en tête. Elle espérait ainsi capter les candidatures de nombreux étudiants étrangers. Mais ce positionnement stratégique n’a pas su convaincre, dans une métropole à l’offre académique parmi les plus riches du monde, comptant près de quarante institutions dans le supérieur.Avec ses quatre campus à travers le Pays de Galles, l’université de Galles du Sud avait investi 750 000 livres (un million d’euros) en 2014 pour ouvrir cette antenne londonienne, signale The Independent. Le retrait prématuré du projet d’établissement coûtera 319 000 livres (430 000 euros) aux contribuables gallois – soit la part dépensée du budget – et met en péril plus 75 emplois, précise le quotidien.Deuxième faillite pour l’université de Galles du SudAccusée de « gaspiller l’argent du contribuable » par Angela Burns, la ministre de l’éducation galloise, l’institution se défend d’une mauvaise gestion. Dans les colonnes du site d’information Wales Online, elle rejette la faute sur le gouvernement Cameron et les nouvelles conditions d’attribution des visas pour les étudiants étrangers, « dont la complexité a grévé la viabilité du projet ».Ce qui n’empêche pas Angela Burns de s’interroger sur le bien-fondé de la décision d’ouvrir un nouveau centre à Londres, « alors que l’université était déjà en train de fermer son campus dans la ville de Caerleon (Pays de Galles) ». Un sentiment partagé par Gareth Morgans, représentant du syndicat GMB au Pays de Galles, qui s’offusque que le budget de l’établissement londonien n’ait pas été utilisé pour éviter la faillite de celui de Caerleon « en réparant les infrastructures abîmées et en recrutant de nouveaux étudiants ». Matteo Maillard Journaliste au Monde Orages : dix-sept départements en vigilance orange Dix-sept départements du quart sud-ouest de l’Hexagone vont être placés lundi 3 août dès 19 heures en vigilance orange en prévisions d’orages violents, a annoncé Météo France.La vigilance orange, prévue jusqu’à mardi à 6 heures, concerne toute la région du Limousin et les départements suivants : Charente, Charente-Maritime, Cher, Dordogne, Gers, Indre, Lot, Lot-et-Garonne, Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne, Vienne, Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques. Lundi soir, « les orages qui remontent d’Espagne risquent d’être violents, s’accompagnant de fortes rafales pouvant atteindre ou dépasser 100 km/h, de pluies intenses donnant des cumuls de 20 à 30 mm, voire jusqu’à 50 mm en une à trois heures, de fortes chutes de grêle ainsi que d’une activité électrique importante », prévient Météo France.« Cette forte activité orageuse s’étend en début de nuit vers le nord et l’est, des Pyrénées à la Loire », précisent les prévisionnistes, qui n’excluent pas des orages violents plus au nord, mais « de façon plus brève et plus ponctuelle ». Windows 10 : polémique au sujet de la vie privée Martin Untersinger Windows 10, le nouveau système d’exploitation de Microsoft, est disponible depuis mercredi dernier. S’il semble, après plusieurs jours d’utilisation, convaincre les utilisateurs, la question de la protection des données personnelles continue de faire débat. Au cœur des critiques, le nouveau texte encadrant la collecte et l’utilisation des données personnelles des utilisateurs par Microsoft, qui vient d’entrer en vigueur.« Ce qui mériterait un article, ce sont les options de confidentialité désastreuses imposées par Windows 10 » s’inquiète ainsi un lecteur en commentaire de notre test. En juin, lorsque ces nouvelles dispositions avaient été rendues publiques, l’ONG de défense des libertés numériques EDRi relevait que « Microsoft s’arroge largement le droit de collecter tout ce que vous faites, dites ou écrivez avec et sur vos appareils afin de vendre davantage de publicité ciblée ou de revendre ces données à des tiers ».Une vaste collecte de donnéesPar le biais de ce nouveau document, plutôt clair mais extrêmement long, Microsoft se donne en effet le droit de collecter de nombreuses données personnelles. Parmi ces dernières figurent notamment les intérêts des utilisateurs (« comme les équipes que vous suivez dans une application sportive ou les actions que vous suivez dans une application financière »), qui peuvent être collectés de manière indirecte, « déduits des autres données que [Microsoft collecte] ».Les « données d’usage » sont aussi amassées par Microsoft, comme par exemple les recherches faites dans les moteurs de recherche ou les sites visités. Les contacts de l’utilisateur sont également moissonnés si ce dernier utilise un service de Microsoft pour gérer son carnet d’adresses, ainsi que les données de localisation (plus ou moins précises selon la technique utilisée) et, « lorsque c’est nécessaire pour offrir [à l’utilisateur] l’accès à un service », des données très personnelles comme le contenu des e-mails.Une fois collectées, ces données servent notamment à la « fourniture des services de Microsoft » : pour l’amélioration de ses services, ou pour la « sécurité » (les documents stockés dans le nuage par Microsoft sont « scannés » pour détecter les virus ou les contrefaçons).De la publicité cibléeMais les données peuvent aussi servir pour cibler des publicités. L’entreprise a notamment mis en place un identifiant unique à chaque utilisateur, commun à tous les services qu’elle propose, pour centraliser les données qu’elle récupère. C’est justement à ce sujet que Microsoft avait attaqué son concurrent, Google, en mettant en ligne en 2014 le site Scroogled.com. Microsoft y dénonçait violemment le fait que Google utilise les données personnelles des utilisateurs de son service de courriel, Gmail, pour leur soumettre des publicités ciblées.Même si Microsoft dit s’interdire d’utiliser le contenu des courriels pour afficher des publicités ciblées – contrairement à ce que fait Gmail – la nouvelle politique en matière de données rend cette posture offensive plus difficile à tenir. En janvier, Scroogled.com avait d’ailleurs cédé la place à Whymicrosoft.com, un site au ton beaucoup plus policé, destiné à comparer les solutions de Microsoft pour les entreprises à celles offertes par ses concurrents.Examen de la CNILLa nouvelle politique de Microsoft en matière de données personnelles a fait des remous jusque sur la scène politique française puisque Marine Le Pen a adressé une lettre ouverte à la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) dans laquelle elle ne dénonce pas moins que « l’espionnage généralisé des ordinateurs des Français ». A la CNIL, on précise que cette sollicitation sera étudiée, comme toutes les autres, alors que Microsoft avait déjà présenté à la commission sa nouvelle politique de confidentialité.La CNIL affirme d’ailleurs que certains éléments de ce nouveau texte ont été amendés à la suite de ces échanges et qu’une analyse, notamment avec le G29, le groupe des autorités de protection des données européennes, est en cours. En attendant, les utilisateurs de Windows 10 peuvent bien désactiver une partie de cette collecte de données lorsqu’ils procèdent à l’installation du nouveau système d’exploitation. Martin Untersinger Journaliste au Monde Biens mal acquis : la Société générale sous statut de témoin assisté • Mis à jour le 03.08.2015 à 18h00 La Société générale a été placée sous le statut de témoin assisté dans l’affaire dite des « biens mal acquis », ce dossier de détournement présumé de fonds publics qui implique Teodorin Obiang, fils du président équato-guinéen, a annoncé lundi 3 août à l’Agence France-Presse une source judiciaire. Imposé le 30 juillet, le statut de témoin assisté est intermédiaire, entre celui de mis en examen et celui de simple témoin.Les fonds traqués par les enquêteurs français sont notamment passés par des comptes d’une filiale équato-guinéenne de la banque française, la Société générale de Banque en Guinée-Equatoriale (SGBGE), a détaillé une source proche de l’enquête. Des « comptes bancaires utilisés » par Teodorin Obiang, qui est soupçonné de s’être bâti en France par ces détournements présumés « un patrimoine immobilier et mobilier conséquent estimé à plusieurs centaines de millions d’euros ». Lire : Biens mal acquis : le jeu trouble de la Société générale en AfriqueObiang mis en examen en mars 2014Agé de 46 ans et actuellement deuxième vice-président de la Guinée-Equatoriale, Teodorin Obiang avait été mis en examen en mars 2014 pour blanchiment de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et abus de confiance. En cause, ses dépenses somptuaires : voitures de luxe, jet privé, hôtel particulier avenue Foch à Paris dont la perquisition a nécessité deux jours, mais aussi, aux Etats-Unis, une villa à Malibu…Or, pour véhiculer les fonds, les enquêteurs ont prêté un « rôle majeur » à la SGBGE, « filiale de la Société générale, qui a ouvert plusieurs comptes bancaires (…) au nom » de Teodorin Obiang mais aussi de sociétés qui étaient liées à celui qui fut ministre de l’agriculture et des forêts de son pays. 70 ans après Hiroshima, la science produira-t-elle de nouveaux « fils de putes » ? • Mis à jour le 03.08.2015 à 17h44 Le 16 juillet 1945, à l’issue du premier tir nucléaire grandeur nature, dit « Trinity », au Nouveau-Mexique, le physicien américain Kenneth Bainbridge, responsable de l’essai, avait déclaré à Robert Oppenheimer, patron du projet Manhattan : « Maintenant nous sommes tous des fils de putes » (« Now we are all sons of bitches »).Trois semaines plus tard, le 6 août, le bombardier américain Enola Gay larguait la bombe « Little Boy » sur Hiroshima, au Japon, qui tuait 80 000 personnes d’un coup. Des centaines de civils victimes collatérales des bombardements aériens contre l’Etat islamique Depuis le début de ses bombardements aériens contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, en août 2014, la coalition internationale n’a reconnu que deux morts collatérales de civils. Une enquête du groupe Airwars.org publiée lundi 3 août suggère que le nombre de victimes se compte en réalité en centaines.Ce collectif à but non lucratif, composé de journalistes et de chercheurs, a identifié 57 incidents vérifiés où des civils ont été tués par les bombardements de la coalition, entre le 8 août 2014 et le 30 juin 2015. Ceux-ci auraient fait entre 459 et 591 morts parmi les civils en Irak et en Syrie, et entre 111 et 185 morts au sein des forces alliées à la coalition, comme les milices chiites en Irak. Dans le même temps, les 4 924 bombardements de la coalition tuaient environ 10 000 combattants de l’EI. Des « incidents » documentés un par unAirwars.org a passé en revue près d’un millier d’« incidents » rapportés par diverses sources, leur attribuant différents niveaux de fiabilité : morts civiles confirmées, raisonnablement étayées, faiblement étayées ou infirmées. Tous les incidents comptabilisés sont documentés sur le site web du projet, accompagnés de photos, vidéos ou liens vers les sources utilisées – essentiellement le Réseau syrien pour les droits de l’homme (RSDH), le Violations Documentation Center, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et l’Iraq Body Count –, croisées avec les rapports officiels de la coalition.Ainsi le groupe rapporte-t-il par exemple la mort d’Ibrahim Al-Mussulr et de ses deux filles Jozah et Zahra à Shadadi, dans la province syrienne d’Hassaké, le 2 février. En visant des installations pétrolières, la coalition a provoqué explosions et incendies, détruisant la maison de cette famille, selon des témoignages de terrain concordants récoltés par de plusieurs organisations, dont l’OSDH, le RSDH et Ara News, appuyés par une vidéo et la confirmation par la coalition de raids dans cette zone à cette date. Quelques semaines plus tard, le 23 mars, l’Iran a accusé les Etats-Unis d’avoir tué deux de ses ressortissants dans une attaque de drone au cours de la bataille de Tikrit (Irak). Hadi Jafari et Ali Yazdan étaient, selon Téhéran, des conseillers militaires agissant auprès des milices chiites impliquées dans la reconquête de la ville, tombée aux mains de l’Etat islamique. Si la coalition a réfuté toute implication, plusieurs sources citées par Airwars.org corroborent cet incident – d’autant plus que seuls deux pays utilisent des drones en Irak : le Royaume-Uni et les Etats-Unis.Lire : Hassaké, carrefour de la guerre civile syrienne Manque de transparenceLe chaos qui règne sur le terrain et le manque criant d’informations disponibles rend chaque cas très compliqué à vérifier – d’où l’impossibilité pour Airwars.org de fournir des chiffres précis sur les incidents et les victimes. Le rapport du collectif met toutefois en évidence le manque de transparence du commandement militaire de la coalition internationale sur son action.La France, qui fournissait auparavant un rapport sur chacun de ses bombardements sous vingt-quatre heures, « est désormais passée à un rapport hebdomadaire, et a également significativement limité l’information fournie », regrette Airwars.org.Les douze pays ayant participé aux raids (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Australie, Canada, Arabie saoudite, Jordanie, Emirats arabes unis et Bahreïn) n’ont officiellement reconnu qu’un tiers des incidents rapportés par le collectif. Ils n’ont enquêté que sur 10 incidents, reconnu que deux erreurs mortelles, et condamné une seule – celle qui a « probablement » tué deux jeunes filles à Harem (Syrie), les 5 et 6 novembre 2014. Lire : Coalition contre l’EI : qui participe et comment Scandale du Libor : un ex-courtier d’UBS et Citigroup condamné à 14 ans de prison • Mis à jour le 03.08.2015 à 17h11 Scandale du Libor : un trader devant la justice En Grande-Bretagne, dix ans de prison pour les traders qui manipulent les marchés L’Inde bloque des centaines de sites web pornographiques • Mis à jour le 03.08.2015 à 18h13 L’Inde a ordonné le blocage de centaines de sites pornographiques, a indiqué lundi 3 août le gouvernement, déclenchant un vif débat sur les libertés individuelles dans le pays. Le ministère des télécommunications a demandé aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer 857 sites pornographiques, jugés « répréhensibles ». C’est le premier assaut notable du gouvernement du nationaliste hindou Narendra Modi contre la pornographie en ligne.Selon le porte-parole du ministère des télécommunications, N.N. Kaul, ce geste vise in fine à bloquer les contenus pédopornographiques. Mais, en l’absence de système de filtrage sophistiqué, tous les sites pornographiques sont bannis jusqu’à nouvel ordre.« N’interdisez pas le porno »Depuis ce week-end, les internautes indiens essayant d’accéder aux sites pornographiques – pour une bonne part hébergés sur des serveurs à l’étranger – se retrouvent face à une page blanche. Sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs ont exprimé leur colère face à ce qu’ils estiment être une censure morale. La Cour suprême avait refusé le mois dernier d’ordonner un blocage des sites pornographiques, estimant que les personnes majeures avaient le droit de les consulter en privé.Des auteurs célèbres, des éditorialistes et des politiciens ont exprimé sur Twitter leur opposition à la mesure du gouvernement, tandis que le hashtag #Pornban devenait l’un des plus discutés du pays. « N’interdisez pas le porno. Interdisez les hommes qui reluquent, qui matent, qui se frottent, qui tripotent, qui importunent, qui agressent, qui humilient et violent les femmes. Interdisez (les rapports) sans consentement. Mais pas le sexe », a ainsi tweeté l’auteur populaire Chetan Bhagat. The latest ban is not about liking or disliking porn. It's about govt hijacking personal liberties. What'll they ban next - phones & TVs?— milinddeora (@Milind Deora) L’Inde, nouvel eldorado de l’Internet mobile Les glaciers continueront de fondre même avec des températures stables • Mis à jour le 03.08.2015 à 16h49 Les vigies du climat Climat : le débat entre économistes s’échauffe Comment fonctionne la politique migratoire entre le Royaume-Uni et la France ? • Mis à jour le 03.08.2015 à 16h20 Pierre Breteau et Jérémie Baruch Nouvelles tentatives d’intrusion dans le tunnel sous la Manche 1. Au départ, le traité du TouquetA la fermeture du camp de réfugiés de Sangatte (Pas-de-Calais) en décembre 2002, Londres et Paris se sont accordés sur un modus operandi pour la gestion des migrants en attente de passage vers le Royaume-Uni, et dans l’autre sens.Ces dispositions bilatérales sont signées peu après la fermeture du camp, le 4 février 2003, et sobrement appelées « traité entre le gouvernement de la République française et le gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord relatif à la mise en œuvre de contrôles frontaliers dans les ports maritimes de la Manche et de la mer du Nord des deux pays, signé au Touquet le 4 février 2003 », plus communément nommées « traité du Touquet ». L’objectif est de renforcer les contrôles au départ de la France pour le Royaume-Uni avant le départ du continent.2. Si le Royaume-Uni refuse un migrant, la France doit le reprendreParmi les 25 articles liant les deux pays, le 7e laisse peu de place à l’imagination : il impose à l’Etat qui accueille sur son sol un migrant de le reprendre si l’autre Etat le refuse. Dans la pratique, c’est le plus souvent le Royaume-Uni qui refuse la prise en charge des migrants, et c’est donc à la France de les reprendre, car elle « ne peut refuser le retour sur [son] territoire de ces personnes ».Extrait :Si des personnes se voient refuser le droit d’entrée par l’Etat d’arrivée ou si des personnes décident de ne pas se soumettre aux contrôles frontaliers de l’Etat d’arrivée, les autorités de l’Etat de départ ne peuvent refuser le retour sur leur territoire de ces personnes. Les autorités de l’Etat de départ peuvent toutefois prendre des mesures à cet égard, conformément à leur droit national et sans imposer d’obligations à l’autre Etat. 3. Le Royaume-Uni dispose de bureaux d’immigration en France et vice-versaAvant de déclarer si un migrant a le droit de passer de la France au Royaume-Uni, ou l’inverse, il doit passer par un « bureau à contrôles nationaux juxtaposés », disposition codifiée par l’article 16 du traité du Touquet. Ces « bureaux » ne sont pas une nouveauté, ils existaient déjà avant les accords de Schengen, et ils existent toujours entre la France et la principauté d’Andorre par exemple.Derrière ce vocabulaire technique se cache en réalité un bureau d’immigration et de douane extraterritoriale. Ainsi, les Britanniques ont des agents sur le territoire français dans les gares de Paris-Gare du Nord, Calais-Fréthun, Lille-Europe, dans les ports de Calais, Boulogne et Dunkerque. De la même manière, la France dispose de bureaux pour ses douanes et la police de l’air et des frontières dans les gares de Londres Waterloo, Londres Saint-Pancras, Ebbsfleet, Ashford, et dans le port de Douvres.Ces bureaux à contrôles nationaux juxtaposés visent à « rassembler les services de contrôles douaniers et policiers sur un site unique », indique le Sénat dans un rapport de la commission des affaires étrangères.4. Londres et Dublin n’appliquent pas SchengenContrairement aux pays continentaux de l’Union européenne, la Grande-Bretagne et l’Irlande conservent le droit de contrôler les personnes à leurs frontières et de ne pas intégrer les mesures européennes concernant les visas, l’asile et l’immigration. Ils ont en effet obtenu le droit de ne pas participer à l’espace Schengen, qui régit la libre circulation des citoyens de l’Union européenne au sein de l’Union ainsi que l’élimination des frontières intérieures : c’est l’opt-out (ou option de retrait).Néanmoins, le Royaume-Uni participe à certaines dispositions du protocole de Schengen, notamment celles qui concernent la mise en place et l’utilisation du système d’information Schengen (SIS). Ce gigantesque fichier informatique permet de consulter et d’entrer des données sur des personnes ou des objets, notamment sur les individus recherchés en vue d’extradition, ou sur les armes à feu, par exemple. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Jérémie Baruch (data)Journaliste au Monde Fêtes de Bayonne : un taureau saute hors de l’arène et blesse deux personnes • Mis à jour le 03.08.2015 à 15h54 Des blessés aux fêtes de Bayonne, mais pas en raison des débordements des festayres – les fêtards, en gascon. Lors de la corrida qui se tenait dans les arènes de la ville, dans la soirée du dimanche 2 août, un taureau a, dès son entrée en piste, sauté la barrière de planches du callejon (la tranchée-couloir circulaire séparant la piste de l’arène des tribunes du public) et blessé deux personnes, révèle Sud Ouest. L’animal de 547 kilos, baptisé « Zamarrito » a d’abord encorné un photographe. « La corne est entrée par un testicule, et les médecins craignaient après de premiers constats que le sillon ne remonte dans le ventre », relate le quotidien régional.Le second blessé est le président de l’Union des clubs taurins Paul-Ricard, qui organise des rencontres et événements tauromachiques. Fauché par le taureau, il souffre d’une fracture à la jambe droite. Ils ont tous deux été hospitalisés à Bayonne. La presse israélienne s’inquiète du « cancer » de l’extrémisme religieux • Mis à jour le 03.08.2015 à 16h38 Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer » L’impunité des colons israéliens, un fléau pour la Cisjordanie Du côté du quotidien Haaretz, qui prend régulièrement position contre la politique du premier ministre Benyamin Nétanyahou, le problème de l’extrémisme religieux va au-delà d’un petit groupe circonscrit et a gangréné la société israélienne. « Les événements de ces derniers jours sont le fruit de cette ambiance délétère qui a été créée récemment », écrit l’éditiorialiste Uzi Baram.« Nous n’avons pas appris à comprendre la bataille qui se joue aujourd’hui. Il ne s’agit pas de la division de Jérusalem, mais bien de la poursuite de notre existence en tant que société démocratique et pluraliste dans son essence même ; de la sauvegarde de notre système législatif malgré les carences constitutionnelles ; de la défense de nos droits civiques, qui ne cessent de s’éroder face à la montée en puissance du judaïsme et l’affaiblissement de la démocratie, alors que nous tournons le dos à nos traditions et nos lois, et aux limites de la destructivité ».« Montée en puissance d’une théocratie »Que faire dès lors pour éviter que ce « cancer » ne se généralise ? Dans une analyse datée du 3 août, le journaliste du Jerusalem Post Yaakov Lappin appelle ainsi à modifier les lois « laxistes » en vigueur concernant la répression des violences des extrémistes juifs. « Lorsque des assaillants lancent un coktail Molotov contre une maison palestinienne qui s’avère vide, ils s’en tirent, selon les lois actuelles, avec des poursuites pour atteintes à la propriété et finissent avec du sursis », explique-t-il. « Ils devraient pourtant être poursuivis pour tentative de meurtre », affirme le journaliste.Pour l’éditorialiste du Haaretz, la réponse doit être politique. Certes, par souci d’apaisement, le premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Nétanyahou, a vivement dénoncé les « actes terroristes », promettant d’appliquer la « tolérance zéro ». Une prise de position rare pour le chef du Likoud. Mais selon le quotidien israélien, le premier ministre israélien a failli en ne « reconnaissant pas que la perte de légitimité rampante des autorités est aussi de son fait, et peut-être même la fragilité de la démocratie israélienne ». Le journal appelle ainsi les Israéliens à voter « pour ceux qui tentent de mettre un terme à l’érosion de la démocratie et à la montée en puissance d’une théocratie. »« Un test pour l’ensemble d’entre nous »Plus lapidaire, le quotidien Yediot Aharonot appelle pour sa part à une réponse autoritaire des autorités israéliennes « pour affronter les terroristes juifs » :  « Cette fois-ci, on ne pourra pas se cacher. Nous devons retourner chaque pierre, les arrêter, les persécuter et détruire leurs maisons. Sans une décision courageuse, une fois pour toutes, cette affaire ne se calmera pas. (...) Ils doivent payer. »Car, pour le tabloïd connu pour ses prises de position conservatrices dans le domaine de la sécurité, la mort du bébé palestinien représente « un test pour l’ensemble d’entre nous ».   Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55bf7d5479f77'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 11\r\n \r\n \r\nLa maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.\r\nCr\u00e9dits : THOMAS COEX \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.","source":"THOMAS COEX \/ 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d\u00e9g\u00e9n\u00e9r\u00e9 \u00e0 Hebron, o\u00f9 les tensions sont les plus vives avec les colons isra\u00e9liens.\r\nCr\u00e9dits : MUSSA ISSA QAWASMA \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Les manifestations ont vite d\u00e9g\u00e9n\u00e9r\u00e9 \u00e0 Hebron, o\u00f9 les tensions sont les plus vives avec les colons isra\u00e9liens.","source":"MUSSA ISSA QAWASMA \/ REUTERS","index":8,"position":9,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/proche-orient\/portfolio\/2015\/07\/31\/en-images-la-colere-des-palestiniens-apres-la-mort-d-un-bebe-de-18-mois_4706747_3218_8.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 10 \/ 11\r\n \r\n \r\nDes Palestiniens pr\u00eats \u00e0 jeter des pierres \u00e0 Hebron.\r\nCr\u00e9dits : HAZEM BADER \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n 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new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude); }); Le charbon, au cœur de la problématique climatique aux Etats-Unis • Mis à jour le 03.08.2015 à 13h04 C’est l’une des composantes centrales du paysage énergétique américain. Le charbon est pourtant désormais la cible numéro 1 de l’administration de Barack Obama, qui a fait de la lutte contre le changement climatique l’une de ses priorités.Le président démocrate présentera, lundi 3 août, de nouvelles dispositions de régulation visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du Plan américain pour une énergie propre (America’s Clean Power Plan), amorcé l’an dernier et piloté par l’Environmental Protection Agency (EPA).Et les objectifs fixés devraient être plus ambitieux que ceux initialement dévoilés en juin 2014. D’ici à 2030, les Etats-Unis devront en effet réduire de 32 % leurs émissions de gaz à effet de serre liées à la production d’électricité, sur la base de celles enregistrées en 2005. La première version visait une réduction de 30 %.Au niveau national, l’ensemble des structures fournissaient, en 2014, 39 % de l’électricité, devant le gaz naturel, le nucléaire et les énergies renouvelables (12 % avec l’hydraulique), selon l’agence américaine d’information sur l’énergie.Forte part dans la production d’électricitéLes 3 344 unités électriques fonctionnant aux énergies fossiles (518 au charbon, 1 101 au pétrole et 1 725 au gaz naturel) constituent la première source de pollution du pays, occasionnant 31 % des émissions de gaz à effet de serre du pays, selon les chiffres de l’EPA pour 2013. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Même si le gaz naturel monte en puissance, en raison notamment de l’extraction toujours plus importante du gaz de schiste, le charbon garde une place prédominante dans le paysage énergétique américain. Il est extrait dans 25 Etats, Wyoming en tête, suivi de la Virginie-Occidentale, du Kentucky, de la Pennsylvanie et de l’Illinois.Les centaines de centrales à charbon comptent encore pour plus de la moitié de la production d’électricité dans quatorze Etats et pour un tiers dans vingt-cinq. Dans trois Etats « charbonniers », la Virginie occidentale, le Kentucky et le Wyoming, cette part est même supérieure à 87 %. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } La promesse d’une guérilla juridiquePlusieurs soutiens politiques de la puissante industrie du charbon ont d’ores et déjà laissé entendre qu’ils se battraient contre le projet de l’administration Obama.Elu du Kentucky, le chef de la majorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, a depuis longtemps fait part de son opposition aux ambitions de l’EPA. Il a invité les Etats les plus dépendants du « roi noir » à s’engager dans une guérilla juridique en dénonçant l’intervention de l’Etat fédéral dans ce qu’il considère comme des affaires relevant de leur seule responsabilité.D’autres ont misé sur l’argument pécuniaire pour rallier l’opinion publique à leur cause, arguant qu’une réduction de la part du charbon dans la production d’électricité serait indissociable d’une hausse des factures pour les ménages.Lire notre enquête : Charbon : noir c’est noir Le secrétaire général de la Hadopi quitte la Haute Autorité • Mis à jour le 03.08.2015 à 15h04 Eric Walter, secrétaire général de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), a annoncé lundi 3 août qu’il avait quitté ses fonctions depuis le 1er août. L’annonce faite sur son compte Twitter ne précise pas les conditions de son départ. Contactée, la Haute Autorité a confirmé que M. Walter n’y travaillait plus, mais ne souhaite pas faire de commentaire ni préciser les conditions du départ d’Eric Walter. Selon le site spécialisé NextInpact, M. Walter a été licencié. Ne suis plus en poste à #hadopi depuis le 1er août 2015— EricWaltR (@Eric Walter) Des parlementaires préconisent une réforme-choc de la Hadopi En cause, principalement, un rapport publié par la Hadopi à l’initiative de M. Walter, qui explorait plusieurs pistes alternatives de rémunération des ayants droit, dont le principe d’une « licence globale » – le paiement d’une somme forfaitaire en contrepartie d’une légalisation des échanges non marchands de fichiers. Une piste de financement de la culture à laquelle les éditeurs de musique et de films se sont toujours opposés, estimant qu’elle était impossible à mettre en place. En Espagne, un migrant meurt asphyxié dans une valise, quatre autres se noient en Méditerranée • Mis à jour le 03.08.2015 à 12h52 L’« enfant dans la valise » bouleverse l’Espagne Des bateaux à la dériveLes corps sans vie de quatre migrants qui tentaient de rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta, au nord-est du Maroc, ont été retrouvés en mer dimanche, selon des informations d’El Pais. Trois personnes ont elles été secourues par une patrouille de la marine marocaine.Peu avant, un bateau avec onze personnes à son bord avait été signalé à la dérive dans les eaux du détroit de Gibraltar, mais les autorités n’ont pas encore réussi à déterminer si les quatre morts et les trois rescapés étaient des passagers de ce navire. La nationalité de ces migrants n’est pas non plus connue. Ligue des champions : face à Berne, Monaco sur la route des barrages • Mis à jour le 04.08.2015 à 18h10 Ligue des champions : Monaco s’impose face à Berne et entrevoit les barrages La méfiance est toutefois de mise. Car, si Monaco l’a emporté à l’expérience en Suisse, tout n’a pas été parfait sur le terrain synthétique de Berne. Après une première période monocorde, le onze de Jardim, qui avait pourtant élevé la voix dans les vestiaires à la pause, a tangué dangereusement avant de parvenir à faire la différence.Sportivement, les Monégasques ne semblent pas encore prêts et affichent encore des disparités de niveau malgré une semaine de travail supplémentaire. Même si la totalité de l’effectif est opérationnel, Bernardo Silva (de retour de blessure) et Aymen Abdennour (dont le départ est toujours d’actualité) ne sont pas encore au point.De l’agitation en coulissesSur le plan administratif également, le club n’est pas encore totalement stable. Après un mercato très agité (arrivées, entre autres, du milieu croate Mario Pasalic, prêté par Chelsea, de l’avant-centre italien Stefan El Shaarawy, prêté par l’AC Milan, et du milieu malien Adama Traoré, en provenance de Lille), certaines divergences internes ont été étalées au grand jour.Le directeur sportif Luis Campos, peu en phase avec le directeur général adjoint Nicolas Holveck, recruté la saison dernière en provenance de Nancy, et peu enclin à le voir empiéter sur son domaine, a donné sa démission, qui n’est pas encore effective, selon la presse.Vadim Vasilyev, patron exécutif du club monégasque et homme de confiance du propriétaire du club, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, aura tout intérêt à composer avec les sensibilités des uns et des autres et à faire preuve de finesse diplomatique pour éviter le clash dans cette opposition d’égo.Sur le terrain comme en coulisses, le très chaud été monégasque est donc encore loin d’avoir rendu son verdict. En cas de qualification pour les barrages, Monaco – dont l’indice UEFA ne permet pas d’être tête de série – risque de retrouver des gros calibres comme Manchester United, Valence, le Bayer Leverkusen ou encore le Shakhtar Donetsk. Avec ou sans les Monégasques, le tirage au sort de ces barrages se tiendra vendredi 7 août. Feu vert des autorités américaines au premier médicament imprimé en 3D Lire : L’âge du « faire », une nouvelle révolution industrielle ? L'impossible censure des sites pornographiques L'Inde va bloquer plus de 800 sites pornographiques. Une initiative qui est loin d'être une première depuis le début du Web. • Mis à jour le 04.08.2015 à 17h20 Damien Leloup, Florian Reynaud et Martin Untersinger Sur Internet, il existe une règle officieuse mais bien connue : tout contenu sera détourné à des fins pornographiques. Aucun chiffre sur l'ampleur du phénomène ne fait autorité, mais le réseau des réseaux a été utilisé, quasiment dès sa création, pour diffuser et consulter de gigantesques quantités de textes, photos puis vidéos et jeux pour adultes. Un usage qui n’a pas mis longtemps à inquiéter les gouvernements et partis politiques, dans un domaine où les Etats ont historiquement mis en place des législations précises et parfois draconiennes pour encadrer la diffusion des magazines et vidéos pornographiques, dans un but de protection de l’enfance ou de la morale. La récente décision, prise par l'Inde, de bloquer plus de 800 sites à caractère pornographique, est loin d'être la première initiative en la matière. Les premières tentatives d’interdiction ou de restriction de la pornographie ont été mises en place dès l'avènement de l’Internet grand public. En 1995, les Etats-Unis adoptent une loi, le Communications Decency Act, qui interdit notamment la diffusion par Internet de contenus à caractère sexuel aux mineurs. La loi, signée par Bill Clinton, sera finalement invalidée en partie, deux ans plus tard, par la Cour suprême, au nom de la liberté d’expression. La même année, en Allemagne, le fournisseur d’accès américain Compuserve est mis en examen pour diffusion d’images pornographiques, pédopornographiques et à caractère nazi via ses canaux de discussion. Avec l’explosion du Web, un consensus a émergé dans la plupart des pays : impossible à endiguer, la pornographie en ligne doit être encadrée, notamment pour protéger les plus jeunes – la pédopornographie, interdite dans tous les pays du monde à des degrés différents, constituant un cas à part traité comme tel par les législateurs. Mais cette tâche incombe principalement aux parents : à charge pour eux de contrôler l’accès de leurs enfants au réseau. Se développent alors de nombreux services de « contrôle parental », que les possesseurs d’ordinateurs installent sur leurs machines, et qui bloquent l’accès à tous les sites ne figurant pas dans une « liste blanche » ou appliquent une liste de sites interdits. Le blocage, à l’échelle d’un pays, de toute la pornographie sur Internet est impossible : techniquement et légalement, aucun pays n’est en mesure de bloquer efficacement des sites Web, et encore moins lorsqu'on en compte plusieurs centaines de milliers. Sans oublier que la frontière entre pornographie, art, politique et liberté d’expression est parfois ténue, comme le montrent, cette semaine encore, les débats sur l’interdiction aux mineurs du film Love de Gaspard Noé aux moins de 18 ans, ou les interminables polémiques sur les pratiques de censure des images de nu sur Facebook. Dans la plupart des démocraties, les gouvernements ont donc pris des pincettes : en Islande, un projet global d’interdiction de la pornographie en ligne, évoqué en 2013 par le ministre de l’intérieur, a finalement été abandonné. La Chine, spécialiste de la censure antiporno Ailleurs, dans des régimes autoritaires, les pouvoirs publics ont pris moins de précautions. La Chine, qui pratique aussi une large censure politique du Web, interdit la pornographie. Les peines encourues pour la diffusion de pornographie sont lourdes : le créateur du plus grand site pornographique chinois a été condamné à la prison à vie en 2006. La police chinoise procède depuis quelque temps à des « opérations de nettoyage » qui se soldent par des amendes, y compris contre les géants du Net chinois, des blocages, voire des arrestations de personnes accusées de diffuser de la pornographie. En 2014, l’opération avait abouti au blocage de 110 sites tandis qu’en 2009, 5 000 personnes avaient été arrêtées. La frontière entre censure des contenus pour adultes et censure politique est parfois mince : Pékin a déjà à plusieurs reprises accusé Google de diffuser des images pornographiques lors du conflit qui a opposé le moteur de recherche à la Chine, à la fin des années 2000. Le gouvernement chinois avait envisagé d’obliger les fabricants d’ordinateurs à installer par défaut un logiciel de filtrage des contenus pornographiques, mais le projet a finalement été abandonné. Comme pour tous les types de censure en Chine, les sites interdits sont parfois débloqués (puis, rebloqués) sans explication. Plusieurs autres pays, dont le Qatar ou l’Ouzbékistan, appliquent des règles de censure draconiennes ; en Arabie saoudite, où la censure politique est particulièrement intense, s’ajoute à l’interdiction de la pornographie celle des contenus « immoraux » : les images présentant des décolletés ou des nudités partielles sont interdites, tout comme tous les contenus évoquant l’homosexualité. De très nombreux sites sont donc bloqués. Pour maintenir à jour sa liste des sites interdits, le ministère de l’intérieur incite les internautes à dénoncer les sites « immoraux » afin de les ajouter à sa liste noire. Un blocage sélectif et imprécis En Grande-Bretagne, où la législation sur les contenus pour adultes est historiquement conservatrice, le filtrage des sites a été confié par le gouvernement aux fournisseurs d’accès. Les listes de sites à bloquer ne se limitent pas à la pornographie : l’ONG Open Rights Group, après avoir mené des tests, a découvert que des sites liés au partage de fichiers, voire certains réseaux sociaux, étaient inclus dans ces listes de blocage. En tout, 20 % des sites les plus visités seraient bloqués par les filtres proposés par les fournisseurs d’accès, alors que les sites pornographiques ne représentent que 4 % des sites les plus visités, expliquait le directeur de l’ONG, Jim Killock, à TorrentFreak. Avant que la fourniture de mécanismes de blocage ne soit imposée aux fournisseurs d’accès, c’était la couverture d’un album du groupe de rock Scorpions figurant sur Wikipedia qui avait été incluse, en 2008, dans une liste de sites à bloquer qu’utilisaient certains fournisseurs d’accès. La page avait donc été rendue inaccessible pour de nombreux internautes britanniques, de même que les fonctionnalités de modification de tous les articles de l’encyclopédie en ligne. En Australie, c’est le gouvernement qui a mis en place, à la fin des années 2000, le filtrage de sites dans le cadre de la lutte contre la pédopornographie en ligne. Mais là encore, la publication de la liste des sites bloqués, après une fuite, a montré que la liste comportait aussi des sites visiblement bloqués par erreur, et d’autres interdits pour des raisons qui n’avaient rien à voir – s’y trouvaient notamment plusieurs sites de poker en ligne, ainsi que des sites consacrés au satanisme et des sites « Anamia », consacrés aux troubles de l’alimentation. La liste des sites bloqués cette semaine en Inde comporte d’ailleurs plusieurs exemples étonnants, à commencer par le site du Dauphiné libéré ou celui du site humoristique américain 9Gag. Et même un site Inernet… destiné aux personnes qui pensent être « accro » à la masturbation. Au-delà de ces effets de bord des blocages, la plupart des mesures de filtrage mises en place sont aisément contournables, comme l’ont de nouveau montré plusieurs articles de la presse indienne ces derniers jours. Le journal indien anglophone DNA a même publié un guide à destination de ses lecteurs pour contourner le blocage. « Il n’est pas difficile d’accéder aux sites pornographiques en dépit du blocage, expliquent les experts », titre plus sobrement le Times of India. Le blocage des sites peut être contourné en utilisant des réseaux privés virtuels (VPN) qui permettent de créer un « tunnel » pour se connecter au Web depuis un pays tiers ne pratiquant pas les mêmes blocages.  }); Florian Reynaud Journaliste au Monde Martin Untersinger Journaliste au Monde Damien Leloup Journaliste au Monde La Russie revendique officiellement 1,2 million de kilomètres carrés dans l’océan Arctique • Mis à jour le 04.08.2015 à 18h00 La conquête du pôle Nord continue. La Russie a officiellement soumis aux Nations unies, mardi 4 août, une revendication sur 1,2 million de kilomètres carrés dans l’Arctique. Dans sa demande, elle affirme que des années de recherche scientifique sur les limites de son plateau continental démontrent son droit sur les vastes ressources naturelles situées au fond de l’océan Arctique.La convention des Nations unies sur le droit de la mer permet en effet à un Etat côtier d’étendre sa juridiction sur le plateau continental – c’est-à-dire le prolongement des terres sous la surface de la mer – au-delà des 200 milles nautiques (370 km) de sa zone économique exclusive. A condition toutefois d’apporter la démonstration devant une commission internationale que ce secteur se situe dans la continuité de son territoire terrestre.Moscou avait adressé une première requête à l’ONU en 2001, mais l’organisation lui avait réclamé d’apporter davantage de preuves pour appuyer sa revendication. Depuis, la Russie a procédé à plusieurs expéditions scientifiques polaires d’envergure pour collecter des preuves devant appuyer ses revendications. En 2007, une expédition a effectué une plongée record dans les profondeurs de l’océan Arctique, plantant symboliquement à cette occasion un drapeau russe au fond des eaux polaires, à 4 261 mètres de profondeur. Le Danemark, lui aussi, convoite le pôle Nord L’Arctique renfermerait 13 % des ressources mondiales non découvertes de pétrole (90 milliards de barils, soit trois ans de consommation mondiale) et 30 % de celles de gaz naturel (47 000 milliards de m3, soit six ans de consommation), essentiellement en Russie et en Alaska, selon une étude de l’Institut de géophysique américain (USGS) de 2008. Une manne qui attise les convoitises, alors que la demande en énergie ne cesse de grimper – elle devrait doubler d’ici à 2050 – et au moment où la fonte des glaces est sur le point de battre son record historique.La demande de Moscou comprend une partie de la dorsale de Lomonossov, également revendiquée par le Danemark et le Canada, ainsi que celle de Mendeleïev, considérée par la Russie comme étant partie intégrante du continent eurasiatique. Lire : L'Arctique, terre promise pour les compagnies pétrolières ? Dubaï veut une station de ski couverte encore plus grande • Mis à jour le 04.08.2015 à 16h46 Lire : Burj Dubaï, à l'assaut du cielAncien record, toujours à Dubaï, en 2005Une première phase du projet, qui doit accueillir jusqu’à 78 000 habitants, devrait être réalisée d’ici à cinq ans pour coïncider avec l’organisation par l’émirat de l’Exposition universelle 2020, selon ses promoteurs.Dubaï dispose déjà d’une station de ski artificielle, ouverte en 2005 dans un centre commercial. Elle est considérée à ce jour comme le plus grand complexe de ski couvert au monde par le Guinness World Records.Grâce à sa réputation de ville libérale dans un environnement conservateur, Dubaï est devenu un centre d’affaires qui attire les entreprises et les expatriés cherchant à s’établir au Moyen-Orient. L’émirat s’est également imposé comme une destination touristique avec 13,2 millions de visiteurs l’an dernier. Il table sur 20 millions de touristes en 2020. L’ancien maire de Sèvres François Kosciusko-Morizet est mort • Mis à jour le 04.08.2015 à 16h37 L’ancien maire UMP de Sèvres et ex-conseiller général des Hauts-de-Seine François Kosciusko-Morizet, est mort dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 août à l’âge de 74 ans, a annoncé sa famille. Il avait été victime d’un accident vasculaire cérébral en novembre 2013.Né le 16 août 1940, diplômé de l’École polytechnique et de l’Institut d’études politiques de Paris, François Kosciusko-Morizet avait été maire de Sèvres de 1995 à 2014 et conseiller général des Hauts-de-Seine entre 2006 et 2015. Il avait d’ailleurs occupé le siège de vice-président du département chargé de l’urbanisme et de l’assainissement entre 2008 et 2015. Il a également brièvement été élu régional entre 2006 et 2008.Ingénierie, Framatone et sportFrançois Kosciusko-Morizet était issu d’une lignée d’hommes politiques : son père, Jacques Kosciusko-Morizet, avait été résistant, ambassadeur et secrétaire national du RPR, et son grand-père maternel, André Morizet, membre fondateur du PCF et maire SFIO de Boulogne-Billancourt.Ingénieur général des ponts et chaussées, il fut d’abord directeur des études de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région parisienne de 1965 à 1969. Il a ensuite occupé des fonctions de conseiller au ministère de l’équipement et du logement puis à l’aménagement du territoire. Dans les années 1980, c’est au ministère de l’industrie qu’il exerce, en tant qu’adjoint au directeur général de l’industrie. Il intègre alors dans la foulée le groupe Framatome, devenu en 2006 Areva. Il occupe la fonction de directeur du secteur international jusqu’en 1986.Passionné de sport, il est nommé en 1993 délégué interministériel à la Coupe du monde de football 1998 organisée en France. Il devient aussi vice-président de la société nationale d’économie mixte du Grand Stade, qui deviendra plus tard le Stade de France. Il a également contribué au développement du sport dans la capitale, puisque de 1980 à 1994 il a tenu les rênes du Stade français omnisports.Il était par ailleurs le père de l’ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente déléguée du parti Les Républicains et chef de file de la droite parisienne, et de Pierre Kosciusko-Morizet, cofondateur du site Internet PriceMinister.« Un homme de convictions »Le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, a déclaré dans un communiqué avoir « appris avec beaucoup de tristesse la disparition de François Kosciusko-Morizet. » Ancien élu des Hauts-de-Seine, M. Sarkozy a salué « la qualité du travail et la force de l’engagement de François Kosciusko-Morizet au sein du conseil général des Hauts-de-Seine ». « C’était un ami », a-t-il ajouté.La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a elle aussi adressé ses « sincères condoléances » à sa fille, qui siège au Conseil de Paris, ainsi qu’à sa famille. Elle a rendu hommage à François Kosciusko-Morizet, « un homme de convictions, exigeant et loyal, fidèle à ses valeurs et à son pays ».Le député et maire de Chaville Jean-Jacques Guillet, également président de la fédération des Hauts-de-Seine (Les Républicains), a évoqué le souvenir « d’un homme juste, d’une grande intégrité morale et intellectuelle, dévoué au bien commun. »  Basket-ball français : MCS et Numericable-SFR raflent les droits de diffusion pour cinq ans • Mis à jour le 04.08.2015 à 15h49 La chaîne spécialisée Ma chaîne sport (MCS) et l’opérateur téléphonique Numericable-SFR, filiales du groupe Altice, ont annoncé mardi 4 août, dans un communiqué, la signature d’un partenariat exclusif d’une durée de cinq ans avec les instances du basket-ball français pour la diffusion de l’ensemble des compétitions.Le montant du contrat n’a pas été communiqué, mais serait « sensiblement supérieur » à celui actuellement en cours avec le groupe Canal+, a indiqué une source proche du dossier. « C’est un partenariat sans précédent, tant au niveau financier que sur la durée, c’est une énorme avancée pour le basket français », s’est félicité le président de la Fédération française de basket-ball (FFBB), Jean-Pierre Siutat.Partenariat marketing avec Numericable-SFRL’accord prévoit la diffusion de l’ensemble des compétitions de la FFBB et de la Ligue nationale de basket (LNB), dont deux rencontres hebdomadaires du championnat de Pro A, avec un magazine hebdomadaire de cinquante-deux minutes, ainsi que des rencontres amicales des équipes de France, à l’issue du championnat d’Europe de basket qui se déroule du 5 au 20 septembre, et dont la finale se jouera à Lille.Selon la FFBB, douze rencontres de Pro A, le All Star Game et la finale de la Leaders Cup seront diffusés en clair sur L’Equipe 21, la chaîne du quotidien sportif L’Equipe. Le contrat prévoit un partenariat marketing avec Numericable-SFR, qui passera par des animations autour des rencontres de championnat et des principaux événements basket de l’année, a-t-on précisé du côté de l’opérateur.Initialement prévue plus tard, la renégociation des droits de diffusion du basket français avait été avancée à cette année du fait de l’arrêt de Sport+, la chaîne du groupe Canal+ retransmettant ces compétitions. L’ensemble du dispositif sera présenté à l’occasion d’une conférence de presse au Campus SFR, à Saint-Denis, le 3 septembre. Plus de 2 000 hommes, femmes et enfants sont morts « aux portes de l’Europe » en 2015 • Mis à jour le 04.08.2015 à 17h57 Depuis quelques années, la Méditerranée a hérité du surnom de « cimetière des migrants ». Venus pour l’essentiel de Libye, du Soudan, d’Erythrée, de Syrie ou d’Afghanistan, ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer en tentant de rejoindre les côtes italiennes ou grecques depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrants (OIM).« Malheureusement, nous avons atteint ce week-end un nouveau niveau avec plus de 2 000 migrants et réfugiés morts » en 2015, en tentant la traversée, a annoncé Itayi Virri, porte-parole de l’OIM dans un communiqué. Au total, 188 000 personnes sont arrivées illégalement depuis janvier en Europe, via la Méditerranée. Le bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) a estimé que le nombre de demandeurs d’asile dans les pays de l’Union européenne a fait un bond de 68 % au cours des cinq premiers mois.Dans la même période en 2014, l’OIM comptabilisait 1 607 décès de migrants qui tentaient de rejoindre les côtes européennes, soit une augmentation de 20 % en un an. En revanche, l’OIM note une constante : la majorité des décès ont lieu dans le canal de Sicile qui relie la Libye à l’Italie. Là, les passeurs fournissent aux migrants des embarcations de fortune qui ne supportent pas la traversée.L’OIM constate que la route de la Méditerranée centrale, entre l’Afrique du Nord et l’Italie, est bien plus dangereuse que les autres. Si la Grèce et l’Italie ont accueilli cette année un nombre similaire de migrants (90 500 contre 97 000), seuls 60 ont péri en tentant de rejoindre les îles grecques, quand 1 930 sont morts avec l’espoir d’accoster à Lampedusa.Meilleur fonctionnement de l’opération « Triton »Le directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, a dénoncé l’attitude des pays européens face à l’arrivée de ces migrants :« Il est inacceptable qu’au XXIe siècle des personnes fuyant les conflits, les persécutions, la misère et la dégradation des terres doivent endurer ces terribles expériences dans leurs pays d’origine, (…) pour finalement mourir aux portes de l’Europe. »Malgré tout, l’OIM salue les efforts déployés par les forces maritimes présentes en Méditerranée, notamment grâce à l’amélioration de l’opération « Triton » de surveillance en Méditerranée, coordonnée par Frontex, l’agence de surveillance des frontières extérieures de l’Europe.Près 188 000 migrants ont été secourus en Méditerranée depuis janvier, dont 1 300 en fin de semaine dernière au large de la Libye avant d’être débarqués en Sicile, dans le sud de l’Italie. Parmi ces rescapés, certains montent jusqu’à Paris et même Calais, où la situation se dégrade actuellement de jour en jour. Au grand dam des ONG, « Triton » n’a pas pour priorité de sauver les migrants mais de surveiller les frontières. Son budget est trois fois inférieur à celui de l’opération italienne « Mare Nostrum », et son équipement, bien plus modeste.Lire sur Les Décodeurs : Pourquoi les accords de Schengen sont-ils remis en cause ? Portrait Belachew Girma, l’Éthiopien au rire le plus long du monde Le 04.08.2015 à 11h15 • Mis à jour le 04.08.2015 à 11h24 Belachew Girma, le détenteur du record du rire le plus long du monde. Belachew Girma, a ouvert une école du rire en Ethiopie il y a cinq ans. Quand il est face à ses élèves, Belachew Girma, qui aime se faire appeler « Master », assure le show : il crie, rit à gorge déployée, remue les hanches, fait quelques pompes. Il est tout de blanc vêtu, des chaussures pointues jusqu’à la blouse de docteur. Après tout, il est un peu guérisseur : « le rire, c’est le meilleur des médicaments, mais sans les effets secondaires », assure-t-il avant de se gausser.Plus de 250 élèves l’ont écouté rire et ont ri en retour. Parmi eux, des avocats, des hommes politiques, des ingénieurs, des retraités qui paient environ 450 birrs (20 euros) pour deux heures de cours par semaine pendant un mois. Le salaire moyen éthiopien est d’une trentaine d’euros mais le jeu en vaut la chandelle selon Kinfemichael Daba Hanso, un étudiant de 72 ans. « J’étais très autoritaire dans l’éducation de mes enfants, je ne leur ai pas consacré assez de temps, regrette-t-il. Maintenant, je passe mes journées à rire avec mes petits-enfants ! » Une journée nationale du rire en ÉthiopieUn immense trombinoscope recouvre les murs de l’école : les étudiants diplômés du rire sont coiffés d’une toque à l’américaine. Les médias aussi ont une place de choix. « J’ai été interviewé par CNN, la BBC, une chaîne de télévision turque… », cite pêle-mêle M. Girma en montrant du doigt les photos de journalistes caméra au poing. « Un jour, on m’a dit que j’étais un cadeau du ciel, poursuit-il. Quand je commence à rire, les gens rient systématiquement. C’est tellement contagieux ! » Il a même réussi à inscrire une journée nationale du rire sur le calendrier éthiopien en octobre. Belachew Girma, dans son école du rire ouverte il y a cinq ans. A Paris, la police fait voler ses drones dans un brouillard législatif Officiellement, ces appareils ne prennent les airs qu'à des fins d'expérimentation. Pourtant, la police utilise régulièrement des drones lors de vraies interventions. • Mis à jour le 04.08.2015 à 11h07 Martin Untersinger Cela fait longtemps que la police parisienne compte des drones dans son arsenal. Officiellement, ces appareils ne prennent les airs qu'à des fins d'expérimentation. Pourtant, la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), la prestigieuse unité d'élite de la préfecture de police, utilise régulièrement, publiquement et depuis plusieurs mois des appareils volants sans pilote lors de véritables interventions. Et ce alors que le cadre légal de l'utilisation de drones par les autorités en zone urbaine est largement inexistant. « démontrer la plus-value » Les rangs de la police bruissent de l'arrivée de drones depuis des années. La phase d'essai la plus récente date de 2014. Le journal interne de la préfecture s'en faisait l'écho, en septembre 2014 : on pouvait y lire qu'à ce stade, il s'agissait uniquement de « démontrer la plus-value » ou de « comparer les performances ». Plus loin, le journal était encore plus clair : « Aucun survol des personnes ou des espaces privés (terrasses privées, balcons, jardins privatifs…) ne sera possible. Les services de police, tout comme les particuliers qui utilisent ce type d’appareils, doivent respecter la réglementation existante. » Ce cadre juridique contraint assez fortement les expérimentations que mène la police. Ainsi, lorsqu'elle ordonne le survol du stade Duvauchelle de Créteil où se tient un match de football, le 19 septembre 2014, les drones doivent rester à l'écart du stade et des spectateurs, note le site 94 Citoyens. « L’objectif est de se familiariser avec ces produits, de voir quelles applications nous pouvons en tirer », explique là encore un agent de la direction opérationnelle des services techniques et logistiques (DOSTL), l'unité de la préfecture chargée de ces expérimentations, que l'on voit à l'œuvre dans la vidéo ci-dessous. Au moins deux interventions réelles Depuis, la police s'est quelque peu affranchie de ce cadre et a utilisé des drones lors d'interventions. Le 13 mars, la BRI est appelée au croisement des rues de Lieuvin et des Morillons, dans le XVe arrondissement de Paris. Au 4e étage, un homme, déjà connu des services de police pour des faits de violence, s’est retranché avec ses deux petites filles. Les négociations n'aboutissent pas. Après avoir fait placer un drone en vol stationnaire devant les fenêtres de l'appartement, la police donne l'assaut. L’homme est interpellé et ses fillettes extraites indemnes de l'appartement. Un photographe de l'Agence France-Presse est présent sur les lieux et photographie le drone en action. Le 2 juin, un homme est repéré en train de cambrioler une chambre de bonne, rue du Faubourg-Saint-Denis, dans le Xe arrondissement de Paris. Une opération policière d’envergure va être mise sur pied pour tenter de l’appréhender. Un témoin aperçoit un drone à proximité immédiate de l'opération policière. Selon nos informations, il a été mobilisé par la BRI, dépêchée sur les lieux. L'homme, cerné, parvient tout de même à se volatiliser sur les toits de Paris. Il n’a pas été retrouvé. La BRI ne fait pas mystère de son utilisation des drones. Il en est fait mention sur son site Internet, tout comme dans un « webdocumentaire » publié le 23 juin à l'occasion de son cinquantième anniversaire. On aperçoit même un modèle dans une photo postée ce jour-là sur le compte Twitter de la préfecture de police. #BRI50ans Présentation du matériel d'assistance technique. pic.twitter.com/ySEsV2iFUy— Préfecture de police (@prefpolice) 23 Juin 2015 Disposant d'un seul drone léger, la brigade fait aussi appel, selon nos informations, à une entreprise spécialisée pour piloter des modèles plus lourds. Cette entreprise forme également les fonctionnaires de la BRI à l'utilisation de ces modèles. En tout, l'unité emploie au moins trois drones, dont un en propre. Un cadre légal incertain L'utilisation de drone, particulièrement en agglomération, est très strictement encadrée. Dans la plupart des cas, ce sont deux décrets de 2012 qui s'appliquent aux drones civils, c'est-à-dire ceux que l'on peut trouver dans le commerce, et qui interdisent le survol des zones habitées. Ce cadre légal général ne s'applique pas aux forces de police, « lorsque les circonstances de la mission et les exigences de l'ordre et de la sécurité publics le justifient ». Ce faisant, l'utilisation des drones par la police, rejetée dans un brouillard législatif, est soumise à un cadre juridique famélique. « C'est fait à l'arrache », avoue même une source policière. Un constat partagé par l'avocat spécialisé Didier Gazagne, du cabinet Alain Bensoussan : « [Cette exclusion du cadre de 2012] ne signifie pas que les missions réalisées ne puissent pas porter atteintes aux libertés publiques. L'utilisation des drones pour des missions de sécurité par les services de police et de gendarmerie pose des problèmes d'applicabilité du droit existant. Les différentes expérimentations réalisées par les différents services de police ou de gendarmerie pour des missions ne sont aujourd'hui à ma connaissance pas encadrées sur le plan juridique. » Seule possibilité de faire rentrer les drones dans le cadre de la loi : les faire immatriculer en tant qu'« aéronefs militaires », ce qui permet de leur appliquer un arrêté de 2013 qui prévoit un régime d'autorisation stricte. Les expérimentations ont-elles officiellement pris fin ? La BRI a-t-elle bénéficié d'autorisations spécifiques ? Peut-on s'attendre à la multiplication des drones dans le ciel parisien ? La BRI a-t-elle fait immatriculer ses drones pour les faire rentrer dans le cadre de la loi ? Ces essais ont-ils abouti à l'adoption, prévue de longue date, d'une doctrine d'utilisation ? Sollicités à plusieurs reprises, les services de la préfecture de police n'ont pas donné suite à nos questions. Quelles expérimentations ? Jusqu'à présent, les essais menés par la police concernant les drones étaient très limités. Le drone Elsa avait fait beaucoup parler de lui lorsque, en octobre 2007, la ministre de l’intérieur Michèle Alliot-Marie en a évoqué l'acquisition. Ces drones très légers ont fait l'objet de tests pendant plusieurs années. Interrogé à deux reprises par des députés en 2008 et 2010, le ministère de l'intérieur avait expliqué que ces tests étaient menés « en espace clos », et non en situation d'intervention réelle. « Certains points, en particulier juridiques, devront également être clarifiés », notait en 2010 le garde des Sceaux en exercice, Brice Hortefeux. Ce type de drone était brièvement sorti de l'expérimentation lors du sommet de l'Otan, à Strasbourg, en avril 2009. Interrogé sur le sujet, le ministère de l'intérieur avait expliqué, en 2010, qu'il avait, pour ce vol précis, « reçu l'accord des autorités compétentes » et que les expérimentations « se poursuivaient ». « Le survol de populations reste à ce jour très réglementé pour des raisons de sécurité évidentes », expliquait le ministre Bernard Cazeneuve en novembre 2014 en réponse à un député : « Un travail prospectif est actuellement mené au sein de la gendarmerie, de la police nationale et de la sécurité civile en vue de déterminer les missions qui pourraient être confiées à ce type d'appareils. [...] Aucun calendrier de déploiement n'a été arrêté. » Les forces de police et de gendarmerie militent de longue date pour une clarification du cadre légal applicable à leur utilisation d'engins volants sans pilote. Les bénéfices, en matière de maintien de l'ordre ou de repérages notamment, sont évidents. D'autant que certains événements, comme l'Euro 2016, qui se déroule en France dans moins d'un an, s'y prêtent particulièrement. }); Martin Untersinger Journaliste au Monde Russie : Auchan empêtré dans un nouveau scandale alimentaire • Mis à jour le 04.08.2015 à 14h21 La chaîne française de grande distribution Auchan, très présente en Russie avec 88 magasins, fait face à un nouveau scandale sanitaire lié à la viande de cheval. Les autorités sanitaires russes ont annoncé, mardi 4 août, avoir identifié de la viande chevaline, mais aussi du bœuf et de la volaille, dans de la farce censée être à base de porc saisie dans les supermarchés de l’enseigne Auchan.Ces analyses, annoncées par l’agence sanitaire Rosselkhoznadzor, interviennent après une série de contrôles, menée la semaine dernière dans les supermarchés de l’enseigne à Moscou et dans la région de Toula, au sud de la capitale russe.Les autorités russes avaient déjà accusé Auchan de repousser de manière artificielle les dates de péremption et de ne pas respecter la réglementation dans le traitement des déchets alimentaires. Elles avaient alors indiqué avoir constaté que le distributeur utilisait de la volaille périmée pour des pizzas.A lire : Le mauvais cheval de la filière bovine Un scandale né en Russie en 2013En 2013, de la viande de cheval avait été découverte, alors qu’elle n’était pas mentionnée sur l’étiquette, dans des saucisses vendues en Russie par le géant suédois de l’ameublement Ikea. Cette découverte intervenait quelques semaines après l’éclatement d’un vaste scandale alimentaire en Irlande et en Grande-Bretagne, qui avait touché ensuite la plus grande partie de l’Europe mais aussi l’Asie et les Caraïbes.Des tests pratiqués par la suite dans l’Union européenne, dont les résultats ont été publiés par la Commission, ont décelé de la viande de cheval dans moins de 5 % des produits censés ne contenir que du bœuf. En avril dernier, un trafic de viande de cheval illégale a été démantelé en Europe menant à des dizaines d’arrestation en France et d’autres pays. Apple dans un trou d’air boursier • Mis à jour le 04.08.2015 à 10h24 Anne Eveno L’iPhone porte à nouveau les résultats d’Apple Dans ce contexte, la Chine demeure, malgré tout, un moteur pour les bénéfices d’Apple. le groupe y a doublé ses ventes en un an, portant son chiffre d’affaires à plus de 13 milliards de dollars pour le trimestre courant d’avril à juin 2015. Et malgré la lutte acharnée à laquelle se livrent les acteurs sur ce marché, Tim Cook a été très clair en juillet dernier.« Nous sommes extrêmement optimistes sur la Chine […] Nous serions fous de changer nos plans » d’investissements accrus, a commenté le patron d’Apple, évoquant « un niveau incroyable et inédit d’opportunités. » Anne Eveno Journaliste au Monde L’incendie géant « Rocky fire » fait frémir la Californie • Mis à jour le 05.08.2015 à 18h38 La Californie ravagée par plus d’une vingtaine d’incendies Sa violence et ses revirements imprévisibles étonnent et inquiètent les médias américains, qui tendent à le décrire comme une entité douée d’une volonté propre. « Le Rocky fire est devenu une flambée de désirs déconcertants, déroutant les autorités par sa nature changeante que ni les modèles informatiques ni les simulations ne peuvent prédire », écrit avec verve le Los Angeles Times, qui va plus loin en affirmant que l’incendie a créé « son propre système météorologique ».Une « amibe » générant son propre ventLe mouvement d’air créé par le feu lui permet en effet de s’autoentretenir en générant un vent interne, propre à l’incendie. Le Rocky fire agit ensuite comme une machine aspirant chaleur, énergie et humidité pour les projeter en l’air. Le nuage ainsi formé retombe alors au sol – sous l’effet de son propre poids ou d’une baisse de température –, apportant avec lui flammes et coups de vent se dispersant dans toutes les directions.Le quotidien de Los Angeles explique qu’un expert du feu a comparé son comportement à celui d’un « enfant sautant dans une flaque – excepté qu’à la place de l’eau se projetant dans tous les sens, il s’agit de feu, de chaleur et de cendres accompagnés de vents allant à une vitesse de 80 km/h ». La Californie, en pleine sécheresse, dévorée par les flammes Baisse des ventes de vaccins au premier semestre en France Pénurie de vaccins pédiatriques La vaccination, ça se discute Les vaccins en six questions Allemagne : le scandale Netzpolitik en trois questions • Mis à jour le 05.08.2015 à 18h16 Martin Untersinger En Allemagne, le ministre de la justice limoge le procureur général Aujourd’hui, l’enquête est toujours ouverte et la plainte déposée par le service de renseignement allemande n’a pas été retirée. Martin Untersinger Journaliste au Monde Un bateau avec plusieurs centaines de migrants à son bord a chaviré au large de la Libye • Mis à jour le 05.08.2015 à 18h33 « Les migrations sont irrépressibles » Un cimetière nommé Méditerranée 2 000 morts en Méditerranée depuis janvierDepuis quelques années, la Méditerranée a hérité du surnom de « cimetière des migrants ». Venus pour l’essentiel de Libye, du Soudan, d’Erythrée, de Syrie ou d’Afghanistan, ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer en tentant de rejoindre les côtes italiennes ou grecques depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrants (OIM). En avril, un naufrage avait coûté la vie à quelque 800 personnes. Pour le maire de Catane, « l’immigration n’est pas une urgence du moment mais une question de fond » Le hoverboard de « Retour vers le futur » n’est pas (encore) pour demain Le constructeur automobile Lexus a présenté une vidéo d'un prototype de planche volante. Mais aucun modèle ne s'approche encore des hoverboards montrés dans les films de science-fiction. • Mis à jour le 05.08.2015 à 16h47 Pauline Croquet et Damien Leloup C'est un objet mythique, qui a fait rêver des générations d'amateurs de science-fiction au même titre que les sabres-lasers de La Guerre des étoiles : le skateboard volant utilisé par Marty McFly dans la trilogie Retour vers le futur. Soit une planche au design rétrofuturiste fleurant bon les années 1980, en lévitation au-dessus du sol, capable de survoler le bitume. Le constructeur automobile Lexus (filiale de Toyota) a présenté mercredi 5 août une vidéo de démonstration de son propre prototype de hoverboard, réalisée dans un skatepark de Barcelone, et les images sont bluffantes : 2015, année où se situe le « futur » dans le deuxième film de la trilogie, sera-t-il l'année du hoverboard grand public ? Pas vraiment, bien que de nombreux projets choisissent cette date-butoir symbolique. La vidéo de Lexus est avant tout un coup publicitaire, une démonstration technique et esthétique qui masque les – gigantesques – limites de l'engin. Tout d'abord, cette planche n'est pas capable de voler n'importe où : elle nécessite une piste d'aimants pour fonctionner. C'est la raison pour laquelle Lexus a fait aménager spécialement le skatepark où se déroule la démonstration, à Barcelone, pour y insérer des pistes aimantées. Et son autonomie est limitée : vingt minutes environ. Ensuite, le prototype nécessite l'utilisation d'azote liquide pour refroidir les supraconducteurs qui font « flotter » la planche lorsqu'elle est posée sur le champ des aimants – c'est la raison pour laquelle le hoverboard semble dégager une épaisse fumée, lorsque le liquide, à une température de -180 degrés Celsius, entre au contact de l'air ambiant. Dans ces conditions, difficile d'imaginer utiliser cette planche pour se rendre au bureau… Les journalistes ayant pu tester la planche rapportent par ailleurs que les sensations sont assez éloignées de celles que l'on peut imaginer en regardant Marty McFly se déplacer sur son hoverboard. Hoverboard à aimants ou planches à hélices Lexus n'est certainement pas la première entreprise à vouloir sortir un modèle de skateboard flottant. Si Mattel, qui prêtait sa marque à la fameuse planche de Retour vers le futur, ne s'est pas portée candidate, sa compatriote américaine, Arx Pax, a lancé une levée de fonds collaborative l'an dernier pour commercialiser le Hendo, son modèle de hoverboard. Un projet sérieux qui a fait à l'époque beaucoup de bruit. Pour autant, les amateurs auront vite déchanté face à son prix, 10 000 dollars, la faible hauteur à laquelle il « vole » grâce à quatre aimants, mais aussi et surtout la nécessité pour l'acheteur de disposer d'une piste spéciale, comme la Slide de Lexus. Lire : Le skateboard volant de « Retour vers le futur » n'a pas encore été inventé Une start-up américaine, Haltek, avait également ouvert une cagnotte sur le site de financement participatif Indiegogo avec pour projet de sortir une planche à l'été 2015. Elle n'a récolté que 3 000 dollars sur le million nécessaire, et le projet de l'entreprise n'a pas vraiment l'air de décoller. De Haltek, on retiendra donc surtout le slogan de sa campagne : « Probablement impossible, mais ça vaut certainement le coup d'essayer ». « Probablement impossible, mais ça vaut certainement le coup d'essayer » Ce type de développement nécessitant à la fois des moyens et beaucoup d'optimisme, pas étonnant que Google ait aussi tenté de mettre au point un skateboard volant, en confiant la tâche à son laboratoire, le Google X, celui-là même qui a créé les Google glass et les voitures sans chauffeur. La planche devait flotter grâce à des émetteurs magnétiques. L'abandon du projet est annoncé en 2014, les chercheurs n'étant pas parvenus à stabiliser le hoverboard. A côté de ces « vrais » hoverboards, qui utilisent les capacités des aimants pour faire léviter les planches, existent également des prototypes à hélices, plus proches dans leur fonctionnement d'un hydroglisseur. Les pales soufflent l'air pour faire décoller et flotter la planche, comme le font certains drones du commerce. Plus simple, la technologie dispose de nombreux avantages : elle ne nécessite pas une piste adaptée, et peut s'élever nettement plus haut dans les airs. Mais elle nécessite, tout comme les planches à supraconducteurs, des batteries puissantes, et ne reproduit pas réellement l'effet visuel du flottement à quelques centimètres du sol. Mais elle est aussi meilleur marché : en mai dernier, un Canadien a battu le record du monde de distance en hoverboard avec un prototype qu'il avait lui-même construit, en survolant le lac Ouareau sur 275 mètres. Car c'est aussi l'un des avantages des planches à hélices : elles permettent de flotter sur l'eau, ce qui n'est pas le cas des hoverboards à aimants. Un avantage qui ne sera sans doute pas du goût des fans les plus accros à Retour vers le futur, dans lequel l'un des méchants rappelle sans ménagement à Marty McFly que sa planche n'est pas conçue pour les surfaces aquatiques : « Eh McFly, t'es complètement choko, ça marche pas sur l'eau, c'est pas pour le surf ! Va te faire remettre les turbos à neuf » }); Pauline Croquet Journaliste au Monde Damien Leloup Journaliste au Monde Le pape plaide en faveur des divorcés remariés Devançant le synode d’octobre sur la famille, le pape François a affirmé, mercredi 5 août, que les divorcés remariés « font toujours partie de l’Eglise » et ne doivent pas être traités comme des excommuniés. Une assertion qui annonce d’ores et déjà des débats houleux au Saint-Siège.« La conscience qu’un accueil fraternel et attentif dans l’amour et la vérité est nécessaire envers les baptisés qui ont établi une nouvelle relation après l’échec d’un mariage sacramentel a beaucoup progressé », a déclaré le pape lors de son audience hebdomadaire, provoquant des applaudissements nourris dans la vaste salle d’audience Paul VI.« En effet, ces personnes ne sont pas excommuniées – elles ne sont pas excommuniées ! – et ne doivent absolument pas être traitées comme telles. Elles font toujours partie de l’Eglise. »Appelant à faire parfois la différence entre « qui a subi la séparation et qui l’a provoquée », le pape François a insisté : « Pas de portes fermées ! Tous peuvent participer d’une manière ou d’une autre à la vie de l’Eglise. »Question au centre des synodes sur la familleCette prise de position du pape est pour le moins importante, puisque pour l’Eglise un mariage religieux ne peut être dissous. Aussi, le droit canon, considérant les personnes remariées civilement comme infidèles à leur premier conjoint, les exclut-elle des sacrements, dont la communion. L’excommunication est cependant une sanction plus forte, puisqu’elle implique aussi une exclusion de la communauté.De nombreuses voix s’élèvent au sein de l’Eglise pour réclamer que certains divorcés remariés puissent communier sous conditions, une idée à laquelle s’opposent vigoureusement les partisans d’un strict respect du dogme. La question a fait l’objet de vifs débats lors du synode sur la famille à l’automne 2014, et devrait être encore au centre du second synode en octobre. Lire (édition abonnés) : Le pape François et les familles telles qu’elles sont « Star Wars Battlefront », « Dark Souls III », « Unravel »… les principales annonces de la Gamescom • Mis à jour le 05.08.2015 à 16h00 Florian Reynaud On a essayé... « Star Wars : Battlefront », le jeu vidéo qui rejoue « La Guerre des étoiles » « Dark Souls 3 »Déjà annoncé à l’E3, le nouvel opus de Dark Souls s’est offert une nouvelle bande-annonce lors de la préconférence Xbox à Cologne. La série, à la difficulté sans merci, oblige le joueur à mourir encore et encore pour avancer dans le jeu. Le jeu développé par les Japonais de From Software devrait sortir début 2016. On a essayé… « Unravel », le jeu le plus mignon du salon du jeu vidéo E3 « Halo 5 : Guardians »Microsoft a également annoncé la création du premier tournoi mondial d’Halo 5 : Guardians dont la cagnotte s’élèvera à un million de dollars. Un montant qui fait pâle figure comparé aux 18 millions de dollars de récompense pour les vainqueurs du championnat de Dota 2 qui a lieu en ce moment.« Mirror’s Edge Catalyst »Présentée en juin lors de l’E3, la suite du jeu de plateforme vu à la première personne Mirror’s Edge sortira le 25 février 2016. Une vidéo de démonstration de Mirror’s Edge Catalyst a été diffusée lors de la conférence d’Electronic Arts à Cologne mercredi 5 août. La vidéo montre une séquence d’infiltration, d’action et de plateforme dans laquelle l’héroïne Faith doit pénétrer un immeuble pour voler des documents et s’échapper en catastrophe après avoir été repérée.Final Fantasy XVSquare Enix a révélé une nouvelle bande-annonce pour le jeu de rôle Final Fantasy XV. Les images dans ce teaser décrivent des événements qui se déroulent 15 ans avant ceux du jeu, indique le studio. Une première vidéo, plus longue et plus riche en détails sur l’univers du jeu avait été diffusée en septembre dernier. Aucune date de sortie n’a été communiquée pour le moment.De nouvelles vidéos ou dates de sortie ont également été présentées pour plusieurs titres, notamment :une vidéo de jeu pour Quantum Break ;une nouvelle séquence de jeu du prochain Tomb Raider ;une date de sortie, le 23 octobre, pour Zelda Tri Force Heroes ;une bande-annonce pour Le Roi des corrompus, l’extension de Destiny ;une bande-annonce pour le prochain Need for Speed ;une bande-annonce pour Mafia 3. Florian Reynaud Journaliste au Monde Le dispositif d’expérimentation du tarif social de l’eau étendu à 50 collectivités • Mis à jour le 05.08.2015 à 15h19 Cinquante collectivités françaises vont être concernées par l’expérimentation d’un tarif social de l’eau, dont l’objectif est d’alléger la facture des ménages défavorisés. Le dispositif prévu par la loi Brottes d’avril 2013 permet d’instaurer pendant cinq ans des aides sociales au paiement de la facture hydrique ainsi qu’une tarification progressive selon les revenus ou le nombre de personnes composant le foyer.Paris, Rennes, Strasbourg, Bordeaux, Grenoble, Dijon ou encore Le Havre ont été ajoutés à la liste publiée mercredi 5 août au Journal officiel. Le ministère de l’écologie et de l’énergie avait décidé, le 31 juillet, d’augmenter le nombre les villes tests, fixées mi-avril à 18. L’expérimentation s’achèvera le 15 avril 2018 et les solutions « qui se seront révélées les plus pertinentes pourront, le cas échéant, être étendues à l’ensemble du territoire ».En mars dernier, le Sénat avait souhaité rétablir les coupures d’eau en cas d’impayés. Une mesure interdite par la loi Brottes que le Conseil constitutionnel, saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité déposée par le distributeur Saur, avait confirmée fin mai. Depuis les années 1990, l’eau courante est reconnue comme droit fondamental en France. La Turquie peaufine son accord avec les Etats-Unis dans la guerre contre l’EI • Mis à jour le 05.08.2015 à 14h40 La Turquie avait annoncé, le 23 juillet, avoir passé un accord avec les Etats-Unis dans la guerre menée contre l’Etat islamique (EI), prévoyant notamment l’utilisation des bases turques d’Incirlik et de Diyarbakir par les Américains. Deux semaines plus tard, cet accord prend forme et la coalition mise en place par Washington lancera « prochainement » depuis les bases aériennes turques une « bataille globale » contre les djihadistes présents dans le nord de la Syrie, a assuré mercredi 5 août le ministre des affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu.Le chef de la diplomatie turque, qui a rencontré son homologue américain, John Kerry, au cours d’un déplacement en Malaisie, a précisé :« Actuellement, avec les Etats-Unis, nous entraînons et équipons l’opposition modérée [en Syrie] et nous allons aussi démarrer notre combat contre Daech [acronyme arabe l’Etat islamique], bientôt, et de manière efficace. Ensuite, ce sera plus sûr pour les opposants modérés qui combattent Daech sur le terrain. » Une « zone de sécurité » à la frontièreLa Turquie et les Etats-Unis collaborent à l’élaboration de plans visant à apporter une couverture aérienne à de groupes rebelles syriens, formés par les Etats-Unis et opérant dans le nord de la Syrie, et à repousser l’EI d’une bande de territoire sur la frontière avec la Turquie.Cette « zone de sécurité » pourrait couvrir un secteur de 80 km de long sur 25 km environ de large, au nord-est d’Alep. Mais jusqu’ici, les Américains se sont refusés à utiliser ce terme, craignant, comme l’a dit Stephen O’Brien, sous-secrétaire des Nations unies chargé des opérations humanitaires, que cela encourage des réfugiés syriens à se rendre dans une zone qui ne serait pas « suffisamment défendue ».Lire le décryptage : La Turquie est-elle en train de créer une « zone de sécurité » dans le nord de la Syrie ? Les frappes turques en Syrie, tournant dans la guerre contre l’EI L’éclairage grignote toujours plus la nuit • Mis à jour le 05.08.2015 à 13h16 Martine Valo Les Nuits des étoiles seront célébrées cette année les 7, 8 et 9 août. Voilà vingt-cinq ans que les astronomes d’un soir ou aguerris se donnent rendez-vous à l’occasion de cette fête pour lever le nez vers la voûte céleste. Pour que la poésie scientifique soit au rendez-vous, il faut évidemment rejoindre un coin du territoire épargné par la profusion d’éclairage artificiel qui caractérise les pays développés. Pas simple. L’extension galopante des nuisances lumineuses, voilà précisément ce que veut souligner l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (Anpcen).« La question de la lumière relève du registre culturel : depuis toujours on la considère comme un progrès, sans s’interroger sur ses effets négatifs, estime Anne-Marie Ducroux, présidente de cette organisation et membre du Conseil économique social et environnemental. Il arrive que le problème soit abordé sous l’angle de l’économie d’énergie, mais pas sous celui de la santé humaine, ni de la biodiversité. » L’Anpcen milite donc sans relâche pour accélérer une prise de conscience qui figure, certes, dans les lois issues du Grenelle de l’environnement, mais de façon théorique. Il n’existe concrètement ni objectifs gouvernementaux, ni indicateurs précis, ni même d’outil public de mesure, se plaint cette organisation qui revendique parmi ses adhérents une centaine d’associations, des collectivités et des particuliers, soit 6 000 personnes mobilisées sur « les enjeux pluriels de la qualité de la nuit ».Onze millions de points lumineux pour l’éclairage public La carte de France de la pollution lumineuse qu’elle rend publique, mercredi 5 août, a été réalisée en modélisant diverses données – notamment des syndicats d’énergie – et des mesures réalisées sur le terrain, au pied des réverbères, par des volontaires. Ce travail étant le premier du genre, il ne permet pas de comparaison dans le temps, mais il rend compte de l’intensité du problème actuel. Le classement « très mauvais », en rouge tirant vers le blanc, indique une luminescence 30 fois supérieure à celle naturelle du ciel, contre 4 fois supérieure s’agissant du rang « moyen » et 2 fois pour la qualité « importante ».Toujours plus de réverbères et de lampes, davantage allumés toute la nuit, tel est le diagnostic de l’Anpcen. Elle souligne par exemple l’augmentation de 89 % des points lumineux en trente ans liée à l’extension et à la densification en ville, dans les zones périurbaines comme dans les campagnes. On compte environ 11 millions de points lumineux pour l’éclairage public, 3,5 millions d’enseignes lumineuses. Selon une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, en France, malgré des progrès dans la dépense d’énergie, cet éclairage public représente encore pour les collectivités locales 41 % de leur consommation et 37 % de leur facture d’électricité.Poissons et oiseaux perturbésEn outre, insiste l’Anpcen, la tendance est d’illuminer toujours plus les paysages remarquables, tels que les parcs et jardins, berges, ponts… L’organisation a publié en juillet, avec la Mission économie de la biodiversité (créée par la Caisse des dépôts), un document de synthèse recensant différentes études scientifiques ayant trait à l’impact de la lumière artificielle sur les espèces.Résultat : des poissons modifient leurs cycles de migration, leurs modes d’alimentation et de reproduction. Ceux qui chassent la nuit sont privilégiés par rapport aux autres, mais peuvent être eux-mêmes davantage exposés au profit de leurs prédateurs. Les oiseaux connaissent eux aussi des perturbations dans leurs comportements, notamment les nocturnes qui ont besoin de la lumière de la lune et des étoiles pour s’orienter.Ainsi dans la nuit du 8 au 9 octobre 2002, un millier d’oiseaux sont morts lors de la mise en service de l’éclairage du nouveau pont entre la Suède et le Danemark, rapporte l’étude. Le phénomène des insectes ou des mammifères captivés par une ampoule ou éblouis par des phares de véhicules, incapables de les éviter entre dans cette foisonnante pollution lumineuse.La lumière artificielle forme des barrières qui fragmentent l’espace, la nuit, et constitue une pression supplémentaire sur la biodiversité, contribuant à son érosion. L’Anpcen plaide pour le retour de la nuit, en particulier, dans les parcs et espaces naturels et demande que des « trames nocturnes » – autrement dit une meilleure préservation de l’obscurité – soient intégrées lors de l’élaboration des schémas régionaux de cohérence écologique et des trames vertes et bleues. Martine Valo journaliste Planète L’Inde revient sur sa décision d’interdire des sites pornographiques • Mis à jour le 05.08.2015 à 13h21 L’Inde en croisade contre le Web pornographique Des fournisseurs d’accès circonspectsMais le tollé déclenché par cette interdiction a contraint le ministère des télécommunications à revenir sur sa décision :« Les fournisseurs d’accès sont libres de permettre l’accès aux sites qui avaient été interdits et ne présentant pas de contenu pédophile. »Certains fournisseurs ont expliqué qu’ils attendraient davantage d’éclaircissements de la part des autorités, jugeant que la nouvelle directive leur laissait la responsabilité d’empêcher l’accès aux contenus pédophiles.« C’est un ordre très très vague. Tant que nous n’aurons pas de réponses claires, nous continuerons de bloquer les sites », a ainsi déclaré à l’AFP Rajesh Chharia, président de l’Association des fournisseurs d’accès indiens.Lire sur Pixels : L’impossible censure des sites pornographiques Au FN, pas de trêve estivale dans le psychodrame politico-familial • Mis à jour le 05.08.2015 à 12h13 Matthieu Goar Pour le moment, la crise au FN n’affecte pas l’image de Marine Le Pen « Le vote renforce la légitimité du bureau exécutif  »Le 2 juillet, la justice a d’abord annulé sa suspension, car le parti n’avait pas précisé sa durée. Le 8 juillet, le TGI a également suspendu le « congrès postal », comme le surnommait ironiquement M. Le Pen. Le 28 juillet, la cour d’appel de Versailles a confirmé cette décision. Histoire de reprendre la main politiquement, Marine Le Pen a alors dépouillé les 28 664 votes déjà reçus par courrier. Selon le parti, qui a publié les résultats le 29 juillet, 94,08 % des votants se sont prononcés pour la fin de la fonction de président d’honneur de M. Le Pen. « Le vote des adhérents renforce la légitimité du bureau exécutif pour reprendre la procédure disciplinaire », estime un proche de la présidente. « Ils ont l’intention maintenant de bien faire les choses. En mai, le temps politique a primé sur le temps juridique », analyse Me Frédéric-Pierre Vos, avocat du FN.Avant même la décision de la cour d’appel, Marine Le Pen et ses proches ont commencé à se concerter pour savoir comment écarter le père malgré la justice. Très vite, ils se sont mis d’accord pour relancer depuis le début la procédure disciplinaire. Conscients des failles juridiques qui avaient annihilé leur première tentative, les dirigeants du FN ont cette fois-ci recensé toutes les sorties médiatiques de M. Le Pen qui ont nui, selon eux, aux intérêts du FN.Dans le dernier courrier adressé, Marine Le Pen dresse en quinze points un inventaire des « outrances » du président d’honneur, selon le mot d’un de ses proches. Il y a bien sûr ses propos sur la Shoah, tenus début avril sur BFM-TV, ses déclarations sur le maréchal Pétain, la même semaine dans Rivarol, mais aussi des faits plus récents, comme son « intrusion sur la scène de l’Opéra », lors du rassemblement traditionnel du parti le 1er mai, ou son interview le 5 mai à Europe 1, où il a dit avoir « honte que la présidente du FN » porte son nom.« Ils croient bétonner mais en fait ils bidonnent »Pas moins cinq points concernent des critiques adressées à Florian Philippot, vice-président du parti, soupçonné par M. Le Pen d’être un « agent double » fin juillet dans Le Parisien, et dont les proches ont été qualifiés de « gestapettes » dans une vidéo diffusée sur Youtube. Le FN pointe aussi ses attaques contre sa petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen, qui n’aurait selon son grand-père, s’exprimant début juillet sur i-Télé, « ni l’expérience, ni le gabarit » pour diriger la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Ils font feu de tout bois. Ils croient bétonner mais en fait ils bidonnent, car la plupart de ces griefs relèvent de la liberté d’expression de Jean-Marie Le Pen », assure Me Frédéric Joachim, avocat du cofondateur du parti.Entre intérêts politiques d’un parti qui rêve de normalisation et psychanalyse familiale, le bureau exécutif du 20 août risque donc d’être encore très tendu. Marine Le Pen sera présente. Son père n’a pas encore confirmé s’il s’y rendrait. Si M. Le Pen est exclu de son parti, il restera à trancher la fin de sa fonction de président d’honneur. Disparaîtra-t-elle avec sa radiation ? Les deux camps s’affrontent déjà sur ce point et le feuilleton juridique n’est pas terminé puisque le FN réfléchit encore à se pourvoir en cassation pour faire valider son idée de vote par courrier. Dans le cas contraire, le parti organisera un congrès « physique », sans doute après les élections régionales de décembre. Matthieu Goar Journaliste au Monde Vol MH370 : le débris d’avion de La Réunion livrera-t-il ses secrets ? • Mis à jour le 05.08.2015 à 16h17 Crash du vol MH17 : l’enquête impossible Quand saura-t-on s’il s’agit bien du vol MH370 ?Le vice-premier ministre australien, Warren Truss, a annoncé mercredi que « les autorités malaisiennes et françaises pourraient être en mesure de faire une déclaration officielle sur la provenance de ce flaperon dans la semaine ».En attendant, les rumeurs se multiplient autour du mystère aérien, et chaque découverte fait l’objet d’un emballement sans précédent. Sur le littoral de l’île de La Réunion, « une sorte d’esprit “chasse au trésor” est en train de s’installer et on nous appelle pour tout et parfois n’importe quoi », a ainsi indiqué une source proche de l’enquête, dimanche, après que l’information sur la découverte de nouveaux « débris métalliques » par des badauds eut été diffusée. Il s’agissait en réalité de morceaux de ferraille. Une aide internationale pour la Birmanie, frappée par des inondations catastrophiques • Mis à jour le 05.08.2015 à 13h44 L’odyssée des Rohingya birmans Une « catastrophe naturelle majeure » selon l’ONU Les pluies diluviennes de ces derniers jours ont provoqué une montée des eaux rapide et des glissements de terrain. Ces intempéries placent la Birmanie face à une « catastrophe naturelle majeure », d’après les Nations unies, qui se sont dites, mardi, « préoccupées » par la situation de ce pays pauvre.Dans ce contexte, le Japon et la Thaïlande ont annoncé fournir des kits de secours (couvertures de survie…) pour l’équivalent de 150 000 dollars. La Chine et plusieurs agences de l’ONU, présentes depuis le début de l’inondation le 30 juillet, ont également intensifié leurs efforts, en fournissant des marchandises. Washington devrait prochainement annoncer également son programme d’aide.Mardi, Rangoun avait officiellement lancé un appel à l’aide internationale pour porter secours aux sinistrés et commencer à reconstruire les villages inondés. Cette attitude tranche avec le comportement adopté autrefois par la junte, qui refusait toute assistance extérieure. En 2008, le pouvoir militaire avait ainsi été accusé de négligence et d’indifférence lors de sa gestion des catastrophes provoquées par le cyclone Nargis, qui a fait près de 140 000 morts ou disparus.Accusées de minimiser l’ampleur de la catastrophe et d’avoir mis trop de temps à alerter la population, les autorités birmanes ont reconnu, mardi, avoir tardé à réagir – une concession exceptionnelle.Les pluies torrentielles ont également fait des centaines de morts et plus de deux millions de personnes ont été évacuées en Asie, notamment en Inde et au Pakistan. « Les migrations sont irrépressibles » • Mis à jour le 05.08.2015 à 16h15 Jean-Baptiste de Montvalon Géographe, ancien ambassadeur, Michel Foucher est titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels L’Obsession des frontières (éd. Tempus Perrin, 2012).Face à la crise des migrants à Calais, un député du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) a suggéré que l’Angleterre reprenne la ville, tandis que des élus français ont souhaité que les contrôles à l’entrée du Royaume-Uni soient déplacés à Douvres… Que vous inspire cette « bataille » autour d’une frontière intra-européenne ?Si une « bataille » s’annonçait, les « bourgeois de Calais » sauraient cette fois résister à un siège… Nos capacités stratégiques ont progressé depuis la guerre de Cent Ans ! Que ce scénario de reconquête soit énoncé par un député eurosceptique est amusant et a le mérite, si l’on peut dire, d’exhumer une vieille carte mentale : la Manche fut, jusqu’au XIXe siècle, une mer pour deux royaumes, donc une aire d’affrontement. Devenue mer intérieure européenne, c’est la seule dotée d’un double toponyme sur les cartes officielles : Manche et English Channel. Dans la tradition militaire anglaise, la mer sépare et fait frontière ; en France, c’est la côte fortifiée.Lire le reportage : « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » Où est la frontière franco-britannique ? Plus de 2 000 hommes, femmes et enfants sont morts « aux portes de l’Europe » en 2015 Des chercheurs étudient les conséquences d’une éventuelle ouverture de toutes les frontières. Que vous inspire cette piste de travail ? L’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme affirme en effet le droit à quitter son pays. Cette liberté n’est pas encore acquise partout. Mais le droit d’émigrer ne trouve pas son corollaire dans celui d’immigrer. La disparité dans le régime des visas est grande : il est plus facile à un Danois d’aller en Indonésie que l’inverse. Les visas pour entrer dans l’espace Schengen sont exigés dans 134 Etats. Il n’est pas certain que l’asymétrie de traitement soit durable, au nom de l’égalité des droits des Etats. Le Sénégal a rétabli les visas pour les Français, et se rendre en Algérie n’est pas simple – message de réciprocité, en quelque sorte. Toutes les pistes méritent d’être expérimentées, d’abord celles traitant de la mobilité, depuis et vers l’Europe instituée.Lire sur Les Décodeurs : Comment fonctionne la politique migratoire entre le Royaume-Uni et la France ? Quel jugement portez-vous sur la façon dont les politiques français abordent cette question des frontières et des migrations ?La frontière civilisée est une interface et une ressource. Sa fonction de barrière ne s’impose qu’en cas de menace directe sur notre sécurité. Un changement de discours politique sur ces questions serait salutaire, avec la reconnaissance publique de la réalité durable des mobilités et la nécessaire construction de dispositifs les encadrant : visas de travail de longue durée, cogestion des mobilités entre pays de départ et pays d’arrivée, mise en place de règles pour détruire le régime illégal des passeurs…Ce qui est en jeu est également notre choix d’un rapport au monde. L’image positive du Royaume-Uni, projetée au loin par le message des Jeux olympiques de Londres, en 2012, cette image d’un pays moderne et multiculturel, ouvert et globalisé, nourrit une attraction irrésistible, même au fin fond du Soudan. D’où l’afflux vers Calais. Les Français – opinion et dirigeants –, qui candidatent pour des JO en 2024 et une Exposition universelle en 2025, seraient bien inspirés d’y réfléchir et d’assumer enfin toutes les composantes d’une politique d’ouverture, dans un monde de communication instantanée, loin d’un illusoire repli sur soi. Jean-Baptiste de Montvalon Journaliste au Monde En Afghanistan, les « froides statistiques » des victimes civiles • Mis à jour le 05.08.2015 à 11h15 La fin de la mission de combat de l’OTAN en Afghanistan, en décembre, s’est accompagnée d’une hausse significative du nombre des victimes civiles au cours des six premiers mois de l’année. Les Nations unies font état dans leur rapport semestriel sur la situation dans le pays, mercredi 5 août, d’un bilan humain qui a battu des records.Moins de tués, plus de blessés Entre le 1er janvier et le 30 juin, 1 592 personnes ont été tuées et 3 329 blessées dans des violences, détaille la mission de l’ONU en Afghanistan (Unama). Si le nombre de morts enregistre une baisse de 6 % par rapport à la même période un an plus tôt, celui des personnes physiquement atteintes lors des combats ou autres attaques est lui en hausse de 4 %.Le nombre de victimes a évolué de 1 % par rapport à 2014 et s’établit donc à 4 921 personnes tuées ou blessées. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis 2009, année du début de la compilation de ces statistiques par l’agence onusienne.Les femmes et les enfants plus touchés Le nombre de femmes victimes a augmenté de 23 % et celui des enfants de 13 %. Les combats au sol entre talibans et soldats de l’OTAN sont la première cause de mort et de blessure de civils, selon le document, qui en impute la responsabilité aux insurgés dans 70 % des cas.« Les froides statistiques concernant les victimes civiles ne traduisent pas toute l’horreur de la violence en Afghanistan, les corps déchiquetés des enfants, des mères, des filles, des fils et des pères. »Les talibans ont changé de « tactique »Le conflit en Afghanistan dure depuis 2001 et la chute du régime taliban sous les bombes américaines. La mission de combat de l’OTAN dans le pays a pris fin au mois de décembre, et les quelque 13 000 soldats étrangers présents sur place sont chargés de la formation de leurs homologues afghans et interviennent lors de missions antiterroristes ponctuelles. La sécurité de la population est donc la responsabilité des forces de sécurité nationale – armée et police. Le nombre de victimes en leur sein a, logiquement, lui aussi augmenté.Face à ce changement, les talibans se sont adaptés, détaille Graeme Smith, expert du groupe de réflexion International Crisis Group :« Ils ont délaissé les tactiques de guérilleros qu’ils utilisaient lorsque l’OTAN était encore en mission de combat pour s’attaquer directement aux forces afghanes. Les talibans sont désormais beaucoup plus audacieux. » Guerre de succession au sein des talibans afghans Une explosion fait quatre morts dans la bande de Gaza • Mis à jour le 06.08.2015 à 18h13 Une commission de l’ONU soupçonne Israël et le Hamas de « crimes de guerre » à Gaza Un an après la guerre de Gaza, une carte pour visualiser les attaques israéliennes Le Hamas aurait reconstitué ses tunnels, selon l’armée israélienne De son côté, Israël accuse régulièrement le Hamas de stocker des armes à l’intérieur et sous les maisons de civils palestiniens. De plus, Rafah, qui se situe à la frontière avec l’Egypte, a longtemps été le centre d’une économie de contrebande, notamment grâce aux tunnels qui relient la bande de Gaza au nord de l’Egypte. La ville est également le centre de nombreuses activités militantes du Hamas, mais aussi de groupes extrémistes salafistes. Coupé du monde, le Yémen s’enfonce dans la crise humanitaire • Mis à jour le 06.08.2015 à 18h26 Louis Imbert Au Yémen, les forces loyalistes reprennent le dessus Aden, une ville en ruine Aden reste la zone la plus en difficulté, malgré le repli des houthistes et des forces loyales envers l’ex-président Ali Abdallah Saleh. « La ville est complètement détruite. Il n’y a plus de services publics, c’est un dépotoir à ciel ouvert », dit Thierry Goffeau, coordinateur de Médecins sans frontières (MSF) à Aden, sorti récemment de la ville. L’équipe de MSF y vit pour une large part cloîtrée dans un hôpital aux fenêtres protégées par des plaques de métal – des balles perdues sifflent encore quotidiennement. Cependant, « la population souffle un peu » aujourd’hui, avec l’arrêt des bombardements. Certains tentent de revenir chez eux, inspectent les dégâts, déblaient.Plusieurs ONG espèrent reprendre pied dans Aden à la faveur de sa « libération » par les forces loyalistes. Elles comptent sur l’installation d’une forme de gouvernement (le premier ministre yéménite en exil, Khaled Bahah, est venu marquer la reprise de la ville, le 1er août) et sur la réouverture progressive de l’aéroport. Déjà, quelques avions saoudiens se sont posés à Aden, qui ont acheminé de l’aide humanitaire.De graves pénuries d’essence, d’eau, d’électricitéLa ville manque de tout, comme une large part du pays. Les violences, les difficultés d’approvisionnement dues aux combats et au blocage des ports mis en place par l’Arabie saoudite, et renforcées après la résolution de l’ONU du 14 avril imposant un embargo sur les armes destinées aux milices houthistes, ont créé en quatre mois l’une des pires crises humanitaires actuelles.La pénurie de fuel est peut-être la plus grave. L’essence alimente les générateurs pour l’électricité, les pompes à eau et les transports. On manque donc d’eau, d’électricité et les routes sont désertes. L’accès aux secours, aux soins, rares, est encore compliqué par les points de contrôle de toutes les forces en présence et les bombardements de la coalition menée par l’Arabie saoudite, qui touchent la plupart des axes du pays. « Des femmes enceintes meurent en route parce qu’elles ne peuvent rejoindre les cliniques », dit Thierry Goffeau.Un point rassurant : dans cette société tribale, la plupart des habitants qui ont dû fuir leur quartier, leur village ont trouvé à se loger chez des proches. Les camps de déplacés sont rares. Les ports en large partie fermésDepuis lundi, des sources proches du gouvernement en exil ont affirmé à plusieurs médias que l’embargo qui frappe le port d’Hodeïda, ouverture des houthistes sur la mer Rouge, serait renforcé. « Mercredi matin, on ne trouvait déjà plus de fuel en ville sur le marché noir, dit Arnaud Phipps, directeur des programmes d’Action contre la faim (ACF) au Yémen, qui maintient une équipe dans cette ville. Les vendeurs attendent une pénurie renforcée pour relâcher leur stock. On en trouvait à moins de deux dollars le litre, ces derniers jours. On s’attend à ce que cela monte à cinq dollars, et le prix de toutes les marchandises augmentera avec. »Le port, déjà, ne fonctionne qu’à 5 % à 15 % de ses capacités. Du fait des autorisations difficiles à obtenir auprès de la coalition, du danger, mais également du coût des assurances, de la manutention au port, du dédouanement et du transport. ACF a ainsi dû récemment débourser 50 000 dollars (45 808 euros) pour acheminer 100 tonnes de matériel sanitaire et de nourriture à Hodeïda. « A ce prix, nous commençons à nous demander s’il ne faut pas arrêter », dit M. Phipps.MSF estime que l’embargo sur les armes mis en place par l’Arabie saoudite constitue un blocus de fait : une arme de guerre contre les houthistes. Elle affirme que l’Arabie saoudite, chargée par le comité des sanctions de l’ONU d’assurer l’embargo, profite de l’absence de mécanismes clairs d’inspection des cargaisons pour détruire des bateaux et asphyxier les zones houthistes. MSF assure que ses bateaux ont essuyé deux tirs, des coups de semonce venus des deux camps. « Ils ont voulu nous faire peur », dit Mégo Terzian, président de l’organisation.Julien Harneis représentant de l’Unicef au Yémen, nuance cette analyse en rappelant que ses livraisons par bateaux passent tous les dix jours à Aden depuis le début du conflit. Les livraisons par avions restent plus difficiles, les aéroports ayant été visés par des bombardements de la coalition. Louis Imbert Journaliste au Monde Mort du photographe congolais Kiripi Katembo Siku Le 06.08.2015 à 16h56 • Mis à jour le 06.08.2015 à 17h14 Le photographe congolais Kiripi Katembo Siku, célèbre pour ses photos montrant des scènes de vie de Kinshasa reflétées dans des flaques d’eau, est mort mercredi 5 août à l’âge de 36 ans.Amoureux de la photo, de la vidéo et de la peinture, Kiripi Katembo Siku a exposé ses œuvres à La Biennale de Venise, la Berlinale, les Rencontres de Bamako, Les Rencontres de la photographie à Arles (sud de la France) ou le Festival d’Avignon, dont il avait réalisé l’affiche pour la 67e édition. Certains de ses clichés sont actuellement exposés à la Fondation Cartier, à Paris, dans le cadre de l’exposition « Beauté Congo », une rétrospective de l’art congolais de 1926 à 2015. En République démocratique du Congo (RDC), il a joué un grand rôle dans l’organisation en décembre de la première biennale culturelle de Kinshasa, Yango, où ont été exposées ses photos, des portraits de Kinshasa utilisant les flaques d’eau qui parsèment les chaussées défoncées de la ville comme des miroirs. « Ma ville [Kinshasa] est un puits pour moi, avec beaucoup de matière intéressante qui ne va pas s’épuiser aujourd’hui », confiait le photographe à RFI en juillet. Un « vendeur de rêve, mais pas un illusionniste »Dans un message à la presse, Christian Kisavu, chargé de communication de l’Institut français de Bamako, a dit sa « profonde douleur » à l’annonce de la mort de cet artiste originaire de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu (est du pays). A Kinshasa, la nouvelle a également provoqué un choc. « Je suis allé dans sa famille et on m’a dit que vendredi il a fait une crise et est tombé dans le coma, jusqu’à hier… », a déclaré à l’AFP Cédric Nzolo, designer et photographe.L’émotion était également palpable chez Yves Sambu, photographe, qui avait côtoyé l’artiste à l’Académie des beaux-arts de Kinshasa : « Il était vraiment dans la fleur de l’âge, au début d’une très bonne carrière artistique. C’est quelqu’un qui avait la folie des grandeurs. C’était un grand rêveur et vendeur de rêve, mais pas un illusionniste, parce qu’à la fin il a réussi ce qu’il voulait faire ».« Kiripi disait : “On doit vivre notre temps, parce que, dans dix ans, on va nous demander ce qu’on a fait », se souvient Cédric Nzolo, qui était directeur adjoint de Yango. Kiripi Katembo Siku laissera, selon lui, un certain regard sur Kinshasa, « en dehors de tous les clichés possibles ». Football : une grève de la police trouble la reprise du championnat néerlandais • Mis à jour le 06.08.2015 à 16h07 Sans policiers, pas de match. Telle est en tout cas la conclusion qui s’impose pour cinq rencontres de la première journée du championnat des Pays-Bas prévues ce week-end, et finalement reportées en raison de grèves de la police. Dans un communiqué publié jeudi 4 août, la Fédération néerlandaise de football (KNVB) indique avoir pris la décision de reporter ces matchs « après concertation avec les clubs et les maires concernés », dans la mesure où « les autorités locales avaient décidé d’interdire ces rencontres en raison d’une action de la police ».Dans le cadre d’une série d’actions syndicales, la police a en effet décidé de ne pas encadrer quatre des neuf matches de football prévus les samedi 8 et dimanche 9 août. Les matchs ADO La Haye-PSV Eindhoven, Heerenveen-De Graafschap, Groningue-Twente, PEC Zwolle-Cambuur et NEC-Excelsior Rotterdam se joueront donc les mardi 11 et mercredi 12 août. Les supporteurs de l’ADO, qui devaient accueillir les champions en titre du PSV ce week-end, projettent d’aller manifester samedi dans le centre de La Haye, « pour obliger les policiers à travailler ».Le Tour de France épargnéQuatre autres rencontres, dont AZ Alkmaar-Ajax Amsterdam et Feyenoord Rotterdam-Utrecht seront en revanche jouées comme prévu, notamment grâce à la mobilisation d’un nombre plus important de stadiers que d’ordinaire.Les policiers demandent depuis plusieurs mois une augmentation salariale après quatre années de gel des salaires. Ils souhaitent aussi des bonus pour avoir subi une réorganisation et une meilleure compensation pour les heures supplémentaires. Le ministre néerlandais de la sécurité et de la justice, Ivo Opstelten, a réaffirmé cette semaine ne pas être en mesure d’accorder une augmentation de salaire aussi importante que celle souhaitée par les policiers.Les syndicats de police avaient menacé de perturber le passage du Tour de France aux Pays-Bas, au début de juillet, mais avaient finalement renoncé à arrêter le peloton sur un pont de Rotterdam. Ils s’étaient contentés de manifester en marge du Tour. L’improbable procès d’un espion australien qui a décidé de publier des documents secrets... sur 4chan Martin Untersinger On trouve de tout sur le site 4chan : des considérations souvent imagées et créatives (et parfois illégales) sur la sexualité, quantité d’images liées à la culture japonaise, ou encore de longues discussions sur la politique ou les jeux vidéo. Et, pendant quelques minutes en octobre 2012, ce forum à images a hébergé un document secret du service de renseignement du ministère australien de la défense, le Defence Intelligence Organization (DIO), révèle le Canberra Times.Le DIO, l’une des trois agences de renseignement australienne, a eu de la chance dans son malheur. L’un de ses anciens agents, tuant opportunément le temps sur le forum le plus mal famé d’Internet, repère le document et donne l’alerte.Branle-bas de combat chez les espions australiens : laisser ce document au milieu des images humoristiques de chat et des photos de jeunes filles à peine majeures, ça fait mauvais genre. Le précieux document est donc finalement soustrait aux yeux indiscrets des internautes en à peine une heure, sans que l’on sache précisément comment l’agence s’y est prise pour le faire retirer.Comment ce dossier réservé aux agents australiens habilités et à leurs plus proches alliés, s’est-il retrouvé là ? Les soupçons portent sur Michael Scerba, un agent du DIO de 21 ans au moment des faits, qui comparaît actuellement devant la Cour suprême de la capitale australienne.« Julian Assange est mon héros »Il aurait, selon l’accusation, récupéré le document secret, avant de le graver sur un CD-Rom et de le ramener chez lui. « Je poste ce que je pense devoir être dans les médias : des bombardements, des morts civiles, des actions de “terroristes” qui ne sont tout simplement pas dans les médias » aurait-il clamé en publiant le document. Avant de préciser que « Julian Assange est [son] héros ».Le problème, lorsqu’on veut dénoncer les pratiques opaques des démocraties en postant un document classifié dans la gigantesque cour de récréation qu’est 4Chan, c’est que personne ne vous croit. « J’ai juste eu quelques commentaires du genre : “C’est faux et gay.” [terme utilisé de manière péjorative sur 4chan] » se plaint-il dans une publication ultérieure. Lire : 4chan, wizardchan, 8chan... s'y retrouver dans la jungle des forums anonymes les plus populaires du Web N’est décidément pas Edward Snowden, le célèbre lanceur d’alerte américain, qui veut. Les enquêteurs n’ont semble-t-il guère peiné pour remonter jusqu’à lui par le biais de son adresse IP, une information pourtant facile à dissimuler.Cette affaire est aussi source d’embarras pour le DIO, incapable de savoir qui a eu accès au document ou si des copies ont pu être réalisées. Tout juste sait-on que 14 personnes avaient commenté sous le document au moment où celui-ci a été retiré. Pour ajouter du kafkaïen à l’absurde, certaines des pièces cruciales dans le procès contre M. Scerba – et notamment le document publié en ligne – doivent rester secrètes. Il faudra donc croire le DIO sur parole lorsque ce dernier affirme que cette publication sauvage a causé de graves dommages à la sécurité du pays. Martin Untersinger Journaliste au Monde Football : Angel Di Maria signe pour quatre ans au PSG • Mis à jour le 06.08.2015 à 15h47 Fair-play financier : le PSG peut à nouveau casser sa tirelire Formé à Rosario Central, le club de sa ville natale, Angel Di Maria vient de perdre au mois de juillet la finale de la Copa America 2015 face au Chili, rencontre au cours de laquelle il fut remplacé dès la première mi-temps pour cause de lésion aux ischio-jambiers. Finaliste également malheureux de la Coupe du monde 2014 contre l’Allemagne, l’Argentin sort par ailleurs d’une saison compliquée à Manchester.L’été dernier, les « Red Devils » avaient déboursé la somme somptuaire de 75 millions d’euros pour que le Real Madrid accepte de leur céder le joueur. Une transaction finalement décevante : l’Argentin n’aura disputé que 27 matchs de Premier League en 2014-2015 (pour onze passes décisives, cependant). Un rendement en deçà de ses années espagnoles au Real (2010-2014), club qui le repéra lorsqu’il jouait au Benfica Lisbonne (2007-2010), son premier point de chute en Europe.L’intérêt du Paris-Saint-Germain pour « Fideo » (« vermicelle », le surnom du joueur en rapport à son gabarit filiforme) n’est pas neuf : la saison dernière déjà, Paris avait tenté de convaincre le joueur et son agent portugais, le très influent Jorge Mendes, qui conseille également la star Cristiano Ronaldo ou l’entraîneur José Mourinho. Mais les sanctions liées au fair-play financier avaient à l’époque contrarié ce transfert si long à se dessiner. L’Etat islamique fait 15 morts dont 10 policiers dans l’attaque d’une mosquée en Arabie saoudite • Mis à jour le 06.08.2015 à 18h35 L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué, jeudi 6 août, l’attentat visant une mosquée du quartier général des forces spéciales d’Arabie saoudite – une unité des forces de sécurité du royaume –, dans le sud du pays. L’attaque a fait quinze morts et neuf blessés. Dix policiers figurent parmi les victimes de l’attentat, l’un des plus meurtriers contre les forces de défense depuis plusieurs années.L’attentat a été perpétré à Abha, chef-lieu de la province d’Assir. La région est proche de la frontière avec le Yémen, où l’Arabie saoudite mène une campagne aérienne arabe contre les rebelles houthis, des chiites soutenus par l’Iran, qu’elle veut empêcher de prendre le contrôle de tout le pays.Le prince Fayçal ben Khaled ben Abdel Aziz, gouverneur d’Assir, s’est rendu sur le lieu de l’attaque et au chevet des blessés. Il a dénoncé un attentat destiné à « déstabiliser le pays et à provoquer la peur chez les citoyens ». Lire le reportage : La guerre au Yémen ravive le malaise des chiites d’Arabie SaouditeL’Etat islamique contre les chiites « hérétiques »En mai, deux attaques-suicides à la bombe dans des mosquées chiites d’Arabie saoudite avaient déjà été revendiquées par l’EI, pour qui les chiites sont des « hérétiques ». La première, à Qatif, dans l’est du pays, avait tué 21 fidèles, et la deuxième, à Dammam, avait fait 4 morts.En menant sa première attaque dans le royaume le 22 mai, l’EI avait promis aux chiites « des jours sombres » jusqu’à ce que « les soldats de l’EI » les « chassent de la péninsule arabique ». Poids lourd de la région, l’Arabie saoudite fait partie de la coalition dirigée par Washington pour combattre l’EI en Irak et en Syrie. Ces derniers mois, le pays a multiplié les arrestations d’extrémistes sunnites soupçonnés de planifier des attaques pour « attiser les tensions confessionnelles ». Lire le décryptage : Quelles sont les différences entre sunnites et chiites ?« Quiconque a pris part, planifié, soutenu, coopéré ou sympathisé avec le crime odieux sera tenu responsable et poursuivi en justice. Il subira la punition qu’il mérite », avait averti le roi Salmane après le premier attentat de mai. Le 18 juillet, les autorités saoudiennes avaient annoncé le démantèlement d’une organisation liée à l’EI et l’arrestation de 431 suspects, en majorité des Saoudiens. Les membres du réseau opéraient « sur un scénario préparé depuis des zones agitées à l’étranger, dans le but de semer la sédition et d’étendre le chaos », selon le ministère de l’intérieur. Le développement des vidéos Facebook exaspère les youtubeurs • Mis à jour le 06.08.2015 à 15h17 Florian Reynaud La croissance de Facebook dans le secteur de la vidéo ne fait pas que des heureux. Alors que l’entreprise continue de présenter des chiffres impressionnants, un youtubeur très connu a publié un article virulent dénonçant la stratégie agressive du réseau social.Dans un post de blog intitulé « Vol, mensonges et vidéos Facebook », le très célèbre Hank Green accuse le géant du Net de ne rien faire contre les vidéos volées. Il montre notamment du doigt le freebooting, c’est-à-dire les internautes qui téléchargent une vidéo virale sur YouTube pour la mettre en ligne sur Facebook. Cette pratique grignote les revenus des créateurs qui vivent des publicités et sponsors sur YouTube. Si, par exemple, une vidéo de Norman Thavaud venait à être volée et mise en ligne sur Facebook par une page tierce, il ne touche aucun revenu sur les vues générées, au contraire du réseau social, qui affiche des espaces publicitaires sur son site.Des contenus supprimés tardivementHank Green affirme que Facebook met trop de temps à supprimer les contenus piratés qui lui sont signalés. Il mentionne par ailleurs une étude du cabinet Ogilvy qui estimait que sur 1 000 vidéos parmi les plus virales de Facebook durant le premier trimestre 2015, 725 étaient des contenus pris sur d’autres sites. « Ce n’est pas insignifiant, c’est la vaste majorité du trafic des vidéos Facebook », dénonce Hank Green. Plusieurs créateurs indiquent également que les algorithmes de Facebook favorisent la visibilité des vidéos natives et pénalisent les liens vers YouTube. Résultat : les contenus republiés sans autorisation sur Facebook engrangent plus de vues et sont bien plus viraux.Le blogueur vidéo, qui indique gagner sa vie grâce à YouTube et diriger 30 salariés, affirme que les créateurs de YouTube se plaignent de ce phénomène « depuis plus d’un an ». En janvier dernier, le podcasteur SmarterEveryDay, lui aussi très populaire, a publié une vidéo pour dénoncer l’inaction de Facebook face à la copie sauvage de contenus. Selon lui, les vidéos virales copiées sur YouTube et republiées sur Facebook ne sont supprimées qu’après avoir fait suffisamment de millions de vues pour garantir d’importants revenus publicitaires au réseau social, potentiellement au détriment des plus petits youtubeurs. Enfin, il est très difficile pour ces créateurs de vérifier si leurs vidéos ont été recopiées puisque Facebook ne dispose pas d’un moteur de recherche de vidéos aussi efficace que celui de Google.Une réponse de FacebookPour ces youtubeurs, la faute est à l’absence d’un système efficace de détection automatique de contenus protégés par le droit d’auteur, comme le Content ID de YouTube. « C’est pour le moins inexcusable que Facebook, une entreprise avec une capitalisation boursière de 260 milliards, lance sa plateforme de vidéos sans système de protection des ayants droit », s’indigne Hank Green.La plainte du blogueur a entraîné une réponse rapide de Facebook par la voix de Matt Pakes, chef de produit. Il a indiqué que Facebook utilisait bel et bien un outil de détection automatique de contenus nommé Audible Magic, et ce depuis plusieurs années. « Alors que la vidéo continue de croître sur Facebook, nous cherchons activement des solutions adaptées à notre plateforme et à notre écosystème pour aider les ayants droit à identifier et gérer les potentielles atteintes à leurs contenus », ajoute Matt Pakes. Il a enfin concédé que le réseau social faisait face à un défi de taille étant donné le nombre de vidéos qu’il devait gérer.Le chef de produit a également répondu aux critiques accusant Facebook de pénaliser les liens YouTube pour pousser son propre lecteur vidéo. Pour Matt Pakes, les vidéos YouTube sont moins virales parce que les internautes prennent peu le temps de cliquer pour les regarder. En comparaison, les vidéos Facebook se lancent automatiquement lorsqu’elles apparaissent dans le fil d’actualité d’un utilisateur et sont donc plus regardées.Des chiffres truqués ?L’autre accusation portée par Hank Green concerne la comptabilisation des vues par le réseau social en comparaison de YouTube. Il affirme que Facebook compte une vidéo comme « vue » au bout de trois secondes, contre bien plus chez YouTube (variable selon la durée de la vidéo), et gonfle donc ses chiffres artificiellement. Pour Hank Green, Facebook porte atteinte à la valeur des vues et les revenus publicitaires qui peuvent en découler. « Si vous êtes resté sur une vidéo pendant au moins trois secondes, ça signale que vous n’avez pas simplement fait défiler votre fil d’actualités mais que vous avez montré une intention de regarder la vidéo », a répliqué Matt Pakes. Florian Reynaud Journaliste au Monde 200 migrants en provenance de Libye toujours portés disparus en Méditerranée • Mis à jour le 06.08.2015 à 16h25 Les recherches de survivants ont duré toute la nuit et se poursuivaient, jeudi 6 août, au large des côtes libyennes. La veille, un bateau de pêche transportant entre 600 et 700 hommes, femmes et enfants a fait naufrage dans la Méditerranée. Les secouristes n’ont pu sauver que 370 personnes grâce à une vaste opération impliquant sept navires, des hélicoptères et un drone.Les survivants sont arrivés, jeudi en milieu d’après-midi, au port de Palerme, en Sicile, à bord du Niamh, un navire de la marine irlandaise , qui fait partie du dispositif communautaire Triton et qui a participé aux opérations de sauvetage.Mercredi matin, des migrants, en majorité des Syriens fuyant la guerre civile, avaient lancé un appel au secours : leur embarcation partie surchargée de Libye prenait l’eau, la salle des machines était inondée et l’embarcation était bloquée à 15 milles au nord de la ville libyenne de Zouara.Mobilisé par les gardes-côtes italiens, le Niamh a mis à l’eau deux canots pour s’approcher du bateau surchargé, qui s’est alors retourné, probablement sous l’effet d’un mouvement de foule. Selon les gardes-côtes italiens, les bateaux dépêchés sur place, notamment des navires des marines italienne et irlandaise et Dignity 1, de Médecins sans frontières (MSF), ont repêché 25 corps peu après le naufrage.Juan Matias, coordinateur de projet sur le Dignity 1, a parlé d’une « vision horrible ».« Des gens s’agrippaient désespérément à des gilets de sauvetage, à des bateaux, à tout ce qu’ils pouvaient trouver pour lutter pour leur vie, au milieu de personnes en train de couler et de ceux qui étaient déjà morts. » Lire l'enquête : La Libye, bombe migratoire au sud de l’Europe « Cimetière des migrants »Depuis plusieurs années, la Méditerranée a hérité du surnom de « cimetière des migrants ». Venus pour l’essentiel de Libye, du Soudan, d’Erythrée, de Syrie ou d’Afghanistan, ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer en tentant de rejoindre les côtes italiennes ou grecques depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrants.En avril, un naufrage avait coûté la vie à quelque 800 personnes et conduit l’Union européenne à augmenter les moyens alloués à son dispositif de surveillance et de sauvetage maritimes. Au grand dam des ONG, cette opération, dénommée « Triton », n’a pas pour priorité de sauver les migrants mais de surveiller les frontières. Son budget est trois fois inférieur à celui de l’opération italienne « Mare Nostrum », et son équipement, bien plus modeste.Dans la même période en 2014, l’OIM comptabilisait 1 607 migrants morts en tentant de rejoindre les côtes européennes, soit une augmentation de 20 % en un an. En revanche, l’OIM note une constante : la majorité des noyades a lieu dans le canal de Sicile, qui relie la Libye à l’Italie. Là, les passeurs fournissent aux migrants des embarcations de fortune qui ne supportent pas la traversée.Au total, 188 000 personnes sont arrivées illégalement depuis janvier en Europe, via la Méditerranée. Le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) a estimé que le nombre de demandeurs d’asile dans les pays de l’Union européenne avait fait un bond de 68 % au cours des cinq premiers mois. Après le directeur de cabinet d’Ali Bongo, le patron de Marck en garde à vue Simon Piel et Joan Tilouine Le 06.08.2015 à 13h33 • Mis à jour le 06.08.2015 à 14h58 Philippe Belin, président de la société française Marck, spécialisée dans la confection d’uniformes militaires, est actuellement entendu dans le cadre d’une garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en 2007 pour corruption d’agents étrangers et blanchiment. Son audition intervient deux jours après la garde à vue de Maixent Accrombessi, directeur de cabinet du président gabonais, Ali Bongo, qui s’était soldée par un imbroglio diplomatique. La garde à vue d’un proche d’Ali Bongo et la raison d’Etat Les policiers, qui interrogent M. Belin, depuis mercredi soir, 20 heures, cherchent à savoir pourquoi l’entreprise qu’il dirige a émis plusieurs virements à destination de deux comptes monégasques, gérés, pour l’un, par un proche de M. Accrombessi, pour l’autre, par une société béninoise dirigée par ce dernier. Ces virements, sont en effet postérieurs à la signature, fin 2005, d’un contrat d’une valeur de 7 millions d’euros passé entre la société Marck et le ministère de l’intérieur gabonais, et pourraient laisser penser au versement de commissions illégales.Lundi, une ancienne collaboratrice de M. Belin, chargée notamment de l’export pendant la période intéressant l’enquête, avait elle aussi été entendue en garde à vue avant de ressortir libre dans la journée de mardi.Déjà mis en examen en 2014Ce n’est pas la première fois que M. Belin est mis en cause dans une affaire judiciaire. En 2014, il a été mis en examen par le juge Tournaire pour « corruption d’agents publics étrangers » et « abus de biens sociaux » dans le cadre de l’information judiciaire menée sur les activités de Michel Tomi, empereur des jeux et parrain présumé, en Afrique. Cela concernait cette fois des marchés qui auraient été passés avec le Mali et le Cameroun. M. Belin avait pour sa part assuré que cette collaboration n’avait rien donné. Contacté, un responsable de Marck explique que « le groupe n’a jamais gagné un seul marché au Mali ». A l’occasion d’une précédente audition en juin 2014, selon des éléments de la procédure dévoilés par le site Mediapart, Philippe Belin avait expliqué aux enquêteurs ce qu’il pensait de Michel Tomi, dont il a fait la connaissance en 2009 lors de la campagne présidentielle d’Ali Bongo. « C’est un “parrain”, vous n’approchez pas un mec comme ça, il y a toujours trois-quatre mecs autour. C’est, comme on dit en Afrique, un grand monsieur. » Et d’ajouter : « Encore une fois, Michel Tomi n’est pas quelqu’un que vous interpellez comme ça, il impose un certain respect, c’est une telle figure en Afrique. » Accord Russie-Etats-Unis pour une enquête sur les attaques chimiques en Syrie • Mis à jour le 06.08.2015 à 13h55 Identifier les auteurs des attaques chimiques survenues en Syrie et les traduire devant la justice. Tel est l’essence du projet de résolution des Nations unies auquel sont parvenus, jeudi 6 août, Washington et Moscou, a fait savoir le secrétaire d’Etat américain, John Kerry.Le texte, adressé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et à l’Organisation pour l’interdiction des armes nucléaires (OIAC), sera présenté le 7 août au Conseil de sécurité.Il leur demande de mettre sur pied une équipe d’enquêteurs chargés de trouver les instigateurs de ces agressions. La mise au jour des responsabilités dans les attaques chimiques est un préalable à toute action des 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies. L’instance a déjà menacé de prendre des mesures pour punir leurs auteurs. Moscou prend ses distances avec Damas Ce que contient (désormais) la loi Macron • Mis à jour le 06.08.2015 à 13h30 Les Décodeurs Le Conseil constitutionnel a validé, mercredi 5 août, l’essentiel de la loi sur la croissance et l’activité, dite « loi Macron », du nom du ministre de l’économie. Le texte va maintenant « être mis en œuvre sans délai », a assuré le premier ministre, Manuel Valls, et la publication des décrets devrait intervenir progressivement d’ici la fin de l’année.Plusieurs articles ont été censurés par le Conseil constitutionnel mais « la plupart des mesures annulées pour raison de procédure seront présentées à nouveau devant le Parlement dans les prochains mois », souligne M. Valls.L’itinéraire législatif de la loi a notamment été marqué par deux votes en bloc à l’Assemblée nationale, au cours desquels le gouvernement a engagé sa responsabilité en raison de l’utilisation de l’article 49, alinéa 3 de la Constitution.Le texte fourre-tout de 308 articles vise, selon Emmanuel Macron, à guérir les « trois maladies » de la France : « défiance », « complexité » et « corporatisme ». Saluée par le Medef, la loi a tout au long de son parcours suscité des critiques de toutes parts, et a subi de nombreuses modifications. Passage en revue des principaux points de loi – parmi de nombreux autres : 1. L’assouplissement du travail le dimanche et la nuitLe dispositif retenu supprime les cinq dimanches travaillés de plein droit proposés à l’origine et laisse le choix aux élus de fixer le nombre de dimanches « entre 0 et 12 ». Les autorisations seront débattues au niveau intercommunal au-delà de cinq dimanches. Les salariés percevront une compensation d’au moins 30 % sur leurs salaires ainsi que d’éventuelles contreparties selon des accords d’entreprise au cas par cas.Des « zones touristiques internationales » sont créées, à Paris, Nice, Cannes ou Deauville, dans lesquelles les commerces pourront ouvrir les dimanches et jusqu’à minuit, sur la base de compensations salariales (salaire doublé pour le travail en soirée). Voir notre infographie complète : Combien de salariés travaillent le dimanche ? 2. Des lignes nationales de carsJusqu’à présent limités par des régimes d’autorisation complexes, ils seront libéralisés. M. Macron en avait fait un symbole, estimant qu’il s’agissait d’une mesure à destination « des plus pauvres », qui pourraient ainsi « voyager facilement ».« A l’heure actuelle, beaucoup de Français sont trop pauvres pour prendre le train, qui est trop cher. Le transport en autocar est 8 à 10 fois moins cher que le train. Cette mesure de libéralisation du transport en autocar va bénéficier aux familles les plus modestes, les plus précaires, les plus fragiles. »Selon le ministre, cette libéralisation du transport par car devrait créer des « dizaines de milliers » d’emplois. Les débats ont conduit à mettre en place des limitations, régions et départements pourront ainsi interdire ou limiter certaines lignes. 3. L’assouplissement du permis de conduireLe permis devient un « service universel » dont le délai d’attente, actuellement de quatre-vingt-dix-huit jours en moyenne entre deux présentations à l’examen, devra être divisé par deux. Les épreuves du code de la route seront confiées à des sociétés privées. Dans les départements où l’attente entre deux passages à l’examen est supérieure à quarante-cinq jours, des « agents publics ou contractuels », dont ceux de La Poste, pourront le faire passer. Enfin, la durée minimale de vingt heures de conduite a été supprimée. 4. Une réforme des prud’hommesAutre chantier complexe, celui de la justice prud’homales. La réforme vise à simplifier les procédures pour en réduire les délais. La loi prévoit une formation des conseillers et des sanctions en cas de manquement à la déontologie, ainsi qu’un statut de défenseur syndical, et un renforcement du pouvoir des inspecteurs du travail et du pouvoir judiciaire (juge départiteur).En dernière minute, le gouvernement avait ajouté un barème d’indemnités (maximales) en cas de licenciement, en fonction de l’ancienneté des salaires dans l’entreprise et de la taille de celle-ci. Mal perçue par nombre de députés socialistes, cette mesure a été retoquée par le Conseil constitutionnel, qui a estimé que la différence de traitement selon la taille de l’entreprise « méconnaissait le principe d’égalité devant la loi ». 5. Les règles de licenciement collectif modifiéesSur ce volet, dont l’objectif est de sécuriser davantage les entreprises, un amendement des rapporteurs qui a été voté privilégie la négociation collective et encadre plus strictement la délimitation du périmètre d’application des critères de licenciement en cas de décision unilatérale de l’employeur. 6. Une incitation à l’épargne salariale et l’actionnariat salariéLa loi Macron simplifie ces dispositifs pour permettre leur généralisation aux petites et moyennes entreprises (PME), et les rendre plus attractifs fiscalement. Les fonds récoltés devraient également être davantage utilisés pour financer l’économie.La loi Macron abroge en revanche la prime de partage des profits mise en place sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui obligeait les entreprises augmentant leurs dividendes deux ans de suite à une redistribution au profit de leurs salariés. Infogreffe regroupe les 135 greffes des tribunaux de commerce de France, soit près de 2 000 collaborateurs. Le site, qui emploie une trentaine de personnes (informaticiens et personnel technique), existait avant 2009 – les données étaient même diffusées sur le Minitel dans les années 1990 – mais ce n'est qu'à cette date qu'il a récupéré le monopole de la délégation de service public, au détriment de l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI). 8. Des prêts entre entreprisesUne entreprise qui dispose d’une trésorerie excédentaire pourra prêter de l’argent à un fournisseur ou un sous-traitant en difficulté, pour une durée limitée à deux ans et dans la mesure où prêteur et débiteur entretiennent des liens économiques. 9. Cinq à dix milliards d’euros de cessions d’actifsLe texte, examiné le 10 décembre 2014 à l’Assemblée, comporte un volet avalisant la vente par l’Etat de 5 milliards à 10 milliards d’euros d’actifs dans des entreprises ; 4 milliards seront affectés au désendettement, le reste étant réinjecté dans l’économie. Le détail de ce qui sera cédé n’a pas encore été divulgué. M. Macron s’est contenté de préciser qu’il n’était pas question de privatiser EDF, comme cela avait pu être évoqué. Lire : Quels sont les enjeux du stockage des déchets nucléaires à Bure ?  Les Décodeurs Journaliste au Monde Comment choisir sa mutuelle étudiante • Mis à jour le 06.08.2015 à 12h06 Matteo Maillard Fin de galère annoncée pour les étudiants affiliés à la LMDE Sortie de crise à La Mutuelle des étudiants Matteo Maillard Journaliste au Monde La Chine fait un geste envers le Vatican • Mis à jour le 06.08.2015 à 14h35 Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Chine : au Hebei, les évêques disparaissent Destruction des croix trop visiblesEn parallèle, le gouvernement continue de mener une campagne de destruction des croix visibles de l’extérieur, notamment dans la province du Zhejiang, et en particulier dans la ville de Wenzhou, un bastion chrétien sur la côte sud-est. Comme le résume le père Jim Mulroney, rédacteur en chef d’un hebdomadaire religieux de Hongkong, le Sunday Examiner, « les catholiques en Chine ne cessent de dire que la situation se dégrade, il y a davantage de flicage, davantage de mesures d’isolement, les prêtres ont désormais peur de se contacter entre eux ». Les croyants ne sont d’ailleurs pas les seuls, depuis son arrivée au pouvoir il y a presque trois ans, le président Xi Jinping prend en chasse les universitaires, les avocats libéraux, la presse et tout autre organe susceptible de critiquer. En Chine, la disparition embarrassante d’un évêque de l’Eglise « clandestine » Comment le Vatican « fabrique des saints » La question des évêques apparaît dans ce cadre complexe comme un thermomètre de la volonté chinoise. « Il y a eu des discussions d’ordre général et le service diplomatique du Vatican a dit espérer qu’il n’y aura plus d’ordinations d’illégales », détaille Jim Mulroney. La Chine a fait mardi cette première concession. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde FIFA : deux hommes d’affaires argentins refusent leur extradition • Mis à jour le 06.08.2015 à 11h44 Scandale de la FIFA : les Etats-Unis demandent l’extradition de sept responsables Un tribunal fédéral argentin déterminera si les deux suspects, qui font déjà l’objet d’une procédure pour fraude devant la justice de leur pays, doivent être ou non extradés.Au total neuf élus de la FIFA et cinq professionnels du marketing sportif avaient été inculpés par la justice américaine, le 27 mai, par les autorités dans le cadre d’une affaire de corruption. Ce jour-là, sept responsables de la FIFA avaient été arrêtés en Suisse, à la demande des autorités américaines, à la veille du début du congrès de l’instance faîtière du football.Un autre homme d’affaires argentin impliquéOutre Hugo Jinkis et son fils Mariano, sept responsables de la FIFA ont déjà fait l’objet d’une demande d’extradition. Le dirigeant Jeffrey Webb, ancien vice-président de la FIFA, a été le premier de ces sept dirigeants à avoir été extradé vers les Etats-Unis, le 16 juillet. Celui-ci a plaidé non coupable samedi 18 juillet à New York et s’est vu remettre en liberté contre une caution de 10 millions de dollars.Un autre homme d’affaires argentin est également concerné par ces procédures. Alejandro Burzaco s’était rendu à la police italienne fin juin avant d’être extradé vers les Etats-Unis. L’ancien président de Torneos y Competencias, une entreprise de marketing sportif, a plaidé non coupable vendredi 31 juillet après s’être vu signifier les charges retenues contre lui au tribunal fédéral de Brooklyn. Ligue 1 : Paris et le désert français, saison 4 • Mis à jour le 07.08.2015 à 18h50 Bruno Lesprit et Adrien Pécout Ligue 1 : le PSG va-t-il encore creuser l’écart avec les autres clubs ? Nanti de sa nouvelle recrue, qui ne sera opérationnelle que dans deux à trois semaines, le PSG a accessoirement recruté deux joueurs achetés à vil prix : le gardien allemand de Francfort Kevin Trapp et le milieu français de Tottenham Benjamin Stambouli, à respectivement 10 et 9 millions d’euros. Des emplettes suffisantes qui permettent aux Parisiens d’espérer, en sus d’un énième titre de champion de France, dépasser enfin ce stade des quarts de finale de la Ligue des champions sur lequel ils butent depuis trois ans.Dans le pré carré français, peu de clubs paraissent en mesure de faire pièce à la domination nationale du club de la capitale. Par correction, citons tout de même Lyon et Monaco, deuxième et troisième de la saison passée. Sous le contrôle de son président russe, le milliardaire Dmitri Rybolovlev, le club de la Principauté a étoffé ses rangs de jeunes joueurs venus en prêt : le milieu de terrain croate Mario Pasalic (Chelsea) ou l’avant-centre italien Stefan el-Shaarawy (AC Milan), des éléments de valeur auquel s’ajoutent, entre autres, le milieu malien Adama Traoré, recruté à Lille, ou l’attaquant argentin Guido Carrillo, en provenance d’Estudiantes. Le « Gaz » au premier étageMoins qu’un promu, c’est un Petit Poucet égaré dans la forêt des géants. Et, en réalité, la principale attraction de la saison 2015-2016. Héritier du club corporatif des gaziers et électriciens d’Ajaccio, professionnel depuis 2012 seulement, le Gazélec Ajaccio, dit « le Gaz », se retrouve pour la première fois de son histoire au premier étage du football français. Voilà qui contrecarre pour le moins les projets de Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, soucieux de sécuriser l’élite professionnelle.L’avocat avait eu la moustache sévère à l’été 2014 lorsqu’il avait barré l’accès à la Ligue 2 aux Ariégeois de Luzenac, qui avaient pourtant gagné leur accession sur les pelouses. Il n’a pu récidiver à l’échelon supérieur avec l’équipe corse, qui dispose d’un stade, certes, exigu (quoiqu’agrandi à 5 000 places), mais parfaitement aux normes. Le Gaz fait même partie, avec son éternel rival de l’AC Ajaccio et Auxerre, des trois uniques clubs pros en France à en être propriétaires.Champions de France amateurs à quatre reprises dans les années 1960, les Diàvuli Rossi s’étaient vu refuser une montée en Ligue 2 en 1999, au motif, depuis abrogé, qu’une ville de moins de 100 000 habitants ne peut compter deux clubs professionnels dans une même division. Ils furent alors éclipsés par l’AC Ajaccio qui retrouva l’élite au début des années 2000. Encore en CFA (Quatrième Division) lors de la saison 2010-2011, les Gaziers ont brûlé depuis les étapes, parfois trop précipitamment puisque leur montée en Ligue 2 en 2012 (accompagnée d’une demi-finale de Coupe de France) fut sanctionnée d’une relégation en fin de saison.Un an seulement après avoir retrouvé le deuxième échelon, les voici dans la cour des grands. Les « stars » de l’équipe sont le buteur Grégory Pujol (ex-icône valenciennoise) et le défenseur Jérémie Bréchet (jadis, Lionceau sochalien), tous deux 35 ans. Le budget, porté à 14 millions d’euros (soit 36 fois moins que celui du Paris-Saint-Germain), ne permettra aucune folie d’ici la fin du mercato estival. Autant dire qu’un maintien constituerait déjà un miracle. Mais le Gaz était parvenu en mai à être vice-champion de Ligue 2 avec le plus petit budget de ce championnat : 4,5 millions d’euros.Trois chevaux de retourLa Ligue 1 les avait oubliés et ils comptent bien se rappeler à son meilleur souvenir. Trois joueurs promis à un brillant avenir et dont le talent s’est quelque peu dissipé depuis sur les pelouses d’Europe sont de retour avec la ferme intention de redorer leur blason. En tête du trio, l’ingérable milieu offensif Hatem Ben Arfa, que Nice a eu enfin le droit d’aligner après six mois d’imbroglio contractuel. A 28 ans, l’ancienne pépite du centre de formation de l’Olympique lyonnais, qui a porté treize fois le maillot bleu, tentera d’oublier son échec en Premier League (tempéré par quelques coups d’éclat), à Newcastle puis à Hull, où il n’a disputé que neuf matches la saison passée. ll faudra seulement que le technicien de Nice Claude Puel déploie des trésors de diplomatie, car Ben Arfa s’est brouillé avec la quasi-totalité de ses entraîneurs successifs.Un autre international (16 sélections) et ancien pensionnaire de l’élite anglaise revient en France, le milieu Abou Diaby, dont les neuf années passées à Arsenal ont été gâchées par des blessures à répétition. Les médecins de l’Olympique de Marseille sont avisés. A l’OM, Diaby aura cette saison pour coéquipier le demi défensif Lassana Diarra, titulaire en équipe de France au temps de Raymond Domenech avec 28 capes. Après avoir joué une saison seulement en Ligue 1 (au Havre), Lass Diarra a été ballotté en Angleterre (Chelsea, Arsenal, Portsmouth), au Real Madrid et jusqu’en Russie (Anji Makhatchkala, Lokomotiv Moscou). Pour être peu à peu oublié dans son pays d’origine. On veut croire que le fait que l’Euro se disputera en France en juin 2016 n’est évidemment pour rien dans ces rapatriements. La « goal line technology » clôt les débatsLe ballon a-t-il ou non franchi la ligne de but ? Pour répondre à cette question universelle, les savants fous du football ont proposé un système au nom anglais : la « goal line technology ». Déjà en vigueur lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, ce dispositif s’étendra à partir de la saison 2015-2016 aux vingt enceintes de Première Division.Gage de sa modernité et de son caractère résolument high-tech, la Ligue de football professionnelle aura signé un chèque de 200 000 euros par club pour doter de quatorze caméras chacun des stades. Munis d’une montre « intelligente », tous les arbitres recevront un système d’alerte leur permettant de prendre la décision qui s’impose.S’il ne s’agit pas à proprement parler d’un arbitrage vidéo généralisé, cette technologie aura au moins le mérite d’épargner à la rétine de l’arbitre ses habituelles et très humaines hésitations. Mais, en même temps qu’il délestera l’« homme en noir » de choix cornéliens, l’engin appauvrira considérablement le charme de ces débats sans fin qui ont fait l’histoire du football. Avec « la goal ligne technology », adieu les digressions, bonjour la rationalisation.Si pareil instrument avait existé au siècle dernier, pas sûr que l’on disserterait encore sur la finale de la Coupe du monde 1966 et le fameux but de sir Geoff Hurst, victorieux pour les Anglais, mais litigieux pour les Allemands. A ce titre, ce rappel historique explique peut-être aussi pourquoi la société qui commercialise ces dispositifs de surveillance, Goal Control, se situe justement en Allemagne, dans la ville de Würselen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), près d’Aix-la-Chapelle. Adrien Pécout Journaliste au Monde Bruno Lesprit Journaliste au Monde Le sud d’Israël touché par une roquette lancée de la bande de Gaza • Mis à jour le 07.08.2015 à 18h10 Une commission de l’ONU accuse le Hamas et l’armée israélienne de crimes de guerre à Gaza Un an après la guerre de Gaza, une carte pour visualiser les attaques israéliennes Sur Facebook, on ne « lole » pas tant que ça Comment rit-on par écrit ? Plus précisément, quelles lettres ou quels symboles choisit-on pour exprimer son amusement avec un clavier ? Pour répondre à cette question brûlante, un groupe de chercheurs travaillant pour Facebook a analysé des commentaires et des statuts — dont le nombre n’est pas précisé — publiés en anglais sur le réseau social pour rendre compte de la manière dont on « rit » en ligne. L’étude porte uniquement sur des messages publiés, et exclut donc le contenu des conversations par messagerie instantanée.Première surprise, l’acronyme « LOL » (« laughing out loud », « je ris tout haut »), symbole de la manière des adolescents de s’exprimer sur les réseaux sociaux — il a même donné son titre à un film français sur l’adolescence — est écrasé dans le classement. Il arrive bon dernier des quatre principales manières de signaler son amusement, loin derrière « ha ha » et ses variantes, les émoticones, et « he he ». Le « LOL » peu utilisé par les plus jeunesSurtout, les données analysées montrent que les utilisateurs les plus jeunes « lolent » moins que leurs aînés et sont en revanche plus enclins à utiliser des émoticones.Deuxième enseignement : nous avons tendance à toujours « rire » de la même manière. La majorité des utilisateurs (52 %) utilise toujours les mêmes symboles pour exprimer l’amusement, et 20 % n’en utilisent que deux. Des différences minimes existent entre hommes et femmes : les premiers utilisent davantage le « ha ha » ; les secondes les émoticones.Enfin, cette étude montre également que sur Facebook, la géographie du rire a son importance : en comparant les symboles utilisés dans plusieurs grandes villes américaines, les chercheurs ont mis en évidence des différences significatives. On utilise beaucoup plus les emojis à Chicago qu’à Seattle, tandis que le « he he », parfois considéré comme un peu sarcastique, est le point fort de... San Francisco, dans la banlieue de laquelle se trouve le siège de Facebook. Syrie : l’ONU charge des experts d’enquêter sur des attaques chimiques • Mis à jour le 07.08.2015 à 18h37 Attaques au chlore en Syrie : Washington propose une mission d'enquête Moscou prend ses distances avec Damas Migrants : l’ONU épingle la France, le Royaume-Uni et la Grèce • Mis à jour le 07.08.2015 à 16h37 Immigration : les esprits s’échauffent autour de Calais Migrants : Londres veut durcir sa législation contre l’immigration clandestine Grèce, migrants : le naufrage de l’Europe Naufrage au large de la Libye : 5 passeurs présumés détenus à Palerme • Mis à jour le 07.08.2015 à 16h57 La Libye, bombe migratoire au sud de l’Europe Deux cent passagers portés disparusSelon des témoignages recueillis auprès des trois cent soixante survivants arrivés jeudi au port de Palerme, en Sicile, « les criminels avaient chacun un rôle précis à bord » : l’un pilotait le bateau, aidé de deux autres passeurs, tandis que d’autres étaient chargés d’empêcher les passagers de bouger, usant pour cela de couteaux et de bâtons.Les témoignages font également état de différences de traitement en fonction de l’origine des migrants : les « Africains » n’obéissant pas aux ordres ont été « marqués au couteau au niveau de la tête », tandis que les « Arabes » étaient frappés avec des ceintures. Les passeurs ont assuré aux passagers du pont que les Africains devaient « supporter de rester enfermés pendant trois jours dans la cale, étant donné qu’ils avaient payé la moitié du prix des autres pour leur traversée », a rapporté la police de Palerme dans son communiqué.Le bateau a rapidement pris l’eau au nord de la ville libyenne de Zouara, au point de noyer le moteur mercredi matin. Les migrants avaient alors lancé un appel au secours. Lorsqu’un navire irlandais est arrivé à leur secours plusieurs heures plus tard, un mouvement de foule a fait chavirer le bateau, qui a rapidement coulé.Une importante opération de secours, impliquant sept bateaux, a permis de sauver près de quatre cents personnes, mais aussi de repêcher vingt-six corps. Quelque deux cents autres passagers, en particulier ceux qui n’ont pas eu le temps de sortir de la soute, sont toujours portés disparus.« Cimetière des migrants »Depuis plusieurs années, la Méditerranée a hérité du surnom de « cimetière des migrants ». Venus pour l’essentiel de Libye, du Soudan, d’Érythrée, de Syrie ou d’Afghanistan, ils sont plus de deux mille hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer en tentant de gagner les côtes italiennes ou grecques depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrants.En avril, un naufrage avait coûté la vie à quelque huit cents personnes et conduit l’Union européenne à augmenter les moyens alloués à son dispositif de surveillance et de sauvetage maritimes. Au grand dam des ONG, cette opération, baptisée « Triton », n’a pas pour priorité de sauver les migrants mais de surveiller les frontières. Son budget est trois fois inférieur à celui de l’opération italienne « Mare Nostrum », et son équipement, bien plus modeste.Au total, cent quatre-vingt-huit mille personnes sont arrivées illégalement depuis janvier en Europe, via la Méditerranée. Le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) a estimé que le nombre de demandeurs d’asile dans les pays de l’Union européenne avait fait un bond de 68 % au cours des cinq premiers mois. Prise d’otages en cours dans un hôtel au Mali Le 07.08.2015 à 13h30 • Mis à jour le 07.08.2015 à 18h43 L'attaque a eu lieu à Sévaré, à 640 km au nord de Bamako. Crédits : Une prise d’otages était en cours, vendredi 7 août, dans un hôtel de la ville de Sévaré, dans le centre du Mali (à 640 km au nord de Bamako). Au moins quatre personnes, dont deux militaires, ont été tuées dans l’attaque qui a visé le Byblos, un hôtel fréquenté notamment par le personnel de la Mission de maintien de la paix des Nations unies (Minusma).L’armée malienne affirme avoir circonscrit la zone et tente de déloger du bâtiment les individus, qui n’ont pas été identifiés. L’attaque aurait débuté aux alentours de 8 heures vendredi matin.Un Français enregistré à l’hôtelSelon une source, au moins cinq étrangers – trois Sud-Africains, un Français et un Ukrainien – étaient enregistrés dans cet hôtel avant l’attaque. Une autre source a évoqué la thèse d’une tentative d’enlèvement, piste également avancée par des habitants de la ville joints par l’AFP.Sévaré se trouve à la lisière du vaste Nord malien, où ont été enlevés de nombreux Occidentaux. La ville était tombée en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes islamistes extrémistes liés à Al-Qaida, dont Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui avaient profité d’une offensive rebelle touareg contre l’armée.Les djihadistes ont été en grande partie chassés et dispersés de ces régions à la suite du déclenchement, en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une opération militaire internationale, toujours en cours. Cependant, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme à celui des forces étrangères. Paris affirme marquer des points face à Al-Qaida au Maghreb islamique L’attaque à Sévaré est la troisième en moins d’une semaine dans le pays. Elle fait suite à deux assauts qui ont fait treize morts parmi les militaires : deux ont péri dans une embuscade vers Nampala, ville de la région de Ségou (Centre) le 1er août ; onze ont été tués sur une base de la garde nationale à Gourma-Rharous, dans la région de Tombouctou (Nord-Ouest) le 3 août. Cette dernière opération a été revendiquée par AQMI, selon l’agence de presse privée mauritanienne Al-Akhbar.Longtemps concentrées dans le nord du Mali, les attaques djihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre du pays, puis à partir de juin dans le Sud, près des frontières ivoirienne et burkinabè. Elles illustrent la difficulté d’isoler les djihadistes des rebelles ayant signé le 20 juin un accord de paix entériné par le camp gouvernemental le 15 mai, visant à établir une paix durable dans le nord du Mali. Avec le « Daily Show », Jon Stewart a « changé la politique » aux Etats-Unis • Mis à jour le 07.08.2015 à 12h48 Avec Bruce Springsteen et une « standing ovation », l’humoriste américain Jon Stewart a tourné la page, jeudi 6 août, du « Daily Show », l’émission télévisée grâce à laquelle il s’était imposé, durant seize ans, comme le roi de la satire politique et médiatique aux Etats-Unis.Pour cette émission exceptionnelle d’une heure, plusieurs célébrités avaient enregistré des vidéos d’adieu très brèves, plus ou moins drôles, dont Hillary Clinton, le secrétaire d’Etat John Kerry, le sénateur John McCain, ou l’animateur de Fox News Bill O’Reilly, une des cibles préférées de Stewart.Des comédiens lancés par le « Daily Show » y ont aussi fait une apparition, dont John Oliver, Steve Carell ou Stephen Colbert, qui a salué « un grand artiste et un homme bon », auquel, a-t-il dit, « nous devons beaucoup ».La Maison Blanche a également tweeté ce que le président Obama avait dit à Jon Stewart sur son plateau le 21 juillet : « Je publie un nouveau décret. Jon Stewart ne peut pas quitter l’émission. » Mais l’humoriste l’a fait, refusant de prononcer un quelconque « adieu » ou « au revoir », préférant parler d’une pause dans la conversation, restant flou sur ce qu’il comptait faire ensuite. Le « Daily Show » sera repris en septembre par le comédien sud-africain Trevor Noah.« Carrefour de la politique, du journalisme et du divertissement » Jon Stewart, visage d’une révolution médiatique Monaco affrontera Valence en barrages de la Ligue des champions • Mis à jour le 07.08.2015 à 12h43 Le club de la principauté, quart de finaliste de la précédente édition de la Ligue des champions, sera opposé à la formation espagnole du Valence FC en barrages de la compétition. Le tirage au sort des duels de cette phase préliminaire a été réalisé vendredi 7 août au siège de l’UEFA, à Nyon en Suisse. La première rencontre se déroulera le 18 ou le 19 août à Mestalla, le match retour, lui, prendra place le 25 ou le 26 août au stade Louis-II.Les autres affiches :Lazio (Italie)-Bayer Leverkusen (Allemagne)Manchester United (Angleterre)-Bruges (Belgique)Sporting (Portugal)-CSKA Moscou (Russie)Rapid Vienne (Autriche)-Shakhtar Donetsk (Ukraine)Astana (Kazakhstan)-Apoel Nicosie (Chypre)Skënderbeu (Albanie)-Dinamo Zagreb (Croatie)Celtic Glasgow (Ecosse)-Malmö (Suède)FC Bâle (Suisse)-Maccabi Tel-Aviv (Israël)BATE Borisov (Bulgarie)-Partizan Belgrade (Serbie) En Allemagne, une présentatrice veut « clouer au pilori » les xénophobes • Mis à jour le 07.08.2015 à 14h31 La question des migrants, notamment la situation à Calais, brasse cet été son lot de commentaires épidermiques en France et au Royaume-Uni. Mais l’Allemagne, qui a déjà reçu depuis le début de l’année le nombre record de 300 000 demandes d’asile, n’est pas épargnée, et la présentatrice de télévision Anja Reschke l’a appris à ses dépends.Mme Reschke, qui présentait le 5 août une tranche d’information sur la télévision publique du nord de l’Allemagne, s’est émue des commentaires haineux lâchés publiquement par des internautes, propos qui, selon elle, favorisent un sentiment d’impunité dans les attaques contre les réfugiés.« Jusque récemment, ces commentateurs se cachaient derrière des pseudonymes. Mais maintenant, ils diffusent ce genre de propos sous leur vrai nom. Apparemment, ce n’est plus gênant d’écrire des phrases comme “la sale vermine devrait se noyer dans la mer”, au contraire, vous récoltez un consensus enthousiaste et beaucoup de “likes” » (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/en_US/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Klartext im tagesthemen Kommentar von Anja Reschke: (@tagesschau)"Wenn ich mich jetzt hier hinstelle und öffentlich...Posted by Panorama on Wednesday, August 5, 2015Appels aux meurtres de migrantsLa présentatrice lance dans le même temps un appel aux Allemands :« Les prêcheurs de haine doivent comprendre que la société ne tolère pas de tels propos. Lorsque l’on ne partage pas l’avis selon lequel tous les réfugiés sont des parasites qui devraient être chassés, brûlés ou gazés, il faudrait le dire à haute voix. »« Il faut ouvertement clouer au pilori (ceux qui tiennent des discours extrémistes). Certains blogs ont déjà le mérite de le faire. Mais ils sont encore trop peu nombreux. »La séquence de moins de deux minutes est rapidement devenue virale. Vendredi, la vidéo, qui a été mise en ligne sur Facebook avait été vue près de 6,5 millions de fois et avait généré plus de 20 000 commentaires.Parmi ces derniers, tous ne sont pas, c’est un euphémisme, des témoignages de soutien à la démarche, et propagent appels aux meurtres de migrants ou références hitlériennes.Violences contre les foyers de réfugiésEn réaction, Anja Reschke a compilé les commentaires les plus virulents sur un tumblr, divulguant l’identité de leurs auteurs et renvoyant même vers leurs pages Facebook. « Ce n’est plus une question de peur de l’autre, justifie-t-elle dans une interview au journal Die Welt, quand vous qualifiez des personnes de “parasites”, ce n’est rien de moins que du jargon nazi. La société doit dire non à la xénophobie ! »L’Allemagne est la première destination européenne pour les migrants. En 2014, le pays comptait 10,9 millions d’immigrés, la plupart en provenance d’autres Etats européens, ce qui représente 13,4 % de la population totale – un chiffre au plus haut depuis 2005. Le nombre de réfugiés croît également : récemment, l’Office pour les réfugiés a tablé sur l’arrivée de 500 000 demandeurs d’asile en 2015, du jamais vu. En 2014, le pays avait reçu plus de 202 000 demandes d’asile, ce qui correspondait déjà à une augmentation de 60 % par rapport à 2013.Cet afflux massif pose problème dans certaines régions, notamment dans les villages ou les petites communes de l’est du pays où vivent peu d’étrangers. Globalement, depuis le début de l’année, les violences contre les foyers ou futurs foyers de réfugiés ont explosé : 202 entre janvier et juin, autant que pour l’ensemble de 2014, selon des chiffres officiels. Syrie : à Al-Qaryatayn, l’Etat islamique capture au moins 230 civils • Mis à jour le 07.08.2015 à 14h41 Au moins 230 civils ont été capturés par des membres de l’Etat islamique (EI) dans la ville d’Al-Qaryatayn, non loin de Homs, tombée récemment sous le contrôle des djihadistes. Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), « 170 sunnites et plus de 60 chrétiens accusés de “collaboration avec le régime” » ont été capturés et emmenés de force.En février dernier, les miliciens djihadistes avaient enlevé au moins 250 chrétiens assyriens, dont beaucoup de femmes et d’enfants, dans des villages du nord-est de la Syrie. On ignore ce que sont devenus la plupart d’entre eux.Un carrefour crucial sous le contrôle des djihadistes La prise d’Al-Qaryatayn, dans la nuit de mercredi à jeudi après des combats violents contre l’armée syrienne, constitue la plus importante conquête de l’EI depuis que Palmyre est tombée, le 21 mai.Elle est en effet un carrefour reliant plusieurs des territoires contrôlés par les djihadistes : la périphérie est de Homs et l’est de Qalamoun, près de la frontière libanaise. « Le contrôle d’Al-Qaryatayn permet à l’EI de relier les secteurs sous son contrôle dans l’Est et de transférer des troupes et du ravitaillement entre les deux régions », estime Rami Abdel Rahmane.Cette ville densément peuplée (40 000 personnes environ) est habitée par des communautés sunnites et chrétiennes, sans compter les milliers de réfugiés qui ont fui les combats depuis plusieurs années. La Turquie et les Etats-Unis préparent actuellement une offensive aérienne contre les djihadistes dans le nord de la Syrie, avec l’armée américaine qui pourrait utiliser les bases turques d’Incirlik et de Diyarbakir.Lire l'analyse : Les limites de la stratégie de Barack Obama face à l’Etat islamique L’inquiétante course à l’Arctique • Mis à jour le 07.08.2015 à 15h09 La Russie réaffirme ses ambitions en Arctique Il peut apparaître rassurant que les acteurs du grand jeu arctique empruntent, ainsi, la voie de la négociation internationale pour défendre leurs intérêts. Mais il est beaucoup plus inquiétant d’imaginer ce qui adviendra, demain, si leurs revendications sont satisfaites.Car le risque écologique d’une exploitation des ressources de l’Arctique est immense. Fortement échaudés par la catastrophe de 2010 dans le golfe du Mexique, les ONG et les populations locales s’alarment ainsi, à juste titre, du danger de marées noires, qui seraient incontrôlables dans l’immensité arctique. Quant aux scientifiques, ils redoutent que la ruée sur le Grand Nord n’accélère le dérèglement de l’écosystème planétaire. Comme c’est le cas pour l’Antarctique, la gouvernance de l’Arctique mériterait un cadre plus collectif et plus soucieux de l’intérêt général. Hélas, on n’en prend pas le chemin. En Chine, le sauvetage des marchés boursiers a coûté 900 milliards de yuans • Mis à jour le 07.08.2015 à 11h45 Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Les gagnants et les perdants du ralentissement chinois Chasse aux spéculateursLe gouverneur de la banque centrale, Zhou Xiaochuan, et le ministre des finances, Lou Jiwei, ont tous deux argué qu’un tel déploiement irait à l’encontre des efforts visant à céder au marché un plus grand rôle dans l’économie. Des arguments qui n’ont pas convaincu Pékin : inquiet du risque de contagion à l’économie réelle, le premier ministre a fait approuver son plan par le puissant secrétaire du PCC et président de la République populaire, Xi Jinping.Les grandes maisons de courtage ont donc toutes été invitées à investir dans un fonds préexistant mais peu connu jusqu’alors, China Securities Finance Corporation (CSF), désormais chargé de faire le beau temps sur les deux places de Chine continentale, Shanghaï et Shenzhen. Toutes les grandes banques chinoises ont pour leur part été sollicitées pour apporter une partie des financements nécessaires au CSF, qui a également reçu l’appui de la Banque populaire de Chine, l’établissement central.En parallèle, Pékin s’est lancé dans une chasse aux investisseurs pratiquant la spéculation à la baisse, attitude qualifiée de « malicieuse ». La Commission de régulation boursière de Chine a suspendu trente comptes de trading, dont un sur la Bourse de Shenzhen géré par le hedge fund Citadel, basé à Chicago. Elle s’intéresse également aux stratégies de trading à haute fréquence, gérées par les seuls algorithmes informatiques.Stabilisation inachevéePour l’heure, les résultats de cette politique restent mitigés. Certes la dégringolade a été endiguée. Mais à quel prix ? Sur le mois écoulé, entre le plus bas du 8 juillet et l’ouverture de la séance de vendredi 7 août, l’indice Composite de Shanghaï a repris 5,5 %. Ce sont désormais les spéculations sur l’attitude à venir du CSF qui guident le moral du marché. Le 27 juillet, Shanghaï s’effondrait de 8,5 % en une seule séance, car les traders s’interrogeaient sur un possible retrait progressif du fonds de soutien.Vendredi 7 août, la hausse était portée par un article de l’agence Bloomberg selon lequel China Securities Finance cherche à accéder à 2 000 milliards de yuans supplémentaires (295 milliards d’euros). Ce financement s’inscrirait en complément des 3 000 milliards de yuans (442 milliards d’euros) déjà à la disposition du CSF en cas de rechute, montant dont il convient de déduire les 900 milliards déjà déboursés selon l’estimation de Goldman Sachs.Dans sa note, la banque d’affaires juge comme beaucoup peu probable que « l’équipe nationale » reprenne, à court terme, la mise qu’elle a injectée sur le marché, car la situation n’est pas stabilisée et le gouvernement n’a pas un besoin urgent de ces fonds. S’il devait retirer sa mise, l’Etat risquerait de faire vaciller de nouveau l’édifice.Pour l’heure, les petits investisseurs ne semblent pas pleinement rassurés. Selon le régulateur, 75 millions de citoyens chinois tenaient un compte boursier à la fin juin. Ils n’étaient plus que 51 millions à l’issue du mois de juillet. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Chat, plomberie ou résistance : comment se décide une « Journée de » • Mis à jour le 07.08.2015 à 12h02 Pierre Breteau Samedi 8 août, nous célébrons – nous et tout le peuple d’Internet – la Journée internationale du chat. Née en 2002 – mais pas du fait du Fonds international pour la protection des animaux (International Fund for Animal Welfare, IFAW) comme on peut le lire ça et là –, elle a tout de même une concurrente strictement états-unienne le 29 octobre – sponsorisée, elle, par une marque de litière.Cette journée internationale consacrée à l’animal préféré des Décodeurs est aussi une des nombreuses journées « non-officielles » célébrées chaque année, à l’instar de celle de la bière, des contes, des gauchers ou de la plomberie.S’il est possible d’en recenser des centaines, toutes ces « journées de...» n’ont pas la même valeur. Ainsi, les Nations unies en décrètent ou en soutiennent un certain nombre, comme la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste le 27 janvier, la Journée du climat, le 23 mars, ou celle des toilettes, le 19 novembre. Comment se décrète une journée thématique ?Au sommet de la liste des journées les plus « célébrées », il y a donc celles proclamées par l’Organisation des Nations unies (ONU). Dans ce cas précis, elles sont déterminées très officiellement par l’Assemblée générale de l’ONU, comme cela a été le cas pour la Journée internationale du bonheur proclamée par la résolution 66/281 du 28 juin 2012, qui en fixe la célébration au 20 mars de chaque année.Pour une journée nationale, en France, le fonctionnement est semblable : il faut passer par une loi ou un décret. Ainsi, la dernière créée, la Journée nationale de la résistance, le 27 mai, a été votée le 19 juillet 2013.A l’échelle européenne, elles sont par exemple déterminées par les chefs de gouvernement réunis – comme cela fut le cas pour la Journée de l’Europe, célébrée le 9 mai depuis 1985. Certaines, comme la Journée européenne du souvenir (auparavant appelée Journée européenne de commémoration des victimes du stalinisme et du nazisme) ou celle du consommateur, ont été créées à l’initiative du Parlement européen ou de la Commission.Le Conseil de l’Europe – à ne pas confondre avec l’Union européenne (UE) – en prescrit certaines également, comme la Journée européenne des langues, dont la promotion va jusqu’à l’Oural ou la Turquie, ou celle de la protection des données dont l’initiative a été relayée par l’UE.Le pape aussi décrète ses journées mondiales. Ainsi, le quatrième dimanche de Pâques (le 26 avril en 2015) est la Journée mondiale de prière pour les vocations, le 11 février est celle des malades – créée par Jean-Paul II. La Journée mondiale des veuves est, elle, une initiative de l’ONU. Il existe aussi certaines journées décrétées par des associations ou des personnes physiques, comme la journée anti-Tafta (Transatlantic Free Trade agreement, le grand marché transatlantique), proposée par le collectif Stop Tafta le 18 avril.Comment s’impose-t-elle ?Lorsqu’une journée est promue par un Etat, la loi qui l’accompagne prévoit des événements voire un budget pour favoriser la promotion de la journée de commémoration. C’est le cas par exemple pour la Journée nationale commémorative de l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi, le 18 juin dont le décret précise que « chaque année, des cérémonies officielles sont organisées aux niveaux national et départemental ». Il n’en est pas de même de l’appel du 18 Joint du Circ qui, le même jour, demande la légalisation du cannabis.Lorsqu’elle fait son chemin sur Internet, son succès est darwinien, comme pour la Journée internationale de la bière qui permet aux internautes de placer gifs animés, bons mots et anecdotes éthyliques.Parfois, comme dans les pays totalitaires, elle est obligatoire ; la Corée du Nord fête chaque 16 février la « journée de l’étoile brillante », qui célèbre la naissance de l’ancien dirigeant Kim Jong-il mort en 2011.Combien y a-t-il de journées ?La République française reconnaît officiellement 13 journées nationales consacrées pêle-mêle « à la mémoire de l’esclavage », « à la réflexion sur le don d’organe et la greffe et de reconnaissance envers les donneurs » ou « à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux Justes de France ».Côté ONU, on en dénombre 127, allant de la Journée des gens de mer à celle de la vie sauvage, en passant par celle de la terre nourricière ou de la langue russe. En marge de celles-ci, proclamées par résolution, les agences internationales comme l’Unesco en décrètent aussi : la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, celle de l’alphabétisation ou celle de l’océan. Il existe des ponts entre institutions internationales ; ainsi la journée mondiale de lutte contre le Sida a-t-elle été instituée par l’Unesco, soutenue par l’OMS puis reconnue par les Nations unies.Le site participatif journée-mondiale.com dénombre 402 journées thématiques. Autant dire qu’il y a du chevauchement certains jours entre célébrations, d’autant qu’il est très probable que cette recension en « oublie » certaines.Peut-on supprimer une journée ?Lorsqu’une journée a été décrétée par un Etat ou une institution, c’est aussi « simple » que d’en créer une : un décret ou une loi le permettent. Si nous n’en avons trouvé aucun exemple, en revanche, l’Assemblée ou le Sénat ont déjà utilisé la loi pour modifier des dispositions concernant des journées commémoratives.Lorsqu’une journée est née d’une initiative associative ou citoyenne, son existence dépend plus simplement du suivi de ses créateurs. Pour la Journée de la bière, il peut suffire d’oublier de renouveler l’hébergement de son site : www.internationalbeerday.com, dont la 8e édition devait se tenir le vendredi 7 août 2015, est inerte depuis un an après avoir été active cinq années durant, de 2009 à 2014. Planning fun events for International Beer Day 2009! Woot!— IntlBeerDay (@Int'l Beer Day) La mort d’une journée internationale peut aussi être le fait d’un « ayant droit ». Ainsi en 2013, Ferrero a enjoint les organisatrices italiennes de la Journée mondiale du Nutella à fermer leur site consacré à l’événement. La marque n’a manifestement pas goûté l’initiative. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Mistral : l’Arabie saoudite et l’Egypte « sont prêtes à tout pour acheter les deux navires » Hélène Sallon (Ismaïlia, envoyée spéciale) Le 07.08.2015 à 10h36 • Mis à jour le 07.08.2015 à 15h52 Selon des informations du « Monde », les deux puissances arabes veulent acquérir les deux navires de guerre construits par la France pour la Russie. Crédits : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP Le partenariat stratégique entre la France et l’Egypte était à l’honneur de la cérémonie d’inauguration de l’extension du canal de Suez, jeudi 6 août, à Ismaïlia. Après avoir assisté ensemble, côte à côte, à la tribune présidentielle, au passage des trois Rafale et de la frégate multimission Fremm, acquis en février par l’Egypte, le président français François Hollande et son homologue égyptien, Abdel-Fattah Al-Sissi, ont discuté de la perspective d’approfondir leur partenariat stratégique, avec de nouveaux contrats à la clé. Le Caire est candidat au rachat des deux navires de guerre Mistral construits par la France pour la Russie. Le président Sissi met en scène sa « nouvelle Egypte » « L’Egypte et l’Arabie saoudite sont prêtes à tout pour acheter les deux Mistral », confie une source officielle française. « Le roi Salman d’Arabie saoudite veut constituer une flotte digne de ce nom en Egypte, qui pourrait avoir une force de projection régionale, en mer Rouge et en Méditerranée », indique cette source. « Il y a un intérêt marqué manifesté par quelques pays de la région pour les Mistral dans l’optique de la constitution d’une force maritime. Ce sont des équipements qui ont prouvé leur efficacité », confirme une source diplomatique.L’accord de coopération sécuritaire et économique, signé au Caire le 30 juillet, entre le prince saoudien Mohamed Ben Salman et le président Sissi va dans ce sens. Il constitue une nouvelle étape dans la mise sur pied d’une force arabe commune. Le projet avait été formulé dans la foulée de l’intervention d’une coalition arabe sous bannière saoudienne contre les miliciens houthistes au Yémen, le 26 mars, pour contrer l’influence iranienne dans le pays. Le 27 août, au Caire, cette force sera au menu d’une nouvelle rencontre ministérielle arabe.Depuis l’arrivée du maréchal Sissi au pouvoir, après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013, l’Egypte et l’Arabie saoudite entretiennent des relations plus qu’étroites. Riyad a remis le pays à flot, en accordant au gouvernement Sissi une aide financière de plus de quatre milliards de dollars (3,7 milliards d’euros). L’Egypte a, en retour, soutenu son parrain saoudien dans l’offensive qu’il mène au Yémen, en déployant des moyens, notamment maritimes.« Des relations fondées sur des intérêts communs » Défilé d'hélicoptères durant la cérémonie d’inauguration de l’extension du canal de Suez, jeudi 6 août, à Ismaïlia. Crédits : AMR ABDALLAH DALSH / REUTERS Le 1er août, Le Caire a prolongé de six mois le mandat autorisant le déploiement de « certains éléments des forces armées » pour protéger les intérêts nationaux et arabes dans le Golfe, la mer Rouge et le détroit de Bab El-Mandeb. L’acquisition de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral, qui peut transporter 1 000 soldats, des blindés et des hélicoptères, serait d’une utilité directe dans la guerre au Yémen et dans la perspective d’autres interventions, notamment en Libye, où l’intervention d’une force arabe pourrait être envisagée.La réunion bilatérale qui s’est tenue entre les présidents Hollande et Sissi dans le bateau qui les ramenait jeudi de la tribune présidentielle au lieu du dîner, à Ismaïlia, a été propice à échanger sur le dossier. En novembre 2014, lors de la visite d’Etat de M. Sissi en France, les deux présidents avaient trouvé un accord de principe sur la vente de 24 Rafale et de la frégate multimission Fremm, finalisée en février. Toutefois, la France ne veut pas se prononcer sur le choix qui sera fait à Paris pour la revente des deux Mistral, au lendemain de l’accord conclu avec la Russie sur l’annulation de la livraison. Paris et Moscou trouvent un accord sur les Mistral Devant la presse, jeudi, M. Hollande a seulement confirmé que les deux bâtiments « suscitent une certaine demande de la part de beaucoup de pays, et il n’y aura aucune difficulté pour trouver preneur ». L’Egypte est un pays intéressé avec qui l’on discute comme avec d’autres, dit-on à l’Elysée. Le Canada et Singapour sont également cités comme acheteurs potentiels. Hervé Guillou, le PDG du groupe naval français DCNS, qui construit le Mistral, et auquel Le Caire a déjà acheté une frégate Fremm et quatre corvettes Gowind, s’est refusé à tout commentaire. « Les discussions vont être rapides et discrètes. L’idée est que ça aille vite », indique une source diplomatique.L’Egypte, partenaire privilégiéAccompagné par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, M. Hollande a toutefois réitéré la volonté de la France de « donner à l’Egypte les moyens d’agir, et aussi à la France les moyens d’être protégée ». Après la livraison des premiers Rafale, la coopération entre les deux pays « va se poursuivre et se renforcer. Il y a déjà eu la livraison d’une frégate, il y en aura d’autres, parce que nous avons la volonté́ de faire en sorte que l’Egypte puisse se défendre face au terrorisme », a poursuivi le président français. Lors de la visite du ministre Le Drian au Caire, les 25 et 26 juillet, une offre d’achat de deux corvettes Gowind supplémentaires au groupe DCNS a été discuté, avait alors confié une source diplomatique à l’AFP.« Aujourd’hui, les relations entre la France et l’Egypte sont fondées sur des intérêts communs : la lutte contre le terrorisme et la sécurité », a martelé le président Hollande, rappelant la menace terroriste accrue en Libye, au Yémen, en Syrie et en Irak, mais aussi en Egypte. Pour Paris, l’Egypte est devenu un partenaire privilégié et un acteur diplomatique incontournable. On salue son pragmatisme, mais il peut conduire à quelques situations embarrassantes, comme à Ismaïlia, où le président Hollande s’est vu forcé de s’afficher au premier rang – sans le saluer, insiste-t-on dans son entourage – à trois sièges seulement du président soudanais, Omar Al-Bachir, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).L’Egypte reste aussi un partenaire à qui il est difficile de faire entendre raison sur les atteintes aux droits de l’homme. La répression contre les partisans des Frères musulmans et les opposants de gauche a fait des centaines de morts et des milliers de prisonniers. La relation privilégiée de la France à l’Egypte n’empêche pas « une franchise dans les rapports », assure M. Hollande. Le président Sissi s’est engagé auprès de lui à organiser des élections législatives d’ici à la fin 2015. Dans les milieux diplomatiques, cette répression excessive est critiquée, mais on reconnaît « qu’on essaie de leur dire que s’ils ont les mains trop lourdes, ils vont radicaliser la population. C’est un constat très difficile à faire entendre en Egypte ». A Ismaïlia, jeudi, à une semaine de l’anniversaire du massacre de Rabiya Al-Adawiya, où 800 partisans des Frères musulmans ont été tués au Caire le 14 août 2013, personne ne s’est certainement risqué à mentionner au président Sissi que la ville a vu naître la confrérie. Ligue 1 : le PSG va-t-il encore creuser l’écart avec les autres clubs ? • Mis à jour le 07.08.2015 à 14h53 Rémi Dupré La question taraude les ­observateurs du championnat de France. Le fossé, déjà béant, entre le Paris-Saint-Germain et les dix-neuf autres pensionnaires de ­Ligue 1 va-t-il encore se creuser lors de l’exercice 2015-2016 ? Avant son déplacement, vendredi 7 août, sur la pelouse du Lille olympique sporting club (LOSC), en match d’ouverture de la 1re journée, la locomotive du football français semble déjà lancée à toute allure, comme promise à un quatrième sacre consécutif.Dotée d’un budget annuel de 500 millions d’euros, l’armada parisienne sort d’une préparation estivale concluante, ponctuée par un succès (2-0) contre l’Olympique lyonnais, son dauphin de la saison dernière, le 2 août à Montréal (Canada), en finale du Trophée des champions. Et elle s’est encore renforcée en officialisant, jeudi 6 août, le recrutement de l’ailier argentin Angel Di Maria, acheté à Manchester United contre 63 millions d’euros (hors bonus). Il s’agit du deuxième plus gros transfert du football français après l’acquisition par le club parisien de l’attaquant uruguayen Edinson Cavani, à l’été 2013, pour 64 millions d’euros.Auteure d’un quadruplé inédit (championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Trophée des champions) à l’issue de l’exercice précédent, l’équipe entraînée par Laurent Blanc aspire encore à tout rafler sur la scène nationale. Propriété du fonds Qatar Sports Investments (QSI) depuis juin 2011, la formation de la capitale entend surtout briser le plafond de verre qui circonscrit ses ambitions sur l’échiquier européen. « Chaque année, les exigences sont de plus en plus importantes. Nous sommes entrés dans la cour des grands », a estimé Laurent Blanc le 1er août.Gestion sourcilleuseConstamment éliminé en quarts de finale de Ligue des champions ces trois dernières saisons, dont deux fois par le FC Barcelone (en 2013 et 2015), le PSG avait clairement pâti, la saison dernière, des règles du fair-play financier (FPF) mises en œuvre par l’Union des associations européennes de football (UEFA), qui imposent aux clubs participant aux compétitions continentales de ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent.En mai 2014, l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l’UEFA avait infligé au PSG une amende de 60 millions d’euros, dont 20 millions ferme, pour ses entorses au FPF. Les dirigeants parisiens avaient par ailleurs vu leurs dépenses en matière de transferts limitées – ils devaient se contenter d’une enveloppe de 60 millions d’euros à débourser pour une seule recrue – et leur masse salariale (237 millions d’euros) étroitement encadrée. Par ailleurs, Laurent Blanc ne pouvait inscrire que 21 joueurs, au lieu de 25, en Ligue des champions. Or, début juillet, l’ICFC a décidé de lever les sanctions imposées au triple champion de France en titre.Par cet acte de clémence, l’instance européenne a ainsi salué la gestion sourcilleuse du président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, et de son directeur général, Jean-Claude Blanc. Au printemps, les deux hommes avaient présenté des comptes équilibrés alors qu’ils ne s’étaient initialement engagés à le faire qu’à l’horizon 2016. Si elle est tenue de ne pas laisser filer ses déficits, la direction parisienne a retrouvé une marge de manœuvre et peut désormais réinvestir de manière massive sur le marché des transferts. Elle qui a déboursé plus de 430 millions d’euros dans le domaine du recrutement entre 2011 et 2014. « Nous n’aurons pas un budget illimité », avait toutefois prévenu dans un communiqué Nasser Al-Khelaïfi, sitôt l’annonce de la levée des sanctions.Au cours des premières semaines du mercato estival, les dignitaires de QSI ont opté pour la frugalité. Ils ont d’abord dépensé 8,5 millions d’euros pour enrôler le gardien allemand Kevin Trapp, un transfuge de l’Eintracht Francfort qui ne compte aucune sélection nationale, afin de reléguer sur le banc des remplaçants leur portier italien Salvatore Sirigu, décevant la saison passée. Les recruteurs de la capitale ont ensuite attiré dans leurs filets le milieu Benjamin Stambouli, acheté contre 9 millions d’euros au club londonien de Tottenham.Visées continentalesLa direction du PSG est passée à la vitesse supérieure en s’offrant jusqu’en 2019 les services d’Angel Di Maria, 27 ans, pisté depuis plus d’un an par le staff parisien. Finaliste malheureux de la Coupe du monde 2014 contre l’Allemagne, le dribbleur est censé incarner les visées continentales de QSI. L’Argentin a tenu sa première conférence de presse, jeudi 6 août, sous les lambris dorés et les tentures de l’Hôtel Shangri-La, dans le 16e arrondissement de Paris. Par conséquent, celle de Laurent Blanc, prévue la veille du match à Lille, a été tout bonnement annulée.« J’avais envie de faire partie de ce projet pour gagner une deuxième Ligue des champions », a déclaré le natif de Rosario, qui a déjà remporté la prestigieuse compétition européenne en mai 2014, lorsqu’il évoluait au Real Madrid. Membre de l’écurie de joueurs dont les intérêts sont gérés par le puissant agent portugais Jorge Mendes, Di Maria sera présenté aux spectateurs du Parc des Princes, dimanche 16 août, lors de la réception du Gazélec Ajaccio, promu en Ligue 1. Il ne devrait faire son baptême du feu sous le maillot du PSG que « dans deux à trois semaines ».D’ici là, les Parisiens tenteront d’esquiver les chausse-trapes et ce, dès vendredi à Lille, en l’absence de leur buteur suédois Zlatan Ibrahimovic, victime d’une entorse du genou. Le club de la capitale ne s’est jamais imposé lors de la journée inaugurale du championnat depuis son rachat par QSI. Rémi Dupré Journaliste au Monde Départs en vacances : les bouchons atteignent un pic de 972 kilomètres • Mis à jour le 08.08.2015 à 16h39 Chassé-croisé : jusqu’à 880 km de bouchons pour la pire journée de l’été George Lucas veut construire des logements sociaux au nord de San Francisco • Mis à jour le 08.08.2015 à 14h13 Elvire Camus (San Francisco, envoyée spéciale) Un potager, un verger, une petite ferme, une piscine, des jardins, un centre communautaire et quelque 224 logements à loyer modéré, le tout niché au cœur de l’une des vallées les plus bucoliques de la Californie. Lorsque George Lucas a fait savoir qu’il avait l’intention de convertir une petite partie des terres qu’il possède dans le comté de Marin, au nord de San Francisco, en un lotissement réservé aux seniors et aux travailleurs qui perçoivent un faible revenu, le père de Star Wars a déclaré vouloir faire « quelque chose de gentil pour les habitants de Marin ».Le peu de détails pour l’instant connus du projet que le milliardaire souhaite développer à ses frais sur sa propriété de Grady Ranch, une ancienne ferme de sapins de Noël acquise dans les années 1970, à côté du fameux Skywalker Ranch où il a construit ses studios de cinéma, suffit à faire rêver des dizaines de professions à bas salaire qui n’ont pas les moyens de se loger dans le comté qu’ils contribuent à faire vivre, tant l’immobilier y est devenu inaccessible.Le boom de la high-tech et de ses employés très bien payés, qui enflamme les prix à San Francisco, de l’autre côté du Golden Gate Bridge, se propage au reste de la région. En avril, le prix de vente médian d’une maison est passé à 1 million de dollars à Marin et le prix de l’immobilier (vente et location) a augmenté de 13 % en un an. A titre de comparaison, à l’échelle nationale, les loyers augmentent de 4 à 6 % par an environ. « Je pense que Marin est un exemple frappant de ce qui se passe dans toute la Baie de San Francisco : les prix de nos logements sont bien supérieurs à ce que les personnes qui travaillent ici ont les moyens de se payer. Nous n’avons pas encore atteint les niveaux de San Francisco, mais les hausses sont spectaculaires », explique Leelee Thomas, en charge du développement urbain pour le comté de 258 000 habitants.Logements inaccessiblesPersonnel médical, professeurs, policiers, employés administratifs sont parmi les professions les plus touchées. Comme la moitié des employés du comté, Thom Tucker, père célibataire de 38 ans, n’habite pas à Marin. Il passe en moyenne deux heures par jour dans sa voiture, à faire la navette entre son domicile et son bureau. « Les logements à Marin sont inaccessibles. Je viens, certes, d’un milieu modeste, mais je travaille dur et j’aimerais pouvoir vivre là où je travaille. »Philip Thomas, 51 ans, est dans la même situation. Pour gagner du temps, il a investi dans une moto. En deux-roues, il ne passe « que » 50 minutes matin et soir sur la route. L’hiver, en voiture, il passe près de 2 h 30 par jour dans les embouteillages. « J’adore mon travail, mais ça devient trop compliqué pour moi, je suis en train de réfléchir à quitter mon poste pour aller travailler dans le comté de Solano (à l’est), où j’habite. »En plus de l’aspect financier, les opportunités sont rares dans le comté qui construit le moins de logements de la région. Selon le dernier rapport sur l’habitat à Marin, « des habitations plus petites, à des prix de vente modérés, sont nécessaires pour répondre aux besoins des célibataires, des seniors et des familles à faible revenu ». Aujourd’hui 12 000 personnes sont sur liste d’attente pour obtenir un « affordable housing », littéralement « logement abordable ».C’est ce type de logement subventionné que veut construire George Lucas à Grady Ranch. Selon la loi américaine, il s’agit d’habitations dont le loyer ou le paiement du prêt ne doit pas dépasser 30 % du revenu total d’un foyer. Pour y prétendre, il faut répondre à des critères financiers : un travailleur qui gagne moins de 80 % du revenu médian de la région — environ 133 390 dollars par an pour un couple en 2013, soit 121 640 euros, à Marin — peut s’inscrire sur liste d’attente, un senior doit lui gagner entre 30 et 60 % du revenu médian. Alors oui, le projet semble répondre à un besoin important. Mais cette annonce faite en 2012 et concrétisée au mois d’avril par la soumission d’une « pré-application » (sorte de brouillon de projet) au gouvernement local ne réjouit pas tous les résidents de Marin County. Les voisins de Grady Ranch sont fermement opposés à la construction de ce lotissement à côté de chez eux. Damon Connolly, l’élu qui représente la zone géographique où le projet doit voir le jour, craint qu’il ne dénature la région. Il estime notamment que le nombre d’habitations prévues est trop important : avec 224 unités, il s’agirait du plus gros lotissement du comté. « Il faut que les gens qui travaillent à Marin puissent pouvoir y vivre, mais cela ne veut pas dire que tous les projets sont valables. La communauté a fait part d’inquiétudes légitimes et je veillerai à ce qu’elles soient prises en compte », explique-t-il.« Ecolos » avant l’heureEn réalité, il est très compliqué d’entreprendre le moindre développement immobilier ou urbain à Marin. Vers la fin des années 1950, alors que la banlieue de San Francisco, principal bassin d’emploi de la région, étaient en pleine expansion, une poignée d’habitants de Marin soutenus par quelques politiciens se sont battus contre le développement de centres commerciaux, autoroutes et autres lotissements que nombre de promoteurs rêvaient de voir pousser sur ce bout de terre idéalement situé.Parmi les principales batailles menées, celle qui sera le plus citée au cours de notre enquête est « la guerre des autoroutes », lorsque, au début des années 1970, un petit nombre d’hommes et de femmes — qualifiés d’« écolos », considérés à l’époque comme étant plus dangereux que les communistes — sont parvenus à faire annuler la construction de plus de 1 600 km d’axes routiers à Marin, dont environ 320 km le long des côtes. L’objectif était de multiplier par cinq le nombre de résidents en quarante ans. Au lieu de cela, combat après combat, le mouvement finira par obtenir, en 1973, le classement de plus de 80 % de la superficie de Marin en terrains inconstructibles, réservés à l’agriculture ou transformés en parcs naturels ouverts au public.Aujourd’hui, quand le brouillard, généralement accroché au pont, vous laisse l’appréhender, la traversée du Golden Gate Bridge depuis San Francisco permet à elle seule de comprendre le combat de ces militants. Sur le pont, peu à peu, la ville s’efface pour laisser place aux falaises verdoyantes qui se jettent dans la mer. Une fois à Marin, une seule autoroute dessert les principales villes de la région. Pour le reste, les axes sinueux permettent d’entrevoir l’océan Pacifique à chaque virage, quand ils ne longent pas les forêts de séquoias. Mais chaque victoire a son revers de médaille. « Plus de 80 % de Marin est protégé de façon permanente, ce qui est formidable, mais la contrepartie est que nous payons le prix fort, notamment en termes de diversité », explique Steve Kinsey, élu qui représente les habitants de West Marin, la zone la plus préservée. Etant donné le peu de terres disponibles à la construction, le prix de l’immobilier, déjà affecté par le développement de San Francisco, a encore grimpé. Les foyers modestes ont été poussés en dehors du comté tandis que les familles plus aisées, attirées par le cadre de vie exceptionnel si près de la ville, y ont construit leur résidence secondaire ou principale, transformant progressivement Marin en le comté le plus riche de la Californie en termes de revenu par habitant et le cinquième plus riche du pays.Mais Grady Ranch n’est pas inconstructible. La propriété se trouve justement dans les moins de 20 % de terres réservées au développement de logements. Selon la loi, plus de 300 logements peuvent y être érigés. « Le projet de M. Lucas est un immense cadeau pour notre communauté qui a besoin de plus de logements à bas coût, et il est cohérent avec les objectifs historiques que nous avons pour la région », commente M. Kinsey. Autour de la propriété, de nombreuses habitations jalonnent d’ailleurs la vallée. Le voisin immédiat du ranch est une immense villa protégée par un portail automatique en bois, en face se trouve la résidence d’un des membres du groupe Metallica, plus à l’est encore se trouvent un lotissement et quelques unités de logement pour les seniors. Dès lors, l’opposition est difficile à justifier, mais elle n’est pas inexistante pour autant.« Volontaires pour le ghetto »Les réserves formulées à l’encontre du projet vont des détails pratiques — comme le fait que les seniors seraient loin d’un centre de soin (l’axe qui dessert le ranch n’est pas relié par une ligne de bus) — aux préoccupations environnementales — plus de résidents veut dire plus de trafic routier, donc plus de pollution — aux attaques directes contre « ceux » qui pourraient s’y installer. Lors d’une réunion au sujet du réaménagement de certaines zones de Marin, dont Grady Ranch, une mère de famille et agente immobilière a pris la parole pour exprimer son opposition au projet : « On dirait que tu as fait de nous des volontaires pour le ghetto », lance-t-elle à l’élue locale de l’époque, Susan Adams, aujourd’hui remplacée par Damon Connolly. Autour d’elle, certains, choqués, la sifflent, d’autres l’applaudissent.Cette réflexion, Tina Stolberg qui travaille à Marin depuis onze ans en a eu vent. A 58 ans, cette bibliothécaire scolaire approche de la retraite, et c’est la vente de sa maison qui lui permettra de joindre les deux bouts une fois qu’elle ne percevra plus de salaire, prévoit-elle. Or, Mme Stolberg est bien consciente qu’elle ne retrouvera pas de logement à Marin si elle quitte son domicile, c’est pour cette raison qu’elle s’est inscrite sur liste d’attente pour le futur lotissement de Grady Ranch. Si le projet voit effectivement le jour, qu’elle remplit les conditions financières et que son casier judiciaire est vierge, elle fera partie des candidats potentiels qui seront sélectionnés par tirage au sort. « J’ai entendu des commentaires du genre : “ce projet va amener des gens qui ne sont pas de chez nous.” Mais c’est faux, nous travaillons très dur nous payons des impôts. Je ne comprends tout simplement pas d’où vient tout ce venin. Je pense que ces gens-là sont ignorants. » George Lucas : « l’empire du mal » pour ses voisins Selon Jonathan Rothwell, membre du programme de politique urbaine du Brookings Institute, ce genre d’argument est souvent évoqué lorsqu’un projet de développement supplémentaire est envisagé dans des zones périurbaines :« Les propriétaires vont citer des arguments environnementaux pour préserver les espaces verts, en général demander un statut particulier pour les zones non développées afin de s’assurer qu’elles ne le soient jamais, ou que leur développement se fasse au terme de nombreuses années de débat politique. Cet argument peut finir par bloquer le développement de logements à loyer modéré et exacerber la ségrégation entre les classes sociales et les races. » Dans le cas de Grady Ranch, un groupe de résidents réclame depuis peu le statut de « California scenic highway » pour la route qui dessert la propriété de M. Lucas, ce statut limiterait le développement autour de l’axe. Mais Stephen Nestel est persuadé que le projet verra le jour, peu importent les moyens déployés : « L’argent de George Lucas fait bouger beaucoup de choses à Marin. »25 % de chancesOr, rien n’est moins sûr. Après la pré-application, une version finale du projet doit être déposée devant le conseil d’administration du comté. Il sera non seulement soumis au vote des représentants du public, mais surtout confronté aux problèmes pratiques qu’il faudra impérativement résoudre pour pouvoir lancer les premiers travaux. Le principal étant l’acheminement de l’eau en période de sécheresse historique en Californie. Il n’est pas garanti que l’organisme chargé de distribuer la ressource accepte de le faire pour plus de 200 logements supplémentaires.PEP Housing, l’organisme à but non lucratif auquel George Lucas a confié son projet, après qu’il a remporté un appel d’offres, est très confiant étant donné l’immense avantage dont il bénéficie. « M. Lucas donne les terres et l’argent pour développer sa propriété. Selon mon expérience, c’est sans précédent », assure Mary Stompe, directrice de PEP Housing. Aux Etats-Unis, les logements à loyer modéré sont financés par un patchwork de sources d’argent venant pour une petite partie des gouvernements, mais surtout d’organismes à but non lucratif ou de fonds privés. Le dernier projet développé par PEP Housing comptait 13 unités de logements réservés aux seniors, 19 sources de financement différentes et a mis sept ans à sortir de terre.Thomas Peters, président de la Marin County Foundation, dont une des activités est la construction et la gestion de logements sociaux, est moins optimiste. Selon lui, le projet n’a que 25 % de chances de voir le jour, en raison des autorisations qu’il reste encore à obtenir mais aussi du pouvoir de nuisance des voisins. « Mais c’est un solide 25 %, car il est mené par un homme de l’importance de M. Lucas dont la terre a été attribuée, il y a des années, à la construction de logements », précise-t-il en souriant. « Ça serait formidable que ce projet se réalise, c’est une question de justice. Et même si 200 habitations ne vont pas résoudre la crise du logement à Marin, il pourrait lancer une série de projets qui, en cumulé, pourront faire la différence. » Elvire Camus (San Francisco, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Kaboul, cible de trois attaques des talibans en trente-six heures L’Afghanistan, dans l’ombre de la mort du mollah Omar Dans sa première intervention comme chef taliban, le mollah Mansour appelle à l’« unité » Quinze départements placés en vigilance orange pluie-inondation • Mis à jour le 08.08.2015 à 11h34 Météo France a étendu, samedi 8 août, la vigilance orange pluie-inondation à quinze départements dans le Midi-Pyrénées, le Limousin, les Charentes et l’est du Poitou. Vendredi, trois départements (les Pyrénées-Atlantiques, le Gers et les Hautes-Pyrénées) avaient déjà été placés en vigilance orange.Jusqu’à dimanche midi, l’Ariège, l’Aveyron, la Charente, la Charente-Maritime, la Haute-Garonne, le Lot, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, la Corrèze, la Creuse, la Haute-Vienne et la Vienne, en plus des trois autres départements, sont donc sous la menace de fortes précipitations.Ces pluies devraient ensuite se déplacer vers le nord-est et l’est, mais Météo France n’était pas encore en mesure de préciser à quels départements la vigilance orange serait étendue.Par ailleurs, le Rhône est toujours maintenu en vigilance orange canicule. Vendredi, il a fait plus de 39 °C sur l’agglomération lyonnaise. Aujourd’hui, les températures devraient encore être très élevées avec des maximales de 35 °C et 37 °C en moyenne vallée du Rhône. L’arrivée de pluies dans la nuit de samedi à dimanche devrait mettre fin à cet épisode caniculaire. « Breaking Bad » sur les bords de Garonne • Mis à jour le 08.08.2015 à 14h13 Lorsque les bouteilles d’acide vides ont été trouvées chez Eva Bourseau, la jeune femme de 23 ans dont le corps en décomposition a été découvert lundi 3 août, à Toulouse, les amateurs de séries américaines ont été frappés par la coïncidence macabre avec Breaking Bad. Dans une scène de la première saison, les deux « chimistes » Jesse Pinkman et Walter White tentent en effet de dissoudre un cadavre dans un bain d’acide. De là à penser que leurs méfaits puissent inspirer deux étudiants toulousains, à l’ombre des briques rouges de la basilique Saint-Sernin, il y avait un pas.L’un des quatre interpellés l’a pourtant reconnu en garde à vue : ils se sont bien inspirés de Breaking Bad pour tenter de faire disparaître le corps. Sans se douter que l’opération prendrait plusieurs jours. Lorsque l’alerte a été donnée, le plan s’est écroulé. Les trois étudiants, mis en examen pour « homicide volontaire avec préméditation » et écroués vendredi 7 août, risquent la perpétuité. Une quatrième a également été mise en examen, mais uniquement pour trafic de stupéfiants, et a été placée sous contrôle judiciaire.Une dette de 6 000 eurosDeux d’entre eux, âgés de 19 et 22 ans, tous deux élèves en « Maths sup », se sont rendus dans la nuit du 26 au 27 juillet chez Eva Bourseau, une étudiante en histoire de l’art qui vivait dans une mansarde, au troisième étage d’un immeuble du quartier Saint-Sernin. Là, ils ont pris de la drogue – speed et amphétamines. Une violente dispute a éclaté chez la jeune femme, dont les échos sont parvenus chez son voisin : l’étudiante aurait laissé une dette de 6 000 euros dans une affaire de trafic de stupéfiants auquel elle aurait pris part. Les jeunes gens seraient « passés », selon les aveux de l’un d’eux pendant sa garde à vue au service régional de police judiciaire, dans l’intention de « supprimer » Eva et de se rembourser en pillant chez elle des objets de valeur.« La désinvolture de la victime envers cette dette aurait déterminé les suspects à faire preuve d’un véritable déchaînement de violence »Cet élément « confère à cette affaire une notion de préméditation », insiste le procureur de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau : le meurtre devient un assassinat, passible de la réclusion criminelle à perpétuité. La troisième des quatre personnes interpellées dans l’affaire est un jeune de 23 ans, ancien étudiant d’une école de commerce, probablement à la tête du réseau et vraisemblable commanditaire de l’homicide.« La désinvolture de la victime envers cette dette, alors même que la tête de réseau est décrite comme une personne dangereuse et armée, indique le procureur, aurait déterminé les deux principaux suspects à faire preuve d’un véritable déchaînement de violence, marqué par l’usage d’un pied-de-biche et d’un poing américain. » De cette grêle de coups résultent, selon les premières conclusions de l’autopsie, une fracture du crâne, responsable du décès de la jeune femme, ainsi qu’une autre contusion à la tête et une fracture du nez.C’est après avoir quitté l’appartement que les deux jeunes gens auraient décidé de maquiller l’assassinat en disparition, selon la méthode employée dans Breaking Bad. Ils ont acheté une malle en plastique, l’ont remplie d’acide et y ont plongé le corps d’Eva. En hommes méticuleux, ils sont revenus presque chaque jour sur la scène du crime pour « nettoyer les lieux, dérober des objets – depuis retrouvés par la police – et surveiller l’état d’avancement de la dissolution du cadavre », raconte le magistrat.La seconde phase du drame, le nettoyage, « ne semble pas préméditée »Même si la seconde phase du drame, le nettoyage, « ne semble pas préméditée », les deux étudiants ont pris soin de calfeutrer la porte d’entrée de la mansarde, de l’asperger de produits désodorisants afin de camoufler les odeurs de putréfaction. Jusqu’à ce que les pompiers découvrent le corps, lundi 3 août, dans la soirée, lorsque les proches de la victime, inquiètes de son silence, ont donné l’alerte.L’enquête débutait à peine, mercredi 5 août, et une trentaine de policiers cherchaient à y voir clair, lorsqu’un jeune homme – probablement la « tête de réseau » du trafic de drogue – et sa compagne se sont présentés en début d’après-midi aux services de police, en déclarant détenir des informations sur l’affaire. Ils ont très vite été placés en garde à vue, et leur témoignage a conduit à l’interpellation d’un des deux suspects de l’homicide en fin d’après-midi par la brigade de recherche et d’intervention (BRI). Le second a été arrêté le lendemain, vers 11 heures du matin.Le parquet de Toulouse a ouvert vendredi une information judiciaire et a réclamé la mise en examen de deux personnes pour « assassinat », « trafic de stupéfiant » et « vol aggravé » ; de « complicité d’assassinat par instigation » et « trafic de stupéfiant » pour le troisième, décrit comme chef du trafic. Pour ce trio, le procureur a requis un mandat de dépôt. La jeune femme venue spontanément témoigner est aussi poursuivie pour trafic de drogue, mais placée sous contrôle judiciaire.Ces étudiants étaient promis à de solides études, et aucun d’entre eux n’avait d’antécédent judiciaire. « Ils n’ont pas le profil, mais quel est le profil ? », s’est interrogé à haute voix Pierre-Yves Couilleau.Devant la porte de l’immeuble d’Eva, quelqu’un a déposé une simple rose blanche.Louis Nadau (Toulouse, envoyé spécial) Cecil le lion et les bons sentiments très sélectifs • Mis à jour le 08.08.2015 à 16h00 Audrey Garric Derrière Cecil le lion, l’épineuse question de la chasse au trophée Les tollés entraînés par les actes de cruauté envers les animaux, ou par la mise en scène de leur abattage, ne sont pas nouveaux. On se souvient du zoo de Copenhague qui avait provoqué la foudre des internautes, voilà un an, en abattant et en dépeçant un girafon en parfaite santé, Marius, parce qu’il ne présentait pas un patrimoine génétique suffisamment original. En France, la vidéo virale du chaton Oscar, violemment jeté contre un mur par un jeune homme, avait également suscité des torrents de commentaires et conduit à la condamnation de l’auteur à un an de prison ferme, une peine plus sévère qu’à l’accoutumée.Cette fois, l’histoire est d’autant plus détestable qu’elle est assortie de relents colonialistes : un riche touriste américain, blanc de surcroît, qui débourse 50 000 dollars (quelque 46 000 euros) pour tuer le roi des animaux dans un pays africain, l’image marque. D’autant que l’époque n’est plus celle de Tintin au Congo. Le temps est loin où l’on exposait les fauves dans des cages exiguës au sein de ménageries, et où l’on organisait des combats de bêtes sauvages. Aujourd’hui, la société – une partie du moins – ne ressent plus le besoin de se mesurer à l’animal. La vie sauvage et les espaces naturels sont non seulement davantage respectés, mais fascinent aussi pour la majesté et l’esprit de liberté qu’ils incarnent. De plus en plus, le tourisme de chasse cède la place au tourisme d’observation, qui permet de générer des rentrées financières sans piller ou gaspiller les ressources naturelles.Actes de cruauté et de mises à mort quotidiensComment expliquer ce basculement ? Les progrès de la recherche scientifique, de l’éthologie à la biologie en passant par le droit animal, ont permis de mieux saisir les modes de vie des êtres à quatre pattes et de faire preuve d’empathie à leur égard. Les pressions des associations de défense des animaux, qui se sont professionnalisées, ont conduit certains pays à interdire des pratiques sanglantes – comme la découpe d’ailerons de requins vivants ou le massacre de bébés phoques. Enfin, Internet et les réseaux sociaux ont facilité tant la dénonciation de massacres d’éléphants que l’émerveillement face à des images de chatons ou de lionceaux. Le droit suit (timidement) le mouvement. En France, à défaut de faire l’objet d’une vraie catégorie dans le code civil, les animaux se sont vu accorder, en début d’année, le statut d’êtres vivants doués de sensibilité, censé davantage les protéger.Mais ces bons sentiments s’exercent à l’égard de certains animaux seulement. Les emblématiques, les iconiques. Les « beaux » ou les « mignons ». Les félins, les chats, les baleines, les ours polaires, les dauphins ou les pandas. Pas les rats, les salamandres, les échidnés ou les poissons. Pourtant, l’érosion de la biodiversité, si elle est générale, concerne davantage les amphibiens et les reptiles que les oiseaux et les mammifères.Le rapport de l’homme à l’animal est irrationnel. Nombre d’entre nous s’indignent de l’abattage d’un lion au Zimbabwe, mais tolèrent plus facilement la chasse en France – qui tue 30 millions d’animaux par an –, ainsi que la corrida, les zoos ou l’expérimentation animale. Surtout, la grande majorité ferme les yeux sur l’élevage industriel, responsable de la pire exploitation et maltraitance animales de tous les temps. A l’échelle mondiale, ce sont 65 milliards d’animaux qui sont abattus chaque année pour satisfaire nos appétits toujours plus carnés. Des bêtes qui passent une vie de plus en plus courte en étant maltraitées, surmenées, gavées d’antibiotiques et d’hormones de croissance, avant d’être transportées et abattues sans considération. L’essentiel de nos modes de vie est fondé sur l’utilisation des animaux.A la différence de la mort du lion Cecil, cette exploitation nous est cachée et nous ne voulons pas la voir. Tout est fait, dans les pays développés, pour nous épargner la vue d’actes de cruauté et de mises à mort, en réalité quotidiens. Dans le secteur agroalimentaire, les abattoirs et les vastes élevages industriels sont situés hors des villes et fermés. Le lien entre la bête et les morceaux de viande est gommé. Le vocabulaire lénifiant prend le dessus sur la réalité des pratiques.Le chemin est encore long dans la prise de conscience de la condition animale. La mort de Cecil peut ouvrir une porte sur cette réalité. A nous de nous y engouffrer, pour en faire une question de justice plus qu’une réaction affective. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde « Compton », l’album du Dr. Dre qu’on n’attendait plus • Mis à jour le 08.08.2015 à 11h16 Stéphanie Binet (Los Angeles) Dr. Dre : le rappeur entrepreneur Les radios de Los Angeles, privées, elles, de cette exclusivité, préfèrent parler de la sortie prochaine du film Straight Outta Compton, consacré à son groupe N.W.A, fondé par Dr. Dre et Eazy E. Ce dernier, figure tutélaire de la ville, dealer des rues et membre du gang des Crips, avait réussi à défier le FBI avec son label, Ruthless Records, qu’il avait créé avec son manager, Jerry Heller, avant de mourir du sida en 1995. C’est cette histoire que raconte le film et c’est son tournage qui a convaincu Dr. Dre, coproducteur du film, de retourner en studio. L’homme d’affaires de 2015, âgé de 50 ans, s’est senti défié par le rappeur de 1988, jeune, culotté, sans peur.Mais Compton, nouvel album de Dr. Dre, n’est pourtant pas la bande originale du film Straight Outta Compton comme annoncé, mais regroupe les musiques inspirées par le long-métrage, pratique courante dans le rap des années 1990. En 1995, La Haine, de Matthieu Kassovitz, avait eu aussi son album La Haine, musiques inspirées du film. Sur le sien, Dre invite tous ses anciens poulains (Snoop Dogg, Eminem, The Game, Xzibit, exception faite de 50 Cent) et ses nouvelles plumes (Kendrick Lamar, Jon Connor, King Mez, Justus). C’est avec les deux derniers que le producteur a écrit la majeure partie des titres. Il ne reprend pas la narration du film mais raconte en quoi sa ville, Compton, a été une telle source d’inspiration pour toute sa carrière.Ouverture en fanfareLa pochette de son album pose déjà l’argumentaire. Le point de vue vient de Compton, les lettres d’Hollywood au-dessus de Beachwood Canyon ont été remplacées par celles de la commune au sud de South Central. La pochette est une vue aérienne vers les gratte-ciel de Downtown à partir des quartiers pauvres, inversant le regard des auditeurs, plutôt habitués à voir la ville à partir des hauteurs de Mulholland Drive. Le graphiste s’est arrangé avec la géographie locale : il n’y a pas de colline à Compton, juste un alignement de maisons.L’album s’ouvre en fanfare sur une réinterprétation de la musique d’Universal Pictures. Une voix off, cérémonieuse, fait l’éloge de cette ville idéalisée par les Afro-Américains qui fuyaient la ségrégation du sud des Etats Unis dans les années 1950 : « Compton, c’était le rêve américain, la Californie ensoleillée, avec les palmiers dans la cour, le camping-car, le bateau… » Un rêve qui a tourné au cauchemar, continue encore la voix, « où, même si quatre conseillers municipaux sur cinq sont noirs, aucun n’a réussi à enrayer la criminalité et la paupérisation. Avec 47 meurtres l’an passé, Compton est une des villes les plus criminelles en densité par habitant ».Les trois morceaux les plus inspirésCette belle intro est cependant gâchée par un excès de jeunisme du rappeur, qui après seize ans d’absence adopte la manière de rapper, très actuelle et surfaite, du sud des Etats-Unis, le trap. Il l’abandonne heureusement sur le reste de l’album. Ce premier morceau, Talk About It, introduit aussi ses deux nouveaux espoirs, King Mez, de Caroline du Nord, et Justus, rappeur blanc de Dallas, qui citent une des rimes les plus célèbres de The Notorious B.I.G., rappeur new-yorkais, un temps rival de la Côte ouest, et assassiné à Los Angeles, It Was All a Dream (« c’était tout un rêve »). Il faut attendre le deuxième titre pour retrouver la qualité de la production de Dr. Dre avec Genocide, qui mêle un toast ragga de l’Anglaise Marsha Ambrosius du groupe Floetry et la dextérité de celui qui va l’accompagner sur trois des morceaux les plus inspirés du disque : Kendrick Lamar.Ainsi sur Darkside/Gone, la même équipe rend un bel hommage à Eazy-E. King Mez, lui, remet les pendules à l’heure sur le mythe des rappeurs gangsters : « Non, je n’ai jamais vendu de drogue, mais je sais qui en a. » Dre ne rappe finalement en solo que sur un seul des seize titres de l’album, le dernier. Pour le reste, en bon producteur, il s’attache plutôt à déstabiliser ses partenaires de ces vingt dernières années : musique plus rock pour les anciens, Ice Cube et Snoop Dogg, jazz pour The Game… Il signe, de plus, une belle collaboration avec DJ Premier, son homologue de la Côte est, pour Animals. Du bon Dr. Dre, inattendu, joué dès le lendemain de la diffusion sur Apple sur bon nombre d’autoradios. Le mythe tient encore la route. Vendredi 7 août, dans l’après-midi, les lettres de Compton étaient dessinées dans le ciel de Los Angeles par des avions publicitaires. Stéphanie Binet (Los Angeles) Journaliste au Monde Quatre personnes mises en examen à la suite de la mort d’une étudiante à Toulouse • Mis à jour le 08.08.2015 à 11h13 Trois hommes et une femme âgés de 19 à 23 ans ont été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat à Toulouse d’une étudiante, a-t-on appris samedi 8 août auprès du parquet.Deux hommes ont été mis en examen vendredi en fin de journée pour assassinat (homicide avec préméditation), trafic de stupéfiants et vol aggravé. Un troisième pour complicité d’assassinat par instigation, trafic de stupéfiants et vol aggravé. Les trois hommes ont été écroués. La jeune femme mise en examen pour trafic de stupéfiants a été placée sous contrôle judiciaire, a précisé le parquet dans un communiqué.Eva Bourseau, dont le silence avait inquiété sa mère et une amie, avait été retrouvée en position fœtale dans une malle en plastique, dans son appartement du centre de Toulouse. Les quatre jeunes suspects ont été successivement interpellés et entendus depuis mercredi, permettant au procureur de dessiner le scénario « fluctuant » de la mort de l’étudiante de 23 ans.Deux des suspects, étudiants ou anciens étudiants en mathématiques supérieures, âgés de 19 et 22 ans, se seraient rendus au domicile de la victime dans la nuit du 26 au 27 juillet. Ils y auraient notamment fumé du speed et de l’atropine, un produit tonicardiaque, a indiqué le procureur de la République à Toulouse, Pierre-Yves Couilleau.Un « déferlement de violences »Le duo aurait, ce soir-là, évoqué une dette de 6 000 euros contractée par la victime auprès du suspect le plus âgé, un ancien étudiant en école de commerce, décrit comme « dangereux et violent » et désigné comme la « tête de réseau » d’un trafic de drogue dans lequel l’étudiante assassinée était également impliquée.Ils ont fait « preuve d’un véritable déchaînement, déferlement de violences, marqué par l’usage d’un poing américain et d’un pied-de-biche », a déclaré le procureur. Pour faire croire à une disparition, les suspects se seraient inspirés de la série américaine « Breaking Bad » : ils ont acheté « de l’acide et une malle en polyéthylène afin d’y plonger le cadavre et de le dissoudre ».Les suspects seraient par la suite revenus tous les jours de la semaine suivante pour nettoyer l’appartement, dérober des objets et vérifier l’état du cadavre. Les deux étudiants auraient notamment calfeutré l’appartement et répandu des désodorisants pour maquiller l’odeur du corps.Des suspects au profil maths sup« Le but de la visite à la victime était de la supprimer et de lui dérober des objets », a déclaré l’un des suspects, ce qui pointe vers la préméditation. En revanche, « les achats relatifs à l’acide et à la malle [n’ont] été faits que postérieurement au passage à l’acte », a précisé le procureur. Le parquet a confirmé qu’Eva Bourseau était morte d’une fracture du crâne et que son corps montrait d’autres fractures, notamment au nez.« Ce qui frappe dans cette affaire, c’est évidemment le profil des personnes mises en cause, qui sont pour les deux principaux, étudiants ou étaient étudiants en maths sup », a déclaré Pierre-Yves Couilleau. Aucun des quatre suspects n’avait d’antécédent judiciaire.Le parquet de Toulouse s’oriente vers l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide volontaire avec préméditation pour les deux suspects présents sur les lieux le soir des faits, complicité dans l’assassinat pour la « tête de réseau », qui aurait donné des instructions à des cadets, vol avec violences en réunion et trafic de stupéfiants. Le procureur envisage de requérir trois mandats de dépôt pour les trois hommes qui devaient être déférés dans l’après-midi, alors que la jeune femme devait être poursuivie pour activités liées aux stupéfiants. Le père du bébé palestinien brûlé vif est mort • Mis à jour le 08.08.2015 à 10h57 Saad Dawabsha, le père du bébé palestinien brûlé vif il y a une semaine par des colons israéliens, a succombé à ses blessures à l’hôpital israélien où il avait été admis, a annoncé samedi 8 août un responsable palestinien. Sa famille a confirmé.Ghassan Daghlas, responsable au sein de l’Autorité palestinienne pour le nord de la Cisjordanie occupée où se trouve Douma, le village où la maison de la famille Dawabcheh a été incendiée, a ajouté qu’autorités palestiniennes et israéliennes étaient en contact pour organiser le transfert de son corps pour des funérailles prévues dans la journée.Lire le reportage : Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer » La presse israélienne s’inquiète du « cancer » de l’extrémisme religieux Manuel Contreras, ancien chef de la police politique de Pinochet, est mort • Mis à jour le 08.08.2015 à 12h46 Le directeur de la redoutée police politique de la dictature d’Augusto Pinochet, Manuel Contreras, considéré comme l’un des plus grands criminels de l’histoire chilienne, est décédé vendredi 7 août au soir à l’âge de 86 ans, a indiqué une source policière à l’Agence France-Presse.Contreras, condamné à plus de cinq cents ans de prison dans des procès pour tortures, disparitions et enlèvements d’opposants, « est mort vers 22 h 30 » (3 h 30 samedi en France) à l’hôpital militaire de Santiago, selon cette source. L’ancien général souffrait notamment de diabète et d’un cancer, son état de santé s’était détérioré ces derniers jours.Bras droit de Pinochet« C’est l’un des types les plus détestables du Chili […]. Il a tué beaucoup de monde », a commenté à la télévision publique chilienne l’avocat des droits de l’homme Roberto Garreton. Il a été le créateur et unique directeur de la Direction nationale du renseignement (DINA), à laquelle est imputée la majorité des victimes de la dictature chilienne (1973-1990), soit plus de 3 200 morts ou disparus et plus de 38 000 personnes torturées.Considéré comme le bras droit de Pinochet – son professeur à l’académie militaire avec lequel il déjeunait quotidiennement dans les premières années du régime – il a été emprisonné en 2005 pour l’enlèvement d’un jeune opposant. Il a été condamné à plusieurs reprises depuis lors, mais a toujours nié que la DINA ait été à l’origine de tortures ou de disparitions. L’EI en Egypte menace d’exécuter un otage croate • Mis à jour le 08.08.2015 à 11h30 Le sort d’un Croate enlevé près du Caire par la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI) restait inconnu samedi 8 août au matin, après l’expiration d’un ultimatum de l’organisation djihadiste qui a menacé de l’exécuter.Tomislav Salopek, âgé de 31 ans et employé d’une société française spécialisée dans l’exploration du sous-sol, a été enlevé le 22 juillet dans la banlieue nommée « 6 octobre » au Caire. C’est le premier étranger kidnappé et menacé de mort par la branche égyptienne de l’EI, qui a revendiqué son premier attentat au Caire le 11 juillet.Lire : En Egypte, une menace terroriste aux multiples visages Depuis la Croatie, son père a supplié les djihadistes de lui laisser la vie sauve. « La seule et unique raison de son séjour dans votre patrie était de gagner de quoi nourrir ses enfants, rien de plus », a dit à l’AFP Zlatko Salopek depuis sa maison familiale à Vrpolje, dans l’est du pays.L’ultimatum a expiréDans une vidéo mise en ligne mercredi, l’otage, agenouillé aux pieds d’un homme cagoulé tenant un couteau et lisant une feuille, dit qu’il sera exécuté dans quarante-huit heures si le gouvernement égyptien ne libère pas « des femmes musulmanes » emprisonnées. La vidéo ne précise pas quand le compte à rebours a exactement commencé, mais deux jours se sont écoulés depuis sa mise en ligne. Au moment de son enlèvement, M. Salopek, père de deux enfants, travaillait depuis quelques mois pour la société Ardiseis, filiale de la Compagnie générale de géophysique (CGG), en tant qu’analyste sismique.La ministre des affaires étrangères croate Vesna Pusic se trouve depuis jeudi au Caire pour suivre cette affaire de près, et a rencontré son homologue égyptien Sameh Choukri. « Nous n’épargnerons aucun effort pour retrouver l’otage et assurer sa sécurité. Nous déployons des efforts intensifs pour déterminer le lieu de sa détention », ont indiqué les Affaires étrangères après la rencontre. Etats-Unis : audience historique pour le débat des primaires républicaines • Mis à jour le 08.08.2015 à 12h41 Vingt-quatre millions de téléspectateurs ont regardé le premier débat des primaires républicaines jeudi avec Donald Trump, faisant de l’émission la plus regardée de l’histoire de du câble aux Etats-Unis, hors sport, a annoncé la société Nielsen Media Research vendredi 7 août.De même, jamais Fox News, qui organisait et diffusait le débat, n’avait rassemblé autant de téléspectateurs. Son précédent record d’audience était de 11,8 millions de téléspectateurs, atteint le soir de la réélection de Barack Obama en 2012. Même le débat organisé avec les candidats de second rang, en fin d’après-midi jeudi, a atteint des sommets, avec 6,1 millions de téléspectateurs.En 2011, le premier débat des primaires républicaines avait rassemblé quelque 3 millions de téléspectateurs.Le débat a par ailleurs fortement résonné sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, 7,5 millions d’utilisateurs ont participé à des discussions (likes, posts, commentaires, partages), a indiqué un porte-parole. Donald Trump, en tête des sondages des primaires et qui a dominé le temps de parole, fut le candidat le plus mentionné. Sur Twitter, selon Nielsen Social TV, le débat a été l’événement dominant jeudi, devant le dernier épisode du Daily Show avec Jon Stewart, le célèbre animateur satirique qui a quitté son fauteuil jeudi.Lire le compte rendu : Chez les républicains, Donald Trump s’attire les attaques, les huées et les rires Aux Etats-Unis, le tireur d’Aurora échappe à la peine de mort • Mis à jour le 08.08.2015 à 12h03 En renonçant à recommander la peine de mort, les neuf femmes et trois hommes composant le jury du procès de James Holmes ont de fait condamné l’auteur de la tuerie du cinéma d’Aurora à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération anticipée, vendredi 7 août.« Nous ne sommes pas parvenus à un verdict unanime. […] Nous nous attendons à ce que la Cour impose une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de liberté conditionnelle », a déclaré l’un des douze jurés du tribunal de Centennial. Le verdict final sera prononcé par le juge Carlos Samour entre le 24 et 26 août.Lourdement armé, James Holmes, 27 ans, était entré le 20 juillet 2012 dans un cinéma bondé pendant une projection du film sur Batman, The Dark Knight Rises. Selon des témoins, il avait lancé un fumigène dans la salle avant d’ouvrir le feu, tirant au hasard avec un fusil d’assaut AR-15, un pistolet calibre .40 et un fusil de chasse. La fusillade a fait douze morts, dont une fillette de 6 ans.Meurtre avec préméditationLors d’audiences préliminaires, les procureurs avaient déclaré que James Holmes avait minutieusement planifié le massacre et disposait d’assez de munitions pour tuer tous les spectateurs de cette salle de cinéma, où quatre cents personnes étaient présentes ce soir-là. Son avocat, Dan King, avait assuré que son client était atteint de maladie mentale : « Quand M. Holmes est entré dans ce cinéma […], il avait perdu tout contact avec la réalité. » Lire : Le tueur d'Aurora veut plaider non coupable pour "démence"Trois ans après le massacre, au mois de juillet, James Holmes avait été reconnu coupable de meurtre avec préméditation et avec « extrême indifférence » pour chacune des douze victimes. Collision mortelle sur un passage à niveau dans l’Orne • Mis à jour le 08.08.2015 à 11h39 Une collision entre un train régional (TER) et une voiture à un passage à niveau à Condé-sur-Huisne (Orne) a fait trois morts vendredi 7 août au soir, a-t-on appris auprès du sous-préfet de permanence.Le bilan de l’accident, survenu à 20 h 22 sur la ligne Le Mans-Paris, est de trois morts « à bord de la voiture qui, semble-t-il, se serait arrêtée au milieu de la voie » avant d’être percutée par le TER qui se dirigeait vers Paris, a précisé à l’AFP Pascal Vion, sous-préfet d’Argentan. Les victimes faisaient parties de la même famille : un grand-père, sa fille et sa petite-fille. Une quatrième personne, une « femme d’un certain âge » qui se trouvait dans la voiture, s’en « serait apparemment sortie ». Très choquée, elle a été prise en charge psychologiquement.L’accident s’est produit à proximité de la gare de Condé-sur-Huisne, au passage à niveau numéro 49, a détaillé M. Vion. « Un des occupants du véhicule est sorti pour essayer de pousser le véhicule : le train est arrivé et malgré la mise en œuvre des signaux lumineux et sonores les occupants ils n’ont pas eu le temps de sortir du véhicule », a expliqué le représentant du parquet de l’Orne, Cyrille Fournier, dans un entretien vidéo diffusé dans la nuit par Ouest-France.Important dispositif de secoursLa voiture, un véhicule de tourisme, « a été traînée sur plusieurs centaines de mètres et a brûlé », ont de leur côté précisé les pompiers du département.Aucun des trente-quatre passagers du train régional, qui reliait Le Mans à Paris, n’a été blessé. Ces derniers ont dans un premier temps été rassemblés dans une salle des fêtes de Condé-sur-Huisne, où un dispositif de soutien psychologique leur a été proposé. Ils ont ensuite, dans la soirée, regagné Chartres ou Paris dans des bus affrétés par la SNCF, a précisé M. Vion.Un important dispositif de secours a été déployé sur les lieux de la collision, avec notamment vingt-cinq pompiers du service départemental d’incendie et de secours et une vingtaine de gendarmes.La voie ferrée était toujours bloquée vendredi en fin de soirée et la priorité était de dégager le véhicule, a précisé le sous-préfet de permanence, ajoutant que le procureur de la République d’Alençon était attendu sur les lieux de l’accident. Une affaire de viols de plusieurs centaines d’enfants secoue le Pakistan • Mis à jour le 10.08.2015 à 18h49 Le scandale est d’une ampleur sans précédent au Pakistan. D’après The Nation, quotidien local diffusé en anglais, près de quatre cents vidéos pédopornographiques ont été saisies dans la province de Kasur, mettant en scène environ deux cent quatre-vingts mineurs, âgés pour la plupart de moins de 14 ans et originaires du village de Hussain Khanwala. Des faits qui se seraient déroulés entre 2006 et 2014.Les enfants y sont filmés en train d’être violés par un ou plusieurs hommes ou contraints à des rapports sexuels entre eux, a indiqué Latif Ahmed Sra, un avocat représentant les victimes. Une enquête judiciaire a été ouverte, et douze personnes ont été arrêtées par la police. Dix ont été identifiées à partir d’une trentaine de vidéos, selon le Daily Times, et vingt-cinq en tout sont soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire.D’après plusieurs témoignages, les coupables présumés essayaient d’extorquer de l’argent aux parents de leurs victimes, menaçant, en cas de refus, de vendre localement ces vidéos infamantes au prix modique de 40 roupies (0,30 euro). La mère d’un garçon a dit à l’AFP verser de l’argent aux maîtres chanteurs depuis 2011. Grand-père d’une autre victime, Muhammad Akram, 60 ans, raconte que son petit-fils « avait volé des objets de valeur et de l’argent à la maison pour en fait payer les racketteurs ».Haseeb Amir, le principal accusé, âgé de 25 ans, a reconnu l’authenticité des vidéos, mais il a assuré qu’« elles ont été faites pour le plaisir ». Les relations sexuelles étaient consenties et les victimes présumées y ont joué un rôle actif, a-t-il juré, ajoutant qu’aucun chantage n’avait été exercé sur leurs familles. La police mise en causeDans un rapport initial sur cette affaire, la police avait conclu la semaine dernière que les accusations d’abus étaient « sans fondement ». Les vidéos auraient été ressorties à la mi-juillet par un clan local pour discréditer un clan rival dans le cadre d’un différend foncier. Une thèse battue en brèche par les avocats des victimes, qui reprochent aux forces de l’ordre d’avoir longtemps fermé les yeux et d’être de connivence avec les agresseurs.The Nation va plus loin encore, accusant un élu local du PML-N (Pakistan Muslim League-Nawaz) d’avoir fait pression sur les policiers pour qu’ils relâchent le principal suspect. Un pot-de-vin de 5 millions de roupies aurait été versé pour sa libération.« Colère » du premier ministre, Nawaz SharifLe scandale a été mis au jour mardi 4 août après une manifestation réclamant la justice pour les victimes, réunissant quatre mille personnes, près du village de Dolaywala. Depuis, l’affaire a pris une dimension nationale. C’est le « plus grand scandale d’abus sur des enfants de l’histoire du Pakistan », selon le chef du bureau de protection de l’enfance du Pendjab, Saba Sadiq.Le premier ministre, Nawaz Sharif, a fait part de sa « colère » et de sa « douleur », promettant « qu’aucun passe-droit » ne serait accordé aux coupables de cette affaire survenue au cœur de son bastion électoral du Pendjab. Le Sénat a lui condamné lundi ces abus et réclamé des châtiments exemplaires à l’encontre des agresseurs.« La partie visible de l’iceberg » ?Ce scandale « n’est probablement que la partie visible de l’iceberg », déplorait lundi le Daily Times, en s’inquiétant du nombre d’agressions sexuelles sur mineur jamais rapportées dans le pays. Un constat partagé par plusieurs spécialistes locaux de l’enfance interrogés par l’AFP, qui ont souligné que les victimes taisaient le plus souvent les abus dont elles avaient été victimes pour que l’« honneur » de leur famille ne soit pas souillé par cette « honte ».Selon Mumtaz Hussain, qui travaille pour Sahil, l’une des principales ONG locales de défense des droits de l’enfant, plus de trois mille cinq cents affaires de ce type ont été recensées l’an dernier, mais le chiffre réel serait bien plus élevé, s’élevant à dix mille. Avec Precision Castparts, le milliardaire américain Warren Buffett s’offre sa plus grosse acquisition • Mis à jour le 10.08.2015 à 18h23 Cinquante ans après, la recette de Warren Buffett pour investir n’a pas pris une ride Warren Buffett fait durer le suspense sur sa succession Les plages des Caraïbes envahies par les algues brunes nauséabondes • Mis à jour le 10.08.2015 à 18h41 Les Antilles envahies par des « radeaux » d’algues brunes Des tas de trois mètres de haut sur certaines plages De nombreux pays touchés par le phénomène ont été contraints de débloquer des fonds d’urgence pour financer les opérations de nettoyage et retirer ces immenses tas d’algues puantes, qui peuvent atteindre jusqu’à trois mètres de haut sur certaines plages. Sur l’île de Tobago, les autorités ont même décrété l’état de « catastrophe naturelle ».A quelques mois de la haute saison touristique, certains responsables de la région ont appelé à une réunion d’urgence de la Communauté caribéenne, qui regroupe 15 pays. Ils craignent que l’aggravation de ce phénomène frappe fortement l’économie de la région, la plus dépendante au tourisme du monde.« Cette année a été la pire que nous ayons connue, alerte Christopher James, président de l’association des hôtels et du tourisme à Tobago. Nous avons besoin d’une action régionale pour résoudre ce problème car cette algue disgracieuse pourrait finir par affecter l’image des Caraïbes. »La pollution tellurique à l’origine de la proliférationD’après une note rédigée pour la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) de Guadeloupe, les sargasses seraient le fruit peu ragoûtant de la pollution tellurique qui contamine les océans, alliée au changement climatique qui pourrait influencer certains courants marinsPour le biologiste marin, ces vastes « radeaux » de plusieurs centimètres d’épaisseur ne viennent pas directement de la mer des Sargasses, contrairement à ce que leur nom indique. Ils circulent dans l’Atlantique avant de venir se nourrir au nord du Brésil de nitrates et de phosphates charriés par les fleuves de l’Amazonie. Tarnac : le parquet fait appel après l’abandon de la qualification « terroriste » • Mis à jour le 10.08.2015 à 17h43 Pour la juge d’instruction, l’affaire Tarnac n’est pas un dossier terroriste Comprendre l’affaire Tarnac, désormais sans « terrorisme » Tarnac : quand François Hollande dénonçait une « affaire politique » Julien Coupat, 41 ans, et Yildune Lévy, 31 ans, ont reconnu leur présence dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 à Dhuisy (Seine-et-Marne) aux abords de la voie ferrée où passe le TGV Est, mais ont toujours nié avoir participé à la pose d’un fer à béton, retrouvé plus tard sur la caténaire. Tordu en forme de crochet, il avait causé d’importants dégâts matériels au premier TGV du matin, et fortement perturbé le trafic.Outre les faits de Dhuisy, le parquet imputait à Julien Coupat, qui a effectué un peu plus de six mois de détention provisoire jusqu’en mai 2009, une participation à un autre sabotage du TGV Est, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2008 à Vigny (Moselle). La juge d’instruction a rendu un non-lieu dans ce volet de l’affaire, mais le parquet a fait appel. Le pape François lance une journée mondiale pour l’environnement • Mis à jour le 10.08.2015 à 17h25 Chat, plomberie ou résistance : comment se décide une « Journée de » Climat : le pape s’attaque à la « culture du déchet » des pays riches Les photos du Débarquement de Robert Capa au cœur d’une polémique • Mis à jour le 10.08.2015 à 18h16 Gabriel Coutagne Depuis plusieurs semaines, la polémique enfle dans le milieu des historiens de la photographie. Sur son blog, A.D. Coleman, un ancien critique photo du New York Times, tente de démontrer que les célèbres photos du Débarquement, prises par le photojournaliste Robert Capa, ne mériteraient pas l’aura légendaire qui les entoure depuis leur publication dans le numéro de Life paru le 19 juin 1944.Ces onze photos, surnommées The Magnificent Eleven, seraient les seules à avoir survécu parmi une centaine d’images capturées par Capa sur Omaha Beach, au milieu d’une violence extrême. La maladresse d’un laborantin survenue au moment du développement expliquerait pourquoi seule une petite partie des clichés subsiste.Une « crise de nerfs » ?C’est cette version des faits que A.D. Coleman remet en cause sur son blog. Entre juin 2014 et juillet 2015, le critique a consacré une quarantaine de posts, au ton souvent agressif, visant à démontrer que Robert Capa n’aurait pas pu réaliser lui-même une centaine d’images.Sans parvenir à remettre en doute la qualité journalistique et esthétique des clichés de Capa lors du D-Day, qui sont, de manière incontestable, les seules images réalisées à Omaha Beach, Coleman fonde son argumentation sur l’examen des caractéristiques techniques de l’appareil photo de Capa, de la pellicule, des circonstances de la mésaventure, mais aussi la personnalité de Capa, ou les témoignages de soldats présents sur les lieux.L’objectif est de prouver que Robert Capa aurait fui la violence des combats, victime de ce que Coleman appelle une « crise de nerfs ». Selon ce dernier, l’histoire des pellicules gâchées aurait donc été inventée. Ce mythe aurait ensuite profité à Capa pour l’aider à créer, en 1947, la célèbre agence de photojournalisme Magnum Photos, qu’il a fondée aux côtés notamment d’Henri Cartier-Bresson.Trois ans plus tôt, le 6 juin 1944, Capa fait partie des quatre photojournalistes qui s’apprêtent à couvrir le D-Day pour la presse américaine. L’hebdomadaire américain Life, pour lequel il travaille, tire à l’époque à plus de deux millions d’exemplaires. Le magazine a même installé une partie de sa rédaction à Londres. Le service photo, doté de son propre laboratoire, y est dirigé par John Morris, premier témoin des faits, aujourd’hui âgé de 98 ans. Celui qui fut ensuite le directeur de l’agence Magnum est l’une des principales cibles de Coleman sur son blog.Gélatine fondueLe jour J, les barques remplies de soldats alliés quittent la Grande-Bretagne en direction de la Normandie, avec à leur bord le photographe, qui accompagne la première division d’infanterie de l’armée américaine. Dans son autobiographie, Capa raconte être resté un long moment sur la plage, avant de repartir pour Weymouth, d’où il a pu faire expédier ses pellicules au bureau londonien de Life.S’ensuit la mésaventure qui a donné des sueurs froides à des générations de laborantins et d’étudiants en photographie. John Morris, dans le récit de la scène – qu’on retrouve notamment dans le premier chapitre de son autobiographie, Des hommes d’images –, réceptionne quatre films contenant théoriquement une centaine d’images (chaque film comprenant un peu plus d’une vingtaine de vues).Les délais sont courts : il faut développer et choisir les photos, les faire valider par l’armée pour des raisons de sécurité militaire, pour les communiquer à la rédaction new-yorkaise de Life avant le 10 juin, jour du bouclage. Dans la précipitation, le manipulateur, Dennis Banks, augmente la puissance de la sécheuse, et en ferme la porte.C’est cette maladresse qui serait à l’origine de la perte de la plupart des images d’Omaha Beach prise par Capa le 6 juin 1944. Comme le décrit John Morris, une partie de la gélatine, qui constitue le support de l’image sur la pellicule, aurait commencé à « fondre », sous l’effet conjugué de la chaleur brutale et de l’humidité, faisant disparaître la plupart des images.Pour lui, comme pour l’International Center of Photography (l’ICP, situé à New York, et où sont conservés les négatifs), la fusion de la gélatine a d’ailleurs entraîné un glissement des images sur la pellicule, entraînant un effet de chevauchement des perforations sur les photos restantes. Un défaut de l’appareil ?Une grande partie des démonstrations du blog d’A.D. Coleman s’appuie sur l’analyse technique poussée de tels détails. Sur l’un des posts, Coleman fait intervenir le photographe Rob McElroy, qui se lance dans une démonstration très technique, expérience à l’appui, pour démontrer que les perforations de la pellicule (fabriquée en acétate de cellulose dans les années 1940) chevauchent légèrement les images restantes à cause d’un défaut de fabrication de l’appareil photo de Capa, et non en raison d’un glissement de la gélatine surchauffée.Mais Rob McElroy ne fait pas son expérience sur l’appareil qu’a utilisé Capa, seulement sur le même modèle (un Contax II). La démonstration suppose ainsi que le fabricant, Zeiss Ikon, connu pour la grande qualité de son matériel, ait fabriqué de nombreux appareils défectueux. Rob McElroy fait par ailleurs intervenir une cartouche Zeiss Ikon pour évoquer le phénomène de perforations de la pellicule, expliquant que ce dernier dépendrait notamment du type de cartouche utilisée.On sait que Capa a utilisé une pellicule Kodak, mais, à l’époque, les films pouvaient être chargés soit dans une cartouche Kodak, soit dans une cartouche réutilisable, conçue par un autre fabriquant. L’article ne précise pas quelle cartouche utilisait Capa, et attribue uniquement ce défaut à la cartouche Zeiss Ikon – alors que ce défaut de comptabilité entre Contax et Zeiss Ikon n’a jamais été mentionné par ailleurs… Peut-être parce que les appareils Contax étaient justement fabriqués par Zeiss Ikon.Aucune analyse indépendante réaliséeAutre exemple : le photographe J. Ross Baughman, dans un autre post, tente de démontrer que la fonte de l’émulsion ayant conduit à la destruction des négatifs n’a pu avoir lieu. Selon lui, les négatifs détruits ne pouvaient avoir l’aspect d’une image au cadre habituel, uniformément opaque. Ce qui est vrai. Lorsque l’émulsion disparaît de la pellicule, il ne reste que le support, transparent.Mais Baughman fonde son analyse des négatifs perdus de Capa à partir des images venant d’un documentaire publié par le site de Time magazine. Or, le magazine a créé des visuels montrant des images disparues dans un but pédagogique, ne reflétant pas l’aspect réel des pellicules. La publication du post a d’ailleurs entraîné l’ajout de la mention « images d’illustration » dans le documentaire, ce qui tend fortement à discréditer toute interprétation possible de ces images.Le blogueur Patrick Peccate, qui propose une synthèse des recherches de Coleman en français, souligne d’ailleurs qu’aucune « analyse technique précise et indépendante des fameuses photos » n’a été réalisée, ni par Coleman ni par l’ICP.Juste un peu flouAutant d’exemples qui montrent à quel point les posts d’A.D. Coleman sont à prendre avec précaution. D’ailleurs, John Morris, de son côté, ne remet pas directement en cause le fait que Capa n’aurait pas réalisé une centaine d’images. « Je pense qu’il est possible que Bob [Robert Capa] n’ait fait que renvoyer l’ensemble de ses pellicules à Londres, en sachant qu’il n’y avait des photos que sur l’une d’entre elles », avait d’ailleurs reconnu l’ancien éditeur photo dans une interview.Pour John Morris, le nombre d’images perdues a peu d’importance. Et le fait que les rescapées ne soient que onze n’a posé aucun problème à la rédaction de Life. Elles furent toutes publiées. Quelques heures après le bouclage, la rédaction new-yorkaise télégraphia à John Morris : « Aujourd’hui a été un grand jour pour la photographie au bureau de Life, quand les images du débarquement de Capa sont arrivées. »Robert Capa est également connu pour s’être amusé à enjoliver sa propre légende. Une rumeur tenace raconte qu’il avait couvert le Débarquement habillé d’un manteau acheté chez Burberry quelques jours plus tôt à Londres, perdu ensuite dans le feu de l’action…« Ecrire la vérité est tellement difficile, alors, pour mieux la traduire, je me suis permis de faire quelques retouches à ma façon. Tous les événements et les personnages de ce livre sont fortuits et ont un certain rapport avec la vérité », reconnaît Robert Capa dans son autobiographie, ironiquement intitulée Juste un peu flou, qu’il projetait de vendre à Hollywood pour en faire un film. Une manière de semer le doute qui n’a pas empêché la presse mondiale de le reconnaître à sa mort, alors qu’il couvrait la guerre d’Indochine, comme « un des meilleurs reporters photographes de la presse mondiale ». Voir le temps fort d'archives (édition abonnés) : Le centenaire du photographe Robert Capa Gabriel Coutagne Journaliste (service photo) « Bielsa insulte les joueurs et les supporteurs de l’OM » • Mis à jour le 10.08.2015 à 17h05 Rémi Dupré Ligue 1 : pourquoi Bielsa a claqué la porte de l’OM Le départ de Bielsa plonge déjà l’OM dans la crise Ligue 1 : à Marseille, c’est la grande évasion Démission de Bielsa : l’OM refuse « de se soumettre à la loi d’un seul homme » Rémi Dupré Journaliste au Monde En Centrafrique, une nouvelle molécule pour combattre le paludisme Le 10.08.2015 à 14h22 • Mis à jour le 10.08.2015 à 17h37 Distribution d'un traitement contre le paludisme dans un hôpital proche de Bambari, en juillet 2014, en Centrafrique. Crédits : AFP En Centrafrique, un franciscain veille sur les réfugiés musulmans « La bataille de Batangafo » a aussi laissé des traces. Le 30 juillet 2014, des combats éclatent lorsque des anti-balaka attaquent des bases Séléka, faisant 22 morts et des dizaines de blessés. Aujourd’hui, le lycée du village est déserté par les élèves, les bâtiments publics sont dévastés, les autorités judiciaires et administratives, envolées. Le camp de du village accueille 28 000 déplacés et est devenu depuis quelques mois le plus grand du pays.« La sécurité est notre principale préoccupation »Le deuxième jour de la campagne, des rebelles musulmans de l’ex-coalition Séléka, accusés d’avoir gravement blessé un commerçant chrétien et pourchassés par une foule en colère, se sont réfugiés dans la base de MSF. La foule s’est massée devant le bâtiment, exigeant que leur soient rendus les deux musulmans, avant de caillasser le portail. Les Casques bleus ont finalement dû intervenir pour récupérer les fuyards et calmer la population. Centrafrique : un casque bleu tué à Bangui Médecins sans frontières a immédiatement gelé tous ses déplacements de personnels et renforcé la vigilance autour de ses sites. « La sécurité, c’est notre principale préoccupation », explique Helena Valencia, chef du projet MSF à Batangafo. Dans cette partie du pays, à quelques centaines de kilomètres de la frontière avec le Tchad, les ex-rebelles Séléka et les miliciens anti-balaka continuent de s’affronter, entravant l’action humanitaire et l’accès aux services de santé. Travail saisonnier : du nouveau à la fin de l’été ? • Mis à jour le 10.08.2015 à 14h32 Ils servent dans les cafés et les hôtels l’été, ils gèrent les remonte-pentes dans les stations de ski l’hiver. Les travailleurs saisonniers sont définis par l’administration comme ceux occupant des travaux qui sont normalement appelés à se répéter chaque année, à date à peu près fixe, en fonction du rythme des saisons ou des modes de vie collectifs, et qui sont effectués pour le compte d’une entreprise dont l’activité obéit aux mêmes variations.Si l’emploi à caractère saisonnier intéresse essentiellement l’agriculture, les industries agroalimentaires et le tourisme, il ne se limite pas à ces quelques secteurs. Reste que pour pouvoir être qualifiées de saisonnières, les variations d’activité doivent être régulières, prévisibles et cycliques. Ce critère permet de différencier le travail saisonnier de l’accroissement temporaire d’activité.Faire la distinction entre ces deux motifs de recours au contrat à durée déterminée (CDD) est essentielle car l’emploi saisonnier offre plus de souplesse à l’employeur : moins de contraintes s’agissant de la fixation du terme qui peut être imprécis (la fin de la saison), nul besoin de payer au saisonnier l’indemnité de précarité versée en principe à la fin d’un CDD (à l’exception de certains secteurs pour lesquels la convention collective en prévoit une) ou encore, de respecter un de délai de carence entre deux contrats.Une forme d’emploi en pleine expansionCette relative souplesse a entraîné un fort accroissement du nombre de travailleurs sous ce statut qui concerne essentiellement les jeunes, avec une forte proportion de femmes sur des métiers peu qualifiés. Un groupe de travail interministériel a été créé en début d’année pour aider les branches professionnelles à développer des politiques de formation pour leurs saisonniers Pour pallier une plus forte précarisation et des difficultés persistantes dans l’accès à la formation professionnelle notamment, le ministère du travail envisage donc de sécuriser les parcours. Un groupe de travail interministériel a été créé en début d’année 2015, avec pour objectif de lever les obstacles administratifs et d’aider les branches professionnelles à développer des politiques de formation pour leurs saisonniers. Ce groupe, qui devait faire des propositions concrètes avant l’été, notamment en matière de simplification administrative, a pris du retard. Ses préconisations sont donc attendues à l’automne.Deux nouveautés concernant les saisonniers ont néanmoins d’ores et déjà fait jour dans le projet de loi Rebsamen sur le dialogue social, dont la promulgation est toutefois retardée par un recours devant le Conseil constitutionnel.La première touche les entreprises qui, chaque année, reconduisent leurs contrats saisonniers. Jusqu’à présent, celles-ci étaient contraintes de solliciter l’autorisation de l’inspection du travail avant la fin du contrat de leurs saisonniers qui exercent un mandat de représentant du personnel. Elles n’auront désormais plus à le faire.Deuxième avancée : les contrats saisonniers comportant un terme précis devraient désormais pouvoir être renouvelés, non plus une mais deux fois.D’autres évolutions sont attendues, mais qui passeront peut-être par un accord interprofessionnel, les partenaires sociaux étant fortement incités à négocier, notamment sur ce sujet des saisonniers.Jeannie Crédoz Rosier, avocat associé chez Flichy Grangé Avocats « L’Hermione » accoste à Brest après son odyssée outre Atlantique • Mis à jour le 10.08.2015 à 15h13 L’Hermione est de retour. Près de quatre mois après son départ des côtes françaises pour commémorer l’expédition de La Fayette outre Atlantique, le navire est apparu lundi 10 août peu avant 13 h à l’entrée du goulet de Brest, escortée de l’Abeille Bourbon et de la frégate Latouche-Tréville, qui a tiré six coups de canons pour marquer l’arrivée du trois-mâts dans le port finistérien.Avant que ses gabiers ne commencent à monter sur les vergues en vue de ferler les voiles, l’Hermione est arrivée dans la rade bretonne entourée d’une forêt de mats de voiliers de plaisance mais aussi de vieux gréements avec leurs traditionnelles voiles cachou. La Recouvrance, symbole de Brest et réplique d’une goélette aviso de 1817, La Bergère de Domrémy, sloop coquiller de 1936, et le Notre-Dame de Rumengol, gabare de 1945, ont également fait la sortie sous les yeux des badauds pour venir saluer l’Hermione.Le navire, de plus de 65 mètres de long, et qui compte 2 200 mètres carrés de voilure, restera jusqu’au 17 août dans le port. Un « village à terre » propose une exposition à bord, mais aussi des démonstrations, initiations nautiques, débats et rencontres avec les membres de l’équipage pour entendre le récit de leur odyssée... Lire : L'Hermione et La Fayette en AmériqueSymbole de l’amitié franco-américaine Le long voyage de l’« Hermione » Retour au port d’attacheQuelque quatre-vingts personnes se trouvaient à son bord pour la transat retour, dont plus de soixante volontaires. Au terme de son étape brestoise, le trois-mâts prendra la direction de Bordeaux, où il s’était déjà amarré avant son départ pour l’Amérique, en octobre 2014. Environ treize mille personnes s’étaient alors pressées pour visiter le bâtiment.Puis il regagnera son port d’attache, Rochefort, en Charente-Maritime, là même où fut construite en 1779 la frégate originale, qui coula quatorze ans plus tard au large du Croisic, en Loire-Atlantique, à la suite d’une erreur de navigation. Il est de nouveau attendu à Brest l’an prochain, pour les Fêtes maritimes internationales, le grand rassemblement de la voile et des gens de mer. Le robot qui gagne des jeux-concours sur Twitter • Mis à jour le 10.08.2015 à 12h49 Et si de simples lignes de code informatique permettaient de jouer à des dizaines de loteries par jour gratuitement ? Un ingénieur a créé un outil qui pourrait figurer sur des publicités frauduleuses pour « devenir riche sans bouger de chez soi ». Pendant neuf mois, Hunter Scott a utilisé un « bot », ou programme informatique, pour participer à des milliers de jeux-concours sur Twitter et affirme en avoir gagné un millier, soit quatre par jour en moyenne. Chaque jour, des marques proposent aux internautes de gagner des prix divers, souvent en partageant un tweet et en s’abonnant à un compte. Comme pour toute loterie, les chances de gagner sont généralement assez faibles. Tweets about RT follow pour gagner !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");Hunter Scott a donc créé un compte Twitter qui a retweeté automatiquement ces jeux-concours et s’est abonné à chaque compte pendant neuf mois. Pour éviter de voir son compte banni par le réseau social pour utilisation abusive, il a joué avec les limites qui empêchent de s’abonner à des centaines de comptes d’un seul coup et de partager des milliers de tweets par jour. L’ingénieur américain explique avoir participé à près de 165  000 jeux sur toute la durée de l’expérience. « Ça signifie que mon taux de victoire est juste au-dessus de 0,5 %, ce qui est plutôt misérable », reconnaît Hunter Scott, ajoutant que de nombreux prix étaient des dessins et des créations graphiques personnalisées assez pauvres.Hunter Scott a publié la liste de tous les prix qu’il a remportés au cours de l’expérience, on y trouve des cadeaux très divers, comme un poster pornographique géant (qu’il dit avoir refusé), une pizza livrée gratuitement, des vinyles, beaucoup de jeux vidéo, un chapeau signé par une star mexicaine de la télévision… Mort de Coyote, auteur de BD et père de « Litteul Kévin » • Mis à jour le 10.08.2015 à 13h31 Frédéric Potet Personne dans le milieu de la bande dessinée ne connaissait son nom ni son prénom. L’homme ne répondait que par un pseudonyme emprunté au monde animal : Coyote. C’était là sa seule coquetterie de grand gaillard barbu aux bras tatoués : sa véritable identité (Philippe Escafre) devait rester un mystère.Pilier de la bande dessinée humoristique à la façon du magazine Fluide glacial dont il fut un collaborateur pendant dix ans, le dessinateur et scénariste est mort dimanche 9 août à Toulouse des suites d’un accident cardiaque. Il était le créateur de la série à succès Litteul Kévin. Il avait 52 ans.Né le 9 octobre 1962 à Rodez, Coyote a exercé plusieurs métiers avant d’embrasser la carrière d’auteur. Peintre sur automobile, puis graveur dans le funéraire, puis créateur de modèles pour un tatoueur toulousain, il commence à réaliser divers travaux publicitaires après avoir gagné un concours de dessin organisé par La Dépêche du Midi. Suivront des illustrations, et ses toutes premières bandes dessinées dans des ouvrages collectifs publiés par l’éditeur Vent d’Ouest.C’est toutefois par le biais de sa grande passion – la moto – qu’il va pouvoir vivre pleinement de son dessin. A la fin des années 1980, Coyote intègre plusieurs revues spécialisées, telles que Hot Cycles, US Cycles, Bike for Ever et Freeway. Ce fan (et propriétaire) de Harley-Davidson ne le sait pas encore mais l’univers de la moto va s’avérer une véritable niche pour les créateurs de bande dessinée, comme en témoignera le succès phénoménal de la saga Joe Bar Team, lancée par Christian Debarre dans la revue Moto Journal en 1989.Coyote, dont la vie a basculé à l’âge de 11 ans en regardant Easy Rider (1969), de Dennis Hopper, donne d’abord naissance dans Freeway à Mammouth & Piston, une série racontant les pérégrinations motorisées d’un biker au look de Viking et de son animal de compagnie, un rat. Son dessin « élastique », très inspiré de celui de son idole Marcel Gotlib, n’a pas échappé à la rédaction de Fluide glacial qui l’invite à rejoindre son sommaire en 1990.Cornaqué par Gotlib (qu’il vouvoiera pendant quatre ans) et Jean Solé (qui lui apprendra les ficelles du métier), Coyote y crée un personnage éphémère, « Bébert, clochard et philosophe » (inspiré d’un SDF toulousain), avant de lancer en 1991 la série Litteul Kévin, du nom d’un petit garçon chevauchant une Harley-Davidson conçue à sa taille.« Vrai faux dur »Inspirée de sa vie personnelle (son fils s’appelle Kevin), cette chronique familiale – le père biker, Chacal, et la mère à la plastique de pin-up, Sophie, y jouent des rôles à plein temps – va devenir, avec Les Bidochon, de Christian Binet, l’une des principales séries de Fluide glacial qui en publiera sept albums avant que Coyote ne décide de claquer la porte du magazine en 2005.Réfugié au Lombard, il y réalisera trois autres albums, selon le même principe : des histoires courtes en noir et blanc, truffées de gags et de jeux de mots – mais aussi traversées d’une véritable tendresse dans les relations entre le fils et ses parents. Comme il l’expliquait parfois, la moto n’était qu’« un personnage secondaire, voire tertiaire » dans ses histoires – ce qui n’empêchait pas une partie de son public de lui réclamer des dessins de grosses cylindrées.Lui-même « vrai faux dur » derrière ses lunettes noires et son blouson clouté, Coyote a créé deux autres séries. L’une, en tant que scénariste du dessinateur Eric Cartier : Diégo de la S.P.A (trois albums chez Fluide glacial). L’autre, comme dessinateur de la scénariste Nini Bombardier : Les Voisins du 109 (deux albums au Lombard), une chronique humoristique et sociale entre voisins de paliers.Réconcilié avec Fluide glacial, Coyote collaborait de nouveau avec le magazine de ses débuts. Dans le dernier numéro, daté d’août, il a dessiné la pin-up du mois sous les traits d’une femme bien en chair tatouée de la tête au pied d’un seul et même motif : la coccinelle de Marcel Gotlib. L’ultime hommage de l’élève à son maître. Frédéric Potet Journaliste au Monde La justice allemande renonce à poursuivre deux journalistes pour « trahison » • Mis à jour le 10.08.2015 à 11h20 3 questions pour comprendre le scandale Netzpolitik en Allemagne Grèce : un nouvel accord, et maintenant ? • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h28 Six ans de crise en Grèce, neuf plans d’austérité, trois plans d’aide... Grèce : Syriza tiendra un congrès extraordinaire en septembre   Tout ce qu’il faut savoir sur Alphabet, la nouvelle maison mère de Google • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h33 Google devient Alphabet, mais Google continue d’exister au sein d’Alphabet : si vous n’avez rien compris aux annonces de Google, la nuit dernière, tour d’horizon des principales questions. Que s’est-il passé ?Google a annoncé, à la surprise générale, une importante restructuration, dans la nuit de lundi 10 à mardi 11 août. L’entreprise change de nom et devient Alphabet, une holding qui supervisera toutes les filiales du groupe. Le changement devrait être effectif au début de 2016 : Alphabet supervisera une série d’entreprises, dont Nest (objets connectés), Calico (lutte contre le vieillissement) et Google.Google a-t-il disparu ?Pas du tout : la société continue d’exister, mais en tant que filiale de la nouvelle entité, Alphabet. La partie la plus grand public de Google garde le nom de Google. Le moteur de recherche continuera de s’appeler Google, et les noms des services ou produits, comme Gmail, Drive, ou Android ne changeront pas.Je n’ai donc pas besoin de changer mon moteur de recherche Google.com en Alphabet.com ?Pas du tout. D’autant plus que l’adresse Alphabet.com… n’appartient pas à Google. Elle est la propriété de BMW, et le site est actuellement inaccessible. De même, le compte Twitter @alphabet vous donnera peu d’informations sur le nouveau groupe, puisqu’il appartient à un illustre inconnu qui a eu une journée difficile lundi : Well, that was an interesting way to end a Monday...— alphabet (@Chris Andrikanich) Sundar Pichai, un as du mobile à la tête de Google Cette réorganisation a-t-elle changé l’équilibre des pouvoirs dans l’entreprise ?Pas pour l’instant. Les dirigeants des filiales sont restés les personnes déjà en poste, avec des ajustements sur les titres. Comme le notent plusieurs observateurs, la nouvelle structure permettra aussi à Google de créer un nouvel échelon de postes à responsabilité, pour récompenser des employés qu’elle souhaite promouvoir ou retenir.En fait, cette réorganisation ne change rien !C’est assez vrai… du point de vue de l’utilisateur, et à court terme. Les changements sont plus importants pour les investisseurs. Surtout, cette restructuration préfigure des changements à venir : ils faciliteront d’autres réorganisations à tous les niveaux, ou encore les rachats d’entreprises tierces – Google en a racheté près de deux cents depuis sa création, avec plus ou moins de bonheur.Pourquoi cela s’appelle-t-il « Alphabet » ?Officiellement, parce que c’est un jeu de mot sur « alpha », qui désigne dans le jargon financier un retour sur investissement supérieur à la normale, et « bet », qui signifie « pari ». Et ce mot a un avantage : il existe dans de très nombreux langages. Le chef du groupe islamiste Emirat du Caucase, proche de l’EI, tué en Russie • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h28 Tchétchénie : de jeunes insurgés rejoignent les rangs de l’EI Magomed Souleïmanov avait fait ses études à l’Institut islamique Al-Fatih à Damas, en Syrie, avant de commencer à recruter des hommes pour la rébellion du Caucase dans son village natal, Guimry, selon sa biographie publiée sur le site indépendantiste. Ce n’est qu’en juillet qu’il avait pris la tête du groupe Emirat du Caucase, après la mort de son prédécesseur, Aliaskhab Kebekov, tué dans une opération des forces spéciales russes en avril.Aliaskhab Kebekov avait pris la tête du groupe islamiste après la mort, en mars 2014, du chef rebelle Dokou Oumarov, lui aussi tué par les forces russes. Chiffrement des téléphones : le procureur de Paris rejoint la lutte contre Apple et Google • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h26 Martin Untersinger Cybersécurité : Barack Obama tend la main à la Silicon Valley méfiante Le poids des révélations d’Edward Snowden sur la surveillance d’Internet par les Etats-Unis pèse particulièrement lourd sur les relations entre autorités et entreprises du numérique. Ces dernières sont devenues beaucoup plus méfiantes et beaucoup d’entre elles ont, ces derniers mois, musclé leur sécurité.Le poids du numérique dans la société implique aussi que les données (bancaires, médicales, personnelles) de tous les citoyens (et des entreprises) doivent être protégées contre la fraude, les pirates ou l’espionnage. Et le chiffrement des données est un instrument crucial de cette nécessaire protection. C’est d’ailleurs le sens d’une tribune publiée le 28 juillet dans le Washington Post par d’anciens hauts cadres de la sécurité nationale américaine – dont un ancien directeur de la NSA – qui mettent en garde contre une exagération de la menace que ferait peser la protection des données sur les enquêtes. Les bénéfices de davantage de protection excèdent, selon eux, les dangers ponctuels d’enquêtes qui ne peuvent aboutir. Martin Untersinger Journaliste au Monde Dopage : l’Association internationale d’athlétisme reconnaît 32 contrôles positifs • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h12 A trois semaines des Mondiaux, l’athlétisme rattrapé par des soupçons de dopage massif Dopage : nouvelles suspicions autour du marathon de Londres Instagram, nouvel acteur du marché de l’art Golden teeths / Fake Idols with #jacquees Une photo publiée par Galerie L'Inlassable (@galerielinlassable) le 10 Déc. 2014 à 4h13 PST Le marchand d’art Kamel Mennour capture, quant à lui, quotidiennement les activités de sa galerie et ses invités de prestige, dont Catherine Deneuve, Kylie Minogue ou encore Gaspard Augé du groupe Justice. Une pratique qui rencontre un certain succès, puisqu’il comptabilise plus de 5 800 abonnés.Une photo publiée par Kamel Mennour (@kamelmennour) le 23 juin 2015 à 11 h 47 PDT This afternoon at the #galeriekamelmennour in conversation with #claudeleveque and #catherinedeneuve #numéro @thibautvw #kamelmennour Une photo publiée par kamel mennour (@kamelmennour) le 23 Juin 2015 à 11h47 PDT Davantage une vitrineInstagram est donc, pour l’instant, davantage une vitrine qu’une plateforme de vente… et le restera pour encore un moment. Elizabeth Bourgeois, porte-parole de l’application a assuré au New York Times que la compagnie ne prévoyait pas d’y intégrer un outil de monétisation.« Instagram montre notre univers et aide surtout à développer notre visibilité », explique Thierry Sugitani de l’agence de photographes VU' qui a ouvert la galerie du même nom en 2010. Plusieurs photos sont publiées chaque jour sur le compte Instagram de l’agence. Les réseaux sociaux « classiques » sont pour l’instant plus efficaces pour la galerie : « On a beaucoup plus d’interaction via Facebook, qui nous a fait entrer en contact avec certains clients. »Les galeries d’art ont également un autre favori, le site Web Pinterest, qui sert à collectionner et partager des photos avec d’autres utilisateurs. Il suffit d’appliquer un « pin » sur la photo qu’on aime pour l’avoir sur son profil. Un outil efficace pour les galeristes qui peuvent tester la popularité d’une œuvre. Mais Pinterest a encore du chemin à faire pour rattraper Instagram : il ne compte pour l’instant que 72,8 millions d’utilisateurs.Marie-Caroline Cabut Un réseau de passeurs démantelé à Calais • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h03 Comment fonctionne la politique migratoire entre le Royaume-Uni et la France ? « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » Le rail africain, l’autre bataille de Vincent Bolloré Serge Michel et Alexandre Piquard Le 11.08.2015 à 17h26 Vincent Bolloré à son arrivée à une conférence de presse Autolib, le 28 janvier 2015 à Paris. Crédits : ERIC PIERMONT / AFP Cet été, c’est la 9e fortune française qui fait la « une ». Vincent Bolloré, 63 ans n’est pourtant pas un nouveau venu dans le capitalisme français. Son groupe familial est actif depuis des générations dans l’industrie et le transport, plus récemment dans la publicité et les médias. On croise désormais ses Bluecars souvent siglées Autolib’ dans les métropoles françaises et bientôt, espère-t-il, ses trams électriques ou son nouveau cabriolet.Mais c’est sa prise de contrôle de Vivendi, puis la reprise en main de Canal+, qui ont remis le « raider » au premier plan. On le découvre là fidèle à sa réputation : très impliqué, volontiers expéditif. Il a congédié le numéro 2 de la chaîne, mis au pas « Les Guignols » et « Le Grand Journal » et le voilà accusé d’avoir censuré un documentaire gênant pour le Crédit mutuel. Canal+ : Bolloré accusé d’avoir censuré un documentaire « Nous sommes cotés en Bourse, mais la famille contrôle le capital depuis 185 ans, je n’ai donc pas besoin de plaire. Je me fiche de mon image », jurait-il à Télérama en 2007, après ses premiers investissements dans les médias. « Les coupures de presse sont celles qui cicatrisent le plus vite », aime-t-il à répéter.Fascination et spéculationsLe personnage fascine. Le milieu voit en lui un mélange rare de financier et d’industriel, capable de coups en Bourse tout comme d’investissements à long terme, dans une logique de conglomérat. Il dispose, à Vivendi, d’un trésor de guerre de plusieurs milliards d’euros, avec lequel il n’a fait pour l’instant qu’une « petite » acquisition, la plate-forme vidéo Dailymotion. Les quatre auteurs des « Guignols » sur le départ La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 1/6 : Les rubans coupés de Cotonou La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 2/6 : Au royaume des titans La conquête de l’ouest (de l’Afrique) 3/6 : Demande à la poussière La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 4/6 : La bataille du rail La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 5/6 : Ouagadougou, deux jours d’arrêt La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 6/6 : Sur la route de l’océan En Thaïlande, le crime de lèse-majesté ne connaît pas la crise Boom des insultes au roi à Bangkok En Thaïlande, un an après le coup d’Etat, la dictature s’installe Le directeur général du WWF France, Philippe Germa, disparaît lors d’une plongée en Polynésie • Mis à jour le 11.08.2015 à 17h15 Le directeur général du WWF France, Philippe Germa, 64 ans, a disparu lors d’une plongée samedi en Polynésie française, a annoncé l’ONG mardi 11 août, saluant un militant « engagé depuis toujours dans la protection de la planète » et « un passionné des océans ». « A ce stade, son corps n’a pas été retrouvé malgré des recherches », a indiqué une porte-parole de l’organisation.Directeur général depuis 2013 de l’organisation qu’il avait rejointe en 2008 comme administrateur, M. Germa l’a représentée dans le cadre du débat sur la transition énergétique qui a abouti au vote d’une loi à la fin du mois de juillet.Il avait auparavant été membre de l’association Les Amis de la terre et pris une part active à la campagne présidentielle des écologistes en 1981. Il a aussi participé aux campagnes contre l’implantation des centrales nucléaires en France.En mai 1988, à l’époque du gouvernement Rocard, il était devenu conseiller technique du ministre de l’environnement, poste qu’il a occupé pendant cinq ans. En 1990, il a participé à la création du mouvement Génération Ecologie.« Acteur important des combats écologistes »M. Germa a également été « l’un des pionniers de l’économie verte en tant que directeur de Natixis Environnement & Infrastructures », une société qu’il a fondée, spécialisée dans les fonds d’investissement, dédiés notamment aux projets d’énergies renouvelables, rappelle WWF France dans un communiqué.Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a exprimé sa « très grande tristesse », saluant « un grand militant de l’écologie et de la protection de la planète ».« Grand connaisseur de la planète et des ravages qu’elle subit, Philippe était un acteur important des combats écologistes. Dernièrement, il s’était beaucoup impliqué pour que la loi sur la transition énergétique et la loi sur la biodiversité voient le jour et avait contribué à de nombreuses avancées législatives, notamment en matière de qualité de l’eau ou de traitement des déchets. » Le menu sans porc dans les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône en débat au tribunal • Mis à jour le 11.08.2015 à 15h40 Refus de « prestations différenciées » en fonction de la religion du côté de la mairie ; « droit au respect de la liberté de culte » pour les plaignants : le débat sur la disparition programmée, dès la rentrée, du menu sans porc dans les cantines de Chalon-sur-Saône a été vif, mardi 11 août au tribunal administratif de Dijon.La Ligue de défense judiciaire des musulmans avait engagé un recours en référé afin d’obtenir la suppression de la décision du maire (Les Républicains) de Chalon, Gilles Platret. « Un enfant serait extrêmement traumatisé si une côte de porc lui était servie et qu’il était obligé de la manger alors qu’il lui est répété dès le plus jeune âge que c’est un interdit alimentaire », a plaidé Me Karim Achoui, avocat et président de l’association.Un autre avocat de la Ligue, Me Jean-Baptiste Jacquenet-Poillot, a estimé que cette décision du maire « viol[ait] la laïcité », conçue en France comme « une laïcité d’intégration et non d’assimilation ». Selon lui, les élèves ont « droit au respect de la liberté de culte et de conscience ». Il a également déclaré que le maire était « incompétent pour prendre cette décision de son propre chef ».Outre cette procédure d’urgence, la Ligue de défense judiciaire des musulmans a également déposé un recours en « excès de pouvoir » pour que ce dossier soit jugé ultérieurement sur le fond, espérant « faire jurisprudence ».La mairie assure appliquer « la jurisprudence du Conseil d’Etat »De l’autre côté de la barre, représentant la mairie de Chalon-sur-Saône, Me Philippe Petit a assuré que le maire appliquait « la jurisprudence constante du Conseil d’Etat ».« La laïcité est une abstention et non l’obligation positive de fournir à chacun ce qu’il attend pour l’exercice de son culte en exigeant des prestations différenciées. »Me Petit a par ailleurs émis un « doute sur la recevabilité » du recours en raison notamment du dépassement du délai légal de deux mois.En mars, le maire de la ville, Gilles Platret, avait assuré qu’il ne s’agissait pas d’« un combat contre la religion musulmane ». « Je veux éviter ce système où les enfants sont regroupés à une même table en fonction de leur religion. Ce n’est pas ça le vivre-ensemble », a-t-il ajouté, en affirmant qu’« en aucun cas on obligerait les enfants à manger de la viande ».Il s’agit d’un « vrai débat de société », selon le maire, qui a rappelé que « d’autres collectivités avaient pris les mêmes décisions pour d’autres motifs, en tournant autour du pot ». La décision est attendue avant la fin de la semaine.Vif débat au sein des RépublicainsA la mi-mars, l’annonce de M. Platret de supprimer le menu de substitution au porc dans les cantines de la ville, où la pratique était en vigueur depuis 1984, avait déclenché une vive polémique, y compris dans son propre camp. Plusieurs ténors de droite, comme Bruno Le Maire, Christian Estrosi, mais aussi le chef de file des députés LR, Christian Jacob, avaient pris leurs distances avec cette idée, ce dernier affirmant que la ville de Provins, dont il est maire, continuerait à proposer « un menu alternatif ».En revanche, le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, avait soutenu M. Platret.Lire : Menu unique à la cantine : Sarkozy désavoué dans son propre camp Le repas végétarien, le plus laïc de tous Ligue 1 : Valbuena choisit Lyon pour son retour • Mis à jour le 11.08.2015 à 16h38 Ligue 1 : Lorient neutralise Lyon, Reims retourne la situation à Bordeaux Outre Valbuena, le club du président Jean-Michel Aulas peut également se féliciter d’avoir su conserver son meilleur artificier la saison passée, Alexandre Lacazette (27 buts en L1), dont l’efficacité était très convoitée lors de ce mercato estival, tout comme celle de son coéquipier Nabil Fekir.Valbuena, qui se distingue par sa petite taille (1,67 m) - d’où son surnom de « Petit vélo » - est la quatrième recrue de l’OL pour cette intersaison après les défenseurs Jérémy Morel (Marseille) et Rafael (Manchester United), ainsi que l’attaquant Claudio Beauvue (Guingamp). @OL @leprogreslyon Pour l'OL s serait exceptionnel d'avoir sous l même maillot 1 quatuor d'attaque Alex , Nabil , Claudio , et Mathieu 👍👍👍— JM_Aulas (@Jean-Michel AULAS) La villa « Pamplemousse » des époux Balkany vendue par la justice • Mis à jour le 11.08.2015 à 15h13 La villa « Pamplemousse », surnom donné à la luxueuse résidence sur l’île de Saint-Martin du député et maire Les Républicains de Levallois-Perret, Patrick Balkany, et de son épouse, a été vendue, rapporte le journal Le Parisien, mardi 11 août, reprenant une information relayée par Charlie Hebdo sur les réseaux sociaux à la veille de sa sortie en kiosques.Les époux Balkany, poursuivis pour « blanchiment de fraude fiscale », « corruption » et « blanchiment de corruption », ont longtemps nié être les propriétaires de cette villa. Il faudra attendre mai 2014 pour qu’Isabelle Balkany avoue finalement aux enquêteurs, au cours de sa garde à vue lors de sa mise en examen, qu’elle possédait avec son mari la résidence « Pamplemousse » depuis 1997.Tracfin avait mis en évidence que la demeure antillaise appartenait à une série de sociétés écrans en Suisse, au Panama et au Liechtenstein. L’origine initiale des fonds utilisés pour acheter cette propriété n’est pas claire, mais Tracfin soupçonne Patrick Balkany d’avoir utilisé une société suisse pour injecter discrètement des fonds dans les années 1990. Il s’agirait de la société Getrust, à Genève. Mais dans les faits, le couple Balkany y passait une bonne partie de ses vacances. Isabelle Balkany avait même contracté une assurance habitation pour la maison, ce qui permet à Tracfin de conclure qu’elle est l’« ayant droit économique », c’est-à-dire la véritable propriétaire de la société qui détient la villa.Le domicile des Antilles, évalué à 3 millions d’euros, avait été saisi par la justice il y a quelques mois. On ne connaît pour l’heure ni le montant de la transaction ni l’identité du nouveau propriétaire. Lire : Tout comprendre à l'affaire Balkany « Un acharnement »Parallèlement, la justice a également ordonné il y a quelques semaines la saisie du moulin de Cossy, à Giverny (Eure). Cette résidence n’appartient pourtant plus aux époux Balkany mais à leurs enfants, à qui ils l’ont donnée. Le conseil de M. Balkany, Grégoire Lafarge, a annoncé dans les colonnes du Parisien qu’il avait « immédiatement » fait appel de cette décision, avant de dénoncer un « acharnement » de la justice :« C’est une mesure d’excès qui démontre l’acharnement dont font l’objet mes clients. D’une part ils ne sont plus propriétaires de cette demeure, et d’autre part elle n’a aucun lien avec le dossier. » Hubert Haenel, membre du Conseil constitutionnel et ancien sénateur, est mort • Mis à jour le 11.08.2015 à 14h44 Hubert Haenel, membre du Conseil constitutionnel et ancien sénateur RPR puis UMP, est mort dans la soirée du lundi 10 août à Paris, a-t-on appris mardi auprès de l’institution du Palais-Royal et du Sénat.Né le 20 mai 1942 à Pompey (Meurthe-et-Moselle), ce licencié en droit était sorti major de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM). Elu maire de Lapoutroie (Haut-Rhin) en 1977 sous l’étiquette RPR, il était devenu sénateur du Haut-Rhin en 1986, pour le rester jusqu’en 2010.Il avait travaillé au ministère de la justice, au Conseil supérieur de la magistrature puis au Conseil d’Etat, avant d’être nommé au Conseil constitutionnel en février 2010 par le président du Sénat, Gérard Larcher.« Un grand juriste, un patriote sincère »Le président François Hollande a présenté ses condoléances à la famille de M. Haenel. « La République perd un grand juriste, la France un patriote sincère, l’Alsace un élu jovial et proche des gens », affirme-t-il dans un communiqué diffusé par l’Elysée.Gérard Larcher a salué dans un communiqué la mémoire d’un homme qui « incarnait un gaullisme moderne et européen ».« Ce spécialiste de la gendarmerie était aussi un grand connaisseur du statut de la magistrature tout autant que des questions ferroviaires avant de présider la Commission des affaires européennes et de participer en première ligne à l’affermissement de l’avenir de l’Europe. (…) La République perd l’un de ses grands serviteurs, et l’Europe, un de ses grands militants. »Dans un communiqué, le Conseil constitutionnel décrit un homme qui « avait su imprimer sa personnalité et son sens de l’équilibre des pouvoirs publics ». Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, a tenu à adresser « ses plus vives condoléances à l’ensemble de sa famille et à ses proches ».Le président (LR) du conseil régional d’Alsace, Philippe Richert, a rappelé dans un communiqué une carrière « atypique ». Hubert Haenel avait, en effet, été facteur avant d’entamer des études de droit. « L’Alsace, aujourd’hui, est en deuil. Un grand Alsacien s’en va. Il reste dans notre cœur le souvenir d’une voix, d’un sourire, d’une intelligence », a souligné M. Richert.Même chose du côté du président (LR) du conseil départemental du Haut-Rhin. « Nous perdons un ami, une grande voix pour l’Alsace, un grand serviteur de la France », a déploré Eric Straumann.Le président du Sénat devra désigner un nouveau membre au Conseil constitutionnel pour le reste du mandat de M. Haenel, soit jusqu’en 2019. En janvier, l’ancien premier ministre socialiste Lionel Jospin avait été nommé au Conseil après le décès du centriste Jacques Barrot. Lire : Le Conseil constitutionnel, une institution très politique OM : Après le départ de Bielsa, Labrune en première ligne • Mis à jour le 11.08.2015 à 14h52 Rémi Dupré Ligue 1 : pourquoi Bielsa a claqué la porte de l’OM « Bielsa insulte les joueurs et les supporteurs de l’OM » Gerets, Gallardo ou Dupraz... qui pour succéder à Marcelo Bielsa à l’OM ? « Il va falloir voir qui est sur le marché, glisse un expert de l’OM. Frédéric Antonetti ? Le problème, c’est que Labrune ne peut pas le voir. Le Belge Eric Gerets (aux manettes de 2007 à 2009) ? Il faudrait que ce dernier veuille revenir. » Fragilisé, le président du club phocéen va devoir judicieusement choisir le successeur de Bielsa. Et ce dans des délais très courts. Rémi Dupré Journaliste au Monde Gerets, Gallardo ou Dupraz... qui pour succéder à Marcelo Bielsa à l’OM ? Alexis Hache Alexis Hache Journaliste au Monde Cinq cents policiers et gendarmes déployés pour la sécurité de « Tel-Aviv sur Seine » • Mis à jour le 12.08.2015 à 18h38 Anne Hidalgo : « Pourquoi nous accueillons Tel-Aviv à Paris Plages » « Tel-Aviv sur Seine » : une grille d’analyse périmée « Faute politique »« Il est encore temps d’éviter une faute politique », a martelé quant à lui Eric Coquerel, conseiller régional du Parti de gauche (PG) Ile-de-France, et Danielle Simonnet, conseillère (PG) de Paris, dans une lettre ouverte à l’adresse d’Anne Hidalgo. Les deux élus demandent une modification de la programmation de « Tel-Aviv sur Seine », ou « à défaut » son annulation. Ils reprochent à la maire de la capitale d’occulter la politique menée par Israël dans les territoires palestiniens. « On ne peut pas penser qu’il y a une bulle à Tel-Aviv où on célébrerait une dolce vita, la plage, des DJ, le mojito, sans se préoccuper de ce qui se passe », a argumenté M. Coquerel.Le Parti communiste français (PCF) a joint sa voix à ceux qui veulent annuler l’événement. Le PCF estime également que « les accusations d’antisémitisme portées à l’encontre des opposants à cette journée et que véhiculent certains médias constituent un amalgame inacceptable ».L’été dernier, en pleine offensive israélienne à Gaza, des manifestations de soutien aux Palestiniens, interdites en raison des risques de violence, avaient dégénéré notamment dans le quartier populaire de Barbès, à Paris, et à Sarcelles. Dans cette ville de banlieue parisienne où vit une importante communauté juive, un rassemblement non autorisé s’était transformé le 20 juillet en émeute urbaine aux relents antisémites. Jean-Michel Aulas : « C’est le bon moment pour réformer le foot français » • Mis à jour le 12.08.2015 à 18h50 Football : entre la Fédération et la Ligue, la « guerre » est déclarée Cette décision fait suite au triste spectacle donné par les instances du football français sur le dossier des deux montées et descentes prévues initialement dès l’an prochain par la Ligue professionnelle de football, mais finalement annulées par la FFF. Jean-Michel Aulas livre au Monde sa version des faits et, par la même occasion, sa vision de l’avenir du football professionnel en France. Pourquoi l’écrasante majorité des clubs de Ligue 1 (19 sur 20) a décidé de quitter l’UCPF ?Nous avons décidé de quitter l’UCPF afin de créer un nouveau syndicat qui se veut plus indépendant vis-à-vis de la Fédération française de football. La décision de la FFF d’annuler le passage, entériné par le conseil d’administration de la Ligue professionnelle de football, de trois à deux descentes en Ligue 2 dès cette saison, s’apparente à de l’abus de pouvoir. En effet, lors des deux votes organisés sur cette question, la grande majorité des votants du CA (13 voix contre 2 puis 14 contre 1) était favorable à la réforme.Quel est l’argument de la Fédération pour bloquer cette décision ?La Fédération considère que cela va à l’encontre de l’intérêt général du football français. Elle considère qu’une minorité de présidents de clubs veut prendre le pouvoir et imposer ses décisions.Quel sera l’objectif de ce nouveau syndicat ?L’idée est de créer une structure plus indépendante de la FFF que ne l’est l’UCPF aujourd’hui et d’essayer de générer plus de ressources financières. Le but n’est pas d’écraser les autres. Nous voulons bien entendu garder le principe de solidarité, au moins économique, avec les clubs de Ligue 2.Pourtant, les clubs de Ligue 2 semblent défavorisés…Nous avons voulu réguler l’aspect économique avec cette réforme, c’est-à-dire créer moins d’incertitude sur les descentes et donc les pertes économiques. Il existe un gap financier important entre la Ligue 1 et la Ligue 2, il faut donc plus protéger les investisseurs des clubs de Ligue 1.Pourquoi cette décision intervient cette semaine ? Il faut savoir que demain (jeudi), la décision va passer en référé au Conseil d’Etat, c’est donc un bon timing. Nous allons montrer au Conseil d’Etat que l’argument de la Fédération, qui considère que la décision va à l’encontre de l’intérêt général du foot français, est sans fondement et totalement contraire à la vérité.Il me semble aussi que c’était le moment opportun pour changer de modèle. L’an prochain, le football français organisera l’Euro 2016 et nous avons ou sommes en train de construire des stades ultramodernes pour cet événement. En 2006, l’Allemagne a construit dix stades avant l’organisation de sa Coupe du monde. La fréquentation de ses stades a alors augmenté de 25 000 spectateurs en moyenne à un peu moins de 50 000 environ aujourd’hui.Quand ce syndicat sera-t-il officiel ? Pour l’instant, nous travaillons sur la structure et nous vérifions que le nom choisi est utilisable. Nous annoncerons tout cela au début du mois de septembre. Nous sommes à l’aube d’une saison merveilleuse qui se conclura par cet Euro organisé sur notre territoire. C’est le moment parfait pour réformer le football français.Propos recueillis par Constant Wicherek La comète Tchouri et la sonde Rosetta vont passer au plus près du Soleil • Mis à jour le 12.08.2015 à 18h20 David Larousserie La comète Tchouri, un concentré glacé de germes de vie « Accès à des zones nouvelles »Les différents spectromètres de Rosetta seront donc en alerte, à 300 kilomètres au-dessus de la comète. Cette distance de sécurité doit permettre à la sonde de ne pas perdre le nord. Sous l’effet du vent de poussières, ses capteurs, qui repèrent certaines étoiles afin de déterminer la position du vaisseau, pourraient en effet être perturbés.« La partie sud de Tchourioumov-Guérassimenko devient éclairée et nous allons donc avoir accès à des zones nouvelles. À cause de l’inertie thermique, cette phase d’activité intense va se poursuivre au-delà du périhélie », estime Nicolas Altobelli, adjoint du directeur scientifique de la mission pour l’Agence spatiale européenne. Modifications du noyauEn réalité, les modifications ont déjà commencé pour le noyau. Le 11 août, l’Agence européenne a mis en ligne un cliché spectaculaire pris le 29 juillet montrant un jet très brillant (plus que la comète elle-même), très fin et bref. Le flux de poussière a été multiplié par dix, atteignant les 30 grains par seconde récoltés sur un détecteur. La composition des gaz éjectés a changé depuis les précédents jours : sept fois plus de sulfure d’hydrogène, deux fois plus de dioxyde de carbone par exemple. Une responsable d’un des instruments estimait trop prématuré de se prononcer sur l’origine des poussières récoltées : surface ou couches plus internes.Il y a peu de chance que l’érosion du noyau conduise à sa dislocation. La comète perd certes une tonne de poussières par seconde mais pèse encore une dizaine de milliards de tonnes. Elle tourne sur cette orbite proche du Soleil depuis 1959 à raison d’un tour tous les six ans et demi ; auparavant, elle se trouvait au-delà de Jupiter. « Tchouri est assez “jeune” sur cette orbite. Observer son évolution actuelle doit nous permettre de retrouver les conditions initiales de sa formation il y a plus de 4 milliards d’années. Mais c’est dur de remonter le temps », indique Nicolas Altobelli.Dans un mois environ, les équipes de pilotage tenteront à nouveau de joindre Philae mais s’éloigneront aussi du noyau pour observer la formation du bouclier magnétique qui bloque les particules apportées par le vent solaire. David Larousserie Journaliste au Monde Sur l’île grecque de Kos, débordée par l’afflux de migrants, « le sang risque de couler » • Mis à jour le 12.08.2015 à 17h57 Toutes les nuits, depuis des mois, des canots pneumatiques chargés de familles qui ont payé plusieurs milliers d’euros la courte traversée à partir des côtes turques accostent sur les plages de Kos, une petite île grecque. Porte d’entrée de l’Europe en mer Egée, ce confetti de terre de 287 kilomètres carrés est désormais moins connu pour ses paysages de carte postale que pour ses difficultés à gérer l’afflux de migrants, venant pour la plupart de l’Afghanistan et de la Syrie en guerre, par la Turquie voisine.Sur l’île de quelque 33 000 habitants, la situation, très tendue depuis plusieurs mois, est au bord de l’explosion. Faute de structure d’accueil, les réfugiés dorment dans des tentes ou des hébergements de fortune dans les parcs, les rues, sur les quais et les plages de ce port très prisé des touristes. Plusieurs jours, voire parfois plusieurs semaines, sont nécessaires pour qu’ils puissent s’enregistrer auprès de la police grecque afin d’obtenir le laissez-passer leur permettant de poursuivre leur voyage vers Athènes et d’autres pays européens.Parqués dans un stadeLundi 10 août, un premier débordement a embrasé l’île. Un policier local a été suspendu pour avoir été filmé giflant un migrant qui s’approchait plus près que toléré du poste de police local. Le lendemain, la municipalité a tenté d’organiser le transfert d’une partie des 7 000 migrants en attente d’un enregistrement vers un stade et un gymnase, afin de faciliter les démarches administratives. Or, selon l’Agence France-Presse (AFP), plusieurs centaines de migrants ont tenté au cours de cette opération d’entrer en même temps dans le bureau prévu pour les enregistrements. Les policiers , débordés, ont alors frappé les migrants avec des matraques et vidé des extincteurs sur la foule. Le maire de Kos en a appelé à l’Etat, affirmant que « le sang risquait de couler et la situation de dégénérer » face au nombre croissant d’arrivées de migrants sur l’île – plus de 500 personnes chaque jour, selon l’édile.Après cet appel à l’aide, quarante policiers des forces antiémeute grecques sont arrivés sur l’île. « Des renforts vont également être envoyés sur les autres îles de l’est de la mer Egée », a fait savoir à l’AFP un porte-parole de police. La presse grecque évoque un total de 250 hommes supplémentaires pour assister les forces locales sur les îles en première ligne des flux croissants de migrants arrivant de la Turquie voisine, comme Lesbos, Chios, Leros, Kalymnos ou Samos.« Escalader des grillages pour acheter de l’eau »« Nous espérons que d’ici à vendredi la plupart des migrants en attente auront pu être enregistrés et pourront quitter l’île », a expliqué mercredi le maire de Kos. Mais la situation reste encore très précaire dans le stade de Kos, où environ 2 000 personnes demeurent dans des conditions extrêmement précaires, selon l’ONG Médecins sans frontières (MSF), la seule présente sur l’île. Parmi elles, « de nombreuses familles avec des bébés et de jeunes enfants, faisant la queue sous un soleil de plomb, par 32 degrés (…) sans aucune installation sanitaire, sans ombre et sans abri », contraintes « d’escalader des grillages pour acheter de l’eau ».Le quotidien britannique The Guardian fait part de « malaises » et d’un migrant qui a fait une « crise d’épilepsie ». Julia Kourafa, porte-parole de MSF citée par le quotidien britannique, témoigne :« C’est la première fois qu’on voit, en Grèce, des gens enfermés dans un stade et contrôlés par les forces de police antiémeute. Il y a des mères avec de jeunes enfants et des personnes âgées. Ils ont été enfermés là pendant des heures sous le soleil. » Plus généralement, les équipes de MSF ont été témoins du harcèlement des réfugiés dans les espaces publics. Selon Brice de La Vigne, le directeur des opérations de l’ONG, « auparavant, on assistait à l’inaction de l’Etat. Désormais, ce sont les abus de l’Etat, avec la police usant de plus en plus de la force contre ces personnes vulnérables ».« C’est l’Union européenne et c’est absolument honteux » Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), sur 224 000 réfugiés arrivés par la Méditerranée depuis janvier, près de 124 000 sont entrés par la Grèce, un chiffre multiplié par sept par rapport à 2014. « En trente ans d’expérience humanitaire, je n’ai jamais vu une situation pareille (…). C’est l’Union européenne et c’est absolument honteux », a déclaré Vincent Cochetel le directeur pour l’Europe du HCR, de retour d’un déplacement dans plusieurs îles grecques, dont Kos, la semaine dernière.En juillet déjà, le HCR avait déploré le manque d’organisation et de coordination des pouvoirs publics grecs pour gérer l’arrivée des migrants. Il a notamment demandé au gouvernement de « désigner d’urgence une seule autorité pour coordonner » ses actions. Au début d’août, Alexis Tsipras, le premier ministre de la Grèce, a promis des mesures pour améliorer les structures et les procédures d’accueil. « Ce problème nous dépasse. La Grèce est un pays qui subit une crise économique et fait face à une crise humanitaire dans la crise », a-t-il aussi affirmé, demandant la « solidarité européenne ».La Commission européenne a approuvé lundi le déblocage d’une aide de 2,4 milliards d’euros sur six ans pour aider les pays européens à faire face à l’arrivée croissante de migrants, dont 473 millions d’euros pour la Grèce. Lire : En dix ans, la CMU a réduit les inégalités dans l’accès à la santé Libye : confusion autour de l’annonce de la démission du premier ministre Le 12.08.2015 à 16h54 Abdallah Al-Thani, le premier ministre reconnu par la communauté internationale, a annoncé qu'il remettrait sa démission, dimanche 16 août au parlement. Crédits : AFP Le premier ministre libyen, reconnu par la communauté internationale, Abdallah Al-Theni, a annoncé sa démission dans une émission télévisée diffusée mardi 11 août au soir. Sa déclaration a fait suite aux nombreuses critiques sur l’inefficacité de son gouvernement et même à des accusations de corruption de la part de téléspectateurs.Pendant son interview sur « Libya Channel », Abdallah Al-Theni a répondu, agacé, aux salves de critiques sur l’échec de son gouvernement pour régler les problèmes à l’est de la Libye : « Les gens n’ont pas besoin de protester contre moi car je démissionne officiellement de mon poste. ». Et le chef de gouvernement d’annoncer qu’il soumettra sa décision « dimanche à la Chambre des représentants. »« Ils n’ont qu’à prendre un nouveau premier ministre magicien pour résoudre tous leurs problèmes », a-t-il ajouté. Cependant, son porte-parole, Hatem Al-Arabi, a souligné que le premier ministre n’avait pas officiellement démissionné.« Il a dit dans l’émission qu’il démissionnerait si la rue le réclamait. Une démission doit être remise par écrit à la Chambre des représentants qui peut l’accepter ou la rejeter », a-t-il affirmé.Une situation chaotique dans l’estLe « gouvernement Theni » est exilé à Al-Baïda (à l’est) depuis la prise de contrôle de Tripoli l’été dernier par des milices qui ont mis en place une administration rivale non reconnue internationalement.Ses ministres, installés dans les hôtels de la ville, n’ont guère réussi à changer la vie quotidienne pour les habitants. Ceux-ci se plaignent des pénuries de carburant ou de médicaments dans les hôpitaux et de l’insécurité croissante.Abdallah Al-Theni avait déjà annoncé sa démission, un mois après son accession à la tête du gouvernement en mars 2014. Il s’était alors plaint d’attaques contre sa famille, mais il avait ensuite changé d’avis et conservé son poste.La Libye - l’est du pays en particulier - est plongée dans une situation chaotique en raison des combats entre les forces fidèles aux autorités de Tobrouk-Baïda et les milices islamistes qui ont considérablement réduit les importations de céréales et de carburant et qui perturbent la fourniture d’électricité. En Libye, le premier ministre du gouvernement de Tobrouk visé par un attentat À cela s’ajoute une crise des finances publiques avec la perte d’une grande partie des recettes pétrolières. Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la Libye ne produit plus qu’un quart de ce qu’elle produisait comme pétrole avant la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.Dans ce contexte, les décisions du gouvernement d’Abdallah Al-Theni paraissent totalement déconnectées de la réalité aux yeux de nombreux Libyens. Le cabinet libyen a ainsi annoncé, mardi 11 août, que l’aéroport international de Tripoli serait rebaptisé du nom du défunt roi Idriss, renversé par Kadhafi en 1969. L’aéroport est fermé en raison des combats de l’an dernier et n’est pas sous le contrôle des forces loyalistes. McDonald’s s’excuse d’une note interdisant aux salariés d’un restaurant de nourrir des sans-abri • Mis à jour le 12.08.2015 à 16h45 McDonald’s France a présenté ses excuses mercredi 12 août pour avoir diffusé une note interne interdisant aux salariés de son restaurant d’Hyères, dans le Var, de donner leur repas aux personnes sans abri.Sur son site Internet, l’association 60 millions de consommateurs a relayé cette note, « signée de la direction », qui dit qu’il est « formellement interdit de procurer de la nourriture aux clochards ». « Notamment, relate 60 millions de consommateurs, les repas dont bénéficient gracieusement les salariés. » La note précise que ces repas sont un « avantage en nature personnel [qui] ne doit profiter qu’au salarié en question. McDonald’s n’a pas vocation [à] nourrir tou[s] les affamés du territoire ». L’association relève que « le document se termine par une menace explicite de licenciement pour les salariés qui enfreindraient la consigne ». Gaspillage alimentaire : « Il faudra des moyens pour gérer les nouveaux dons » 70 ans après Hiroshima : « Nous ne connaissons pas les effets à long terme des modifications génétiques » • Mis à jour le 12.08.2015 à 17h02 Hervé Morin Emmanuelle Charpentier, microbiologiste, est co-inventrice d’une récente technique d’édition du gène CRISPR-Cas9. Ces ciseaux moléculaires, capables de cibler spécifiquement une séquence d’ADN, permettent un bricolage extrêmement précis du génome, avec de nombreuses applications en recherche et en médecine.Professeure à l’école de médecine de Hanovre, en Allemagne, Emmanuelle Charpentier dirige un département du Centre Helmholtz. Elle est aussi professeure associée au Molecular Infection Medicine Sweden à l’université d’Umea, en Suède.Elle répond à nos questions dans le cadre des commémorations de la première bombe nucléaire ayant explosé sur la ville d’Hiroshima, le 6 août 1945.Lire l'introduction du dossier : 70 ans après Hiroshima, la science produira-t-elle de nouveaux « fils de putes » ? Hervé Morin Pôle Science et Médecine Pourquoi les e-mails d’Hillary Clinton posent problème • Mis à jour le 12.08.2015 à 17h18 Damien Leloup Hillary Clinton ouvre ses serveurs au FBI et remet une copie de ses e-mails Ce que contiennent les e-mails rendus publics d’Hillary Clinton Comment a réagi Mme Clinton ?Mme Clinton et son équipe ont essentiellement joué la montre. Il a fallu cinq mois pour que le ministère de la justice obtienne l’accès au disque dur du serveur situé au domicile de la secrétaire d’Etat. L’équipe de Mme Clinton avait effacé le contenu du disque dur fin 2014, après avoir transmis aux enquêteurs un fichier présenté comme contenant l’intégralité des courriels y figurant.Si depuis le début de l’enquête Mme Clinton a reconnu l’avoir utilisé, elle a toujours affirmé qu’aucun document confidentiel n’avait transité par cette boîte e-mail. Les premières conclusions de l’enquête montrent le contraire, mais notent également que les documents examinés, s’ils contenaient bien des informations classifiées, n’étaient pas identifiés comme tels. Un argument qui pourrait être utilisé par Mme Clinton pour arguer de sa bonne foi.En revanche, la commission parlementaire d’enquête sur l’attaque du consulat américain de Benghazi, en Libye, qui s’était soldée en 2012 par la mort de l’ambassadeur, a découvert en juin que le fichier transmis par Mme Clinton n’était pas complet. Quinze courriels envoyés par la responsable de la diplomatie américaine à Sidney Blumenthal, vieil ami et conseiller de Mme Clinton, ne figuraient pas dans le fichier – M. Blumenthal avait transmis des copies de tous ses échanges avec Mme Clinton à la commission d’enquête, à sa demande.Quelles peuvent être les conséquences de l’enquête ?Hillary Clinton est loin d’être la première responsable politique américaine accusée d’une utilisation illégale de courriels. Les condamnations judiciaires sont extrêmement rares, mais les conséquences politiques peuvent être lourdes. Mme Clinton fait déjà l’objet d’attaques l’accusant d’avoir mis en danger la vie des soldats américains, et ses adversaires dénoncent son manque de transparence – dont le gouvernement Obama avait pourtant fait l’une de ses priorités.Autre conséquence très concrète : l’inspection générale du département d’Etat a lancé le 17 juillet une vaste enquête interne sur « l’utilisation d’outils de communication personnels par cinq secrétaires d’Etat et leurs équipes proches ». Damien Leloup Journaliste au Monde Mort d’Uggie, le chien de « The Artist » • Mis à jour le 12.08.2015 à 15h44 Uggie, le terrier Jack Russell qui avait (presque) volé la vedette à Jean Dujardin dans The Artist, est mort la semaine dernière à l’âge de 13 ans, révèle le site d’informations people TMZ, mercredi 12 août. Uggie, qui souffrait d’un cancer de la prostate, a été euthanasié vendredi, écrit TMZ.Le terrier a joué dans une douzaine de films, ainsi que dans plusieurs publicités, mais c’est son rôle dans The Artist qui lui a valu la gloire. Lauréat de la Palme Dog à Cannes en 2011 et des Colliers d’or à Beverly Hills en février 2012, Uggie avait été l’un des personnages clés de la campagne de séduction de The Artist à Hollywood, où ce film français, muet et en noir et blanc, a remporté cinq Oscars en 2012, dont ceux du meilleur film et du meilleur acteur pour Jean Dujardin.Empreinte sur le « Walk of Fame » et biographieL’engouement pour ce terrier Jack Russel né en 2002 était allé jusqu’à le laisser poser son empreinte sur le « Walk of Fame » de Los Angeles, le fameux trottoir des célébrités à Hollywood.Il avait ensuite été le représentant de la marque Nintendo pour le jeu vidéo Nintendogs + Cats. Uggie avait pris sa retraite en 2012 en pleine gloire, alors qu’il souffrait d’une maladie neurologique qui le faisait trembler. Son maître, Omar Von Muller, le décrivait alors comme « très fatigué ». Un livre de Wendy Holdena, publié en 2012, retraçait sa « carrière ». Un alpiniste suisse gravit 82 sommets alpins en 62 jours • Mis à jour le 12.08.2015 à 14h11 L’alpiniste suisse Ueli Steck, 39 ans, a annoncé mercredi avoir achevé l’ascension des 82 sommets alpins de plus de 4 000 mètres en soixante-deux jours, avec l’escalade, la veille, de la barre des Écrins. « Pour moi, c’est une très belle expérience, un très beau voyage », a confié mercredi l’alpiniste.Ueli Steck s’était fixé pour objectif de relier tous ces sommets en moins de quatre-vingts jours. Son expédition l’a mené à travers les Alpes suisses, françaises et italiennes sans moyens motorisés entre les étapes. Il a cheminé à pied et à vélo. La fin de son itinéraire a été marquée par l’aller-retour mardi de l’ascension de la barre des Écrins, culminant à 4 102 mètres d’altitude.Il avait débuté son projet « 82 summits » le 11 juin, mais son périple a été endeuillé le 23 juillet, lorsque l’un de ses compagnons de route, l’alpiniste néerlandais Martijn Seuren, s’est tué lors d’une ascension commune sur le Mont-Blanc. Martijn Seuren, 32 ans, a fait une chute de 300 mètres sur les arêtes de Rochefort, à environ 3 900 mètres d’altitude, pour finir dans une crevasse sur un glacier suspendu.Lire : Ueli Steck, piolet d’or et de discordePiolet d’or en 2014Ueli Steck a été récompensé en 2014 d’un piolet d’or (prix international crée en 1991, par Montagnes Magazine et le Groupe de Haute Montagne) pour l’ascension de la face sud de l’Annapurna (8 091 mètres) au Népal en 28 heures en solitaire. Il l’avait escaladé par une voie extrêmement difficile, considérée comme un des derniers grands problèmes de l’Himalaya. L’alpiniste français Pierre Béghin y était mort en 1992 lors d’une tentative d’ascension avec Jean-Christophe Lafaille.Adepte du « speed climbing » (ascension rapide), Ueli Steck a escaladé cette voie en un temps record, atteignant le sommet sans sac à dos, avec une simple corde et une gourde dans la poche. Son exploit a été contesté par certains médias car l’alpiniste n’avait pas ramené de preuve de sa conquête.Ueli Steck a aussi réalisé en 2008 l’ascension des Grandes Jorasses (1 200 mètres de paroi), dans le massif du Mont-Blanc, en 2 heures et 21 minutes, quand il faut deux jours pour une cordée classique. Premiers contrats signés pour « Ariane-6 », le futur lanceur européen • Mis à jour le 12.08.2015 à 15h57 Ariane 6, un chantier européen pour rester dans la course spatiale M. Wörner s’est félicité mercredi de ces trois signatures, qui « vont permettre de mettre au point toute une famille de lanceurs européens hautement compétitive sur le marché mondial, et de garantir aux Etats membres de l’ESA un accès autonome à l’espace, à des prix très concurrentiels ». Mistral : le remboursement de la France à la Russie plus cher que prévu ? • Mis à jour le 12.08.2015 à 14h52 Paris et Moscou trouvent un accord sur les Mistral 210 jours avec le Mistral, le récit d’un marin russe dépité Les conditions de l’accord annoncées au Parlement à la rentréeSi les termes de l’accord franco-russe, et notamment la facture à payer, n’ont pas été rendus publics lors de son annonce, ces conditions seront précisées au moment de l’examen du texte au Parlement, « dès la rentrée », soit à partir du 14 septembre, a dit le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, qui assure « qu’on s’en tire très bien, d’après ce que me disait le premier ministre ». François Hollande avait confirmé que « le Parlement français sera[it] saisi d’un projet de loi pour ratifier cet accord » et que « les chiffres très précis ser[aie]nt dans le document parlementaire ».Après des mois de tergiversations qui ont empoisonné les relations franco-russes, la France a donc récupéré la « pleine propriété et la libre disposition » des deux navires. La marine française n’ayant pas l’intention de les garder, restrictions budgétaires obligent, Paris s’est mis en quête de nouveaux acquéreurs. Le 6 août, le président Hollande a assuré qu’ils « suscit[ai]ent une certaine demande de la part de beaucoup de pays, et [qu’]il n’y aura[it] aucune difficulté pour trouver preneur ». Le Caire serait notamment candidat à leur rachat, tout autant que l’Arabie saoudite. L’Inde accuse Nestlé d’avoir vendu des nouilles contaminées au plomb • Mis à jour le 12.08.2015 à 12h32 Nestlé : Une transparence de plomb Toutes les questions (pas si) bêtes que vous vous posez sur l’été • Mis à jour le 12.08.2015 à 14h19 Pierre Breteau Tout l’été, les Décodeurs ont répondu à vos petites et grandes interrogations sur la plage, le soleil, les huîtres, le rosé ou encore sur les piqûres de moustique.Il est bel et bien possible de passer sur un terrain privé en bord de mer, le long d’un « sentier littoral qui garantit le libre accès des piétons au rivage ». Les chances de trouver une perle dans une huître sont très faibles, mais vous saurez aussi pourquoi il vaut mieux les déguster – avec ou sans perles – plutôt entre septembre et avril, pour éviter qu’elles ne soient laiteuses. Les gastronomes estiment qu’elles sont alors légèrement moins bonnes. Plage et sable : les réponses à vos petites et grandes interrogations Les questions (pas si) bêtes que vous vous posez sur le soleil et comment s’en protéger Huîtres, rosé, boissons chaudes… les questions qu’on se pose sur ce qu’on avale en été Plage et baignade : des questions qui tombent à pic Les questions que vous vous posez l’été sur les moustiques    Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs La justice saisit à Marrakech une villa qu’elle soupçonne d’appartenir aux époux Balkany • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h37 Après le moulin de Cossy, à Giverny (Eure), et la luxueuse villa « Pamplemousse », sur l’île de Saint-Martin, des époux Balkany, Libération affirme, jeudi 13 août, que c’est au tour d’un riad marocain, dont la justice soupçonne qu’il est la propriété des élus des Hauts-deSeine, d’être saisi.Le quotidien rapporte que « les magistrats chargés de l’enquête ont saisi les titres porteurs de la société détenant la villa “Dar Gyucy”, à Marrakech, dont le couple des Hauts-de-Seine nie toujours être propriétaire ». Les juges cherchent notamment à empêcher la vente du riad. Ces saisies peuvent être également utilisées « comme garanties avant une possible confiscation, en cas de condamnation devant le tribunal correctionnel », assure Libération. Sur la piste de la fortune de Patrick Balkany Mais les enquêteurs disposent d’un faisceau d’indices sur les propriétaires réels de la villa. Le compte bancaire de la SCI « Dar Gyucy » a ainsi été alimenté à plusieurs reprises par Julien Balkany, demi-frère de Patrick Balkany, en 2011, 2012 et 2013, tandis qu’Alexandre Balkany, le fils du couple, a lui versé 45 000 euros au total en 2012 et 2013.L’analyse des dépenses par carte bancaire d’Isabelle Balkany montrent également d’importants achats d’ameublement et de décoration, sur Internet (pour un montant total de 18 266 euros) ainsi qu’à Marrakech (au moins 15 000 euros), entre décembre 2008 et janvier 2010. Les séjours marocains très fréquents des Balkany et de leur fils, « sans dépense hôtelière », n’ont pas aidé à effacer les soupçons des enquêteurs. De nouveaux abattages de loups dans les Alpes • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h10 Après les Hautes-Alpes, la veille, c’est maintenant au tour du préfet des Alpes-de-Hautes-Provence d’ordonner, jeudi 13 août, l’abattage de quatre loups. Les tirs de prélèvement sont autorisés pour une durée de six mois et justifiés, selon la préfecture, par « la progression de l’espèce dans le département et l’importance des dommages occasionnés sur les troupeaux des exploitations et estives ».Le préfet a également autorisé « des tirs de défense » pour protéger des secteurs où des troupeaux domestiques sont en pâture. Il souligne que « au 12 août 2015, sont toujours en vigueur dans le département deux arrêtés de tirs de prélèvement, 209 arrêtés de tirs de défense et huit arrêtés de tirs de défense renforcée », autorisant le prélèvement d’un total de « neuf loups » dans le département.La population de loups en baisseChassé sans relâche, le loup est revenu naturellement dans les Alpes par l’Italie dans les années 1990, et est protégé par deux textes européens ratifiés par la France : la convention de Berne de 1979 et la directive « habitats » de 1992. Il a vu sa population tripler en dix ans en France, de 100 à 300 environ, recolonisant peu à peu un tiers du territoire dans le Sud-Est. Au grand dam du monde pastoral : les attaques de loup ont doublé en cinq ans, avec 8 500 brebis tuées entre juillet 2014 et juillet 2015.Lire : L’homme et le loup, trois mille ans de face-à-face L’Etat facilite l’abattage des loups En 2015, pour la première fois, la population de Canis lupus a connu une légère baisse : elle a été estimée par l’ONCFS à 282 individus, contre 301 en 2014. Et contre quelque 1 000 individus en Italie, et près de 3 000 en Espagne. A la fin de juillet, le plan d’aide aux éleveurs en difficulté annoncé par le ministère de l’agriculture prévoyait pourtant le « renforcement de la protection des élevages ovins contre le loup et l’engagement par le gouvernement d’une démarche de déclassement du loup comme espèce strictement protégée, auprès de la Convention de Berne et de l’Union européenne ». Une démarche qui promet toutefois d’être longue et laborieuse, pour un succès très incertain. Des élections anticipées « fort probables » en Turquie • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h08 La Turquie, sans gouvernement, s’enfonce peu à peu dans la violence Législatives en Turquie : Erdogan voit son rêve de sultanat lui échapper L’annonce de l’échec des pourparlers avec le CHP a fait tomber la livre turque à son plus bas niveau historique face au dollar, à 2,8210. La Bourse d’Istanbul, elle, perdait 2 % en fin d’après-midi. « On ne sait pas quand des élections auront lieu mais la perspective qu’elles aient lieu va constituer un facteur supplémentaire freinant l’investissement », a commenté Manik Narain, de la banque UBS à Londres. « Le grand risque, c’est qu’il y ait de nouvelles élections mais que rien ne change. » Ligue 1 : pourquoi cette fronde des clubs de l’élite ? • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h19 Vendredi 14 août, le Conseil d’Etat rendra son verdict sur le litige qui oppose actuellement la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnelle (LFP). Jeudi matin, les sages du Palais Royal ont examiné deux requêtes. La première émane de quatorze clubs de Ligue 2 et d’une formation de National (troisième division), qui contestent la réforme votée par le conseil d’administration de la LFP instaurant le système de deux relégations et promotions – contre trois jusqu’à présent –, entre le championnat d’élite et la division inférieure dès cette saison. La deuxième provient de la Ligue qui s’oppose à l’annulation, le 23 juillet, de sa décision par le comité exécutif de la FFF. De facto, le football français traverse l’une des crises les plus graves de son histoire.Lire l'entretien : Jean-Michel Aulas : « C’est le bon moment pour réformer le foot français » Fair-play financier : le PSG peut à nouveau casser sa tirelire Cette nouvelle structure verrait le jour alors que les clubs de l’élite française traversent une période difficile sur les plans financier et sportif. Les fondateurs de ce syndicat souhaitent avoir d’avoir davantage de marge de manœuvre face à la FFF, et ainsi voir leurs chiffres d’affaires augmenter.Selon Jean-Michel Aulas, les patrons des clubs de Ligue 1 comptent conserver le principe de solidarité financière vis-à-vis des équipes de l’échelon inférieur et le partage actuel des ressources. « Il ne faut pas oublier non plus que l’on protège les clubs de Ligue 2 qui montent. Avec cette réforme, ils ont une chance en moins de redescendre. Nous avons eu par le passé des clubs qui sont montés dans l’élite, qui se sont mis en danger puis qui ont disparu comme Grenoble ou Arles-Avignon [placé en liquidation judiciaire] », explique au Monde Jean-Louis Triaud, le président des Girondins de Bordeaux. A dix mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, le football français est loin de montrer un visage serein.Constant Wicherek Birmanie : le chef du parti au pouvoir démis de ses fonctions avant les élections • Mis à jour le 13.08.2015 à 16h15 Echec pour Aung San Suu Kyi au Parlement birman La sécurité dans l’industrie chinoise « passe après la recherche du profit » • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h34 Chine : « Les portes métalliques se sont déformées » à Tianjin pendant les explosions 2700 morts en 8 moisChaque année, les accidents industriels meurtriers se comptent par centaines. Entre janvier et août 2014, le gouvernement chinois a ainsi compté 640 « graves » accidents du travail, ayant entraîné la mort de près de 2 700 personnes. De son côté, l’ONG China Labour Bulletin a élaboré une cartographie interactive des accidents du travail dans le pays, listant 342 cas qui ont concerné au moins trois employés ou tué au moins une personne, cités dans les médias chinois depuis décembre 2014. Rien que le mois dernier, quinze personnes ont été tuées lors de l’explosion d’un site illégal de stockage de feux d’artifice dans la province du Hebei, dans le nord de la Chine. Et douze autres sont mortes dans l’effondrement d’une fabrique de chaussures à Wenling, dans l’Est. Parmi les accidents les plus tragiques, on peut aussi citer la mort de 119 personnes prises au piège, en l’absence d’issues de secours praticables, dans l’incendie d’un abattoir de volailles dans le nord-est du pays en 2013.En août 2014, la Chine s’était aussi émue de la mort de 75 personnes dans l’explosion d’une usine de pièces de voitures approvisionnant l’américain General Motors, à Kunshan, près de Shanghaï – un bilan rehaussé plus tard à 146 morts selon China Labour Bulletin. Des ONG et des médias ont une fois encore mis en cause les normes de sécurité sur le site. La déflagration aurait été provoquée par une flamme allumée dans une salle confinée remplie de poussières en suspension. « Il y avait des inspections, mais dès qu’elles étaient terminées, plus personne ne prêtait attention aux règles de sécurité », a témoigné un ouvrier cité par l’agence Chine nouvelle. « Des mesures comme des systèmes de ventilation adéquats auraient dû empêcher l’accumulation de particules de poussière », a abondé de son côté China Labor Watch, une ONG basée aux Etats-Unis.Renforcement des sanctionsA la suite de cet accident de Kunshan, dix-huit personnes, dont trois responsables de l’entreprise et des membres du gouvernement local, avaient été poursuivies pour leur rôle dans la catastrophe, et 214 usines suspendues à cause de problèmes de sécurité similaires dus à une « pollution poussiéreuse ». La loi sur la sécurité au travail a aussi été rendue plus sévère fin 2014. L’enquête sur cet incident ayant déterminé que la plupart des employés n’étaient pas au courant des procédures de sécurité, les formations du personnel ont notamment été renforcées.Parmi les autres mesures, les entreprises de plus de 100 salariés doivent ouvrir un poste à plein-temps dédié à la sécurité, et le rôle des syndicats dans ce domaine a été consolidé. Les sanctions ont aussi été sensiblement augmentées : pour un accident grave, c’est-à-dire qui entraîne 10 à 30 morts, 50 à 100 blessés, ou 50 à 100 millions de yuans (7 à 14 millions d’euros) de pertes, l’amende maximale pourra désormais être de 20 millions de yuans (environ 2,8 millions d’euros), pour 100 000 yuans (14 000 euros) auparavant.Ces nouvelles mesures permettent de punir aussi plus sévèrement et personnellement les responsables plutôt que les entreprises, souligne Liu Tiemin, de l’Académie chinoise des sciences et technologies de sécurité, cité par la chaîne publique CCTV. Ils pourront ainsi écoper d’une amende de 30 à 80 % de leur revenu annuel, et se voir interdit de travailler à un poste de responsabilité dans une entreprise du même secteur industriel. Les régulateurs, enfin, se réservent le droit de couper le courant aux usines fautives, si la sécurité continue d’y poser problème.« La Chine a des règles de sécurité déjà en vigueur pour éviter les explosions dans les usines, le défi étant de convaincre les gouvernements locaux qu’il est dans leur intérêt d’appliquer ces réglementations, plutôt que de fermer les yeux sur leur violation par des industries locales lucratives », estimait cependant The Diplomat, magazine couvrant la région Asie-Pacifique, à la suite d’un autre accident industriel meurtrier survenu dans la province de Jiangsu il y a un an.Plusieurs cadres arrêtésCe volet de sanctions sera-t-il appliqué après la tragédie de Tianjin, considéré comme « accident extrêmement grave » selon la loi chinoise ? D’après CCTV, plusieurs cadres travaillant pour une « entreprise concernée » de cet entrepôt de Tianjin, dont le propriétaire est Tianjin Dongjiang Port Ruihai International Logistics, ont été arrêtés mercredi.Pour Geoffrey Crothall, de l’ONG China Labour Bulletin basée à Hongkong, les règles de sécurité au travail sont légion en Chine, mais « faiblement appliquées, (…) la sécurité passant après la recherche du profit ». « En général, dans ce type de cas, les autorités trouvent des boucs émissaires, certains responsables vont être licenciés ou rétrogradés, mais les choses vont finalement très peu changer, en dépit de la grande publicité qui entoure cette tragédie », estime-t-il. « Tel-Aviv sur Seine » : plus de journalistes et de policiers que de vacanciers • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h09 Après plusieurs jours d’échanges houleux entre politiques sur l’opportunité de consacrer, ou non, une journée de « Paris Plages » à Tel-Aviv, l’opération « Tel-Aviv sur Seine » s’est ouverte jeudi 13 août dans le calme, avec la plupart des transats vides entourés par près de 500 policiers, selon la préfecture. A la mi-journée, cette dernière n’avait signalé aucun incident. « Deux personnes [ont été] conduites au commissariat pour des vérifications », a-t-elle précisé sur Twitter.Les renforts policiers, plus nombreux que les vacanciers, donnent une teinte absurde et oppressante à l’événement, dont l’accès nécessite de se faire fouiller. « C’est aberrant »Entre les forces de l’ordre, les politiques et les journalistes, on trouve malgré tout quelques vacanciers. « Je pensais retrouver l’ambiance de Tel-Aviv, la plage, la musique ; mais tout ce que je vois, ce sont des policiers et des barrières sur plusieurs mètres », regrette Michelle Alia, retraitée depuis trois mois. Elle reconnaît toutefois la nécessité du dispositif :« Après avoir entendu “mort aux juifs” quand j’habitais Sarcelles, je trouve ça normal qu’il y ait un tel dispositif de sécurité. Mais nous n’aurions pas eu besoin de ça s’il n’y avait pas eu une telle polémique. » Les juifs militants présents s’accordent sur un point : la vision française de Tel-Aviv et d’Israël en général est injuste. « Il y a une distorsion entre ce qui se passe là-bas et ce qu’on raconte ici. On parle d’apartheid, c’est complètement faux », insiste Mme Alia. Une vieille femme, qui quitte l’événement, atterrée, lance :« C’est aberrant d’avoir besoin d’un tel sentiment de sécurité dès qu’on parle d’Israël. »Lire l'analyse : « Tel-Aviv sur Seine » : une grille d’analyse périmée Gaza PlagePourtant, vers midi, la musique démarre et la joie de vivre commence doucement à prendre le dessus. Des visiteurs dansent et chantent en brandissant un drapeau israélien. La queue s’allonge devant le « food truck » pour déguster deux spécialités de galettes israéliennes baptisés « peace » et « love ». Une journée tout en ambivalence s’annonce.A quelques mètres de « Tel-Aviv sur Seine », une autre opération apparaît. Baptisée « Gaza Plage », elle rassemble plusieurs dizaines de personnes venues manifester, après l’appel lancé par l’association Euro-Palestine, qui milite pour un boycottage économique et culturel d’Israël.« Vous ne pouvez pas torturer et tuer puis venir faire la fête comme si de rien n’était, s’offusque Olivia Zémor, présidente de l’association, présente dans la foule. Après l’assassinat de quatre enfants sur la plage de Gaza l’année dernière, c’est une honte d’organiser [“Tel-Aviv sur Seine”] ! Puisque nous n’avons pas réussi à l’interdire, nous venons nous exprimer à côté. » Rapidement, les policiers déploient un cordon entre les deux groupes. Comme le souligne un journaliste présent sur place, « il est possible de passer dans un sens, mais pas d’aller de “Gaza” à “Tel-Aviv” ». « On reconstruit un système d’apartheid sur les bords de Seine », se désole Fatima, jeune consultante, en observant ce barrage policier.Francis, passant par là au cours d’un jogging, se dit abasourdi par la situation. « On donne une image déplorable de Paris aux touristes. On vit très bien entre plusieurs communautés en France, nous n’avons pas besoin de ce conflit ici », dénonce-t-il. Du côté de « Gaza Plage », l’ambiance est bien plus militante que du côté israélien : distribution de tracts, de photos du bébé palestinien brûlé vif et de corps ensanglantés, panneau « Hidalgo sponsor de la colonisation »…Fatima Zhora hèle les passants pour leur offrir des falafels faits maison. Retraitée, elle a prévu de rester toute la journée pour soutenir l’initiative. « On veut montrer qu’on existe, la Palestine est complètement oubliée », regrette-t-elle.« C’est un choix de mettre Tel-Aviv à l’honneur tout en occultant la partie symbolique qu’elle a dans un pays qui se fait déchirer », dénonce avec véhémence Fatima, jeune Palestinienne de 30 ans. Elle fait mine de s’interroger : « On aurait fait “Berlin beach” en 1944 ? »Amélie Petitdemange « Downton Abbey » avant l’heure • Mis à jour le 13.08.2015 à 16h19 Thomas Sotinel « Gosford Park » à 20 h 40 sur OCS MaxServi par le scénario de Julian Fellowes, Robert Altman porte son regard sans pitié sur la gentry britannique « Un gentleman n’est jamais servi au petit déjeuner », apprend-on à l’hôte américain d’une partie de chasse au manoir de Gosford Park, qui attend en vain qu’on lui apporte ses œufs au bacon. « Oh, vous voulez dire comme dans une cafétéria ? », répond l’invité. La force comique de Gosford Park naît de cet abîme d’incompréhension, de tout ce qui remplit l’Atlantique : le dédain des Américains pour la décadence anglaise ; le mépris des Britanniques pour l’arrivisme de leurs ex-colons. Sans le scénariste britannique Julian Fellowes, Robert Altman ne pourrait exercer sa formidable misanthropie à si bon escient.Foisonnement d’émotionsCar Gosford Park serait un objet bien moins séduisant sans l’agencement minutieux d’une multitude de détails d’une précision ethnologique. Le prélude du film est consacré à l’arrivée des convives dans le manoir de Gosford Park où les attendent Sir William McCordle (Michael Gambon) et Lady Sylvia (Kristin Scott Thomas). Au manoir, les domestiques des invités doivent abandonner leurs patronymes pour ceux de leurs maîtres, afin que les hiérarques du personnel de Gosford Park, la gouvernante Mrs Wilson (Helen Mirren), le majordome Jennings (Alan Bates) et la cuisinière Mrs Croft (Eileen Atkins), soient mieux en mesure de diriger les opérations.Après avoir capté l’attention grâce à son don d’observation, après avoir imposé au spectateur la tâche difficile mais distrayante de reconstituer, à partir d’informations dispensées avec parcimonie, les arbres généalogiques des snobs et l’organigramme des différentes domesticités, Altman s’aventure dans les recoins. Bien avant que minuit ne sonne, Gosford Park met à jour la circulation des sentiments à l’intérieur de chacun des deux camps, mais aussi entre maîtres et serviteurs. Ces haines et ces amours prennent une vie propre par la grâce de cette corporation si britannique, les acteurs. Il fallait Maggie Smith pour que Constance, comtesse de Trentham, devienne un peu plus qu’une mégère emperlée, en l’occurrence une femme terrifiée par la mort et le dénuement, qui se sert de sa femme de chambre comme du réceptacle de ses angoisses. A ce surplus d’âme répond l’abnégation de Kristin Scott Thomas, qui dépouille son personnage d’aristocrate mal mariée de toute séduction pour n’en laisser que la silhouette brutale d’une cavalière experte douée d’à peine plus d’intelligence que ses montures. A l’étage inférieur, Alan Bates, majordome alcoolique, donne une représentation vive du résultat d’une vie de servitude. Chaque acteur apporte une réponse extraordinaire de pertinence aux questions que posent les personnages.Ce foisonnement d’émotions, de sentiments, de sensations envahit le film et finit par infléchir le regard satirique d’Altman, que l’on dirait presque forcé de reconnaître la part d’humanité du plus abject de ses personnages, et de réfléchir à leur destin, individuel et collectif. Arrive l’inévitable meurtre. Avec son détective incompétent (Stephen Fry), flanqué d’un bobby futé, l’enquête transforme le film en partie de Cluedo, et Altman renoue avec son penchant pour la satire. Mais, en chemin, il s’est perdu avec délices dans un monde disparu dont la représentation garde, à travers le temps, toute sa puissance de fascination.Gosford Park, de Robert Altman. Avec Maggie Smith, Alan Bates, Ryan Phillippe (Grande-Bretagne, 2001, 135 min). Jeudi 13 août, sur OCS Max, à 20 h 40. Thomas Sotinel Journaliste au Monde Guinée Bissau : le gouvernement dissous par décret présidentiel Le 13.08.2015 à 13h51 Le président de la Guinée Bissau, José Mario Vaz, a confirmé le limogeage de son gouvernement. Crédits : AFP « Le gouvernement dirigé par le premier ministre Domingos Simoes Pereira est dissous », stipule le décret présidentiel, daté de jeudi 13 août. José Mario Vaz a limogé son gouvernement, en raison de plusieurs divergences avec son premier ministre.« Il est de notoriété publique qu’il existe une crise mettant à mal le bon fonctionnement des institutions. Les efforts [de conciliation] fournis n’ont pas réussi à résoudre les relations difficiles entre le président et le premier ministre », a déclaré M.Vaz dans un discours à la Nation mercredi 12 août au soir.« Même si tous les membres du gouvernement avaient été démis de leur fonction, un remaniement ministériel ne saurait résoudre la crise de confiance au sommet de l’Etat », a-t-il indiqué.De trop nombreux sujets de désaccord« Nos efforts pour trouver une solution ont été vains », a dit M. Vaz, citant plusieurs dossiers litigieux : « nomination d’un nouveau chef d’état-major des armées, la fermeture de la frontière commune avec la Guinée [à cause de l’épidémie d’Ebola], le manque de transparence dans l’attribution des marchés publics, la corruption, le népotisme, des obstructions à la justice ».Domingos Simoes Pereira avait déjà annoncé cette dissolution, dans un message à la nation le 7 août dernier : « le président m’a dit qu’il ne me fait plus confiance. De nombreuses tentatives ont été faites pour résoudre le différend mais le président a maintenu sa position de dissoudre le gouvernement » Guinée-Bissau : Le premier ministre annonce une dissolution du gouvernement Le gouvernement de Domingos Simoes Pereira a été formé en juillet 2014, après la victoire de José Mario Vaz au second tour de l’élection présidentielle organisée en mai.Les deux hommes sont membres du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), formation qui a dirigé la lutte pour l’indépendance de cette ex-colonie portugaise.La Guinée, pays de 1,6 million d’habitants, a connu plusieurs coups d’Etat, réussi ou avorté, depuis son indépendance en 1974.L’instabilité politique et la pauvreté y ont facilité depuis des années l’implantation de trafiquants de drogue, avec la complicité présumée de hauts responsables de l’armée. Quand la rupture amoureuse laisse les artistes sans voix • Mis à jour le 13.08.2015 à 13h49 « Vulnicura » : Björk soigne ses blessures amoureuses Dylan, Sonic Youth ou Cat StevensBjörk n’est pas la seule à prendre de la distance avec des chansons très personnelles. En 1976, Bob Dylan sort son album Desire alors qu’il tente de se réconcilier avec sa femme, le mannequin américain Sara Dylan. Dans cet opus, se trouve une chanson très intime, Sara (Dylan) qui lui est directement adressée. Sa compagne était d’ailleurs présente lors de l’enregistrement de la chanson, affirme un article de Rolling Stone. Ils se réconcilieront pour une courte période, avant de divorcer en 1977. Bob Dylan a interprété ce morceau une seule fois, en 1976, lors d’un concert à Houston. La légende veut que, pendant leur relation, Sara ait inspiré de nombreux morceaux au chanteur, ce qui a toujours été récusé par l’intéressé. Parmi eux, Sad-Eyed Lady of the Lowlands de l’album de 1966, Blonde on Blonde, qu’il ne jouera jamais sur scène.La séparation d’un couple peut aussi mener à celle d’un groupe. Une expérience vécue par le groupe de rock Sonic Youth, après le divorce, en 2011, de son leader Thurston Moore et de sa bassiste, Kim Gordon. Depuis, chacun des membres s’est lancé dans d’autres projets personnels en écrivant de nouveaux morceaux. Kim Gordon a publié en février son autobiographie, Girl in a Band, dans laquelle elle explique la difficulté qu’elle eut à jouer certains morceaux lors des derniers concerts du groupe, donnés pendant son divorce.Et quand ce n’est pas la rupture qui pose problème, c’est la jalousie qui s’en mêle. Fauzia Mubarak Ali, ou madame Cat Stevens, a interdit à son mari, Yusuf Islam, de chanter en concert son titre phare de 1970, Lady d’Arbanville. Ce morceau avait été écrit pour l’ex-petite amie de l’artiste, l’actrice Patti d’Arbanville. Sa compagne actuelle lui avait également fait changer les paroles du morceau. Heureusement pour ses fans, Yusuf Islam a toujours le droit de chanter son autre tube Wild World, sorti… après sa rupture avec son ex des seventies.Marie-Caroline Cabut En Grèce, les élus se prononcent sur le troisième plan d’aide • Mis à jour le 13.08.2015 à 15h34 L’accord avec la Grèce à l’épreuve du politique Des réserves européennesLa perspective d’une scission de Syriza n’est plus taboue en Grèce et des législatives anticipées pourraient avoir lieu à l’automne pour « rechercher auprès du peuple un nouveau mandat », a admis Mme Gerovasili.Jeudi matin, ex-ministre de l’énergie Panagiotis Lafazanis, démissionnaire de son poste, a appelé, dans une déclaration signée par d’autres membres de Syriza, à la « constitution d’un large mouvement panhellénique (…) de lutte contre le nouveau mémorandum, l’austérité et la mise sous tutelle du pays ». Les membres les plus radicaux de la coalition d’extrême gauche exigent du gouvernement qu’il respecte les promesses électorales de janvier et qu’il revienne sur la vague de hausses des impôts et de réductions des dépenses imposées depuis 2010, qui a eu un effet dévastateur sur une économie déjà en grande difficulté.L’accord doit ensuite être approuvé le 14 août par l’Eurogroupe, la réunion des ministres des finances de la zone euro. Là encore, la séance pourrait être agitée. L’Allemagne a déjà fait part de ses réserves sur le texte et a annoncé avoir « des questions » à soulever. Le ministère des finances a toutefois démenti une affirmation du magazine Bild, qui assurait que Berlin rejetterait l’accord.Mais tout porte à croire qu’après les négociations apaisées de ces derniers jours l’Eurogroupe donnera son feu vert. Cela permettra à certains Parlements nationaux – comme en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Finlande –, de se prononcer à leur tour, la semaine prochaine. La Grèce renoue avec la croissance La Grèce a renoué avec la croissance contre toute attente au deuxième trimestre, malgré des négociations très tendues avec ses créanciers et la menace d’une sortie de la zone euro, montrent des statistiques publiées jeudi 13 août. Le service de la statistique Elstat a également révisé le chiffre du premier trimestre en annonçant une croissance nulle, alors que les chiffres publiés jusqu’à présent donnaient une contraction de 0,2%. Cette révision implique que la Grèce n’a pas renoué en début d’année avec la récession dont elle était sortie l’an passé. Les producteurs de porc veulent des engagements de Matignon, Le Foll temporise • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h46 Laurence Girard Le verdict est tombé à 11 heures. Il n’y aura pas de cotation du porc au marché de Plérin dans les Côtes-d’Armor jeudi 13 août. La décision a été prise à l’issue d’un conseil d’administration du marché du porc breton (MPB). Elle était très attendue, car cette place de marché bretonne, même si elle ne traite que près de 15 % des volumes de cochon commercialisés en France, sert de référent national. Or, cette boussole du marché s’est déréglée le 10 août, plongeant la filière porcine dans une nouvelle crise.Lire sur Les Décodeurs : Prix du porc : comprendre le rôle du marché de Plérin Dans la foulée, le président de l’Union des groupements producteurs de viande en Bretagne, Michel Bloc’h, a réclamé une rencontre d’urgence à Matignon avant la fin de la semaine.« Je lance un appel au premier ministre, à son cabinet, je veux pas lui foutre en l’air ses vacances, bien au contraire, mais il faut au minimum que ses conseillers nous reçoivent dès demain. Cette situation est inextricable pour nous producteurs, il faut que l’Etat entende, je veux que M. Valls nous entende sur ce discours-là. »Mais le gouvernement a refusé de céder à la pression. La « Cooperl et Bigard [les deux industriels à l’origine du blocage] ne représentent que 30 % des acheteurs » a tempéré Stéphane Le Foll, précisant que le leader français de la viande Bigard achètera autant de porcs que d’habitude cette semaine, au prix revalorisé demandé par les éleveurs, mais ailleurs que sur le marché au cadran de Plérin.En boycottant le marché au cadran tout en maintenant ses achats par ailleurs, « M. Bigard veut signifier que ce niveau de prix n’est pas tenable pour lui et pour son entreprise », a expliqué le ministre. L’industriel s’est toutefois engagé « à poursuivre ses achats à la hauteur de ce qu’ils étaient la semaine dernière, c’est-à-dire 90 000 porcs » pour l’ensemble de ses achats en France, a déclaré Stéphane Le Foll lors d’une conférence de presse. « La non-cotation du marché de Plérin fait que le prix qui s’applique aujourd’hui est de 1,404 euro/kg », a fait savoir le ministre.Répondant à la demande de rencontre formulée par les représentants des éleveurs porcins, le ministre de l’agriculture a assuré qu’il rencontrerait « la semaine prochaine M. Bigard et le président de la Cooperl pour continuer les discussions ». 1,40 euro le kilo, trop cher pour les industrielsLa décision de ne pas reprendre la cotation jeudi a été prise après que la Cooperl et Bigard-Socopa ont annoncé poursuivre leur boycottage. Vingt mille porcs seraient restés invendus sur les près de soixante mille qui auraient dû être mis en vente. La réouverture du marché de Plérin vendredi reste toujours incertaine.Le ministre de l’agriculture a souligné qu’il ne disposait d’aucun levier juridique pour forcer la cotation à reprendre sur le marché de Plérin, car il s’agit d’une association type loi 1901 où seuls les adhérents sont habilités à prendre les décisions. S’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord, il peut y avoir une procédure de conciliation paritaire, et en dernier recours une décision du tribunal de commerce, a expliqué le ministre.Daniel Picart, président du MPB, a assuré avoir envoyé une lettre de mise en demeure aux deux industriels pour non-respect du règlement du marché, qu’ils ont signé. Les industriels estiment trop cher le prix actuel du porc (revalorisé à 1,40 euro le kilo). Ils soutiennent que les Allemands en ont profité pour abaisser leur prix. Le différentiel atteint aujourd’hui 0,28 euro. Trop selon la Cooperl et Bigard, qui estiment ne plus être compétitifs à l’export et vis-à-vis de leurs clients salaisonniers tentés d’acheter des cochons espagnols ou allemands pour réduire les coûts.Les éleveurs bovins et laitiers relancent leur mouvementDes éleveurs du Finistère avaient, eux aussi, lancé un ultimatum au gouvernement mercredi soir pour tenter de trouver une issue à ce nouvel épisode de la crise. Jeudi, les représentants des producteurs ont demandé à être reçus jeudi ou vendredi par le premier ministre, Manuel Valls, ou par son cabinet.Lundi, Stéphane Le Foll avait annoncé la tenue d’une « table ronde » réunissant tous les acteurs de la filière porcine à la fin du mois d’août. L’objectif était d’encourager la reprise des cotations au marché du porc breton de Plérin aujourd’hui. Sans succès. La tension monte, d’autant que d’autres éleveurs, bovins et laitiers, ont décidé de relancer leur mouvement. Une manifestation a été organisée jeudi matin à Caen. Là encore, les producteurs demandent le respect des engagements négociés cet été pour revaloriser le prix du lait et de la viande.Lire le décryptage : Cinq questions sur le mouvement de protestation des éleveurs Laurence Girard Journaliste au Monde La comète « Tchouri » est bien passée au plus près du Soleil • Mis à jour le 13.08.2015 à 12h40 La comète Tchouri, un concentré glacé de germes de vie Des riches plus nombreux et de plus en plus riches • Mis à jour le 13.08.2015 à 16h54 Patrick Roger Les riches sont plus nombreux, en France, et ils sont même de plus en plus riches. Ainsi, entre 2013 et 2014, le nombre d’assujettis à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est passé de 312 406 à 331 010, soit une progression de 6 %. Dans le même temps, la valeur totale des patrimoines déclarés a bondi de 10 %, atteignant 476,28 milliards d’euros en 2014 contre 433,47 milliards l’année précédente. Les valeurs immobilières ont crû de 8,2 % et les valeurs mobilières de 10,8 %. Alors que, dans le même temps, la croissance du produit intérieur brut (PIB) se languissait à un morne 0,4 %.Deux facteurs principaux concourent à cette fulgurante progression : une hausse de l’ordre de 20 % du CAC 40 sur l’année, qui a dopé les revenus boursiers, et les résultats obtenus par le service de régularisation des avoirs non déclarés détenus à l’étranger. Le retour de ces capitaux « planqués » a ainsi gonflé la base imposable à l’ISF. Résultat : l’impôt sur la fortune a rapporté à l’Etat 5,19 milliards d’euros en 2014 contre 4,39 milliards en 2013 (+ 18 %). Ce sont d’abord les patrimoines les plus élevés, supérieurs à 10 millions d’euros, qui ont connu la plus forte progression, la valeur moyenne des patrimoines des foyers assujettis à l’ISF s’établissant à 2,7 millions d’euros.Cette augmentation du rendement de l’ISF, en volume et en nombre d’assujettis, a eu pour conséquence d’accroître le nombre de bénéficiaires du plafonnement de cet impôt. En 2014, ce sont ainsi 8 872 redevables qui ont pu réduire le montant de leur ISF. Le coût total du plafonnement s’élève à 905 millions d’euros en 2014, selon les chiffres de Bercy – qui conteste le chiffre de 926 millions paru dans la presse en début de semaine –, soit une remise moyenne de 102 000 euros. Sur ce total, 3 290 bénéficiaires du plafonnement se situent dans la tranche des patrimoines supérieurs à 10 millions d’euros. Pour eux, l’économie moyenne réalisée grâce au plafonnement se monte à 246 674 euros. A eux seuls, ils absorbent 811,5 millions d’euros de la ristourne consentie par l’Etat.Rompre avec le bouclier fiscalPar comparaison, en 2013, 7 650 foyers redevables de l’ISF avaient pu bénéficier du plafonnement et le coût de ce dispositif avait représenté 825 millions d’euros. En un an, le nombre de bénéficiaires a grimpé de 16 % et, en volume, la progression est de 12 %. Le système mis en place en 2013 s’avère en définitive de plus en plus coûteux.Au départ, quand François Hollande et la gauche sont revenus au pouvoir, il s’agissait de marquer une rupture avec le bouclier fiscal mis en place en 2006 par Dominique de Villepin et dont Nicolas Sarkozy, en 2007, avait abaissé le seuil à 50 %. En 2010, dernière année de l’application du « bouclier Sarkozy », 6 287 contribuables en avaient bénéficié, pour un montant total de 856 millions d’euros. En 2011, cependant, l’ancien président de la République, sous la pression de la crise et de sa majorité, fait marche arrière et abandonne le bouclier fiscal. En contrepartie, il relève le seuil d’assujettissement à l’ISF, qui passe de 800 000 à 1,3 million d’euros (avec une déduction de 30 % sur la résidence principale), réduit le nombre de tranches du barème de 7 à 5 et le taux marginal d’imposition applicable pour la tranche supérieure à 10 millions d’euros est abaissé de 1,8 % à 1,5 %. De fait, en 2011, le nombre d’assujettis a chuté de presque la moitié et le rendement de l’ISF a légèrement diminué.En 2012, sans revenir sur le barème mis en place sous la précédente législature, la gauche instaure une « surtaxe ISF ». Grâce au produit de cette « contribution exceptionnelle », le rendement de l’ISF retrouve un niveau de 5,04 milliards contre 4,32 l’année précédente. La polémique s’envole lorsque les chiffres publiés par Bercy montrent que, cette année-là, 8 810 foyers fiscaux, sur un total de 37 millions, ont été imposés à plus de 100 % de leurs revenus de 2011.L’« enfer fiscal »Sous la contrainte du Conseil constitutionnel, le gouvernement se résout à rétablir un plafonnement à 75 % des revenus. Dans le même temps, cependant, il introduit un certain nombre de garde-fous afin d’éviter les montages d’optimisation fiscale permettant à certains hauts patrimoines d’atteindre plus vite le plafond. Mais fin 2013, nouvelle censure du Conseil constitutionnel et le gouvernement est, de nouveau, contraint de revoir son dispositif. Ce qui aboutit aujourd’hui à ce que le coût du plafonnement atteigne ce niveau record.Parallèlement, un autre chiffre publié récemment a défrayé la chronique : celui des départs à l’étranger de contribuables aisés. Pour ceux dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 100 000 euros, ils seraient 3 744, en 2013, à s’être installés hors de France, soit 40 % de plus qu’en 2012. Le nombre de départs de redevables de l’ISF s’élève quant à lui à 714, soit 15 % de plus que l’année précédente. Cela ne représente cependant que 0,2 % des contribuables assujettis à l’ISF.Ces chiffres ont suffi à alimenter la controverse récurrente selon laquelle l’« enfer fiscal » que subissent les plus aisés les contraindrait à s’exiler, privant ainsi l’Etat de recettes non négligeables. Une analyse « abusive », estime Bercy. Rien ne permet d’établir que les 46 000 personnes – dont 60 % ont moins de 40 ans – qui se sont installées à l’étranger en 2013 l’aient fait pour des raisons fiscales. D’autant que, en sens inverse, le nombre d’étrangers résidents fiscaux en France est passé, lui, de 200 000 à 210 000. Qui s’accommodent de l’enfer. Patrick Roger Journaliste au Monde Embrouille dans les nouilles pour Nestlé en Inde • Mis à jour le 13.08.2015 à 11h17 Laurence Girard Nestlé : Une transparence de plomb De nouveaux tests ordonnésMais le bras de fer avec les autorités indiennes plombe les comptes du groupe de Vevey. En Inde, Nestlé a engrangé un chiffre d’affaires de 1,33 milliard d’euros en 2014. Au deuxième trimestre 2015, les ventes ont plongé de 20 % à 265 millions d’euros. Le coût du retrait des nouilles sur l’ensemble du territoire et de leur destruction est désormais estimé à plus de 60 millions d’euros. Résultat, les résultats de la filiale indienne ont plongé dans le rouge sur cette période. Mais l’affaire n’est pas terminée.Mercredi, le gouvernement indien a annoncé qu’il réclamait au géant suisse 90 millions d’euros de dommages et intérêts. François-Xavier Roger, le nouveau directeur financier du groupe, a d’ailleurs souligné, en présentant les résultats semestriels que l’impact continuera à se faire sentir tant que les nouilles Maggi n’auront pas retrouvé leur place dans les rayons. Une décision de la justice indienne tombée le jour même pourrait peut-être contribuer à ce retour dans les magasins. Elle a, en effet, annulé l’interdiction faite par le régulateur de vendre les nouilles Maggi tout en ordonnant de nouveaux tests pour juger si ce produit pouvait être à nouveau proposé aux consommateurs indiens.Casse-tête chinoisL’Inde n’est pas le seul casse-tête de Nestlé. Le groupe suisse travaille à remettre ses activités chinoises sur les rails de la croissance. Et ce dans un contexte économique moins flamboyant. En février, lors de la présentation des résultats annuels, Paul Bulcke, le PDG de l’entreprise, s’était livré à un rare exercice de contrition, reconnaissant que Nestlé avait perdu le contact avec le consommateur chinois. Un client désireux de s’offrir des marques occidentales, soucieux de sa santé et très actif dans l’achat sur Internet. Tous ces changements rapides d’habitude de consommation dans l’empire du Milieu ont pris de court le groupe suisse. Il a donc décidé de nommer à la tête de la Zone Asie-Océanie et Afrique de Nestlé, sa directrice financière d’origine chinoise Wan Ling Martello avec la délicate mission de renouer avec la croissance sur son deuxième marché.M. Roger a confirmé les objectifs financiers de Nestlé pour l’ensemble de l’année 2015. Soit une croissance organique de 5 % et une amélioration des marges et du bénéfice à taux de change constant. Pour atteindre ses objectifs, Nestlé mise sur l’amélioration de ses ventes de produits surgelés aux Etats-Unis et sur ses marques phares comme Nescafé, Perrier, Kit Kat mais aussi Felix ou Purina dont le succès ne se dément pas. Le groupe compte aussi sur sa récente diversification dans les produits dermatologiques, un secteur à croissance soutenue et aux fortes marges. Laurence Girard Journaliste au Monde Ces boulots étudiants qui vous ont changé la vie • Mis à jour le 13.08.2015 à 15h23 Matteo Maillard Pauvre comme « job » Travail saisonnier : du nouveau à la fin de l’été ? Matteo Maillard Journaliste au Monde Une molécule contre les émissions de gaz (à effet de serre) des vaches • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h03 Si des chercheurs s’intéressent de près au régime alimentaire de la vache, ce n’est pas pour la faire maigrir, mais pour diminuer sa production de gaz. Le ruminant mange de l’herbe, la digère par fermentation, puis rote et pète pour expulser le méthane formé. Rien de plus naturel, sauf que ce gaz à effet de serre possède un pouvoir de réchauffement 25 fois plus élevé que celui du dioxyde de carbone. Une équipe internationale de scientifiques pourrait avoir la solution : elle vient de tester pendant trois mois une molécule, le 3-nitrooxypropanol (3-NOP), qui inhibe cette synthèse de méthane en agissant sur les bactéries de la panse. Son impact se révèle conséquent : en conditions d’élevage industriel, les 48 vaches laitières qui ont ingéré le complément émettent 30 % de gaz de moins que le groupe témoin.Cet additif alimentaire contribuera-t-il à la baisse des émissions de gaz à effet de serre ? C’est ce qu’espèrent les auteurs de l’étude, publiée le 30 juillet dans les PNAS (Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences) et en partie financée par la société néerlandaise DSM Nutritional Products, qui a développé le 3-NOP. Le méthane issu de la digestion des ruminants est la première source de rejets de l’activité agricole (39 %), d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Et le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) note que l’ensemble du secteur de l’agriculture, de la forêt et de l’utilisation des terres représente 24 % des émissions anthropiques mondiales. Inhiber la production de méthane est donc l’une des pistes étudiées par les chercheurs. Mais les différentes molécules testées tardent à sortir des stations de recherche. En cause notamment, des impacts potentiels sur la santé de l’animal. Avantage non négligeable, le 3-NOP, lui, ne présenterait pas de risque particulier. « Durant les trois mois d’essai, nous n’avons observé aucun dommage collatéral sur la santé, assure Alexander N. Hristov, professeur en nutrition animale à l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis) et auteur principal de l’étude. Une expérimentation sur une période de lactation complète permettrait de déceler d’éventuels effets à long terme, mais ça me semble peu probable car la molécule est rapidement métabolisée. »Des compléments plus naturelsPour autant, Jean-Louis Peyraud, chargé de mission auprès de la direction scientifique agriculture de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), s’interroge sur son acceptabilité : « Les Européens voient d’un mauvais œil l’ajout d’additifs chimiques dans l’alimentation des animaux d’élevage. D’autres compléments efficaces pour réduire la production de méthane bénéficient d’une image plus naturelle, comme la graine de lin ou le colza. Plus acceptables, ils ont certainement plus d’avenir dans les exploitations. »Mais si les additifs ont du mal à se faire une place sur le terrain, c’est aussi pour des raisons économiques. Depuis une quinzaine d’années, Luc Smessaert, éleveur en Picardie et vice-président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), complète la ration alimentaire de ses 80 vaches laitières avec des graines de lin. « Cela nous permet d’équilibrer l’apport en acides gras, tout en diminuant l’émission de méthane de 20 à 30 %. Mais à 800 euros la tonne, c’est comme si l’on donnait du caviar à notre troupeau ! argue-t-il. Jusqu’à la fin de l’année dernière, notre client achetait le lait à un prix supérieur, ce qui compensait le surcoût. Maintenant nous sommes obligés de réduire les doses. » Si le 3-NOP est un jour autorisé à la vente, son prix sera déterminant. « Aujourd’hui, les éleveurs laitiers sont dans une telle situation qu’ils ne peuvent pas se payer un inhibiteur de méthane sans le soutien financier des pouvoirs publics », déclare Michel Doreau, directeur de recherches à l’INRA. Pour que les éleveurs adhèrent à des pratiques bénéfiques pour le climat, mieux vaut qu’elles ne grèvent pas leurs finances. « C’est possible car émettre moins de carbone, c’est aussi diminuer les pertes sur l’exploitation », affirme quant à lui Thierry Geslain, directeur des affaires scientifiques et techniques au Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel).La filière laitière vient justement de s’engager dans un plan « bas carbone ». Son objectif à l’horizon 2025 : réduire ses émissions de gaz à effet de serre – méthane mais aussi dioxyde de carbone et protoxyde d’azote – de 20 % par litre de lait. Lancé en partenariat avec l’Institut de l’élevage, le plan permettra aux éleveurs de près de 4 000 fermes de bénéficier d’un diagnostic suivi de préconisations. « De nombreuses mesures sont applicables immédiatement : diminuer la consommation d’énergie, cultiver davantage de légumineuses [des plantes connues pour fixer l’azote de l’air], améliorer l’alimentation et la santé du troupeau, énumère Jean-Baptiste Dollé, chef du service environnement à l’Institut de l’élevage. On conseille également aux éleveurs de garder leurs prairies, car elles stockent du carbone. »Renforcer la place du pâturage, c’est aussi l’idée de Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à France nature environnement : « Le lien au sol permet aux systèmes agricoles d’être plus robustes d’un point de vue économique et environnemental. Plus autonome, l’agriculteur dépend moins de ses fournisseurs extérieurs. » Nourrir son troupeau avec le fourrage produit sur sa ferme et fertiliser ses terres grâce à la matière organique des déjections animales : finalement, rejeter moins de gaz à effet de serre, c’est d’abord faire appel au bon sens paysan.Nathalie Picard Pourquoi la bière coûte-t-elle moins cher en Grèce qu’en Allemagne ? • Mis à jour le 13.08.2015 à 11h36 Pierre Breteau En se reportant au dernier indice des prix des biens et services publié par l’office européen des statistiques, Eurostat, portant sur l’année 2014, deux groupes se dégagent. D’un côté, les pays du sud et de l’est de l’Europe, où l’indice des prix est en dessous de la moyenne de l’Europe des 28 – les plus clairs sur la carte ; de l’autre, les pays de l’ouest et du nord, où ils sont globalement au dessus – les plus foncés.Au milieu, on trouve l’Allemagne et l’Italie, qui se situent presque exactement dans la moyenne avec un indice global de 102. Parité du pouvoir d’achat : méthodologie Pour établir ces chiffres sur la parité du pouvoir d’achat, l’étude s’est penchée sur le prix de 2 400 produits dans 37 pays d’Europe. Elle les classe sur le continent et dans la zone euro en fonction du type de produits : vêtements, électronique grand public, hôtellerie et restauration, pain et céréales, lait, chaussures, etc.Cette catégorisation permet d’affiner l’étude du pouvoir d’achat en Europe, puisque selon le pays, le prix des vêtements peut être plus faible que la moyenne, là où celui de la nourriture peut être élevé – comme c’est le cas en Autriche.A chaque fois, ces calculs établissent un indice en base 100 pour le niveau des prix, où 100 est la moyenne des 28 pays de l’Union européenne. Tout le détail est disponible chez Eurostat. La fiscalité sur l’alcool et le tabac très inégaleEn prenant l’exemple d’un produit que l’on trouve facilement partout, la bière, on tombe cependant sur un cas un peu à part. Comme le précise l’étude d’Eurostat, la fiscalité sur l’alcool et le tabac varie fortement d’un pays à l’autre.Ainsi, en Irlande, ces produits sont lourdement taxés (indice 170 là où 100 représente la moyenne dans l’Europe des 28). A l’inverse, la Lituanie – encore elle – applique une fiscalité très légère pour ne pas dire inexistante : son indice est de 72,9. A Vilnius, un paquet de cigarette coûte en moyenne moins de 3 euros quand, de l’autre côté de l’Europe, un Dublinois doit dépenser plus de 10 euros pour le même paquet. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs A Chalon-sur-Saône, la justice rejette le référé contre la suppression des menus sans porc • Mis à jour le 13.08.2015 à 12h16 La mairie de Chalon-sur-Saône va servir, à la rentrée 2015, des menus sans porc dans ses cantines. Le tribunal administratif de Dijon a rejeté, jeudi 13 août, le référé déposé par la Ligue de défense judiciaire des musulmans, qui s’opposait à cette décision prise par le maire (Les Républicains) de la ville, estimant qu’il n’y avait pas urgence à statuer.Dans sa décision, dont l’Agence France-presse a obtenu copie, le tribunal a considéré que, dans la mesure où aucun repas contenant du porc ne sera servi avant le 15 octobre, « l’accès aux services de restauration scolaire de l’ensemble des usagers, y compris les enfants de confession musulmane, ne paraît pas compromis ». La condition d’urgence, qui justifie la procédure en référé, « n’apparaît dès lors pas remplie », ajoute-t-il.« Première victoire pour la laïcité ! », s’est tout de même réjoui le maire de la ville, Gilles Platret, sur son compte Twitter.Soutien de SarkozyLa Ligue de défense judiciaire des musulmans a fait savoir qu’elle déciderait dans les prochains jours si elle contesterait cette décision devant le Conseil d’Etat. Mais, en tout état de cause, « il y aura une procédure » si la décision du maire est entérinée par le conseil municipal, qui doit se tenir le 29 septembre, a prévenu un des avocats du mouvement, Me Jean-Baptiste Jacquenet-Poillot.A la mi-mars, l’annonce de M. Platret de supprimer ce menu de substitution dans les cantines de la ville, où la pratique était en vigueur depuis 1984, avait déplu, y compris dans son propre camp.Plusieurs ténors de droite, comme Bruno Le Maire, Christian Estrosi, mais aussi le chef de file des députés LR, Christian Jacob, avaient pris leurs distances avec cette idée, ce dernier affirmant que la ville de Provins, dont il est maire, continuerait à proposer « un menu alternatif ». En revanche, le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, avait soutenu M. Platret.Lire : Menu unique à la cantine : Sarkozy désavoué dans son propre camp Le repas végétarien, le plus laïc de tous Un parfum d’optimisme à l’ouverture d’un nouvel Eurogroupe consacré au plan d’aide à la Grèce • Mis à jour le 14.08.2015 à 17h49 Les ministres des finances de la zone euro ont commencé leur réunion dans une ambiance relativement optimiste, vendredi 14 août, pour valider, ou non, le troisième programme d’assistance à Athènes, de près de 85 milliards d’euros sur trois ans. Juste avant l’ouverture de leur rencontre, prévue pour 15 heures, dans les bâtiments du Conseil de l’Union à Bruxelles, plusieurs d’entre eux se sont déclarés confiants quant à l’adoption du troisième programme d’aide à la Grèce.« Les choses vont dans le bon sens »L’inflexible ministre des finances de l’Allemagne, Wolfgang Schäuble, a donné le ton : « Je suis confiant dans le fait que nous allons aboutir à un résultat aujourd’hui », a-t-il déclaré à son arrivée. Prudent, il s’est toutefois empressé de rappeler qu’en cas de blocage des négociations une autre solution restait sur la table : celle d’un prêt-relais que l’Union européenne pourrait accorder à la Grèce en attendant un accord global. La Commission confiante, Schäuble aussi La Commission européenne s’est dite confiante dans l’approbation par les ministres des finances de l’Eurogroupe du plan d’aide, trouvant « encourageant le vote sans appel ce matin par le Parlement grec ».Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, s’est quant à lui montré plus réservé, se refusant à « spéculer » sur l’issue de la réunion. Il a estimé que la question de la « confiance politique » avec la Grèce était « encore sur la table ».Enfin, le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, a assuré vendredi 14 août après-midi qu’il était « confiant dans le fait que nous allons aboutir à un résultat aujourd’hui ». « Si nous ne trouvons pas de solution aujourd’hui, nous devrions mettre en place un prêt-relais », a-t-il toutefois ajouté. Tout savoir sur l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers Six ans de crise en Grèce, neuf plans d’austérité, trois plans d’aide... Autre question en suspens : si un accord devait être validé, il s’agira de s’entendre sur le montant de l’enveloppe financière qui devrait être débloquée dans un premier temps, sachant que le total du programme avoisinerait 85 milliards d’euros. « Le niveau du premier paiement a son importance », a précisé le ministre finlandais.Christophe Garach L’université de Californie autorise ses étudiants à choisir entre six identités de genre Matteo Maillard L’égalité des sexes sans peine Matteo Maillard Journaliste au Monde Découverte d’une exoplanète comparable à Jupiter dans sa jeunesse • Mis à jour le 14.08.2015 à 16h39 A quoi ressemblait Jupiter dans sa jeunesse ? La découverte d’une nouvelle exoplanète en orbite autour d’une jeune étoile située à cent années-lumière de la Terre pourrait apporter des réponses aux astronomes.La planète baptisée « 51 Eridani b », date de seulement vingt millions d’années, ce qui est particulièrement jeune en termes d’astronomie, soulignent les scientifiques dont la découverte a été publiée jeudi 13 août dans la revue américaine Science. Ils notent ainsi que 51 Eridani b « s’est formée 40 millions d’années après l’extinction des dinosaures » sur la Terre, il y a 66 millions d’années.Une atmosphère composée d’eau et de méthaneL’exoplanète 51 Eridani b montre la plus forte présence de méthane jamais détectée sur une telle planète, ce qui l’apparente aux quatre planètes gazeuses géantes de notre système solaire, dont Jupiter. 51 Eridani b est également très grande, avec une masse équivalente à environ deux fois celle de Jupiter. Elle est aussi moins chaude que les autres exoplanètes nouvellement formées, avec 426 °C. Les scientifiques ont également découvert que l’atmosphère de l’exoplanète était composée d’eau et de méthane.Toutes ces caractéristiques en font une planète très similaire à Jupiter dans son enfance, ce qui pourrait donner des indications sur la manière dont notre système solaire et ses planètes gazeuses se sont formés il y a 4,5 milliards d’années, estiment les scientifiques.Il s’agit de la première planète dans un autre système stellaire découverte par le nouvel instrument Gemini Planet Imager (GPI), qui recourt à une nouvelle technique pour dénicher des exoplanètes. Au lieu d’observer les étoiles pour détecter l’ombre de planètes passant devant elles, comme le fait le télescope spatial américain Kepler, le GPI cherche la lumière émise directement par les exoplanètes.Le GPI a été installé en 2014 sur le télescope de 8 mètres de l’observatoire Gemini au Chili. Jusqu’à présent le GPI a identifié près d’une centaine d’exoplanètes. Tennis : 11 205 euros d’amende pour Nick Kyrgios Dix mille dollars d’amende, soit 8 964 euros, c’est la première sanction infligée par l’ATP au joueur australien Nick Kyrgios, 20 ans, pour les « propos insultants » qu’il a tenus à l’encontre du joueur suisse Stanislas Wawrinka, mercredi 12 août, lors de la troisième journée des Masters 1000 de Montréal (Canada) : « Kokkinakis a baisé ta copine, mec, désolé de te le dire. » (« Kokkinakis banged your girlfriend. Sorry to tell you that mate. ») Les paroles de l’Australien n’ont pas été entendues sur le moment par le Suisse, mais les micros des télévisions ont tout enregistré.Outre cette somme (la plus élevée prévue par le règlement pour « débordement verbal »), l’Association du tennis professionnel a décidé, après avoir visionné la vidéo de la partie, de lui infliger une seconde amende, de 2 500 dollars (2 241 euros), en raison d’un « commentaire » contraire à l’esprit sportif adressé à un ramasseur de balle. L’ATP a annoncé, de plus, l’ouverture d’une enquête, qui pourrait déboucher sur la suspension du jeune joueur australien.Mercredi, « dans le feu de l’action »Retour sur l’incident. Dans un premier temps, mercredi 12 août, à l’issue du match gagné par Nick Kyrgios sur abandon de Stanislas Wawrika, souffrant du dos (6-7 [6-8], 6-3, 4-0), l’Australien n’a pas présenté d’excuses. Il a juste expliqué avoir dit ça « dans le feu de l’action », croyant n’être entendu par personne. « C’est juste sorti comme ça », a ajouté le joueur, évasif. Il a prétendu alors ne pas avoir rencontré son adversaire dans les vestiaires. Stanislas Wawrinka : « Ce n’est pas la première fois qu’il [Nick Kyrgios] a de gros problèmes sur le terrain. »Ce qu’a démenti Stanislas Wawrinka dès son arrivée en zone mixte : « Il a essayé de m’éviter, mais je l’ai chopé. Ce qu’on s’est dit restera dans les vestiaires, mais il y a des choses qu’on ne peut pas dire. Peu importe le stress, ce qui se passe sur le terrain. Peu importe qui il vise. » « Ce n’est pas la première fois qu’il [Nick Kyrgios] a de gros problèmes sur le terrain par rapport à ce qu’il dit et à comment il agit », a ajouté le Suisse, qui a poursuivi en réclamant des sanctions. « J’espère que l’ATP va prendre de grosses décisions contre lui. Il est jeune, peut-être, mais il n’a aucune excuse. A chaque match, il a des problèmes, il se comporte très mal. Le problème, c’est qu’il se comporte très mal envers les autres gens autour de lui, les autres joueurs, les ramasseurs, les arbitres. »Selon L’Equipe du 14 août, mercredi soir, le frère et la mère de Nick Kyrgios en ont « rajouté » sur Twitter : « Œil pour œil… faites vos recherches avant de claironner des choses comme des moutons... » Un commentaire effacé par la suite.Jeudi, la polémique, la défaite et les excusesTout au long de la journée de jeudi, la polémique s’est propagée dans la métropole québécoise. Les joueurs ont affiché leur franche solidarité avec le numéro 5 mondial. « Rien n’excuse le fait de diriger sa colère vers son adversaire », a ainsi déclaré le numéro 1, Novak Djokovic, après sa victoire — express — contre l’Américain John Sock (6-2, 6-1). En début de soirée, après quelques huées lors de son arrivée sur le court Banque nationale de Montréal pour disputer le huitième de finale, Nick Kyrgios a été battu facilement par l’Américain John Isner (7-5, 6-3).Le jeune joueur a mis vingt-quatre heures à prendre conscience de l’onde de choc produite. Jeudi, il s’excusait sur son compte Facebook :«  Je voudrais profiter de cette occasion pour présenter mes excuses pour les commentaires que j’ai faits pendant le match hier soir contre Stan Wawrinka. Mes propos, tenus dans le feu de l’action, étaient inacceptables à plusieurs niveaux. En plus de m’excuser en privé, ce que j’ai fait, je voudrais aussi faire des excuses publiques ici. Je prends l’entière responsabilité de mes actes et regrette ce qui s’est passé. »Vendredi, on enchaîneVendredi 14 août, le capitaine australien de Coupe Davis, Wally Masur, a assuré que Nick Kyrgios participerait, quoi qu’il en soit, à la demi-finale contre l’Angleterre en septembre et s’est réjoui que le jeune Australien ait présenté des excuses. A Roland-Garros, les « bad boys » se font discrets La « survie » du marché du porc de Plérin suspendue à une réunion ministérielle lundi • Mis à jour le 14.08.2015 à 16h56 Laurence Girard Prix du porc : comprendre le rôle du marché de Plérin Tous les acteurs de la filière sont en attente de la table ronde exceptionnelle qui se tiendra lundi 17 août à partir de 15 heures au ministère de l’agriculture, à Paris. « L’ensemble des abattoirs sont conviés à cette table ronde », a précisé M. Picart. « Cette table ronde va décider de la vie ou de la survie du marché du porc breton, et évidemment, après ça, de la vie et de la survie de la filière porcine » a-t-il conclu.« L’époque du servage est terminée »Les représentants syndicaux, qui attendaient l’issue de la réunion du conseil d’administration, ont demandé aux éleveurs qui avaient fait le déplacement à Plérin de ne pas mener d’actions ce week-end et d’attendre les résultats de la rencontre de lundi. Ils ont réitéré leur volonté de se battre pour un prix du porc à 1,4 euro/kg, prix minimal réclamé par les éleveurs, et fixé comme objectif par le gouvernement pour lutter contre la crise qui affecte le secteur.« L’époque du servage est terminée, a insisté Daniel Picart, les agriculteurs veulent vivre de leur métier, et pour vivre de leur métier, ils ont le droit aussi à être payés au prix rémunérateur. »Lire l'éditorial : Dans le cochon, tout est bon, sauf le prix Manuel Valls refuse de rencontrer les éleveurs de porcs En déplacement à Avignon, vendredi 14 août, le premier ministre, Manuel Valls, a opposé une fin de non-recevoir aux éleveurs de porcs qui demandaient depuis deux jours à être reçus à Matignon pour régler le conflit sur le prix de leur production.Le premier ministre a estimé qu’un tel rendez-vous ne pourrait, à lui seul, régler cette crise et a rappelé son soutien à l’action du ministre de l’agriculture, Stéphane le Foll, dans ce dossier :« Le gouvernement, c’est une équipe. Quand on a un bon ministre de l’agriculture, c’est avec lui qu’on discute. » « L’Etat et le gouvernement sont entièrement mobilisés pour répondre au désarroi des éleveurs de porc. On ne peut pas accepter que la situation reste bloquée. » Laurence Girard Journaliste au Monde Ligue 1 : le système de trois promus/relégués maintenu jusqu’à nouvel ordre • Mis à jour le 14.08.2015 à 16h32 Le Conseil d’Etat a tranché provisoirement, vendredi 14 août, le litige qui oppose la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnel (LFP) sur le nombre de montées ou de descentes de clubs de Ligue 1 et de Ligue 2.La LFP, qui souhaitait passer de trois à deux « ascenseurs » dès l’issue de la saison 2015-2016, avait vu son initiative annulée par le comité exécutif de la FFF.Sans se prononcer sur le fond du dossier, le juge des référés du Conseil d’Etat a refusé d’annuler la décision de la FFF, maintenant le système actuel (trois montées en Ligue 1, trois relégations en Ligue 2) au moins « jusqu’à ce que le Conseil d’Etat se prononce sur le fond de l’affaire ».La plus haute juridiction administrative française a retoqué le recours de la LFP « pour défaut d’urgence », estimant qu’elle aurait tout le temps de se prononcer sur le sujet d’ici à la fin du championnat, et que rien ne justifiait de prendre une décision dès maintenant, alors que les clubs professionnels souhaitaient être fixés dès le début de saison sur les règles du jeu.« Le juge [...] a [...] constaté que les requérants n’apportaient aucun élément concret pour démontrer que cette décision risquait, dans l’intervalle, d’affecter gravement la situation des clubs et de désorganiser les championnats déjà en cours ».En conséquence, le juge des référés n’a pas examiné la deuxième requête, diamétralement opposée, dans laquelle des clubs de Ligue 2 réclamaient la suspension administrative de la décision de la LFP.Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a pris « acte avec satisfaction » d’une décision qui, selon lui, « démontre que cette réforme méritait plus de concertation, plus de dialogue entre les parties concernées et plus de temps pour trouver le meilleur compromis et la mettre en oeuvre ». « C’est dommage, car l’incertitude demeure. L’affaire sera donc jugée plus tard sur le fond. Ce n’est que partie remise », a réagi le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez.Rien n’interdirait en effet le Conseil d’Etat de trancher finalement sur le fond en faveur de la LFP dans quelques mois, faisant passer à deux le nombre de montées et de descentes dès la saison 2015-2016.Dans un communiqué conjoint, Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, et Thierry Braillard, secrétaire d’Etat en charge des sports, ont invité « une nouvelle fois les acteurs au dialogue, à l’unité et à la responsabilité. Le sport que l’on aime est celui qui se déroule sur les terrains, pas dans les prétoires », ont-ils ajouté, en réitérant leur « proposition de médiation ».Lire les explications : Ligue 1 : pourquoi cette fronde des clubs de l’élite ? 70 ans après Hiroshima : « Aucun gouvernement ne mesure bien la taille de la biotechnologie » • Mis à jour le 14.08.2015 à 16h01 Laure Belot (propos recueillis par) 70 ans après Hiroshima, la science produira-t-elle de nouveaux « fils de putes » ? 70 ans après Hiroshima, la science produira-t-elle de nouveaux « fils de putes » ? Laure Belot (propos recueillis par) Journaliste au Monde Evgeny Morozov : « L’étreinte de Wall Street sur la Silicon Valley n’a jamais été aussi forte » • Mis à jour le 14.08.2015 à 12h48 Tout ce qu’il faut savoir sur Alphabet, la nouvelle maison mère de Google L’annonce en forme de coup de tonnerre de Google, qui va se reformer dans un nouveau conglomérat appelé Alphabet, a reçu un accueil extrêmement positif de la part des marchés financiers et des commentateurs habituels du monde des nouvelles technologies. L’entreprise ne sera plus seulement représentée par son moteur de recherche, mais inclura des sociétés indépendantes qui poursuivent les recherches de Google dans des domaines comme la santé, l’énergie et les transports. Cette restructuration est sensée résoudre tellement de problèmes urgents pour Google – depuis son manque de transparence dans ses bilans financiers jusqu’à sa difficulté à conserver certains de ses plus talentueux employés – qu’il est très étonnant qu’une entreprise aussi dysfonctionnelle ait pu réussir à fonctionner aussi bien pendant si longtemps.Et pourtant, il y a plus de désespoir que d’audace dans l’annonce de la création d’Alphabet : les réels problèmes de Google sont structurels et ne peuvent pas être résolus par un décret managérial, même si la publicité qui a entouré la création d’Alphabet peut effectivement masquer, pour un temps, le tentaculaire monopole sur les données qu’a Google.Crise d’identité chez GoogleAlphabet – un bel exemple de chirurgie esthétique pour multinationales – met sous les projecteurs un fait bien connu depuis longtemps : les fondateurs de Google sont las, et même profondément gênés par le cœur de métier de leur entreprise. Vendre des publicités n’est pas, après tout, un travail qui nécessite un doctorat de Stanford ou du Massachusetts Institute of Technology. En réalité, c’est un travail d’une banalité abrutissante et si inélégant que tous ces brillants scientifiques salariés de Google doivent avoir une crise d’identité à chaque fois qu’ils pensent à la manière dont leurs projets futuristes et innovants sont réellement financés.Les fondateurs de Google n’ont jamais été de grands fans de la publicité. Mais ils ont finalement dû l’accepter, comme un mal nécessaire. Dans un article universitaire publié en 1998, ils se plaignent même, dans une formule restée célèbre, que « les buts d’un modèle économique basé sur la publicité ne sont pas toujours compatibles avec le fait de fournir un moteur de recherche de qualité à nos utilisateurs ». Presque vingt ans plus tard, ils ne se satisfont plus d’être de simples vendeurs de publicités générées automatiquement – ça n’est pas vraiment de quoi faire une bonne conférence au prestigieux TED. Soigner le cancer ou mettre fin au vieillissement, en revanche, cela leur donne le statut de geeks révolutionnaires qu’ils ont toujours souhaité être. Bill Gates, qui, avec ses activités philanthropiques, est certainement celui qui incarne mieux le zèle solutionniste romantique des fondateurs de Google, a au moins bâti sa fortune en vendant des logiciels.Google ne peut même pas en dire autant – en son cœur, elle reste une entreprise de publicité qui se trouve employer beaucoup d’informaticiens. En surface, la restructuration en Alphabet répond à ce problème, en mettant en avant tous les projets innovants et excitants – depuis les voitures sans conducteur aux énergies renouvelables en passant par la santé – dans lesquels Google a investi ces dernières années. Mais, d’une certaine manière, cette restructuration rappelle aussi la dure réalité que Google aimerait cacher : non seulement l’entreprise n’est qu’une régie publicitaire, mais elle doit maintenant s’abaisser à employer des astuces comptables et juridiques pour donner satisfaction à Wall Street, quand bien même ces dernières ne changent rien au fonctionnement de l’entreprise.« Du vernis sur une structure capitalistique »Dans cette perspective, l’arrivée d’Alphabet doit être une très mauvaise nouvelle pour tous les salariés de Google. Après les embarrassants échecs de Google Glass et du réseau social Google+, les plus grandes innovations de l’entreprise consistent désormais à ajouter du vernis à sa structure capitalistique. Wall Street a achevé de mettre du sel sur les blessures, en récompensant ce non-évènement par une confortable hausse de l’action Google, augmentant sa valorisation de 20 milliards de dollars.Jamais des arguties juridiques n’ont généré autant d’argent avec aussi peu de conséquences pratiques. La véritable capacité d’innovation de Google réside peut-être dans le fait de découvrir une manière d’augmenter ses bénéfices d’une manière encore plus honteuse que la publicité. Mais la dépendance de Google à la publicité n’est pas le principal frein à ses capacités d’innovation – c’est la manière dont sa publicité est liée à la recherche en ligne.L’entreprise a depuis longtemps compris qu’il y a de bien meilleures manières de nous apporter des informations que de nous laisser taper des questions dans un moteur de recherche et attendre que les résultats se chargent. Ses propres produits, comme Google Now, rendent la recherche inutile : l’information nous trouve, grâce à des indices contextuels comme notre agenda et notre localisation. Mais les services comme Google Now n’ont pas de publicité, et il n’y a pas de manière évidente de les monétiser. Ce qui provoque une stagnation dans les produits de Google : renforcer davantage ses produits innovants comme Google Now se traduirait par une diminution de sa capacité à gagner de l’argent. La restructuration en Alphabet ne fait rien pour résoudre ce problème. Les talentueux ingénieurs de Google restent contraints d’accepter des solutions technologiques qu’ils considèrent certainement comme inefficaces – mais qui sont rentables.Cacher ses pratiques anticoncurrentiellesIl y a une autre raison, encore plus simple, qui explique pourquoi Google ne peut pas se restructurer de manière significative : la valeur de ses différentes filiales est directement proportionnelle à la quantité de données qu’elles génèrent – et, pour l’instant, c’est encore la recherche en ligne qui crée la majeure partie de ces données. Y a-t-il vraiment quelqu’un pour croire que les voitures sans pilote, les thermostats, ou les capteurs médicaux d’Alphabet ne se serviront pas des vastes quantités de données générées par Google lui-même ?Ces dernières années, Google a tenté d’intégrer l’ensemble des données de ses produits sous une même bannière, d’où la mise en place de sa très contestée politique de confidentialité unique en 2012. Il n’y a aucune raison de croire que la transformation en Alphabet se traduira par un changement de cap de cette politique intégrationniste, et tant que ces services partagent leurs données, leur désintégration au niveau financier a peu de conséquences stratégiques. Voire pire : la structure éclatée de la nouvelle entreprise cherche à détourner l’attention des régulateurs de la grandissante interdépendance des différentes entités qui la composent.Et comme la gigantesque réserve de données de Google est devenue l’arme secrète de Google pour se protéger des menaces d’éventuels concurrents, il est bien plus efficace de pouvoir affirmer que cette arme n’existe pas, et que n’importe quelle nouvelle start-up peut concurrencer ses services à condition d’avoir des algorithmes suffisamment malins. Apparemment, Google pense que devenir un conglomérat lui permettra de cacher plus facilement la véritable source de ses pratiques anticoncurrentielles.Le cœur du pouvoir reste à Wall StreetDe plus, la création d’Alphabet révèle que l’idée, souvent rabâchée, que le cœur du pouvoir migre de Wall Street vers la Silicon Valley n’est qu’en partie exacte. En réalité, l’étreinte de Wall Street sur la Silicon Valley n’a jamais été aussi forte que cette semaine. La nouvelle directrice financière de Google a peut-être quitté le confort d’une banque d’investissement (elle occupait auparavant le même poste chez Morgan Stanley) pour l’adrénaline des nouvelles technologies, mais les transferts de personnels entre les deux secteurs sont un indicateur trompeur. Lire : « On devrait traiter la Silicon Valley avec la même suspicion que Wall Street »Le non-évènement qu’est Alphabet montre que lorsqu’il s’agit d’investissements stratégiques à long terme, même des entreprises aussi puissantes que Google ne peuvent pas vraiment faire ce qu’elles veulent, parce qu’elles doivent céder aux desiderata court termistes des investisseurs, et s’acheter une normalité par une restructuration juridique. Il est difficile d’imaginer Google et Facebook disant à Goldman Sachs et à JP Morgan ce qu’elles doivent faire – l’inverse, en revanche, est beaucoup plus plausible.La réaction enthousiaste de Wall Street à cette capitulation de Google est simple à comprendre, mais le soufflé pourrait retomber rapidement : aucun des problèmes structurels de Google ne va disparaître. Ce changement de marque devrait même nous faire réfléchir à deux fois la prochaine fois que nous envisagerons de déléguer encore davantage nos choix politiques concernant la technologie à la Silicon Valley. Tant que c’est la publicité qui paye pour l’innovation, et que les données sont la propriété d’une poignée de grandes entreprises, nous serons toujours en retard sur l’innovation. L’incapacité de Google de se sortir du piège de la recherche n’en est qu’un exemple. Espérons qu’Alphabet sera, au moins, l’occasion pour Google de mettre à jour ses objectifs originaux : organiser toute l’information du monde pour la rendre accessible et utile et à tous – pour vendre des publicités.Evgeny Morozov est chercheur, auteur de « Pour tout résoudre, cliquez ici ! L’aberration du solutionnisme technologique » (éditions FYP). Il est l’un des invités du Monde festival, le 26 septembre. Japon : Shinzo Abe évoque les « souffrances » de la guerre, mais évite les excuses personnelles • Mis à jour le 14.08.2015 à 17h44 Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Face au passé impérial, Shinzo Abe joue sur les mots « Un cycle humiliant d’excuses »Dans le passé, des regrets avaient été exprimés. Cependant, les visites au controversé sanctuaire Yasukuni, qui honore les soldats tués pour la nation japonaise, dont des criminels de guerre, ont alimenté des doutes sur leur sincérité. L’attitude de M. Abe, qui s’est rendu à Yasukuni en 2013 et qui a refusé en mai de répondre à la question de savoir s’il était juste ou non de s’engager dans la guerre contre la Chine, a contribué à nourrir la suspicion.Proche de la Nihon Kaigi, une organisation révisionniste qui réfute les accusations de crimes formulées contre le Japon militariste, Shinzo Abe est connu pour ses positions nationalistes. Ses principaux soutiens souhaitaient mettre fin à ce qu’ils considèrent comme « un cycle humiliant d’excuses ».De fait, la présentation d’une première version du texte le 9 août aux dirigeants des formations au pouvoir, le Parti libéral démocrate et le Parti Komei, n’en mentionnait aucune. Etaient évoqués de simples « regrets » pour les actes passés, sans évoquer une quelconque « agression » ou « régime colonial ». Sans en reprendre la formulation, il signalait l’adhésion, « dans l’ensemble », aux déclarations deTomiichi Murayama et de Junichiro Koizumi.Ménager ses soutiens nationalistesLe Komei avait alors appelé M. Abe à modifier son texte pour qu’il « reflète les excuses pour les autres pays ». La remarque reprenait les points de vue exprimés dans la presse, d’opposition ou proche de la majorité. Le Mainichi, journal de centre gauche, plaidait le 7 août pour une déclaration « contribuant à la réconciliation du Japon avec ses voisins ». Le quotidien conservateur Yomiuri, pourtant soutien de M. Abe, appelait dans un éditorial le même jour à « reconnaître clairement qu’il y a eu agression » de la part du Japon. « S’il omet cette mention, ajoutait le journal, M. Abe sera immédiatement considéré comme quelqu’un qui ne veut pas admettre que l’Archipel a commis de tels actes. »Finalement, soucieux de ménager ses soutiens nationalistes, voire de suivre ses propres inclinations, M. Abe prend le risque d’une nouvelle dégradation des relations avec Pékin et Séoul, déjà au plus bas. Et ce même s’il souhaite un sommet en septembre avec le président chinois, Xi Jinping. Il prend également le risque de mécontenter Washington, qui espérait une déclaration à même d’apaiser les tensions en Asie de l’Est.De plus, sur le plan intérieur, la cote de popularité de Shinzo Abe baisse. Il est critiqué pour son projet de législation sécuritaire, perçue comme une menace pour l’engagement pacifiste du Japon. Sa déclaration pourrait à nouveau réduire ses soutiens.Pour comprendre le contexte : Déni de défaite au Japon Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Remboursement des Mistral : la bataille des chiffres continue • Mis à jour le 14.08.2015 à 11h48 Combien coûtera l’annulation de la vente de deux navires de guerre Mistral à la Russie ? Le Canard enchaîné, qui avait calculé une facture totale de 2 milliards d’euros, a vu ses chiffres démentis, vendredi 14 août, par le ministre des finances, Michel Sapin. « C’est inexact, ça arrive d’ailleurs au Canard de dire des choses inexactes » a-t-il déclaré sur France Inter. « Ce sont des chiffres inférieurs à un milliard », a-t-il précisé.« Tous les chiffres seront donnés, ils seront totalement transparents », a encore promis M. Sapin, qui a confirmé que le Parlement serait saisi de ce dossier à la rentrée, mi-septembre. « Vous aurez tous les chiffres qui seront donnés aux parlementaires lorsque le traité [l’accord entre Paris et Moscou pour résoudre la question des Mistal] sera adopté », a-t-il assuré, précisant que ce texte sera d’abord « adopté en conseil des ministres d’ici à la fin août ».« C’est une décision politique qui était indispensable, nous ne pouvions pas livrer du matériel militaire à un pays qui aujourd’hui viole les règles internationales en occupant une partie de l’Ukraine, en annexant des territoires d’un autre pays. »Remboursé « intégralement »Paris et Moscou sont parvenus la semaine dernière à un accord sur l’épineux dossier des navires Mistral, dont la livraison à la Russie avait été suspendue en raison de la crise ukrainienne : Paris en récupérera la « pleine propriété » après avoir « intégralement » remboursé Moscou.Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, avait déjà indiqué que le montant exact de la somme versée par la France à la Russie serait inférieur au prix d’achat initial de 1,2 milliard d’euros. Le président François Hollande avait confirmé que « le Parlement français serait saisi d’un projet de loi pour ratifier cet accord » et que « les chiffres très précis seraient dans le document parlementaire ».Cette semaine, le Canard enchaîné a affirmé que la facture grimperait à deux milliards en ajoutant au remboursement du prix des deux navires une série de coûts annexes, dont le paiement par l’Etat de la marge du chantier naval DCNS, les frais d’adaptation et de gardiennage des navires, ou encore l’annulation du contrat de maintenance passé avec la Russie. Dans le cochon, tout est bon, sauf le prix • Mis à jour le 14.08.2015 à 12h07 Editorial du Monde. Sale été pour Stéphane Le Foll. Depuis deux mois, le ministre de l’agriculture tente, en vain, d’apaiser la crise qui exaspère l’ensemble du secteur français de l’élevage et menace à tout moment de dégénérer en jacqueries incontrôlables. Le 17 juin, il espérait être arrivé à ses fins : pour corriger la sévère baisse des prix dont souffrent les éleveurs depuis des mois, il avait obtenu, bon gré mal gré, l’accord des industriels de la transformation et celui de la grande distribution pour qu’ils relèvent progressivement les prix d’achat du bœuf et du porc.Mais l’application trop lente et disparate de cet engagement n’a pas calmé la mobilisation des éleveurs, bien au contraire. Le 22 juillet, le gouvernement était contraint d’annoncer, en catastrophe, une série d’aides d’urgence aux éleveurs (report de paiement de cotisations sociales, restructuration des dettes bancaires…), à hauteur de plus d’un milliard d’euros.Cette crise porcine est une métaphore cruelle du monde actuel. Elle peut se résumer ainsi : chacun pour soi et tant pis pour les plus faiblesIl ne s’est pas passé un mois, et la crise rebondit dans la filière porcine. En juin, sous l’égide du gouvernement, les acteurs de cette filière s’étaient mis d’accord sur un prix d’achat aux éleveurs de 1,40 euro le kilo. Or, au début de cette semaine, les deux principaux industriels du secteur ont fait défection. Dénonçant ce prix qu’ils estiment « politique » et artificiellement supérieur aux prix de la concurrence européenne, ils ont renoncé à participer au marché de Plérin, en Bretagne, qui fixe traditionnellement le prix de référence du porc français.Cette crise porcine est une métaphore cruelle du monde actuel. Elle peut se résumer ainsi : chacun pour soi et tant pis pour les plus faibles, avec l’Etat en arbitre impuissant et l’Europe en superviseur négligent.Car chacun lutte, impitoyablement, au pire pour sa survie, au mieux pour ses marges bénéficiaires. Les quelque 17 000 éleveurs de porcs réclament des prix indexés sur leurs coûts de production. A leurs yeux, c’est une nécessité absolue pour s’en sortir, desserrer l’étau des charges qui augmentent et des dettes souvent contractées pour investir, se moderniser et tenter de faire face à leurs homologues allemands ou espagnols, devenus de véritables industriels.S’adapter à la concurrence internationale Elevage : le Grand Ouest prêt à rallumer la mèche de la mobilisation Le ministère de la culture favorable aux restrictions contre la revente de jeux vidéo • Mis à jour le 14.08.2015 à 16h44 La déclaration aurait pu passer inaperçue si elle n’avait pas été repérée par le site spécialisé NextInpact. Dans une réponse à une question écrite publiée discrètement le 11 août, le ministère de la culture et de la communication a défendu les DRM (Digital Rights Management) dans les jeux vidéo. Il s’agit de systèmes (enregistrement en ligne lors de l’installation d’un jeu par exemple) qui ont pour but de bloquer le fonctionnement d’un jeu s’il n’a pas été acheté neuf – qu’il s’agisse d’une copie pirate ou d’un jeu d’occasion.« Après plusieurs années de mise en œuvre, force est de constater que ces mesures ont effectivement permis de changer les habitudes des consommateurs et de faire baisser considérablement le niveau de piratage des jeux vidéo », a indiqué le ministère. « L’ensemble du secteur du jeu vidéo, et en particulier la création française vidéo-ludique, trouve là une protection indispensable », a-t-il ajouté.Un mécanisme « contraignant »Le ministère de la culture a répondu tardivement à la question écrite posée en 2013 par Alain Rodet. Le député socialiste de la Haute-Vienne s’inquiétait du caractère « contraignant » des DRM imposés par les éditeurs. « À titre de comparaison, si une telle règle était appliquée au secteur automobile, il serait désormais impossible au propriétaire d’un véhicule d’en modifier le certificat d’immatriculation en vue de sa revente », affirmait le sénateur.Il dénonçait notamment l’opacité de ces limitations et demandait au gouvernement s’il entendait « inciter les acteurs de ce secteur d’activité à plus de transparence et à un plus grand respect des droits des consommateurs. »Le député de la Loire Jean-Louis Gagnaire (UMP) a jugé vendredi 14 août cette position « inacceptable » et insiqué qu’il posera à son tour une nouvelle question écrite sur le suejt. Ce 14 août, la mnistre de la culture a précisé sur son compte Twitter qu’il n’était « pas question d’intedire la revente de jeux vidéo ». Pas d'inquiétude, il n'a jamais été question d'interdire la revente de jeux vidéos d'occasion telle qu'elle se pratique aujourd'hui !!!— fleurpellerin (@Fleur Pellerin) Consommation, exportations, croissance... le coup d’arrêt de l’économie en graphiques • Mis à jour le 14.08.2015 à 17h57 Patrick Roger L’économie française essuie un sérieux coup de mou au deuxième trimestre. Selon les chiffres de l’Insee publiés vendredi 14 août, le produit intérieur brut (PIB) a stagné : 0,0 % après une progression de 0,7 % au premier trimestre, le chiffre de la précédente publication, en mai, des résultats au premier trimestre ayant été réévalué.L’acquis de croissance au milieu de l’année atteint 0,8 %. Le ministre des finances, Michel Sapin, estime de ce fait que l’objectif de 1 % à la fin de l’année est conforté.Les résultats trompeurs du premier trimestreIl n’empêche : en dépit des indicateurs conjoncturels qui laissaient anticiper un ralentissement de la croissance, un coup d’arrêt aussi brutal n’était pas attendu. Cela témoigne de la fragilité de la reprise dont François Hollande, le 14 juillet, assurait qu’elle « [était] là » et dont Manuel Valls, début août, voyait qu’elle « se précis [ait] ». En fait, les résultats du premier trimestre étaient trompeurs. Ils étaient tirés par une accélération de la consommation (+ 0,9 %) due pour partie au rebond des dépenses d’énergie pour le chauffage. Au deuxième trimestre, la consommation ralentit fortement (0,1 %).Les dépenses d’énergie reculent (- 2,2 %) et les dépenses en biens se replient de + 1,7 % à - 0,1 %. La baisse de l’investissement des ménages s’accentue : - 1,6 % après - 1,2 % au premier trimestre. Surtout, l’investissement en construction de logements connaît une nouvelle baisse significative (- 1,3 %) pour le huitième trimestre consécutif.Du côté des entreprises, l’investissement enregistre lui aussi une décélération : 0,2 % après 0,6 % au premier trimestre. Malgré le redressement de leurs marges grâce aux effets du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) et aux premières mesures du Pacte de responsabilité, les entreprises restent frileuses alors que les carnets de commande ne s’étoffent que très légèrement. La loi sur la croissance et l’activité a bien prévu un coup de pouce supplémentaire en intégrant un avantage fiscal exceptionnel. Cette mesure de suramortissement, qui s’applique aux investissements réalisés entre le 15 avril 2015 et le 15 avril 2016, n’a pas encore produit ses effets. Cependant, dans l’enquête réalisée en avril par l’Insee, les chefs d’entreprises relevaient leurs prévisions de janvier dans ce domaine et anticipaient une progression de 7 % pour 2015. De quoi, peut-être, redynamiser l’activité dans la seconde partie de l’année.Le seul point positif dans les derniers chiffres de la croissance est fourni par la bonne tenue des exportations. Elles ont enregistré une nouvelle accélération de 1,7 % après 1,3 % au trimestre précédant, malgré le repli des exportations de produits pétroliers raffinés (- 7,5 %) favorisées par la baisse de l’euro. Alors que, dans le même temps, les importations ralentissent (+ 0,6 % après 2,2 %), du fait du fort recul des achats d’hydrocarbures bruts et du ralentissement des matériels de transport. Le commerce extérieur contribue ainsi pour 0,3 point de PIB au soutien de l’activité au deuxième trimestre. Persistance du chômage de masseReste que, globalement, les éléments ponctuels qui avaient contribué à doper la croissance du premier trimestre se sont, pour la plupart, volatilisés. Certes, la croissance sur le début de l’année reste la plus élevée en moyenne depuis le printemps 2011. Et elle se situe à un niveau identique à celle de l’Allemagne.Mais elle demeure à la merci des aléas de la consommation d’énergie ou autres facteurs conjoncturels, sans pouvoir s’appuyer sur un redémarrage de la production industrielle ni sur le dynamisme de la consommation des ménages. Faute de moteur puissant, la croissance navigue dans une zone de basses eaux, caractérisée par des à-coups, en légère augmentation par rapport aux trois dernières années mais sans vrai redémarrage. La persistance d’un chômage de masse n’incline pas à penser que la tendance pourrait durablement s’infléchir.Intérim en hausseLe gouvernement n’entend pas, pour autant, changer d’orientation. « La première des priorités, c’est de maintenir le cap », a redit M. Sapin, vendredi sur France Inter. L’exécutif est convaincu que les mesures mises en œuvre en faveur des entreprises vont finir par porter leurs fruits et compte sur les premiers effets de la loi Macron pour dynamiser l’activité. Mais il adresse une fin de non-recevoir aux recommandations formulées lors du dernier congrès du PS, lequel appelait à un infléchissement de la ligne économique et à une « réorientation » d’une partie des efforts du pacte de responsabilité vers les ménages et les collectivités territoriales. « Je ne suis pas favorable à ce qu’on transforme ce qui était destiné aux entreprises en baisses d’impôt pour les ménages », a réaffirmé le ministre des finances, pour ceux qui ne l’auraient pas compris. La prochaine loi de finances, qui sera présentée en septembre et viendra ensuite devant le Parlement, devrait donc confirmer les choix de politique économique engagés par le gouvernement depuis le début de l’année 2014.Dans cet environnement morose, une timide éclaircie sur le front de l’emploi vient, toutefois, atténuer le bilan. Selon l’estimation publiée également vendredi 14 août par l’Insee, l’emploi salarié dans les secteurs marchands a enregistré une légère progression de 0,2 % au deuxième trimestre (+ 27 300 postes), après une stabilité au premier trimestre. Sur un an, il est quasiment stable (- 4 200 postes). Ce résultat est dû, notamment, à la hausse de l’intérim. Mais, pour que le chômage recule, il faudra que la croissance retrouve, au minimum, un niveau de 1,5 %. « On est sur le chemin. Nous serons sur ce rythme à la fin de l’année », veut croire M. Sapin. Patrick Roger Journaliste au Monde Ligue 1 : Saint-Etienne tenu en échec par Bordeaux Saint-Etienne et Bordeaux, toujours sans succès en Ligue 1 après le nul 1-1 réalisé à Geoffroy-Guichard samedi lors de la 2e journée, ne se sont pas spécialement rassurés avant les barrages allers de la Ligue Europa jeudi.Stéphanois et Bordelais, 5es et 6es la saison dernière, n’ont pas réussi à se rattraper après avoir subi une défaite dès l’ouverture du championnat et ne sont pas encore tout à fait au point. Il faudra pourtant être d’attaque dans cinq jours en C3. L’ASSE ira jouer en Moldavie contre Mislami Orhei et les Girondins se rendront au Kazahkstan pour affronter Kairat Almaty.Les Verts étrennaient pour la première fois en attaque leur recrue Jean-Christophe Bahebeck, prêté par le PSG, mais c’est Romain Hamouma qui a ouvert le score (58e). Le front offensif, totalement chamboulé après les départs de Mevlut Erding, Max-Alain Gradel et Ricky Van Wolfswinkel, n’a pas donné entière satisfaction avec un Nolan Roux assez quelconque. Mais Hamouma est lui déjà en jambes.Saint-Etienne a été pourtant incapable de sauvegarder son avance, un coup franc de Henri Saivet arrachant l’égalisation dans les arrêts de jeu (90+1). Equateur : le volcan Cotopaxi se réveille, des localités évacuées • Mis à jour le 15.08.2015 à 19h00 Plusieurs localités situées à proximité du volcan équatorien Cotopaxi, qui vient de se réveiller, sont en cours d’évacuation samedi 15 août « à titre préventif », ont annoncé les autorités. Le gouvernement n’a pas précisé le nombre de personnes concernées par cette évacuation.Le président Rafael Correa a par ailleurs annoncé qu’il allait décréter un « état d’exception » pour faire face à une éventuelle situation d’urgence. Cet état d’exception permet « d’utiliser toutes les ressources, mis à part celles de l’éducation, pour répondre à une éventuelle urgence et mobiliser les ressources nécessaires », a précisé le président socialiste lors de son intervention hebdomadaire à la radio et à la télévision. Sous ce régime d’exception, le gouvernement peut également déployer des effectifs militaires pour venir en aide aux équipes de secours.Un des plus dangereux au mondePerché à 5 897 mètres d’altitude, le volcan Cotopaxi a été secoué vendredi par de nombreuses explosions, dégageant une importante colonne de cendres de 8 kilomètres de hauteur. Il a expulsé samedi des fragments solides et incandescents qui, selon les autorités, peuvent provoquer des avalanches.La retombée des cendres oblige de nombreux habitants à se protéger, jusqu’à Quito, la capitale du pays située à 45 km du volcan, où un million de masques ont été distribués. Le ministère de l’environnement a aussi fermé l’accès touristique au Cotopaxi et fait évacuer un groupe de 15 alpinistes qui voulaient escalader le volcan. L’Equateur, sous la menace des volcans Des dizaines de migrants meurent dans la cale d’un bateau en Méditerranée • Mis à jour le 15.08.2015 à 17h57 Au moins 40 migrants ont été retrouvés morts d’asphyxie, samedi 15 août, dans la cale d’un bateau de pêche surchargé, près des côtes libyennes, au cours d’une opération de la marine italienne.Les personnes sont probablement mortes d’avoir inhalé des émanations de carburant. Une voie d’eau s’était déclarée dans la cale du bateau, a expliqué le capitaine du navire qui a porté secours aux naufragés.Le commandant Massimo Tozzi a aussi affirmé à l’Agenzia giornalistica italia (AGI) que 319 personnes étaient saines et sauves, dont quelques mineurs et une dizaine de femmes. Il a raconté avoir « assisté à une scène bouleversante » : « De nombreux cadavres flottaient à la surface de l’eau, ainsi que des excréments humains et du carburant. »Angelino Alfano, le ministre de l’intérieur de l’Italie, a prévenu que le bilan pourrait s’alourdir. Il a donné une conférence de presse, au cours de laquelle il a fait cette mise en garde :« Cette tragédie ne sera pas la dernière si la communauté internationale ne trouve pas une solution à la crise en Libye. »Lire l'entretien : « L’UE oblige les migrants à des traversées dangereuses pour obtenir un droit qu’elle leur reconnaît » Les négriers de la Méditerranée Plus de 2 000 hommes, femmes et enfants sont morts « aux portes de l’Europe » en 2015 Mondiaux de badminton : retour éclatant du Malaisien Lee Chong Wei • Mis à jour le 15.08.2015 à 16h20 Le Malaisien Lee Chong Wei, déjà battu trois fois en finale, aura une nouvelle occasion de devenir enfin champion du monde de badminton dimanche 16 août à Djakarta, dans une réédition de la finale 2014 contre le Chinois Chen Long. L’Espagnole Carolina Marin sera aussi là pour défendre son titre.Lire : un contrôle positif pour le numéro 1 mondialDe retour d’une suspension de huit mois pour dopage, l’ancien numéro un mondial, descendu à la quarante-cinquième place durant son absence forcée, s’est facilement qualifié pour la finale contre le numéro deux mondial, Jan O. Jorgensen, 21-7, 21-19.En quarts, le Danois avait sorti le Chinois Lin Dan (numéro cinq), alias « maître Lin », double champion olympique en titre et quintuple champion du monde.L’Espagnole Marin en finaleChampion du monde en titre et numéro un mondial, Chen Long sera donc également présent dimanche en finale, après sa victoire 21-9, 21-15 contre le numéro quatre mondial, le Japonais Kento Momota.En simple dames, la Chine ne sera pas là pour prendre sa revanche dimanche, après avoir cédé sa couronne à l’Europe en 2014. Sortie en huitièmes de finale, la championne olympique et vice-championne du monde Li Xuerui ne sera que spectatrice d’une finale opposant l’Espagnole Carolina Marin à sa dauphine actuelle au classement mondial, l’Indienne Saina Nehwal.En simple, aucun des Français en lice n’est allé au-delà du deuxième tour, Brice Leverdez, trente-et-unième mondial et leader du badminton tricolore, se faisant même sortir dès son premier tour par le modeste Anglais Toby Penty, seulement quatre-vingt-troisième mondial. FIFA : Joseph Blatter cherche à déstabiliser Michel Platini • Mis à jour le 15.08.2015 à 16h27 Michel Platini en lice pour la présidence de la FIFA Platini doit ouvrir une nouvelle ère à la FIFA Burundi : assassinat d’un colonel de l’armée dans la capitale Le 15.08.2015 à 15h26 • Mis à jour le 15.08.2015 à 15h42 A Bujumbura, le 20 juillet. Crédits : AFP Le colonel de l’armée burundaise Jean Bikomagu, chef d’état-major pendant la guerre civile (1993-2006), a été assassiné samedi 15 août dans la capitale, Bujumbura, par des inconnus, a-t-on appris de sources concordantes.Les assaillants ont ouvert le feu sur sa voiture, devant le portail de la maison située dans le quartier de Kabondo, dans le sud de la capitale, selon un membre de sa famille. Sa fille a été grièvement blessée. Les assaillants ont pris la fuite.Le colonel Bikomagu était une figure des Forces armées burundaises (FAB) pendant la guerre civile entre l’armée dominée par la minorité tutsi et des rébellions hutu. Sa mort a lieu une douzaine de jours après l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana, cacique du régime et homme fort de l’appareil sécuritaire.Série de violences en pleine capitaleCe proche du président Pierre Nkurunziza, l’une des personnalités-clés du Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), ancienne rébellion hutu aujourd’hui au pouvoir, avait été tué dans une attaque à la roquette dans un quartier nord de la capitale, faisant craindre de sanglantes représailles du camp présidentiel. Assassinat d’un cacique du régime au Burundi Le lendemain, le Burundais Pierre Claver Mbonimpa, célèbre défenseur des droits de l’homme, qui avait plusieurs fois accusé publiquement le général Nshimirimana d’avoir exécuté des opposants, avait été blessé dans une tentative d’assassinat. Il a depuis quitté le pays pour la Belgique.La volonté acharnée du président Pierre Nkurunziza – élu en 2005 et réélu en 2010 – de conquérir un troisième mandat, malgré les critiques de l’opposition, de la société civile, de l’Eglise catholique et de la communauté internationale, a plongé son petit pays d’Afrique des Grands Lacs dans une grave crise politique, émaillée de violences meurtrières. Hommage d’églises en France aux chrétiens d’Orient • Mis à jour le 15.08.2015 à 15h05 Syrie : le pape demande la libération du père Paolo Dall’Oglio Liban : un cheikh radical sunnite en fuite arrêté à l’aéroport de Beyrouth • Mis à jour le 15.08.2015 à 15h50 Ahmad Al-Assir, un cheikh radical sunnite et l’un des fugitifs les plus recherchés du Liban, a été arrêté samedi 15 août au matin à l’aéroport de Beyrouth, selon plusieurs responsables de sécurité. « Il avait changé son apparence physique, en se rasant la barbe notamment, a déclaré un responsable. Il était muni d’un faux passeport et tentait de partir pour l’Egypte. »Al-Assir était en fuite depuis deux ans, à la suite de combats meurtriers qui avaient opposé ses partisans à l’armée, à l’été 2013 dans le sud du Liban. Dix-huit soldats et 11 hommes armés avaient été tués. La justice libanaise avait requis l’an dernier la peine de mort contre Al-Assir et 53 autres personnes pour ces combats.DiatribesParfait inconnu avant le début de la révolte en Syrie, en 2011, ce cheikh radical natif de Saïda, dans le sud du Liban, doit sa notoriété à ses diatribes, d’abord contre le régime de Damas et le Hezbollah, puis contre l’armée libanaise, dont il était devenu l’ennemi numéro un. Il accusait notamment les militaires de ne pas réagir face à l’implication du mouvement chiite en Syrie.Après un appel lancé en mars 2012 à manifester en soutien à l’opposition syrienne, il était devenu un phénomène médiatique, dans un pays profondément divisé entre partisans du régime syrien, l’ancienne puissance occupante, et opposants. A Odessa, les homosexuels renoncent à la Gay Pride sous pression de milices nationalistes • Mis à jour le 15.08.2015 à 13h23 Une Gay Pride dans la violence à Kiev Odessa, un an après le drame du 2 mai L’homosexualité, qui était punie par la loi en URSS, reste très stigmatisée en Ukraine, une ex-république soviétique où l’Eglise orthodoxe a une forte influence. Plusieurs tentatives d’adopter une loi homophobe interdisant « la propagande homosexuelle », similaire à celle qui existe en Russie voisine, avaient cependant échoué au Parlement ukrainien en 2012.La première Gay Pride dans l’histoire de l’Ukraine indépendante avait eu lieu en 2013, réunissant près de cent personnes à Kiev. En 2014, la « marche de l’égalité » avait été annulée, la police ayant refusé d’en assurer la sécurité. En 2015, le président pro-occidental Petro Porochenko a exprimé son soutien à cette marche, ajoutant toutefois qu’il ne souhaitait pas y participer. De quelques mémorables moments au festival La Route du rock, à Saint-Malo • Mis à jour le 15.08.2015 à 13h35 Sylvain Siclier (Saint-Malo et Saint-Père (Ille-et-Vilaine, envoyé spécial)) En mai et juin 2008, le groupe américain Sparks des frères Ron et Russell Mael avait joué sur scène, à Londres, l’ensemble de ses albums dans l’ordre chronologique. Un par soirée, soit vingt et un concerts pour autant de disques, depuis le premier, sous le nom Halfnelson, produit par Todd Rundgren et sorti en 1971, jusqu’à leur dernier d’alors. Sparks poussait ainsi au plus loin cette vogue qui depuis quelque temps menait de nombreux groupes à interpréter sur scène leurs enregistrements les plus connus dans leur intégralité. Ces derniers temps, Patti Smith joue ainsi Horses, sorti en décembre 1975, et The Rolling Stones ont refait Sticky Fingers, qui date d’avril 1971.A Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), c’est plus modestement et en accord avec sa ligne rock indépendant que La Route du rock a commencé sa 25e édition, jeudi 13 août, avec la présentation de Neon Golden de The Notwist. Un concert organisé à La Nouvelle Vague, salle un peu à l’écart du centre-ville.Sorti en janvier 2002, le cinquième album du groupe allemand a été un peu celui de leur révélation à un public plus large, tout en restant assez spécialisé. Ceux qui sont à La Nouvelle Vague en connaissent dans leur majorité le contenu. Et réagissent de manière positive à une interprétation qui tout en collant à l’original densifie, réinterprète parfois les dix compositions de l’album. En bonus la chanson « Different Cars and Trains » s’insère dans la chanson-titre « Neon Golden » pour ce qui restera le moment le plus mémorable de ce retour au passé de The Notwist, dans sa part pop et rock, un rien psychédélique, parsemée de striures électroniques. Avec la prestation toujours habitée, troublante, partant dans des improvisations vocales qui sont autant d’histoires de son quotidien, du tendre au tragique, du chanteur et guitariste Mark Kozelek, venu avec son groupe Sun Kil Moon, le festival prenait ainsi un fier envol.Vidéo de la chanson « Pick Up The Phone », extraite de l’album « Neon Golden » (2002) de The NotwistLe lendemain, vendredi 14 août, direction le fort de Saint-Père, à une vingtaine de minutes en bus au nord de Saint-Malo, lieu principal de La Route du rock jusqu’au 16 août. D’abord pour y vérifier le résultat des nécessaires travaux d’aménagement du site faits depuis le début de l’année. Avec son sous-sol en terre argileuse qui retient l’eau, la grande cour du fort et ses abords devenaient une baignoire boueuse dès qu’il y avait de fortes précipitations. Le creusement du sol, qui a été empierré, et l’installation de fosses de collectage des eaux étaient les principaux chantiers, avec la pose de conduits enterrés permettant de faire passer des câbles techniques.La journée de vendredi ayant connu des pluies régulières depuis le matin jusqu’à la fin de l’après-midi, un évident très gros mieux était constaté. Si le chemin qui mène au fort reste glissant et que quelques flaques subsistent sur le site, l’essentiel de la surface qui accueille les deux scènes et les boutiques est nettement mieux praticable. Des travaux qui ne concernent d’ailleurs pas que les festivaliers, mais qui bénéficieront aux visiteurs à l’année du fort, dont la commune souhaite développer les possibilités (concerts réguliers, foires commerciales…).Les organisateurs ont aussi repensé la géographie du site festivalier. Et notamment le goulot d’étranglement que constituait la petite scène, dite « des remparts », qui avait été installée sur la droite de la grande scène, près de l’entrée/sortie du public. Elle lui fait désormais face, avec un double passage plus large qui permet une fluidité des déplacements. On passe ainsi aisément de Wand, qui ouvrait la soirée de vendredi, au Thurston Moore Band, de Fuzz à Algiers puis à Timber Timbre, etc.Wand, donc, quartette californien pour le premier concert de sa tournée européenne, qui se révéla plutôt brouillon dans une option beaucoup de bruit pour pas grand-chose de très probant. Seul mérite, celui de donner la couleur musicale de la première partie de la soirée. Guitares en avant, rythmique très rock avec ensuite le groupe de Thurston Moore puis Fuzz et Girl Band. Moore, cofondateur de Sonic Youth (1981-2011) peut désormais figurer en sorte de parrain de nombre de groupes donnant dans le trio stylistique garage-punk-grunge. L’expérience en plus, l’attention aussi au geste musicien, dans une approche rock presque classique (« Forevermore », « The Best Day »…). Le finale d’« Aphrodite » sera, lui, c’est dommage, trop long et redondant dans ses effets bruitistes, évocation guère utile du passé le plus furieux des premiers temps de Sonic Youth.La chanson « The Best Day », extraite de l’album du même nom de Thurston Moore, paru en octobre 2014Le groupe Fuzz de Ty Segall, où il joue de la batterie, laisse, lui, perplexe. Le multi-instrumentiste et chanteur californien apparu au milieu des années 2000 enregistre beaucoup, multiplie les projets, explore de nombreux styles. Là, dans un gros son, lourd, avec excès d’effets de déformation de la voix, de la guitare et de la basse, Fuzz accumule des citations des univers musicaux de Jimi Hendrix et des précurseurs britanniques du heavy metal Black Sabbath. Sans rien en faire, ce qui est vite lassant d’inintérêt.Tout le contraire d’Algiers, groupe venu d’Atlanta, qui d’une certaine manière constitue un prologue à la seconde partie de la soirée, plus électro (Ratatat, Rone). Ici, le travail sur les formes musicales, la confrontation des genres aboutit à un propos créatif. Avec des éléments de gospel et de soul qui viennent nourrir des plages sombres, tendues et des éclats punk. En point de mire, le chanteur Franklin James Fisher, corps musicien, et le bassiste Ryan Mahan, qui se frappe la poitrine, déambulent. Scéniquement intense et le moment le plus fort de la nuit.La vidéo de la chanson « Black Eunuch », d’Algiers, extraite de leur album « Algiers », sorti en juinLa Route du rock, à Saint-Malo et Saint-Père. Prochains concerts : Foals, The Soft Moon, Lindstrom, Hinds, Daniel Avery… le 15 août ; Father John Misty, Savages, Ride, The Districts… le 16 août. 39,50 € par jour. Sylvain Siclier (Saint-Malo et Saint-Père (Ille-et-Vilaine, envoyé spécial)) Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) « Air Cocaïne » : quatre Français condamnés à vingt ans de prison • Mis à jour le 15.08.2015 à 11h31 Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Stupeur et abattement se lisaient sur le visage des quatre Français condamnés vendredi 14 août à vingt de prison par le tribunal de Saint-Domingue pour trafic international de cocaïne. Les deux pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos, le membre d’équipage Alain Castany et le passager Nicolas Pisapia avaient été arrêtés le 19 mars 2013 à bord d’un Falcon-50 contenant 26 valises chargées de 700,4 kg de cocaïne.Après quinze mois de détention provisoire, ils avaient été remis en liberté, le 21 juin 2014. Mais, après dix heures de délibérations, ils ont été reconnus vendredi « coupables du crime d’association en vue de (…) posséder des drogues illicites », a lu la secrétaire du tribunal.Le ministère des affaires étrangères de la France juge la peine « très lourde », mais se veut optimiste. Le Quai d’Orsay a assuré, samedi, que la condamnation des quatre hommes « n’est toutefois pas définitive » et a assuré « continuer à leur assurer une protection consulaire active ».Lire : Procès « Air Cocaïne » : les pilotes français bientôt fixés sur leur sort Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Journaliste au Monde Tianjin : le bilan s’alourdit, les habitants de la zone des explosions évacués • Mis à jour le 15.08.2015 à 16h51 Les habitants de la zone proche du site des explosions qui ont eu lieu mercredi dans le port de Tianjin, dans le nord-est de la Chine, étaient en cours d’évacuation samedi 15 août, par crainte d’une contamination par des composants chimiques toxiques, a annoncé l’agence de presse officielle Chine nouvelle. Le dernier bilan officiel fait état de 104 morts et 720 blessés. Vingt et un pompiers figurent parmi les victimes et d’autres sont portés disparus, ce qui fait de l’événement la catastrophe la plus meurtrière en Chine pour les soldats du feu depuis soixante ans.Selon Beijing News, des policiers armés ont commencé à évacuer la population à la suite de la découverte, non loin du site, de cyanure de sodium, un produit chimique qui peut être mortel. Les autorités tentent toujours de maîtriser les incendies provoqués par les explosions de mercredi. Explosions à Tianjin : inquiétudes sur de possibles rejets de composants toxiques Selon la police de Tianjin, l’entrepôt contenait principalement du nitrate d’ammonium, du nitrate de potassium et du carbure de calcium au moment des explosions. Des experts chimistes ont expliqué que le carbure de calcium pouvait, au contact de l’eau, former de l’acétylène, un gaz hautement explosif. L’arrosage de l’entrepôt par les pompiers pour éteindre l’incendie est donc une des hypothèses des enquêteurs pour expliquer les énormes explosions.Experts en armes bactériologiques La sécurité dans l’industrie chinoise « passe après la recherche du profit » Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55cf52072644f'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 18\r\n \r\n \r\nUn grand nombre de personnes ont \u00e9t\u00e9 pi\u00e9g\u00e9es \u00e0 proximit\u00e9 de l'explosion par un gigantesque incendie.\r\nCr\u00e9dits : STR \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un grand nombre de personnes ont \u00e9t\u00e9 pi\u00e9g\u00e9es \u00e0 proximit\u00e9 de l'explosion par un gigantesque incendie.","source":"STR \/ 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Les op\u00e9rations pour l\u2019\u00e9teindre ont cependant \u00e9t\u00e9 suspendues afin de prendre la mesure des produits dangereux qui demeurent sur le site.\r\nCr\u00e9dits : CHINA STRINGER NETWORK \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Au petit matin, sur le site de l'explosion, l\u2019incendie serait d\u00e9sormais sous contr\u00f4le. Les op\u00e9rations pour l\u2019\u00e9teindre ont cependant \u00e9t\u00e9 suspendues afin de prendre la mesure des produits dangereux qui demeurent sur le site.","source":"CHINA STRINGER NETWORK \/ REUTERS","index":12,"position":13,"total_count":18,"item_lie":null,"link":"\/asie-pacifique\/portfolio\/2015\/08\/13\/chine-la-gigantesque-explosion-a-tianjin-en-images_4723017_3216_12.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 14 \/ 18\r\n \r\n \r\nUn bulldozer d\u00e9blaie un site \u00e0 proximit\u00e9 du lieu de l'explosion. Selon la police locale, l\u2019entrep\u00f4t o\u00f9 a eu lieu l\u2019incendie appartient \u00e0 l\u2019entreprise Tianjin Dongjiang Port Rui Hai International Logistics. Les m\u00e9dias d\u2019Etat ont annonc\u00e9 l'arrestation de plusieurs cadres de l\u2019entreprise.\r\nCr\u00e9dits : JASON LEE \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un bulldozer d\u00e9blaie un site \u00e0 proximit\u00e9 du lieu de l'explosion. Selon la police locale, l\u2019entrep\u00f4t o\u00f9 a eu lieu l\u2019incendie appartient \u00e0 l\u2019entreprise Tianjin Dongjiang Port Rui Hai International Logistics. 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Pour contrer la langueur générale et démontrer que la première quinzaine du huitième mois de l’année n’est pas si vide de sens, la rédaction du Monde.fr s’est mise en quête de l’actualité aoûtienne. Saurez-vous déterminer si ces actualités se sont réellement passées ? Japon : l’empereur Akihito exprime de « profonds remords » pour la guerre • Mis à jour le 15.08.2015 à 11h46 Japon : Shinzo Abe évoque les « souffrances » de la guerre, mais évite les excuses personnelles Le ministère des affaires étrangères de la Chine a par ailleurs exprimé samedi le « vif mécontentement » de Pékin concernant la visite de trois ministres japonais au sanctuaire patriotique Yasukuni à Tokyo, le jour de la commémoration de la capitulation du Japon en 1945. Ce sanctuaire honore un très grand nombre de soldats morts au combat, mais également 14 criminels de guerre. L’empereur Akihito ne s’est lui jamais rendu dans ce sanctuaire.M. Abe lui-même ne se rendra pas samedi dans ce lieu de culte shintoïste, perçu par la Chine et la Corée du Sud comme le symbole du passé colonialiste de l’Archipel, mais il y a fait parvenir une offrande rituelle, ont rapporté les médias japonais. Sa visite à la fin de 2013 avait déclenché la colère de Pékin et de Séoul et lui avait valu des remontrances de Washington.Lire notre analyse : Déni de défaite au Japon Les Etats-Unis refusent de libérer un détenu de Guantanamo en grève de la faim • Mis à jour le 15.08.2015 à 12h23 Une plongée dans l’enfer de Guantanamo Supercoupe d’Espagne : le Barça balayé par l’Athletic Bilbao • Mis à jour le 15.08.2015 à 12h13 Le champion d’Europe à terre ! Le FC Barcelone a été balayé 4 buts à 0 vendredi 14 août à Bilbao, en match aller de la Supercoupe d’Espagne, au terme d’une rencontre cauchemardesque qui devrait marquer les esprits et empêcher les Catalans, sauf improbable retournement, d’engranger un sextuplé de trophées en 2015.Un lob splendide de près de 50 mètres signé Mikel San José (13e) et un triplé d’Aritz Aduriz (53e, 62e, 68e sur penalty) ont permis à l’Athletic de terrasser l’équipe barcelonaise, qui rêvait d’un nouveau titre après avoir raflé le triplé Liga-Coupe-Ligue des champions au printemps, puis la Supercoupe d’Europe mardi.Un Barça méconnaissableL’opération reconquête lors du match retour lundi prochain au Nou Camp s’annonce déjà hypothétique pour un onze pourtant présenté comme le meilleur d’Europe ces derniers mois.Impossible de reconnaître le Barça triomphant du printemps dans l’équipe fébrile et inefficace qui a perdu pied au Pays basque. Les Catalans ont au passage subi leur pire correction depuis la gifle reçue en demi-finale de la Ligue des champions 2013 contre le Bayern Munich (4-0, 3-0).Erreurs défensives grossières, inefficacité offensive patente, manque de maîtrise dans le jeu… Pour son deuxième match de la saison, tout est allé de travers pour Barcelone, déjà sévèrement bousculé mardi soir lors d’une Supercoupe d’Europe remportée au forceps contre Séville (5-4 après prolongation).Bilbao proche d’un premier trophée depuis 1984Certes le Barça a clairement manqué de fraîcheur après cette folle débauche d’énergie à Tbilissi, en Géorgie… avec à la clé un éprouvant voyage retour. Mais les cinq changements opérés par l’entraîneur Luis Enrique au coup d’envoi ont apporté plus de désorganisation que de sang neuf, en particulier en défense, où le pressing basque a considérablement gêné les sorties de balle catalanes.Les Basques sont ainsi tout proches de remporter leur premier trophée depuis 1984. Et voilà le Barça plongé dans le doute dès les premiers rendez-vous de cette nouvelle saison. Le classement de Shanghaï affole les universités, pas les étudiants • Mis à jour le 15.08.2015 à 04h22 Benoît Floc'h Six critères pour classer les universités Elaboré depuis 2003 par l’université Jiao Tong de Shanghaï, le classement de Shanghaï, ou Academic Ranking of World Universities (ARWU), établi un palmarès des 500 « meilleures » universités au monde. Ces institutions sont classées selon 6 critères : le nombre de prix Nobel et de médailles Fields obtenues par les anciens élèves et par les chercheurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline, le nombre d’articles publiés dans des revues scientifiques telles que Nature et Science, le nombre d’articles indexés dans Science Citation Index et Arts & Humanities Citation Index. Il prend enfin en compte la « performance académique », calculée en fonction de la taille de l’université. Aucun critère n’évalue la qualité de l’enseignement, ni le niveau des élèves. Autant d’éléments qui favorisent dans les faits les universités de grandes tailles, comme celles des pays anglophones. Souvent au détriment des institutions plus petites travaillant en réseau sur le modèle, entre autres, français. Benoît Floc'h Journaliste au Monde Rugby : à un mois du Mondial, le XV de France laisse toujours dubitatif • Mis à jour le 16.08.2015 à 18h23 Adrien Pécout Le XV de France au début du tunnel face à l’Angleterre « Il y a du positif, un peu de négatif aussi, bien sûr », reconnaissait « PSA », dans les entrailles de Twickenham, sans avoir besoin de trop développer son message. Le négatif ? Force est de constater qu’il provient des ailes. Aligné exceptionnellement à l’aile gauche, l’arrière Brice Dulin se souviendra longtemps de ce choix tactique. Le Castrais s’est fait balayer sur le premier essai d’Anthony Watson (11e minute), à créditer d’un cadrage-débordement du plus bel effet. Preuve qu’il n’en voulait pas spécialement à lui, le joueur de Bath récidivera peu après (18e), à la conclusion d’un mouvement collectif, alors que Dulin avait cédé sa place à Gaël Fickou pour saignement.Watson ne fut pas seul ailier anglais à faire souffrir les Bleus de Saint-André - qui, pour l’occasion, jouaient en rouge. Sofiane Guitoune, titularisé côté droit, a lui aussi vécu un 15 août infernal. Incapable de rivaliser avec la créativité offensive de ses vis-à-vis, le joueur de l’Union Bordeaux-Bègles aura également failli en défense. À peine deux plaquages réussis, et une montée à l’abordage qui a laissé champ libre à l’autre ailier anglais du soir, Jonny May (46e), auteur du troisième essai anglais grâce à une astucieuse passe au pied de l’arrière Alex Goode dans le dos de la défense. Autre point négatif : la fébrilité observable sur certaines remises en jeu. Nommé capitaine pour sa 80e sélection - le troisième-ligne et habituel préposé au brassard, Thierry Dusautoir, ayant déclaré forfait pour cause de contusion à un genou - le talonneur du Racing Dimitri Szarzewski aura « bazardé » deux de ses touches. L’une d’elles provoquera justement le troisième et ultime essai, œuvre de Jonny May (46e). « Ça a été compliqué de faire des lancements, convient le centre Alexandre Dumoulin, lui aussi du Racing, et guère en verve aux côtés de Rémi Lamerat. On a eu un problème de communication car il y avait tellement de bruit pendant le match qu’on ne s’entendait pas. »« Il y en a qui ont gagné des points »Les 63 113 spectateurs - sur plus de 80 000 places - ont également vociféré lorsque Morgan Parra aurait plutôt eu besoin de calme pour ses pénalités. Finalement titulaire en charnière, le demi de mêlée clermontois fait partie des satisfactions françaises. Auteur d’un sans-faute en pénalité, Parra aura frappé trois fois : aux 22 m (7e), depuis 40 m (26e) et face aux poteaux (33e). Associé à l’ouvreur montpelliérain François Trinh-Duc pour la première fois depuis 2013, Parra a ensuite cédé sa place à Rory Kockott. Ce dernier a loupé la transformation (61e) qui aurait agrémenté l’essai en fin de match de Fulgence Ouedraogo. Le Montpelliérain a profité d’un ballon porté à l’heure de jeu, alors que le carton jaune de Calum Clark (54e) avait laissé les Anglais à 14 joueurs contre 15.Mené seulement 12-9 à la mi-temps (sans avoir exploité l’expulsion temporaire de Sam Burgess, le transfuge du rugby à XIII tout en percussions, qui fêtait sa première sélection avec le XV de la Rose), emmené par un Louis Picamoles très conquérant en troisième-ligne, ce XV de France expérimental a surtout présenté des gages de solidité en mêlée. Mention spéciale au pilier Vincent Debaty (Clermont), ainsi qu’au vétéran Nicolas Mas (Montpellier) : les deux hommes ont manifestement su tirer profit des six semaines de préparation « commando » que viennent d’endurer les troupes de Saint-André. « Il y a eu beaucoup d’engagement physique même si c’était un match amical, a d’ailleurs apprécié celui-ci. Ça piquait. »Samedi 22 août, au Stade de France, de nouveau face aux Anglais (dont l’équipe, samedi, avait également un caractère très hypothétique), Philippe Saint-André disposera encore d’un match pour se livrer à des réglages de dernière minute. Le lendemain viendra l’heure des choix. Parmi les trente-six joueurs présélectionnés en vue du Mondial, le sélectionneur français devra alors en écarter cinq pour remettre sa liste définitive, à deux semaines d’un troisième d’un ultime test-match contre l’Écosse. Certains titulaires de cet Angleterre-France à Twickenham auront-ils à le regretter ? Réponse sibylline de Philippe Saint-André : « Il y en a qui ont gagné des points, d’autres qui en ont perdu. » Adrien Pécout Journaliste au Monde Julian Bond, figure du combat des Afro-Américains, est mort • Mis à jour le 16.08.2015 à 19h10 Julian Bond, l’une des grandes figures de la lutte des Noirs américains pour l’obtention de l’égalité des droits civiques, est mort, samedi 15 août, à l’âge de 75 ans. Il est décédé après une brève maladie à Fort Walton Beach, en Floride, a précisé, dimanche, l’organisation de lutte contre le racisme Southern Poverty Law Center.L’organisation, dont Julian Bond a été l’un des fondateurs et qu’il a présidée entre 1971 et 1979, a fait part de sa tristesse dans un communiqué :« Le pays a perdu l’une de ses voix les plus passionnées et les plus éloquentes pour la cause de la justice. Il a défendu non seulement les Afro-Américains, mais tous les groupes, et toute personne soumise à l’oppression et à la discrimination. »« Il y a encore du travail à faire »Julian Bond a aussi cofondé, à l’âge de 20 ans, le Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC), l’un des plus importants mouvements de lutte pour que les Noirs américains puissent obtenir les mêmes droits civiques que les Blancs. Fondé en 1960, le SNCC a notamment permis d’organiser des manifestations dans les Etats du sud des Etats-Unis, où la ségrégation était encore totale.Cet organisme a notamment encouragé, entraîné et soutenu des étudiants noirs à s’opposer ouvertement à la ségrégation en occupant des espaces publics réservés aux Blancs. Les conséquences de ces actions étaient souvent brutales : insultes, violences physiques, et parfois lynchages. Membre de la Chambre des représentants, professeur d’université, Julian Bond a longtemps présidé la plus importante association de défense des droits des Afro-Américains, la NAACP, qui réunit 500 000 membres. A sa tête, il a été un opposant farouche à l’administration de George Bush mais a aussi fait des vagues dans son camp en soutenant le mariage gay.Un « héros » pour ObamaEn novembre 2014, alors que les Etats-Unis célébraient les 50 ans du Civil Rights Act, qui proclamait l’égalité des droits pour tous, Julian Bond avait souligné dans une interview à la chaîne de télévision WLFI-News 18. qu’il restait « du travail à faire » :« Nous avons parcouru beaucoup de chemin, ce pays est très différent et meilleur qu’il ne l’était il y a 50 ans, mais il n’est pas aussi bon qu’il devrait l’être. Il y a encore du travail à faire. »Le président Barack Obama a publié un communiqué pour rendre hommage à M. Bond, qu’il qualifie de « héros » :« Julian Bond était un héros et (...) un ami. La justice et l’égalité sont des missions qui ont traversé sa vie (...). Il a aidé à changer ce pays, en mieux. » Ligue 1 : l’OM encore battu, Reims et Caen en tête • Mis à jour le 16.08.2015 à 18h52 Ligue 1 : Lyon l’emporte, Caen confirme Mondiaux de badminton : les champions sortants conservent leur titre Mondiaux de badminton : retour éclatant du Malaisien Lee Chong Wei Jamais champion du monde, Lee a également été battu deux fois en finale des Jeux olympiques, en 2008 et 2012, à chaque fois contre le Chinois Lin Dan, sorti en quart de finale cette année aux Mondiaux de Jakarta.Erreur des organisateurs sur l’hymne espagnolEn simple dames, Carolina Marin a également conservé le titre qu’elle avait arraché à l’Asie en 2014, en s’imposant cette fois contre l’Indienne Saina Nehwal, la 2e mondiale. La numéro 1 mondiale, de retour de blessure, a gagné en deux sets, 21-16, 21-19, sans jamais paraître réellement menacée.Imperturbable, la jeune Espagnole de 22 ans n’a pas plus cillé quand les organisateurs indonésiens ont salué sa montée sur le podium par l’hymne espagnol de l’époque franquiste au lieu de l’hymne actuel. La championne olympique chinoise, Li Xuerui, avait été sortie dès les 8e de finale, échouant à obtenir la revanche de sa finale perdue en 2014 au Danemark. Coupe du monde de rugby : les nations de l’hémisphère sud déjà dans le coup • Mis à jour le 16.08.2015 à 15h14 Les grandes nations de l’hémisphère sud comme la Nouvelle-Zélande ont pris un temps d’avance à un mois de la Coupe du monde et vont chercher à entretenir l’élan, en attendant que le Nord peaufine ses réglages lors de matches amicaux.Tenante du titre et incontestable première nation mondiale depuis quatre ans, la Nouvelle-Zélande se présente comme l’immense favorite de la Coupe du monde. La petite alerte née de la défaite à Sydney contre l’Australie (27-19) à Sydney le 8 août en clôture du Four nations a vite été tempérée par la correction infligée à ces mêmes Wallabies (41-13) samedi à Auckland.Le sélectionneur Steve Hansen a pu éprouver la profondeur du réservoir à sa disposition, avec l’éclosion notable de l’ailier Nehe Milner-Skudder, tout en constatant que ses cadres habituels (McCaw, Read, Nonu, Carter) sont au rendez-vous. Le défi premier pour les All Blacks est de se maintenir sous pression, en invoquant par exemple le souvenir de 2007 quand ils avaient été sortis dès les quarts de finale du Mondial par la France. « On a appris une très grande leçon en 2007 », souligne ainsi Hansen. « Donc je ne pense pas que ce qu’il se passe avant la Coupe du monde compte vraiment », ajoute-t-il.L’Australie de retourPour conserver leur vigilance, les All Blacks pourront observer le retour sur le devant de la scène de Wallabies moribonds il y a encore un an. Les hommes de Michael Cheika ont remporté le Four nations avec trois victoires en trois matches, une première depuis 2011. Avec une conquête nettement améliorée depuis l’arrivée à son chevet de l’Argentin Mario Ledesma, et une attaque toujours aussi imprévisible, les Australiens se replacent dans la course au titre. Mais il leur faudra d’abord se sortir du groupe de la mort, aux côtés de l’Angleterre et du pays de Galles.Alors qu’ils ont longtemps semblé être les seuls rivaux plausibles des All Blacks, les Sud-Africains sont actuellement plongés dans le doute, et leur sélectionneur Heyneke Meyer, pris dans une tourmente d’accusations de racisme dont il se serait bien passé. Trois fois battus durant le Four nations, dont une cuisante défaite à domicile contre l’Argentine (35-27), les Springboks ont montré d’étonnantes carences sur leurs traditionnels points forts, en mêlée fermée ou dans le jeu direct. Les prestations erratiques de l’ouvreur Handre Pollard leur ont aussi coûté cher. Pat Lambie a, lui, montré davantage de maîtrise samedi lors de la victoire contre l’Argentine à Buenos Aires (26-12) qui a l’avantage de donner un peu d’élan avant de s’attaquer à un groupe plutôt facile, constitué notamment de l’Écosse et les Samoa. Rugby : l’Irlande bat sans briller l’Ecosse Rugby : à un mois de la Coupe du monde, le XV de France s’incline en Angleterre Enfin, le XV de France, tombé au 8e rang mondial, tente de rattraper le temps perdu après trois ans et demi de marasme. Finaliste de la dernière édition, il tentera de rester fidèle à sa réputation: en Coupe du monde, il est capable de tout. Mort d’Hamid Gul, ex-patron du renseignement militaire pakistanais et « parrain » des talibans Hamid Gul, l’ancien chef de l’Inter-Services Intelligence (ISI), les services secrets de l’armée pakistanaise, qui avait formé une partie de la résistance islamiste contre les Soviétiques, puis contribué à la création des talibans, est mort ce week-end à l’âge de 79 ans, des suites d’une hémorragie cérébrale, à Murree, ville touristique proche de la capitale, Islamabad, ont annoncé dimanche 16 août ses proches et le gouvernement.Hamid Gul avait présidé l’ISI de 1987 à 1989, période cruciale marquant le retrait des forces soviétiques de l’Afghanistan voisin. Ses prises de positions reflétaient encore aujourd’hui un courant hostile aux civils au sein de l’appareil du renseignement pakistanais.Le Pakistan avait entraîné les moudjahidines antisoviétiques dans les années 80, puis appuyé au milieu des années 90 les talibans du mollah Omar dans leur marche vers le pouvoir à Kaboul, au grand dam des hommes de l’Alliance du Nord, menée par le commandant Ahmad Shah Massoud. Hamid Gul avait, lui, contribué à la formation des talibans afghans tout en jouant un rôle de médiateur officieux avec l’Alliance du Nord.Toujours bien connecté dans les milieux sécuritaires, ce dévot musulman à la moustache finement taillée, à la manière des militaires de sa génération, avait récemment déclaré qu’un transfuge des renseignements pakistanais avait permis aux Etats-Unis de mener en mai 2011 leur raid à Abbottabad (nord-ouest) contre le chef historique d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden. L’avion indonésien disparu avec 54 personnes à son bord se serait écrasé en Papouasie • Mis à jour le 16.08.2015 à 18h18 Un avion de ligne de la compagnie indonésienne Trigana Air, qui transportait 54 personnes et membres d’équipage, se serait écrasé, dimanche 16 août, dans la région de Papouasie, dans l’est de l’Indonésie. L’avion aurait été trouvé par des villageois et se serait crashé dans les montagnes. Un haut responsable du ministère des transports a affirmé qu’il était « en train de vérifier » cette information.L’ATR 42-300 à turbopropulseurs avait perdu le contact avec le contrôle aérien juste avant 15 heures (8 heures à Paris), une trentaine de minutes après son décollage de l’aéroport de Sentani, près de Jayapura, la capitale de la province. Il devait atterrir à Oksibil, au centre du pays. Il transportait 44 adultes, cinq enfants et cinq membres d’équipage.Cité par les sites d’information Kompas et Detik, le directeur d’exploitation de la compagnie, Beni Sumaryanto, avait déclaré un peu plus tôt dans la soirée que des habitants d’un village du secteur d’Oksibil avaient signalé un accident. Une équipe de secours est attendu sur place au lever du jour, lundi matin.Une compagnie sur liste noireL’Indonésie a un piètre bilan en matière de sécurité aéronautique. L’expansion du marché aéronautique de cet archipel de 17 000 îles, peuplé de 250 millions d’habitants, a été l’une des plus rapides d’Asie. Mais le pays lutte pour produire suffisamment de pilotes, de mécaniciens, de contrôleurs aériens qualifiés, ainsi que pour mettre à jour la technologie de ses aéroports. En décembre, un avion de la compagnie AirAsia parti de Surabaya (Indonésie) à destination de Singapour s’est abîmé en mer de Java, faisant 162 morts.Selon la base de données en ligne Aviation Safety Network, l’ATR 42-300 porté disparu avait été mis en service il y a 27 ans. Trigana Air Service est inscrite depuis 2007 sur la liste noire des compagnies auxquelles l’Union européenne interdit d’opérer dans l’espace aérien communautaire.La compagnie dispose de 14 appareils, dix ATR et quatre Boeing 737, dont la moyenne d’âge dépasse les 26 ans. Elle a connu 14 incidents graves depuis sa création en 1991, selon Aviation Safety Network. L’écrivain espagnol Rafael Chirbes est mort • Mis à jour le 16.08.2015 à 11h09 Florence Noiville Rafael Chirbes, les pépites et la boue « Je n’aime pas qu’on me cajole »« Si je devais trouver une formule, je dirais qu’il est l’écrivain des ombres », résume joliment son éditrice chez Rivages, Nathalie Zberro. « Par exemple Franco en lui-même ne l’intéresse pas. C’est l’ombre qu’il a continué à projeter sur son pays qui devient un sujet pour Chirbes. Quelle est la portée intime de l’événement ? Que signifie vivre, aimer ou rire après la dictature ? Quelles sont les implications profondes, humaines, dans la conscience de chacun ? »L’œuvre de Chirbes est totale. Elle parle d’Histoire, de faille économique, mais aussi de sexualité, d’amour, des bars qui sont les derniers lieux du lien social, de la décomposition des cadavres, de la mémoire qui s’effrite comme les illusions politiques. « “Chirbes contra Chirbes”, c’est ainsi qu’il définissait sa position de romancier, ajoute Nathalie Zberro. La gauche bien sûr, mais aussi le camp d’en face. Il se faisait un devoir de traiter avec la même acuité tous les sujets qui passaient par le filtre de sa création. Il ne voulait pas devenir le symbole d’un parti et prenait garde d’éviter les cases réductrices, de cultiver les paradoxes ». Chirbes disait d’ailleurs : « Quand je lis un livre, je n’aime pas qu’on me cajole comme un chat. Mais si on me prend à rebrousse poil, alors, là, ça commence à m’intéresser. » Florence Noiville Journaliste au Monde Grèce : des migrants évacués de l’île de Kos • Mis à jour le 16.08.2015 à 18h13 Sur l’île grecque de Kos, débordée par l’afflux de migrants, « le sang risque de couler » Plus de 2 000 hommes, femmes et enfants sont morts « aux portes de l’Europe » en 2015 Tianjin : les autorités chinoises confirment la présence de centaines de tonnes de cyanure • Mis à jour le 16.08.2015 à 18h00 Le contrôle étroit de Pékin sur l’information sur l’explosion de Tianjin Une équipe de plus de 200 militaires spécialistes des armes nucléaires, bactériologiques et chimiques est arrivée pour mener des opérations de nettoiement, selon Chine nouvelle. Afin de faire face aux conséquences de cette catastrophe, le ministère des affaires étrangères de la France a également proposé son aide, dimanche, assurant que la France est « prête immédiatement » à mettre à disposition « des capacités de secours de la sécurité civile ». « Une mission d’évaluation peut partir très rapidement pour apprécier les besoins sur le terrain », a poursuivi le Quai d’Orsay.Craintes d’une contamination de l’air et de l’eau La catastrophe nourrit les craintes de contamination parmi les 15 millions d’habitants de la ville. Les familles des victimes accusent les autorités de vouloir cacher la vérité. Des sites Internet ont été bloqués pour avoir diffusé des « rumeurs ». Un journaliste de l’un des portails Web les plus lus du pays a expliqué au Monde qu’un ordre spécial reçu jeudi de la puissante Administration du cyberespace de Chine imposait au site de ne pas envoyer de reporters sur place et de maîtriser tant les sources, réduites aux médias contrôlés par le centre, que le nombre d’articles sur le sujet.Les autorités chinoises n’ont de cesse de rassurer la population, assurant qu’en dépit de la présence de taux anormaux de certains polluants, l’air de Tianjin est respirable. Ce qui n’a pas empêché l’agence Chine Nouvelle d’indiquer que la densité de cyanure dans les eaux usées était jeudi 10,9 fois supérieure à la normale. Ce taux a depuis baissé pour s’établir à deux fois le taux normal.Greenpeace a expliqué dimanche avoir testé les eaux de surface en quatre endroits de Tianjin mais que les niveaux de cyanure n’étaient pas élevés. « Cela montre que les réserves d’eau ne sont pas gravement contaminées », a dit l’association, soulignant que ces tests ne révélaient rien sur la présence d’autres produits dangereux.Piètre bilan en termes de sécurité industrielleSelon la police de Tianjin, l’entrepôt contenait principalement du nitrate d’ammonium, du nitrate de potassium et du carbure de calcium au moment des explosions. Des experts chimistes ont également expliqué que le carbure de calcium pouvait, au contact de l’eau, former de l’acétylène, un gaz hautement explosif. Or les premières équipes de pompiers, arrivées sur les lieux avant les explosions pour éteindre un incendie, auraient arrosé longuement des stocks de substances chimiques dangereuses, ignorant que celles-ci pouvaient détoner au contact de l’eau. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55d0b40be1a7f'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 18\r\n \r\n \r\nUn grand nombre de personnes ont \u00e9t\u00e9 pi\u00e9g\u00e9es \u00e0 proximit\u00e9 de l'explosion par un gigantesque incendie.\r\nCr\u00e9dits : STR \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un grand nombre de personnes ont \u00e9t\u00e9 pi\u00e9g\u00e9es \u00e0 proximit\u00e9 de l'explosion par un gigantesque incendie.","source":"STR \/ AFP","index":0,"position":1,"total_count":18,"item_lie":null,"link":"\/asie-pacifique\/portfolio\/2015\/08\/13\/chine-la-gigantesque-explosion-a-tianjin-en-images_4723017_3216.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 18\r\n \r\n \r\nD'apr\u00e8s les m\u00e9dias officiels chinois, l'explosion est partie d'un 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de province avec P\u00e9kin, Shangha\u00ef et Chongqing.\r\nCr\u00e9dits : GREG BAKER \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Ville manufacturi\u00e8re et l'un des principaux ports du nord de la Chine, Tianjin est l'une des quatre seules villes du pays \u00e0 avoir obtenu le statut de province avec P\u00e9kin, Shangha\u00ef et Chongqing.","source":"GREG BAKER \/ AFP","index":10,"position":11,"total_count":18,"item_lie":null,"link":"\/asie-pacifique\/portfolio\/2015\/08\/13\/chine-la-gigantesque-explosion-a-tianjin-en-images_4723017_3216_10.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 12 \/ 18\r\n \r\n \r\nDes d\u00e9bris de verre caus\u00e9s par l'onde de choc \u00e9taient pr\u00e9sents jusqu'\u00e0 trois kilom\u00e8tres \u00e0 la ronde autour du lieu du sinistre.\r\nCr\u00e9dits : GREG BAKER \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n 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Les op\u00e9rations pour l\u2019\u00e9teindre ont cependant \u00e9t\u00e9 suspendues afin de prendre la mesure des produits dangereux qui demeurent sur le site.\r\nCr\u00e9dits : CHINA STRINGER NETWORK \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Au petit matin, sur le site de l'explosion, l\u2019incendie serait d\u00e9sormais sous contr\u00f4le. Les op\u00e9rations pour l\u2019\u00e9teindre ont cependant \u00e9t\u00e9 suspendues afin de prendre la mesure des produits dangereux qui demeurent sur le site.","source":"CHINA STRINGER NETWORK \/ REUTERS","index":12,"position":13,"total_count":18,"item_lie":null,"link":"\/asie-pacifique\/portfolio\/2015\/08\/13\/chine-la-gigantesque-explosion-a-tianjin-en-images_4723017_3216_12.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 14 \/ 18\r\n \r\n \r\nUn bulldozer d\u00e9blaie un site \u00e0 proximit\u00e9 du lieu de l'explosion. 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Son ravisseur présumé, avec lequel l’enfant se trouvait, a été interpellé.« L’enfant a été découvert à Libourne, il est en en bonne santé apparente, il va être examiné par des médecins », a précisé le procureur. L’alerte enlèvement lancée dimanche matin pour le retrouver a été levée. Le géant des télécoms AT&T a aidé la NSA à espionner des milliards d’emails • Mis à jour le 16.08.2015 à 07h13 L’agence américaine de renseignement NSA a trouvé en AT&T, le géant des télécoms, un partenaire particulièrement efficace pour espionner les communications, selon de nouvelles informations trouvées dans les documents de l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden.Selon le New York Times et le site d’investigation ProPublica, qui continuent de décoder les données divulguées par le lanceur d’alerte, la compagnie américaine AT&T y est décrite comme une société « extrêmement coopérative », et qui a démontré « une grande volonté de collaborer ».AT&T, fournisseur d’accès internet au siège de l’ONUOn ignore, selon le New York Times, si le programme décrit par les documents, qui datent de 2003 à 2013, est encore actif aujourd’hui. Les documents montrent que AT&T a permis à la NSA d’avoir accès à des milliards de mails échangés sur le territoire américain, parmi lesquels ceux du siège des Nations unies à New York, dont AT&T est le fournisseur d’accès internet.La surveillance des échanges électroniques du siège des Nations unies a été ordonnée par une cour fédérale spéciale, d’après ces documents. Washington a depuis affirmé que l’ONU ne ferait plus l’objet de surveillance. Les entreprises de télécommunications Verizon et MCI (rachetée par Verizon en 2006) ont également collaboré avec la NSA.Plus d’un milliard de relevés de téléphones portablesATT a commencé en 2011 à fournir quotidiennement à la NSA plus d’un milliard de relevés de téléphones portables. L’objectif était d’obtenir un flux « opérationnel avant le dixième anniversaire du 11-Septembre », indiquent les documents étudiés par les médias.Après les révélations d’Edward Snowden en 2013, les autorités avaient affirmé que la surveillance concernait principalement les appels passés depuis les lignes fixes, et non les portables. Inculpé pour espionnage aux Etats-Unis, l’informaticien s’est réfugié en Russie et risque jusqu’à 30 ans de prison dans son pays. Etats-Unis : Donald Trump promet d’expulser tous les immigrés clandestins • Mis à jour le 16.08.2015 à 12h34 Transgressif, Donald Trump demeure en tête des sondages « Ils doivent partir »Interrogé au sujet des immigrés susceptibles de n’avoir nulle part où aller, Donald Trump a répondu : « Nous travaillerons avec eux. Ils doivent partir (...) soit nous avons un pays soit nous n’avons pas de pays. »Il a ajouté que, s’il accédait à la Maison Blanche, il annulerait certains décrets présidentiels pris par l’actuel président démocrate Barack Obama, notamment celui qui empêche l’expulsion d’enfants dont les parents sont entrés clandestinement aux Etats-Unis.L’homme d’affaires, que les instituts de sondage placent en tête des intentions de vote dans la course à l’investiture du Parti républicain pour l’élection de 2016, a suscité la polémique dès son entrée en lice dans la primaire en qualifiant certains immigrés clandestins mexicains de « trafiquants de drogue » et de « violeurs ». On estime à 11 millions le nombre d’immigrés clandestins aux Etats-Unis. Brésil : des dizaines de milliers de manistants réclament le départ de Dilma Rousseff • Mis à jour le 16.08.2015 à 19h28 Le Brésil connait ce dimanche 16 août une nouvelle journée de manifestations pour exiger le départ de la présidente Dilma Rousseff aux prises avec le vaste scandale de corruption Petrobras qui éclabousse sa coalition de centre-gauche.Les organisateurs – des mouvements citoyens de droite soutenus par une partie de l’opposition – ont appelé à manifester dans plus de 200 villes. Pour la plupart vêtus de vert et jaune, les couleurs du drapeau brésilien, les participants aux premiers cortèges se sont mis en marche dans la capitale Brasilia, à Belo Horizonte, Recife, Salvador de Bahia, Belem, ou encore São Paulo, fief de l’opposition, où se trouve l’envoyée spéciale du Monde. Selon de premiers décomptes provisoires faits par la police et les organisateurs, les manifestants sont entre 137 000 et 225 000.A Rio de Janeiro, qui accueillera dans un an les Jeux Olympiques, le parcours de l’épreuve test de cyclisme a été en partie modifié pour permettre une manifestation le long de la plage de Copacabana. La présidente la plus impopulaire depuis 1985Réélue difficilement en novembre pour un second mandat de quatre ans, la présidente pâtit également de la crise économique et des mesures d’austérité qu’elle a imposées après avoir pourtant rejeté cette hypothèse lors de sa campagne électorale.Dilma Rousseff, 67 ans, est désormais la présidente du Brésil la plus impopulaire depuis la fin de la dictature militaire en 1985. Sa cote de popularité est tombée à 8 % seulement. Elle avait été réélue en octobre avec une marge étroite de votes (51,6 %) sur son adversaire Aecio Neves, du Parti de la sociale démocratie brésilienne (PSDB).Lire : Dilma Rousseff au plus bas dans les sondages Les organisateurs des manifestations espèrent faire défiler tout au long de la journée des centaines de milliers de personnes pour réclamer – comme en mars et en avril derniers –, la fin de l’impunité dans les affaires de corruption et la destitution de la présidente. Raz de marée au Brésil contre Dilma Rousseff Au Brésil, l’opposition se mobilise de nouveau contre Dilma Rousseff Le Brésil, septième économie de la planète est au bord de la récession avec une inflation de 9 % sur les 12 derniers mois. Mais la présidente tient bon : « Je continuerai à travailler pour honorer et réaliser vos rêves », a-t-elle promis mercredi à l’issue d’une manifestation de 35 000 femmes de zones rurales qui ont défilé dans la capitale Brasilia pour la soutenir. Disney étend deux de ses parcs d’attraction à l’univers « Star Wars » • Mis à jour le 16.08.2015 à 12h52 Disney a annoncé samedi 15 août la construction aux Etats-Unis d’importantes extensions à deux de ses parcs, entièrement consacrées à l’univers Star wars. « En rachetant Lucasfilm il y a trois ans nous voulions apporter un peu de Star wars dans chaque recoin de Disney, à l’écran... et dans la vraie vie », a déclaré le patron de Disney Bob Iger, dont le rachat de Lucasfilm pour 4 milliards de dollars est l’un des plus beaux faits d’armes.Il s’exprimait lors du deuxième jour du salon D23, organisé par le groupe pour la presse et pour ses fans endurcis, dont beaucoup étaient déguisés à l’image de leurs personnages favoris, des fées aux princesses en passant par les pirates et les soldats de l’Empire.Lire notre reportage : « Star Wars Celebration » : entre fans costumés et grand-messe marketing Monétisation tous azimuts de l’univers « Star Wars »Les parcs « Star Wars » seront situés l’un en Californie en extension de Disneyland et l’autre à Orlando en Floride en extension de Disney Hollywood Studios. Ils « transporteront les visiteurs dans une toute nouvelle planète de Star wars » pour « une bataille homérique entre le Premier ordre et la Résistance », ou les mettront aux commandes du vaisseau Millennium falcon. Les deux parcs feront 5,6 hectares chacun et tous les employés, y compris ceux des restaurants, seront grimés en créatures étranges de la saga spatiale.Le patron des studios Disney, Alan Horn, a aussi indiqué que Colin Trevorrow, fort du succès colossal de « Jurassic World », allait réaliser le neuvième épisode de la série Star wars, prévu pour 2019, qui clôturera la nouvelle trilogie située 30 ans après Le Retour du jedi. Peu avant, tout le casting de l’épisode 8 , Le réveil de la Force, qui sort le 18 décembre, recevait une ovation debout, en particulier Harrison Ford alias Han Solo.Dans sa stratégie de monétisation tous azimuts de l’univers de La Guerre des étoiles, le géant du divertissement va sortir un film par an jusqu’en 2019. Après l’épisode 7 viendra en décembre 2016, Rogue One, un film hors trilogie actuellement en tournage sous la direction de Gareth Edwards (« Godzilla »), avec Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn et Forest Whitaker. Rugby : à un mois de la Coupe du monde, le XV de France s’incline en Angleterre • Mis à jour le 15.08.2015 à 23h47 Le XV de France s’est poussivement engagé sur le chemin de la Coupe du monde avec une défaite frustrante (19-14) contre l’Angleterre à Twickenham, samedi 15 août, pour son premier galop d’essai à un mois de la compétition.Il y a donc des maux qui peinent à guérir. A 34 jours de son entrée dans la Coupe du monde, le 19 septembre face à l’Italie dans ce même stade de Twickenham, le XV de France est toujours confronté à une pile de doutes et de lacunes qui semblent rédhibitoires pour prétendre au titre. Certes, il était acquis que cette rencontre amicale dans l’antre du rugby anglais, où les Bleus n’ont plus gagné depuis 2007, ne serait qu’un brouillon, une esquisse à même de valider six semaines de préparation d’abord axée sur le physique, plus que sur le ballon.Lire : Le XV de France au début du tunnel face à l’Angleterre L’Angleterre, clinique et sans pitiéOn était donc prévenu qu’il y aurait des approximations, des tâtonnements, quelques mésententes des deux côtés et que les enseignements resteraient limités. Mais il n’empêche que la jeune et talentueuse équipe anglaise a montré une mécanique plus huilée et surtout une toute autre maturité dans sa gestion d’un match qui aurait tout aussi bien basculer côté français, avec un peu plus de patience, de maturité, de confiance et de réussite en fin de partie. « Clinical and ruthless » (clinique et sans pitié), le XV de la Rose a effectivement piqué trois fois par ses virevoltants ailiers Anthony Watson et Jonny May qui ont donné une petite leçon à leurs vis-à-vis, Sofiane Guitoune et Brice Dulin.Tout ne fut pas parfait non plus côté anglais, notamment en conquête, et le sélectionneur Stuart Lancaster aura du grain à moudre dans les semaines à venir et dès samedi prochain en particulier, pour le deuxième acte face à la France au Stade de France. Mais au moins ce succès engage-t-il pour le XV de la Rose une dynamique positive, alors que la pression de l’événement organisé à domicile sera immense et que l’opposition s’annonce rude dans son groupe, aux côtés du pays de Galles et de l’Australie.Le XV de France pourra en tout cas regretter de ne pas avoir su capitaliser sur sa domination territoriale, ses périodes de supériorité numérique, sa plus grande possession de balle et sa mainmise en mêlée, dans le sillage d’un cinq de devant qui aura été la bouée de sauvetage des Bleus. Par exemple, comment expliquer que le XV de France qui en première période aura obligé son adversaire à plaquer deux fois plus que lui, à concéder six pénalités et à reculer en mêlée fermée, soit mené 12 à 9, après avoir encaissé deux essais de Watson. Une rencontre encore décevante pour les BleusCe dernier a il est vrai crevé l’écran, déposant d’un magnifique cadrage débordement Dulin (11e) puis concluant un superbe mouvement collectif en première main (18e). Ces trous d’air défensifs, associés à une attaque stéréotypée, ont un temps fait craindre le pire à un XV de France qui a pourtant très bien tenu la route physiquement. Mais l’Angleterre a aussi été entravée par son indiscipline (10 pénalités au total), incarnées par les cartons jaunes au centre Sam Burgess et au troisième ligne Calum Clark. Avec Owen Farrell à la baguette, le XV de la Rose a peiné à entretenir la flamme, passant le plus clair des 20 dernières minutes à s’escrimer à défendre son avantage, avec courage et une certaine maîtrise.Difficile de savoir en définitive qui parmi les Bleus aura marqué des points dans cette répétition hoquetante, alors que le manager Philippe Saint-André doit réduire dimanche 23 août son groupe de 36 à 31 éléments. La charnière Morgan Parra - François Trinh-Duc, réunie pour la première fois depuis deux ans et demi, n’a pas réussi à sublimer un jeu français sans grande saveur, même si le demi de mêlée s’est montré très combatif.Les centres Rémi Lamerat et Alexandre Dumoulin n’ont également guère réussi à s’illustrer alors que la concurrence est rude à leur poste. A l’inverse, la troisième ligne Nyanga-Picamoles-Ouedraogo (ce dernier a inscrit un essai à la 61e minute) a montré quelques promesses, en tentant d’insuffler du volume de jeu. Mais le score final reste impitoyable pour les acteurs d’une rencontre encore décevante. Soudan du Sud : le gouvernement temporise au moment de signer l’accord de paix Le 17.08.2015 à 18h09 Le président sud-soudanais, Salva Kiir, en novembre 2014 à Addis-Abeba, en Ethiopie. Crédits : REUTERS La diplomatie va-t-elle réussir à mettre fin à vingt mois de guerre civile au Soudan du Sud ? Un accord partiel de paix a été trouvé entre le parti au pouvoir et les rebelles, lundi 17 août, jour de la date limite fixée par la communauté internationale aux parties concernées pour signer un traité de paix, avant d’éventuelles sanctions.Cependant, le gouvernement de Juba a émis des réserves, n’a rien signé, et a demandé un délai pour « mener des consultations ». Le président sud-soudanais, Salva Kiir, doit ainsi « revenir d’ici à quinze jours à Addis-Abeba [la capitale éthiopienne, où se déroulent les discussions] pour parachever l’accord de paix », a déclaré le chef de la médiation, sans donner davantage de détails. Voir notre visuel interactif : Soudan du Sud, un jeune Etat ravagé par la guerre civilePoints litigieuxLes discussions avaient été engagées dimanche sous l’égide de l’autorité intergouvernementale sur le développement (Intergovernmental Authority on Development (IGAD), à laquelle participent Djibouti, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, la Somalie, le Soudan et le Soudan du Sud). Plusieurs points litigieux étaient en discussion, notamment les modalités d’un mécanisme de partage du pouvoir qui verrait le chef des rebelles Riek Machar redevenir vice-président — un poste dont il avait été limogé par M. Kiir en juillet 2013 — ou encore la démilitarisation de Juba, la capitale.Des pourparlers ont été ouverts dès janvier 2014, mais n’ont jusqu’ici abouti qu’à des cessez-le-feu jamais respectés, et la communauté internationale a menacé de sévir en cas d’absence d’accord. Le ministère des affaires étrangères britannique a évoqué des sanctions « ciblées », parmi lesquelles un embargo sur les armes, des interdictions de voyager et des gels d’avoirs à l’étranger. Le président américain, Barack Obama, a lui implicitement averti au début d’août que MM. Kiir et Machar seraient désormais directement visés s’ils ne parvenaient pas à s’entendre.Deux millions de déplacésLe Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, après trente ans de conflit avec le Soudan. Mais le pays a replongé dans la guerre en décembre 2013, quand des combats ont éclaté à Juba, avant de se propager à l’intérieur du pays. Soudan du Sud : l’armée accusée d’exactions, les rebelles affaiblis Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, dont de très nombreux civils. Environ 2,2 millions de Sud-Soudanais ont été chassés de chez eux par les combats, qui s’accompagnent de massacres à caractère ethnique et de multiples atrocités. Dopage : une athlète turque déchue de son titre olympique et suspendue huit ans • Mis à jour le 17.08.2015 à 18h15 La Turque Asli Cakir-Alptekin a été suspendue pour une durée de huit ans pour dopage lié à son passeport biologique, a annoncé mardi 17 août le tribunal arbitral du sport (TAS), basé à Lausanne. La sportive a galement été déchue de son titre olympique du 1 500 m, gagné en 2012 à Londres, ainsi que sa médaille d’or lors des championnats d’Europe d’Helsinki, la même année.Doublé turc à LondresAlptekin avait gagné l’or aux JO de Londres devant sa compatriote Gamze Bulut et Maryam Yusuf Jamal, de Bahreïn. Mais elle avait été suspendue provisoirement par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) après la détection d’« anomalies dans son passeport biologique ». Ces valeurs anormales avaient été trouvées dans les échantillons sanguins prélevés chez l’athlète entre juillet 2010 et octobre 2012.En décembre 2013, la TAF avait pourtant décidé de blanchir son athlète, considérant qu’elle n’avait « pas agi en violation du règlement antidopage ». L’IAAF avait décidé en février 2014 de faire appel de cette décision devant le TAS.L’athlète risquait la suspension à vie, puisqu’elle avait déjà été suspendue pour dopage pendant deux ans en 2004. « Avant qu’une audience ne puisse être tenue, les parties ont négocié et ont conclu leur transaction, qui est désormais ratifiée dans une sentence d’accord parties. La procédure devant le TAS est désormais terminée », conclut le communiqué du TAS. L’ère industrielle a mis fin à 1 800 ans de refroidissement des océans • Mis à jour le 17.08.2015 à 17h20 Pierre Le Hir L’entrée dans l’ère industrielle a marqué, pour les océans de la planète, un profond bouleversement : alors que depuis près de deux millénaires, leurs températures baissaient de façon continue, le réchauffement dû aux activités humaines a inversé la tendance. C’est ce que fait apparaître une étude internationale publiée lundi 17 août dans la revue Nature Geoscience et à laquelle plusieurs équipes françaises ont collaboré.Sur l’ensemble des mers du globe, des tropiques jusqu’à proximité des pôles, les chercheurs ont reconstruit les variations de températures des eaux de surface au cours des deux mille ans passés. Cela, à partir des données extraites du zooplancton fossile enfoui dans les sédiments marins ou encore de certaines molécules organiques. La teneur en magnésium et en calcium pour les premiers et le type de lipides qu’elles contenaient pour les secondes renseignent sur la chaleur des eaux superficielles où évoluaient ces organismes.« Pour la première fois, nous avons une vision rétrospective de l’évolution climatique de l’océan sur deux millénaires », explique Marie-Alexandrine Sicre, directrice de recherche au CNRSIl ressort que « les températures de surface moyennes de l’océan ont régulièrement diminué entre le Ier et le début du XIXe siècles ». L’étude ne chiffre pas cette baisse en degrés Celsius, les moyennes recouvrant de fortes disparités régionales. « Globalement, le refroidissement passé est plus prononcé près des pôles, avec des valeurs pouvant atteindre 2,5 à 3 °C, que dans les zones tropicales, où il se situe autour de 1 °C sur les deux derniers millénaires », indique Guillaume Leduc, chercheur du CNRS au Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement, cosignataire de l’étude.« Jusqu’à présent, nous ne disposions de relevés de températures, mesurées par des navires océanographiques, que pour le siècle dernier, ajoute Marie-Alexandrine Sicre, directrice de recherche du CNRS au Laboratoire d’océanographie et du climat, qui a également participé à ce travail. Pour la première fois, nous avons une vision rétrospective de l’évolution climatique de l’océan sur deux millénaires. Le refroidissement que nous avons mis en évidence jusqu’au début de l’ère industrielle est une découverte. »Comment expliquer ces presque deux millénaires de rafraîchissement des mers ? Les chercheurs ont fait tourner des modèles – permettant de remonter jusqu’aux années 800 seulement – en y introduisant différents facteurs possibles de « forçage » : variations de l’orbite de la Terre, intensité du rayonnement solaire, gaz à effet de serre, déforestation ou volcanisme. Conclusion : sur la période des années 800 à 1 800, l’activité volcanique est le seul paramètre susceptible d’expliquer ce coup de froid.Activités humainesOn savait déjà que les grandes éruptions volcaniques – telles que celles du Pinatubo (Philippines, 1991), du Krakatoa (Indonésie, 1883) ou du Tambora (Indonésie, 1815) – peuvent faire chuter temporairement les températures à la surface de la Terre, parfois pendant plusieurs années. Les cendres et les gaz qu’elles propulsent jusqu’à la stratosphère se transforment en effet en aérosols qui font écran aux rayonnements solaires. L’étude montre que ces éruptions ont aussi pour conséquence « un refroidissement à long terme de la surface des océans », explique Helen McGregor (université de Wollongong en Australie), première signataire de l’article.Tout a donc changé avec les débuts de l’industrialisation. En raison du réchauffement lié aux activités humaines, les océans montent progressivement en température. « Il est frappant de constater que le changement climatique d’origine anthropique est d’ores et déjà enregistré dans les sédiments marins qui se sont déposés au cours des deux derniers siècles », observe Guillaume Leduc.Cette bascule est d’autant plus notable qu’une grande partie de l’énergie accumulée dans le système climatique, sous l’effet du réchauffement global, est absorbée par les océans. Et que ceux-ci jouent donc un rôle crucial dans la régulation du climat de notre planète. Les éruptions volcaniques ne s’étant pas arrêtées avec l’ère industrielle, il est vraisemblable, estime Marie-Alexandrine Sicre, que leur effet « rafraîchissant » sur les océans tempère le réchauffement réel des mers directement induit par l’homme. Pierre Le Hir Journaliste au Monde Lawrence Lessig, l’icône geek qui veut être candidat à la présidentielle américaine A 54 ans, cet intellectuel spécialiste d’Internet envisage de se présenter à la primaire démocrate pour réformer en profondeur le financement de la vie politique américaine. • Mis à jour le 17.08.2015 à 16h52 Martin Untersinger Lawrence Lessig aurait pu se satisfaire du parcours tout tracé auquel ses diplômes le destinaient : après des études en droit dans les prestigieuses universités de Pennsylvanie, de Cambridge (en Angleterre) et Yale, il a enseigné à l’université de Chicago puis assisté le juge de la Cour suprême Antonin Scalia. Mais après avoir, il y a quelques mois, traversé le New Hampshire à pied en plein mois de janvier – température moyenne : -6 °C – ce juriste et intellectuel américain de 54 ans a choisi d’envisager une candidature à la primaire démocrate avant l’élection américaine de 2016. Quel rapport ? Son combat, entamé en 2007, contre la corruption en politique. Universitaire respecté La plupart des Américains n’ont jamais croisé ses indéboulonnables petites lunettes rondes. Pourtant, dans certains milieux, Lawrence Lessig est une icône. Il est en effet un des premiers intellectuels, au milieu des années 1990, à s’emparer d’un sujet tout neuf : Internet. Et il devient rapidement une référence : le magazine Wired, bible des pionniers connectés, le qualifie de « Elvis du droit du numérique ». En 1999, il publie Code et autres lois du cyberespace, un livre avant-gardiste qui fera référence. Alors que dans la Silicon Valley domine une vision d’Internet teintée de libertarianisme, voyant le Web comme un réseau s’affranchissant des lois des hommes, le professeur de droit constitutionnel démontre que le code informatique n’est pas neutre, mais constitue une norme incontournable. Il en tire une maxime célèbre, « code is law » , « le code est loi ». Une grille d’analyse qui a remarquablement résisté à l’évolution, pourtant ultrarapide, du réseau – et anticipe de plusieurs années les débats, encore largement d’actualité aujourd’hui, sur les questions de vie privée, de liberté d’expression ou de propriété intellectuelle. C’est sa réflexion sur cette dernière question qui fait de lui un des universitaires les plus célèbres et respectés sur la question numérique. Selon lui, le droit de la propriété intellectuelle, et plus particulièrement le copyright, est fondamentalement inadapté à l’univers numérique, qui démultiplie les opportunités de « fair use », c'est-à-dire la copie et le partage, légal et encadré, d’une œuvre sans l’accord explicite de son auteur. Une nouvelle donne que la loi, dépassée, réprime injustement. Lawrence Lessig fera campagne pour une réforme du copyright aux Etats-Unis, menant son combat jusqu’à la Cour suprême, et crée les Creative Commons, un système de droit d’auteur simplifié aujourd’hui largement utilisé qui permet aux artistes de protéger leur œuvre tout en en maximisant le partage sur la Toile. « Qui se soucie de Mickey Mouse ? » Après des années de lutte, une défaite à la Cour suprême et alors que la législation sur le copyright n’a guère évolué, Lawrence Lessig annonce en 2007, à la surprise de nombre de ses supporters, qu’il se consacrera désormais à un autre enjeu : celui de l’influence de l’argent dans la vie politique. Lire : Ces millions qui pourrissent la démocratie Il raconte que l’évidence lui est apparue en écoutant l’ancien vice-président Al Gore déplorer l’incapacité de la classe politique américaine à reconnaître la réalité du changement climatique. « Nos gouvernements ne comprennent pas les faits, même basiques, lorsque de puissants intérêts ont un intérêt dans cette incompréhension » écrit Larry Lessig. Une sensation qu’il dit avoir éprouvée à de nombreuses reprises dans son combat pour la réforme de la propriété intellectuelle. Il a longuement combattu le fait que l’industrie du divertissement, Disney en tête, parvienne contre toute logique à faire modifier la loi pour étendre sans cesse la durée du droit d’auteur. « En vrai, qui se soucie de Mickey Mouse ? » lance-t-il, en 2008, à un journaliste de The Nation. « Mais si l’on n’arrive pas à résoudre le problème du réchauffement de la planète ? Une question aussi fondamentale que celle du réchauffement ? Alors, on est foutus ». Le « croisé du copyright » devient le « croisé de la corruption ». Il multiplie les interventions publiques et dévore tous les livres sur la question – ce domaine est bien éloigné de celui dont il est devenu un des meilleurs experts. Il envisage une candidature au Congrès dans la circonscription de San Francisco. Il renonce, refroidi par un sondage qui lui prédit une défaite cuisante. Il lance également « Change Congress », une initiative qui emprunte sa méthodologie à ses anciens combats. Alors que les élections législatives se rapprochent, il liste, sur un site et une carte interactive, les prises de position des candidats – et des électeurs – sur quatre engagements limitant l’influence de l’argent sur la vie politique. L’idée est de s’appuyer sur Internet comme plateforme d’organisation politique pour créer un effet boule de neige en montrant que la lutte contre la corruption a le soutien de nombreux votants. Pour lui, le problème n’est pas la corruption au sens traditionnel du terme, mais le fait que l’argent définit les priorités des législateurs et influe considérablement sur les positions qu’ils défendent, ce qui conduit les élus du Congrès à passer « 30 à 70 % de leur temps à lever de l’argent ». Dans une interview au Boston Globe, donnée à l’occasion de la sortie de son premier livre sur le sujet, Republic, Lost, Lessig raconte que « la principale question » sur laquelle s’est penché le Congrès lors du premier trimestre 2011 c’est celle des « frais de transactions par carte bancaire », en dépit de « deux guerres, d’un immense problème de chômage, d’un déficit abyssal, des enjeux d’assurance santé et de réchauffement climatique ». « Aucun élu du Congrès ne s’est fait élire en se disant : “Je vais m’occuper de ce problème”. La raison, c’est que si vous laissez planer l’incertitude sur votre position en tant qu’élu du Congrès sur un dossier, des millions de dollars vont vous tomber dessus » assène-t-il. « Le système est truqué. Aucun changement notable n’interviendra avant qu’il ne soit corrigé » martèle-t-il de conférence en conférence. En janvier 2014, il entreprend une marche à travers l'Etat du New Hampshire pour sensibiliser à sa cause. Mais, pour le moment, les résultats de ses efforts se font attendre. Alors que la bataille pour les primaires, républicaine mais aussi démocrate, en vue de l’élection américaine de 2016 bat son plein, il a décidé de changer de stratégie. Lire : Lawrence Lessig : « Les citoyens, et non les lobbys, doivent financer la politique » « C'est une question de principe, pas de personne » Le 11 août, il a donc annoncé qu’il considérait très sérieusement une candidature à la primaire démocrate. S’il réussit à lever un million de dollars – en petites donations, évidemment – d’ici le 7 septembre, il rejoindra Bernie Sanders, Joe Biden ou Hillary Clinton dans la course à l’investiture démocrate. A ce stade, il a pu réunir un peu plus de 360 000 dollars en une semaine. Sa décision, il dit l’avoir prise faute d’engagement solide et sérieux des autres candidats démocrates en matière de réforme du système électoral. « Il ne fait aucun doute qu’il y a de meilleurs candidats que moi. Si quelqu’un de plus connu s’engage de manière crédible je m’effacerai avec plaisir. C’est une question de principe, pas de personne » explique-t-il dans une vidéo de présentation. Lawrence Lessig a un plan : il veut être un « candidat référendum ». S’il est candidat et élu – une hypothèse dont il convient lui-même, qu'elle relève à ce stade de la pure science-fiction – il s’engage sur un seul point : réformer en profondeur le mode de financement de la vie politique américaine, de manière à empêcher les puissances économiques de peser démesurément sur la vie du Congrès. Les grandes lignes de sa réforme : un financement public des campagnes, divisé en petites fractions de manière à ce que les citoyens puissent y contribuer de manière plus égalitaire. Une fois cette réforme achevée, il s’engage à démissionner, pour laisser son vice-président gouverner le pays, les mains libérées de l’archaïsme de l’ancien système. }); Martin Untersinger Journaliste au Monde Bigard et la Cooperl absents de la table ronde sur la crise de la filière porcine • Mis à jour le 17.08.2015 à 16h59 Prix du porc : comprendre le rôle du marché de Plérin La « survie » du marché du porc de Plérin suspendue à une réunion ministérielle lundi « L’éleveur de porcs mérite-t-il un salaire, et si oui de combien ? » Au-delà de la table ronde d’urgence de lundi, le ministère a prévu deux autres réunions, à la fin d’août et au début de septembre, sur la commercialisation au sein de la filière porcine. La FNSEA a annoncé un rassemblement des éleveurs à Paris le 3 septembre. Une autre mobilisation est prévue le 7 septembre à Bruxelles, le jour de la réunion du conseil européen de l’agriculture. FIFA : Chung Mong-joon, un candidat pour défier Platini • Mis à jour le 17.08.2015 à 16h56 Rémi Dupré FIFA : Michel Platini face à ses premiers détracteurs Actuellement vice-président honoraire de la FIFA, Chung Mong-joon a chaleureusement salué les journalistes présents avant de lire son discours. « La FIFA est devenue une organisation corrompue parce que la même personne et ses acolytes l’ont gérée pendant quarante ans. Le pouvoir absolu corrompt absolument », a déclaré le milliardaire, ciblant « Sepp » Blatter et son prédécesseur brésilien, Joao Havelange (1974-1998). « Le sujet principal de cette élection est de savoir si l’ancien système de corruption de M. Blatter doit perdurer ou non », a insisté le « Docteur Chung », qui a fondé en 2008 l’institut asiatique d’études politiques, un think tank qui promeut la paix, et à terme la réunification entre les deux Corées.L’élégant sexagénaire aux cheveux grisonnants s’est engagé, s’il est élu, à ne faire qu’un seul mandat de quatre ans à la tête de la FIFA. Il a ensuite présenté sa plate-forme programmatique, proposant de renforcer « les contrôles et contrepoids entre la présidence, le comité exécutif et les organes judiciaires » de la Fédération internationale. S’il l’emporte dans les urnes, Chung Mong-joon entend « publier le salaire, les primes et les dépenses du président de la FIFA », « augmenter le programme d’assistance financière », « transformer le congrès en un forum ouvert » et « promouvoir une plus grande représentation des femmes aux différents niveaux de la FIFA ».Le candidat s’est ensuite prêté au jeu des questions-réponses. « La FIFA a été fondée ici en 1904, et, dans son histoire, la FIFA a eu huit présidents. Pratiquement tous étaient européens », a souligné l’homme fort du football sud-coréen, expliquant ainsi pourquoi il avait choisi d’annoncer sa candidature à Paris. Ce déplacement symbolique sur les terres de son rival Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et favori dans la course à la succession de Blatter, résulte évidemment d’un choix purement stratégique. D’autant que l’ex-meneur de jeu de l’équipe de France est officiellement soutenu par le cheikh bahreïnien Salman ben Ebrahim Al-Khalifa, président de la Confédération asiatique de football (AFC).« Michel Platini ne devrait pas être candidat »« Des médias européens ont fait de Michel [Platini] des portraits selon lesquels il était le protégé de Sepp Blatter, a expliqué l’actionnaire principal de Hyundai Sidérurgie, qui a jadis voulu devenir président de la république de Corée. Vous connaissez les relations entre Platini et Blatter ? Ce n’est pas une situation saine pour Michel. Je pense qu’il serait bon pour lui de ne pas être candidat cette fois. » Chung Mong-joon est notamment revenu sur les liens contrastés entre le patron de l’UEFA et le président de la FIFA, évoquant leur alliance en 1998 lors de l’intronisation de l’Helvète à la tête de la Fédération internationale. « Ce fut alors une mauvaise nouvelle pour le football », a observé le sexagénaire, qui à l’époque avait soutenu le dirigeant suédois de l’UEFA Lennart Johansson. En 2002, il avait vainement appuyé le Camerounais Issa Hayatou, défait dans les urnes par Blatter.Cette année-là, Chung Mong-joon avait poli son image d’opposant numéro un au patron du football mondial. A la veille du Mondial coorganisé par le Japon et par son pays, il avait porté plainte au pénal contre Blatter, à l’instar de douze autres membres du comité exécutif. Le Suisse Michel Zen Ruffinen, alors secrétaire général de la FIFA, venait de rédiger un rapport afin de pointer « la mauvaise gestion financière au sein de l’organisation », « des faits de corruption » ainsi que la gouvernance « dictatoriale » de Blatter.« Chung s’est toujours allié à l’UEFA contre Blatter, explique un fin connaisseur de la Fédération internationale. Il a notamment joué un rôle, dépensant au moins 80 millions de dollars sur sa fortune personnelle, pour que la Corée du Sud puisse organiser la Coupe du monde 2002. » En mai 1996, soucieux d’éviter une crise en interne, Joao Havelange avait finalement choisi de confier l’organisation conjointe du tournoi planétaire à la Corée du Sud et au Japon.« Il a toujours été dans le camp des opposants à Blatter »Lors de ce premier Mondial organisé sur le sol asiatique, Chung Mong-joon avait notamment été considéré par les supporteurs locaux comme le principal artisan du beau parcours de la sélection sud-coréenne, qui avait alors atteint les demi-finales, en éliminant notamment l’Italie et l’Espagne aux tours précédents. « C’est la première fois que je voyais le patron d’une Fédération descendre sur la pelouse avec son équipe nationale pour saluer la foule après une victoire », se souvient un ancien taulier de la FIFA.Pour certains observateurs, le sixième fils de Chung Ju-yung — le fondateur du conglomérat Hyundai, mort en mars 2001 — rêve de « diriger une grande organisation sportive ». « C’est quelqu’un de solitaire, d’ambitieux, qui a systématiquement été dans le camp des opposants à Blatter, sans forcément être l’un des plus éloquents, développe un ancien compagnon de route du patron de la FIFA. Il a les moyens d’être ambitieux, grâce à sa fortune colossale. Aujourd’hui, il sait que Platini est le grand favori pour l’élection et qu’il a plusieurs longueurs d’avance. Il lui lance donc quelques peaux de banane en le mettant dans le même sac que Blatter. »Celui qui a perdu en 2011 son poste au sein du comité exécutif de la FIFA, au profit du prince jordanien Ali ben Al-Hussein, a au moins un point commun avec Michel Platini. A l’instar de l’ex-numéro 10 des Bleus, Chung Mong-joon a participé, le 2 décembre 2010, au scrutin d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. A l’inverse du patron de l’UEFA, qui a publiquement reconnu avoir donné son suffrage au richissime émirat, le Sud-Coréen n’a, lui, jamais révélé pour qui il avait voté. Rémi Dupré Journaliste au Monde Affaire Oscar Pistorius : le parquet conteste l’« homicide involontaire » Le 17.08.2015 à 15h31 L'ancien athlète paralympique Oscar Pistorius lors de son procès, en juillet 2014. Crédits : AP / Werner Beukes Le parquet sud-africain a fait appel, lundi 17 août, de la condamnation de l’ex-champion paralympique Oscar Pistorius pour « homicide involontaire », estimant que la juge aurait dû le condamner pour « meurtre ». Cette décision était attendue, le parquet ayant fait connaître son mécontentement dès la condamnation de l’ancien athlète, à l’automne dernier, mais « les documents ont été déposés à la Cour suprême d’appel » seulement ce lundi, a déclaré un porte-parole.Oscar Pistorius a abattu de quatre balles sa petite amie, Reeva Steenkamp, en février 2013. En octobre 2014, il a été condamné à cinq ans de prison pour « homicide involontaire » et est depuis écroué. L’athlète doit bénéficier d’une libération anticipée le 21 août. Lire : Les moments forts du procès d'Oscar PistoriusProcès en appel en novembreLa juge Thokozile Masipa avait considéré lors du procès que l’accusation n’avait pas réussi à prouver l’intention d’Oscar Pistorius de tuer sa petite amie et l’avait donc condamné pour « homicide involontaire » – une décision très critiquée par la presse et par plusieurs juristes. Le ministère public avait pour sa part poursuivi Oscar Pistorius pour « meurtre avec préméditation », et réclamait une sentence bien plus lourde. Le procès en appel doit avoir lieu en novembre. L’explosion d’une bombe fait au moins seize morts dans le centre de Bangkok • Mis à jour le 17.08.2015 à 18h16 Une violente explosion a touché le centre de Bangkok, lundi 17 août dans la soirée, faisant au moins seize morts selon la police, vingt-sept morts, dont quatre étrangers, selon des médias thaïlandais. Plus de quatre-vingt personnes seraient blessées selon des sources médicales.La bombe a été placée à l’intérieur du sanctuaire hindouiste d’Erawan, très fréquenté par les touristes asiatiques, à proximité du carrefour de Ratchaprasong et de grands centres commerciaux et d’hôtels 5 étoiles de la capitale thaïlandaise. Elle a explosé peu après 18 h 30 (heure locale), alors que de nombreux fidèles s’y pressaient. L’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment. D’après le ministre de la défense, « c’était une bombe de TNT (...), les gens qui ont fait ça visaient les étrangers pour porter atteinte au tourisme et à l’économie ». La police a confirmé qu’un Chinois et un Philippin figurent parmi les victimes étrangères.Selon le correspondant de la BBC sur place, la déflagration a provoqué de nombreux dégâts. Des images de corps déchiquetés et ensanglantés circulent sur les réseaux sociaux. La zone est en cours d’évacuation.Plusieurs médias thaïlandais ont affirmé, dans un premier temps, que deux autres bombes avaient été trouvées à proximité du site de l’explosion. Le chef de la police a confirmé qu’un bagage suspect avait été retrouvé près du sanctuaire mais qu’il s’était révélé inoffensif. Deux bombes artisanales avaient explosé en février près du centre commercial Siam Paragon, blessant légèrement deux personnes. Quelques semaines plus tard, une attaque à la grenade avait également visé la cour criminelle de Bangkok. Les deux hommes arrêtés et suspectés par la police d’avoir mené ces opérations seraient, selon les autorités, des partisans des « chemises rouges », mouvement populaire qui soutient le parti des anciens premiers ministres Yingluck et Thaksin Shinawatra et s’oppose à la junte au pouvoir. 17 août Cloclo n°18 18 août L'homme vectra 19 août Gros bleu, petit bleu et les Freddy 20 août L'envol 21 août Les géants 22 août Résister 23 août La danse 24 août On ne fait plus qu'un 25 août Le Burn 26 août Le voyage La Parade La Parade est une fable bien réelle. C’est l’histoire de Cloclo n°18, majorette, de Jonathan, adepte de tuning, de Freddy, éleveur de coqs de combats et de Gros Bleu, le pigeon voyageur, qui au rythme de l’harmonie de Oignies et sous le regard bienveillant des géants, vivent leurs passions héritées des traditions ouvrières du Nord. Loin de l’image sociale réductrice et des préjugés, Mehdi Ahoudig et Samuel Bollendorff voient dans cette survivance, une génération portée par l’espoir. La Parade, c’est un conte documentaire post-industriel en photographie parlante. Dix chapitres de 4 à 5 minutes pour proposer une série documentaire qui explore une nouvelle forme de dialogue entre le son et l’image fixe. La Parade #1 C’est l’arrivée des majorettes et Cloclo n°18 prépare les costumes. Elle doit coudre des dizaines de milliers de paillettes à la main. Pendant ce temps-là, Jonathan l’homme-Vectra fait un burn au meeting de tuning. La Parade #2 Jonathan a trouvé une donneuse d’organes pour sa voiture. Pendant ce temps-là, Freddy prépare ses pigeons voyageurs pour le concours. La Parade #3 Les majorettes sont enfin prêtes à briller. Pendant ce temps-là, Petit Bleu, le coq de combat, nous présente sa famille. Le camion de Gros Bleu, le pigeon voyageur, lui, a pris la route. La Parade #4 Les pigeons s’envolent, les Géants arrivent. Les majorettes sont frappées par la mort. La Parade #5 Les Géants se préparent pour la parade. Pendant ce temps-là, Petit Bleu prend des forces pour le combat. Jonathan maudit sa Vectra. La Parade #6 Les majorettes renaissent, Freddy attend ses pigeons et Petit Bleu le coq combattant s’en va au combat... La Parade #7 Les géants dansent au son des orgues d’Herzeele, les coqs s’arment... et Jonathan, l’homme Vectra prépare sa caravane pour partir en vacances... La Parade #8 Gros Bleu le pigeon voyageur est arrivé ! Les porteurs de géants se préparent. La Parade #9 Jonathan fait son Burn et les Coralines dansent en hommage à Nathan. La Parade #10 C’est la grande Parade des géants. Des gens qui s'accomplissent dans la culture populaire Quelle est l’origine de ce projet ? Mehdi Ahoudig : Ce projet a commencé avec la rencontre de Yannick, sur notre dernier projet commun « À l’abri de Rien » dans le bassin minier lorrain, une terre post-industrielle avec des mutations compliquées en terme d’emploi... Il nous disait qu’il « voyait encore loin, mais un peu moins loin qu’avant ». Samuel Bollendorff : La phrase de ce jeune garçon de 25 ans nous avait marqué et nous avons voulu revenir sur cette question : qu’est-ce que la projection dans l’avenir quand l’emploi et l’équilibre économique s’arrêtent ? Étant donné que nous avons l’habitude de travailler sur des problématiques sociales et des sujets compliqués, nous avions envie d’avoir une approche plus positive au travers du prisme de ces cultures du Nord. M.A. : Et nous sommes partis du postulat que les gens, plutôt que de s’accomplir dans le travail, s’accomplissent maintenant dans ces cultures populaires. Et nous souhaitions interroger des formes d’accomplissement plutôt que des échecs sociaux. S.B. : Nous avons voulu aborder la rencontre au travers de leurs passions. Ils y passent des heures, des jours, des années... avec une réelle expertise sur ces pratiques. De véritables héros de disciplines spectaculaires. Pourquoi avez-vous choisi le Nord de la France ? M.A. : Nous avons tous les deux une attache avec cette région de par les différents travaux que nous avons mené auparavant. C’est un terrain documentaire qui nous attire particulièrement. C’est là que nous avons pu interroger ces cultures populaires, voire illégitimes comme le tuning ou les majorettes. S.B. : Et puis c’est vraiment une rencontre. S’il y a un cliché qu’on veut bien servir c’est que dans le Nord, les gens sont très chaleureux, accueillants. Vu la complexité du sujet, on a pu aller explorer de nouvelles formes de mises en scène, d’engagement de nos protagonistes dans la réalisation onirique du projet documentaire. C’est une histoire de rencontres et elle a opéré dans le Nord. M.A. : Ces cultures populaires ont aussi toutes quelque chose à voir, plus ou moins directement, avec l’héritage industriel de la région : le tuning, la colombophilie, les combats de coqs... tout ça perdure malgré le délitement social que l’on constate dans le Nord. S.B. : Après l’effondrement des mines, les industries sidérurgiques mondialisées... on se retrouve avec une population qui a cet héritage culturel et qui continue à le faire vivre. Une passion dans l’accomplissement et dans le fait de « faire » M.A. : L’entrée musicale a aussi une grande importance, c’est une terre de musiques, l’harmonie est sortie directement de la mine... On avait envie, pour la mise en scène, d’avoir des images et du son, et donc cette entrée musicale. S.B. : Face au Nord, aux majorettes, à la fanfare, aux coqs de combats, au tuning... Face à tous les préjugés que nous pouvions avoir et débarquant avec notre inculture, nous avons tenté de faire face à cette notion du cliché d’abord en travaillant avec des équipes vivant dans le Nord : nous avons demandé à Thierry Deleruyelle, compositeur et chef d’orchestre à Arras, de composer la musique de La Parade, Pictanovo nous porte dans cet accomplissement local en terme de production audiovisuelle. Dans l’écriture, ce qui était important pour nous, c’était de créer des scènes en demandant à chacun de nos protagonistes de mettre en scène la dimension spectaculaire de leur discipline. Ainsi quand on rencontre nos héros dans leur univers social, on n’est certainement pas face à un destin social lourd et triste. Pourquoi avez-vous choisi de travailler à nouveau ensemble ? S.B. : Nous avions le souhait de continuer à explorer, surtout après le succès de « À l’Abri de rien », ce dialogue entre l’image fixe et le documentaire sonore. M.A. : Et ce que l’on propose avec Samuel c’est un dispositif d’écoute et de regard. S.B. : C’est une façon pour moi de prolonger la photographie. On ouvre un espace entre la surface de l’image fixe et la profondeur de l’écoute, on propose une autre dimension : celle du hors-champ qui engage l’imaginaire du spectateur. Pourquoi avoir opté pour la forme d’une web-série documentaire ? Ce format a t-il apporté quelque chose de nouveau à votre façon de travailler ? S.B. : Quand on parle de webdocumentaire, parce que c’est là que l’on s’est rencontrés et engagés, on questionne les formes d’écriture. Avec La Parade nous avons décidé d’explorer la question de la fiction et du récit imaginaire dans le documentaire. C’est comme cela que nous sommes parvenus à ce « conte documentaire » ancré dans le Nord, avec des protagonistes réels, tout en le racontant de façon onirique. La série et ses épisodes nous permettent d’engager les acteurs, le public et les auteurs dans un récit plus écrit. M.A. : La série nous a poussée vers la question de la fiction, et à raconter une histoire avec des éléments du réel. Cette écriture nous a permis de créer un réel augmenté d’une part de fiction plus affirmée dans laquelle nous avons été accompagnés par Les Films du Bilboquet dans un premier temps, et France Tv Nouvelles Écritures par la suite. Vous parlez de « photographie parlante », pouvez-vous nous en dire plus et nous expliquer votre volonté de réaliser un documentaire en photographies ? S.B. : La photographie est en pleine mutation. Elle doit prendre une dimension audiovisuelle. Et au travers de cette « photographie parlante » on n’invente rien tout en étant dans l’innovation. Ça nous est apparu comme un point assez juste de description de notre rencontre. La Parade c’est un conte documentaire post- industriel en photographie parlante. M.A. : Et cette photographie est parlante car elle invite le spectateur à une autre forme d’immersion, fait de cette rencontre de l’image et du son en dehors du classique « son direct » de l’image en mouvement. D’où vous est venue l’idée du conte ? Pourquoi cette forme ? S.B. : La réalité de ces pratiques du Nord et de ses rencontres, c’est intrinsèquement fabuleux et onirique : les majorettes font rêver, la musique invite au voyage imaginaire, les noms « Gros Bleu, Petit Bleu, les pigeons voyageurs, Freddy... » nous apportent la preuve que dans le réel on peut rêver. Parfois on pourrait croire que l’on quitte le réel alors qu’on s’y appuie constamment. M.A. : Et la multiplicité des personnages et des univers nous donne un outil supplémentaire pour écrire et raconter ces histoires. Pourquoi une « Parade » ? M.A. : Tous ces personnages se préparent à un événement fondateur pour eux, du point de vue de leur identité individuelle et collective. La Parade c’est ce vers quoi ils se dirigent pendant toute la série. S.B. : D’abord ils paradent : aux meetings de tuning, quand ils défilent, quand ils jouent de la musique, aux concours de majorettes... Ils sont en vue, avec leur identité positive dans un monde plutôt éprouvant. Et c’est aussi une parade au sens de retrouver de l’accomplissement et de la fierté dans des moments où les vies sont malmenées. Et tous convergent vers une grande parade que nous organisons, dans la construction de la série documentaire et dans le livre de conte interactif que nous réaliserons dans un second temps en 2016. M.A. : Dans ce livre de conte interactif, nous reprendrons toute la matière documentaire de la série que nous remettrons en scène sous la forme d’un conte dont le narrateur sera un Géant. Nous ferons alors un pas de plus vers la fiction en ré-écrivant l’histoire de nos héros. Nous espérons associer François Morel dans l’écriture de ce conte. S.B. : Et La Parade, c’est donc aussi un livre de conte interactif à paraître en 2016 et une exposition que nous créerons en 2017 à Culture Commune, la Scène Nationale du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, où le public équipé de casques pourra vivre La Parade au fil d’une exposition interactive, avec des incursions de spectacles vivant. Et puis La Parade c’est la réponse fellinienne à la réalité d’aujourd’hui. Les auteurs Mehdi Ahoudig est documentariste depuis 2002. Il réalise de nombreux documentaires radiophoniques pour arteradio.com sur des questions de société, plus particulièrement les problématiques liées aux quartiers populaires. En 2010, il obtient le prix Europa du meilleur documentaire radiophonique à Berlin, pour « Qui a connu Lolita ? », une enquête sur un fait divers marseillais, co-réalisé avec Anouk Batard et produit par Arte Radio. En 2012, avec arte.tv, il réalise une fresque interactive sonore et dessinée « Carnets de villes : Lens vous voyez le tableau », sur le réception par les habitants de l’installation du musée du Louvre dans leur ville. En 2013, il est lauréat de la bourse « Brouillon d’un rêve sonore » de la SCAM, pour un documentaire radio « N’Tchoréré, sur la place du village » et obtient la bourse « Brouillon d’un rêve film » pour un film documentaire « on ira à Neuilly inch’allah », co-réalisé avec Anna Salzberg en 2014. Cette même année, il réalise avec Arte Radio « Poudreuse dans la Meuse », un documentaire radio sur la consommation d’héroïne en milieu rural. Avec Samuel Bollendorff il réalise le webdocumentaire avec « À l’abri de rien » sur le mal-logement, prix Europa « on line » en 2011. Il travaille pour l’émission de France Culture « Sur les docks » et réalise également de nombreuses des bandes-son de théâtre et danse depuis 2000. Samuel Bollendorff est photographe et réalisateur. Il a été membre du collectif l’Oeil Public, puis de l’Agence VU jusqu’en 2012. Il s’intéresse aux institutions sociales comme l’hôpital, l’école, la police, la prison, etc. Avec « Silence », il propose de s’interroger sur la place des individus dans les services publics. En 2002, il réalise « Ils venaient d’avoir 80 ans », documentaire de 52’ sur la vie d’un service de gériatrie produit par MK2tv. En 2005, il réalise « Cité dans le texte » une chronique sur la banlieue en région parisienne qui sera publiée pendant un an, chaque semaine, dans le journal Libération. Elle prendra la forme d’un documentaire de 52’ produit par Zadig Productions. De 2006 à 2008, il travaille sur les oubliés du miracle économique chinois. Chine : « À Marche Forcée » est nominée au Visa d’Or au Festival Visa en 2007, et intègre les collections du Fond National d’Art Contemporain en novembre 2007. Fin 2008, il réalise « Voyage Au Bout Du Charbon », un premier documentaire interactif, prix SCAM de l’œuvre multimédia en 2009. Il se consacre alors à la réalisation de documentaires interactifs : « The Big Issue » ou « À l’abri de rien » en collaboration avec Mehdi Ahoudig. Interview : “Des gens qui s'accomplissent dans la culture populaire” Un Palestinien tué par l’armée israélienne après avoir agressé un soldat au couteau • Mis à jour le 17.08.2015 à 14h44 Un Palestinien, dont l’identité n’a pas été révélée dans l’immédiat, a été tué par l’armée israélienne, lundi 17 août, après avoir tenté de poignarder un garde-frontière près de Naplouse, en Cisjordanie occupée.C’est le troisième incident de ce genre en trois jours en Cisjordanie. Samedi, un Palestinien avait déjà été tué par l’armée israélienne après avoir légèrement blessé un soldat avec un couteau. Quelques heures auparavant, un autre avait été blessé dans les mêmes circonstances.Les attaques de soldats, de colons et de civils israéliens par des Palestiniens, isolés et souvent munis d’un couteau, se sont multipliées ces derniers mois à travers la Cisjordanie et à Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël. Depuis le début de l’année, les soldats israéliens ont tué une vingtaine de Palestiniens en Cisjordanie occupée lors d’attaques ou de manifestations anti-israéliennes. A Nice, le patron de la « police des polices » dans le viseur des « bœuf-carottes » • Mis à jour le 17.08.2015 à 13h38 Selon l’IGPN, la « maison » police se porte bien Des accusateurs peu fiablesDidier Cristini était derrière une enquête de l’IGPN sur la brigade anticriminalité (BAC) de Grasse, qui avait failli être « décapitée », selon Mediapart, sur la base du témoignage d’un trafiquant de drogue et toxicomane. Plus tard, ce dernier reconnaîtra avoir « dit beaucoup de conneries parce qu[’il] voulai[t] [s]e venger de la police ». Il a finalement été condamné à quatre ans de prison ferme pour dénonciation calomnieuse et mensongère sur une autorité judiciaire entraînant des recherches inutiles.M. Cristini était également à l’origine de la dissolution, bien plus médiatique, de la BAC nord de Marseille en octobre 2012. Trente policiers avaient alors été suspendus et dix-sept mis en examen pour « vol en bande organisée, extorsion en bande organisée, acquisition, détention et transport non autorisé de stupéfiants ». L’enquête interne et l’instruction judiciaire, toujours en cours, semblent depuis revenir, peu à peu, sur les éléments du dossier reposant sur les dénonciations d’un ancien brigadier.Incité à prendre de longues vacances, le patron de l’IGPN de Nice peut toutefois compter sur le soutien de la patronne des « bœuf-carottes », Marie-France Monéger. Citée par Mediapart, cette dernière a déclaré que M. Cristini « ne mérite pas les critiques qu’on lui adresse. Il est sérieux, loyal, honnête et très investi dans son travail ». Lire nos informations : BAC de Marseille : l’image d’un témoin-clé ternie par des affaires judiciaires L’allocation de rentrée scolaire restera inchangée en 2015 • Mis à jour le 17.08.2015 à 14h10 L’allocation de rentrée scolaire, qui aide à payer les cartables et autres fournitures de cinq millions d’enfants et adolescents, sera versée le 18 août, a dit le ministère des affaires sociales. Elle sera de :363 euros pour les 6-10 ans ;383 euros pour les 11-14 ans ;396 euros pour les 15-18 ans.Du fait de la faible inflation, le montant de cette allocation, versée sous conditions de ressources à plus de trois millions de familles, reste inchangé cette année, après des augmentations de 0,7 % en 2014, de 1,2 % en 2013 et de 25 % en 2012. Pour la première fois, elle sera aussi versée aux parents d’enfants handicapés ayant atteint l’âge de 6 ans, mais étant encore scolarisés en maternelle.Pour bénéficier de l’allocation de rentrée scolaire, il faut avoir eu en 2013 des ressources ne dépassant pas 24 306 euros pour les familles avec un enfant ; 29 915 euros pour celles avec deux enfants ; 35 524 euros pour trois enfants, selon les plafonds publiés sur le site de la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF). Le montant du plafond augmente ensuite de 5 609 euros par enfant supplémentaire.Depuis la rentrée 2014, les parents d’adolescents de 16 à 18 ans n’ont plus à fournir de justificatif de scolarité, une attestation sur l’honneur assurant que l’enfant est scolarisé étant suffisante. Cette année, cette disposition est étendue aux apprentis. Les chats, premières victimes des abandons d’animaux en été • Mis à jour le 17.08.2015 à 13h45 Près de 100 000 animaux sont abandonnés chaque année en France, dont 40 000 durant la période estivale, selon la Société protectrice des animaux (SPA).Parmi les chiffres rendus publics, lundi 17 août, la SPA souligne les abandons entre le 1er et le 31 juillet, qui concernent 2 623 animaux : 999 chiens et 1 624 chats. Cela représente une hausse de 22 % des abandons par rapport à la même période en 2014.Une responsable de la SPA déplore en particulier « une vraie progression de l’abandon des chats ». Une campagne pour promouvoir la stérilisation des animaux domestiques a été lancée à la fin de juillet par l’association, qui rappelle qu’elle est le meilleur moyen pour « protéger les animaux » :« L’abandon massif des chats cette année concerne essentiellement des chatons, ce qui tend à nous indiquer qu’ils proviennent d’animaux non stérilisés, errants ou non ».« Déménagement, allergie... situation financière »La SPA héberge 45 000 chiens et chats en attente d’adoption dans ses 60 refuges et Maisons SPA chaque année. Selon l’association, « en plus des traditionnelles excuses données par les “abandonnants” : déménagement, allergie, séparation, départ en maison de retraite…, on trouve la situation économique sensible ».L’abandon d’un animal est passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, au même titre qu’un acte de cruauté envers un animal, conformément à l’article 521-1 du Code pénal.Depuis le début de l’année, les animaux sont symboliquement reconnus comme des « êtres vivants doués de sensibilité » en France. Une avancée législative qui satisfait une demande de la fondation 30 Millions d’Amis, pour obtenir une modification du Code civil, qui considérait jusqu’ici les animaux comme des « biens meubles ».Une mesure qui avait alors été critiquée aussi bien par certains défenseurs des animaux, qui estiment qu’elle est dénuée de portée pratique, que par la FNSEA, principal syndicat agricole, qui craignait qu’elle « ne [remît] en cause la pratique de l’élevage ».Lire l’entretien avec le juriste Jean-Marc Neumann Les animaux reconnus comme « êtres sensibles », un pas « totalement symbolique » Enième tentative pour résoudre le conflit au Soudan du Sud Le 17.08.2015 à 12h31 • Mis à jour le 17.08.2015 à 13h20 Salva Kiir et Riek Machar, les deux protagonistes du conflit qui ravage le Soudan du Sud. Crédits : ZACHARIAS ABUBEKER,SAMIR BOL / AFP Contre toute attente, Salva Kiir, le président du Soudan du Sud, est arrivé à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie, au cours du week-end, pour rencontrer Riek Machar, le chef des rebelles. Son ministre de l’information avait pourtant déclaré la veille qu’il serait représenté par son vice-président.Cette annonce avait été qualifiée d’« inacceptable » par Seyoum Mesfin, le médiateur de l’Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est (IGAD), pour qui la présence des deux hommes était indispensable afin de mener à bien les pourparlers de paix qui ont lieu depuis douze jours dans la capitale éthiopienne.Dernier jour pour obtenir un accordDepuis janvier 2014, les médiateurs régionaux et les deux camps ont organisé huit rounds de négociations pour tenter de rétablir la paix dans le pays, où une guerre civile fait rage à cause de rivalités ethniques et politiques entre Salva Kiir et Riek Machar. Plusieurs cessez-le-feu ont été signés, mais tous ont échoué dans la foulée.Salva Kiir et Riek Machar doivent régler les désaccords qui persistent sur le projet d’accord de paix proposé le 26 juillet par l’IGAD, parmi lesquels une démilitarisation de Juba, la capitale du Soudan du Sud, pendant la période de transition et un partage des pouvoirs entre le gouvernement et les rebelles. Un poste de premier vice-président serait créé et accordé à l’opposition. Riek Machar, vice-président limogé en juillet 2013 par Salva Kiir, pourrait occuper ce poste.La communauté internationale a prévenu que des sanctions seront prises si aucun accord n’était trouvé lundi 17 août, notamment un embargo sur les armes. Dans les couloirs de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, où les chefs d’Etat et de gouvernement doivent se réunir, l’on considère qu’il y a de bonnes chances qu’un accord soit trouvé malgré les dissensions. « Apposer sa signature sur un document, c’est bien, mais la question est de savoir si les mesures seront mises en pratique », a soufflé un diplomate proche du dossier.Regarder la carte interactive : Soudan du Sud, un jeune Etat ravagé par la guerre civile Crédits : Comment la Ville de Paris organise l’hébergement des migrants • Mis à jour le 17.08.2015 à 15h06 Bousculée par l’arrivée massive de migrants et l’installation de campements sauvages en pleine rue ou dans des bâtiments squattés, la Ville de Paris organise l’accueil des clandestins. Un premier centre d’accueil « officiel » a ouvert le 29 juillet dans un ancien hôtel rénové du 14e arrondissement, rue Raymond-Losserand. Après deux semaines d’occupation par des migrants, la situation semble également se débloquer au lycée Jean-Quarré (19e arrondissement). « Nous souhaitons transformer ce lycée en centre d’accueil temporaire. Les travaux, minimes, devraient être réalisés en quelques semaines », assure Bruno Julliard, premier adjoint au maire de Paris.Depuis début juin, plusieurs campements de migrants ont été démantelés dans Paris avant de réapparaître, faute de centres d’accueil en nombre suffisant. Et rien n’est prévu pour les personnes qui ne souhaitent pas demander l’asile en France mais poursuivre leur route, la plupart vers la Grande-Bretagne. La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, avait ainsi promis en juin la création de centres de transit – s’attirant les critiques d’une partie de l’opposition, qui redoute que ces centres ne constituent une incitation à venir pour les clandestins.« En Serbie, l’accueil était meilleur qu’ici »La volonté de la municipalité se heurte à plusieurs obstacles : trouver des lieux adéquats, y entreprendre des travaux d’aménagement et convaincre des collectifs de soutien aux migrants avec lesquels elle entretient des relations pour le moins tendues. Pour le lycée Jean-Quarré, la Ville a demandé au comité La Chapelle en lutte les noms des migrants, afin de les loger pendant la durée des travaux. Cette liste a été refusée par les bénévoles, qui craignent que la mairie l’utilise pour expulser les sans-papiers. La mairie préfère parler d’un « dialogue constructif » et réfléchit à mener les travaux sans déloger les réfugiés. Un étage contaminé par de l’amiante sera condamné et des travaux d’urgence seront entrepris.La préfecture de Paris, à qui revient d’autoriser ou non cette ouverture, soutient le projet, « à condition que le lieu soit géré par une association professionnelle, type Croix-Rouge ou Emmaüs », confirme Sophie Brocas, secrétaire générale de la préfecture d’Ile-de-France. Le centre d’accueil, d’une capacité de 100 à 150 personnes, fonctionnerait jusqu’à la transformation du lycée en médiathèque, prévue en 2020.Actuellement, entre 200 et 300 migrants, venus du Darfour, d’Erythrée, du Soudan, de Libye, du Tchad ou du Maghreb, squattent le lycée dans des conditions précaires. Les douches du bâtiment sont régulièrement inondées et les toilettes en nombre réduit. Les occupants survivent grâce aux bénévoles et aux dons des habitants du quartier, qui fournissent matelas, draps ou encore nourriture. « En Serbie, l’accueil était meilleur qu’ici », raconte Ahmed Adil, réfugié soudanais. Après un périple d’un an, épuisé et traumatisé, l’homme de 51 ans « n’imaginait pas se trouver dans une situation pareille ».Lire le reportage : « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » Accueillir aussi des sans-abri Cinq questions sur le droit d’asile Amélie Petitdemange (avec Isabelle Rey-Lefebvre) Un garçon de 6 ans, premier Français à recevoir une prothèse de main imprimée en 3D • Mis à jour le 17.08.2015 à 11h30 Un jeune garçon, né sans main droite, va devenir le premier enfant français à recevoir une prothèse imprimée en 3D. Virginie Contegal, la mère du jeune Maxence, explique le but de cette intervention, qui n’est en rien un acte chirurgical :« Ce n’est absolument pas médical. Il ne va pas subir de greffe, ni d’opération. La prothèse sera scratchée et il pourra l’enlever à la guise. Depuis que Maxence est né, on a fait le choix de ne pas l’appareiller avec une prothèse médicalisée. Là, il va avoir une main colorée aux couleurs de son choix, de super-héros (…), qu’il pourra enlever à sa guise. Ce sera ludique pour lui dans la cour de récré avec les copains. »Grâce à la technologie d’impression en 3D, ce type de prothèse ne coûte que 50 à 200 euros, selon la taille de la main. Si l’enfant la casse ou la perd, elle est donc facile à remplacer.Une association américaine spécialiséeLes parents du jeune garçon n’ont rien déboursé, puisqu'ils sont passés par l’association américaine e-Nable, qui met en commun les plans de prothèses de mains, à but humanitaire, et qui a permis à de nombreux enfants de bénéficier de cette technologie dans les pays anglo-saxons et en voie de développement.Interviewé par Le Parisien, Jon Schull, le créateur de l’association, recense « environ 2 000 mains livrées dans 37 pays » depuis 2013. Google avait remis en 2014 un prix de 540 000 euros à e-Nable pour « féliciter cette mission ». Au Mexique, des centaines d’intellectuels s’indignent de « la longue série d’atrocités contre la presse » • Mis à jour le 17.08.2015 à 10h53 « Nous voudrions exprimer notre indignation face aux attaques meurtrières visant les journalistes dans votre pays », ont dénoncé 500 intellectuels, écrivains et artistes, dans une lettre ouverte à Enrique Peña Nieto, le président du Mexique. Les signataires, parmi lesquels figurent le Britannique Salman Rushdie, le Sud-Africain et Prix Nobel John Maxwell Coetzee ou encore l’Américain Noam Chomsky, réagissent ainsi à l’assassinat, le 31 juillet, du photoreporter Ruben Espinosa.Le corps de l’homme de 31 ans a été retrouvé, pieds et poings liés, dans un appartement de Mexico au côté des cadavres de quatre femmes. Toutes les victimes ont été torturées. Travaillant pour le magazine d’investigation Proceso, Ruben Espinosa, était originaire de la région de Veracruz, qu’il avait dû quitter quelques semaines avant sa mort car il faisait l’objet de menaces. Il s’était installé dans la capitale, réputée plus sûre.« C’est le dernier en date d’une longue série d’atrocités contre la presse, et il s’est produit dans une ville qui était considérée comme un des derniers refuges dans le pays pour les journalistes. Il semble qu’il n’y a plus de lieu sûr pour les membres de la profession. Tout attentat contre un journaliste est une attaque contre le droit même de la société à être informée. »Miguel Angel Mancera, le maire de la capitale, a annoncé l’entrée en vigueur d’une loi destinée à renforcer la protection des journalistes dans son Etat. Elle prévoit notamment la mise en place d’un fonds, pouvant être débloqué dans les vingt-quatre heures en cas d’urgence, destiné à venir en aide aux journalistes et défenseurs des droits de l’homme, pour leur permettre notamment de se loger et se nourrir.Veracruz, une des régions les plus dangereusesDepuis 2000, Reporters sans frontières (RSF) a dénombré l’assassinat de 88 journalistes et collaborateurs de médias en lien certain ou possible avec leur profession. Une vingtaine d’entre eux ont par ailleurs disparu. Dans le seul Etat de Veracruz, l’un des plus touchés par les violences liées au trafic de drogue, l’ONG a recensé 13 exécutions depuis 2010, ce qui la pousse à considérer cette région comme l’une des plus dangereuses du monde après l’Irak et la Syrie.« Monsieur le président, il ne faut plus d’assassinats », exigent les signataires de la lettre, qui appellent à traduire en justice les meurtriers :« Dans votre pays, les statistiques concernant l’impunité dans les crimes contre la presse sont désastreuses. » Football : Sergio Ramos prolonge avec le Real Madrid • Mis à jour le 17.08.2015 à 11h12 Sergio Ramos restera un « Merengue » jusqu’en 2020. Le défenseur central a signé, lundi 17 août, une prolongation de son contrat avec le Real Madrid, qui prenait fin en 2017.L’Espagnol de 29 ans, qui porte les couleurs de la « Maison blanche » depuis 2005, s’est imposé au fil des saisons comme un joueur emblématique du club de la capitale espagnole, dont il a même récupéré le brassard de capitaine après le départ du gardien Iker Casillas pour Porto.Mais ses relations avec Florentino Perez, le président du club, sont tendues. En mai, Sergio Ramos avait clairement pris la défense de l’Italien Carlo Ancelotti, licencié en fin de saison et remplacé par le Madrilène Rafael Benitez. Dans la foulée, la presse espagnole s’était fait l’écho du désir de l’international ibérique de quitter la formation. Il était d’ailleurs convoité par Manchester United, qui a finalement renoncé à le faire signer. Ségolène Royal presse les distributeurs de s’engager sur le gaspillage alimentaire • Mis à jour le 18.08.2015 à 18h42 Quelle quantité de nourriture les Européens gaspillent-ils réellement ? Réunion prévue pour le 27 août« Tout le secteur de la grande distribution » sera réuni au ministère de l’écologie le 27 août dans l’après-midi. Mme Royal souhaite que « volontairement, contractuellement, il s’engage à appliquer la loi qui était prévue, puisqu’il s’y attendait ».La ministre veut ainsi interdire aux acteurs de la grande distribution « de détruire des stocks alimentaires, par exemple en (les) javellisant » et les obliger à « donner les stocks alimentaires aux associations caritatives ». Elle a affirmé avoir « bon espoir » de parvenir à un accord avec les distributeurs, parce que « c’est bon aussi pour leur image de marque ». Regarder notre grand format : Les glaneurs des villes Plus de 100 000 migrants ont rejoint l’Europe au cours du seul mois de juillet • Mis à jour le 18.08.2015 à 19h03 En Grèce, l’île de Kos débordée par les migrants L’Europe démunie face aux naufrages en Méditerranée Au début d’août, l’Organisation internationale pour les migrations diffusait un autre triste record : plus de 2 000 hommes, femmes et enfants ont perdu la vie en mer en tentant de rejoindre les côtes européennes depuis le début de l’année. Bangladesh : trois suspects arrêtés dans l’enquête sur le meurtre de deux blogueurs • Mis à jour le 18.08.2015 à 17h12 Les forces de sécurité du Bangladesh ont annoncé l’arrestation, mardi 18 août, de trois islamistes présumés, soupçonnés du meurtre de deux blogueurs. Ressortissant britannique d’origine bangladaise, Touhidur Rahman, 58 ans, serait « le principal planificateur des attaques contre Avijit Roy et Ananta Bijoy Das », selon la police. Les trois interpellés ont été identifiés comme des « membres actifs » du groupe Ansarullah Bangla Team (ABT).Quatre blogueurs tués depuis le début de l’annéeDepuis le début de l’année, quatre blogueurs connus pour défendre la laïcité ont été tués à coups de machette au Bangladesh. Ananta Bijoy Das, assassiné en mai, écrivait pour Mukto-Mona (« Libre pensée »), un site internet autrefois piloté par le blogueur américain d’origine bangladaise Avijit Roy, lui-même tué en février à Dacca.Des manifestations de protestation dans la capitale ont été organisées dans la capitale par des militants laïcs. Le gouvernement, accusé de ne pas en faire assez pour prévenir ces attaques, avait promis de tout faire pour retrouver les meurtriers.D’après la police, Touhidur Rahman était le « principal financier » du groupe ABT, constitué principalement d’étudiants issus d’universités privées. La semaine dernière, la police bangladaise avait déjà annoncé l’arrestation de deux autres membres présumés du mouvement pour le meurtre du blogueur Niloy Chakrabarti, qui écrivait sous le nom de plume Niloy Neel, tué le 7 août à coups de machette à son domicile de Dacca. La quatrième victime, Washiqur Rahman, a été assassiné en mars.La plupart des blogueurs qui militent en faveur de la laïcité sont passés dans la clandestinité et se cachent sous des pseudonymes. Au moins sept d’entre eux ont fui à l’étranger. Les militants laïcs accusent les islamistes d’avoir une liste noire des personnes à abattre. Plus de 90 % des 160 millions d’habitants bangladais sont musulmans. Enfourcher un VTT électrique pour se réconcilier en douceur avec l’effort Patricia Jolly (Plateau du Vercors (Isère), envoyée spéciale) Avec son moteur dans le pédalier, la bécane – qui porte le nom bonhomme de « Moustache » – a la silhouette dense et rassurante d’un percheron. Un violent vent de sud charrie des nuages menaçants au-dessus des pistes de ski de fond grillées par le soleil sur lesquelles est prévue notre sortie, mais Loïc Mercier, titulaire d’un brevet d’Etat d’éducateur sportif des activités du cyclisme (BEESAC), nous a promis « le Vercors à moindre effort » sur ses vélos à assistance électrique (VAE) tout-terrain. L’on devrait donc pouvoir passer entre les gouttes sans trop de douleurs musculaires.Avant tout, il faut apprivoiser l’engin. En quelques « ronds » sur la place du village de Lans-en-Vercors, on se familiarise avec les freins à disque hydrauliques hautement sensibles. « N’utilisez que vos index pour les actionner, prévient Loïc Mercier. Le VTT à assistance électrique pèse une vingtaine de kilos, ce qui est bien plus lourd qu’un vélo normal, et il va plus vite, donc le freinage est plus brutal.  »Parfaitement dans l’air du temps, le VTT à assistance électrique se pilote du bout des doigts. Le pouce et l’index droits servent à changer les vitesses. Le pouce gauche gère les niveaux d’assistance du moteur en fonction de la pente ou de l’effort que l’on souhaite – ou que l’on peut physiquement – produire. Sur le tableau de bord – une console fixée au guidon plus petite qu’un smartphone –, on visualise le mode d’assistance choisi en fonction du profil du terrain : « éco », « tour », « sport » et « turbo ». Un pictogramme indique le niveau d’énergie restant dans la batterie. Sur parcours plat, son autonomie est d’une centaine de kilomètres, contre 50 à 80 kilomètres et 800 à 1 600 mètres de dénivelé sur terrain vallonné. Sont également indiqués la vitesse instantanée, les kilomètres parcourus, la vitesse moyenne. Avec le VTT électrique, l’exercice physique exigeant se mue en moment de détente euphorisant. L’on couvrira sans s’en apercevoir 20 kilomètres et 600 mètres de dénivelé, en papotant et en oubliant même de s’hydrater. « Sur un VTT normal, il nous aurait fallu une grosse demi-journée et on serait revenus cassés en deux avec le goût du sang dans la bouche », commente Loïc Mercier.A nos côtés, Hugues, 49 ans, confirme. En rémission d’une leucémie décelée il y a dix-huit mois, ce vététiste confirmé et acharné a reçu une greffe de la moelle épinière. « A ma sortie d’hôpital, j’ai repris mon VTT normal, se souvient-il. J’étais sous corticoïdes et j’avais une pêche d’enfer. » Puis le traitement a pris fin… « Là, je me suis effondré, admet le convalescent. Sur le vélo, il n’y avait plus personne. » Le VTT électrique lui a d’abord inspiré des réticences. « A mes yeux, c’était un char d’assaut, un engin trop lourd et peu maniable dans les descentes, dit-il. Puis j’ai essayé et j’ai découvert que ça permettrait de faire retravailler les muscles sans forcer tout en ménageant le cœur et le souffle. J’ai pu recommencer à suivre mes copains sur leurs VTT classiques dans des montées de fou sans avoir une grosse condition physique. Pour le moral, c’est le jour et la nuit. Je revis et je peux espérer remonter un jour sur un VTT normal, alors que jusqu’ici je me demandais plutôt si je pourrais reprendre la moindre activité physique. » Patricia Jolly (Plateau du Vercors (Isère), envoyée spéciale) Journaliste au Monde On a testé la Pebble Time, la montre connectée qui ne dort jamais Que vaut l'étonnante montre connectée de Pebble Technology, avec son écran toujours allumé, et sa batterie qui tient plusieurs jours ? • Mis à jour le 18.08.2015 à 16h09 Nicolas Six La Pebble Time est une montre connectée rafraîchissante : elle ne fait rien comme les autres. Son écran n'est pas tactile, on la pilote avec de gros boutons d'une reposante simplicité. La Time n'a pas non plus de chapelle ; elle se couple indifféremment avec un smartphone Android ou Apple. La montre est plus légère et plus étanche que ses concurrentes, elle peut plonger jusqu'à 30 mètres. Et surtout, elle n'est pas menottée à une prise d'électricité : son autonomie approcherait une semaine.  Un écran qui ne consomme presque rien L'autonomie record de la Pebble doit tout à son écran qui reste toujours allumé. Paradoxalement, cet écran ne consomme presque rien car il n'émet aucune lumière. Ce qui peut être pénible dans certaines conditions : à contre-jour l'écran est illisible. Le soir, on est forcé d'utiliser le rétro-éclairage de la montre pour voir l'heure : un clic sur le bouton gauche. Sa lumière bleutée éclaire quelques secondes. En plein soleil, le confort visuel de la Time est également décevant. Elle n'affiche que 64 couleurs passablement délavées. On le lui pardonne, car la vocation d'une montre n'est pas d'afficher des photos. En revanche, on regrette que cet écran soit si petit, et ses pixels si gros qu'on les distingue à l'œil nu. On est à des années-lumière du confort visuel des meilleures montres concurrentes. L'écran de la Time reste consultable en permanence. C'est pratique, on n'a pas besoin de réveiller la montre pour lire l'heure. Mais cela peut aussi poser problème. Lorsqu'on reçoit un texto, l'alerte reste visible trois longues minutes. C'est bien suffisant pour qu'un voisin un peu trop curieux déchiffre le nom de votre correspondant. Agenda très agréable à parcourir C'est tout l'intérêt des montres connectées : nous alerter plus rapidement de l'imminence d'un rendez-vous, ou de l'arrivée d'un SMS ou d'une alerte, tout en nous déconcentrant moins qu'un smartphone. Les alertes sont presque aussi agréables à lire sur la Time que sur la Watch d'Apple ou les montres Android. On regrette seulement que leur défilement soit un peu lent. Certains utilisateurs se plaindront d'être débordés par les notifications. On peut heureusement les bloquer en partie avec un smartphone Android ; ce paramétrage n'est en revanche pas disponible sur iPhone. Mais même sur Android, impossible de bloquer les alertes « intelligemment ». Impossible, par exemple, de demander « signale-moi uniquement les courriels des gens que je connais ». Mais les montres concurrentes ne font pas mieux. Lorsque l'on reçoit un texto, on peut y répondre en dictant un message. Mais sur la version française de la Time, la dictée vocale fait encore trop d'erreurs, alors que la concurrence, de son côté, fait beaucoup mieux. La Time se rattrape grâce à son agenda, très agréable à parcourir. Les rendez-vous s'égrènent dans une cascade verticale que l'on parcourt avec les boutons « bas » et « haut ». C'est clair, rapide, efficace. Toutes les applications sont choisies La Time se pilote avec quatre gros boutons qui exigent moins d'adresse qu'un écran tactile. Leur logique est assez simple à comprendre. Et comme la Time propose des fonctionnalités très réduites, on en fait rapidement le tour. Les menus ne s'enrichissent que si on le souhaite. Si bien que toutes les applications qu'on lui rajoute nous sont familières, puisque choisies, désirées, testées. Tout n'est cependant pas simple avec la Time. Pour accéder à la liste des alertes, il faut appuyer trois fois : c'est long. Mais c'est surtout l'application pour smartphone qui pose problème. Elle est complexe, en anglais, et elle fonctionne mal. La liaison avec certains modèles de smartphones est capricieuse. La mise en route de la Time sera un défi pour plus d'un utilisateur. On peut cependant être indulgent avec Pebble. La petite entreprise née en 2011, championne du financement participatif, grandit vite, peut-être trop vite. On peut espérer que ces soucis seront effacés prochainement. Des fonctions sommaires La Pebble est dépouillée. Pas d'assistant vocal comme Siri sur iPhone, ce qui interdit, par exemple, de lancer une recherche Wikipedia à la voix. Côté sport et forme, c'est le néant. Il faut installer une application tierce comme Misfit pour compter ses pas. Même ainsi équipée, la Time est loin de suivre notre santé avec le niveau de finesse de la Watch d'Apple. Résolument low-tech La Time a deux personnalités. Le modèle de base, à 250 euros, offre un voyage dans le temps. Son écran 64 couleurs rappelle furieusement la Game Bboy Color. Ses plastiques et ses métaux évoquent les années 1990, et certaines applications ressemblent aux logiciels de Windows 3.1. Quant aux cadrans horaires qu'on peut choisir, on y trouve des trésors de culture geek, comme l'écran hommage aux Matrix, les films des Wachowski, ou l'hypnotique Nyan Cat, icône d'Internet. La Time de base dégage une identité bonhomme, résolument low-tech, qui plaira aux consommateurs qui ne se prennent pas au sérieux. Le modèle « Steel » à 300 euros est beaucoup plus contemporain. Habillée de métaux et d'un joli bracelet en cuir, la Time Steel peut séduire les consommateurs soucieux de leur apparence. En cherchant bien, on trouve deux ou trois cadrans horaires élégants, dont un cadran Mondrian. Mais la Time n'a pas une allure qui se distingue. Son dessin n'est pas racé, et son pourtour d'écran est démesuré. Cela repoussera probablement les passionnés de montres et les férus de mode. A noter, l'habillage métallique de la Time est un peu fragile, il faut faire attention à ne pas le cogner sur un mur ou sur la montre de votre voisin, ce qui n'est guère évident lorsque l'on n'est pas habitué à porter une montre. Plus simple, une fois réglée C'est plutôt pour vous si : Vous cherchez une montre avec une excellente autonomie Les alertes sont la fonction principale qui vous pousserait à acheter une montre connectée Ce n'est plutôt pas pour vous si : Vous êtes très curieux et aimez avoir accès à beaucoup d'options et de fonctionnalités Vous cherchez surtout une montre pour courir ou suivre votre santé Vous cherchez un objet résolument design }); Nicolas Six Journaliste au Monde FN : Jean-Marie Le Pen réclame que la commission de discipline réunie contre lui soit publique • Mis à jour le 18.08.2015 à 15h56 Olivier Faye FN : vote symbolique massif pour la mise à l’écart de Jean-Marie Le Pen FN : nouvelle victoire judiciaire de Jean-Marie Le Pen contre sa fille Olivier Faye Sorti du coma, le détenu palestinien Mohammed Allan donne 24 heures à Israël pour régler son cas Israël autorise l’alimentation de force des détenus en grève de la faim Duel de légendes pour la présidence de la Fédération internationale d’athlétisme • Mis à jour le 18.08.2015 à 15h19 Sebastian Coe : « Paris est un bon candidat pour les JO 2024 » Athlétisme : Bubka vise (encore) haut Supercoupe d’Espagne : premier titre pour Bilbao depuis 1984 • Mis à jour le 18.08.2015 à 16h09 Supercoupe d’Espagne : le Barça balayé par l’Athletic Bilbao De son côté, le Barça était condamné à sortir le grand jeu s’il voulait avoir une chance de revenir et de tenter de réaliser l’exploit de remonter les quatre buts d’écart. Etant donné la solidité affichée par les Basques au match aller, la mission s’annonçait presque impossible. Seul Lionel Messi a redonné espoir à ses supporteurs, juste avant la mi-temps (44e minute), en réalisant un superbe mouvement sur une balle de Javier Mascherano.En seconde période, les actions prenaient une tout autre tournure. Toujours aussi fébrile (17 buts encaissés en huit rencontres), la défense catalane s’en est, dans un premier temps, remise à son dernier rempart, Claudio Bravo. Le gardien chilien a d’ailleurs parfaitement assuré face à l’attaquant Aritz Aduriz à la 55e minute.La sanction devait tomber quelque vingt minutes plus tard. Alors que le défenseur français du Barça, Jérémy Mathieu, peu à son avantage hier, perdait un nouveau duel aérien, il laissait une fois encore à Aritz Aduriz la mission de déjouer le portier catalan, en deux temps (74e).Le Barça privé de Gerard Piqué ?Par ailleurs, le cas du défenseur du FC Barcelone, Gerard Piqué, n’est pas encore réglé. Expulsé à la 55e minute après s’en être pris violemment à un arbitre assistant sur un hors-jeu litigieux non signalé, l’international espagnol, âgé de 28 ans, pourrait être suspendu entre 4 et 12 matchs, selon le compte-rendu de l’arbitre central publié sur le site de la Fédération espagnole (RFEF). Le comité de discipline doit se réunir mercredi 19 août, précise la presse espagnole.Si cette sanction se confirme, il s’agira d’un coup dur pour le Barça alors que le Championnat d’Espagne débute vendredi. Le Barça, qui retrouvera l’Athletic Bilbao au stade San Mames dès dimanche 23 août, en ouverture de la Liga. La Grèce assouplit le contrôle des capitaux • Mis à jour le 18.08.2015 à 15h43 En Grèce, malgré la crise, les touristes affluent Six ans de crise en Grèce, neuf plans d’austérité, trois plans d’aide... NBCUniversal investit 200 millions de dollars dans BuzzFeed • Mis à jour le 18.08.2015 à 18h45 Alexandre Piquard BuzzFeed France promet plus d’info, moins de « LOL » Alexandre Piquard Journaliste médias En une semaine, plus de 20 000 migrants arrivent sur les côtes grecques • Mis à jour le 18.08.2015 à 17h01 Entre le 8 et le 14 août, 20 843 migrants sont arrivés en Grèce, a annoncé, mardi 18 août, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Ce nombre représente près de 50 % des arrivées de migrants par la mer en Grèce au cours de toute l’année 2014. Pour le seul mois de juillet, il y en a eu 50 242, soit plus que les 43 500 personnes arrivées sur toute l’année 2014.Concernant les migrants arrivés la semaine dernière, la grande majorité venait de Syrie (82 %) ; 14 % sont des Afghans, 3 % sont des Irakiens. Le HCR relève que le « rythme des arrivées ne fait qu’augmenter ces dernières semaines » et qu’une « grande majorité de ces arrivants devraient recevoir le statut de réfugiés ».Profitant de bonnes conditions estivales, les personnes qui tentent de traverser la mer Egée en direction des rives européennes sont de plus en plus nombreuses. Entre Bodrum, ville balnéaire turque, et l’île de Kos, elles payent plus de 1 000 dollars (900 euros) pour emprunter l’un des plus courts passages entre la Turquie et l’Europe sur des petites embarcations ou des canots pneumatiques. La Turquie avait, de son côté, recensé près de 18 300 migrants secourus en mer Egée entre le 17 juillet et le 17 août.Depuis des mois, le HCR a lancé des avertissements concernant la crise grandissante des réfugiés sur les îles grecques. Il demande ainsi d’urgence le renforcement des structures d’accueil sur les îles et dans le reste du pays. Il « recommande aux autorités grecques de mettre en place une structure unique chargée de coordonner la réponse d’urgence » à cette crise et de « mettre en place un mécanisme d’assistance humanitaire adéquat ». L’île de Kos au centre des trajets L’île de Kos, située à environ 20 kilomètres des côtes turques, est la principale destination de ces réfugiés venus du Moyen-Orient ou de l’Extrême-Orient. D’une superficie de 287 kilomètres carrés, elle compte 33 000 habitants et des touristes estivaux, mais manque de structures d’accueil.Les réfugiés y dorment dans des tentes ou des abris de fortune dans les parcs, les rues, sur les quais et les plages. Plusieurs jours, voire parfois plusieurs semaines, sont nécessaires pour qu’ils puissent s’enregistrer auprès de la police grecque afin d’obtenir le laissez-passer leur permettant de poursuivre leur voyage vers Athènes et d’autres pays européens.Environ 2 000 personnes demeurent dans des conditions extrêmement précaires, selon l’ONG Médecins sans frontières (MSF), la seule présente sur l’île. Parmi elles, « de nombreuses familles avec des bébés et de jeunes enfants, faisant la queue sous un soleil de plomb, par 32 °C (…) sans aucune installation sanitaire, sans ombre et sans abri », contraintes d’« escalader des grillages pour acheter de l’eau ».Selon les statistiques de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 250 000 personnes ont traversé la Méditerranée cette année pour gagner l’Europe. Ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer depuis janvier.L’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (Frontex) a pour sa part publié des chiffres impressionnants. Pour le seul mois de juillet, 107 500 migrants ont été recensés aux frontières européennes, soit trois fois plus que lors du même mois l’an passé. C’est la première fois depuis 2008, année où Frontex a commencé à établir ces relevés, que la barre de 100 000 migrants en un mois est dépassée.La Commission européenne a approuvé, au début d’août, le déblocage d’une aide de 2,4 milliards d’euros sur six ans pour aider les pays européens à faire face à l’arrivée croissante de migrants sur leur territoire. La Grèce a obtenu une aide de 474 millions d’euros.Lire le reportage : En Grèce, l’île de Kos débordée par les migrants Un filtre antispam pour les appels téléphoniques Le téléphone sonne, et au bout du fil, une voix enregistrée qui vous incite à rappeler, un « bip » strident ou même le silence : c’est un appel automatisé. Utilisés par des commerçants peu scrupuleux ou des escrocs, les « robots » qui appellent automatiquement des centaines ou des milliers de numéros sont illégaux aux Etats-Unis. Ce qui ne les a pas empêchés de continuer à exister, les responsables de ces appels étant difficiles à retrouver et à poursuivre en justice, et les logiciels permettant de passer ces appels automatiques étant faciles à se procurer et à utiliser.La Federal Trade Commission (FTC), l’autorité américaine des télécommunications, a donc lancé en mars un concours pour aboutir à la création d’un logiciel qui serait capable de détecter ces appels et de les bloquer, sur téléphones fixes comme sur mobiles. Le vainqueur du concours, et de son prix de 25 000 dollars (22 000 euros), a été annoncé lundi 17 août. Il s’agit de Robokiller, un programme développé par deux ingénieurs, qui promettent de « mettre fin une fois pour toutes aux appels automatisés ».Analyse détaillée des messagesLe fonctionnement de Robokiller est assez classique : il analyse les appels pour tenter de déterminer s’il s’agit d’un appel « humain » ou d’un message automatique. Avant que le téléphone de l’utilisateur ne sonne, le logiciel « décroche » pour détecter un éventuel message automatique — s’il s’agit d’un véritable appel d’un humain, ce dernier entend une sonnerie pendant le temps d’analyse. Si l’appel est identifié comme « robotique », il est transféré sur une boîte vocale où le message est enregistré et analysé pour perfectionner l’algorithme d’analyse des appels.Pour déterminer si un appel est automatique, le programme analyse plusieurs critères. Il enregistre notamment les courbes sonores des appels déjà identifiés comme du spam, pour obtenir une empreinte unique pour chaque appel « robot » et le bloquer. Il tente également de déterminer d’où provient l’appel, pour vérifier si le numéro appelant est une source « légitime » — numéro particulier ou d’entreprise connue. Enfin, il étudie également les silences pour tenter de déterminer s’il s’agit d’un silence « humain » ou automatisé, la constance du volume sonore, ou encore le débit de parole, autant d’indices qui, s’ils sont trop uniformes, peuvent indiquer un appel d’un logiciel.Dans son principe, Robokiller fonctionne donc largement comme un filtre antispam pour courriels. Le projet ne devrait pas être commercialisé avant 2016 — ses créateurs ont ouvert une page sur le site de financement participatif Kickstarter pour financer la fin du développement du programme, qui devrait être d’abord disponible sur iOS d’Apple. Pour sa rentrée, Nicolas Sarkozy critique la réforme territoriale • Mis à jour le 18.08.2015 à 13h13 Matthieu Goar Régions : et les nouvelles capitales sont... Les régionales en Ile-de-France Matthieu Goar Journaliste au Monde Le cyanure de sodium menace Tianjin • Mis à jour le 18.08.2015 à 17h45 Nathaniel Herzberg La chaleur : c’est l’un des plus grands dangers, une des trois causes principales de transformation du cyanure de sodium en cyanure d’hydrogène. Les deux autres sont le contact avec un milieu acide et… l’eau. La présence de fûts de cyanure de sodium dans un incendie place donc, chaque fois, les pompiers face à un terrible choix. « Faut-il mettre de l’eau pour éteindre l’incendie au risque d’accélérer la transformation si les conteneurs sont endommagés, ou au contraire renoncer à intervenir ?, interroge le colonel Clavaud. En 2013, après le déraillement d’un train à Wetteren, en Belgique, et l’incendie qui s’en était suivi, les pompiers ont choisi de laisser brûler. Le relargage dans l’air a été moindre, mais il y a eu une forte pollution des sols… »« Nos collègues chinois ont-ils pris la bonne décision ? Savaient-ils seulement que ces produits se trouvaient là ? Je l’ignore, ajoute-t-il. Et y a-t-il eu interaction avec d’autres produits, des acides par exemple ? Là, vu l’ampleur du sinistre, c’est probable… » L’eau, c’est également la pluie, qui tombait abondamment, mardi 18 août, sur le port chinois, faisant redouter un dégagement gazeux. Contenir les fuitesDevant l’importance du danger, il importe donc de contenir les conséquences des rejets de cyanure de sodium. Pour réduire les risques de respiration du gaz, un périmètre de confinement de 3 kilomètres a été établi autour de la zone sinistrée. Des barrages de sable et de terre ont été construits afin d’encadrer une zone de 100 000 mètres carrés autour du lieu des déflagrations. L’objectif est d’éviter toute fuite de produit. Selon les autorités chinoises, du cyanure de sodium a été retrouvé à 1 kilomètre du sinistre, mais rien hors de la zone confinée. Les monceaux de conteneurs endommagés sont également examinés pour en retirer les matériaux toxiques.Après avoir relevé dans les eaux proches des niveaux de cyanure jusqu’à 28,4 fois plus élevés que la normale, et même des traces dans la mer, près du port, les autorités chinoises ont fait appel à plusieurs entreprises pour les aider à dépolluer. Installé à 30 kilomètres de là depuis 1997, chargé d’alimenter en eau potable les trois millions d’habitants de la ville mais aussi de traiter les déchets dangereux présents sur le port, le groupe Veolia a été mis à contribution. Depuis trois jours, sa centrale a ainsi reçu 500 tonnes d’eau souillée, sortie des diverses canalisations, soit l’équivalent de sa capacité journalière, précise-t-on chez Veolia. Elle a entrepris de les traiter par oxydation (le cyanure est transformé en cyanate, beaucoup moins dangereux), puis neutralisation. D’autres livraisons sont prévues pour les jours prochains.Toute la chaîne alimentaire est menacée A Tianjin, délicates opérations de nettoyage de tonnes de cyanure Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Lilian Lepère, pris au piège par les frères Kouachi, porte plainte contre TF1, France 2 et RMC • Mis à jour le 18.08.2015 à 12h48 Attentats : 4 questions sur une couverture médiatique hors normes « Un risque certain »Pour l’avocat de Lilian Lepère, Me Antoine Casubolo Ferro, interrogé par Le Parisien, les médias n’ont pas respecté l’obligation de prudence ou de sécurité qui leur est imposée en pareil cas :« La divulgation de ces informations en temps réel, alors même que les frères Kouachi, armés et déterminés, étaient susceptibles de suivre le déroulé des opérations, a fait courir un risque certain à Lilian [Lepère]. »Le quotidien révèle également que l’enquête en cours sur les attentats du mois de janvier a permis de savoir que les deux hommes disposaient d’une radio, en plus de leurs téléphones portables respectifs.Concernant la prise d’otage de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes par Amedy Coulibaly, qui a eu lieu le même jour, une plainte a également été déposée par d’anciens otages contre BFMTV. La chaîne d’information en continue est accusée d’avoir révélé la présence de clients cachés dans une chambre froide au sous-sol de la supérette. N.W.A, des bas-fonds de Compton au sommet de Hollywood • Mis à jour le 18.08.2015 à 14h48 N.W.A est de retour, mais cette fois sur les écrans…. Et son succès ne se dément pas. En témoigne le succès du biopic consacré au groupe emblématique de gangsta rap. A peine sorti en salles, Straight Outta Compton caracole en tête du box-office aux Etats-Unis, détrônant le dernier volet de la série Mission impossible pourtant présent dans 1 000 salles supplémentaires. En trois jours, le film, qui raconte la naissance à la fin des années 1980 de la formation originaire de Compton, dans la banlieue sud de Los Angeles, a rapporté 60,2 millions de dollars (soit plus de 54 millions d’euros), bien plus que les estimations les plus optimistes.« Un message social pertinent »Pour Jeff Bock, analyste à Exhibitor Relations spécialisé dans les données liées à l’exploitation des longs-métrages, le succès de Straight Outta Compton s’explique notamment par sa cible : la jeunesse noire. « Il n’y a eu aucun film de studio cet été visant un public afro-américain », détaille-t-il à l’Agence France-Presse. Or, au-delà de sa dimension musicale indéniable, l’histoire de N.W.A met en exergue la violence sociale subie au quotidien par tout un pan de la population des Etats-Unis. Comme le résume Paul Dergarabedian, de la société de mesures d’audiences audiovisuelles Rentrack : « C’est un film très divertissant mais qui comporte aussi un message social pertinent. » Le biopic sort en effet un an après la mort de Michael Brown, un adolescent de 18 ans non armé tué l’an dernier à Ferguson, dans le Missouri, par un policier blanc. Sa mort avait donné lieu à une vague d’émeutes dans cette région marquée par de fortes tensions raciales. Depuis, plusieurs drames similaires se sont produits à travers le pays, ravivant la défiance des Noirs envers les forces de l’ordre, généralement blanches. C’est aussi à la mi-août, il y a cinquante ans cette fois, que les premiers soulèvements du ghetto de Watts, à Los Angeles, dénonçant, là encore, les violences policières, ont débuté. N.W.A est notamment connu pour ses prises de position contre la discrimination dont sont l’objet les populations afro-américaines défavorisées. En témoigne leur chanson au titre explicite « Fuck Tha Police » (1988).Pour la critique cinéma du Los Angeles Times, Amy Nicholson :Ce film aurait pu sortir n’importe quand (…). Si l’on vient voir ce film aujourd’hui parce qu’une génération après que N.W.A a crié « Fuck tha Police », plusieurs quartiers à travers les Etats-Unis – à Ferguson, Cleveland, Staten Island, McKinney, Texas et Baltimore – ont toujours envie de l’écouter. (…) Les mots d’Ice Cube [membre de N.W.A] contre les flics « qui pensent qu’ils ont l’autorité de tuer une minorité » trouvent un écho.« Nos raps sont des documentaires », plaidait Ice Cube en 1989.D’un garage de LA à la reconnaissance mondiale N.W.A (pour « Niggaz Wit Attitudes ») a fait entendre la « bande-son brutale de la rue ». « Un bruit que certains ne voulaient pas écouter », estime Rebecca Laurence de la BBC, qui lui a valu le surnom de « groupe le plus dangereux du monde ». Mais il est aussi pourvoyeur d’espoir : une bande de jeunes d’une vingtaine d’années passés d’un garage d’un des quartiers les plus difficiles de la Cité des anges au rang de stars internationales. Ice Cube est aujourd’hui producteur et musicien reconnu, à l’instar de Dr Dre, qui a vendu à Apple sa société de casques et équipements musicaux Beats. Tous deux sont à la tête de fortunes qui se chiffrent en centaines de millions d’euros, et jouissent d’une très forte popularité. DJ Yella s’est, quant à lui, reconverti pendant un temps dans l’industrie de la pornographie.Mais la success story a aussi ses côtés sombres. Eazy-E, membre fondateur de N.W.A, est mort du sida en 1995. Il avait 31 ans. Autre personnage clé des premiers pas du groupe, le producteur Suge Knight est actuellement incarcéré et risque la prison à perpétuité pour avoir tué un homme en le renversant en voiture. Un accident survenu à la fin de janvier lors d’une altercation en marge du tournage de Straight Outta Compton.Si le film a pour ambition de montrer les débuts de ces « légendes ordinaires », plusieurs éléments ont été lissés, voir évincés, déplore le Los Angeles Times qui liste les neuf « vérités » que le specteur ne retrouvera pas dans le film : « La véritable histoire ne sera connue qu’une fois tous les membres du groupe morts et enterrés. » Et si, d’après Amy Nicholson, le réalisateur F. Gary Gray ne saisit pas complétement le « potentiel politique » du film, il a au moins le mérite d’avoir bousculé (un peu) les diktats des block-busters américains en mettant sous les projecteurs des acteurs noirs et inconnus du grand public.Une étude récente de l’université de Californie du Sud montrait que près des trois quarts des personnages qui avaient au moins une ligne de texte ou étaient nommés dans les cent films ayant eu le plus de succès en 2014 étaient blancs. L’épopée de Straight Outta Compton pourrait ainsi encourager les studios à opter pour plus de diversité. Un robot greffe un rein par le vagin : la « première mondiale » du CHU de Toulouse • Mis à jour le 19.08.2015 à 18h06 C’est une première mondiale, selon le centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse : une transplantation de rein entre une donneuse vivante et une receveuse a été réalisée le 9 juillet par voie vaginale et exclusivement par robot chirurgical.Béatrice Perez, 43 ans, a reçu une greffe du rein de sa sœur Valérie, quinze ans, après avoir subi une transplantation émanant d’un donneur décédé. « C’est le jour et la nuit », indique-t-elle, ravie d’avoir participé à cette « formidable aventure ».L’opération a été réalisée par le Dr Frederico Sallusto, 49 ans, chirurgien urologue responsable de la transplantation au CHU Rangueil de Toulouse et par l’expert en chirurgie urologique assistée par robot, le Dr Nicolas Doumerc, 39 ans.Pas de cicatrices et moins de douleursLes deux chirurgiens ont effectué cinq petites incisions intérieures de 8 mm sur chacune des patientes, sans laisser aucune cicatrice apparente. Le rein extrait a été placé dans un sac plastique entouré de gel pour pouvoir glisser dans la paroi vaginale de sa sœur. « L’intervention s’est déroulée à l’intérieur du corps, et ceci ne peut se faire que chez les femmes », explique Frederico Sallusto. Le chirurgien précise que, pour l’homme, « on peut faire une petite incision au-dessus du pubis pour implanter un rein avec un robot ». Le rein a repris sa fonction une heure après sa transplantation.La donneuse a pu regagner son domicile le second jour et la receveuse au bout de quatre. C’est l’un des avantages de cette intervention faite avec un robot Da Vinci, qui permet aussi de diminuer la taille de la cicatrice, d’atténuer la douleur et le traitement post-opératoire, selon le CHU, qui assure que « les deux sœurs se portent bien aujourd’hui ».Deux techniques innovantes combinéesL’hôpital Rangueil précise que le robot chirurgical a été utilisé pour une centaine de transplantations rénales en Inde, ainsi qu’aux Etats-Unis, et en France depuis 2001. Par ailleurs, des médecins indiens ont publié en mars une étude sur « huit patientes ayant bénéficié d’une technique innovante d’introduction du greffon, par voie vaginale, mais par cœlioscopie traditionnelle », c’est-à-dire en faisant une incision au niveau abdominal.Les Dr Doumerc et Sallusto ont combiné les deux. Dans un premier temps, ils ont réalisé le 13 mai dernier une première transplantation rénale assistée par robot, avec introduction du greffon par voie vaginale au CHU de Toulouse. C’était déjà « une première mondiale », suivie d’une deuxième le 9 juillet, selon l’hôpital. Les sites de rencontre, cibles privilégiées des piratages • Mis à jour le 19.08.2015 à 18h08 Damien Leloup Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Les informations de millions d’utilisateurs du site de rencontres Adultfriendfinder publiées Chantage et rançonsLa liste est longue – et on pourrait y ajouter des failles de sécurité ayant touché certains sites importants, comme Match, sans que l’on sache si elles ont été exploitées de manière malveillante avant d’être corrigées. Les sites de rencontre, et notamment ceux qui comptent un grand nombre d’utilisateurs, sont en effet des cibles privilégiées pour des pirates. Notamment parce que ce sont des entreprises qui ont un besoin impérieux d’avoir la confiance de leurs utilisateurs – elles sont donc a priori plus que d’autres prêtes à payer une rançon.Au début de février, Top Face a reconnu avoir payé pour éviter une publication de sa base de données d’adresses électroniques. « Nous avons pu contacter le pirate qui avait publié une annonce offrant notre base de données à la vente. (…) Nous avons passé un accord pour qu’il s’engage à ne pas la diffuser. Etant donné qu’il n’avait transmis les données à personne et n’avait pas l’intention de le faire, nous avons décidé de ne pas porter plainte et de lui verser une prime pour avoir découvert une faille de sécurité », écrivait l’entreprise dans un communiqué.Des données qui peuvent servir de base à d’autres piratagesMême lorsqu’elles ne contiennent pas d’informations aussi confidentielles que les préférences sexuelles ou les mots de passe, ces bases de données intéressent fortement les escrocs. D’une part parce qu’elles peuvent être utilisées pour envoyer du spam en grande quantité, mais également parce que de nombreux internautes utilisent un même mot de passe pour plusieurs services en ligne – en utilisant les données de ces listes, il est statistiquement facile de pirater des boîtes électroniques, par exemple, ce qui permet d’avoir accès à des comptes PayPal ou, dans certains cas, bancaires.Par ailleurs, ces données fournissent une très bonne base pour tenter de faire chanter des utilisateurs, en particulier dans le cas d’un service spécialisé dans les aventures adultères. Une éventualité d’autant plus intéressante que les inscrits utilisent relativement souvent des adresses professionnelles, ce qui permet d’identifier aisément des cibles de valeur. Les premières analyses faites sur la base de données volée à Ashley Madison montrent que de très nombreuses adresses sont liées à des ministères, des grandes sociétés, l’armée : 15 000 adresses correspondent à des boîtes électroniques de l’armée et des administrations américaines.Pourquoi des utilisateurs se servent-ils d’adresses professionnelles, y compris lorsqu’ils travaillent à des postes à risque, sur des sites dont la fréquentation peut les rendre vulnérables à des tentatives de chantage ou d’escroquerie ? « Le raisonnement est souvent qu’il est moins risqué d’utiliser une adresse professionnelle qu’une adresse personnelle lorsqu’on veut cacher des choses à son conjoint », estime Damien Damuseau, de l’entreprise de sécurité informatique Cybel Angel, qui travaille notamment au repérage de publications d’informations personnelles en ligne. « Et d’autre part les utilisateurs n’imaginent souvent pas qu’un grand site comme Ashley Madison puisse faire l’objet d’un piratage d’ampleur. » Damien Leloup Journaliste au Monde Des Zadistes évacués de la ferme bio des Bouillons, près de Rouen La zone à défendre (ZAD) des Bouillons, au nord de Rouen, a été évacuée mercredi 19 août. La cinquantaine de militants qui occupaient cette ferme bio de Mont-Saint-Aignan depuis 2012, pour lui conserver son caractère agricole, ont été délogés « sans heurts », à partir de 6 heures du matin par les CRS.« Cette opération s’est déroulée dans le calme malgré la résistance décidée d’une cinquantaine d’occupants », a indiqué par communiqué la préfecture de Seine-Maritime. L’évacuation, autorisée par une décision de justice de 2013 avait été confirmée en appel en 2014, mais n’avait jusqu’ici jamais été appliquée.Les occupants ont été refoulés sur une petite route, à environ 200 mètres de la ferme, derrière un cordon de CRS. Au cours de la journée, ils ont pu récupérer certains véhicules, du mobilier et des bêtes.Une parcelle convoitée par AuchanCette parcelle agricole de 4 hectares de terres cultivables, située près d’une rocade et d’une zone d’activités, avait été transformée en un lieu de cultures maraîchères bio et un lieu de vie des militants alternatifs qui refusaient qu’Immochan, la branche immobilière du géant de la distribution Auchan y implante une zone commerciale. « Tristesse et colère »La Safer a obtenu que dans l’acte de vente définitif soit inséré le principe du « maintien d’une activité agricole pendant vingt-cinq ans au moins ». L’organisme va aussi proposer au maraîcher qui travaille actuellement à la ferme des Bouillons et vend des paniers bios un autre terrain dans la périphérie de Rouen.Claude Taleb, vice-président EELV de la région Haute-Normandie, chargé de l’agriculture, a exprimé « tristesse et colère » face à cette évacuation.« En traitant ainsi des jeunes gens pacifiques, constructifs, on prend le risque de les transformer en irréductibles. »Les occupants expulsés de la ferme des Bouillons ont également fait part de leur dépit mercredi sur leur blog : « La FNSEA (principal syndicat agricole) a obtenu ce qu’elle désirait : l’éviction des citoyens qui lui avaient fait l’affront de mettre le nez dans ses petites affaires. » Ils ont appelé à un rassemblement à 17 heures « pour décider des suites à donner à [leur] action ». Nicolas Sarkozy dans l’Yonne : « Je n’ai pas été assez hyperprésident » • Mis à jour le 19.08.2015 à 17h47 Matthieu Goar (Saint Privé (Yonne) - envoyé spécial) Après avoir occupé les couvertures des journaux et des magazines cet été (Le Parisien Magazine, Valeurs actuelles, Paris Match, Corse-Matin), Nicolas Sarkozy a renoué avec le terrain, mercredi 19 août. Le jour même du conseil des ministres de rentrée et en pleine crise porcine, le président du parti Les Républicains (LR) a visité une exploitation agricole du village de Saint-Privé (Yonne). « Ce n’est pas une crise conjoncturelle, c’est une crise structurelle. Il faut sauver l’agriculture française. Pour cela il va falloir réinventer un modèle », a déclaré l’ancien président de la République après une discussion d’une heure et demie avec des représentants de la profession, réunis autour d’un café.M. Sarkozy s’est prononcé pour une baisse « massive » des charges et pour la fin de la « surtransposition des normes européennes » en France. Par contre, il n’a pas donné de piste sur les moyens à mettre en place pour arriver à ce nouvel équilibre, mais il a rappelé qu’il avait fait voter la TVA sociale à la fin de son quinquennat. « La première décision de Hollande a été de supprimer cela pour des raisons idéologiques. Aucune réponse structurelle n’est apportée à la crise de l’agriculture. Vous verrez que ça ne se calmera pas », a-t-il prédit, accusant implicitement son successeur de ne pas avoir pris la mesure du problème : « Il y a eu une déclaration qui a été faite par le ministre de l’agriculture. Les engagements ont été pris et ils doivent être respectés. Et pour cela, c’est au plus haut niveau de l’Etat que ça doit être géré. »Cet automne, M. Sarkozy compte visiter toutes les régions françaises, à raison d’un ou deux déplacements par semaine jusqu’au premier tour des élections régionales, le 6 décembre. Mais, mercredi, sa campagne a déjà un peu commencé. L’ancien chef de l’Etat a ainsi visé à plusieurs reprises M. Hollande, notamment au sujet des tensions avec la Russie qui ont entraîné l’embargo russe sur le lait. « La manière dont les négociations n’ont pas été conduites avec la Russie est une erreur stratégique que les agriculteurs et les éleveurs paient aujourd’hui », a lancé M. Sarkozy.Incarner le chef de famille politiqueComme pour les élections départementales, l’ancien chef de l’Etat veut se placer au centre du jeu politique en se dressant en premier opposant aux socialistes mais aussi en ciblant le Front national. Mercredi, dans ce canton où le candidat FN avait recueilli 45 % des voix au second tour des élections départementales de mars, il s’est également inquiété de la désertification des territoires qui amèneraient un changement d’identité à la France. En aparté, il a également estimé que la crise politico-familiale au FN « laisserait des traces », avant de cibler Marine Le Pen : « Elle s’est aperçue il y a deux mois que son père n’était pas fréquentable. Elle fait l’inventaire au moment où il est le plus vieux, le plus faible, ce n’est pas d’une élégance énorme. »Nicolas Sarkozy s’envole la semaine prochaine pour un voyage au Brésil et en Argentine, où il assistera à des concerts de sa femme, Carla Bruni, mais rencontrera aussi des chefs d’entreprise, des militants LR et peut-être Luiz Inacio Lula da Silva, ancien président du Brésil. Pour la suite, il compte continuer à incarner le chef de sa famille politique pendant qu’Alain Juppé ou François Fillon joueront une carte plus personnelle avec la publication de leurs livres respectifs.Selon son entourage, le moment de se dévoiler ne viendra qu’au cours de l’année 2016. En attendant, l’ancien chef de l’Etat n’échappe pas à son bilan. Lors de la discussion avec les agriculteurs, plusieurs questions ont été très franches. Un exploitant lui a demandé pourquoi la TVA sociale avait été votée aussi tard dans le quinquennat. « Vous parlez concret, moi aussi. Vous pensiez vraiment que je pouvais imposer deux points de TVA en plus après 2008, en pleine tourmente économique ? », a rétorqué M. Sarkozy.Aussi direct avec une productrice de lait qui dénonçait la multiplication des normes depuis le Grenelle de l’environnement, il a répondu par un début de mea culpa avant de se faire plus ironique : « Le Grenelle a été trop loin sur un certain nombre de points. Je n’ai pas été assez attentif sur tout, pas assez hyperprésident, contrairement à ce que disaient certains. » Le début du devoir d’inventaire ? « Vous le faites déjà assez souvent », répond l’ancien président à la presse. Matthieu Goar (Saint Privé (Yonne) - envoyé spécial) Journaliste au Monde Au Pakistan, des fonctionnaires auraient délivré des faux papiers à des djihadistes contre des pots-de-vin A la frontière afghano-pakistanaise, le jeu explosif des sanctuaires Les services secrets pakistanais enquêtent sur une quarantaine d’employés de la Nadra au total, dont deux anciens hauts gradés de l’armée, impliqués dans cette affaire.Dans un rapport diffusé l’an dernier, la Federal Investigation Agency (FIA), un organisme public, estimait qu’au cours des dernières années plus de 50 000 fausses cartes d’identité pakistanaises avaient été délivrées à des immigrants illégaux, dont une majorité d’Afghans. Où sont passés les jeux vidéo multijoueur à écran séparé ? « Halo 5 : Guardians », l’une des sorties de fin d’année les plus attendues sur Xbox One, ne sera plus jouable à plusieurs sur une même télévision, au grand dam des fans de la série. • Mis à jour le 19.08.2015 à 17h17 William Audureau « Retirer le jeu en écran séparé de Halo est un crime ». Le site spécialisé Polygon n’y va pas par quatre chemins : pour lui, comme pour de nombreux joueurs, la disparition d’une des fonctionnalités les plus populaires de la plus célèbre série de jeux de tir de Microsoft constitue un petit scandale. Halo 5 : Guardians, l’une des sorties de fin d’année les plus attendues sur Xbox One, ne sera plus jouable à plusieurs sur un même écran, au grand dam des fans de la série. Petite explication de texte. L’« écran séparé » ou « écran splitté » (francisation du « split screen ») est un mode d’affichage consistant à diviser la surface de son écran en deux, trois, ou quatre, afin qu’autant de joueurs puissent bénéficier d’un champ de vision dédié. Son intérêt est simple : dans les jeux vidéo en vue de dos ou en vue subjective, il permet de jouer à plusieurs sur la même console.L’écran splitté est presque aussi vieux que le jeu vidéo : il apparaît dès 1976 sur une borne d’arcade, Speed Race Twin, se fait remarquer en 1984 dans Spy vs Spy sur la console NES, avant de véritablement devenir à la mode dans les années 1990, grâce notamment à Super Mario Kart sur Super Nintendo, en 1992, qui démocratise et popularise ce mode d’affichage. Soirées jeux vidéo entre amisDepuis, de Goldeneye sur Nintendo 64 à Gears of War sur Xbox 360 en passant par les Call of Duty, Portal 2 ou encore Left 4 Dead, le split screen est devenu l’indispensable option des soirées jeux vidéo entre amis – en tout cas pour les jeux ne se contentant pas d’une caméra commune pour tous les joueurs, au contraire d’un Street Fighter ou d’un FIFA. Le splitscreen a même donné lieu à quelques jeux expérimentaux audacieux, comme Screencheat, un jeu multijoueur en vue subjective, dans lesquels les joueurs, invisibles les uns pour les autres, ne peuvent se trouver qu’en épiant la fenêtre de leurs concurrents.Pourtant, l’écran splitté s’est peu à peu effacé à partir des années 2000 et de la démocratisation du jeu en ligne. Des trois grandes marques de console, Nintendo est la seule à avoir tenté de le remettre au goût du jour avec la Wii U. Un choix qui atténue à peine une tendance lourde : sur le site spécialisé Giant Bomb, qui recense plus de 350 jeux en split screen, on peut constater que 22 titres dans cette catégorie sont sortis en 1999 (Bomberman 64, Gran Turismo 2, Quake III Arena, Medal of Honor, Sega Rally 2…), autant en 2000 (Banjo-Tooie, Perfect Dark, Aqua GT, TimeSplitters, Need for Speed Porsche Unleashed…), et seulement trois cette année : Rocket League, Swords & Soldiers II et Resident Evil : Revelations 2. Sur une page (non exhaustive) réservée aux jeux PC, la plateforme Steam n’en donne quant à elle que deux. Pourtant, les jeux en écran séparé se vendent bien. Resident Evil 5 et 6, les deux seuls épisodes canoniques jouables à deux de la célèbre série de jeux d’horreur de Capcom, sont tout simplement les deux meilleures ventes historiques de la compagnie, avec respectivement 6,9 et 6,3 millions de jeux distribués, tandis que Mario Kart est la meilleure vente des deux dernières consoles de salon de Nintendo, hors jeux inclus avec la machine, avec un record historique à 36 millions d’exemplaires sur Wii.« Halo 5 » : une explication techniqueHalo, qui compte 65 millions d’unités écoulées depuis ses débuts, fait partie des séries qui ont surfé des années sur la popularité de l’écran séparé. Pourtant le studio américain 343 Industries s’est résolu à faire une croix dessus dans le prochain épisode, suscitant de nombreux débats cet été. La déception des fans et une pétition en ligne n’y feront rien. Halo 5 rejoindra Destiny, Titanfall, Project CARS, ou encore Driveclub, parmi les nombreux titres de cette jeune génération de consoles qui font l’impasse sur l’option. « Choisir d’enlever le jeu en écran splitté de Halo 5 : Guardians est l’une des décisions les plus difficiles que nous ayons eue à prendre en tant que studio. Nous savons que pour beaucoup de nos fans, Halo est synonyme de jeu convivial avec des amis dans la même pièce », s’excuse le studio.Comme souvent, l’explication est technique. Schématiquement, afficher deux écrans en même temps nécessite deux fois plus de puissance, et plus un jeu est techniquement ambitieux (graphismes détaillés, environnements de grande taille, nombreux éléments animés…), plus il est difficile de gérer plusieurs flux vidéo en parallèle. Ainsi c’est la volonté d’obtenir une animation constante à 60 images par seconde qui a été avancée pour renoncer à l’écran séparé pour Project Cars. @GreenAssassin24 If we could do it, we would do it. But it is what they call "nontrivial."— franklez (@Frank O'Connor) Sur son blog officiel, Frank O’Connor, le responsable de la licence Halo, s’en expliquait :« Dans Halo 5, nous offrons des environnements à grande échelle, un meilleur comportement de l’intelligence artificielle, des visuels de meilleure qualité et un système de jeu fidèle… quelque chose qui tire vraiment profit d’une nouvelle console [la Xbox One]. Beaucoup de nos ambitions seraient mises en péril avec un écran splitté et le temps passé à l’optimiser et à résoudre les problèmes engendrés nous éloignerait d’autres aspects du développement ». Mais les éditeurs y trouvent aussi un intérêt. Privilégier le jeu en ligne permet en théorie d’endiguer le piratage, grâce à l’authentification lors des connexions au serveur, ou encore de collecter de nombreuses données utiles sur le comportement des joueurs, tantôt pour améliorer le jeu, tantôt pour affiner la production.« Rocket League », succès surprisePourtant, concilier les deux n’est pas impossible, comme l’a récemment prouvé le succès surprise de cet été, Rocket League, un jeu de football en voiture (!) jouable jusqu’à quatre sur le même écran, hors ligne ou en ligne. Sorti le 7 juillet sur PlayStation 4 et Steam, il a été téléchargé 5 millions de fois en trois semaines seulement. Les joueurs ont massivement adhéré à son système de jeu simple, et surtout à ses joutes à deux contre deux, trois contre trois ou quatre contre quatre aussi bien jouable seul en ligne qu’à plusieurs sur le même téléviseur. Sur son blog Gameswithfriends, spécialisé dans les jeux conviviaux, le youtubeur Kyle Mc Kenney, encense le titre :« J’aime “Rocket League”, je l’aime parce que c’est un jeu auquel je peux jouer avec mes amis, sur le même canapé, sur la même TV, dans la même pièce. Il est simple à prendre en main, à comprendre et à jouer. Il est fendard à plusieurs. Rocket League inspire la camaraderie comme les meilleures expériences multijoueur en local ».Le titre des Américains de Psionix ne sera heureusement pas le dernier du genre cette année. Le remake de Gears of War, attendu le 28 août 2015, le prochain Call of Duty, et surtout Star Wars Battlefront, l’un des jeux les plus attendus de la fin de l’année, proposeront par exemple des modes de jeu en écran splitté. Ce qui doublera tout simplement le nombre de jeux de ce genre sortis en 2015. }); William Audureau Journaliste au Monde Ligue 1 : l’Espagnol Michel devient le nouvel entraîneur de l’OM Rémi Dupré Les dirigeants de l’Olympique de Marseille auront mis onze jours pour trouver un successeur à l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa, démissionnaire le 8 août 2015 après la défaite inaugurale (0-1) du club phocéen contre Caen, lors de la première journée de Ligue 1.Ce mercredi, l’Espagnol José Miguel Gonzalez Martin del Campo alias « Michel » s’est installé officiellement sur le banc de l’OM. Le coach de 52 ans a paraphé un contrat de deux ans avec la formation olympienne. Son baptême du feu sur les pelouses françaises est prévu le 28 août, à Guingamp, lors de la quatrième journée du championnat. Soit cinq jours après la réception de Troyes, dimanche 23 août.L’ex-milieu et véritable légende du Real Madrid (1982-1996) a fait notamment partie de la fameuse « Quinta del Buitre » (la quinte du vautour), avec les stars des Merengue Emilio Butragueno et Manolo Sanchis. Sextuple vainqueur de la Liga avec les Galactiques, il a auparavant dirigé les clubs espagnols de Getafe (2009-2011), le FC Séville (2012-2013) et le club grec de l’Olympiakos Le Pirée (2013-2015). C’est sur la péninsule hellénique que l’Espagnol a constitué son palmarès d’entraîneur en remportant à deux reprises le championnat et la Coupe de Grèce. Il avait néanmoins été démis de ses fonctions en janvier par les dirigeants de l’Olympiakos.Selon La Provence, l’ancien international espagnol (1985-1992) est le premier technicien à avoir rencontré Vincent Labrune, le président de l’OM. Et ce moins de quarante-huit heures après le départ fracassant de Marcelo Bielsa. Le natif de Madrid aurait notamment visionné tous les matchs de préparation du club phocéen afin de se faire un avis sur son effectif.Un personnage policé et élégantVendredi 20 août, Michel devrait débarquer au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus avec ses adjoints. Entraîneur intérimaire lors du dernier revers (1-0) des Phocéens à Reims et ancien bras droit de Bielsa, Franck Passi devrait conserver son poste. Il en serait de même pour Thomas Bénédet, l’analyste vidéo qui officiait sous la férule de l’éruptif argentin.Personnage policé et élégant, Michel faisait partie d’une « short list » de trois noms, parmi lesquels figurait celui de l’ex-international et sélectionneur (2006-2008) italien Roberto Donadoni, qui officiait à la tête de Parme jusqu’à sa récente faillite. Le 13 août, en conférence presse, Vincent Labrune avait laissé entendre qu’il était en quête d’un entraîneur étranger. « Ce n’est pas une question de passeport, mais de philosophie », avait-il glissé.Le quinquagénaire aura pour mission d’enrayer la mauvaise dynamique de l’OM, actuellement avant-dernier de Ligue 1, et d’effacer le traumatisme causé par la démission inattendue de Bielsa, stakhanoviste adulé par le public du Vélodrome. Double vainqueur de la Coupe de l’UEFA (1985, 1986) avec le Real Madrid, il devrait apporter au club phocéen son expérience européenne alors qu’il connaîtra, en fin de semaine, ses adversaires en Ligue Europa.Michel est notamment représenté par le fonds d’investissement Doyen Sports, basé à Londres mais enregistré à Malte. Cette nébuleuse particulièrement active en Espagne et au Portugal est dirigée par Nelio Lucas, qui est intervenu sur le transfert au FC Porto… du Marseillais Giannelli Imbula contre 20 millions d’euros. Rémi Dupré Journaliste au Monde Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse • Mis à jour le 19.08.2015 à 15h40 Damien Leloup Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Non cotée, Avid Life envisageait en avril une entrée en Bourse pour lever 180 millions d’euros afin de se développer, notamment en Asie. Avec ses services principalement utilisés en Amérique du Nord, le groupe affiche selon ses propres chiffres 105 millions d’euros de chiffre d’affaires, et visait une valorisation d’un milliard de dollars – 900 millions d’euros.Plus de 90 % d’hommesL’entrée en Bourse semble désormais très peu probable : la mise en ligne, cette semaine, par un groupe de pirates informatiques, des données de millions de comptes utilisateurs d’Ashley Madison risque d’y mettre un coup d’arrêt. Mais outre les dégâts personnels causés aux utilisateurs, les données rendues publiques tendent à confirmer que le service présentait ses utilisateurs de manière trompeuse. Selon le message publié par les pirates avec les fichiers des utilisateurs du site, la base d’utilisateur serait composée à plus de 90 % d’hommes – une estimation qui semble crédible pour les internautes qui ont téléchargé les documents.En revanche, les 33 millions d’utilisateurs inscrits revendiqués par le site semblent un chiffre gonflé : l’inscription au service ne nécessite qu’une simple adresse email, sans vérification que celle-ci existe réellement. Un grand nombre de profils du site pourraient donc être faux. L’entreprise n’a pas hésité ces dernières années à brandir des affirmations peu crédibles, basées sur son nombre d’inscrits, expliquant par exemple qu’un habitant d’Ottawa sur cinq (célibataires inclus) était inscrit sur son service de rencontres extraconjugales.Des mots de passe protégésLes faux profils ont d’ailleurs été au cœur d’un procès, intenté à Ashley Madison par l’une de ses anciennes employées. Se plaignant d’une blessure au poignet liée à son travail, une employée avait porté plainte en 2012. Elle affirmait avoir été recrutée pour créer un millier de faux profils féminins sur Ashley Madison, en quelques semaines, avant l’ouverture de la version en portugais du site. Sans nier formellement qu’elle avait créé de faux profils, l’entreprise avait affirmé que ces affirmations étaient sans lien avec le fond du dossier, et porté plainte à son tour pour diffamation, affirmant que la salariée avait tenté d’extorquer une forte somme d’argent à la société. La plaignante avait finalement été déboutée. Le groupe de hackers qui a publié les données affirme également que l’entreprise avait une pratique mensongère : elle proposait un service payant pour supprimer toutes les données d’un profil. Mais selon les pirates, Ashley Madison conservait une copie d’une partie des données – qui figure donc dans les fichiers rendus publics. L’entreprise a affirmé le 20 juillet que « contrairement aux affirmations des médias, [cette option] supprime bien toutes les informations liées à un profil utilisateur et à ses communications. Les données de profil, et notamment les photographies publiées et les messages internes envoyés, sont bien effacés ».Seul « bon » point pour l’entreprise dans cette débâcle : les mots de passe de ses utilisateurs n’étaient pas stockés « en clair », contrairement à ceux de Cupid Media, victime d’un piratage similaire en 2013. Protégés par un chiffrement plutôt robuste, les mots de passe des utilisateurs ne devraient pas pouvoir être utilisés pour pirater des comptes email ou Facebook partageant le même mot de passe – en dépit des risques en matière de sécurité, de nombreux internautes ne changent pas de mot de passe selon les sites qu’ils utilisent. Une précaution qui ne consolera probablement pas les utilisateurs dont les numéros de carte bleue ou les préférences sexuelles ont été publiés en ligne. Damien Leloup Journaliste au Monde A Istanbul, deux suspects arrêtés après des tirs près des bureaux du premier ministre • Mis à jour le 19.08.2015 à 17h48 La Turquie, sans gouvernement, s’enfonce peu à peu dans la violence A la suite de l’attentat-suicide de Suruç, qui a causé la mort de trentre-trois jeunes gens proches de la cause kurde et a été attribué à l’organisation Etat islamique (EI), la Turquie a lancé une « guerre contre le terrorisme » sur deux fronts, ciblant à la fois les djihadistes de l’EI et les rebelles du PKK. Huit soldats turcs tués dans une attaque du PKK Huit soldats turcs ont été tués, mercredi 19 août, dans une attaque survenue dans la province de Siirt, dans le sud-est de la Turquie, et attribuée aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé l’agence de presse progouvernementale Anatolie.Une bombe a explosé au passage d’une patrouille militaire dans une zone rurale du district de Pervari. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre l’armée turque depuis qu’Ankara a lancé une vaste offensive contre la guérilla kurde, en juillet. Football : Gerard Piqué suspendu 4 matchs pour injures à l’arbitre • Mis à jour le 19.08.2015 à 13h50 Le défenseur du FC Barcelone Gerard Piqué a été suspendu mercredi 19 août pour quatre matchs après son exclusion pour avoir insulté un arbitre assistant lors de la défaite du Barça en Supercoupe d’Espagne, a annoncé la Fédération royale espagnole de football.Cette sanction le privera des quatre premières journées du championnat d’Espagne, dont l’entrée en lice du Barça dimanche à Bilbao. L’international espagnol (28 ans) a reçu un carton rouge direct à la 55e minute du match retour contre l’Athletic Bilbao, lundi soir, au Camp Nou (4-0, 1-1), après avoir protesté avec beaucoup de virulence à propos d’un hors-jeu litigieux non signalé.D’après le compte rendu de l’arbitre central, Piqué aurait prononcé des propos très injurieux envers l’arbitre de touche. Le joueur a contesté mardi cette version des faits, assurant n’avoir insulté personne et demandant pardon pour son accès de colère.« Un manque de respect »Mercredi, le juge de compétition de la Fédération royale espagnole de football (RFEF, Real Federación Española de Fútbol) a rejeté la défense présentée par le Barça, lequel avait fait valoir que les propos de Piqué étaient une « expression très typiquement catalane ». « De telles allégations sont un écran de fumée face à une insulte très claire et par conséquent un manque de respect vis-à-vis d’un des membres du corps arbitral », a écrit le juge dans sa décision, publiée sur le site Internet de la RFEF.En conséquence, Gerard Piqué a été sanctionné d’une suspension de quatre matchs à purger en Liga, alors que le code disciplinaire prévoyait une sanction pouvant aller de quatre à douze matchs. Le joueur et le club ont également écopé d’une amende. Piqué et le Barça peuvent désormais saisir le comité d’appel de la RFEF, puis, en dernière instance, le tribunal administratif du sport espagnol (TAD).Cette sanction est un gros coup dur pour Barcelone, privé de l’un de ses habituels titulaires pour les quatre premières journées du championnat d’Espagne, qui débute vendredi. Sauf coup de théâtre en appel, Piqué manquera l’entrée en lice du Barça en Liga, dimanche, à Bilbao, la réception de Malaga, le 29 août, le déplacement sur la pelouse de l’Atletico Madrid, le 12 septembre, et la réception de Levante, le 20 septembre. Le PS évite une élection partielle en prolongeant la mission d’un député sortant • Mis à jour le 19.08.2015 à 14h01 Avec sa prise de fonction à la présidence du directoire du Réseau de transport d’électricité (RTE) le 1er septembre, il ne manquait plus au député PS François Brottes qu’une prolongation de plus de six mois de sa mission parlementaire sur « la sécurité de l’approvisionnement électrique », commencée le 19 février, pour éviter à son parti une élection partielle risquée dans la 5e circonscription de l’Isère. C’est chose faite depuis mardi 18 août, par un décret paru au Journal officiel.La règle est la suivante : en cas de mission parlementaire supérieure à une durée de six mois, l’élu est automatiquement remplacé par son suppléant, sans avoir besoin de démissionner, et donc d’organiser une nouvelle élection. Le nouveau député de l’Isère est donc automatiquement Pierre Ribeaud. Il a été notamment salué par le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux. Bienvenue à Pierre Ribeaud nouveau député de l'Isère @socialistesAN— BrunoLeRoux (@Bruno Le Roux) Critiques dans l’oppositionEn juillet, déjà, alors que la nomination à la tête du RTE de François Brottes provoquait des remous — l’homme est président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée  —, l’opposition avait critiqué « la République des copains ». Dès l’annonce de la prolongation de la mission du député Brottes, l’opposition a à nouveau réagi pour dénoncer une manœuvre digne d’une « république bananière », selon les mots du député Républicains Eric Ciotti.A gauche, la nomination n’est pas vraiment bien passée non plus. Car à partir du 1er septembre, François Brottes dirigera l’entreprise qu’il avait la charge de contrôler en tant que législateur quelques mois plus tôt.Le Parti socialiste n’a plus la majorité absolue à l’Assemblée nationale depuis janvier 2015 et le départ d’un député pour le groupe des radicaux de gauche. En février, le PS avait conservé de justesse le siège que Pierre Moscovici, devenu commissaire européen, avait laissé vacant dans le Doubs à l’occasion d’une législative partielle marquée par le score élevé réalisé par le Front national. En Equateur, une éruption volcanique renforce le contrôle étatique des médias • Mis à jour le 19.08.2015 à 14h08 En Equateur, l’éruption du volcan Cotopaxi est un sujet tabou... ou du moins interdit aux médias et aux réseaux sociaux qui voudraient diffuser des informations sur cette catastrophe naturelle.Après le réveil de ce dangereux volcan, situé à 45 kilomètres de la capitale, Quito, le gouvernement a en effet ordonné l’état d’exception dans un décret qui comprend, au passage, une mesure très controversée : la censure préventive de toute information concernant l’éruption. Et ce « afin de garantir la sécurité des citoyens », a justifié le président Rafael Correa.« Les Equatoriens ne pourront s’informer que par les bulletins officiels émis sur le sujet par le ministère coordinateur de la sécurité, avec l’interdiction de diffusion de toute information non autorisée par un média de communication, qu’il soit public ou privé, ou via les réseaux sociaux. »Le chef de l’Etat équatorien a mis en avant le risque de « créer des rumeurs, que n’importe qui lance sur Twitter une énormité qui provoque la panique ». Le ministre de la communication, Fernando Alvarado, a toutefois assuré que les médias pourraient couvrir l’éruption, mais devront le faire avec « énormément de responsabilité et d’attention pour que leurs récits, leurs reportages, leurs photographies ne s’écartent en aucun cas du message officiel clair sur la dangerosité, la prévention, la tranquillité de la population ».Dérive autoritaire de Correa La mesure a crispé les médias équatoriens, déjà régulièrement critiqués par Rafael Correa pour leurs liens supposés avec l’opposition. « L’ambiguïté du décret laisse [au gouvernement] un énorme pouvoir, y compris pour dire que les citoyens ne peuvent pas se prononcer », a réagi César Ricaurte, directeur de l’ONG Fundamedios (Fondation andine pour l’observation et l’étude des médias), qui souligne qu’il n’est pas aisé d’établir si le décret porte sur « l’ensemble des réseaux sociaux ou seulement [sur] les comptes des médias de communication ».« Pour la première fois nous avons une législation, un décret, un pouvoir légal pour réguler les réseaux, c’est très dangereux. »Pour le journaliste Diego Cornejo, directeur de l’Association équatorienne d’éditeurs de journaux, cette censure est « disproportionnée, et inopportune, car elle arrive justement dans un moment de mobilisation sociale ». Sa coïncidence avec les manifestations menées par l’opposition et des groupes indigènes a en effet de quoi surprendre. La semaine dernière, une grande journée d’action contre le gouvernement s’est ainsi soldée par 67 policiers blessés et 47 manifestants arrêtés, au terme de violents affrontements avec les forces de l’ordre.Au pouvoir depuis 2007, Rafael Correa — qui veut modifier la Constitution pour briguer un quatrième mandat —, est accusé de dérives autoritaires et supporte mal la critique de manière générale. « La liberté d’expression ne donne pas droit à diffamer ou à insulter », a-t-il lancé pour justifier l’adoption, en 2013, d’une loi de communication et de régulation de la presse. Le chef de l’Etat lui-même ne ménage pourtant pas ses propos. En direct à la télévision, il fustige les journalistes, tour à tour traités de « menteurs », de « cafards », de « malades mentaux », de « sicaires de la plume ».Depuis cette loi, qui a fait de l’information un « service public », la presse est de moins en moins indépendante en Equateur. 506 médias ont fait l’objet d’une procédure administrative, de source officielle, et 313 d’une sanction, dont plus de la moitié d’une sanction économique. L’éruption volcanique, en ces temps de fragilisation économique et politique que traverse le pays, constitue une bonne occasion de renforcer ce strict contrôle des médias.Pour comprendre le contexte : En Equateur, le président Correa met au pas les médias Comment obtenir une aide au logement quand on est étudiant ? • Mis à jour le 19.08.2015 à 17h58 Un an après son lancement, la caution locative étudiante peine à trouver son public L’aide parisienne au logementDepuis 2012, la Ville de Paris offre un chèque de 900 euros aux étudiants boursiers qui viennent de s’installer dans un logement de la capitale, autre que ceux proposés par les résidences universitaires. Ce montant doit leur permettre de s’équiper en mobilier et en électroménager. Pour bénéficier de la prestation, il suffit de remplir le dossier de l’AILE (aide à l’installation dans un logement pour les étudiants) et de l’accompagner d’une copie du bail à son nom, d’un justificatif de domicile et d’un relevé d’identité bancaire. L’UE exige la libération d’un Estonien, considéré comme un espion par la Russie • Mis à jour le 19.08.2015 à 16h02 Un membre de la Kaitsepolitsei, l’agence de sécurité estonienne chargée du contre-espionnage, de la lutte contre le terrorisme et des gros dossiers de corruption, du nom d’Eston Kohver a été condamné par un tribunal russe, mercredi 19 août, à quinze ans de prison pour espionnage, selon son avocat Evgueni Aksionov.Eston Kohver avait été arrêté en Russie après avoir été, selon Tallinn, enlevé en Estonie par les services secrets russes en 2014. Il a été reconnu « coupable d’espionnage, de possession illégale d’armes et de traversée illégale de la frontière russe » au terme d’un procès tenu à huis clos, a précisé son avocat. Il devrait maintenant décider s’il fera appel « après consultation avec des représentants de l’ambassade d’Estonie ».Les services spéciaux russes (FSB) avaient affirmé en septembre 2014 avoir arrêté Eston Kohver près de la frontière estonienne, alors qu’il tentait d’effectuer une opération de renseignement. Selon le FSB, il a été trouvé en possession d’un pistolet Taurus, de munitions, de 5 000 euros en liquide et d’« équipement spécial pour des enregistrements illégaux », ainsi que « de matériel apparemment destiné à une mission d’espionnage ».Le parquet estonien a une autre version : il assure que son ressortissant a été « capturé par des inconnus venus de Russie, alors qu’il était de service sur le territoire estonien, (…) enlevé de force, à main armée ».L’UE réclame sa libération « immédiate »La diplomatie estonienne a immédiatement condamné cette décision de justice, tout comme la « détention illégale » en Russie d’Eston Kohver. Elle a appelé à sa libération immédiate et a dénoncé une « violation criante de la loi internationale ».Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, a aussi fermement réclamé à la Russie de revoir son jugement :« L’Union européenne continue d’appeler la Fédération de Russie à agir en accord avec ses obligations internationales, à libérer immédiatement M. Kohver et garantir son retour en toute sécurité en Estonie. »David Lidington, le ministre des affaires européennes du Royaume-Uni, lui a fait écho en se disant « profondément préoccupé » par cette condamnation, qui a lieu sur fond de tensions sans précédent entre Moscou et les Occidentaux.Sous la coupe de l’URSS jusqu’à son effondrement, en 1991, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie sont particulièrement préoccupées par l’engagement présumé de Moscou dans la rébellion séparatiste ukrainienne et le rattachement de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie en mars 2014. Dans le même temps, les affaires d’espionnage se sont multipliées ces derniers mois, plusieurs citoyens russes ayant été inculpés pour haute trahison ou divulgation de secrets d’Etat.A la fin de juillet, un tribunal moscovite avait commencé à juger Guennadi Kravtsov, un ancien ingénieur militaire russe accusé d’avoir livré des secrets d’Etat à une entreprise suédoise dans une lettre de demande d’embauche. En juin, Evgueni Mataïtis, un homme possédant la double nationalité russe et lituanienne, avait été arrêté en Russie et mis en cause pour espionnage dans une affaire classée secrète par les autorités. Et en mai, les services de sécurité avaient annoncé détenir pour espionnage un autre citoyen lituanien, Arstidas Tamosaitis, affirmant qu’il avait été « pris la main dans le sac » en train de transmettre des documents internes d’entreprises russes. Lire : En pleine crise ukrainienne, Moscou nargue l’OTAN en enlevant un agent estonien Les désorientés d’Admission post-bac témoignent • Mis à jour le 19.08.2015 à 12h17 Eric Nunès 7 500 bacheliers attendent encore une place à l’université Mal orientés dans leurs études, ils ont rebondi sans perdre une année Eric Nunès Journaliste Scouts musulmans et éclaireurs bouddhistes font camp commun contre les préjugés • Mis à jour le 19.08.2015 à 15h41 Séverin Graveleau (Arvillard (Savoie), envoyé spécial) A l’institut Karma Ling, c’est une journée particulière pour les jeunes sur le camp. D’abord parce qu’approche la veillée du soir pendant laquelle ceux qui sont prêts vont devoir prononcer leur « promesse » scoute, rite de passage obligatoire durant lequel un scout s’engage à respecter les « lois » de son mouvement. Mais aussi, et surtout, car les petits éclaireurs de la nature viennent d’assister à la prière du vendredi des SMF, et au prêche de leur aumônier, axé sur le « vivre-ensemble et la communication non violente ». Certains, à genoux sur les mêmes tapis que leurs camarades musulmans, y ont même participé. Ils ont mimé tant bien que mal le cérémoniel et les prières en arabe, sous un chapiteau ouvert sur le ciel et décoré de cordelettes et de mouchoirs colorés.« Graine de paix »Ce matin, un peu plus bas dans la clairière où le camp a été établi, c’était l’inverse. Les scouts musulmans se sont essayés à la « pleine conscience », temps spirituel de méditation inspiré par la tradition de Bouddha. L’objectif ? « Planter de la graine de paix chez ces futurs citoyens », résume Thierry Lemonnier, « chef » des scouts musulmans, formateur dans le secteur bancaire dans le civil. « L’idée est de mettre ces jeunes dans une situation d’ouverture explique-t-il, d’apprendre à connaître l’autre sans le poids de la tradition familiale. » Sur le camp, les tentes triangulaires beige des uns et des autres sont bien séparées. Mais les cuisines, côte à côte, font office de point de rencontre obligatoire. Certains repas seulement sont partagés. Le menu végétarien est alors de mise. Pendant la semaine, chacun suit son programme, mais tous les jours des activités communes sont prévues afin de se connaître progressivement. Jusqu’au partage d’un temps spirituel qui permet aux jeunes de faire le bilan. « Moi je croyais que tous les bouddhistes étaient chauves », raconte Angère, 10 ans. En fait « leur prière à eux, c’est comme du yoga. Ils font… rien, mais ça détend », renchérit Romane, 9 ans. De l’autre côté du camp, Tom croit avoir compris quelque chose aussi : « Eux, ils ont leur Dieu qu’ils adorent, nous, on parle de la nature. C’est un peu pareil. »Au dernier jour du camp scout partagé, un « arbre de la paix » a été planté sur le site de l’institut Karma Ling. L’occasion pour le lama Denys Rinpoché, guide spirituel de la communauté Rimay, fondateur des EDLN, et pour le cheikh Khaled Bentounès, guide spirituel de la confrérie soufie Alâwiya et fondateur des SMF, de rappeler leur credo commun : « Se rassembler sans se ressembler. » Séverin Graveleau (Arvillard (Savoie), envoyé spécial) Journaliste au Monde Deux hommes affirment avoir retrouvé un train nazi rempli d’or en Pologne • Mis à jour le 20.08.2015 à 16h47 Un trésor nazi va-t-il être découvert dans le district de Walbrzych, en Pologne ? Deux hommes, un Allemand et un Polonais, ont redonné vie à une vieille légende en affirmant avoir localisé un train rempli d’or, de pierres précieuses et de tableaux de valeur, qui aurait été abandonné par les Allemands à la fin de la seconde guerre mondiale, dans un tunnel près de la ville de Wroclaw.Les chasseurs de trésors ont fait appel à un cabinet d’avocat qui a contacté les autorités locales. Ils réclament 10 % de la valeur de leur découverte. « Les avocats, l’armée, la police et les pompiers s’en occupent. La zone n’a jamais été explorée jusqu’à présent et nous ignorons ce que nous pourrions y trouver », a affirmé à Reuters une responsable du district de Walbrzych. Selon Radio Wroclaw, le convoi mesurait 150 mètres et transportait des armes et des « équipements industriels » de l’armée allemande. Il aurait disparu en mai 1945, lors de la déroute des nazis face à l’Armée rouge.Une vieille légendeL’existence de ce « train d’or » alimente de nombreuses légendes et recherches dans la région, dont certaines s’appuient sur des éléments historiques. En effet, la ville de Wroclaw, situé dans le sud-ouest de la Pologne, était sous contrôle allemand lors de la seconde guerre mondiale. La BBC explique qu’entre 1943 et 1945 les nazis ont enrôlé des travailleurs forcés et des prisonniers de guerre pour construire 9 kilomètres de tunnels sous le château de Ksiaz, en Silésie. Ce projet jamais terminé, baptisé « Riese » (« géant »), aurait été destiné, selon certains documents, à devenir l’un des quartiers généraux d’Hitler.Un mineur de la région de Walbrzych, Tadeusz Slowikowski, cité par la Gazeta Wrowclavska, raconte qu’il a passé plus de cinquante ans à chercher ce train nazi, sans succès. D’autres explorateurs localisent plutôt le convoi à Piechowice. « Beaucoup de gens ont déjà cherché ce train, endommageant la ligne au passage, mais rien n’a jamais été trouvé. Mais la légende attise l’imagination », insiste une journaliste locale, Joana Lamparska, citée par RMF Radio.Elle fait en tout cas écho à d’autres épisodes historiques, notamment l’envoi de 24 wagons depuis Budapest vers l’Allemagne, chargés d’or, d’argent et d’objets de valeurs volés à des juifs hongrois. Ce train, dont la cargaison était estimée à 200 millions de dollars, a été intercepté par des soldats américains, qui se sont servis au passage. Piratage d’Ashley Madison : qui sont les vraies victimes ? • Mis à jour le 20.08.2015 à 16h50 Damien Leloup Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Le FBI s’intéresse au piratage du site de rencontres adultères Ashley Madison La manière dont les fichiers ont été piratés est encore inconnue – l’enquête ouverte par le FBI devra notamment déterminer comment un piratage d’une telle ampleur, qui a atteint non seulement la base de données des utilisateurs mais aussi le réseau interne de l’entreprise et ses documents confidentiels, s’est déroulé. Mais les données publiées en ligne tendent à montrer qu’ALM avait pris quelques précautions de base pour protéger ses utilisateurs. Les mots de passe, notamment, n’étaient pas stockés « en clair » mais étaient protégés par un chiffrement plutôt robuste – une pratique de sécurité basique, mais que certains de ses concurrents n’avaient pas mise en place, comme l’ont montré de précédents piratages.Des millions d’anonymesMais quand bien même ALM aurait insuffisamment protégé les données de ses clients et utilisateurs, leur publication en ligne reste de la responsabilité des pirates. Il y a un an presque jour pour jour, la publication de milliers de photographies suggestives de célébrités, volées sur leurs comptes iCloud, faisait scandale. Là aussi, les victimes – majoritairement des femmes – étaient pointées du doigt, suspectées de « l’avoir bien cherché » parce qu’elles avaient osé prendre des photographies dénudées d’elles-mêmes. Là aussi, les pratiques de personnes majeures et consentantes, dans un cadre privé, étaient dénoncées sur la place publique comme « contraires à la morale » et aboutissaient à mettre les victimes dans la position des coupables.Le fait que quelques noms de personnalités publiques aient déjà été retrouvés dans la base de données mise en ligne ne saurait occulter le fait que des millions d’anonymes y figurent également. Et que les victimes du piratage ne correspondent pas nécessairement toutes à l’archétype du riche mari Américain coureur de jupons – et que les conséquences seront très variables en fonction des cas. Quid, par exemple, du millier d’utilisateurs du site qui se sont inscrits avec une adresse email en. sa – l’extension de l’Arabie saoudite – un pays où l’adultère peut être puni de coups de fouet ? Quelles auraient été les réactions si la liste des utilisateurs de l’application populaire de rencontres gay Grindr avait été publiée ? Les sites de rencontre, cibles privilégiées des piratages Damien Leloup Journaliste au Monde Le Royaume-Uni rouvre son ambassade à Téhéran • Mis à jour le 20.08.2015 à 16h34 L’ambassade du Royaume-Uni à Téhéran rouvrira officiellement dimanche en présence du ministre des affaires étrangères britannique Philip Hammond, révèle jeudi 20 août le quotidien The Guardian. La représentation diplomatique était fermée depuis 2011, après sa mise à sac par des manifestants hostiles au durcissement des sanctions contre l’Iran en raison de son programme nucléaire.A peine plus d’un mois après l’accord sur le nucléaire iranien, signé le 14 juillet à Vienne, il s’agira du premier déplacement d’un ministre des affaires étrangères britannique à Téhéran depuis près de quatorze ans. Il suit de peu les voyages officiels de ses homologues européens. Le vice-chancelier et ministre de l’économie allemand Sigmar Gabriel avait été le premier à se rendre dans la capitale iranienne le 19 juillet, avant Laurent Fabius fin juillet, et l’Italien Paolo Gentiloni début août.Délégation de chefs d’entreprisePhilip Hammond sera accompagné à Téhéran d’une délégation de chefs d’entreprise britanniques et de Simon Gass, qui a représenté le Royaume-Uni lors des négociations-fleuves qui ont mené à l’accord du 14 juillet.D’après le Guardian, l’ambassade tournera grâce à une équipe réduite de quelques fonctionnaires avec à leur tête Ajay Sharma, secrétaire de légation du Royaume-Uni en Iran depuis 2013 – autrement dit représentant chargé de remplir les fonctions d’ambassadeur. Le nom du nouvel ambassadeur n’a pas encore été rendu public. Le groupe Bolloré obtient enfin sa concession ferroviaire pour le Bénin et le Niger Le 20.08.2015 à 15h52 • Mis à jour le 20.08.2015 à 16h56 La Bluezone de Zongo près de la gare centrale de Cotonou propose des activités aux jeunes en bordure du rail. Vincent Bolloré, patron du groupe éponyme, avait décrit lui-même ses méthodes comme relevant « plutôt du commando que de l’armée régulière ». Elles semblent bien payer. De fait, quinze mois après avoir commencé à poser des rails au Niger et rénové des gares au Bénin, le groupe Bolloré a signé, jeudi 13 août, les conventions de construction et d’exploitation de la ligne de chemin de fer Cotonou-Niamey. Vincent Bolloré : « Notre méthode, c’est plutôt du commando que de l’armée régulière » Le premier ministre du Bénin, Lionel Zinsou, et son homologue du Niger, Brigi Rafini ont paraphé à Niamey les documents qui régiront ce tronçon de 1 050 km entre Cotonou et Niamey, où les travaux sont à la fois la rénovation de la ligne entre Cotonou et Parakou, qui date de l’époque coloniale, et la construction des 574 km entre Parakou et Niamey. Les 130 km entre Niamey et Dosso étant, eux, presque terminés. Le rail africain, l’autre bataille de Vincent Bolloré Le groupe Bolloré, lui, était représenté par Thierry Braillard, directeur général de l’activité ferroviaire. Ces concessions ferroviaires entrent dans le projet dit de « grande boucle » de 3 000 km pour relier Abidjan à Cotonou.Qui seront les investisseurs privés?Le groupe Bénirail, nouveau concessionnaire de la ligne, est doté d’un capital de 106 millions d’euros (70 milliards de CFA), détenu à 40 % par le groupe français, tandis que le Bénin et le Niger ont 10 % chacun. Les 40 % restants sont réservés à des investisseurs privés nigériens et béninois qui devront investir en numéraire. Ces derniers ont un délai de deux ans pour se présenter et seront sélectionnés par leurs États respectifs, qui fixeront les critères.« Certains candidats potentiels sont déjà identifiés, il leur restera à manifester leur accord pour accéder au capital de Bénirail infrastructure » affirme le groupe Bolloré. La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 1/6 : Les rubans coupés de Cotonou Si aucun investisseur de ces deux pays ne se manifeste, l’actionnariat restera en l’état, soit 80 % pour Bolloré et 20 % pour les deux États.La convention de concession d’infrastructure entrera en vigueur le 13 octobre, deux mois après sa signature. Celle de d’exploitation devra être appliquée dans un délai de six mois après la fin de la construction. « Une période qui garantit l’absolue sécurité des trains de voyageurs » explique-t-on chez Bolloré.L’industriel français assure que les 628 employés de l’OCBN, ancien exploitant de la ligne Cotonou-Niamey, seront repris dans le groupe Bénirail, qui promet également de payer les arriérés de salaire, lesquels représentent près de vingt mois. La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 2/6 : Au royaume des titans Le groupe affirme notamment que parmi les aspects les plus importants des contrats figurent « les avantages fiscaux et douaniers que consentent les deux États au projet ». La construction du chemin de fer, estimée à 870 millions d’euros, a été, selon Jeune Afrique, confiée à Africa Rail Innovation, une nouvelle société du groupe Bolloré. Cette entité regroupera les filiales camerounaises Camrail et ivoirienne Sitarail du groupe français. Le contrat devrait être signé dans les prochaines semaines.Cette signature ne règle pas toutes les questions de cette partie du tracé. Il reste, selon le groupe Bolloré, des points à étudier sur des domaines « non vitaux pour les deux parties », comme la valeur du matériel roulant à la fin de la concession ou le parc de matériel de l’OCBN à reprendre. La conquête de l’ouest (de l’Afrique) 3/6 : Demande à la poussière Le groupe français attend l’entrée en vigueur de la concession, le 13 octobre, pour décider quels chantiers seront ouverts et à quelle date. La prochaine échéance devrait être l’inauguration de la ligne Niamey-Dosso à la fin octobre, puis la livraison d’un autorail urbain Sémé-Cotonou-Pahou à la fin de l’année ou au début 2016. D’ici là, il reste à décrocher la nouvelle concession Sitarail de l’autre côté de la « grande boucle », entre la Côte d’Ivoire et le Burkina, que le groupe Bolloré exploite déjà. « Les négociations sont terminées, la signature est prévue mi-septembre », affirme une source au sein du groupe Bolloré.Reste aussi régler les contentieux avec des opérateurs économiques qui se sont vus attribuer des droits ferroviaires par le Bénin et le Niger ces dernières années, avant que le groupe Bolloré n’emporte le morceau. C’est notamment le cas du milliardaire béninois Samuel Dossou et de son projet « L’épine dorsale », qui avait remporté un appel d’offre international en 2010 pour construire et opérer la ligne Niamey-Cotonou.Dorian Cabrol Grèce : et si la « troïka » cédait la place à un « quintet » ? • Mis à jour le 20.08.2015 à 15h28 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Le nouveau plan de sauvetage de la Grèce validé par l’Eurogroupe La Grèce a remboursé la BCE... et après ? Tout savoir sur l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles France Télévisions : la délicate arrivée d’un « numéro 2 » de l’information venu de TF1 • Mis à jour le 20.08.2015 à 15h46 Daniel Psenny La nomination de Delphine Ernotte fait toujours grincer des dents France Télévisions : Ernotte rêve d’une chaîne d’info en continu publique Daniel Psenny journaliste Le chanteur Akon, mécène de l’énergie solaire en Afrique Le 20.08.2015 à 12h11 • Mis à jour le 20.08.2015 à 16h23 Des femmes du village Pahou, au Bénin, où des équipements pour l'énergie solaire seront installés grâce au projet Akon Lighting Africa. Crédits : Dagency Akon, la star sénégalo-américaine de R’nB, a terminé, à la mi-août au Bénin, une tournée dans une quinzaine de pays africains afin de promouvoir son projet pour l’électrification du continent. A Cotonou, le rappeur aux quarante millions d’albums vendus a rencontré le président Boni Yayi et son nouveau premier ministre, Lionel Zinsou. Il a présenté aux deux dirigeants béninois, comme il l’a fait au Mali, Kenya ou en Côte d’Ivoire, les grandes lignes du projet Akon Lighting Africa. Le chanteur Akon et son équipe ont rencontré, à Cotonou, le premier ministre béninois, Lionel Zinsou. Crédits : Dagency Cette initiative, lancée en 2014, avec un financement d’un milliard de dollars, prévoit d’électrifier plusieurs millions de foyers dans 40 pays d’ici 2020. Déjà 100 000 lampadaires et 102 000 kits solaires domestiques installés dans 480 localités et 14 pays du continent et une académie de formation d’ingénieurs verra le jour en septembre à Bamako. L’objectif est d’accueillir à terme un demi-millier d’ingénieurs africains spécialisés dans le développement des technologies liées à l’énergie solaire.« Des solutions à la crise énergétique »Alioune Badara Thiam (le véritable nom d’Akon) croit, en effet, au potentiel de production d’énergie solaire en l’Afrique, qui compte 320 jours d’ensoleillement annuel. « Cette idée m’est venue au Sénégal en revenant dans des quartiers où j’avais grandi et qui, quinze ans après, étaient toujours privés d’électricité. Les infrastructures n’avaient pas bougé. Des anciens sont venus nous voir et nous ont demandé de trouver des solutions à la crise énergétique », souligne Akon. Akon, au Sommet Global de l'Entrepreneuriat, à Nairobi, le 24 juillet 2015. Crédits : John Muchucha / AFP 622 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population du continent, sont toujours privées d’électricité. Or celle-ci constitue l’une des clés du développement du continent. Akon veut contribuer à inverser cette tendance en valorisant le potentiel naturel de l’Afrique et ses 320 jours d’ensoleillement annuel.Au Bénin, à travers un de ses partenaires privés spécialisés dans la fourniture de solutions d’énergie solaire et d’assainissment de l’eau, l’initiative va faciliter l’installation d’équipements dans la région de Pahou, près de Cotonou. D’autres villages et axes routiers ont déjà été équipés, comme Zounto, au nord de Bohicon. « C’est notre député Jean Eudes Okunde, de la mouvancde présidentielle, qui nous a offert ce lampadaire au printemps, juste avant les élections législatives, ont expliqué les villageois à un reporter du Monde de passage en juin. Il a d’ailleurs été élu ». Installation d'éclairage public par Akon Lighting Africa en Guinée Crédits : Dagency Interrogé sur une éventuelle récupération politique du projet par les élus locaux, Thione Niang, un des conseillers d’Akon, rétorque : « Nous apportons des solutions aux problèmes d’énergie et d’emploi. Le reste, nous ne nous en occupons pas. Dans chaque pays, nous finançons un projet-pilote. Ce sont ensuite les gouvernements qui choisissent les villages ciblés par les campagnes d’électrification. » Les promoteurs d’Akon Lighting Africa revendiquent avoir réussi à créer 5 500 emplois sur le continent, dont 1 500 directs. En Tanzanie, du soleil pour recharger les téléphones portables Les Aborigènes d’Australie ne seront pas privés de Vegemite • Mis à jour le 20.08.2015 à 12h14 Caroline Taïx (Sydney, correspondance) Comment reconnaître un Australien ? Pas forcément à son niveau en surf ou à son talent pour réussir les barbecues. En revanche, un indice : leur goût pour la Vegemite.Les étrangers prennent souvent un air dégoûté en testant cette pâte brune, épaisse et salée, à base de levure de bière, consommée notamment sur des toasts au petit déjeuner. « C’est ­horrible ! », a même osé, en 2011, Barack Obama devant Julia Gillard, alors première ministre. Les Australiens, eux, s’en délectent et vantent son apport en vitamine B. La Vegemite a été lancée en 1923 pour compenser la pénurie de Marmite, sa cousine britannique. ­Depuis, le pot à l’étiquette jaune et rouge est devenu une icône en Australie.Quand un ministre a qualifié, dimanche 9 août, la populaire pâte de « précurseur de la misère », les Australiens ont donc été surpris. Dans des communautés reculées aborigènes où la vente ­d’alcool est interdite, certains achètent la Vegemite en grande quantité pour en faire de l’alcool de contrebande, a ­dénoncé le ministre des affaires indi­gènes, Nigel Scullion. Des enfants ont dû manquer l’école tellement ils avaient bu, a assuré le ministre dans le journal local Sunday Mail. L’alcool est fabriqué en grande quantité dans des baignoires, a affirmé le journal.L’alcool, premier facteur de violenceDans l’Etat du Queensland (nord-est), une quinzaine de communautés sont concernées. Les Aborigènes (470 000 personnes sur 23 millions d’habitants en Australie) représentent la population la plus pauvre et la plus marginalisée du pays. Emploi, criminalité, santé… Quel que soit le secteur, les données concernant cette communauté sont préoc­cupantes. Selon le Bureau australien de la statistique, 17 % des Aborigènes ­consommaient de l’alcool à un niveau dangereux en 2008. Cette pratique serait le premier facteur de violence au sein de cette communauté, écrivait, en 2010, l’Institut australien de la criminologie.Selon la BBC, une restriction de la vente de la Vegemite dans des communautés reculées a été évoquée. Mais plusieurs voix se sont élevées pour expliquer que le problème était isolé et limité au sein de quelques groupes : pas de quoi priver les Australiens d’un de leurs mets préférés. De plus, de l’alcool de contrebande peut également être réalisé à partir d’autres produits contenant de la levure de bière.Pour des leaders aborigènes, si des limitations doivent être mises en place, elles doivent l’être par les communautés concernées et non par Canberra. Devant cette levée de boucliers, le premier ministre Tony Abbott a écarté toute restriction : « La dernière chose que je veux voir est un contrôle de la Vegemite, parce que pour la plupart des gens c’est juste une pâte à tartiner nourrissante sur les toasts le matin et dans les sandwichs. »Commentaires amusésLa mobilisation du ministre des affaires indigènes sur la question de la Vegemite a donné lieu à des commentaires amusés sur les réseaux sociaux. Certains internautes rappellent que la communauté aborigène souffre d’un fléau ô combien plus grave que l’addiction à la pâte à tartiner : la méthamphétamine y fait des ravages. Finalement, l’affaire ne fait qu’ajouter une ligne à l’histoire presque centenaire de la Vegemite. L’ex-premier ministre John Howard (1996-2007) disait que les Australiens connaissaient mieux les paroles du jingle de la publicité sur la Vegemite que l’hymne national australien. « We’re happy little Vegemites » (« Nous sommes d’heureux petits Vegemites »), chantaient de beaux enfants nourris à l’amère pâte brune. Caroline Taïx (Sydney, correspondance) Journaliste au Monde Entre les deux Corées, les crispations dégénèrent en un échange de tirs • Mis à jour le 20.08.2015 à 12h53 De nombreux tirs d’obus ont eu lieu, jeudi 20 août, entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, selon le ministère de la défense sud-coréen, qui parle d’une provocation. Séoul aurait riposté avec des dizaines d’obus de 155 mm à un tir de roquette qui serait tombé près d’un village sud-coréen de l’ouest du pays.« Elle a atterri de notre côté mais n’a atteint aucune cible militaire », a ajouté un porte-parole militaire sud-coréen. Il n’y aurait eu ni victime ni dégât. « Notre armée a intensifié sa surveillance et suit de près les mouvements de troupes nord-coréens », ajoute un communiqué selon lequel le niveau d’alerte de l’armée sud-coréenne a été porté à son degré maximal. Selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, les autorités locales ont demandé aux habitants de plusieurs villages frontaliers de quitter les lieux.La même agence rapporte que d’autres incidents ont eu lieu jeudi : des militaires nord-coréens auraient tiré sur un haut-parleur placé du côté sud de la frontière. La Corée du Nord accuse depuis quelque temps le Sud d’avoir repris sa propagande par haut-parleurs et avait menacé de répliquer. Une méthode à laquelle les deux camps avaient pourtant renoncé en 2004.L’ouest de la frontière, une zone de tension récurrente Ces incidents font suite à l’explosion, il y a une dizaine de jours, d’une mine antipersonnel dans la zone démilitarisée intercoréenne qui avait fait deux blessés parmi les militaires sud-coréens. Les deux pays ont fêté, le 15 août, leur fête nationale respective. Traditionnellement, les accrochages se multiplient pendant cette période.Mais il s’agit du premier échange de tirs depuis octobre 2014, lorsque des soldats nord-coréens s’étaient approchés de la frontière et ne s’étaient pas retirés malgré les tirs de sommation, selon la version de Séoul.Une autre raison qui pourrait expliquer cet accrochage est la reprise des manœuvres militaires conjointes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, qui simulent notamment une invasion nordiste, et ce jusqu’au 28 août. La Corée du Nord avait qualifié ces manœuvres de « déclaration de guerre », et menacé les Etats-Unis d’une « très forte riposte militaire » si elles avaient lieu.La dernière attaque directe contre le Sud date de décembre 2010, lorsque la Corée du Nord avait bombardé l’île sud-coréenne de Yeonpyeong, causant la mort de deux soldats et de deux civils sud-coréens. Séoul avait répliqué en tirant des obus sur des positions nord-coréennes, ce qui avait fait craindre le déclenchement d’un conflit à grande échelle. Hollande : l’ampleur des baisses d’impôts « dépendra de la croissance » • Mis à jour le 20.08.2015 à 11h57 François Hollande a profité d’un déplacement en Isère, jeudi 20 août, pour revenir, et préciser, ses déclarations sur les futures baisses d’impôts. Il a déclaré que « des baisses d’impôts » auront lieu « quoi qu’il arrive en 2016 », mais que leur ampleur dépendrait de la vigueur de la croissance économique.« Il doit y avoir une croissance plus forte en 2016, il y aura donc des baisses d’impôts quoi qu’il arrive en 2016. Pour en fixer l’ampleur, ça dépendra de la croissance que nous pourrons atteindre en 2016. »Pour l’année 2015, le gouvernement prévoit une croissance de 1 % du PIB sur l’ensemble de l’année, après une évolution nulle au deuxième trimestre, selon les estimations de l’Insee. Pour 2016, les prévisions du gouvernement chiffrent l’évolution du PIB à 1,5 %.« Chacun sait ici que, s’il n’y a pas 1,5 % de croissance, voire davantage, il ne peut pas y avoir suffisamment de création d’emplois pour faire baisser le chômage », a-t-il ajouté, car son « objectif est la baisse du chômage ». Ecotaxe : retour par la case région ? Les ventes de smartphones reculent pour la première fois en Chine • Mis à jour le 20.08.2015 à 09h15 Anne Eveno Smartphones : Samsung à la peine en Chine Apple : « Nous sommes extrêmement optimistes sur la Chine »Dans ce contexte, et malgré un moteur qui semble se gripper, la Chine demeure un levier majeur pour les bénéfices d’Apple et un pilier de sa croissance. Le groupe de Cupertino a doublé ses ventes en Chine en un an, portant son chiffre d’affaires à plus de 13 milliards de dollars (11,67 milliards d’euros) pour le trimestre courant d’avril à juin 2015. La lutte acharnée à laquelle se livrent les acteurs sur ce marché ne dissuade pas Tim Cook de tenter d’accroître ses positions.« Nous sommes extrêmement optimistes sur la Chine […] Nous serions fous de changer nos plans » d’investissement, commentait en juillet le patron d’Apple, évoquant « un niveau incroyable et inédit d’opportunités ». L’accès de faiblesse du marché chinois s’est ressenti sur les ventes mondiales. Celles-ci, qui ont atteint les 330 millions d’unités, n’ont crû « que » de 13,5 % au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2014. C’est, selon Gartner, le taux de croissance le plus faible depuis 2013. Dans ce marché en moindre expansion où la compétition se fait plus rude, Samsung – qui pointe au premier rang mondial avec plus de 72 millions d’unités vendues contre 48 millions pour Apple sur le second trimestre – voit sa domination attaquée. Sa part de marché mondiale a fondu de 26,2 % à 21,9 % entre la fin juin 2014 et la fin juin 2015. Et ce malgré l’arrivée sur le marché de ses deux modèles haut de gamme, le Galaxy S6 et sa version Edge, concurrents directs des iPhone 6 et iPhone 6 Plus d’Apple.Cette érosion de la puissance de Samsung tient au succès d’Apple dans le haut de gamme. Les ventes mondiales de la firme à la pomme ont progressé de 36 % au deuxième trimestre 2015, se traduisant par un gain de part de marché de 2,4 points. Sur l’entrée et le moyen de gamme, Samsung a fort à faire avec les constructeurs locaux sur les marchés émergents. Le cas le plus emblématique étant la Chine et ses fabricants nationaux : Huawei, Lenovo et Xiaomi détiennent une part de marché mondiale cumulée de 17,7 %, soit deux points de plus qu’Apple. Anne Eveno Journaliste au Monde Vaste opération policière contre l’extrême gauche en Turquie • Mis à jour le 20.08.2015 à 10h42 La police antiterroriste stambouliote a mené une vaste opération, jeudi 20 août à l’aube, contre les milieux d’extrême gauche, au lendemain d’une fusillade devant les bureaux du premier ministre, ont rapporté les médias locaux.Plusieurs suspects ont été arrêtés dans les descentes de police effectuées à Sariyer et Baltalimani, deux districts de la rive européenne de la ville, a indiqué l’agence de presse Dogan. La Turquie s’adresse au PKK : « C’est soit les armes, soit la démocratie » Le FBI s’intéresse au piratage du site de rencontres adultères Ashley Madison • Mis à jour le 20.08.2015 à 09h45 Après qu’un groupe de pirates informatiques a mis en ligne un ensemble de fichiers présentés comme l’intégralité de la base de données du site de rencontres adultères Ashley Madison, le FBI a confirmé, mercredi 19 août, qu’il enquêtait bien sur ces actes, sans donner plus de détails.Les données en question comportent des millions d’adresses mail et numéros de téléphone ou encore des préférences sexuelles - les mots de passe des utilisateurs, en revanche, étaient chiffrés de manière sécurisée.Un grand nombre d’entre elles renvoie notamment à des responsables de l’administration ou des militaires américains, des fonctionnaires britanniques de même qu’à des cadres exécutifs de grandes entreprises occidentales.En France, Ashley Madison revendique quelque 600 000 inscrits, un chiffre impossible à vérifier en raison du grand nombre de faux profils. D’après les informations de l’entreprise spécialiste en cybersécurité CybelAngel dévoilées par Le Figaro, près de 260 000 adresses mail françaises figurent parmi les données dévoilées, dont une trentaine appartenant au gouvernement, dont l’adresse finit en .gouv.Lire le décryptage : Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse A la mi-juillet, The Impact Team, le groupe à l’origine du piratage, avait déjà affirmé avoir piraté les serveurs du site et menaçait de rendre public ce fichier si ALM, l’entreprise canadienne qui édite le site, ne fermait pas ce service.Les pirates dénoncent à la fois le principe du site et ses utilisateurs qualifiés de « salauds » et de « menteurs ». Ils reprochaient également à Ashley Madison d’avoir menti : le site propose une option, payante, pour qu’un utilisateur supprime toutes ses données du site. Mais, en réalité, toutes les données ne seraient pas supprimées.En France, la CNIL a mis en demeure treize sites de rencontres à la fin du mois de juillet pour des manquements à la loi informatique et libertés. Les sites épinglés (Meetic, Attractive World, Adopte un mec, Easyflirt, Rencontre obèse, Destidyll, Force Gay, Mektoube, JDream, Feuj World, Marmite love, Gauche rencontre et Celibest) se voyaient notamment reprocher de ne pas supprimer totalement les données des personnes ayant clos leur compte. La sélection du « Monde des livres » • Mis à jour le 20.08.2015 à 08h28 David Grossman : « Ecrire et lire, c’est accepter de regarder la souffrance de l’autre » Agnès Desarthe au plaisir du romanesque « Les Incorruptibles », version Laurent Binet La Septième Fonction du langage, de Laurent Binet, Grasset, 496 p., 22 euros. Travailler trop longtemps augmente les risques d’AVC • Mis à jour le 20.08.2015 à 14h20 Les horaires de travail à rallonge accroissent le risque d’affection coronaire et d’accident vasculaire cérébral (AVC), selon une vaste étude publiée jeudi 20 août dans la revue médicale britannique The Lancet.En analysant les données fournies par des études portant sur 600 000 personnes originaires d’Europe, des États-Unis et d’Australie, des chercheurs ont découvert que travailler plus de 55 heures par semaine augmentait de 33 % le risque de faire un AVC et de 13 % celui de développer une maladie des coronaires (les artères nourricières du cœur) par rapport à un travail hebdomadaire de 35 à 40 heures.Ce résultat a été obtenu en suivant pendant sept à huit ans des hommes et des femmes qui n’avaient aucune maladie cardiovasculaire connue au début de l’étude. Il a été pondéré en tenant compte des autres facteurs de risques des maladies cardiovasculaires – tabagisme, consommation d’alcool ou sédentarité –, précise l’étude.Ses auteurs relèvent que le risque d’AVC n’apparaît pas brutalement au-delà de 55 heures de travail hebdomadaires mais augmente parallèlement à la durée du travail : 10 % de plus chez les personnes travaillant entre 41 et 48 heures et 27 % de plus chez ceux travaillant entre 49 et 54 heures.8,7 % des Français travaillent plus de 50 heures par semaineLe rôle joué par le stress dans plusieurs maladies cardiovasculaires, dont les infarctus et les AVC, a déjà fait l’objet de nombreuses études, mais les effets des horaires de travail n’avaient jusqu’à présent pas été étudiés avec autant de précision.Dans un commentaire joint à l’étude, le Dr Urban Janlert, de l’université suédoise Umea, rappelle que parmi les membres de l’OCDE (Organisation pour la coopération économique et le développement), la Turquie a la plus grosse proportion de salariés travaillant plus de 50 heures hebdomadaires (43 %), alors que les Pays-Bas ont la proportion la plus faible, moins de 1 %.Juste derrière la Turquie, on trouve le Mexique (28,8 %) et la Corée du Sud (27,1 %). La France arrive en 9e position (8,7 %) alors que l’Allemagne compte seulement 5,6 % d’employés réalisant plus de 50 heures de travail par semaine, selon des chiffres publiés en avril par l’OCDE. La Grèce a remboursé la BCE... et après ? • Mis à jour le 20.08.2015 à 09h26 Tout savoir sur l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers « Une amorce de confiance »Là réside d’ailleurs toute l’inquiétude du FMI, quand bien même la Grèce respecterait à la lettre ses nouvelles promesses de réformes. En parlant clairement aux députés allemands avant le vote du Bundestag, la chancelière Angela Merkel et son ministre des finances, Wolfgang Schäuble, « ont été honnêtes », explique Guntram Wolff. Pour le directeur de Bruegel, le centre de réflexion européen, les dirigeants allemands préparent l’opinion et les décideurs politiques à l’idée « qu’il y aura une restructuration de la dette » car « il est clair que la Grèce ne pourra pas la rembourser intégralement ».Maintenant que les Grecs semblent disposés à davantage collaborer avec leurs créanciers, la donne aurait donc manifestement changé. Sceptique quant aux chances de réussite du nouveau programme d’aide à Athènes, M. Schäuble a pourtant déclaré qu’il « serait irresponsable de laisser passer la chance d’un nouveau départ en Grèce ».Si l’issue des débats n’est pas attendue avant octobre, les Allemands ont déjà posé quelques conditions. La chancelière a répété qu’il n’était pas question d’envisager un « hair cut », une décote de la dette à proprement parler. Son ministre des finances est allé un peu plus loin cette semaine en parlant de rééchelonnement.Une source citée par le quotidien économique allemand Handelsblatt a indiqué que l’Eurogroupe discutait d’un éventuel étalement sur soixante ans – Bloomberg évoque soixante-cinq –, alors que le nouveau programme d’assistance financière prévoit déjà un lissage sur 32,5 ans, à des taux proches de 1 %.Face à ces premiers signes venus de Berlin, une source diplomatique européenne restait cependant encore prudente : « Il y a indiscutablement une amorce de confiance qui se rétablit » entre la Grèce et ses créanciers. Pour le reste, c’est à l’unanimité que les ministres de l’Eurogroupe devront se mettre d’accord. Encore de longues nuits de négociations en perspective.Christophe Garach (Bruxelles, correspondance) Coup de chaud sur la planète avant la COP21 • Mis à jour le 21.08.2015 à 15h50 Pierre Le Hir L’année 2014 confirmée comme la plus chaude jamais enregistrée Ce constat global reste identique si l’on distingue milieu continental et milieu marin. Les températures à la surface des terres ont excédé de 1,34 °C la moyenne du siècle écoulé et surpassé de 0,15 °C le dernier record, datant de 2007. Celles enregistrées à la surface des océans ont dépassé de 0,67 °C la moyenne du XXe siècle et sont aussi les plus élevées depuis cent trente-cinq ans sur la même période, à 0,06 °C au-dessus du dernier maximum, en 2010. El Niño de retour après cinq ans d’absence Moteurs océaniquesCe n’est pas tout. Un autre phénomène océanique est à l’œuvre : l’oscillation décennale du Pacifique (en anglais Pacific Decadal Oscillation, ou PDO), qui, comme son nom l’indique, intervient avec des cycles plus longs que ceux d’El Niño, de l’ordre de quelques décennies. « Depuis plusieurs mois, on observe des anomalies de températures [plus chaudes que la normale] sur de très vastes étendues du nord du Pacifique », précise Christian Viel.Pour attiser encore les feux, « des anomalies de températures de surface ont aussi été mesurées en juillet sur l’ensemble de l’océan Indien », ajoute le chercheur. Compte tenu de l’étendue des océans, qui couvrent 70 % de la surface de la Terre, la planète ne pourra donc rester, dans les prochains mois, qu’en régime de surchauffe.Engagements insuffisants« Le réchauffement climatique ne se mesure pas seulement par la température atmosphérique », complète Jean Jouzel, vice-président du groupe de travail scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Car, souligne-t-il, « 1 % seulement de la chaleur additionnelle [due aux gaz à effet de serre] va dans l’atmosphère, tandis que 93 % vont dans les océans, 3 % dans les glaces et 3 % dans les surfaces continentales ».C’est donc davantage la poursuite de la hausse du niveau des mers, de 3 millimètres par an, et de la fonte des glaces — qui, avec la dilatation des océans, provoque cette élévation —, qui est l’indicateur que « le réchauffement climatique est sans équivoque » et qu’« il ne marque pas de pause ». A cet égard, la NOAA relève qu’en juillet, l’étendue des glaces arctiques était en recul de 9,5 % (soit 906 000 km2 de moins) sur la moyenne de la période 1981-2010, et celle des glaces de l’Antarctique en retrait de 3,8 % (soit une perte de 620 000 km2).Ces piqûres de rappel suffiront-elles à stimuler les 196 parties prenantes (195 pays et l’Union européenne) à la COP21, à l’approche de laquelle le commissaire européen à l’énergie et au climat, l’Espagnol Miguel Arias Cañete, a déploré, jeudi 20 août, la lenteur des négociations ? A ce jour, 56 pays, totalisant 61 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ont présenté leurs engagements de réduction. « En l’état actuel, ces engagements ne sont probablement pas suffisants pour rester dans la trajectoire des 2 °C », estime Jean Jouzel. Pour tenir le cap, insiste-t-il, « il faudrait diviser par deux ou trois les émissions entre 2020 et 2050 ». On en est encore loin.Lire : COP 21 : l’UE s’inquiète de la lenteur des négociations Tout comprendre aux négociations climatiques Pierre Le Hir Journaliste au Monde Ryanair pourrait être amené à rembourser 850 millions d’euros à ses clients • Mis à jour le 21.08.2015 à 16h04 Les passagers aériens se rebiffent Vie privée : Spotify vivement critiqué pour sa nouvelle politique de confidentialité • Mis à jour le 21.08.2015 à 15h07 Le service de streaming musical Spotify fait l’objet de très vives critiques d’utilisateurs et de défenseurs de la vie privée, après la mise en ligne de nouvelles conditions d’utilisation pour les versions américaines et britanniques de son service.Les nouvelles règles précisent qu’avec « la permission des utilisateurs, nous pouvons collecter des informations stockées sur votre appareil mobile, comme vos contacts, photos ou fichiers multimédias ». Le texte, mis en ligne le 19 août, explique également que « des données sur votre géolocalisation (…) basées, par exemple, sur le GPS de votre téléphone (…) ou la vitesse de vos déplacements » peuvent être collectées.Ces nouvelles conditions d’utilisation sont entrées en fonction dans les pays anglophones, mais pas encore en France – elles devraient être étendues à l’ensemble des pays dans les prochaines semaines –, selon le blog officiel de l’entreprise.Leur mise en place a provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux qui les jugent trop intrusives. Markus Perrson, le créateur du jeu vidéo « Minecraft », a annoncé qu’il résiliait son abonnement au service, lançant un débat public avec Daniel Elk, le PDG de Spotify. @eldsjal Feature creep for privacy invasion. I want NONE of those features. I want to stream music.— notch (@Markus Persson) Ce dernier a affirmé que ces fonctionnalités ne seraient utilisées qu’avec le consentement explicite de l’utilisateur. « Oise Hebdo » veut faire annuler sa condamnation, qui « porte atteinte à la liberté d’informer » • Mis à jour le 21.08.2015 à 15h21 Le Syndicat national des journalistes (SNJ) avait dénoncé une « atteinte grave à la liberté d’informer ». La justice doit se pencher, vendredi 21 août, sur l’appel formulé par l’hebdomadaire Oise Hebdo, condamné la semaine dernière par le tribunal de grande instance de Beauvais pour atteinte à la vie privée. La société de presse de l’Oise, propriétaire du titre, avait dû retirer des kiosques son dernier numéro.Au début d’août, un habitant de Therdonne meurt sous les roues d’un camion qui circule à grande vitesse sur l’autoroute. Dans son édition du 12 août, Oise Hebdo, hebdomadaire régional tiré à 27 000 exemplaires et qui fait la part belle aux faits divers dans ses pages, relate l’accident. Dans l’article, le lieutenant-colonel Robert Clech y est interrogé et affirme qu’« il ne s’agit pas d’un accident mais d’un suicide ». L’hebdomadaire, qui cite également des témoins de la scène, évoque quelques éléments de biographie sur la vie de ce commerçant, dont son cursus scolaire ou encore son parcours professionnel, familial et conjugal.« Une atteinte à son deuil »S’estimant lésées dans leur intimité, la mère et l’ex-compagne du défunt saisissent en référé la justice, une procédure utilisée dans les cas d’urgence. Vendredi 14 août, l’audience se tient à Beauvais, dans un contexte assez tendu. La présidente du tribunal, visiblement agacée par la médiatisation de l’affaire, interdit aux journalistes le suivi en direct de l’audience par les médias sociaux et fait confisquer en début d’audience les téléphones des journalistes présents dans la salle. Une décision « totalement incompréhensible », explique Pierre-Antoine Souchard, président de l’association de la presse judiciaire, à Libération. Me Catherine Baclet-Mellon, l’avocate de la famille du défunt, soutient que l’article constitue « une atteinte à sa vie privée, à son deuil », selon Le Parisien. De son côté, la rédaction se défend d’avoir « juste fait son boulot ». « On informe seulement que le commerçant décédé a deux enfants, en quoi cela porte-t-il atteinte à la vie privée ? » s’indigne Vincent Gérard, fondateur de l’hebdomadaire. Il ajoute notamment que l’homme décédé est « très connu » dans la région, que les faits sont intervenus sur la voie publique, ce qui donne aux citoyens le droit d’être informés. L’avocate de la société de presse de l’Oise, dresse, quant à elle, un parallèle entre l’histoire du commerçant et un fait divers qui avait retenu l’attention des journaux du monde entier, rapporte France 3  :« On est en train de dire qu’on n’aurait rien dû écrire sur le pilote de la Lufthansa Andreas Lubitz et que tous les juges auraient dû interdire la publication d’informations sur sa vie. »Condamnation « aussi brutale qu’injustifiée »Mais les arguments du journal ne font pas mouche. Le tribunal de grande instance de Beauvais estime que l’article crée bien un « trouble manifeste illicite » par « la mise en exergue de divers éléments relatifs à l’intimité de la vie privée, non seulement du défunt, mais aussi et surtout de (…) son ancienne compagne ». L’hebdomadaire est condamné à retirer des quelque 500 points de vente l’édition du 12 août avant le lendemain, 18 heures. À défaut, la société éditrice se devra d’acquitter une astreinte de 500 euros par heure de retard, ainsi qu’une peine d’amende de 500 euros par infraction constatée.Une décision « aussi brutale qu’injustifiée » selon le SNJ, qui affirme que l’article incriminé « reprend sobrement » les faits et « la dignité des personnes y a été préservée, comme il se doit ». Le SNJ « comprend la douleur d’une famille » mais « rappelle que le personnage décédé est très connu dans sa région et que les faits sont intervenus sur la voie publique, deux éléments qui donnent aux citoyens le droit d’être informés et, donc aux journalistes, le devoir d’informer ».« C’est la liberté d’informer dans les faits qui est atteinte. On a l’impression qu’on est en Chine, qu’il faut faire croire que tout va bien, alors que pas du tout », juge pour sa part Vincent Gérard, le fondateur d’Oise Hebdo, interrogé par les Inrocks. L’ancien journaliste du Figaro se dit choqué de cette accusation « intolérable » dont son journal fait l’objet, comme il l’explique à France 3.« Pourquoi un journal local ne devrait pas s’occuper du principal sujet qui occupe les pouvoirs publics locaux : préfecture, police, pompiers, juges… On fait un vrai travail d’investigation et c’est un travail compliqué d’exercer en province parce que la proximité implique une certaine pression des autorités. » Turquie : Erdogan annonce la tenue d’élections législatives anticipées le 1er novembre • Mis à jour le 21.08.2015 à 13h53 M. Erdogan n’a pas renoncé à son rêve absolutiste Les grandioses et choquantes funérailles du chef du clan mafieux des Casamonica • Mis à jour le 21.08.2015 à 15h11 « J’ai conquis Rome, je vais désormais conquérir le paradis. » La citation s’inscrit en lettres sombres, devant un décor kitsch montrant dans le couchant le pont Saint-Ange, le Colisée et la basilique Saint-Pierre, et, incrusté dans le coin droit, un portrait du chef du clan mafieux des Casamonica, Vittorio Casamonica. Le photomontage, imprimé sur une bannière de quelque trois mètres de large, ornait l’entrée de l’église San Giovanni Bosco où ont eu lieu, jeudi 20 août, les funérailles du parrain d’origine sinti, mort d’un cancer à l’âge de 65 ans.Ce n’était pas la seule extravagance que s’est accordée la famille de Vittorio Casamonica pour célébrer son patriarche, sobrement rebaptisé pour l’occasion « le roi de Rome ». En guise de corbillard, un superbe carrosse noir tiré par six chevaux a déposé devant l’édifice religieux le cercueil, porté par une foule éplorée alors qu’un ensemble de cuivres entamait la célèbre bande originale du film Le Parrain, et qu’un hélicoptère larguait des pétales de roses sur l’assemblée. A la sortie, une Rolls Royce attendait le corps du patriarche, tandis qu’un enregistrement de Vittorio Casamonica en personne entonnant le célèbre My Way de Paul Anka tirait les larmes des convives…« Une faille dans le système » Le faste ostentatoire de la cérémonie n’a guère réjoui les autorités italiennes, qui se sont insurgées devant l’ampleur de l’hommage offert à un homme soupçonné à de multiples reprises de fraudes, d’extorsions ou encore de trafic de drogue. Plusieurs fois arrêté, Vittorio Casamonica, dont le clan opère essentiellement dans la périphérie sud de Rome, n’avait certes jamais été condamné. Mais les Casamonica sont cités dans l’enquête sur le réseau mafieux infiltré dans la mairie de Rome, pour lequel la justice a annoncé mercredi que 59 personnes comparaîtraient dans un « maxi-procès » devant s’ouvrir le 5 novembre.Le ministre de l’intérieur, Angelino Alfano, et le maire de Rome, Ignazio Marino, ont réclamé des explications au préfet, qui a pour l’instant évoqué « une faille dans le système ». « Il est intolérable que des funérailles soient l’instrument des vivants pour envoyer des messages mafieux », a insisté le ministre de l’intérieur. Rosy Bindi, présidente de la commission parlementaire antimafia, a jugé « inacceptable et préoccupant » que de telles funérailles aient pu se transformer en un « spectacle débridé du pouvoir de la mafia ». Une nouvelle preuve, selon elle, de l’infiltration du clan au sein de l’administration de Rome, alors que le journal italien La Repubblica note que la tradition mafieuse fait des funérailles officielles l’occasion d’une « démonstration de force » des membres d’un clan et la « preuve qu’ils sont là pour plus longtemps » que les autres groupes mafieux.La police, elle, a cherché à minimiser l’événement, affirmant notamment que le patriarche avait perdu de sa puissance ces dernières années, opérant « à la marge » du crime organisé. Elle a également signalé que le survol du lieu par un hélicoptère, loué pour l’occasion à une entreprise privée, n’était pas illégal puisque la zone ne faisait pas l’objet de restrictions de sécurité, selon le quotidien italien La Stampa. Brésil : le président de l’Assemblée nationale dans le viseur de la justice Le scandale Petrobras n’en finit pas d’ébranler toute la classe politique brésilienne. Le parquet a réclamé à la Cour suprême, jeudi 20 août, la mise en examen du président de la chambre des députés, l’équivalent de l’Assemblée nationale, Eduardo Cunha, et de l’ancien président du pays Fernando Collor, dans le cadre du scandale de corruption Petrobras. Il s’agit des premières demandes d’inculpation visant directement des parlementaires dans ce dossier aux multiples ramifications.Cette requête du parquet intervient quelques jours après des manifestations monstres où plusieurs centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dans plusieurs centaines de villes pour dénoncer les scandales politiques et la corruption, mais également demander le départ de leur présidente, Dilma Rousseff.« Corruption passive et blanchiment d’argent »M. Cunha, membre du Parti du mouvement démocratique Brésilien (PMDB), principal parti de la coalition de centre gauche de la présidente Dilma Rousseff, est accusé d’avoir perçu des pots-de-vin d’au moins 5 millions de dollars (4,4 millions d’euros) pour permettre la construction de deux navires sondes pour l’entreprise pétrolière contrôlée par l’Etat, entre juin 2006 et octobre 2012. Les charges retenues contre lui sont « corruption passive et blanchiment d’argent », a annoncé le parquet dans un communiqué.Le procureur exige aussi qu’il reverse quelque 80 millions de dollars (71 millions d’euros) dans les caisses de l’Etat : 40 millions pour restituer les fonds soustraits à Petrobras par les entreprises qui facturaient les contrats pour avoir de quoi verser des commissions à des politiciens corrompus et 40 millions en guise de dommages et intérêts.Un ancien président concernéOutre la mise en examen de M. Cunha, le procureur Janot a également demandé la mise en examen de l’ancien président Fernando Collor. Destitué pour corruption en 1992, il est aujourd’hui sénateur. Une ancienne députée, Solange Almeida, a également été visée par la requête du parquet, car elle aurait servi d’intermédiaire pour faire pression sur les entreprises.Bénéficiant d’une immunité parlementaire, les élus brésiliens ne peuvent être jugés que par la Cour suprême. La Cour doit maintenant trancher en disant si elle accepte ou non les mises en examen. Mercredi soir, M. Cunha avait affirmé qu’en cas de mise en examen il n’abandonnerait pas la présidence de l’Assemblée.« Je vais poursuivre l’exercice [des fonctions] pour lesquelles j’ai été élu par la majorité de la Chambre. Je suis absolument tranquille et serein quant à cela. »Depuis le début de l’enquête sur cette affaire, quelque 35 parlementaires ont été mis en cause. Petrobras, quant à elle, a perdu plus de 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) avec ces fraudes, notamment en raison de la chute des actions de la compagnie pétrolière.Lire nos explications : Comprendre le scandale Petrobras qui secoue le Brésil Le « Marche ou crève » du jeu vidéo indépendant Les sociétés les plus puissantes surfent sur la vague indé, tandis que les plus petits peinent à exister dans les plates-formes de ventes comme Steam ou PlayStation +, où l’offre est pléthorique. • Mis à jour le 21.08.2015 à 14h18 William Audureau C’est peut-être une nouvelle ère qui s’annonce pour le jeu vidéo. Coup sur coup, ces dernières semaines, trois discrètes évolutions de l’industrie ont considérablement redistribué les cartes pour les studios de développement.Début juin, Valve, l’entreprise derrière la principale boutique en ligne sur PC, Steam, a modifié sa politique de remboursement : désormais, les joueurs peuvent récupérer leur argent si les deux premières heures d’un jeu ne les ont pas convaincus. Le 11 août, Sony a introduit la possibilité de voter pour le jeu que les abonnés au programme « PlayStation + » souhaitent télécharger gratuitement. Et le 18 août, Justin Bailey, du studio Double Fine (Broken Age), a lancé Fig, une plateforme de financement participatif sur le modèle de Kickstarter, mais offrant un intéressement sur les ventes.Trois nouveautés qui n’ont rien d’anodin. Dans une industrie caractérisée depuis le début des années 2010 par la progression affolante du nombre de jeux, le paysage vidéoludique pourrait en sortir grandement modifié, avec l’émergence de studios et éditeurs de taille moyenne de plus en plus puissants, et de nombreuses fermetures de structures parmi les plus artisanales.Des ventes divisées par 20Pour les studios indépendants et les développeurs en solo, la situation n’a jamais été aussi critique qu’en 2015. Si, dans leur ensemble, les ventes de jeux indépendants progressent, elles sont beaucoup plus émiettées, en raison de la saturation du marché, notamment sur Steam.Selon des chiffres du site d’analyse SteamSpy, les ventes moyennes pour un jeu sur la plateforme de Valve seraient de 32 000 unités, avec des disparités énormes.Créateur du jeu salué par la critique The Next Penelope, le game designer Aurélien Regard explique sur TumblR n’avoir vendu que 4 200 unités du titre depuis son lancement, là où certains jeux indépendants sortis au début des années 2010 ont dépassé le million. Et s’en satisfait, estimant qu’il n’est plus possible, en 2015, d’émerger aussi facilement que l’ont fait, il y a quelques années, le développeur Mike Bithell (Thomas Was Alone) ou encore le studio Behemoth (Castle Crashers).« Pour les deux, je suis sincèrement persuadé que des titres de ce type passeraient complètement inaperçu sur Steam s’ils sortaient aujourd’hui en étant réalisés par des petits nouveaux. »Un titre indépendant comme Wanderlust Adventures, sorti en août 2015 et suite de Wanderlust Rebirth, sorti lui en 2012, compte pour l’instant vingt fois moins de joueurs que son prédécesseur, relève un journaliste du magazine spécialisé Canard PC. Saturation à tous les étagesL’explication est commune à la plupart des plateformes de jeu vidéo des années 2010 : le marché est saturé. Sur Steam, l’offre a explosé (moins de 300 sorties en 2011, plus de 1 500 pour la seule période de janvier à août 2015, selon PC Gamer), au point de devenir un enfer pour la survie d’un produit hors circuit. Selon le site d’analyse statistique SteamSpy, le temps de jeu moyen pour un jeu indé n’y dépasse pas 4 minutes 34, sachant qu’un nombre important de jeux achetés en soldes sur Steam ne sont jamais lancés.Dans un entretien pour le magazine Games, l’auteur du The Next Penelope confie que l’avenir d’un titre se joue, de manière algorithmique, durant ses soixante premières minutes de commercialisation. « Si tu n’es pas classé parmi les pages les plus visitées, c’est fini : ton jeu devient anonyme en moins d’une heure. » Au contraire des blockbusters, qui sans surprise, disposent eux d’une meilleure mise en avant.L’arrivée fin 2013 de la PlayStation 4 et de sa boutique dématérialisée toute fraîche a été accueillie comme un nouvel eldorado. Moins de deux ans plus tard, le PlayStation Store américain s’est déjà enrichi de 524 jeux, et les indépendants doivent composer avec la concurrence des numéros 1 et 4 de l’édition, Electronic Arts et Ubisoft, peu présents sur Steam mais très puissants sur le PlayStation Store.Kickstarter a connu pareille surchauffe ces deux dernières années, relève sur Gamasutra Thomas Bidaux, analyste et consultant spécialiste des plateformes de crowdfunding : moins de 300 projets de jeux ont été soumis en 2012, ils ont été plus de 1 000 sur les six premiers mois de 2015. « Pour être honnête, c’est surtout un symptôme de la saturation de KickStarter, parfois par des projets de très mauvaise qualité », explique Thomas Bidaux. Or dans l’ombre de succès récents spectaculaires (1,5 million de dollars pour The Bard’s Tale IV, et surtout 6,3 millions pour Shenmue 3), les levées de fonds pour les jeux moins ambitieux sont de plus en plus difficiles, et la proportion d’échecs, en hausse continue, atteint désormais 82 %. Et quand certains jeux obtiennent les sommes espérées, il n’est pas rare que celles-ci proviennent de transactions frauduleuses annulées, comme une carte bleue volée, ainsi qu’en a fait l’amère expérience le studio néerlandais 2Awesome Studio. stop making excuses for valve in my mentions. this shit is a big slap in the face to people who make small games and you can't deny that.— hentaiphd (@nina freeman) Même le nouveau numéro 1 mondial de l’édition, Electronic Arts (FIFA, Battlefield, Star Wars Battlefront), a dévoilé à l’E3 Unravel, un très mignon jeu de plateforme plus proche des jeux de la scène indépendante que de ses habituels blockbusters. « Bien sûr, nous continuons de travailler sur nos grandes licences, FIFA, Mirror’s Edge… Mais rien ne nous oblige à ne faire que des blockbusters », expliquait au Monde son président Andrew Wilson. Et tant pis pour les indés « authentiques », démunis face à la montée en gamme des jeux artisanaux.Vers une « élite de l’indé »Cette montée en gamme pourrait concerner aussi les indépendants, mais uniquement quelques happy few. C’est en tout cas le pari de Justin Baily, dont le studio de jeux d’aventure Double Fine s’est fait connaître pour ses campagnes Kickstarter à succès, et qui a annoncé le 18 août le lancement de Fig, une plateforme de financement participatif concurrente.Dans son aventure, il s’est associé à trois créateurs à succès de la scène indé, Feargus Urquhart d’Obsidian (Pillars of Eternity), Brian Fargo d’InXile (Wasteland 2) et le roi du jeu d’aventure à énigmes, Tim Schafer, lui aussi de Double Fine (Broken Age, Grim Fandango Remastered, Day of the Tentacle Special Edition…).Originalité de la plateforme ? Offrir un intéressement sur les ventes, là où KickStarter n’accorde aucune autre rétribution que les goodies collector éventuellement réservés par chaque studio aux donateurs les plus généreux. Dans un premier temps, Fig sera réservé aux investisseurs accrédités auprès de l’administration américaine, avec un financement minimum de 1 000 dollars, mais devrait être élargi, à terme, à tout un chacun. Une manière de passer la vitesse supérieure, et de quitter définitivement la sphère des budgets indés… si le succès est au rendez-vous.« Désormais, avec ce système, il n’est pas irraisonnable de penser que ces projets puissent commencer à atteindre 10, 15, voire 20 millions de dollars, estime Brian Fargo, soit l’équivalent d’une production d’éditeur classique. Maintenant nous pouvons faire une nouvelle classe de produits. » Une sorte de Kickstarter pour les projets à plus gros potentiel, où loin des affres des créateurs anonymes, se financera désormais l’élite des jeux indépendants. }); William Audureau Journaliste au Monde L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens n’a plus d’argent, ou presque • Mis à jour le 21.08.2015 à 11h39 Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Un demi-million d’enfants palestiniens ont bien failli ne pas retrouver les bancs de l’école au mois de septembre. Faute de fonds suffisants pour payer ses enseignants, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui gère les 700 établissements disséminés dans les camps de réfugiés de la bande de Gaza, de Cisjordanie, du Liban, de Jordanie et de Syrie, semblait résigné en début de semaine à reporter la rentrée d’au moins un mois. Avec tous les risques de troubles qu’une telle décision, inédite dans la longue histoire de cette organisation fondée en 1949, aurait pu entraîner, dans une région déjà passablement déstabilisée.Mais des contributions financières de dernière minute, en provenance principalement des monarchies du golfe Arabo-Persique, ont permis de conjurer ce scénario de tous les dangers. Jeudi 20 août, dans une déclaration surprise, le commissaire général de l’UNRWA, le Suisse Pierre Krähenbühl, a annoncé que les classes rouvriront comme à l’accoutumée, entre la fin août et mi-septembre, selon les pays. Un soulagement pour les réfugiés palestiniens, qui n’ont souvent que l’éducation pour tenter d’améliorer leur sort. Dans la bande de Gaza, où ils sont 1,2 million, soit un quart de leur nombre total, une cessation de paiement de l’UNRWA, l’un des principaux employeurs de ce territoire où le chômage dépasse 40 %, aurait eu des conséquences dramatiques. La crise s’est dénouée en quarante-huit heures. Entre lundi 17 et mardi 18 août, une donation de 45 millions de dollars (40 millions d’euros), financée à parts égales par les Emirats arabes unis, le Koweït et les Etats-Unis, est arrivée dans les coffres de l’UNRWA. Ce versement, ainsi que les 19 millions de dollars acquittés une semaine plus tôt par l’Arabie saoudite et les chèques, plus modestes, signés par le Royaume Uni, la Suisse et la Norvège, ont épongé les quatre cinquièmes du déficit de l’agence, chiffré à 101 millions de dollars. De quoi lui permettre de redémarrer ses services éducatifs, dans l’espoir que d’ici la fin de l’année, le reste du découvert sera comblé.« On nous incite à émigrer »La semaine dernière, dans le camp de Chatila, à Beyrouth, alors que l’annonce du report de la rentrée scolaire semblait imminente, les réfugiés dénonçaient à l’unanimité un « complot ». « A Chatila, il n’y a pas d’eau, pas d’électricité, et quasiment pas de travail car la législation libanaise nous barre l’accès à la plupart des professions, expliquait Ziad Himmo, le chef du comité populaire, qui gère ce bidonville lugubre et surpeuplé, en partenariat avec l’UNRWA. Priver nos enfants d’éducation, c’est nous inciter à monter dans un bateau pour la Turquie, à émigrer en Europe et à oublier le droit au retour. »Une référence à la résolution 194 des Nations Unies, le Graal des réfugiés palestiniens, qui leur reconnaît le droit de rentrer sur les terres dont ils ont été chassés en 1948, par les troupes de l’Etat naissant d’Israël. Près de soixante-dix ans après, ce traumatisme national, désigné sous le terme de « Nakba » (« catastrophe » en arabe), continue de modeler les perceptions des réfugiés et de nourrir en eux une forme de suspicion viscérale. « L’UNRWA est le principal témoin de la Nakba, dit Abou Wissam, qui tient une petite boutique, où il rafistole des appareils électroménagers hors d’âge. C’est dans l’intérêt des sionistes de s’en débarrasser ». Dans les bureaux de l’agence à Beyrouth, plutôt que de conspiration, on parle d’épuisement des pays donateurs, dans un contexte d’explosion des besoins humanitaires et d’exacerbation du conflit israélo-palestinien. La concurrence de la crise syrienne, la reconstruction des camps de Gaza, partiellement détruits durant les offensives israéliennes passées et la dépréciation de l’euro ont tous creusé le « trou » de l’UNRWA. « Nous sommes en déficit structurel, concède Matthias Schmale, le directeur de la branche libanaise. Notre budget de fonctionnement annuel est de 680 millions de dollars. Mais le montant des contributions que nous réussissons à garantir d’une année à l’autre avoisine 350 millions ».Acrobaties comptablesCes dernières années, l’organisation onusienne s’en était sortie par des acrobaties comptables, en puisant dans ses réserves, en sollicitant des avances de ses bailleurs les plus fidèles et en repoussant des chantiers de réhabilitation. Mais les réserves se sont épuisées, les bailleurs se sont fatigués et les travaux de maintenance ont dû être lancés. D’où l’intensité de la crise de cette année, que l’enveloppe des pays du Golfe n’a fait qu’amortir momentanément.Au 1er janvier 2016, l’UNRWA fera face à un nouveau déficit, qui reposera la question de sa viabilité. Le suspense sur la rentrée scolaire, habilement entretenu par sa direction, ne fonctionnera pas à chaque fois. A moins que de nouveau Etats n’intègrent le cercle de ses donateurs réguliers, l’agence devra revoir ses prestations à la baisse. Faute d’argent, elle a déjà cessé de verser aux Palestiniens de Syrie venus se réfugier au Liban le pécule de 100 dollars qu’ils utilisaient chaque mois pour se loger. « Nous savons que dans le camp de Eïn Al-Helw [à Saïda, dans le sud du Liban], des éléments extrémistes, proches de l’Etat islamique, tentent de recruter des Palestiniens, prévient Matthias Schmale. Investir dans l’UNRWA, c’est investir dans la sécurité et la stabilité de la région. » Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient Grèce : les « frondeurs » de la Syriza lancent leur propre parti • Mis à jour le 21.08.2015 à 16h04 La Syriza a fait long feu. Après que les déchirements internes au parti ont provoqué la démission du premier ministre grec, Alexis Tsipras, la frange la plus à gauche de la Coalition de la gauche radicale (Syriza) a annoncé, vendredi 21 août, la création d’un nouveau parti indépendant, baptisé « Unité populaire », et la constitution d’un groupe parlementaire formé de vingt-cinq anciens députés du parti Syriza.Cette nouvelle formation sera dirigée par l’ancien ministre de l’énergie Panagiotis Lafazanis, 63 ans. Celui-ci avait pris la tête de la fronde contre le troisième plan de renflouement financier de la Grèce négocié par Alexis Tsipras, assorti de nouvelles mesures d’austérité. L’adoption de ce plan contre l’avis d’une quarantaine des cent quarante-neuf députés Syriza avait fait perdre au premier ministre sa majorité.Lire la synthèse : Grèce : le nouveau coup de poker d’Alexis Tsipras Panagiotis Lafazanis a accusé Alexis Tsipras d’avoir décidé « l’organisation d’élections anticipées, ce qui est antidémocratique », et d’avoir cédé par peur aux pressions des créanciers, l’Union européenne et le Fonds monétaire international. « Qui gouverne la Grèce, Juncker [président de la Commission européenne] ou Merkel [la chancelière allemande] ? », a-t-il lancé vendredi lors d’une conférence de presse. L’ancien ministre a affirmé que son objectif était d’en finir avec l’austérité, quitte à faire sortir la Grèce de la zone euro.« Le pays ne tolère pas d’autres mesures d’austérité, s’il le faut nous allons procéder à la sortie de la zone euro, ce qui n’est pas un désastre, d’autres pays en Europe sont hors de la zone euro, il ne faut pas avoir peur ou diaboliser. »Troisième parti au Parlement En Grèce, « ces élections anticipées sont un désastre pour la population » Neuf jours après les explosions de Tianjin, la peur et l’incertitude • Mis à jour le 21.08.2015 à 10h58 De nouveaux foyers d’incendie qui se déclarent, des carcasses de voiture incinérées toujours aussi nombreuses et un bilan humain officiel, mais encore incertain, de 179 morts et disparus. Neuf jours après les explosions qui ont ravagé le port chinois de Tianjin, les équipes de secours sont toujours à pied d’œuvre pour tenter de remettre en état la zone où plus de 700 personnes ont été blessées dans la soirée du 12 août.Un travail qui s’opère dans des conditions d’autant plus difficiles que la nature exacte des produits chimiques stockés dans les entrepôts partis en flamme, et les conséquences en termes de pollution restent encore largement méconnues.Vendredi 21 août, quatre nouveaux incendies se sont déclarés, selon l’agence de presse Chine nouvelle, sans préciser les raisons de ces départs de feu. Si la situation semble toujours hors de contrôle, la communication officielle, elle, reste bien verrouillée.Lire le reportage : Tianjin : les autorités cherchent à donner des gages Des niveaux de cyanure 356 fois supérieurs au seuil de tolérance Les informations tombent au compte-gouttes. Lundi, alors que les rumeurs se multipliaient, He Shushengle, le vice-maire de Tianjin, a confirmé « qu’environ 700 tonnes » de cyanure de sodium étaient bien stockées dans l’entrepôt d’où était partie la série d’explosions.Un entrepôt qui, selon les Nouvelles de Pékin, n’était autorisé à contenir que 24 tonnes de cette poudre blanche et inodore qui, ingérée par erreur ou appliquée contre la peau, peut être mortelle. Elle peut en outre sous certaines conditions libérer du cyanure d’hydrogène, un gaz « hautement asphyxiant », « qui agit sur la capacité de l’organisme à utiliser l’oxygène », selon le Centre américain pour le contrôle des maladies.Jeudi, le Bureau de protection environnementale de Tianjin a rendu public des analyses réalisées dans huit points d’eau près du site des explosions. Elles montrent des niveaux de cyanure jusqu’à 356 fois supérieurs au seuil de tolérance.Six points d’eau se trouvant en dehors de la zone d’isolement sont eux aussi contaminés, bien que les traces de cyanure y soient inférieures aux limites. Selon un communiqué distinct des autorités sanitaires, l’eau potable de Tianjin demeure officiellement conforme aux normes nationales.Mousse blanche, démangeaisons et poissons morts Ces rares communications n’ont pas apaisé les inquiétudes des habitants et des associations écologistes, exacerbées par l’apparition de plusieurs phénomènes de pollution inexpliqués.Les fortes pluies survenues au début de la semaine ont par exemple produit une mousse blanche dans les rues de la ville de 15 millions d’habitants, qui a fait spéculer experts et autochtones. Après l’apparition de ces traces blanches, le bureau municipal de la protection de l’environnement a conseillé aux habitants de ne pas rester sous la pluie ni de manipuler la poussière omniprésente dans la ville. Une consigne qui a renforcé les inquiétudes pour la santé des habitants alors que plusieurs journalistes locaux faisaient état de démangeaisons et d’irritations sur les bras et les mains.Les craintes ont également été renforcées par des photos parues dans la presse chinoise, montrant des dizaines de milliers de poissons morts flottant à la surface du fleuve Hai He, qui serpente dans la ville de Tianjin. Selon le site d’informations chinois Sohu News, les photos ont été prises à 6 kilomètres du lieu de l’explosion. Des responsables chinois ont répété sur la chaîne d’Etat CCTV que ce phénomène n’avait pas de lien avec les explosions du 12 août, rappelant notamment qu’il avait été plusieurs fois observé ces derniers étés sous l’effet de précipitations abondantes, qui font ruisseler de la terre vers l’eau les pollutions, provoquant l’asphyxie des poissons.Un tel épisode avait en effet été observé dans les environs de Tianjin en juillet 2011. Des échantillons d’eau ont toutefois été envoyés à des laboratoires d’analyses pour vérifier la teneur en cyanure.Lourd tribut payé par les sapeurs-pompiers, souvent peu expérimentés Pour faire taire les critiques, Pékin a tenté d’attirer l’attention de l’opinion publique sur les aspects « positifs » de cette catastrophe, mettant en lumière la bravoure des secouristes.L’image de Zhou Ti, jeune pompier de 19 ans retrouvé vivant dans les décombres deux jours après les explosions, a fait la une des journaux chinois. « Est-ce que le sinistre a été éteint ? », aurait-il demandé à son réveil, selon les médias d’Etat.Mais l’histoire de ce héros n’a pas suffi à faire taire les nombreuses critiques sur la gestion de la crise par les autorités locales, et le lourd tribut payé par les sapeurs-pompiers. En Chine, ces derniers se divisent en trois catégories : ceux directement employés par le ministère de la sécurité publique, ceux qui dépendent des gouvernements locaux et ceux recrutés par les entreprises dont les activités comportent des risques.L’écrasante majorité des 130 000 pompiers appartient à cette troisième catégorie, selon les données officielles citées par l’AFP. Venus des campagnes, jeunes voire parfois mineurs, ces pompiers ont une expérience professionnelle limitée, sur fond de renouvellement rapide des personnels des brigades.Envoyé en première ligne pour éteindre les flammes provoquées par les explosions de Tianjin, ce contingent a payé lourdement son inexpérience : sur les 114 personnes officiellement tuées dans l’accident, 56 étaient des sapeurs-pompiers. De nombreux autres sont toujours portés disparus. Leur manque de formation pourrait même avoir accentué la catastrophe, puisque leurs tentatives d’éteindre les feux ont pu contribuer, par réaction chimique, à provoquer certaines des déflagrations observées en libérant des gaz hautement inflammables. « N’enfoncez pas le fer dans la plaie », a sobrement commenté Zhou Tian, le chef des pompiers municipaux.Scénario accablant pour les responsables La colère des Chinois de Tianjin, un défi de taille pour Pékin En Bourse, Twitter est revenu à son niveau de fin 2013 • Mis à jour le 21.08.2015 à 10h12 Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) En Bourse, c’est retour à la case départ pour Twitter. A 26 dollars (23,04 euros), le cours de l’action du site de microblogging est retombé, jeudi 20 août, au niveau de son prix d’introduction en novembre 2013. En séance, elle est même passée sous cette barre symbolique pendant quelques minutes, une première pour cette entreprise. Le déclin boursier de Twitter a débuté fin avril.Depuis, le cours du titre a été divisé par deux. Les faibles perspectives de croissance et les problèmes de gouvernance interne sont les deux raisons principales qui expliquent la défiance des investisseurs américains.Les deux phénomènes sont étroitement liés. Et ils se sont aggravés début juin avec la démission de Dick Costolo, le directeur général de Twitter depuis octobre 2010. Si ce départ a plutôt été bien accueilli, l’incertitude qui règne autour de son successeur agace les marchés financiers. « Sans un directeur général ayant une vision et une stratégie précises, nous continuons à nous inquiéter d’une fuite des talents et d’un blocage du processus de décision », avance Robert Peck, analyste chez SunTrust, invitant le comité de sélection à agir « rapidement ».Un aveu lourdement sanctionnéPour le moment, c’est Jack Dorsey, l’un des trois cofondateurs du réseau social, qui assure l’intérim. Mais il occupe aussi en parallèle le poste de directeur général de la société de paiement mobile Square, qui s’apprête à faire son entrée en Bourse. S’il se murmure que M. Dorsey se verrait bien reprendre les commandes de Twitter, le timing est très compliqué.Le conseil d’administration de la société pourrait dès lors faire appel à Adam Bain, l’actuel directeur de la monétisation. Ce cadre est respecté, aussi bien des annonceurs que des salariés. Mais il manque d’expérience pour révolutionner un produit qui peine à attirer de nouveaux adeptes.Car la tâche du futur patron de Twitter ne sera pas aisée. M. Dorsey l’a lui-même reconnu fin juillet, en marge de la publication des résultats trimestriels. « Cela prendra du temps avant que nos efforts portent leurs fruits », a-t-il expliqué. Un aveu qui tranche avec les positions toujours très optimistes de M. Costolo. Mais un aveu aussi lourdement sanctionné dès le lendemain à Wall Street.« Twitter est toujours trop compliqué à utiliser  »Le cœur du problème de Twitter, c’est la faible croissance de son nombre d’utilisateurs. Fin juin, il s’élevait à 304 millions (hors utilisateurs du service par SMS), soit à peine deux millions de plus que fin mars. « Twitter est toujours trop compliqué à utiliser pour de nombreuses personnes, indique Ben Schachter, analyste chez Macquarie. Ce n’est pas un produit grand public et il n’est pas évident de savoir quand il le deviendra. »Malgré de nombreux changements, M. Costolo et ses équipes n’ont jamais réussi à rendre le réseau social plus attrayant – au-delà du public des « people » et des médias – et plus simple pour les nouveaux inscrits. Une grande partie d’entre eux délaissent ainsi rapidement le service. Son remplaçant devra trouver la formule magique. Cela passera peut-être par la remise en cause de l’ordre chronologique, si cher aux utilisateurs les plus assidus. L’équation est cependant délicate : Twitter ne peut pas trop changer, au risque de perdre ses fidèles.En attendant la nomination d’une nouvelle direction, l’ambiance se détériore en interne. Critiqué à l’extérieur, M. Costolo était en effet très apprécié des salariés. « De nouvelles méthodes commencent à se mettre en place, indique un employé de l’entreprise. Mais beaucoup de personnes s’interrogent sur leur avenir. » Plus le cours boursier baisse et plus il est difficile de convaincre les talents maison, dont une partie de la rémunération est assurée en actions, de ne pas succomber aux avances des start-up en vogue, comme Uber et Airbnb.Le plongeon boursier de Twitter relance également les spéculations sur un potentiel rachat. La capitalisation boursière du réseau social est désormais inférieure à 19 milliards de dollars (16,8 milliards d’euros). Le nom de Google revient fréquemment. Mais, si une telle opération ferait sens pour le moteur de recherche, elle semble peu probable. Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Journaliste au Monde En Chine, une mauvaise nouvelle pour l’économie • Mis à jour le 21.08.2015 à 11h47 Les signes de faiblesse de l’économie chinoise sont de plus en plus flagrants. La Bourse de Shanghaï a de nouveau plongé vendredi 21 août, clôturant sur une chute de plus de 4,27 %, à 3 507,74 points. En une semaine, la place shangaïenne s’est effondrée de 11,5 %. Jeudi, Wall Street avait fini en baisse de 2,06 %, atteignant son plus bas niveau depuis le début de l’année. A l’ouverture vendredi, les Bourses européennes, à Paris, Londres ou Francfort, suivaient la même tendance.C’est la publication de l’indice provisoire d’activité manufacturière chinois qui a provoqué ce regain de fébrilité. Celui-ci pourrait, selon les projections, s’établir à 47,1 en août, contre 47,8 en juillet. Si ce décrochage était confirmé au 1er septembre, cela représenterait le niveau le plus bas de cet indicateur PMI depuis six ans et demi, selon les statistiques de Markit.Lire l'éditorial : Des efforts qui restent vainsCe nouvel exemple de statistique morose ne contribue pas à rassurer les investisseurs sur l’état de santé de la grande puissance asiatique. De fait, sous l’effet des grands moyens déployés par Pékin, la croissance s’est stabilisée au deuxième trimestre à 7 %, mais le tableau continue de s’assombrir.Alors que la Banque centrale chinoise a multiplié les assouplissements monétaires, abaissant à quatre reprises depuis novembre ses taux d’intérêt, ces efforts, de l’avis général, se sont révélés impuissants à soutenir l’économie réelle. Les exportations – pilier traditionnel de croissance – dégringolent, le marché immobilier continue de marquer le pas et la demande intérieure ralentit.Des phénomènes qui risquent d’obliger Pékin à poursuivre ses assouplissements monétaires et réduire encore ses taux d’intérêt au deuxième semestre, alors que la forte dévaluation au début d’août du yuan a déjà fait craindre une « guerre des monnaies ». Une croissance annuelle de 7 % constituerait la plus faible performance économique de la Chine depuis vingt-cinq ans. COP 21 : l’UE s’inquiète de la lenteur des négociations • Mis à jour le 21.08.2015 à 10h47 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) La Commission européenne monte à son tour au créneau. A maintenant 100 jours du début de la COP 21, la cruciale 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Paris entre le 30 novembre et le 11 décembre prochain, Bruxelles estime que les négociations patinent.Jeudi 20 août, le commissaire européen à l’énergie et au climat, l’espagnol Miguel Arias Cañete, a réclamé, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, que les discussions techniques « aillent plus vite ». La volonté politique est là, a t-il assuré, « mais concernant le fonds, le texte de compromis est bien trop long [80 pages environ], avec toutes les options mises sur la table par les pays plus tôt cette année toujours pas tranchées » a souligné le commissaire.Deuxième source d’inquiétude : il manque encore des pays à l’appel, qui n’ont pas soumis leurs contributions en termes de réduction des émissions de CO2 , et pas des moindres.De gros émetteurs, des pays importants du G20, comme le Brésil, l’Argentine, l’Inde, l’Indonésie, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud ou la Turquie. A ce jour, 56 pays représentant 61 % des émissions globales actuelles ont fait des propositions, ce n’est pas suffisant pour faire de Paris un succès a estimé le commissaire, jeudi.S’engager sur des objectifs à long termeEnfin, et surtout, a insisté M. Cañete, il s’agit de préciser quels sont les éléments clés de l’accord de Paris, en décembre prochain. Il faudra que les principaux pays émetteurs de la planète soient de la partie, et que ceux qui ont le plus de responsabilités et de capacités soient les plus ambitieux en matière de réductions des gaz à effet de serre. Les pays devront aussi s’engager sur des objectifs à long terme de réduction globale des émissions de 60 % en 2050 par rapport au niveau de 2010.Paris peut encore être un succès, selon le commissaire, mais « la fenêtre d’opportunité pour parvenir à l’objectif de maintenir le réchauffement global à une hausse moyenne des températures de 2 degrés se referme vite » a prévenu M. Cañete, jeudi. Il a par ailleurs annoncé que la Commission européenne allait organiser avec le Maroc, le pays qui prendra la présidence des négociations climat à la suite de la France, une conférence à Rabat, les 12 et 13 octobre prochains. L’occasion de faire à nouveau le point sur les négociations, à un mois et demi du début de la conférence de Paris. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles La France se dirige vers une « saison touristique record » • Mis à jour le 21.08.2015 à 10h28 Isabelle Chaperon En revanche, Paris a fait les frais de cette redistribution des cartes. Selon les chiffres dévoilés jeudi par le comité régional de tourisme (CRT) Paris Ile-de-France, la fréquentation touristique dans Paris intra-muros a reculé de 1,8 % au premier semestre en termes d’arrivées hôtelières. Il faut dire aussi que cet indicateur mesure l’hébergement classique, quand la location entre particulier, type Airbnb, explose.En fait, les Chinois sont bien venus en masse (+ 48,9 %), mais les Russes (– 39 %) et les Japonais (– 21 %) ont boudé la capitale. « Les touristes chinois n’auront jamais été aussi nombreux que cette année, qui s’achemine vers un record. La baisse du yuan ne se fait pas encore sentir. En revanche, l’attribution en quarante-huit heures des visas joue pleinement en faveur de notre destination », note François Navarro, directeur général du CRT Paris Ile-de-France.Mais dérouler le tapis rouge afin que des touristes pressés photographient en trombe la tour Eiffel et l’Arc de triomphe avant de s’envoler pour Londres ou Rome ne suffit pas. L’objectif du gouvernement consiste à inciter les voyageurs à augmenter la durée de leur séjour, afin qu’ils dépensent d’avantage. Car si la destination France caracole en tête, elle a été reléguée en 2014 à la quatrième place en termes de retombées économiques, derrière les Etats-Unis, l’Espagne et désormais la Chine.Fabius satisfait des nouvelles zones touristiques Les futures « zones touristiques internationales » déplaisent aux syndicats Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie Alain Juppé détaille ses idées sur l’éducation, « mère de toutes les réformes » • Mis à jour le 21.08.2015 à 10h36 Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017, livre au Parisien Magazine dix propositions-clés en matière d’éducation, vendredi 21 août.Pour Alain Juppé, la réforme de l’éducation, « mère de toutes les réformes », est une priorité qu’il entend défendre. Favori des sondages avant la primaire des Républicains, il entend ainsi contrecarrer les plans de Nicolas Sarkozy, son principal rival et président du parti, qui a débuté sa campagne autour du thème de l’islam lors du premier débat collectif, en juin.S’il était élu président en 2017, l’ancien premier ministre (Les Républicains) assure qu’il ferait du début du cursus scolaire sa « priorité », « c’est-à-dire l’école maternelle et l’école élémentaire. De l’avis des psys, c’est là que tout se joue, notamment l’illettrisme ». Il propose ainsi de mettre en place, « tout au long de la primaire, un système d’évaluation pour rattraper les enfants dès qu’on sent qu’ils décrochent ».Lire l'analyse : La lente montée en puissance d’Alain Juppé tiendra-t-elle jusqu’en 2017 ? Augmenter les salaires des enseignants du primaire de 10 %Il envisage également d’augmenter les salaires des professeurs des écoles de 10 %. « En contrepartie » ils « doivent être plus présents dans l’établissement, et plus disponibles pour les élèves et leurs parents ». Une proposition déjà émise par Ségolène Royal lors de la campagne de 2007. Mais, là encore, Alain Juppé ne se veut pas « sectaire » :« Ségolène Royal peut avoir de bonnes idées, encore faut-il les appliquer. »Pour financer cette réforme, M. Juppé entend faire des économies sur l’organisation du baccalauréat, qui coûte chaque année plus de 1,5 milliard d’euros, selon le principal syndicat de chefs d’établissement, le SNPDEN. Il propose de modifier l’organisation du bac, pour « économiser plusieurs centaines de millions d’euros » :« Il faut réduire le nombre d’options et d’épreuves à quatre ou cinq, le reste des acquis étant soumis au contrôle continu »S’il entend augmenter le salaire des enseignants, le maire de Bordeaux l’assure : « Je ne propose pas d’augmenter la durée du travail » dans les établissements scolaires, « mais de la répartir autrement afin de garantir une présence effective dans l’établissement ». Cela se ferait dans un premier temps « sur la base du volontariat ».Lire sur Les Décodeurs : Les enseignants français, les plus maltraités d’Europe ? Réaffecter des postes vers le primaireSelon lui, « on peut réaffecter des postes d’enseignants [du collège et du lycée] vers le primaire. Mais cela ne peut se faire du jour au lendemain. Il faudra étaler cette réforme sur les cinq ans du mandat présidentiel. À ce stade, je n’ai pas chiffré l’impact. Cela donnera lieu à des controverses, je le sais », dit-il.« Je ne promets pas d’augmenter les effectifs, mais je m’engage à maintenir le budget de l’éducation nationale à son niveau actuel », dit-il également, assurant que « réformer n’est pas une question de moyens ». Des établissements plus autonomesPartisan de laisser « une plus grande autonomie » aux établissements, il affirme vouloir aller « beaucoup plus loin que la réforme du collège (programmée pour 2016), qui prévoit 20 % d’autonomie dans la gestion de l’emploi du temps ». Selon lui, les établissements devraient également être libres d’adapter les programmes scolaires aux élèves : « Si, à certaines périodes de l’année, les équipes veulent faire un peu plus de maths et un peu moins de français, elles doivent pouvoir le faire. » Quant au recrutement de nouveaux enseignants, M. Juppé veut abandonner le modèle actuel selon lequel « on recrute des gens à partir d’un barème informatique ». En lieu et place de cela, il souhaite voir « se développer la notion de “poste à profil” », afin de recruter « le bon enseignant pour le bon poste ».Parmi les propositions-clés du candidat Juppé, également formulées dans un livre, Mes chemins pour l’école (JC Lattès), à paraître le 26 août, figurent également le recrutement, dans les crèches, d’« animateurs linguistiques », l’instauration d’« un rendez-vous trimestriel obligatoire » entre parents et équipes pédagogiques, le renforcement du rôle des enseignants tuteurs et l’amélioration de la formation initiale des enseignants.Lire sur Les Décodeurs : Réforme du collège : ce qui est vrai, ce qui est faux Des vacances d’été raccourciesMais l’ancien premier ministre s’attaque également à une proposition polémique : le raccourcissement des vacances d’été. Si deux anciens ministres de l’éducation nationale – Luc Chatel et Vincent Peillon – ont essayé, aucun n’a réussi à la mettre en place. Pourtant, selon M. Juppé, « ce sera une orientation à prendre ».En comparant la situation française à celle des autres pays, il assure que « nos enfants ont plus d’heures de cours et elles sont plus concentrées sur une plus brève période, c’est pour cela qu’ils sont fatigués ».Pour lutter contre l’absentéisme des élèves, « pourquoi ne pas conditionner certaines aides et allocations au respect d’un certain nombre de règles ? », propose-t-il. M. Juppé dessine ainsi l’idée d’un « système de contravention immédiate » en ce qui concerne le trafic de drogue autour des établissements scolaires, « aujourd’hui généralisé », selon lui.La laïcité réaffirméeDu point de vue de la laïcité, Alain Juppé a, là encore, une position qui tranche avec Nicolas Sarkozy. Si ce dernier avait affirmé en 2007 que l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé en matière de transmission des valeurs, le maire de Bordeaux s’en détache.« Je ne partage pas cette déclaration. Je suis très attaché au principe de laïcité. L’école n’est pas faite pour transmettre les valeurs religieuses, mais les valeurs de la République ».S’il n’entend pas enseigner les religions dès la primaire, M. Juppé entend « mieux enseigner le fait religieux » au collège pour que « chacun comprenne ce qu’est une cathédrale, une fête patronale ». Concernant la religion musulmane, les collégiens doivent « vaguement savoir ce qu’est le Coran ». Grèce : le nouveau coup de poker d’Alexis Tsipras • Mis à jour le 21.08.2015 à 11h11 Marina Rafenberg (Athènes, intérim) D’un pas décidé, le regard sombre, Alexis Tsipras s’est dirigé vers 20 h 30, jeudi 20 août, devant les caméras : « Le mandat que j’ai reçu le 25 janvier a atteint ses limites. » Le premier ministre grec a officiellement annoncé sa démission et la tenue de nouvelles élections anticipées, tentant un nouveau coup de poker, un peu plus d’un mois après le référendum sur le plan d’aide à la Grèce qui a fait trembler l’Europe et failli aboutir à la sortie de la Grèce de la zone euro.Alexis Tsipras a demandé aux électeurs de le « juger aussi bien sur ses succès que sur ses erreurs ». Le premier ministre, tout en rappelant qu’il avait tout fait pour obtenir le meilleur accord possible avec les créanciers du pays, a demandé au peuple « de décider si l’accord est valable pour sortir un jour des plans de rigueur » et « de savoir qui peut mener les réformes nécessaires ». Lire les dernières informations : Grèce : les « frondeurs » de la Syriza lancent leur propre parti Malgré la victoire du non au référendum, la Grèce a accepté un prêt de 86 milliards d’euros sur trois ans assorti de nouvelles mesures de rigueur… rejetées par les Grecs quelques semaines plus tôt.Depuis la défection d’une quarantaine de députés de Syriza qui ont refusé, le 14 août, de voter en faveur du troisième plan d’aide de 86 milliards d’euros au pays, la démission du premier ministre et la tenue de nouvelles élections faisaient la « une » de tous les médias grecs.La majorité parlementaire, désormais réduite à 119 députés sur les 300 que compte l’Assemblée, « ne laissait pas d’autre choix à Alexis Tsipras que de convoquer de nouvelles élections », explique l’analyste politique Georges Séfertzis.« La fracture au sein du parti devenait de plus en plus évidente et Alexis Tsipras a besoin d’un gouvernement stable s’il veut passer toutes les mesures nécessaires et rester au pouvoir le temps d’une législature normale [quatre ans]. Il lui fallait clarifier les choses et évincer les dissidents. »Lire le reportage : En Grèce, « ces élections anticipées sont un désastre pour la population » Tout savoir sur l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers Fronde interne La préoccupation d’Alexis Tsipras n’est pas son opposition, mais l’aile gauche de son parti, en voie de dissidence, qui critique ouvertement le premier ministre. « Le gouvernement agit sous le régime de la panique et de la peur. (…) Il veut appeler les citoyens à voter avant qu’ils ne soient informés de la totalité des mesures comprises dans le troisième mémorandum et avant qu’ils ne ressentent leurs effets au quotidien », explique dans un communiqué la Plate-forme de gauche. Vendredi, 25 députés de Syriza issus de cette plateforme ont décidé de créer un nouveau parti, derrière l’ancien ministre de l’énergie, Panagiotis Lafazanis.Celui-ci avait été écarté du gouvernement le 17 juillet à la suite de l’accord signé par Alexis Tsipras avec ses créanciers européens. Issu des rangs traditionnels du parti communiste, M. Lafazanis est favorable à un retour à la drachme et la fin des plans d’aide. Ce nouveau parti devrait se nommer « Unité populaire ». Selon la télévision publique ERT, il pourrait être soutenu par Zoé Konstantopoulou, la présidente du Parlement qui s’est plusieurs fois prononcée contre l’accord signé par le premier ministre, mais le très médiatique ex-ministre des finances, Yanis Varoufakis, ne devrait pas être de la partie. Il ne devrait pas non plus être sur les listes de Syriza.Si l’organisation de ces élections était attendue, la rapidité de l’annonce a néanmoins surpris, alors que Syriza devait organiser un congrès en septembre ou octobre. « Alexis Tsipras a bien conscience que plus il attend, plus sa cote de popularité risque de baisser », explique Georges Séfertzis. M. Tsipras pourra en plus bénéficier d’une disposition de la constitution qui prévoit que si les élections ont lieu moins de 18 mois après les précédentes, les électeurs ne peuvent se prononcer que sur des listes fermées, et non panacher les noms à leur guise.D’après le dernier sondage publié fin juillet par l’institut Metro Analysis, Syriza recueillerait près de 33,6 % des voix aux prochaines élections, contre 17,8 % pour la Nouvelle Démocratie et 6,1 % pour To Potami (centristes). Michalis Spourdalakis pense même que Syriza pourrait obtenir les 37 % nécessaires pour obtenir la majorité absolue et se passer d’une coalition : « Les Grecs, pour le moment, croient qu’Alexis Tsipras a tout tenté dans les négociations, qu’il a été l’objet de chantage de la part des Européens. En outre, ils ne veulent pas de l’ancienne classe politique corrompue, l’opposition actuelle ne représente pas une alternative. »La formation d’un nouveau front antiaustérité mené par la Plate-forme de gauche constitue-t-elle une menace pour Alexis Tsipras ? « Pas vraiment. L’aile gauche du Syriza anti-euro ne représente qu’entre 3 et 4 % de l’électorat de Syriza », estime Michalis Spourdalakis. Si Syriza n’obtient pas la majorité absolue, « tout devient plus compliqué, poursuit-il. Les Grecs indépendants risquent de ne pas dépasser 3 % et de ne pas avoir de députés. Et alors, quelle coalition serait possible ? Le Pasok et To Potami sont trop libéraux pour Syriza… » Marina Rafenberg (Athènes, intérim) Au moins douze morts dans un attentat suicide à Kaboul Afghanistan : la vague d’attentats talibans continue à Kaboul Le mollah Mansour assoit son pouvoir sur le mouvement taliban Les civils afghans payent le prix fort dans le conflit. Depuis janvier, les violences contre les civils ont atteint un record avec 1 592 morts et 3 329 blessés, selon la mission de l’ONU en Afghanistan (Unama). Rugby : France-Angleterre, la guerre de 100 matchs • Mis à jour le 22.08.2015 à 17h46 Plus d’un siècle de rivalités franco-anglaises en rugby. Le 101e « Crunch » de l’histoire du ballon ovale se déroulera ce samedi au Stade de France. Le XV du Coq France reçoit en effet dans son temple de Saint-Denis celui de la Rose en préparation de la Coupe du monde qui se tiendra en Angleterre du 18 septembre au 31 octobre 2015. Une semaine seulement après s’être incliné à Twickenham (19-14) contre ces mêmes rugbymen anglais, toujours en test-match.En 2013, Erik Bonneval, ailier de l’équipe de France dans les années 1980, expliquait au Monde qu’à son époque, l’appellation « Crunch » « n’existait pas » : « Le Crunch, ce n’était que du chocolat. Mais ça envoyait ! » Si le nom est donc récent, l’opposition a fait l’histoire de l’ovalie. France-Angleterre, c’est cent neuf années de confrontations, fourmillant de records et d’anecdotes.Le premier de l’histoireLe 22 mars 1906, l’équipe de France rencontre pour la première fois celle d’Angleterre au Parc des princes, à Paris. Pour l’inauguration de leur première tunique tricolore (maillot bleu, short blanc et chaussettes rouges), les Bleus sont défaits 35 à 8.Premier Tournoi des cinq nationsLa France intègre en 1910 le tournoi européen. Lors de sa campagne, elle perd ses quatre rencontres, donc celle contre l’Angleterre (11-3) le 3 mars au Parc des princes. C’est la première des sept (la dernière remontant à 1957) cuillères de bois – lorsque toutes les rencontres du tournoi sont perdues – de l’histoire du rugby français. Première victoireLe 2 avril 1927 au stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes, le XV de France s’impose pour la première fois face aux Anglais. Après une série de quinze défaites et un nul (11-11 à Londres en 1922), les Bleus finissent par l’emporter chichement (3-0).Victoire et exclusionL’année 1931 marque un tournant. Le 6 avril, le XV de la Rose est battu par les rugbymen français (14-13) à Colombes. Mais plus d’un mois avant la rencontre, le 2 mars, les Home Nations – fédérations anglaise, écossaise, galloise et irlandaise – avaient décidé d’étudier le cas du rugby français pour l’exclure des compétitions. En cause, un jeu trop violent et des soupçons de professionnalisation de ses joueurs.Retour aux compétitionsAprès la seconde guerre mondiale, le rugby français réintègre le Tournoi des cinq nations. Le 19 avril 1947, l’Angleterre bat la France (6-3) à Twickenham et termine première de la compétition (ex aequo avec le Pays de Galles). Le XV tricolore termine troisième. Première victoire à Londres Le 24 février 1951, à Twickenham, la météo anglaise est fidèle à sa légende. Pluies diluviennes, brouillard et boue sont au rendez-vous pour ce match historique. Grâce à l’aide de ses avants, l’équipe de France s’impose pour la première fois en terre anglaise (11-3).Premier Grand ChelemLe XV de France affronte l’Angleterre lors du troisième match du Tournoi des cinq nations, le 24 février 1968 à Colombes. Grâce à l’essai de Jean Gachassin, trois-quarts aile des Bleus, les coéquipiers du capitaine Christian Carrère l’emportent 14-9. Ils viendront ensuite à bout du Pays de Galles le 23 mars et s’adjugeront le premier Grand Chelem (quatre victoires en quatre matchs) du rugby français.Crachats et insultesAprès une victoire sur le Pays de Galles lors de leur premier match dans le tournoi européen, les Français se déplacent à Twickenham le 19 février 1977. Sur le sol londonien, les Bleus sont attendus, objets de crachats et d’insultes lors de leur entrée sur le pré. Lors de cette rencontre, l’arrière anglais Alastair Hignell rate six pénalités. Du côté français, le Narbonnais François Sangali inscrit le seul essai du match. Jean-Pierre Rives et ses coéquipiers s’imposent finalement (4-3) et conquièrent à nouveau le Grand Chelem, avec les mêmes joueurs à chacun de ces quatre matchs et sans le moindre essai encaissé. Finale à Twickenham L’Angleterre et la France comptent trois victoires chacune lors du tournoi continental de 1981, avant de s’affronter en « finale » à Twickenham le 21 mars. Le XV tricolore s’impose (16-12) et remporte son troisième Grand Chelem (après ceux de 1968 et de 1977).Désillusion au MondialEn octobre 1991, l’Angleterre, l’Ecosse, le pays de Galles, l’Irlande, et la France coorganisent la deuxième Coupe du monde de rugby. Les Français sont vice-champions du monde puisqu’ils se sont hissés en finale de la première édition en 1987, battus par les hôtes néo-zélandais. Quatre ans plus tard, ils s’inclinent en quart de finale au Parc des Princes, le 19 octobre, devant les Anglais (19-10). Le parcours de la sélection dirigée par Daniel Dubroca reste à ce jour le plus médiocre des Bleus au Mondial.La remontée fantastiqueAprès un Grand Chelem au Tournoi des six nations en 2004, l’équipe de France débute l’édition suivante par une victoire contre l’Ecosse (16-9). Le 12 février 2005, elle se déplace à Londres. Privée de Peter De Villiers et d’Aurélien Rougerie, la sélection de Bernard Laporte est menée (17-6) à l’issue de la première période. Revanchards au retour des vestiaires, les coéquipiers de Serge Betsen ne laisseront plus leurs adversaires inscrire le moindre point. Dimitri Yachvili marque quatre pénalités en seconde période (sur un total de six passées) pour une victoire finale de 18-17. Deux recordsLe « Crunch » du Tournoi des six nations 2015 est historique. Devant plus de 82 000 spectateurs massés à Twickenham, les deux nations n’inscrivent pas moins de douze essais (sept pour l’Angleterre, cinq pour la France), un record lors d’un match entre ces deux équipes. En même temps, les Bleus encaissent 55 points – et en marquent 35 –, soit le plus grand nombre jamais enregistré en près de 110 années de confrontations.Constant Wicherek  Des centaines de réfugiés débordent la police pour passer de Grèce en Macédoine Des centaines de migrants, surtout des réfugiés Syriens, bloqués depuis plusieurs jours dans un no man’s land à la frontière greco-macédonienne ont débordé, samedi 22 août, les forces de police macédoniennes et passé le poste-frontière de Gevgelija.Ils ont réussi à franchir les barbelés, en bravant les forces de l’ordre qui lançaient des grenades assourdissantes. Quelque 2 000 réfugiés, qui espèrent traverser la Macédoine et la Serbie pour parvenir en Europe occidentale, se trouvaient depuis jeudi entre le village grec d’Idomeni et la ville macédonienne de Gevgelija. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55d88a5a02cda'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nDes migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.\r\nCr\u00e9dits : ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.","source":"ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":10,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/08\/21\/en-images-des-milliers-de-migrants-coinces-entre-la-grece-et-la-macedoine_4732668_3214.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 10\r\n \r\n \r\nUne 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Cette décision s’est traduite, vendredi 21 août, par de violents incidents, des soldats tirant au gaz lacrymogène sur une foule de plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux enfants. Finalement les autorités décidaient de laisser passer au compte-gouttes les plus fragiles d’entre eux.39 000 en juilletCes derniers mois, plusieurs centaines de migrants — surtout venus de Syrie, d’Afghanistan ou du Pakistan — franchissaient chaque jour la frontière avec la Grèce, avant de prendre le train de la petite ville de Gevgelija, dans le Sud, pour se rendre en Serbie, au nord. Ils ont été 39 000 à la traverser en juillet, selon un décompte de l’agence Associated Press. La Macédoine, nouveau purgatoire des migrants Cyclisme : les héros du Tour de France se retrouvent sur les routes d’Espagne • Mis à jour le 22.08.2015 à 15h26 Clément Guillou Quel qu’il soit, le vainqueur du Tour d’Espagne 2015 aura construit son succès sur du sable. Le dernier grand tour de la saison démarre en effet ce soir de Marbella, où les organisateurs ont eu l’idée saugrenue de tracer un court contre-la-montre par équipes sur une promenade de plage, avec passages sur des plaques de plastique, un sentier sablonneux ou un ponton en bois... À 60 kilomètres/heure, sur des pneus si fins et avec des passages de relais très rapides, les cascades étaient garanties.En raison de la révolte des coureurs, les écarts à l’arrivée ne seront pas pris en compte pour le classement général, ce qui devrait transformer l’épreuve en aimable paseo pour la plupart des équipes. Une polémique malvenue pour cette course octogénaire et pourtant en perpétuelle quête de légitimité, qui vit dans la crainte d’être amputée de sa troisième semaine. En transformant leur course cycliste en numéro de cirque, les dirigeants de la Vuelta, propriété d’Amaury Sport Organisation (ASO) comme le Tour de France, ont presque fait oublier l’exceptionnel plateau présent sur la Costa del Sol.Les quatre premiers du Tour de France seront là (Chris Froome - Nairo Quintana - Alejandro Valverde - Vincenzo Nibali), quelques autres des grimpeurs les plus excitants du moment sans oublier un joli quatuor de sprinteurs (Peter Sagan - John Degenkolb - Nacer Bouhanni - Caleb Ewan). Cyclisme : Astana court toujours, mais sous surveillance Tour de France : Mysterious Froome Depuis sa deuxième victoire dans le Tour de France, Chris Froome a capitalisé sur son maillot jaune en disputant des critériums lucratifs sans oublier de rouler vraiment, de temps en temps, pour entretenir sa forme.Mais, comme les autres prétendants au maillot rouge de leader, le duo de la Movistar Quintana-Valverde, le vétéran catalan Joaquim Rodriguez ou l’Américain Tejay Van Garderen - troisième du Tour de France avant son abandon soudain à l’entrée des Alpes -, Froome aura un Tour de France dans les jambes.Chaleur et sommetsUn manque de fraîcheur physique et mentale qui, chaque année, réduit à néant les chances des prétendants à un doublé qui n’a été réalisé que par Jacques Anquetil (1963) et Bernard Hinault (1978), à l’époque où la Vuelta se disputait au printemps.Depuis 1995, année du déplacement du Tour d’Espagne à la fin de l’été, il n’est arrivé qu’à cinq reprises que la course soit remportée par un coureur sortant du Tour. De quoi faire de Fabio Aru, qui a cette Vuelta en tête depuis le début de l’été, un favori de l’épreuve au même titre que Froome et Quintana.Le parcours, ponctué de transferts éprouvants pour les coureurs, n’offrira en effet aucun répit entre la chaleur andalouse en première semaine, une étape reine courue intégralement en Andorre dès le 2 septembre et un contre-la-montre de 39 kilomètres sans doute décisif à Burgos une semaine plus tard.Entre la haute montagne et les étapes tracées pour les puncheurs comme Peter Sagan, les sprinteurs auront tout de même sept étapes pour faire parler leurs grosses cuisses, s’ils parviennent à contenir l’appétit des chasseurs d’étape désireux de se mettre en valeur afin d’obtenir un contrat la saison prochaine. Clément Guillou Journaliste au Monde Trois mille migrants à la dérive sur dix-huit bateaux au large des côtes libyennes • Mis à jour le 22.08.2015 à 14h59 L’Europe se déchire sur le sort des migrants La police de Palerme, en Sicile, a annoncé samedi avoir arrêté six Egyptiens soupçonnés d’avoir été les passeurs de migrants retrouvés à bord d’un bateau surchargé et à la dérive le 19 août. Lire : Méditerranée : chiffres et carte pour comprendre la tragédie Mort de Ieng Thirith, la « première dame » du régime des Khmers rouges Accusée de crimes contre l’humanité, génocide et crimes de guerre, l’ancienne « première dame » du régime meurtrier des Khmers rouge au Cambodge, Ieng Thirith, est morte samedi 22 août. Elle avait 83 ans. C’est le tribunal de Phnom Penh, parrainé par les Nations unies et devant lequel elle était poursuivie, qui a relayé l’information.Son procès avait été suspendu en 2012 car la cour l’avait considérée inapte à être jugée pour cause de démence. Elle était l’une des rares cadres du régime à devoir répondre devant la justice des atrocités commises à l’époque. « Elle est restée sous contrôle judiciaire jusqu’à sa mort », a précisé le tribunal.Plus haut gradée du régimeAu pouvoir de 1975 à 1979, les Khmers rouges, dirigés par Pol Pot, « Frère numéro un », ont éliminé, au nom d’une utopie marxiste, quelque deux millions de Cambodgiens. Près d’un quart de la population était morte d’épuisement, de famine, de maladie ou de tortures et d’exécutions.Ieng Thirith était la veuve de Ieng Sary, ministre des affaires étrangères et mort en mars 2014 et fut elle-même ministre des affaires sociales. Elle était la plus haut gradée des femmes du régime, dont peu sont montées dans la hiérarchie. Elle était également la belle-sœur de Pol Pot. En Allemagne, des heurts éclatent à l’ouverture d’un centre pour réfugiés • Mis à jour le 22.08.2015 à 13h47 Des heurts ont éclaté, vendredi 21 août au soir, lors d’une manifestation d’extrême droite contre l’ouverture d’un foyer pour réfugiés à Heidenau, dans l’est de l’Allemagne. Un millier de personnes, selon le décompte de la police, entendaient protester, à l’appel de la formation d’extrême droite NPD, vendredi soir, contre l’arrivée prévue de centaines de réfugiés dans cette ville, non loin de Dresde, berceau du mouvement anti-islam Pegida. 800 000 demandeurs d’asile attendus en Allemagne en 2015, un record Samedi le ministre de la justice allemand Heiko Maas a réagi sur Twitter affirmant que son pays « ne tolérera pas que des gens soient menacés et attaqués » et que les autorités utiliseraient la loi dans toute sa « force » pour riposter. Dans l'enfer rouge du Virtual Boy, le casque de réalité virtuelle devenu culte Le 21 août 1995 sortait aux Etats-Unis le premier et dernier casque de réalité virtuelle de Nintendo. Un produit unique dans l'histoire, qui continue d'alimenter les discussions amusées et les forums de fans. • Mis à jour le 22.08.2015 à 16h57 William Audureau et Morgane Tual « C'est le futur ! » ; « C'est incroyable ! » ; « J'ai perdu trois points à chaque œil ! »... Vingt ans plus tard, ce casque loufoque et méconnu continue de faire un effet bœuf à ceux qui l'essaient pour la première fois – comme les innocents cobayes de la rédaction du Monde.fr. Les réactions oscillent entre fascination, amusement, inquiétude et ironie. « Ça risque de faire très mal à plein de trucs », pointe un confrère en désignant à la fois ses yeux, sa nuque et son dos. « Ça y est, j'ai envie de vomir », entend-on après quelques minutes de jeu. « Y a du son et tout ! » Les jeux aussi laissent perplexes. Sur les notes d'impression d'une collègue, on peut ainsi lire à la ligne Mario Tennis : « Décalage entre l'environnement habituel de Mario, joyeux et coloré, et cette monochromie de l'enfer rouge. Possibilité d'avancer sur le court, en relief. Maniabilité moyenne, jeu lent, pas très palpitant. » Galactic Pinball ne trouve pas plus grâce à ses yeux. « FLIPPER. J'ai l'impression que je ne maîtrise pas ce que je fais. » Seul un certain Vertical Force, tire son épingle du jeu. « *****JEU DE TIR VAISSEAUX. Pas mal, le plus convaincant des quatre. Vaisseaux sur plusieurs niveaux de profondeur, il faut s'adapter en hauteur, largeur et profondeur. Une dimension en plus pour de vrai. » Une mini-victoire pour une machine si moquée. Une prise en nez difficile Il faut dire que le Virtual Boy n'est pas une machine comme les autres. Techniquement, il ne s'agit d'ailleurs ni d'une console de salon (elle ne se branche pas sur la télévision) ni d'une console portable (elle ne s'emploie que sur un support comme une table ou un bureau). C'est au joueur de poser ses deux tiges sur une surface plane, puis d'insérer le haut du visage dans le casque de vision – souvent en se penchant douloureusement, les tiges étant courtes. En dépit du risque de lumbago, l'objet est confortable, grâce à la mousse où repose le contour des yeux. Il faut en revanche s'accommoder de l'odeur du plastique, celui-ci se situant à quelques centimètres à peine du nez du joueur. Par ailleurs, on ne voit pas la manette et ses boutons, ce qui donne la non moins étrange impression de jouer à l'aveugle. Il n'est pas non plus possible de bouger la tête, l'objet évoquant davantage un télescope de jeu en relief qu'un casque de réalité virtuelle. On a déjà vu prise en main, ou plutôt prise en nez, plus instinctive. En dépit de sa résolution d'écran riquiqui (384 × 224, là où l'Oculus Rift proposera du 2 160 × 1 200), la définition d'image ne fait pas mal aux yeux. L'écran semble en effet lointain, empêchant de voir de trop près les pixels. Ce n'est pas pour autant que la rétine se croit en vacances : pour des raisons économiques, la console affiche dans un rouge et noir atypique, qui demande une certaine concentration. Et quand l'utilisateur fatigué ôte le masque, la lumière du jour fait l'effet d'une morsure de soleil sur un vampire.  Peur que le public se lasse des TV A l'origine de ce projet loufoque, une société américaine, Reflection Technologies, qui en 1992, est venue proposer sa solution d'affichage en relief – ou plutôt en profondeur. « Lorsque nous avons débuté le développement du Virtual Boy, la Super Nintendo était en pleine explosion de ses ventes. Mais nous continuions à nous demander combien il faudrait de temps pour que le grand public ne se lasse finalement de l'affichage traditionnel. Donc, nous en sommes arrivés au projet d'une image en 3D », explique en 1995 Gunpei Yokoi au magazine Next Generation, entretien retranscrit sur le site Planet Virtual Boy. Soixante personnes ont été mobilisées chez Nintendo, au sein de la division historique des produits nomades (Game & Watch, Game Boy), supervisée par M. Yokoi, l'un des plus créatifs ingénieurs de la firme. L'ambition de la console transparaît dans l'enthousiasme de la notice de Mario Tennis, l'un des rares jeux proposés au lancement. « Mario, Yoshi et les autres dessinent des cercles en courant librement d'un côté à l'autre du court. La balle qui fuse au-dessus de la tête. Mario Tennis, c'est un jeu de tennis qui donne une sensation de présence encore jamais vue jusqu'à présent dans les autres jeux du genre. En utilisant pleinement l'affichage relief caractéristique du Virtual Boy, il représente en totale 3D les mouvements des personnages et de la balle. » La console la moins attendue Sorti en juillet au Japon et en août aux Etats-Unis, le Virtual Boy se heurte toutefois très vite à l'incompréhension du public. « La Virtual Boy de Nintendo sort ce lundi, mais il s'agit peut-être de la console de jeu la moins attendue depuis au moins dix ans. Les gens s'en désintéressent, purement et simplement, surtout parce que personne ne semble savoir ce que c'est », écrit à l'époque le journaliste Steve Kent dans The Seattle Times. Seuls quelques dizaines de milliers d'exemplaires se vendent au Japon en été, et les prévisions de vente sont ramenées de 1 million à 500 000 pièces dès septembre. La bizarrerie du concept et de l'objet, son prix élevé (199 dollars de l'époque) et l'omniprésence médiatique de la grosse nouveauté de l'année, la sortie de la première PlayStation, douchent rapidement les quelques ambitions de Nintendo. Une sortie européenne est rapidement écartée, avant que la production cesse définitivement dès décembre. En août 1996, le Nikkei, quotidien financier japonais, évoque des ventes totales de 780 000 unités. Aucune autre console de la marque ne fera pire, pas même la Wii U, qui a péniblement dépassé les 10 millions de ventes malgré les nombreuses erreurs de communication de Nintendo. Miyamoto, qui a milité pour le concept mais n'a pas été impliqué dans le développement, regrettera que le Virtual Boy ait été perçu, à tort, comme une console de jeu dans la veine de la Game Boy plutôt que comme une simple expérimentation amusante pour joueurs curieux et aisés. « Ce n'est pas tant que la machine était mauvaise en tant que produit, mais que nous avons eu tort dans la manière de la présenter. » « Nintendo rigole beaucoup du Virtual Boy » Cet échec n'a toutefois eu aucune conséquence – merci Pokémon, sorti l'année suivante. Rencontré à l'E3 2015 – un mois avant la mort brutale de Satoru Iwata –, le directeur adjoint de Nintendo France, Philippe Lavoué, assumait même volontiers cet épisode atypique de l'histoire de la société. « Nintendo rigole beaucoup du Virtual Boy, quand vous discutez avec M. Iwata, on se marre en évoquant cette machine. Nintendo apprend de ses échecs, et on n'a pas peur de dire que c'était un échec commercial. Cette machine était très bizarre, mais peut-être un peu avant-gardiste. »  Dans une discussion avec ses employés, Satoru Iwata n'avait d'ailleurs pas hésité à évoquer l'expérience à l'heure de lancer la Nintendo 3DS, et son écran relief. « Le Virtual Boy, je pense, a été un échec commercial. Normalement, il aurait été compréhensible que Nintendo soit en un sens traumatisé par tout ce qui est jeu vidéo en 3D. Mais la compagnie a continué à essayer, et on peut dire que ces essais ont finalement porté leurs fruits. » Cela n'a pas empêché non plus les anciens de l'équipe de glisser des clins d'œil à au plus célèbre échec de la firme dans une dizaine de jeux, de Wario Ware sur Game Boy Advance à Game & Wario sur Wii U en passant par les rééditions de Pokémon Or et Argent sur DS. Encore des jeux en 2013 Si les anciens de l'aventure Virtual Boy défendent sa mémoire, c'est peut-être parce que le casque de Nintendo est en soi une expérience unique, avec des jeux sympathiques. A défaut de séduire immédiatement, Mario Tennis cache plusieurs astuces, qui prépareront le fabuleux Mario Tennis 64 quelques années plus tard. Et si un Super Mario Land a été annulé, Wario Land se démarque par sa qualité, dans le registre de la plate-forme en deux dimensions. Produit atypique, le Virtual Boy est même une antiquité recherchée, que l'on trouve aujourd'hui à vendre entre 150 à 400 dollars sur eBay. Elle a également sa communauté, regroupée notamment sur le site Planet VB, qui organise annuellement des compétitions de développement sur la machine. Elle a donné lieu à plusieurs jeux et programmes non officiels, comme un jeu de tir en vue subjective dans l'univers de Mario, Mario Combat, Zpace Racers, un jeu de course futuriste, ou encore un émulateur Game Boy. Certains sont même allés jusqu'à reprendre et finir la programmation de projets d'époque, à l'image de Faceball, en 2013. Il vient étoffer le catalogue de jeux « homebrew », c'est-à-dire développés hors circuit par des passionnés. Pourtant, vingt ans après ce cuisant échec, ce n'est pas l'excitation autour d'Oculus Rift qui convaincra Nintendo de revenir sur ce genre de produit. Pas tout de suite, en tout cas. « Nintendo est toujours en recherche permanente sur toutes les possibilités de jeu, cela a déjà été abordé à plusieurs reprises dans les laboratoires de recherche en interne, c'est toujours le cas, mais nous n'avons pas aujourd'hui de proposition de matériel, ce n'est pas d'actualité pour nous en 2015 », affirme Philippe Lavoué. Malmené par l'histoire, moqué, ridiculisé, même, le Virtual Boy n'appelle aucune suite. Il réclame juste un peu de tendresse. }); William Audureau Journaliste au Monde Morgane Tual Journaliste au Monde FN : l’échec de l’opération Le Pen • Mis à jour le 22.08.2015 à 14h39 FN : Jean-Marie Le Pen exclu mais pas abattu Sur le premier point, plusieurs éléments laissent penser que la dédiabolisation demeure une entreprise de façade. Le fait que Jean-Marie Le Pen, qui reste député européen, ne puisse plus désormais s’exprimer au nom du FN ne veut pas dire qu’il cessera de s’exprimer ni que les électeurs cesseront d’associer son nom à celui du parti qu’il a si longtemps dirigé. Son exclusion ne signifie pas non plus que le FN se trouve subitement nettoyé de ses éléments les plus sulfureux ; la présidente du parti conserve ainsi dans son entourage des personnages-clés tels que Frédéric Chatillon, ancien leader du Groupe union défense (GUD), dont le fond idéologique est largement aussi radical que celui de Jean-Marie Le Pen. Elle ne trouve rien à redire au fait que Philippe Vardon, ancien responsable du Bloc identitaire, petit parti à la droite du FN, figure en bonne place sur les listes de sa nièce en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.L’objectif principal de Mme Le Pen reste le rassemblement de la grande famille de l’extrême droiteEn dépit de quelques ouvertures vers l’électorat centriste ou de gauche formulées par Marine Le Pen et Florian Philippot, vice-président du FN, l’objectif principal de Mme Le Pen reste le rassemblement de la grande famille de l’extrême droite. A cette fin, elle prend soin de ponctuer ses discours de références familières aux identitaires, telles que la mise en valeur de certains épisodes de l’histoire de France ou le lien charnel avec la nation. Elle a, sur ce point, été à bonne école : c’est aussi ce que, avant elle, faisait son père.La responsabilité du systèmeSur la professionnalisation du parti, un effort qui tient tant à cœur à sa présidente, la piètre gestion du problème Jean-Marie Le Pen est d’assez mauvais augure. Incapable de faire une lecture correcte des statuts de son propre parti, Mme Le Pen a laissé échapper ce qui aurait dû se régler comme une affaire interne, préférant rejeter sur les médias, qu’elle accuse de favoriser son père, la responsabilité du « système ». La gestion d’une autre affaire embarrassante, celle de l’enquête menée par la justice sur deux structures dirigées par des proches de Marine Le Pen, le microparti Jeanne et la société Riwal, révèle aussi une grande légèreté de la part de la présidente du FN : malgré plusieurs mises en examen dans une affaire qui secoue son parti, Mme Le Pen s’en tient à ses attaques rhétoriques coutumières contre, toujours, « le système » et une justice aux ordres qui ourdit de sombres machinations visant à détruire le Front national.A son crédit, la présidente du FN peut se targuer du bilan des mairies FN qui, pour l’instant, ne soulèvent pas de conflits majeurs, servent sa stratégie d’enracinement et lui ont permis de bons scores aux élections départementales. Pour le reste, elle est encore loin du but. Et l’éviction brouillonne du père ne suffira pas à l’en rapprocher. Yanis Varoufakis : « La véritable cible du docteur Schäuble est la France et son Etat-providence » Marie Charrel (Athènes, envoyée spéciale) La « star » Varoufakis se cherche un destin Le rocambolesque « plan B » de M. Varoufakis L’Eurogroupe, cet embryon de gouvernement européen Yanis Varoufakis : « La véritable cible du docteur Schäuble est la France et son Etat-providence » Marie Charrel (Athènes, envoyée spéciale) Journaliste macroéconomie / politique monétaire Aurillac 2015 30 ans d'arts de la rue Le 19 août, la ville d’Aurillac s’est ouverte aux artistes pour la trentième édition de son Festival international de théâtre de rue. En 1986, une seule compagnie était présente parallèlement à celles de la programmation officielle. Vingt-neuf ans plus tard, pour cette édition anniversaire, elles sont plus de six cents à avoir fait le déplacement, donnant vie cette année encore à un espace de liberté singulier. Pendant quatre jours, les arts vivants — théâtre de rue, marionnettes, musique, danse, cirque, contes… — investissent la ville. Des compagnies du monde entier viennent y présenter leurs créations et leurs expérimentations, pour près de deux mille neuf cents représentations. Little Nemo in Slumberland Les Plasticiens Volants C’est inspirés de l’œuvre dessinée de Winsor McCay et de son célèbre personnage Little Nemo, que Les Plasticiens volants ont investi le centre-ville d’Aurillac pour leur spectacle nocturne. La thématique a un très fort potentiel. Le petit Nemo, dans l’œuvre de McCay, s’endort toutes les nuits et explore le royaume du sommeil à la recherche d’une princesse. Et en plus il a la possibilité de changer de taille. Le bestiaire de Nemo est infini, et le spectacle en explore quelques facettes : le lit volant, le veau frisé de la famille des grimaciers volants, quelques oiseaux étranges, le tout dans un décor de maisons gonflables et de volatiles au sol qui cavalent un peu partout. C’est enlevé et très bien fait, sur une musique Charleston parfois entrecoupée de séquences électroniques. Le public est ravi et il est venu en masse. Kalash et Moumoute Compagnie Humains Gauches Sur les gradins du théatre de verdure du jardin des Carmes, le public semble déjà connaître Hélène Vieilletoile et Olivier Papuchon. Une dizaine de minutes avant le début du spectacle, le public entonne déjà un joyeux « Kalash, Moumoute ! Kalash, Moumoute ! » pour appeler les comédiens. Ils arrivent. Kalash, clown méchant, armé et aviné, et Moumoute, sa dulcinée, à peine domestiquée, qu’il trimballe au bout d’une laisse. Les deux clowns, non conformistes, qui composent la compagnie Humains gauches, avec Plexus et Nichon, forment un duo décapant, radical, un brin dérangeant. Du clown trash, dont les enfants ne semblent pas saisir la double lecture. Ils rigolent — un peu trop sans doute, si l’on en croit les réactions irritées de certains spectateurs —, encouragent Kalash et Moumoute, ont l’air d’aimer la cruauté latente du spectacle. Une vraie complicité avec un public conquis qui participe sans réserve. Cul-rieuses 2 Les Amulecteurs « Quelle différence entre un cheveu et un poil de cul ? » questionne Anne-Lise, comédienne des Amulecteurs. Les spectateurs se regardent, réfléchissent, suggèrent. Une femme, cheveux poivre et sel, trouve la réponse. Elle se lève pour faire une démonstration au reste du public. Cette « jeune troupe de vieilles », quatre femmes professionnelles depuis 2012, mèle lectures, humour, chants « et un peu de grivoiserie », reconnaît Florence, dont la chienne, membre à part entière du spectacle, se nomme Foufoune. Créé spécialement pour le festival d’Aurillac, leur dernier spectacle parle de poils et d’érotisme, en évitant habillement toute vulgarité. Rolande en rit. « Je me charge de tous les dialogues vraiment limites. J’ai 70 ans. Ça passe. » The Horsemen Les Goulus Difficile de les rater sur la place du Gravier, en plein soleil, avec leurs costumes de cavaliers et leurs faux chevaux. Joué en anglais (avec une traduction par répétition, quand même, par un des cavaliers), le spectacle, plutôt burlesque, évoque les clichés sur les Français, arrogance, morgue et fausses certitudes. C’est très drôle, les Français aiment sans doute bien qu’on se moque d’eux, surtout s’il s’agit des Français du monde de l’équitation. Les grimaces et regards arrogants des trois compagnons font leur effet, et leur pastiche d’entraînement équestre fait mouche sur un public qui finit par bloquer la rue. Fileuse Lunatic « J'ai passé mon CP, j'ai passé mon CM, j'ai passé mon brevet, j'ai passé mon bac, j'ai passé mon DAP, j'ai passé mon BEP, j'ai passé mon QI, j'ai passé mon interview, j'ai passé mon permis, j’ai passé ma licence, j'en peux plus, je suis dépassée. » C’est un « Solo aérien », dans une structure de longs fils verticaux, éclairés par-dessus et accrochés à un chapiteau d’une hauteur imposante, qui laisse à l’acrobate un bel espace de jeu. On a envie d’y être. Il ne fallait pas moins que l’Enclos Bideau pour accueillir l’installation, et surtout pour laisser se déployer l’environnement sonore, vital dans le dispositif tant il est enveloppant. Plusieurs hautes enceintes sur pied sont disposées autour du chapiteau, et diffusent la composition sonore de Wilfried Wendling, qui soutient en permanence la performance acrobatique de Cécile Mont-Reynaud dans ses agrès suspendus. Le discours est physique, il évoque la relation au corps, à l’intime, au temps, à la vie… il emporte le spectateur silencieux. Une véritable expérience métaphysique dans une forme très inédite. Regards en biais Compagnie La Hurlante Dans les rues d’Aurillac, une femme angoissée cherche son chat. Elle croise un couple de passants. « Je cherche Nouche. Un petit chat avec les pattes noires. Nouche. Vous n’auriez pas vu Nouche ? » Ils ne l’ont pas vu. Elle continue à chercher le chat invisible — « Nouche ! » — suivi d’une cinquantaine de spectateurs. Sur son passage, des voix s’élèvent et racontent comment, un jour, la folie a traversé leur vie. Une sœur, une grand-mère, un enfant… En finesse, les comédiens évoquent l’anormalité et témoignent de ces grains de folie cachés qui nous habitent tous. Evohé Les Colporteurs Variation sur le fil d’Ariane, Evohé, le spectacle des Colporteurs (Julia Figuière et Julien Posada) offre une belle intérprétation de cet objet classique de la mythologie grecque. Technique sans l’être trop, inspiré dans la performance scénique et bien accompagné par la composition musicale de Benoit Ganoote, le spectacle est un bon moment, sous le soleil éclatant d’Aurillac. Défilé de haute culture Helmut Von Kaarglas Helmut Von Karglass, rejeton de l’aristocratie autrichienne recyclé dans le cirque, a atterri sur la pelouse de la Cour du Roy, à Aurillac. Il aurait bien aimé jouer à Paris, confie-t-il au public, mais Aurillac, c’est bien aussi. « C’est un vrai plaisir de jouer devant vous, devant un public qui, malgré ses origines simples, arrive à apprécier le savoir-faire artistique. La semaine prochaine je vais jouer en Autriche, et là, ça va pas être pareil. Devant toute la famille en plus… » Caustique, acide et un peu méchant, le spectacle ne laisse pas indifférent, surtout pour le malheureux choisi dans le public pour être la cible du lancer de couteau qui compose la seconde partie du show. Spectaculaire malgré des conditions intentionnellement très rustiques. « Au début, j’avais tellement de talent que j’enchaînais les performances, tac ! tac ! tac ! J’écrasais le public sous les exploits. Et là, le metteur en scène m’a fait comprendre qu’il fallait doser le talent, et que dramaturgiquement, c’est beaucoup mieux d’aller en bas de temps en temps pour après remonter en haut… » Ballade de nuit Entre Terre et Ciel Cette Ballade de nuit, scandée par cinq étapes dans les ruelles d’Aurillac, offre un beau spectacle, avec des performances variées dans des lieux choisis. C’est sans doute le mérite principal de cette marche silencieuse, où seul le bruit des pas et des torches qui coupent l’air se font entendre, que d’emplir chacun de ces lieux d’un poids spirituel qu’il n’a pas naturellement. Et le public se laisse facilement porter, très concentré et discipliné, presque recueilli. C’est que l’exercice n’est pas simple dans cet environnement de rues étroites. Jouer de la torche peut se révéler problématique. Les quarante-cinq minutes de la marche se font pourtant sans heurts, grâce à l’expérience de Lara Castiglioni, qui pilote la compagnie Entre Terre et Ciel et mène cette déambulation qui se transforme en procession, jusqu’au cercle final de la place de l’Hôtel-de-Ville. Texte, photos, vidéos, sons Bernard Monasterolo et Kora Saccharin Appel d'air, collectif Sauf le dimanche Evohé, compagnie Les Colporteurs Ballade de Nuit, compagnie Entre terre et ciel Défilé de haute culture, Helmut Von Karglass Little Nemo in Slumberland, les Plasticiens Volants Kalash et Moumoute, compagnie Humains Gauches Fileuse, compagnie Lunatic Little Nemo in Slumberland Les Plasticiens Volants Kalash et Moumoute Compagnie Humains Gauches Cul-rieuses 2 Les Amulecteurs The Horsemen Les Goulus Fileuse Lunatic Regards en biais La Hurlante Evohé Les Colporteurs Défilé de haute culture Helmut Von Karglass Ballade de Nuit Entre Terre et Ciel Mauritanie : peine de prison confirmée contre « Biram », figure de la lutte contre l’esclavage Charlotte Bozonnet Le 22.08.2015 à 10h05 Biram Ould Dah Abeid, en juin 2014 à Nouakchott. Crédits : SEYLLOU / AFP La cour d’appel de la ville d’Aleg, dans le sud-ouest de la Mauritanie, a confirmé jeudi 20 août la condamnation à deux ans de prison ferme de trois militants anti-esclavagistes : Biram Ould Dah Abeid, président de l’ONG Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), son adjoint Brahim Bilal, ainsi que Djiby Sow, un militant pour les droits culturels. Un verdict qui choque au moment où la Mauritanie dit vouloir en finir avec cette pratique officiellement abolie depuis 1981, criminalisée depuis 2007, mais encore répandue dans le pays.Arrêtés en novembre 2014 alors qu’ils menaient une campagne de sensibilisation contre l’esclavage dans le sud du pays, les trois hommes avaient été condamnés le 15 janvier 2015 à deux ans de prison pour « appartenance à une organisation non reconnue » et « rébellion ».« Biram », comme l’appellent ses partisans, est une figure du mouvement anti-esclavagiste en Mauritanie. Lui-même descendant d’esclaves, il s’était présenté à l’élection présidentielle de juin 2014 face au chef de l’Etat sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz, largement réélu. Une candidature symbolique, mais qui avait remis sur le devant de la scène la question des discriminations à l’encontre des Haratine, caste d’esclaves et anciens esclaves (environ 40 % de la population), et des Négro-Mauritaniens.Ce 20 août, aucun des trois militants n’était présent à l’audience d’Aleg. Souffrant de problèmes de santé, Djiby Sow a bénéficié d’une liberté provisoire et se trouve à l’étranger. Les deux autres accusés ont refusé de se présenter au tribunal.« Parodie de justice »Sitôt la décision de la cour d’appel connue, les condamnations se sont multipliées. « C’est un recul des libertés dans notre pays, une démonstration de la soumission des autorités judiciaires aux injonctions de l’exécutif », a réagi Brahim Ould Ebetty, à la tête du collectif d’avocats qui défend les trois hommes, ajoutant : « La parodie de justice ainsi montée a condamné les abolitionnistes à un moment où une nouvelle loi fait de l’esclavage un crime contre l’humanité ».Ironie du calendrier, le Parlement mauritanien a en effet adopté le 11 août un nouveau texte qui durcit la législation existante. L’esclavage est désormais considéré comme un « crime contre l’humanité », passible de vingt ans de prison contre dix auparavant. Le texte prévoit également l’instauration de tribunaux spéciaux dans les régions et la possibilité pour les parties civiles de porter plainte au nom des victimes.L’adoption de cette loi a été largement saluée. « Ce texte est évidemment un progrès, souligne Gaëtan Mootoo, chercheur pour l’Afrique de l’Ouest à Amnesty international. Mais que signifie-t-il lorsqu’au même moment sont commises de telles atteintes aux libertés d’expression et d’association ? »Outre la dernière condamnation des trois militants anti-esclavagistes, le chercheur rappelle que l’IRA n’est toujours pas officiellement reconnue comme association, tout juste tolérée par les autorités. En décembre 2014, un jeune blogueur de 29 ans, Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir, a été condamné à mort pour apostasie après avoir critiqué dans un article le système social et ses discriminations. Depuis 2007, aucune condamnation définitive n’a été prononcée dans le pays contre une personne responsable d’esclavagisme. Attaque dans le Thalys : « J’ai levé la tête et j’ai vu un gars avec un AK-47 » • Mis à jour le 22.08.2015 à 13h34 Matthieu Suc Ce que l’on sait du suspect de l’attentat déjoué du Thalys Il est environ 17 h 45 lorsqu’un coup de feu retentit dans un wagon de queue du train à grande vitesse Thalys 9364, qui circule alors à hauteur d’Oignies (Pas-de-Calais). Un homme vient de tirer au pistolet sur un passager, touché à la gorge. « J’ai vu qu’il était torse nu, assez fin et sec, mais quand il est arrivé, j’ai bloqué sur le flingue », raconte Damien, un Parisien de 35 ans, encore sous le choc, dans un gymnase d’Arras où ont été accueillis les passagers du train après le drame. Christina Cathleen Coons, originaire de New York et en vacances en Europe, se trouvait dans la voiture 12. « J’ai entendu des coups de feu, sans doute deux, et un type s’est écroulé. Il avait du sang partout, apparemment il était touché au cou », relate-t-elle, au milieu du gymnase où le personnel de la Croix-Rouge distribue des bouteilles d’eau aux passagers.Un premier voyageur français a tenté de le désarmer en le croisant sortant des toilettes arme à la main. Mais l’homme réussit à lui échapper et « plusieurs coups de feu » sont partis, selon des précisions apportées par le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve samedi midi. Tirs dans le Thalys : « On a frôlé la catastrophe » Le sexagénaire anglais et l’étudiant américain décrivent alors la même scène : « Alek a dit à Spencer : “Occupe-toi de lui”. Spencer s’est précipité et l’a plaqué au sol. Ils ont commencé à maîtriser le terroriste. » L’un des deux héros, Alek Skarlatos, a confirmé : « Spencer et moi avons couru sur une dizaine de mètres, nous ne savions pas si son arme marchait ou pas. Nous avons eu beaucoup de chance que personne ne se fasse tuer. » A terre, le tireur porte des coups de cutter à Spencer Stone. Alek Skarlatos, lui, ramasse l’arme du tireur. Les militaires le frappent jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Durant la quarantaine de secondes qu’a duré son assaut, l’agresseur n’a pas prononcé un mot. Tandis que ses amis surveillent le tireur évanoui, Spencer Stone porte secours au passager qui a été touché à la gorge par le coup de feu.Monté à Anvers et assis dans le wagon suivant, Laurent a cherché à porter secours aux blessés. Il décrit la scène à son arrivée dans le wagon où a eu lieu la fusillade : « J’ai vu une personne au sol, une autre personne lui faisait un garrot au niveau du cou, je le voyais bouger. Il y avait aussi une personne ligotée au sol, saucissonnée », dit-il, faisant allusion au tireur. Thalys : hommage aux « héros » américains qui ont neutralisé le tireur Terroriste ? Le premier ministre belge, Charles Michel, a immédiatement évoqué sur Twitter une « attaque terroriste ». Mais les autorités françaises sont plus prudentes sur les mobiles de cette agression. « Comme toujours lorsqu’il s’agit d’actes qui peuvent revêtir un caractère terroriste, la plus grande prudence et la plus grande précision s’imposent », a déclaré le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, lors d’un point de presse à la gare d’Arras.Au final, l’attaque a fait deux blessésC’est pourtant bien la piste terroriste qui est privilégiée. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’affaire – « en accord avec le parquet local, au vu de l’armement utilisé, du déroulé des faits et du contexte », a indiqué le parquet de Paris – et a aussitôt chargé de l’enquête la SDAT de la direction centrale de la police judiciaire. La police technique et scientifique a fouillé le train, ne retrouvant qu’une seule douille, d’après une source proche du dossier. Les identités des 554 passagers du train Thalys ont été vérifiées et leurs bagages fouillés. Si l’hypothèse terroriste se confirmait, ce serait la neuvième fois qu’une attaque ou qu’un projet d’attaque vise le territoire français en huit mois.Au final, l’attaque a fait deux blessés, l’un par balle, le passager touché au début de l’assaut, l’autre par arme blanche, le militaire Spencer Stone, qui a immobilisé le tireur. Le premier a été héliporté au CHU de Lille. Le second, atteint au niveau du coude, où il porte une plaie superficielle, souffre également d’une fracture au doigt et a été hospitalisé à Arras. L’acteur français Jean-Hugues Anglade, qui se trouvait dans le train, s’est légèrement blessé en « tentant d’actionner le signal d’alarme », selon un porte-parole de la SNCF. Le comédien souffrirait de contusions à une main et devait quitter l’hôpital d’Arras dans la soirée. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55d886c11f38d'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude); }); Matthieu Suc Journaliste au Monde Au Yémen, bombardement meurtrier de la coalition menée par Riyad • Mis à jour le 22.08.2015 à 09h39 Louis Imbert Au moins sept frappes aériennes de la coalition menée par l’Arabie saoudite au Yémen ont touché, vendredi 21 août, une banlieue densément peuplée de la périphérie de Taëz, la troisième ville du Yémen (600 000 habitants), faisant au moins 65 morts, dont des femmes et des enfants, et 23 blessés, a rapporté Médecins sans frontières (MSF), qui maintient des équipes dans cette ville. Ces frappes comptent parmi les plus meurtrières du conflit engagé fin mars et qui a fait au moins 4 300 morts, dont de nombreux civils, selon l’ONU.Des responsables des services de sécurité yéménites ont affirmé que la coalition avait répondu à des bombardements des rebelles houthistes, menés jeudi depuis le quartier de Sala vers des zones résidentielles, qui avaient tué 23 civils – un chiffre invérifiable de source indépendante. La coalition a frappé de façon répétée, depuis quatre mois, des cibles non militaires et pilonne les axes de communication. Les deux parties mènent également des attaques depuis des zones civiles, près d’hôpitaux ou d’écoles, usant d’armes imprécises, selon un rapport publié mardi par Amnesty international, qui a demandé à l’ONU d’ouvrir une enquête pour crimes de guerre.Les forces loyales au président en exil à Riyad, Abd Rabo Mansour Hadi, aidées par des milices séparatistes sudistes, tribales et des groupes djihadistes, ont repris, mi-juillet, le grand port du sud du pays, Aden, aux rebelles houthistes, d’obédience chiite et supposés être soutenus par l’Iran. Ces forces remontent actuellement vers le nord, avec le soutien d’unités terrestres émiraties et saoudiennes. Mais la route de Taëz est une zone montagneuse, que les chars émiratis – notamment des chars français Leclerc – auront du mal à atteindre.Le port d’Hodeïda bombardéDans les collines sur lesquelles est bâtie Taëz, des forces locales de la « résistance populaire », notamment affiliéesau parti Al-Islah des Frères musulmans, affrontent les houthistes dans des combats anarchiques. « Il est difficile pour les houthistes de tenir Taëz, qui ne leur est pas acquise », dit Farea Al-Muslimi, analyste au centre Carnegie pour le Moyen-Orient. Les affiliations politiques (progressistes, baasistes…) y sont anciennes et diverses. M. Al-Muslimi craint que la coalition ne tente de pousser son avantage militaire plus au nord, vers les zones houthistes. « Maintenant, il y a une possibilité pour toutes les parties de parler de paix », estime l’analyste, alors que le président Hadi a proposé un cessez-le-feu de deux semaines, dans la nuit de vendredi à samedi, et que des négociations ont lieu à Oman. Sur le plan humanitaire, le Yémen a atteint un nouveau stade dans la crise,avec le bombardement, mardi, par la coalition, du port d’Hodeïda, tenu par les houthistes, par où transite une large part de l’aide humanitaire internationale. La Maison Blanche s’est dite, jeudi, « vivement préoccupée » par cette attaque menée contre le port, aujourd’hui à l’arrêt.Depuis deux semaines, le gouvernement yéménite en exil laisse entendre que ce port doit céder le pas à celui d’Aden, où il reprend pied. Mais la volonté du gouvernement de laisser acheminer l’aide d’Aden vers les zones sous contrôle des houthistes est loin d’être garantie. Un navire marchand a accosté à Aden vendredi, le premier depuis le début du conflit. Le terminal conteneurs reste largement endommagé, et n’a plus les capacités de stockage nécessaires pour nourrir le pays. Louis Imbert Journaliste au Monde Des conditions de circulation difficiles pour l’un des derniers chassés-croisés des vacances • Mis à jour le 22.08.2015 à 09h39 Journée noire dans le Sud-Ouest et sur l’arc méditerranéen. Les automobilistes devront s’armer de patience ce samedi 22 août, selon les prévisions de Bison Futé. Les conditions de circulation au niveau national sont classées en rouge dans le sens des retours et orange dans le sens des départs.« Hormis un ralentissement de 3 kilomètres consécutif à un accident sur l’A7 (sens nord-sud) à La-Fare-les-Oliviers (au niveau de l’intersection avec l’A8), la circulation s’écoule normalement », soulignait cependant le centre national d’information routière (CNIR) peu avant 9 heures.Avant 8 heures, le CRIR du Sud-Est annonçait une voie neutralisée en raison d’un accident sur l’A7 en direction de Marseille, après le péage de Lançon-de-Provence. Dans cette zone, la direction était déjà « dense sur les axes de transit ».Des mesures de régulation du trafic sont mises en place sur certains tronçons entre Vienne et Orange dans les deux sens, avec des abaissements de la vitesse de 130 à 110 km/h ou de 110 à 90 km/h. Après deux jours de tensions, les deux Corées prêtes à dialoguer • Mis à jour le 22.08.2015 à 13h20 L’escalade verbale et militaire se poursuit entre les deux Corées Pyongyang et Séoul se défient mutuellement Les deux Etats sont toujours théoriquement en guerre depuis le conflit de 1950-1953, qui s’est terminé par un armistice et une trêve, non par un traité de paix. Le groupe qui a piraté le site Ashley Madison promet de nouvelles attaques • Mis à jour le 22.08.2015 à 09h44 Piratage d’Ashley Madison : qui sont les vraies victimes ? Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Interrogé sur d’éventuelles nouvelles attaques informatiques, le groupe a répondu qu’il ne se limiterait pas aux sites de rencontres et ciblerait à l’avenir :« Toute société qui fait des centaines de millions de profits sur la douleur des autres, les secrets et les mensonges. Peut-être des hommes politiques corrompus. »Une action en nom collectif a été lancée au Canada cette semaine contre la plate-forme Ashley Madison dont le slogan est « Life is short. Have an affair » (« La vie est courte. Prenez un amant »). Les plaignants réclamant 760 millions de dollars canadiens (509 millions d’euros) à Avid Life Media. Turquie : un soldat tué et une douzaine de douaniers pris en otages • Mis à jour le 23.08.2015 à 16h24 Les pertes militaires provoquent la colère des familles contre l’AKP M. Erdogan retourne aux urnes en plein chaos Ces violences interviennent alors que le président, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé, vendredi 21 août, la tenue d’élections législatives anticipées le 1er novembre.Le parti islamo-conservateur de la Justice et du Développement (AKP), qui régnait depuis 2002 sans partage, a subi un sérieux revers lors du scrutin législatif du 7 juin, qui ne lui a pas permis d’obtenir la majorité absolue et de former un gouvernement seul. M. Erdogan espère qu’un nouveau scrutin le lui permettra.       F1 : Victoire de Lewis Hamilton au Grand Prix de Belgique • Mis à jour le 23.08.2015 à 16h24  Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), parti en pole position, a remporté le Grand Prix de Belgique de Formule 1, dimanche à Spa-Francorchamps, devant son coéquipier Nico Rosberg et le Français Romain Grosjean (Lotus). Auteur d'un nouveau sans-faute, de bout en bout, le double champion du monde et leader du championnat n'a jamais été inquiété et a bouclé, après 43 tours d'une course intense, épargnée par la pluie, sa 39e victoire en F1, dont six en 2015. C'est aussi en onze courses, le 7e doublé des Flèches d'Argent cette saison. Hamilton, implacable, a terminé avec deux secondes d'avance sur Rosberg et a donc récidivé à Spa où il avait déjà gagné en 2010 au volant d'une McLaren. « C'est une journée de rêve. Nico allait très vite aujourd'hui, mais à chaque fois j'ai pu trouver la parade », a réagi Hamilton sur le podium. « J'ai complètement raté mon départ, et Lewis mérite de gagner. Je vais partir très vite car ma femme peut accoucher à tout moment », a dit Rosberg, encore battu à la régulière par son ami d'enfance.La bonne affaire du jour a été réalisée par Grosjean, monté sur son 10e podium de F1, en 75 Grands Prix, après avoir mieux géré ses pneus que Sebastian Vettel (Ferrari): le quadruple champion du monde a crevé son pneu arrière droit, trop usé, à deux tours de la fin. Les places d'honneur sont allées à deux autres gros bagarreurs, le Russe Daniil Kvyat (Red Bull) et le Mexicain Sergio Pérez (Force India), qui ont assuré le spectacle pendant une heure et demie devant près de 60.000 spectateurs ravis de leur après-midi. A Beyrouth, manifestations contre la crise des ordures • Mis à jour le 23.08.2015 à 17h21 La crise des déchets, symbole d’un Liban déliquescent Le chef de l’armée nigériane échappe à une embuscade de Boko Haram Le 23.08.2015 à 14h11 • Mis à jour le 23.08.2015 à 14h15 Le général Tukur Buratai, chef de l’armée nigériane est sorti indemne d’une embuscade de Boko Haram, samedi 22 août. Ce haut gradé, nommé en juillet dernier, visitait un contingent de l’armée à Faljari, à 45 kilomètres de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno dans le nord-est du pays et fief de la secte islamiste, lorsque son convoi a été attaqué. Aux frontières du « califat » de Boko Haram Une fusillade a ensuite éclaté, faisant onze morts – dix insurgés et un militaire –, a précisé le porte-parole de l’armée dimanche. « Nos troupes ont capturé cinq terroristes », a précisé l’officier. Un officier et quatre soldats ont également été blessés.Force d’intervention multinationaleCette attaque est intervenue au lendemain de la mort de deux membres de l’armée nigériane victimes de l’explosion d’une mine près de Dikwa, une ville reprise aux djihadistes en juillet. Boko Haram a intensifié ses attaques dans l’Etat de Borno et dans deux autres Etats voisins du Nord-Est depuis que le nouveau président Muhammadu Buhari a pris ses fonctions à la fin de mai. Boko Haram ne désarme pas Cette nouvelle vague de violence a coûté la vie à plus de mille personnes et mis en échec les efforts lancés depuis le début de l’année par les états-major du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger pour contrer la progression de ces islamistes.Une force d’intervention conjointe multinationale de huit mille sept cents hommes regroupant Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin doit être déployée sous peu dans le nord-est du Nigeria et aux confins des frontières du Cameroun et du Tchad. L’insurrection de Boko Haram a fait plus de quinze mille morts depuis 2009. La mosquée d’Auch ravagée par un incendie • Mis à jour le 23.08.2015 à 14h05 Un incendie a fortement endommagé la mosquée d’Auch dans la nuit de samedi à dimanche, et une enquête a été ouverte pour savoir s’il s’agit d’un accident ou d’un acte criminel, a déclaré le procureur de la République.Dans un communiqué, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, souligne que « l’enquête ouverte sous l’autorité du parquet devra déterminer les causes exactes de ce sinistre. Les premières constatations conduisent cependant à ne pas écarter d’emblée son origine malveillante ». Le ministre de l’intérieur « apporte son entier soutien à la communauté musulmane et l’assure de la pleine mobilisation des services de police pour faire toute la lumière sur ces faits ».L’édifice détruit à 70 %Le feu, qui s’est déclaré vers 3 h 30 du matin dans un bâtiment vide, n’a pas fait de victimes, selon les pompiers et le procureur, Pierre Aurignac. Le toit s’est effondré, et la petite mosquée située en centre-ville est détruite à 70 %, a précisé le procureur. Des travaux liés à l’agrandissement du lieu de culte étaient en cours et le feu a pris à proximité de cette zone, dans une salle menant à la salle de prière, a-t-il ajouté à l’AFP.« Je voudrais tirer ça au clair étant donné le contexte des événements récents en matière de terrorisme islamiste », a ajouté M. Aurignac. En janvier, des lardons avaient été jetés contre la façade de la mosquée.La France, où vit la plus grande communauté musulmane d’Europe, avec quelque cinq millions de membres, a connu 274 actes et menaces antimusulmans au premier semestre 2015, a annoncé l’Observatoire national contre l’islamophobie (ONCI) vendredi 17 juillet. Un chiffre en hausse de 281 % par rapport à la même période l’an dernier, au cours de laquelle 72 actes antimusulmans avaient été répertoriés. François Trinh-Duc ne participera pas à la Coupe du monde avec le XV de France • Mis à jour le 23.08.2015 à 13h50 Un « psy » pour soigner la déprime du XV de France Ce groupe définitif de trente et un joueurs, constitué au terme de sept semaines de stages commando, aura l’occasion de se livrer à un ultime tour de chauffe en vue du Mondial. Samedi 5 septembre, après sa double confrontation face à l’Angleterre (une victoire, une défaite), le XV de France disputera un troisième et ultime test-match contre l’Ecosse de Vern Cotter, l’ancien coach à casquette de Clermont.Le propos ne sera plus de faire simplement partie du groupe des mondialistes, mais plutôt d’assurer sa place dans le XV de départ de Philippe Saint-André – en quête d’une équipe type depuis maintenant quatre saisons – à l’approche du lancement de la Coupe du monde, le 19 septembre, dans l’antre londonien de Twickenham, contre l’Italie. Les joueurs retenus :Dix-sept avantsPiliers : Uini Atonio (La Rochelle), Eddy Ben Arous (Racing 92), Vincent Debaty (Clermont), Nicolas Mas (Montpellier), Rabah Slimani (Stade Français)Talonneurs : Guilhem Guirado (Toulon), Benjamin Kayser (Clermont), Dimitri Szarzewski (Racing 92)Deuxièmes-lignes : Alexandre Flanquart (Stade Français), Yoann Maestri (Toulouse), Pascal Papé (Stade Français)Troisièmes-lignes : Thierry Dusautoir (Toulouse), Bernard Le Roux (Racing 92), Yannick Nyanga (Toulouse), Fulgence Ouedraogo (Montpellier), Damien Chouly (Clermont), Louis Picamoles (Toulouse).Quatorze arrièresDemis de mêlée : Rory Kockott (Castres), Morgan Parra (Clermont), Sébastien Tillous-Borde (Toulon)Ouvreurs : Frédéric Michalak (Toulon), Rémi Tales (Racing 92)Centres : Mathieu Bastareaud (Toulon), Alexandre Dumoulin (Racing 92), Gaël Fickou (Toulouse), Wesley Fofana (Clermont)Ailiers et arrières : Brice Dulin (Racing 92), Sofiane Guitoune (Bordeaux-Bègles), Yoann Huget (Toulouse), Noa Nakaitaci (Clermont), Scott Spedding (Clermont). Crise des migrants : « le plus grand défi de l’Allemagne depuis la Réunification » • Mis à jour le 23.08.2015 à 16h13 800 000 demandeurs d’asile attendus en Allemagne en 2015, un record L’Europe se déchire sur le sort des migrants Attentat déjoué du Thalys : le point sur l’enquête • Mis à jour le 23.08.2015 à 17h07 Attaque dans le Thalys : « J’ai levé la tête et j’ai vu un gars avec un AK-47 » Ce que l’on sait du suspect de l’attentat déjoué du Thalys Son passé djihadiste En raison de ses relations avec l’islamisme radical, il se fait repérer par les services de renseignement espagnols en 2012, qui le signalent à leurs homologues français lors de son passage de la frontière en février ou mars 2014. A son arrivée en France, Ayoub El-Khazzani fait alors l’objet d’une fiche « S » pour « sûreté de l’Etat », qui vise les personnes ayant notamment des liens avec le terrorisme mais qui ne sont pas forcément surveillées. La chronologie de ses déplacements entre 2014 et 2015 est encore floue.Selon El Pais, les services de renseignement espagnols estiment qu’El-Khazzani se serait rendu en Syrie depuis la France, « avant de retourner peu après vers l’Hexagone ». Une source au sein des services de lutte antiterroriste espagnols, citée par l’AFP, a confirmé cette information samedi. Selon Libération, la DGSI retrouve la trace du suspect le 10 mai 2015. Il est alors à l’aéroport de Berlin et s’enregistre, selon une source proche de l’enquête, sur un vol pour Istanbul.Ayoub El-Khazzani aurait aussi vécu en Belgique en 2015. Le quotidien belge Le Soir indique qu’il « aurait été fiché par les services belges comme étant en relation avec des filières terroristes récemment démantelées en Belgique dans la foulée du démantèlement du réseau de Verviers ». Le jeudi 8 janvier, au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo à Paris, la police belge avait tué deux islamistes et arrêté un troisième, sur le point de commettre des attentats, lors d’une opération antiterroriste à Verviers, une commune considérée comme un foyer de la radicalisation islamiste.Le mobile terroristeLors de sa garde à vue au cours de laquelle il est assisté par un traducteur, le Marocain, qui était lourdement armé lors de son interpellation (une kalachnikov, un pistolet automatique, neuf chargeurs et un cutter), a commencé par nier tout projet terroriste, expliquant, selon son avocate citée par Le Parisien, avoir trouvé par hasard des armes « dans un parc, près de la gare de Bruxelles en Belgique où il avait pris l’habitude de dormir » et avoir décidé de s’en servir « pour rançonner les passagers de ce Thalys ».« Au cours des six derniers mois, il raconte avoir voyagé en Espagne, à Andorre, en Belgique, en Autriche, en Allemagne et avoir fait un passage en France, mais sans préciser le lieu où il a séjourné. En revanche, il a contesté s’être rendu en Turquie et encore plus en Syrie. »Mais son profil d’islamiste radical, repéré par les services de renseignement de trois pays européens, oriente bien les enquêteurs vers la piste d’une attaque terroriste qui aurait pu conduire à un bain de sang. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête dès vendredi soir, et le parquet fédéral belge a ouvert samedi une enquête sur la « base de la loi antiterrorisme ». Jeuxvideo.com cible d’une tentative de piratage • Mis à jour le 23.08.2015 à 14h02 Jeuxvideo.com, le site d’actualité du jeu vidéo le plus fréquenté en France, a été la cible d’une tentative de piratage dans la nuit de samedi à dimanche. Une partie des articles figurant sur la page d’accueil du site ont été remplacés par diverses photos parodiques.Les administrateurs du site conseillaient dimanche matin de ne pas se rendre sur le site, et surtout de ne pas se connecter à son compte personnel sur le site et ses forums.Selon les constatations du Monde, une partie des problèmes touchant le site – notamment le remplacement du contenu d’articles par des images parodiques – seraient dus à un problème de sécurité sur les commentaires du site. Des internautes sont parvenus à insérer du code au sein de commentaires, masquant le contenu de l’article et affichant à la place des images. Vers midi, le site annonçait le retour à la normale et affirmait que les données personnelles de ses utilisateurs n’avaient pas été touchées. Les personnes qui se sont connectées sur le site entre vendredi soir et dimanche matin sont toutefois incitées à changer leur mot de passe par prudence. Les données perso semblent intactes, mais par précaution nous invitons les membres 1/2 — JVCom (@Jeuxvideo.com) Londres annonce la libération d’un otage britannique au Yémen Un otage britannique détenu au Yémen a été libéré, s’est réjoui dimanche 23 août le chef de la diplomatie du Royaume, Philip Hammond. L’ex-détenu, dont le ministre n’a pas donné l’identité, pas plus qu’il n’a fourni de détails sur sa détention, est « sain et sauf ». C’est une intervention des forces des Emirats arabes unis qui a mis fin à sa captivité. « Nous sommes très reconnaissants pour leur aide », a ajouté M. Hammond, en marge de son déplacement à Téhéran pour rouvrir l’ambassade de son pays, fermée depuis quatre ans.Selon l’agence de presse émiratie WAM, l’otage était retenu par des membres d’Al-Qaida. Il avait été porté disparu en février 2014. Il aurait été conduit dans la soirée de samedi à Abou Dhabi.Des centaines de personnes ont été enlevées au Yémen au cours des quinze dernières années, notamment par des tribus qui utilisent les personnes kidnappées comme monnaie d’échange dans leurs conflits avec le gouvernement. Pratiquement tous les otages ont été libérés sains et saufs. Les six vies de Michel Houellebecq • Mis à jour le 23.08.2015 à 11h53 Ariane Chemin les derniers articles de la thématique Garry Kasparov - Deep Blue : échec et bug Six vies de Michel Houellebecq (6/6) : Un objet de collection Six vies de Michel Houellebecq (6/6) : 7 janvier, la collision tragique tous les articles de la thématique Six vies de Michel Houellebecq : un homme d’ordre et de loi Six vies de Michel Houellebecq : à Jérusalem, « une crise de folie inouïe » Six vies de Michel Houellebecq : un livre, et au lit ! Etre houellebecquisé ou ne pas l’être   Ariane Chemin Débordée, la Macédoine renonce à contenir l’afflux de migrants • Mis à jour le 23.08.2015 à 14h31 Des centaines de migrants arrivés depuis la Grèce ont franchi sans entraves, dimanche 23 août, la frontière macédonienne. Epilogue de plusieurs jours de tensions dans le sud du pays depuis que Skopje avait décidé de fermer sa frontière et de décréter l’état d’urgence jeudi, à la suite de débordements dans la petite ville de Gevgelija, où les trains pour la Serbie étaient pris d’assaut par les réfugiés. Trente-neuf mille personnes auraient tenté de traverser la frontière à cet endroit en juillet, selon un décompte de l’agence Associated Press.Après avoir tenté dès vendredi de faire passer les plus vulnérables par petits groupes, la police n’a pu contenir la foule et des milliers de personnes se sont ruées samedi en territoire macédonien, malgré les tirs de grenades assourdissantes. Dimanche, la police antiémeute, toujours sur place, ne faisait pas grand-chose pour endiguer le flot ininterrompu des arrivées, selon un journaliste de Reuters sur place. Crise humanitaireVenus essentiellement de Syrie, d’Afghanistan ou du Pakistan, les migrants arrivent au rythme de 2 000 par jour avec l’intention de passer en Serbie puis en Hongrie pour atteindre l’espace Schengen et l’Europe occidentale.La fermeture cette semaine de la frontière sud de la Macédoine a donné lieu à des scènes de chaos, notamment à Gevgelija, où des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, ont passé plusieurs nuits à ciel ouvert et sans aide alimentaire. Les autorités ont ensuite décidé d’affréter des trains et des cars supplémentaires pour les conduire vers la Serbie. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55d9e24434362'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nDes migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.\r\nCr\u00e9dits : ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.","source":"ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":10,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/08\/21\/en-images-des-milliers-de-migrants-coinces-entre-la-grece-et-la-macedoine_4732668_3214.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 10\r\n \r\n \r\nUne femme collecte du petit bois pour faire du feu pr\u00e8s d'Idomeni, \u00e0 la fronti\u00e8re entre la Gr\u00e8ce et la Mac\u00e9doine o\u00f9 des incidents ont eu lieu entre les migrants et la police, le 21 ao\u00fbt.\r\nCr\u00e9dits : Darko Vojinovic \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Une femme collecte du petit bois pour faire du feu pr\u00e8s d'Idomeni, \u00e0 la fronti\u00e8re entre la Gr\u00e8ce et la Mac\u00e9doine o\u00f9 des incidents ont eu lieu entre les migrants et la police, le 21 ao\u00fbt.","source":"Darko Vojinovic \/ AP","index":1,"position":2,"total_count":10,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/08\/21\/en-images-des-milliers-de-migrants-coinces-entre-la-grece-et-la-macedoine_4732668_3214_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 10\r\n \r\n \r\nUne fillette pr\u00e8s de la fronti\u00e8re entre la Gr\u00e8ce et la 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Le patron de la Ligue du Nord, formation farouchement opposée à l’immigration, a appelé le gouvernement à rediriger les naufragés vers des plates-formes pétrolières italiennes inutilisées au large de la Libye : « Aidez-les, secourez-les et prenez soin d’eux : mais ne les laissez pas débarquer ici », a ainsi écrit Matteo Salvini sur sa page Facebook. L’Europe se déchire sur le sort des migrants Au Salvador, une « purge interne » au sein d’un groupe criminel Au Salvador, les « maras » sèment la terreur dans les transports et battent les records d’homicides en un mois Les deux Corées vont reprendre les discussions en vue de résoudre la crise • Mis à jour le 23.08.2015 à 07h41 Après deux jours de tensions, les deux Corées prêtes à dialoguer La rencontre, organisée dans le village frontalier de Panmunjom où fut signé le cessez-le-feu de la guerre de 1950-1953, avait débuté peu avant l’expiration de l’ultimatum lancé vendredi par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Il exigeait l’arrêt des haut-parleurs récemment remis en service par Séoul pour diffuser à plein volume des messages de propagande à la frontière.Un difficile compromisEn dépit du scepticisme concernant la mise à exécution par Pyongyang de ses menaces, Kim Jong-un étant coutumier des annonces belliqueuses, l’ultimatum a accru les tensions qui ont atteint leur plus haut niveau depuis des années à la frontière entre les deux Corées. Le Nord a repositionné des unités d’artillerie, tandis que des avions de chasse sud-coréens et américains ont effectué des exercices de simulation de bombardement. Et, à titre de prévention, des centaines de civils sud-coréens vivant à proximité de la frontière ou près d’unités de propagande militaire ont été évacués de leurs logements vers des abris souterrains.Les négociations à Panmunjom ont été dirigées par le conseiller sud-coréen à la sécurité nationale, Kim Kwan-jin, et son homologue nord-coréen, Hwang Pyong-so, un proche collaborateur de Kim Jong-un. Il s’agissait des discussions intercoréennes au plus haut niveau depuis près d’un an, ce qui reflète la gravité de la situation. Des analystes avaient prévenu qu’il serait difficile de trouver un compromis sans qu’aucune des deux parties perde la face, en particulier compte tenu de leurs exigences respectives. Pyongyang et Séoul se défient mutuellement Techniquement, les deux pays sont en conflit depuis soixante-cinq ans car la guerre de Corée (1950-1953) a pris fin avec un simple cessez-le-feu qui n’a jamais été formalisé par un traité de paix en bonne et due forme. La situation actuelle est surveillée de près par la communauté internationale. Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a exhorté vendredi les deux Corées à mettre fin à l’escalade de tensions, tandis que les Etats-Unis, qui disposent de quelque 30 000 militaires en Corée du Sud, ont invité Pyongyang à la retenue. La Chine, principal soutien de la Corée du Nord, a également lancé des appels au calme, désireuse d’éviter tout esclandre au moment où elle tente d’attirer des dirigeants du monde entier à Pékin au début de septembre pour assister aux commémorations de la défaite japonaise de 1945. Chine : une explosion dans une usine chimique fait un mort et neuf blessés • Mis à jour le 23.08.2015 à 08h04 Neuf jours après les explosions de Tianjin, la peur et l’incertitude Mondiaux d’athlétisme : l’Espagnol Miguel Angel Lopez sacré sur 20 km marche • Mis à jour le 23.08.2015 à 09h17 L’Espagnol Miguel Angel Lopez a été sacré champion du monde du 20 km marche, le plus beau titre de sa carrière à 27 ans, dimanche 22 août à Pékin. Lopez s’est imposé en 1 heure 19 minutes et 14 secondes, devant le Chinois Zhen Wang (1 h 19 min 29 s) et le Canadien Benjamin Thorne (1 h 19 min 57 s), médaille de bronze.Lopez faisait partie des favoris, eut égard à son palmarès dans la discipline : troisième aux précédents Mondiaux de Moscou en 2013 et champion d’Europe en titre l’an passé à Zurich. Il avait également pris la cinquième place aux JO de Londres en 2012.La victoire s’est dessinée en fin de courseL’Espagnol a sculpté son succès comme une œuvre d’art, en se jouant en fin de course de ses adversaires dans de bonnes conditions de chaleur tempérées par une légère brise. Le parcours, tracé autour du stade olympique, ne laissait guère de place à l’improvisation avec une boucle courte extrêmement répétitive.Zhen Wang, troisième des JO de Londres en 2012, a cru un instant triompher devant son public, qui s’était massé en nombre en bord de route. Mais les nombreux drapeaux chinois agités à son attention n’ont pas suffi. Il a finalement été rejoint au dix-septième kilomètre par Lopez, qui allait ensuite le déposer avant d’entrer seul dans le Nid d’oiseau, le stade olympique. La réponse du « Monde » à Michel Houellebecq • Mis à jour le 24.08.2015 à 18h06 les derniers articles de la thématique L’entreprise, facteur de progrès social ? Les six vies de Michel Houellebecq Garry Kasparov - Deep Blue : échec et bug tous les articles de la thématique Les six vies de Michel Houellebecq Destruction des vestiges de Palmyre : « La sauvagerie de l’EI est totale » • Mis à jour le 24.08.2015 à 18h01 Florence Evin A Palmyre, le temple de Baalshamin détruit à l’explosif par les djihadistes A Palmyre : « Ils ont tué l’archéologue ! » « Leur sauvagerie est totale »« Pourquoi cela ?, interroge M. Abdulkarim. C’est la vengeance, ils avaient promis [en mai, lors de la prise de la ville] de ne pas toucher le site archéologique. Ils n’ont pas tenu parole », se révolte-t-il. Leur sauvagerie est totale, comme l’autorisation donnée il y a un mois d’opérer des fouilles clandestines sur les ruines antiques. Le musée a été transformé en prison et en tribunal. On doit se préparer à recevoir d’autres images, pires. On ne doit pas être pessimiste, on doit être uni. »La communauté locale a-t-elle les moyens de réagir ? « Non, 80 % de la population a quitté la ville. On est trop faible. On ne peut rien faire. On attend que la ville soit libérée. » Sont en danger : le grand temple Bel, la colonnade de 1 200 mètres, l’agora, le camp de Dioclétien, le théâtre, les bains, ou encore l’immense nécropole dont les tours à reliefs impressionnent. L’un des plus grands sanctuaires de l’Orient romain, avec Baalbeck au Liban, mémoire de la civilisation sémitique, foyer culturel de l’antiquité, est menacé.Pillage systématiqueEn 2013, à la tribune de l’Unesco, M. Abdulkarim, lançait un cri d’alarme en exhibant la carte d’une cinquantaine de sites archéologiques de premier plan et de treize centres urbains et sites historiques en danger. Alep, le Krak des Chevaliers, le vieux Damas, ou encore Bosra, ont été déclarés en péril. En plein désert, proche de l’Euphrate, les monuments de Doura Europos, antique forteresse de l’armée romaine, dont l’archéologue Pierre Leriche dirige les fouilles, ont été détruits et le site a été intégralement pillé.C’est pareil à Mari, la vaste cité mésopotamienne. L’EI y a organisé un pillage systématique avec les outils qui étaient entreposés dans la maison de fouilles et prélevé 20 % du butin. Une « économie » de l’archéologie que les djihadistes ont mis en place pour alimenter le marché parallèle illicite des antiquités. Une des principales ressources financières de l’EI avec le pétrole. Florence Evin Journaliste au Monde Au Guatemala, le président fait front malgré le scandale de corruption Face au scandale de corruption qui secoue son administration, Otto Pérez fait front. Dimanche 23 août, le président du Guatemala a affirmé dans un message radiotélévisé qu’il ne démissionnerait pas, alors que le parquet guatémaltèque et une commission de l’ONU l’ont accusé, deux jours plus tôt, d’être directement impliqué dans ce scandale, qui a déjà mené à l’arrestation de son ancienne vice-présidente, Roxana Baldetti.« Je vous affirme que je ne démissionnerai pas et que je ferai face avec courage et me soumettrai au processus de la loi », a affirmé le président dans un message transmis dans tout le pays. Depuis plusieurs mois, Otto Pérez fait face à la grogne populaire. Lors de plusieurs manifestations organisées depuis avril, la population a réclamé sa démission. De nouvelles manifestations sont prévues demain et mercredi.En avril déjà, le président guatémaltèque avait affirmé qu’il ne démissionnerait pas, au prétexte que l’enquête avait été lancée à l’initiative du gouvernement. Il reste donc fidèle à sa ligne de conduite alors même que de nombreux membres de son gouvernement ont démissionné ce week-end. Dimanche, le ministre de l’agriculture, Sebastián Marcucci, et le ministre de la santé, Luis Enrique Monterroso, ont présenté leur démission. La veille, le ministre de l’économie, Sergio de la Torre, et celle de l’éducation, Cynthia del Aguila, avaient fait de même.L’ancienne vice-présidente, Roxana Baldetti, qui avait démissionné en mai, a, elle, été arrêtée vendredi. Elle est poursuivie pour association de malfaiteurs, fraude et corruption passive.Immunité parlementaire maintenueLe scandale a éclaté en avril, lorsque le parquet guatémaltèque et la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (Cicig), une entité des Nations unies chargée d’assainir le système judiciaire, ont accusé l’ancien secrétaire de la vice-présidente, Juan Carlos Monzón, en fuite, d’avoir dirigé un important système de corruption. De hauts fonctionnaires sont suspectés d’avoir encaissé des pots-de-vin en échange d’impôts réduits sur le passage de produits à la douane.Depuis, l’enquête a révélé que le président et la vice-présidente étaient également impliqués. « Nous trouvons dans toute l’organisation et l’organigramme la participation très regrettable du président de la République et de Roxana Baldetti », avait affirmé Ivan Velasquez, président de la Cicig, vendredi. Selon lui, les écoutes téléphoniques réalisées dans le cadre de l’enquête incluaient des références au « numéro un » et à « la numéro deux ».« Si aujourd’hui nous disons que “le numéro un” correspond au président et “la numéro deux” à la vice-présidente, c’est parce que nous avons des éléments pour le prouver, au-delà des conversations » enregistrées, a assuré M. Velasquez. Démarrée en mai 2014, l’enquête s’appuie en effet essentiellement sur 86 000 écoutes téléphoniques, principales preuves contre les suspects.L’étau s’est petit à petit resserré autour d’Otto Pérez, général à la retraite au pouvoir depuis 2012 et qui ne sera pas candidat à sa succession lors des prochaines élections présidentielles qui se tiendront le 6 septembre.Une commission parlementaire avait réclamé depuis la levée de son immunité afin qu’il puisse comparaître devant la justice. Mais le parlement a refusé jeudi de lever cette immunité. Mise au vote, la demande a obtenu 88 votes pour, 26 contre et 44 abstentions. Elle devait réunir au moins 105 voix des 158 députés pour être approuvée.Un système de corruption à grande échelleDe nombreuses têtes sont déjà tombées depuis que le système de corruption a été mis au jour. Fin juillet, Rudy Villeda, à la tête de la Superintendance de l’administration fiscale (SAT) entre 2008 et 2012, et quatre ex-hauts fonctionnaires avaient été arrêtés. M. Villeda est suspecté d’avoir donné son aval à un contrat irrégulier exonérant d’impôts deux chaînes de commerces de l’aéroport international de la ville de Guatemala.Ces arrestations faisaient suite à celles, mi-avril, du patron de la SAT, Omar Franco, de son prédécesseur, Carlos Munoz, et d’une vingtaine de fonctionnaires accusés d’avoir touché des pots-de-vin pour exempter des importateurs de taxes douanières. Début juillet, la police avait arrêté neuf chefs d’entreprises, dont trois Chinois et un Coréen, soupçonnés d’avoir profité de ce réseau. Selon le parquet, le manque à gagner pour les impôts s’élèverait à 7,6 millions de dollars.En mai, les présidents de la Banque centrale, Julio Suarez, et de la Sécurité sociale, Juan de Dios Rodriguez, ami intime du président Pérez, ont été arrêtés dans l’enquête sur l’attribution suspecte d’un contrat d’achat de médicaments.La Cicig, unique au mondeLe Guatemala est, selon l’organisation non gouvernementale Transparency International, l’un des pays les plus corrompus au monde. Créée en 2006, la Cicig enquête aux côtés des autorités locales sur les affaires de corruption pour faire le ménage dans les diverses structures du pays, souvent infiltrées par le crime organisé. La Cicig est dirigée par l’ancien magistrat colombien Ivan Velasquez et son travail est soutenu par 87 % de la population, selon un sondage publié au mois d’août.Outre l’affaire de corruption aux douanes, la Commission a également révélé un scandale de corruption à la Sécurité sociale qui a mené à l’arrestation de son président, un proche d’Otto Pérez. En juillet, le gendre du président a aussi été arrêté pour trafic d’influence. La Cicig a également permis l’arrestation de l’ancien président Alfonso Portillo (au pouvoir entre 2000 et 2004), condamné aux Etats-Unis pour détournement de fonds publics.Selon les autorités, 98 % des crimes signalés restaient impunis au Guatemala lorsque la Cicig a été mise en place. Aujourd’hui, ce chiffre a chuté à 70 %. Bruxelles accroît sa pression sur Google • Mis à jour le 24.08.2015 à 17h28 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Google prêt à en découdre face à Bruxelles Google : un poids (très) lourd, mais quelques alternatives Le géant américain joue très gros avec cette affaire : si la Commission ne se satisfait pas de sa défense, si elle est convaincue que le groupe a enfreint les règles européennes en matière de concurrence, elle peut lui imposer une amende allant jusqu’à plusieurs milliards d’euros. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Le Soudanais qui avait traversé le tunnel sous la Manche à pied plaide non coupable • Mis à jour le 24.08.2015 à 16h05 Il était parvenu à parcourir à pied presque entièrement les 50 kilomètres que compte le tunnel sous la Manche, côté train, évitant les contrôles policiers et les trains circulant entre 130 et 160 km/h. Abdul Rahman Haroun, réfugié soudanais de 40 ans, a plaidé « non coupable », lundi 24 août devant le tribunal de Canterbury en Angleterre, qui le poursuit pour « obstruction » à la circulation des trains lors de sa périlleuse traversée. Il avait été interpellé par la police britannique tout près de la sortie du tunnel le 4 août, après de longues heures de marche sous la Manche, un délit passible de deux ans d’emprisonnement.La présence d’une « anomalie » avait été détectée sur les voies côté français dès 7 h 30 du matin ce jour-là, provoquant une « traque intense » sur les rails, rapportait alors The Telegraph. C’est seulement une dizaine d’heures plus tard, et à moins d’un kilomètre de Folkestone, ville d’arrivée du tunnel côté britannique, que M. Rahman Haroun avait été retrouvé selon le Guardian.L’avocat invoque le droit des réfugiésCette traversée, extrêmement rare, constituait une première dans le cas d’un migrant, alors que l’été a été marqué par les nombreuses tentatives, parfois funestes, de réfugiés de traverser la Manche par son tunnel. Dans la seule nuit du 3 au 4 août, quelque 500 migrants avaient ainsi tenté la traversée en direction de la Grande-Bretagne selon le Telegraph.Lire le reportage : « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » Royaume-Uni : après Calais, le soulagement puis l’attente Un migrant blessé sur le site d’Eurotunnel dans un état « sérieux » Un Erythréen de 22 ans est dans un état jugé « sérieux » après avoir été retrouvé lundi 24 août au matin, vraisemblablement heurté par un train, près des quais d’embarquement, sur le site d’Eurotunnel à Coquelles (Pas-de-Calais), a indiqué la préfecture du département. « Il a été immédiatement pris en charge au centre hospitalier de Calais et son état de santé est jugé sérieux », a affirmé la préfecture. Selon les pompiers, la victime a subi un traumatisme crânien avec une hémorragie interne et aurait été touchée par un train. Selon la préfecture, « les circonstances précises ne sont pas encore établies ». Malgré d’importants travaux de sécurisation du port de Calais et du site d’Eurotunnel, notamment la pose de nouvelles barrières le long des quais d’embarquement, les tentatives des migrants pour rejoindre l’Angleterre se poursuivent sur le site du tunnel sous la Manche. Crise des éleveurs : la FNSEA promet d’envoyer 1 000 tracteurs à Paris le 3 septembre • Mis à jour le 24.08.2015 à 15h03 Agriculture : la FNSEA réclame un investissement de trois milliards d’euros Crise porcine : le prix moyen passe sous la barre de 1,40 euro le kilo Burundi : Amnesty dénonce « l’usage de la torture contre des membres de l’opposition » Le 24.08.2015 à 13h29 La police burundaise est accusée de torturer les opposants au président. Crédits : REUTERS « Ils ont pris un bidon de cinq litres rempli de sable et l’ont attaché à mes testicules. Ils l’ont laissé comme ça pendant une heure, je me suis évanoui. (...) Puis quand je suis revenu à moi, ils m’ont fait asseoir dans une flaque d’acide de batterie. » Ce témoignage est l’un de ceux recueillis par l’ONG Amnesty International, qui les a rassemblés dans un rapport publié lundi 24 août, dans lequel elle dénonce la torture dont sont victimes les opposants au président burundais.« L’usage de la torture et autres mauvais traitements contre des membres de l’opposition politique, ou supposés tels, semble se répandre et s’aggraver » au Burundi depuis qu’a éclaté, à la fin d’avril, un mouvement de contestation contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, finalement réélu le 21 juillet, écrit l’organisation de défense des droits humains.Selon les témoignages recueillis par l’organisation, tant la police que le service national de renseignement (SNR) multiplient les tortures : les détenus sont frappés avec des câbles électriques, matraques, barres de fer, violemment piétinés, menacés de mort ou font l’objet de simulacre d’exécution.Tessons L’ONG a recueilli plusieurs témoignages attestant, outre la torture et les mauvais traitements, le caractère arbitraire des arrestations et détentions et l’absence d’avocats. Crédits : GRIFF TAPPER / AFP Un manifestant a par exemple raconté les heures qui ont suivi sont arrestation :« Ce soir-là, ils m’ont mis dans une toute petite pièce. Je n’avais pas la place de m’allonger, j’ai dû dormir assis. Le lendemain, ils m’ont conduit dans une pièce tout aussi petite, dont le sol était jonché de petits cailloux. J’y ai passé toute la journée. Le troisième jour, ils m’ont conduit dans une pièce avec un tas de bouts de verre et ont menacé de me couper avec ces tessons. Ils m’ont demandé d’écrire la liste de toutes les personnes que je connaissais et de signer un document dans lequel je m’engageais à ne plus participer à aucune manifestation. Je l’ai signé. »Le rapport comprend aussi le témoignage du journaliste Esdras Ndikumana, 54 ans, correspondant de l’AFP et de Radio France Internationale (RFI), arrêté le 2 août par le SNR et sévèrement battu durant deux heures.Outre la torture et les mauvais traitements, Amnesty dénonce le caractère arbitraire des arrestations et détentions et l’absence d’avocat, de médecin et de visite de proches. Ni la police ni le SNR n’ont souhaité s’exprimer sur ce rapport.Attaques contre la policeLe président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, a prêté serment le 20 août pour un troisième mandat, que ses adversaires jugent contraire à la Constitution et à l’accord d’Arusha ayant ouvert la voie à la fin de la guerre civile au Burundi. L’annonce de sa candidature avait déclenché six semaines de manifestations, quasi quotidiennes à Bujumbura, finalement étouffées par une sanglante répression. Les autorités ont également maté en mai une tentative de coup d’Etat militaire.Malgré la réélection de M. Nkurunziza, à l’issue d’une présidentielle jugée non crédible par la quasi-totalité de la communauté internationale, la situation sécuritaire continue de se dégrader, avec des attaques nocturnes contre la police et des assassinats ciblés à Bujumbura et en province. Le Burundi va entrer « dans une logique de guerre civile » California Dreamin’, de Pénélope Bagieu Nous nous sommes tous, au moins une fois dans notre vie, déhanché sur le refrain de California Dreamin’, tube planétaire sorti en 1965 aux Etats-Unis. On connaît moins, en revanche, le groupe qui l’a créé, The Mamas & The Papas. Et assez peu celle qui en était la figure charismatique : Cass Elliot, de son vrai nom Ellen Cohen. Morte en 1974 à l’âge de 32 ans, cette chanteuse au timbre et au physique hors-normes est le personnage central du nouvel album de Pénélope Bagieu : une biographie « fictionnelle », racontée à travers les témoignages de proches (famille, amis, musiciens…). Pour cette chronique de l’Amérique insouciante des années 60, la dessinatrice a rompu avec la ligne claire numérisée qui a fait son succès (Ma vie est tout à fait fascinante, Joséphine) afin d’opter pour un traitement au crayon d’une réjouissante spontanéité. California Dreamin’ sortira le 17 septembre chez Gallimard. Trois chapitres vous sont ici proposés. Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 a[data-page="$" href="#/chapters/01/pages/$@0" class="slide-to button"]>{$@0}-->2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 img[src="assets/images/ui/missing-1x1.png" alt="" data-src="assets/images/planches/chapitre1/planche-$@23.jpg" itemprop="url"]--> 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 a[data-page="$" href="#/chapters/02/pages/$@23" class="slide-to button"]>{$@23}-->16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 img[src="assets/images/ui/missing-1x1.png" alt="" data-src="assets/images/planches/chapitre1/planche-$@23.jpg" itemprop="url"]--> 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 a[data-page="$" href="#/chapters/03/pages/$@41" class="slide-to button"]>{$@41}-->30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 img[src="assets/images/ui/missing-1x1.png" alt="" data-src="assets/images/planches/chapitre3/planche-$@2.jpg" itemprop="url"]--> 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 Logement étudiant : les loyers baissent légèrement • Mis à jour le 24.08.2015 à 12h56 Frédéric Cazenave Amorcée l’an dernier, la baisse des loyers des logements étudiants s’est confirmée cette année. En août, les montants demandés aux locataires ont diminué dans 68 % des villes pour les studios et dans trois quarts des agglomérations pour les 2 pièces, selon le baromètre réalisé par Location-etudiant.fr, qui se base sur 54 500 annonces de location dans les principales villes étudiantes. Même Paris n’échappe plus à cette tendance, avec des loyers moyens en légère baisse pour les studios et les deux pièces par rapport à l’an dernier. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Frédéric Cazenave Journaliste au Monde En Egypte, un nouvel attentat contre des policiers Le 24.08.2015 à 12h28 • Mis à jour le 24.08.2015 à 12h55 Au moins deux policiers ont été tués et vingt-quatre autres blessés, lundi 24 août, par l’explosion d’une bombe dans le nord de l’Egypte, selon des sources officielles. L’attaque a eu lieu près de la ville de Rosette (Rachid en arabe), un petit port méditerranéen, à 260 km au nord du Caire. « Une bombe a explosé au passage d’un bus civil transportant des policiers qui se rendaient à leur travail », a indiqué un haut responsable de la police.L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais des groupes djihadistes, notamment issus de l’organisation Etat islamique (EI), ont multiplié les attentats visant policiers et militaires depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013, et que le nouveau pouvoir réprime dans le sang toute opposition islamiste. Les plus meurtriers sont perpétrés par des djihadistes du groupe Province du Sinaï, branche égyptienne de l’EI. En Egypte, une menace terroriste aux multiples visages Série d’attentatsDepuis la destitution de Mohamed Morsi, plus de quatorze cents manifestants qui le soutenaient ont été tués par les policiers et les soldats et plus de quinze mille de ses partisans ont été arrêtés. Des centaines de Frères musulmans, dont M. Morsi et les principaux responsables de la confrérie, ont été condamnés à mort en première instance, à l’issue de procès de masse expéditifs, qualifiés par l’ONU de « sans précédent dans l’histoire récente » du monde.Jeudi, vingt-neuf personnes ont été blessées dans un attentat à la voiture piégée qui a partiellement détruit un bâtiment de la police au Caire, immédiatement revendiqué par l’Etat islamique en Egypte. Ce groupe avait déjà fait exploser une voiture piégée le 11 juillet devant le consulat général d’Italie au Caire, tuant un passant.Des djihadistes de Province du Sinaï avaient eux assuré le 13 août avoir décapité un jeune Croate travaillant pour une compagnie française, enlevé deux semaines plus tôt à 22 km au sud du Caire. L’Egypte renforce son arsenal répressif La Roumanie se déchire à son sommet autour du projet de baisse de la TVA Mirel Bran (Bucarest, correspondant) Le Parlement roumain va décider, lundi 24 août, s’il valide une réforme fiscale qui devrait changer radicalement le paysage économique du pays. Le nouveau projet de code des prélèvements prévoit une baisse de la TVA qui la ferait passer de 24 % à 20 % et une réduction massive des taxes et impôts.L’objectif est de relancer la consommation et de rendre la Roumanie plus attractive pour les investisseurs étrangers. Début juin, Bucarest a déjà baissé la TVA sur les produits alimentaires et les services touristiques de quinze points, la ramenant à 9 %. « Le plus important est de donner un message fondamental pour l’économie et la société, avait déclaré le premier ministre socialiste, Victor Ponta, le 19 juillet. Si on prend en compte la réduction pour les aliments, la TVA s’élèvera en moyenne à 16 %. »Le geste du gouvernement, destiné à bénéficier à la croissance, ne fait pas l’unanimité. Une première tentative pour faire passer ce code fiscal a déjà eu lieu le 24 juin. Le Parlement avait donné son feu vert. Mais le 17 juillet, le président libéral, Klaus Iohannis, a refusé de le promulguer loi et l’a renvoyé devant les députés. « Nous devons faire preuve d’une attitude équilibrée et rationnelle afin d’éviter des dysfonctionnements qu’il nous faudrait corriger par la suite, a justifié le chef de l’Etat.Le FMI sceptiqueM. Iohannis, qui doit gérer une cohabitation difficile avec son premier ministre socialiste depuis sa victoire à l’élection présidentielle de novembre 2014, n’est pas le seul à critiquer cette réforme. Le Fonds monétaire international (FMI) a conseillé à la Roumanie de revoir ses projets, « pour préserver des progrès durement acquis en matière de stabilité économique », a ainsi affirmé la représentation du Fonds dans le pays dans un communiqué rendu public le 4 août. Il n’est pas évident qu’un nouveau coup de pouce à la consommation financé par la dette soit souhaitable. La Roumanie a besoin de mesures qui favorisent l’investissement et d’une meilleure gestion des dépenses publiques et de l’utilisation des fonds de développement européens. »Sur le budget pour la période allant de 2007 à 2013, Bucarest a reçu 32 milliards d’euros de fonds de la Commission européenne. Mais, en l’absence de projets fiables pour utiliser cette manne, le pays n’a dépensé qu’un tiers de ce budget. Sur le budget 2014-2020, la Roumanie devrait bénéficier de 44 milliards d’euros de l’Union européenne (UE), mais le gouvernement a accumulé beaucoup de retard pour déposer à Bruxelles les projets attendus.Au-delà des défis économiques liés à la réforme fiscale se profile la bataille politique dans la perspective des élections législatives qui auront lieu en novembre 2016. D’une part, le premier ministre socialiste tente de relancer l’économie pour gagner du capital politique, d’autre part, le président libéral ne veut pas que le prochain gouvernement paie la note d’un relâchement fiscal controversé.Le pays sur des rails depuis 2000Souvent montrée du doigt comme le mouton noir de l’Europe en raison d’une corruption endémique, la Roumanie a réussi une performance économique. Après la chute de la dictature communiste en 1989 et la transition chaotique des années 1990, le pays s’est remis sur les rails à partir de 2000 lorsque Bucarest a entamé les négociations d’adhésion à l’UE. Mais la crise qui a touché l’économie mondiale en 2008 a interrompu cet élan.Confronté à un scénario à la grecque, le président de centre droit de l’époque – Traian Basescu – avait demandé à son gouvernement de mettre en œuvre une politique d’austérité. En 2010, du jour au lendemain, les fonctionnaires avaient vu leur traitement diminuer d’un quart et la TVA était passée de 19 % à 24 %, ce qui avait pénalisé la consommation. Plus de 200 000 emplois avaient été supprimés dans la fonction publique.« Une croissance économique exagérée et basée sur la consommation est vouée à s’effondrer, a rappelé l’ancien président Basescu le 16 août à propos de la réforme fiscale. Si le nouveau code passe, nous serons confrontés, en 2017, à la crise que nous avons déjà connu en 2010. » Lundi 24 août, le Parlement roumain décidera de la direction que prendront les finances du pays. Mirel Bran (Bucarest, correspondant) Journaliste au Monde Les ambitions de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions • Mis à jour le 24.08.2015 à 12h09 Alexandre Piquard Ancienne patronne d’Orange France, Delphine Ernotte-Cunci, 49 ans, succède à Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions, lundi 24 août. Voici des extraits de l’entretien qu’elle a accordé au Monde.Quelle est votre ambition pour France Télévisions ?Je veux en faire une entreprise audiovisuelle du XXIe siècle. Cela veut d’abord dire assurer les missions essentielles : proposer des programmes innovants et une information de service public, mais, au-delà, je veux en faire une entreprise qui n’ait pas seulement des supports numériques, mais qui soit un vrai groupe numérique.Face à la mondialisation et à l’essor d’Internet, qui abolit les frontières pour le contenu, il y a un vrai enjeu pour la télévision publique en France : nous risquons de souffrir d’avoir un territoire tout petit face à des géants américains qui amortissent leurs séries sur des millions de téléspectateurs. Il faut donc aider à la production des contenus exportables et être moteur dans la coproduction européenne. Je regardais jeudi soir sur Arte « The Team », une série polar danoise, allemande et belge. Il n’y a aucune raison que le secteur audiovisuel français ne devienne pas plus puissant.Faire une chaîne d’information publique est une de vos priorités. Quel sera son apport face à BFM-TV ou i-Télé ?Dans un monde qui est en train de se fragmenter, où beaucoup de téléspectateurs ne font plus confiance à ce qu’ils entendent, nous voulons une chaîne qui aille plus loin que donner l’information. Et qui permette de comprendre, d’exposer des points de vue différents, d’éclairer et de décrypter, au-delà de l’information brute et parfois brutale qu’on peut voir sur les chaînes en continu.Pourquoi avoir nommé numéro deux de l’information Germain Dagognet, de TF1, qui n’était pas le choix de votre directeur de l’information ?J’ai choisi de nommer Pascal Golomer directeur de l’info. C’est important pour la rédaction d’avoir pris l’un des leurs, qui est reconnu et qui est un bon manageur. C’est le point le plus important. Après, je n’ai jamais caché mon projet de faire une chaîne d’information. J’ai souhaité que ce projet soit intégré à la rédaction. J’ai vu pas mal de monde pour la direction de l’information, et Germain Dagognet m’a paru avoir une bonne expérience, notamment celle d’une chaîne d’information en continu, à LCI. Il sera une ressource utile pour réussir ce projet, sous la direction de Pascal Golomer.Certains pensent que votre présidence est marquée à gauche : le président du CSA est un ancien socialiste, vous avez choisi un ex-écologiste comme directeur de cabinet, Stéphane Sitbon Gomez… N’est-ce pas prêter le flanc à la critique en vue de 2017 ?Je suis une femme d’entreprise, pas une femme politique. Je n’ai aucun marquage. C’est d’ailleurs comme cela que j’ai défendu ma candidature. Et je crois que c’est aussi pour cela que le CSA m’a nommée : ma capacité à transformer une entreprise, dans un climat social apaisé. Quant à Stéphane Sitbon Gomez, je cherchais quelqu’un pour m’aider à relire mon projet et cela a été une rencontre. Il se trouve qu’il a un passé politique mais ce n’est pas cela qui m’a décidée.Lire l'intégralité de l'entretien : Delphine Ernotte : « Faire de France Télévisions un vrai groupe numérique » Alexandre Piquard Journaliste médias Al-Qaida profite du vide laissé par les combats au Yémen • Mis à jour le 24.08.2015 à 11h55 Louis Imbert Des combattants d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) se sont déployés samedi 22 août autour du principal port d’Aden, centre vital à partir duquel le gouvernement yéménite en exil tente de reprendre le contrôle du pays depuis un mois, après avoir chassé les rebelles houthistes de la ville.Des résidents ont déclaré avoir vu patrouiller les militants dans les rues de Tawahi, le quartier du palais présidentiel, situé sur une péninsule qui ferme l’entrée du principal port d’Aden. Le quartier général des services intérieurs, dirigé par le frère du président Abd Rabo Mansour Hadi, y a été détruit par une gigantesque explosion samedi. Les djihadistes ont également été vus dans le quartier commercial voisin de Crater.Des responsables du port ont reconnu auprès des agences Associated Press (AP) et Reuters que le drapeau noir d’AQPA avait flotté sur la porte principale du complexe portuaire, et qu’un bateau de ses forces de sécurité avait été incendié.Mais l’emprise d’Al-Qaida sur cette zone reste difficile à évaluer et ne semble pas pérenne. Plusieurs activistes ont démenti que les djihadistes en aient pris le contrôle définitif, citant des proches qui y résident. Le vice-ministre de l’intérieur, le brigadier général Ali Nasser Lakhsha, a quant à lui minimisé la menace : « Ce sont des groupes de malfaiteurs armés qui ne représentent pas un danger pour la ville d’Aden. »Distributions d’armes Pour Farea Al-Muslimi, analyste au centre Carnegie pour le Moyen-Orient, « personne, ni le gouvernement ni Al-Qaida, ne tient ces quartiers. Il y a une vacance du pouvoir depuis le départ des houthistes. AQPA et d’autres groupes radicaux viennent combler ce vide ». Les djihadistes d’AQPA ont participé aux combats dans Aden contre les rebelles houthistes, d’obédience chiite et supposés soutenus par l’Iran, et contre des éléments de l’armée restés fidèles à l’ancien président Ali Abdallah Saleh. Ils ont été des membres de fait, dans ce combat, d’une coalition hétéroclite regroupant les forces régulières, des commandos émiratis et saoudiens, des séparatistes sudistes et des groupes tribaux. Ils ont ainsi pu bénéficier de distributions d’armes alors que le gouvernement cherchait à contrer l’avancée des rebelles.Les troupes émiraties et saoudiennes avancent désormais plus au nord, notamment dans la province de Marib, soutenues par des bombardements aériens qui ont mis le pays à genoux depuis la fin mars. A Aden, l’activité des groupes armés empêche encore la plupart des humanitaires de dépêcher des personnels internationaux. Des ministres font des allers-retours en ville, mais le gouvernement demeure en exil à Riyad.Attentat contre « Charlie Hebdo »Les djihadistes ont aménagé un camp d’entraînement dans une ancienne base militaire à Dar Saad, une entrée du nord d’Aden, selon des responsables de sécurité cités par AP. Ils y entraîneraient 200 militants. Par ailleurs, ils consolident leur contrôle de la province orientale de l’Hadramaout, où AQPA a capturé la ville portuaire de Mukalla en avril.Les Etats-Unis, qui mènent une campagne contre AQPA au Yémen depuis 2001, ont tué le chef de l’organisation, Nasser Al-Wahishi, qui était aussi le numéro 2 d’Al-Qaida au niveau mondial. Sept membres du groupe ont encore été tués vendredi et samedi dans des frappes menées dans la province de Marib et sur l’aéroport de Moukalla. AQPA, devenue depuis la fin des années 2000 la principale branche opérationnelle d’Al-Qaida, a dirigé plusieurs attaques terroristes aux Etats-Unis. Le groupe avait revendiqué en janvier l’attentat contre Charlie Hebdo à Paris.Dimanche, un otage britannique détenu par AQPA depuis 18 mois a été libéré par l’armée émiratie. Robert Douglas Semple, un ingénieur pétrolier de 64 ans, avait été kidnappé dans l’Hadramaout en février. Par ailleurs, un général saoudien, Abdoulrahman Ben Saad Al-Chahrani, a été tué par des tirs rebelles houthistes alors qu’il effectuait une visite des troupes à la frontière avec le Yémen. Louis Imbert Journaliste au Monde L’enquête sur l’attentat de Bangkok stagne • Mis à jour le 24.08.2015 à 11h36 Malgré les caméras de surveillance et la diffusion massive d’un portrait-robot, la police thaïlandaise n’a toujours pas retrouvé la trace de l’auteur présumé de l’attentat de Bangkok, qui a tué vingt personnes lundi 17 août dans le centre de la capitale.« Nous ne savons pas si le suspect est toujours en Thaïlande, mais je dois le supposer puisque nous n’avons aucune information comme quoi il serait parti », a déclaré le chef de la police, Somyot Poompanmuang, lundi 24 août.Deux jours après, le portrait-robot d’un homme considéré comme le principal suspect, filmé par des caméras de surveillance en train de déposer un sac au milieu de la foule devant le sanctuaire d’Erawan, avait été diffusé par la police.Caméras endommagées Un « réseau d’ampleur » soupçonné d’être derrière l’attentat de Bangkok « Les marchés ont peur d’une nouvelle faiblesse de l’économie chinoise » • Mis à jour le 24.08.2015 à 14h40 Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) L’inquiétant plongeon des places chinoises se poursuit. Lundi 24 août, la Bourse de Shanghaï a clôturé sur une chute de 8,49 %, à 3 209,905 points tandis que la Bourse de Shenzhen a terminé sur une chute de 7,7 % à 1 882,462 points. De son côté, celle de Tokyo enregistre un repli de 4,61 %, sa plus forte baisse quotidienne depuis juin 2013, tandis que les places européennes souffraient à l’ouverture lundi matin.Les places européennes suivaient la tendance, y compris le CAC 40, qui perdait à a mi-journée plus de 5 % après une chute de 6,57 % la semaine dernière, sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis décembre 2014.« Les marchés ont peur d’une nouvelle faiblesse de l’économie chinoise, d’une nouvelle baisse des prix des matières premières, des mesures à venir de la banque centrale chinoise et des conséquences que cela aura », explique Kit Juckes, économiste à la Société générale CIB, dans une note sur le sujet.Le nouvel accès de faiblesse des places de Shanghaï et de Shenzhen intervient alors que l’indice principal de la première a déjà perdu 11,54 % la semaine dernière, suite à la détérioration attendue et redoutée de l’indice manufacturier chinois PMI pour le mois d’août. Selon une estimation provisoire du cabinet Markit dévoilée vendredi 21 août par le groupe de presse Caixin, il devrait s’établir à 47,1 points, soit la pire performance depuis mars 2009, alors au plus fort de l’impact sur la Chine de la crise financière mondiale. Celle-ci avait été enrayée par un méga plan de relance, dont Pékin paie aujourd’hui les effets secondaires. L’indice PMI, qui indique une baisse de l’activité lorsqu’il passe sous la barre des 50 points, était déjà tombé 47,8 points en juillet.Cette dégringolade est d’autant plus inquiétante qu’elle intervient alors que les autorités chinoises multiplient les initiatives pour enrayer la spectaculaire débâcle des Bourses chinoise engagée depuis la mi-juin. Dimanche 23 août, Pékin a ainsi annoncé que le fonds de pension étatique serait désormais autorisé à investir jusqu’à 30 % de ses actifs nets dans des valeurs boursières. Ce gigantesque fonds serait doté, selon les médias officiels chinois, de 3 500 milliards de yuans (476,4 milliards d’euros) d’actifs fin 2014.Auparavant, il ne pouvait investir que dans les bons du Trésor et les dépôts en banque. La nouvelle directive lui permettra en outre d’investir dans les obligations convertibles, les contrats à terme et les projets d’infrastructures. Selon l’agence Chine nouvelle, la mesure devrait permettre au pays d’augmenter ses retours sur investissements afin de pouvoir faire face au vieillissement grandissant de sa population. Chine : derrière le plongeon des marchés, la crise de l’économie réelle Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Trois morts, dont un enfant, au cours d’une fusillade dans la Somme • Mis à jour le 25.08.2015 à 19h05 Au moins trois personnes ont été tuées dans une fusillade à Roye, dans la Somme, sur un terrain occupé par la communauté des gens du voyage, selon la préfecture de la Somme.Selon la préfecture, citée par le Courrier picard, les victimes seraient un homme, une femme et un enfant en bas âge, tous trois « issus de la communauté des gens du voyage ». L’homme qui aurait ouvert le feu est, lui, blessé, tout comme un autre enfant et deux gendarmes.La fusillade a commencé vers 16 h 30 dans des circonstances encore non élucidées. Selon France 3 Picardie, les premiers éléments de l’enquête indiquent « un règlement de compte ». Alain Vidalies accusé d’encourager le « délit de sale gueule terroriste » • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h52 Le collectif « Stop le contrôle au faciès » et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) ont dénoncé, mardi 25 août, les propos du secrétaire d’Etat chargé des transports, Alain Vidalies, pour qui le renforcement des contrôles aléatoires de bagages était nécessaire après l’attaque contre le Thalys reliant Amsterdam à Paris, car il fallait « qu’on discrimine pour être efficace plutôt que de rester spectateur ».Pour le MRAP :« Personne ne peut contester la nécessité de mesures fortes contre les risques d’attentat. Mais en proposant que ces fouilles puissent être discriminatoires, il laisse entendre qu’il existerait bien un délit de sale gueule terroriste. »« Stop au faciès » rappelle que l’Etat a été condamné en juin pour cinq contrôles au faciès et que, pendant sa campagne présidentielle, le candidat François Hollande avait promis dans son engagement n° 30 de lutter contre le « délit de faciès » dans les contrôles d’identité « par une procédure respectueuse des citoyens ».La gauche se désolidariseDès hier, le secrétaire d’Etat chargé des transports a cherché à éteindre la polémique en publiant un communiqué dans lequel il affirme que la phrase a été isolée de l’ensemble de son intervention. Mais au sein même de la gauche, des voix se sont élevées pour critiquer les propos de M. Vidalies. Si le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll a défendu son collègue au gouvernement en affirmant qu’il n’avait pas « dit une bêtise », le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, s’est montré ferme dans un entretien accordé au journal Le Point.« Le contrôle aléatoire pourquoi pas, mais au faciès certainement pas ».Quant à la secrétaire d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, elle a interpellé Alain Vidalies sur Twitter. .@AVidalies, on ne "prend pas en compte" le risque de discrimination, on le combat 1/2 #stopcontroleaufacies— emmacosse (@Emmanuelle Cosse) Yann Galut, député PS du Cher, s’est lui offusqué qu’un ministre « anticipe » les discriminations. On ne peut accepter qu'un ministre se résigne à anticiper des #discriminations. @manuelvalls doit rétablir ce qu'est la République:#égalité— yanngalut (@Yann Galut ن) Ligue des champions : Monaco-Valence, le derby de Jorge Mendes • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h22 L’AS Monaco retrouve le Valence CF ce mardi (à 20 h 45) au Stade Louis II en barrage retour de Ligue des champions, six jours après sa défaite (3-1) concédée en Espagne. Deux clubs en restructuration qui collaborent étroitement avec l’influent agent portugais Jorge Mendes.Le patron de la compagnie Gestifute (536 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014) est l’un des hommes les plus puissants du football mondial. Le 25 juillet, le natif de Lisbonne n’était-il pas apparu au 2e rang – derrière Michel Platini – du classement des personnalités les plus influentes du ballon rond établi par le site américain ESPN ? Son rôle ? Gérer la carrière des joueurs et des entraîneurs, voire conseiller des présidents de club. Le Lusitanien de 49 ans compte de nombreux clients, parmi lesquels ses têtes de gondole José Mourinho, le coach de Chelsea, et Cristiano Ronaldo, l’attaquant du Real Madrid.Depuis quelque temps déjà, Mendes s’est immiscé dans le cercle très fermé des conseillers de dirigeants. C’est ainsi qu’après avoir transféré ses protégés colombiens James Rodriguez et Falcao (pour 105 millions d’euros) et son compatriote portugais Joao Moutinho (25 millions d’euros) à Monaco à l’été 2013, il s’est rapproché du milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l’ASM depuis décembre 2011. Pour Valence, la situation est encore plus limpide. C’est l’agent lui-même qui a introduit l’homme d’affaires singapourien Peter Lim dans les arcanes du football, l’incitant à acheter le club espagnol en octobre 2014.Nuno Espirito Santo, à l’origine de la fortune de MendesA Monaco comme à Valence, Mendes opte pour la même stratégie. Il s’est tout d’abord rapproché des décideurs puis a mis en place son réseau. Sur le Rocher, le super-agent fait enrôler ses stars avant de placer quelques joueurs plus âgés de son catalogue comme Carvalho, 35 ans à son arrivée dans la Principauté. En juin 2014, il place son compatriote Leonardo Jardim sur le banc de l’ASM. Puis, cet été, il impose aux commandes de Valence Nuno Espirito Santo, l’ex-coach de Rio Ave (2012-2014). Ce dernier fut notamment le premier client de Mendes.En janvier 1997, celui qui évolue comme gardien à Guimaraes est transféré par l’agent débutant au club espagnol du Deportivo La Corogne. Devenu proche d’Augusto César Lendoiro, le président de la formation galicienne, Mendes fait ensuite du «Depor » la pierre angulaire de son réseau naissant. Il s’implante ensuite en Espagne en proposant ses joueurs les plus talentueux et autres « seconds couteaux » à des clubs comme l’Atlético Madrid et le Real Saragosse.Jeu de chaises musicalesPar ailleurs, l’impresario a réussi à éteindre tous les contre-pouvoirs au sein des deux clubs en y imposant ses proches aux postes clés de l’organigramme. Luis Campos, un proche de Mendes, est devenu, au printemps 2014, directeur sportif de Monaco. Démissionnaire fin juillet, ce dernier a été nommé, début août, conseiller spécial de Vadim Vasilyev, le numéro 2 du club monégasque. A Valence, Mendes a obtenu, cet été, le départ du directeur sportif Rufete et du président exécutif Salvo. Le tandem avait commis l’erreur de tenter d’imposer leurs choix à Peter Lim dans le domaine du recrutement et ainsi de court-circuiter l’agent portugais.Certains présidents refusent toutefois d’ouvrir toutes les vannes à l’écurie Mendes. Ce fut le cas de Florentino Perez, le dirigeant du Real Madrid, qui a refusé d’enrôler Falcao à l’été 2014. « Si je fais venir Falcao, je devrais m’en aller et mettre Jorge Mendes comme président», s’est-il justifié à l’époque, interrogé par un journaliste de la radio espagnole Cope.A l’inverse, toutes les vannes sont ouvertes sur le Rocher. En atteste le recrutement de nombreux joueurs de l’écurie Mendes comme Fabinho, Wallace, Ivan Cavaleiro, Echiejile, Helder Costa ou encore la pépite portugaise Bernardo Silva. L’impresario compte également de nombreux clients au sein du Valence CF tels Joao Cancelo, Rodrigo Moreno, Zakaria Bakkali, Enzo Perez et André Gomes.Quel que soit le dénouement de ce barrage retour, Jorge Mendes est, lui, assuré de participer à la phase finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes.Constant Wicherek Sandrine Treiner : « France Culture a un rôle à jouer dans la société actuelle » • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h36 Alexis Delcambre Sandrine Treiner, 50 ans, présente à France Culture depuis 2010, a été choisie, mardi 25 août, pour succéder à Olivier Poivre d’Arvor, évincé de la direction de la chaîne publique en juillet.Comment se porte France Culture, un mois et demi après l’éviction de votre prédécesseur, Olivier Poivre d’Arvor ?La chaîne s’est tout simplement remise à faire de la radio. L’année a été lourde pour les antennes, avec beaucoup de fatigue et de tensions accumulées. Cela nous a donné le désir de se remettre au cœur de notre pratique. Notre grille d’été a été marquée par de beaux moments de radio : des séries d’été, de grandes traversées... dans une sorte de calme après la tempête.Olivier Poivre d’Arvor est parti dans des conditions houleuses...Je suis arrivée à France Culture il y a cinq ans car il est venu me chercher. Je lui dois mon arrivée et les cinq années où j’ai appris ce qui me permet aujourd’hui d’être directrice. Nous formions une équipe très soudée, avec de bons résultats. Au-delà de la rupture avec Olivier Poivre d’Arvor, la confiance a été donnée à une solution de continuité.Il y avait d’autres choix ?Je l’ignore, et j’ai passé l’été à travailler pour que l’antenne soit bonne.Comment voulez-vous désormais faire évoluer France Culture ?Ce qui est formidable dans notre chaîne, c’est qu’on sait qui on est, pourquoi on existe et pourquoi on fait ce qu’on fait. Cela nous autorise des pas de côté par rapport à nos champs identitaires. C’est ce qui éclaire nos choix pour cette rentrée. Ainsi le duo que forment entre 19 et 20 heures Martin Quenehen et Mathilde Serrell : d’un côté une voix présente depuis longtemps à l’antenne, et de l’autre quelqu’un venant bousculer cette évidence, issue d’un autre univers, plus jeune et décalé, celui de Radio Nova.Vous allez devoir vous passer de Marc Voinchet, qui quitte la matinale pour la direction de France Musique...Il ne pouvait en effet pas faire les deux ! Le succès de notre matinale est avant tout lié à notre approche distanciée de l’actualité. Si on prend du recul, nous avons eu un excellent matinalier avec Nicolas Demorand. Quand il est parti, Ali Baddou l’a remplacé et a renforcé la matinale. Puis ce fut au tour de Marc. Alors je n’ai pas de doute sur le fait que Guillaume Erner contribuera à développer encore ce rendez-vous. Il vient de France Inter mais il incarne pleinement l’esprit de France Culture, il a son brevet en sciences sociales et aime aussi vagabonder !Après avoir atteint un record, à 2,3 %, l’audience cumulée de France Culture a baissé au printemps, à 1,8 %. Inquiétant ?Nous avons été la station la plus touchée par la grève de mars-avril, en restant à l’arrêt 28 jours. Ils est donc normal que la mesure d’audience ait été touchée. En réalité, si on regarde la période de sondage Médiamétrie, après la grève, notre audience était remontée à un niveau comparable à celui de janvier/mars.A vos yeux, qu’a révélé cette grève si suivie à France Culture ?Avant tout un état d’inquiétude. Les médias sont des révélateurs de la société qui les entoure et nous avons été touchés à notre tour par la peur du déclassement. En interne, le conflit a montré la nécessité de revoir des éléments d’organisation, de circulation de l’information, d’association des personnels et des partenaires sociaux aux projets du groupe.Toute la direction s’est depuis attelée à améliorer les choses. Enfin, au delà de la question budgétaire, la grève a pointé la question du sens, qui agite tous les médias. Nous sommes en plein tournant, en train de définir ce que nous ferons dans vingt ans. Cela soulève naturellement des interrogations.Vous allez devenir directrice de chaîne dans une entreprise encore fragile, où un plan de départs volontaires se prépare, sous l’autorité d’un président parfois contesté... Vous avez hésité ?Le fait que la direction soit confiée à une femme qui a toujours été une auditrice de France Culture, qui a la passion de cette chaîne chevillée au corps, ça ne se discute pas. C’est un signal et j’y réponds avec enthousiasme. Je suis très attachée au service public. Nous avons un rôle à jouer dans la société actuelle et c’est ce qui compte. Et j’ai confiance dans l’avenir de cette maison. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Au Liban, aucune issue en vue à la crise des déchets • Mis à jour le 25.08.2015 à 17h44 Au Liban, la « crise des ordures » cristallise le ras-le-bol De violentes manifestations ce week-end Samedi et dimanche, des milliers de Libanais se sont réunis dans les rues de Beyrouth pour exprimer leur mécontentement. Des manifestations émaillées de heurts avec les forces de sécurité. Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées dans les deux camps. Les manifestants répondaient à l’appel du mouvement « Vous puez », déjà à l’origine de plusieurs manifestations cet été sur le problème du ramassage des ordures ménagères.Au-delà de l’entassement des poubelles dans les rues, les manifestants dénoncent le blocage des institutions, fruit de la polarisation confessionnelle du pays, partagé en deux coalitions : celle du 8 mars, dirigée par le mouvement chiite Hezbollah, et celle du 14 mars, emmenée par le Courant du futur (sunnite).Aux origines de la crise : la fermeture d’une décharge Beyrouth, envahie par les ordures Programmes, vacances avancées, évaluations... ce qui va changer à la rentrée scolaire • Mis à jour le 25.08.2015 à 17h37 Des conseillers d’orientation pour les enfants de familles aisées Vacances, victoire du lobby du tourismeEnfin, les vacances de printemps sont avancées pour tenir compte des doléances du secteur du tourisme. Le pont de l’Ascension est généralisé. Le nouveau découpage des zones du calendrier scolaire est défini ainsi :ZONE A : académies de Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon et Poitiers. ZONE B : académies d’Aix-Marseille, Amiens, Caen, Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice, Orléans-Tours, Reims, Rennes, Rouen et Strasbourg. ZONE C : Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse et Versailles. L’attaque du Thalys était « ciblée et préméditée », selon le procureur • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h34 Attaque dans le Thalys : Ayoub El-Khazzani, itinéraire d’un routard de l’islam radical A la recherche de « liens » et de « complicités »Le parquet a indiqué que la ligne du téléphone utilisé dans le train par le suspect, et découvert dans un sac, avait été activée le jour même, et qu’il avait regardé une vidéo de chants djihadistes sur son téléphone portable « à l’intérieur du train ».Le Marocain de 25 ans a nié lors de sa garde à vue tout projet terroriste, assurant avoir trouvé ses armes dans un parc de Bruxelles et avoir eu pour seule intention de rançonner les passagers du train. Des déclarations qualifiées de « fantaisistes » par M. Molins, selon qui son projet apparaissait « ciblé et prémédité », le suspect ayant notamment refusé de prendre le train précédent, où des places étaient encore disponibles.La suite de l’enquête visera, selon M. Molins, « à déterminer la provenance des armes saisies, le parcours d’Ayoub El-Khazzani et les liens qu’il a pu tisser, les complicités dont il a bénéficié, ses sources de financement ».Selon nos informations, El-Khazzani, qui a un titre de séjour espagnol, aurait reconnu en garde à vue avoir voyagé ces six derniers mois en Belgique, en Allemagne, en Autriche, en France et en Andorre, des déplacements effectués à chaque fois en train. Officiellement, sa trace se perd jusqu’au 10 mai, quand il est localisé à Berlin où il a embarqué pour Istanbul. Selon François Molins, il serait revenu sur le sol européen le 4 juin par un vol en provenance d’Antakya, une ville proche de la frontière syrienne.Si le suspect a « nié pendant sa garde à vue s’être rendu en Turquie », il a reconnu avoir séjourné « cinq à sept mois » à Aubervilliers en 2014. C’est durant cette période qu’il a travaillé, pendant deux mois, pour un opérateur de téléphonie mobile, Lycamobile. Son ex-employeur avait précisé lundi avoir mis fin à son contrat « car les papiers qu’il avait présentés ne lui permettaient pas de travailler en France ». On a retrouvé… Caster Semenya Un sourire à toute épreuve Caster Semenya avait été « humiliée » par l’enquête sur son identité sexuelle au moment de son titre mondial à Berlin, en 2009. En Afrique du Sud, elle a préparé son grand retour pour les Mondiaux de Pékin. Par Sébastien Hervieu Aller lire l'article « Ici, il n’y a pas grand-chose à faire à part étudier et s’entraîner, mais c’est très bien ainsi. » Voilà la nouvelle vie de Caster Semenya. Un retour aux fondamentaux. La jeune athlète sud-africaine ne cesse de louer sa nouvelle ville, un refuge où elle a retrouvé sa « tranquillité d’esprit ». Depuis novembre, elle vit à Potchefstroom (province du Nord-Ouest), une cité de près de 30 000 habitants où les rues et les bars se vident rapidement le soir. Loin de la capitale Pretoria, son ancienne base d’entraînement, Caster Semenya semble sereine. « Mec, tous les jours, je suis là pour sourire, pas de stress », assure-t-elle, assise au bord de la piste, bonnet sur la tête. Comme si la tempête qu’elle traversa en 2009, à seulement 18 ans, l’avait forcée à grandir plus vite. A l’époque, le titre de championne du monde sur 800 mètres qu’elle avait décroché à Berlin fut aussitôt contesté en raison de doutes sur son genre sexuel. Le choix de « Potch » n’est pas un hasard. En début d’année, elle a pu croiser sur la piste en tartan Christophe Lemaitre, Pierre-Ambroise Bosse ou encore Mahiedine Mekhissi-Benabbad. Sous le ciel de l’été austral, à 1 400 mètres d’altitude, les coureurs tricolores effectuaient leur préparation d’avant-saison en tirant profit des infrastructures sportives de notoriété mondiale de l’université de Potchefstroom (NWU). Blessures récurrentes au genou Handicapée par des blessures récurrentes à son genou droit, la médaillée d’argent aux Mondiaux de 2011 et aux Jeux olympiques de 2012 échouait depuis à retrouver le plus haut niveau. Elle a dû alors se résigner à rompre avec l’idole de son enfance, Maria Mutola. La triple championne du monde du 800 mètres mozambicaine l’entraînait depuis trois ans, mais était trop peu présente. C’est l’ami de Mehdi Baala et actuel patron de l’Institut sportif universitaire (HPI) de Potchefstroom, Jean Verster, qui a repris la casquette de coach et l’a incitée à déménager. Il ne tarit pas d’éloges sur sa recrue : « Caster est une personne humble, chaleureuse, toujours de bonne humeur. » Le travail de l’ancien demi-fondeur sud-africain paie. Caster Semenya va faire son retour sur la scène internationale lors des championnats du monde d’athlétisme qui débutent le 22 août à Pékin. Il s’en est fallu de peu. C’est seulement le 2 août, lors d’un meeting à Linz, en Autriche, que la star sud-africaine, débarrassée de ses blessures et de quelques kilos, est parvenue à passer sous la barre de qualification des 2 minutes et 1 seconde (2 min 0 s 72). Cette amatrice de formule 1, conductrice d’une BMW blanche, est encore loin de son record personnel (1 min 55 s 45) battu sur la piste berlinoise il y a six ans. « A Pékin, je vise le podium », annonce-t-elle. « Elle doit pouvoir faire 1 min 57, mais on ne se met pas de pression », temporise son entraîneur. 1991 Naissance le 7 janvier à Pietersburg (aujourd’hui Polokwane), dans la province du Limpopo. 2009 Médaille d’or du 800 m aux championnats du monde de Berlin en 1 min 55 s 45, record de l’année. Quelques heures avant la finale, elle a dû se plier à des tests de fémininté. 2010 Le 6 juillet, l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) l’autorise à concourir de nouveau. 2011 Médaille d’argent, le 4 septembre, aux championnats du monde à Daegu (Corée du sud). 2012 Porte-drapeau de l’Afrique du sud à la cérémonie d’ouverture des Jeux de Londres, le 27 juillet. Médaille d’argent. 2015 Inscrite aux séries du 800 m pour le 26 août aux championnats du monde de Pékin. Ce débat avait éclaté au grand jour avec l’affaire Caster Semenya. Seulement quelques heures avant la finale des Mondiaux de 2009, la Fédération internationale d’athlétisme avait diligenté un groupe d’experts pour enquêter sur le genre sexuel de la championne sud-africaine, accusée par ses concurrentes de bénéficier d’un avantage injuste grâce à sa morphologie imposante. « Humiliée » et « très blessée », selon ses dires de l’époque, Caster Semenya voulait arrêter de courir. En juillet 2010, l’IAAF l’autorisa finalement à reprendre la compétition, mais décida l’année suivante d’imposer des limites aux taux de testostérone présents chez les femmes athlètes. Ce sont ces contrôles qui sont aujourd’hui mis en cause par la juridiction sportive. Avant de se prononcer définitivement, celle-ci attend de l’IAAF des preuves scientifiques démontrant l’impact du niveau de testostérone sur les performances des athlètes hyperandrogènes. Caster Semenya assure qu’à Pékin, elle ne se laissera pas déconcentrer. « Si des concurrentes me font des remarques, je n’en ai que faire, c’est leur problème, pas le mien, je suis là pour courir, et pour y arriver, il faut travailler dur, c’est tout », réplique-t-elle. La femme originaire de la province rurale du Limpopo, dans le nord du pays, a appris à se protéger. Dès son enfance, la gamine devait faire face aux quolibets de ses petits camarades ou aux réclamations de parents d’athlètes lors de ses premières courses officielles. Sa carrure détonait au milieu de gabarits plus frêles. Après la controverse au retentissement mondial, Caster Semenya a dû être suivie par un psychologue. Aujourd’hui, elle répète : « Ce qui s’est passé ne m’a pas affectée. » « Elle a réussi à mettre tout cela derrière elle », juge pour sa part Jean Verster. La blessure si intime a été guérie, ou tout simplement enfouie. Qu’importe pour la coureuse, qui ne veut regarder que devant elle : « J’ai davantage d’expérience, je me sens plus mature. » Elle a aussi pris quelques cours pour apprendre à mieux résister à la pression médiatique. « Les journalistes m’importent peu, dit-elle, car ils aiment bien les grosses histoires qui font parler et vendre, je sais mieux les gérer, j’ai appris à garder le silence quand il le faut, et ma meilleure réponse est sur la piste. » Les performances passées de Caster Semenya, lors de sa victoire en 2009 en particulier, avaient poussé des observateurs à émettre l’hypothèse du dopage. La demi-fondeuse n’a jamais été contrôlée positive et dénonce fermement ces insinuations. « Je suis une athlète propre, je ne désespère pas de gagner au point de vouloir me doper, et si c’était le cas, Dieu saurait de toute façon que j’ai triché ! », note cette fervente chrétienne, fidèle de la Zion Christian Church. En 2009, figurait dans la délégation d’athlétisme sud-africaine Ekkart Arbeit. Ce médecin allemand avait confessé après la chute du mur de Berlin, avoir conduit dans les années 1980 des programmes d’administration d’anabolisants à des athlètes est-allemands pour améliorer leurs performances. « Ce docteur était bien là à l’époque, mais il n’est jamais venu me proposer des produits interdits », répond Caster Semenya. L’athlète assure aussi au Monde ne pas avoir reçu après 2009 de traitement pour faire diminuer son taux de testostérone, ce qui pour des experts, aurait pu expliquer les performances plus erratiques qu’elle a depuis fournies. Dans la salle de musculation, Caster Semenya grimace en soulevant des poids. « Ce fut dur ces deux dernières années, mais j’en ai encore six devant moi. » La porte-drapeau sud-africaine des Jeux Olympiques de 2012 pense très fort à l’année prochaine. « Mon rêve, c’est de décrocher l’or olympique à Rio », confie-t-elle. Son autre ambition la motive autant. Celle de préparer la suite de sa vie. A la fin de sa carrière d’athlète, elle aura à peine 30 ans. A l’université de Potchefstroom, elle a décidé de reprendre les études, et vient de valider son premier semestre de première année en sciences des sports. « L’éducation est essentielle pour poursuivre ses rêves », glisse-t-elle. L’un d’eux est de lancer une fondation pour permettre aux enfants sud-africains les plus défavorisés d’avoir accès à des équipements sportifs. Les meilleurs pourront recevoir des bourses pour les aider à atteindre le haut niveau. « Quand j’étais petite, il n’y avait pas de piste pour s’entraîner à courir, ni de terrains pour jouer au football ou au basket, se souvient-elle. Et comme il y a tous ces problèmes de drogue, de grossesses précoces, il vaut mieux occuper les enfants après l’école avec le sport. » « Caster est un excellent modèle pour tous les jeunes athlètes du centre de “Potch” car elle sait où elle va », note Jean Verster. Sa protégée est convaincue qu’elle est née pour une raison : « Dieu m’a envoyée ici avec une mission : celle d’aider les autres. » Sommaire de la collection On a retrouvé… Fermer Sommaire de la collection Au Burundi, un gouvernement de fidèles et de « durs » autour de Pierre Nkurunziza Le 25.08.2015 à 15h44 • Mis à jour le 25.08.2015 à 16h03 Pierre Nkurunziza, prêtant serment lors de son premier mandat en 2005. Crédits : Riccardo Gangale / AP Après avoir prêté serment devant le Parlement, le président burundais, Pierre Nkurunziza, réélu pour un troisième mandat contesté, a formé un nouveau gouvernement, mardi 25 août. L’équipe, largement renouvelée, est composée de fidèles du président, au premier rang desquels des « durs » comme Alain-Guillaume Bunyoni, acteur-clé du système sécuritaire du régime et de retour au ministère de la sécurité publique.Ancien chef militaire au sein de la rébellion hutu CNDD-FDD, désormais parti au pouvoir, le commissaire de police Bunyoni fut de 2005 à 2007 le premier directeur de la nouvelle police burundaise après la guerre civile. Il avait déjà occupé ce poste entre 2007 et 2011, avant de devenir chef de cabinet civil du président jusqu’en novembre 2014.« Ce gouvernement n’est pas rassurant »M. Bunyoni était perçu comme l’un des deux hommes les plus influents du régime autour du président, au côté du général Adolphe Nshimirimana, ancien chef des services de renseignement, assassiné le 2 août à Bujumbura. Il remplace à la sécurité publique Gilbert Nizigama, également commissaire de police, qui devient directeur de cabinet civil adjoint du président, au côté d’un militaire, le général Evariste Ndayishimiye, ministre de l’intérieur et de la sécurité publique entre 2006 et 2007.Après six semaines de manifestations et une tentative ratée de coup d’Etat militaire, M. Nkurunziza avait promis, pour son trosième mandat, de mettre en place « un gouvernement d’union nationale ». Le résultat sont cinq ministères, mais d’importance secondaire,confiés aux partisans d’Agathon Rwasa, principal opposant au président.« Ce gouvernement n’est pas rassurant, a commenté sous couvert d’anonymat un diplomate occidental à Bujumbura, cité par l’AFP. Remettre Bunyoni à la sécurité publique et deux autres généraux comme chef et chef adjoint du cabinet civil présidentiel, cela signifie que c’est la ligne dure et le passage en force qui ont prévalu. » Burundi : Amnesty dénonce « l’usage de la torture contre des membres de l’opposition » Qui seront les victimes du krach chinois ? • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h17 Mathilde Damgé L’effondrement des marchés asiatiques de ces derniers jours est qualifié par certains de « krach », ce qui, techniquement, est juste : une baisse soudaine et précipitée des actions (plus de 20 % en quelques jours) touchant une ou plusieurs places financières.Ce mouvement s’est répercuté lundi sur les marchés européens et américains mais s’atténuait mardi. Le CAC 40 a notamment clôturé en hausse de 4,14 % mardi soir.Y a-t-il de quoi craindre un effet domino sur l’économie réelle ? Qui est concerné ?Lire nos explications : Trois questions pour comprendre l’effondrement de la Bourse chinoise et des marchés mondiaux La classe moyenne chinoise, principale « victime » du krach, selon Emmanuel Macron Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data L’Allemagne suspend le renvoi des réfugiés syriens vers leur pays d’entrée dans l’UE • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h55 La Commission européenne a salué un « acte de solidarité européenne », mardi 25 août, après que Berlin a annoncé qu’elle arrêtait de renvoyer les demandeurs d’asile syriens vers le pays par lequel ceux-ci sont entrés dans l’Union européenne (UE).En vertu des accords dits « de Dublin », l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile est en effet le premier dans lequel le réfugié a mis le pied. Mais dans le contexte actuel d’afflux migratoire massif sur le sol europeén en provenance aussi bien du Proche-Orient que de l’Afrique, une telle convention est devenue un véritable casse-tête pour les pays les premiers exposés à l’arrivée de migrants, et notamment pour la Grèce, qui ne peuvent plus faire face à la multiplication des demandes.« Pour la Commission, cela constitue une reconnaissance du fait que l’on ne peut laisser les Etats membres situés aux frontières extérieures gérer seuls le grand nombre de demandeurs d’asile cherchant refuge en Europe », a commenté à Bruxelles la porte-parole de la Commission européenne, Natasha Bertaud, après l’annonce de l’Office fédéral de l’immigration et des réfugiés allemand. Il s’agit, selon elle, du « seul cas dont [la Commission a] connaissance parmi les Etats membres ».Lire l'entretien : Crise des migrants : « Les Etats doivent arrêter ce jeu stupide consistant à rejeter la faute sur les autres » Merkel : « L’Europe est dans une situation qui n’est pas digne de l’Europe » Cette décision est prise au lendemain d’une réunion bilatérale entre François Hollande et Angela Merkel à Berlin, dominée par la question migratoire. Le président français et la chancelière allemande avaient alors appelé de leurs vœux pour une réponse « unifiée » de l’Union européenne à l’afflux sans précédent de réfugiés sur le continent.Mme Merkel avait alors relevé que si l’Union européenne avait « de manière globale un même droit d’asile », tous les pays européens devaient le mettre en application « le plus rapidement possible ». Mardi, lors d’une rencontre avec des habitants d’un quartier de Duisbourg, ville industrielle et minière de la Ruhr, elle a reconnu que « l’Europe est dans une situation qui n’est pas digne de l’Europe ». Elle a jugé que les hommes et les femmes « qui ont un droit à l’asile, par exemple les Syriens, doivent être répartis de manière équitable en Europe ».« Un pays comme l’Allemagne, plus fort économiquement que d’autres pays, doit prendre une plus large part mais trois ou quatre pays sur 28 ne peuvent à eux seuls assumer cette charge : ce n’est pas l’Union européenne que nous souhaitons ».En revanche, elle a maintenu qu’il fallait « renvoyer chez eux ceux qui - selon une forte probabilité - n’ont aucune chance d’obtenir l’asile. C’est une chose difficile mais la Serbie, l’Albanie et le Kosovo, ce ne sont pas des pays où règne pour le moment la guerre civile ». Colère et violences, dans l’Est et en Allemagne Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55dc9ecde0bf1'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nDes migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.\r\nCr\u00e9dits : ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.","source":"ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ 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réalisateur ukrainien Oleg Sentsov à vingt ans de prison • Mis à jour le 25.08.2015 à 19h05 Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Forcément « coupables ». Mardi 25 août, le tribunal militaire de Rostov-sur-le-Don a condamné le réalisateur ukrainien Oleg Sentsov à vingt ans d’emprisonnement, pour « organisation d’un groupe terroriste », et Alexandre Koltchenko à une peine de dix ans pour « participation » à ce même groupe.A l’énoncé du verdict, les deux hommes, bravaches et sourire ironique aux lèvres, ont entonné l’hymne ukrainien. L’issue de ce procès débuté en juillet, il est vrai, ne constitue en rien une surprise : opposé à l’annexion russe de la Crimée, dont il est originaire, Oleg Sentsov a été arrêté le 10 mai 2014, moins de deux mois après le référendum contesté qui devait « légitimer », aux yeux de Moscou, le rattachement de la péninsule ukrainienne au territoire russe.Alexandre Koltchenko a suivi le même chemin. « Tiens bon Oleg, le temps viendra où ceux qui t’ont condamné se retrouveront sur le banc des accusés ! », a aussitôt réagi Petro Porochenko, le président ukrainien, sur son compte Twitter. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Première reconnaissance d’un handicap dû à l’électrosensibilité en France • Mis à jour le 25.08.2015 à 16h04 C’est une première : la justice française a reconnu l’existence d’un handicap grave dû à l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. C’est ce qu’a annoncé mardi 25 août l’association Robin des toits, qui milite pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil. Cette décision représente « un grand pas en avant pour la reconnaissance de ce syndrome d’électro-hypersensibilité », s’est réjoui son porte-parole, Etienne Cendrier.Un récent jugement du tribunal du contentieux de l’incapacité de Toulouse reconnaît ainsi, après expertise médicale, que la plaignante, Marine Richard, souffre du syndrome d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, dont « la description des signes cliniques est irréfutable ».Dans ce jugement, il est estimé que sa déficience fonctionnelle est de 85 % « avec restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi ». La justice lui accorde en conséquence le droit à une allocation pour adulte handicapé pour trois ans, éventuellement renouvelable, sous forme d’aide technique et d’aménagement de son logement. Lire le reportage : Les électrosensibles à la recherche d’une terre vierge de toute ondePas de reconnaissance officielle en France Mme Richard, 39 ans, avait déposé un recours en avril 2014 contre une décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes en situation de handicap de l’Ariège. Cette ancienne journaliste y vit recluse dans les montagnes en raison de ses troubles, qui durent depuis 2010.L’hypersensibilité aux ondes magnétiques n’est pas reconnue officiellement en France comme une maladie et fait l’objet de controverses entre experts. Elle se traduit par des maux de tête, des picotements, des troubles du sommeil, des symptômes divers, transitoires et communs à de nombreuses autres affections. Ceux qui se déclarent « hypersensibles » citent souvent les antennes-relais, les portables, les téléphones sans fil ou le Wi-Fi comme causes directes de leurs maux.Pour la première fois, un homme souffrant d’électrosensibilité s’était vu accorder une aide financière en 2014 pour sa pathologie par la maison départementale des personnes handicapées de l’Essonne. Mais il s’agissait d’un accord à l’amiable avec cette administration spécialisée. Lire le reportage : Ces malades des ondes électromagnétiques, qui « survivent »Possible jurisprudenceEtienne Cendrier espère que le jugement de Toulouse fasse jurisprudence. « Souvent la justice est plus humaine que les politiques, qui protègent les industriels », a-t-il estimé. Une loi de janvier ne prévoit qu’un rapport début 2016 sur l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, a ajouté le porte-parole de Robin des toits.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu en 2005 que l’électrosensibilité était « caractérisée par divers symptômes non spécifiques qui diffèrent d’un individu à l’autre » mais qui « ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable ». Il n’existe cependant ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire, ni base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques, ajoutaient les auteurs de l’étude de l’OMS. Lire nos explications : Electrosensibilité : une souffrance en mal de reconnaissance La longue agonie du centre de relations clients de 3 Suisses International • Mis à jour le 25.08.2015 à 14h34 Francine Aizicovici La cure d’amaigrissement du groupe 3 Suisses International (3SI), propriété de l’Allemand Otto depuis 2013, continue. Après le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE, plan social) de 2014 chez 3 Suisses France, qui a entériné la suppression de quelque 200 emplois sur 409, c’est au tour du centre de relations client (CRC) de 3SI de fermer ses portes, le 31 août. Basé à Croix (Nord), berceau du spécialiste de la vente par correspondance qui veut se transformer en e-commerçant, il emploie, pour quelques jours encore, 260 salariés.Une offre de reclassement sera présentée à chacun dans la société Mezzo, un prestataire de service dans le domaine des centres d’appel qui appartient à 3SI. Cette société peu connue, créée en 2005, dispose d’un site à Bordeaux, mais aussi à Barcelone et à Tunis. Celui de Toulouse a été fermé l’an passé. A Croix sera créé un nouveau centre d’appel pour accueillir les salariés reclassés. L’entreprise emploie 1100 personnes, dont 70 % à l’étranger.La direction du groupe refuse de parler de « fermeture » du CRC, pour une question d’image sans doute. « C’est un transfert vers une société du groupe qui travaille pour les enseignes de 3SI et à 70 % pour des clients extérieurs au groupe », indique 3SI, précisant ne pas attendre d’économie de cette opération. Il s’agit pourtant bien de licenciements et non de transferts. Une vingtaine de postes seront d’ailleurs proposés chez Swiss Post Solutions, qui, lui, n’appartient pas à 3SI.Cette réorganisation s’inscrit dans une démarche consistant à restructurer le groupe 3SI, en déclin, autour de deux branches : le e-commerce et les services, ces derniers – logistique, prise de photos, centres d’appel, etc. – étant « confiés à des spécialistes », qui peuvent être internes ou externes au groupe, précise la direction.RenoncementsLe PSE, qui prévoit notamment des mesures d’accompagnement pour les salariés refusant les reclassements proposés a été discuté avec les représentants du personnel durant une dizaine de mois, sans accord à l’arrivée. « On ne parvenait pas à avoir toutes les informations nécessaires sur les reclassements et les mesures nous paraissaient insuffisantes », déplore Sylvie Peeters, déléguée syndicale CGT. Le PSE a cependant été homologué, le 10 juillet, par la direction régionale du travail et de l’emploi (Direccte) du Nord-Pas-de-Calais. Le comité d’entreprise peut saisir le tribunal administratif en référé pour contester cette décision jusqu’au 10 septembre, selon la CGC.Cette période tendue a laissé des traces. « Elle a été vécue comme une humiliation par le personnel », estime Mme Peeters. Et aujourd’hui, à Croix, l’avenir fait peur. « Une grande partie des salariés ne suivra pas chez Mezzo, dont une bonne proportion de l’encadrement », croit savoir Philippe Doman, délégué syndical CGC au CRC. Car le reclassement implique des renoncements. Ainsi, la convention collective qui s’appliquera sera celle des prestataires de service, moins avantageuse que celle de la vente à distance en vigueur au CRC.« Il faudra subir une pression plus forte sur la productivité »L’encadrement va perde des jours de congés. Et, selon M. Doman, de leur côté, « les ouvriers et employés perdent leur 13e mois, ainsi que la compensation des jours de carence lors d’arrêts maladie ». « Au début, ajoute-t-il, la direction niait l’existence de pertes pour les salariés, avant de finir par l’admettre. On a négocié des compensations. » Mais elles sont limitées dans le temps : la perte du 13e mois durant trois ans, par exemple, est compensé par une prime de trois mois de salaire.Accepter le reclassement chez Mezzo, c’est aussi « accepter de changer fondamentalement de métier, dit M. Doman. Au CRC, on traitait principalement les appels entrants des clients. Chez Mezzo, ce seront des appels entrants et sortants. Il faudra peut-être placer des contrats, subir une pression plus forte sur la productivité, etc. » Pour des salariés âgés de 47 ans en moyenne et ayant une vingtaine d’années d’ancienneté dans le groupe, le changement est profond et la déception, rude. Le CRC a en effet été créé en 2012 en réunissant tous les centres de relations clients des enseignes de 3SI. « On nous avait dit alors : vous allez devenir un pôle d’excellence... », se souvient Mme Peeters.La vie familiale aussi pourrait aussi être bousculée. « Peut-être faudra-t-il travailler plus régulièrement le samedi, ou pendant la tranche horaire 20 heures-22 heures, soulève M. Doman. Au CRC, les horaires étaient relativement stables, connus longtemps à l’avance. Les prestataires externes étaient la variable d’ajustement pour traiter les pics d’appels. » Mais pour le moment, les salariés ne savent pas exactement ce qui les attend.« Période très douloureuse »On s’inquiète aussi pour la pérennité de l’emploi. « Nous avions demandé la garantie que les enseignes de 3SI, comme Blanche Porte, Becquet, etc., s’engagent à continuer à travailler avec Mezzo durant trois ans, mais nous ne l’avons pas obtenue », regrette Mme Peeters. «Il y a des contrats pluriannuels entre nos sociétés de e-commerce et les sociétés de services internes, souligne la direction du groupe. Et nous avons promis que Mezzo sera prestataire unique de 3SI pour plusieurs années. En revanche, l’emploi, c’est l’affaire de Mezzo. »Mais l’absence de garantie sur l’emploi « laisse craindre que dans quelques mois, nos appels partent vers Tunis et Barcelone, redoute Mme Peeters. Les salariés ne sont pas rassurés. » D’autant que le groupe Otto a annoncé en juin son intention de vendre les enseignes Blanche Porte, Becquet et Venca. « Il n’y aura pas de délocalisation en Tunisie, affirme de son côté la direction de 3SI. Nous avons tout fait pour assurer le futur de nos collaborateurs à Croix. Après, si un client décide d’aller en Tunisie, ce sera son choix. »Aujourd’hui, l’ambiance au CRC est « très compliquée, ressent M. Doman. Des salariés se sont investis dans le groupe depuis vingt ou trente ans. Il y a un deuil à faire quand on quitte ce milieu. C’est une période très douloureuse. » Lui-même, âgé de 53 ans, travaille depuis trente-quatre ans dans le groupe 3SI, notamment chez Blanche Porte. Il n’a pas encore fait son choix. Francine Aizicovici Journaliste au Monde Sauvetage de masse de migrants dans le canal de Sicile • Mis à jour le 26.08.2015 à 17h34 Un des navires participant aux opérations de sauvetage de migrants au large de la Libye a découvert une cinquantaine de cadavres dans la cale d’un bateau en bois, mercredi 26 août.Selon des responsables du navire suédois Poseidon, qui participe à la mission européenne Frontex, 439 personnes également présentes à bord de cette barque en bois, qui étaient parties des côtes libyennes, ont pu être secourues. Les victimes pourraient être mortes asphyxiées dans le cale par les émanations de gaz du moteur du bateau, selon de premières informations.Au total, les responsables de Frontex disent avoir reçu des signaux de détresse de dix autres embarcations en difficulté, à une cinquantaine de kilomètres des côtes libyennes. Au total quelque 1 900 personnes ont été sauvées en mer dans plusieurs opérations dans le canal de Sicile au cours de la seule matinée de mercredi, selon les médias italiens.Des opérations importantes et « complexes », qui mobilisent aussi les gardes-côtes italiens, un bateau affrété par Médecins sans frontières et l’organisation maltaise Moas, se poursuivaient dans l’après-midi. UPDATE: A complex rescue is under way. #MOAS @MSF_Sea on Phoenix are working w Italian and Swedish vessels to assist thousands of #refugees— moas_eu (@MOAS) « Migrant » ou « réfugié » : quelles différences ? Plus de 2 000 morts depuis le début de l’annéeDepuis quelques années, la Méditerranée a hérité du surnom de « cimetière des migrants ». Venus pour l’essentiel de Libye, du Soudan, d’Erythrée, de Syrie ou d’Afghanistan, ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer en tentant de rejoindre les côtes italiennes ou grecques entre janvier et début août, selon l’Organisation internationale pour les migrants (OIM).Au total, 188 000 personnes sont arrivées illégalement depuis janvier en Europe, via la Méditerranée. Le bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) a estimé que le nombre de demandeurs d’asile dans les pays de l’Union européenne a fait un bond de 68 % au cours des cinq premiers mois.Dans la même période en 2014, l’OIM comptabilisait 1 607 décès de migrants qui tentaient de rejoindre les côtes européennes, soit une augmentation de 20 % en un an. En revanche, l’OIM note une constante : la majorité des décès a lieu dans le canal de Sicile, qui relie la Libye à l’Italie. Là, les passeurs fournissent aux migrants des embarcations de fortune qui ne supportent pas la traversée. Layvin Kurzawa quitte Monaco pour le PSG • Mis à jour le 26.08.2015 à 17h01 Eliminé avec l’AS Monaco lors du barrage de Ligue des champions contre Valence, Layvin Kurzawa participera quand même à la plus prestigieuse compétition européenne avec le Paris Saint-Germain. C’est l’entraîneur parisien Laurent Blanc lui-même qui a officialisé, mercredi 26 août, au micro de France Bleu, l’arrivée du latéral gauche international français.« C’est un très bon joueur qui nous rejoint, un jeune joueur avec un potentiel très intéressant pour le Paris Saint-Germain. »Selon L’Equipe, Monaco et le club parisien auraient trouvé un accord à hauteur de 24 millions d’euros. Le latéral gauche était attendu à Paris mercredi après-midi pour signer un contrat de cinq ans. A Paris, Kurzawa sera la doublure de Maxwell, puisque Lucas Digne devrait être prêté pour une saison à l’AS Roma. Davor Suker : « Platini est le meilleur candidat pour la FIFA » • Mis à jour le 26.08.2015 à 17h06 Rémi Dupré Rémi Dupré Journaliste au Monde Emmanuel Macron, persona non grata à l’université d’été du PS ? • Mis à jour le 26.08.2015 à 16h18 La dislocation des gauches « Arrêtons le délire »Dans les rangs socialistes, on balaie d’un revers de main ces accusations. « Il n’a pas besoin d’une invitation », explique « un brin agacé » un proche de la direction du Parti à France Info. « S’il voulait participer à une plénière, il lui suffisait de décrocher son téléphone. Arrêtons le délire. » Les proches du ministre eux aussi tentent de minimiser la polémique, rappelant que M. Macron sera l’invité d’honneur de la réunion des « réformateurs » – courant de l’aile droite du PS –, le 27 août à Léognan, près de Bordeaux.Reste que s’il sera absent à la grand-messe socialiste, l’homme politique assistera en revanche à une autre université d’été, celle du Mouvement des entreprises de France (MEDEF). Comme le veut la tradition, le locataire de Bercy sera présent, jeudi, à la clôture du rassemblement de la centrale patronale. Les terroristes qui ont frappé la France ne se sont pas radicalisés « en ligne » • Mis à jour le 26.08.2015 à 16h16 Damien Leloup Loi sur le renseignement : que contiennent les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel ? Un échantillon peu représentatifD’où proviennent ces « 90 % » ? Comme le notait Libération, il est tiré d’un rapport du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (.pdf). Fondé sur des entretiens réalisés avec 160 familles, ce texte repose sur un échantillon statistique peu représentatif.D’une part, parce que le nombre de cas étudiés est limité, et aussi parce que les cas étudiés se font sur la base des proches qui ont contacté un numéro d’aide aux familles de personnes en cours de radicalisation. L’échantillon étudié ne comprend pas, par exemple, de personnes qui se sont radicalisées sans que leurs proches s’en rendent compte, ou de personnes isolées. Il est difficile d’en tirer des conclusions générales sur l’ensemble des personnes qui se tournent vers le terrorisme.Par ailleurs, la présentation de ce seul chiffre est tendancieuse. Comme le montre la même étude, une bonne partie de l’endoctrinement se fait aussi par SMS. Et la rencontre avec un interlocuteur physique est, en dernière étape, le préalable à la quasi-totalité des départs vers la Syrie.En réalité, M. Cazeneuve met surtout en avant la technologie utilisée pour communiquer plus que le fond de la communication elle-même et de son impact sur ses destinataires. En utilisant le même raisonnement, on pourrait par exemple dire que 100 % des départs pour le djihad utilisent, à un moment de leur processus de radicalisation, un téléphone ou une voiture... Lire : Djihadisme sur le Web : les exagérations de Bernard Cazeneuve Propagande, djihad et vidéo Attaque dans le Thalys : Ayoub El-Khazzani, itinéraire d’un routard de l’islam radical Même chose pour Sid Ahmed Ghlam, l’étudiant qui projetait un attentat contre une église de Villejuif. Plusieurs de ses proches, dont son frère et sa belle-sœur, appartiendraient à la mouvance Tabligh, un mouvement de prédication littéraliste. Les frères Kouachi, auteurs de la tuerie à Charlie Hebdo, avaient des profils très éloignés du jeune autoradicalisé en ligne.Au contraire : Chérif Kouachi faisait partie de la filière dite « des Buttes-Chaumont », du nom de ce quartier de Paris où il a fréquenté plusieurs mentors salafistes, dont Farid Benyettou. Arrêté en 2005 alors qu’il tente de rejoindre l’Irak pour y faire le djihad, il fait la connaissance à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis d’un nouveau père spirituel, Djamel Beghal. Sa seule utilisation connue d’Internet dans le cadre de ses activités terroristes se limite à la consultation de sites Web sur le maniement des armes.Lire : Les frères Kouachi et Coulibaly, des pionniers du djihadisme françaisAmedy Coulibably, auteur de l’attaque contre l’Hyper Casher, avait fait la connaissance de Chérif Kouachi à Fleury-Mérogis. Décrit par une connaissance comme « quelqu’un qui a glissé progressivement de la petite à la grande criminalité, puis vers l’islamisme », il était sorti de prison en 2007. Sa seule utilisation connue d’Internet concerne des sites de poker en ligne. Il avait enregistré une vidéo de revendication, éditée après sa mort et mise en ligne dimanche, vraisemblablement par un complice.Lire : Amedy Coulibaly, de la délinquance au terrorismeMehdi Nemmouche, l’auteur présumé de la tuerie du Musée juif de Belgique s’est lui aussi radicalisé en prison, entre 2008 et 2009, alors qu’il purge une peine pour vol aggravé et pour le braquage d’une supérette à Tourcoing commis en 2006. On ne lui connaît aucune activité islamiste ou terroriste en ligne.Lire : Mehdi Nemmouche, ce que l’on sait de son parcoursLa thèse initiale des services de renseignement était que Mohammed Merah, l’auteur des tueries de Toulouse ayant touché des militaires et des juifs, s’était « autoradicalisé en prison [en 2009], tout seul, en lisant le Coran ». L’enquête a montré que Mohammed Merah était cependant en contact téléphonique avec de très nombreux interlocuteurs radicaux, dans 20 pays. Il n’avait pas d’utilisation connue d’Internet pour ses activités terroristes.Lire : Mohamed Merah, un loup pas si solitaire Damien Leloup Journaliste au Monde Vol MH370 : la difficile identification du morceau d’avion trouvé à La Réunion • Mis à jour le 26.08.2015 à 15h45 Florence de Changy Un an après, l’improbable disparition du MH370 Pas de plaque d’immatriculationIl semblerait que les experts attendent à présent le « retour de vacances » de plusieurs intervenants pour la prochaine étape des analyses. Notamment celui d’un important sous-traitant espagnol qui aurait fourni au moins une des pièces détachées numérotées trouvées dans le flaperon. Si ce sous-traitant était en mesure de confirmer l’historique de la vente de cette pièce, il pourrait enfin lever les doutes qui demeurent sur l’identité du flaperon.Car, selon les informations données aux familles au tout début de l’enquête, les experts n’ont pas trouvé la plaque d’immatriculation du flaperon. Quant aux travaux de maintenance que Malaysia Airlines a indiqué avoir effectués sur le flaperon, ils ne correspondaient pas exactement à ceux observés sur la pièce trouvée. Les recherches terrestres et aériennes sur les côtes de la Réunion ont désormais cessé sans avoir identifié d’autres débris potentiels.Le résultat final des analyses françaises pourrait en fait aboutir à trois conclusions : oui, non ou peut-être. La conclusion qui prévaut pour le moment est celle du peut-être. Si rien ne prouve définitivement que ce flaperon était bien une pièce de cet avion-là (comme sa plaque d’identification), et que rien ne prouve non plus que ce n’est pas une pièce du MH370 (comme la plaque d’immatriculation d’un autre 777), le flaperon ne pourra pas être formellement associé au MH370. Il le sera néanmoins par déduction logique, partant du principe que l’avion du vol MH370 est le seul Boeing porté disparu.Mais les informations qu’il livrera sur la chute ou le choc enduré par l’avion au moment du crash seront toujours teintées d’un certain degré de doute. Le bon état et la taille du morceau de flaperon trouvé ont déjà accrédité la thèse d’un amerrissage contrôlé suivi d’une immersion de l’avion plus ou moins « en un morceau ». Ce scénario proposé par un « expert en satellites malaisien » a été promu par l’agence de presse malaisienne Bernama.Le scénario du ouiLe scénario du non est le plus improbable. Il faudrait que les analyses ou les informations livrées par les sous-traitants permettent d’associer ce flaperon à un autre Boeing 777, hors d’usage. Depuis une dizaine d’années Boeing et Airbus « déconstruisent » plutôt qu’ils ne « détruisent » leurs avions en fin de vie pour réutiliser des pièces sur d’autres appareils. Le recyclage « est en passe de devenir une spécialité professionnelle à part entière », écrit le président de Boeing France, Yves Galland, dans le livre Révolution aéronautique, le défi de l’environnement (Pearson, 2008). Il s’agit pour les avionneurs de limiter le développement d’un marché noir de pièces détachées.Reste le scénario du oui, qui prévaudra si l’on trouve des preuves formelles de l’appartenance du flaperon trouvé au Boeing du vol MH370. L’enquête pourra alors faire des progrès sur des bases solides. Un scénario fortement mis en avant par les autorités malaisiennes : le premier ministre malaisien, Najib Razak, appuyé par la compagnie Malaysia Airlines, avait affirmé, dès le 5 août, qu’il s’agissait bien d’un morceau du MH370.Les deux familles des quatre citoyens français disparus dans l’accident doivent être reçues début septembre à l’Elysée par le président de la République. Florence de Changy Journaliste, corrrespondante à Hong Kong Deux journalistes tués en plein direct aux Etats-Unis • Mis à jour le 26.08.2015 à 17h52 Alison Parker et Adam Ward, journaliste et caméraman de la chaîne de télévision américaine WDBJ7 âgés respectivement de 24 et 27 ans, ont été froidement tués par un homme alors qu’ils étaient en plein direct à Moneta, en Virginie, mercredi 26 août.Sur les images qui ont été diffusées, on entend d’abord plusieurs coups de feu, la caméra tombe au sol et filme les jambes du tireur qui tire hors champ sur la journaliste, dont on entend seulement les cris. Nous avons décidé, tout comme la chaîne, de ne pas diffuser ces images particulièrement choquantes, diffusées par d’autres médias et sur les réseaux sociaux.Des images filmées par le tireur, un ancien employé de la chaîneDes captures d’écran de la vidéo, dans laquelle apparaît brièvement un homme habillé de noir, sont rapidement apparues en ligne. Quelques heures plus tard, une vidéo de l’attaque, filmée par le téléphone du point de vue du tireur, a été diffusée par un compte Twitter et un profil Facebook, tous deux au nom de Bryce Williams et tous deux suspendus. ABC a affirmé avoir reçu un fax de 23 pages signé par ce même nom.Cela correspond à l’identité d’un journaliste de WDBJ7, de son vrai nom Vester Flanagan, que la police recherche activement.L’état de la personne que les deux journalistes tués étaient en train d’interviewer, Vicki Gardner, directrice d’une chambre de commerce locale, n’était pas connu dans l’immédiat. Selon un journaliste de CNN, elle aurait été touchée au dos et serait actuellement prise en charge à l’hôpital. Un chantier naval français construira 79 navires militaires pour l’Arabie saoudite • Mis à jour le 26.08.2015 à 15h15 Le chantier naval girondin Couach a décroché un important contrat de construction de 79 intercepteurs de marine pour l’Arabie saoudite. Le contrat, dont le montant n’a pas été révélé par le constructeur basé à Gujan-Mestras, près d’Arcachon, s’inscrit dans le cadre d’un contrat plus large conclu avec l’Arabie saoudite par le chantier naval allemand Lürssen portant sur plus d’une centaine de bateaux et un montant total de 1,4 milliard d’euros.Couach interviendra comme sous-traitant dans cette opération. L’information a été révélée lundi par le site spécialisé lemarin.fr.Les intercepteurs, d’une longueur de 15 mètres, construits en Gironde, seront destinés aux gardes-côtes saoudiens. Leur construction devrait porter sur plus de trois ans et représente « un des plus gros contrats » réalisés par Couach, a précisé Guillaume Peuchant, responsable du département Bateaux de Service et Militaire.Maison familiale fondée en 1897, rachetée en 2011 par la société Nepteam, détenue par des investisseurs industriels locaux, Couach a été dans les années 1960 l’un des chantiers pionniers de la grande plaisance, spécialisé dans les yachts de luxe de 20 à 50 mètres, avec matériaux composites.Le chantier naval, qui compte un peu plus de 180 salariés, s’est aussi spécialisé depuis quelques décennies dans les bateaux à usage professionnel, patrouilleurs, vedettes, destinés aux marines nationales, douanes et gardes-côtes notamment. Il a déjà fourni ces dernières années plusieurs dizaines de bateaux à l’Arabie saoudite. Jean-Marie Le Pen ne « s’interdit pas » d’aller à l’université d’été du FN • Mis à jour le 26.08.2015 à 14h35 « Sur un plan stratégique, c’est Marion, et non Marine, la vraie héritière de Jean-Marie Le Pen » FN : l’échec de l’opération Le Pen Camp de Roye : le tireur présumé avait 2,28 grammes d’alcool dans le sang • Mis à jour le 26.08.2015 à 17h38 Au lendemain de la fusillade qui a coûté la vie à trois membres d’une même famille et à un gendarme dans la Somme, les tensions ne sont pas retombées, mercredi 26 août, à Roye, ville d’environ 6 200 habitants.Enquêteurs et proches des victimes s’interrogeaient mercredi sur les raisons qui ont pu pousser le tireur à tuer de sang-froid au fusil de chasse une femme de 19 ans, sa fille de 9 mois et son beau-père, qui vivaient là depuis plusieurs années.De premiers détails ont émergé dans la matinée sur la personnalité du tireur présumé. Agé de 73 ans, l’homme vivait sur cette aire toute proche de l’autoroute « depuis quelques années », selon le premier adjoint au maire de Roye, Pascal Delnef. Le procureur d’Amiens a indiqué que l’homme « avait 2,28 grammes d’alcool dans le sang ».« C’est toute ma famille qu’il a tuée »Le septuagénaire a fait irruption dans la caravane où se trouvait la mère et ses deux enfants vers 16 h 30, pour une raison qui reste à élucider par l’enquête. Alertés par les coups de feu, des gendarmes ont aussitôt accouru.Le forcené a alors tiré sur eux. Ils ont riposté, le blessant grièvement. Le procureur Bernard Farret a évalué le nombre de coups de feu tirés à « environ 30 ». L’homme a été opéré à Amiens, et son état de santé était qualifié de « stable » par la préfecture.Interrogé sur les mobiles du tueur présumé, M. Farret a révélé qu’« il y a un an, il y a eu un différend avec des propos échangés entre la famille » visée mardi et le tireur. Cet incident « a donné lieu à une intervention de la gendarmerie, mais il n’y a pas eu de procédure », a-t-il ajouté.« C’est toute ma famille qu’il a tuée. Il a eu une crise de démence. Il a sorti le fusil (...) On le connaît bien, on ne sait pas pourquoi il a fait ça. Une crise de démence, de boisson », a déclaré une parente à la station de radio France bleue Picardie. Concernant la famille décimée par le drame, le maire de Roye, Jacques Fleury, a indiqué que ses membres « venaient régulièrement au centre social, c’étaient des gens sans histoire ». La Knesset veut devenir le Parlement le plus vert du monde Marie de Vergès (Jérusalem, correspondance) Malgré l’aveuglant soleil estival, les tapisseries de Marc Chagall décorant le hall de réception de la Knesset, le Parlement israélien, sont baignées d’une douce lumière naturelle. Les baies vitrées qui bordent la salle sur deux côtés ont été remplacées, ces derniers mois, par un double vitrage à isolation thermique équipé de filtres diminuant le rayonnement solaire. En prime, l’éclairage ancien a été supprimé au profit de lampes à diodes électroluminescentes (LED), moins gourmandes en énergie.« Nous voulons devenir le Parlement le plus vert du monde », annonce le directeur général de l’institution, Ronen Plot, cheville ouvrière du projet « Green Knesset » qui vise à transformer le siège des députés israéliens en édifice 100 % écologique.Emblème de la transition énergétiqueL’étape la plus visible a été franchie fin mars avec la pose sur le toit d’un parc photovoltaïque de 4 650 mètres carrés. Imposante bâtisse rectangulaire construite au sommet d’une colline d’où elle domine une partie de Jérusalem, la Knesset n’est pas le premier Parlement à se doter de panneaux solaires. Mais son installation est la plus grande, devant celles du Reichstag à Berlin, en Allemagne, et celle de la Maison du Parlement à Canberra (Australie). Elle doit permettre de couvrir 10 % de ses besoins en électricité.Emblème de la transition écologique en cours à la Knesset, ce champ solaire n’en est qu’un des aspects. Lancé début 2014, le projet « vert » comprend 13 initiatives couvrant trois domaines : l’électricité, l’eau et le papier. Parmi les mesures en cours d’application, on trouve pêle-mêle l’installation de détecteurs désactivant la climatisation et l’éclairage quand les salles sont désertes, l’impression systématique des documents en format recto verso à partir de papier intégralement recyclé, ou encore le remplacement de bouteilles d’eau en plastique par des pichets en verre…« Il ne s’agit pas seulement de changements technologiques mais d’une modification des façons de travailler et de fonctionner », précise Samuel Chayen, le coordinateur technique du projet. Ainsi, les députés sont invités à se passer du papier au profit de l’informatique. Chacun a reçu une tablette électronique pour pouvoir consulter les documents nécessaires à son travail en commission. L’épais dossier détaillant le budget annuel n’est plus distribué sous forme imprimée mais sur une clé USB.Sur un autre plan, alors que le tri des ordures est loin d’être ancré dans les habitudes des Israéliens, les personnels de la Knesset sont priés de jeter leurs déchets recyclables dans des poubelles dédiées. A l’étranger, le projet suscite l’intérêt : mi-juin, une vingtaine d’ambassadeurs et de représentants de l’Union européenne sont venus en délégation pour s’informer.« Inertie du gouvernement »Les 13 initiatives seront toutes effectives à l’horizon 2016. Elles ont un coût évalué à 7 millions de shekels (1,6 million d’euros). A terme, la facture énergétique devrait baisser d’un tiers, permettant de rembourser l’investissement au bout de cinq à sept ans. « Ce programme a une motivation économique car après cette période, nous n’en tirerons que des bénéfices, souligne Ronen Plot. Il s’agit aussi d’encourager le reste d’Israël à faire le pari de la durabilité : nous aurons atteint notre but quand d’autres bâtiments officiels auront adopté les mêmes pratiques. » Pourtant les écologistes soulignent le risque de faire porter l’accent sur la forme au détriment du fond. « Ces efforts, louables, resteront de l’affichage si on ne pousse pas plus de lois environnementales, estime Gidon Bromberg, directeur israélien de l’association régionale EcoPeace Middle East. A cause de l’inertie du gouvernement, nous sommes très en retard dans certains domaines clés comme les énergies renouvelables. » Aujourd’hui, celles-ci ne fournissent que 2 % de l’électricité de l’Etat hébreu.A l’approche de la 21e conférence mondiale sur le climat (COP21) qui doit se tenir en décembre à Paris, les défenseurs de l’environnement redoublent de critiques. Israël n’a toujours pas rendu sa « contribution » officielle précisant comment il compte lutter contre le changement climatique, comme chaque pays participant est tenu de le faire en amont. Le ministère de l’environnement s’est contenté d’indiquer mi-juillet que l’Etat hébreu devrait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici à 2030 s’il veut répondre aux normes des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Dans la foulée, l’organisation environnementale Adam Teva V’Din a rappelé que l’ancien président israélien Shimon Peres s’était déjà engagé sur une réduction de 20 % des émissions de CO2, lors de la conférence de Copenhague en 2009. Un objectif resté depuis lettre morte. Marie de Vergès (Jérusalem, correspondance) Journaliste au Monde Les photos du terroriste présumé du Thalys menotté peuvent-elles être diffusées ? • Mis à jour le 26.08.2015 à 14h07 Alexandre Pouchard et Madjid Zerrouky Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Cinq plaintes déposées contre Ashley Madison • Mis à jour le 26.08.2015 à 12h43 Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse Piratage d’Ashley Madison : qui sont les vraies victimes ? Claude Cabanes, ancien rédacteur en chef de « L’Humanité », est mort Claude Cabanes, ancien rédacteur en chef de L’Humanité, est mort mardi 25 août à l’âge de 79 ans des suites d’un cancer, ont annoncé son fils et l’actuel directeur du journal communiste, Patrick Le Hyaric.« Pour nous, c’est une des grandes figures de L’Humanité qui part. C’étaient une voix et un style particulier. Il ciselait les mots et les utilisait comme des armes, au bon sens du terme », a déclaré Patrick Le Hyaric à propos de cet homme « chaleureux, très cultivé et toujours à l’affût de l’information ».Né le 29 avril 1936 à Toulouse, Claude Cabanes, licencié en droit, adhère au Parti communiste français en 1962, au lendemain de la guerre d’Algérie, qui l’a profondément révolté. Il devient permanent du parti en 1968. Puis il entre en 1971 comme rédacteur à l’hebdomadaire communiste L’Humanité Dimanche, dont il sera successivement chef du service culturel (1973), adjoint au chef du service politique (1975), puis rédacteur en chef adjoint (1976).Plume militanteDeux ans plus tard, Claude Cabanes assume les mêmes fonctions au quotidien L’Humanité, avant d’être nommé, à la fin de 1981, chef du service culturel des deux publications du PCF.En 1984, Claude Cabanes remplace René Andrieu comme rédacteur en chef. Il le sera durant seize ans, avant d’être écarté, à la fin de 2000, au moment où le collège exécutif du PCF décide un plan de restructuration du journal, en proie à de sérieuses difficultés financières.Connu pour sa plume militante, au service du parti, Claude Cabanes a souvent été qualifié de sectaire par ses détracteurs. Passionné par les mots et par l’écrit en général, il était devenu en 2000 éditorialiste et chroniqueur. Il a publié un livre d’inspiration autobiographique, Le Siècle dans la peau (2005), et un Eloge de la vulgarité (2011). Lire l'interview de Claude Cabanes à propos de son premier roman en 2005 Alain Juppé : « Oui, j’ai envie d’être aimé » • Mis à jour le 26.08.2015 à 11h18 Alexandre Lemarié, Matthieu Goar et Luc Cédelle Alain Juppé : « Il faut s’engager dans une rénovation en profondeur de notre système éducatif » Matthieu Goar Journaliste au Monde Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Luc Cédelle Journaliste au Monde Evacuation du bidonville rom du Samaritain à La Courneuve, le plus vieux de France • Mis à jour le 27.08.2015 à 14h14 A La Courneuve, le bidonville rom cherche à perdurer Equipe de France : Didier Deschamps convoque Anthony Martial • Mis à jour le 27.08.2015 à 14h08 Constant Wicherek Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a annoncé, jeudi 27 août, la liste des vingt-trois joueurs retenus pour se déplacer au Portugal le 4 septembre et recevoir à Bordeaux la Serbie trois jours plus tard.Chez les gardiens, la hiérarchie demeure inchangée. Hugo Lloris garde les buts, suppléé par Steve Mandanda. Stéphane Ruffier, le portier de Saint-Etienne, conserve sa place de numéro 3.La défense est le plus gros chantier de l’équipe tricolore. Didier Deschamps a décidé de se passer de Mamadou Sakho. Le héros de la double confrontation contre l’Ukraine en novembre 2013, en difficulté dans son club de Liverpool, est le deuxième défenseur central le plus utilisé – sélectionné à vingt et unes reprises – par le sélectionneur depuis l’arrivée de ce dernier à la tête des Bleus, le 8 juillet 2012. Pour le remplacer, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille a convoqué Eliaquim Mangala, Laurent Koscielny et Kurt Zouma, qui se disputeront une place de titulaire pour accompagner Raphaël Varane. Patrice Evra occupera le flan gauche de la défense, doublé par Benoît Trémoulinas, tandis que Mathieu Debuchy et Bacary Sagna évolueront au poste de latéral droit.Au milieu de terrain, le sélectionneur tricolore témoigne sa confiance aux mêmes. Paul Pogba, Geoffrey Kondogbia, Blaise Matuidi, Moussa Sissoko, Morgan Schneiderlin et Yohan Cabaye postuleront pour une place dans l’entrejeu français.En attaque, Didier Deschamps a dû se passer des services d’Alexandre Lacazette, blessé au dos. Pour le remplacer, un nouveau venu, Anthony Martial (19 ans), accompagne Karim Benzema, Nabil Fekir, Olivier Giroud, Antoine Griezmann et Mathieu Valbuena. Liste des 23 Bleus contre le Portugal et la SerbieGardiens : Hugo Lloris (Tottenham, Angleterre), Steve Mandanda (Marseille), Stéphane Ruffier (Saint-Etienne).Défenseurs : Patrice Evra (Juventus Turin, Italie), Laurent Koscielny (Arsenal, Angleterre), Bacary Sagna (Manchester City, Angleterre), Mamadou Sakho (Liverpool, Angleterre), Raphaël Varane (Real Madrid, Espagne), Benoît Trémoulinas (FC Séville, Espagne), Kurt Zouma (Chelsea, Angleterre), Mathieu Debuchy (Arsenal, Angleterre).Milieux de terrain : Paul Pogba (Juventus Turin, Italie), Yohan Cabaye (Crystal Palace, Angleterre), Geoffrey Kondogbia (Inter Milan, Italie), Blaise Matuidi (PSG), Moussa Sissoko (Newcastle, Angleterre), Morgan Schneiderlin (Manchester United, Angleterre).Attaquants : Mathieu Valbuena (Lyon), Karim Benzema (Real Madrid, Espagne), Antoine Griezmann (Atlético Madrid, Espagne), Anthony Martial (Monaco), Nabil Fekir (Lyon), Olivier Giroud (Arsenal, Angleterre).  Constant Wicherek Pourquoi le tome 4 de Millénium fait l’objet d’appels au boycott • Mis à jour le 27.08.2015 à 13h27 Préparé dans le plus grand secret, entaché d’une guerre de succession, vilipendé par l’intelligentsia suédoise… Le quatrième tome de la saga Millénium, qui paraît jeudi 27 août dans une trentaine de pays, n’est pas sorti dans la discrétion.En filigrane de cette nouvelle querelle littéraire, l’héritage moral et financier du journaliste et écrivain suédois, Stieg Larsson, mort d’une crise cardiaque en 2004. Il n’aura pas connu le succès phénoménal qu’a rencontré son œuvre – 80 millions d’exemplaires vendus et plusieurs adaptations cinématographiques. Ce quatrième tome a été écrit par un autre auteur, David Lagercrantz, dans un mystère savamment entretenu.Lire la critique : « Ce qui ne me tue pas », le retour réussi de la saga « Millénium » Une sortie sous haute sécuritéLa maison d’édition Norstedts a tout fait pour éviter que des pages du livre ne fuitent avant sa sortie officielle. « On a vu la manière dont Sony Pictures a été piraté en 2014 et on ne voulait pas l’être », a expliqué à l’AFP une porte-parole de l’éditeur, Linda Altrov Berg. David Lagercrantz a donc dû utiliser deux ordinateurs pour concevoir son manuscrit : l’un connecté à Internet, pour effectuer des recherches, et l’autre sans connexion, pour rédiger sans risque de piratage. Il affirme même, dans les colonnes du Point, avoir imaginé avec son éditeur un « langage codé » pour échanger par SMS.Une fois le livre écrit, seules quelques personnes ont eu accès au manuscrit, après avoir signé des accords de confidentialité. Le livre a été envoyé par coursier aux traducteurs et aux maisons d’édition à l’étranger – hors de question de les transmettre par voie numérique. Les traducteurs eux-mêmes ont été contraints de travailler sur des ordinateurs non connectés. Aucune information n’a filtré sur le contenu du livre jusqu’au jour de sa sortie.Des conditions strictes, qui ont « augmenté le coût », a souligné la porte-parole de l’éditeur. Mais la médiatisation de ces conditions de sécurité, savamment orchestrée, répond aussi aux exigences d’une vaste opération de communication, renforçant l’attente entourant cette sortie.La fronde des critiques littéraires Eva Gabrielsson : « L’œuvre de Stieg Larsson, une industrie » L’intelligentsia suédoise boycotte « le pillage d’une tombe » Rugby : le Japon sommé de revoir sa Coupe du monde 2019 Le stade olympique de Tokyo, un fiasco à la japonaise « Offrir aux supporteurs et aux équipes une expérience sportive exceptionnelle » « A la suite de […] la décision décevante du gouvernement japonais de retirer le nouveau stade de la liste des sites de la Coupe du monde de rugby 2019, [le] World Rugby a remis une nouvelle feuille de route au comité d’organisation au Japon afin qu’il donne des assurances quant à la réussite du tournoi », a déclaré l’organisation internationale dans son communiqué. Elle donne jusqu’à la fin de septembre au Japon pour lui remettre une liste « révisée et détaillée des sites capables d’offrir aux supporteurs et aux équipes une expérience sportive exceptionnelle ». L’organisation internationale n’a visiblement pas apprécié la prise de position du premier ministre nippon, qui demande également un budget révisé du tournoi pour assurer « une sécurité financière suffisante ».« Le nouveau stade national devait être au centre d’un ensemble de douze sites et devait accueillir le match d’ouverture, la finale et des rencontres phare, et sa perte a des répercussions générales sur la capacité d’accueil et le budget de la Coupe », poursuit le World Rugby dans son communiqué, exigeant « des assurances officielles » sur le budget et les sites.« [Le] World Rugby reste convaincu que les critères requis peuvent être respectés par le comité japonais d’organisation de la Coupe de rugby 2019 et que la première Coupe du monde de rugby en Asie sera un succès retentissant », ajoute néanmoins l’organe du rugby mondial.« Nous travaillons dur pour trouver un accord avant la fin de septembre » Akira Shimazu, directeur du Comité olympiqueLa réponse du comité olympique japonais ne s’est pas fait attendre. Le comité d’organisation japonais a indiqué qu’il préparait un nouveau programme et un nouveau budget. En effet, les éventuels stades de remplacement ne pourront pas accueillir autant de spectateurs que le stade olympique prévu initialement, d’où une baisse des recettes de vente de billets.« Le World Rugby et le comité d’organisation de la Coupe du monde 2019 ont entamé des discussions sur un nouveau programme et un nouveau budget, sachant que le nouveau stade ne serait pas prêt à temps », a déclaré Akira Shimazu, son directeur général. Et d’ajouter : « Nous travaillons dur pour trouver un accord avant la fin de septembre au plus tard. » Le Japon dispose de plusieurs stades capables d’accueillir la Coupe du monde, dont celui de la finale du Mondial 2002 de football, situé à Yokohama, à une trentaine de kilomètres au sud de Tokyo. Face à Cortana, Siri et Google Now, Facebook va lancer « M » « Bonjour, je suis M ». Quelques centaines d’utilisateurs californiens de Facebook ont, depuis ce jeudi, accès à « M », un assistant personnel conçu par le réseau social. Intégrée à Facebook Messenger, l’application de discussions en temps réel, il fonctionne sur la base de questions-réponses.L’utilisateur peut poser une question par messagerie comme il le ferait avec n’importe quel utilisateur humain – le programme lui pose alors des questions complémentaires, et lui fait des suggestions. Les exemples de demandes donnés par Facebook sont plutôt classiques : trouver un commerce à proximité, une idée de cadeau pour quelqu’un, effectuer une réservation dans un restaurant...Particularité du service par rapport à ses concurrents, « M » utilisera des algorithmes, mais des interlocuteurs humains aideront aussi le service à répondre aux questions. Pour l’instant, le service ne piochera pas dans les données du « graphe social », la gigantesque base de données de Facebook qui relie personnes, centres d’intérêt et activités sur le réseau social. « Mais cela pourra changer à l’avenir, avec l’accord des utilisateurs », a expliqué l’un des responsables du projet au magazine Wired. Une soirée pizza avec Megaman, le héros de jeu vidéo des années 1980 Capcom réédite en haute définition les six premières aventures du robot bleu, sorties entre 1986 et 1993 sur console Nintendo. Nous les avons testées. William Audureau « Megaman ? Le superhéros ? Celui qui est bleu, sur consoles, là ?- Exactement ! On est en train d'y jouer.- Ah c'est ça les cris derrière ? Eh bien bon appétit, et amusez-vous bien ! » Le livreur de pizza repart comme il est arrivé, le sac plus léger, mais avec un sourire complice aux lèvres. Qui pourrait résister ? Né en 1986, impliqué dans une soixantaine de jeux dont le récent Super Smash Bros. sur Wii et 3DS, Megaman le petit robot bleu est l'un des héros de jeu vidéo les plus anciens et populaires. Il revient depuis le 25 août sur PlayStation 4, Xbox One et Steam dans Megaman Legacy Collection, une compilation de ses premières aventures, initialement sorties sur la NES de Nintendo, lissées en HD et format 16/9.  Quinze euros sur la boutique en ligne et le double pour les pizzas, c'est ce qu'il en coûtera pour un petit voyage dans le temps. « Ah, on est en 200X » « Je peux mettre Megaman 2 ? Parce que bon, c'est mon préféré... », supplie d'emblée Jaroslav. (Pour d'évidentes raisons d'anonymat, tous les prénoms de ce test ont été remplacés par des prénoms tchèques, patrie d'origine du mot « robot »). Dalimil et Vilém acquiescent. La partie se lance, les quelques lignes tenant lieu de scénario défilent.  « Ah, on est en 200X », relève avec amusement Dalimil. « Il faut dire que c'était une sacrée année », ironise Jaroslav. Sorti en 1988, le premier Megaman se contente en effet de prendre pour cadre, de manière très floue, la première décennie des années 2000. Un contexte idéal pour que Rock (le prénom japonais de Megaman) défie l'infâme Dr. Wily et ses huit robots, dans l'ordre de son choix, avec pour seule arme (initialement) les boulettes d'énergie projetées par son bras bionique. Chaque robot battu donne à Megaman accès à une nouvelle arme. « Franchement, le fait que ce soit en HD, ça ne change strictement rien », croit pouvoir affirmer Jaroslav d'une voix docte, avant d'hurler en paniquant. « Eh mais ils viennent à l'infini sur moi ! » « Ah non mais il saute super haut le mec ! », commente Dalimil devant les bonds d'un lapin mécanique. A peine 25 secondes après le début de la partie, un feu d'artifice bleu explose à l'écran. Megaman est déjà mort. « T'es mal choisi le stage ! », tempète Dalimil. « Ils sont tous comme ça ! », s'excuse Jaroslav. Avec un premier game over et un mini-Grenelle de la manette , il est décrété à l'unanimité que le stage de Heatman, trop dur, doit être mis de côté pour mieux commencer par le niveau de Woodman, l'homme des bois, réputé plus simple. « Tu es de bon conseil Dalimil, Woodman, est plus facile ! Il y a des check point ?- Tu rêves !- Ah mince il me lance des carottes ! », panique Jaroslav devant les bonds d'un lapin bionique agressif. Woodman, gare à toi Le niveau de Woodman est effectivement plus facile : se relayant à la manette, l'équipée valeureuse parvient à traverser le niveau, seulement freinée par les flammes d'un robot canin géant. « Il faut juste trouver le bon timing, il faut juste trouver le bon timing », souffle Dalimil, en maître Yoda de l'année 200X. « Le fait de ne pas pouvoir se baisser, c'était quand même dingue… », soupire Jaroslav, en référence à l'une des plus célèbres caractéristiques de Megaman, robot manifestement né sans genoux. « Tout est conçu pour forcément mourir au moins une fois », rebondit Vilém, en extase devant le degré de sadisme du moindre niveaux. Au second essai, Dalimil décide d'expérimenter une nouvelle stratégie : à fond, tout droit, et tant pis pour les petits dégâts. « Tu t'embêtes pas ! », taquine Vilém. « Franchement, qu'est-ce que je vais m'emmerder à buter toutes ces petites saloperies ? », pèse celui qui se vante d'avoir fini The Lost Levels, ce Super Mario Bros., que Nintendo avait initialement refusé de sortir en Occident en raison de sa difficulté. Mais l'assistance déchante rapidement. « J'ai perdu le rythme, là, ouh là j'ai fait une erreur j'ai voulu rusher… J'avais oublié à quel point je détestais ce jeu… Avec trois barres je vais jamais réussir… [feu d'artifice bleu]. Attends, comment il m'a eu là ? » Dix essais plus tard, Megaman est dix fois mort. « A moins d'être un dieu de la manette… » « On tente Megaman 1 ? On fait lequel ? Fireman ? » La chasse aux droïdes récalcitrants peut repartir. Le premier Megaman ne propose que six niveaux et autant de boss, là où le chiffre de huit s'imposera dès sa suite comme la norme. Il est également plus dépouillé, ses univers et ses graphismes plus sommaires, mais ses plates-formes mouvantes, ses mécanismes en mouvement et ses obstacles en tout genre, déjà tous très retors. « C'est un jeu qui ne laisse pas le droit à l'erreur », résume Dalimil, fataliste.  « Le seul avantage de ce jeu, c'est qu'il n'y a pas de compte à rebours, nuance Jaroslav. On dit toujours que Mario était un jeu de plate-forme lent et Sonic un jeu rapide, mais en fait il y avait un compte à rebours dans Mario, il fallait respecter un temps donné alors que Sonic te donnait le temps de finir ton niveau à ton rythme. »  Megaman 1, comme Megaman 3, continuent de titiller la patience. « La moitié du jeu repose sur le fait que tu es invincible pendant 3 secondes quand tu te fais toucher, analyse Dalimil. A moins d'être un dieu de la manette c'est impossible de passer certains passages sans se faire toucher. »  Genoux bleus et canard masqué Les trois derniers Megaman ont eux un petit air de découverte et d'espoir. Seul Vilém a joué à Megaman 4 à l'époque, personne ne connaît le 5, sorti en 1993, alors que tous avaient déjà basculé sur Super Nintendo, ni le 6, inédit en Europe à l'époque. Première agréable surprise : les petites lignes de textes d'introduction ont laissé place à des dessins grands comme l'écran et animés en détail. Le temps d'une soirée, on se surprend à saisir la prouesse technologique et l'étonnement des joueurs d'alors : la taille de plus en plus grande des cartouches permettait aux développeurs d'enrichir le jeu. Jaroslav s'extasie sur une innovation, une révolution, même. « Hé, mais quand est-ce que Megaman a appris à se baisser ? », lâche-t-il comme s'il assistait à une anomalie historique. Depuis Megaman 3, en fait. Parfois, certaines textures du jeu rappellent les techniques industrielles de Capcom. « Oh, mais ce niveau reprend les éléments graphiques de Duck Tales », épingle Jaroslav. A la même époque, certains jeux basés sur l'univers Disney, comme l'adaptation du dessin animé Myster Mask, reprenait le système de jeu et le moteur de Megaman. Le canard masqué à la cape mauve tire en effet des ventouses, dans Darwing Duck, un jeu de plate-forme et de tir réalisée en partie par la même équipe. « Mieux que mon convertisseur péritel » Parfois, certains éléments à l'écran clignotent, ou l'action ralentit, comme à l'époque, quand la NES était poussée dans ses derniers retranchements (qui n'étaient pas loin des premiers). Personne ne s'en scandalise, au contraire, face à la sophistication diabolique des niveaux et les mélodies prenantes du jeu. « Capcom, c'était vraiment les rois de la musique, et du jeu vidéo. Comment ils ont fait pour descendre si bas ? », regrette Jaroslav, qui vient d'acquérir deux autres vieux jeux de la société, Tic & Tac et Duck Tales. De Gravityman à Yamatoman Megaman 4 est unanimement jugé plus facile, mais le robot bleu finit par exploser, une dernière fois, dans un tableau entièrement pensé pour mettre le joueur trop en confiance… jusqu'à ce qu'un ennemi surgisse par surprise. L'écran de sélection de Megaman 5 fait sensation, avec ses boss nommés Waveman, Chargeman ou encore Napalman. « Faut qu'on trouve le moins méchant, moi je dirais Gravityman parce qu'il a l'air un peu bourré », coupe Jaroslav, décidément enthousiasmé. Le niveau est l'un des meilleurs de la soirée : la gravité s'inverse régulièrement, obligeant à appréhender les obstacles tête à l'envers - et parfois à glisser au plafond. Megaman 6, l'ultime jeu de la compilation, réserve quelques dernières surprises. Le scénario, notamment : il ne se déroule plus en 200X, mais en 20XX [sic].  « Hé, mais ce sont les mêmes niveaux que dans le 4, c'est quoi cette arnaque ?, soupire Jaroslav tout en se débattant avec une balle de ping-pong géante que vient de lui envoyer un robot. « Ca manque d'idées, c'est un peu plus plat, là… En même temps Yamato ça pouvait donner quoi comme niveau d'aussi fou que l'antigravité ? », tente de relativiser Vilém. Gerbe bleue « - Eh, mais pourquoi tu vas là ? C'est à droite la suite du niveau, s'écrit Dalimil.- Oui, rétorque Jaroslav avec confiance, mais à gauche, de l'autre côté du fossé, il y a une vie bonus ». Ce furent ses derniers mots. }); William Audureau Journaliste au Monde Comment une faille du protocole de Kyoto a aggravé le réchauffement climatique • Mis à jour le 27.08.2015 à 13h25 Stéphane Foucart Tout comprendre aux négociations climatiques Ban Ki-moon : « Nous avançons à une vitesse d’escargot » sur le climat Stéphane Foucart Journaliste au Monde Ashley Madison ne comptait que quelques milliers d’utilisatrices • Mis à jour le 27.08.2015 à 13h15 A peine quelques milliers de femmes utilisaient réellement les services d’Ashley Madison, le site de rencontres adultères qui a fait l’objet d’un piratage important aboutissant à la publication de sa base d’utilisateurs. C’est la conclusion à laquelle est parvenu le site Gizmodo, qui a mené une analyse statistique extensive du contenu des fichiers, pour tenter de déterminer si les affirmations des pirates – qui accusent, entre autres, le site d’avoir créé de très nombreux faux profils féminins pour attirer les utilisateurs masculins – étaient vraies.Le site a notamment examiné le détail du nombre d’utilisateurs ayant ouvert au moins une fois la messagerie interne du site ou s’étant connectés au moins une fois à la messagerie instantanée. Sur les 37 millions de profils existant dans la base de données, dont 5 millions de profils féminins, seuls 1 500 profils féminins ont vérifié leurs messages internes, contre plus de 20 millions de profils masculins. De même, seuls 2 400 profils féminins ont utilisé au moins une fois la messagerie instantanée du site, contre 11 millions de profils masculins s’y étant connectés.« Lorsqu’on regarde ces chiffres, il est difficile de nier que la vaste majorité des hommes qui utilisaient Ashley Madison ne rencontraient pas des maîtresses sur le site. Ils payaient pour un fantasme », écrit Gizmodo. Ashley Madison avait fait l’objet d’un procès de la part d’une ancienne employée, qui affirmait avoir souffert de blessures liées au stress après avoir été recrutée pour créer en quelques jours un millier de faux profils féminins. La procédure s’était finalement soldée par un accord à l’amiable.Fantasmes ou non, les utilisateurs du site travaillant pour l’armée américaine pourraient dans tous les cas subir de lourdes conséquences, l’infidélité y étant sanctionnée par le code de conduite militaire, menant jusqu’à l’exclusion des forces armées. Les services d’enquête de l’armée américaine ont confirmé qu’ils enquêtaient sur les 10 000 comptes qui ont été créés avec des adresses de courrier électronique professionnelles en « army.mil » ou « navy.mil ». Gaspillage alimentaire : que de chicanes politiques dérisoires • Mis à jour le 27.08.2015 à 13h44 La France fait la chasse au gaspillage alimentaire Le gouvernement simplifie les transactions immobilières Logement : la loi Alur tarde à être mise en application « Relancer ce secteur »Surtout, elle permettra « de cibler les informations financières de la copropriété sur les seuls éléments utiles pour l’acquéreur et de simplifier l’établissement des éléments nécessaires à cette information ». Un arrêté précisera le contenu de ces informations.Dernier point, le texte précise que l’information à transmettre sera adaptée en fonction de la situation de l’acquéreur ou du lot : « par exemple, elle supprime l’obligation de transmettre des informations sur la copropriété dans le cas où l’acquéreur est déjà copropriétaire d’un autre lot. De plus, les documents exigibles en cas de vente de lots secondaires tels que les caves, parking, etc., sont désormais allégés pour cibler les plus pertinents ».Cette ordonnance « s’inscrit dans une démarche de simplification du droit applicable au marché immobilier, afin de le rendre plus fluide, plus efficace et plus simple pour les Français, et de redonner de la confiance aux acteurs, indispensable pour relancer ce secteur », souligne le ministère du logement dans un communiqué. La NASA estime inévitable la montée d’un mètre des océans • Mis à jour le 27.08.2015 à 10h59 Inévitable. C’est ainsi que la NASA a qualifié mercredi 26 août la montée des océans d’au moins un mètre dans les cent à deux cents prochaines années, sur la base de nouvelles données rendues publiques. Une certaine incertitude demeure cependant, notamment sur le calendrier précis de cette montée, car la vitesse de fonte des principales calottes glacières des pôles reste encore inconnue.Les dernières prédictions sérieuses en date, qui remontaient à 2013 par un panel intergouvernemental des Nations unies sur le changement climatique, évoquaient une montée des océans de 30 à 90 cm d’ici à la fin du siècle. Selon M. Nerem, les données mesurées par les satellites de la NASA pointent vers la fourchette haute de ces prévisions.« Les couches de glace se réveillent »« Plus de 150 millions de personnes, principalement en Asie, vivent dans des zones situées à moins d’un mètre de l’actuel niveau des mers. Aux Etats-Unis la montée des eaux va aussi changer le tracé de nos côtes, notamment dans des Etats comme la Floride », a souligné Michael Freilich, directeur de la division sciences de la Terre au siège de la NASA à Washington, rappelant qu’aujourd’hui les grandes marées causent déjà des inondations dans certaines rues de Miami.« Certaines îles du Pacifique pourraient être entièrement éliminées et des grandes villes comme Dhaka, au Bangladesh, Singapour ou Tokyo seront grandement touchées ».Les scientifiques surveillent particulièrement les glaces du Groenland, qui ont perdu en moyenne 303 milliards de tonnes par an durant la dernière décennie. L’Antarctique de son côté a fondu de 118 milliards de tonnes par an. Les océans ont monté d’environ 7,6 centimètres depuis 1992, avec des pointes à 23 centimètres en certains endroits en raison de variations naturelles.« Nous avons vu en étudiant les changements climatiques survenus depuis la naissance de la Terre que des montées des eaux jusqu’à trois mètres en un siècle ou deux sont possibles si les glaces fondent rapidement », a précisé Tom Wagner, un autre scientifique de la NASA spécialiste de l’étude des glaces. « Nous voyons des preuves que les couches de glace “se réveillent”, mais nous devons mieux les comprendre avant d’affirmer que nous entrons dans une nouvelle période de fonte rapide », a-t-il conclu.Lire le reportage grand format : Les vigies du climat Au Canada, un séisme de magnitude 4,4 causé par la fracturation hydraulique • Mis à jour le 27.08.2015 à 09h30 Les États-Unis s’attaquent à la réglementation de la fracturation hydraulique « Ce qui ne me tue pas », le retour réussi de la saga « Millénium » • Mis à jour le 27.08.2015 à 10h14 Macha Séry Eva Gabrielsson : « L’œuvre de Stieg Larsson, une industrie » Repères Stieg Larsson (1954-2004). Militant d’extrême gauche (il rencontre Eva Gabrielsson à 18 ans lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam), il se forme au journalisme dans des publications trotskistes.En 1995, il établit la Fondation Expo dans le but d’étudier et de dénoncer les progrès de l’extrême droite en Suède. Il en dirige la revue, Expo. Son influence peut se mesurer aux nombreuses et sérieuses menaces de mort qu’il reçoit dès lors.L’écriture de thrillers, a-t-il pu dire, est pour lui un moyen de se détendre.Il meurt à 50 ans d’une crise cardiaque, laissant, achevés mais non publiés, trois tomes de la série Millénium, sur dix qu’il aurait envisagé d’écrire. 2005-2007 Parution en Suède des trois tomes de Millénium, qui mettent en scène les investigations du journaliste Mikael Blomkvist et d’une jeune femme hors du commun, Lisbeth Salander.2006-2007 La trilogie paraît en France, chez Actes Sud.2008-2009 Elle paraît en anglais.2009 Millénium est adapté au cinéma en Suède (avec Michael Nyqvist et Noomi Rapace).2011 Sortie de l’adaptation américaine du premier tome de Millénium (réalisé par David Fincher, avec Daniel Craig et Rooney Mara).Début 2015 Selon Time Magazine, les ventes mondiales de la trilogie ont atteint 80 millions d’exemplaires.Août 2015 Parution mondiale de Millénium 4. Ce qui ne me tue pas, de David Lagercrantz (en France chez Actes Sud). Macha Séry Journaliste au Monde L’Etat force la main de Roche sur l’Avastin • Mis à jour le 27.08.2015 à 11h37 Chloé Hecketsweiler et Sandrine Cabut Chloé Hecketsweiler Journaliste au Monde Sandrine Cabut Journaliste au Monde Qui est Shovel Knight, le héros de jeu vidéo indépendant qui monte ? • Mis à jour le 28.08.2015 à 17h41 William Audureau Ne fouillez pas dans votre mémoire, vous ne l’y trouverez pas. Sous ses faux airs de héros des années 1980, Shovel Knight est né il a tout juste un an, en juin 2014. Il figure pourtant désormais dans la collection des figurines interactives de Nintendo, les Amiibo, aux côtés de personnages aussi emblématiques que Mario, Donkey Kong ou Sonic. Le petit chevalier à la pelle est pourtant un pur produit de l’écosystème du jeu vidéo des années 2010. Son conte de fée débute le 13 mars 2013 sur Kickstarter, la plate-forme de financement collaboratif lancée tout juste un an plus tôt.Hommages rétroLe jeune studio Yacht Club Games, composé de six vétérans, y présente son projet comme « une lettre d’amour révolutionnaire aux jeux des années 1980 ». Et cite comme références Megaman, un jeu de tir et de saut mettant en scène un adorable robot bleu, et Castlevania, un jeu d’exploration dans le manoir de Dracula. Celui-ci ne coûte pas très cher à concevoir : 75 000 dollars. Il en obtiendra le quadruple, grâce à la mobilisation de quinze mille internautes.Le titre met en scène un chevalier bleu équipé d’une pelle, grâce à laquelle il se bat, creuse pour dégotter des trésors, ou encore rebondit comme s’il s’agissait d’un ressort. Son esthétique rappelle immédiatement l’époque des premières consoles Nintendo et Sega, jusqu’à sa musique, son interface et ses graphismes, qui feignent de respecter les limites d’alors.Une ascension fulguranteA sa sortie, la presse spécialisée s’emballe : « Shovel Knight est de très loin le plus authentique jeu rétro jamais fait », s’enthousiasme Polygon. « Un amalgame intelligent, attentif et bien fait d’une cascade de classiques de la NES », rebondit IGN. « N’importe quelle personne ayant grandi avec les jeux vidéo des années 1980, en particulier ceux sortis sur NES, aura du mal à rester insensible face à tout l’amour prodigué par Shovel Knight », corrobore Gamekult. En une semaine seulement, il s’écoule à 75 000 copies, réparties à parts égales entre Wii U, 3DS et PC. Sa note moyenne, qui était déjà de 85/100 sur l’agrégateur Metacritic, monte à 90 sur les consoles Nintendo. A la fin de l’année 2014, il remporte le prix du meilleur jeu indépendant aux premiers Game Awards, une émission américaine visionnée un million de fois sur YouTube.Désormais jeu emblématique de la nouvelle scène indépendante, il est adapté en 2015 sur consoles Sony, la PlayStation 4 et PlayStation Vita, et fort de 700 000 ventes depuis son lancement, Shovel Knight sera même édité en version physique, en octobre, sur 3DS, PlayStation 4 et Wii U, privilège des jeux indépendants à succès, comme Minecraft avant lui. Paradoxe d’un chevalier qui, à force de creuser, n’en finit pas de monter. Lire : La pelle dans les jeux vidéo, plus qu'une arme, un art de vivre A quoi servent les Amiibo, figurines lancées par Nintendo ? Yacht Club annonce d’ores et déjà d’autres jeux maison, ainsi qu’une compatibilité – encore à définir – avec plusieurs titres du constructeur. L’annonce n’a pas fait que des heureux, notamment parmi les fans du studio, qui voient cette figurine interactive à 13 € comme un moyen de faire payer comptant des modes de jeu additionnels qui auraient pu être moins chers.« Utiliser la marque pour des jeux barjots »Evoquant sur son site son avenir, le studio Yacht Games s’ouvre à de folles perspectives.« Nous adorons tous Shovel Knight, mais nous avons des millions d’idées. Ce serait amusant d’emmener la série sur la même route que certains grands jeux et créer un Super Shovel Knight ou un Shovel Knight 64. Nous pourrions aussi utiliser la marque pour d’autres genres de jeux cinglés (qui a dit Shovel Kart ?). »Dont acte : depuis ce jeudi 27 août, il est à l’affiche de Runbow, un jeu de plate-forme collégial sorti en dématérialisé sur Wii U. Il est entièrement peuplé de héros de jeux indépendants, comme Juan, le lutteur mexicain de Guacamelee, Rusty, le robot mineur de SteamWorld Dig. Pour peu qu’il apparaisse dans un futur Super Smash Bros., au milieu de Sonic, Mario, Megaman et Pacman, Shovel Knight croisera bientôt la pelle dans la cour des grands. William Audureau Journaliste au Monde Fusillade de Roye : l’auteur présumé mis en examen L’auteur présumé de la fusillade qui a fait quatre morts et trois blessés dans un camp de gens du voyage à Roye (Somme) mardi a été mis en examen et écroué, a indiqué le procureur de la République d’Amiens, vendredi 28 août, pour assassinat et tentative d’assassinat.Grièvement blessé lors de la fusillade, le suspect a été transféré dans une maison d’arrêt où il pourra continuer à recevoir des soins, a précisé Bernard Farret, sans donner la localisation de l’établissement « pour des raisons de sécurité ». Le procureur de la République d’Amiens a ajouté que l’auteur présumé de la tuerie n’avait pas souhaité s’exprimer lors de son passage devant le juge d’instruction.Lorsqu’il était en garde à vue, le suspect s’était contenté de déclarations « a minima » aux enquêteurs sur les motifs de son geste, refusant également l’assistance d’un avocat. Agé de 73 ans, il était sous l’emprise de l’alcool lorsqu’il a fait feu mardi après-midi avec un fusil de chasse, tuant trois membres d’une même famille, une jeune femme de 19 ans, sa fille de 9 mois et son beau-père. Il avait ensuite abattu un gendarme de 44 ans, avant d’être lui-même grièvement blessé lorsque les gendarmes avaient riposté. Démission du patron du site de rencontres adultères Ashley Madison • Mis à jour le 28.08.2015 à 17h46 Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Piratage d’Ashley Madison : qui sont les vraies victimes ? Le Moyen-Orient menacé de pénurie d’eau dans le prochain quart de siècle • Mis à jour le 28.08.2015 à 17h01 Pierre Le Hir Sur les trente-trois pays les plus menacés par le manque d’eau à l’horizon 2040, quatorze sont situés au Moyen-Orient, ce qui risque d’aggraver l’instabilité de cette région. C’est ce que fait apparaître une étude du World Resources Institute (WRI), un centre de recherche américain sur les questions environnementales.Les experts ont combiné modèles climatiques (températures et précipitations) et scénarios de développement socio-économique (croissance démographique, urbanisation, émergence de classes moyennes…). Ils ont ainsi établi le classement des pays de la planète les plus vulnérables, au cours des vingt-cinq prochaines années, au « stress hydrique », celui-ci étant défini par une disponibilité en eau inférieure à 1 700 m3 par an et par habitant. Le climat et la guerre Entreprises vulnérablesD’autres pays, en particulier le Chili, la Namibie et le Botswana, devraient voir leur niveau de stress hydrique augmenter à un rythme particulièrement élevé, du fait de la hausse des températures et de la baisse des précipitations. Ce qui « pourrait rendre plus vulnérable leurs entreprises, leurs exploitations agricoles et leurs communautés ».Moins exposées à une pénurie d’eau extrême, les grandes puissances, Etats-Unis, Chine ou Inde, ne sont pas pour autant à l’abri, selon les prévisions de l’institut américain. Dans ces trois pays, « le haut niveau de stress hydrique devrait rester à peu près constant d’ici à 2040 ». Mais certaines régions, comme le sud-ouest des Etats-Unis et la province chinoise de Ningxia, dans le nord du pays, pourraient voir leur manque de disponibilité en eau croître « de 40 % à 70 % ».Les auteurs reconnaissent que leurs projections sont entachées d’« incertitudes ». Aussi les présentent-ils comme « un avenir possible de l’offre et de la demande en eau ». Elles sont destinées, écrivent-ils, à « aider les organisations, les entreprises et les institutions financières internationales à prendre des mesures pour atténuer les risques ». Pierre Le Hir Journaliste au Monde L’Allemagne craint de nouvelles violences anti-immigrés • Mis à jour le 28.08.2015 à 16h44 Les autorités allemandes ont annoncé, vendredi 28 août, l’envoi de renforts policiers à Heidenau, en Saxe, par crainte de nouvelles manifestations de militants d’extrême droite visant des centres d’accueil de réfugiés.Des affrontements avaient eu lieu la semaine dernière à Heidenau. A l’appel de la formation d’extrême droite NPD, un millier de manifestants s’étaient rassemblés pour protester contre l’ouverture d’un centre d’accueil pour réfugiés. Angela Merkel y a également été huée et insultée lors d’une visite mercredi.La chancelière a souligné que l’Etat fédéral avait « donné son accord, par la voie du ministère de l’intérieur, pour vérifier comment soutenir la police » de la Saxe. Le ministère de l’intérieur n’a pas été en mesure de chiffrer les renforts envoyés sur place.L’interdiction de manifester jugée « illégale »Cette décision fait suite à l’annulation par la justice de l’interdiction de manifester à Heidenau. Les autorités locales avaient tenté d’y interdire des manifestations le temps du week-end, car elles estimaient qu’elles n’avaient pas les effectifs policiers nécessaires pour assurer la sécurité. Le tribunal administratif de Dresde a jugé cette mesure « illégale ».Dresde, la capitale régionale, est le bastion du mouvement islamophobe Pegida, qui a réussi à rassembler en début d’année jusqu’à vingt-cinq mille personnes.L’Allemagne, qui attend un nombre record de 800 000 demandes d’asile en 2015, soit quatre fois plus que l’année précédente, est devenue le premier pays d’accueil d’Europe, alors que le continent est confronté à une grave crise migratoire. Une hausse des actes racistes a parallèlement été enregistrée. « Gazelle », le poignant texte de rap retrouvé parmi les corps de migrants Salvatore Aloïse (Rome, correspondance) Jusqu’ici, ils n’étaient connus qu’à travers un chiffre et une date : les 49 cadavres du 15 août. Un parmi les nombreux naufrages de cet été, le long de la route des migrants, dans le canal de Sicile. Mais ce chiffre commence à « parler » : on sait à présent comment certains de ces hommes, enfermés dans la cale de l’embarcation qui devait les mener vers l’Italie, ont passé les derniers moments de leur vie.L’un écrivait une chanson de rap, un autre écoutait de la musique sur son iPod, avec ses écouteurs. Il y avait celui qui avait apporté avec lui un sachet d’aspirine. Parmi les objets retrouvés, en vrac : des dinars libyens, un téléphone portable de fabrication chinoise, un collier en cuir, un porte-monnaie vide… La Repubblica a publié, jeudi 27 août, les photos des pièces à conviction à la disposition de la police criminelle de Catane, en Sicile, qui mène l’enquête pour « homicides ».Ces hommes venaient du Bangladesh, du Pakistan, de la Côte d’Ivoire… Grâce aux témoignages des survivants, les policiers savent désormais qu’ils ont tenté de remonter à l’air libre pour échapper aux fumées rejetées par le moteur. Mais ils ont été roués de coups à chaque tentative de sortir de cette soute de six mètres sur quatre, d’une hauteur d’à peine 1,2 m, où l’on ne pouvait tenir qu’allongé. Parmi les pièces à conviction, un policier qui, avant, enquêtait sur les morts le long des rues de Catane, et qui aujourd’hui s’occupe des cadavres trouvés en mer, a toujours entre les mains la n° 15, racontent les deux journalistes du quotidien romain. Il s’agit de paroles de rap, dédiés à « Gazelle », le titre de la chanson. « C’est l’histoire tragique d’une jeune fille qui s’appelle Gazelle », écrit-il d’emblée. Sur le second feuillet, l’écriture devient presque incompréhensible. D’une « beauté sublime », Gazelle « aime la vie malgré l’enfer où elle est tombée » – une histoire d’hommes qui ont abusé d’elle et l’ont abandonnée. L’agent ne cesse de retourner à la cellule frigorifiée du navire où se trouvent les dépouilles des 49 morts du 15 août. Mais il n’a pas encore réussi à trouver celui qui, parmi eux, était le rappeur probablement amoureux, comme « Gazelle », de la vie. Salvatore Aloïse (Rome, correspondance) Journaliste au Monde Grèce : les élections législatives auront lieu le 20 septembre • Mis à jour le 28.08.2015 à 15h19 Les élections législatives anticipées en Grèce auront lieu le 20 septembre. Le président grec, Prokopis Pavlopoulos, a officiellement signé le décret sur la dissolution du Parlement ouvrant la voie à la tenue d’élections législatives anticipées, a annoncé un responsable de ses services aux agences de presse.Ces élections font suite à la démission du premier ministre Alexis Tsipras le 20 août, qui avait perdu sa majorité au Parlement après l’adoption du plan d’aide à la Grèce, pourtant rejeté lors du référendum du 5 juillet.Lire la chronologie : En Grèce, neuf plans d’austérité, trois plans d’aide et une démission Tout savoir sur l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers Europa League : tirage clément pour l’OM, relevé pour les Verts • Mis à jour le 28.08.2015 à 14h21 Le tirage au sort des poules de l’Europa League s’est déroulé, vendredi 28 août à Monaco, lors d’une cérémonie présentée par le journaliste anglais Darren Tulett. Parmi les 48 clubs sélectionnés pour les phases de groupes de la compétition figurent quatre formations hexagonales : Bordeaux, Monaco, Marseille et Saint-Etienne.Pour cette édition, l’Union des associations européennes de football (UEFA) a instauré que les onzes Russes du Lokomotiv Moscou et du FC Krasnodar ne puissent pas rencontrer les Ukrainiens du FK Dnipro Dnipropetrovsk à ce stade du tournoi – l’autre club russe, le Rubin Kazan, étant de toute façon dans le même chapeau que ce dernier.Tirage clément pour l’Olympique de MarseilleLe club phocéen a hérité du groupe F. En raison de son classement UEFA, il se trouvait dans le 1er chapeau. Les hommes de Michel affronteront les Portugais de Braga, les Tchèques du Slovan Liberec et les Néerlandais du FC Groningue.L’AS Monaco hérite de TottenhamLe club de la Principauté, qui avait atteint les quarts de finale de la Ligue des champions la saison passée, sera opposé dans le groupe J aux Londonniens de Tottenham, aux Bruxellois d’Anderlecht et aux Azéris du FK Qarabag.Une poule relevée pour les VertsSaint-Etienne hérite d’un difficile groupe G. S’ils veulent se qualifier, les hommes de Christophe Galtier devront se défaire des Ukrainiens du FK Dnipro Dnipropetrovsk et des Italiens de la Lazio de Rome. Ils seront aussi opposés aux Norvégiens de Rosenborg.Les Girondins dans le viseur des Reds et de KazanDans le groupe B, les Bordelais devront se défaire des Anglais de Liverpool et des Russes du Rubin Kazan. Leur troisième adversaire est le club suisse de Sion. La culture hipster, un business qui a tout pour durer Alice Pfeiffer Cette bohème néolibérale, souvent caricaturale dans sa façon de s’habiller ou de manger, sait mieux que quiconque allier mode de vie alternatif et sens des affaires. A force d’entendre moquer leur chemise à carreaux et leur fixie (vélo à pignon fixe), leurs chips de kale et leur barbe, on pensait les hipsters en voie d’extinction. Mais ils semblent plus solides que l’air du temps qu’ils expirent.D’ailleurs, leur mode de vie et leurs codes stylistiques dépassent largement les frontières des quartiers dans lesquels ils ont émergé (3e arrondissement et Est parisien, Brooklyn à New York, Shoreditch à Londres, Kreuzberg et Prenzlauer Berg à Berlin, Södermalm à Stockholm). Ils s’installent même rive gauche à partir du 3 septembre.A la lisière de Saint-Germain-des-Prés, dernière enclave des intellectuels parisiens, Le Bon Marché (7e arrondissement), temple de la bourgeoisie depuis plus d’un siècle, s’aventure du côté bohème de la force en consacrant son exposition annuelle au quartier de Brooklyn qui, s’il était une ville, serait la cinquième des Etats-Unis en nombre d’habitants, juste derrière Chicago. On pourra donc s’offrir, rue de Sèvres, un tatouage assorti à une besace en cuir végétal ou grignoter un brookie, savant mélange de cookie et de brownie.Brooklyn, le berceauBanlieue très pauvre pendant la majeure partie du XXe siècle, Brooklyn a vu grandir les réalisateurs Woody Allen et Spike Lee et le rappeur Jay-Z. Elle a commencé, dans les années 1990, à attirer une population peu fortunée fuyant les loyers exorbitants de Manhattan, avant de devenir une destination de choix d’une jeunesse anticonformiste et créative.C’est ce qui a attiré l’attention du Bon Marché : l’émergence des hipsters, non pas comme tendance de mode, mais comme phénomène de société. « C’est une bohème urbaine, riche de son entraide, avec une volonté de production et de consommation alternatives, explique Lise Attia, directrice commerciale du Bon Marché, à l’initiative de l’exposition “Brooklyn Rive Gauche”. Notre clientèle est en quête d’authenticité, de créateurs investis et d’histoires qui ont du sens. »A Lire (édition abonnés) : Hipsters, la nostalgie du coolSi le terme « hipster » apparaît dans le milieu du jazz dans les années 1940 pour désigner une jeunesse avant-gardiste à l’élégance travaillée, il désigne aujourd’hui une attitude anticonformiste bien particulière, « hip » (« branchée »). Les hipsters baignent dans l’entrepreneuriat, achètent et vendent local et montent des microbusiness. Etes-vous bobo ou hipster ? La culture hipster est devenue un phénomène commercial et sociologique mondial, qui impose de nouvelles règles dans les villes occidentales. Pour l’économiste Douglas McWilliams, ces hipsters ont hérité de la volonté des golden boys des années 1990 — mais s’expriment au travers de valeurs plus populaires, loin de l’ostentation, aujourd’hui jugée de mauvais goût. « Les Ferrari et le champagne d’antan ont été remplacés par des tickets de métro, des vélos et des cappuccinos à emporter », dit-il. A Madrid, l’église « hipster » de Saint-Antoine Alice Pfeiffer Journaliste au Monde « La question des alliances et du pouvoir » au cœur de la crise d’EELV • Mis à jour le 28.08.2015 à 17h24 Manon Rescan A EELV, on minimise la crise : « C’est l’opération des Pieds nickelés » EELV entre crise interne et résultats mitigés aux dernières élections Manon Rescan Journaliste au Monde Le stade de Tokyo sera prêt pour les Jeux de 2020, pas pour le Mondial de rugby de 2019 Rugby : le Japon sommé de revoir sa Coupe du monde 2019 Le nouveau projet prévoit de réduire le nombre de sièges fixes de 80 000 à 68 000 places, avec une possibilité d’extension éphémère à 80 000 uniquement pour les grands événements. Le coût de construction passe ainsi à 155 milliards de yens (1,3 milliard de dollars), contre les 252 milliards de yens (1,8 milliard d’euros). De quoi satisfaire la population, qui s’opposait avec virulence à cette construction au design futuriste et dont le prix avait doublé par rapport aux estimations initiales. Ce qui avait conduit Shinzo Abe à abandonner le projet en juillet.« Transmettre la tradition et la culture exquises du Japon au reste du monde »Exit le futurisme, retour aux sources. Selon les termes du nouveau projet, le futur stade olympique de Tokyo va « transmettre la tradition et la culture exquises du Japon au reste du monde » et s’intégrer dans l’environnement historique et esthétique du cœur de Tokyo, sanctuaire de la culture shinto traditionnelle, grâce à l’emploi de matériaux en bois. Il appelle à un plan plus « réaliste » tout en poursuivant l’effort de réduction des coûts.Ainsi, le futur stade olympique, qui sera principalement utilisé pour les épreuves d’athlétisme pendant les Jeux, aura un toit partiel juste au-dessus des sièges des spectateurs. De nouveaux appels d’offres doivent être lancés et les entrepreneurs seront choisis avant la fin de décembre. La construction devrait débuter avant décembre 2016. D’ici là, le trou béant du chantier interrompu subsistera dans le quartier historique. Le temps presseLe temps presse. « Nous devons nous assurer que le nouveau stade national sera terminé à temps pour l’ouverture des Jeux de 2020 », a déclaré le Premier ministre au début de la réunion de vendredi. Le calendrier de construction révisé va être extrêmement serré. Malgré cela, le stade ne sera pas en mesure d’accueillir la Coupe du monde de rugby de 2019, comme initialement prévu.Selon les termes du plan approuvé vendredi 28 août, le stade doit être prêt en avril 2020, mais le texte appelle à poursuivre les efforts afin que tout soit terminé dès janvier 2020, comme le réclame le CIO. Lors de sa visite à Tokyo la semaine dernière, le vice-président du CIO, John Coates, avait demandé au comité olympique japonais de respecter un calendrier « responsable », tout en notant qu’il n’avait pas insisté plus tôt sur la capacité impérative de 80 000 places. Irak : réouverture de la « zone verte », un quartier ultra-sécurisé à Bagdad • Mis à jour le 28.08.2015 à 15h10 En Irak, la brigade des Lions victorieux d’Allah Irak : le Parlement, sous pression de la rue, vote des réformes anticorruption Les grandes marques du luxe au révélateur de la crise chinoise • Mis à jour le 28.08.2015 à 14h29 Nicole Vulser En Chine, le yuan subit la plus forte perte hebdomadaire de son histoire Quand la Chine s’éveille au luxe Dans l’univers du luxe, Hongkong perd de son attrait Olivier Abtan, directeur associé de Boston Consulting Group, n’est pourtant pas « très inquiet à court terme ». Au plan mondial, les ventes aux Etats-Unis sont reparties à la hausse. Et malgré un constant tassement de la croissance du produit intérieur brut de la Chine, la consommation n’y a pas pour autant ralenti. Dernier signe positif, la hausse annuelle de 10 % des salaires dans le pays accroît chaque année la constitution d’une classe aisée, cible rêvée des marques de luxe. Nicole Vulser Journaliste au Monde A EELV, on minimise la crise : « C’est l’opération des Pieds nickelés » • Mis à jour le 28.08.2015 à 15h28 Raphaëlle Besse Desmoulières EELV : « Le départ de Rugy n’est pas une scission, c’est une trahison » Jean-Vincent Placé, l’écolo qui veut être enfin ministre Même son de cloche du côté de Daniel Cohn-Bendit, qui estime que Jean-Vincent Placé et François de Rugy ont quitté EELV pour essayer « d’avoir un strapontin au gouvernement ». « S’ils veulent la même chose, pourquoi n’ont-ils pas annoncé leur départ ensemble ? En sortant le premier, Rugy a coupé l’herbe sous le pied de Placé », s’est interrogé l’ancien eurodéputé dans un entretien à Libération. « Ce qui est triste, c’est qu’il y a encore des militants à Europe écologie qui se battent pour monter une campagne écolo pour les régionales, déplore celui qui était à l’origine de la création du parti, à la fin de 2010. Et ils se retrouvent pris en otage entre les lignes défendues par Jean-Vincent Placé et Cécile Duflot. »David Cormand dit toutefois qu’il ne s’opposera pas à ce que M. Placé reste dans ses fonctions au Sénat. « C’est un très bon président de groupe, qui sait faire vivre la diversité, estime-t-il. La présidence du Sénat est moins contestée qu’à l’Assemblée nationale. » Il en ira sans doute différemment au Palais-Bourbon, où personne n’imagine que M. de Rugy puisse rester coprésident. Depuis plusieurs mois, c’est le lieu où se cristallisaient les tensions entre soutiens et opposants au gouvernement. Les proches de Cécile Duflot réclament toujours un rééquilibrage de la parole du groupe, jugée trop favorable aux premiers. Avec sa coprésidente, Barbara Pompili, M. de Rugy devrait faire des propositions à ses collègues, qui doivent se retrouver le 2 septembre pour en discuter.A trois mois des régionales, le départ de deux figures majeures du parti écologiste est une bien mauvaise nouvelle pour une formation qui joue gros en décembre. D’autant que les défections pourraient ne pas s’arrêter là, même si, jeudi soir, Mme Pompili assurait qu’elle préférait encore se battre « de l’intérieur », tout comme Eric Alauzet, député du Doubs. « On n’est pas dans une logique de scission mais d’épuisement des personnes, du mouvement et du corpus idéologique », assurait ce dernier. Quant à Denis Baupin, député de Paris, il semble difficile qu’il claque la porte d’un mouvement dirigé par sa femme, Emmanuelle Cosse. « Moi ma décision n’est pas prise aujourd’hui de quitter EELV », a-t-il déclaré à l’AFP vendredi.A EELV, on se prépare toutefois à d’autres départs. « Comme ils sont dix, ils vont partir séparément tous les deux jours pour faire le plus de buzz possible, mais ils ne seront jamais que dix », veut croire un dirigeant du parti. Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Un suspect arrêté en Thaïlande dans l’enquête sur l’attentat de Bangkok Carnage dans le centre de Bangkok Outre les matériaux de fabrication d’explosifs, la police a « trouvé des dizaines de passeports dans sa chambre », a ajouté le responsable de la police à la télévision. Les forces de l’ordre ont diffusé une photo de l’homme lors de son arrestation dans son appartement, avec les objets saisis placés sous scellés et disposés sur le tapis à ses pieds. « Nous ne pouvons pas encore dire s’il s’agit de l’homme du portrait robot, établi à partir d’images de vidéo surveillance, d’un homme soupçonné d’avoir posé la bombe ». L’imprévisible pétaudière thaïlandaise Un soldat français tué dans un tir accidentel au Mali • Mis à jour le 29.08.2015 à 12h52 Barkhane : « le plus grand théâtre français depuis la seconde guerre mondiale » Enfermés pendant un an pour simuler un voyage vers Mars En Egypte, trois journalistes d’Al-Jazira condamnés à trois ans de prison Le 29.08.2015 à 11h04 • Mis à jour le 29.08.2015 à 13h18 Le journaliste égyptien Baher Mohamed a été condamné à trois ans de prison ferme. Crédits : ASMAA WAGUIH / REUTERS Les appels de la communauté internationale à clore cette affaire n’auront pas suffi. Samedi 29 août, trois journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazira ont été condamnés à trois ans de prison ferme par un tribunal égyptien.L’Australien Peter Greste, le Canadien Mohamed Fahmy et l’Egyptien Baher Mohamed sont accusés d’avoir « diffusé de fausses informations » pour soutenir les Frères musulmans, la confrérie de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l’armée en 2013.« Une attaque contre la liberté de la presse »Ils avaient été arrêtés en décembre 2013, alors qu’ils couvraient la sanglante répression des pro-Morsi, sans l’accréditation obligatoire pour tous les médias. Un tribunal égyptien les avait dans un premier temps condamnés à des peines de sept à dix ans de prison en juin 2014. Cette décision avait provoqué un tollé international. La Cour de cassation égyptienne avait ordonné en début d’année que les trois journalistes soient rejugés.Al-Jazira a condamné samedi, sur son site, un verdict « qui défie toute logique et bon sens », constituant « une attaque délibérée contre la liberté de la presse ». Lire notre synthèse de cette affaire Ces Allemands qui accueillent les réfugiés à bras ouverts • Mis à jour le 29.08.2015 à 13h07 Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Les attaques contre les réfugiés et les centres qui les abritent dominent, à juste titre, l’actualité allemande. Mais il y a une autre Allemagne. Celle des innombrables bénévoles qui, chaque jour, aident les réfugiés à affronter une ultime épreuve : la bureaucratie allemande.A Berlin, dans le quartier populaire de Moabit, l’immense parc qui jouxte les bâtiments de la direction des affaires sanitaires et sociales de la ville s’est transformé en un véritable campement. Du linge sèche sur les haies. On y voit beaucoup d’hommes, des femmes, de très jeunes enfants. Les premiers essaient de ne pas trop s’éloigner du bureau d’accueil, au cas où un fonctionnaire appellerait – enfin – leur numéro ; les secondes s’occupent des plus petits.A l’issue d’une attente de plusieurs jours, les réfugiés espèrent enfin obtenir le document et le billet de train qui leur permettra de rejoindre le centre d’hébergement provisoire où ils sont affectés, quelque part dans ce pays dont ils ne parlent pas la langue.Heureusement, des bénévoles font office de traducteurs, proposent en permanence des boissons, de la nourriture et tentent de répartir les biens les plus précieux : des chaussures, des vieux téléphones portables et des poussettes.Des centaines d’associationsEn effet, quelques dizaines de mètres plus loin, une association, Moabit hilft ! (« Moabit aide ! »), a pris possession d’un autre bâtiment. Elle y reçoit les dons de la population et les distribue presque immédiatement. Chaque jour, son site Internet précise les besoins en temps réel. Mercredi 26 août, il s’agit de couvertures, de fruits, des voitures d’enfants et, « comme toujours », d’argent pour le taxi, de tickets de transports, de téléphones avec le câble de raccordement et de cartes SIM. Des associations comme celle-là, il en existe des centaines à travers tout le pays. Pro-Asyl, une des structures les plus connues en Allemagne, se félicite, elle, d’avoir désormais 20 000 adhérents, grâce à l’arrivée de 2 000 nouveaux membres en sept mois. A Berlin, le Tagesspiegel raconte comment, dans le quartier de Köpenick, les mêmes habitants qui s’étaient opposés – en vain – à l’installation d’un foyer de réfugiés près de chez eux en 2014, ont désormais créé une association qui vient en aide à ces indésirables devenus leurs voisins.Même la Saxe, bastion des néonazis, offre des exemples positifs. Samedi 22 août, le quotidien régional, la Sächsische Zeitung, rendait compte des violences contre le foyer de Heidenau commises la veille, mais consacrait aussi près d’une page à ces Allemands qui ont décidé d’accueillir un réfugié chez eux. Samedi, le quotidien allemand Bild, le plus lu dans le pays, a même pris part au débat, appelant les Allemands à leur « tendre la main ».L’engagement, un acte politiqueL’engagement des bénévoles a littéralement explosé ces dernières années (+ 70 %), ont confirmé au printemps des chercheurs de l’université Humboldt de Berlin et d’Oxford. Ceux-ci ont réalisé fin 2014 une étude auprès de 460 bénévoles et 70 organisations venant en aide aux réfugiés en Allemagne. Qui s’engage ? Essentiellement des femmes, plus diplômées que la moyenne, et des personnes issues de l’immigration. Très majoritairement, les personnes interrogées vivent leur engagement comme un acte politique et pas seulement humanitaire. Même les stars s’y mettent. Notamment l’acteur et réalisateur Til Schweiger. Célèbre pour son rôle du commissaire dans « Tatort », série policière-culte en Allemagne, Til Schweiger a annoncé qu’il créait une fondation pour ouvrir en Basse-Saxe un foyer de premier accueil qui se voudra exemplaire (avec connexions Internet et activités sportives offertes). Parmi les membres-fondateurs, Joachim Löw, l’entraîneur de la Mannschaft.Les réactions n’ont pas été que positives : non seulement l’acteur s’est fait copieusement insulter sur les réseaux sociaux, mais un individu s’est introduit dans sa propriété, dimanche 23 août, tentant de sectionner un câble d’alimentation électrique. Un acte « sans doute politique » selon la police. Même ultraminoritaire, l’extrême droite est rarement très loin. Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Un ministre des finances grec qui plaît enfin à Bruxelles • Mis à jour le 29.08.2015 à 09h36 Alain Salles (Athènes, envoyé spécial) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Entre la Grèce et ses créanciers, des négociations… dans le calme En Grèce, « le système en place était un cocktail de fraude et de corruption » A Bruxelles, on apprécie aussi le maintien à son poste du ministre chargé de la lutte contre la corruption, Panagiotis Nikoloudis, et celui du responsable de la fiscalité, Tryphon Alexiadis. Autant de gages, espère-t-on, de la volonté de poursuivre les réformes. Le calendrier de l’automne est très chargé pour mettre en place les mesures votées en août sous la pression des créanciers.Les premiers sondages indiquent une avance de Syriza pour les élections, mais l’écart se réduit avec la droite de Nouvelle Démocratie. Contesté au sein de son parti, M. Tsipras aura du mal à avoir une majorité absolue. Le profil œcuménique de M. Chouliarakis pourrait alors s’inscrire dans la durée. Alain Salles (Athènes, envoyé spécial) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles L’Europe cherche la parade après l’attaque du Thalys • Mis à jour le 29.08.2015 à 10h09 Elise Vincent Une semaine après l’attaque du Thalys Amsterdam-Paris, vendredi 21 août, par un jeune Marocain lourdement armé, fiché pour son islamisme radical, une réunion des ministres européens des affaires intérieures et des transports devait avoir lieu, samedi 29 août, place Beauvau, à Paris. Au programme : le renforcement de la sécurité à bord des trains et l’amélioration de l’échange d’information entre services de renseignement, alors que le massacre n’a été évité que par miracle, grâce à l’intervention des passagers.L’ensemble des pays ayant des liaisons ferroviaires transfrontalières avec la France – Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Italie et Espagne – devaient être présents. Le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, était aussi attendu. Organisé sur le modèle de la réunion convoquée à Paris dans la foulée des attentats de janvier, ce rendez-vous ne devait pas déboucher sur des annonces martiales. Il devait toutefois être l’occasion de faire progresser un certain nombre de dossiers.Pas question en effet d’équiper toutes les gares de portiques de sécurité, comme les aéroports. Une mesure jugée impossible à mettre en œuvre par les experts en raison du volume de passagers. « Les marges de progression existent », assure-t-on toutefois au ministère de l’intérieur, à l’initiative de la réunion.Patrouilles « mixtes »Ainsi, l’idée de donner à des personnels autres que policier des moyens accrus de contrôle des passagers ou des bagages devait être sérieusement discutée. En France, cela pourrait concerner les 3 000 agents de la sûreté ferroviaire. Actuellement, ces hommes armés sous tutelle de la SNCF peuvent seulement contrôler les billets ou intervenir s’ils sont témoins d’une altercation.Après les attentats de janvier, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait par ailleurs pris des dispositions pour que les policiers municipaux – en première ligne pour les contrôles d’identité – puissent plus largement « expérimenter » des terminaux informatiques portables sécurisés où ils aient accès au fichier des personnes recherchées. L’intérêt d’étendre ces expérimentations pourrait être rappelé samedi.Dans le même esprit, les ministres européens pourraient s’accorder pour renforcer les patrouilles « mixtes » qui circulent déjà à bord des trains (composées de policiers français et belges, par exemple). Reste à savoir comment et avec quels effectifs : Vigipirate, en France, mobilise déjà quelque 30 000 gendarmes, policiers ou militaires affectés à plus de 5 000 lieux sensibles.Frontières « extérieures » et « intérieures »Le sujet délicat des contrôles d’identité devait également s’inviter à la table des discussions. L’enjeu : les développer, les rendre plus efficaces, ou mieux les cibler sans toucher à l’esprit de Schengen et prêter le flanc aux accusations de discriminations au faciès. Lundi 24 août, le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, a créé un début de polémique en assurant qu’il préférait « qu’on discrimine pour être efficace plutôt que de rester spectateur ».L’ambition du ministre de l’intérieur sur le sujet est plutôt d’utiliser les latitudes juridiques du code Schengen pour multiplier des contrôles « approfondis » aux frontières « extérieures » de l’Europe (Bulgarie, Grèce, etc.). Soit des contrôles qui ne se contentent pas d’une simple vérification de documents, mais prennent le temps d’interroger les fichiers de personnes recherchées. Pour les frontières « intérieures » de l’Europe, M. Cazeneuve plaide pour la multiplication de contrôles « simultanés » et « coordonnés » entre pays membres.Les contrôles d’identité apparaissent d’autant plus comme un élément clé qu’ils sont le seul moyen de repérer les individus fichés et d’actualiser les données les concernant. Les fameuses fiches « S » n’impliquent pas forcément de surveillance physique. S’il existe des zones d’ombre dans le parcours du tireur du Thalys, c’est en partie parce qu’il a échappé à des contrôles d’identité ou que, s’il en a été l’objet, son nom n’a pas été passé au filtre des fichiers centraux. L’information a pu, de fait, ne pas remonter jusqu’aux services de renseignements européens.Un souci de taille, dans le cas français, pour la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Environ 5 000 personnes font l’objet d’une fiche S en France, la DGSI n’a pas les moyens, à elle seule, de les actualiser rapidement. La fiche S n’est pas « une boule de cristal », nuance toutefois un haut fonctionnaire de police. En clair, même à jour, elle n’aurait pas forcément empêché Ayoub El-Khazzani de monter à bord du Amsterdam-Paris armé jusqu’aux dents et de passer à l’acte.Echange d’informationsLe troisième axe de travail de la réunion devait de facto concerner le serpent de mer qu’est l’amélioration du partage du renseignement entre Etats membres. Suite à l’attaque déjouée du Thalys, les services espagnols, belges, allemands et français se sont poliment renvoyé la responsabilité du suivi d’Ayoub El-Khazzani. « En fait, le système d’échange d’informations entre Etats membres n’est pas mauvais, mais il ne s’adapte pas assez vite, les djihadistes se sont améliorés », décrypte un bon connaisseur des dossiers de terrorisme.De l’avis général, les « équipes communes d’enquête », qui permettent la coopération entre services policiers et judiciaires de deux Etats sur des affaires ciblées, fonctionnent bien. Mais le système d’information Schengen (SIS) reste un maillon faible du dispositif. Cette énorme base de données centralise notamment les fichiers de personnes recherchées. « Il faudrait inviter tous les Etats à y verser leurs informations, certains le font, d’autres non, ou ne mettent pas tout », explique le même haut fonctionnaire de police tout en pointant les limites de l’exercice. Le SIS, comme Europol, l’agence européenne de police, pâtissent des habitudes des services qui privilégient les relations bilatérales pour protéger leurs sources.Samedi, les ministres européens devaient enfin aborder le projet de PNR européen (Passenger Name Record). Ce fichier pourrait centraliser toutes les informations (identité, trajet, réservation d’hôtel, etc.) de personnes voyageant par avion. Bloqué au Parlement européen depuis 2011 pour des questions de protection des données personnelles, le PNR a finalement été adopté, le 15 juillet, par la commission des libertés civiles. L’objectif est d’arriver à une adoption définitive d’ici la fin de l’année, mais les discussions qui incluent Commission, Conseil et Parlement européens sont périlleuses.Bien qu’il concerne le transport aérien, le PNR aurait pu fortement aider dans le cas d’Ayoub El-Khazzani, insiste-t-on place Beauvau. « Si on avait eu le PNR, on aurait pu savoir, par exemple, quand il était rentré de Turquie [porte d’entrée traditionnelle des candidats au djihad vers la Syrie] après y être parti en mai 2015. Il aurait “sonné” à l’aéroport d’Istanbul, on aurait pu éventuellement anticiper et déclencher une action judiciaire à sa sortie de l’avion. » Le contexte LégislationsAdoptée le 4 novembre 2014, la loi antiterroriste instaure notamment une interdiction administrative de sortie du territoire et un délit d’« entreprise terroriste individuelle » pour mieux lutter contre les « loups solitaires ».Adoptée le 24 juin, la loi sur le renseignement renforce les moyens des services, surtout pour la captation des données sur Internet. Elle légalise aussi certaines pratiques jusque-là dans une zone grise juridique, comme l’utilisation d’appareils interceptant toutes les communications dans un rayon donné.CoordinationLe ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a décidé fin juin de créer un état-major pour la prévention du terrorisme, placé directement auprès du ministre. Sa mission : mieux coordonner l’action des services qui travaillent en parallèle sur ces questions. Elise Vincent Journaliste au Monde Un week-end chargé sur les routes pour les retours de vacances Le dernier week-end d’août s’annonce chargé sur les routes de France, en raison des retours de vacances. Bison Futé a classé la journée de samedi 29 août en rouge dans le sens des retours (en vert pour les départs), et celle de dimanche en orange.L’autoroute A1 est bloquée dans les deux sens depuis vendredi soir au niveau de Roye, dans la Somme, par des gens du voyage réclamant la libération du fils d’une des victimes de la fusillade de Roye, qui a fait quatre victimes mardi 25 août, et des itinéraires de contournement ont été mis en place.Mis à part ce blocage de l’axe nord, Bison Futé préconise d’éviter les axes de contournement des grandes agglomérations et les grands axes de transit pour les départs entre 11 heures et 18 heures et pour les retours entre 10 heures et 21 heures ce samedi.Si la journée de dimanche n’est pas classée rouge dans le sens des retours, Bison Futé conseille néanmoins d’éviter le retour sur les agglomérations entre 10 et 20 heures.Lors du week-end du 8 août dernier, les bouchons sur les routes de France ont atteint un pic record de 972 kilomètres. Malgré les tensions, le Venezuela ferme une autre partie de sa frontière avec la Colombie Le président du Venezuela Nicolas Maduro a annoncé vendredi 28 août la fermeture d’un deuxième secteur de la frontière avec la Colombie, au lendemain du rappel des ambassadeurs des deux pays.« Pour la nettoyer du paramilitarisme, de la criminalité, de la contrebande, des enlèvements, du trafic de drogue, j’ai décidé de fermer la frontière de la zone numéro 2 dans l’Etat de Tachira », dans le nord-ouest du Venezuela, a déclaré le président Maduro devant des milliers de partisans à Caracas. Au cours d’un discours enflammé, le chef de l’Etat a expliqué que la fermeture interviendrait à partir de 5 heures (11 h 30 en France) samedi et qu’il allait mobiliser « 3 000 hommes pour débusquer les paramilitaires jusque sous les pierres ».Lire : Chaos après la fermeture de la frontière entre le Venezuela et la Colombie Il s’agit du deuxième secteur frontalier de cet Etat qu’il ferme depuis qu’il a décrété la semaine dernière l’état d’exception pour 60 jours et expulsé un millier de Colombiens installés au Venezuela. Cette décision est intervenue après une embuscade à la frontière, dans laquelle trois militaires et un civil ont été blessés, et attribuée par le Venezuela à « des paramilitaires » colombiens. Les deux pays ont depuis rappelé leurs ambassadeurs respectifs pour consultations.Rencontre en vue ?M. Maduro a pressé vendredi son homologue colombien Juan Manuel Santos de venir à sa rencontre pour trouver une solution à la crise. « Je suis prêt à rencontrer le président Santos pour parler de ces sujets quand il veut, où il veut et comme il veut. (…) Le temps est venu de nous voir en face à face vous et moi et de résoudre cette affaire », a affirmé M. Maduro.A Bogotá, la ministre colombienne des affaires étrangères Maria Angela Holguin avait dit peu avant que « le président Santos a appelé pendant le week-end le président Maduro et le président Maduro n’a pas répondu ».Le président colombien a demandé que ses compatriotes expulsés soient traités avec dignité et appelé à une réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères de l’UNASUR (Union des nations sud-américaines). Une réunion de l’organisation est prévue le 3 septembre à Quito, a annoncé Mme Holguin. Les Colombiens disent avoir été expulsés sans ménagement, certains d’entre eux ont vu les forces de l’ordre vénézuéliennes détruire leur maison. La Nouvelle-Orléans, citadelle menacée par les eaux Le mur gris barre l’horizon. Une muraille de béton de plus de six mètres de hauteur qui court tout le long de la limite ouest du Lower Ninth Ward, à La Nouvelle-Orléans. Elle épouse le tracé du canal qui relie le Mississippi au sud, le lac Pontchartrain au nord et le mal nommé lac Borgne, totalement ouvert sur l’océan, à l’ouest. Le 29 août 2005, gonflées par les vents de l’ouragan Katrina, les eaux du chenal avaient emporté la digue qui protégeait ce quartier populaire. Les flots furieux avaient tout submergé, précipitant même unebargetel en bélier contre les maisons de bois installées en contrebas, balayées en un instant. Cette barge en perdition était devenue l’un des symboles du désastre. Ce passé, la vieille dame de la maison située à l’angle des rues Prieur et Deslonde ne veut plus en entendre parler. Trop douloureux. Dan Cunningham, qui habite un peu plus loin, se souvient, lui, qu’il n’avait pas quitté La Nouvelle-Orléans avant l’ordre d’évacuation donné le 28 août. Il s’était alors réfugié à Bâton-Rouge, à 130 kilomètres de là, tout comme le doyen du quartier, Freddy Robinson. « Ma fille au téléphone me suppliait : pars, pars, me disait-elle, elle avait raison », raconte ce dernier. L’un des amis de Dan Cunningham n’avait pas voulu quitter le quartier. Quelques heures plus tard, son nom s’ajoutait à la liste des 1 836 victimes identifiées de l’ouragan. Entre 2000 et 2010, le Lower Ninth Ward a perdu les trois quarts de ses habitants, chassés par Katrina. La reconstruction a tardé, et elle est encore loin d’être achevée. Il a fallu se battre contre le projet de la municipalité de convertir une partie du quartier en espace vert, lutter pour obtenir des indemnisations. Les arbres qui ont poussé là où s’élevaient les maisons anéanties sont déjà grands et vigoureux. De nombreux blocs géométriques délimités par le plan hippodamien n’ont encore qu’une poignée de maisons, au lieu d’une bonne vingtaine avant Katrina. Les futurs élèves de l’école en travaux qui ouvrira bientôt ses portes près de la maison de Freddy Robinson viendront principalement d’autres quartiers. Une muraille de béton de plus de six mètres de hauteur court tout le long de la limite ouest du Lower Ninth Ward, à La Nouvelle-Orléans. Nouvelle-Orléans 10 ans après katrina, quartier Lower Ninth Ward. Nouvelle-Orléans 10 ans après katrina, quartier Lower Ninth Ward. Guérilla juridique Coiffées de panneaux solaires, des maisons à l’architecture parfois audacieuse, qui trahit une tentation de gentrification, cohabitent avec les répliques des pavillons plus modestes de naguère. Dan Cunningham est revenu vivre à Lower Ninth Ward il y a deux ans, tout comme Freddy Robinson ou encore Marie-Belle Nelson-Johns, installée également rue Deslonde, et qui n’imaginait pas finir ses jours ailleurs. « J’ai retrouvé certains de mes voisins, mais ce n’est plus comme avant, il n’y a plus un seul magasin ici », soupire-t-elle. Pour Errol E. Joseph et son épouse, il faudra encore patienter. Ce n’est qu’au terme d’une longue guérilla juridique que le couple a pu obtenir toutes les autorisations et le financement nécessaires pour rebâtir leur maison. Entrepreneur en bâtiment, Errol s’occupe lui-même des travaux avec le soutien de bénévoles venus d’autres Etats américains ou même d’Europe. Tous laissent des messages d’encouragement avec lesquels le couple se promet de tapisser les murs d’une des pièces de sa future demeure. Vivre ailleurs, plus à l’abri, Errol Joseph ne l’a jamais imaginé. « C’est chez moi ici », répète-t-il avec conviction. Dix ans après Katrina, La Nouvelle-Orléans est à l’image du Lower Ninth Ward. Avec 370 000 habitants, sa population est encore nettement inférieure à celle d’avant le passage de l’ouragan (480 000), mais elle en hausse par rapport au recensement de 2010 (340 000). Cette ville baroque, dont l’identité hésite entre ses racines caribéennes et ses attaches américaines, attire de nouveau, ce qui lui a valu d’être saluée par le président Barack Obama lors de sa visite, jeudi 27 août. Les travaux engagés après le désastre lui garantissent désormais une relative sécurité, même si une partie de ses quartiers reste frappée d’une tare rédhibitoire : celle d’être située sous le niveau des eaux qui l’entourent. Cette sécurité prend la forme d’une série de portes, pesant chacune onze tonnes, au bout du London Avenue Canal, au nord de la ville. Elles sont capables, une fois abaissées comme autant de guillotines, de faire barrage aux vagues venues du lac Pontchartrain en cas de crue. En 2005, ces vagues s’étaient engouffrées dans le canal, l’un des nombreux bras rectilignes creusés initialement sur un axe Nord-Sud pour évacuer les eaux des parties les plus basses de la ville, ouvrant des brèches dans les digues et inondant les alentours.« Nous sommes désormais capables de répondre à une hausse du niveau du lac sans pour autant être privés de la capacité de rejeter de l’eau hors de la ville », explique Ricky Boyett, du US Army Corps of Engineers, l’institution chargée de ces travaux pharaoniques, en décrivant le fonctionnement des énormes conduites d’évacuation raccordées à des pompes de forte capacité qui enjambent le dispositif. Dan Cunningham se souvient qu’il n’avait pas quitté La Nouvelle-Orléans avant l’ordre d’évacuation donné le 28 août. Il s’était alors réfugié à Bâton-Rouge. Entre 2000 et 2010, le Lower Ninth Ward a perdu les trois quarts de ses habitants, chassés par Katrina. La reconstruction a tardé, et elle est encore loin d’être achevée. Certaines habitations ont encore les traces de l'ouragan, ici les portes de secours d'une maison à Nouvelle-Orléans dans le Lower Ninth Ward. Freddy Robinson, le doyen du quartier : « Ma fille au téléphone me suppliait : pars, pars, me disait-elle, elle avait raison ». Nouvelle-Orléans 10 ans après katrina, quartier Lower Ninth Ward. En 2005, Marie-Belle Nelson-Johns, installée rue Deslonde, n’imaginait pas finir ses jours ailleurs. « J’ai retrouvé certains de mes voisins, mais ce n’est plus comme avant, il n’y a plus un seul magasin ici ». Le quartier de Lower Ninth Ward assailli par la végétation. London Avenue Canal, au nord de la ville. Pluie de critiques Au lendemain du passage meurtrier de Katrina, les critiques avaient plu sur ce corps d’élite dépendant de l’armée. Responsables des grands travaux décidés après la grande inondation de 1927, ces ingénieurs avaient enserré la ville dans le plus grand réseau de digues de son histoire. Mais le lent affaissement des terres a mis en évidence les faiblesses structurelles de murailles dépourvues de véritable assise et qui se sont effondrées comme des dominos sous l’effet de flots dotés d’une puissance inédite. Les critiques ont été décuplées par la mise en évidence des effets destructeurs de réalisations de ce même corps d’élite, à commencer par le percement d’un canal reliant le Mississippi aux eaux du golfe du Mexique, le Mississippi River Gulf Outlet. Cette autoroute aquatique censée augmenter les capacités portuaires était obsolète dès sa mise en fonction, avec l’accroissement de la jauge des bateaux. Mais, en 2005, elle a procuré à l’ouragan un accès idéal à La Nouvelle-Orléans, jusqu’au Lower Ninth Ward, pendant que la défaillance de ses digues noyait les 100 000 hectares de la paroisse Saint-Bernard, aux portes de la métropole. Un système de défense trop fragile face à Katrina Après la catastrophe, il a fallu l’insistance d’experts néerlandais et l’activisme d’organisations citoyennes, comme Levees.org, pour convaincre les ingénieurs de la nécessité de fermer cet axe stratégique par de nouvelles digues. « Cela a pris un peu de temps », soupire H. J. Bosworth, l’un des experts de cette association. « Les ingénieurs de l’Army Corps considèrent souvent qu’ils sont les seuls à savoir mais, au final, nous sommes satisfaits du résultat. On peut dire que La Nouvelle-Orléans n’a jamais été aussi bien protégée qu’aujourd’hui. » L’eau est pourtant toute proche derrière le mur de béton entourant, là aussi, le canal qui file en ligne droite vers le lac Pontchartrain, bien plus haute que les maisons du quartier. Mais H. J. Bosworth ne doute pas de la solidité du rempart. H. J. Bosworth, l’un des experts de association Levees.org. En 2005, les vagues s’étaient engouffrées dans le canal, l’un des nombreux bras rectilignes creusés initialement sur un axe Nord-Sud pour évacuer les eaux des parties les plus basses de la ville, ouvrant des brèches dans les digues et inondant les alentours. Entre 2000 et 2010, le Lower Ninth Ward a perdu les trois quarts de ses habitants, chassés par Katrina. La reconstruction a tardé, et elle est encore loin d’être achevée. London Avenue Canal, au nord de la ville, lieu de commémoration des victimes de l’ouragan. London Avenue Canal, au nord de la ville, lieu de commémoration des victimes de l’ouragan. Les digues ne peuvent pas tout Ricky Boyett, pourtant, se garde du moindre triomphalisme. « C’est bien de pouvoir montrer tout ce qu’on a fait depuis Katrina, explique-t-il, mais le pire serait que les gens se bercent d’illusions. » « Tout cela permet de limiter les dégâts, assure-t-il, en montrant le barrage qui sera remplacé en aval par un dispositif encore plus perfectionné en construction, mais il faudra toujours se tenir prêt pour une nouvelle évacuation. » Cette crainte d’une trop grande autosatisfaction taraude également John Lopez, qui a dirigé une fondation consacrée à la préservation des eaux salées du lac Pontchartrain et qui s’occupe désormais d’un programme visant celle des côtes. John Lopez plaide depuis longtemps pour une stratégie de « lignes de défense multiples »face aux tempêtes. Une stratégie qui rappelle que les digues ne peuvent pas tout. Les meilleures intentions peuvent se révéler mortelles. Les digues érigées avant et après la grande inondation de 1927 ont certes évité à La Nouvelle-Orléans de subir les excès du Mississippi, « grand fleuve » de son nom amérindien, mais elles ont aussi privé le delta des alluvions charriées jusqu’alors, le privant de munitions face aux attaques incessantes de l’océan. Selon les chiffres de la Coastal Protection et Restoration Authority (CPRA), près de 1 900 miles carrés (4 900 kilomètres carrés) ont disparu des côtes de Louisiane depuis 1930, principalement autour de La Nouvelle-Orléans. Un total de 1 700 miles carrés s’évanouira également d’ici à cinquante ans si rien n’est entrepris. La Nouvelle-Orléans deviendra une île forteresse. Les comparaisons à vertu pédagogique sont devenues monnaie courante pour faire prendre conscience du péril. L’équivalent de la superficie de l’Etat du Delaware est désormais recouvert par l’océan, qui grignote celle d’un terrain de football américain toutes les heures. A ce rythme, Central Park disparaîtrait en un mois, et Manhattan en un an et demi… Dans « les lignes de défense multiples » qui tiennent tant à cœur à John Lopez, la moitié d’entre elles sont naturelles : il s’agit des marais salés, ou d’eau douce, consolidés par la végétation, des bras de mer et des levées naturelles qui ont pour mission de briser l’élan des vagues. De protéger les digues qui protègent les hommes. A l’entrée du bayou Saint-Jean qui donne sur le lac Pontchartrain, John Lopez fait visiter le petit marais qui vient d’être reconstitué sur l’une des rives en tirant profit d’un dragage. En un peu plus d’un an, les herbes et les plantes résistantes à l’eau salée ont enfoui leurs racines dans le sol reconstitué qui résiste désormais aux vagues du lac, réduisant d’autant les risques d’érosion à la base de la digue qui enserre le bayou.« C’est très dynamique et très encourageant, même si c’est aussi coûteux », assure-t-il. L’argent n’est pourtant pas le seul obstacle à la préservation du delta, à l’heure du réchauffement climatique et de la crainte de la montée des eaux. C’est à plusieurs milliers de kilomètres de là, au bâtiment des Archives nationales, près de Washington, qu’il faut se rendre pour rencontrer l’un des procureurs les plus incisifs en ce qui concerne les maux côtiers de la Louisiane. L’écrivain John Barry y travaille à la rédaction d’un ouvrage consacré à une plainte qu’il avait déposée en 2013 avec un collectif contre l’industrie gazière et pétrolière. Un secteur qui irrigue le tissu économique de l’Etat au pélican, avec 50 000 puits forés depuis 1920 – onshore et offshore – et 16 000 kilomètres de pipelines installés. L’influence de cette industrie sur les élus est difficile à contrecarrer. John Barry en a fait l’expérience en n’étant pas reconduit, après avoir déposé la plainte, au conseil d’administration d’un organisme de protection contre les inondations placé sous l’autorité du gouverneur Bobby Jindal – candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016. Il n’a pas été le seul à être ainsi écarté. Cet homme inclassable, à l’ironie grinçante, se sert d’une autre comparaison, pour une autre démonstration :« Quand vous sortez un bloc de glace de votre congélateur, il fond lentement. Si vous le brisez, en revanche, la fonte s’accélère. L’effet est le même avec les dizaines de canauxqui ont été creusés par les pétroliers pour relier leurs plates-formes offshore à la terre ferme. » Cette image revient à l’esprit lorsque l’on emprunte la route qui mène à Port Fourchon, avant-poste sur l’océan, à une heure et demie de La Nouvelle-Orléans. A partir de la petite ville de Golden Meadow, l’eau commence à l’emporter sur la terre. Le long du bayou Lafourche, les panneaux invitant les bateaux à adopter une vitesse réduite, pour éviter que les vagues de leur sillage ne fragilisent plus encore les berges, en disent long sur la fragilité du statu quo. Après Leeville, la route prend d’ailleurs de la hauteur, juchée sur les piles d’un pont interminable, pour éviter d’avoir les pieds dans l’eau. A sa hauteur, le Lac Raccourci est désormais totalement noyé dans la baie de Terrebonne. Plus au sud, les minces îles Timbalier résistent encore, mais pour combien de temps ? Après Leeville, la route prend de la hauteur, juchée sur les piles d’un pont interminable, pour éviter d’avoir les pieds dans l’eau. London Avenue Canal, au nord de la ville. Ricky Boyett, du US Army Corps of Engineers, l’institution chargée de ces travaux pharaoniques, décrit le fonctionnement des énormes conduites d’évacuation raccordées à des pompes de forte capacité. Les énormes conduites d’évacuation raccordées à des pompes de forte capacité, mises en place après katrina par l’armée. La digue qui longe le quartier de Lower Ninth Ward. « Si tu casses, tu répares » Dans les couloirs de l’université Tulane, à La Nouvelle-Orléans, un autre franc-tireur n’a pas de mots assez durs à l’égard de l’impact des compagnies pétrolières sur l’état de la côte. Oliver Houck, qui enseigne le droit et qui est passionné par les questions d’environnement, s’est installé définitivement en Louisiane après avoir bataillé victorieusement contre un projet de drainage du grand marais d’Atchafalayapar le corps des ingénieurs de l’armée, il y a des décennies. « Les pétroliers ne prennent pas leur part de responsabilités, ils préfèrent mettre en cause les digues. Ils connaissent la règle : si tu casses, tu répares. Et ça, ils ne le veulent pas. » Le paradoxe de La Nouvelle-Orléans est qu’une seconde catastrophe va pourtant permettre en partie de lutter contre les effets d’une première. Une partie des indemnités que doit verser la compagnie BP après la pollution entraînée par l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique, en 2010, va alimenter en effet les caisses de la Louisiane et donc permettre de réaliser des travaux engagés après Katrina. La plainte déposée notamment par John Barry aurait toutefois permis de financer davantage encore ces projets de préservation.Un juge, ancien élève du professeur Houck, l’a estimée cependant non recevable, et ce dernier ne s’attend pas à un miracle en appel. La publicité faite à la plainte a cependant accéléré la prise de conscience des périls à venir et des responsabilités humaines pour une catastrophe présentée initialement comme naturelle. Tout comme l’activisme des associations qui avaient pris le relais de rouages administratifs et politiques totalement dépassés par les événements en 2005. Après Katrina, l’architecte David Waggonner a ainsi contribué à amorcer une réflexion publique en mettant en cause des décennies de rapports hostiles de la ville à son environnement aquatique. Installé dans son cabinet de Garden District, quartier élégant de la ville, il manipule comme un talisman la petite maquette d’une coupe de la ville soulignant la profondeur du lit du Mississippi. « Au lieu de vivre contre l’eau qui est partout, glisse-t-il, le temps est venu de vivre avec elle. » John Lopez a dirigé une fondation consacrée à la préservation des eaux salées du lac Pontchartrain, et s’occupe désormais d’un programme visant celle des côtes. Il plaide depuis longtemps pour une stratégie de « lignes de défense multiples » face aux tempêtes. Une stratégie qui rappelle que les digues ne peuvent pas tout. La sécurité mise en place après l'ouragan de 2005 prend la forme d’une série de portes, pesant chacune onze tonnes, au bout du London Avenue Canal, au nord de la ville. Elles sont capables, une fois abaissées de faire barrage aux vagues venues du lac Pontchartrain en cas de crue. Après Leeville, le Lac Raccourci est totalement noyé dans la baie de Terrebonne. Vue du pont, après Leeville. La tempête Erika épargne Haïti, progresse vers Cuba et la Floride • Mis à jour le 29.08.2015 à 08h44 La tempête tropicale Erika, avec son lot de vents violents et pluies torrentielles, survolait Haïti dans la nuit de vendredi à samedi 29 août et devrait faiblir après avoir durement frappé la petite île de la Dominique, faisant au moins 20 morts.Après de fortes averses orageuses, il pleuvait dans la nuit sur la capitale Port-au-Prince, mais faiblement. Un premier bilan du gouvernement haïtien fait état de trois personnes blessées dans l’effondrement d’une maison dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Des inondations ont été enregistrées au moins dans deux communes mais sans dégâts majeurs.Par ailleurs, 254 prisonniers du pénitencier de Gonaïves ont été évacués préventivement, car la prison se situe en zone à haut risque d’inondation. Les autorités ont restreint les déplacements et annoncé l’ouverture des abris d’urgence à travers le pays. Selon les données fournies par le gouvernement, il y a 1 966 abris provisoires dans les dix départements du pays. Disposant de kits sanitaires, de matelas et de stocks alimentaires, ces centres sont capables d’accueillir plus de 47 000 personnes.Etat d’urgence en FlorideDans le dernier bulletin du Centre américain de surveillance des ouragans (NHC), basé à Miami, Erika avançait à 33 km/h. Après son passage au-dessus de l’île Hispaniola, que se partagent Haïti et la République dominicaine, la tempête progressera vers Cuba, qui a mis en état d’alerte certaines de ses régions du sud-est.Les météorologues prévoient qu’Erika s’affaiblisse et redevienne une dépression tropicale samedi. Ils n’excluent pas que la tempête puisse se « dissiper » en passant sur Hispaniola.Mais si elle persiste, Erika peut arriver lundi sur la côte ouest de la Floride, aux Etats-Unis, en tant que tempête tropicale de faible intensité. L’Etat américain a déclaré l’état d’urgence pour s’y préparer, ce qui lui permet de mobiliser davantage de ressources et la Garde nationale. Le blocage de l’autoroute A1 par des gens du voyage a été levé • Mis à jour le 29.08.2015 à 12h37 Les gens du voyages ont levé, samedi 29 août en fin de matinée, le barrage qu’il avaient mis en place la veille sur l’autoroute A1. Vendredi soir, une soixantaine de personnes avaient bloqué l’autoroute dans les deux sens au niveau de Roye, dans la Somme, quatre jours après qu’une fusillade a éclaté dans un camp voisin faisant quatre morts et trois blessés.« Les personnes manifestent pour que le fils d’une des victimes de la fusillade de mardi, actuellement incarcéré à la maison d’arrêt d’Amiens, puisse assister aux funérailles de son père lundi », a indiqué à l’AFP un porte-parole de la préfecture de la Somme. Une décision de justice rendue par la Cour d’appel d’Amiens, qu’ils avaient saisi samedi matin, leur a été favorable. Ils ont donc décidé de mettre fin à cette action.Outre des feux de pneus et de palettes bloquant totalement la circulation dans les deux sens de l’une des autoroutes les plus fréquentées d’Europe, les manifestants, munis de tronçonneuses, avaient coupé des arbres environnants pour alimenter d’autres feux, notamment sur un rond point situé près d’un camp de gens du voyage, sous le regard médusé de touristes, parfois bloqués depuis des heures dans leur voiture.L’autoroute fermée toute la journée A midi, tous avaient quitté les lieux qui étaient à présent investis par les pompiers qui aspergeaient de la mousse sur la chaussée, très dégradée. « Même si les barrages ont été levés, l’autoroute restera a priori fermée aujourd’hui en raison des réparations à effectuer sur la chaussée », a indiqué la préfecture de la Somme, invitant les automobilistes, en cette journée rouge de retour de vacances, « à prendre les déviations indiquées ».L’auteur présumé de la fusillade de mardi après-midi a été mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat, et écroué, a indiqué vendredi le procureur d’Amiens. Grièvement blessé, il a été transféré dans une maison d’arrêt où il pourra continuer à recevoir des soins, a précisé le magistrat, sans donner la localisation de l’établissement « pour des raisons de sécurité ».Lire : Fusillade à Roye : « une violence abjecte », selon Cazeneuve Les journalistes soupçonnés d’avoir voulu faire chanter le roi du Maroc mis en examen • Mis à jour le 29.08.2015 à 13h09 Le Maroc entre stupeur et réjouissance devant « l’affaire des journalistes français » Ligue 1 : Guingamp ramène Marseille à la réalité En déplacement à Guingamp, l’Olympique de Marseille s’est incliné 2 à 0 en ouverture de la 4e journée de Ligue 1, vendredi 28 août. Après une victoire prometteuse (6-0) la semaine dernière à domicile contre Troyes, les Marseillais, dominateurs, ne sont pas parvenus à déstabiliser la défense bretonne.Battu lors des trois premières journées, l’En-Avant Guingamp s’est enfin imposé dans son stade du Roudourou. L’équipe de Jocelyn Gourvennec a marqué par deux fois en contre. Sloan Privat a d’abord fait trembler les filets marseillais à la 72e minute après un beau travail de Jimmy Briand, puis Nicolas Benezet a trouvé la faille à la 89e minute sur une belle frappe en dehors de la surface de réparation. En début de match, les Bretons avaient d’abord raté un penalty. Les Etats-Unis confirment avoir tué un cyberactiviste de l’Etat islamique • Mis à jour le 28.08.2015 à 22h13 Contre l’Etat islamique, l’armée active une cellule de contre-propagande L’Etat islamique, c’est 40 000 tweets en français par jour En 2012, Junaid Hussain, qui n’avait pas encore un profil de djihadiste, avait été condamné par la justice britannique à six mois de prison pour avoir mis en ligne des informations personnelles de l’ancien premier ministre britannique Tony Blair, qu’il avait piratées. Pour la première fois en Turquie, un parti pro-kurde au gouvernement • Mis à jour le 29.08.2015 à 00h35 Après l’échec à former un nouveau gouvernement de coalition, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a approuvé, vendredi 28 août, la composition d’un gouvernement transitoire présenté par son premier ministre, Ahmet Davutoglu, pour gérer le pays jusqu’aux élections législatives anticipées du 1er novembre.Pour la première fois de l’histoire du pays, deux membres du Parti démocratique des peuples (HDP), prokurde, feront partie du gouvernement. Ali Haydar Konca et Muslum Dogan seront respectivement chargés des affaires européennes et du développement.Au cours d’une rencontre avec les responsables provinciaux de l’AKP, Ahmet Davutoglu a accusé les autres partis d’opposition, nationalistes et sociaux-démocrates, d’avoir contraint l’AKP à cette surprenante alliance. Sollicités, les sociaux-démocrates (CHP, deuxième force au Parlement) et les nationalistes (MHP, troisième) avaient tous deux refusé de participer à un gouvernement intérimaire. En vertu de la Constitution, le gouvernement provisoire n’a pas besoin de la confiance du Parlement, l’accord de la présidence suffisant.« Bras politique » du PKKM. Erdogan et son gouvernement ont ouvertement accusé le HDP d’être le bras politique de la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a rompu un cessez-le-feu en vigueur avec Ankara depuis 2012. Fin juillet, la Turquie a déclenché une « guerre contre le terrorisme » visant officiellement l’Etat islamique, mais de fait essentiellement le PKK en Irak et en Syrie.Depuis, plus de 60 membres des forces de sécurité turques sont morts dans des attaques revendiquées ou attribuées au PKK. Ankara affirme avoir tué 771 rebelles kurdes dans le même temps. Des chiffres impossibles à vérifier, les autorités s’appuyant généralement sur les informations des sources de renseignements militaires.Le Parti de la justice et du développement, l’AKP, a perdu lors des législatives du 7 juin la majorité absolue dont il disposait au Parlement. Pour la première fois depuis 2002, le mouvement ne pouvait plus gouverner seul. Cyclisme : Tom Dumoulin surprend Chris Froome sur la Vuelta • Mis à jour le 30.08.2015 à 18h25 Il est l’invité surprise de la première semaine du Tour d’Espagne : le Néerlandais Tom Dumoulin, spécialiste du contre-la-montre et des efforts explosifs, a pris dimanche le maillot de leader de la Vuelta, jusqu’ici sur les épaules du petit gabarit colombien Esteban Chaves.Dumoulin, leader de l’équipe Giant-Alpecin, a confirmé qu’il pouvait hisser sa carcasse d’1 mètre 85 aussi vite que certains grimpeurs de poche y compris sur des pourcentages redoutables, supérieurs à 20%, comme ceux qui étaient proposés aux coureurs de la Vuelta à Benitatxell (province d’Alicante).Le coureur de 24 ans a attaqué à mi-chemin dans ce terrible col de quatre kilomètres avant d’être repris par Chris Froome, Rafal Majka et Joaquim Rodriguez, le maillot rouge Chaves ayant dû déposer les armes. Le double vainqueur du Tour de France semblait parti pour remporter l’étape quand Dumoulin, à 100 mètres de l’arrivée, s’est une dernière fois dressé sur les pédales pour franchir à bout de forces mais en premier la ligne d’arrivée.Froome a pris la deuxième place de l’étape devant Rodriguez, Majka et l’Italien Fabio Aru. Si la victoire n’est pas là, le leader de Sky a rassuré son équipe en montrant qu’il conservait un bon niveau de forme après un moment de faiblesse lors de la septième étape, qui lui avait coûté une trentaine de secondes.Une minute derrière Dumoulin, qui devrait être moins à son aise sur les successions de cols prévues dans les Pyrénées, les positions se resserrent au classement général : sept coureurs (Rodriguez, Chaves, Nicolas Roche, Alejandro Valverde, Aru, Nairo Quintana et Froome) se tiennent en 21 secondes. Peter Sagan n’avait pas pris le départ de l’étape après avoir été renversé samedi par une moto de l’organisation. Nacer Bouhanni, Daniel Martin et Tejay Van Garderen avaient aussi abandonné après une chute massive. A La Rochelle, Manuel Valls lance la bataille contre le « bloc réactionnaire » en vue de 2017 • Mis à jour le 30.08.2015 à 18h34 Bastien Bonnefous A La Rochelle, Manuel Valls appelle à l’union avec les écologistes pour les régionales Contre le « bloc réactionnaire »Devant les militants socialistes, il a fustigé, à plusieurs reprises, l’absence de « cohérence » de l’opposition, pour mieux insister sur « la constance » de son gouvernement. Sur la politique migratoire, les réformes économiques ou l’école, la droite est « incohérente », affirme Manuel Valls, renvoyant ses différents responsables – Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire – à leurs divergences.Si la droite est désorganisée, le premier ministre estime en revanche que l’expansion politique et idéologique de l’extrême-droite continue. Evoquant sans citer leurs noms les cas récents du chef d’entreprise Charles Beigbeder qui a déclaré qu’« il n’hésitera pas à voter pour le FN », de l’économiste Jacques Sapir qui « appelle à la constitution d’un front anti-euro », et l’invitation de Marion Maréchal-Le Pen par le diocèse du Var, Manuel Valls a décrit la constitution d’un « bloc réactionnaire » et « le risque d’un désastre national ». Pas de réforme fiscalePas question pour le chef du gouvernement que face aux divisions de l’opposition ou au danger de l’extrême-droite, le PS se perde encore pendant deux ans dans ses débats internes. Alors Manuel Valls enfonce. Sur l’économie, « nous continuerons à réformer », assène-t-il, estimant que « la stabilité est le socle de la confiance » et « les zigzags, les sables mouvants de la défiance ». Pas de remise en cause du CICE ou du pacte de responsabilité. Pas de réforme fiscale non plus comme celle souhaitée par l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault qui vient d’écrire un livre sur le sujet. « La réforme fiscale n’est pas dans les tribunes de presse ou les écrits, elle est appliquée », affirme-t-il, citant la baisse des impôts en 2016 – sans chiffrer celle-ci – et la mise en place du prélèvement à la source.Lire : Jean-Marc Ayrault : « Le temps de la réforme fiscale est venu » Les baisses d’impôt seront inscrites dans la loi de finances de 2016, assure Valls Manuel Valls confirme même la préparation d’une réforme du marché du travail pour simplifier « un code du travail si complexe qu’il en est devenu inefficace ». Le sujet est un chiffon rouge pour l’aile gauche du PS et l’annonce provoque quelques sifflets dans la salle. Ce seront les seuls du discours avec ceux qui fusent quand le premier ministre prononce le nom d’Emmanuel Macron. Le ministre de l’économie a été la cible des socialistes pendant le week-end après ses allusions critiques contre les 35 heures. « Il n’est pas question de revenir sur la durée légale du temps de travail, ce débat est clos. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le passé, c’est l’avenir », déclare Manuel Valls après avoir fait taire les sifflets. Le « drame humain » des migrantsLa seule évolution dans le discours du premier ministre est intervenue finalement à propos de la crise des migrants en Europe. Jusqu’à présent, l’ancien ministre de l’intérieur insistait fortement sur la « fermeté » à opposer à « l’immigration économique irrégulière ». A La Rochelle et avant un déplacement lundi à Calais, il a davantage mis l’accent sur « le drame humain » provoquée par l’afflux de réfugiés. « Ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la torture, les oppressions, doivent être accueillis », a-t-il déclaré, appelant à une réponse européenne globale.Par sa défense de l’action gouvernementale et ses attaques contre l’opposition, le discours du premier ministre avait des accents de campagne électorale, à quatre mois des régionales et moins de deux ans de la présidentielle. Manuel Valls a l’intention de profiter de la période de recomposition politique à gauche pour « évoluer, bousculer certains de nos tabous, penser l’avenir pour le façonner ».Un travail mis au service de François Hollande qui est « en train d’accomplir ce défi immense, de réinventer [la gauche] au pouvoir ». Un travail qui pourrait aussi servir ses propres intérêts, si jamais le président de la République ne se représentait finalement pas en 2017. Selon un sondage Ifop pour le JDD, Manuel Valls reste le meilleur candidat pour le PS à la présidentielle : il obtient 35 % d’opinions favorables chez les sympathisants de gauche contre 22 % pour François Hollande. Et chez les sympathisants socialistes, son score augmente encore (45 % contre 30 %). Bastien Bonnefous Journaliste au Monde Lors de sa rentrée, NKM se démarque de la ligne droitière de Sarkozy • Mis à jour le 30.08.2015 à 18h36 Alexandre Lemarié Nathalie Kosciusko-Morizet a effectué sa rentrée, dimanche 30 août, à Paris, en organisant une journée de réflexion placée sous le thème de la « liberté ». Une manière pour la députée de l’Essonne d’investir le débat d’idées, avant sa probable candidature à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017. Celle qui fait figure de modérée au sein de son parti se prépare à concourir à ce scrutin, prévu en novembre 2016, estimant qu’elle est la seule à défendre « la modernité » à droite. « Je vous ai réunis pour travailler à une nouvelle génération d’idées (…) Nous devons nous mobiliser », a-t-elle déclaré devant près de 200 personnes, dont des économistes, des chercheurs ou des militants associatifs.Proposant d’ « inventer une nouvelle offre politique », la vice-présidente des Républicains (LR) s’est clairement démarquée des discours droitiers de son parti. Estimant que son parti est trop focalisé sur la question de l’islam, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a jugé que son camp ne devait pas courir après le Front national sur cette question, comme sur celle de l’immigration. « Aujourd’hui, la seule réponse que l’on semble capable de donner au délitement national, c’est le repli identitaire, comme si l’identité française, qui est complexe et riche, pouvait être réduite à une seule de ses multiples sources », s’est-elle indignée, en s’inquiétant de « la montée des extrêmes » en France et en Europe. « Il faut lutter contre les forces réactionnaires qui nous tentent », a-t-elle insisté.Lire l'entretien : NKM : « Ne tombons pas dans une régression identitaire » Grèce, immigration, Libye... ce que propose Nicolas Sarkozy Primaire à droite : la bataille de l’argent Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP ENI annonce la découverte du « plus grand » gisement de gaz en Méditerranée de l’histoire Le 30.08.2015 à 17h17 • Mis à jour le 30.08.2015 à 19h11 Le PDG du géant de l'énergie italien ENI, Claudio Descalzi, le 20 janvier 2015. Crédits : Andrew Medichini / AP Le géant italien de l’énergie ENI a annoncé dimanche 30 août la découverte du « plus grand » gisement offshore de gaz naturel en Méditerranée dans les eaux territoriales de l’Egypte. Le gisement, surnommé « Zohr », pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes, sur « un secteur de 100 kilomètres carré », assure la compagnie, précisant que cette découverte, « après son développement total », va aider à couvrir « les besoins en gaz naturel de l’Egypte durant des décennies ».« Il s’agit de la plus grande découverte de gaz jamais faite en Egypte et en mer Méditerranée », affirme ENI dans un communiqué, précisant que cette découverte pourrait également « devenir l’une des plus grandes de gaz naturel au monde ».ENI, qui détient la licence d’exploitation du gisement à 100 %, s’est lancé dans l’exploration de cette zone à la suite d’un appel d’offre remporté en janvier 2014. L’entreprise italienne, principal producteur d’hydrocarburants d’Egypte, a creusé jusqu’à 4 131 mètres de profondeur, avant de trouver ce gisement à 1 450 mètres.Bonne nouvelle pour Al-SissiElle va délimiter au plus vite le gisement pour assurer son développement rapide en utilisant au mieux les infrastructures déjà existantes, en mer et à terre. Les opérations de développement devraient durer quatre ans.Le président du conseil italien Matteo Renzi a téléphoné dans la foulée à son « ami » le président Abdel Fattah Al-Sissi pour « discuter ensemble de l’impact de cette découverte sur la stabilité énergétique de la Méditerranée et sur les perspectives de développement de la région ». Le PDG d’ENI, Claudio Descalzi, a estimé que « cette découverte historique sera en mesure de transformer le scenario énergétique d’un pays entier qui nous accueille depuis 60 ans ».Cette découverte est égaloement une bonne nouvelle pour le gouvernement égyptien. L’exploitation de ce gaz en offshore pourrait en effet permettre de garantir une certaine sécurité au moment où l’Egypte est le théâtre d’une vague d’attentats perpétrés par la branche locale de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI). Selon certains experts, l’EI aurait en effet pour projet de toucher l’Egypte d’Al-Sissi au portefeuille, en effrayant touristes et investisseurs internationaux. Basket : la France conclut sa préparation pour l’Euro par une victoire en Allemagne • Mis à jour le 30.08.2015 à 17h17 L’équipe de France de basket a réussi à Cologne son dernier test avant le début de l’Euro à domicile, en s’imposant une deuxième fois contre l’Allemagne (68-63).Sur un terrain trop glissant, dans une étuve peuplée par quelque 18.500 spectateurs, la rencontre a démarré avec 20 minutes de retard et la France a couru derrière le score jusqu’au dernier quart -temps.Vincent Collet a fait jouer avec parcimonie son leader Tony Parker, souhaitant éviter les blessures sur cette patinoire. Les remplaçants de l’équipe de France, notamment Antoine Diot (13 points) à la mène, se sont montrés à la hauteur. Nando De Colo a fini meilleur marqueur des Bleus avec 14 points.Le retour de Boris Diaw sur le parquet en fin de match, placé en défense sur Dirk Nowitzki, a permis à la France de préserver un maigre avantage malgré une très faible réussite aux lancers francs.L’Allemagne, écrasée par la France vendredi à Strasbourg (76-52), sera l’un des possibles adversaires des hommes de Vincent Collet en huitièmes de finale de l’Euro.La France termine sa préparation avec huit victoires en dix matches. Les deux défaites ont été subies à Belgrade contre la Serbie et à Tampere contre la Finlande, qui sera le premier adversaire des Bleus à Montpellier, où se jouera la phase de groupes (05-10 septembre).La phase finale aura lieu à Lille du 12 au 20 septembre. Ligue 1 : Bordeaux et Saint-Etienne concluent leur longue semaine par une victoire • Mis à jour le 30.08.2015 à 19h29 Bordeaux a obtenu son premier succès de la saison en Ligue 1 contre Nantes (2-0), réduit à dix en seconde période, dimanche lors de la 4e journée.Moins de trois jours après leur qualification compliquée obtenue au Kazakhstan en Europa League, les hommes de Sagnol ont montré de belles dispositions et s’éloignent du même coup de la zone dangereuse (10e).Tout le contraire des Canaris, étonnamment amorphes dans la touffeur aquitaine au point que l’on s’est un temps demandé quelle équipe avait fait le long déplacement aux portes de la Chine cette semaine.Hormis une tentative de Sigthorsson un peu trop excentré d’entrée et une frappe dangereuse signée Audel bien sortie par Carrasso (53e), de retour après son entorse de la cheville, la partition des hommes de Der Zakarian a été plutôt inquiétante.De quoi aider les Girondins dans leur opération reconquête, de points et de confiance. Plus entreprenants que face à Reims, leur domination outrancière a longtemps été stérile mais leur abnégation justement récompensée avant la pause.Khazri rate une panenka mais se rattrapeLe détonateur aurait dû être Khazri à la 39e minute. Il l’a été, mais dans les interminables arrêts de jeu du premier acte, dus aux fumigènes lancés par les supporteurs du virage sud. Cinq minutes plus tôt, le Franco-Tunisien manqua complétement sa panenka sur un penalty obtenu par Maurice-Belay, accroché par Djidji (38e).Mais Khazri n’a pas eu le temps de douter car après une combinaison avec Crivelli, il gagnait cette fois son duel avec le portier nantais, qui encaissait son premier but de la saison (1-0, 45e+3).Les Nantais ont semblé se réveiller au retour des vestiaires, jusqu’à l’expulsion de Lenjani (50e) pour une semelle sur Chantôme qui changea les plans tactiques des visiteurs, tout près de concéder un deuxième but suite à un corner de Khazri, dévié de la tête par Saivet et repoussé par Riou. Mais la tête de Yambéré ne trouvait que la transversale (58e).Ce n’était que partie remise pour les Bordelais qui, après plusieurs essais, arrivaient enfin à doubler l’écart par leur seule et unique recrue jusque-là, le Serbe Milan Gagic, d’une frappe des 20 mètres imparables (2-0, 87e).Bastia réduit à neufL’AS Saint-Etienne, elle aussi qualifiée sans briller en coupe d’Europe, s’est imposée (2-1), au stade Geoffroy-Guichard aux dépens d’une équipe de Bastia frustrée, réduite à neuf.Dès la troisième minute, Alexander Djiku, emporté par son élan, s’était rendu coupable d’un jeu dangereux sur Fabien Lemoine, lequel a néanmoins pu reprendre le jeu rapidement. C’est la seconde fois consécutive en championnat que les Verts se retrouvent en supériorité numérique rapidement. A Lorient (1-0), c’est le gardien Benjamin Lecomte qui avait été exclu dès la première minute.L’arbitre Antony Gautier devait exclure ensuite François Kamano en seconde période après un choc avec le gardien Stéphane Ruffier qui a, lui aussi, repris le jeu très vite (72e) : le troisième carton rouge de Bastia cette saison, déjà.Les Verts ont enchaîné un troisième succès consécutif, le second en Ligue 1 où ils pointent au huitième rang (7 points), devancés à la différence de buts par Bastia. L’attaque stéphanoise peu convaincanteLe défenseur central et capitaine Loïc Perrin a donné l’avantage à son équipe en reprenant un corner, peu évident, qu’il avait obtenu après un premier tir sur la barre de Romain Hamouma (21e).Le meneur de jeu Valentin Eysseric, prêté par Nice le 17 août et dont c’était le troisième match avec l’ASSE, a porté le score à 2-1 d’un tir lointain.Entretemps, le Sporting avait égalisé par Gaël Danic qui profitait d’une mésentente entre Lemoine et Kevin Théophile-Catherine (41e) concrétisant une bonne fin de première période avec une occasion de Yannick Cahuzac et une autre de Floyd Ayité.Malgré cette victoire, l’AS Saint-Etienne, qui espère faire signer dans les prochaines heures l’avant-centre slovène Robert Beric (Rapid Vienne), présent dans les tribunes dimanche, n’a, une nouvelle fois, guère brillé par son attaque (4 tirs cadrés sur 20) malgré une nette possession du ballon (64,3 %) et sa supériorité numérique.Eysseric, Nolan Roux, Jean-Christophe Bahebeck ont tour à tour échoué dans leur tentative alors qu’un tir lointain de Benoît Assou-Ekotto passait de peu à côté et la seconde période n’a pas du tout été convaincante dans l’animation offensive avec un seul tir probant de Roux, détourné par Jesper Hansen dans les arrêts de jeu.L’attaquant prêté par le Paris Saint-Germain Jean-Christophe Bahebeck a dû sortir à la mi-temps, victime d’une « baisse de tension », a indiqué le club stéphanois à l’AFP. La rencontre s’est disputée à partir de 14H00 par une température caniculaire de 35 degrés. Le nom du nouveau ministre de l’emploi devrait être connu en début de semaine • Mis à jour le 30.08.2015 à 17h01 Bastien Bonnefous Départ de Rebsamen : dernier couac avant les vacances François Rebsamen démissionne : son successeur reste à trouver Bastien Bonnefous Journaliste au Monde Un des principaux commandants de Boko Haram arrêté Le 30.08.2015 à 15h39 L’agence nigériane de renseignements a annoncé dimanche 30 août l’arrestation de plusieurs hommes soupçonnés d’être de hauts responsables de Boko Haram. Parmi eux figurerait l’un des principaux commandants du groupe islamiste.Le Département de la sécurité d’État (DSS) a indiqué dans un communiqué avoir arrêté Usman Shuiabu, alias Money, et d’autres membres de premier plan du groupe islamiste, entre juillet et août. Ils seraient liés à plusieurs attentats-suicides à travers le pays.« Shuaibu a avoué être le chef de file d’une équipe de neuf membres de la secte, envoyés à partir de la forêt de Sambisa pour perpétrer des attaques. Il a révélé que quatre des neuf ont été utilisés comme kamikazes pour commettre des attentats-suicides », affirme le communiqué. Aux frontières du « califat » de Boko Haram Projets d’attaques contrecarrésLe DSS affirme que l’arrestation de Shuaibu et des autres membres-clés de cette cellule ont mis un frein à la recrudescence d’attentats du groupe islamiste nigérian. Il ajoute également que des projets d’attaques des insurgés sur Lagos, la capitale économique, ont également été contrecarrés par ses agents.Ces dernières semaines, les islamistes ont mené des attaques meurtrières le long des frontières du Nigeria, au Cameroun et au Tchad, dont des attentats-suicides, certains commis par des femmes.Boko Haram a fait plus de 15 000 morts et 1,5 millions de déplacés en six ans d’une campagne violente. Voir le visuel interactif : La violence de Boko Haram expliquée en cartes A La Rochelle, Manuel Valls appelle à l’union avec les écologistes pour les régionales Manuel Valls a opté pour un discours énergique à l’occasion de la clôture de l’université du PS, dimanche 30 août à La Rochelle, sous un soleil de plomb. Un discours plutôt réussi dans la forme, mais sur le fond, aucune annonce ni nouveauté. Le premier ministre s’est appliqué à défendre le cap de sa politique, a appelé à l’union des gauches pour les élections régionales et est revenu sur la crise migratoire à laquelle doit faire face l’Europe.Comprendre le contexte : Manuel Valls contraint d’apaiser le Parti socialiste Crise des migrants : les drames se succèdent, sans réponse politique commune A La Rochelle, la crise d’EELV éclipse les divisions socialistes Entre le PS et EELV, le débat tourne au vinaigre à La Rochelle Le neurologue et écrivain Oliver Sacks est mort • Mis à jour le 30.08.2015 à 15h21 La maladie de ceux qui ne reconnaissent pas les visages On a retrouvé… Hailé Gébrésélassié Le négus du marathon L’ancien champion olympique et du monde s’est reconverti en businessman multicartes. Et caresse l’idée d’entrer en politique. Par Emeline Wuilbercq Aller lire l'article Le costume noir est bien ajusté, les chaussures de cuir impeccablement cirées. Les baskets sont rangées derrière le bureau et ne seront chaussées qu’en fin de journée. Mais le sourire légendaire est, lui, toujours là, collé aux lèvres. Confortablement installé dans un fauteuil de bureau, Hailé Gébrésélassié reçoit au huitième étage d’un immeuble qui lui appartient et qui porte le nom de sa femme : Alem. Lorsqu’on prend l’escalier – l’ascenseur est souvent en panne à cause des coupures d’électricité –, on comprend que la vie de l’Ethiopien de 42 ans a bien changé… A chaque étage, un centre de fitness, une agence de tourisme ou une entreprise aux noms d’Hailé ou d’Alem, ou des deux. « Je suis désormais un homme d’affaires à plein temps », affirme, toutes dents dehors, celui qu’on a surnommé « le Sourire assassin ». Il y a encore trois mois, le 10 mai, l’ancien athlète foulait le sol de Manchester pour sa dernière course de 10 kilomètres. Hailé Gébrésélassié, près de vingt-cinq ans de carrière, double champion olympique, huit victoires dorées aux championnats du monde d’athlétisme, 27 records du monde dont deux encore valables à ce jour – sur 20 000 mètres et sur une heure –, a tiré sa révérence après avoir terminé bon seizième. La boucle était bouclée sur ce goudron où il avait déjà remporté cinq courses. « Cette fois, la compétition est derrière moi ! », jure-t-il. Les fans peuvent en douter… Et espérer un autre retour de la légende. D’ailleurs, le fondateur de la Great Ethiopian Run ne va-t-il pas participer à sa quinzième édition en novembre aux côtés de 40 000 coureurs ? « Ce sera ma dernière course… », répond-il. 1973 Naissance le 18 avril à Assella, en Ethiopie. 1992 Champion du monde junior à Séoul sur 5 000 m et 10 000 m. 1993 Remporte la médaille d’argent sur 5 000 m et le titre sur 10 000 m aux Mondiaux de Stuttgart. Un titre qu’il s’adjugera encore en 1995, 1997 et 1999. 1996 Champion olympique à Atlanta sur 10 000 m. 1997 Champion du monde en salle sur 3 000 m à Paris. Courir oui, mais « par plaisir » L’athlète a déjà fait un faux départ. En 2010, il avait annoncé pour la première fois une sortie de piste définitive à l’occasion du Marathon de New York, qu’il avait dû abandonner à cause d’une blessure au genou. Des dizaines de caméras avaient immortalisé les larmes du champion lors d’une conférence de presse. L’image avait fait le tour du monde. Son manageur Jos Hermens et son entourage l’ont finalement convaincu de ne pas clore sa carrière sur une défaite, et pendant cinq ans encore il a continué la course… à plus lentes foulées. Désormais, s’il court, « c’est par plaisir » et, surtout, c’est quand il a du temps. Il essaie de le faire entre une heure et une heure quarante plusieurs fois par semaine. Et, il l’avoue, il « pense souvent au boulot pendant le running… » Son temps est si précieux qu’il est plutôt avare quand il s’agit d’en donner. Il a fallu ruser, faire le pied de grue devant son bureau et harceler l’un de ses manageurs pour obtenir un rendez-vous initialement d’une quinzaine de minutes… et ­qui a finalement duré près d’une heure. Dans son bureau, rien ne rappelle les années fastes du sportif, hormis un cadre avec une photographie. Les médailles, elles, sont exposées à l’église Sainte-Marie, au cœur de la capitale éthiopienne. Une place de choix pour ce chrétien orthodoxe dont la seule médaille d’or qu’il porte encore autour du cou est à l’effigie de la Vierge Marie. Sur son bureau, en revanche, les dossiers s’amoncellent. Depuis plus de quinze ans, Hailé Gébrésélassié fait du « business ». Propriétaire de cinq immeubles à Addis-Abeba, d’agences immobilières, d’un cinéma privé – le premier à ne diffuser que des films en amharique –, de complexes hôteliers à Awasa, Shashamané et Ziway, il cultive également du café sur 1 500 hectares dans le sud-ouest du pays et vient de se lancer dans la production de miel dont les premiers pots « Hailé honey » seront commercialisés en septembre. 1999 Champion du monde en salle sur 1 500 et 3 000 m à Maebashi (Japon). 2000 Champion olympique du 10 000 m à Sydney. 2001 Champion du monde du semi-marathon à Bristol. 2003 Champion du monde en salle sur 3 000 m à Birmingham. 2015 Annonce la fin de sa carrière et se reconvertit dans les affaires. « Chaque kilomètre était un défi » Mais il ne s’arrête pas là. Il est également copropriétaire de la coentreprise Marathon Motors Engineering, qui importe les voitures de la marque Hyundai pour les distribuer en Ethiopie, et il a commencé l’exploration de mines d’or près de la frontière kényane. « Je ne veux pas mettre tous mes œufs dans le même panier », explique le champion dont la fortune est ­estimée à plus de 20 millions d’euros. « Dans le sport comme dans le business, vous devez être numéro un !, explique-t-il. La différence est que, dans l’athlétisme, votre réussite ne dépend que de vous et de votre coach. Dans les affaires, Hailé tout seul ne vaut pas grand-chose ! J’ai dû apprendre la ­patience et le travail d’équipe. » Pendant longtemps, pourtant, Gébrésélassié ne s’est pas posé de questions. Il allait là où ses jambes le menaient. Et ce, depuis ses 14 ans. Il se souvient parfaitement de sa première course dans sa ville natale, Assella, à 125 kilomètres au sud d’Addis-Abeba. Il ­venait d’avoir ses premières chaussures et se rêvait en Miruts Yifter, le coureur éthiopien de fond qui avait remporté les médailles d’or sur 5 000 et 10 000 mètres aux JO de Moscou en 1980. « Mon prof de sport ne voulait pas que je concoure parce que j’étais trop jeune. Je l’ai supplié de me donner une chance ! J’ai fait la course de 15 kilomètres et, dans la dernière ligne droite, j’ai décollé devant les plus âgés ! », se rappelle-t-il fièrement. Le jour suivant, le directeur de l’école félicite le « small boy » devant 2 000 élèves. « J’étais un parfait inconnu. A partir de ce moment-là, je suis devenu une vedette », se remémore-t-il. Ce n’est que le début de la gloire. En 1992, les Mondiaux de cross-country à Boston et les championnats du monde junior à Séoul mettent celui qu’on a baptisé « the Little Big Man », grand champion au petit gabarit de 1,65 m pour 53 kg, sous le feu des projecteurs. A peine majeur, il remporte des victoires sur 5 000 et 10 000 mètres. Doug Mills/AP « Mon père me disait toujours : “Tesfa atekoret ! N’abandonne jamais !” » Le champion ne donne aujourd’hui plus d’interviews sur ses exploits passés, préférant parler de ses affaires. Mais quand on le lance sur ses plus beaux moments, ni les raclements de gorge ni les coups contre la porte d’assistants qui s’impatientent à l’extérieur du bureau ne déconcentrent un « Gébré » ­plutôt bavard. D’abord, sa victoire à Sydney, en 2000, où il a remporté sa deuxième médaille d’or olympique sur 10 000 mètres, après celle d’Atlanta en 1996. Dominé par le Kényan Paul Tergat, l’Ethiopien le devance finalement de neuf centièmes de seconde sur la ligne d’arrivée, grâce à une accélération soudaine et spectaculaire sur les deux cents derniers mètres. Cette technique bien spécifique a fait son succès. Ensuite, Berlin et ses quatre victoires consécutives au marathon, avec bien sûr son passage sous la barre des deux heures et quatre minutes, en 2008, qui fut à l’époque le record du monde. Et les marathons et les semis qu’il a courus après avoir avalé les pistes… « Chaque kilomètre était un défi », se souvient-il. Malgré des blessures et un entraînement toujours plus exigeant, il parvient encore à pulvériser des records. « Mon père me disait toujours : “Tesfa atekoret ! N’abandonne jamais !” », poursuit ce fils de fermier né dans une famille très modeste de neuf enfants. Lui est père de trois adolescentes et d’un garçon de 10 ans « qui préfère grimper aux arbres » plutôt que suivre les pas de son paternel. Hailé Gébrésélassié est nostalgique d’un sport qui est aujourd’hui éclaboussé par les scandales de dopage. « J’ai peur pour nos jeunes qui veulent gagner à tout prix et se disent qu’ils ne peuvent pas réussir sans des médicaments et des injections. Le sport n’est pas du ressort des médecins mais des sportifs eux-mêmes. Les athlètes ne doivent pas perdre le sens du travail acharné. Et la fédération doit contrôler chaque participant avant la course », indique-t-il. Alors le champion prodigue ses conseils aux plus jeunes, notamment lorsqu’il se rend dans l’une des deux écoles qu’il a fondées dans son village natal et à Bahir Dar, aux sources du Nil Bleu, et qui accueillent près de 3 000 élèves. Pour se détendre, il regarde la boxe ou le foot à la télévision, ou bien arpente les galeries d’art afin d’acheter des œuvres et de décorer ses hôtels. « Je suis l’un des plus grands collectionneurs d’Addis, mais je déteste l’abstrait. J’ai toujours préféré les choses concrètes ! » Comme la politique, par exemple, un domaine dans lequel Hailé Gébrésélassié nourrit certaines ambitions. Il confesse : « C’est un vieux rêve auquel je pense encore parce que je suis convaincu que je dois faire quelque chose pour mon pays. » Sommaire de la collection On a retrouvé… Fermer Sommaire de la collection Le Paris-Saint-Germain tue-t-il la Ligue 1 ? • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h50 Constant Wicherek Ligue 1 : le monarque, c’est Paris Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros » Ligue 1 : Nabil Fekir réveille Lyon, vainqueur à Caen (4-0) Constant Wicherek Soudan du Sud : le chef des rebelles dénonce de « graves violations » du cessez-le-feu Le 31.08.2015 à 16h14 • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h44 Les président et vice-président Salva Kiir (à droite) et Riek Machar en 2010. Les deux hommes sont depuis plus d'un an en guerre ouverte. Crédits : Pete Muller / AP A peine entré en vigueur, le cessez-le-feu au Soudan du Sud est-il déjà remis en cause ? « Il a été rompu. Le gouvernement est incapable de contrôler ses troupes », a accusé l’ancien vice-président et désormais chef de la rébellion sud-soudanaise, Riek Machar. Ce dernier a demandé, lundi 31 août, à la médiation est-africaine de l’IGAD (qui regroupe 8 pays dont les deux Soudans) de faire respecter l’accord de cessation des hostilités.L’IGAD a assuré la médiation des dix-neuf mois de négociations sud-soudanaises à Addis-Abeba, en Ethiopie, et chapeaute le mécanisme chargé de contrôler et vérifier le « cessez-le-feu permanent », entré en vigueur dimanche. Selon l’ONU, le conflit au Soudan du Sud a fait au moins 50 000 morts et 2,2 millions de déplacés en vingt mois.L’accord prévoit un partage du pouvoir, attribuant notamment un poste de « premier vice-président » aux insurgés de Riek Machar durant une période transitoire de trente mois, la démilitarisation de la capitale, Juba, ou encore l’octroi de la majorité des postes ministériels aux rebelles dans l’Etat pétrolier du Haut-Nil. Ces deux derniers points semblent avoir été les plus contestés par le camp du président, Salva Kiir.Ce dernier n’hésitait pas à parler de « dispositions néfastes » avant de se résigner à signer après que le Conseil de sécurité des Nations unies a menacé d’« agir immédiatement », par le biais de sanctions ciblées. Au Soudan du Sud, le président Salva Kiir signe la paix à contrecœur La plus jeune nation du monde a proclamé son indépendance en juillet 2011 après des décennies de conflit avec le Soudan. Elle a replongé dans la guerre en décembre 2013, où des combats ont éclaté au sein de l’armée sud-soudanaise, minée par les dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité entre MM. Kiir et Machar.Voir notre infographie : Soudan du Sud, un jeune Etat ravagé par la guerre civile Un train hongrois rempli de migrants bloqué à la frontière autrichienne • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h27 « Migrant » ou « réfugié » : quelles différences ? En Autriche, « une terrible odeur de mort » autour du camion Le mur anti-migrants achevé entre la Hongrie et la Serbie Crise des migrants : les drames se succèdent, sans réponse politique commune Aux Etats-Unis, le mont McKinley n’existe plus • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h37 Obama en Alaska pour convaincre les Américains du réchauffement climatique Terrorisme : qu’est-ce que la « fiche S » ? • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h57 Samuel Laurent Peu connue du grand public jusqu’ici, la fiche « S » est devenue un élément d’actualité depuis les attaques commises en France depuis le début de l’année. L’auteur présumé de l’attaque commise dans le TGV Thalys le 21 août 2015, Ayoub El-Khazzani, était en effet fiché S, tout comme Yassin Salhi, l’auteur d’un attentat manqué à Saint-Quentin-Fallavier en juin, ou comme Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d’avoir voulu commettre un attentat contre une église de Villejuif, mais aussi les frères Kouachi, auteurs de l’attaque contre Charlie Hebdo, et leur complice Amedy Coulibaly.Autant d’éléments qui suffisent au député des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, pour demander que l’on impose aux personnes fichées S le port d’un bracelet électronique, quand la présidente du Front national, Marine Le Pen, évoque leur expulsion. Mais qu’est-ce au juste qu’une fiche S ?Un fichier vieux de plus de quarante ans et désormais européenLa fiche S (pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ») n’est en réalité qu’une des nombreuses catégories d’un fichier vieux de plus de quarante ans : le fichier des personnes recherchées (FPR). Créé en 1969, il comporterait plus de 400 000 noms, qu’il s’agisse de mineurs en fugue, d’évadés de prison, de membres du grand banditisme, de personnes interdites par la justice de quitter le territoire, mais aussi de militants politiques ou écologistes (antinucléaires, anarchistes, etc.).Chaque catégorie possède une nomenclature, sous la forme d’une lettre : « M » pour les mineurs en fugue, « V » pour les évadés… Le FPR compte 21 catégories au total, selon la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), qui en fournit une dizaine d’exemples :« E » (police générale des étrangers) ;« IT » (interdiction du territoire) ;« R » (opposition à résidence en France) ;« TE » (opposition à l’entrée en France) ;« AL » (aliénés) ;« M » (mineurs fugueurs) ;« V » (évadés) ;« S » (sûreté de l’Etat) ;« PJ » (recherches de police judiciaire) ;« T » (débiteurs envers le Trésor)…La loi précise également les obligations et interdictions résultant d’une peine avec sursis, ou dans le cadre d’un suivi sociojudiciaire, mais aussi l’interdiction de stade, celle d’exercer certaines professions ou de conduire un véhicule.Cette fiche contient, selon le décret de 2010 en vigueur, l’état civil, le signalement, la photographie, les motifs de recherche, la conduite à tenir en cas de découverte et quelques autres détails.On donc peut être fiché dans le FPR pour une foule de raisons : judiciaires (si on fait l’objet d’une interdiction de sortie de territoire ou à l’inverse d’une obligation de le quitter), administratives (immigré clandestin, personne disparue…), fiscales (si on doit de l’argent à l’Etat), mais aussi « d’ordre public » : si l’on est soupçonné de terrorisme, ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat, par exemple.A l’exception des fiches « J » et « PJ », qui correspondent à des personnes recherchées par la justice ou la police, les fiches, y compris « S » n’entraînent aucune action automatique de coercition à l’encontre d’une personne.En outre, depuis la mise en place de Schengen, ce fichage n’est plus seulement français, mais européen : la plupart des pays membres de l’espace Schengen « versent » dans une base commune leurs fiches afin que les autres en bénéficient. Mais chaque pays peut également faire disparaître une fiche car elle l’estime caduque, la supprimant ainsi de toute la base de données.« Menaces graves pour la sécurité publique »C’est le plus souvent la Direction générale de la sûreté intérieure (DGSI), le service du renseignement français, qui produit les fiches S. Mais une telle fiche peut être émise suite à des informations provenant d’autres pays ou dans le cadre de collaborations internationales : la personne visée peut ou non se trouver sur le territoire français.Dans la plupart des catégories du FPR, le fichage est le plus souvent subséquent à une décision administrative, judiciaire ou fiscale : on est fiché « IT » suite à une interdiction de territoire, ou « V » si on s’est évadé de prison. Le cas de la fiche S est particulier : il s’agit de personnes que l’on soupçonne de visées terroristes ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat (ou de complicité), sans pour autant qu’elles aient commis de délit ou de crime.La loi est d’ailleurs floue à ce sujet : peuvent faire l’objet d’une fiche S toutes les personnes « faisant l’objet de recherches pour prévenir des menaces graves pour la sécurité publique ou la sûreté de l’Etat, dès lors que des informations ou des indices réels ont été recueillis à leur égard ».La fiche S est elle-même subdivisée en divers niveaux matérialisés par des chiffres, qui vont de « S1 » à « S16 ». Contrairement à ce qu’on a pu lire, explique le ministère de l’intérieur, ce niveau de chiffres ne correspond pas à la « dangerosité » d’une personne, mais plutôt aux actions à entreprendre pour le membre des forces de l’ordre qui contrôle cette personne. Ainsi, S14 correspond depuis peu aux combattants djihadistes revenant d’Irak ou de Syrie.Mais un hooligan, un manifestant altermondialiste régulier ou un opposant actif à la construction de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes peut se retrouver fiché S au même titre qu’un combattant djihadiste connu par les services de renseignements de dizaines de pays.Impossible d’arrêter quelqu’un en raison d’une fiche SS’il arrive qu’une personne soit « fichée S » dans le cadre d’une enquête et surveillée à ce titre, le fait d’être fiché n’entraîne, pour les autorités, aucune obligation de suivi ou de surveillance. On l’a dit, des fiches S sont émises sur transmission de renseignement provenant d’autres pays, sans que les personnes concernées soient nécessairement en France.Dans la communauté du renseignement, on parle de 5 000 personnes qui feraient l’objet d’une telle fiche. Le ministère admet qu’il y a en réalité un nombre supérieur de fichés S, sans souhaiter communiquer le chiffre complet. Néammoins, sur son blog, Jean-Jacques Urvoas, spécialiste de la sécurité au PS, évoque dans un billet récent le chiffre de 10 000 « fiches S ». Ces personnes ne se trouvent pas nécessairement en France et ne sont pas nécessairement françaises.En réalité, la fiche S a surtout un rôle d’alerte : en cas de contrôle d’identité, ou à un aéroport, par exemple, elle signale aux forces de l’ordre que des soupçons pèsent sur l’individu contrôlé, et que tout renseignement que l’on pourra obtenir est précieux. Mais on ne peut pas arrêter quelqu’un, et encore moins l’expulser, au simple motif qu’il a une fiche S, contrairement à ce qu’avance Marine Le Pen. Cela reviendrait à expulser toutes les personnes placées sur écoute par la justice au motif qu’elles sont sur écoute.Une fiche temporaireFaire l’objet d’une fiche S ne signifie pas non plus que l’on fait l’objet d’une surveillance active, mais qu’on a été, à un moment, soupçonné, pour des raisons qui peuvent être très diverses, de vouloir atteindre aux intérêts de l’Etat.C’est donc une autre pierre dans le jardin des tenants de l’arrestation ou de l’expulsion des personnes fichées S : le plus souvent, ces dernières ne le savent pas, puisque cette catégorie est couverte par le secret défense.Dans bien des cas, le but du renseignement est de remonter des filières et de trouver d’autres contacts, bref de procéder à des surveillances discrètes. En clair, prévenir un terroriste soupçonné qu’il fait l’objet d’une surveillance en lui mettant un bracelet électronique n’est pas forcément une méthode efficace pour l’empêcher de nuire (ou empêcher ses complices d’agir).Néanmoins, ce mode de fonctionnement a un défaut : les fiches du FPR (et notamment les fiches S) sont temporaires. Si une personne fichée ne commet aucune infraction et se fait oublier, sa fiche sera effacée au bout d’un an. C’est ce qui s’est produit pour Yassin Salhi, qui avait été fiché S de 2006 à 2008, avant de disparaître du fichier.Ces fiches ont surtout un rôle dans le cadre d’enquêtes, assure le ministère Samuel Laurent Journaliste au Monde Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros » • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h19 Le mercato a totalement éclipsé le début du rassemblement de l’équipe de France à Clairefontaine, lundi 31 août, avec l’annonce surprise du départ du jeune attaquant de Monaco Anthony Martial à Manchester pour y signer un contrat avec les Red Devils.Dans une démarche inédite concernant les transferts des internationaux, c’est la Fédération française de football (FFF) elle-même qui a tenu à communiquer sur le sujet sur son site.« Anthony Martial s’est présenté ce lundi à 11 heures au rassemblement de l’équipe de France à Clairefontaine. Il a sollicité auprès de Didier Deschamps l’autorisation de se rendre en Angleterre pour y signer un contrat avec Manchester United. Compte tenu des circonstances exceptionnelles, le sélectionneur a accédé à la demande du joueur. »Le joueur devrait être de retour au Centre national du football de Clairefontaine mardi matin.A quelques heures de la clôture du mercato estival, lundi à minuit en France et mardi soir en Angleterre, les choses se sont donc accélérées au sujet du prometteur attaquant de l’ASM, âgé de seulement 19 ans et auteur d’une deuxième partie de saison dernière remarquée. Selon les médias, la transaction tournerait entre 50 millions et 80 millions d’euros pour un joueur prolongé en juin jusqu’en 2019 avec une forte revalorisation salariale et déclaré « intransférable » par Vadim Vasilyev, le vice-président de l’ASM.Une offre difficilement refusableUne offre exceptionnelle et difficilement refusable pour les dirigeants monégasques, qui ont déjà vendu pour près de 120 millions d’euros cet été (Layvin Kurzawa, Geoffrey Kondogbia, Yannick Ferreira Carrasco, Nicolas Isimat-Mirin, Lucas Ocampos, Aymen Abdennour) et dont le projet a sensiblement évolué depuis une saison avec un accent mis sur des jeunes à fort potentiel dégageant de fortes plus-values à la revente.Exactement le profil de Martial. Appelé pour la première fois en équipe de France pour les deux matchs amicaux, contre le Portugal vendredi à Lisbonne, et la Serbie le 7 septembre à Bordeaux, l’avant-centre avait été acheté à Lyon 5 millions d’euros en 2013 à 17 ans, après avoir été à 16 ans le plus jeune joueur professionnel de l’histoire de l’OL.Les sommes en jeu, qui donnent à ce transfert un caractère hors norme, proche du record de Zinédine Zidane concernant un joueur français (75 millions d’euros de la Juventus Turin au Real Madrid en 2001), et l’urgence de son départ momentané du groupe France peuvent expliquer le souci de la FFF de jouer la transparence sur la question.Le défi sera en tout cas immense pour Martial, qui devra gérer la pression de ce transfert faramineux. Il y aura la concurrence de « monstres » comme Wayne Rooney ou du nouvel arrivant, le Néerlandais Memphis Depay, déjà impressionnant avec les Red Devils de Louis Van Gaal. Les forces et les faiblesses de Donald Trump en six points • Mis à jour le 31.08.2015 à 15h59 Gilles Paris (Washington, correspondant) Depuis sa déclaration de candidature, le 16 juin, Donald Trump a pris en un temps record l’ascendant sur les autres candidats républicains à l’investiture, bousculant les favoris (l’ancien gouverneur de Floride Jeb Bush, le gouverneur du Wisconsin, Scott Walker) et privant d’espace les outsiders, qu’ils soient issus de la société civile, comme le neurochirurgien Ben Carson, ou du Congrès, comme le sénateur du Texas Ted Cruz, figure radicale des Tea Party. Le magnat de l’immobilier compte ses points forts et ses faiblesses. Les enquêtes d’opinion réalisées au niveau national en donnent un premier aperçu. ){ ); En un peu plus de deux mois, de polémiques en déclarations fracassantes, M. Trump s’est installé au cœur de la campagne pour l’investiture républicaine. Il bénéficie de trois décennies de forte exposition médiatique qui en font le candidat le plus connu. Seule Hillary Clinton, côté démocrate, enregistre une notoriété comparable. ){ ); Cette percée concerne toutes les familles du Grand Old Party, quelles que soient les divergences idéologiques. En dépit d’un style de vie flamboyant, le magnat de l’immobilier séduit les conservateurs religieux comme le courant quasi insurrectionnel des Tea Party. M. Trump perçoit sans doute les dividendes de sa campagne de 2012 mettant en doute la nationalité du président démocrate Barack Obama. ){ ); Passé maître dans l’utilisation des médias, Donald Trump jouit par ailleurs au sein de l’électorat républicain d’une forte image de super manageur. Il bénéficie du discrédit qui frappe tout ce qui est lié à Washington (l’administration comme le Congrès), une carte que tentent de jouer sans grand succès pour l’instant Scott Walker et le sénateur Ted Cruz, artisan du « shut down » (l’arrêt du fonctionnement de nombreuses administrations fédérales en octobre 2013). ){ ); Impérial pour l’instant au sein de l’électorat républicain, le magnat de l’immobilier suscite cependant des réserves fortes chez les démocrates, auprès des jeunes, ou au sein des électorats noir et latino. L’hostilité qu’il rencontre auprès d’eux compromet ses chances s’il devait recevoir l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016. Une perspective encore très lointaine : les premiers caucus et primaires ne débuteront pas avant le 1er février. ){ ); Sa crédibilité fait également l’objet d’interrogations, tous électorats confondus. Il est ainsi celui qui obtient le plus mauvais résultat sur sa capacité à exercer la fonction présidentielle parmi les principaux candidats. Un autre obstacle par rapport à un rival comme Jeb Bush, d’autant que cette qualité est très majoritairement reconnue à la favorite démocrate, Hillary Clinton. ){ ); Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Calais : Manuel Valls annonce la construction d’un campement humanitaire d’ici à 2016 • Mis à jour le 31.08.2015 à 14h54 Manuel Valls à Calais sur fond de crise européenne des migrants Comment fonctionne la politique migratoire entre le Royaume-Uni et la France ? Forte explosion devant le Parlement ukrainien après le vote d’une réforme controversée • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h46 Les combats ont gagné en intensité dans l’est de l’Ukraine La réforme constitutionnelle, souhaitée par les Occidentaux conformément aux accords de paix de Minsk signés en février, est au cœur de débats acharnés en Ukraine, où beaucoup la voient comme une tentative de légaliser de facto le contrôle par les rebelles d’une partie de l’est industriel du pays. Son adoption octroie davantage de pouvoirs aux conseils des élus régionaux et locaux, notamment ceux situés dans la zone actuellement sous contrôle rebelle. La création d’une « police populaire » cristallise notamment les critiques. Mais, contrairement aux attentes des séparatistes, elle ne confirme pas définitivement le statut semi-autonome des territoires sous leur contrôle. Selon le texte, ce statut doit être déterminé par une loi séparée et seulement pour une durée de trois ans. Le Seuil ne publiera pas le livre sur la monarchie marocaine des journalistes français • Mis à jour le 31.08.2015 à 15h55 Eric Laurent et le roi du Maroc : « C’est une tentation, pas un chantage » Le Maroc entre stupeur et réjouissance devant « l’affaire des journalistes français » « Il appartient à l’instruction, et à elle seule, de faire la lumière sur les charges pesant sur les deux auteurs, et notamment les imputations de chantage et d’extorsion de fonds, dont ils font l’objet. La présomption d’innocence s’impose à tous », rappellent les éditions du Seuil dans leur communiqué. Eric Laurent a affirmé pour sa part qu’il irait « publier ailleurs ». L’« esthétique VHS » est de retour C’est un intrus dans le classement des applications les plus téléchargées sur l’iTunes Store, le magasin d’applications en ligne d’Apple : entre deux applications de sport et trois jeux vidéo à succès s’est niché VHS Camcorder, un petit logiciel qui permet de filmer des images avec son téléphone flambant neuf comme s’il s’agissait d’un Caméscope des années 1980. Sortie le 17 août, vendue 4 euros, cette application a connu un succès spectaculaire en à peine une semaine. Il faut dire que le résultat est impressionnant : du grain de l’image jusqu’aux tressautements d’une bande usée, en passant par le souffle de la bande-son, le logiciel reproduit fidèlement les images que prenaient les Caméscope à cassettes de la fin des années 1980 et du début des années 1990.Le succès de l’application a bénéficié d’un coup de pub inespéré. Le 22 août, le rappeur Wiz Khalifa est interpellé sans ménagement par la police dans l’aéroport de Los Angeles, parce qu’il se déplace sur un hoverboard (un skateboard sans roue). La scène est filmée par des proches de l’artiste, qui utilisent VHS Camcorder et publient la vidéo sur les réseaux sociaux. Les images font instantanément le tour du Web : Cette promotion virale a bien servi le créateur de l’application, Thomas Worth, qui travaille dans les effets spéciaux et la post-production d’images à Los Angeles. Il a eu l’idée de développer ce produit après avoir réalisé un clip de présentation du logo de son entreprise « façon années 1980 », a-t-il expliqué au magazine Wired.Le succès du clip lui a fait comprendre qu’il y avait une nostalgie pour ces images, mais créer une application capable de filmer « comme dans les années 1980 » soulevait un certain nombre de problèmes techniques. Pour générer de manière crédible les lignes tremblotantes d’une vidéo sur cassette usée, il utilise une technologie gourmande en ressources. Là où des applications comme Instagram plaquent un filtre sur les images, VHS Camcorder utilise un moteur de rendu qui effectue de lourds calculs pour retravailler les images en plusieurs « couches ».Pour élaborer le programme, Thomas Worth a regardé des centaines d’heures de vieilles vidéos sur YouTube : films personnels, publicités… Exactement le type de vidéos que collectionne et diffuse le Found Footage Festival, un groupe de passionnés d’images des années 1980 et 1990 qui met en ligne le contenu de cassettes trouvées dans des caves ou des brocantes.Festival d’images trouvées Absurdes, drôles, ces images connaissent désormais une deuxième vie en ligne, mais aussi dans des projections organisées de manière itinérante par le Found Footage Festival. Encore très confidentiel, le festival commence à avoir les honneurs de la presse aux Etats-Unis – il figurait mi-août dans la sélection des événements culturels à ne pas manquer du Wall Street Journal, aux côtés d’une projection de courts-métrages choisis par Christopher Nolan.Coïncidence ? Le style VHS a également amorcé son grand retour cet été dans les jeux vidéo. Her Story, un jeu indépendant qui a connu un spectaculaire succès, joue à plein sur les images des années 1990. Dans ce jeu d’enquête, le joueur, livré à lui-même, doit résoudre une enquête complexe en s’appuyant uniquement sur des extraits d’interrogatoires filmés au Caméscope, pour tenter de comprendre les circonstances de la mort d’un homme.« Quand j’ai commencé à écrire le scénario, ce n’était pas clair dans ma tête que le jeu aurait cette esthétique VHS, explique Sam Barlow, le créateur du jeu, au site Rockpapershotgun. Mais au fur et à mesure que j’écrivais, j’ai repoussé l’histoire dans le passé. » Son précédent jeu, Serial, utilisait pourtant aussi des images ancrées dans les années 1990. Mais lui-même doute que les images VHS soient de retour de manière durable, ou qu’elles permettent de transmettre de manière efficace des émotions. « Nous sommes presque devenus insensibles à la réalité. Il y a une forme de réalisme dans la VHS et les images trouvées qui ne nous touche plus. » La vraie-fausse fin du Gorafi ? • Mis à jour le 31.08.2015 à 15h33 Mise à jour le 31 août : Cet article indiquait initalement de manière erronée que l’hypothèse la plus probable était un oubli de renouvellement du nom de domaine. Pour Stiglitz, l’aggravation des inégalités rend « plus difficile une reprise robuste » • Mis à jour le 31.08.2015 à 15h24 Margherita Nasi 1 % de la population de la planète détient aujourd’hui près de la moitié de la fortune mondiale. Si on mettait 80 multimilliardaires dans un autobus, il contiendrait une fortune équivalente à celle de la moitié la plus pauvre de l’humanité. L’inégalité massive qui émerge aux Etats-Unis et dans beaucoup de pays avancés est devenue tellement frappante qu’elle fait l’objet de nombreuses images et métaphores. Elle est également le sujet de l’ouvrage de Joseph E. Stiglitz, La Grande Fracture. Un sujet qui peut paraître galvaudé, mais auquel économistes et politiques ne se seraient intéressés que trop récemment, après avoir suscité l’indifférence si ce n’est « une hostilité directe », regrette l’auteur, qui pointe l’incapacité des économistes à saisir les conséquences de l’ascension de l’inégalité et à élaborer des politiques qui auraient pu permettre de changer de cap.Crise financière et inégalité sont inextricablement meléesPour le prix Nobel de l’économie, il s’agit là d’une question vitale, « pour des raisons morales mais aussi économiques ». L’ouvrage, composé d’un recueil d’articles et d’essais écrits ces dernières années pour divers journaux et pérodiques, est centré sur l’inégalité, mais se penche aussi sur la grande Récession, puisque pour M.Stiglitz crise financière et inégalité sont inextricablement melées : « l’inégalité a contribué à provoquer la crise ; la crise a exacerbé les inégalités préexistantes ; et leur aggravation a plombé l’économie et rendu encore plus difficile une reprise robuste ».Mais comme pour l’inégalité, il n’y avait pas de fatalité dans la profondeur ni la durée de la crise. C’est là le message central du livre :« le niveau actuel de l’inégalité en Amérique n’est pas inévitable. Il n’est pas le résultat des lois inexorables de l’économie. Il dépend des politiques que nous suivons, et de la politique ».Après un prélude où il revient sur les années qui ont précédé la crise, l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale analyse les problèmes primordiaux que pose l’inégalité, revient sur son intérêt pour le sujet, et détaille causes, dimensions et conséquences des inégalités. Il aborde ensuite les idées sur les politiques à venir, et évoque l’inégalité dans d’autres pays et les stratégies conçues pour la combattre, en passant par le miracle mauricien, le cas du Japon, de Singapour, de la Chine, mais aussi de l’Ecosse et de l’Espagne.Il se concentre enfin sur l’anémie persistante de l’emploi, et comment remettre l’Amérique au travail. L’auteur se veut critique, sans pourtant sombrer dans le fatalisme : création de réglementations financières efficaces, réforme du financement des campagnes électorales, réforme du système de fiscalité et investissements dans les infrastructures, l’éducation et la recherche… les pistes à explorer sont nombreuses, car « si la politique a été la cause de nos problèmes actuels, ce n’est que par la politique que nous trouverons des solutions : le marché ne le fera pas tout seul ».La grande fracture, Joseph E. Stiglitz (Les Liens qui Libèrent, 448 pages, 25 euros). Margherita Nasi Journaliste au Monde Jean-Marc Ayrault ne dirait pas non à la présidence de l’Assemblée nationale • Mis à jour le 31.08.2015 à 13h07 L’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault ne s’en cache plus. Au micro d’Europe 1, le député de Loire-Atlantique s’est dit intéressé par la présidence de l’Assemblée nationale dans l’hypothèse où le titulaire du perchoir, Claude Bartolone, remporterait les élections régionales en Ile-de-France en décembre.« Pour l’instant, il ne s’agit pas de cela, il s’agit de gagner les élections régionales, a répondu M. Ayrault sur Europe 1. [Mais] bien sûr que cette fonction m’intéresse, comme tout ce qui peut me conduire à être utile pour le pays. ».M. Ayrault a présidé pendant quinze ans, de 1997 à 2012, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Paiement en liquide : les règles changent Marie Pellefigue À partir du 1er septembre, les Français ne pourront plus payer en liquide leurs achats ou prestations de plus de 1 000 euros. Ce plafond était auparavant fixé à 3 000 euros. Ce nouveau seuil concerne les transactions entre un particulier et un professionnel (commerçant, artisan, entrepreneur…) ou entre deux professionnels. Les paiements entre particuliers ne sont pas soumis à cette nouvelle réglementation. Le seuil autorisé pour les non-résidents, essentiellement les touristes, qui règlent leurs achats en liquide, a lui aussi diminué : il passe de 15 000 euros à… 10 000 euros.La raison de ce changement ? Tracfin, la cellule de lutte contre le blanchiment du ministère de l’économie, vise à limiter le lessivage d’argent sale. Vu les sommes évoquées, peu de Français devraient subir ce changement de réglementation, la part des achats en liquide baissant chaque année en France, au profit des règlements par carte bancaire.D’après la Fédération des banques françaises (FBF), les paiements par carte bancaire représentent 49,5 % des paiements en France, et leur part progresse plus vite que celle des autres moyens de paiements (espèces, chèques, virements ou prélèvements). En outre, le paiement en espèces concerne essentiellement les petits montants. D’après la Banque de France, le paiement moyen en liquide par Français se monte à 24,30 euros.Mesures complémentaires en vigueur le 1er janvier 2016Une deuxième mesure, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2016, concerne les particuliers qui effectuent des opérations de change de leurs euros contre des devises. À partir de l’an prochain, ils devront fournir une pièce d’identité à partir de 1 000 euros. Jusqu’à la fin de l’année, cette obligation est applicable sur les seules opérations de change de plus de 8 000 euros.Toujours dans le cadre de la lutte contre le blanchiment, les établissements bancaires devront, à partir du 1er janvier 2016, signaler à Tracfin toute personne qui effectue des dépôts ou retraits d’espèces supérieurs à 10 000 euros par mois. Marie Pellefigue Trouver des bons petits plats à côté de chez soi • Mis à jour le 31.08.2015 à 15h44 Marlène Duretz Se faire livrer une blanquette par le voisin d’à côté ? C’est ce que proposent de nombreux sites de restauration entre particuliers. Mathilde, célibataire et cancre culinaire, s’est longtemps contentée du trio pizza-kebab-plat surgelé. Jusqu’à ce qu’elle découvre sur Internet que son voisin du 3e étage concoctait un poulet basquaise pour 6 euros.Parce que les voisins cordons-bleus foisonnent et que les cordons des bourses, eux, se resserrent, la restauration entre particuliers se développe sur la Toile. Le pionnier français du genre, Super-marmite.com, est né en 2010 et compte jusqu’à 4 000 cuisiniers. Rejoint depuis par Monvoisincuisine.fr, lancé en janvier, et plus récemment encore par Comuneat.fr. Des plates-formes pensées comme des réseaux sociaux, sortes de « Airbnb culinaire », qui mettent en relation cuisiniers amateurs et « gourmands » flemmards. Les réseaux sociaux de voisins tissent leur toile Qui est derrière les fourneaux ? Les femmes au foyer, en quête d’un revenu complémentaire, constituent l’essentiel des contributeurs de Monvoisincuisine.fr. La rémunération se fait parfois par le biais d’une interface de paiement en ligne, le plus souvent de la main à la main. Le flou fiscal entourant la restauration collaborative met du beurre dans les épinards.« Il arrive même que nos marmitons proposent des plats gratuits », constate Olivier Desmoulin, le cocréateur de Super-marmite.com. A l’ère de « Top Chef », « MasterChef » et autres « Meilleur pâtissier », de nombreux cuisiniers en herbe utilisent ces sites pour tester à grande échelle leurs petits plats avant une reconversion professionnelle. « C’est un peu le LinkedIn des jeunes qui sortent des écoles de cuisine », observe l’un des cinq cofondateurs du balbutiant Mycookr.com, Guillaume Sauvage-Combat.Miracle de l’économie collaborative, on mange les plats du voisin sans rien savoir de l’hygiène de sa cuisine ni de son frigoOutre exceller aux fourneaux, il faut aussi gagner la confiance du « chaland ». Miracle de l’économie collaborative, on mange les plats du voisin sans rien savoir de l’hygiène de sa cuisine ni de son frigo. Si Comuneat.fr dit tester, de façon aléatoire, les plats de ses cuisiniers, la plupart des sites ont tout simplement une charte de qualité. Qui prône plats faits maison et produits frais… sans autre garantie.Les notes et les commentaires des utilisateurs font le reste. Baleke, qui officie sur Super-marmite.com, est crédité d’un 9,73/10. « La bonne cuisine commence par la bonne hygiène, je lave tous les produits à l’eau vinaigrée, assure -t-il. Mais, surtout, je cuisine léger, avec goût. »« La cuisine va bien au-delà de la transaction entre voisins, estime M. Sauvage-Combat. Goûter le plat de quelqu’un, c’est prendre quelque chose de lui. » Si dormir dans le lit d’un particulier est devenu un réflexe, manger ce qu’il cuisine pourrait aussi s’imposer. Marlène Duretz Journaliste au Monde US Open: Serena Williams veut entrer dans l’Histoire • Mis à jour le 31.08.2015 à 14h20 Après Melbourne en janvier, Paris en juin et Londres en juillet, Serena Williams, 33 ans, veut faire chavirer New York et l’US Open - qui débute aujourd’hui - pour entrer un peu plus encore dans l’histoire du tennis féminin.A New York, elle est chez elle. La reine du tennis féminin, fait la loi à Flushing Meadows depuis 2012 sans interruption. « Quand j’étais enfant, l’US Open était vraiment le tournoi que je rêvais de gagner », a-t-elle rappelé cette semaine.Mais l’édition 2015 du rendez-vous new-yorkais n’est pas un tournoi du Grand Chelem comme les autres: en cas de succès, elle sera seulement la quatrième joueuse de l’histoire à avoir remporté les quatre tournois majeurs la même année, la première depuis l’Allemande Steffi Graf en 1988.Son dernier revers à Flushing Meadows remonte à la finale de l’édition 2011. Cette année, elle n’a concédé que deux défaites. Surtout, l’opposition paraît incapable de la stopper. Et le forfait de Maria Sharapova ne fait que renforcer l’image de favorite de l’américaine.Djokovic sous pressionCôté masculin, Novak Djokovic aborde lui aussi le tournoi avec le costume de favori. Le numéro 1 mondial réalise une incroyable année 2015 avec ses sacres à l’Open d’Australie et Wimbledon et ses quatre victoires en Masters 1000. Le Serbe a disputé dix finales lors de ses dix derniers tournois et son plus mauvais résultat en 2015 est son quart de finale à Doha en début d’année.Ni Murray ni Federer, ses deux grands challengers, ne peuvent se prévaloir d’un tel bilan mais l’un et l’autre ont montré cet été qu’ils ne faisaient aucun complexe face au numéro 1 mondial. Murray a ainsi décroché à Montréal le 35e titre de sa carrière avec la manière après une finale où il a étouffé « Djoko ». Quant à Federer, il a fait encore plus forte impression à Cincinnati avec un tennis enthousiasmant et spectaculaire qui a écoeuré le Serbe.A New York, sa tâche sera rendue compliquée à cause du tirage au sort qui a placé sur sa route dès les quarts de finale l’Espagnol Rafael Nadal qui a certes perdu de sa superbe (8e mondial, deux quarts de finale pour meilleur résultat en Grand Chelem en 2015) mais reste un sacré client.D’autres peuvent créer la surprise : Stan Wawrinka, vainqueur de Roland-Garros et Kei Nishikori s’est installé dans le top 4 mondial depuis sa finale perdue à New York en 2014.Il y a un an, Marin Cilic a montré le chemin à suivre: la domination du « Big Four », reformaté en 2015 en « Big Three », n’est pas une fatalité. Les talibans afghans reconnaissent avoir caché pendant deux ans la mort du mollah Omar • Mis à jour le 31.08.2015 à 12h12 Le mollah Omar, une énigme intacte Pour la première fois, les insurgés ont concédé que l’ancien chef avait bien péri le 23 avril 2013. Une date communiquée par les services secrets afghans fin juillet, qui affirmaient également que le mollah Omar s’était éteint dans un hôpital de Karachi, mégalopole du sud du Pakistan. Pris de court, les talibans avaient alors confirmé la disparition mais pas la date.En fuite depuis l’invasion de l’Afghanistan fin 2001 par une coalition menée par les États-Unis, le chef taliban n’avait pas été vu en public depuis, hors des cercles rebelles. Les insurgés islamistes lui attribuaient encore en juillet des communiqués et des déclarations.Le processus de paix retardéDans leur communiqué de lundi, les insurgés affirment « qu’une des principales raisons » justifiant ce secret est que 2013 était une année charnière pour « tester leurs forces » face aux soldats de l’OTAN. La force internationale a mis un terme à sa mission de combat à la fin 2014 mais conserve depuis une présence résiduelle. Près de 13 000 soldats sont chargés d’appuyer et de former les forces afghanes, désormais seules en première ligne face à l’insurrection talibane.Les talibans s’étaient engagés timidement en juillet dernier dans un processus de paix avec le gouvernement de Kaboul lors d’une réunion à Murree, au Pakistan, sous la supervision de responsables pakistanais, américains et chinois. Mais l’annonce de la mort du mollah Omar, doublée des querelles sur sa succession, a conduit au report sine die du second round des pourparlers, qui devait avoir lieu le 31 juillet.Une succession chaotiqueCette confession intervient alors que le nouveau chef des talibans, le mollah Mansour, cherche à asseoir son autorité à la tête de la rébellion islamiste. De nombreux commandants l’accusent d’avoir été désigné au terme d’un processus éclair et non consensuel, et d’avoir longtemps caché la vérité sur le sort du mollah Omar. Parmi ses opposants, on trouve la famille de l’ancien chef, notamment son fils Mohammad Yakoub, qui était candidat à la succession de son père.Les talibans ont récemment publié une biographie d’Akhtar Mansour. Le document de 5 000 mots, envoyé en cinq langues par e-mail à des journalistes, assure que le nouveau leader « ne s’est pas désigné lui-même comme successeur, mais a été sélectionné comme le seul candidat… par des membres du conseil de l’Émirat islamique [d’Afghanistan, entité politique des talibans] et par des religieux ».Le mollah Mansour s’est vu adjoindre deux lieutenants, dont le leader d’une branche très proche des services de renseignements pakistanais, Sirajuddin Haqqani. Selon un analyste pour le gouvernement afghan contacté par Associated Press, le nouveau leader a pu asseoir sa position grâce à ses relations avec les services pakistanais, un soutien qui lui serait très précieux pour rester en place. Le décrochage scolaire en baisse de 20 % sur cinq ans • Mis à jour le Aurélie Collas La réforme du collège fait déjà des remous Aurélie Collas Journaliste au Monde Régionales : le Planning familial ciblé par certains candidats Front national • Mis à jour le Faustine Vincent Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot, la concurrence de deux forces ascendantes au FNLes approximations de Marion Maréchal-Le Pen en région PACAFinancements multiplesEn cas de suppression des subventions régionales, les associations départementales du Planning familial pourraient toutefois compter sur leurs nombreuses autres sources de revenus. À commencer par l’Etat, leur principal contributeur, obligé d’en financer une partie depuis la loi de Neuwirth en 1967 autorisant la contraception. En 2014, la subvention nationale était de 2,7 millions d’euros, soit 8 euros l’heure de permanence.Les départements participent également au financement du Planning Familial, que ce soit pour son fonctionnement ou pour soutenir des actions en particulier. Pour l’association des Bouches-du-Rhône, l’aide du département représente par exemple 22 % de son budget. Les régions peuvent aussi participer, mais rien ne les y oblige. Si elle était élue, Marion Maréchal-Le Pen pourrait donc supprimer les subventions régionales en toute légalité.Morcellement des aides et des politiques menéesOutre l’Etat, les départements et les régions, d’autres types de financements peuvent s’ajouter à la liste. Le Planning familial des Bouches-du-Rhône compte ainsi pas moins de six sources différentes de revenus : l’Etat par l’intermédiaire de différentes structures dont les Agences régionales de santé, le conseil départemental, le conseil régional, le contrat urbain de cohésion sociale, les villes et des activités propres de l’association.Aux yeux de Véronique Séhier, coprésidente du Planning familial, cette diversité des financements, souvent complexes, n’est pas forcément un atout. « Les aides sont complètement morcelées. Comme il n’y a pas de norme, chacun fait comme il veut. » Les financements sont, par conséquent, très variables d’une région à l’autre.Plus préoccupant, selon Véronique Séhier, cette fragmentation des aides signifie qu’« avec les mêmes lois, on a des effets différents d’un territoire à l’autre car les élus locaux n’ont pas les mêmes priorités. C’est vrai notamment pour l’éducation à la sexualité ou le centre de planification », assure-t-elle.Car, au-delà de l’aspect technique de la question des financements, c’est la vision même de la famille et de la sexualité qui est en jeu. « Aujourd’hui on a une approche moralisatrice de ces questions, regrette la coprésidente du Planning familial. Oui, la sexualité est politique. » C’est bien pour cela que Marion Maréchal-Le Pen entend s’en mêler. Faustine Vincent Journaliste au Monde Turquie : explosion à proximité d’une station de métro à Istanbul • Mis à jour le Le gouvernement turc juge l’Etat islamique « suspect n° 1 » dans l’attentat qui a frappé Ankara L’Assemblée va créer une mission d’information sur l’organisation Etat islamique • Mis à jour le Hélène Bekmezian L’Assemblée nationale a décidé, mardi 1er décembre, de la création d’une mission d’information « portant sur les moyens dont bénéficie l’organisation terroriste Daech [Etat islamique] ». Sur proposition du président de l’Assemblée, Claude Bartolone (PS), la conférence des présidents du Palais-Bourbon a voté la création de cet organe de travail parlementaire mais n’a pas accédé à la demande de la droite qui, elle, souhaitait une commission d’enquête.Cette mission sera présidée par Jean-Frédéric Poisson (Les Républicains) et le rapporteur sera le socialiste Kader Arif. En outre, trente députés la composeront, répartis entre les groupes à la proportionnelle.« Les travaux des commissions d’enquête étant limités dans le temps, la mission d’information se révèle être le format le plus adapté pour élargir le champ d’investigation, notamment dans la durée », explique la présidence dans un communiqué. A la différence des missions d’information, les commissions d’enquête ne peuvent en effet pas durer plus de six mois.Prérogatives d’une commission d’enquêteMoins d’une semaine après les attentats, le président du groupe Les Républicains (LR), Christian Jacob, soutenu par Nicolas Sarkozy, avait évoqué l’idée d’une commission d’enquête « sur les conditions dans lesquelles ont pu se réaliser les attentats » du 13 novembre. Mais cela s’annonçait compliqué dans la mesure où une commission d’enquête ne peut couvrir le même champ qu’une enquête judiciaire. La droite s’était donc rabattue sur la demande de commission d’enquête sur le financement de Daech, faite au mois de mai par M. Poisson et soutenue par 146 députés. Malgré la création d’une mission d’information sur le même sujet, M. Jacob a fait savoir que la proposition de résolution de M. Poisson serait tout de même débattue en séance, jeudi, lors de la « niche » parlementaire réservée au groupe LR.Et ce, même si la conférence des présidents a donné son accord de principe pour que la nouvelle mission d’information ait les mêmes prérogatives qu’une commission d’enquête, à savoir : des auditions réalisées sous serment et la possibilité d’effectuer des contrôles sur pièces et sur place. Hélène Bekmezian Journaliste au Monde Ligue 1 : Angers pourra-t-il freiner le PSG ? • Mis à jour le Cheikh Ndoye, de la menuiserie à la Ligue 1Au-delà de la « fierté » et de l’« honneur » que représente la réception du PSG, Stéphane Moulin ne se berce pas d’illusions face à une équipe qui possède 13 points d’avance sur son dauphin, Caen, et n’a pas d’adversaire à sa mesure au plan national. « Si on en prend cinq, ce sera logique », a-t-il ainsi expliqué.Pour Lyon (4e), il y a en revanche une urgence absolue à revenir de Nantes avec un résultat positif. La déroute à Gerland contre Montpellier (4-2) a plongé le club de Jean-Michel Aulas dans le marasme avec un vestiaire de plus en plus fissuré, des recrues à la peine et un entraîneur, Hubert Fournier, isolé.L’autre match au programme de mardi opposera Lorient à Nice, qui tentera d’effacer sa déconvenue à Toulouse (2-0). Mercredi, il faudra guetter le comportement de Bordeaux (14e) à Bastia (17e), après l’humiliation subie à domicile face à Caen (4-1), et le déplacement à Saint-Etienne de Lille, relégable (18e) après les débuts ratés de Frédéric Antonetti au poste d’entraîneur à Angers (2-0). Jeudi, Marseille (11e) essaiera de basculer enfin dans la première partie de tableau à Rennes (8e) Ce que l’on sait sur le piratage du fabricant de jouets VTech • Mis à jour le Florian Reynaud Les jouets VTech victimes d’un piratageLe business des « zero day », ces failles inconnues des fabricants de logicielL’expert en sécurité écarte cependant l’hypothèse d’une tentative de chantage contre le fabricant. En effet, VTech a officiellement annoncé avoir appris la faille le 24 novembre après avoir été contacté par un journaliste. Or, « il n’est pas rare que les entreprises expliquent publiquement avoir été victimes de chantage », dit Troy Hunt.Combien de clients français sont touchés ?VTech France n’a pas communiqué sur le nombre de comptes français dont les données ont été volées. Un courriel a été envoyé à tous les membres d’Explora Park assurant qu’aucune information de paiement n’avait été volée.Dans son communiqué, l’entreprise répond par un laconique :« Notre base de données comporte des informations sur des consommateurs vivant aux USA, au Canada, au Royaume-Uni, en Irlande, en France, en Allemagne, en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark, au Luxembourg, en Amérique latine, à Hongkong, en Chine, en Australie et en Nouvelle-Zélande. » Florian Reynaud Journaliste au Monde Le tiers payant en six questions • Mis à jour le François Béguin Tiers payant généralisé : les raisons du blocageLe casse-tête des franchises médicalesEt comment seront payés les médecins ?Initialement prévu pour le 30 octobre, le rapport détaillant la façon de parvenir à un guichet unique de paiement des médecins pratiquant le tiers payant n’a toujours pas été publié par l’Assurance-maladie et les complémentaires santé. Le projet de loi santé prévoit désormais que ce rapport devra être remis « au plus tard » un mois après la promulgation de la loi, soit d’ici la fin janvier 2016.Qu’est-ce que cela va changer pour les médecins ? Les syndicats de médecins libéraux redoutent que ce système soit chronophage pour eux, notamment en raison du très grand nombre de complémentaires santé auprès desquelles ils devraient se tourner en cas d’impayés.Ils craignent également de perdre leur liberté de prescription dans la mesure où l’Assurance-maladie et les complémentaires santé pourraient un jour être amenées à conditionner leurs versements au respect de certaines pratiques. D’où les craintes répétées d’une « étatisation » et d’une « privatisation » de la médecine libérale.La généralisation du tiers payant pourrait-elle être remise en cause ? La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), majoritaire chez les médecins libéraux, a appelé ses adhérents à la « désobéissance civile » et à ne pas appliquer ce tiers payant généralisé. D’autres praticiens menacent de se déconventionner quand le projet de loi santé sera définitivement adopté. Marisol Touraine n’a pas encore précisé si les médecins qui refusent d’appliquer le tiers payant généralisé seront sanctionnés.Quant à la droite, elle reste floue sur ses intentions. Dans l’hypothèse d’une alternance en 2017, reviendrait-elle sur une mesure qui bénéficie d’un fort soutien populaire ? Un sondage Odoxa pour Les Echos indiquait le 19 novembre que sept Français sur dix approuvent désormais la généralisation du tiers payant – soit dix points de plus en six mois. François Béguin Journaliste au Monde Un manifeste pour que la « génération de la crise » ne soit pas la « génération de la guerre » • Mis à jour le Adrien de Tricornot Adrien de Tricornot Journaliste En Inde, le décollage timide du solaire • Mis à jour le Julien Bouissou (Dharnai (Inde), envoyé spécial) Sunil Sharma se souvient de ce mois de mars 2014 comme d’un « tournant » dans sa vie. Ce mois-là, les 2 500 habitants de Dharnai, un village situé dans le Bihar, l’un des Etats les plus pauvres d’Inde, redécouvrent enfin l’électricité après trente-trois ans plongés dans le noir. L’explosion d’un transformateur en 1981, et l’arrivée au pouvoir d’un parti politique loin de leur être favorable, avaient anéanti chez eux tout espoir de retrouver la lumière une fois la nuit tombée. Jusqu’à ce qu’une équipe de Greenpeace leur rende visite.L’ONG, qui milite pour l’utilisation des énergies renouvelables, veut montrer qu’en Inde, un village peut s’éclairer en se passant du charbon ou du nucléaire. Près de 400 000 d’euros sont investis dans un réseau d’une capacité de 100 kW et des dizaines de séminaires sont organisés pour aider les villageois à entretenir leur propre réseau. « Grâce à l’électricité, on a pu conserver les médicaments dans des réfrigérateurs, les enfants ont commencé à étudier tard le soir et les lampadaires solaires nous permettent d’éviter les serpents et les scorpions sur la route », se félicite Sunil Sharma.PiratageDepuis un an, ce chef du conseil du village vit jour et nuit avec une clé suspendue au fil sacré que tous les membres de haute caste comme lui portent autour du torse. Elle lui donne accès au centre qui gère le réseau photovoltaïque, protégé par des caméras de surveillance. « Les villageois des alentours nous envient, confie Sunil Sharma avec une pointe de fierté, et il a fallu prendre des mesures de sécurité. »Inauguré en mars 2014 par Greenpeace, habitants formés à la maintenance des batteries, etc #Jourdeclimat https://t.co/SWqHxirNji— jubouissou (@julien bouissou)La lumière d'avant et l'électricité d'aujourd'hui #jourdeclimat https://t.co/W5sfwVbGhc— jubouissou (@julien bouissou)En devenant le premier village entièrement solaire d’Inde, Dharnai a donc gagné une renommée qui lui a permis d’être raccordé au réseau national. Les habitants passent allègrement du courant « Nitish », du nom du dirigeant du Bihar, alimenté par les centrales à charbon, au courant « Greenpeace » qui fonctionne au solaire. « C’est une situation avantageuse, témoigne Ashok Kumar, un agriculteur qui possède des panneaux solaires sur son toit. Avec le réseau Nitish on peut utiliser les biens d’électroménager mais il y a beaucoup de coupures de courant, donc on utilise aussi le réseau Greenpeace pour s’assurer le minimum, à savoir l’éclairage et le téléphone portable. » Julien Bouissou (Dharnai (Inde), envoyé spécial) Journaliste au Monde « Jimmy fait l’con » sur YouTube pour le Sidaction • Mis à jour le Laura Buratti En France, le sida progresse fortement chez les jeunes hommes homosexuelsC’est Jimmy qui remettra le prix du jury et un prix des internautes aux lauréats, en mars 2016. A la clé pour les réalisateurs en herbe : un drone, un smartphone, une tablette, ou encore… leur taille en préservatifs. A signaler, l’excellente vidéo intitulée Le premier achat, réalisée par les élèves de mise à niveau en arts appliqués du lycée Charles-de-Gaulle de Chaumont (Haute-Marne), qui met en scène (et en chorégraphie) un jeune qui achète sa première boîte de préservatifs : « Ne te laisse pas impressionner par une boîte en carton. Protège-toi ! » Laura Buratti Journaliste au Monde EditorialClimat : ne pas oublier l’Afrique • Des éoliennes dans le village de Mekelle, dans le nord de l'Ethiopie, en 2013.Crédits : © Stringer . / Reuters / REUTERSEditorial du Monde. L’Afrique a été pendant longtemps tenue à l’écart dans la négociation climatique. Trop pauvre, pas assez pollueuse. Avec 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre pour 1,1 milliard d’habitants, elle n’est pas davantage au cœur du sujet aujourd’hui. Elle pourrait l’être demain : sans une aide spécifique, certains estiment que le continent africain pourrait polluer autant que la Chine à la fin du siècle.Conclusion : il est devenu impossible de ne pas écouter l’Afrique. « Elle est le continent qui souffre le plus du dérèglement climatique. Répondre à cette souffrance est une question de justice et c’est une condition pour que la COP21 aboutisse à un accord sérieux », a averti le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, au premier jour de la conférence réunie depuis dimanche 29 novembre à Paris. La France en est convaincue. Le sommet des chefs d’Etat africains organisé ce mardi par François Hollande doit permettre de catalyser les bonnes volontés autour des attentes du continent.Premiers concernés, les Etats sahéliens, où la dégradation environnementale est l’un des ingrédients des crises et des guerres qui alimentent l’exode de populations privées de terres capables de les nourrir. Mais l’Afrique n’est pas à Paris pour tendre la main et récolter quelques subsides. Si elle s’est battue pour ramener dans la négociation la question cruciale de l’adaptation au changement climatique, c’est de son avenir qu’elle veut parler – de son développement économique, tout juste amorcé ; des deux tiers de sa population, aussi, qui n’ont toujours pas accès à l’électricité.Les cinq Africains qu’il faut suivre à la COP21A l’exception de quelques pays pétroliers, la grande majorité du continent ne réclame pas de pouvoir continuer à brûler du pétrole et du charbon pour rattraper le niveau de vie des pays industrialisés. Les Africains sont prêts à faire le pari inverse en s’engageant vers des modèles économiques sobres en carbone.L’Ethiopie, avec ses presque 100 millions d’habitants et ses 10 % de croissance, s’est fixé pour objectif de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre en 2030 qu’en 2010. Sa contribution est considérée comme l’une des plus ambitieuses parmi les 184 plans nationaux déposés en amont de la COP21.Le Rwanda, les îles du Cap-Vert, le Maroc, le Kenya font aussi le choix d’un recours massif aux énergies renouvelables. L’Union africaine a adopté une « initiative » pour ces énergies, qui prévoit d’atteindre, d’ici à 2030, 300 gigawatts de capacités installées – soit le potentiel identifié pour tout le continent par l’Irena, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables. L’Union s’engage à donner, dans le même temps, un accès universel à l’électricité, notamment grâce au solaire.Un plan pour relever le défi climatique en AfriqueLes Africains ne se mentent pas. Sans la solidarité financière des pays industrialisés, ils ne pourront y arriver. Le plan de l’Union est estimé à 250 milliards de dollars. Trop cher ? Réponse : quel serait le coût, en termes d’émissions polluantes, d’un développement fondé sur les énergies fossiles, sur un continent dont la population va doubler d’ici à 2050 ?Il y a deux bonnes raisons de satisfaire les attentes de l’Afrique. La première est morale. La seconde est qu’il y va de notre intérêt : l’Afrique apporte une partie de la solution à la crise climatique. L’ensemble correspond à ce que le premier ministre indien, Narendra Modi, appelle un nécessaire devoir de « justice climatique ».Aux Pays-Bas, on apprend à « vivre avec l’eau » grâce aux maisons flottantes • Mis à jour le « Est-ce que la solution pour se détendre une bonne fois pour toutes face au risque de submersion ne serait pas de vivre sur l’eau ? » La question, sous forme de boutade, est posée par Koen Olthuis, un architecte néerlandais spécialisé dans les maisons flottantes. A la tête du cabinet WaterStudio depuis douze ans, il essaie de convaincre de la nécessité de faire de l’eau « une amie », un credo jugé encore parfois utopique. « Les Hollandais n’ont cessé de lutter contre l’eau, il faut maintenant vivre avec », affirme-t-il.Un gigantesque delta formé par trois fleuves (Escaut, Rhin, Meuse), un quart du territoire sous le niveau de la mer… l’eau est en effet omniprésente aux Pays-Bas. Et les effets du réchauffement s’annoncent multiples : des tempêtes plus intenses côté littoral, des rivières au débit gonflé par une plus forte pluviosité en amont (Suisse, Allemagne…), « et par-dessus le marché, ajoute un expert, l’élévation du niveau de la mer », liée à la fonte des glaces de l’Arctique.L’activité économique est concentrée vers la façade maritime et la densité humaine est très forte aux Pays-Bas – en moyenne 400 habitants au km2, quatre fois plus qu’en France. A coups de barrages anti-tempête et de digues, le gouvernement se bat depuis des décennies pour préserver la population des soubresauts de la nature, d’autant plus énergiquement depuis la catastrophique tempête de l’hiver 1953 qui avait inondé 200 000 hectares et fait quelque 1 800 morts dans le sud du pays.300 à 400 maisons flottantesA Delft, une poignée de familles ont relevé le défi en répondant en 2014 à une offre de la municipalité qui proposait d’aménager six parcelles sur un plan d’eau du Harnaschpolder, près de l’autoroute menant à La Haye. Si les canaux sont partout, habiter dans une maison sur l’eau est encore peu répandu. Les matériaux sont plus coûteux. Il n’y a dans le pays que « 300 à 400 » maisons flottantes, contre quelque 16 000 péniches habitées, d’après Koen Olthuis. Dans sa maison aux formes géométriques modernes, Miranda Boekee montre avec gourmandise à quel point elle profite de la nature. La cuisine est ouverte sur le salon et de larges baies vitrées plongent le regard du visiteur directement vers l’eau, avec en toile de fond les terrasses vertes et boisées des voisins d’en face. « Tous les jours, on a des vols d’oiseaux au-dessus de la maison, on peut aussi pêcher des carpes et des brochets », détaille cette femme de 50 ans, qui a installé chez elle sa petite fabrique d’ongles artificiels. « Quand on s’est rencontrés avec mon mari, on voulait vivre sur l’eau, mais pas sur un bateau avec tous les inconvénients de mouvement », poursuit-elle. Ici, pas de sensation de tangage. Le niveau de l’eau peut varier en fonction des pluies, mais la structure flottante qui soutient les murs coulisse alors verticalement le long de deux pieux fixes. Pour l’équilibre, un aquarium géant, très lourd, a été installé dans la moitié de maison ne s’élevant que sur deux niveaux (trois dans l’autre moitié).« Tous les jours, on a des vols d’oiseaux au-dessus de la maison, on peut aussi pêcher des carpes et des brochets », se réjouit Miranda Boekee, habitante d’une maison flottante à DelftA vingt-cinq mètres de là, le voisin, Harry Van Schooten, un médecin venu de Rotterdam, se charge lui-même des finitions un an après le lancement du chantier de sa maison. Il explique que l’entrepreneur qu’il avait engagé a fait faillite. Mais le rêve de vie aquatique qui se réalise vaut largement l’énergie déployée par ce sexagénaire au physique de sportif. « J’adore cette ambiance marine. Quand il y a du brouillard, c’est vraiment chouette ! », lâche-t-il dans un large sourire. Harry a aussi voulu une habitation autonome en énergie, bénéficiant de la chaleur pompée dans l’eau, dotée de « 17 panneaux solaires » et d’un triple vitrage.Pour avoir sa maison flottante Harry a déménagé de Rotterdam "Là-bas il n'y avait pas cet espace là" #Jourdeclimat https://t.co/0i3VNCYBwm— matdemees (@Matthieu Demeestere)Dans un autre registre, Mindert de Vries fait lui aussi figure de pionnier pour évoluer face à cette contrainte que représente l’eau. Ingénieur biologiste à l’institut de recherche Deltares, il a mis au point avec des paysagistes la première digue végétale du pays. Sur une dizaine d’hectares, au pied d’un remblai protégeant la commune de Werkendam (sud), des rangées de saules ont été plantées pour former une barrière naturelle à la montée des eaux.L’innovation s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan établi pour délester deux bras de la Meuse et du Rhin d’un surplus d’eau menaçant la métropole de Dordrecht. « C’est tout aussi sûr qu’une digue classique en pierre et c’est moins coûteux à bâtir et à entretenir. C’est une adaptation au changement climatique », conclut l’ingénieur.Et ce bassin de Delft, avec sa 6e maison flottante tjs en chantier, fera peut-être des petits ailleurs #Jourdeclimat https://t.co/wEDOB0Ft4t— matdemees (@Matthieu Demeestere)Matthieu Demeestère (Delft (Pays-Bas), envoyé spécial) Les FCPI, petite réduction d’impôt et risque maximum Johan Deschamps Investir dans une PME : un cadeau fiscal tout relatif Johan Deschamps Journaliste au Monde Réforme des retraites : la France peut mieux faire, selon l’OCDE • Mis à jour le Dans son panorama annuel sur les pensions publié mardi 1er décembre, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) fait le bilan du système de retraites français. L’organisme salue les réformes menées ces vingt dernières années, culminant avec le relèvement à 62 ans de l’âge de départ en retraite en 2011. Pourtant, l’OCDE souligne une série de problèmes qui persistent :Les dépenses publiques de retraite restent élevées, à 14,4 % du produit intérieur brut contre 10,3 % en moyenne dans le reste de l’OCDE.Les Français passent environ cinq ans de plus que la moyenne à la retraite, même si les taux d’emploi après 50 ans ont augmenté grâce aux réformes engagées. La France fait aussi partie des quatre pays où l’âge légal de la retraite sera toujours inférieur à 64 ans à l’horizon 2050, si la législation reste en l’état actuel. Retarder l’âge effectif de départ à la retraite doit devenir une priorité.Les projections du Conseil d’orientation des retraites, qui alimentent les réformes, reposent sur des hypothèses trop optimistes. À terme, il faudra d’autres mesures pour arriver à l’équilibre.Le système français est peu lisible pour les assurés. La séparation entre privé, public et régimes spéciaux contribue à cette opacité. L’OCDE préconise d’accélérer la convergence entre les régimes pour améliorer la transparence du système et en faciliter la gestion.Mais la France n’est pas le seul pays dont la situation inquiète l’OCDE. Selon le rapport publié mardi, le défi financier du vieillissement de la population est globalement acquis par les pays de l’OCDE, mais la question est aujourd’hui de savoir si les pensions de retraite seront suffisantes pour assurer des conditions de vie décentes aux personnes âgées, notamment à cause de l’évolution du marché du travail, où les emplois stables pourraient ne plus être la norme. Caisse noire de l’UIMM : Denis Gautier-Sauvagnac condamné en appel à deux ans avec sursis • Mis à jour le La cour d’appel de Paris a condamné mardi 1er décembre l’ex-patron Denis Gautier-Sauvagnac à deux ans de prison avec sursis et à 100 000 euros d’amende au procès en appel de « la caisse noire » de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM). L’avocat général avait requis trois ans de prison, dont un ferme, et 375 000 euros d’amende à son encontre.Les autres condamnations. La cour a par ailleurs condamné l’ancien délégué général de l’UIMM Dominique de Calan à 50 000 euros d’amende, l’ex-chef comptable Dominique Renaud à 5 000 euros d’amende et l’UIMM, en tant que personne morale, à 30 000 euros d’amende.Les réquisitions. Comme pour Denis Gautier-Sauvagnac, l’avocat général avait requis à leur encontre la même peine qu’en première instance, soit un an avec sursis et 150 000 euros d’amende pour Dominique de Calan, huit mois avec sursis pour Dominique Renaud et 150 000 euros d’amende pour l’UIMM.Les faits reprochés. Il était reproché à Denis Gautier-Sauvagnac d’avoir retiré entre 2000 et 2007 quelque 19 millions d’euros en liquide des caisses de « l’entraide professionnelle » de l’UIMM (EPIM), une structure destinée à apporter « un appui moral et matériel » à ses adhérents subissant un conflit du travail. Une partie de ces fonds a été utilisée pour rémunérer des salariés non déclarés. Une autre a servi à des compléments de salaire ou de retraite également non déclarés et on n’a retrouvé aucune trace des 14 millions d’euros restant, avait rappelé l’avocat général. Le Goncourt des lycéens attribué à Delphine de Vigan, déjà lauréate du Renaudot • Mis à jour le Delphine de Vigan, lauréate du Renaudot 2015, s’est vue attribuer le Goncourt des lycéens, mardi 1er décembre, à Rennes, pour son roman D’après une histoire vraie. Le président du jury des lycéens, Corto Courtois, lui a annoncé la nouvelle par téléphone. « Merci, je suis très heureuse et très surprise, merci beaucoup aux lycéens qui ont voté pour moi. C’est un très beau prix », a commenté Delphine de Vigan.Quelque 2 000 élèves de 53 lycées, issus de classes de seconde, première ou terminale, généralistes ou professionnelles, ont eu deux mois pour lire quatorze romans sélectionnés par l’Académie Goncourt, qui a, elle, décerné son prix à Mathias Enard pour Boussole, le 3 novembre. Afghanistan : le chef des talibans « grièvement blessé » dans un échange de tirs • Mis à jour le Dissensions au sein des talibans afghansFace aux talibans, l’OTAN réfléchit à son niveau d’engagement en AfghanistanA la fin de septembre, ils avaient frappé un grand coup symboliquement en parvenant à entrer dans Kunduz, verrou stratégique sur la route du Tadjikistan, et à tenir la ville pendant trois jours, une première pour des insurgés qui contrôlent surtout des zones rurales. Moscou accuse « Erdogan et sa famille » d’être impliqués dans le trafic de pétrole avec l’EI • Mis à jour le Après le froid diplomatique, Moscou est passé aux attaques personnelles, dans la crise qui l’oppose à Ankara depuis que des avions de chasse turcs ont abattu un bombardier russe près de la frontière syrienne. Mercredi 2 décembre, le vice-ministre de la défense russe, Anatoli Antonov, a accusé « le président Erdogan et sa famille » de profiter de la contrebande de pétrole à laquelle se livre l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie.« Vous ne vous posez pas de questions sur le fait que le fils du président turc s’avère être le dirigeant d’une des principales compagnies énergétiques et que son beau-fils a été nommé ministre de l’énergie ? Quelle merveilleuse entreprise familiale ! », a-t-il commenté en référence au gendre de M. Erdogan, Berat Albayrak, 37 ans, et à son fils, Bilal Erdogan, qui possède le groupe BMZ, spécialisé dans les travaux publics et le transport maritime.Armée russe diffuse photos satellite, des "preuves" de l'implication de la #Turquie ds le trafic de pétrole avec #EI https://t.co/uvWGSUAscv— mandraud (@Mandraud Isabelle)La guerre des mots continue entre Russie et TurquieLa Russie adopte des sanctions économiques contre la Turquie Régionales : Emmanuelle Cosse porte plainte contre son adversaire du FN Philippe Euzen La tête de liste Europe Ecologie-Les Verts en Ile-de-France pour les élections régionales, Emmanuelle Cosse, a attaqué en diffamation, mercredi 2 décembre, son adversaire du Front national, Wallerand de Saint-Just, confirmant ce qu’elle avait annoncé mardi matin sur France info.Puisqu'@emmacosse veut placer le débat politique sur le terrain judiciaire, je l'attends de pied ferme...— wdesaintjust (@W. de SAINT JUST)Le 21 novembre, le candidat d’extrême droite avait déclaré que « les politiques et intellectuels en place depuis des décennies sont bien plus responsables des attentats de Paris que les assassins », avant de s’en prendre plus précisément à ses adversaires de gauche, Emmanuelle Cosse et Claude Bartolone (PS), qui auraient, selon lui, « une responsabilité directe à l’égard des victimes ». "@claudebartolone et @emmacosse ont une grande responsabilité, une responsabilité directe à l'égard des victimes des #AttentatsParis."— wdesaintjust (@W. de SAINT JUST)« [C’est] absolument incroyable que cette personne, qui est mise en examen pour fraude sur l’utilisation de fonds publics, m’insulte, a réagi Mme Cosse, mardi. Et j’ai même cru voir hier qu’il pensait qu’il fallait que j’arrête de faire de la politique. Et il a remis le couvert, y compris hier soir. »La veille, Wallerand de Saint Just était en meeting dans le Val-d’Oise, à Enghien-les-Bains, en compagnie de la tête de liste FN dans le département, Jean-Michel Dubois. Il en a profité pour réitérer ses propos, et les développer.Les attentats seraient « le résultat d’un laxisme institutionnalisé depuis des décennies. Après Charlie, ils n’ont rien fait ». Selon lui, Emmanuelle Cosse et Claude Bartolone sont fautifs car ils auraient dit vouloir « faire de l’Ile de France la région de l’excellence des clandestins »."La responsabilité politique & morale d'@emmacosse est engagée lorsqu'elle dit que la région doit devenir le refuge des #migrants" @BFMStory— wdesaintjust (@W. de SAINT JUST)".@emmacosse a dit qu'elle voulait que la région soit un refuge pour les #migrants." #TeamToussaint— wdesaintjust (@W. de SAINT JUST)Pour se défendre sur ce point, la candidate écologiste a expliqué qu’elle, comme d’autres, a « simplement dit que notre pays devait avoir une politique digne d’accueil des réfugiés, sans minimiser l’ensemble des questions de sécurité en débat aujourd’hui ».Mais lundi soir, M. de Saint-Just a également exposé ses idées sur l’écologie, ce qui l’a amené, à nouveau, à s’en prendre à Mme Cosse. La COP 21 est « inutile », selon lui, et fait souffrir les Franciliens qui « sont bloqués chez eux ». « La politique environnementale de la France n’a pas besoin de tout ça. »Cependant, il voit du positif dans l’un des objectifs de ce sommet mondial qui a actuellement lieu à Paris : la diminution des énergies fossiles, car cela permettrait de « réduire les importations », explique-t-il. Il prône donc le développement du nucléaire, « énergie extrêmement propre, qui, grâce à Dieu, a été développée en France ».Mais, pour pouvoir le faire, « il faut écarter de la politique les idiots utiles. Les rouge-vert, les pastèques rouges dedans, vertes dehors, qui empêchent la France de développer son énergie nucléaire ».« Pécresse, elle, c’est l’hypocrisie »Wallerand de Saint-Just ne s’est pas contenté de s’en prendre à ses adversaires de gauche. Outre le fait qu’il ait affirmé avoir « le fichier des fichés S dans le département » (fiches comportant les noms de personnes soupçonnées de visées terroristes ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat, auxquelles n’ont accès a priori que des personnes habilitées secret défense) et que « les 203 quartiers prioritaires d’Ile-de-France sont autant de Molenbeek » (la ville belge dans laquelle ont vécu plusieurs auteurs des attentats du 13 novembre), il s’en est pris, lundi soir, à Valérie Pécresse, la tête de liste des Républicains. « La gauche c’est normal. Valérie Pécresse, elle, c’est l’hypocrisie. »La candidate jouerait selon lui « double jeu depuis deux semaines [depuis les attentats]. Elle va avec l’UDI et le MoDem alors que les électeurs sont opposés à eux sur ces points. C’est plus critiquable au final. » « C’est Pécresse qui aurait dû parler comme moi, a-t-il ajouté, mais elle ne peut pas le faire car elle était dans un gouvernement qui n’a rien fait non plus. » Depuis, Wallerand de Saint-Just répète ce discours qu’il semble avoir adopté jusqu’aux élections. Philippe Euzen Journaliste Climat : le désinvestissement dans les énergies fossiles rallie 500 institutions à sa cause • Mis à jour le Angela Bolis La mobilisation contre les énergies fossiles prospèreLe réchauffement climatique en 10 questionsPascal Canfin nommé directeur du WWF FranceLa campagne de « désinvestissement » des énergies fossiles gagne l’EuropeBill Gates et des géants du Net investissent massivement dans les énergies propres Angela Bolis Journaliste au Monde La COP21, versant artistique • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet La tenue de la COP21 à Paris a fédéré les envies dans le champ artistique : les initiatives se sont multipliées du côté des artistes comme des institutions pour mettre en résonance les problématiques climatiques ou pour s’engager plus directement sur les enjeux environnementaux. Voici une sélection de douze projets, expositions, initiatives à découvrir au cours du sommet.Une COP de la culture à la Gaîté Lyrique La « Conférence des parties créatives » mise sur « l’imagination, la créativité et la collaboration pour construire et inventer ensemble une autre réponse aux défis climatiques ». Une centaine d’acteurs culturels, artistes, architectes, scientifiques et penseurs internationaux se réunissent chaque après-midi en public pour des séances de réflexion collective et des entretiens. Cette COP des milieux créatifs conduira à la rédaction d’un « manifeste pour la culture du monde de demain ». Un document qui sera relayé à travers les réseaux culturels du monde entier afin de fédérer et engager les artistes à la manière des résolutions de la COP21.La « Conférence des parties créatives », jusqu’au 11 décembre, tous les jours de 15 heures à 18 heures à la Gaîté Lyrique, 3bis, rue Papin, Paris 3e. Accès libre. Toutes les rencontres sont visibles en streaming et archivées sur le site de la Gaîté Lyrique et d’ArtCOP21.La « Marche immobile » de JR et Darren Aronofsky Aerocene est une œuvre hors normes, tout à la fois esquisse d’un laboratoire scientifique de pointe pour l’environnement, défi technique et collaboratif à relever et œuvre d’art engagée. L’objectif de cet ambitieux projet, imaginé par l’artiste argentin Tomas Saraceno : faire flotter dans la stratosphère, entre les ­avions et les satellites, une vigie du ­climat en open data, fournissant des données et des images en temps réel. Pour cela, l’artiste a imaginé un engin innovant capable de réaliser « le plus long vol thermodynamique » autour du monde, c’est-à-dire ne reposant que sur la chaleur du soleil (sans ­panneaux solaires), les infrarouges de la terre et les processus physiques naturels. Cette sculpturale « science-fiction » sera présentée sous forme de prototype sous la nef du Grand Palais. En parallèle, un colloque et un atelier sont organisés au Palais de ­Tokyo autour de la circulation des énergies et de ses ­implications « poétiques, éthiques et politiques ».« Aerocene », du 4 au 10 décembre au Grand Palais dans le cadre de Solutions COP21. Au Palais de Tokyo, colloque le 6 décembre et atelier « Workshop Museo Aero Solar » les 5 et 6 décembre de 14 heures à 18 heures (construction d’un musée volant entièrement constitué d’emballages plastiques recyclés – ouvert à tous à partir de 5 ans).Des icebergs invités par Olafur Eliasson à fondre en public Avec Olafur Eliasson, la banquise s’invite à Paris pour la COP21Jusqu’au 11 décembre sur la place du Panthéon, Paris 5e.« Climats artificiels », une exposition poétique plutôt que politique L’exposition « Climats artificiels » a été imaginée dans l’idée « d’accompagner la COP21 en faisant un pas de côté », explique Camille Morineau, sa curatrice. Elle présente des réflexions poétiques sur ce que sont le climat et la nature aujourd’hui avec une sélection d’installations, de photographies ou de vidéos se déployant autour d’un étrange nuage artificiel que l’on est invité à traverser en montant un escalier : le Cloud de l’architecte Tetsuo Kondo. La promenade permet de plonger le regard dans le ciel grâce à la Sky TV de Yoko Ono, de s’immerger dans des micro-jardins suspendus imaginés par Vaughn Bell, de contempler l’écume de mer depuis le ciel grâce à Ange Leccia ou encore de s’interroger sur le mystérieux code couleur de Champ d’Ozone, du collectif HeHe, qui exploite en temps réel les données sur la qualité de l’air parisien.Jusqu’au 28 février à l’Espace Fondation EDF, 6, rue Récamier, Paris 7e, du mardi au dimanche de 12 heures à 19 heures (sauf jours fériés), entrée libre.« Exit », de Paul Virilio, réactualisée au Palais de Tokyo « Exit », la folie humaine en courbes et en chiffresA voir jusqu’au 10 janvier au Palais de Tokyo, 3, avenue du Président-Wilson, Paris 16e.« L’Eau qui dort » : nos déchets, nos dénis L’artiste australienne Janet Laurence a imaginé une unité de réanimation pour un site malade : la Grande Barrière de Corail. Son installation à l’entrée de la Grande Galerie de l’évolution du Muséum national d’histoire naturelle révèle le bilan de santé de ce lieu symbolique et propose des moyens d’action, invitant à réfléchir à la possibilité de guérir notre monde marin des conséquences du réchauffement climatique et de l’activité humaine. L’Australian Museum, qui exposera l’œuvre en 2016, a ouvert une résidence à l’artiste en juillet dernier sur Lizard Island, où des recherches scientifiques pour l’avenir des coraux sont en cours. Une vidéo de ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative soutenue par l’ONU pour la COP21, est également projetée à l’Aquarium Tropical du Palais de la Porte Dorée.« Deep Breathing – Resuscitation for the Reef », Grande Galerie de l’évolution, 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris 5e.24 heures de vidéos d’art sur l’environnementIkono TV est une chaîne entièrement consacrée à l’art, de l’Antiquité à l’art contemporain, qui diffuse des programmes courts 24 h/24 en collaboration avec des artistes, des musées, des collections et des archives du monde entier. Le 5 décembre, elle lancera « Art Speaks Out », soit 24 heures de vidéos d’art contemporain sur l’écologie et l’environnement, en collaboration avec ArtCOP21.A partir de 18 heures sur le canal 150 de l’opérateur Free ou en streaming sur ikono.tv.Les photographes de Magnum s’accrochent aux murs La campagne sauvage de fausses publicités du collectif Brandalism visant à dénoncer « les mensonges » des sponsors de la COP21 n’aura survécu que quelques heures après l’effet de surprise escompté, à l’ouverture du sommet. En partenariat avec Dysturb, qui diffuse le travail des photojournalistes dans l’espace public, la Fondation Magnum propose un autre type d’affichage sauvage, avec une vingtaine de photographies grand format collées dans les rues de Paris. Chacune d’entre elles vient illustrer une donnée statistique sur le climat ou l’environnement, avec la possibilité d’écouter grâce à son smartphone, le photographe raconter l’histoire de son image.Un générateur mondial d’énergie humaine Lucy + Jorge Orta délivrent des « passeports universels antarctiques » depuis 2007, année où ils ont implanté un « Village antarctique » lors d’une expédition polaire (cette œuvre est visible jusqu’au 3 décembre au ministère de la culture). Quel meilleur territoire que cet espace immaculé pour créer une communauté mondiale de citoyens engagés dans la protection des environnements menacés et la lutte contre le changement climatique ? Alors que plus de 50 000 passeports sont aujourd’hui en circulation, le duo d’artistes ouvre un bureau de distribution des passeports à l’échelle du Grand Palais pendant la COP21, invitant chaque nouveau citoyen à signer une charte d’engagement. Le duo d’artistes espère distribuer 30 000 nouveaux passeports et étendre ainsi la « Communauté universelle antarctique » à 100 000 membres.Le samedi 5 décembre à 10 h 30 au Grand Palais, 3, avenue du Général-Eisenhower, Paris 8e. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde La Cour constitutionnelle révoque la résolution indépendantiste du Parlement catalan • Mis à jour le La Cour constitutionnelle espagnole a annoncé, mercredi 2 décembre, avoir révoqué la résolution adoptée le 9 novembre par le Parlement de Catalogne, censée marquer le début d’un processus de scission avec le reste de l’Espagne.Dans cette résolution, le Parlement exposait le projet de proclamer une république dans les dix-huit mois en Catalogne, région qui représente un cinquième de la production économique de l’Espagne.Lire notre décryptage :Pourquoi la Catalogne veut-elle son indépendance ?Divorce à l’espagnole En Algérie, l’ancien chef de l’antiterrorisme condamné à cinq ans de prison • Mis à jour le Charlotte Bozonnet (Alger, envoyée spéciale) Il fut l’un des principaux chefs de la lutte antiterroriste en Algérie et vient d’être condamné à cinq ans de prison ferme. Le général Hassan, de son vrai nom Abdelkader Aït-Ouarabi, était jugé jeudi 26 novembre par un tribunal militaire d’Oran (ouest) pour « destruction de documents » et « infraction aux consignes militaires ». Une condamnation inédite dénoncée par plusieurs personnalités comme une affaire politique sur fond d’incertitude et de manœuvres autour de la succession du président Abdelaziz Bouteflika, aujourd’hui souffrant.Le général Hassan avait été mis à la retraite en 2013, puis placé sous contrôle judiciaire avant d’être arrêté en août à son domicile par une brigade de la gendarmerie et incarcéré à la prison militaire de Blida. Les faits qui lui sont reprochés seraient liés à une opération de récupération d’armes à la frontière entre l’Algérie et la Libye destinée à contrer l’infiltration d’un groupe de terroristes avec un important arsenal. L’équipe aurait rempli sa mission avant d’être arrêtée à son retour à un point de contrôle militaire. L’opération n’aurait pas respecté la procédure en termes d’information de la hiérarchie militaire.L’arrestation du général avait déjà suscité beaucoup d’émoi au mois d’août. L’homme, âgé de 68 ans, est l’un des militaires les plus décorés du pays. Il a notamment dirigé le Service de coordination opérationnelle et de renseignement antiterroriste (Scorat), spécialisé dans l’infiltration des groupes terroristes pendant la décennie noire des années 1990.« Epuration politique »L’annonce de sa condamnation à la peine la plus lourde a été suivie par de sévères réactions. L’ancien ministre de la défense de 1992 à 1994, le général Khaled Nezzar, a dénoncé « une condamnation criminelle et infamante ». Ali Benflis, ex-premier ministre du président Bouteflika aujourd’hui passé dans l’opposition, a écrit dans un communiqué : « Une épuration politique pour crime de non-allégeance est en cours dans notre pays. » Les avocats du condamné ont eux dénoncé « une première pour un haut responsable des services secrets », expliquant que leur client « n’est qu’une victime collatérale de la féroce guerre des clans qui se livre à un haut niveau de la sphère politique ». Ils comptent se pourvoir en cassation.La condamnation du général Hassan intervient moins de trois mois après l’annonce de la mise à la retraite de son supérieur, le chef historique du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), les puissants services de renseignement algériens, le général Mohamed Mediene dit Toufik, qui était à sa tête depuis vingt-cinq ans. Son départ en septembre avait été interprété comme une volonté de l’entourage du président Bouteflika et de son chef d’état-major, le général Gaid Salah, de réduire l’influence de ce pôle de pouvoir. La sévérité du jugement contre le général Hassan en serait une nouvelle illustration.Les conditions de tenue du procès ont ajouté au trouble. Selon les avocats du général Hassan, le général Toufik n’a pas été autorisé à venir témoigner à décharge, comme ils l’avaient demandé. A la demande du procureur, les audiences ont eu lieu à huis clos, le tribunal mettant en avant la sensibilité des informations pouvant être divulguées pendant les débats. Aucun détail n’a donc été fourni sur le fond de l’affaire ou sur le contenu du jugement. Charlotte Bozonnet (Alger, envoyée spéciale) Journaliste au Monde • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout « La COP21 ne pourra pas ignorer la question de la faim »Le changement climatique menace la sécurité alimentaire mondialeLa multiplication des catastrophes climatiques met à mal la sécurité alimentaire dans les pays du Sud Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Trois mosquées fermées dans le cadre de l’état d’urgence • Mis à jour le Sécurité : l’exception va devenir la règle La Slovaquie porte plainte contre les quotas de migrants en UE • Mis à jour le La Slovaquie a porté plainte devant la Cour de justice de l’union européenne, mercredi 2 décembre, pour dénoncer les quotas de migrants adoptés en septembre par les ministres de l’intérieur de l’UE. Le premier ministre slovaque Robert Fico s’en est justifié devant les journalistes :« Nous demandons que la cour l’annule, la déclare invalide et oblige le Conseil à payer les frais judiciaires. Nous maintenons que cette décision (...) était en contradiction avec une décision du Conseil européen qui avait dit clairement qu’aucun quota obligatoire ne serait adopté. Nous considérons aussi que ce cas représente une atteinte aux droits des Parlements nationaux et du Parlement européen. »Au lendemain du vote des quotas, M. Fico avait déjà annoncé son intention de porter plainte auprès de la Cour de justice. Il annonçait aussi que, dans un deuxième temps, il n’appliquerait pas la décision. Le quota prévu pour la Slovaquie par l’UE est de près de 2 300 personnes. Le pays compte accueillir uniquement, à titre volontaire, 25 familles, soit au total 149 réfugiés chrétiens d’Irak.Outre la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie, la République Tchèque ont voté contre ce plan, contraignant, soutenu par l’Allemagne et la France, qui prévoit la répartition de 120 000 réfugiés et migrants arrivés en Italie et en Grèce en 2015. Frappes en Syrie : la presse britannique réclame un « vrai » débat sur l’objectif • Mis à jour le Elvire Camus David Cameron dans son rôle de meilleur allié de la FrancePour le Financial Times, le fait que la Russie se soit engagée militairement en Syrie il y a plus d’un mois est également un facteur contribuant à faire pencher les députés vers le « oui ».L’importance du débatMais la quasi-garantie d’une majorité ne doit pas dispenser le Parlement de débattre, estime The Guardian, pour qui frapper sans stratégie serait un désastre :« Ceux qui prônent l’usage de la force, qui va inévitablement coûter des vies à des innocents et à nos ennemis, ont la charge d’expliquer pourquoi leur proposition est nécessaire et efficace. »Selon The Irish Times, beaucoup de députés ne sont d’ailleurs pas prêts à accepter la réalité telle qu’elle est présentée par le gouvernement, surtout après 2003 et l’engagement du Royaume-Uni dans la guerre de George W. Bush en Irak. Ils entendent ainsi interroger David Cameron sur l’objectif britannique à long terme, l’impact militaire réel de la Grande-Bretagne sur le terrain et les alliés sur lesquels elle pourra s’appuyer au sol après les bombardements (David Cameron assure que la coalition anti-EI peut s’appuyer sur 70 000 combattants modérés) :« Le souvenir de précédentes évaluations des “renseignements”, des armes de destruction massive et des promesses de premier ministre, ne s’est pas estompé. »Or, pour le Telegraph, si le Parlement vote en faveur des frappes en Syrie, l’action du Royaume-Uni sera plus symbolique qu’efficace, car le pays ne pourra envoyer que « deux à quatre avions » de combats supplémentaires par rapport aux huit actuellement opérationnels en Irak :« M. Cameron serait le premier à l’admettre […], se cantonner à bombarder les positions [de l’EI] ne reviendrait qu’à contribuer de façon limitée à l’objectif global de la coalition qui est la destruction de l’EI. »Lire le compte-rendu de chat :« Une campagne aérienne seule est insuffisante pour l’emporter face à l’Etat islamique » Elvire Camus Journaliste au Monde Wikipedia se dote d’une intelligence artificielle pour mieux repérer le vandalisme • Mis à jour le Google rend accessible à tous sa technologie d’intelligence artificielle Attentats du 13 novembre : « Il est nécessaire de revoir les portes du Bataclan ouvertes » • Mis à jour le Michel Guerrin Jules Frutos et Olivier Poubelle codirigent, depuis 2004, Le Bataclan, dans le 11e arrondissement de Paris. Ils possèdent 30 % de cette salle de concert dont l’actionnaire majoritaire est Lagardère. Le 13 novembre, ils n’étaient pas présents dans la salle quand les terroristes y sont entrés, tuant 90 personnes, dont deux de leurs collaborateurs, Nathalie Jardin et Thomas Duperron, et en blessant grièvement des dizaines d’autres. Ils ne sont pas rentrés dans la salle depuis le massacre – cela leur a été déconseillé par la police –, mais ils se rendent tous les jours devant. Dans une interview exclusive au Monde, les deux programmateurs, qui jouent un rôle central dans la musique populaire (ils produisent des spectacles et possèdent plusieurs salles), s’expriment pour la première fois depuis la funeste nuit du 13 novembre. Ils évoquent le traumatisme au sein des équipes ainsi que l’avenir du Bataclan.« Aucun carnage de cette ampleur n’a eu lieu dans une autre salle de musique au monde », note Olivier Poubelle. « Si on réunit des gens dans une salle, ce n’est pas pour les faire disparaître… renchérit Jules Frutos, qui évoque son sentiment de culpabilité. C’est une question sans solution, ce qui nous arrive. Aujourd’hui, c’est très difficile de travailler, on a peu de résistance. On ne se remet pas. »Lire l'intégralité de l'interview :« Rouvrir le Bataclan sera un chemin de croix »« Il y a un désir de Bataclan et de retrouvailles » Michel Guerrin Journaliste au Monde Les Américains se divisent sur la notion d’acte « terroriste » • Mis à jour le Faustine Vincent Attaque d’un planning familial aux Etats-Unis : le suspect ne voulait « plus de bébés en morceaux »De son côté, la responsable de Planned Parenthood dans le secteur où le centre a été attaqué, Vicki Cowart, assure que « des témoins » ont « confirmé » que le tireur « était mû par son opposition à l’avortement légal ».Cela suffit-il à le qualifier de « terroriste » ? Oui, assurent de nombreux partisans du planning familial, dont les 700 centres à travers le pays sont régulièrement la cible de manifestations, voire d’agressions, des opposants à l’avortement.« Ce serait du terrorisme politique s’il était prouvé que l’assaillant a voulu porter atteinte volontairement au droit constitutionnel à l’avortement », souligne, pour sa part, Julien Cantegreil, juriste spécialiste des questions terroristes.Les médias américains, eux, se sont largement abstenus d’utiliser le terme de « terrorisme intérieur », provoquant parfois l’incompréhension, comme le rapporte un journaliste du Washington Post.a lot of people asking why most media not currently calling Planned Parenthood shooting an act of domestic terrorism.— WesleyLowery (@Wesley Lowery)Penser la guerreFaute de définition légale internationale du terrorisme, désigner un acte comme tel serait donc « lié à l’intérêt des gens qui en parlent », estime Jean-Luc Marret, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique. Ainsi, « des fondamentalistes chrétiens diront de la tuerie du Colorado que c’est une justice divine pour sauver les enfants de l’avortement, quand les partisans de l’IVG le qualifieront de terrorisme ».Reste une « zone grise, qui ne dépend pas du discours politique, mais de la loi et l’appréciation qui en est faite par les autorités », ajoute le chercheur. En l’occurrence, ce sont « toutes ces personnes relevant de la psychiatrie et influencées par les pratiques terroristes, comme Yassin Salhi, qui avait décapité son patron en Isère. Sont-ils eux-mêmes des terroristes, eu égard au modus operandi et des éléments de leur discours, ou cela relève-t-il de l’irresponsabilité pénale ? ».In fine, c’est la justice qui tranche. Selon les premiers éléments de l’enquête, Robert Lewis Dear vivait isolé du monde, et en 1997, sa femme avait notifié à la police qu’elle avait été victime de violences conjugales.« Forcené » contre « terroriste »La couleur de peau des assaillants aurait-elle, elle aussi, une influence sur les termes employés ? En juin, lorsque Dylann Roof, partisan de la suprématie blanche, a tué neuf personnes noires dans une église de Charleston (sud-est des États-Unis), de nombreuses voix se sont étonnées que le tireur soit qualifié de « forcené » ou de « déséquilibré » et non de « terroriste ». « Je suis toujours frappée de voir les réticences à nommer le terrorisme blanc », s’était étonnée l’écrivaine américaine Brit Bennett.Après le massacre de Charleston, la justice fédérale avait suivi la piste d’un acte de « terrorisme intérieur », ce qui lui aurait permis de requalifier les faits. Dylann Roof a finalement été inculpé pour crimes racistes.Quelque 11 200 homicides ont été commis par armes à feu aux États-Unis en 2013. Le « terrorisme domestique » a, quant à lui, fait 3 030 victimes entre 2001 et 2013. C’est dix fois plus que les 350 victimes américaines tuées par le terrorisme à l’extérieur du pays sur la même période. Faustine Vincent Journaliste au Monde Sarkozy s’inquiète des « jeux vidéo d’une violence inouïe » offerts à Noël • Mis à jour le William Audureau Ils étaient restés jusqu’à présent en dehors des débats. Les jeux vidéo viennent d’être cités dans le cadre de l’après-13 novembre par l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, au micro d’Europe 1.« C’est une bonne idée, (…) un Noël désarmé, ou alors on mélange tout ? », questionne le journaliste par rapport au retrait des armes en plastiques de certains magasins de jouets. « Si on s’attaque à l’armement du père Noël, on pourrait peut-être regarder de plus près ces jeux vidéo d’une violence inouïe qui sont dans tous les cadeaux qui sont donnés. Il y a des priorités, et la priorité ce n’est pas le désarmement du père Noël », estime le président du parti Les Républicains.Retirer les jouets "armes" ? @NicolasSarkozy s'inquiète plutôt de la violence de certains jeux vidéo #E1Sarkozy https://t.co/rzhmefmxvh— Europe1 (@Europe 1)L’un des terroristes du Bataclan s’était entraîné dans un stand de tir parisienBlackout temporaire des éditeursDe son côté, l’industrie du jeu vidéo a décidé, au lendemain des attentats, d’un black-out sur les jeux de tir. La campagne publicitaire d’Electronic Arts pour Star Wars Battlefront a ainsi été suspendue une semaine.Bethesda en avait fait de même pendant cinq jours avec Fallout 4, situé dans un univers postapocalyptique. « Une question de décence », expliquait le 20 novembre au Figaro.fr Julie Chalmette, directrice générale de Bethesda France, éditeur de Fallout 4. « Nous n’avons pas envie de heurter les gens, qui n’ont pas forcément la tête à ça. » La campagne avait repris avec un tweet d’un personnage sifflotant la Marseillaise.Suite aux récents événements, nous avons tenu à respecter le deuil national en cessant toute communication durant ces derniers jours. (1/2)— Bethesda_fr (@Bethesda France)Nous reprenons la parole à partir d'aujourd'hui, et Codsworth aussi. > https://t.co/ltDf05csHc (2/2)— Bethesda_fr (@Bethesda France)Lire : Non, les jeux vidéo ne forment pas des djihadistes, mais... William Audureau Journaliste au Monde Migrants : l’Europe menace d’exclure la Grèce de l’espace Schengen • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance), Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) La tension est forte entre Athènes et les autres capitales européennes sur la gestion des migrants. La Grèce est aujourd’hui ni plus moins menacée d’une suspension, voire d’une d’exclusion des accords Schengen sur la libre circulation, si elle ne prend pas de mesures supplémentaires pour renforcer le contrôle de ses frontières. Cela a conduit, mercredi, le gouvernement grec a riposté vivement.« Nous faisons tout ce que nous pouvons pour collaborer et trouver des solutions européennes à cette crise de réfugiés », a déclaré une source gouvernementale grecque, qui dénonce « un coup de pression que nous ne comprenons pas ».Dans la journée, mercredi, le ministre grec de la politique migratoire, Iannis Mouzalas a dénoncé « des États-membres qui croient à tort que le flux de réfugiés peut être contrôlé par la Grèce ». Lors d’une rencontre organisée avec des journalistes européens, il a notamment mis en cause un article publié mercredi par le Financial Times incluant, selon lui, « des contre-vérités et distorsions souvent utilisées par ces États membres contre » la Grèce.Qui menace Athènes et quand ce sujet sera-t-il tranché ?Evoqué discrètement depuis quelques semaines, le scénario d’une suspension, voire d’une d’exclusion des accords Schengen a été dévoilé avant une nouvelle réunion des ministres de l’intérieur et de l’immigration, jeudi et vendredi, à Bruxelles. Il ne semble plus impossible si Athènes ne répond pas très vite aux demandes pressantes de ses partenaires européens.Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a mis en garde le premier ministre grec, Alexis Tsipras, dimanche 29 novembre, en marge du sommet UE-Turquie qui se tenait à Bruxelles et était consacré à la crise des migrants.Selon certaines sources, M. Juncker aurait évoqué un « rapport » sur la gestion de la crise des réfugiés par son pays et par l’Italie. Selon une autre, il lui aurait indiqué que si son pays n’entreprenait pas des actions « décisives », la question d’une suspension ou d’une exclusion du règlement Schengen serait sur la table du prochain sommet européen, les 17 et 18 décembre. « Le sommet des 17 et 18 sera un moment de vérité », a prévenu une source européenne. Les failles du contrôle des migrants en GrèceL’UE veut renforcer les contrôles sur l’entrée et la libre circulation sur son territoire Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Fusillade en Californie : la presse pointe du doigt l’immobilisme de la société américaine Elvire Camus Ce que l’on sait de la fusillade qui a fait 14 morts à San BernardinoDepuis le 1er janvier, plus d’une fusillade de masse — c’est-à-dire faisant plus de quatre victimes, mortes ou blessées — a eu lieu chaque jour en moyenne aux Etats-Unis. Mais toutes ne font pas la « une » des journaux. Le Washington Post note que les fusillades de masse sont malheureusement reléguées au rang de simple fait divers tant leur fréquence est soutenue. « Barack Obama a déclaré après la fusillade de Colorado Springs (le 28 novembre) que ce genre de violences ne doit pas devenir la norme. Mais les chiffres prouvent que les fusillades de masse sont déjà la norme », écrit le quotidien américain.Aucune réponse politiqueMercredi, ce n’est qu’après la révélation du lourd bilan de l’attaque de San Bernardino que la presse a relayé l’existence d’une autre fusillade qui avait eu lieu plus tôt le même jour, rappelle le Washington Post. A Savannah, dans l’Etat de Géorgie, un homme a ouvert le feu sur quatre personnes, tuant une femme et blessant trois hommes.« Les grosses fusillades, bien sûr, attirent l’attention des médias nationaux, les commentaires du président, la peur du terrorisme. Les plus petites… eh bien elles deviennent simplement un autre rapport de police aux Etats-Unis. »Selon le directeur de recherche de l’ONG américaine Everytown for Gun Safety (« Toutes les villes pour le contrôle des armes à feu »), Ted Alcorn, interrogé par le New York Times, « quatorze personnes sont mortes en Californie, et c’est une horrible tragédie. Mais il est probable que quatre-vingt-huit autres personnes soient mortes à cause d’armes à feu aujourd’hui aux Etats-Unis ».Et après chaque tuerie, les mêmes discours politiques. Après le drame de mercredi, « les candidats à la présidence sont chacun intervenus sur Twitter et sur Facebook pour faire la même déclaration que lors de la dernière fusillade de masse — les démocrates ont appelé à un plus strict contrôle des armes à feu et les républicains ont offert leurs prières aux victimes et ont félicité les forces de l’ordre », note le LA Times. Pour The Atlantic, « les fusillades sont effroyables. Notre paralysie est pire ». « Dieu ne va pas régler ça »Le Wall Street Journal qualifie d’ailleurs la prise de parole de Barack Obama de « rituel », tandis que le New York Daily News réagit aux déclarations des républicains en affirmant : « Dieu ne va pas régler ça. »Au-delà du bilan de chaque tuerie, « le vrai choc et l’horreur sont relatifs à la quasi-absence de choc et d’horreur », selon le LA Times, pour qui les torts sont partagés, entre élus et citoyens :« La seule chose qui permettra à 355 fusillades de masse en 336 jours de devenir acceptables, c’est si nous l’acceptons. Et si nous l’acceptons, nous ne pourrons plus nous en prendre au groupe Etat islamique ou à Al-Qaida ou à l’axe du mal qui mettent en péril le mode de vie américain. Nous l’aurons détruit nous-même. »Vox s’interroge également sur la question du contrôle des armes à feu aux Etats-Unis, armes que l’opinion publique ne semble pas considérer comme une véritable menace. Mettant en parallèle la réaction des élus américains aux fusillades de masse avec leur réaction aux attaques terroristes, le site constate :« Nous ferions presque tout, nous consacrerions presque n’importe quelle somme d’argent pour prévenir des attaques de terroristes — et si le drame de mercredi s’avère être de nature terroriste, la réponse devrait encore une fois être agressive, pour le meilleur ou pour le pire. Mais jusqu’ici, nous avons prouvé que nous ne faisons rien pour prévenir les morts liées aux armes à feu. (…) C’est notre choix, et le bilan en vies américaines le prix à payer. » Elvire Camus Journaliste au Monde Nord-Pas-de-Calais-Picardie L’obsession Front national Autres régions Les adversaires de Marine Le Pen craignent que les attentats ne renforcent encore la dynamique de l’extrême droite. Olivier Faye Ce matin-là, Calais se réveille avec la gueule de bois, une fois encore. La radio grésille.« Le trafic a été interrompu la nuit dernière dans le tunnel sous la Manche, suite à l’incursion de migrants sur les voies… » Une centaine de personnes cherchant à passer au Royaume-Uni, à fuir une guerre, à trouver un travail, à retrouver une famille, ont réussi à se jouer des grilles, des barbelés et des patrouilles de police qui entourent les entrées du tunnel et créent une sorte de zone tampon. Ce matin du 3 octobre, heureusement, aucun mort n’est à ­déplorer. Depuis juin, dix-sept migrants sont ­décédés en essayant de traverser la frontière. ­Calais charrie ses ombres, qui errent la nuit dans le centre-ville, arpentent les abords des rails sur des kilomètres, guettent les camions pour se glisser sous leur châssis, mais aussi ses fantômes. Les Calaisiens sont usés mais finissent par s’habituer à l’irruption de ces visages inconnus dans le décor du quotidien, le long des routes ou devant les bars étudiants. La veille, Marine Le Pen était en ville dans le ­cadre de sa campagne pour les élections régionales des 6 et 13 décembre. La fusion du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie a écarté plus encore la cité portuaire du cœur de la région, mais la présidente du FN a décidé d’en faire le symbole de son discours anti-immigration. Pendant une heure, dans un bowling décoré avec des lustres de pacotille et des colonnes de faux marbre, la candidate frontiste tonne contre la « submersion migratoire » et promet de faire un maximum de « barouf » si elle est élue présidente de région. Conseil Régional Nord Pas de Calais.. De fait, les compétences régionales sont plus que limitées sur le sujet. Tout juste propose-t-elle de couper les subventions accordées par le ­conseil régional aux associations venant en aide aux migrants. Dans l’après-midi, elle est allée rendre visite, sans la presse, aux Calaisiens en colère, une association qui organise des manifestations anti-migrants. Supposément « apolitique », cette dernière est en réalité animée par deux frontistes candidats aux municipales de 2014 à Calais et dans la ville voisine de Guînes (Pas-de-Calais). A quelques centaines de mètres du bowling, Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne-sur-Mer et tête de liste du PS dans le Pas-de-Calais, tente de profiter de l’aspiration créée par la fille de Jean-Marie Le Pen pour se faire entendre. Il a convié la presse à le rencontrer dans un bar. « On n’a pas le droit de venir instrumentaliser les difficultés du peuple. Mme Le Pen se croit autorisée à parler au nom des gens de ­notre région, mais notre région n’est pas d’extrême droite », s’agace l’ancien ministre des transports (2012-2014), qui joue la carte du candidat enraciné.Il a écrit et interprété une chanson contre la présidente du FN, en reprenant un air populaire : « Quand Le Pen monte, j’ai honte. » Sa tête de liste régionale, Pierre de Sain­tignon, a, quant à lui, choisi de prendre le ­contre-pied de Marine Le Pen au sujet de la crise des migrants. « Il faut appeler à la part d’humanité en chacun de soi, dit-il. Ces gens viennent chercher une protection et on ne serait pas là pour les protéger ? Ce ne serait plus la France. Trente mille réfugiés, dans tout le pays, c’est moins d’un par village. » Berck sur la côte d'Opale dans le Nord. A quelques kilomètres au sud, l'embouchure de l'Authie et la frontière picarde. La maire de Calais, Natacha Bouchart (Les Républicains), abonde. Fille d’un immigré polonais, cette femme de 52 ans a été placée par Xavier Bertrand, candidat du parti de Nicolas Sarkozy, en tête de liste dans le département. « En Chine, en Australie, on connaît Calais. Tous les jours, la presse internationale vient nous voir. C’est un symbole de la campagne », reconnaît-elle. Et il n’est pas question de fermer la porte aux migrants, qui ont été jusqu’à 6 000 dans le camp de fortune de la « jungle », et ne seraient plus que 4 500 aujourd’hui. « La guerre ne va pas s’arrêter. Il faudra apprendre à gérer les 3 millions de migrants qui vont arriver en Europe. La frontière de la France, ce n’est pas que la Belgique et Vintimille [Italie]. Il faudrait emmurer le pays ? Ce n’est pas possible », défend Mme Bouchart. Si la maire, qui est aussi sénatrice, reste modérée sur ses compliments à l’adresse du gouvernement – on est tout de même en campagne –, elle se réjouit que 120 millions d’euros soient investis de manière exceptionnelle dans le Calaisis. La présence des migrants grève l’activité économique. Une partie de cette somme – 25 millions d’euros – a été allouée par le conseil régional à l’issue d’un vote où seul le FN s’est abstenu. « Les socialistes achètent Mme Bouchart pour qu’elle soit discrète sur les conséquences de la pression migratoire dans sa ville. Une partie n’était pas fléchée, ça allait payer les installations de migrants », se justifie Marine Le Pen. Selon la maire, l’épisode démontre, au contraire, l’imposture de la candidate frontiste. « Elle ne fonctionne qu’avec un micro ou une caméra. Mon engagement dans cette campagne, c’est de combattre le FN », assume-t-elle. Comme son chef de file, Xavier Bertrand. « Le barouf de Le Pen, ça n’intimide pas grand monde chez les migrants », veut croire le maire de Saint-Quentin (Aisne). Anne-Sophie Chappuis (responsable de communication) : "Des emplois vont disparaître, la Picardie va devoir se battre pour exister face à la région Nord-Pas-de-Calais, plus. Il y a très peu d'informations, la communication autour autour ces élections est très mauvaise." Ah oui ! Il faut aller voter ! Le 14 novembre, comme Calais, la France entière s’est à son tour réveillée avec le mal de crâne. Une fois de plus. La veille, 130 personnes sont mortes sous les balles des terroristes dans les rues de Paris et Saint-Denis, soit aux portes de la Picardie. Les images tournent en boucle à la télévision. La campagne s’est figée. Après la cavale des frères Kouachi, en janvier, dans l’Aisne, après l’arrestation du tireur du Thalys, le 21 août, en gare d’Arras, l’événement glace le sang des habitants de la région, comme dans le reste du pays. Les candidats marquent une pause, hésitent sur la marche à suivre, s’inquiètent de voir la dynamique de Marine Le Pen encore une fois renforcée. La présidente du FN, elle, s’en prend de manière frontale à la politique d’accueil des migrants, « une filière d’immigration pour les terroristes de Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] », dit-elle. On est loin d’une campagne régionale. Pierre de Saintignon annule ses meetings et se contente de rencontres d’appartement. Xavier Bertrand reprend ses réunions publiques sous forme de stand-up, micro à la main, au milieu du public. L’écologiste Sandrine Rousseau, candidate représentant Europe Ecologie-Les Verts (EELV), le Parti de gauche et Nouvelle Donne, tente de prendre pied sur le terrain de la sécurité en prônant un renforcement des services publics et des services de l’Etat. De son côté, le communiste Fabien Roussel veut croire que la nature de la campagne n’a pas changé. « Sur le terrain, les propositions restent les mêmes. Les questions de l’emploi et du pouvoir d’achat sont toujours au cœur des préoccupations des gens », assure-t-il. A Amiens, dans le public venu assister au premier meeting organisé par Marine Le Pen depuis les attentats du 13 novembre, Lionel et Eric Witasse, deux frères, approuvent ce diagnostic. « Le problème majeur, c’est l’emploi. Les gens en ont marre. Ici, Goodyear a fermé. Et Paris, ça ne fait qu’ajouter à tout ça, lâche Eric. Des immigrés dans le besoin, d’accord, il y en a, mais il peut aussi y avoir des terroristes. »Si Eric conduit des cars, Lionel est sans emploi. A 47 ans, cet ancien ouvrier du bâtiment vit avec 680 euros par mois. « J’ai fait une dépression après avoir divorcé avec ma femme. J’ai démissionné, ce qui n’était pas une bonne idée puisque je n’ai rien touché. Entre mon loyer, la pension alimentaire, l’eau, l’électricité, mes dettes, c’est compliqué. Et puis, il faut manger. A l’école, j’étais le premier, mais pour sortir de la classe et partir en récré… » Frappée par la désindustrialisation, la nouvelle grande région cumule un taux de chômage élevé (12,5 %), et un des niveaux de pauvreté les pires de France. Selon l’Insee, 1 million de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, sur un total de 6 millions d’habitants. La fusion des deux entités était considérée comme risquée mais elle s’est imposée. « Les deux plus gros scores du FN mis ensemble, c’est jouer avec un briquet au-dessus d’un baril de poudre », affirme Sandrine Rousseau. La gauche, au pouvoir dans le Nord-Pas-de-Calais depuisvingt-neuf ans, reconnaît les maux dont souffre le territoire, mais elle refuse d’endosser la charge de l’échec. « Les gens savent ce qu’ils nous doivent ; la région crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit », jure même Pierre de Saintignon.   « Marine Le Pen va passer, je le sens dans la population » Cornaqué par la maire de Lille, Martine Aubry, M. de Saintignon, 67 ans, élu au conseil régional depuis 1998, a enfin revêtu pour cette campagne le costume de numéro un. « Le plus connu des inconnus », comme il se définit avec humour, devait prendre la succession du président sortant, Daniel Percheron, au cours de son mandat, mais ce dernier ne lui a finalement pas cédé la place. « Le PS avait établi son Gosplan [en Union soviétique,l’organisme d’Etat chargé de planifier l’économie]. Depuis trois élections, il était prévu que Saintignon prenne la suite de Percheron, c’est insupportable pour les gens », s’agace Mme Rousseau. D’ordinaire optimiste, M. de Saintignon sait faire preuve de réalisme et reconnaître que les départementales de mars ont été mauvaises pour son parti : « On perd quatre départements sur cinq, on garde le Pas-de-Calais de justesse et on abandonne le bassin minier au FN. » Pas de quoi gonfler l’espoir. Face au socialiste et à Marine Le Pen, Xavier Bertrand tente de marquer des points en vue de la primaire organisée par la droite en novembre 2016, et rêve encore d’une victoire. Mais jusque dans son propre camp, on a du mal à croire en ses chances. « Marine Le Pen va passer, je le sens dans la population. Les gens se disent qu’après tout, ils ne perdent pas grand-chose à l’essayer », analyse Jérôme Darques, maire (Les Républicains) de Morbecque, qui travaille au cabinet du président du conseil départemental du Nord, Jean-René Lecerf. Reste la question lancinante de l’attitude que va adopter la gauche, au soir du premier tour, si le total de ses voix venait à être inférieur à celui de M. Bertrand. Pourrait-elle s’effacer pour faire barrage au FN ? « Rendez-vous compte, dans la région fief de la gauche, le Parti socialiste se retirerait au profit du libéral Xavier Bertrand et disparaîtrait », jubile Bruno Bilde, directeur de campagne de Marine Le Pen, qui a contribué avec Steeve Briois à ancrer le FN à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Après avoir subi pendant des décennies la domination du PS, il rêve aujourd’hui de se fondre enfin dans les habits du pouvoir. « Nous sommes un parti qui a été dans une totale opposition pendant des années. Quand vous êtes le Poulidor de la ville, au bout de vingt ans, vous voulez avoir les mains dans le cambouis. » Et laisser ses adversaires, au lendemain du scrutin, avec la gueule de bois. Article Têtes de liste Cartes Têtes de liste Xavier Bertrand Né le 21 mars 1965 à Châlons-en-Champagne (Marne), Xavier Bertrand est maire de Saint-Quentin et député de l’Aisne. Ministre de la santé (2005-2007) sous la présidence de Jacques Chirac, il est ensuite nommé à deux reprises ­ministre du travail (2007-2009 et 2010-2012) par Nicolas Sarkozy. M. Bertrand est candidat à la primaire organisée par Les Républicains, les 20 et 27 novembre 2016, en vue de la présidentielle de 2017. Marine Le Pen Née le 5 août 1968 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Marine Le Pen est députée européenne depuis 2004. Elue successivement conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais (1998-2004 et 2010-2015) et d’Ile-de-France (2004-2010), la fille de Jean-Marie Le Pen, dont elle a pris la succession à la tête du Front national, en 2011, a été candidate à l’élection présidentielle de 2012 (17,90 %) et devrait à nouveau l’être en 2017. Sandrine Rousseau Née le 8 mars 1972 à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), Sandrine Rousseau est conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais depuis 2010. Porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts, cette ­économiste avait été tête de liste aux élections muni­cipales en 2014 à Villeneuve-d’Ascq (Nord), où elle avait ­obtenu 9,94 % des suffrages. Fabien Roussel Né le 16 avril 1969 à Béthune (Pas-de-Calais), Fabien Roussel est conseiller municipal et communautaire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) depuis 2014. Secrétaire fédéral du Parti communiste dans le Nord, il est membre du conseil national du parti. Pierre de Saintignon Né le 22 mai 1948, à Angers, Pierre de Saintignon est premier vice-président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, où il est élu depuis 1998. Ancien chef d’entreprise, conseiller municipal à Lille depuis 1989, il est le premier ­adjoint de Martine Aubry. Affaire de la « sextape » : les remords de Karim Zenati, le « frère » au passé chargé de Benzema • Mis à jour le Gérard Davet et Fabrice Lhomme Face aux enquêteurs, l’ami d’enfance de Karim Benzema, actuellement en détention, s’est montré très embarrassé. Affaire Benzema-Valbuena : ce milieu trouble que l’enquête dévoileEn 2013, Benzema est depuis longtemps un footballeur professionnel reconnu, une star du ballon rond, même. Benzema l’introverti salarie son copain, celui qu’il s’est choisi, à qui il restera fidèle quoi qu’il arrive, jusqu’au bout. 3 300 euros nets, dans une structure, « Best of Benzema », et une association, « Partages 9 », dont l’idée, généreuse, est d’aider les enfants défavorisés à réaliser leurs rêves. Dinner with my Bro'... Une photo publiée par Karim Benzema (@karimbenzema) le 17 Août 2015 à 12h43 PDT Au passage, Zenati rend de menus services à son célèbre copain. Il convoie ses voitures, les revend à l’occasion, à l’étranger… Puis rapatrie l’argent à Madrid, où Benzema évolue, sous les couleurs du prestigieux Real, depuis 2009 et son départ de l’Olympique lyonnais, son club formateur. Pas un jour sans qu’ils ne s’appellent. C’est cet homme-là qui, un jour de l’été 2015, contacté par Mustapha Zouaoui, dit Sata, un quadragénaire marseillais qui prospère dans l’ombre des joueurs de l’OM, va pousser Benzema à contacter Mathieu Valbuena au sujet de sa désormais fameuse « sextape ».“Mon histoire avec Karim Benzema, elle est belle. J’ai fait des bêtises très jeune. Il m’a permis de sortir de ma misère et de cet engrenage.” Karim ZenatiDevant la juge Nathalie Boutard, Karim Zenati regrette son initiative. « Mon histoire avec Karim elle est belle, dit-il, lors de son interrogatoire de première comparution, le 5 novembre. Il m’a aidé à sortir de là où j’étais. J’ai fait des bêtises très jeune. Il m’a permis de sortir de ma misère et de cet engrenage. Jamais je ne ferai de tort à Karim ni à Valbuena ». Et il continue : « Je m’en veux parce que c’est moi qui en parle à Karim. Si je pensais faire du chantage à Valbuena, je ne serais pas passé par Karim. Ce serait tordre la main de celui qui me donne à manger. » Pourquoi être intervenu, alors ? « Je tenais vraiment à arranger la situation », jure Zenati, à qui il ne restait que deux mois à tenir avant la fin de sa libération conditionnelle. Deux amis qui se protègent mutuellementAux policiers, quelques heures plus tôt, il avait beaucoup menti, minimisant son rôle dans le chantage, et protégeant au maximum son ami Benzema. Et la réciproque est vraie : Benzema, mis en présence des éléments concrets avancés par les enquêteurs, finira par leur lâcher, en fin de garde à vue : « J’ai des choses à modifier dans mes déclarations. Effectivement, je suis embarrassé par rapport à mon ami Karim Zenati parce que quand il est sorti de prison, et même quand il était dedans, je me suis occupé de lui. Nous sommes vraiment très proches. »De fait, tout au long des écoutes téléphoniques, on retrouve plutôt un Zenati sûr de lui, voulant jouer les « padre », selon ses propres termes, recommandant ainsi à Benzema d’écarter les intermédiaires précédemment venus au contact de Valbuena. A son interlocuteur Sata, il vante même les mérites de Benzema, un « tueur » selon lui : « C’est comme si c’est moi qui parlais », lance-t-il, pour convaincre le maître chanteur de lui faire confiance.Des écoutes accablantesEt c’est de fait un Benzema plutôt docile qui s’exécute, en octobre, lors d’un rassemblement de l’équipe de France. Il tente de persuader Valbuena de régler l’affaire de la « sextape » en le mettant en contact avec Zenati. Quelques heures plus tard, le footballeur rend compte à Zenati, par téléphone. Les policiers écoutent. Benzema rapporte à son meilleur copain les propos qu’il a tenus à Valbuena en ces termes : « Si tu veux que la vidéo elle soit détruite, mon ami il vient te voir à Lyon, tu vois directement avec lui et toi tu parles avec lui, tu envoies personne. »Cette discussion pèse lourd dans les charges visant Benzema, tant il semble s’être impliqué dans le chantage, sans doute pour rendre service à Zenati, qui aurait lui été motivé par l’appât du gain. Une explication que Benzema réfute : « De l’argent j’en ai. Je n’en ai pas besoin. Karim non plus. Je lui en donne de l’argent », assure-t-il à la juge Boutard. « Il ne manque de rien, ajoute-t-il. C’est pour ça que je ne comprends pas l’histoire de chantage et d’argent. »Trop proche de Zenati ? « C’est mon ami, comme un frère (…) J’ai réussi ma vie. Je lui fais partager car c’est mon ami depuis tout petit », répète-t-il devant la juge Boutard. « Franchement, ça me fait chier pour mon ami. Franchement, j’ai la haine (…) J’ai tout fait pour qu’il sorte de prison, pour qu’il ait une meilleure voie », dit-il encore de cet homme, de retour derrière les barreaux à cause de cette histoire, à qui l’(ex ?) avant-centre de l’Equipe de France n’a décidément jamais rien pu refuser. Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde FIFA : un comité exécutif en plein tumulte • Mis à jour le Rémi Dupré Jeudi 3 décembre, à 6 heures précises, la police suisse a investi l’hôtel Baur au lac, à Zurich. Sur ordre de la justice américaine, elle y a arrêté deux dignitaires de la Fédération internationale de football (FIFA), suspectés « d’avoir accepté des pots-de-vin. »Selon l’Office fédéral de la justice (OFJ) helvétique, « ces cadres haut placés auraient été payés en l’échange de la vente de droits de marketing en lien avec la diffusion de tournois en Amérique latine et de qualifications pour la Coupe du monde ».D’après le New York Times, prévenu de l’intervention de la police zurichoise, « plus d’une douzaine » de dignitaires de la FIFA pourraient être inculpés. D’emblée, le quotidien américain a révélé l’identité des deux dignitaires interpellés. Il s’agit du Hondurien Alfredo Hawit, vice-président de la FIFA et patron de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), et du Paraguayen Juan Angel Napout, dirigeant de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol) et lui aussi vice-président de la Fédération internationale.Les deux confédérations américaines décapitéesCe nouveau coup de filet rappelle celui réalisé au même endroit, le 27 mai, à quarante-huit heures du congrès de l’instance mondiale. Ce jour-là, sept pontes de la FIFA, dont le patron de la Concacaf, Jeffrey Webb, prédécesseur d’Alfredo Hawit, et l’Uruguayen Eugenio Figueredo, vice-président de la Fédération internationale, avaient été arrêtés. Au total, quatorze personnes, dont neuf dignitaires de la FIFA, avaient été inculpées par la justice américaine pour des « faits de racket, escroquerie et blanchiment d’argent ».Depuis 1991, 150 millions de dollars de dessous-de-table auraient été versés aux dirigeants incriminés en « échange de droits médias et de marketing lors de compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud ». En mai, la ministre de la justice américaine, Loretta Lynch, déclarait que cette enquête visait à démanteler « un système vieux de vingt-quatre ans destiné à s’enrichir grâce à la corruption dans le football international ».Mme Lynch doit s’exprimer jeudi en fin d’après-midi lors d’une conférence de presse à Washington. De son côté, l’OFJ a fait savoir qu’Alfredo Hawit et Juan Angel Napout, entendus par la police zurichoise, refusaient d’être extradés vers les Etats-Unis.Un programme de réformes approuvéCette double arrestation, qui décapite les deux confédérations américaines, a eu lieu trois heures avant le début de la seconde réunion du comité exécutif de la FIFA.Sous tension, le gouvernement du football mondial a mis sur la table la proposition d’élargir la Coupe de monde à quarante équipes (contre trente-deux actuellement) à l’horizon 2026. Mais « Il n’y a pas eu de décision prise sur un élargissement de la Coupe du monde », selon Wolfgang Niersbach, président démissionnaire de la Fédération allemande et membre du comité exécutif de la FIFA. Les représentants asiatiques et africains du comité exécutif étaient favorables à cela. Ce point a été reporté à une prochaine réunion ».Outre une séparation entre les fonctions politiques et les activités de gestion, ce plan de réforme prévoit la mise en place d’un « contrôle d’intégrité » des membres des commissions de la FIFA.Cette idée figurait dans la batterie de réformes institutionnelles proposées par le Suisse François Carrard, président dudit comité des réformes de la FIFA, sur lesquelles le comité exécutif s’est penché. A l’unanimité, les membres du gouvernement de la FIFA ont approuvé ce « paquet » de réformes, qui seront soumises à l’approbation du congrès, le 26 février 2016. « C’est le début d’un nouveau processus de réformes. La FIFA traverse une crise majeure, mais cette crise représente l’unique opportunité pour amorcer ce changement et débuter une nouvelle ère », s’est enthousiasmé François Carrard.Mandat présidentiel limité à douze ansLe gouvernement prévoit de limiter à trois (de quatre ans) les mandats du président de la FIFA et des trente-six membres du nouveau « conseil de la FIFA », qui remplace le comité exécutif. Ce sont les associations nationales qui éliront les membres de cette nouvelle entité lors de scrutins organisés au sein des confédérations et supervisés par la FIFA. Cette limite des mandats est également valable pour les membres du comité d’audit et de conformité et pour les organes judiciaires de la Fédération internationale.Outre une séparation entre les fonctions politiques et les activités de gestion, et la promotion de femmes dans les instances, ce plan de réforme prévoit la mise en place d’un « contrôle d’intégrité » des membres des commissions de la FIFA. Il sera effectué par un comité indépendant. L’instauration d’une limite d’âge a elle été écartée par François Carrard. « Elle est par définition arbitraire », a argué le patron du comité des réformes. Hayatou : « Je ne suis pas corrompu »« Les événements montrent la nécessité des réformes », a déclaré, en conférence de presse, le Camerounais Issa Hayatou, président par intérim de la FIFA depuis le 8 octobre et la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Sepp Blatter, le titulaire de la charge. Le dirigeant de 69 ans a refusé d’évoquer l’opération menée quelques heures plus tôt par la police suisse. Après avoir somnolé durant l’exposé de François Carrard, Sepp Blatter, qui a subi une transplantation rénale à la mi-novembre, s’est défendu d’être « corrompu » lors d’une séance de questions-réponses particulièrement tendue avec les médias anglo-saxons. « Ce n’est parce que je suis là depuis longtemps que je suis impliqué dans les scandales », a-t-il dit avec un sourire.Accusé par le Parlement britannique d’avoir touché 1,5 million de dollars, en 2010, en échange de son vote en faveur du Qatar lors du scrutin d’attribution du Mondial 2022, Issa Hayatou a balayé les critiques : « Je ne serais pas ici si j’étais corrompu. Le Parlement peut-il prouver que j’ai reçu 1,5 million ? Je n’ai jamais reçu un seul dollar, un seul euro pour voter pour quelqu’un. »Questionné sur l’absence de Juan Angel Napout et d’Alfredo Hawit lors de la réunion du comité exécutif, le Camerounais a botté en touche : « Nous étions assez dans la salle pour prendre une décision. » Rémi Dupré Journaliste au Monde Attentats du 13 novembre : le point sur les identifications, les arrestations et l’enquête • Mis à jour le Plus de deux semaines après les attentats qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris, deux hommes font l’objet d’un mandat d’arrêt international : Salah Abdeslam, soupçonné d’avoir eu au moins un rôle logistique dans les attaques, et Mohamed Abrini, qui l’a conduit à Paris le 11 novembre. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations en France et en Belgique, tentant de déduire le trajet des terroristes et de ceux qui ont pu les aider.Salah Abdeslam, suspect numéro 1 toujours en cavale Ce que l’on sait de Salah Abdeslam, en fuite depuis les attentats du 13 novembreCe qui est certain, à ce stade de l’enquête, c’est qu’il a loué, en Belgique, la Polo qui a servi pour l’attaque du Bataclan et une Clio retrouvée dans le 18e arrondissement de Paris. Il a aussi réservé des chambres d’hôtel utilisées avant les attentats. Les enquêteurs tentent de déterminer s’il a pu convoyer les kamikazes du Stade de France et s’il était chargé d’une attaque dans le 18e, évoquée dans la revendication de l’organisation Etat Islamique mais qui n’a jamais eu lieu. C’est également là qu’on a retrouvé la Clio.Il a ensuite été localisé à Montrouge, au sud de Paris, où un gilet explosif similaire à ceux des kamikazes a été découvert dans une poubelle. Ce gilet aurait pu lui appartenir, puisqu’il a quitté Paris dans la nuit de vendredi à samedi après les attentats avec l’aide de deux complices venus de Belgique. Puis il a été pris en charge pas d’autres personnes. Les enquêteurs perdent sa trace dans une rue de Schaerbeek, commune populaire du nord de Bruxelles, où le dépose un certain Ali O. Il lui aurait alors dit : « On ne va plus jamais se revoir. » Des informations sur sa présence dans plusieurs pays européens à bord d’une voiture dans les semaines qui ont précédé les attentats n’ont pas été confirmées au Monde.Lire notre récit :Attentats du 13 novembre : l’improbable conversation d’Ali O. avec Salah AbdeslamMohamed Abrini, toujours recherché Ce Belgo-Marocain de 30 ans a été filmé par une caméra de vidéosurveillance en compagnie de Salah Abdeslam, deux jours avant les attentats, dans une station-service de l’Oise, où il conduisait la Clio qui allait être utilisée par les terroristes. Sa présence à Paris le jour des attentats n’est pas établie à ce jour.Originaire de Molenbeek, cet ami de Salah Abdeslam a, selon la police belge, un profil de petit délinquant ayant multiplié les séjours en prison pour vols. Il est soupçonné d’avoir séjourné en Syrie au cours de l’été 2015. Il gravitait autour des Béguines, le bistrot que la fratrie Abdeslam tenait dans le quartier de Molenbeek – fermé le 4 novembre pour trafic de stupéfiants.En France et en Belgique, la traque des complices présumés, perquisitions et inculpationsDans la région de Bruxelles, placée en alerte maximale pendant près d’une semaine à la fin du mois de novembre, plusieurs des dizaines de perquisitions ont abouti à la mise en examen et au placement en détention provisoire de huit personnes pour leur implication présumée.Quatre autres personnes ont été inculpées pour avoir véhiculé Salah Abdeslam dans les heures qui ont suivi les tueries : Hamza A., Mohammed A. Lazez A., et Ali O.Deux hommes soupçonnés d’avoir eu des liens avec Bilal Hafdi, l’un des terroristes qui s’est fait exploser près du stade de France, ont été inculpés le 3 décembre. Il s’agit d’un Français et d’un Belge, arrêtés à Molenbeek.Deux autres hommes ont été interpellés entre le 23 et le 26 novembre : Abdeilah C. et Mohamed B. Les motifs de leur mise en examen n’ont pas été communiqués par le parquet fédéral.En France, seul Jawad Bendaoud, l’homme soupçonné d’avoir fourni le logement de repli des terroristes à Saint-Denis, a été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, détention d’armes et d’explosifs. L’un de ses proches, Mohamed S., 25 ans, est en garde à vue, soupçonné d’avoir joué un rôle d’intermédiaire.La piste turque : Ahmad Dahmani Attentats du 13 novembre : quels terroristes étaient déjà repérés ?Les quatre jours d’errance d’AbaaoudHasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqab La BCE déploie de nouvelles armes pour relancer la croissance européenne • Mis à jour le Marie Charrel La croissance de la zone euro déçoit au troisième trimestreTaux & Changes : Relancer l’inflation, oui, mais laquelle ?Pourquoi la BCE peine à relancer l’économie européenne Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Au procès d’une filière djihadiste, les prévenus se désolidarisent de Salim Benghalem • Mis à jour le Adrien Pécout Le djihadiste Salim Benghalem, absent omniprésentSyrie : Salim Benghalem, la cible des frappes françaises à RakkaComme les cinq autres prévenus présents, Medhi I. affirme avoir rejoint la Syrie « pour aider le peuple syrien » face au gouvernement de Bachar Al-Assad. Et comme eux, il assure n’avoir pas pris part directement aux combats, malgré plusieurs photos ou vidéos où ils reconnaissent avoir posé avec une kalachnikov. « Une gaminerie, parce que je savais que j’allais quitter la Syrie », lâche Medhi I., 26 ans désormais, pour justifier ce souvenir d’un goût douteux. « C’est comme quand un enfant enfile le costume de Spiderman », ajoute Paul M.Le réquisitoire du parquet est attendu vendredi matin, et le début des plaidoiries, dans l’après-midi. Les prévenus risquent une peine pouvant aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement. Adrien Pécout Journaliste au Monde Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes Un pari à deux contre un Autres régions Les enjeux des élections de décembre dans la grande région du Sud-Ouest. Matthieu Goar L’exploitation de Jouany Chatoux est au cœur de la France mais à la périphérie de la future grande région Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes. Pour découvrir les vaches et les porcs culs noirs du Limousin de cet agriculteur de 37 ans, il faut sillonner les routes arborées du sud de la Creuse, entrer le nom de Pigerolles dans son GPS, grimper sur le plateau de Millevaches et surtout ne pas rater la route « à gauche après l’église ». Ici, à plus de 300 kilomètres de Bordeaux, M. Chatoux suit d’un œil attentif l’édification de son méthaniseur, un bâtiment qui permet de créer de la chaleur et de l’électricité à partir des déjections de ses animaux. Sur cette terre aux hivers rudes, où l’on ne compte pas plus de 5 habitants au kilomètre carré, il s’en servira pour sécher la luzerne et alimenter les serres et les poulaillers de ses voisins. « Avec ce projet, on recrée l’autonomie villageoise qui existait il y a cent cinquante ans sur le plateau, mais on tend aussi vers ce que sera l’agriculture dans vingt ou trente ans », explique-t-il entre deux réunions avec les représentants de la chambre d’agriculture, du conseil régional, des ministères… Le projet est écologiquement et économiquement exemplaire. Le conseil régional du Limousin a déboursé 350 000 euros pour aider ces fermiers et s’offrir une vitrine. « Finalement, la ­fusion des régions nous a aidés car le Limousin avait besoin de montrer ce qu’il savait faire avant de disparaître. Et puis, c’est un endroit agricole par excellence. Nous étions suivis par des fonctionnaires ruraux dont nous avions le “06”. Ça ­facilite les choses. J’espère que ça continuera… » Engagé dans un chantier à plusieurs millions d’euros, cet agriculteur du sud creusois n’est pas le seul à s’interroger. Conseil Régional d'Aquitaine Vers un jacobinisme régional ? En Corrèze, dans la Vienne ou les Deux-Sèvres, aux pourtours de ce qui sera désormais la région de France la plus étendue, une question domine la campagne des élections régionales : depuis Bordeaux, les Girondins vont-ils se désintéresser des zones rurales et mettre en place un jacobinisme régional ? « Il y a 510 kilomètres entre le nord-est de la Creuse et le sud du Pays basque, une diversité économique et paysagère aussi importante que dans un pays souverain, et autant de problèmes différents à ­gérer », résume Jean Petaux, politologue à l’Institut d’études politiques de Bordeaux. Dans le Sud-Ouest, la fusion à la sauce hollandaise a abouti à la naissance d’un mastodonte. Avec ses 84 061 km2, la « Grande Aquitaine », un des noms envisagés, est plus étendue que l’Autriche. Ses 5,6 millions d’habitants, répartis sur douze départements, représentent 8,5 % de la population française. Et les disparités sont immenses. Le département de la Creuse a certes réussi à freiner la baisse de sa population, mais son total culmine à 121 500 habitants tandis que la Gironde en recense environ 1,5 million. Le PIB de l’Aquitaine est cinq fois plus important que celui du Limousin.Autour de Bordeaux, on se glorifie du pôle consacré à l’aéronautique, Technowest, et de l’économie du surf. Dans la Creuse, département le plus âgé de France, on développe la « silver economy », les services destinés aux seniors. « Il y a de grandes différences intrarégionales et un risque d’isolement accru des territoires ruraux, résume Yves Jean, géographe et président de l’université de Poitiers. Mais cette fusion, immense, vue de la France, peut aussi être une ­opportunité, à condition que les liens entre la grande métropole et les territoires soient ­renforcés. » Reste donc à mettre en pratique ce mariage à trois et à calmer les inquiétudes. A chacune de leurs prises de parole, les deux principales têtes de liste, toutes deux élues en Gironde, prennent le soin de rassurer les régions Limousin et Poitou-Charentes. Dans la salle surchauffée de la petite mairie d’Egletons (Corrèze), Virginie Calmels, candidate du parti Les Républicains, se fait ainsi apôtre de la décentralisation régionale. « Je suis girondine, pas seulement sur mon acte de naissance. (…) Le talent est partout. C’est une erreur de penser que l’on peut faire une métropole avec un désert autour », déclare, ce mercredi 14 octobre, la première adjointe du maire de Bordeaux, Alain Juppé, juste après avoir présenté sa liste pour la Corrèze. Trois jours plus tard, le socialiste Alain Rousset, qui brigue un quatrième mandat à la tête du conseil régional, inaugure à Poitiers sa première permanence de campagne. « Il n’est pas question que les deux autres régions soient une annexe. Il n’y a pas d’arrière-pays de la ville de Bordeaux », lance-t-il, avant de profiter d’un buffet réunissant les différentes spécialités ­culinaires des trois anciennes régions. Près du golf de Prèze sur la commune d'Ecuras-Rouzède. Nous sommes sur cette commune très proche du point géographique commun aux trois anciennes régions désormais réunies en une Aquitaine-Poitou-Charente. Ici le village du Chat est un centre de vacances essenteillement fréquenté par des hollandais. Valoriser chaque lieu Et, pendant les heures de voiture passées à arpenter les routes, les candidats ont le temps de cogiter leurs promesses. Mme Calmels s’engage à ce que chacun de ses vice-présidents représente un des douze départements. M. Rousset, lui, veut installer une délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (Datar) et créer des pôles de compétitivité qui valorisent les spécificités de chaque lieu. Tous deux insistent sur leur volonté de consacrer une partie du budget (environ 2,5 milliards d’euros) à couvrir les zones rurales en haut débit. Si l’on raisonne mathématiquement, le bras de fer politique désavantagera en effet les deux anciennes collectivités les plus fragiles. Au sein de la nouvelle assemblée de 183 conseillers régionaux, la Creuse n’aura que 4 élus, la Corrèze 8 et la Haute-Vienne 12. Ces trois départements limousins ne pourront donc compter que sur 24 représentants. Peu pour peser face aux 102 conseillers aquitains, dont 46 pour le seul département de la Gironde. Difficile, dans ces conditions, de défendre des chantiers qui pourraient être considérés comme secondaires depuis Bordeaux, comme la modernisation de la nationale Limoges-Poitiers, une des plus dangereuses de France, ou la réactivation de la ligne ferroviaire Bordeaux-Lyon via Limoges et Guéret. « Notre réussite ne sera pas liée au nombre de nos élus mais à la qualité des projets que nous présenterons », veut croire Michel Vergnier. Dans son bureau de l’hôtel de ville de Guéret égayé par des tableaux de peinture abstraite, ce maire socialiste fait face aux problèmes très concrets des villes isolées. Il s’est battu pour conserver les 600 étudiants de sa ­commune de 14 000 habitants où 3 000 fonctionnaires font tourner l’économie locale. « Je ne crois pas que l’Aquitaine attendait avec impatience l’arrivée de la Creuse. Il faut saisir cette occasion ­qui nous a été imposée de façon chaotique. Si nous restons petits dans notre coin, nous disparaîtrons. » Eleveur en race limousine près d’Angoulême (Charente), Bruno Ouvrard ne croit pas au changement : « Les aides ne sont pas les mêmes dans les régions qui vont être réunies. C’est une inquiétude. » Il hésite à voter. « Lavage de cerveau massif » De sa petite mairie de Faux-la-Montagne (Creuse), 352 habitants, où sont placardées des affiches pour le documentaire Vous reprendrez bien un peu de local !, de Télé Millevaches, Catherine Moulin a une vision plus idéologique et moins optimiste de la fusion. « Il y a un lavage de cerveau massif, analyse cette élue qui a réussi à conserver une maison médicale dans son village maintenant intégré à une communauté de 27 communes. Il y a un discours ambiant qui pousse à grandir en oubliant le rôle de cohésion sociale des élus de proximité. » Pour contrer cette impression de délaissement, Pierre Dartout, le préfet « préfigurateur » de la grande région, s’est déplacé dans le Limousin pour rassurer les agents inquiets de voir la plupart des directions régionales migrer vers Bordeaux. Seule la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) restera à Limoges. Dans cette ville conquise par la droite en 2014 après cent deux ans de gestion socialiste, l’emploi public est central. Le CHU est ainsi le premier employeur de la Haute-Vienne. Quant au conseil régional du Limousin, il fait travailler environ 1 500 personnes. « La plupart des services resteront ici. Seuls quelques membres des directions iront à Bordeaux, et seuls quelques services mutualisables pourront être affectés », tempère Gérard ­Vandenbroucke, président sortant du conseil régional du Limousin et tête de liste socialiste en Haute-Vienne. Afin de protéger la spécificité de son territoire, M. Vandenbroucke s’apprête à prolonger pour cinq ansles 500 emplois associatifs créés pendant son mandat. Même analyse du côté de son adversaire, Guillaume Guérin, adjoint au maire LR de la mairie de Limoges et tête de liste en Haute-Vienne : « Comment aller dire à Felletin, dans la Creuse, où il gèle une partie de l’hiver, que c’est une direction à Bordeaux qui va gérer les transports ? Limoges peut peser dans la nouvelle entité, à condition d’y maintenir l’emploi public. » Face à ces inquiétudes, les candidats jouent l’apaisement. M. Rousset promet qu’il n’y aura aucune mobilité forcée. Mme Calmels, elle, annonce qu’elle gardera des antennes de la collectivité partout. Le personnel politique a bien conscience que laisser prospérer ce sentiment d’abandon pourrait être mortifère. Ici, le Front national est sur une terre de conquête. Inexistant dans le passé, le parti d’extrême droite a réussi, en mars, à faire élire un binôme de candidats dans le canton du Nord-Médoc, un an après que des frontistes eurent intégré nombre de conseils municipaux, comme à Guéret. Quand on lui parle du redécoupage territorial, Jacques Colombier, tête de liste FN, dénonce une « création du pouvoir pour faire plaisir à l’Europe » où le « système PS allouera logiquement les crédits aux métropoles ». Face à une gauche divisée (une liste Front de gauche, une écologiste et une socialiste), Mme Calmels risque de devoir composer avec le FN au second tour. Dans cet immense coin de France où les questions identitaires ne plombent pas encore les campagnes électorales, les candidats savent qu’ils sont avant tout jugés sur leur crédibilité à assurer le dynamisme économique de la région. Ils répondent aux inquiétudes par l’ambition de développer un ensemble qui pèsera. Ancien d’Elf Aquitaine, passionné par les questions industrielles, M. Rousset évoque les « clusters », les pôles de compétitivité, et griffonne des schémas pour expliquer ­comment l’investissement dans l’innovation bénéficie à toute la chaîne de l’emploi. De son côté, la candidate de droite, ancienne patronne du groupe de production télévisuelle Endemol France, parle devant les militants de son « business plan » pour la collectivité. L’une attaque le bilan et dénonce la croissance du chômage des jeunes. L’autre rétorque : « Elle ne connaît rien à l’entreprise. Elle connaît la téléréalité. »L’avenir dira si le vainqueur s’intéressera aussi à l’élevage des culs noirs du Limousin. Article Têtes de liste Cartes Têtes de liste Virginie Calmels Passée par Canal+, la candidate Les Républicains Virginie Calmels, née le 11 février 1971, a d’abord été une femme puissante dans l’univers de la télévision, notamment lorsqu’elle a pris en 2007 la tête du groupe de production télévisuelle Endemol France, spécialisé dans les émissions de téléréalité. En 2014, elle intègre la liste d’Alain Juppé pour les élections municipales à Bordeaux. Adjointe à la mairie, elle pourrait succéder à M. Juppé. Alain Rousset Directeur de cabinet des présidents socialistes de la région Aquitaine, André Labarrère, puis de Philippe Madrelle, Alain Rousset, né le ­16 février 1951, a été élu à la mairie de Pessac en 1989 avant de conquérir la région, en 1998. Député depuis 2007, il est spécialiste des questions industrielles et président de l’Association des régions de France. Jacques Colombier Né le 17 février 1952, Jacques Colombier est un frontiste historique, adhérent du parti d’extrême droite depuis 1975. Il a déjà siégé au conseil régional d’Aquitaine entre 1986 et 2010 et est actuellement conseiller municipal d’opposition à Bordeaux. Ce fidèle de Bruno Gollnisch espère avoir une trentaine d’élus dans la future assemblée. Sa présence au second tour pourrait avoir un rôle déterminant dans l’élection. Françoise Coutant Déjà tête de liste EELV en Poitou-Charentes en 2010, Françoise Coutant avait obtenu 11,92 % des voix et est devenue vice-présidente de cette ­région, chargée des transports. Elle est également conseillère municipale d’opposition à Angoulême. Elle a construit un programme participatif où les citoyens ont été invités à donner leurs idées sur un site Internet. Elle propose la création d’une agence régionale de l’énergie. Olivier Dartigolles Né le 27 août 1970, Olivier Dartigolles mène à la fois une carrière politique nationale et locale. Conseiller municipal d’opposition à Pau, il a été candidat aux élections législatives en 2012 sous l’étiquette Front de gauche. Il est également porte-parole du Parti communiste et ­a participé à la campagne de Jean-Luc ­Mélenchon en 2012. Il dénonce la déstabilisation des politiques publiques causées par la fusion. Mark Zuckerberg, symbole d’une nouvelle génération de philanthropes • Mis à jour le Morgane Tual 6 questions sur l’« Initiative Zuckerberg »Voyage au cœur de la fondation la plus puissante du monde Morgane Tual Journaliste au Monde Les plus gros pollueurs peuvent diviser leurs émissions de CO2 par deux sans diminuer leur croissance • Mis à jour le Stéphane Foucart La croissance verte existe-t-elle?Les énergéticiens français sur la selletteLe Japon relance un deuxième réacteur nucléaire dans une relative indifférenceD’autres marges d’action existentAvec 56 % de réduction des émissions des 16 pays considérés – qui totalisent 75 % environ des émissions mondiales aujourd’hui –, il n’est toutefois pas certain que la barre des 2 °C ne soit pas franchie. En tenant compte des incertitudes de la science climatique, un tel effort conduirait à garder une chance sur deux de demeurer sous ce seuil.Cependant, d’autres marges d’action existent, et certaines des options prises par les auteurs du rapport sont relativement conservatrices. « D’une part, nous n’avons considéré que le secteur énergétique et non les progrès possibles dans d’autres domaines comme l’agriculture, dit ainsi M. Waisman. De plus, les auteurs ont généralement exclu des modifications importantes dans les modes de vie. »Par exemple, les chercheurs qui ont travaillé sur le cas américain n’ont pas anticipé de changements importants dans la mobilité individuelle… Pour l’Afrique du Sud, les auteurs ont supposé un développement retardé de la voiture électrique à grande échelle, au motif que leur pays n’est pas armé pour mener seul une telle évolution. « Mais on peut souhaiter qu’après un accord à Paris, des programmes internationaux se mettront en place autour des technologies clés », tempère M. Waisman. Stéphane Foucart Journaliste au Monde La BCE prolonge ses rachats massifs de dette jusqu’à mars 2017 • Mis à jour le La Banque centrale européenne (BCE) a, une nouvelle fois, abaissé jeudi 3 décembre son taux de dépôt au jour le jour. Ce taux, qui s’applique aux banques stockant des liquidités en excès pour 24 heures auprès de la banque centrale, passe à – 0,3 % contre – 0,2 % auparavant, a annoncé un porte-parole.Avec cette pénalité infligée aux banques qui stockent de l’argent – il leur en coûtera 30 centimes pour 100 euros déposés –, la BCE espère inciter les établissements de crédit à prêter davantage aux ménages et aux particuliers, afin de dynamiser la consommation et l’investissement en Europe.Le taux central, baromètre du crédit en zone euro, reste inchangé à 0,05 %, et le taux de prêt marginal, auquel les banques empruntent pour 24 heures aux guichets de la BCE, stationne à 0,3 %.Prolongation du rachat massif de detteLa BCE a aussi annoncé un renforcement de son programme de rachats massifs de dettes, sous forme d’une extension de sa durée et d’un élargissement de la palette de titres qu’elle peut acheter. Ce programme dit « QE » [assouplissement quantitatif, traduction de l’anglais quantitative easing], lancé en mars, sera prolongé jusqu’à la fin de mars 2017 au moins, a déclaré à Francfort le président de la BCE, Mario Draghi.La BCE injectera ainsi a minima 1 500 milliards d’euros dans l’économie. Jusqu’ici les achats, de 60 milliards d’euros par mois, devaient durer jusqu’à septembre 2016, pour un volume minimum cumulé de 1 140 milliards d’euros. « Nous en faisons plus, parce que ça marche, pas parce que c’est un échec », a dit le président de la BCE, Mario Draghi.Optimisme pour la croissance, inquiétude pour l’inflationPar ailleurs, la BCE a légèrement réduit ses prévisions d’inflation pour 2016 et 2017 mais a laissé ses prévisions de croissance globalement inchangées.Les économistes de l’institution monétaire tablent désormais sur une inflation de 1 % pour 2016 et de 1,6 % pour 2017, contre 1,1 %, % et 1,7 % auparavant. Le pronostic d’inflation 2015 reste inchangé à 0,1 %.La BCE mise sur une croissance du PIB de 1,5 % en 2015 et 1,9 % en 2017, contre 1,4 % et 1,8 % jusqu’à présent. Le pronostic de croissance 2016 reste inchangé à 1,7 %. Affaire Crédit lyonnais : Tapie condamné à restituer 404 millions d’euros • Mis à jour le Adidas : Tapie réclame 1 milliard d’euros à l’EtatA l’audience, ses avocats avaient eu des mots très durs pour les représentants de l’ancienne banque publique, « génies malhonnêtes de la finance », qui auraient prémédité la « captation » des avoirs de Bernard Tapie. Pour ses adversaires, l’homme d’affaires était informé du montage et aurait au contraire été sauvé de la faillite par le Lyonnais. Bernard Tapie estime avoir été trahi par le Crédit lyonnais, son banquier historique, dans la revente d’Adidas.En décembre 1992, quand il décide de cesser ses activités économiques, Bernard Tapie est au sommet, ministre de la ville de François Mitterrand, en pleine ascension politique à Marseille. C’est aussi un homme endetté, selon la partie adverse.« Un très, très bon prix »Au tout début des années 1990, il avait acquis Adidas pour 1,6 milliard de francs, appuyé sur un pool bancaire mené par une filiale du Lyonnais, la Société de banque occidentale (SdBO). Fin 1992, un accord avec la SdBO prévoit l’apurement de ses dettes, notamment par la vente de ses parts dans Adidas, soit 80 % du capital. Il donne un mandat de vente au Crédit lyonnais pour 2,085 milliards de francs, soit près de 320 millions d’euros.Au moment où Bernard Tapie prend cette décision, ces deux milliards constituaient « un très, très, très bon prix », avait plaidé l’avocat du CDR, la structure chargée de gérer le passif du Lyonnais. Selon le jugement de la cour d’appel jeudi, le « prix de vente – 2,085 milliards de francs – correspondait à la valeur réelle d’Adidas à la date de la cession ». De plus, les sociétés de Bernard Tapie « disposaient, à la date de la vente d’Adidas, des mêmes éléments d’information que la banque, notamment sur les perspectives de redressement d’Adidas ».« Et le groupe Tapie, au vu de ses résultats catastrophiques de 1992, n’était en mesure ni d’obtenir les apports en capital importants qu’exigeait le redressement d’Adidas, ni dès lors de conserver durablement les titres et d’envisager une mise en bourse d’Adidas pour son propre compte », estime la cour.Mis en examen dans le volet pénal de l’enquêteDeux mois plus tard, le 12 février 1993, les actions étaient achetées à ce prix par huit acquéreurs, dont une filiale du Lyonnais, Clinvest, des sociétés off-shore et une structure luxembourgeoise appartenant à Robert Louis-Dreyfus (« RLD »), décédé depuis. Or, le même jour, ce groupe d’acquéreurs consent une promesse de vente des titres à une autre société de « RLD » pour près de 3,5 milliards de francs, option levée fin 1994.La cour d’appel a jugé que « la SDBO et Clinvest », les deux filiales du Crédit lyonnais visées par l’homme d’affaires, « n’ont pas commis les fautes qui leur sont reprochées » par Bernard Tapie.Dans le cadre de l’enquête pénale sur l’arbitrage, Bernard Tapie est mis en examen pour escroquerie en bande organisée et détournement de fonds publics par personne privée. Cinq autres personnes, dont l’actuel patron d’Orange Stéphane Richard, sont mis en examen dans ce dossier toujours à l’instruction. Bac 2016 : les épreuves se dérouleront du 15 au 22 juin • Mis à jour le Bac S 2016 : les dates officielles et le calendrier des épreuvesBac ES 2016 : les dates officielles et le calendrier des épreuvesComme cela avait été expérimenté l’an dernier, il s’étalera sur une semaine, coupée d’un week-end, afin de permettre aux candidats de se reposer.Les épreuves anticipées, pour les classes de première, sont prévues pour le vendredi 17 juin au matin pour le français, et le mardi 21 pour les sciences des séries littéraires (L) et ES (économique et social).Le baccalauréat professionnel (un peu moins d’un tiers des candidats) se tiendra lui du mercredi 15 au mardi 21 juin en métropole, à La Réunion et Mayotte. Pour la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Saint-Pierre-et-Miquelon et la Polynésie française, les épreuves auront lieu du mardi 14 au mardi 21 juin.L’année 2015 avait vu quelque 618 000 candidats devenir bacheliers, un taux de réussite de 87,8 % (avant la session de remplacement de septembre, destinées aux lycéens malades en juin). Ce taux était en très léger recul par rapport au 87,9 % enregistré pour la session de 2014. Le brevet des collèges, examen que passent les élèves en fin de troisième, est prévu pour les 23 et 24 juin, a ajouté le ministère. 24 heures dans la vie d'une famille (presque) zéro déchetPar Maxime GoldbaumPhotos Karim El Hadj« Repose cette Pom’Potes tout de suite ! ». Le ton ne souffre aucune contestation, il n'y aura pas de négociations. Les allées sans fin des supermarchés, c'est le cauchemar de Bénédicte. Cette compote industrielle, qui promet des saveurs gustatives et un apport énergétique inégalés, se drape de couleurs chatoyantes dans un savant alliage de plastique et d'aluminium. « Je fais ma propre compote, elle est meilleure, nous revient moins cher, et on la met dans des petites gourdes en silicone facilement lavables… Merde, je parle comme dans une pub ! »Depuis un an, le quotidien de Bénédicte Moret, 32 ans, illustratrice, est fait de petites luttes, de grandes victoires ou de courtes défaites. Depuis un an, Bénédicte et sa famille, Jérémie Pichon son mari, leurs deux petites têtes blondes Mali, 7 ans, et Dia, 5 ans, mènent une vie zéro déchet. Ou presque zéro déchet. Une expérience qu'ils relatent avec recul et humour dans leur blog Famille zéro déchet qui regorge d'anecdotes et surtout de conseils pratiques. Un véritable guide à l'adresse des personnes qui souhaiteraient se lancer dans le zéro déchet, et dont ils tireront un ouvrage qui sera publié en mars. Comment fabriquer son propre liquide vaisselle, son « décrasse-chiottes », son dentifrice, les produits cosmétiques ? Des recettes de cuisine, composées de produits frais pour éviter les emballages des plats préparés, seront également au programme.Consommer de manière responsable, allonger la durée de vie d'un objet, fabriquer ses propres produits : des actes qui font désormais partie de leur quotidien. Loin de tout dogme politique ou de l'approche plus radicale de Béa Johnson, cette Franco-Américaine installée au nord de San Francisco (Californie), présentée comme la prêtresse du zéro déchet, Bénédicte et Jérémie ont en effet opté pour une démarche plus pragmatique.« Le discours moralisateur, culpabilisant, ou parfois extrême de certains écolos est contre-productif », avance Jérémie, confortablement installé dans le jardin de sa maison à Soorts-Hossegor, dans les Landes, d'où il couve d'un regard bienveillant les asticots qui grouillent dans son compost. A 39 ans, ce chargé de gestion de projets associatifs dans l'environnement a le teint façonné par le soleil et le sel marin et donne du « in fine » pour ponctuer nombre de ses phrases. Il explique ne pas être « dans une posture radicale et prosélyte. Je préfère la pédagogie par l'exemple. Et si on se foire, tant pis ».Le « Je n'ai pas réussi… » n'est pas vécu comme un échec, mais plutôt comme un défi à surmonter. Bénédicte se rappelle de la fabrication de son premier liquide vaisselle qui « ressemblait à de la gerbe », avant qu'elle ne réussisse finalement à améliorer sa recette. « On a tenté de faire notre propre pain mais il avait la texture du granit. Mais mon plus gros échec reste le ketchup maison, je n'ai toujours pas réussi à leurrer les enfants, même si je ne désespère pas. »Leur conviction s'est forgée au gré de leurs rencontres et de leurs lectures. Déjà sensibilisés à la cause écologique – « on faisait le tri, le compost, on achetait nos fruits et légumes via une AMAP, bref on pensait tout faire bien » – Jérémie et Bénédicte constatent que le volume de leurs déchets ne diminue pas suffisamment. Décision est donc prise de s'attaquer à l'un des nœuds du problème : l'emballage, ou plutôt le suremballage, qui représente un tiers de nos déchets ménagers. « Sacs, blister, opercule, capsule, barquette, sachet, pot » énumèrent-ils… Du plastique. Beaucoup de plastique. Partout. Le marché mondial de l’emballage a été chiffré à 766 milliards d'euros en 2013 par l'agence Smithers Pira. Pour la France, cela représentait 19,7 milliards d'euros pour 110 000 emplois en 2012.Selon le ministère du développement durable, les Français consomment chaque année 17 milliards de sacs plastiques (préférez « poches » dans les Landes, sous peine d'excommunication), dont près de 10 % finissent dans la nature. L'interdiction des sacs plastiques à usage unique, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2016, ne trouve pas entièrement grâce à leurs yeux, car les solutions alternatives proposeront notamment de les remplacer par des sacs composés de matières végétales… mais seulement à 35 %, dans un premier temps.Pour lutter contre leur prolifération, la famille s'est armée d'un régiment de Tupperware – leurs précieux « tuptup » –, et d'un bataillon de bocaux en verre. Elle privilégie les circuits courts (maraîchers, magasins bio) et la vente en vrac. Ainsi, la famille achète la juste dose et contribue donc à la réduction du gaspillage alimentaire. Elle fait aussi des économies, car à produit équivalent à ceux de la grande distribution, le vrac peut être 10 à 40 % moins cher. « Au-delà de l'impact écologique, les consommateurs paient pour du plastique dont ils pourraient très bien se passer », se lamente Jérémie.La grande distribution n'a pas disparu de leur existenceDerrière le comptoir de sa boutique « à l'ancienne » où se côtoient produits d'épicerie, pain et bonbons, leur boucher, Louis Goalard, abonde. « Ce qui m'a surpris, c’est que cette demande vienne de personnes aussi jeunes. » La démarche de cette famille n'est en effet aucunement novatrice, ils reproduisent « simplement ce que faisaient nos grands-parents : aller faire des courses avec un cabas. C'est l'arrivée de la grande distribution qui a tout changé. »La grande distribution, honnie, n'a toutefois pas complètement disparu de leur existence. Quatre hypermarchés se trouvent dans un rayon de 20 minutes en voiture autour de Soorts-Hossegor. Et une cinquième devrait ouvrir prochainement. « Ils avancent l'argument de l'emploi pour faire passer la pilule. Mais on peut tout aussi bien créer ces emplois en développant, par exemple, des zones de maraîchage. Avec un système de livraison, on peut facilement atteindre les 200 emplois. Et des emplois pérennes, socialement et humainement responsables. Aujourd'hui, vous connaissez beaucoup de caissiers qui vont faire toute leur carrière et évoluer au sein d'un Leclerc ou d'un Carrefour ? »Certains produits comme le fromage, « beaucoup trop cher chez le fromager », le lait, le papier toilette, « et la crème de marron, n'oublie pas la crème de marron », ne sont trouvables, pour eux, qu'en grande surface. Un passage obligé et redouté. Bénédicte se remémore cette fois où elle s'est fait rabrouer par la vendeuse du rayon fromage d'une enseigne de grande distribution qui refusait catégoriquement de lui servir directement le produit dans son bocal en verre. « Question d'hygiène », avance-t-elle. Bénédicte encaisse, ébranlée par l'argument scientifiquement discutable de son interlocutrice. « Le simple fait de lui demander de mettre le fromage dans mon bocal en verre a ébranlé son monde. C'était un acte de désobéissance civile », plaisante-t-elle.Prendre le temps d'expliquer sa démarche aux commerçants est donc essentiel. Si la demande ne passe pas, « on va voir ailleurs ». Stéphane, vendeur au rayon fromagerie dans un hypermarché à Capbreton, ne voit ainsi aucun problème à mettre le fromage directement dans le bocal. « C'est plus rapide pour nous, on n'a pas besoin d'emballer le produit. Et puis ça fait des économies de ne pas utiliser le plastique ». Bénédicte est sa seule cliente à procéder de la sorte, mais il espère que d'autres « suivront son exemple ».Si Bénédicte et Jérémie ont expliqué leur démarche à leurs enfants, ils ne souhaitaient pas « que cela devienne une contrainte pour eux ». Mali et Dia sont pourtant les principaux pourvoyeurs de plastique de la tribu. « C'est dingue le nombre de chinoiseries qu'ils ramènent de l'école ! » Par « chinoiseries », comprendre les jouets en plastique de piètre qualité, à la durée de vie limitée. Dans un coin obscur de la cour d'école, un sac de billes contre une figurine Power Rangers, une poignée de mains, deal, chacun repart avec son butin. « On leur parle, on leur explique. Ils comprennent. Sauf à l'approche de Noël, il faut tout reprendre de zéro », plaisante Bénédicte, dont le travail de pédagogie se fait également en direction des grands-parents.Leur entourage, famille, amis et collègues, jugent leur démarche tantôt avec circonspection, tantôt avec bienveillance. Rares sont les convertis, et tous imaginent une expérience chronophage et contraignante. Un argument balayé par Jérémie et Bénédicte : « On se fait livrer notre panier de fruits et légumes à domicile, on ne passe plus que 15-20 minutes en moyenne dans un supermarché, bref nos courses nous prennent moins de temps qu'auparavant ». Le zéro déchet implique surtout de « revoir son rapport au temps ». Et ses priorités.Pour atteindre le zéro déchet, « il faudrait vivre hors du système »Le centre de gravité de la maisonnée s'est ainsi déplacé du salon à la cuisine : « Oui, nous prenons plus de temps à cuisiner mais c'est un moment agréable que nous passons en famille à échanger, rigoler. Le temps existe, il faut juste choisir ce que nous en faisons. Surtout quand on sait que les Français passent en moyenne trois heures par jour devant un écran… », précise Jérémie, avec une pointe de nostalgie dans la voix lorsqu'il se remémore les longues heures passées avec sa mère, dans la maison familiale du Lot, à équeuter les haricots verts.Eux passent désormais de deux à trois heures dans la cuisine durant le week-end pour préparer les menus de la semaine. Et une trentaine de minutes par jour en semaine. N'ont-ils jamais cédé à la tentation, après une longue journée de labeur, d'acheter un plat tout préparé ? « Un plat de lasagnes à la viande de cheval ? Non merci. Quand on a la flemme de cuisiner, ce qui peut arriver, on réchauffe les restes. Les restes sont essentiels dans le zéro déchet. On évite le gaspillage alimentaire ». Ils assurent surtout avoir retrouvé le goût des aliments. Même leur fille Mali confesse son penchant pour le gratin de choux-fleurs et la tarte aux poireaux et au roquefort. Elle picore des grains de raisins comme d'autres enfants de son âge engloutissent des bonbons. Jérémie, dopé aux sports de glisse, constate d'ores et déjà les bienfaits d'une alimentation saine sur son corps, les petits coups de pompe quotidiens s'espaçant de plus en plus. « On nous dit que le cancer est une maladie civilisationnelle. Mais c'est surtout notre mode d'alimentation et de consommation depuis 40 ans qui sont à l'origine de ces cancers ou de toutes ces maladies cardio-vasculaires. »Le bilan qu'ils tirent de leur année zéro déchet est en tous points positif : alors que l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie chiffre à 390 kg le volume d'ordures ménagères par an et par habitants, leur poubelle annuelle ne fait plus que 25 kg, soit un sac de 20 litres par mois. Ils s'alimentent plus sainement et ont sensiblement réduit leur budget mensuel pour les courses, qui atteint désormais 500 euros, contre 700 à 800 euros auparavant. Mais pour atteindre le zéro déchet, « il faudrait vivre hors du système », nuance Jérémie. « Et ce que nous combattons, à notre petite échelle, n'est que la partie émergée de l'iceberg », regrette-t-il, sur la plage des Océanides, à Capbreton, où un ramassage des ordures est, chaque année, indispensable après les grandes houles d'hiver. « Toutes les saloperies que nous produisons finissent dans l'océan », ces fameux continents de déchets, dont 75 % sont formés de plastique. En quelques minutes, Jérémie collecte briquet, tampon hygiénique et bouteilles de sodas pour corroborer ses propos. Son fils Dia, chasseur de trésor déjà aguerri, revient, triomphant, avec un objet en plastique non identifié. « Tu vas pas ramener ça à la maison quand même ? » Les affres d'une vie zéro déchet. Ou presque.Texte Maxime GoldbaumPhotos, vidéos Karim El HadjGrippe aviaire : les oiseaux et les œufs de Dordogne interdits d’exportation • Mis à jour le Les grippes aviaires, des maladies sous surveillance Aux Etats-Unis, plus d’une fusillade a lieu chaque jour en moyenne • Mis à jour le La « triste routine » des fusillades aux Etats-Unis Aux Etats-Unis, la recherche publique sur la violence par armes à feu est interdite Le Téléthon va-t-il poursuivre son retour en grâce ? Anne-Aël Durand La générosité des Français sera-t-elle au rendez-vous du 29e Téléthon, qui se déroule vendredi 4 et samedi 5 décembre ? L’an dernier, l’opération avait permis de récolter plus de 92 millions d’euros de dons, après 82 millions promis, soit une hausse de 4 millions d’euros par rapport à l’année précédente.Ces résultats positifs rompent avec une dégringolade quasi-continue des sommes récoltées depuis le milieu des années 2000. Un fléchissement sans doute dû à la crise et partiellement alimenté par la polémique lancée par Pierre Bergé sur le Téléthon. #container_14492477885{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14492477885{ height:500px; } #container_14492477885 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14492477885 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14492477885 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14492477885 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Téléthon : un léger rebond de la solidaritéAprès une baisse quasi continue depuis les années 2000, les dons sont repartis la hausse //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Les trente heures de direct consacrées au Téléthon sur une chaîne publique donnent une grande visibilité à la cause : l’Association française contre les myopathies (AFM) occupe le premier rang des organismes qui collectent les dons des particuliers, selon le baromètre 2012 de la générosité des Français, publié par Recherches & solidarités.Cinq grandes associations se partagent 9 % de la totalité des sommes versées par les particuliers. Il s’agit, dans l’ordre de :l’AFM-Téléthon ;les Restos du cœur ;la Croix-rouge ;le Secours catholique ;Médecins sans frontières.La popularité de l’AFM explique en partie l’engouement des Français pour l’aide à la recherche médicale, deuxième secteur à bénéficier de leur générosité, après l’aide sociale. D’autres grands organismes se partagent cette manne : la Ligue contre le cancer (7e), l’Institut Pasteur (14e), l’Institut Marie-Curie (18e)... #container_14492482350{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14492482350{ height:500px; } #container_14492482350 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14492482350 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14492482350 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14492482350 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La recherche médicale attire les donateursAprès l'aide sociale, l'aide à la recherche médicale (Telethon en tête) est le deuxième secteur à bénéficier des dons des FrançaisSource : Recherches & solidarités //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Tuerie en Californie : la femme avait fait allégeance à l’Etat islamique sur Facebook • Mis à jour le Tuerie en Californie : premiers éléments sur un couple aux motivations non encore élucidées« A ce stade, nous pensons qu’ils sont plus autoradicalisés et inspirés par le groupe que vraiment commandés pour commettre la fusillade », a expliqué un responsable fédéral des forces de l’ordre au New York Times. Selon le quotidien, le couple aurait pris soin d’effacer ses traces numériques dans les jours précédant la tuerie, ce qui laisse penser aux autorités que l’acte était prémédité. Attentats du 13 novembre :  deux nouveaux suspects « activement recherchés  » • Mis à jour le Les services de police belge et français sont à la recherche de deux hommes contrôlés avec de fausses cartes d’identité belges à la frontière entre la Hongrie et l’Autriche en compagnie de Salah Abdeslam, l’un des instigateurs présumés des attentats du 13 novembre toujours en fuite.La police fédérale belge a diffusé des images des suspects « activement recherchés » en précisant que ces deux hommes sont « dangereux et probablement armés » et déconseille « d’intervenir soi-même ». Attentats du 13 novembre : le point sur les identifications, les arrestations et l’enquête Consensus à Bruxelles autour du « PNR » européen Lutte contre le terrorisme : qu’est-ce que le PNR, le fichier sur les passagers aériens ?Condition de sécurité collectiveAu lendemain de l’attaque à Charlie Hebdo, en janvier, le ministre de l’intérieur français, Bernard Cazeneuve, jugeait déjà « indispensable » la création d’un fichier européen des passagers aériens. Le gouvernement a promis d’en accélérer la création peu après le 13 novembre. Manuel Valls a déclaré le 19 novembre devant l’Assemblée que le PNR était « une condition de notre sécurité collective. » Bernard Cazeneuve a également appelé, le lendemain à Bruxelles, à la création d’un PNR qui « serve à quelque chose », faisant allusion aux débats sur la durée de conservation des données et sur l’intégration des vols « intra-européens » dans le fichier.« Nous avons obtenu l’engagement de tous les Etats membres pour que tous les vols intra-européens et les vols charters soient inclus » dans le champ du PNR, se félicite aujourd’hui le ministre de l’intérieur.Selon une source parlementaire interrogée par l’Agence France-Presse, la position commune des Etats membres doit désormais faire l’objet d’une prise de position de la commission chargée du dossier au Parlement européen, avant que la directive sur le PNR puisse faire l’objet d’un vote en séance plénière. Si elle est adoptée, ladite directive devra ensuite être transposée dans tous les Etats membres. Normandie Le Front national courtise l’électorat rural Autres régions L’essor du parti de Marine Le Pen dans les zones rurales aux élections régionales pourrait contrarier les espoirs de conquête de la droite. Alexandre Lemarié, Caen, Rouen, envoyé spécial Cela fait vingt ans qu’il votait à droite. Invariablement. Ce temps est révolu. Profondément déçu par Nicolas Sarkozy puis François Hollande, Yanic Bodin se tourne aujourd’hui – par dépit – vers Marine Le Pen. Cet agriculteur de 39 ans, qui possède 70 vaches laitières à Juilley, un village de quelque 600 habitants situé dans le sud de la Manche, se dit « écœuré » et « en profonde détresse », car il n’arrive plus à vivre de son travail. « Je vais compter près de 35 000 euros de perte à la fin de l’année et je ne peux même plus me verser un salaire, alors que je bosse douze heures par jour, sept jours sur sept », se désole ce père de deux enfants, qui fait tourner son exploitation avec sa femme et un employé. Et de pousser un cri du cœur : « Comment voulez-vous qu’on vote pour une gauche et une droite normalisées, qui nous ont laissés tomber depuis vingt ans ? C’est humain de vouloir les sanctionner, non ? » Président de la Coordination rurale de la Manche, un syndicat agricole officiellement apolitique mais classé à droite, Yanic Bodin dit ne pas être le seul à se résigner à « un vote de colère » pour alerter les pouvoirs publics. « Plusieurs agriculteurs du coin votent désormais FN, car c’est le seul parti qui nous écoute et défend des structures de production familiales. Les autres, qui ne jurent que par l’ultralibéralisme et l’agriculture intensive, sont en train d’éradiquer les petits paysans comme nous. » Ce producteur de lait et de céréales – également sensible aux thèses de Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan – a reçu Marine Le Pen dans son exploitation. C’était le 20 mars, à la veille des élections départementales. En 2012, à la présidentielle, il avait déjà voté pour elle. Conseil Régional. Même s’il ne représente qu’une frange des agriculteurs du département, le basculement de ce fils d’agriculteur au FN illustre la forte progression du parti d’extrême droite dans les zones rurales en Basse-Normandie. Le phénomène, récent, a pris de l’ampleur à partir des cantonales de 2011. Si la formation lepéniste est structurellement bien implantée en Haute-Normandie depuis une dizaine d’années, essentiellement dans les zones industrielles des banlieues de Rouen et du Havre, son essor sur les terres chrétiennes-démocrates de la Manche, de l’Orne et du Calvados constitue une vraie nouveauté. « Le FN est parvenu à pénétrer les périphéries des agglomérations et les campagnes, en ciblant essentiellement les ouvriers agricoles et les employés. Marine Le Pen a réussi à capter des voix au sein de la droite sarkozyste, de la droite souverainiste et des chasseurs », observe Cyril Crespin, politologue chargé de cours à l’université de Caen, auteur d’une thèse consacrée au FN en Normandie de 1972 à 2012. Dans les urnes, la progression du parti d’extrême droite est spectaculaire. Aux élections européennes de mai 2014, il est arrivé en tête aussi bien en Basse qu’en Haute-Normandie, totalisant plus de 29 % des voix en moyenne dans les cinq départements de la future grande région. Loin devant le score moyen du FN au niveau national (24,8 % ). Moins d’un an plus tard, aux départementales, le parti a confirmé son ancrage, recueillant 26,2 % des voix en moyenne, avec des pointes à plus de 50 % dans plusieurs petites communes de la Manche (Biniville, Sourdeval-les-Bois ou Aumeville-Lestre) et de l’Orne (Brethel, Champ-Haut, Vidai). « Dans ces zones rurales, où les services publics disparaissent un à un, le discours du FN répond au sentiment de précarité et de vulnérabilité éprouvé par les paysans, les petits commerçants, les artisans et la classe moyenne inférieure, qui s’estiment délaissés et abandonnés par l’Etat », analyse le sociologue Frédérick Lemarchand, maître de conférences à l’université de Caen. « Ces gens ne se sentent pas exclus mais le sont de fait », complète le sociologue Yves Dupont, spécialiste de la Normandie, qui s’alarme de la paupérisation croissante des campagnes et du surendettement des agriculteurs. Vue du pont de Normandie vers Honfleur. Il avait jusqu'alors une pile en Haute et une en Basse Normandie. Ici comme ailleurs, la pertinence de la réforme ne saute pas aux yeux. Au moins aurait-elle pu entrer en vigueur dans l’indifférence générale, ce qui aurait été un moindre mal. L’indifférence, au demeurant, est bien là, deux mois avant le scrutin : « J’ai le sentiment que les citoyens ne sont pas du tout au courant qu’il y a des élections à la fin de l’année, et qu’une majorité d’entre eux ne savent pas qu’il y a cette grande région », témoigne Sandrine Bélier, tête de liste Europe Ecologie - Les Verts (EELV). Mais ici plus qu’ailleurs s’ajoute l’amertume. C’est que le tracé des contours, dessiné sur d’autres coins de table – bien parisiens, ceux-là –, a fait quelques ravages. Et laissé des traces qui ne sont pas près de s’effacer. En 2013, l’Alsace avait manqué de peu son référendum visant à faire approuver un projet de collectivité territoriale unique, fusion de la région et de ses deux départements. Lorsque le gouvernement Valls a engagé sa réforme, avec une perspective de fusion entre régions à la clé, Alsace et Lorraine se sont tournées l’une vers l’autre, leurs deux présidents, Philippe Richert (Les Républicains) et Jean-Pierre Masseret (Parti socialiste) s’affichant ensemble pour l’occasion. Alsace-Lorraine : sans doute ce mariage-là, entre ces deux régions voisines et régions frontières, aurait-il eu quelque cohérence, en particulier en raison d’une histoire partagée, fût-ce par la seule Moselle, entre 1871 et 1918. Il n’aurait pas été de soi pour autant. Devant ses hachures symbolisant les deux sillons situés de part et d’autre des Vosges, cet « obstacle physique et culturel », Richard Kleinschmager explique que la construction européenne et la réconciliation franco-allemande ont incité depuis une quarantaine d’années l’Alsace, ce « pays de cocagne », à se projeter vers l’Est et les autres régions rhénanes, tournant ainsi le dos à la Lorraine. « La solidarité avec la Lorraine a pratiquement disparu », indique le géographe. Fort jaloux de leur identité, une partie des Alsaciens, à n’en pas douter, ne seraient pas allés à cette noce de gaieté de cœur. César Sautet, étudiant à Rouen, ne pense pas que la fusion soit une bonne chose. Les deux régions ont leur propre identité. C'est ce qui les distingue. Il pense aller voter car c'est un droit et un devoir important. « L’équation est simple : il s’agit de savoir quelle est la part d’électeurs de droite qui va passer au FN », admet M. Morin, qui sera à coup sûr confronté au maintien d’une liste frontiste au second tour, dans une triangulaire avec le PS. « Dans un second tour droite-gauche, je serais sûr de gagner, car une grande part des électeurs du FN se reporteraient sur moi. Là, dans un match à trois, il y a plus de danger… », observe-t-il.« Le FN a beaucoup progressé en Basse-Normandie ces dernières années, souligneBruno Le Maire, député Les Républicains (LR) de l’Eure. Ce parti risque de nous prendre des voix. Ce sera un élément important de la donne. » « C’est notre réservoir naturel » D’autant que le candidat frontiste, Nicolas Bay, cible prioritairement l’électorat conservateur des zones rurales, qu’il appelle « la France des oubliés ». « C’est notre réservoir naturel », juge le député européen, qui désigne M. Morin comme son principal adversaire, « car c’est avec lui que l’on a le plus d’électeurs à se départager ». Convaincu que le profil centriste de ce dernier lui « libère un espace », le secrétaire général du FN a décidé de jouer sur la peur de l’immigration pour séduire « les électeurs de droite dure ». « Sur le terrain, j’ai longtemps fait le bon élève en évoquant les compétences de la région, mais, depuis fin août, je parle surtout des migrants, car c’est le sujet qui plaît le plus aux gens, en particulier dans les zones rurales, où la peur qu’ils soient répartis dans les villages est très forte », explique celui qui a choisi comme slogan de campagne : « Libérons la Normandie ». Qu’importe que la région n’ait aucune compétence en matière d’immigration, M. Bay voit d’abord ce sujet comme« un thème porteur ». Pour limiter la poussée de l’extrême droite, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, utilise la même parade que M. Sarkozy : il répète que « voter pour le FN revient à faire le jeu du PS ». Et il joue la carte terroir. Passionné de chevaux de courses, qu’il élève dans son haras de l’Eure, il préfère se présenter comme le maire d’Epaignes (Eure), celui qui a lancé sa campagne lors d’une Fête de la pomme depuis son fief, le 5 septembre, plutôt que comme ancien ministre de M. Sarkozy. Déterminé à incarner la rupture avec l’héritage socialiste dans la région, il promet d’« écrire une page nouvelle de la Normandie à l’occasion de la fusion ». Ses priorités ? Créer une agence unique chargée de l’économie, dotée de 100 millions d’euros, afin de « soutenir l’investissement et le développement des entreprises » ; assurer l’équilibre des pouvoirs dans le triangle Rouen-Caen-Le Havre, en supprimant à terme près de 500 postes de fonctionnaires ; et développer l’accès au train ou aux pôles de santé pour « les territoires oubliés ». La gauche aura fort à faire pour conserver le pouvoir régional Face à cette droite conquérante, la gauche, elle, aura fort à faire pour conserver le pouvoir régional. D’abord, car elle part divisée : le PS, qui dirige la Haute-Normandie depuis 1998 et la Basse-Normandie depuis 2004, n’est allié qu’avec les seuls radicaux de gauche. La liste socialiste, menée par Nicolas Mayer-Rossignol, président du conseil régional de Haute-Normandie, subira la concurrence des écologistes, menés par Yanic Soubien, conseiller régional sortant de Basse-Normandie, et du Front de gauche, représenté par Sébastien Jumel, le maire communiste de Dieppe (Seine-Maritime). Assis derrière son vaste bureau, situé à Rouen, à la décoration très locale – un tableau représente une vache normande et des mini-éoliennes trônent sur le rebord de la fenêtre –, M. Mayer-Rossignol, 38 ans, se targue d’être à la tête de « la région la mieux gérée de France » depuis qu’un rapport de la chambre régionale des comptes a salué, en janvier, sa « situation financière favorable se caractérisant par une excellente maîtrise de ses charges de fonctionnement, une épargne brute élevée et un très faible niveau d’endettement ». Proche de Laurent Fabius, ce scientifique multidiplômé au profil de gendre idéal veut « mener campagne sur les enjeux exclusivement régionaux », dans l’espoir de limiter les effets du vote sanction à l’encontre du gouvernement. Fernanda Duval, 42 ans, commerçante à Deauville. Elle n'ira pas voter aux élections régionales car elle est étrangère. Si l'organisation se simplifie avec la réunification normande, tant mieux ! Idem pour le président socialiste de Basse-Normandie, Laurent Beauvais. Installé à l’abbaye aux Dames, à Caen, un magnifique bâtiment dont la construction a démarré sous Guillaume le Conquérant, cet élu affable, âgé de 63 ans, explique qu’il veut lui aussi « normandiser » la campagne pour mettre son bilan à l’honneur. Parmi les réussites de son mandat, celui qui mènera la liste socialiste dans l’Orne cite les travaux de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel, le développement des énergies marines renouvelables à Cherbourg, ainsi que l’organisation du 70e anniversaire du Débarquement et des Jeux équestres mondiaux, en 2014. Outre son bilan, M. Beauvais pense que l’expérience des exécutifs régionaux socialistes constitue « un vrai atout pour mettre en application la fusion ». Pourtant, la répartition des pouvoirs entre Caen et Rouen, pas encore totalement définie, suscite la méfiance des Bas-Normands, qui suspectent M. Mayer-Rossignol de vouloir rapatrier le maximum de pouvoirs à Rouen. Conscient d’avoir « le vent de face », le PS affiche des objectifs modestes : arriver en deuxième position au soir du premier tour, derrière la droite et devant le FN. Le scénario rêvé ? Faire le plein en Seine-Maritime – en tirant profit de la capacité des réseaux Fabius à mobiliser l’électorat traditionnel du PS – et profiter de bons reports de voix des écologistes pour l’emporter de justesse au second tour face à une droite et une extrême droite qui se neutraliseraient. « La gauche peut sauver sa peau dans une triangulaire mortelle pour la droite, résume Sébastien Lecornu, président LR du conseil départemental de l’Eure. Le FN ne peut pas l’emporter, mais il peut nous mettre une flèche entre les deux yeux. » Article Têtes de liste Cartes Têtes de liste Hervé Morin Né le 17 août 1961 à Pont-Audemer (Eure), l’ancien ministre de la défense de Nicolas Sarkozy est l’une des figures nationales du centrisme. Président du Nouveau Centre depuis 2008, il s’est incliné face à Jean-Christophe Lagarde lors de l’élection à la présidence de l’UDI, en novembre 2014. Depuis 1995, il est maire d’Epaignes, dans son fief de l’Eure, département dont il a été conseiller général de 1992 à 2004, avant d’être conseiller régional de Haute-Normandie jusqu’en 2010. Nicolas Mayer-Rossignol Né le 8 avril 1977 à Bordeaux, le président socialiste de Haute-Normandie est le plus jeune président de région de France. Ce scientifique – bardé de diplômes et un temps militant d’Attac – a gravi les échelons du Parti socialiste dans le sillage de Laurent Fabius, dont il a été le conseiller au Quai d’Orsay. Conseiller régional de Haute-Normandie en 2010, il a pris la tête de la région trois ans plus tard, après la démission d’Alain Le Vern qui en assurait la présidence depuis 1998. Nicolas Bay Né le 21 décembre 1977 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), il est l’un des lieutenants de Marine Le Pen. Après avoir fait ses classes au Front national de la jeunesse (FNJ) dans les Yvelines, il a rejoint Bruno Mégret en 1998, avant de réintégrer le FN en 2011. Trois ans plus tard, il est devenu à la fois député européen et secrétaire général du parti. Implanté à Elbeuf (Seine-Maritime), il préside le groupe FN au conseil régional de Haute-Normandie. Sébastien Jumel Né le 20 décembre 1971 à Sainte-Adresse (Seine-Maritime), ce membre du Parti communiste est devenu maire de Dieppe à seulement 37 ans. Dirigée pendant trente ans par le PCF, cette ville de Seine-Maritime avait basculé à droite en 2001, avant qu’il ne la reprenne dès le premier tour sept ans plus tard, avec une liste d’union de la gauche. Réélu en 2014, il a perdu son siège de conseiller général l’année suivante. Déjà candidat aux dernières régionales (en Haute-Normandie avec près de 9 % des voix), il sera un concurrent à gauche pour la liste socialiste. Yanic Soubien Né le 11 août 1959 à Ségrie-Fontaine (Orne), cet élu écologiste est vice-président du conseil régional de Basse-Normandie depuis 2004 (conseiller régional depuis 2004, réélu en 2010). Il dirige la région avec le socialiste Laurent Beauvais, président de Basse-Normandie. Maire de Taillebois dans son fief de l’Orne de 2001 à 2014, il portera les couleurs d’EELV au premier tour des régionales. Il est partisan d’une alliance avec la liste socialiste pour le second tour. Adhérent chez les Verts depuis 1994, il dit avoir « deux espoirs » pour le scrutin de décembre : un résultat à deux chiffres au premier tour et une victoire avec les socialistes au second. Etats-Unis : les bons chiffres de l’emploi conforte la stratégie de la Fed • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) L’économie américaine a progressé plus que prévu au troisième trimestreLa BCE et la FED empruntent des chemins différentsLa Fed ouvre la voie à une hausse des taux en décembreEn revanche, le taux de participation, c’est-à-dire la proportion d’Américains en âge de travailler qui occupe un emploi ou qui est réellement à la recherche d’un poste, a légèrement remonté à 62,5 % contre 62,4 % le mois précédent. Malgré tout, ce chiffre reste le plus bas depuis la fin des années 1970, et le fait que 94,4 millions d’Américains soient exclus de façon volontaire ou involontaire du marché du travail n’est pas une bonne nouvelle.Question de rythmeMalgré cela, la hausse imminente des taux d’intérêt semble désormais acquise. Les traders sur les marchés à terme estiment à 79 % la probabilité que la Fed agisse à l’issue de sa réunion des 15 et 16 décembre, selon les données compilées par le cabinet CME Group. Reste la question du rythme auquel la Fed va procéder au resserrement monétaire dans les prochains mois. « Si la croissance des salaires ne parvient pas à accélérer, ou si le cycle de hausse des taux aux Etats-Unis est de nature à déclencher davantage d’instabilité dans les marchés émergents, alors la Fed pourrait agir plus lentement », estime M. Lake.Les chiffres médiocres du secteur manufacturier publiés en début de semaine sont également de nature à peser sur le rythme de la hausse des taux. Ainsi, l’indice ISM, qui traduit le sentiment des directeurs d’achats sur la conjoncture, a reculé pour le cinquième mois consécutif et, pour la première fois depuis 2012, il est passé sous la barre des 50, ce qui indique que l’industrie américaine n’est plus en expansion. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Mort de Jean-Louis Guillaud, ex-PDG de TF1 et de l’AFP • Mis à jour le Jean-Louis Guillaud, ancien PDG de TF1 et de l’Agence France-Presse (AFP), est mort à l’âge de 86 ans, a annoncé vendredi 4 décembre son fils, l’amiral Edouard Guillaud.Né le 5 mars 1929 à Caen (Calvados) dans une famille d’enseignants, Jean-Louis Guillaud, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, a mené une carrière de journaliste dans la presse écrite, puis télévisée.Après avoir été journaliste politique successivement à la Société générale de presse (1953-1958), à Paris-Jour (1958-1960), à France-Soir et au Nouveau Candide (1961-1963), il entre à l’ORTF en 1963. Il y a occupé successivement les fonctions de rédacteur en chef, de directeur adjoint, puis de directeur de l’actualité télévisée (1968-1969). Chargé de mission au secrétariat général de la présidence de la République sous Georges Pompidou de 1970 à 1972, il a été directeur de la régie des stations régionales et de la troisième chaîne de l’ORTF de 1972 à 1974, puis a été nommé directeur général en 1975.M. Guillaud a ensuité été PDG de TF1 de 1978 à 1981, directeur des activités télévisées du groupe Hachette de 1984 à 1987, avant de devenir PDG de l’AFP, de 1987 à 1990. Il a également été président de TV France International (TVFI), organisme de soutien à l’exportation des programmes audiovisuels français. Ligue 1 : Nice peut-il battre le PSG ? « C’est un match bling-bling », a reconnu Claude Puel. Son équipe de Nice, l’une des plus spectaculaires de Ligue 1, rêve de renverser l’intouchable PSG sous les coups de génie de Hatem Ben Arfa, vendredi en ouverture de la 17e journée.Le leader invaincu a calé mardi à Angers (0-0) avec son troisième nul de la saison, son premier match en championnat sans marquer de but. Parallèlement, Nice signait le même résultat à Lorient, dans le droit fil d’une saison paradoxale. Car le Gym (5e du classement) s’illustre par une étonnante faiblesse contre les « petits » (revers contre Guingamp, Gazélec Ajaccio, Nantes et Toulouse le week-end dernier), combinée à une insolente réussite face aux « gros », les Bordeaux (6-1), Saint-Etienne (4-1), Marseille (1-0) et Lyon (3-0).L’atout Ben ArfaAlors, la réception des triples champions de France en titre est attendue avec gourmandise du côté de l’Allianz Riviera. « Pour Lorient, je ne sais pas, mais pour le PSG, on y sera, même sur une jambe, c’est un match bling-bling », avait lancé Claude Puel à l’issue de la défaite à Toulouse. Dans une série de matches rapprochés, l’entraîneur a pris le risque de se désarmer à Lorient, où il a ménagé sept joueurs, dont Ben Arfa, faute « d’autres solutions » dans un effectif amoindri.Et c’est avec bonheur qu’il a retrouvé HBA « tout sourire » à l’entraînement mercredi après une grippe tenace et une otite. « Il toussait beaucoup. Il a fini cramé à Toulouse. On verra pour vendredi », a-t-il commenté. L’artiste de 28 ans, longtemps au chômage technique, a ébloui de sa classe ses retrouvailles avec la Ligue 1 à la suite d’une expérience anglaise en demi-teinte, au point de retrouver l’équipe de France après trois ans d’absence lors du dernier rassemblement, honorant ainsi ses 14e et 15e sélections contre l’Allemagne (2-0) et l’Angleterre (0-2).Auteur de sept buts et deux passes décisives, positionné en meneur de jeu au sein d’un milieu en losange (4-4-2) ou en attaquant à côté de Valère Germain (6 buts) dans un 3-5-2, le natif de Clamart semble transcender la formation de L1 la plus juvénile. Pour Mathieu Bodmer, « Hatem commence tous ses matches avec l’envie de faire un coup ». Le capitaine azuréen et ancien Parisien note même que son coéquipier « a toujours été présent devant le PSG » : HBA a affronté cinq fois le club de la capitale sous les couleurs de Lyon et Marseille, avec trois buts à son actif.Invaincu en Ligue 1 depuis le 15 marsMais c’était avant. Avant le règne sans partage des hommes de Laurent Blanc. De même, la dernière victoire niçoise contre Paris (2-1 en décembre 2012), qui avait alors convoqué un parfum de crise autour de Carlo Ancelotti, relève de la préhistoire. Quelques Niçois osent rêver d’un exploit devant un adversaire invaincu en championnat depuis le 15 mars. « Vouloir se lâcher devant un tel adversaire qui a encore élevé son niveau de jeu, c’est une chose, y parvenir, c’en est une autre », assure Bodmer.Claude Puel, élogieux sur le PSG en tant qu’« exemple pour la L1 » et modèle pour sa formation, s’appuiera sur son désormais fameux trio du milieu Koziello-Mendy-Seri, formé de petits gabarits, qui se place juste derrière son pendant parisien Verratti-Motta-Matuidi en termes statistiques.Idem pour l’attaque (30 buts), la deuxième du championnat derrière les 37 du PSG. Puel apprécie aussi la volonté de produire du jeu chez Blanc, et Bodmer prévient : « On ne refusera pas le jeu, on ne sait pas faire. » « Ce serait suicidaire », ajoute son entraîneur. COP21 : l’océan enfin pris en compte Martine Valo Les grandes questions oubliées de la COP21Comment la COP21 peut s’inspirer des peuples du PacifiqueA la COP21, les défenseurs de l’univers marin ont le sourire : leur dossier avance. Sur leur lancée, les membres de la Plateforme océan et climat espèrent à présent obtenir qu’une partie du Fonds vert pour le climat et plus généralement des mesures d’adaptation soient dirigées vers les populations du littoral, les premières touchées par la dégradation du milieu naturel et la montée des eaux. « Ne décevez pas les peuples des océans », enjoint Yeb Saño. Cet ancien vice-ministre des Philippines est venu à pied depuis Rome pour plaider la cause des îliens et poser ses chaussures à côté de celles du pape, place de la République.Parti d’un petit noyau de scientifiques et de militants d’ONG il y a dix-huit mois, la Plateforme compte aujourd’hui 65 membres, dont des acteurs économiques. Pas sûr que tous continuent à partager le même intérêt pour la sauvegarde de l’océan, une fois passé le temps fort de la COP21. Mardi, à la tribune, un représentant d’un gros armateur français évoquait le « charbon propre » comme l’une des solutions permettant de réduire les importantes émissions de gaz à effet de serre du transport maritime… Un secteur exempté de toute contrainte dans ce domaine jusqu’à présent. Martine Valo journaliste Planète Auvergne-Rhône-Alpes Le match est loin d’être joué Autres régions La liste LR-UDI-MoDem est en tête des intentions de vote au premier tour, suivie de celle du PS. Le FN, lui, n’est pas loin derrière. Bertrand Bissuel S’il fait escale à Laveyron, un village-rue du nord de la Drôme, le voyageur, à qui la chance sourit, peut obtenir sur le champ une entrevue avec le maire. Costume strict et barbe bien taillée, Jean-Yves Coquelle (UDI) garde la porte de son bureau grande ouverte. La visite des lieux vaut le détour : l’hôtel de ville surplombe le cours du Rhône, qui remonte, majestueux, vers Lyon. A 66 ans, l’élu parle avec franchise, y compris quand il s’agit du dernier scrutin départemental, qui lui a laissé un bien mauvais souvenir. Le 22 mars, il s’est fait sèchement éliminer, dès le premier tour, en compagnie de son binôme. Qu’un tandem de socialistes soit arrivé en tête n’est ni extraordinaire ni infamant. En revanche, M. Coquelle a beaucoup plus de mal à digérer le fait de s’être retrouvé en troisième position derrière le duo du Front national (FN), Benjamin Delas et Annie Martineau. « Ces personnes sont totalement inconnues dans le canton de Saint-Vallier. Elles ne sont impliquées dans aucune association », dit-il. Le jour du scrutin, il a croisé la candidate d’extrême droite à proximité de l’hôtel de ville : « Nous ne nous sommes pas reconnus. C’est une employée de la mairie qui m’en a fait prendre conscience en me demandant : “Vous avez vu qui vient de sortir ?”» Farouchement opposé aux idées du parti de Marine Le Pen, M. Coquelle a appelé à voter au second tour en faveur du binôme socialiste, Patricia Boidin et Pierre Jouvet, qui l’a finalement emporté avec un peu plus de 62 % des suffrages. « Mes valeurs républicaines ne sont pas solubles dans les idées du FN », justifie-t-il. Quant à M. Delas et Mme Martineau, ils ont replongé dans l’anonymat dont ils étaient momentanément sortis, à en croire le maire de Laveyron. « Ils étaient inexistants et ils le sont redevenus. On n’a plus jamais entendu parler d’eux. » Ce qui prouve, d’après lui, qu’une partie des électeurs « votent pour des étiquettes sans connaître ceux et celles qui la portent ». C’est « inquiétant », « presque irrationnel », se désole M. Coquelle. En Auvergne-Rhône-Alpes, le FN est porté par des vents ascendants, malgré la faible notoriété de ses représentants. C’est Christophe Boudot qui conduit la liste du parti dans ce territoire pour le scrutin des 6 et 13 décembre. Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes Comment s’effectueront les reports de voix entre listes ? Sa première véritable apparition dans les écrans radars des électeurs rhônalpins date de 2010 : il devient alors conseiller régional dans le sillage de Bruno Gollnisch. Ce dernier, depuis, s’est effacé de la scène lyonnaise, mais, entre Saône et Rhône, nombreux sont ceux qui pensent encore à lui quand il s’agit de désigner le patron de l’extrême droite régionale. Le député européen sera peut-être délogé de son piédestal si M. Boudot réalise la performance annoncée par les enquêtes d’opinion. Selon un sondage Ifop-Fiducial publié le 4 novembre pour Paris Match, Sud-Radio et i-Télé, le FN récolterait 24 % des voix au premier tour et 26 % au second, soit 2 points de plus que lors d’une précédente enquête publiée le 25 septembre et réalisée par le même institut. Laurent Wauquiez, qui emmène la liste LR-UDI-MoDem, continue, quant à lui, de faire la course en tête. Mais les intentions de vote en sa faveur s’effritent (passant de 35 % à 32 % au premier tour). Au second tour, son équipe serait au coude-à-coude avec l’attelage tracté par Jean-Jack Queyranne, le président (PS) sortant de Rhône-Alpes. « Je n’accorde pas beaucoup de crédit aux sondages sur les comportements de vote au second tour », commente Bernard Accoyer, député (LR) de Haute-Savoie. Trop de paramètres dépendent de la dynamique enclenchée par les résultats de la première manche : ceux qui s’abstiendront le 6 décembre iront-ils voter une semaine après ? Et comment s’effectueront les reports de voix entre listes ? Mais des ténors de la droite et du centre conviennent que les écarts se resserrent un peu entre leur champion et Jean-Jack Queyranne, à cause de l’extrême droite. « La seule chance pour la majorité nationale de conserver des régions est de faire monter le Front national en radicalisant une partie de notre électorat », affirme Brice Hortefeux, tête de liste (LR-UDI-MoDem) dans le Puy-de-Dôme. Et l’exécutif y parvient, même si ce n’est pas son but, « en agitant la question migratoire et en commettant des bourdes fiscales », constate-t-il. Il faut donc « faire de la pédagogie et expliquer que le vote en faveur du FN profite à la gauche. » « Comme dans les autres régions, on vit sous la pression du FN, complète Patrick Mignola, responsable du MoDem dans la région. La volonté de changement est là, mais elle risque de s’abîmer sur cette donnée. J’entends beaucoup de révolte, de colère sur le terrain. L’exaspération est telle que le FN peut faire gagner la gauche. » Bref, rien n’est encore joué, ce qui constitue tout de même une surprise, tant la majorité régionale sortante donnait l’impression d’aller à l’abattoir dans ce scrutin. Très vite, en effet, la désunion a été la règle, à gauche, avec l’émergence de quatre listes : outre celle du président sortant de Rhône-Alpes, les communistes, les écologistes alliés au Parti de gauche et Lutte ouvrière sont partis chacun de leur côté. Pas idéal pour terrasser Laurent Wauquiez. Pedro Silva, chanteur d’origine angolaise : « Comme on parle de faire des économies, ces fusions sont une bonne idée, mais chaque région doit garde sa culture. Je n’ai pas encore le droit de voter, mais j’aimerais beaucoup participer aux élections. » Querelles fratricides au PS Mais il y a plus désastreux encore : les querelles fratricides qui ont déchiré la famille socialiste. Le 15 septembre, dix-huit colistiers de Jean-Jack Queyranne ont démissionné en bloc, officiellement pour protester contre la présence sur la liste d’une vice-présidente de la région, Farida Boudaoud. Celle-ci avait été exclue du PS, car, aux municipales de 2014, elle s’était présentée à Décines, une commune de la banlieue est de Lyon, contre le maire PS sortant, et la droite l’avait emporté. Des bisbilles liées aussi à la rivalité, de plus en plus âpre, entre Jean-Jack Queyranne et Gérard Collomb, le président de la métropole de Lyon, qui contrôle la fédération PS du Rhône. « Une sorte de fatwa a été lancée contre Mme Boudaoud, confie le patron de Rhône-Alpes. J’ai fait valoir qu’on ne rassemblait pas en commençant par exclure. Il était hors de question de se séparer d’une vice-présidente de région qui a fait son boulot durant la mandature. » Depuis, les tensions sont un peu retombées, mais de là à parler de franche camaraderie… « Jean-Jack Queyranne garde ses distances avec le PS du Rhône et celui-ci, en retour, mène une campagne peu énergique en sa faveur », observe Renaud Payre, directeur adjoint de Sciences Po Lyon. Evidemment, Laurent Wauquiez se gausse de cette cacophonie. Et il fustige la gestion de son principal adversaire à la tête de la région : dette en hausse, investissements en berne, tacle-t-il. « Il dit n’importe quoi », grommelle un cacique du PS. Il y a aussi des « scandales », selon la formule du maire du Puy-en-Velay : allusion, en particulier, à la déconfiture d’Erai, une structure d’aide à l’export largement subventionnée par la région, qui a mis la clé sous la porte, fin juin. Une majorité très inhabituelle, composée d’élus écologistes, du FN et de la droite, avait refusé de remettre de l’argent dans cette agence, qui servait aussi de vitrine de la région à l’étranger. Le gâchis a rejailli sur Jean-Jack Queyranne, accusé d’avoir soutenu financièrement une entité trop longtemps mal gérée. Et certains ont opportunément rappelé à la presse locale que sa belle-fille avait travaillé chez Erai. « Ce fait-là avait déjà été évoqué il y a deux ans et, à l’époque, il n’y avait pas eu de remous », signale Jean-Charles Kohlhaas, le chef de file des écologistes dans ce scrutin. Avec autant de boulets au pied, la liste PS aurait pu sombrer corps et biens. Pour l’heure, les instituts de sondage la maintiennent pourtant sur la ligne de flottaison. « Laurent Wauquiez a certes rassemblé la droite et le centre, mais ce qui est important, c’est qu’il n’a pas creusé le trou, estime Jean-Jack Queyranne. Mon objectif, au soir du premier tour, est d’arriver pas trop loin de lui et de me situer devant le FN. » L’une des clés du scrutin résidera dans l’attitude des électeurs centristes. Le président de Rhône-Alpes pense qu’une partie d’entre eux se détournera de son challengeur, car celui-ci est marqué très à droite et a pâturé « sur les terres » du Front national durant la campagne, en particulier avec son idée de « préférence aux entreprises régionales »dans les marchés publics. « Pâle copie du FN », grince l’ancien maire de Bron. Pas du tout, se défend Laurent Wauquiez : « Marine Le Pen a dit qu’elle ne défendait pas une telle mesure. » Comment se positionneront les éventuels partenaires des socialistes ? Cherchant à capter l’électorat modéré, Jean-Jack Queyranne a constitué « une liste d’équilibre » avec une bonne dose de représentants de la société civile et un gros zeste de personnalités extérieures au PS. Certaines viennent de l’écologie, comme Christian Bouchardy (un ancien d’EELV qui était tête de liste aux régionales de 2010 dans le Puy-de-Dôme). D’autres du centre, à l’image d’Olga Givernet, ex-vice-présidente du MoDem de l’Ain : « Je l’ai rejoint parce que ses choix de programme sont en ligne avec le travail que je fais au quotidien sur le terrain dans mon territoire, en tant qu’élue locale », argumente-t-elle. « Jean-Jack Queyranne peut encore pouvoir espérer créer dans la dernière ligne droite une dynamique de campagne lui permettant de mieux rassembler au second tour », écrit Daniel Navrot dans Prospective Rhône-Alpes-Méditerranée du 6 novembre, une lettre hebdomadaire dont il est le directeur. Alexandre Rochon, Emilie Fernandez, musicien et salariée dans la culture, avec Paloma : "C'est assez rare, mais nous n'avons pas encore arrêté notre choix. En tant qu'Auvergnats, le regroupement régional devrait nous avantager." Comment se positionneront les éventuels partenaires des socialistes ? C’est l’autre grande inconnue du scrutin. Au niveau national, les communistes sont dans l’opposition. Mais à l’échelon régional, il peut en aller différemment, comme le laisse clairement entendre leur leader, Cécile Cukierman : « Mon objectif est d’empêcher Wauquiez d’accéder à la présidence de la région pour mener une politique de droite décomplexée et libérale qui serait catastrophique pour la population. Je ne serai pas celle qui fera gagner la droite dans cette région. » Et les écologistes ? « La porte n’est ni fermée ni grande ouverte. C’est notre assemblée représentative régionale qui en décidera, indique, de son côté, Jean-Charles Kohlhaas. Cela dépendra du projet que nous arriverions à construire dans une démarche de fusion, pour battre la droite et l’extrême droite. Il faudrait qu’il y ait la part des idées écologistes. » « Si la gauche parvient à se rassembler au second tour, elle l’emportera, veut croire René Souchon, le président (PS) sortant de la région Auvergne, qui ne se représente pas. Wauquiez, lui, ne dispose d’aucune marge de manœuvre. » Jean-Jack Queyranne le reconnaît : « Ça se disputera au sprint. » La métaphore, dans la bouche d’un homme de 70  ans, pourrait provoquer des sarcasmes dans le camp adverse. Mais personne ne ricane à droite. A 40 ans, Laurent Wauquiez, un habitué des courses de fond, sait qu’il va devoir allonger la foulée s’il veut distancer son rival. Article Têtes de liste Cartes Têtes de liste Christophe Boudot Cécile Cukierman Née le 26 avril 1976, à Bagneux (Hauts-de-Seine), elle s’est engagée au PCF à l’âge de 20 ans et a milité au syndicat étudiant UNEF à la fin des années 1990. Professeur d’histoire-géographie en collège, elle a été élue sénatrice de la Loire en 2011. Elle est conseillère régionale en Rhône-Alpes depuis 2004 où elle est chargée d’une délégation sur l’égalité hommes-femmes. Jean-Charles Kohlhaas Né le 29 septembre 1964, à Lyon, il est conseiller ­régional écologiste en ­Rhône-Alpes depuis 2004. Infirmier dans le secteur ­libéral, il a longtemps milité dans des associations de parents d’élèves et a présidé un centre social à Chaponost, une commune de la banlieue ouest de Lyon, dont il a été conseiller municipal durant plusieurs années. La liste qu’il conduit rassemble les ­formations EELV, PG, Nouvelle Donne et ­Ensemble. Jean-Jack Queyranne Né le 2 novembre 1945, à Lyon, il a débuté sa carrière politique en 1977 en devenant premier adjoint au maire de Villeurbanne, Charles Hernu (1923-1990). De 1997 à 2002, il a occupé plusieurs postes dans le gouvernement Jospin (outre-mer, etc.). Elu député du Rhône à maintes reprises depuis 1981, il a quitté l’Assemblée nationale en 2012 pour se concentrer sur la présidence de Rhône-Alpes, conquise en 2004. Laurent Wauquiez Né le 12 avril 1975, à Lyon, il est élu député (UMP) en 2004 à la faveur d’un scrutin partiel en Haute-Loire. Il devient maire du Puy-en-Velay quatre ans après. En 2007, il quitte l’Assemblée nationale et occupe plusieurs maroquins ministériels dans le gouvernement Fillon. Réélu ­député en 2012, il est secrétaire général du parti Les Républicains. Il conduit la liste LR-UDI-MoDem. Frappes de la France contre l’EI : 680 bombes larguées et un possible déficit de munitions • Mis à jour le Nathalie Guibert Chaque jour désormais, les avions de chasse français mènent des frappes contre l’organisation Etat islamique (EI), en Irak et en Syrie. Toutes ne sont pas rendues publiques. Selon les informations du Monde, Rafale et Mirage 2000 ont largué 680 bombes depuis le début de l’opération « Chammal » en septembre 2014, l’essentiel depuis 2015. Ce chiffre n’est pas communiqué officiellement. Ni celui du bilan humain des bombardements, que l’on peut estimer à un millier de combattants de l’EI. Le tableau officiel, au 3 décembre, donne « 2 500 sorties aériennes, 321 frappes et 580 objectifs détruits ».Au plan militaire, la France apparaît depuis quatorze mois comme un petit actionnaire de la lutte contre EI, avec 5 % des bombardements d’une coalition internationale dominée à 80 % par les Etats-Unis, alors même qu’elle mène une campagne encore plus massive qu’elle ne le dit. « On tire en ce moment beaucoup plus qu’en Libye en 2011, même si on a moins d’avions », souligne un expert de l’armée de l’air. L’Elysée a indiqué vendredi 4 à l’occasion de la visite du président Hollande sur le Charles de Gaulle que cette contribution française était montée à 20% grâce aux chasseurs embarqués sur le porte-avions, sur les dix derniers jours.« Le but de guerre français, c’est Rakka »Le ministère de la défense vient, selon nos informations, de commander en urgence des munitions aux industriels américains qui les fabriquent – quelques centaines de bombes guidées GBU.Après les attentats du 13 novembre à Paris, le Pentagone a livré des dossiers d’objectifs clés en main, permettant d’assurer « l’intensification » des frappes promise par François Hollande. Pour la première fois, le 15 novembre, on a ainsi chargé non plus deux, mais quatre bombes GBU-12, la munition guidée de 250 kg la plus utilisée, sur les Mirage 2000. Le porte-avions Charles-de-Gaulle a fait passer ponctuellement le nombre de chasseurs engagés de 12 à 38. « Il y avait une claire volonté de rétorsion [après les attentats] », indique-t-on à l’Elysée. Rakka, le fief de l’EI en Syrie, d’où partent des combattants susceptibles d’attaquer la France, est la priorité du moment. « Le but de guerre français, c’est Rakka », souligne la même source. Les 15, 16 et 17 novembre ont ainsi été lancés des raids massifs, dix avions sur Rakka, une soixantaine de bombes larguées. Parce que l’armée tire davantage en zone urbaine qu’en 2011, elle emploie aussi des munitions toujours plus précises – comme l’a révélé le blog « Le Mamouth », une bombe ne contenant que 13 kg de charge explosive, la BLU-126, a été tirée pour la première fois d’un Rafale en octobre.En Libye début 2011, les chefs militaires avaient dit qu’ils pouvaient tenir six mois au rythme demandé. Les Etats-Unis avaient été sollicités pour renforcer les stocks de munitions de l’OTAN. Pour le moment, l’opération « Chammal » tient, mais « il est certain qu’on n’est plus dimensionné pour une campagne d’appui à une opération au sol », estime le député (LR) Nicolas Dhuicq, qui va publier dans quelques jours avec Nicolas Bays (socialiste) un rapport sur la mauvaise gestion de la filière des munitions françaises.Lire notre enquête :Les non-dits de l’opération « Chammal » en Irak et en Syrie Nathalie Guibert Journaliste au Monde Coupe Davis : première pour l’équipe de France en Guadeloupe • Mis à jour le La Fédération française de tennis (FFT) a décidé de confier l’organisation du match France-Canada, au premier tour de la Coupe Davis du 4 au 6 mars, à la Guadeloupe, une première pour les Antilles.Le bureau fédéral de la FFT a choisi la ville de Baie-Mahault, où le match se déroulera sur terre battue et en extérieur, aux dépens des trois autres candidates : Fort-de-France (Martinique), Rouen (Seine-Maritime) et Albertville (Savoie).« Je suis ravi que ce premier tour se déroule en Guadeloupe. C’est une première historique. Je dis un grand merci à Yannick Noah et aux joueurs qui sont à l’origine de cette initiative », a souligné le président de la FFT, Jean Gachassin. Cette rencontre marquera le retour du capitaine Noah, qui a guidé les Bleus vers le Saladier d’argent en 1991 et 1996.Le lauréat de Roland-Garros 1983, âgé de 55 ans, a été nommé en septembre à la suite du limogeage d’Arnaud Clément pour remettre l’équipe de France sur les rails de la victoire. La France n’a plus remporté cette compétition depuis 2001, date du dernier de ses neuf succès, sous les ordres de Guy Forget.Un choix soutenu par Noah et les joueursLe choix historique des Antilles vient de Noah, qui souhaitait à tout prix disputer ce duel sur l’ocre et en plein air, avant tout pour limiter les chances du « frappeur » canadien Milos Raonic, 14e mondial et plus à l’aise sur surface rapide. Cette rencontre, loin de la métropole, devrait aussi enlever un peu de pression aux Bleus, battus en finale en 2014 par la Suisse à Villeneuve-d’Ascq, puis cette année en quarts de finale à Londres par la Grande-Bretagne, lauréate du trophée.Seul l’outre-mer pouvait offrir ce type de condition au début du mois de mars. A l’origine, la FFT n’avait sollicité que des villes métropolitaines. Mais sur l’insistance de Noah, elle a reporté sa décision, prévue initialement le 13 novembre, à ce vendredi pour laisser le temps à un département des Antilles de présenter un dossier.La ville de Baie-Mahault a été la plus rapide. Puis Fort-de-France a relancé le suspense en entrant dans le jeu vendredi dernier, à la date limite du dépôt des candidatures. Malgré des chances plus que réduites, Rouen et Albertville ont maintenu les leurs. Trélazé (Maine-et-Loire), aussi sur les rangs depuis le début, avait pour sa part renoncé.Le match se déroulera au vélodrome Amédée-Détraux (8 000 places au minimum). L’organisation de l’événement impliquera un surcoût, de l’ordre de 1 million d’euros (500 000 euros pour l’aménagement du stade et autant pour acheminer la terre battue), pris en charge par les collectivités territoriales. Les députés s’attaquent à l’avantage fiscal au diesel en entreprises • Mis à jour le Philippe Jacqué Ils ont osé. Vendredi 4 décembre, les députés ont voté, contre l’avis du gouvernement et d’une partie du groupe socialiste, un amendement écologiste alignant d’ici à 2017 la fiscalité de l’essence sur celle du diesel dans les flottes d’entreprises.Si cet amendement, adopté dans le cadre de l’examen du projet de loi de finance rectificative, est confirmé au Sénat, et non modifié en commission mixte paritaire, c’est un nouveau coup dur pour le diesel. Après l’augmentation d’un centime d’euro du litre de diesel et celle de la taxe carbone, qui vont pousser vers le haut le prix de ce carburant, ce changement pourrait avoir un effet important sur la part de marché des véhicules essence.De quel avantage fiscal parle-t-on ?A l’heure actuelle, les gestionnaires de flottes de véhicules d’entreprise peuvent déduire 80 % de la TVA acquittée pour l’achat d’une voiture diesel. En revanche, l’essence ne bénéficie pas de cet avantage. Cet avantage a eu un effet radical : 96 % des véhicules d’entreprise fonctionnent au diesel. Et comme il s’en vend 700 000 chaque année, les constructeurs sont quasiment sûrs d’écouler ce type de véhicules.Quel peut être l’effet de cette mesure ?Les entreprises ne vont pas se ruer d’un coup sur les véhicules essence. Le diesel conserve une qualité intrinsèque liée à sa consommation plus sobre. Quand on conduit plus de 20 000 km par an, il reste bien plus avantageux que l’essence. Par ailleurs, l’ensemble des véhicules utilitaires légers fonctionnent au diesel, ce qui va limiter l’impact de cette modification fiscale.Cela dit, cette évolution est réclamée depuis plusieurs années par les professionnels. « En autorisant les entreprises à déduire la TVA sur l’essence comme sur le diesel, on va pouvoir leur donner le choix de la motorisation des véhicules, notamment en fonction de leur utilisation. Rien que pour cela, c’est sain », explique Bernard Fourniou, le président de l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE).« Aujourd’hui, poursuit-il, la moyenne de roulage d’un véhicule de fonction est de 30 000 km par an. C’est une distance qui justifie pleinement le diesel. En revanche, certains collaborateurs de société roulent bien moins, et exclusivement en milieu urbain, ce qui justifierait des véhicules essence, souvent moins chers à l’achat. »Quel coût pourrait avoir cette nouvelle exemption fiscale ?Pour les comptes de l’Etat, la modification du régime de déduction de TVA pourrait coûter de 15 à 20 millions d’euros. Aux yeux de l’OVE, il s’agit simplement d’un transfert de charge. Au passage, le gouvernement devra faire une croix sur la TVA acquittée par les sociétés pour les rares véhicules essence en circulation.Quelle sera, à terme, la part du diesel dans les ventes de véhicules ?Le gouvernement n’était pas favorable à la mesure. Le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, s’y est opposé car « notre industrie automobile est plus concentrée sur les véhicules diesel que sur les véhicules essence » et que le projet de budget 2016 a déjà donné un « signal assez fort » sur le rapprochement des fiscalités diesel/essence avec les modifications de prix au litre. « Aller plus vite et plus loin serait déstabilisant », a jugé M. Eckert.Même raisonnement du député socialiste du Doubs, Frédéric Barbier, dont le département abrite des usines PSA, pour qui « cet alignement des régimes de TVA pourrait conduire à une déstabilisation radicale du marché, ravageuse pour les constructeurs français ». M. Barbier aurait souhaité un alignement progressif sur cinq ans.Jusqu’à présent, les constructeurs français, historiquement en pointe sur cette motorisation, prévoyaient une part de marché du diesel, en France, autour de 50 % à l’horizon 2020. Cependant, « tout s’accélère », reconnaît Christian Chapelle, le patron des moteurs chez PSA. Et cela pourrait déséquilibrer les comptes du groupe, les véhicules essence offrant des marges un peu moins confortables.Sur les onze premiers mois de l’année, la part du diesel dans les ventes de véhicules neufs en France est de 58 %, et de 54 % pour le seul mois de novembre. C’est très loin du pic de 2008, quand 77,3 % des véhicules écoulés fonctionnaient au diesel. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Justice environnementale : « Pour nous citoyens, le droit est une arme » • Mis à jour le Angela Bolis Aux Pays-Bas, le premier jalon historique d’une justice climatiqueRoundup, l’herbicide qui sème la discordeSur la piste des mafias du crime écologiqueEncore faudra-t-il parvenir à faire évoluer un droit encore naissant. « Un droit à l’environnement sain, nécessaire à la préservation de l’espèce humaine », estime Valérie Cabanes. Un droit qui intégrerait, notamment, le concept d’interdépendance de l’homme et de la nature, ou celui de « communs » : non plus un bien, soumis à la propriété, mais une « chose », que nul ne peut s’approprier. Et qui prendrait en compte, enfin, la notion de générations futures, et celle « d’anticipation », estime Mireille Delmas Marty, professeure de droit international au Collège de France. « Car, en matière climatique, ne pas agir avant, c’est agir trop tard ». Angela Bolis Journaliste au Monde Les temps forts de Renault en F1 • Mis à jour le Catherine Pacary C’est l’histoire d’un « come-back » attendu. Renault a annoncé, jeudi 3 décembre, par la voix de son PDG, Carlos Ghosn, son retour au plus haut niveau en rachetant Lotus, l’écurie qu’il avait vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital.La marque française a une longue histoire en formule 1, avec notamment deux titres constructeurs (2005-2006) et cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons comme motoriste. Ses pilotes ? De Jacques Villeneuve à Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, mais aussi Michael Schumacher, Damon Hill.1978-1979 : première victoire en Grand Prix de Renault constructeur. Après une première saison partielle, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault F1 – et d’un moteur turbo – au Grand Prix des Etats-Unis, en arrivant 4e. Après avoir gagné les 24 Heures du Mans, l’écurie décide de se concentrer sur la F1 et aligne la saison suivante une seconde monoplace, conduite par René Arnoux. Les duels avec Ferrari sont mythiques. Côté résultats, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position en Afrique du Sud et remporte son premier Grand Prix en France, sur le circuit de Dijon. 1985 : premier départ, partiel. Renault se retire de son activité de constructeur mais reste motoriste de Lotus – déjà –, Ligier et Tyrrell. Sur les circuits, le Brésilien Ayrton Senna signe 8 poles positions pour 2 victoires. En coulisses, dans les bureaux d’étude de Viry-Châtillon (Essonne), les ingénieurs planchent sur le V10 du futur, la nouvelle réglementation imposant des moteurs atmosphériques. En 1988, fin prêt, Renault s’associe avec l’écurie Williams.1991-1997 : premier retour, et re-départ. Nigel Mansell, arrivé en 1990 avec de grandes ambitions, offre en 1992 à Renault son premier titre dès le mois d’août. Alain Prost rejoint Williams en 1993 et gagne le titre mondial avant de prendre sa retraite. Parallèlement, Renault s’engage en 1995 avec le team Benetton. Aux manettes, Michael Schumacher, qui remporte le titre des pilotes en 1995, avant Damon Hill en 1996 et Jacques Villeneuve en 1997. Avec les deux écuries, Renault aligne six titres entre 1992 et 1997, et gagne 74 % des Grands Prix entre 1995 et 1997. Difficile de faire mieux. Renault se retire de la formule 1, mais Williams, Benetton et BAR continuent d’utiliser ses moteurs sous les appellations Supertec, Mecachrome et Playlife.2001-2007 : deuxième retour du motoriste. Renault rachète la team Benetton pour devenir une écurie à part entière dès 2002. Les doubles titres de champion du monde constructeurs 2005 et 2006 couronnent le moteur turbo, grâce à Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui mettent fin à six années de la suprématie Ferrari-Schumacher (de 1999 à 2004). Malgré le règlement de 2006 qui impose le passage du moteur V10 au V8, l’écurie remporte encore une fois les deux titres. 2007-2013 : la domination Red Bull-Vettel. Un partenariat est conclu avec Red Bull Racing (RBR). Parvenus au top, les deux pilotes Sebastian Vettel et Mark Webber se battent pour le titre en 2010 : Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1 ; RBR gagne le titre constructeurs. En 2011, Renault redevenu simple motoriste, l’écurie est rebaptisée Lotus Renault GP. Sebastian Vettel conquiert encore un second titre – à quatre Grands Prix de la fin de la saison ! – et devient, en 2012, le plus jeune triple champion du monde. Les quatre écuries du Losange finissent dans les dix premiers du championnat constructeur avec 9 victoires, la saison la plus performante de Renault à ce jour. En 2013, dernière saison du moteur V8 RS27, Sebastian Vettel devient quadruple champion du monde. Avec cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons, Renault s’affirme ainsi comme le motoriste le plus titré de l’ère des moteurs V8. 2014-2015. La main passe. Après le passage forcé au moteur hybride, beaucoup plus coûteux, Renault motoriste n’excelle plus. Le duo Mercedes-Lewis Hamilton en revanche maîtrise parfaitement et rafle tous les titres. A la fin de 2015, il faut choisir entre abandonner la F1 ou redevenir une écurie à part entière, en rachetant la Britannique Lotus, en péril financier. Le PDG, Carlos Ghosn, annonce sa décision le 3 décembre. « Après analyse détaillée, j’ai pris ma décision, dit-il : Renault sera présent en formule 1 dès 2016. » Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu »20 mars 2016. Premier Grand Prix en Australie de Renault « écurie historique », un titre accordé par le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, à un cercle fermé d’écurie (Williams, McLaren, Mercedes, Ferrari et Red Bull), qui permet de bénéficier de meilleures primes. Restent quelques interrogations, parmi lesquelles : qui sera au volant ? Catherine Pacary Journaliste au Monde TVA et presse en ligne : les députés votent une amnistie fiscale, contre l’avis du gouvernement • Mis à jour le Mediapart et Arrêt sur images appellent leurs lecteurs à la générosité Tchad : triple attentat meurtrier sur un marché •Un triple attentat-suicide a fait au moins 27 morts au Tchad, samedi 5 décembre, sur une île du lac Tchad. Des sources sécuritaires ont expliqué que trois kamikazes se sont fait exploser à des endroits différents d’un marché. Selon un dernier bilan, 27 personnes sont mortes et plus de 80 sont blessées. Les trois terroristes sont également morts.Le gouvernement tchadien avait placé cette région sous le régime de l’état d’urgence le 9 novembre, après plusieurs attentats-suicides perpétrés par les islamistes nigérians de Boko Haram, groupe qui a rallié l’organisation Etat islamique (EI). Depuis des mois, ce groupe multiplie les attaques et les attentats-suicides contre les villages tchadiens du lac, situés à quelques kilomètres de la frontière avec le Nigeria.L’allégeance à hauts risques de Boko Haram à l’EIOpération militaire régionale contre Boko HaramL’attaque la plus meurtrière s’était produite le 10 octobre : un triple attentat à l’explosif commis par des kamikazes à la sous-préfecture de Baga Sola s’était soldé par 41 morts et 48 blessés.Depuis le début de l’année, l’armée tchadienne est engagée dans une opération militaire régionale contre Boko Haram, dont les raids et attentats se sont étendus au-delà du nord-est du Nigeria, son fief historique, vers les pays limitrophes : Tchad, Niger et Cameroun. Cette offensive a infligé de sérieux revers au groupe mais ses membres mènent toujours des attaques dans la région et se servent du lac Tchad comme lieu de repli.Comment Boko Haram mène une contre-offensive autour du lac Tchad Régionales : dans le Val-d’Oise, la mobilisation jusqu’au bout • Mis à jour le Philippe Euzen #container_14492384789{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14492384789{ height:500px; } #container_14492384789 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14492384789 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14492384789 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14492384789 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Participation aux élections régionales et présidentielles dans le Val d'OiseLa différence de participation entre les communes est plus importante pour les régionalesSource : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Ile-de-France : une région-capitale dynamique jusqu’à présent favorable à la gaucheUn contexte « qui démobilise »A priori, l’élection pourrait paraître plus aisée pour Les Républicains. D’autant que, selon le politologue Jean-Yves Dormagen, les électeurs de la majorité ont « tendance à plus s’abstenir que ceux des partis d’opposition ». Pour autant, depuis les attentats du 13 novembre, à droite, on s’inquiète aussi du comportement des potentiels électeurs. « L’intérêt de la campagne est plus difficile à faire sentir, explique la cheffe de file LR dans le département, Stéphanie Von Euw. Elle est noyée dans un contexte qui les démobilise. »Dès lors, pour les militants des Républicains, l’objectif principal est également de mobiliser les troupes, sans pour autant changer le fond de la campagne – « la sécurité faisait déjà partie intégrante de nos propositions » –, assure un cadre de la campagne de Valérie Pécresse.Depuis, ils mènent des actions, tous les jours, sur les marchés et devant les gares des villes remportées lors des dernières municipales : dans le Vexin, à Ermont, Eaubonne, Franconville, Pontoise ou Argenteuil. Quitte à assumer cette « logique de sectorisation », qui consiste à privilégier certaines villes par rapport à d’autres, selon leur potentiel électoral.Les jeunes républicains du #Valdoise en nb ce soir à la gare d'Ermont Eaubonne. Chapeau! #JaiChoisiValerie https://t.co/Zr7ZAZTkJU— sve83 (@Stéphanie Von Euw)Pour s’organiser au mieux, les militants LR s’appuient sur les maires portant l’étiquette du parti, chargés d’organiser la campagne sur leur commune, et, en parallèle, sur un logiciel (Federavox), qui leur permet de savoir, à partir de données socio-économiques et électorales, dans quels quartiers se trouvent leurs « réserves d’abstentionnistes ». « Cela nous permet d’avoir une campagne très efficace, et de ne pas aller dans les quartiers inutiles », explique Stéphanie Von Euw. Elections régionales : le FN en tête des intentions de vote au premier tour dans 6 régionsRégionales : le Front de gauche espère séduire les déçus du PS en Ile-de-France Philippe Euzen Journaliste Tensions avec la Russie : la Turquie va trouver d’autres fournisseurs d’énergie Vladimir Poutine : « La Turquie regrettera d’avoir abattu un bombardier russe »La Russie ne coupera pas le gaz à la Turquie Biathlon : Fourcade s’impose en Suède • Mis à jour le Martin Fourcade a remporté samedi le sprint d’Östersund (Suède), première étape de la Coupe du monde 2015-2016 de biathlon, signant ainsi la 40e victoire de sa carrière. Malgré deux fautes au tir, le double champion olympique a été très impressionnant sur les skis pour prendre sa revanche après une décevante 21e place mercredi lors de l’individuelle. Fourcade, qui a participé la semaine passée à une épreuve de Coupe du monde de ski de fond, a survolé sur la neige tous ses concurrents pour creuser des écarts très impressionnants.Malgré une faute de moins, l’Allemand Arnd Peiffer termine 2e à plus de 50 secondes. La légende norvégienne Ole Einar Bjoerndalen, vainqueur de l’individuelle mercredi, prend la 3e place à 55 secondes (deux fautes). Et les autres Norvégiens Johannes Thingnes Boe et Emil Hegle Svendsen terminent à plus d’une minute et dix secondes, avec également deux fautes comme le Français.Par la même occasion, Martin Fourcade s’offre un énorme avantage en vue de la poursuite dimanche. « C’est une bonne dynamique, ça fait du bien de démontrer qu’on est en forme », s’est réjoui Martin Fourcade au micro de l’Equipe21. « Je ne suis pas satisfait du tir, mais je ne vais pas cracher dans la soupe car le ski était bien », a-t-il analysé.Un autre Français, Quentin Fillon-Maillet, a de nouveau signé une remarquable performance en prenant la 4e place du sprint, la même position que lors de l’individuelle de mercredi. Le déjeuner à l’Elysée qui a conduit le Mondial au Qatar • Mis à jour le Rémi Dupré, Alexandre Lemarié et Stéphane Mandard Michel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFAL’éthique de Michel Platini à l’épreuve de celle de la FIFAFIFA : le clan Platini dénonce « une chasse à l’homme » Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de la droite et du centre Rémi Dupré Journaliste au Monde Stéphane Mandard Journaliste au Monde COP21 : les négociateurs de 195 pays adoptent une ébauche d’accord sur le climat • Mis à jour le Simon Roger Une première étape est franchie. Après une semaine de négociations laborieuses au Bourget, les délégués des 195 pays de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se sont mis d’accord, samedi 5 décembre en assemblée plénière, sur un texte de compromis, qui constituera une base pour l’adoption d’un accord universel contre le réchauffement climatique censé être conclu la semaine prochaine à Paris.Respectant le délai fixé par la présidence française de la conférence climat (COP21), qui insistait pour que le brouillon de l’accord lui soit remis samedi à 12h, les négociatieurs ont validé la dernière version de travail sur laquelle ils planchaient depuis hier soir.Le texte adopté samedi midi par les délégués, d’une longueur totale de 48 pages (consultable en ligne), se divise en deux parties. La partie la plus importante, de 43 pages, correspond globalement au texte mis sur la table vendredi matin et appelé « propositions de compromis ». Il représente les propositions des co-facilitateurs (les diplomates qui supervisent les groupes de travail thématiques de la COP) pour chacun des grands sujets de atténuation, adaptation, financement, etc.). Le document est complété par 5 pages de « notes de réflexion » reflétant les débats de vendredi sur ces propositions.[Direct] Clôture de la session ADP #ADP2 ! Nouveau projet d'accord #COP21 en ligne https://t.co/63UgkZOSo5 https://t.co/6755yU1joN— COP21 (@COP21 - Paris 2015)« Nous disposons d’une nouvelle base de négociations acceptée par tous (...). Il s’agit d’écrire la suite », a souligné la négociatrice française Laurence Tubiana, ne masquant pas son émotion devant les délégations réunies pendant plus d’une heure en plénière. « Une page se tourne », a poursuivi la l’ambassadrice nommée en juin 2014 pour suivre ce dossier climat qui anime les débats de l’ONU depuis le Sommet de la Terre, à Rio en 1992. « De crochets en options, de nouvelles rédactions en textes révisés », ce sont quatre années de travail qui se terminent ce 5 décembre, a-t-elle rappelé à la tribune de la Seine, la salle de 3 000 places aménagée sur le site du Bourget.« Des questions majeures restent à trancher »Car, comme l’ont dit beaucoup de pays dans leurs interventions respectives, ce n’est pas encore un accord qui se dessine à l’issue de cette première semaine de COP, mais surtout « un voyage de Durban à Paris » qui s’achève. En décembre 2011 en Afrique du Sud, les acteurs de la CCNUCC s’étaient fixés un programme de travail (la plateforme de Durban) et une date-butoir, fin 2015, pour sceller un accord universel capable de contenir le réchauffement sous le seuil des 2°C. La conférence de Paris est le moment de vérité dans ce processus de quatre ans..@LaurenceTubiana "Si nous continuons dans cette voie je ne doute pas de notre succès vendredi 11 décembre" #COP21 https://t.co/Yg9przMhIg— COP21 (@COP21 - Paris 2015)Laurence Tubiana, de l’énergie pour le climatCOP21 : l’effroyable casse-tête des « options » et des « crochets »« Comme disait Nelson Mandela, ça a toujours l’air impossible jusqu’à ce que cela soit fait », a commenté Nozipho Mxakato-Diseko, la délégué sud-africaine qui préside le G77 + Chine, le groupe des pays en développement.« Le plus dur reste à faire mais on avance ! », s’est félicité le porte-parole de la fondation Hulot sur Twitter :Des points essentiels pas encore réglés (finances post-2020, date 1ère révision engag) et devront l'être en 2ième semaine @fondationhulot— M_Orphelin (@Matthieu ORPHELIN)Sans attendre lundi, Laurent Fabius devrait dévoiler, dans une nouvelle assemblée plénière programmée ce samedi à partir de 18 h, la méthode de travail de son équipe dans cette deuxième séquence de la conférence de Paris. « Le ministre Laurent Fabius est l’homme des heures à venir », confirme Jennifer Morgan, la directrice du programme climat du World Resources Institute (WRI). Pour la responsable de ce think tank américain très au fait des négociations climatiques, « la France a eu une attitude constructive jusqu’à présent. Elle a construit les conditions pour un accord. C’est maintenant que les choses vont se jouer pour la présidence de la COP21 » . Simon Roger Journaliste au Monde L’EI attribue à deux de ses « partisans » la tuerie de San Bernardino ; Obama appelle à l’unité • Mis à jour le San Bernardino : les médias prennent d’assaut l’appartement des tueursLes Etats-Unis confrontés à la terreur djihadisteObama appelle les Américains à l’unitéBarack Obama a assuré que son pays ne se laisserait pas « terroriser » et a appelé les Américains à l’unité, afin « d’honorer les vies perdues à San Bernardino. » « Nous sommes américains. Nous défendrons nos valeurs, celles d’une société ouverte et libre. Nous sommes forts. Nous sommes résistants. Et nous ne nous laisserons pas terroriser. »Le président des Etats-Unis a par ailleurs plaidé en faveur d’une limitation de l’accès aux armes à feu, notamment pour les personnes à qui il est interdit de prendre l’avion car considérées comme potentiellement dangereuses. L’accès des civils aux armes de guerre est également dénoncé par le New York Times : le quotidien a exceptionnellement publié à sa « une » un éditorial prenant position pour un contrôle plus strict des armes à feu. Mondial de handball : les Bleues candidates au podium... comme quinze autres équipes • Mis à jour le L'Afrique du Sud change de capAvec ses côtes venteuses et ses grands espaces semi-désertiques, le plus gros pollueur africain dispose d’un gisement d’énergies propres exceptionnel.En grimpant au sommet, Katlego Motseo, casque sur la tête, aperçoit son ancien lieu de travail. Derrière la ligne de crête de la côte sud-africaine, au loin, un bout de l’océan Atlantique dans lequel il a plongé pendant des années comme mécanicien de sous-marins. « Maintenant, mon bureau est plutôt au grand air ! », rigole le réparateur d’éoliennes.A presque 100 mètres du sol, le technicien du fabricant danois Vestas avance sur le toit d’un moulin du XXIe siècle en passant les mous­quetons de sa sangle de sécurité d’un crochet à un autre. Il se prépare à redescendre dans la nacelle où se trouve le générateur. Une fuite d’huile le chiffonne. Au sein de sa famille, il a eu fort à faire pour expliquer son travail. « A la campagne, ils ne savent pas ce qu’est une éolienne, s’excuse-t-il. Je leur ai montré une photo, et surtout je leur ai dit : “Avec ça, vous aurez moins de coupures d’électricité.” Ils ont aimé ! »Les pales de 46 autres éoliennes continuent de tourner, les rotors se déplaçant pour suivre la direction du vent. « En une journée, ils peuvent changer jusqu’à huit fois de position », précise Brendon Sarels, chargé du fonctionnement de West Coast One, géré par le consortium Aurora Wind Power. Développée par le français Engie, avec d’autres partenaires, cette ferme éolienne fournit 94 mégawatts (MW) d’électricité au réseau sud-africain depuis le mois de juin. « Ce site est idéal car les courants de vent viennent de partout », résume le responsable. Le sommet du mât oscille légèrement sous ses pieds."West Coast One" est l'un des 92 projets d'énergies renouvelables (6300 mégawatts au total) dévéloppés en Afrique du sud depuis 4 ans. Cette ferme éolienne, appartenant à Engie (ex GDF-Suez) fournit 94 mégawatts d'électricité.Des 80 turbines prévues initialement, seules 47 ont été érigées en raison des exigences environnementales.« Ce site est idéal car les courants de vent viennent de partout », explique un responsable du site.Ici, au nord du Cap, près de Vredenburg, le vent souffle en moyenne entre 25 km/heure et 40 km/heure. Au-delà de 90 km/heure, il est plus prudent de stopper l’élégant élan de ces machines. A leurs pieds paissent des moutons, apparemment guère perturbés par le ronflement des pales tournoyantes. Et qu’en est-il de la grue de paradis, volatile emblème de l’Afrique du Sud et habituée de la région ? « Nous avons pris en considération les oiseaux migrateurs pour ne pas nous retrouver sur leur passage », assure Brendon Sarels. Seules 47 turbines ont été érigées, au lieu des 80 prévues, en raison des exigences ­environnementales.Il ne faut pas s’y tromper : l’Afrique du Sud est devenue une terre particulièrement favorable aux énergies renouvelables. Par ses centaines de kilomètres de côtes venteuses dans le Sud, et ses grands espaces semi-désertiques à l’intérieur des terres, le pays bénéficie d’un potentiel éolien et solaire exceptionnel. Après une prise de conscience tardive, les autorités ont décidé d’en tirer parti. Le gouvernement a promis que, d’ici à 2030, 42 % des nouvelles capacités électriques du pays seraient issues du solaire et de l’éolien, soit 17 800 MW.West Coast One est l’un des 92 projets d’énergies renouvelables développés dans le pays depuis quatre ans. Et plus d’un tiers sont déjà entrés en exploitation. Les proches de Katlego Motseo ont de plus en plus de chances d’apercevoir une éolienne. Il y en a 400 en fonctionnement, contre huit en 2012.« Une nouvelle trajectoire »« L’Afrique du Sud a pris une nouvelle trajectoire de développement et de croissance durable, il n’y aura pas de retour en arrière, affirmait en septembre la ministre sud-africaine de l’énergie, Tina Joemat-Pettersson. En moins de cinq ans, nous sommes fiers d’être parvenus à faire partie des dix pays du monde qui ont le plus investi dans les technologies des énergies renouvelables. »Une façon aussi pour elle de masquer un autre classement moins flatteur : celui du Top 20 mondial des émissions de gaz à effet de serre (GES), dans lequel l’Afrique du Sud (462 millions de tonnes équivalent CO2) ­figure toujours. Presque 90 % de son élec­tricité prend sa source dans le charbon. Le sous-sol en regorge.L’attitude du plus gros pollueur d’Afrique est une des clés des négociations de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) à Paris. C’est l’Afrique du Sud qui assure cette année la présidence du G77, ce groupe de 133 pays en développement, plus la Chine, qui joue un rôle décisif dans le processus des négociations.A Vrendenburg, les chauffe-eau solaires sont installés dans ce quartier depuis un an environ dans le cadre d'un programme national.Tous les habitants ne sont pas contents car il y a des fuites d'eau qui mettent beaucoup de temps à être réparées, ce qui les oblige à réutiliser leurs bouilloires pour faire chauffer de l'eau et à faire augmenter leur facture d'électricité.Diversification de l’approvisionnement énergé­tiqueAvant ce rendez-vous à Paris, le poids lourd de l’Afrique australe a rappelé sa volonté de diversifier son approvisionnement énergé­tique. Le gouvernement s’engage à un pic de ses émissions entre 2020 et 2025, puis à une stabilisation jusqu’à l’horizon 2035, avant d’amorcer une diminution.Dans le minuscule ascenseur le ramenant au pied de l’éolienne, Brendon Sarels ne peut que se réjouir du chemin emprunté par son pays : « Le renouvelable, c’est une solution rapide, et le pays a un besoin urgent d’électricité. » Né à quelques kilomètres de là, il a encore en mémoire les incessantes coupures du début d’année, les gouvernements successifs ayant laissé se dégrader le réseau national.Le succès du programme étatique d’approvisionnement en énergies renouvelables fut d’autant plus une heureuse surprise. « Les règles du jeu n’ont pas changé en cours de route, la sélection des dossiers a été de bon niveau, aucune affaire de corruption n’a éclaté, liste Dirk De Vos, consultant spécialisé en énergie, tout cela a rassuré les investisseurs. » Autre avantage pour les Sud-Africains : la vive compétition entre les opérateurs privés a permis au fil des appels d’offres de faire baisser les tarifs d’achat. « Entre la première et la quatrième phase, le prix du kilowattheure issu de l’éolien et acheté par la compagnie nationale, Eskom, a chuté de 50 %, soit 0,71 rand [0,046 euro] », ­rappelle le ministère de l’énergie.Enchevêtrement de 4 000 cabanes en tôle dans le bidonville d'Enkanini.La famille de Nosipho Nkalitshana dispose de trois panneaux solaires au lieu d'un. Elle a un réfrigérateur à faire fonctionner.Pour ceux qui n'ont pas de travail, le solaire reste encore trop cher.A l'initiative du projet iShacks, l'institut de la durabilité de Stellenbosch a équipé 900 des 4000 cabanes d'Enkanini.« Au début, il y avait beaucoup d’inves­tisseurs opportunistes, se souvient Tristan Bosser, PDG d’Aurora Wind Power et représentant d’Engie, depuis la salle de contrôle climatisée de la ferme éolienne. Mais, aujourd’hui, ce sont surtout des industriels ­reconnus pour leur capacité à mener ce type de projet. » Une situation problématique, pour l’analyste Dirk De Vos : « Les petits acteurs, en particulier les nouveaux entrants sud-africains, n’ont pas pu faire le poids face aux compagnies étrangères qui disposent d’une solide capacité financière. »« Nous sommes en altitude, à 1800 mètres, il ne pleut que 200 millimètres par an, il n'y pas d'humidité, pas de pollution, aucune perturbation qui puisse empecher une concentration maximale des rayons solaires », explique un responsable du site de SolarReserve.A plus de dix heures de route au nord, ­l’assommante chaleur pourrait faire croire à un mirage. Est-ce une retenue d’eau ? Plutôt un raz de marée de panneaux solaires. 600 000 plaques photovoltaïques bleu nuit, réparties dans deux parcs mitoyens près de Postmasburg : Lesedi (75 MW) et Jasper (96 MW), du nom d’une pierre semi-précieuse rougeâtre de la ­région. De quoi alimenter depuis plus d’un an 150 000 foyers sud-africains.Au volant de son 4 × 4, Jason Gerber, directeur de projet pour la compagnie américaine SolarReserve, évite de dépasser les 40 km/heure, « sinon, la poussière se dépose sur les panneaux, et ça réduit leur capacité ». Autres dangers relatifs : les serpents et les vols. Une double barrière et des caméras thermiques sont dissuasives. Sinon, aucun nuage à l’horizon et 35 °C au thermomètre. L’endroit est « idéal, clame le Sud-Africain, nous sommes en altitude, il ne pleut que 200 millimètres par an, il n’y a pas d’humidité, pas de pollution, aucune perturbation qui puisse empêcher une concentration maximale des rayons solaires, liste-t-il. La province du Cap-Nord, c’est ­presque le Chili ! »Seul inconvénient : les deux fermes pho­tovoltaïques ne fonctionnent qu’en journée, faute de capacité de stockage. Alors, Solar­Reserve, en partie financée par Google, a un autre projet. Juste à côté va débuter, en 2016, la construction d’un parc solaire à concentration (100 MW). Engie va bâtir une centrale ­similaire, dans les environs, à Kathu. Avec cette technologie, les rayons du soleil sont concentrés, grâce à de multiples miroirs, sur un point où circule un liquide. La chaleur ­dégagée peut être transformée en électricité et, ainsi, stockée.Pour son exploitation, SolarReserve loue des terres aux fermiers. Allan Scholtz dit : « Je suis bien content de toucher 150 000 rands par mois (10 000 euros) pour louer mes 1500 hectares à cette compagnie américiane, car ce n'est pas drôle pour mes amis fermiers en ce moment. »L'Afrique du Sud subit une forte sechéresse ces dernières années. Les associations environnementales maintiennent la pression sur le gouvernement pour développer les énergies renouvelables.BalbutiementsDans un hangar du parc Jasper, des cartons comportant des inscriptions chinoises renferment des panneaux solaires de rechange. L’Etat sud-africain pousse les entreprises à acheter sur place, mais la filière locale des énergies renouvelables n’en est qu’à ses balbutiements, et les experts doutent de sa viabilité à long terme. Outre une partici­pation minimale au capital des sociétés pour les Sud-Africains noirs, le gouvernement a imposé un pourcentage d’employés locaux. « Je pourrais faire nettoyer plus vite les panneaux solaires par une machine, mais j’aurais beaucoup de difficultés à atteindre mon quota, car il y a peu de main-d’œuvre qualifiée dans le coin », glisse Jason Gerber, dans son bureau. A travers la fenêtre, on aperçoit des ouvriers en gilets fluorescents s’affairer pour 4 500 rands (300 euros) par mois.Devant ses deux écrans d’ordinateur, Emily Masiane collecte des données sur le taux d’ensoleillement. Elle est l’une des rares employés originaires du coin à gagner un peu plus : « Mes 7 000 rands [465 euros] me permettent de m’offrir des cours de gestion par corres­pondance, raconte-t-elle. Ensuite, j’irai à l’université de Pretoria pour obtenir un diplôme d’ingénierie électrique ; je veux prendre des ­responsabilités lorsque le site s’agrandira. »SolarReserve est obligé de dépenser chaque année 2,1 % de son chiffre d’affaires, soit 30 millions de rands (2 millions d’euros environ) en faveur du développement socio-économique local. « C’est beaucoup d’argent qui doit être utilisé dans un rayon de seulement 50 kilomètres, commente un autre opérateur étranger. Les densités de population pour ces projets sont pourtant souvent faibles, il aurait fallu élargir le cercle à 100 kilomètres. »« Le seul moment où nous ne sommes pas dans le noir, c’est quand il y a un clair de lune »Dans un village voisin, la compagnie américaine a installé 75 panneaux solaires sur les toits de maisons dépourvues jusqu’alors d’électricité. Mais de l’autre côté de la route, en face des parcs solaires, Sinnah Bosman patiente encore. « Le seul moment où nous ne sommes pas dans le noir, c’est quand il y a un clair de lune », lance la vieille dame en sortant de sa cabane bâtie avec des morceaux de tôle. Le chef du village montre une lettre qu’il a envoyée il y a un mois à SolarReserve. « On ne peut pas tout faire tout de suite… », constate Jason Gerber.Sinnah Bosman en veut surtout au fermier blanc d’à côté, qui a loué ses terres à la compagnie américaine. « J’avais 25 ans en ­février 1964, quand les bulldozers du régime de l’apartheid ont forcé les 2 000 personnes de mon village à déguerpir des lieux sans rien, raconte-t-elle dans une colère sourde. Je suis de retour ici depuis 1999, mais nous réclamons toujours les terres de ce fermier. Elles nous appartiennent. »Dans son salon, où est accroché un trophée de tête d’oryx, et la télévision allumée, Allan Scholtz assure que son père a acheté la ferme deux ans avant l’évacuation forcée. « Que le temps soit beau ou mauvais, je touche un loyer de 150 000 rands par mois [10 000 euros], c’est assez confortable ! », sourit cet Afrikaner, père de trois enfants et propriétaire de chevaux. « J’en ai entre 100 et 150, je ne sais plus trop. » Il en vend régulièrement à des Saoudiens.Chez Annah Marojobolo à Groenwater, près de la ferme solaire, cinq membres de sa famille vivent dans une seule pièce. Le panneau solaire installé sur un poteau à côté de la maison a été offert par la compagnie. Il permet d'avoir gratuitement trois lampes : une à l'extérieur, une pour le réfrigerateur et une dernière pour la télévision.De l'autre côté de la route, en face des parcs solaires, les maisons sans électricité des familles victimes de l'évacuation forcée dans les années 60 sous le régime d'apartheid.Sinnah Bosman raconte : « Je suis de retour ici depuis 1999, mais nous réclamons toujours les terres qui sont à nous ».« Il y a de moins en moins de pluies, il fait plus chaud, le rythme des saisons change »Ses amis fermiers des environs font, eux, plutôt grise mine. L’Afrique du Sud vit actuellement la pire sécheresse depuis trois décennies. En cause, le phénomène climatique El Niño qui perturbe la saison des pluies, comme dans le reste de l’Afrique australe. Cinq provinces ont déclaré l’état de catastrophe ­naturelle. « Ils ont perdu beaucoup de bêtes car il n’y a plus d’eau, d’herbe, de fourrage et d’argent pour en acheter, déplore Allan Scholtz, vêtu d’une chemisette à carreaux et d’un short usé. Depuis quelques années, je vois bien qu’il y a de moins en moins de pluies, qu’il fait plus chaud, que le rythme des saisons change. »Des effets en partie liés au changement climatique. Les associations environnemen­tales maintiennent la pression sur le gouvernement pour qu’il ne relâche pas ses efforts de développement d’énergies renouvelables. Cela paie. Les autorités ont déjà équipé ­plusieurs centaines de milliers de logements sociaux en chauffe-eau solaires. « L’inquiétude est davantage du côté financier, indique un observateur du secteur. Eskom a de graves difficultés de trésorerie, et peine à raccorder à son réseau toutes les nouvelles centrales ­solaires ­­et éoliennes. »Même s’ils demeurent très minoritaires, de plus en plus de particuliers s’équipent en panneaux solaires. Objectif : ne plus subir les hausses de tarif d’Eskom et les coupures de courant.Nosipho Nikalitshana n’en était pas encore là, il y a un an. Cette habitante du bidonville ­d’Enkanini, à Stellenbosch, près du Cap, n’avait jamais eu d’électricité jusqu’à la pose de panneaux solaires sur son toit. « Au début, j’en ai pris un, je pouvais alimenter trois lampes et une télé, raconte cette femme de ménage, puis j’en ai ajouté deux autres pour avoir un frigo. Ça me coûte 280 rands [18 euros] par mois. » Elle jette un œil sur le compteur électronique installé derrière la porte. « Le soir, je dois souvent couper la télé car la batterie n’est pas assez puissante. » Pour l’instant, ses deux enfants ne lâchent pas des yeux le dessin animé. « Le seul problème, c’est que je ne peux pas cuisiner, je suis obligée d’acheter une bouteille de gaz pour le réchaud », déplore-t-elle en surveillant le porridge qui cuit dans un vieux fait-tout. A l’extérieur, un voisin a poussé au maximum le volume de sa chaîne hi-fi pour partager des cantiques religieux en cette matinée dominicale.A l’initiative de ce projet nommé « iSchak », l’Institut de la durabilité de Stellenbosch a jusqu’à présent équipé en panneaux solaires 900 des 4 000 cabanes d’Enkanini qui s’entassent sur le flanc d’une colline. « C’est aussi une bonne idée pour prévenir les accidents, regardez ce qui est arrivé chez moi, dit Thabang Mzondi, 26 ans, en montrant son toit brûlé après la chute d’une bougie. Malheureusement, je n’ai pas de travail, et le solaire, ça reste trop cher pour moi. » En attendant, il s’éclaire toujours à la chandelle et va faire recharger son téléphone portable chez sa voisine.A Groenwater, la compagnie solaire a financé des lampadaires à alimentation solaire pour l'éclairage public.TexteSébastien HervieuAttentats du 13 novembre : un proche de Jawad Bendaoud, logeur d’Abaaoud, présenté à un juge • Mis à jour le Attentats du 13 novembre : le point sur les identifications, les arrestations et l’enquêteJawad Bendaoud, un  « logeur »  bien connu dans les rues de Saint-DenisHasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqabDeux nouveaux suspects « activement recherchés » Attentats du 13 novembre : deux nouveaux suspects « activement recherchés »La police fédérale belge a diffusé des images des suspects « activement recherchés » en précisant que ces deux hommes sont « dangereux et probablement armés » et déconseille « d’intervenir soi-même ». On a testé... cinq téléphones haut de gamme à 300 € Nicolas Six Il y a trois ans, un gouffre béant séparait les smartphones à 700 € de ceux à 300 €. Ce gouffre est en train de se combler. On trouve aujourd’hui des smartphones à 300 € auxquels il ne manque presque rien. Leur dessin est élégant, leurs photos sont agréables, leur polyvalence est difficile à prendre en défaut. Nous en avons sélectionné cinq. Deux sont fabriqués par des marques bien connnues, trois par des fabricants chinois dont les noms circulent chez les connaisseurs. Cess trois-là remportent d’aillleurs ce comparatif. Leurs notes sont très proches : à vous d’élire le vôtre.Les gagnants Le Honor capture les meilleures photos et les meilleures vidéos. Il intègre un lecteur d’empreinte digitale et quelques gadgets destinés aux geeks. Son seul défaut est son gabarit un peu empâté. Son prix public est de 350 € mais Honor rembourse 50€ jusqu’à mi février.Le OnePlus mise sur son charme. Son dessin est particulièrement raffiné, sa taille menue le rend agréable en main. Mais ses photos sont moins naturelles et sa batterie manque d’endurance. Ce smartphone n’est vendu que sur Internet. S’il vous intéresse pour les fêtes, il faut l’acheter ce week-end. Passé ce délai, OnePlus ne garantit pas la livraison avant noël.Le grand écran du Meizu impressionne. Ses menus sont extrêmement simplifiés. Ses photos sont belles et son lecteur d’empreintes digitales pratique. Mais la mémoire du Meizu n’est pas extensible et son antenne 4G est incompatible avec les bornes 800 Mhz. A éviter si vous vivez à la campagne ou si vous êtes chez SFR. Le MX5 est aussi plus cher.Pour en savoir plus, explorez les rubriques du test :  EsthétiqueConfortSimplicitéPersonnalisationPhotovidéoJeuxMultimediaDurabilitéQue reste-t-il au haut de gamme ?Esthétique Ces cinq smartphones sont dessinés avec goût. Ils sont habillés de verre et d’aluminium. Le Oneplus se distingue avec ses surfaces noir profond qui réfléchissent délicatement la lumière. Ses bords incurvés et ses pourtours nervurés séduiront probablement les amateurs de design ou de mode. Le Wiko bénéficie d’une coque arrière faite d’une fine feuille d’aluminium recourbée. A l’opposé, le Honor arbobre un dessin moins soigné : façade massive, tranches épaisses, cache-antennes en plastic qui jurent un peu. Mais l’eshétique est une affaire de goût personnel. Consultez cette vidéo pour vous faire votre avis :Confort Le Oneplus est très agréable en main. Son gabarit est menu, ses bords sont bombés, ses matériaux sont doux. Le smartphone d’Honor est nettement moins confortable avec ses tranches épaisses et carrées. Quant au Meizu, ses bords très arrondis ne font que partiellement oublier son gabarit XL. Ces deux mobiles sont difficiles à utiliser avec une seule main. Honor et Meizu compensent ce défaut avec un lecteur d’empreintes digitales. Déverrouiller le mobile devient plus rapide, plus machinal, plus rassurant. Ils arborent également un grand écran confortable : 5,2 pouces pour le Honor, 5,5 pouces pour le Meizu, contre 5 pouces pour leurs concurrents.Tous les smartphones testés ont un écran lumineux et contrasté, assez lisible au soleil. Le Wiko et le Oneplus affichent des couleurs froides mais on s’y habitue. On devine les pixels sur les écrans du Wiko et du Samsung. Ce léger manque de finesse, qui trahit un écran « Pentile », gêne un peu la lecture Internet. Les professionnels de l’image noteront que le Honor affiche des couleurs très fidèles. Ses concurrents ne peuvent en dire autant.Simplicité Les cinq constructeurs ont fait des choix radicalement différents. Meizu simplifie Android à l’extrême. Exit le tiroir à applications : tout est logé sur l’écran d’accueil. Exit les boutons Retour et Multitache. Ne subsiste que le bouton Home, qui prend la forme d’un gros bouton physique. Les applications d’Android sont remplacées par leur équivalent épuré. Résultat : le Meizu est bien plus simple, sa manipulation demande moins de concentration. Les habitués d’Android seront destabilisés, mais le tiroir d’application est la seule chose qui disparaisse vraiment. Pour revenir en arrière, il suffit de poser le doigt sur le bouton central, sans presser. Pour consulter les dernières applications ouvertes, on glisse le doit vers le haut. Honor a sensiblement simplifié Android. La transformation est plutôt réussie mais elle est loin d’être aussi radicale que chez Meizu. Samsung s’est contenté de retouches plus discrètes mais efficaces. Wiko et Oneplus ont laissé Android presque inchangé. Leurs menus demandent plus d’attention, surtout pour un débutant. OnePlus a tout de même rajouté un volet de raccourcis à gauche de l’écran d’accueil. On y trouve les applications les plus utilisées et les contacts récents. Cela aidera surtout les débutants. Mais le Oneplus a aussi un gros défaut. Ses trois boutons (retour, home, multitache) logés sous l’écran sont quasiment invisibles ... et leur ordre est inversé.Les experts s’y feront rapidement, mais le reste des utilisateurs peinera. Nous conseillons même aux débutants d’aller dans les options, pour faire apparaître les boutons virtuels d’Android, sur l’écran même. A noter, Samsung et Honor proposent un mode Android simplifié, que nous recommandons vivement aux seniors. Personnalisation Oneplus et Wiko se contentent d’une version d’Android quasiment brute. Oneplus y rajoute un astucieux bouton physique de sonnerie sur la tranche, avec trois positions : pas de sonnerie, uniquement les appels prioritaires, tous les appels. Samsung et Honor vont beaucoup plus loin. Ils proposent des dizaines de réglages avancés, d’applications, de modes photo créatifs. Les grand curieux apprécieront : ils pourront passer de longues heures à explorer tout cela.Petit florilège chez Samsung : on peut demander à l’écran de s’eteindre quand on cesse de le regarder. On peut changer son profil colorimétrique. On peut afficher plusieurs fenêtres en même temps. Petit florilège chez Honor. On peut personnaliser la touche physique qui figure sur le flanc gauche. On peut modifier l’ordre des boutons de navigation au bas de l’écran. On peut programmer le port infrarouge pour télécommander les appareils domestiques. On peut modifier la température de couleur de l’écran.Quid du Meizu ? Ses menus ultra simplifiés n’empêchent pas de le personnaliser en profondeur. Mais le choix de réglages et d’applications est nettement plus pauvre que chez Samsung et Honor. Seul raffinement notable : les options du lecteur d’empreintes sont riche. On peut créer un « coffre » pour stocker des documents. Photo et vidéo Les photos du Honor sont les plus convaincantes. Elles sont vraiment belles, même quand la lumière faiblit. Certaines images sont toutefois un petit peu sombres, d’autres manquent de vivacité. Elles valent presque celles d’un iphone 6s. Le Meizu est à peine moins bon que le Honor. Mais les photos du Wiko et du Oneplus sont beaucoup moins enthousiasmantes. Le Oneplus capture des couleurs fantaisistes, et le soir venu, ses clichés sont sombes. Malgré cela, ses images sont souvent assez belles. Le Wiko, lui, n’est bon nulle part : netteté, couleurs, clarté, dynamique, basse lumière. Ses images sont seulement correctes.Côté vidéo, la stabilisation fonctionne assez mal. Les images de tous les smartphones testés bougent beaucoup. Il faut filmer en bougeant aussi peu que possible. L’iPhone est bien plus efficace : les vidéos restent exploitables même quand on marche. Côté qualité d’image, les vidéos du Meizu et du Samsung sont les moins belles, celles du Honor sont les meilleures.Jeux Hormis l’A5 de Samsung, qui est deux fois moins rapide que ses concurrents, tous ces smartphones affichent de très bonnes performances 3D. Ils font tourner tous les jeux récents sans saccades. Leurs puces graphiques, assez équivalentes, sont un tiers moins rapide que celle du Galaxy S6, le haut de gamme Samsung. C’est largement suffisant.Multimedia La sortie casque de ces cinq smarpthones diffuse un son relativement équilibré et clair. Les oreilles éduquées se tourenront volontiers vers le Oneplus, qui diffuse un son particulièrement détaillé, ou vers le Meizu, assez audiophile et très puissant. Comme toujours sur les smarpthones, les hauts parleurs sont moins convaincants. Evitez particulièrement ceux du Wiko et du Samsung. Côté vidéo, Meizu et Honor gagnent un point avec leur écran XL. Mais Meizu le reperd immédiatement avec sa mémoire non extensible de 32go. On ne peut pas y stocker beaucoup de films, séries, MP3. Le Oneplus perd quelques points à cause de sa batterie. En lecture vidéo, elle se vide quasiment deux fois plus vite que ses concurrents.Durabilité La batterie de ces smartphones n’est pas amovible. Leur durée de vie est d’environ 3 ans. Passé ce délai, il faut passer par la case SAV pour la remplacer. Meizu à part, leur mémoire est en revanche extensible, ce qui est rassurant. Côté robustesse, le smartphone qu’on imagine le mieux traverser les années est le Honor. Côté vitesse, on ne note quasiment aucune différence à l’usage. Ces smartphones sont suffisamment rapides pour accepter les mises à jour d’Android pendant environ trois ans, Samsung mis à part. Le Samsung est deux fois moins rapide. Dans deux ans, il faudra sans doute arrêter les mises à jour, sous peine de ralentir sensiblement le smartphone. Le Samsung sera d’ailleurs remplacé début 2016. Le tarif remontera à 400 €.Que reste-t-il au haut de gamme ? Les trois vainqueurs de ce comparatif ne réalisent pas un sans-faute, comme le Samsung Galaxy S6 dernièrement. Mais ils s’en rapprochent dangereusement. Leur qualité photo est leur seul véritable point faible. Le Honor 7 capture des images assez ressemblantes à celles du Galaxy S6 dans 90 % des cas. Mais en conditions vraiment difficiles, ses photos sont nettement moins bonnes. C’est un handicap tolérable à moins d’être passionné de photo. Le Galaxy S6 intègre un coeur 40 % plus rapide, mais n’accordons pas trop d’importance à ce chiffre. Cela n’a aucune conséquence à cette heure. La différence ne commencera à jouer que dans deux ans. Sur tous les autres plans, les smartphones de Honor, Meizu et Oneplus sont sur les talons du Galaxy S6.   Nicolas Six Journaliste au Monde L’Irak somme la Turquie de retirer ses troupes de son territoire • Mis à jour le Mossoul, un an dans les griffes de l’Etat islamiqueLe combat des Kurdes contre les islamistes« Nous avons la confirmation que la Turquie a envoyé en territoire irakien des troupes estimées à près d’un régiment blindé, accompagnées de chars et d’artillerie prétendument pour entraîner des groupes armés, et cela sans la demande ni l’aval des autorités fédérales irakiennes », a protesté le communiqué officiel irakien.Le mouvement militaire opéré vendredi l’a été dans le cadre d’une rotation des effectifs affectés à cette mission, selon Anatolie. Fraude fiscale : les informateurs bientôt rémunérés ? • Mis à jour le L’information risque de ne pas passer inaperçue chez les contribuables français : le ministère des finances envisage de rémunérer les personnes fournissant des informations sur les fraudeurs fiscaux, selon des informations parues samedi 5 décembre dans Le Parisien.« C’est à l’étude », a confirmé au quotidien le ministre des finances Michel Sapin, précisant en outre comment devraient être rétribuées les personnes fournissant des informations débouchant sur des redressements fiscaux :« en pourcentage [du montant global récupéré par le fisc] non, mais une rémunération [forfaitaire] oui. Tout ça doit être calé en termes de procédures »Une pratique qui existait avantLe Parisien affirme que le projet pourrait être présenté au parlement « au printemps prochain » dans le cadre de la loi Sapin 2.Il rappelle aussi que la pratique existait en France dans le passé et avait été suspendue il y a dix ans. Auteur d’une proposition de loi relative à la protection des lanceurs d’alerte, le député socialiste Yann Galut fait part au Parisien de son inquiétude :« encourager les personnes à déclarer contre rémunération, c’est prendre le risque de créer de fausses alertes. Les indics ne doivent pas se transformer en chasseurs de primes » Annonce d’un accord en Libye en vue d’un règlement politique du conflit En Algérie, l’inquiétude grandit à propos du voisin libyen« Si nous ne faisons rien en Libye, il y aura un autre Daech aux portes de l’Europe »Cet accord est annoncé alors que les discussions étaient au point mort entre les deux camps, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, ayant estimé à la fin de novembre qu’il n’y avait « pas d’échéance » pour la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye.Au terme de près d’une année de négociations, l’ex-émissaire de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, était parvenu au début d’octobre à arracher un accord pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale aux représentants des parties, accord qui a été ensuite rejeté par les deux Parlements. Ligue 1 : l’OM piétine à domicile • Mis à jour le Ligue 1 : Lille renverse Caen, Monaco gagne à BastiaPour Montpellier, le point est bon à prendre même si l’issue aurait pu être tout autre après avoir été en tête au tableau d’affichage par deux fois. Néanmoins, l’opération survie se poursuit tant bien que mal puisqu’il se hisse à la 15e place, avec un point d’avance sur le 18e Bastia. Un classement qui changera inévitablement en début de soirée après le match entre Bordeaux (17e) et Guingamp (16e).Ninga, nouvelle starEn attendant, les Héraultais ont pu compter sur une nouvelle excellente performance de leur pépite tchadienne Casimir Ninga, auteur de son deuxième doublé dans la semaine (après Lyon) qui a encore fait valoir sa vitesse et sa précision devant le but. A la 32e minute il a ouvert le score en profitant d’un caviar de Boudebouz à la passe décisive, puis il a redonné l’avantage aux siens en battant Mandanda après une erreur de Rekik (56e).Pour survivre, Marseille a lui pu compter sur... un ancien Montpelliérain, Rémy Cabella qui fut du titre de champion de France en 2012. Face à ses anciens partenaires, le milieu offensif a été très motivé et celui qui a créé du danger. Son égalisation, opportuniste après un cafouillage, l’a récompensé (48e).Enfin, dans un Vélodrome plus clairsemé que d’habitude, l’OM a eu le sort avec lui. Car c’est bien une erreur de jugement de l’arbitre, qui n’a pas vu le ballon sortir des limites du terrain avant le centre de Nkoudou, qui rend valide la reprise victorieuse de Sarr (72e).Le programme dominical se poursuit à 16h00 GMT avec Bordeaux-Guingamp et à 20h00 GMT avec l’affiche Saint-Etienne-Rennes. La Colombie dit avoir retrouvé l’épave d’un légendaire galion, 307 ans après son naufrage C’était l’un trésors les plus recherchés au monde. Trois siècles après avoir disparu au fond des eaux caribéennes, le légendaire galion espagnol San Jose, rêve de tous les chercheurs de trésors, a été découverte au large de la Colombie, a annoncé samedi 5 décembre le président Juan Manuel Santos.« C’est le plus important trésor découvert dans l’histoire de l’humanité », s’est enthousiasmé M. Santos lors d’un déplacement à Carthagène (nord), ville au large de laquelle ont été trouvés les restes du San Jose :Hallazgo del #GaleónSanJosé marca un hito histórico para nuestro patrimonio cultural sumergido.— JuanManSantos (@Juan Manuel Santos)L’emplacement restait un mystère Le galion a été coulé en 1708 lors d’un affrontement avec les forces navales britanniques au cours de la bataille de Baru, pendant le guerre de succession d’Espagne (1701-1712). Il était le principal vaisseau d’une flotte acheminant de l’or et de l’argent des colonies espagnoles en Amérique jusqu’en Espagne pour le roi Philippe V.Seuls quelques membres d’équipage, sur les 600 que comptait le navire, avaient réussi à se sauver au moment du naufrage. Les chercheurs de trésors de tous bords pistaient cette épave depuis des décennies. Bien que de nombreuses autres épaves aient été découvertes, le mythique San Jose continuait à se dérober, son emplacement restant un mystère.Une équipe de chercheurs colombiens et internationaux, dont des membres de l’équipe qui avait trouvé l’épave du Titanic en 1985, ont étudié les vents et les courants dans les Caraïbes en 1708.Ils se sont également plongés dans les archives coloniales espagnoles et colombiennes, en quête d’indices. Les experts ont finalement confirmé que le San Jose a été retrouvé le 27 novembre dernier, « à un emplacement auquel aucune fouille ne s’était intéressée », a déclaré le président Santos.La propriété de l’épave disputéeCinq autres épaves ont été découvertes au fond de l’océan au cours des ces explorations. L’épave du San Jose a été retrouvée près des îles Corales del Rosario, au large de Carthagène. Le vaisseau a été identifié grâce à ses canons en bronze uniques, avec des dauphins gravés dessus. « La quantité et le type de matériel ne laissent aucun doute quant à l’identité » de l’épave, a déclaré Ernesto Montenegro, chef de l’Institut colombien d’anthropologie et d’Histoire.Une compagnie américaine, la Sea Search Armada, avait affirmé plus tôt avoir trouvé l’épave du San Jose. Cette découverte n’avait pas été confirmée et une procédure judiciaire quant au droit de propriété avait opposé l’entreprise au gouvernement colombien.La justice avait tranché en faveur de Bogota. Il y aurait jusqu’à un millier d’épaves dans l’océan au large de la côte caribéenne de la Colombie, mais seules six à dix d’entre elles transportaient d’importants trésors, a indiqué à l’AFP l’anthropologiste Fabian Sanabria. La plus importante, et la plus convoitée, était celle du San Jose, a déclaré M. Sanabria. Cette découverte est « un événement sans précédent » pour la Colombie, s’est réjoui le maire de Carthagène Dionisio Velez. Biathlon : Fourcade bisse à Östersund Décevant mercredi puis magistral le week-end : vainqueur du sprint samedi, Martin Fourcade a étalé sa force pour clôturer la première étape de la Coupe du monde de biathlon dimanche avec une victoire impressionnante dans la poursuite d’Östersund (Suède).Un drapeau tricolore dans la main droite, un grand sourire sur le visage: Martin Fourcade a frappé fort en réalisant le doublé sprint/poursuite à Östersund.Le voici déjà nanti du dossard jaune de leader du général de la Coupe du monde, avec deux petits points d’avance sur le Patriarche norvégien Ole Einar Bjoerndalen (41 ans). Finalement, les années se suivent et se ressemblent pour le double champion olympique.L’an passé, après une individuelle totalement manquée (81e), il avait également réalisé le doublé en Suède. Cette année, il a déçu dans l’individuelle (21e) mercredi avant d’exploser les compteurs le week-end. Mais la différence est notable, tout de même, entre le Fourcade de fin 2014 et celui de la nouvelle saison. Quelle aisance sur les skis ! Quelle marge quasiment insurmontable pour ses adversaires !Loin devant les autresLe quadruple tenant du gros Globe a pu faire ce qu’il voulait cet été dans sa préparation, contrairement à sa situation en 2014, fortement perturbée par une mononucléose.On ne jurera pas encore que le biathlète - qui s’est essayé à une épreuve de Coupe du monde de ski de fond la semaine passée (22e) - ait retrouvé le niveau stratosphérique qui pouvait être le sien sur les spatules en 2013. Mais ses adversaires, déjà, grimacent. Et ce n’est pas qu’une image.« J’ai pu gérer mon tir, et aussi faire la course sur les skis comme je le souhaitais. Le risque c’était de perdre le fil et de faire n’importe quoi. Finalement, le bilan est très bon », a confié Fourcade au micro de L’Equipe 21.Sur la ligne d’arrivée, le Français a pu regarder tranquillement arriver ses adversaires un à un, à commencer par son dauphin allemand Arnd Peiffer, avant de tomber dans les bras de Quentin Fillon-Maillet, formidable 3e de la poursuite.Le jeune tricolore, 23 ans, est la révélation de ce premier rendez-vous de la saison. Quatrième de l’individuelle et du sprint, il décroche dimanche le 2e podium de sa carrière. Il a surtout affiché une constance dans l’excellence qui lui permet de prendre date avec l’avenir.Les autres Français se sont montrés solides dans la poursuite, avec un tir groupé dans le Top 30: Simon Fourcade a effectué une très belle remontée de la 49e à la 14e place (avec un sans faute au tir), Simon Desthieux est 21e et Jean-Guillaume Béatrix 28e.Pour Fourcade, le seul point noir de l’expédition suédoise est son inconstance au tir: cinq fautes rédhibitoires mercredi, deux autres samedi et trois encore dimanche. « Le seul bémol c’est le tir où j’aurais aimé être plus constant », a reconnu Fourcade.Ce que souligne également son entraîneur au tir Sigfried Mazet: « Aujourd’hui il y a de bonnes conditions de tirs et trois fautes c’est trois fautes de trop. C’est une bonne course et un bon résultat mais la manière n’est pas tout à fait comme on le souhaite », a-t-il analysé sur l’Equipe 21. A Fourcade de rectifier le tir, dès la semaine prochaine pour le prochain rendez-vous à Hochfilzen en Autriche. Affaire de la « sextape » : Karim Benzema affirme avoir le soutien de Didier Deschamps • Mis à jour le L’affaire de la sextape bouleverse la stratégie de Didier DeschampsMathieu Valbuena : « Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça… »Chantage à la « sextape » : ce que Karim Benzema a dit à la justiceAffaire Benzema-Valbuena : ce milieu trouble que l’enquête dévoile « Le Grand Rendez-vous », avec Ouided Bouchamaoui • Mis à jour le Europe 1 Live par Europe1fr Yémen : le gouverneur d’Aden tué dans un attentat de l’organisation Etat islamique • Mis à jour le Al-Qaida accroît son emprise sur AdenUn pays déchiréLe gouvernement yéménite, en exil en Arabie saoudite depuis mars, n’était retourné à Aden qu’à la mi-septembre, et le président Abd Rabbo Mansour Hadi le 17 novembre, après la reconquête par les forces gouvernementales des provinces du Sud.Ce pays pauvre de la péninsule Arabique est ravagé par des combats entre les forces loyalistes, soutenues par une coalition militaire arabe, et les rebelles chiites houthistes pro-iraniens, qui se sont emparés de vastes régions, dont la capitale, Sanaa. En mars, leur avancée avait entraîné l’exil du gouvernement à Ryad. Paris la nuit : les cinq meilleurs boutiques-hôtels de la capitale Julien Neuville Depuis quelques mois, de petits hôtels fleurissent dans Paris. Des lieux cosy, à l’atmosphère intime et soignée… et aux tarifs abordables.Pendant longtemps, pour séjourner à Paris, il fallait choisir entre la chaîne d’hôtels standardisée et sans âme ou le palace hors de prix… Depuis peu, le touriste a le choix. Voici cinq endroits charmants, branchés, où l’on vient aussi bien pour dormir que pour dîner ou boire un verre. Parisiens, ne pas s’abstenir…JOUER AU BARMAN À L’HOTEL PROVIDENCE Si ce n’est pour la petite réception à gauche du bar (et le nom du lieu), impossible de deviner que le Providence est un hôtel. Les « parties communes » – comme on dit dans le jargon hôtelier – du rez-de-chaussée ont une vie propre. Le midi et le soir, on se presse au restaurant, sur la petite terrasse dans la salle aux lumières tamisées. La carte apparaît rudimentaire jusqu’à ce que le serveur aiguille vers l’ardoise des plats du jour (suprême de volaille, homard, etc). Dans la journée ou pour un dernier verre, le canapé à l’abri des regards, au coin du feu, attise les convoitises des habitués. Les plus chanceux prendront l’ascenseur vers une des 18 chambres de l’hôtel qui toutes racontent une histoire différente, avec tapisserie en velours imprimé, mobilier chiné et douce moquette. En clin d’œil aux propriétaires du lieu – notamment Pierre Moussié, l’homme derrière la Brasserie Barbès et le Mansart – un petit bar trône à quelques pas du lit, avec shaker, agrumes, mignonnettes et recettes de cocktails.Hôtel Providence, 90 Rue René-Boulanger 75010 Paris. Chambre double à partir de 190 € la nuit.DORMIR SOUS LES TOITS AU GRAND HÔTEL PIGALLE Ils ont monté un petit empire « nocturne », avec l’Experimental Cocktail Club, le Prescription Cocktail Club, le Fish Club, le Beef Club, le Ballroom… Voici que le trio de l’Experimental Group se met à l’hôtellerie, dans un des quartiers les plus vivants de la ville, Pigalle. A l’entrée, une salle emplie de lumière longeant un long bar en bois sombre. On y déguste du vin italien, ou on y dîne chaleureusement. À l’étage, 37 chambres, « à l’ambiance Grand Budapest Hôtel », annoncent les fondateurs, en référence au film de Wes Anderson. Finalement, le lieu est moins extravagant qu’on ne l’imagine. Les lignes sont propres et directes, les couleurs apaisantes, c’est relativement petit mais tout est là. A privilégier : les chambres « sous les toits » qui ont tout le charme d’un petit nid haussmannien, la décoration en plus.Grand Hôtel Pigalle, 29 Rue Victor-Massé 75009 Paris. Chambre double à partir de 150 € la nuit.DÎNER BRANCHÉ À L’HÔTEL BACHAUMONT Difficile d’imaginer qu’en lieu et place de cet hôtel de luxe, s’élevait il y a encore quelque temps… une clinique. Dans le quartier de Montorgueil, tout près des Halles, le patron, Samy Marciano, a su faire du Bachaumont un lieu feutré et impeccable. Au rez-de-chaussée, le restaurant et le bar sont pilotés par l’équipe de l’Experimental Cocktail Group, dont l’expertise se fait sentir. Pour le meilleur. Certains soirs, on y croise davantage de Parisiens que de touristes ! « Beaucoup de clients du restaurant ne savent même pas qu’on peut dormir ici », confiait Samy Marciano. La réception est dissimulée au bout d’un long couloir et mène à de belles chambres spacieuses et confortables, où rien ne dépasse.Hotel Bachaumont, 18 rue Bachaumont 75002 Paris. Chambre double à partir de 280 € la nuit.CONNAÎTRE (ENFIN) LE GRAND AMOUR Avec le succès de l’Hôtel Amour dans le 9e arrondissement, qui, après presque dix ans, ne désemplit toujours pas, André Saraiva, Thierry Costes et Emmanuelle Delavenne ouvrent un nouvel endroit. Depuis quelques jours, on se précipite rue de la Fidélité, dans le 10e arrondissement voisin pour filer… le Grand Amour. Dans cet immense immeuble, en plus des 42 chambres au prix plus que raisonnable (cette semaine, la petite chambre pour deux est à partir de 80 € la nuit), un spa, un café avec barista, une brasserie ouverte 24h/24 inspirée, dit-on, de l’iconique restaurant La Coupole, et un bar, qui, lui, puise dans l’esprit du Bar Hemingway de l’hôtel Ritz. Deux monuments de la nuit parisienne. Comme une signature, on retrouve à travers tout l’hôtel la moquette-tapis de Pierre Frey et ses motifs phalliques.Hôtel Grand Amour, 18 rue de la Fidélité 75010 Paris. Chambre double à partir de 110 € la nuit.SE SENTIR CHEZ SOI À L’HÔTEL PIGALLE Au Pigalle, on se sent… chez soi. Au-dessus de la tête de lit, des cadres posés ici et là avec anciennes affiches ou dessins d’artistes, quelques livres maladroitement empilés sur les tables à côté de bibelots et souvenirs. Une atmosphère si personnelle qu’on se croirait davantage dans la chambre d’amis d’un artiste photographe ou d’un réalisateur, que dans un hôtel. Face au lit, un beau meuble propose le nécessaire pour une soirée réussie : tourne-disque vintage, jolis verres à cocktails et bouteilles de spiritueux (la mort du frigo minibar semble annoncée, et tant mieux !). Au rez-de-chaussée, comme une grande salle à manger, on s’attable devant les plats préparés par Camille Fourmont du tout proche restaurant « Buvette ».Hôtel Pigalle, 9, rue Frochot 75009 Paris. Chambre double à partir de 213 € la nuit. Julien Neuville Journaliste au Monde Week-end sportif : l’OL « au plus bas », Fourcade et sa 40e rugissante • Mis à jour le Ligue 1 : l’OM piétine à domicileLigue 1 : l’OL se prend les pieds dans le tapis (rouge) contre AngersFootball européen : Leicester au top, retour perdant pour RibéryEn Allemagne, Frank Ribéry a enfin retrouvé les terrains, après une absence de plusieurs mois. Un retour qui a cependant coïncidé avec la première défaite concédée cette saison par le Bayern Munich, samedi à Mönchengladbach (3-1), lors de la 15e journée. « C’est dommage bien sûr mais Mönchengladbach a bien joué », a sobrement commenté Ribéry, qui a sauvé l’honneur bavarois six minutes après sa première entrée en jeu depuis sa blessure à la cheville droite le 11 mars en Ligue des champions.En Espagne, un autre attaquant tricolore a marqué, un certain Karim Benzema, auteur d’un doublé contre Getafe (4-1). « Cette semaine, nous avons discuté avec lui. Il avait très envie de jouer ce match, envie de bien faire, de mettre des buts », a ensuite expliqué son entraîneur madrilène Rafael Benitez, qui a poursuivi : « Je peux même dire que nous avons parlé du fait d’inscrire deux buts contre Getafe. Il a atteint l’objectif qu’il s’est fixé et cela me prouve qu’il est suffisamment concentré. Il sait qu’il doit bien faire au niveau footballistique parce que cela va l’aider à bien mieux affronter n’importe quel problème. » Biathlon : Fourcade bisse à ÖstersundMondial de handball : les Bleues balaient l’Allemagne en entrée La sexualité comme arme de (dé)compensation Maïa Mazaurette Maïa Mazaurette Journaliste au Monde Juliette Gréco : « Cela fait 88 ans que je suis en guerre » Annick Cojean (propos recueillis par) Annick Cojean (propos recueillis par) Journaliste au Monde Natation : trois titres nationaux en trois jours pour Phelps • Mis à jour le Une nouvelle médaille d’or pour le kid de Baltimore. En dominant le 200 mètres papillon, samedi 5 décembre, le nageur américain Michael Phelps s’est adjugé son troisième titre en trois jours de compétition lors des Championnats d’hiver des Etats-Unis à Federal Way (dans l’Etat de Washington. Il a fait la course en tête de bout en bout en finale pour s’imposer avec un chrono de 1 min 56 sec 11/100.Le sportif le plus titré de l’histoire olympique – dix-huit médailles d’or – avait déjà remporté le 200 mètres quatre nages, jeudi, et le 100 mètres papillon, vendredi. Il compte désormais soixante-deux titres nationaux à son palmarès.Phelps, 30 ans, était l’« attraction » de ces Championnats, qui ont pris fin samedi, en l’absence de Katie Ledecky et de Ryan Lochte. Le rendez-vous le plus important pour les nageurs américains, les sélections olympiques, aura lieu du 26 juin au 3 juillet à Omaha, dans le Nebraska. Une note de 1998 relance l’affaire Platini • Mis à jour le Le déjeuner à l’Elysée qui a conduit le Mondial au QatarMichel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFAMichel Platini, candidat à la présidence de la FIFA, devrait être entendu par la chambre de jugement de la commission d’éthique de la fédération « fort probablement entre le 16 et le 18 décembre », a rapporté, vendredi 4 décembre, une source proche de la FIFA.Dans l’attente du jugement sur le fondLe 24 novembre, l’avocat de Michel Platini annonçait que la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la FIFA avait requis une radiation à vie contre son client. Platini comme Blatter ont été suspendus le 8 octobre pour quatre-vingt-dix jours à titre provisoire dans l’attente du jugement sur le fond.Dans le même temps, Platini a fait appel, le 20 novembre, de cette suspension provisoire devant le tribunal arbitral des sports (TAS), qui siège à Lausanne. Selon une autre source proche du dossier, la décision du TAS devrait être rendue « dans les prochains jours ». Les avocats de Blatter n’ont pas dit s’ils avaient fait appel devant le TAS. Téléthon : plus de 80 millions d’euros de promesses de don • Mis à jour le L’édition 2015 du Téléthon à récolté 80,25 millions d’euros à la clôture du grand marathon caritatif en faveur de la recherche sur les maladies rares, a annoncé dans la nuit de samedi 5 à dimanche 6 décembre l’Association française contre les myopathies (AFM), qui organise l’événement.L’an dernier plus de 82 millions d’euros de promesses de don avaient été annoncés, mais finalement ce sont 92,9 millions qui avaient été recueillis : les dons pouvant être envoyés pendant la semaine qui suit le marathon télévisé d’une durée de trente heures.Lancée en 1987, cette manifestation a pour objectif de collecter des fonds en faveur de la recherche sur les maladies rares — entre six mille et huit mille pathologies —, qui touchent quelque trois millions de personnes en France.Trente-sept essais thérapeutiquesEn 2014, l’AFM a investi 55,5 millions d’euros dans la recherche. L’association annonçait au début d’octobre la création d’une grande usine de production pour développer et commercialiser des médicaments, qui pourra aussi bénéficier à des maladies fréquentes.En plus de deux cent trente programmes de recherche, l’association soutient cette année trente-sept essais thérapeutiques en cours ou en développement (thérapie génique ou cellulaire, etc.) sur une trentaine de pathologies du sang, du cerveau, des muscles, du foie, de la vue et du cœur. Elections régionales : « Choc » et « menace » du FN font la une des quotidiens régionaux • Mis à jour le La France s’est réveillée sous « le choc » de la percée historique du Front national (FN) au premier tour des élections régionales, comme le titrent Le Figaro et L’Humanité, lundi 7 décembre. Le score du parti d’extrême droite, arrivé en tête dans six régions, sonne également comme un signal d’alarme, à dix-sept mois de l’élection présidentielle, pour Libération, pour qui « ça se rapproche », mais aussi pour Le Parisien, qui prévient que le FN est « aux portes du pouvoir ».La colère des électeursDans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où le FN atteint 40,64 %, La Voix du Nord, qui s’était déjà engagée contre le FN, le 30 novembre, en titrant sa une : « Pourquoi une victoire du FN nous inquiète », se questionne aujourd’hui dans son éditorial :« Comment contrer efficacement le Front national quand on ne sait pas précisément qui on est et exactement ce qu’on veut ? Et qu’on ne fait que rarement ce qu’on dit. »Si, pour Le Courrier picard, l’autre quotidien de la région, ces résultats ne constituent « une surprise que pour ceux qui n’ont pas voulu sortir la tête du seau durant ces derniers mois. Le score du FN est glaçant mais mesure fidèlement la colère des électeurs de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais », commente l’éditorialiste Mickaël Tassart. La menace d’une région stigmatiséeNice-Matin – comme Var-Matin –, en titrant « Tous contre elle » sa une illustrée d’une photo de Marion Maréchal-Le Pen, confirme que « la députée du Vaucluse est bien partie » face à des adversaires qui n’ont pas su convaincre. « Sans brandir d’épouvantails, on sait que la région PACA sera, à tort ou à raison, stigmatisée, explique Denis Carreaux dans son billet. […] Que nous pouvons réellement être plombés pendant six ans. Voulons-nous courir ce risque-là ? », s’interroge-t-il.Tout comme La Marseillaise, La Provence appelle plus clairement à contrer Marion Maréchal-Le Pen, arrivée très largement en tête devant Christian Estrosi : « Il reste aussi aux “Pacaïens”, s’ils considèrent que les menaces annoncées ne sont pas fantômes, à utiliser la seule arme fatale qui soit finalement : aller voter dimanche », écrit Jean-Michel Marcoul en ouverture. Mobiliser les électeursEn région Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine, où Florian Philippot est crédité de 36,06 % des voix, les quotidiens régionaux cherchent à mobiliser les électeurs. « Le suspense est total et le jeu très ouvert d’ici au second tour », écrit ainsi Alain Dusart en une de L’Est Républicain.Dans son éditorial, Le Républicain lorrain choisit également de s’adresser directement aux électeurs, en soulignant que « rien n’est acquis ». Tout comme Raymond Couraud, qui estime dans L’Alsace, que « la France des abstentionnistes a certainement une partie de la réponse entre ses mains ». Selon les quotidiens du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, où le FN a obtenu 31,83 % des voix, devant le Parti socialiste et Les Républicains, rien ne semble encore joué. Ainsi dans La Dépêche du Midi, qui titre « Le FN en tête, la gauche résiste », l’éditorialiste Jean-Claude Souléry, conseille à la gauche de « renouer en quelques heures avec ce rassemblement républicain que certains jusqu’à hier soir faisaient mine de dédaigner ».Philippe Palat assure, de son côté dans Midi libre, que « la violence des mots, la virulence des projets et l’anathème jeté sur les gouvernements successifs n’ont jamais permis de bâtir un projet politique ».Pression dans les régions où droite et PS sont en têteDans les régions où le FN n’est pas arrivé en tête, les quotidiens ne crient pas victoire pour autant. Tous semblent s’accorder sur le fait que « le FN met la pression » (La Montagne). Le FN « provoque la panique dans les rangs des Républicains et du PS qui ne savent plus comment gérer cette nouvelle donne », résume Jean-Pierre Souchon dans Le Dauphiné libéré, pour qui c’est « un scrutin certes régional. Mais un enjeu national ».Michel Urvoy, dans l’éditorial de Ouest France, alerte ainsi : « Jusque-là, on se rassurait en se disant que le FN, faute d’alliés, ne pouvait pas gagner une élection. Le problème, posé à toute la classe politique, est qu’aujourd’hui il n’a plus forcément besoin d’alliés pour gagner. » Elections régionales : la carte des résultatsCliquez sur les régions pour accéder aux résultats détaillés du premier tour des élections régionales 2015 ou utilisez le moteur de recherche pour découvrir comment les électeurs ont voté au premier tour des élections régionales 2015 dans votre commune. General Electric détaille la teneur des 1 000 emplois bientôt créés en France • Mis à jour le Jean-Michel Bezat General Electric boucle l’acquisition du pôle énergie d’AlstomLe patron d’Alstom assure n’avoir « de leçon de patriotisme économique à recevoir de personne » Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Elections régionales : le désarroi des militants socialistes • Mis à jour le La première lame est tombée dimanche 6 décembre à 20 heures, lors de l’annonce des résultats du premier tour des élections régionales, donnant le Front national en tête des voix au niveau national.La seconde aux alentours de 22 heures, lorsque Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a annoncé que les listes PS se désisteraient au second tour dans toutes les régions où le FN est arrivé en tête et le PS en ballottage défavorable.Lire :Elections régionales : le PS défend un « barrage républicain » face au FNSi les jeunes socialistes ont estimé, sur leur page Facebook, que « là où la gauche n’est pas en situation de vaincre le Front national, son désistement pour lui faire barrage paraît naturel », cette décision est loin de faire l’unanimité parmi les autres militants socialistes, et témoigne du fossé grandissant entre les instances nationales et la base.« Laisse-nous résister ! »Ainsi, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où le FN de Marion Maréchal-Le Pen est arrivé en tête devant la liste des Républicains de Christian Estrosi, Nice-Matin relate que si le PS et Christophe Castaner ont choisi de se retirer au second tour au profit d’un « barrage républicain », pour contrer le FN et Marion Maréchal-Le Pen, la pilule a beaucoup de mal à passer chez les militants.Christine Mirauchaux, vice-présidente à la culture au conseil régional de PACA, estime ainsi qu’un retrait de la liste PS ne ferait que favoriser une absence d’opposition au conseil régional.Je tiens à préciser que je n'approuve absolument pas la décision de retirer la liste de Gauche en Provence Alpes... https://t.co/soaWbfVMSC— ChristinedeNice (@Christine Mirauchaux)Je pense qu'on se retire pour rien @jccambadelis a décidé qu'il n'y aurait plus d'opposition de Gauche en #Paca @CCastaner erreur de suivre— ChristinedeNice (@Christine Mirauchaux)La section PS Nice-Ouest a également dénoncé cette décision sur son compte Twitter, assurant que la victoire de Marion Maréchal-Le Pen était dans tous les cas actée.@cestrosi ne peut +gagner elle est trop haut report gauche pas suffisant, Donc Région FN sans opposition de Gauche @m_panciatici @CCastaner— PSNiceOuest (@PS Nice-Ouest)@jccambadelis indigne! Laisse nous résister si tu en es incapable!!— PSNiceOuest (@PS Nice-Ouest)Interrogée sur France Info, Fadela Aoummeur, maire adjointe à Miramas, se dit convaincue que le retrait ne fera pas barrage au Front national : « Les gens de gauche n’iront pas voter cette fois-ci, ils resteront à la maison. Parce que pour eux, Marion Maréchal-Le Pen ou Christian Estrosi, c’est la même chose. » Au siège du PS à Lille, « la fin du monde »Elections régionales : ce qu’il faut retenir d’un premier tour dominé par le FNElections régionales : la carte des résultatsCliquez sur les régions pour accéder aux résultats détaillés du premier tour des élections régionales 2015 ou utilisez le moteur de recherche pour découvrir comment les électeurs ont voté au premier tour des élections régionales 2015 dans votre commune. On a testé... les meilleures tablettes simplifiées pour découvrir InternetVous voulez convertir un proche peu familier de cet univers à Internet ? Quel appareil choisir ? Comment simplifier ses menus ? Comment accompagner ses premiers pas ? • Mis à jour le A leurs yeux, Internet est une chose pleine de mystères. Certains s’imaginent trop « nuls » pour explorer cet univers angoissant, d’autres trop vieux. Malgré ces réticences, vous voulez absolument convaincre un proche d’adopter Internet, car il a beaucoup à y gagner. Mais comment réussir votre cadeau ? Quel appareil choisir ? Nous avons compté pas moins d’une cinquantaine de produits simplifiés. Nous avons passé en revue toutes ces solutions.Avant tout, n’oubliez pas que pour surfer, on a besoin... d’une connexion Internet. Si votre proche n’a pas de box WiFi, la solution la plus pratique est l’Internet mobile : une simple carte SIM accompagnée d’un forfait « données » sans engagement suffit. Par exemple, un abonnement 2 Go à 10 euros mensuels pour les petits surfeurs (Orange Let’Go) ou un forfait 6 Go facturé 15 euros pour les gros surfeurs (Bouygues Telecom Nomad 4G), dont vous pouvez offrir les premiers mois.Avant d’investir, vérifiez deux choses. Capte-on correctement dans la maison de votre proche ? La tablette que vous prévoyez est-elle compatible avec les cartes SIM ? Ces modèles sont chers. Il existe une solution alternative, un petit modem vendu 50 €. On y glisse la carte SIM pour créer un point d’accès WiFi.Pour les débutants débrouillardsSon profil :D’un naturel curieux et dégourdi, votre proche n’a pas peur des appareils électroniques. Il s’est occupé des branchement de sa TV seul.Son besoin :Evitez les appareils simplifiés : vos avez toutes les chances de le vexer. Choisissez un appareil classique, mais réputé pour sa limpidité. Faites confiance en sa capacité à comprendre cet appareil, et à explorer ses possibilités. Votre proche a entendu parler des mêmes marques que vous : un cadeau d’une marque réputée rassure, il a plus de chances de séduire.La préparation :Ses premiers pas sur tablette doivent être agréables. S’il aime la presse, rajoutez quelques applications correspondant à ses centres d’intérêt – idem pour les jeux, les recettes de cuisine, les livres gratuits, les réseaux sociaux... Clarifiez l’écran d’accueil : cachez les applications inutiles dans un dossier. Ne laissez que le strict indispensable sur le bureau.Pensez à configurer l’e-mail : c’est le plus complexe. Si nécessaire, installez Skype. Personnalisez la page d’accueil du navigateur pour y afficher quelques sites attirants. Si votre proche voit mal, grossissez les textes (pour un produit Apple : Réglages > Luminosité et affichage > Zoom de l’écran. Pour un produit Android : Paramètres > Affichage > Taille de la police). Après avoir offert la tablette, votre travail n’est pas fini. Faites la publicité des services que vous jugez indispensables, démonstration à l’appui. Prenez votre temps et soyez pédagogue. N’insistez pas quand votre proche n’est pas intéressé.Budget léger :Optez pour une tablette 8 pouces, bien moins chère. Elles sont moins confortables que les tablettes 10 pouces mais demeurent agréables au quotidien. Le produit idéal est estampillé Apple : un iPad Mini, dont la première génération se négocie aux environs de 160 € d’occasion (ou 230 € pour la version capable d’accueillir une carte SIM). Si vous préférez offrir une tablette neuve, votre budget vous impose une tablette Android. Attention, elles sont moins simples d’usage et demandent un peu plus de préparation. Nous vous conseillons d’opter pour l’Acer Iconia Tab 8 A1-840FHD (180 €). Une tablette fine, légère, rapide et dotée d’un très bon écran. Si vous recherchez une tablette capable de se connecter à l’Internet mobile, optez pour l’Archos 80b Helium (150 €). C’est une tablette passable, mais un bon modèle coûte tout de suite 300 €.Pour un budget confortable : Sans hésitation, optez pour une tablette Apple. Lorsqu’on allume un iPad pour la première fois, on ne voit qu’une chose : des applications, qui correspondent à des services. On pose le doigt dessus pour les ouvrir. On presse le gros bouton pour revenir à l’accueil. Comment faire plus simple ? Les subtilités de l’interface sont toutes cachées. Tout n’est cependant pas limpide sur iPad. Pour ouvrir Internet, on presse « Safari ». Ça n’est guère intuitif pour un grand débutant.Vous n’êtes pas forcé d’investir dans la dernière génération : l’avant dernier iPad (Air 1) est presque aussi agréable, presque aussi léger (450 € en version 32 Go, 569 € avec le tiroir à carte SIM).Pour les gaffeursSon profil :On ne peut pas dire que votre proche n’aime pas les technologies, ce sont les technologies qui ne l’aiment pas. Il n’a pas son pareil pour appuyer au mauvais endroit et dérégler un appareil. Votre proche pose souvent des questions, mais elles sont difficiles à comprendre.Son besoin :Votre proche ne veut pas être limité dans son usage. Ne lui offrez pas un produit trop bridé : il doit pouvoir accéder aux mêmes applications que ses amis. En revanche, il ne se vexera pas si ses menus sont simplifiés. Il vous appellera certainement régulièrement pour vous poser des questions par la suite – si vous êtes débordé ou que la technologie n’est pas votre tasse de thé, pensez aux services d’aide à distance.La préparation :Ses premiers instants sur tablette doivent être magiques. Tout doit fonctionner sans heurts, tout doit être attirant. Renseignez-vous abondamment sur ses envies, ses centres d’intérêt, ses goûts musicaux. Trouvez quelques applications qui ont toutes les chances de l’attirer. Avant d’installer une application, essayez ses concurrentes, et choisissez la plus simple. Programmez quelques sites Internet en favoris. Soyez minimaliste : l’écran d’accueil ne doit pas comporter plus de sept ou huit icônes. Il sera toujours temps de l’enrichir plus tard, quand la tablette sera adoptée.Budget léger :Optez pour une tablette Samsung de 9,6 pouces (Galaxy Tab E 9.6, 190 €) ou pour sa grande sœur capable de se connecter à l’Internet mobile (Galaxy Tab A 9.6 WiFi + 4G, 280 €).Les tablettes Samsung sont dotées d’un bouton d’accueil physique. Grâce à lui, la barre noire au bas de l’écran disparaît : une chose de moins à comprendre. Installez l’application gratuite Tabbya, disponible dans le magasin d’applications Android : elle se substituera à la page d’accueil. Ses menus sont simplifiés à l’extrême. Ils n’affichent que la batterie, la qualité de la connexion, et 8 petits ronds abritant les applications. C’est limpide. L’installation ne présente qu’une petite difficulté. Après avoir ouvert Tabbya pour la première fois, vous devrez pressez la touche Home au bas de l’écran. La tablette vous demandera de choisir un lanceur : cliquez sur « Tabbya » puis sur « Toujours ». Au départ, votre proche n’arrivera pas à installer de nouvelles applications. Vous pourrez lui expliquer comment faire au bout de quelques semaines : il suffit de presser la petite mollette en haut à droite pendant 5 secondes puis de cliquer sur Play Store. A noter, on peut loger plusieurs applications dans chaque rond.Tabbya n’embarque aucune application simplifiée. On reste prisonnier des applications d’Android, fort complexes. Remplacez-les. Pour la météo locale, vous pouvez opter pour Meteo Weather. Pour les actualités locales, pour France 3 région. Pour le réveil, choisissez Réveille-Matin. Pour la musique, Nostalgie tablette permet d’écouter des chansons par époque. Nous n’avons pas trouvé de logiciel d’e-mail limpide. Le moins mauvais choix est Mail.ru. Mais vous devrez aider votre proche à comprendre ses boutons. Tabbya propose un service d’aide à distance : 30 € pour un pack de 60 minutes. Le conseiller apparaît en vidéo à l’écran. Au besoin, il prend le contrôle de la tablette.Pour un budget confortable : La tablette TootiFamily est bien plus simple qu’un iPad. Malheureusement, certains menus manquent de clarté. Certaines fonctions importantes, comme Skype, sont difficiles à dénicher. Et la page d’accueil de la tablette est trop riche. A-t-on vraiment besoin des actualités France24, des dictons du jour et des histoires du jour, qui défilent comme un panneau de publicité ?Nous vous conseillons d’y incruster un diaporama : une partie des bulles d’info disparaissent (réglages > affichage > afficher le diaporama). Plus regrettable encore, la TootiFamily est vendue 350 €. Un tarif excessif pour une tablette Archos passable, facturée 150 € dans le commerce sans le logiciel Facilotab. La version 3G avec tiroir pour carte SIM coûte même 450 €. L’assistance téléphonique au prix d’un appel local coûte 150 € d’abonnement annuel.Lorsqu’on a les moyens, cela apporte une certaine tranquillité. D’autant que cet abonnement inclut une sauvegarde à distance de la tablette, et un portail familial qui permet d’intervenir à distance. Mais ce tarif reste dur à avaler.Pour les grands débutantsSon profil : Votre proche évite les appareils électroniques. Il ne possède qu’une télévision et une radio, utilisées de façon basique. Il n’a probablement jamais touché d’ordinateur et fait une moue étrange lorsqu’on lui montre Internet. Peut-être nourrit-il un certain ressentiment contre ces objets futuristes qui envahissent le présent à toute vitesse.Son besoin :L’opération séduction est tout sauf gagnée d’avance. Il lui faut un produit simplissime qui ne fait que fort peu de choses, mais qui les fait avec limpidité. Une tablette qui permet de recevoir des e-mails avant tout. Et éventuellement, de trouver des informations pratiques, de s’informer, voire de se distraire. Optez pour un modèle dix pouces : tout gain de confort est bon à prendre.La préparation :L’écran ne doit pas comporter plus de 4 ou 5 icônes. Cela représente déjà beaucoup de choses à découvrir, lorsqu’on n’a pas la moindre idée de ce qui se cache derrière. Elles doivent être choisies avec grand soin. Renseignez-vous : qu’est-ce qui peut l’attirer ? Joue-t-il ? Communique-t-il beaucoup ? Ecoute-t-il beaucoup de musique ? Le plus important est l’accompagnement de ses premiers pas. Il faudra être patient et diplomate. Ne manipulez pas la tablette à sa place : laissez votre proche trouver son chemin. Prévoyez, si vous le pouvez, quelques passages à domicile le premier mois. Envoyez-lui régulièrement des e-mails avec photos. Mettez-le en contact avec ses amis et sa famille.Budget léger :Il n’existe pas de solution « toute faite » à moins de 200 €. Si vous connaissez bien Android, vous pouvez bâtir une interface simplifiée sur les fondations de Big Launcher, une application disponible dans le magasin d’Android. Ce projet vous prendra probablement une heure. Voici comment faire : Comptez un budget total de 170 € : le prix de l’application Big launcher en version complète (10 €) et de la tablette Archos Xenon 96, une 10 pouces basique mais légère, et qui accepte les cartes Sim (160 €). Vous pouvez diminuer ce budget drastiquement en recyclant une ancienne tablette. Evitez les tablettes trop lourdes, qui fatiguent les vertèbres.Budget confortableLa tablette de Facilotab est rudimentaire, mais cette rusticité a du bon : ses menus sont bien plus simples à prendre en main que ceux de TootiFamily. On trouve seulement quatre fonctions sur la page d’accueil : les e-mails, les jeux, le navigateur Internet, la galerie photo. Vide au départ, cette galerie s’enrichit des photos reçues par e-mail. C’est automatique : votre proche n’a rien à faire. Ces quatre applications sont extrêmement dépouillées. Pour faire défiler les textes, pas de glissement : on presse un gros bouton. Rustique mais efficace. Deux regrets : le clavier est trop complexe et il est impossible de photographier avec la tablette, ou même d’importer des images via une clef USB. Si votre proche mord à l’hameçon, vous pourrez enrichir la tablette. Les réglages de l’appareil, bien cachés, permettent de télécharger de nouvelles applications Android, comme Skype. Vous pouvez ensuite cocher celles que vous souhaitez proposer à votre proche : un dossier Applications apparaît à l’écran. A noter, le WiFi est difficile à régler. Voici comment faire : pressez l’icône paramètres pendant cinq secondes. Pressez le bouton Système puis Paramètres. Pressez enfin WiFi.La tablette de Facilotab est moins coûteuse que la Tootifamily : 245 € pour la version de base, et 345 € pour la version carte Sim. Cela reste coûteux pour une tablette bas de gamme dotée d’un écran grossier (120 € sans le logiciel Facilotab). Aucun service n’est proposé. Ni aide téléphonique payante, ni prise en main à distance. Dommage. }); Le FN est « une négation brutale de l’esprit critique » • Mis à jour le Cambodge : nouvel exil pour le chef de l’opposition menacé d’emprisonnement • Mis à jour le François Bougon Au Cambodge, le premier ministre repart en guerre contre l’oppositionAu Cambodge, la dérive autoritaire de Hun Sen, de plus en plus fragiliséEn Birmanie, Aung San Suu Kyi prépare la transitionDans un communiqué publié lundi 23 novembre, la rapporteuse spéciale de l’ONU au Cambodge, Rhona Smith, a appelé la majorité et l’opposition à reprendre le dialogue, évoquant des « développements inquiétants ». « L’intensification des événements actuels pourrait conduire le Cambodge à un point de basculement dangereux », a-t-elle mis en garde. Dans ce contexte, certains n’excluent pas que Hun Sen puisse repousser ou suspendre les prochaines élections. Mais le porte-parole du PPC, Sok Eysan, a répliqué : « Ce n’est pas dangereux, ça va. Cela ne va pas exploser comme un volcan aux Philippines. » François Bougon Noël Mamère : « La dérive sécuritaire a toujours été mortelle pour la gauche » • Mis à jour le Noël Mamère (Député écologiste et maire de Bègles, Gironde) Par Noël Mamère Ils ont gagné ! La réponse ultra-sécuritaire que le président de la République, François Hollande, et le gouvernement socialiste sont en train de donner aux attentats du 13 novembre en région parisienne n’est, en effet, rien d’autre qu’une capitulation devant l’infâme et un renoncement aux valeurs de notre pacte démocratique. Au nom de la « guerre contre le terrorisme », ils construisent, jour après jour, les fondements d’un régime policier, sous les applaudissements d’une grande majorité de Français, qui se réveilleront demain avec la gueule de bois, quand ils prendront enfin la mesure des atteintes à leurs libertés collectives et individuelles.Contaminée par les trois maladies du siècle – la tyrannie de l’émotion, la dictature de l’instant et la simplification –, la gauche de gouvernement perd son âme. A force de reprendre, mot pour mot, les formules de la droite la plus sécuritaire, elle a fini par banaliser ses idées. Alain de Benoist et ses amis du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne peuvent se frotter les mains, leur pari gramscien de l’hégémonie culturelle est en passe de réussir. L’impensé politique de la gauche n’aura pas été pour rien dans cette effarante victoire.La famille Le Pen était sans doute à cent lieues d’imaginer que ce cadeau viendrait de la gauche devenue une machine à recycler quelques-unes de ces idées les plus folles, comme la déchéance de nationalité pour des doubles nationaux nés Français, première brèche ouverte dans le sacro-saint droit du sol. Pour ceux qui, minoritaires sans doute en ces temps de présentisme perpétuel dont la principale fonction est d’effacer la mémoire, se référeront à l’histoire, ils découvriront que cette abominable disposition remonte à Vichy, quand ce régime, sous-traitant des nazis, pourchassait les juifs et les résistants de la main-d’œuvre immigrée… Que le président de la République veuille inscrire cette infamie dans notre Constitution, pour des raisons bassement politiciennes, est une insulte à leur mémoire.Il y a juste soixante ans, la IVe République avait entamé son agonie par le vote de la loi de 1955 sur l’état d’urgence, suivie, un an plus tard, des pouvoirs spéciaux au gouvernement de Guy Mollet. On sait ce qu’il est advenu : la guerre d’Algérie, avec ses morts pour rien et la banalisation de la torture, qui s’est terminée, en mai 1958, par la prise de pouvoir du général de Gaulle à la faveur d’un putsch qui ne dit pas son nom, puis par le massacre des Algériens, le 17 octobre 1961, et la tuerie de Charonne en février 1962, sous les ordres du sinistre préfet Papon. Certes, comparaison n’est pas raison et certains crieront à la caricature. Pourtant, en installant l’état d’urgence permanent, François Hollande retrouve les accents de Guy Mollet qui, lui aussi, avait cru engranger une popularité fugace en enfourchant les positions de la droite et de l’extrême droite, déjà représentée par un député poujadiste du nom de Jean-Marie Le Pen.La gauche le paiera cherL’état d’urgence a été instauré et prolongé, nous dit-on, pour donner à la police une efficacité qu’elle n’aurait pas en temps normal. Mais en quoi les interdictions de manifestations, en raison « de troubles à l’ordre public », comme celles des écologistes, ou en faveur des migrants, servent-elles à la lutte contre le terrorisme ? Comment peut-on affirmer respecter l’Etat de droit quand tout individu peut être suspecté en fonction de son « comportement », être assigné à résidence ou empêché de se déplacer librement en fonction de « menaces fondées sur des présomptions sérieuses » ? Comment ne pas s’inquiéter de perquisitions administratives, qui relèvent de la décision des préfets, en dehors de tout cadre judiciaire ? Sans oublier la mise sous contrôle d’Internet, la conservation de données informatiques ou des fadettes de téléphone… Trop, c’est trop.La dérive sécuritaire a toujours été mortelle pour la gauche et celle-ci le paiera cher. Les démiurges cyniques qui gèrent la communication de l’Elysée et de Matignon s’imaginent sans doute qu’ils peuvent à eux seuls remplacer la société et décréter quelles sont les bonnes et les mauvaises manières de se mobiliser contre le terrorisme. Ils pensent que la démagogie sécuritaire, inefficace mais spectaculaire, va leur permettre de déstabiliser leurs adversaires politiques de droite et de gauche, tout en rassurant les citoyens. Ils ont peut-être raison à très court terme, mais dans quelque temps, au prochain attentat, à la prochaine catastrophe, ceux qui les applaudissent aujourd’hui se retourneront contre eux.Démagogie sécuritaire, inefficace, mais spectaculaireEn ayant fait le choix de gouverner par la peur, François Hollande et Manuel Valls – l’homme qui n’a pas hésité à parler de « menace chimique » quelques jours après les attentats – sont en train de donner les derniers coups de marteau sur le cercueil de la gauche.Cette tentation libérale autoritaire n’est pas née en janvier ou le 13 novembre. Elle est, en fait, le révélateur d’une faillite politique, qui a conduit la gauche de gouvernement dans cette tragique impasse. Les premiers signes forts sont apparus avec la mort de Rémi Fraisse, que le pouvoir a d’abord présenté comme un dangereux zadiste, alors que ce jeune militant écologiste et pacifiste était bel et bien la victime des décisions d’une chaîne de commandement.Décisions irresponsablesLa commission parlementaire sur « le maintien de l’ordre dans le respect de la liberté d’expression et du droit de manifester », que j’ai présidée à la suite de cette tragédie, a été détournée. Au lieu de se demander comment adapter le maintien de l’ordre au respect du droit de manifester, elle a prôné une série de mesures visant à criminaliser les manifestants, à restreindre le droit de manifestation et à mettre en cause les libertés fondamentales. La belle unanimité des commissaires de droite et de gauche (moins la députée PC Marie-George Buffet et moi-même) laissait présager le pire. Il est arrivé.C’est sur ce terreau que Mme Le Pen et ses amis du Front national pourront accéder demain à la présidence d’une ou de plusieurs régions et peuvent penser sérieusement aux plus hautes fonctions de l’Etat… Imaginez, alors, ce qu’un état d’urgence constitutionnalisé pourrait devenir entre les mains d’un gouvernement dirigé par le Front national ! Nous n’aurions alors que nos yeux pour pleurer.Ceux qui prennent des décisions irresponsables aujourd’hui auront des comptes à rendre demain. Non seulement ils vont perdre le pouvoir, mais ils font disparaître pour longtemps les principes fondateurs et l’imaginaire de la gauche : Clemenceau remplacera Jaurès ; l’état de guerre deviendra l’ordinaire ; l’ordre policier se substituera à l’égalité et à la liberté. L’Etat socialiste n’aura pas terrorisé les terroristes, mais la société, au prétexte de la sauver. Qu’il ne compte pas sur moi et quelques autres pour l’accompagner dans cette descente aux enfers !La Ve République est née de l’excès de l’état d’urgence. Elle peut aussi en mourir. Jamais le combat pour une VIe République, fondée sur la citoyenneté sociale et la démocratie, n’a été aussi impérieux. Décrétons l’état d’urgence démocratique ! Noël Mamère (Député écologiste et maire de Bègles, Gironde) Les prix du pétrole au plus bas depuis 2009 • Mis à jour le Les cours du pétrole ont touché, lundi 7 décembre, leur plus bas niveau depuis près de sept ans après le constat de désaccord dressé vendredi par l’Organisation des pays exportateurs (OPEP) sur l’opportunité de réduire la production.Le contrat janvier sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est passé sous la barre des 40 dollars le baril, perdant 1,12 dollar (2,8 %), à 38,85 dollars vers 15 heures. Le Brent de mer du Nord de même échéance perd au même moment 1,08 dollar le baril (-2,52 %) à 41,92 dollars, au plus bas depuis mars 2009.Les cours avaient déjà nettement reculé vendredi après l’annonce de l’incapacité des ministres de l’OPEP, réunis à Vienne, à s’accorder sur un plafond de production du brut malgré le bas niveau des prix. Le prix du baril a baissé de plus de 60 % en dix-huit mois, passant de 115 dollars pour s’approcher des 40 dollars. Le relèvement des taux d’intérêt américains, attendu pour la semaine prochaine, pourrait accentuer cette chute en faisant grimper le dollar, dont la vigueur contribue à faire baisser les cours du brut.Offre plus importante que la demande en 2016En marge d’une conférence internationale sur les technologies liées au pétrole, le directeur-général du groupe français Total, Patrick Pouyanné, a exclu, lundi au Qatar, un rebond significatif des prix du pétrole en 2016. « Je ne sais pas si le prix (du baril) sera à 40, 45, 50, 60 » dollars, a-t-il dit. « En 2016, la croissance de la capacité sera plus forte que la croissance de la demande », selon lui.M. Pouyanné a précisé que, d’un point de vue budgétaire, Total avait anticipé la poursuite de prix bas et il a exclu des pertes d’emplois dans un proche avenir. Les cours du brut ont chuté d’environ 60 % depuis la mi-2014 et se situent aujourd’hui sous les 40 dollars le baril. « Je ne suis pas très optimiste pour 2016, au-elà, c’est difficile de savoir », a poursuivi M. Pouyanné. Uber France condamnée en appel pour « pratique commerciale trompeuse » La cour d’appel de Paris a condamné, lundi 7 décembre, à 150 000 euros d’amende pour « pratique commerciale trompeuse » la filiale française du géant américain Uber, qui proposait comme du covoiturage une offre payante de transport de personne baptisée « UberPop ».La cour a aggravé la peine prononcée contre Uber France, qui avait été condamnée en première instance le 16 octobre 2014 à 100 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris. 200 000 euros d’amende avaient été requis en appel.En France, comme en Allemagne puis en Belgique ou aux Pays-Bas, la société californienne Uber, dont la principale activité reste les voitures de transport avec chauffeurs (VTC), a dû renoncer à son application la plus populaire, lancée en février 2014. La France était alors le premier marché hors Etats-Unis à voir naître ce service.Le procès d’UberPop et des dirigeants de la société Uber est renvoyé aux 11 et 12 février 2016.Interdiction confirmée par le Conseil constitutionnelUberPop, un service permettant à des particuliers de s’improviser chauffeurs de taxi dans leurs propres voitures, sans formation particulière ni licence, a été suspendu en juillet après un bras de fer avec le gouvernement français, dans un contexte de répression marqué par des saisies de véhicule et des gardes à vue.Le Conseil constitutionnel avait confirmé son interdiction le 22 septembre, en rejetant définitivement les arguments de l’entreprise sur « la liberté d’expression ». La décision des Sages n’avait pas pour autant éteint les procédures judiciaires en cours : un mois plus tard se tenait le procès en appel d’Uber France.Dans ses réquisitions, le 19 octobre, l’avocate générale Elisabeth Honorat avait estimé que l’entreprise devait être reconnue coupable des trois chefs de poursuites pour lesquels elle était jugée, alors que le tribunal n’en avait retenu qu’un dans sa condamnation en première instance.Ce premier chef portait sur la communication d’UberPop, qui, pour l’accusation, avait présenté sa pratique commerciale, consistant à proposer à des particuliers d’être transportés par d’autres particuliers non professionnels, « comme licite alors qu’elle ne l’était pas ». « Le covoiturage n’est pas une pratique à but lucratif », a-t-elle rappelé.Les deux autres chefs, non retenus en première instance, portaient également sur la tromperie de la communication, mais cette fois sur les conditions d’assurance des chauffeurs et des personnes transportées. L’ENA n’a toujours pas résolu son problème de parité • Mis à jour le Eric Nunès L’ENA mène plus aux entreprises qu’à la politique Eric Nunès Journaliste Régionales : le Front national, premier parti chez les jeunes… qui votent • Mis à jour le Alexandre Pouchard Plus de 27 % au niveau national. Jamais le Front national n’avait obtenu un score aussi élevé que lors du premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre. Plus de six millions de Français ont apporté leur voix au parti d’extrême droite.S’il est encore trop tôt pour obtenir une étude détaillée de la sociologie de ce vote, les derniers sondages en donnent une image relativement précise. L’étude de l’institut Ipsos/Sopra Steria sur la sociologie de l’électorat, réalisée auprès de 8 000 personnes entre le 29 novembre et le 2 décembre, donnait une image qui s’est avérée plutôt fidèle aux résultats (au niveau national). #container_14494838183{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14494838183{ height:500px; } #container_14494838183 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14494838183 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14494838183 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14494838183 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }L'étude Ipsos publiée début décembre donnait une image fidèle des résultats.Comparaison entre les intentions de vote et les résultats (% des suffrages exprimés) lors du premier tour, le 6 décembre.Source : Ipsos et ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14494838183", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#ff3232","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["FN","LR-UDI-Modem","PS-PRG","EELV et alliés","Front de gauche","Debout la France","Extrême gauche"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Etude Ipsos ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 27.2 ], [ "", 27 ], [ "", 24 ], [ "", 6.6 ], [ "", 4 ], [ "", 3.9 ], [ "", 1.6 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Résultats ", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 27.7 ], [ "", 27.25 ], [ "", 23.43 ], [ "", 7.22 ], [ "", 4.04 ], [ "", 3.81 ], [ "", 1.54 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Cette étude analysait le comportement électoral par sexe, âge, qualification et domaine d’activité. Au premier niveau d’analyse, il apparaît que le Front national serait le parti majoritaire parmi les jeunes, qu’il s’agisse des 18-24 ans ou des 25-34 ans, avec 35 % d’intentions de vote dans la première catégorie (contre 21 % pour le PS et Les Républicains) et 28 % dans la deuxième (contre 27 % pour le PS et 21 % pour Les Républicains). #container_14494847871{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14494847871{ height:500px; } #container_14494847871 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14494847871 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14494847871 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14494847871 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Intentions de vote par âge et par partiEtude Ipsos/Sopra Steria réalisée auprès de 8 000 personnes du 29 novembre au 2 décembre.Source : Ipsos/Sopra Steria //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14494847871", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#608a32","#f19300","#b50b11","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Front national","PS-PRG","LR-UDI-Modem","Ecologistes","Debout la France","Front de gauche","Extrême gauche"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "18-24 ans ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 35 ], [ "", 21 ], [ "", 21 ], [ "", 9 ], [ "", 5 ], [ "", 4 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "25-34 ans ", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 28 ], [ "", 27 ], [ "", 21 ], [ "", 10 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "35-59 ans ", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 32 ], [ "", 24 ], [ "", 22 ], [ "", 6 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 2 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "60 ans et plus ", "color": "#b50b11", "data": [ [ "", 20 ], [ "", 24 ], [ "", 35 ], [ "", 6 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Une gauche éclatée mais majoritaire quand elle fait blocPlusieurs éléments viennent toutefois relativiser ce constat. Tout d’abord, il ne faut pas oublier que la gauche et, dans une moindre mesure, la droite, partaient en ordre dispersé au premier tour, tandis que le Front national est ultradominant au sein de l’extrême droite. Si on prend en compte les blocs de gauche (PS, PRG, EELV, Front de gauche, extrême gauche) et de droite (LR, UDI, Modem, DLF, UPR), le FN est à égalité avec la gauche chez les 18-24 ans (35 % d’intentions de vote chacun) et derrière la gauche chez les 25-34 ans (28 % contre 44 %, la droite étant à 26 %). #container_14494867826{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14494867826{ height:500px; } #container_14494867826 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14494867826 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14494867826 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14494867826 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La gauche majoritaire chez les 18-59 ans, la droite chez les plus de 60 ans.Intentions de vote avant le premier tour des régionales, auprès de 8 000 personnes.Source : Ipsos/Sopra Steria //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14494867826", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#608a32","#f19300","#b50b11","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Gauche","Droite","FN"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "18-24 ans ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 35 ], [ "", 27 ], [ "", 35 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "25-34 ans ", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 44 ], [ "", 26 ], [ "", 28 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "35-59 ans ", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 38 ], [ "", 28 ], [ "", 32 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "60 ans et plus ", "color": "#b50b11", "data": [ [ "", 37 ], [ "", 40 ], [ "", 20 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Les jeunes sont d’abord abstentionnistesMais tout cela ne concerne que les personnes inscrites sur les listes électorales… et qui votent. L’abstention constitue un biais de taille quand il s’agit de comparer les comportements électoraux des différentes catégories d’âge. Elle est en effet beaucoup plus forte chez les 18-34 ans que chez les plus de 60 ans, et dans une moindre mesure que chez les 35-59 ans. Selon l’étude d’Ipsos/Sopra Steria, 65 % des 18-24 ans ne comptaient pas voter lors du premier tour. Autrement dit, les scores précédemment analysés dans cette catégorie d’âge ne concernent que 35 % d’entre eux. La part des 25-34 ans déclarant qu’ils n’iraient pas voter le 6 décembre était globalement la même (66 %), tandis que les 35-59 ans votent davantage mais restent majoritairement abstentionnistes (52 %). #container_14494873591{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14494873591{ height:500px; } #container_14494873591 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14494873591 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14494873591 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14494873591 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Deux tiers des 18-35 ans avaient annoncé qu'ils n'iraient pas voter le 6 décembre.Etude menée auprès de 8 000 personnes entre le 29 novembre et le 2 décembre 2015.Source : Ipsos/Sopra Steria //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14494873591", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#608a32","#f19300","#b50b11","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Part d'abstentionnistes"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "18-24 ans ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 65 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "25-34 ans ", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 66 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "35-59 ans ", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 52 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "60 ans et plus ", "color": "#b50b11", "data": [ [ "", 33 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Cette proportion est similaire à celle rencontrée après le premier tour des élections départementales. Selon une étude de l’institut IFOP réalisée après le 23 mars 2015, 71 % des 18-24 ans ne s’étaient pas déplacés pour aller voter, de même que 66 % des 25-34 ans. #container_14494878894{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14494878894{ height:500px; } #container_14494878894 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14494878894 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14494878894 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14494878894 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les abstentionnistes largement majoritaires chez les jeunes au premier tour des départementales 2015Source : IFOP //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14494878894", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#608a32","#f19300","#ff3232","#b50b11","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Part d'abstentionnistes"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "18-24 ans ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 71 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "25-34 ans ", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 66 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "35-49 ans ", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 52 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "50-64 ans ", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 44 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "65 ans et plus ", "color": "#b50b11", "data": [ [ "", 31 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Cela conforte les partis et leurs responsables à lancer régulièrement des appels aux électeurs qui ne se déplacent pas aux urnes les jours d’élections. Avec plus ou moins de succès. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Elections régionales : où en sont les tractations en vue du second tour ? • Mis à jour le Participation, reports de voix... Les inconnues du second tourLa droite se maintient dans toutes les régionsArrivés en tête dans quatre régions (Normandie, Pays de la Loire, Ile-de-France et Auverge-Rhône-Alpes) au premier tour, Les Républicains ont décidé, à l’issue de leur bureau politique qui s’est tenu lundi matin, de ne se retirer dans aucune région. Le président du parti, Nicolas Sarkozy, avait refusé dès dimanche soir tout retrait ou fusion de liste avec les socialistes pour le second tour. Une position contestée par ses alliés centristes, mais aussi par des figures de son propre parti.L’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a notamment appelé au retrait des listes de droite qui sont arrivées en troisième position lors du premier tour. C’est le cas dans deux régions :En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le Front national arrive en tête avec 31,83 % des voix, devant la liste conduite par la socialiste Carole Delga (24,41 %) et la liste de la droite menée par Dominique Reynié (18,84 %).En Corse, Les Républicains arrivent en troisième position et totalisent 13,17 % des voix derrière la liste divers gauche (18,42 %) et la liste régionaliste (17,62 %).Lire :Elections régionales : Les Républicains s’en tiennent à une ligne « ni retrait, ni fusion »Elections régionales : Jean-Pierre Masseret dépose sa liste pour le second tour dans le Grand Est, malgré les consignes du PSLa région Les Républicains ont l’avantageDans les Pays de la Loire, la liste conduite par le candidat Les Républicains, Bruno Retailleau, arrive en tête avec 33,49 % des voix. Or, pour l’emporter, la gauche, qui a totalisé 25,75 % des voix au premier tour, a besoin des votes écologistes et communistes (11,15 % au total). Dans une région où le dossier de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes reste brûlant, ce n’est pas acquis.Les régions où le PS à l’avantageEn Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, la liste du président socialiste sortant, Alain Rousset, arrive en tête et le total des voix de gauche atteint près de 44 %, contre 30,54 % pour la droite en comptant les votes Debout la France, et 23,23 % pour le Front national.En Centre-Val-de-Loire, le PS est arrivé troisième avec 24,31 % des voix, mais le total des voix de gauche est de 37,2 %, alors que le FN a obtenu 30,49 % des suffrages au premier tour. La liste de droite conduite par Philippe Vigier totalise, elle, 26,25 % des suffrages exprimés.En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le report des voix est extrêmement favorable à la socialiste Carole Delga, arrivée deuxième avec 24,4 % des voix. La candidate peut virtuellement compter sur 39,67 % des voix, avec celles d’EELV et du Front de gauche (10,26 %), mais aussi celles du dissident socialiste Philippe Saurel (5 %), contre 31,83 % pour le FN et 18,84 % pour la droite.En Bretagne, la liste du PS et de ses alliés, conduite par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, arrive largement en tête et devance celle de la droite de 11,5 points. Le FN est loin derrière. La gauche devrait aussi pouvoir compter sur les voix écologistes, emmenées par René Louail.En Auvergne-Rhône-Alpes, même si la liste conduite par le candidat de gauche Jean-Jack Queyranne est arrivée en troisième position (23,93 %) au premier tour, derrière Les Républicains (31,73 %) et le FN (25,52 %), une alliance avec EELV et le PCF, dont les listes représentent au total 12,3 % des voix, permettrait au PS de devancer le Front national.En Ile-de-France, la liste de droite conduite par Valérie Pécresse arrive en tête (30,51 %), mais ne dispose que de cinq points d’avance sur celle conduite par le président socialiste de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone (25,19 %), qui peut espérer compter sur les voix d’EELV et du Front du gauche (près de 15 % en tout).Idem en Normandie, où le PS arrive en troisième position (23,52 %) derrière la liste conduite par l’ancien ministre de la défense Hervé Morin (Union de la droite, 27,91 %) et celle menée par le frontiste Nicolas Bay (27,71 %). Le président sortant (PS) de la Haute-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol peut compter sur les ralliements du Front de gauche et d’EELV qui, ensemble, pèsent un peu plus de 13 %. Là où l’issue du scrutin est plus incertaineEn Bourgogne-Franche-Comté, tout dépendra du report des voix Debout la France. Les voix de la gauche seule ne pourront pas battre un FN renforcé par les voix des partisans de Nicolas Dupont-Aignan. Ce dernier a refusé lundi toute fusion et ne donne aucune consigne de vote pour le second tour.En Corse, la liste divers gauche de Paul Giacobbi est arrivée en tête (18,42 %), mais les rivalités à gauche ne lui garantissent pas des reports suffisants. La droite est tout aussi divisée. La question est de savoir si les régionalistes et les indépendantistes vont être en mesure d’unir leurs forces pour s’emparer de l’exécutif.Elections régionales : la carte des résultatsCliquez sur les régions pour accéder aux résultats détaillés du premier tour des élections régionales 2015 ou utilisez le moteur de recherche pour découvrir comment les électeurs ont voté au premier tour des élections régionales 2015 dans votre commune. France Télévisions : Delphine Ernotte nomme Michel Field directeur de l’information • Mis à jour le Alexandre Piquard Michel Field : « Il n’est pas question que France 5 dorme pendant dix ans »Négociations autour de la future chaîne d’info publique Alexandre Piquard Journaliste médias COP21 : Albert de Monaco et Ségolène Royal appellent à « ne pas oublier l’océan » • Mis à jour le Collectif Collectif Pour le dalaï-lama, il faut dialoguer avec l’EI • Mis à jour le « Il faut dialoguer aussi avec l’EI », recommande le chef spirituel tibétain, le dalaï-lama. Interrogé par le quotidien La Stampa, lundi 7 décembre, à Bangalore où il se trouvait pour un colloque sur la paix et l’économie, le Prix Nobel de la paix juge nécessaire ce dialogue, même avec un ennemi aussi acharné que l’organisation Etat islamique (EI).A la question de savoir comment y parvenir, le dalaï-lama répond, tout en critiquant l’idéologie du califat :« Par le dialogue. Il faut écouter, comprendre, avoir de toute façon le respect de l’autre. Il n’y a pas d’autre voie. » « L’islam est une religion de paix, les intolérants nuisent à leur propre foi et à leurs propres frères. »Interrogé sur la Birmanie où la majorité bouddhiste opprime la minorité musulmane des Rohingya, le chef religieux tibétain condamne cette attitude : « Je n’ai pas de contacts avec eux, mais personne ne doit persécuter personne. » Quel aurait été le résultat de régionales à 22 régions et non pas 13 ? • Mis à jour le Pierre Breteau Et si la France avait gardé ses 22 régions métropolitaines, sans les fusionner pour en former 13 nouvelles, quels auraient été les résultats du premier tour des élections régionales du 6 décembre ? Lire : Régionales 2015 : commune par commune, la liste qui est arrivée en tête En analysant les résultats commune par commune, le résultat serait resté favorable, voire aurait été plus favorable encore au Front national, qui se serait placé en tête dans 11 régions sur 22 (contre 6 sur 13 dimanche). En revanche il y a quelques différences notables :Dans la nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées – où le FN est arrivé en tête dimanche –, la position de chaque parti n’aurait pas changé en Languedoc-Roussillon, mais les Midi-Pyrénéens se seraient différenciés de leurs voisins, en plaçant en tête la liste d’union de la gauche.En Normandie : La Haute-Normandie se serait détachée de sa voisine en plaçant en tête le FN. En Basse-Normandie, c’est l’union de la droite qui serait arrivée en tête dimanche dernier. Les deux régions réunies ont placé la droite en tête. #infog_dcdr { margin: 0; padding: 0; width: 100%;}.region { stroke: #fff; cursor: pointer;}.ui-widget-content { border: 2px solid #ccd0d3!important; background: #ffffff!important; color: #222222;}.ui-tooltip { border-radius: 4px; padding: 8px; position: absolute; z-index: 9999; max-width: 350px; -webkit-box-shadow: none!important; box-shadow: none!important;}.montooltip p:before { color: #a2a9ae; content: '› '; font-family: arial; display: inline-block; font-size: inherit; left: 0; position: relative; width: 9px; font-weight: normal;} #legende { padding: 8px; } div{ float:left; clear:left; width:100%; border-bottom: 1px solid #ccc; padding: 2px 0; } .souslegende ul{ margin:0; } .premier li{ border-top-width:0!important; }li.key { border-top-width: 15px; border-top-style: solid; border-top-color:transparent; font-size: .75em; width: calc(1*(100% - 250px)/4); padding-left: 0; padding-right: 0; float:left; list-style:none!important; text-indent: -7px;} .region:hover{ fill-opacity:1!important; }li.first{ width:230px; padding-right:5px; float:left; list-style:none!important;}li.key:last-child{ width:20px!important; } line { stroke: #000; }Listes en tête10 %20 %30 %40 %50 %› Union de la gauche (dans 3 régions)› FN (dans 13 régions)› Divers gauche (dans 1 région)› Union de la droite (dans 5 régions) ▄▓▄ ▄▓▓█ ▄▄▄▓▓▓▓▄╦ ▄▓▄ ▄▓▄▄ ▓▓▓▓▄,,▄▄▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓╕ ╓▄▓▓▓▓▓▓▓▄ ,▄▓▓▓▓▓▓▓▓▄╦ ╒▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄▄▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄ ▄▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄▄▄▄▄▓▓▌ ╫▓ ╙▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▀Γ ▀█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▀ ▀█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▀Γ █▓▄ Γ▀▀▀▀▀ΓΓ , █▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ Σ▓▄,╙█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▀█▓▄,Γ▀█▓▓▓▓▓▓▓▓█ ▐▓ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ╙▓Q ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▀█▌ ▓▓▓▓▓▓Γ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▄▓▓▓▓▓▓▓ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ⌐ ▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓ ╟▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▐▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓µ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ╟▓▓▓▓▓▓▓█ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▐▀ ▓▓▓▓▓█▀ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ╓▓▓▓█Γ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ █▀ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▄▄▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄╦ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ,▄▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄▄▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄,,▄▓╕ ╓▄▓▓▓▓▓▓██████▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▀ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀ ▓▓ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▀ ▄▓▓██▀Γ ≈4▄▄, ▀▓▓▓▓▓█▀Γ ▓▌ ▓▓▓▓▓█▀Γ ▓▌ ▀█▓▓▓▓▓▓█▀Γ ╙▓█Γ █▓▄ ██▀ ▓▌ ██▀Γ ▀█▄╦ ▀██▀ ╙▀ ▀` ▀▀ // ivre de variables virgulevar resultats={ "42": { "region":"Alsace", "liste":"LFN", "pourcentage":32.28999053}, "72": { "region":"Aquitaine", "liste":"LUG", "pourcentage":32.80945687}, "83": { "region":"Auvergne", "liste":"LUD", "pourcentage":37.4679973}, "25": { "region":"Basse-Normandie", "liste":"LUD", "pourcentage":30.14212936}, "26": { "region":"Bourgogne", "liste":"LFN", "pourcentage":30.38008126}, "53": { "region":"Bretagne", "liste":"LUG", "pourcentage":34.92}, "24": { "region":"Centre", "liste":"LFN", "pourcentage":30.49}, "21": { "region":"Champagne-Ardenne", "liste":"LFN", "pourcentage":39.01305113}, "94": { "region":"Corse", "liste":"LDVG", "pourcentage":18.42}, "43": { "region":"Franche-Comté", "liste":"LFN", "pourcentage":32.94119068}, "1": { "region":"Guadeloupe", "liste":"LUG", "pourcentage":43.55}, "3": { "region":"Guyane", "liste":"LUG", "pourcentage":42.35}, "23": { "region":"Haute-Normandie", "liste":"LFN", "pourcentage":29.84102705}, "11": { "region":"Île-de-France", "liste":"LUD", "pourcentage":30.51}, "4": { "region":"La Réunion", "liste":"LUD", "pourcentage":40.36}, "91": { "region":"Languedoc-Roussillon", "liste":"LFN", "pourcentage":37.91323452}, "74": { "region":"Limousin", "liste":"LUG", "pourcentage":29.20036367}, "41": { "region":"Lorraine", "liste":"LFN", "pourcentage":37.48472361}, "2": { "region":"Martinique", "liste":"LUG", "pourcentage":38.96}, "73": { "region":"Midi-Pyrénées", "liste":"LUG", "pourcentage":29.31990014}, "31": { "region":"Nord-Pas-de-Calais", "liste":"LFN", "pourcentage":39.92504231}, "52": { "region":"Pays de la Loire", "liste":"LUD", "pourcentage":33.49}, "22": { "region":"Picardie", "liste":"LFN", "pourcentage":42.15418063}, "54": { "region":"Poitou-Charentes", "liste":"LUD", "pourcentage":28.40802297}, "93": { "region":"Provence-Alpes-Côte d'Azur", "liste":"LFN", "pourcentage":40.55}, "82": { "region":"Rhône-Alpes", "liste":"LUD", "pourcentage":30.31910561}} var nuances = { "undefined": { "nom_long": "Liste du Parti communiste français", "coul": "#ccc", "nom_xcourt": "PCF", "nom_court": "Parti communiste français" }, "LCOM": { "nom_long": "Liste du Parti communiste français", "coul": "#d40000", "nom_xcourt": "PCF", "nom_court": "Parti communiste français" }, "LDIV": { "nom_long": "Liste Divers", "coul": "#9ea5af", "nom_xcourt": "Divers", "nom_cou rt": "Divers" }, "LDLF": { "nom_long": "Liste Debout la France", "coul": "#2e91db", 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Dans la configuration actuelle (Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes), c’est la gauche qui est en tête. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Donald Trump, l’art de la provocation pour tenir à distance ses rivaux • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Donald Trump a toujours fonctionné à l’instinct. Pour ses affaires immobilières par le passé comme aujourd’hui pour sa campagne à l’investiture républicaine en vue de la présidentielle de 2016. Moquant en permanence ses adversaires dont les discours sont selon lui formatés par des équipes de consultants, le magnat de l’immobilier a d’ailleurs rompu avec son conseiller politique, Roger Stone, en août, après un accrochage avec une journaliste vedette de la chaîne conservatrice Fox News, Megyn Kelly.Nombreux étaient ceux qui pensaient alors que s’attaquer à une journaliste réputée allait précipiter la chute du milliardaire dans les intentions de vote. Il n’en a rien été, malgré un bref « trou d’air ».Un mois plus tôt, des propos désobligeants tenus à l’encontre du sénateur John McCain, héros de la guerre du Vietnam et critiqué par M. Trump pour avoir été fait prisonnier, avaient déjà montré que les polémiques servaient le candidat républicain. ){ ); Transgressif, Donald Trump demeure en tête des sondagesDiscours musclé visant l’immigration illégaleSa poussée dans les sondages nationaux compilés par le site RealClearPolitics a reposé dans un premier temps, en juillet et en août, sur un discours musclé visant l’immigration illégale.Expulsion de 11 millions de clandestins, construction d’un « mur » sur la frontière avec le Mexique qu’il se fait fort de faire financer par les autorités mexicaines : les propositions de M. Trump sont critiquées, débattues, lui assurant une couverture médiatique sans comparaison avec celle de ses rivaux républicains. Les premiers débats organisés le 6 août et le 16 septembre enregistrent des records d’audience, dont le magnat de l’immobilier s’attribue à juste titre la paternité.C’est à partir de la deuxième moitié du mois de septembre que M. Trump commence à imposer un nouveau thème, la relation des Etats-Unis avec l’islam.Il est tout d’abord critiqué pour n’avoir pas corrigé un de ses supporteurs, qui affirme le 17 septembre que le président Barack Obama, de confession protestante, est musulman.Le 30 septembre, il assure contre toute évidence que l’administration américaine veut accueillir plus de 200 000 réfugiés syriens (10 000 en vérité), qu’il promet de chasser compte tenu du risque d’infiltration parmi eux de djihadistes liés à l’organisation Etat islamique (EI).Coïncidant avec la présentation d’un programme fiscal qui ne suscite pas le même engouement que le thème de l’immigration, cette évocation de l’islam n’empêche pas dans un premier temps un effritement des intentions de vote au profit de M. Trump et une stagnation à un niveau cependant élevé pendant le mois d’octobre. Elle trouve en revanche un nouvel écho après les attentats de Paris, le 13 novembre. Le magnat de l’immobilier évoque alors des mesures telles que la fermeture de mosquées ou le fichage des musulmans.Vivement critiquées par les démocrates mais aussi par certains rivaux républicains, ces mesures alimentent une nouvelle poussée dans les sondages. L’absence d’expérience du milliardaire dans un contexte de dramatisation de la lutte contre l’EI est manifestement compensée par la popularité de formules à l’emporte-pièce. L’attentat de San Bernardino, le 2 décembre, est accompagné par une nouvelle progression, selon RealClearPolitics, qui permet à M. Trump de renouer avec les sommets enregistrés début septembre.En proposant le blocage total de l’entrée de musulmans aux Etats-Unis jusqu’à nouvel ordre (une proposition extrême impossible à mettre en place), M. Trump s’installe une nouvelle fois au cœur des débats, jouant de la dégradation de l’image de la religion musulmane dans la société américaine.L’homme d’affaires peut se féliciter d’un autre chiffre que celui de ses intentions de vote, qui mesurent cependant plus une popularité que de véritables stocks de bulletins de vote. Selon le Washington Post, il n’a déboursé jusqu’à présent que 217 000 dollars en dépenses de publicité, au lieu de 28,9 millions pour Jeb Bush, qui stagne avec seulement 5 % des intentions de vote. Cinq fois moins que le milliardaire. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Elections régionales : les femmes, de plus en plus sensibles aux arguments du FN • Mis à jour le Mathilde Damgé Comment votent les femmes ? Si celles-ci ont longtemps été considérées comme plus à droite que les hommes (entre 10 et 13 points de moins à gauche de 1946 à 1973, puis de 5 à 9 points jusqu’en 1981), elles ont en revanche aussi été longtemps moins sensibles aux arguments de l’extrême droite jusqu’à cette élection.En 1993, les écarts constatés par Janine Mossuz-Lavau dans son ouvrage Le Vote des femmes en France montraient un vote féminin moindre pour le FN : 10 % contre 15 % pour les hommes. Lire : Comment votent les femmes ? En 2012, selon une étude de l’institut de sondage CSA, le vote féminin n’est plus différent du vote moyen, il est même supérieur : 18 % pour Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle, contre 17,9 % pour l’ensemble.Une progression du vote frontiste chez les femmesAu niveau local, l’augmentation du crédit que le parti frontiste gagne chez les femmes est impressionnante : aux dernières régionales, en 2010, les femmes n’auraient voté pour le FN qu’à 10 % (contre 13 % pour les hommes), selon les 2 000 personnes interrogées entre les deux tours par CSA.Cinq ans plus tard, les chiffres sont multipliés par 2 pour les élections départementales. En mars dernier, au second tour, les femmes déclaraient à Opinion Way à 20 % avoir donné leur voix au FN, contre 23 % chez les hommes.Quelques mois plus tard, elles sont cette fois 28 % à déclarer à Opinion Way, qui se base sur un échantillon de 8 000 personnes interrogées le jour du premier tour (dimanche 6 décembre), vouloir voter pour le FN dans les régions. Un chiffre qui pourrait être encore plus important si un sondage était réalisé dans l’entre-deux tours car le choix est moindre. Elections régionales : le FN en tête des intentions de vote au premier tour dans 6 régions Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data En Afghanistan, les talibans attaquent l’aéroport de Kandahar • Mis à jour le Afghanistan : les talibans à l’heure de la revanche Le budget 2016 adopté par le Sénat, le budget rectificatif 2015 voté par les députés • Mis à jour le Deux chambres et deux adoptions de budget, mardi 8 décembre : le Sénat, à majorité de droite, a adopté le budget 2016 ; l’Assemblée nationale a quant à elle adopté, en première lecture, le budget rectificatif 2015.Le Sénat adopte le budget 2016 après de profondes modifications La chambre haute a adopté le budget 2016 par 182 voix contre 157, après l’avoir profondément modifié contre l’avis du gouvernement. Le texte doit à présent faire l’objet d’une commission mixte paritaire, 7 députés et 7 sénateurs, chargée de trouver une version commune aux deux chambres. En cas d’échec, probable, c’est l’Assemblée nationale, où la gauche est majoritaire, qui aura le dernier mot.« Pour que la croissance redémarre maintenant, pour que le déficit baisse comme la dette, il faut accélérer les réformes », a plaidé le rapporteur général Albéric de Montgolfier (Les Républicains) avant d’énumérer les changements apportés par sa majorité : allégement des prélèvements obligatoires de 1,75 milliard d’euros ; réduction de l’impôt sur le revenu pour 5 millions de contribuables ; prolongation du suramortissement Macron pour les entreprises ; suppression de diverses taxes pour les agriculteurs.« Le collectif budgétaire voté par l’Assemblée nationale reprend nombre de nos propositions, a-t-il ajouté en citant les investissements des collectivités territoriales dans le haut débit ou la fiscalité énergétique. Preuve que le Sénat a souvent raison et que le gouvernement est forcé de le reconnaître. »Mais pour le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, les mesures proposées par le Sénat entraînent une dégradation des comptes de 4 milliards dans la partie recettes du budget, et une amélioration de 4 milliards dans la partie dépenses.Dans cette partie, « vous voulez supprimer des postes de fonctionnaires », a-t-il lancé. « Mais lesquels voulez-vous supprimer ? Des postes de policiers, de militaires, de personnel soignant, d’enseignants ? Dites-le, a-t-il lancé à l’adresse de la droite. Comme l’an passé, la majorité sénatoriale brouille les pistes de ce qui serait son budget alternatif. »Les députés adoptent, en première lecture, le budget rectificatif 2015 Budget : des ajustements de fin d’année d’une ampleur inédite Affaire de la FIFA : Michel Platini espère avoir été « bien entendu » • Mis à jour le Affaire Platini : comment fonctionne le Tribunal arbitral du sport ?FIFA : Platini saura d’ici à vendredi s’il est toujours suspendu La « pire sécheresse depuis 50 ans » en Ethiopie • Dans la région de Geladid, au sud-ouest de l'Ethiopie. après trois années de sécheresse.Crédits : JOEL ROBINE / AFPLes chiffres ne cessent d’augmenter. Il y a deux mois, 8,2 millions d’Ethiopiens avaient besoin d’une aide alimentaire d’urgence. Ils seront plus de 10 millions début 2016 d’après le gouvernement éthiopien, soit près de 10 % de la population de la deuxième puissance démographique du continent.L’Ethiopie connaît une sécheresse sans précédent en raison du phénomène météorologique El Nino, ravivant le spectre de la famine de 1984. Il s’agit de « la pire sécheresse depuis cinquante ans », a déclaré John Graham, le directeur de Save The Children à Addis Abeba, dans un communiqué publié lundi 7 décembre. Selon l’ONG britannique, environ 5,75 millions d’enfants seront touchés. Parmi eux, environ 400 000 seront en risque de sévère malnutrition en 2016.Le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Unocha) prévoit, quant à lui, une aide alimentaire nécessaire pour 15 millions de personnes au début de l’année 2016.Le changement climatique va faire exploser l’extrême pauvreté« Agir avant qu’il ne soit trop tard »Dans son communiqué, Save The Children exhorte la communauté internationale à « tenir compte des avertissements précoces de crise alimentaire imminente ». L’ONG demande aux dirigeants du monde entier réunis à Paris à l’occasion de la conférence sur le climat de « profiter de l’occasion pour ouvrir les yeux et agir avant qu’il ne soit trop tard ».« La crise alimentaire en Ethiopie doit être une priorité pour la communauté internationale », a déclaré au « Monde Afrique » Mitiku Kassa, secrétaire du comité gouvernemental de prévention et de préparation aux désastres, rappelant que l’Ethiopie réclame 596,4 millions de dollars (environ 550 millions d’euros) aux donateurs étrangers. File d'attente devant un centre de soin de Médecins sans frontières dans la ville d'Ajii Shalla en septembre 2008 dans le cadre d'un épisode de sécheresse et de famine. Huit millions de personnes ont eu besoin d'une aide alimentaire urgente.Crédits : ROBERTO SCHMIDT / AFPJusqu’à présent, les autorités ont reçu 163 millions de dollars (environ 150 millions d’euros) de promesses de dons qu’elles recevront début 2016. « Ce n’est pas suffisant, c’est moins d’un tiers de la somme dont nous avons besoin. Nous attendons beaucoup plus de la part de nos partenaires », poursuit Mitiku Kassa.Plus d’un milliard de dollars pour répondre à l’urgenceD’après Save The Children, il faudrait 1,4 milliard de dollars (environ 1,29 milliard d’euros) pour répondre à l’urgence de cette crise alimentaire. L’Ethiopie a déjà puisé 200 millions de dollars (environ 184 millions d’euros) dans son budget et a commencé à distribuer l’aide alimentaire d’urgence dans certaines régions touchées de plein fouet par la sécheresse.Un tronçon de la ligne ferroviaire reliant Addis Abeba à Djibouti a été mis en service plus tôt que prévu afin de distribuer plus de 3 000 tonnes de céréales dans les zones les plus affectées. Début décembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déployé une mission sanitaire d’urgence. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a mis en place des programmes alimentaires dans plus de 900 écoles des régions sévèrement touchées. Mais les problèmes de transports et d’approvisionnement de marchandises sont encore des obstacles, d’après le vice-premier ministre Demeke Mekonnen qui s’est exprimé lundi 7 décembre lors d’une conférence de presse à Addis Abeba.« Nos systèmes d’alerte et de réponse précoces se sont améliorés depuis 1984. La situation est sous contrôle », veut croire M. Kassa, précisant qu’aucun décès n’est pour l’instant à déplorer. Le gouvernement a déclaré que la croissance à deux chiffres ne pâtira pas de la sécheresse, même si l’économie éthiopienne repose très largement sur l’agriculture.Elections régionales : dans le Grand Est, le socialiste Masseret a resisté à la pression de ses colistiers • Mis à jour le Dans le Grand Est, les rebelles au front républicain font de la résistance« Personne ne peut comprendre qu’on puisse favoriser la victoire de Philippot » Jean-Pierre Masseret, le marathonien de la politiqueElections régionales : la carte des résultatsCliquez sur les régions pour accéder aux résultats détaillés du premier tour des élections régionales 2015 ou utilisez le moteur de recherche pour découvrir comment les électeurs ont voté au premier tour des élections régionales 2015 dans votre commune. Elections régionales : pourquoi les abstentionnistes n’auraient rien changé au résultat • Mis à jour le Samuel Laurent Près de la moitié des Français en âge de voter ont choisi de ne pas le faire dimanche 6 décembre : 49,91 % se sont abstenus. Les abstentionnistes représentent à peine 77 199 personnes de moins que les 22,018 millions de personnes qui se sont déplacées pour voter.Après que le Front national a réalisé des scores très élevés au premier tour, c’est vers eux que les regards se sont tournés. Culpabilisés, accusés de « faire le jeu du FN », ils sont aussi ceux que courtisent les différentes formations politiques pour engranger de nouvelles voix au second tour.Les abstentionnistes ne voteraient pas différemment des votantsDe manière plus générale, les abstentionnistes sont l’objet de nombre d’idées reçues, et le véhicule des espoirs des uns et des autres, qui se convainquent qu’ils auraient pu changer la face du scrutin. Or ce n’est pas du tout démontré. L’institut Ifop avait réalisé un sondage, au lendemain des européennes 2014, à partir d’un échantillon de 1 638 abstentionnistes à qui on demandait ce qu’ils voteraient s’ils y étaient obligés.24 % disaient qu’ils auraient alors voté pour le FN,22 % d’entre eux répondaient l’UMP,14 % le PS (et le PRG).Or les résultats électoraux des européennes donnaient :le FN à 24,8 %,l’UMP à 20,8 %,le PS et alliés à 13,98 %. #container_14495722152{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14495722152{ height:500px; } #container_14495722152 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14495722152 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14495722152 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14495722152 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Vote réel et vote hypothétique des abstentionnistes aux Europénnes 2014Selon une étude Ifop réalisée à partir d'un échantillon de 1 600 abstentionnistes. //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14495722152", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["FDG","PS/PRG","EELV","UDI/MoDem","UMP","FN"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Vote réel", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 6.33 ], [ "", 13.98 ], [ "", 8.95 ], [ "", 9.94 ], [ "", 20.8 ], [ "", 24.86 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Vote supposé abstentionnistes", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 7.5 ], [ "", 14 ], [ "", 11 ], [ "", 10 ], [ "", 22 ], [ "", 24 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); En clair, le vote qu’auraient choisi les abstentionnistes est, à quelques points près, similaire au vote des « votants » sur ce scrutin,.Une autre étude du même institut, en 2011, montrait les mêmes résultats, concluant que « les abstentionnistes ne se distinguent pas réellement du reste de la population », même si on trouve un « profil sociodémographique des abstentionnistes assez marqué : l’abstention est principalement le fait des jeunes générations, alors que les Français plus âgés continuent à voter par civisme ».Il faut cependant distinguer l’abstention d’avant-premier tour de celle qui a cours au second. En effet, l’entre-deux-tours est une période durant laquelle les partis en lice cherchent à mobiliser leurs électorats, et on peut donc observer un différentiel d’abstention selon la tendance partisane. Ainsi, la perspective d’une bascule FN de sa région peut motiver des abstentionnistes, quand à l’inverse le FN aura plus de mal à trouver des réserves de voix.Elections régionales : la carte des résultatsCliquez sur les régions pour accéder aux résultats détaillés du premier tour des élections régionales 2015 ou utilisez le moteur de recherche pour découvrir comment les électeurs ont voté au premier tour des élections régionales 2015 dans votre commune. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Propos sur la « race blanche » : pas de suites judiciaires contre Nadine Morano • Mis à jour le Le parquet de Paris a classé sans suite le signalement de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) sur les propos tenus à la télévision par Nadine Morano, où elle affirmait que la France est un « pays de race blanche ».« Justice m’est rendue », s’est félicitée l’élue du parti Les Républicains, qui avait perdu son investiture pour les régionales en Meurthe-et-Moselle à cause de l’indignation suscitée par ses propos. « Avec le résultat et les conséquences que l’on connaît désormais », assure-t-elle, une allusion au score décevant de la droite, arrivée 10 points derrière le Front national (FN) dans le Grand Est, qui compte 10 départements.« Aucune incitation au rejet d’un groupe de personnes déterminé »La Licra a diffusé le 4 décembre des extraits du courrier du parquet de Paris lui annonçant le classement sans suite, une décision confirmée par une source judiciaire.#RaceBlanche Le parquet a classé sans suite le signalement relatif aux propos de Nadine #Morano https://t.co/m4ZMJBPfuZ— _LICRA_ (@LICRA)Les « races », Morano et De Gaulle : pour clore la polémique Etats-Unis : Donald Trump enfonce le clou contre les musulmans • Mis à jour le Sur Fox News, il a précisé sa pensée : s’il est élu, les membres de l’armée américaine de confession musulmane seront autorisés à rentrer aux Etats-Unis, mais il faudra les surveiller. L’interdiction d’entrée concernera les immigrés, mais aussi les visiteurs et les touristes musulmans, d’après ses explications.C’est « un déséquilibré »Comme c’est le cas depuis qu’il s’est lancé dans la course à l’investiture républicaine, Donald Trump a provoqué la colère et l’incompréhension chez ses adversaires, dans les médias et dans son propre camp. Parmi ses concurrents, Jeb Bush a critiqué « un déséquilibré. Ces propositions “politiques” ne sont pas sérieuses ». « C’est condamnable, c’est un préjugé, et cela nous divise. Donald Trump ne comprend rien. Cela affaiblit notre sécurité », a ajouté la favorite démocrate, Hillary Clinton.Selon Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, Donald Trump « cherche à exploiter une part d’ombre (…) et à jouer avec les peurs des gens » pour relancer sa campagne. Même l’ancien vice-président Dick Cheney a jugé que l’idée allait « à l’encontre de tout ce que nous défendons et de tout ce en quoi nous croyons ».Outre-Atlantique, le premier ministre britannique David Cameron dénoncé des propos qu’il juge « clivants, inutiles et tout bonnement mauvais ».Interrogés par le Washington Post, des constitutionnalistes ont affirmé qu’une telle proposition ne pourrait jamais être mise en pratique car elle va notamment à l’encontre de traités internationaux signés par les Etats-Unis.Mais comme c’est le cas depuis qu’il s’est lancé dans la course à l’investiture républicaine, Donald Trump provoque… et reste en tête des sondages d’intention de vote. D’ailleurs, cette nouvelle proposition a été accueillie par des applaudissements lorsque le candidat l’a dévoilée durant un meeting en Caroline du Sud, lundi. Ces Américains qui s’enflamment pour Donald Trump COP21 : le climat du point de vue des femmes Martine Valo COP21 : compte à rebours pour un accordLe prochain génocide sera écologiqueCette funeste conférence climatique ne changera rienLes femmes, oubliées des crises humanitairesEn Colombie, le combat des Indiens Wayuu contre la mine de charbon géantePour la plupart, leurs témoignages mêlent étroitement atteintes envers l’environnement et racisme ancestral à leur égard. Et toutes ont rappelé des prophéties anciennes. « Rien de ce qui arrive ne nous surprend : cela fait cinq cents ans que nous disons qu’il faut respecter la terre, pas seulement pour nous sauver nous, martèle Casey Camp-Horinek, porte-parole des Ponca, qui vivent dans l’Etat américain de l’Oklahoma. Nos peuples seront les premiers à disparaître, mais tous les êtres humains seront touchés aussi. Si nous ne réagissons pas, nous allons tous nous éteindre ». Et toutes ces représentantes des populations autochtones ont conclu les unes après les autres que la COP de Paris manquait de la spiritualité nécessaire pour parvenir à « changer le système plutôt que le climat ». Martine Valo journaliste Planète La Cour de cassation rejette la requête du FN contre les juges • Mis à jour le Simon Piel et Olivier Faye Selon les informations du Monde, la chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté, le 24 novembre, la requête en suspicion légitime déposée début octobre par le Front national visant à dessaisir la juridiction chargée de l’enquête sur son financement. Elle a considéré qu’il « n’existe pas en l’espèce de motifs de renvoi pour cause de suspicion légitime ».Dans sa requête, le parti frontiste expliquait que « l’impartialité » de la juridiction d’instruction du tribunal de grande instance de Paris, saisie de l’enquête, n’était pas garantie. Il dénonçait pêle-mêle le rôle du parquet, de la presse ou les questions des juges.Les juges reprochent notamment à la société Riwal d’avoir consenti au FN ainsi qu’à Jeanne, le microparti de la présidente du Front national, des « dons déguisés » par le biais d’achats de matériels, de prêts dépréciés sans justification, de mise à disposition de locaux et de salariés ou d’emplois présumés fictifs.Riwal a par ailleurs fourni des kits de campagne aux candidats frontistes aux élections législatives de 2012 qui auraient été surfacturés. Pour les magistrats, le but du système était d’obtenir le remboursement par l’Etat de dépenses de campagne artificiellement surévaluées. Lire nos explications : Comprendre l'affaire qui menace Marine Le Pen et le FN Elections régionales : ce qu’il faut retenir d’un premier tour dominé par le FN Olivier Faye Simon Piel Journaliste au Monde Six enfants afghans meurent noyés au large de la Turquie • Mis à jour le Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos Affaire Platini : comment fonctionne le Tribunal arbitral du sport ? • Mis à jour le Michel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFASes origines C’est l’ancien président omnipotent du Comité international olympique (CIO), Juan Antonio Samaranch, qui a le premier émis l’idée d’une juridiction sportive, en 1981. Reconnu par le CIO en 1983 et entré en vigueur le 30 juin 1984, le TAS a vu ses prérogatives s’élargir grâce aux accords de Paris, signés en 1994.Surtout, son lien originel avec le CIO a été rompu ; élément indispensable pour tenter de donner au TAS une véritable indépendance par rapport aux organisations sportives. Il est intéressant de noter que l’instance suprême du football mondial a très longtemps été réfractaire au TAS, qu’elle n’a reconnu qu’en 2002.Sa fonctionComme son nom l’indique, le Tribunal arbitral du sport n’intervient que dans des litiges juridiques qui ont trait au sport, de manière directe ou indirecte. Il peut s’agir d’un différend commercial, par exemple entre deux clubs sur le montant d’un transfert. Les litiges disciplinaires, que cela soit en matière de dopage ou de toutes éventuelles sanctions sportives, sont également examinables devant le TAS. Il existe quatre formes de procédures : l’arbitrage ordinaire, l’arbitrage d’appel, la consultative et la médiation.La procédure dans le cas Platini La FIFA accepte dans ses statuts de se soumettre à l’autorité arbitrale du TAS. Les chambres sont composées d’un ou de trois arbitres. Chaque partie choisit un des arbitres sur la liste du TAS, tandis que le troisième est choisi par les deux autres ou par le président de la chambre arbitrale d’appel dans le cas de la procédure d’arbitrage d’appel. Les parties sont également libres de choisir quel droit va s’appliquer ; en l’absence d’accord, c’est le droit suisse qui s’applique.Une procédure ordinaire dure entre six et douze mois. En appel, une sentence doit être rendue dans les trois mois. Dans l’affaire Platini-FIFA, il s’agit d’une requête en urgence et le TAS peut donc à très brève échéance ordonner des mesures provisoires ou suspendre l’exécution d’une décision (la suspension provisoire dans ce cas-là). Récemment, le pilote italien Valentino Rossi avait saisi le TAS pour demander en urgence le sursis à exécution d’une décision des commissaires de la Fédération internationale de motocyclisme. Rossi avait pris 3 points de pénalité et devait partir de la dernière position sur la grille du Grand Prix de Valence. Le TAS a rejeté son recours.Portée d’une décision du TASComme les jugements des tribunaux ordinaires, les sentences arbitrales du TAS s’appliquent aux deux parties de manière définitive et obligatoire. Elles peuvent se faire respecter conformément à la Convention de New York, signée en 1958, et qui régit la reconnaissance et l’exécution des sentences arbitrales étrangères.Il existe des cas très limités de recours devant le Tribunal fédéral suisse, notamment pour une sentence qui serait incompatible avec l’ordre public ou lors de violations des règles élémentaires de procédure.Quelques exemples de jurisprudence au TAS En novembre 2009, le TAS a confirmé la première suspension en matière de dopage à partir de l’examen d’un passeport sanguin dans le cas de la patineuse de vitesse allemande Claudia Pechstein. Tenace, cette dernière, qui a toujours nié le dopage, a cependant obtenu en janvier une victoire juridique devant le tribunal de Munich, qui lui permet d’intenter une poursuite en dommages contre l’ISU, la Fédération internationale de patinage. Ce jugement, qui vient à l’encontre de celui rendu par le Tribunal arbitral du sport, constitue une brèche que d’autres athlètes pourraient utiliser pour contester devant des juridictions civiles des décisions du TAS.Le TAS est également à l’origine de l’affiliation de Gibraltar à l’UEFA, qui a pourtant tout fait pour s’y opposer. Pour donner droit à la demande de Gibraltar, le TAS a estimé que le refus de l’UEFA, de par sa situation « monopolistique » dans l’organisation des compétitions, s’apparentait à un « boycott ». Et n’a pas oublié de souligner que certains de ses membres, comme l’Ecosse ou le pays de Galles, ne représentent pas un Etat indépendant. Après un nouveau refus de l’UEFA en 2007, Gibraltar a obtenu encore gain de cause en août 2011 auprès du TAS. Le 1er octobre 2012, l’UEFA validait sans enthousiasme son admission comme membre provisoire. Elections régionales 2015 : au deuxième tour, 2 duels, 10 triangulaires, 1 quadrangulaire • Mis à jour le Quatre jours avant le second tour des élections régionales, quarante-six listes ont été enregistrées par le ministère de l’intérieur en métropole et outremer. Les candidats avaient jusqu’à mardi soir 18 heures pour déposer leur liste remaniée ou non.Deux duels entre la droite et le FNLe Parti socialiste a décidé de retirer ses listes dans les régions où ses candidats n’étaient pas en mesure de battre le Front national pour lui « faire barrage ». Les Républicains (LR) ont quant à eux décidé de suivre la ligne du « ni-ni » (ni fusion avec le PS, ni retrait face au FN), bien que cette stratégie soit contestée en interne.En Nord-Pas-de-Calais-Picardie, la présidente du FN, Marine Le Pen, sera opposée à Xavier Bertrand (LR-UDI-MoDem). Au premier tour, avec 40,64 %, Mme Le Pen a devancé de 15 points Xavier Bertrand. Mais le candidat socialiste Pierre de Saintignon s’est retiré à son profit. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marion Maréchal-Le Pen (FN) sera face à Christian Estrosi (Les Républicains), soutenu par la gauche après son retrait. Les partis de gauche ont totalisé 29,3 % des voix au premier tour, quand Marion Maréchal-Le Pen obtenait 40,55 % et Christian Estrosi 26,48 % des voix. Des triangulaires dans dix régionsSur le reste du territoire métropolitain, à l’exception de la Corse, des triangulaires verront s’affronter les candidats de la droite et du centre, la gauche et le FN.En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, la tête de liste socialiste, Jean-Pierre Masseret (16,11 %), a maintenu sa liste malgré la consigne de retrait et les pressions exercées par des cadres de son parti. Sa liste fera face à celle du frontiste Florian Philippot (36,06 %) et à la liste de droite menée par Philippe Richert (25,83 %).En Ile-de-France, Claude Bartolone, à la tête d’une liste unique de gauche issue de la fusion de la liste EELV d’Emmanuelle Cosse (8,03 %), de la liste Front de gauche de Pierre Laurent (6,63 %) et de la sienne (25,19 %), fera face à la candidate de droite, Valérie Pécresse (arrivée en tête avec 30,51 % des voix), et au candidat du Front national, Wallerand de Saint-Just (18,41 %). Dans les Pays de la Loire, les candidats du PS et d’EELV ont annoncé la fusion de leurs listes. Christophe Clergeau, à la tête de cette liste d’union, affrontera la liste de la droite et du centre, menée par Bruno Retailleau (33,49 %), et celle du FN, menée par Pascal Gannat (21,35 %). Le PS et ses alliés avaient obtenu 25,75 % des suffrages au premier tour, et EELV 7,82 %. En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Carole Delga (PS-PRG) et Gérard Onesta (EELV-FDG) ont trouvé un accord de fusion. Carole Delga est arrivée deuxième avec 24,4 % des voix, la liste EELV et du Front de gauche a obtenu 10,26 % et celle du dissident socialiste Philippe Saurel 5 %, contre 31,83 % pour le FN et 18,84 % pour la droite. Le candidat des Républicains, Dominique Reynié, arrivé en troisième position avec 18,84 % des voix, a décidé de se maintenir. En Normandie, l’ancien ministre de la défense Hervé Morin (union de la droite, 27,91 %) et le frontiste Nicolas Bay (27,71 %) seront face à la liste d’union menée par Nicolas Mayer-Rossignol (23,52 %). Les têtes de listes PS, EELV (6,14 %) et Front de gauche (7,04 %) ont annoncé leur fusion. En Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, le président socialiste sortant, Alain Rousset, arrivé en tête du premier tour avec 30,39 % des voix, a trouvé un accord de fusion avec la liste EELV (6,5 %). Cette liste sera opposée à la liste de droite de Virginie Calmels (27,19 %) et à la liste FN de Jacques Colombier (23,23 %). En Auvergne-Rhône-Alpes, la liste conduite par le candidat socialiste Jean-Jack Queyranne est arrivée en troisième position (23,93 %), derrière Les Républicains menés par Laurent Wauquiez (31,73 %) et la liste FN de Christophe Boudot (25,52 %). L’accord de fusion trouvé avec EELV-PG et le PCF, dont les listes représentent au total 12,3 % des voix, pourrait permettre au PS de l’emporter. En Centre-Val de Loire, le PS est arrivé troisième avec 24,31 % des voix, mais le total des voix de gauche est de 37,2 %, alors que le FN a obtenu 30,49 % des suffrages au premier tour. La liste de droite conduite par Philippe Vigier a totalisé 26,25 % des suffrages exprimés. L’accord de fusion trouvé entre la liste PS et la liste EELV et le soutien apporté par le Front de gauche (4,69 %) donnent une bonne chance à la gauche de l’emporter. En Bretagne, la liste du ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian (PS), arrivée largement en tête avec près de 35 % des voix, fera face au second tour à Marc Le Fur (Les Républicains), qui a obtenu 23,46 % des voix, et Gilles Pennelle (FN ; 18,17 %). Dans cette région, il n’y aura pas de fusion entre les listes PS et celle d’EELV (6,7 %). En Bourgogne-Franche-Comté, la tête de liste PS, Marie-Guite Dufay (22,99 %), sera opposée à Sophie Montel (FN), arrivée en tête (31,48 % des voix), et François Sauvadet (UDI-Les Républicains ; 24 %). Mme Dufay n’a pas pu bénéficier de fusion avec les autres listes de gauche, le Front de gauche ayant obtenu moins de 5 % (4,62 %), tout comme EELV (3,91 %). Ces deux listes appellent cependant à voter pour la liste PS. Une quadrangulaire en CorseEn Corse, une quadrangulaire verra s’affronter le frontiste Christophe Canioni, le nationaliste Gilles Simeoni, maire de Bastia, le président sortant du Conseil exécutif, Paul Giacobbi (DVG), et le candidat de la droite réunie, José Rossi. La liste divers gauche de Paul Giacobbi, arrivée en tête (18,42 %), a fusionné avec la liste Front de gauche de Dominique Bucchini (5,56 %). Face à eux, les deux listes nationalistes menées par Gilles Simeoni (17,62 %) et Jean-Guy Talamoni (7,72 %) ont annoncé leur fusion, de même que les deux listes de droite menées par José Rossi (Les Républicains, 13,17 %) et celle de Camille de Rocca Serra (Rassembler pour la Corse, 12,70 %). Des duels en outre-merOutre-mer, le duel sera une constante. A La Réunion, le président sortant Didier Robert (Les Républicains - union de la droite) affrontera Huguette Bello (ex-PCR, union de la gauche dont une partie du PS local). En Guadeloupe, un duel très serré opposera le sortant Victorin Lurel (PS) au DVG Ary Chalus. En Martinique, le président du conseil régional Serge Letchimy (PPM-DVG) tentera d’emporter la Collectivité territoriale (CTM) face à Alfred Marie-Jeanne (MIM-REG). Enfin, pour la nouvelle collectivité de Guyane, le président sortant du conseil régional, Rodolphe Alexandre (DVG), sera opposé à Alain Tien-Liong (DVG). Remous en Israël avant la visite de Donald Trump Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Israël rejette l’idée française d’une mission de l’ONU sur l’esplanade des MosquéesMusulmans américains : comment Donald Trump déforme la réalité Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Foued Mohamed-Aggad, le dernier homme de la « bande des Strasbourgeois » • Mis à jour le Laurent Borredon Qui était Foued Mohamed-Aggad, le dernier kamikaze du Bataclan identifié ?Attentats du 13 novembre : le point sur les identifications, les arrestations et l’enquête Laurent Borredon Journaliste Quel smartphone offrir à un « grand débutant » d’Internet ? Pour faire ses premiers pas sur Internet, il est plus simple d’utiliser une tablette plutôt qu’un smartphone. C’est un appareil plus agréable et plus confortable. Cependant, les tablettes sont très sédentaires. Impossible de les sortir en pleine rue ou au travail. Si votre proche reste rarement plus d’une heure à la maison, s’il passe beaucoup de temps au travail, s’il voyage souvent dans des villes qu’il connaît mal, mieux vaut l’équiper d’un smartphone.Pour les débrouillardsEvitez les smartphones simplifiés : c’est un cadeau qui peut vexer. Les smartphones d’Apple sont suffisamment clairs pour les débutants, pourvu que ceux-ci soient curieux et dégourdis. Les iPhone coûtent, hélas, très cher (à partir de 500 €).Pour un budget deux à trois fois inférieur, nous vous conseillons un smartphone Huawei ou Samsung. Ces deux marques proposent un mode « simplifié » qui facilite énormément la prise en main d’Android. Notre choix se porterait plutôt vers les Samsung, dotés d’un vrai bouton physique, et la notoriété de la marque rassurera votre proche. Voici comment passer en mode simplifié chez Samsung : ouvrez les Paramètres, cliquez sur Mode Simplifié. Sous la barre des 200 €, le choix s’élargit à une dizaine de marques. Les meilleurs smartphones sont siglés Doro, Haier et Yezz, et facturés autour de 170 €. Ils sont beaucoup moins simples que le modèle mentionné précédemment, mais restent beaucoup plus aisés à prendre en main qu’un smartphone Android ordinaire.Recycler un ancien smartphoneEnfin, la solution la plus économique consiste à recycler un vieux smartphone. Il suffit d’y installer un logiciel simplifié qui masque l’écran d’accueil d’Android. Nous en avons testé une quinzaine, le plus simple est Phonotto (5 € sur le magasin d’application d’Android). C’est aussi le plus fiable : il remplace également l’écran de veille et les notifications. L’utilisateur est complètement immergé dans cet univers simplifié. Phonotto a tout de même un défaut. Il est fourni avec trois applications simplifiées seulement (SMS, galerie photo et téléphone). Vous devrez dénicher vous-même d’autres applications pour les usages de base (alarmes, appareil photo, e-mail, Internet, GPS). A l’installation de Phonotto, acceptez tous les réglages qui vous sont proposés. Au premier démarrage, pressez la touche « Home ». Android vous proposera de choisir un « lanceur ». Cliquez sur Phonotto, puis sur « Toujours ».A noter qu’il existe un autre logiciel simplifié recommandable, Necta Launcher (7 €), moins limpide mais plus complet. Il embarque une douzaine d’applications simplifiées. Notre préférée : on peut visualiser sa position sur une carte lorsqu’on est perdu, et l’envoyer à un proche. Malheureusement, Necta Launcher fonctionne mal sur certains smartphones. A tester avant de l’adopter. Laïcité à l’école : où en sont les mesures de l’après-« Charlie » ? • Mis à jour le Manon Rescan A l’école, « il faut rappeler que la laïcité est un combat qui rassemble »Dans une classe de 4e : « La laïcité, ça rend libre de quoi  ? »Après les attentats, l’école exalte la laïcitéDe la Réserve citoyenne à la « garde nationale » Manon Rescan Journaliste au Monde Manuel Valls : « Non, l’interdiction du Wi-Fi n’est pas une piste envisagée » • Mis à jour le Lutte contre le terrorisme sur le Web : questions sur les mesures souhaitées par la police« Internet est une liberté »Le premier ministre a assuré que l’interdiction du Wi-Fi n’était pas au programme, et a également écarté celle de TOR (The Onion Router – « le routeur oignon » en français). Manuel Valls assure « ne pas avoir entendu parler » d’une demande de la police de lui faire interdire ces réseaux ouverts. « Internet est une liberté et un moyen extraordinaire de communiquer entre les gens, c’est un plus pour l’économie », a-t-il souligné, tout en expliquant qu’il représentait « aussi un moyen pour les terroristes de communiquer et de diffuser leur idéologie totalitaire ».Le document contient d’autres demandes, comme le fait « d’obliger les cybercafés à la tenue d’un livre de visites » ainsi que les taxiphones, obliger les éditeurs d’applications de VOIP (Voice over IP – littéralement « voix sur Internet » ou téléphonie par Internet) « à communiquer aux forces de sécurité les clés de chiffrement » et « interdire les cartes téléphoniques d’appel qui permettent d’appeler l’étranger sans être tracé ». Des demandes sur lesquelles Manuel Valls ne s’est pas exprimé, mais dont la faisabilité reste très discutable. COP21 : un texte d’accord encore très inabouti • Mis à jour le Angela Bolis Voici le nouveau texte soumis aux 196 Parties https://t.co/IsSqZtmPE8 #COP21 https://t.co/qXzmK2bnjw— COP21 (@COP21 - Paris 2015)Des progrès, mais un énorme travail reste à accomplir. A deux jours de la clôture de la conférence mondiale sur le climat, Laurent Fabius, le président de la COP21, a présenté, mercredi 9 décembre à 15 heures, une nouvelle version du projet d’accord aux ministres et négociateurs. Un texte qui, a-t-il souligné, présente « une cartographie des progrès réalisés et des points de convergence qui restent à construire ». Par rapport au document de 48 pages adopté samedi, le texte a été réduit à 29 pages, et trois quarts des passages entre crochets – les formulations qui restaient à trancher – ont été supprimés.Des compromis ont émergé sur le renforcement de l’adaptation aux impacts du changement climatique, sur la question des pertes et des dommages ou encore sur la transparence du suivi des actions climatiques, selon Laurent Fabius. Du côté des divergences, les ministres et négociateurs doivent encore régler les épineuses questions de la différenciation des efforts entre pays riches et pays plus pauvres, du financement de la lutte contre le changement climatique et du « niveau d’ambition de l’accord ».#COP21 Analyse quantitative du nouveau draft, par @ParisAgreement : 366 crochets, 47 options, 29 pages. Gros sprint final pour les ministres— sfoucart (@Stéphane Foucart)COP21 : l’effroyable casse-tête des « options » et des « crochets »Une longue nuit de négociations « Nous avons progressé mais il reste encore pas mal de travail » avant d’aboutir à un « accord juridiquement contraignant, ambitieux, équilibré et durable », a souligné le président de la COP. Après avoir remis le texte aux ministres et facilitateurs, il les a invités à démarrer sans plus attendre les consultations, avant une réunion vers 20 heures du Comité de Paris – l’instance créée par la présidence française pour évaluer quotidiennement l’état d’avancée des discussions. « Il faut nous préparer à avancer cette nuit et demain en vue de l’adoption d’un accord dans les délais fixés », a-t-il conclu.La version finale de l’accord est censée être rendue dès jeudi. Il faudra ensuite en assurer la traduction et la validation juridique pour adoption le vendredi 11 décembre à 18 heures. Un rythme à marche forcée, dont certaines ONG se sont inquiétées, comme le WWF, qui craint que « des sujets fondamentaux disparaissent » dans ce sprint final.Quatre groupes de travail« Les trois points qu’il reste à trancher doivent absolument être dans l’accord. Il faut que les clauses de révision à la hausse des objectifs de réduction des émissions prennent effet dès 2020. Que les modalités de financement soient claires sur la part de prêts et la part de dons. Et qu’il y ait la parité entre les sommes consacrées à l’adaptation et à l’atténuation », a réagi Nicolas Hulot, l’envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète.« Si le brouillon n’est pas amélioré, l’accord restera sans vie. Un tel accord est inadmissible pour nous », estime de son côté Célia Gautier, du Réseau Action Climat. D’après elle, « les mécanismes de révision [des engagements de réduction des émissions] semblent extrêmement flous et tardifs, les financements climatiques encore incertains, et au point mort après 2020, et le cap de long terme de l’accord diverge entre la vision des pays vulnérables et celle des pays industrialisés et pétroliers. » « On est très loin du compte, alors qu’il ne reste que 24 heures, a également regretté Jean-François Julliard, de Greenpeace. Sur les principaux points, les options et de crochets sont toujours là. »Gros tohu-bohu, entrée salle de négo #COP21 Toutes les ONG se sont retrouvées pour dénoncer un texte peu ambitieux. https://t.co/HwSVOEn38v— remibx (@Rémi Barroux)Pour la deuxième semaine de la COP21, la France change de méthode Angela Bolis Journaliste au Monde Le Conseil d’Etat sondé sur des centres de rétention pour les personnes fichées « S » • Mis à jour le Jean-Baptiste Jacquin et Laurent Borredon Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au cribleAttentats du 13 novembre : qu’est-ce qu’une « fiche S » ? Jean-Baptiste Jacquin Journaliste Laurent Borredon Journaliste A peine 0,4 % des réfugiés syriens veulent venir en France • Mis à jour le Lucile Wassermann Migrants : l’Europe menace d’exclure la Grèce de l’espace SchengenEn Turquie, dans la petite Syrie d’Izmir, l’économie parallèle des réfugiésSelon l’étude, 58 % des personnes interrogées déclarent être parties vers la Grèce en raison du manque d’opportunités professionnelles en Turquie, au Liban, en Egypte, en Irak ou en Jordanie. Près de la moitié pointent également une assistance financière insuffisante. Une personne sur cinq signale des problèmes de sécurité. Pour Diane Goodman, chef adjointe du bureau Europe du HCR, cette étude montre « qu’il pourrait y avoir des voies d’entrées légales en Europe, à travers le regroupement familial, les visas étudiants ou de travail. Cela serait beaucoup plus sûr, mieux régulé infiniment plus humain ». Lucile Wassermann Journaliste au Monde Volkswagen revient sur ses aveux et dément toute triche sur les émissions de CO2 • Mis à jour le « Chez Volkswagen, ça marche comme en Corée du Nord »Pour s’y retrouver dans les différents scandales qui secouent Volkswagen Angela Merkel, la personnalité de l’année 2015 pour « Time » • Mis à jour le Vladimir Poutine ou le mouvement Black Lives Matter, qui milite pour un meilleur traitement des Afro-Américains, étaient dans la liste resserrée du magasine américain Time. C’est finalement la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a été nommée personnalité de l’année 2015.Saluée pour sa capacité à « faire face » aux défis qui se sont présentés à l’Europe tout au long de l’année, elle devient la dixième femme à recevoir cette distinction depuis la création du prix, en 1927.Expliquant le choix du magasine, la directrice de publication de Time, Nancy Gibbs, a mis en avant l’attitude d’Angela Merkel pendant la crise économique et politique en Grèce, sa réponse face à l’afflux de migrants en Europe ou sa réponse face à la menace de l’organisation djihadiste Etat islamique.Etonnamment, le chef de l’EI, Abou Bakr Al-Baghdadi, faisait également partie des nominés, arrivant en 2e position, mais « 2015 a été une année au cours de laquelle il a perdu du terrain », a estimé Nancy Gibbs, qui tient à rappeler qu’Adolf Hitler avait été nommé personnalité de l’année.« Rien n’est impossible. Nous avons désigné de grands méchants par le passé. »Le top 5 a été révélé dans l’émission Today sur NBC :Angela Merkel, chancelière allemandeAbou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’organisation Etat islamiqueDonald Trump, candidat à la primaire républicaine aux Etats-UnisLes militants du mouvement américain Black Lives MatterHassan Rohani, président iranienLire notre enquête :En difficulté, Angela Merkel ne vacille pas Le fondateur du bitcoin enfin démasqué en Australie ? • Mis à jour le Martin Untersinger et Morgane Tual Quelques heures seulement après la publication de ces articles, la police australienne a mené une perquisition dans une maison appartenant à Craig Steven Wright, dans la banlieue de Sydney. Mais la police a affirmé, dans un communiqué, que « cette question n’a rien à voir avec les récents articles de presse relatifs à la monnaie virtuelle bitcoin », précisant qu’elle « assistait le fisc australien ». Selon une journaliste de l’agence Reuters, la police aurait aussi perquisitionné les bureaux de Craig Steven Wright. Son compte Twitter a été fermé après la publication des deux articles.Ce n’est pas la première fois que des médias affirment – jusqu’à présent à tort – avoir découvert l’identité de Satoshi Nakamoto. Outre Newsweek, des publications comme le New York Times, le New Yorker et Fast Company ont aussi mené des enquêtes aboutissant à d’autres personnes. C’est pourquoi Gizmodo et Wired restent prudents, admettant que les documents reçus pourraient être des faux. « Malgré ce trésor massif de preuves, nous ne pouvons toujours pas dire avec une certitude absolue que le mystère est levé », souligne Wired. « Tout cela pourrait être un hoax élaboré – peut-être même par Wright lui-même », poursuit le magazine, qui se demande également si Wright pourrait être à l’origine de ces fuites, afin de « se dévoiler petit à petit comme le créateur du bitcoin ». Lire (édition abonnés) : La révolution cachée du bitcoin Morgane Tual Journaliste au Monde Martin Untersinger Journaliste au Monde Propagande djihadiste : Facebook répond à une pétition lui demandant d’être plus réactif • Mis à jour le Les grands groupes du Web face à la propagande djihadisteFace aux contenus djihadistes, les voies de Facebook sont impénétrables ReportageEn Côte d’Ivoire, les filles de ménage se rebiffent • Dans le quartier de Cocody, en septembre 2014.Crédits : SIA KAMBOU / AFP« Cela fait trois mois que Madame et moi faisons le tour des agences de placement. Malheureusement, nous n’obtenons personne », déplore Emile, visiblement désemparé. Après trois ans de chômage, l’informaticien de 34 ans a quitté en juin son Sicobois de Port-Bouët pour s’installer à la lisière du quartier chic de Cocody-Angré, dans l’est d’Abidjan. Sa maison lui coûte 100 000 francs CFA, près d’un tiers de son salaire mensuel. L’ingénieur pensait avoir suffisamment de réserves pour se payer les services d’une fille de ménage qui ferait la lessive, accompagnerait ses deux enfants à l’école, mais il a déchanté.« Il y a cinq ans encore, rappelle-t-il, avec 15 000 francs CFA [23 euros], on se trouvait rapidement une servante. Parfois même on avait l’embarras du choix. Aujourd’hui, ces filles-là réclament entre 30 000 francs CFA [46 euros] et 60 000 francs CFA (92 euros). C’est incroyable ! » L’ingénieur indigné, qui compte épargner pour s’offrir une voiture, refuse de débourser une telle somme. Surtout que certaines filles refusent de passer la nuit chez l’employeur ou encore de s’occuper d’enfants trop turbulents, dit-il. « Le comble, c’est qu’il y a même des bonnes qui fixent l’heure du travail, de 7 heures à 18 heures, afin de pouvoir rentrer chez elles. Alors que nous, les parents, rentrons tardivement en raison des embouteillages dans la ville ! »Son voisin, Rodolphe, lui, a jeté l’éponge dès sa première tentative. « Il nous fallait juste une fille pour la lessive et la cuisine afin de soulager mon épouse, qui est nourrice. Elle nous a fixé un salaire mensuel de 40 000 francs CFA [61 euros]. Soit la somme que je dépense chaque mois en carburant pour la voiture. C’est trop ! », tranche-t-il. Dans les médias, la crise à un nom : « la révolte des filles de ménages ».« Certains employeurs nous exploitent »C’est pourtant bien le Parlement qui, en 2014, a adopté un projet de loi fixant les conditions de ces bonnes. Une loi votée à la suite d’une enquête qui révélait que ces travailleurs représentaient un corps de métier important et particulièrement malmené en Côte d’Ivoire. Un million des quelque cinq millions d’Abidjanais sont employés dans ce secteur.Des domestiques qui évoluent encore dans un univers mafieux, à la limite du trafic d’êtres humains où des jeunes femmes souvent mineures sont exploitées et brimés. C’est pour lutter contre ces pratiques que le gouvernement a notamment décidé de relever le salaire minimal interprofessionnel garanti (passé de 36 000 à 60 000 francs CFA).Les filles de ménage « font de ce montant leur salaire de base. Nous ne savons pas pourquoi des personnes s’en plaignent », regrette Julien Amédée, gérant d’une agence de placement. « Certains employeurs nous exploitent. Ils nous soumettent à des travaux intenses pour une rémunération dérisoire. D’autres abusent sexuellement de nous et nous vilipendent ensuite », dénonce Henriette Daléba, domestique depuis dix-sept ans.Pour pallier le manque d’organisation des acteurs du secteur, incapables pour le moment de défendre leurs intérêts, le ministère ivoirien de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant a lancé des formations. « Il était temps que l’injustice cesse. S’il n’y a plus que les “boss” [personnes aisées] pour nous embaucher, tant mieux. Les autres devront se débrouiller parce qu’on ne travaillera plus pour moins que 60 000 francs CFA par mois », tranche Henriette Daléba.La classe moyenne se serre la ceintureAu sein de la classe moyenne, en plein essor en Côte d’Ivoire, qui gagne entre 2 dollars (1 200 francs CFA – 1,80 euro) et 20 dollars (11 993 francs CFA – 18,30 euros) par jour, selon la Banque mondiale, la pilule a du mal à passer. Les couples, obligés de s’adapter, se serrent la ceinture. « Mon épouse, assistante sociale, a un petit revenu. Alors, on essaiera de couvrir cette charge en piochant chez elle », confie Arsène, agent de transit. Il gagne mensuellement 210 000 francs CFA (320 euros).« Même si le besoin est fort, je fais moi-même le ménage. D’ailleurs, cela me permet de faire beaucoup d’économies », glisse pour sa part Adrienne, secrétaire de direction. Et tant pis si ces activités domestiques la mettent en retard au travail.Les entreprises dans la COP21 : une présence ambivalente • Mis à jour le Angela Bolis Laurent Fabius fait appel aux entreprises pour financer la COP 21Le nucléaire, une solution pour le climat ?Les messages de ces associations sont parfois contradictoires, estime Célia Gautier. Par exemple, dans le cas du groupe Magritte, qui rassemble douze des plus grands énergéticiens européens, dont Engie. « Il milite à la COP pour fixer un prix du carbone, mais ce sont les mêmes qui ont poussé à réduire les ambitions et les subventions pour les énergies renouvelables au niveau européen, et qui misent tout sur le gaz, une énergie fossile… ». "Carbon marketing, a strong support from #MagritteGroup " ! #COP21 #CarbonPricing https://t.co/eO2Y3AgeP6— ENGIEgroup (@ENGIE)Les énergéticiens veulent-ils vraiment développer le renouvelable ?Toutes ces entreprises font partie de l’initiative « Caring for Climate », un groupe au sein du Pacte mondial des Nations unies (« UN Global Compact »). Cette initiative de l’ONU sur le développement durable des entreprises compte 450 entreprises s’engageant à établir des objectifs chiffrés de réduction de leurs émissions, à en rendre compte dans un rapport annuel, et à travailler avec les autorités pour renforcer les politiques climatiques. Depuis 2013, elles ont réduit leur empreinte carbone de 12 %, selon l’ONU, et si les objectifs qu’elles promettent sont atteints, ils généreront des réductions d’émissions annuelles de 93,6 millions de tonnes équivalent CO2, soit davantage que celles du Pérou. Comment Greenpeace a piégé des scientifiques en marge de la COP21 Angela Bolis Journaliste au Monde COP21 : un projet d’accord en 7 points • Mis à jour le Angela Bolis et Pierre Le Hir A une journée de la clôture officielle de la conférence de l’ONU sur le climat, un nouveau projet d’accord doit être présenté par le président de la COP21 Laurent Fabius, jeudi 10 décembre au soir.Ministres et négociateurs ont travaillé presque toute la nuit sur une version « nettoyée » de 29 pages, rendue mercredi, qui laisse en suspens des points de divergences majeurs, et se trouve donc encore loin de l’accord universel, « juridiquement contraignant, ambitieux, équilibré et durable » voulu par M. Fabius pour vendredi. Tour d’horizon des points clés de l’accord… et des désaccords.COP21 : un texte d’accord encore très inaboutiLe plafond de réchauffementA quel niveau plafonner le réchauffement planétaire par rapport à la période pré-industrielle ? Le mandat donné aux négociateurs de la COP21, à Copenhague en 2009, était de parvenir à un consensus sur un maximum de 2 °C, seuil au-delà duquel le dérèglement climatique deviendrait incontrôlable. Mais les pays les plus vulnérables, notamment les Etats insulaires menacés par la montée des eaux, demandent qu’il soit abaissé à 1,5 °C.Dans le projet d’accord présenté mercredi, trois options étaient encore ouvertes : contenir la hausse de la température moyenne « en dessous de 2 °C », « bien en dessous de 2 °C », ou « en dessous de 1,5 ° C ». Le niveau d’ambition de l’accord de Paris, inscrit à l’article 2, est crucial, dans la mesure où il deviendra un objectif universel adopté par tous les pays.La différenciation entre pays riches et pays pauvresLa question de la « responsabilité commune mais différenciée » des Etats, inscrite dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de 1992, émane de la responsabilité historique des pays industrialisés dans les émissions de gaz à effet de serre, et dans leur plus grande capacité à faire face aux effets du changement climatique. Ce qui implique un engagement plus fort de leur part dans la lutte contre le réchauffement.Depuis le début des négociations, et notamment lors de la table ronde engagée entre la présidence de la COP21 et les 195 Etats dans la nuit de mercredi à jeudi, cette question a été au cœur des débats. « Un accord durable ne peut pas être élaboré en diluant les responsabilités historiques et en mettant les pollueurs et les victimes sur le même plan », a lancé Prakash Javadekar, le ministre indien de l’environnement. Les pays en développement réclament que la réduction des émissions n’entrave pas leur essor économique. Les pays développés, de leur côté, voudraient voir des pays émergents contribuer financièrement, comme la Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre, ou d’autres puissances économiques montantes comme le Brésil ou l’Inde.Divergences majeures à 48 heures de la fin de la COP21L’article 3 de l’accord, sur les efforts différenciés pour atténuer le changement climatique, reste encore flou : les pays en développement auront-ils à terme des objectifs chiffrés de réduction des émissions, comme les pays développés avec le protocole de Kyoto [l’accord sur le climat en vigueur depuis 2005] ? Ou seulement des « mesures et initiatives d’atténuation renforcées » ?Les financementsCette question de la différenciation rejaillit sur celle des financements, et notamment ceux dont bénéficient les pays les plus pauvres pour faire face aux impacts du dérèglement climatique. Là aussi, les questions en suspens restent nombreuses : comment comptabiliser l’aide financière des pays développés aux pays en développement ? Comment la répartir entre atténuation (mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre) et adaptation au réchauffement ? Quels pays doivent contribuer ?Diverses options restent sur la table dans l’article 3 du texte qui lie, de manière plus ou moins ferme, la capacité des pays en développement à réduire leurs émissions au soutien financier et technologique des pays développés. L’article 6 est tout aussi incertain : « les pays développés doivent fournir des financements [nouveaux], [additionnels], [adéquats], [prévisibles], [accessibles], [durable] et [croissants] pour assister les pays en développement en matière d’atténuation et d’adaptation » – les termes entre crochets étant encore à décider. Il établit par contre la possibilité d’une coopération entre pays du Sud.La promesse des pays développés de donner 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 aux pays plus pauvres, et la progression de cette aide après cette date, n’est pas non plus tranchée. Au nom du groupe « G77 + Chine » (134 pays émergents et en développement), Edna Molewa, la ministre sud-africaine de l’environnement, a regretté qu’à ce stade le texte ne garantisse pas « une visibilité et une montée en puissance des financements ».Enfin, le partage de ces financements entre adaptation et atténuation doit être « équilibré », dit le texte, en tenant compte des stratégies nationales des pays, de leurs priorités et de leurs besoins. En octobre, un rapport de l’OCDE évaluait à 62 milliards les montants Nord-Sud collectés en 2014. « Je ne dis pas que les chiffres avancés par l’OCDE ne sont pas les bons. Mais nous voulons un accord (…) qui permette de savoir quel est le montant réel » des financements pour le climat, a indiqué la ministre de l’environnement du Brésil, Izabella Teixeira.Les pertes et dommagesLiée à celle des financements, c’est une question chère aux pays les plus vulnérables, qui pâtissent déjà des effets du réchauffement. Certains sont balayés par des cyclones de plus en plus fréquents, d’autres touchés par des sécheresses qui menacent leur sécurité alimentaire, ou à l’inverse par des inondations dévastatrices. D’autres encore, comme les petits Etats insulaires des Marshalls, Tuvalu ou Kiribati, pays parmi les plus pauvres du monde, voient leur territoire même menacé de disparition par la montée des eaux. Lire nos grands reportages : Portraits d'un monde ébranlé par le changement climatique Malgré ces impacts, les pays développés refusent à ce stade de proposer un dédommagement financier. Et il n’est pas encore décidé si cette thématique doit être traitée à part, ou être incluse dans l’article lié à l’adaptation. L’article 5 évoque par ailleurs la mise en place d’un dispositif de coordination relatif aux migrations climatiques.L’objectif à long termeLes plans de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre annoncés par les pays pour la COP21 ne vont généralement pas au-delà de 2030. Et ensuite ? Le projet d’accord fait encore le grand écart sur les objectifs à long terme. L’article 3, qui porte sur l’atténuation du réchauffement, comporte deux grandes options. La première prévoit « un pic des émissions mondiales aussi vite que possible », ce qui « impose des réductions plus fortes des émissions des pays développés et prendra plus de temps pour les pays en développement ». Mais deux caps très différents sont proposés : une réduction « de 40 à 70 % » par rapport à 2010, d’ici à 2050, ou une réduction « de 70 à 95 % ». Il y est ajouté un objectif de zéro émissions « d’ici à la fin » ou « après le milieu » du siècle.Le climat, sur la trajectoire de + 3°CLa seconde grande option se contente de programmer une « transformation » vers, au choix, « la neutralité climatique » ou « la décarbonation », cela, « au cours du siècle ». Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) juge impérative une baisse de 40 à 70 % des émissions d’ici 2050, pour parvenir à la neutralité carbone à la fin du siècle.Le mécanisme de révisionLes promesses actuelles des Etats plaçant la planète sur une trajectoire d’environ + 3 °C, le principe d’une révision périodique des engagements s’est imposé. Mais à partir de quand et selon quelles modalités ?L’article 10 prévoit de dresser un « bilan mondial » des progrès accomplis vers l’objectif de l’accord, avec un premier rendez-vous en 2023 ou en 2024 – rappelons que l’accord de Paris doit entrer en vigueur en 2020 –, puis une révision « tous les cinq ans ». Ce premier rendez-vous paraît tardif, mais le projet de décision engage le président de la COP à organiser « un dialogue de facilitation entre les parties » en 2018 ou 2019. Et il invite le GIEC à produire, en 2018, un rapport spécial sur « les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C par rapport aux niveaux pré-industriels », en lien avec les trajectoires d’émissions mondiales.La transparenceComment s’assurer que tous les gouvernements tiennent leurs promesses en matière de rejets carbonés ? Qu’ils ne trichent pas sur la réalité de leurs émissions ? Seuls les pays du Nord sont aujourd’hui soumis au système de suivi, notification et vérification (monitoring, reporting and verification en anglais), instauré par le protocole de Kyoto. Les pays en développement, eux, en sont exemptés.Le projet d’accord, dans l’article 9 consacré à « la transparence », ouvre trois options : un cadre soit « différencié entre les pays développés et en développement », soit « unifié », soit encore « prenant en compte les capacités différentes des parties ». Il précise que le cadre de transparence accorde « une flexibilité » aux pays en développement, en fonction de leurs capacités.Comment s’opérera le contrôle ? Deux options là encore. Soit, pour tous les pays, développés ou non, « un examen technique par des experts », avec une « flexibilité » pour les pays les moins avancés et les petits Etats insulaires. Soit « un processus d’examen technique fiable » pour les pays développés, et « un processus d’analyse technique suivi d’un processus d’évaluation multilatéral », pour les pays en développement. Ces derniers auront alors l’assurance que le dispositif sera « non intrusif, non punitif et respectueux de la souveraineté nationale ».La transparence, enjeu crucial de l’accord sur le climat Angela Bolis Journaliste au Monde Pierre Le Hir Journaliste au Monde Burger King autorisé à avaler Quick en France • Mis à jour le L’Autorité de la concurrence a annoncé jeudi 10 décembre qu’elle donnait son accord au rachat de l’enseigne de restauration rapide Quick par Burger King France, levant le dernier obstacle à cette opération.« L’opération n’entraîne pas d’atteinte à la concurrence sur le territoire national, à l’exception de la zone d’Ajaccio, en Corse (...) Pour prévenir les atteintes à la concurrence, Burger King résiliera[it] un contrat de franchise à Ajaccio ».Le groupe Bertrand, actionnaire majoritaire de Burger King France, avait annoncé à la fin de septembre qu’il ouvrait « des négociations exclusives » pour acquérir Quick auprès de Qualium Investissement (groupe Caisse des dépôts et consignations, CDC) et faire passer les restaurants Quick sous la bannière de l’Américain Burger King.Numéro 2 derrière McDoL’opération devrait faire de Burger King le numéro deux du marché de la restauration rapide en France, derrière McDonald’s. Au début octobre, l’agence de notation Moody’s avait jugé « positif » ce projet de rachat.Même alliés, Quick et Burger King ne font pas le poids face à McDonald’sDans son communiqué, l’Autorité de la concurrence rappelle :« Burger King France anime sur le territoire français un réseau de 30 restaurants à l’enseigne Burger King dont dix sont détenus en propre et vingt sont exploités par des franchisés (…) Le groupe Quick anime un réseau de 405 établissements de restauration rapide en France dont la très grande majorité est exploitée en franchise. »Quick (19 000 collaborateurs) a réalisé l’an dernier 1,029 milliard d’euros de chiffre d’affaires, dont 818 millions d’euros en France.Qualium, alors baptisée CDC Capital Investissement, avait racheté Quick en 2006 au milliardaire belge Albert Frère, pour un prix compris entre 750 millions et 800 millions d’euros.Aucun chiffre n’a encore été avancé sur le montant de l’opération. « Il va falloir investir plus de 1 milliard d’euros pour racheter Quick et réaliser les travaux. Or le groupe Bertrand n’a pas les reins assez solides pour cela », avait affirmé Bernard Boutboul, directeur du cabinet Gira conseil. « Salafistes », le documentaire qui a inspiré « Timbuktu »Par Joan Tilouine • Omar Ould Hamaha, chef militaire du Mujao et lieutenant de Mokhtar Belmokhtar.Crédits : Lemine Ould M. Salem et François MargolinQui sont les théoriciens du terrorisme islamiste ? Que disent ces idéologues plus ou moins érudits qui façonnent la pensée des dizaines de milliers de djihadistes, des confins du Sahel aux villes et villages d’Occident ou du Moyen-Orient ? Le journaliste mauritanien Lemine Ould M. Salem est parti à leur rencontre au cœur du Sahara. L’un d’eux retient l’attention : un jeune imam officiant à Nouakchott, la capitale mauritanienne. Les prêches de Mohamed Salem Madjissi circulent, dit-on, jusqu’à Rakka, en Syrie, la « capitale » de l’Etat islamique.Face à la caméra, il se montre à l’aise, volubile, et décomplexé. « Mohamed Merah est un fruit épineux que la France a cultivé, ce qu’a fait Merah sert la cause des musulmans », dit-il sans ciller, avec la conviction et la sérénité d’un sage religieux qui considère les terroristes comme des saints. « Quand un musulman tue un juif, ce n’est que justice. Ce qu’a fait Amedy Coulibaly [auteur de la tuerie de l’Hyper Cacher] est parfaitement légitime », poursuit le prêcheur, arrêté à plusieurs reprises, mais jamais condamné en Mauritanie, pays allié de la France dans la lutte contre le terrorisme.Attentat de Bamako : l’ombre du chef djihadiste Mokhtar BelmokhtarLe documentaire Salafistes, de Lemine Ould M. Salem et François Margolin, dont la sortie est prévue au cinéma pour janvier 2016, multiplie les entretiens avec des hommes dont la France combat les disciples depuis janvier 2013 au Mali. Il donne à voir sans juger. « Le projet est de faire entendre la parole de ces salafistes, leur idéologie et comment cela peut mener au terrorisme, dit François Margolin, auteur de L’Opium des talibans, sorti en 2001. Nous avons choisi d’écouter des propos qu’on ne veut pas entendre de la part de ceux qui nous font la guerre et de laisser les spectateurs se faire leur propre idée. » Les auteurs ont commencé à tourner en août 2012 dans le nord du Mali, alors sous contrôle de groupes djihadistes. Equipé d’une caméra légère, Lemine Ould M. Salem est l’un des rares journalistes à pouvoir accéder à Gao et à Tombouctou, où la charia est en vigueur. Il circule avec des éléments de la police islamique qui patrouillent fièrement, kalachnikov en bandoulière, rabrouent les femmes dont le voile n’est pas parfaitement ajusté, coupent en public les mains de voleurs dont ils assurent ensuite les frais médicaux, fouettent et lapident ceux qui sont reconnus coupables par le tribunal islamique.Au Mali, les djihadistes multiplient les attaquesSur la table de l’un des juges, un fusil d’assaut est posé sur le Coran comme pour symboliser l’alliance du sacré et de la destruction. « L’homme est esclave de ses passions », soliloque le chef djihadiste Oumar Ould Hamaha, membre d’Ansar Eddine, puis du Mujao, avant de fonder son propre groupe : Ansar al-Charia. Sa tête a été mise à prix par les Etats-Unis pour 3 millions de dollars (2,7 millions d’euros). « Depuis que le sabre du djihad a commencé ici, même les petites filles sont voilées et il n’y a plus de voleurs. (…) Je considère qu’il ne faut pas faire de différence entre le salafisme djihadiste et le salafisme intellectuel », assure-t-il. Avant de revenir sur le terrain de la guerre, et de mettre en garde : « Si les pays de l’OTAN [Organisation du traité de l’Atlantique nord] interviennent, on ira au-delà de l’Afrique occidentale et on est prêt à multiplier le 11-Septembre par dix. » Surnommé « Barbe rousse » en raison de sa pilosité teinte au henné, ce chef djihadiste malien aurait été tué par les troupes françaises de l’opération « Serval » au début de l’année 2014. Ses coreligionnaires affirment qu’il est toujours en vie.Une œuvre majeureMais c’est une autre histoire qui structure ce film d’une heure dix, une tragédie sahélienne à la fois anecdotique et emblématique : l’exécution publique d’un berger touareg, membre du groupe Ansar Eddine, condamné à mort pour avoir abattu un pêcheur noir de la tribu Bozo. La scène, qui se déroule à Tombouctou, remonte à octobre 2012. Elle a été relatée dans un récit publié par Libération sous la plume de Lemine Ould M. Salem, présent sur place. « Le condamné murmure quelques mots. On devine qu’il demande à être achevé. Une seconde balle l’abat définitivement sur le sable tiède », écrivait-il. Plus d’un million de spectateurs ont déjà découvert cette histoire dans les salles de cinéma français en 2014. Elle a inspiré le film Timbuktu, du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, primé au Festival de Cannes et récompensé par 7 Césars.« Timbuktu » : face au djihadisme, la force de l’artComme le documentaire Salafistes, le film Timbuktu s’ouvre sur une séquence de djihadistes qui chassent une gazelle à bord d’un 4 × 4, en tirant des rafales de kalachnikov. Comme dans Salafistes, on retrouve Zabou, une ancienne danseuse du Crazy Horse revenue à Tombouctou où elle est considérée comme folle ou mystique, et résiste à sa manière aux djihadistes. Il y a aussi ce vieil homme aux traits fins et aux mains calleuses, qui fait fi des interdits et continue à tirer sur son sebsi, une pipe artisanale. Ou encore ce jeune voyou de Tombouctou, Mamiti, qui fume des cigarettes en cachette, au risque de se voir condamner à des dizaines de coups de fouet ou à la mort. « C’est une nouvelle religion », dit-il en regrettant les rites des anciens, les invocations des soufis et les chants des griots.Si les personnages figurent dans les deux films, c’est que, à l’origine, il ne devait y en avoir qu’un seul. A l’été 2012, Abderrahmane Sissako se greffe sur le projet de son ami et compatriote mauritanien Lemine Ould M. Salem et de François Margolin. Trois mois plus tard à Paris, le trio visionne les images exclusives tournées à Gao et à Tombouctou. Chacun repart avec une copie. Invoquant une question administrative, Abderrahmane Sissako se retire du projet en décembre 2012. Mais il a conservé les images du documentaire et les revisionnent sur le tournage de son propre film, Timbuktu, pour mieux imprégner de réalisme ses scènes de fiction.Le succès critique et public de Timbuktu a été terni par des polémiques sur la rémunération de plusieurs acteurs, figurants et auteurs du scénario. Leïla, une petite Touareg recrutée dans un camp de réfugiés et actrice principale de Timbuktu, n’a ainsi été payée que 600 euros pour plus de deux semaines de tournage, selon des membres de l’équipe et sa famille. Les conditions de travail, les salaires et les abus ont déjà été rapportés dans la presse. En revanche, les emprunts d’Abderrahmane Sissako au documentaire Salafistes ne sont révélés qu’aujourd’hui, moins d’un mois avant la sortie du film en salles. Contacté, Abderrahmane Sissako n’a pas souhaité réagir à ce soupçon de « pillage » de l’œuvre de François Margolin et Lemine Ould M. Salem.Abderrahmane Sissako : « Lorsque la violence devient un spectacle, elle se banalise »Quelle que soit l’issue de la controverse, Salafistes est une œuvre majeure pour comprendre l’idéologie des mouvements qui ont frappé la France le 13 novembre 2015. Les racines de ces violences ont été identifiées en Syrie, où de nombreux jeunes grandis en Occident ont rejoint ce qu’ils considèrent être le djihad. Et pourtant, en Afrique, où le terrorisme djihadiste a fait plus de 27 000 morts ces dix dernières années, la même ideologie et les mêmes réseaux salafistes prospèrent, loin des projecteurs, braqués sur le Moyen-Orient. De Syrte à Maiduguri, en passant par les septentrions maliens, tchadiens, camerounais, la folie djihadiste se répand sur le continent et menace. Contre l’EI, la Turquie estime que les frappes russes « n’aident pas » • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Loin d’être apaisées, les tensions subsistent entre la Turquie et la Russie, accusée par le premier ministre turc Ahmet Davutoglu de se livrer a un « nettoyage ethnique » au nord de Lattaquié en Syrie, une zone actuellement sous le feu de l’aviation et des missiles russes.Recevant un groupe de correspondants étrangers dans ses bureaux du palais de Dolmabahçe à Istanbul, mercredi 9 décembre, M. Davutoglu a estimé que l’intervention russe en Syrie ne faisait que brouiller les cartes : « Les Russes sont engagés à Azaz, un bastion de l’opposition modérée contre Daech, qu’ils bombardent. Pourquoi ? ».Située non loin de la frontière turque, la ville de Azaz est le théâtre de combats acharnés entre les forces de l’organisation Etat islamique (EI) et la rébellion syrienne opposée au régime. C’est justement dans cette zone, de Azaz à Jarabulus plus à l’est, soit une bande de terre de 100 kilomètres de long sur 30 kilomètres de large, que la Turquie réclame en vain la création d’une « zone de protection », laquelle, une fois libérée de l’EI et protégée par la couverture aérienne arabo-occidentale, serait susceptible d’accueillir de nouveaux réfugiés.« Les opérations russes n’aident pas »« Nous la demandons depuis 2012. Quand la coalition anti-Daech [l’acronyme arabe désignant l’EI] a vu le jour, nous avons pensé à une nouvelle chance, enfin on allait aider l’opposition à chasser Daech. Depuis, nous sommes en étroite relation avec les Etats-Unis, nous poursuivons nos opérations communes. Malheureusement les opérations russes n’aident pas », a déploré M. Davutoglu.L’offensive aérienne russe dans la région s’est intensifiée en octobre et novembre, faisant des dégâts dans la région de Bayir Bucak, où se trouvent plusieurs villages turkmènes (peuple turcophone dispersé au Moyen-Orient). La destruction d’un avion militaire russe par des F-16 turcs, le 24 novembre, au-dessus de cette région disputée, a fait voler en éclats l’idylle russo-turque.Depuis, Moscou a riposté en installant des S-400, des missiles antiaériens, sur sa base militaire de Hmeimim, le long de la côte de Lattaquié, à 50 kilomètres de la frontière turque. De cette façon, la Russie a créé sa propre zone de non-survol aérien, ruinant le projet turc. « La Russie veut sa propre zone de non-survol, voilà pourquoi ils bombardent les Turkmènes au Nord de Lattaquié » a expliqué M. Davutoglu au Monde. Selon lui, les Russes « veulent nettoyer ethniquement cette zone pour assurer la protection des bases du régime et des leurs à Lattaquié et à Tartous ». « Ils ne veulent voir aucun Arabe sunnite ou Turkmène dans cette partie de la Syrie. C’est leur but », en déduit-il.Controverse avec l’IrakBien avant l’incident aérien, Ankara avait mis en garde les Russes « de ne pas bombarder la région de Bayir Bucak et de ne pas frôler la frontière ». Pour le reste, le bombardier russe a bel et bien violé l’espace aérien le 24 novembre, la Turquie n’a fait que se défendre. « Imaginons qu’à la demande des autorités de Kiev, la Turquie soit intervenue à l’est de l’Ukraine, bombardant les rebelles russophones. Et si l’aviation militaire turque avait franchi l’espace aérien russe, que se serait-il passé ? »Après la brouille avec Moscou, une autre controverse a surgi, avec l’Irak cette fois, au sujet du récent déploiement militaire turc aux environs de Mossoul. Depuis un an, les Turcs entraînent des combattants irakiens dans le camp de Bachiqa. Récemment, un contingent de soldats et de chars a été envoyé en renfort pour protéger les instructeurs.Face aux protestations du gouvernement de Bagdad, la Turquie a interrompu la rotation de ses effectifs mais entend bien garder des militaires sur place. « Notre intention est d’entraîner les habitants de Mossoul à combattre Daech et de protéger ceux qui les entraînent. » Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Karim Benzema « n’est plus sélectionnable » en équipe de France • Mis à jour le Rémi Dupré et Stéphane Mandard L’attaquant du Real Madrid, mis en examen dans l’affaire de la « sextape » de son coéquipier en sélection Mathieu Valbuena, a été suspendu et ne participera pas à l’Euro 2016 de football « si la situation n’a pas évolué » d’ici là, a annoncé le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët.Comme cela était attendu, l’attaquant du Real Madrid n’est donc officiellement « plus sélectionnable » en équipe de France par le patron du football français. « Je laisse une porte d’espoir pour que ce dossier puisse retrouver un équilibre normal », a dit M. Le Graët.« Il ne sera pas sélectionnable au mois de mars, juin, juillet, si le dossier n’évolue pas. S’il n’y a pas d’évolution pendant l’Euro 2016, il ne joue pas. L’affaire Benzema, c’est un crève-coeur pour moi. Aujourd’hui, ce qui est dans le dossier n’est pas en la faveur de Benzema. »« On aurait préféré se passer de cette affaire. Mais cela n’a pas de conséquence. Il n’y a aucun souci », assurait pourtant au Monde Noël Le Graët quand on l’interrogeait sur la mise en examen de Karim Benzema, le 5 novembre, pour « complicité de tentative de chantage » dans la désormais célèbre affaire de la « sextape » dont son partenaire chez les Bleus Mathieu Valbuena est la victime. Ce dernier « est sélectionnable, il n’y a pas de problème pour Valbuena », a dit Noël Le Graët.« Mon souhait, c’est que ce dossier se dégonfle et que les deux joueurs, nécessaires à l’équipe de France, puissent se serrer la main et jouer », a conclu le président de la FFF. « La décision du président de la FFF réserve et préserve l’avenir, il n’a pas saisi la commission de discipline, ce qui montre bien qu’il a pris la vraie mesure de cette affaire », a réagi un des avocats du joueur, Alain JakubowiczChantage à la « sextape » : ce que Karim Benzema a dit à la justiceUne position infléchieCe « dossier » a commencé à gonfler le 11 novembre, quand L’Equipe, dans la foulée d’Europe 1, publie la retranscription d’écoutes téléphoniques très embarrassantes pour le numéro 10 des Bleus entre Karim Benzema et son ami Karim Zenati, également mis en examen dans l’affaire.Mais c’est surtout l’entretien accordé au Monde par Mathieu Valbuena qui semble avoir conduit Noël Le Graët à infléchir sa position. Le milieu de l’équipe de France et de l’Olympique lyonnais expliquait comment son partenaire l’avait « incité » indirectement à payer les maîtres chanteurs. Quelques heures plus tard, la Fédération décidait de se porter partie civile dans l’affaire.Depuis, la pression politique et médiatique s’est accentuée sur les épaules du patron du football français. « Un sportif, ça vaut pour Karim Benzema, ça vaut pour d’autres, doit être exemplaire. Et s’il n’est pas exemplaire, il n’a pas sa place dans l’équipe de France », lâche le premier ministre, Manuel Valls, le 1er décembre. Plusieurs sondages suggèrent que les Français sont majoritairement contre un retour de l’attaquant du Real Madrid sous le maillot bleu.Seul Zidane offre un soutien public Benzema a beau prendre la parole le 3 décembre sur TF1, la chaîne partenaire des Bleus, pour expliquer qu’il n’est « pas coupable » et qu’il souhaite « retourner en équipe de France pour gagner cet Euro » avec Mathieu Valbuena, il reste isolé. Même le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, dont Benzema se prévalait du soutien, se rangera derrière le président de la FFF.Seul Zinedine Zidane, aujourd’hui entraîneur de l’équipe réserve du Real Madrid, a manifesté publiquement son soutien à l’attaquant, qui « peut apporter beaucoup de choses à l’équipe de France ». Le meilleur buteur en activité des Bleus (27) évolue à son meilleur niveau avec le Real. Il a encore inscrit un triplé face à Malmö en Ligue des champions mardi 8 décembre.Mais le patron de la Fédération s’est davantage appuyé sur la « charte éthique du football » que sur les statistiques du principal atout offensif des Bleus pour motiver sa décision de le suspendre.Très attaché à l’image des Bleus et obsédé par les sponsors, Noël Le Graët n’avait pas hésité à suspendre Antoine Griezman près de quatorze mois, en novembre 2012, pour avoir fait le mur avec les Espoirs. Surtout, la procédure judiciaire interdit à Karim Benzema d’entrer en contact avec Mathieu Valbuena et pourrait polluer l’image des Bleus jusqu’à l’Euro 2016, dont le coup d’envoi sera donné au Stade de France le 10 juin. Rémi Dupré Journaliste au Monde Stéphane Mandard Journaliste au Monde Mort de David Douche, acteur inoubliable de « La Vie de Jésus » • Mis à jour le Jacques Mandelbaum Il est probable que le nom de David Douche ne dise plus grand-chose à personne. Cet homme de 43 ans, retrouvé mort par asphyxie, en compagnie de sa compagne, à la suite de l’incendie de leur domicile à Hazebrouck (Nord-Pas-de-Calais-Picardie) dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 décembre, aura été l’acteur d’un seul rôle, mais inoubliable. C’était en 1997.Près de vingt ans après, le souvenir est précis, aigu, perçant. Le film s’intitule La Vie de Jésus, c’est le premier de Bruno Dumont, et David Douche, solide blondinet d’une vingtaine d’années à la tête dure et au regard qui vrille, y campe Freddy, un jeune chômeur qui tourne à mobylette avec ses copains dans un paysage du Nord somptueux et déjà abandonné, déjà désolé, déjà tenté par le pire. Un copain qui meurt du sida à l’hôpital, une petite copine qui va voir ailleurs, des tonnes de ciel bas et de calamité sociale et morale sur les épaules. Le drame rôde sourdement, il surviendra, entre un pépiement de pinson et une apparition dénudée de la mère, sous la forme d’un assassinat passionnel à relent raciste.Enfant de la DASSLa triple découverte du film, de l’auteur et de l’acteur est époustouflante. Cette âpreté, cette beauté, cette dure poésie flamande, cette pertinence politique du propos, ce sentiment tout à la fois d’authenticité absolue et de transfiguration esthétique : on n’avait, quasiment, jamais vu ça dans le cinéma français. David Douche était le tout premier de ces acteurs non professionnels, comme extraits à la matière brute d’une région à la fois grandiose et paupérisée, qui nourrissent depuis lors le cinéma de Bruno Dumont (de L’Humanité au P’tit Quinquin), auteur viscéralement attaché à sa région natale comme terre d’élection d’un cinéma au vaste horizon, charnel, torturé, tellurique.Enfant de la DASS, élevé en famille d’accueil, David Douche ne sera parvenu, ni avant, ni après ce premier et dernier rôle, à stabiliser une vie éclatée, souffrante, violente. Armée, prison, chômage, sans domicile fixe, sa situation semblait cependant s’être un peu améliorée ces dernières années.Sollicité par nos confrères de La Voix du Nord, Bruno Dumont y a ainsi rendu hommage à son premier acteur principal : « David habitait à Bailleul dans la rue des Foulons, décor principal et rue où habitera Freddy. David fut ainsi recruté parmi d’autres jeunes au casting. Ce fut d’abord peu probant tant David, sans y croire, méfiant naturellement, rechignait à l’exercice : il jouait mal, faux, mais, curieusement, s’y soumettait pourtant et revenait toujours aux autres rendez-vous. Dans tout ce cafouillage, il avait une telle fougue, si contenue, que je fis le pari qu’il serait Freddy et que j’en prendrais mon parti. Il accepta le rôle. Bien m’en a pris : une tête de lard donc, mais un acteur de génie et dès le premier jour jusqu’à la fin. J’ai appris sa mort mardi soir et en suis si triste. Un homme redoutable, par sa vie entière et la force qu’elle lui avait donnée. Son passage au cinéma illumina ainsi tout un film, La Vie de Jésus, et tous les dilemmes obscurs des questions morales. »Bruno Dumont en sept merveilles Jacques Mandelbaum Journaliste au Monde Elections régionales : diesel, OGM, aéroport, du nouveau dans les programmes après les fusions de listes • Mis à jour le Julie Saulnier C’est le jeu de l’entre-deux tours des élections régionales. Dans huit régions, pour accroître ses chances de l’emporter, le PS a fusionné ses listes avec celles d’autres partis de gauche. C’est le cas :en Ile-de-France, Normandie, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Auvergne-Rhones-Alpes, Centre-Val de Loire, Corse et Pays de la Loire.Les tractations, tant sur le fond (ajustements de programme), que sur la forme (nombre de sièges), ont dû se faire dans un temps restreint, le dépôt des listes pour le deuxième tour devant être effectué avant mardi 8 décembre à 18h. Dans un certain nombre de cas, les sujets qui fâchent ont aussi pu être laissés de côté.Elections régionales : fusion de listes, comment ça marche ?Étude indépendante sur l’optimisation de l’aéroport Nantes-Altantique (Pays de la Loire)Composition de la nouvelle liste : 15 candidats EELV font leur entrée sur cette liste communeEn Pays de la Loire, la pomme de la discorde tient en quatre lettres : NDDL. Dans cette région, Verts et socialistes se sont réunis malgré des points de vue irréconciliables sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L’accord signé pour le second tour en prend acte dès les premières lignes :“Le projet de Notre-Dame-des-Landes fait l’objet d’un fort désaccord entre écologistes et socialistes depuis de nombreuses années. La liste conduite par Christophe Clergeau réaffirme son soutien à la réalisation de ce projet ; celle conduite par Sophie Bringuy, son opposition à ce projet, et son soutien à l’optimisation de Nantes-Atlantique.”Pays de la Loire : batailles autour d’un aéroportNéanmoins, Christophe Clergeau (PS) et Sophie Bringuy (EELV), tous deux vice-présidents du conseil régional sortant, s’engagent à ce qu’une « étude indépendante » sur l’optimisation de l’actuel aéroport, Nantes-Atlantique, soit « décidée par la région » et « lancée dès le début du mandat, avec l’objectif de la conclure avant fin septembre 2016 ». Cette mesure avait été posée comme l’une des conditions d’un accord entre les deux tours par EELV.Pour la droite, M. Clergeau « retourne sa veste » en cédant au « chantage » des Verts. « Je n’ai renoncé à aucune de mes convictions. Je n’ai rien cédé mais nous avons pris en compte les incertitudes du calendrier et la nécessité de poursuivre l’activité à Nantes-Atlantique », lui rétorque l’intéressé dans les colonnes de Ouest France.Parmi les autres “victoires” des Verts, le quotidien régional cite pêle-mêle « un plan de 45 000 emplois issus de la transition énergétique” et le “développement du ferroviaire ».La fin du diesel en Ile-de-FranceComposition de la nouvelle liste : sur 209 sièges à pourvoir sur tout le conseil, les écologistes héritent de 24 places et le Front de gauche de 20 places, toutes éligibles en cas de victoire. En Ile-de-France, l’accord final de la liste unie PS-EELV-FdG intègre plusieurs propositions des deux listes minoritaires de gauche du premier tour, dont des propositions majeures des écologistes.L’union de la gauche, menée par le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, s’engage notamment à sortir du diesel par le biais d’une « prime à la casse sur critère social pour l’achat d’un véhicule moins polluant », « un an d’abonnement Navigo gratuit pour l’abandon d’un véhicule polluant », la création d’une « redevance poids lourds en transit » et un renforcement des aides pour la pratique du vélo.Côté énergie, l’objectif sera porté à 200 000 logements rénovés thermiquement sur la mandature (six ans), et des lycées et bâtiments régionaux « 100 % énergies renouvelables ». Dans les transports, l’idée est de créer 10 000 emplois (maintenance, sécurité, chauffeurs de bus) à financer avec une augmentation du versement transport (VT, versé par les entreprises et que doit valider le Parlement). Enfin, deux lignes (17 et 18) du futur Grand Paris Express font l’objet d’une attention particulière.Se trouvent aussi dans cet accord la création d’un budget participatif de 50 millions d’euros par an, l’encadrement des loyers à l’échelle régionale dès 2016, le soutien aux maisons de santé et aux formations sanitaires et sociales, des clauses d’emploi local dans les investissements de politique de la ville ou encore des marchés publics en faveur de l’économie sociale et solidaire.Régionales en Ile-de-France : l’accord entre partis de gauche prévoit la sortie du diesel L’abandon du financement régional de la LGV vers le sud (Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes)Composition de la nouvelle liste : la nouvelle liste accorde dix-sept places éligibles aux candidats d’Europe Écologie - Les Verts et deux vice-présidences.En Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes aussi, Verts et socialistes, respectivement représentés par Françoise Coutant et Alain Rousset, ont trouvé un accord, qui s’est fait « sur une base de transition énergétique », « de lutte contre le changement climatique », et « d’appui aux transports et aux trains du quotidien », a précisé Alain Rousset.Outre une concertation citoyenne territoriale à laquelle il était très attaché, EELV a obtenu l’abandon d’un financement régional pour la ligne grande vitesse (LGV). Alain Rousset s’engage à ne pas verser un euro de la région dans le financement du prolongement de la LGV vers le sud, mais continue de se battre pour ce chantier, à condition de trouver des financements extérieurs. « S’il les obtient, nous ne changerons pas d’avis et voterons contre », prévient Françoise Coutant dans Sud Ouest.De son côté, Mme Coutant rappelle que « ce qui est incontournable pour nous, c’est que le Conseil régional cesse tout financement des LGV », tout en rappelant qu’elle n’était « pas contente » du soutien aux LGV affiché par son désormais co-listier PS. « Ce que je souhaite, c’est que ces LGV ne se fassent pas, en priorisant d’autres lignes », a-t-elle dit.Un moratoire sur les OGM en Rhône-Alpes-AuvergneComposition de la nouvelle liste : elle est désormais dénommée “La Gauche, les Démocrates et les Écologistes”. En cas de victoire, les candidats EELV auront 19 sièges, et 8 en cas de défaite, les communistes peuvent eux compter sur 16 sièges en cas de vicoitre, et 7 en cas de défaite.Après dix-sept heures de négociations, le rassemblement a été acté en Auvergne-Rhône-Alpes, où les listes PCF et EELV-PG se sont ralliées à celle de Jean-Jack Queyranne pour affronter Laurent Wauquiez (LR-UDI-MoDem).Avec les communistes, l’affaire n’a pas posé de problème ; tandis qu’avec la liste du rassemblement écologiste et citoyen, les discussions ont été plus laborieuses, détaille Le Point :“Elles ont fini par aboutir à une fusion des listes ainsi qu’à une entente sur quelques points de programme, comme le principe d’un moratoire sur les OGM et les gaz de schiste, sur la création d’emplois par le soutien à la rénovation thermique des logements, ou encore le soutien aux associations sportives et culturelles. Pas d’entente en revanche sur la ligne TGV Lyon-Turin, soutenue par Jean-Jack Queyranne.”En Auvergne-Rhône-Alpes, la dure bataille de Jean-Jack Queyranne pour conserver la régionDes budgets participatifs dans les lycées du Centre Val de LoireComposition de la nouvelle liste : les écologistes ont pu intégrer 19 candidats sur les 89 que compte la liste régionale.Dans la région Centre Val de Loire, afin de fusionner sa liste avec celle de Charles Fournier (EELV), François Bonneau (PS) a mis un peu plus de vert dans son programme, sans pour autant faire de grosses concessions.Le désaccord sur les aéroports est toujours d’actualité. Concernant celui de Châteauroux, les Verts ne sont pas opposés à l’activité maintenance. Quant à celui de Tours, chacun conserve sa liberté de paroles.L’Echo républicain précise que le président socialiste sortant est « d’accord pour réfléchir à la création de formations aux métiers de l’économie verte et pour la mise en place de budgets participatifs dans les lycées (des investissements choisis démocratiquement avec les élèves, les personnels d’éducation…) ».En ce qui concerne le train, les avis divergent sur la grande vitesse mais se rejoignent lorsqu’il est question d’améliorer les lignes classiques. Divergences autour des LGV dans le Languedoc-Roussillon-Midi-PyrénéesComposition de la nouvelle liste : elle est composée à 70 % de colistiers de Carole Delga (PS) et à 30 % de ceux de Gérard Onesta (EELV et FdG).« La décision de faire jonction avec Carole Delga nous a pris très exactement une demi-seconde », a déclaré Gérard Onesta. « On a des nuances, on a des accords et des désaccords, et ça, c’est la vie », a-t-il ajouté.Alors, où ça coince ? Selon Les Echos, les divergences de fonds entre Gérard Onesta et la socialiste Carole Delga reposent sur les projets de lignes ferroviaires à grande vitesse (LGV) Montpellier-Perpignan et Toulouse-Bordeaux (10,7 milliards d’euros en coût cumulé).Carole Delga est favorable pour que la Région participe à leur financement, pendant que Gérard Onesta met la priorité sur les « trains du quotidien » et fustige le « fétiche du quart d’heure gagné qui caractérise les LGV »Les dossiers éludés dans les autres régions Dans les autres régions, la fusion s’est faite a minima. En évitant soigneusement les dossiers sulfureux. Ainsi, en Normandie, la question du nucléaire – qui n’est cependant pas du ressort de la région – a été éludée. Tandis qu’en Corse, où pas moins de trois mariages de raison (gauche, nationalistes, droite) ont été scellés, la problématique de l’indépendance de l’île de Beauté a été soigneusement évitée par les nationalistes Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni. Reste à savoir, en cas de victoire, jusqu’à quand.Elections régionales 2015 : le président de votre région a-t-il tenu ses promesses ? Julie Saulnier Journaliste au Monde Elections régionales : montée du FN et abstention, pourquoi ce n’est pas si simple • Mis à jour le Samuel Laurent L’abstention est-elle la clé du succès pour le FN ? Il est très difficile de le déterminer. Dimanche 6 décembre, le parti de Marine Le Pen a réalisé l’un de ses meilleurs scores, dans un contexte de très forte abstention. Mais son plus gros succès, à la présidentielle 2012, s’est fait avec une abstention très faible.Nous avons tenté, sur un graphique, de visualiser tous les premiers tours électoraux depuis 2002, soit quinze élections au total. Nous avons fait figurer sur chaque graphe à la fois l’abstention et le score du parti frontiste en part des inscrits (donc combien de gens en position de voter sont allés voter pour lui, et non combien ont voté pour lui parmi ceux qui ont effectivement voté). Quelques constats peuvent en être tirés :- L’abstention n’est pas le seul déterminant. Aux élections présidentielles, le FN obtient de bons scores malgré une abstention faible. A l’inverse, il peut faire de mauvais scores avec une abstention haute. C’est le cas aux législatives 2012, aux régionales 2010, aux européennes et aux régionales 2004- La dynamique change après 2012. Entre 2002 et 2012, le FN fait d’assez mauvais scores en nombre d’inscrits aux élections intermédiaires. Depuis 2012, ce n’est plus le cas (sauf aux municipales où il est pénalisé car il ne présente pas de candidats partout) : sur six élections depuis 2012, il est quatre fois au-dessus du seuil des 10 % du corps électoral.- Il ne dépasse pas les 14 % d’inscrits, mais a passé le seuil des 10 %. En treize ans et quinze élections, le FN n’a jamais obtenu un meilleur score qu’à la présidentielle 2012, où près de 14 % des inscrits ont voté pour lui au premier tour. Néanmoins, il est très proche de ce score au premier tour des régionales 2015, avec une abstention très forte. De plus, si le FN n’a obtenu les suffrages de plus de 10 % du corps électoral que dans cinq cas sur 15 élections, c’est quatre fois depuis 2012. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Génocide au Rwanda : un des 9 accusés encore en fuite a été arrêté • Le Rwandais Ladislas Ntaganzwa est inculpé par la justice internationale pour son rôle présumé dans le génocide de 1994 au Rwanda.Crédits : STRINGER / AFPLadislas Ntaganzwa, l’un des neuf accusés encore recherchés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) chargé de juger les responsables du génocide de 1994, a été arrêté en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé, jeudi 10 décembre, la structure onusienne qui a succédé au TPIR.M. Ntaganzwa, 53 ans, maire de la ville rwandaise de Nyakizu au moment du génocide, est accusé d’avoir incité et participé aux massacres de milliers de civils tutsi et aux viols de femmes tutsi. Son dossier a été transféré en mai 2012 à la justice rwandaise par le TPIR. Une récompense de 5 millions de dollars était offerte pour son arrestation, comme pour celle des huit autres accusés encore en fuite, précise John Bosco Siboyintore, qui dirige la Genocide Tracking Unit au sein du gouvernement rwandais.Mandat d’arrêt internationalUn porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu a déclaré que l’individu avait été interpellé à la suite d’une offensive militaire contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont il est membre.Selon le ministre de la justice congolais, Alexis Thambwe Mwamba, le suspect « est un chef FDLR. Toutes les dispositions sont prises pour le ramener à Kinshasa et nous comptons l’entendre. Puis nous saisirons le gouvernement rwandais, qui avait émis un mandat d’arrêt international contre lui ».Le TPIR, créé par les Nations unies fin 1994, a officiellement fermé ses portes le 1er décembre. Il doit rendre sa dernière décision à la mi-décembre. Le verdict du procès en appel de six anciens responsables rwandais condamnés en première instance à des peines allait de 25 ans à la prison à vie dans un même dossier.Le Rwanda et les archives du génocideStress et manque de sommeil, points noirs de la santé des étudiants • Mis à jour le Laura Buratti Le stress, souvent décrit comme le « mal du siècle », n’épargne pas les étudiants, bien au contraire. Ils sont près de 40 % à avoir du mal à le gérer, d’après une enquête nationale publiée par le réseau de mutuelles Emevia, le 9 décembre. C’est encore plus que les 37,5 % de l’étude de 2013.Parmi les 8 000 étudiants interrogés, près d’un quart (22,5 %) déclarent avoir une mauvaise qualité de sommeil et plus du tiers (39,4 %) affirment avoir du mal à gérer leur stress. Deux paramètres qui semblent liés, puisque la moitié (48,1 %) des étudiants qui ont du mal à gérer le stress dorment moins de six heures par nuit, alors qu’ils ne sont qu’un tiers (29,5 %) parmi ceux qui dorment plus de 8 heures.Un sommeil trop courtUn quart des étudiants (22,5 %) dort mal ou très mal, avec un temps de sommeil qui s’est pour eux raccourci. 58,8 % dorment ainsi entre 6 et 7 heures (ils étaient 53,3% en 2013), et 13,1% dorment moins de 6 heures en moyenne (11,2% en 2013). C’est peu, selon le réseau Emevia, qui souligne que la Fondation du sommeil américaine recommande une durée de sommeil comprise entre 7 et 9 heures pour les jeunes de 18 à 25 ans. Autre élément inquiétant : 52,3 % des étudiants qui gèrent mal leur stress ne trouvent personne à qui parler en cas de problème personnel.Dans ce domaine, la parité n’est pas de mise puisqu’une jeune femme sur deux déclare avoir du mal à gérer le stress (49,4 %) contre seulement un jeune homme sur quatre (26,9 %). Les sportifs réguliers sont plus préservés : « seuls » 36,2 % d’entre eux disent en souffrir, contre 39,4 % pour l’ensemble des étudiants.Et comme quand l’appétit va, tout va : 95,2 % des étudiants interrogés ont un bon appétit, près de 95 % estiment être en bonne ou plutôt bonne santé et 85,4 % d’entre eux envisagent positivement l’avenir, un chiffre toutefois en recul par rapport à 2013 (88,3 %).Lire également : Plus d’un étudiant sur deux est stressé, déprimé ou en difficulté financière Laura Buratti Journaliste au Monde La fin du gaspillage alimentaire dans les grandes surfaces • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Les « engagements volontaires » de la grande distribution contre le gaspillage alimentaireGaspillage alimentaire : un rapport préconise l’interdiction de jeter pour la grande distributionTroisième émetteur mondial de gaz à effet de serreLes industriels de l’agroalimentaire peuvent quant à eux désormais faire don des produits de marque de distributeurs refusés. Aujourd’hui, une palette de produits refusée, parce qu’elle arrive une heure en retard ou qu’un pack est mal étiqueté, doit obligatoirement être détruite alors même que la qualité sanitaire des produits n’est pas remise en cause. Chaque année, quelque 4 000 tonnes de produits laitiers sous marque de distributeur (ou « marque maison »), soit plus de 30 millions de tonnes de pots de yaourts, sont ainsi détruits.La lutte contre le gaspillage alimentaire fera en outre désormais partie de l’éducation à l’alimentation durant le parcours scolaire. Et les entreprises pourront inscrire leurs actions de lutte contre le gaspillage dans leur rapport Responsabilité sociale et environnementale (RSE).Avec ce texte qui permet de « bâtir un cadre légal contre le gaspillage », « la France deviendra le pays le plus volontariste d’Europe en ce domaine », s’est félicité Guillaume Garot devant les députés. Et de souligner, alors que la COP21 touche à sa fin, « qu’à l’échelle de la planète, le gaspillage alimentaire est l’équivalent du 3e émetteur mondial de gaz à effet de serre, après la Chine et les Etats-Unis ». La proposition de loi devrait être présentée au Sénat début 2016, en vue d’une adoption définitive.Voir notre grand format : Les glaneurs des villes Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Critiqué de toutes parts, Donald Trump reporte son voyage en Israël • Mis à jour le Deux jours après avoir soulevé une indignation mondiale en proposant de barrer l’entrée des musulmans aux Etats-Unis, le milliardaire et candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump annonce, jeudi 10 décembre, qu’il renonce à son voyage en Israël.« J’ai décidé de reporter mon voyage en Israël et de programmer ma rencontre avec [le premier ministre Benyamin] Nétanyahou à une date ultérieure, après que je serai devenu président des Etats-Unis », a écrit Donald Trump sur son compte Twitter.I have decided to postpone my trip to Israel and to schedule my meeting with @Netanyahu at a later date after I become President of the U.S.— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)Donald Trump, l’art de la provocation pour tenir à distance ses rivaux Nicolas Sarkozy échoue à faire récuser une juge qui l’a mis en examen pour corruption • Mis à jour le La demande de Nicolas Sarkozy de récuser une des deux juges qui l’ont mis en examen pour corruption dans l’affaire dite des écoutes a été rejetée par la cour d’appel de Paris, selon une source judiciaire citée par l’AFP.Mis en examen notamment pour corruption et trafic d’influence actif, M. Sarkozy est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir fin 2013-début 2014 des informations couvertes par le secret dans l’affaire Liliane Bettencourt auprès d’un haut magistrat, Gilbert Azibert, contre promesse d’un poste de prestige à Monaco.L’ancien président, qui nie s’être rendu coupable d’une quelconque infraction, a durement mis en cause l’impartialité de l’une des deux juges d’instruction, Claire Thépaut, évoquant son appartenance au Syndicat de la magistrature (SM), marqué à gauche. La décision de la cour d’appel de rejeter sa demande est basée sur l’idée qu’il n’y avait « pas de motif d’impartialité », en s’appuyant sur la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) sur le droit des magistrats à se syndiquer.Elle ne peut pas faire l’objet d’un recours. La juge Claire Thépaut, qui s’était mise en retrait de l’enquête, va donc pouvoir la reprendre avec l’autre juge saisie, Patricia Simon.Menace d’un renvoi en correctionnelleDans ce dossier, Nicolas Sarkozy reste sous la menace d’un renvoi en correctionnelle, une menace persistante au moment où il entame la campagne pour la primaire pour la présidentielle de 2017.Mais les recours successifs retardent cette enquête, qui avait déjà été suspendue plusieurs mois, le temps que la cour d’appel se penche sur la validité des écoutes téléphoniques qui sont au cœur du dossier.Ces écoutes avaient été validées par la cour d’appel, mais les mis en examen, Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et le haut magistrat concerné Gilbert Azibert, se sont pourvus en cassation. Des pourvois qui doivent être examinés le 5 janvier.Regarder l’infographie : S’y retrouver dans les 9 affaires qui impliquent Nicolas Sarkozy EntretienLe syndicat UGTT, Nobel de la paix et « pièce maîtresse du dialogue national » en TunisieCharlotte Bozonnet • A Tunis, le 27 juillet 2013, des dizaines de milliers de Tunisiens sont descendus dans la rue pour les obsèques de Mohamed Brahmi, opposant politique et député assassiné deux jours plus tôt.Crédits : SALAH HABIBI/AFPLes membres du « quartet » tunisien, réunissant l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica – fédération syndicale patronale), l’ordre national des avocats et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, recevront, jeudi 10 décembre, le prix Nobel de la paix à Oslo. Les quatre organisations ont été primées pour avoir, en 2013, animé le « dialogue national » entre les partis politiques et permis au pays de sortir d’une grave crise politique qui menaçait sa transition démocratique.Maître de conférences à l’université Paris-Dauphine et autrice de L’UGTT, une passion tunisienne (Karthala, 2015), Hela Yousfi rappelle à cette occasion la place singulière occupée par l’Union générale des travailleurs de Tunisie dans l’histoire et la vie politique de la Tunisie.Quel a été le rôle de l’UGTT dans le dialogue national ?L’UGTT a été la pièce maîtresse de tout le processus. Après les élections du 23 octobre 2011 [remportées par le parti islamiste Ennahda], il existait une compétition entre trois registres de légitimité : les partis de la « troïka » au pouvoir revendiquaient une légitimité électorale, l’opposition – à savoir Nidaa Tounès et la gauche radicale du Front populaire – mettait en avant une légitimité consensuelle et demandait un gouvernement d’union nationale, enfin les mouvements sociaux – en particulier les jeunes chômeurs – revendiquaient une légitimité révolutionnaire, dénonçant une Assemblée constituante confisquée par les partis politiques et voulant rendre le pouvoir au peuple.« Printemps tunisien » : un Nobel en soutien à un processus fragileTout au long de l’année 2013, marquée par deux assassinats politiques, les tensions se sont exacerbées. Après l’assassinat de Mohamed Brahmi le 25 juillet 2013, l’opposition a demandé la dissolution de l’Assemblée et la démission du gouvernement. Le gouvernement de la troïka s’accrochait. Dans ce contexte, l’UGTT a décidé de relancer une initiative de dialogue national qui avait été proposée en juin 2012. Avec un changement : elle décide d’inviter, à côté de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme et de l’ordre national des avocats, l’Utica, l’organisation patronale, qui était alors un réseau d’hommes d’affaires largement inféodés au régime de Ben Ali. Pourquoi un tel front uni ? Parce que l’UGTT savait que cela lui permettrait à la fois d’avoir une forte légitimité pour mener ce dialogue national, mais aussi d’obtenir un soutien international.Ce dialogue national a permis de sortir du conflit en définissant une feuille de route : nommer un gouvernement de technocrates, finaliser la Constitution et fixer un calendrier électoral. L’Assemblée nationale constituante, la seule institution élue démocratiquement, a donc été préservée.Outre le rôle de l’UGTT, le contexte régional a également accéléré le processus : Ennahda ne voulait pas connaître le même sort que les Frères musulmans en Egypte.Quel bilan tirez-vous de ce dialogue national ?Il a offert à la Tunisie une sortie de crise politique et une première Constitution démocratique. Il lui a permis d’éviter un scénario à l’égyptienne. Il a installé le consensus comme mode de gouvernance.Les termes de ce dialogue ne sont toutefois pas dépourvus de zones d’ombre. D’abord, il s’est limité à l’élite politique et économique du pays. Il a exclu les nouvelles forces sociales issues de la révolution, notamment les mouvements de chômeurs à l’origine de la révolution de décembre 2010. Ensuite, il a acté une sorte de partage du pouvoir entre l’ancienne élite, représentée par le parti Nidaa Tounès [créé en avril 2012 pour contrer les islamistes par l’actuel président, Béji Caïd Essebsi], et la nouvelle, issue des urnes, du parti Ennahda, mais sans proposer d’alternative économique et sociale au modèle de Ben Ali. Du point de vue des travailleurs et des mouvements sociaux, il a donné à l’organisation patronale, l’Utica, une légitimité et une assise qu’elle n’avait pas jusque-là.Le « quartet » tunisien appelle à faire fructifier le Nobel de la paixEnfin, on assiste en ce moment à plusieurs dérives anticonstitutionnelles de la part du gouvernement Nidaa Tounès-Ennahda, comme la loi sur le terrorisme, votée par l’Assemblée en juillet 2015, qui viole des droits pourtant garantis par la Constitution, ou encore la loi 52 de pénalisation de la consommation de cannabis utilisée pour réprimer les jeunes, notamment ceux des quartiers populaires. Le projet de loi sur la réconciliation économique qui vise à blanchir les hommes d’affaires et les fonctionnaires corrompus est une entrave claire au processus de justice transitionnelle.Comment expliquer que l’UGTT ait une telle place dans la vie politique ?Après le départ du président Ben Ali, en janvier 2011, la centrale syndicale était l’organisation la plus importante du pays : plus de 700 000 adhérents, presque tous les secteurs d’activités représentés, mais aussi toutes les tendances politiques et les différents groupes sociaux – des médecins aux ouvriers du textile, en passant par les enseignants.Il faut se souvenir que la dictature avait détruit en Tunisie toute possibilité de travail collectif, les partis politiques, notamment, ayant été mis à genoux. Pendant cette période, l’UGTT était le seul espace d’action collective organisé. Le seul syndicat dans les pays arabes à ne pas être inféodé au pouvoir. Cela tient à son histoire. L’Union est née en 1946 d’une scission de la CGT française. Dès le départ, ses luttes sociales vont s’articuler aux mots d’ordre de la lutte pour l’indépendance. Lorsque celle-ci est acquise, en 1956, il existe deux organisations politiques importantes : le parti au pouvoir – le Néo-Destour (qui deviendra le PSD, puis le RCD sous Ben Ali) – et l’UGTT. La centrale syndicale va donc participer, au côté du parti unique, à la construction de l’Etat tunisien « postindépendance ».Ainsi, l’articulation entre les luttes sociales et politiques est au cœur de son identité. A des moments plus conflictuels avec le pouvoir et pour résister à différentes vagues de libéralisation économique, elle devient un refuge pour les mouvements sociaux. Comme lorsqu’elle appelle, le 26 janvier 1978, à la grève générale, réprimée dans le sang, qui sera la première brèche dans le système autoritaire du président Habib Bourguiba [1957-1987]. Rassemblement à Tunis, le 27 juillet 2013, pour les obsèques de l'opposant politique et député Mohamed Brahmi, assassiné deux jours plus tôt.Crédits : FETHI BELAID/AFPSon hétérogénéité – elle est une sorte de microsociété tunisienne – a permis d’imposer le consensus comme mécanisme de régulation des conflits. Elle est dans un va-et-vient permanent entre pressions et négociations avec le pouvoir. En interne aussi, l’existence de différents courants fait que le syndicat doit toujours négocier entre des intérêts sectoriels, des considérations régionales et des appartenances politiques différents. C’est ce qui lui a permis de jouer un rôle-clé dans les expériences institutionnelles de la transition, jusqu’au dialogue national de 2013.Quel rôle a-t-elle joué pendant la révolution ?Elle a été un refuge symbolique, politique et organisationnel du mouvement spontané lancé par les chômeurs en décembre 2010 [après l’immolation par le feu, le 17 décembre 2010, du jeune Mohamed Bouazizi]. L’UGTT, qui a des locaux dans tout le pays, leur a fourni tout ça. Elle a aussi été au cœur de la coordination entre les différents acteurs : avocats, opposants, blogueurs, etc. Elle a permis la politisation des slogans et l’expansion géographique du mouvement. Rappelons-nous ses appels à des grèves régionales votés le 11 janvier 2011 par sa commission administrative. Celle du 12 janvier, à Sfax, avait donné un grand élan. Le 14 janvier était le jour de la grève générale pour le Grand Tunis, elle devait durer deux heures, mais les manifestations ont pris de l’ampleur et, le soir même, le président Ben Ali quittait le pays.Quels sont les nouveaux défis pour l’UGTT ?Historiquement il existe un clivage à l’intérieur du syndicat entre une bureaucratie inféodée au pouvoir et des branches régionales et sectorielles qui résistent. Aujourd’hui, le clivage a changé. Il oppose un camp favorable à la négociation avec les élites économiques et politiques moyennant l’obtention de meilleures conditions de travail et des augmentations salariales, et un autre qui veut renouer avec la tradition historique d’un syndicat porteur d’un projet économique et politique alternatif aux politiques néolibérales promues par le pouvoir. Il milite pour que l’UGTT ait son mot à dire sur les grands dossiers : chômage, privatisation des services publics, accords de libre-échange avec l’Union européenne.En Tunisie, un raidissement sécuritaire généraliséConcrètement, l’UGTT est face à plusieurs défis. D’abord, il doit se restructurer pour être plus représentatif des jeunes, des femmes, du secteur privé. Parviendra-t-il à s’adapter à ces évolutions ? Deuxième défi : remettre au cœur de sa stratégie les questions sociales et économiques qui ont été reléguées au second plan ces dernières années par l’actualité politique et aujourd’hui par les logiques sécuritaires. En sera-t-il capable ? Enfin, comment va-t-il (ou non) articuler ses luttes avec les chômeurs, devenus la première force sociale du pays, même si elle n’est pas bien organisée ?Etat d’alerte relevé à Genève, où quatre « individus suspects » sont recherchés • Mis à jour le La police de Genève « recherche activement » quatre personnes, possiblement « liées au terrorisme ». « Nous sommes passés d’une menace floue à une menace précise », a commenté, jeudi 10 décembre dans la matinée, Emmanuelle Lo Verso, chargée de communication au département de la sécurité (DSE).Selon les autorités suisses, quatre hommes sont recherchés, mais aucune autre précision n’a été donnée pour des « raisons opérationnelles ». La Tribune de Genève précise qu’il s’agit d’individus « soupçonnés d’être liés à l’Etat islamique », entrés en territoire suisse avec un véhicule utilitaire immatriculé en Belgique dans la nuit de mardi à mercredi.Leur photo a été diffusée « au sein des forces de l’ordre genevoises » et dans la presse suisse, qui rapporte que ces informations auraient été transmises par les renseignements américains. Le ministère public genevois a ouvert une procédure pénale pour « actes préparatoires délictueux », rapport Le Temps.C'est la CIA qui a donné l'alerte aux autorités suisses https://t.co/oF5P5RbOUg https://t.co/jibgstSRFG— Lematinch (@LeMatin.ch)Des forces de police supplémentaires ont été déployées à Genève dans la journée et le niveau d’alerte a été relevé, détaille le département dans un communiqué. Pour l’heure, aucun événement officiel n’a été annulé, même si au siège européen des Nations unies, la surveillance a été renforcée.La réunion diplomatique réunissant les différentes composantes de l’opposition syrienne, prévue vendredi 11 décembre aux Nations unies, a été délocalisée, rapporte Le Temps. Les discussions se tiendront dans un lieu tenu secret.Pas de lien direct avec les attentats de Paris et Saint-Denis La police suisse a dit ne disposer d’aucune information les reliant directement aux attentats du 13 novembre en France. Après avoir, dans un premier temps, affirmé que les suspects étaient recherchés « dans le cadre des investigations menées suite aux attentats de Paris », les autorités locales ont reconnu une formulation « maladroite ». Une source policière française a confirmé l’absence de lien.Après le 13 novembre et la mise en place de l’état d’urgence en France, les contrôles sont renforcés aux très nombreux points de passage entre la France et la Suisse, les forces de sécurité suisses et françaises coopérant dans cette mission.« Les services de police, de gendarmerie et des douanes sont sur le terrain et renforcent leurs contrôles », a ainsi fait savoir la préfecture de l’Ain. « Le degré de vigilance aux frontières, déjà élevé, a été rehaussé dans les deux sens », a ajouté la préfecture de Haute-Savoie.Attentats du 13 novembre : le point sur les identifications, les arrestations et l’enquête Comment l’Etat islamique a organisé son « califat » • Mis à jour le Hélène Sallon Dans l’esprit d’Abou Bakr Al-Baghdadi et de ses condisciples au sein de l’organisation Etat islamique (EI), le califat était bien plus qu’un fantasme. Lorsqu’ils ont proclamé, le 28 juin 2014, le califat sur les territoires conquis en Syrie et en Irak, les djihadistes avaient déjà conçu un véritable projet étatique et imaginé une rigoureuse administration pour imposer dans la durée leur idéologie totalitaire à un territoire et sa population. Le succès de cette entreprise a fait mentir les pays occidentaux et arabes qui ont voulu voir dans l’EI un simple avorton d’Al-Qaida, voué à l’échec. « Si une équipe de jeunes met un maillot des Lakers, cela ne fait pas d’elle Kobe Bryant », star américaine de basket-ball, avait raillé Barack Obama, en septembre 2014.En novembre 2015, le président américain était forcé d’admettre son erreur. Le groupe djihadiste contrôle toujours un tiers de la Syrie et de l’Irak et une population de près de 10 millions d’habitants. Il a mis la main sur une manne financière et des ressources naturelles qui en font la plus riche organisation terroriste au monde. Il a attiré près de 30 000 djihadistes étrangers sur son territoire, obtenu l’allégeance de groupes djihadistes dans une dizaine de pays, et revendiqué la paternité de nombreux attentats à l’étranger, dont les attaques de Paris, qui ont fait 130 morts, le 13 novembre.Dès les premiers mois du califat autoproclamé, l’EI a mis en œuvre un projet étatique, pensé dans les moindres détails, comme le révèle un document interne de 24 pages, en dix chapitres, destiné à la formation des cadres administratifs, que s’est procuré le chercheur Aymenn Jawad Al-Tamimi, et qui a été publié par le Guardian le 7 décembre. Certainement écrit entre juillet et octobre 2014 par un certain Abou Abdallah Al-Masri, « Principes administratifs gouvernant l’Etat islamique » est le dernier document obtenu par le chercheur britannique auprès d’un homme d’affaires commerçant avec l’EI. En un an et demi, ce spécialiste de la Syrie et de l’Irak a collecté sur les réseaux sociaux et auprès de sources indirectes plus de 300 documents produits par l’organisation, les a traduits en anglais et publié sur son blog.Directives administratives et religieuses, annonces publiques, extraits de livres de comptes… Le penchant bureaucratique de l’EI offre un précieux matériau d’étude. « Les documents de ce type offrent une fenêtre sur l’organisation interne de l’EI au-delà de la propagande ininterrompue que le groupe diffuse. Quand on dit par exemple que l’EI fournit des services, sur la base de photos et de vidéos, cela permet d’expliquer de quoi il retourne », commente Aymenn Al-Tamimi.Finances de l’EI : la guerre secrèteUne solide administrationSur le plan idéologique, l’Etat islamique se pose en héritier d’une tradition : celle du djihad (« guerre sainte ») théorisé par l’Egyptien Sayyid Qutb en 1964 dans son ouvrage Jalons et depuis porté en Afghanistan, en Irak ou en Tchétchénie ; et celle du califat ottoman démantelé en 1924 et restauré – selon l’organisation – non pas en 2014 mais dès 2006 avec la création par Abou Moussab Al-Zarkaoui de l’Etat islamique en Irak (EII). L’avènement du califat d’Abou Bakr Al-Baghdadi – qui a pris le titre de calife Ibrahim – est présenté comme la réponse à l’échec du mouvement djihadiste, et notamment de l’EII, à s’implanter, du fait, dit le texte, d’un manque d’ancrage local et de la propagande de l’Amérique et de ses alliés qui a réussi à le faire passer pour « un projet hypocrite ». L’ambition du califat, assène le texte, ne doit donc pas s’arrêter à la « guerre sainte » mais s’atteler à unifier la communauté des croyants (« oumma ») sous une seule identité musulmane et une même bannière. Il doit être un « système englobant » destiné à changer la société et à éduquer les générations futures selon les lois coraniques, pour leur permettre de se soustraire à la dépendance, jugée néfaste, de l’Occident, du nationalisme arabe et du tribalisme.De ce constat découle la mise en place d’une solide administration destinée à ancrer l’EI sur un territoire – par l’exploitation rationalisée et économe de ses richesses – et au sein de la population – par l’éducation, l’intégration entre « immigrés » et « locaux » et la propagande, qui se voit accorder une place centrale et est placée sous l’autorité directe de la direction de l’EI. Dans les faits, ce projet étatique s’est traduit par la mise sur pied d’une administration centrale composée de 16 ministères, reproduite dans chacune des provinces de l’EI sous l’autorité d’un émir. Ses principes généraux se sont vus déclinés en milliers de règles et règlements régissant tout, des domaines militaire, économique et politique, à l’organisation sociale et culturelle.Un plan qui n’a pas été suivi à la lettreMais, souligne Aymenn Al-Tamimi, se pose constamment la question de l’écart entre la théorie et la pratique, l’adaptation de ces principes à une réalité et à un contexte en constante évolution. En dépit de son rejet des affiliations tribales, l’organisation a ainsi été obligée d’accepter la persistance des solidarités tribales en ouvrant un département spécialisé. La distinction entre espaces syrien et irakien reste, dans une grande mesure, une réalité en dépit de l’abolition par l’EI des frontières dessinées par l’accord Sykes-Picot en 1916. Les relations avec les pays étrangers qui respectent les musulmans, ainsi que la souveraineté et les frontières du califat, promues dans cette déclaration, restent pour le moins théoriques.Sur le plan militaire, le document décrit par le menu quelle doit être l’organisation de la formation des combattants locaux et étrangers – militaire, mais aussi religieuse et linguistique –, et ce dès le plus jeune âge avec des camps pour enfants, pour promouvoir la mixité et l’ascension méritocratique. « En pratique, cette organisation a été instaurée. Il y a même eu des efforts pour démanteler les bataillons de combattants étrangers composés d’une seule ethnie ou nationalité, comme celui du bataillon des Libyens Al-Battar Al-Libi, mais des preuves anecdotiques semblent indiquer que la distinction entre immigrés et locaux persiste, et que les immigrés sont perçus comme une classe privilégiée », indique Aymenn Al-Tamimi.Les ressources naturelles, clé de la survie du califatL’autre aspect fondamental mis en exergue dans ce document est la gestion des ressources naturelles, considérée comme la clé de l’indépendance et de la survie du califat. Le document prévoit l’appropriation des ressources jugées primordiales et la centralisation de leur gestion : pétrole, gaz, or, eau, antiquités, moyens de production militaire et alimentaire et routes d’approvisionnement. Cela est confirmé, dans la pratique, par les divers documents auxquels a eu accès Aymenn Al-Tamimi, qui révèlent que l’Etat islamique a placé des spécialistes lui ayant fait allégeance à la tête des installations énergétiques ou du trafic d’antiquités notamment. Les fonctionnaires et personnels spécialisés qui étaient employés par les Etats syrien et irakien ont été maintenus à leurs postes, comme le prône ce texte. Mais, note Aymenn Al-Tamimi, beaucoup sont partis et ceux qui sont restés ont dû payer environ 2 500 dollars pour obtenir une carte de repentance, renouvelable chaque année pour environ 200 dollars.A côté de cette gestion centralisée des ressources jugées primordiales, le document vante les mérites de la décentralisation, de la liberté d’entreprise et d’investissement et des échanges avec l’extérieur sans intermédiaires. « Un certain degré de pragmatisme existe sur le plan économique, car l’EI a compris que le maintien d’un flux de devises avec l’extérieur est essentiel à sa survie financière », note M. Tamimi. La décentralisation administrative s’applique dans une large mesure. La liberté d’entreprise et d’investir existe, mais elle a un prix : un contrôle étroit et l’imposition d’importantes taxes aux commerçants et sur les échanges. L’augmentation des taxes sur les commerces de Mossoul, à l’automne, a forcé de nombreux marchands et restaurateurs à fermer boutiques.Que sait-on de la production de pétrole contrôlée par l’EI et de ses destinations ?Une police brutaleCe que ce document ne dit pas, c’est que l’imposition du califat et de son administration sur les populations s’est faite davantage par la coercition que par l’adhésion. Une police (« hisba ») traque ceux qui enfreignent les règles morales de l’Etat islamique et impose amendes et châtiments (« houdoud ») cruels. Ceux qui ont refusé de rester vivre au sein du califat ou de continuer à y exercer ont vu leurs biens confisqués. « Il y a beaucoup à dire sur la continuité entre la brutalité de l’Etat islamique et celle de l’EII pendant la guerre d’Irak de 2006. La structure étatique imaginée par l’EI est seulement plus sophistiquée et parvient à mieux réprimer toute dissension interne », estime Aymenn Al-Tamimi.« Les documents internes révèlent un renforcement du contrôle, notamment sur l’accès à Internet. Il y a une inquiétude croissante au sein de l’EI à maintenir une structure sécuritaire rigide pour prévenir une révolte interne. Certains documents, à l’instar de l’amnistie générale décrétée pour les déserteurs en octobre, suggèrent des problèmes de cohésion militaire », ajoute le chercheur. Les habitants souhaitant se déplacer hors du territoire de l’EI doivent demander une autorisation à l’administration et donner des gages de retour.Une économie de prédationLes documents ainsi que les témoignages de personnes vivant ou ayant vécu sous le califat autoproclamé confirment que l’Etat islamique est bien loin de l’image d’Etat-providence pour l’oumma qu’il souhaitait incarner, et plus proche d’une économie de guerre en quête de la moindre ressource pour survivre. Les services publics tournent au ralenti faute de personnel et de moyens – notamment de médicaments pour les services de santé –, beaucoup d’écoles ont été fermées, les prix comme les taxes ne cessent d’augmenter, les salaires ont été baissés de moitié dans certaines villes.L’équilibre financier du califat repose, pour une grande part, sur l’extorsion des populations, sous couvert de taxes. Un extrait du livre de comptes de la province de Deir ez-Zor, daté de janvier 2015 et publié par le chercheur britannique, révèle que les recettes mensuelles de la province se composent aux deux tiers des revenus de ces taxes et confiscations. Les dépenses sont, elles, consacrées pour plus des quatre cinquièmes aux soldes des combattants, au fonctionnement des bases militaires, aux pensions pour les familles de « martyrs », au fonctionnement de la police et des médias. Hélène Sallon Moyen-Orient Les promesses de campagne de Marion Maréchal-Le Pen sont-elles applicables ? • Mis à jour le Simon Auffret et Madjid Zerrouky Ayant pris la tête du premier tour des élections régionales avec 40,55 % des voix, Marion Maréchal-Le Pen pourrait devenir la plus jeune présidente d’un conseil régional, à seulement 26 ans, le 13 décembre. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, région dirigée par Michel Vauzelle (Parti socialiste) depuis 1998, la tête de liste du Front national a devancé de près de 14 points son principal adversaire issu des Républicains, Christian Estrosi – crédité de 26,48 % des suffrages exprimés.Nous avons confronté les 92 propositions que liste le projet de Marion Maréchal-Le Pen – ainsi que ceux de Marine Le Pen dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie et de Florian Phillipot en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine – aux compétences des Conseils régionaux. Parmi elles, 43 sont compatibles avec le fonctionnement de l’institution régionale, 26 seront difficiles à mettre en œuvre, et trois promesses semblent impossibles à appliquer.Le projet de la députée frontiste est principalement orienté vers un « patriotisme économique régional ». Une politique qui passe par l’attribution des aides du conseil régional à des critères sociaux – comme l’emploi d’un apprenti pour « favoriser les entreprises locales face aux grands groupes » – ou environnementaux – en exigeant une empreinte carbone faible, ce qui privilégie les entreprises du territoire.Des promesses applicablesMarion Maréchal-Le Pen est la tête de liste ayant délivré le programme le plus volumineux des trois régions que nous avons pu vérifier, en mettant l’accent sur les thèmes identitaires du Front national, immigration et questions sécuritaires en premier lieu. Mettre en place d’un « grand projet de spectacle historique régional inspiré du succès du parc du Puy-du-Fou », jouer de l’arme des subventions au monde associatif en supprimant celles « versées aux associations communautaristes », empêcher tout financement du planning familial par le conseil régional : les exemples de ce type de propositions sont nombreux.Ces mesures côtoient, autre exemple, le projet d’abandon du programme « MED CAP accueil » permettant à des étudiants étrangers – originaires du Maroc, d’Algérie, ou des Territoires palestiniens – de venir, pour une période donnée, dans une université de la région. L’utilisation possible pour le conseil régional du référendum local, sur des « grandes questions » concernant l’action de la région, est évoquée.Le projet du Front national en PACA propose par ailleurs un prêt à taux zéro pour « la rénovation énergétique des bâtiments » ou le retour de la gratuité des cartes grises pour les véhicules électriques, abolie par la majorité précédente.Des promesses difficiles à tenirPlusieurs promesses, parfois communes aux trois programmes du Front national que nous avons pu vérifier, semblent plus compliquées à mettre en œuvre par un conseil régional.Les nombreuses propositions de Marion Maréchal-Le Pen concernant le fonctionnement du système ferroviaire en région PACA vont dépendre en grande partie de la négociation d’un nouveau contrat « SNCF-Région » signé avec l’entreprise publique gestionnaire des voies ferrées, et prévu pour 2016 : rien ne peut donc être garanti pour l’instant. L’instauration d’une police régionale des transports n’est, elle, pas du ressort du conseil régional, mais des services de la préfecture.Le « refus des exigences religieuses dans les cantines » est une autre promesse difficilement applicable, sauf dans les lycées, placés sous la responsabilité directe de la Région.Des promesses impossibles à appliquerDes promesses du projet de Marion Maréchal-Le Pen sont impossibles à appliquer en cas d’accès à la présidence de la région PACA : le soutien au circuit court « à travers les cantines de nos lycées » déroge par exemple à la législation européenne portant sur la concurrence. La promesse avait également été formulée par Emmanuelle Cosse, tête de liste d’Europe Ecologie les Verts (EELV) en Ile-de-France.L’opposition à « l’implantation d’éoliennes défigurant nos paysages » paraît, elle aussi, difficile à faire respecter. La conception d’un schéma régional éolien, en collaboration avec les services de la préfecture, contraint les régions à développer cette ressource renouvelable. L’objectif de production électrique est de 545 MW d’électricité produite par l’éolien à l’horizon 2020 pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.Les 92 promesses contenues dans le programme de Marion Maréchal-Le Pen : #pacafn #repeint{ display: flex; flex-flow: row column;}#pacafn #fnregion { flex-wrap: wrap; display: flex;}#pacafn .verdict { color: white; padding: 3px; float: right; margin:0 0 5px 5px!important;}#pacafn .promesse { /* border-top-color: #16212c!important; */ padding: 8px 1% 8px 1%; margin: 0px 0 10px; border: solid #eef1f5; border-width: 4px 1px 1px; cursor: pointer; float: left; box-sizing:border-box; position: relative;}#pacafn .promesse p { margin: 0;}#pacafn .promesse p.intitule{ padding-bottom:22px;}#pacafn .promesse p.ensavoirplus { color: white; padding: 3px; text-align: center; margin: 0; display:block; text-align: right; width:100%; position:absolute; right:0; bottom:0;}#pacafn .promesse p.ensavoirplus img { width:17px; border:0;}#pacafn .promesse:hover { background: rgba(40, 190, 170, 0.4); -webkit-transition: background 200ms ease-out 0s; -moz-transition: background 200ms ease-out 0s; -o-transition: background 200ms ease-out 0s; transition: background 200ms ease-out 0s;}#pacafn .promesse:hover .ensavoirplus { opacity: 1; color: black; -webkit-transition: color 200ms ease-out 0s; -moz-transition: color 200ms ease-out 0s; -o-transition: color 200ms ease-out 0s; transition: color 200ms ease-out 0s;}#pacafn .promesse.deplie { width: 98%; background: rgba(40, 190, 170,0.4);} p { font-weight: bold;}#pacafn .promesse .deroule { height: 0; overflow: hidden; -webkit-transition: height 1200ms linear 0s; -moz-transition: height 1200ms linear 0s; -o-transition: height 1200ms linear 0s; transition: height 1200ms linear 0s; clear:left; width:100%;}#pacafn .promesse.deplie p.ensavoirplus{ display:none;}#pacafn .promesse.deplie .deroule { height: inherit; }#pacafn .filtres{border-top-color: #16212c!important; padding: 8px 1% 8px 1%; margin: 0px 0 10px; border: solid #eef1f5; background:#eef1f5; border-width: 4px 1px 1px;}#pacafn .checkboxes label { white-space:nowrap; cursor:pointer;}#pacafn .checkboxes label span{ white-space:normal;}#pacafn .selectThematiques, .checkboxes p{ text-align: center; width:100%;}#pacafn .checkboxes p{ margin:4px 0;}#pacafn .selectThematiques{ margin:10px 0 14px 0;}#pacafn .resetFiltres { clear:left; float:left; width:100%; text-align: center; display: none; margin-bottom: 10px;}#pacafn .resetFiltres span{ background: #93a09e; color: white; border-radius: 6px; padding: 0px 5px; cursor: pointer;}#pacafn .resetFiltres span:hover{ background: #000;}#pacafn .bilan{ background: rgba(255,255,255,0.8); clear: left; float: left; width: 100%; padding:10px 0 10px 0; border: 0px; margin-bottom: 0!important; } #pacafn .bilan p{ text-align: center; } div { padding:2px 0; display:inline-block; text-align: center; color: white; font-weight: bold; height: 24px; vertical-align: top; } #pacafn .bilan span:not(:last-child){ padding-right: 8px; }@media only screen and (min-width: 526px) { #pacafn .promesse { width: 49%; margin: 0px 1% 10px 0; } #pacafn .promesse.deplie { width: 99%; }} var verdicts = { "Applicable": ["applicables", "#80a309", "✓", 0], "Difficile": ["difficiles", "#fb7102", "✓", 0], "Déjà en place": ["déjà en place", "#A2A9AE", "✓", 0], "Invérifiable": ["invérifiables", "#A2A9AE", "?", 0], "Impossible": ["impossibles", "#ad1629", "✕", 0], } /* PROMESSES */ html = ""; /* FILTRES */ \ \Filtrer les promesses : \Applicable \Difficile à appliquer \Déjà appliquée \Application impossible \Application invérifiable \Toutes les thématiques----------------"; var thematiques = []; $.each(donneesProgramme, function(i, d) { $.each(thematiques_split, function(j, e) { if (thematiques.indexOf(e) == -1) thematiques.push(e) }) }) thematiques.sort() $.each(thematiques, function(i, d) {' + d + ''; }) \X Effacer les filtres"; html += filtres; $.each(donneesProgramme, function(i, d) { verdicts[d["application"]][3]++; \' + (verdicts[d["application"]] ? verdicts[d["application"]][2] : "") + ' ' + d["application"] + ' ' + d["proposition"] + ' \En savoir plus \ \' + d["detailapplication"] + ' \Source de la promesse' : "") + ' \ \'; })"; bilan_jauge = ""; $.each(verdicts,function(j,e){ 0) {"+e[3]+" "+(j == "Applicable" ? 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En 2010, la formation alors dirigée par Martine Aubry s’était engagée à metter en oeuvre vingt-cinq propositions dans le cadre d’un « contrat socialiste » pour les régions. A la veille du nouveau scrutin régional, nous avons vérifié la réalisation de ces promesses en partenariat avec neuf écoles de journalisme dans le cadre de l’opération « Bilan des sortants ».Lire :Elections régionales 2015 : le président de votre région a-t-il tenu ses promesses ?En engageant ses candidats sur le logement, l’emploi ou la santé, le PS se présentait en 2010 comme un « bouclier social » ou un « amortisseur de crise », marquant ses distances avec le gouvernement de droite de François Fillon. Force est constater que peu de ces marqueurs de gauche ont finalement été respectés dans l’ensemble des régions socialistes.Tantôt remisées au placard car trop « gadget » (le « cartable numérique », le « pack autonomie »), tantôt abandonnées à cause des circonstances (la « bonne gestion » budgétaire), beaucoup de ces promesses sont finalement aujourd’hui devenues invérifiables, car elles relevaient davantage à l’époque du concept vague que de la mesure précise. Ainsi en est-il des « contrats d’accès à la qualification » (CAQ) ou des « contrats d’appui et de développement » (CAD), jamais clairement définis pendant la campagne, et mis en oeuvre de façon très disparate dans les différentes régions.Ce qui tendrait à sauver le bilan du « contrat socialiste » pour les régions de 2010 est finalement l’arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012, qui a concrétisé au niveau national plusieurs des mesures promises par son parti à l’échelle régionale. C’est le cas des contrats pour lutter contre les déserts médicaux, de la règle des « trois tiers » pour favoriser les logements à loyers modestes ou du droit au retour en formation pour les jeunes sans qualification. .bilandessortants_ps .btn_bleu { background-color: #0386c3; background-image: -webkit-linear-gradient(top, #0386c3, #02608c); background-image: linear-gradient(to bottom, #0386c3, #02608c); border-color: #333; color: #fff; padding: 8px 12px; font-size: 1.7rem; vertical-align: middle; border: 1px solid #ccc; border-radius: 4px; box-shadow: inset 0 1px 0 rgba(255, 255, 255, 0.2), 0 1px 2px rgba(0, 0, 0, 0.05); cursor: pointer; font-weight: bold; display: inline-block;}.bilandessortants_ps .btn_bleu:hover,.bilandessortants_ps .btn_bleu:focus,.bilandessortants_ps .btn_bleu[disabled] { color: #fff; background-color: #026b9C; text-decoration: none; background-position: 0 -15px; transition: background-position 0.1s linear;}.bilandessortants_ps span.questionmark { display: inline-block; margin: 0!important; overflow: hidden; background: white; color: #0386c3; border-radius: 90px; text-align: center; vertical-align: middle; width: 24px;}.bilandessortants_ps .boite_deroule { border: 1px solid #eef1f5; background-color: #fafbfc; padding: 16px!important; margin-top: 10px; display: none; clear: left;}.bilandessortants_ps .boite_deroule p { margin: 15px 0;}.bilandessortants_ps .boite_deroule ul li,.bilandessortants_ps .boite_deroule ul li p { margin: 0 0 0px 10px;}200 000 contrats de continuité professionnelle en six ans« La formation pour rebondir professionnellement plutôt que le chômage : il sera proposé aux salariés victimes ou menacés de licenciement une formation qualifiante et, le cas échéant, un complément de revenu en liaison avec les partenaires sociaux et l'Etat. »Engagement tenu… par le gouvernementCe que le PS proposait pour ses régions, c'est le gouvernement (UMP) de François Fillon qui l'a mis en place en créant en juillet 2011 les contrats de sécurisation professionnelle (CSP). Ces contrats de 12 à 15 mois permettent aux salariés licenciés de bénéficier d'une allocation et d'une formation dans le but de retrouver un emploi.Les conseils régionaux pouvaient toutefois compléter ces dispositifs avec des « pactes régionaux de continuité professionnelle » — par exemple pour financer des formations à l'issue de la période couverte par le CSP. Signés par les régions, les partenaires sociaux et l'Etat en 2009, ces pactes ont été renouvelés en 2011 — et de la volonté politique des conseils régionaux dépendait l'effort consenti pour les salariés. Ainsi, la région Nord-Pas-de-Calais de Daniel Percheron a-t-elle accompagné 19 700 salariés sur la période 2011-2015, quand le Centre de François Bonneau en aidait un peu plus de 10 000. Mais la plupart des régions socialistes n'ayant pas suivi, il est fort improbable que 200 000 contrats de ce type aient été signés — bien qu'aucun bilan national n'ait été établi.Signe de ce bilan en demi-teinte : le PS a repris dans son programme 2015 l'idée d'une « garantie formation professionnelle » pour tous les salariés en cours de reconversion.Voir le détail, région par région +Nord-Pas-de-Calais : tenu (19 700 salariés formés dans le cadre du pacte régional de continuité professionnelle sur 2011-2015, 24 688 sur 2009-2015)Centre : tenu (52 conventions de pactes de continuité professionnelle, soit 10 350 personnes aidées entre 2011 et 2014)Aquitaine : ?PACA : ?Midi-Pyrénées : ?Poitou-Charentes : ?Franche-Comté : ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Lorraine : ?Picardie : ?Bretagne : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Ile-de-France : ?Pays de la Loire : ?Rhône-Alpes : ?Créer une mission régionale de lutte contre les discriminations dans chaque régionCette mission sera chargée de « prévenir les discriminations (accords avec les entreprises et les bailleurs) et de les combattre, grâce à un soutien juridique proposé en lien avec les communes, les missions locales, les partenaires sociaux et la Halde. »Engagement globalement non tenuLa promesse était symbolique, mais elle était censée attester de l'engagement du PS en faveur de la lutte contre les discriminations. Finalement, seules trois des 19 régions dirigées par les socialistes ont mis en place une mission régionale consacrée à cette question : l'Auvergne de René Souchon en 2010, la région PACA de Michel Vauzelle en 2012 et l'Aquitaine d'Alain Rousset, qui s'en était déjà dotée dès 2007. La plupart des autres régions se sont contentées d'actions de « sensibilisation », de chartes ou de « plans d'action » pour lutter contre les discriminations. Voir le détail, région par région +PACA : tenu (mission créée en 2012)Auvergne : tenu (mission créée en 2010 et appel à projets annuel pour la lutte contre les discriminations)Aquitaine : déjà tenu (une commission régionale existait déjà depuis 2007, son pouvoir a été renforcé en 2011)Nord-Pas-de-Calais : inachevé (un référent discriminations à l'Union régionale des centres sociaux depuis 2015)Ile-de-France : non tenu (pas de mission, mais une formation-action gratuite ouverte à tous les Franciliens)Lorraine : non tenu (pas de mission à part entière, mais plusieurs en faveur de la lutte contre les discriminations sont en œuvre)Midi-Pyrénées : non tenu (pas de mission)Poitou-Charentes : non tenu (pas de mission créée, mais des initiatives soutenues)Haute-Normandie : non tenu (les missions locales ont été sensibilisées)Franche-Comté : non tenuCentre : non tenu (pas de mission, mais un plan d'action de lutte contre les discriminations liées à l'origine en formation initiale)Pays de la Loire : non tenu (pas de mission, mais un fonds régional de luttre contre les discriminations)Picardie : non tenu (pas de mission)Bretagne : non tenu (un guide et un réseau en constitution, mais pas de mission)Basse-Normandie : non tenu (pas de mission)Champagne-Ardenne : non tenuBourgogne : non tenuLimousin : non tenuRhône-Alpes : non tenu (mais une charte de lutte contre les discriminations)100 000 entreprises nouvelles grâce aux aides des régions« Nos régions amplifieront leurs aides à la création d'entreprise pour permettre notamment aux jeunes de créer leur emploi et d'être accompagnés. »Engagement invérifiableIl s'agit de l'une de ces promesses qui font mouche pendant une campagne électorale, sans guère engager leur auteur. Comment, en effet, déterminer combien d'entreprises ont été créées en six ans uniquement grâce à l'appui des régions ? Si les programmes régionaux de création d'entreprise sont nombreux, il est difficile de vérifier leur efficacité, sauf à croire sur parole les exécutifs sortants, qui se prévalent ici de 50 000 entreprises soutenues (dans l'Ile-de-France de Jean-Paul Huchon) ou là de 120 000 entreprises créées (en Nord-Pas-de-Calais de Daniel Percheron). En outre, même de bons chiffres peuvent masquer des réalités contrastées, comme une forte proportion d'autoentreprises (plus de la moitié des créations dans la région nordiste) ou des entreprises peu durables.Voir le détail, région par région +Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Poitou-Charentes : ?Rhône-Alpes : ?Midi-Pyrénées : ?Aquitaine : ?Lorraine : ?Nord-Pas-de-Calais : ?PACA : ?Ile-de-France : ? (la région affirme soutenir tous les ans 10 000 entreprises, soit 50 000 en 5 ans)Franche-Comté : ?Centre : ?Pays de la Loire : ?Picardie : ?Bretagne : ?Basse-Normandie : non tenu (pas de mission)Champagne-Ardenne : non tenuBourgogne : non tenuLimousin : non tenuAides régionales sous condition« Soumettre le versement des aides régionales à des clauses strictes qui imposeront le remboursement en cas de non-respect des engagements pris en matière d'emploi ; critères sociaux et environnementaux pour ces aides. »Engagement partiellement tenuSeules cinq régions socialistes ont, à notre connaissance, mis en oeuvre ce principe de conditionnement impératif des aides régionales pour « permettre la relocalisation des activités de production » (sans pour autant le généraliser) : la Haute-Normandie, la Picardie, le Limousin, Champagne-Ardenne et Nord-Pas-de-Calais peuvent désormais contraindre les entreprises qui perçoivent certaines aides et subventions à les rembourser si certains critères environnementaux ou sociaux ne sont pas respectés.Un principe repris récemment par le gouvernement socialiste dans la loi Florange, qui a rendu possible un remboursement partiel ou total des aides perçues par les entreprises qui ne respectent pas l'obligation de recherche d'un repreneur en cas de fermeture d'un site industriel. Voir le détail, région par région +Haute-Normandie : tenu (contrats d'objectifs avec engagements sur le maintien des investissements)Nord-Pas-de-Calais : tenu (une commission de suivi créée et neuf entreprises contraintes de rembourser leurs subventions)Picardie : tenu (une commission d'audit peut contraindre les entreprises à rembourser les aides)Limousin : tenu (le dispositif pour le maintien de l'emploi impose un remboursement en cas de non-respect des clauses)Champagne-Ardenne : tenu (le remboursement des aides aux SCOP est demandé en cas de non-respect des clauses)Rhône-Alpes : non tenuLorraine : non tenu (des clauses sociales pour l'attribution de marchés et de certaines subventions, mais aucune clause environnementale ; en outre, pas de remboursement prévu)PACA : non tenu (pas de critère social ou environnemental dans le guide des demandes d'aide ou de subvention)Ile-de-France : non tenu (des critères sociaux et environnementaux pour certaines aides, mais pas de remboursement)Franche-Comté : non tenu (seulement des conditions pour les aides liées aux apprentis)Midi-Pyrénées : ?Poitou-Charentes : ?Aquitaine : ?Centre : ?Basse-Normandie : ?Pays de la Loire : ?Bretagne : ?Auvergne : ?Bourgogne : ?50 000 contrats d'appui et de développement (CAD) pour les jeunes entreprisesEngagement peu tenuLe PS entendait mettre en place des « fonds de capital développement » et des « aides à la gestion et à l'exportation » pour aider les PME à « passer le cap des cinq ans ». Toutefois, le terme « contrat d'appui et de développement » ne correspondant alors à aucun dispositif particulier, il est difficile de vérifier dans quelles régions l'esprit de la promesse socialiste a été respecté.Seule la Picardie a formellement créé un CAD sous ce nom en 2012, signant depuis quelque 1 000 contrats avec les entreprises picardes. La région Nord-Pas-de-Calais, la Bourgogne et Champagne-Ardenne ont quant à elles mis sur pied des « contrats de développement » aux contours similaires, quand Midi-Pyrénées optait pour un « contrat d'appui ». Un maquis de dispositifs d'aide aux jeunes entreprises existant dans les autres régions, il est difficile d'aboutir à un total de contrats signés dans l'ensemble des régions socialistes, mais il est très improbable qu'il atteigne 50 000.Voir le détail, région par région +Nord-Pas-de-Calais : tenu (178 PME aidées par les contrats de développement)Picardie : tenu (1 000 contrats signés depuis 2012 pour soutenir des entreprises sous la forme d'aides)Champagne-Ardenne : tenu (un contrat de développement mis en place)Auvergne : tenu (un contrat de développement mis en place)Limousin : ? (de nombreuses aides, mais pas de CAD à proprement parler)Bourgogne : ? (de nombreuses aides, mais pas de CAD à proprement parler)Franche-Comté : ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Rhône-Alpes : ?Lorraine : ?PACA : ?Aquitaine : ?Midi-Pyrénées : tenu (mise en place d'un contrat d'appui)Ile-de-France : ?Poitou-Charentes : ?Centre : ?Pays de la Loire : ?Bretagne : ?Chaque région sera dotée d'un fonds régional d'investissement pour les PME« Ces fonds pourront prendre des participations pour soutenir et développer les entreprises et réindustrialiser les sites. »Engagement majoritairement tenuQuasi toutes les régions gérées par le PS ont créé au cours de la mandature (quand ce n'était pas déjà le cas) des fonds d'investissement, souvent avec l'appui de BPIFrance ou de la Banque européenne d'investissement. Ces fonds disposent toutefois de marges de manœuvre limitées, souvent quelques dizaines de millions d'euros d'investissements, et prennent rarement des participations pour « réindustrialiser » les sites. Certaines régions ont choisi de se concentrer sur l'économie verte (Centre), les investissements énergétiques sobres (Nord-Pas-de-Calais) ou les énergies renouvelables (Aquitaine). Voir le détail, région par région +Picardie : déjà tenu (actionnaire de Picardie Investissement, créé en 1985)Champagne-Ardenne : déjà tenu (déjà plusieurs fonds depuis 2000)Franche-Comté : tenu (participation de 3 millions au fonds interrégional Rhin-Rhône)PACA : tenu (un fonds d'investissements de 19,5 millions, dont la moitié de la région, créé en 2011)Aquitaine : tenu (déjà un fonds depuis 1998, et un nouveau consacré aux énergies renouvelables lancé en 2015)Ile-de-France : tenu (fonds régional de co-investissement créé en 2011)Auvergne : tenu (un fonds d'investissement a soutenu 530 entreprises depuis 2012)Poitou-Charentes : tenu (fonds de co-investissement créé en 2010)Pays de la Loire : tenu (participation au fonds Grand Ouest Capital Amorçage)Basse-Normandie : tenu (participation au fonds Grand Ouest Capital Amorçage)Limousin : tenu (un fonds de co-investissement créé en 2011 avec 15 millions de la région)Bourgogne : tenu (participation de 3 millions au fonds interrégional Rhin-Rhône et fonds régional d'innovation)Haute-Normandie : tenu (plusieurs fonds mis en place pour la création, le développement et la transmission des entreprises et l'investissement)Centre : inachevé (un fonds d'investissement pour l'économie verte de 300 millions mis en place avec la BEI en 2012)Bretagne : inachevé (un fonds de co-investissement de 10 millions en cours de création, et participation au fonds Grand Ouest Capital Amorçage)Midi-Pyrénées : inachevé (participation depuis 1999 au fonds Sud-Ouest Capital-Risque Innovation, partagé avec la région Aquitaine)Nord-Pas-de-Calais : inachevé (un fonds pour le climat de 2,5 millions d'euros mis en place en 2012, et un nouveau annoncé fin 2015)Lorraine : ?Rhône-Alpes : ?Fonds de recherche-innovation pour soutenir les entreprises qui investissent dans l'avenir et dans la mutation écologique de nos industries et de nos entreprises« Cette mesure concernera surtout la croissance écologique pour accélérer la mutation écologique de nos industries et de nos entreprises. »Engagement plutôt tenuLa plupart des régions se sont dotées de fonds destinés à investir dans la recherche et l'innovation, parfois en partenariat avec BPIFrance (la Banque publique d'investissement) pour constituer un fonds régional d'investissement (FRI). Voir le détail, région par région +Poitou-Charentes : tenu (la région et la BPI ont lancé le fonds régional pour l'innovation en juillet 2015).Rhône-Alpes : inachevé (un fonds créé en 2011 a été doté de 30 millions d'euros, dont 9 millions apportés par la région, sans cibler spécifiquement l'innovation)Lorraine : déjà tenu (existait depuis 2006)Nord-Pas-de-Calais : tenu (un fonds de 2,5 millions d'euros mis en place en 2012, et un nouveau annoncé à la fin de 2015)PACA : tenu (un fonds a été mis en place en 2014)Aquitaine : tenu (un fonds est chargé de la question)Franche-Comté : déjà tenu (en 2006)Ile-de-France : déjà tenu (une aide à l'innovation responsable depuis 2009)Centre : tenu (souscription au fonds commun de placement Emergence Innovation 1)Pays de la Loire : inachevé (un fonds de 20 millions d'euros cofinancé par l'Etat et la région)Picardie : déjà tenu (fonds Freme créé en 2009)Bretagne :  ?Midi-Pyrénées :  ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ?300 000 contrats d'accès à la qualification par anIl s'agit d'une « formation pour les jeunes sortis du système scolaire sans qualification. »Engagement inégalement tenuPeu de régions socialistes ont mis en place des dispositifs de formation spécifiquement tournés vers les jeunes sans diplôme. C'est notamment le cas en Nord-Pas-de-Calais, en PACA ou en Ile-de-France.Dans les autres régions, les carences doivent être palliées par le « droit au retour en formation » mis en place au niveau national par le gouvernement Valls en 2014 pour les jeunes de 16 à 25 ans sans qualification. Il s'agit d'un accompagnement et d'un droit à une durée complémentaire de formation qualifiante (à l'école, en alternance ou comme stagiaire de la formation continue).Signe que le PS ne juge pas son bilan suffisant, le parti a repris dans son programme 2015 l'idée d'une « garantie formation professionnelle » pour tous les jeunes sortis du système scolaire sans qualification. Voir le détail, région par région +Nord-Pas-de-Calais : tenu (39 500 certifications dans le cadre de deux plans régionaux)PACA : tenu (12 450 jeunes bénéficiaires de ces contrats entre la mi-2012 et la fin de 2014)Ile-de-France : tenu (le dispositif « avenir jeunes » a bénéficié à 9 192 jeunes en 2012)Poitou-Charentes : déjà tenu (un dispositif créé en 2007, qui bénéficiait à 457 jeunes en 2012)Franche-Comté : inachevé (1 450 contrats de professionnalisation signés)Centre : inachevé (aide réorientée après trois ans en 2012)Aquitaine : inachevé (un « chèque régional : qualification jeunes » a été mis en place, pas de chiffres néanmoins)Bretagne : tenu (plusieurs dispositifs, dont 1 600 contrats d'accès à la qualification en 2013)Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Rhône-Alpes : ?Poitou-Charentes : ?Lorraine : ?Pays de la Loire : ?Picardie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ?3 % du budget des régions consacrés à la recherche et à l'innovationEngagement inégalement tenuLes promesses budgétaires sont toujours difficiles à évaluer, car l'affectation des dépenses à tel ou tel poste budgétaire relève souvent de la manœuvre politique. Ainsi, quand certaines régions mettent fièrement en avant leur budget recherche et innovation, d'autres le dispersent dans diverses catégories, compliquant la vérification.Sur les 10 régions socialistes où celle-ci est possible, la promesse est tenue dans la majorité des cas. Voir le détail, région par région +Lorraine : tenu (3 % du budget)Aquitaine : tenu (10 % du budget)Bretagne : tenu (3,06 % du budget)Poitou-Charentes : tenu (3,3 % du budget)Centre : tenu (3,21 % en 2015)Pays de la Loire : tenu (3,38 % du budget)Nord-Pas-de-Calais : tenu (4,4 % du budget)PACA : non tenu (moins de 3 % du budget)Franche-Comté : non tenu (moins de 1 % du budget)Rhône-Alpes : non tenu (entre 2,6 et 2,5 % sur la mandature)Midi-Pyrénées : ?Basse-Normandie : ?Ile-de-France : ?Picardie : ?Haute-Normandie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ?Gratuité des fournitures scolaires pour les lycéens et les apprentis sous condition de ressources« Les coûts liés à la scolarité ne doivent plus être un frein à l'accès au savoir. Les familles seront aidées sur la base d'une liste type définie avec les associations de parents d'élèves, sous condition de ressources. »Engagement non tenuAucune région socialiste n'a mis en place la gratuité complète des fournitures. La plupart se sont contentées d'aides financières ou de réductions, le plus souvent pour les manuels scolaires. Voir le détail, région par région +Rhône-Alpes : non tenu (quelques réductions sur les fournitures et manuels avec la carte M'ra)Lorraine : non tenu (seulement des bons d'achat de livres entre 40 et 100 euros avec la carte multipasse)Nord-Pas-de-Calais : non tenu (pas de gratuité mais deux dispositifs d'aide pour les lycéens et les apprentis)PACA : non tenu (fonds régional d'acquisition du premier équipement individuel pour certaines formations, mais pas pour les lycées)Aquitaine : non tenu (aide financière de 90 à 615 euros selon les filières)Ile-de-France : non tenu (aide à l'équipement et gratuité des manuels scolaires, mais pas de gratuité des fournitures)Franche-Comté : non tenu (gratuité des manuels et subvention au premier équipement des lycéens et apprentis, mais pas de gratuité des fournitures)Centre : non tenu (chèque au premier équipement, mais pas de gratuité)Pays de la Loire : non tenu (gratuité des manuels, mais pas des fournitures)Picardie : non tenu (carte « Cursus » pour manuels, dictionnaires et œuvres à étudier, mais pas pour les fournitures ou calculatrices)Haute-Normandie : non tenu (crédits utilisables par lycéens et apprentis pour des fournitures, des livres ou des places culturelles, mais pas de gratuité)Midi-Pyrénées : non tenu (seulement une gratuité pour les manuels scolaires)Poitou-Charentes : non tenu (participation au financement du premier équipement professionnel des apprentis, pas de gratuité des fournitures)Bretagne : non tenu (seulement un chèque livre de 60 euros aux lycéens)Basse-Normandie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ?Droit à un séjour linguistique de 7 jours pour chaque lycéen« Concrètement, la région participera au financement de séjours scolaires en aidant les familles (sous condition de ressources). »Engagement non tenuSeules deux régions socialistes ont mis en place ce droit : la Haute-Normandie (avec des stages d'immersion en langues étrangères pour les classes de seconde) et le Centre (séjour d'une semaine pour chaque lycéen). Toutes les autres se sont contentées de bourses de mobilité ou d'aides ponctuelles au voyage, rarement généralisées à l'ensemble des jeunes. Voir le détail, région par région +Haute-Normandie : tenu (la région propose chaque année à plusieurs centaines de jeunes de seconde une semaine d'immersion totale en langues anglaise, allemande ou espagnole)Centre : tenu (avec le dispositif « Trans'Europe Centre », qui prend en charge une semaine à l'étranger pour les lycéens, sauf pour les repas)Rhône-Alpes : non tenu (la bourse Explo'ra Sup fournit une aide financière aux séjours à l'étranger, dans le cadre d'études ou d'un stage)Nord-Pas-de-Calais : non tenu (un système de bourses aide ponctuellement lycéens, apprentis et étudiants à partir à l'étranger).PACA : non tenu (programmes et bourses de mobilité, mais pas de « droit »)Picardie : non tenu (le programme « Phileas » finance une partie des frais de séjour, et participe aussi aux frais de voyage dans la limite de 150 à 300 euros)Ile-de-France : non tenu (un voyage linguistique de deux semaines offert aux seuls étudiants en première année de BTS titulaires d'un bac professionnel)Lorraine : non tenuAquitaine : non tenuMidi-Pyrénées : non tenuBretagne : non tenuFranche-Comté : non tenu (dispositifs et bourses aidant au voyage, mais pas de « droit »)Poitou-Charentes : non tenuPays de la Loire : non tenuBasse-Normandie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ?Passe contraception« Sous le contrôle d'un médecin ou d'une infirmière scolaire, ce passe permettra à toutes les jeunes filles inscrites dans un lycée ou un établissement de formation relevant des conseils régionaux d'avoir accès gratuitement à une consultation médicale, à tous les modes de contraception et, si nécessaire, à des analyses médicales. »Engagement partiellement tenuCette mesure, lancée en 2009 en Poitou-Charentes, a été reprise dans le « contrat socialiste » par toutes les autres équipes socialistes. Il a été globalement tenu, dans 12 des 19 régions dirigées par le PS. Voir le détail, région par région +Poitou-Charentes : déjà tenu (passe mis en place dès 2009)Rhône-Alpes : tenu (passe créé en 2011)PACA : tenu (un chéquier à destination des moins de 26 ans permet l'accès gratuit à des prestations de prévention et de contraception)Ile-de-France : tenu (6 coupons pour diverses prestations de prévention et de contraception pendant six mois)Pays de la Loire : tenu (chéquier de 7 coupons pour diverses prestations de prévention et de contraception)Haute-Normandie : tenu (création d'un Passe Région-Santé, qui inclut la contraception)Aquitaine : tenu (à disposition des jeunes âgés de 16 à 25 ans pour une durée de deux ans)Bourgogne : tenu (passe mis en place en 2014)Champagne-Ardenne : tenu (passe mis en place en 2012)Limousin : tenu (passe mis en place en 2014)Franche-Comté : non tenu (un passe en Haute-Saône mis en place par le conseil général et l'Agence régionale de santé, qui ne dépend pas de la région)Picardie : non tenu (dispositif abandonné)Nord-Pas-de-Calais : non tenu (projet abandonné)Bretagne : non tenuCentre : non tenuMidi-Pyrénées : non tenu (seulement des séances d'information sur la contraception)Lorraine : non tenu (pas de gratuité, mais la région soutient des organismes intervenant pour la santé, notamment sur la thématique de la contraception)Basse-Normandie : non tenuAuvergne : non tenuPlafonner le coût des abonnements intrarégionaux domicile-travail avec un objectif de 1 euro par trajet« Concrètement, les régions socialistes accompagneront les plans de déplacement d'entreprise avec pour objectif que le coût des transports collectifs intrarégionaux à la charge des salariés ne dépasse pas 1 euro par trajet ou 50 % du coût  global pour les transports interrégionaux. »Engagement peu tenuC'est la région qui décide du coût des TER  : la promesse était donc tout à fait réalisable.On se demande s'il faut prendre en compte le remboursement de la moitié de l'abonnement par l'employeur (prime transport). Pourtant, seuls les Pays de la Loire et Poitou-Charentes ont instauré un tel plafonnement à 1 euro (en prenant en compte le remboursement obligatoire de 50 % des frais des transports par les employeurs). Sans instaurer de plafonnement en tant que tel, Jean-Paul Huchon est arrivé au même résultat en « dézonant » le passe Navigo en Ile-de-France. Voir le détail, région par région +Pays de la Loire : tenu (abonnements plafonnés à 1 euro par trajet après déduction de la prime transport)Poitou-Charentes : tenu (le passe mobilité plafonne le coût de l'abonnement travail-domicile à 80 euros par mois, l'employeur étant obligé de prendre en charge la moitié de cette somme, chaque trajet revient à 1 euro)Ile-de-France : tenu (le passe Navigo dézoné depuis la rentrée 2015 revient à 1,60 euro par trajet, donc 0,80 euro après déduction de la prime transport)Midi-Pyrénées : non tenu (testé sur un trajet Montauban-Toulouse)Rhône Alpes : non tenu (les abonnements domicile-travail reviennent à au moins 1,45 euro par trajet après déduction de la prime transport, et sont limités aux trajets de 75 kilomètres)Lorraine : non tenu (certains abonnements coûtent plus de 2 euros par trajet après déduction de la prime transport)Nord-Pas-de-Calais : non tenu (certains abonnements coûtent plus de 1 euro par trajet après déduction de la prime transport)PACA : non tenu (certains abonnements coûtent plus de 1 euros par trajet même après après déduction de la prime transport)Centre : non tenu (abonnements plafonnés à 1,87 euro par trajet après déduction de la prime transport)Picardie : non tenu (un abonnement Abancourt-Beauvais revient à 1,10 euro par trajet après déduction de la prime transport)Bretagne : inachevé (des aides sont en place mais le tarif moyen reste supérieur à 1 euro)Aquitaine : non tenu (malgré la mise en place d'une carte de réduction, un trajet domicile-travail coûte toujours plus de 1 euro).Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Franche-Comté : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?30 % de rames nouvelles et 50 % de voyageurs en plus grâce à un investissement de 15 milliards d'euros en six ans dans les transports collectifs régionaux« Nous investirons également pour le confort, pour développer de nouvelles lignes, moderniser les gares et les infrastructures, offrir de nouveaux services (billet unique avec les transports urbains) et soutenir le fret. Nous prolongerons ainsi la rénovation des transports régionaux (TER, STIF…) qui étaient dans un état déplorable lorsque l'Etat nous en a transféré la responsabilité. »Engagement invérifiable Voir le détail, région par région +Haute-Normandie : tenu (dix nouvelles rames Régiolis commandées, 400 millions d'euros consacrés à la rénovation du parc TER)Poitou-Charentes : inachevé (25 % des rames en cours de renouvellement et 30 % de voyageurs supplémentaires)Midi-Pyrénées : inachevé (26,4 % de rames nouvelles en 2015 et 25 % de voyageurs supplémentaires)Rhône-Alpes : non tenu (20 % de trains supplémentaires entre 2007 et 2014)Nord-Pas-de-Calais : tenu (le seuil de 30 % sera atteint à la livraison des 13 dernières rames commandées)Ile-de-France : inachevé (80 % des rames de train sont neuves, récentes ou rénovées ; investissements dans les métros et les tramways).Franche-Comté : non tenu (30 % de voyageurs supplémentaires)Pays de la Loire : inachevé (17 % de rames supplémentaires, 6 % de voyageurs supplémentaires)Bretagne : inachevé, la région a mis en service 17 nouvelles rames (augmentation de 20 % du trafic seulement).Picardie : ?Basse-Normandie : ?Picardie : ?Centre : ?PACA : ?Lorraine : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Réduction de la pollution carbone« Réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre des régions d'ici à 2016 pour atteindre 30 % en 2020 sur des activités dépendant des conseils régionaux ou soutenues par eux »Engagement invérifiableLes rapports sur les émissions de gaz à effet de serre des régions sont très rares – à plus forte raison si on s'intéresse à la période récente. Quant aux données spécifiques sur les émissions liées aux activités dépendant des conseils régionaux ou soutenues par eux, elles n'existent pas. On aurait pu attendre des régions socialistes la commande de tels rapports pour vérifier la réalisation de leur promesse, mais ça n'a pas été le cas.Augmentation de 50 % des budgets consacrés au développement des énergies renouvelablesEngagement invérifiableComme indiqué plus haut, les promesses budgétaires sont toujours difficiles à évaluer, car l'affectation des dépenses à tel ou tel poste budgétaire relève souvent de la manœuvre politique (et la thématique « développement des énergies renouvelables » n'est pas toujours détaillée dans les budgets).Toutefois nos calculs suggèrent que trois régions socialistes ont tenu cette promesse, certaines l'ayant engagée sans pour autant y parvenir. Voir le détail, région par région +Franche-Comté : tenu (70 % d'augmentation)Pays de la Loire : tenu (66 % d'augmentation)Centre : tenu (200 % d'augmentation)Poitou-Charentes : inachevé (33 % d'augmentation)Bretagne : inachevé (augmentation de 32 %)Midi-Pyrénées : non tenu (10 % de baisse)Rhône-Alpes : non tenu (le budget énergie et climat a baissé de 24,4 à 16 millions d'euros entre 2010 et 2015).PACA : non tenu (baisse du budget du programme AGIR entre les périodes 2007-2010 et 2011-2014)Ile-de-France : non tenu (baisse de 22 à 21 millions d'euros)Lorraine : ?Aquitaine : ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Nord-Pas-de-Calais : ? (pas de poste spécifique dans le budget)Picardie : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Généralisation des écobâtiments« Tous les bâtiments relevant de la région, et d'abord les lycées, seront progressivement rénovés pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et répondre aux critères écologiques les plus stricts. »Engagement inégalement tenuCette promesse a été rapidement devancée par la loi Grenelle 2 de juillet 2010, qui impose la généralisation des constructions de batiments à basse consommation pour 2012, et de bâtiments à énergie positive pour 2020. La rapidité de la mise en œuvre de ces objectifs dépendait toutefois des efforts des conseils régionaux. Voir le détail, région par région +Lorraine : tenu (un prêt à taux zéro et des aides aux particuliers mis en place)PACA : tenu (accompagnement technique et financier aux projets luttant contre le changement climatique)Franche-Comté : tenu (plan signé en 2013, avec un dispositif dédié)Centre : tenu (plates-formes locales de rénovation énergétiques de l'habitat dans plusieurs agglomérations)Pays de la Loire : tenu (normes de basse consommation imposées pour toute construction de bâtiments neufs)Rhône-Alpes : non tenu (quelques appels à manifestation d'intérêt dans le domaine, mais pas de généralisation)Picardie : non tenu (identification d'entreprises et de structures qui favorisent l'écoconstruction)Ile-de-France : ?Nord-Pas-de-Calais : ?Aquitaine : ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Midi-Pyrénées :  ?Bretagne : ?Poitou-Charentes : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Règle des trois tiers dans les programmes immobiliers soutenus par les régions« Un tiers de logements sociaux, un tiers de logements à loyers modérés, un tiers de logements au prix du marché. »Promesse invérifiableIl n'a pas été possible de vérifier si certaines régions socialistes avaient fait respecter ces obligations, mais, quoi qu'il en soit, toutes ne l'ont pas fait. Dans le Nord-Pas-de-Calais, par exemple, le président, Daniel Percheron, a expliqué aux étudiants de l'ESJ Lille qui l'ont interrogé que cette promesse se situait « en dehors du champ de compétence des régions ».En effet, la région est la seule collectivité qui n'a pas de compétence obligatoire sur le logement, même si, dans les faits, un certain nombre de régions interviennent en soutien des collectivités au moyen d'aides financières. Théoriquement rien ne les empêcherait alors de poser des conditions, comme la règle des trois tiers, pour leurs financements.Au niveau national, une circulaire de 2013 oblige de toute façon l'association Foncière logement, garante pour les bailleurs sociaux de la diversité en zone urbaine, de respecter cette règle des trois tiers.Faire baisser les charges de chauffage« Concrètement, nous subventionnerons et nous signerons avec les bailleurs sociaux et les propriétaires des contrats d'objectif visant à mieux isoler les logements, à améliorer le rendement énergétique, à diminuer les consommations d'eau, pour réduire les charges des locataires. »Engagement plutôt tenuLes régions socialistes ont globalement toutes lancé ce dispositif d'aide aux bailleurs et aux propriétaires pour mieux isoler les logements. Ce sont 12 des 15 régions que nous avons pu vérifier qui sont concernées, à des degrés divers.Signe que le PS ne juge pas son bilan suffisant, le parti a repris dans son programme 2015 l'idée d'« aides financières pour l'amélioration thermique et écologique des bâtiments ». Voir le détail, région par région +Rhône-Alpes : tenu (supervision d'une aide d'Etat pour la réhabilitation énergétique de 12 000 logements défavorisés)Franche-Comté : tenu (dispositif Effilogis)Ile-de-France : tenu (aides aux particuliers, aux copropriétés et aux bailleurs sociaux)Centre : tenu (plusieurs milliers de logements rénovés et lancement du plan Isolaris)Pays de la Loire : tenu (aide régionale aux travaux de réhabilitation énergétique pour les particuliers et soutien aux bailleurs sociaux)Picardie : tenu (« passe rénovation »)Bretagne : inachevé (création d'un fonds régional de maîtrise de l'énergie pour les particuliers, et soutien aux investissements des programmes de réhabilitation énergétique pour le parc de logement social)Lorraine : inachevé (le conseil général participe seulement à la subvention de travaux d'isolation)Nord-Pas-de-Calais : inachevé (pas de contrats d'objectifs, mais un plan pour financer la réhabilitation énergétique et environnementale de 100 000 logements)Aquitaine : inachevé (diverses aides, mais pas d'accord avec les bailleurs sociaux)Poitou-Charentes : inachevé (aides aux particuliers, mais pas aux bailleurs)Midi-Pyrénées : inachevé (mise en place du programme « Habiter mieux »)PACA : ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Lutte contre les déserts médicaux« Concrètement, les régions signeront dès 2010 des "contrats contre les déserts médicaux" avec les communes et les praticiens qui feront le choix d'exercer dans des zones peu médicalisées, et elles favoriseront le regroupement en maisons médicales et la constitution de réseaux de soins assurant une offre médicale complète et les missions de prévention. »Engagement tenu… par le gouvernementAucun contrat de ce type n'a été signé avec les conseils régionaux socialistes. C'est une législation nationale, soutenue en 2013 par la ministre de la santé, Marisol Touraine, qui a abouti à la signature de contrats de praticien territorial de médecine générale, pour inciter les jeunes médecins à s'installer dans les déserts médicaux. La répartition des contrats par région est fixée par décret, avec l'intervention des agences régionales de santé (ARS).Toutefois on peut noter que l'Ile-de-France est allée plus loin que ce dispositif, en proposant une aide financière supplémentaire, jusqu'à 1 000 euros, pour les étudiants qui s'installeront dans un désert médical. En outre, certaines régions ont mis en place des maisons de santé (que le PS promet dans son programme 2015 de généraliser).  $(".clic_deroule").click(function() { deroule = $(this).parent().children(".boite_deroule"); if(deroule.hasClass("deplie")) { deroule.slideUp(400); deroule.removeClass("deplie") } else{ deroule.slideDown(400); deroule.addClass("deplie") } }) }); .bilandessortants_ps .btn_bleu { background-color: #0386c3; background-image: -webkit-linear-gradient(top, #0386c3, #02608c); background-image: linear-gradient(to bottom, #0386c3, #02608c); border-color: #333; color: #fff; padding: 8px 12px; font-size: 1.7rem; vertical-align: middle; border: 1px solid #ccc; border-radius: 4px; box-shadow: inset 0 1px 0 rgba(255, 255, 255, 0.2), 0 1px 2px rgba(0, 0, 0, 0.05); cursor: pointer; font-weight: bold; display: inline-block;}.bilandessortants_ps .btn_bleu:hover,.bilandessortants_ps .btn_bleu:focus,.bilandessortants_ps .btn_bleu[disabled] { color: #fff; background-color: #026b9C; 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ce qui permet de maintenir la dette à un niveau faible – et en diminution)PACA : non tenu (la région a baissé ses investissements et augmenté ses dépenses de fonctionnement, par ailleurs sa capacité à se désendetter s'est dégradée)Champagne-Ardenne : tenu (la région est dans une phase de désendettement et a défini les transports comme objectif principal)Limousin : tenu (le fait que la région consacre chaque année 15 millions d'euros à son désendettement nuit finalement à sa capacité d'investir).Bretagne : non tenu (la région a vu sa dette augmenter depuis 2009, passant de 209 euros à 285 euros en 2015 ; ce qui dégrade sa capacité à se désendetter)Nord-Pas-de-Calais : non tenu (la dette est passée de 352 euros par habitant à 491 euros par habitant entre 2009 et 2014)Bourgogne : non tenu (la dette bourguignonne a augmenté de 30 % depuis 2009, passant de 375 millions d'euros à 492, et ce essentiellement pour combler ses besoins d'investissement) ?Un « pack pour l'autonomie des jeunes » pour l'accès au logement, à la santé ou au permis de conduireEngagement inégalement tenuDans aucune région les exécutifs socialistes n'ont pas tenu leur promesse d'accorder « dès la rentrée 2010 […] aux jeunes qui sortent du lycée et aux apprentis qui ont fini leur apprentissage un "pack" pour les aider à entrer dans la vie ». Toutefois, beaucoup ont mis en place séparemment les mesures qui devaient figurer dans ce « pack » au cours de la mandature. Voir le détail, région par région +Aquitaine :  tenu (caution logement, aide à la mobilité et au permis)Bretagne : tenu (plusieurs dispositifs mis en place)Centre : tenu (aide de 200 à 400 euros pour passer le permis, financement de la mutuelle et diverses aides pour le logement)Ile-de-France : tenu (aides à la santé, au logement et au permis de conduire)Midi-Pyrénées : tenu (en additionnant les différentes aides, ainsi que le « passe mutuelle », le dispositif existe en Midi-Pyrénées mais n'est pas un « pack » unique)Haute-Normandie : inachevé (aide au permis de conduire par les Missions locales)Poitou-Charentes : inachevé (caution pour le logement, aides au permis mais pas d'aides santé)Lorraine : inachevé (le dispositif « Loj'Toît » accompagne les jeunes en recherche de logement, mais aucun dispositif pour la santé et le permis)PACA : inachevé (un fonds régional de soutien au logement des jeunes, des engagements sur la santé, mais pas le permis)Rhone-Alpes : ?Nord-Pas-de-Calais : ?Franche-Comté : ?Picardie : ?Basse-Normandie : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Le « cartable numérique » pour les lycéens et les apprentisEngagement peu tenu« Accès à un « cartable numérique » pour les lycéens et les apprentis permettant de se connecter, depuis le domicile ou l'établissement, à des espaces d'échange avec leur classe et leurs professeurs, à un agenda partagé, à des informations concernant l'orientation, à des bibliothèques numériques et à des contenus culturels en téléchargement libre ou à tarifs réduits. Une aide sera prévue pour les lycéens d'origine modeste pour accéder aux matériels et aux liaisons internet nécessaires. »Inégalement mis en place dans les régions, parfois déjà mis en œuvre par les conseil généraux (comme dans les Landes), cette mesure est celle qui a le plus suscité de jeux de mots dans les esprits des conseils régionaux : LOL (pour Lycée OnLine) en Poitou-Charentes, ToutaTICE en Bretagne ou encore Lycorhn en Haute-Normandie. Voir le détail, région par région +Bretagne : tenu (portail « Toutatice »)Lorraine : tenu (un espace numérique de travail mis en place dans tout le secondaire)Poitou-Charentes : tenu (avec le dispositif LOL)Ile-de-France : déjà tenu (l'espace numérique de travail Lilie existait depuis 2009)Haute-Normandie : inachevé (dispositif « Lycorhn » avec messagerie, agenda et forums, mais ni bibliothèque numérique, ni contenus culturels, ni coupons de tarifs réduits)PACA : non tenu (seulement un catalogue de ressources en ligne)Basse-Normandie : ?Midi-Pyrénées : ?Aquitaine : ?Rhone-Alpes : ?Nord-Pas-de-Calais : ?Centre : ?Pays de la Loire : ?Picardie : ?Franche-Comté : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Développer l'équipement informatique des lycées et des centres de formation professionnelle et généraliser les laboratoires de langues dans les établissementsEngagement inégalement tenuLa gestion des lycées fait partie des compétences phare de la région ; si l'équipement informatique des lycées s'est développé partout où l'on a trouvé des données, l'installation de laboratoires de langues semble avoir été moins prioritaire. Voir le détail, région par région +PACA : tenu (moins de 3 élèves par ordinateur à la rentrée 2013)Lorraine : tenu (financement de la région pour les serveurs d'établissements et les équipements en poste de travail)Midi-Pyrénées : tenu (la région a dépensé 1,2 million d'euros pour équiper les lycées en labos de langues)Bretagne : inachevé (13 millions d'euros pour le parc informatique breton, mais pas de généralisation des labos de langues)Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Poitou-Charentes : ?Aquitaine :  ?Rhone-Alpes : ?Nord-Pas-de-Calais : ?Franche-Comté : ?Ile-de-France : ?Picardie : ?Centre : ?Pays de la Loire : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Accompagner les agriculteurs face à la mutation de leur métier« Les régions favoriseront le développement d'une agriculture durable favorisant les circuits courts, la production locale, les filières de qualité, les AOC, les AMAP, ainsi que l'agriculture biologique. »Engagement tenuAide aux associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP), à la reconversion biologique ou à la vente directe, les exécutifs socialistes ont joué le jeu et ont créé une série d'aides pour la reconversion du monde agricole dans presque toutes les régions dont la présidence était assurée par un(e) socialiste.Voir le détail, région par région +Haute-Normandie : tenu (plusieurs aides de soutien aux investissements et à l'installation)Poitou-Charentes : tenu (1 500 aides à la construction ou modernisation de bâtiments d'élevage et développement des circuits courts)Midi-Pyrénées : tenu (aide à l'installation des jeunes agriculteurs)Lorraine : tenu (plusieurs dispositifs soutenus par le conseil régional depuis 2012)PACA : tenu (subventions à la recherche et l'expérimentation pour l'agriculture durable)Centre : tenu (aides jusqu'à cinq ans et 15 000 euros pour les exploitations bio)Picardie : tenu (série de mesures favorisant la fourniture des cantines par l'agriculture de proximité et/ou bio)Bretagne : tenu (dispositif « pass bio » accompagnant la conversion d'exploitations s'orientant vers les systèmes d'agriculture biologique et herbager)Pays de la Loire : tenu (la région a créé différentes aides, soit pécuniaires, soit techniques pour la conversion au bio, la protection des races menacées)Aquitaine : tenu (la région a créé un série d'aides pour la reconversion et le maintien en agriculture biologique : en amont, aussi bien d'un point de vue technique que pécuniaire)Franche-Comté : ?Ile-de-France : ?Nord-Pas-de-Calais : ?Rhone-Alpes : ?Basse-Normandie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ? Consultez notre bilan des promesses des sortants, région par région Les Décodeurs Journaliste au Monde Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr L’ambassade d’Espagne en Afghanistan attaquée par des talibans • Mis à jour le Un attentat à la voiture piégée revendiqué par les talibans, suivi d’une fusillade, a visé l’enceinte de l’ambassade d’Espagne à Kaboul, vendredi 11 décembre.« L’ambassade a été attaquée. Nous collectons actuellement des informations », a déclaré un porte-parole du ministère des affaires étrangères espagnol à l’Agence France-Presse. Cette information a été confirmée par la police de Kaboul, qui évoque l’implication d’au moins trois insurgés.Selon El Pais, l’ONG italienne Emergency, dont le siège est situé à 700 mètres de l’ambassade espagnole, a reçu au moins sept blessés de nationalité afghane dans ses locaux. Aucun autre bilan n’a pour l’heure été fourni.Un quartier aisé viséL’ambassade est située dans le quartier aisé de Sherpur, dans le centre de Kaboul, qui abrite les bureaux de plusieurs ONG étrangères ainsi que le domicile de certains hauts responsables afghans. Le secteur a été circonscrit par les forces de l’ordre afghanes.La forte explosion provoquée par la voiture piégée a été suivie par des bruits de tirs, comme le montre cette vidéo diffusée par la chaîne de télévision afghane 1TV Kaboul :Les talibans ont revendiqué cette attaque, mais ont déclaré que la cible était une pension fréquentée par des étrangers. Un responsable afghan, cité par l’agence Reuters, évoque une dépendance où sont logés des visiteurs. Il n’était pas clairement établi dans l’immédiat si celle-ci se trouve dans l’enceinte de l’ambassade espagnole.Cette explosion, après plusieurs mois d’un calme relatif dans la capitale afghane, survient alors que le président afghan, Ashraf Ghani, revient d’une conférence régionale à Islamabad, qui visait à relancer des pourparlers de paix avec les talibans.Elle suit aussi la meurtrière attaque contre l’aéroport de Kandahar, dans le sud du pays, où une cinquantaine de civils et de membres des forces de sécurité ont été tués mardi soir.Depuis le 1er janvier, l’OTAN a laissé place à une nouvelle mission « non combattante » de plus petit format, appelée « Resolute Support », qui vise à former l’armée afghane. Sur les 12 905 militaires internationaux encore déployés en Afghanistan, neuf sont Espagnols, selon les derniers chiffres officiels (décembre 2015).L’OTAN se retire, l’armée afghane livrée à elle-même Frédéric Bonnaud prend la tête de la Cinémathèque française • Mis à jour le Isabelle Regnier La rumeur enflait depuis quelques jours. Un communiqué de presse l’a confirmée ce vendredi 11 décembre : Frédéric Bonnaud succède à Serge Toubiana au poste de directeur de la Cinémathèque française. Il prendra ses fonctions le 1er  février 2016. Choisi par le président de l’institution, Constantin Costa-Gavras, ce journaliste de 48 ans, qui a commencé sa carrière comme assistant de programmation cinéma au Musée du Jeu de paume, a vu sa candidature approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration et par la ministre de la culture, Fleur Pellerin. Elle l’a emporté sur celles de Marc Nicolas, le directeur général de la Femis, avec qui il fut un temps en ballottage, d’Edouard Waintrop, l’actuel délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, et de François Aymé, le président de l’AFCAE (Association française des cinémas art et essai).Directeur de la rédaction de l’hebdomadaire culturel Les Inrockuptibles depuis 2013, où il fut longtemps critique de cinéma, animateur de débats sur Mediapart et coauteur de l’émission « Personne ne bouge ! » sur Arte, Frédéric Bonnaud a fait une bonne partie de sa carrière à la radio comme chroniqueur et producteur (sur France Inter, Europe 1, Le Mouv’). Dans une déclaration faite après l’annonce de sa nomination, il s’est dit attaché à la « mission de service public » de la Cinémathèque et à son « devoir de transmission ». Il a rendu hommage à l’œuvre accomplie par son prédécesseur : « Je suis heureux et fier de succéder à Serge Toubiana au poste de directeur général. En douze ans, sous sa direction, la Cinémathèque est devenue un véritable musée moderne du cinéma, qui assume pleinement ses missions de conservation et de diffusion du patrimoine cinématographique. En duo avec notre président, Costa-Gavras, j’aurai à cœur de poursuivre l’œuvre déjà accomplie et d’ouvrir en grand la Cinémathèque à des publics toujours plus divers. »Développer le mécénat privéLe nouveau directeur hérite en effet d’une institution florissante. Nommé en 2003, après plusieurs années de crise, marquées par une gestion calamiteuse, au moment où le temple de la cinéphilie parisienne s’installait dans ses locaux de Bercy, Serge Toubiana a fait fructifier l’héritage d’Henri Langlois en l’accompagnant dans une nouvelle ère. Et le succès fut au rendez-vous : une fréquentation soutenue dans les salles (216 000 visiteurs par an en 2014), et de grandes et belles expositions (sur les réalisateurs Renoir, Kubrick, Burton, Demy, Pasolini, Scorsese…) qui ont contribué à redéfinir l’identité du lieu. Il est en outre l’artisan d’une pacification des rapports, historiquement exécrables, entre l’institution et le ministère de la culture.La confiance que Serge Toubiana a su établir avec la tutelle, en imposant notamment des règles statutaires de transparence à tous les échelons, s’est traduite par une constance, depuis 2010, de la subvention publique (20 millions d’euros), sur laquelle repose 75 % du budget de la maison. Cette manne est toutefois appelée à se réduire légèrement en 2016. Dans ce contexte, le nouveau directeur aura à charge de développer le mécénat privé, mais aussi de trouver de nouveaux moteurs pour la fréquentation. En 2014, les expositions et le musée n’ont pas réuni plus de 130 000 visiteurs, alors que deux ans plus tôt, l’exposition « Tim Burton », par l’effet d’une recette que personne n’a encore su reproduire, en rassemblait à elle seule 352 000. Sur un plan plus théorique, il lui reviendra de réfléchir aux missions de la Cinémathèque dans le cadre de la cinéphilie d’aujourd’hui, totalement éclatée, qui se forge largement sur Internet.Aux Inrockuptibles, c’est Pierre Siankowski, âgé de 39 ans, ancien rédacteur en chef au magazine, qui l’avait quitté pour rejoindre Canal+, qui prendra la succession de Frédéric Bonnaud en janvier 2016, a annoncé la société éditrice du magazine culturel, Les Nouvelles Editions Indépendantes.Isabelle Regnier Isabelle Regnier Journaliste culture, critique de cinéma A Genève en état d’alerte, « nous ne sommes pas dans le cas de figure de Bruxelles » Deuxième journée sous tension à Genève, où le dispositif d’alerte est maintenu au niveau trois – sur une échelle maximale de cinq – vendredi 11 décembre. La police recherche depuis jeudi au moins quatre personnes liées à la mouvance djihadiste à la suite du signalement d’un pays étranger, a indiqué la présidente de la confédération helvétique, Simonetta Sommaruga.« Le gouvernement suisse a reçu des informations d’une puissance étrangère relatives à une possible cellule de l’EI dans la région de Genève. Les autorités fédérales ont examiné cette information et l’ont transmise à la police locale. »Malgré la présence accrue de policiers dans cette ville où se trouvent les sièges de nombreuses organisations internationales, Mme Sommaruga a assuré que « rien n’indique actuellement qu’une attaque concrète a été planifiée ». Les policiers suisses ont démenti, jeudi, tout lien direct avec les attentats de Paris.Pierre Maudet, le chef du département de sécurité de Genève, a tenu à faire la comparaison avec la situation à Bruxelles, fin novembre, pour dédramatiser :« Nous ne sommes pas dans le cas de figure de Bruxelles et on ne peut pas dire qu’un attentat a été déjoué ici jeudi. »Le cliché des suspects a été diffusé dans la presse suisse, qui rapportait, comme La Tribune de Genève, que certains d’entre eux seraient arrivés en Suisse à bord d’un véhicule utilitaire, immatriculé en Belgique.Les Nations unies sous surveillanceDepuis jeudi, le siège européen des Nations unies – où le Palais des nations a été fouillé et évacué dans la nuit de mercredi – bénéficie d’une protection particulière. Le dispositif incluant de nombreux gardes de l’ONU armés de fusils automatiques a malgré tout été un peu allégé.La réunion sur la Syrie entre émissaire de l’ONU, vice-ministres américain et russe, prévue le 11 décembre, ne se tiendra pas au siège de l’organisation mais dans un lieu secret. Par mesure de sécurité, aucune couverture médiatique n’aura lieu.Le ministère public genevois a ouvert une procédure pénale pour « actes préparatoires délictueux ». Peu de temps après, le parquet fédéral a indiqué avoir déjà ouvert, la veille, une « enquête pénale sur la base d’une menace terroriste dans la région de Genève ».L'Ambassade US en Suisse communique sur la situation à Genève. https://t.co/KzzKDpqz2I— PhilippeRevaz (@Philippe Revaz) A droite, une primaire plus tôt que prévu pour régler les divisions ? • Mis à jour le Le mauvais score de la droite au premier tour des élections régionales — elle est arrivée en tête dans quatre des treize régions — a mis en lumière, une fois encore, ses divisions. Pour les tenants d’une ligne modérée, c’est la position droitière portée par Nicolas Sarkozy qui est responsable de cet échec. Dans les régions, des têtes de liste Les Républicains (LR) refusent de s’afficher aux côtés de l’ancien président dans leurs meetings de l’entre-deux-tours.Comment réconcilier ces différents courants, ou en tout cas trancher en faveur de l’un ou de l’autre ? Comment cesser d’étaler ces divisions ? Certains évoquent aujourd’hui la possibilité d’avancer la date de la primaire pour la présidentielle de 2017, prévue les 20 et 27 novembre 2016. « S’il y a une possibilité d’avancer [le calendrier de la primaire], et que cette position est consensuelle, je crois que c’est un débat qui mérite d’être posé », a confirmé, jeudi 10 décembre, Christian Jacob, président du groupe LR à l’Assemblée nationale. Les Républicains, un parti coupé en deux face au FNUn conseil national en févrierInterrogé par Le Figaro, vendredi 11 décembre, Nicolas Sarkozy n’a pas exclu cette possibilité, tout en rappelant que le calendrier relevait de la haute autorité des primaires, une commission indépendante, présidée par la juriste Anne Levade, et chargée de veiller au respect des règles de l’élection. « Les premiers mois de 2016 doivent être absolument consacrés à poursuivre la construction du projet des Républicains pour l’alternance, explique le président du parti. Qui a demandé que le parti ait un projet, alors que tant de voix s’élevaient pour dire qu’il n’en avait pas besoin ? » Le président de LR annonce la tenue d’un conseil national au début de février « pour que chacun dise le plus librement, le plus fortement et le plus sereinement possible ce que doit être la ligne de ce projet. »Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, appartenant au camp des « droitiers », prépare selon L’Opinion une initiative afin de promouvoir dès la semaine prochaine une accélération du calendrier de la primaire :« La primaire est une obligation. Sa logique, c’est de pousser chacun à se distinguer. Je n’imagine pas que l’on vive dans ce climat pendant un an. Il faut au plus vite purger ce débat et l’organiser avant l’été. »La ligne droitière de Nicolas Sarkozy de plus en plus contestée« Tôt et bien, ce n’est pas inintéressant »Une discussion sur la ligne politique du parti, c’est aussi le souhait d’Alain Juppé, principal concurrent de l’ancien chef de l’Etat pour la primaire. « Après le deuxième tour [des régionales], il va falloir que nous ouvrions un débat sur la situation actuelle qui fait que — soyons lucides — nous ne sommes pas audibles », a-t-il dit en début de semaine, sans préciser s’il souhaitait avancer la date de la primaire. « Je préfère tard mais bien plutôt que tôt et mal, a précisé à L’Opinion Gilles Boyer, son conseiller politique, à propos de l’organisation de la primaire. Mais tôt et bien, ce n’est pas inintéressant. »François Fillon a lui aussi insisté sur la nécessité d’une primaire « organisée dans des conditions exemplaires », disant ne pas savoir si le parti était « capable » de le faire dans un délai plus court que prévu. Non, a répondu Thierry Solère, président de la commission d’organisation de la primaire, jeudi sur Europe 1 :« Le plus important c’est qu’on fasse une belle primaire largement ouverte, qui permettra à chaque Français d’aller voter avec dix mille bureaux de vote sur le territoire national. J’ai besoin de ces dix mois pour l’organiser. On s’est mis d’accord sur un calendrier. On peut avancer à condition de se donner des moyens logistiques considérables. Pour régler la question du leadership, il faut que la primaire soit incontestée, et donc organisée dans des conditions de température et de pression parfaites. » Une « réponse d’appareil »Bruno Le Maire, député de l’Eure et autre candidat déclaré à la primaire — dont Thierry Solère est un soutien —, est lui clairement opposé à un changement de calendrier. Selon son entourage :« C’est une réponse d’appareil à un problème politique. En plus, le but de la primaire est de donner de l’élan à celui qui sera notre candidat pour la présidentielle : faire une primaire en juin, juste avant l’été, n’est pas stratégique. Et cela veut dire qu’entre le conseil national mi-février et l’élection, nous n’aurons que trois mois pour débattre des projets et choisir ce candidat ? »Les opposants à Nicolas Sarkozy, qui souhaitent un scrutin le plus ouvert possible, lui avaient reproché de vouloir une primaire ouverte seulement aux militants LR, qui lui sont plus favorables. Une primaire « anticipée » ne favoriserait pas, selon eux, une large participation.Autre acteur, jusqu’ici, de la bataille pour le leadership à droite, Xavier Bertrand, tête de liste LR en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a lui laissé entendre cette semaine qu’il pourrait retirer sa candidature à la primaire s’il l’emporte face à la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, lors du second tour des régionales, dimanche. Changement d’avis sincère ou calcul politique stratégique à quelques jours du scrutin ? « La primaire n’est plus ma priorité, a-t-il en tout cas répété à plusieurs reprises sur RTL. Je m’engage pour la région pour six ans. »La droite se découvre mortelle Libye : vers la formation d’un gouvernement d’union • Mis à jour le L’accord marquera-t-il le début d’une sortie de crise dans le chaos libyen qui ravage le pays depuis la chute de Kadhafi ?Les représentants des Parlements rivaux libyens signeront le 16 décembre l’accord parrainé par l’ONU, qui prévoit la formation d’un gouvernement d’union pour sortir la Libye du conflit, ont affirmé vendredi 11 décembre des membres des deux camps réunis à Tunis sous l’égide des Nations unies.« La signature de l’accord politique aura lieu le 16 décembre », a précisé à la presse Salah Al-Makhzoum, un responsable du Parlement de Tripoli, la capitale libyenne.L’information a été confirmée par un responsable du Parlement rival de Tobrouk (est) – le seul reconnu internationalement –, Mohamed Chouaib. Il a ensuite précisé que cette signature aurait « probablement » lieu au Maroc.La Libye incapable de surmonter ses divisionsDeux autorités se disputent le pouvoirLa Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi, en 2011. Deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis l’an dernier, l’une dont le siège est à Tripoli, et l’autre, la seule reconnue internationalement, dans l’est du pays.De nombreux pays qui s’alarment de la montée en puissance de l’organisation djihadiste Etat islamique en Libye ont insisté sur l’urgence de trouver une solution au conflit dans ce pays.La Libye est-elle devenue un nouveau sanctuaire de Daech à nos portes ? Fin de la COP21 : 6 questions pour tout rattraper • Mis à jour le Audrey Garric et Pierre Le Hir Va-t-on parvenir à un accord universel contre le réchauffement de la planète ? La présentation du texte final, reportée à l’issue d’une nouvelle nuit d’âpres négociations, au cours de laquelle plusieurs pays ont campé sur leurs positions, est attendue samedi 12 décembre à 9 heures, avant une adoption par les 195 pays à 14 heures. Quel est l’objectif de cet accord ? Pourquoi est-il crucial ? Que contiendra-t-il ? Retour sur les enjeux, attentes et résultats à venir de cette conférence mondiale.Qu’est-ce que la COP21 ?Quels sont ses objectifs ?Quels sont les enjeux du réchauffement climatique ?Où en est-on des accords et désaccords sur le texte ?Quelles sont les lignes de fracture entre les 195 pays ?Que va-t-il se passer après la COP21 ? Qu’est-ce que la COP21 ?La COP21 est la 21e Conférence des parties (en anglais « Conference of the Parties », COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC ou UNFCCC en anglais). Cette convention universelle, principal traité international sur le climat, reconnaît l’existence d’un changement climatique d’origine humaine et donne aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène. Elle a été adoptée au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, et ratifiée par 195 Etats (auxquels il faut ajouter l’Union européenne), parties prenantes à la Convention.Depuis la conférence de Berlin (COP1) en 1995, la Conférence des parties, qui constitue l’organe suprême de la convention, se réunit chaque année lors d’un sommet mondial, dans une ville différente, où sont prises des décisions pour respecter les objectifs de lutte contre le changement climatique. Les décisions ne peuvent être prises qu’à l’unanimité des parties ou par consensus. Lire : Les négociations climatiques internationales en 10 dates La 21e de ces COP se tient au Bourget (Seine-Saint-Denis) depuis le 29 novembre et jusqu’au 11 décembre. Elle réunit plus de 40 000 participants, entre les délégations des 195 Etats, la société civile – les entreprises, les ONG, les scientifiques, les collectivités territoriales, les populations autochtones, les syndicats – et les médias du monde entier.Quels sont ses objectifs ?L’objectif d’origine de la COP21 est de conclure le premier accord universel et contraignant, applicable à partir de 2020 aux 195 pays, pour limiter la hausse des températures mondiales sous 2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle. La dernière version du projet d’accord, jeudi soir, mentionnait un objectif plus ambitieux, mais irréaliste en l’état actuel de l’engagement des pays : « bien en dessous » de 2 °C, pour si possible « limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C ».COP21 : la bataille du 1,5°C est-elle le signe d’une prise de conscience ?Jusqu’à présent, l’effort pour réduire les émissions de gaz à effet de serre – principalement dues à la combustion de charbon, pétrole et gaz – a reposé sur les épaules des pays développés. En 1997, lors de la COP3 au Japon, a été signé le protocole de Kyoto, qui ne s’est appliqué qu’à 55 pays industrialisés, considérés comme historiquement responsables du réchauffement. Le protocole, entré en vigueur en 2005, visait à baisser d’au moins 5 % leurs émissions de six gaz à effet de serre, entre 2008 et 2012, par rapport au niveau de 1990. Si certains Etats ont respecté leurs engagements (comme l’Union européenne), les gros pollueurs n’ont pas tous rempli leurs objectifs : les Etats-Unis n’ont jamais ratifié le protocole, le Canada, l’Australie, la Russie et le Japon ont fini par s’en retirer et la Chine, devenue le premier émetteur de gaz à effet de serre, ne figure pas dans la liste des pays concernés. Après l’échec de la COP15 à Copenhague, en 2009, qui n’est pas parvenu à accoucher d’un accord international, le protocole de Kyoto est relancé pour une deuxième période, entre 2012 et 2020. Mais seule une poignée d’Etats s’engage à de nouveaux objectifs. Aujourd’hui obsolète, le protocole de Kyoto doit être remplacé par un accord de Paris à partir de 2020.Une faille du protocole de Kyoto a aggravé le réchauffement climatiqueQuels sont les enjeux du réchauffement climatique ?Les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont sans appel  : la température moyenne à la surface de la Terre a déjà augmenté de 0,85 °C depuis 1880, sous l’effet des gaz à effet de serre dus aux activités humaines. Et selon le Met Office, le service météorologique britannique, 2015 devrait être la première année dont la température aura franchi le cap de 1 °C de réchauffement par rapport à la période pré-industrielle. Le mouvement s’accélère. Les trois dernières décennies sont « probablement » les plus chaudes depuis au moins 1  400 ans, et quatorze des quinze premières années du XXIe siècle sont les plus chaudes jamais enregistrées. Le thermomètre mondial pourrait s’élever de près de 5 °C d’ici à la fin du siècle.Le réchauffement climatique en 10 questionsLa hausse des températures n’est pas la seule conséquence du changement climatique. Les modèles climatiques du GIEC prévoient également, dans le pire scénario, une élévation du niveau de la mer de près de 1 mètre d’ici à 2100. Dans le même temps, la banquise arctique devrait continuer à se rétracter, les glaciers à reculer, les mers à s’acidifier et les événements extrêmes (sécheresses, canicules, pluies diluviennes, cyclones, etc.) seront plus intenses et/ou fréquents. Les extrêmes climatiques affecteront toutes les espèces, à commencer par les humains. Le GIEC évoque des rendements agricoles en baisse et des pénuries d’eau, affectant la sécurité alimentaire et la santé. Selon la Banque mondiale, plus de 100 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber sous le seuil de pauvreté à l’horizon 2030. Le changement climatique devrait également provoquer une augmentation des déplacements de populations – près de 250 millions de personnes pourraient être déplacées d’ici 2050 – et pourrait accroître indirectement les risques de conflits violents. Les pays les plus menacés sont également les plus pauvres, principalement en Afrique et en Asie.Où en est-on des accords et désaccords sur le texte ?Plusieurs moutures du projet d’accord ont été produites au fil des négociations. Elles se sont allégées, passant de 55 à 29 pages. Elles ont aussi été « nettoyées » des innombrables crochets – de plus de 1 400 à seulement 48 dans le dernier texte – marquant les points encore en discussion. Le texte présenté dans la soirée du jeudi 10 décembre est normalement l’ultime brouillon avant le document qui sera soumis, si tout va bien samedi, à l’approbation finale par les représentants des 195 pays. S’il entérine des compromis sur certains sujets, il laisse encore ouvertes des questions cruciales. Sur l’ambition, le texte actuel va plus loin que l’objectif initial de la COP21, qui visait à contenir le réchauffement sous le seuil de 2 °C, par rapport au niveau préindustriel. Il prévoit de le maintenir « bien en-dessous de 2 °C » et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C », en reconnaissant que « cela réduirait significativement les risques et les impacts du changement climatique ». Ce volontarisme est contrebalancé par la faiblesse de l’objectif à long terme de réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le texte vise simplement « un pic des émissions dès que possible » en mentionnant que les pays en développement mettront plus longtemps à atteindre ce pic –, ainsi que « la neutralité des émissions dans la seconde moitié du siècle ». Le GIEC, lui, chiffre entre 40 et 70 % la baisse des émissions nécessaire d’ici à 2050.Les engagements actuels pris par les Etats pour réduire leurs émissions de rejets carbonés ne sont pas en phase avec l’objectif central de l’accord, puisqu’ils mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement d’environ 3 °C. Ces engagements ne figurent pas dans l’accord lui-même. Le principe d’une révision tous les cinq ans a été retenu.Accord ou pas, les émissions mondiales de CO2 vont continuer à croîtreSur la différenciation Nord/Sud, au cœur des débats, les arbitrages restent à faire. Le texte provisoire souligne néanmoins que « les pays développés devraient continuer à prendre la tête » des efforts de réduction d’émissions, et que les efforts doivent être accomplis « sur la base de l’équité ». Sera-t-il tenu compte, dans les efforts demandés au pays du Sud, de leurs « niveaux de développement », comme le prévoit une option ? Leurs engagements seront-ils conditionnés à l’importance de l’aide qu’ils recevront, comme l’envisage une autre option ?Sur les financements, enfin, le texte précise que l’enveloppe de 100 milliards de dollars (91 milliards d’euros) par an que les pays riches se sont engagés à mobiliser, d’ici à 2020, en faveur des pays en développement, constitue « un plancher ». Des « objectifs quantifiés » d’aide financière devront être établis périodiquement pour la période post-2020. C’est une nette avancée par rapport aux versions antérieures. Mais une série de crochets, donc de variantes, entretient toujours le flou sur ces financements, qualifiés, au choix, de « nouveaux », « additionnels », « adéquats », « prévisibles », « accessibles », « durables » ou « croissants ».COP21 : le projet d’accord en 7 points clésQuelles sont les lignes de fracture entre les 195 pays ?Les conférences mondiales sur le climat sont depuis le début marquées par une fracture entre les pays du Nord et ceux du Sud. La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 1992 impose ainsi aux pays de « préserver le système climatique dans l’intérêt des générations présentes et futures, sur la base de l’équité et en fonction de leurs responsabilités communes mais différenciées ». Nord-Sud, l’axe-clé des négociations sur le climatLes pays du Sud estiment que ceux du Nord, à l’origine de la plus grande partie des émissions cumulées de gaz à effet de serre, ont une « dette écologique » et doivent donc accomplir des efforts plus importants dans la lutte contre le changement climatique. Ils avancent également leur droit à un développement économique et leurs moyens plus réduits pour faire face aux effets du dérèglement climatique. Les pays industrialisés, eux, considèrent que la division entre pays développés et émergents n’est plus de mise, la Chine étant devenue le premier « pollueur » du monde et l’Inde le troisième. Jeudi soir, un jour avant la clôture de la COP21, les Etats-Unis et l’Union européenne poussaient ainsi pour une nouvelle répartition de l’effort financier, avec face à eux des pays comme l’Inde, le Brésil et la Chine. La position des pays du Sud est défendue par le groupe « G77 + la Chine », qui regroupe 134 pays, soit 80 % de la population mondiale. Du fait de sa très grande diversité, cette « superstructure » abrite de nombreux ­ensembles régionaux ou thématiques, qui peuvent défendre des positions différentes voire contradictoires. Le groupe Afrique s’arc-boute sur l’adaptation et le financement, l’Alliance des petits Etats insulaires, très vulnérable à la montée des eaux, défend le seuil de 1,5 °C de réchauffement, tandis que le groupe des pays arabes ne veut pas exclure les énergies fossiles ni entendre parler de prix sur le carbone.La carte du monde redessiné par les négociations climatiquesQue va-t-il se passer après la COP21 ? Sauf nouveau report, le président de la COP21, Laurent Fabius, espère faire adopter l’accord de Paris samedi à 14 heures. Le texte soumis aux délégués des 195 pays réunis au Bourget ne fera pas l’objet d’un vote formel, mais d’une décision par consensus. Si aucune délégation ne manifeste son objection, l’accord sera donc validé.Au Bourget, qui ne dit mot consentSi un accord est scellé à Paris, tout ne sera pas réglé. La signature ne devrait intervenir que début 2016, lors d’une cérémonie organisée par le secrétariat général de l’ONU. L’accord n’entrera ensuite pas en vigueur avant le 1er janvier 2020. A condition, stipule le texte mis sur la table jeudi soir, qu’au moins 55 % des parties (sur les 196 membres de la CCNUCC) représentant, selon des options encore ouvertes, au moins 55 % ou au moins 70 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’aient « ratifié », « accepté » ou « approuvé ». Les trois formulations se côtoient. D’ici là, le protocole de Kyoto continuera de s’appliquer.Pour le climat, le prochain grand rendez-vous diplomatique sera la COP22, du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, au Maroc. Son programme n’est pas encore fixé puisqu’il dépendra de l’issue de la COP21. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Pierre Le Hir Journaliste au Monde La France périphérique de la Seine-et-Marne tentée par le « chamboule-tout » du FN • Mis à jour le Faustine Vincent (Envoyée spéciale à Nangis et Meaux) De Nangis, petite commune rurale de Seine-et-Marne, ce que ses habitants connaissent le mieux, c’est sans doute la gare. Chaque matin, c’est la même bataille pour trouver une place sur le parking, devenu bien trop petit, puis un siège pendant le trajet jusqu’à Paris, en espérant que le train fonctionne. En un demi-siècle, cette « ville à la campagne, à 45 minutes de la capitale, à prix accessible », comme la décrivent les agents immobiliers, a vu sa population tripler pour atteindre aujourd’hui un peu plus de 8 000 habitants. Parfois, la cohabitation avec les nouveaux venus est difficile. Est-ce pour cela que cette ville de tradition communiste s’est réveillée lundi avec un score de 41,15 % pour le FN ? Entre autres.Les calculs de Hollande face au désastre des régionalesLes Nangissiens au chômage (8 % selon les dernières données disponibles de l’Insee) se plaignent de ne trouver aucun travail dans le secteur, frappé par la désindustrialisation, et pâtissant de la baisse des dotations de l’Etat. « Le seul moyen, c’est de faire deux à trois heures de transport par jour pour aller à Paris », râle Eric, en recherche depuis six ans. Les retraités se sentent eux aussi malmenés. Beaucoup peinent à joindre les deux bouts et accusent les politiques de « donner trop à certains et pas assez à ceux qui le méritent ». De son côté, Claude*, agriculteur « installé depuis quatre générations » dans le coin, n’a pas de mots assez durs contre la « faune » du quartier HLM de la commune, qui viendrait perturber la tranquillité des habitants.La France des périphéries est ici, dans ce département aux deux-tiers rural, grand comme la moitié de l’Ile-de-France, et dominé par un immense sentiment d’abandon. Dimanche dernier, la Seine-et-Marne a donné 30,9 % de ses suffrages au Front national, un record en Ile-de-France, où le parti de Marine Le Pen a été contenu à 18 %. C’est 17 points de plus qu’aux élections régionales de 2010, et presque trois fois plus en nombre de voix. L’abstention, de 55 %, ne semble pas directement en cause : en 2010, elle était plus importante encore (58 %).« Ras-le-bol général »Sur place, personne n’est surpris par de tels scores, d’autant que le FN avait entamé sa percée dès les années 1990 dans l’est du département, la partie la plus rurale. Vingt-cinq ans plus tard, élus locaux comme habitants pointent le « ras-le-bol général » pour expliquer sa progression. À l’image de ces trois femmes, venues faire leur marché à Nangis en ce mercredi matin. Il y a la mère, Nicole, la fille, Virginie, et sa belle-mère, Martine. Cette dernière est la plus volubile. Et la plus remontée. « Moi je n’ai pas à m’en cacher, j’ai voté Le Pen [Wallerand de Saint-Just, candidat du FN en Ile-de-France] au premier tour et je vais recommencer, parce qu’il y en a marre des injustices ! » Handicapée après un accident, Martine vivote avec 500 euros par mois et s’indigne que la mairie lui ait refusé un bon alimentaire. « Il faut s’appeler Mohamed pour avoir quelque chose », soutient-elle, appelant à faire « un bon balayage ».Sa belle-fille, qui ne parvient pas à retrouver du travail dans les environs, a voté FN pour la première fois dimanche dernier. « J’ai vu ce qui s’est passé avec Sarkozy, puis Hollande, et tout ce qui se passe en France en ce moment, avec les attentats, l’immigration, etc. J’en ai marre », dit-elle posément. À ses côtés, sa mère ne se dépare pas de son sourire puis confie : « Vous savez, on est d’une famille communiste. Je suis née à Verdun. Mon père était résistant, il a été fait prisonnier. Moi je n’ai pas voté FN, j’aurais peur que Marine [Le Pen] devienne comme son père, et qu’on ait une guerre civile. » Elle a voté pour Les Républicains au premier tour, même si « ce n’est pas (sa) tasse de thé non plus ». Toutes trois avaient voté François Hollande en 2012. « Moi je vote pas, ça sert à rien »A la Mare aux curées, le quartier HLM de la ville, le parti communiste a transformé la maison de quartier en permanence politique provisoire. Après le premier tour, la grande affiche en carton du Front de Gauche qui trônait à l’entrée a été rangée. La mairie appelle désormais à voter Claude Bartolone, tête de liste PS en Ile-de-France. Quelques jeunes passent devant le local sans jeter un regard. « Moi je vote pas, ça sert à rien », glisse l’un d’eux avant de s’esquiver.À l’intérieur, la photocopieuse marche à plein régime. « On imprime 3 800 tracts pour le second tour », explique Claude Godart, trésorier du PC de Nangis, devant les piles qui s’étalent sur la table. Dans le quartier, l’abstention a atteint 77 %. « On essaye d’inciter les jeunes à voter mais c’est très difficile, soupire le vieux militant. Dès que la discussion devient politique, ils restent sur leurs difficultés, sachant qu’on ne peut pas les aider beaucoup. Ils nous le reprochent. » À Nangis, c’est surtout l’abstention qui a profité au FN, dont le nombre de voix est assez constant – autour de 900 à chaque élection depuis 2002. Le maire-sénateur, Michel Billout, compte d’ailleurs « travailler avec la majorité d’abstentionnistes pour leur redonner confiance en la politique », mais a renoncé à tenter d’inverser le vote des électeurs frontistes.Elections régionales : gauche et droite rechignent à se remettre en cause face au FNLe FN s’implante dans les zones urbainesLa nouveauté, en Seine-et-Marne, c’est l’implantation importante du FN dans les zones urbaines, et plus seulement dans les territoires ruraux. À Chelles, Melun ou Meaux, le parti d’extrême droite a dépassé les 25 %, contre moins de 14 % en 2010.A Meaux, la ville de Jean-François Copé, l’ancien président de l’UMP, le FN arrive en deuxième position (26 %) derrière la droite (32 %). Béatrice Roullaud, qui a mené la campagne localement pour le FN, se targue d’avoir fait du « bon travail » en multipliant le tract et le porte-à-porte, et d’avoir capté une partie de l’électorat de gauche comme de droite. Elle vante surtout l’aspect « visionnaire » de « Marine », à laquelle les événements récents auraient « donné raison ».Dans son bureau à Meaux, où trône un portrait de Charles de Gaulle au milieu de centaines de boîtes de petites voitures, le bras droit de M. Copé, Jean-François Parigi (LR), tente lui aussi une explication. « En milieu urbain, c’est le vote traditionnellement à gauche qui s’est tourné vers le FN ». Lors des élections départementales en mars dernier, le PS avait été éliminé dès le premier tour, largement distancé par le parti de Marine Le Pen. Mais, au-delà, « le vote d’extrême droite en Seine-et-Marne est surtout le reflet de ce qu’on voit dans le reste du pays. C’est une accumulation ». L’adjoint au maire l’assure : non, à Meaux, le FN n’a quasiment pas fait campagne. La tête entre les mains, M. Parigi soupire : « Il n’a même pas besoin de le faire. C’est ça qui est grave ».Sentiment d’impuissanceLes élus locaux, qu’ils soient de droite ou de gauche, avouent tous leur sentiment d’impuissance face au « rouleau compresseur idéologique » du Front national. Et reconnaissent, à mi-mot, le désaveu de la classe politique que représente ce vote, conjugué à une forte abstention. Les arguments de campagne à l’échelle régionale ne trouvent plus d’écho. « Je ne suis jamais interpellé sur un point de contenu du programme de Valérie Pécresse, se désole Jean-Louis Thiériot, conseiller départemental LR. On a le sentiment d’un refus d’écouter et d’un désir de chamboule-tout ».Tout chambouler, c’est bien ce qu’espère faire Frédérique*. Cette « vieille Meldoise » apprêtée, qui se dit « Gauloise » et a toujours voté pour la droite républicaine, a glissé un bulletin Front national pour la première fois dimanche dernier. « Avec les attentats, j’ai eu un éclair de lucidité, dit-elle. Alors je vote Marine, parce que c’est une femme de caractère. Et après, on verra ce que ça donne ». Comme si tout cela était un grand coup de poker.*Les prénoms ont été changés Faustine Vincent (Envoyée spéciale à Nangis et Meaux) Journaliste au Monde Une bijouterie braquée juste à côté de l’Elysée • Mis à jour le Une bijouterie de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, tout près du palais de l’Elysée (8e), à Paris, a été attaquée sans violence, vendredi 11 décembre au matin, selon une source policière anonyme citée par l’Agence France-Presse.Le malfaiteur s’est présenté dans la boutique Chopard et a sorti une arme de poing — peut-être factice — pour se faire remettre des bijoux, a raconté cette source, confirmant une information d’Europe 1. « Il s’est fait remettre le contenu de plusieurs vitrines », d’après une source anonyme citée par Reuters, qui ajoute que l’homme était masqué. L’homme a réussi à prendre la fuite malgré la présence des forces de l’ordre qui quadrillent le secteur du palais présidentiel. Le butin était encore « en cours d’évaluation » en début d’après-midi. Europe 1 évoque un montant de 1 million d’euros.Selon un responsable policier cité par l’AFP, il « faut un certain aplomb et du toupet » pour « tenter et réussir un coup pareil en ce moment », alors que ce quartier est un des plus protégés de la capitale depuis les attentats du 13 novembre.Doutes sur la sécurité du chef de l’EtatDepuis la mise en place de l’état d’urgence le 14 novembre, la délinquance — vols, agressions et cambriolages — a diminué, particulièrement en région parisienne, selon le bilan mensuel officiel de la délinquance, publié il y a tout juste une semaine. Une baisse similaire avait été enregistrée après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher en janvier.Attentats du 13 novembre : l’écheveau des complicités Le républicain Ted Cruz accusé d’avoir volé les données de millions d’utilisateurs de Facebook • Mis à jour le Le nom, le sexe, la ville, mais aussi les « j’aime »… une entreprise travaillant pour le compte de la campagne de Ted Cruz, l’un des candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle américaine, a collecté, à leur insu, des données Facebook de plusieurs dizaines de millions d’internautes américains, à des fins de marketing électoral.Le quotidien The Guardian, qui révèle l’existence de ce vaste système de collecte, explique comment Cambridge Analytica, une société sise en Grande-Bretagne, et son entreprise mère, Strategic Communications Laboratories (SCL), ont collecté ces données sous couvert de recherches scientifiques.Pour lancer la collecte, les sociétés ont utilisé Mechanical Turk, la plate-forme d’Amazon qui met en relation des entreprises et des travailleurs indépendants. Ce service est principalement utilisé par des entreprises cherchant des employés temporaires à bas coûts pour effectuer des tâches répétitives en ligne.SCL y proposait de rémunérer 1 dollar les personnes qui acceptaient de répondre à un questionnaire, présenté comme un test de personnalité pour des recherches scientifiques « anonymes ». En réalité, il était demandé aux répondants de se connecter à Facebook. Le « test » téléchargeait alors, à l’insu de l’utilisateur, toute une batterie d’informations personnelles, sur les participants mais aussi sur leurs amis Facebook.40 millions de profils détaillésCouplées au test de personnalité, ces données ont permis à l’entreprise d’élaborer une gigantesque base de données, profils psychologiques inclus, de millions d’électeurs américains – l’une des personnes impliquées dans ce programme s’est vantée sur le réseau social LinkedIn de détenir les profils de plus de 40 millions d’Américains.Interrogé par le Guardian, un porte-parole de Ted Cruz a confirmé l’existence d’un contrat entre Cambridge Analytica et la campagne du sénateur américain, mais a affirmé qu’à sa connaissance « toutes les informations utilisées [avaient] été collectées légalement, éthiquement et avec l’accord des utilisateurs inscrits sur Facebook ». Plusieurs utilisateurs de Mechanical Turk avaient cependant dénoncé le test psychologique mis en ligne par SCL, expliquant que l’outil tentait de télécharger des données personnelles sans en avertir l’utilisateur. Elections régionales : quelles solutions pour contrer l’abstention ? • Mis à jour le Mathilde Damgé Ce sont des chiffres qui ont animé les réseaux sociaux : le véritable vainqueur du premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre, serait… l’abstention. Un constat imparable, qui permet à certains de relativiser la montée du Front national, même si cette lecture est contestable.Comme après chaque élection ou presque, nombreux sont ceux qui assurent qu’il est urgent de trouver une solution pour réduire l’abstention et faire revenir aux urnes les électeurs, notamment les jeunes (les 18-34 ans), qui sont plus de deux tiers à ne pas voter. Mais les solutions proposées sont souvent difficilement applicables. Passage en revue.Lire les témoignages :« Voter ne sert à rien » : les abstentionnistes expliquent leur choixCompter les votes blancs : compliquéD’après les comptes du ministère de l’intérieur, les votes blancs (un bulletin vierge ou une enveloppe vide) représentent 1,2 % des inscrits et 2,41 % des votants au premier tour des régionales. Les bulletins déchirés ou annotés sont considérés comme « nuls » et comptabilisés à part (1,58 % des votants dimanche dernier) depuis le 1er avril 2014, alors que blancs et nuls n’étaient, auparavant, pas distingués.Les parlementaires entendaient, grâce à la loi qui a instauré cette comptabilisation des votes blancs, lutter contre le développement de l’abstention, voire « dégonfler les votes pour les extrêmes, l’électeur disposant d’une voix nouvelle pour faire entendre son insatisfaction à l’égard de l’offre politique et pour appeler au renouvellement de celle-ci ».Toutefois, cette loi ne va pas très loin : les votes blancs ne sont pas comptabilisés dans les suffrages exprimés (donc ceux qui comptent). En clair, les votes blancs restent une indication, comme l’abstention, mais n’ont aucune conséquence sur le résultat du vote.Ce qui évite de modifier les seuils pour atteindre la majorité absolue ou pour se maintenir au second tour. Une présidentielle (élection à la majorité absolue des suffrages exprimés) deviendrait par exemple très difficile à remporter, car le candidat arrivé en tête au second tour devrait alors rassembler plus de suffrages que son adversaire et les bulletins blancs réunis.Mais cette loi décourage aussi peut-être certains électeurs qui voudraient voir le résultat de leur vote blanc parmi ceux affichés au sortir d’une élection.Forcer les gens à voter : pas de résultat fiableDans certains pays, le vote est obligatoire, sous peine d’amende. Ce système est lié à la théorie de l’électorat-fonction, selon laquelle le droit de vote n’est pas seulement un droit, qu’il est possible ou non d’exercer, mais une véritable fonction que la nation confie aux citoyens.Grâce à cette obligation, les pays concernés affichent un taux de participation supérieur à la moyenne européenne. #container_14497371540{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14497371540{ height:500px; } #container_14497371540 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14497371540 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14497371540 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14497371540 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Une forte obligation de voter n'entraîne pas forcément une forte participationPlus l'obligation (suivi des électeurs, montant de l'amende) est forte, plus la couleur est foncée.Source : Parlement européen //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = ["A Chypre, l'abstention est passible d'une amende de 342 euros et d'une peine allant jusqu'à 6 mois de prison ferme mais cette loi n'est pas appliquée.","En Grèce, le vote est obligatoire, mais les abstentionnistes ne paient pas d'amende. Ils ont cependant moins de chance d’obtenir un emploi administratif, un permis de conduire ou un passeport.","Au Luxembourg, tout électeur qui se trouve dans l'impossibilité de prendre part à un scrutin communal, législatif ou européen doit faire connaître ses motifs d'abstention au procureur d'Etat du tribunal d'arrondissement compétent. Une première abstention non justifiée peut être punie d’une amende de 100 à 250 euros. En cas de récidive dans les 5 ans de la condamnation, l’amende est alourdie, de 500 à 1 000 euros.","En Autriche, l'article 13 de la constitution du land du Vorarlberg prévoit que le droit de vote s'accompagne de l'obligation de prendre part à toutes les consultations électorales. Le maire établit une liste des abstentionnistes et les invite à justifier leur abstention dans les huit jours qui suivent le vote. Les électeurs qui n'ont pas voté et qui n'ont pas présenté d'excuse valable doivent payer une amende, dont le montant varie selon la nature les élections : 400 euros pour les élections municipales et 700 euros pour les autres élections.", "En Belgique, l’abstention est constitutive d’une infraction, qui, sans excuse valable, s’accompagne d’une sanction pénale (amende de 30 à 60 euros la première fois et de 150 euros si récidive). Outre la sanction pénale, l’abstention est sanctionnée aussi par des mesures administratives. Si la personne concernée s’est abstenue quatre fois en quinze ans, elle peut être rayée des listes électorales pour dix ans et ne peut recevoir ni nomination, ni promotion, ni distinction émanant d’une autorité publique."]//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14497371540", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:true, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#191919","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Taux de participation aux européennes de 2014" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: 100, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Chypre","Grèce","Luxembourg","Autriche","Belgique"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Taux de participation", "color": "#191919", keys: ['time', 'y', 'color'], "data": [ [ "", 43.97,"#f0f0f0" ], [ "", 59.97,"#f0f0f0" ], [ "", 85.55,"#bdbdbd" ], [ "", 45.39,"#636363" ], [ "", 89.64,"#636363" ] ], "type": "column", "lineWidth": 0, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "%", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { if (annotation_spe[this.point.index] != undefined){ return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) + annotation_spe[this.point.index] } else { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) } }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Reste que cette obligation n’aboutit pas forcément à une baisse de l’abstention : elle est parfois facile à contourner, comme en Autriche, ou sans réelle sanction, comme en Grèce. D’ailleurs, elle est même parfois contre-productive : hors d’Europe, en Australie, certains activistes vont jusqu’à refuser de payer leur amende, refusant que la démocratie participative se résume à une contrainte. Lire : Le vote obligatoire changerait-il quelque chose ? L’obligation de vote existe en France pour les « grands électeurs », les électeurs sénatoriaux (députés, conseillers régionaux, généraux, maires et délégués des communes) étant tenus de participer aux opérations électorales. Faute de quoi, ils sont condamnés à une amende de 100 euros, en application de l’article 318 du code électoral. Aux dernières élections, ils sont à peine 1 % à s’être abstenus.Faciliter la procuration : déjà faitLe gouvernement a voulu simplifier le vote par procuration en 2013, avec la possibilité de télécharger la procuration avant de se présenter au guichet d’un commissariat de police ou de gendarmerie, ou encore au tribunal d’instance.La possibilité d’établir sa procuration auprès des services communaux n’a par contre pas été retenue.Quoi qu’il en soit, pour Baptiste Coulmont, sociologue, maître de conférences à l’université Paris-VIII, « donner une procuration à quelqu’un, c’est dire je suis satisfait de l’offre électorale, c’est le signe d’une surmobilisation électorale. La procuration facilite le vote de ceux qui sont déjà électoralement mobilisés, mais pas le vote des abstentionnistes ».Même argument pour le vote par correspondance, qui a été supprimé en France en 1975. Il est en vigueur en Grande-Bretagne, mais aussi en Espagne et en Allemagne où les frais de port sont pris en charge par l’Etat.Voter par anticipation : une question de citoyennetéLe citoyen danois empêché de voter le jour du scrutin peut s’exprimer jusqu’à trois semaines avant. Le lieu du scrutin dépend de la nature de l’empêchement : prison, maison de retraite, monastère… ou à domicile quand les personnes ne peuvent se déplacer.Outre le fait que cette mesure ne vise pas la majorité de la population, son succès est dépendant de la culture politique et citoyenne du pays. Au Danemark, la participation est habituellement élevée, s’établissant en moyenne à 85 % alors qu’elle ne fait que décroître en France.Selon une étude réalisée en 2002, 98 % des Danois estiment qu’il est important qu’une très grande majorité d’électeurs exercent leur droit de vote afin de préserver la démocratie, 96 % sont d’accord pour dire que toute personne qui croit en la démocratie a l’obligation de voter et 92 % ressentent une forte obligation de voter.Rendre le vote électronique : problème de secret et de vérifiabilitéEn 2007, 83 villes françaises avaient adopté des machines à voter électroniques (Brest, Mulhouse, Le Havre, Courbevoie, Nevers…) pour un million et demi d’électeurs, soit 3 % du corps électoral. Cependant, à la suite de plusieurs problèmes techniques et juridiques, un moratoire a été instauré, interdisant l’adoption de ce système par de nouvelles communes.Selon un sondage réalisé à la fin d’octobre par Harris Interactive pour le quotidien Le Parisien, 58 % des abstentionnistes lors des précédents scrutins déclarent que s’ils pouvaient voter par Internet, ils le feraient. Et ce nombre grimpe à 79 % chez les 18-25 ans.Mais pour Véronique Cortier, chercheuse au laboratoire lorrain en recherche informatique et ses applications, qui travaille au développement de Belenios, un logiciel de vote par Internet, le vote informatique risque d’être bloqué par l’absence de deux éléments essentiels de tout scrutin politique : « Le secret du vote, qui interdit de pouvoir établir un lien entre un votant et son bulletin, et la vérifiabilité, qui assure au votant que son bulletin a bel et bien été pris en compte pendant le dépouillement. »Autre test : à l’occasion des élections législatives de 2012 et consulaires de 2014, les Français résidant à l’étranger ont pu voter par Internet. Un votant sur deux s’est exprimé en ligne lors de ces législatives, mais sans effet notable sur le taux de participation, contrairement à ce qui était espéré.En Europe, le vote électronique stagne ou recule (sauf en Estonie, pays qui investit beaucoup dans les services électroniques mis à la disposition de ses citoyens), notamment en raison d’un manque de fiabilité des machines à voter. Aux Etats-Unis, où ces machines sont assez communes, plusieurs cas de machines défectueuses avaient défrayé la chronique, En 2012, on a ainsi pu voir une machine à voter choisir l’adversaire du candidat choisi.Mutualiser les votes : une question de culture politiqueAutre possibilité pour mobiliser l’électorat, le faire voter pour plusieurs scrutins en même temps. Un mode opératoire qui est d’ailleurs facilité par le vote électronique ; certains Etats américains font voter leurs citoyens pour une dizaine de scrutins en même temps.Dans une étude publiée en juin 2014, le Cevipof, le centre de recherche de Sciences Po, montre que l’organisation concomitante d’autres élections a renforcé très nettement la participation au scrutin européen. « La Belgique, l’Irlande, la Grèce et la Lituanie sont concernées, mais aussi l’Allemagne, qui a organisé des élections dans dix de ses Länder, ou encore, bien que de façon moins nette, le Royaume-Uni, qui organisait des élections locales le 22 mai. »Mais il n’est pas garanti que ce mode opératoire fonctionne en France, où le citoyen n’est pas habitué à voter pour plusieurs scrutins à la fois. Le ministère de l’intérieur l’affirmait ainsi dans une réponse à un sénateur : « Le regroupement des élections cantonales avec d’autres élections locales (…) n’a aucun impact sur l’évolution du taux d’abstention. Pour les quatre élections cantonales organisées concomitamment avec des élections régionales ou municipales, la moyenne est de 34,9 % (…). Pour les autres élections cantonales (moins celles de 1988), la moyenne est de 34,7 %. » Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Dow Chemical et DuPont fusionnent et créent le numéro 2 de la chimie mondiale • Mis à jour le Les géants américains de l’agrochimie Dow Chemical et DuPont ont officialisé vendredi 11 décembre leur fusion, presque à égalité, en un groupe valant 130 milliards de dollars, devenant ainsi le numéro deux mondial du secteur, derrière l’allemand BASF.Une fois réunies, les deux entreprises prévoient de se séparer en trois entités cotées en Bourse séparément (une pour l’agriculture, une pour la chimie de spécialité, une pour la science des matériaux), expliquent les deux groupes dans un communiqué commun, précisant que les actionnaires de DuPont et de Dow se partageraient à peu près à égalité les titres de la nouvelle entreprise.Le duo espère que l’opération lui permettra d’augmenter sa valeur boursière d’environ 30 milliards de dollars et vise également des synergies de croissance de l’ordre de 1 milliard de dollars.Chimie : Dow Chemical et DuPont prêts à fusionnerLe groupe DuPont a annoncé vendredi un vaste plan de réduction de ses coûts, de l’ordre de 700 millions de dollars, passant notamment par la suppression de 10 % de ses effectifs.L’entreprise, qui employait quelque 54 000 personnes à la fin de 2014, prévoit de passer à l’occasion une provision de 780 millions de dollars, dont 650 millions pour les coûts de licenciements et 130 millions liés à des charges sur des actifs et des fins de contrat, précise un communiqué du groupe. H-Cup : le Racing et le Stade Français s’imposent largement • Mis à jour le Après la raclée reçue par Toulouse hier à l’Ulster, les clubs français ont redressé la barre samedi grâce aux succès du Racing 92 et du Stade Français. En ce moment, Clermont est en déplacement à Exeter et Bordeaux-Bègles joue sur le terrain des Ospreys.Racing 92-Northampton : 33-3Le Racing 92 a pulvérisé Northampton (33-3) pour les grands débuts sous ses couleurs de la vedette des All Blacks Dan Carter, sobre dans le jeu et en réussite au pied, samedi à l’occasion de la 3e journée de Coupe d’Europe. Les Franciliens ont pris la tête de la poule 3 devant les Anglais, avec un match en plus à jouer, avant de se rendre chez eux le week-end prochain. La qualité de jeu a été au rendez-vous : cinq essais inscrits, synonymes du point de bonus offensif acquis dès la 44e minute, le deuxième en deux matches après celui acquis lors de la précédente journée chez les Scarlets (26-15).Carter (33 ans, 112 sélections), lancé dans le grand bain comme titulaire à l’ouverture deux semaines après son arrivée en France et six semaines après avoir soulevé sa deuxième Coupe du monde, a seulement été impliqué sur le premier mais a réussi trois transformations. Le Néo-Zélandais, détenteur du record de points inscrits en matches internationaux (1598), a fait dans la sobriété tout au long des 64 minutes qu’il a passées sur le terrain avant de sortir sous les acclamations des 8 733 spectateurs de Colombes, pas plein.Trévise-Stade Français : 17-50Les Parisiens ont offert un festival offensif en Italie en inscrivant sept essais. Le Stade Français s’est un peu relâché en fin de rencontre en concédant trois essais des Italiens (59e, 72e et 79e). Défaits à Leicester lors de leur premier match (33-20), les Stadistes se replacent dans le groupe 4.Ulster-Toulouse : 38-0Toulouse peut quasiment dire adieu à ses chances de qualification pour les phases finales de la Coupe d’Europe de rugby. Le XV rouge et noir s’est fait balayer, vendredi, par l’Ulster. Lors de la troisième journée, Thierry Dusautoir et ses coéquipiers se sont vu infliger une sévère déroute sur la pelouse du Kingspan Stadium de Belfast : 38-0. Déjà battus à Londres par les Saracens (7-32) pour leur entrée dans la compétition, les hommes d’Ugo Mola risquent fort, après ce nouveau naufrage, de se faire éliminer dès les phases de poules pour la deuxième année consécutive. Maître de cérémonie du tirage au sort de l’Euro 2016, Gianni Infantino, seul en scène Euro 2016 : cinq questions sur un tirage au sort Euro 2016 : comment le tableau final favorise la France, par Julien Guyon, mathématicien Euro 2016 : « L’UEFA paie une grande partie des coûts et partage les revenus »Ligue 1 : Nice accroché à Reims • Mis à jour le Les Niçois ont été ralentis par Reims samedi lors de la 18e journée de Ligue 1. Malgré l’ouverture du score de Valère Germain, Nice a concédé le match nul (1-1). La veille, Caen a arraché un point à Rennes. À 20 heures, Lille reçoit Lorient et Toulouse est en déplacement à Nantes.Reims-Nice : 1-1C’est un penalty sur une faute de main du jeune Vincent Koziello, 20 ans, qui a permis à Reims d’égaliser samedi face à Nice. Le Brésilien Diego (78e) a donc répliqué à l’ouverture du score de Valère Germain (6e). Les Niçois de Claude Puel ont contrôlé la majeure partie du match mais échouent à se rapprocher du podium. Avec 26 points, Nice est 5e à 4 points de Caen. Les Rémois sont eux 12es avec 21 points.Rennes-Caen : 1-1Le Stade Rennais est encore passé à côté d’une occasion de s’imposer à domicile en match avancé de la 18e journée. Contre Caen, vendredi, les hommes de Philippe Montanier ont dû se contenter du nul (1-1) au Roazhon Park. En supériorité numérique après l’expulsion d’Imorou (36e), les Rouge et Noir ont ouvert le score par Quintero à la 62e minute. Les Normands ont égalisé à la 79e grâce à Ben Youssef. Rennes n’a plus gagné à domicile en championnat depuis le 28 août contre Toulouse (3-1). Les Bretons sont 9es, avec six points de retard sur Caen, troisième. Banksy utilise l’image de Steve Jobs pour illustrer la crise des migrants à Calais Considéré comme l’un des plus grands artistes de street art, Banksy a réalisé quatre œuvres consacrées aux migrants à Calais.La première, réalisée à l’entrée de la « jungle » où se trouvent près de 4 500 migrants, représente Steve Jobs avec un baluchon et un ordinateur. Le père biologique du créateur d’Apple était un Syrien parti vivre aux Etats-Unis.Une fresque murale de Banksy dans la "jungle" de Calais - https://t.co/tww9cWSw94 https://t.co/qttNU8lB7M— F3nord (@France 3 Nord)La deuxième, dessinée sur un mur d’un immeuble, est un pastiche du Radeau de “La Méduse”, de Géricault (1791-1824), où un car-ferry remplace L’Argus.“The Raft of the Medusa“, Théodore Géricault, 1819, Louvre— vierzueinser (@Jonas Jansen)La troisième, visible sur la plage de Calais, montre un enfant avec une longue vue regardant les côtes de l’Angleterre.Une de Nord Littoral du 12 décembre: #Banksy a laissé trois #graffs sur les murs de #Calais https://t.co/Vl9zCpL5Mg— p_henon (@Henon Philippe)La quatrième est une inscription énigmatique, peinte sous un pont : « Peut-être que tout ceci se résoudra tout seul... »A la fin de septembre, des éléments de Dismaland, le parc d’attractions subversif de l’artiste avaient été démontés et envoyés aux migrants de Calais pour leur servir à construire des abris. Régionales 2015 : un second tour très serré dans la majorité des régions Dix triangulaires, deux duels et une quadrangulaire sont au programme du second tour des élections régionales, dimanche 13 décembre. Au vu des différents sondages publiés dans la semaine, la partie s’annonce très serrée dans de nombreuses régions.Elections régionales : sondages, rapports de force et alliances… le point avant le deuxième tourXavier Bertrand légèrement devant en Nord-Pas-de-Calais-PicardieDans la grande région du Nord, trois sondages donnent une légère avance à Xavier Bertrand (Les Républicains) face à la candidate du Front national, Marine Le Pen. M. Bertand profite notamment du « barrage républicain » et du désistement du socialiste Pierre de Saintignon.Selon une étude TNS Sofres publiée mercredi 9 décembre, M. Bertrand obtiendrait 53 % des intentions de vote contre 47 % pour Mme Le Pen. D’après l’institut, 77 % des personnes interrogées dans la région ayant voté pour une liste de gauche au premier tour déposeront un bulletin Xavier Bertrand dimanche.D’après un sondage Odoxa publié jeudi, le candidat des Républicains obtiendrait 52 % des voix contre 48 % pour son adversaire. Enfin, BVA donnait vendredi Xavier Bertrand en tête (53 %) devant Marine Le Pen (47 %).Elections régionales : dans le Nord, Les Républicains à la pêche aux électeurs de gauche et aux abstentionnistesEn Ile-de-France, Claude Bartolone et Valérie Pécresse au coude à coudeEn Ile-de-France, la bataille du second tour s’annonce encore plus serrée. Dans un sondage Elabe, publié mercredi, le candidat socialiste est donné vainqueur avec 41,5 % des intentions de vote contre 41 % pour Valérie Pécresse (Les Républicains) et 17,5 % pour Wallerand de Saint-Just (FN). M. Bartolone bénéficierait au second tour d’un bon report des voix des électeurs du Front de gauche (77 %) et d’Europe Ecologie-Les Verts (72 %) au premier tour.Dans une étude Odoxa, le rapport de force s’inverse. Mme Pécresse arriverait en tête avec 42 % des voix contre 40 % pour M. Bartolone. Le candidat d’extrême droite M. de Saint-Just serait à 18 %.Fin de campagne tendue en Ile-de-FranceEn Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi devancerait Marion Maréchal-Le PenPas moins de quatre sondages ont été réalisés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où s’affrontent en duel Marion Maréchal-Le Pen (FN) et Christian Estrosi (Les Républicains). Tous donnent vainqueur M. Estrosi. Mercredi, l’institut Odoxa a publié un sondage selon lequel ce dernier, avec 52 % des intentions de vote, devancerait d’une courte tête Mme Maréchal-Le Pen (48 %).D’après une étude de Harris interactive, publiée jeudi, M. Estrosi gagnerait également de peu face à Mme Maréchal-Le Pen, avec 51 % contre 49 %. Même score dans un sondage BVA, publié vendredi.Enfin, dans une étude réalisée par TNS Sofres, Christian Estrosi l’emporterait avec une marge assez importante face à son adversaire, avec 54 % des intentions de vote contre 46 %.Dilemme à gauche en PACA : « Voter Estrosi, je ne peux pas »Philippe Richert favori face à Florian Philippot dans le Grand EstUn seul sondage de l’institut Elabe a été publié, jeudi, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, qui donne Philippe Richert (Les Républicains) vainqueur avec 43 % des intentions de vote contre 41 % pour Florian Philippot (FN).Le candidat des Républicains ne pâtirait donc pas du maintien au second tour du socialiste Philippe Masseret, qui obtiendrait 16 % des voix. Selon l’institut, les électeurs du candidat socialiste au premier tour seraient 46 % à voter pour M. Richert, dimanche.Elections régionales : dans le Grand Est, l’ex-PS Masseret a résisté à la pression de ses colistiersEn Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, Carole Delga gagnerait assez largementArrivée deuxième du premier tour, la socialiste Carole Delga profiterait de la fusion avec les listes Front de gauche et Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) pour remporter ces élections régionales, d’après une étude d’opinion publiée vendredi par l’IFOP.La liste Delga recueillerait 43 % des intentions de vote, devant celle de Louis Aliot (35 %) et celle de Dominique Reynié (Les Républicains-UDI-Modem), qui rassemble 22 % des intentions de vote.Elections régionales : la gauche de la gauche se range derrière le Parti socialisteEgalité parfaite en Normandie entre le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol et le centriste Hervé Morin Les listes de droite et de gauche pourraient se retrouver au coude-à-coude dimanche lors du second tour des élections régionales en Normandie, avec chacune 36 % des intentions de vote, devant la liste Front national (28 %), selon un sondage BVA paru vendredi.L’institut explique la remontée de la liste de la gauche unie par la fusion avec les listes du Front de gauche et d’EELV. Ainsi 72 % des électeurs Front de gauche au premier tour déclarent avoir l’intention de voter en faveur de la liste de gauche au second tour, tout comme 62 % des électeurs ayant voté pour EELV au premier tour.En Normandie, la droite et la gauche sont au coude-à-coudeLe second tour s’annonce serré en Auvergne-Rhône-Alpes entre Laurent Wauquiez et Jean-Jack QueyranneLa liste de droite emmenée par Laurent Wauquiez compterait un point d’avance sur celle dirigée par le socialiste Jean-Jack Queyranne (38 % contre 37 %) en vue du second tour, dimanche, selon un sondage publié jeudi par l’IFOP pour Le Progrès.Un élu FN de Clermont-Ferrand suspendu pour avoir appelé à voter WauquiezLe score de la liste Front national, conduite par Christophe Boudot, devrait s’élever à 25 %. Mais d’après l’institut, l’écart entre les deux listes n’est pas significatif, puisqu’il est inférieur à la marge d’erreur, qui est de trois points. L’issue de ce scrutin, comme des douze autres, reste donc très incertaine. 50 000 manifestants à Varsovie pour « défendre la démocratie » • Mis à jour le Quelque 50 000 manifestants, selon la mairie, ont marché samedi 12 décembre à Varsovie pour « défendre la démocratie », qu’ils pensent menacée par les conservateurs de Jaroslaw Kaczynski, au pouvoir depuis un mois. Le parti de Jaroslaw Kaczynski est accusé par l’opposition et par la plupart des constitutionnalistes de vouloir mettre la main sur le Tribunal constitutionnel, la plus haute instance juridique du pays.Pologne : le PiS cherche à limiter les contre-pouvoirsM. Kaczynski n’occupe que le poste de président du parti Droit et Justice (PIS), mais tant le président Andrzej Duda que la première ministre, Beata Szydlo, reconnaissent volontiers qu’il est leur maître à penser.« La majorité, ça ne veut pas dire dictature »Tous les chefs des principaux partis d’opposition, de droite, du centre et de gauche ont participé au titre de « simples citoyens » à la manifestation organisée par le Comité de défense de la démocratie (KOD), un mouvement civique spontané. « La majorité, ça ne veut pas dire dictature », a lancé Mateusz Kijowski, qui est à l’origine du KOD.Avec « liberté, égalité, démocratie » pour mot d’ordre, brandissant des drapeaux polonais et de l’Union européenne, les protestataires ont clamé leur attachement à la Constitution et à l’indépendance du Tribunal constitutionnel.Estimant que le Tribunal est « politisé » et que ses membres, élus par le Parlement précédent, sont favorables à l’opposition centriste, le PIS et le chef de l’Etat tentent d’y introduire des juges favorables à leur politique, et ignorent les décisions de cette instance légale suprême.Le mauvais tournant de la Pologne Coupe Davis : Tsonga critique son ancien capitaine • Mis à jour le L’ex-capitaine de l’équipe de France de tennis Arnaud Clément n’aurait pas dû sélectionner Jo-Wilfried Tsonga pour la finale de la Coupe Davis 2014, perdue contre la Suisse, affirme le joueur dans un entretien accordé à Tennis Magazine.« Est-ce qu’on a le droit de s’écarter de soi-même d’une sélection nationale ? C’est une question presque plus philosophique que sportive. C’est une très lourde décision, en tout cas. Mais qui, au final, n’était la mienne. C’était une décision de capitaine », estime Tsonga, blessé à l’époque à l’avant-bras droit.Après la défaite inaugurale du Manceau contre Stan Wawrinka à Villeneuve-d’Ascq, Gaël Monfils avait égalisé en battant Roger Federer. Prévu pour disputer le double le samedi aux côtés de Richard Gasquet, Tsonga, trop diminué, n’avait pu jouer. Le duo Benneteau-Gasquet, formé dans l’urgence, s’était incliné contre Federer et Wawrinka, avant que Federer ne donne le point de la victoire à son équipe le dernier jour en dominant Gasquet lors du troisième simple.« Très content que Yannick soit là »« Je ne me reproche qu’à moi-même de ne pas avoir eu la lucidité de m’écarter de moi-même (…) C’est ma faute et je me le reproche, mais j’aurais aimé que quelqu’un du staff ait plus de recul que moi. Qu’il ait cette lucidité que je n’ai pas eue », explique le 10e joueur mondial, qui ne tarit pas d’éloges sur Yannick Noah, de retour à la tête de l’équipe de France en septembre après l’éviction de Clément. « Je suis très content que Yannick soit là. Car jusque-là, celui qui a fait le mieux ce job de capitaine, c’est lui », dit le Manceau au sujet de son nouveau capitaine, qui a guidé deux fois les Bleus vers le Saladier d’argent (1991, 1996).A la question « Noah vous aurait-il sélectionné contre la Suisse s’il avait été à la place de Clément », Tsonga répond : « Il ne m’aurait pas sélectionné, non… » « Avec Yannick, soit tu es prêt, soit tu ne l’es pas. Il n’y a pas de juste milieu, pas de compromis. » Biathlon : Martin Fourcade règne en maître • Mis à jour le En patron, le Français Martin Fourcade a dominé samedi 12 décembre la poursuite de Hochfilzen (Autriche), pour asseoir fermement sa domination sur le général de la Coupe du monde de biathlon, après seulement deux étapes cette saison.Un patron, en sport, ça possède plusieurs moyens d’affirmer son autorité. Martin Fourcade en a utilisé deux de nature différente, samedi. Le physique d’abord : à la lutte avec l’Allemand Simon Schempp et le Norvégien Tarjei Boe alors que s’approchaient les derniers tirs debout, le Français a accéléré pour mettre dans le dur ses adversaires.L’intellect, ensuite : à l’intox, il s’est alors écarté de sa ligne, faisant croire qu’il se trompait sur le tracé du parcours, pour laisser passer ses concurrents. « On arrivait à trois au tir, j’ai essayé d’attaquer dans la dernière montée et ils ont recollé. J’ai alors volontairement fait semblant de prendre (la direction de) l’arrivée pour les sortir de leur zone de confort. J’ai fait ce que je voulais pour les déstabiliser, qu’ils se posent des questions, tout en restant dans les règles », a expliqué Fourcade, tout sourire, au micro de l’Equipe 21.53 points d’avanceIntercalé entre Schempp et Boe sur le pas de tir, il a alors lâché les chevaux pour réaliser un sans-faute extrêmement rapide et gratter quatre secondes d’avance à l’entame de la dernière boucle. Un écart que personne n’allait pouvoir combler. Du grand art. « C’était une super course, j’avais de super sensations en Autriche. Je suis très heureux de m’imposer devant mes proches, ma famille et mon club de supporteurs présents ici. J’ai battu Schempp, Boe et Shipulin à la régulière, c’était une vraie bataille contrairement à la semaine dernière. C’était une vraie course d’hommes », s’est-il réjoui.Fourcade glane par la même occasion sa 42e victoire en Coupe du monde et assoit un peu plus sa domination sur le général, son objectif principal cette saison, lui qui en est le quadruple tenant du titre. Après 5 épreuves sur 26, il possède déjà 53 points d’avance sur le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen, soit quasi l’équivalent d’une 2e place. COP21 : les points clés du premier projet d’accord universel sur le climat • Mis à jour le Pierre Le Hir « Un accord différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. » C’est en ces termes que le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté l’accord universel sur le climat qui devait être adopté par consensus, samedi 12 décembre après-midi, par les cent quatre-vingt-quinze Etats parties à la conférence. « Le texte, a-t-il ajouté, constitue le meilleur équilibre possible, un équilibre à la fois puissant et délicat, qui permettra à chaque délégation de rentrer chez elle la tête haute, avec des acquis importants. » Décryptage des points essentiels.COP21 : un texte d’accord « historique » suspendu à l’approbation de 195 paysEn dessous de 2 °C, si possible de 1,5 °CL’accord est plus ambitieux que l’objectif initial de la COP21, qui visait à contenir le réchauffement sous le seuil des 2 °C. Il prévoit de le maintenir « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C ». Et ce « en reconnaissant que cela réduirait significativement les risques et impacts du changement climatique. »La mention du seuil de 1,5 °C était une revendication portée par les petits Etats insulaires menacés de submersion par la montée des mers. Elle a surtout une portée symbolique et politique, rester sous le plafond de 1,5 °C étant irréaliste en l’état actuel des émissions mondiales de gaz à effet de serre.COP21 : la bataille du 1,5°C est-elle le signe d’une prise de conscience ?Ce volontarisme est contrebalancé par la faiblesse de l’objectif à long terme de réduction des émissions mondiales. Il est seulement prévu de viser « un pic des émissions mondiales de gaz à effet de serre dès que possible ». Des versions antérieures retenaient un objectif de baisse de 40 % à 70 %, ou même de 70 % à 95 %, d’ici à 2050. Ces mentions, jugées trop contraignantes par certains pays, ont été gommées. A plus long terme, « dans la seconde moitié du siècle », l’objectif est de parvenir à « un équilibre » entre les émissions d’origine anthropique et leur retrait de l’atmosphère par des puits de carbone (océans, forêts ou, sans que le texte le formule explicitement, enfouissement du CO2).Rappelons que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) juge nécessaire de baisser de 40 % à 70 % les émissions mondiales d’ici à 2050, pour éviter un emballement climatique incontrôlable.« Sur la base de l’équité »La différenciation des efforts qui doivent être demandés aux différents pays, en fonction de leur responsabilité historique dans le changement climatique et de leur niveau de richesse — ou de pauvreté — a, cette fois encore, cristallisé l’opposition entre Nord et Sud. Le texte rappelle le principe des « responsabilités communes mais différenciées » inscrit dans la Convention onusienne sur le climat de 1992.Il pose que les efforts doivent être accomplis « sur la base de l’équité », et acte que « les pays développés doivent continuer à prendre la tête » des efforts de réduction d’émissions. Les pays en développement, eux, doivent « continuer à renforcer leurs efforts d’atténuation  (...) à la lumière des différents contextes nationaux », formulation qui prend donc en compte leur niveau de développement. Enfin, l’accord souligne qu’« un soutien doit être apporté aux pays en développement » par les nations économiquement plus avancées.100 milliards de dollars, « un plancher »Pour solder leur « dette climatique », les pays du Nord ont promis à ceux du Sud, en 2009, de mobiliser en leur faveur 100 milliards de dollars [91 milliards d’euros] par an, d’ici à 2020. Les nations pauvres veulent davantage, après 2020, pour faire face aux impacts du dérèglement climatique, sécheresses, inondations, cyclones et montée des mers.Le texte entrouvre une porte, en faisant de ces 100 milliards « un plancher », qui est donc appelé à être relevé. De plus, « un nouvel objectif collectif chiffré » d’aide financière devra être avancé « avant 2025 ». C’est une nette avancée, même si elle laissera les pays pauvres sur leur faim.Pas de compensation pour les pertes et dommagesSur ce sujet très sensible pour les pays les plus menacés par le dérèglement climatique, l’accord reconnaît « l’importance de prévenir, minimiser et aborder les pertes et dommages associés aux effets négatifs du changement climatique, incluant les événements extrêmes [inondation, cyclone...] et les événements à évolution lente [montée des eaux...], ainsi que le rôle, pour un développement durable, de la réduction du risque des pertes et dommages ».Mais il se contente, de façon très générale, de mentionner que les parties « devraient renforcer l’entente, l’action et le soutien » sur cette question. Il exclut toute « responsabilité ou compensation » des pays du Nord pour les préjudices subis par les pays en développement.Des engagements revus tous les cinq ansC’est un point essentiel de l’accord. Les « contributions prévues déterminées au niveau national » annoncées par les Etats, c’est-à-dire leurs promesses de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, sont aujourd’hui nettement insuffisantes pour contenir le réchauffement à un maximum de 2 °C, et a fortiori de 1,5 °C. A ce jour, cent quatre-vingt-six pays, sur cent quatre-vingt-quinze, ont remis leurs contributions qui, additionnées, mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement d’environ 3 °C. Ces engagements seront annexés à l’accord, mais ils n’en font pas partie stricto sensu. Etant volontaires, ils n’ont pas de valeur contraignante.Accord ou pas, les émissions mondiales de CO2 vont continuer à croîtreLe texte prévoit un mécanisme de révision de ces contributions tous les cinq ans, donc théoriquement à partir de 2025, l’accord global devant entrer en vigueur en 2020. Un « dialogue facilitateur » entre les parties signataires doit être engagé dès 2018 sur ce sujet.Pour les ONG, le rendez-vous de 2025 est beaucoup trop tardif. L’Union européenne, les Etats-Unis, le Brésil et quelque quatre-vingts pays en développement, réunis au sein d’une Coalition pour une haute ambition, qui s’est constituée durant la COP, envisageaient de prendre les devants en s’engageant à une première révision avant 2020.Possibilité de retraitL’accord, pour entrer en vigueur en 2020, devra avoir été ratifié, accepté ou approuvé par au moins cinquante-cinq pays représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais, « à tout moment après un délai de trois ans à partir de l’entrée en vigueur de l’accord », tout pays pourra s’en retirer, sur simple notification. Pierre Le Hir Journaliste au Monde « Vrai tournant » ou déception : les réactions au projet d’accord mondial sur le climat • Mis à jour le La présentation du texte final de l’accord sur le climat, au terme de deux semaines d’intenses négociations sur le site de la COP21, au Bourget, samedi 12 décembre, a immédiatement suscité de nombreuses réactions.COP21 : un texte d’accord « historique » suspendu à l’approbation de 195 paysSur le fond du texte, Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, a estimé que l’accord, s’il peut « nous aider à nous désembourber » de la crise climatique, est « loin d’être satisfaisant » pour ceux qui sont en première ligne des impacts du réchauffement :« L’injustice transpire dans ce texte. Les pays à l’origine du problème ont promis trop peu d’aide pour les populations sur les lignes de front du dérèglement climatique, qui sont déjà en train de perdre leurs moyens de subsistance et la vie. » « Nous avons la notion de pertes et dommages, mais pas la notion de compensation. Il n’y a pas assez de garantie que les financements de l’adaptation se poursuivront après 2025 », a aussi regretté Tim Gore, d’Oxfam.« C’est un accord dans lequel les intérêts des plus pauvres, notamment l’adaptation, ne sont pas suffisamment pris en compte. »Pour Bill McKibben, auteur et cofondateur de l’ONG 350.org : « Tous les gouvernements semblent maintenant reconnaître que l’ère des énergies fossiles doit s’achever, et vite. Mais la puissance de l’industrie fossile transparaît dans le texte, qui retarde tellement la transition que d’immenses dégâts climatiques auront lieu [avant qu’elle ne prenne effet]. » May Boeve, directrice de la même ONG, fait part de trois défauts majeurs du texte à son sens : « L’exclusion de la mention sur les droits des peuples indigènes ; l’absence de financement pour les pertes et dommages ; et — alors que le texte reconnaît l’importance de maintenir le réchauffement sous 1,5 °C — le fait que les engagements actuels des pays conduisent toujours vers un réchauffement de 3 °C. »Fanny Petitbon, responsable plaidoyer de CARE France, note :« Il manque un engagement clair à défendre les droits humains, dont l’égalité de genre, les droits des peuples indigènes, la sécurité alimentaire, dans toute action contre le changement climatique. »Le porte-parole d’Attac-France, Maxime Combes, se montre sévère, dénonçant le manque de concret de cet accord :« La mention d’un objectif d’1,5°C ne saurait masquer l’absence d’engagements chiffrés de réduction d’émissions de GES pour les années à venir ; sans feuille de route clairement établie, y compris en matière de financement, nous avons affaire à un accord sans ambition, non contraignant, injuste et clairement déséquilibré. »« Un vrai tournant »Thomas Spencer, directeur du programme climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), s’est montré plus positif :« C’est un accord décisif, qui va bien plus loin que le plus petit dénominateur commun. » Même écho du côté de Jennifer Morgan, du World Resources Institute :« Cet accord pourrait marquer un vrai tournant dans les efforts globaux contre le changement climatique. Le texte reflète à la fois une forte ambition et les voix des plus vulnérables. Il accélère la transition énergétique, qui est déjà en bonne voie. »Pour Tasneem Essop, chef de la délégation du WWF pour la COP21, la limite de réchauffement établie à 2 °C, avec une référence au seuil de 1,5 °C, est un« signal fort indiquant que les gouvernements sont engagés à s’aligner sur la science. Ce dont nous avons besoin maintenant c’est qu’ils accélèrent leurs actions, en termes de réductions de leurs émissions et de soutiens financiers, pour tenir cette limite ». Bémol :« Il n’y a aucune garantie de soutien pour ceux qui seront les plus touchés par les impacts du changement climatique. » Maître de cérémonie du tirage au sort de l’Euro 2016, Gianni Infantino, seul en scène • Mis à jour le Rémi Dupré Il sera dans son jardin. Samedi 12 décembre, Gianni Infantino, 45 ans, sera seul en scène, officiant comme maître de cérémonie lors du tirage au sort de l’Euro 2016, à partir de 18 heures, au Palais des congrès à Paris. Habituellement chargé de superviser cet exercice chaque saison pour la Ligue des champions et la Ligue Europa, le secrétaire général de l’Union des associations européennes de football (UEFA) bénéficiera d’une tribune médiatique privilégiée. Car son patron, Michel Platini, a vu sa suspension de quatre-vingt-dix jours confirmée, la veille, par le tribunal arbitral du sport (TAS), et sera donc absent lors du tirage au sort.Euro 2016 : cinq questions sur un tirage au sortDepuis le 26 octobre, le Suisse est officiellement le candidat suppléant de l’ex-numéro 10 des Bleus à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), dont l’élection est prévue le 26 février. Vendredi 11 décembre, le natif de Brigue (canton du Valais ) n’a pas commenté la décision du TAS lors d’une conférence de presse organisée après la réunion du comité exécutif de l’UEFA. « Nous espérons, nous souhaitons même que cette affaire se règle rapidement. Michel Platini a le droit de se défendre, il a le droit à un nouveau procès. [...] Il n’y a rien qui change. Je suis candidat jusqu’au bout», a-t-il déclaré, alors que sa tournée électorale s’est poursuivie cette semaine avec un déplacement au Sénégal.Patron de l’administration de la Confédération européenne et bras droit de Michel Platini depuis octobre 2009, ce polyglotte (il parle couramment cinq langues, dont le français) passe pour un homme d’appareil, qui a patiemment gravi les échelons depuis son arrivée à l’UEFA, en 2000. « Infantino a la crédibilité qui colle au rôle », assurait au Monde, à la fin d’octobre, l’Italien Giancarlo Abete, troisième vice-président de l’UEFA. D’autres observateurs voient pourtant d’un mauvais œil la désignation de ce juriste ambitieux comme « plan B » en cas de disqualification de Platini. « Il a une ambition démesurée, obsédante, persifle un habitué de la confédération. Il tuerait sa grand-mère. C’est un autocrate détesté par le staff de l’UEFA, qui rêve de s’en débarrasser. Nul doute qu’il va faire cette campagne à fond si Platini ne revient pas. »« Il a dû trépigner de bonheur comme Iznogoud »« C’est Brutus qui veut assassiner politiquement Michel Platini, ajoute un autre observateur avisé de l’UEFA. Il est dans une situation idéale. S’il est intelligent, et qu’il n’est pas étouffé par son ego, il jouera sa carte perso en faisant en sorte que le Sheikh Salman [président de la Confédération asiatique] soit élu président de la FIFA. Il visera alors la succession de Platini à l’UEFA. Quand il a appris la décision du TAS, il a dû trépigner de bonheur dans son bureau durant vingt minutes comme Iznogoud. Il a l’avantage, actuellement, de ne pas avoir à s’exposer. »Professeur de droit et membre de l’équipe de défense de Michel Platini, Thomas Clay ne doute pas, inversement, de la loyauté de Gianni Infantino envers le patron de l’UEFA : « Je crois que M. Infantino a dit à plusieurs reprises qu’il se retirerait à partir du moment où M. Platini serait autorisé à se présenter. C’est un remplaçant non pas au sens du football mais plutôt au sens du rugby. C’est-à-dire qu’il rentre mais il peut aussi ressortir. »Le 15 octobre, Gianni Infantino avait appelé les « différentes juridictions » à prendre une décision définitive sur le cas Platini d’ici à la « mi-novembre ». Entre-temps, l’unité de façade de la Confédération a explosé, et la Fédération anglaise a suspendu son soutien à Michel Platini. « Le choix d’Infantino,c’est un compromis boiteux, du soap opera, une farce », pouffait alors un observateur avisé.« Si je suis élu, je mènerai ce changement, en partenariat avec tous ceux qui souhaitent voir une FIFA capable de diriger le sport le plus populaire au monde avec dignité et respect », avait déclaré Gianni Infantino, le 26 octobre, sans mentionner son supérieur hiérarchique.Euro 2016 : comment le tableau final favorise la France, par Julien Guyon, mathématicien Rémi Dupré Journaliste au Monde Terrorisme : deux personnes soupçonnées de fabriquer des explosifs arrêtées en Suisse • Mis à jour le La justice suisse a confirmé, samedi 12 décembre, l’arrestation de deux personnes d’origine syrienne dans le cadre d’une enquête pour « menace terroriste ». Plusieurs médias avaient annoncé cette information la veille, qui n’avait jusqu’ici pas été confirmée par les autorités.Ces « deux personnes sont en détention », précise un communiqué des bureaux du procureur fédéral, qui souligne qu’elles sont soupçonnées « de fabriquer, dissimuler et transporter des explosifs ou des gaz toxiques », et d’avoir violé la loi suisse interdisant les groupes « Al-Qaida », « Etat islamique » et les organisations apparentées.Jeudi, les autorités avaient annoncé que la police de Genève recherchait « activement » quatre individus. Après avoir sous-entendu dans leur premier communiqué un lien direct avec les attentats de Paris, les autorités suisses avaient fait machine arrière. La surveillance a été renforcée dans la ville, notamment près des sites sensibles comme l’aéroport et la gare.A Genève en état d’alerte, « nous ne sommes pas dans le cas de figure de Bruxelles » L’assaut de talibans à Kaboul est « une attaque contre l’Espagne », selon Madrid • Mis à jour le L’assaut donné vendredi 11 décembre par des talibans à Kaboul, en Afghanistan, est « une attaque contre l’Espagne », a déclaré samedi le gouvernement espagnol. Menée dans le quartier diplomatique de Kaboul, cette attaque a entraîné la mort d’au moins quatre policiers afghans et de deux Espagnols.« Nous sommes face à une attaque terroriste au cours de laquelle sont décédés deux citoyens espagnols et qui a fortement porté atteinte à nos intérêts. C’est par conséquent une attaque contre l’Espagne et contre sa collaboration au renforcement de la démocratie en Afghanistan », explique le gouvernement dans un communiqué.Les talibans ont revendiqué cette attaque, déclarant qu’elle visait une maison d’hôtes fréquentée par des étrangers. Ils n’ont pas mentionné l’ambassade d’Espagne, proche des lieux de l’assaut.Tous les assaillants tuésAprès des heures de siège, « les forces de sécurité afghanes ont tué tous les assaillants impliqués dans l’attaque terroriste à Kaboul », a écrit dans un message posté sur Twitter, samedi au petit matin, le porte-parole du ministère de l’intérieur afghan.Cette attaque, après plusieurs mois d’un calme relatif à Kaboul, a eu lieu alors que le président afghan, Ashraf Ghani, revenait d’une conférence régionale à Islamabad, qui visait à relancer des pourparlers de paix avec les talibans. Elle suit aussi la meurtrière attaque à l’aéroport de Kandahar, dans le sud du pays, où une cinquantaine de civils et de membres des forces de sécurité ont été tués mardi soir.L’OTAN se retire, l’armée afghane livrée à elle-même Banderole géante, vélos et fresque humaine à Paris pour marquer la fin de la COP21 • Mis à jour le Des milliers de militants écologistes se sont rassemblés samedi 12 décembre en différents endroits de Paris et en province pour marquer la fin de la conférence contre le réchauffement climatique (COP21), avec des initiatives festives et symboliques, étroitement encadrées par la police.Une grande fresque humaine a d’abord été réalisée par des activistes déployés dans les rues de la capitale. Ils ont ainsi inscrit, grâce à un système de géolocalisation de leurs téléphones portables, les mots « Climate », « Justice » et « Peace » sur une carte interactive de Paris. En direct, des points verts ont petit à petit formé le message géant, en anglais, sur une carte visible sur le site www.climatejusticepeace.org. Tweets de @remibx!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Puis, à côté de l’arc de triomphe de la place de l’Etoile, une longue banderole de tissu rouge a été déployée tout le long de l’avenue de la Grande-Armée par des manifestants portant des vêtements et accessoires rouges et tenant à la main une fleur ou un parapluie de la même couleur.Voici les lignes rouges à ne pas franchir pour une planète juste et vivable #redlines #D12 #climatejustice #COP21 https://t.co/1EVLoExzAl— Climat21 (@Coalition Climat 21)Cette banderole, tenue à bout de bras, est censée figurer une « ligne rouge » à ne pas franchir dans les négociations sur le climat, qui se sont achevées samedi au Bourget, près de Paris, sur un projet d’accord confirmant l’objectif « de contenir l’augmentation de la température moyenne bien en deçà de 2 degrés » et de « s’efforcer » de la limiter à 1,5 °C.#redlines, #D12, #cop21 ou #climatejusticeA midi pile, une minute de silence en « hommage aux victimes du réchauffement climatique » a été observée. Puis des cornes de brume ont retenti et une grande clameur a jailli de la foule.Fanfares, déguisements, banderoles dans toutes les langues, l’ambiance est festive, malgré les mesures de sécurité, les accès à l’avenue étant filtrés par les forces de l’ordre, qui contrôlent les sacs de chaque manifestant. Les participants à ces actions postent des photos par centaines sur des réseaux sociaux, avec les hashtags #redlines, #D12, #cop21 ou #climatejustice.Un rassemblement au Champ-de-MarsAvant de s’élancer vers la tour Eiffel, des représentants de plusieurs ONG ont exprimé leur déception lors d’un point de presse au Trocadéro. Les Amis de la Terre, Alternatiba, la Confédération paysanne, Attac estiment que le texte de Paris ne permettra pas de maintenir le réchauffement climatique sous 1,5 degré.Les chaînes humaines arrivent au Champ de Mars. "Et 1 et 2 et 3 degrés, c'est un crime contre l'humanité !" https://t.co/aeonY6L5iI— remibx (@Rémi Barroux)Point d’orgue des différentes manifestations samedi après-midi, 20 000 personnes auraient participé au grand rassemblement sur le Champ-de-Mars, au pied de la tour Eiffel, selon Alternatiba. Les participants, dont certains venus de Grande-Bretagne, de Norvège, de Belgique, des Pays-Bas et du Cambodge, ont manifesté, chanté, défilé en vagues colorées et festives. Quelques centaines de personnes ont fait une chaîne humaine, avec un slogan dénonçant « l’état d’urgence climatique », qui a été renforcée ensuite par les militants formant la « ligne rouge ».Définitivement contre les énergies fossiles, les manifestants "+3*C état d'urgence climatique" aux Invalides https://t.co/QSrk2pS5d1— remibx (@Rémi Barroux)Plusieurs militants se sont également succédé à la tribune, parmi eux le cofondateur du mouvement Alternatiba, Jon Palais, mais aussi le groupe de musiciens HK & Les Saltimbanks.Fin de manif très encadrée aussi #COP21 https://t.co/eK8neRdM2m— mvalo (@Martine Valo) Euro 2016 : comment le tableau final favorise la France, par Julien Guyon, mathématicien • Mis à jour le Julien Guyon (Polytechnicien, docteur en mathématiques appliquées, professeur associé aux départements de mathématiques de l’Université de Columbia et de NYU) Euro 2016 : cinq questions sur un tirage au sortEn décidant d’étendre l’Euro à 24 équipes, contre 16 auparavant, l’UEFA a permis à des nations de participer pour la première fois au grand rendez-vous du football européen, telles que l’Islande, l’Irlande du Nord, le Pays de Galles ou l’Albanie.Elle s’est aussi compliqué la tâche : bâtir un tournoi à 16 équipes, ou bien à 8 équipes (comme c’était le cas avant 1996), est extrêmement facile, mais définir des règles équitables pour un tournoi à 24 équipes n’est pas chose aisée.La raison pour laquelle les tournois à 8 ou 16 équipes (ou 32 équipes, comme à la Coupe du monde) sont si faciles à organiser tient au fait que le nombre d’équipes, N, est une puissance de 2 : 2, 4, 8, 16, 32, 64, etc.Les puissances de 2 sont les amies des organisateurs de tournois. Un schéma classique, adopté par la FIFA pour la Coupe du monde et par l’UEFA pour l’Euro et pour les compétitions européennes (Ligue des champions, Ligue Europa), consiste en une première phase où les N équipes sont réparties dans des groupes qui jouent chacun un mini-championnat, puis une seconde phase où les équipes qui ont obtenu les meilleurs résultats en phase de groupes jouent des matchs à élimination directe, sur le mode des tournois de tennis (une finale, précédée de 2 demi-finales, précédées de 4 quarts de finale, etc.), alors que les autres équipes sont éliminées de la compétition.Le nombre d’équipes qualifiées pour la phase à élimination directe doit nécessairement être une puissance de 2. Si le nombre total d’équipes N est lui-même une puissance de 2, il suffit par exemple de repartir les N équipes en N/4 groupes de 4 équipes.Euro 2016 : « L’UEFA paie une grande partie des coûts et partage les revenus »Les 2 premiers de chaque groupe sont alors qualifiés pour la phase à élimination directe. Lorsque N = 16, ce sont donc 4 groupes de 4, et la phase à élimination directe débute par les quarts de finale. C’était le cas des Euros de 1996 à 2012. Lorsque N = 32, ce sont 8 groupes de 4, et la phase à élimination directe débute par les huitièmes de finale. C’est le cas de la Coupe du monde depuis 1998 (à l’époque c’était déjà la France qui accueillait la nouvelle formule d’un tournoi) et c’est aussi le format actuel de la Ligue des champions.Pas raisonnablePourquoi des groupes de 4, et pas des groupes de 2 ou des groupes de 8 ? Un groupe de 2, c’est simplement un tour supplémentaire dans la phase à élimination directe, donc sans intérêt pour une phase de groupes. Dans chaque groupe, chaque équipe joue une fois contre toutes les autres équipes du groupe, soit 6 matchs par groupe pour des groupes de 4 (3 journées avec 2 matchs par journée), et 28 matchs par groupe pour des groupes de 8 (7 journées, avec 4 matchs par journée). Dans le cas des groupes de 8, il faudrait donc organiser (N/8)*28 matchs de groupe (soit 112 matchs si N = 32), c’est-à-dire nettement plus que dans le cas des groupes de 4 ((N/4)*6, soit 48 matchs si N = 32), et la compétition devrait s’étaler sur deux fois plus de temps.Les groupes contenant un nombre impair d’équipes sont incommodes : il y a toujours une équipe au repos lorsque les autres jouent, ce qui a pour effet mécanique d’allonger la durée du tournoi.Le problème, c’est que les puissances de 2 croissent vite, et que passer directement d’un Euro à 16 équipes à un Euro à 32 équipes ne semble pas sportivement raisonnable. L’International Rugby Board a choisi de retenir 20 équipes pour sa Coupe du monde, soit 4 groupes de 5 équipes, avec les 2 premiers de chaque groupe qualifiés pour la phase à élimination directe. Or, les groupes contenant un nombre impair d’équipes sont incommodes : il y a toujours une équipe au repos lorsque les autres jouent, ce qui a pour effet mécanique d’allonger la durée du tournoi et a un impact négatif sur la lisibilité de la compétition et sur son équité, puisque les équipes ne bénéficient pas toutes du même temps de repos entre deux matchs. Un choix plus judicieux est celui de l’UEFA, qui fut aussi celui de la FIFA pour la Coupe du monde entre 1982 et 1994 : 24 équipes. Avec 24 équipes, on peut qualifier jusqu’à 16 équipes pour la phase à élimination directe. Pour ce faire la solution la plus simple, c’est d’avoir un nombre de groupes qui est une puissance de 2, c’est-à-dire 2 groupes de 12, ou 4 groupes de 6, ou 8 groupes de 3, et de qualifier les 8 meilleurs de chaque groupe de 12, ou les 4 meilleurs de chaque groupe de 6, ou les 2 meilleurs de chaque groupe de 3. Oublions les groupes de 3, pour la raison évoquée plus haut — on veut un nombre pair d’équipes par groupe.Le problème des groupes de 6, c’est que chaque groupe de 6 nécessiterait d’organiser 15 matches (5 journées, avec 3 matchs par journée), soit un total de 60 matchs pour la seule phase de groupes (4 groupes de 6, et 15 matchs par groupe) ! À raison de 3 matchs par jour tous les jours, la phase de groupes durerait 3 semaines à elle seule, et l’Euro à 24 équipes durerait plus longtemps que la Coupe du monde à 32 équipes ! Ne parlons pas des groupes de 12, qui nécessiteraient d’organiser 132 matchs lors de la phase de groupes (2 groupes de 12, et 66 matchs par groupe).La solution bancale de l’UEFAReste donc une solution, un peu bancale, celle qu’a choisie l’UEFA : 6 groupes de 4 équipes, soit 36 matchs lors de la phase de groupes (6 matchs par groupe), au lieu de 60 dans le cas de 4 groupes de 6. En vue des huitièmes de finale (16 équipes), on devrait alors idéalement qualifier 16/6 équipes par groupe, ce qui, les lois des mathématiques étant ce qu’elles sont, est impossible. Si on qualifiait 2 équipes par groupe, on n’obtiendrait que 12 équipes, et si on en qualifiait 3 par groupe, on obtiendrait 18 équipes, soit 2 de trop. D’où la solution retenue par l’UEFA : qualifier les 6 vainqueurs de groupe, les 6 deuxièmes de groupe, et les 4 meilleurs troisièmes de groupe, c’est-à-dire les 4 ayant obtenu le plus grand nombre de points dans leur groupe (séparés à la différence de buts et au nombre de buts marqués s’il le faut en cas d’égalité de points).Pourquoi est-ce bancal ? Car avec une telle formule, comment définir un tableau final équilibré et équitable pour les huitièmes, quarts, et demi-finales ? Les huitièmes de finale regroupent 6 vainqueurs de groupes, 6 deuxièmes de groupe, et 4 troisièmes de groupe. Il est naturel de récompenser les vainqueurs de groupe en leur opposant des troisièmes de groupe en huitièmes de finale. Or il n’y a que 4 troisièmes de groupe pour 6 vainqueurs de groupe. Il a été arbitrairement décidé que les quatre heureux élus seront les vainqueurs des groupes A, B, C et D — donc automatiquement la France, si elle gagne le groupe A (une première manière de protéger les Bleus).Double handicapLes vainqueurs des groupes E et F, tant pis pour eux, devront en découdre avec des deuxièmes de groupe, des équipes a priori plus fortes. Il a été décidé que ces 2 malheureux deuxièmes de groupes seront ceux issus des groupes D et E. Conclusion : les équipes du groupe E partent avec un double handicap, celui d’avoir un parcours plus compliqué sur le papier lors de la seconde phase, vainqueur du groupe comme deuxième du groupe. Mieux vaut donc éviter d’être tiré dans le groupe E. Mieux vaut également éviter d’être tiré dans les groupes D et F.Restent donc 4 deuxièmes de groupe (ceux des groupes A, B, C et F), heureux de se rencontrer entre eux en huitièmes de finale et d’éviter des vainqueurs de groupes. Dont la France donc, si elle ne termine que deuxième du groupe A : c’est la deuxième manière de protéger les Bleus. Mais les déséquilibres ne s’arrêtent pas là : en établissant le tableau de la deuxième phase, les organisateurs décident également comment les vainqueurs des huitièmes de finale seront appariés pour former les quarts de finale, et comment les vainqueurs des quarts de finale seront appariés pour former les demi-finales.Dans un souci d’équité, on s’attendrait à ce que les vainqueurs des groupes E et F, défavorisés sur le papier en huitièmes de finale, s’ils se qualifient pour les quarts de finale, y rencontrent des deuxièmes de groupes. Or ce n’est pas le cas : le vainqueur du groupe E, s’il se qualifie pour les quarts de finale en battant le 2e du groupe D, devra probablement rencontrer le vainqueur du groupe C en quarts de finale.BizarrerieDans le même temps, la France, si elle termine en tête du groupe A, et si elle se qualifie pour les quarts de finale en battant un troisième de groupe, sera certaine d’y affronter un deuxième de groupe (le vainqueur du huitième de finale B2-F2), et ne pourra rencontrer un autre vainqueur de groupe qu’en demi-finale au plus tôt. Voilà donc le troisième moyen de protéger la bande à Deschamps. De l’art d’exploiter le caractère bancal du système à 6 groupes.La France, si elle termine en tête du groupe A, et si elle se qualifie pour les quarts de finale en battant un troisième de groupe, sera certaine d’y affronter un deuxième de groupe et ne pourra rencontrer un autre vainqueur de groupe qu’en demi-finale au plus tôt.Une autre bizarrerie concerne le groupe F : son vainqueur rencontrera un deuxième de groupe en huitième de finale… et le deuxième du groupe F aussi ! Dans ce cas, est-il vraiment si intéressant de terminer en tête du groupe F ? Comme, de plus, les résultats finaux des groupes A, B, C et D seront connus lorsque les équipes du groupe F joueront leur dernier match de poule le 22 juin à 18 heures, on peut très bien imaginer qu’à l’entame de ce dernier match, une ou des équipes du groupe F préfèrent ne pas gagner ou même perdre pour éviter de finir en tête du groupe F.En fonction des résultats des autres groupes, elles pourraient en effet préférer terminer deuxième et rencontrer le 2e du groupe B puis vraisemblablement le vainqueur du groupe A en huitième puis en quart de finale, plutôt que de terminer première et de rencontrer le deuxième du groupe E (qui sera connu plus tard ce même 22 juin) puis vraisemblablement le vainqueur du groupe B. Afin d’éviter ce problème, il aurait été préférable que les vainqueurs des groupes E et F rencontrent des troisièmes de groupe en huitième de finale, ce qui sur le papier constitue une incitation forte à gagner le groupe.Une solution plus équitable est possibleOn pourrait cependant créer une phase à élimination directe plus équitable tout en conservant ce système à 6 groupes de 4. Par exemple, on classerait, en fonction des points obtenus en phase de groupe, non seulement les troisièmes de groupe, mais aussi les 6 vainqueurs de groupe, de 1 (le meilleur) à 6 (le plus faible), et les 6 deuxièmes de groupe, de 7 à 12. Les 4 meilleurs troisièmes de groupe compléteraient la liste, de 13 à 16. On construirait alors un tableau final équilibré de la manière classique, avec des huitièmes de finale 1-16, 2-15, 3-14, 4-13, 5-12, 6-11, 7-10 et 8-9, puis des quarts de finale où le vainqueur de 1-16 rencontrerait celui de 8-9, le vainqueur de 2-15 rencontrerait celui de 7-10, etc.Cependant, dans une telle formule, deux équipes issues d’un même groupe pourraient se rencontrer en huitième ou en quart de finale, ce que le système de l’UEFA interdit. Un autre inconvénient de cette formule est que, contrairement au système actuel, une équipe ne pourrait pas savoir à l’avance dans quels stades successifs elle jouera la phase à élimination directe si elle termine à l’une des deux premières places du groupe, ce qui aurait un impact sur la logistique, la commercialisation des billets et la répartition des matchs entre différents télédiffuseurs.Notons enfin une dernière étrangeté, relative au calendrier de l’Euro. Le groupe A, celui de la France, sera le premier à conclure sa phase de groupes le dimanche 19 juin. Cependant, si la France gagne son groupe, elle jouerait le dernier quart de finale, le dimanche 3 juillet, et la dernière demi-finale, le jeudi 7 juillet, soit à peine 3 jours avant la finale du dimanche 10 juillet. Elle aurait donc un jour de repos de moins que son adversaire en demi-finale et en finale. Si le tableau final favorise les Bleus, le calendrier du tournoi pourrait bien être une épine dans leur pied. Julien Guyon (Polytechnicien, docteur en mathématiques appliquées, professeur associé aux départements de mathématiques de l’Université de Columbia et de NYU) Burundi : des dizaines de cadavres retrouvés dans les rues de la capitale • Les témoins assurent que la plupart des personnes ont été tuées vendredi en fin d’après-midi et dans la nuit de vendredi à samedi, bien après l’attaque des camps militaires et loin de ces camps.Crédits : STRINGER / AFPLes cadavres d’au moins quarante jeunes gens tués par balle, souvent à bout portant, ont été découverts samedi 12 décembre au matin dans les rues de Bujumbura, ont rapporté des témoins à l’Agence France-Presse.A Nyakabiga, un quartier contestataire du centre de Bujumbura, des témoins ont dit à l’agence Associated Press avoir vu vingt et un cadavres de personnes tuées par balle, dont certaines à bout portant, les mains liées dans le dos.Dans le quartier voisin de Rohero II, cinq cadavres de jeunes gens gisaient sur un de ses principaux axes routiers, selon des habitants contactés par téléphone.Le Burundi au bord de la guerre civile87 morts dans les attaques de la veilleA Musaga, un autre quartier contestataire du sud de Bujumbura, un fonctionnaire assure avoir compté quatorze cadavres, accusant la police de continuer à tirer en l’air pour empêcher les gens d’approcher d’un endroit où il y aurait « beaucoup de cadavres ».Les habitants de ces quartiers accusent les forces de l’ordre d’avoir arrêté vendredi tous les jeunes qu’ils rencontraient et de les avoir abattus délibérément après les attaques de la veille. Vendredi, trois camps militaires avaient été attaqués par des insurgés simultanément. Samedi, l’armée a annoncé que 87 personnes avaient péri dans ces affrontements, dont 79 rebelles et 8 soldats.Au Burundi, un gouvernement de fidèles et de « durs » autour de Pierre NkurunzizaCOP21 : un texte d’accord « historique » suspendu à l’approbation de 195 pays • Mis à jour le Au terme de deux semaines d’intenses tractations entre les ministres et délégations de cent quatre-vingt-quinze pays, le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté, samedi 12 décembre, le projet d’accord universel pour lutter contre le dérèglement climatique, en présence du président François Hollande et du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.COP21 : les points clés du premier projet d’accord universel sur le climatAvec une très vive émotion, M. Fabius a annoncé la finalisation d’un « projet d’accord ambitieux et équilibré », « juste, durable, dynamique et juridiquement contraignant ». Le texte de 29 articles et 31 pages, évoque, selon Laurent Fabius, les « responsabilités différenciées des pays » dans les efforts contre le réchauffement, dans cinq sujets différents. Il maintient un seuil de réchauffement « bien en deçà de 2 °C », en s’efforçant de le limiter à 1,5 °C. Il évoque une « nécessaire coopération sur les pertes et dommages », et fait de la somme de 100 milliards de dollars promis par les pays du Nord d’ici à 2020 une somme « plancher » pour après 2020, avec un nouvel objectif chiffré défini en 2025.#COP21 Laurent Fabius conjure le fantôme de Copenhague : "si par malheur nous échouions, comment pourrions nous reconstruire l'espoir ?"— sfoucart (@Stéphane Foucart)#COP21 "Soyons digne du monde qui a les yeux rivés sur nous", dit Ban Ki-moon— sfoucart (@Stéphane Foucart)Hollande : « l’accord décisif pour la planète, c’est maintenant »François Hollande a succédé à Laurent Fabius et à Ban Ki-moon à la tribune pour présenter cet « accord universel, contraignant et différencié ». Appelant à dépasser les dernières divergences et exigences pour adopter l’accord, le chef de l’Etat français a prévenu : « On ne sera pas jugés sur une phrase, mais sur un texte dans son ensemble, pas sur un mot mais sur un acte, pas sur un jour mais sur un siècle. » « Il n’y aura pas de sursis possible, l’accord décisif pour la planète, c’est maintenant », a-t-il poursuivi, recyclant son slogan de campagne.Après distribution du texte vers 13 h 30, le temps qu’il soit traduit dans les six langues des Nations unies (anglais, français, espagnol, arabe, chinois, russe), la séance pour approuver formellement l’accord aura lieu à 17 h 30. « On est confiants, mais ce n’est pas joué », a dit Laurence Tubiana, l’ambassadrice pour le climat, cheville ouvrière de la préparation de cette conférence depuis deux ans. « Il faut maintenant voir ce que les gens pensent du texte. Même si on l’a élaboré avec eux, on a proposé des choix qui sont très ambitieux. Il faut donc que les pays s’y reconnaissent », a-t-elle déclaré.Un « vrai tournant »Loué comme un « vrai tournant » par Jennifer Morgan, du World Resources Institute, l’accord lance un « signal fort indiquant que les gouvernements sont engagés à s’aligner sur la science » en établissant un seuil de réchauffement à 2 °C, avec une référence au seuil de 1,5 °C, d’après Tasneem Essop, la chef de la délégation du WWF pour la COP21. « Ce dont nous avons besoin maintenant c’est qu’ils accélèrent leurs actions, en termes de réductions de leurs émissions et de soutiens financiers, pour tenir cette limite ». Plusieurs ONG se montrent toutefois assez critiques : « Les pays à l’origine du problème ont promis trop peu d’aide pour les populations sur les lignes de front du dérèglement climatique », estime Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International. May Boeve, directrice de 350.org, déplore « l’exclusion de la mention sur les droits des peuples indigènes, l’absence de financement pour les pertes et dommages, et (...) le fait que les engagements actuels des pays conduisent toujours vers un réchauffement de 3 °C. » Maxime Combes, porte-parole d’Attac France sur les enjeux climatiques, dénonce lui « l’absence d’engagements chiffrés de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour les années à venir ; sans feuille de route clairement établie, y compris en matière de financement, nous avons affaire à un accord sans ambition... ».« Vrai tournant » ou déception : les réactions au projet d’accord mondial sur le climatVoici les lignes rouges à ne pas franchir pour une planète juste et vivable #redlines #D12 #climatejustice #COP21 https://t.co/1EVLoExzAl— Climat21 (@Coalition Climat 21)Pendant que les délégations venues du monde entier achèvent au Bourget deux semaines de négociations climatiques, la mobilisation bat son plein à Paris et en province pour réaffirmer l’urgence de l’action en faveur de la justice climatique : immense banderole de tissu symbolisant les lignes rouges des pays dans les négociations climatiques ; fresque humaine géante dessinant le message « Climate, Justice, Peace » sur une carte interactive de Paris ; minute de silence pour les victimes du réchauffement climatique...Banderole géante, vélos et fresque humaine à Paris pour marquer la fin de la COP21Le projet d’accord a été finalisé à l’aube samedi, après une troisième nuit d’affilée de négociations entre les cent quatre-vingt-quinze pays parties à la conférence de l’ONU, et au lendemain de la clôture prévue de la COP. Ces deux derniers jours, des chefs d’Etat, notamment de la Chine, des Etats-Unis, de la France, de l’Inde et du Brésil, ont eu des entretiens téléphoniques pour faire avancer les négociations. Dans la nuit de jeudi à vendredi, une réunion de négociations avait vu les positions de certains pays se raidir, faisant craindre un blocage.COP21 : « Il est trop tard pour un échec » Le siège allemand de Facebook vandalisé • Mis à jour le « Facebook dislike » : ces mots ont été tagués en rouge sur les murs du siège allemand de Facebook, à Hambourg, samedi 12 décembre. Vers 21 heures, un groupe de quinze à vingt personnes masquées et habillées en noir a lancé sur le bâtiment des récipients remplis de peinture, ainsi que des pierres et des fumigènes, endommageant des murs, des vitres ainsi que la porte d’entrée, a annoncé la police dimanche. Ces personnes ont ensuite pris la fuite.Un texte anonyme publié sur le site Indymedia revendique cette action. « Nous avons “hacké” le “portail” de Facebook en Allemagne », peut-on lire dans ce long message en allemand, qui accuse le réseau social de ne pas respecter la vie privée, de ne pas supprimer les messages racistes et de participer au programme de surveillance de la NSA.Facebook critiqué en AllemagneCes derniers mois, Facebook a été particulièrement critiqué en Allemagne pour les nombreux commentaires hostiles aux réfugiés publiés sur le réseau social.Heiko Maas, le ministre de la justice de l’Allemagne, avait écrit à Facebook à la fin d’août pour réclamer une meilleure application de sa charte communautaire, censée garantir la suppression des messages racistes, et lui avait enjoint de ne pas « devenir une scène pour l’extrême droite ».Incitation à la haine, nudité : Facebook clarifie sa politique de censure des contenus Les Etats-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter le Burundi • Un véhicule militaire à Bujumbura, la capitale du Burundi.Crédits : STRINGER / AFPLes Américains doivent quitter « aussi rapidement que possible » le Burundi. Dans un communiqué, le département d’Etat américain a pressé dimanche 13 décembre ses ressortissants de quitter ce pays, en proie à une nouvelle vague de violences.Vendredi, trois camps militaires ont été attaqués simultanément par des insurgés. Quatre-vingt-sept personnes, selon les chiffres de l’armée, ont péri dans ces affrontements, dont 79 insurgés et 8 soldats. Le lendemain, des dizaines de cadavres de jeunes gens, tués par balle, ont été découverts dans les rues de la capitale Bujumbura.Des dizaines de milliers de déplacésDes centaines de personnes sont mortes et des dizaines de milliers déplacées depuis la réélection du président Pierre Nkurunziza – ancien chef rebelle hutu qui avait affronté la minorité tutsie au pouvoir pendant la guerre civile de 1993 à 2005. Il avait décidé, en avril, de briguer un troisième mandat, ignorant les protestations de l’opposition qui jugeait cette initiative contraire à la Constitution.Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, estimait il y a dix jours que le pays était au bord d’une guerre aux « effets potentiellement désastreux pour une région déjà fragile ».Le Burundi au bord de la guerre civileAthlétisme : Hassan et Kaya, champions d’Europe de cross-country • Mis à jour le Yann Bouchez Deux victoires pour un clin d’œil à l’actualité, en ce dimanche d’élections régionales. Les championnats d’Europe de cross-country, organisés ce dimanche à Hyères, dans le Var, ont résonné comme une ode aux bienfaits de l’immigration avec la victoire de la Néerlandaise Sifan Hassan chez les femmes et celle du Turc Ali Kaya chez les hommes.A 22 ans, Sifan Hassan, championne d’Europe du 1 500 m et médaillée de bronze sur la même distance aux Mondiaux de Pékin cet été, a d’abord dominé la course féminine. A coups d’accélérations sous les pins et dans les buttes artificielles construites pour l’occasion tout au long du parcours, elle a rapidement dynamité le peloton, déposant ses adversaires après seulement une dizaine de minutes d’effort. L’écart sur la concurrence a tué tout suspense. La Britannique Kate Avery et la Norvégienne Karoline Grovdal complètent le podium. La première Française, Clémence Calvin, s’est classée septième, et les Bleues ont remporté la médaille d’argent par équipes, derrière la Grande-Bretagne.Née à Adama, en Ethiopie, arrivée à l’âge de quinze ans aux Pays-Bas comme réfugiée, Sifan Hassan a acquis la nationalité néerlandaise à la fin de l’année 2013. Depuis, elle est devenue l’une des principales pourvoyeuses de médailles pour son pays d’adoption, aux côtés, notamment, de la sprinteuse Dafne Schippers.Dossards « I run clean »Chez les messieurs, l’Espagnol Alemayu Bezabeh et le Turc Ali Kaya, échappés pendant une grande partie de la course, se sont disputé la victoire dans les derniers kilomètres, et c’est le Turc qui a largué son adversaire. Ali Kaya, né au Kenya, s’appelait encore Stanley Kiprotich Mukche avant sa naturalisation, en 2013. Après avoir grandi en Ethiopie, Bezabeh est arrivé en Espagne en 2004 et a d’abord dormi dans les rues de Madrid avant de vivre de l’athlétisme et d’être naturalisé en 2008. Comme chez les femmes, les crossmen français remportent une médaille d’argent par équipe, derrière l’Espagne. Quatrième l’an dernier aux championnats d’Europe de Samokov, Florian Carvalho, 6e, termine à nouveau meilleur Français.Mais à regarder de plus près la course masculine à Hyères, il y eut un autre clin d’œil à l’actualité, un brin moins plaisant celui-là. Alors que l’IAAF, la fédération internationale d’athlétisme, est empêtrée dans les scandales de dopage et de corruption, que la fédération russe, suspendue jusqu’à nouvel ordre de compétition, ne pouvait pas envoyer d’athlètes, tous les coureurs se sont élancés avec un dossard affichant l’inscription « I run clean » - « Je cours propre ». Une belle opération de communication.Mais l’habit ne fait pas le moine, et le dossard plein de bonnes intentions n’est pas une assurance tous risques. Ainsi, voir Bezabeh courir avec un dossard affichant « I run clean » a pu laisser circonspects ceux qui ont gardé un peu de mémoire. Car Bezabeh, champion d’Europe de cross-country en 2013, avait été suspendu deux ans pour une affaire de dopage, en 2011. Il a purgé sa suspension et a désormais le droit de courir. Ali Kaya n’a jusqu’à présent pas connu ce genre de turpitudes. Mais ses deux pays d’origine et d’adoption, le Kenya et la Turquie, sont régulièrement pointés dans des affaires de dopage. De quoi rendre prudent à l’heure de commenter les podiums seniors de ces championnats.L’événement aura, en tout cas, été un bon coup de publicité pour une discipline peu médiatisée. Jusqu’à présent, jamais un championnat européen de cross-country ne s’était tenu en France. Pour la première fois depuis très longtemps, une compétition était retransmise sur France 3. Difficile de trouver à quand remontait la dernière diffusion en France d’un championnat de cross-country, sur une grande chaîne. « C’était lors des Mondiaux de cross à Mombasa, au Kenya », répond Bernard Faure, consultant pour France Télévisions depuis 1987 et bible vivante de l’athlétisme. Présent aux côtés de Patrick Montel, il déplore, cependant, le peu de public au bord de l’hippodrome : « Tu vas voir n’importe quel match de rugby en Fédérale 2 (l’équivalent de la Quatrième Division), tu trouveras plus de spectateurs qu’ici. » Bernard Amselem, le président de la Fédération française d’athlétisme, annonce que l’événement a attiré « 7 000 spectateurs », un chiffre confirmé par les organisateurs, mais qui surprend vu l’impression visuelle laissée aux abords des labours. « A Samokov, en Bulgarie, l’an dernier, il y avait trois pelés et un tondu, mais ici cela a été une réussite », assure-t-il.Parent pauvre de l’athlétisme françaisPourtant, malgré la température douce et l’absence de pluie, les centaines – ou milliers – de spectateurs ne se bousculaient pas aux abords du parcours ou dans les petites tribunes de l’hippodrome. La faute aux élections régionales ? Peu probable dans une région, où, comme ailleurs, près d’un électeur sur deux s’est abstenu de voter lors du premier tour, le 6 décembre. La participation, en hausse, pour le second tour, n’a pas fondamentalement changé la donne.Les difficultés du cross à susciter un engouement en France ne datent pas d’hier. Patrick Montel ne se souvient plus exactement de la date, mais il évoque un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : « Avant, on avait un partenariat pour diffuser les grands cross nationaux. Un jour, un mec de France Télé a regardé les parts d’audience du cross de la RATP [l’une des principales compétitions nationales de l’époque] et il a vu les résultats : zéro pour cent. Il a dit : “On ne diffusera plus de cross nationaux en France.” »Au-delà de la faiblesse de la couverture médiatique, le choix de la ville de Hyères illustre les difficultés que rencontre le cross-country, parent pauvre de l’athlétisme français. A la fin de 2014, la ville de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) a dû renoncer à organiser les championnats d’Europe 2015 de cross-country, faute d’arriver à boucler un budget de 800 000 euros. La ville varoise a, par la suite, été choisie.Loin de ces préoccupations, Bernard Amsalem était tout sourire, dimanche. Echarpe rouge et costume bleu sombre, il est allé féliciter tous les médaillés tricolores. A domicile, l’équipe de France réalise une bien meilleure performance que, lors des derniers championnats d’Europe, à Samokov, en 2014, où le bilan avait été famélique. En Bulgarie, les Bleus n’avaient glané qu’une seule médaille, l’argent par équipes chez les juniors féminines. A Hyères, en ajoutant les catégories juniors et Espoirs, les Français ont remporté cinq médailles par équipes et une breloque individuelle, avec le junior Fabien Palcau, deuxième. « Six médailles, c’est les meilleurs résultats lors de championnats d’Europe de cross (comme en 2008 à Bruxelles) », a souligné M. Amsalem, ajoutant : « Le cross est bien vivant en France. Nous allons réfléchir à la stratégie pour que le cross, ancienne discipline, récupère ses lettres de noblesse. »« On était à la maison, ils ont rempli le contrat, il y a eu ce dépassement de soi et cet état d’esprit collectif », s’est félicité Ghani Yalouz, le directeur technique national. Florian Carvalho a résumé : « C’est une très bonne publicité pour les jeunes qui nous regardent. Enfin on montre notre sport à la télévision. » L’occasion se faisant très rare ces dernières années, il n’allait pas bouder son plaisir. Yann Bouchez Journaliste au service Sport A Metz, les électeurs socialistes en ont assez que « leur choix soit dicté par le score du FN » • Mis à jour le Matthieu Goar « Alors, ça se passe bien, cet oral de rattrapage ? », lance l’un des assesseurs venu prendre son tour de garde au bureau no 191 de l’hôtel de ville de Metz (Moselle). Après les résultats du premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre, où le candidat Front national, Florian Philippot, est arrivé largement en tête, avec 36,06 % des suffrages, le Grand Est va vivre dans l’expectative jusqu’à 20 heures dimanche soir. En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, le second tour se résume à deux questions pour les électeurs : le frontiste est-il en mesure de gagner cette élection ? faut-il alors voter utile pour lui faire barrage ? Un dilemme particulièrement compliqué pour les sympathisants de gauche, puisque le candidat socialiste, Jean-Pierre Masseret, a décidé de maintenir sa liste, contrairement à ses homologues des régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Povence-Alpes-Côte d’Azur.Jean-Pierre Masseret, le marathonien de la politique« Obligée de voter de façon utile »En face de la cathédrale de Metz et de sa grande roue dressée pour les fêtes de fin d’année, les bureaux no 191 et 192 de l’hôtel de ville de Metz ont vu M. Masseret arriver en tête du premier tour (30,40 % et 32,50 %). Une percée rose dans une région qui a largement penché à droite et à l’extrême droite. Malgré ses 16,11 % au premier tour sur l’ensemble de la région et les consignes de retrait, venues de la Rue de Solférino, M. Masseret s’est maintenu. « S’il l’emporte ici, le FN pourra remercier M. Masseret, mais aussi M. Hollande et sa politique, qui ressemble de plus en plus à celle de la droite », estime Jamila, qui avait tout de même voté pour le PS avant de reporter son choix au second tour sur le candidat de la droite et du centre, Philippe Richert. Un choix contraint, décidé pour faire barrage : « Même si je commence à en avoir un peu marre que mon choix soit dicté par le score du FN. »Dans le Grand Est, les rebelles au front républicain font de la résistanceMême analyse et même attitude pour Josyane, sympathisante socialiste au premier tour qui ne comprend pas ce système électoral. « Tant que le vote blanc n’est pas pris en compte, je me sens obligée de voter de façon utile pour empêcher l’arrivée du FN », explique-t-elle, avant de critiquer la prime de 25 % de sièges, attribuée au parti arrivé en première position : « Les gens votent en fonction des enjeux nationaux, alors que c’est une élection locale. S’il n’y avait pas cette prime, les autres partis pourraient faire des alliances pour gouverner la région ensemble, ce serait plus logique. » Une grande partie des électeurs socialistes du premier tour, rencontrés dimanche matin, a ainsi choisi de voter contre le FN.La mobilisation des abstentionnistesUne impression qui confirme la dernière enquête d’opinions. Selon l’unique sondage de l’entre-deux-tours dans la région, M. Masseret recueillerait 16 % des intentions de vote. Un score qui serait équivalent à celui du premier tour. Comme il bénéficiera du report des voix d’une partie des listes écologistes et de l’extrême gauche, le président du conseil régional de Lorraine devrait donc perdre certains de ses électeurs du premier tour en cours de route. « Pas la peine de tergiverser. Masseret n’a aucune chance, sauf celle d’avoir quelques sièges au conseil régional pour six ans. Je dois voter contre mes convictions, car cette région a trop souffert des extrêmes pendant les guerres », confie Robert.Ce n’est pas le cas de Jean-Philippe. Lui a glissé un bulletin socialiste. « La droite n’a fait aucun signe d’ouverture vers les autres partis à cause des ordres venus de Paris. Le vote FN est un coup de semonce, mais j’ai l’impression qu’ils ne l’entendent pas », analyse cet homme convaincu en 2007 par l’idée de François Bayrou de gouverner de façon transpartisane. L’élection dans le Grand Est, où M. Richert a dix points de retard sur le FN, se jouera sur la façon dont les voix se reporteront, mais aussi sur la mobilisation des abstentionnistes. Dans le bureau de vote no 191, la participation était en hausse de 3,5 points à midi. Les assesseurs confient qu’ils voient des gens différents de la semaine dernière. Comme Nicolas, absent de l’isoloir le jour du premier tour : « Nous sommes en train de nous enfoncer, notamment au niveau de l’emploi. De quoi aurions-nous l’air en Europe avec une région gouvernée par le FN ? » Les régionales en Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine Matthieu Goar Journaliste au Monde Moscou affirme qu’un de ses navires a évité de justesse une collision avec un bateau turc • Mis à jour le La Russie affirme, dimanche 13 décembre, qu’un destroyer russe avait évité de justesse une collision avec un bateau turc en mer Egée et a convoqué l’attaché militaire turc à Moscou à la suite de cet incident. « L’équipage du navire russe Smetlivy , qui se trouvait à 22 kilomètres de l’île grecque de Lemnos dans le nord de la mer Egée a évité une collision avec un bateau de pêche turc », annonce le ministère de la défense russe, affirmant que des armes légères avaient été utilisées par l’équipage pour avertir le bateau.Le 24 novembre, la destruction d’un bombardier russe Su-24, abattu par l’aviation turque près de la frontière syrienne, a provoqué une grave crise dans les relations entre Moscou et Ankara. Depuis, la Russie a annoncé des mesures de rétorsion à l’encontre de la Turquie qui visent principalement les secteurs du tourisme, de l’énergie, de la construction et de l’agriculture. Dans ce contexte de tensions, l’armée turque a interdit à son personnel de se rendre en Russie pour les vacances, rapporte l’agence Anatolie.Contre l’EI, la Turquie estime que les frappes russes « n’aident pas » NBA : Golden State achève sa série à Milwaukee • Mis à jour le Le champion NBA en titre Golden State a concédé sa première défaite de la saison 2015-2016 après 24 victoires consécutives, samedi à Milwaukee 108 à 95.Golden State avait remporté ses 28 derniers matches de saison régulière, si l’on inclut les quatre derniers succès de la fin de saison 2014-2015, soit la deuxième plus longue série d’invincibilité de l’histoire de la NBA.Les Warriors ne s’étaient plus inclinés en saison régulière depuis le 7 avril 2015 lorsqu’ils avaient été battus à La Nouvelle-Orléans 103 à 100. La franchise d’Oakland a chuté à la surprise générale face à une équipe qui ne joue pas les premiers rôles dans la conférence Est avec seulement dix victoires en 25 matches.Mais Stephen Curry, le meilleur joueur de la saison 2014-2015, et ses coéquipiers ont payé la débauche d’énergie des derniers jours. Ils ont disputé six matches de suite à l’extérieur depuis le 30 novembre et ont eu besoin de deux prolongations la veille à Boston pour venir à bout des Celtics et préserver leur invincibilité.Les Bucks, briseurs de rêveContre les Bucks, les Warriors ont toujours couru après le score : ils étaient menés de onze points à la pause (59-48), mais Curry avait ramené son équipe à un point dans le troisième quart-temps (80-79). Mais contrairement à leur habitude, les Warriors n’ont, cette fois, pas réussi à déborder leurs adversaires qui, soutenus par leur public, ont repris le large dans la dernière période.Greg Monroe a fini la rencontre avec 28 points, tout comme Curry, mais le meilleur marqueur de NBA a manqué d’adresse (10 sur 21 au tir, en particulier à trois points 2 sur 8).Ironie de la soirée, Milwaukee avait déjà stoppé la plus longue série de victoires de l’histoire, celle des Los Angeles Lakers qui avait enchaîné 33 succès lors de la saison 1971-1972 avant de mordre la poussière face aux Bucks emmenés alors par Oscar Peterson et Kareem Abdul-Jabbar. Le gouvernement appelle les antiquaires à la vigilance face au trafic d’art de l’EI • Mis à jour le Anne Michel L’offensive contre l’Etat islamique se poursuit et s’organise. Après avoir demandé aux banques de renforcer leur vigilance face aux flux financiers illicites, le gouvernement met en garde les antiquaires et les professionnels de l’art, contre le trafic de biens culturels (œuvres d’art, livres, manuscrits…) en provenance de Syrie et d’Irak.Selon nos informations, le ministre des finances, Michel Sapin, a écrit, le 13 novembre, aux deux grandes fédérations d’antiquaires et de marchands d’art, afin de rappeler ces professions à leurs obligations de vigilance, face au commerce d’œuvres d’art pillées par l’organisation terroriste, dont l’origine pourrait être maquillée.Cet avertissement vise à empêcher la revente, sur le territoire européen, des biens pillés par l’Etat islamique en Syrie – à Palmyre, à Alep ainsi que sur d’autres sites antiques du Nord du pays – et en Irak – dans le musée de Mossoul et sur les sites de Ninive, Nimroud ou encore Hatra, capitales de la Mésopotamie. Le marché européen des antiquités s’organise notamment autour de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni et, hors Union européenne, de la Suisse.Or, rappelle Bercy aux fédérations concernées (le Syndicat national des antiquaires et négociants en objets d’art et tableaux anciens et modernes, ainsi que celui du commerce de l’antiquité, de l’occasion et des galeries d’art), « le commerce de certaines œuvres d’art d’origine syrienne ou irakienne est interdit », « en vertu des règlements européens de 2003 et de 2012 ».Ces textes dressent la liste précise des objets interdits, tels que des objets archéologiques de plus de cent ans, provenant de fouilles ou de collections de musée, des éléments issus de monuments historiques ou religieux de plus de cent ans, des livres ou manuscrits de plus de cent ans, etc.Résolution du 12 février du Conseil de sécurité de l’ONUL’initiative des pouvoirs publics français s’inscrit dans le cadre de la résolution anti-Daech, adoptée le 12 février par le Conseil de sécurité des Nations unies, pour renforcer les obligations pesant sur les Etats en matière de lutte contre le terrorisme et ses sources de financement.Rappel aux professionnels de l’art et blanchimentPour Bercy, la lettre aux antiquaires est aussi l’occasion de rappeler à l’ordre les professionnels de l’art, quant à leurs devoirs en matière de lutte contre le blanchiment.De fait, s’ils sont soumis exactement comme les banques, les compagnies d’assurances, les cabinets d’avocats ou les experts-comptables à l’obligation de déclarer toute opération suspecte à Tracfin – la cellule antiblanchiment française, rattachée au ministère des finances –, ces vendeurs d’art ne contribuent quasiment pas, aujourd’hui, au flux des déclarations de soupçon.Au total, relève-t-on chez Tracfin, sur les 38 500 déclarations de soupçon, reçues par ses services en 2014, moins d’une centaine émane des commissaires-priseurs et des antiquaires… « Je tiens à souligner l’importance qui s’attache au respect de l’obligation de déclaration de soupçon en matière de commerce d’antiquités et d’œuvres d’art […] qui est un instrument efficace de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », insiste Michel Sapin dans sa lettre. Anne Michel Journaliste au Monde Régionales : ce qu’il faut savoir avant le 2e tour Elections régionales : quelles solutions pour contrer l’abstention ? Elections régionales : montée du FN et abstention, pourquoi ce n’est pas si simple Elections régionales : les femmes, de plus en plus sensibles aux arguments du FNAnnulation surprise à Pékin des concerts du groupe pop féminin de Kim Jong-un • Mis à jour le François Bougon La « diplomatie musicale » de Kim Jong-un à Pékin a tourné court. Moranbong, le groupe pop féminin de Corée du Nord au style moderne créé en 2012 sous l’égide du dictateur, devait se produire au Centre national des arts, situé près de la place Tiananmen, en plein cœur de la capitale chinoise, de samedi 12 décembre à lundi, en compagnie d’un chœur de l’armée nord-coréenne.Les médias officiels des deux pays étaient enthousiastes, la présence du groupe était censée illustrer les bonnes relations entre les deux alliés, après une période de froid due aux ambitions nucléaires de Pyongyang. L’arrivée à Pékin mercredi de ces jeunes femmes en uniforme, peu loquaces mais tout sourire, avait suscité une frénésie médiatique, à la fois en Chine mais aussi à l’étranger.Mais, contre toute attente, les jeunes chanteuses et musiciennes, qui font sensation sur scène avec leurs minijupes tout en chantant à la fois des hymnes révolutionnaires mais aussi « Rocky » ou « My Way », sont reparties à Pyongyang samedi, toujours vêtus d’habits militaires, mais le visage fermé, avant le premier concert. Sans aucune explication. Alors que sur le site de microblog Weibo, le Twitter chinois, et sur les sites chinois, le terme « Moranbong » (« Colline des pivoines » en coréen) était soumis à la censure, l’agence sud-coréenne Yonhap attribuait cette défection à la décision de Pékin de n’envoyer au spectacle qu’un officiel de rang inférieur.Selon l’agence sud-coréenne, citant une source chinoise proche de l’affaire, les Chinois n’ont guère apprécié les déclarations récentes de Kim Jong-un selon lequel son pays détenait désormais la bombe H. Dans une courte dépêche, l’agence officielle chinoise Chine Nouvelle a évoqué un problème de « communication au niveau opérationnel ».La Corée du Nord affirme posséder la bombe H François Bougon Attentat contre la minorité chiite au Pakistan • Mis à jour le Au moins vingt-trois personnes ont été tuées et plus de trente blessées, dimanche 13 décembre dans un attentat à la bombe dans un bazar bondé d’une zone chiite du nord-ouest du Pakistan, ont annoncé des responsables locaux. L’explosion s’est produite sur le marché Eidgah de Parachinar, une ville peuplée par la minorité chiite et située dans la zone tribale semi-autonome de Kurram.L’attentat a été revendiqué dans la soirée par le groupe sunnite extrémiste Lashkar-e-Jhangvi. « Nous avertissons les parents chiites : s’ils n’empêchent pas leurs enfants de participer à la guerre de Bachar Al-Assad, il y aura davantage d’attaques comme celle-ci », a déclaré Ali Ben Sufyan, considéré comme un porte-parole de Lashkar-e-Jhangvi, dans un message adressé aux médias.Le groupe extrémiste, proche d’Al-Qaida, reproche aux chiites leur soutien à Bachar Al-Assad, le président de la Syrie, et à l’Iran. Les groupes extrémistes sunnites, inspirés par l’idéologie d’Al-Qaida ou de l’organisation Etat islamique, considèrent les chiites comme des infidèles incarnant un courant « déviant » par rapport à une supposée orthodoxie musulmane. Twitter prévient des utilisateurs qu’un Etat tente de s’infiltrer dans leurs comptes • Mis à jour le « Bonjour, par précaution, nous vous prévenons que votre compte Twitter fait partie d’un petit groupe de comptes qui pourraient avoir été visés par des acteurs financés par un Etat. » Ainsi commence le message reçu, vendredi 11 décembre, par quelques utilisateurs du réseau social Twitter. Dans ce petit texte, l’entreprise leur signale que ces « acteurs (possiblement associés à un gouvernement), pourraient avoir tenté d’obtenir des informations comme des adresses e-mail, des adresses IP et/ou des numéros de téléphone ».Twitter just emailed me . "..your Twitter account .. may have been targeted by state-sponsored actors" https://t.co/0t6V8lRHgG— Anne_Roth (@Anne Roth)Twitter souligne n’avoir « aucune preuve » que des informations ont bien été dérobées, et ne cite aucun Etat potentiellement impliqué, mais promet d’enquêter sur l’affaire.Spécialistes de la sécurité informatiqueAu moins une dizaine d’utilisateurs ont reçu simultanément ce message. Selon les sites spécialisés The Verge et Motherboard, il s’agit de militants, de chercheurs ou de professionnels qui s’intéressent aux questions de sécurité informatique et de protection des données personnelles. Certains sont liés au TOR Project, l’organisation derrière TOR, ce réseau d’anonymisation de la navigation sur Internet qui inquiète les responsables politiques. Twitter conseille d’ailleurs aux utilisateurs concernés d’utiliser… TOR, pour « protéger votre identité en ligne ».C’est la première fois que Twitter envoie ce type de message à ses utilisateurs. En octobre, Facebook avait annoncé qu’il préviendrait les siens si un Etat tentait de s’infiltrer dans leur compte. Le service de courriels de Google, Gmail, le fait déjà depuis 2012. Mais contrairement à ces deux entreprises, Twitter n’avait jamais annoncé publiquement la mise en place d’un tel dispositif. Antiterrorisme : près de 70 badges retirés sur les 85 000 agents qui travaillent à Roissy et Orly • Mis à jour le « S’agissant de l’entreprise ADP elle-même, nous sommes épargnés par ces phénomènes de radicalisation ou d’agents qui ont des fiches S. En revanche, il est un fait qu’un certain nombre d’agents se sont vu retirer leur badge pour des comportements inquiétants ».ADP est le gestionnaire des aéroports parisiens d’Orly et de Roissy - Charles-de-Gaulle et fait appel à « plusieurs centaines de sociétés sous-traitantes » qui travaillent pour des compagnies aériennes, qui s’occupent des bagages, alimentent les avions en carburant, interviennent sur les pistes, etc. « Pour travailler dans la zone réservée – nous avons 85 000 personnes dans la zone réservée –, il faut un badge rouge, et pour avoir ce badge, il faut avoir une enquête de police, et si vous êtes dans une société qui fouille dans les bagages cabine, il faut trois contrôles de police », a-t-il détaillé.Il a précisé que « ces badges sont attribués et retirés par l’autorité préfectorale avec laquelle nous travaillons très étroitement. » « Une entreprise travaillant uniquement en zone réservée, qui a un agent qui se voit retirer son badge », peut « la licencier tout de suite ». « En revanche, si vous avez également une activité dans les zones publiques, la législation aujourd’hui vous oblige à trouver un emploi pour cette personne en zone publique. »Le badge rouge est habituellement délivré pour une durée de trois ans : « Mais aujourd’hui même, les autorités préfectorales procèdent à un “screening” de l’ensemble des badges indépendamment de la date d’attribution du badge en question », dit-il.Il a également précisé que « 4 000 casiers de personnels avaient été perquisitionnés depuis un mois ».Depuis le 13 novembre, Augustin de Romanet a indiqué que les effectifs de militaires « ont été accrus de 50 % à Charles-de-Gaulle et de 50 % à Orly. Nous avons rétabli le contrôle d’identité de toutes les personnes qui quittent la France, y compris pour des vols Schengen ». Centrafrique : référendum sous haute tension, deux morts à Bangui • Des membres d'un groupe d'autodéfense musulman dans le quartier PK5 de Bangui près d'un bureau de vote.Crédits : MARCO LONGARI / AFPDes tirs ont éclaté dimanche matin à Bangui entre partisans et opposants au référendum constitutionnel centrafricain, notamment dans l’enclave musulmane du PK5 où au moins deux personnes ont été tuées et une vingtaine blessée, selon l’AFP et des sources hospitalières. Les affrontements ont débuté dès l’aube pour s’intensifier ensuite à coups de mitrailleuse et lance-roquettes aux alentours de l’école Baya-Dombia, dans laquelle attendaient beaucoup d’électeurs.Des tirs et des explosions de grenade ont également été entendus dans Gobongo, un des fiefs des milices chrétiennes antibalaka dans la capitale, selon une source sécuritaire.Les Centrafricains se prononcent, dimanche 13 décembre, par référendum sur un projet de réforme des institutions. Si le texte est adopté, la Centrafrique connaîtra son 13e régime politique depuis l’indépendance, illustration de son instabilité chronique.Les principales innovations du texte concernent notamment le nombre maximum de mandats présidentiels (deux), la lutte contre la corruption qui gangrène l’administration depuis des décennies, l’éviction des groupes armés du processus politique et la création d’une haute cour de justice.Difficultés d’organisationOrganiser un tel scrutin en Centrafrique était un véritable défi : l’autorité de l’Etat a disparu de régions entières et de nombreux bureaux de vote – 5 600 en tout – se trouvent dans des régions isolées, uniquement accessibles par des pistes défoncées. Un couvre-feu a été instauré de 20 heures à 5 heures après la nouvelle vague de violences qui a éclaté à Bangui, à la fin de septembre, entre milices chrétiennes et animistes antibalaka, d’une part, et ex-rébellion majoritairement musulmane de la Séléka, d’autre part, faisant plus de 130 morts.Pourquoi la Centrafrique est-elle en proie à de nouvelles violences ?Hormis le parti de François Bozizé, dont la candidature à la présidentielle a été invalidée cette semaine, et certains responsables antibalaka et séléka, la plupart des partis politiques centrafricains ont appelé à se prononcer en faveur du texte.Selon plusieurs observateurs de la crise centrafricaine, ce scrutin est surtout une « répétition générale » pour les élections fixées au 27 décembre, sur lesquelles pèsent des craintes plus sérieuses de troubles sécuritaires.Un plan de sécurisation national impliquant les casques bleus de la « Minusca » (près de 11 000 hommes) et les forces centrafricaines (police et gendarmerie), ce qui n’a pas empêché les incidents. La SNCF supprimera 1 400 postes en 2016 • Mis à jour le La SNCF prévoit de supprimer 1 400 postes net en 2016, soit 1 % de ses effectifs, en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite, a annoncé lundi 14 décembre un porte-parole du groupe, confirmant des informations obtenues de sources syndicales.Le projet de budget pour 2016 du nouveau groupe public ferroviaire français, qui sera présenté mardi en comité central d’entreprise (CCE), inscrit un effectif budgétaire moyen de 148 057 postes, soit 1 400 de moins qu’en 2015, selon une expertise réalisée pour le CCE par le cabinet Secafi, consultée par l’AFP.La SNCF pourrait supprimer 10 000 emplois d’ici à 2020Depuis 2003, plus de 25 000 départs n’ont pas été remplacés à la SNCF. L’an dernier, le projet de budget 2015 avait inscrit 1 100 suppressions de poste (-0,7%). Autant avaient été enregistrées en 2014.La SNCF, qui s’attend à environ 7 000 départs naturels l’année prochaine, programme 5 400 recrutements en 2016 à l’échelle du groupe public ferroviaire (hors filiales), ce qui revient à compenser 75 % des départs, a précisé à l’AFP le porte-parole du groupe. En équivalents temps plein moyens sur l’année, cela correspond à la suppression de 1 400 postes net au sein du groupe. Le groupe public ferroviaire cherche à faire plusieurs centaines de millions d’euros d’économies par an jusqu’en 2017.« Communication tardive »En 2015, les 1 500 salariés de Réseau ferré de France (RFF), l’ex-gestionnaire du réseau séparé en 1997 de la SNCF, ont rejoint le groupe, portant les effectifs moyens sur l’année à 149 500 équivalents temps plein (évaluation provisoire), selon l’estimation de Secafi.Les effectifs ne resteront pas à ce niveau en 2016. Les coupes à venir seront encore essentiellement supportées par SNCF Mobilités, l’opérateur ferroviaire (- 1 700), la branche SNCF Réseau, chargée de l’infrastructure, gagnant au contraire des postes (+ 350), comme en 2015. L’établissement public de tête chapeautant ces deux branches perdra, lui, une cinquantaine de postes.L’ensemble des organisations syndicales refusera de rendre un avis mardi en CCE sur le projet de budget, ont fait savoir à l’AFP plusieurs sources syndicales, qui invoquent une « communication tardive » des documents et l’impossibilité d’apprécier ce budget en l’absence de vision de moyen terme sur les engagements de l’Etat.La filière ferroviaire risque de perdre la moitié de ses effectifs Elections régionales : dans la ville de Paris, Valérie Pécresse arrive en seconde position • Mis à jour le Simon Auffret « Vous avez choisi d’apporter une majorité de vos suffrages au changement en Ile-de-France. Je tiens à vous en remercier chaleureusement. » Sur Twitter, le dimanche 13 décembre, Valérie Pécresse a célébré sa victoire au second tour des élections régionales. Créditée de 43,80 % des suffrages exprimés, la tête de liste de la droite a devancé de peu le socialiste Claude Bartolone (42,18 %), et de beaucoup le candidat du Front national Wallerand de Saint-Just (14,02 %).Pécresse en tête dans cinq départementsLors de ce second tour, Mme Pécresse est arrivée en tête dans cinq des huit départements d’Ile-de-France. Le duel avec M. Bartolone a été serré en Essonne, où la liste d’union de la droite a récolté 40,90 % des suffrages exprimés, contre 40,89 % pour son adversaire. Outre le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis, la liste de rassemblement de la gauche, constituée dans l’entre-deux tours, a également terminé la soirée électorale en tête à Paris.Dans la capitale, Claude Bartolone termine en tête, avec 49,64 % des suffrages exprimés, cinq points devant Valérie Pécresse (44,26 %). La séparation entre les arrondissements parisiens est claire : alors que Claude Bartolone l’emporte dans les quartiers est de la ville, Valérie Pécresse est largement majoritaire à l’ouest – dans les 16e, 7e et 8e arrondissements notamment. Bons reports à gauche à ParisLe report de voix, provenant notamment des électeurs de gauche – les listes d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et du Front de Gauche ont opéré une fusion avec la liste de Claude Bartolone après le premier tour –, semble avoir influencé le scrutin à Paris : lors du premier tour, c’est la liste d’union de la droite qui menait de cinq points dans la ville. En Ile-de-France, comme à Paris, le Front national s’est lui écroulé dans l’entre-deux tours : la liste menée par Wallerand de Saint-Just a perdu près de 60 000 voix sur l’ensemble de la région, dont plus de 15 000 dans la capitale. La différence avec le premier tour est notable dans les 15e et 16e arrondissements – favorables à Valérie Pécresse au second tour. Ce qui, selon le directeur de campagne de Claude Bartolone en Ile-de-France, Luc Carvounas, justifie en partie la défaite de la gauche, qui serait due « à un bon report des voix du Front national vers la droite ». #container { overflow: hidden; } #container_14501030243{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14501030243{ height:520px; } #container_14501030243 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14501030243 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14501030243 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14501030243 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Le Front national en recul à ParisPremier et second tours des élections régionales, en nombre de voix récoltées par le FNSource : ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Outre le report des voix, le taux d’abstention a également participé à ce changement dans la ville de Paris : mesurée à 49,46 % des inscrits lors du premier tour, l’abstention a été plus faible (40,53 %) le 13 décembre. Sur l’ensemble de l’Ile-de-France, la différence est semblable, avec une baisse de 54,1 % au premier tour à 45,54 % au second. Simon Auffret Journaliste au Monde Régionales : comment Bertrand et Estrosi s’engagent à tenir compte des voix de gauche • Mis à jour le Enora Ollivier Situation inédite en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur : ces six prochaines années, aucun élu de gauche ne siégera dans les deux conseils régionaux. Ces assemblées exclusivement composées de conseillers de droite et du FN sont la conséquence du désistement au premier tour des candidats socialistes, Pierre de Saintignon et Christophe Castaner, pour faire barrage à l’extrême droite.Pour autant, les candidats de droite qui ont emporté l’élection dans ces deux régions, Xavier Bertrand et Christian Estrosi, se sont engagés à prendre en compte les électeurs socialistes qui ont voté pour eux au second tourNord-Pas-de-Calais-Picardie : des réunions trimestrielles de tous les parlementaires de la région Dans son allocution de victoire, dimanche soir, Xavier Bertrand a remercié, entre autres, « les électeurs de gauche qui ont voté pour [sa liste] pour faire rempart » à l’extrême droite. Mais comment tenir compte de leur vote dans la future assemblée ? Dans les faits, le candidat de droite entend réunir, tous les trois mois, tous les parlementaires de sa région « pour parler des grands sujets sans esprit partisan », a expliqué son directeur de campagne, Gérald Darmanin, sur France Bleu Nord. Tous ces élus seront ainsi « évidemment associés » et le PS « s’il a de bonnes idées, bien sûr travaillera avec le conseil régional ».Xavier Bertrand, la victoire qui le relanceSur les 78 parlementaires (députés et sénateurs) que compte la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, 38 sont socialistes ou apparentés (PS, PRG, MRC), huit gauche de la gauche (PCF, PG ou FG), deux EELV. Dans le détail : #container_14501011150{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14501011150{ height:500px; } #container_14501011150 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14501011150 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14501011150 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14501011150 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Familles politiques des parlementaires en région Nord-Pas-de-Calais-Picardie //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14501011150", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#285a82","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["PS ou apparentés","Gauche de la gauche","EELV","Les Républicains","UDI","Divers droite"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Députés", "color": "#285a82", "data": [ [ "", 23 ], [ "", 4 ], [ "", 1 ], [ "", 14 ], [ "", 4 ], [ "", null ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Sénateurs", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 11 ], [ "", 4 ], [ "", 1 ], [ "", 8 ], [ "", 3 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Le socialiste Pierre de Saintignon, qui s’est retiré de la course électorale après les résultats du premier tour, a simplement déclaré que « tout ce qui peut concerner les habitants de cette région, leur vie et la manière dont on répond à leurs angoisses, leur détresse, [le] mobilisera […] d’une manière ou d’une autre ». M. de Saintignon n’est pas parlementaire.Provence-Alpes-Côte d’Azur : un « conseil territorial » consultatif pour que la gauche puisse s’exprimer Christian Estrosi, large vainqueur en Provence-Alpes-Côte d’Azur face à Marion Maréchal-Le Pen a remercié dimanche soir « ceux qui malgré les divergences ont participé à ce vaste mouvement de résistance », en l’occurrence les électeurs de gauche. Après le premier tour et le désistement du candidat socialiste Christophe Castaner pour empêcher le Front national de l’emporter, M. Estrosi a pris trois engagements :Créer un « conseil territorial » pour permettre à « ceux qui ont fait le sacrifice de ne pas être candidats au second tour […] de pouvoir s’exprimer et se prononcer sur la vie de la collectivité ». L’ancien ministre a commencé dès lundi à mettre sur pied cette structure, qui ne sera que consultative. Il doit rencontrer pour ce faire deux anciens présidents du conseil régional, les socialistes Michel Pezet (en poste de 1981 à 1986) et Michel Vauzelle (1998-2015).Réunir « une fois par an une session à laquelle [il conviera] toutes les forces politiques de la région qui auraient pu avoir des élus, et à qui [il donnera] la parole ».Consulter les représentants des différents partis « avant les temps forts de la vie du conseil régional » comme le « budget » ou « les investissements importants [qu’il entend] engager ».Régionales en PACA : les habits neufs du président EstrosiLa gauche reste prudente face à ces annonces. Dimanche soir, Christophe Madrolle, qui était tête de liste dans les Bouches-du-Rhône pour M. Castaner, a expliqué que M. Estrosi lui avait « personnellement écrit » dans l’entre-deux tours pour « prendre des engagements, notamment sur la collaboration méditerranéenne, la sanctuarisation des budgets de la culture ». « Nous surveillerons ces engagements », a-t-il insisté.« Nous serons les vigies exigeantes du respect des engagements pris par le nouveau président de région, a abondé M. Castaner. M. Estrosi nous trouvera sur son chemin chaque fois que nécessaire quand il s’éloignera du pacte républicain. » Le candidat malheureux à la présidence de la région a annoncé dimanche qu’il proposerait début 2016 « la création d’un observatoire régional composé d’élus sortants, de candidats présents sur les différentes listes départementales, de représentants des partis de toute la gauche et des forces vives de notre région ». Enora Ollivier Journaliste au Monde Une parité hommes-femmes relative dans les nouveaux conseils régionaux Alexandre Pouchard Après les élections départementales en mars, les élections régionales étaient le deuxième scrutin dans lequel les listes devaient être strictement paritaires avec, d’une part, le même nombre d’hommes et de femmes, mais également l’alternance d’un homme et d’une femme sur la liste. Qu’a donné cette parité après l’élection ?3 femmes présidentes de région sur 17Sauf coup de théâtre lors de l’élection des présidents de région, au cours de laquelle les têtes de listes gagnantes devraient logiquement être élues, trois femmes seront à la tête d’une région : Valérie Pécresse (LR) en Ile-de-France, Marie-Guite Dufay (PS) en Bourgogne-Franche-Comté et Carole Delga (PS) en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.C’est davantage que dans les conseils régionaux sortants (Marie-Guite Dufay était alors la seule femme présidente de région), mais cela reste largement minoritaire. Quatorze autres régions (outre-mer comprise) seront donc présidées par des hommes.47,8 % de femmes en moyenne dans les conseils régionauxSi l’égalité parfaite n’est pas atteinte, le nombre de femmes est relativement proche de celui d’hommes (47,8 % contre 52,2 %). Ce chiffre est équivalent à celui des conseils régionaux sortants (48 % de femmes).Les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (49,59 %), Ile-de-France (49,28 %) et Corse (49,02) se distinguent en étant très proches de l’égalité parfaite. En revanche, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, bien que présidé par une femme, sera le conseil régional le moins paritaire (44,94 % de femmes). #container_14501057377{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14501057377{ height:500px; } #container_14501057377 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14501057377 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14501057377 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14501057377 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les femmes minoritaires dans les conseils régionauxSource : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14501057377", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#ff3232","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine","Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes","Auvergne - Rhône-Alpes","Bourgogne - Franche-Comté","Bretagne","Centre-Val de Loire","Corse","Guadeloupe","Guyane","Île-de-France","La Réunion","Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées","Martinique","Nord-Pas-de-Calais - Picardie","Normandie","Pays de la Loire","Provence-Alpes-Côte d'Azur"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Hommes ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 88 ], [ "", 97 ], [ "", 107 ], [ "", 53 ], [ "", 43 ], [ "", 42 ], [ "", 26 ], [ "", 21 ], [ "", 27 ], [ "", 106 ], [ "", 23 ], [ "", 87 ], [ "", 27 ], [ "", 87 ], [ "", 53 ], [ "", 48 ], [ "", 62 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Femmes ", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 81 ], [ "", 86 ], [ "", 97 ], [ "", 47 ], [ "", 40 ], [ "", 35 ], [ "", 25 ], [ "", 20 ], [ "", 24 ], [ "", 103 ], [ "", 22 ], [ "", 71 ], [ "", 24 ], [ "", 83 ], [ "", 49 ], [ "", 45 ], [ "", 61 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Les têtes de liste départementales étaient très majoritairement des hommesSi la parité n’a pas été totalement acquise et si les femmes sont très minoritaires parmi les présidents de région, cela tient notamment au fait qu’une très grande majorité des listes départementales avaient des hommes en première position. Les têtes de listes régionales sont choisies parmi eux et, lors de l’élection, les premiers de la liste ont forcément plus de chance d’être élus dans le conseil régional que les suivants.Régionales : comment se répartissent les sièges #container_14483804894{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14483804894{ height:400px; } #container_14483804894 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14483804894 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14483804894 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14483804894 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les têtes de liste sont très majoritairement des hommesSource : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Le vote blanc en progression au second tour des élections régionales • Mis à jour le Alexandre Pouchard Une semaine après le score historique du Front national au premier tour des élections régionales, en position de remporter trois ou quatre régions, le second tour a vu une mobilisation beaucoup plus importante des électeurs : 58,41 % d’entre eux se sont rendus aux urnes, soit 17 % de plus qu’au premier tour (49,91 %). Le FN a été défait partout où il était au second tour.Lire :Elections régionales 2015 : un sursaut de participation inédit depuis la présidentielle 2002Cette mobilisation plus importante ne masque pas la progression du vote blanc, compté à part des votes nuls depuis une loi de février 2014. Il a représenté 2,79 % des votants au second tour, contre 2,41 % au premier tour. S’il a évolué de manière aléatoire selon les régions, parfois en baisse, parfois en hausse, il a été particulièrement renforcé dans les deux régions où le Parti socialiste avait retiré ses listes pour laisser la droite seule face à l’extrême droite, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie (5,41 % contre 1,97 % au premier tour) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (4,53 % contre 2,22 %). Il s’est également renforcé en Bretagne, notamment dans les territoires à fort vote régionaliste. #container_14500914349{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14500914349{ height:500px; } #container_14500914349 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14500914349 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14500914349 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14500914349 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les votes blancs en forte hausse en PACA et Nord-Pas-de-Calais-PicardiePart des votes blancs dans les suffrages exprimés aux deux tours des élections régionales 2015.Source : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14500914349", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["PACA","Nord-Pas-de-Calais-Picardie","Bretagne","Moyenne nationale","Guyane","Martinique","Pays de la Loire","Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes","Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées","Bourgogne-Franche-Comté","Ile-de-France","Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine","La Réunion","Centre-Val de Loire","Normandie","Auvergne-Rhône-Alpes","Guadeloupe","Corse"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Premier tour ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 1.97 ], [ "", 2.22 ], [ "", 2.23 ], [ "", 2.41 ], [ "", 2.05 ], [ "", 2.85 ], [ "", 2.98 ], [ "", 2.66 ], [ "", 2.78 ], [ "", 2.71 ], [ "", 2.11 ], [ "", 2.49 ], [ "", 2.02 ], [ "", 2.66 ], [ "", 2.65 ], [ "", 2.28 ], [ "", 2.02 ], [ "", 1.31 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Second tour ", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 5.41 ], [ "", 4.53 ], [ "", 3.14 ], [ "", 2.79 ], [ "", 2.66 ], [ "", 2.58 ], [ "", 2.53 ], [ "", 2.53 ], [ "", 2.38 ], [ "", 2.34 ], [ "", 2.34 ], [ "", 2.24 ], [ "", 2.17 ], [ "", 2.13 ], [ "", 2.03 ], [ "", 1.92 ], [ "", 1.78 ], [ "", 1.56 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); La carte du vote blanc par commune en France métropolitaine : Les suffrages non exprimés étaient majoritaires au premier tourLes votes nuls (bulletins avec une inscription, déchirés...) ont eux aussi cru dans la plupart des régions, mais dans une moindre mesure (de 1,58 % des suffrages à 2,09 % au niveau national). #container_14500925297{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14500925297{ height:500px; } #container_14500925297 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14500925297 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14500925297 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14500925297 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les votes nuls ont légèrement progressé entre les deux toursPart des votes nuls dans les suffrages exprimés aux deux tours des élections régionales 2015.Source : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14500925297", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["PACA","Nord-Pas-de-Calais-Picardie","Bretagne","Moyenne nationale","Guyane","Martinique","Pays de la Loire","Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes","Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées","Bourgogne-Franche-Comté","Ile-de-France","Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine","La Réunion","Centre-Val de Loire","Normandie","Auvergne-Rhône-Alpes","Guadeloupe","Corse"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Premier tour ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 1.09 ], [ "", 1.49 ], [ "", 1.53 ], [ "", 1.58 ], [ "", 1.82 ], [ "", 2.7 ], [ "", 1.72 ], [ "", 2.26 ], [ "", 1.91 ], [ "", 1.91 ], [ "", 0.95 ], [ "", 2.02 ], [ "", 2.37 ], [ "", 1.82 ], [ "", 1.53 ], [ "", 1.16 ], [ "", 3.07 ], [ "", 0.99 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Second tour ", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 2.42 ], [ "", 2.83 ], [ "", 2.14 ], [ "", 2.09 ], [ "", 2.6 ], [ "", 2.45 ], [ "", 2.25 ], [ "", 2.46 ], [ "", 2.2 ], [ "", 2.49 ], [ "", 1.27 ], [ "", 2.26 ], [ "", 2.53 ], [ "", 2.36 ], [ "", 1.63 ], [ "", 1.51 ], [ "", 2.9 ], [ "", 1.38 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Au total, la part des électeurs qui n’ont pas souhaité prendre position (par l’abstention, le vote blanc ou le vote nul) était majoritaire au premier tour (52,08 % des inscrits) mais a nettement diminué au second tour (44,44 %). #container_14500987929{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14500987929{ height:500px; } #container_14500987929 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14500987929 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14500987929 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14500987929 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les suffrages non exprimés ont diminué entre les deux toursPart des abstentions, votes blancs et nuls parmi les inscrits aux premier et second tour des élections régionales 2015.Source : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14500987929", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#ff3232","#0386c3","#285a82","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: "", endOnTick:"", reversed:false, plotLines: [{ color: "#191919", width: 2, value: 50 , label: { useHTML: false, text:"Majorité", align: "right", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#191919", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Guyane","Martinique","Ile-de-France","La Réunion","Bretagne","Pays de la Loire","Guadeloupe","Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes","Moyenne nationale","PACA","Auvergne-Rhône-Alpes","Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine","Centre-Val de Loire","Nord-Pas-de-Calais-Picardie","Normandie","Bourgogne-Franche-Comté","Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées","Corse"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#191919", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#191919", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Premier tour ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 59.03 ], [ "", 61.18 ], [ "", 55.51 ], [ "", 57.5 ], [ "", 50.36 ], [ "", 52.38 ], [ "", 55.19 ], [ "", 51.54 ], [ "", 52.08 ], [ "", 49.65 ], [ "", 52.78 ], [ "", 54.25 ], [ "", 52.68 ], [ "", 47.22 ], [ "", 52.13 ], [ "", 51.77 ], [ "", 50.21 ], [ "", 41.71 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Second tour ", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 55.86 ], [ "", 50.26 ], [ "", 47.51 ], [ "", 47.32 ], [ "", 46.12 ], [ "", 45.48 ], [ "", 45.37 ], [ "", 45.11 ], [ "", 44.44 ], [ "", 44.41 ], [ "", 44.29 ], [ "", 43.64 ], [ "", 43.43 ], [ "", 43.25 ], [ "", 43.08 ], [ "", 41.8 ], [ "", 40.82 ], [ "", 34.94 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Lire les témoignages :« Voter ne sert à rien » : les abstentionnistes expliquent leur choixLa carte de l’abstention par commune en France métropolitaine : Elections régionales : quelles solutions pour contrer l’abstention ? Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs La conservatrice américaine Sarah Palin exprime son admiration pour Marion Maréchal-Le Pen • Mis à jour le Sarah Palin, égérie des ultraconservateurs états-uniens, clame son admiration pour Marion Maréchal-Le Pen. « J’ai un coup de cœur politique, mais je ne pouvais voter, parce qu’elle se présentait en France », écrit la colistière de John McCain à l’élection présidentielle de 2008 dans sa tribune publiée sur le site conservateur Breitbart.L’ex-gouverneure de l’Alaska explique voir en la députée du Vaucluse, battue dimanche au second tour des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, une femme qui lui rappelle Jeanne d’Arc.« La montée des populistes »Sarah Palin, figure ultraconservatrice du Tea Party, raconte dans sa tribune avoir été séduite par le discours « antisystème » de Marion Maréchal-Le Pen, par sa foi — elle voit en elle une « fervente catholique » — et par ses prises de position contre l’avortement. Pour Sarah Palin, le discours de la benjamine de l’Assemblée nationale n’est pas un « discours de haine », mais bien un discours « d’amour », « l’amour profond de son pays ».Sarah Palin compare la montée en France de Marine Le Pen, de Marion Maréchal-Le Pen et du Front national au succès que connaissent dans les sondages américains des candidats comme Ted Cruz ou Donald Trump,connus pour leurs prises de position ultradroitières. « Appelez cela la montée des populistes », commente Mme Palin.Elections régionales : les promesses de campagne de Marion Maréchal-Le Pen sont-elles tenables ? Mondial de hand féminin : France-Espagne, un clasico en 8es de finale • Mis à jour le La France et l’Espagne ont une longue tradition de rencontres au plus haut niveau, et pas seulement en football. Le huitième de finale du Mondial de hand féminin (à suivre en direct), qui se joue ce lundi à 17 h 50 à Kolding, au Danemark, n’est que le dernier épisode d’une longue série de confrontations qui a eu lieu sur tous les terrains de sport.En tête des duels France-Espagne en salles, le basket. Si ce sport a connu pas moins de 53 oppositions entre les deux nations depuis 1943, l’apogée de la rivalité entre les deux pays est récent. Elle s’est mise en place lors de la finale de l’Euro en 2011. Depuis, à chaque grand rendez-vous (Jeux olympique, Euro, Mondial) son France-Espagne. Dernier en date : la demi-finale de l’Eurobasket, où la bande de Tony Parker a perdu 80-75 en demi-finales.En handball, les duels sont peut-être moins nombreux mais tout aussi spectaculaires. Depuis 2012 et la finale de l’Eurotournoi à Strasbourg, où les Experts ont battu la Roja (31-24), les Bleus se sont à chaque fois imposés face aux Ibères. Et toujours dans des matchs à fort enjeu, comme un quart de finale aux JO de 2012, une demi-finale lors des championnats d’Europe en 2014 ou encore une autre demi-finale, mais cette fois lors du Mondial 2015.Terrain connuLes handballeuses vont-elles jouer sur les traces de leurs homologues masculins cet après-midi ? Ce sera la huitième confrontation entre les deux pays depuis 2001. Et le bilan tourne largement en faveur des Bleues, qui sont invaincues (sept victoires, un nul).Si les Françaises n’ont jamais rencontré les Espagnoles depuis la prise de fonction du sélectionneur Alain Portes il y a deux ans, elles vont toutefois se sentir en terrain connu, puisque sur les seize joueuses espagnoles, huit évoluent en Ligue féminine, dont quatre (Lopez, Chavez, Zoqbi de Paula et Cabral) chez le champion de France en titre, Fleury-Loiret, avec les Françaises Estelle Nze Minko, Gnonsiane Niombla, Manon Houette et la troisième gardienne, Julie Foggea.Les Bleues auraient préféré rencontrer la Roumanie dans ce premier match couperet, mais leur défaite à la dernière seconde contre le Brésil (21-20) dans le dernier match de poule les a privées de la première place de leur groupe. Vice-championnes d’Europe en 2014 et médaillées de bronze aux Jeux de Londres en 2012, les Espagnoles figurent parmi les principales candidates au podium. Garder ses nerfsLors de la première semaine, elles ont en effet montré un certain manque de maîtrise dans les moments décisifs, qui leur a coûté la victoire contre la Corée du Sud (22-22) et un match nul face au Brésil, dans les dernières secondes. De leur côté, les Espagnoles, dans un groupe extrêmement relevé, ont tenu leur rang sans réussir d’exploit : une victoire très nette sur la Roumanie (26-18) et deux courtes défaites contre deux des favorites pour l’or, la Russie (28-26) et la Norvège (29-26).Si les Françaises parviennent à faire sauter le verrou espagnol, elles retrouveront les Pays-Bas, qui ont fait forte impression en écrasant, dimanche, la Serbie (36-20) en huitièmes de finale. Les Guignols de l’info reviennent en crypté sur Canal+ • Mis à jour le Alexis Delcambre et Véronique Cauhapé Après six mois d’absence et de silence, les Guignols reviennent lundi 14 décembre à l’antenne de Canal+. Ce sera à 20 h 50 en crypté. Et un peu plus tard en clair sur le site de la chaîne et celui de Dailymotion (société contrôlée par Vivendi). Au préalable, ils feront également une apparition, dans un sketch, à 19 h 50 dans « Le Grand Journal ».Avec ce come-back, cette émission va entamer sa 27e saison. Autant dire un bail ! Mais aussi un défi car, en juin, elle fut menacée de disparition, jugée trop irrévérencieuse par Vincent Bolloré, le nouveau propriétaire de Canal+. Vincent Bolloré avait déclaré, en février : « Je trouve que se moquer de soi-même, c’est bien. Se moquer des autres, c’est moins bien. » « Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+Après un casting lancé en août pour trouver quatre auteurs – en l’occurrence, Matthieu Burnel, Nans Delgado, Cédric Clémenceau, Frédéric Hazan, retenus parmi plus de mille candidats –, quatre mois de travail ont été nécessaires pour relancer les Guignols sur une nouvelle formule.Créer vingt nouveaux personnages par anDécor repensé, personnages réinventés, ligne éditoriale remaniée… les marionnettes commencent une nouvelle vie. Yves le Rolland, directeur artistique et producteur de l’émission depuis plus de vingt ans, espère que celle-ci durera encore « vingt ans ».Pour ce second souffle, les Guignols se retrouveront non plus dans un studio de JT, mais dans une « newsroom » de chaîne info, plus vaste, avec deux comptoirs, des bureaux, une machine à café et une salle de maquillage.PPD, la marionnette de PPDA, ne présentera plus Les Guignols de l’infoL’émission sera désormais découpée en plusieurs parties : la salle de rédaction où se discutent les sujets, le plateau que se partagera un couple de présentateurs façon chaîne info, la machine à café, les coulisses.La relookeuse Cristina Cordula dispensera ses conseils beauté en salle de maquillage. Tandis que dans la newsroom, deux « petits nouveaux » – Elise Lucet et bientôt Laurent Delahousse – rejoindront PPD et David Pujadas. Si dans l’ombre, on retrouve les mêmes imitateurs (Yves le Coq, présent depuis 1988, Sandrine Alexi, Marc-Antoine Le Bret…), de nouveaux personnages vont faire leur apparition à l’écran, au rythme de vingt par an (contre sept jusqu’à présent) : Donald Trump (élections américaines obligent), le couple Kanye West et Kim Kardashian, ainsi que le créateur de Facebook, Mark Zuckerberg.« S’exporter et voyager sur les réseaux sociaux »Car l’ambition est d’accorder une large place à des sujets plus internationaux, notamment les élections américaines, la culture pop outre-Atlantique… Cette ouverture, selon Yves le Rolland, vise à « mieux s’exporter et mieux voyager sur les réseaux sociaux », ainsi que l’a souhaité Vincent Bolloré, qui veut faire de Canal+ un acteur global du divertissement. « Canal+ veut investir massivement dans les contenus premium et diffuser ces contenus à l’international », avait résumé le directeur général de Canal+, Maxime Saada, en juillet.Pour atteindre d’autres pays par internet, certains sketches seront sous-titrés, en anglais et en espagnol. « Les Guignols ont pour vocation de représenter le théâtre du monde », n’a pas hésité à déclarer leur producteur dans le magazine de Canal+, « Le tube », samedi 5 décembre.L’émission devrait, selon les équipes, marquer une rupture avec le passé. Sans perdre l’ADN de ce qui fit le succès des marionnettes : l’impertinence et le décryptage de l’actualité.Stopper l’érosion des abonnésAncienne vitrine de Canal+ en gratuit, l’émission devient donc un produit réservé aux abonnés, diffusé à 20 h 50, juste avant le prime time. Car la priorité de Vincent Bolloré est désormais de stopper l’érosion des abonnés en France métropolitaine : la chaîne en a perdu 88 000 sur un an.L’idée est qu’une émission aussi emblématique peut être un motif d’abonnement. « Nous considérons que c’est une pépite qui contribue à l’attractivité de la chaîne », soulignait M. Saada en juillet.La nouvelle émission doit aussi servir de vecteur à la présence numérique de Canal+. D’où sa diffusion sur Dailymotion, gratuitement, après sa diffusion à l’antenne. D’où aussi l’idée de lancer de nouvelles marionnettes mondialement connues, comme Donald Trump ou Kim Kardashian.Autre objectif de M. Bolloré : la diversification et le lien entre les différentes entités de Vivendi (Universal Music, Canal+, Dailymotion, Vivendi Village dans le spectacle). « Bolloré souhaite même développer cette marque », selon un membre de l’équipe des Guignols. Un projet de film aurait ainsi été évoqué. Alexis Delcambre Journaliste médias Véronique Cauhapé Journaliste au Monde En Corse, les chantiers du nationaliste Gilles Simeoni • Mis à jour le Antoine Albertini (Bastia, correspondant) « Nous travaillerons pour et avec l’ensemble des Corses, pas seulement nos électeurs. » En accédant, dimanche 13 décembre, au pouvoir territorial, avec plus du tiers des suffrages exprimés en leur faveur, les nationalistes corses n’ont eu de cesse, au long de cette soirée de victoire électorale, de rassurer.L’entreprise est de taille, car la coalition « Pè a Corsica » (« Pour la Corse »), mêlant indépendantistes et nationalistes dits « modérés » (favorables à une large autonomie) et conduite par le maire nationaliste de Bastia, Gilles Simeoni, a suscité son lot de critiques au long d’une campagne où l’épouvantail de l’indépendance de l’île a été successivement brandi par les listes de droite comme de gauche.Une opposition diviséeCela ira-t-il jusqu’à favoriser la constitution d’un « front du refus » lors de l’élection, prévue jeudi 17 décembre, du conseil exécutif de la Corse, sorte de mini-gouvernement local ?Dans une déclaration à la presse, Paul Giacobbi, président sortant de ce conseil exécutif, a aussitôt balayé cette hypothèse. « Je félicite très chaleureusement ceux qui l’ont emporté, a déclaré le député (DVG) de la Haute-Corse. Et je les assure qu’à l’Assemblée de Corse, mes colistiers et moi-même saurons nous montrer constructifs, loin de tout esprit de revanche, dans l’intérêt de notre île. »Avec 24 élus – la majorité absolue a été frôlée de deux sièges – et la quasi-assurance de voir les présidences du conseil exécutif et de l’Assemblée de Corse leur échoir, les nationalistes ont les mains libres : outre quatre élus du Front national (les premiers depuis 1992), leur opposition se réduit à douze élus de gauche et onze élus de droite que tout ou presque oppose sur l’intégralité des dossiers en cours, depuis les transports jusqu’à l’inscription du fait corse dans la Constitution.Une collectivité uniqueLeur tâche sera cependant loin d’être aisée. D’abord parce que l’alliance entre les deux courants du « mouvement national corse » ne suffit pas à cacher les divergences qui les traversent traditionnellement, même si l’abandon de la lutte armée par le FLNC en juin 2014, ligne de fracture historique, a permis d’aplanir des relations volontiers houleuses.Ensuite parce que cette mandature, l’une des plus courtes de l’institution régionale corse, sera marquée par un chantier majeur : la mise en œuvre d’une collectivité unique à compter du 1er janvier 2018, schéma inédit de l’organisation institutionnelle française.Le tout, dans une île fragmentée en 360 communes, où le fossé entre un littoral urbanisé et des villages de l’intérieur en voie de désertification avancée laisse craindre aux seconds une disparition programmée au bénéfice d’une superstructure régionalisée.Un casse-tête social et économiqueCet enjeu se doublera de la gestion de l’épineux dossier des transports maritimes entre la Corse et le continent. La justice pense avoir résolu ce casse-tête social et économique que la justice pense avoir résolu en confiant la desserte de l’île à Patrick Rocca, super-patron local et proche de M. Giacobbi (sa compagne figurait d’ailleurs sur la liste de ce dernier).Pour Patrick Rocca, la bataille de la SNCM ne fait que commencerEnfin, la mise en œuvre du Padduc (plan de développement durable de la Corse), accouché dans la douleur sous la précédente mandature et qui dessine le visage économique et social de la Corse pour les trente années à venir, suscite encore son lot d’interrogations et d’oppositions au sein de la classe politique locale.L’agenda est donc chargé pour une majorité territoriale nationaliste, certes confortable mais qui devra également faire avec le noviciat de nombre de ses élus. Antoine Albertini (Bastia, correspondant) Journaliste au Monde Chine : réduction de peine pour Gu Kailai, l’épouse de Bo Xilai • Mis à jour le Gu Kailai, l’épouse de l’ancien dirigeant chinois déchu Bo Xilai, a vu sa peine de mort avec sursis pour assassinat commuée en prison à vie, a annoncé le tribunal populaire supérieur de Pékin dans un communiqué du venredi 11 décembre. Elle avait été condamnée à mort avec sursis en 2012 pour avoir tué l’homme d’affaires britannique Neil Heywood, un proche de la famille.La prison où Mme Gu est détenue, qui avait déjà demandé l’an passé que sa condamnation soit réduite, a déclaré que Gu Kailai a « respecté la discipline », réussi des « études idéologiques, culturelles et technologiques » et « accompli le travail manuel en temps voulu ». Le tribunal pékinois a déclaré que Mme Gu était « qualifiée pour les conditions juridiques d’une commutation » car elle « n’a commis aucune infraction » depuis son incarcération.Les peines de mort avec sursis sont généralement commuées en prison à vie en Chine. La loi indique cependant qu’une condamnation à mort pour assassinat ne peut être commuée en peine de prison d’une durée inférieure à vingt ans, mais des experts font état d’affaires où des tribunaux ont prononcé des peines plus courtes.Aux origines du scandale Bo XilaiL’affaire Gu Kailai avait déclenché le scandale qui allait faire chuter son mari, le charismatique mais controversé homme politique Bo Xilai, et avait révélé les fractures au sein du Parti communiste chinois (PCC) avant une passation de pouvoir en 2012.Membre du Bureau politique du PCC et chef du Parti à Chongqing, M. Bo, un temps considéré comme le rival du président Xi Jinping aux plus hautes fonctions, avait été condamné en septembre 2013 à la prison à vie pour détournement de fonds, corruption et abus de pouvoir, après une disgrâce retentissante.L’ancien ministre des chemins de fer, Liu Zhijun, condamné en juillet 2013 à la peine de mort avec sursis dans une autre affaire de corruption, a également vu sa peine commuée, a annoncé le tribunal pékinois. Après les régionales, le Front de gauche en sursis • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières La situation s’annonce bien délicate pour le Front de gauche au lendemain des régionales. La question de savoir si le rassemblement de la gauche radicale pourra survivre à ces élections est désormais clairement posée. Dès lundi 14 décembre, Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste, a jugé que « le Front de gauche [s’était] planté » et appellé à « tout revoir ». Le dirigeant communiste parle de « l’échec » de la coalition qui réunit le PCF, le Parti de gauche et Ensemble, « trop occupée à se regarder le nombril ». « Le débat sur les alliances ont pris trop de place et laissé de côté des grandes batailles populaires à l’heure où le FN marquait des points dans la bataille culturelle », juge M. Dartigolles pour qui « la question n’est pas d’écoper, de colmater mais de refonder, d’innover ».Tête de liste en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, ce dernier n’a lui-même pas réussi à passer la barre des 5 % au premier tour et sa liste n’a pas pu fusionner avec celle des socialistes qui ont remporté la région dimanche soir. Au soir du premier tour, le Front de gauche a obtenu au niveau national 4,15 % des voix, en recul par rapport à 2010, où la toute jeune coalition de la gauche radicale avait réalisé 5,84 % des suffrages. Elle doit ce résultat à des alliances à géométrie variable qui ont rendu sa stratégie illisible.6,63 % des voix en Ile-de-FranceSelon les régions, on trouvait ainsi le Parti communiste seul, le Front de gauche rassemblé, le Parti de gauche allié à Europe Ecologie-Les Verts ou encore le Front de gauche et les écologistes sous la même bannière. En Ile-de-France, PCF et PG avaient eu bien du mal à partir unis et n’avaient scellé leur alliance qu’au dernier moment. Le résultat s’en est ressenti : 6,63 % des voix au premier tour pour la liste emmenée par le patron des communistes, Pierre Laurent, qui réalise quasiment le même score qu’en 2010. Au final, le Front de gauche ne sera pas représenté dans sept régions sur treize.Jean-Luc Mélenchon refuse de donner une consigne de vote« La présidentielle n’est pas la question aujourd’hui »L’élection de 2017 pourrait bien faire exploser le Front de gauche, qui depuis 2012 a échoué à incarner une alternative crédible au PS. Plus rien ne paraît désormais impossible, même l’hypothèse de plusieurs candidatures de la gauche radicale. Chez les communistes, les différentes campagnes, notamment celle des municipales de 2014, ont laissé des traces, et une éventuelle candidature de M. Mélenchon passe de plus en plus mal. Mais à l’heure actuelle, aucun dirigeant du PCF ne le formule ouvertement ainsi. « Il faut que tous les responsables du Front de gauche se mettent sur la même ligne sans qu’aucun d’entre eux ne fasse un pas supplémentaire vers la présidentielle, se contente de répondre M. Dartigolles. La présidentielle n’est pas la question aujourd’hui. »Elections régionales : le Front de gauche paie ses divisionsM. Mélenchon, lui, a déjà fait ce pas depuis longtemps. Dans son entretien au Monde, le député européen disait encore : « Ce pays veut des solutions à ses problèmes. Il y a une demande d’égalité, d’autorité et de clarté. Je me sens prêt pour ça. » Une façon de continuer à imposer sa candidature comme il le fait depuis plusieurs mois déjà. Dans son entourage, on note avec satisfaction que c’est son nom qui a de nouveau été testé dimanche soir dans un sondage Harris Interactive pour M6. Un sondage dans lequel il est donné à 10 % des voix. « Mélenchon fait partie de nos atouts, juge Eric Coquerel, coordinateur du PG. Mais nous sommes le seul courant qui s’ingénie à affaiblir les atouts que nous avons. C’est simple, on fait tout l’inverse du Front national. » Le débat risque vite de se transformer en dialogue de sourds. Mardi, les différents partis du Front de gauche doivent se retrouver au siège du PCF, place du Colonel Fabien, pour tirer collectivement un premier bilan des régionales. Si Pierre Laurent sera présent, ce ne devrait pas être le cas de M. Mélenchon, qui ne participe plus depuis longtemps aux réunions du Front de gauche. Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Facs, écoles d’ingénieurs… les formations qui ont le vent en poupe • Mis à jour le Laura Buratti Les écoles d’ingénieurs continuent à faire le plein d’étudiants : elles ont enregistré une hausse de 3,1 % des inscrits, selon l’état des lieux que vient de publier le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui compare les effectifs des rentrées 2013 et 2014. Ce « pic » d’inscriptions d’étudiants ingénieurs est loin d’être anecdotique et s’inscrit dans une tendance à long terme : ces établissements ont en effet multiplié leurs effectifs par 2,5 en vingt-cinq ans.Les universités ne sont pas en reste, puisqu’elles ont enregistré une hausse de 2,1 % des effectifs à la rentrée 2014, avec 1 531 300 d’étudiants inscrits. « Cette progression pour la deuxième année consécutive constitue une inflexion de tendance assez marquée : les effectifs universitaires sont en effet restés relativement stables (à champ constant) entre 2000 et 2012 (+ 5 %) » soulignent les auteurs des études.Le nombre d’étudiants des écoles de commerce stagne (+ 0,1 % à la rentrée 2014), ce qui pourrait n’être que « conjoncturel », selon le ministère, ces formations ayant triplé leurs effectifs ces vingt-cinq dernières années. Du côté des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), l’augmentation du nombre d’élèves est limitée (0,8 %), dans la lignée d’une hausse mesurée des effectifs depuis cinq ans.L’université réunit 62 % des inscriptionsCes variations d’effectifs sont également à rapporter à la hausse globale du nombre d’étudiants, qui n’ont jamais été aussi nombreux : 2 470 700 inscrits dans le supérieur en 2014 (+ 1,6 %), soit 38 400 étudiants de plus qu’en 2013.Pour ce qui est de la répartition entre les types d’établissements, les universités continuent à se tailler la part du lion, en captant près de 62 % des inscrits dans le supérieur à la rentrée 2014. Environ un étudiant sur dix est inscrit en école d’ingénieur ou en école de commerce, à part à peu près égale. A noter que l’enseignement privé, qui représente un peu plus d’un étudiant sur six, reste quasi stable pour la deuxième année consécutive, alors qu’il portait auparavant l’essentiel de la croissance : la hausse des inscriptions dans le privé a ainsi atteint 58 % depuis 2000. À la rentrée 2014, les étudiants sont surtout des étudiantes, avec 55,2 % de femmes, une part relativement constante ces dernières années (+ 0,7 % depuis 2000). À noter tout de même : elles ont grignoté des places aux hommes dans les formations d’ingénieurs (+ 4,9 %) et dans les formations universitaires de santé (médecine, odontologie et pharmacie) (+ 5,8 %).Normale Sup veut inciter les filles à oser les carrières scientifiquesLes bourses sur critères sociaux ont bénéficié à 655 900 étudiants en 2014-2015, dont 73,8 % étaient inscrits à l’université. Ils étaient 640 000 l’année précédente d’après un autre rapport du ministère, soit une hausse de 2,5 % du nombre de bénéficiaires.Pas de grand changement du côté des étudiants étrangers avec 298 900 inscrits à la rentrée 2014, soit 12 % des étudiants du supérieur, un chiffre relativement stable avec les années. Laura Buratti Journaliste au Monde Elections régionales : la carte de l’abstention au second tour • Mis à jour le Les Décodeurs Le Front national n’a pas réussi à arracher la moindre région dimanche 13 décembre, au second tour des élections régionales. En cause, notamment, une plus forte mobilisation de l’électorat dans les régions où le FN était en position de force à la fin du premier tour. Ainsi, dans le Nord-Pas-de-Calais - Picardie, où Marine Le Pen a échoué à prendre la tête de la région, les électeurs se sont mobilisés pour aller voter, à l’exception notable de Roubaix-Tourcoing et d’autres communes frontalières de la Belgique. De même en Franche-Comté ou en Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées, l’abstention est inférieure à la moyenne nationale.En revanche, dans les régions Bretagne, Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes ou Pays de la Loire, les enjeux du second tour n’ont pas réussi à mobiliser les électeurs : la façade atlantique de la France métropolitaine a plutôt boudé les urnes. Il en est de même pour une grande partie de l’Ile-de-France, exception faite du département des Yvelines, dont est originaire la nouvelle présidente du conseil régional, Valérie Pécresse. Les Décodeurs Journaliste au Monde Elections régionales : quels élus sont concernés par le cumul des mandats • Mis à jour le Mathilde Damgé Les élections régionales ont vu l’élection de listes avec à leur tête des hommes ou des femmes politiques ayant déjà un autre mandat. Certains de ces mandats ne peuvent pas être cumulés. Comment fonctionne le cumul des mandats ? Qui devra abandonner ses fonctions ? Lire : Cumul des mandats : pour y voir clair 1. Le(s) ministre(s)Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, qui a emporté au second tour, dimanche 13 décembre, l’élection régionale en Bretagne (avec 51,41 % des voix), ne peut théoriquement pas cumuler les deux postes.Les membres d’un gouvernement ne sont certes pas, à proprement parler, concernés par la question du cumul des mandats, car le poste de ministre est une fonction, et non une charge élective.Mais ils sont tenus par l’engagement moral de François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle, qui avait proclamé en 2012 : « Moi, président de la République, les ministres ne pourraient pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local. »A priori, M. Le Drian devrait toutefois cumuler les deux postes, au moins pendant un certain temps, en raison de la situation sécuritaire liée aux attentats du 13 novembre. « En ce moment il y a une situation particulièrement dramatique, tragique, tendue et en période d’état d’urgence il est difficile pour le président de la République de dire à son ministre de la défense “tu arrêtes” », a-t-il souligné, lundi.« Je ne serai pas ministre de la défense à mi-temps, je serai ministre de la défense dans la plénitude de mes fonctions », a-t-il répété à RTL. « J’ai auprès de moi à Rennes une équipe qui est prête à assurer la complémentarité de mes fonctions (…) Elle m’a aidé pendant la campagne et va m’aider encore », a-t-il ajouté.Jean-Yves Le Drian a estimé toutefois qu’il n’avait pas trahi ses électeurs en restant ministre et donc en ne se concentrant pas exclusivement sur ses responsabilités de président de région. « Les Bretons ont voté pour moi en toute connaissance de cause. J’ai annoncé la couleur très clairement », a-t-il dit.2. Les parlementairesIl n’est pas possible pour un parlementaire d’exercer simultanément une fonction de chef ou d’adjoint d’un exécutif local (maire, adjoint au maire, maire d’arrondissement, conseiller municipal délégué, président ou vice-président de conseil régional, de conseil général ou d’établissement de coopération entre collectivités territoriales).C’est ce que dit la loi votée en 2014. Cette incompatibilité entre mandat parlementaire et mandat exécutif local doit entrer en vigueur à partir de mars 2017.Certaines têtes de listes aux régionales, qui sont par ailleurs députés, se sont engagées à démissionner de leur mandat national.Députée des Yvelines depuis 2002, Valérie Pécresse (Les Républicains) a promis pendant sa campagne de démissionner de son mandat si son parti l’emportait en Ile-de-France, ce qui a été le cas dimanche.Je démissionnerai de mon mandat de député pour être une présidente à plein temps, pour résoudre vos problèmes.— vpecresse (@Valérie Pécresse)C’est aussi le cas de Christian Estrosi maire (LR) de Nice, député des Alpes-Maritimes, élu en provence-Alpes-Côte d’Azur, et de Xavier Bertrand élu dans le Nord-Pas-de-Calais, également maire (LR) de Saint-Quentin (Aisne)..@xavierbertrand : "Ma priorité est la Région, j'abandonnerai mes mandats de député et de maire" #AuTravail #RTLMatin— Team_XB (@TeamXB)Même s’ils ont fait part de leur volonté de garder leur mandat national, le dispositif d’interdiction de cumul concernera aussi les députés LR Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes) et socialiste Carole Delga (Languedoc-Roussillon).Le centriste Hervé Morin (Normandie) a été plus sibyllin :#Normandie - "Je veux me consacrer à 100% à la région, c'est un enjeu formidable." @fbleuhnormandie @fbleubnormandie— Herve_Morin (@Hervé Morin)Ne se sont pas prononcés sur la question du cumul : le député de Martinique Alfred Marie-Jeanne (élu sur la liste indépendantiste), et le député, vice-président du conseil général de la Guadeloupe et maire de Baie-Mahault Ary Chalus (Alliance démocratique).Deux sénateurs n’ont pas dit, non plus, ce qu’ils comptaient faire : les Républicains Bruno Retailleau (Pays de la Loire) et Didier Robert, président du conseil régional de la Réunion depuis 2010 et sénateur depuis 2014, alors qu’ils sont aussi concernés par la loi de 2014.Toutefois, la loi laisse la possibilité aux parlementaires d’exercer un mandat local simple, comme conseiller régional. Les élus du Front national, qui auront des sièges de conseillers, pourront ainsi, s’ils le veulent, garder leurs mandats nationaux.Cela concerne a priori Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse, et Stéphane Ravier sénateur des Bouches-du-Rhône. Seule, à ce stade, la nièce de la présidente du FN a annoncé qu’elle démissionnerait si elle était élue :"Je démissionnerai de mon mandat de député pour être à temps plein à la région. " — Marion_M_Le_Pen (@Marion Le Pen)Les députés européens étant aussi autorisés à exercer un mandat local simple, Marine Le Pen (Nord-Pas-de-Calais), Nicolas Bay (Normandie), Florian Philippot (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine) ou Sophie Montel (Bourgogne-Franche-Comté) pourront cumuler s’ils le souhaitent. En outre, l’application de l’interdiction de cumul a été renvoyée à 2019.Seul Louis Aliot, candidat frontiste arrivé deuxième en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, a annoncé qu’il avait choisi de privilégier ses autres mandats (député européen et conseiller municipal de Perpignan).3. Les élus locauxAu niveau local, il est interdit de cumuler deux fonctions exécutives : on ne peut être maire d’une commune de plus de 3 500 habitants et président de conseil général, par exemple.Cette interdiction risque de concerner Gilles Simeoni, maire de Bastia, dont la liste nationaliste a remporté l’élection territoriale en Corse. Lire : Municipales : allez-vous élire un futur cumulard ? Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Ligue des champions : le Paris Saint-Germain retrouve Chelsea • Mis à jour le José Mourinho - Laurent Blanc, acte III. Après la qualification de Chelsea pour les demi-finales en 2014, puis celle, épique, du Paris Saint-Germain pour les quarts de finale l’an dernier, les Blues et les Parisiens seront à nouveau opposés en 2016, en huitièmes de finale de la Ligue des champions.Les affiches des clubs français en seizièmes de finale de la Ligue Europa seront, elles, inédites : l’Olympique de Marseille sera opposé à l’Atletic Bilbao et Saint-Etienne au FC Bâle.Une nouvelle fois, la double confrontation PSG-Chelsea débutera au Parc des Princes, le 16 février, avant un match retour à Stamford Bridge le 9 mars. En effet, Chelsea a terminé premier de son groupe devant le Dynamo Kiev, et Paris deuxième derrière le Real Madrid.L’entraîneur des Blues, José Mourinho, avait publiquement émis le souhait d’éviter le Paris Saint-Germain, sans doute l’adversaire le plus redoutable parmi les deuxièmes de groupe.Chelsea est en grande difficulté depuis le début de saison, en 16e position en Premier League et éliminé de la Coupe de la Ligue. Sur le plan européen, Chelsea s’est qualifié grâce à une première phase sérieuse, malgré une défaite sur le terrain de Porto. Malgré ces résultats négatifs et les rumeurs faisant état d’un vestiaire désuni, le Portugais n’a pas été lâché par le propriétaire du club, l’oligarque russe Roman Abramovitch. Et le visage de Chelsea pourrait être différent d’ici deux mois, après le mercato d’hiver, pour ces retrouvailles.Football : Mourinho en surchauffeEn 2014, le PSG, qui briguait une place dans le dernier carré européen, était qualifié jusqu’au but de Demba Ba à Stamford Bridge à la 87e minute (3-1 ; 0-2), qui avait provoqué une course folle d’un Mourinho en jogging.L’année suivante, le PSG avait réalisé son premier exploit européen de l’ère qatarie en se qualifiant en Angleterre malgré plusieurs absences et l’expulsion de Zlatan Ibrahimovic dès la première période du match retour. Une tête de David Luiz, à la 85e minute, avait amené le match en prolongation, puis Thiago Silva, encore de la tête, avait éteint le stade de ce quartier chic de Londres (1-1 ; 2-2).Parmi les autres confrontations vues ces dernières années en Ligue des champions, citons les deux autres chocs de ces huitièmes de finale : Arsenal retrouve le FC Barcelone, son bourreau en 2010 et 2011, et le Bayern Munich avait écarté la Juventus en 2013. Seul La Gantoise - Wolfsburg, qui oppose les deux clubs les moins prestigieux de chaque chapeau, aura un goût d’inédit : Belges et Allemands ne se sont jamais rencontrés et c’est la première fois que les deux clubs atteignent ce stade en Ligue des champions.The official result of the #UCLdraw https://t.co/SZprFs0YMP— ChampionsLeague (@Champions League)Les matches allers auront lieu dans la deuxième quinzaine de février (16-17 ou 23-24) et les matches retours trois semaines plus tard (8-9 ou 15-16 mars).CONFIRMED: The round of 16 schedule... #UCLdraw https://t.co/UZfaYXV8vu— ChampionsLeague (@Champions League)La Ligue Europa, deuxième compétition européenne, a offert quelques chocs dignes de sa grande sœur, notamment Borussia Dortmund-FC Porto, Villareal-Naples ou Fiorentina-Tottenham.The official Round of 32 draw result.— EuropaLeague (@UEFA Europa League)Les clubs français, qui n’étaient pas protégés dans ce tirage au sort, auront des duels équilibrés : l’OM devra écarter Bilbao, actuel neuvième de Liga, et Saint-Etienne aura face à lui une équipe du FC Bâle surmotivée par la perspective de disputer la finale de la compétition à domicile au mois de mai.Au premier tour, Bilbao avait terminé premier d’un groupe abordable (Augsbourg, Partizan Belgrade et Alkmaar) et le FC Bâle avait devancé la Fiorentina, Lech Poznan et Belenenses. Les Bâlois sont très nettement leaders de leur championnat.Il faudra toutefois, pour Marseillais et Stéphanois, hisser leur niveau de jeu après une première moitié de saison décevante, en France comme en Europe. Crise des migrants : Bruxelles souligne la très lente mise en oeuvre des mesures prises par l’Europe • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Outre une proposition concernant la création d’un corps de gardes-frontières européen, la Commission européenne a aussi communiqué, mardi 15 décembre, un premier bilan des solutions proposées (relocalisation, « centres de tri » des migrants), et acceptées bon gré mal gré par les États membres ces derniers mois pour résoudre la crise des migrants. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce bilan est très mitigé, alors que, selon Bruxelles, 1,5 million de réfugiés sont entrés « illégalement » en Europe depuis janvier.La « relocalisation » à la peineCe mécanisme complexe de solidarité, adopté fin septembre par les pays membres (mais il a fallu en passer par un vote), impose aux États d’accueillir des demandeurs d’asile en provenance d’Italie et de Grèce, premiers pays d’arrivée des migrants en Europe. Les « quotas » sont calculés en fonction du produit intérieur brut, du taux de chômage, etc. Au total, quelque 160 000 personnes devaient être concernées en deux ans par ce dispositif inédit, après leur arrivée en Grèce et en Italie.Mais ce mécanisme démarre très lentement, les « relocalisations » se font au compte-gouttes. Le premier « transfert » depuis la Grèce a eu lieu le 4 novembre (30 personnes vers le Luxembourg). Et à ce jour, seulement… 64 réfugiés ont été relocalisés. Alors que le pays a enregistré plus de 750 000 arrivées depuis janvier (sources gouvernement grec).Non seulement les migrants rechignent à partir ailleurs qu’en Allemagne, mais, en plus, seuls neuf États membres ont proposé des places pour les réfugiés arrivés en Grèce (Finlande, France, Allemagne, Suède, Luxembourg…).Le premier « transfert » depuis l’Italie a eu lieu le 9 octobre (19 Érythréens, vers la Suède). Quelque 125 autres réfugiés ont depuis été « relocalisés », avec seulement douze États membres candidats pour les accueillir. « À ce rythme, on y est encore en 2101 », avait lancé, excédé, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, il y a quelques semaines.Seulement deux « hotspots » opérationnelsInstallés dans les pays de « premier accueil » (Italie, Grèce), ces centres sont censés être un élément essentiel du dispositif européen. Ce sont des structures, gérées par l’Union européenne, qui font le « tri » entre candidats au droit d’asile, et réfugiés économiques. Ces « hotspots » doivent enregistrer les candidats (prendre les empreintes digitales, vérifier l’identité), recueillir les demandes d’asile, etc.À ce jour, seuls deux d’entre eux fonctionnent. Celui de Lesbos, en Grèce, alors que quatre autres, à Leros, Kos, Chios et Samos, ont été identifiés, mais pas encore mis en place. Idem pour l’Italie, qui avait prévu initialement six « hotspots » (à Lampedusa, Pozzallo, Porto Empedocle/Villa Sikania, Trapani, Augusta et Taranto), mais où seul celui de Lampedusa fonctionne.La Grèce en fait plus que l’ItalieMême si les deux pays accusent beaucoup de retard, la Grèce a fait davantage d’efforts, elle qui a vu arriver bien plus de migrants ces derniers mois que l’Italie, alors que la « route des Balkans » s’est progressivement imposée pour les migrants venant de Turquie.Un exemple ? Athènes s’est engagée à mettre à disposition en tout 35 000 places d’hébergement pour les migrants dès janvier 2016, dont 4 500 supplémentaires sur l’île de Lesbos.La Suède s’exclut de la relocalisationPreuve que le mécanisme de relocalisation ne fonctionne pas, la Suède, deuxième pays d’accueil des migrants en Europe, derrière l’Allemagne (et même premier au prorata de sa population) a obtenu, mardi, de ne plus participer au programme de relocalisation.Stockholm envoyait depuis déjà plusieurs semaines des signaux de détresse à Bruxelles, expliquant que le pays, pourtant doté d’une forte tradition d’accueil, était en situation de saturation. La Suède va, « temporairement » (pendant un an tout de même), pouvoir refuser les réfugiés « relocalisés » depuis la Grèce ou l’Italie.Certains s’inquiètent déjà pour la pérennité de la relocalisation si d’autres pays obtiennent la même dérogation. La Finlande et l’Autriche pourraient être intéressées même si, pour l’instant, leurs gouvernements respectifs n’ont fait aucune demande officielle en ce sens à Bruxelles.Bruxelles veut tester la « réinstallation »La Commission a aussi mis sur la table, mardi, une recommandation concernant la « réinstallation » de réfugiés directement depuis la Turquie. Les pays volontaires pourront accueillir ces populations, qui auront préalablement été identifiées, notamment par l’Agence des nations unies pour les réfugiés (UNHCR).Aucun « quota » n’a été mis sur la table, même si les Turcs, qui sont très demandeurs, avaient évoqué, au début des discussions avec l’UE, le chiffre d’au moins 100 000 postulants, selon plusieurs sources diplomatiques européennes.Berlin pousse pour ce mécanisme qui a beaucoup d’avantages : il permet de s’assurer que les migrants arrivant en Europe sont bien des réfugiés et il pourrait limiter les drames en Méditerranée, puisque les candidats à l'exil seraient pris en charge directement en Turquie.Ce mécanisme de « réinstallation » ne serait activé que si la Turquie respecte les engagements pris à l’issue d’un sommet UE/Turquie, le 29 novembre : lutter contre les passeurs et surtout, réduire drastiquement le flux de migrants qui quittent ses côtes. D’aucuns voient déjà dans la « réinstallation » une manière élégante d’enterrer la relocalisation. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Toutes les écoles publiques de Los Angeles fermées suite à une « menace crédible » • Mis à jour le Toutes les écoles publiques de Los Angeles, en Californie, ont été fermées, mardi 15 décembre, après une « menace crédible ». Les autorités ont indiqué que des opérations de fouilles allaient être lancées dans plus de 900 établissements.« Plus tôt ce matin, nous avons reçu une menace électronique qui évoquait la sécurité de nos écoles », a indiqué Steve Zipperman, responsable de la police de Los Angeles en charge des écoles. « Dans un geste de prudence, nous avons choisi de fermer nos écoles aujourd’hui jusqu’à ce que nous puissions être totalement certains que nos écoles sont sûres », a-t-il ajouté.Une menace « vaste » et « rare »Il y a moins de deux semaines, le 2 décembre, deux tueurs ont assassiné 14 personnes dans un centre social de San Bernardino, en Californie. Il s’agissait de la fusillade la plus meurtrière aux Etats-Unis depuis 2012. Après ces événements, le recteur du secteur, Ramon Cortines, a indiqué qu’il était « important de prendre cette précaution » et d’ordonner l’évacuation des écoles.La menace reçue mardi est « vaste » et ne vise pas une, mais plusieurs écoles qui n’ont pas été spécifiquement identifiées, a-t-il également précisé. Le rectorat reçoit « tout le temps » des menaces mais cette fois « il s’agit d’une menace rare », a ajouté Ramon Cortines, évoquant des « sacs à dos ».Le secteur de Los Angeles, le deuxième plus important du pays, regroupe environ 640 000 élèves de la maternelle au secondaire. Les parents ont été invités à venir chercher leurs enfants en se munissant d’une pièce d’identité.Tuerie en Californie : premiers éléments sur le couple de tireurs Estrosi critique le virage à droite des Républicains… qu’il a lui-même alimenté • Mis à jour le Alexandre Pouchard Elu président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), dimanche 13 décembre face à Marion Maréchal-Le Pen, Christian Estrosi a aussitôt remercié les électeurs de gauche qui ont voté pour lui après le retrait de la liste soutenue par le Parti socialiste, au soir du premier tour. Dans un entretien donné à Paris Match, publié mardi 15 décembre, il dit avoir « changé » et critique la position de Nicolas Sarkozy et des Républicains, le « ni-ni » (ni FN, ni gauche si le parti doit donner des consignes de vote lors d’un second tour) :« Si les électeurs avaient adopté la ligne du ni-ni, Xavier Bertrand et moi-même n’aurions pas été élus. (…) Contrairement [à Nicolas Sarkozy], je ne pense pas que nous, élus [des] Républicains, devions tenir un discours toujours plus à droite. Plus on va à droite, plus on fait monter le FN. Plutôt que chasser sur le terrain du Front national, je préfère chasser le Front national du terrain. »Le maire de Nice assure vouloir « une cohésion solide avec le centre ».Pourquoi c’est de l’amnésie ?Christian Estrosi a beau jeu de dénoncer ce « virage à droite » du parti : il l’a lui-même alimenté pendant plusieurs années. Florilège de quelques-unes de ses déclarations les plus « droitistes » :« L’immigration clandestine va exploser ! […] Je demande la suppression pure et simple de l’AME [aide médicale d’Etat] qui est un véritable appel d’air migratoire, ainsi que l’accélération de la réduction des délais de procédure, la réduction du montant des allocations mensuelles versées aux demandeurs d’asile et l’exécution des obligations de quitter le territoire français pour les personnes déboutées », juillet 2015, Facebook. « Il y a tant d’aides à supprimer. Nous attirons [les demandeurs d’asile] parce que nous sommes trop généreux. Est-ce que vous trouvez que c’est charitable de les laisser se perdre dans nos villes et dans nos campagnes ? », mai 2015, RMC/BFM-TV.« La civilisation judéo-chrétienne dont nous sommes les héritiers aujourd’hui est menacée […]. L’immense majorité des musulmans de France […] se sentent menacés par ce que j’appelle l’islamo-fascisme. [Celui-ci] est présent en Irak, en Syrie [mais aussi] en France, à travers les cinquièmes colonnes et [leurs] réseaux infiltrés dans nos caves, dans nos garages, dans les lieux clandestins », avril 2015, France 3.« Je veux une immigration de peuplement zéro. […] Ce problème d’immigration touche tous les Français », octobre 2014, Facebook.« Il est scandaleux […] que les contribuables français payent à des étrangers en situation irrégulière 100 % de leur couverture santé, c’est-à-dire 900 millions d’euros par an », mai 2014, France 2.A des Roms à Nice : « J’en ai maté d’autres, je vous materai. (…) La première chose que je fais, c’est de vous mettre caméras partout, pour surveiller vos faits et gestes dans les quelques heures qui viennent. On va noter ceux qui rentrent, sortent, à quelle minute, à quel moment et ce que vous allez faire partout, dans la ville, dans la métropole, etc. », juillet 2013.« On ne peut pas se revendiquer de partout de la laïcité et en même temps dire que l’islam et la démocratie sont parfaitement compatibles. […] Pour moi, c’est totalement incompatible », juillet 2013, i-Télé.« Moi, je préfère avoir un stade qui s’appelle Allianz [compagnie allemande d’assurances] plutôt qu’Emirates [compagnie aérienne émiratie], vous voyez pourquoi… », octobre 2012, L’Equipe.On peut aussi rappeler que M. Estrosi s’est fait le champion des arrêtés spectaculaires – bien que pas toujours applicables. Ainsi, durant la Coupe du monde de football en 2014, la ville de Nice avait publié un arrêté interdisant l’utilisation « ostentatoire » de drapeaux étrangers. Fin 2012, c’était un arrêté « anti-mariages bruyants » qui interdisait « de crier, de courir, de se bousculer, de jouer d’un instrument ou de diffuser de la musique dans la cour d’honneur et à proximité des fenêtres des salles de mariage ». Ou encore, la même année, un arrêté contre les mendiants « qui troublent la tranquillité des personnes ».Enfin, quand l’UMP avait officialisé le « ni-ni » en juin 2012, M. Estrosi l’avait justifié, sur Europe 1, en demandant qu’on interroge un représentant du PS pour lui demander : « Pourquoi faites-vous alliance avec l’extrême gauche [le Front de gauche], qui participe à des manifestations caricaturales contre Israël, avec une certaine forme d’antisémitisme ? » Bref, si chacun a le droit de changer d’avis, voilà pour M. Estrosi un virage d’ampleur. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Bruxelles veut imposer un contrôle parental sur les réseaux sociaux aux moins de 16 ans • Mis à jour le Sandrine Cassini Twitter, Facebook et Whatsapp seront-ils bientôt interdits aux moins de 16 ans ? Les jeunes risquent bel et bien d’être privés de réseaux sociaux alors que le Parlement européen, la Commission et les Etats négocient les derniers contours du règlement européen sur les données personnelles, d’après la presse anglo-saxonne. Cette proposition surprise, arrivée au dernier moment dans les négociations, empêcherait les plate-formes de recueillir des informations sur les mineurs de 16 ans sans l’accord d’une autorité parentale.Sans attendre l’issue des discussions, les professionnels du numérique se sont insurgés contre la proposition. « Nous demandons aux négociateurs d’éviter l’introduction d’une demande de consentement parental irréalisable et qui dévierait des bonnes pratiques actuellement en cours dans l’industrie», a indiqué Digital Europe, un groupe de lobbying qui représente notamment Google, IBM, Apple, Microsoft.Les YouTubers, plus forts que les rockstarsUne amende proportionnelle au chiffre d’affairesDe fait, si la proposition était entérinée, l’Europe s’éloignerait sensiblement des standards américains, qui impose un contrôle parental aux moins de 13 ans et qui touche déjà aussi bien Facebook, YouTube que Snapchat. En portant l’âge minimum à 16 ans, la mesure porterait fortement préjudice à l’activité d’entreprises qui tirent leur audience d’abord d’un jeune public.Les géants du Net ont accusé les représentants européens de vouloir prendre ce type de mesure sans consulter les associations de protection de l’enfance. De fait, l’association américaine ICT Coalition for Children Online a assuré que le dispositif pousserait les adolescents à mentir sur leur âge pour accéder à des services qu’ils utilisent au quotidien.Le texte qui prévoit d’instaurer des règles communes sur la protection des données personnelles doit être finalisé ces jours-ci. Les discussions achoppent également sur le montant des sanctions qui seraient requises en cas de manquement. La Commission avait initialement proposé une taxe qui porterait sur 2 % du chiffre d’affaires, tandis que le Parlement s’était montré plus sévère, en militant pour un taux de 5 % des recettes. Tous pourraient finalement s’entendre sur 4 %. Les sanctions concerneraient uniquement des manquements graves et répétés et pourraient être directement décidés par les organismes nationaux de protection des données. Dans certains pays, ce genre d’amende doit être décidée par un juge.L’irrésistible ascension de Facebook Sandrine Cassini Journaliste au Monde Elections régionales : plus une commune est peuplée, plus elle a voté à gauche Pierre Breteau et Jérémie Baruch Les « petites » communes votent plus volontiers pour le Front national que celles qui sont peuplées. En prenant les résultats du second tour des élections régionales, et en regroupant les communes par tranches en fonction de leur population, la gauche voit sa part croître au fur et à mesure que la population augmente, en particulier à partir du moment où la commune dépasse 5 000 habitants. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Selon Eric Heyer, cette mesure repose pourtant en partie sur une erreur de diagnostic, car si l’apprentissage baisse, c’est parce que le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) ne se porte pas bien.Une étude de la Direction de l’animation de la recherche (Dares), publiée en juillet, montrait que le BTP représentait 20 % des contrats en alternance en 2012. En 2014, le taux de contrats en alternance avait chuté de 4 points, une situation « en lien avec la conjoncture du secteur » selon le Dares.« Si vous retirez le secteur du BTP, l’affaiblissement des contrats d’apprentissage est moindre, relève l’économiste. On a presque envie de dire que, si l’on veut augmenter le nombre d’apprentis, il faudrait favoriser ce secteur ! » Violaine Morin Euro 2016 : l’arbitrage français évite le zéro pointé • Mis à jour le Avec un Français au sifflet lors de l’Euro 2016 organisé à domicile, Clément Turpin, la France s’est évité un nouveau désaveu cinglant du niveau de son arbitrage, après l’absence de représentant français au Mondial 2014 et une année 2015 entachée de polémiques.L’UEFA, organisateur du premier Euro de l’histoire à 24 équipes, a publié mardi la liste des 18 arbitres nommés pour la compétition. Parmi eux, on retrouve notamment l’arbitre de la finale de la dernière Coupe du monde, l’Italien Nicola Rizzoli, deux Anglais, Martin Atkinson et Mark Clattenburg, et donc Clément Turpin, sur lequel reposaient les espoirs de la Direction technique de l’arbitrage (DTA). Un seul arbitre français – Stéphane Lannoy − avait officié lors de la Coupe du monde 2010 et de l’Euro 2012.Une 18e journée émaillée de polémiquesClément Turpin, 33 ans, est le seul représentant français dans le groupe Elite des meilleurs arbitres européens de l’UEFA, qu’il a rejoint en juillet après avoir été 4e arbitre de la finale du championnat d’Europe des moins de 21 ans.Le représentant de la ligue de Bourgogne, qui a déjà arbitré une finale en Coupe de France en 2011 entre Paris et Lille, avait clairement été désigné par la DTA comme le principal, ou plutôt le seul prétendant français à un ticket pour l’Euro 2016.Une belle nouvelle pour l’arbitrage français, qui tombe à pic après une 18e journée de Ligue 1 émaillée par des décisions contestables lors de 7 des 10 matchs. « Ce week-end, il y a eu accumulation de problèmes. On ne peut pas nier l’évidence. (...) On est passés un peu au travers », a ainsi concédé Eric Borghini, président de la commission fédérale des arbitres, interrogé par L’Equipe, et qui confiait au Monde en novembre son « espoir qu’un arbitre français soit retenu pour cet Euro 2016 ». Les arbitres français ne peuvent « pas accepter d’être traînés dans la boue » La famille d’une disparue réclame 100 millions de dollars à Robert Durst Stéphane Lauer (New York, correspondant) Soupçonné de plusieurs meurtres, ce richissime Américain s’était involontairement « dénoncé » à la télévision. Il attend son procès en prison. Et pourrait avoir à régler d’énormes dommages financiers à la mère de sa première femme, disparue en 1982. L’invraisemblable affaire Robert Durst finira-t-elle par trouver un épilogue ? Cet héritier excentrique d’une richissime famille new-yorkaise de l’immobilier est soupçonné d’avoir commis plusieurs meurtres entre 1982 et 2003. Emprisonné depuis neuf mois, le voilà en sus objet de poursuites financières de la part de la mère d’une des victimes.Ann McCormack, 101 ans, et trois de ses filles encore en vie, réclament à Robert Durst 100 millions de dollars pour la disparition, en 1982, de sa première épouse, Kathleen McCormack, alors âgée de 29 ans. Bien que la justice n’ait jamais réussi à établir sa culpabilité, les poursuites se fondent sur une loi en vigueur dans l’Etat de New York qui donne le droit à chaque famille de disposer du corps d’un défunt pour procéder à l’inhumation.« Au cours des trente-trois dernières années, Durst a soustrait le corps de Kathleen à ses proches, les empêchant de lui réserver une sépulture descente », indique la plainte, déposée le 30 novembre devant la Cour suprême de Mineola, dans l’Etat de New York. « En raison du comportement scandaleux et extrême de M. Durst, les proches de Kathleen ont souffert et continuent de souffrir d’une détresse émotionnelle absolue, d’humiliation, d’angoisse mentale et physique », poursuit le document.Il décapite son voisin... en état de légitime défenseL’histoire de Robert Durst n’en est pas à son premier rebondissement. Outre la disparition, non élucidée, de sa femme, les enquêteurs ne sont pas parvenus, non plus, à prouver sa responsabilité dans le meurtre d’une de ses amies, Susan Berman. Cette écrivaine, fille d’un mafieux de Las Vegas, avait été tuée d’une balle dans la tête en 2000, à Los Angeles. Robert Durst, enfin, a été jugé en 2003 pour l’assassinat de son voisin, Morris Black, dont le corps avait été retrouvé décapité et démembré. Mais l’accusé avait été acquitté, son avocat ayant plaidé avec succès la légitime défense et justifié le comportement de son client par le syndrome d’Asperger, une forme d’autisme.Suspect parmi les plus célèbres des Etats-Unis, la roue a commencé à tourner, pour Durst, il y a neuf mois. Sujet d’un documentaire de la chaîne HBO, il a négligé, en se rendant aux toilettes, le micro sans fil attaché au revers de sa veste. On l’entend murmurer pour lui-même : « Et merde, qu’est-ce que j’ai fait ? Je les ai tous tués, bien sûr. »Les “aveux” de Robert Durst à la télévisionLa police l’a arrêté à la Nouvelle-Orléans le 14 mars 2015, veille de la diffusion, à la télévision, de ces aveux involontaires. Ses avocats avaient bien tenté de dissuader le millionnaire de participer au documentaire. Sans succès. Sûr de son fait, Durst avait déclaré lors d’un entretien deux jours auparavant : « Cela fait si longtemps. Il faudrait qu’un procureur entreprenne une enquête considérable et ruineuse. Je ne l’imagine pas. »Erreur peut-être fatale : un procureur de Los Angeles a pensé, lui, que rouvrir le dossier en valait la peine. Sans que l’on sache si la gaffe commise par Robert Durst a joué un rôle dans cette décision, un mandat d’arrêt pour meurtre a été lancé, qui a abouti à son arrestation à la Nouvelle-Orléans. Trouvé en possession de faux papiers, d’un masque en latex et de près de 40 000 dollars, il était vraisemblablement en train d’organiser sa fuite des Etats-Unis. Le 17 décembre, l’homme sera jugé une première fois pour port d’arme illégal. Courant 2016, il devrait comparaître à Los Angeles (Californie) pour le meurtre de Susan Berman. La mère et les sœurs de Kathleen McCormack réclament 50 millions de dollars à titre de dommages compensatoires et 50 millions à titre punitif, ce qui représente la quasi-totalité de sa fortune. Celui-ci avait hérité de l’entreprise créée par son père, la Durst Organization, qui gère, entre autres, le One World Trade Center, le building édifié à l’emplacement des tours jumelles détruites lors des attentats du 11-Septembre. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Kosciusko-Morizet vs Sarkozy : petites phrases, gros différends • Mis à jour le Entre Nathalie Kosciusko-Morizet et Nicolas Sarkozy, la rupture est bel et bien consommée. La première n’est officiellement plus vice-présidente des Républicains, parti présidé par le second, depuis mardi 15 décembre.Sarkozy resserre son organigramme et annonce la sortie de NKMDepuis des mois, en coulisse comme sur la scène médiatique, les désaccords entre Mme Kosciusko-Morizet et M. Sarkozy ne cessaient de croître, notamment sur les questions stratégiques et identitaires. Retour en citations sur ces querelles intestines.« L’objectif de Patrick Buisson était de faire gagner Charles Maurras »Juin 2012. Sur le plateau de « Dimanche+ », sur Canal+, au lendemain des élections législatives, Nathalie Kosciusko-Morizet règle publiquement ses comptes avec l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, à qui elle reproche sa stratégie de « droitisation ».« Le principal reproche que je fais à Patrick Buisson c’est que son objectif, à mon avis, n’était pas de faire gagner Nicolas Sarkozy, il était de faire gagner Charles Maurras. »La référence à Charles Maurras, journaliste, homme politique et essayiste (1868-1952), figure de l’extrême droite, n’est pas anodine. La députée de l’Essonne souhaite ici rappeler que Patrick Buisson, avant de s’engager en politique, a notamment été journaliste à l’hebdomadaire d’extrême droite Minute.Patrick Buisson, le fantôme des Républicains« Elle ne fait que des conneries »«  Le principe de précaution ne bloque pas le progrès »Septembre 2014. Sur le dossier sensible du gaz de schiste, Nicolas Sarkozy, qui était pour le « principe de précaution », devient, à l’occasion d’un meeting à Lambersart (Nord), favorable au « principe de responsabilité ».« Je ne peux pas accepter que les Etats-Unis soient devenus, du point de vue de l’énergie, indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie alors que le chômage ravage tant de nos territoires et tant de nos familles, c’est inacceptable. »Le retournement de veste de celui qui n’est alors pas encore président de l’UMP n’est pas du goût de son ancienne ministre de l’écologie. Dans les colonnes du Figaro, puis au micro de France Inter, Nathalie Kosciusko-Morizet déclare :« Je suis opposée à l’exploitation du gaz de schiste dans les conditions et avec les technologies qui ont été employées aux Etats-Unis. Je ne suis pas d’accord avec Nicolas Sarkozy, et ce n’est pas la première fois. Le principe de précaution ne bloque pas le progrès. »Nicolas Sarkozy et « NKM » passent à table« Tu commences à m’emmerder »Décembre 2014. Nicolas Sarkozy, fraîchement élu à la tête de l’UMP, participe à une réunion consacrée à l’organigramme du parti. Les discussions s’ouvrent sur la place à accorder au cofondateur de La Droite forte, Guillaume Peltier, que Nathalie Kosciusko-Morizet traite de « fasciste ». Proche de Patrick Buisson, l’homme s’était de surcroît prononcé contre la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet à la primaire à droite pour les municipales à Paris.Le Canard enchaîné rapporte la vive altercation qui suit :« Mais, Nicolas, nous en avons discuté ensemble pendant soixante-douze heures et nous avons passé un accord : Peltier ne fera pas partie du dispositif.— Tu commences à m’emmerder.— Dans ce cas-là, je préfère m’en aller. »L’intervention de Brice Hortefeux sera nécessaire pour ramener le calme, précise le journal satirique.«Tu devrais manger du porc, ça te rendrait plus aimable »Mars 2015. Au soir du premier tour des élections départementales, face aux résultats du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet fait grise mine. Le Canard enchaîné rapporte que, devant sa mine déconfite, Nicolas Sarkozy lui déclare : « Pour te faire retrouver le sourire, je t’annonce que j’ai fixé à soixante-dix le nombre de parrains parlementaires nécessaires pour te présenter à la primaire. » (La députée de l’Essonne avait tenté de faire abaisser ce seuil de vingt-cinq à dix).Risposte de Nathalie Kosciusko-Morizet, qui lui conseille de « manger du porc, ça [le] rendrait plus aimable », en référence aux prises de position de l’ancien président sur les menus de substitution dans les cantines scolaires.« Le Front national défigurerait la France »Juin 2015. Tiraillée par la question clé de son rapport au Front national, l’UMP se prononce en faveur d’une stratégie « ni front républicain, ni Front national » pour le second tour de l’élection législative partielle du Doubs, qui oppose un candidat socialiste et une frontiste. Nathalie Kosciusko-Morizet va contre les recommandations de Nicolas Sarkozy et appelle à voter pour le Parti socialiste (PS) :« En ce qui me concerne, je ne renvoie pas le PS et le Front national dos à dos. Le PS désespère la France, vous me direz que c’est très grave. Mais je pense que le Front national défigurerait la France. »UMP : comment le « ni-ni » s’est imposé« Pourquoi aller chercher à cliver ? »Juillet 2015. Nathalie Kosciusko-Morizet se désolidarise une nouvelle fois de la ligne érigée par Nicolas Sarkozy en lui reprochant d’avoir signé « Touche pas à mon église ». L’appel, lancé par Denis Tillinac dans Valeurs actuelles, entend protester contre la proposition de Dalil Boubakeur de transformer des églises vides en mosquées.« Ce serait une erreur de transformer les églises en mosquées, mais, en fait, ça ne se fait pas. Les seules choses qui se font ce sont des prêts occasionnels. Ce n’est pas mieux quand une église devient une boîte de nuit ou un restaurant… On essaye d’exciter autour de ce sujet qui n’existe pas vraiment […] Pourquoi le faire revivre, pourquoi aller chercher à cliver ? »« Touche pas à mon église ! », l’étrange appel signé par Nicolas Sarkozy« Si les électeurs avaient appliqué le ni-ni, nos candidats auraient été battus »Décembre 2015. Au lendemain de second tour des élections régionales — qui voit la droite remporter sept régions — Nathalie Kosciusko-Morizet s’agace de la stratégie du « ni-ni » prônée dans l’entre-deux tours par le président des Républicains :« Si les électeurs avaient appliqué le “ni-ni”, nos candidats dans le Nord et en PACA auraient été battus. »La réponse de Nicolas Sarkozy ne se fait pas attendre, et laisse peu de place au doute :« Il y a un souci de fond et de cohérence. On préfère que les responsables du mouvement expliquent les positions du mouvement et pas autre chose. »« Une vieille idée stalinienne »Décembre 2015. Appelée à réagir aux propos de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet finit par signer son propre arrêt de mort au sein du parti Les Républicains :« Croire que le parti se renforce en s’épurant, c’est une vieille idée stalinienne. Je trouve curieux, au moment où on lance un débat sur la ligne, d’évincer ceux qui ne sont pas d’accord. Moi je crois au contraire que le parti se réforme en débattant. »Deux jours après le second tour des élections régionales, Nathalie Kosciusko-Morizet a disparu de l’organigramme des Républicains. La campagne pour la primaire à droite en vue de la présidentielle de 2017 est plus que jamais ouverte.A droite, la primaire pour la présidentielle commence maintenant Au Yémen, premières violations du cessez-le-feu • Mis à jour le Un cessez-le-feu est entré en vigueur au Yémen, mardi 15 décembre, au moment où s’ouvraient en Suisse des pourparlers sous l’égide de l’ONU en vue de mettre fin au conflit meurtrier qui ravage ce pays. Quelques heures plus tard, une source médicale et des témoins ont toutefois annoncé la mort de sept civils, dont trois enfants, par des bombardements des rebelles chiites houthistes sur Taëz, dans le sud-ouest du Yémen. Selon des sources médicale et militaire, quinze membres des forces progouvernementales ont également été tués dans des attaques rebelles dans la province de Marib, dans l’est du pays.« Le début d’une cessation des hostilités » est « une première étape cruciale » pour établir « une paix durable dans le pays », avait déclaré mardi matin le médiateur de l’ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, en confirmant le début de cette trêve de sept jours, éventuellement renouvelable.Négociations en SuisseLe cessez-le-feu, initialement prévu pour lundi minuit et repoussé à mardi, a été décrété à la demande du président Hadi dans une lettre à la coalition arabe et à l’ONU. La trêve de sept jours sera « renouvelable automatiquement si l’autre partie [les houthistes et leurs alliés] la respecte », a indiqué M. Hadi. La coalition a d’ailleurs prévenu qu’elle se « réservait le droit de riposter en cas de violation » par les houthistes.De précédentes tentatives de négociations et de cessez-le-feu ont échoué au Yémen, où la guerre a fait depuis mars au moins 6 000 morts et 28 000 blessés, dont de nombreux civils, et a directement affecté 80 % de la population de ce pays pauvre de la péninsule arabique. La situation est rendue encore plus complexe par l’influence grandissante des groupes djihadistes rivaux Al-Qaida et Etat islamique (EI), qui ont renforcé leurs positions, en particulier dans le sud-ouest du pays.Cette fois-ci, le lieu des discussions n’a pas été dévoilé par l’ONU, mais elles se tiennent selon les médias suisses dans un hôtel à Macolin (ou Magglingen), une bourgade au nord de Bienne (canton de Berne). Les parties doivent y discuter d’un plan de mise en œuvre progressive de la résolution 2216 du Conseil de sécurité, qui exige le retrait des rebelles et de leurs alliés, mais aussi de milices, des zones conquises depuis 2014, ainsi que la restitution des armes lourdes à l’Etat, selon une source onusienne.Sept mois de guerre au Yémen, 5 000 morts et un peu d’espoir PSA Aulnay : 101 ex-salariés obtiennent gain de cause devant les prud’hommes • Mis à jour le Plus de deux ans après, c’est une victoire symbolique pour les ex-PSA. Le conseil des prud’hommes de Bobigny a donné raison, mardi 15 décembre, à 101 ex-salariés de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), sur 150 qui contestaient le motif économique de leur licenciement, en mai 2013. Les quarante-neuf autres ex-PSA ont été déboutés.Selon le prononcé, les 101 ex-salariés verront leur licenciement économique requalifié en « licenciement sans cause réelle ni sérieuse ». Leur avocat, Fiodor Rilov, a salué « une victoire de principe », qui « condamne Peugeot pour la fermeture d’Aulnay ». « On a gagné ! », s’est-il félicité sous les vivats d’une cinquantaine d’anciens d’Aulnay, la plupart adhérents au syndicat SUD, réunis devant le conseil des prud’hommes de Bobigny.Pourtant, la victoire peut sembler bien coûteuse aux anciens ouvriers. Concrètement, le groupe PSA Peugeot Citroën est condamné à verser une nouvelle indemnité de licenciement à ses anciens ouvriers. Mais ceux-ci devront au préalable lui rembourser les sommes, plus élevées, qu’ils ont perçues lors de leur départ dans le cadre de transactions individuelles. En conséquence, les cent un ex-salariés, gagnants symboliquement, seront perdants financièrement. Lire : Aulnay, les derniers jours d'une usine « La bataille ne fait que commencer »« Ce qui est déterminant, c’est le jugement sur l’invalidité des licenciements, la bataille ne fait que commencer », a lancé Me Rilov, qui entend faire appel. « On va obtenir confirmation de cette victoire sur le principe et une amélioration sur les indemnisations », a-t-il espéré.Les condamnations prononcées « ne paraissent pas remettre en cause ni le motif économique, ni la qualité intrinsèque du plan de sauvegarde de l’emploi, ni même le processus de reclassement dont ont bénéficié les salariés », a réagi la direction de PSA Peugeot Citroën, sollicitée par l’AFP. « Le groupe étudiera les suites à donner à cette décision quand les motifs lui auront été communiqués », en fin de journée.Arguant d’un problème de compétitivité et de surcapacité, PSA avait annoncé en juillet 2012 la fermeture de cette usine au nord de Paris, qui employait trois mille personnes. Plus d’un tiers avaient retrouvé un emploi au sein du groupe, mais, à l’exception de ceux partis dans le cadre d’un départ volontaire en retraite ou d’un « congé senior », beaucoup d’autres pointent aujourd’hui au Pôle emploi, selon les syndicats. Cette décision est de bon augure pour deux cents ex-salariés CGT qui ont saisi les prud’hommes de Bobigny pour le même motif. Ils seront fixés sur leur sort le 8 mars.PSA vend un premier bout de son usine d’Aulnay-sous-Bois Attentats de janvier : deux personnes, proches des milieux d’extrême-droite, en garde à vue • Mis à jour le Deux personnes, dont un homme déjà en détention dans une affaire de trafic d’armes, ont été placées en garde à vue, mardi 15 décembre, dans le cadre de l’enquête sur les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes en janvier.Selon le parquet de Lille, il s’agit de Claude H., proche des milieux d’extrême droite du nord de la France, et de sa compagne.Les enquêteurs les interrogent car des armes retrouvées dans l’arsenal d’Amedy Coulibaly avaient transité par une société gérée par la compagne de Claude H., a expliqué une source proche de l’enquête à l’AFP.Lire le récit :Les remords de l’ex-parachutiste devenu marchand d’armesSept hommes déjà mis en examen dans le cadre de l’enquêteUn fusil d’assaut CZ et quatre pistolets semi-automatiques Tokarev retrouvés sur la scène de la prise d’otages et dans l’appartement occupé par Coulibaly à Gentilly, près de Paris, auraient ainsi pu passer entre les mains des deux mis en examen.Dans l’enquête sur les attentats de Paris en janvier, sept hommes sont déjà mis en examen, dont six en détention provisoire, soupçonnés d’avoir apporté une aide logistique, en armes et véhicules, à Amedy Coulibaly. Tous nient avoir eu connaissance de ses projets terroristes. Attentats du 13 novembre : un homme « dans la périphérie de l’enquête » en garde à vue • Mis à jour le Un homme de 29 ans a été interpellé, mardi 15 décembre à Villiers-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, et placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis qui ont coûté la vie à 130 personnes, selon des sources judiciaires citées par l’AFP et Reuters. Cet individu qui apparaît « dans la périphérie de l’enquête » est actuellement interrogé par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).Jusqu’ici, deux hommes ont été mis en examen en France dans le cadre de cette enquête, soupçonnés d’avoir fourni un logement de repli à Saint-Denis à Abdelhamid Abaaoud, instigateur présumé des attaques, tué par la police à Saint-Denis.En Belgique, où habitaient et d’où sont partis plusieurs terroristes, huit hommes ont été inculpés et incarcérés, accusés d’avoir aidé, à des degrés divers, Salah Abdeslam, seul suspect encore en fuite, à s’être échappé. Lire notre synthèse :Un mois après les attentats à Paris, où en est l’enquête ?Selon le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, qui participait mardi à un colloque sur le terrorisme à l’échelle européenne, près de 2 700 perquisitions administratives ont eu lieu depuis l’instauration de l’état d’urgence, le 14 novembre. Il a indiqué que :360 personnes ont été assignées à résidence.334 personnes ont été interpellées, dont 287 ont été placées en garde à vue.431 armes ont été saisies, dont 41 armes de guerre. Eagles of Death Metal de retour à Paris à L’Olympia, en février 2016 • Mis à jour le Sylvain Siclier Dans un communiqué diffusé mercredi 16 décembre et repris par l’organisateur en France de ses concerts, Nous Productions, le groupe américain Eagles of Death Metal a annoncé qu’il reviendrait terminer sa tournée européenne. Celle-ci avait été interrompue après les attentats du 13 novembre au Stade de France de Saint-Denis, aux terrasses de cafés et restaurants des 10e et 11e arrondissements parisiens et au Bataclan, où le groupe jouait quand les terroristes sont entrés dans la salle, tuant quatre-vingts personnes.Intitulé The Nos Amis Tour, ce retour du groupe en Europe est prévu entre le 13 février 2016, au Debaser Medis de Stockholm et le 5 mars au Coliseum de Lisbonne. Parmi ces concerts, une date est prévue à L’Olympia, à Paris, le 16 février.« Rouvrir le Bataclan sera un chemin de croix »« Les fans qui étaient au Bataclan le 13 novembre seront invités [free ticket] » à ce concert parisien, précise le communiqué du groupe. Ces personnes sont « priées de se faire connaître auprès de leur point d’achat du 5 au 20 janvier, afin d’échanger leur billet du Bataclan contre une invitation pour l’Olympia », indique Nous Productions.Des concerts à Lille et à NîmesLes places restantes pour ce concert à L’Olympia seront ensuite mises en vente à partir du 20 janvier 2016. Pour la partie française de cette tournée, Eagles of Death Metal jouera par ailleurs le 24 février au Splendid, à Lille et le 2 mars au Paloma, à Nîmes. Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Le bâtiment, vers une embellie sans emplois en 2016 Isabelle Rey-Lefebvre L’année 2015 aura été celle d’un rendez-vous manqué entre le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) et la reprise. « C’est la déception après huit ans de baisse, si l’on excepte le rebond de 2011. L’année 2015 se solde par un nouveau recul d’activité de 3 % alors qu’on tablait sur une amélioration », a déploré Jacques Chanut, le président de la fédération française du bâtiment lors de son point de conjoncture mercredi 16 décembre. L’année a été plombée par le logement neuf avec 345 000 unités mises en chantier, en repli de 1,9 % comparé à 2014 et loin du niveau moyen de production qui se situe depuis 2000 à 398 000. En sept ans, le secteur a perdu 21 % de son activité et 10,7 % de ses effectifs. En 2015, ce sont encore 42 200 emplois qui ont été supprimés.Pour les travaux publics, l’année qui s’achève est « la pire depuis trente ans, avec un retour à un chiffre d’affaires de 36,6 milliards d’euros, soit le niveau de 1995 » indique la Fédération nationale des travaux publics (FNTP). Seul le secteur du ferroviaire résiste, grâce aux grands chantiers des lignes à grande vitesse comme Tours-Bordeaux, Le Mans-Rennes ou le contournement de Montpellier, mais ceux-ci sont en voie d’achèvement. Heureusement, l’important programme de rénovation des voies de Réseau ferré de France se poursuit. Se maintiennent aussi les métiers de l’électricité, avec la pose de fibre optique.Pas le raz-de-marée attenduA l’inverse, les travaux routiers sont à la peine. Les collectivités locales – et notamment les départements, en charge des routes – freinent leurs investissements. Pour 2016, la FNTP place ses espoirs dans le plan autoroutier conclu à l’été 2015 entre les concessionnaires et l’Etat, dont les appels d’offres vont démarrer, mais également dans les chantiers du grand Paris (prolongement de la ligne 14 et création de la ligne 15).Mais le secteur qui déçoit le plus est celui de la rénovation (y compris énergétique), qui représente 57 % de l’activité des entreprises de BTP. « Certes, ces marchés progressent de 1 % à 2 %, mais ce n’est pas le raz-de-marée attendu », remarque Bernard Coloos, économiste de la FFB – d’autant que la loi d’août 2015 sur la transition énergétique prévoit de rénover 500 000 logements par an. « Nous avons été entendus, avec de fortes mesures fiscales comme le crédit d’impôt de 30 % prolongé en 2016, la TVA à 5,5 % sur ce type de travaux ou encore l’éco-prêt à taux zéro, mais les prix modérés de l’énergie n’incitent pas le particulier à se lancer et les copropriétés sont difficiles à convaincre », reconnaît Jacques Chanut.Pour 2016, la FFB table sur un léger redressement (+0,9 %) grâce à la construction de logement (+5,5 %) : les promoteurs ayant réalisé de bonnes ventes en 2015, cela devrait se traduire par des ouvertures de chantiers pour l’année à venir. Les transactions de logements anciens, en forte hausse, devraient aussi entraîner des travaux dans les six à douze mois après. « Nous pronostiquons une stabilisation des effectifs, mais sans création d’emploi », conclut M. Chanut.Le marché du logement donne enfin des signes de reprise Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Grippe aviaire : le nombre de cas a doublé en deux jours Laurence Girard Le ministère de l’Agriculture a annoncé mercredi 16 décembre, un doublement, en deux jours, des cas de grippe aviaire détectés dans le Sud-Ouest. On en dénombre désormais 30. Ils restent répartis dans cinq départements du Sud-Ouest, la Dordogne, les Landes la Haute-Vienne, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques.La Dordogne totalise 11 cas référencés. C’est dans ce département que le virus de grippe aviaire a fait sa première apparition officielle. Le ministère a annoncé le 25 novembre qu’une basse-cour avait été infectée par un virus H5N1, 22 volailles sur 30 étant décédées subitement.Aucun risque pour la santé humaineMais le nombre de cas est maintenant plus important dans les Landes, avec 13 foyers de grippe aviaire. Dans le Gers, un nouveau foyer a été détecté, portant le chiffre à 3. Dans les Pyrénées-Atlantique, il est passé de 1 à 2. Et il n’y a toujours qu’un élevage touché en Haute-Vienne.Grippe aviaire : les foyers se multiplient dans le Sud-OuestLe nombre de cas de grippe aviaire a donc doublé depuis lundi. Ce jour-là, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll a tenu à rassurer les Français. En s’appuyant sur le rapport remis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), il a affirmé que les souches de d’influenza aviaire détectées en France, une première depuis 2006, ne présentaient aucun risque pour la santé humaine. Il a souligné que les consommateurs pouvaient manger volailles et foie gras sans inquiétude. L’enjeu économique est d’importance pour la filière volaille et foie gras en cette période de fêtes.Huit pays ont fermé leurs portesParmi les cas recensés, les laboratoires publics ont mis en évidence des souches de H5N1, H5N2 et H5N9. L’Anses qui a séquencé le virus H5N1 a confirmé qu’il ne s’agissait pas d’une souche asiatique mais d’une souche européenne qui serait passée d’une forme faiblement pathogène à une forme hautement pathogène pour les volailles. L’agence estime également qu’elle n’est pas comparable à celle qui a surgi aux États-Unis il y a un an et a provoqué de graves dommages dans les élevages américains pendant six mois.Suite à cette apparition du virus, plus de huit pays ont fermé leurs portes à l’importation de produits avicoles français. Il s’agit de la Chine, de la Corée du Sud, du Japon, de la Thaïlande, de l’Égypte, du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. Sachant que seules la Chine et la Corée ont interdit officiellement les importations françaises, les autres fermetures étant liées aux conditions de certifications sanitaires d’exportations.Grippe aviaire : l’étrange communication du gouvernement Laurence Girard Journaliste au Monde Quatre idées reçues sur la famille française Mathilde Damgé Un ensemble d’études de l’Insee, publiées mercredi 16 décembre, montrent que la valeur « famille » reste prégnante dans l’Hexagone, même si la conjugalité prend différentes formes. Ces études permettent de battre en brèche quatre idées reçues sur le couple et les enfants.La « famille traditionnelle » a exploséLes familles « traditionnelles », définies par l’Insee comme composées d’un couple d’adultes cohabitants, mariés ou non, et d’enfants nés de leur union (ou adoptés ensemble), et partageant le même logement, représentent encore bien plus des deux tiers (70 % en 2011) des familles. #container_14502642707{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14502642707{ height:500px; } #container_14502642707 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14502642707 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14502642707 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14502642707 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }En dix ans, le modèle de la famille "traditionnelle" n'a pas perdu sa dominance (répartition en %)Source : Insee //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14502642707", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Familles traditionnelles","Familles recomposées","Familles monoparentales"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": 1990, "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 75 ], [ "", 8.7 ], [ "", 16.3 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": 2011, "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 70.4 ], [ "", 9.3 ], [ "", 20.3 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 1, valuePrefix: "", valueSuffix: "%", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Même si son poids a baissé (75 % en 1990), la « famille traditionnelle » demeure largement dominante par rapport aux familles monoparentales et recomposées. La part des familles recomposées a peu changé sur la dernière décennie.Le mariage est en déclinAutre enseignement, le mariage reste la situation conjugale la plus répandue. #container_14502618532{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14502618532{ height:500px; } #container_14502618532 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14502618532 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14502618532 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14502618532 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Même si le mariage recule et que l'union libre augmente, le modèle traditionnel reste dominant (répartition en %)Source : Insee //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Bien que la tendance soit à la baisse par rapport à 1990, les unions contractualisées – englobant mariage et Pacs (Pacte civil de solidarité) – concernent 8 couples sur 10.Les familles nombreuses sont les « traditionnelles »En chiffres bruts, il y a davantage de familles nombreuses de style « traditionnel », que de familles recomposées ou monoparentales avec plusieurs enfants.Mais, au sein de chacun de ces groupes, il y a, en proportion, plus de familles nombreuses (au moins trois enfants) dans les familles recomposées que dans les familles « traditionnelles ». #container_14502750646{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14502750646{ height:500px; } #container_14502750646 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14502750646 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14502750646 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14502750646 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les familles nombreuses sont plutôt le fait des familles recomposées en 2011 (répartition en %)Source : Insee //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14502750646", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["1","2","3","4 ou plus"], title: { text: "Nombre d'enfants" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Famille traditionnelle", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 34 ], [ "", 45 ], [ "", 16 ], [ "", 5 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Famille recomposée", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 24 ], [ "", 39 ], [ "", 25 ], [ "", 12 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Famille monoparentale", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 49 ], [ "", 35 ], [ "", 12 ], [ "", 4 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "%", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); On voit par exemple qu’il y a plus souvent trois enfants ou plus dans des familles recomposées que dans des familles monoparentales ou les familles « traditionnelles ».Les femmes tirent profit des divorcesHommes comme femmes perdent financièrement à se séparer, avec une perte plus importante pour les femmes : la perte de niveau de vie directement imputable à la rupture est de l’ordre de 20 % pour les femmes et de 3 % pour les hommes. #container_14502776645{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14502776645{ height:500px; } #container_14502776645 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14502776645 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14502776645 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14502776645 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Avec trois enfants et plus, un homme gagne en niveau de vie une fois séparéVariation entre 2008 et 2010 du niveau de vie des femmes et des hommes ayant divorcé ou rompu un Pacs en 2009Source : Insee //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14502776645", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Variation de niveau de vie en %" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["sans enfant","avec 1 enfant","avec 2 enfants","avec 3 enfants et plus","moyenne"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "homme", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", -10.5 ], [ "", -5 ], [ "", -1 ], [ "", 5.5 ], [ "", -3 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "femme", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", -23 ], [ "", -20.5 ], [ "", -20 ], [ "", -17 ], [ "", -20 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 1, valuePrefix: "", valueSuffix: "%", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Les femmes mettent plus de temps à retrouver un conjoint, et l’augmentation de la part des familles monoparentales a donc pour corollaire une monoparentalité toujours essentiellement maternelle (les femmes ont la charge de 85 % des familles monoparentales), laquelle est liée à une insertion moins facile sur le marché du travail. Moins diplômées, elles sont confrontées à un taux de chômage de 15 % – celui des femmes en couple est de 7 %.Les femmes davantage pénalisées financièrement lors des séparationsEn reprenant les résultats de l’enquête Insee-Ined de 2005, l’institut de statistiques s’attend à ce qu’une femme sur trois soit au moins une fois dans sa vie à la tête d’une famille monoparentale. Pour les hommes, le ratio est d’un homme sur dix. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Au tribunal, la famille de Georges Marchais se bat pour que Villejuif continue d’honorer son nom • Mis à jour le Adrien Pécout Les proches de Georges Marchais peuvent espérer que son nom restera affiché à Villejuif. Le rapporteur public du tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) est allé, mercredi 16 décembre, dans le sens de la famille de l’ancien secrétaire général du Parti communiste français.Le rapporteur a préconisé d’annuler le changement de nom du parvis Georges-Marchais de Villejuif, que la nouvelle équipe municipale (Les Républicains) de cette commune du Val-de-Marne a décidé de débaptiser depuis son accession au pouvoir dans cet ancien fief communiste, il y a un an.A Villejuif, la place Georges-Marchais débaptiséeEn cause : « une erreur manifestation d’appréciation » et « un défaut d’intérêt public local ». Débaptiser le parvis reviendrait, selon lui, à méconnaître « le rôle important de Georges Marchais dans l’essor de Villejuif », qui fait partie de la circonscription dont il a été le député de 1973 jusqu’à sa mort en 1997.Le parvis en question porte le nom de Georges Marchais depuis 2013 seulement, à l’initiative de Claudine Cordillot, alors maire (PCF) de la ville. A peine un an plus tard, le 17 décembre 2014, son successeur, Franck Le Bohellec (LR), fait voter une délibération pour lui retirer cette dénomination et renommer le parvis en hommage au cancérologue Georges Mathé (1922-2010).Elkabbach en soutienPour l’avocat de la famille Marchais, qui a porté l’affaire devant le tribunal, la décision de M. Le Bohellec traduit une volonté d’« attaquer Georges Marchais en niant ce qu’il avait pu apporter pour la commune » et vise « à donner une certaine coloration politique » dans cette commune de Villejuif, où la droite vient de mettre un terme à quatre-vint-neuf ans de gestion communiste.Très vite, la décision suscite l’opposition d’habitants de la ville, de proches de l’ancien député et d’hommes politiques, toutes tendances confondues. Dans une lettre ouverte, six députés, parmi lesquels le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone (PS), Bernard Debré (Les Républicains) et André Santini (UDI), avaient jugé « inconvenante » la décision.Même Jean-Pierre Elkabbach, resté célèbre pour les débats télévisés où il faisait face aux reparties de Georges Marchais, a apporté son soutien à la famille de l’ancien secrétaire général du PCF. Sur le réseau social Twitter, le journaliste a ainsi appelé le maire de Villejuif à faire machine arrière.Franck Le Bohellec: renoncez de vous-même à débaptiser le parvis GeorgesMarchais. La République n'apprécie ni les tartuffes ni les sectaires— JP_Elkabbach (@JP Elkabbach)« Honorer les deux Georges »Sur les bancs du tribunal administratif de Melun, Me Delarue a évoqué ce soutien devant l’épouse de l’ancien dirigeant communiste, Liliane, son fils, Olivier, ainsi que ses petits-enfants. Emus mais réservés, tous préfèrent garder le silence jusqu’à la décision finale du tribunal administratif, attendue le 13 janvier 2016.En attendant, le clan Marchais a conçu un site Internet pour perpétuer la mémoire de l’ancien secrétaire général du PCF. Ses proches soulignent déjà avec satisfaction que la plaque commémorative en hommage à Georges Marchais figure toujours sur le parvis, le maire de Villejuif n’ayant toujours pas « pu passer à l’acte » et appliquer sa délibération.Toujours sur ce site, un appel est lancé pour que le cancérologue George Mathé soit également « [honoré] à Villejuif ». Manière d’affirmer que la bataille pour la mémoire de Georges Marchais peut se mener en bonne intelligence avec la famille du scientifique qui était censé donner au parvis son nouveau nom.Ancien membre des Forces françaises de l’intérieur, de sensibilité gaulliste, Georges Mathé a œuvré de longues années dans l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif. Dans une lettre adressée au maire, le 25 février, Liliane Marchais a ajouté que l’épouse du cancérologue souhaite, elle aussi, « qu’une solution soit trouvée pour honorer les deux Georges et rassembler ainsi toutes les sensibilités françaises ». Adrien Pécout Journaliste au Monde Autriche : arrestation de deux personnes soupçonnées de liens avec les attentats du 13 novembre La traque du terrorisme se déploie en Europe. Deux personnes « soupçonnées d’appartenir à une organisation terroriste » ont été arrêtées dans un foyer de migrants de Salzbourg, dans l’ouest de l’Autriche, a annoncé mercredi 16 décembre le parquet autrichien.L’opération s’est déroulée le week-end précédent : « Des vérifications sont en cours concernant un possible lien avec les attentats [du 13 novembre] », a déclaré un porte-parole du parquet de Salzbourg, Robert Holzleitner. Les deux suspects seraient « en provenance du Moyen-Orient », a-t-il ajouté sans préciser leur nationalité.Un mois après les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris, les parcours et les rôles des principaux protagonistes identifiés se précisent petit à petit. Les complicités ou les aides dont ils ont pu bénéficier également. A ce stade, deux hommes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux sont toujours en fuite, et des mises en examen de complices présumés ont eu lieu, en France et en Belgique.Un mois après les attentats du 13 novembre, où en est l’enquête ? Après les attentats, une justice rapide et sévère contre l’apologie du terrorisme Jean-Baptiste Jacquin La justice se montre particulièrement rapide et sévère depuis les attentats du 13 novembre pour réprimer tout ce qui s’apparente de près ou de loin à un encouragement du terrorisme et de la radicalisation islamiste. Les consignes passées aux parquets sont suivies, et les magistrats du siège emboîtent le pas.Un contrôle a minima de la justice pour la mise en œuvre de l’état d’urgenceSelon les chiffres de la Direction des affaires criminelles et des grâces du ministère de la justice, 570 affaires ont été recensées par les parquets entre le 14 novembre et le 10 décembre, confirmant des informations du Figaro. Dans la plupart de ces affaires (sept sur dix), il s’agit de faits d’apologie du terrorisme ou de provocation au terrorisme. Les atteintes aux personnes (agression verbale ou physique) représentent 20 % de ces infractions.L’interprétation de ces données brutes est délicate car elles sont le reflet de deux phénomènes conjugués sans qu’il soit possible de mesurer leur impact respectif : d’une part une résurgence d’attitudes pro attentats après le 13 novembre, de même nature que celles qui avaient été observées après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper cacher. D’autre part une plus grande vigilance des forces de l’ordre, de la population, des enseignants ou encore des surveillants pénitentiaires dans cette période particulière, qui conduit à davantage réprimer ces comportements.45 % de comparutions immédiatesLes suites données à ces procédures révèlent également la sévérité de la réponse. 373 personnes, sur les 395 concernées par ces affaires, ont fait l’objet de garde à vue et 77 ont même fait l’objet d’un mandat de dépôt.Toute la machine pénale s’est mobilisée puisque 45 % de ces affaires ont donné lieu à des comparutions immédiates devant les tribunaux correctionnels. Une célérité totalement inhabituelle.Surtout, sur les 93 peines déjà prononcées par les tribunaux au cours de ces quatre semaines, les deux tiers comportent (partiellement ou totalement) de la prison ferme. Le reste des peines prononcées sont essentiellement de l’emprisonnement avec sursis (dans 16 % des cas) ou avec mise à l’épreuve (9 %). Alors que 22 % des personnes concernées par ces infractions sont des mineurs, seules 3 % des peines prononcées portent sur des mesures de sanction éducative.Au ministère de la justice, on refuse de commenter ces chiffres avant d’avoir pu les analyser en détail. Jean-Baptiste Jacquin Journaliste Pourquoi Marine Le Pen a publié des images de propagande de l’EI • Mis à jour le Juliette Harau On a plus l’habitude de voir ces images de cadavres sur les comptes de djihadistes. Mercredi 16 décembre, Marine Le Pen a publié sur son compte Twitter des photographies extrêmement violentes, mettant en scène des victimes de l’organisation Etat islamique (EI). Elle entendait ainsi répondre à l’interview du politologue, spécialiste de l’islam, Gilles Kepel, par Jean-Jacques Bourdin sur RMC, plus tôt dans la matinée. La présidente du Front national (FN) attribue en l’occurrence à Jean-Jacques Bourdin un « parallèle entre Daech [l’acronyme arabe de l’EI] et le FN » qu’elle juge « inacceptable ».De quoi Marine Le Pen accuse-t-elle Jean-Jacques Bourdin ?Gilles Kepel était invité par Jean-Jacques Bourdin pour la sortie de son livre Terreur dans l’Hexagone qui revient sur la genèse et l’évolution du djihadisme français. Dans l’ouvrage, « vous faites le lien entre le djihadisme français et la poussée du Front national », remarque le journaliste après quelques minutes d’interview. L’auteur précise d’emblée : « Bien sûr, ce n’est pas la même chose, mais ce sont deux phénomènes qui participent un peu de la même congruence, ils se ressemblent. »Les précautions sont prises, reste à préciser la pensée. Une minute plus tard, Jean-Jacques Bourdin invite Gilles Kepel à revenir sur « les liens entre Daech et le Front national, enfin, pas les liens directs, mais ce repli identitaire qui, finalement, est une communauté d’esprit ». Le chercheur déploie succinctement son analyse, expliquant que le mouvement djihadiste s’appuie sur un clivage communautaire. L’EI veut « casser la société française en deux », dit-il encore :« [L’EI veut] faire d’un côté une enclave où il n’y aurait que des musulmans qui s’identifieraient aux plus radicaux et de l’autre côté des identitaires qui rejettent l’immigration, l’islam, etc. Le terreau de ça, c’est une société qui n’est plus inclusive. »Les précautions de l’intervieweur et de son interlocuteur ne satisfont pas Marine Le Pen qui attribue à Jean-Jacques Bourdin un « dérapage inacceptable ». Gilles Kepel, lui, n’est pas interpellé. Le parallèle fait ce matin par @JJBourdin_RMC entre #Daech et le #FN est un dérapage inacceptable. Il doit retirer ses propos immondes ! MLP— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 16 Décembre 2015 Pourquoi Marine Le Pen a-t-elle publié des images d’exécutions pratiquées par l’EI ?La polémique aurait pu se concentrer sur le fond : réfléchir à la montée du FN et à celle du djihadisme comme deux phénomènes d’exclusions qui se « ressemblent » est-il insultant ? Mais la réaction de la députée européenne a été plus cinglante.A ces propos qu’elle juge « immondes », Marine Le Pen a répliqué en relayant, sur son compte Twitter, qui compte plus de 829 000 abonnés, des photos de l’EI mettant en scène des exécutions. « Parce que lorsque des journalistes ou des politiques sont assez indignes pour faire un parallèle entre Daech et le FN, ils ont besoin de se rendre compte de la gravité de leurs propos eu égard à l’atrocité des crimes de Daech. »« Je comptais vous poser la même question pour le petit Aylan », ironise même Marine Le Pen, mettant ainsi sur le même plan une photo journalistique, accompagnée d’un traitement éditorial, et des images de propagande, destinées à susciter la peur, relayées avec un « Daesh c’est ça » pour tout commentaire. Reprises sans précaution ni contexte, on voit même sur deux d’entre elles la bannière des djihadistes.Dans un second temps, un message indiquant « Les médias suivants peuvent contenir des éléments sensibles » a toutefois été ajouté sur les tweets de Marine Le Pen : il est visible depuis les comptes étant configurés pour filtrer les images choquantes.La députée européenne ne veut pourtant pas croire que ses tweets puissent constituer une forme de publicité pour l’organisation terroriste. « C’est vous [les médias] qui contribuez à leur banalisation en les comparant au FN et à ses sept millions d’électeurs. »La présidente du FN est soutenue dans sa surenchère par certains membres de son mouvement. Notamment Gilbert Collard, député du Gard, ou encore Eric Domard, membre du bureau politique du FN et conseiller de Marine Le Pen. Ce dernier a publié une photo explicite des victimes de la tuerie du Bataclan le 13 novembre : les corps gisent sur le sol, dans une mare de sang.Le gouvernement condamne la diffusion de ces imagesEn réaction, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi après-midi devant les députés avoir saisi la plateforme Pharos de la direction centrale de la police judiciaire – le site unique qui gère les signalements effectués par des internautes lorsqu’ils souhaitent dénoncer des contenus illégaux. Et ce « de manière à réserver toutes les suites qui doivent l’être ». Pour lui, ces photos sont « de la propagande de Daech », « une abjection, une abomination et une insulte pour toutes les victimes du terrorisme et pour toutes celles et tous ceux qui sont tombés sous le feu et la barbarie de Daech ».Une autre bataille s’est également engagée sur Twitter, où le premier ministre Manuel Valls a qualifié ces publications de « faute politique et morale », reprochant à Marine Le Pen de ne pas respecter les victimes.Monstrueuses photos.— manuelvalls (@Manuel Valls)Un message auquel Marine Le Pen n’a pas tardé à répondre, dans une apostrophe directe au premier ministre, faisant référence à ses attaques lors de la campagne des élections régionales..@manuelvalls, vous qui avez lancé une campagne d'injures et de violence inouïe contre le @FN_officiel, vous osez parler d'incendiaire?! MLP— MLP_officiel (@Marine Le Pen) Juliette Harau Journaliste au Monde La femme de Raef Badaoui, blogueur saoudien emprisonné, reçoit le prix Sakharov en son nom • Mis à jour le Le Parlement européen a remis, mercredi 16 décembre, son prix Sakharov « pour la liberté de l’esprit » à l’épouse du blogueur saoudien Raef Badaoui.« Il n’a fait qu’user de son droit à la liberté d’expression. Il a comblé une lacune dans son pays concernant la liberté de la presse », a déclaré le président du Parlement, Martin Schulz. « En votre nom à tous, je demande une nouvelle fois au roi Salman [d’Arabie saoudite] de gracier Raif Badaoui et de le libérer immédiatement, sans aucune condition », a-t-il ajouté.La France, l’Arabie saoudite et le supplice de Raef Badaoui« Une pensée libre et éclairée est considérée comme un blasphème »Son épouse, Ensaf Haidar, 31 ans, qui vit désormais au Canada avec leurs trois enfants, a regretté l’absence de liberté d’expression dans certaines sociétés arabes. « Dans mon pays, une pensée libre et éclairée est considérée comme un blasphème. C’est l’idéologie de certaines de nos sociétés arabes », a-t-elle dit, ajoutant craindre « un exode des cerveaux arabes qui iront chercher un air frais ailleurs ».Avant de s’exprimer à la tribune, la jeune femme a demandé aux eurodéputés de respecter une minute de silence « en hommage à la mémoire de ceux qui sont tombés en France et ailleurs, une minute de silence en hommage aux victimes ». « C’est le plus grand souhait de mon mari », a-t-elle ajouté.« Les démocraties doivent combattre le mépris saoudien des droits humains », selon le président de la FIDH Platini boycotte son audition devant la FIFA • Mis à jour le Michel Platini a décidé de boycotter son audition prévue vendredi à Zurich devant la justice interne de la FIFA, « dès lors que le verdict a déjà été annoncé dans la presse par un des porte-parole » au « mépris de la présomption d’innocence », ont indiqué ses avocats.« Par cette décision [boycotter son audition], Michel Platini entend signifier sa plus profonde indignation face à une procédure qu’il considère comme uniquement politique et visant à l’empêcher de se présenter à la présidence de la FIFA. »La radiation à vie du monde du foot a été requise contre Michel Platini pour ce fameux paiement controversé de 1,8 million d’euros en 2011 par Sepp Blatter, président démissionnaire de la FIFA qui sera lui entendu jeudi. La décision de la justice interne de la FIFA est attendue à partir de lundi.« M. Platini explore toutes les suites, y compris judiciaires »Le président de l’UEFA a été suspendu par la commission d’éthique de la FIFA le 8 octobre pour 90 jours, soit jusqu’au 5 janvier. Sa candidature à la présidence de la fédération internationale est gelée le temps de sa suspension, alors que le scrutin est prévu le 26 février à Zurich. Quand Platini évoque un « verdict déjà annoncé dans la presse », il se réfère aux propos d’Andreas Bantel, porte-parole de la chambre d’instruction de la FIFA, qui a déclaré vendredi dernier : « Platini sera certainement suspendu pour plusieurs années. »Ces propos sont apparus quelques heures sur le site Internet de Lequipe.fr, puis édulcorés ensuite. M. Bantel s’est plaint samedi auprès de l’AFP de la publication d’une « interview non autorisée ». Il a ensuite fait savoir à l’AFP qu’en tant que porte-parole des instructeurs de la FIFA, il avait le droit de donner son avis sur des sanctions possibles.« M. Platini explore toutes les suites, y compris judiciaires, à donner aux propos tenus par M. Andreas Bantel », écrivent mercredi ses avocats, qui, eux, se rendront bien vendredi à l’audience de la justice interne de la FIFA à Zurich.FIFA : Blatter compare l’enquête le visant à « l’Inquisition » Comment l’Arabie saoudite envisage sa coalition contre l’Etat islamique • Mis à jour le Louis Imbert et Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Depuis Riyad, le ministre de la défense et vice-prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman, le nouvel homme fort du royaume, a annoncé, mardi 15 décembre, la formation d’une coalition de 34 pays musulmans « contre le terrorisme ». Par ce groupement « de volontaires » aux objectifs et aux moyens encore vagues, qui vise notamment l’organisation Etat islamique (EI) sans la nommer, le royaume entend se présenter en rempart du monde sunnite contre l’extrémisme et répondre aux critiques occidentales sur son manque d’engagement dans la lutte contre l’EI.Quels pays cette initiative rassemble-t-elle ?Cette coalition rassemble des pays du Sahel et d’Afrique noire, du Maghreb, d’Afrique de l’Est, l’Egypte, la Turquie. Le Pakistan et la Malaisie, annoncés comme membres, ont nié depuis avoir donné leur accord pour en faire partie. Le ministère des affaires étrangères pakistanais a dit n’avoir pas été mis au courant de la création de cette coalition : signe d’une certaine précipitation dans l’annonce. La coalition exclut ostensiblement l’Iran chiite et ses alliés irakien et syrien. Un centre de coordination doit être mis en place à Riyad dans les prochaines semaines.Pourquoi Riyad met-elle sur pied cette coalition?Quatre jours après les attentats, Manuel Valls avait dû rappeler n’avoir « pas de raisons de douter de l’engagement » du gouvernement saoudien contre le groupe.Sur le papier, le royaume saoudien appartient déjà à la coalition anti-EI lancée par les Etats-Unis en septembre 2014. Mais ses avions ont vite déserté le ciel syrien et ils n’ont jamais opéré en Irak.Ils sont engagés depuis mars au sein de la coalition arabe menée par Riyad au Yémen, dans une guerre contre la rébellion houthiste, perçue comme une tête de pont de l’Iran chiite à la frontière saoudienne.Outre le fait que cette intervention limite les ressources que Riyad pourrait allouer à la lutte contre les djihadistes, elle a permis une montée en puissance des branches locales d’Al-Qaida et de l’EI dans la ville d’Aden et dans l’est du pays. Une expansion sur laquelle le royaume est accusé de fermer les yeux. Quelles seront les missions de la coalition ?La coalition comprend un volet sécuritaire et militaire : échange de renseignement, entraînement, équipement et déploiement de forces « si nécessaire », selon les demandes et les moyens disponibles, au cas par cas.Un volet « idéologique » doit permettre de développer des outils pour contrer les capacités d’endoctrinement des groupes djihadistes, omniprésents sur les réseaux sociaux, mais également la propagande du califat autoproclamé d’Abou Bakr Al-Baghdadi, en rivalité ouverte avec l’Arabie saoudite pour le leadership sunnite.Où la coalition projette-t-elle d’intervenir ?Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel Al-Joubeir, a déclaré, mardi, qu’« aucune option n’[était] écartée de la table », avant de préciser que le royaume envisageait, avec Bahreïn, le Qatar et les Emirats arabes unis, de déployer des forces spéciales en Syrie.Comment cette coalition se positionne-t-elle par rapport aux Occidentaux ?Dans la ligne de l’autonomisation de la politique saoudienne vis-à-vis de l’allié américain, poursuivie depuis l’arrivée au pouvoir du roi Salman, en janvier, l’annonce de cette coalition paraît avoir surpris Washington.Le secrétaire américain à la défense, Ashton Carter, a estimé qu’elle paraissait « tout à fait dans la ligne de ce que nous demandons depuis un bon moment : une plus grande implication dans la campagne contre l’EI des pays arabes sunnites ».Comment l’initiative saoudienne va-t-elle s’insérer dans l’agenda international ?L’annonce saoudienne a été faite alors que le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, s’entretenait à Moscou avec son homologue, Sergueï Lavrov, et avec le président russe, Vladimir Poutine, pour rapprocher leurs positions sur la Syrie. Le sujet qui fâche, l’éviction du président syrien Bachar Al-Assad du pouvoir, a été soigneusement mis de côté.Après six heures de discussions, John Kerry a obtenu la promesse de Moscou que la réunion, au niveau ministériel, du groupe de soutien international à la Syrie aurait bien lieu le 18 décembre à New York.Les deux parties se sont accordées sur la nécessité de parvenir à de « nouvelles étapes » à New York pour mieux coordonner les frappes contre l’EI. « La Russie et les Etats-Unis voient la Syrie d’une façon très similaire. Nous faisons face aux mêmes dangers, au même défi : Daech [acronyme arabe de l’EI] », a estimé M. Kerry.Moscou et Washington souhaitent l’adoption d’un « projet de résolution » au Conseil de sécurité de l’ONU qui « entérine les principes établis par les documents de Vienne ». Les déclarations de Vienne du 30 octobre et du 14 novembre ont été signées par 17 pays, dont la Russie et l’Iran, alliés du régime Assad, et les parrains de l’opposition, comme l’Arabie saoudite. Elles appellent à la reprise des négociations entre le régime et l’opposition en janvier et à l’instauration, dans les six mois, d’un gouvernement d’union. Une unité de vue sur les « cibles » à combattre s’esquisse-t-elle entre les différents pays intervenants en Syrie ?Le marathon moscovite n’a pas été exempt de petits rappels sur les différences. John Kerry a glissé dans les conversations son « inquiétude » sur les cibles visées par l’aviation russe. La Russie – qui dit avoir mené 4 000 raids depuis le début de son intervention, fin septembre – est accusée de viser des groupes de l’opposition modérée à Bachar Al-Assad. Moscou a pour sa part accusé Washington de vouloir continuer à faire le tri entre les « bons et les méchants terroristes ».Seuls l’EI et la branche syrienne d’Al-Qaida, désignés comme l’ennemi commun, ont été exclus de la réunion convoquée à Riyad, les 8 et 9 décembre. Les principaux courants de l’opposition syrienne, politique et militaire, se sont entendus sur une plate-forme commune et un comité chargé de superviser les futurs pourparlers.L’état-major russe a semé la confusion en affirmant que « 5 000 » rebelles syriens combattaient contre l’EI « en coordination » avec Moscou et les troupes gouvernementales syriennes. L’Armée syrienne libre, la branche modérée de la rébellion, dément recevoir une quelconque aide de Moscou, et affirme que ses positions sont toujours bombardées par les raids aériens russes. Louis Imbert Journaliste au Monde Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou L’accord sur le travail dominical dans les grands magasins mal en point • Mis à jour le La CFDT ne signera pas le projet d’accord de branche soumis aux organisations syndicales par l’Union des grands commerces de centre-ville (UCV, patronat), bloquant de facto la signature du texte sur le travail dominical dans les grands magasins.Pour expliquer sa position, la CFDT mentionne notamment la création d’une « catégorie de travailleurs embauchés avec une obligation contractuelle de travail dominical avec moins de droits », le refus de « tout geste pour deux tiers des salariés concernés, à savoir les personnels de la démonstration, les prestataires et les sous-traitants ».Pour essayer d’obtenir un accord, l’UCV avait revu à la hausse ses propositions en matière de contreparties salariales, portant à 100 % la majoration de tous les dimanches travaillés, au lieu de la majoration dégressive avancée initialement.Négociations ouvertes depuis juinPatronat et syndicats négocient depuis juin sur les contreparties au travail dominical dans le cadre des ouvertures permises par la loi Macron (jusqu’à 52 dimanches par an dans les zones commerciales et touristiques, et jusqu’à minuit tous les jours dans les zones touristiques internationales).La loi a aussi étendu à 12 le nombre de « dimanches du maire » (majorés à 100 % avec repos compensateur systématique). Le travail dominical a aussi donné lieu à une série de passe d’armes entre la maire de Paris et le ministre de l’économie.La CGT et FO, qui y sont opposées, sont en mesure de faire valoir leur droit d’opposition, puisqu’elles représentent 56,44 % des voix aux élections professionnelles. Sans la CFDT, l’accord ne peut pas recueillir les 30 % nécessaires à sa signature. La CFDT indique qu’elle « reste ouverte à toute négociation sérieuse ». La CFE-CGC et la CFTC n’ont pas encore fait connaître leur position sur le texte, qui est soumis à signature jusqu’au 23 décembre. Syrie : du dossier « César » au dossier « Bachar » • Mis à jour le Ce n’est pas minimiser la sauvagerie de l’organisation Etat islamique (EI), d’Al-Qaida ou d’autres mouvements de la rébellion armée qui sévit depuis 2011 en Syrie, aucunement, que de pointer la responsabilité du régime de Damas dans l’organisation de meurtres de masse qui relèvent sans doute du « crime contre l’humanité ». C’est l’un des éléments central de cette atroce guerre de Syrie qui, en moins de cinq ans, a tué plus de 200 000 personnes et fait des millions de réfugiés. C’est l’une des raisons de la difficulté à tenter de nouer une négociation, comme les Etats-Unis et la Russie s’y emploient aujourd’hui à Vienne. Car ces photos racontent une immense tragédie.Elles appartiennent au dossier dit « César », que l’organisation Human Rights Watch (HWR) devait présenter mercredi à la presse, à Moscou. « César » est le nom de code d’un photographe de la police militaire syrienne qui a fait défection en 2013 en emportant avec lui les clichés de milliers de cadavres. Il s’agit de Syriens, opposants ou présumés tels, ou appartenant à des familles de l’opposition, morts en détention. Pas par dizaines ou par centaines, mais par milliers.Syrie : de nouvelles preuves des pratiques de torture dévoiléesUn régime responsable de la plupart des 200 000 morts du conflit« César », réfugié à l’étranger, dispose des clichés de 6 700 cadavres – identifiés par trois chiffres marqués à la clavicule ou un bout de carton accolé au corps – de Syriens tués dans deux centres de détention du régime. Damas dit qu’il s’agit de « faux ». Un cabinet d’expertise juridique londonien, qui a étudié de près les clichés, a conclu qu’il était peu probable qu’ils aient été falsifiés. Mais, comme cette étude a été financée par le Qatar, farouchement hostile à Bachar Al-Assad et parrain de certains éléments de la rébellion, son impartialité a été questionnée.Le dossier a alors été pris en charge par HRW, qui, s’appuyant sur les témoignages de parents des victimes, a établi qu’il s’agissait bien de détenus assassinés par le régime – conclusion à laquelle était aussi arrivée une journaliste française, Garance Le Caisne, après une longue enquête racontée dans le livre Opération César (Stock, 2015).Enquête à Paris sur les crimes du régime AssadCe qui est ainsi mis au jour, confirmé, c’est la férocité d’un régime qui est responsable de la plupart des 200 000 morts du conflit. On peut comprendre que nombre de pays impliqués dans cette tragédie considèrent que la priorité est de disloquer l’EI, qui menace d’implanter un Etat terroriste au cœur du Moyen-Orient. Mais une affaire comme le dossier « César » montre aussi à quel point il est difficile, voire impossible, d’imaginer, comme on s’y efforce à Vienne, une période de transition politique au terme de laquelle Bachar Al-Assad resterait au pouvoir. Car le dossier « César » est mal nommé. Ce dont il s’agit ici, avec ces photos, c’est du dossier « Bachar ». .imgs { position: relative; cursor: pointer;}.repere { position: absolute; top: 20px; right: 20px; /* font-size:1.7rem; */ color: #FFF; background: rgba(0, 0, 0, .2); padding: 4px; z-index: 9000; cursor: pointer; font-weight: normal; text-align: right;}.imgs img { width: 100%; position: absolute; left: 0; top: 0; z-index: 1000;}.repere span.faded { display: none;}.nopointer { pointer-events: none; opacity: 0;}.clearfix:after { clear: both; content: ' '; display: block; font-size: 0; line-height: 0; visibility: hidden; width: 0; height: 0;}Flouter l'imageImage violente :Cliquez pour l'afficher vitesse = 500; $(".apres").addClass("nopointer") $(".btn_apres,.avant").click(function() { console.log("avant") $(".btn_avant").removeClass("faded") $(".btn_apres").addClass("faded") $(".imgs .avant").animate({ opacity: 0 }, vitesse).addClass("nopointer") $(".imgs .apres").animate({ opacity: 1 }, vitesse).removeClass("nopointer") }) $(".btn_avant,.apres").click(function() { console.log("apres") $(".btn_apres").removeClass("faded") $(".btn_avant").addClass("faded") $(".imgs .avant").animate({ opacity: 1 }, vitesse).removeClass("nopointer") $(".imgs .apres").animate({ opacity: 0 }, vitesse).addClass("nopointer") })}) Montrer l’horreurLuc Bronner, directeur de la rédaction du Monde Bisphénol A, phtalates, pesticides : la Commission européenne condamnée pour son inaction • Mis à jour le Stéphane Foucart Il n’y a, bien sûr, pas de condamnation pécuniaire, mais le coup est rude. Le Tribunal de l’Union européenne a condamné la Commission européenne, mercredi 16 décembre, pour « avoir manqué à [ses] obligations » sur le dossier des perturbateurs endocriniens (PE).En vertu du règlement européen de 2012 sur les biocides, Bruxelles devait publier, au plus tard le 13 décembre 2013, les critères scientifiques permettant de réglementer ces molécules de synthèse agissant sur le système hormonal et présentes dans une variété de produits courants (pesticides, plastifiants, bisphénols, solvants, etc.). Or, constate le Tribunal dans son arrêt, « la Commission n’a pas adopté de tels actes » définissant les PE, en dépit d’« une obligation claire, pré́cise et inconditionnelle de [les] adopter » précisée par la réglementation.Perturbateurs endocriniens : l’Europe irresponsable« La Commission ne pourra pas attendre une année supplémentaire avant d’agir »Le Tribunal de l’Union européenne, l’une des deux juridictions de la Cour de justice de l’Union européenne, avait été saisi par la Suède en juillet 2014 d’un « recours en carence » contre la Commission.L’affaire est une question importante de santé publique : l’exposition des populations aux PE, à bas bruit, est suspectée d’être en cause dans l’augmentation d’une variété de troubles et de maladies (cancers hormono-dépendants, infertilité, troubles métaboliques ou neuro-comportementaux, etc.). D’autres Etats membres – la France, le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas – se sont d’ailleurs associés à la plainte de la Suède, également rejoints par le Conseil européen et le Parlement de Strasbourg.Les perturbateurs endocriniens coûtent plus de 150 milliards d’euros par an à l’Europe« Ce genre de recours, de la part d’un Etat membre contre la Commission est extrêmement rare, explique-t-on à la Cour de justice de l’Union européenne. En comptant le cas présent, cela ne s’est produit que quatre fois au cours des dix dernières années. » Mais jusqu’à présent, la Commission avait toujours eu gain de cause ; c’est la première fois que la Commission est condamnée pour défaut d’action. « L’arrêt rendu impose désormais à la Commission de remédier à son inaction dans un délai de temps raisonnable, poursuit-on à la haute juridiction européenne. Le terme “raisonnable” est bien sûr difficile à définir, mais nous constatons qu’il y a déjà deux ans de retard. La Commission ne pourra pas attendre une année supplémentaire avant d’agir. »« Etude d’impact »Pour expliquer son retard, la Commission avait plaidé devant le Tribunal la nécessité de conduire une « étude d’impact », avant de définir les critères englobant les PE. Et ce, afin notamment d’évaluer le fardeau économique pour les entreprises, que représenterait une telle réglementation.L’argument n’a pas été jugé valable par les juges européens, qui constatent qu’« aucune disposition du ré̀glement n’exige une telle analyse d’impact ». Des documents internes à la Commission, rendus publics dans un document récent de la journaliste Stéphane Horel (Intoxication, La Découverte, 2015) montrent que cette étude d’impact, préalable à la prise d’une définition des PE, avait été expressément demandée au secrétariat général de la Commission par l’industrie chimique européenne.Lire la chronique :Bruxelles intoxiquée« C’est un moment rare : l’abus du pouvoir conféré par le Parlement et le Conseil européen à la Commission a été pointé par la plus haute juridiction européenne, déclare l’Alliance pour la santé et l’environnement (Health and Environment Alliance, HEAL), une organisation non gouvernementale européenne qui rassemble une soixantaine d’associations de la société civile, de syndicats de soignants ou de mutuelles. La Commission va-t-elle couper court à son étude d’impact, ou va-t-elle la poursuivre, sans considération pour le coût d’un retard supplémentaire, en termes de santé publique ? »L’association Générations futures salue également l’arrêt rendu. « Nous nous félicitons de ce jugement, déclare son porte-parole François Veillerette. Il reconnaît clairement qu’en ne publiant pas les critères scientifiques pour la détermination des propriétés perturbant le système endocrinien, la Commission a violé le droit européen, ce que nous disons depuis maintenant deux années. » Stéphane Foucart Journaliste au Monde A Hambach, l’amertume des ouvriers de Smart • Mis à jour le Nicolas Bastuck (Metz, correspondant) Ils passent le portique et rejoignent le parking d’un pas pressé, comme pour tourner définitivement le dos à une année sous tension. La chaîne de fabrication de la Fortwo, le modèle à deux places produit ici, s’est arrêtée mardi 15 décembre. Les ouvriers de l’usine Smart de Hambach (Moselle) sont en congés d’hiver ; le reste du personnel suivra vendredi. « J’ai signé leur papier, je ne veux plus y penser. Rideau jusqu’au 4 janvier », confie l’un d’eux.Smart  : vers un retour aux 39 heuresLe « papier », c’est l’avenant au contrat de travail que les 800 employés de l’entreprise, tous services et catégories confondus, ont été invités à retourner signé à la direction des ressources humaines avant le 18 décembre. Celui-ci reprend l’essentiel du projet d’entreprise sur la compétitivité que Smart France tente de faire adopter depuis le mois de juin. Mardi soir, la direction a fait savoir que « plus de 90 % des salariés » avaient déjà retourné leur avenant après l’avoir signé. « Je suis très fière de notre équipe Smart de Hambach qui a montré un engagement très fort pour améliorer la compétitivité de notre site », s’est félicitée Annette Winkler, PDG de Smart France.« Régression sociale »Pour réduire ses coûts salariaux de 6 %, la direction de l’usine, rattachée à la division Mercedes-Benz du groupe automobile allemand Daimler AG, souhaite faire passer le temps de travail hebdomadaire de 35 à 37 heures, dès 2016, puis à 39 heures les trois années suivantes, en échange de garanties sur la « pérennité » du site et de contreparties salariales. Celles-ci ne compenseront que partiellement l’allongement provisoire de la durée du travail souhaité par la direction, le dispositif prévoyant un retour aux 35 heures en 2021.Les cadres et ETAM (employés, techniciens et agents de maîtrise) travailleraient quatre heures de plus par mois et renonceraient à leurs jours de RTT ; les ouvriers augmenteraient leur volume horaire avec possibilité de travailler plus tard le soir et dix samedis par an. Une prime exceptionnelle de 1 000 euros serait versée en deux fois à tous les salariés, doublée d’une augmentation mensuelle de 120 euros brut pour tous. Ce lissage reviendrait mécaniquement à augmenter le temps de travail de 12 % et les salaires de 6 %.Trente-neuf heures payées 37 : estimant que le compte n’y était pas, trois des quatre syndicats représentés sur le site (CGT, CFDT, CFTC) s’y sont opposés d’emblée, début juin. La direction a contourné l’écueil en lançant, en septembre, une consultation de l’ensemble du personnel. Ce référendum, très médiatisé en plein débat sur la loi Macron, s’était soldé par un « oui » à 56 %. Une ligne de fracture s’est toutefois dessinée entre les « modulants », surnom donné ici aux opérateurs de la chaîne de montage, opposés à 61 % à ce que la CGT qualifie de « régression sociale », et les cadres et salariés des autres services, qui y ont souscrit à 74 %. Mais la CGT et la CFDT, forts de leur 53 % de représentativité, ont fait valoir, le 30 novembre, leur « droit d’opposition » au projet.Sourde frustrationDès le lendemain, Joachim Betker, directeur général, a durci le ton lors d’un comité central d’entreprise, suivi d’un « forum » avec le personnel où il a présenté son « plan B » : la mise en place unilatérale de l’augmentation du temps de travail, soumise à accord individuel. Il y a quelques jours, chaque salarié a donc reçu de son supérieur un avenant à son contrat de travail prévoyant le retour progressif aux 39 heures voulu par la direction. « Libre à chacun de se déterminer, en toute sérénité », assure Jean-Yves Schmitt, porte-parole de l’entreprise.Mais la CGT et la CFDT dénoncent « un chantage à l’emploi » et des « pressions » sur les salariés. « Annette Winkler et le patron de l’usine ont été on ne peut plus clair, rapporte Jean-Luc Bielitz, ouvrier à l’atelier de mise en peinture (CGT). Ils nous ont expliqué que si 75 % des salariés n’avaient pas signé leur avenant, un plan social serait lancé, l’usine fermerait et la production de la quatrième version de la Fortwo serait délocalisée en 2018 à Novo Mesto, en Slovénie, où le groupe produit déjà la Smart Forfour. »Le plébiscite annoncé masque une frustration sourde. « Qui va marner jusqu’à onze heures du soir et les samedis ? Pas les cadres… La chaîne, c’est épuisant. Physiquement, on va le sentir », peste un opérateur. « La grande famille de la Smart que la direction nous vend est divisée, l’ambiance est plombée. On s’est senti pris à la gorge juste avant Noël », déplore Patrick Hoszkowicz, « modulant » et délégué CFDT. « Mon chef m’a conseillé de signer tout de suite en m’expliquant que ceux qui auront dit non auraient moins de pauses et des plannings différents », témoigne un de ses collègues.En tout cas, le passage aux 37 heures dès le 4 janvier paraît scellé ; pour l’heure, aucun recours n’est envisagé par les syndicats. « J’ai signé mais je n’en pense pas moins, souffle encore un ouvrier. Au fond, j’étais contre mais je ne veux plus y penser ni même en parler. » Nicolas Bastuck (Metz, correspondant) Journaliste au Monde Syrie : de nouvelles preuves des pratiques de torture dévoilées • Mis à jour le Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) On connaissait « César », le photographe de la police militaire syrienne, qui a fait défection en 2013, en emportant avec lui les clichés de milliers de cadavres, ceux de Syriens décédés dans les geôles du régime Assad. Son histoire a été retracée par la journaliste Garance Le Caisne dans un livre-entretien (Opération César, Stock, 240 pages, 18 euros). On connaît désormais le nom et l’histoire de certains de ces prisonniers, dont lui et ses collègues étaient chargés de tirer le portrait après leur mort.Dans une interview donnée le 20 janvier au magazine américain Foreign Affairs, le président syrien, Bachar Al-Assad, avait émis des doutes sur l’authenticité du dossier César. « N’importe qui peut apporter des photos et dire qu’il s’agit de torture, avait-il déclaré. Ce sont des allégations sans preuve. » Onze mois plus tard, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) fournit ces preuves en révélant l’identité de huit de ces victimes, morts de faim, de maladie ou des suites de tortures, dans un rapport de 90 pages dévoilé à Moscou, qui jette une lumière crue sur les rouages de la machine de mort syrienne.« Crimes contre l’humanité »« Nous n’avons aucun doute que les individus qui apparaissent sur les photos de César ont été affamés, battus et torturés d’une manière systématique et sur une échelle massive, affirme Nadim Houry, directeur adjoint de HRW pour le Proche-Orient. Elles ne représentent qu’une fraction des personnes qui sont mortes alors qu’elles étaient sous la garde du gouvernement syrien. Des milliers d’autres endurent le même sort », ajoute M. Houry, qui parle de « crimes contre l’humanité ».« Nous n’avons aucun doute que les individus qui apparaissent sur les photos de César ont été affamés, battus et torturés d’une manière systématique et sur une échelle massive »Sur les 53 000 photos, une partie représente des soldats morts au combat et une autre fixe des scènes d’attaque rebelle. La plus grosse partie du stock, soit 28 000 photos, correspond à des gens morts dans les centres de détention des services de sécurité, les moukhabarat. Ces cadavres se distinguent par trois chiffres tracés sur la clavicule ou sur un bout de carton accolé au corps. Ils indiquent la branche des services de sécurité qui les a arrêtés, leur numéro en tant que détenu et leur numéro de décès. Chaque corps ayant été photographié à plusieurs reprises, les membres du MNS ont calculé que les 28 000 clichés de morts en détention correspondent à 6 700 individus différents, dont 100 enfants.HRW a conduit une enquête approfondie sur 27 cas. La taille restreinte de l’échantillon est due à des questions de temps, de ressources et de localisation des témoins. Pour mettre un nom sur les visages, tuméfiés et émaciés à un point tel qu’ils en deviennent parfois méconnaissables, l’ONG a sollicité non seulement les familles, mais aussi d’anciens détenus. Les auteurs du rapport n’ont été autorisés à publier que huit noms sur les vingt-sept confirmés, en raison de la peur des représailles qui tétanise beaucoup de familles.Ce rapport est publié deux jours avant un sommet international à New York, qui pourrait ouvrir la voie à une reprise des négociations entre le régime et l’opposition. Une coïncidence qui inspire un avertissement à HRW.« Ceux qui poussent pour la paix en Syrie doivent s’assurer que ces crimes cessent et que les gens qui ont supervisé ce système finissent par rendre des comptes. » .imgs { position: relative; cursor: pointer;min-height:400px;}.repere { position: absolute; top: 20px; right: 20px; /* font-size:1.7rem; */ color: #FFF; background: rgba(0, 0, 0, .2); padding: 4px; z-index: 9000; cursor: pointer; font-weight: normal; text-align: right;}.imgs img { width: 100%; position: absolute; left: 0; top: 0; z-index: 1000;}.repere span.faded { display: none;}.nopointer { pointer-events: none; opacity: 0;}.clearfix:after { clear: both; content: ' '; display: block; font-size: 0; line-height: 0; visibility: hidden; width: 0; height: 0;}Flouter l'imageImage violente :Cliquez pour l'afficher vitesse = 500; $(".apres").addClass("nopointer") $(".btn_apres,.avant").click(function() { console.log("avant") $(".btn_avant").removeClass("faded") $(".btn_apres").addClass("faded") $(".imgs .avant").animate({ opacity: 0 }, vitesse).addClass("nopointer") $(".imgs .apres").animate({ opacity: 1 }, vitesse).removeClass("nopointer") }) $(".btn_avant,.apres").click(function() { console.log("apres") $(".btn_apres").removeClass("faded") $(".btn_avant").addClass("faded") $(".imgs .avant").animate({ opacity: 1 }, vitesse).removeClass("nopointer") $(".imgs .apres").animate({ opacity: 0 }, vitesse).addClass("nopointer") })}) Montrer l’horreurLuc Bronner, directeur de la rédaction du MondeLire l'intégralité de l'enquête :La machine de mort en Syrie révélée par un rapport de Human Rights WatchExtrait du rapport de Human Rights WatchC’est pendant les interrogatoires que les formes les plus sévères de torture étaient pratiquées. (…) Durant ces séances, les interrogateurs et les officiers voulaient le plus souvent obtenir des détenus qu’ils avouent avoir participé à des manifestations, qu’ils donnent les noms d’autres manifestants et d’organisateurs, qu’ils reconnaissent posséder et avoir utilisé des armes, et dans certains cas, qu’ils fournissent des informations sur des financements étrangers présumés des manifestations. Mais de nombreux anciens détenus interviewés croient aussi que le but principal de la torture n’était pas uniquement d’obtenir des informations, mais de punir et d’intimider les détenus. Les interrogateurs, les gardes et les officiers utilisaient un vaste panel de méthodes de torture, dont de longues séances de coups, souvent avec des objets comme des bâtons et des câbles, la suspension des détenus dans des positions de stress pendant de longues périodes, le recours à l’électricité et aux électrochocs. (…)Physicians for Human Rights a constaté que, dans un lot de 72 photographies représentant 19 victimes, (…) certaines exhibaient des signes qui correspondent à plus d’une forme de torture. Ils ont trouvé « la preuve que de nombreux détenus avaient subi de multiples blessures contondantes. De telles blessures sont souvent fatales, surtout chez des détenus affamés et privés de sommeil (…). » Des témoins ont signalé que certains détenus revenaient des séances de tortures avec de telles blessures qu’ils mouraient peu après.Haytham décrit la mort de l’un de ses compagnons de cellule à la branche Palestine : « C’est une personne de Damas, Abou Hassan, il avait 39 ans, une carrure d’athlète. Ils l’appelaient deux fois par jour à l’interrogatoire. Après une semaine, il est revenu couvert de sang dans la cellule. Trois jours plus tard, il était dans un état grave. Je suis resté avec lui durant les quinze dernières minutes [avant sa mort]. Je lui répétais d’être patient, qu’il irait mieux. »Dans certains cas, disent des témoins, les détenus mouraient durant les séances de coups ou de torture. Dr Mamoun a raconté à Human Rights Watch qu’un autre détenu arrêté dans la même affaire que lui avait été tué durant une séance de torture : « Ils ont appelé (…) trois [hommes] [de notre groupe]. Ils les ont suspendus par les poignets. (…) [Deux d’entre eux] sont rentrés vivants. Ahmed est revenu mort. [Un autre détenu de notre groupe] a dit qu’ils l’avaient suspendu [à répétition]… et qu’il était mort. Il a été exécuté, asphyxié. » Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient LCI va passer en gratuit, BFM conteste la décision • Mis à jour le Alexis Delcambre Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a autorisé, jeudi 17 décembre, le passage sur la TNT gratuite de la chaîne LCI, dont la diffusion pourrait débuter début 2016. Il a estimé, en revanche, que « les situations particulières de Paris Première et Planète + ne justifiaient pas de déroger à l’exigence générale d’un appel à candidatures ouvert ».Cette décision constitue un revirement par rapport à celle de juillet 2014, quand le CSA avait éconduit les trois chaînes, actuellement distribuées sur la TNT payante. En juin 2015, le Conseil d’Etat avait retoqué cette décision. Au passage, il avait également affiné les critères selon lesquels une chaîne peut voir son mode de diffusion modifié par une décision simple du CSA.« Plus d’avenir économique dans l’univers payant »Cette fois, le CSA « a estimé que la chaîne n’avait plus d’avenir économique dans l’univers de la télévision payante, et que son accès gratuit contribuera au pluralisme et à l’intérêt du public », deux critères mis en avant par le Conseil d’Etat.Pour passer en gratuit, LCI se présente en anti BFMLCI sera donc la troisième chaîne d’information sur la TNT gratuite, après i-Télé et BFM-TV, et en attendant le possible lancement d’une chaîne publique par France Télévisions, en septembre 2016.Dans la minute qui a suivi l’annonce du CSA, le groupe NextRadioTV, propriétaire de BFM-TV, a estimé qu’« aucun argument juridique ou économique nouveau ne justifie ce revirement ».« Le régulateur, en cédant aux nombreuses pressions extérieures, a choisi de renforcer un acteur historique dominant [le groupe TF1] au détriment d’un nouvel entrant et de l’intérêt pour le téléspectateur », accuse le groupe d’Alain Weill.NextRadioTV ajoute qu’il « va examiner les voies de droit qu’il va engager devant les juridictions compétentes » et « présentera, dès le début de l’année, aux représentants du personnel, les mesures qui vont s’imposer, tant en termes d’organisation que d’emplois. » M. Weill avait menacé de supprimer cent postes à BFM-TV en cas de passage en gratuit de LCI.LCI en gratuit : BFM-TV menace de supprimer 100 emplois Alexis Delcambre Journaliste médias Images d’exécution : que risque Marine le Pen ? • Mis à jour le Samuel Laurent et Damien Leloup Jeudi 17 décembre, la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, a consenti à supprimer de son compte Twitter l’une des trois photos d’exécutions de prisonniers par l’organisation Etat islamique (EI) qu’elle y avait posté mercredi : celle du journaliste américain James Foley. Les parents de ce dernier s’étaient dits « profondément choqués » et avaient demandé à Mme Le Pen de retirer ces tweets. Elle n’a retiré que l’image du corps du journaliste, laissant en ligne les deux autres.Mme Le Pen reste toutefois visée par l’enquête préliminaire pour « diffusion d’images violentes », ouverte, mercredi par le parquet de Nanterre. Celle-ci fait suite à l’annonce par le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, de la saisie de Pharos, le service qui centralise les signalements de délits en ligne, pour les messages publiés par Mme Le Pen.Marine Le Pen visée par la justice après avoir diffusé des photos de propagande djihadiste1. D’où part la polémique ?Mme Le Pen a réagi, mercredi, à l’interview matinale menée par Jean-Jacques Bourdin sur RMC. Ce dernier, qui recevait Gille Kepel, a lancé :« Je vais revenir sur les liens entre Daech [l’acronyme arabe de l’EI] et le Front national, enfin les liens… pas les liens directs entre Daech et le FN mais ce repli identitaire qui finalement est une communauté d’esprit, parce que l’idée pour Daech c’est de pousser la société française au repli identitaire ? »Dénonçant un « dérapage inacceptable » et des « propos immondes », la présidente du Front national a réagi en publiant, sur son compte Twitter, trois photos d’exécutions commises par l’EI, accompagnées de la phrase « #Daesh c’est ça ! » : un homme brûlé vif, un second écrasé vivant par un tank, un troisième décapité, sa tête reposant sur son corps. 2. Qui sont les victimes sur les images publiées par Mme Le Pen ?Ces trois victimes de l’EI sont connues :L’homme décapité était le journaliste James Foley, exécuté le 19 août 2014 après deux ans de captivité ;L’homme brûlé vif était le pilote jordanien Moaz Al-Kasabeh, assassiné le 3 février 2015.Enfin, l’homme écrasé par un tank serait un soldat syrien de 19 ans prénommé Fadi Ammar Zidan, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Il a été assassiné par l’EI en octobre.3. Que risque Mme Le Pen ?Le délit de « diffusion d’images violentes » a été créé par la loi de prévention de la délinquance, votée en 2007. Il punit « le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine ».La sanction encourue est de trois ans de prison et 75 000 euros d’amende « lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur ». A l’époque, le gouvernement, soutenu par Nicolas Sarkozy, alors président, entendait lutter contre une série de cas de « happy slapping » – le fait de filmer une agression et de diffuser les images sur Internet.Un autre texte, voté en 2014, punit de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende le fait de diffuser des images portant atteinte à la dignité humaine. Il entendait surtout sanctionner les actes de « vengeance porno », la diffusion d’images à caractère sexuel sans le consentement de la personne y figurant.Deux autres textes de loi sanctionnent par ailleurs, dans certains contextes, la publication d’images du type de celles publiées par Mme Le Pen. Le délit d’apologie du terrorisme d’abord : lourdement sanctionné – jusqu’à sept ans de prison si l’apologie a lieu en ligne – il suppose que la personne qui publie les images les présente « sous un jour positif ». L’atteinte à la dignité de la victime ensuite : elle interdit, par exemple, la publication d’images de cadavres identifiables ou d’exactions. Le degré de l’atteinte à la dignité de la victime, parfois contrebalancé par le droit à l’information lorsque l’image est publiée dans la presse, est laissé à l’appréciation du tribunal.Une chose est sûre, Mme Le Pen risque peu d’être poursuivie pour diffamation, comme elle l’a ironiquement évoqué en réaction à l’annonce par M. Cazeneuve qu’il avait saisi la police :Est-ce que @BCazeneuve va me poursuivre pour diffamation contre #Daech ? MLP— MLP_officiel (@Marine Le Pen)La diffamation, c’est-à-dire le fait de porter atteinte à l’honneur d’une personne, peut difficilement être invoquée dans le cas présent. Ici, il s’agit de diffusion d’images choquantes, susceptibles d’être vues par des mineurs, le compte de Marine Le Pen étant suivi par 839 000 personnes.4. Pourquoi les images n’ont-elles pas été supprimées par Twitter ?Après de multiples signalements d’internautes, les trois photographies publiées sur le compte de Mme Le Pen sont désormais signalées comme « choquantes » : elles n’apparaissent plus directement et l’internaute doit cliquer pour les faire apparaître, après avoir vu un message d’avertissement.Twitter a une politique de modération jugée plus tolérante que la plupart de ses concurrents. L’entreprise a historiquement défendu une approche large de la liberté d’expression, et rechigne à supprimer des messages, notamment à la demande de gouvernements – ce qui lui a valu des blocages dans des pays autoritaires.Le réseau social tolère les images violentes dans la mesure où elles ne contreviennent pas à ses conditions d’utilisation, qui proscrivent notamment les menaces. Les images violentes sont uniquement interdites par défaut, lorsqu’elles figurent dans la photo de profil ou l’image d’accueil d’un compte.D’autres réseaux sociaux ont une politique très différente. Facebook interdit ainsi la publication d’un large éventail d’images choquantes, mais tolère leur publication lorsque l’entreprise juge qu’elles ont un but d’information ou de dénonciation.Pour Xavier Bertrand, « l’imam Google » et les géants du web « doivent se sentir mobilisés » Damien Leloup Journaliste au Monde Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Christine Lagarde sera jugée pour son rôle dans l’arbitrage Tapie-Crédit lyonnais • Mis à jour le Christine Lagarde sera jugée devant la Cour de justice de la République (CJR) pour son rôle, quand elle était ministre de l’économie, dans l’arbitrage dont avait bénéficié l’homme d’affaires Bernard Tapie en 2008. C’est ce qu’a décidé la commission d’instruction de la CJR.L’avocat de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a confirmé, jeudi 17 décembre, cette information révélée par Mediapart et i-Télé. Cette décision de la CJR est « incompréhensible », a aussitôt dénoncé Me Yves Repiquet. « Je recommanderai à Mme Lagarde de frapper de recours cette décision », a-t-il ajouté.Non-lieu requis en faveur de Christine Lagarde dans l’affaire de l’arbitrage TapieMme Lagarde est poursuivie pour négligence d’une personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec le détournement de fonds publics, un délit passible d’une peine d’un an de prison et 15 000 euros d’amende. En septembre, un non-lieu avait été requis pour la ministre de l’économie de Nicolas Sarkozy dans l’enquête sur cet arbitrage. Une recommandation que n’ont pas suivie les magistrats instructeurs de la CJR.« Confiance » du FMIJeudi, la directrice générale du FMI a affirmé qu’il n’existait « aucune charge qui puisse lui être imputée » dans le dossier Tapie. « Mme Lagarde rappelle qu’elle a toujours agi dans cette affaire dans l’intérêt de l’Etat et dans le respect de la loi », a-t-elle réagi dans un communiqué.A Washington, le conseil d’administration du FMI a réaffirmé sa « confiance » dans « la capacité de la directrice générale à remplir efficacement ses fonctions ». Michel Sapin, le ministre des finances de la France, a répété, en marge d’un déplacement à New York, que Christine Lagarde était « présumée innocente ». « Je ne vois pas en quoi ceci devrait gêner l’exercice de ses responsabilités actuelles », a-t-il ajouté.En 2008, M. Tapie avait bénéficié d’une décision très favorable dans le litige qui l’opposait au Crédit lyonnais concernant la revente d’Adidas : le tribunal arbitral avait condamné le Consortium de réalisation (CDR), véhicule public chargé de liquider les actifs du Crédit lyonnais, à lui verser 285 millions d’euros d’indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral, soit 403 millions d’euros avec les intérêts. Le 3 décembre, M. Tapie et son épouse, leurs sociétés et leurs liquidateurs judiciaires ont toutefois été condamnés par la cour d’appel de Paris à rembourser ces 403 millions d’euros.Affaire Tapie : si vous avez raté un épisode Football : à Chelsea, José Mourinho prend la porte • Mis à jour le « J’ai envie de rester et j’espère que monsieur Abramovitch et les dirigeants veulent que je reste. » José Mourinho a eu la réponse, jeudi 17 décembre, et elle est négative. L’entraîneur portugais, 52 ans, quitte ses fonctions de manager des Blues, qu’il avait rejoint en 2013, par « consentement mutuel », indique le club dans un communiqué.Chelsea Football Club and Jose Mourinho have today parted company by mutual consent. https://t.co/YYJaxxdE36— ChelseaFC (@Chelsea FC)Celui qui s’était auto-surnommé The Special One lors de son premier mandat à la tête de Chelsea (2004-2007) ne l’était plus tant que ça depuis le début de la présente saison, puisque le club pointe au 16e rang de la Premier League, avec un seul point d’avance sur la zone de relégation. Une chute libre pour les Blues et leur emblématique manager, lesquels avaient pourtant décroché en 2014-2015 le titre de champion d’Angleterre.« Trahi » par ses joueursMais les stars, qui ont enflammé Stamford Bridge l’an passé, d’Eden Hazard à Cesc Fabregas en passant par Diego Costa, ne sont plus que l’ombre de leurs ombres, et leur dernière défaite en date, lundi 14 décembre contre Leicester, a scellé le sort d’un Mourinho qui avait expliqué se sentir « trahi » par ses joueurs.Football : Mourinho en surchauffeSelon la presse britannique, il en coûterait au propriétaire de Chelsea, Roman Abramovich, au minimum 13,7 millions d’euros pour se séparer de Mourinho une seconde fois, après avoir remercié le technicien portugais une première fois en 2007. Le club avait signé en août un nouveau contrat d’une durée de quatre ans avec le « Mou », qui ne sera pas de la partie pour affronter le PSG, en février, en huitièmes de finale de la Ligue des champions. La commission de contrôle des services de renseignement a examiné 2 700 demandes en deux mois • Mis à jour le Près de 2 700 demandes de surveillance ont été examinées par la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) depuis l’entrée en vigueur, au début d’octobre, de la loi controversée sur le renseignement, a annoncé jeudi 17 décembre la CNCTR.La loi renseignement attaquée par l’ordre des avocats de ParisSur ces 2 700 demandes, 400 concernaient la mise en œuvre des nouvelles techniques de renseignement introduites par cette loi, notamment l’utilisation d’IMSI-catchers (International Mobile Subscriber Identity), permettant d’intercepter toute communication téléphonique dans un périmètre donné, a détaillé la CNCTR, qui estime que « ce nombre est appelé à augmenter dans les mois à venir ».Après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, il y a eu une « augmentation très nette de demandes » liées à la prévention du terrorisme, représentant dans les jours qui ont suivi environ 40 % des demandes des services. Avant les attaques, la proportion était de 30 % pour le terrorisme, 30 % pour la délinquance et la criminalité organisées, environ 10 % pour la « prévention des violences collectives », motif créé par la loi Renseignement pour surveiller les militants se situant aux marges de la gauche et de la droite. Le reste des demandes concerne notamment le contre-espionnage.1 % des demandes rejetéesEn deux mois d’activité, la CNCTR a rendu moins de 1 % d’avis défavorables, « qui ont tous été suivis par le premier ministre, à qui il revient d’autoriser ou non les demandes des services » pour une période de quatre mois renouvelable, a affirmé la CNCTR. En cas de désaccord avec Matignon, la CNCTR peut saisir le Conseil d’Etat. Les rejets ont été motivés par des problèmes de proportionnalité entre la technique demandée et la nature de la cible, un mauvais choix du motif invoqué ou encore un risque de conflit avec une procédure judiciaire.Présidée par le conseiller d’Etat Francis Delon, la CNCTR contrôle les surveillances réclamées par les services, notamment dans les affaires de terrorisme. Elle donne un avis préalable à chaque mise en œuvre des techniques de renseignement prévues par la loi, sauf en cas d’« urgence liée à une menace imminente ou à un risque très élevé de ne pouvoir effectuer l’opération ultérieurement », une mesure jusqu’ici jamais employée par le premier ministre. La commission est alors informée « sans délai ».La commission peut également mener des visites de contrôle. Elle s’est déjà déplacée dans trois centres du GIC (groupement interministériel de contrôle, chargé de la mise en œuvre technique des écoutes) en province, mais également au sein d’un service de renseignement.Jusqu’ici, l’une des mesures les plus controversées de la loi, la mise en place d’algorithmes qui permettent l’analyse de communications au sein du réseau d’un opérateur, n’a pas été demandée par les services de renseignement. Selon nos informations, le dispositif technique ne serait pas prêt.Par ailleurs, le Conseil d’Etat se prononcera à la fin de janvier sur une proposition de décret concernant les données de connexion, l’un des derniers décrets d’application de la loi sur le renseignement.L’essentiel de la loi sur le renseignement jugé conforme à la Constitution Cinq clés pour comprendre les déchirements stratégiques des Républicains face au FN • Mis à jour le Samuel Laurent La page des élections régionales est à peine tournée que Les Républicains se replongent dans leurs divisions. Xavier Bertrand, élu face au Front national (FN) avec l’aide de la gauche en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, demande à la classe politique de « changer ». Christian Estrosi opère une volte-face par rapport à ses postures habituelles, en expliquant que « plus on va à droite, plus on fait monter le FN ». Jean-Pierre Raffarin appelle Manuel Valls à « associer l’opposition à l’élaboration des mesures destinées à faire reculer le chômage » pour mettre en œuvre « un plan républicain pour l’emploi ».Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy, président du mouvement, tient ses positions, et ne veut rien changer à la doctrine en place depuis 2010, celle du « ni-ni ». Et éjecte de la direction du mouvement Nathalie Kosciusko-Morizet, qui critiquait cette ligne, tout en faisant « monter » Laurent Wauquiez, élu en Auvergne-Rhône-Alpes sur des postures très à droite.Les Républicains, que M. Sarkozy rêvait en mouvement uni derrière son chef après des années de profondes divisions, continuent donc de se déchirer autour de l’attitude à adopter face au FN. Le parti doit avoir, en janvier, une grande explication de texte sur sa ligne. Mais, évidemment, la primaire prévue pour 2016 est au cœur des enjeux et des postures. Voici quelques clés pour mieux comprendre.1. Qu’est-ce que le « Front républicain » et qui sont ses partisans ?Face au FN, la droite républicaine a adopté plusieurs types de posture : à la fin des années 1980, des personnalités du Rassemblement pour la République (RPR) n’excluaient pas alliances ou accords avec le parti de Jean-Marie Le Pen. Mais lorsque celui-ci enregistre des succès électoraux, après 1995, les choses changent.Lors des régionales de 1998, le FN se retrouve en position d’arbitre dans plusieurs régions. La droite, Union pour la démocratie française (UDF, centristes) et RPR, doit faire un choix : accepter des alliances et conserver la tête de la région, ou refuser de s’allier avec le FN, quitte à en perdre. C’est la ligne de Jacques Chirac, qui ira jusqu’à exclure du parti ceux qui, comme Charles Millon en Rhône-Alpes, passeront outre.En 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen accède au second tour de la présidentielle, Jacques Chirac est triomphalement réélu, grâce à un front républicain : les électeurs de gauche votent nombreux pour lui, contre le FN. Cette posture prévaudra dans la plupart des élections entre 2002 et 2007, jusqu’à devenir une règle pour les seconds tours : si le FN est présent dans une triangulaire, le moins bien placé entre gauche et droite doit se retirer et appeler à voter pour le candidat républicain.Cette posture est celle d’une droite chiraquienne, d’Alain Juppé à Dominique de Villepin, en passant par M. Raffarin. Elle n’est pas celle que choisit d’incarner M. Sarkozy dans sa conquête du pouvoir.2. Quels changements a imposés Nicolas Sarkozy ?De 2002 à 2007, M. Sarkozy construit son parcours par des ruptures : discours choc sur l’insécurité, l’immigration, l’islam, mais aussi attaques contre le chiraquisme, avec lequel il prend ses distances, jusqu’à rompre les ponts avant la présidentielle. En creux, M. Sarkozy a une stratégie : parler à l’électorat du FN pour qu’il se détourne de M. Le Pen.En 2007, la stratégie fonctionne : M. Sarkozy recueille 31,18 % des voix au premier tour, Jean-Marie Le Pen 10,44 %. Les voix FN ont bien été « siphonnées » par le candidat de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), et nombreux sont ceux qui vantent les mérites de cette stratégie de « droitisation », en grande partie imaginée par Patrick Buisson, très influent conseiller de M. Sarkozy, venu de l’extrême droite.Avec M. Sarkozy au pouvoir une nouvelle génération, qui ne vient pas du chiraquisme, et incarne cette « droite décomplexée », qui refuse la « dictature de la bien-pensance » et veut « dire les choses » : Eric Ciotti, M. Estrosi, M. Wauquiez, Brice Hortefeux…Nicolas Sarkozy renoue avec le discours de Buisson3. Qu’est-ce que le « ni-ni » ?Avec la crise économique qui éclate en 2008, M. Sarkozy, en difficulté sur plusieurs plans, renforce encore sa ligne droitière, qui culmine lors du fameux discours de Grenoble, où il évoque la déchéance de nationalité pour les assassins de policiers, ou critique violemment les Roms. Avec toujours la même idée : ne pas laisser s’échapper vers le FN l’électorat qu’il avait capté en 2007.Lors des cantonales de 2011, après un certain flottement, c’est une nouvelle rupture : M. Sarkozy demande à son parti d’adopter le « ni-ni », c’est-à-dire aucune voix au FN ou au Parti socialiste (PS). En cas de triangulaire avec la gauche et le FN, le candidat de droite se maintient, même s’il est le moins bien placé. S’il est éliminé et qu’il y a un duel gauche-FN, il n’appelle pas à voter à gauche.Cette position plaît alors à l’électorat de droite. L’UMP la justifie en dénonçant les « alliances » entre PS et Front de gauche, décrié par la droite comme un parti extrême au même titre que le FN.Elections régionales : « La gauche fait monter le FN », argument récurrent (et faux) de Nicolas Sarkozy4. Comment la droite a-t-elle évolué après 2012 ?La présidentielle de 2012 voit M. Sarkozy continuer sur la même ligne, à droite toute, avec pour but premier d’attirer à lui un électorat FN. Au premier tour, Marine Le Pen réalise ce qui est, jusqu’aux régionales de 2015, le meilleur score en voix de son parti, avec plus de six millions de bulletins au premier tour. M. Sarkozy chute au second tour. Beaucoup y verront un échec de la ligne Buisson, mais l’intéressé dira au contraire qu’il n’a manqué que quelques semaines pour que cette stratégie porte ses fruits.Toujours est-il que, en son absence, la lutte pour la présidence de l’UMP entre un camp Copé et un camp Fillon recoupe en partie le clivage entre ex-tenants du front républicain (plutôt chez Fillon) et partisans du « ni-ni » (plutôt chez Copé). Et, au-delà, entre un camp plus tourné vers les questions économiques et un autre qui met en avant les problématiques d’immigration et d’identité.Retrait, fusion de listes, maintien : pour comprendre le dilemme du PS aux régionales5. La droite pourrait-elle gouverner avec la gauche ?La droite subit une « triangulation » de la gauche : après les attentats de janvier et de novembre, François Hollande et M. Valls multiplient les lois et les mesures sécuritaires, quitte à reprendre des propositions émises par la droite. Sur le plan économique également, la ligne social-libérale d’Emmanuel Macron, si elle rencontre de fortes oppositions dans son propre camp, est difficile à contrer par Les Républicains.Emerge désormais une autre question, posée par certaines figures issues du centrisme, comme M. Raffarin : faudrait-il que gauche et droite travaillent ensemble face au FN ? Mercredi 16 décembre, l’ancien premier ministre a invité sa famille politique à travailler avec la gauche à la lutte contre le chômage. Une proposition aussitôt saluée par M. Valls.L’hypothèse reste bien loin de se concrétiser. Mais elle marque une nouvelle étape dans cette fracture quant à l’attitude à tenir face au FN, qui divise Les Républicains depuis cinq ans. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Le groupe minier Rio Tinto prêt à réinvestir à Dunkerque • Mis à jour le Denis Cosnard Rio Tinto ne compte pas quitter la France. Le géant minier anglo-australien entend bien y garder au moins l’énorme usine d’aluminium qu’il exploite à Dunkerque (Nord). « C’est un site qui s’inscrit dans le cœur de notre stratégie », assure au Monde Arnaud Soirat, le responsable des activités du groupe dans l’aluminium primaire (avant sa transformation en produits finis, comme une canette de soda par exemple). « Nous sommes prêts à y investir pour en faire l’usine d’aluminium la plus compétitive d’Europe », ajoute-t-il.Un message important compte tenu de la façon dont Rio Tinto s’est spectaculairement désengagé de la France au cours des dernières années. Le groupe industriel et minier, qui a récupéré une partie des anciennes usines de Pechiney en 2007, n’a cessé, depuis, de vendre des actifs. En juillet, il a ainsi cédé au groupe français Fives sa filiale d’équipements de production d’aluminium ECL, installée à Ronchin (Nord). Et mercredi 16 décembre, il a officialisé la prochaine vente de la société Carbone Savoie au fonds de retournement Alandia Industries.Rio Tinto veut céder ses dernières filiales françaisesBilan de ces années de restructuration : en France, Rio Tinto ne comptera bientôt plus qu’une seule usine, celle de Dunkerque. Or une lourde hypothèque pèse sur l’avenir de cette production. Le contrat grâce auquel Rio Tinto achète de l’électricité bon marché à EDF arrive en effet à son terme fin 2016. S’il n’est pas renouvelé dans des conditions correctes, la compétitivité de l’usine en souffrira fatalement, dans la mesure où l’énergie représente plus d’un quart des coûts.Les négociations ont commencé. Mais elles sont encadrées par des règles strictes, et Bruxelles veille à ce qu’un industriel comme Rio Tinto n’achète pas son courant à un prix trop faible, qui correspondrait à des aides indues.Un contrat de quinze ansA Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), où se trouve une usine similaire, Rio Tinto s’est retiré du tour de table à l’occasion du renouvellement du contrat avec EDF. Et pour rendre le nouveau montage eurocompatible, EDF est exceptionnellement entré au capital de son client, avec 35 % des parts, aux côtés du repreneur allemand Trimet.En ce qui concerne Dunkerque, « les discussions progressent bien », indique M. Soirat. Le résultat n’a toutefois rien d’acquis. Le groupe souhaite en particulier que le contrat porte sur une durée de plus de quinze ans, ce qui peut poser problème à Bruxelles.« Dunkerque est une usine d’aluminium qui fait partie des 25 % les plus performantes au monde, explique M. Soirat. Pour améliorer sa compétitivité, nous envisageons des investissements importants. » Ces quatre dernières années, le groupe a déjà consacré 220 millions d’euros à la modernisation des installations sur place. De nouvelles anodes ont encore été inaugurées lundi. « Nous pourrions continuer sur la même lancée, investir de nouveau dans la sous-station électrique, l’électrolyse, la fonderie, etc., fait miroiter M. Siorat. Mais ces investissements sont conditionnés au fait de disposer d’une visibilité de longue durée sur le contrat avec EDF. » Les matières premières souffrent du ralentissement en AsieMalgré cette conjoncture, « Dunkerque continue à générer un peu de cash », précise M. Soirat, notamment grâce aux efforts de productivité déjà réalisés. Plusieurs dizaines de postes ont ainsi été supprimées en 2014. Il n’est donc pas question de fermer ou vendre le site. Sous réserve que les tractations sur les prix de l’électricité aboutissent positivement. Denis Cosnard Journaliste au Monde Eric Zemmour condamné à 3 000 euros d’amende pour provocation à la haine envers les musulmans • Mis à jour le Le chroniqueur et animateur Eric Zemmour a été condamné jeudi 17 décembre à 3 000 euros d’amende pour provocation à la haine envers les musulmans, pour des propos au journal italien Corriere della sera en octobre 2014.Il y déclarait notamment que les musulmans « ont leur code civil, c’est le Coran », qu’ils « vivent entre eux, dans les banlieues. Les Français ont été obligés de s’en aller ». Le parquet avait requis 10 000 euros d’amende.« Je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation de peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile », ajoutait-il. « Des millions de personnes vivent ici, en France, mais ne veulent pas vivre à la française. » Il faisait alors la promotion de son livre Le Suicide français. La polémique ayant suivi ces propos avait conduit i-Télé à arrêter sa collaboration avec le chroniqueur il y a un an.Eric Zemmour, symptôme des angoisses françaises« Récidiviste »Dans son réquisitoire, la procureure Annabelle Philippe a estimé que ces propos « stigmatisants », « sans nuance », visaient « l’ensemble de la communauté musulmane ». Les propos de M. Zemmour, « récidiviste », « très écouté, très entendu », a souligné la magistrate, ont « pour objet principal d’opposer les musulmans et les Français ». « On peut se demander » s’il n’a pas « pour but de la mettre en place, cette guerre civile » qu’il prophétise, « de mettre en place tout ce qu’il faut pour y arriver », a-t-elle ajouté.Devant le tribunal correctionnel de Paris, M. Zemmour a soutenu qu’il parlait de « musulmans en banlieue qui s’organisent et qui », selon lui, « sont en voie de sécession ». L’animateur a en outre été condamné à verser, selon les cas, 1 ou 1 000 euros de dommages et intérêts à des associations partie civile, comme SOS-Racisme ou la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), auxquels s’ajoutent les frais de justice.Pour Me Sabrina Goldman, avocate de la Licra, ce jugement « reconnaît une nouvelle fois qu’Eric Zemmour est un propagateur de haine » :« Son discours est d’autant plus dangereux qu’il se fait le chantre du “parler vrai”, il prétend dire la vérité alors qu’il ne fait que dire la haine. »Dominique Sopo, le président de SOS-Racisme, s’est félicité que la justice ait rappelé que « la liberté d’expression » n’est pas « la liberté de propager la haine » :« On peut se demander une fois de plus comment il peut avoir une telle position d’autorité dans les médias. »M. Zemmour n’en est pas à sa première condamnation, en 2011 deux amendes de 1 000 euros avec sursis lui avaient été infligées pour provocation à la haine, pour avoir déclaré à la télévision que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait ».Poursuivi pour incitation à la haine raciale et diffamation raciale pour avoir évoqué sur RTL, en mai 2014, « les bandes » d’étrangers « qui dévalisent, violentent ou dépouillent », il a été relaxé, à la fin de septembre, mais le parquet a fait appel.De quoi Zemmour est-il le nom ? A Paris et à Lille, les quais des Thalys équipés de portiques de sécurité • Mis à jour le Philippe Jacqué Ils sont désormais en place. Bien vissés et en évidence à l’avant des quais 7-8 et 9-10 de la gare du Nord, à Paris. A partir de dimanche 20 décembre, ces portiques de sécurité permettront de filtrer l’ensemble des voyageurs empruntant le Thalys vers le nord de l’Europe à partir de cette gare, mais également de la gare Lille-Europe, dans la capitale du Nord.Ségolène Royal, la ministre du développement durable, s’est d’ailleurs rendue gare du Nord jeudi 17 décembre au matin pour les inspecter. Quatre portiques sont installés sur chaque quai, accompagnés de quatre caissons scanner afin de vérifier le contenu des sacs et bagages. Quelques marquages au sol complètent l’installation. « Entre Paris et Lille, c’est une centaine de personnes qui travailleront pour faire fonctionner ces portiques », indique Patrick Ropert, le directeur de Gares et connexions. Jusqu’à 700 personnes devront passer via ces portiques pour accéder à leur train. Chaque jour, Thalys fait partir 25 trains de Paris.Portiques, brigades canines : les futures mesures dans les transportsPour pouvoir emprunter un Thalys, il faudra désormais arriver avec vingt à trente minutes d’avance, soit presque autant que pour l’Eurostar, dont le filtrage est installé au premier étage de la gare. En revanche, le passage du portique devrait être rapide. Il ne faudra pas vider ses poches ou sortir son ordinateur ou les liquides que l’on transporte, comme dans un aéroport. « Les portiques et les scanners sont prévus pour identifier des explosifs et des armes », indique-t-on à la SNCF. Quand on traverse les portiques avec des caméras ou des micros, ces équipements sifflent cependant à n’en plus finir…Pas de contrôle à l’autre bout de la ligneQuatre mois après l’attaque à la kalachnikov au sein d’un Thalys reliant Bruxelles à Paris, Ségolène Royal voulait marquer le coup et rassurer. Pour la ministre, le déploiement de ces portiques en si peu de temps est une prouesse. « Preuve que la SNCF a bien fait son travail », dit-elle.Elle a surtout bénéficié de la COP21, pour laquelle ont été utilisés ces équipements afin de filtrer les milliers de personnes se pressant au Bourget. « A la COP21, ils ont fait merveille. Le passage était fluide, explique la ministre. Et comme ce sont en plus des produits fabriqués en France, les réutiliser dans les gares, cela a du sens. » Problème, si la France a installé ces portiques, à l’autre bout de la ligne de Thalys, aucun contrôle systématique des voyageurs n’est pour l’instant prévu. « Nous discutons avec nos collègues belges, néerlandais et allemands, convient Ségolène Royal. Ils ont été peut-être surpris par la vitesse de déploiement de ces portiques. Aujourd’hui, il faut qu’ils s’y mettent… Nous allons d’ailleurs les inviter en janvier pour leur montrer le système. »Pour l’instant, indique un observateur, si la Belgique semble prête à se laisser convaincre d’installer des portiques, les Pays-Bas s’interrogent, et l’Allemagne y est hostile. Outre-Rhin, aucun quai n’est dédié au Thalys, contrairement à Paris. « Mon homologue allemand m’a assuré qu’il allait renforcer les contrôles aléatoires dans les trains, c’est un pas dans la bonne direction », commente Ségolène Royal.5,5 millions d’euros pour Lille et ParisAu-delà du volontarisme politique de la ministre, le problème du déploiement des portiques à moyen terme sera son coût. Pour équiper un quai, la SNCF doit investir 2,5 millions entre la location du matériel et la gestion annuelle de l’opération. « Si elle a un coût, la sécurité n’a pas de prix, lance comme un slogan Ségolène Royal. C’est à la SNCF de redéployer ses moyens pour couvrir ces nouveaux frais. »Entre Paris et Lille, seulement « 5,5 millions d’euros ont été engagés, indique Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, c’est tout à fait faisable pour une entreprise publique de la taille de la SNCF. » La compagnie nationale investit déjà chaque année 400 millions d’euros dans la sécurité. Mais Ségolène Royal ne veut pas en rester là : « Nous allons expérimenter ce dispositif sur le Thalys puis, si c’est fluide, nous allons le développer sur les autres trains en France : les TGV, les trains d’équilibres du territoire [les Intercités], les trains de banlieues. Et si les régions le souhaitent, les TER… »Là, l’équation économique apparaît tout de suite plus compliquée. Avec plus de 3 000 gares en France, et bien plus de quais à sécuriser, l’addition pourrait vite être bien plus salée. « Nous allons devoir le répercuter dans les péages de gare », assure d’ores et déjà Patrick Ropert. « Bref, au final, c’est le grand public qui paiera… Ce sera répercuté dans les billets », traduit un observateur.Développer des systèmes moins invasifsSi Ségolène Royal persiste, mettant relativement mal à l’aise la SNCF, la FNAUT, la principale fédération d’usagers de transports, appelle pour sa part à la prudence. Elle se dit opposée au « filtrage systématique des voyageurs à l’entrée des gares ou des quais ».Pour la fédération, « le train doit rester un moyen de transport ouvert, une gare n’est pas un aéroport » : « Le filtrage ralentirait la circulation et l’embarquement des voyageurs et provoquerait des bousculades, en particulier lors des déplacements de la vie quotidienne (RER, Transilien, TER), les files d’attente avant filtrage seraient très exposées à d’éventuelles actions terroristes et le filtrage ne permettrait pas l’accompagnement des personnes âgées, handicapées, chargées de bagages ou voyageant avec des enfants en bas âge. »C’est pour cette raison que la SNCF a lancé en interne une réflexion sur des dispositifs moins invasifs de sécurisation des gares, comme des systèmes de repérage de personnes au comportement suspect, en combinant vidéo-surveillance et analyse logicielle. De même, via des caméras thermiques, l’entreprise publique pense pouvoir repérer des individus suspects. « Pour l’instant, on travaille. Ce n’est pas encore l’heure de communiquer », assure Patrick Ropert.Sécuriser les trains contre les attentats, débat récurrent depuis le 11-Septembre Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Lagardère s’apprête à rapprocher Europe 1 et le « JDD » • Mis à jour le Alexis Delcambre C’est une véritable révolution culturelle qui se prépare au sein des médias du groupe Lagardère. D’ici deux à trois ans, les rédactions d’Europe 1 et du Journal du dimanche, entre autres, devraient être rassemblées dans un lieu unique. Ce projet a été présenté, jeudi 17 décembre, lors de comités d’entreprise au sein de la branche Lagardère Active, qui rassemble les médias du groupe.Aux alentours de 2018, les équipes actuellement installées dans l’immeuble cossu de la rue François-Ier, à Paris, quitteront le 8e arrondissement de la capitale pour un autre site « intra muros », où ils retrouveront les salariés du JDD, actuellement basés à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Ils seront accompagnés par les autres médias qui partagent actuellement l’immeuble d’Europe 1 : le site Sports.fr, les radios RFM et Virgin Radio et les chaînes Gulli, Canal J, TiJi, June et Mezzo. Trois sites d’installation possibles sont actuellement à l’étude.Il ne s’agit pas, officiellement, d’une « fusion ». Chacun des titres conservera sa direction sous l’autorité du PDG de Lagardère Active, Denis Olivennes. Mais ce rapprochement géographique correspond bien à un projet éditorial et organisationnel, consistant à davantage intégrer les rédactions d’Europe 1 et du JDD. Les formes de cette intégration restent à définir et doivent faire l’objet, ces prochains mois, d’une réflexion qui pourrait porter, par exemple, sur des mutualisations de postes ou encore la mise en commun des moyens numériques.Un immeuble pépiteUne telle idée n’est pas nouvelle chez Lagardère. En 2008, le projet « Lagardère News » ambitionnait ainsi de rassembler les rédactions d’Europe 1, du JDD et de Paris Match, sous la direction de Jean-Pierre Elkabbach, actuel intervieweur de la matinale d’Europe 1.Le déménagement envisagé aura pour effet de libérer l’immeuble de la rue François-Ier. Une véritable pépite au cœur du « triangle d’or » de la capitale, dans un quartier où rivalisent les enseignes du luxe. La perspective d’une vente, ou d’une location à prix d’or, serait une bénédiction pour la trésorerie du groupe. Au siège du groupe, on se borne à indiquer que « toutes les hypothèses sont à l’étude », alors que Lagardère passe actuellement en revue ses actifs immobiliers.Ces annonces constituent un démenti de fait au scénario d’une vente d’Europe 1, dont la rumeur a couru ces derniers mois mais qui avait été exclue par Arnaud Lagardère début octobre. Elles interviennent aussi dans un contexte de relative fragilité pour les médias concernés. Pilotée par son directeur général, Fabien Namias, Europe 1 traverse une phase de repli de ses audiences depuis le départ de Laurent Ruquier à l’été 2014. Le JDD est lui dirigé par Jérôme Bellay, un pilier historique du groupe qui a notamment conduit une relance complète d’Europe 1 dans les années 1990. Celui-ci a été récemment contesté par sa rédaction et doit proposer prochainement un « nouveau projet éditorial », comme le lui a demandé le propriétaire du groupe, Arnaud Lagardère.Après la « une » sur Marine Le Pen, les salariés du « JDD » votent une motion de défiance envers la direction Alexis Delcambre Journaliste médias Régionales : pourquoi des élus socialistes du Grand Est siégeront malgré leur démission • Mis à jour le Violaine Morin Peut-on avoir déclaré ne pas vouloir se présenter au second tour de l’élection régionale et, malgré tout, se retrouver à siéger au sein du futur Conseil régional ? C’est toute la question qui se pose, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, pour huit des candidats qui figuraient sur la liste de Jean-Pierre Masseret, l’ex-tête de liste du Parti socialiste (PS), désavoué par la direction du parti pour s’être maintenu au second tour, dimanche 13 décembre, contre la consigne de retrait pour faire barrage au Front national. Car au final, sans l’investiture du PS et sous une étiquette divers gauche, la liste a recueilli 15,51 % des voix, décrochant ainsi 19 sièges au sein du futur conseil de la région.Certes, en vertu du code électoral, rien n’empêche ces 8 élus, qui se présentaient comme « démissionnaires », de siéger, car leur liste a été maintenue : les soixante-et-onze démissionnaires, qui souhaitaient respecter le « front républicain », n’ont pas été assez nombreux pour que la liste soit déclarée irrecevable (il en fallait 95).Face à cette situation inédite, plusieurs choix s’offrent aux élus socialistes du Grand Est. Certains ont déjà annoncé qu’ils siégeraient, d’autres qu’ils ne le feraient pas. La décision finale des 8 élus sera sans doute connue après une réunion prévue « vendredi », au QG de campagne de Jean-Claude Masseret, à Maizières-lès-Metz (Moselle), selon Rue89 Strasbourg.Elections régionales : quelle liste est arrivée en tête dans votre commune ?La voie de la démissionPour l’instant, seul l’un des candidats qui avaient indiqué vouloir se retirer durant l’entre-deux-tours, Thibaut Villemin, a confirmé sa démission dans les pages de L’Est Républicain. Pour son colistier dans la Meuse, Jean-François Thomas, démissionnaire lui aussi mais non-élu, la décision de M. Villemin a été prise « dans un souci de cohérence » avec leur retrait entre les deux tours.L’appel au « rassemblement »Jean-Pierre Masseret a annoncé accueillir « volontiers » ses anciens dissidents dans son groupe d’opposition. Sur France 3 Alsace, il a déclaré qu’il s’agissait d’une question « philosophique » qu’il appartient à chacun de régler.En l’occurrence, les « démissionnaires » de l’entre-deux-tours comme leurs colistiers élus derrière Jean-Pierre Masseret sont nombreux à chercher l’apaisement. Une solution prônée par Pernelle Richardot, tête de liste du Bas-Rhin.Cette dernière avait annoncé son retrait peu après le premier tour, sans toutefois promettre sa démission si elle était élue. Le bureau du PS dans le Bas-Rhin lui a demandé de rester.Unanimité du Bureau Fédéral @PS_bas_rhin demande @PernelRichardot et @EmmanuelRecht de sieger #dnainfos @lalsace @BleuAlsace @F3Alsace #ACAL— PS_bas_rhin (@PS67)« J’appelle au rassemblement, dit-elle aujourd’hui. Mais à certaines conditions ». Mme Richardot affirme que cela dépendra, entre autres, des décisions des « dirigeants du PS. »« Je n’appelle pas Jean-Pierre Masseret à se retirer, mais en même temps, je ne vois pas comment quelqu’un qui s’est mis en dehors du PS peut prétendre diriger le groupe d’opposition à la région. » Quant à savoir si cette décision est cohérente pour les électeurs, Pernelle Richardot est formelle : « Les électeurs me l’ont dit, ils veulent que l’on siège pour les représenter, eux, ceux qui étaient pour le barrage républicain et qui, comme nous, ont respecté la consigne de vote du PS. »Dans « l’autre camp », son colistier du Bas-Rhin, Emmanuel Recht, maintenu sur la liste de Jean-Pierre Masseret, dit peu ou prou la même chose : « Nous devons nous rassembler et être des élus responsables, dans l’intérêt de nos électeurs. » L’hypothèse de la formation d’un second groupe d’oppositionUne autre solution est de créer un second groupe, formé par les démissionnaires qui ont suivi la ligne édictée par Paris. Mais les élus que nous avons interrogés, qu’ils aient marché derrière M. Masseret ou derrière les consignes du PS, ne semblent pas vouloir aller dans ce sens.Sur ce point, tout dépendra en réalité de la décision de la direction du PS : M. Masseret restera-t-il dans le giron du parti ? Avant le second tour, cela semblait peu probable, mais rien ne vient pour l’instant confirmer son éviction du parti… même si sa liste s’est vue retirer l’étiquette socialiste, et ne représente donc pas le PS au conseil régional du Grand Est. Violaine Morin FIFA : qui est Hans-Joachim Eckert, le « juge » de Blatter et Platini ? • Mis à jour le Rémi Dupré Il est le bras armé de la Fédération internationale de football (FIFA). A 67 ans, Hans-Joachim Eckert a entre ses mains l’avenir de Sepp Blatter, patron de l’instance mondiale depuis 1998, et celui de Michel Platini, dirigeant de l’Union des associations européennes de football (UEFA). Président de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA depuis juillet 2012, le magistrat allemand décidera, lundi 21 ou mardi 22 décembre, s’il inflige une sanction aux deux personnalités les plus influentes du foot mondial, suspendues le 8 octobre pour 90 jours. Fin novembre, la chambre d’instruction dudit comité avait requis une radiation à vie à l’encontre du tandem.Jeudi 17 décembre, Sepp Blatter a été entendu durant huit heures par le juge Eckert. « Cette intervention sera des plus importantes », souffle-t-on dans l’entourage du Suisse. « Le président Blatter attend une décision en sa faveur car les preuves l’exigent. Les preuves démontrent que le président Blatter s’est comporté correctement et n’a certainement pas violé le code éthique de la FIFA. L’enquête devrait être close et la suspension levée », ont déclaré les avocats du patriarche dans un communiqué. Le lendemain, c’est Michel Platini qui devait s’expliquer devant l’ex-président du tribunal pénal de Munich (d’octobre 2005 à juillet), chargé notamment des affaires de corruption, de fraudes fiscales, et crimes graves.Mais l’ex-numéro 10 des Bleus a décidé de boycotter cette audition. « Par cette décision, Michel Platini entend signifier sa plus profonde indignation face à une procédure qu’il considère comme uniquement politique et visant à l’empêcher de se présenter à la présidence de la FIFA (dont l’élection est prévue le 26 février 2016) », ont expliqué ses conseillers juridiques. Après l’annonce de la décision d’Eckert, ces derniers entendent saisir la commission des recours de la FIFA puis, in fine, le Tribunal arbitral du sport.Platini boycotte son audition devant la FIFA« Personne n’a jamais remis en cause son indépendance » Doté d’un CV vertigineux, M. Eckert doit notamment se pencher sur le versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait, en février 2011, par Sepp Blatter à Michel Platini. En septembre, le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) avait ouvert une procédure pénale à l’encontre du président de la FIFA pour ce « paiement déloyal » effectué « prétendument pour des travaux réalisés entre 1999 et 2002 » par l’ex-numéro 10 des Bleus, entendu comme « personne appelée à donner des renseignements. » A cette époque, l’ancien joueur officiait comme conseiller du patron du foot mondial.« M. Eckert est complètement professionnel avec plus de trente ans d’expérience dans le secteur juridique. Il n’a jamais formé une opinion dans un cas avant les auditions », insiste M. Tenbücken, désireux de balayer les critiques visant son « boss ».« M. Eckert a traité plusieurs affaires de corruption, comme par exemple celle relative au groupe allemand Siemens il y a plusieurs années, ajoute un haut dirigeant de la FIFA. Personne n’a jamais remis en cause son indépendance. Seuls les footballeurs le font parfois et leurs motivations relèvent souvent de l’égoïsme. »Ancien premier procureur de Munich, directeur du département de criminalité générale et de la criminalité économique, M. Eckert est nommé, en 2012, à la tête de la chambre de jugement par le comité exécutif de la FIFA.Sa désignation fait écho à celle de l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia comme président de la chambre d’instruction dudit comité. Le magistrat allemand s’illustre rapidement en radiant à vie le Qatari Mohamed Ben Hammam, ancien vice-président de la FIFA et dirigeant de la Confédération asiatique, déjà banni en 2011 pour « fraude électorale ».Son rapport sur l’affaire ISL En avril 2013, il soumet à la FIFA son rapport sur l’affaire International Sport and Leisure (ISL), société en charge des droits marketing de la Fédération internationale jusqu’à sa faillite en 2001. Il y indique que l’ancien président brésilien de la FIFA Joao Havelange (1974-1998), son gendre Ricardo Teixeira (démissionnaire du comité exécutif et de son poste de dirigeant de la confédération brésilienne de football en 2012) et le patron de la Confédération sud-américaine (Conmebol) Nicolas Leoz ont touché des « pots-de-vin » d’ISL entre 1992 et 2000. Quelques jours avant la publication du rapport d’Eckert, Havelange avait quitté son poste de président honoraire de la FIFA, imité par Leoz.FIFA : le Brésil, épicentre du scandale« La conduite du président Blatter a peut-être été maladroite », écrit alors M. Eckert, s’interrogeant si l’ancien secrétaire général de la FIFA (1981-1998) « savait ou aurait dû savoir au fil des années qu’ISL, avant sa faillite, avait versé des pots-de-vin à d’autres dirigeants. » Il estime alors que le Suisse n’a commis « aucune faute éthique ou criminelle. »En septembre 2014, le patronyme du magistrat allemand revient sur le devant de la scène alors qu’il se voit remettre le rapport d’enquête de 350 pages réalisé par Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. « Ce sont deux professionnels respectés et accomplis dans leurs champs respectifs. Je suis certain que leur unique but est la quête de la vérité », confiait alors au Monde Domenico Scala, patron du comité d’audit et de conformité de la FIFA.Epaulé par une équipe de cinq enquêteurs, Michael J. Garcia avait rencontré les représentants des pays qui avaient déposé leur candidature (Qatar, Etats-Unis, Japon, Corée du Sud, Australie) pour organiser le Mondial 2022 et ceux qui postulaient à l’édition 2018 (Russie, Angleterre, Espagne-Portugal, Belgique - Pays-Bas). Le quinquagénaire avait également tenté d’interroger l’ensemble des membres du comité exécutif qui ont participé au vote d’attribution, le 2 décembre 2010.Le rapport Garcia Le 13 novembre 2014, M. Eckert publie une note de 42 pages sur la base du rapport Garcia. Dans sa synthèse, il estime que si des « conduites douteuses » ont bien accompagné le processus d’attribution, elles ne peuvent être qualifiées de faits de « corruption » et remettre en cause le scrutin de 2010.Il reconnaît « certains indices d’une conduite potentiellement problématique de certaines personnes à la lumière des règles d’éthique de la FIFA » et rappelle que le code éthique de la fédération interdit à ses représentants et élus « d’accepter des cadeaux ou des sommes d’argent ». Il pointe aussi un « manque de transparence » et la « conduite douteuse de deux personnes » qui officiaient comme « consultants ou conseillers » dans le dossier de candidature du Qatar. Mais ces éléments « ne sont pas de nature à compromettre l’intégrité du processus d’attribution » du Mondial 2022, estime alors le magistrat.La FIFA et son « comité d’éthique », une histoire mouvementéeDans sa synthèse, M. Eckert n’oublie pas de rendre un hommage appuyé à Sepp Blatter. « Il faut dire clairement que le président Blatter n’a pas violé le code d’éthique » et « a mis en œuvre plusieurs réformes importantes, dont celles qui ont rendu cette enquête possible », écrit le juge munichois tout en conseillant à la FIFA de porter plainte auprès de la justice suisse. A la lecture de cette synthèse, Michael J. Garcia manque de s’étrangler. « La décision du président de la chambre de jugement contient plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillés dans le rapport, déclare l’enquêteur. J’ai l’intention de faire appel de cette décision devant le comité d’appel de la FIFA. »Au nom de la « transparence », ce dernier réclame en vain la publication intégrale de son rapport avant de voir son appel rejeté. En décembre 2014, il démissionne de son poste de président de la chambre d’instruction, remplacé par l’Helvète Cornel Borbély. Le comité exécutif de la FIFA décide alors de divulguer ledit rapport Garcia « sous une forme appropriée » et après les procédures individuelles en cours. A ce jour, il n’a jamais été publié, restant à la disposition du procureur suisse Michael Lauber, qui enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.Le « grand nettoyage » de 2015 L’année 2015 aura été celle du « grand nettoyage » pour le juge Eckert. Le 28 mai, il suspend provisoirement onze personnes suite au coup de filet réalisé, à quarante-huit heures du congrès de la FIFA, par la police suisse sur ordre de la justice américaine. Parmi elles figurent le président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, et son prédécesseur Jack Warner, inculpés pour blanchiment d’argent, fraude et corruption. En juillet, il radie à vie l’Américain Chuck Blazer, ex-secrétaire général de la Concacaf, ancien membre du comité exécutif et « taupe » du FBI. Deux mois plus tard, c’est le Trinidadien Jack Warner, démissionnaire de la FIFA en 2011, qui est banni à vie.Le 8 octobre, il suspend pour 90 jours M. Blatter, M. Platini et le Français Jérôme Valcke, soupçonné d’avoir profité de la revente de billets du Mondial 2014 et écarté de son poste de secrétaire général de la Fédération internationale en septembre. Ce jour-là, il radie pour six ans le Sud-coréen Chung Mong-joon, ex-vice-président de la FIFA (1994-2011) et candidat à la succession de Sepp Blatter.Scandale à la FIFA : « L’ampleur de la corruption présumée est inconcevable »Le 12 octobre, le juge Eckert suspend pour 90 jours Worawi Makudi, président de la Fédération thaïlandaise et ancien membre du comité exécutif. Enfin, le 4 décembre, il écarte provisoirement Juan Angel Napout, patron de la Conmebol, et Alfredo Hawit, président de la Concacaf. Les deux dirigeants viennent d’être arrêtés par la police suisse et inculpés par la justice américaine.« Je remarque qu’il lui fallait trois ans d’enquête en 2011 pour radier à vie certaines personnes dont je ne citerai pas les noms. Aujourd’hui, il faut trois mois à la commission d’éthique pour bannir les présidents de l’UEFA et de la FIFA », a confié Sepp Blatter dans les colonnes de Libération, alors qu’il a créé ledit comité, il y a près d’une décennie, avant de le réformer en 2011.« Deux choses ont changé, estimait Andreas Bantel, porte-parole de la chambre d’instruction, le 8 décembre, dans les colonnes du journal suisse Le Temps. Les procureurs, d’abord Michael Garcia, puis surtout Cornel Borbely, sont très déterminés, et les temps ont changé. Les Etats-Unis mettent la pression. » Comme s’il fallait voir, derrière ce « grand nettoyage », la marque de la justice américaine. Rémi Dupré Journaliste au Monde Scandale Volkswagen : le Parlement européen lance une commission d’enquête • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) C’est officiel : les eurodéputés se sont prononcés en majorité, 354 votes pour et 229 contre, jeudi 17 décembre à Strasbourg, pour le lancement d’une commission d’enquête parlementaire sur le scandale des voitures Volkswagen.L’initiative conjointe des Verts et des sociaux-démocrates, rejoints par les libéraux et l’extrême gauche, a finalement été soutenue par les élus du parti majoritaire (les conservateurs) dans l’hémicycle européen.Cette commission d’enquête aura un mandat très large : établir les responsabilités des institutions et des pays européens mais aussi des constructeurs automobiles après l’éclatement du scandale Volkswagen au début de l’automne. Qu’aurait dû faire la Commission européenne qu’elle n’aurait pas fait, elle qui a en charge la fixation des protocoles de tests d’émissions de gaz polluants pour les voitures neuves ?Ces tests, pratiqués en laboratoire depuis des dizaines d’années, n’étaient pas du tout efficaces pour mesurer les émissions réelles d’oxydes d’azote (NOx), mais Bruxelles ne s’est mise au travail pour en définir de nouveaux, plus efficaces, qu’en 2011. Et ils viennent seulement d’être validés par les 28 Etats membres de l’Union.Des pouvoirs élargisLes élus se pencheront aussi sur l’action des autorités nationales d’homologation des voitures neuves, dont l’indépendance vis-à-vis des constructeurs a été questionnée. Et sur le comportement des industriels : Volkswagen était-il le seul à avoir utilisé ces petits logiciels truqueurs, modifiant les émissions de gaz polluants au moment des tests ?La commission d’enquête sera dotée de pouvoirs et de moyens élargis. Une grosse quarantaine d’eurodéputés, un secrétariat, un budget pour faire travailler des consultants, des juristes, etc. Et le droit de convoquer des responsables – ces derniers n’auraient pas la possibilité de décliner – à des auditions ou de réclamer des documents.Elle aura plus de pouvoir que la « commission spéciale taxe », lancée en février après le scandale Luxleaks, pour enquêter sur l’évasion et la fraude fiscale en Europe, qui ne peut, elle, exiger des auditions ou des documents. Celle-ci a également dû insister des mois avant d’obtenir qu’une grosse dizaine de multinationales (Facebook, Google, Amazon, etc.) viennent s’expliquer au Parlement européen. Et n’a eu qu’un accès très partiel à des documents confidentiels de la Commission européenne.« La Commission est tout à fait prête à travailler avec la nouvelle commission d’enquête. Les logiciels truqueurs sont interdits dans la législation européenne. Les Etats membres ont l’obligation de la faire respecter. Pour notre part, nous avons pris des décisions importantes pour introduire de nouveaux tests, les plus solides et les plus fiables du monde à ce jour. Et en début d’année prochaine, nous ferons des propositions pour améliorer le système de mise sur le marché des voitures dans son ensemble ». Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles « Undertale », élu « meilleur jeu vidéo de l’histoire » à la surprise générale William Audureau Il est le jeu vidéo à la moyenne de notes la plus haute de l’histoire sur l’agrégateur de critiques Metacritic (99/100) et le second sur Gamerankings (97,54 %) et Senscritique (8,6/10). Le prestigieux magazine de jeu vidéo britannique Edge l’a élu meilleur titre de l’histoire en 2007 et son créateur, Shigeru Miyamoto, est surnommé le « Mozart du jeu vidéo ».Et pourtant, The Legend of Zelda : Ocarina of Time a échoué en finale du dernier concours en date, sur le site GameFaqs, balayé par un petit jeu indépendant fraîchement sorti, Undertale, à l’issue d’un sondage final qui a réuni plus de 150 000 votants et animé les débats dans la sphère vidéoludique pendant deux semaines.Undertale voted "Best Game Ever" over Mario 64, Ocarina of Time, and Pokemon Red/Blue https://t.co/kBCX75KwFK— namineahtellai (@Emi Jones ✨)Le nom d’Undertale n’évoquera probablement rien à de nombreux lecteurs. Ce jeu de rôle conçu par un seul développeur, Toby Fox, est sorti en septembre 2015 sur Steam, la plateforme de distribution de jeux vidéo pour ordinateurs. Mais en dépit d’une réalisation antédiluvienne et d’une esthétique très particulière, il est porté depuis sa sortie par un bouche-à-oreille inouï : 10/10 de moyenne sur Steam en plus de 19 000 évaluations et un volume de recherche sur Google qui dépasse désormais les deux blockbusters Assassin’s Creed et The Witcher 3.Vainqueur de « Pokémon » ou de « Super Mario 64 »Bien sûr, la méthode de Gamefaqs n’a rien de scientifique. Ce site de jeu vidéo entièrement composé de contenu communautaire est surtout connu pour ses guides de jeux vidéo et ses tournois de popularité à braquet. En vingt ans d’existence, ce vestige des débuts du Net a ainsi organisé pas moins de dix-huit compétitions du genre.Ce serait un doux euphémisme de dire que la saga heroic fantasy de Nintendo, The Legend of Zelda, est une habituée des récompenses. Son héros aux oreilles pointues, Link, a remporté six titres à lui seul dans les catégories réservées aux personnages, la série a été élue meilleure série de tous les temps en 2006, et Ocarina of Time, meilleur jeu vidéo de tous les temps, déjà, en 2009.C’était sans compter la tenue de ce nouveau tournoi fort de 128 candidats, étalé sur plus d’un mois, et marqué par le parcours surprise du jeu indépendant de Toby Fox. Dès son entrée en lice, Undertale se débarrasse de Mass Effect 3, un jeu de rôle mâtiné de science-fiction très apprécié, avec seulement 1 000 voix d’écart, puis il gobe Fallout 3, un autre jeu de rôle majeur.Mais à partir des seizième de finale, la machine s’emballe. Ce sont tour à tour trois classiques intemporels de Nintendo, Super Mario World, Pokémon Rouge/Bleu puis Super Mario 64, dont Undertale triomphe à la stupéfaction générale.Relecture des codes du genreSur Twitter, l’amusement le dispute à l’agacement. L’engouement ne serait-il pas disproportionné ? S’agit-il d’une farce collective ?Mass Effect 3. Fallout 3. Super Mario World. Pokemon Red/Blue. Super Mario 64. Undertale is something special, but wow is that cool.— FrayJoker (@Space Cody)Undertale sur GameFaqs a battu Mario 64, Pokemon Rouge, Mario World, Fallout 3, Mass Effect 3... A part ça, il est pas over-hypé ?— Benzaie_tgwtg (@Mr. Benzaie DANIEL)Le jeu de Toby Fox est assurément différent. Comme il se présentait dès 2013 sur Kickstarter, il se veut « un jeu de rôle dans lequel personne n’a à souffrir ». Il propose une relecture à la fois drôle, humaniste, tendre et astucieuse des codes du genre. Les affrontements contre les monstres valorisent le dialogue et la psychologie plutôt que le combat, les créatures rencontrées ont chacune une personnalité attachante, et le jeu est rempli de scènes loufoques mémorables où le héros échappe à un monstre en le domestiquant en jouant avec lui, ou en l’assurant de son amitié amoureuse.Le tout porté par une bande-son envoûtante, qui oscille entre bips-bips rudimentaires nostalgiques, sérénades au piano envoûtantes, ou musique de cabaret délirante. Son auteur évoquera dans une interview son goût de Mother, une série de jeux de rôle de Nintendo réputée pour leur qualité d’écriture, leur intelligence et leur inventivité.La presse spécialisée est enchantée. « Undertale m’a apporté plusieurs heures de rire, de bonheur, de sentiments chauds et confus, tout en me surprenant avec de vrais moments tristes et choquants venus de nulle part », résume Destructoid. Pour Jeuxvideo.com, il fait partie de « la caste des titres indépendants qu’il faut absolument découvrir ». Gamekult y voit « la véritable surprise de cette année » et salue des scènes qui « resteront gravées dans la mémoire collective ».Sous-texte politiquePourtant, son approche humaniste n’est pas du goût de tous. Comme le relève le site spécialisé Kotaku, la communauté se déchire sur le sort de ce jeu si opposé aux standards habituels. Des réactions élitistes s’élèvent. « Fans d’Undertale : vous ne savez pas ce qu’est le vrai jeu vidéo », s’insurge un internaute sur le forum de GameFaqs, dans un sujet désormais effacé. « S’il était sorti il y a vingt ans, Undertale aurait été considéré comme tout juste médiocre », pouvait-on y lire.Alors que Toby Fox refuse de répondre aux questions sur le sous-texte politique du jeu, les militants progressistes s’en emparent. « Le succès dingue d’Undertale prouve que les joueurs sont prêts pour le féminisme, les romances queer et les valeurs progressistes », se félicite GameSkinny, un site spécialisé engagé.Sur le forum KotakuInAction, qui sert de lieu d’échange à nombre des partisans du GamerGate, un mouvement de joueurs hostiles aux militants progressistes, on s’agace : « Je ne pense pas que la dimension politique du jeu soit ce qui l’ait fait vendre, rectifie un internaute. Je pense que c’est le fait que c’est un bon jeu. »Un débat pas si neufAu-delà de la fable de David contre Goliath, ou du conte de fée d’un jeu indé, les débats autour d’Undertale ont acté des déchirures au sein de la communauté du jeu vidéo, séparée en deux camps : les joueurs et joueuses qui tiennent aux références classiques qui ont bâti l’histoire du jeu vidéo, d’une part. De l’autre, les soutiens d’une nouvelle vague de jeux qui s’offrent un droit d’inventaire, disséminent du sens derrière chaque fonction ludique, et représentent une nouvelle approche du jeu vidéo, moins portée sur l’immersion et davantage sur le détournement des codes.i just wanna watch gamefaqs burn https://t.co/u5cr4Jtkqi— Mr_Chisuun (@A Beary Holiday)« Je veux juste que Gamefaqs prenne feu. »Ce choc des modernes contre les anciens n’est pourtant pas une nouveauté. Ocarina of Time lui-même avait divisé les fans de Zelda à sa sortie, certains lui préférant les épisodes en deux dimensions, plus denses. Le débat avait même donné lieu l’an passé à une chanson parodique, signée de Brental Floss et Dave Bulmer.Par ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’un tournoi GameFaqs défraie la chronique. En 2007, la communauté avait octroyé le titre de meilleur personnage de jeu vidéo à… la pièce en « L » de Tetris. Ce triomphe saugrenu avait donné naissance à moult analyses : la victoire du bloc L- aurait ainsi symboliser « un effort collectif total » ; « la lassitude des personnages stéréotypés », « le ressentiment envers le fanatisme des joueurs », « l’indifférence pour ce tournoi », et « la prise de conscience que sur Internet, rien n’est sérieux ». William Audureau Journaliste au Monde Le budget 2016 définitivement adopté • Mis à jour le Par un ultime vote, le Parlement a adopté définitivement, jeudi 17 décembre, le projet de budget de l’Etat pour 2016, dont sa mesure phare de baisse de l’impôt sur le revenu pour huit millions de foyers modestes.Après deux mois de marathon budgétaire dans les deux chambres, les groupes socialiste et des radicaux de gauche ont voté pour. Les écologistes se sont divisés entre « pour » et abstentions. Le groupe Les Républicains (LR) et celui de l’UDI (centriste) ont voté contre, de même que le groupe Front de gauche.L’opposition a d’ores et déjà annoncé qu’elle déposerait un recours auprès du Conseil constitutionnel, qui se prononcera impérativement avant le 31 décembre.Le projet de loi de finances (PLF) pour 2016, construit sur une hypothèse de croissance de 1,5 % et un déficit ramené à 3,3 % du PIB, prévoit notamment :une baisse de 2,1 milliards d’euros de l’impôt sur le revenu pour huit millions de contribuables modestes ;de substituer une baisse automatique et dégressive de la CSG à une partie de la future prime d’activité ;de proroger en 2015 et 2016, et au-delà dans certains cas, l’exonération d’impôts locaux pour les contribuables aux revenus modestes ;d’instaurer l’obligation pour les grandes entreprises françaises de transmettre au fisc des informations détaillées, pays par pays, sur leurs activités à l’étranger ;de ramener de 20 % à 5,5 % le taux de TVA appliqué aux produits de protection hygiénique féminine.Cinq chiffres pour comprendre le projet de budget pour 2016 Immigration et « Brexit » : les enjeux du dernier Conseil européen de l’année • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) C’est le dernier rendez-vous de 2015 à vingt-huit, le treizième depuis l’entrée en fonction du président du Conseil Donald Tusk… Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se retrouvent pour deux jours à Bruxelles avec un menu copieux, mais qui se résume, pour une bonne part, à des « bilans » ou à des « évaluations ».Migration, Union de l’énergie, Union économique et monétaire, « Brexit »… A priori, aucune décision d’importance n’est attendue et le seul moment clé sera sans doute le « dîner-débat » entre le premier ministre britannique, David Cameron, et ses pairs. Ils doivent, en principe, s’entendre sur la marche à suivre pour aboutir à un accord sur « de nouvelles relations » entre le Royaume-Uni et l’Union, lors du prochain Conseil européen, en février 2016.Tous les conseils réservent cependant des surprises, et celui de jeudi et vendredi ne devrait pas faire exception.Un minisommet presque aussi important que le Conseil lui-mêmeLe Conseil devait être précédé, jeudi en fin de matinée, d’un « minisommet » sur la migration, à l’initiative de l’Allemagne et de la Commission européenne. C’est le deuxième du genre après celui organisé en marge du sommet UE-Turquie le 29 novembre. Jeudi, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, voulait inviter « le plus de monde possible » pour discuter d’une nouvelle solution à la crise des migrants : la réinstallation de réfugiés, sélectionnés directement en Turquie. « Cinquante mille », a suggéré le Luxembourg, qui exerce la présidence semestrielle de l’Union. La Commission a mis une proposition sur la table : les Etats peuvent participer de manière volontaire, aucun « quota » ne sera officiellement annoncé.Neuf pays membres seulement ont répondu à l’appel : l’Allemagne, qui pousse très fort pour cette solution ; l’Autriche ; la Suède, qui ne veut plus participer au schéma de relocalisation chez elle de vingt-deux mille réfugiés passés par l’Italie ou par la Grèce ; les Pays-Bas ; la Belgique ; le Luxembourg ; la Grèce ; le Portugal ; la Slovénie ; et la Turquie (hors UE). Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, sera présent. La France sera finalement représentée non pas par François Hollande mais par le ministre aux affaires européennes, Harlem Désir, le président ayant un « problème d’agenda ». Le chef de l’Etat devait se rendre à Neuville-Saint-Vaast, dans le Pas-de-Calais, pour y inaugurer le Monument des fraternisations érigé dans la commune.« Cette réunion sur la migration est plus importante que le Conseil lui-même, juge un diplomate. Ceux qui y participent veulent pouvoir annoncer des choses à leur opinion publique avant Noël. » Elle sera surtout l’occasion pour les Belges ou les Néerlandais de faire le point avec la Turquie : tiendra-t-elle ses promesses et réduira-t-elle les flux de migrants ? Selon des informations communiquées par le Conseil européen, jeudi matin, quatre mille migrants arrivent encore chaque jour en Europe en décembre.Dans les pays d’Europe centrale, on s’inquiétait de ce rendez-vous qui pourrait préfigurer une Europe à deux vitesses : ceux qui acceptent les réfugiés et qui restent dans une zone Schengen de libre circulation et les autres.Crise migratoire : un accord minimal entre l’UE et la TurquieMigration : un bilan d’étape Mardi 15 décembre, la Commission a publié un premier bilan des solutions adoptées à vingt-huit pour tenter de résoudre la crise des migrants. Très décevant. La relocalisation de cent soixante mille réfugiés arrivés en Grèce et en Italie démarre très lentement. A ce jour, seuls… soixante-quatre réfugiés ont été relocalisés. Alors que la Grèce a enregistré plus de sept cent cinquante mille arrivées depuis janvier, selon des sources gouvernementales à Athènes. Environ trois mille places sont immédiatement disponibles dans différents pays, mais elles sont inoccupées faute de demandes de réfugiés, auxquels les passeurs ont conseillé de ne pas s’enregistrer s’ils veulent se rendre en Allemagne, notamment.Quant aux « hot spots », éléments clés du dispositif anticrise, censés trier les demandeurs d’asile et les migrants économiques, deux seulement sont opérationnels : un à Lesbos, en Grèce, et l’autre à Lampedusa, en Italie.La politique de retour, décrite comme un autre élement clé du dispositif européen s’en trouve, du même coup, handicapée. La révision du code Schengen, afin de permettre des contrôles systématiques aux frontières extérieures, n’est pas prête. Pas plus qu’une éventuelle réforme des accords de Dublin, qui prévoient que la demande d’asile doit être effectuée dans le pays d’arrivée.La proposition de la Commission la semaine dernière de créer un corps de gardes-frontières européens susceptible d’être déployé en cas de crise grave et de se substituer aux services d’un Etat défaillant ou en difficulté ne fera l’objet que d’une première discussion. « Impossible d’évaluer à temps un document de cent cinquante pages », affirment les services de M. Tusk. Une atteinte éventuelle au principe de souveraineté nationale pose de gros problèmes à diverses délégations. Des pays, telle la France, qui soutiennent le principe d’un corps européen, s’interrogent cependant sur le processus décisionnel qui devrait conduire au déploiement. Le dossier est renvoyé à plus tard.A Munich, la désillusion des migrants économiquesUnion de l’énergie et sanctions russesCe dossier, encore assez nébuleux, serait resté au second plan si le premier ministre italien, Matteo Renzi, n’avait focalisé sa mauvaise humeur sur lui. Excédé par ce qu’il estime être le traitement indigne réservé à son pays dans divers domaines, le chef du gouvernement proteste de manière véhémente contre des projets liés à l’acheminement du gaz russe. Le projet South Stream, qui devait relier la Russie à l’Italie via la mer Noire, a été abandonné au profit de North Stream, qui intéresse prioritairement l’Allemagne.M. Renzi a feint, parallèlement, de réclamer une discussion sur le renouvellement des sanctions contre la Russie, pourtant approuvé dans un premier temps par son pays. La décision de les prolonger jusqu’en juin 2016 sera finalement entérinée vendredi après-midi, avec l’espoir d’une application rapide de l’intégralité des accords de Minsk sur l’Ukraine, ce qui pourrait entraîner la levée des sanctions.Gazoduc South Stream : pourquoi la Russie a décidé de jeter l’éponge« Brexit » : Cameron veut une « discussion franche » avec ses partenaires Alors que les négociations avec ses partenaires européens patinent, David Cameron entend en appeler directement à la responsabilité politique des vingt-sept autres chefs d’Etat et de gouvernement réunis pour un Conseil européen. Si un accord n’est pas trouvé, devrait-il argumenter en substance, le « Brexit » (British Exit ou « sortie du Royaume-Uni ») ne pourra pas être évité à l’occasion du référendum sur la question promis par Londres d’ici à la fin 2017. M. Cameron souhaite « susciter un élan politique » lors du dîner organisé entre les deux jours du sommet, résumait mercredi une porte-parole de Downing Street. Il n’attend pas un accord sur un texte mais « un signal » de la part des dirigeants européens de leur « volonté de travailler avec le Royaume-Uni pour réparer l’UE ». Le premier ministre, poussé par les eurosceptiques de son propre parti, qui raillent la faiblesse de ses exigences, veut mettre en scène sa bataille avec Bruxelles.L’objectif de Londres est d’obtenir un consensus politique pour engager dans la foulée les négociations qui permettraient de parvenir à un accord lors du prochain sommet européen, les 18 et 19 février.Brexit : Cameron joue son va-tout à BruxellesUnion économique et monétaireCe sujet est inscrit à l’agenda, mais personne ne se fait d’illusion : les dirigeants européens devraient passer très vite à autre chose. Depuis que la crise grecque a été résolue, cet été — momentanément selon certains —, la nécessité de travailler à une Union économique et monétaire plus intégrée est passée au second plan. Seul enjeu ? L’Union bancaire. La Commission et un grand nombre de pays membres veulent discuter de la mise en place d’une garantie européenne pour les dépôts bancaires de particuliers, conçue comme la dernière « brique » du dispositif instauré pendant la crise. Elle vise à mieux surveiller les banques et à gérer leur éventuelle faillite. Seule l’Allemagne est, pour l’instant, réticente sur le principe. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles La création d’un diplôme de danseur hip-hop fait débat Une discipline qui ne cesse de s’enrichir et de se diversifierBruce Ykanji, fondateur en 2002 de Juste debout, une rencontre internationale de danseurs hip-hop qui s’affrontent dans des battles, s’insurge contre « un diplôme qui sort du chapeau alors que ça fait trente ans qu’on ne fait rien pour le hip-hop naturel », issu de la rue. La danse hip-hop, née dans les quartiers de New York dans les années 1970-1980, n’a depuis jamais cessé d’évoluer, de s’enrichir et de se diversifier dans la rue, mais aussi dans les festivals et théâtres grâce à de jeunes chorégraphes inspirés par les arts du cirque, la danse contemporaine et même la danse classique.Le gouvernement défend le « devoir de reconnaissance de cette discipline ; ne pas le faire relèverait d’une discrimination ». Le Moovement, collectif de défense des danses hip-hop, a quant à lui lancé une pétition (laquelle recueillait 4 600 signatures vendredi 18 décembre au soir) et dénonce une tentative de récupération par les pouvoirs publics, pour des « motifs électoralistes et démagogiques ». Avant d’interpeller directement M. Valls : « Monsieur le premier ministre, voulez-vous dire que ce DNSPD [diplôme national supérieur professionnel de danseur] donnerait un avenir aux jeunes de banlieues ? qu’il baisserait le taux de chômage dramatique en France et en particulier dans “les quartiers” ? »La culture, privilège de riches ? Chauffeurs pour Uber, « on a l’impression d’être des machines » Violaine Morin Ce matin, devant le Palais des Congrès, à Paris, quelques dizaines de chauffeurs de VTC (voiture de tourisme avec chauffeur) discutent par petits groupes. Au terme d’une « opération escargot », démarrée aux abords des aéroports d’Orly et de Roissy, les voitures se sont arrêtées sur le rond-point de la porte Maillot. À l’appel des associations SETP, CAPA-VTC et Actif-VTC, les chauffeurs protestaient contre les conditions de travail imposées par les sociétés Uber et Chauffeur privé, éditeurs d’application de réservation sur smartphone. Dans leur ligne de mire, la récente réduction de 20 % des tarifs de course.La baisse de chiffre d’affaires qui en résulte est importante selon les chauffeurs, même si elle reste difficile à mesurer, car tout dépend du nombre de courses réalisées. Il y a quelques mois, un chauffeur Uber pouvait toucher « entre 2 000 et 3 000 euros par mois », explique Mourad, passé de Uber à Chauffeur privé. Depuis octobre et la baisse du tarif minimum à la course chez Uber, passé de 8 à 5 euros.« Ça payait un peu mieux » chez Chauffeur privé, indique-t-il. Payait, car l’application française a, elle aussi, décidé de réduire le prix minimum des courses, de 8 à 6 euros. Des tarifs ultra-compétitifs pour résister à l’offre de plus en plus concurrentielle des taxis.La difficulté, pour les chauffeurs de VTC, c’est que, sur ces sommes, il leur faut encore déduire 20 % de commission et 10 % de TVA. « Le salaire est maintenant autour de 1 200, 1 500 euros maximum par mois », estime Mourad. Non loin de lui, Akim s’énerve : « En ce moment, moi, c’est plutôt 800 ! » Et pour atteindre ces revenus, encore faut-il compter jusqu’à 10 heures de travail par jour !Compensations insuffisantesAprès la baisse des prix, Uber avait assuré aux chauffeurs que la société compenserait leurs pertes pendant six semaines. Chez Chauffeur Privé, pour une course à 6 euros, la société rembourse la différence au chauffeur pour arriver à 8. « Sauf que, pour les courses plus importantes, ils ne le font pas, et il y a bien une perte de 20 %. » note Mourad, qui s’amuse par ailleurs de ce qu’il qualifie de « la grande arnaque des majorations. »Les tarifs d’Uber sont en effet régulièrement majorés, annonçant à l’usager un prix « multiplié par 1,3 » et parfois jusqu’à 2,8. « Si vous majorez les prix, qu’est-ce qui se passe ? Les gens choisissent le taxi, et nous, on fait moins de courses. », commente-t-il.Quand on fait remarquer que ces majorations correspondent à des périodes de pointe où la demande est forte, comme les soirs de week-end, le petit groupe de chauffeurs réplique en rigolant : « On va vous montrer ! » Et en effet, vendredi matin, tout Paris était majoré à 1,3 fois le prix de la course.« En théorie, cela veut dire que tous les chauffeurs sont pris », explique Mourad en montrant la carte de Paris sur un smartphone. « On devrait donc me signaler une commande immédiatement, car j’apparais comme disponible. » Nous attendons une minute, puis deux. Mais pas de commande.D’importantes charges fixesSelon les chauffeurs, la baisse des tarifs ne permet plus d’assurer la qualité de service exigée par les sociétés Uber et Chauffeur Privé. Dans un autre groupe d’hommes, qui discutent entre les berlines en fumant une cigarette, Hicham, le plus âgé, semble aussi le plus inquiet. « Ce n’est pas tenable. J’ai quatre enfants, un loyer à payer », dit-il.Avec un salaire mensuel qui tourne donc autour de 1 500 euros, les chauffeurs ne s’en sortent plus. « L’essence, c’est environ 500 euros par mois. L’assurance transport, 280 euros. Les frais d’entretien du véhicule sont plus variables, mais si vous avez un pépin grave, ça peut monter jusqu’à 500 euros. Il nous reste quoi, à la fin du mois ? », interroge Hicham.Sans compter l’achat de la voiture, car Uber exige des véhicules de moins de quatre ans et d’un certain standing. « J’ai payé ma Skoda 37 000 euros », précise Hicham. Les petites bouteilles d’eau, bonbons et journaux sont aussi payés de leur poche. Un budget d’environ 80 euros par mois.Comment accepter de continuer à travailler dans ces conditions ? « C’est mieux que le chômage », sourit Mohamed. Avant de commencer comme chauffeur de VTC, il est resté sans emploi pendant deux ans. Marwan, chez Uber depuis cinq mois, ajoute : « On vous propose un boulot, vous faites quoi ? Vous dites oui. Vous investissez. Et du jour au lendemain, ils cassent les prix. On a l’impression d’être des machines. » Violaine Morin Après des années de froid diplomatique, Israël et la Turquie se rapprochent • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) La Turquie et Israël s’apprêtent à tourner la page de cinq années de brouilles et de déclarations hostiles. Le principe et les détails d’une reprise des relations diplomatiques ont été conclus, mercredi 16 décembre, lors d’une réunion secrète à Zurich, en Suisse, un terrain neutre. Parmi les personnes présentes à cette rencontre se trouvaient, selon les médias israéliens, le chef du Conseil national de sécurité, Yossi Cohen – qui s’apprête à prendre la tête du Mossad, le service de renseignement et d’action extérieure –, l’ancien directeur du ministère des affaires étrangères Joseph Ciechanover, et le sous-secrétaire aux affaires étrangères de la Turquie, Feridun Sinirlioglu, ancien ambassadeur en Israël. La veille, le président Recep Tayyip Erdogan avait déclaré qu’un « processus de normalisation serait bon pour nous, pour Israël, la Palestine et toute la région ». Le changement de ton est clair.La rupture des relations diplomatiques avait été provoquée en mai 2010 par un événement dramatique au large des côtes israéliennes. La marine avait intercepté la flottille conduite par le Mavi Marmara, qui essayait de briser l’embargo imposé par l’Etat hébreu - et l’Egypte - à la bande de Gaza. Neuf activistes turcs avaient péri, et plusieurs dizaines avaient été blessés, dont l’un décédera par la suite. Depuis, les négociations en coulisses, notamment avec la médiation des Etats-Unis, avaient connu de nombreux rebondissements. Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, avait fini par présenter des excuses officielles pour l’assaut. La tenue d’élections en Israël comme en Turquie, cette année, a encore retardé la réconciliation. Lire : « Mavi-Marmara », l'affaire qui a consommé la rupture entre Israël et la Turquie Deux pays en quête de bonnes nouvelles diplomatiquesLe ministère israélien des affaires étrangères incite à la prudence, en attendant que le document de Zurich soit publiquement endossé par les responsables politiques. Il comprend de nombreux aspects. Après l’expulsion de l’ambassadeur israélien en poste à Ankara en 2011, il prévoit le retour d’un ambassadeur dans les deux capitales ; l’annulation des poursuites entamées en Turquie contre de hauts responsables militaires israéliens ; la création d’un fonds spécial doté de 20 millions de dollars, selon Haaretz, destiné à dédommager les familles des victimes.En échange, Ankara s’engage à expulser de son territoire Saleh Al-Arouri, activiste du Hamas qui aurait orchestré l’enlèvement et l’assassinat de trois adolescents israéliens en Cisjordanie, en juin 2014. Enfin, les deux pays envisagent une vaste coopération dans le domaine gazier, avec notamment la construction d’un pipeline israélien passant par la Turquie, destiné à acheminer le produit des gisements offshore prometteurs vers l’Europe.La Turquie comme Israël ont un besoin criant de nouvelles positives sur le plan diplomatique. La Turquie se trouve engagée dans une crise aiguë avec la Russie, après avoir abattu l’un de ses avions de chasse, qui volait au-dessus de la Syrie mais a pénétré dans son espace aérien. Elle est aussi mise en cause pour la trop grande porosité de sa frontière avec la Syrie et sa tolérance vis-à-vis des djihadistes de l’organisation Etat islamique et de leurs trafics autour du pétrole.Israël, pour sa part, a beau arguer du fait qu’un « nouvel horizon » est apparu dans ses relations avec les pays arabes – soit une convergence d’intérêts face à la menace djihadiste –, l’Etat hébreu se retrouve en situation de repli et d’isolement. Les relations avec l’administration Obama sont polaires. L’Union européenne vient de lui adresser un signal timide mais significatif en décidant l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies en Cisjordanie. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Dash et Kholio ont quitté Damas samedi 19 septembre. Direction l'Europe. Kholio laisse derrière lui sa femme, Mimoty, qui est également la petite sœur de Dash. Cette odyssée, ils lui en feront partager minute par minute les doutes et les avancées, avec le service de messagerie WhatsApp. Un journal de bord également suivi par la mère de Dash, Mön, sa grande sœur, « Lou£ou », et des amis, notamment Khaled (« 5aled »), Nawar, Haya et Alia. L’objectif : atteindre l’Allemagne et y retrouver Nash, le frère de Dash. De la Syrie à l’Allemagne, carnet de route d’un exil Dans le téléphone d’une migrante syrienne Samedi 19 Dimanche 20 Lundi 21 Mardi 22 Mercredi 23 Jeudi 24 Vendredi 25 Samedi 26 Dimanche 27 Lundi 28 Mardi 29 Mercredi 30 Jeudi 1er oct. ... et depuis ? Qui sont ils ? étudiait l’anglais à l’université de Damas. Jusqu’à ce qu’elle décide de fuir le régime avec son beau-frère Kholio (« 5olio »). (« 5olio ») étudiait le droit à l’université de Damas. Jusqu’à ce qu’il décide de fuir le régime avec sa belle-sœur Dash. est la mère de Dash. est la grande sœur de Dash. est la petite sœur de Dash et la femme de Kholio. est le frère de Dash, que Dash et Kholio tentent de rejoindre en Allemagne où il étudie. est un ami commun, parti de Damas peu avant Dash et Kholio. Il est arrivé en Grèce en passant par Izmir, puis en traversant la mer Egée. 5aled, Haya, Alia, Dndonet Il était 18 heures à Izmir, à la fin de septembre, lorsque notre chemin a croisé celui de Dash et Kholio. Quatre heures plus tard, les deux jeunes Damascènes rejoignaient leur passeur, pour tenter de traverser la mer Egée sur un canot de fortune. Destination : l’Europe. Un voyage de la Syrie à l’Allemagne qu’ils partagent avec leurs proches grâce au service de messagerie Whatsapp. Entre photographies du coucher de soleil et selfies en gilets de sauvetage, leur conversation évolue au rythme des petites victoires et des grands moments de doutes propres à l’exil de tant de migrants. Ils ont accepté de nous laisser entrer dans l’intimité de leur « journal de bord », en nous transmettant les 203 captures d’écran de leurs échanges en arabe. Avec une seule exigence de leur part, que n’apparaissent ni leurs noms, ni leurs visages. Pour protéger leur famille restée là-bas. Et une difficulté pour nous, traduire angoisses et espoirs, souvent exprimés à demi-mots. Malgré les difficultés imposées par l’argot syrien et le langage SMS. Des échanges tellement nombreux que nous avons choisi de ne retranscrire que certains messages de l'entourage le plus proche. A Izmir, dernières heures avant la traversée de la mer Egée Samedi 19 Enterre-moi mon amour Dash a créé le groupe « voyage vers l’asile » 5olio (Kholio) 3 h 50 Dash Des règles à suivre pour la conversation : 3 h 55 19 sept., 10 h 04 --> Mön Enterre-moi mon amour [une expression qui en arabe signifie : « je t’aime, donc je veux mourir avant toi »] 10 h 04 Dash Parle pas de malheur, maman. Bon, aujourd’hui l’amour est permis 10 h 04 Mön Juste aujourd’hui 10 h 08 Dash 10 h 09 19 sept., 13 h 34 --> Lou£ou Ecoutez, sondage : qui est pour un départ dimanche, départ à 8 h 30 du matin business class de Beyrouth. Qui est pour le voyage du lundi, 9 h 30 du matin ? 13 h 34 5aled Dimanche même si c’est plus cher 13 h 41 Mimoty Moi dimanche 13 h 41 Mön Le dimanche, sachant que moi je voulais rester passer une journée avec eux au Liban 13 h 43 Haya Dimanche 14 h 06 Mimoty Dana et Kholio, avec beaucoup de tristesse, partiront donc dimanche (de Beyrouth) 14 h 06 Lou£ou Passage de la frontière syrienne, fait 14 h 06 19 sept., 17 h 47 --> Dash 17 h 47 Dash Nous voilà ! On s’est arrêtés grignoter sur le bord de la route après la frontière, avec notre chauffeur 17 h 47 Mimoty Mes chéris 17 h 48 Alia Kholio ! Dash ! 17 h 48 5aled Inch Allah je vous féliciterai pour le passage de la frontière allemande 17 h 48 19 sept., 19 h 36 --> Mimoty Je suis tombée là-dessus sur Internet : « Adieu mer de la mort, les autorités turques ont accepté ce matin d’ouvrir les frontières aux seuls Syriens, à la suite des pressions internationales, au poste d’Edirne, à la frontière avec la Grèce. J’espère que ça va faciliter votre passage à tous. » 19 h 36 Mimoty Pour info, mais il n’y a rien de sûr 19 h 37 Edirne, dernière grande ville turque avant la Grèce, a longtemps été un point de passage pour les réfugiés en route pour l’Europe. Mais les autorités turques ont en réalité rendu son accès plus difficile pour les migrants, en interdisant notamment aux compagnies de bus de leur vendre des billets. Mön Ils sont arrivés (à Beyrouth !) 19 h 42 Mimoty Mabrouuuuuk ! Grâce à Dieu tout va bien 19 h 43 Lou£ou Dash ! 19 h 43 Dash 19 h 43 19 sept., 20 h 58 --> Haya 20 h 58 Dash J’étais dans la rue et quelqu’un qui fait des dreads m’a félicitée pour les miennes ! En levant les pouces 22 h 40 Mön Je vais passer le dimanche avec eux au Liban. 23 h 01 Dimanche 20 Inch Allah tout ira bien Mön La page de l’atlas ne fait pas apparaître les îles grecques et la Turquie. Mimoty, tu peux m’en renvoyer une où on verra Chios et Kos ? 14 h 15 Mimoty 14 h 18 20 sept., 17 h 52 --> Dash 17 h5 2 Dash On va le coudre 17 h 54 Mimoty C'est malin ! Excellent le coup du soutif ! 17 h 54 Dash Sondage rapide : [le passeur nous dit qu’]on peut avoir un jetboat de plage à plage à 1600 ou 1250 pour un pneumatique. Vous en pensez quoi ? 18 h 24 Dash et Kholio sont partis de Damas avec plusieurs numéros de téléphone de passeurs que leurs amis déjà passés leur ont transmis. Ils communiquent avec l’un d’entre eux par WhatsApp et compte sur lui pour, une fois arrivés à Izmir, leur faire traverser la mer Egée pour atteindre l’une des îles grecques Mimoty OK mais regardez comment ça se passe sur place 18 h 25 Lou£ou OK pour le jetboat aussi, mais vérifiez dans quel état il est 18 h 26 Haya Le mieux, c’est que vous voyiez de vos yeux 18 h 26 Dash Mimoty, ouvre l’atlas de la Turquie et trouve-moi Basmane 18 h 35 Lou£ou Y a pas 18 h 35 Dash Va voir dans Google et envoie une capture 18 h 35 Lou£ou Donne-moi le nom précis 18 h 36 Dash Place Basmane à Izmir. C’est le Maïdan de là-bas 18 h 36 Mimoty Attendez, Nawar nous dit qu’il n’y a pas de jetboat. Ce sont des menteurs 18 h 40 Mimoty ajoute Nawar à la conversation Nawar est un ami commun, parti de Damas avant Dash et Kholio. Il est arrivé en Grèce en passant par Izmir, puis en traversant la mer Egée. Haya De toute façon, il faut payer pour le meilleur truc 18 h 41 Nawar Cherchez un pneumatique qui prend des enfants, avec des gilets de sauvetage et un moteur 18 h 41 Dash Ouais, demain on va voir 18 h 41 Nawar Si t’as une question, dis-moi 18 h 41 Dash Avec Kholio, on a décidé de ne pas vérifier le bateau avant. On ne va pas se prendre la tête. En plus, Nawar, tu m’as dit que si le passeur ne te fait pas arriver sur la plage grecque, tu ne paies pas 18 h 47 Lou£ou J’ai trouvé Basmane 18 h 47 Lou£ou 18 h 47 20 sept., 20 h 02 --> Lou£ou A quelle heure vous devez être à l’aéroport demain ? 20 h 02 Dash Demain à 9 heures du matin 20 h 20 Dash Mais y aura pas de canot demain, y en aura un mardi dans la nuit 20 h 20 Alia Qu’est-ce que vous allez faire là-bas en attendant ? 20h21 Dash Le passeur a dit qu’il allait nous faire patienter dans un hôtel 4 étoiles 20 h 21 Dash Genre « il n’y a pas mieux que lui à Izmir » 20 h 21 Alia 20 h 21 Dash Oui enfin, on n’y croit pas beaucoup 20 h 22 Alia Inch Allah tout ira bien 20 h 22 Lundi 21 Petit tour au duty free Dash Good morning 5 h 52 Lou£ou Bonjour 5 h 53 Haya Vous arriverez sains et saufs 6 h 41 Mön Ils sont partis à l’aéroport. Ils ont des problèmes avec Internet, mais tout va bien 6 h 45 Alia Vous allez réussir. Quand vous arriverez, donnez-nous des nouvelles, rassurez-nous. Good luck 7 h 02 Dash Problèmes avec Internet. Ça va, ça vient à Beyrouth. 7 h 09 Lou£ou Est-ce que vous avez emmené les médicaments ? 7 h 09 Dash Ceux pour la mer, pas pour l’avion. Comment ça s’appelle ? 7 h 10 Lou£ou C’est pour le mal de l’air, ça fait juste dormir 7 h 10 Dash Donne-moi juste son nom 7 h 10 Lou£ou Prends-le une demi-heure avant. Il s’appelle dimenhydrinate 7 h 10 5olio On a passé le contrôle passeport. On va faire un tour au duty free 7 h 27 5olio Ça y est, on va monter, on a mangé des croissants 8 h 11 5olio On vous aime tous 8 h 11 Alia Kisses 8 h 12 Haya Good luck 8 h 12 5olio L’avion va avoir du retard, personne ne passe, je ne sais pas ce qu’ils attendent. 8 h 29 21 sept., 12 h 49 --> Mimoty Ils sont arrivés en Turquie. Izmir 12 h 49 Lou£ou Super, donnez-nous des nouvelles sur ce que vous allez faire 12 h 56 Dash 12 h 56 Mimoty a changé l’icône du groupe 5olio Je suis en train de discuter avec quelqu’un qui fait traverser aujourd’hui. Vers une île qui s’appelle Nira 13 h 13 Mimoty Comment tu te sens ? Qu’est-ce qu’il raconte ? 13 h 13 Kholio Il dit qu’il prend 1200 et qu’il embarque autour de 50 personnes 13 h 14 Mimoty Non 50, c’est trop, c’est trop, c’est trop 13 h 14 Haya Maisam, ils étaient 80 13 h 14 Maisam est un ami de Nash, le frère de Dash. Il est parti avant le duo et tente également de rejoindre Nash en Allemagne Mimoty Non ma chérie, Maisam ils étaient 80, mais dans deux embarcations 13 h 14 Mimoty 40 par bateau 13 h 14 Kholio Maisam a dit qu’au-dessus de 55 faut pas monter 13 h 14 Mimoty Même 50, c’est beaucoup dans un seul 13 h 14 Mimoty Je ne trouve rien qui s’appelle Nira, ni sur Google ni dans l’atlas 13 h 14 Kholio On verra par nous-mêmes 13 h 15 Dash a ajouté Maisam à la conversation Maisam Mimoty, arrête d’avoir peur et de leur faire peur. Si ça craint, ils ne monteront pas 13 h 54 Dash Mais personne n'a peur 13 h 55 Haya Vous avez acheté un sac en plastique pour protéger vos affaires ? 13 h 54 Dash On va devoir le faire 13 h 59 Dash Voilà comment va se dérouler le voyage. On part de Basmane à 21heures. Jusqu’au point de départ, faut compter deux heures. D’ici là on reste se reposer à l’hôtel. 14 h 13 Dash La ligne de Kholio restera connectée 14 h 13 Alia OK. Reposez-vous d’ici là. Dormez un peu pour embarquer en forme. Vous allez réussir 14 h 27 Mön N’oublie pas les petits sacs en Nylon 14 h 28 Maisam En Cellophane. Prenez aussi une batterie de secours pour le téléphone 14 h 29 Mön OK, mais ça veut dire quoi cette conversation? Vous allez traverser aujourd’hui ? 14 h 29 Lou£ou Oui maman, inch Allah, au petit matin ils seront de l’autre côté 14 h 43 Dash Oui, aujourd’hui 14 h 51 Dash Soyez rassurés. Nous, on a confiance 14 h 51 Lou£ou La carte que tu as achetée pour ton téléphone fonctionnera en Grèce ? 14 h 53 Dash Oui, c’est ce qu’ils nous ont dit 15 h 00 Dash Mais on n’est pas sûrs 15 h 00 21 sept., 16 h 26 --> 5olio De toute façon, on n’est sûrs de rien tant qu’ils ne nous diront pas « on y va ». On est partis faire un tour pour manger. Et là je fume des clopes dans un endroit qui ressemble à Salihiya un quartier de Damas 16 h 26 Maisam C’est là qu’il y a la mafia 16 h 29 Maisam Ne vous baladez pas dans la rues avec vos K-way, on vous repérerait 16 h 29 Kholio OK 16 h 34 Lou£ou Alors, qu’est-ce qu’il se passe ? 16 h 38 5olio Ça va, l’hôtel est mieux qu’au Liban, finalement. Mais on n’a pas encore payé le passeur 16 h 41 Lou£ou Oui, c’est mieux 16 h 41 21 sept., 18 h 36 --> Dash Appel urgent à tous 18 h 36 Lou£ou Je suis là 18 h 36 Alia Présente 18 h 36 Dash On réfléchit à remonter avec les autres à Istanbul 18 h 37 Alia Pourquoi ? 18 h 36 Dash Pour voir comment ça se passe, si on peut passer par Istanbul 18 h 37 Lou£ou Tu veux dire sans passer par la mer ? 18 h 37 Dash Oui 18 h 38 Lou£ou Mais c’est possible de passer par les frontières ? 18 h 38 Dash Je ne sais pas 18 h 38 Alia Non, attendez 18 h 38 Dash On voulait voir avec vous 18 h 38 Alia Arrête, ça le fait pas. Vous devez retourner vers la mer. Vous allez rater l’occasion de passer, le temps peut se calmer 18 h 38 Des pluies diluviennes ont empêché les départs des migrants par la mer pendant plusieurs jours. 21 sept., 21 h 26 --> Mimoty Je les ai eus. Ils restent à Izmir. Au pire, ils attendront demain ou après-demain que le temps se calme 21 h 26 Mardi 22 L'attente Mön Qu’est-ce qu’il se passe aujourd’hui, c’est quoi les nouvelles ? 9 h 57 Dash Les nouvelles, c’est qu’on t’aime 12 h 37 Mön Moi aussi, beaucoup beaucoup beaucoup 12 h 38 Nash Et moi aussi! 12 h 45 Dash 12 h 57 Mön Tiens, regarde, la mer est très calme, les vagues sont légères. Et même beaucoup plus calme que le calme lui-même 14 h 22 Dash Chez toi, pas ici 14 h 22 Mön Vous verrez bien 14 h 23 Dash De toute façon, on ne peut pas faire confiance à notre passeur 14 h 24 Dash Ils viennent de nous dire qu’il n’y avait pas de passage aujourd’hui 14 h 38 Nawar C’est d’ici que vous partirez 1 7h 31 Nawar 17 h 31 Nawar Moi, c’était de là, mais un jour où la mer était excellente 17 h 36 Nawar Je viens de discuter avec Kholio, qui dit que ce ne sera pas aujourd’hui, mais ils nous tiendront au courant dès qu’ils partiront 17 h 39 Mimoty OK super 17 h 44 Dash On est partis chercher des sacs de Nylon. On a croisé des jeunes Syriens qui achetaient des piles. Ils attendent aussi que le temps se calme. Eux, ils vont traverser avec un passeur qui s’appelle Abou Hassan d’Alep 18 h 47 Dash Bonne nuit 22 h 06 Mercredi 23 Bonne nuit Dash La pluie n’a pas arrêté de la nuit. Pas de nouvelles. Faut qu’on attende, c’est tout 10h43 Mön La vitesse des vents est de 5km/heure. C’est vachement bien 10h44 Dash Ce sera peut-être cette nuit. Priez pour nous ! 10h45 Haya 10h46 Nash Je vous attends chez Pizza Hut 10h46 Dash OK, mais tu ne bouges pas avant qu’on arrive ! 10h47 23 sept., 14h05 --> Dash On va éteindre un peu Internet. Seul Kholio l’aura, mais il préfère qu’on ne l’utilise pas trop, sauf nécessité les amis 14h05 Alia Santé 14h05 --> 23 sept., 22h46 --> Dash Bonne nuit. Priez pour qu’il y ait du nouveau demain 22h46 Mön Passez une bonne nuit 23h15 Jeudi 24 Les gardes-côtes sont toujours là ? Après deux jours d’attente, Kholio et Dash ont décidé de changer de passeur aujourd’hui. Leur passeur est désormais le cousin d’une amie qui sera lui-même sur le bateau. «Il n’y a pas plus sûr», selon eux. Lou£ou Il paraît que c’est possible de traverser aujourd’hui 10 h 27 5olio Oui, c’est possible. On attend, du coup 10 h 28 Lou£ou Il reste beaucoup de temps entre maintenant et 22 heures heure du départ. Vous allez être fatigués 11 h 12 24 sept., 14 h 20 --> Lou£ou Combien de personnes dans le bateau ? 14 h 20 Dash 40 14 h 20 Dash On va sortir déjeuner 14 h 20 Mön Surtout ne laisse pas les espèces au passeur avant le départ 14 h 21 Dash Non non. La moitié est où vous savez (soutif). Le reste, je l’ai posé dans un bureau 14 h 21 Mön Je sais que tu fais attention 14 h 22 A Izmir, certains migrants racontent qu’ils laissent une partie de l’argent qu’ils doivent au passeur dans des casiers fermés par des codes. Ils ne donnent le code au passeur qu’une fois de l’autre côté. Une forme d’assurance sur leur voyage. Lou£ou Combien de temps depuis Izmir pour arriver à la plage de départ ? 14 h 23 Dash Pas plus d’une heure et demie, je pense 14 h 23 Nash Yallah ! 14 h 26 24 sept., 21 h 21 --> Lou£ou Alors ? Donnez des nouvelles… 21 h 21 SON NUMÉRO 1 «On va y aller, dès qu’on arrive on te racontera» Mön Plein d’amour, vous allez réussir 21 h 23 5aled Vous allez réussir 21 h 24 Lou£ou Vous arriverez sains et saufs 21 h 25 Alia 21 h 26 Nash Ich warte auf euch [« je vous attends », en allemand] 21 h 27 24 sept., 23 h 04 --> Mimoty J’ai eu des nouvelles. Ils attendent un peu, et après, le bateau 23 h 04 Vendredi 25 La traversée 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio Inch Allah dans une heure et demie on sera là-bas. Dès qu’on y va, on vous tient au courant 7 h 51 Mön Du nouveau ? 7 h 52 5olio Deux bateaux sont partis avant nous et sont arrivés… 7 h 52 Alia Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! 8 h 50 25 sept., 10 h 38 --> 5olio On doit attendre, le temps que les gardes-côtes s’en aillent 10 h 38 Mön Seigneur ! 10 h 38 5olio 10 h 46 Lou£ou Comme vous avez l’air fatigués… 10 h 47 Alia 11 h 38 5olio Ça va, on va bien 11 h 09 Lou£ou Qu’est-ce que ça veut dire ? Vous allez y aller ? 11 h 09 5olio Non, il faut que les gardes-côtes s’en aillent 11 h 09 Lou£ou Quand vont-ils s’en aller ? 11 h 09 Lou£ou Kholio, vous avez mangé; vous avez bu ? 11 h 53 5olio Oui, ça va. Où est Mimoty ? 11 h 54 Lou£ou Elle dort 11 h 54 Lou£ou Les gardes-côtes sont toujours là ? 11 h 55 5olio 11 h 56 Mimoty Ils ne peuvent plus recharger leurs portables 12 h 27 25 sept., 19 h 19 --> Lou£ou 19 h 19 Dash 19 h 19 Mimoty Ils m’ont envoyé un son 19 h 21 Alia Inch Allah qu’ils arrivent sains et saufs ! 19 h 27 Nawar Pas de vagues, mer calme 20 h 14 25 sept., 21 h 25 --> Mimoty Super 20 h 17 Lou£ou Ils sont arrivéééééés ! 21 h 25 Mimoty Elle m’a envoyé ça 21 h 25 Mimoty 21 h 26 Mimoty 21 h 26 Alia Hourrah ! 21 h 27 Dndonet I can’t believe it. Donnez-nous des nouvelles 21 h 27 Lou£ou Ils vont recharger leurs portables et nous raconter 21 h 28 5aled Hourrah ! Hourrah ! Super 21 h 39 Alia Inch Allah. j’espère que vous n’allez pas trop attendre l’avis d’expulsion, pour pouvoir vous élancer. D’après un ami, la route Croatie-Slovénie est ouverte 21 h 42 Mimoty a changé l’icône du groupe 5olio Samedi 26 Expulsés de Grèce Mimoty Ils ont eu le document ! 14 h 36 Mimoty 2 h 39 Lou£ou Hamdoullah ! 14 h 39 Mön Félicitations ! 14 h 39 Dndonnet C’est quoi ce document ? Qu’est-ce que ça veut dire ? 14 h 48 Mimoty Expulsion de Grèce 14 h 53 26 sept., 16 h 49 --> 5olio Ça veut dire qu’on peut continuer 16 h 49 5olio 4 h 58 5olio 4 h 58 Mimoty Mes chéris 16 h 57 5olio C’est Lesbos 16 h 58 26 sept., 19 h 27 --> Mön Allez, reposez-vous 19 h 27 Lou£ou Vous avez réussi, ma parole ! 19 h 37 Dash Avec Kholio, on déteste tout ce qui s’appelle « mer », maintenant 20 h 05 26 sept., 21 h 26 --> Lou£ou Vous me manqueeez 21 h 26 Alia 21 h 28 Dash Nous pareil 21 h 31 Haya 21 h 34 Dash Regardez, c’est toute la merde au point de départ en Turquie 21 h 35 Dash 21 h 35 Mön Les gens devraient nettoyer derrière eux. Pourquoi toutes ces saletés ? 21 h 35 5olio Nous, on a nettoyé derrière nous 21 h 36 26 sept., 22 h 54 --> Lou£ou Bonne nuit 22 h 54 Dash Bonne nuit 22 h 54 Mön 22 h 54 5olio 22 h 56 Dimanche 27 Dans le bateau vers Athènes Nash Dana, Kholio, l’itinéraire que vous suivez devrait vous amener en Autriche. 16 h 00 27 sept., 22 h 45 --> Mimoty Ils prennent le bateau pour Athènes à minuit 22 h 45 Mimoty Ils n’ont plus Internet. Ils prendront la route pour la Macédoine dès que le bateau arrive. 22 h 47 27 sept., 12 h 03 --> Dash 00 h 03 Dash On prend le bateau ! 00 h 03 Lou£ou Combien d’heures de bus ensuite ? 00 h 10 Lundi 28 Du malheur, du froid et de la foule Dash Il nous faut genre six, sept heures pour arriver à la frontière et une heure pour passer 13 h 09 Nash Sans problème, inch Allah 13 h 09 Dash Thanks 13 h 10 Mimoty Vous passez par la Macédoine ? 13 h 18 Dash Oui 13 h 18 Mön On m’a dit que la police macédonienne met directement les gens dans des trains vers la Croatie 13 h 23 Dash Inch Allah 13 h 24 Dash 13 h 27 Dash Maman, je te prends des paysages en photo. Ça va peut-être paraître banal avec l’appareil, mais c’est beaucoup plus beau en vrai ! 13 h 47 Mön C'est beau 14 h 15 28 sept., 17 h 54 --> 5olio 17 h 54 5olio 17 h 54 Mimoty C’est quoi, ça ? On dirait chez nous, la route Damas-Homs 17 h 55 5olio Non, il y a des fermes et des vaches 17 h 55 5olio Et des étables, et la montagne derrière. On est ici. 17 h 58 5olio 17 h 58 28 sept., 22 h 08 --> Dash On est arrivés au camp, à la frontière avec la Macédoine 22 h 08 Lou£ou Et ça va ? 22 h 08 Dash Il fait froid 22 h 08 Mimoty Hamdoullah vous êtes sains et saufs 22 h 09 Dndonet Vous avez des gros blousons pour vous couvrir ? 22 h 09 Dash Non 22 h 09 Lou£ou Dash, porte sur toi tout ce que tu peux 22 h 09 Dash Oui, on a accumulé toutes nos couches de vêtements 22 h 10 Dash 22 h 11 Dash 22 h 11 Dash On nous a prêté des blousons. Mais ici il n’y a pas de sanitaires : juste du malheur, du froid et la foule 22 h 13 Lou£ou OK, vous allez rester combien de temps dans ce camp ? 22 h 13 Dash On n’en sait rien, dès que l’on sait quelque chose, on vous prévient 22 h 13 Lou£ou Bien. Essaie de trouver des blousons et des couvertures 22 h 13 Dash Oui 22 h 14 Lou£ou Je t'aime 22 h 14 O.B Dash, ils [la police macédonienne] vont vous faire passer la frontière par groupes de 50 personnes, regroupez-vous avec des gens. 22 h 14 Dash On est dans un groupe de 10 personnes 22 h 14 Nawar Cherchez un groupe qui va s’enregistrer. Toutes les trois heures, un groupe de 50 personnes traversent. 22 h 18 Mardi 29 Dormir à Belgrade pour 12 euros Lou£ou Alors, vous en êtes où ? 00 h 35 Mön Tu as toujours froid, Dash ? 00 h 37 Mimoty Je les ai eus : ils sont passés en Serbie, sans le laissez-passer. 00 h 39 29 sept., 15 h 24 --> Alia 15 h 24 29 sept., 18 h 23 --> Nawar Kholio, vous pouvez dormir à Belgrade au Flash Hotel : 12 euros 18 h 23 Mercredi 30 Recharger les batteries Dash Nous sommes sur l’aire de repos. Le bus va nous amener directement à la frontière croate 00 h 55 Dash On a eu les laissez-passer sur l’aire de repos 00 h 56 Mimoty Vous avez pu recharger vos batteries ? 00 h 56 Mimoty Vous avez mangé ? 00 h 56 Dash 00 h 56 Dash Oui. Et on a mangé un hamburger. J’avais rien mangé tout au long de la route 00 h 57 Dash On arrive à l’aube à la frontière 00 h 56 Lou£ou Vous avez dormi où ? 00 h 56 Dash Dans le bus ; et là je vais me rendormir. 00 h 57 Dash Il fait un froid de… mais on a des couvertures et on est bien couverts 00 h 57 Kholio est un amateur de football et, surtout, un fan absolu du club anglais d’Arsenal Mimoty Dash, préviens Kholio qu’Arsenal a perdu :( 01 h 01 Dash 01 h 02 Dash Oh, pourquoi ? Contre qui ils jouaient? 01 h 02 Mimoty Chelsy 2 - Porto 1 ; Arsenal 2 - Olympiakos 3 01 h 02 30 sept., 08 h 18 --> Dash On est dans le camp, en Croatie 08 h 18 Mimoty Que Dieu vous garde et vous protège ! 08 h 28 Dash 08 h 39 Dash Voilà les blousons, maman 08 h 39 Alia Ils sont beaux ! 08 h 41 Dash Oui, depuis la Grèce, le temps a changé 08 h 42 30 sept., 17 h 20 --> Maisam 17 h 20 Maisam vient d’arriver en Allemagne, où il a retrouvé Nash, le frère de Dash Maisam 17 h 20 Haya Hahaha ! Chiens ! 17 h 20 Alia 17 h 23 Mimoty Messieurs ! 17 h 27 Lou£ou Bravo ! Vous nous manquez 17 h 32 Mön Vous êtes si beaux 17 h 34 Jeudi 1er Tu te sens en Europe ? Dash 8 h 51 Dash We need you 8 h 51 Mön Qu’est-ce qu’il se passe ? Dis-moi, mon cœur 8 h 51 Alia Dash !! Où êtes-vous ? 8 h 52 Dash Vienne 8 h 52 Alia Envoie des photos, rassure-nous 8 h 52 Lou£ou Raconte ! 8 h 52 Alia 8 h 52 Mön Qu’est-ce qu’il se passe ? Vous n’avez plus d’argent ? 8 h 52 Dash On a besoin de Nash pour avoir des infos. 8 h 53 Dash Il paraît qu’ils ont fermé la frontière allemande jusqu’à demain 8 h 53 Alia C’est pas grave, si c’est jusqu’à demain 8 h 53 Dash Non, maman, ça, ça va, on n’a rien dépensé. Il nous reste quelque chose comme 600. 8 h 54 Lou£ou Dash, Nash va t’appeler et te raconter 8 h 54 Dash Il n’y a pas d’hôtel, on va dormir à la gare 8 h 54 Haya Ouais, ils ont fermé l’Allemagne 8 h 55 Lou£ou Alors Nash, ils t’ont dit quoi? 9 h 40 Nash Rien de plus. On attend de voir 9 h 40 Lou£ou Bon, s’ils ouvrent la frontière aujourd’hui, ils arrivent chez toi 9 h 41 Dash Mon premier Starbucks 9 h 51 Dash 9 h 51 Haya 9 h 52 Alia 9 h 53 Lou£ou Dash ! Alors ça y est, tu te sens en Europe ? 9 h 53 Dash Aujourd’hui, oui 9 h 54 Dash 9 h 54 Lou£ou Ah enfin. C’est cool, Vienne 9 h 54 Lou£ou Dash, ma chérie, tu m’as manqué 9 h 54 Dash On est encore au Starbucks. On attend un groupe pour voir ce qu’il va se passer 13 h 17 5olio On est montés dans un train. Il passe d’un endroit à l’autre. On vous tient au courant 17 h 18 Mimoty Ça veut dire que vous êtes en route pour l’Allemagne ? 17 h 29 Dash Oui 17 h 53 Dash 17 h 53 ... et depuis ? Jeudi 11 décembre. 12:38. Dash nous a adressé ce message. “Comment je me sens ? En sécurité. Heureuse d’être ici parce que j’ai une chance de pouvoir faire quelque chose de ma vie. Mais je me sens seule parfois. L’Allemagne est un pays merveilleux mais on a aussi eu beaucoup de mauvais moments depuis notre arrivée. Après être passés par un camp horrible à Heidelberg puis par Mannheim - J’ai détesté cette ville - et Göppingen, nous sommes à Bad Boll aujourd’hui. Ici, certains ne voulaient pas de réfugiés. En même temps, les gens nous aident beaucoup. Hier, quelqu’un m’a même apporté de l’argile pour que je puisse sculpter. C’est un village très calme. Plutôt ennuyeux même. Il n’y a même pas de cours pour apprendre l’allemand. Lundi, on doit recevoir notre autorisation pour avoir le droit de rester trois mois, le temps d’obtenir celle pour rester trois ans. Mais je viens d’apprendre que ma grande soeur, Loulou, va se lancer dans le voyage. La semaine prochaine. Le même que nous pour arriver ici.” --> --> --> --> --> --> Lucie Soullier Madjid Zerrouky EntretienAu Burundi, « le black-out est presque total »Elise Barthet • Dans une rue de Bujumbura, le 12 décembre 2015.Crédits : JEAN-PIERRE HARERIMANA/REUTERSIl était le dernier patron de presse indépendant encore actif au Burundi. Aujourd’hui en Belgique, Antoine Kaburahe s’alarme de l’ampleur des violences qui déchirent son pays depuis que les manifestations pacifiques d’avril contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza ont viré ces derniers mois au bain de sang.Vendredi 11 décembre et samedi, plus de cent personnes ont été retrouvées mortes à Bujumbura (87 selon le bilan officiel) dans les quartiers contestataires, après des affrontements entre des rebelles armés qui avaient attaqué des casernes et des éléments de la police et de l’armée.Au Burundi, un bain de sang à huis closVous êtes poursuivi par la justice burundaise pour avoir participé au coup d’Etat contre le président Pierre Nkurunziza en mai. Le pouvoir réclame votre extradition. Qu’en est-il ?Antoine Kaburahe J’ai été convoqué à la mi-novembre par le parquet. Inutile de préciser que je ne suis lié ni de près ni de loin à ce putsch. Au terme de l’interrogatoire, le magistrat, très correct, m’a dit que je pouvais rentrer chez moi. Je devais partir en Belgique et n’avais aucune interdiction de sortir des frontières. Le procureur a émis une seconde convocation, mon avocat est allé expliquer que j’étais en voyage. J’ai alors appris que je faisais l’objet d’une demande d’extradition. Je ne suis pas le seul : au moins huit confrères, patrons de presse, sont dans la même situation que moi, accusés d’avoir participé au putsch.Après la guerre civile, au début des années 2000, une presse très dynamique avait éclos au Burundi. Que s’est-il passé ? Pour les journalistes, la situation a commencé à se dégrader en 2010, quand l’opposition a décidé de boycotter le scrutin présidentiel. Pierre Nkurunziza, qui briguait un second mandat, s’est retrouvé seul en piste, et le pays a basculé dans un monopartisme de fait. Sa formation, le CNDD-FDD, est issue d’une rébellion et ne s’est jamais défait des réflexes du maquis. Le pouvoir s’est mis à percevoir les médias comme des opposants à part entière, particulièrement ceux qui faisaient leur travail en rapportant les violations des droits de l’homme et des affaires de corruption. Le gouvernement a même tenté de faire passer une loi sur la presse liberticide, obligeant, entre autres, les médias à révéler leurs sources. Plusieurs journalistes ont été arrêtés et emprisonnés, notamment le directeur de la radio publique africaine, Bob Rugurika.Qu’est-ce que le coup d’Etat avorté de plusieurs militaires contre le président Nkurunziza au printemps a-t-il changé ?Tout a basculé cette nuit du 12 au 13 mai. Des éléments de la police ont profité du chaos pour s’attaquer aux médias indépendants, accusés d’avoir donné la parole aux putschistes. Après l’incendie par des opposants des locaux de la radio Rema, considérée comme proche du régime, les partisans de Nkurunziza ont visé la radio-télévision Renaissance, la Radio publique africaine, les antennes d’Isanganiro et Bonesha. Toutes ont été brûlées parce qu’on les accusait d’avoir des communiqués des insurgés. Mais ce n’est pas parce qu’on diffuse la parole des putschistes lors d’un coup d’Etat que l’on est dans le camp des putschistes !Des dizaines de journalistes ont dû s’exiler au Rwanda, en Ouganda, en Europe. Près de 80 d’entre eux sont aujourd’hui hors des frontières et au moins huit directeurs de médias sont recherchés par la justice burundaise. Le correspondant de RFI, Esdras Ndikumana, a été tabassé par des hommes du Service national de renseignement. Il a eu les mains fracturées. Cette répression touche indirectement tous les Burundais. Dans un pays encore à 90 % rural, les radios ont un impact immense. Leur disparition a été un véritable séisme.Comment l’information circule-t-elle dans ces conditions ?Le black-out est presque total. Un pouvoir très rigide est en train de s’installer avec, à sa tête, un président qui a imposé de faire un troisième mandat. Beaucoup, y compris dans son propre camp, lui ont demandé de renoncer, au nom de la Constitution et des accords d’Arusha signés pour mettre fin à la guerre civile. En vain.L’Union africaine a voté le principe d’un envoi de troupes au BurundiLes médias publics fonctionnent, mais ils sont réduits à servir le pouvoir. Les seules informations diffusées concernent l’action gouvernementale, la participation du président aux travaux communautaires, la Semaine du thé lancée quelques jours après les massacres du 11 et 12 décembre… Le contenu est complètement déconnecté des réalités. Aucun opposant n’apparaît à la télévision gouvernementale. Elle n’a de nationale que le nom.Malgré ce « black-out », l’hebdomadaire que vous avez fondé, Iwacu, est toujours publié le vendredi. Oui, mais j’ai peur qu’on soit en sursis.Beaucoup d’images des jeunes tués les 11 et 12 décembre à Bujumbura dans les quartiers contestataires ont circulé sur les réseaux sociaux. Elles montrent des hommes ligotés dans le dos, abandonnés sur le ventre dans les rues et les caniveaux. Ces clichés et les vidéos sont d’une rare violence. Comment vous parviennent-elles ?Internet n’est pas très répandu et reste lent au Burundi, tout passe par les mobiles. L’absence des radios a boosté la consultation des sites et des applications comme Facebook ou WhatsApp. Toutes les images qui sont sorties sur les exécutions ont circulé grâce à WhatsApp. C’est une vraie révolution et c’est devenu un outil de résistance. Les communications via ces applications sont mieux protégées contre les intrusions des renseignements locaux que les SMS ou les coups de téléphone. Aujourd’hui, un pouvoir qui musèle la presse ne peut plus tuer à huis clos. A nous journalistes ensuite de vérifier, de recouper ce qu’on nous transmet, de faire la part des rumeurs et des faits.Ça n’a pas échappé au pouvoir qui a investi lui aussi ces espaces. Ses communicants, et notamment le porte-parole de la présidence, sont très présents sur Twitter, Facebook et Instagram.Craignez-vous que les violences prennent une tournure génocidaire entre Hutu et Tutsi ?Après ce qui s’est passé au Rwanda, il est tentant d’évoquer un risque imminent de génocide, mais ce n’est pas du tout ce qui se joue au Burundi. Bien que la tentation soit très grande chez les extrémistes de manipuler cette carte pour dresser une partie de la population contre l’autre, on ne peut pas parler d’affrontements ethniques. Pierre Nkurunziza est hutu et ses principaux opposants les sont également. Le général Niyombare, à l’origine du coup d’Etat manqué du 13 mai, par exemple, est hutu.Il faut toutefois faire attention. Lors des massacres des 11 et 12 décembre, des témoins ont entendu crier : « Sales chiens de Tutsi ! Kagamé (le président rwandais) ne peut plus rien pour vous ! » Mais, depuis le printemps, les victimes sont autant hutu que tutsi. Pierre-Claver Mbonimpa, le plus célèbre défenseur des droits de l’homme burundais, aujourd’hui réfugié en Belgique, est hutu. Il a été menacé de mort et l’un de ses fils a péri. Notre pays connaît une régression terrible.Christine Boutin condamnée à 5 000 euros d’amende pour avoir qualifié l’homosexualité d’« abomination » L’ex-présidente du Parti chrétien démocrate, Christine Boutin, a été condamnée vendredi 18 décembre à 5 000 euros d’amende pour « provocation publique à la haine ou à la violence » envers les homosexuels pour avoir dit que « l’homosexualité est une abomination ».Le tribunal correctionnel a été au-delà des réquisitions du procureur, qui avait réclamé à l’audience fin octobre une amende de 3 000 euros à son encontre. Christine Boutin a également été condamnée à verser 2 000 euros de dommages et intérêts à chacune des deux associations, Mousse et Le Refuge, qui s’étaient constituées parties civiles.A son procès, Christine Boutin appelle la Bible à la rescousse« Le péché n’est jamais acceptable »Dans un entretien au magazine Charles paru en avril 2014 sous le titre « Je suis une pécheresse », Christine Boutin affirmait : « L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné ».« Ce que l’on entend dans vos propos, c’est que les homosexuels sont une abomination », avait résumé le procureur, indiquant que le parquet avait reçu 500 plaintes de particuliers outrés après sa déclaration.Son avocat avait plaidé la relaxe, estimant que sa cliente était jugée pour « une opinion ». Il lançait alors :« Votre décision aura des conséquences énormes sur la liberté d’expression. Si vous suivez les réquisitions du procureur, alors il faut saisir la Bible ! »Lors des débats, l’ex-ministre du logement de Nicolas Sarkozy avait expliqué avoir « hésité à répondre à cette question qui faisait référence à une citation de l’Ancien et du Nouveau Testament » avant de se dire que c’était « une occasion de clarifier [sa] pensée ».« Mon opinion s’inscrit dans la tradition chrétienne », avait justifié l’ancienne députée des Yvelines, tout en précisant qu’elle avait regretté ses propos par la suite :« Mais je suis une femme directe, j’essaye d’être en accord avec mes convictions profondes mais cela ne veut pas dire que je condamne les personnes homosexuelles. » Aux Etats-Unis, quatre recrues de l’EI sur dix sont des convertis • Mis à jour le Lucile Wassermann Un rapport de l’Université George Washington, publié début décembre, atteste que 40 % des personnes inculpées depuis mars 2014 aux Etats-Unis pour des activités en lien avec l’organisation Etat islamique (EI) sont des convertis. Si ce taux reste à nuancer au regard des 23 % de convertis comptabilisés au sein de l’ensemble de la communauté musulmane américaine, il interroge sur les raisons qui poussent ces individus à rejoindre chaque année les rangs du djihad.Les chercheurs de cette université se sont penchés sur le cas de ces 71 personnes poursuivies par la justice américaine depuis mars 2014, dont 56 pour la seule année 2015. Sur la base de 7 000 pages délivrées par la FBI, le rapport livre le bilan d’un « groupe incroyablement hétérogène ». Sans grande surprise, aucun profil robot n’émerge véritablement de l’étude, si ce n’est que ces individus sont à 86 % des hommes, d’un âge moyen de 26 ans.Un voisin des auteurs de la fusillade de San Bernardino inculpé pour complot terroristeUne ligne stricte de conduiteSi certains des convertis ont récité la chahada (profession de foi) à peine un an avant leur arrestation, d’autres ont connu un cheminement plus long avant de vanter les actions de l’EI ou de tenter de rejoindre les territoires contrôlés par l’organisation.Parmi ces 71 individus listés au sein du rapport, Donald Ray Morgan est revenu sur son parcours devant les caméras de la NBC au Liban, quelques mois avant son arrestation à l’aéroport Kennedy. À 44 ans, ce bodybuilder de profession dit avoir réalisé que l’islam avait cet avantage de lui indiquer une ligne stricte de conduite.Originaire de Caroline du Nord, Donald Morgan a grandi en se disant catholique, avec pour rêve d’intégrer les forces spéciales américaines. Il souhaitait servir son pays avec « devoir et honneur », dit-il. Au début des années 1990, cet Américain échoue à l’évaluation au sein d’un camp d’entraînement qui aurait dû le mener à terme au Koweït, pour l’opération « Tempête du désert ».Stades progressifsSon rêve d’enfance s’effondre alors, et avec lui son désir de servir les États-Unis. Il tombe alors dans l’alcoolisme et écope de deux ans de prison pour avoir ouvert le feu dans un bar bondé. À sa sortie de prison, il devient bodybuilder et se marie en 1999, avant de devenir père en 2001. Un an après son divorce, en 2007, Donald Morgan se convertit alors à l’islam ; une religion à laquelle il avait été initié lors d’un cours universitaire.Sa pratique religieuse suit alors des stades progressifs. Du croyant non-pratiquant, Donald Morgan devient peu à peu un musulman fidèle, puis radical. Alors même qu’il avoue ne pas avoir su prier pendant longtemps, il opère un changement radical en 2012 : « A un moment donné, tu dois prendre des engagements. » Ce converti décide alors de pratiquer entièrement la religion qu’il prêche. Peu à peu, ses amis s’étonnent de ses posts de plus en plus radicaux, notamment contre Israël et les « infidèles ».Les terroristes de San Bernardino s’étaient radicalisés de longue dateL’EI lui apparaît alors très vite comme un idéal. Ses partisans « placent la loi islamique comme priorité et l’établissement d’un Etat islamique comme but » : de quoi justifier son adhésion à ce groupe considéré comme terroriste. Son rêve d’engagement d’hier pour les forces spéciales américaines se reporte alors sur les troupes du djihad d’aujourd’hui, combattues par son pays d’origine.En janvier 2014, il part pour le Liban pour approcher puis tenter de rejoindre la Syrie. Sans succès, cet Américain reste huit mois à Beyrouth. Il se définit alors comme un moudjahidine et prête très vite allégeance au calife dudit « Etat islamique », Abou Bakr Al-Baghdadi. Ses propos sur Internet deviennent de plus en plus belliqueux envers l’Occident, allant jusqu’à préconiser l’assassinat des « ennemis » de l’islam et légitimer les décapitations perpétrées par l’EI au cours de l’année 2014.Condamné à 20 ans de prisonA l’été 2014, Donald Ray Morgan décide de revenir aux Etats-Unis. Un retour qu’il explique par des problèmes financiers et l’envie de retrouver son fils laissé sur place. Il est arrêté aux portes de l’aéroport Kennedy le 2 août. Lors de son procès, le juge déclare avoir peu de doute quant à ses tentatives de rejoindre la Syrie, au regard de ses propos publiés sur Internet. Il est condamné à 20 ans de prison, pour tentative de soutien matériel à une organisation terroriste étrangère et détention d’armes par un criminel.Si le rapport de l’université George Washington indique que 73 % de ces personnes condamnées n’ont pas été impliquées dans l’élaboration d’un quelconque attentat sur le sol américain, une sur deux a essayé de rejoindre les territoires du djihad, avec succès pour certaines d’entre elles. Reste que, pour les chercheurs, « leurs motivations sont toutes aussi variées les unes que les autres et défient les analyses faciles ».Antiterrorisme : « Il faut déceler les profils à risque de passage à l’acte » Lucile Wassermann Journaliste au Monde édition abonnéUn Syrien dans la chambre d’ami • Mis à jour le Vanessa Schneider Pour certaines familles, s’engager consiste simplement à ouvrir les portes de leur maison à des réfugiés. Dans les Hauts-de-Seine, les Gerrier ne regrettent pas d’avoir hébergé Hadi, 19 ans. Chez les Gerrier, c’est Nathalie qui est aux commandes. Elle qui répond au téléphone, qui ouvre la porte, propose un café ou un verre d’eau, dit aux uns et aux autres où s’asseoir, distribue la parole. C’est elle qui s’explique aussi, d’une voix sonore, enjouée et un brin tendue à la fois. Son mari, Christophe, et ses trois garçons, Timothée, Marin et Melchior, semblent avoir accepté cet ascendant comme une évidence. Pourtant, c’est ensemble, lors d’une réunion de famille où chacun a eu son mot à dire, que les Gerrier ont décidé, il y a quelques mois d’accueillir des réfugiés syriens.A Colombes (Hauts-de-Seine), où ils possèdent depuis douze ans une vaste et confortable maison avec jardin et piscine chauffée couverte, ils ont d’abord hébergé une jeune femme, prénommée Racha. Le jour où nous leur rendons visite, c’est Hadi, 19 ans, qui occupe depuis une semaine la chambre d’amis. Il vient de Damas, où sa famille vit toujours. Il a vécu les horreurs de la guerre, pas celles des frêles embarcations qui se broient quotidiennement sur les vagues méditerranéennes : ses parents, ses cousins, ses oncles et tantes se sont tous cotisés pour le faire partir en France, via Beyrouth, en avion.Intégré à la vie de familleIl est arrivé à Paris en septembre et s’est rendu chez les jésuites, dont des connaissances syriennes lui avaient donné l’adresse. Depuis, il est pris en charge par l’association Welcome, qui s’occupe de sa demande de statut de réfugié politique, de ses démarches administratives, qui l’a inscrit à la Sorbonne pour des cours de français et lui a...ASO retire le Tour de France du calendrier du World Tour de cyclisme • Mis à jour le La société ASO a retiré le Tour de France et les autres épreuves cyclistes qu’elle organise du calendrier World Tour de l’Union cycliste internationale (UCI) à partir de 2017.ASO (Amaury Sport Organisation) annonce dans un communiqué avoir opté « pour l’inscription de ses épreuves au calendrier hors classe pour la saison 2017 » et explique sa décision par son opposition à la réforme décidée par l’UCI.« L’UCI a récemment adopté, à partir de la saison 2017, une réforme du calendrier World Tour caractérisée par un système sportif fermé. Plus que jamais, ASO reste attachée au modèle européen et ne peut transiger avec les valeurs qu’il représente : un système ouvert plaçant le critère sportif au premier rang. C’est donc dans ce nouveau cadre et au sein de ses épreuves historiques qu’ASO continuera à faire vivre ces valeurs ».Si le Tour de France et les autres grandes épreuves organisées par ASO (Paris-Nice, Paris-Roubaix, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, Critérium du Dauphiné, Vuelta) étaient inscrits au calendrier hors classe en 2017, ses organisateurs deviendraient entièrement libres du choix des équipes retenues. Avec, pour principale contrepartie, de ne pouvoir sélectionner la totalité des équipes classées World Tour (Première Division).Le Golfe, nouvel eldorado du cyclisme« Le critère sportif au premier rang »Cette annonce met sur la place publique le conflit latent depuis plusieurs mois entre ASO et l’UCI. Elle se situe dans le prolongement de l’opposition des organisateurs à la réforme de l’UCI dans sa formule actuelle.Le mois dernier, l’Association internationale des organisateurs (AIOCC) s’était prononcée pour le rejet de la réforme telle qu’elle a été dernièrement modifiée par l’UCI dans le sens voulu par une bonne partie des équipes de l’élite, réunies au sein du groupement Velon. Le vote avait été acquis à une écrasante majorité (77 pour, 6 contre, 1 abstention). Athlétisme : comment la Russie a été invitée à financer la campagne électorale au Sénégal • Mis à jour le Stéphane Mandard et Yann Bouchez C’est un coup de tonnerre dans le milieu du sport mondial et de la politique sénégalaise. Selon les déclarations de Lamine Diack aux enquêteurs français, des fonds russes auraient contribué en 2012 au financement de la campagne de Macky Sall contre le président sortant, Abdoulaye Wade.« C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça »En échange d’1,5 million d’euros pour la campagne de Macky Sall, M.Diack, ancien maire de Dakar et ancien vice-président de l’assemblée nationale, est soupçonné d’avoir couvert des pratiques dopantes et retardé les suspensions d’athlètes russes. Un accord conclu fin 2011, à trois mois de l’élection présidentielle sénégalaise, avec Valentin Balakhnichev, alors président de la fédération russe d’athlétisme et trésorier de l’IAAF.« Je vous ai dit qu’il fallait à cette période gagner la “bataille de Dakar”, c’est-à-dire renverser le pouvoir en place dans mon pays, le Sénégal », explique-t-il aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, dans une allusion aux élections présidentielle et législatives, en février et juillet 2012.« Il fallait pour cela financer notamment le déplacement des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser les gens à la citoyenneté. (…) J’avais donc besoin de financements pour louer les véhicules, des salles de meetings, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville. M. Balakhnichev [président de l’ARAF, la Fédération russe d’athlétisme] faisait partie de l’équipe Poutine et à ce moment il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Nous nous sommes entendus, la Russie a financé. C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack [l’un des fils de Lamine Diack] s’est occupé du financement avec Balakhnichev. »Selon M.Diack, il n’y avait « aucun accord écrit » entre lui et Valentin Balakhnichev. «  Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, ajoute M. Diack, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. » « Quelle a été sa réaction ? », demandent les enquêteurs de l’OCLCIFF. « Il (Balakhnichev) m’a dit  : “On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème” », répond Lamine Diack.« Ni moi ni ma fédération n’avons été impliqués dans une telle discussion ou affaire avec M. Diack, assure au Monde Valentin Balakhnichev. Ce type de business n’est pas de notre intérêt et pouvoir. Nous ne pouvons pas interférer dans les affaires intérieures du Sénégal. Pour moi, c’est clair. »Pour lire l'intégralité de l'enquête :Athlétisme : les incroyables confessions de Lamine Diack Yann Bouchez Journaliste au service Sport Stéphane Mandard Journaliste au Monde Une surveillance accrue autour des églises lors des cérémonies de Noël • Mis à jour le Le projet d’attentat contre une église à Villejuif en avril avait été évité grâce à la maladresse du principal suspect, Sid Ahmed Ghlam. Selon une information d’Europe 1 confirmée par des sources policières, le ministère de l’intérieur appelle, à l’approche des fêtes de Noël, à renforcer les mesures de sécurité autour des lieux de cultes chrétiens.Bernard Cazeneuve a adressé une circulaire aux préfets et aux directeurs de police et de gendarmerie évoquant « l’exceptionnelle force symbolique » que constituerait une attaque pendant les messes de Noël.Fouiller les fidèles à l’entréeD’après Europe 1, qui a eu accès au document, il est recommandé de surveiller les comportements inhabituels et de fouiller les fidèles à l’entrée de la messe de Noël :« Le ministre préconise de prendre contact avec les responsables des paroisses pour connaître le programme des offices, et de les sensibiliser à ce qui pourrait constituer des comportements inhabituels, faisant penser à des repérages, comme des voitures garées près des églises, par exemple. La note suggère par ailleurs d’inviter les responsables des paroisses à faire ouvrir les manteaux à l’entrée, en particulier le soir du 24 et lors des offices du 25 décembre. »Le ministre de l’intérieur réitère ainsi les consignes qui avaient déjà été données en avril après l’attentat déjoué de manière fortuite à Villejuif, dans le Val-de-Marne. Il avait été alors notamment demandé de « limiter le nombre des accès » dans les églises et « d’accorder une attention particulière aux colis ou bagages abandonnés ». Le ministère avait aussi rappelé la « nécessité de signaler aux services de police et de gendarmerie tout comportement inhabituel ».Dans la foulée des attentats de Paris, François Hollande avait annoncé devant le Parlement la création de 5 000 nouveaux postes de policiers et de gendarmes, de 2 500 postes dans la justice, de 1 000 dans les douanes pour contrer la menace terroriste.La question de la sécurité est également sensible dans d’autres lieux, comme les universités ou les écoles, ces dernières étant directement visées par des menaces proférées par les terroristes de l’organisation Etat islamique.Des consignes de sécurité revues à la hausse dans les écoles En 2015, le Japon exécute encore ses prisonniers par pendaison • Mis à jour le A l’aube, vendredi 18 décembre, les Japonais Sumitoshi Tsuda et Kazuyuki Wakabayashi ont été pendus. Le premier avait été reconnu coupable du meurtre de trois personnes en banlieue de Tokyo ; le second d’avoir pris la vie de deux personnes, dont une femme, dans le nord-est de l’archipel.Comme chaque fois, l’information n’a été rendue publique qu’après l’exécution de la sentence, qui se déroule toujours à huis clos. Mais une description précise et détaillée de la procédure d’exécution publiée par la Fédération internationale de la ligue des droits de l’homme (Fidlh) laisse imaginer la scène :« Avant de conduire le détenu sur le lieu d’exécution situé à l’étage, on lui bande les yeux et on lui passe des menottes. (…) Quand arrive l’heure de l’exécution et que le coup d’envoi est donné, trois ou cinq bourreaux actionnent les leviers en même temps, de sorte que personne ne sait lequel d’entre eux a vraiment exécuté le détenu. L’exécution dure à peu près une heure et demie. Cinq minutes après l’exécution, le corps du détenu est descendu dans le sous-sol de la chambre, à des fins d’examen par le procureur et un médecin. Ce dernier vérifie le rythme cardiaque du détenu et délivre un certificat de décès mentionnant l’insuffisance cardiaque comme cause du décès. La corde peut alors être retirée du cou du détenu. »La pendaison de Tsuda et Wakabayashi porte à quatorze le nombre total de condamnés à la peine capitale exécutés depuis le retour au pouvoir, à la fin de 2012, du premier ministre de droite Shinzo Abe. Il est fréquent que plusieurs exécutions aient lieu en fin d’année sur proposition des fonctionnaires qui cherchent à diminuer le nombre de personnes enfermées dans les couloirs de la mort avant de clore l’année.Leur rythme est très variable en fonction de l’opinion du ministre de la justice en poste, dont la signature est requise avant le passage à l’acte. Les exécutions de ce vendredi sont d’ailleurs les premières – la précédente remontait au mois de juin – depuis la prise de fonctions, en octobre dernier, du ministre de la justice.C’est ainsi que le pays n’avait exécuté personne en 2011 – une première pour une année pleine en près de vingt ans – du fait du refus des ministres de la justice de centre gauche qui s’étaient succédé cette année-là, et qu’en 2012 les exécutions avaient repris avec la pendaison de trois meurtriers récidivistes.Jurys mixtesC’est également la première fois qu’un homme condamné à la peine capitale par six citoyens jurés (« saiban-in ») et trois magistrats professionnels, est effectivement pendu. Jusqu’à ce vendredi, aucune des vingt-six personnes condamnées à mort par une cour de ce type n’avait été conduite au gibet. Les jurys mixtes existent depuis 2009, date d’une réforme sans précédent du système judiciaire nippon.Depuis, en première instance, pour les crimes passibles de la peine de mort (le code pénal en prévoit treize, mais en pratique elle est seulement appliquée pour l’homicide) ou de l’emprisonnement à perpétuité (assassinat, vol avec violence ayant entraîné la mort, viol, etc.), un jury mixte détermine la culpabilité et la peine des accusés. Les décisions se prennent à la majorité simple. Cette réforme avait pour objectif de « réduire la durée des procès, avec l’introduction de débats contradictoires et d’une procédure accusatoire orale, comparable à celle que nous connaissons en France », détaille le site du ministère de la justice.« A l’appréciation de chaque pays »Pour autant, les Japonais – à l’exception d’une frange de la classe politique et des avocats – n’adhéreraient pas à cette évolution. Selon une enquête gouvernementale de 2009 – dont les modalités restent très critiquées par Amnesty International, notamment sur la formulation des questions –, 86 % des Japonais se disaient favorables au maintien de la peine capitale. « Si on interroge les Japonais, personne ne sait où ni comment on exécute les condamnés à mort au Japon, car on n’en parle pas. Mais si on ne connaît pas la réalité des choses, comment en débattre ? », nuance Atsatoshi Oda, 40 ans, ancien juré rencontré par Slate.Le Japon et les Etats-Unis sont les seules démocraties industrialisées à appliquer la peine de mort, une pratique en permanence dénoncée par les associations internationales de défense des droits de l’homme. Accusations dont l’archipel fait fi. Dans le sixième rapport présenté par le Japon au comité des droits de l’homme d’octobre 2012, on pouvait lire :« Le gouvernement estime que la question de savoir s’il faut maintenir ou supprimer la peine de mort devrait être laissée à l’appréciation de chaque pays, en tenant compte de l’opinion publique, des tendances de la criminalité, des politiques menées dans ce domaine et d’autres facteurs. » Grippe aviaire : des nouvelles mesures dans le Sud-Ouest • Mis à jour le Laurence Girard Le ministère de l’agriculture a annoncé vendredi 18 décembre le renforcement du cadre sanitaire de lutte contre la grippe aviaire. Il s’étend désormais à huit départements du sud-ouest de la France. Soit la Haute-Vienne, la Dordogne, les Landes, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Lot-et-Garonne, la Gironde et certaines communes du Lot et de la Charente.Cette décision intervient alors que le ministère avait signalé, mercredi 16 décembre, un doublement en deux jours des cas de grippe aviaire détectés. On en dénombrait alors 30, répartis dans cinq départements : la Haute-Vienne, la Dordogne, les Landes, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques.La Dordogne, là où le virus de la grippe aviaire a fait sa première apparition officielle, totalise 11 cas référencés. Le ministère a annoncé le 25 novembre qu’une basse-cour avait été infectée par un virus H5N1, 22 volailles sur 30 étant décédées subitement. Une première depuis 2006. Mais le nombre de cas est maintenant plus important dans les Landes, avec 13 foyers de grippe aviaire. On en dénombre 3 dans le Gers, 2 dans les Pyrénées-Atlantiques et un en Haute-Vienne.Quatre questions pour tout comprendre sur les grippes aviairesAucun risque pour la santé humaineLe gouvernement a donc décidé de publier vendredi « un arrêté national qui met en place sur une zone étendue du Sud-Ouest des mesures complémentaires à celles édictées par la réglementation européenne déjà en place dans les zones de protection et de surveillance ». C’est-à-dire des mesures de restriction de mouvements d’animaux, de nettoyage, de désinfection et de vide sanitaire dans les élevages.Une décision qui prouve la nécessité d’accentuer l’effort pour éviter la contagion. Un enjeu de taille pour la filière volaille. Dès le 25 novembre, le ministère a martelé que ce virus H5N1 ne présentait pas de risque pour la santé humaine. Tout a été fait pour rassurer les Français. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, l’a encore déclaré lundi 14 décembre en s’appuyant sur le rapport remis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). Il a affirmé que les souches d’influenza aviaire détectées en France ne présentaient aucun risque sanitaire pour l’homme et a souligné que les consommateurs pouvaient manger volailles et foie gras sans inquiétudeRisques économiquesParmi les cas recensés, les laboratoires publics ont mis en évidence des souches de H5N1, H5N2 et H5N9. L’Anses, qui a séquencé le virus H5N1, a confirmé qu’il ne s’agissait pas d’une souche asiatique mais d’une souche européenne qui serait passée d’une forme faiblement pathogène à une forme hautement pathogène pour les volailles. L’agence estime également qu’elle n’est pas comparable à celle qui a surgi aux Etats-Unis il y a un an et qui a provoqué de graves dommages dans les élevages américains pendant six mois.Mais à la suite de l’apparition de ce virus, de nombreux pays ont fermé leurs portes à l’importation de produits avicoles français. Parmi eux, la Chine, la Corée du Sud, le Japon, la Thaïlande, l’Egypte, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.Grippe aviaire : 8 pays suspendentleurs importations de volaille françaiseLa filière volaille s’inquiète des risques économiques de cette contamination. D’abord pour le coût des mesures de lutte contre la propagation du virus. Puis pour l’impact commercial qu’elle peut avoir à la fois sur le marché intérieur en cette période de fêtes, mais aussi à l’export. Laurence Girard Journaliste au Monde L’EI a lancé sa « plus importante attaque depuis 5 mois » dans le nord de l’Irak • Mis à jour le Des centaines de djihadistes de l’Etat islamique (EI) ont lancé une vaste offensive, la plus importante depuis plusieurs mois, près de la ville de Mossoul, dans le nord de l’Irak, rapporte The New York Times, vendredi 18 décembre.Les assaillants, qui ont lancé des attaques coordonnées, étaient lourdement armés, épaulés par des véhicules blindés, des tirs de mortiers et des voitures remplies d’explosifs.Les Etats-Unis ont contribué à repousser l’assaut avec des bombardements massifs en soutien des forces de sécurité kurdes, les Peshmergas, seules troupes au sol à s’opposer aux djihadistes dans la région. « Une campagne aérienne seule est insuffisante pour l’emporter face à l’Etat islamique »Selon le général américain Mark Odom, « cette attaque a été la plus importante réalisée par l’EI depuis cinq mois » et pourrait avoir comme origine la volonté de l’EI de contrer une offensive de l’armée irakienne pour reprendre la ville de Mossoul, aux mains des djihadistes depuis juin 2014. Le Pentagone fait état de près de 180 djihadistes tués.Selon le secrétaire américain à la défense, Ashton Carter, cette opération montre l’efficacité des forces kurdes, lorsqu’elles disposent notamment d’un soutien aérien des membres de la coalition. Mais pour les médias américains, dont le Washington Post, elle révèle surtout la capacité de résistance de l’EI, encore capable de mener de vastes offensives en dépit des bombardements de la coalition internationale.Comment l’Etat islamique a organisé son « califat » L’extension de Roland-Garros suspendue Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a ordonné, vendredi 18 décembre, la suspension des travaux engagés par la Fédération française de tennis (FFT) avec le soutien de la Mairie de Paris pour étendre le site de Roland-Garros sur les serres d’Auteuil, à la lisière du bois de Boulogne et du périphérique, dans l’ouest de Paris.Le TGI, saisi en référé par les héritiers de l’architecte des serres, Jean-Camille Formigé (1845-1926) au nom du « droit d’auteur », a en effet ordonné la suspension des travaux pendant trois mois dans les soixante-douze heures à compter de la signification de la décision, a fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) Me Philippe Zagury, avocat de ces héritiers. Un coup dur pour la FFT, qui, officiellement, a « pris acte » de cette décision dans un communiqué.Extension de Roland-Garros : Manuel Valls passe en forceLa FFT pensait pourtant bien avoir définitivement remporté la bataille contre les opposants au projet d’origine qui, depuis près de dix ans, utilisent reports en recours. Ces derniers avaient de plus soumis un projet alternatif, formulé par Europe Ecologie-Les Verts et soutenu par les associations. Celui-ci, en incluant la couverture partielle de l’autoroute 13, évite de toucher aux jardins et aux annexes des serres. Un beau projet, dont le seul inconvénient est d’être plus coûteux. Le 28 mai, le Conseil de Paris avait émis un vœu – consultatif – en sa faveur.400 millions d’eurosN’en tenant pas compte, puisque n’y étant pas contrainte, la FFT, soutenue par Anne Hidalgo, pensait avoir marqué un point décisif le 9 juin avec la signature du permis de construire par la Ville autorisant l’extension du site de Roland-Garros, après l’avis favorable du gouvernement de Manuel Valls.Las, le TGI entre à son tour dans la partie. Pour rappel, le chantier, d’un coût estimé à 400 millions d’euros, financés par la FFT, prévoit de construire, en lieu et place des serres techniques, un nouveau court de tennis de 5 000 places semi-enterré et bordé de nouvelles serres ; de détruire l’actuel court numéro 1 ; et de restaurer les deux bâtiments en meulière actuellement utilisés par le personnel pour stocker du matériel. Extension de Roland-Garros : les dates-clés1991. Dernière extension de Roland-Garros, vers l’ouest. Philippe Châtrier alors président de la Fédération de tennis, promet qu’il n’y en aura pas d’autres.2006. Où l’on reparle d’agrandir le site, à l’occasion de la candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques de 2012. Le projet alors retenu par Christian Bîmes (patron de la FFT de 1993 à 2009) comprend la couverture partielle de l’autoroute A13. Le financement devait alors être assuré par la Ville. Un projet « irréaliste », selon ses détracteurs.2011. L’extension de Roland-Garros est actée comme nécessaire pour le maintien du Tournoi parisien dans le circuit du Grand Chelem. Un projet, sur le jardin des serres d’Auteuil, est présenté par la FFT, suivi du contre-projet des associations soutenu par EELV.2014. Cette extension devient un argument de « vente » de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024.2015. En février, la ministre de l’environnement Ségolène Royal commande un rapport au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) ; la FFT choisit et paye le cabinet Egis, qui rend son rapport le 18 mai à la Mairie de Paris. Le 28 mai, le Conseil de Paris approuve le vœu du groupe Ecologiste d’un complément d’étude réellement indépendant. Le 3 juin, le premier ministre Manuel Valls annonce que l’Etat va donner son accord au projet de la FFT « dans la semaine », levant ainsi la nécessité des validations du ministère de la culture et de l’Ecologie. L’Union européenne prolonge ses sanctions économiques contre Moscou • Mis à jour le Les Etats membres de l’Union européenne (UE) ont donné leur feu vert, vendredi 17 décembre, au prolongement pour six mois des sanctions contre Moscou pour son implication dans le conflit en Ukraine, ont indiqué des sources diplomatiques.La décision de renouveler ces sanctions, qui expiraient fin janvier, jusqu’à fin juillet 2016, a été prise par les ambassadeurs des Vingt-Huit après un conseil européen à Bruxelles. La décision formelle, à l’issue d’une procédure écrite prévue dans ces cas de figure, doit encore être adoptée par les pays membres lundi avant de paraître mardi au Journal officiel européen.Si ces mesures de rétorsion économiques ont été régulièrement renouvelées depuis juillet 2014, l’Italie a critiqué la façon dont cette nouvelle prolongation a été décidée. « J’ai trouvé incohérent de vouloir confirmer les sanctions sans avoir d’abord une petite discussion, a fait savoir vendredi le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi. Nous n’avons jamais caché notre position, même quand elle a fait l’objet de critiques fortes : pour combattre l’extrémisme et le radicalisme, nous avons aussi besoin de la Russie. » M. Renzi a récemment estimé que « l’approche antirusse ne conduira nulle part ».L’UE veut discrètement prolonger les sanctions contre la RussieEnergie, banques, défense…A la différence de Paris ou Berlin, l’Italie souhaitait la tenue d’un débat au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement sur la question des sanctions, et non une décision au niveau des ambassadeurs auprès de l’UE. La chancelière allemande, Angela Merkel, avait au contraire insisté pour que la question soit traitée loin des projecteurs, soulignant le rôle crucial que Moscou peut jouer dans plusieurs crises actuelles. La Russie, alliée du régime syrien de Bachar Al-Assad, s’est notamment imposée comme un acteur incontournable dans le dossier syrien.Ces sanctions européennes ont été décrétées le 29 juillet 2014 après qu’un avion de la compagnie Malaysia Airlines a été abattu au-dessus du territoire tenu par les séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine. Kiev et les Occidentaux accusent le pouvoir de Vladimir Poutine de soutenir ces combattants en leur fournissant des armes, mais aussi des troupes et des conseillers militaires. Ils ont toujours lié une éventuelle levée des sanctions à l’application pleine et entière des accords de paix signés à Minsk, le 11 février, qui prévoient des mesures progressives pour mettre fin au conflit.Des pans entiers de l’économie russe sont frappés par ces sanctions. En empêchant les entreprises des secteurs de l’énergie, des banques ou de la défense de se financer sur les marchés d’Europe occidentale, elles ont contribué à plonger le pays en récession.L’UE a par ailleurs établi une « liste noire » de personnalités russes et ukrainiennes pour leur implication dans le conflit, qui sont interdites de visas et dont les avoirs sont gelés. La Russie a répondu à ces sanctions en décrétant un large embargo sur les produits agroalimentaires européens.Moscou prolonge d’un an l’embargo sur les produits alimentaires européens Après les attentats, l’esprit de Noël a déserté La Défense • Mis à jour le Anne-Aël Durand Un immense sapin multicolore se dresse au pied des escalators, des boules illuminées sont suspendues au plafond, des décorations brillantes parsèment les boutiques. Pourtant, aux Quatre-Temps, « ce n’est pas vraiment l’ambiance de Noël », déplore Sophie Farah, responsable adjointe de l’enseigne de jouets Oxybul, située au deuxième étage. Sa boutique, comme l’ensemble des magasins du site, a subi le contrecoup des attentats du 13 novembre, et surtout de la révélation que des terroristes tués lors de l’assaut de Saint-Denis ciblaient la Défense, qui abrite à la fois le premier quartier d’affaires et le plus grand centre commercial d’Europe (45 millions de visiteurs revendiqués).« Au début, le chiffre d’affaires a baissé de 45 %. Pour attirer les clients, le siège a lancé plusieurs offres promotionnelles », explique Sophie Farah. A l’entrée du magasin, des estrades regorgent de déguisements, jeux de construction ou télescopes pour enfants à - 30 %. Des clients papillonnent autour de ces offres, se renseignent. L’activité redémarre, mais tardivement. « Les gens ont commencé à revenir le week-end dernier et on s’attend à un gros rush ce week-end. » Le samedi et le dimanche précédant Noël sont, chaque année, le plus gros pic d’affluence de l’année dans les centres commerciaux.Juste à côté, un guichet a été installé pour retirer les commandes passées sur Internet. « Ce système marche très bien, mais ça ne compense pas tout à fait », puisque ces clients pressés ne prennent pas le temps d’acheter un petit complément ou un coup de cœur repéré dans la boutique.« Les clients ne flânent plus »« Les gens ne restent pas plus longtemps qu’il faut. Ils ne s’assoient pas sur les bancs, ne traînent pas dans les allées comme avant », observe Déborah, vendeuse de vêtements. Une impression confirmée par Audrey, qui propose de la nourriture à emporter derrière un comptoir blanc laqué. « Les clients vont directement dans les boutiques, mais ils ne flânent plus, explique la jeune femme. Nos ventes ont baissé de 35 % les trois premières semaines. Même les habitués, qui descendent des bureaux pour manger le midi, ont déserté au début. Ça reprend cette semaine. »La société Unibail Rodamco, propriétaire des Quatre-Temps, ne communique pas de chiffres sur la fréquentation, se contentant d’indiquer que la profession a noté un impact de - 5 % au maximum en novembre en région parisienne, imputable aux attentats, mais aussi à la douceur du climat et à un calendrier défavorable.Dans les allées de Toys’R’Us, des clients, seuls ou en couple, liste à la main, traînent des paniers où s’entassent poupées, consoles, jeux de société. Les rayonnages sont encore bien remplis à une semaine de Noël. L’enseigne américaine refuse d’évoquer des conséquences des attentats, mais dans les rayons, un vendeur croit savoir que les chiffres sont « catastrophiques » par rapport aux autres magasins français du groupe. « Depuis novembre, on reçoit de la marchandise, on stocke, on stocke, on est surstockés. Les gens qui viennent maintenant sont ceux qui s’y prennent à la dernière minute et ne peuvent plus commander sur Internet. » C’est le cas de Nathalie Fouquez, qui travaille à la Défense. Après les attentats, elle a effectué l’essentiel de ses achats sur les sites en ligne de Joué Club, la Fnac ou Toys’R’Us. « Bien plus que les années précédentes ». Mais elle doit encore trouver « deux cadeaux pour des neveux » dans la galerie commerciale. Rim Keilany, qui se promène avec sa fille, elle, n’« a pas changé ses habitudes ».« On ne peut pas rattraper le retard cumulé »Le sentiment qu’il faut continuer à vivre normalement « sinon les terroristes ont gagné », revient dans la bouche de nombreux consommateurs. « Je viens souvent. Après les attentats, je ne suis pas venue pendant trois semaines, mais là, c’est bien surveillé, je suis rassurée, explique Laëtitia Nabet. Je suis même passée ce week-end avec mes enfants voir le marché de Noël. »Pourtant, la déprime est encore plus forte au milieu des 350 petits chalets de bois abritent durant un mois des boutiques éphémères sur le parvis face aux Quatre-Temps. Vendeurs de bijoux, artisanat, articles de table, décorations de fêtes… ont été touchés de plein fouet par une baisse de clientèle et estiment que leur chiffre d’affaires a été divisé par deux.« Normalement, il y a trois ou quatre rangées de personnes à attendre pour manger le midi. Là, il n’y a même pas la queue, déplore Hervé Ropartz, dont le stand de sandwiches chauds est pourtant situé à un angle stratégique. La première semaine, on était à - 80 % de chiffre d’affaires. Là, on est encore à - 50 %. »Au stand voisin, Serge Gassiot, qui vend des affiches plastifiées, est effondré. « Je travaille avec les familles et les touristes, ce sont eux qui ont peur de venir. J’en suis à - 65 % de chiffre d’affaires. Il me manque encore des milliers d’euros pour être à zéro. » Malgré la douceur du temps, les badauds sont peu nombreux à fouler les tapis rouges qui séparent les rangées de stands.« On ne peut pas rattraper le retard cumulé. Notre activité se fait en décembre, déplore un vendeur de jeux en bois, quelques rangées plus loin. Il va y avoir des fermetures de sociétés en janvier, d’autant que le prix des emplacements augmente chaque année. Je suis là depuis seize ans, mais je me demande si je vais revenir. »Les vigiles, « inquiétant mais rassurant »Pour inciter les clients à fréquenter le marché de Noël et les Quatre-Temps, l’accent a été mis sur la sécurité. Le centre dispose de 350 caméras de surveillance. Devant chaque entrée, un ou plusieurs agents de sécurité demandent aux passants d’ouvrir sacs et manteaux et en vérifient le contenu à l’aide d’un scanner manuel. « C’est particulier. Ça crée un climat inquiétant, mais en même temps, c’est rassurant », estime Catherine Nengue, qui fait des courses avec son fils et son mari.La plupart des gens obtempèrent de bonne grâce, et anticipent en ouvrant leurs cabas, parfois plusieurs fois d’affilée. Les vigiles n’ont pas le droit de procéder à des fouilles. Leur seul pouvoir est d’interdire l’entrée ou d’appeler des renforts de police. « On a surtout un effet dissuasif, explique l’un d’entre eux, qui se sent parfois vulnérable. La sécurité, ça devrait commencer par notre sécurité. On est en première ligne, et on n’a pas de gilets pare-balles. »À demi-mot, il confie que le dispositif est moins sécurisé qu’il n’y paraît. « Notre scanner bipe parfois pour une simple fermeture éclair. Si on voulait bien faire, il faudrait installer une table et faire vider tous les sacs, mais ce n’est pas possible. » Car il n’est pas question d’allonger la file d’attente. Surtout si – comme l’espèrent les commerçants – l’affluence augmente ce week-end. Anne-Aël Durand Journaliste au Monde La création d’un diplôme de danseur hip-hop fait débat Une discipline qui ne cesse de s’enrichir et de se diversifierBruce Ykanji, fondateur en 2002 de Juste debout, une rencontre internationale de danseurs hip-hop qui s’affrontent dans des battles, s’insurge contre « un diplôme qui sort du chapeau alors que ça fait trente ans qu’on ne fait rien pour le hip-hop naturel », issu de la rue. La danse hip-hop, née dans les quartiers de New York dans les années 1970-1980, n’a depuis jamais cessé d’évoluer, de s’enrichir et de se diversifier dans la rue, mais aussi dans les festivals et théâtres grâce à de jeunes chorégraphes inspirés par les arts du cirque, la danse contemporaine et même la danse classique.Le gouvernement défend le « devoir de reconnaissance de cette discipline ; ne pas le faire relèverait d’une discrimination ». Le Moovement, collectif de défense des danses hip-hop, a quant à lui lancé une pétition (laquelle recueillait 4 600 signatures vendredi 18 décembre au soir) et dénonce une tentative de récupération par les pouvoirs publics, pour des « motifs électoralistes et démagogiques ». Avant d’interpeller directement M. Valls : « Monsieur le premier ministre, voulez-vous dire que ce DNSPD [diplôme national supérieur professionnel de danseur] donnerait un avenir aux jeunes de banlieues ? qu’il baisserait le taux de chômage dramatique en France et en particulier dans “les quartiers” ? »La culture, privilège de riches ? Chauffeurs pour Uber, « on a l’impression d’être des machines » • Mis à jour le Violaine Morin Ce matin, devant le Palais des Congrès, à Paris, quelques dizaines de chauffeurs de VTC (voiture de tourisme avec chauffeur) discutent par petits groupes. Au terme d’une « opération escargot », démarrée aux abords des aéroports d’Orly et de Roissy, les voitures se sont arrêtées sur le rond-point de la porte Maillot. À l’appel des associations SETP, CAPA-VTC et Actif-VTC, les chauffeurs protestaient contre les conditions de travail imposées par Uber, éditeur d’application de réservation sur smartphone. Dans leur ligne de mire, la récente réduction de 20 % des tarifs de course.La baisse de chiffre d’affaires qui en résulte est importante selon les chauffeurs, même si elle reste difficile à mesurer, car tout dépend du nombre de courses réalisées. Il y a quelques mois, un chauffeur Uber pouvait toucher « entre 2 000 et 3 000 euros par mois », explique Mourad, passé de Uber à Chauffeur privé. Depuis octobre et la baisse du tarif minimum à la course chez Uber, passé de 8 à 5 euros.La difficulté, pour les chauffeurs de VTC, c’est que, sur ces sommes, il leur faut encore déduire 20 % de commission et 10 % de TVA. « Le salaire est maintenant autour de 1 200, 1 500 euros maximum par mois », estime Mourad. Non loin de lui, Akim s’énerve : « En ce moment, moi, c’est plutôt 800 ! » Et pour atteindre ces revenus, encore faut-il compter jusqu’à 10 heures de travail par jour !Compensations insuffisantesAprès la baisse des prix, Uber avait assuré aux chauffeurs que la société compenserait leurs pertes pendant six semaines. « Sauf que, pour les courses plus importantes, ils ne le font pas, et il y a bien une perte de 20 %. » note Mourad, qui s’amuse par ailleurs de ce qu’il qualifie de « la grande arnaque des majorations. »Les tarifs d’Uber sont en effet régulièrement majorés, annonçant à l’usager un prix « multiplié par 1,3 » et parfois jusqu’à 2,8. « Si vous majorez les prix, qu’est-ce qui se passe ? Les gens choisissent le taxi, et nous, on fait moins de courses. », commente-t-il.Quand on fait remarquer que ces majorations correspondent à des périodes de pointe où la demande est forte, comme les soirs de week-end, le petit groupe de chauffeurs réplique en rigolant : « On va vous montrer ! » Et en effet, vendredi matin, tout Paris était majoré à 1,3 fois le prix de la course.« En théorie, cela veut dire que tous les chauffeurs sont pris », explique Mourad en montrant la carte de Paris sur un smartphone. « On devrait donc me signaler une commande immédiatement, car j’apparais comme disponible. » Nous attendons une minute, puis deux. Mais pas de commande.D’importantes charges fixesSelon les chauffeurs, la baisse des tarifs ne permet plus d’assurer la qualité de service exigée par Uber. Dans un autre groupe d’hommes, qui discutent entre les berlines en fumant une cigarette, Hicham, le plus âgé, semble aussi le plus inquiet. « Ce n’est pas tenable. J’ai quatre enfants, un loyer à payer », dit-il.Avec un salaire mensuel qui tourne donc autour de 1 500 euros, les chauffeurs ne s’en sortent plus. « L’essence, c’est environ 500 euros par mois. L’assurance transport, 280 euros. Les frais d’entretien du véhicule sont plus variables, mais si vous avez un pépin grave, ça peut monter jusqu’à 500 euros. Il nous reste quoi, à la fin du mois ? », interroge Hicham.Sans compter l’achat de la voiture, car Uber exige des véhicules de moins de quatre ans et d’un certain standing. « J’ai payé ma Skoda 37 000 euros », précise Hicham. Les petites bouteilles d’eau, bonbons et journaux sont aussi payés de leur poche. Un budget d’environ 80 euros par mois.Comment accepter de continuer à travailler dans ces conditions ? « C’est mieux que le chômage », sourit Mohamed. Avant de commencer comme chauffeur de VTC, il est resté sans emploi pendant deux ans. Marwan, chez Uber depuis cinq mois, ajoute : « On vous propose un boulot, vous faites quoi ? Vous dites oui. Vous investissez. Et du jour au lendemain, ils cassent les prix. On a l’impression d’être des machines. » Violaine Morin Après des années de froid diplomatique, Israël et la Turquie se rapprochent • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) La Turquie et Israël s’apprêtent à tourner la page de cinq années de brouilles et de déclarations hostiles. Le principe et les détails d’une reprise des relations diplomatiques ont été conclus, mercredi 16 décembre, lors d’une réunion secrète à Zurich, en Suisse, un terrain neutre. Parmi les personnes présentes à cette rencontre se trouvaient, selon les médias israéliens, le chef du Conseil national de sécurité, Yossi Cohen – qui s’apprête à prendre la tête du Mossad, le service de renseignement et d’action extérieure –, l’ancien directeur du ministère des affaires étrangères Joseph Ciechanover, et le sous-secrétaire aux affaires étrangères de la Turquie, Feridun Sinirlioglu, ancien ambassadeur en Israël. La veille, le président Recep Tayyip Erdogan avait déclaré qu’un « processus de normalisation serait bon pour nous, pour Israël, la Palestine et toute la région ». Le changement de ton est clair.La rupture des relations diplomatiques avait été provoquée en mai 2010 par un événement dramatique au large des côtes israéliennes. La marine avait intercepté la flottille conduite par le Mavi Marmara, qui essayait de briser l’embargo imposé par l’Etat hébreu - et l’Egypte - à la bande de Gaza. Neuf activistes turcs avaient péri, et plusieurs dizaines avaient été blessés, dont l’un décédera par la suite. Depuis, les négociations en coulisses, notamment avec la médiation des Etats-Unis, avaient connu de nombreux rebondissements. Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, avait fini par présenter des excuses officielles pour l’assaut. La tenue d’élections en Israël comme en Turquie, cette année, a encore retardé la réconciliation. Lire : « Mavi-Marmara », l'affaire qui a consommé la rupture entre Israël et la Turquie Deux pays en quête de bonnes nouvelles diplomatiquesLe ministère israélien des affaires étrangères incite à la prudence, en attendant que le document de Zurich soit publiquement endossé par les responsables politiques. Il comprend de nombreux aspects. Après l’expulsion de l’ambassadeur israélien en poste à Ankara en 2011, il prévoit le retour d’un ambassadeur dans les deux capitales ; l’annulation des poursuites entamées en Turquie contre de hauts responsables militaires israéliens ; la création d’un fonds spécial doté de 20 millions de dollars, selon Haaretz, destiné à dédommager les familles des victimes.En échange, Ankara s’engage à expulser de son territoire Saleh Al-Arouri, activiste du Hamas qui aurait orchestré l’enlèvement et l’assassinat de trois adolescents israéliens en Cisjordanie, en juin 2014. Enfin, les deux pays envisagent une vaste coopération dans le domaine gazier, avec notamment la construction d’un pipeline israélien passant par la Turquie, destiné à acheminer le produit des gisements offshore prometteurs vers l’Europe.La Turquie comme Israël ont un besoin criant de nouvelles positives sur le plan diplomatique. La Turquie se trouve engagée dans une crise aiguë avec la Russie, après avoir abattu l’un de ses avions de chasse, qui volait au-dessus de la Syrie mais a pénétré dans son espace aérien. Elle est aussi mise en cause pour la trop grande porosité de sa frontière avec la Syrie et sa tolérance vis-à-vis des djihadistes de l’organisation Etat islamique et de leurs trafics autour du pétrole.Israël, pour sa part, a beau arguer du fait qu’un « nouvel horizon » est apparu dans ses relations avec les pays arabes – soit une convergence d’intérêts face à la menace djihadiste –, l’Etat hébreu se retrouve en situation de repli et d’isolement. Les relations avec l’administration Obama sont polaires. L’Union européenne vient de lui adresser un signal timide mais significatif en décidant l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies en Cisjordanie. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Dash et Kholio ont quitté Damas samedi 19 septembre. Direction l'Europe. Kholio laisse derrière lui sa femme, Mimoty, qui est également la petite sœur de Dash. Cette odyssée, ils lui en feront partager minute par minute les doutes et les avancées, avec le service de messagerie WhatsApp. Un journal de bord également suivi par la mère de Dash, Mön, sa grande sœur, « Lou£ou », et des amis, notamment Khaled (« 5aled »), Nawar, Haya et Alia. L’objectif : atteindre l’Allemagne et y retrouver Nash, le frère de Dash. De la Syrie à l’Allemagne, carnet de route d’un exil Dans le téléphone d’une migrante syrienne Samedi 19 Dimanche 20 Lundi 21 Mardi 22 Mercredi 23 Jeudi 24 Vendredi 25 Samedi 26 Dimanche 27 Lundi 28 Mardi 29 Mercredi 30 Jeudi 1er oct. ... et depuis ? Qui sont ils ? étudiait l’anglais à l’université de Damas. Jusqu’à ce qu’elle décide de fuir le régime avec son beau-frère Kholio (« 5olio »). (« 5olio ») étudiait le droit à l’université de Damas. Jusqu’à ce qu’il décide de fuir le régime avec sa belle-sœur Dash. est la mère de Dash. est la grande sœur de Dash. est la petite sœur de Dash et la femme de Kholio. est le frère de Dash, que Dash et Kholio tentent de rejoindre en Allemagne où il étudie. est un ami commun, parti de Damas peu avant Dash et Kholio. Il est arrivé en Grèce en passant par Izmir, puis en traversant la mer Egée. 5aled, Haya, Alia, Dndonet Il était 18 heures à Izmir, à la fin de septembre, lorsque notre chemin a croisé celui de Dash et Kholio. Quatre heures plus tard, les deux jeunes Damascènes rejoignaient leur passeur, pour tenter de traverser la mer Egée sur un canot de fortune. Destination : l’Europe. Un voyage de la Syrie à l’Allemagne qu’ils partagent avec leurs proches grâce au service de messagerie Whatsapp. Entre photographies du coucher de soleil et selfies en gilets de sauvetage, leur conversation évolue au rythme des petites victoires et des grands moments de doutes propres à l’exil de tant de migrants. Ils ont accepté de nous laisser entrer dans l’intimité de leur « journal de bord », en nous transmettant les 203 captures d’écran de leurs échanges en arabe. Avec une seule exigence de leur part, que n’apparaissent ni leurs noms, ni leurs visages. Pour protéger leur famille restée là-bas. Et une difficulté pour nous, traduire angoisses et espoirs, souvent exprimés à demi-mots. Malgré les difficultés imposées par l’argot syrien et le langage SMS. Des échanges tellement nombreux que nous avons choisi de ne retranscrire que certains messages de l'entourage le plus proche. A Izmir, dernières heures avant la traversée de la mer Egée Samedi 19 Enterre-moi mon amour Dash a créé le groupe « voyage vers l’asile » 5olio (Kholio) 3 h 50 Dash Des règles à suivre pour la conversation : 3 h 55 19 sept., 10 h 04 --> Mön Enterre-moi mon amour [une expression qui en arabe signifie : « je t’aime, donc je veux mourir avant toi »] 10 h 04 Dash Parle pas de malheur, maman. Bon, aujourd’hui l’amour est permis 10 h 04 Mön Juste aujourd’hui 10 h 08 Dash 10 h 09 19 sept., 13 h 34 --> Lou£ou Ecoutez, sondage : qui est pour un départ dimanche, départ à 8 h 30 du matin business class de Beyrouth. Qui est pour le voyage du lundi, 9 h 30 du matin ? 13 h 34 5aled Dimanche même si c’est plus cher 13 h 41 Mimoty Moi dimanche 13 h 41 Mön Le dimanche, sachant que moi je voulais rester passer une journée avec eux au Liban 13 h 43 Haya Dimanche 14 h 06 Mimoty Dana et Kholio, avec beaucoup de tristesse, partiront donc dimanche (de Beyrouth) 14 h 06 Lou£ou Passage de la frontière syrienne, fait 14 h 06 19 sept., 17 h 47 --> Dash 17 h 47 Dash Nous voilà ! On s’est arrêtés grignoter sur le bord de la route après la frontière, avec notre chauffeur 17 h 47 Mimoty Mes chéris 17 h 48 Alia Kholio ! Dash ! 17 h 48 5aled Inch Allah je vous féliciterai pour le passage de la frontière allemande 17 h 48 19 sept., 19 h 36 --> Mimoty Je suis tombée là-dessus sur Internet : « Adieu mer de la mort, les autorités turques ont accepté ce matin d’ouvrir les frontières aux seuls Syriens, à la suite des pressions internationales, au poste d’Edirne, à la frontière avec la Grèce. J’espère que ça va faciliter votre passage à tous. » 19 h 36 Mimoty Pour info, mais il n’y a rien de sûr 19 h 37 Edirne, dernière grande ville turque avant la Grèce, a longtemps été un point de passage pour les réfugiés en route pour l’Europe. Mais les autorités turques ont en réalité rendu son accès plus difficile pour les migrants, en interdisant notamment aux compagnies de bus de leur vendre des billets. Mön Ils sont arrivés (à Beyrouth !) 19 h 42 Mimoty Mabrouuuuuk ! Grâce à Dieu tout va bien 19 h 43 Lou£ou Dash ! 19 h 43 Dash 19 h 43 19 sept., 20 h 58 --> Haya 20 h 58 Dash J’étais dans la rue et quelqu’un qui fait des dreads m’a félicitée pour les miennes ! En levant les pouces 22 h 40 Mön Je vais passer le dimanche avec eux au Liban. 23 h 01 Dimanche 20 Inch Allah tout ira bien Mön La page de l’atlas ne fait pas apparaître les îles grecques et la Turquie. Mimoty, tu peux m’en renvoyer une où on verra Chios et Kos ? 14 h 15 Mimoty 14 h 18 20 sept., 17 h 52 --> Dash 17 h5 2 Dash On va le coudre 17 h 54 Mimoty C'est malin ! Excellent le coup du soutif ! 17 h 54 Dash Sondage rapide : [le passeur nous dit qu’]on peut avoir un jetboat de plage à plage à 1600 ou 1250 pour un pneumatique. Vous en pensez quoi ? 18 h 24 Dash et Kholio sont partis de Damas avec plusieurs numéros de téléphone de passeurs que leurs amis déjà passés leur ont transmis. Ils communiquent avec l’un d’entre eux par WhatsApp et compte sur lui pour, une fois arrivés à Izmir, leur faire traverser la mer Egée pour atteindre l’une des îles grecques Mimoty OK mais regardez comment ça se passe sur place 18 h 25 Lou£ou OK pour le jetboat aussi, mais vérifiez dans quel état il est 18 h 26 Haya Le mieux, c’est que vous voyiez de vos yeux 18 h 26 Dash Mimoty, ouvre l’atlas de la Turquie et trouve-moi Basmane 18 h 35 Lou£ou Y a pas 18 h 35 Dash Va voir dans Google et envoie une capture 18 h 35 Lou£ou Donne-moi le nom précis 18 h 36 Dash Place Basmane à Izmir. C’est le Maïdan de là-bas 18 h 36 Mimoty Attendez, Nawar nous dit qu’il n’y a pas de jetboat. Ce sont des menteurs 18 h 40 Mimoty ajoute Nawar à la conversation Nawar est un ami commun, parti de Damas avant Dash et Kholio. Il est arrivé en Grèce en passant par Izmir, puis en traversant la mer Egée. Haya De toute façon, il faut payer pour le meilleur truc 18 h 41 Nawar Cherchez un pneumatique qui prend des enfants, avec des gilets de sauvetage et un moteur 18 h 41 Dash Ouais, demain on va voir 18 h 41 Nawar Si t’as une question, dis-moi 18 h 41 Dash Avec Kholio, on a décidé de ne pas vérifier le bateau avant. On ne va pas se prendre la tête. En plus, Nawar, tu m’as dit que si le passeur ne te fait pas arriver sur la plage grecque, tu ne paies pas 18 h 47 Lou£ou J’ai trouvé Basmane 18 h 47 Lou£ou 18 h 47 20 sept., 20 h 02 --> Lou£ou A quelle heure vous devez être à l’aéroport demain ? 20 h 02 Dash Demain à 9 heures du matin 20 h 20 Dash Mais y aura pas de canot demain, y en aura un mardi dans la nuit 20 h 20 Alia Qu’est-ce que vous allez faire là-bas en attendant ? 20h21 Dash Le passeur a dit qu’il allait nous faire patienter dans un hôtel 4 étoiles 20 h 21 Dash Genre « il n’y a pas mieux que lui à Izmir » 20 h 21 Alia 20 h 21 Dash Oui enfin, on n’y croit pas beaucoup 20 h 22 Alia Inch Allah tout ira bien 20 h 22 Lundi 21 Petit tour au duty free Dash Good morning 5 h 52 Lou£ou Bonjour 5 h 53 Haya Vous arriverez sains et saufs 6 h 41 Mön Ils sont partis à l’aéroport. Ils ont des problèmes avec Internet, mais tout va bien 6 h 45 Alia Vous allez réussir. Quand vous arriverez, donnez-nous des nouvelles, rassurez-nous. Good luck 7 h 02 Dash Problèmes avec Internet. Ça va, ça vient à Beyrouth. 7 h 09 Lou£ou Est-ce que vous avez emmené les médicaments ? 7 h 09 Dash Ceux pour la mer, pas pour l’avion. Comment ça s’appelle ? 7 h 10 Lou£ou C’est pour le mal de l’air, ça fait juste dormir 7 h 10 Dash Donne-moi juste son nom 7 h 10 Lou£ou Prends-le une demi-heure avant. Il s’appelle dimenhydrinate 7 h 10 5olio On a passé le contrôle passeport. On va faire un tour au duty free 7 h 27 5olio Ça y est, on va monter, on a mangé des croissants 8 h 11 5olio On vous aime tous 8 h 11 Alia Kisses 8 h 12 Haya Good luck 8 h 12 5olio L’avion va avoir du retard, personne ne passe, je ne sais pas ce qu’ils attendent. 8 h 29 21 sept., 12 h 49 --> Mimoty Ils sont arrivés en Turquie. Izmir 12 h 49 Lou£ou Super, donnez-nous des nouvelles sur ce que vous allez faire 12 h 56 Dash 12 h 56 Mimoty a changé l’icône du groupe 5olio Je suis en train de discuter avec quelqu’un qui fait traverser aujourd’hui. Vers une île qui s’appelle Nira 13 h 13 Mimoty Comment tu te sens ? Qu’est-ce qu’il raconte ? 13 h 13 Kholio Il dit qu’il prend 1200 et qu’il embarque autour de 50 personnes 13 h 14 Mimoty Non 50, c’est trop, c’est trop, c’est trop 13 h 14 Haya Maisam, ils étaient 80 13 h 14 Maisam est un ami de Nash, le frère de Dash. Il est parti avant le duo et tente également de rejoindre Nash en Allemagne Mimoty Non ma chérie, Maisam ils étaient 80, mais dans deux embarcations 13 h 14 Mimoty 40 par bateau 13 h 14 Kholio Maisam a dit qu’au-dessus de 55 faut pas monter 13 h 14 Mimoty Même 50, c’est beaucoup dans un seul 13 h 14 Mimoty Je ne trouve rien qui s’appelle Nira, ni sur Google ni dans l’atlas 13 h 14 Kholio On verra par nous-mêmes 13 h 15 Dash a ajouté Maisam à la conversation Maisam Mimoty, arrête d’avoir peur et de leur faire peur. Si ça craint, ils ne monteront pas 13 h 54 Dash Mais personne n'a peur 13 h 55 Haya Vous avez acheté un sac en plastique pour protéger vos affaires ? 13 h 54 Dash On va devoir le faire 13 h 59 Dash Voilà comment va se dérouler le voyage. On part de Basmane à 21heures. Jusqu’au point de départ, faut compter deux heures. D’ici là on reste se reposer à l’hôtel. 14 h 13 Dash La ligne de Kholio restera connectée 14 h 13 Alia OK. Reposez-vous d’ici là. Dormez un peu pour embarquer en forme. Vous allez réussir 14 h 27 Mön N’oublie pas les petits sacs en Nylon 14 h 28 Maisam En Cellophane. Prenez aussi une batterie de secours pour le téléphone 14 h 29 Mön OK, mais ça veut dire quoi cette conversation? Vous allez traverser aujourd’hui ? 14 h 29 Lou£ou Oui maman, inch Allah, au petit matin ils seront de l’autre côté 14 h 43 Dash Oui, aujourd’hui 14 h 51 Dash Soyez rassurés. Nous, on a confiance 14 h 51 Lou£ou La carte que tu as achetée pour ton téléphone fonctionnera en Grèce ? 14 h 53 Dash Oui, c’est ce qu’ils nous ont dit 15 h 00 Dash Mais on n’est pas sûrs 15 h 00 21 sept., 16 h 26 --> 5olio De toute façon, on n’est sûrs de rien tant qu’ils ne nous diront pas « on y va ». On est partis faire un tour pour manger. Et là je fume des clopes dans un endroit qui ressemble à Salihiya un quartier de Damas 16 h 26 Maisam C’est là qu’il y a la mafia 16 h 29 Maisam Ne vous baladez pas dans la rues avec vos K-way, on vous repérerait 16 h 29 Kholio OK 16 h 34 Lou£ou Alors, qu’est-ce qu’il se passe ? 16 h 38 5olio Ça va, l’hôtel est mieux qu’au Liban, finalement. Mais on n’a pas encore payé le passeur 16 h 41 Lou£ou Oui, c’est mieux 16 h 41 21 sept., 18 h 36 --> Dash Appel urgent à tous 18 h 36 Lou£ou Je suis là 18 h 36 Alia Présente 18 h 36 Dash On réfléchit à remonter avec les autres à Istanbul 18 h 37 Alia Pourquoi ? 18 h 36 Dash Pour voir comment ça se passe, si on peut passer par Istanbul 18 h 37 Lou£ou Tu veux dire sans passer par la mer ? 18 h 37 Dash Oui 18 h 38 Lou£ou Mais c’est possible de passer par les frontières ? 18 h 38 Dash Je ne sais pas 18 h 38 Alia Non, attendez 18 h 38 Dash On voulait voir avec vous 18 h 38 Alia Arrête, ça le fait pas. Vous devez retourner vers la mer. Vous allez rater l’occasion de passer, le temps peut se calmer 18 h 38 Des pluies diluviennes ont empêché les départs des migrants par la mer pendant plusieurs jours. 21 sept., 21 h 26 --> Mimoty Je les ai eus. Ils restent à Izmir. Au pire, ils attendront demain ou après-demain que le temps se calme 21 h 26 Mardi 22 L'attente Mön Qu’est-ce qu’il se passe aujourd’hui, c’est quoi les nouvelles ? 9 h 57 Dash Les nouvelles, c’est qu’on t’aime 12 h 37 Mön Moi aussi, beaucoup beaucoup beaucoup 12 h 38 Nash Et moi aussi! 12 h 45 Dash 12 h 57 Mön Tiens, regarde, la mer est très calme, les vagues sont légères. Et même beaucoup plus calme que le calme lui-même 14 h 22 Dash Chez toi, pas ici 14 h 22 Mön Vous verrez bien 14 h 23 Dash De toute façon, on ne peut pas faire confiance à notre passeur 14 h 24 Dash Ils viennent de nous dire qu’il n’y avait pas de passage aujourd’hui 14 h 38 Nawar C’est d’ici que vous partirez 1 7h 31 Nawar 17 h 31 Nawar Moi, c’était de là, mais un jour où la mer était excellente 17 h 36 Nawar Je viens de discuter avec Kholio, qui dit que ce ne sera pas aujourd’hui, mais ils nous tiendront au courant dès qu’ils partiront 17 h 39 Mimoty OK super 17 h 44 Dash On est partis chercher des sacs de Nylon. On a croisé des jeunes Syriens qui achetaient des piles. Ils attendent aussi que le temps se calme. Eux, ils vont traverser avec un passeur qui s’appelle Abou Hassan d’Alep 18 h 47 Dash Bonne nuit 22 h 06 Mercredi 23 Bonne nuit Dash La pluie n’a pas arrêté de la nuit. Pas de nouvelles. Faut qu’on attende, c’est tout 10h43 Mön La vitesse des vents est de 5km/heure. C’est vachement bien 10h44 Dash Ce sera peut-être cette nuit. Priez pour nous ! 10h45 Haya 10h46 Nash Je vous attends chez Pizza Hut 10h46 Dash OK, mais tu ne bouges pas avant qu’on arrive ! 10h47 23 sept., 14h05 --> Dash On va éteindre un peu Internet. Seul Kholio l’aura, mais il préfère qu’on ne l’utilise pas trop, sauf nécessité les amis 14h05 Alia Santé 14h05 --> 23 sept., 22h46 --> Dash Bonne nuit. Priez pour qu’il y ait du nouveau demain 22h46 Mön Passez une bonne nuit 23h15 Jeudi 24 Les gardes-côtes sont toujours là ? Après deux jours d’attente, Kholio et Dash ont décidé de changer de passeur aujourd’hui. Leur passeur est désormais le cousin d’une amie qui sera lui-même sur le bateau. «Il n’y a pas plus sûr», selon eux. Lou£ou Il paraît que c’est possible de traverser aujourd’hui 10 h 27 5olio Oui, c’est possible. On attend, du coup 10 h 28 Lou£ou Il reste beaucoup de temps entre maintenant et 22 heures heure du départ. Vous allez être fatigués 11 h 12 24 sept., 14 h 20 --> Lou£ou Combien de personnes dans le bateau ? 14 h 20 Dash 40 14 h 20 Dash On va sortir déjeuner 14 h 20 Mön Surtout ne laisse pas les espèces au passeur avant le départ 14 h 21 Dash Non non. La moitié est où vous savez (soutif). Le reste, je l’ai posé dans un bureau 14 h 21 Mön Je sais que tu fais attention 14 h 22 A Izmir, certains migrants racontent qu’ils laissent une partie de l’argent qu’ils doivent au passeur dans des casiers fermés par des codes. Ils ne donnent le code au passeur qu’une fois de l’autre côté. Une forme d’assurance sur leur voyage. Lou£ou Combien de temps depuis Izmir pour arriver à la plage de départ ? 14 h 23 Dash Pas plus d’une heure et demie, je pense 14 h 23 Nash Yallah ! 14 h 26 24 sept., 21 h 21 --> Lou£ou Alors ? Donnez des nouvelles… 21 h 21 SON NUMÉRO 1 «On va y aller, dès qu’on arrive on te racontera» Mön Plein d’amour, vous allez réussir 21 h 23 5aled Vous allez réussir 21 h 24 Lou£ou Vous arriverez sains et saufs 21 h 25 Alia 21 h 26 Nash Ich warte auf euch [« je vous attends », en allemand] 21 h 27 24 sept., 23 h 04 --> Mimoty J’ai eu des nouvelles. Ils attendent un peu, et après, le bateau 23 h 04 Vendredi 25 La traversée 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio Inch Allah dans une heure et demie on sera là-bas. Dès qu’on y va, on vous tient au courant 7 h 51 Mön Du nouveau ? 7 h 52 5olio Deux bateaux sont partis avant nous et sont arrivés… 7 h 52 Alia Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! 8 h 50 25 sept., 10 h 38 --> 5olio On doit attendre, le temps que les gardes-côtes s’en aillent 10 h 38 Mön Seigneur ! 10 h 38 5olio 10 h 46 Lou£ou Comme vous avez l’air fatigués… 10 h 47 Alia 11 h 38 5olio Ça va, on va bien 11 h 09 Lou£ou Qu’est-ce que ça veut dire ? Vous allez y aller ? 11 h 09 5olio Non, il faut que les gardes-côtes s’en aillent 11 h 09 Lou£ou Quand vont-ils s’en aller ? 11 h 09 Lou£ou Kholio, vous avez mangé; vous avez bu ? 11 h 53 5olio Oui, ça va. Où est Mimoty ? 11 h 54 Lou£ou Elle dort 11 h 54 Lou£ou Les gardes-côtes sont toujours là ? 11 h 55 5olio 11 h 56 Mimoty Ils ne peuvent plus recharger leurs portables 12 h 27 25 sept., 19 h 19 --> Lou£ou 19 h 19 Dash 19 h 19 Mimoty Ils m’ont envoyé un son 19 h 21 Alia Inch Allah qu’ils arrivent sains et saufs ! 19 h 27 Nawar Pas de vagues, mer calme 20 h 14 25 sept., 21 h 25 --> Mimoty Super 20 h 17 Lou£ou Ils sont arrivéééééés ! 21 h 25 Mimoty Elle m’a envoyé ça 21 h 25 Mimoty 21 h 26 Mimoty 21 h 26 Alia Hourrah ! 21 h 27 Dndonet I can’t believe it. Donnez-nous des nouvelles 21 h 27 Lou£ou Ils vont recharger leurs portables et nous raconter 21 h 28 5aled Hourrah ! Hourrah ! Super 21 h 39 Alia Inch Allah. j’espère que vous n’allez pas trop attendre l’avis d’expulsion, pour pouvoir vous élancer. D’après un ami, la route Croatie-Slovénie est ouverte 21 h 42 Mimoty a changé l’icône du groupe 5olio Samedi 26 Expulsés de Grèce Mimoty Ils ont eu le document ! 14 h 36 Mimoty 2 h 39 Lou£ou Hamdoullah ! 14 h 39 Mön Félicitations ! 14 h 39 Dndonnet C’est quoi ce document ? Qu’est-ce que ça veut dire ? 14 h 48 Mimoty Expulsion de Grèce 14 h 53 26 sept., 16 h 49 --> 5olio Ça veut dire qu’on peut continuer 16 h 49 5olio 4 h 58 5olio 4 h 58 Mimoty Mes chéris 16 h 57 5olio C’est Lesbos 16 h 58 26 sept., 19 h 27 --> Mön Allez, reposez-vous 19 h 27 Lou£ou Vous avez réussi, ma parole ! 19 h 37 Dash Avec Kholio, on déteste tout ce qui s’appelle « mer », maintenant 20 h 05 26 sept., 21 h 26 --> Lou£ou Vous me manqueeez 21 h 26 Alia 21 h 28 Dash Nous pareil 21 h 31 Haya 21 h 34 Dash Regardez, c’est toute la merde au point de départ en Turquie 21 h 35 Dash 21 h 35 Mön Les gens devraient nettoyer derrière eux. Pourquoi toutes ces saletés ? 21 h 35 5olio Nous, on a nettoyé derrière nous 21 h 36 26 sept., 22 h 54 --> Lou£ou Bonne nuit 22 h 54 Dash Bonne nuit 22 h 54 Mön 22 h 54 5olio 22 h 56 Dimanche 27 Dans le bateau vers Athènes Nash Dana, Kholio, l’itinéraire que vous suivez devrait vous amener en Autriche. 16 h 00 27 sept., 22 h 45 --> Mimoty Ils prennent le bateau pour Athènes à minuit 22 h 45 Mimoty Ils n’ont plus Internet. Ils prendront la route pour la Macédoine dès que le bateau arrive. 22 h 47 27 sept., 12 h 03 --> Dash 00 h 03 Dash On prend le bateau ! 00 h 03 Lou£ou Combien d’heures de bus ensuite ? 00 h 10 Lundi 28 Du malheur, du froid et de la foule Dash Il nous faut genre six, sept heures pour arriver à la frontière et une heure pour passer 13 h 09 Nash Sans problème, inch Allah 13 h 09 Dash Thanks 13 h 10 Mimoty Vous passez par la Macédoine ? 13 h 18 Dash Oui 13 h 18 Mön On m’a dit que la police macédonienne met directement les gens dans des trains vers la Croatie 13 h 23 Dash Inch Allah 13 h 24 Dash 13 h 27 Dash Maman, je te prends des paysages en photo. Ça va peut-être paraître banal avec l’appareil, mais c’est beaucoup plus beau en vrai ! 13 h 47 Mön C'est beau 14 h 15 28 sept., 17 h 54 --> 5olio 17 h 54 5olio 17 h 54 Mimoty C’est quoi, ça ? On dirait chez nous, la route Damas-Homs 17 h 55 5olio Non, il y a des fermes et des vaches 17 h 55 5olio Et des étables, et la montagne derrière. On est ici. 17 h 58 5olio 17 h 58 28 sept., 22 h 08 --> Dash On est arrivés au camp, à la frontière avec la Macédoine 22 h 08 Lou£ou Et ça va ? 22 h 08 Dash Il fait froid 22 h 08 Mimoty Hamdoullah vous êtes sains et saufs 22 h 09 Dndonet Vous avez des gros blousons pour vous couvrir ? 22 h 09 Dash Non 22 h 09 Lou£ou Dash, porte sur toi tout ce que tu peux 22 h 09 Dash Oui, on a accumulé toutes nos couches de vêtements 22 h 10 Dash 22 h 11 Dash 22 h 11 Dash On nous a prêté des blousons. Mais ici il n’y a pas de sanitaires : juste du malheur, du froid et la foule 22 h 13 Lou£ou OK, vous allez rester combien de temps dans ce camp ? 22 h 13 Dash On n’en sait rien, dès que l’on sait quelque chose, on vous prévient 22 h 13 Lou£ou Bien. Essaie de trouver des blousons et des couvertures 22 h 13 Dash Oui 22 h 14 Lou£ou Je t'aime 22 h 14 O.B Dash, ils [la police macédonienne] vont vous faire passer la frontière par groupes de 50 personnes, regroupez-vous avec des gens. 22 h 14 Dash On est dans un groupe de 10 personnes 22 h 14 Nawar Cherchez un groupe qui va s’enregistrer. Toutes les trois heures, un groupe de 50 personnes traversent. 22 h 18 Mardi 29 Dormir à Belgrade pour 12 euros Lou£ou Alors, vous en êtes où ? 00 h 35 Mön Tu as toujours froid, Dash ? 00 h 37 Mimoty Je les ai eus : ils sont passés en Serbie, sans le laissez-passer. 00 h 39 29 sept., 15 h 24 --> Alia 15 h 24 29 sept., 18 h 23 --> Nawar Kholio, vous pouvez dormir à Belgrade au Flash Hotel : 12 euros 18 h 23 Mercredi 30 Recharger les batteries Dash Nous sommes sur l’aire de repos. Le bus va nous amener directement à la frontière croate 00 h 55 Dash On a eu les laissez-passer sur l’aire de repos 00 h 56 Mimoty Vous avez pu recharger vos batteries ? 00 h 56 Mimoty Vous avez mangé ? 00 h 56 Dash 00 h 56 Dash Oui. Et on a mangé un hamburger. J’avais rien mangé tout au long de la route 00 h 57 Dash On arrive à l’aube à la frontière 00 h 56 Lou£ou Vous avez dormi où ? 00 h 56 Dash Dans le bus ; et là je vais me rendormir. 00 h 57 Dash Il fait un froid de… mais on a des couvertures et on est bien couverts 00 h 57 Kholio est un amateur de football et, surtout, un fan absolu du club anglais d’Arsenal Mimoty Dash, préviens Kholio qu’Arsenal a perdu :( 01 h 01 Dash 01 h 02 Dash Oh, pourquoi ? Contre qui ils jouaient? 01 h 02 Mimoty Chelsy 2 - Porto 1 ; Arsenal 2 - Olympiakos 3 01 h 02 30 sept., 08 h 18 --> Dash On est dans le camp, en Croatie 08 h 18 Mimoty Que Dieu vous garde et vous protège ! 08 h 28 Dash 08 h 39 Dash Voilà les blousons, maman 08 h 39 Alia Ils sont beaux ! 08 h 41 Dash Oui, depuis la Grèce, le temps a changé 08 h 42 30 sept., 17 h 20 --> Maisam 17 h 20 Maisam vient d’arriver en Allemagne, où il a retrouvé Nash, le frère de Dash Maisam 17 h 20 Haya Hahaha ! Chiens ! 17 h 20 Alia 17 h 23 Mimoty Messieurs ! 17 h 27 Lou£ou Bravo ! Vous nous manquez 17 h 32 Mön Vous êtes si beaux 17 h 34 Jeudi 1er Tu te sens en Europe ? Dash 8 h 51 Dash We need you 8 h 51 Mön Qu’est-ce qu’il se passe ? Dis-moi, mon cœur 8 h 51 Alia Dash !! Où êtes-vous ? 8 h 52 Dash Vienne 8 h 52 Alia Envoie des photos, rassure-nous 8 h 52 Lou£ou Raconte ! 8 h 52 Alia 8 h 52 Mön Qu’est-ce qu’il se passe ? Vous n’avez plus d’argent ? 8 h 52 Dash On a besoin de Nash pour avoir des infos. 8 h 53 Dash Il paraît qu’ils ont fermé la frontière allemande jusqu’à demain 8 h 53 Alia C’est pas grave, si c’est jusqu’à demain 8 h 53 Dash Non, maman, ça, ça va, on n’a rien dépensé. Il nous reste quelque chose comme 600. 8 h 54 Lou£ou Dash, Nash va t’appeler et te raconter 8 h 54 Dash Il n’y a pas d’hôtel, on va dormir à la gare 8 h 54 Haya Ouais, ils ont fermé l’Allemagne 8 h 55 Lou£ou Alors Nash, ils t’ont dit quoi? 9 h 40 Nash Rien de plus. On attend de voir 9 h 40 Lou£ou Bon, s’ils ouvrent la frontière aujourd’hui, ils arrivent chez toi 9 h 41 Dash Mon premier Starbucks 9 h 51 Dash 9 h 51 Haya 9 h 52 Alia 9 h 53 Lou£ou Dash ! Alors ça y est, tu te sens en Europe ? 9 h 53 Dash Aujourd’hui, oui 9 h 54 Dash 9 h 54 Lou£ou Ah enfin. C’est cool, Vienne 9 h 54 Lou£ou Dash, ma chérie, tu m’as manqué 9 h 54 Dash On est encore au Starbucks. On attend un groupe pour voir ce qu’il va se passer 13 h 17 5olio On est montés dans un train. Il passe d’un endroit à l’autre. On vous tient au courant 17 h 18 Mimoty Ça veut dire que vous êtes en route pour l’Allemagne ? 17 h 29 Dash Oui 17 h 53 Dash 17 h 53 ... et depuis ? Jeudi 11 décembre. 12:38. Dash nous a adressé ce message. “Comment je me sens ? En sécurité. Heureuse d’être ici parce que j’ai une chance de pouvoir faire quelque chose de ma vie. Mais je me sens seule parfois. L’Allemagne est un pays merveilleux mais on a aussi eu beaucoup de mauvais moments depuis notre arrivée. Après être passés par un camp horrible à Heidelberg puis par Mannheim - J’ai détesté cette ville - et Göppingen, nous sommes à Bad Boll aujourd’hui. Ici, certains ne voulaient pas de réfugiés. En même temps, les gens nous aident beaucoup. Hier, quelqu’un m’a même apporté de l’argile pour que je puisse sculpter. C’est un village très calme. Plutôt ennuyeux même. Il n’y a même pas de cours pour apprendre l’allemand. Lundi, on doit recevoir notre autorisation pour avoir le droit de rester trois mois, le temps d’obtenir celle pour rester trois ans. Mais je viens d’apprendre que ma grande soeur, Loulou, va se lancer dans le voyage. La semaine prochaine. Le même que nous pour arriver ici.” --> --> --> --> --> --> Lucie Soullier Madjid Zerrouky EntretienAu Burundi, « le black-out est presque total »Elise Barthet • Dans une rue de Bujumbura, le 12 décembre 2015.Crédits : JEAN-PIERRE HARERIMANA/REUTERSIl était le dernier patron de presse indépendant encore actif au Burundi. Aujourd’hui en Belgique, Antoine Kaburahe s’alarme de l’ampleur des violences qui déchirent son pays depuis que les manifestations pacifiques d’avril contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza ont viré ces derniers mois au bain de sang.Vendredi 11 décembre et samedi, plus de cent personnes ont été retrouvées mortes à Bujumbura (87 selon le bilan officiel) dans les quartiers contestataires, après des affrontements entre des rebelles armés qui avaient attaqué des casernes et des éléments de la police et de l’armée.Au Burundi, un bain de sang à huis closVous êtes poursuivi par la justice burundaise pour avoir participé au coup d’Etat contre le président Pierre Nkurunziza en mai. Le pouvoir réclame votre extradition. Qu’en est-il ?Antoine Kaburahe J’ai été convoqué à la mi-novembre par le parquet. Inutile de préciser que je ne suis lié ni de près ni de loin à ce putsch. Au terme de l’interrogatoire, le magistrat, très correct, m’a dit que je pouvais rentrer chez moi. Je devais partir en Belgique et n’avais aucune interdiction de sortir des frontières. Le procureur a émis une seconde convocation, mon avocat est allé expliquer que j’étais en voyage. J’ai alors appris que je faisais l’objet d’une demande d’extradition. Je ne suis pas le seul : au moins huit confrères, patrons de presse, sont dans la même situation que moi, accusés d’avoir participé au putsch.Après la guerre civile, au début des années 2000, une presse très dynamique avait éclos au Burundi. Que s’est-il passé ? Pour les journalistes, la situation a commencé à se dégrader en 2010, quand l’opposition a décidé de boycotter le scrutin présidentiel. Pierre Nkurunziza, qui briguait un second mandat, s’est retrouvé seul en piste, et le pays a basculé dans un monopartisme de fait. Sa formation, le CNDD-FDD, est issue d’une rébellion et ne s’est jamais défait des réflexes du maquis. Le pouvoir s’est mis à percevoir les médias comme des opposants à part entière, particulièrement ceux qui faisaient leur travail en rapportant les violations des droits de l’homme et des affaires de corruption. Le gouvernement a même tenté de faire passer une loi sur la presse liberticide, obligeant, entre autres, les médias à révéler leurs sources. Plusieurs journalistes ont été arrêtés et emprisonnés, notamment le directeur de la radio publique africaine, Bob Rugurika.Qu’est-ce que le coup d’Etat avorté de plusieurs militaires contre le président Nkurunziza au printemps a-t-il changé ?Tout a basculé cette nuit du 12 au 13 mai. Des éléments de la police ont profité du chaos pour s’attaquer aux médias indépendants, accusés d’avoir donné la parole aux putschistes. Après l’incendie par des opposants des locaux de la radio Rema, considérée comme proche du régime, les partisans de Nkurunziza ont visé la radio-télévision Renaissance, la Radio publique africaine, les antennes d’Isanganiro et Bonesha. Toutes ont été brûlées parce qu’on les accusait d’avoir des communiqués des insurgés. Mais ce n’est pas parce qu’on diffuse la parole des putschistes lors d’un coup d’Etat que l’on est dans le camp des putschistes !Des dizaines de journalistes ont dû s’exiler au Rwanda, en Ouganda, en Europe. Près de 80 d’entre eux sont aujourd’hui hors des frontières et au moins huit directeurs de médias sont recherchés par la justice burundaise. Le correspondant de RFI, Esdras Ndikumana, a été tabassé par des hommes du Service national de renseignement. Il a eu les mains fracturées. Cette répression touche indirectement tous les Burundais. Dans un pays encore à 90 % rural, les radios ont un impact immense. Leur disparition a été un véritable séisme.Comment l’information circule-t-elle dans ces conditions ?Le black-out est presque total. Un pouvoir très rigide est en train de s’installer avec, à sa tête, un président qui a imposé de faire un troisième mandat. Beaucoup, y compris dans son propre camp, lui ont demandé de renoncer, au nom de la Constitution et des accords d’Arusha signés pour mettre fin à la guerre civile. En vain.L’Union africaine a voté le principe d’un envoi de troupes au BurundiLes médias publics fonctionnent, mais ils sont réduits à servir le pouvoir. Les seules informations diffusées concernent l’action gouvernementale, la participation du président aux travaux communautaires, la Semaine du thé lancée quelques jours après les massacres du 11 et 12 décembre… Le contenu est complètement déconnecté des réalités. Aucun opposant n’apparaît à la télévision gouvernementale. Elle n’a de nationale que le nom.Malgré ce « black-out », l’hebdomadaire que vous avez fondé, Iwacu, est toujours publié le vendredi. Oui, mais j’ai peur qu’on soit en sursis.Beaucoup d’images des jeunes tués les 11 et 12 décembre à Bujumbura dans les quartiers contestataires ont circulé sur les réseaux sociaux. Elles montrent des hommes ligotés dans le dos, abandonnés sur le ventre dans les rues et les caniveaux. Ces clichés et les vidéos sont d’une rare violence. Comment vous parviennent-elles ?Internet n’est pas très répandu et reste lent au Burundi, tout passe par les mobiles. L’absence des radios a boosté la consultation des sites et des applications comme Facebook ou WhatsApp. Toutes les images qui sont sorties sur les exécutions ont circulé grâce à WhatsApp. C’est une vraie révolution et c’est devenu un outil de résistance. Les communications via ces applications sont mieux protégées contre les intrusions des renseignements locaux que les SMS ou les coups de téléphone. Aujourd’hui, un pouvoir qui musèle la presse ne peut plus tuer à huis clos. A nous journalistes ensuite de vérifier, de recouper ce qu’on nous transmet, de faire la part des rumeurs et des faits.Ça n’a pas échappé au pouvoir qui a investi lui aussi ces espaces. Ses communicants, et notamment le porte-parole de la présidence, sont très présents sur Twitter, Facebook et Instagram.Craignez-vous que les violences prennent une tournure génocidaire entre Hutu et Tutsi ?Après ce qui s’est passé au Rwanda, il est tentant d’évoquer un risque imminent de génocide, mais ce n’est pas du tout ce qui se joue au Burundi. Bien que la tentation soit très grande chez les extrémistes de manipuler cette carte pour dresser une partie de la population contre l’autre, on ne peut pas parler d’affrontements ethniques. Pierre Nkurunziza est hutu et ses principaux opposants les sont également. Le général Niyombare, à l’origine du coup d’Etat manqué du 13 mai, par exemple, est hutu.Il faut toutefois faire attention. Lors des massacres des 11 et 12 décembre, des témoins ont entendu crier : « Sales chiens de Tutsi ! Kagamé (le président rwandais) ne peut plus rien pour vous ! » Mais, depuis le printemps, les victimes sont autant hutu que tutsi. Pierre-Claver Mbonimpa, le plus célèbre défenseur des droits de l’homme burundais, aujourd’hui réfugié en Belgique, est hutu. Il a été menacé de mort et l’un de ses fils a péri. Notre pays connaît une régression terrible.Christine Boutin condamnée à 5 000 euros d’amende pour avoir qualifié l’homosexualité d’« abomination » L’ex-présidente du Parti chrétien démocrate, Christine Boutin, a été condamnée vendredi 18 décembre à 5 000 euros d’amende pour « provocation publique à la haine ou à la violence » envers les homosexuels pour avoir dit que « l’homosexualité est une abomination ».Le tribunal correctionnel a été au-delà des réquisitions du procureur, qui avait réclamé à l’audience fin octobre une amende de 3 000 euros à son encontre. Christine Boutin a également été condamnée à verser 2 000 euros de dommages et intérêts à chacune des deux associations, Mousse et Le Refuge, qui s’étaient constituées parties civiles.A son procès, Christine Boutin appelle la Bible à la rescousse« Le péché n’est jamais acceptable »Dans un entretien au magazine Charles paru en avril 2014 sous le titre « Je suis une pécheresse », Christine Boutin affirmait : « L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné ».« Ce que l’on entend dans vos propos, c’est que les homosexuels sont une abomination », avait résumé le procureur, indiquant que le parquet avait reçu 500 plaintes de particuliers outrés après sa déclaration.Son avocat avait plaidé la relaxe, estimant que sa cliente était jugée pour « une opinion ». Il lançait alors :« Votre décision aura des conséquences énormes sur la liberté d’expression. Si vous suivez les réquisitions du procureur, alors il faut saisir la Bible ! »Lors des débats, l’ex-ministre du logement de Nicolas Sarkozy avait expliqué avoir « hésité à répondre à cette question qui faisait référence à une citation de l’Ancien et du Nouveau Testament » avant de se dire que c’était « une occasion de clarifier [sa] pensée ».« Mon opinion s’inscrit dans la tradition chrétienne », avait justifié l’ancienne députée des Yvelines, tout en précisant qu’elle avait regretté ses propos par la suite :« Mais je suis une femme directe, j’essaye d’être en accord avec mes convictions profondes mais cela ne veut pas dire que je condamne les personnes homosexuelles. » Corse : la droite demande une « réaction claire » au gouvernement face aux nationalistes • Mis à jour le Nicolas Chapuis Surtout ne pas réagir aux provocations. Au lendemain de la double élection à la présidence de l’Assemblée de Corse et à la tête du conseil exécutif (le « gouvernement » de l’île), l’Elysée a refusé, vendredi 18 décembre, de commenter le cérémonial des nationalistes dans l’hémicycle.En position de force après leur victoire aux élections territoriales, ces derniers ont tenu la plupart de leurs discours en corse et ont fini par une prestation de serment sur un ouvrage de Pascal Paoli, le père de la nation corse au XVIIIe siècle. « En votant pour les nationalistes, le peuple corse a dit que la Corse n’était pas un morceau d’un autre pays, mais une nation, avec sa langue, sa culture, sa tradition politique, sa manière d’être au monde », a notamment dit Jean-Guy Talamoni, le nouveau président de l’Assemblée.La langue corse en vedette à l’Assemblée de l’île« Pas de commentaire », a-t-on expliqué du côté du gouvernement. Manuel Valls s’est, lui, entretenu au téléphone avec le nouveau patron de la Corse, le nationaliste modéré Gilles Simeoni. Dans un communiqué, Matignon faisait savoir vendredi matin que le premier ministre entendait maintenir un « dialogue serein, constructif et apaisé » et avait « réaffirmé son attachement à la place de la Corse dans la nation et dans la République française et sa reconnaissance de la spécificité de l’île ». Pas un mot sur ce « serment du Jeu de paume à la sauce Paoli », comme on le qualifiait jeudi soir, avec agacement, à la préfecture.En Corse, le drôle de « serment du Jeu de paume » nationalistePas de traitement de faveurEn limitant leur expression, François Hollande et Manuel Valls entendent banaliser l’arrivée au pouvoir des nationalistes. Pas de traitement de faveur, le premier ministre recevra Gilles Simeoni au même titre que les autres présidents de région. Matignon veut dialoguer exclusivement avec lui. Sur une ligne autonomiste, le nouveau président du conseil exécutif est jugé moins radical que Jean-Guy Talamoni, le président indépendantiste de l’Assemblée.Mais cette communication minimale de l’exécutif depuis la victoire des nationalistes dans les urnes, dimanche 13 décembre, ne pourra pas tenir bien longtemps si les nouveaux élus insulaires poussent trop loin leur avantage. Outre l’amnistie pour les « prisonniers politiques », ils exigent que la langue corse soit officielle au même titre que le français, et demandent un statut fiscal, la politique foncière et l’instauration d’un statut de résident, le pouvoir législatif et l’inscription de la Corse dans la Constitution. Autant de dossiers sur lesquels l’Etat n’entend pas céder.Plusieurs personnalités de droite se sont émues de l’absence de réaction du chef de l’Etat. François Fillon a demandé vendredi à François Hollande « une réaction claire » aux « insultes » de la majorité nationaliste. Alain Juppé a rappelé sur Twitter « l’article 2 de la Constitution » : « La langue de la République est le français. » Jean-Pierre Chevènement, l’ancien ministre de l’intérieur de Lionel Jospin, s’est dit « choqué » par l’emploi du corse dans l’hémicycle, craignant, en cas de coofficialité de la langue, « un éclatement de l’espace national ».Principes en vigueurCôté gouvernement, seul Jean-Marie Le Guen, le secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, s’est risqué à rappeler les principes en vigueur. « La République n’a pas l’intention de baisser les bras, et la loi sera la même pour tous, y compris en Corse, a-t-il expliqué sur Europe 1. Tous les Français aiment beaucoup la Corse et les Corses, mais ils n’ont pas l’intention de renoncer à l’Etat de droit en Corse pour faire plaisir à certains. »En privé, les responsables du dossier corse au gouvernement estiment que l’élection des nationalistes ne change pas grand-chose au processus en place et à la politique menée. Il est hors de question de parler de « prisonniers politiques », et la modification de la Constitution n’est pas à l’ordre du jour. En réalité, le dossier le plus complexe est celui de la mise en œuvre de la collectivité unique, qui doit voir le jour en 2018. Les discussions autour de la fiscalité qui lui serait attribuée risquent d’être compliquées. Du côté de l’exécutif, on craint que le dossier corse, qui avait été mis sous l’éteignoir depuis 2012, ressurgisse sur le devant de la scène avant la fin du quinquennat. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Aux Etats-Unis, quatre recrues de l’EI sur dix sont des convertis • Mis à jour le Lucile Wassermann Un rapport de l’Université George Washington, publié début décembre, atteste que 40 % des personnes inculpées depuis mars 2014 aux Etats-Unis pour des activités en lien avec l’organisation Etat islamique (EI) sont des convertis. Si ce taux reste à nuancer au regard des 23 % de convertis comptabilisés au sein de l’ensemble de la communauté musulmane américaine, il interroge sur les raisons qui poussent ces individus à rejoindre chaque année les rangs du djihad.Les chercheurs de cette université se sont penchés sur le cas de ces 71 personnes poursuivies par la justice américaine depuis mars 2014, dont 56 pour la seule année 2015. Sur la base de 7 000 pages délivrées par la FBI, le rapport livre le bilan d’un « groupe incroyablement hétérogène ». Sans grande surprise, aucun profil robot n’émerge véritablement de l’étude, si ce n’est que ces individus sont à 86 % des hommes, d’un âge moyen de 26 ans.Un voisin des auteurs de la fusillade de San Bernardino inculpé pour complot terroristeUne ligne stricte de conduiteSi certains des convertis ont récité la chahada (profession de foi) à peine un an avant leur arrestation, d’autres ont connu un cheminement plus long avant de vanter les actions de l’EI ou de tenter de rejoindre les territoires contrôlés par l’organisation.Parmi ces 71 individus listés au sein du rapport, Donald Ray Morgan est revenu sur son parcours devant les caméras de la NBC au Liban, quelques mois avant son arrestation à l’aéroport Kennedy. À 44 ans, ce bodybuilder de profession dit avoir réalisé que l’islam avait cet avantage de lui indiquer une ligne stricte de conduite.Originaire de Caroline du Nord, Donald Morgan a grandi en se disant catholique, avec pour rêve d’intégrer les forces spéciales américaines. Il souhaitait servir son pays avec « devoir et honneur », dit-il. Au début des années 1990, cet Américain échoue à l’évaluation au sein d’un camp d’entraînement qui aurait dû le mener à terme au Koweït, pour l’opération « Tempête du désert ».Stades progressifsSon rêve d’enfance s’effondre alors, et avec lui son désir de servir les États-Unis. Il tombe alors dans l’alcoolisme et écope de deux ans de prison pour avoir ouvert le feu dans un bar bondé. À sa sortie de prison, il devient bodybuilder et se marie en 1999, avant de devenir père en 2001. Un an après son divorce, en 2007, Donald Morgan se convertit alors à l’islam ; une religion à laquelle il avait été initié lors d’un cours universitaire.Sa pratique religieuse suit alors des stades progressifs. Du croyant non-pratiquant, Donald Morgan devient peu à peu un musulman fidèle, puis radical. Alors même qu’il avoue ne pas avoir su prier pendant longtemps, il opère un changement radical en 2012 : « A un moment donné, tu dois prendre des engagements. » Ce converti décide alors de pratiquer entièrement la religion qu’il prêche. Peu à peu, ses amis s’étonnent de ses posts de plus en plus radicaux, notamment contre Israël et les « infidèles ».Les terroristes de San Bernardino s’étaient radicalisés de longue dateL’EI lui apparaît alors très vite comme un idéal. Ses partisans « placent la loi islamique comme priorité et l’établissement d’un Etat islamique comme but » : de quoi justifier son adhésion à ce groupe considéré comme terroriste. Son rêve d’engagement d’hier pour les forces spéciales américaines se reporte alors sur les troupes du djihad d’aujourd’hui, combattues par son pays d’origine.En janvier 2014, il part pour le Liban pour approcher puis tenter de rejoindre la Syrie. Sans succès, cet Américain reste huit mois à Beyrouth. Il se définit alors comme un moudjahidine et prête très vite allégeance au calife dudit « Etat islamique », Abou Bakr Al-Baghdadi. Ses propos sur Internet deviennent de plus en plus belliqueux envers l’Occident, allant jusqu’à préconiser l’assassinat des « ennemis » de l’islam et légitimer les décapitations perpétrées par l’EI au cours de l’année 2014.Condamné à 20 ans de prisonA l’été 2014, Donald Ray Morgan décide de revenir aux Etats-Unis. Un retour qu’il explique par des problèmes financiers et l’envie de retrouver son fils laissé sur place. Il est arrêté aux portes de l’aéroport Kennedy le 2 août. Lors de son procès, le juge déclare avoir peu de doute quant à ses tentatives de rejoindre la Syrie, au regard de ses propos publiés sur Internet. Il est condamné à 20 ans de prison, pour tentative de soutien matériel à une organisation terroriste étrangère et détention d’armes par un criminel.Si le rapport de l’université George Washington indique que 73 % de ces personnes condamnées n’ont pas été impliquées dans l’élaboration d’un quelconque attentat sur le sol américain, une sur deux a essayé de rejoindre les territoires du djihad, avec succès pour certaines d’entre elles. Reste que, pour les chercheurs, « leurs motivations sont toutes aussi variées les unes que les autres et défient les analyses faciles ».Antiterrorisme : « Il faut déceler les profils à risque de passage à l’acte » Lucile Wassermann Journaliste au Monde Un Syrien dans la chambre d’ami • Mis à jour le Vanessa Schneider Pour certaines familles, s’engager consiste simplement à ouvrir les portes de leur maison à des réfugiés. Dans les Hauts-de-Seine, les Gerrier ne regrettent pas d’avoir hébergé Hadi, 19 ans. Chez les Gerrier, c’est Nathalie qui est aux commandes. Elle qui répond au téléphone, qui ouvre la porte, propose un café ou un verre d’eau, dit aux uns et aux autres où s’asseoir, distribue la parole. C’est elle qui s’explique aussi, d’une voix sonore, enjouée et un brin tendue à la fois. Son mari, Christophe, et ses trois garçons, Timothée, Marin et Melchior, semblent avoir accepté cet ascendant comme une évidence. Pourtant, c’est ensemble, lors d’une réunion de famille où chacun a eu son mot à dire, que les Gerrier ont décidé, il y a quelques mois d’accueillir des réfugiés syriens.A Colombes (Hauts-de-Seine), où ils possèdent depuis douze ans une vaste et confortable maison avec jardin et piscine chauffée couverte, ils ont d’abord hébergé une jeune femme, prénommée Racha. Le jour où nous leur rendons visite, c’est Hadi, 19 ans, qui occupe depuis une semaine la chambre d’amis. Il vient de Damas, où sa famille vit toujours. Il a vécu les horreurs de la guerre, pas celles des frêles embarcations qui se broient quotidiennement sur les vagues méditerranéennes : ses parents, ses cousins, ses oncles et tantes se sont tous cotisés pour le faire partir en France, via Beyrouth, en avion.Intégré à la vie de familleIl est arrivé à Paris en septembre et s’est rendu chez les jésuites, dont des connaissances syriennes lui avaient donné l’adresse. Depuis, il est pris en charge par l’association Welcome, qui s’occupe de sa demande de statut de réfugié politique, de ses démarches administratives, qui l’a inscrit à la Sorbonne pour des cours de français et lui a trouvé des familles pour l’héberger.Hadi sourit tout le temps. Tellement que le photographe lui demande gentiment d’arrêter un peu. Il porte une tenue raccord avec la famille « bon chic bon genre » qui le loge : jean impeccable, pull vert sur une chemise à carreaux de même teinte. La journée, il est à Paris pour ses cours ; le soir et les week-ends, il les passe chez les Gerrier, joue avec les enfants, accompagne Nathalie au marché, est convié aux dîners chez les voisins. « Il est comme quelqu’un de la famille, il a les clés de la maison », s’enthousiasme Nathalie, jolie quadra aux yeux verts mobiles, dont le blouson de cuir rose et le tee-shirt imprimé rock ont remplacé le loden et le collier de perles.“Je suis catholique parce que je suis née en France. Si j’étais née dans un pays musulman, je serais musulmane.” Nathalie GerrierEntre Hadi et les Gerrier, la vie paraît aussi simple que le tutoiement qui les a immédiatement liés. Le réfugié a sa chambre avec lavabo, participe aux tâches ménagères comme les autres, regarde la télé sur le canapé du salon, se mêle aux discussions. « Je ne pensais pas que des familles françaises puissent accueillir quelqu’un comme moi, raconte Hadi, qui n’en revient pas d’être aussi bien tombé. En Syrie, on a l’habitude d’accueillir des réfugiés venus du Liban et, auparavant, de Palestine. Mais c’était des musulmans. Avoir à ouvrir sa maison à quelqu’un d’une autre religion n’est jamais arrivé. »Les Gerrier n’ont pas l’impression de faire quelque chose d’exceptionnel. « Mes grands-parents cachaient des juifs pendant la seconde guerre mondiale, avec les Allemands qui tournaient autour de leur maison : c’est bien plus héroïque », estime Christophe. Même le mot « engagement » leur paraît un peu fort. Pourtant, ils ont bâti leur vie sur l’ouverture aux autres. Il y a vingt ans, Nathalie et Christophe ont monté ensemble Handirect, une entreprise aujourd’hui prospère, prestataire de services administratifs et de routage qui a la particularité d’avoir 80 salariés handicapés sur 100.« Pour nous, il s’agissait de répondre à la vie telle qu’elle est. » Cette vie qui est finalement devenue la leur : Marin, leur deuxième fils, 15 ans, un garçon débrouillard et joyeux, est né handicapé. Tous les ans, la famille part au bout du monde en version « roots », avec sac à dos : Equateur, Indonésie, Inde, Afrique du Sud, Cambodge... « L’enrichissement vient de la rencontre avec les autres », dit simplement Christophe.Une réflexion d’un an« On a une grande et belle maison, on a toujours hébergé des neveux, des copains, reprend-elle avec son enthousiasme constant. Chez ma grand-mère, on dressait la table avec l’assiette du pauvre pour qu’un nécessiteux puisse partager le repas : ça s’est malheureusement perdu. C’est dommage, quand on fait à manger pour cinq, il y en a pour six. »La famille a tout de même mis un an avant de se lancer. « On avait envie de faire quelque chose, mais on ne savait pas comment s’y prendre », se souvient Christophe. Un couple d’amis les entraîne à une réunion de l’association Welcome, un programme lancé en 2009 par le Service jésuite des réfugiés (JRS). Le sérieux de l’organisation les convainc de sauter le pas. Welcome se charge de vérifier les capacités d’accueil des familles et gère tout le reste.Chaque migrant a un tuteur, un bénévole qui l’aide dans ses démarches. Et il n’est là que pour un temps déterminé, six à huit semaines, afin d’éviter qu’un lien trop fort se noue avec les familles. « Notre rôle, c’est de recréer une cellule familiale, leur apporter un cadre, un lieu où souffler un peu, qu’ils arrêtent de faire des cauchemars de bombes, explique Nathalie. Ca leur permet aussi de voir comment vit une famille française, d’apprendre les codes, de parler d’autre chose que de la guerre en Syrie. » En cas de problème ou de mésentente, c’est l’association qui s’en occupe.“On ne le crie pas sur les toits, mais on présente Hadi quand on croise des gens qu’on connaît. Lorsqu’on en parle, c’est pour donner l’envie de faire comme nous.” Christophe GerrierDans cette commune proche de Paris, tout se sait ou presque, mais les Gerrier ne se soucient guère du regard des autres. « On ne le crie pas sur les toits, mais on présente Hadi quand on croise des gens qu’on connaît, explique Christophe. Lorsqu’on en parle, c’est pour donner l’envie de faire comme nous. » Ils sont désormais quatre familles à Colombes à héberger de jeunes Syriens.Bien sûr, leur engagement suscite interrogation et incompréhension. « Au lycée, certains m’ont dit qu’il y avait des terroristes parmi les migrants, raconte l’aîné, Timothée, un beau garçon bien dans ses baskets. Alors je leur explique qu’il s’agit de réfugiés politiques, que leur pays est en guerre, et ils ne disent plus rien. » « Certains amis me parlent de la situation économique : ils estiment que la France ne peut pas se permettre d’accueillir des réfugiés, ajoute le père. Je leur réponds : “Ce n’est pas le sujet, il s’agit juste de leur permettre de se poser” . Et quand on me demande :  “Pourquoi vous faites ça ?” , je rétorque :  “Pourquoi pas ?” » « C’est simple », abonde Nathalie.Hadi partira fin janvier. « C’est le côté frustrant. On vit ensemble quelque temps, on apprend plein de choses les uns des autres et puis ils partent vivre leur vie, ils s’envolent. » Les Gerrier se sont déjà portés volontaires pour accueillir un autre réfugié. Ils vont devoir attendre un peu. Welcome est submergée par son succès : 3 000 familles se sont manifestées et, pour l’instant, en Ile-de-France, il n’y a pas assez de réfugiés pour répondre à toutes les propositions. Vanessa Schneider Journaliste au Monde ASO retire le Tour de France du calendrier du World Tour de cyclisme • Mis à jour le La société ASO a retiré le Tour de France et les autres épreuves cyclistes qu’elle organise du calendrier World Tour de l’Union cycliste internationale (UCI) à partir de 2017.ASO (Amaury Sport Organisation) annonce dans un communiqué avoir opté « pour l’inscription de ses épreuves au calendrier hors classe pour la saison 2017 » et explique sa décision par son opposition à la réforme décidée par l’UCI.« L’UCI a récemment adopté, à partir de la saison 2017, une réforme du calendrier World Tour caractérisée par un système sportif fermé. Plus que jamais, ASO reste attachée au modèle européen et ne peut transiger avec les valeurs qu’il représente : un système ouvert plaçant le critère sportif au premier rang. C’est donc dans ce nouveau cadre et au sein de ses épreuves historiques qu’ASO continuera à faire vivre ces valeurs ».Si le Tour de France et les autres grandes épreuves organisées par ASO (Paris-Nice, Paris-Roubaix, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, Critérium du Dauphiné, Vuelta) étaient inscrits au calendrier hors classe en 2017, ses organisateurs deviendraient entièrement libres du choix des équipes retenues. Avec, pour principale contrepartie, de ne pouvoir sélectionner la totalité des équipes classées World Tour (Première Division).Le Golfe, nouvel eldorado du cyclisme« Le critère sportif au premier rang »Cette annonce met sur la place publique le conflit latent depuis plusieurs mois entre ASO et l’UCI. Elle se situe dans le prolongement de l’opposition des organisateurs à la réforme de l’UCI dans sa formule actuelle.Le mois dernier, l’Association internationale des organisateurs (AIOCC) s’était prononcée pour le rejet de la réforme telle qu’elle a été dernièrement modifiée par l’UCI dans le sens voulu par une bonne partie des équipes de l’élite, réunies au sein du groupement Velon. Le vote avait été acquis à une écrasante majorité (77 pour, 6 contre, 1 abstention). Athlétisme : comment la Russie a été invitée à financer la campagne électorale au Sénégal • Mis à jour le Stéphane Mandard et Yann Bouchez C’est un coup de tonnerre dans le milieu du sport mondial et de la politique sénégalaise. Selon les déclarations de Lamine Diack aux enquêteurs français, des fonds russes auraient contribué en 2012 au financement de la campagne de Macky Sall contre le président sortant, Abdoulaye Wade.« C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça »En échange d’1,5 million d’euros pour la campagne de Macky Sall, M.Diack, ancien maire de Dakar et ancien vice-président de l’assemblée nationale, est soupçonné d’avoir couvert des pratiques dopantes et retardé les suspensions d’athlètes russes. Un accord conclu fin 2011, à trois mois de l’élection présidentielle sénégalaise, avec Valentin Balakhnichev, alors président de la fédération russe d’athlétisme et trésorier de l’IAAF.« Je vous ai dit qu’il fallait à cette période gagner la “bataille de Dakar”, c’est-à-dire renverser le pouvoir en place dans mon pays, le Sénégal », explique-t-il aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, dans une allusion aux élections présidentielle et législatives, en février et juillet 2012.« Il fallait pour cela financer notamment le déplacement des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser les gens à la citoyenneté. (…) J’avais donc besoin de financements pour louer les véhicules, des salles de meetings, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville. M. Balakhnichev [président de l’ARAF, la Fédération russe d’athlétisme] faisait partie de l’équipe Poutine et à ce moment il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Nous nous sommes entendus, la Russie a financé. C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack [l’un des fils de Lamine Diack] s’est occupé du financement avec Balakhnichev. »Selon M.Diack, il n’y avait « aucun accord écrit » entre lui et Valentin Balakhnichev. «  Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, ajoute M. Diack, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. » « Quelle a été sa réaction ? », demandent les enquêteurs de l’OCLCIFF. « Il (Balakhnichev) m’a dit  : “On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème” », répond Lamine Diack.« Ni moi ni ma fédération n’avons été impliqués dans une telle discussion ou affaire avec M. Diack, assure au Monde Valentin Balakhnichev. Ce type de business n’est pas de notre intérêt et pouvoir. Nous ne pouvons pas interférer dans les affaires intérieures du Sénégal. Pour moi, c’est clair. »Pour lire l'intégralité de l'enquête :Les incroyables confessions de Lamine Diack, ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme Yann Bouchez Journaliste au service Sport Stéphane Mandard Journaliste au Monde Une surveillance accrue autour des églises lors des cérémonies de Noël • Mis à jour le Le projet d’attentat contre une église à Villejuif en avril avait été évité grâce à la maladresse du principal suspect, Sid Ahmed Ghlam. Selon une information d’Europe 1 confirmée par des sources policières, le ministère de l’intérieur appelle, à l’approche des fêtes de Noël, à renforcer les mesures de sécurité autour des lieux de cultes chrétiens.Bernard Cazeneuve a adressé une circulaire aux préfets et aux directeurs de police et de gendarmerie évoquant « l’exceptionnelle force symbolique » que constituerait une attaque pendant les messes de Noël.Fouiller les fidèles à l’entréeD’après Europe 1, qui a eu accès au document, il est recommandé de surveiller les comportements inhabituels et de fouiller les fidèles à l’entrée de la messe de Noël :« Le ministre préconise de prendre contact avec les responsables des paroisses pour connaître le programme des offices, et de les sensibiliser à ce qui pourrait constituer des comportements inhabituels, faisant penser à des repérages, comme des voitures garées près des églises, par exemple. La note suggère par ailleurs d’inviter les responsables des paroisses à faire ouvrir les manteaux à l’entrée, en particulier le soir du 24 et lors des offices du 25 décembre. »Le ministre de l’intérieur réitère ainsi les consignes qui avaient déjà été données en avril après l’attentat déjoué de manière fortuite à Villejuif, dans le Val-de-Marne. Il avait été alors notamment demandé de « limiter le nombre des accès » dans les églises et « d’accorder une attention particulière aux colis ou bagages abandonnés ». Le ministère avait aussi rappelé la « nécessité de signaler aux services de police et de gendarmerie tout comportement inhabituel ».Dans la foulée des attentats de Paris, François Hollande avait annoncé devant le Parlement la création de 5 000 nouveaux postes de policiers et de gendarmes, de 2 500 postes dans la justice, de 1 000 dans les douanes pour contrer la menace terroriste.La question de la sécurité est également sensible dans d’autres lieux, comme les universités ou les écoles, ces dernières étant directement visées par des menaces proférées par les terroristes de l’organisation Etat islamique.Des consignes de sécurité revues à la hausse dans les écoles « Star Wars » bat son deuxième record au box-office nord-américain, mais reste derrière « Jurassic World » • Mis à jour le Le Réveil de la Force, septième épisode de la saga Star Wars, a comme prévu battu le record d’un week-end d’ouverture aux Etats-Unis et au Canada avec 238 millions de dollars (219 millions d’euros) au box-office, selon The Hollywood Reporter. Pour un premier week-end nord-américain, le film de J. J. Abrams bat ainsi Jurassic World (208,8 millions de dollars, soit 192 millions d’euros), sorti en juin 2015.En revanche, ce nouvel opus de la série de films créée par George Lucas a échoué à battre Jurassic World au niveau mondial (517 millions de dollars sur le premier week-end, contre 524,9 millions), notamment à cause de sa sortie différée au 9 janvier 2016 en Chine.En générant 57 millions de dollars (52,5 millions d’euros), Le Réveil de la Force avait déjà battu vendredi un premier record : celui des recettes engrangées pour une première soirée sur les écrans nord-américains, jusqu’ici détenu par Harry Potter (43,5 millions de dollars, soit 40 millions d’euros, selon des chiffres communiqués par Disney). Pour le nationaliste Gilles Simeoni, la libération d’Yvan Colonna « n’est pas dans le débat » • Mis à jour le Ne pas jeter de l’huile sur le feu. C’est certainement le principe qui a guidé sur Canal+ le nationaliste Gilles Simeoni, élu le 17 décembre à la tête du conseil exécutif de la Corse. Le nouvel homme fort de l’île a estimé, dimanche 20 décembre, que la libération de son ancien client Yvan Colonna n’était « pas dans le débat ».« J’ai été son avocat, je ne vais pas vous dire qu’il doit rester en prison. Je dis qu’actuellement, il est en prison et sa libération n’est pas dans le débat, a réagi dans l’émission “Le Supplément” le maire de Bastia, qui assura la défense de M. Colonna, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio. Donc dire “Attention, il y a la question d’Yvan Colonna”, ou de n’importe quel autre prisonnier, c’est, à mon avis, faire un faux procès. La question fondamentale aujourd’hui, c’est : “Est-ce que Paris accepte, oui ou non, de prendre en considération la révolution démocratique qui s’est passée dimanche dernier ?” »Lors de l’installation en grande pompe de la nouvelle majorité nationaliste, jeudi, le président (indépendantiste) de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, allié avec lui pour le second tour des élections territoriales, avait pourtant déclaré :« Nous obtiendrons l’amnistie des prisonniers et des recherchés. Demain, les portes des prisons s’ouvriront et personne ne pourra s’opposer à cette volonté populaire. »Lire :En Corse, le drôle de « serment du Jeu de paume » nationalisteUne provocation accueillie avec silence par le gouvernement, qui estime que l’élection des nationalistes ne change pas grand-chose au processus en place et à la politique menée, écartant de mettre sur la table la question des « prisonniers politiques » ou la modification de la Constitution. Vendredi, le premier ministre, Manuel Valls, s’est contenté de s’engager à un « dialogue constructif et apaisé » avec le nouvel exécutif corse.Lire :Corse : la droite demande une « réaction claire » au gouvernement face aux nationalistes Football : le FC Barcelone champion du monde des clubs • Mis à jour le Le FC Barcelone, déjà roi d’Espagne et d’Europe, a étendu sa domination sans partage sur le football planétaire en remportant son troisième Mondial des clubs grâce à un doublé de Luis Suarez et un but de Lionel Messi, Neymar étant double passeur décisif.« Nous étions venus (à Yokohama) pour gagner le titre et il était important de terminer le travail », a résumé Suarez, élu meilleur joueur du tournoi avec cinq buts, après la victoire 3-0 de son équipe devant les Argentins de River Plate.« Nous sommes restés calmes tout en continuant à jouer notre football habituel jusqu’au premier but de Léo. Mes deux buts sont moins importants que le fait d’avoir le trophée entre les mains », a ajouté l’Uruguayen.Déjà vainqueur en 2009 et 2011, le Barça, auteur d’un triplé Ligue des champions-Liga-Coupe du Roi, réalise donc le quadruplé et succède au Real Madrid au palmarès du Mondial des clubs. La troisième place est revenue à Hiroshima, vainqueur 2-1 des Chinois de Guangzhou Evergrande, champions d’Asie en titre.Le Barça, grand favori, a eu besoin d’un peu plus d’une demi-heure pour percer la défense bien organisée et agressive des champions d’Amérique du Sud. Et c’est, bien sûr, Lionel Messi qui a trouvé la faille pour ouvrir la marque à 36e minute.A droite de la surface, Daniel Alves a centré pour Neymar, à gauche, le Brésilien, de retour de blessure, a ensuite remis le ballon de la tête pour Messi qui, de l’extérieur du pied gauche, a marqué dans le petit filet.Messi recordman des trophées gagnés avec le Barça« Je suis heureux de faire un peu plus partie de l’histoire du club. C’était un titre difficile à gagner mais un trophée important pour Barcelone. Alors, nous allons le fêter », a réagi Messi, premier joueur à avoir disputé et gagné trois finales. Avec 26 titres conquis avec le Barça, il devient aussi le seul recordman du club devant Xavi Hernandez (25).Sur leur lancée, les Barcelonais auraient pu doubler la mise juste avant la pause, mais le tir de Suarez, après une belle passe de Messi, passait à côté des buts de Marcelo Barovero. Ce n’était que partie remise pour l’international uruguayen, célèbre également pour ses morsures sur ses adversaires footballeurs. Quatre minutes après le retour des vestiaires, Suarez, lancé par Sergio Busquets et seul devant la surface, n’a laissé aucune chance à Barovero. Au sol, le gardien n’a pu qu’effleurer des pieds le ballon avant qu’il ne finisse dans ses buts.Dès lors la partie était quasiment terminée d’autant que Suarez, auteur d’un triplé en demi-finale, allait réussir son doublé personnel après l’heure de jeu.Neymar, qui n’a pas marqué, a encore fait une passe décisive, son centre ayant été repris de la tête par l’Uruguayen pour le 3-0 du K.O.« Messi et Neymar voulaient disputer la finale à tout prix. Et ils ont dû faire des efforts et des sacrifices pour jouer », a encore expliqué Suarez.Claudio Bravo, le gardien barcelonais, contraint au chômage technique en raison de la nette domination de son équipe, a pu quand même montrer ses talents. Il a ainsi détourné des poings un ballon envoyé d’une tête rageuse, de près, de Lucas Alario (77e).« Après une telle compétition, la plupart des clubs ont tendance à s’essouffler. Nous devons l’éviter et avoir la volonté de gagner des titres afin d’être la meilleure équipe du monde », a lancé Suarez en allusion au match du Championnat d’Espagne face à Gijon mercredi. Rugby : le Stade Toulousain déjà éliminé de la Coupe d’Europe • Mis à jour le Toulouse a été une nouvelle fois victime de l’Ulster (23-25) sur son terrain, dimanche 20 décembre, après l’humiliation subie vendredi à Belfast (0-38) et peut dire au revoir à sa qualification en quarts de finale de Coupe d’Europe.Cette double confrontation décisive avec les Irlandais a tristement scellé le sort des Rouge et Noir, club le plus titré sur la scène européenne (1996, 2003, 2005, 2010) mais incapables de jouer les premiers rôles depuis cinq ans. Et qui, pour la troisième fois en quatre ans, sortent par la petite porte dès la phase de poules.La redistribution des cartes opérée par Ugo Mola après le naufrage de Belfast, avec pas moins de neuf changements dans le XV de départ, n’a donc pas suffi à réveiller le sentiment de revanche de ses troupes : la jeunesse devant (Baille, Marchand), la fraîcheur derrière (premières titularisations cette saison de Palisson à l’arrière et de Kunatani à l’aile) et le muscle au centre et à l’ouverture avec Fritz et Doussain n’ont pas eu l’effet escompté.Avec trois défaites en quatre journées, dont deux corrections sur le terrain des Saracens et de l’Ulster, le Stade est déjà hors course et peut désormais se concentrer sur ses échéances nationales, et la réception de Toulon dimanche prochain, alors qu’il réalise en revanche un bon début de saison en Top 14.Timide révolteFace aux Ulstermen, Thierry Dusautoir et ses coéquipiers ont sonné un air de révolte trop timide, après avoir pourtant été humiliés à Belfast il y a à peine une semaine. Coupables de nombreux en-avant, pas assez incisifs face à une défense irlandaise extrêmement bien organisée, trop imprécis en conquête, les Toulousains ont trop souffert et courbé l’échine une première fois à la demi-heure de jeu après un énorme temps fort de l’Ulster, conclu par Ruan Pienaar, qui s’allongeait pour aplatir entre les perches au sortir d’un regroupement (32e, 0-10).En supériorité numérique, après le carton jaune infligé à Paddy Jackson pour un en-avant volontaire, les Toulousains sont toutefois parvenus à revenir grâce à deux pénalités de Sébastien Bézy (37e, 43e) et même à passer devant pour la seule fois de la rencontre après un essai en coin de Fickou (52e) et une nouvelle pénalité de Bézy (56e, 16-15). Mais un dernier essai irlandais de Luke Marshall (75e, 16-25) a définitivement scellé leur sort, rendant inutile la révolte des derniers instants concrétisée par l’essai de Picamoles (79e).Clermont se relance À l’inverse, Clermont a conservé intactes ses chances de qualification pour les quarts de finale en étrillant Exeter avec le bonus offensif en prime (42-10).Avec 10 points et un match en retard contre Bordeaux-Bègles à disputer le 8 janvier, Clermont est revenu à hauteur de son adversaire anglais au classement, à deux longueurs des Ospreys (12 pts).Finaliste en 2013 et 2015, demi-finaliste en 2014, l’ASM, qui se targue d’être un poids-lourd européen, avait un affront à laver, une semaine après avoir été rossé à Exeter (31-14).Les partenaires de Morgan Parra ont parfaitement répondu à Marcel-Michelin en inscrivant cinq essais au total. En affichant un net regain en conquête et en puissance, les Clermontois ont fini par faire exploser leurs adversaires, permettant aux trois-quarts de se régaler.Le centre gallois Jonathan Davies, qui faisait son retour sept mois après avoir subi une grave blessure à un genou, a été récompensé d’un essai, tout comme l’ailier David Strettle, auteur d’un splendide raid solitaire pour ouvrir le festival offensif auvergnat. Le plus jeune auteur du viol d’une étudiante qui avait choqué l’Inde libéré • Mis à jour le En décembre 2012, l’affaire avait scandalisé le pays. Une étudiante en médecine était morte, après avoir été agressée et violée par six hommes dans un bus à New Delhi. Le plus jeune des auteurs de ce viol collectif a été libéré, dimanche 20 décembre, la justice ayant refusé de prolonger sa peine de trois ans de prison. Mineur au moment des faits, le jeune homme « a pour le moment été confié à une ONG », a déclaré l’un de ses avocats.Emblématique des violences faites aux femmes en toute impunité en Inde, cette agression avait choqué le pays. Le 16 décembre 2012, après être montée dans un autobus, la jeune femme avait été attaquée par six hommes qui l’avaient emmenée au fond du véhicule pour la violer à plusieurs reprises et l’agresser sexuellement avec une barre de fer rouillée. Son compagnon et elle avaient ensuite été jetés du véhicule et laissés pour morts sur la route. La jeune femme était décédée deux semaines plus tard. Quatre des auteurs de l’agression ont été condamnés à mort et le cinquième s’est pendu en prison.Manifestation à New Delhi contre cette libérationLe plus jeune, bien que décrit comme violent par la police, n’avait écopé que de trois ans de prison, la peine maximale prévue par la loi pour un mineur. Après sa libération, une association de protection des femmes a saisi la Cour suprême, qui examinera lundi sa plainte. Plus d’une centaine de personnes, dont la famille de la victime, ont manifesté dimanche dans la capitale indienne pour dénoncer la libération de l’agresseur.En mars, le documentaire India’s Daughter, retraçant cette affaire, a été interdit par un tribunal indien en raison de propos tenus par l’un des condamnés à mort dans ce viol collectif. Une interdiction qui avait soulevé une vague de critiques, dans un pays où les violences faites aux femmes restent très présentes.L’Inde refuse toujours de regarder en face la violence faite aux femmes Juste après les attentats, Salah Abdeslam a passé trois contrôles de police en France • Mis à jour le Salah Abdeslam, soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans les attentats de Paris, a réussi à passer trois contrôles de police en France avant de s’échapper en Belgique, selon une source proche de l’enquête en Belgique, qui confirme un article paru, dimanche 20 décembre, dans Le Parisien.Cette source se fonde sur le témoignage de Hamza Attou, soupçonné avec Mohammed Amri d’avoir exfiltré Salah Abdeslam vers Bruxelles au lendemain des attaques. Selon cette source, lorsque Hamza Attou et Mohammed Amri retrouvent en France Salah Abdeslam, leur ami de Molenbeek, qui leur a indiqué par texto comment aller le chercher, il est « agité... pas à l’aise... pas bien ». Puis il les menace : « Il nous a dit de le ramener à Bruxelles, sinon il ferait exploser la voiture ». Pour les persuader, Salah Abdselam se vante d’avoir abattu des gens à la kalachnikov, ajoutant que son frère Brahim s’est fait exploser et que lui, le seul survivant, est le « dixième » terroriste.Un mois après les attentats du 13 novembre, où en est l’enquête ?Pas encore recherchéPour éviter les contrôles policiers, Salah Abdeslam demande à ses deux convoyeurs d’emprunter les petites routes, mais ils se perdent et se retrouvent sur l’autoroute de Belgique. Il leur dit de rouler doucement. Ils n’évitent pas les barrages et subissent trois contrôles, en France.Au premier, le policier leur demande « s’ils ont consommé ». Salah reste silencieux sur la banquette arrière. Amri et Attou répondent « oui » puisqu’ils viennent de fumer un joint. « Le policier a dit que ce n’était pas bien, mais que ce n’était pas la priorité aujourd’hui ». Il ne leur demande pas leurs papiers.Ce n’est qu’aux deuxième et au troisième contrôle que leur identité est contrôlée. Au dernier, près de Cambrai, Salah donne même son adresse de Molenbeek. A cet instant, il n’est pas encore recherché. Au troisième contrôle, quand les trois comparses prennent de l’essence, Salah Abdeslam « va aux toilettes et revient la veste ouverte ». Ses convoyeurs n’y voient aucune ceinture d’explosif ni kalachnikov.Nouveaux doutes sur les conditions de la fuite de Salah Abdeslam en Belgique Anciens militants politiques, ils ont choisi l’abstention Enora Ollivier Après plus de dix ans de militantisme politique, Marc L., 30 ans, ne peut dresser qu’un constat amer : quand on est encarté, « on ne change pas la vie des gens ». Lui a commencé à s’investir à 16 ans, d’abord à l’Union pour un mouvement populaire (UMP), jusqu’en 2012, « avant le glissement assez certain du parti vers la droite », puis à l’Union des démocrates et indépendants (UDI), pendant quelques mois, avant de ressentir que la formation centriste « refusait le “i” , pour “indépendance”, de son nom ». Le jeune homme a depuis cessé toute implication dans des structures militantes et « prend du recul » : « Je m’affranchis de tout ce qu’on m’a appris : que voter, c’est important, que le système représentatif, c’est l’expression même de la démocratie. »De l’autre côté de l’échiquier politique, Gaëlle C. pourrait quasiment reprendre mot pour mot ce discours. Militante socialiste pendant 3 ans, jusqu’en 2009, elle s’est engagée, a distribué des tracts, fait du porte-à-porte, du collage d’affiches, jusqu’à figurer sur une liste pour les municipales de 2008, en région parisienne. Passionnée par la politique, elle voulait débattre, confronter des idées. En particulier sur l’Europe, puisque ce sont les discussions autour du traité européen, en 2004-2005, qui l’ont poussée à s’investir.Mais aujourd’hui, plus de cinq ans après sa désertion du terrain militant, elle ne peut se remémorer que des réunions de section « où le débat n’est pas permis », des listes électorales composées par la seule action de ce qu’elle appelle la « machine à rétribution » qui « récompense les militants qui ont été les plus fidèles ». « Je pensais faire de la politique en adhérant à un parti politique. Quelle naïveté ! », ironise-t-elle.« Des gens pour qui la greffe ne prend pas »Marc L. et Gaëlle C. font partie des millions d’inscrits sur les listes électorales qui n’ont pas voté aux élections régionales : 22,7 millions au premier tour, un peu moins (18,8 millions) au second. Avec ce profil un peu particulier : ces abstentionnistes ont, dans un passé récent, eu tellement foi dans le processus électoral qu’ils y ont pleinement participé. Le premier justifie son abstention nouvelle par « l’impasse » qu’est selon lui devenue la démocratie représentative, composée « d’élites qui se reproduisent et laissent, loin derrière, les citoyens ». « On nous serine que c’est irresponsable de ne pas voter », siffle la seconde, mais « moi, je trouve que c’est de voter pour les partis actuellement en place qui est d’une irresponsabilité finie ».« Voter ne sert à rien » : les abstentionnistes expliquent leur choixTous deux sont ce que Frédéric Sawicki, professeur de sciences politiques à l’université Paris-I, décrit comme les « idéalistes » des partis, qui existent dans toutes les formations politiques :« Il y a toujours un nombre considérable de déçus, qui ne restent la plupart du temps que quelques mois. Ce sont des gens pour qui la greffe ne prend pas, qui ne s’adaptent pas aux règles, qui s’attendaient à ce qu’un parti politique soit un endroit où on parle politique, où on agit. Alors que les partis sont très centrés sur les élections, la compétition interne. Les personnes qui viennent dans un parti sans forcément vouloir prendre des responsabilités sont souvent très vite dégoûtées. »Ce type d’encartés se fait « de plus en plus rare », au profit de militants « plus réalistes ou cyniques » car « l’expérience aidant, les gens se font moins d’illusions sur ce que peut faire un parti confronté à la réalité du pouvoir ». Dans le cas du Parti socialiste (PS), admet toutefois le sociologue, le changement entre le discours au moment de la campagne présidentielle et la pratique du pouvoir « est tel, et n’a pas du tout été préparé – il touche non seulement à l’économie, mais aussi désormais à la sécurité – qu’on peut comprendre que beaucoup de personnes soient à ce point désarçonnées ».Au PS, les militants s’en vont peu à peuC’est exactement ce sentiment de confusion que ressent Valérie C., qui a rendu sa carte du PS fin 2012, après avoir milité avec ferveur pendant des mois, au fil des élections : régionales (2010), cantonales (2011), présidentielle (2012). Quelques mois à peine après l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, « je me rends compte que ce qu’il fait ne ressemble en rien à ce pour quoi j’avais milité », raconte-t-elle, se remémorant, gênée, les voisins qu’elle avait réussi à convaincre et qui « me demandaient ensuite “pourquoi est ce que vous nous avez fait voter pour lui ? Il fait n’importe quoi” ».« Surpris par la faiblesse de la chose publique »De l’expression « démocratie de représentation », Bernard (le prénom a été changé), lui, garde volontiers le dernier mot car « il s’agit bien de théâtre ». Cet ancien conseiller municipal socialiste d’une ville de 10 000 habitants s’est désintéressé du système actuel « après avoir été surpris par la faiblesse de la chose politique ». Il a quitté le PS dès 2007, sans y avoir trouvé « le soutien technique et intellectuel » qu’il espérait en tant qu’élu.Non-votant de fait puisqu’il n’est pas inscrit sur les listes électorales, il n’a pas pour autant laissé tomber la politique, milite désormais « pour une organisation libertaire » et loue par exemple « l’innovation que sont les ZAD [zones à défendre] et leur système de démocratie directe ». Car les anciens militants nouveaux abstentionnistes restent passionnés par la chose publique et réfléchissent à un système de meilleure prise en compte de l’avis des citoyens : reconnaissance du vote blanc parmi les suffrages exprimés, tirage au sort et formation d’habitants dans certaines assemblées, pense Marc L., voire... élection à vie de représentants « pour qu’ils ne soient pas soumis à la tambouille politique de leur parti  », souligne Gaëlle C.Difficile de dire si ces témoignages sont symptomatiques de la fuite des militants des partis politiques. Au PS, par exemple, les désillusions sur la ligne « s’accompagnent d’une perte de mairies, de sièges de conseillers », rappelle Frédéric Sawicki, et « on ne sait plus très bien ce qui est à l’origine de la chute  du nombre de militants ». Surtout, précise-t-il, « il y a un lien important entre la conjoncture politique et l’engagement des individus ». A quelques mois de la présidentielle et de la primaire des Républicains, il « sera intéressant de voir si des personnes qui avaient pris leurs distances sont à nouveau attirées par les partis », note le chercheur. Enora Ollivier Journaliste au Monde Ligue 1 : Saint-Etienne fait chuter Angers de sa place de dauphin Battu par Saint-Etienne (1-0), dimanche au stade Geoffroy-Guichard au terme d’un match intéressant lors de la 19e journée de Ligue 1, Angers a abandonné sa place de dauphin du Paris-Saint-Germain.Vainqueurs pour la neuvième fois cette saison en championnat, les Stéphanois ont confirmé leur capacité à faire la différence en seconde période puisque c’est le dixième but consécutif inscrit par les Verts après la mi-temps.Le SCO, invaincu sur ses cinq dernières rencontres (3 nuls, 2 victoires) et qui concède seulement sa quatrième défaite en L1, est désormais 3e du classement à une longueur de Monaco (2e) alors que les Stéphanois remontent au 6e rang à deux points des Angevins.Benjamin Corgnet, tout juste entré en jeu à la place de Romain Hamouma, blessé, a donné l’avantage à l’ASSE d’un tir du gauche à la suite d’un cafouillage sur un corner joué de l’aile gauche par Valentin Eysseric, une nouvelle fois très entreprenant et décisif (61e).Une barre transversale en fin de match pour AngersSur l’ensemble du match, les hommes de Christophe Galtier, qui restaient sur deux défaites d’affilée, à Monaco en championnat (1-0) et à Paris, en Coupe de la Ligue (1-0) et privés de huit joueurs majeurs, ont mérité leur victoire face à un adversaire qui avait de nouveau adopté une organisation très défensive.Avant que Corgnet ne trouve l’ouverture, Saint-Etienne aurait pu prendre l’avantage sur deux coups francs d’Eysseric passant de peu hors du cadre. Les Verts auraient pu aussi bénéficier d’un penalty pour une faute de main d’Ismaël Traoré en première période.De leur côté, les Angevins auraient pu ouvrir la marque par Goran Karanovic devant lequel le gardien Stéphane Ruffier sauvait du pied (7e). En toute fin de partie, Ruffier était encore décisif face à Pierrick Capelle dont il repoussait un bon tir sans que Slimane Sissoko et Cheikh Ndoye devant Jonathan Brison, ne puissent reprendre derrière (82e) au plus fort de la réaction du SCO, dominateur en fin de rencontre.Dans les derniers instants, Angers manquait d’égaliser sur un tir puissant de Sissoko heurtant la barre transversale (89e). Ski alpin : Gut et Hirscher prennent la tête, Muffat-Jeandet s’illustre La Suissesse Lara Gut a pris la tête du classement général de la Coupe du monde de ski dimanche en terminant deuxième du slalom géant de Courchevel, remporté par l’Autrichienne Eva-Maria Brem.Il s’agit de la deuxième victoire en Coupe du monde de cette spécialiste du géant, qui prend la tête du classement de la discipline. Lara Gut partage la deuxième place avec la Norvégienne Nina Loeseth, à 17 centièmes de seconde. Brem avait remporté la première manche sur un tracé dessiné par son entraîneur.La Française Tessa Worley, qui avait réalisé le troisième temps dans la première manche à domicile, était parti pour obtenir son premier podium depuis deux ans. Malheureusement pour elle, elle est sortie du parcours juste avant l’arrivée.La première française est Adeline Baud Mugnier, 12e, juste devant l’Américaine Lindsey Vonn qui marque des points précieux dans cette discipline qu’elle n’affectionne pas.Marcel Hirscher ne s’arrête plus, Muffat-Jeandet troisièmeChez les hommes aussi, l’identité du leader du classement général a changé : Marcel Hirscher, toujours souverain en géant, a repris la première place à Aksel-Lund Svindal qui la lui avait subtilisée grâce à ses deux victoires, vendredi et samedi à Val Gardena.Sur la piste d’Alta Badia qu’il adore - troisième victoire d’affilée -, Hirscher a devancé de 19 centièmes de secondes le Norvégien Henrik Kristoffersen. Le Français Victor Muffat-Jeandet, vainqueur de la première manche, a été plus en difficulté par la suite : il termine troisième à 86 centièmes. C’est le troisième podium d’affilée en slalom géant pour le skieur de 26 ans.Muffat-Jeandet, qui a haussé son niveau d’un cran cette saison, conforte son deuxième rang de la Coupe du monde de slalom géant et se hisse au sixième du classement général. Mathieu Faivre, 5e, et Alexis Pinturault, 6e, complètent le tir groupé français à Alta Badia, juste derrière Ted Ligety.Les géantistes disputeront une nouvelle épreuve à Alta Badia lundi, un slalom géant parallèle, avant de se rendre à Madonna di Campiglio pour un slalom spécial mardi. Elections législatives en Espagne : « Il est temps de changer les choses » • Mis à jour le Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Une grande excitation règne devant le bureau de vote de Valdemorillo, un village de la grande banlieue de Madrid où, aux municipales de mai 2015, une alliance entre cinq partis a enlevé le pouvoir au Parti populaire (PP, conservateur), qui administrait la ville depuis 18 ans et était encore une fois arrivé en tête aux élections.Dimanche 20 décembre, plus de 36 millions d’Espagnols sont appelés aux urnes pour élire le nouveau parlement espagnol. Ces élections pourraient mettre fin au bipartisme qui a prévalu en Espagne depuis la mort du général Franco, du fait de l’émergence de deux jeunes forces politiques : le parti de la gauche alternative Podemos et le parti du centre Ciudadanos.« L’ambiance est la même que celle qu’ont connue nos parents durant la Transition démocratique, affirme Paloma del Amo, avocate de 38 ans qui s’est affiliée à Ciudadanos. Il est temps de changer les choses. Nous ne voulons plus des politiciens de profession. Nous voulons des professionnels qui font de la politique », dit-elle en reprenant une des phrases préférées du chef de file de Ciudadanos, le jeune juriste de 36 ans Albert Rivera.En Espagne, des élections législatives plus ouvertes que jamais« Ces élections sont différentes »On croise beaucoup de visages jeunes et nouveaux parmi les volontaires envoyés par les jeunes partis pour veiller au bon déroulement des élections. Silvia Alvarez, travailleuse sociale de 41 ans et maman d’une petite fille de 4 ans, ne s’était jamais engagée en politique avant cette année, quand elle a décidé de s’affilier à Podemos, le jeune parti de la gauche anti-austérité. « Ces élections sont différentes. Nous n’aurons jamais plus une opportunité comme celle-ci de changer les choses, d’en finir avec le bipartisme corrompu, dit cette ancienne électrice du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Et même si je ne suis pas d’accord à 100 % avec Podemos, j’ai beaucoup d’espoirs mêlés de joie dans la possibilité de rénover la politique. »A 75 ans, Fermin Breton a toujours voté PSOE et ne pense pas changer cette fois-ci. « C’est mon idéologie. Je n’en ai pas d’autre, explique-t-il. Pour moi le plus important, c’est de virer [le chef du gouvernement, Mariano] Rajoy, et pour ça je préfère un pacte avec Pablo Iglesias [chef de file de Podemos] qu’avec Rivera. »Devant on se prend en photo avec les rois mages... Rajoy a retardé les élections pr voter le budget 2016 #20D https://t.co/u58iCFEpr4— sandrinemorel (@Sandrine Morel)Dehors, les rois mages accompagnés d’une crèche vivante et sa Vierge Marie portant un petit Jésus en plastique dans ses bras, sortent de l’église. Sur la place, les familles caressent les brebis et regardent les oies après avoir voté. Olga Varela, femme de ménage de 39 ans, surveille son fils Oliver de 4 ans, mais elle a la tête ailleurs. « Mon mari travaille dans la construction. Pendant la crise il pouvait rester des mois et des mois sans boulot. Ça fait un an que l’activité est repartie. Pourvu que l’on ne gâche pas tout alors que l’on dirait qu’on va enfin sortir de cette maudite crise », dit-elle. A côté d’elle, Gemma, la cinquantaine, a « peur : si Podemos gagne, je quitte ce pays en courant », s’exclame-t-elle. Les oubliés de la repriseMariano Rajoy a centré sa campagne sur la reprise économique, les 600 000 emplois créés cette année, la croissance de 3,1 % attendue en 2015, et le risque que la crise revienne s’il était évincé du pouvoir. Mais alors que la précarité a augmenté et que le chômage demeure à un taux élevé de 21 % des actifs, ce discours a du mal à passer chez les nombreux oubliés de la reprise.Elections législatives en Espagne : « La reprise, je n’y crois pas »« J’ai voté avec moins de frustration et de tristesse que les autres fois, avoue Juan Diego, graphiste de 43 ans au chômage. Pour la première fois, il existe quatre partis qui reflètent la pluralité de la société espagnole et qui sont de réelles options de gouvernement, explique cet ancien électeur d’Equo, un parti écologiste qui s’est allié à Podemos. Avant je votais en sachant que mon option politique n’avait aucune chance de l’emporter. »Les élections de dimanche sont très ouvertes. Si le PP semble garanti d’arriver en tête, Podemos et PSOE sont au coude-à-coude et une alliance de la gauche n’est pas à exclure.L’Espagne s’apprête à tourner la page du bipartisme Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Des élections législatives à suspense en Espagne • Mis à jour le Les Espagnols ont commencé à voter à 9 heures, dimanche 20 août, pour des élections législatives qui représentent un grand saut vers l’inconnu, avec l’érosion de la droite au pouvoir et l’arrivée des nouveaux partis Podemos et Ciudadanos. Après la fermeture des bureaux de vote à 20 heures, les premiers résultats significatifs sont attendus vers 22 h 30. A 14 heures, la participation n’était que de 36,9 %, « un point de pourcentage en dessous de celle de 2011 à 37,9 % », selon le gouvernement.« On a déjà gagné », aiment dire les partisans du parti Podemos (gauche radicale) et de Ciudadanos (centre libéral). Tous en sont sûrs : au lendemain du scrutin, les formations traditionnelles devront écouter leurs exigences de régénération démocratique. « Nous sommes au seuil d’une nouvelle transition démocratique, une nouvelle ère », a assuré Albert Rivera, le chef de Ciudadanos, en déposant son bulletin de vote à L’Hospitalet de Llobregat, la deuxième ville de Catalogne. « Ce soir, c’est sûr, l’histoire de notre pays aura changé », a lancé de son côté Pablo Iglesias, le chef du parti anti-austérité Podemos, professeur de sciences politiques de 37 ans, en votant dans son quartier populaire de Vallecas, dans la banlieue de Madrid. Tweets de @sandrinemorel!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); D’après les derniers sondages, le Parti populaire (PP, droite) du chef de gouvernement sortant, Mariano Rajoy, 60 ans, vainqueur en 2011 avec 45 % des voix (186 députés sur 350), n’aurait que quelques points d’avance sur les trois autres, sans dépasser les 30 %. Avec un Parlement morcelé, le gagnant aura du mal à former un gouvernement. Loin derrière, le Parti socialiste (PSOE) n’est pas sûr de garder sa deuxième place, talonné par Podemos en forte hausse et Ciudadanos, qui ont déjà émergé lors des régionales et municipales de mai. Podemos est associé aux plates-formes citoyennes qui gouvernent Madrid et Barcelone.En Espagne, des élections législatives plus ouvertes que jamaisL’alternance entre le PSOE et le PP vacilleRouge et bleu : le PSOE et le PP alternaient jusque-là au pouvoir. Le royaume d’Espagne, après avoir étouffé une tentative de coup d’Etat en 1981, a vécu 21 ans de socialisme – de 1982 à 1996 avec Felipe Gonzalez puis de 2004 à 2011 avec José Luis Rodriguez Zapatero – et douze ans avec la droite sous José Maria Aznar, de 1996 à 2004, et enfin Mariano Rajoy depuis 2011.L’Espagne s’apprête à tourner la page du bipartismeMais la crise financière mondiale, l’austérité, un chômage qui s’envolait (jusqu’à 27 % début 2013) et les scandales de corruption touchant l’ensemble de l’establishment, y compris une fille de l’ancien roi Juan Carlos, ont représenté un cocktail explosif. « Ils ne nous représentent pas », ont crié les manifestants « indignés » par leur classe politique, dès 2011. Depuis, le chômage a reflué, mais concerne encore un actif sur cinq. La croissance aussi a repris, mais elle n’est pas ressentie par tous, notamment les jeunes. La moitié des 16-24 ans sont sans travail.Elections législatives en Espagne : « La reprise, je n’y crois pas »La colère des centaines de milliers de manifestants des années 2011 et 2012 a trouvé une expression politique : le parti anti-austérité Podemos, fondé en 2014. Son ascension a prouvé qu’il y avait de la place pour d’autres couleurs politiques : le violet de Podemos, puis, un peu plus tard, l’orange de Ciudadanos. Cette formation, dirigée depuis 2006 par l’avocat Albert Rivera, 36 ans, est axée sur la lutte contre la corruption et la défense de l’unité de l’Espagne face aux tentations indépendantistes de la Catalogne.« Ces années horribles ont eu du bon : beaucoup de gens ont commencé à s’intéresser à la politique, témoigne un électeur de Podemos, Jonathan Pozo, chômeur de 27 ans, venu voter à L’Hospitalet de Llobregat. Je vote Podemos car il apporte l’espoir d’un changement. » « Le PP et le PSOE se sont installés dans le confort et nous ont oubliés, il faut donner une opportunité aux nouveaux », dit aussi Francisco Perez, camionneur de 53 ans, dans ce même bureau de vote.Elections législatives en Espagne : « Il est temps de changer les choses »Pour contrer les partis émergents, Mariano Rajoy se concentre sur les 11 millions d’électeurs âgés de plus de 60 ans, presque un tiers de l’électorat, et plaide la poursuite d’une gestion saine des finances publiques, assurant que les « expérimentations » seraient une « énorme erreur », en se servant de la Grèce comme d’un épouvantail. Son principal argument de campagne est la reprise économique et la baisse du chômage, malgré la précarité de celle-ci. Il a promis de créer 500 000 emplois par an s’il est élu.Ce scrutin clôture une année de changement électoral en Europe du Sud, avec la victoire de la gauche radicale d’Alexis Tsipras en Grèce au début de l’année, et au Portugal l’arrivée au pouvoir en octobre d’une coalition de partis de gauche, renversant la droite, pourtant première en nombre de voix – un scénario craint par le chef du gouvernement conservateur sortant.Mariano Rajoy, le mal-aimé Biathlon : première victoire en Coupe du monde pour le Français Jean-Guillaume Beatrix • Mis à jour le Au bout d’une course indécise et grâce à un sans faute au tir, Jean-Guillaume Beatrix a remporté dimanche la première manche de Coupe du monde de sa carrière à Polkjuka (Slovénie).Dans le dernier tour, il s’est détaché d’un groupe de quatre avec le quadruple champion olympique Emil Svendsen et l’a battu au sprint en profitant de son aspiration dans la descente finale. Un autre Norvégien, l’inusable Ole Einar Björndalen, a pris la troisième place.« C’était une course de patience. Il fallait vraiment attendre le bon moment aujourd’hui », a dit Beatrix sur L’Equipe 21, qui avait « pu garder de l’énergie pour la dernière boucle ».Natif de Saint-Priest, Beatrix, 28 ans, avait réalisé à Sotchi la performance la plus notable de sa carrière en prenant la médaille de bronze olympique de la poursuite, dans l’ombre de Martin Fourcade.Dorin perd son maillot jauneBeatrix, 26e du classement général de la Coupe du monde avant la course, a pu prendre le départ de cette « mass start » réservée aux 25 meilleurs grâce au forfait de l’Autrichien Simon Eder. Il a été en tête de la course à chaque tour grâce à sa régularité au tir. Un autre Français, Quentin Fillon-Maillet, l’a longtemps accompagné en tête avant de perdre ses chances de podium avec une faute sur le dernier tir debout.Fillon-Maillet a néanmoins pris la 10e place. Deux autres Français sont rentrés dans le top 10 : Simon Desthieux, 6e, et Martin Fourcade, 7e malgré quatre fautes au tir. Ce dernier conserve le dossard jaune de leader de la Coupe du monde avec 47 points d’avance sur Björndalen, désormais deuxième.Ce n’est pas le cas de Marie Dorin, seulement septième chez les femmes en raison d’un premier tir debout raté (deux fautes). La course a été remportée par la Finlandaise Kaisa Makarainen devant la Tchèque Gabriela Soukalova. C’est cette dernière qui reprend la tête du classement général.La Coupe du monde doit reprendre le 7 janvier à Oberhof, lieu saint du biathlon en Allemagne, mais « La déchéance de nationalité serait une faute », estime Cécile Duflot • Mis à jour le Après avoir rappelé sa préférence pour un état d’urgence de deux mois et noté qu’« il y a eu un certain nombre d’abus – ce qui crée un climat qui peut aussi être facteur de menaces », Mme Duflot a déclaré que ce régime et ses « moyens extraordinaires » étaient nécessaires « pendant les premières semaines pour identifier les cellules dormantes, les armes » après les attentats du 13 novembre, mais qu’« il faut que ça s’arrête ». Pour l’ancienne ministre et membre de la commission des affaires étrangères, la lutte contre la menace terroriste doit reposer désormais sur les services de renseignement, avec des moyens accrus, via « des infiltrations, de la surveillance », des « choses très classiques » mais « qui fonctionnent le mieux ». Duflot : "la déchéance de nationalité serait... par Europe1fr « Un état d’exception »Inscrire l’état d’urgence dans la réforme constitutionnelle comme prévu par l’exécutif ? « Je pense que cela ne sert à rien », a répondu la députée Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de Paris. De plus, selon l’élue, si l’exécutif rendait possible le maintien de certaines mesures après la fin d’un état d’urgence strict, cela « deviendrait un état d’exception ».Etat d’urgence : l’exception va devenir la règleComme on lui demandait si elle voterait contre, Mme Duflot a répondu : « A ce stade, je ne vois absolument pas l’intérêt de la modification de la Constitution, et je suis résolument opposée sur la déchéance de nationalité » pour les binationaux nés en France. Interrogée sur l’inscription de cette dernière mesure dans la loi fondamentale, l’ancienne numéro un d’EELV a rétorqué : « C’est plus qu’une ligne rouge, ce serait une faute. »Déchéance de nationalité : attention, dangerCe serait le cas selon l’élue tant sur les « principes » de « la nationalité acquise de droit » et du « choix historique de la citoyenneté française », que par souci d’« efficacité ». « Les criminels, on les pourchasse, on les juge, on les condamne », a plaidé l’élue parisienne, disant aussi « préférer que quelqu’un qui a attaqué notre pays soit jugé en France, en prison en France et surveillé plutôt que renvoyé dans un autre pays et qu’on ne sache pas quand est-ce qu’il peut intervenir ou revenir ».Déchéance de nationalité : Manuel Valls condamné à trancherInterrogée sur sa main tendue à François Hollande en vue de la présidentielle 2017, Cécile Duflot a estimé possible d’« éviter le pire » (la victoire du FN) dans dix-huit mois en changeant la ligne politique du gouvernement, tout écartant une candidature unique de la gauche. Elle a affirmé qu’elle défendrait lors de ce scrutin « une candidature qui incarne l’écologie, la jeunesse et la liberté ».Pour Julien Dray, il fallait mettre la déchéance de nationalité sur la table pour en mesurer les limitesLe conseiller régional PS d’Ile-de-France Julien Dray a jugé dimanche 20 décembre qu’il fallait mettre la question de la déchéance de nationalité « sur la table », pour se rendre compte ensuite de son « peu d’efficacité » et « passer à autre chose ».« Si on n’avait pas évoqué cette question là, on nous aurait agité en permanance le fait qu’on n’avait pas fait ca, a expliqué ce proche de François Hollande sur France 3. Il y a une proposition qui est faite, on la met sur la table, on montre le caractère dangereux, difficile, inefficace, à ce moment-là il y a un consensus, et on passe à autre chose. » Israël et le Hezbollah, des ennemis de trente ans • Mis à jour le Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Le déchaînement de violence qui s'est abattu sur le Proche-Orient dans la foulée des printemps arabes l'avait renvoyé au second plan. Le conflit entre Israël et le Hezbollah reste pourtant l'un des principaux foyers d'instabilité de la région. L’assassinat, dimanche 20 décembre, dans un raid israélien sur une banlieue de Damas, de Samir Kuntar, un vieil ennemi de l'Etat juif, chargé des activités du mouvement chiite libanais sur le plateau du Golan, vient le rappeler.Israël s’est félicité du décès de ce Libanais, âgé de 54 ans, mais sans revendiquer la responsabilité du raid qui l’a tué. Qualifié de « doyen des prisonniers libanais » en Israël, où il a passé 28 ans derrière les barreaux, il avait été libéré en 2008 dans le cadre d’un échange entre le Hezbollah et l’État hébreu. Dimanche après-midi, deux roquettes Katioucha ont été tirées sur le nord d’Israël à partir d’un village libanais proche de la frontière, selon une source de sécurité libanaise.Israël et le Hezbollah sont en état de guerre, ouverte ou larvée, depuis plus de trente ans, bien avant que la Syrie ou la Libye ne sombrent dans le chaos. Forgée dans l'occupation israélienne du Sud-Liban, leur hostilité s'insère désormais dans le bras de fer idéologico-stratégique qui oppose l'Iran chiite et ses alliés, notamment Damas, aux puissances occidentales et leurs protégés sunnites, comme l'Arabie saoudite.Aux origines du conflit : l'occupation israélienne du Sud-Liban6 juin 1982, coup d'envoi de l'opération Paix en Galilée : les tanks israéliens pénètrent au Liban. Ce qui devait être une promenade de santé pour l'armée israélienne va se transformer en un bourbier d’où émergera le Hezbollah, l’ennemi le plus redoutable qu’Israël ait jamais eu à affronter. Officiellement, Tsahal a pour mission de prendre le contrôle d'une bande de 40 kilomètres de large, de façon à empêcher les « terroristes » de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) de pilonner le nord d'Israël. En réalité, le premier ministre israélien Menahem Begin et son âme damnée, le ministre de la défense Ariel Sharon, caressent un autre objectif : anéantir l'OLP jusque dans Beyrouth et transformer le Liban multi-confessionnel en un Etat chrétien, fort et ami d'Israël, un vieux rêve sioniste. La première partie du plan donne vite satisfaction. Acculés dans Beyrouth-Ouest et soumis à un déluge de bombes, Yasser Arafat et ses fedayins se résignent à évacuer le Liban, le 30 août 1982. Mais la deuxième phase de l'opération s'enlise très vite. La population du Liban-Sud, essentiellement chiite, qui n'avait pas été mécontente que l'armée israélienne la débarrasse des milices palestiniennes, se retourne contre le nouvel occupant. En multipliant brimades, rafles et tortures, comme elle a l'habitude de faire dans les territoires palestiniens, l'armée israélienne donne naissance à un nouveau mouvement de résistance, le Hezbollah, qui n'est créé officiellement qu'en 1985, mais voit le jour dès 1982.La doxa du Hezbollah : un anti-sionisme radical sous influence iranienneLa première opération d'envergure du Hezbollah donne aux Israéliens un avant-goût de ce qui les attend. Le 11 novembre 1982, une Mercedes bourrée d'explosifs s'écrase contre le quartier général des troupes d'occupation à Tyr. La déflagration pulvérise l'immeuble de 7 étages et les 140 personnes qui se trouvaient à l'intérieur. Le kamikaze, un jeune homme de 17 ans, avait vu mourir plusieurs membres de sa famille durant la précédente invasion israélienne du Liban, l'opération « Litani », en 1978.Le retrait israélien de 2000 : la victoire d'un mouvement de guérillaEn 1992, Hassan Nasrallah est nommé secrétaire général, en remplacement d'Abbas Moussawi, liquidé par Israël. Un mois plus tard, une voiture piégée explose en représailles devant l'ambassade d'Israël à Buenos Aires (29 morts, en majorité argentins). Fin stratège, le nouveau chef convertit ses troupes à l'art de la guérilla. A leur esprit de sacrifice, il ajoute une véritable science tactique. Les guérilleros visent la plupart du temps des cibles militaires, soit des soldats israéliens, soit leurs supplétifs de l'Armée du Liban-Sud (ALS), une milice chrétienne libanaise. Quand des katiouchas tombent sur la Galilée, c'est en réponse généralement à des bombardements israéliens sur des zones d'habitations, ce dont Tsahal, adepte de la punition collective, ne se prive pas. « Les combattants du Parti de Dieu ont peut-être été des “terroristes” dans les premières années et dans d'autres arènes ; mais dans la bande de sécurité [la zone sous occupation du Sud-Liban], ils combattent proprement – du moins plus proprement que leur ennemi », écrit le journaliste britannique David Hirst, dans son Histoire du Liban (Perrin, 2011).En frappant routes, ponts et villages, au prix de la mort de centaines de civils, comme durant l'opération « Raisins de la Colère » en 1996 (175 morts en majorité civil), l'Etat juif cherche à retourner l'opinion publique et le gouvernement libanais contre le Hezbollah, comme il l'avait fait, avec un certain succès, contre l'OLP. Mais la manœuvre ne fonctionne pas. Le pays fait bloc autour des combattants qui ne cessent de se renforcer militairement. Le 23 mai 2000, le premier ministre israélien Ehoud Barak met un point final au cauchemar. Après dix-huit années d'occupation, Tsahal se retire sans condition du pays du cèdre. Un cas unique dans l'histoire des guerres israélo-arabes et un traumatisme pour l'Etat juif, persuadé que sa survie repose sur son hégémonie militaire.Entre libanisation et « résistance » : la dualité du HezbollahLa libération du territoire national renvoie le Hezbollah à son dilemme identitaire. Fondé dans la résistance à l'occupant et dans la propagation du message révolutionnaire iranien, le mouvement revendique une double allégeance : à la nation libanaise et aux ayatollahs de Téhéran. Va-t-il déposer les armes, comme l'ont fait toutes les autres milices libanaises après la fin de la guerre civile, en 1989, et se transformer en un parti politique ordinaire ? Oui et non. Entre ses deux appartenances, le Hezbollah refuse de choisir.Sur le plan intérieur, il se libanise. La « Lettre ouverte » prévoyait l'instauration d'un ordre islamique, fondé sur la charia et le « welayet el-faqih » (gouvernement des clercs), la doctrine du régime iranien, qui consacre la prééminence politique du clergé chiite. Mais à la fin des années 1980, les cadres du mouvement se rendent à l'évidence : dans le patchwork ethnique et confessionnel qu'est le Liban, cette ambition est irréalisable. De fait, à partir de 1992, le Hezbollah s'inscrit dans la vie politique libanaise, en participant aux élections. Son aura de guerrier, ses médias comme la chaîne de télévision Al-Manar et son réseau social très étendu, lui attirent de nombreux votes. Il devient un parti de gouvernement, avance ses pions dans les services de sécurité, se dote même d'un réseau de télécommunications parallèle et s'impose peu à peu comme un Etat dans l'Etat. Ou plutôt un Etat dans le non-Etat, tant les failles de l'appareil administratif libanais sont béantes.Le processus de libanisation s'arrête là. Le « sayyed » (un titre qui le rattache à la descendance du Prophète) Nasrallah refuse de rendre les armes, au motif qu'Israël ne s'est pas retiré intégralement du Sud-Liban. L'argument est spécieux. Un territoire de 25 km2, adjacent au plateau du Golan, appelé les Fermes de Chebaa, est certes resté sous occupation. Mais cette zone est syrienne, non libanaise. Les cartes de l'ONU sont formelles. Qu'à cela ne tienne : le régime syrien, qui a tout intérêt à entretenir l'instabilité à sa frontière sud – un levier de pression sur les puissances occidentales –, clame que le secteur de Chebaa appartient au Liban. Et le gouvernement libanais ne le contredit pas. Les fantassins chiites se déploient donc le long de la « ligne bleue » délimitée par les Nations unies. Ils entreprennent aussitôt la construction d'un réseau de tunnels et de bunkers, sous l'œil des militaires israéliens, qui patrouillent, juste en face. Derrière ce tour de passe-passe transparaît l'autre dimension du Hezbollah : celle de la milice, radicalement opposée à Israël, pour qui les armes sont une question de survie. Dans le nouveau programme qu'il publie en 2009, expurgé des formules les plus violentes de la « Lettre », on peut lire : « La résistance est une nécessité durable, face aux menaces expansionnistes et aux ambitions d'Israël, ainsi qu'en raison de l'absence d'un gouvernement libanais fort. […] Nous rejetons catégoriquement tout compromis avec Israël et toute reconnaissance de sa légitimité. Cette position est définitive, même si le reste du monde reconnaît Israël. »La guerre de 2006 : l'affront fait à TsahalLa théorie est inflexible, mais dans la pratique, le Hezbollah manifeste une grande prudence. Entre 2000 et 2006, tout en développant son arsenal de missiles, estimé au début de la décennie à 10 000 têtes, la formation chiite se contente de quelques opérations bien calculées, dans le cadre du ping-pong de basse intensité qui l'oppose à son voisin. Il s'agit soit d'incursions ponctuelles, restreintes à la zone des Fermes de Chebaa, soit de kidnappings, destinés à obtenir la libération de ses membres emprisonnés en Israël. Un colonel de réserve capturé à Dubaï à la fin 2000 est échangé quatre ans plus tard contre 400 Palestiniens et 30 Libanais.L'objectif est le même, le 12 juillet 2006, quand un commando traverse la frontière, tue trois soldats et s'empare de deux autres. Nasrallah escompte les monnayer contre ses derniers compatriotes incarcérés de l'autre côté de la frontière. Il ne s'attend qu'à des représailles de courte durée, comme les dernières précédentes. Mais le premier ministre israélien Ehoud Olmert, qui a le sentiment que la capacité de dissuasion de son pays s’érode, décide de passer à l'offensive. Il a le soutien de l'administration Bush et des dirigeants arabes « modérés » qui, comme lui, considèrent la milice chiite comme une excroissance iranienne au Levant, la pointe occidentale du « croissant chiite », qui passe par Téhéran, Bagdad et Damas. L'objectif est de créer un nouvel ordre au Liban, sans le Hezbollah. La guerre de 33 jours qui s'ensuit aboutit au résultat exactement inverse. Comme dans les années 1990, la pluie de bombes qui s'abat sur le pays incite la population à serrer les rangs. D'autant que le Hezbollah fait mieux que résister. Sur le champ de bataille, ses hommes surclassent les militaires israéliens, qui paraissent dépassés, usés, comme s'ils n'étaient plus bons qu'à faire la police en Cisjordanie. L'insaisissable « Sayyed » devient l'idole des foules arabes. Ravitaillé depuis la Syrie, le Hezbollah parvient à tirer des missiles jusqu'à la dernière minute. Bilan final : 1 200 morts libanais, en majorité civils, et 165 morts israéliens, soldats pour la plupart. Galvanisé par sa victoire, Nasrallah prend l'avantage sur ses rivaux libanais. Ses armes sont plus que jamais intouchables.Doctrine Dahyé et Fateh 110 : l'équilibre de la terreurMais les destructions sont dantesques. Le moine-soldat confesse son erreur d'appréciation. S'il avait pu deviner ce qui allait suivre, reconnaît-il, il n'aurait jamais ordonné l'attaque du 12 juillet. Comme après 2000, donc, le front s'apaise. L'assassinat en 2008, à Damas, d'Imad Mughniyeh, considéré par Israël comme le cerveau de l'attentat contre l'Association mutuelle israélite argentine de Buenos Aires (84 morts en 1994), ne déclenche aucunes représailles sur la frontière. La riposte intervient quatre ans plus tard, à l'étranger : un kamikaze attaque un bus de touristes israéliens, en Bulgarie, tuant 7 personnes.La délocalisation du conflit a une raison : Israël a prévenu son ennemi juré qu'en cas de nouvelle agression, son armée ne s'embarrasserait plus de faire la distinction entre cibles civiles et militaires, le principe de base du droit de la guerre, dont elle s'est souvent affranchie par le passé. C'est la « doctrine de la Dahyé », du nom de la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, dont une grosse partie a été réduite en miette en 2006. « Nous userons contre eux d'une puissance de feu sans proportion et nous causerons d'immenses dommages et destructions, proclame le général Gadi Eisencot, en 2008. Ceci n'est pas une suggestion. C'est un plan qui a été autorisé. Nuire à la population est le seul moyen de maîtriser Nasrallah. »Le Hezbollah a aussi d'autres soucis. Depuis 2012, ses soldats bataillent en Syrie, au côté des forces loyalistes. Une ingérence en contradiction avec la position de neutralité défendue par le gouvernement libanais, mais en accord avec les préoccupations de Téhéran, le protecteur de Damas. Et en conformité aussi avec l'intérêt supérieur du mouvement, qui craint que les rebelles, en s'emparant de la frontière syro-libanaise, ne coupent ses canaux d'approvisionnement en missiles.Les experts israéliens ont compté. Selon eux, fin 2014, l'arsenal du Hezbollah dépassait les 100 000 têtes. Entre ses mains, notamment, des missiles Fateh 110, de confection iranienne, capable de toucher n'importe quelle partie du territoire israélien. En l'espace de 15 ans, la guérilla d'élite s'est transformée en une véritable armée. Dans le même temps, la branche politique est devenue un parti de masse, une grosse machine, plus facilement infiltrable par l'ennemi. Pour une opération réussie en Bulgarie, beaucoup d'autres sont contrées, en Azerbaïdjan, à Chypre, au Nigeria ou en Thaïlande. La guerre de l'ombre fait rage sur les quatre continents.Début 2015, le front proche-oriental se rallume. Un raid israélien sur le plateau du Golan tue six membres du Hezbollah et plusieurs militaires iraniens, dont un général des gardiens de la révolution, cette unité d'élite à l'origine des premiers pas du mouvement chiito-libanais, trente ans plus tôt... Dix jours plus tard, deux soldats israéliens, en patrouille dans la zone des Fermes de Chebaa, périssent dans l'attaque de leur convoi à la roquette anti-char. Le spectre de la guerre de 2006 plane quelques heures sur la région. Puis il s'éloigne.Onze mois plus tard, la liquidation de Samir Kuntar, un druze libanais, auteur en 1979 d’une sanglante attaque transfrontalière, qu’Israël avait relâché en 2008 dans le cadre d’un échange de prisonniers, rallume la tension entre les deux ennemis de trente ans. A priori, ni l’un ni l’autre ne sont prêts à se lancer dans une nouvelle guerre, dont tout laisse penser qu'elle serait encore plus dévastatrice que la précédente. Entre doctrine Dahyé et Fateh 110, un fragile équilibre s’est mis en place. Chacun dissuade l'autre de faire le pas de trop. Jusqu’à quand ? Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient Guardiola quittera le Bayern Munich en fin de saison • Mis à jour le L’entraîneur espagnol Josep « Pep » Guardiola quittera son poste au Bayern Munich en fin de saison et sera remplacé par l’Italien Carlo Ancelottia confirmé le club dimanche dans un communiqué.« Nous sommes reconnaissants envers Guardiola pour tout ce qu’il a donné à notre club depuis 2013. Je suis convaincu que Pep et notre équipe travaillerons encore plus intensivement pour atteindre les objectifs sportifs majeurs, simplement parce qu’il est clair maintenant que +Pep+ quittera le Bayern », commente le patron Karl-Heinz Rummenigge dans le communiqué du club, après l’avoir lui-même annoncé au quotidien Bild.« Carlo Ancelotti a connu beaucoup de succès en tant qu’entraîneur, remportant trois fois la Ligue des champions, ajoute Rummenigge. Carlo est un homme calme, un professionnel qui sait gérer les stars et produire un jeu très varié. On a trouvé ce que l’on cherchait. On se réjouit de cette future collaboration. »Dans le communiqué, Ancelotti se déclare « très honoré d’être l’entraîneur du grand FC Bayern la saison prochaine ». L’Italien âgé de 56 ans, libre depuis son éviction du Real Madrid l’été dernier, un an après le triomphe en Ligue des champions, faisait figure de grand favori pour succéder à Guardiola sur le banc bavarois.« Personne au monde n’est irremplaçable »Cette annonce intervient dans un contexte animé pour les entraîneurs de renom : Jose Mourinho a été limogé jeudi par Chelsea, où Guus Hiddink assurera l’intérim jusqu’en fin de saison, Louis van Gaal est sur un siège éjectable à Manchester United et Rafael Benitez en situation délicate au Real Madrid. Rummenigge, qui avait longtemps espéré prolonger la collaboration avec « Pep », avait toutefois indiqué récemment que « personne au monde n’est irremplaçable. Les joueurs vont et viennent. C’est la même chose pour les entraîneurs ».Football : Guus Hiddink succède à José Mourinho à ChelseaGuardiola, 44 ans, était arrivé à l’été 2013 en Bavière dans le sillage du triplé historique réalisé par Jupp Heynckes. Il a complété le travail de son prédécesseur avec la Supercoupe d’Europe et le Mondial des clubs, avant de conquérir deux fois de suite le titre national et une Coupe d’Allemagne (2014). Il a cédé à deux reprises en demi-finales de la Ligue des champions face au Real Madrid puis contre Barcelone, futurs lauréats de l’épreuve.Cette saison, le Bayern est champion d’Automne, qualifié en quarts de finale de la Coupe nationale et en 8es de la Ligue des champions avec la Juventus pour futur adversaire. Guardiola est convoité par la Premier League et particulièrement Manchester City où l’entraineur Manuel Pellegrini est en contrat jusqu’en 2017. Chelsea et Manchester United sont également cités parmi les clubs intéressés par les services du Catalan. Certains spécialistes en Allemagne évoquent aussi la possibilité pour Guardiola de faire une nouvelle pause dans sa carrière après celle qu’il s’était octroyée en 2012 au terme de ses quatre saisons à Barcelone et avant de s’engager avec le Bayern. Royaume-Uni : Cameron veut autoriser les femmes soldats à combattre en première ligne • Mis à jour le Le premier ministre conservateur britannique, David Cameron, a annoncé, dimanche 20 décembre, qu’il voulait autoriser les femmes soldats à combattre en première ligne dès l’année prochaine. « Le ministre de la défense [Michael Fallon] et moi-même sommes d’accord pour que tous les postes dans nos forces armées soient ouverts aux femmes en 2016 », a-t-il déclaré au journal The Sunday Telegraph. « Nous avons déjà levé un certain nombre de barrières dans nos forces armées, avec des femmes sous-mariniers et des femmes atteignant les postes les plus élevés dans tous les services, a-t-il ajouté. Nous devons finir le travail l’année prochaine et ouvrir les postes de combat au sol aux femmes. »Au Royaume-Uni, les femmes représentent environ 10 % des forces armées. Pour l’instant, elles sont autorisées à opérer sur le front, mais pas à participer à des missions au contact avec l’ennemi, ce qui les exclut de l’infanterie et de toutes les unités qui pourraient les exposer à des situations de combat rapproché.« L’efficacité au combat demeure primordiale »Ces déclarations interviennent alors que l’armée américaine a fait sauter au début du mois ses derniers bastions masculins, ouvrant aux femmes tous les postes dans les unités de combats, y compris l’infanterie et les forces spéciales. Atterrissage d’urgence au Kenya : une « fausse alerte » selon Air France • Mis à jour le Une « fausse alerte ». L’objet suspect, qui a motivé l’atterrissage d’urgence d’un avion d’Air France au Kenya, dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 décembre, était en fait inoffensif, a déclaré le PDG de la compagnie aérienne, Frédéric Gagey, lors d’une conférence de presse à Paris. « Il n’y avait rien qui présentait un caractère dangereux », a-t-il poursuivi, soulignant que « rien à ce stade ne permet de dire qu’il y a eu une faille dans le dispositif de sûreté à l’escale de l’île Maurice ».Il s’agit d’un « ensemble composé de cartons, de papier et d’une espèce de minuteur de cuisine », a précisé M. Gagey. Auparavant, une source chez Air France avait décrit l’objet comme étant composé de deux horloges digitales transparentes avec deux horaires différents, sans décompte, d’un fil noir ressemblant à une antenne de radio-réveil, et de quatre cartons rectangulaires reliés par un adhésif et des pinces métalliques.Le vol AF 463 avait quitté l’île Maurice à 21 heures, heure locale, et devait arriver à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à 5 h 50, avec à son bord 459 passagers et 14 membres d’équipage. Il a atterri sans problème à l’aéroport international de Mombasa, sur la côte est du Kenya, à 00 h 37, heure locale, et ses passagers ont été évacués. Les pilotes avaient demandé un atterrissage d’urgence après la découverte dans les toilettes « d’un dispositif suspecté d’être une bombe », avait indiqué un porte-parole de la police kényane. Il a été analysé par des « experts en explosif de la marine et du Département d’investigations criminelles de la police », avait-il précisé.Un autre vol Mombasa-Paris en fin de journéeSelon le ministre de l’intérieur kényan, Joseph Nkaissery, qui s’est immédiatement rendu à Mombasa, la police a interrogé plusieurs passagers du vol. « C’est une affaire internationale et nous parlons également aux autorités de l’île Maurice, pour savoir s’il y a eu une fouille des passagers avant qu’ils embarquent », a-t-il ajouté, avant de rendre visite aux voyageurs.Contacté, Air France a indiqué mettre « tout en œuvre pour assurer le réacheminement de ses clients et prévoit d’envoyer un appareil à Mombasa pour assurer leur retour vers Paris. Le départ de ce vol Mombasa-Paris est prévu en fin de journée, le dimanche 20 décembre », indique la compagnie aérienne. Le groupe « déplore le désagrément et le retard causés à ses clients », mais assure n’avoir « d’autre priorité que d’assurer la sécurité de ses passagers ».All the 473 pax of Air France 463 have been screened at the airport lounge & taken to hotels in Mombasa. https://t.co/ffyumbEsRg— KenyaAirports (@Kenya Airports) Turquie : l’opération militaire anti-PKK fait plus de cent morts en cinq jours • Mis à jour le La vaste offensive militaire en cours depuis mercredi 16 décembre dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie a fait 102 morts parmi les rebelles présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), selon un nouveau bilan annoncé dimanche par une source de sécurité locale. Au moins deux soldats et cinq civils ont perdu la vie dans les heurts.L’armée a lancé conjointement avec les forces spéciales de la police une opération d’envergure avec pour objectif de déloger les militants du mouvement rebelle des centres urbains. Au total, 10 000 hommes appuyés par des chars ont été mobilisés pour cette offensive d’une ampleur inédite qui se concentre sur deux villes près de la frontière syrienne et irakienne, Cizre et Silopi (province de Sirnak). Les deux localités sont toutes deux sous couvre-feu. Un précédent bilan fourni par l’armée samedi était de 70 militants tués.Les pourparlers de paix ont volé en éclatLe chef des forces armées, le général Hulusi Akar, a rendu une visite à ses troupes samedi dans la région et a été informé de l’avancée de l’opération. Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des combats meurtriers ont repris l’été dernier entre les forces de l’ordre turques et le PKK, faisant voler en éclats les pourparlers de paix engagés en 2012 pour mettre un terme à un conflit qui perdure depuis 1984.Les militants du PKK, surtout les jeunes, ont profité de deux ans d’accalmie pour s’implanter dans les villes, creusant des tranchées et érigeant des barricades pour empêcher l’entrée des forces de sécurité. Une stratégie qui a paralysé ces villes, forçant des dizaines de milliers d’habitants à fuir les combats.Fort de la victoire de son parti aux élections législatives du 1er novembre, le président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, a réaffirmé sa volonté d’« éradiquer » le PKK. Ces opérations ont suscité l’indignation de nombreux opposants politiques et d’une partie de la société civile. Le Hezbollah enterre son « martyr » Samir Kantar Le Hezbollah a organisé, lundi 21 décembre, d’imposantes funérailles dans le sud de Beyrouth pour Samir Kantar, figure du mouvement chiite libanais, tué près de Damas par un raid imputé à Israël.Une intervention du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est attendue dans la soirée en réaction à la mort du « martyr » Samir Kantar, qui était chargé du front du Golan en Syrie, secteur occupé par l’Etat hébreu depuis 1967, puis annexé. L’annonce, dimanche, de la mort de Samir Kantar avait été suivie d’échanges de roquettes et d’obus à la frontière libano-israélienne.La mort en Syrie d’un symbole du HezbollahLibéré en 2008 mais toujours une « cible »Lundi, dans le quartier de Ghobeiri, à Beyrouth, fief du Hezbollah, des barrages ont été dressés et des militants en habit militaire portaient des drapeaux de leur parti, du Liban et de la Palestine. Le cercueil de Samir Kantar, lui aussi recouvert de la bannière du Hezbollah, a été porté jusqu’au mausolée réservé aux « martyrs » du groupe.« Les Israéliens n’ont toujours pas appris qu’avec toutes ces tentatives d’assassinat de leaders, ils sont en train de commettre une énorme bêtise », a lancé Hachem Safieddine, un haut responsable du Hezbollah.Israël s’est félicité de la disparition de Samir Kantar, mais sans revendiquer la responsabilité du raid perpétré samedi. Un haut responsable de la sécurité israélienne avait toutefois averti en 2008, peu après la libération du Libanais d’une prison israélienne, qu’il restait une « cible pour Israël ».« Chef de la résistance syrienne pour la libération du Golan » L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) l’a présenté comme le « chef de la résistance syrienne pour la libération du Golan », un groupe créé il y a deux ans par le Hezbollah pour lancer des opérations dans cette région.Ancien militant du Front de libération de la Palestine (FLP), incarcéré pendant près de trente ans en Israël pour une opération meurtrière qui y avait fait quatre morts, dont une fillette de 4 ans, ce Druze libanais avait rejoint aussitôt après sa libération le Hezbollah, à l’origine de sa libération lors d’un échange.Israël et le Hezbollah, des ennemis de trente ans F1 : Renault finalise le rachat de Lotus Le constructeur automobile français Renault a annoncé, lundi 21 décembre, avoir finalisé le rachat de l’écurie Lotus pour revenir en Formule 1 dès la saison 2016. « Vendredi 18 décembre 2015, le Groupe Renault et Gravity Motorsports (...) ont formellement finalisé l’acquisition par le Groupe Renault d’une prise de participation majoritaire dans le capital de Lotus F1 Team Limited », a précisé la firme au losange dans un communiqué. « Le nouveau nom de l’écurie, la structure de management, les partenaires de l’écurie et les autres détails seront annoncés lors d’un événement qui se tiendra à Paris en février prochain», est-il encore indiqué.Cette annonce intervient un peu plus de deux semaines après l’annonce par le PDG de Renault, Carlos Ghosn, le 3 décembre, du retour en Formule 1 de la marque au losange. Un retour au plus haut niveau rendu possible par le rachat de l’écurie qu’elle avait elle-même vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital, un fonds d’investissement luxembourgeois, au moment où la marque souhaitait prendre du recul par rapport à la F1.Renault de retour dans les paddocksLa marque française avait depuis remporté, entre 2010 et 2013, quatre titres constructeurs et quatre titres de pilotes lorsqu’elle fournissait les moteurs à l’écurie Red Bull Racing de l’Allemand Sebastian Vettel.Renault ne voulait plus être un simple motoristeMais Renault avait estimé ne pas tirer assez de bénéfices de ce partenariat, et son PDG ne cachait plus, depuis quelques mois, qu’il voulait cesser d’être simple motoriste.Présent en F1 de manière quasi ininterrompue depuis 1977, soit en tant qu’écurie à part entière ou comme simple motoriste, Renault a notamment été champion du monde de F1 en 2005 et 2006 avec l’Espagnol Fernando Alonso, sous le nom de Renault F1.Les temps forts de Renault en F1C’est l’histoire d’un « come-back » attendu. Renault a annoncé, jeudi 3 décembre, par la voix de son PDG, Carlos Ghosn, son retour au plus haut niveau en rachetant Lotus, l’écurie qu’il avait vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital.La marque française a une longue histoire en formule 1, avec notamment deux titres constructeurs (2005-2006) et cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons comme motoriste. Ses pilotes ? De Jacques Villeneuve à Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, mais aussi Michael Schumacher, Damon Hill.1978-1979 : première victoire en Grand Prix de Renault constructeur. Après une première saison partielle, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault F1 – et d’un moteur turbo – au Grand Prix des Etats-Unis, en arrivant 4e. Après avoir gagné les 24 Heures du Mans, l’écurie décide de se concentrer sur la F1 et aligne la saison suivante une seconde monoplace, conduite par René Arnoux. Les duels avec Ferrari sont mythiques. Côté résultats, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position en Afrique du Sud et remporte son premier Grand Prix en France, sur le circuit de Dijon. 1985 : premier départ, partiel. Renault se retire de son activité de constructeur mais reste motoriste de Lotus – déjà –, Ligier et Tyrrell. Sur les circuits, le Brésilien Ayrton Senna signe 8 poles positions pour 2 victoires. En coulisses, dans les bureaux d’étude de Viry-Châtillon (Essonne), les ingénieurs planchent sur le V10 du futur, la nouvelle réglementation imposant des moteurs atmosphériques. En 1988, fin prêt, Renault s’associe avec l’écurie Williams.1991-1997 : premier retour, et re-départ. Nigel Mansell, arrivé en 1990 avec de grandes ambitions, offre en 1992 à Renault son premier titre dès le mois d’août. Alain Prost rejoint Williams en 1993 et gagne le titre mondial avant de prendre sa retraite. Parallèlement, Renault s’engage en 1995 avec le team Benetton. Aux manettes, Michael Schumacher, qui remporte le titre des pilotes en 1995, avant Damon Hill en 1996 et Jacques Villeneuve en 1997. Avec les deux écuries, Renault aligne six titres entre 1992 et 1997, et gagne 74 % des Grands Prix entre 1995 et 1997. Difficile de faire mieux. Renault se retire de la formule 1, mais Williams, Benetton et BAR continuent d’utiliser ses moteurs sous les appellations Supertec, Mecachrome et Playlife.2001-2007 : deuxième retour du motoriste. Renault rachète la team Benetton pour devenir une écurie à part entière dès 2002. Les doubles titres de champion du monde constructeurs 2005 et 2006 couronnent le moteur turbo, grâce à Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui mettent fin à six années de la suprématie Ferrari-Schumacher (de 1999 à 2004). Malgré le règlement de 2006 qui impose le passage du moteur V10 au V8, l’écurie remporte encore une fois les deux titres. 2007-2013 : la domination Red Bull-Vettel. Un partenariat est conclu avec Red Bull Racing (RBR). Parvenus au top, les deux pilotes Sebastian Vettel et Mark Webber se battent pour le titre en 2010 : Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1 ; RBR gagne le titre constructeurs. En 2011, Renault redevenu simple motoriste, l’écurie est rebaptisée Lotus Renault GP. Sebastian Vettel conquiert encore un second titre – à quatre Grands Prix de la fin de la saison ! – et devient, en 2012, le plus jeune triple champion du monde. Les quatre écuries du Losange finissent dans les dix premiers du championnat constructeur avec 9 victoires, la saison la plus performante de Renault à ce jour. En 2013, dernière saison du moteur V8 RS27, Sebastian Vettel devient quadruple champion du monde. Avec cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons, Renault s’affirme ainsi comme le motoriste le plus titré de l’ère des moteurs V8. 2014-2015. La main passe. Après le passage forcé au moteur hybride, beaucoup plus coûteux, Renault motoriste n’excelle plus. Le duo Mercedes-Lewis Hamilton en revanche maîtrise parfaitement et rafle tous les titres. A la fin de 2015, il faut choisir entre abandonner la F1 ou redevenir une écurie à part entière, en rachetant la Britannique Lotus, en péril financier. Le PDG, Carlos Ghosn, annonce sa décision le 3 décembre. « Après analyse détaillée, j’ai pris ma décision, dit-il : Renault sera présent en formule 1 dès 2016. » Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu »20 mars 2016. Premier Grand Prix en Australie de Renault « écurie historique », un titre accordé par le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, à un cercle fermé d’écurie (Williams, McLaren, Mercedes, Ferrari et Red Bull), qui permet de bénéficier de meilleures primes. Restent quelques interrogations, parmi lesquelles : qui sera au volant ?Ses ambitions seront forcément moins élevées l’an prochain pour une saison de transition, avec un pilote moyen, le Vénézuélien Pastor Maldonado, et un débutant, le Britannique Jolyon Palmer (24 ans), face aux deux géants de la F1 moderne, Mercedes et Ferrari.« Notre ambition est de gagner, même si raisonnablement, cela prendra du temps », a ainsi précisé M. Ghosn dans son communiqué.Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu » Etat d’urgence : région parisienne, agglomération marseillaise et Nord en tête des perquisitions Samuel Laurent Cinq semaines après son instauration en France, l’état d’urgence a abouti à une forte augmentation du nombre des perquisitions administratives, menées par la police sans avoir besoin d’en référer à la justice. Depuis le 14 novembre, l’Assemblée nationale rappelle qu’on a compté 2 764 perquisitions qui ont abouti à 339 interpellations, 294 gardes à vue, et 422 constats d’infraction. #container_14507106809{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14507106809{ height:500px; } #container_14507106809 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14507106809 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14507106809 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14507106809 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Bilan des actions menées depuis le 14 novembre 2015 //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14507106809", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Perquisitions","Infractions constatées","Interpellations","Gardes à vue","Armes découvertes"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 2764 ], [ "", 422 ], [ "", 339 ], [ "", 294 ], [ "", 435 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Dans un rapport qu’elle a publié, l’Assemblée propose également un tableau qui détaille les 2 417 perquisitions qui avaient été menées en date du 15 décembre, un bilan qui permet aussi de savoir où ont eu lieu ces opérations.La carte-ci-dessous permet de visualiser la répartition de ces perquisitions par ressort judiciaire (tribunal compétent). Elle montre un axe Est-Ouest assez net, l’est de la France étant plus concerné que l’Ouest par les perquisitions administratives. C’est la région parisienne qui a très largement concentré les perquisitions : 664, soit près du tiers du total. Vient ensuite le ressort d’Aix-en-Provence, qui couvre l’agglomération marseillaise, avec 255 perquisitions, puis le Nord (ressort de Douai), avec 160. #container_14506886332{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14506886332{ height:650px; } #container_14506886332 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14506886332 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14506886332 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14506886332 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Nombre de perquisitions administrativesPar ressort de cour d'appel, au 15 décembre //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14506886332", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["FORT-DE-FRANCE","BASSE-TERRE","ST DENIS REUNION","BASTIA","CAEN","RIOM","LIMOGES","PAU","POITIERS","METZ","BOURGES","CHAMBERY","AGEN","ANGERS","ROUEN","TOULOUSE","NANCY","REIMS","NIMES","BESANCON","DIJON","BORDEAUX","GRENOBLE","AMIENS","MONTPELLIER","LYON","COLMAR","ORLEANS","RENNES","DOUAI","AIX EN PROVENCE","VERSAILLES","PARIS"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de perquisitions administratives", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", 7 ], [ "", 12 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 17 ], [ "", 18 ], [ "", 18 ], [ "", 22 ], [ "", 26 ], [ "", 30 ], [ "", 31 ], [ "", 32 ], [ "", 36 ], [ "", 37 ], [ "", 43 ], [ "", 52 ], [ "", 59 ], [ "", 62 ], [ "", 71 ], [ "", 73 ], [ "", 76 ], [ "", 91 ], [ "", 94 ], [ "", 95 ], [ "", 96 ], [ "", 96 ], [ "", 109 ], [ "", 160 ], [ "", 255 ], [ "", 301 ], [ "", 363 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); L’immense majorité des opérations n’ont pas eu de retombées en matière de lutte antiterroriste et antidjihadiste, qui justifiait pourtant l’entrée en vigueur de l’état d’urgence. Armes, drogues, sont plutôt l’ordinaire des découvertes faites par la police durant ces perquisitions.Ainsi, 488 procédures ont été lancées sur tout le territoire, dont 9 ont été classées sans suite ; 185 ont abouti à des poursuites, et 58 peines ont déjà été prononcées, selon les chiffres de l’Assemblée.Une efficacité très relativeEn tout cas, faire du « volume » en matière de perquisitions ne conduit pas automatiquement à déclencher plus de procédures. Au contraire. Ainsi, si 255 perquisitions ont eu lieu dans le ressort judiciaire d’Aix-en-Provence, seulement 42 ont abouti à une procédure, soit 16,47 %.A Paris, ce rapport est à 23,69 %, près du quart. Il atteint le tiers à Nîmes ou Toulouse.Quant aux plus mauvais ratios nombre de perquisitions sur nombre de procédures engagées, on les trouve à Metz (22 perquisitions, aucune procédure), à Bourges (une procédure pour 26 perquisitions), à Agen ou Chambéry (deux procédures pour 31 et 30 perquisitions). #container_14507040175{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14507040175{ height:704px; } #container_14507040175 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14507040175 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14507040175 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14507040175 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Efficacité des perquisitions administativesRapport entre le nombre de procédures ouvertes et le nombre de perquisitions réalisées //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14507040175", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:true, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#ff3232","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Nombre de perquisitions" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Part de perqusitions donnant lieu à une procédure" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: 1, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["NIMES","TOULOUSE","GRENOBLE","ST DENIS REUNION","COLMAR","ROUEN","AMIENS","CAEN","PARIS","NANCY","POITIERS","LYON","ANGERS","ORLEANS","DOUAI","BESANCON","REIMS","RIOM","LIMOGES","VERSAILLES","DIJON","BASTIA","RENNES","AIX EN PROVENCE","BORDEAUX","MONTPELLIER","PAU","CHAMBERY","AGEN","BOURGES","BASSE-TERRE","FORT-DE-FRANCE","METZ"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de perquisitions administratives", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 59 ], [ "", 37 ], [ "", 76 ], [ "", 7 ], [ "", 96 ], [ "", 36 ], [ "", 91 ], [ "", 16 ], [ "", 363 ], [ "", 43 ], [ "", 18 ], [ "", 95 ], [ "", 32 ], [ "", 96 ], [ "", 160 ], [ "", 62 ], [ "", 52 ], [ "", 16 ], [ "", 17 ], [ "", 301 ], [ "", 71 ], [ "", 12 ], [ "", 109 ], [ "", 255 ], [ "", 73 ], [ "", 94 ], [ "", 18 ], [ "", 30 ], [ "", 31 ], [ "", 26 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 22 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Taux de perquisition donnant lieu à procédure", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 35.59 ], [ "", 32.43 ], [ "", 28.95 ], [ "", 28.57 ], [ "", 28.13 ], [ "", 27.78 ], [ "", 26.37 ], [ "", 25 ], [ "", 23.69 ], [ "", 23.26 ], [ "", 22.22 ], [ "", 22.11 ], [ "", 21.88 ], [ "", 21.88 ], [ "", 19.38 ], [ "", 19.35 ], [ "", 19.23 ], [ "", 18.75 ], [ "", 17.65 ], [ "", 17.28 ], [ "", 16.9 ], [ "", 16.67 ], [ "", 16.51 ], [ "", 16.47 ], [ "", 15.07 ], [ "", 14.89 ], [ "", 11.11 ], [ "", 6.67 ], [ "", 6.45 ], [ "", 3.85 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ] ], "type": "line", "lineWidth": 0, "yAxis": 1, "stack": "B", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 1, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Quant au devenir de ces procédures, il est difficile d’en tirer un enseignement, tant les dossiers sont en général récents. On recense parfois un nombre important de peines déjà prononcées, comme à Aix-en-Provence ou à Versailles, et parfois peu ou pas de suites pour l’instant. #container_14507054517{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14507054517{ height:850px; } #container_14507054517 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14507054517 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14507054517 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14507054517 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Devenir des procédures judiciaires issues de perquisitions //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 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données. Les catastrophes industrielles, des drames récurrents en Chine • Mis à jour le Florian Reynaud La catastrophe survenue au sein du parc industriel de Shenzhen, dimanche 20 décembre, risque de s’ajouter à la liste des drames qui affectent l’industrie chinoise depuis des années et qui trouvent bien souvent leur origine dans le non-respect des normes de sécurité.Dans la célèbre « zone économique spéciale », où sont installés les grands noms de l’électronique chinoise et mondiale, au moins 91 personnes sont toujours portées disparues à la suite d’une coulée de boue qui a enseveli une trentaine de bâtiments et provoqué une explosion de gaz, dimanche vers midi.La boue provenait en l’occurrence d’une ancienne carrière qui avait été transformée en décharge et qui était utilisée par les sites de construction alentours, formant une colline artificielle de près de 100 mètres de hauteur.Le lieu était géré, selon le magazine Caixin, par la société Shenzhen Lu Wei Housing Management Company, et l’utilisation du site comme décharge aurait été approuvée par le gouvernement en février. Selon le site d’information chinois Sohu, une étude avait déjà alerté en janvier sur des risques d’effondrements.En Chine, une immense coulée de boue qui n’a rien de naturelDes centaines d’accidents industriels en 2015La Chine est particulièrement sujette aux catastrophes industrielles, qui touchent aussi bien les usines, les sites de produits chimiques, la construction que le secteur minier. Selon une carte dressée par l’ONG China Balour Bulletin (CBB), au moins 418 accidents industriels ont fait un mort ou plus depuis le début de l’année 2015, dont une part importante dans le secteur de la construction. Au moins 32 de ces catastrophes sont dues à des explosions, toujours selon la carte du CBB.L’industrie minière est particulièrement victime de ces accidents, avec plusieurs centaines de morts depuis le début de l’année. Un nombre en baisse : en 2011, les mines de charbon avaient tué 1 973 personnes, et 1 384 en 2012. Si les campagnes de sensibilisation à la sécurité semblent avoir fait effet, le secteur minier reste dangereux, et plombé entre autre par la corruption et le manque de sécurité.Les usines de production de biens et d’équipements ne sont pas en reste. En août 2014, une explosion dans l’usine Zhongrong, sous-traitant automobile de Distical, qui fournit notamment General Motors, a fait 75 morts et 186 blessés. Là encore, la sécurité de l’usine et un manque de précautions ont été dénoncés.La sécurité dans l’industrie chinoise « passe après la recherche du profit »Le drame de TianjinLa sécurité des usines chimiques a également été pointée du doigt après la dernière grande catastrophe à avoir endeuillé le pays, celle de Tianjin, le 12 août : deux explosions dans un entrepôt avaient causé la mort d’au moins 114 personnes et blessé plus de 700 autres.Très vite, l’entreprise propriétaire de l’entrepôt, Tianjin Ruihai International Logistics, a été incriminée, et dix de ses responsables ont été arrêtés et écroués après la catastrophe. En effet, près de 700 tonnes de cyanure de sodium avaient été stockées à moins d’un kilomètre de zones habitées, alors que les réglementations de sécurité chinoises l’interdisaient.Pire encore, selon Chine nouvelle, l’entreprise a aussi pu opérer sans licence pendant plusieurs mois. Un propriétaire de l’usine a confessé fin août avoir utilisé ses relations politiques pour passer sans problème les inspections.Tianjin ou les limites du tout-puissant Xi JinpingDans les jours qui avaient suivi le drame, Greenpeace a affirmé que dans les grands ports chinois de Guangzhou, Qingdao, Ningbo et Shanghai, d’autres entrepôts de produits chimiques enfreignaient les règles de sécurité en étant situés à moins d’un kilomètre d’habitations ou d’infrastructures publiques.Fin novembre, 14 personnes ont été condamnées à des peines de prison pour des négligences de sécurité ayant conduit à l’explosion d’un pipeline, qui a fait 63 morts en 2013 à Qingdao. L’enquête officielle avait pointé du doigt l’entreprise propriétaire du pipeline, Sinopec, et le gouvernement local.Après le drame de Tianjin, une enquête a été ouverte à l’encontre du directeur de la sécurité du travail, selon l’autorité de lutte anticorruption. Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, le dirigeant chinois, Xi Jinping, mène une grande campagne contre la corruption. Florian Reynaud Journaliste au Monde ReportageEn Ethiopie, de violentes manifestations opposent les forces de l’ordre et les Oromos Manifestation après la mort de Dinka Chala, un Oromo tué dans le village de Yubdo, à 100 km d'Addis-Abeba, le 17 décembre.Crédits : ZACHARIAS ABUBEKER / AFPTout a commencé début novembre dans la petite ville de Ginchi, à 80 km au sud-ouest de la capitale Addis-Abeba. Un groupe d’officiels s’y est rendu pour étudier la réquisition de terres en faveur d’un investissement industriel. Les habitants de la localité s’y sont opposés.Un mois et demi plus tard, des manifestations quasi quotidiennes secouent la région Oromia, la plus vaste des onze qui composent la République fédérale d’Ethiopie. Les autorités dénombrent cinq morts, les manifestants plus de soixante-dix, qui s’ajouteraient à plusieurs centaines d’arrestations.La raison de ces mouvements sociaux, rarissimes en Ethiopie ? La publication, quelques mois auparavant, d’un plan d’urbanisme prévoyant l’expansion de la capitale bien au-delà de ses limites actuelles. En mordant largement, donc, sur les terres de la région Oromia, qui abrite plus de trente millions d’Oromos, soit un tiers de la population éthiopienne.Ethiopie : au moins 75 manifestants tués par la policeLe groupe ethnique le plus important du pays possède sa propre langue, l’afaan oromo, reconnu par la Constitution mais distinct de l’amharique, la langue de l’administration. Dans de nombreuses localités, les manifestations ont pris un tour violent. La police a été accusée de tirer à balle réelle sur des étudiants, tandis que la population a par endroits saccagé des commissariats ou bloqué des routes. Deux fermes industrielles, propriétés d’entreprises néerlandaises, ont été brûlées.Au printemps 2014, une première version du plan d’expansion de la capitale avait déjà provoqué des manifestations, principalement dans les universités. Les heurts avec la police avaient fait plusieurs morts et provoqué l’arrestation de dizaines d’étudiants. Début décembre, soit un an et demi après leur arrestation, cinq d’entre eux ont été accusés de terrorisme. Beaucoup d’autres sont toujours en prison sans qu’aucune charge n’ait été formellement retenue.Pour les opposants, l’extension de la capitale, qui possède sa propre administration, va résulter sur de nouvelles évictions de paysans oromos, pour qui la terre demeure l’unique source de revenus. Les compensations financières couvrent rarement le manque à gagner. Le gouvernement, lui, assure que les autorités régionales ont été consultées et les intérêts des Oromos pris en compte, tout en assimilant les manifestants les plus violents à des terroristes.Ça plane pour Ethiopian Airlines« La suggestion que ces Oromos, qui protestent contre une menace réelle à leurs sources de revenus, sont apparentés à des terroristes aura un effet effrayant sur la liberté d’expression des droits des militants, a déclaré Lynne Muthoni Wanyeki, directrice régionale pour l’Afrique de l’Est d’Amnesty International. Au lieu de condamner les assassinats illégaux commis par les forces de l’ordre, cette déclaration autorise l’usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques. »De leurs côtés, les Etats-Unis ont invité « le gouvernement d’Ethiopie à permettre que des manifestations pacifiques aient lieu et à s’engager à ouvrir un dialogue constructif pour faire face à des doléances légitimes. » Principal allié occidental de l’Ethiopie, Washington a dans le même temps appelé les manifestants à « s’abstenir d’actes violents et à ouvrir le dialogue. »Pour l’heure, l’Union européenne est restée silencieuse. Entre les Oromos et le pouvoir central, le grief est profond. Durant la dernière décennie, Addis-Abeba a fait figure de vitrine d’une croissance à plus de 10 %. L’inauguration de deux lignes de tramway en est l’illustration la plus récente. Dans la capitale, de nouveaux immeubles se construisent sans cesse, les routes sont transformées en avenues et d’énormes lotissements et complexes industriels sortent de terre, toujours plus loin du centre-ville. Mordant ainsi petit à petit sur les terres oromos…Griefs économiques et culturelsEntre la capitale et le reste du pays, les différences de développement sont souvent criantes. Au-delà du plan d’urbanisme de la capitale, les manifestations mettent en effet en lumière les frictions entre un modèle de développement autoritaire orchestré depuis Addis-Abeba et un système fédéral décentralisé, censé garantir à plus de 80 groupes ethniques une égalité de droits.Cette reconnaissance officielle de la diversité culturelle et linguistique de l’Ethiopie n’avait jamais été actée par les gouvernements précédents. Mais aujourd’hui, beaucoup s’impatientent et ne se contentent plus des promesses liées à l’une des croissances économiques les plus rapides du continent. Se mêlent donc des griefs économiques et culturels. Historiquement, les Oromos se sont toujours considérés marginalisés par les pouvoirs successifs, à la tête desquels figuraient en général des Ethiopiens d’autres ethnies, souvent amharas ou tigréens.Le gouvernement éthiopien se passerait bien de ce genre de troubles, à la veille de l’une des pires sécheresses que le pays ait connu. Début décembre, les autorités ont revu à la hausse le nombre de personnes qui auront besoin d’une aide alimentaire d’urgence. De 8,2 millions, on est passé à 10,2 millions, soit plus de 10 % de la population. Ça fait beaucoup pour Addis-Abeba.Les déclarations de patrimoine de Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen transmises à la justice • Mis à jour le La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a demandé, lundi 21 décembre, une enquête sur la présidente du Front national, Marine Le Pen, ainsi que sur le fondateur du parti, Jean-Marie Le Pen.L’autorité administrative indépendante a étudié les déclarations de patrimoine des deux personnalités politiques et « estime (…) qu’en l’état, il existe notamment un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de leurs déclarations », indique-t-elle dans un communiqué.Lire :Jean-Marie Le Pen visé par une plainte du fisc pour fraude fiscale aggravéeMarine Le Pen dépose un recoursL’autorité mentionne en particulier « la sous-évaluation manifeste de certains actifs immobiliers détenus en commun par M. Jean-Marie Le Pen et Mme Marine Le Pen et, par ailleurs, l’omission de biens mobiliers par M. Jean-Marie Le Pen. » La Haute Autorité reproche au fondateur du Front national et à la présidente du parti d’avoir sous-évalué leurs actifs respectifs pour les deux tiers de leur valeur, soit plus d’un million d’euros pour Jean-Marie Le Pen et plusieurs centaines de milliers d’euros pour sa fille. Le code pénal punit d’une peine de trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende le fait d’omettre de déclarer une partie substantielle de son patrimoine ou de fournir une évaluation mensongère.Marine Le Pen a dans la foulée annoncé avoir déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour « excès de pouvoir contre l’évaluation de son patrimoine effectuée par la HATVP », et dénoncé « une volonté de nuire, désormais systématique et outrancière ». De son côté, Jean-Marie Le Pen a dénoncé auprès de BFMTV « le harcèlement des adversaires du gouvernement et de l’establishment ». Pour Florian Philippot, vice-président du FN, ces poursuites montrent que « Marine Le Pen est l’ennemi à abattre, la responsable politique qui fait peur au pouvoir ».Information judiciaire sur le financement des campagnesLe parti d’extrême droite est déjà la cible d’une information judiciaire ouverte en avril 2014 pour escroquerie, abus de bien social, complicité et recel de ces délits visant le financement de ses campagnes électorales. Son trésorier, Wallerand de Saint-Just, a été mis en examen le 21 septembre à titre personnel pour recel d’abus de biens sociaux et le FN l’avait été auparavant comme personne morale.Marine Le Pen, qui devrait être entendue comme témoin assisté, n’avait pas répondu en octobre à une convocation des juges parce qu’elle demandait leur dessaisissement, requête qui a été finalement rejetée. L’enquête porte sur les liens financiers entre le microparti «Jeanne» de la présidente du FN et la société Riwal, qui s’occupe du matériel de campagne. Les juges cherchent à savoir si le FN et «Jeanne» n’ont pas profité de facilités de paiement offertes par la société Riwal dans le cadre de campagnes électorales. ReportageEn route pour l’Europe, des réfugiés syriens se retrouvent au Mali Bloqués dans le minuscule village malien de In-Khalil, à la frontière algérienne, des réfugiés syriens attendent, aidés par la population.Crédits : Souleymane Ag AnaraA In-Khalil, minuscule localité malienne à la lisière de l’Algérie, à 300 km au nord de Kidal, une centaine de réfugiés syriens, dont de nombreux enfants, attendent de passer la frontière algérienne, officiellement fermée, pour poursuivre leur voyage vers l’Europe.Depuis la mi-septembre, un millier de ces réfugiés, issus de la vaste diaspora causée par la guerre civile en Syrie, sont passés par ce hameau désertique, selon les éléments de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui contrôle une vaste zone du nord du Mali, rencontrés fin novembre à In-Khalil par le correspondant de Sahelien.com dans la région.Syrie : de nouvelles preuves des pratiques de torture dévoiléesLe trajet de ces réfugiés passe d’abord par Nouakchott, capitale de la Mauritanie, où ils arrivent par avion en profitant notamment de l’absence d’obligation de visa pour les Syriens dans ce pays. lls rejoignent ensuite Bassikounou, à l’approche du Mali, où se situe le grand camp de réfugiés maliens de Mbera. De là, des passeurs les transportent vers Ber, localité de la région de Tombouctou sous contrôle de la CMA. Un long voyage dans le désert les attend ensuite. De deux à quatre pick-up chargés de Syriens arrivent chaque jour en provenance de Ber à In-Khalil, où des conditions difficiles les attendent. « On les accueille chaque jour ici, déclare Mbareck Ould Mohamed Ali, un habitant de In-Khalil qui héberge des réfugiés. Il faut faire quelque chose pour ces gens, ils n’ont rien à manger, rien à boire. »Il s’agit ici d’un deuxième circuit connu de réfugiés syriens passant par le Mali, celui-ci contournant entièrement la zone sous contrôle gouvernemental. Un premier circuit passant par Bamako avait déjà été révélé, le 16 septembre, après qu’un car de la société de transport SONEF convoyant une trentaine de Syriens en provenance de la capitale avait été stoppé à Gao. Ces réfugiés étant munis de documents de voyage, y compris des visas émis par le consulat malien à Nouakchott, les autorités avaient fini par les laisser poursuivre leur périple. A ce jour, seuls 87 Syriens sont sous mandat du Haut Commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR) à Bamako, selon une porte-parole de cet organisme. Parmi ceux-ci, 24 sont des réfugiés reconnus, tandis que 63 ont demandé l’asile au Mali. L’activité actuelle sur ce premier circuit est difficile à préciser. A Bamako, les agents de la SONEF ont renvoyé les questions vers le directeur, qui ne s’est pas rendu disponible. Joint à Gao, un officier de police n’a pas voulu répondre non plus à la question de la présence actuelle de Syriens dans cette ville.Mais le circuit parallèle en zone CMA est, lui, bien actif, et semble transporter en ce moment un nombre important de réfugiés syriens. Leurs passeurs sont des civils, selon les autorités de la CMA, qui assurent que leurs éléments ne se font pas payer pour le passage mais se chargent de les mettre en sécurité. « La CMA vient en aide comme elle peut. D’abord, en les sécurisant, ensuite en partageant le peu que ses hommes ont, sur le terrain », déclare Almou Ag Mohamed, un porte-parole de la coordination. A Bamako, le 15 décembre 2015, Ali Jaafar et son fils Mohammed, réfugiés syriens, sont hébergés par des habitants de la capitale malienne.Crédits : JOE PENNEY/REUTERSLe groupe cherche aussi à gérer le flux de réfugiés afin de ne pas surcharger le village d’In-Khalil. « Nous faisons de notre mieux, mais il y a beaucoup de difficultés pour les accueillir », déclare Loumada Ould Ghanami, responsable de la sécurité de la CMA à In-Khalil. Ses éléments disent avoir demandé à leurs collègues situés à Ber d’y retenir les nouveaux arrivants – même si Haboul Hamadi, maire adjoint de Ber contacté par téléphone, dément toute présence de Syriens dans sa ville.De plus, l’étape suivante – le passage en Algérie – est devenue beaucoup plus risquée depuis qu’Alger a renforcé ses contrôles frontaliers, selon des chauffeurs privés rencontrés à In-Khalil. Ceux-ci n’ont pas voulu donner leur identité et disent craindre d’être emprisonnés et de voir leurs véhicules saisis par les autorités algériennes.La France ouvre une enquête pour « crimes contre l’humanité » contre la SyrieCe qui laisse les familles syriennes, restées en rade à In-Khalil, dans une situation précaire. « Nous avons beaucoup souffert durant notre trajet. Il n’y a ni eau, ni vivres et trop de chaleur, déclare un Syrien, tandis que des enfants de son groupe jouent dans la rue poussiéreuse. Les conditions du désert ne sont pas faciles, surtout pour nos enfants. Nous lançons un appel au monde entier pour nous venir en aide. »Augustin K. FodouLes soutiens de Michel Platini dénoncent sa suspension par la FIFA Tous derrière Michel Platini. Les réactions sont quasi unanimes dans le milieu du football après la suspension pendant huit ans du président de l’UEFA, lundi 21 décembre, par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Le principal intéressé a lui déjà annoncé qu’il ferait appel.Le président de la fédération française, Noël Le Graët, est « attristé » et « choqué » par cette condamnation, qui lui paraît « invraisemblable ». « Michel Platini a encore des possibilités de recours notamment devant le TAS [tribunal arbitral du sport]. Il va continuer à se battre (...) J’espère que sa bonne foi sera reconnue », conclut-il.De son côté, l’Union européenne des associations de football (UEFA) soutient toujours son président et se dit « extrêmement déçue » par cette suspension. Elle « soutient » M. Platini dans son droit « à une procédure équitable ».Michel Hidalgo, ancien entraîneur de Michel Platini et ex-sélectionneur de l’équipe de France, estime sur RTL que même « s’il a fait une petite faute avec l’argent qu’il a touché », il est « scandaleux » qu’« un garçon qui a tant apporté au football français » reçoive une telle sanction, surtout « quand on sait ce qu’il se passe ailleurs, à l’UEFA et à la FIFA». Sur Europe 1, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France Raymond Domenech s’en prend à Sepp Blatter, président démissionnaire de l’instance mondiale du football :« Il a voulu “descendre” Michel Platini et il est en train de nous faire le numéro jusqu’au bout. La justice suisse doit encore statuer sur le sujet pour savoir s’il y a corruption ou pas, et s’il n’y a pas corruption, comment on va juger le reste ? Collusion, ça n’a pas de sens, ça ne tiendra pas. Ils pourront revenir, mais ce sera trop tard pour Michel [pour prétendre à la présidence de] la FIFA. »Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais, est du même avis. Pour lui, « c’est une décision inique quand on connaît le fond du sujet ». Il affirme sur France Info qu’elle a été prise « dans une logique absolument infernale de décisions qui visent à empêcher Michel [Platini] de présenter sa candidature à l’élection présidentielle de la FIFA ». Le calendrier est serré pour l’ancien meneur de l’équipe de France, qui doit être définitivement blanchi par le TAS d’ici au 26 janvier, soit un mois avant l’élection, pour espérer faire valider sa candidature à la présidence de la FIFA par la commission électorale de la fédération.Quasi seul à défendre la sanction infligée, le président de la Ligue de football espagnol, Javier Tebas, estime qu’une suspension de huit années « paraît peu » :« La sanction de Platini (...) est due au fait qu’ils n’ont pas respecté les normes de contrôle interne de la FIFA. Passer outre le contrôle économique est très grave et la sanction devrait être de ne plus pouvoir exercer dans une institution sportive. Ils ne méritent plus la confiance du monde du football et des sportifs. » Jacques Chirac sortira de l’hôpital cette semaine • Mis à jour le Jacques Chirac sortira cette semaine de l’hôpital et passera Noël en famille, chez lui à Paris, a annoncé Claude Chirac, la fille de l’ancien président de la République, lundi 21 décembre. Elle ajoute qu’il a subi « tous les contrôles médicaux nécessaires ».En fin de semaine dernière, l’entourage de l’ancien chef de l’Etat avait déjà annoncé que sa sortie de l’hôpital parisien où il se trouve depuis le 9 décembre aurait lieu « dans les prochains jours ». Jacques Chirac, 83 ans, se reposera ensuite à Paris et n’ira donc pas en vacances au Maroc, comme il le fait régulièrement pour les fêtes de fin d’année.« Il trépigne d’impatience depuis plusieurs jours et demande absolument à sortir. Il est dans les starting-blocks. D’ailleurs, il est de mauvaise humeur, c’est bon signe ! », a plaisanté un proche.Hospitalisé pour un « contrôle général de santé »Jacques Chirac, président de la République de 1995 à 2007, qui se sentait « affaibli », avait été hospitalisé « afin de faire un contrôle général de son état de santé », avait annoncé le 10 décembre sa fille cadette, Claude, précisant que « son état ne présent[ait] aucune inquiétude ».Ces déclarations rassurantes n’ont pourtant pas fait taire les rumeurs disant M. Chirac au plus mal. Ses précédentes hospitalisations avaient déjà alimenté toutes les spéculations.Réputé pendant des décennies pour sa santé de fer, Jacques Chirac avait connu en septembre 2005, pendant sa seconde présidence, son premier véritable ennui grave. Un accident vasculaire cérébral l’avait alors obligé à être hospitalisé en urgence. Ce problème de santé l’avait fortement affaibli.Plusieurs hospitalisations depuis 2007Depuis son départ de l’Elysée, l’ancien président, qui éprouve de plus en plus de difficultés à se déplacer, a été hospitalisé à plusieurs reprises. En décembre 2013, il subit une « intervention rénale » à Paris, puis, en février 2014, il est également brièvement hospitalisé à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, dans la banlieue parisienne, à la suite d’une « violente crise de goutte ».Son épouse, Bernadette Chirac, avait dit, en janvier 2014, penser que son époux ne parlerait plus jamais en public. Souffre-t-il aussi de la maladie d’Alzheimer ? « Honnêtement, je ne le crois pas (…) Il n’en a pas vraiment les symptômes, mais c’est vrai qu’il a une petite baisse de sa mémoire, surtout par moments, c’est très variable », avait-elle alors concédé. Des spécialistes qui l’ont examiné ont en tout cas pu constater des troubles de la mémoire et du raisonnement, une désinhibition du comportement, et les manifestations d’une anosognosie — le fait d’ignorer que l’on est malade.La dernière apparition de l’ancien président de la République à une cérémonie officielle remonte au 21 novembre 2014. Il avait alors assisté à la remise annuelle du prix de sa fondation. Diminué par la maladie, une main sur l’épaule de son garde du corps, M. Chirac était arrivé sous les applaudissements de la salle. Cette année, il n’était pas présent pour la remise de ce prix. Jacques Chirac sortira de l’hôpital cette semaine • Mis à jour le Jacques Chirac sortira cette semaine de l’hôpital et passera Noël en famille, chez lui à Paris, a annoncé Claude Chirac, la fille de l’ancien président de la République, lundi 21 décembre. Elle ajoute qu’il a subi « tous les contrôles médicaux nécessaires ».En fin de semaine dernière, l’entourage de l’ancien chef de l’Etat avait déjà annoncé que sa sortie de l’hôpital parisien où il se trouve depuis le 9 décembre aurait lieu « dans les prochains jours ». Jacques Chirac, 83 ans, se reposera ensuite à Paris et n’ira donc pas en vacances au Maroc, comme il le fait régulièrement pour les fêtes de fin d’année.« Il trépigne d’impatience depuis plusieurs jours et demande absolument à sortir. Il est dans les starting-blocks. D’ailleurs, il est de mauvaise humeur, c’est bon signe ! », a plaisanté un proche.Hospitalisé pour un « contrôle général de santé »Jacques Chirac, président de la République de 1995 à 2007, qui se sentait « affaibli », avait été hospitalisé « afin de faire un contrôle général de son état de santé », avait annoncé le 10 décembre sa fille cadette, Claude, précisant que « son état ne présent[ait] aucune inquiétude ».Ces déclarations rassurantes n’ont pourtant pas fait taire les rumeurs disant M. Chirac au plus mal. Ses précédentes hospitalisations avaient déjà alimenté toutes les spéculations.Réputé pendant des décennies pour sa santé de fer, Jacques Chirac avait connu en septembre 2005, pendant sa seconde présidence, son premier véritable ennui grave. Un accident vasculaire cérébral l’avait alors obligé à être hospitalisé en urgence. Ce problème de santé l’avait fortement affaibli.Plusieurs hospitalisations depuis 2007Depuis son départ de l’Elysée, l’ancien président, qui éprouve de plus en plus de difficultés à se déplacer, a été hospitalisé à plusieurs reprises. En décembre 2013, il subit une « intervention rénale » à Paris, puis, en février 2014, il est également brièvement hospitalisé à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, dans la banlieue parisienne, à la suite d’une « violente crise de goutte ».Son épouse, Bernadette Chirac, avait dit, en janvier 2014, penser que son époux ne parlerait plus jamais en public. Souffre-t-il aussi de la maladie d’Alzheimer ? « Honnêtement, je ne le crois pas (…) Il n’en a pas vraiment les symptômes, mais c’est vrai qu’il a une petite baisse de sa mémoire, surtout par moments, c’est très variable », avait-elle alors concédé. Des spécialistes qui l’ont examiné ont en tout cas pu constater des troubles de la mémoire et du raisonnement, une désinhibition du comportement, et les manifestations d’une anosognosie — le fait d’ignorer que l’on est malade.La dernière apparition de l’ancien président de la République à une cérémonie officielle remonte au 21 novembre 2014. Il avait alors assisté à la remise annuelle du prix de sa fondation. Diminué par la maladie, une main sur l’épaule de son garde du corps, M. Chirac était arrivé sous les applaudissements de la salle. Cette année, il n’était pas présent pour la remise de ce prix. Mort du troisième patient greffé du cœur artificiel de Carmat • Mis à jour le Le troisième patient à qui l’on a implanté une prothèse de cœur artificiel de Carmat est mort d’un arrêt respiratoire vendredi dernier, mais la prothèse n’est pas impliquée dans son décès, lié à une insuffisance rénale chronique, a annoncé la société, mardi 22 décembre.« Les analyses réalisées n’ont pas montré d’implication de la prothèse dans le décès du patient », contrairement aux morts des deux premiers patients greffés, a affirmé Carmat dans un communiqué.Cœur artificiel, succès médical et médiatiqueCet homme de 74 ans était rentré à son domicile fin août, après avoir été greffé du cœur artificiel le 8 avril à Strasbourg, dans le cadre de l’étude de faisabilité du dispositif. « Il souffrait d’une combinaison de pathologies sévères, en particulier d’insuffisance rénale, préexistante à l’implantation de la prothèse », selon Carmat.La prothèse en parfait état de marcheLe premier patient greffé en décembre 2013 avec le cœur bioprothétique de Carmat était mort soixante-quatorze jours après l’opération menée à Paris, à l’âge de 76 ans. Le deuxième, âgé de 69 ans, était mort en mai dernier, neuf mois mois après avoir été greffé à Nantes et quatre mois après être rentré chez lui.Ces deux morts avaient été causées par une « micro-fuite de la zone sang vers le liquide d’actionnement de la prothèse », ayant engendré une « perturbation de l’électronique de pilotage des moteurs » du cœur artificiel, selon les analyses de Carmat. En revanche la prothèse du troisième patient était en parfait état de marche, selon la société.« Nous avons trois niveaux d’information : le recueil des données enregistrées par le dispositif de suivi du patient, les données résultant de l’autopsie et les résultats de l’analyse macroscopique de la prothèse. Dans ces trois cas d’analyses nous n’avons jamais constaté de défaillance de la prothèse », a expliqué Jean-Claude Cadudal, le président de Carmat. « Aucune raison objective de remettre en cause le planning de l’étude »Par conséquent, « il n’y a aucune raison objective de remettre en cause le planning de l’étude de faisabilité, qui se poursuit normalement », a assuré M. Cadudal. Carmat a obtenu fin novembre les autorisations nécessaires, avec des critères élargis, pour greffer un quatrième et dernier patient dans le cadre de cette étude.Celle-ci est le prélude obligatoire à une étude plus large, devant porter sur une vingtaine de patients dans dix centres d’implantation en Europe, en vue d’obtenir, à terme, le marquage CE et d’ouvrir la voie à une commercialisation de ce dispositif inédit.Le cœur Carmat est tapissé à l’intérieur d’un revêtement constitué de biomatériaux tirés de tissus de bovins, pour éviter la formation de caillots sanguins, ce qui le distingue d’autres modèles de cœur artificiel total, lesquels sont par ailleurs à des stades de développement moins avancés. Le « terroriste roux » qui voulait tuer le prince Charles a été interné « Une affaire très bizarre » impliquant un « homme très bizarre ». C’est en ces termes que le juge john Brevan a évoqué cette affaire avant de rendre son verdict. L’« extrémiste roux » qui voulait assassiner le prince Charles pour permettre au prince Harry, roux comme lui, de devenir roi, a été interné pour une durée indéfinie pour troubles psychiatriques par la justice britannique, mardi 22 décembre.Mark Colborne, un suprémaciste blanc de 37 ans, avait été reconnu coupable en septembre de préparation d’actes terroristes devant le tribunal de l’Old Bailey. Colborne avait été arrêté en juin 2014 après que son demi-frère eut découvert des produits chimiques et des documents suspects dans une maison de la famille à Southampton.Colborne, le « suprémaciste roux », coupable de préparation d’actes terroristes« Mettre une balle dans la tête de Charles »L’enquête a montré que l’accusé avait cherché sur Internet le moyen de fabriquer des bombes artisanales. Il s’était aussi procuré des produits chimiques pour fabriquer du cyanure, des masques de protection, des seringues et des gants en latex.Dans son journal, l’accusé a également fait part de sa volonté de « mettre une balle dans la tête de Charles », le fils aîné de la reine Elizabeth II, premier dans l’ordre de succession au trône britannique.« Il est protégé mais pas trop. Je sacrifierais ma vie pour un tir. Tuer Charles et William pour que Harry devienne roi. Tuer les tyrans », y disait-il, omettant de réaliser que William avait, déjà à l’époque, un petit garçon précédant Harry dans l’ordre de succession.Depuis le 2 mai, William et son épouse Kate sont également les parents d’une petite fille, qui devance aussi Harry, relégué en cinquième position désormais. Etat d’urgence : le Conseil constitutionnel conforte les assignations à résidence • Mis à jour le Patrick Roger Le Conseil constitutionnel a jugé, mardi 22 décembre, que le régime d’assignation à résidence fixé par l’état d’urgence après les attentats du 13 novembre était conforme à la Constitution. La haute juridiction avait été saisie le 11 décembre à la suite du recours déposé par un des sept militants écologistes visés préventivement, avant la tenue de la COP21, par l’article 6 de la loi du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence dans sa rédaction résultant de la loi du 6 novembre 2015 adoptée après les attentats.Celui-ci autorise le ministre de l’intérieur à « prononcer l’assignation à résidence, dans le lieu qu’il fixe, de toute personne (…) à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ».Le Conseil constitutionnel a estimé que la législation répondait à un motif d’intérêt général et ne contrevenait pas aux droits et libertés garantis par la Constitution, notamment au droit de manifester, car l’assignation à résidence ne pouvait être confondue avec un confinement domiciliaire.Etat d’urgence : la carte des perquisitions administrativesL’Etat d’urgence, une « zone grise »Ce que contestaient les avocats des requérants lors de l’audience qui s’est tenue le 17 décembre. Les militants assignés à résidence étaient en effet tenus de pointer trois fois par jour au commissariat et de rester chez eux de 20 heures à 8 heures.Pour leurs défenseurs, ce régime était clairement destiné à les empêcher d’exercer leur droit de manifester et constituait une mesure privative de liberté. Ils soulignaient que ces décisions d’assignation à résidence avaient été prises sur la seule base de « notes blanches » des services de renseignement, non datées et non signées, faisant état de leur « appartenance à une mouvance radicale » et de leur possible participation aux manifestations prévues contre la COP21.Les militants de la COP21, cibles de l’état d’urgencePour Me Alexandre Faro, un des défenseurs des militants écologistes, « la loi confère des pouvoirs exorbitants à l’administration ». « L’état d’urgence est une zone grise dans l’état du droit », avait plaidé Me Patrice Spinosi, avocat de la Ligue des droits de l’homme (LDH), mettant en garde contre des « interprétations extensives » et des« dérives sécuritaires ». Le Conseil constitutionnel ne les a pas suivis.A gauche, des doutes s’expriment sur le projet de réforme de la Constitution Patrick Roger Journaliste au Monde Un projet d’attentat près d’Orléans déjoué la semaine dernière • Mis à jour le Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé mardi 22 décembre à Toulouse qu’un nouveau projet d’attentat, visant des représentants de la force publique dans la région d’Orléans, a été déjoué la semaine dernière par la DGSI, ce qui porterait à dix le nombre de projets contrecarrés en deux ans, selon le ministère.Bernard Cazeneuve vient d'annoncer qu'un projet d'attentat a été déjoué après plusieurs mois d'enquête par la DGSI, le 10e en deux ans.— soren_seelow (@Soren Seelow)Le ministre a précisé que deux Français ont été interpellés et mis en examen le 19 décembre.Deux Orléanais de 24 ansIl s’agit, a indiqué le ministre, de deux Français, l’un « âgé de 20 ans et inconnu des services de police, l’autre âgé de 24 ans et connu pour des faits de délinquance ». De sources policières à Paris, on précise que ces deux Français sont l’un originaire du Maroc, l’autre du Togo.Selon une source judiciaire au Monde, ils préparaient un projet « concret ». Ils étaient en contact avec un Français présent en Syrie. Ils avaient réuni un financement et cherchaient à se procurer des armes, a précisé cette source, selon laquelle les cibles n’étaient « pas précises » :Il s'agit de 2 Orléanais de 24 ans, en contact avec un Français en Syrie, mis en examen samedi pour un projet "concret" (source judiciaire)— soren_seelow (@Soren Seelow)Ils avaient réuni un financement et cherchaient à se procurer des armes. "Cibles pas précises, plusieurs hypothèses" (source judiciaire)— soren_seelow (@Soren Seelow)Les cibles évoquées : caserne, commissariat et gendarmerie dans la région d'Orleans (source policière)— soren_seelow (@Soren Seelow) Le Défenseur des droits contre la pénalisation des clients de prostituées Le défenseur des droits, Jacques Toubon, s’est prononcé contre la pénalisation des clients de prostituées, et ne souhaite pas sa réintrégration dans la proposition de loi qui sera de nouveau discutée en janvier à l’Assemblée, dans un avis rendu public mardi 22 décembre.Pour le défenseur, « l’interdiction de l’achat d’un acte sexuel basée sur le modèle suédois n’est pas la mesure la plus efficace pour “réduire la prostitution et pour dissuader les réseaux de traite et de proxénétisme de s’implanter sur les territoires”, et encore moins “la solution la plus protectrice pour les personnes qui resteront dans la prostitution”, comme annoncé dans la proposition de loi ».La pénalisation des clients « accentue la précarité »Il souligne notamment « que le modèle suédois cité en référence est aujourd’hui fortement controversé » et juge que « l’impact d’une telle disposition sur le phénomène prostitutionnel en France s’annonce limité, voire nul ». De plus, la France comme la Suède manquent « de chiffres fiables » permettant « de quantifier les effets de la loi sur le système prostitutionnel », insiste-t-il.Dans son avis, il « relève avec satisfaction la suppression de l’article » instaurant la pénalisation des clients, décidée par les sénateurs en octobre, et « ne souhaite pas sa réintégration ».Lire :Prostitution : les députés rétablissent la pénalisation du clientCependant, après l’échec des députés et sénateurs à s’accorder mi-novembre sur une version commune de la proposition de loi, les députés ont rétabli pour l’essentiel, le 15 décembre en commission, leur version du texte, et donc la pénalisation des clients. Ils prévoient de sanctionner l’achat d’actes sexuels d’une contravention de 1 500 euros.Jacques Toubon souligne que la pénalisation des clients « accentuera la précarité des personnes prostituées en les forçant à davantage de clandestinité », « rendra plus difficile l’action des services de police dans la lutte contre la traite et le proxénétisme », exposera « davantage les prostitué-e-s à la violence de certains clients et aux contaminations au VIH et/ou aux hépatites virales », et les forcera « à accepter certaines pratiques ou rapports non protégés ».Les députés auront le dernier mot sur ce texte, qui fera un nouveau passage devant l’Assemblée le 27 janvier, avant une nouvelle lecture du Sénat, puis un éventuel ultime vote des députés, si le Sénat ne vote pas le texte conforme.« Délit de racolage ou pénalisation du client, c’est bonnet blanc et blanc bonnet  » Mort de Madame Claude, la proxénète la plus célèbre de France • Mis à jour le Elle voulait rendre le « vice joli ». La célèbre tenancière d’un réseau de prostitution de luxe dans les années 1960-1970 Madame Claude, Fernande Grudet de son vrai nom, est morte samedi 19 décembre à Nice, où elle vivait depuis une quinzaine d’années. Agée de 92 ans, Fernande Grudet était hospitalisée depuis environ deux ans.Madame Claude était à la tête d’un réseau de prostitution qui travaillait dans les années 1960-1970 pour des hommes politiques, des hauts fonctionnaires et des artistes.« Rendre le vice joli »Cette femme aux allures de grande bourgeoise a régné pendant une vingtaine d’années sur un réseau de 500 femmes et une poignée de garçons, qui se vendront pour 10 000 ou 15 000 francs la nuit (1 500 à 2 300 euros) en lui laissant une commission de 30 %.Son credo ? Rendre « le vice joli » avec des filles qui n’ont pas l’air de prostituées et des clients dans les plus hautes sphères – hommes politiques et chefs d’Etat français et étrangers, comme le chah d’Iran ou John F. Kennedy, célébrités du cinéma, hommes d’affaires comme le patron de Fiat, Giovanni Agnelli.En échange des confidences recueillies sur l’oreiller par les filles de Madame Claude, celle-ci s’assure les meilleures protections, celles de la brigade mondaine et du service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece, devenu DGSE).Condamnée et incarcérée plusieurs foisMais l’arrivée de Valéry Giscard d’Estaing au pouvoir et le renforcement de la lutte contre le proxénétisme au milieu des années 1970 sonnent la fin de ses protections au plus haut niveau. Madame Claude, malgré une fuite aux Etats-Unis, sera condamnée et incarcérée plusieurs fois, jusque dans les années 1990, après avoir monté un nouveau réseau.Sa mort survient à quelques semaines du nouveau passage, prévu le 27 janvier, devant l’Assemblée d’une proposition de loi socialiste destinée à renforcer la lutte contre la prostitution. Lire : Madame Claude, sexe, mensonges et secrets d'Etat Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sport • Mis à jour le Michel Platini a indiqué, mardi 22 décembre qu’il entend saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour tenter de lever la suspension de huit ans, avec effet immédiat, de toute activité liée au football qui lui a été infligée, lundi, par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA).Pour pouvoir aller devant cette juridiction, M. Platini, qui voudrait être en mesure de se présenter à l’élection à la présidence de la FIFA, le 26 février, doit toutefois obtenir l’accord de cette même fédération internationale.Joseph Blatter, président en exercice de la FIFA, également suspendu, lundi, pour huit ans de toute activité liée au football, a lui aussi annoncé qu’il ferait appel devant la chambre des recours de la FIFA, devant le TAS et les tribunaux civils suisses.Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceQu’est-ce que le TAS ? Comment fonctionne ce tribunal ? Petit éclairage sur cette institution dont le siège est à Lausanne (Suisse).Quand et pourquoi ce tribunal sportif a-t-il été créé ?C’est l’ancien président du Comité international olympique (CIO), Juan Antonio Samaranch, qui a le premier émis l’idée d’une juridiction sportive, en 1981. Reconnu par le CIO en 1983 et entré en vigueur le 30 juin 1984, le TAS a vu ses prérogatives s’élargir grâce aux accords de Paris, signés en 1994. Et son lien originel avec le CIO a été rompu, ce qui a permis de donner au TAS une véritable indépendance par rapport aux organisations sportives.Toutefois, l’instance suprême du football mondial a très longtemps été réfractaire au TAS, qu’elle n’a reconnu qu’en 2002. Depuis lors, la FIFA accepte dans ses statuts de se soumettre à l’autorité arbitrale du TAS.Quelle est sa fonction ?Comme son nom l’indique, le Tribunal arbitral du sport n’intervient que dans des litiges juridiques qui ont trait au sport, de manière directe ou indirecte. Il peut s’agir d’un différend commercial, par exemple entre deux clubs sur le montant d’un transfert.Les litiges disciplinaires, que cela soit en matière de dopage ou de toutes éventuelles sanctions sportives, relèvent également de la compétence du TAS. Il existe quatre formes de procédures : l’arbitrage ordinaire, l’arbitrage d’appel, la consultative et la médiation.Les chambres sont composées d’un ou de trois arbitres. Chaque partie choisit un des arbitres sur la liste du TAS, tandis que le troisième est choisi par les deux autres ou par le président de la chambre arbitrale d’appel dans le cas de la procédure d’arbitrage d’appel. Les parties sont également libres de choisir quel droit va s’appliquer ; en l’absence d’accord, c’est le droit suisse qui s’applique.Une procédure ordinaire dure entre six et douze mois. En appel, une sentence doit être rendue dans les trois mois.Quelle est la portée d’une décision du TAS ?Comme les jugements des tribunaux ordinaires, les sentences arbitrales du TAS s’appliquent aux deux parties de manière définitive et obligatoire. Elles peuvent se faire respecter conformément à la Convention de New York, signée en 1958, et qui régit la reconnaissance et l’exécution des sentences arbitrales étrangères.Il existe des cas très limités de recours devant le Tribunal fédéral suisse, notamment pour une sentence qui serait incompatible avec l’ordre public ou lors de violations des règles élémentaires de procédure.Dans cette affaire, Michel Platini a déjà saisi le TAS. Suspendu, le 8 octobre, de manière provisoire (quatre-vingt-dix jours) par la justice interne de la FIFA, il demandait à la juridiction de lever cette suspension. Il s’agissait d’une requête en urgence. Vendredi 11 décembre, les juges de Lausanne avaient confirmé cette suspension provisoire.FIFA : suspension maintenue pour Michel Platini Les séparatistes catalans parviennent à un préaccord en vue de former un gouvernement régional • Mis à jour le Les partis séparatistes catalans sont parvenus mardi 22 décembre à un préaccord sur la formation d’un gouvernement régional susceptible de relancer un processus d’indépendance de la Catalogne. Les militants du parti CUP, membre de la coalition des partis favorables à l’indépendance de la Catalogne « Junts pel Si » (« ensemble pour le oui »), doivent cependant encore l’approuver d’ici cinq jours.Junts pel Si a remporté une majorité de sièges au parlement régional lors des élections du 5 septembre avec un programme promettant une déclaration d’indépendance unilatérale dans les dix-huit mois suivant le scrutin, mais les divisions entre les partis les ont pour l’instant empêchés de progresser vers leur objectif.Initialement hostile à Artur Mas – chef de file des nationalistes de droite de Convergence démocratique de Catalogne (CDC) – la direction du parti CUP (un petit parti séparatiste d’extrême gauche) a finalement accepté de le soutenir et de lui permettre de rester à la tête de l’exécutif régional.Espagne : qui pourrait gouverner avec qui, après les élections législatives ?« Ultime proposition » au parti CUPC’est une « ultime proposition » au parti CUP, pas un « préaccord », a cependant insisté à plusieurs reprises Raul Romeva, cité dans le quotidien national El Pais, qui a présenté ce texte au nom de Junts pel Si en vue de former un gouvernement régional, assumant la part d’incertitude quant au vote prévu lors de l’assemblée des militants du CUP dimanche prochain.Si ces militants rejettent l’accord, qui comprend aussi des mesures économiques et un calendrier de dix-huit mois vers l’indépendance, de nouvelles élections devront être organisées d’ici le mois de mars en Catalogne. Le CUP refusait jusqu’alors l’investiture de M. Mas à cause de la politique d’austérité qu’il a menée ces dernières années en Catalogne et des affaires de corruption qui touchent son parti.Dimanche dernier, l’Espagne basculait dans une période de forte incertitude politique à la suite des législatives. Le Parti populaire (PP) conservateur, qui s’efforce de bloquer toute tentative d’indépendance de la Catalogne, est arrivé en tête mais sa victoire était cependant amère puisqu’il a perdu sa majorité absolue et ne paraît pas en mesure de former une coalition majoritaire.Son principal opposant, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), pourrait tenter de son côté de former une alliance alternative pour revenir au pouvoir. Il lui faudra pour cela unir ses forces à celles de partis de gauche catalans favorables à l’indépendance mais aussi et surtout à Podemos, mouvement qui prône la tenue d’un référendum d’autodétermination en Catalogne, même s’il appellerait à voter contre l’indépendance.Selon l’éditorial d’El Pais, lundi 21 décembre, la constitution du nouveau gouvernement catalan « pèsera, peut-être de façon décisive, dans les négociations en vue de former le prochain gouvernement espagnol ». Le 2 décembre, la Cour constitutionnelle a révoqué une résolution adoptée le 9 novembre par le parlement de Catalogne, censée déboucher sur la proclamation d’une république indépendante dans un délai de dix-huit mois. L’encours du Livret A diminue pour le huitième mois consécutif La collecte nette du Livret A a été négative en novembre à hauteur de 1,09 milliard d’euros, selon les données publiées mardi 22 décembre par la Caisse des dépôts. Si l’on ajoute le Livret de développement durable (LDD), la collecte nette de ces deux produits d’épargne défiscalisée a été négative de 1,3 milliard d’euros le mois dernier.C’est le huitième mois consécutif que ces produits financiers sont en reflux. En septembre et octobre, les flux avaient été négatifs de plus de 3 milliards d’euros. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Au total, les flux de collecte des deux livrets sont négatifs de 11,67 milliards d’euros depuis le début 2015 (– 9,59 milliards pour le Livret A et – 2,09 milliards pour le LDD). A fin novembre, leur encours s’élevait à 353,5 milliards d’euros (253,4 milliards pour le livret A et 100 milliards pour le LDD).La baisse du taux des livretsCette décollecte s’explique notamment par le fait que le gouvernement en a baissé le taux de rémunération d’un quart de point le 1er août, à 0,75 %, un plus bas historique, pour tenir compte de la faiblesse de l’inflation. Livret A et LDD souffrent de la comparaison avec le plan d’épargne logement, dont le taux a été maintenu à 2 %, et l’assurance-vie.La question du niveau du taux du Livret A pourrait se poser à nouveau une fois connus les chiffres de l’inflation de décembre, alors que les prix de détail sont restés stables en France sur les douze mois à fin novembre. Contrefaçon : plus de 80 000 timbres saisis à la douane à Lyon A l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, les services des douanes ont saisi 81 600 timbres postaux français contrefaits, expédiés de Hongkong. Il s’agit de la première saisie de ce genre, « les contrefaçons que nous interceptons régulièrement à l’aéroport concernent généralement des produits textiles, des jouets et des médicaments », a déclaré à Reuters Pascal Regard, directeur régional des droits indirects de Lyon.Une enquête a été ouverte pour identifier les expéditeurs à Hongkong ainsi que les destinataires à Lyon.Les timbres, des contrefaçons de qualité, selon La Poste, et d’une valeur totale de 62 000 euros, étaient dissimulés dans quatre postes à souder, des équipements atypiques dans le transport aérien, ce qui a incité les douaniers à les contrôler. Déchéance de nationalité : la majorité tente déjà de faire retomber le débat • Mis à jour le Inscrire la déchéance de nationalité pour les binationaux nés français condamnés pour terrorisme : tout porte à penser que la mesure annoncée le 16 novembre par François Hollande devant le Parlement réuni en Congrès ne verra jamais le jour, comme l’a confirmé au Monde une source gouvernementale. Mais, officiellement, rien n’est acté, et l’arbitrage sera rendu en conseil des ministres, mercredi. « Le conseil des ministres est un lieu suffisamment solennel, dont il faut garder l’impact et la règle », a estimé le porte-parole du gouvernement mardi matin sur BFM-TV et RMC.Si elle est juridiquement envisageable au regard de l’analyse du Conseil d’Etat, la mesure est rapidement apparue comme une impasse politique. Nombreuses ont été les voix à gauche à s’en démarquer. Déjà, le 15 décembre, le premier ministre Manuel Valls avait confié son scepticisme  : «  Est-ce que le symbole en vaut la peine ?  » A la veille du conseil des ministres plusieurs responsables de gauche se sont évertués à minimiser cette reculade ou à proposer des solutions alternatives, comme l’a fait le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Bruno Le Roux. « Il ne faut pas en faire le débat central, je préférerais que nous travaillions sur la peine d’indignité nationale qui existe aujourd’hui. » « Je n’ai jamais pensé que cette question était essentielle à la lutte contre le terrorisme », avait-il déjà indiqué lundi.Faut-il constitutionnaliser l’état d’urgence ? Neuf tribunes pour y réfléchirForte hostilité à gauche du Parti socialiste« J’ai l’impression qu’il y a quand même aujourd’hui de moins en moins de gens qui pensent qu’il est absolument fondamental d’inscrire dans la Constitution la perte de nationalité, qui existe déjà dans la loi par ailleurs », avait déclaré le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen.Julien Dray estime lui que la proposition du président de la République a au moins eu le mérite de montrer que l’exécutif était prêt à explorer toutes les pistes pour combattre le terrorisme : Il « fallait mettre la question sur la table » ou « on nous aurait agité en permanence le fait qu’on avait pas fait ça. » « Il y a une proposition qui est faite, on la met sur la table, on montre le caractère dangereux, difficile, inefficace, à ce moment-là il y a un consensus, et on passe à autre chose », a jugé le conseiller régional socialiste.Déchéance de nationalité : Taubira annonce l’abandon du projet à une radio algérienneInvitée lundi 22 novembre par la radio algérienne Chaîne 3, la ministre de la justice Christiane Taubira a longuement été interrogée sur le projet d’inscription de la déchéance de nationalité pour des binationaux condamnés pour terrorisme.La ministre, qui n’a jamais caché son hostilité au projet, a, semble-t-il, annoncé en exclusivité la décision de l’exécutif à renoncer à cette disposition. « Nous avons eu trois semaines de débat, le débat va se poursuivre encore quelques jours, mais je vous indique que le projet de révision constitutionnelle qui sera présenté en Conseil des ministres ne retient pas cette disposition », a-t-elle affirmé à son interlocutrice.« Pour ma part, je suis persuadé que c’est une décision qui ne peut avoir d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme  », avait-elle expliqué au auparavant.A la gauche du Parti socialiste, le probable retrait de ce dispositif ne peut que réjouir, tant l’hostilité y était forte. Cécile Duflot voit dans la proposition « plus qu’une ligne rouge », « une faute », tandis que le député européen du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, la compare à « une mesure du Front national ».Avec humour, la sénatrice Esther Benbassa (Europe Ecologie-Les Verts) se félicite que, pour une fois, le président ne tienne pas ses promesses.Hollande n'inscrira pas la #déchéance de nationalité dans la Constitution (Libé). Pour une fois, contente qu'il ne tienne pas un engagement!— EstherBenbassa (@Esther Benbassa) Kobe Bryant : « Ce serait très beau de finir sur les Jeux olympiques » • Mis à jour le Clément Guillou La saison des Los Angeles Lakers, franchise mythique aux résultats devenus indignes – dernière de la conférence Ouest en NBA –, s’est transformée en tournée d’adieu de Kobe Bryant. La star des années 2000, désormais âgée de 37 ans, n’a jamais tiré aussi mal et a toujours tendance à privatiser le ballon, mais son charisme et les souvenirs que chaque fan de basket a de lui font de chacune de ses apparitions un événement.Avant les matches de Noël, Kobe Bryant a répondu aux questions de la presse internationale lors d’une conférence téléphonique durant laquelle il a évoqué sa proche retraite, ses difficultés physiques et même… Michel Platini.Vous ne souhaitiez pas de tournée d’adieu au moment de votre départ en retraite mais maintenant que vous l’avez annoncée, c’est plus ou moins ce qu’il se passe, au vu de l’accueil que vous recevez dans toutes les salles. Qu’est-ce que cela vous fait ?C’est super. Je ne considère pas ça comme une tournée d’adieu, mais je rends hommage aux supporteurs et eux font de même en retour. Ce sont de très beaux moments. Après 20 ans de carrière, que l’on arrive à se remercier mutuellement, c’est encore mieux que je n’aurais pu l’imaginer.Kobe Bryant, un départ en retraite inéluctable pour le « Black Mamba »Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a dit qu’il aimerait vous voir participer au week-end du All-Star Game, mi-février à Toronto. Si vous n’êtes pas élu par les internautes ni retenu par les entraîneurs, souhaiteriez-vous qu’un hommage vous soit rendu sous une autre forme ?Non. Quel que soit mon statut au cours du week-end du All-Star Game, ça m’ira. J’ai de la chance d’avoir disputé un tas de All-Star Game. Je serais très à l’aise avec le fait de ne pas être sélectionné, car à un moment il faut savoir laisser cette série s’interrompre [depuis 1998, Kobe Bryant n’a raté le All-Star Game qu’une seule fois, en 1999, ndlr]. Il faut savoir laisser le sport évoluer en votre absence. « J’ai laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui »Quelle place pensez-vous occuper dans l’histoire de la NBA, par rapport aux Michael Jordan, Larry Bird… ?Je ne regarde pas où je me place par rapport aux plus grands joueurs de l’histoire. De mon point de vue, c’est une discussion superficielle. Le plus beau, le plus important, c’est votre impact sur les générations futures.J’ai l’impression que ce que j’ai fait, ce que je représente depuis 20 ans a laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui et de demain, de telle sorte qu’eux-mêmes le transmettront à la prochaine génération. Et ça, c’est beaucoup plus important que la place que j’occupe dans l’histoire.Quelles sont les cinq équipes et les cinq joueurs qui ont été les plus difficiles à affronter ?Les San Antonio Spurs ont toujours été difficiles à jouer. Les Sacramento Kings quand on les jouait en play-offs, les Boston Celtics en 2008, les Detroit Pistons de 2004. Et les Chicago Bulls quand j’ai commencé en NBA.Du côté des joueurs, je dirais Hakeem Olajuwon, Michael Jordan, Kevin Durant, LeBron James et Clyde Drexler. Mais c’est difficile de trancher : quand je suis arrivé dans la ligue, il y avait encore des joueurs brillants comme Clyde Drexler, Gary Payton, John Stockton, Anfernee Hardaway…Stephen Curry, le shooteur rigolard qui fait rêver la NBA« Mon corps ne me laissera pas jouer une saison à l’étranger »A quoi ressembleront les Lakers après votre départ, et imaginez-vous pouvoir revenir y travailler ?Je pense que je serai toujours dans le coin. Pas seulement dans l’environnement des Lakers mais aussi auprès d’autres joueurs dans la ligue. J’envisage d’aider au développement de ce sport et d’aider les enfants du monde entier à comprendre tous les éléments de ce sport et son potentiel.Les Lakers ont toujours représenté l’excellence. Ils ont toujours eu pour objectif de gagner le titre et je n’imagine pas que cela puisse changer. Ils vont passer par une phase de reconstruction mais le principe essentiel de la franchise, gagner, restera le même. Ce qui compte, ici, c’est de gagner le titre. C’est la seule mission qui vaille. Si vous ne gagnez pas, la saison est un échec. Si, en tant que joueur, vous avez le bon comportement pour ramener la franchise au niveau auquel elle a toujours été, cette ville vous aimera.Vous avez dit par le passé que vous aimeriez jouer avec Pau Gasol à Barcelone. Y a-t-il une chance que cela arrive un jour ?J’aurais adoré jouer à l’étranger une saison. J’aurais aimé le faire, mais ce ne sera pas possible. Mon corps ne m’en laissera pas la possibilité.Aimeriez-vous finir votre carrière aux Jeux olympiques, comme Magic Johnson en 1992 ?On verra. Je ne mets aucune pression pour y participer. Toutefois, disputer les Jeux olympiques est une expérience magnifique. Ce serait très beau de pouvoir mettre un terme à ma carrière sur la scène internationale. Mais on verra comment ça se passe. FIFA : « Un premier pas important pour nettoyer ce sport »En début de saison, vous n’atteigniez pas 30 % de réussite au tir et vous êtes désormais proche des 50 %. Est-ce que parce que vous êtes plus détendu ?Je ne suis pas sûr, je pense surtout que mes jambes vont mieux, mon timing est meilleur aussi. Mon corps a beaucoup souffert ces dernières saisons, on oublie que j’ai peu été capable de jouer depuis trois ans. J’ai perdu mon rythme, mon sens du timing. Il a fallu que je continue à m’entraîner, que je garde confiance en moi, et je savais que cela reviendrait un jour. C’est ce qui est en train de se passer.Comment ont réagi vos coéquipiers après votre dunk face aux Houston Rockets la semaine dernière ?(Rires) Ils ont réagi de la même manière que moi. Être capable de dribbler vers le panier, d’avoir cette détente et de dunker comme ça, c’est un des grands moments de ma carrière, c’était personnellement très gratifiant, c’était une récompense pour tout le travail physique accompli. C’était bon de voir tout cela payer. J’étais très excité.Vous avez grandi en Italie et vous avez souvent parlé de votre intérêt pour le football. Quel est votre avis sur la suspension de huit ans imposée à Michel Platini et Sepp Blatter ? Considérez-vous que c’est un premier pas pour remettre de la morale dans le football ?C’est un premier pas important pour nettoyer ce sport. Dans notre culture, dans nos sociétés où la vie peut être dure et brutale, le sport est censé être quelque chose de pur, une échappatoire. Quand une affaire comme cela explose, on perd la sensation de bien-être que l’on attend du sport. Il y a encore beaucoup à faire, mais je suis sûr que des gens s’en occupent et que le football sera un jour aussi pur qu’on aimerait qu’il soit.Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justice Clément Guillou Journaliste au Monde La baisse record du prix des carburants en trois chiffres • Mis à jour le Le gazole continue à battre des records à la baisse. Le prix moyen en stations-service est tombé à 1,0018 euro le litre, soit 4,59 centimes de moins par rapport à la semaine précédente, d’après les relevés hebdomadaires du ministère de l’énergie, lundi 21 décembre. Le prix de l’essence, et encore plus celui du fioul domestique, sont aussi en chute.Cette baisse des prix des produits pétroliers découle du fort repli des cours du brut, qui évoluent à leurs niveaux les plus bas depuis plusieurs années, pénalisés par une offre surabondante face à une demande manquant de vigueur. Le baril de Brent a ainsi dégringolé à environ 36 dollars lundi à Londres, son prix le plus bas depuis onze ans et demi.Et, bonne nouvelle pour les automobilistes, aucune réelle embellie n’est attendue sur ce front au cours des prochains mois. La baisse est telle qu’on parle de « Noël avant l’heure » et pour l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV), il s’agit de « la meilleure nouvelle » de l’année en ce qui concerne le pouvoir d’achat.- 25 %C’est l’ampleur de la baisse du prix du gazole depuis 2014. Selon les chiffres publiés lundi 21 décembre, le prix moyen en stations-service est tombé à son plus bas niveau depuis six ans et demi (soit depuis mi-juillet 2009). Déjà, le 31 août, le prix du gazole était « au plus bas depuis cinq ans ».Voici, ci-dessous, les prix comparés d’un litre de diesel et d’un litre de sans-plomb 95, à la pompe, depuis début 2014. Le gazole a baissé de 25 %. Le diesel reste le carburant préféré des Français avec environ 80 % des volumes de carburants écoulés dans l’Hexagone du fait de la forte prévalence des véhicules à moteur diesel dans le parc automobile national.Quant à l’essence sans plomb, les prix bas sont aussi au rendez-vous. Le SP95, deuxième carburant le plus vendu, valait 1,2586 euro le litre, lundi 21 décembre, un niveau plancher depuis la fin décembre 2009. Le SP98 valait, lui, 1,3202 euro le litre en moyenne, un plus bas en près de six ans. #container_14507809626{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14507809626{ height:500px; } #container_14507809626 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14507809626 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14507809626 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14507809626 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Prix à la pompe depuis janvier 2014En euro par litre, en France métropolitaine, hors Corse.Source : Ministère de l'écologie et de l'énergie //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 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Le fioul domestique étant largement moins taxé que le gazole (et surtout l’essence), la baisse des cours du brut se fait plus fortement sentir. Celui-ci s’écoule moins bien ces dernières semaines en raison de la douceur des températures. C’est ce qui fait dire à la CLCV que ces baisses de prix sur les carburants profitent surtout aux ménages ruraux, qui se chauffent au fioul et utilisent beaucoup la voiture. #container_14507817854{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14507817854{ height:500px; } #container_14507817854 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14507817854 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14507817854 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14507817854 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Le prix du fioul domestique depuis avril 2014En euro par litre, en France métropolitaine, hors Corse.Source : Ministère de l'écologie et de l'énergie //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14507817854", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', 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Principalement constituée de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), elle est en 2015 de 0,624 euro par litre d’essence, de 0,468 euro par litre de gazole routier et seulement de 0,08 euro par litre de fioul domestique. #container_14443059207{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14443059207{ height:500px; } #container_14443059207 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14443059207 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14443059207 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14443059207 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Taxe intérieure sur la consommation énergétique par type de carburantTaxe pour un litre de carburant en 2015Source : Ministère du développement durable //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14443059207", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Supercarbuarnt sans plomb (sp95 - E10)","Gazole","GPL carburant","Superéthanol E 85","Gazole non routier","Fioul domestique","Fioul lourd","Gaz naturel carburant","Gaz naturel combustible (PCI)"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Taxe au litre", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 0.6241 ], [ "", 0.4682 ], [ "", 0.13 ], [ "", 0.1262 ], [ "", 0.1084 ], [ "", 0.0764 ], [ "", 0.0453 ], [ "", 0.0309 ], [ "", 0.0293 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " euros", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); 3,5 centimesC’est le montant (par litre) de la hausse de la taxe sur le gazole, prévue le 1er janvier. La taxation de l’essence classique, le sans-plomb 95, devrait augmenter de 2 centimes par litre. Cependant la baisse du prix des barils – qui compte seulement pour près d’un quart du prix des carburants à la pompe – est telle que les automobilistes devraient toujours rester gagnants.Même si la fiscalité du diesel et celle de l’essence ne devraient finalement pas se rapprocher aussi vite que prévu – le gouvernement avait annoncé dans un premier temps une baisse de la taxe sur l’essence d’un centime et une hausse du même montant de celle sur le gazole, afin de mettre fin au « traitement fiscal favorable » du gazole – il ne faut pas oublier un élément qui permet de voir tout ça de façon un peu plus positive : la taxation de carburant, même si peu populaire, est beaucoup plus efficace pour l’environnement que les normes de consommation de carburant. Le transport étant responsable de 20 % des émissions mondiales des gaz à effet de serre, ce n’est pas anodin pour la qualité de l’air.Climat : la taxe sur les carburants plus efficace que les normes Algérie : mort de l’opposant historique Hocine Aït-Ahmed • Hocine Ait AhmedCrédits : AFPL’opposant historique algérien Hocine Aït-Ahmed est décédé mercredi 23 décembre à Lausanne, en Suisse, à l’âge de 89 ans, a annoncé à Alger son parti du Front des forces socialistes.Aït-Ahmed était le dernier encore en vie des neuf « fils de la Toussaint », les chefs qui ont déclenché la guerre d’Algérie contre la puissance coloniale française, le 1er novembre 1954.Guerre d’Algérie, de la mémoire à l’HistoireLes albums des Beatles disponibles en streaming Sarah Belouezzane Noël aura une saveur particulière pour les utilisateurs de streaming. Mercredi 23 décembre, ils ont appris l’arrivée du catalogue entier des Beatles sur leurs plateformes d’écoutes musicale en ligne. Le 24 décembre à minuit une, les fans du groupe de Liverpool auront accès aux 13 albums studio remastérisés de la formation de John Lennon et Paul McCartney ainsi qu’à quatre compilations.Le streaming confirme son essor face au téléchargementUniversal Music, le distributeur des « Fab Four », a signé avec les neuf plus importantes plateformes de streaming : le suédois Spotify, le français Deezer, mais aussi les services des géants californiens comme Google Play, Amazon Prime et Apple Music. Les moins connus comme Slacker, Groove de Microsoft, Rhapsody et bien sûr Tidal, le service du rappeur Jay Z, auront eux aussi droit à la totalité de la musique des quatre Britanniques. Ont tout de même été exclus des sites comme Pandora et Rdio qui relèvent davantage de la Web radio que de la plateforme de streaming.Les non abonnés peuvent se réjouir : il ne sera pas nécessaire de payer pour avoir accès à Yesterday ou à I am the Walrus. En version gratuite, l’écoute, entrecoupée de publicité, se fera comme pour n’importe quel autre artiste.Dans la foulée d’AC/DCC’est à grand renfort de flocons de neige et avec une belle photo du groupe qu’on dirait tirée du Bal des vampires de Roman Polanski que le site officiel des Beatles a annoncé la nouvelle aux fans. « Ecoutez leur musique dès que la première minute de la veille de Noël sonnera », pouvait-on y lire. Il faut dire que la nouvelle a son importance. Les Beatles étaient le dernier groupe de cette envergure à être absent des services de streaming. Il était certes possible d’écouter quelques-uns de leurs titres, au gré des sorties de compilations rock et autres patchworks inventés par les maisons de disque. Quelque 1,1 million de personnes suivaient même leur page officielle sur Spotify, mais impossible de choisir le titre ou l’album à écouter.Preuve que les quatre garçons de Liverpool étaient presque les derniers : même le groupe australien AC/DC, qui s’y refusait depuis des années et qui n’a intégré iTunes, la plateforme de téléchargement en ligne d’Apple, qu’en 2012, a mis à disposition son catalogue en streaming en juin.5 % des Français possèdent un abonnementL’arrivée de ces deux mastodontes la même année envoie un signal clair : le streaming est devenu un mode de consommation de la musique avec lequel il faut composer. Il sera peut-être même bientôt, selon certains observateurs, le seul mode d’écoute de musique.Deezer reporte son introduction en Bourse« Ça prouve que le streaming est en train de devenir un vecteur fondamental de monétisation de la musique. Les représentants des Beatles ont réalisé que c’était le nouveau modèle et qu’ils ne pouvaient pas ne pas y être », s’enthousiasme Pascal Nègre, président d’Universal Music France. Le haut responsable rappelle que dans l’Hexagone, 5 % de la population dispose d’un abonnement à une plateforme de streaming. En Suède, 90 % des revenus du secteur de la musique proviennent de l’écoute de musique sans téléchargement.« Révolution en marche »« Le fait que les Beatles arrivent sur toutes les plateformes à la fois, et pas en exclusivité sur une seule, est un signal que l’engouement, déjà massif, va s’accroître », juge pour sa part Simon Dyson, du cabinet d’analyse Ovum. « Ils ne vont pas forcément faire croître tant que cela les bases d’abonnés, qui ne viennent pas pour un seul artiste, fût-il les Beatles, mais ils donnent un signal fort au marché », poursuit l’expert.Le groupe Coldplay s’ouvre à Spotify et au streamingN’en déplaise aux derniers résistants, comme le groupe de rock Radiohead ou la chanteuse pop Taylor Swift, qui refusent de mettre à disposition leurs albums les plus récents sur toutes les plateformes. Comme beaucoup d’autres, ces deux artistes estiment que ce mode de diffusion, rémunéré au nombre d’écoutes, n’est pas assez rentable pour les musiciens.Pou les observateurs, la chose est entendue : « L’arrivée des Beatles risque d’accroître la pression sur les quelques artistes qui résistent encore à la révolution en marche », insiste M. Dyson. Reste à savoir combien de temps mettront les récalcitrants à céder.Sony prêt à vendre le catalogue des Beatles Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde La Somalie interdit les célébrations de Noël et du Nouvel An L’an dernier, des islamistes chabab avaient lancé une attaque à Noël contre l’aéroport de Mogadiscio qui avait fait au moins 12 morts.Crédits : Farah Abdi Warsameh / APLe gouvernement somalien a interdit, mardi 23 décembre, les célébrations de Noël et du Nouvel An dans le pays à majorité musulmane, expliquant qu’elles pourraient susciter des attaques des islamistes chabab.« Tous les événements liés aux célébrations des fêtes de Noël et du Nouvel An sont contraires à la culture islamique et pourraient nuire à la foi de la communauté musulmane, » a expliqué à la presse cheikh Mohamed Khayrow, directeur général du ministère des affaires religieuses. « Il ne doit aucune activité », a-t-il déclaré, précisant que les forces de sécurité avaient reçu l’ordre de mettre fin à toute célébration de ce type.Somalie : les Chabab affaiblis, mais plus dangereuxPas de rapport avec « les principes de notre religion »Cheikh Bur Barud Gurhan, du Conseil religieux suprême de Somalie, a expliqué que les festivités non musulmanes pourraient provoquer l’ire des islamistes chabab affiliés à Al-Qaida. « Nous mettons en garde contre les célébrations de ces fêtes qui n’ont pas de rapport avec les principes de notre religion, » a ajouté Gurhan, soulignant que cela pourrait inciter les Chabab « à mener des attaques. »L’an dernier, des islamistes chabab avaient lancé une attaque à Noël contre l’aéroport de Mogadiscio qui avait fait au moins 12 morts. La Somalie est au moins le deuxième pays à majorité musulmane à interdire Noël cette année, après le Sultanat de Brunei qui a annoncé une interdiction similaire. La Somalie avait également pris la même mesure en 2013.Le pays suit le calendrier islamique qui ne reconnaît pas le 1er janvier comme le début de l’année. Il n’y a quasiment plus de chrétiens vivant en Somalie. Dans la capitale Mogadiscio, une cathédrale catholique construite par les Italiens et détruite par un bombardement demeure toutefois un repère connu.Fêtes privées autoriséesLes diplomates étrangers, les travailleurs humanitaires et les soldats qui vivent dans une enceinte fortement sécurisée de l’aéroport sont toutefois autorisés à organiser des fêtes privées.Les Chabab, chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides – parfois jusque dans la capitale somalienne – contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre la force militaire de l’union africaine en Somalie (Amisom) qui le soutient.En Somalie, la vie continueValeo multiplie les acquisitions stratégiques Philippe Jacqué C’est un véritable feu d’artifice. Lundi 21 et mercredi 23 décembre, l’équipementier français Valeo a annoncé coup sur coup le rachat de deux entreprises allemandes de taille intermédiaire : Peiker et Spheros. Chaque société compte environ un millier d’employés et réalise 310 millions d’euros de chiffre d’affaires pour le premier et 250 millions d’euros pour le second.Europe, Chine, Etats-Unis : les trois bases de rebond pour les équipementiers automobiles françaisDe quoi renforcer progressivement Valeo, qui a réalisé, en 2014, quelque 12,7 milliards de chiffre d’affaires avec ses quatre grands pôles : aide à la conduite, climatisation/chauffage, phare et systèmes de moteurs. A l’horizon 2020, le groupe français vise 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires.« Ces deux opérations relativement modestes sont concomitantes, mais elles n’ont pas été lancées en même temps, confie au Monde Jacques Aschenbroich, le PDG de Valeo. Elles correspondent cependant à notre stratégie : nous renforcer dans nos principaux pôles de développement avec des leaders mondiaux dans leur spécialité, dotés d’un très haut niveau technologique, et ce dans des domaines en forte croissance. Ces deux sociétés connaissent des taux de croissance plus forts que le nôtre, qui est de 8 %. »La télématique, un marché en pleine croissanceGrâce à Peiker, une entreprise de taille intermédiaire (ETI) spécialisée notamment sur la voiture connectée, Valeo devient tout simplement le numéro 2 mondial des équipementiers sur ce créneau, derrière le coréen LG, mais devant l’allemand Continental et l’américain Harman. « Nous travaillions avec Peiker depuis un an, et la famille nous a proposé de racheter l’entreprise », explique M. Aschenbroich. L’occasion était trop belle, ce qui explique un prix d’achat relativement onéreux, à 8,7 fois l’excédent brut d’exploitation (ebitda), même si le groupe ne révèle pas le montant de la transaction.L’opération de séduction de Valeo auprès des jeunes ingénieursLe marché de la télématique, spécialité de Peiker, croît chaque année de 10 % avec la généralisation de la connectivité dans l’habitacle. De même, la société travaille avec l’ensemble des constructeurs haut de gamme allemands, ce qui permet à Valeo de renforcer sa place auprès de ces clients aussi exigeants que rentables. De fait, la marge opérationnelle de l’ETI allemande est plus importante que Valeo, qui s’établissait en moyenne à 7,2 % l’an dernier et à près de 15 % pour les systèmes d’aide à la conduite. « Cette acquisition aura un effet positif sur les comptes du groupe dès 2016 », précise le patron du groupe français.Grâce à Spheros, Valeo va également renforcer sa division systèmes thermiques (climatisation et chauffage) tout en prenant une plus grande place sur le marché des autobus et autocars. « Nous avons racheté cette société au fonds Deutsche Beteiligungs. Elle complète ainsi notre offre de solutions thermiques avec de nombreuses synergies possibles », indique Jacques Aschenbroich.« Nous suivons notre plan de route »Spheros achète de nombreux composants pour réaliser ses systèmes thermiques. Or, Valeo en produit un grand nombre pour ses propres systèmes destinés aux voitures. De même, si Spheros est présent auprès de tous les grands producteurs de bus, sur tous les grands continents, il est plus discret en Chine, où Valeo dispose d’une très forte implantation industrielle et commerciale.Enfin, la société allemande dispose d’une très grande proximité avec les gestionnaires de flottes de bus et les grands opérateurs. « C’est un champ d’ouverture très important pour nous, précise Jacques Aschenbroich. Au-delà de nos liens traditionnels avec les constructeurs, nous allons nous rapprocher des grands loueurs et gestionnaires de flottes pour écouler nos produits. »Est-ce, dès lors, fini des emplettes de Valeo ? « Nous nous étions fixé plusieurs objectifs : renforcer nos principaux métiers et nos principales bases en Allemagne et en Asie, assure le dirigeant. Avec ces deux acquisitions, ainsi que celle du japonais Niles, en 2011, nous suivons notre plan de route. Ce n’est pas pour autant terminé. Nous avons pris des parts dans un fonds d’investissement franco-sino-américain, Cathay Capital, afin de prendre des participations dans des start-up. Notre objectif est de comprendre comment ce monde fonctionne. Ensuite, nous verrons. » Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Déclaration de patrimoine : le Conseil d’Etat rejette la requête des Le Pen • Mis à jour le Le juge des référés du Conseil d’État a refusé, mercredi 23 décembre, de suspendre les délibérations de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) sur le patrimoine de Marine et de Jean-Marie Le Pen.La HATVP avait annoncé lundi avoir saisi le parquet national financier du cas de la présidente du Front national et de son père, qu’elle soupçonne d’avoir sous-évalué en 2014 leur patrimoine détenu en commun.Lire :Patrimoine, le nouveau front judiciaire des Le PenLe Conseil d’Etat doit encore se prononcer sur le fondMarine Le Pen avait aussitôt annoncé avoir déposé un recours pour « excès de pouvoir » devant le Conseil d’Etat, dénonçant « une volonté de nuire désormais systématique et outrancière ». Le Conseil d’Etat souligne avoir été saisi en référé, c’est-à-dire en urgence, et précise qu’il se prononcera ultérieurement sur le fond de l’affaire.Patrimoine de M et JM Le Pen : le Conseil d’État se prononcera sur le fond dans les prochains mois 2/2 https://t.co/lq3raj0eQm— Conseil_Etat (@Conseil d'État)Marine et Jean-Marie Le Pen demandaient au juge des référés de surseoir aux délibérations pourtant déjà prises de la HATVP en attendant que le juge se prononce définitivement. Dans un communiqué, le Conseil d’Etat estime que les requérants n’ont pas justifié, comme ils auraient dû le faire, être dans une situation d’urgence, se bornant à évoquer « des conséquences difficilement réparables ».La HATVP estime qu’il existe un « doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité » des déclarations de la présidente du FN et de son père, du fait de « la sous-évaluation manifeste de certains actifs immobiliers détenus en commun ». Il a fait également état de « l’omission de biens immobiliers » par Jean-Marie Le Pen, exclu cette année du parti à l’issue d’un conflit avec sa fille. Marine et Jean-Marie Le Pen sont tous deux députés européens.Propriétés sous-évaluées de deux tiers de leur valeurDans un communiqué, la dirigeante du FN a estimé que « l’évaluation de parts minoritaires de SCI » effectuée par la HATVP « est totalement contradictoire et gravement surévaluée avec celle opérée, depuis de nombreuses années, par l’administration fiscale ».Le code pénal punit d’une peine de trois ans de prison, de 45 000 euros d’amende, et de dix ans d’inéligibilité le fait d’omettre de déclarer une partie substantielle de son patrimoine ou de fournir une évaluation mensongère.Le Front national est déjà la cible d’une information judiciaire ouverte en avril 2014 pour escroquerie, abus de bien social, complicité et recel de ces délits visant le financement de ses campagnes électorales.Les déclarations de patrimoine de Marine et Jean-Marie Le Pen transmises à la justice Pour les socialistes espagnols, les chances d’un accord à trois sont « nulles » • Mis à jour le Il l’avait déjà annoncé dimanche à l’annonce des résultats des législatives et le répète trois jours plus tard : le secrétaire général des socialistes espagnols, Pedro Sanchez, a déclaré mercredi 23 décembre que son parti, le PSOE, voterait contre un gouvernement à la tête duquel se maintiendrait Mariano Rajoy, le leader du Parti populaire (PP). M. Rajoy ne pourra donc même pas compter sur l’abstention des socialistes lors du vote d’investiture à la chambre — qui doit se jouer à la majorité simple.Espagne : après l’élection, les « leçons de morale »A l’issue d’une rencontre avec Mariano Rajoy, il a déclaré « nous disons non à Rajoy et à sa politique », se prononçant pour la formation d’un « gouvernement de changement », mais aussi pour que soient évitées de nouvelles élections. Il a reproché à M. Rajoy d’avoir gouverné depuis 2011 « seul contre tous » et d’avoir « confondu majorité absolue et absolutisme ». Il y a encore quelques jours, il était traité par ce dernier de « misérable ».Avant le début de l’entretien entre MM. Rajoy et Sanchez, Ciudadanos, la formation de centre droit arrivée quatrième lors des législatives, avait appelé à la conclusion d’un accord à trois, avec le Parti populaire de M. Rajoy et le PSOE, en vue de constituer une coalition de gouvernement. Pour M. Sanchez, les possibilités d’un tel accord avec le PP sont « nulles ».Les socialistes à la tête de la chambre des députés ?Cependant, s’il exclut explicitement que M. Rajoy soit à la tête de l’exécutif, M. Sanchez ne ferme pas la porte à la formation d’un gouvernement par le parti conservateur, vainqueur des élections, avec 123 députés mais sans majorité absolue.Il a par ailleurs jugé « légitime » que son parti, « seconde force du pays », obtienne la présidence de la chambre des députés, signe que la rencontre de mercredi n’est que le début de longues négociations entre tous les partis.Dimanche dernier, les conservateurs, arrivés en tête des législatives, n’ont obtenu que 28,7 % des voix, loin de la majorité absolue. Le PSOE, arrivé deuxième, rassemble lui 22 % des voix et obtient 90 sièges, talonné par le nouveau parti de gauche radicale, Podemos, qui a recueilli 20,6 % des suffrages et occupe 69 sièges. Les centristes de Ciudadanos, avec 13,93 % des voix, ont 40 députés. Pour se maintenir au pouvoir, le PP devra donc parvenir à nouer des alliances, mais ses chances de parvenir à former un gouvernement, déjà faibles, semblent encore s’amenuiser. Le territoire de l’organisation Etat islamique a-t-il vraiment « rétréci de 14 % » ? • Mis à jour le Louis Imbert Le « califat » de l’organisation Etat islamique (EI) « a rétréci de 14 % en 2015 ». Ce chiffre, publié lundi 21 décembre par IHS Jane’s, un éditeur et un centre d’analyse londonien spécialisé dans les questions de défense, a été largement diffusé depuis. Quelles sont les bases de cette estimation ? Reflète-t-elle exactement la réalité sur le terrain ? Décryptage.Pourquoi 14 % précisément ?Le chiffre de 14 % est trop précis. Toutes les cartes représentant le territoire que contrôle l’Etat islamique sont approximatives. Elles recouvrent en partie des zones désertiques, sur lesquelles les djihadistes ont plus ou moins sécurisé leur accès à des axes routiers et tiennent des villes et des zones d’exploitation de ressources naturelles. Hors de l’asphalte, il n’y a parfois rien à défendre, ou pas de combattants.IHS estime que « la zone contrôlée par l’EI s’est réduite de 12 800 km² entre le 1er janvier et le 14 décembre 2015 », le groupe « contrôlant aujourd’hui 78 000 km² ». Il s’agit d’un ordre de grandeur, qui ne peut être pris à la lettre.C’est ce qui explique en partie la distinction, également insatisfaisante mais qui a le mérite de la mesure, entre zones contrôlées par l’EI et zones sous son influence que pratiquent notamment les cartographes de l’Institute for the study of war, un centre d’analyse américain qui fait référence.Finances de l’EI : la guerre secrèteDes pertes en zones kurdes, en périphérie du « califat »Ce chiffre est également utilisé pour illustrer un recul territorial de l’Etat islamique, alors que les forces irakiennes ont lancé mardi leur assaut contre la ville de Ramadi, prise par l’EI en mai 2015 en même temps que l’oasis syrienne de Palmyre.Dans le détail, l’EI a bien perdu du terrain en 2015, mais peu, et d’abord dans des zones à majorité de peuplement kurde, où l’organisation ne pouvait s’appuyer sur un fort soutien populaire. Elle y a été repoussée par les forces kurdes, appuyées par des bombardements de la coalition américaine créée en septembre 2014. En février, l’organisation a dû mettre un terme à son assaut à Kobané, et elle a perdu le contrôle de Tal-Abyad à l’été. Ces deux villes contrôlent un large pan de la frontière entre la Syrie et la Turquie. Leur perte a limité les activités de contrebande de l’EI et gêné le passage de ses volontaires internationaux.En novembre, l’EI a perdu, de nouveau face aux Kurdes, la ville de Sinjar dans le nord de l’Irak. Cette perte lui rend difficile l’accès à une route qui relie par le nord sa « capitale » syrienne, Rakka, à la deuxième ville d’Irak, Mossoul, sous son contrôle depuis juin 2014 et la proclamation du califat.Comment l’Etat islamique a organisé son « califat »Une bonne résistance dans les zones sunnites d’IrakDans le cœur de son territoire, les régions sunnites irakiennes, l’EI a perdu le contrôle de Tikrit, l’ancien fief de Saddam Hussein, en avril. Il s’agissait de sa première défaite dans le pays, infligée par les forces de sécurité irakiennes, les milices chiites appuyées par l’Iran et quelques combattants sunnites.L’armée irakienne, lente à se réformer après avoir été débordée par l’EI à l’été 2014, a longtemps tardé à lancer l’assaut contre Ramadi, capitale de la province de l’Anbar. Elle a pénétré le centre-ville mardi 22 décembre avec l’appui de bombardements de la coalition. La prise de la totalité de la ville, possible avant la fin de l’année, serait une deuxième victoire, mais elle ne signifierait pas la reprise de la province insurgée contre le gouvernement de Bagdad.Partout ailleurs, l’EI a montré une remarquable capacité à résister dans ses fiefs, ainsi qu’à redistribuer ses forces sur un vaste territoire.Extension à l’internationalCe « rétrécissement » au Proche-Orient est par ailleurs compensé par une extension de la « marque » EI dans des réseaux djihadistes sur les autres continents, sans déboucher sur un contrôle effectif de territoire.L’EI envoie des cadres irakiens en Libye, recrute et réussit des attentats en Tunisie, a reçu l’allégeance du mouvement nigérian Boko Haram et celle de l’insurrection active dans le Sinaï égyptien. L’organisation développe des branches en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen, et jusqu’en Arabie saoudite. Il est également présent en Malaisie et au Bangladesh à travers des filiales. Et il frappe « l’ennemi lointain » en Occident, avec les attentats du 13 novembre à Paris. Louis Imbert Journaliste au Monde Assaut de Saint-Denis : le rapport du RAID n’éclaircit pas les zones d’ombre Stéphanie Marteau, Soren Seelow et Simon Piel Les scènes décrites par les enquêteurs de la police judiciaire venus opérer les premières constatations en témoignent. La chaussée est jonchée de débris. Du verre et du bois provenant des fenêtres de l’immeuble de Saint-Denis où a eu lieu l’assaut. De nombreux écrous, probablement contenus dans une ceinture d’explosifs actionnée par l’un des hommes retranchés. Mais aussi plusieurs bouts de corps. Ici, « une tête humaine à laquelle demeure attaché un morceau de colonne vertébrale ». Là, « une partie de visage » sur la peau duquel apparaît une barbe naissante. Plus loin, une dent humaine, un trousseau de clés, un livre en langue arabe et un clavier d’ordinateur brisé.Aucune arme de guerre ne sera retrouvée, contrairement à ce qu’avait pu laisser penser le récit du patron du RAID. Le tir « nourri » évoqué par le RAID se heurte à une constatation imparable : seul un Browning semi-automatique a été retrouvé dans les décombres le 20 novembre, sans chargeur mais avec une munition. Sur le pistolet, la police retrouve une empreinte d’Abdelhamid Abaaoud. C’est à ce jour la seule arme des terroristes découverte.L’essentiel des munitions ont en réalité été tirées par les policiers d’élite. Dès le lendemain de l’assaut, la police judiciaire fait un premier décompte des munitions saisies. Ils recensent plus de 1 500 étuis percutés et 4 étuis percutés de grenade, provenant « vraisemblablement, selon les techniciens du laboratoire central de la préfecture de Paris, des tirs effectués par les effectifs de la police du RAID ».Compte-rendu très succinctAucune mention non plus des raisons pour lesquelles les explosifs disposés par le RAID sur la porte de l’appartement n’ont pas fonctionné. Aucune précision sur les échanges que des hommes du RAID ont eus avec Hasna Aït Boulahcen lorsqu’elle a demandé à deux reprises de pouvoir sortir.Rien sur le moment où l’un des terroristes a déclenché sa ceinture d’explosifs. Rien enfin sur le fait qu’un seul pistolet automatique ait pu à lui seul donner le sentiment aux équipes du RAID d’être visées par « un feu nourri ». Ni la direction du RAID ni la direction générale de la police nationale n’ont souhaité répondre à nos questions.Les précisions apportées par un témoignage ainsi que plusieurs éléments de téléphonie avaient laissé entendre que des personnes – dont Abdelhamid Abaoud – armées de kalachnikov et d’explosifs s’étaient réfugiées dans un appartement à Saint-Denis. Hasna Aït Boulahcen avait ainsi confié que « des voisins voulaient sympathiser mais (qu’) ils n’ont pas voulu car ils préparaient leurs bombes, ils ne voulaient pas être dérangés ». Elle-même aurait dit avoir « joué avec la kalach ».« C’est dans cet état d’esprit qu’arrive le RAID sur place », explique-t-on au ministère de l’intérieur pour justifier ce déluge de feu. « D’un point de vue opérationnel, l’intervention est une réussite » ajoute-t-on. Un projet d’attentat à la Défense a en effet été empêché. Stéphanie Marteau Simon Piel Journaliste au Monde Soren Seelow Journaliste Contre les préjugés, présenter l’autre face du jeu vidéo William Audureau Où que le jeu vidéo passe, quelle que soit l’époque, la question de sa violence lui revient au visage. Hier, une chronique de la journaliste franco-libanaise Nadia Khouri-Dagher a suscité de nombreuses réactions. Elle s’y interrogeait, sur la foi de jaquettes des années 2000, sur l’existence, « en Occident, des jeux vidéo et des films qui donnent le goût de tuer ». Un peu plus tôt dans le mois, Nicolas Sarkozy avait fustigé « les jeux vidéo d’une violence inouïe qui sont dans tous les cadeaux de Noël donnés ». En début d’année, le criminologue Alain Bauer avait affirmé que « la plupart des jeunes qui partent pour faire le djihad se sont entraînés sur le jeu vidéo Call of Duty », avant d’être contredit par sa source.En 1993 déjà, un article du Figaro attribuait la prise d’otages de la maternelle de Neuilly aux aventures de Mario dans Super Mario Bros. « Comme dans Supermario 2 [sic], l’acteur se protège dans son parcours par des “vies” – celles des enfants – des “superpouvoirs” – ceux procurés par ses explosifs – et cherche à gagner des pièces d’or. » Fossé générationnelPourquoi cette obsession pour le jeu vidéo ? Les explications sont probablement plus complexes qu’elles n’y paraissent au premier abord. Passons, tout d’abord, sur le fossé générationnel qui sépare ceux qui jouent de ceux qui ne jouent pas. Il n’est pas anodin que les principales charges contre la supposée violence de ces produits émanent de ceux qui ne les utilisent pas.Dans la très grande majorité des cas, un joueur sait que la pratique à laquelle il s’adonne relève du jeu, d’une suspension de la réalité régie par des règles conscientes. Il sait aussi à quel point l’enrobage visuel, fût-il photoréaliste, n’est jamais qu’un voile décoratif habillant des activités vieilles comme les châteaux de sable (Minecraft), les batailles de pistolet à eau (Splatoon), ou plus prosaïquement les jeux de guerre d’enfants (Call of Duty).Et quand un jeu vidéo de tir réaliste fait écho de manière trop troublante à la réalité, il arrive que les joueurs eux-mêmes suspendent leur pratique, comme certains ont déclaré l’avoir fait après les attentats du 13 novembre.Discours pacifisteLe problème est qu’entre ce que le jeu vidéo montre à un observateur extérieur, et ce qu’il réserve à son pratiquant se dresse un obstacle majeur : le jeu lui-même. Contrairement à un film, il ne se déroule pas automatiquement. Il requiert de son utilisateur une dextérité qui fait de lui, d’emblée, un média élitiste.Par ailleurs, si une course ou un match de foot virtuel peuvent durer quelques minutes, terminer un jeu narratif demandera parfois plusieurs dizaines voire une centaine d’heures. Le tout dans des univers souvent en trois dimensions, nécessitant la maîtrise de contrôles complexes. Bref, on peut bien moquer ceux qui parlent du jeu vidéo sans connaître : l’art de la manette ne se laisse pas approcher si facilement.L’industrie du jeu vidéo elle-même n’est pas claire vis-à-vis de ce qu’elle vend. La série Metal Gear Solid est hantée par le pacifisme de son auteur, Hideo Kojima, mais pour quiconque ne prend pas la manette, elle ne donne à voir que des univers militaristes gris ou kakis.Plus récemment, Battlefield Hardline montre fièrement un policier armé d’un revolver sur la couverture, alors que le jeu, influencé par les événements de Ferguson, est l’un des premiers à donner le choix entre abattre un truand ou l’arrêter sans bavure.L’un des cas les plus fameux reste néanmoins Spec Ops : The Line, vendu comme un énième jeu d’action militaire à la Call of Duty, alors que le titre, très engagé, met en scène l’horreur et les traumatismes de la guerre.En somme, non seulement jeux vidéo ne rime pas avec violence, mais le discours pacifiste y a également voix, fût-ce de manière couverte. Et c’est sans doute là l’extrême ambiguïté de cette industrie.Elle s’exaspère des amalgames dont elle se dit l’éternelle victime et, dans le même temps, continue de donner à voir dans les publicités et les jaquettes des univers militaristes et violents, alors que les jeux eux-mêmes sont parfois très mesurés.Inventivité qui ne peut pas être gomméeMais une signalétique existe, le PEGI, et ces titres sont officiellement déconseillés aux moins de 18 ans. Juger un jeu vidéo sur sa jaquette, c’est aussi prendre en compte les contre-indications quand elles existent.Réduire cette filière à ces titres a d’autant moins de sens que sa production n’a jamais été aussi variée, et cette inventivité ne peut être simplement gommée. 2015 a été marquée par le succès commercial et critique de jeux de tir non-violents (Splatoon, de Nintendo, remplace les fusillades par des batailles de peinture), d’aventures tendres et humaines (Life is Strange, douce fable sur l’adolescence et la résilience), ou tout simplement de jeux de « football-voitures » ludiques, régressifs et inoffensifs (comme Rocket League). Ils sont l’autre face du jeu vidéo, celle dont on oublie souvent de parler.Quels jeux vidéo offrir (et à qui) à Noël ?En somme, le jeu vidéo n’a pas à être l’éternel bouc émissaire du moindre drame. Sa reconnaissance artistique est en bonne voie, à l’image des BAFTA anglais qui lui consacrent plusieurs catégories. Cela ne signifie pas non plus qu’il soit interdit d’interroger ses excès. Mais il importe de saisir la complexité et la richesse de cette industrie, afin qu’amalgames faciles et réflexes de chapelle ne ressurgissent pas à chaque occasion.Comme le cinéma, il a ses œuvres plus violentes que d’autres. Au contraire du septième art, cela ne lui est pas encore pardonné. Ce n’est probablement qu’une question de temps. A charge aussi à nous, médias d’information, de montrer la pluralité et l’inventivité de l’une des filières créatives les plus influentes de ces dernières décennies, et soulever la question de son rôle en des termes nouveaux et plus pertinents. William Audureau Journaliste au Monde Le biologiste Jean-Marie Pelt est mort • Mis à jour le Figure de l’écologie, biologiste, écrivain, pharmacien, botaniste et homme de radio, Jean-Marie Pelt est mort mercredi 23 décembre à l’âge de 82 ans. Ancien ambassadeur européen de l’environnement de l’Union européenne, il naquit dans la Moselle en 1933.Jean-Marie Pelt fut premier adjoint au maire de Metz pendant plus de dix ans, de 1970 à 1983. Dominique Gros, actuel premier magistrat de la ville, lui rend hommage dans un communiqué :« Ardent défenseur de l’écologie urbaine, fondateur de l’Institut européen d’écologie, Jean-Marie Pelt a fait de Metz le laboratoire d’une ville-jardin plus juste et plus harmonieuse. »Militant écologisteJean-Marie Pelt « fut parmi les premiers à pointer les dangers de l’amiante et plus tard des OGM. Inlassable pédagogue de notre environnement, il sut alerter l’opinion grâce à une œuvre considérable et à une présence médiatique singulière », poursuit-il. Une parole qu’il a pu porter auprès du public le plus large en tant qu’homme de télévision et surtout de radio. Depuis 2002, il intervenait régulièrement dans l’émission « CO2 mon amour », sur France Inter, radio où il fit ses débuts médiatiques en 1981.Promu au grade d’officier de la Légion d’honneur en 2005, Jean-Marie Pelt n’a eu de cesse de se battre pour la défense de l’environnement, notamment en tant que fondateur et président de l’Institut européen d’écologie.En 2012, lors de l’élection présidentielle, Jean-Marie Pelt avait appelé le prochain président de la République à faire de l’écologie sa « priorité absolue », en alertant sur le fait que « notre société est à un tournant capital ». Les Français investissent de plus en plus en Afrique Lors de l'inauguration du premier magasin Carrefour d'Afrique sub-saharienne à Abidjan, le 18 décembre.Crédits : SIA-KAMBOU / AFPFini le « parent pauvre », le « grand oublié » de l’économie mondialisée… L’image de l’Afrique est désormais celle d’un continent qui avance à grande vitesse. Dans les dix prochaines années, les investissements français devraient y croître de 75 %, selon l’étude « Une Afrique des Afriques » publiée en décembre par le cabinet de conseil BearingPoint. D’ici 2020, les sociétés qui n’auront pas fait leur transition africaine « seront en retard », assure le cabinet.En Afrique, investissements à l’excès, au risque de la bulleLes destinations francophones Pour les entreprises françaises, commence par souligner l’enquête, la richesse du pays d’implantation n’est pas un critère décisif. A côté d’économies africaines solides telles que l’Algérie, le Nigeria et l’Afrique du Sud, des puissances plus émergentes comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou encore le Kenya ont le vent en poupe.Parmi les onze pays où les Français sont le plus présents, deux se situent même en dessous du PIB africain moyen par habitant, qui a dépassé en 2013 la barre des 1 000 dollars : le Niger et la République démocratique du Congo. A l’inverse, certains Etats économiquement robustes comme l’Angola et l’Egypte attisent peu les convoitises des Français. Ces derniers semblent semble d’avantage guidé par la proximité linguistique, sept des onze pays figurant dans le classement étant francophones.L’essor urbain de Luanda attire les PME françaisesLa distribution, secteur n°1« Traditionnellement, les entreprises allaient en Afrique pour les ressources naturelles […]. L’Observatoire du développement international 2015 fait ressortir une tendance changeante, puisque l’exploitation des ressources n’est citée que par moins de 10 % des entreprises », note BearingPoint. A l’exploitation des richesses des sols africains, les Français privilégient en effet désormais les investissements dans la distribution.L’enseigne Carrefour ouvre un magasin à AbidjanUne préférence guidée par l’augmentation de la consommation des Africains, dont le pouvoir d’achat se consolide. Une classe moyenne émerge sur le continent. Si sa taille divise les experts (qui évoquent 143 à 300 millions de personnes), elle représente un nouveau marché à conquérir.Le poids du mobileLe marché des télécommunications a accompagné cette montée en puissance des classes moyennes. Sur les cinq dernières années, c’est en Afrique que leur croissance a été la plus rapide. Avec, en pôle position, les smartphones. Dans les dix prochaines années, leur nombre devrait être multiplié par 5, passant de 70 millions en 2015 à près de 360 millions en 2025.La Chine veut devenir le leader des smartphones en AfriqueLe secteur bancaire est l’un des plus gros viviers d’innovation, près de 80 % de la population africaine n’étant pas bancarisée. Ces dernières années, plusieurs solutions se sont ainsi développées sur mobile, surtout à l’ouest du continent. Au point que l’Afrique subsaharienne est aujourd’hui la région du monde où les transferts d’argent par téléphone sont les plus nombreux.En Afrique, Orange est devenue une banqueLe commerce en ligne ne doit pas non plus être négligé, selon Jérémy Hodara, co-directeur d’Africa Internet Group (AIG), leader de l’e-commerce en Afrique : « le continent a concentré 2,2 % des ventes mondiales de e-commerce en valeur en 2013, une augmentation de 31 % depuis 2011. En outre, l’Afrique devrait doubler son chiffre d’affaires dans le domaine du e-commerce B2C (business to consumer) d’ici à 2017 ». Filiale du groupe allemand Rocket Internet, Africa Internet Group ne gagne toutefois pas encore d’argent sur ses activités africaines.« Le e-commerce africain ne se développera pas sans paiement mobile »Compter sur les locaux La moitié des entreprises françaises interrogées ont opté pour une stratégie phasée de l’investissement. Une politique des petits pas permettant de tester le marché, notamment à travers une alliance locale, avant une implantation durable et l’apparition d’une filiale intégrée, une fois que le marché a été mis à l’épreuve.Engager des salariés africains permet aux entreprises françaises d’avoir une connaissance approfondie du terrain, facteur clé d’une implantation durable. Mais le recours à la main-d’œuvre locale est aussi un moyen pour les investisseurs d’être plus rentables. Bénéficiant de contrats locaux, les employés africains coûtent nettement moins cher que les expatriés.Rares, néanmoins, sont ceux qui travaillent directement aux sièges des sociétés. « Il s’agit d’un axe d’amélioration des politiques de gestion des compétences qui mérite d’être étudié par les entreprises française », préconise le cabinet de conseil.La montée en puissance du « Made in Africa ». Que ce soit dans la mode, les technologies, la distribution ou même l’industrie, les sociétés françaises sont surtout en compétition avec des compagnies africaines. Elles « ne sont plus attendues comme avant et ne sont pas spécialement celles qui auront le plus d’opportunités à l’avenir si rien ne change », soutient BearingPoint.Alors que les Françaises misent sur la qualité, les Africaines privilégient le faible coût de leurs produits. Une stratégie qui colle davantage aux réalités économiques locales : sur le continent, près de 60 % de la population est encore en situation de précarité.Émerger à l’africaine : quelle vision des élites ?Des centaines de migrants afghans quittent la place de la République à Paris • Mis à jour le Violaine Morin Une grande partie des migrants afghans qui occupaient, depuis des mois, la place Raoul-Follereau, le long du canal Saint-Marin dans le 10e arrondissement de Paris et, depuis le 19 décembre, pour certains d’entre eux, la place de la République, ont été évacués, mercredi 23 décembre dans la matinée, vers des centres d’hébergement d’urgence. En tout, 350 d’entre eux vont être répartis dans 59 lieux, à Paris et en Ile-de-France.Mercredi à 8 h 15, place Raoul-Follereau, les services de propreté de la mairie passent un jet d’eau sous les arcades. D’habitude à cette heure, les quelque 150 Afghans qui dormaient là sortaient à peine de leurs sacs de couchage posés sur le sol. « Ils ont été pris en charge pour être logés », répondent les policiers lorsqu’on leur demande où sont passées ces personnes.Place de la République, la même opération est en cours. Vers 8 h 30, un dernier bus quitte la place : « C’est au moins le sixième », font remarquer deux jeunes femmes, qui se présentent comme « investies dans la cause des réfugiés du quartier ». Depuis le 19 décembre, une petite centaine d’Afghans avaient posé leurs couvertures sur la place, pour que les Parisiens et leurs élus les voient : demandeurs d’asile pour la plupart, ils ont théoriquement le droit d’être hébergés.Les migrants afghans s’installent à République pour être plus visiblesEnviron 50 personnes non prises en charge Par les vitres, les hommes font des signes à ceux qui n’ont pas pu monter. Il reste environ 50 migrants, la mine fatiguée, plutôt calmes, entourés de quelques dizaines de gendarmes. Selon une source de la préfecture de police présente sur place, ce dernier groupe est arrivé « plus tard », vers 8 h 15. Il n’y a plus de place pour eux dans les hébergements prévus par la préfecture d’Ile-de-France, qui dirige l’opération. Un autre policier confirme que la région a pris en charge plus de monde que ceux qui dormaient sur la place, qui n’étaient qu’une centaine.Izad, demandeur d’asile qui vit en France depuis quinze mois, explique en français que ceux qui sont encore là « ont entendu parler » de l’opération et sont venus au petit matin, dans l’espoir d’être, eux aussi, logés. A quelques mètres de là, les agents de propreté de la ville de Paris nettoient le campement : cartons, couvertures et matelas sont entassés pour être jetés.Si l’opération s’est déroulée dans le calme, avec la présence de traducteurs de la ville de Paris et de l’association Emmaüs pour expliquer aux migrants son déroulement, certains Afghans encore présents refusent de se disperser. Les gendarmes les encerclent autour de la sortie du métro, au centre de la place. Une fois à l’intérieur, la situation se tend légèrement. « Ils ne veulent pas partir, ils veulent être logés ! », explique une habitante. La vingtaine d’hommes restants finira par monter dans la ligne 5, « vers la gare de l’Est », selon les quelques habitants qui les entourent. Logement pendant « maximum un mois »Plus tard dans la matinée, la mairie de Paris confirme que la prise en charge des 350 Afghans est « l’aboutissement d’un long processus », sans lien direct avec leur démarche d’aller dormir sur la place de la République. Selon la préfecture d’Ile-de-France, ils seront logés « temporairement », pendant « maximum un mois ».Tout dépendra ensuite de leur situation : ceux qui demandent l’asile en France devraient être logés par les centres d’accueil des demandeurs d’asile (CADA). « Une solution pour ceux qui, en attente du statut de réfugié, ont droit à un logement », selon la mairie. Ceux qui sont « en transit » vers une autre destination, devront reprendre leur route ou trouver d’autres solutions. La mairie affirme vouloir leur permettre de « se poser un peu ».> Chaque nuit, depuis des mois, 150 réfugiés afghans dorment sous les arcades du square Raoul Follereau, dans le 10e arrondissement. Violaine Morin Nouvel appel à la grève pour Noël à Amazon en Allemagne • Mis à jour le Le syndicat Verdi a appelé le personnel des entrepôts allemands d’Amazon à un nouveau mouvement de grève.Le Syndicat uni des services (Vereinte Dienstleistungsgewerkschaft, Verdi) multiplie les appels à la grève depuis 2013 pour que le géant de la vente en ligne américain adopte pour son personnel la convention collective de la distribution et de la vente par correspondance, aux conditions salariales plus avantageuses que celle de la logistique aujourd’hui appliquée par le groupe.Verdi a annoncé que les employés de six des neuf sites de logistique d’Amazon outre-Rhin — son plus gros marché après les Etats-Unis, devant le Japon et le Royaume-Uni — suivraient le mot d’ordre de grève jusqu’à son terme, le 24 décembre. Les trois centres restants cesseraient le mouvement plus tôt selon le syndicat, qui a rappelé que les grèves précédentes avaient été suivies par des centaines de salariés, ce qui devrait être encore le cas cette fois.« Aucun impact sur les livraisons », selon AmazonAu-delà de ce conflit, Verdi reproche à Amazon une gestion individuelle des primes et des carrières, typique d’une entreprise anglo-saxonne. Le syndicat revendique une approche plus collective de la gestion du personnel qui reposerait sur la codétermination des partenaires sociaux.Amazon a minimisé l’impact du conflit :« Il n’y a absolument aucun impact sur les promesses de livraison à nos clients. La grande majorité de nos employés travaille. » Le groupe emploie environ dix mille salariés en Allemagne, un chiffre qui grimpe à vingt mille en intégrant les travailleurs saisonniers, particulièrement nombreux lors des fêtes de fin d’année.Les syndicats allemands déclenchent une grève chez Amazon Une campagne pour obtenir la grâce de Jacqueline Sauvage, en prison pour avoir tué son mari violent • Mis à jour le « Monsieur le Président, notre mère a souffert tout au long de sa vie de couple, victime de l’emprise de notre père, homme violent, tyrannique, pervers et incestueux », écrivent les filles de Jacqueline Sauvage, Sylvie, Carole et Fabienne, dans leur recours adressé à François Hollande mardi 22 décembre.Elles demandent au président de gracier leur mère, âgée de 66 ans, condamnée en appel au début de décembre à dix ans de réclusion pour avoir tué son mari de trois coups de fusil dans le dos. Le meurtre a eu lieu en 2012, après des années d’enfer conjugal au cours desquelles l’ex-victime n’avait jamais porté plainte.Les manifestations de soutien envers Jacqueline Sauvage se sont multipliées après cette décision judiciaire controversée. Plus de cent soixante-cinq mille personnes ont signé la pétition relayant la demande de grâce. Le journal Libération a pris position, s’adressant directement à François Hollande en « une » de son numéro du 23 décembre et en invoquant la légitime défense.« Elle était en danger de mort depuis quarante-sept ans, quotidiennement frappée et menacée, comme ses enfants », argue le comité de soutien à Jacqueline Sauvage, qui regroupe une centaine d’artistes, et dont le texte a été joint à la demande de grâce. Une trentaine de parlementaires ont également exigé, à l’initiative de la députée du parti Les Républicains Valérie Boyer, un geste de clémence de François Hollande, estimant qu’« avant d’être “criminelle” Jacqueline Sauvage est une victime ».Ses proches rappellent le cas d’Alexandra Lange, qui avait quant à elle bénéficié d’un acquittement en 2012 dans une affaire semblable. Pourquoi le contexte du meurtre est-il particulier ? Jacqueline Sauvage a reconnu s’être munie d’un fusil après avoir été battue une énième fois, le 10 septembre 2012. Elle raconte être descendue de la chambre où elle avait reçu les coups et avoir tiré sur son mari, assis de dos sur leur terrasse.« Fracassée pendant quarante-sept ans, psychologiquement et physiquement, elle présentait les syndromes post-traumatiques des femmes battues, a plaidé l’avocate de la défense, Me Tomasini. Elle savait mieux que quiconque qu’il pouvait, ce soir-là, passer à l’acte et mettre à exécution les menaces de mort qu’il avait proférées toute sa vie. »Ses filles, dont deux ont également été violées par leur père, ont témoigné du calvaire de leur mère, qui a connu son mari alors qu’elle était encore adolescente.L’association Osez le féminisme ! a qualifié la condamnation prononcée par la cour d’assises de Loir-et-Cher le 3 décembre de « déni de liberté ». « A quand la reconnaissance des phénomènes d’emprise, des syndromes post-traumatiques des femmes battues ? », ont demandé ses représentants, exigeant « que soit étudié l’élargissement de la présomption de légitime défense aux femmes victimes de violences, comme c’est le cas au Canada depuis 1990 ».Pourquoi exiger la grâce ? En droit français, la légitime défense, qui suppose la proportionnalité de la riposte et la concomitance de l’acte et de l’agression, ne peut pas être retenue ici. L’avocate de la défense, qui avait demandé aux jurés de « prendre la mesure des conséquences irréversibles des violences faites aux femmes » et de prononcer la relaxe, n’a pas été écoutée.Après une condamnation en appel aux assises, le pourvoi en cassation constitue le dernier recours. Or, il porte uniquement sur l’application du droit et n’évalue pas la culpabilité de l’accusé. Dans ce cas, la grâce présidentielle, prévue par l’article 17 de la Constitution, pourrait réduire ou mettre fin à la peine. La justice européenne valide les mesures antitabac pour 2016 • Mis à jour le L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne a infligé, mercredi 23 décembre, un revers à plusieurs cigarettiers, dont le géant Philipp Morris, et à la Pologne, grand producteur de cigarettes mentholées, en validant les mesures antitabac qui doivent entrer en vigueur à partir de 2016.Cet avis n’est en rien définitif mais il est généralement suivi par la cour. Dans ses conclusions rendues mercredi, l’avocat général, Mme Juliane Kokott, juge licite la standardisation des paquets de cigarettes, la réglementation de la cigarette électronique et la future interdiction des cigarettes mentholées, des mesures faisant partie de la directive censée limiter le tabagisme en Europe.« L’examen des questions posées par la High Court anglaise, devant laquelle différentes entreprises (dont Philipp Morris et British Tobacco) ont formé un recours contre la transposition de la directive au Royaume-Uni, n’a pas révélé d’éléments de nature à affecter la validité de la directive », estime l’avocat général de la cour.En cause : l’introduction du paquet neutre prévue au Royaume-Uni en 2016. Une fois en place, les paquets de cigarettes devront être d’une couleur unique et sans illustration à l’exception de la marque et du nom dans une police uniforme dans le pays. La nouvelle directive antitabac prévoit notamment que, dès 2016, les paquets de cigarettes commercialisés en Europe soient recouverts d’avertissements sanitaires et d’images chocs sur au moins 65 % des faces avant et arrière du paquet. Certains pays veulent aller plus loin en introduisant le paquet neutre. Outre le Royaume-Uni, on compte la France et l’Irlande.Le paquet neutre, un outil de lutte contre le tabagisme« Effacer nos marques commerciales, c’est aller trop loin »« Nous respectons le pouvoir de réglementer dans l’intérêt de la population, mais effacer ainsi nos marques commerciales, c’est tout simplement aller trop loin », a estimé Marc Firestone, vice-président de Philipp Morris, selon des propos rapportés par la cour. Mais l’avocat général a au contraire estimé que la directive antitabac « n’enfrei[gnai] t pas les droits fondamentaux des fabricants ou des distributeurs, c’est-à-dire la liberté d’entreprise, la liberté d’expression et le droit de propriété ».Elle a également rejeté les arguments avancés par la Pologne pour empêcher l’interdiction des cigarettes mentholées, soulignant « le risque sérieux de faciliter l’initiation des non-fumeurs à la consommation de tabac et d’entraver le sevrage nicotinique des fumeurs habituels ». Et de rappeler que « le délai de transition applicable aux cigarettes mentholées a été largement mesuré », et entrera en vigueur à partir de 2020. Un couple de Montpellier en garde à vue à Paris dans une enquête antiterroriste • Mis à jour le Une jeune Française convertie à l’islam et son compagnon de 35 ans ont été arrêtés lundi soir à Montpellier. Le couple a aussitôt été transféré à Paris où leur garde à vue dans le cadre d’une enquête antiterroriste se prolonge depuis, a-t-on appris mercredi 23 décembre de source judiciaire. En matière de terrorisme, une garde à vue peut durer jusqu’à quatre-vingt-seize heures.Les deux personnes avaient été placés une première fois en garde à vue la semaine dernière pour apologie de terrorisme dans une enquête menée localement, selon cette source, qui confirmait une information du Midi libre. Le journal rapporte qu’après une trentaine d’heures, le couple est remis en liberté mais aussitôt assigné à résidence, et leur jeune enfant leur est retiré.Puis dès le 17 décembre, le parquet antiterroriste de Paris a décidé d’ouvrir une enquête de son côté, a précisé la source judiciaire. « C’est la première fois depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence qu’une enquête menée en Languedoc-Roussillon est ainsi transmise à C1, nom de code des magistrats antiterroristes parisiens », note le quotidien.Un faux ventre de femme enceinteSelon une source proche du dossier, lors de la perquisition, les enquêteurs ont saisi un faux ventre de femme enceinte, qui se sangle sur le torse et avait été évidé et recouvert d’une couche de papier aluminium dont, selon Le Midi libre, la finalité pourrait être d’échapper à des détections.Le journal rapporte la justification peu convaincante de la jeune femme. Elle a expliqué vouloir « commettre des vols à l’étalage au Polygone [le plus grand centre commercial de la région] » mais elle n’avait aucun besoin de voler, ayant fait récemment un héritage très important.INFO MDI LIBRE - Les policiers de la SDAT ont-ils découvert une kamikaze à #Montpellier ? https://t.co/aQ6XipiWlt— Midilibre (@Midi Libre)Aucun explosif n’a été retrouvé mais l’analyse des ordinateurs utilisés par le couple a permis d’établir qu’avaient été consultées des photos de djihadistes, ou effectuées des recherches sur la fabrication d’engins explosifs, selon la source proche du dossier.Selon Le Midi libre, « elle racontait à ses proches qu’elle voulait gagner la Syrie pour y mourir en martyr, et avait convaincu son mari de l’y accompagner ».Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé, le 22 décembre, qu’un nouveau projet d’attentat, visant des représentants de la force publique dans la région d’Orléans avait été déjoué la semaine dernière par la DGSI, ce qui porterait à dix le nombre de projets contrecarrés en deux ans, selon le ministère. Dix idées pour l’université de… 2035 Laura Buratti Interactive, participative et résolument tournée vers le numérique. Tel est le profil de l’université de demain, selon le Louvain Learning Lab, groupe de réflexion belge intégré à l’Université catholique de Louvain, pionnier en Europe en matière de pédagogie universitaire. Pour fêter ses 20 ans, il a invité étudiants, enseignants et personnels administratifs à imaginer l’université en 2035. Nous avons sélectionné dix idées, réalistes, étonnantes ou utopiques, parmi la centaine déposée sur le site 2035idees.1) Rendre les cours magistraux interactifs grâce au numériqueTrop longs, trop théoriques, Martin (seul le prénom des contributeurs est indiqué sur le site) pense que les cours magistraux ne sont pas très attractifs. Il propose que les professeurs interrogent les étudiants pendant le cours grâce à une application smartphone, sous forme de quiz. Le cours serait ainsi plus interactif et l’enseignant pourrait évaluer en direct les points de son cours à éclaircir, en fonction des scores de ses étudiants.Retrouver la proposition originale : Idée #812) Entreprendre pour financer ses étudesRetrouver la proposition originale : Idée #573) Intégrer des Moocs (cours gratuits en ligne) dans les formations existantesLes Moocs – pour « Massive online open courses » (cours en ligne ouverts à tous) – sont aujourd’hui très appréciés par les étudiants, en complément de leur formation ou comme loisir. Martin propose que l’université leur consacre des crédits ECTS, ces points permettant de valider un diplôme, comme s’ils étaient une matière à part entière, en complément des cours traditionnels.Retrouver la proposition originale : Idée #62MOOC : « La France a rattrapé son retard »4) Déconstruire la semaine de cours traditionnelleRetrouver la proposition originale : Idée #615) Ne pas chercher, simplement trouverCharles a inventé la « non-recherche » pendant un doctorat : faire une thèse de trois ans consacrée à faire de petites trouvailles concrètes et non de grandes recherches théoriques. Au lieu d’une soutenance à la fin, il propose une exposition de prototypes. Et pourquoi pas de fabriquer les meilleures trouvailles dans des fablabs.Retrouver la proposition originale : Idée #446) Faire des cours plus courtsOn le sait, la concentration diminue fortement après 30 minutes. Concevoir des cours de 30 à 45 minutes, plutôt que 2 heures, c’est plus de productivité, moins d’ennui, plus de concentration pour les étudiants et moins de fatigue pour le professeur, d’après Vincent.Retrouver la proposition originale : Idée #327) Tirer les enseignants au sort dans la populationRetrouver la proposition originale : Idée #58) Créer des espaces de relaxation au sein de la fac40 % des étudiants disent avoir du mal à gérer leur stress d’après une étude parue début décembre. Aurélien imagine une université conçue pour aider les étudiants à rester zen : sièges relaxants, phéromones antistress, luminothérapie… Pour concevoir ces dispositifs, il propose même une collaboration entre étudiants en design et en architecture.Retrouver la proposition originale : Idée #12Manuel de survie antistress à l’usage des étudiants9) Créer un camping des recalésRassembler créatifs et pédagogues du monde entier plusieurs mois par an pour venir en aide aux étudiants en difficulté lors d’un camping numérique, c’est l’idée plutôt originale de Michaël. Au programme : révisions par de multiples canaux d’apprentissage, espaces de détente, lieu de rencontre avec des professionnels, coaching personnalisé, yoga et cocktails d’été.Retrouver la proposition originale : Idée #8310) Constituer des classes intergénérationnellesPour Olivier, les étudiants de 2035 auront entre 7 et 77 ans, ce qui permettra de profiter des expériences et visions de chacun, en mélangeant disciplines et classes d’âge. La fac deviendrait un lieu où les différentes générations pourraient communiquer et mieux se comprendre.Retrouver la proposition originale : Idée #66 Laura Buratti Journaliste au Monde Christiane Taubira plus fragilisée que jamais • Mis à jour le Service politique Christiane Taubira peut-elle encore rester au gouvernement ? La ministre de la justice a dû une nouvelle fois avaler son chapeau, mercredi 23 décembre, en apprenant que François Hollande entendait malgré tout maintenir l’extension de la déchéance de nationalité dans la Constitution.Lors d’une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres, le premier ministre, Manuel Valls, a pourtant assuré que Mme Taubira défendra ce texte devant les élus :« C’est son rôle au sein du gouvernement comme garde des sceaux, nous défendrons ensemble ce texte devant le Parlement. »Mme Taubira, elle-même présente à cette conférence de presse, a déclaré :« La parole première est celle du président de la République. Elle a été prononcée au congrès à Versailles. La parole dernière est celle du président de la République, elle a été prononcée ce matin en conseil des ministres et c’est le point final. »« La seule fois où je me suis exprimée sur la déchéance de nationalité (…), je n’ai pas hésité à dire que ceux qui retournent leurs armes contre leurs compatriotes s’excluent eux-mêmes de la communauté nationale. »Réforme constitutionnelle  : Hollande maintient la déchéance de nationalitéUne déclaration désavouéeEn voyage officiel en Algérie, dimanche 20 et lundi 21 décembre, Mme Taubira avait pourtant cru la disposition définitivement écartée. Elle l’avait indiqué à la radio algérienne Chaîne 3, qui a diffusé son intervention mardi 22 décembre. La garde des sceaux évoquait « un sujet qui va s’éteindre » : « Je vous indique par exemple que le projet de révision constitutionnelle qui sera présenté en conseil des ministres mercredi ne retient pas cette disposition », avait déclaré la ministre. Elle avait d’ailleurs estimé, à titre personnel, que cette réforme « posait un problème de fond sur le principe fondamental qu’est le droit du sol », auquel elle est « profondément attachée ».Elle a appris en revenant à Paris que la question n’était pas définitivement tranchée, et que les derniers arbitrages devaient avoir lieu mardi dans la nuit – des arbitrages auxquels elle n’était pas conviée. Ce nouveau désaveu est aujourd’hui un casus belli.Depuis des mois, Christiane Taubira s’inquiète de la dérive du gouvernement auquel elle appartient ; elle a failli une première fois claquer la porte quand sa réforme du droit des mineurs a été reportée sine die. Elle a obtenu qu’elle soit inscrite au calendrier parlementaire en 2016 – et n’est plus bien certaine aujourd’hui que ce soit encore le cas.Les limites de son influenceLa position de la ministre était ainsi devenue très inconfortable : devenue une sorte d’alibi au gouvernement pour rassurer un électorat de gauche décontenancé par le virage sécuritaire du chef de l’Etat, elle avait pour consigne de se taire – elle n’avait le droit que de s’exprimer sur les victimes des attentats. Elle espérait en coulisse se faire entendre pour contenir ce qui lui apparaissait comme des excès des ministres de la défense et de l’intérieur. Le maintien de la déchéance de nationalité signe clairement les limites de son influence.Christiane Taubira est devenue une sorte d’alibi au gouvernement pour rassurer un électorat de gauche décontenancé par le virage sécuritaire du chef de l’Etat.La crise remonte au discours du président de la République, le 16 novembre, devant le Congrès réuni à Versailles. La plupart des ministres ont appris en même temps que les Français que le chef de l’Etat entendait inscrire l’état d’urgence et la déchéance de nationalité dans la Constitution : aucune réunion interministérielle n’avait évoqué la question auparavant. Marisol Touraine, la ministre des affaires sociales, et Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat à la famille, ont demandé à Christiane Taubira si elle était au courant, elle a bien dû avouer que non.Le mardi suivant, le 1er décembre, les ministres rencontrent le groupe socialiste, qui ne réagit pas réellement. Pascal Cherki, le député de Paris d’ordinaire très vif, fait part de ses réserves, mais les parlementaires sont encore sous le choc des attentats. François Hollande convoque alors quelques-uns de ses ministres, samedi 28 novembre, à une réunion consacrée à la révision de la Constitution. Il y a là Marc Guillaume, le secrétaire général du gouvernement, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, Christiane Taubira et le président.Marc Guillaume, conseiller d’Etat et ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, explique qu’il a discrètement sondé ces deux institutions et qu’il existe un risque sérieux que la déchéance de nationalité ne soit pas constitutionnelle : il est donc impérieux de réviser la loi suprême. Cazeneuve, Valls et Hollande tombent tous les trois d’accord, et se félicitent sans fard de couper l’herbe sous le pied de la droite, qui va s’enferrer dans le piège tendu par le gouvernement.Fort mal à l’aiseChristiane Taubira est fort mal à l’aise. Elle estimait déjà que soumettre au Conseil d’Etat la proposition de Laurent Wauquiez (Les Républicains), qui visait à créer des camps d’internement pour les suspects, était déjà une façon de la légitimer, et essaie ce samedi de convaincre le président, en quatre points.Elle a dit à François Hollande qu’elle avait relu son discours du Congrès, et qu’il n’avait en réalité pas annoncé formellement qu’il allait inscrire la déchéance dans la Constitution : il était donc encore temps de s’abstenir. Elle a ensuite rappelé que la déchéance de nationalité n’avait aucune efficacité ni contre des kamikazes ni contre des jeunes qui brûlent leur passeport avant de partir en Syrie.La ministre a rappelé que la déchéance de nationalité n’avait aucune efficacité ni contre des kamikazes ni contre des jeunes qui brûlent leur passeport avant de partir en Syrie.En revanche, et c’était son troisième point, la ministre a rappelé que la déchéance avait une charge symbolique très lourde. La gauche a toujours été contre, et même tout récemment, le 4 décembre 2014, lors de la discussion à l’Assemblée de la proposition de loi de Philippe Meunier (Les Républicains), qui visait à déchoir les individus portant les armes contre la police ou l’armée. « Dans quelle situation tu vas placer les députés de la majorité ? », a demandé Mme Taubira, avant de souligner que la déchéance de nationalité portait atteinte au droit du sol, une vraie valeur pour la gauche.La ministre a été la dernière à parler, Bernard Cazeneuve a échangé une plaisanterie avec elle en partant, il a été cependant décidé d’envoyer le projet de révision au Conseil d’Etat, qui a donné un avis favorable. Paradoxalement, les jours suivants, tant le premier ministre que le ministre de l’intérieur ont semblé avoir des doutes, et Christiane Taubira est partie en Algérie avec le sentiment que l’affaire était enterrée. La ministre doit partir une petite semaine en vacances en Guyane. Et ne manquera de réfléchir à son très proche avenir, si le gouvernement lui en laisse le choix.Faut-il constitutionnaliser l’état d’urgence ? 10 tribunes pour y réfléchir Service politique Journaliste au Monde Réforme constitutionnelle : Hollande maintient l’extension de la déchéance de nationalité • Mis à jour le David Revault d'Allonnes L’extension de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français reconnus coupables de faits de terrorisme figure bien dans le « projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation », présenté, mercredi 23 décembre au conseil des ministres.Plusieurs rumeurs et informations de presse, voire déclarations de ministre, avaient pourtant laissé entendre que le gouvernement se préparait à reculer sur cette disposition symbolique et controversée, annoncée par François Hollande dans son discours de « guerre », prononcé devant le Congrès réuni à Versailles le 16 novembre.Après le conseil des ministres, le premier ministre Manuel Valls a justifié ces mesures, promettant que l’état d’urgence tel qu’il est envisagé par l’exécutif « n’est pas un régime d’opacité » et que son inscription dans la Constitution permettra d’éviter « toute dérive partisane ». Quant à la déchéance de nationalité, c’est « une mesure hautement symbolique » que M. Hollande s’est engagé à prendre devant le Parlement, et dont « l’efficacité n’est pas l’enjeu premier ». L’ensemble de ces mesures seront débattues devant l’Assemblée à partir du 3 février.Que dit le projet de loi sur le déclenchement de l’État d’urgence ?C’est l’article 1 du projet de réforme constitutionnelle qui porte sur l’état d’urgence. Il suit l’avis du Conseil d’Etat d’adapter ce régime datant de 1955 et de le constitutionnaliser afin d’éviter toute mise en défaut, notamment par le biais d’une QPC.« Quand on a un régime dérogatoire et d’exception, dans une démocratie, on respecte la hiérarchie des normes. Les régimes d’exception doivent donc être inscrits dans la Constitution », indique-t-on à Matignon.Le gouvernement propose de constitutionnaliser ces conditions de déclenchement de l’État d’urgence, qui doivent rester exceptionnelles et bien encadrées. « Il ne s’agit absolument pas de dériver vers l’état d’urgence permanent », poursuit la même source. Il suit l’avis du Conseil d’Etat, peu favorable à un dispositif de sortie progressive de l’état d’urgence.Réforme constitutionnelle  : Hollande maintient la déchéance de nationalitéQuand la déchéance pour les binationaux nés Français s’appliquera-t-elle ?L’article 2 inscrit la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français dans la révision de la Constitution. Celle-ci ne sera possible qu’en cas de « crime terroriste », et non de délit, après une « décision de justice exécutoire ».Là encore, l’exécutif suit l’avis du Conseil d’Etat, qui ne s’était pas opposé à une mesure avant tout symbolique. « Mais les symboles, dans la République, ça compte, explique Matignon. C’est une sanction lourde que la nation a légitimement le droit d’infliger à des gens qui commettent des actes terroristes, qui ont trahi et renié la nation. Celle-ci a le droit de se défendre. »Et ce conseiller, par avance, de contester l’argument d’une citoyenneté de seconde zone :« Il ne s’agit pas de créer deux catégories de Français. La rupture d’égalité existe déjà entre les binationaux, ceux nés étrangers qui peuvent être déchus, et ceux nés Français qui ne pouvaient l’être. »Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au criblePourquoi Hollande a-t-il choisi de maintenir la mesure sur la déchéance, très critiquée ? « Le président et le premier ministre étaient fermement décidés à tenir bon par rapport à l’engagement fixé dans son discours au Congrès », explique-t-on à l’Elysée. « L’enjeu était le respect de la parole politique du président », confirme-t-on à Matignon.C’est ce paramètre qui, dans la délicate équation politique posée par cette question, a primé. Bien davantage que les remous qu’elle ne manquera pas, à gauche, de susciter.L’objectif politique de la manœuvre est bien sûr d’offrir l’image, via cette proposition mais également celle de la constitutionnalisation de l’état d’urgence, d’un incontestable durcissement sécuritaire après les 130 morts du 13 novembre. Et, aussi, celle d’un exécutif ouvert à toutes propositions et prêt à réellement appliquer le principe de l’union sacrée post attentats.Christiane Taubira plus fragilisée que jamais David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Au large de la Grèce, un « petit bateau en polyester » coule avec au moins sept enfants à bord • Mis à jour le Quelques heures après la publication d’un communiqué conjoint de l’ONU et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) faisant savoir qu’un million de migrants étaient entrés en Europe cette année, dont 816 000 par la mer, un nouveau naufrage a eu lieu au large de l’îlot grec de Farmakonisi, mercredi 23 décembre.Au moins treize personnes, dont sept enfants, sont morts noyées après le chavirement de leur « petit bateau en polyester » venant des côtes occidentales turques, selon une responsable de la police. Le temps n’était pas « particulièrement mauvais, mais le bateau était surchargé, comme souvent », a souligné cette responsable. La veille, onze autres migrants, dont trois enfants, étaient morts noyés en mer Egée en faisant le même trajet.Selon l’OIM, près de 3 700 personnes, pour la plupart fuyant les conflits en Syrie et ailleurs, sont mortes ou portées disparues au large de l’Europe en 2015 : environ 700 en tentant de traverser la mer Egée pour rejoindre la Grèce et près de 3 000 en Méditerranée en direction de l’Italie.Le nombre de migrants et de réfugiés a explosé au XXIe siècle Syrie : vingt civils, dont sept enfants, tués par un raid du régime Vingt personnes, dont sept enfants, ont été tuées jeudi 24 décembre par des frappes aériennes des troupes de Bachar Al-Assad contre une localité au sud-est de Damas, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).Des dizaines de personnes ont également été blessées dans ces raids sur le centre de Hammouriyé, une localité de la Ghouta orientale, le plus grand fief rebelle dans la province de Damas, régulièrement bombardé par le régime, a souligné le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.L’ONU dénonce les sièges et les bombardements de plusieurs villes de SyrieLa veille, un rapport de l’ONG Amnesty International accusait la Russie, alliée de Bachar Al-Assad, d’avoir tué des centaines de civils depuis le début de ses frappes aériennes en Syrie, le 30 septembre, ce que Moscou dément. L’OSDH a dénombré, selon son propre décompte, entre la fin de septembre et le 21 décembre, 2 132 personnes tuées dans des raids russes, dont 710 civils, parmi lesquels 161 enfants et 104 femmes.La guerre en Syrie a fait plus de 250 000 morts et des millions de personnes déplacées depuis mars 2011. L’Observatoire syrien des droits de l’homme constitue une des seules sources d’information fiable sur le terrain, du fait de ses nombreux relais sur place.La Russie accusée d’avoir tué « des centaines de civils » en Syrie Centrafrique : les élections reportées de trois jours • Un marché à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, le 23 décembre 2015.Crédits : ISSOUF SANOGO / AFPLe premier tour des élections présidentielle et législatives en République centrafricaine aura lieu le 30 décembre, et non dimanche 27, comme prévu initialement, a officiellement annoncé, jeudi 24 décembre en fin de journée, le premier ministre, Mahamat Kamoun.Une source à l’ONU avait dit, un peu plus tôt, que les autorités rencontraient des difficultés pour déployer le matériel électoral à travers le pays. Seuls 70 % du territoire auraient été couverts si le scrutin avait été maintenu à la date initiale, assure-t-on.Le chef du gouvernement par intérim a confirmé que les urnes destinées à ces scrutins avaient été reçues tardivement et que certains assesseurs devaient encore être formés à les utiliser. « Il faut le faire avec du matériel scientifique pour éviter la fraude. Le report est nécessaire si on veut avoir des bons résultats », a déclaré Mahamat Kamoun.Centrafrique : qui sont les principaux candidats à la présidentielle ?L’organisation du référendum constitutionnel, le 13 décembre, a par ailleurs mis au jour de graves carences dans la formation des agents électoraux. De nombreux procès-verbaux se sont révélés inutilisables, leurs rédacteurs étant illettrés. Le gouvernement a annoncé son intention de mobiliser des fonctionnaires pour pallier ces manques d’ici au 30 décembre.Centrafrique : 90 % de « OUI » au référendum constitutionnelReportées à plusieurs reprises du fait de l’insécurité persistante en plusieurs endroits du pays, ces élections doivent clore la transition et mettre fin à trois ans de violences intercommunautaires qui ont plongé la République centrafricaine dans une crise sans précédent.Le « Cambridge français » remis sur les rails • Mis à jour le Benoît Floc'h Le projet Paris-Saclay est remis sur les rails. L’université, dont la France veut faire l’une des vingt premières au monde, sera bien une « integrated research intensive university », une université intégrée de recherches. Cela a été réaffirmé de manière solennelle mardi 22 décembre dans le bilan d’étape que l’université Paris-Saclay (UPS) a remis au jury qui, dans le cadre des « initiatives d’excellence » du grand emprunt, avait doté le projet d’un milliard d’euros en 2012.Rassembler les 18 membres de l’UPS – dont l’université Paris-Sud, CentraleSupélec, HEC, le Centre national de recherche scientifique (CNRS), Polytechnique ou l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) – derrière cet objectif commun n’a pas été une sinécure. Depuis quelques mois, la réticence plus ou moins dédaigneuse de l’Ecole polytechnique – qui a néanmoins contribué à la création de l’université il y a un an – et les maladresses de communication du gouvernement avaient rendu l’atmosphère irrespirable sur le plateau de Saclay, là même où le « Cambridge français » doit prendre son envol.Les fondateurs de l’UPS ont fait beaucoup de chemin, cependant. Ils ont mis en commun leurs doctorats et 80 % de leurs masters, créé l’établissement en janvier et élu, en juin, un président, Gilles Bloch. Mais c’est ce qu’il reste à faire qui pose problème.Choc des titans éducatifsL’enjeu est simple : pour peser dans la compétition mondiale, chaque pays rassemble ses forces. A Singapour, Doha ou Lausanne, des universités mettent le turbo pour tailler des croupières aux éminences établies : Harvard, Cambridge ou Zurich… C’est le choc des titans, froidement départagé par les classements internationaux. Le titan français, ce sera l’université Paris-Saclay.Mais jusqu’où le projet doit-il aller dans l’intégration de ses membres ? C’est toute la question. La plupart des établissements sont d’accord pour une association étroite au sein d’une université divisée en collèges thématiques.Au début, Polytechnique a joué le jeu. Puis, elle a semblé changer de stratégie. Jacques Biot, élu président de l’établissement en 2013, n’a jamais caché son admiration pour l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.Période dangereuseLa tension est montée d’un cran ces derniers mois. Après la remise, en juin, du rapport de Bernard Attali sur Polytechnique, le gouvernement a précisé ses intentions le 15 décembre. Emmanuel Macron, ministre de l’économie, a demandé aux écoles d’ingénieurs de se rassembler « au sein de l’université Paris-Saclay » dans un « pôle d’excellence » dont les champs d’action seraient la formation, la recherche, l’international et l’entrepreuneriat.Les universitaires ont peu goûté l’idée. D’abord parce qu’il y ont vu une confiscation de l’excellence. L’université Paris-Sud, rappellent-ils, est 41e dans le classement de Shanghaï (établi par l’université Jiao Tong, qui fait autorité), loin devant Polytechnique, qui se se situe au-delà de la 300e place. Ensuite, parce qu’ils estiment que ce « pôle d’excellence » a de grandes chances de devenir une citadelle d’écoles d’ingénieurs désireuses de jouer leurs propres couleurs à l’international.Or, la période est dangereuse. L’université Paris-Sud a, comme les autres, confié la délivrance de ses masters et de ses doctorats à l’UPS, laquelle n’est pas encore reconnue par le classement de Shanghaï… Tout ce qui pourrait affaiblir Paris-Saclay est donc perçu avec inquiétude. « Je connais bien la mentalité des Anglo-Saxons, précise Patrick Couvreur, chercheur à Paris-Sud et membre de l’Académie des sciences. Si on commence à finasser, cela ne passera pas. »Après avoir fait durer le suspense jusqu’au bout, Polytechnique a donc indiqué qu’elle soutenait l’objectif inscrit dans le document remis le 22 décembre : créer une « integrated research intensive university ».Les questions qui fâchent renvoyées à plus tardTout n’est pas réglé pour autant. Les questions qui fâchent ont été renvoyées à plus tard. Quelle forme prendra « l’intégration » ? Gilles Bloch, qui a la victoire modeste, se veut rassurant : « Derrière ce terme, certains collègues voient la dissolution des grandes écoles dans l’université, constate Gilles Bloch, la perte de contrôle sur la sélection des étudiants ou le budget. Ce n’est pas cela ! On ne veut pas faire disparaître la visibilité de Polytechnique, d’HEC ou de l’ENS Cachan, qui sont des atouts pour Paris-Saclay. » Le président de l’UPS l’assure : les écoles pourront continuer à sélectionner leurs étudiants, diplômer leurs ingénieurs, conserver leurs moyens ou créer des formations spécifiques.Autre inconnue : quels établissements seront-ils présents dans les classements ? Là aussi, le document rendu le 22 décembre est resté flou à dessein. L’objectif est que le nom qui figure dans celui de Shanghaï soit Paris-Saclay, et ce « avant qu’on ait perdu Paris-Sud et Polytechnique », précise M. Bloch. Mais cela n’exclut pas la présence d’entités de l’UPS dans des classements thématiques, comme celle d’HEC dans le palmarès du Financial Times des écoles de gestion, par exemple.La suite de la saga Paris-Saclay sera suivie à la loupe. Par ses concurrents, par le jury des initiatives d’excellence comme par les autres établissements français. Du fait du prestige de ses membres et de son poids dans la recherche nationale (15 %), le cas Paris-Saclay fait figure de symbole. Figé depuis deux cents ans, archaïque et inégalitaire par bien des aspects, le système français d’enseignement supérieur est en train de muter en profondeur, bousculé par la violence de la compétition internationale. Benoît Floc'h Journaliste au Monde La presse internationale critique l’extension de la déchéance de nationalité « François Le Pen » Tous ne vont pas jusqu’au titre choc du quotidien communiste italien Il Manifesto, mais plusieurs titres de la presse étrangère ont commenté, jeudi 24 décembre, la décision du président de la République d’inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité à l’encontre des binationaux nés français condamnés pour terrorisme.#laprima natalizia del manifesto di domani sulla riforma della Costituzione francese https://t.co/wrStKbZP18 https://t.co/adubjxiG90— ilmanifesto (@il manifesto)Dans son édition européenne, le Wall Street Journal titre sur le « changement en France » provoqué par les attaques terroristes. Et le quotidien économique américain d’expliquer que le pays s’est vu forcé de « reconsidérer les principes qui soutiennent son identité nationale » : après la volonté d’inscrire l’état d’urgence dans la Constitution, l’Etat français, « fondé sur la devise “Liberté, Egalité, Fraternité”, s’adapte » à la menace.Parlant de cette mesure comme du résultat « des attaques de la droite contre les idéaux français », le site saoudien Arab News dénonce un « cadeau idéologique au Front national », et craint que l’extension de la déchéance de nationalité « n’isole les musulmans » de France. Car, « première cible de la lutte contre le terrorisme », les musulmans risquent de vivre dans la crainte de perdre leur nationalité, poursuit l’éditorial du site saoudien. Et de conclure : « Un tel changement de la Constitution ne fera que renforcer le statut de citoyens de seconde zone dont beaucoup de musulmans français ont souffert. »Lire notre éditorial :Déchéance de nationalité, la double faute de François Hollande« Coup de poker » ou « boulet »« Le président-protecteur a de nouveau laissé place, en France, au président-gaffeur », attaque le journal suisse Le Temps. Reconnaissant être « tombé dans le panneau » comme les autres médias après les annonces de Christiane Taubira en Algérie, le quotidien helvète y voit « une erreur qui en dit long sur les fractures au sein du gouvernement français, et sur l’autorité contestée de François Hollande ». Et Le Temps s’interroge : la garde des sceaux a-t-elle tenté de « forcer la main » au président ? Un président qui risque de « perdre son âme » avec ce « nouveau boulet politique », conclut le correspondant du quotidien.La déchéance de nationalité, nouveau boulet politique pour François Hollande https://t.co/UQYou9K4H7 https://t.co/BTge5Vfclf— letemps (@Le Temps)Vu de Belgique, le président français « prend le risque de cabrer la gauche », écrit le correspondant de La Libre Belgique, qui souligne que la « cohérence » qu’invoque Manuel Valls pour justifier cette mesure « est relative ». « Ce projet confirmé est, certes, dans la continuité de la promesse de François Hollande au Congrès de Versailles, […] mais il contredit à la fois les propos publics de la ministre de la justice, Christiane Taubira, mardi, et les confidences de Manuel Valls aux médias, ces jours-ci. » En somme, conclut-il, « le chef de l’Etat tente un coup de poker », espérant trouver à droite les voix qui lui manqueront à gauche pour voter cette réforme.Hormis les proches voisins (francophones), en cette veille de Noël, la décision de François Hollande n’a cependant pas fortement inspiré les éditorialistes étrangers. Du Guardian au New York Times, en passant par El Mundo, l’information est donnée sans grande prise de position. La nouvelle prime d’activité en cinq questions La prime d’activité pour les bas salaires entrera en vigueur le 1er janvier 2016. Elle se substituera à la fois au revenu de solidarité active (RSA) et à la prime pour l’emploi (PPE). Explications en cinq points sur ce complément de revenu, qui sera versé chaque mois, à partir du 5 février 2016, aux personnes en activité, sous conditions de ressources, soit quelque 5,6 millions d’actifs potentiellement éligibles.Pourquoi cette prime est-elle instituée ? La prime d’activité est une nouvelle aide qui vise à encourager l’activité en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs modestes. Elle remplacera, à partir du 1er janvier, deux dispositifs jugés trop complexes et peu efficaces : le RSA activité et la PPE. C’est l’une des mesures majeures de la loi sur le dialogue social, votée en juillet.La PPE était un crédit d’impôt attribué aux foyers fiscaux dont l’un des membres au moins exerce une activité professionnelle, sous conditions de ressources. Environ 6 millions de foyers fiscaux en bénéficiaient, soit la quasi-totalité des bénéficiaires théoriques mais son montant moyen mensuel était de seulement 36 euros.Quant au RSA activité, c’était une aide sociale différentielle, attribuée par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA) (comme le sera la nouvelle prime d’activité). Pour en bénéficier, il fallait d’abord établir un dossier accompagné des justificatifs nécessaires. Les moins de 25 ans n’y avaient pas accès, sauf s’ils avaient charge de famille ou s’ils avaient exercé une activité à temps plein au moins deux ans sur les trois années précédentes.Créé en 2009, c’était un aménagement du revenu minimum d’insertion (RMI) permettant de cumuler de façon pérenne l’aide sociale avec des revenus d’activité. Il ne bénéficiait qu’à seulement 700 000 personnes, pour un montant moyen de 176 euros. Cette prestation était notoirement sous-utilisée, avec à peine un tiers des bénéficiaires potentiels qui en faisaient la demande.À qui cette aide est-elle destinée ? Selon la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine, la cible de cette prime, « ce sont ceux qui travaillent et ont parfois le sentiment qu’ils gagnent trop pour avoir droit à des aides de solidarité nationale et pas assez pour avoir droit aux baisses d’impôt votées il y a quelques mois ». Il s’agit en l’occurrence de cibler les personnes qui gagnent moins de 1 500 euros nets par mois pour un célibataire, âgées d’au moins 18 ans. Le versement étant fonction des revenus au cours des trois derniers mois.À la différence des dispositifs précédents, les jeunes actifs de 18 à 25 ans y auront droit dans les mêmes conditions que les autres. Etudiants et apprentis seront également éligibles s’ils justifient, dans le trimestre concerné, de revenus d’activité suffisants (au moins égal à 893,25 euros par mois).Cependant, comme le gouvernement doit faire face à des restrictions budgétaires, aucun fonds supplémentaire n’est prévu pour financer cet élargissement. L’enveloppe initiale de 4 milliards d’euros annoncée par M. Valls dès mars, lors de sa présentation du plan national de lutte contre la pauvreté, est inchangée. Soit environ autant que les coûts cumulés du RSA-activité et de la PPE.Ce que l’on sait de la future prime d’activitéComment savoir si vous pouvez y prétendre ? Les bénéficiaires potentiels de la prime d’activité peuvent vérifier s’ils y ont droit et combien ils percevront à partir de 2016 grâce à un simulateur en ligne, accessible sur le site de la CAF, lancé mi-décembre. Les travailleurs indépendants, eux, doivent patienter jusqu’à début janvier pour pouvoir faire une simulation.Le test prend moins de deux minutes à faire. Vingt-quatre heures après son lancement, les internautes avaient déjà réalisé près de 650 000 simulations de droits, dont plus de la moitié a conduit à une préinscription à la prime d’activité, selon la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf).Attention cependant, les montants « n’ont qu’une valeur indicative. Ils pourront être différents après calcul de votre droit par la caisse d’Allocations familiales », prévient le simulateur qui précise qu’à partir du 1er janvier, une version plus exhaustive permettra « une estimation plus fine ». Il est par ailleurs possible de laisser ses coordonnées pour être recontacté par sa CAF en janvier. Quelles démarches faut-il effectuer pour bénéficier de la prime ? Le dispositif sera géré par les CAF. Il sera donc déclaratif. Si vous remplissez les conditions pour bénéficier de cette prime, il faudra effectuer une demande en ligne sur les sites de la CAF et du MSA à partir du 6 janvier 2016. Aucun formulaire papier, aucun justificatif ne seront nécessaires et un accompagnement est prévu par les CAF.Pour 2016, le gouvernement a prévu que la moitié des ménages éligibles demanderait cette prime. Seuls les actuels bénéficiaires du RSA activité la percevront automatiquement.Quels seront les montants de ce complément de revenu ? Un célibataire sans enfant dont le salaire mensuel est de 1 300 euros nets par mois, sans autres ressources, percevra par exemple une prime d’activité de 97 euros par mois.Un couple avec deux enfants, dont les revenus mensuels sont au smic (environ 1 140 euros nets par mois à partir du 1er janvier) percevra une prime d’environ 245 euros par mois.Ces montants correspondent à des personnes qui ne sont pas propriétaires de leur logement.Lire la tribune :La prime d’activité, entre espoirs et regrets Réforme du droit des stages, le gouvernement propose sa réforme aux Nations unies • Mis à jour le Eric Nunès Dans cette lettre, la ministre promeut la toute nouvelle protection qu’offre aux stagiaires la législation française. En l’occurrence la loi sur l’encadrement des stages, votée le 10 juillet 2014. Et si les décrets d’application n’ont été promulgués que plus d’un an plus tard, le 26 octobre 2015, l’envoi du courrier à son excellence Ban Ki-moon a été plus diligent.Vingt-quatre heures après la publication des textes d’application, la ministre a envoyé sa missive, qui vante « une législation complète permettant de mieux définir les stages comme un dispositif de formation ».Précarité au sein même de l’institutionPourquoi l’ONU s’inspirerait-elle du droit français pour réformer leur administration ? L’institution n’a pas apprécié de se retrouver sous le feu des médias parce qu’elle ne défraie pas les membres les plus fragiles de son administration. L’histoire a été abondamment relayée par la presse durant l’été 2015.David Hyde, un Néo-Zélandais de 22 ans, stagiaire sans le sou des Nations unies, orchestre la médiatisation de sa situation : dans l’univers cossu des plus hautes administrations onusiennes, les stagiaires ne sont, en effet pas rémunérés, leurs frais de transport ne sont pas remboursés, leur logement est à leur charge. Le jeune homme pose devant une tente plantée à Genève, son seul abri avant d’aller travailler gratuitement pour l’institution. L’image fait le tour du monde.Un stagiaire de l’ONU a vécu sous une tente pour protester contre son absence de rémunérationMême si David Hyde a avoué, par la suite, une mise en scène, la précarité des stagiaires des Nations unies est une réalité. L’épisode suscite un malaise au sein de l’institution. Ahmad Fawzi, l’un des porte-parole de l’institution, a dû expliquer, le 14 août, le fonctionnement interne de l’administration : « Il n’y a pas de ligne de budget pour le paiement des stagiaires. » Aux Etats membres d’accorder l’argent nécessaire pour les défrayer.Doutes du ministère des affaires étrangèresLes stagiaires onusiens pourront-ils bénéficier d’un coup de pouce ? « La question est à l’ordre du jour de la 5e commission de l’assemblée générale des Nations unies, qui gère les questions administratives et financières », affirme le ministère de l’éducation nationale. Elle devrait être examinée dans un an, fin 2016.Quant aux chances de révision du système actuel au sein des Nations unies pour le rendre plus équitable, le ministère des affaires étrangères français ne cache pas ses doutes : la France ne pourra porter seule une mesure entraînant une hausse des dépenses. L’indemnisation des stagiaires ne doit « pas entrer en contradiction avec le nécessaire contrôle de l’évolution des budgets des organisations internationales », précise le Quai d’Orsay dans une réponse à une question du député Les Républicains Bernard Accoyer.Un long chemin reste encore à parcourir avant que l’indemnisation des stagiaires de l’ONU devienne une réalité.Malgré la loi « stagiaires », les abus continuent Eric Nunès Journaliste La jeune réfugiée qui avait pleuré devant Merkel pourra rester en Allemagne jusqu’en 2017 • Mis à jour le L’adolescente palestinienne qui avait pleuré après que la chancelière allemande lui a dit qu’elle risquait l’expulsion a obtenu le droit de rester en Allemagne pour une année supplémentaire, en raison de la bonne intégration de sa famille et de ses excellentes notes à l’école, rapporte le journal Bild.Reem Sahwil était présente lors d’une émission de télévision dans laquelle Mme Merkel répondait aux questions de l’audience, en juillet. Âgée de 14 ans, elle avait raconté qu’elle et sa famille attendaient de régulariser leur situation depuis quatre ans. Elle avait éclaté en sanglot après la réponse de la chancelière, qui tentait de lui faire comprendre que l’Allemagne ne pouvait accueillir toutes les demandes d’accueil de migrants et de réfugiés.Cinq mois plus tard, les autorités de Rostock ont donc prolongé le permis de séjour de la famille Sahwil jusqu’en mars 2017, selon Bild, qui cite des sources anonymes au sein des services d’immigration.Le nombre de migrants arrivés en Allemagne en décembre a diminué de plus de moitié par rapport à novembre, selon les statistiques de la police fédérale. Un déclin probablement dû au mauvais temps en mer Egée, principale voie de transit des réfugiés vers l’Europe, et aux contrôles plus stricts appliqués à ses frontières par la Turquie.Du début du mois jusqu’au 20 décembre, environ 73 500 migrants sont arrivés en Allemagne contre 170 000 sur la même période en novembre. Sur ces entrants, environ 6 000 personnes ne font que transiter par l’Allemagne pour se rendre en Scandinavie.Le nombre d’arrivées quotidiennes a varié de 2 000 à 5 000 en décembre.D’après les données du recensement à l’entrée sur le territoire, 965 000 réfugiés ou migrants sont arrivés en Allemagne en 2015 à la fin du mois de novembre, ce qui signifie que le million est probablement dépassé désormais. Le gouvernement renonce à changer le calcul des APL • Mis à jour le Le gouvernement a finalement renoncé à modifier les règles du calcul des aides personnalisées au logement (APL) pour les jeunes de moins de 25 ans, selon une source proche du dossier citée par l’AFP, confirmant une information de Libération.Au moment de calculer le montant de l’APL pour les jeunes de moins de 25 ans, le montant aurait été basé sur la situation financière du jeune au moment où il constitue son dossier, et non plus en regardant la situation fiscale deux ans auparavant. Selon les syndicats étudiants, entre 150 000 à 170 000 jeunes en insertion professionnelle auraient perdu jusqu’à 800 euros par an.Le projet a finalement été abandonné, pour tenir compte des difficultés financières auxquelles sont confrontés les jeunes qui rentrent sur le marché du travail, selon la source proche du dossier citée par l’AFP. Le ministère du logement n’a pas réagi, pour confirmer ou démentir cette information.« Un désastre social comme politique »Les syndicats étudiants, en revanche, tiennent le recul pour acquis. Pour la FAGE, principale fédération d’associations étudiantes, il s’agit d’un « retour à la raison du gouvernement » :« Supprimer par voie de décret la dérogation existante qui permet aux jeunes salariés précaires une meilleure prise en compte de leur situation fragile aurait été un désastre social comme politique. »En novembre, l’exécutif avait déjà reculé sur un amendement qui prévoyait le versement sous condition de ressources des APL aux étudiants en les rendant dépendantes des revenus des parents des étudiants qui en faisaient la demande, et non plus du logement en lui-même.Ce deuxième recul en deux mois sur ce dossier permet à François Hollande de rester cohérent par rapport à sa promesse de sanctuariser ces aides pour les jeunes en 2016 – hormis pour les étudiants dont les parents sont assujettis à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), d’ores et déjà rendus non éligibles.La publication des nouveaux chiffres du chômage de décembre montre - 1,1 % d’inscrits à Pôle emploi en un mois chez les moins de 25 ans, soit une baisse de 4,5 % sur l’année 2015.Avec les étudiants précaires de Tours : « On n’a jamais vu autant de monde » Chômage : pourquoi la courbe ne s’inverse pas • Mis à jour le A la veille de Noël, une petite note positive. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité, a diminué de 15 000 (- 0,4 %) en novembre, selon les chiffres publiés, jeudi 24 décembre, par Pôle emploi et le ministère du travail. Il s’établit ainsi à 3 574 800.La ministre du travail, Myriam El Khomri, y voit la confirmation d’une tendance à la stabilisation, la hausse du nombre de chômeurs de catégorie A ayant été limitée à 0,1 % sur les trois derniers mois. Le problème, c’est que depuis deux ans aucune baisse mensuelle n’a pu être enregistrée deux mois de suite. Et que, sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi de cette seule catrégorie A est en augmentation de 2,5 %.Quelles sont les raisons de ce chômage persistant ? L’horizon va-t-il se dégager dans l’année qui s’ouvre ? Comment et sur quoi le gouvernement compte-t-il agir ? Un rapide tour d’horizon pour comprendre un peu mieux ce sujet de l’emploi en France.Pourquoi le chômage ne se résorbe-t-il pas ? Début décembre, l’Insee a annoncé un bond du taux de chômage au troisième trimestre, celui-ci atteignant 10,2 % de la population active en France métropolitaine, soit son plus haut niveau depuis 1997.Le mois de novembre marque certes une baisse, sur un mois, du nombre des demandeurs d’emploi quand on se limite à observer la catégorie A. Mais, sur un an, il est en hausse de 2,5 %. Surtout, si l’on comptabilise l’ensemble des catégories A, B et C (incluant donc ceux qui sont en activité réduite) en France métropolitaine, le chiffre des demandeurs d’emploi s’élève à 5 442 500, et il est en hausse de 0,1 % sur un mois et de 5,1 % en un an.Ces résultats témoignent d’une activité économique qui reste encore trop fragile pour laisser entrevoir un recul durable du chômage. Le – petit – retour de la croissance, qui ne devrait guère dépasser 1,1 % en 2015 selon l’Insee, est trop poussif pour relancer l’activité, et l’emploi.C’est ainsi que l’emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles est resté stable au troisième trimestre. Neuf cents postes ont même été détruits au cours de ce trimestre, ramenant leur total à 15 847 900. Dans la construction et l’industrie, l’emploi a continué de reculer, de respectivement 0,8 % et 0,5 %. Il faut remonter jusqu’à 2011 pour trouver une création nette d’emploi dans l’industrie.Au total, sur un an à fin septembre, le niveau de l’emploi salarié est en hausse de 0,2 % seulement : les créations d’emplois ne sont donc pas suffisantes pour absorber la hausse naturelle de la population active. En 2014, 160 000 actifs sont arrivés sur le marché du travail, selon l’Insee. A en croire les différentes prévisions, même avec une croissance à 1,8 % du produit intérieur brut (PIB), le recul ne serait que de 0,2 point, soit 200 000 emplois créés…Quelles sont les perspectives ? La France a besoin d’une croissance plus forte et plus durable pour parvenir à inverser la tendance sur le front du chômage. Or, sur ce plan, la dernière note de conjoncture de l’Insee, mi-décembre, n’est pas rassurante : au quatrième trimestre, la croissance du PIB ne devrait atteindre que 0,2 %, soit deux fois moins que ce que prévoyait l’Institut il y a encore deux mois.A ce titre, un indicateur inquiète toujours : celui de l’inflation. Les prix à la consommation ont baissé de 0,2 % en novembre. Sur un an, les prix sont stables. Mais cette inflation molle, quasiment généralisée en zone euro, est synonyme de croissance anémique et elle est risquée pour l’économie si elle s’installe.Sombre tableau pour l’économie françaiseIl y a quelques bonnes nouvelles cependant dans ce tableau peu réjouissant. Tout d’abord, la production industrielle a progressé de 0,5 % en octobre par rapport au mois précédent. Sur les trois derniers mois, elle est en hausse de 2,3 % par rapport aux trois mêmes mois de 2014.Par ailleurs, après avoir baissé de − 11 000 au premier trimestre, l’emploi intérimaire a augmenté au cours du deuxième trimestre de + 20 000, puis de + 16 000 au troisième trimestre (alors qu’on s’attendait à une hausse de 4 000 emplois intérimaires). Cette dynamique devrait se prolonger : + 16 000 et + 14 000 pour les deux premiers trimestres 2016.Hausse de l’intérim, un bon signal pour l’emploiOr, en général, quand la reprise arrive, les entreprises commencent par recruter des intérimaires, avant de pérenniser les embauches. La reprise, le gouvernement dit l’entrevoir en 2016 : il table sur une hausse de 1,5 % du PIB.Cette estimation est toutefois jugée ambitieuse par les économistes. Selon l’Insee, de nombreux aléas demeurent : les effets des attentats, dont la persistance, début 2016, reste difficile à évaluer, ou encore l’ampleur du ralentissement dans les pays émergents, qui a pesé sur le commerce extérieur.Cela fait dire aux experts de l’Insee que le chômage « devrait baisser légèrement pour retrouver, à la mi-2016, son niveau de 2015 » (10,4 %). De véritable inversion de la courbe, il n’est toujours pas question.Que compte faire le gouvernement ? Dès le lendemain de la défaite des élections régionales, marquées par la progression du vote Front national avec un « sujet chômage » qui reste l’une des principales préoccupations des Français, le premier ministre, Manuel Valls, a annoncé, le 14 décembre, la préparation d’« un plan massif de formation pour les chômeurs » et des mesures pour doper l’apprentissage.Selon la ministre de l’emploi, Myriam El Khomri, l’accompagnement des personnes peu qualifiées sera au cœur du plan pour l’emploi qui doit être présenté en janvier. La ministre planche aussi sur la réforme du code du travail, prévue pour mars.La formation des chômeurs a un effet immédiat : ces personnes n’étant plus comptabilisées dans les statistiques à partir du moment où elles commencent une formation, cela fait baisser rapidement les chiffres. A moyen terme, cette mesure peut toutefois avoir des effets positifs si les qualifications sont bien ciblées.Le gouvernement prépare un « plan massif » de formation pour les chômeursM. Valls a aussi promis de valoriser l’apprentissage alors que ces contrats en alternance entre l’entreprise et les études ont faibli de 8 % en 2013 et de 4 % en 2014. Un geste vers les jeunes, particulièrement touchés par le chômage. Cependant, selon l’économiste Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), cette mesure repose en partie sur une erreur de diagnostic : si l’apprentissage baisse, c’est surtout, selon lui, parce que le secteur du BTP ne se porte pas bien.Que faut-il attendre des mesures pour l’emploi annoncées par Manuel Valls ?Le premier ministre a également dit vouloir « encourager » les emplois de service (aide à domicile, garde d’enfants, jardinage…). De plus, un nouveau traitement contre le chômage de longue durée pourrait être testé. Une proposition de loi des députés socialistes, dite « d’expérimentation territoriale » visant à ramener à « zéro » le nombre de personnes qui cherchent un emploi depuis au moins un an, a été adoptée, à l’unanimité, par l’Assemblée nationale le 10 décembre.Ce texte prévoit d’offrir à des chômeurs de longue durée un poste en CDI dans des activités socialement utiles. Le dispositif devrait d’abord s’appliquer dans une dizaine de territoires, pendant cinq ans.Un remède pour ramener à « zéro » le chômage de longue durée ?Il reste désormais quelques mois à François Hollande pour tenir sa promesse « d’inverser la courbe du chômage ». Il en a fait une condition pour se présenter à l’élection présidentielle de 2017. Lire : Le post du blog Lui Président : Inversion de la courbe du chômage Déchéance de nationalité, la double faute de François Hollande • Mis à jour le Editorial du Monde. François Hollande a donc tranché. Annoncé le 16 novembre devant le Congrès, trois jours après les terribles attentats djihadistes de Paris, le projet de révision de la Loi fondamentale ne vise pas seulement à constitutionnaliser l’état d’urgence. Il prévoit également la possibilité de déchoir de leur nationalité française des binationaux condamnés par la justice pour des crimes terroristes. Cette disposition existe déjà pour les binationaux qui ont acquis la nationalité française. Elle serait donc étendue à ceux qui sont nés en France.La décision du chef de l’Etat a immédiatement suscité de très vives critiques. A droite, l’on dénonce un nouveau cafouillage gouvernemental et l’on demande la démission de la ministre de la justice, qui avait annoncé l’abandon de cette mesure avant d’être démentie de manière cinglante. A gauche, les communistes, les écologistes et bon nombre de socialistes fustigent le principe même d’une telle déchéance de nationalité – unanimement condamnée par la gauche lorsque Nicolas Sarkozy, alors président, l’avait proposée, en 2010 –, mais aussi son inefficacité et les calculs politiques qui l’inspireraient.En France, environ 3,3 millions de personnes ont deux nationalitésCouac gouvernementalQu’en est-il ? Le couac gouvernemental ? Il est indéniable et spectaculaire, mais reste anecdotique au regard de l’enjeu. Le chef de l’Etat avait annoncé cette mesure devant le Congrès. Il persiste et signe. C’est son pouvoir, il l’assume. Les calculs politiques ? Ils ne sont évidemment pas absents. Depuis les attentats terroristes, François Hollande s’est placé, et c’est son rôle, en premier défenseur de la sécurité des Français et de l’unité nationale, au-delà des frontières partisanes. Que cela prenne la droite et l’extrême droite à contre-pied n’est certainement pas pour lui déplaire, même s’il prend le risque de braquer sa majorité et son électorat, à dix-huit mois de l’élection présidentielle. Après tout, c’est son affaire.L’efficacité de cette mesure dans la lutte contre le terrorisme ? Le premier ministre lui-même a reconnu que ce « n’est pas l’enjeu premier ». Qui peut, en effet, imaginer qu’une telle déchéance ait quelque pouvoir dissuasif que ce soit sur un terroriste décidé à passer à l’acte ? Manuel Valls a, en revanche, souligné « le caractère hautement symbolique » de cette disposition. Et l’on peut admettre que les symboles comptent dans un pays sourdement traumatisé par les attentats du 13 novembre et la menace majeure qu’ils continuent à faire peser. C’est la responsabilité du chef de l’Etat de tout faire pour éviter que le pays ne « disjoncte » devant l’agression dont il est la cible.Déchéance de nationalité : comment modifie-t-on la Constitution ?La fin ne justifie jamais tous les moyensMême au prix du renoncement à des principes fondamentaux ? La réponse est évidemment non. Car la décision présidentielle constitue une double et lourde faute. D’une part, elle porte directement atteinte au principe d’égalité des citoyens, fondement de la République inscrit à l’article 2 de la Constitution. Elle revient, en effet, à instituer deux catégories de Français, ceux qui le seraient sans conteste et ceux qui ne le seraient pas complètement au motif que leurs parents ou grands-parents ne l’étaient pas. Comme la République, la citoyenneté est indivisible. D’autre part, en reprenant à son compte une mesure réclamée depuis longtemps par le Front national, le chef de l’Etat prend la responsabilité, majeure, d’en banaliser la détestable logique xénophobe.La fin ne justifie jamais tous les moyens. Y compris dans la « guerre » contre le terrorisme.La déchéance de nationalité heurte la gauche En Israël, les images choquantes d’extrémistes juifs célébrant la mort d’un bébé palestinien • Mis à jour le Les images, diffusées mercredi sur la chaîne israélienne Channel 10, ont choqué. Elles montrent des extrémistes juifs célébrant et moquant la mort d’Ali Dawabsheh, un bébé palestinien brûlé vif avec ses parents dans un incendie criminel en Cisjordanie au mois de juillet.La scène a lieu lors d’un mariage, il y a une dizaine de jours à Jérusalem. Une foule de jeunes juifs orthodoxes dansent, armes à la main, en faisant passer, et en la poignardant, une photographie d’Ali Dawabsheh.Les autorités israéliennes ont annoncé avoir ouvert une enquête après la diffusion de ces « images choquantes qui (…) montrent le vrai visage d’un groupe qui constitue un danger pour la société israélienne et la sécurité d’Israël », selon le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.« Nous ne sommes pas prêts à accepter des gens qui nient les lois de l’Etat et ne considèrent pas qu’ils y sont assujettis. »Plusieurs leaders nationalistes appartenant à la mouvance des colons ont dénoncé les images et le ministre de l’éducation et chef de file du parti nationaliste religieux Foyer juif, Naftali Bennett, partisan de la colonisation, a dit qu’il s’agissait de « terroristes dont le but était de démanteler l’Etat d’Israël ».Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer »« Organisation terroriste juive »L’incendie criminel qui a décimé la famille Dawabsheh (seul un enfant de 4 ans, grièvement brûlé et toujours hospitalisé, a survécu) passe pour l’un des déclencheurs de la vague actuelle de violences en Israël et dans les Territoires palestiniens.Selon les médias israéliens, le marié qui apparaît sur la vidéo était un membre connu de l’extrême droite, questionné dans le passé sur son rôle présumé dans des actes de « terrorisme juif », et nombre des invités étaient des amis ou des proches des suspects arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’incendie.Selon le Shin Beth, le service de sécurité intérieur, les suspects arrêtés dans le cadre de cette enquête sont tous « des jeunes soupçonnés d’appartenir à une organisation terroriste juive et d’avoir commis des attentats ». Près de cinq mois après les faits, aucune inculpation n’a encore eu lieu, même si les autorités ne cessent de dire qu’elles sont imminentes.Une spirale de la violence qui continue à Noël De l’avis général, ce retard judiciaire a contribué à la multiplication des attaques menées par de jeunes Palestiniens depuis plusieurs mois.Lors des 48 heures qui ont précédé les célébrations de Noël à Bethléem, au moins cinq incidents ont eu lieu :Jeudi, des attaques à la voiture, à l’arme blanche ou au tournevis contre l’armée ont eu lieu en Cisjordanie lors desquelles les trois assaillants palestiniens ont été tués. Un autre Palestinien a été tué par l’armée dans le camp de réfugiés de Qalandia, entre Ramallah et Jérusalem.Mercredi, deux Israéliens sont morts après une attaque au couteau menée par des Palestiniens, l’un après avoir « apparemment » été touché par des tirs perdus de la police.Depuis le 1er octobre, 129 Palestiniens, 19 Israéliens ainsi qu’à un Américain et un Erythréen ont été tués dans de telles attaques, selon un décompte de l’AFP. La grande majorité des Palestiniens tués l’ont été en commettant ou en tentant de commettre des attaques, à l’arme blanche pour la plupart mais également à la voiture bélier et à l’arme à feu.Israël contraint d’affronter l’extrémisme juif D’où vient l’expression « jeu vidéo », et pourquoi elle ne prend pas de « s » au pluriel • Mis à jour le William Audureau « Ouvrir l’article. Lire “jeux vidéos” (avec un “s”). Fermer l’article », commente laconiquement un confrère sur Twitter. « Ça existe encore donc des journalistes professionnels qui font encore la faute sur jeux vidéoS ? », s’interroge un internaute stupéfait. « Je suis contre la déchéance de nationalité… enfin, sauf pour ceux qui écrivent jeux vidéoS avec un “S” bien évidemment », ironise un troisième.La lente naissance du syntagme « video games »Si le mot provient du latin, l’adjectif vient lui de l’anglo-américain video, apparu en 1935. Le Trésor de la langue française informatisé (TLFI) retrace ainsi un itinéraire parti des Etats-Unis et arrivé en France au début des années 1950, d’abord en tant que synonyme de télévision (chaîne de video, poste de video, etc., alors sans accent), puis comme adjectif, en 1958 dans les syntagmes bande vidéo et vidéo-magnétique.Son développement suit, dès lors, celui de la technologie de l’après-guerre : vidéophone (1955), vidéothèque (1970), vidéocassette (1971), jusqu’à vidéoclub (1980), en passant, donc, par vidéojeu, puis jeu vidéo. Le syntagme s’installe toutefois progressivement.Le tout premier brevet de console, publié le 17 avril 1973 après sept années de développement, parle de TV Gaming and training apparatus (« appareil de jeu et d’entraînement TV »).Mort de Ralph Baer, inventeur de la première console de jeu vidéoAtari, le constructeur de Pong, emploie dans ses dépliants de 1972 la périphrase video skill games (« jeux vidéo d’adresse »). Son antenne française décrit quant à elle son célèbre jeu de raquettes comme un « jeu de tennis vidéo ». L’expression anglaise videogames, sur laquelle est calquée jeu vidéo, n’émerge qu’avec la toute première génération de consoles analogiques, entre 1975 et 1979. Toutes ou presque embarquent le même circuit intégré, qui permet de jouer à des ersatz de Pong sur un téléviseur domestique – d’où le terme video. Ce qui les différencie, c’est leur couleur, leur forme, et leur nom : Telegame, Videogame, TV Sport, Video Attack, ou encore TV Game.Dès 1976, la boutique australienne Applied Technology propose aux bricoleurs du dimanche des kits pour bâtir leur console, baptisés Video Game. Dans le même temps, le constructeur de jouets japonais Epoch lance sur l’archipel la bien nommée ビデオゲム (bideo gêmu, prononciation nippone de video game), tandis que les pays européens lancent des déclinaisons locales (videospiele en allemand, juegos video en espagnol, video giocchi en italien, videojogos en portugais).En France, en 1977, Philips commercialise ainsi des consoles baptisées Vidéojeu ; et Thomson, la gamme des machines Jeu Vidéo. Ce n’est que progressivement que, par antonomase, à l’image de « frigidaire », le mot « jeu vidéo » passe du nom de marque au vocabulaire public.Adjectif invariableLe TLFI relève un des tout premiers emplois du terme en tant que nom commun dans un article du Point de 1978, en pleine explosion de l’électronique miniature :« Le circuit intégré, on le retrouve en effet dans les calculatrices électroniques, les montres à quartz, les jeux vidéo. »D’abord en concurrence avec vidéo-jeu – que Philips continue d’employer pour ses produits jusqu’en 1982 –, l’expression « jeu vidéo » finit par s’imposer définitivement au milieu des années 1980.Depuis, son pluriel invariable s’est imposé presque partout, mais tel un serpent de mer, l’accord ressurgit à intervalles réguliers, au grand dam des passionnés. Si certains respectables dictionnaires de la fin des années 1970 acceptent encore le pluriel en « s » de jeux vidéo, et que l’Office québécois de la langue française va jusqu’à le conseiller – suivi par Le Petit Robert 2015 –, l’usage en français métropolitain est d’écrire « jeux vidéo ». C’est notamment la recommandation du Larousse et du Trésor de la langue française.Pourquoi cette excentricité, alors que d’autres mots français tout aussi latins d’origine que vidéo prennent un « s » au pluriel, comme quidam, forum, ou vidéo lui-même quand il est employé comme nom seul ? Parce qu’employé dans le syntagme « jeu vidéo », ce dernier terme, même si son placement en complément de jeu lui donne une valeur indéniable d’adjectif, peut rester considéré comme un substantif ; on sous-entend des jeux « en vidéo », « utilisant la vidéo ». Comme on peut parler de cafés filtre (« préparés au filtre ») ou de légumes vapeur (« cuits à la vapeur »)…Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une particularité du français. Quelle que soit la langue, sous la probable influence de l’anglo-américain, video ne prend quasi jamais de « s ». Certains y verront une défaite nationale, d’autres le triomphe d’une génération technophile élevée dans un imaginaire transnational commun. Elle a en tout cas une fonction sociale à ne pas sous-estimer : rappeler que les férus de la manette peuvent aussi être des ayatollahs de l’orthographe. William Audureau Journaliste au Monde Une « vie de carabin » racontée en BD • Mis à jour le Eric Nunès Interne des hôpitaux et auteur de bandes dessinées, Védécé chronique en bande dessinée sa vie d’apprenti médecin dans le deuxième opus de Vie de carabin.Védécé, c’est curieux comme pseudo ? Vous l’avez construit comment ? Védécé : C’est tout simplement les initiales de Vie de carabin, la chronique en bande dessinée de mon quotidien d’étudiant en médecine, que je tiens sur les réseaux sociaux depuis quatre ans. Ce sont des dessins humoristiques, mais il m’arrive aussi de dénoncer les dérives de l’hôpital. C’est la raison pour laquelle je dois être anonyme. Quand on m’a proposé de faire le premier album, il a donc fallu trouver un pseudo. VéDéCé est venu assez rapidement, en référence à Hergé [pour RG : Georges Rémi].Comment un interne, qui, selon votre BD, travaille 80 heures par semaine parvient-il à faire un livre par an ? Il m’a fallu deux ans pour écrire ce tome II. Environ neuf mois pour écrire le scénario et quinze mois pour le dessin. C’est deux fois plus que ce que mettent des dessinateurs professionnels. Et encore, j’avais heureusement acquis un peu d’expérience en écrivant le premier tome. Quand quelque chose d’intéressant m’arrivait dans la journée, je le notais sur mon téléphone, et je l’intégrais le soir dans le scénario. Tout ce que je raconte dans mes livres est inspiré de mon expérience à l’hôpital. Même les éléments les plus drôles ou les plus choquants. Et il y a matière ! Avant ce livre, je me demandais pourquoi aucun interne n’avait jamais sorti de bande dessinée sur son quotidien. Maintenant je sais… J’ai passé tous mes temps libres sur ce 2e tome. Certains dorment pendant leurs jours de repos, moi je dessine pour évacuer. La difficulté à faire votre premier diagnostic, première ordonnance… C’est autobiographique ?Oui. Tout ce qui apparaît dans cet album est tiré de la réalité. J’ai déjà eu quelques retours d’internes sur le 2e tome, qui m’ont confié s’être reconnus dans ce que je raconte. Cela fait plaisir de voir que j’ai visé juste en dénonçant des tracas quotidiens, que je ne suis pas le seul à avoir. Mais puisque mon livre sert aussi à dénoncer les dérives, avoir de tels retours est peut-être également préoccupant…Vous représentez aussi des scènes d’orgie. Est-ce également autobiographique ?C’est amusant comme définition. Mais encore une fois tout est vrai. Il faut bien comprendre que les internes sont soumis à un grand stress au quotidien avec une grande charge de travail. Les moments pour se lâcher sont rares. Alors, quand on en a, toute la pression s’évacue. On exploserait sinon. Pour ma part, j’évacue en dessinant. Vous dessinez un hôpital qui s’apparente à une grande machine, presque une usine. En même temps, chaque engrenage est un humain. Il en ressort beaucoup d’humanité. Est-ce ainsi que vous vous représentez l’hôpital ? J’ai essayé en tout cas d’être le plus fidèle à la réalité tout en gardant un ton humoristique. L’hôpital public est une grande structure, où la rentabilité prime sur les conditions de travail. La France s’est d’ailleurs fait condamner cette année pour les conditions de travail qu’elle imposait à ses internes. On passe pour une profession « privilégiée », alors qu’on bosse 70 heures par semaine en étant payés la moitié du SMIC… On est censés faire un métier humain, mais le système veut que nous soyons des machines : travailler, travailler, travailler… jour et nuit. Parfois, et même souvent, au détriment de la sécurité des patients.Dans ce livre, j’essaye d’évoquer tous ces aspects, en rappelant qu’il y a un côté humain. Envers les patients mais également envers les soignants.Lors de votre prochaine BD, vous allez faire des visages à vos personnages ? Non. Depuis que je dessine sur Internet, j’ai toujours dessiné mes personnages avec cet aspect. C’est un peu devenu ma marque de fabrique, ce qui a permis à mes dessins d’être identifiés. Comme le disait une critique, ce style graphique est parfaitement adapté aux anecdotes de l’hôpital, en respectant le secret médical, et en permettant de se projeter sur n’importe quel personnage.Vie de carabin tome II, S-Editions, 134 pages. 14 euros. Eric Nunès Journaliste Chômage : très légère embellie en novembre en France • Mis à jour le Patrick Roger Une éclaircie avant les fêtes de fin d’année sur le front du chômage. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, sans activité et tenus de rechercher un emploi, a diminué de 15 000 (– 0,4 %) en novembre, selon les chiffres publiés, jeudi 24 décembre, par Pôle emploi et le ministère du travail. Il s’établit à 3 574 800, soit une augmentation de 2,5 % sur un an.Le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C (incluant ceux qui sont en activité réduite) en France métropolitaine reste toutefois en hausse. Il s’élève à 5 442 500, soit une augmentation de 0,1 % sur un mois et de 5,1 % en un an.En France, y compris l’outre-mer, le nombre de demandeurs d’emploi est de 3 833 400 pour la catégorie A (+ 2,3 % sur un an) et de 5 743 600 pour les catégories A, B et C (+ 4,9 %).Lire nos explications :Chômage : pourquoi la courbe ne s’inverse pasExtension de la précarité et chômage de longue duréeParmi les enseignements que l’on peut tirer de ces chiffres :La diminution du nombre de demandeurs d’emploi dans la catégorie A continue de s’accompagner d’une hausse dans les autres catégories, significative d’une extension ininterrompue de la précarité.L’amélioration est toutefois plus sensible pour les jeunes de moins de 25 ans, dont le nombre d’inscrits à Pôle emploi baisse de 6 000 en un mois (– 1,1 %), soit une diminution de 4,5 % sur un an.Le chômage de longue durée continue de progresser : 2 447 300 demandeurs sont à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an, un chiffre en hausse de 9,7 % sur un an, tandis que le nombre de demandeurs inscrits depuis plus de trois ans a progressé de 16,5 %.En France métropolitaine, l’ancienneté moyenne des demandeurs d’emploi atteint 570 joursLa ministre du travail, Myriam El Khomri, voit dans ces chiffres la confirmation d’une tendance à la stabilisation, la hausse du nombre de chômeurs de catégorie A ayant été limitée à 0,1 % sur les trois derniers mois. Le problème, c’est que, depuis deux ans, aucune baisse mensuelle n’a pu être enregistrée deux mois de suite.Les résultats sur le plan de l’activité économique restent encore trop fragiles pour laisser entrevoir un recul durable du chômage, cette fameuse « inversion de la courbe » promise par François Hollande.Lire sur Les Décodeurs :Neuf graphiques qui relativisent la baisse du chômage Patrick Roger Journaliste au Monde Drones : trois conseils pour bien débuter Nicolas Six Vous êtes tentés par l’achat d’un drone ? Ces engins filment des images de plus en plus belles et leur tarif se démocratise peu à peu… Mais ces outils ne sont pas des jouets : ils restent difficiles à piloter, nécessitent de l’entraînement et ne peuvent pas voler partout. Voici quelques conseils si vous décidez de franchir le pas.1) Se formerDe nombreux drones se pilotent avec deux outils : une grosse télécommande sur lequel on fixe un smartphone. Mais soyez prévenus : rien n’est simple. Comptez au minimum quelques dizaines de minutes avant de réussir à faire voler votre drone. Le simple fait de démarrer les moteurs est complexe lorsqu’on n’a pas décortiqué le mode d’emploi. Le catalogue des bêtises possibles est tellement vaste que cette lecture paraît indispensable. Il suffit par exemple de désactiver le pilotage satellite par erreur et l’atterrissage devient un vrai challenge. Avec un engin aussi coûteux, une bonne séance de formation est recommandée. Vous pouvez ainsi lire le livre de Frédéric Botton, Les drones de loisirs (éditions Eyrolles) ou notre article sur le pilotage du DJI Phantom 3. Surtout, regardez quelques vidéos de prise en main de votre drone sur Internet.Les drones sont souvent imprévisibles. Soyez prudents : progressez par petits pas, ne décollez pas lorsqu’un attroupement se forme autour de vous. Si vous avez des enfants, achetez des carènes pour protéger les hélices (20 euros). Les pales des drones sont fines et tournent à 10 000 tours/minute. Elles peuvent entailler profondément un doigt ou un avant-bras. Plus le drone est lourd, plus ses moteurs sont puissants, plus il est dangereux.Lorsqu’on investit dans un tel matériel, on n’a nulle envie de le détruire le premier week-end. Nous vous conseillons de vous préparer au pilotage avec un drone d’entraînement, de taille minuscule, qu’on peut faire voler dans un salon. Il vous permettra d’acquérir les bons réflexes. On trouve des microdrones comme le Hubsan X4 aux alentours de 50 euros. Ils résistent beaucoup mieux aux chocs que leurs grands frères et leurs hélices sont quasi inoffensives.Ces drones XS sont au final beaucoup plus difficiles à maîtriser. Une fois domptés, vous serez prêts à prendre en main un drone XL. Avant de sortir avec votre drone, n’oubliez pas de vous renseigner sur les terrains où le vol est autorisé. Vous seriez étonnés du nombre d’aérodromes, d’héliports et de zones interdites en France. 2) Choisir son lieu de volLa législation française est particulièrement stricte : les lieux les plus agréables à filmer sont presque tous interdits. Le vol est interdit au-delà de 150 mètres d’altitude, car le drone entre dans l’espace aérien. Vous risqueriez essentiellement de croiser des hélicoptères. Or pour des raisons évidentes de sécurité, drones et hélicoptères doivent impérativement rester à l’écart les uns des autres. Toutes les grandes villes sont totalement interdites de vol, que ce soit dans les espaces privés ou publics. Les tribunaux ont condamné des dizaines de pilotes imprudents à des amendes allant de 400 euros à plusieurs milliers d’euros. Dans les petites villes, les banlieues et les villages, il est interdit de voler au-dessus des espaces publics, parcs inclus.En revanche, on a le droit de voler au-dessus des espaces privés, à condition d’avoir l’autorisation du propriétaire. Dans son jardin ou dans celui d’un ami, par exemple. Mais si le terrain est petit, mieux vaut rester à basse altitude et voler prudemment. Si les conditions météo sont mauvaises, le risque est grand de dériver hors zone.Le vol au-dessus d’une personne ou près d’un rassemblement est prohibé. Il faut garder une marge de sécurité pour éviter tout risque de collision. Le pilote est responsable des dommages matériels ou physiques provoqués par son drone. Partout en France, des centaines de zones sont interdites : ce sont les grandes villes et leurs banlieues. Ce sont aussi les couloirs d’atterrissage et de décollage des avions, des hélicoptères et des ULM. Ces zones sont disséminées en ville comme en campagne – vous pouvez consulter leur carte (cochez les cases annexe II et annexe I pour les visualiser). Les zones totalement interdites sont en rouge sombre, les zones où l’altitude est limitée sont renseignées dans d’autres couleurs. Cette carte n’est pas facile à déchiffrer, mais il faut vous y plonger. Si un drone venait à heurter le réacteur d’un avion au décollage, le pire pourrait arriver. A noter, le survol des zones militaires, des centrales nucléaires et des sites industriels sensibles est interdit aussi. On peut obtenir des dérogations aux conditions mentionnées plus haut en préfecture. Mais ces dérogations ne sont accordées qu’aux titulaires d’un brevet de pilote de drone, et uniquement pour des activités professionnelles. Tout vol à motivation commerciale ou publicitaire requiert un brevet de pilote de drone.3) Respecter les règles de sécurité et de respect de la vie privéeLe pilote ne doit jamais quitter son drone des yeux. Le drone ne doit jamais sortir de son champ de vision. Par extension, le vol de nuit est interdit. Voir notre visuel interactif : Bienvenue chez les dronistes Quel drone filme les meilleures vidéos ? Nicolas Six Journaliste au Monde ReportageLa monnaie n’a quasiment plus aucune valeur au Somaliland • Un homme sort de la Banque du Somaliland avec une brouette chargée de billets de Shillings, à Hargeisa en décembre 2015.Crédits : Vincent DefaitScène banale au Somaliland. A quelques dizaines de kilomètres de la capitale Hargeisa, le chauffeur du bus laisse son engin hors d’âge ronfler sur le bas côté le temps qu’un policier monte à bord. A l’avant du véhicule, un homme hurle au passager le prix du billet et une série de chiffres. Le fonctionnaire en arme s’assoit et sort de sa poche un appareil des premiers âges de la téléphonie mobile. Quelques tapotis et c’est réglé. Billet payé. Aucune espèce n’a été échangée. Bienvenue au Somaliland, où la modernité côtoie le dénuement.Avec un taux de change de 8000 shillings somalilandais pour un dollar, même des poches pleines ne suffisent à de simples achats. A ce jour, près d’un tiers de la population aurait ouvert un compte de paiement par téléphone, directement inspiré de ce qui se fait au Kenya. Il fallait bien un peu de créativité pour compenser l’absence d’un système bancaire digne de ce nom. Et s’éviter quelques suées.Somaliland : Berbera, un port au bout de l’attente (1/4) Dans une rue d'Hargeisa, en 2013.Crédits : Pierre LepidiL’explication est un peu juste, mais Abdullahi Haji Jama Ali s’y tient. Sa banque n’y peut pas grand chose, à part faire imprimer au Royaume-Uni des billets de 5 000 que personne n’utilise et croiser les doigts pour que la diaspora continue d’arroser le pays de dollars, de livres britanniques ou autres. Dans les agences de Dahabshiil, champion mondial du transfert d’argent, les liasses de billets recouvrent les comptoirs. Le Somaliland est une Babel financière. « Ca garantie un équilibre, sinon le pays s’écroulerait, analyse le gouverneur de la Banque centrale. Dahabshiil est notre accès au monde extérieur. »C’est surtout le lieu du véritable pouvoir économique dans un pays où le secteur public est rabougri à pas grand chose, fautes de moyens. Le nouveau siège de Dahabshiil se situe à une centaine de mètres des locaux de la banque centrale, cette grosse maison de plain-pied où l’on vient charger des brouettes de cash. Derrière des bureaux aux parois de verre, on passe du somali à l’anglais en faisant chanter les accents londoniens et américains. La moitié du revenu national brut transite ici.Abdirashi Duale, le passeur d’or du Somaliland (2/4)« La créativité des Somalilandais est incroyable », s’extasie avec un enthousiasme un peu forcé le patron de l’entreprise, Abdirashid Duale, entouré de quadras débauchés dans des établissements occidentaux. Nous faisons partie du monde, vous savez, même si le Somaliland n’est pas reconnu. » En janvier 2015, Dahabshiil a lancé son propre système de paiement par SMS, e-Dahab, après le rachat de Somtel, l’autre opérateur téléphonique. Auparavant, l’entreprise avait opéré sa mue vers l’établissement d’une véritable banque.Dahabshiil Bank International, présente au Somaliland et en Somalie depuis 2011, offre des services de banque islamique et des micro-crédits, et s’apprête même à équiper un village modèle en panneaux solaires. Le pays change et s’aligne à petits pas sur les standards internationaux, promettent les cadres de l’entreprise. Pour preuve, l’autre pilier de la finance somalilandaise, Telesom, a lui aussi ouvert sa banque, Dara-Salaam Bank. C’est bien, mais insuffisant pour attirer les entreprises internationales. Le Somaliland demeure à la périphérie des réseaux bancaires.« Cette histoire d’absence de système bancaire et de reconnaissance internationale, ce sont simplement des excuses. Il est toujours possible de faire des affaires », tranche Abdirazak Mohammed. Cet ancien patron d’une entreprise d’informatique londonienne se prépare à investir dans une usine de conditionnement de la viande pour le marché asiatique. L’homme ne s’embarrasse pas de détails. « Le pays est mûr pour les investissements, assure-t-il, peu importe les difficultés. Pendant plus de deux décennies, Dahabshiil a servi le pays en faisant office de banque de facto. »L’étonnante Foire du livre du Somaliland, ce pays qui n’existe pasLes choses ne peuvent qu’aller en s’améliorant. A l’étage au-dessus, dans leurs bureaux de verre, la fine fleur de la finance somalilandaise voit grand. « Nous essayons d’éduquer nos clients », explique Zakaria Hussein Ali, manager général adjoint. Les comptes en banque servent surtout aux entreprises. Nous avons des comptes d’épargne, internationaux, des transferts de banque à banque… Ça sert essentiellement aux opérations d’affaires. » Pour l’heure, les Somalilandais se contentent de leurs comptes téléphoniques.Même si cela reste limité, Dahabshiil a obtenu ce que les Etats refusent au Somaliland : une reconnaissance internationale. « Nous devons faire des efforts supplémentaires pour convaincre des institutions étrangères de travailler avec nous », admet néanmoins Abdirashid Duale. Le patron promet une petite révolution : bientôt, il sera possible d’utiliser des cartes de crédits à Hargeisa. Bientôt. Pour l’instant, la poignée de distributeurs de billets disponibles dans la capitale prennent le sable. Sur chacun d’entre eux, on a scotché la même feuille de papier sur laquelle il est précisé que les appareils sont hors service « pour un certain temps ».En Chine, alertes rouges à la pollution dans une dizaine de mégalopoles • Mis à jour le Une immense concentration de « smog », ce brouillard jaunâtre nocif, s’étendait du nord-est au centre de la Chine, jeudi 24 décembre, obligeant une dizaine de villes dans plusieurs provinces à se placer en alerte rouge, le degré maximal prévu par la loi. Ces dernières semaines, la municipalité de Pékin y avait déjà eu recours pour la première fois.Lire l'analyse :Chine : l’alerte rouge de pollution de l’air, dilemme des officiels Dans la province du Shandong, située entre Pékin et Shanghaï, l’alerte rouge a été décrété dès mercredi, pour la première fois, sur l’ensemble du territoire. Les écoles maternelles, primaires et élémentaires ont été fermées par endroits ; les constructions de bâtiments et de routes ont été suspendues et les habitants incités à rester chez eux. A Xinxiang, dans la province du Henan, la concentration de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) – particulièrement dangereuses pour la santé car elles pénètrent profondément dans les poumons – y dépasse souvent de trente fois le seuil maximal recommandé par l’Organisation mondiale de la santé pour une exposition de 24 heures. Dans la province de Hebei, une des plus polluées de Chine, l’alerte rouge a été décrétée dès mardi. Dans la ville portuaire de Tianjin, une alerte de trois jours a pris fin jeudi matin. Un homme arrêté en Belgique, soupçonné d’avoir été en contact avec les terroristes « avant l’assaut de Saint-Denis » • Mis à jour le Un homme a été arrêté et inculpé en Belgique, jeudi 24 décembre. L’individu, « Abdoullah C., né en 1985, de nationalité belge », a échangé plusieurs appels avec Hasna Aït Boulahcen, cousine de Abdelhamid Abaaoud, l’instigateur présumé des attentats du 13 novembre, « après les attentats terroristes et avant l’assaut de Saint-Denis », selon le parquet belge.Boulahcen et Abaaoud sont morts, ainsi qu’un troisième homme jusqu’ici pas identifié, ont été tués lors d’une fusillade dans le bâtiment où ils étaient retranchés le 18 novembre.Selon la presse belge, les enquêteurs ont mis la main sur le suspect lors d’une perquisition « discrète », menée mardi dans le centre de Bruxelles et rendue publique jeudi afin de ne pas alerter d’éventuels complices. Il est notamment soupçonné d’appartenance à une organisation terroriste, précise le parquet.Attentats du 13 novembre : où en est l’enquête ?Plusieurs suspects encore recherchésIl s’agit du neuvième suspect inculpé en Belgique en lien direct avec les attentats, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et à Saint-Denis. Les huit autres personnes inculpées sont accusées d’avoir, à différents degrés, aidé Salah Abdeslam, principal suspect toujours en fuite dans cette affaire.Un peu plus d’un mois après les attentats les plus sanglants ayant jamais eu lieu sur le sol français, les parcours et les rôles des principaux protagonistes identifiés se précisent petit à petit. Les complicités ou les aides dont ils ont pu bénéficier également.A ce stade, deux hommes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux sont toujours en fuite : Salah Abdeslam, et l’un de ses proches, Mohammed Abrini. Des mises en examen de complices présumés ont eu lieu, en France et en Belgique. Assaut de Saint-Denis : le rapport du RAID n’éclaircit pas les zones d’ombre Affaire Commisimpex : l’étau se resserre sur le Congo Eric Albert (Londres, correspondance) Le 25.12.2015 à 14h46 • Mis à jour le 25.12.2015 à 15h06 Le président congolais Denis Sassou Nguesso en octobre 2010 à Montreux. Crédits : SEBASTIEN BOZON / AFP Le combat entre Denis Sassou-Nguesso et son ancien ami Mohsen Hojeij se rapproche-t-il de son dénouement ? Depuis trente ans, l’homme d’affaires anglo-libanais mobilise les tribunaux du monde entier, de la France aux Etats-Unis, en passant par la Belgique et le Royaume-Uni, pour réclamer au président congolais une gigantesque dette, qui se rapproche désormais du milliard d’euros. De quoi déstabiliser les finances du Congo, la somme équivalant à 18 % du PIB du pays. En décembre, selon les informations du Monde qui a eu accès au dossier, trois importantes décisions judiciaires en France et aux Etats-Unis ont soudain fait avancer le dossier. Un total de 6 millions d’euros venant de comptes français appartenant aux autorités congolaises a déjà été confisqué. D’autres saisies de biens, y compris diplomatiques, doivent avoir lieu. « Ça va être grave pour le Congo », avertit M. Hojeij, joint par téléphone au Liban, où il réside actuellement. Il « ne pourra plus cacher ses actifs ». Ce combat de coqs trouve ses origines aux débuts des années 1980. M. Hojeij, issu d’une grande famille libanaise très présente en Afrique, dirige alors au Congo la société Commissions Import Export (Commisimpex). Avec 5 000 employés, il se vante d’avoir la plus grande société privée du pays. Pour le compte du gouvernement de M. Sassou-Nguesso de l’époque, qui met alors en place un régime pseudo-marxiste et des plans quinquennaux, il réalise un certain nombre de travaux : construction d’un pont, plantation d’une palmeraie, construction d’un village de travailleurs… L’homme d’affaires et le président congolais sont proches. Plus tard, leurs enfants passeront du temps ensemble à Paris. Les familles se connaissent bien. « Sassou », maître du Congo jusqu’en 2031 ? Le gouvernement congolais se montre pourtant mauvais payeur. Seule une partie des travaux est réglée. Depuis, M. Hojeij a fait de sa vie un combat pour récupérer ce qu’il considère comme son dû, jonglant entre ses antiques téléphones portables et son armée d’avocats et de conseils en communication. Une ardoise qui a explosé En 2000, il obtient une première grande victoire : la cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale lui donne raison. En 2003, elle confirme une deuxième fois son opinion. Depuis, l’homme d’affaires cherche à faire exécuter ces sanctions et demande la saisie des biens du Congo à l’étranger. A Brazzaville, c’est peu dire que M. Hojeij n’a pas laissé que de bons souvenirs. L’inflation permanente de ses factures surprend particulièrement. L’argent réclamé, qui s’élevait à 440 millions de francs en 1992 (environ 100 millions d’euros actuels), atteignait 675 millions d’euros en 2013. Et aujourd’hui, sans trop s’embarrasser de détails, M. Hojeij affirme que la somme se monte à un milliard, que ce soit en euros ou en dollars… Soit une multiplication par dix de l’ardoise initiale. Mohsen Hojeij, l’homme qui peut faire sauter le Congo Pourtant, force est de constater que tous les tribunaux internationaux ont accepté ses demandes, les uns après les autres. En juillet, deux décisions du tribunal de grande instance de Paris ont permis la saisie de 1,2 million d’euros d’un compte des autorités congolaises détenu en France. Le 4 décembre, le tribunal a accepté la saisie d’un autre compte, placé à la Société Générale, s’élevant à 4,8 millions d’euros. Ces actions avaient été lancées en 2011, mais elles viennent seulement d’être confirmées. Commisimpex a désormais reçu cet argent. Brazzaville contre-attaque De leur côté, les autorités congolaises ne sont pas restées les bras ballants. Dès 2012, la société Commisimpex a été déclarée en faillite par la justice de Brazzaville et une énorme dette fiscale lui a été attribuée. Si bien que d’après l’avocate du Congo, Simone Bernard-Dupré, c’est désormais Commisimpex qui doit 700 millions d’euros au Congo. Elle tente maintenant de faire reconnaître cette décision dans les tribunaux internationaux. Mais la justice américaine a rejeté cette demande. Et le 16 décembre, le tribunal de grande instance de Paris en a fait autant. « C’était la dernière cartouche du Congo », se félicite Nicolas Najjar, l’avocat de M. Hojeij. Un point de vue que ne partage pas Me Bernard-Dupré. « Cette affirmation est dépourvue de sens et de portée juridique », réplique-t-elle. Elle signale qu’elle a fait appel de la décision du tribunal de grande instance de Paris. Au passage, elle glisse un autre élément juridique : la dette de Commisimpex, société de droit congolais, ne peut être récupérée que par l’entreprise elle-même, et dans le pays d’origine. Il n’est donc pas question que M. Hojeij puisse saisir pour son propre compte le moindre argent à l’étranger. Dans cette bataille, aucun des deux protagonistes ne semble particulièrement prêter attention à l’état de l’économie du Congo. Le pays est classé 152e sur 175 sur l’indice de corruption de Transparency International. En octobre, M. Sassou-Nguesso, qui cumule près de 30 ans à la tête de l’Etat, a fait modifier la Constitution par référendum – le résultat n’est pas reconnu par Paris – pour pouvoir se représenter aux élections présidentielles. Un scrutin qui pourrait avoir lieu dès le premier trimestre 2016. Congo-Brazzaville : « Je crains que le pouvoir ne soit débordé par une insurrection » Qatar : la réforme du travail n’entrera en vigueur que dans un an La réforme annoncée au Qatar du très controversé système de « parrainage », décrié par des ONG comme source d’abus contre les travailleurs étrangers dans ce pays organisateur du Mondial 2022 de football, n’entrera en vigueur qu’en décembre 2016. Selon le journal local Al-Sharq, vendredi 25 décembre, la loi portant sur la réforme de ce système, qui met les travailleurs étrangers à la merci de leur employeur – en position d’empêcher leur départ du pays ou de changer d’emploi –, est parue le 13 décembre dans le journal officiel du Qatar. Au Qatar, les lois entrent en général en vigueur un an après leur publication au journal officiel. Cette fois-ci, précise le quotidien, la réforme de la « kafala » sera effective le 14 décembre 2016. C’est la première fois qu’une date est annoncée pour l’application de la loi. Cette nouvelle pourrait modifier les conditions de vie d’environ 1,8 million d’étrangers qui travaillent dans ce pays, dont un grand nombre provenant du sous-continent indien. Ils représentent 90 % de la population et leur nombre doit atteindre 2,5 millions d’ici 2 020. Possibilité de changer d’employeur La nouvelle réglementation permettra à un travailleur étranger de demander une autorisation de sortie du pays au ministère de l’intérieur. S’il ne l’obtient pas au bout de trois jours, il aura la possibilité de s’adresser à une commission de recours. Il pourra également changer d’employeur à la fin de son contrat alors que selon la loi actuellement en vigueur, il doit quitter le pays à la fin de son contrat et ne peut y revenir que deux ans plus tard, à condition que son ancien employeur ne s’y oppose pas. La réforme a été annoncée en octobre après une campagne de critiques des conditions de travail et de vie des migrants au Qatar, lancée par des ONG depuis que ce petit pays du Golfe s’est vu attribuer en 2010 l’organisation de la Coupe du monde en 2022. Près d’un an plus tôt, l’émirat du Qatar avait promis une nouvelle législation du travail, tout en restant très vague sur la date de sa mise en chantier. Début décembre, Amnesty International a indiqué que l’absence de véritables réformes « déshonore » le Qatar, estimant que « trop peu a été fait pour lutter contre les abus généralisés liés aux travailleurs migrants ». Lire le reportage : Dans les camps du Mondial 2022 Portrait Le juteux business du pasteur évangélique Dieunedort Kamdem Par Raoul Mbog (envoyé spécial, Yaoundé) Le 25.12.2015 à 14h07 • Mis à jour le 25.12.2015 à 15h40 Le pasteur camerounais Dieunedort Kamden. Crédits : DR « Si vous ne donnez pas 10 % à Dieu, le diable prendra 90 %. » La formule n’a pas de sens, qu’importe. Elle fait son effet sur le millier de fidèles en transe depuis une heure dans la cathédrale de la Foi, une église située sur les hauteurs de Yaoundé. A la queue leu leu, hommes, femmes et jeunes gens se dirigent vers l’autel où sont disposés quatre grands paniers en osier. Genou à terre, ils y introduisent un billet de banque, encouragés par les « félicitations » tonitruantes d’un chauffeur de salle. Nous sommes à la mi-novembre, et la bâtisse, un ancien hangar réaménagé, est déjà décorée aux couleurs de Noël. Le pasteur annonce, pour la fête de la Nativité, une grande campagne d’évangélisation à travers la ville « afin d’accueillir l’enfant-roi ». Dieunedort Kamdem est un élégant, aux allures de dandy anglais. A 38 ans, l’homme, qui n’hésite pas à célébrer la messe vêtu d’un costume croisé rouge vif, jouit d’un statut de quasi-rock star dans la capitale camerounaise, où il écume les plateaux de télévision pour vanter les mérites d’« une Eglise décomplexée quant aux questions d’argent ». « La vraie Eglise de Dieu doit être un facteur de développement et de prospérité », soutient-il en recevant dans son vaste bureau, après le culte. « J’ai fondé la cathédrale de la Foi pour satisfaire un manque. Les cultes traditionnels sont gênés de parler de richesse, de biens matériels. Or, c’est tout aussi important que salut de l’âme. C’est pour cela que nos fidèles sont nombreux. » L’église catholique africaine est-elle menacée par l’expansion des évangéliques ? « Nous réalisons vraiment des miracles » Né dans une famille animiste originaire de Baleng, dans l’ouest du Cameroun, le pasteur a trouvé la foi à l’âge de 11 ans, quand, « ensorcelé et déclaré cliniquement mort », il dit avoir ressuscité. L’adolescent se met alors à fréquenter des groupes de jeunesses du Renouveau charismatique, un « mouvement de réveil » basé sur une expérience personnelle, presque sentimentale, avec Dieu. Au grand dam de ses parents, il est consacré pasteur à 17 ans, après un diplôme de théologie à Fatbicam, la filiale locale d’une école fondée par le pasteur évangélique américain Don Hawkins. Le pasteur est l’un des tout premiers Camerounais à avoir lancé les campagnes d’évangélisation à l’américaine dans son pays. De « grandes croisades » précédées par d’immenses campagnes d’affichage à travers la ville et diverses animations dans les médias. Une technique marketing qu’il dit avoir découverte lors d’un voyage au Brésil. Le Cameroun, pays de 23 millions d’habitants, compterait près de 70 % de chrétiens. Selon des estimations difficilement vérifiables, près de la moitié d’entre eux seraient des « born again ». Depuis la fondation de la cathédrale de la Foi, il y a cinq ans, Dieunedort Kamdem revendique pour sa part plus de 10 000 fidèles tous les dimanches dans l’ensemble des 32 églises qu’il a ouvertes à travers le pays. « Notre particularité, c’est que nous réalisons vraiment des miracles », affirme-t-il sans sourciller. Rares sont les ouailles réunies ce jour à pouvoir en témoigner. Joséphine M., propriétaire d’un magasin de prêt-à-porter confie avoir rejoint les rangs des fidèles en 2011, pour avoir un enfant. A presque 40 ans, elle attend toujours son miracle. « Ce n’est qu’une question de temps », assure Philomène Frida Bisseck en réajustant son foulard noué sur la tête. Veuve à 36 ans avec quatre bouches à nourrir, la jeune mère s’accroche à sa foi dans l’espoir de jours meilleurs. « L’argent appelle l’argent » Pour meubler l’attente, Dieunedort Kamdem, qui se présente auprès de ses fidèles ainsi que dans les médias locaux comme « le général de Dieu », a un credo simple : « L’argent appelle l’argent, plus une personne fait des dons plus elle en reçoit. » A la tête d’une véritable holding, la Kanodi Ministry Communication, le pasteur règne sur quatre stations de radio, un journal, une chaîne de télévision et une école de formation de pasteurs, la Faith Bible Institute, dont il est le doyen. Cent douze pasteurs, dont une dizaine de membres de sa famille, et 500 bénévoles sont entretenus par l’Eglise. Mais le montant des salaires reste secret. Le seul dont Dieunedort Kamdem accepte de parler, c’est le sien, « 400 000 francs CFA en moyenne » (600 euros). Soit sept fois et demi le revenu moyen dans la fonction publique au Cameroun. Nouveaux christianismes (5/5) : des « églises portatives » pour lutter contre les sorciers Sur les comptes de l’Eglise, le pasteur ne donne pas de chiffres précis mais esquisse un petit calcul à l’aide de l’iPad posé sur son bureau. « Nous avons 3 offices par semaine avec en moyenne 1 000 personnes à chaque fois. Imaginons que chacun donne ne serait-ce qu’une pièce de 100 francs, cela fait près de 15,6 millions de francs CFA par an (23 800 euros). Ce n’est pas beaucoup, vu les charges », dit-il, conscient que la somme réelle collectée est bien supérieure. Population désespérée Dieunedort Kamdem vend du rêve à une population désespérée par le chômage, qui avoisine les 30 % et des difficultés d’accès aux soins de santé. L’homme est télégénique, s’exprime bien et est doté d’un bon sens du marketing. « Il a une grande force de persuasion et vous fait croire que tout est possible. C’est peut-être vrai. Mais lui sait seulement le dire, souligne, acerbe, Jean-Claude Ondoa Bekono. Ce cadre d’une compagnie de téléphonie mobile à Yaoundé a rejoint l’Eglise du pasteur après une longue maladie. Même pour un simple conseil, il fallait faire une offrande. Je n’avais plus les moyens. » Si les dons sont vivement encouragés, les fidèles doivent se garder d’en faire l’étalage sonore. Le tintement des pièces de monnaie dans les corbeilles dérangerait le Tout-Puissant. A l’aise avec ses contradictions, Dieunedort Kamdem « interdit formellement ce bruit, fait comprendre que c’est une insulte à Dieu et que cela porte malheur », affirme Jean-Claude Ondoa Bekono. Une consigne qui peut également pousser ses ouailles à ne déposer que des billets. « J’ai conscience que l’idée de gérer une Eglise comme une entreprise peut gêner. Mais ce n’est que comme ça que l’on peut contribuer au salut des personnes », conclut le pasteur, contestant farouchement l’idée qu’il puisse se faire de l’argent sur le dos de ses fidèles. « Je suis un simple serviteur de Dieu », dit-il sous le regard protecteur de son officier de sécurité. Pourquoi a-t-il besoin d’être protégé par des gros bras ? « Je suis un général de Dieu, un ministre… » Espagne : plusieurs centaines de migrants ont tenté de franchir la frontière depuis le Maroc • Mis à jour le 25.12.2015 à 15h04 Des centaines de migrants africains ont essayé de franchir, vendredi 25 décembre, la clôture, surmontée de barbelés, érigée à la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Ceuta. D’après la Croix-Rouge, 185 d’entre eux sont parvenus à passer en Espagne. Des volontaires de l’ONG ont traité les migrants qui ont réussi à traverser la frontière et étaient pour la plupart blessés, leur fournissant des vêtements et des chaussures, a annoncé l’organisation dans un communiqué. Douze d’entre eux ont dû être hospitalisés pour fractures, a-t-elle précisé. Dans le même temps, quelque 200 autres tentaient de gagner l’enclave espagnole à la nage depuis les côtes marocaines, a annoncé l’agence officielle marocaine MAP. Les autorités marocaines ont intercepté 104 migrants et ont retrouvé deux corps dans la mer près de la frontière, selon l’agence. Le cap du million de migrants arrivés en Europe en 2015 a été franchi Des clôtures de sept mètres de haut Chaque année, des milliers de migrants risquent leur vie pour atteindre les enclaves de Ceuta et Melilla, les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique. L’Espagne avait consolidé les clôtures frontalières des deux enclaves l’année dernière pour faire face à cet afflux. Certains tentent de franchir les clôtures de sept mètres de haut séparant ces enclaves espagnoles du Maroc, tandis que d’autres essaient de gagner les communautés autonomes à bord d’embarcations. En 2014, 15 migrants sont morts noyés après avoir tenté de gagner Ceuta à la nage. Pékin passe Noël dans une épaisse couche de brouillard polluant Après deux « alertes rouges » (de niveau maximal) à la pollution à Pékin depuis début décembre, la ville baignait encore, le vendredi 25 décembre, dans une épaisse couche de brouillard polluant, d’une nocivité jusqu’à 25 fois supérieure aux plafonds recommandés. Un jour de plus, le smog jaunâtre à l’âcre odeur de charbon réduisait la visibilité à guère plus d’une centaine de mètres, sans que la municipalité pékinoise n’ait à nouveau décrété d’alerte rouge à la pollution atmosphérique. La concentration de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) – particulièrement dangereuses car elles pénètrent profondément dans les poumons – a atteint vendredi 620 microgrammes par mètre cube, selon les relevés de l’ambassade américaine vendredi matin. Soit très au-dessus du seuil maximal de 25 microgrammes recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une exposition de vingt-quatre heures. A deux heures de l’après-midi, la concentration de microparticules était redescendue à 503 microgrammes, selon les autorités municipales (toujours 20 fois au-dessus des plafonds de l’OMS). Malgré tout, le bureau municipal de la protection environnementale en était resté à une « alerte jaune » vendredi matin alors que le Bureau météorologique municipal a déclaré pour Noël une « alerte orange » – niveau où les usines sont enjointes de réduire leurs émissions polluantes et où les écoles doivent suspendre leurs activités en extérieur. Trafic aérien fortement perturbé faute de visibilité La circulation a été interrompue sur certaines autoroutes périphériques, et le trafic aérien était fortement perturbé. Faute de visibilité, dans la matinée plus de 200 vols au départ ou à l’arrivée de Pékin ont été annulés, selon China Daily. La municipalité pékinoise avait décrété une « alerte rouge » à la pollution pour la toute première fois début décembre, avant de réitérer la semaine dernière, ordonnant la fermeture des écoles, et restrictions à la circulation et fermetures d’usines pour contenir le smog. L’alerte rouge avait été levée mardi. La pollution chronique de l’air est exacerbée par l’utilisation accrue de charbon pour la production d’électricité durant l’hiver, et par les émissions nocives des régions industrielles entourant Pékin. En Chine, alertes rouges à la pollution dans une dizaine de mégalopoles Dix-neuf autoroutes fermées à Tianjin Dans la métropole voisine de Tianjin, dix-neuf autoroutes étaient fermées vendredi, et la télévision d’Etat y faisait état d’une visibilité réduite par endroits à moins de… cinq mètres. Selon le China Daily, au total, une cinquantaine de villes dans le nord et l’est du pays se sont placées en alerte rouge pollution pendant ce dernier épisode. Selon l’agence météorologique chinoise, une vague de froid devrait disperser le smog à partir de samedi. Par ailleurs, la capitale chinoise restait vendredi en « alerte jaune » sécuritaire, un dispositif en principe déclenché par des « menaces imminentes à la sécurité publique ». Des forces de police nombreuses surveillaient notamment le quartier commerçant de Sanlitun, très prisé des expatriés. La veille, les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne avaient lancé d’inhabituelles mises en garde à leurs ressortissants en leur demandant d’éviter ce quartier animé de Pékin durant Noël, en faisant état de « possibles menaces contre les Occidentaux ». La correspondante de « L’Obs » à Pékin expulsée de Chine • Mis à jour le 25.12.2015 à 17h39 Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Plus d’un mois après une violente campagne de dénigrement lancée à son encontre dans la presse officielle chinoise, la correspondante de L’Obs à Pékin, Ursula Gauthier a annoncé, vendredi 25 décembre, son expulsion par la Chine. Sa carte de presse, qui conditionne l’obtention de son visa de journaliste, n’a pas été renouvelée. Elle doit quitter le pays le 31 décembre. « On m’a confirmé que si je ne faisais pas publiquement amende honorable (…) tout en me désolidarisant des ONG dénonçant à travers mon cas les atteintes à la liberté d’expression en Chine, ma carte de presse ne serait pas renouvelée et je devrais partir le 31 décembre. » Après cette annonce, le ministère de la culture français « rappelle son attachement à la défense de la liberté d’expression » et dit chercher les voies d’un « dialogue » avec la Chine. « Il y a encore une semaine pour que le dialogue s’instaure et pour éviter l’expulsion », a-t-il noté. Pour le directeur de l’Obs, Matthieu Croissandeau, « c’est une atteinte inacceptable à la liberté d’informer et c’est une entrave réelle à l’exercice du métier de journaliste en Chine » Cette situation trouve son origine dans un article du 18 novembre dans lequel Mme Gauthier relevait les ambiguïtés de la lutte antiterroriste chinoise dans la région autonome ouïgour du Xinjiang, dont la population autochtone est turcophone et musulmane. Les autorités chinoises évitent d’expulser directement des journalistes étrangers. En 2013, ils avaient par exemple retardé jusqu’au dernier moment l’attribution de visas aux journalistes du New York Times et de Bloomberg suite à leurs articles sur la fortune cachée de proches des dirigeants chinois. Editoriaux belliqueux et menaces A l’instar du Monde, et de tous les médias internationaux, Mme Gauthier s’était interrogée sur une opération policière sanglante évoquée à demi-mot par Pékin au lendemain des attentats de Paris contre les auteurs présumés d’un massacre dans une mine de la région d’Aksu, non loin de la frontière avec le Kirghizistan. Un massacre qui, persiste-t-elle aujourd’hui, tenait davantage de la vendetta que du terrorisme. Pékin et les zones d’ombre de la lutte « antiterroriste » contre les Ouïgours L’affaire de la mine d’Aksu est typique des incidents que les autorités locales étouffent. Seul le service en ouïgour de Radio Free Asia (radio financée par le Congrès américain) avait, dès le début, publié des témoignages circonstanciés sur l’implication dans l’attaque de plusieurs familles ouïgoures établies de la région ayant eu maille à partir avec les autorités locales. Mme Gauthier s’est retrouvée attaquée dans deux éditoriaux successifs du quotidien Global Times, porte-parole belliqueux du Parti communiste chinois, qui l’ont accusée de « prendre la défense des terroristes du Xinjiang, en rendant hommage à leurs morts et en chantant leurs louanges », et de ne pas « exprimer de sympathie pour les victimes du terrorisme en Chine », comme « s’il était diabolique de tuer des civils en France mais compréhensible d’en tuer en Chine ». Aucune mention n’est faite de l’incident d’Aksu, poussant notamment les lecteurs à s’imaginer que la journaliste exprimait les mêmes doutes sur les attentats qui ont ensanglanté la Chine en 2014. Des centaines d’internautes s’en sont alors pris à elle, la couvrant d’injures et de menaces de mort. Mme Gauthier a de son côté reçu le soutien d’organisations de défenses de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF) appelant ainsi Pékin « à cesser d’utiliser le levier des accréditations pour intimider les journalistes étrangers et entraver leur travail d’information sur son territoire ». « Ils me font un procès d’intention » Depuis l’incident, Ursula Gauthier a rencontré à trois reprises des fonctionnaires de l’International Presse Center (IPC), la structure en charge des journalistes attachée au ministère des affaires étrangères chinoises. Dans un courrier adressé aux autorités chinoises et au Global Times, elle a également dressé la liste des nombreuses distorsions et exagérations dont son article a fait l’objet dans la presse chinoise. L’ambassadeur de France et son équipe à Pékin ont également eu plusieurs entretiens avec des responsables chinois sur ce dossier. Le 9 décembre, lors de sa dernière convocation à l’IPC, Mme Gauthier s’est vue remettre trois exigences de la part des autorités chinoises : « Je devrais m’excuser d’avoir soutenu le terrorisme ouïgour – alors que je ne l’ai bien sûr jamais fait. Déclarer ma sympathie pour les victimes chinoises du terrorisme, et me désolidariser des ONG internationales qui ont présenté mon cas comme une atteinte de la liberté de la presse en Chine. Je leur ai dit que je n’avais pas à le faire. C’est une insulte à ma propre éthique et à la déontologie de journaliste – ils me font un procès d’intention », dit-elle. Mme Gauthier estime « qu’il est légitime et crucial de raconter ce qui se passe au Xinjiang, comme on l’a fait pour la Tchétchénie et la Russie ». « L’enjeu, ce n’est pas seulement moi. Si on cède sur mon cas, on trace un trait sur la possibilité pour les journalistes étrangers d’écrire librement sur ce qui se passe au Xinjiang aujourd’hui, et Dieu sait sur quoi demain. » Avertissement à la presse étrangère La Chine s’est plusieurs fois indignée du deux poids deux mesures des Occidentaux en matière de définition du terrorisme – tout en cherchant à soustraire ses politiques au Xinjiang à tout regard critique. Le sud de la région glisse dans une spirale de violence, aggravée par l’opacité des informations, l’absence de contre-pouvoirs, et la répression souvent aveugle qui y est menée. En 2014, Pékin a ainsi condamné à perpétuité pour « séparatisme » l’universitaire ouïgour Ilham Tohti, qui s’était donné pour mission d’informer et de réfléchir sur la situation au Xinjiang à travers son site d’information. La même année, l’avocat pékinois Pu Zhiqiang était arrêté pour incitation à la haine raciale après avoir fustigé la politique digne de « colonisateurs » menée par la Chine au Xinjiang. M. Pu a été condamné à trois ans de prison avec sursis la semaine dernière. Expulser une journaliste étrangère revient à lancer un avertissement à la presse étrangère, déjà très entravée dans son travail au Xinjiang par la surveillance policière. « Les autorités chinoises ne veulent pas que les Chinois et le reste du monde sachent ce qui se passe au Xinjiang », estime Ursula Gauthier. Une nouvelle loi antiterroriste adoptée dimanche en Chine L’Assemblée nationale populaire, le Parlement chinois, devrait adopter dimanche 27 décembre une nouvelle loi antiterroriste malgré les critiques qu’elle suscite pour le respect des libertés individuelles. Le projet de loi exige notamment des sociétés de technologie de l’information qu’elles permettent aux agences de sécurité gouvernementales d’accéder aux données sensibles des utilisateurs grâce à des « chevaux de Troie » ou en leur livrant leurs clés de cryptage. Ce texte a suscité de vives critiques de la part des sociétés concernées mais aussi aux Etats-Unis, Barack Obama ayant directement abordé la question avec son homologue Xi Jinping. Mais Pékin a justifié l’adoption du texte par la nécessité de protéger les « victimes du terrorisme et de l’extrémisme ». Le ministère des affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré que les sociétés informatiques n’ont pas à s’inquiéter et que les Etats-Unis feraient mieux de lutter contre le terrorisme plutôt que de se mêler des affaires intérieures chinoises. Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Pour la première fois depuis 2004, un premier ministre indien se rend au Pakistan Le chef du gouvernement indien Narendra Modi, a annoncé, vendredi 25 décembre, qu’il s’entretiendrait dans la journée avec son homologue pakistanais Nawar Sharif, à Lahore. C’est la première fois depuis 2004 qu’un premier ministre indien se rend au Pakistan. En visite actuellement en Afghanistan, M. Modi a indiqué cette visite sur son compte Twitter. Looking forward to meeting PM Nawaz Sharif in Lahore today afternoon, where I will drop by on my way back to Delhi.— narendramodi (@Narendra Modi) [Impatient de rencontrer le premier ministre Nawaz Sharif cette après-midi à Lahore, où je passerai en revenant à Delhi.] Echanges de tirs meurtriers à la frontière indo-pakistanaise Visite critiquée par l’opposition en Inde Les relations entre les deux pays restent très tendues et émaillées de nombreux accrochages frontaliers, qui ont entraîné la suspension du dialogue en août dernier. Les deux dirigeants se sont néanmoins brièvement entretenus le mois dernier à Paris en marge de l’ouverture de la COP21. Cet échange a été suivi par une visite du chef de la diplomatie indienne au Pakistan au début du mois. Cette initiative a été immédiatement critiquée par l’opposition indienne, qui a jugé que rien dans l’attitude récente du Pakistan ne justifiait un réchauffement des relations entre les deux pays. « C’est une décision absurde voire franchement ridicule », a déclaré Manish Tewari, le chef du Parti du Congrès. Un porte-parole du parti Bharatiya Janata de Narendra Modi a de son côté déclaré que l’Inde était disposée à répondre à toute initiative du Pakistan visant à améliorer leurs relations. Inde : Narendra Modi tous azimuts Enquête Dans le marigot de la Françafrique, un faux conseiller de Hollande et un vendeur d’armes Simon Piel et Joan Tilouine Le 25.12.2015 à 11h38 • Mis à jour le 25.12.2015 à 11h43 Le bureau du président François Hollande, à l'Elysée. Crédits : AFP Pour cet homme dont le nom se chuchote dans les cercles interlopes de la politique africaine, la vie est une pièce de théâtre. Et l’Afrique, une « tragédie », comme il dit. Il campe son propre rôle dans cette dernière création qu’il écrit en direct depuis la place du Palais-Bourbon, derrière l’Assemblée nationale à Paris, où est domiciliée sa maison de production. Ce rôle est celui d’un homme de l’ombre qui se présente comme un penseur éclairé, expert en « géostratégie » et conseiller du président François Hollande sur les questions africaines. Mais tout l’enjeu, avec Guy Zilberstein, auteur et homme de théâtre, car c’est de lui qu’il s’agit, c’est de trier le vrai du faux. En bas de son bureau, à la brasserie Le Bourbon où se retrouve le gratin de la politique française, il reçoit des déclassés de la diplomatie, des conseillers de chefs d’Etat africains renversés qui rêvent de revanche, des avocats de causes perdues, des lobbyistes de ministres corrompus et des hommes d’affaires en déclin. Face à ce fond du panier franco-africain de Paris, Guy Zilberstein a de l’allure. Celle d’un intellectuel inquiet des dérives de ce monde, d’un stratège florentin évoquant telle rencontre ou tel ami, et toujours ces prétendus contacts au plus haut niveau, à l’Elysée, au Quai d’Orsay. L’intriguant du village franco-africain de Paris Lors d’une conférence sur le virus Ebola au Forum de Crans Montana, à Genève, en Suisse, le 17 octobre 2014, Guy Zilberstein n’a pas hésité à se présenter comme le « conseiller spécial du président de la République française ». L’année suivante, à cette même conférence autrefois qualifiée par la presse helvétique de « Davos des pauvres et des crapules », son titre avait évolué. Le voilà « conseiller stratégique du président français ». Des étiquettes qui font d’autant plus d’effet que le bonhomme n’apparaît dans aucun organigramme. Et dans le marigot de la Françafrique où l’influence des réseaux affairistes d’autrefois - souvent liés à des chefs d’Etat, à des ministres ou à des partis politiques - décline, certains tentent de combler le vide et de se faire une place. Une nouvelle génération tente d’émerger, des électrons libres affranchis des contraintes et des politiques, mais aussi des us et coutumes des complexes relations franco-africaines. Que revive la France-Afrique ! Lunettes rondes, cheveux argentés, peau blanche et glabre, l’intéressé esquisse un sourire patelin d’agent secret lorsqu’on l’interroge sur son rôle d’éminence grise du président sur les questions africaines. « Pour moi, la politique, la stratégie, la diplomatie, cela se fait seulement dans l’ombre, car on ne peut pas réfléchir, agir et en même temps soigner son image », dit-il. Au Bourbon, Guy Zilberstein prend des chemins de traverse, déroule son CV (Langues O, université américaine de Cornell, l’ENA où il dit avoir été simplement admis…), et finit par estimer qu’il ne peut pas révéler le nom des « amis socialistes » pour lesquels il rédige des notes d’analyse sur l’Afrique, un continent où il dit n’avoir jamais mis les pieds. « Fin, cultivé mais un peu mytho » Non, Guy Zilberstein ne s’est pas rendu en Afrique mais lâche qu’il alimente aussi en analyses africaines l’Agence pour la diffusion de l’information technologique (ADIT), une société européenne d’intelligence économique. Il aurait rencontré à trois reprises les dirigeants de l’ADIT et aurait notamment proposé d’amener deux clients, une société de télécommunication et une entreprise d’ingénierie israélienne. Une initiative qui n’a pas eu de suite. Dans cet univers où s’entrelacent les grands groupes industriels et les milieux du renseignement, ceux qui ont eu à rencontrer Guy Zilberstein décrivent un « homme fin, cultivé mais un peu mytho ». Celui qui lui aurait permis de mettre un pied au Quai d’Orsay ? Ce serait Paul-Jean Ortiz, conseiller diplomatique de François Hollande. Une information difficile à vérifier, M. Ortiz étant décédé en juillet 2014. Guy Zilberstein, lors d'une conférence au Forum Crans-Montana, à Genève où il s'est exprimé comme "conseiller spécial du président de la république française". Crédits : DR A l’Elysée, la réaction est pourtant glaciale et lapidaire : « Guy Zilberstein n’est pas conseiller du président ». Au Quai d’Orsay, un diplomate hallucine : « Comment peut-il faire état de cette fonction sans être inquiété ? » Guy Zilberstein réplique, un brin gêné. « Je ne suis pas conseiller de François Hollande. En revanche, on m’a présenté comme tel. Je suis un analyste, je réfléchis sur des dossiers parfois compliqués et je m’intéresse à la décantation de l’information. Et de poursuivre : « Je ne me rends pas non plus dans les fêtes de cinéma ou de théâtre et pourtant, j’écris pour eux. Je suis quelqu’un du sérail mais sans ambition politique. » L’homme est en effet plus connu dans l’univers des arts vivants que dans les sphères de la géopolitique africaine. Guy Zilberstein est l’auteur d’une dizaine de pièces de théâtre et de scénarios. Ses œuvres ont parfois été portées à la Comédie française par Anne Kessler, la 488e sociétaire de la Comédie, qui se trouve aussi être la compagne de Guy Zilberstein. Ses engagements artistiques lui laissent le temps de réfléchir aux enjeux de l’époque. L’un de ses mantras est que l’avenir de l’islamisme radical se jouera en Afrique. « On n’a pas assez surveillé le nazisme en Europe dans les années 1930, il ne faut pas répéter cette erreur avec le terrorisme en Afrique », professe-t-il. Vendeur d’armes et exégète de la Torah Parfois, un discret quadragénaire franco-israélien de 43 ans accompagne Guy Zilberstein dans ses rendez-vous. Steve Bokhobza n’aime guère la publicité mais ne boude pas son plaisir lorsque des journalistes tentent de vérifier auprès de lui ses « faits d’armes ». Devant un chocolat chaud, toujours à la brasserie Le Bourbon, il lâche un « il paraît » amusé à chaque fois qu’on lui prête un rôle auprès d’un autocrate africain, d’un diamantaire israélien, d’un seigneur des affaires ou d’un groupe armé. « Moi je suis dans l’aviation », dit-il le sourire encore plus large, dans sa tenue de sport Adidas. Voilà un drôle d’entrepreneur, titulaire de neuf passeports dont la France, la Centrafrique et Israël, qui a créé sa propre compagnie aérienne, Oxygene Afrique, avec des fonds de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. En 2015, quatre ans après l’arrestation du chef d’Etat en avril 2011, Steve Bokhobza a liquidé cette société et a vu son passeport diplomatique ivoirien lui être retiré. Peu importe, ce n’est pas le travail qui manque. Il a négocié des transactions d’or en Tanzanie et en République démocratique du Congo, et a apporté un soutien financier et logistique à l’un des fils de feu Mouammar Kadhafi, Saadi, en résidence surveillée au Niger de 2011 à mars 2014. Steve Bokhobza sourit toujours lorsqu’est évoqué son « core business », les ventes d’armes. Il se fournit en armes automatiques et en lance-roquettes en Biélorussie, auprès de la société Beltech et auprès d’une de ses discrètes filiales domiciliée à Dubaï, Eagle One Ltd. C’est d’ailleurs à cette dernière société que l’ancien président centrafricain, Michel Djotodia, a commandé roquettes, mortiers, et munitions, signant de sa main un end-user [le certificat d’arrivée du matériel] le 15 août 2013, soit quatre mois après la chute de François Bozizé. Ce que dément Steve Bokhobza qui a cessé de sourire. « Je n’ai jamais ramené un boulon en Centrafrique depuis la chute de Bozizé. C’est un marché très encadré. Il y a des embargos fixés par l’ONU que je respecte évidemment », dit-il. A Bangui pourtant, certains assurent qu’il a bel et bien apporté quelques armes en « exemplaires de démonstration », ce qu’il dément aussi, et tenté de faire des affaires tous azimuts, dans les télécoms, les services aéroportuaires et même dans le chanvre thérapeutique en essayant de créer des mégafermes pour le compte d’une société israélienne. Il vient par ailleurs de créer une nouvelle entreprise de vente d’équipements militaires, Bellorophan, enregistrée à Malaga, en Espagne. Centrafrique : nouvelle stratégie pour une sortie de crise « C’est un type très intelligent qui connaît très bien l’histoire du peuple juif. Je le vois souvent et je l’apprécie », dit de lui Guy Zilberstein. L’homme de théâtre feint ensuite d’ignorer que Steve Bokhobza, exégète de la Torah et vendeur d’armes, est aussi soupçonné d’avoir fomenté en 2013 des coups d’Etat à la fois aux Comores et en Guinée. Et ce en association avec le mercenaire français Patrick Klein, alias « lieutenant Chambert », qui se vante d’avoir œuvré aux côtés de Bob Denard jusqu’à sa mort en 2007. Or les proches de Bob Denard parlent avec une certaine condescendance de Patrick Klein, surnommé « le mytho ». Plus précisément : « Il déroule ses récits d’action alors qu’il nous faisait la tambouille », explique un ex-associé de feu le mercenaire le plus célèbre de France. Une enquête préliminaire est en cours à Paris sur la tentative de putsch aux Comores. Patrick Klein et Steve Bokhobza ont été entendus en garde à vue, mais l’enquête pourrait être classée sans suite. « A la DCRI [Direction centrale du renseignement intérieur, devenu DGSI en 2014], ils pensaient que j’avais débarqué en hélicoptère avec des armes et un sac à dos pour faire un coup d’Etat », balaie Steve Bokhobza. « Un duo de pieds nickelés, mais alors bien nickelés » Ces derniers mois, les deux compagnons, le marchand d’armes et l’homme de théâtre, se sont intéressés à des affaires sensibles de la politique franco-africaine. Comme les biens mal acquis, cette enquête des autorités françaises démarrée en 2007 sur les présumés détournements de fonds publics des chefs d’Etats de Guinée équatoriale, du Congo et du Gabon. De fait, les deux hommes ont ainsi décidé de leur propre chef de négocier une résolution à l’amiable, pour cette affaire qui envenime les relations entre la France et plusieurs pays africains. Le magot des Bongo Au début de 2015, Guy Zilberstein a pris les devants en envoyant au président équato-guinéen, Téodoro Obiang, ses vœux de bonne année sur une lettre à en-tête de sa société de production, H24. Cette missive le décrivait-elle comme « conseiller de François Hollande » ? « C’est à l’ambassade de Guinée équatoriale qu’ils ont rajouté cette fonction, vous connaissez les Africains… », se défend l’intéressé en souriant. Il n’empêche, cette lettre adressée à un chef d’Etat étranger par un faux conseiller du président sème le trouble. « Il s’est présenté cette année à mon cabinet comme un proche de l’Elysée mandaté par la Guinée équatoriale pour parvenir à un accord et à l’abandon des poursuites. C’est un affairiste de plus qui gravite autour de ce dossier », déclare Me William Bourdon, qui dirige l’ONG Sherpa, à l’origine de la plainte dite des biens mal acquis. Réplique de Guy Zilberstein : « Je m’entends très bien avec Me Bourdon, et notre rendez-vous s’est très bien déroulé. Voulez-vous que je l’appelle devant vous ? » Steve Bokhobza est aussi à la manœuvre. « Il m’arrive de faire de la médiation », reconnaît-il. Lui est un proche du clan Obiang. Il aurait récemment organisé une évacuation sanitaire aérienne discrète d’un membre de la famille présidentielle équato-guinéenne. Et lorsque le fabriquant d’armes biélorusse Beltech a convié à Minsk le fils du chef de l’Etat équato-guinéen, Téodoro Obiang, c’était par l’intermédiaire de Steve Bokhobza dont le nom est mentionné dans la lettre d’invitation datée de novembre 2013. Désormais, pour la Guinée équatoriale, la priorité absolue n’est plus d’acheter des armes, mais de trouver une issue au dossier des biens mal acquis. « Si vous voulez décrocher des contrats chez nous, résolvez ce dossier », répète inlassablement la présidence équato-guinéenne aux hommes d’affaires et intermédiaires qui se présentent dans ce petit pays pétrolier d’Afrique centrale. « Zilberstein et Bokhobza forment un duo de pieds nickelés. Mais alors bien nickelés », s’exclame un membre du renseignement français. Leurs tractations n’ont ainsi pas empêché, mi-décembre, Teodorin Obiang d’être mis en examen par la justice française dans l’affaire des biens mal acquis. Pas d’immunité pour Teodorin Obiang dans l’affaire des biens mal acquis Un dernier costume de conseiller Guy Zilberstein, en revanche, en parle volontiers. « J’ai vu Djouhri à plusieurs reprises, il m’a raconté son enfance, sa jeunesse, ce qui était très intéressant », dit-il. A l’en croire, M. Djouhri aurait eu besoin de se livrer, de partager les traumatismes de sa jeunesse. « Je voulais faire un film sur sa vie », ajoute-t-il. Steve Bokhobza, de son côté, lorsqu’il n’est pas à Tel-Aviv, en Israël, où il prétend jouir d’un certain réseau dans les cercles sécuritaires, emploie à Paris comme garde du corps un certain Bouhlam Djouhri, l’un des frères cadets – et très musclé, dit-on – d’Alexandre Djouhri. Place du Palais-Bourbon, Guy Zilberstein a enfilé son dernier costume. Depuis septembre 2015, il a troqué son titre de « conseiller stratégique du président français » pour celui, toujours dans un programme du Forum de Crans Montana, de « conseiller stratégique à la présidence de l’Union africaine ». Commentaire de l’intéressé : « Cette fois, c’est vrai, je vous l’assure ! » A Addis-Abeba, au siège de l’organisation panafricaine, personne n’a pourtant entendu parler d’un Français appelé Guy Zilberstein. Une phrase de l’homme de théâtre revient en mémoire : « Quand j’écris une pièce, je ne demande l’autorisation à personne, je m’automandate et je rentre dans un processus quasi chaotique. » Sarkozy défend les « racines chrétiennes » de la France dans ses vœux de Noël • Mis à jour le 25.12.2015 à 11h34 A l’occasion des fêtes de Noël, le président des Républicains (LR), Nicolas Sarkozy, a posté sur les réseaux sociaux, jeudi 24 décembre, une vidéo où il célèbre la famille et, encore une fois, les « racines chrétiennes » de la France. Installé devant un sapin bien garni, l’ancien chef de l’Etat a adressé son message aux Français, une semaine plus tôt que le président de la République, François Hollande, qui présente traditionnellement ses vœux le soir du 31 décembre. Toujours fidèle à sa ligne de défense de l’identité nationale, M. Sarkozy souhaite aussi aux Français de « rester Français ». Selon lui, cela revient à « transmettre à leurs enfants, un mode de vie, une culture, une langue, un pays, une civilisation, dont ils peuvent être fiers ». Défense des crèches Par ailleurs, un mois après la polémique sur les crèches dans les mairies – lorsque plusieurs élus des Républicains et de l’extrême droite dénonçaient la position de l’Association des maires de France (AMF), qui a conseillé de ne pas installer de crèches dans les halls de mairie – M. Sarkozy assure à son tour : « Beaucoup de gens installent des crèches autour du sapin de Noël. Ce n’est pas forcément une geste d’appartenance religieuse, c’est un geste de fidélité culturelle aussi. » Crèches de Noël dans les mairies : la droite fait monter la polémique Alors que l’AMF jugeait que la présence de ces crèches n’était « pas compatible avec la laïcité », le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti défend sa position dans ses vœux vidéo, sur Twitter. Je vous souhaite un très joyeux Noël ! — ECiotti (@Eric Ciotti ن) Posant devant quelques sapins enneigés et la crèche installée dans le hall du conseil départemental à Nice, il déclare : « Je m’adresse à vous devant cette crèche que j’ai souhaité installer cette année encore ». Et de rappeler : « Noël nous renvoie aux racines qui ont forgé notre histoire, aux valeurs héritées de deux mille ans d’influence chrétienne. » Le pape François dénonce « la destruction du patrimoine historique de peuples entiers » • Mis à jour le 25.12.2015 à 14h04 Le pape François a dénoncé dans son traditionnel message de Noël, vendredi 25 décembre, « les atroces actions terroristes » et « la destruction du patrimoine historique et culturel de peuples entiers ». S’exprimant de la loggia de la basilique Saint-Pierre à Rome, le pape a lancé un nouvel appel en faveur des personnes qui fuient la misère et les conflits et demandé d’« abondantes bénédictions pour tous ceux, qui, simples particuliers et Etats, s’emploient avec générosité à secourir et accueillir les nombreux migrants et réfugiés (…), les aidant à s’intégrer ». Dans ce troisième message de Noël de son pontificat, le chef de l’Eglise a soutenu les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie et la Libye : « Que l’entente intervenue au sein des Nations unies parvienne le plus tôt possible à faire taire le vacarme des armes en Syrie. Il est aussi urgent que l’accord sur la Libye obtienne le soutien de tous [les protagonistes]. » Il a également abordé le conflit israélo-palestinien et demandé la reprise d’un « dialogue direct », en rappelant que leur conflit a « de graves répercussions » sur le Moyen-Orient. Le souverain pontife, dans son homélie, prononcée devant environ 10 000 personnes à la basilique Saint-Pierre, a déclaré que la célébration de la naissance de Jésus, l’une des fêtes les plus importantes de la chrétienté, devait être l’occasion de découvrir « d’une façon nouvelle qui nous sommes ». « Dans une société souvent éprise de consommation et de plaisir, d’abondance et de luxe, d’apparence et de narcissisme, Lui nous appelle à un comportement sobre, c’est-à-dire simple, équilibré, cohérent, capable de saisir et de vivre l’essentiel. » Timide ouverture du pape sur le préservatif Mesures de sécurité accrues à Saint-Pierre « Dans un monde qui est trop souvent dur avec le pécheur et mou avec le péché, il faut cultiver un fort sens de la justice », a ajouté le pape, âgé de 79 ans, qui célèbre le troisième Noël de son pontificat. A la fin de la cérémonie, 16 enfants de pays visités par François cette année comme le Kenya, les Philippines ou les Etats-Unis ont accompagné, bouquets dans les mains, le pape, qui portait la statuette de l’enfant Jésus afin de la déposer dans la crèche installée au fond de la basilique. Lire le reportage au Kenya : Le pape, pourfendeur des inégalités sociales Cette année, les cérémonies de Noël au Vatican bénéficient de mesures de sécurité accrues, et pour accéder à la basilique Saint-Pierre jeudi les personnes devaient passer sous des détecteurs de métaux. L’année où trois groupes du CAC 40 ont été vendus à des étrangers • Mis à jour le 25.12.2015 à 08h25 Denis Cosnard Trois de chute en un an ! L’année 2015 restera dans les annales comme celle où trois groupes du CAC 40 – Lafarge, Alstom et Alcatel-Lucent – seront passés sous contrôle étranger. Une première dans l’histoire du capitalisme français. Certains y voient une preuve de l’attractivité de la France pour les investisseurs du monde entier. Aux yeux de Patrick Kron, le patron d’Alstom, ce type de cessions constitue surtout dans bien des cas la meilleure solution pour assurer la pérennité d’activités fragiles. « Avoir un emploi durable est plus important que la nationalité de l’employeur », a-t-il plaidé, fier que l’acquéreur d’Alstom ait promis des créations de postes. Pour beaucoup, cependant, ces opérations sont surtout révélatrices des faiblesses de l’industrie bleu-blanc-rouge. « Elles confirment le décrochage, juge l’économiste Elie Cohen. Le phénomène touche à présent les grands groupes, dont la vitalité a longtemps masqué la dévitalisation industrielle du pays. » La France est devenue une cible Loïk Le Floch-Prigent est encore plus sévère. « Il est indigne de présenter ces défaites comme des victoires – comme si le pseudo-armistice signé par le maréchal Pétain ne nous avait pas suffi ! », s’énerve l’ancien patron d’Elf et de la SNCF dans son livre La Bataille de l’industrie (éditions Jacques-Marie Laffont, 260 pages, 19,90 euros), à paraître en janvier 2016. A ses yeux, le sort d’Alstom, de Lafarge et d’Alcatel marque « la casse de l’industrie », son « écrasement », alors que la France a plus que jamais « besoin de champions nationaux ». Longtemps, les grands groupes qui assurent l’armature de l’économie nationale ont été des conquérants plus que des cibles. Ils se muaient en multinationales à coups de « prises de guerre » parfois spectaculaires, comme Universal pour Vivendi, Square D pour Schneider, ou plus récemment Genzyme pour Sanofi. En sens inverse, les cessions de grandes entreprises à des investisseurs étrangers restaient exceptionnelles. A chaque fois, elles étaient vécues comme des traumatismes nationaux, à l’image du rachat de Pechiney par le canadien Alcan en 2003, puis de l’offre publique d’achat (OPA) hostile de Mittal sur Arcelor en 2006. Aujourd’hui, les entreprises françaises réalisent toujours de 50 % à 60 % plus d’acquisitions hors des frontières que les groupes étrangers n’en concluent dans l’Hexagone. Mais il s’agit surtout d’opérations de petite ou de moyenne taille. Les très grandes conquêtes tricolores, elles, se font rares, même si l’achat, annoncé en novembre, de l’américain Airgas par Air Liquide pour 12,5 milliards d’euros montre que la flamme n’est pas éteinte. De leur côté, les géants étrangers n’hésitent plus à mettre la main sur des poids lourds français. Y compris au sein du CAC 40. Air liquide redevient le numéro  un mondial des gaz industriels Résultat : en montant investi, la situation s’est inversée. En deux ans, depuis le début 2014, les entreprises étrangères ont consacré 145 milliards d’euros à leurs emplettes en France, selon les pointages de Mergermarket arrêtés au 15 décembre. Les sociétés tricolores n’ont dépensé, dans le même temps, que 88 milliards d’euros en acquisitions hors des frontières. Contrairement à ce qui prévalait jusqu’en 2013, la France est donc devenue avant tout une cible. Plus vraiment des « fleurons » Pour Lafarge et Alstom, le coup est parti depuis un an et demi. En avril 2014, Lafarge et son concurrent suisse Holcim, les deux leaders mondiaux du ciment, ont dévoilé un accord visant à créer le champion du secteur dans le cadre d’une « fusion entre égaux ». Quinze jours plus tard, à la suite d’une fuite, Alstom reconnaissait négocier la vente de l’essentiel de ses activités – toutes celles dans l’énergie – au premier des conglomérats américains, General Electric (GE). Dans les deux cas, l’opération a mis du temps à aboutir, et a failli être remise en question. Côté ciment, la fable du mariage entre égaux n’a pas résisté longtemps. D’emblée, il était clair que dans ce projet conçu par les grands actionnaires des deux groupes, la balance penchait en faveur des Suisses. Mais, début 2015, alors que l’affaire paraissait avancer sans encombre, les cours de Bourse des deux fiancés ont divergé, compte tenu des moindres performances de Lafarge. Sous la pression des investisseurs et des dirigeants d’Holcim, il a alors fallu renégocier l’accord de fond en comble. Le PDG de Lafarge a été écarté, tandis que le poids des actionnaires d’Holcim était porté à 55 % dans le capital du nouveau mastodonte. En Suisse, depuis la conclusion de l’opération en juillet, la direction d’Holcim ne cache plus sa satisfaction : ce « petit pays » compte désormais « un grand groupe » de plus. Les actionnaires d’Holcim scellent les noces de ciment avec Lafarge La vente de l’essentiel d’Alstom à GE a elle aussi menacé de dérailler. Hostile au projet, dont il n’avait pas été averti, Arnaud Montebourg, alors ministre de l’économie, a tenté d’ouvrir le jeu au nom de l’Etat actionnaire. L’allemand Siemens et le japonais Mitsubishi ont pu remettre ensemble une offre concurrente. La Commission européenne a aussi eu son mot à dire et imposé des cessions d’actifs pour éviter la constitution d’une position dominante. Au bout du compte, c’est seulement en novembre 2015 que GE a officiellement pris le contrôle des activités d’Alstom dans l’énergie, pour 9,7 milliards d’euros. Alstom-GE : l’aboutissement de dix-huit mois de tractations Après ces deux dossiers sensibles, la vente d’Alcatel-Lucent est passée sans encombre. L’Etat n’a rien trouvé à redire à la cession, au finlandais Nokia, du groupe issu de la puissante Compagnie générale d’électricité (CGE). Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, a même salué la naissance d’« un futur grand champion européen » des équipements téléphoniques. Seule la généreuse prime de départ accordée au PDG d’Alcatel pour avoir vendu son entreprise a fait scandale, au point d’être finalement divisée par deux par le conseil d’administration. Nokia prévoit de boucler l’acquisition début 2016. Dans les trois cas, en réalité, les groupes concernés n’avaient plus de « fleurons » que le nom. Tous se retrouvaient face à de sérieux dilemmes stratégiques. Dans un marché européen de l’énergie en pleine déconfiture, Alstom s’estimait en position de faiblesse, avec une part de marché minime par rapport à des conglomérats bien mieux armés, comme Siemens ou GE. Situation encore plus grave pour Alcatel, qui cumulait les problèmes : mariage douloureux avec l’américain Lucent, manque de taille critique, virage technologique raté vers l’Internet mobile 3G. A la clé, neuf exercices déficitaires en dix ans ! La Commission européenne autorise le rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia Le cas de Lafarge était moins dramatique. Mais le numéro deux mondial du ciment était lui aussi pénalisé par une grosse acquisition, celle de l’égyptien Orascom, qui avait gonflé son endettement et freiné ses marges de manœuvre peu de temps avant que la crise ne fasse plonger ses marchés. Le tissu industriel s’effiloche Le mouvement ne serait pas spécialement alarmant si la France avait été capable, dans le même temps, de faire émerger de nouveaux champions. Ce n’est pas le cas. « Nous avons été très créatifs en matière de start-up dans le numérique ou les biotechnologies, relève M. Cohen. Mais aucune d’elles n’est devenue un grand groupe. » Le résultat ? Il y a vingt ans, la CGE, alors rebaptisée Alcatel-Alsthom, rivalisait avec Siemens. Aujourd’hui, Siemens est toujours là, quand Alcatel est en passe de devenir finlandais et l’essentiel d’Alstom, américain. La France garde quelques points forts, en particulier dans le luxe et l’aéronautique. Mais l’ensemble du tissu industriel s’effiloche de plus en plus dangereusement. Nokia - Alcatel-Lucent : Fleurons fanés à sauver Denis Cosnard Journaliste au Monde Une explosion dans un complexe gazier au Nigeria fait des dizaines de morts Le 25.12.2015 à 07h43 • Mis à jour le 25.12.2015 à 15h08 La ville de Nnewi, dans le sud-est du Nigeria. Crédits : @ Google Maps Un camion-citerne contenant du gaz a explosé, jeudi 24 décembre, à Nnewi, une ville majoritairement chrétienne du sud-est du Nigeria, faisant plusieurs « dizaines de morts », a annoncé vendredi la présidence nigériane. De son côté la police évoque un bilan provisoire de huit morts. Une forte explosion s’est produite dans un complexe gazier, rasant les bâtiments alentour. L’usine était noire de monde, venu recharger des bonbonnes de gaz avant de fêter Noël. « Mon coeur et mes prières vont aux familles en deuil, dans ces moments difficiles et douloureux », a déclaré le chef de l’Etat, Muhammadu Buhari, dans un communiqué. Incendie étendu à plusieurs centaines de mètres L’explosion s’est produite jeudi à 13 heures, dans une usine d’Inter Corp Oil Limited gas, filiale du conglomérat Chicason Group. Un incendie s’y est déclaré, puis s’est étendu aux bâtiments voisins. « Toutes les installations situées jusqu’à 300 mètres ont été incendiées, des maisons situées à 400 mètres ont été touchées », a fait savoir James Eze, porte-parole de l’agence nationale des situations d’urgence (NEMA). L’incident s’est produit alors que le camion déchargeait sa cargaison sans avoir respecté le temps de refroidissement nécessaire, raconte un témoin, qui précise : « Cela a explosé comme une bombe, et toute l’installation est partie en fumée. […] La plupart des personnes tuées avaient passé la matinée à faire la queue pour acheter du gaz. » Selon lui, le feu a duré plusieurs heures avant que les pompiers ne parviennent à l’éteindre. Le chef de la diplomatie japonaise « prêt » à discuter en Corée des « femmes de réconfort » • Mis à jour le 25.12.2015 à 08h18 Le chef de la diplomatie japonaise s’est dit prêt vendredi 25 décembre à se rendre en Corée du Sud pour avancer sur le règlement du différend dit « des femmes de réconfort », un euphémisme désignant le système d’esclavage sexuel mis en place par l’armée nippone durant la seconde guerre mondiale. « Nous sommes en train de coordonner une rencontre [à Séoul et] je suis prêt à travailler d’arrache-pied […] sur la question des femmes de réconfort », a déclaré à la presse le ministre des affaires étrangères, Fumio Kishida. Par ailleurs, le quotidien économique japonais Nikkei croit savoir que le gouvernement va bientôt annoncer la création d’un fonds spécial pour venir en aide aux Sud-Coréennes concernées par ce système, où des femmes étaient enrôlées dans les maisons closes de l’armée nippone pendant la guerre. Un réchauffement des relations Le chef du gouvernement, Shinzo Abe, a aussi mandaté jeudi son ministre pour rechercher une solution aux tensions diplomatiques entre les deux nations du fait notamment de cette dispute. M. Abe et la présidente sud-coréenne, Park Geun-hye, avait évoqué le sujet lors d’un sommet le mois dernier ; avant cela, la présidente coréenne avait repoussé toutes les propositions de sommet bilatéral, arguant que Tokyo devait encore se repentir correctement pour son passé de guerre et de la domination coloniale de 1910 à 1945. Le Japon estime quant à lui que les questions liées à la guerre ont été réglées en 1965 à la faveur de l’accord qui a rétabli les liens diplomatiques entre Tokyo et Séoul. Les relations ont connu un réchauffement relatif lors de cette entrevue entre M. Abe et Mme Park. Ils se sont engagés alors à coopérer pour régler au plus vite des contentieux historiques qui, au grand dam des Etats-Unis, empoisonnent leurs relations depuis des décennies. L’acquittement la semaine dernière en Corée du Sud d’un journaliste japonais qui avait été poursuivi pour avoir prétendument diffamé Mme Park dans un éditorial est également considéré comme un pas vers l’amélioration des relations. La Corée du Sud et le Japon encore loin de l’apaisement Les Etats-Unis envisagent d’expulser des centaines d’immigrés illégaux • Mis à jour le 25.12.2015 à 08h34 L’administration américaine projette d’expulser des Etats-Unis des centaines de familles d’immigrants sans papiers arrivées depuis 2014 en provenance d’Amérique centrale. Les agents de l’immigration se préparent à arrêter ces personnes « dès le début du mois de janvier », selon plusieurs médias américains, dont le Washington Post et le Wall Street Journal. Interrogées par l’AFP, les autorités n’ont pas voulu confirmer le plan d’expulsion. Mais une porte-parole du ministère, Gillian Christensen, a indiqué que « la frontière américaine n’était pas ouverte à l’immigration illégale » : « Si des personnes viennent ici illégalement, ne peuvent bénéficier de l’asile ou d’autres formes de titres de séjour et font l’objet d’un ordre d’expulsion, elles seront renvoyées. » A ce stade, rien n’est vraiment acté : le plan d’expulsion est « controversé » jusqu’au sein de l’administration Obama et n’a pas encore reçu de feu vert final, selon le Washington Post. Il aurait cependant les faveurs du ministre de la sécurité intérieure, Jeh Johnson, d’autant plus qu’un nouvel afflux de familles en provenance d’Amérique centrale est observé depuis plusieurs semaines. Plus de 12 500 migrants ont été arrêtés en « famille » en octobre et novembre, soit une hausse de 173 % sur les mêmes mois en 2014. Thème politique sensible Michelle Brané, de l’ONG Women’s Refugee Commission, citée par le Guardian, a vertement critiqué le projet : « Prendre des femmes et des enfants pour les renvoyer dans un des endroits les plus dangereux du monde, le tout pendant les vacances de Noël, est extrêmement décevant et ne correspond pas à la politique que le gouvernement avait pourtant dit vouloir conduire au sujet des migrations et des réfugiés. » L’immigration clandestine est un thème sensible de la vie politique américaine. Le projet d’expulsions massives a fait l’unanimité contre lui dans le camp des candidats démocrates à l’investiture présidentielle. Hillary Clinton, par la voix d’une porte-parole, s’est dite « très préoccupée », tandis que Martin O’Malley a jugé le projet « contraire à notre identité nationale ». Bernie Sanders a appelé à « prendre des mesures pour protéger les enfants et les familles qui viennent se réfugier chez nous, pas les expulser ». Flambée de violence en Amérique centrale La question est encore plus sensible côté républicain, où les candidats sont divisés sur l’attitude à adopter face aux sans-papiers, entre fermeté pour satisfaire leur aile droite et attitude plus conciliante pour plaire à l’électorat hispanique. Le candidat dominant la course des primaires républicaines, Donald Trump, a salué le projet dans un tweet. « Wow, grâce à la pression que j’ai mise, les expulsions de grande ampleur vont commencer. Il était temps ! », a écrit le milliardaire, connu pour ses sorties contre les immigrés clandestins. L’un des facteurs de cet afflux est la violence de certains pays d’Amérique centrale, comme le Salvador, le Guatemala et le Honduras, qui comptent les taux d’homicide parmi les plus élevés du monde. Le Salvador a d’ailleurs connu une nouvelle accélération de la violence cette année, alimentée notamment par la guerre entre deux gangs, Mara Salvatrucha et Barrio 18. Argentine : une grand-mère retrouve sa petite-fille enlevée il y a 39 ans sous la dictature • Mis à jour le 25.12.2015 à 09h34 Après 39 ans de recherches, l’une des fondatrices des Grands-mères de la place de Mai, Maria « Chicha » Mariani, vient de retrouver sa petite-fille, enlevée en novembre 1976 à l’âge de 3 mois par un policier, pendant la dictature argentine. Clara Anahi devient ainsi le 120e enfant « volé » par la junte à être identifié, a annoncé jeudi 24 décembre la Fondation Anahi, du nom de sa petite-fille, créée en 1989 par Maria Mariani après avoir quitté la présidence des Grands-mères de la place de Mai. Le lien entre la grand-mère et sa petite fille a été établi à 99,9 % grâce à des analyses génétiques. Une photo de leurs retrouvailles a été diffusée sur les réseaux sociaux : (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Clara Anahí junto a su abuela Chica tras 39 años de búsqueda. Gracias Roberto BotacinPosté par La Info Semanal sur jeudi 24 décembre 2015 Clara Anahi a été enlevée par un policier en voiture, juste après l’assassinat de sa mère au cours d’un raid des forces de sécurité à leur domicile à La Plata, à 60 kilomètres au sud de Buenos Aires. Des recherches emblématiques Les recherches menées par Maria Mariani pour retrouver sa petite-fille étaient connues de toute l’Argentine. La photo de Clara Anahi bébé était largement diffusée à chacun de ses anniversaires, pendant des décennies, et sa grand-mère a multiplié les lettres ouvertes écrites à sa petite-fille. En mars, Maria Mariani écrivait : « A 91 ans, mon vœu le plus cher est de t’embrasser et de me reconnaître dans ton regard, cela me ferait plaisir que tu viennes jusqu’à moi pour que ces longues recherches se concrétisent. Le principal souhait qui me maintient debout est qu’enfin nous nous rencontrions. » Les Grands-mères de la place de Mai, une organisation fondée en 1977, en pleine dictature, s’activent depuis de longues années à rechercher ces petits-enfants portés disparus. Elles estiment que 500 bébés d’opposants politiques, enlevés à leur mère ou nés en captivité, ont ensuite été adoptés par des dignitaires du régime militaire, responsable de la mort ou de la disparition de 30 000 personnes. Nombre de ces enfants ont été élevés par des parents qu’ils pensaient être leurs géniteurs. En août 2014, la dirigeante historique de cette organisation emblématique en Argentine, Estela Carlotto, avait retrouvé son petit-fils, lui aussi enlevé sous la dictature, après trente-six ans de recherches. Des tirs font au moins un mort dans un centre commercial aux Etats-Unis • Mis à jour le 24.12.2015 à 22h57 Des tirs survenus après une altercation ont fait au moins un mort, jeudi 24 décembre dans l’après-midi, dans un centre commercial de Charlotte en Caroline du Nord. La police a déclaré que des policiers qui n’étaient pas en service, mais assuraient la sécurité du centre commercial, sont arrivés sur place après la confrontation et qu’une personne armée a été tuée. La chaîne américaine CBS News et d’autres médias croient savoir que c’est un tireur présumé qui a été abattu. La gérante d’un des magasins du centre commercial Northlake, citée par CNN, dit avoir assisté à une dispute au cours de laquelle une des personnes aurait sorti une arme. La situation a en tout cas provoqué des scènes de panique dans le centre commercial, bondé à l’approche des fêtes de fin d’année. Des images publiées sur des réseaux sociaux montrent l’évacuation des lieux et l’arrivée de forces de sécurité sur place. DEVELOPING: Gunman shot, killed at Charlotte, NC mall, affiliate @WBTV_News reports https://t.co/rFlpwUQxla pic.twitter.com/iZPGnYy4h7— CBSN (@CBSNLive) 24 Décembre 2015 Quarante membres de l’EI arrêtés en Irak dans le cadre d’une opération d’envergure Les services de renseignement irakiens ont annoncé jeudi 24 décembre avoir arrêté quarante membres de l’organisation Etat islamique (EI) dans le cadre d’une opération d’envergure menée dans les régions de Bagdad et de Diyala. La province de Diyala est située au nord-est de Bagdad, où l’EI n’a plus de positions fixes depuis près d’un an, mais où il commet des attentats-suicides à la voiture piégée. Selon un communiqué des autorités : « Beaucoup de bombes, de ceintures d’explosif et des voitures utilisées par les terroristes ont été saisies, ainsi qu’une importante somme d’argent qu’ils utilisaient pour financer leurs activités criminelles. » Selon les services de renseignement, les combattants de l’EI avaient sollicité avant leur arrestation l’aide d’autres cellules dans le pays, suggérant que le groupe était en position de faiblesse à Bagdad et à Diyala. Ces dernières arrestations s’inscrivent dans le cadre d’une opération qui a déjà débouché sur la mise en détention de plus de trente djihadistes et le démantèlement d’une cellule fabriquant des voitures piégées à Bagdad en mars. Elles coïncident par ailleurs avec l’avancée de troupes irakiennes dans la ville de Ramadi, chef-lieu de la province d’Al-Anbar (Ouest), contrôlée par l’EI depuis mai. Le territoire de l’organisation Etat islamique a-t-il vraiment « rétréci de 14 % » ? Bruno Genesio entraînera l’OL à la place d’Hubert Fournier Le remplacement de l’entraîneur de Lyon Hubert Fournier par son principal adjoint Bruno Genesio, annoncé jeudi 24 décembre sans un mot pour le sortant, apparaît comme un choix par défaut, faute de solutions externes sérieuses pour un club en perte de vitesse depuis plusieurs semaines. Jean-Michel Aulas, qui n’a jamais été convaincu par le fait de changer d’entraîneur en cours de saison — il ne l’a fait que quatre fois en presque trente ans — a longtemps espéré que la spirale négative s’inverse pour sauver Hubert Fournier, au moins jusqu’à la fin de la saison. Mais la énième défaite essuyée dimanche à Ajaccio par l’OL (2-1), qui n’a gagné que deux de ses neuf derniers matches, a scellé le sort de ce dernier. Eliminé de la Ligue des champions dès la cinquième journée de la phase de poules, terminée à la dernière place d’un groupe qui semblait pourtant à sa portée pour une qualification en huitièmes de finale, le club, pénalisé par de nombreuses blessures, occupe actuellement la neuvième place du championnat, à cinq points du podium, après n’avoir pris qu’un point en six journées. Lyonnais pure souche Dans ce contexte, les noms de techniciens étrangers évoqués ces dernières semaines, le Suisse Lucien Favre ou le Brésilien Leonardo, voire l’Italien Marcello Lippi, n’ont été que des pistes douteuses, Fournier étant remplacé dès lundi, jusqu’à la fin de la saison au moins, par son principal adjoint, Bruno Genesio. Un choix loin d’apparaître comme une rupture, car Genesio, Lyonnais pure souche, était notamment chargé d’animer les séances d’entraînement de l’équipe. Agé de 49 ans, Bruno Genesio a signé sa première licence à l’OL en 1971. Il a été joueur de l’équipe pro de 1985 à 1995, contribuant au retour du club parmi l’élite en 1989. Il a ensuite joué à Nice et à Martigues. Adjoint de Rémi Garde lorsque ce dernier entraînait Lyon, il n’avait pas été choisi par Jean-Michel Aulas pour lui succéder en juin 2014. Il n’a d’ailleurs guère convaincu, pour l’heure, comme entraîneur no 1. A Villefranche-sur-Saône, il avait pris l’équipe en CFA (4e division) en toute fin de championnat, pour être relégué en CFA2 en 2000, et être débarqué peu avant la fin de saison 2000-2001, alors que le club caladois descendait encore en Honneur. Dans la foulée, il avait été l’adjoint de Stéphane Paille à Besançon en L2 et en National, et lui avait succédé de juillet à décembre 2004, avant d’être remercié en raison de mauvais résultats. Genesio était revenu à l’OL en 2005, occupant divers postes de l’encadrement technique. Football : Rolland Courbis n’est plus l’entraîneur de Montpellier A Ajaccio, un nouveau rassemblement dans les Jardins de l’Empereur • Mis à jour le 26.12.2015 à 16h57 Antoine Albertini (Bastia, correspondant) Samedi 26 décembre après-midi, une centaine de personnes fortement encadrées par les autorités se sont rassemblées dans le quartier populaire Corse des Jardins de l’Empereur pour protester contre l’agression de deux pompiers et d’un policier dans la nuit de jeudi. Vendredi, des manifestants ont saccagé une salle de prière musulmane et tenté de brûler des exemplaires du Coran en marge de premiers rassemblements. Ces deux actes de violence ont été vivement condamnés par les autorités. Les Jardins de l’Empereur, un quartier populaire situé sur les hauteurs d’Ajaccio n’entretient que de très lointains rapports avec les cités du Continent, mais il défraie régulièrement la chronique des faits divers et de l’incivilité dans la ville et nourrit d’abondants fantasmes sur la présence de prêcheurs musulmans radicalisés – dont les travailleurs sociaux, les services de police spécialisés et les observateurs en général n’ont jamais trouvé le moindre signe d’activité. « En réalité, le niveau de délinquance y est largement inférieur à celui constaté ailleurs en France, souligne un policier ajaccien de la Direction départementale de la sécurité publique. Mais il reste inacceptable au regard des standards locaux. » Des « standards locaux » marqués par un net paradoxe : alors que la criminalité organisée est très présente en Corse, la délinquance de voie publique y demeure extrêmement faible. A Ajaccio, une salle de prière musulmane saccagée par des manifestants A Ajaccio, c’est d’ailleurs le mode opératoire mis en œuvre par les agresseurs des pompiers qui a suscité indignation, consternation et flambée de colère : à l’instar de pratiques solidement établies dans plusieurs cités en France, un appel téléphonique a attiré un véhicule de sapeurs-pompiers sous un faux prétexte dans le quartier des Jardins de l’Empereur avant que plusieurs individus ne prennent pour cible l’équipe dépêchée sur les lieux en l’attaquant par des jets de pierre, des clubs de golf et des battes de base-ball. Les pompiers, un corps très apprécié en Corse « Une grande première ici » a affirmé un officier du Service départemental d’incendie et de secours de la Corse-du-Sud. En Corse, les sapeurs-pompiers forment un corps très apprécié, notamment en raison de son implication dans la lutte contre les incendies l’été. Plus encore, il rassemble des centaines de volontaires à travers l’île et nombre de familles comptent plusieurs de ses membres sous l’uniforme bleu marine des soldats du feu, raison pour laquelle, dès vendredi 25, au lendemain de l’embuscade des Jardins de l’Empereur, une vague de condamnations sans équivoque a gagné la classe politique locale. Une journée portes ouvertes dans les mosquées de France pour « casser la méfiance » Hier, alors que certaines informations diffusées par la presse faisaient état de l’implication de « plusieurs milliers de personnes », ce sont en réalité deux à trois cents individus « inorganisés », selon les services de police, qui ont pris la direction des Jardins de l’empereur afin de se livrer à une expédition punitive contre les « fauteurs de troubles », déclenchant, outre l’intervention des forces de police, une nouvelle condamnation unanime de la classe politique : « Nous répétons que ce genre de comportement est totalement étranger à ce que nous portons en tant que nationalistes corses, a notamment affirmé Jean-Guy Talamoni, président indépendantiste de la nouvelle assemblée de Corse. Nous entretenons depuis des années des relations régulières et fraternelles avec la communauté musulmane, qui nous a d’ailleurs appelés pour nous féliciter après notre élection. » De son côté, Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de l’assemblée de Corse a attaqué « des actes racistes complètement contraires à la Corse que nous voulons ». Alors que des informations faisaient état de l’implication de plusieurs mouvements de jeunesse liés aux nationalistes, le plus important d’entre eux, la Ghjuventù indipendentista, s’est déclaré totalement étrangère à ces faits dans un communiqué rendu public au lendemain des débordements d’Ajaccio en dénonçant « une nouvelle fois l’agression dont ont été victimes les pompiers (…), tout comme nous dénonçons le saccage d’un lieu de culte hier à Aiacciu (Ajaccio). » Antoine Albertini (Bastia, correspondant) Journaliste au Monde Le premier ministre indien Modi s’est rendu au Pakistan pour une visite historique • Mis à jour le 26.12.2015 à 15h04 Une visite surprise et historique. Le premier ministre indien, Narendra Modi, a fait une halte, vendredi 25 décembre, au Pakistan pour rencontrer son homologue Nawaz Sharif. A cause notamment des nombreux conflits frontaliers entre les deux pays, c’est la première fois depuis 2004 qu’un chef de gouvernement indien se rend au Pakistan. Pour la première fois depuis 2004, un premier ministre indien se rend au Pakistan Comment s’est déroulée la visite ? Le premier ministre indien a effectué sa visite au retour d’un voyage à Moscou, après lequel il a fait une halte à Kaboul, en Afghanistan. De la capitale afghane, il a téléphoné à son homologue pakistanais, Nawaz Sharif, vendredi matin, pour lui souhaiter son anniversaire, et lui a demandé s’il pourrait effectuer une halte au Pakistan, sur le chemin du retour, a expliqué le chef de la diplomatie pakistanaise, Aizaz Chaudhry. Lors de cette rencontre au Pakistan, les deux chefs de gouvernement ont discuté pendant une heure et demie et partagé un repas en début de soirée, avant que le premier ministre indien reprenne son avion. « Parmi les décisions prises, il y a le renforcement des relations bilatérales et aussi des contacts personnels afin qu’une atmosphère propice au processus de paix puisse être créée », a fait savoir M. Chaudhry. Une visite inattendue accueillie favorablement dans les deux pays L’organisation d’un tel échange informel – ce que l’ancien premier ministre indien Manmohan Singh n’a jamais effectué en dix ans au pouvoir – a été bien accueillie en Inde, où elle était interprétée comme un pari très calculé. « Modi montre qu’il est prêt à mettre en jeu son capital politique pour faire la paix », souligne le journal Indian Express. L’opposition indienne a toutefois vivement critiqué l’initiative de cette halte pakistanaise. Elle juge, en effet, que rien dans l’attitude récente du Pakistan ne justifiait un réchauffement des relations entre les deux pays. « C’est une décision absurde voire franchement ridicule », a déclaré Manish Tewari, le chef du Parti du Congrès. Un porte-parole du parti Bharatiya Janata (BJP) de Narendra Modi a de son côté déclaré que l’Inde était disposée à répondre à toute initiative du Pakistan visant à améliorer leurs relations. Au Pakistan, cette visite a également reçu un écho favorable dans une population globalement favorable aux efforts de paix. Inde : Narendra Modi tous azimuts Des relations entre l’Inde et le Pakistan toujours tendues Depuis l’arrivée au pouvoir en Inde, à la mi-2014, de Narendra Modi, les rapports entre l’Inde et le Pakistan étaient très tendus. Des accrochages frontaliers arrivent régulièrement, ce qui a entraîné la suspension du dialogue en août. La question de la région himalayenne du Cachemire, dont une partie est administrée par l’Inde, demeure le plus important sujet de discorde entre les deux pays. Nés de la sanglante partition de l’Empire britannique des Indes en août 1947, l’Inde et le Pakistan se sont livrés trois guerres depuis, notamment pour le contrôle de cette région stratégique, dont ils administrent chacun une partie. Mais des contacts entre les deux chefs de gouvernement ont repris brièvement le 30 novembre à Paris, en marge de l’ouverture de la COP21. Cet échange a été suivi par une visite du chef de la diplomatie indienne au Pakistan, au début de décembre. La reconquête au ralenti de la ville de Ramadi, aux mains de l’Etat islamique • Mis à jour le 26.12.2015 à 12h57 Les forces armées irakiennes espéraient une reconquête « rapide » de Ramadi, grande ville irakienne dans la province sunnite de l’Anbar sous le joug de l’organisation Etat islamique (EI) depuis le mois de mai. Après qu’elle furent entrées dans la ville le 22 décembre, leur avancée est ralentie. De violents affrontements avaient lieu, samedi 26 décembre, dans un carrefour stratégique dans le quartier de Hoz, proche de l’ancien siège gouvernemental, selon des responsables irakiens cités par l’AFP. Le contrôle de ce bâtiment est capital pour la reprise totale de la ville, où seraient retranchés environ quatre cents djihadistes. « Les forces antiterroristes se trouvent dans un rayon de 800 mètres autour du complexe gouvernemental », a dit à Reuters Yahya Rasoul, porte-parole du commandement des opérations conjointes. Un bilan diffusé par l’armée irakienne fait état de cinq morts dans ses rangs depuis vendredi, et de vingt-trois membres de l’EI tués dans le même temps. « L’EI a eu des mois pour préparer ses défenses et le combat urbain est ce qu’il y a de plus difficile », a dit le colonel Steve Warren, porte-parole de l’armée américaine à Bagdad, qui fournit un appui aérien aux troupes irakiennes. Lancée à la fin de mai, l’opération de reconquête militaire a été ralentie d’abord par les chaleurs estivales insoutenables dans cette région désertique puis par les pièges explosifs et les attaques-suicides de l’EI, ainsi que l’impréparation des forces irakiennes. Comment l’Etat islamique s’est mondialisé « La perte de Ramadi ne sera pas un coup décisif » Après avoir miné routes et immeubles, les djihadistes pourraient aussi s’être retranchés dans des tunnels. Selon un porte-parole du ministère de la défense, ils « empêchent des familles de fuir, qu’ils se préparent à utiliser comme des boucliers humains ». Entre quatre mille et dix mille habitants étaient toujours dans la ville avant le début de l’assaut, mardi. Selon l’armée irakienne, la plupart des habitants restants ont trouvé refuge dans l’hôpital de la ville, qui ne sera pas pris pour cible. Après la libération de Tikrit, au nord de Bagdad, en avril, la reconquête de Ramadi, à 130 kilomètres à l’ouest de la capitale, serait une nouvelle victoire pour les forces armées et le premier ministre, Haïder Al-Abadi, la première sans la participation des milices chiites soutenues par l’Iran, qui ne participent pas à la bataille pour éviter d’alimenter le ressentiment des habitants de cette région majoritairement sunnite. « La ville lui servait surtout à maintenir les forces irakiennes occupées loin d’autres zones plus stratégiques comme Mossoul et le nord de l’Irak. » Lire notre décryptage : Le territoire de l’organisation Etat islamique a-t-il vraiment « rétréci de 14 % » ? Une journée portes ouvertes dans les mosquées de France pour « casser la méfiance » • Mis à jour le 26.12.2015 à 12h41 Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé, samedi 26 décembre, qu’il demandera aux responsables des mosquées de France d’ouvrir leurs portes au grand public les 9 et 10 janvier. Anouar Kbibech, président du CFCM, a expliqué le but de cette initiative : « Les personnes qui viendront pourront poser toutes les questions qu’elles souhaitent, même les plus taboues, sur notre religion, la manière de faire la prière, autour d’un thé et de pâtisseries. Le but est d’initier un dialogue pour mieux de se connaître et casser la méfiance. » Pour M. Kbibech, « l’objectif est de commémorer l’esprit du 11 janvier, un an après les attentats [en région parisienne] de janvier dernier ». « A l’époque, des mosquées avaient déjà ouvert leurs portes en Rhône-Alpes, et cette initiative avait été beaucoup appréciée. Mais, cette fois, nous souhaitons étendre ces rencontres à l’ensemble du territoire français. » Cette annonce a eu lieu au lendemain de la destruction partielle d’une salle de prière musulmane à Ajaccio, qui a fait suite à l’agression de deux pompiers et d’un policier dans une cité du quartier des Jardins de l’Empereur. Deux actes condamnés par l’ensemble des responsables politiques. L’Observatoire national contre l’islamophobie du CFCM a dénoncé une agression « qui se déroule en un jour de prière pour les musulmans et pour les chrétiens ». Pour Anouar Kbibech : « Les événements d’Ajaccio donnent encore plus de relief à notre initiative car le lien qui a été fait par certains entre l’agression des pompiers et l’islam, avec à la clé une salle de prière saccagée et des Corans brûlés, est insupportable. » En Amérique du Sud, plus de 100 000 personnes déplacées par des inondations • Mis à jour le 26.12.2015 à 10h39 Au Paraguay, en Uruguay, dans le nord de l’Argentine et dans le sud du Brésil… plus de 100 000 personnes ont été évacuées dans ces quatre pays cette semaine en raison d’importantes inondations. La situation est la plus grave au Paraguay, où la rivière du même nom menace de déborder de ses berges après de très fortes pluies. Le niveau de la crue dépassait de sept mètres son niveau habituel. L’état d’urgence est en vigueur dans sept départements et dans la capitale Asuncion, où plus de 91 000 personnes ont été obligées de quitter leur logement avant les fêtes de Noël, selon Ultima Hora.Dans le nord de l’Argentine, plus de 10 000 personnes ont été évacuées dans la province de Entre Rios, qui jouxte l’Uruguay. Là aussi, ce sont des pluies qui ont fait croître le fleuve Uruguay jusqu’à son plus haut niveau en près d’un siècle.En Uruguay, ce sont les communes de Salto, Artigas et Rivera qui ont été touchées. Au moins 6 600 personnes ont été évacuées, selon les responsables locaux cités par le journal El Pais.Enfin, dans l’Etat brésilien du Rio Grande do Sul, frontalier avec l’ensemble de ces zones touchées, des dizaines de villes de petite ou moyenne taille ont, aussi, été évacuées. Ces inondations sont la conséquence du retour d’El Niño, un phénomène météorologique qui revient tous les trois à sept ans. Il est marqué par une accumulation d’eaux chaudes le long des côtes de l’Equateur et du Pérou et d’un renversement des alizés du Pacifique qui entraînent, plusieurs mois durant, d’importants bouleversements météorologiques à l’échelle mondiale. Généralement, El Niño naît au retour des beaux jours et s’amplifie jusqu’à un paroxysme qui intervient vers la fin décembre – d’où le nom dont les pêcheurs d’Amérique centrale l’ont affublé, l’« enfant », en référence à la Nativité. En cette période d’été dans l’hémisphère sud, El Niño inonde la partie méridionale de l’Amérique du Sud, réchauffe l’Asie du Sud et assèche le Brésil, l’Australie, l’archipel indonésien ou le Pacifique sud. Lire nos explications : El Niño de retour après cinq ans d’absence En Cisjordanie, 5 attaques par des Palestiniens depuis le 24 décembre • Mis à jour le 26.12.2015 à 16h03 La spirale de la violence n’a pas cessé pendant les fêtes de Noël. Samedi 26 décembre, la police israélienne a annoncé avoir tué un Palestinien qui avait tenté de poignarder un policier près de la Vieille Ville de Jérusalem. Il s’agit de la cinquième personne tuée par la police ou l’armée israélienne dans des circonstances similaires depuis le 24 décembre. Lire l'analyse : En Cisjordanie, les orphelins d’Oslo « prêts à se sacrifier » Vendredi, une Palestinienne avait tenté de lancer sa voiture contre des gardes-frontières dans un village de Cisjordanie avant d’être tuée par balles, selon la police. Un témoin palestinien, Souhaïl Hamed, citée par Reuters, a dit que les agents avaient commencé à tirer alors que la voiture se trouvait à 150 mètres d’eux : « J’ai entendu au moins 30 coups de feu tirés sur sa voiture ».Jeudi, des attaques à la voiture, à l’arme blanche ou au tournevis contre l’armée ont eu lieu en Cisjordanie lors desquelles les trois assaillants palestiniens ont été tués. S’ouvraient alors à Bethléem, en Cisjordanie, les célébrations de Noël, dans la ville où est né Jésus-Christ selon la tradition biblique.Deux Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, jeudi dans le camp de réfugiés de Qalandia, et vendredi près de la barrière qui sépare la bande de Gaza et Israël. Selon les autorités palestiniennes, une quarantaine de Palestiniens au total ont été blessés dans ces affrontements. Depuis le 1er octobre, 132 Palestiniens, 19 Israéliens ainsi qu’à un Américain et un Erythréen ont été tués dans de telles attaques, selon un décompte de l’AFP. La grande majorité des Palestiniens tués l’ont été en commettant ou en tentant de commettre des attaques, à l’arme blanche pour la plupart mais également à la voiture bélier et à l’arme à feu. Dans son traditionnel message de Noël « Urbi et orbi », le pape François a fait allusion à ces violences, demandant aux Palestiniens et Israéliens de reprendre « un dialogue direct » et rappelant que leur conflit a « de graves répercussions » au Moyen-Orient. Lire le décryptage : L’escalade de violence en Israël provoque un usage excessif de la force En Argentine, une grand-mère n’a finalement pas retrouvé sa petite-fille enlevée sous la dictature • Mis à jour le 26.12.2015 à 08h26 C’était une belle histoire qui a accompagné les fêtes de Noël en Argentine, mais qui s’est finalement révélée fausse. Maria « Chicha » Mariani, une des fondatrices des Grands-mères de la place de Mai, pensait avoir retrouvé sa petite-fille, enlevée en novembre 1976 sous la dictature. La Fondation Anahi, qu’elle avait créée, avait annoncé, jeudi, qu’une femme de 39 ans avait été identifiée comme étant Clara Anahi, le bébé enlevé, grâce à des analyses génétiques qui prouvaient le lien de parenté « à 99,9 % ». La justice argentine a démenti ces informations, samedi, et écarté tout lien biologique entre les deux femmes : l’Unité spécialisée dans les cas d’enfants enlevés à leur famille pendant la dictature a annoncé que deux analyses génétiques officielles contredisaient les informations du premier test, réalisé par une clinique privée. Interrogé par le journal argentin Clarin, Juan Martín Ramos Padilla, proche et biographe de Maria Mariani, a confirmé que la jeune femme n’était pas le 120e enfant identifié après avoir été « volé » pendant la dictature militaire. Il a dit avoir émis des doutes lorsque la jeune femme s’est présentée avec les premières analyses génétiques, demandant une confirmation aux organismes officiels. Maria Mariani n’a pas réagi à ces nouvelles informations. Les recherches menées par Mme Mariani pour retrouver sa petite-fille étaient connues de toute l’Argentine. La photo de Clara Anahi bébé était largement diffusée à chacun de ses anniversaires, pendant des décennies, et sa grand-mère a multiplié les lettres ouvertes écrites à sa petite-fille. En mars, Maria Mariani écrivait : « A 91 ans, mon vœu le plus cher est de t’embrasser et de me reconnaître dans ton regard, cela me ferait plaisir que tu viennes jusqu’à moi pour que ces longues recherches se concrétisent. Le principal souhait qui me maintient debout est qu’enfin nous nous rencontrions. » Les Grands-mères de la place de Mai, une organisation fondée en 1977, en pleine dictature, s’activent depuis de longues années à rechercher ces petits-enfants portés disparus. Elles estiment que 500 bébés d’opposants politiques, enlevés à leur mère ou nés en captivité, ont ensuite été adoptés par des dignitaires du régime militaire, responsable de la mort ou de la disparition de 30 000 personnes. Nombre de ces enfants ont été élevés par des parents qu’ils pensaient être leurs géniteurs. Les responsables musulmans condamnent des « actes inqualifiables et intolérables » • Mis à jour le 26.12.2015 à 16h09 Les responsables musulmans de France ont condamné avec force, samedi 26 décembre, le saccage vendredi d’une salle de prière à Ajaccio par plusieurs centaines de manifestants après une manifestation qui a dégénéré. Face à « ces actes inqualifiables et intolérables », le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech, a appelé « l’ensemble des concitoyens au calme et à la sérénité ». Le CFCM « réaffirme son engagement total pour préserver la cohésion nationale et faire face à toute forme de violence, dans le respect des valeurs et des lois de la République », a assuré dans un communiqué M. Kbibech, en se disant « très touché » par un entretien dans la soirée avec le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve. Dans un communiqué diffusé samedi, Mohammed Moussaoui, président de l’Union des mosquées de France (UMF), a lui aussi « condamné avec la plus grande force la violation choquante et intolérable d’un lieu de prière et des livres sacrés ainsi que la violence honteuse et inacceptable qui a visé les pompiers et les policiers ». Simeoni : « Contraire à la Corse que nous voulons » De son côté, le premier ministre, Manuel Valls, a dénoncé « l’agression intolérable de pompiers » et une « profanation inacceptable d’un lieu de prière musulman ». Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, a condamné l’agression des pompiers et du policier « avec la plus grande fermeté » et a qualifié les attaques contre la salle de prière d’« exactions intolérables aux relents de racisme et de xénophobie ». Le préfet de Corse Christophe Mirmand a assuré que « tous les moyens » étaient mis en œuvre pour retrouver les auteurs des violences contre les pompiers ajoutant que les « menaces n’étaient pas acceptables ». Des cars de CRS ont été déployés dans le quartier des Jardins de l’Empereur. Ailleurs sur l’île, une surveillance accrue des lieux de culte musulman a été décidée. Interrogé samedi matin par France Info, le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, a confirmé que « le calme [était] visiblement revenu » dans le quartier des Jardins de l’Empereur. « Malheureusement, je ne suis pas surpris par ce qui s’est passé », a-t-il ajouté. « Depuis plusieurs mois, je sentais la tension monter. Il en fallait très peu pour déclencher ces événements. » Sur RTL, il a accusé des « voyous » et des « individus isolés » : « Il s’agit certainement d’individus isolés qui considèrent qu’il existe un lien entre l’incident de la nuit de Noël et la religion musulmane, alors qu’il n’en est rien. Les voyous qui ont saccagé le camion de pompiers n’avaient pas des revendications de type religieux. Il y a eu une réaction de personnes déterminées à se faire justice elles-mêmes. Ça veut dire qu’on est dans un système anarchique, qu’en tant qu’élu républicain je ne peux pas tolérer. » Le tout récent président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni – les nationalistes viennent de remporter le 13 décembre les élections territoriales sur l’île –, a, lui aussi, condamné sur BFM TV « des actes racistes complètement contraires à la Corse que nous voulons », après avoir affiché sur Twitter son soutien aux pompiers blessés. Soutien total et fraternel aux #pompiers agressés à #Aiacciu. Vargogna à quelli ch´anu fattu què ! #Sdis2a #Sdis2b #Corse— Gilles_Simeoni (@Gilles Simeoni) « Un jour de prière pour les musulmans et pour les chrétiens » « Les violences inacceptables qui ont frappé Ajaccio le 25 décembre sont les conséquences malheureusement prévisibles de la politique de laxisme et de faiblesse, qui laisse des quartiers devenir des zones de non-droit et des représentants de la force publique être quotidiennement agressés. » L’Observatoire national contre l’islamophobie du Conseil français du culte musulman a dénoncé une agression « qui se déroule en un jour de prière pour les musulmans et pour les chrétiens », Noël tombant cette année juste après le Mouled, la fête musulmane qui commémore la naissance du prophète Mahomet. Hasard malheureux du calendrier, le CFCM a annoncé, samedi, son intention d’organiser, les 9 et 10 janvier, une journée portes ouvertes dans les mosquées de France pour « casser la méfiance ». La France, où vit la plus grande communauté musulmane d’Europe avec quelque 5 millions de membres, a connu deux cent soixante-quatorze actes et menaces antimusulmans au premier semestre 2015, selon l’Observatoire national contre l’islamophobie. Un chiffre en hausse de 281 % par rapport à la même période l’an dernier, au cours de laquelle soixante-douze actes antimusulmans avaient été répertoriés. En Tunisie, on va encore en prison pour possession d’un joint ou homosexualité • Mis à jour le 26.12.2015 à 09h41 Frédéric Bobin (Tunis, correspondant) Récompensé par le prix Nobel pour sa transition démocratique, le pays applique encore des lois héritées de la dictature qui permettent la détention de milliers de personnes. Ils sont la mauvaise conscience de la transition démocratique tunisienne. Et le caillou dans les mocassins d’un Prix Nobel de la paix. Ala Eddine Slim, Fakhri El-Ghezal et Atef Maatallah sont trois artistes tunisiens, âgés de 30 à 35 ans, porte-drapeau de cette nouvelle génération qui ne s’est pas faite à l’idée que le « printemps » de 2011 était une parenthèse close. Au moment où leur pays s’enorgueillit d’avoir été couronné par le comité d’Oslo pour la réussite de sa démocratisation, seule « révolution arabe » à avoir survécu, les trois jeunes gens ont été condamnés à Nabeul (nord-est), le 25 novembre, à un an de prison et 1 000 dinars (450 euros) d’amende pour… détention de stupéfiants. La sentence a fait l’effet d’une douche froide en Tunisie, où Ala Eddine Slim, Fakhri El-Ghezal et Atef Maatallah sont connus pour leur œuvre tout autant que pour leur combat contre l’archaïsme des politiques du ministère de la culture. Lundi 21 décembre, rebondissement : saisi en appel, le tribunal de Nabeul les acquitte. Mais l’affaire est emblématique. Elle illustre à quel point la démocratie est fragile, incertaine, paradoxale en Tunisie. Un mélange de vraies percées – en particulier pour la liberté d’expression –, de lois coercitives conservées de l’ancien régime et, dans certains cas, de franches régressions. Le 10 décembre, la condamnation à trois ans d’emprisonnement de six étudiants de Kairouan (centre) pour homosexualité avait ajouté à l’inquiétude des milieux de défense des droits de l’homme en Tunisie. Entre anti-terrorisme et archaïsme Dans le cas des trois artistes de Nabeul, l’affaire de stupéfiants se mêle à un contexte sécuritaire de lutte antiterroriste, dans un cocktail révélateur de l’air du temps. Le 19 novembre, Atef Maatallah, peintre et dessinateur, et Fakhri El-Ghezal, photographe et plasticien, rendaient visite à leur ami Ala Eddine Slim, réalisateur, dans sa maison de Nabeul. Les trois artistes portent la barbe bohème. Problème : dans la Tunisie de 2015, confrontée à une série sans précédent d’attentats djihadistes, qui ont fait un total de 72 morts, la crispation sécuritaire est telle que porter la barbe est devenu suspect, surtout quand l’attribut est le fait d’un groupe. Aussi le va-et-vient régulier de barbus dans la maison d’Ala Eddine Slim a-t-il apparemment attiré l’attention de certains riverains soupçonneux. Tout indique que la maison était déjà surveillée par la police. Et lorsque ce 19 novembre, les amis de passage sortent de la voiture une valise à caméra, le détail semble précipiter les choses. Une quinzaine de policiers foncent sur la maison, pensant démanteler une cellule terroriste. Ils ne découvrent qu’une bande de créateurs en train de boire de la bière. Le mobile politique s’effondre. Mais la police et la justice en Tunisie disposent d’une redoutable arme juridique pour se rattraper : la fameuse loi 92-52. Communément appelée « loi 52 », cette disposition du code pénal prévoit une peine de un à cinq ans de prison et une amende oscillant entre 1 000 et 3 000 dinars contre tout consommateur ou détenteur « de plantes ou matières stupéfiantes » « à usage de consommation personnelle ». Sommés de se livrer à un test d’urine, les trois artistes refusent afin de « garder le contrôle de leur intégrité physique », rapporte le documentariste Belhassen Handous, qui se mobilise avec d’autres pour dénoncer cette affaire. Incapable de prouver la « consommation » de drogue, le tribunal de Nabeul condamne néanmoins Ala Eddine Slim, Fakhri El-Ghezal et Atef Maatallah pour « détention ». 11 000 prisonniers victimes de la “loi 52” L’acquittement du 21 décembre ne règle pas la question de fond : le maintien de cette loi 52 dans une Tunisie censée établir sa démocratie. « Cette loi régressive adoptée en 1992 avait clairement pour objet de contrer les adversaires de Ben Ali, commente Yosra Nafti, l’épouse d’Ala Eddine Slim. Il faut espérer que cette affaire va vraiment faire bouger les choses et que cette loi finira par être abrogée. » Selon les Nations unies, la moitié des 13 000 personnes en détention provisoire et le tiers des 11 000 prisonniers en Tunisie ont été arrêtés en vertu de cette loi anti-toxicomanie. Les partisans de son abrogation mettent en avant l’effet destructeur d’une telle politique pénale sur toute une jeunesse, exposée au cauchemar carcéral pour un simple joint. Face à leur mobilisation, les promesses d’hommes politiques et de certains ministres de la justice n’ont pas manqué. Aucun n’a pourtant eu le courage de joindre l’acte à la parole, nourrissant une profonde amertume au sein de la société civile tunisienne. « L’ancien régime est de retour, dénonce Belhassen Handous. On assiste à une régression des libertés. Une chape de plomb est en train de s’abattre au nom de la lutte antiterroriste. » Frédéric Bobin (Tunis, correspondant) Journaliste au Monde Le 25 décembre 2015 a été le deuxième Noël le plus chaud de l’histoire en France • Mis à jour le 26.12.2015 à 11h34 La température moyenne en France en ce 25 décembre 2015 a été… 10,93 °C. Selon Météo France, il s’agit du « deuxième Noël le plus chaud depuis que les relevés existent (…) juste en dessous de celui de 1997 », qui avait enregistré une température moyenne record de 11,7 °C. Dès le début du mois de décembre, des températures hautes avaient été recensées, culminant en ce jour de Noël particulièrement chaud. Anne Pineaud, climatologue à Météo France, a expliqué au Monde.fr : « 2015, avec une anomalie de chaleur de + 0,8 °C, se classe pour l’instant au quatrième rang des années les plus chaudes en France depuis le début des relevés, en 1900, derrière 2014, 2011 et 2003. Mais, si la douceur persiste, 2015 pourrait passer au troisième rang, devant 2003. Dans ce cas, les trois années les plus chaudes jamais enregistrées le seraient toutes depuis 2010. » Lire le décryptage : Pourquoi fait-il si doux pour un mois de décembre ? Les services de Météo France ont calculé cet indice de température moyenne en s’appuyant sur les relevés de trente stations météo situées essentiellement en plaine. Les premiers relevés de ce type datent d’il y a plus de cent ans. Ils se sont progressivement étoffés et affinés notamment à partir des années 1950. Des migrants ont tenté de s’introduire dans le tunnel sous la Manche • Mis à jour le 26.12.2015 à 11h56 Plusieurs centaines de migrants ont tenté de s’introduire sur le site d’Eurotunnel, près de Calais, vendredi 25 décembre dans l’après-midi. Les autorités ont brièvement fermé l’autoroute A16 dans les deux sens par mesure de sécurité. « Vers 16 heures, quelques centaines de migrants, par petits groupes, ont tenté de s’introduire sur le site », a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais, précisant que les forces de police avaient repoussé les migrants qui se sont « repliés » vers le camp où survivent au moins 4 500 candidats à l’exil. Par précaution et « étant donné que le trafic routier était faible en ce jour », les autorités ont décidé de couper pendant trente minutes le trafic sur l’A16 dans les deux sens à hauteur des sorties qui mènent vers le tunnel sous la Manche en mettant en place des déviations. La circulation a repris vers 17 heures. Une sécurité renforcée Ces tentatives désespérées d’intrusion sur le site de 650 hectares d’Eurotunnel de centaines de migrants souhaitant rejoindre la Grande-Bretagne restent régulières malgré une très forte présence policière et une sécurisation accrue des abords de l’enceinte. Il y a une semaine, un millier de migrants avaient déjà tenté de forcer le passage vers l’Angleterre, donnant lieu à des scènes rappelant « une guérilla urbaine », selon les termes du procureur de la République de Boulogne-sur-Mer. A la fin d’octobre, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait affirmé que « depuis le 25 octobre, il n’y a[vait] plus un migrant qui passe en Grande-Bretagne » en provenance de Calais. La dernière perturbation importante du trafic des trains de marchandises et des navettes de ferroutage avait eu lieu dans la nuit du 21 au 22 octobre. Le trafic avait été inexistant à la suite de quelque 600 intrusions de migrants sur le site. Un pic à 1 700 intrusions avait été atteint le 3 août. Depuis le début de juin, 18 migrants sont morts dans la région en essayant de rallier l’Angleterre. Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos Panique à la suite d’une faille de sécurité sur la plate-forme de jeux vidéo Steam • Mis à jour le 26.12.2015 à 12h00 Découvrir une faille de sécurité n’est jamais très rassurant pour les utilisateurs. Mais, lorsqu’on est le lendemain de Noël et qu’elle concerne le principal magasin de vente en ligne de jeux vidéo pour ordinateur, c’est pire. Les utilisateurs de la plate-forme Steam ont eu des sueurs froides, jeudi 25 décembre en milieu de soirée : un certain nombre d’entre eux se sont aperçus, en se connectant à leur compte, que s’affichaient non pas leurs informations personnelles mais celles d’autres utilisateurs. Toutes les données internes d’un compte étaient ainsi rendues visibles à des tiers, notamment l’adresse e-mail ou l’historique des jeux achetés. Certains utilisateurs ont une carte bancaire préenregistrée dans leur compte afin de régler plus facilement leurs achats, leur laissant craindre qu’il soit possible d’acheter des jeux en leur nom. Une possibilité écartée rapidement par un modérateur de l’un des forums de Steam, qui, faute de source d’information officielle publique, a fait, pendant la soirée, office de porte-parole officieux de Valve, l’entreprise qui édite Steam. Quand Steam est plus haut dans les "tendances" que Noël... 😂 https://t.co/NB3TYQw4AV— KhaosHammer_BF (@KHΛOSΗΛMMΞЯ) Problème résolu Selon ce modérateur, Steam ne s’est pas fait pirater, et l’origine du bug est purement technique. Plusieurs sites spécialisés consacrés à Steam avaient également avancé cette hypothèse. La plate-forme a cependant été mise hors ligne pendant environ une heure, sans doute le temps de corriger la faille. Le modérateur des forums a mis à jour son message, tard dans la nuit, avec la première communication officielle de l’entreprise : « Steam est de nouveau en ligne et fonctionne sans problème. Nous pensons qu’aucune action frauduleuse n’a été effectuée au-delà de l’affichage indu de certaines données. Aucune action des utilisateurs n’est nécessaire. » Mort du sculpteur français Eugène Dodeigne • Mis à jour le 26.12.2015 à 12h14 Le sculpteur français Eugène Dodeigne, dont certaines œuvres monumentales sont exposées en plein air dans plusieurs villes du monde, s’est éteint jeudi près de Bondues (Nord) à l’âge de 92 ans. Né en 1923 en Belgique, il apprend dès l’âge de 13 ans le métier avec son père, tailleur de pierres tombales. Décelant son talent, ce dernier l’envoie prendre des cours de dessin et de modelage à Tourcoing puis à Paris à l’Ecole des beaux-arts. Dodeigne adopte dès 1955 la pierre bleue de Soignies comme matériau de prédilection, qu’il sculpte d’abord dans des volumes lisses et denses. « Ces formes organiques lui valent une reconnaissance précoce dans le milieu artistique du Nord », peut-on lire sur le site du Musée Rodin, qui lui a consacré une exposition en 2007. « Un des derniers géants » Au début des années 1960, Dodeigne emprunte la technique de la pierre éclatée qui le mène à une figuration abrupte et fortement expressive. Il expose dans plusieurs galeries parisiennes puis à Berlin, Hanovre, Rotterdam, Bruxelles et Pittsburgh. Dans les années 1970, il évolue vers la monumentalité qui coïncide avec le développement simultané de la sculpture en plein air. Eugène Dodeigne développe dans les années 1980 une expression originale en laissant apparentes, dans ses pierres monumentales, les traces des outils qui les ont dégrossies. Une de ses œuvres se trouve au jardin des Tuileries, à Paris. « Le Nord vient de perdre un de ses derniers géants », a regretté Martine Aubry, maire de Lille, dans un communiqué : « En voyant ces silhouettes à la fois massives et élégantes dressées place de la République (à Lille), face à la Citadelle, au Palais des beaux-arts, on ne peut que penser au regard bleu d’homme du Nord, à la poignée de main si solide et si chaleureuse à la pudeur et à la discrétion de ce grand sculpteur que fut Eugène Dodeigne, qui sut transmettre son humanité à la pierre. » Séisme de magnitude 6,2 dans le nord-est de l’Afghanistan • Mis à jour le 26.12.2015 à 07h38 Un séisme de magnitude 6,2 a frappé le nord-est de l’Afghanistan le vendredi 25 décembre, selon l’Institut américain de géologie (USGS). L’épicentre se trouve près de la frontière avec le Pakistan et le Tadjikistan, et à environ 280 kilomètres de la capitale afghane, Kaboul. La ville la plus proche est Ashkasham, à une quarantaine de kilomètres, toujours selon l’USGS. Au moins 30 personnes ont été blessées à Peshawar au nord-ouest du Pakistan, selon le porte-parole d’un hôpital local. Il était encore trop tôt pour dresser un premier bilan des dégâts en Afghanistan. Au milieu de la nuit, les habitants de Kaboul se sont précipités hors de chez eux, craignant des répliques du séisme, selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) se trouvant sur place. Des bâtiments ont également vacillé dans la capitale du Pakistan voisin, Islamabad, toujours selon l’AFP. En octobre, un séisme de magnitude 7,5 avait touché le Pakistan et l’Afghanistan, causant la mort de près de 400 personnes et provoquant de lourds dégâts matériels. Un séisme meurtrier ébranle l’Asie du Sud Ce tremblement de terre avait ravivé au Pakistan le souvenir douloureux du séisme de magnitude 7,6 qui a frappé le pays en octobre 2005, provoquant la mort de plus de 75 000 personnes. L’Afghanistan est régulièrement touchée par des tremblements de terre, notamment au niveau de la chaîne montagneuse de l’Hindu Kush, qui se trouve sur la ligne de faille entre les plaques tectoniques indienne et eurasienne. A Ajaccio, une salle de prière musulmane saccagée par des manifestants • Mis à jour le 26.12.2015 à 13h22 Une manifestation a dégénéré, vendredi 25 décembre à Ajaccio, quand plusieurs individus réunis dans une cité située sur les hauteurs de la ville ont saccagé une salle de prière musulmane et tenté de mettre le feu à des exemplaires du Coran. Environ 600 manifestants s’étaient donné rendez-vous devant la préfecture, un peu plus tôt dans l’après-midi et dans le calme, pour protester contre l’agression qui avait visé, la veille, deux pompiers et un policier. Certains ont appelé à se rendre dans le quartier des Jardins de l’Empereur, où avait eu lieu ce que la préfecture a qualifié de « guet-apens ». Ils s’y sont retrouvées en toute fin d’après-midi pour ce qui s’est vite transformé en expédition punitive. « 50 livres de prières ont été jetés sur la voie publique » Aux cris, pour certains, de « Arabi fora [les Arabes dehors] ! » ou « On est chez nous ! », ils ont, dans une ambiance tendue et encadrés par des policiers déployés pour tenter de maintenir le calme, essayé d’identifier et de retrouver les auteurs de l’agression. Les habitants du quartier sont restés cloîtrés chez eux, tandis que des portes en verre, des boîtes aux lettres et des vitres de véhicules étaient endommagées par les manifestants. Plusieurs manifestants ont, à cette occasion et malgré le dispositif policier, saccagé cette salle de prière musulmane, tentant même de regrouper des exemplaires du Coran pour y mettre le feu, en n’y parvenant que très partiellement. « 50 livres de prières ont été jetés sur la voie publique (seules quelques feuilles ont été consumées) », avait précisé M. Lalanne. La terrasse d’un restaurant kebab situé à proximité de la cité a également été endommagée. A l’origine de la manifestation, une agression contre des pompiers, Appelés au milieu de la nuit, leur véhicule a été visé par des jets de projectiles et deux d’entre eux ont été sérieusement blessés par des éclats de verre. Un policier, intervenu sur les lieux pour faire revenir le calme, a été plus légèrement blessé. Le quotidien Corse Matin, a recueilli le témoignage d’un des pompiers blessés : « Il faisait sombre. Nous sommes restés dans le camion et notre principale préoccupation était que personne ne puisse monter dedans. D’autant qu’il y avait une femme avec nous sur l’intervention. Je l’ai poussée derrière et j’ai fermement tenu la porte. C’est à ce moment-là que j’ai été blessé » « Depuis plusieurs mois, je sentais la tension monter » Samedi matin, le calme était revenu dans le quartier des Jardins de l’Empereur, où des cars de CRS ont été déployés. Ailleurs sur l’île, une surveillance accrue des lieux de culte musulman a été décidée. Dans la salle de prière attaquée, les fidèles sont revenus, comme le montre l’envoyée spéciale de France Info. La prière après le choc dans salle de prière musulmane d'Ajaccio où a eu lieu le saccage hier. Tristesse. Inquiétude https://t.co/lqROHXrdvD— MathildeL75 (@Lemaire Mathilde)  Interrogé samedi matin par France Info, le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, a dit que « le calme était visiblement revenu » dans le quartier des Jardins de l’Empereur. « Malheureusement, je ne suis pas surpris par ce qui s’est passé », a-t-il ajouté. « Depuis plusieurs mois, je sentais la tension monter. Il en fallait très peu pour déclencher ces événements ». Le préfet de Corse Christophe Mirmand a assuré que « tous les moyens » étaient mis en oeuvre pour retrouver les auteurs des violences contre les pompiers ajoutant que les « menaces n’étaient pas acceptables ». Le gouvernement, par la voix du premier ministre Manuel Valls et du ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, a dénoncé à la fois l’agression de pompiers et de policiers à Ajaccio, et les dégradations visant le lieu de culte musulman. La nuit de vendredi à samedi a été « calme » à Ajaccio d’après le sous-préfet, M. Lalanne. La France, où vit la plus grande communauté musulmane d’Europe, avec quelque cinq millions de membres, a connu 274 actes et menaces antimusulmans au premier semestre 2015, selon l’Observatoire national contre l’islamophobie (ONCI). Un chiffre en hausse de 281 % par rapport à la même période l’an dernier, au cours de laquelle 72 actes antimusulmans avaient été répertoriés. Une Palestinienne tuée en Cisjordanie à la suite d’une tentative d’attaque à la voiture bélier Une Palestinienne a été tuée par balle par des forces de sécurité vendredi 25 décembre, après avoir tenté de lancer sa voiture contre des gardes-frontières israéliens dans le village de Silwad, situé en Cisjordanie occupée, a indiqué la police. Peu de temps auparavant, un Palestinien avait été tué lors d’affrontements avec l’armée israélienne près de la barrière qui sépare la bande de Gaza et Israël, a fait savoir le porte-parole du ministère de la santé, Achraf Al-Qoudra, dans l’enclave palestinienne. Une quarantaine de Palestiniens au total ont été blessés dans des affrontements qui se sont déroulés en plusieurs points sur le tracé de la barrière, a précisé celui-ci. Une porte-parole de l’armée israélienne a, de son côté, fait état de « centaines de Palestiniens » participant aux affrontements et « tent[a]nt d’endommager la barrière de sécurité en y jetant des blocs de pierre et des pneus enflammés ». Depuis le 1er octobre, des attaques menées contre des Israéliens par des Palestiniens isolés et les heurts entre des Palestiniens et des soldats israéliens ont coûté la vie à 131 Palestiniens, 19 Israéliens ainsi qu’à un Américain et un Erythréen, selon un décompte de l’Agence France-Presse. La grande majorité des Palestiniens tués l’ont été en commettant ou en tentant de commettre des attaques, à l’arme blanche pour la plupart, mais également à la voiture bélier et à l’arme à feu. Un chef rebelle syrien tué dans un raid aérien près de Damas • Mis à jour le 26.12.2015 à 07h42 Le chef de Jaish Al-Islam, un important groupe rebelle syrien soutenu par l’Arabie saoudite, a été tué vendredi 25 décembre par des raids aériens à l’est de Damas, a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), l’ONG sise à Londres et disposant d’informations sur le terrain, qui cite comme source « de hauts responsables » de la formation rebelle. La mort de Zahran Allouch a également été confirmée sur Twitter par Khaled Khoja, dirigeant de la Coalition nationale syrienne (CNS), la principale formation de l’opposition en exil. Selon l’OSDH, cinq autres dirigeants du groupe Jaish Al-Islam ont été tués. Zahran Allouche, 44 ans, avait été arrêté en 2009 et amnistié en juin 2011, trois mois après le début du conflit qui a fait plus de 250 000 morts. Une importante coalition militaire Un porte-parole de l’armée syrienne a fait savoir dans une déclaration télévisée que les forces du régime avaient mené ces raids, montrant une vidéo de l’attaque sur laquelle on voit plusieurs colonnes de fumée blanche dans une zone rurale. Un responsable de la sécurité a affirmé à l’Agence France Presse que ces raids, ciblant une réunion secrète de dirigeants de plusieurs groupes islamistes, ont été menés par deux avions syriens. Il était impossible dans l’immédiat de savoir si ces raids avaient été menés par l’aviation du régime ou par la Russie, a prévenu l’OSDH. Le groupe militant Rakka Is Being Slaughtered Silently (RBSS, « Rakka est massacrée en silence ») a évoqué sur son compte Twitter un raid russe. « Des djihadistes rapportent que Zahran Allouche, leader de Jaish Al-Islam en Syrie, a été tué dans un raid russe », a, pour sa part, fait savoir le site SITE. Nommée « l’Armée de l’islam » en arabe, la coalition militaire et formation salafiste Jaish Al-Islam est considérée par l’OSDH comme le plus important groupe rebelle près de la capitale syrienne, Damas, et s’est allié en 2013 avec une soixantaine d’autres mouvements de la rébellion. Le groupe contrôle la plus grande partie de la banlieue est de Damas. Le mouvement avait assisté à Riyad à une réunion des principaux groupes de l’opposition politique et armée. Les participants avaient annoncé le 10 décembre leur accord pour des négociations avec Damas mais exigé le départ du président Bachar Al-Assad avec le début d’une éventuelle période de transition. L’opposition syrienne fait taire ses divisions pour négocier avec Damas La Russie se réchauffe 2,5 fois plus vite que la moyenne de la planète La Russie se réchauffe 2,5 fois plus vite que la moyenne mondiale, conduisant à une augmentation des catastrophes naturelles, s’est alarmé vendredi 25 décembre le ministère russe de l’Environnement dans un rapport qui tranche avec la faible préoccupation habituelle des autorités face au changement climatique. Moscou connaît actuellement un hiver exceptionnellement doux, le thermomètre dépassant même huit degrés ponctuellement quand la capitale russe grelotte habituellement sous la neige. Selon l’étude sur l’environnement en Russie en 2014, les températures y ont augmenté en moyenne de 0,42 °C par décennie entre 1976 et 2014, contre 0,17 °C en moyenne pour l’ensemble de la planète. La Russie, dont l’économie est largement adossée à sa production d’hydrocarbures, est le quatrième pays le plus polluant au monde (5 % des rejets de gaz à effet de serre), même si ses émissions stagnent depuis cinq ans. Selon le World Ressource Institute, les émissions de gaz à effet de serre de la Russie pourraient en fait augmenter de 40 à 50 % d’ici 2030 par rapport à 2012, alors que le pays s’est engagé à les réduire de 25 % à 30 % d’ici 2030 par rapport à 1990. Un engagement que les ONG jugent totalement insuffisant, l’année de référence ayant été suivie immédiatement par l’effondrement du bloc soviétique et de son tissu industriel, et donc des rejets polluants. COP21 : un succès à confirmer Fonte du permafrost sibérien Pour le ministère, le changement climatique mène à une hausse des « phénomènes météorologiques dangereux », en citant comme exemple le déficit en eau dans la région du lac Baïkal, dont le niveau est tombé sous des seuils critiques, provoquant « une augmentation catastrophique » du nombre d’incendies. En 2014, 569 phénomènes de ce type ont été enregistrés en Russie, du jamais vu selon le ministère, qui cite également de graves inondations dans l’Altaï (sud du pays). Le président russe, Vladimir Poutine, se montre peu inquiet du changement climatique, allant jusqu’à suggérer qu’un réchauffement modéré ne ferait pas de mal au froid mordant du grand Nord et au développement de l’Arctique. Pourtant, en octobre, le ministre des situations d’urgence, Vladimir Poutchkov, a mis en garde contre une fonte du permafrost sibérien, ces sols gelés en permanence, qui risque d’endommager les infrastructures énergétiques qui y sont installées. « Le permafrost recule, des tremblements de terre surviennent là où il n’y en avait pas avant, il y a des glissements de terrain, des inondations », avait-il alors détaillé. Les cinq infos à retenir du week-end La tension ne retombe pas à Ajaccio, le préfet interdit les manifestations La tension ne retombe pas à Ajaccio, après trois jours de rassemblements et d’incidents dans la ville Corse. Le préfet a annoncé samedi soir qu’il allait interdire les manifestations jusqu’au 4 janvier, mais plusieurs centaines de personnes ont tenté de se rendre dans le quartier des Jardins de l’Empereur dimanche. Vendredi soir, un groupe de personnes a saccagé une salle de prière musulmane, en marge d’un premier rassemblement protestant contre l’agression de pompiers et d’un policier le 24 décembre dans ce quartier populaire. Déchéance de nationalité : pour Valls, une partie de la gauche « s’égare au nom de grandes valeurs » Dans un entretien au Journal du dimanche, le premier ministre Manuel Valls justifie la décision de maintenir la déchéance de nationalité dans le projet de loi constitutionnelle et s’en prend à ceux, dans son propre camp, qui l’ont ouvertement critiquée. « La détermination est totale, nous irons jusqu’au bout », dit-il. « Que ceux qui critiquent cette décision se rendent compte », ajoute-t-il, en référence à la menace de nouveaux attentats qui se manifeste « quotidiennement ». Des inondations « sans précédent » dans le nord de l’Angleterre Le premier ministre britannique, David Cameron a annoncé, dimanche, le déploiement de troupes supplémentaires pour venir en aide aux populations affectées par les inondations de ces derniers jours. M. Cameron a également promis que l’ensemble du dispositif anti-inondations, critiqué ces dernières semaines, serait réévalué. Les forces irakiennes prennent le contrôle du complexe gouvernemental face à l’EI Les forces irakiennes ont annoncé dimanche 27 décembre que les derniers combattants de l’organisation Etat islamique ont quitté le complexe gouvernemental encerclé de Ramadi. Le contrôle de ce bâtiment est capital pour la reprise totale de la ville, qui représenterait une nouvelle victoire pour les forces armées irakiennes. À Chicago, la police à nouveau mise en cause pour ses méthodes brutales Un jeune homme, jugé menaçant car en possession d’une batte de base-ball, a été tué samedi 26 décembre par un policier, dont les tirs ont également ôté la vie à une mère de famille. Ce drame interview presque un mois après la publication d’une vidéo montrant la mort de Laquan McDonald, un Afro-américain de 17 ans, tué en 2014 de seize balles par un policier qui a été reconnu coupable de meurtre. « Star Wars » franchit la barre du milliard de dollars de recettes « Star Wars », bien parti pour enchaîner les records au box-office nord-américain Il a aussi contribué à un record de recettes des salles nord-américaines, tous films confondus, pour un week-end de Noël, avec des rentrées de 300 millions de dollars, a souligné l’analyste de la société Rentrak Paul Dergarabedian. Le film a également battu le record de recettes en Amérique du nord pour un week-end, avec une recette de 313 millions de dollars. Au niveau mondial en revanche, le film de J. J. Abrams a échoué à battre le record pour un premier week-end, toujours détenu par Jurassic World. Le Réveil de la Force est en lice pour devenir le film le plus rentable de l’histoire et donc détrôner les deux longs-métrages du réalisateur James Cameron, Avatar (2,79 milliards de dollars de recettes) et Titanic (2,19 milliards). Disney, qui a racheté Lucasfilm, la société de George Lucas, pour quatre milliards de dollars en 2012, récolte les fruits de son investissement. Il a en projet trois autres films sur l’odyssée des Jedi et des forces maléfiques du Premier Ordre, sans compter les milliards attendus des ventes de produits dérivés. « Star Wars » bat son deuxième record au box-office nord-américain, mais reste derrière « Jurassic World » Nouveau rassemblement et troisième jour de tension à Ajaccio • Mis à jour le 27.12.2015 à 20h25 Près de 300 manifestants étaient bloqués dimanche 27 décembre, en milieu d’après-midi, à l’entrée du quartier des Jardins de l’Empereur à Ajaccio, sécurisé par un important dispositif de police. Une demi-compagnie républicaine de sécurité (CRS) et deux escadrons de gendarmerie, soit 150 hommes, interdisent en effet l’entrée de ce quartier populaire. Le cortège s’est déplacé dans plusieurs lieux d’Ajaccio, avant de revenir dans le quartier où une cinquantaine de personnes demeurent en fin d’après-midi. Dans la nuit de samedi à dimanche, le préfet de Corse, Christophe Mirmand, avait pourtant pris un arrêté d’interdiction de manifester et de se rassembler dans ce quartier, qui reste en vigueur au moins jusqu’au 4 janvier. « L’arrêté a été parfaitement respecté », a assuré le préfet sur BFMTV, relevant que les manifestants n’avaient pas cherché à entrer dans le quartier. A Ajaccio, une salle de prière musulmane saccagée par des manifestants Depuis l’agression de deux pompiers et un policier, des manifestants ont défilé, vendredi et samedi, dans ce quartier populaire d’Ajaccio, scandant « On est chez nous ! », « Arabes dehors ! » Vendredi une salle de prière et un restaurant kebab ont également été vandalisés. « Les manifestations qui se sont déroulées ont pris un caractère particulièrement choquant, sur le plan des propos qui ont été tenus et qui pourront donner lieu à des poursuites si leurs auteurs sont identifiés », a assuré Christophe Mirmand dans un entretien à l’Agence France Presse. Deux interpellations Un peu plus tôt dimanche, un jeune homme a été interpellé dans le cadre de l’enquête sur les incidents de l’après-midi du 24 décembre dans le quartier des Jardins de l’Empereur. Un deuxième jeune homme a été placé en garde à vue après s’être présenté de lui-même aux policiers, selon une source judiciaire citée par l’Agence France Presse. Mais, d’après cette même source, aucun lien ne peut être établi pour le moment entre ces jeunes et l’agression des pompiers et du policier le 24 décembre. Les responsables musulmans condamnent des « actes inqualifiables et intolérables » Jeudi après-midi avant le guet-apens tendu aux pompiers les forces de l’ordre et les services municipaux avaient procédé à l’enlèvement préventif de 400 palettes de bois, d’une tonne de pneumatiques et d’un engin incendiaire. Des feux avaient été également allumés et une école du quartier avait fait l’objet d’actes de vandalisme, a précisé la même source judiciaire. La droite hausse le ton Le secrétaire général adjoint du parti Les Républicains, Eric Ciotti, a demandé à ce que « toute la lumière soit faite sur ces événements, en particulier les conditions de l’agressions des forces de secours et de sécurité en plein état d’urgence ». Dans un communiqué, le député des Alpes-Maritimes a condamné l’agression, « un acte inqualifiable ». Le maire de Nice, Christian Estrosi, a lui fait savoir sur Twitter qu’il attendait « de lourdes sanctions contre ceux qui s’en sont pris aux pompiers ». .@laprovence il est évident que nous attendons lourdes sanctions contre ceux qui s’en sont pris aux pompiers. Ils sont nos soldats de la vie— cestrosi (@Christian Estrosi) À gauche, le mouvement Europe Ecologie - Les Verts a appelé à la « fermeté contre les insultes et agressions racistes ». « Les auteurs de ces actes inqualifiables doivent être identifiés et punis, au même titre que les auteurs des agressions contre les pompiers », ont fait savoir les porte-parole du parti, Julien Bayou et Sandrine Bélier. Christian Jacob demande de « la transparence » après les incidents à Ajaccio Un quartier « relativement tranquille » Le préfet a décrit un quartier « relativement tranquille », avec « sporadiquement des incidents ». « C’est un quartier où le vivre ensemble est peut-être un peu plus compliqué qu’ailleurs » et « dans lequel on constate des phénomènes de marginalisation », a-t-il expliqué à l’AFP. « Ajaccio est une ville - et plus largement la Corse - qui ne connaît pas de phénomène de délinquance urbaine, de phénomène de bandes comparable à ce que l’on rencontre dans d’autres départements. C’est la raison pour laquelle il y a peut-être, du fait de ces agressions commises dans la nuit de Noël, des réactions plus vives parce qu’elles ont choqué par leur caractère inhabituel. » Corse : manifestations interdites à Ajaccio jusqu’au 4 janvier après les incidents Brève L’explosion d’un complexe gazier dans le sud du Nigeria a fait au moins neuf morts Le 27.12.2015 à 15h21 Neuf personnes ont été tuées et trois autres sont dans un état critique après la gigantesque explosion survenue jeudi dans un complexe gazier du sud-est du Nigeria, ont déclaré dimanche 27 décembre les services de secours. Ce bilan est très en deçà de celui avancé par le président, Muhammadu Buhari, qui avait fait état vendredi dans un communiqué de « dizaines de morts ». L’explosion s’est produite à Nnewi, dans une usine d’InterCorp Oil Limited, filiale du conglomérat nigérian Chicason Group. Elle a provoqué un incendie qui a duré des heures et s’est étendu aux bâtiments et aux véhicules alentour, plongeant Nnewi dans un nuage de fumée noire et laissant au sol des corps calcinés. L’origine de l’incendie n’a pour le moment pas encore été déterminée. L’armée irakienne annonce avoir repris le contrôle d’un complexe gouvernemental à Ramadi • Mis à jour le 27.12.2015 à 20h36 L’armée irakienne a annoncé dimanche 27 décembre avoir pris le contrôle du siège du gouvernement provincial de Ramadi, dernier bastion de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), à une centaine de kilomètres à l’ouest de Bagdad. Selon Sabah Al-Numan, porte-parole des forces d’élite antiterroristes, tous les combattants de l’EI ont quitté le complexe gouvernemental encerclé et « il n’y a pas de résistance ». Il précise cependant que la zone doit être nettoyée des mines et pièges explosifs de l’EI avant l’entrée des troupes irakiennes. « Nos forces vont pénétrer le complexe dans les heures qui viennent », a-t-il fait savoir. « Contrôler ce complexe signifie qu’ils ont été vaincus », a expliqué Sabah Al-Numan. « La prochaine étape est de nettoyer les poches qui pourraient encore exister ici et là dans la ville. » Le contrôle de ce bâtiment est capital pour la reprise totale de la ville, où seraient retranchés environ quatre cents djihadistes. Aidées par les raids aériens de la coalition internationale menée par les États-Unis, les forces d’élite antiterroristes et l’armée irakiennes avaient pénétré relativement facilement mardi dans le centre de Ramadi. Leur avancée avait cependant été ralentie ces derniers jours par les engins explosifs, les snipers et les attaques-suicides djihadistes, et ils progressaient très lentement vers le siège du gouvernement provincial. Ils s’en sont rapprochés dimanche. Le territoire de l’organisation Etat islamique a-t-il vraiment « rétréci de 14 % » ? Absence des milices chiites dans les combats Après la libération de Tikrit, au nord de Bagdad, en avril, la reconquête de Ramadi, à 130 kilomètres à l’ouest de la capitale, serait une nouvelle victoire pour les forces armées et le premier ministre, Haïder Al-Abadi, la première sans la participation des milices chiites soutenues par l’Iran, qui ne prennent pas part à la bataille pour éviter d’alimenter le ressentiment des habitants de cette région majoritairement sunnite. « La ville lui servait surtout à maintenir les forces irakiennes occupées loin d’autres zones plus stratégiques, comme Mossoul et le nord de l’Irak. » Le chef de l’EI sort de son silence pour appeler au soulèvement en Arabie saoudite et menacer Israël Attentats du 13 novembre : un des terroristes du Bataclan inhumé au cimetière de la Courneuve • Mis à jour le 27.12.2015 à 18h35 Samy Amimour, l’un des trois terroristes qui ont tué plus de 90 personnes au Bataclan le 13 novembre, a été inhumé au cimetière de la Courneuve (Seine-Saint-Denis) le 24 décembre, selon plusieurs sources proches citées anonymement par l’Agence France Presse. « Ses parents ont pris leurs précautions pour que sa sépulture ne puisse pas être identifiée », a indiqué une de ses sources. Selon le Journal du Dimanche, l’enterrement a eu lieu « après que le cimetière intercommunal de La Courneuve a fermé ses portes au public ». « Le fourgon s’est rapidement perdu derrière la rangée d’arbres qui protège les tombes des regards extérieurs. Derrière les hauts murs en béton, l’inhumation à laquelle n’assistaient que quelques personnes s’est déroulée dans la plus totale discrétion. » Samy Amimour, histoire d’une radicalisation De Drancy à la Syrie, via la Turquie Amimour était né et avait grandi à Drancy, en Seine-Saint-Denis, ville dont dépend ce cimetière et où habitent ses parents. Selon la loi, les défunts ont droit à une sépulture à l’endroit où ils résidaient, là où ils sont décédés, ou là où la famille a une sépulture familiale. L’individu, mort à 28 ans, était connu de la justice pour avoir été mis en examen en 2012 pour association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste, puis placé sous contrôle judiciaire. Il avait tenté en vain de se rendre au Yémen, et avait admis lors de ses auditions être favorable au djihad armé, et avoir le projet de se rendre au Yémen ou au Pakistan. En septembre 2013, il quitte la France vers la Syrie, par la Turquie. Un mandat d’arrêt international est alors lancé par les services français, après qu’il a violé son contrôle judiciaire. Ce qui ne l’empêchera pas de revenir en France pour commettre les attentats du 13 novembre, où 130 personnes ont été tuées. Selon le JDD, les sept autres dépouilles des terroristes ayant participé aux attentats « sont toujours conservées à l’Institut médico-légal de Paris. » Attentats du 13 novembre : où en est l’enquête ? Des inondations « sans précédent » dans le nord de l’Angleterre • Mis à jour le 27.12.2015 à 14h21 Le premier ministre britannique, David Cameron a annoncé, dimanche 26 décembre, le déploiement de troupes supplémentaires pour venir en aide aux populations affectées par les inondations de ces derniers jours. M. Cameron a également promis que l’ensemble du dispositif anti-inondations, critiqué ces dernières semaines, serait réévalué : « Les barrières anti-inondations, permanentes comme provisoires, ont joué un rôle clef, mais il est clair que dans certains cas, elles ont été dépassées, et nous devons voir s’il faut faire quelque chose de plus. » Dans le Yorkshire, les Pennines et le Lancashire, dans le nord de l’ile, des villes et des villages ont été totalement submergés. Des centaines de personnes ont dû être évacuées devant la montée des eaux. A Calder Valley, un des endroits les plus touchés, un habitant a dit qu’il s’agissait « de la pire inondation » dont il pouvait se souvenir, selon le Guardian. Une trentaine d’alertes ont été lancées pour signaler des risques d’inondations potentiellement mortelles, dimanche. L’armée a été déployée dans les zones touchées. Un logement sur cinq menacé par les inondations La ministre de l’environnement, Elizabeth Truss, a reconnu que les mesures de protection contre les inondations s’étaient révélées « inefficaces » face à des pluies « sans précédent. Chaque fleuve était à un niveau record ». « Il pourrait y avoir encore aujourd’hui en vingt-quatre heures l’équivalent d’un mois de précipitations », avait mis en garde, samedi, le secrétaire d’Etat à l’environnement, Rory Stewart. En Grande-Bretagne, près d’un logement sur cinq est menacé par les inondations, selon l’Association des experts immobiliers. Le nord-ouest de l’Angleterre avait déjà été affecté au début de décembre par d’importantes inondations qui avaient causé des centaines de millions d’euros de dégâts, suscitant, déjà, un débat sur l’efficacité des dispositifs anti-inondations. Le projet initial du barrage de Sivens définitivement abandonné • Mis à jour le 27.12.2015 à 13h23 C’était attendu depuis le mois de mars, mais l’Etat n’a officialisé, en toute discrétion, que jeudi 24 décembre, la suppression du projet initial du barrage de Sivens. L’arrêté a été signé en ce sens par les préfectures du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Le sénateur divers-droite du Tarn et Garonne, François Bonhomme, a regretté que « l’Etat signe un arrêté d’abandon de la retenue de Sivens en catimini ». L’arrêté est susceptible d’un recours devant le tribunal administratif. L’Etat a accepté de donner au département du Tarn 3,4 millions d’euros en compensation, 2,1 millions pour les dépenses en pure perte et 1,3 million pour réhabiliter la zone humide. Le projet initial était d’une capacité d’1,5 million de mètres cubes, d’une longueur de 1,5 kilomètres et de 230 mètres de large. Il devait s’étendre sur une quarantaine d’hectares et 4 mètres de profondeur. Au total, 13 hectares de zone humide, riche en biodiversité, étaient menacés de destruction.Le nouveau projet est deux fois plus petit, capable de retenir 750 000 m³, situé 300 m en amont du site du projet initial. Ce « projet transactionnel » a été adopté le 11 décembre par le conseil départemental du Tarn. Pour comprendre l'évolution du projet : La construction du barrage de Sivens est toujours en suspens Pour les opposants, le second projet n’est qu’un « Sivens light » En contrepartie de l’abandon du premier chantier, le Tarn s’est engagé à « compenser les atteintes environnementales » résultant de la destruction de la zone humide : la vallée de la petite rivière Tescou a en effet été totalement arasée. Près d’une centaine d’espèces protégées y vivaient. Les opposants ne veulent toujours pas entendre parler de ce nouveau projet qui doit être lancé dans les plus brefs délais et qu’ils estiment n’être qu’un « Sivens light ». Après 16 mois de présence et d’affrontements avec les autorités, les occupants de la zone à défendre (ZAD) de Sivens ont été évacués le 6 mars. C’est sur ce chantier que Rémi Fraisse, un jeune opposant, avait été tué après avoir été atteint par une grenade offensive lancée par les gendarmes. Lire notre synthèse : D’une ZAD à l’autre, tour d’horizon des conflits environnementaux Regarder notre infographie interactive : De Notre-Dame-des-Landes à Sivens, la carte de France des projets contestés A Chicago, la police à nouveau mise en cause pour ses méthodes brutales • Mis à jour le 27.12.2015 à 11h43 C’est une histoire qui deviendrait presque banale aux Etats-Unis, et particulièrement dans la ville de Chicago, si elle n’était pas aussi tragique. L’incident a eu lieu aux alentours de 4 heures du matin, samedi 26 décembre, après un appel à la police pour une histoire de violence familiale. Selon la version de la police, des officiers arrivent à un domicile du West Side de Chicago. Ils sont alors confrontés à « un individu combatif ». Il s’agit de Quintonio LeGrier, 19 ans, étudiant à l’université de Northern Illinois, de retour chez son père pour les fêtes. Il avait en sa possession une batte de base-ball en métal. Les policiers tirent alors à plusieurs reprises, touchant mortellement le jeune homme, mais aussi Bettie Jones, 55 ans, mère de cinq enfants, qui se trouvait derrière la porte de la maison. La police a confirmé qu’elle avait été « accidentellement touchée et tragiquement tuée ». Des proches ont confié que Quintonio Legrier était le fils du propriétaire de la maison, Antonio LeGrier, où habitait Mme Jones. Antonio LeGrier, qui a appelé la police, a rapporté au Chicago Sun-Times que son fils était « un peu agité » et qu’il était quelque peu instable, après avoir passé sa jeunesse dans des foyers d’accueil. « Est-ce qu’il méritait pour autant d’être tué ? Je ne pense pas », a-t-il ajouté. Interrogée par la chaîne américaine WLS-TV, la mère du jeune homme a dit que son fils souffrait « de troubles mentaux ». Une enquête a été ouverte par les autorités de Chicago. De Ferguson à Baltimore, l’indispensable examen de conscience américain Démission et enquête interne La police de Chicago est à nouveau mise en cause pour ses méthodes brutales presque un mois après la publication d’une vidéo montrant la mort de Laquan McDonald, un Afro-Américain de 17 ans, tué en 2014 de seize balles par un policier qui a été reconnu coupable de meurtre. L’ensemble du département de police de la ville fait depuis l’objet d’une enquête fédérale sur son usage de la « force létale » et sur le respect de la discipline dans ses rangs. Le chef de la police, Garry McCarthy, a démissionné, et l’avenir du maire, Rahm Emanuel, un ancien directeur de cabinet du président Barack Obama, est incertain. Le Washington Post a recensé chaque incident mortel impliquant un officier de police aux Etats-Unis en 2015 : Il en ressort que 965 personnes ont été tuées par des policiers, entre le 1er janvier et le 24 décembre.La « grande majorité » d’entre elles étaient soit « armées », « suicidaires ou avec des troubles mentaux » ou « avaient essayé de s’échapper », selon le Washington Post. Le type d’incident « qui a été à l’origine de nombreuses manifestations aux Etats-Unis - le plus souvent, un policier blanc qui tue un homme noir non armé - représente moins de 4 % de l’ensemble des incidents mortels recensés ». Brandon Smith, le dynamiteur de la police de Chicago Un Boxing Day à oublier pour Arsenal et Manchester United Un succès à Southampton, qui restait sur une série de six rencontres de championnat sans victoire, et Arsenal pouvait prendre la tête de la Premier League, à la faveur du rare revers de Leicester à Liverpool (1-0) un peu plus tôt. Mais les Gunners ont été humiliés à l’extérieur, encaissant quatre buts sans en marquer un seul. Après un quatrième revers de rang toutes compétitions confondues, une première sur une saison pour Manchester United depuis 1961, la pression sur les épaules du manageur néerlandais Louis Van Gaal, dix-huit mois après son arrivée, est toujours plus forte. Il a été longuement sifflé par les supporteurs mancuniens qui avaient fait le déplacement à Stoke pour voir leur équipe perdre 0-2. En 2009, lors de son premier passage à Chelsea, Guus Hiddink avait commencé par battre Watford (3-1). Cette fois, contre le même adversaire, il doit se contenter d’un point (2-2), après une nouvelle performance décevante des Blues à domicile. Encore trop fébriles défensivement et sans agressivité sur le porteur du ballon, les Londoniens peuvent remercier Diego Costa, auteur d’un doublé. Avec deux défaites lors de ses trois derniers matchs de championnat, Manchester City se devait de réagir contre Sunderland, ce que les Citizens ont fait avec style (4-1). Les voilà relancés avant le match au sommet à Leicester mardi, où une victoire les ramènerait à hauteur de leur adversaire du jour, tout en haut du classement. Stoke City - Manchester United 2 - 0 Manchester City - Sunderland 4 - 1 Swansea City - West Bromwich 1 - 0 Liverpool - Leicester City 1 - 0 AFC Bournemouth - Crystal Palace 0 - 0 Chelsea - Watford 2 - 2 Tottenham - Norwich City 3 - 0 Aston Villa - West Ham 1 - 1 Newcastle - Everton 0 - 1 Southampton - Arsenal 4 - 0 En Chine, la fin de la politique de l’enfant unique entrera en vigueur le 1er janvier • Mis à jour le 27.12.2015 à 10h42 L’annonce, historique, avait été faite fin octobre. Elle entrera en vigueur au début de l’année. La Chine a officiellement mis fin à la politique de l’enfant unique avec la promulgation de la loi autorisant tous les couples à avoir un deuxième enfant. La loi entrera en vigueur le 1er janvier, a annoncé l’agence Chine nouvelle. Tous les couples mariés seront alors autorisés à avoir un deuxième enfant, mais des limitations sur les naissances additionnelles existeront toujours. Les Chinois, préoccupés par leur nombre qu’ils voient comme un poids autant que comme un élément de puissance, ont reconnu au strict contrôle des naissances, mis en place en 1979, d’avoir accéléré la transition démographique à un moment où l’Etat engagea des réformes économiques. La fin de l’enfant unique en Chine : une décision qui s’imposait Fécondité et déséquilibres Toutefois, le planning familial est rapidement devenu synonyme de violente intrusion de l’Etat dans la vie la plus intime des citoyens. Obsédés par des statistiques déterminantes pour leurs carrières, ses centaines de milliers de fonctionnaires accordaient des permis et infligeaient des amendes, mais ont usé également de méthodes controversées comme la stérilisation forcée et l’avortement tardif. Parfois présentée comme un cadeau du pouvoir politique relâchant son contrôle sur la vie privée des citoyens, la fin de l’enfant unique est en réalité un impératif économique et social pour le pays. Ces évolutions sont destinées à corriger l’inquiétant déséquilibre hommes-femmes (116/100 au sein d’une même génération) du pays et à enrayer le vieillissement de la population. L’indice de fécondité y est aujourd’hui à 1,7 enfant par femme, en deçà du seuil de renouvellement des générations et bien plus bas que d’autres puissances émergentes, à commencer par l’Inde concurrente, actuellement à 2,5 enfants par femme en âge de procréer, chiffre qui représente également la moyenne mondiale. Lire l'entretien : Fin de l’enfant unique en Chine : « Il est peu probable que la fécondité remonte » Suivez en direct « Le Grand Rendez-Vous » avec Christian Jacob • Mis à jour le 27.12.2015 à 10h20 Le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale et député de Seine-et-Marne répond dimanche aux journalistes d’Europe 1, du « Monde » et d’i-Télé. Nos amies les bêtes, et plus si affinités • Mis à jour le 27.12.2015 à 09h36 Maïa Mazaurette Les Suisses sont-ils zoophiles ? Il y a exactement un mois, le New York Post se fendait d’un article alarmiste sur 105 cas de maltraitance de chevaux répertoriés en 2014 chez nos amis helvètes. 105 cas, dont 10 % concernaient la maltraitance sexuelle. Vous noterez qu’un des chevaux s’est fait violer une demi-fois (sans doute parce qu’il l’avait bien cherché, avec sa croupe aguicheuse). Le même article mentionne le chiffre de dix mille Suisses « prédisposés » à la zoophilie, interrogeant le bon sens le plus élémentaire : comment fait-on pour être « prédisposé » à apprécier la compagnie animale ? Faut-il grandir dans une ferme ? Peut-on être végétarien ? Ou « vegan » ? (Petit calcul en passant : dix mille zoophiles potentiels sur plus de huit millions d’habitants, ça nous donne du 0,125 % − sachant que la dernière grande enquête sur les fantasmes, qui nous vient de l’Université de Montréal, a trouvé 3 % de femmes et 2,2 % d’hommes motivés par du sexe avec un animal, cette projection sur la population suisse est finalement assez basse). Quoi qu’il en soit, selon le quotidien Le Temps, il n’y a pas eu la moindre dénonciation pour zoophilie en 2014. Tant mieux pour les chevaux (il semble que les chiens soient préférés, comme partenaires), tant mieux pour les adeptes des chevaux (un côlon perforé est vite arrivé, ces bêtes sont affreusement dangereuses), et tant pis pour la savoureuse anecdote. Par ailleurs, avant de nous moquer de la paille dans l’œil suisse, penchons-nous sur notre poutre collective : si la zoophilie recule dans les enquêtes depuis que les enquêtes existent, on pourrait parfaitement arguer qu’elle s’est en fait déplacée. Stylisée. Il suffit de mettre les pieds dans notre vocabulaire pour constater que les noms d’oiseaux s’appliquent de manière privilégiée à nos sexualités – pour décrire nos parties intimes autant que nos pratiques. La position préférée des Français porte le nom d’une chienne. Simple coïncidence ? Allons donc. Sextoys et moulages Car il n’y a pas que le poids des mots dans cette histoire, il y a le choc des objets. Le sextoy le plus célèbre s’appelle le Rabbit (lapin, en anglais). Depuis, c’est un bestiaire entier qui est entré dans nos sexshops : des costumes de chat, des plugs en forme de queue de cochon, des masques de renard, des harnais d’équitation, et bien sûr la gamme infinie des vibromasseurs évoquant des dauphins, des chiens, des poulpes, des chenilles, et même ce monstrueux canard « de bain » qui passait pour le nec plus ultra de la sophistication dans les années 90. But de l’opération, dans l’esprit malade des designers ? Rendre ces sextoys, destinés aux débutants (et même plus spécifiquement, aux débutantes), aussi rigolos que possible. Déjà parce qu’ils finiront souvent en cadeaux pour les enterrements de vie de jeune fille. Mais aussi pour ne pas décontenancer les utilisatrices (lesquelles font bien les timides, sachant que les outils sexuels existent depuis au moins trente mille ans). Mais attention, on ne parle pas ici que des sextoys « gags » avec des couleurs pastel et des formes simplement « inspirées » par la nature. Il existe aussi toute une gamme de dildos animaliers réalistes, pour s’approcher au mieux des sensations ressenties avec une bête. Vous trouverez ainsi des reproductions en silicone de pénis canins (différentes races disponibles, du grand danois au berger allemand… pas de Saint-Bernard des Alpes, bizarrement), mais aussi de pénis équins, moulés sur de vrais étalons (comme quoi, les zoophiles potentiels suisses feraient mieux de consulter Internet). Pour les plus aventureux des lecteurs, on recommandera aussi les versions hyène, orque, dauphin, renard, loup. Allô ? Vous êtes encore là ?… Parce qu’autant vous prévenir, ça ne va pas s’arranger. Dernière curiosité en date, pour celles et ceux parmi vous qui ont l’estomac bien accroché : l’œil de chèvre chinois (il était temps que je vous en parle, l’année de la chèvre étant presque terminée). Il s’agit d’une paupière séchée que les partenaires en manque de sensations étranges enfileront autour du pénis de monsieur (après l’avoir assouplie cinq minutes dans de l’eau chaude), et dont les longs cils titilleront les parties génitales de la personne réceptionnant ledit pénis. Est-ce de la zoophilie ? Pas plus que de porter un slip en cuir, ou de s’allonger sur une peau de vache. Car au-delà encore de ces formes de zoophilie « soft » se trouve le fétichisme, à peine planqué, en embuscade. Comment expliquer notre obsession pour la fourrure, à une époque où on éradique le poil ? Pourquoi aime-t-on autant les matières nobles, chaudes, qui sentent la bête ? Comment la plume chatouilleuse a- t-elle trouvé sa place au bout de plumeaux érotiques, de cravaches… ou sur la moitié des costumes de danseuses burlesques ? Comment se fait-il que quand trois sœurs françaises tentent de rendre le préservatif chic en y imprimant des motifs… deux modèles sur quatre soient inspirés par des animaux (paon et libellule) ? Ce double standard interpelle, forcément : on a la vanne facile envers la communauté « furry » (ou envers les palefreniers suisses), on se rigole des sextoys « ludiques », l’idée de faire l’amour avec des animaux est une source infinie de plaisanteries… mais il serait temps de se demander ce qui parmi nos très quotidiennes habitudes de citoyens responsables, nous rapproche de la bête. (Réponse rapide : 98 % de notre ADN, si on parle de singes ; et 80 % de similitudes avec une souris.) Les animaux sont ignorants, donc bienheureux Il se trouve que les animaux continuent de hanter notre imaginaire érotique. A tort ou à raison, ils sont la chair. Ils sont incarnés, dépositaires d’une sexualité irrésistible et naturelle – et ça nous fascine. Alors que nous passons notre temps à nous perdre entre questionnements intérieurs, culture écrasante, poids des complexes, culpabilité, entre nos désirs et ceux de nos partenaires… les animaux apparaissent comme des êtres sexués ignorants, donc bienheureux. Comme si en nous rapprochant, même cosmétiquement, de leur esthétique ou carrément de leur sexe, nous pourrions nous reconnecter avec nos pulsions les plus fondamentales : ne prendre que le plaisir, sans la cérébralité. Se laisser aller à nos désirs les plus débridés, sans peur des conséquences. Ce que nous projetons sur les animaux relève d’un âge d’or sexuel qui n’aurait pas été corrompu par la civilisation, et qu’il faudrait retrouver à tout prix. Et tant pis si les bêtes connaissent le viol, le meurtre post-coïtal, et à peu près tout ce que nous considérons comme des perversions. Quand on dit : « Quand je vois les hommes, je préfère mon chien », on idéalise sérieusement les chiens… Alors revenons à nos Suisses. Sont-ils zoophiles ? En l’absence de preuves, on va se calmer tout de suite. Sont-ils un peu cochons sur les bords ? Pas plus que les Français ou les Belges : c’est-à-dire avec modération – partageant avec nous tous ce rêve d’une animalité qui soudain, rendrait la sexualité innocente. Touchant, non ? Maïa Mazaurette Journaliste au Monde Norman : « Les youtubeurs sont les artistes les plus proches de leurs fans » • Mis à jour le 27.12.2015 à 17h12 Pascale Krémer Norman « fait des vidéos » Thavaud, pas loin de 7 millions d’abonnés sur YouTube, est sorti cette année de son écran d’ordinateur pour venir se frotter au public. Il raconte le parcours qui l’a mené de sa chambre d’ado au Palace, où il se produit jusqu’en janvier. Je ne serais pas arrivé là si… Avant de démarrer le spectacle « Norman sur scène », il y a un peu plus d’un an, vous aviez déjà six millions d’abonnés à votre chaîne YouTube. Aviez-vous réellement besoin de gagner en crédibilité en tant qu’humoriste ? Il y a tellement d’a priori sur les youtubeurs ! Celui qui réussit est un guignol d’Internet, un humoriste pour élèves de CE1. Oui, ce sont les enfants qui sont les plus actifs dans les commentaires. Ils n’ont un peu que ça à faire. Mais, selon les statistiques, mon public, à 60 %, est composé de jeunes de 18-34 ans. Kader Aoun m’a aidé à contrer cette image « Club Dorothée », il m’a aussi épaulé dans l’écriture, pour éviter les vannes en carton-pâte. Dans le spectacle, il y a ce moment, chez l’épicier : ma sœur m’appelle au téléphone et je n’ose pas lui répondre « Je suis chez l’Arabe » parce qu’il est à côté de moi. C’est du vécu, mais pour le restituer la mécanique est délicate. Passer des sketchs vidéo sur Internet à la scène a-t-il été un énorme travail ? J’étais le deuxième plus gros youtubeur de France, je suis reparti de zéro. Derrière mon petit micro, à lancer des vannes dans une salle parisienne de 70 places. En sous-sol. Il m’est arrivé de jouer devant dix personnes : un type bourré, trois autres qui ne parlaient pas français, et une petite bande au fond qui rigolait en boucle sur l’avant-dernière blague sans écouter la suite… Je me suis entraîné pendant deux ans, mais on a la fibre du travail dans la famille. Tout le cliché des corons. Mes deux grands-pères étaient mineurs. Ma mère était professeure d’histoire et dirigeait un collège, son travail importait plus que tout. Et moi, quand il est question de mes vidéos, je vire un peu dictateur. Donc la scène, c’est totalement douloureux. Excitant et traumatisant. On est « bad », on a envie de vomir, on ne respire pas, on ne digère pas. Comme pour un marathon, il faut une condition physique, une hygiène de vie, arrêter de manger trois heures avant, organiser toute sa journée pour être au top à ce moment précis. Vous avez découvert le contact direct avec le public… Internet, c’est abstrait. Je ne savais pas si j’avais une place dans la tête des gens ou si c’était éphémère. Oui, on m’arrêtait dans la rue pour me demander si le chat dans mes vidéos était bien mon vrai chat (non, non, je le loue…), ou pour me dire que j’ai l’air plus grand sur le Web. Maintenant, les rires, je les prends en plein visage. La phrase nulle sur « tout l’amour qu’on reçoit sur scène », en fait, elle est vraie. C’est comme un anniversaire, tous les amis sont venus te montrer qu’ils t’aiment. Sauf que là, ils sont trois mille. Il ne faut pas le dire si on n’est pas Céline Dion, ça fait pitié, mais parfois tout ça me donne envie de pleurer sur scène. A Bruxelles, il y avait 5 300 personnes qui avaient pris sur leurs économies, qui étaient sorties de chez elles en famille, en me faisant confiance. C’est plus fort qu’un clic Internet. C’est magique. Je me sens pousser des ailes. Avez-vous toujours eu le goût du spectacle ? Mon père était à la tête d’un centre d’animation culturelle, à Lens. Alors moi, le fils du « dirlo », j’avais accès à tout. J’ai fait claquettes, peinture sur soie, théâtre, saxophone, guitare, batterie… Dès que ça devenait compliqué, j’abandonnais. Comment en êtes-vous venu à penser que raconter votre quotidien en vous filmant vous-même dans votre chambre pouvait intéresser les autres ? Après le décès de ma mère − j’avais 15 ans −, on s’est installés à Paris. J’ai atterri au lycée Saint-Sulpice [6e arrondissement] pour l’option cinéma, venant de ma cambrousse, avec mes fringues d’ado, parmi les bourgeois en Dior, les filles qui sortaient avec des gars de 35 ans. Le jour où j’ai ouvert ma bouche, après deux mois d’analyse de la situation, c’était pour faire des blagues. Là, j’ai rencontré Hugo Dessioux [désormais connu sous le nom d’Hugo tout seul, sur YouTube]. Il venait du « 9-3 », il avait des parents gauchos, on s’est trouvés. Comme on s’ennuyait, on a commencé à filmer nos délires avec l’ordinateur. On s’appelait Le Velcrou, on avait une dizaine de milliers de vues à chaque fois, sur Dailymotion. J’ai fait la fac de cinéma pour avoir des conventions de stage. Il m’a fallu cinq ans pour la licence parce que j’ai passé deux années sur World of Warcraft, un jeu de rôle multijoueurs en ligne. Je n’avais aucune vie sexuelle mais je m’étais choisi un superbe avatar féminin. Et c’est en 2010 que vous démarrez sur la plate-forme de partage vidéo YouTube. J’ai fait tout seul une vidéo sur mon club de ping-pong. Et là, ma vie a changé. L’explosion, un truc de malade mental, des centaines de milliers de vues ! J’en ai fait d’autres. Du coup, un jour, YouTube m’a appelé. Est-ce que vous voulez gagner votre vie avec des vidéos ? Un petit mec tout seul avec des bouts de ficelle dans sa chambre de HLM à Montreuil pouvait gagner sa vie ! J’ai arrêté les petits boulots. Le train passait, je suis monté dedans, il ne s’est jamais arrêté. L’effet magique d’Internet ? Internet, c’est ma vie, je me suis construit dessus. Bien l’utiliser, c’est une des facettes de mon métier, avec les réseaux sociaux comme démultiplicateurs. Cela a remplacé la télé que plus personne ne regarde. Quand je suis invité dans une émission, je me sens mal à l’aise, bridé. Il n’y a pas la liberté d’expression totale d’Internet. 200 000 spectateurs pour « Norman sur scène », bientôt 7 millions d’abonnés à votre chaîne YouTube, un milliard de « vues » pour vos vidéos… A 28 ans, n’est-ce pas dangereusement grisant ? Il m’a fallu le public de Bruxelles pour réaliser le phénomène. Mais attention, sur Internet, si les gens sentent que tu n’es plus normal, que tu prends la grosse tête, ça ne leur plaît pas. Alors quand je me plains, je redescends vite. Les youtubeurs sont les artistes les plus proches de leurs fans. Avec les commentaires de nos vidéos et les réseaux sociaux, on est connectés à eux. Ils sont dans notre poche. Je me réveille, je tweete, ils ont mon intimité. Il n’y a presque plus de barrière entre vie privée et publique. Je suis né là-dedans. Dans votre famille, on comprend votre métier ? Cela a mis du temps. Ma grand-mère, je lui ai fait un petit « check » depuis le canapé de Michel Drucker. Là, je suis entré dans son univers. Même chose pour mon père avec « Le Grand Journal » de Canal+. Il a arrêté de me demander « Quand est-ce que tu travailles ? » depuis que je l’aide à payer sa voiture. Le soir des attentats à Paris vous avez été très présent sur Twitter. Vous vous sentiez impliqué ? J’étais sur la scène du Palace au moment où tous ces gens étaient pris en otage. Le Bataclan, on me l’avait proposé, cela aurait pu être moi. Au Palace, on est restés enfermés dans la loge du fond jusqu’à 3 heures du matin. J’ai retweeté un maximum de messages « #portesouvertes », parce que 4 millions de personnes me suivent sur Twitter. Je pouvais me rendre utile… Quand j’ai repris le spectacle, dix jours après, j’avais les mains moites. Entre deux personnages, je vérifiais que la porte ne s’ouvrait pas. Et je sentais de la terreur dans les rires. Tous ces gens qui sont morts me ressemblaient. J’ai essayé de faire une vidéo, mais je n’y arrive pas. C’est la parole d’un mec écorché. Votre popularité chez les jeunes vous confère-t-elle une responsabilité ? Oui, complètement. Quand je fais une vidéo sur l’alcool, je répète toutes les secondes qu’il faut boire le moins possible. Mais je suis juste un youtubeur qui fait des vannes sur les toilettes. Et Internet n’est pas un média très politisé. Si je ne suis pas neutre, c’est le chaos dans les commentaires. Déjà, c’est violent quand on parle de chatons… Je me dis que tout ça est un peu lâche, j’y pense de plus en plus, alors je laisse des choses au montage. Dans un de mes derniers podcasts, où je teste des jeux vidéo avec des enfants, un gamin de 7 ans dit « Je suis pas Marine Le Pen », après avoir confié que son amoureuse est martiniquaise. Un autre regrette que François Hollande envoie la guerre en Syrie au lieu d’envoyer la paix. Surtout, je pense qu’il faudrait laisser les jeunes voter sur Internet. On sait que cela arrivera un jour, alors pourquoi pas maintenant ? « Norman sur scène », au Palace jusqu’au 17 janvier 2016. Puis en tournée dans toute la France, en Belgique et en Suisse, jusqu’en mai 2016. Pascale Krémer Journaliste au Monde Tornades et inondations ont fait 26 morts aux Etats-Unis en une semaine • Mis à jour le 27.12.2015 à 11h48 Une zone autour de la métropole de Dallas a été frappée par plusieurs tornades en même temps, samedi 26 décembre, le dernier épisode en date d’une succession de catastrophes naturelles qui ont frappé le sud des Etats-Unis depuis une semaine. Au total, au moins 26 personnes ont été tuées depuis le milieu de la semaine en raison des intempéries ou dans des accidents de la route. Au Texas, au moins sept personnes ont été tuées samedi, notamment dans la ville de Garland, à une vingtaine de kilomètres de Dallas. Dans une zone allant du sud de la ville et la contournant jusqu’au nord, des maisons y ont été complètement détruites, des véhicules retournés par la force des rafales de vent, des arbres arrachées et l’électricité coupée. Les équipes de sauveteurs sont à la recherche de personnes portées disparues, ce qui laisse craindre que le bilan ne soit plus élevé au Texas. Anita Foster, de la Croix-Rouge, a déclaré sur une chaîne de télévision locale : Chute de neige au Texas, chaleur à New York Le Texas est le dernier état en date du sud des Etats-Unis a être frappé par des phénomènes météorologiques d’une rare puissance pour la saison. Dans l’ouest de l’Etat et au Nouveau Mexique, on craint des inondations avec des chutes de neige pouvant atteindre 40 centimètres, selon le météorologue Brendon Rubin-Oster, cité par AP. Le risque de nouvelles tornades n’est pas à écarter. Pendant la période des fêtes de Noël, au moins 10 personnes avaient été tuées dans des inondations dans le Mississippi. Neuf autres ont été tuées dans le Tennessee, l’Arkansas et l’Alabama. Parallèlement, des températures largement supérieures à la normale saisonnière sont recensées sur la côte Est, où des records ont été égalés ou battus dans plusieurs villes dont New York, où il a fait jusqu’à 22° le 24 décembre.En Californie, la violence du vent a attisé samedi un feu de forêt qui a ravagé 500 hectares de terrain et provoqué provisoirement la fermeture de la Highway 101, l’autoroute qui longe l’océan Pacifique. Déchéance de nationalité : pour Valls, une partie de la gauche « s’égare au nom de grandes valeurs » • Mis à jour le 27.12.2015 à 11h45 La décision de maintenir la déchéance de nationalité dans le projet de loi constitutionnelle voulu par François Hollande risque de laisser des traces durables à gauche. De nombreux responsables politiques, à commencer par la ministre de la justice Christiane Taubira, ont été surpris de découvrir que cette mesure - l’extension de la déchéance de nationalité aux binationaux nés en France - avait été sauvée à la dernière minute. Dans un entretien au Journal du dimanche, le premier ministre Manuel Valls justifie à nouveau cette décision et s’en prend à ceux, dans son propre camp, qui l’ont ouvertement critiquée. « La détermination est totale, nous irons jusqu’au bout », dit-il. « Que ceux qui critiquent cette décision se rendent compte », ajoute-t-il, en référence à la menace de nouveaux attentats qui se manifeste « quotidiennement » : « Une partie de la gauche s’égare au nom de grandes valeurs en oubliant le contexte, notre état de guerre, et le discours du président devant le Congrès. » Lire l'éditorial du "Monde" : Déchéance de nationalité, la double faute de François Hollande Hamon : « Une transhumance politique et intellectuelle qui déboussole » Parmi ceux qui ont critiqué cette mesure, Anne Hidalgo, la maire de Paris, Cécile Duflot, pour qui « l’impudicité » de la formule du premier ministre « dit tout de la gravité de ce qui se passe », ou Martine Aubry, la maire de Lille, pour qui elle représente « une rupture d’égalité » et sera « totalement inefficace, car les terroristes n’en ont rien à faire ». « C’est tout simplement inacceptable comme réforme », confiait au Monde Olivier Faure, député de Seine-et-Marne et porte-parole du PS. « C’est une mesure inefficace contre le terrorisme, ça n’a donc qu’une valeur symbolique et le symbole qui est derrière, c’est la remise en cause du droit du sol », ajoutait François Lamy, député de l’Essonne et conseiller de Martine Aubry, qui votera contre. L’ancien leader écologiste Daniel Cohn-Bendit n’a pas hésité à parler d’« une erreur morale, une faute terrible ». Dimanche, deux nouveaux opposants ont fait entendre leurs voix dans le JDD : L’ex-ministre Benoît Hamon, qui évoque une « transhumance politique et intellectuelle qui déboussole ».L’ex-député socialiste Julien Dray qui « ne [s]’explique pas la décision du président » tout en estimant que « cette mesure [lui] semble ouvrir une polémique et des divisions inutiles dans le moment actuel ». « On va avoir tous les indignés habituels… » Le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis est resté plutôt silencieux lors de ce vigoureux débat interne. C’est Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, qui a été dépêché pour faire le service après-vente sur les plateaux. Il se voulait « confiant » sur le vote de la mesure, balayant les hésitations : « On va avoir tous les indignés habituels… » Le Lab a diffusé un document, envoyé par le groupe PS à l’Assemblée nationale, présenté comme un argumentaire pour « resituer le contexte et la portée des mesures » contestées. On peut notamment y lire, à propos de l’extension de la déchéance de nationalité : « La communauté nationale est ouverte à ceux qui adhèrent à ses valeurs. Ceux qui les rejettent violemment s’en excluent d’eux-mêmes »[…] Par ailleurs, dans tous les cas, la déchéance n’est pas dépourvue d’effets concrets en privant l’intéressé des droits qui s’attachent à la qualité de Français : notamment droits politiques et accès à certaines fonctions. » La réforme constitutionnelle sera examinée début février à l’Assemblée. Pour qu’elle soit votée par une majorité des trois cinquièmes du Parlement, M. Hollande va devoir faire les comptes et espérer que la droite collabore. Car le chef de l’Etat risque de perdre le soutien d’une bonne partie de sa majorité et il n’a pas grand-chose à attendre de ses partenaires de gauche. La déchéance de nationalité heurte la gauche Un humanitaire français arrêté et détenu au Bangladesh • Mis à jour le 27.12.2015 à 05h13 Un Français, membre de l’ONG Baraka city, qui s’est rendu au Bangladesh pour venir en aide aux Rohingya, une minorité musulmane persécutée, a été arrêté mardi 22 décembre par les autorités du pays et placé en détention provisoire. Qui sont les Rohingya, peuple oublié des élections birmanes ? L’ONG musulmane, dont le siège se situe à Courcouronnes, dans l’Essonne, explique sur son site internet que l’humanitaire Puemo Tchantchuing, de son nom usuel musulman Moussa Ibn Yacoub, a été arrêté pour « activités suspectes », un délit puni de « dix ans d’emprisonnement », selon Me Samim Bolaky, l’avocat de l’organisation : « Il venait de visiter des écoles et des orphelinats et a été arrêté à un check point alors qu’il se dirigeait vers le sud du pays, où se trouvent les camps de Rohingya. Il est détenu dans des conditions catastrophiques, dans des cellules où s’entassent plus de 40 prisonniers. » Une pétition pour sa libération Selon l’organisation, la police accuse également leur humanitaire d’« utilisation de fausse identité » : son nom d’usage adopté lors de sa conversion à l’islam, diffère de celui figurant sur ses papiers officiels. Toujours selon l’ONG, il est enfin reproché à « Moussa » de ne pas s’être déclaré aux autorités. Au Bangladesh, « les Rohingya sont considérés comme illégaux, ce qui explique l’impossibilité de légaliser notre présence », se défend l’organisation. Il va être présenté devant la justice et l’ambassade de France sur place « lui apporte la protection consulaire habituelle », a expliqué le ministère des affaires étrangères, confirmant sa détention. Face à l’exode des Rohingya, l’Asie du Sud-Est sort de l’indifférence Une pétition en faveur de sa libération, lancée jeudi sur le site de l’ONG, avait recueilli plus de 75 000 signatures dimanche matin. Au Yémen, des combats de plus en plus intenses autour de la capitale • Mis à jour le 27.12.2015 à 11h11 La capitale du Yémen, Sanaa, est chaque jour un peu plus au cœur des combats qui opposent les forces loyalistes et les rebelles chiites houthistes, malgré le cessez-le-feu signé à la mi-décembre. Les miliciens houthistes, opposés au régime yéménite depuis le début des années 2000, ont lancé à la fin de l’été 2014 une offensive qui leur a permis de prendre le contrôle de Sanaa dès le mois de septembre, poussant Abd Rabbo Mansour Hadi, le président reconnu par la communauté internationale, à s’exiler. Des pourparlers de paix pour le Yémen se tiendront en Suisse à partir du 15 décembre Depuis plusieurs semaines, les efforts de la coalition militaire arabe pilotée par l’Arabie saoudite, qui intervient depuis maintenant neuf mois jour pour jour, ont permis aux forces loyalistes de se rapprocher de Sanaa. Des combats autour de Sanaa Vendredi 18 décembre, ils sont parvenus à reprendre le contrôle de Djebel Al-Salb, une ville à seulement 40 kilomètres de la capitale, qui était tombée aux mains des rebelles l’an dernier. Le 26 décembre, les rebelles ont tenté de contre-attaquer, sans succès, selon plusieurs sources militaires. Les forces loyalistes avaient justement renforcé leurs positions en acheminant dans le secteur des renforts en hommes et en matériels, dont des blindés et des chars. Le même jour, six soldats loyalistes ont été tués par l’explosion de trois roquettes tirées par des houthistes dans l’enceinte d’un bâtiment contrôlé par les loyalistes à Marib. Les loyalistes ont nettement progressé ces derniers jours dans cette ville située à environ 120 kilomètres à l’est de Sanaa. Des écoles visées par des frappes au Yémen, selon Amnesty Au nord de la capitale cette fois, des avions de combat de la coalition ont mené à l’aube plusieurs raids contre des poches de résistance des rebelles à Majzar, une région de la province d’Al-Jawf, contrôlée en grande partie par les forces loyalistes. Les événements de samedi s’expliquent par la volonté des loyalistes de reprendre Sanaa, en progressant par le sud et le centre. En neuf mois, les frappes de la coalition leur ont déjà permis de regagner du terrain. Le président en exil a pu revenir dans le pays, à Aden, en septembre. Les houthistes conservent cependant une large partie du nord-est du pays, leur bastion historique, qui a également fait l’objet de frappes de la coalition, samedi. Malgré cette progression, aucun des deux camps ne semble pouvoir prendre un avantage décisif dans le conflit qui a fait au moins 6 000 morts, 28 000 blessés et 2,5 millions de déplacés, selon les Nations unies. Au Yémen, 9 mois de guerre, 4 cessez-le-feu, 2 tentatives de pourparlers et 6 000 morts L’interdiction des sacs plastique est reportée à mars Les sacs en plastique à usage unique devraient disparaître progressivement des caisses des supermarchés, mais moins vite que prévu. Initialement attendue le 1er janvier 2016 dans le cadre de la loi sur la transition énergétique promulguée en août, la mesure ne sera pas effective avant la fin de mars 2016. Selon le ministère de l’écologie, la Commission européenne a choisi de bloquer la publication du décret jusqu’au 28 mars, afin d’évaluer les risques juridiques de cette mesure et éviter les recours des fabriquants de sacs. Selon le ministère, le poids, la taille et le type de sac concerné par l’interdiction doivent être précisés, en lien avec la réglementation européenne. Cependant, le ministère de l’écologie espère que la mesure commencera à être appliquée dès janvier. De nombreuses grandes surfaces ont anticipé l’entrée en vigueur du décret en cessant de distribuer des sacs plastique à usage unique en caisse, ou en s’apprêtant à le faire au 1er janvier. Un autre article de la loi sur la transition énergtique devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2017. Il interdira la distribution de tous les autres sacs plastique jetables (sauf les sacs biodégradables), y compris ceux fournis pour emballer les fruits et légumes ou le fromage. La vente en vrac séduit les consommateurs Les favoris de la présidentielle centrafricaine Le 28.12.2015 à 16h13 • Mis à jour le 28.12.2015 à 16h38 Supporteurs du candidat Désiré Nzanga Bilal Kolingba en parade dans le quartier musulman de PK5, à Bangui. Après plusieurs années de violences intercommunautaires, les électeurs centrafricains doivent voter mercredi 30 décembre pour le premier tour de scrutins présidentiel et législatifs, sauf nouveau coup de théâtre. Prévus le 27 décembre dans la foulée d’un référendum constitutionnel au déroulement passablement chaotique, ces scrutins ont été décalés de trois jours au tout dernier moment. Un report dû essentiellement aux retards d’acheminement logistique des bulletins de vote dans les zones reculées, à la tardive impression et distribution des cartes électorales et à une ultime formation express d’agents électoraux. Centrafrique : les élections reportées de trois jours Le scrutin doit mettre un terme au cycle de violences commencé après renversement du président Bozizé, en mars 2013, par la rébellion à dominante musulmane Séléka de Michel Djotodia. Des affrontements qui ont culminé fin 2013 par des massacres à grande échelle et le déplacement de centaines de milliers de personnes, à Bangui et en province. Accusé par la communauté internationale d’inaction, Michel Djotodia a finalement été contraint à la démission début 2014, dans la foulée d’une intervention militaire internationale sous la conduite de la France. Dirigée depuis par la présidente de transition Catherine Samba-Panza, la Centrafrique tente de panser ses plaies et de redresser une économie ruinée et sous perfusion des bailleurs de fonds qui, France en tête, poussaient à l’organisation rapide d’élections malgré l’insécurité persistante. Si de l’avis général les résultats de la présidentielle du 30 décembre sont imprévisibles, trois candidats se distinguent parmi les 30 en lice. Martin Ziguélé Le candidat Martin Ziguélé se prépare pour un discours à la télévision nationale, le 26 décembre. A 58 ans, après deux échecs face à François Bozizé, il aurait pu faire figure de grandissime favori, son parti étant de loin le plus structuré. Mais cet ancien premier ministre de feu Ange-Félix Patassé doit surmonter au moins deux handicaps : une partie de la population considère qu’il a soutenu le coup d’Etat de l’ancienne rébellion Séléka, ce dont il se défend, et ses détracteurs l’accusent d’être le candidat de la France en tant que membre de l’Internationale socialiste. Anicet Dologuélé Anicet Georges Dologuélé en campagne à Bambari, le 24 décembre. Egalement âgé de 58, il est lui aussi un ancien premier ministre d’Ange-Félix Patassé. Ce banquier, soutenu par les milieux d’affaires du pays, a obtenu le ralliement du parti de François Bozizé à sa candidature mais cette alliance pourrait être à double tranchant. Bien que divisés, les Gbayas, la communauté du président déchu, représentent une part importante de l’électorat, mais cette nouvelle proximité pourrait également être un repoussoir pour une autre frange des Centrafricains, qui considèrent que M. Bozizé fait partie du problème, en tant que « parrain » des anti-balaka. Karim Meckassoua Karim Meckassoua tente de rejoindre son avion sur l'aérodrome de Bria où il devait tenir un meeting, le 24 décembre. « M. Audit » comme il se définit, jouit, à 61 ans, d’une réputation d’homme rigoureux. Plusieurs fois ministre sous le régime Bozizé, il a ses connexions à Brazzaville, où il est proche du président congolais Denis Sassou-Nguesso, et au ministère de la défense à Paris. Il a également su obtenir le soutien de nombreux relais d’influence dans le pays. Reste une question le concernant : saura-t-il transcender les haines qui se sont cristallisées sur la communauté musulmane du fait des crimes et des pillages commis par la Séléka, dont il fut pourtant un détracteur ? Un scrutin sous surveillance La Mission des Nations unies (Minusca) a été déployée pour assurer la sécurité du vote et aider à l’acheminement du matériel électoral (urnes, bulletins). Les forces de sécurité nationales (armée, gendarmerie, police) commencent aussi à être mobilisées dans les points de friction entre milices anti-balaka et ex-rébellion Séléka. La force française Sangaris (900 hommes) a également été déployée en deux points susceptibles de violences : à Bossangoa, fief de François Bozizé dans l’Ouest, et à Kaga Bandoro, porte d’entrée de la zone dans laquelle l’ex-Séléka est toujours présente. Vu l’inflation du nombre de candidats, les opérations de dépouillement et de centralisation des résultats par l’Autorité nationale des élections s’annoncent d’ores et déjà longues. Pour le référendum, les résultats ont été annoncés huit jours après le vote. Un éventuel et probable second tour est prévu d’ici à la fin janvier. Fin de l’enfant unique en Chine : « Il est peu probable que la fécondité remonte » François Bougon Le 1er janvier 2016, la Chine abandonne officiellement la politique de l’enfant unique. La mise en place en 1979 de la politique de l’enfant unique, trois ans après la mort de Mao et au moment où Deng Xiaoping lançait sa politique de réformes et d’ouverture, s’expliquait par des raisons économiques. Tout comme son abandon, près de quarante ans plus tard, dans une Chine grisonnante et en quête d’un nouveau modèle de développement qui donne une part plus importante à la consommation. Nous republions ici une interview réalisée fin octobre – lorsque le gouvernement chinois avait annoncé ce changement historique – avec Isabelle Attané. Démographe et sinologue à l’Institut national des études démographiques (INED), auteur de La Chine à bout de souffle (éd. Fayard, sortie en janvier), elle estime que l’autorisation accordée à tous les couples d’avoir deux enfants ne devrait pas permettre d’assister à une remontée de la fécondité. Pourquoi cette politique de l’enfant unique avait-elle été mise en place ? La Chine appliquait depuis 1971 une politique de contrôle des naissances, à la fois à la campagne (trois enfants maximum) et en ville (deux enfants maximum). Elle a été très efficace en termes de baisse de la fécondité dans les années 1970, mais elle était moins stricte. Deng Xiaoping, en arrivant au pouvoir en 1978, a lancé les réformes. Et la politique de l’enfant unique mise en place un an plus tard visait à permettre de soutenir cet objectif d’accélérer le développement du pays. L’argument était donc économique. Comment a-t-elle évolué ? Finalement, cette politique de l’enfant unique n’a concerné qu’une fraction de la population. Dans les années 2000, ce n’était plus qu’un tiers, car elle ne concernait plus que les grandes villes. Dès le début, en 1979, il était possible pour les couples composés de deux enfants uniques de faire deux enfants. A la fin de l’année 2013, après le troisième plénum, cette possibilité a été élargie aux couples dont l’un des deux conjoints seulement était enfant unique. Avec l’autorisation pour tous les couples d’avoir deux enfants, on assiste à un nouvel assouplissement du contrôle des naissances. Comment expliquer cette décision de l’abandonner ? Est-ce historique ? Oui. Il faut cependant se souvenir que, lors de sa mise en œuvre en 1979, il avait été expliqué que la politique de l’enfant unique était censée ne durer que trente ans, donc qu’elle serait provisoire. A partir des années 2000, la Chine a commencé à vieillir à un rythme soutenu. La communauté des démographes chinois et d’autres secteurs de la population ont prôné l’abandon de cette politique qui n’avait plus lieu d’être pour différentes raisons. En premier lieu, parce que la Chine va se retrouver avec une structure de population qui va commencer à devenir défavorable à son économie. Entre les années 1980 et la fin des années 2000, le pays a bénéficié d’une structure démographique extrêmement favorable : la part d’actifs, en gros les adultes – nous, les démographes, considérons que c’est la population âgée de 15 à 59 ans – était exceptionnellement élevée. Elle a atteint jusqu’à 70 % de la population totale. Mais, depuis le début des années 2008, cette part commence à diminuer. Le nombre de personnes âgées va augmenter et, en raison de la baisse de la natalité, la population adulte va diminuer. L’assouplissement de 2013 a-t-il eu un impact ? Il ne s’est pas traduit par une remontée de la natalité. Aujourd’hui, ils autorisent tous les couples à avoir deux enfants. S’ils ont pris cette décision, c’est aussi pour répondre à la contestation croissante vis-à-vis de la politique de l’enfant unique, et je ne suis pas sûr qu’elle ait un impact significatif. Il est assez peu probable que cela permette d’une part à la fécondité de remonter significativement et d’autre part de lutter contre l’élimination des petites filles. Avoir un enfant coûte cher. Il y a très peu de structures d’accueil, et quand elles existent, elles sont chères, tout comme le système de santé ou l’université… Les études supérieures coûtent très cher également. Pour les familles, c’est un budget considérable. François Bougon Corse : retour sur quatre jours de tensions à Ajaccio • Mis à jour le 28.12.2015 à 16h50 Le calme semble être revenu lundi 28 décembre à Ajaccio, après plusieurs jours de fortes tensions, débutées le jeudi 24 décembre après l’agression de pompiers dans le quartier des Jardins de l’Empereur. Agression de pompiers, incidents xénophobes : chronologie de quatre jours de friction A la veille de Noël, des actes de vandalisme sont enregistrés dans le quartier des Jardins de l’Empereur, à Ajaccio. Selon la préfecture, les forces de l’ordre et les services municipaux enlèvent ce jour-là préventivement 400 palettes de bois, une tonne de pneumatiques et un engin incendiaire. Dans la nuit du 24 au 25 décembre, des pompiers, appelés pour un incendie, tombent en fait dans un guet-apens et sont pris à partie par des dizaines de personnes encagoulées. Ils sont visés à deux reprises par des jets de projectiles – pierres, parpaings, barres de fer, battes de baseball, selon le témoignage d’un des pompiers. Les agresseurs parviennent à briser des vitres du camion, dont deux occupants sont légèrement blessés, ainsi qu’un policier venu rétablir l’ordre. Vendredi 25, une première manifestation pacifique de soutien aux pompiers et aux policiers rassemble 600 personnes devant la préfecture d’Ajaccio. Mais, en fin de journée, entre 200 et 300 d’entre eux rejoignent le quartier des Jardins de l’Empereur. Scandant pour certains « Arabi fora [les Arabes dehors] ! » ou « On est chez nous ! », les manifestants tentent d’identifier et de retrouver les auteurs de l’agression de la veille. En marge de ce rassemblement, une salle de prière musulmane, située à proximité du quartier, est saccagée par un groupe d’individus, qui tente aussi de mettre le feu à de nombreux livres, dont des exemplaires du Coran. La terrasse d’un kebab situé à proximité de la cité est endommagée au cours de ces incidents, qui prennent fin vers 21 heures. Ajaccio sous le choc après des manifestations xénophobes Les manifestations, fortement encadrées par des gendarmes mobiles et des CRS, se reproduisent samedi, toujours aux cris de « Arabi fora ! » et « On est chez nous ! ». Dans la soirée, le préfet de Corse, Christophe Mirmand, prend un arrêté d’interdiction de manifester dans le quartier des Jardins de l’Empereur, valable du dimanche 27 décembre au lundi 4 janvier. Plusieurs centaines de manifestants défilent dimanche après-midi, dans le calme, dans d’autres quartiers populaires d’Ajaccio. Des premières interpellations Deux enquêtes sont actuellement en cours : Une sur les violences de la nuit du 24 au 25 décembre au cours de laquelle deux pompiers et un policier ont été blessés.La seconde vise les dérapages racistes lors des manifestations, et notamment les dégradations d’une salle de prière musulmane. Deux jeunes hommes de 19 et 20 ans, connus des services de police pour des faits mineurs mais répétés, ont été interpellés dimanche dans le cadre de la première enquête. Si « leur implication dans l’agression des pompiers fait encore l’objet d’investigations », ils « devraient normalement être déférés [lundi ou mardi] (…) et répondront à tout le moins des faits de dégradations », a déclaré le procureur de la République, Eric Bouillard.  Tous deux sont soupçonnés d’avoir scié un arbre dans une cour d’école puis avoir tenté de l’incendier l’après-midi du 24 décembre, comme l’explique au Monde M. Bouillard : « Un équipage de police secours et un agent municipal dépêchés sur les lieux ont été caillassés à cette occasion. L’un des jeunes hommes avait déjà été déféré au parquet d’Ajaccio il y a quinze jours pour d’autres infractions et remis en liberté sous contrôle judiciaire. » Des actes dénoncés de toute part Les responsables politiques corses ont unanimement condamné à la fois l’agression des pompiers et les actes xénophobes survenus le 25 décembre. Le leader nationaliste Gilles Simeoni, nouvellement élu président du conseil exécutif de Corse, a rappelé lundi au micro d’Europe 1 que son mouvement était « totalement aux antipodes de tous les phénomènes de racisme, de xénophobie ou d’exclusion » : « Notre nation est une démarche progressiste, qui est l’affirmation de l’existence d’un peuple, le peuple corse, et pour autant, la conception du peuple corse est une conception ouverte, généreuse, accueillante (…). Depuis des siècles, des femmes et hommes arrivés dans cette île, quelles que soient leur origine, leur couleur de peau, leur religion, se sont intégrés, sont devenus partie intégrante de notre peuple. » Jean-Guy Talamoni, le président de l’Assemblée de Corse, a, lui, estimé sur France Inter que les cris racistes proférés étaient « en quelque sorte une profanation de la langue corse ». « On sait aussi qu’il y a un certain nombre de groupuscules d’extrême droite qui s’agitent en Corse depuis quelques mois. Ça nous inquiète parce que c’est une idéologie qui est importée, qui ne devrait pas avoir droit de cité en Corse », a-t-il par ailleurs déclaré. MM. Simeoni et Talamoni devaient se rendre lundi 28 décembre à la caserne des pompiers d’Ajaccio avant de visiter le quartier des Jardins de l’Empereur. Dès vendredi soir, le premier ministre, Manuel Valls, et le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avaient dénoncé des faits « intolérables ». Du côté des Républicains, le chef du groupe à l’Assemblée, Christian Jacob, a demandé dimanche au ministre de l’intérieur de « faire la transparence sur la hiérarchie des ordres qui ont été donnés » lors des incidents. Orientation post-bac : sortir des affres du choix et dédramatiser • Mis à jour le 28.12.2015 à 13h35 Séverin Graveleau Il imaginait alors vaguement « vouloir travailler dans l‘audiovisuel », une option dévalorisée dans le lycée privé catholique parisien dans lequel il terminait sa scolarité, autant que l’idée d’intégrer une école (privée) de commerce post-bac, l’Iéseg à Paris, absente du portail APB. Il y est aujourd’hui un étudiant épanoui en troisième année. « Il ne faut se fermer aucune possibilité, et tout envisager sans trop écouter les recommandations des uns et des autres. Et en cas de doute, demander l’aide de professionnels de l’orientation », conseille-t-il aujourd’hui. C’est ce qu’il a fait, en février 2013, en allant, comme le font chaque année des dizaines d’autres élèves anxieux, frapper à la porte du Centre d’orientation et d’examen psychologique (Corep) de Paris. Quelques semaines ou juste avant le 20 mars, date limite pour inscrire ses vœux dans le portail Admission Post-Bac (APB), de nombreux élèves de terminale qui avaient repoussé l’heure du choix pour moins stresser « veulent nous rencontrer, être conseillés, mais nous n’avons souvent plus de places, et c’est la panique ! », commente Sophie de Branche, la directrice du centre. Le business de l’orientation a de beaux jours devant lui Cette association à but non lucratif propose, entre autres, des tests d’aptitudes, de personnalités et d’intérêts professionnels aux élèves en mal d’orientation. De quoi « les aider à se connaître », explique-t-elle, et à faire des choix « cohérents par rapport à leurs goûts, aspirations et réalités scolaires » dans le logiciel APB, ou en dehors pour les formations qui y échappent encore. « On les amène à se poser des questions très loin du traditionnel ‘quel métier t’intéresse ?’, explique-t-elle. Suis-je capable d’être assis toute la journée dans un bureau ? Ai-je plutôt besoin d’être dehors ? De rencontrer des gens ? De les aider ? Sur quoi suis-je en mesure de passer des heures et des heures sans m’ennuyer ? etc. ». Il leur en coûtera 290 euros pour 4 h 30 de soutien, un tarif tout de même inférieur à ce que proposent la majorité des centres privés d’orientation. Le business de l’angoisse APB a de l’avenir devant lui. Et pour cause, l’orientation scolaire et son cortège de questionnements existentiels pour les élèves, ainsi que le passage du « être orienté » à « s’orienter », sont relativement récents. « Avant les années 1960, la question ne se posait même pas », commente Jérôme Martin, enseignant d’histoire en Seine-Saint-Denis et historien de l’orientation. Le fils du boucher reprenait la boucherie, celui du paysan la ferme, l’enfant du notaire son étude. Mais l’objectif d’amener 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat est passé par là. La crise économique et les évolutions technologiques aussi. Les métiers « à vie » ne sont plus d’actualité, les professions changent, évoluent, disparaissent, le numérique bouleverse tout. Et l’enseignement supérieur doit suivre. Les élèves ont l’impression « de ne pas avoir droit à l’erreur » « Ce qui est nouveau, c’est ce caractère massif, à la fois du nombre de nouveaux étudiants et de filières mises en place pour les accueillir », analyse Jérôme Martin. Le lycéen, désormais habitué depuis la classe de troisième à une « négociation continue avec ses enseignants, sa famille, et son établissement » pour déterminer son orientation, doit pour la première fois faire des choix de manière autonome, dont il devra porter la responsabilité, « sans négociation en tant que telle ». Les enseignants, « limités dans la connaissance des formations du supérieur », concède Jérôme Martin, peuvent certes « donner des conseils généraux », mais ils ne seront jamais aussi précis que ceux des conseillers d’orientation psychologues (Copsy) « trop peu nombreux » dans les établissements. Les élèves de terminale ont l’impression tenace « de ne pas avoir le droit à l’erreur, de rentrer dans un tube professionnel », décrit la sociologue Sophie Orange, chercheuse au Centre nantais de sociologie (Cens) et spécialiste des parcours d’orientation. Elle parle d’une persistance, dans les têtes, d’un « schéma ONISEP », du nom de l’éditeur public d’information sur les formations et métiers, alors que la vision de l’enseignement supérieur qu’ont les lycéens est partielle. Classe préparatoire, BTS, université, grandes écoles, etc. : qu’importent la documentation et la masse d’informations accessibles, « chaque élève se projette mécaniquement dans un espace bien précis », et ne voit pas le reste, estime la sociologue. En cause, entre autres, l’origine sociale de l’élève et les représentations de ses parents. Le pédopsychiatre et spécialiste de l’adolescence Patrice Huerre va plus loin en pointant du doigt le « paradoxe » d’une société qui vit dans le présent et n’aime pas l’incertitude, qui « invite les jeunes à dire tout de suite ce qu’ils veulent faire plus tard ». Même s’il n’est aujourd’hui plus concevable « de penser qu’un choix ponctuel va organiser toute sa vie professionnelle ». Situation anxiogène par excellence. Avec une erreur, récurrente selon lui : celle de « gaver » d’informations un jeune qui ne sait pas « ce qu’il veut faire » alors même qu’il a peut-être simplement trop d’idées en tête ou de centres d’intérêt. « Il a alors besoin qu’on l’aide à élaguer sa curiosité, et donc ses doutes, plutôt que d’en ajouter », dit Patrice Huerre. Et le plaisir d’apprendre dans tout ça ? Il faut avant tout « dé-dra-ma-ti-ser ce choix qui n’engage pas pour toute la vie ! », insiste le pédopsychiatre, comme tous les spécialistes interrogés avant lui. Et s’orienter vers une formation « suffisamment générale » qui servira de socle de connaissances pour la suite. « Les relations extérieures, la maturation, les rencontres et les univers variés, les stages, voire les multiples passerelles entre les filières », permettront « d’affiner » ses choix par la suite. La directrice du Corep, Sophie de Branche, rappelle pour sa part aux « retardataires » qu’ils ont jusqu’au mois de mai pour hiérarchiser leurs vœux APB : « qu’ils n’hésitent pas à en rentrer le maximum, aussi cohérents que possible, avant la fin des inscriptions de mars. Ils pourront toujours les organiser différemment après ». Et le plaisir d’apprendre dans tout ça ? « Les élèves occultent trop souvent cet aspect », analyse Nathalie Sutour, conseillère d’orientation psychologue (Copsy) depuis dix-huit ans à Bondy. Selon elle, « entretenus tout au long de leur scolarité sur la question de savoir quel métier ils veulent faire », c’est pourtant bien une filière d’étude que les lycéens doivent choisir en fin de compte. La première question à se poser est alors plus simple qu’on pourrait le penser : de quelles études ai-je envie l’an prochain, dans quelle discipline vais-je pouvoir prendre du plaisir à apprendre ? Séverin Graveleau Journaliste au Monde La BD se maintient en forme, en adoptant un régime minceur • Mis à jour le 28.12.2015 à 13h37 Alain Beuve-Méry Dans le secteur de la bande dessinée, il y a les années avec et les années sans Astérix. Lorsque paraît un album du héros le plus lucratif du 9e art, il occupe naturellement la première place des ventes, et 2015 n’échappe pas à la règle. Sorti le 22 octobre chez Hachette, le premier groupe d’édition en France, le 36e opus des aventures du petit Gaulois, Le Papyrus de César, devrait se vendre à plus de 2 millions d’exemplaires. Mais Astérix reste une exception dans un marché qui s’assagit. Selon le rapport annuel de l’Association des critiques et journalistes de bande dessinée (ACBD), publié lundi 28 décembre, le nombre d’albums sortis en langue française a reculé de près de 3 % par rapport à 2014 : 5 255 ouvrages, dont 3 924 nouveautés stricto sensu, ont été publiés. Il s’agit seulement de la deuxième baisse observée en dix-sept ans, la première depuis 2013, selon le rapport de Gilles Ratier, le secrétaire général de l’association. Certes, la production ne descend pas en deçà des 5 000 titres et reste dix fois supérieure à ce qu’elle était il y a vingt ans. Mais il faut intégrer la publication abondante des mangas et des comics, qui ont su conquérir un public fidèle d’amateurs en France. Hors Japon, la France reste au coude-à-coude avec l’Allemagne, la première terre d’élection des séries asiatiques. Corto Maltese, Astérix, Millenium... Les héros de l’édition ne meurent (plus) jamais 88 titres à plus de 50 000 exemplaires De fait, la production française se répartit en deux fois deux flux. D’un côté, les mangas et la BD traditionnelle franco-belge font presque jeu égal, avec respectivement 1 585 et 1 531 nouveautés ; de l’autre, les comics (BD américaines) et les romans graphiques atteignent 419 et 388 titres. Sur les neuf premiers mois de l’année, les ventes ont progressé de 3,5 %, soit un point de plus qu’en 2014. La sortie de poids lourds à l’automne, comme Astérix, mais aussi Titeuf, Le Chat, ou la relance de Corto Maltese, devraient confirmer et amplifier cette tendance. Comme dans les autres industries culturelles (avec le phénomène Star Wars pour le cinéma), quelques titres réalisent l’essentiel du chiffre d’affaires dans ce secteur. Ainsi, 88 titres ont été imprimés à plus de 50 000 exemplaires lors de leur sortie, des tirages qui font rêver en littérature classique. Le marché de la BD, de la niche ignorée aux ventes mondiales Cette concentration sur des best-sellers n’empêche pas l’émergence de jolies performances, comme celles réalisées par les deux tomes de L’Arabe du futur, un roman graphique et autobiographique de Riad Sattouf aux éditions Allary. Mais aussi le succès de la série Les Vieux Fourneaux, de Paul Cauuet et Wilfrid Lupano, chez Dargaud, dont le troisième volume vient de paraître. Véritable phénomène de BD, la sympathie dont jouit cette série auprès d’un public à chaque fois plus large, qui raconte sur un ton humoristique l’histoire de vieux anarchistes antisystème, traduit, à n’en pas douter, un certain air du temps. Un empire du papier La baisse de la production reflète une certaine maturité du marché, qui demeure dominé par trois grands groupes. Média-Participations (Dargaud, Blake et Mortimer, Kana, Urban Comics, Dupuis, Marsu et Lombard), mais aussi Delcourt (qui détient aussi Soleil et Tonkam), et enfin Glénat (avec Vent d’Ouest et ses déclinaisons mangas, comics et Disney), totalisent ensemble 35,2 % de la production, selon le rapport de l’ACBD. Juste après on trouve trois grands groupes : Panini, Hachette – qui détient les éditions Albert René et Pika – et Madrigall, propriétaire de Casterman et de Futuropolis. Au total, ce sont 15 groupes qui dominent le secteur et réalisent près de 70 % de la production. En France, comme d’ailleurs pour l’instant à l’étranger, la bande dessinée demeure un empire du papier. Même s’il progresse de 1 %, le marché de la bande dessinée numérique reste marginal. Les ventes continuent cependant de se développer régulièrement depuis cinq ans, en particulier dans le domaine du manga. Dans l’Hexagone, la plate-forme Izneo est leader du marché, avec un catalogue de 14 000 albums, couvrant 90 % des sorties, mais « le passage à la bande dessinée digitale a toujours du mal à trouver ses marques », estime M. Ratier. Les services de lecture par abonnement d’Izneo, Youscribe et Youboox jugés légaux en France Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Les pourparlers sur le Burundi reprennent en Ouganda Le 28.12.2015 à 11h52 • Mis à jour le 28.12.2015 à 12h13 Lors d'une manifestation pour que cessent les violences au Burundi, le 20 décembre à Nairobi. Crédits : NOOR KHAMIS / REUTERS Le dialogue interburundais en panne depuis plus de cinq mois devrait reprendre timidement lundi 28 décembre en Ouganda. Une cérémonie officielle présidée par le président Yoweri Museveni, médiateur désigné par l’Union africaine, a été organisée au palais d’Entebbe en présence de membres du gouvernement burundais, de l’opposition et de la société civile. Au Burundi, « être jeune, c’était une raison pour être tué » Menée par le ministre des affaires étrangères du Burundi, Alain-Aimé Nyamitwe, la délégation gouvernementale pourra s’appuyer sur le soutien des représentants du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, et de tous les mouvements qui lui sont alliés. Le Cnared, coalition des partis politiques opposés au troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza, s’exprimera par la voix de son président Léonard Nyangoma, qui vit en exil. Pierre-Claver Mbonimpa – figure de la défense des droits de l’homme qui a été la cible d’une tentative d’assassinat au début d’août –, qui n’a jamais fait partie de la plate-forme d’opposition, devrait, avec d’autres, défendre les intérêts de la société civile. Pour « un arrêt immédiat des massacres » Les autorités de Bujumbura ont toujours refusé jusqu’ici de négocier avec le Cnared, accusant ses membres d’être impliqués dans la tentative de coup d’Etat des 13 et 14 mai et de conserver des liens avec des groupes armés. « Mais, comme aujourd’hui il ne s’agit pas d’asseoir avec lui, le gouvernement va participer pour insister sur le principe de souveraineté et rappeler qu’on doit exclure impérativement tout fauteur de trouble de ce dialogue, comme le prévoit une résolution de l’ONU », a fait savoir un membre de la délégation sous couvert d’anonymat. Le porte-parole du Cnared, Pancrace Cimpaye, a de son côté dit à l’AFP que la formation allait « demander avant toute chose un arrêt immédiat des massacres, car on ne peut pas négocier alors que des gens sont en train d’être tués ». Un avis allant dans le sens du gouvernement ougandais. L’Union africaine montre ses muscles, mais peut-elle intervenir au Burundi ? Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril du président Nkurunziza – réélu en juillet – à un troisième mandat, que l’opposition, la société civile et une partie de son camp jugent contraire à la Constitution et à l’accord d’Arusha qui a mis fin à la guerre civile en 2006. En Syrie, Homs touchée par plusieurs attentats meurtriers • Mis à jour le 28.12.2015 à 12h08 Au moins 14 personnes ont été tuées et 132 blessées dans plusieurs attentats qui ont frappé, lundi 28 décembre, le quartier de Zahra de Homs, dans le centre de la Syrie. La télévision officielle syrienne évoque deux attentats à la voiture piégée et une attaque kamikaze. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) estime que le bilan pourrait être plus lourd, à 32 morts. Le quartier de Zahra, où vivent des alaouites, la communauté du président Bachar Al-Assad, avait déjà connu le 12 décembre un attentat à la voiture piégée revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI) et qui avait fait 16 morts. Homs, « capitale de la révolution » syrienne Homs fut à la pointe des manifestations hostiles à Bachar Al-Assad au début de 2011, et fut surnommée, en prenant les armes face à la répression, la « capitale de la révolution » syrienne. Une grande partie de la province de Homs est sous le contrôle des insurgés, notamment ceux du Front Al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaida) dans le nord et de l’organisation Etat islamique (EI) dans l’est, dont la célèbre ville antique de Palmyre. Portrait Octopizzo, l’Orphée « bling bling » du plus gros bidonville d’Afrique Le 28.12.2015 à 11h21 • Mis à jour le 28.12.2015 à 12h48 Le rappeur kényan Octopizzo, à Kibera. Crédits : Dominic Nahr « Octo ! Octo ! » Les cris d’enfants ont surgi de nulle part. On cherche longtemps ces écoliers rieurs, dont les sourires finissent par se dessiner au détour d’une ruelle de Kibera, le plus grand bidonville d’Afrique. Par-delà les collines, ils ont immédiatement reconnu leur idole, leur frère : Octopizzo, star du rap et du hip-hop kényan. Avec ses pommettes épaisses, son regard dur, sa bouche affectée ornée d’une fine moustache, le chanteur a un air d’autorité, les traits d’un roi, d’un souverain du bling bling. Posté sur une colline, face au bidonville, il balaie son royaume d’un regard dissimulé par d’épaisses lunettes. Deux brillants scintillent à ses oreilles. « Et encore, ici, on ne voit que deux villages sur les quatorze que compte Kibera », esquisse-t-il en agitant son énorme portable. « Là-bas, c’est le mien, là où j’ai grandi : “Gatwekera”. » D’innombrables toits gris s’étalent et ondulent le long des collines, comme une grande vague de métal menaçante. Une ligne de chemin de fer, recouverte de boue, creuse un sillon entre les baraques de tôle défoncées. Kibera, c’est la « forêt » ou la « jungle » dans la langue des Nubiens – les premiers résidents du bidonville, il y a près d’un siècle. Entre 500 000 et 1 million d’habitants y vivent aujourd’hui. Selon une étude, datant de 2012, la densité atteindrait les 300 000 personnes au kilomètre carré. Quinze fois plus qu’à Paris. Du gang à la scène Le rappeur star évite les flaques, fait caracoler sans peine son encombrante voiture japonaise dans les allées. Né et élevé ici, il connaît la route. Des enfants éternuent, se roulent par terre. C’est la saison des pluies et une boue rougie coagule le long des allées. La majorité des habitants vit de petits boulots et d’expédients. Le salaire moyen ne dépasse pas 50 dollars. Dans certaines parties du bidonville, huit personnes sur dix vivent en dessous du seuil de pauvreté. « Octo » chante ce slum, la tôle, les discriminations… mais aussi la marche vers la richesse. Dans son tube This Could Be Us, il se met ainsi en scène à Berlin, rappant depuis la Potsdamer Platz. Il est le Kényan de Kibera, mais aussi l’Afrique conquérante et provocatrice, à l’assaut de la mondialisation, dansant sur la vieille Europe. Ses vidéos ont été visionnées plusieurs centaines de milliers de fois sur YouTube. Son dernier disque, L.D.P.C. (sorti en 2015) a été classé en tête des téléchargements de musique kényane sur iTunes. Sur Facebook, il a plus de 200 000 « amis », 100 000 « followers » sur Twitter. Henry Ohanga, de son vrai nom, a tout juste 27 ans. Ses parents appartiennent à l’ethnie Luo, des émigrés de l’intérieur, venus du comté de Siaya, sur les rives du lac Victoria. Peintre à la bombe dans un garage, le père est mort d’étouffement avant la quarantaine, les poumons gonflés de sang. La mère, gérante d’un petit salon de coiffure, ne survit pas longtemps à son époux. Seul pour s’occuper de son frère et de sa sœur, encore bébés, Henry traîne la nuit, rejoint des gangs, « trois en tout ». « On dévalisait des gens, on les battait pour seulement 10 shillings (moins de 10 centimes d’euros), se souvient-il. Ce n’était pour s’amuser. On avait faim. » Kibera, Harlem, 9-3 En décembre 2007, Kibera explose. Les violences, qui suivent l’annonce des résultats des élections présidentielles, font 1 200 morts dans le pays, et mettent le feu au bidonville. La colère s’accumule. Le jeune Henry doit crever l’abcès. En 2008, il écrit un texte : Voices Of Kibera. Les paroles sont en sheng, l’argot de Nairobi, le parler vrai des bidonvilles. « J’ai chanté ça dans un stand-up, dans le quartier riche d’Upperhill. Dans cette chanson, il y avait toute la haine que j’avais sur le cœur. Je disais : “fuck” les clichés sur Kibera, “fuck” le gouvernement qui ne fait rien pour nous. » Le texte est remarqué. Henry Ohanga devient Octopizzo. « Octo », comme le chiffre huit : le numéro de la seule ligne de bus osant s’aventurer dans Kibera. Dès 2011, ses chansons passent à la radio. Octopizzo devient une marque. Il part en tournée en Europe, fais des pubs pour le géant kényan des télécommunications Safaricom et Coca Cola. Avec son premier salaire, le jeune artiste s’achète un sofa. « Pour ne plus jamais dormir par terre. » Il collectionne aussi les paires de chaussures, dont il possède une bonne centaine. Le chanteur met Kibera à la mode, comme l’ont été Harlem ou le 9-3. « Avant, une personne qui venait d’ici ne pouvait trouver un travail nulle part, insiste Octopizzo. Aujourd’hui, l’image a changé. Des jeunes classes moyennes portent des T-Shirt avec “Kibera” marqué dessus ! » En 2012, il reçoit dans son slum la visite d’un invité de marque : le rappeur américain 50 Cent. « Le bidonville ne peut pas s’améliorer » Henry-Octopizzo n’a rien oublié de ses racines. Quelques jours plus tôt, on le croisait à l’Alliance Française de Nairobi. Chapeau violet à la Pharrell Williams sur la tête et thé au gingembre à la main, il présentait une vente de peintures réalisée par des réfugiés du camp de Kakuma, dans le nord-ouest du Kenya. Le chanteur, à l’origine de l’initiative, emmène le visiteur vers sa toile préférée : un groupe fuyant à travers une rivière, abattu par des hommes armés et attaqué par les crocodiles. « Peindre, c’est une thérapie, ça permet d’enlever la saleté qui est dans l’esprit », explique Octopizzo. Les artistes du jour rasent les murs, enfoncés dans leurs costumes trop larges, qu’on imagine loués pour l’occasion. « Je me reconnais dans chacun d’eux. Mais ces jeunes ont eu le droit de sortir une ou deux semaines seulement pour assister à la vente, regrette-t-il. Après, ils devront retourner dans le camp. Sinon, la police les arrêtera. » Le rappeur kénya Octopizzo sur scène. Crédits : DR La politique, très peu pour lui. En juillet, il a rencontré Barack Obama, en visite dans le pays de son père. « Un mec cool, accessible, pas comme les chefs d’Etats africains », juge-t-il. Croyant, mais sans religion, il n’a pas été soulevé par la venue du Pape. « L’Eglise, au Kenya, c’est un business. Si tu veux gagner de l’argent, tu ouvres une Eglise. » Le pape François débute sa visite en Afrique, sous haute protection Quand Octopizzo a finalement quitté Kibera, en 2013, il n’a rien pris avec lui : juste sa fille et quelques vêtements. « Je ne pourrais plus habiter ici, avoue-t-il. Depuis que je suis parti, rien n’a changé. Je crois que Kibera ne peut pas s’améliorer. Je dis aux gens : il faut que vous partiez d’ici. Les problèmes de Kibera finiront quand il n’existera plus. » Le rappeur sait pourtant ce qu’il doit à son slum. Ses amis y sont toujours, il y emmène sa fille quand elle fait un caprice, « pour lui montrer d’où elle vient ». « Je ne peux pas vivre à Kibera. Mais je ne peux pas vivre non plus dans une ville où Kibera n’existerait pas. » MapKibera, la carte pour rendre visible les invisibles (9/14) Déchéance de nationalité : la gauche se fracture • Mis à jour le 28.12.2015 à 16h59 Patrick Roger La décision de François Hollande d’étendre la déchéance de nationalité à tous les binationaux, y compris ceux nés en France, ne cesse de creuser une véritable fracture à gauche. Y compris dans des cercles proches du président de la République, pour lesquels cette mesure va à l’encontre de toutes leurs valeurs. Comme l’a rappelé l’avocat Jean-Pierre Mignard, ami de longue date de M. Hollande et président de la Haute Autorité éthique du PS, « la déchéance de la nationalité française a une longue et mauvaise histoire ». « La déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France : rétablissement régressif des Français de souche, et du droit du sang », a-t-il ajouté sur Twitter. La #decheance de nationalite pour les binationaux nes en France: rétablissement régressif des Français de souche, et du droit du sang.— jpmignard (@Jean-Pierre Mignard) Fait rare, l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault a réagi, dimanche 27 décembre, aux propos de son successeur, Manuel Valls, qui, dans le Journal du dimanche, affirmait que « la détermination est totale, [qu’ils] iron[t] jusqu’au bout, et que chacun à gauche en soit bien convaincu ». A l’appui de ses propos, le premier ministre citait l’historien Pierre Nora : « La France est en péril de paix. » « Si la France est en “péril de paix” alors ne la divisons pas davantage ! Egalité de tous les Français devant la loi », lui a répondu son prédécesseur à Matignon, sur son compte Twitter. Si la France est "en péril de paix", alors ne la divisons pas davantage! #égalitédetouslesFrançaisdevantlaloi #decheancedenationalite— jeanmarcayrault (@Jean-Marc Ayrault) Proche du chef de l’Etat, avec qui il s’entretient régulièrement, l’ancien cofondateur de SOS-Racisme, Julien Dray, avoue également, dans un entretien au JDD, ne pas s’expliquer la décision de M. Hollande. « Cette mesure me semble ouvrir une polémique et des divisions inutiles dans le moment actuel, estime-t-il. On a choisi de garder la cohérence au prix du risque d’une rupture avec la gauche militante. On doit faire autrement. » « Rupture », « schisme »… C’est ce terme qu’emploie l’ancien ministre de l’éducation nationale, Benoît Hamon, dans le même journal. « Avec la déchéance de nationalité inscrite dans la Constitution, ce n’est plus la protection de la nation qui est en jeu », estime le député des Yvelines. Et l’ancien ministre de lancer une charge lourde contre le président de la République : « Commencer le quinquennat par la promesse du droit de vote aux étrangers lors des élections locales et le terminer sur la déchéance de nationalité des binationaux, une telle transhumance politique et intellectuelle déboussole. Cette décision va provoquer un schisme au sein du peuple de gauche mais aussi dans la communauté nationale, prévient-il. Je connais les enjeux politiques du pouvoir. Mais la fin ne justifie pas les moyens ! » M. Hamon annonce qu’il votera contre cette proposition : « C’est une question de valeur et de conscience. » « Soyez maudits » Sur son blog, le cofondateur du Parti du gauche Jean-Luc Mélenchon assure, lui, « davantage que [par] l’indignation ou le dégoût », être saisi par la « nausée », « la nausée absolue ». « Cette fois-ci, c’est la fois de trop, s’insurge l’ancien candidat à l’élection présidentielle. Ils auront tout démoli. (…) Soyez maudits pour cette ignominie sans précédent. » Ce commentaire de M. Valls a déclenché une nouvelle rafale de réactions sur les réseaux sociaux. A commencer par celle de la maire de Lille, Martine Aubry, qui écrit : « Je défends des valeurs républicaines et de gauche. C’est le propre de la politique et j’en suis fière ! » Je défends des valeurs républicaines et de gauche: c'est le propre de la politique et j'en suis fière !— MartineAubry (@Martine Aubry) Proche de cette dernière, l’ancien ministre de la ville, François Lamy, député de l’Essonne, revendique qu’« on ne s’égare jamais en défendant ses valeurs, c’est même l’inverse ». D’autres voix se sont élevées à la suite de ces propos. Pierre-Alain Muet, député (PS) du Rhône, a répondu à M. Valls que « c’est en oubliant ses valeurs qu’on s’égare ». Pour Bruno Julliard, premier adjoint (PS) de la maire de Paris, « mieux vaut défendre de “grandes valeurs” que s’égarer dans de petites manœuvres irresponsables ». Enfin, Christian Paul, député (PS) de la Nièvre et chef de file des « frondeurs », se dit convaincu que « ceux qui oublient leurs valeurs perdront leur honneur ». « Un vase qui vient de déborder » Dans Libération, lundi 28 décembre, le président de SOS-Racisme, Dominique Sopo, s’est adressé à son tour au président de la République. « Contre l’idéal républicain, contre votre parti et contre votre parcours, vous avez décidé de faire figurer cette annonce indigne dans un projet de loi portant réforme de la Constitution. “Vous n’avez pas honte ?”, serais-je tenté de vous demander alors que vous venez d’offrir le troisième tour des élections régionales au FN », écrit-il. Rarement la déchirure au sein de la gauche aura paru aussi profonde. Dans un billet publié sur son blog, intitulé « Enfin pouvoir me regarder dans la glace en me rasant », Jean-Marie Darmian, vice-président du conseil départemental de la Gironde et adhérent du PS depuis quarante ans, a annoncé qu’il se mettait en congé de son parti. « Je ne supporte plus les gouttes successives accumulées ces derniers temps dans un vase qui vient de déborder. Le liquide ressemble à de la ciguë pour ma conscience », déplore-t-il. Le malaise et l’indignation vont désormais bien au-delà des déclarations des dirigeants politiques. Ils traversent l’ensemble des sphères militantes, associatives et des simples citoyens. Le choix de M. Hollande sème un trouble profond dans le « peuple de gauche », voire un véritable rejet. Au risque de provoquer une rupture irréversible. Patrick Roger Journaliste au Monde Ajaccio sous le choc après des manifestations xénophobes • Mis à jour le 28.12.2015 à 11h34 Antoine Albertini (Ajaccio, envoyé spécial) Sur les dents après quarante-huit heures de débordements, les services de police croyaient à une bombe artisanale. Mais le sac poubelle abandonné près d’un restaurant marocain à Ajaccio ne contenait que des ordures, qui se sont répandues sur le sol lorsque les démineurs du commissariat de la ville ont fait exploser le « colis suspect », dimanche 27 décembre au soir. L’épisode en dit long sur la tension, palpable, qui règne depuis l’agression de sapeurs-pompiers dans le quartier populaire des Jardins de l’Empereur à Ajaccio, dans la nuit de Noël, et les manifestations de xénophobie qui ont suivi. Dimanche, deux hommes âgés de 19 et 20 ans ont été placés en garde à vue pour des faits précédant le guet-apens organisé contre les pompiers. Connus des services de police pour des faits mineurs mais répétés, tous deux sont soupçonnés d’avoir scié un arbre dans une cour d’école puis avoir tenté de l’incendier l’après-midi du 24 décembre. « Un équipage de police-secours et un agent municipal dépêchés sur les lieux ont été caillassés à cette occasion. L’un des jeunes hommes avait déjà été déféré au parquet d’Ajaccio il y a quinze jours pour d’autres infractions et remis en liberté sous contrôle judiciaire », explique, au Monde, Eric Bouillard, procureur de la République à Ajaccio. Ces derniers faits n’ont été révélés que dimanche. C’est bien l’agression de sapeurs-pompiers dans le quartier des Jardins de l’Empereur sur les hauteurs d’Ajaccio, dans la nuit du 24 au 25 décembre, qui a tout déclenché. Appelé sur place pour un feu, un équipage du service d’incendie et de secours de la Corse-du-Sud, constitué de trois hommes et d’une jeune femme, tombe dans une embuscade soigneusement préparée par une « au moins une dizaine d’individus » : le véhicule est la cible de jets de pierre, les sapeurs-pompiers agressés à coups de battes de base-ball et, d’après les témoignages, de clubs de golf. S’ils ont rapidement réussi à regagner leur camion-incendie et à rejoindre la caserne, deux d’entre eux ont tout de même été blessés. Expédition punitive Dans une île où le corps des sapeurs-pompiers est une véritable institution et jouit d’une image extrêmement positive, l’émotion est immédiate. Dès le lendemain, environ 600 personnes se rassemblent spontanément devant les grilles de la préfecture de région, en plein cœur d’Ajaccio. Mais quelques heures plus tard, l’initiative se mue en expédition punitive lorsque 200 à 300 personnes prennent la décision de se rendre aux Jardins de l’Empereur pour « retrouver les agresseurs » des sapeurs-pompiers. En réalité, pour se livrer à un défoulement xénophobe au cri de « Arabi fora » (« Les Arabes dehors », en corse). Sur la vidéo tournée par un habitant du quartier et postée sur les réseaux sociaux, une marée humaine avance vers le quartier populaire en lançant des slogans haineux, dont le leitmotiv « On est chez nous ». Sur place, une salle de prière est mise à sac, des exemplaires du Coran sont détériorés et certains partiellement brûlés, le rideau de fer d’un snack oriental voisin est endommagé, plusieurs véhicules dégradés. Les habitants se calfeutrent par crainte de heurts plus graves, que la mise en place d’un dispositif de sécurité permet d’éviter in extremis. De fait, les seules échauffourées opposent des manifestants, entre partisans d’une présence purement symbolique au pied des immeubles du quartier et excités qui rêvent d’en découdre. Les deux camps tentent de se mettre d’accord à coups de poing. Bilan : un policier qui s’interpose a le nez fracturé. Réaction politique unanime La réaction des responsables politiques de l’île, elle, est unanime. Parce qu’ils savent que leur récente accession au pouvoir régional focalise sur eux toute l’attention médiatique, Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni, respectivement président de l’Assemblée et du Conseil exécutif de Corse, ont fermement condamné l’attaque contre les pompiers autant que le saccage du lieu de culte musulman : « Ce genre de comportement est totalement étranger à ce que nous portons en tant que nationalistes corses », a avancé le premier, tandis que le second a dénoncé « des actes racistes complètement contraires à la Corse que nous voulons ». Dans un communiqué, le 25 décembre, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a « condamné avec la plus grande fermeté l’agression dont ont été victimes (…) des sapeurs-pompiers et policiers » autant que les « exactions intolérables, aux relents de racisme et de xénophobie », commises dans le lieu de culte musulman. Lundi 28 décembre, MM. Talamoni et Simeoni devaient se rendre à la caserne des pompiers d’Ajaccio avant de visiter un quartier désormais placé sous haute surveillance : l’accès principal y est interdit par un barre-pont, sorte de grille amovible déployée par un blindé léger de la gendarmerie nationale, derrière laquelle CRS et gardes mobiles en tenues antiémeute préviennent tout accès de violence. Au total, entre 250 et 300 membres des forces de l’ordre sont mobilisés et une interdiction de manifester dans les environs du dimanche 27 décembre et jusqu’au 4 janvier a été prise par le préfet de région, Christophe Mirmand. En dépit de cette mesure rendue possible par l’état d’urgence, certains manifestants ne désarment pas : dimanche, ils étaient encore 200 à se réunir aux abords du quartier des Jardins de l’Empereur. Si la plupart d’entre eux nient contre l’évidence le moindre penchant xénophobe, d’autres n’hésitent pas à justifier leur « action » en invoquant, pêle-mêle, d’improbables références à l’organisation Etat islamique, aux attentats du 13 novembre à Paris, à la situation des « banlieues françaises » et expriment, pour certains, un racisme décomplexé. « Les Arabes ne veulent pas s’intégrer, ils seront toujours étrangers sur notre terre chrétienne », assurait, dimanche, un quinquagénaire qui refusait de donner son nom « aux médias qui nous traitent de racistes alors que nous voulons simplement protéger notre terre de la ghettoïsation française ». Avec d’autres, il a promis de revenir sur place « le temps qu’il faudra ». Dans quel but ? « Montrer que nous existons. » Un objectif, hélas, déjà largement atteint. Les responsables musulmans condamnent des « actes inqualifiables et intolérables » Antoine Albertini (Ajaccio, envoyé spécial) Journaliste au Monde Joël Collado a présenté sa dernière météo à Radio France et dénonce une « sanction » Joël Collado, qui présentait la météo depuis vingt et un ans sur France Inter et France Info, a animé dimanche 27 décembre son dernier bulletin météo. Le prévisionniste, âgé de 66 ans, a qualifié son départ de « sanction » de la part de la radio publique, une affirmation récusée par Radio France et Météo France. Sur France 3 Midi-Pyrénées, M. Collado a fait savoir qu’il avait été écarté « pour des raisons mystérieuses qu’il ne connaît pas » et dit en avoir été prévenu seulement à la fin de septembre. De son côté, Météo France a affirmé à l’Agence France-Presse que « Radio France voulait faire évoluer le format de la météo » pour qu’elle soit « plus incarnée, avec plus d’interactions entre le journaliste en studio et le prévisionniste ». M. Collado est remplacé par Elodie Callac Or, Joël Collado officiait depuis Toulouse. « C’était compliqué, il fallait des prévisionnistes qui soient en Ile-de-France », a poursuivi Météo France, précisant que M. Collado était « proche de la retraite », n’était « pas licencié et continuerait à percevoir son salaire de Météo France ». C’est Elodie Callac, qui faisait déjà partie depuis 2013 de l’équipe météo sur France Inter et France Info aux côtés de Joël Collado, qui présentera désormais les bulletins météo de la semaine. « Elodie Callac sera en direct une grosse partie de la journée et en studio, ce qui n’était pas possible avec Joël Collado », a expliqué Michel Polacco, secrétaire général de l’information de Radio France. Coupe Davis : la Guadeloupe accueillera France-Canada • Mis à jour le 28.12.2015 à 10h16 La Guadeloupe accueillera bien le premier tour de la Coupe Davis de tennis entre la France et le Canada début mars, épilogue de négociations qui lui permettront de faire financer par l’Etat une partie de la rénovation du vélodrome de Baie-Mahault, devant accueillir l’épreuve. « La Coupe Davis aura bien lieu à Baie-Mahault », a fait savoir dimanche soir le secrétaire d’Etat aux sports Thierry Braillard, très engagé avec son ministre de tutelle Patrick Kanner dans les négociations qui ont permis d’aboutir à cet accord. Le nouveau président de la région Guadeloupe, Ary Chalus (DVG), avait exprimé vendredi des réticences face au coût de l’événement, qu’il évaluait à 4,5 millions d’euros, bien au-delà du million et demi – dont 1 million à la charge de la région – estimé par la Fédération française de tennis (FFT). Les patrons de la FFT ont eu le week-end pour revoir leur copie et réévaluer « à la marge » le cahier des charges, selon M. Braillard. Parallèlement, MM. Braillard et Kanner ont assuré au nouveau président de région, soucieux en début de mandat de préserver les finances publiques, de l’aide ponctuelle de l’Etat pour la rénovation du vélodrome Amédée-Détraux de Baie-Mahault, une aide à « dissocier, selon Thierry Braillard, de l’organisation de la Coupe Davis ». Une première outre-mer Lundi, lors de sa conférence de presse, Ary Chalus devrait donc confirmer la tenue de la rencontre prévue entre le 4 et le 6 mars, une première pour l’équipe de France de tennis qui n’a encore jamais joué outre-mer. Cet accord mettra également fin aux velléités de la Martinique, également candidate à l’origine, qui était revenue en lice samedi, le président de la Ligue de tennis de Martinique Germain Soumbo estimant qu’il « serait regrettable que le premier tour de la Coupe Davis se passe hors des Antilles ». L’option guadeloupéenne est restée toutefois privilégiée tout le week-end par le ministre Kanner. « Pour moi, la compétition doit avoir lieu en Guadeloupe. Trouvons un bon accord », a-t-il ainsi plaidé samedi au micro de RTL. La FFT avait décidé le 4 décembre de confier à la Guadeloupe l’organisation du match France-Canada du 4 au 6 mars aux dépens de trois autres villes candidates : Rouen (Seine-Maritime), Albertville (Savoie) et Fort-de-France (Martinique). Les hommes du capitaine Yannick Noah souhaitaient recevoir le Canada sur terre battue et en plein air pour limiter l’impact du « frappeur » Raonic, 14e mondial, plus à l’aise sur surface rapide. Top 14 : Toulouse bat Toulon et prend la tête du championnat • Mis à jour le 28.12.2015 à 10h01 Toulouse s’est relevé de belle façon après sa désillusion européenne, en battant Toulon 31-8, dimanche à l’occasion de la 11e journée du Top 14, alors que le Racing 92 a marqué les esprits en s’imposant à Clermont (20-16). > Précedent Suivant Le Stade Français, champion de France en titre, a abandonné ses dernières illusions de phase finale à Oyonnax (12-25), qui a de son côté engrangé une précieuse première victoire depuis près de trois mois. JEFF PACHOUD / AFP Les Ciel et Blanc, avec une équipe pourtant largement remaniée et quelques jeunes pousses de leur centre de formation, ont frappé un grand coup en signant à Marcel-Michelin leur sixième match de suite sans défaite, toutes compétitions confondues (dont cinq succès). Ils pointent à trois longueurs du nouveau leader, le Stade Toulousain. Les travers de Clermont, l’inquiétude pour le Stade Français L’ancien leader, Clermont, est, lui, retombé dans ses travers : une semaine après avoir redressé la tête face à Exeter en Coupe d’Europe (42-10), l’ASM a subi son deuxième revers de rang à domicile en Championnat, après la déroute subie face à Toulon (9-35). Voilà qui commence à devenir inquiétant, mais pas autant que pour le Stade Français. Le champion de France en titre, auteur d’une seconde période indigne dans l’engagement sur le synthétique de l’USO, pense désormais plus au maintien qu’à la qualification pour la phase finale, avec seulement quatre petites longueurs d’avance sur la zone de relégation. La réception de Toulouse dimanche prochain s’annonce sous tension pour les joueurs de Gonzalo Quesada. Oyonnax et Pau relèvent la tête Inversement, Oyonnax, certes toujours relégable, s’offre une bouffée d’oxygène avec ce premier succès depuis fin octobre, le premier aussi depuis que Johann Authier est à leur tête. Pau s’est également donné un bon bol d’air dans la lutte pour le maintien, en venant péniblement à bout à domicile de La Rochelle (15-11), bien aidé par la botte de son ouvreur All Black Colin Slade (12 pts). Il était associé pour la première fois en championnat à son compatriote et coéquipier Conrad Smith. Première réussie, donc, même si la Section s’est fait peur jusqu’au bout, puisque les Maritimes sont revenus de 0-15 à 11-15 en seconde période, pour décrocher un nouveau point de bonus défensif à l’extérieur. Mais ils garderont en travers de la gorge l’essai finalement refusé après arbitrage vidéo à une minute de la fin qui aurait pu leur donner leur premier succès à l’extérieur de la saison. Première pour les frères Du Plessis Deux autres stars du Top 14 ont aussi connu dimanche leur premier match ensemble : les frères sud-africains Bismarck et Jannie Du Plessis. Eux aussi l’ont emporté, mais beaucoup plus aisément avec Montpellier face à la lanterne rouge Agen (45-20), mené 17 à 0 dès la demi-heure de jeu après le deuxième essai du MHR, signé… Bismarck Du Plessis ! Montpellier, au ralenti depuis près de deux mois, réintègre le Top 6 aux dépens de Brive, battu à Castres (8-23), de son côté aux portes des six premières places grâce notamment à un nouvel essai de son joker médical Julien Caminati. Bordeaux-Bègles y est, elle, bien ancrée, puisqu’elle est à deux points de la première place après son troisième succès de rang, face à Grenoble (25-19). Mais elle pourra regretter d’avoir laissé échapper dans les arrêts de jeu le point de bonus offensif acquis quelques minutes auparavant. Aux Etats-Unis, les données personnelles de 191 millions d’électeurs menacées par une faille • Mis à jour le 30.12.2015 à 17h31 Florian Reynaud A un an de l’élection présidentielle américaine, c’est une affaire sensible sur laquelle peuvent se jeter les équipes de campagne. Selon un chercheur américain en sécurité informatique et le site spécialisé CSO, une faille de sécurité a temporairement laissé en libre accès sur Internet une base de données contenant le registre de 191 millions d’électeurs américains. Il faut en effet s’inscrire et fournir certaines informations pour voter dans chaque Etat, et selon le chercheur Chris Vickery, chaque électeur était identifié par son nom, son sexe, son adresse e-mail, son domicile, sa date de naissance, mais aussi son numéro de téléphone, toutes les élections auxquelles il a participé depuis 2000, et certains numéros d’identifiants. Le chercheur à l’origine de la découverte assure que près de 300 gigabits de données étaient accessibles. La base de données peut également révéler les appartenances politiques de millions d’Américains, sans pour autant révéler le vote qui reste secret. Selon les Etats, il faut en effet déclarer une affiliation politique si l’on souhaite voter aux élections primaires de certains partis. Ainsi, le fichier d’un électeur contient plusieurs affiliations déclarées pour voter par exemple aux primaires démocrate ou républicaine. Des données qui valent de l’or et des votes Dans de nombreux Etats, les registres d’électeurs sont publics, mais y accéder peut se révéler fastidieux, voire très cher. Les partis politiques ont très vite su mettre à profit l’informatique et Internet pour tenter de compiler ces données et les utiliser dans le cadre des campagnes électorales. Une application pour trouver les démocrates dans son voisinage avait ainsi été développée en 2012 lors de la campagne de Barack Obama. Toutes ces données sont aussi rassemblées par des entreprises qui peuvent par exemple vendre des outils d’analyse de données ou mettre à disposition des registres pour les partis politiques. Certains Etats interdisent en revanche l’usage commercial des registres. L’origine de cette fuite d’informations est encore inconnue, et les autorités californiennes ont indiqué qu’elles allaient enquêter. Mais CSO et Chris Vickery affirment que la base de données semble avoir été compilée par une entreprise spécialisée dans l’analyse politique et électorale. Les fichiers contiennent selon eux un champ dédié aux prédictions électorales. « Des grosses sociétés d’analyse du vote vont donner à chaque électeur un score selon leur probabilité d’aller voter, de soutenir un parti politique donné, et même des questions plus précises sur les causes qu’ils sont les plus susceptibles de défendre », explique à CSO Maclen Zilber, un consultant pour la société Shallman Communications. Florian Reynaud Journaliste au Monde Rentrée décalée pour les étudiants mal orientés : il n’est pas trop tard pour changer d’avis • Mis à jour le 30.12.2015 à 17h22 Laura Buratti Quelques mois après la rentrée, de nombreux étudiants s’aperçoivent qu’ils se sont trompés de voie et que la réalité ne correspond pas à leurs attentes. La meilleure solution reste alors de se réorienter au plus tôt et si possible sans perdre son année, grâce aux rentrées décalées. Dédramatiser et ne pas abandonner « A 18-20 ans, on a la vie devant soi, on a le temps, rappelle Anne Strazielle, infirmière à l’université de Bordeaux qui reçoit de nombreux étudiants déboussolés en début d’année. L’échec, ce n’est pas si grave, il faut simplement prendre le temps de bien redéfinir son projet. » Après avoir pris un peu de recul, on peut commencer à se renseigner sur les autres formations. Mais attention, il faut résister à la tentation de tout laisser tomber. « Il faut continuer à aller en cours et passer tous ses examens, conseille-t-elle. Même si ce n’est pas passionnant, cela fait un meilleur effet sur le CV. Et qui sait, vous décrocherez peut-être quelques unités d’enseignement [UE] qui pourront vous servir plus tard. » Faire le point avec un conseiller d’orientation Comment savoir si vos doutes ou vos difficultés sont passagers, dus à des difficultés d’adaptation par exemple ou révélateurs d’une vraie erreur d’orientation ? « Un entretien avec un conseiller permet de faire la part des choses », assure Béatrice Langlois, conseillère d’orientation-psychologue au centre d’information et d’orientation (CIO) Médiacom. Les conseillers d’orientation peuvent également vous aider à faire le tri entre vos différentes idées… ou à en trouver une, si vous en manquez. « Je demande souvent aux étudiants : “Si vous deviez passer 3 heures dans une bibliothèque, vers quel rayon auriez-vous envie d’aller ? Que liriez-vous pendant tout ce temps ?” Cela les aide à cerner leurs centres d’intérêt plus facilement qu’en se demandant “Qu’est-ce que je veux faire plus tard ?” », explique Michèle Janiszewski, chargée d’orientation et d’insertion à l’Espace avenir de l’université de Strasbourg. Il faut agir le plus tôt possible, les dossiers pour intégrer les rentrées décalées sont à rendre en général courant janvier, pour commencer les cours en février-mars. Pour avoir un rendez-vous avec un conseiller, vous pouvez vous rendre dans un service commun universitaire d’information et d’orientation (SCUIO), présent dans la plupart des universités. Des conseillers d’orientation sont également présents dans les CIO, installés dans la plupart des grandes villes ainsi qu’au CIO des enseignements supérieurs à Paris. Se renseigner sur les formations Une fois que vous avez une idée, même vague, de ce que vous aimeriez faire et de la formation pour y parvenir, penchez-vous sérieusement sur le programme, souvent disponible sur le site Internet de l’établissement. Le sujet des cours vous intéresse-il ? Le rythme et le volume des cours vous paraissent-ils adaptés ? « De plus, pour éviter les mauvaises surprises, il faut absolument s’assurer que le diplôme en question est certifié et à quel niveau », avertit Béatrice Langlois. Les diplômes peuvent être gradés (au niveau européen), visés (par l’Etat) ou juste certifiés (par l’école). Attention à ces derniers, ils ne sont reconnus qu’au sein de l’établissement qui les délivre et peuvent vous empêcher par la suite d’obtenir une passerelle. « Cela ne veut pas dire pour autant que c’est un mauvais diplôme, nuance Béatrice Langlois. S’il y a beaucoup de stages et une bonne insertion professionnelle à la sortie par exemple, pourquoi pas ? » Dans tous les cas, mieux vaut savoir où on met les pieds. Pour y voir plus clair, consultez le dossier sur la reconnaissance des diplômes de l’Onisep (Office national d’information sur les enseignements et les professions). Les écoles ont l’obligation d’afficher le label de leurs diplômes. Si vous ne trouvez pas l’information sur le site de l’école, n’hésitez pas à les appeler directement. Sinon, des dossiers « École de commerce » et « École d’ingénieurs » sont édités et mis à jour tous les ans par l’Onisep, à consulter gratuitement dans tous les CIO ou à acheter en ligne. Intégrer une rentrée décalée Une fois que vous avez choisi une filière et l’établissement qui vous plaît, encore faut-il savoir s’il est possible de la rejoindre en rentrée décalée. Le CIO des enseignements supérieurs a établi une liste des universités qui offrent cette possibilité, mais seulement pour l’Ile-de-France. Il n’existe pas d’annuaire pour les autres facs de France, il faut se renseigner directement auprès des établissements. Erreur d’orientation à la fac : il est encore temps de changer Pour se réorienter dans un IUT, l’Espace avenir de l’université de Strasbourg a édité un guide 2015-2016 accessible en ligne. En ce qui concerne les écoles de commerce ou d’ingénieur, c’est plus compliqué. Le plus sûr est d’appeler directement les écoles pour vous renseigner. Il n’existe pas de liste des écoles qui proposent des rentrées décalées pour la bonne raison qu’elles attendent souvent de connaître le nombre de demandes pour décider de compléter une promotion ou d’ouvrir une nouvelle classe. De plus, les informations sur leurs sites Internet respectifs ne sont pas toujours mises à jour et donc peu fiables. Mieux vaut donc les contacter directement. Pour ne pas perdre son année Pour ceux qui s’y sont pris trop tard ou qui ont encore besoin de temps pour réfléchir à leur réorientation, il existe des astuces pour mettre à profit l’année et rester actif. « Partir à l’étranger, au pair par exemple, faire un service civique ou un service volontaire européen sont de bons moyens de finir l’année et de faire le point », conseille Michèle Janiszewski. L’année de césure permet quant à elle de suspendre ses études pour une période de six mois à un an tout en gardant son statut d’étudiant. Un bon moyen de s’ouvrir à d’autres expériences avant d’aborder la rentrée 2016 du bon pied. Ni « truc de hippie » ni « glande » : l’année de césure expliquée en BD Laura Buratti Journaliste au Monde L’acteur Bill Cosby mis en examen pour agression sexuelle • Mis à jour le 30.12.2015 à 18h10 L’acteur et humoriste Bill Cosby a été mis en examen, mercredi 30 décembre, pour l’agression sexuelle en 2004 d’une ancienne employée de l’université Temple, a annoncé Kevin Steele, le procureur adjoint du comté de Montgomery en Pennsylvanie. Il devait être présenté à un juge dans la journée. C’est la première fois que la star de la télévision, visée par de nombreuses accusations d’agressions sexuelles et de viols depuis plusieurs mois, est officiellement mise en cause par la justice. L’agression en question s’est produite au domicile de Bill Cosby, à Cheltenham, petite ville de la banlieue de Philadelphie. La victime présumée, Andrea Constand, avait fait la connaissance de Bill Cosby dans le cadre d’une rencontre avec l’équipe féminine de basket de l’université Temple. Au fil des échanges, la plaignante en était venue à le considérer comme « un mentor et un ami », a expliqué le procureur adjoint. Selon les éléments de l’enquête, Bill Cosby lui avait fait prendre des pilule qui l’avaient immobilisée avant de l’agresser sexuellement. La plainte avait été déposée en 2005, et ce sont de nouvelles informations, communiquées à la justice en juillet 2015, qui sont à l’origine de la mise en examen. Après le 1er janvier 2016, les faits auraient été prescrits. Plus de cinquante accusations Plus de cinquante femmes assurent avoir été droguées, et certaines violées, par l’acteur, âgé aujourd’hui de 78 ans. Dans un grand nombre de dossiers, les faits remontent à plusieurs décennies et sont prescrits. En juillet, trente-cinq femmes avaient fait la « une » du New York Magazine, en accusant publiquement Bill Cosby de les avoir droguées et violées, dans les années 1960 jusqu’aux années 2000. Elles étaient à l’époque mannequins, serveuses, actrices en herbe ou modèles pour le magazine Playboy. La plupart s’étaient tues pendant des années de peur de ne pas être prises au sérieux. Barbara Bowman, 48 ans, qui avait croisé le chemin de Cosby dans les années 1980 quand elle avait 17 ans et essayait de devenir actrice, racontait alors : « J’aurais pu marcher dans n’importe quelle rue de Manhattan, et dire, n’importe où : “J’ai été violée et droguée par Bill Cosby”. Mais qui au monde m’aurait crue ? Absolument personne ». Joyce Emmons, 70 ans, qui travaillait dans des « comedy clubs » et affirme avoir été agressée à la fin des années 1970, se rappelle qu’elle souffrait d’une migraine terrible, et avait demandé à Bill Cosby s’il avait un équivalent d’aspirine. « Il a dit : “J’ai quelque chose de beaucoup plus fort.” Je lui ai dit : “Tu sais, je ne prends pas de drogue.” Il m’a dit : “Tu es l’une de mes meilleures amies, est-ce que je te ferais du mal ?” Et je l’ai cru ». « Il m’a demandé si je voulais un verre de vin. J’en ai bu quelques gorgées. Il avait un goût horrible. Et j’ai commencé à ne pas me sentir bien », a aussi confié Jewel Allison, 52 ans, ancien mannequin, qui affirme avoir été agressée à la fin des années 1980. Elle a ajouté qu’elle « avait trop peur » à l’époque pour le dénoncer Dans une déclaration en 2005, dans le cadre d’une plainte qui s’est ensuite soldée par un accord financier, Bill Cosby avait reconnu avoir donné un puissant sédatif à au moins une jeune femme avec laquelle il voulait avoir des relations sexuelles. S’il est reconnu coupable de l’agression d’Andrea Constand, aujourd’hui âgée de 42 ans, il risque jusqu’à 10 ans de prison et 25 000 dollars d’amende. Anne Hidalgo et Jean-Pierre Mignard : « Non à la déchéance de nationalité, oui à l’indignité nationale » • Mis à jour le 30.12.2015 à 17h35 La maire de Paris et l’avocat jugent la déchéance de nationalité inutile et inefficace et lui préfèrent l’indignité nationale qu’ils estiment plus égalitaire. Les attaques terroristes de janvier et novembre 2015 ont trouvé les Français unis pour réprouver le fanatisme totalitaire qui les frappait, et dans le même temps elles les ont vus rassemblés autour des valeurs fondamentales de la République. Chacun a pu sentir le prix de la liberté, de l’égalité et de la fraternité qui sont, bien davantage que des valeurs abstraites, l’oxygène que nous respirons et l’horizon auquel nous aspirons. Et cette prise de conscience commune a été la pierre angulaire de notre victoire face au terrorisme. Là où ceux qui nous détestent nous espéraient divisés, ils nous ont trouvés unis ; là où ils nous espéraient perdus, ils nous ont trouvés déterminés ; là enfin où ils nous espéraient faibles, ils nous ont trouvés forts. Tout l’enjeu pour nous est aujourd’hui de donner à cette magnifique réaction intuitive de la société française la postérité et la pérennité qu’elle mérite. Et si une révision constitutionnelle doit être conduite, c’est d’abord pour servir fidèlement l’unité et la cohésion dont nos concitoyens ont fait preuve dans les jours qui ont suivi les attentats. Chacun peut en effet comprendre et accepter que la liberté doive faire quelques concessions à la sécurité qui la rend praticable. Et, de la même manière, chacun peut se résoudre à lutter ardemment contre les forces qui se sont vouées à notre destruction. Chacun enfin peut entendre qu’il lui faille renoncer à certaines de ses espérances pour consolider le bien commun quand il est si directement menacé. Tous ces efforts ont été demandés aux Français et ils les ont faits sans tergiverser et sans polémiquer. Cette unité, notre bien le plus précieux, rend ô combien légitimes les alertes qui se multiplient aujourd’hui face à la perspective d’une extension de la déchéance de nationalité. Ces expressions à la fois sincères et raisonnées émanent de l’ensemble du champ politique et de la société civile. Bien loin des simples pétitions de principe qui, ignorant tout, n’engagent à rien, elles se fondent à la fois sur l’esprit de notre droit et sur l’état de notre société. Toujours elles font valoir l’inanité théorique, l’inefficacité pratique et les effets sociaux délétères d’une mesure trop mal née pour espérer bien vivre. Elles doivent donc être entendues par l’exécutif comme un rappel à la fois à nos idéaux et à notre réalité. Personne ne s’égare en dénonçant la remise en cause d’une partie du droit de la nationalité dont est porteuse une mesure qui fait des binationaux non des citoyens à part entière mais des citoyens entièrement à part. Et personne ne se trompe en prenant la défense des millions de binationaux concrètement ciblés par cette mesure, d’autant plus brutale et injuste qu’elle est érigée en symbole par ses défenseurs. Or la fonction de tout symbole est de réunir et de ne jamais diviser. Déni ou reniement Beaucoup a été écrit sur l’inutilité d’une disposition que peu de responsables parmi les forces de sécurité demandent et qui, en dernier ressort, ne concernera pas grand monde. Et beaucoup a été écrit également sur les risques de discorde dont est porteuse une mesure qui établira de façon inéluctable une séparation de fait entre les citoyens nés français. Cette inefficacité et cette discorde, personne ne les désire aussi ardemment que les terroristes eux-mêmes, dont un des buts de guerre est de nous faire renoncer à ce que nous sommes. Faire la guerre au terrorisme, c’est donc récuser toute altération profonde de ce que nous sommes – et l’extension de la déchéance de nationalité aux binationaux nés français est bien, en théorie comme en pratique, ce déni ou ce reniement qui conduit la République à espérer survivre en cessant d’être elle-même. C’est la raison pour laquelle, avec un pragmatisme loyal à nos idéaux, nous proposons de substituer à une mesure inégalitaire de déchéance de la nationalité une mesure égalitaire d’indignité nationale pour tous ceux, quel que soit leur statut dans la nationalité, qui prennent les armes contre leur pays et leurs concitoyens. Il s’agirait d’ôter aux terroristes tous leurs droits civiques, leur passeport, et de leur interdire la fonction publique. Benjamin Franklin ne se trompait pas en prévenant ses contemporains qu’un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. Quant à nous, nous ne renonçons pas à défendre l’une et l’autre d’un même cœur, puisqu’elles sont concrètement indissociables. C’est la raison pour laquelle nous demandons d’abord au président de la République de donner davantage de moyens aux forces de l’ordre qui nous permettent de vivre en liberté et en sécurité – mais également de renoncer à prendre le risque de la discorde pour s’assurer, en même temps que la sécurité et la liberté, la concorde à laquelle elles concourent. Anne Hidalgo est maire de Paris et Jean-Pierre Mignard est avocat Deux jeunes Britanniques condamnés à la prison à vie pour avoir préparé un attentat • Mis à jour le 30.12.2015 à 16h36 Mohammed Rehman, 25 ans, et son ex-femme, Sana Ahmed Khan, 24 ans, ont été condamnés à la prison à vie par un jury unanime d’un tribunal de Londres, mercredi 30 décembre. Ils ont été reconnus coupables d’avoir voulu commettre un attentat sur le sol britannique. Ils ont été condamnés à une durée minimale de détention de vingt-sept ans pour le jeune homme et de vingt-cinq ans pour la jeune femme. Mohammed Rehman avait été arrêté en mai après avoir demandé aux personnes qui le suivaient sur son compte Twitter, sous le nom de Silent Bomber (« le poseur de bombe silencieux »), de l’aider à choisir sa cible à l’occasion du 10e anniversaire des attentats de Londres. Sa question était accompagnée d’un lien vers un communiqué d’Al-Qaida sur les attentats-suicides du 7 juillet 2005 à Londres, au cours desquels quatre kamikazes avaient provoqué la mort de 52 personnes dans les transports en commun. Au moment de la perquisition à leur domicile, les policiers avaient découvert plus de 10 kilogrammes d’un produit chimique hautement explosif. Lors du procès, le procureur avait notamment déclaré : « Compte tenu des connaissances préalables [du couple], de son expérience et de la disponibilité immédiate de produits chimiques, la fabrication d’un détonateur n’aurait pas pris plus de quelques jours et aurait pu être bien plus rapide s’il l’avait voulu. » En Syrie, deux opposants arrêtés alors que se profilent les négociations avec le régime • Mis à jour le 30.12.2015 à 15h46 Les négociations entre l’opposition et le régime syriens, qui doivent commencer au début de 2016, s’annoncent compliquées. Mercredi 30 décembre, les autorités syriennes ont arrêté deux dissidents ayant participé, il y a quelques semaines à Riyad, à une réunion des principaux mouvements de l’opposition politique et armée. Ahmed Al-Asraoui et Mounir Al-Bitar, deux figures du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), principal bloc d’opposants de l’intérieur, « ont été arrêtés par les autorités syriennes à la frontière avec le Liban », a affirmé Yehia Aziz, son secrétaire général. Une centaine de représentants des principaux courants d’opposition et des groupes armés avaient annoncé, le 10 décembre en Arabie saoudite, leur accord pour des négociations avec le régime de Damas, en réclamant toutefois le départ du président Bachar Al-Assad au début d’une éventuelle période de transition. Les Nations unies, qui ont adopté le 18 décembre une résolution pour un plan de paix en Syrie, espèrent que les pourparlers pourront s’ouvrir le 25 janvier à Genève. Waël Al-Halki, le premier ministre de la Syrie, a répété mercredi que le régime était prêt à y prendre part, même si le pouvoir a précisé plus tôt qu’il attendait de savoir quels groupes de l’opposition y participeraient. Syrie : ce que contient l’accord de l’ONU Une mesure qui « ruine » la résolution de l’ONU Les deux figures de l’opposition arrêtées font partie de la Haute Commission de l’opposition, une instance formée à l’issue de la conférence de Riyad pour préparer ces négociations. Selon M. Aziz, elles étaient en route pour l’Arabie saoudite, où elles devaient assister à une nouvelle réunion de la Haute Commission, et ont été transférées vers « un lieu inconnu » après leur interpellation. Il a dénoncé ces arrestations ; il estime que « l’on n’a pas recours à de tels procédés lorsque l’on souhaite une solution politique » au conflit. « Cette mesure abusive va à l’encontre des efforts politiques de la communauté internationale et ruine la résolution du Conseil de sécurité [de l’Organisation des Nations unies] pour une solution politique négociée », a ajouté dans un communiqué le CCND, qui exige la « libération immédiate » d’Ahmed Al-Asraoui et de Mounir Al-Bitar. Ces arrestations ont eu lieu moins d’une semaine après la mort de Zahrane Allouche dans un raid aérien revendiqué par le régime. Il était le chef du puissant groupe rebelle islamiste Djaïch Al-Islam, qui avait également participé à la réunion de Riyad. Les stations de ski face au manque de neige • Mis à jour le 30.12.2015 à 16h26 Violaine Morin Devant cette situation, certains expérimentent des mesures inédites. La commune de Saint-Martin-de-Belleville, en Savoie, qui regroupe les stations de Val Thorens et des Menuires, a demandé aux habitants de la région de ne pas se rendre sur les pistes, la semaine du dimanche 27 décembre au vendredi 1er janvier 2016. Et ce, afin de « laisser » le peu de neige existant aux touristes. La nature déboussolée par un hiver si doux La station de Sainte-Foy-Tarentaise, en Savoie, a de son côté pris une disposition controversée pour assurer le confort des skieurs : près de 100 tonnes de neige ont été héliportées et déposées sur une piste rouge en plusieurs allers-retours, rapporte France Bleu Pays de Savoie. En l’absence de neige, la solution la plus répandue reste cependant de « fabriquer » de la neige de culture, un processus qui réclame des températures basses et un peu d’humidité : dans les périodes de grand beau temps, comme au cours de ce mois de décembre, même cette neige fabriquée est compromise. À l’Alpe d’Huez (Isère), où 50 % des pistes sont ouvertes, un responsable de la société d’exploitation du domaine skiable, la SATA, affirme que la nature du métier a changé : « Autrefois, les pistes étaient sculptées dans une neige très abondante », explique-t-il. « Aujourd’hui, c’est nous qui les fabriquons, avec une matière bien moindre. » Cette année à l’Alpe d’Huez, il est tombé 60 cm de neige en novembre, 1 centimètre en décembre. Des vacanciers « quand même » au rendez-vous Pourtant, malgré le faible enneigement, la fréquentation des stations de sports d’hiver est à peu près stable pour la semaine du jour de l’An, traditionnellement plus forte que la précédente, celle de Noël. Dominique Vassal, responsable commercial à l’office du tourisme de l’Alpe d’Huez, parle d’un remplissage de 60 % des capacités d’hébergement, « à peu près 5 % de moins que l’année dernière ». Dans l’ensemble, les vacanciers ont peu annulé leurs séjours. Même constat à Méribel (Savoie), où le taux de remplissage de la station est « d’environ 70 à 75 % », un chiffre satisfaisant pour cette période de l’année. Eric Bouchet, directeur de Méribel Tourisme, explique que les réservations hôtelières ne préjugent pas d’une baisse éventuelle de chiffre d’affaires pour le domaine skiable : « Les charges sont plus importantes en cas de faible enneigement, comme cette année, puisque la société d’exploitation des pistes est obligée de renforcer ses équipes. » Mais si les vacanciers sont peu nombreux à annuler leurs séjours cette saison, ils pourront décider, l’année prochaine, de reporter leur venue : « Souvent, le faible enneigement se traduit à la saison suivante. » précise Eric Bouchet. « Les skieurs venus à Noël choisiront par exemple de reporter leurs vacances au ski au cœur de la saison, en février. » Diversification des activités Dans l’ensemble, les années où « la neige est moins bonne », les vacanciers se reportent sur les commerces, les restaurants, ce qui diminue l’impact du manque de neige en termes d’emploi. Les stations de basse altitude souffrent moins, paradoxalement, des hivers trop doux car leur activité est plus diversifiée, les années « sans neige » y étant plus fréquentes. À Villard-de-Lans (Isère), la responsable du service commercial de l’office du Tourisme, Françoise Trian, constate que l’enneigement n’a pas d’incidence sur les réservations de logements de vacances. « Dans une station village comme la nôtre, les gens viennent autant pour le ski que pour la patinoire, la piscine, la randonnée… » Mais alors que seules 8 des 50 pistes de la station sont ouvertes, l’impact sur l’emploi saisonnier est bien réel. Didier Beuque, directeur de la station de Villard-de-Lans, explique qu’entre 20 et 25 saisonniers n’ont pas encore repris le travail. Ils sont cependant protégés par une convention collective, qui leur assure une embauche « dans tous les cas le 9 janvier » La semaine dernière, la CGT a écrit aux préfets concernés pour préconiser « la mise en œuvre de l’activité partielle » et « la bonne application de la convention collective » du secteur. Celle-ci impose aux employeurs de fixer, dans les contrats de travail, une date-butoir à laquelle le saisonnier sera embauché quoi qu’il advienne, même si l’activité est fortement réduite ou nulle. A Villard-de-Lans, cette date est fixée au 9 janvier. Climat chaud, froid ou tempéré : ces cartes vous disent où habiter en France Violaine Morin Abou Mohammed Al-Adnani, voix de l’Etat islamique et cerveau présumé des attentats de Paris • Mis à jour le 30.12.2015 à 17h11 Lucile Wassermann Pour le quotidien américain, les attentats récemment revendiqués par l’EI en Egypte, au Liban puis en France, témoignent d’un changement de stratégie du mouvement terroriste. Bien coordonnées, ces attaques seraient « dirigées depuis la Syrie ». Le véritable instigateur de ces opérations ne serait autre qu’Abou Mohamed Al-Adnani, sans qu’on sache s’il joue un rôle de donneur d’ordres ou de planificateur. L’homme fait désormais partie des terroristes les plus recherchés par les Etats-Unis. En août 2014, il avait été désigné par le département d’Etat comme « terroriste mondial » et figure depuis sur la liste officielle américaine antiterroriste « Rewards for Justice », qui promet la somme de 5 millions de dollars (4,6 millions d’euros) pour tout renseignement permettant sa capture. Le 14 décembre, CNN l’a désigné comme le responsable le plus recherché par les Etats-Unis au sein du mouvement djihadiste, devant même Abou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’EI et calife autoproclamé. Attentats de Paris : les commandos étaient coordonnés en temps réel de Belgique Une personnalité d’« ermite soufi » Le 29 juin 2014, c’est bien la voix d’Abou Mohamed Al-Adnani qui avait proclamé le califat et le nouveau nom de l’organisation, qui n’entendait plus se limiter à l’Irak et à la Syrie : « Lors d’une réunion, la choura [assemblée] de l’Etat islamique a décidé d’annoncer l’établissement du califat islamique. » Depuis, ses nombreux enregistrements audio rythment les déclarations du « califat ». Le 22 septembre 2014, Al-Adnani avait ainsi publié un message radiodiffusé de 42 minutes dans lequel il encourageait les attaques en Occident : « Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français – ou un Australien ou un Canadien ou tout incroyant (…), dont les citoyens de pays qui sont entrés dans une coalition contre l’Etat islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière. » Pour David Thomson, journaliste à RFI et spécialiste du djihadisme, ce message est le premier appel explicite de l’EI au djihad contre la France. Dès lors, bien connu des services de renseignements américains et européens, Abou Mohammed Al-Adnani pourrait être aujourd’hui à la tête d’un véritable département en charge des « opérations extérieures » de l’EI. Le New York Times révèle ainsi que de nombreux activistes étrangers travailleraient sous la direction de cet homme, figure de longue date de la mouvance djihadiste. Né en 1977 en Syrie, Al-Adnani n’était a priori pas destiné à devenir l’orateur consacré du mouvement djihadiste. De son vrai nom Taha Fallaha, ce jeune Syrien avait, selon ses proches interrogés par le journal britannique en arabe Al-Araby Al-Jadid, la personnalité introvertie d’un « ermite soufi ». Ouvrier dans le bâtiment dans la bourgade de Binnish, au milieu de la province d’Idlib, il disparaît en 1998. Son entourage le croit alors mort. Attentats de Paris : l’assaut du Bataclan, raconté heure par heure « L’un des premiers combattants étrangers » On perd sa trace jusqu’en 2003, date à laquelle il réapparaît en Irak, peu après l’invasion américaine. Selon le département d’Etat, Al-Adnani est « l’un des premiers combattants étrangers à s’opposer aux forces de la coalition en Irak », dès la mi-2003. Il prête à cette époque allégeance à celui que l’on considère comme le véritable fondateur et maître à penser de l’EI, Abou Moussab Al-Zarkaoui, ancien leader de ce qui était alors la branche irakienne d’Al-Qaida, tué dans un raid aérien américain en juin 2006. En 2005, Al-Adnani est capturé par les forces américaines dans la province d’Al-Anbar, l’un des bastions de l’insurrection sunnite, sous le faux nom de Yasser Khalaf Nazal Al-Rawi. Lors de son incarcération, il est détenu dans le tristement célèbre camp Bucca, une prison gérée par l’armée américaine dans le sud de l’Irak, par laquelle sont passés plusieurs futurs hauts dirigeants de l’EI. Comme beaucoup d’autres djihadistes, c’est ici qu’Al-Adnani a rencontré l’homme qu’il présentera quelques années plus tard comme le nouveau « calife » des musulmans, Abou Bakr Al-Baghdadi. Origine, puissance, financement : les clefs pour comprendre l’Etat islamique Relâché en 2010, Abou Mohamed Al-Adnani rentre alors en Syrie. Il réapparaît dans son village natal. Le changement est brutal pour son entourage qui le croyait mort : vêtu à l’afghane et ne s’exprimant plus qu’en arabe littéraire, Taha Fallaha n’existe plus que sous son nom djihadiste d’Abou Mohammed Al-Adnani. Il répand alors l’idéologie d’Al-Qaida dans sa région d’origine. La Syrie ne va pas tarder à être ébranlée par un soulèvement populaire contre le régime de Bachar Al-Assad, qui éclate en mars 2011 dans la foulée des révolutions arabes. L’activiste en profite pour renouer avec ses anciens compagnons d’armes irakiens. Une « biographie » d’Abou Mohamed Al-Adnani à des fins de propagande a été publiée le 1er novembre 2014 sur Internet par un membre de l’EI. Elle dresse un portrait bien éloigné de celui peint par ses proches. Décrit comme un homme instruit ayant grandi dans l’amour de la religion, il serait un fin connaisseur du Coran et du droit islamique. Al-Adnani aurait ainsi été un enseignant, permettant « l’éducation et l’enseignement des moudjahidine ». Auteur de nombreux textes et poèmes religieux, il est désigné dans ce document comme un « cheikh », titre réservé aux érudits dans l’islam. Si aucune allusion n’est faite à un rôle supposé dans les opérations extérieures du groupuscule, cette biographie partisane fait bien état de son statut de porte-parole officiel de l’EI. De Molenbeek à Paris, sur les traces des terroristes du 13 novembre Lucile Wassermann Journaliste au Monde La nature déboussolée par un hiver si doux • Mis à jour le 30.12.2015 à 15h27 Angela Bolis Dans les jardins, les champs et les forêts, cette fin du mois de décembre a des airs de printemps. Il n’est pas rare de croiser, en région parisienne, des cognassiers du Japon, des forsythias ou des pruniers pourpres en fleurs, et dans le sud, des amandiers ou des mimosas aux efflorescences tout aussi précoces. Autant de signes d’un cycle de la nature perturbé, alors que se clôt une année 2015 qui bat de nouveaux records de température. Noël a été le second le plus chaud, derrière 1997, depuis le début des relevés météorologiques en 1880, avec presque 11 °C de moyenne en France le 25 décembre. Sur les mois de janvier à novembre, l’année qui s’achève est aussi en tête des années les plus chaudes, devant 2014, 2010, 2013, 2005 et 2009 – quatorze des quinze années les plus chaudes se situant au XXIe siècle. En cause, un épisode El Niño particulièrement puissant, un phénomène océanique et atmosphérique dont l’effet s’ajoute à la tendance lourde du réchauffement dû aux émissions humaines de gaz à effet de serre. L’année 2015 a établi un record planétaire de chaleur « Il ne faudrait pas que cette douceur dure quinze jours de plus » Sensible à cette élévation du mercure, la végétation ne s’est pas encore entièrement plongée dans sa phase de dormance caractéristique de la saison hivernale. En Alsace, un jardinier amateur raconte à l’Agence France-Presse avoir récolté, le 23 décembre, un kilo d’asperges fraîches, presque quatre mois avant la saison habituelle, et tout aussi goûteuses qu’au printemps. Dans le Lot-et-Garonne, les salades ont un mois d’avance. En banlieue parisienne, on trouve dans les jardins des framboises mûres. Et en Dordogne, les « fraises du Périgord » rougissent sous des serres ouvertes, sans protections thermiques, alors que ces fruits estivaux – mara des bois, charlotte, cirafines – cessent habituellement leur cycle de production mi-novembre. « Pour l’instant, il n’y a rien de dramatique, mais il ne faudrait pas que cette douceur dure quinze jours de plus », estime Charlie Gautier, producteur de pommes dans la Sarthe, et vice-président de la Fédération nationale des producteurs de fruits. Car les arbres fruitiers ont besoin de froid pour développer leurs fruits, une période de dormance qui nécessite environ 800 heures de basses températures pour les abricotiers et les pêchers, ou 1 200 à 1 500 heures pour les pommiers, selon M. Gautier. Il ne faudrait pas non plus que les fruitiers, réchauffés, bourgeonnent trop tôt, auquel cas les gelées plus tardives risqueraient de réduire à néant toute promesse de fruits. Pourquoi fait-il si doux pour un mois de décembre ? Un risque d’épuisement Dans les forêts aussi, les montées de sève, très sensibles aux températures, sont au rendez-vous. D’éventuelles fleurs, tuées par le gel, y auraient moins de conséquences : « 2016 serait une année sans graines, note Régis Alain, responsable forêt de l’ONF (Office national des forêts) à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Mais en forêt, on est sur des cycles longs, donc ce ne serait pas trop gênant. » Il y a peu de risques que les feuilles sortent dès aujourd’hui, les jours étant trop courts. Mais si la douceur de l’hiver se maintient, elles pourraient se déployer trop tôt, dès février ou mars, et seraient alors exposées aux températures négatives, qui les feraient tomber. « Les arbres devraient alors faire une seconde poussée de feuilles, sans l’avantage de leur fonction chlorophyllique, ce qui est très énergivore et augmenterait leur mortalité, par épuisement », explique Régis Alain. Autre risque de cette douceur hivernale : les larves d’insectes, habituellement tuées par le froid, survivent davantage et dévorent les pousses et les jeunes arbres. A l’image de la flore, les insectes aussi sont quelque peu déboussolés. Les abeilles par exemple, habituellement en hivernage en cette saison, sortent de leurs ruches, volent, butinent les quelques fleurs qui poussent encore. Celles du romarin par exemple, observe Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française. L’arbrisseau aromatique n’a pas cessé de fleurir dans la garrigue proche de Montpellier où il a des ruches. Mais ses fleurs sont pauvres en nectar, et trop rares pour soutenir l’activité des colonies. De plus, « la floraison est étalée sur presque toute l’année, au lieu d’être intense au bon moment, quand les butineuses sortent au printemps », s’inquiète-t-il. Les questions (pas si bêtes) que vous vous posez sur la température en hiver Ségolène Royal au secours des abeilles Angela Bolis Journaliste au Monde On a retrouvé… Yves Parlier L’ingénieur des mers Yves Parlier avait suscité l’admiration en réparant son mât, en 2001, pour boucler le Vendée Globe. A 55 ans, le navigateur innove encore grâce à un système de propulsion de navires par cerfs-volants. Par Patricia Jolly Photos : Christophe Goussard / Agence VU pour Le Monde Aller lire l'article L’arête d’une dorade coryphène de 86 cm et quatre kilos… C’est l’unique et singulier trophée qu’Yves Parlier conserve de sa carrière de coureur au large pourtant jalonnée de nombreuses victoires. En février 2001, du côté de l’île de Sainte-Hélène, dans l’Atlantique sud, le poisson aux reflets jaunes et bleus avait mordu à l’hameçon façonné à partir d’une antenne en inox brisée, sauvant le navigateur de l’inanition. Yves Parlier se lèche les babines à l’évocation du royal festin qui s’était ensuivi. « J’avais commencé par dévorer les abats avant de découper les filets et de les mettre à sécher, se souvient-il, puis j’avais sucé les arêtes et mangé la peau. J’en avais eu suffisamment jusqu’à l’arrivée. » Cette pêche miraculeuse était intervenue alors qu’il disputait son troisième et dernier Vendée Globe : le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance qu’il n’est jamais parvenu à gagner. Le cœur au bord des lèvres et le moral au fond des bottes, Yves Parlier mélangeait alors depuis dix jours ce qui lui restait de plats lyophilisés à des plâtrées d’algues et de krill assaisonnées aux épices de soupe chinoise. Une avarie le contraignant à un arrêt de plusieurs jours avait fait fondre son stock de vivres au point qu’il n’était pas certain de pouvoir rallier l’arrivée aux Sables-d’Olonne sans être totalement affamé. « C’était cauchemardesque, raconte-t-il. La météo était exécrable, mon téléphone de bord en panne et l’intérieur du bateau, tout gluant d’algues, empestait. J’avais tellement les crocs que j’avais englouti en deux jours quinze jours de chocolat et de fromage. Je n’étais qu’à trois ou quatre jours du Brésil, il était vraiment tentant d’y aller et de tout arrêter. » Quelques semaines plus tôt, alors qu’il faisait la course en tête avec Michel Desjoyeaux et Roland Jourdain, le mât d’Aquitaine-Innovations, son monocoque de 60 pieds (18,28 m), s’était brisé en trois morceaux. De 27 m de hauteur, il était passé à douze. Se refusant à demander assistance pour ne pas être mis hors compétition, celui que ses collègues surnommaient « l’Extraterrestre » – pour la pertinente audace de ses options météo – avait mouillé l’ancre dans une crique de l’île Stewart. Dans ce bout du monde néo-zélandais, grand comme la moitié de la Corse et peuplé de 300 habitants, il avait réussi seul une incroyable réparation qui lui avait permis de boucler l’épreuve. « J’étais finalement le candidat idéal pour cette opération puisque je suis ingénieur en matériaux composites de formation », s’amuse Parlier. Avec cinq ampoules de 25 watts prélevées sur ses feux de route, un fil électrique glissé dans son moignon de mât, et un « four » confectionné à partir d’une superposition d’une fourrure polaire, d’une couverture de survie et d’un duvet, le génial bricoleur avait ramené son mât à 18 m de hauteur. Un chantier qui nécessite d’ordinaire l’intervention d’une grue. « J’avais réussi à obtenir une température de 60 degrés, suffisante pour faire polymériser les colles nécessaires à mes réparations », lâche-t-il comme on livre une recette enfantine. Les clichés pris à l’époque par un photographe français depuis un bateau de pêche pour les médias du monde entier, passionnés par cette « robinsonnade », témoignent cependant que l’affaire n’était pas entendue. On y retrouve Yves Parlier, cheveux et barbe hirsutes, sanglé dans sa combinaison de survie, juché sur une « annexe » faite d’un amas de bidons et de caisses, et pagayant entre le rivage et son voilier blessé à l’aide d’une latte de voile cassée accolée à deux panneaux de fibre de verre. Th.Martinez / Sea&CoCe Versaillais d’origine, installé en Gironde pour y finir son cursus d’ingénieur, a toujours pris la mer pour un laboratoire. Il fut le premier, dès 1985, à équiper un voilier de course d’un mât en carbone, mettant ainsi en application son mémoire de fin d’études. Au milieu des années 1990, il préférait déjà embarquer un biocarburant issu du colza plutôt que d’utiliser des énergies fossiles pour son groupe électrogène. Il renonçait même au désalinisateur de bord pour n’emporter que quelques bidons d’eau potable et récupérer l’eau de pluie. Quitte à en manquer… En 2001, il a convaincu la région Aquitaine, son partenaire de toujours, de le suivre dans la construction d’un catamaran à deux mâts et à coques à redan [décrochement sous le milieu de chaque flotteur] destiné à battre des records. Le programme de cet « hydraplaneur » s’est arrêté en 2006, faute de moyens. « On avait amélioré à son bord le record de milles parcourus en vingt-quatre heures par deux fois, et il avait encore un énorme potentiel à développer, mais il vaut parfois mieux ne pas être trop en avance sur son temps », plaisante-t-il. 1960 Naissance le 14 novembre à Versailles. 1991 Vainqueur de la Solitaire du Figaro et champion de France de course au large en solitaire. 1992-1993 Termine quatrième du Vendée Globe. 1993 Vainqueur de la Route du café en monocoque (future Transat Jacques-Vabre alors disputée en solo). 1994 Vainqueur de la Route du rhum en monocoque. 1997 Vainqueur de la Transat Jacques-Vabre avec Eric Tabarly 2001 Termine 13e du Vendée Globe en 126 jours, 23 heures et 36 minutes après avoir réparé seul son gréement (démâtage). 2003 Conceptualise et construit l’hydraplaneur Médiatis-Région Aquitaine. 2014 Crée la société Beyond the Sea. 2015 Expose ses cerfs-volants « tracteurs » au Grand Palais dans le cadre de la COP21. Yves Parlier, que ses tours du monde ont poussé à réfléchir intensément sur le devenir de la planète, n’en a cependant fini ni avec la voile ni avec son besoin viscéral d’innover. Et il est cette fois particulièrement en phase avec l’époque. Aujourd’hui, c’est le vent qu’il met à contribution à travers Beyond the sea. Cette société, qu’il a créée en 2014, développe un système de propulsion de navires par cerfs-volants de très grande surface visant à générer d’économie d’énergie. Dans son atelier, hébergé dans la pépinière d’entreprises de La Teste-de-Buch en Gironde, entre ordinateur et machine à coudre, Yves Parlier extrait d’un petit sac une gigantesque voile bleu clair qu’il déploie largement. « Le kite est très intéressant car il ne génère pas de traînée, et lorsqu’il ne sert pas, il retourne dans le sac et ne prend pas de place sur le pont. » Equipée de capteurs de position et de mouvement, la voile se règle à partir de trois treuils hydrauliques pilotés par un ordinateur. La généralisation de ce système permettrait selon l’ancien skipper de réduire dès aujourd’hui de 20 % la consommation de carburant des navires de commerce, et par la même occasion les émissions de gaz à effet de serre. « Si l’on considère que 90 % du commerce mondial se fait par voie maritime et qu’il y a 100 000 navires marchands et un million de bateaux de pêche, cette nouvelle technologie peut avoir un impact positif majeur sur l’environnement », explique Parlier. Ce projet collaboratif qui associe des universités, des écoles d’ingénieurs, des laboratoires et des industriels est encore en phase de recherche & développement. « Nous cherchons à nous associer avec des démonstrateurs ou des armateurs désireux de tester et d’améliorer le système », dit Yves Parlier. Pour un bateau d’une vingtaine de mètres, le dispositif – tout compris – coûte environ 100 000 euros. Un patron pêcheur de crevettes québécois qui l’utilise déjà a bénéficié pour le faire installer d’aides partielles de l’Agence de l’efficacité énergétique du Québec. Yves Parlier l’a par ailleurs déjà testé sur le trimaran de course de 50 pieds d’un autre Aquitain, Lalou Roucayrol. Après un chavirage de ce dernier dans l’édition 2013 de la Transat Jacques-Vabre, les deux hommes ont amené le navire de Madère aux îles Canaries avec la seule aide de trois cerfs-volants. « On est encore un peu seuls », regrette cependant Parlier. La société allemande SkySails était en effet pionnière en 2008, avec un cargo de 132 m assisté d’une voile de 160 m2, mais elle s’est mise en standby sur le projet pour bifurquer sur la production d’électricité à l’aide de kites. « Entre juin 2014 et maintenant, le prix du baril de pétrole a chuté de 110 dollars [103 euros] à 45, explique l’ancien navigateur, et c’est le prétexte invoqué pour ne pas continuer, mais les armateurs resteront forcément intéressés car les normes les obligent de plus en plus à utiliser des carburants plus propres donc plus chers. » Soutenu par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les cerfs-volants de Beyond the sea doivent être exposés dans les prochains jours au Bourget et au Grand Palais dans le cadre des opérations de la COP21, mais l’impact des attentats du 13 novembre inquiète Yves Parlier. « L’écologie et la question du réchauffement climatique vont devenir pour les Français, très marqués psychologiquement, un problème de second ordre et il y aura moins de monde que prévu », prédit-il. Sommaire de la collection On a retrouvé… Fermer Sommaire de la collection Quiz sportif : avez-vous bien suivi l’année 2015 ? • Mis à jour le 30.12.2015 à 17h04 D’un nouveau titre de champions du monde de handball pour les Bleus en février à la Coupe du monde de rugby en Angleterre et au pays de Galles en octobre, en passant par le Tour de France 2015, la Ligue 1 ou la Coupe du monde de cricket, vérifiez si vous avez bien suivi l’actualité sportive de l’année écoulée. Turquie : la police dit avoir déjoué un attentat prévu pour le Nouvel An à Ankara • Mis à jour le 30.12.2015 à 15h40 La police turque a annoncé, mercredi 30 décembre, l’arrestation de deux hommes à Ankara, soupçonnés d’être membres de l’organisation Etat islamique (EI) et d’avoir prévu de commettre un attentat pendant les célébrations du Nouvel An dans un centre commercial de la capitale turque. « Une veste explosive prête à être utilisée et un sac à dos rempli d’explosif et renforcé par des billes et des tiges d’acier ont été saisis » par la police lors de l’opération, précise un communiqué du gouvernorat d’Ankara. Selon plusieurs chaînes de télévision turques, les deux suspects étaient pris en filature depuis un certain temps par la police spéciale, qui a décidé de les arrêter mercredi. En octobre, un attentat tuait 103 personnes La Turquie est en état d’alerte depuis l’attentat-suicide qui a fait 103 morts et plus de 500 blessés devant la gare centrale d’Ankara, le 10 octobre. La Turquie avait présenté l’EI comme le suspect numéro un de cet attentat, le plus meurtrier de l’histoire du pays. Depuis, les arrestations se sont multipliées dans les milieux djihadistes en Turquie. Ces arrestations interviennent dans un contexte de renforcement des mesures de sécurité face à des menaces terroristes dans d’autres pays, notamment en Belgique, Autriche où à Moscou. Claude Gewerc, président sortant du conseil régional de Picardie, quitte le PS • Mis à jour le 30.12.2015 à 11h39 Claude Gewerc, président sortant du conseil régional de Picardie, a annoncé mercredi 30 décembre qu’il quittait le Parti socialiste (PS) auquel il reproche d’avoir « imposé » Pierre de Saintignon comme candidat unique en Nord-Pas-de-Calais-Picardie lors des élections régionales. Cette campagne a été organisée « en dépit du bon sens », a-t-il estimé. « On nous a imposé un candidat unique, en nous expliquant qu’il fallait l’aider, et voilà le résultat des courses. » Dans un entretien au Courrier picard, qui a révélé son départ, Claude Gewerc a aussi qualifié de « minable » le score de Pierre de Saintignon – 18 % au premier tour, le 6 décembre – et dit son incompréhension face au retrait du PS entre les deux tours au profit du candidat Les Républicains (LR), Xavier Bertrand. « Le parti m’a quitté » « Je me demande si c’est moi qui quitte la parti ou si le parti m’a quitté », ironise Claude Gewerc, 68 ans, qui avait conquis pour la gauche la région Picardie en 2004 avant d’être réélu en 2010. Il brocarde des « pratiques d’un autre âge » concernant la manière dont s’est déroulée la campagne : « Le premier secrétaire du parti [Jean-Christophe Cambadélis] a dit, une dizaine de jours avant la date prévue pour la réception des candidatures, on a de la chance, on a un bon candidat, Pierre de Saintignon. Mes amis de mon département et de la région, pour avoir des places, se sont ralliés à cette hypothèse. Puis je n’ai pas eu de coup de fil du national pendant huit mois. Jusqu’au moment où on a senti que la campagne ne prenait pas et où on m’a demandé de donner un coup de main. J’ai dit non. » Le 4 janvier, Xavier Bertrand devrait être élu président de la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, après sa victoire au second tour, le 13 décembre, où il a battu la candidate du Front nationale (FN), Marine Le Pen. « Dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, l’affaiblissement de la gauche est une tendance de fond » PortraitTunisie : une adolescente de 17 ans risque la prison pour des statuts Facebook • Afraa Ben AzzaCrédits : Ben AfraaAfraa Ben Azza, jeune fille un peu bohême, aux larges boucles châtain, devrait passer son bac l’an prochain. Son intérêt pour la philosophie et l’histoire l’a conduite à la filière littéraire. Mais l’adolescente tunisienne de 17 ans, originaire du Kef, à deux cents kilomètres à l’ouest de la capitale, a d’autres soucis en tête. Elle risque la prison pour des publications sur Facebook.Accusée d’outrage à agent et atteinte à l’institution sécuritaire, elle a comparu le 31 décembre devant le juge pour enfants. Les charges qui lui sont reprochées pourraient, selon l’article 125 du code pénal, lui valoir jusqu’à un an de prison et 55 euros d’amende. Etant mineure, elle pourrait toutefois être condamnée à une peine symbolique si sa culpabilité était reconnue par le tribunal. Son procès a été reporté au 29 janvier.L’adolescente n’est pas la première à être poursuivie pour des publications sur les réseaux sociaux. En 2013, Yassine Ayari, blogueur et opposant sous Ben Ali, avait été condamné à 3 ans de prison par un tribunal militaire.Abus policiersLes problèmes d’Afraa Ben Azza ont commencé le 16 décembre, lors des célébrations du cinquième anniversaire du déclenchement de la révolution en Tunisie. La jeune fille participait à une manifestation contre la destruction d’un café historique du Kef quand elle a été arrêtée par un policier en civil et emmenée au commissariat. L’agent lui reproche d’avoir insulté et traité de terroriste ses collègues dans des notes publiées sur sa page Facebook. Il la soupçonne également de « sympathie pour le terrorisme ». Elle est libérée le 17 dans la soirée.En quelques heures, la jeune militante, anonyme jusqu’alors, est érigée en symbole des abus commis par les forces de l’ordre. L’indignation sur les réseaux sociaux pousse le ministère de l’intérieur à réagir. Des inspecteurs sont dépêchés au poste de police pour enquêter sur les conditions de son arrestation. Le président de la République, Béji Caid Essebsi, s’est lui aussi exprimé sur le sujet : « Que peut bien faire une jeune fille de 17 ans ? Qu’elle ait tort ou raison, ce n’est pas le problème. Mais lui faire passer une nuit dans une cellule est inadmissible ! »Revenant sur son interpellation, Afraa Ben Azza raconte l’humiliation subie au commissariat, les insultes, les menaces, le harcèlement sexuel… « Des policiers m’ont demandé si je faisais la prière, mais l’un d’eux m’a traitée de mécréante, confie-t-elle. Ils m’ont laissée sans eau et sans nourriture toute la nuit, dans le froid. Mais ce n’est rien comparé au traitement réservé aux autres détenus. Car, ils ne m’ont pas frappée. » L’adolescente affirme avoir été témoin de scènes de violences physiques sur des personnes en garde à vue.Enfant de la révolutionQuand la révolution éclate en 2010, la jeune fille n’a que 12 ans, un âge où l’on n’est plus tout à fait enfant et pas encore adolescent. Elle grandit avec les visages des martyrs, les manifestations, la chute du dictateur Zine El-Abidine Ben Ali. « Ma révolution à moi a commencé contre ma famille », en dénonçant « les valeurs du patriarcat », se souvient-elle.Très vite, elle s’engage dans le collectif Manich Msameh (« Je ne pardonnerai pas ») contre la loi de réconciliation économique. Cette initiative présidentielle, présentée l’été dernier, était censée faire rentrer des liquidités dans le pays par une amnistie des exilés fiscaux et autres fraudeurs de l’ancien régime. Afraa Ben Azza se fait arrêter à deux reprises lors de manifestations. Toujours sur le même registre, elle milite dans le mouvement Hasebhom (« Jugez-les »), une campagne qui sera officiellement lancée en janvier contre les violences des forces de sécurité. « Depuis, je m’attendais à être de nouveau arrêtée », affirme-t-elle. « La Tunisie est un Etat policier, où la mafia sécuritaire gouverne. (…) Cette histoire n’est pas seulement mon histoire, c’est celle de milliers de personnes dont on ne parle pas ».En Tunisie, on va encore en prison pour possession d’un joint ou homosexualitéCinq ans après la révolution, les forces de l’ordre sont une cible privilégiée des attaques djihadistes. Mais la corruption, la persistance de la torture et des violences dans leurs rangs ont sérieusement entamé la confiance des citoyens, selon un rapport d’International Crisis Group. Le Nigeria prêt à négocier avec Boko HaramLe gouvernement nigérian est prêt à négocier avec « une direction crédible » du mouvement islamiste Boko Haram la libération des deux cents jeunes filles enlevées à Chibok en avril 2014 , a assuré le président Muhammadu Buhari. Ce rapt massif avait soulevé une vague d’indignation mondiale. Botox, sorcellerie et putsch... le zapping africain de l’année Centrafrique : début du vote pour les élections présidentielle et législatives Les raisons de la crise en CentrafriqueEn Guinée, « nous avons payé un lourd tribut » à Ebola • Mis à jour le Rémi Barroux La Guinée a été officiellement déclarée hors épidémie Ebola le 29 décembre 2015, après deux années de combat contre un virus qui aura fait 2 536 morts dans le pays. Au total, près de 11 000 personnes ont péri dans les Etats d’Afrique de l’ouest tels que le Liberia et le Sierra Leone lors de la pandémie. Le docteur Sakoba Keita, responsable de la coordination nationale de lutte contre Ebola en Guinée, l’affirme : « Nous avons payé un lourd tribut, mais nous avons aussi tiré des enseignements ».La Guinée vient d’être déclarée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sortie de l’épidémie d’Ebola. Quel est votre sentiment ?Il y a un grand soulagement. Nous avons fêté la fin de l’épidémie, mercredi soir et dans la nuit, par un grand concert avec les tous les artistes guinéens et de nombreux musiciens de Côte d’Ivoire et du Mali sur l’esplanade du Palais du peuple à Conakry, avec 200 000 jeunes. Un peu plus tôt dans la journée, nous avions organisé une cérémonie de remerciement de tous les acteurs qui ont participé à la riposte ces deux dernières années, en présence du chef de l’Etat. Y ont pris la parole les représentants des organisations des personnes guéries, de l’OMS, l’ambassadeur de France notamment. Nous avons gagné une bataille mais, sur le plan pratique, la lutte doit continuer pour éviter toute nouvelle flambée épidémique, pour qu’Ebola ne revienne jamais.Point de départ de l’épidémie en 2013, la Guinée a officiellement vaincu EbolaQuelles sont les mesures que vous préconisez pour empêcher une nouvelle épidémie ?Nous avons élaboré un plan de suivi avec les différents acteurs, à destination en premier lieu des personnes guéries. La vaccination systématique de ceux qui ont été en contact avec les malades va être poursuivie. 6 900 personnes ont déjà été vaccinées et nous allons en traiter encore quelque 5 000. On sait que le virus peut persister 9 à 12 mois dans certains liquides, dont le sperme, chez ceux qui ont été malades. Il faut donc continuer le traitement. J’ai vu aussi avec l’OMS à Genève comment élaborer un programme de suivi sanitaire des personnes guéries, de tous leurs contacts. L’Inserm [Institut national de la santé et de la recherche médicale] va aussi suivre pendant cinq ans les éventuelles complications en matière de santé de cette population touchée.Ebola : les survivants confrontés à de graves séquellesC’est la première fois qu’Ebola tue autant de monde, dans les trois pays, mais aussi qu’il y a autant de survivants. Que faites-vous pour leur réinsertion ?Nous comptons, en Guinée, 1 268 survivants et 6 230 orphelins. Un programme de suivi pour la réinsertion des anciens malades est en place. Il doit aussi permettre d’identifier et de lutter contre les éventuelles stigmatisations. Pour les nombreux enfants qui ont perdu leurs parents, un programme de l’Unicef [l’agence des Nations unies pour la protection de l’enfance et de la famille], avec de nombreuses organisations non gouvernementales nationales et le ministère de l’action sociale, doit permettre leur suivi, notamment sur le plan scolaire. La FAO [l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture] a financé un fonds d’aide pour l’agriculture, durement éprouvée par les conséquences de l’épidémie, à hauteur de 5 millions de dollars (4,6 millions d’euros).L’espoir d’un traitement efficace contre EbolaQu’avez-vous appris de ces deux années d’épidémie et de lutte ?Ce que la Guinée a compris d’abord, c’est que notre système de santé était très faible, que l’on manquait de personnels hautement qualifiés pour faire face à la maladie, que la logistique n’était pas là. Nous avons identifié les faiblesses dans tous les secteurs et nous avons établi une feuille de route pour les corriger. Nous avons dorénavant plus de 2 000 personnels qualifiés pour la détection des maladies épidémiques. Nous disposons aussi de huit laboratoires sur le terrain pour permettre des analyses rapides. Et nous construisons vingt-et-un centres de traitement épidémoliogiques qui doivent là aussi faciliter une riposte rapide. Quatre maladies sont visées par ces réponses d’urgence, les fièvres jaune et Ebola, le choléra, la méningite et la rougeole.La Sierra Leone chante « Ebola bye bye »Allez-vous garder les moyens que l’aide internationale vous a apportés ?Les 455 véhicules reçus, en particulier des ambulances, vont rester. Mais les cinq hélicoptères vont sûrement repartir. Nous allons garder aussi les nombreuses tenues de protection, les médicaments. Au niveau informatique, les préfectures et sous-préfectures vont être équipées avec un système de gestion de données. Les 30 600 villages guinéens, comme les 410 centres de santé vont aussi bénéficier de téléphones qui leur permettront d’être alertés au moyen de SMS sur les moindres cas épidémiques. En moins de 48 heures, des équipes d’intervention rapide doivent pouvoir agir.Le budget consacré à la santé était faible en Guinée. Allez-vous l’augmenter ?Il représentait un peu plus de 2,5 % du PIB. L’assemblée vient de décider de le porter à 5,6 % en 2016, puis le plus vite possible à 7 % et plus. Il y a unanimité politique sur ce point, d’autant que l’on sait et que l’on a vu que la question de la santé influe directement sur les autres secteurs, économie, agriculture…Le combat contre Ebola a été long et une partie de la population est restée réticente aux messages des autorités et des organisations internationales. Pensez-vous que cela a évolué ?Il y a eu deux moments durant ces deux années de lutte. Au début, nous avons constaté les réticences, le déni, voire la résistance des populations face aux discours, aux messages et aux mesures de traitement de l’épidémie. Puis la population a adhéré, parce que nous avons ouvert les oreilles aux plaintes et réclamations. Par exemple, nous avons installé des forages dans des villages où il n’y avait pas d’eau, alors que dans le même temps nous demandions aux habitants d’adopter des mesures d’hygiène importantes. Maintenant, la population est consciente que nous venons les aider.Les conflits observés au début avec les médecins traditionnels, les guérisseurs, ont-ils été réglés ?J’ai mené aux débuts de l’épidémie une lutte farouche avec la médecine traditionnelle. Après la mort de dix-huit guérisseurs tués par Ebola, alors qu’ils prétendaient pouvoir soigner avec leurs moyens traditionnels, nous avons pu travailler avec eux. On les a tranformés en agent de communication. Nous avons eu la même problématique avec les imams. Une quinzaine sont morts et leur discours de dénégation de la maladie a changé.On sait que la réponse internationale a été longue à se mettre en place. Mais le chef de l’Etat guinéen a aussi longtemps minoré l’importance de l’épidémie…Il y a eu, au début, une erreur d’appréciation de part et d’autre, au niveau national et international. Nous avions espéré que l’épidémie serait jugulée avant l’été 2014. Il y avait une baisse mais avec la circulation de malades avec la Sierra Leone et le Liberia, elle a repris de plus belle. Les cris d’alarme de MSF [Médecins sans frontières] puis de l’OMS [l’Organisation mondiale de la santé] ont joué un grand rôle, et les autorités guinéennes, qui voyaient par ailleurs l’économie s’effondrer, ont compris que la situation était très grave. Si nous avions pris au printemps 2014 les mesures adoptées en 2015, la propagation du virus n’aurait pas eu lieu comme cela a été le cas.Ebola est de retour au Liberia, plus de trois mois après le dernier cas connuLa communauté internationale a aussi tiré les leçons de l’épidémie. Il y a une restructuration en cours au niveau de l’OMS, de ses bureaux régionaux et la mise en place de nouveaux mécanismes. La réponse a été beaucoup trop longue à arriver et l’année 2014 a quasiment été perdue. Les moyens logistiques sont arrivés tardivement, les ambulances manquaient. Au début, les malades mourraient pendant le transport, on a même perdu un échantillon de sang avec le virus pendant un transport, en mai 2014, que nous n’avons jamais retrouvé. Tout ceci doit appartenir au passé. Nous avons payé un lourd tribut mais nous avons aussi tiré des enseignements. Rémi Barroux Journaliste au Monde Les disparitions qui nous ont marqués en 2015 • Mis à jour le L’année touche à sa fin. Des vies se sont arrêtées en chemin. Certains, illustres, sont morts de leur belle mort, quelques-uns à un âge canonique, d’autres beaucoup trop jeunes… Acteurs, musiciens, femmes et hommes politiques, scientifiques, etc.Il y eut cet accident d’hélicoptère en Argentine, en mars, qui faucha plusieurs athlètes brutalement. Beaucoup aussi sont morts sous les balles de terroristes, de Charlie Hebdo au Bataclan, en France, au Liban, en Syrie, en Irak, aux Etats-Unis, en Turquie, et dans beaucoup trop d’autres lieux encore. C’est une des raisons pour lesquelles beaucoup d’entre nous ne regretteront pas 2015, unanimement qualifiée d’année « pourrie ».Enfin, de janvier à décembre, l’année aura également été marquée par le drame des migrants, innombrables et anonymes, qui ont péri sur les routes de l’exil.Retour (forcément non exhaustif) sur les disparitions qui nous ont marqués cette année.CinémaMusique ScènesPolitique MédiasLittérature et monde des idéesSciencesMonde des affairesSportsLes attentatsLes migrantsCinémaOmar Sharif, de son vrai nom Michel Demitri Chalhoub, était une légende du cinéma égyptien, révélé en Occident par le film Lawrence d’Arabie, de David Lean (1962). Il est mort le 10 juillet 2015 au Caire, à l’âge de 83 ans.Manoel de Oliveira, le doyen du cinéma, est mort le 2 avril à l’âge de 106 ans. Le réalisateur portugais avait tourné une cinquantaine de films au cours de sa longue carrière.Chantal Akerman, cinéaste belge, fondatrice d’une modernité cinématographique, s’est donné la mort le 5 octobre. Elle avait 65 ans.Christopher Lee, acteur britannique, est devenu célèbre en 1958 pour son interprétation de Dracula, dans un film des studios Hammer. Spécialiste des rôles de « méchants », l’acteur avait connu un retour en grâce à la fin de sa carrière grâce à des réalisateurs comme Tim Burton ou Martin Scorsese, et sa participation à des sagas comme Le Seigneur des Anneaux ou Star Wars. Il est mort le 7 juin à l’âge de 93 ans.Anita Ekberg, actrice suédoise immortalisée par une baignade nocturne dans la fontaine de Trevi, à Rome, dans le film La Dolce Vita, de Federico Fellini (1960), est morte le 11 janvier en Italie, à l’âge de 83 ans.Patrick Macnee, interprète de l’espion flegmatique John Steed dans la série « Chapeau melon et bottes de cuir », est mort le 25 juin en Californie. Il avait 93 ans.Wes Craven, réalisateur américain, père de Freddy Krueger et auteur de Scream, est mort à Los Angeles à l’âge de 76 ans, le 30 août.Maureen O’Hara, Maureen Fitzsimmons de son vrai nom, était une actrice irlandaise, égérie du réalisateur de westerns John Ford. Elle est morte à 95 ans, le 24 octobre.Roger Hanin, l’interprète du commissaire éponyme de la série « Navarro », beau-frère de François Mitterrand, est mort à 89 ans, à Paris, le 11 février.Magali Noël, de son vrai nom Magali-Noëlle Guiffray, comédienne et chanteuse, égérie de Boris Vian et de Federico Fellini, est morte le 23 juin en France. Elle avait 83 ans.Leonard Nimoy, l’interprète de Spock dans la série « Star Trek », est mort le 27 février à 83 ans.MusiqueB. B. King, né Riley Ben King, chanteur américain et sans doute le plus célèbre musicien de blues au monde, est mort le 14 mai à Las Vegas, à l’âge de 89 ans. Kurt Masur, chef d’orchestre allemand, héros de la transition démocratique en RDA, est mort à l’âge de 88 ans aux Etats-Unis, le 19 décembre.Ornette Coleman, saxophoniste de jazz, est mort le 11 juin. Il avait 85 ans.Lemmy Kilmister, chanteur et bassiste britannique, fondateur du groupe de heavy metal Motörhead, est mort le 28 décembre, à l’âge de 70 ans.Guy Béart, chanteur français, est mort à l’âge de 85 ans, le 16 septembre. Né au Caire, il était l’une des « étoiles venues d’Égypte », avec Dalida, Georges Moustaki, Claude François, et Richard Anthony, de son vrai nom Ricardo Btesh, autre chanteur disparu cette année, le 20 avril à 77 ans. Percy Sledge, chanteur américain rendu célèbre par le grand titre de soul When a Man Loves a Woman, est mort le 14 avril en Louisiane. Il avait 73 ans.Leny Escudero, chanteur français d’origine espagnole, s’est éteint le 9 octobre, à l’âge de 82 ans.Demis Roussos, de son vrai nom Artémios Ventouris Roussos, chanteur grec et ancien membre du groupe Aphrodite’s Child, est mort dans la nuit du 24 janvier à Athènes. Il avait 68 ans.ScènesLuc Bondy, metteur en scène français et directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, est mort le 28 novembre, à Zurich. Il avait 67 ans.Sylvie Joly, comédienne française qui avait ouvert la voie aux femmes humoristes, est morte à Paris, à l’âge de 80 ans, le 4 septembre.Wilfride Piollet, étoile de l’Opéra de Paris, est morte le 20 janvier à l’âge de 71 ans.PolitiqueCharles Pasqua, député, sénateur et ministre de l’intérieur à deux reprises sous François Mitterrand, habitué des tribunaux à la réputation de « parrain », est mort le 29 juin, à 88 ans.Helmut Schmidt, ancien chancelier allemand, artisan de l’amitié franco-allemande et ami de Valéry Giscard d’Estaing, s’est éteint le 10 novembre, à 96 ans.Le roi Abdallah d’Arabie saoudite, de son nom complet Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud, fils du fondateur du royaume, est mort le 23 janvier à Riyad, à 91 ans.Alain Millot, maire socialiste de Dijon, est mort le 27 juillet, à l’âge de 63 ans. Son remplacement par François Rebsamen, ministre du travail réélu maire de la ville le 10 août, a provoqué un remaniement ministériel en vertu de la règle de non-cumul des mandats.Jean Germain, 67 ans, sénateur socialiste et ancien maire de Tours, s’est donné la mort le 7 avril. Il avait été mis en examen en 2013 pour complicité de prise illégale d’intérêts et détournements de fonds publics, dans l’affaire dite « des mariages chinois ».François Delapierre, cadre du Parti de gauche, conseiller de Jean-Luc Mélenchon, est mort le 20 juin, à l’âge de 44 ans. Claude Dilain, ancien maire de Clichy-sous-Bois, est mort à 66 ans, dans la nuit du 2 au 3 mars. Défenseur des banlieues délaissées, il s’était fait connaître du grand public lors des émeutes urbaines déclenchées par la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, en octobre 2005.MédiasJean Lacouture, figure du journalisme, biographe et écrivain, ancien éditorialiste au Monde, est mort le 16 juillet à l’âge de 94 ans. Alain de Greef, ancien directeur des programmes de Canal + et l’un des pionniers de la chaîne cryptée, est mort le 29 juin, à 68 ans.José Arthur, animateur de radio, l’homme du « Pop Club » sur France Inter de 1965 à 2005, est mort le 24 janvier, à l’âge de 87 ans.David Carr, journaliste emblématique du New York Times et ancien junkie, est mort à 58 ans, dans sa rédaction, le 12 février. Nina Companeez, réalisatrice de télévision, connue pour des sagas comme Les Dames de la côte (1979), est morte le 9 avril à Paris. Elle avait 77 ans.Framboisier, de son vrai nom Claude Chamboisier, était le chanteur des Musclés, groupe de l’émission « Le Club Dorothée » sur TF1. Il est mort le 4 janvier, à l’âge de 65 ans.John Fairchild, figure du journalisme de mode, est mort le 27 février à New York, à l’âge de 87 ans. Le directeur du journal professionnel Women’s Wear Daily régna sur le milieu des couturiers, des années 1960 aux années 1980. Littérature et monde des idées Günter Grass, écrivain allemand et prix Nobel de littérature en 1999, est mort le 13 avril, à 87 ans.André Glucksmann, philosophe français, est mort à Paris dans la nuit du 9 au 10 novembre. Il avait 78 ans.Assia Djebar, romancière et cinéaste algérienne, membre de l’Académie française, est morte le 7 février à Paris, à l’âge de 78 ans.René Girard, anthropologue, académicien français et professeur aux Etats-Unis, est mort le 4 novembre, à l’âge de 91 ans, à Stanford (Californie), où il a longtemps enseigné. André Brink, écrivain sud-africain, défenseur des droits de l’homme et ami de Nelson Mandela, est mort le 6 février, à l’âge de 79 ans.Robert Conquest, historien, espion et poète britannique, considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de l’empire soviétique, a disparu le 3 août à Palo Alto (Californie). Il avait 98 ans.Henning Mankel, auteur de polars suédois, a disparu dans la nuit du 4 au 5 octobre, à l’âge de 67 ans.Terry Pratchett, auteur britannique de fantasy humoristique, est mort le 12 mars, à 66 ans.François Maspero, écrivain français engagé, est mort le 11 avril à l’âge de 83 ans.Jean Vautrin, de son vrai nom Jean Herman, romancier et scénariste français, s’est éteint le 16 juin. Il avait 82 ans.SciencesJohn Nash, mathématicien américain, Prix Nobel d’économie en 1994 pour ses travaux sur la théorie des jeux, est mort avec sa femme, le 23 mai, dans un accident de voiture aux Etats-Unis. Il avait 86 ans.Khaled Al-Assad, archéologue syrien, ancien directeur du site antique de Palmyre, a été décapité par l’organisation Etat Islamique le 18 août dans cette même ville. Il avait 83 ans. Sa dépouille a été exposée dans une mise en scène macabre, pendant plusieurs jours, par les membres du groupe terroriste. Jean-Marie Pelt, biologiste et militant écologiste, est mort le 23 décembre à Metz, à l’âge de 82 ans.Monde des affaires François Michelin, entrepreneur français, ancien directeur de l’entreprise Michelin et artisan de sa transformation en leader mondial du secteur automobile, est mort le 29 avril, à 88 ans.Pierre Berger, entrepreneur français, président-directeur général d’Eiffage, troisième groupe de bâtiment travaux publics français, est mort dans la nuit du 22 au 23 octobre. Il avait 47 ans.Satoru Iwata, entrepreneur japonais, président-directeur général de la multinationale Nintendo, est mort le 11 juillet à 55 ans.SportsFlorence Arthaud, la « petite fiancée de l’Atlantique », première femme navigatrice à remporter la Route du rhum en 1990, est morte dans le crash d’un hélicoptère en Argentine, où elle participait au tournage de l’émission Dropped, aux côtés de 7 autres Français également morts dans l’accident. C’était le 9 mars, en Argentine, et elle avait 57 ans. Camille Muffat, nageuse française, championne olympique en 2012, est morte en Argentine dans le même accident d’hélicoptère que Florence Arthaud. Elle avait 25 ans.Alexis Vastine, boxeur français de 28 ans, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, est mort dans l’accident du tournage de Dropped, en Argentine.Natalia Molchanova, apnéiste russe, est morte lors d’une séance d’apnée de loisirs, le mardi 4 août, au large d’une île des Baléares. La championne d’apnée la plus décorée au monde avait 53 ans.Jonah Lomu, joueur de rugby néo-zélandais, est mort le 18 novembre à Auckland. L’ailier des All Blacks avait 40 ans.Jerry Collins, joueur de rugby néo-zélandais, ancien troisième-ligne des All Blacks, est mort dans un accident de voiture dans l’Hérault, le 5 juin. Il avait 34 ans.Jules Bianchi, pilote de formule 1 de 25 ans, a subi un grave accident alors qu’il disputait le Grand Prix du Japon, le 6 octobre 2014. Sa mort a été annoncée par sa famille le 17 juillet 2015.Laurent Bourgnon, navigateur franco-suisse, a disparu en mer dans les îles Tuamotu, en Polynésie française, probablement victime d’un accident de plongée. Le marin avait 49 ans.Earl Lloyd, premier basketteur noir à avoir accédé au célèbre championnat de la NBA, est mort aux Etats-Unis à l’âge de 86 ans. Sa mort a été annoncée le 26 février.Attaques terroristes de janvier Cabu, de son vrai nom Jean Cabut, caricaturiste et dessinateur de presse, membre de la rédaction de Charlie Hebdo, est mort assassiné le 7 janvier, dans l’attentat perpétré par les frères Kouachi qui a coûté la vie à onze autres personnes. Il avait 77 ans. Charb était caricaturiste, dessinateur de presse et rédacteur en chef de Charlie Hebdo. Stéphane Charbonnier de son vrai nom, 47 ans, bénéficiait d’une protection policière depuis l’incendie volontaire du journal, en novembre 2011, après la publication du numéro spécial rebaptisé « Charia Hebdo ».Tignous – Bernard Verlhac de son vrai nom –, caricaturiste et dessinateur à Charlie Hebdo, avait 57 ans.Georges Wolinski, dessinateur de presse et membre de la rédaction de Charlie Hebdo, est mort aux côtés de ses compagnons de la première heure, Cabu et Honoré, dans les locaux du journal. Il avait 80 ans.Philippe Honoré, 74 ans, était illustrateur, dessinateur de presse et membre de la rédaction de Charlie Hebdo.Elsa Cayat, psychanalyste, chroniqueuse à Charlie Hebdo, avait 55 ans.Mustapha Ourrad, correcteur de Charlie Hebdo, avait 60 ans.Bernard Maris, économiste, journaliste, écrivain, chroniqueur à Charlie Hebdo, avait 68 ans.Michel Renaud, journaliste, grand voyageur, était de passage dans la rédaction de Charlie Hebdo. Il avait 69 ans.Frédéric Boisseau, employé de la Sodexo de 42 ans, était agent d’entretien et se trouvait dans les locaux de Charlie Hebdo.Franck Brinsolaro, lieutenant de police chargé de la protection de Charb a été assassiné à ses côtés par Chérif et Saïd Kouachi. Il avait 49 ans.Ahmed Merabet, policier, affecté au 11e arrondissement de Paris, est mort assassiné par Chérif et Saïd Kouachi, boulevard Richard-Lenoir. Il avait 40 ans.Clarissa Jean-Philippe, policière en formation, a été assassinée le 8 janvier à Montrouge, par le terroriste Amedy Coulibaly. Elle avait 25 ans.Yohan Cohen, 23 ans, employé du supermarché Hyper Cacher, Yoav Attab, un étudiant tunisien de 22 ans, Philippe Braham, père de famille de 45 ans, François Michel Saada, 65 ans, ont été assassinés par Amedy Coulibaly le 9 janvier, lors de la prise d’otages du supermarché casher de la porte de Vincennes. Attentats terroristes du 13 novembre Migrants Depuis le début de l’année, plus d’un million de migrants sont arrivés en Europe par la mer, selon les chiffres du Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU. La plupart fuient le conflit syrien, l’Irak, l’Afghanistan, ou encore l’Afrique de l’Est, notamment l’Erythrée, le Soudan et l’Ethiopie. Des dizaines de milliers de migrants sont morts sur leur parcours, en Méditerranée, en mer Egée, dans les déserts africains et jusque sur les routes européennes. L’image d’un petit garçon syrien, Aylan, 3 ans, retrouvé mort sur une plage turque, a fait le tour du monde et interpellé la communauté internationale sur le drame des migrants, en septembre. Le maire de Poiseux menacé de mort pour avoir accueilli des migrants • Mis à jour le Adrien Pécout (Poiseux, envoyé spécial) Devant le buste de Marianne, des sacs et des sacs. Dans la salle du conseil municipal, certains des 337 habitants de Poiseux (Nièvre) ont entreposé de vieilles couvertures ou des vêtements chauds pour les 22 migrants érythréens, éthiopiens, soudanais et afghans qui logent dans le village depuis la mi-novembre.Mais, dans cette commune où le Front national vient d’obtenir 49,04 % des voix au second tour des élections régionales, il faut croire que l’accueil des réfugiés fait aussi quelques mécontents : le maire (divers), Jean-Louis Fity, en est déjà à sa quatrième plainte contre X pour menaces de mort.« Des gens plus bêtes que méchants », suppose-t-il, lui reprochent d’avoir autorisé l’accueil des réfugiés. Ou plutôt : d’avoir simplement mis en application une convention passée entre la préfecture de la Nièvre et la Régie autonome des transports parisiens (RATP) pour que celle-ci mette à disposition son centre de vacances et contribue à désengorger la « jungle » de Calais (Pas-de-Calais).Réfugiés : l’Europe passe à côté de l’HistoireSur la table, M. le maire vide « ses archives ». En date du 25 novembre, les menaces ont pris la forme d’une sinistre lettre anonyme : « On te donne jusqu’au 30 novembre pour renvoyer tes amis parasites hors de la ville – à défaut tu seras éliminé le premier pour haute trahison ainsi que tes vermines terroriste ». Dans cet envoi à l’orthographe incertaine, un photomontage représente vingt-trois cartouches : la première porte le nom de Jean-Louis Fity, par ailleurs qualifié de « salaud de français collabo »…En guise de signature ? Un simple « on ». « Ce que je reproche à la personne qui a écrit cette lettre, souligne l’homme de 58 ans, c’est qu’elle ne soit pas venue directement à la mairie. Au lieu de jouer à ce jeu malsain, qu’on vienne me voir, qu’on m’engueule si on a besoin de m’engueuler. Je suis ouvert à toutes les discussions, mais je pense que cette personne n’a pas assez de cran pour ça… »Croix mortuairesPeu enclin aux lamentations ou aux commentaires sur son orientation politique, M. Fity fait face. Plutôt que de réclamer une protection personnelle, ce sylviculteur arpente chaque jour la forêt domaniale des Bertranges sans se soucier de ce qu’il s’efforce de considérer comme des « bagatelles ». Au point d’avoir laissé intactes ces trois croix mortuaires retrouvées, inscrites au feutre noir, sur la roue de secours de son 4 x 4. Une grande (pour lui ?), puis une moyenne (pour Maryvonne, son épouse ?) et une petite (pour Maxime, son fils ?).A peine le temps de parcourir quelques mètres sur la route départementale, et voilà M. Fity à son domicile : là encore, huit autres croix barrent les portes et les volets rouges de la maison. « Les croix, ça voudrait dire qu’il faut réserver nos places au fond du cimetière, et moi j’ai pas trop envie, je tiens à ma vie », insiste Maxime, 11 ans, d’une voix timide. Les inscriptions datent du 17 décembre. Elles restent, à ce jour, la dernière menace dont a fait l’objet la famille du maire.Chez lui, le collégien confie « sa peur » : « Maintenant, quand je suis tout seul et que j’entends des voitures ralentir près de la maison, je téléphone à mes parents ou à mon cousin. » Maryvonne Fity, elle, a parfois des envies d’« île déserte ». Mais à la différence de son mari, cette conductrice de bus scolaires a déjà pris soin d’effacer les croix noires qui avaient été tracées à l’arrière de son véhicule professionnel : une voiture de neuf places pour convoyer les enfants du bourg jusqu’à l’école de Guérigny, le village limitrophe.« Des gens comme ça »Dans la rue principale de Poiseux, où un panneau indique Nevers à 19 kilomètres, réaction unanime parmi les villageois rencontrés : tous disent leur incompréhension. « Je trouve ça lamentable », souffle Christophe, 49 ans, devant le comptoir de l’Auberge de la poste, près de la place de l’église et de son sapin de Noël. Actuellement au chômage, « Tophe » déplore le sort réservé à ce maire qu’il estime « super sympa, serviable ». Dans une maison voisine, Michel, un retraité, met toutefois peu de temps à s’emporter contre la présence de réfugiés : « Je ne suis pas d’accord pour qu’il y ait des gens comme ça qui intègrent notre petite commune, logés, chauffés, éclairés, nourris, alors que nous on a travaillé toute notre vie pour toucher des salaires ou des retraites un petit peu de misère », lâche cet électeur frontiste. Tout en reconnaissant, lui aussi, que les migrants n’ont causé « aucun problème particulier » depuis leur arrivée.Ceux-ci se contentent pour l’heure de tours de vélo dans les environs. Tous attendent qu’aboutissent leurs demandes d’asile et que commencent leurs cours de français. Leur placement a été fixé jusqu’au 31 mars. « Ensuite j’aimerais bien rester en France pour y poursuivre mes études d’ingénierie civile », répond en anglais Gebre, un Erythréen à qui l’on semble apprendre les démêlés actuels du maire de Poiseux. Adrien Pécout (Poiseux, envoyé spécial) Journaliste au Monde Corruption, dopage, chantage… l’année de tous les scandales dans le sport Par l’ampleur des scandales qui ont éclaté au sein de deux fédérations internationales parmi les plus puissantes, mais aussi par celui qui oppose devant la justice, pour une sombre histoire de sextape, deux stars de l’équipe de France de football à quelques mois de son Euro à la maison, cette année aura été celle du grand déballage, et de la mise à nu, nécessaire et peut être salvatrice, des coulisses littéralement pourries de la planète sport. A LA FIFA, IL FAUT QUE TOUT CHANGE POUR QUE RIEN NE CHANGE ? « Ce que je sais de la morale, c’est au football que je le dois… » Devrait-on suggérer au prochain président de la Fédération internationale de football de faire graver la phrase d’Albert Camus sur le fronton du bâtiment de l’institution à Zurich ? En 2015, le sport le plus populaire de la planète aura fait l’actualité pour de mauvaises raisons, délaissant crampons et ballons pour se jouer dans les prétoires et les commissions d’appels, avec les avocats en meneurs de jeu et les policiers en arbitres.Pour cette FIFA moribonde, 2016 doit être l’année de la renaissance, dans la foulée de la prochaine élection, le 26 février, de celui qui sera amené à succéder à Joseph Blatter, 79 ans.Le Suisse, à la baguette depuis 1998, salarié de la FIFA depuis quarante ans, a tout tenté pour conserver un semblant de contrôle sur sa maison en ruine, jusqu’à annoncer son abdication prochaine quatre jours après sa réélection pour un cinquième mandat, lors du 65e congrès de l’instance mondiale, fin mai 2015. Trop tard. L’hydre de Zurich pliait déjà face aux attaques coordonnées d’une justice à deux têtes, suisse et américaine.Quarante-huit heures avant cette réélection, sept pontes de la FIFA, dont le patron de la Concacaf (Amérique du Nord et centrale) et successeur putatif de Blatter, Jeffrey Webb, et l’Uruguayen Eugenio Figueredo, vice-président de la fédération internationale, avaient été arrêtés. Au total, ils sont quatorze, dont neuf dignitaires de la FIFA, à être inculpés par la justice américaine pour des « faits de racket, escroquerie et blanchiment d’argent », lors d’une enquête visant à démanteler « un système vieux de vingt-quatre ans, destiné à s’enrichir grâce à la corruption dans le football international », selon la ministre de la justice américaine, Loretta Lynch.Celle-ci précise que « l’ampleur de la corruption présumée est inconcevable ». Depuis 1991, ce sont 150 millions de dollars de dessous-de-table qui auraient été versés aux dirigeants incriminés en « échange de droits médias et de marketing, lors de compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud ». Au total, 39 personnes, dont 12 plaidant coupable, et deux sociétés sont mises en cause.Scandale à la FIFA : « L’ampleur de la corruption présumée est inconcevable » Dans le même temps, à la suite d’une plainte de la FIFA, la justice suisse ouvre une procédure distincte, contre X, pour soupçons de « blanchiment d’argent et gestion déloyale » autour de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. Le parquet helvétique a, depuis, relevé 133 mouvements financiers suspects.La crise est ouverte. Elle couvait depuis plusieurs années, notamment face aux soupçons de corruption pesant sur des dirigeants comme Jack Warner, potentat des Caraïbes pendant vingt ans, ou le Qatari Mohammed Bin Hammam, ancien président de la Confédération asiatique de football, exclu à vie de la FIFA en 2012. Ou encore après la publication, en novembre 2014, d’une synthèse tronquée sur la base du rapport de l’ex-procureur américain Michael Garcia, chargé d’enquêter sur les dessous de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. S’estimant berné, ce dernier avait claqué la porte.Le baiser de la mortTout l’édifice de la FIFA s’est effondré comme un château de cartes, jusqu’à finalement menacer son roi, Joseph Blatter, et son successeur annoncé Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), ancien ami devenu rival. C’est la deuxième lame, celle brandie par la justice helvétique, qui touche l’ex-meneur de jeu de l’équipe de France et triple Ballon d’or, plombé par un virement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) reçu de Sepp Blatter en 2011, année de la réélection de ce dernier pour un quatrième mandat. Les deux hommes se justifient en évoquant le règlement d’une dette correspondant à des travaux effectués par le Français lorsqu’il officiait comme conseiller du patron de la FIFA, entre 1999 et 2002. Un reliquat réglé sans aucun contrat écrit qui intrigue la justice suisse. Le 25 septembre 2015, le ministère public de la Confédération helvétique ouvre une procédure pénale à l’encontre de M. Blatter, pour des contrats de droits télévisuels « défavorables à la FIFA », octroyés à Jack Warner et à l’Union caribéenne de football et relatifs au Mondiaux 2010 et 2014.Le 8 octobre 2015, le comité d’éthique de la FIFA entre en scène : le patron du foot mondial et le président de l’UEFA sont suspendus à titre provisoire, pour une durée de quatre-vingt-dix jours. Platini saisit le Tribunal arbitral du sport (TAS) – qui confirme la sanction –, dénonce « une farce », « une mascarade », « une décision politique » pour l’empêcher de briguer la succession de Blatter. Lequel ne se prive pas de troubler l’image de celui qu’il appelle son « poulain », en clamant ça et là que « M. Platini est un honnête homme ». « Avec Platini, on était trop forts pour eux. On veut nous enlever tous les deux en même temps », assure le Suisse au Monde. Baiser de la mort s’il en est.FIFA : Sepp et Michel, un duo en enferLe 21 décembre 2015, le couperet tombe : Michel Platini et Joseph Blatter sont suspendus pour huit ans de toute activité liée au football par le comité d’éthique, qui assortit cette sanction d’une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour le premier et 50 000 francs suisses (46 000 euros) pour le second. Si la justice interne de la FIFA n’a pas retenu les charges de corruption, elle a jugé les deux hommes coupables de « conflit d’intérêt » et de « gestion déloyale ». L’un comme l’autre ont ensuite annoncé qu’ils feraient appel de cette décision, devant le TAS ou la justice de leur pays.Pour l’ancien numéro 10 des Bleus, qui espère toujours se sortir de ces sables mouvants, le temps presse : il doit être définitivement blanchi par le TAS d’ici au 26 janvier, soit un mois avant l’élection, pour espérer faire valider sa candidature par la commission électorale de la FIFA. Pour Sepp Blatter, le combat continue, pour ce qui reste d’honneur à laver, de morale à défendre, ou parce qu’un animal politique ne sait finalement faire que ça.Pendant ce temps-là, le comité exécutif a entériné, en décembre 2015, les réformes – limitation des mandats à douze ans pour le président et les membres du comité exécutif, renommé conseil de la FIFA ; contrôle d’intégrité ; transparence des rémunérations – qui seront soumises au congrès du 26 février. Ils devraient être au moins cinq candidats à la présidence : le prince Ali de Jordanie, battu par Blatter lors du 65e congrès ; le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA ; le Suisse Gianni Infantino, secrétaire général de l’UEFA ; le cheikh Salman de Bahreïn, président de la Confédération asiatique de football ; et l’homme d’affaires sud-africain Tokyo Sexwale. Pour une nouvelle ère ?Joseph Blatter : « Beaucoup pensent que je ne suis pas un mauvais gars »DOPAGE, CORRUPTION ET EXTORSION… L’ATHLÉTISME MARCHE SUR LA TÊTE Accusation de « dopage organisé » et suspension de la Russie par l’IAAF, elle-même accusée d’avoir couvert ce système ; son ex-président Lamine Diack visé pour des faits de corruption ; suspension à vie demandée pour cinq athlètes russes, dont deux médaillées des JO 2012 ; soupçons également sur l’athlétisme kényan… Les répliques du séisme continuent de se faire ressentir.Le coup d’envoi de ce festival de révélations a été donné par une série d’enquêtes de la chaîne allemande ARD en décembre 2014, suivies, en août 2015, de témoignages d’anciens dopés russes devenus lanceurs d’alerte. Rapidement, l’AMA met sur pied sa commission indépendante pour enquêter sur ces allégations. Elle livre ses conclusions dans un rapport de plus de 300 pages, partiellement rendu public le 9 novembre 2015, qui dénonce un dopage d’Etat en Russie.Les témoignages sont édifiants, les anecdotes comme sorties d’un autre temps : un contrôleur antidopage quittant son hôtel moscovite par la fenêtre pour échapper à la surveillance policière et faire parvenir des échantillons à Lausanne ; des sportifs rançonnés par leur entraîneur ; le laboratoire antidopage de Moscou sur écoute des services secrets ; des agents de l’ex-KGB déguisés en ingénieurs dans ce même institut… Le portrait de l’athlétisme russe est glaçant.Opération « Augias »Chargée de la lutte contre le dopage dans le pays, l’agence Rusada est l’une des principales cibles. L’AMA l’accuse entre autres de prévenir les athlètes à l’avance des contrôles antidopage hors compétition, d’encaisser des pots-de-vin contre la garantie que ces tests seront négatifs, d’être trop proches de certains entraîneurs, ou encore de ne pas suivre les protocoles internationaux en matière de tests antidopage.Signe de l’ampleur du scandale, Interpol annonce, dans la foulée du rapport qu’elle va coordonner, une enquête mondiale sur le dopage, pilotée par la France et le magistrat Renaud Van Ruymbeke. Une opération au nom évocateur : « Augias », du nom du roi grec dont les écuries, jamais lavées, avaient été nettoyées en un jour par Hercule lors de ses mythiques travaux.En fin d’année, les premières sanctions tombent. La fédération russe est suspendue par l’IAAF et ses athlètes privés de toutes compétitions, la direction de la Rusada est contrainte à la démission, l’AMA retire l’accréditation du laboratoire antidopage de Moscou… Le ministre des sports de Russie a depuis assuré que le grand ménage était lancé et que l’objectif restait le même : réintégrer le concert des nations à temps pour les JO de Rio, en août 2016.Dopage dans l’athlétisme : tout comprendre au scandale qui touche la RussieLES RÉVÉLATIONS DE LAMINE DIACK Loin de Moscou, l’enquête amène la justice française sur d’autres pistes. Quelques jours avant la publication du rapport, le 3 novembre 2015, le Sénégalais Lamine Diack, 82 ans, ancien patron de l’IAAF, est mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé, ainsi que son conseiller juridique et l’ancien responsable de la lutte antidopage de la fédération jusqu’en 2014, le Français Gabriel Dollé.Les incroyables confessions de Lamine Diack, ex-président de la Fédération internationale d’athlétismeDe son côté, le nouveau président de l’IAAF Sebastian Coe, présenté comme le renouveau de l’athlétisme mondial, doit traverser plusieurs tempêtes. En poste depuis le 31 août 2015, le double champion olympique du 1 500 m avait déjà été sommé de cesser sa collaboration avec l’équipementier Nike, à la suite de l’attribution des Mondiaux 2021 à la ville américaine d’Eugene (Oregon), fief de la firme. Il est ensuite éclaboussé, par le biais de son directeur de cabinet, Nick Davies, ancien porte-parole de l’IAAF, par l’affaire du dopage russe.Sebastian Coe éclaboussé par une nouvelle affaire de dopage dans l’athlétismeLe document montre comment Nick Davies était au courant des cas de dopage couverts par l’instance internationale dans l’athlétisme russe depuis 2013 au moins – « des cadavres russes dans le placard », écrit-il. Et comment l’ex-porte-parole de l’IAAF a tenté d’élaborer une stratégie de communication afin que ces cas, gênants pour l’athlétisme mondial, aient le moins de répercussions médiatiques possible.Dans ce mail, Nick Davies suggère également une campagne de relations publiques et envisage d’« utiliser CSM », une société de marketing sportif dont le directeur général est Sebastian Coe, alors l’un des quatre vice-présidents de l’IAAF.Le 22 décembre 2015, à la suite de ces révélations, M. Davies s’est retiré de ses fonctions à l’IAAF. Qui sera le prochain ? La deuxième partie du rapport de l’AMA est attendue début 2016 et pourrait mettre en cause d’autres pays, comme le Kenya.Dopage : le crépuscule des dieux kényansLA « SEXTAPE », LE BUTEUR ET LA « TARLOUZE » La capuche sur la tête, le visage fermé, ce 5 novembre 2015, Karim Benzema sort du tribunal de Versailles, où il a passé la nuit en garde à vue. Mis en examen pour complicité de tentative de chantage, l’attaquant star est accusé d’avoir servi d’intermédiaire à des maîtres chanteurs voulant entrer en contact avec son coéquipier en équipe de France, Mathieu Valbuena, afin de lui soutirer de l’argent en échange d’une vidéo intime, autrement appelée « sextape », volée au joueur.Affaire Benzema-Valbuena : ce milieu trouble que l’enquête dévoileQuelques jours plus tard, le sordide grimpe d’un cran lorsque le contenu des conversations de Benzema avec son entourage sort dans la presse, montrant notamment le rôle ambigu joué par l’avant-centre des Bleus vis-à-vis d’un Valbuena devenu « l’autre tarlouze ». Le meneur de jeu de l’OL se porte finalement partie civile pour pouvoir consulter le dossier et raconte son amertume dans un entretien au Monde : « Je ne peux être que très très très déçu, et constater que la relation avec Karim, elle n’est pas aussi sincère qu’il pouvait peut-être le prétendre. » Mathieu Valbuena : « Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça… »Première conséquence pour Benzema, en attendant une décision de justice : à six mois de l’Euro 2016 en France, il n’est plus sélectionnable en équipe nationale tant que sa situation judiciaire n’a pas évolué, a annoncé le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët. Une décision qui, « par rapport à l’éthique, à la morale » – les deux mots de cette année de sport – est sobrement qualifiée de « logique » par le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps.Karim Benzema, le mauvais BleuSexe, argent, chantage, humiliation, justice… le cocktail fangeux est amer. Devant la juge d’instruction, Karim Benzema a même fini par s’en rendre compte : « Je ne sais pas comment vous expliquer… Ce qui s’est passé c’est un truc pourri. »Service Sports Les repentis fiscaux ont rapporté 2,6 milliards d’euros à l’Etat en 2015 • Mis à jour le L’Etat français a récupéré 2,6 milliards d’euros en 2015 grâce à la régularisation des dossiers de personnes détenant un compte bancaire non déclaré à l’étranger, a confirmé le ministère des finances après que le quotidien Les Echos a dévoilé l’information, mercredi.Après avoir récupéré la somme de 1,9 milliard en 2014, les services du ministère des finances a traité « plus de 8 800 nouveaux dossiers en 2015 », précise une source citée par Reuters. C’était le rendement attendu pour cette année, du fait de la régularisation des comptes à l’étranger.« Nous en sommes à un peu moins de 45 000 dossiers reçus »Dans son projet de loi de finances pour 2016, le ministère avait tablé sur 2,4 milliards d’euros de recettes grâce aux régularisations des repentis fiscaux.  « Le renforcement des moyens que nous y consacrons y a contribué », a indiqué le ministre Michel Sapin aux Echos. Depuis le 1er juin, devant l’afflux des demandes, sept pôles interrégionaux ont été créés pour renforcer le Service de traitement des déclarations rectificatives (STDR). Ils sont situés à Paris, Vanves, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg, Bordeaux, Lyon et Marseille.« Nous en sommes à un peu moins de 45 000 dossiers reçus », depuis la création du STDR en 2013. Au total, un peu moins de 12 000 dossiers représentant un peu plus de 15 milliards d’euros d’avoirs détenus à l’étranger ont été traités, ce qui fait une moyenne de l’ordre de 800 000 euros par dossier. « En 2016, nous anticipons encore 2,4 milliards d’euros de rendement », a précisé à Reuters M. Sapin.« Cet argent qui rentre, c’est une question de justice. C’est aussi un financement significatif qui permet de baisser l’impôt des contribuables à revenus modestes ou moyens. »Petit mode d’emploi pour les repentis fiscaux Réfugiés : l’Europe passe à côté de l’Histoire • Mis à jour le Editorial du « Monde ». En 2015, la question de l’immigration a confirmé le pire de l’Union européenne : son incapacité congénitale à l’action collective. Mais quand on évoque l’Union européenne (UE), c’est un peu comme si l’on disait « l’ONU ». L’UE n’est, in fine, que ce qu’en décident ses membres – les vingt-huit Etats qui la composent (en attendant un prochain élargissement).L’UE n’a pas en soi de volonté propre. Et ce depuis plus de quinze ans. Aucune initiative, ou presque, ne part plus des institutions communautaires. L’Union ne fonctionne plus que comme une machine inter-étatique. Chacune de ses décisions se résume au plus petit dénominateur commun aux Vingt-Huit. C’est par abus de langage ou par paresse intellectuelle que la presse, sur les autres continents, parle de « l’Europe » quand il s’agit de questions autres que celles liées à l’économie.Crise des migrants : l’Europe impuissante et plus divisée que jamaisEt sur l’immigration, comme sur tant d’autres sujets, les Vingt-Huit ne sont pas d’accord. Ils ont des excuses. Pour l’essentiel, la question de l’immigration extracommunautaire ne fait pas partie des compétences de l’UE. Il n’y a pas d’unification du droit d’asile : chacun des Vingt-Huit a sa propre législation. Il n’y a pas de politique commune face à l’immigration économique, celle qui n’est liée ni à la guerre ni aux persécutions politico-religieuses. Il y a bien une politique commune sur la question du contrôle des frontières extérieures de l’UE, décidée lors de l’adoption des accords sur la libre circulation au sein de l’Union. Mais elle n’a jamais été appliquée jusqu’ici : les Etats viennent seulement de doter l’agence chargée de cette mission, Frontex, des moyens adéquats.Pas de volonté commune Alors, cette plus forte poussée migratoire que l’Europe ait connue depuis 1945, produit des guerres du Grand Moyen-Orient, cette marée de misère humaine à nos portes, en 2015, c’était un test, comme peut l’être la guerre. Y avait-il, au-delà des traités, une volonté européenne commune, un désir communautaire partagé d’agir face à la tragédie ? Eprouverait-on le besoin de manifester que cette communauté de 500 millions d’habitants, plutôt riche, plutôt démocratique, plutôt organisée, allait répondre à l’urgence humanitaire ?Après tout, au-delà de la solidarité humaine, l’affaire est aussi stratégique. Il s’agit pour l’UE de son voisinage immédiat et qui va le rester : le Moyen-Orient est notre bordure sud. Les guerres, là-bas, vont durer, sur fond de terrorisme, chez eux et chez nous. Mais on connaît la réponse aux questions posées ci-dessus. Non, il n’y a pas eu de volonté commune des Européens de répondre à l’Histoire. A ce défi posé, qui questionne au plus profond l’existence même d’un sentiment européen partagé par les Vingt-Huit, la réponse a été celle du chacun pour soi.Le nombre de migrants et de réfugiés a explosé au XXIe siècleUn seul pays a sauvé l’honneur : l’Allemagne, qui, à elle seule, a pris 80 % du fardeauUn seul pays a sauvé l’honneur : l’Allemagne d’Angela Merkel. La chancelière a peut-être été maladroite, trop spontanée ou trop « politique », elle est peut-être critiquée au sein même de son parti, tout ce qu’on voudra, mais elle a incarné ce qui aurait dû être une réponse européenne. Ces dizaines de milliers de malheureux, fuyant la mort et les ruines de leurs villes et villages, familles entières échappées à ces pays maudits que sont l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie, bref, cette grande tragédie de l’époque, il fallait au moins tenter d’en soulager une part. Berlin l’a fait.Les chiffres parlent d’eux-mêmes – deux chiffres. Recevant plus d’un million de réfugiés en quête d’asile politique en douze mois, l’Allemagne, à elle seule, a pris 80 % du fardeau. Cependant, l’UE décidait, elle, de répartir en deux ans 160 000 réfugiés entre les Vingt-Huit, en proportion des moyens de chacun. A ce jour, sur ces 160 000, moins de 200 personnes ont été prises en charge…Rien n’est facile dans cette affaire, ni l’intégration en période de croissance atone ni les craintes d’infiltration terroriste, notamment. Mais en 2015, l’Europe a raté l’Histoire ou cru pouvoir y échapper. L’année 2016 la sollicitera à nouveau, exactement de la même manière : un flux migratoire de pareille ampleur sur fond de guerres non éteintes. Il n’est jamais trop tard pour agir.Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos A Bangui, calme et affluence dans les bureaux de vote • Mis à jour le Cyril Bensimon (Bangui, envoyé spécial) > L’événement, plusieurs fois repoussé, était très attendu et il a attiré les foules. Les électeurs se pressaient mercredi devant l’école Koudoukou du quartier musulman PK5, à Bangui.Pas question de rater un événement si longuement attendu, alors on se presse en rangs serrés. On se bouscule gentiment avec le vain espoir d’accélérer la cadence et d’accéder enfin à l’entrée de la salle de classe. Il y a quelques éclats de voix, mais aucune animosité.Dans la cour du lycée scientifique du quartier de Boy-Rabé, Michel Ndotar a pris un peu d’avance sur son comparse et montre, satisfait, son doigt trempé d’encre indélébile, censé empêcher les votes multiples. « S’il fallait attendre jusqu’à la fin de la journée, je l’aurais fait, jure-t-il. Compte tenu des problèmes que nous avons vécus, il nous faut un nouveau président qui peut rétablir la sécurité. La transition a trop duré, et le peuple souffre. »Qui, parmi les trente candidats à l’élection présidentielle, est cette personnalité à même de sortir la Centrafrique de l’abîme dans lequel elle s’est enfoncée depuis trois ans ? « Non, ça, je ne vous le dirai pas. C’est mon secret », s’esclaffe Michel Ndotar, avant de filer sous le regard de casques bleus égyptiens. Dans tous les bureaux de vote de Bangui, dont une bonne partie a ouvert avec du retard, la mobilisation était flagrante. Tirer un trait sur leur passéA Begoua, un quartier qui a, lui aussi, connu son lot de violences commises tant par les ex-rebelles de la Séléka, qui ont occupé le pouvoir de mars 2013 à janvier 2014, que par leurs ennemis, les milices anti-balaka, Lucie Mbadifeïna lâche : « Ça fait un bout de temps que le pays est dans le chaos. Depuis plus de vingt ans et les premières mutineries, nous sommes dans la souffrance. Nous avons besoin d’un dirigeant capable de prendre de vraies décisions et de nous offrir un avenir. » Selon les premiers retours, la participation en province serait également forte. Elle atteste, s’il en était besoin, de l’espoir des Centrafricains de tirer un trait sur leur passé tourmenté.L’autre « succès » de cette journée d’élections, selon les termes du chef de la mission des Nations unies en RCA (la Minusca), Parfait Onanga-Anyanga, est le calme qui a prévalu sur l’ensemble du territoire. Le 13 décembre, lors du référendum constitutionnel, des affrontements entre milices rivales dans le fief de la communauté musulmane de Bangui avaient fait cinq morts. Mercredi, un seul incident notable a été signalé dans le nord-ouest du pays, près de Paoua, où un homme a été blessé par balle pour des raisons encore inconnues.Par précaution, la plupart des commerces du centre-ville de la capitale ont tiré leur rideau dans l’après-midi. Ces derniers jours, les patrouilles de blindés de la Minusca ont été renforcées. Les soldats français de « Sangaris », qui se sont aussi déployés dans deux zones sensibles – Kaga-Bandoro, le quartier général des ex-Séléka, et Bossangoa, le bastion originel des milices anti-balaka –, se sont faits moins discrets. Les forces internationales ont pour mission de dissuader les groupes armés de perturber ces élections reportées depuis mars 2014.Défi logistiqueLes forces de l’ordre centrafricaines ont également été mises à contribution. Goguenard et un peu las de cette journée d’attente devant l’entrée d’un bureau de vote, un gendarme répondant au nom d’Ampoule Griller avait tout le temps de solliciter « un petit quelque chose » auprès des visiteurs. Pour l’heure, les leaders des deux factions armées, rongées par des divisions internes et qui ont perdu de leur influence sur ceux qu’elles affirment vouloir protéger, ont choisi de se ranger derrière des candidats à la magistrature suprême dans l’espoir de faire valoir leurs revendications, de se donner un avenir politique et, peut-être, d’échapper à la justice.Le défi logistique de l’élection présidentielle, dans un pays plus grand que la France, mais où les routes goudronnées sont souvent un lointain souvenir, a été rempli, selon des sources diplomatiques. « Moins de dix bureaux de vote [sur près de 5 700] n’ont pas ouvert », estimait mercredi soir une observatrice étrangère. En revanche, d’après une source à l’Autorité nationale des élections, le scrutin législatif n’a pas pu se tenir « dans au moins 30 circonscriptions sur 140 ». Les bulletins ne sont pas arrivés à temps, ont été mal aiguillés, y compris à Bangui, ou comportaient des erreurs d’impression. Des législatives partielles sont à prévoir pour rattraper ces défaillances dans l’organisation. Cyril Bensimon (Bangui, envoyé spécial) Journaliste au Monde Quiz : avez-vous bien suivi l’actualité internationales en 2015 ? L’année 2015 aura notamment vu la guerre civile en Syrie devenir mondiale avec l’engagement militaire des plus grandes puissances, poussant sur la route des centaines de milliers de migrants, notamment vers une Europe jusque-là préoccupée par le sort financier de la Grèce. Nous vous proposons de revenir sur l’actualité des douze derniers mois : En Corse, la délinquance et la criminalité en forte baisse • Mis à jour le Antoine Albertini (Ajaccio - envoyé spécial) La Corse n’est que paradoxe. Au terme d’une année marquée, sur le plan national, par la double série d’attaques terroristes de Paris, en janvier et novembre, 2015 aura marqué dans l’île un véritable tournant sur les fronts de la délinquance, de la criminalité et des attentats, comme en témoignent les chiffres rendus publics par le ministère de l’intérieur mercredi 30 décembre 2015, en marge de la visite-éclair de Bernard Cazeneuve à Ajaccio.Pour la première fois en trente-neuf ans – depuis la création du Front de libération nationale corse (FLNC) – le nombre des attentats s’établit ainsi sous la barre de la dizaine :Deux tentatives et cinq plasticages « seulement » ont été enregistrés en 2015, et aucun de ces faits, selon la Place Beauvau, « n’a donné lieu à revendication ni n’a revêtu de caractère terroriste ».Cette franche décrue se double d’une nette baisse du nombre d’homicides commis en Corse, au plus bas depuis 2007 :Neuf pour l’année 2015 contre treize en 2014 et, en moyenne, vingt-quatre par an depuis 1988. Affinée, la statistique montre que deux de ces assassinats peuvent être attribués à des règlements de comptes dans le milieu, contre six en 2014.Enfin, les vols à main armée se sont effondrés de 66,7 %. Douze braquages et trois tentatives ont été recensés, soit le tiers des faits de même nature commis en 2014 (48) et le niveau le plus bas enregistré depuis quinze ans dans l’île : en 2000, 111 attaques avaient été comptabilisées.A Ajaccio, Cazeneuve tempère les propos de VallsDépôt des armesCes résultats, « excellents », selon Bernard Cazeneuve, ne s’expliquent pas seulement par une activité subitement redoublée des services de sécurité : avec le dépôt des armes du FLNC en juin 2014, la réorientation de la stratégie de l’Etat en matière de lutte contre le crime organisé a permis de libérer des moyens humains et matériels jusque-là souvent monopolisés par les impératifs de la lutte antiterroriste.« Notre action et celles des collègues policiers a contribué à sortir les clandestins du jeu en multipliant les interpellations, analysait, mercredi, un gendarme à Ajaccio. Mais si les plasticages ont pratiquement cessé, il ne faut pas se mentir, c’est parce que le FLNC a déposé les armes il y a un an et demi : mécaniquement, nous avons plus de temps et plus d’effectifs pour nous consacrer à la délinquance et la criminalité de droit commun. »L’effort, promet Nicolas Lerner, le coordonnateur des services de sécurité en Corse, se poursuivra « dans un certain nombre de domaines, comme la lutte contre le trafic de stupéfiants, le contrôle de la commande publique, la spéculation immobilière et le blanchiment de capitaux sales ».Certains membres des forces de l’ordre, relativisent toutefois la portée de ce bilan. « Pour les réglos [les règlements de comptes liés au grand banditisme], explique un policier, le combat s’est interrompu faute de combattants : pas mal de gros voyous ont été assassinés. Mais ça peut reprendre d’un jour à l’autre, le temps que les équipes se reconstituent ou que de nouvelles fassent leur apparition. »A Ajaccio, Cazeneuve tempère les propos de Valls Antoine Albertini (Ajaccio - envoyé spécial) Journaliste au Monde Russie : l’EI revendique une fusillade dans un site touristique du Daghestan • Mis à jour le L’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué une fusillade ayant fait un mort et onze blessés mercredi 30 décembre près d’un site touristique au Daghestan, république russe du Caucase en proie à une rébellion islamiste, a rapporté le SITE, un centre américain de surveillance des sites islamistes.Un message attribué à l’EI se félicite de l’attaque « d’employés des services de sécurité russes dans la ville de Derbent ». La fusillade a éclaté dans la nuit de mardi à mercredi près des murailles de la forteresse de la ville, classée en 2003 au patrimoine mondial par l’Unesco.Selon l’agence de presse publique RIA Novosti, la personne tuée était un employé des services de sécurité russes, le FSB. Un autre collaborateur du FSB a été blessé.Foyer d’islamistes extrémistesUne source citée par RIA Novosti assurait que les auteurs de la fusillade sont trois hommes originaires de Derbent, déjà responsables d’une série d’attaques. Ce sont les mêmes qui auraient fait feu, à la mi-décembre, sur des employés du ministère des situations d’urgence de la Russie. Ils ont réussi à prendre la fuite après la fusillade.Le Daghestan, à la frontière avec la Tchétchénie, est devenu un foyer d’islamistes extrémistes, et des affrontements y éclatent sporadiquement entre combattants et forces de l’ordre. A la fin de juin, la rébellion armée islamiste dans le Caucase russe a prêté allégeance à l’EI, dans une vidéo publiée sur Internet.Au moins cent dix-huit personnes ont été tuées au Daghestan entre janvier et novembre dans des affrontements, selon le portail d’information Kavkazski Ouzel, qui suit les activités des combattants dans le Caucase russe. Dans ses vœux, Angela Merkel estime que les réfugiés sont « une chance » pour l’Allemagne • Mis à jour le L’année 2015 n’est pas tout à fait terminée, mais les vœux d’Angela Merkel pour 2016 sont déjà connus. Dans une allocution enregistrée diffusée à la télévision jeudi 31 décembre, mais dont le texte a été communiqué à la presse mercredi, la chancelière allemande dit avec force que les réfugiés sont « une chance » pour le pays :« J’en suis convaincue : si elle est correctement appréhendée, la grande tâche actuelle qui consiste à accueillir et à intégrer tant de gens est une chance pour demain. Il y a rarement eu une année où nous avons été autant mis au défi de mettre nos paroles en accord avec nos actes. »Mme Merkel, contestée en Allemagne, dans son propre camp conservateur, et dans le reste de l’Europe pour sa politique d’ouverture, admet que « l’afflux de tant de gens va (…) demander encore beaucoup » : « Cela va coûter de l’argent, nous demander du temps et de la force – notamment en ce qui concerne l’intégration de ceux qui vont rester durablement ici. » Toutefois, ajoute-t-elle, « il est évident que nous devons aider et accueillir ceux qui cherchent un refuge chez nous ».Crise des réfugiés : Merkel de plus en plus contestée par les siens« Ne pas suivre ceux qui veulent exclure les autres »Selon le journal Sächsische Zeitung, l’Allemagne a accueilli en 2015 un million cent mille personnes ; cinq fois plus qu’en 2014. Le gouvernement publiera au début de janvier les chiffres officiels.Sans les nommer, la chancelière allemande met en garde ses compatriotes contre les mouvements populistes hostiles aux réfugiés, comme le mouvement Pegida (Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident), particulièrement actif à Dresde (Est), et le parti Alternative für Deutschland.« Il est important de ne pas suivre ceux qui, le cœur froid ou plein de haine, se réclament eux seuls de l’identité allemande et veulent exclure les autres. »« Nous allons y arriver », a encore lancé Angela Merkel, reprenant la formule qu’elle répète depuis des mois. Elle insiste sur le fait que l’Allemagne est « un pays fort » qui a surmonté d’autres défis, comme la réunification, il y a un quart de siècle.Et l’Allemagne ouvrit ses portesLes réfugiés préparés aux feux d’artifice et pétardsLa chaîne publique ZDF proposera sur Internet un sous-titrage en arabe et en anglais de l’allocution de Mme Merkel, afin « d’atteindre de nombreux réfugiés », a informé la chaîne dans un communiqué.Par ailleurs, l’Allemagne prépare les réfugiés aux feux d’artifice et pétards, traditionnels éléments festifs pour les habitants. Dans les régions de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Hesse et Bade-Wurtemberg, ces accessoires pyrotechniques sont interdits dans les centres de réfugiés, par crainte d’incendie et pour ne pas ajouter du stress psychologique à une population souvent traumatisée par les guerres ou les persécutions.Dans d’autres foyers de réfugiés, par exemple à Berlin, des notices en plusieurs langues ont été affichées pour prévenir les résidents que « les bruits vont être assez forts » le soir du réveillon. « Prière d’en parler avec vos enfants » afin qu’ils n’aient pas peur, et « pensez à fermer les fenêtres », peut-on lire sur ces avis. Un banquier à la tête de « L’Express » et « Libération » • Mis à jour le Sarah Belouezzane Le cliché est entêtant, largement partagé : un banquier travaille toujours beaucoup, est stressé et surtout ne pense qu’à la finance. Grand brun calme, à la voix posée, Bernard Mourad, lui, ne colle pas vraiment à la représentation que l’on se fait du financier classique. Encore moins à celle du spécialiste de chez Morgan Stanley qui a œuvré pour la victoire de Patrick Drahi, son client de toujours, dans le duel épique qui l’opposa, en avril 2014, à Martin Bouygues pour le rachat de SFR. Pourtant, c’était bien lui. Travaillant d’arrache-pied sur le financement et l’exécution de l’opération le jour, mais s’occupant à une toute autre activité la nuit : le développement et la promotion d’une application mobile, My SOS, un réseau social solidaire.Aujourd’hui, M. Mourad quitte Morgan Stanley, et vient d'être nommé à la tête de Mag & News Co, le groupe de presse constitué par Patrick Drahi. Et qui regroupe Libération, L'Express, la chaîne d'information basée en Israël i24, ainsi que les titres de Marc Laufer, comme 01net. Ce dernier va d’ailleurs devenir le directeur général du nouvel ensemble. Selon l’entourage de M. Drahi, Bernard Mourad devra gérer la stratégie du groupe, son développement à l’international, ainsi que les futures acquisitions et les relations institutionnelles.Deux romans, une appli, une pièce de théâtreUne tâche qui viendra s'ajouter à toutes les autres... Car Bernard Mourad ne peut se satisfaire d’une seule activité : après avoir publié déjà deux romans et avoir fait avancer son application mobile, sa nouvelle lubie nocturne consiste en l’écriture d’une pièce de théâtre. Un huis clos entre le président grec Georges Papandréou, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel au moment du référendum sur l’aide à la Grèce.Né à Beyrouth en 1975 d’un père libanais chrétien et d’une mère juive d’origine marocaine, M. Mourad aurait dû travailler dans la santé, grande spécialité de la famille : son père est cardiologue, son frère est un spécialiste reconnu de l’hypertension, sa sœur, enfin, est infirmière. Mais il a choisi la banque, et l’écriture, son autre grande passion.Il n’a que 2 ans quand sa mère décide de rapatrier ses enfants en France pour fuir la guerre civile qui fait rage au pays du cèdre. Son père reste, convaincu que des temps plus calmes vont revenir, et que sa famille pourra rentrer.Arrivé en France, il fréquente les meilleures écoles de la république. Lycée Buffon dans le 15e arrondissement, puis Sciences Po et HEC. C’est un stage dans la section télécoms et médias de la banque Morgan Stanley qui lui ouvre les portes de la prestigieuse institution. Il ne changera plus jamais de secteur.« Anges gardiens »Son histoire avec Patrick Drahi commence en 2004. A l’époque, le future nabab n’est pas encore très connu. Il souhaite racheter Noos pour constituer un groupe hexagonal spécialisé dans le câble. Bernard Mourad et Dexter Goei, actuel PDG d’Altice (la holding luxembourgeoise du milliardaire, mais à l’époque lui aussi banquier chez Morgan Stanley) le conseillent. Les trois hommes ne se quitteront plus. Les deux financiers accompagnent M. Drahi dans ses opérations européennes, mais aussi israéliennes.L’idée de lancer son application, M. Mourad l’a eue grâce à une anecdote racontée au passage par un ami. Dans un immeuble de la région parisienne, une vieille dame fait un malaise. Elle a à peine le temps de prévenir le SAMU et s’écroule. Arrivés 15 minutes après l’appel, les urgentistes n’ont pas le temps de la réanimer, elle est déjà morte d’un arrêt cardiaque. Or, son voisin avait son brevet de secouriste, et aurait pu pratiquer les premiers soins cruciaux en attendant le SAMU.Le banquier a alors l’idée de créer un réseau social solidaire dans lequel une partie des membres, appelés les « anges gardiens », pourraient indiquer leurs compétences médicales. Les autres, plutôt en besoin d’aides, renseignent leurs pathologies chroniques, leur groupe sanguin ou encore les coordonnées de leur médecin traitant. En cas de détresse, un seul clic sur l’appli, et tout le réseau d’anges gardiens est prévenu.MySOS existe sur iPhones et smartphones Android. Lancée fin 2013, l’appli bénéficie du soutien de la Fédération française de cardiologie et de la Croix rouge. Elle compte aujourd’hui plus de 100 000 membres en France. Et pourrait bientôt s’exporter dans d’autres pays. Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde A Hongkong, les prodémocratie descendent à nouveau dans la rue • Mis à jour le Plus d'une dizaine de milliers de militants prodémocratie sont redescendus dans les rues de Hongkong, dimanche 1er février, première manifestation d'importance depuis la fin du mouvement de contestation à la mi-décembre. Environ 2 000 policiers avaient été déployés pour encadrer les protestataires, qui ont marché dans les quartiers commerciaux et financiers de la ville. Lire nos explications : Hongkong : pourquoi les « parapluies » se rebellentLes organisateurs de la manifestation ont réclamé comme l'an dernier l'élection du prochain dirigeant hongkongais au suffrage universel, tout en assurant aux autorités qu'ils n'avaient cette fois pas l'intention d'occuper des sites de la ville. « Nous voulons dire clairement au gouvernement que nous tenons à un véritable suffrage universel », a déclaré Daisy Chan, une organisatrice de la marche, qui n'a pas atteint l'objectif affiché de 50 000 participants.Nombre de manifestants étaient équipés d'un parapluie jaune, symbole du mouvement prodémocratie et à l'occasion protection contre les jets de gaz au poivre de la police.Des militants pro-Pékin ont fait leur apparition en marge du cortège, mais aucun incident n'avait été signalé en début de soirée, la police prenant soin de tenir à l'écart les fauteurs de trouble potentiels. Lire (édition abonnés) : A Hongkong, des générations désaccordéesQuatre départements en vigilance orange avalanches • Mis à jour le Quatre départements étaient toujours en vigilance orange dimanche 1er février dans le massif pyrénéen, où 7 000 foyers se trouvaient sans électricité en raison de très fortes chutes de neige. Il s'agit des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées, de l'Ariège et de la Haute-Garonne.L'activité des avalanches, atteignant notamment des axes de communication, est élevée, telle qu'« observée en moyenne une à deux fois par hiver », précise Météo France. Le risque avalanche a été relevé à son maximum (niveau 5 sur 5) dans les Pyrénées-Atlantiques dès samedi. Trois personnes ont été ensevelies par une avalanche dans le village d'Aulon, situé à l'entrée du Parc national des Pyrénées, dimanche matin. « Elles ont été dégagées et sont saines et sauves », selon un responsable de la préfecture, Stéphane Costaglioli. Les stations de ski des Hautes-Pyrénées ont été fermées jusqu'à lundi 7 heures, a précisé la préfecture du département, qui souligne que toutes les personnnes bloquées par la neige et qui ne sont plus en mesure d'atteindre les stations ont été prises en charge. Environ 5 500 foyers se trouvaient privés d'électricité dimanche matin dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques, a indiqué ERDF, précisant que 200 techniciens étaient à pied-d'œuvre dans des « conditions d'accès et de circulation difficiles ».Le pianiste français Aldo Ciccolini est mort • Mis à jour le Le pianiste français d'origine italienne Aldo Ciccolini est décédé dans le nuit de samedi 31 janvier à dimanche 1er février à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), a annoncé son manager et ami Paul Blacher.Agé de 89 ans, « il est décédé à son domicile cette nuit. Il était dans état général fragile, il n'y a pas quelque chose qui s'est déclenché brutalement. Il était à l'hôpital depuis quelques semaines et était rentré la semaine dernière chez lui », a-t-il précisé.Né à Naples le 15 août 1925 dans une famille mélomane, Aldo Ciccolini était le doyen des grands maîtres du clavier. Il travaille d'abord le piano, puis la composition, avant de remporter prix sur prix et de se voir confier une classe au Conservatoire dès 1947.DÉCOUVREUR DE COMPOSITEURSDeux ans plus tard, il triomphe du redoutable concours Marguerite Long-Jacques Thibaud à Paris, où il s'installe. Sa carrière internationale démarre en 1950 à New York, sous la direction de Dimitri Mitropoulos.Découvreur de compositeurs et infatigable « passeur » de musique, Aldo Ciccolini défend des musiciens français parmi les plus connus, comme Debussy, Ravel et Saint-Saëns, mais pas seulement. Il exhume aussi des compositeurs négligés par la critique, comme Erik Satie, Valentin Alkan, Déodat de Séverac, Emmanuel Chabrier ou Alexis de Castillon.Musicien pudique, Aldo Ciccolini estimait que « l'artiste doit se faire oublier comme entité physiologique ». Soliste des plus grandes formations symphoniques mondiales, il a joué sous la direction de chefs illustres, dans d'innombrables pays. Son répertoire gravé est considérable.Le grand retour du racket aux fichiers verrouillés • Mis à jour le Olivier Dumons et Yves Eudes « Your files are encrypted ! », « Votre ordinateur est bloqué ! », « Activité illicite démêlée ! ». Ils sont nombreux, entreprises ou particuliers, à s’être retrouvé, lors de la mise en route de leur PC, devant ces messages angoissants, le plus souvent en anglais, mais aussi depuis quelque temps, approximativement traduits en français. La plupart du temps bardés des logos du FBI, des drapeaux tricolores de la gendarmerie, de la police nationale, et même de la Sacem, ces messages à l’allure officielle sont conçus pour faire peur – et inciter à payer pour retrouver l’accès à ses fichiers sur son ordinateur ou son smartphone.Les premières versions de ces systèmes de racket en ligne sont apparues au début des années 1990. Ils s’apparentaient plus à un système de péage déverrouillant l’accès à son ordinateur. De faux messages de service qui semblaient émaner de Microsoft, ou de faux « avertissements officiels » des autorités locales intimant l’ordre de payer une – modeste – somme d’argent si l’on voulait récupérer toutes les fonctionnalités et documents de l’ordinateur infecté.Des versions plus évoluées, mais basées sur le même principe, ont ensuite vu le jour. Winlock, apparu en 2010, aurait rapporté en peu de temps près de 14 millions d’euros avant d’être éradiqué, selon les autorités russes. Et depuis, se sont succédé Windows Product Activation (2011), Reveton (2012), Cryptolocker (2013), Trojan.Ransomlock (2014), TorLocker (2014), et surtout CryptoWall (2014).CryptoWall, le « ransomware » (rançongiciel en français) le plus lucratif de ces dernières années, a été repéré dans une nouvelle version plus virulente par plusieurs chercheurs en sécurité le 18 décembre, un mois seulement après la dernière détection de la précédente mouture. Cette version 3.0 (ou « Crowti ») s’appuie sur le réseau anonyme TOR, mais aussi – et c’est une nouveauté – sur I2P (Projet Internet Invisible) pour éviter les détections.Un support anonyme et… gratuitDans la seule et unique fenêtre qui apparaît à l’écran – et qu’il est impossible de fermer – un message écrit en rouge prévient : « Pour obtenir la clé de décryptage, vous devez payer 500 USD/EUR. Si vous ne payez pas avant l’heure affichée, le coût du décryptage sera doublé à 1 000 USD/EUR. » Vient ensuite un compte à rebours égrenant en temps réel les 168 heures qui séparent de la destruction complète des fichiers, ainsi que le « pedigree » de l’ordinateur verrouillé (version de Microsoft Windows, adresse IP, origine de la connexion, et le nombre de fichiers encodés). CryptoWall 2.0, la première variante améliorée de CryptoLocker et apparue début février 2014, utilisait déjà le réseau anonyme TOR. Elle émanait de toute évidence de la même mouvance de criminels russes et a continué à sévir jusqu’au 4 août 2014, date de la dernière campagne de propagation. Selon Microsoft, qui a lancé une mise en garde le 13 janvier, la propagation de CryptoWall 3.0 a débuté très rapidement.Christophe Kiciak, responsable de l’équipe CheckMates au sein de la société conseil en sécurité Provadys, est catégorique sur les trois cas qu’il a eus à traiter en 2014 : « Cryptolocker est une vraie plaie. Quand on vient nous voir, il est déjà trop tard, les données sont perdues. Nous pouvons parfois récupérer certains documents dans les mémoires internes ou les dossiers de fichiers temporaires, mais très peu : l’essentiel est perdu. Nous conseillons de ne pas payer, mais quand on leur dit que nous ne pouvons rien faire de plus, je vois la panique dans leurs yeux, et je suis sûr qu’après mon départ, ils vont payer. »Les pirates sont très réactifs. En 2014, une vulnérabilité a été repérée sur des serveurs de stockage Synology NAS (Network Attached Storage), qui équipent de nombreuses sociétés. Christophe Kiciak se souvient : « Ils ont développé une version spécialement adaptée à la nouvelle faille et l’ont propagée. Bilan, plusieurs milliers de particuliers et de PME infectés, et une rançon de 300 euros pour chacun à payer. Il est donc important de mettre régulièrement à jour ses systèmes de protection. »Le dernier spécimen détecté en date répond au nom de code de « Trojan. Agent. BHHK » (également appelé « CTB-locker »). Apparu en fin de journée le 19 janvier dans le sous-continent indien et en Amérique latine, il se propage très rapidement et se présente sous la forme d’un mail provenant d’un supposé FAX. A l’ouverture de la pièce jointe (un fichier compressé en zip), le logiciel chiffre la totalité des données de l’utilisateur connecté, puis demande un paiement de 8 bitcoins (environ 1 680 dollars) pour débloquer la situation. Olivier Dumons Journaliste au Monde Yves Eudes Grand reporter Nouvelle attaque de Boko Haram sur Maiduguri, au Nigeria • Des combattants du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont lancé dimanche 1er février une nouvelle attaque sur Maiduguri. De violents affrontements se déroulaient dans la matinée pour le contrôle de cette ville stratégique du nord-est du Nigeria. L'armée nigériane affirme avoir « rapidement repoussé » l'attaque. Son porte-parole, Chris Olukolade, a déclaré dans un message diffusé douze heures après le début des affrontements que « les terroristes ont subi de lourdes pertes » et que « la situation est calme ».Maiduguri, ville d'environ un million d'habitants, a vu sa population doubler ces derniers mois avec l'arrivée massive de centaines de milliers d'habitants de l'Etat de Borno, chassés de leurs villes et villages par les tueries. « Toute la ville est dans la peur (...) les gens ont peur de ce qui va se passer si Boko Haram défait les forces de sécurité », a témoigné un habitant de la ville.Lire l'enquête : Boko Haram : les monstres de MaiduguriVERS UNE FORCE RÉGIONALE AFRICAINE ?Boko Haram avait déjà tenté de prendre le contrôle de ce berceau historique de l'insurrection islamiste, le 25 janvier, mais son attaque avait été repoussée par l'armée. Le même jour, à environ 130 km au nord, Boko Haram s'était emparé de la ville de Monguno et d'une base militaire, provoquant un nouvel afflux de réfugiés à Maiduguri. Quelque 5 000 déplacés, femmes et enfants pour la plupart, sont arrivés lundi dans cette ville.Ces derniers jours, le nord du Cameroun a lui aussi été le théâtre d'attaques menées par le groupe islamiste à la frontière avec le Nigeria. Un contingent de l'armée tchadienne, positionné depuis le 17 janvier à la frontière, a jusqu'ici réussi à les repousser.Alors que Boko Haram menace la région depuis des mois, l'Union africaine (UA) a appelé vendredi à la mise en place d'une force régionale de 7 500 hommes pour mettre fin aux abus des insurgés nigérians. Nigeria, Cameroun, Niger, Tchad et Bénin avaient déjà convenu, fin 2014, d'établir une force de 3 000 hommes, mais elle n'est toujours pas opérationnelle du fait de dissensions entre Abuja et ses voisins.Mélenchon : « Si nous devions gouverner, je saurais le faire » • Mis à jour le De retour de Madrid, où il a participé à la marche du parti anti-austérité Podemos, Jean-Luc Mélenchon continue d'étayer sa vision de la stratégie pour la gauche de la gauche en France dans le Journal du dimanche (JDD) du 1er février.Une semaine après la victoire de Syriza, autre parti anti-austérité en Grèce, le fondateur du Parti de gauche dessine petit à petit son projet d'une gauche unie qui rêve d'un destin à la Syriza.Lire (édition abonnés) : Mélenchon se rêve en héraut d’un Syriza françaisLE PS « PÉRIMÉ »« Quand nous, les Verts, les socialistes dissidents, Nouvelle Donne, ne votons pas le budget et ne participons pas à la majorité gouvernementale, nous avons le devoir de proposer autre chose aux Français », assène M. Mélenchon dans le JDD. « Je crois qu'il faut travailler à une candidature commune », déclare-t-il, comme il l'a déjà dit.Hors de question selon lui de faire appel au PS, un « astre mort ». « Son logiciel est périmé », ajoute-t-il, poursuivant : « Sociaux-libéraux, ils cajolent la finance. Leur seul argument, c'est le “vote utile” ! ». Au fil de l'interview, il s'en prend régulièrement à ceux qu'il appelle « la caste », dans un lexique proche du verbe anti-élite de Syriza.« JE SUIS DISPONIBLE »Dans la perspective de 2017, l'ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012 se dit « disponible » pour occuper « le poste de combat que l'on [lui] assignera », tout en précisant : « Si nous devions gouverner, je saurais le faire. » Un discours qu'il a également tenu au Monde durant son séjour espagnol, affirmant : « Je suis disponible : s'il faut gouverner, je le ferai. Cécile Duflot a gouverné et en a gardé le goût. J'ai gouverné et j'en ai gardé le goût. » Lire (édition abonnés) : Jean-Luc Mélenchon, le pari de l’étrangerDans un communiqué publié après la parution de l'article, il s'en prend cependant au quotidien du dimanche, qu'il accuse de faire de l'interview « une 'annonce' de candidature pour 2017, totalement irrespectueuse de [son] propos ».ÉLIRE UNE ASSEMBLÉE DE LA VIe RÉPUBLIQUE Renouvelant son appel à fonder une « VIe République » pour contrer l'actuelle « monarchie présidentielle », M. Mélenchon annonce par ailleurs qu'il compte « former une assemblée représentative du Mouvement pour la VIe République », dont une partie sera tirée au sort et l'autre sera élue à partir des milliers de signataires du site du mouvement « à partir du 20 février et jusqu'au 18 mars ».« La meilleure candidature en 2017, c'est la VIe République, conclut-il, celle où les citoyens refondent leur pays en définissant une nouvelle Constitution. L'idée peut rassembler de tous côtés. Sinon, le désastre est certain. »L'Etat islamique a exécuté un deuxième otage japonais • Mis à jour le L'essentielL'Etat islamique a revendiqué et montré le meurtre de l'otage japonais Kenji Goto dans une vidéo publiée en ligne.Il s'agit de la deuxième exécution d'un otage japonais en une semaine, après la mort de Haruna Yukawa dimanche dernier.Le premier ministre japonais s'est indigné contre un « acte de terrorisme ignoble ».  Une semaine tout juste après l'annonce de l'exécution du Japonais Haruna Yukawa par l'organisation Etat islamique (EI), le premier ministre nippon, Shinzo Abe, est à nouveau apparu devant la presse le visage fermé, dimanche 1er février, pour condamner « un acte de terrorisme ignoble ». Le groupe djihadiste a publié en ligne une vidéo montrant et revendiquant l'exécution du journaliste Kenji Goto, samedi 31 janvier.L'enregistrement a été authentifié par SITE, le centre américain spécialisé dans la surveillance en ligne de la mouvance djihadiste. La vidéo présente « un degré élevé de crédibilité » a confirmé le ministre de la défense japonais, Gen Nakatani.Une mise en scène connueLa vidéo d'une minute montre un djihadiste masqué exécuter l'otage, agenouillé dans une combinaison orange, une mise en scène employée à plusieurs reprises par le groupe terroriste. Il y déclare que le gouvernement japonais est responsable de la mort du journaliste de 47 ans, qui avait rejoint la Syrie pour couvrir la guerre civile et avait probablement été capturé en octobre par l'EI.Selon le SITE, le bourreau à l'accent britannique est celui qui était présent sur de précédentes vidéos d'exécution d'otages occidentaux par l'Etat islamiqueAbe « très en colère »Visiblement ému, Shinzo Abe s'est indigné contre un acte « horrible » contre lequel il s'est dit « très en colère », ajoutant que le Japon ne renoncerait pas à combattre « un terrorisme inadmissible  ». Il a également présenté ses condoléances aux proches du journaliste.« Je n'ai pas de mots pour dire la peine que la famille doit ressentir, le gouvernement a fait le maximum pour gérer cette crise, c'est très regrettable (qu'on en arrive à cette issue) »« Nous allons y répondre de façon ferme », avait averti, avant lui, Yoshihide Suga, porte-parole du gouvernement.Lire (édition abonnés) : Le Japon confronté au chantage de l’Etat islamiqueUn « honnête homme » Né en 1967, Kenji Goto avait lancé en 1996 à Tokyo une société de production, Independent Press, laquelle fournit des reportages sur le Moyen-Orient aux chaînes de télévision japonaises.Sa femme avait pris la parole jeudi, pour demander sa libération, sur le site de l'organisation Rory Peck Trust pour le soutien des journalistes indépendants. Elle y décrivait ce père de deux fillettes comme « un honnête homme qui est juste allé en Syrie pour témoigner du sort de ceux qui souffrent » et indiquait avoir reçu directement plusieurs courriels des djihadistes. Incertitudes sur le sort du pilote jordanien Le Japon redoutait cet assassinat depuis une semaine, l'organisation Etat islamique ayant menacé de tuer Kenji Goto dans la vidéo où elle revendiquait l'exécution de Haruna Yukawa. Les djihadistes avaient ensuite publié plusieurs ultimatums dans la semaine. Dans un premier message, ils menaçaient de tuer le journaliste et le pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh, qu'ils détiennent également, si une djihadiste emprisonnée en Jordanie n'était pas libérée.Lire : Qui est la djihadiste Sajida Al-Richaoui, dont l'EI demande la libération en Jordanie ?Dans une deuxième vidéo publiée jeudi, l'EI avait repoussé son ultimatum à jeudi soir, à travers un message, lu par le journaliste japonais, où les djihadistes ne menaçaient directement que le pilote jordanien. Ils exigeaient à nouveau la libération de la djihadiste, une demande à laquelle Amman ne s'était pas dite opposée mais le royaume avait exigé des preuves de vies de son pilote. Dimanche, le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad al-Momeni, a assuré que son pays était « déterminé à tout faire » pour sauver son pilote.Lire (édition abonnés) : L’Etat islamique cherche à déstabiliser Amman en utilisant ses otagesSolidarité des dirigeantsLes dirigeants de la coalition internationale contre l'Etat islamique en Irak et en Syrie se sont indignés contre un meurtre « odieux » selon Barack Obama. « C'est un rappel de plus que l'EI est l'incarnation du mal, sans égard pour la vie humaine », a ajouté le premier ministre britannique David Cameron.Dans un communiqué publié peu de temps après les déclarations de M. Abe, François Hollande a, lui, condamné un « meurtre brutal » et s'est dit « solidaire du Japon dans cette nouvelle épreuve ». « Nos deux pays amis continueront de travailler ensemble pour la paix au Moyen-Orient et pour éliminer les groupes terroristes », a-t-il ajouté. • Mis à jour le Comme le phénix, The Pirate Bay renaît de ses cendresIls l'avaient annoncé par une citation chère à Arnold Schwarzenegger : « ils seraient de retour ». Près de deux mois après avoir été mis hors service par un raid de la police suédoise, le site The Pirate Bay, plus grand annuaire de liens BitTorrent du monde, est de nouveau en ligne. Et plus de vaisseau pirate pour incarner cette figure de proue du téléchargement illégal. Pour célébrer sa renaissance, le site suédois, dont l'un des fondateurs a récemment déclaré espérer la mort, a choisi de remplacer son logo par un phénix déployant ses ailes.>> Lire : L'un de ses fondateurs souhaite la fin de The Pirate BayComme avant la saisie de ses serveurs en Suède, l'adresse du plus célèbre site de téléchargement illégal se termine par .se, signe que le vaisseau pirate est de nouveau amarré en Suède. Mais selon le site TorrentFreak, le site mis en ligne est une version allégée de l'ancien Pirate Bay, où les modérateurs et administrateurs du site seraient bien moins présents. Ce qui a provoqué la colère des fondateurs du site, l'un d'eux fustigeant celui qui « a décidé de se passer de l'équipe de Pirate Bay ». Ligue 1 : L'OM repasse devant le PSG • Mis à jour le Marseille a dominé, dominé mais souffert, pour prendre le meilleur sur la pire défense du championnat, Evian TG (1-0), samedi lors de la 23e journée de Ligue 1... et ne se rassure pas vraiment malgré un onzième succès consécutif à domicile. Les Marseillais recollent à un point de Lyon, en attendant le déplacement du leader à Monaco dimanche, et repassent devant les Parisiens, à la faveur du nombre de buts marqués, grâce à un pénalty de Gignac (48).Mais cette onzième victoire d'affilée au Vélodrome, du jamais vu depuis 1948, ne satisfera sans doute pas les Marseillais, qui peinent à retrouver leur niveau de forme de la phase aller. Comme contre Nice, ils se sont montrés trop imprécis devant le but, et comme contre Guingamp, ils ont affiché un peu de fébrilité en défense. Rod Fanni, à deux doigts du penalty dès l'entame sur Daniel Wass (1) ou forçant Jérémy Morel à un retour catastrophe en manquant totalement sa passe en retrait pour Steve Mandanda (24), a notamment affiché un manque de sérénité inhabituel.Tout comme le capitaine olympien, relançant sans aucune pression directement dans les pieds de Nicolas Benezet devant sa surface (41). Sans conséquence toutefois, face à des Eviannais procédant en contres (4, 56) ou s'en remettant aux coups francs de Wass (46), qui ont affiché rapidement leurs limites dans l'animation offensive.MANQUE DE RÉALISMEMalgré cette faible opposition, malgré les excellentes prestations de Benjamin Mendy et Morel – acclamé par un Vélodrome qui l'a si souvent hué la saison dernière ! – et malgré le pénalty généreux accordé pour une faute de Cédric Barbosa sur Dimitri Payet et converti par Gignac (son 14e but cette saison), les Olympiens n'ont jamais réussi à se mettre à l'abri. La faute, comme contre Nice, à un manque de réalisme devant le but.Si Payet, bien qu'auteur d'une superbe reprise instantanée qui n'attrapait pas le cadre (38), a semblé un peu en dedans par rapport à ses dernières prestations, l'animation offensive de l'OM s'est toutefois rapprochée par moment du niveau affiché en début de saison. Giannelli Imbula, qui a évolué très haut durant toute la partie, a notamment permis à Payet de dézoner et à Marseille de varier ses attaques. Et rendu une bonne copie malgré quelques gourmandises tout à fait inoffensives pour le gardien d'Evian, Benjamin Leroy (8, 79).Mais c'est encore une fois devant le but que Marseille s'est délité, à l'image d'André-Pierre Gignac laissé seul qui gâchait une offrande de Payet (83) ou ne cadrait pas sa tête sur corner (36). De quoi frustrer un Vélodrome exigeant, qui se passait, comme contre Guingamp, les nerfs sur Florian Thauvin, hué à sa sortie malgré un but refusé pour hors-jeu (27). Il faudra encore attendre pour retrouver l'OM 2014. Peut-être le week-end suivant, sur le terrain d'une autre équipe à la peine, Rennes, pour la première victoire olympienne à l'extérieur depuis trois mois.Histoires de CAN (1/4) : l'Egypte de Nasser, lauréate de la première Coupe d'Afrique • Mis à jour le Adrien Pécout La 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) se tient en Guinée équatoriale jusqu'au 8 février. Depuis sa naissance, en 1957, la compétition a bien grandi. Retour sur la première CAN disputée au Soudan par trois équipes et remportée par l'Egypte, devenue, aujourd'hui le pays le plus titré du tournoi (sept sacres), mais incapable de se qualifier pour son cru 2015.  Porte-étendard de la lutte contre les puissances coloniales, l’Egypte de Nasser n’aura pas seulement été celle de la nationalisation du canal de Suez. Un an plus tard, le 16 février 1957, le pays s’impose aussi comme l’un des postes les plus avancés du football africain.A Khartoum, la capitale du Soudan, les Pharaons remportent la première Coupe d’Afrique des nations (CAN). Sous les yeux de 30 000 spectateurs, le quadruplé de Mohamed Al-Attar leur offre une large victoire en finale aux dépens de l'Ethiopie (4-0).Outre l’Egypte, seules deux équipes participent : l’Ethiopie, donc, et le Soudan, pays hôte que les Egyptiens ont dominé une semaine plus tôt en demi-finales (2-1). L’Afrique du Sud devait aussi en être, mais elle fut exclue au dernier moment pour cause d’apartheid.« Ses dirigeants voulaient présenter différentes listes de joueurs bien distinctes : une de Blancs, une de Noirs, une de métisses et une d’Indiens », détaille le journaliste algérien Hédi Hamel, auteur de La Légende de la CAN (éditions Tournon, 2008). « VOLONTÉ D'ÉMANCIPATION DES PAYS AFRICAINS »Egypte, Ethiopie, Soudan et Afrique du Sud font figure d’exception. Affiliés à la Fédération internationale de football, ces quatre pays déjà indépendants fondent la Confédération africaine de football (CAF) quelques jours plus tôt, dans un hôtel de luxe de Khartoum.Au rythme de la décolonisation et des indépendances nationales, le reste du continent rejoindra ensuite cette entité, au point de former aujourd'hui une assemblée de cinquante-quatre membres – dont seize participent tous les deux ans à la CAN.Sur le plan politique, il faudra attendre 1963 pour assister à la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), chargée d'accompagner les nations dans leur indépendance. Mais en Egypte, aussi bien pour la diplomatie que pour le football, le développement fut plus rapide. NASSER ET « LA PRISE EN MAIN DU FOOTBALL »Royaume indépendant de l'Angleterre depuis 1922, le pays devint dès 1934 le premier représentant de l'Afrique en Coupe du monde. Et tout s'accéléra à nouveau en 1952 avec l'entrée au pouvoir du colonel Nasser, renversant le régime du roi Farouk, puis proclamant la République. « En Egypte, la prise du pouvoir par les 'colonels' en 1952 se traduisit sous le régime nassérien par une prise en main du football, puisque le maréchal Abbelhakim Amer, ministre de la guerre,  fut 'élu unanimement' président de la Fédération égyptienne de football », écrivent les historiens Paul Dietschy et David-Claude Kemo-Keimbou dans L'Afrique et la planète football (éditions EPA, 2008).« Nasser appréciait vraiment l’attaquant Mohamed Al-Attar, surnommé Ad-Diba, explique Hedi Hamel à propos de l’avant-centre qui inscrit le quadruplé victorieux contre l’Ethiopie en finale de la première édition de la CAN, en 1957. Ce joueur avait portes ouvertes chez lui et, en ce temps-là, c’était considérable qu’un joueur de foot puisse être reçu par un leader politique aussi important »En 1959, la deuxième édition de la CAN donnera, là encore, satisfaction à Gamal Abdel Nasser. Le trophée couronne de nouveau l’Egypte ou, plus exactement, la République arabe unie. Ainsi s'appelait l’Etat qui a réuni Egyptiens et la Syriens entre 1958 et 1961, au nom du panarabisme nassérien. AL-AHLY, « LE NATIONAL »Aujourd’hui, un demi-siècle plus tard, les Pharaons continuent d’honorer cet héritage en Coupe d'Afrique des nations. Même s’ils ont échoué à se qualifier pour l'édition 2015 de la CAN, leur équipe nationale compte déjà sept titres en trente éditions, un record. Jusqu’à présent, aucune nation n’a fait mieux, pas même le Ghana et le Cameroun, quatre titres chacun.Chez les clubs aussi, l’Egypte domine le continent. Elu club africain du XXe siècle par la CAF, Al-Ahly (« le National ») détient le record de titres en Ligue des champions africaine : huit sacres. Cette équipe cairote - dont Nasser a été le président d'honneur - devance au classement son rival, le Zamalek (5 titres), qui portait jadis le nom de Farouk en honneur du roi éponyme.Dans un texte publié en 2014 par le New York Times, l'écrivain égyptien Alaa Al Aswany, auteur de L'immeuble Yacoubian, estime que ses compatriotes « sont aussi attachés au football que les Français le sont au vin ». Tout sauf une surprise, selon Hedi Hamel : « L’Egypte est le berceau du football africain, les troupes britanniques l’ont implanté dès les années 1880. Pendant les heures où ils ne travaillaient pas, les Anglais faisaient participer pour l’occasion des ouvriers ou des agriculteurs égyptiens. » Durant la décennie 1960, cette émergence du football nilotique profite aussi à l'Ethiopie de l'empereur Haïlé Sélassié et au Soudan. Ces deux voisins ont respectivement remporté la CAN en 1962 et 1970, à chaque fois à domicile, sur les bords du Nil. Deux nations pionnières de la CAN qui, au même titre que l'Egypte, figurent aux abonnés absents de l'édition 2015.Lire les autres épisodes d'Histoires de CAN : Laurent Pokou, des faubourgs d'Abidjan au sommet de la CAN Adrien Pécout Journaliste au Monde L’armée tchadienne bombarde la ville de Gamboru au Nigeria • Le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau lors d'une de ses interventions filmées le 20 janvier.Crédits : - / AFPL'aviation tchadienne a bombardé samedi 31 janvier la ville nigériane de Gamboru, située à la frontière camerounaise et tenue depuis plusieurs mois par le groupe islamiste Boko Haram, selon des sources sécuritaires tchadiennes et camerounaises.Gamboru est séparée par un pont d'à peine 500 mètres de la ville camerounaise de Fotokol où des combats ont opposé vendredi des islamistes nigérians et des soldats tchadiens.Un premier raid a été mené par l'armée tchadienne samedi à la mi-journée par deux chasseurs qui ont largué leurs bombes sur la ville, selon ces sources s'exprimant sous couvert d'anonymat.Selon des sources tchadiennes, ce premier raid a été suivi d'autres bombardements autour de la zone de Gamboru. Les avions de chasse « agissent pour permettre aux soldats tchadiens d'entrer à Gamboru », a expliqué à l'AFP une source sécuritaire camerounaise établie dans la région de Fotokol. « Des officiers supérieurs de l'armée camerounaise sont présents à Fotokol. Les armées camerounaise et tchadienne sont réunies pour l'opération de Gamboru » contre Boko Haram, a-t-elle poursuivi. Selon une autre source camerounaise, « des éclaireurs tchadiens » avaient fait une incursion dans la ville dès vendredi.En attendant l’Union africaine, le Tchad agitLe Cameroun a déployé dans la région de l'extrême-nord, frontalière du Nigeria, ses troupes d'élite du Bataillon d'intervention rapide (BIR) à l'été 2014 pour contrer les islamistes nigérians. Depuis, Yaoundé avait sollicité à plusieurs reprises un soutien de la communauté internationale pour faire front.« Le Tchad compte sur tous les États africains pour lutter contre Boko Haram »Le Tchad a répondu à cet appel et dépêché un important contingent au Cameroun pour aider son voisin à contrer les raids meurtriers de Boko Haram sur son sol. Jeudi et vendredi, des combats avaient opposé les soldats tchadiens aux islamistes à Fotokol et dans ses environs. Le bilan de ces combats est de « trois morts et 12 blessés » au sein de l'armée tchadienne et de 123 islamistes tués, selon l'état-major, précisant que les militaires avaient été tués « par des engins explosifs de fabrication artisanale ». Selon l'hôpital militaire de N'Djamena, un soldat blessé lors de ces attaques est décédé samedi, portant le bilan de pertes tchadiennes à quatre morts.Boko Haram : Ban Ki-moon en faveur d'une force africaineL'Union africaine a appelé vendredi et samedi à la mobilisation en Afrique contre les islamistes nigérians lors d'un sommet à Addis Abeba et a demandé la mise en place d'une force régionale de 7 500 hommes. Sans attendre et considérant que ses « intérêts vitaux étaient en jeu » - N'Djamena n'est qu'à 50 kilomètres des fiefs nigérians de Boko Haram - le Tchad a envoyé son armée, l'une des plus aguerries du continent, au Cameroun dès le 17 janvier.La branche armée du Hamas déclarée «  terroriste » en Egypte • Des membres des brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, en marge d'une parade militaire à Gaza le 14 décembre.Crédits : REUTERS/SUHAIB SALEMComme le mouvement palestinien auquel elle est rattachée, la branche armée du Hamas a été interdite par la justice égyptienne. Un juge des référés a classé samedi 31 janvier comme organisation « terroriste » la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam. Le Hamas islamiste, qui tient le pouvoir dans la bande de Gaza frontalière de l'Egypte, a aussitôt dénoncé « une dangereuse décision politique qui ne sert que les intérêts de l'occupant » israélien.Depuis que l'armée égyptienne a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, les nouvelles autorités du pays accusent des activistes du Hamas de prêter main forte aux djihadistes qui multiplient les attentats meurtriers contre les forces de l'ordre dans la péninsule du Sinaï. En mars, le pays avait interdit le Hamas et proscrit ses activités sur son sol, ordonnant le gel de ses avoirs.Lire (édition abonnés) : Au Sinaï, l’Egypte en guerre contre les djihadistesLe jugement suit la plainte d'un avocat accusant la branche armée du Hamas d'être directement impliquée dans des « opérations terroristes » dans le Sinaï, a indiqué un responsable du tribunal. L'avocat accusait également le mouvement, déjà considéré comme terroriste par Israël et les Etats-Unis, d'utiliser des tunnels clandestins à la frontière entre l'Egypte et Gaza pour le trafic d'armes et les attaques contre la police et l'armée.LE HAMAS REJETTE LES ACCUSATIONSLe juge a estimé que « les documents présentés par le plaignant à la cour ont prouvé que l'organisation a mené des attentats qui ont pris pour cible l'armée et la police égyptienne et leurs installations ». Réagissant au verdict, un porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza, Sami Abou Zouhri, a affirmé que son mouvement refusait « que le nom des brigades al-Qassam soient mêlé aux affaires internes de l'Egypte ». Les brigades al-Qassam, qui ont une direction et des porte-paroles distincts de ceux de le branche politique du Hamas n'ont, elles, pas commenté dans l'immédiat la décision de justice.L'armée égyptienne annonce régulièrement la destruction des tunnels clandestins, utilisés par les contrebandiers pour faire entrer notamment du carburant et des matériaux de construction dans l'enclave palestinienne, soumise à un sévère blocus israélien. L'Etat hébreu et l'Egypte suspectent que ces tunnels servent également au passage d'armes et de militants islamistes.Lire (édition abonnés) : L’armée égyptienne va raser Rafah pour isoler GazaMais malgré la détérioration des relations entre le Hamas et le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée architecte de la destitution de M. Morsi, l'Egypte a continué de jouer son rôle traditionnel de médiateur entre le mouvement islamiste palestinien et Israël, comme au moment de la dernière guerre de Gaza, durant l'été 2014. Et le numéro deux du Hamas en exil, Moussa Abou Marzouk, est généralement basé au Caire.Cyclisme : en cyclo-cross aussi, Pauline Ferrand-Prévot vaut de l'or • Mis à jour le A quelques jours de son 23e anniversaire, Pauline Ferrand-Prévot, nouvelle « Cannibale » du cyclisme, a enrichi son palmarès d'un autre titre mondial, en cyclo-cross cette fois, samedi après-midi, sur le circuit tchèque de Tabor. La jeune Française, championne du monde sur route en septembre dernier, s'est imposée à la lauréate de la Coupe du monde, la Belge Sanne Cant, au terme d'un duel indécis jusqu'à la dernière ligne droite.« PFP », qui n'avait encore jamais accédé au podium mondial du cyclo-cross, a reçu les félicitations après la course de la septuple championne du monde, la Néerlandaise Marianne Vos (27 ans), classée troisième. La Champenoise, qui a exulté en franchissant la ligne sous les flocons de neige, a succédé au palmarès à son habituelle coéquipière dans les courses sur route, au sein de la formation Rabo. Elle apporte à la France son quatrième titre mondial depuis l'inscription de l'épreuve au programme en 2000, après ceux de Laurence Leboucher (2002 et 2004) et de Maryline Salvetat (2007).Lancée par sa coéquipière Lucie Chainel-Lefèvre, en tête dans les deux premiers tours, la nouvelle championne du monde a pris la course en main dès le troisième des cinq tours sur le parcours souvent boueux de Tabor. Cant, obstinée, est revenue dans l'avant-dernière boucle pour engager un match au couteau avec sa rivale. Toutes deux ont pris l'avantage à tour de rôle, avant que la Française ne parvienne à prendre quelques mètres au bénéfice d'une chicane mieux négociée et n'aborde en tête le dernier virage.VAGUE CONTINUE DE SUCCÈS« Je voudrais remercier ma famille et le public qui me suit depuis mes débuts. C'est pour eux que j'ai gagné aujourd'hui, et j'en suis super-fière », a déclaré PFP, qui surfe depuis le printemps dernier sur une vague continue de succès. Victorieuse de la Flèche Wallonne en avril, puis de deux manches de la Coupe du monde de VTT, elle a gagné quatre titres nationaux l'an passé (cyclo-cross, contre-la-montre, course en ligne, VTT), puis l'or des Mondiaux sur route, avant d'entamer 2015 de la plus heureuse des façons, par un titre national de cyclo-cross, avant la consécration de Tabor.Vos, qui se remet d'une blessure à une cuisse, l'avait désignée avant la course comme favorite, avec la Tchèque Katerina Nash, qui a pris finalement la cinquième place. La Néerlandaise, présente pour la 8e fois sur le podium mondial du cyclo-cross depuis 2006, est appelée à retrouver sur d'autres terrains celle qui est à la fois sa coéquipière et sa rivale.Si PFP entend doubler route et VTT aux JO de Rio 2016, Vos s'est lancé le défi d'exceller elle aussi dans le VTT cross-country. « Techniquement, j'ai beaucoup de retard, estime le phénomène du cyclisme féminin, au palmarès incomparable. La saison dernière, j'ai sous-estimé la difficulté de combiner le VTT et la route ». Au contraire de Pauline Ferrand-Prévot. Achat de votes à Corbeil-Essonnes : certains faits concernant Dassault prescrits La cour d'appel de Paris a jugé, lundi 2 février, prescrite une partie des faits dans l'enquête sur les soupçons d'achat de votes à Corbeil-Essonnes dans l'Essonne, dont l'ex-maire, l'industriel Serge Dassault, est mis en examen.Lire notre décryptage : Affaire Dassault : cinq questions pour comprendreLa chambre de l'instruction de la cour d'appel a prononcé, lundi 2 février, l'extinction des poursuites pour des achat de votes en lien avec l'élection municipale de 2008. Elle les a en revanche validées pour les scrutins de 2009 et 2010.DONS À DES HABITANTS ÉVALUÉS À 7 MILLIONS D'EUROSAgé de 89 ans, Serge Dassault a été mis en examen en avril, notamment pour « achat de votes », « complicité de financement illicite de campagne électorale » et « financement de campagne électorale en dépassement du plafond autorisé ». Toujours sénateur UMP de l'Essonne, il a été maire de Corbeil-Essonnes de 1995 à 2009, abandonnant ce mandat après l'annulation de la municipale de 2008 par le Conseil d'Etat.Des juges d'instruction financiers enquêtent sur des dons à des habitants de Corbeil-Essonnes, évalués à quelque 7 millions d'euros et dont ils soupçonnent qu'ils ont été accordés en vue d'influencer les élections de 2008, 2009 et 2010. S'il a reconnu des dons, Serge Dassault a toujours réfuté un quelconque lien avec de la corruption électorale, invoquant une action sociale.Lire notre enquête : Le « système Dassault » raconté de l’intérieur Le code électoral prévoit que, passé un délai de six mois après la proclamation des résultats, aucune action pénale ne peut être engagée s'il n'y a pas eu d'acte d'enquête dans ce délai.Saisie par Serge Dassault et un de ses anciens adjoints, Jacques Lebigre, également mis en examen, la cour d'appel a estimé que des actes d'enquête avaient bien interrompu la prescription pour les élections de 2009 et de 2010, selon l'une des sources. Mais elle a ordonné l'« extinction de l'action publique pour l'infraction d'achat de votes relative au scrutin des 9 et 16 mars 2008 », selon cette source.« DES FAITS QUI ÉTAIENT D'ÉVIDENCE PRESCRITS »L'avocat de Jacques Lebigre, Julien Andrez, s'est félicité de « la reconnaissance de la règle de droit en ce domaine, qui fixe un délai de prescription abrégé », un argument qui « avait été rejeté par le juge d'instruction et par le parquet ».L'avocat, qui n'exclut pas « de déposer un pourvoi en cassation » pour tenter d'obtenir également une reconnaissance de la prescription pour les scrutins de 2009 et 2010, estime que la décision de la cour d'appel ne faisait aucun doute.« Ni le juge ni le parquet ne pouvaient l'ignorer. Je m'interroge sur le caractère délibéré d'investigations menées sur des faits qui étaient d'évidence prescrits », a ajouté l'avocat.Voir notre infographie : Les protagonistes de l'affaire DassaultAreva : activité dégradée, plan de restructuration en préparation • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Philippe Knoche et la nouvelle équipe dirigeante d’Areva, en place depuis le 8 janvier, savaient qu’ils prenaient les commandes d’un groupe dont l’état de santé était dégradé.Les chiffres publiés lundi 2 février le confirment. L’exercice 2014 s’est soldé par un recul de 8 % du chiffre d’affaires pour le groupe nucléaire français, à 8,3 milliards d’euros.A ce stade, les résultats financiers ne sont pas encore communiqués. Mais, lundi, la direction d’Areva a prévenu que son bénéfice net 2014 pourrait souffrir de dépréciations d'actifs.Les pertes pourraient être supérieures à 1 milliard d’euros (694 millions au seul premier semestre).Areva, dont l'Etat français contrôle 87 % du capital environ, a prévu de présenter de nouvelles mesures d'économies ainsi qu'une révision de ses perspectives stratégiques et de son plan de financement à moyen terme, sans doute lors de la publication de ses résultats de 2014, prévue pour le 25 février.Le groupe a indiqué, le 23 janvier, qu’il « présentera début mars un plan de retour en compétitivité globale, qui sera décliné sur l'ensemble des sites. »Une éventuelle recapitalisationDepuis plusieurs semaines déjà, les nouveaux dirigeants planchent, avec l’Agence des participations de l’Etat (APE), sur ce plan de redressement des finances et des performances opérationnelles. Ce sera le deuxième plan d’envergure après « Action 2016 », lancé début 2012 (suppressions d’emplois, dépréciation d’actifs, économies, baisse des investissements, etc.).Plusieurs annonces sont attendues début mars : une éventuelle recapitalisation et un resserrement des liens avec EDF. Les 45 000 salariés du groupe échapperont-ils aux suppressions d’emplois ? Les deux tiers des effectifs sont en France, alors qu’il n’y réalise qu’un tiers de son chiffre d’affaires. M. Knoche dit avoir ouvert le dossier avec les syndicats.Les défis de Philippe Knoche à la tête d’Areva« Sortir du cercle vicieux du surendettement »S’il n’est pas face à un besoin de trésorerie immédiat, le groupe, dont les emprunts ont été placés dans la catégorie « spéculative » par l’agence de notation Standard & Poor’s, a un problème structurel : son incapacité à assurer son développement en générant des cash-flows opérationnels (trésorerie disponible).Ces dernières années, il n’a pu le faire qu’en s’endettant (7 milliards de dette brute) et en cédant pour 7 milliards d’actifs (Areva T&D, participations dans STMicroelectronics, Eramet, GDF Suez, Safran, etc.).Fin novembre 2014, devant les députés, M. Knoche avait dit travailler à un « plan complet de moyen terme », notamment « pour sortir du cercle vicieux du surendettement ».La dégradation accélérée de l’activité s’explique par un marché nucléaire déprimé, quatre ans après la catastrophe de Fukushima. Les ventes de réacteurs stagnent, notamment celles de l’EPR, et le cours du minerai d’uranium reste bas.Par ailleurs, Areva doit affronter « une concurrence forte dans des marchés dégradés » : Japonais, Américains, Russes, Coréens et maintenant Chinois sont de plus en plus agressifs. Quant aux clients (les électriciens européens et américains), ils sont de plus en plus exigeants sur le prix des équipements et des services.Enfin, Areva continue de souffrir du retard et des surcoûts (de l’ordre de 5 milliards d’euros) du chantier de l’EPR d’Olkiluoto (Finlande), qui entrera en service au mieux en 2018 avec neuf ans de retard. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Martine Aubry engage le fer avec Xavier Bertrand • Mis à jour le Laurie Moniez (Lille, correspondance) Future région Nord - Pas-de-Calais - Picardie : deux socialistes pour un fauteuilPar ailleurs, le maire de Lille n’a pas apprécié la remarque de Xavier Bertrand qui a déclaré que « les propos des responsables socialistes à l’égard de la Picardie ont blessé et que les Picards l’ont toujours en mémoire ». Faux, dit Martine Aubry : « C’est une contre-vérité de dire que je suis contre la Picardie. J’ai toujours dit qu’on devait être avec la Picardie mais pas tout de suite. Nous sommes les deux régions les plus pauvres, ce sont les faits, et, je le pense, ça ne fera pas une région forte. »« Il nous fallait du temps »Depuis plusieurs mois, la socialiste explique à qui veut bien l’entendre que Manuel Valls et François Hollande avaient accepté un amendement permettant de fusionner la Picardie et le Nord – Pas-de-Calais dans deux ans, « car il nous fallait du temps ». Mais il fut ensuite question de rattacher la Picardie à la Champagne. Ce que ne souhaitait pas Martine Aubry. Elle a donc accompagné Claude Gewerc, le président de la région Picardie, dans le bureau du ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve pour défendre la fusion de leurs deux régions, dit-elle. Ce qui fut fait… mais sans le délai souhaité des deux années supplémentaires.Aujourd’hui, Martine Aubry continue donc de répondre aux attaques sur ce dossier pour ne pas se mettre les Picards à dos. « Nous, nous souhaitions une grande région avec la Picardie et la Haute et la Basse Normandie autour de quatre grandes villes : Lille, Amiens, Caen et Rouen », insiste-t-elle. Et l’élue de rappeler par ailleurs « que les beaux débats démocratiques, ce sont les débats où l’on dit la vérité ». Laurie Moniez (Lille, correspondance) Journaliste au Monde Tombé à 2 %, le Plan d'épargne logement vaut-il encore le coup ? • Mis à jour le Marie Pellefigue Depuis le 1er février, le taux du Plan d'épargne logement (PEL) est passé de 2,5 à 2 %. Malgré cette baisse, ce produit affiche encore une rémunération (1,69 % après prélèvements sociaux) supérieure à celle du livret A (1 % aujourd'hui) pour la même sécurité.Dès lors, les encours du PEL, qui ont fortement progressé l'an dernier, devraient continuer à gonfler. Mais avant d'ouvrir un PEL, encore faut-il connaître les quelques subtilités de ce produit d'épargne.Des règles de fonctionnement strictesUn PEL peut être ouvert avec un minimum de 225 euros, puis vous devez y verser au moins 540 euros par an (soit 45 euros/mois) pendant 4 ans. Vous pouvez effectuer des versements complémentaires pendant les dix premières années de votre PEL, dans la limite du plafond de 61 200 euros.Il n'est possible de détenir qu'un seul PEL par épargnant, mais vous pouvez en ouvrir un au nom de vos enfants mineurs.Au bout de quinze ans, le PEL est clôturé (sauf pour ceux ouverts avant le 28 février 2011), et les fonds automatiquement transférés sur un compte d'épargne classique, qui rapporte peu.Une rémunération fixée à l'avanceLe taux de rémunération d'un PEL est susceptible de varier chaque année, il existe donc des générations différentes de PEL. Si vous en ouvrez un aujourd'hui, votre épargne sera rémunérée au taux de souscription, soit 2 % brut, jusqu'à sa fermeture.Les intérêts versés sont exonérés d'impôts jusqu'au douzième anniversaire, au-delà de cette date, ils sont intégrés à vos revenus et imposés comme tels.En outre, le taux de 2 % s'entend brut de prélèvements sociaux, une fois ces derniers déduits, votre PEL vous rapportera donc 1,69% net. Ce qui reste largement mieux que le Livret A.La possibilité de gagner davantageVous pouvez booster cette rémunération en profitant de la prime d'Etat. Celle-ci permet de majorer la rémunération du PEL en la portant, au maximum, à 3 %.Pour la décrocher, vous devez souscrire un prêt immobilier d'un montant minimum de 5 000 euros et d'un montant maximal de 92 000 euros. « Ce prêt doit être destiné à acquérir la résidence principale ou y faire des travaux dans l'année qui suit la clôture du PEL », précise Frédérique Sisco, chez LCL.Si ce crédit permet de financer l'achat d'un logement basse consommation d'énergie, d'un logement ancien classé dans une classe énergétique de A à D, ou des travaux « verts », la prime, qui dépend du montant épargné sur le PEL, sera de 1 525 euros maximum. Sinon elle est plafonnée à 1 000 euros.Une liquidité correcteSur un PEL, l'argent épargné n'est pas bloqué : vous pouvez récupérer vos fonds quand vous le souhaitez. Si vous faites un retrait entre la date d'ouverture du PEL et son deuxième anniversaire, votre épargne sera rémunérée au taux du Compte épargne logement (CEL), soit 0,75 % aujourd'hui.Un retrait entre le deuxième et le troisième anniversaire du PEL limite sa rémunération aux seuls intérêts bancaires (soit 2 % brut) et entraine la perte des droits à prêt et donc de la prime d'Etat.Enfin un retrait entre le troisième et le quatrième anniversaire du plan minore la prime d'Etat et les droits à prêts de moitié.Attention, il est impossible de retirer partiellement de l'argent d'un PEL et tout retrait entraîne la clôture automatique du plan.Faut-il ouvrir un PEL aujourd'hui ?Oui, car à condition de laisser votre épargne bloquée deux ans dessus, il permet d'engranger une rémunération supérieure à celle du Livret A.Le PEL permet aussi de profiter d'un crédit à un taux fixé à l'avance. Depuis le 1er février, ce dernier est de 3,20 %, soit un niveau peu compétitif aujourd'hui pour acheter. D'après le courtier Meilleurtaux.com, les taux d'emprunt oscillent actuellement entre 1,80 et 2,30 % sur 15 ans. « Mais ce taux de crédit pourra devenir intéressant dans le futur, si les taux évoluent à la hausse », ajoute Frédérique Sisco.Si vous avez un projet immobilier d'ici quatre ou cinq ans, ouvrir un PEL aujourd'hui fait donc sens. Si un membre de votre famille (enfants, parents, frères, sœurs, neveux,…) projette d'acheter ou de faire des travaux, sachez que vous pourrez lui céder vos droits à prêt, à condition qu'il soit titulaire d'un PEL depuis au moins trois ans.Que faire de votre ancien PEL ?Quelle que soit la génération de votre ancien PEL, si vous en détenez un, conservez-le car il vous rapportera davantage que la génération d'aujourd'hui. Et ce, même si les intérêts sont fiscalisés. Par exemple, si vous détenez un PEL ouvert en 2002, ce dernier rapporte 4,50 % brut, soit 3,80 % après prélèvements sociaux. En net, après impôts, ce taux passe à 2,66 % si vous êtes imposé à 30 %.Si en revanche vous avez un projet immobilier et que vous craignez une remontée des taux d'ici quatre ans, cassez votre ancien PEL et souscrivez-en un de la nouvelle génération pour profiter du taux garanti d'emprunt à 3,20 %. Marie Pellefigue Pacte de responsabilité : les banques échouent à trouver un accord • Mis à jour le Isabelle Chaperon Alors que le gouvernement met la pression sur les branches professionnelles pour signer son pacte de responsabilité et de solidarité, un pan important des services va manquer à l’appel : les banques, en effet, ne sont pas parvenues à trouver un accord avec leurs syndicats.L’Association française des banques (AFB) a fait savoir, lundi 2 février, qu’elle allait adresser aux syndicats, pour signature, un simple « relevé de conclusions ».« Celui-ci reprendra les principales dispositions contenues dans le projet d’accord proposé aux organisations syndicales le 19 décembre 2014 », précise dans un communiqué, l’association professionnelle qui représente les banques commerciales et leurs 200 000 salariés..Seule la CFDT Banque s’est déclarée prête à signer ce texte. Mais son paraphe n’est pas suffisant pour qu’elle valide seule l’accord : la CFDT se place juste en dessous du seuil de 30 % de représentativité exigé.« En fonction du contenu du texte, nous devrions signer le relevé de conclusion, car il nous semble important que la mise en oeuvre de certaines mesures en faveur des seniors, de l’insersion des handicapés ou de l’employabilité soient mises en oeuvre », plaide Luc Mathieu, secrétaire général de la Fédération banque et assurance CFDT.« Nous ne signerons pas ce texte car on a vu comment, dans le cas des services à la propreté, le gouvernement avait comptabilisé un relevé de conclusion en accord : on n’acceptera pas un tour de prestidigitation », prévient en revanche Régis Dos Santos, président du SNB/CFE-CGC.Alors que le gouvernement demande aux entreprises de créer des emplois en échange d’un allègement de charges de 41 milliards d’euros, le patronat bancaire avait présenté, le 19 décembre 2014 aux partenaires sociaux, un projet d’accord affichant un objectif d’« au moins 40 000 embauches sur trois ans ». Tout compris : CDI, CDD, apprentissage et contrats professionnels.Lors de ses voeux « aux forces vives de la nation », le 19 janvier, François Hollande avait demandé aux partenaires sociaux de passer à la vitesse supérieure pour la mise en place du pacte de responsabilité : « Un mouvement est engagé : 11 branches représentant des millions de salariés ont trouvé un accord. Ce rythme est encore trop lent, d’autres branches devront donc prendre le chemin et accélérer la marche. »« Ce texte acte une baisse de 1,5 % des effectifs »Les négociations, qui avaient été prolongées de quinze jours jusqu’à la fin du mois de janvier, n’ont pas permis de débloquer la situation.« Nous ne pouvons pas signer un texte qui acte une baisse de 1,5 % des effectifs dans la profession sans des contreparties suffisantes sur les conditions de travail et la prise en compte des risques psycho-sociaux pour les équipes », justifie de son côté M. Dos Santos. Il insiste sur le fait que « les 40 000 embauches sont un objectif et non un engagement ».Les banques font traditionnellement partie des plus grands recruteurs privés en France, car elles doivent faire face aux départs des bataillons de baby-boomers embauchés depuis les années 1960.Mais, depuis 2012, elles ont réduit les embauches alors que leurs revenus s’érodent dans un environnement de taux bas et que la révolution numérique menace leur modèle d’agences.L’AFB, enfin, ne représente « que » les BNP Paribas, Société générale et autres banques non-mutualistes. Les grands réseaux coopératifs et très gros employeurs, comme le Crédit agricole ou les Caisses d’épargne, avaient attendu de voir comment les négociations tournaient avec l’AFB pour se lancer.« La crainte que nous avons est que, dans ce contexte, ils n’ouvrent pas de négociations », déplore M. Mathieu. Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie La Coupe Davis passe sur BeIn Sports • Mis à jour le Guillaume Fraissard Balles neuves pour la Coupe Davis. La fédération internationale de tennis a annoncé lundi 2 février la signature d’un partenariat avec la chaîne qatarie beIN Sports pour les droits télés et numériques de la Coupe Davis de tennis et de son pendant féminin la Fed Cup, les deux plus grandes compétitions de ce sport par équipes.Le contrat, dont le montant n’a pas été dévoilé, porte sur les sept prochaines saisons et démarre dès 2015. Dans un communiqué, la Fédération de tennis précise que ce partenariat à pour but « d’accroître l’exposition globale et la qualité de la couverture de la Coupe Davis et de la Fed Cup » aussi bien à la télévision que sur les réseaux numériques.En s’emparant des droits de la Coupe Davis, BeIN Sports poursuit son offensive dans l’univers de la petite balle jaune. La chaîne disposait déjà des droits du tournoi de Wimbledon, du Masters de Londres ou encore des principaux tournois du Masters 1000 (hors Monte-Carlo et Bercy).La Fed Cup et la Coupe Davis étaient jusqu’à présent diffusées sur Sport + (groupe Canal+) avec France Télévisions en relais pour tous les matches des équipes de France masculine et féminine.Comme pour d’autres sports (football, handball,…) la législation française en matière de droits sportifs précise en effet que si une équipe de France atteint les demi-finales, les matches doivent être diffusés en clair. Ce fut le cas récemment avec la demi-finale et la finale du championnat du monde de handball au Qatar.Le premier tour de Fed Cup, programmé les 7 et 8 février entre la France et l’Italie, sera diffusé sur France 4. Guillaume Fraissard Journaliste - Supplément TéléVisions Un prince saoudien qui avait tué 2 000 oiseaux protégés au Pakistan revient chasser • Mis à jour le Les défenseurs de l'environnement s'étranglent. Un riche prince saoudien amateur de chasse au faucon et grand décimateur d'outardes houbara est attendu dans les prochains jours dans le désert du Baloutchistan, au Pakistan. L'an dernier, Fahd Ben Sultan Ben Abdulaziz avait tué 2 000 de ces petits échassiers dont la chasse est en principe interdite dans le pays.Islamabad émet des permis spéciaux autorisant de riches VIP à les chasser mais avec une limite maximale de cent en dix jours, notamment pour les fauconniers du Golfe, qui en sont très amateurs. Le large dépassement de cette limite par le prince avait été critiqué par des fonctionnaires locaux, mais discrètement et sous couvert d'anonymat.Le matériel du prince, notamment des faucons spécialement dressés pour abattre les outardes houbara, est arrivé dimanche du Golfe à bord d'un avion C-130, a indiqué lundi à l'AFP Saifullah Zehri, un responsable chargé de la protection de la faune de la région du désert de Yak Much, où est prévue la chasse princière.PARTIES DE CHASSE POUR VIPL'outarde houbara vit dans la steppe et les zones semi-désertiques. Les fauconniers arabes sont considérés comme la principale menace pour cette espèce, en sus de la dégradation de leur environnement.L'Arabie saoudite est l'un des plus important bailleurs de fonds du Pakistan, qui déroule régulièrement le tapis rouge pour ses dirigeants. Mais cette influence est parfois critiquée dans le pays, notamment dans les cercles libéraux qui accusent les Saoudiens de favoriser l'islamisme, notamment par le financement d'écoles coraniques rigoristes.Le Baloutchistan est régulièrement le théâtre d'attentats de groupes islamistes et sécessionnistes et de diverses activités de groupes criminels et mafieux. Mais il abrite également des zones sécurisées par les autorités où des VIP peuvent chasser en toute liberté et sécurité.Lire : Des dromadaires, des gazelles et des émirs #Stopdjihadisme, la campagne du gouvernement vue par des jeunesdata-title="#Stopdjihadisme, la campagne du gouvernement vue par des jeunes" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Déployée la semaine dernière sur Internet, #Stop-djihadisme est une vaste campagne de « contre-propagande » lancée par le gouvernement en réponse à l'embrigadement terroriste, notamment parmi les plus jeunes. Le site Internet et la vidéo choc associée leur parlent-ils ? Eléments de réponses avec ces collégiens, lycéens et étudiants.Utiliser le même langage que les djihadistes, une bonne idée ? Laurie et Tanguy, 14 ans, élèves de 3e à Lyon et Angoulême et stagiaires au Monde, ne connaissaient ni le terme djihad, ni l'existence de propagande djihadiste sur Internet avant de regarder la vidéo du ministère de l'intérieur, à notre demande : « On y voit bien ce qui est bien et ce qui est mal. Il y a une large différence entre ce que les terroristes disent et la réalité », débriefe Laurie à chaud, s'avouant choquée par certaines images. Tanguy abonde : « Ils lancent des morts dans une fosse, ils traînent des cadavres derrière une voiture... On entend souvent que les jeunes sont habitués à la violence avec les jeux vidéo. Mais on sait faire la différence entre les jeux et la réalité. J'ai trouvé sur Youtube la vidéo du policier à terre qui se fait assassiner par un des terroristes de Charlie Hebdo. Ça n'est pas comme tirer sur quelqu'un dans mes jeux... » Pour Freddy Korsaga, lycéen de 17 ans et membre du conseil des jeunes d'Anthony (Hauts-de-Seine), ces images ne peuvent être qu'une bonne stratégie pour lutter contre l'embrigadement . « La vidéo analyse un par un les messages de propagande et décrit la réalité, bien différente. Elle devrait être publiée massivement sur les différents réseaux sociaux. » Matéo Siffointe, 16 ans, qui vit à Blagnac en Haute-Garonne, et appartient comme Freddy au comité jeune de l'Anacej, va plus loin : « Il est de notre devoir, nous jeunes, de relayer ce message et de participer à ces mesures de prévention. Il est nécessaire de faire circuler ce message pour contrer les appels au djihad et les films de propagande que l'on trouve très, voire trop facilement sur Internet. »Jusqu'où peut aller la violence ? Difficile d'être persuasif tout en évitant de heurter les plus jeunes qui pourraient tomber sur la vidéo. Sara Wah, étudiante de 22 ans à Marseille, se sent d'autant plus concernée qu'elle a grandi à Tourcoing (Nord), dans le quartier réputé sensible de la Bourgogne, et un de ses camarades de lycée est parti se battre en Afghanistan. « Il était déterminé », se souvient-elle, ajoutant qu'« une vidéo comme celle-là ne l'aurait pas touché. » « Prendre les mêmes mots que les djihadistes, c'est une bonne chose. On ne peut pas mieux démanteler une argumentation qu'en la prenant telle qu'elle est. Mais la vidéo ne va pas assez loin. Ces images choc, on les a tous vues.», déplore cette étudiante en Master 1 de ressources humaines et management.  Alix Havret, lycéenne de 15 ans à Courbevoie et membre du conseil des jeunes, voit les choses d'un autre œil : « Cette vidéo montre l'aveuglement du gouvernement sur le problème. Je pense que les personnes concernées par le djihadisme n'iront jamais consulter une plate-forme gouvernementale. » Iris Ané, élève de terminale à Aix-en-Provence, est du même avis : le gouvernement « traite la conséquence et non les causes profondes » : « Si des gens sont prêts à croire n'importe quel discours sur Internet, c'est dû à autre chose qu'une rhétorique de propagande bien menée. » Inès Belgacem width-314 height-157" « Mon addiction », la nouvelle campagne de prévention par et pour les jeunes Un partenariat novateur va permettre à 17 apprentis avocats de Rhône-Alpes de partager le quotidien des policiers. width="314" height="157" alt="Extrait du livre de Mathilde Levesque" Punchlines et réparties : une prof publie ses lycéens de Seine-Saint-Denis Aux conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre), créées en 1981, s’ajoutent désormais des crédits d’impôt recherche (CIR). width="314" height="157" alt="La prescription du prof d'« Une année au lycée » à la maman d'un élève « tout mou, et ses résultats aussi »." Consultation parents-profsLa Croatie efface les dettes de 60 000 personnes La Croatie a lancé lundi 2 février un programme d'effacement des dettes de plusieurs dizaines de milliers d'habitants parmi les plus démunis du pays, frappé depuis plus de six ans par une récession économique.Le montant total des dettes qui doivent être effacées représente environ 46 millions d'euros, soit 0,1 % du produit intérieur brut, a annoncé le gouvernement de centre-gauche, à la popularité décroissante, alors que des élections législatives sont prévues à la fin de l'année. Quelque 60 000 personnes pourront bénéficier de cette mesure.Elle consiste à effacer les dettes des personnes en difficulté, endettées à hauteur de 4 500 euros, auprès d'entreprises publiques, d'opérateurs de téléphonie ou de banques. Elle s'appliquera à ceux dont les revenus mensuels ne dépassent pas 325 euros, ainsi qu'aux familles dont les revenus cumulés ne dépassent pas 160 euros pour chacun de leurs membres. Cette disposition concerne également ceux qui touchent déjà des allocations sociales.« UNE MESURE EXCEPTIONNELLE »« C'est une mesure sociale dont nous sommes fiers », a déclaré le premier ministre croate, Zoran Milanovic. « C'est une mesure exceptionnelle. Le système ne pourra pas constamment reposer sur ce genre de solution, [mais] nous faisons tout ce qui est possible pour faciliter la vie des gens dans cette crise longue et épuisante », a-t-il ajouté.Le salaire moyen en Croatie, pays de 4,2 millions d'habitants, qui a adhéré en 2013 à l'Union européenne, était en octobre de 737 euros. Le chômage y touche 19,2 % de la population active.Une bombe explose à la sortie d'un meeting du président au Nigeria • Une bombe a explosé, lundi 2 février au Nigeria, en marge d'un meeting électoral du président Goodluck Jonathan.Crédits : REUTERS/AFOLABI SOTUNDEDure campagne électorale dans le nord-est du Nigeria, où une bombe a explosé à la sortie d'un meeting du président Goodluck Jonathan dans un stade de Gombe, lundi 2 février. Deux femmes kamikazes seraient à l'origine de l'attentat, selon les secours.Au total, 18 personnes ont été blessées et sont soignées à l'hôpital général de Gombe. « Il est difficile de dire combien de personnes ont été atteintes, à cause de la panique engendrée par la foule immense qui tentait de quitter les lieux, de peur qu'une seconde explosion ne survienne », a précisé Mohammed Bolari, un témoin, qui dit que l'explosion est survenue à 15 h 10 (16 h 10 à Paris), quelques minutes après le départ du chef de l'Etat.ÉMEUTESSelon un journaliste présent sur place, qui a requis l'anonymat, des émeutes ont secoué la ville peu après l'explosion. Les jeunes « criaient et ils dénonçaient la venue du président, car, selon eux, c'est à cause de lui qu'il y a eu une attaque », a-t-il raconté. M. Jonathan, candidat à sa réélection le 14 février, était à Gombe, la capitale de l'Etat du même nom, pour y rencontrer les militants du Parti démocratique populaire (PDP), au pouvoir.La ville avait déjà été la cible dimanche d'un double attentat à la bombe contre un poste de contrôle militaire, attentat qui a fait au moins cinq morts. Celui-ci n'a pas été revendiqué, mais le groupe islamiste Boko Haram, qui multiplie les attaques en plusieurs endroits du Nord-Est ces derniers jours, a souvent pris pour cible les symboles des forces de l'ordre.15 départements du Sud en vigilance orange neige et verglas • Mis à jour le L'essentielL'alerte orange entre en vigueur pour vingt-quatre heures, à partir de mardi à 4 heures. Un « épisode neigeux notable pouvant engendrer des difficultés de circulation routière » doit toucher 15 départements, dont les cinq de la chaîne pyrénéenne.Un skieur, qui évoluait hors pistes, est mort lundi après-midi, en Haute-Garonne, emporté par une avalanche.Quinze départements du sud de la France seront placés en vigilance orange neige-verglas à partir de mardi 3 février à 4 heures, et pour vingt-quatre heures au moins, a indiqué Météo France lundi après-midi.L'établissement public prévoit en effet un « épisode neigeux notable pouvant engendrer des difficultés de circulation routière » dans les cinq départements de la chaîne pyrénéenne — Pyrénées-Atlantique, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Ariège (plus Andorre), Pyrénées-Orientales —, déjà placés en vigilance orange pendant le week-end en raison de chutes de neige. Sont également concernés : les Landes, le Gers, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, le Tarn et, plus à l'est, l'Aude, l'Hérault, le Gard, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Dans l'après-midi, la perturbation se situait sur le golfe de Gascogne et devait arriver au-dessus de la France, par l'Aquitaine, en cours de nuit. Selon Météo France, l'épisode neigeux concernera Midi-Pyrénées dès le lever du jour, puis les neiges se déplaceront vers Languedoc-Roussillon et le pourtour méditerranéen en cours de matinée.Les hauteurs de neige attendues en plaine sont de 2 à 5 centimètres, et localement de 10 à 15 cm en se rapprochant du relief. Les conditions de circulation peuvent devenir rapidement très difficiles sur l'ensemble du réseau, ajoute Météo France, et les réseaux de distribution d'électricité et de téléphone peuvent connaître quelques dégâts.UN SKIEUR TUÉ DANS UNE AVALANCHEDans la Haute-Garonne, une avalanche a emporté lundi après-midi cinq jeunes gens qui skiaient hors piste près de la station du Mourtis. L'un d'eux est mort des suites de ses blessures, a indiqué le directeur de la station, Christophe Esparseil. Un autre skieur a été hélitreuillé et transporté vers un hôpital pour une probable fracture d'un tibia, et les trois autres sont sortis indemnes de l'avalanche, a-t-il précisé. « Les cinq jeunes gens, âgés de 20 à 30 ans, étaient pour la plupart des skieurs locaux », a ajouté le directeur de station, selon lequel ils avaient été « prévenus » des risques d'avalanche. Météo-France avait mis en garde lundi contre « un risque fort » d'avalanche – au niveau 4 sur 5 – pour tous les massifs pyrénéens, en raison des importants cumuls de neige tombée pendant le week-end.En fin d'après-midi, un millier de foyers restaient privés d'électricité, dont sept cents dans les Hautes-Pyrénées et trois cents dans les Pyrénées-Atlantiques, a indiqué le gestionnaire de réseaux ERDF, qui prévoyait de rétablir l'alimentation en courant pour tous ces foyers avant la fin de la soirée.Transport routier : « On ne cherche pas à être rentables, juste à sauvegarder l’emploi » • Mis à jour le L’ultime séance de négociations entre les syndicats et le patronat du transport routier de marchandises se tiendra mardi 3 février dans la matinée, au ministère du travail, à Paris.Il s’agit d’une « journée cruciale » qui « doit déboucher sur de réelles avancées », a prévenu, lundi, la CGT Transports, brandissant la menace d’une reprise de son mouvement d’actions en cas d’échec de cette ultime séance de négociations salariales.L’intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC), dans un tract commun, promet également un durcissement du conflit en cas d’échec des négociations.Lors de la dernière séance de négociations, le 20 janvier, les organisations patronales ont proposé d’augmenter de 2 % les plus bas coefficients de la convention collective. L’intersyndicale, qui réclame une hausse de 5 % des salaires (et un 13e mois), a dénoncé une « augmentation dérisoire ».Mais, vu des PME, qui constituent une bonne part de ce secteur, s’« il est légitime de vouloir gagner plus », les demandes des salariés « ne peuvent être entendues étant donné le contexte économique actuel », comme l’indique Jean-Marc Charbonnier. Ce dernier est à la tête d’une entreprise de transport de 120 salariés à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Il indique que le smic a déjà augmenté de 15 % depuis 2005, mettant en difficulté les entreprises.« Pas d’entreprise sans salariés, pas de salariés sans entreprise »« Les grévistes doivent prendre conscience de l’ampleur du désastre économique dans lequel nous sommes », renchérit Emmanuel Jourdain, qui dirige une entreprise de 12 salariés près du Havre et qui est le président de la région Normandie pour l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), qui représente les PME.Selon Gilles Mathelié-Guinlet, secrétaire national de l’OTRE, « les patrons ne cherchent pas à tout prix à baisser les salaires » mais à trouver un compromis dans un secteur où les marges avoisinent 1 %, alors que les salaires représentent près de 30 % des coûts. « Pas d’entreprise sans salariés, pas de salariés sans entreprise », affirme-t-il, la priorité des patrons étant, selon lui, de sauvegarder l’emploi.Les tensions sur les salaires résultent d’une pression concurrentielle aux causes multiples. Mais certains dirigeants de PME du transport n’hésitent pas à pointer du doigt les grands acteurs et les effets néfastes de leur politique d’utilisation de sous-traitants venus d’Europe de l’Est ou de création de filiales dans ces pays, qui a contribué à l’arrivée massive sur le sol français de chauffeurs étrangers, payés selon les standards de leurs pays d’origine.« Ceux qui ont imaginé que passer par la sous-traitance étrangère permettrait d’assainir le marché ont joué avec le feu. Aujourd’hui, nous en payons tous le prix », affirme ainsi M. Charbonnier.Quand les transporteurs français dénoncent un « dumping social » auquel ils contribuentLa requalification des temps de travail apparaît également comme l’une des préoccupations principales des dirigeants d’entreprise. La loi française, contrairement à la plupart des pays européens, comptabilise les temps d’attente dans les temps de travail.La diminution du nombre d’heures effectivement travaillées qui en résulte impacte à la baisse la rentabilité par camion. « Il faut que les salariés regardent ce qui se passe ailleurs en Europe », commente M. Charbonnier.Réguler le cabotageSur la concurrence venue d’Europe de l’Est, les dirigeants de PME de transport sont unanimes : il faut une régulation du cabotage, cette pratique qui permet en théorie aux chauffeurs étrangers de rester un temps limité en France avant de repartir. Mais, selon eux, celle-ci doit se faire à l’échelle de l’Europe.La loi sur les travailleurs détachés, votée par l’Assemblée nationale à l’initiative du député (PS) Gilles Savary, vise à lutter contre cette forme de dumping social en instaurant la responsabilité solidaire du donneur d’ordres et du sous-traitant.Elle oblige également, par exemple, les chauffeurs à dormir à l’hôtel plutôt que dans leurs camions lorsqu’ils se reposent le week-end, ce qui permet de diminuer la concurrence.Mais cet arsenal juridique se relève insuffisant par manque de moyens de contrôles mis à disposition des Directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), des douanes et des gendarmes.« Nous avons besoin d’un break pour reprendre des forces »Pour y remédier, M. Jourdain préconise l’implémentation de vignettes à puce, couplées avec des portiques, qui permettraient de vérifier les dates d’entrée et de sortie des poids lourds étrangers sur le sol français. Il appelle également à réguler les véhicules de moins de 3,5 tonnes en les équipant d’un chronotachygraphe.M. Charbonnier va plus loin : il préconise d’activer la clause de sauvegarde prévue par le règlement européen du 25 octobre 1993 relatif à l’accès au marché du transport routier. Cette mesure, qui permettrait de restreindre, pendant un ou deux ans, l’accès au marché français pour les transporteurs étrangers, est préconisée régulièrement par les responsables du transport routier.« Je reste un Européen convaincu, commente M. Charbonnier, mais on est allé trop vite. Nous avons besoin d’un break pour reprendre des forces. »Concernant les revendications actuelles des grévistes, il reste optimiste : « La raison l’emportera, les syndicats comprendront que nous sommes déjà à l’agonie. »Sébastien CagnacThomas Thévenoud affirme n'avoir « pas menti, ni trompé » L'ancien secrétaire d'Etat au commerce extérieur, Thomas Thévenoud, contraint de démissionner début septembre pour n'avoir pas réglé ses impôts depuis plusieurs années, est revenu, jeudi 29 janvier, sur ses déboires fiscaux. Député de la première circonscription de Saône-et-Loire, il était en déplacement dans la petite commune de Mazille, comme le rapporte le quotidien régional de Bourgogne Le Bien public. « J'ai commis des erreurs inexcusables, a-t-il expliqué aux élus de la commune, dans la petite salle du conseil municipal. Je comprends bien le choc qu'elles ont engendré (...). Mais je n'ai pas menti, ni trompé l'administration fiscale (...). Aujourd'hui, je paie le prix de tout ça avec ma famille. On est en pleine irrationalité, et quel immense gâchis. »Lire le récit (édition abonnés) : La folie domestique du couple Thévenoud« DÉBORDÉ » PAR SON « ENGAGEMENT PUBLIC »Affirmant « s'être laissé déborder par son engagement public », Thomas Thévenoud a assuré voir désormais « les choses autrement. C'est pour cela que je suis, par exemple, passé par le carmel avant de venir vous rencontrer ».L'éphémère secrétaire d'Etat au commerce extérieur avait quitté le gouvernement le 4 septembre, après avoir passé neuf jours en fonction. Depuis il revient pas à pas à l'Assemblée, où il a été exclu du groupe PS.Lire le décryptage : Cinq questions sur la démission de Thomas ThévenoudL'un des derniers criminels nazis bientôt jugé en Allemagne • Mis à jour le Oskar Gröning, 93 ans, est l'ancien comptable d'Auschwitz. Il comparaîtra à partir du 21 avril pour complicité d'assassinat de 300 000 personnes, selon le communiqué du tribunal.Sergent des Waffen SS, l'accusé a travaillé dans le camp d'extermination situé en Pologne du 16 mai 1944 au 11 juillet 1944. Une période pendant laquelle près de 425 000 personnes ont été déportées à Auschwitz, dont au moins 300 000 ont péri dans les chambres à gaz.Oskar Gröning était chargé de compter les billets de banque retrouvés dans les bagages des prisonniers et de les transférer aux autorités nazies à Berlin, selon le parquet de Hanovre. L'accusé devait également débarrasser les bagages des déportés afin qu'ils ne soient pas vus par les nouveaux prisonniers. D'après l'accusation, il était conscient que les prisonniers déclarés inaptes au travail « étaient assassinés directement après leur arrivée dans les chambres à gaz d'Auschwitz ».Cinquante-cinq parties civiles, essentiellement des survivants et des familles de victimes, participeront à l'audience qui se déroulera devant le tribunal de Lunebourg, une ville située au sud de Hambourg.« MAILLON DANS LA MACHINE À TUER »En 2005, Oskar Gröning avait indiqué au quotidien Bild qu'il regrettait d'avoir travaillé dans le camp d'extermination, affirmant qu'il continuait d'entendre les cris venant des chambres à gaz. « J'ai eu honte pendant des décennies et j'ai toujours honte aujourd'hui, non pas de mes actes parce que je n'ai jamais tué personne. Mais j'ai offert mon aide. J'étais un maillon dans la machine à tuer qui a éliminé des millions de personnes innocentes », avait souligné cet homme qui avait 21 ans lorsqu'il se trouvait à Auschwitz.La justice allemande s'était concentrée après-guerre sur les accusés contre lesquels elle disposait de preuves directes ou de témoignages, mais la condamnation de l'apatride d'origine ukrainienne John Demjanjuk à Munich en mai 2011 a élargi la qualification de complicité de meurtre à des personnes ayant des postes même subalternes et sans implication directe dans les crimes perpétrés dans les camps.Depuis les procès des dignitaires nazis à Nuremberg en 1945-46, environ 106 000 soldats allemands ou nazis ont été jugés, 13 000 reconnus coupables et la moitié condamnés, selon l'Office allemand chargé des crimes nazis. Punchlines et réparties : une prof publie ses lycéens de Seine-Saint-Denisdata-title="Punchlines et réparties : une prof publie ses lycéens de Seine-Saint-Denis" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Madaaaaaame, j'ai un proverbe il est trop vrai : c'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son, qu'on trouve les gens beaux avant de les trouver cons. » La répartie, désarmante, est l'œuvre d'un élève de Mathilde Levesque, professeure de français au lycée Voillaume, classé en Zone d'éducation prioritaire (ZEP) à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. C'est l'une des nombreuses « punchlines », ces répliques chocs et souvent drôles entendues en cours, qu'elle donne à lire dans Lol est aussi un palindrome, journal d'une prof au bord de la crise (de rire), un recueil tout juste publié. « Ces gamins sont géniaux », confie cette agrégée de 31 ans, heureuse de sortir ainsi de « l'image peu valorisante » qui définit habituellement les jeunes du « 9-3 », département déshérité de la banlieue parisienne.Journée de révision à la mer. Les signes religieux sont autorisés en extérieur : « Madaaaaaaaame ! Regardez ! L'école de voile ! Vous croyez que je dois y aller du coup ? » « - Vous voulez bien me définir le paradoxe ?                     - Ben c'est genre : je mets un short du Barça et un maillot du Real. »Mathilde Levesque raconte comment, en salle des profs, les enseignants s'échangent leurs anecdotes de cours et les meilleures répliques de leurs élèves, sans condescendance aucune : « On est le plus souvent admiratifs de leur répartie et de leur sens de l'humour. » Les rires fusent, dans son entourage, à chacun de ses récits. Un jour, elle se voit proposer d'en publier un recueil. « Je l'ai fait en partie pour mes élèves. On montre toujours une mauvaise image des lycéens en ZEP. Une image qui ne vient pas de nulle part, certes. Mais pourquoi ne pas parler des bons côtés aussi ? » Humour, autodérision, répartie, présence d'esprit, Mathilde Levesque ne tarit pas d'éloges sur eux : « Ce livre, c'est pour leur montrer leur potentiel. Celui auquel ils ne croient pas forcément eux-mêmes. »« Madame, bon c'est vrai que « ki » ne s'écrit pas comme « qui », mais avouez quand même que quand on l'écrit comme ça, ça redonne un 'petit coup de jeune' à la lettre K ! »« Madame, mais si je vous envoie du désir par sms, c'est de la textostérone ? »Ni livre militant, ni manuel de pédagogie, Lol est aussi un palindrome est découpé par mois, introduit chaque fois par un état des lieux de l'humeur de la classe et de celui de l'enseignante. Janvier  : « 47 occurrences de "Madame vous êtes sérieuses [variante de "sincère"], on a des devoirs" ; premières recherches de rimes avec mon nom de famille ; on ne trouve aucune rime avec mon nom de famille ; les copies comportent des mots d'excuses pour les défaillances orthographiques – parfois même un smiley. » Au fil des semaines, une relation différente s'installe entre la professeure et les lycéens, un schéma habituel selon elle : « Les premiers mois c'est la phase de découverte, aussi bien pour eux que pour moi. Il y a des périodes de fatigue et de stress, en fin de trimestre par exemple. D'autres périodes sont plus apaisées. Ça n'est pas toujours facile... »« - Madame, je peux vous rendre ma copie ?                        - Deux secondes, je ne suis pas shiva.                                 - Vas-y, elle m'a dit « va chier » la prof là ou quoi ? » « - Madame, vous m'avez fait succomber et après vous m'avez éconduit. Avouez, je parle bien !                                                                                        - Certes, vous êtes sur tous les fronts.                                 - Du coup, je suis effronté ! Avouez ! »Dans ce livre tendre tout en restant réaliste, Mathilde Levesque apparaît elle aussi pleine de répartie et d'autodérision. « Je considère que si j'ai le droit de plaisanter avec eux ou de me moquer, ils peuvent se permettre de me rappeler que je ne me suis pas coiffée ce matin... »« - Je vous ai déjà dit de ne pas vous battre. Enfin, pas avec les poings. Je ne me tue pas à vous apprendre l'argumentation pour rien, quand même.                               - Mais vous faites quoi, vous , quand on vous agresse ?    - Eh bien justement : j'utilise les mots, pas les poings !      - Genre, le mec, il est là, il vous sort son coutal, et vous hop-hop-hop, vous dégainez le Scrabble quoi ! »« - Madame c'est du gâchis que vous soyez prof.                                                                                      - Ah ?                                                                                    - Oui, vous auriez dû être avocate ou politicienne ou chef de gang, vous savez trop embrouiller. »« Ça reste des gamins de 15 ans », rappelle Mathilde Levesque. Pourtant, à la soirée de présentation de son livre, voici quelques jours, ils l'ont impressionnée : « Ils sont tous venus et se sont totalement fondus dans la foule, entre mes collègues et mes proches. Ils étaient parfaitement à l'aise. Ils ont une capacité d'adaptation extraordinaire. » Et ils ont d'emblée soutenu son projet de livre, en disant : « pour une fois qu'on rigole avec nous, et pas de nous ! »Lol est aussi un palindrome, journal d'une prof au bord de la crise (de rire), par Mathilde Levesque, First Editions.Inès Belgacem width-314 height-157" « Mon addiction », la nouvelle campagne de prévention par et pour les jeunes Un partenariat novateur va permettre à 17 apprentis avocats de Rhône-Alpes de partager le quotidien des policiers. width="314" height="157" alt="Extrait de la vidéo "#Stopdjihadisme : ils te disent..."" #Stopdjihadisme : ce qu'en pensent les jeunes Aux conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre), créées en 1981, s’ajoutent désormais des crédits d’impôt recherche (CIR). width="314" height="157" alt="La prescription du prof d'« Une année au lycée » à la maman d'un élève « tout mou, et ses résultats aussi »." Consultation parents-profsLa Jordanie permet à son ambassadeur de revenir en Israël • Mis à jour le Trois mois après avoir rappelé son ambassadeur en Israël, la Jordanie a annoncé, lundi 2 février, que ce dernier allait regagner son poste à Tel-Aviv. Le royaume, qui souhaitait protester contre « les violations répétées » d'Israël sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, estime que « les choses [vont] dans le bon sens » sur cette question.Selon le porte-parole du gouvernement jordanien, le « nombre de fidèles pouvant prier à la mosquée Al-Aqsa a considérablement augmenté après le rappel de notre ambassadeur pour protester contre les violations d'Israël et la fermeture de la mosquée aux fidèles ». Une source gouvernementale jordanienne a quant à elle précisé à l'AFP que les lieux saints musulmans étaient « une ligne rouge » et qu'Israël avait « bien reçu le message ».A l'époque du rappel de l'ambassadeur jordanien, les tensions étaient à leur comble à Jérusalem. Des heurts avaient notamment éclaté sur l'esplanade lors de la venue de dizaines de juifs ultra-religieux qui réclamaient le droit d'y prier, ce qui bouleverserait le statu quo entériné en 1967. Les juifs vénèrent eux aussi ce site comme celui du Temple d'Hérode détruit par les Romains en l'an 70 et dont l'unique vestige est le mur des Lamentations, en contrebas de l'esplanade située dans la partie orientale de Jérusalem occupée et annexée par Israël.Lire nos explications : L'esplanade des Mosquées cristallise les tensions entre juifs et musulmansLa Jordanie a conservé la gestion de l'esplanade au moment de l'occupation de Jérusalem-Est en 1967. Il est le seul Etat arabe, avec l'Egypte, à avoir signé avec Israël un traité de paix, conclu il y a vingt ans. La SNCF doit baisser ses tarifs de gare en Île-de-France • Mis à jour le Philippe Jacqué C’est une décision qui va intéresser au plus haut point les régions et sonne comme un nouveau camouflet pour la SNCF. Mardi 3 février, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF) a donné en grande partie raison au Syndicat des transports d’Ile-de-France dans le cadre d’un différend avec Gares et Connexions, la branche de la SNCF en charge des gares.De longue date, le STIF reproche à la SNCF le manque de transparence des comptes de Gares et Connexions par rapport aux services et aux prestations rendues par l’entreprise publique dans les 410 gares franciliennes. De même, le STIF conteste le niveau de rémunération des « capitaux investis » tarifée par Gares et Connexion au syndicat régional. En l’espèce, rappelle la loi, pour utiliser les gares, l’autorité organisatrice des transports doit payer une redevance d’utilisation des gares, ainsi que le « coût des capitaux » nécessaire aux différents investissements.Ramener le taux entre 5,5 % et 6,9 %C’est une question technique, mais qui coûte extrêmement cher à l’Ile-de-France. Le taux de rémunération des capitaux investis est en effet fixé à 9,2 %. L’Île-de-France paie ainsi plus de dix millions d’euros pour que la SNCF puisse investir l’argent notamment alloué… par la région.Selon l’ARAF, ce niveau de rémunération est trop important, car Gares et Connexion ne prend pas de risque significatif, 75 % du trafic de passagers étant garanti. Il propose dès lors de ramener ce taux à une fourchette allant de 5,5 % à 6,9 %. Dans la région capitale, cela correspondrait à une rémunération annuelle de la SNCF de 6,5 à 10,5 millions d’euros.Enfin, l’ARAF réclame à Gares et Connexion la mise en place d’un système de facturation des charges qui reflète d’avantage l’utilisation des services par chaque activité de transport, ainsi qu’un système d’incitations à la performance économique et à la qualité de service. Bref, la mise en place d’un bonus-malus à l’avantage de la région.La SNCF a un mois pour faire appelCes décisions de l’ARAF ont été d’emblée saluées par le syndicat francilien. « Ce nouveau dispositif devra se traduire par une amélioration de la qualité de service et une gestion plus efficace par l’opérateur SNCF. » La SNCF, quant à elle, dispose d’un mois pour faire appel de cette décision de l’ARAF. La SNCF avait menacé un rééchelonnement de ses investissements dans les gares si elle devait baisser ce taux…L’ensemble des régions, et notamment Pays de La Loire qui a soumis à l’ARAF la même requête que l’Ile-de-France, attendent la décision définitive afin de demander une baisse de leurs versements à la branche de la SNCF. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) L'armée tchadienne lance une offensive contre Boko Haram au Nigeria • L'armée tchadienne a déclenché mardi 3 février une offensive terrestre contre Boko Haram au Nigeria, pénétrant dans Gamboru depuis la frontière camerounaise après de violents combats avec les islamistes qui contrôlaient la ville depuis plusieurs mois.C'est la première fois que les troupes tchadiennes, qui se sont déployées mi-janvier au Cameroun pour tenter de repousser Boko Haram, pénètrent sur le sol du Nigeria, dont l'armée est très critiquée pour son inefficacité dans la lutte contre le groupe islamiste.Lire le reportage (édition abonnés) : L’armée tchadienne s’attaque à Boko HaramMardi matin, les blindés et les fantassins tchadiens ont franchi le pont séparant la ville camerounaise de Fotokol de la ville nigériane de Gamboru, après d'importants bombardements aériens et d'artillerie et des échanges de tirs nourris avec les islamistes, a constaté un journaliste de l'AFP.« LES COMBATS SE POURSUIVENT »L'intégralité du contingent de 2 000 hommes environ, selon des sources militaires, était entré au Nigeria à la mi-journée. « Nos troupes sont entrées au Nigeria ce matin. Les combats se poursuivent », a indiqué à Reuters une source au sein de l'armée tchadienne.Les forces d'élite camerounaises, le bataillon d'intervention rapide (BIR), déployé à Fotokol depuis l'été 2014 pour contrer les islamistes nigérians, sont restées sur leurs positions, a constaté le journaliste de l'AFP.Le Nigeria avait annoncé lundi en fin de journée avoir repris Gamboru, alors même que l'armée tchadienne y avait pilonné pendant trois jours consécutifs les positions de Boko Haram. Des hélicoptères appartenant à l'armée tchadienne stationnés dans la ville de Fotokol, au Cameroun.Crédits : AFP/STEPHANE YASDES TROUPES AU NIGERD'autres forces tchadiennes se sont massées à la frontière entre le Niger et le Nigeria, à proximité immédiate de bastions de Boko Haram, le dispositif de l'armée ressemble ainsi à une tenaille prête à se refermer sur les islamistes. « Un contingent d'environ 400 véhicules et des chars est positionné de Mamori à Bosso », deux bourgades de l'est nigérien, qui ne sont séparées du Nigeria que par une rivière, a annoncé la radio privée Anfani, basée au Niger. Lire : Boko Haram met à feu et à sang le nord du NigeriaLa force régionale censée lutter contre Boko Haram s'était retirée de sa base de Baga, sur les rives sud du lac Tchad, au Nigeria, en raison de différends entre Abuja et ses voisins, laissant la voie libre aux islamistes qui y avaient commis, début janvier, des massacres et des destructions massives, qualifiés de « crimes contre l'humanité » par la communauté internationale.L'insurrection de Boko Haram, qui prône l'instauration d'un islamisme radical et s'associe aux idées d'Al-Qaida et de l'Etat islamique, a fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria depuis 2009. Le Sénat examine l’usage « contrôlé » du cannabis • Mis à jour le François Béguin Le texte avait été déposé il y a maintenant un an. Le Sénat doit examiner, mercredi 4 février, la proposition de loi de la sénatrice écologiste Esther Benbassa visant à permettre un usage « contrôlé » du cannabis. Elle prévoit d’autoriser la « vente au détail » de « produits » à base de cannabis via un réseau de débitants agréés, comme l’est aujourd’hui le tabac. Le texte maintient en revanche toute une série d’interdits, comme la vente aux mineurs, l’usage dans les lieux publics et toute forme de publicité. Des sanctions seraient prévues pour toute personne vendant du cannabis sans être débitant.Le texte est, selon Mme Benbassa, « le premier à arriver au Parlement » sur cette question. Mais la sénatrice ne se fait pas d’illusion sur son sort, il devrait être rejeté en l’absence de majorité sur le sujet. Elle estime néanmoins que sa proposition de loi s’inscrit dans un « processus de sensibilisation » plus général, la voyant comme une « étape ». Et au vu de la multiplication des initiatives en France et des décisions prises à l’étranger – notamment aux Etats-Unis où la vente et la consommation sont autorisées dans les Etats Colorado et de Washington –, la sénatrice du Val-de-Marne en est convaincue : « Il y a tous les signes d’adoucissement sur cette question, ça va bouger. »« Ce texte pose de bonnes questions »La proposition de loi de Mme Benbassa n’avait pas été adoptée par la commission des affaires sociales du Sénat, lors de son examen le 28 janvier. Mais la sénatrice EELV fait valoir que les groupes PS et UDI « n’ont pas voté contre, mais se sont abstenus ». « Ce texte pose de bonnes questions », avait ainsi jugé Gérard Roche, sénateur UDI de la Haute-Loire, pour justifier son abstention. « Je ne pense pas qu’il faille mettre fin à l’interdit mais il faut sans doute voir comment réguler le système », avait pour sa part déclaré Catherine Génisson (PS, Pas-de-Calais), qui s’était elle aussi abstenue. Tout comme Jean-Pierre Godefroy (PS, Manche), qui avait estimé que « le débat doit être ouvert ».En décembre 2014, une étude du groupe de réflexion Terra Nova avait montré qu’une régulation par les prix dans le cadre d’une légalisation du cannabis, serait plus efficace pour limiter la consommation que la répression. « Et Terra Nova, c’est le think thank quasi officiel du parti socialiste ! », analyse Mme Benbassa. Un mois plus tôt, un député UMP et une députée PS, à la tête du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC), s’étaient entendus sur leur souhait de voir le délit d’usage de cannabis être transformé en une contravention de troisième catégorie.Cannabis : une contravention pour les consommateurs ?« Le prohibitionnisme ne marche pas, ayons le courage d’être pragmatiques », assure l’élue EELV. « Nous avons un arsenal juridique illisible et nous caracolons en tête des pays consommateurs de cannabis. Il est temps de parler librement », ajoute-t-elle.« Le vrai laxisme, c’est le statu quo »En 2011, l’ancien ministre de l’intérieur socialiste Daniel Vaillant s’était déclaré partisan d’une « légalisation sous contrôle » du cannabis afin de « sortir de l’hypocrisie ». « La consommation n’est certes pas une conduite à suivre, mais le vrai laxisme, c’est le statu quo », avait-il expliqué dans un entretien au Monde. Des termes aujourd’hui repris par Mme Benbassa, pour qui « le laxisme, c’est de ne pas voir les choses et d’abandonner tout débat ».En juillet 2012, l’entourage de Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, avait affiché sa « fermeté sur la question des interdits », tout en assurant qu’il n’était pas « fermé au débat ». Au cours de la campagne présidentielle, François Hollande avait pour sa part clairement affirmé la « nécessité de l’interdit ». François Béguin Journaliste au Monde Critique : « Life is Strange », un jeu d'enquête intimiste et envoûtant William Audureau « Tu es une fille pleine d'imagination, mais nous ne sommes pas dans un manga ou un jeu vidéo », s'agace Chloe, l'amie d'enfance de Max, lorsque cette dernière évoque les visions prémonitoires qui la travaillent. La mise en abîme est jolie : qu'elles le veuillent ou non, Chloe comme Max sont bel et bien deux personnages d'un jeu vidéo, Life is Strange, dont le premier des six épisodes, « Chrysalis », est disponible (*) depuis vendredi. Et pourtant, à travers les deux heures de ce prologue à la foix doux et envoûtant, c'est bien dans le quotidien d'un petit campus lycéen américain que se retrouve plongé le joueur.Un sentiment de familiaritéLa scène d'introduction, volontiers familière, voit l'héroïne, Max, se perdre dans ses pensées durant un banal cours de photographie. Plus loin, tablettes, gardes-robes, clés USB, posters, plantes vertes, test de grossesse ou boîte d'antidépresseurs négligemment posés dans le décor renforceront ce sentiment d'ancrage dans la réalité quotidienne.Max, pourtant, n'est pas qu'une jeune amatrice de photographie timide et rêveuse. C'est aussi un personnage doté d'un pouvoir singulier, celui de remonter le temps quelques instants – juste assez pour assister à un meurtre, revenir au début de la scène, et réussir à l'empêcher en distrayant l'agresseur. Dès lors, chaque action, chaque discussion, sera l'occasion de s'interroger sur les conséquences de ses choix.Jeu d'ambiance plus que jeu d'aventureSi Life is Strange est très inspiré des jeux d'aventure à embranchement du studio Telltale (The Walking Dead, The Wolf Among Us, Game of Thrones) et repose comme eux sur un mélange d'exploration des décors et de conversations avec les autres personnages, on y trouvera difficilement la même densité, et les énigmes sont d'ailleurs quasi absentes de ce premier épisode. Lente et contemplative, la production des Parisiens de Dontnod vaut surtout pour son ambiance douce-amère, sa nostalgie diffuse et son aisance à ressusciter doutes et manigances de l'adolescence.La force de Life is Strange réside également dans son sens du rythme tout en contrastes, et sa faculté à passer en douceur de saynettes légères et anecdotiques à des moments de tension suffocants, comme à des séquences hallucinatoires tourmentées. Sa bande-son douce et entêtante, son jeu d'acteur plutôt convaincant et son subtil voile de mystère contribuent également à plonger le joueur dans son monde. Une fois l'épisode fini, et c'est un signe qui trompe rarement, musiques et images restent en tête de longues heures.(*) Life is Strange (épisode 1 « Chrysalis ») est disponible en téléchargement sur PC, PlayStation 3, PlayStation 4, Xbox 360 et Xbox One au prix de 5 euros. Six épisodes sont prévus. William Audureau Journaliste au Monde Harper Lee publie un second roman 55 ans après « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » • Mis à jour le L'Américaine Harper Lee va publier un second roman en juillet, cinquante-cinq ans après Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, a annoncé mardi 3 février l'éditeur Harper Collins.« Nous sommes impatients de publier un second roman par Harper Lee, Go Set a Watchman, en juillet », a indiqué la maison d'édition sur sa page Facebook. Il s'agit d'un roman jamais publié, écrit dans les années 1950 par l'écrivaine, aujourd'hui âgée de 88 ans.Publié en 1960, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur s'est vendu à plus de 30 millions d'exemplaires.Présidence de France Télévisions : le casse-tête du CSA • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre L’année 2015 sera, pour le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), celle d’un choix lourd : il doit en effet désigner le président de France Télévisions, entre le 22 avril et le 22 mai.Mais avant ces dates, le CSA affronte un dilemme, sur la procédure à suivre pour choisir ce président - ou cette présidente. Comment rendre le processus plus confidentiel, afin d’attirer les meilleurs candidats, sans pour autant le rendre opaque ?Des pistes sont envisagées, dont celle de ne pas publier le nom des candidats qui seront retenus pour être auditionnés. Autre point : que faire en cas d’égalité des votes, le Conseil comptant désormais huit membres, contre neuf lors de la procédure pour Radio France. Les différentes options sont désormais entre les mains des « sages » et le Conseil doit trancher, mercredi 4 février, cette question épineuse.Rassurer les candidats du privéDans ses vœux du 27 janvier, le président du CSA, Olivier Schrameck, a fait une discrète allusion à cette « procédure que nous aurons collectivement à adopter, compte tenu de l’expérience de la désignation du président de Radio France ». En clair, c’est une référence à un problème récurrent, ravivé à l’occasion de la procédure qui couronna finalement Mathieu Gallet, en 2014 : l’absence de candidats venus du secteur privé.Les profils des candidats à Radio France étaient presque tous issus de la sphère publique et n’occupant pas de poste équivalent dans des médias de taille comparable. Dans le cas de France Télévisions, ce débat est rallumé, notamment depuis que des rumeurs de presse ont évoqué des candidats potentiels issus de grands groupes privés (Christopher Baldelli de RTL, Rodolphe Belmer de Canal+ ou encore Denis Olivennes de Lagardère active), non confirmées.Pour attirer ce type de profil - si telle était l’intention du CSA -, il faudrait pouvoir leur assurer qu’ils ne courent pas le risque de perdre leur emploi actuel dans l’hypothèse où leur candidature, une fois publique, n’aboutirait pas. Le cas d’Alexandre Bompard, qui avait dû quitter Europe 1 après avoir été sollicité pour présider France Télévisions en 2010, reste dans les mémoires.Certains au CSA se demandent donc s’il n’est pas possible d’assurer aux candidats une plus grande confidentialité. Les solutions sont loin d’être évidentes, car la procédure est strictement encadrée par différents textes légaux. Ainsi, l’idée de mandater un membre du collège - son président ou un autre - pour présélectionner des candidats, un temps évoquée, ne tient pas. Elle se heurte notamment au principe de collégialité des décisions - sans parler de l’attachement des conseillers à leurs prérogatives. « Cela ne pourra pas de faire en petit comité dans un coin », prévient l’un d’eux.Prévenir les fuitesUne piste semble toutefois envisagée : celle de ne pas publier la « shortlist » des candidats qui auront été retenus pour être auditionnés par le collège. Lors de la sélection du président de Radio France, six profils avaient été retenus et leurs noms dévoilés par le CSA.Un autre levier intéresse au sein du CSA : le calendrier. Plus celui-ci est resserré, plus sera limité le risque de fuites dans la presse, pense-t-on.Ces options rencontrent toutefois encore des obstacles. D’abord, certains peuvent rétorquer que limiter la transparence sur le nom des candidats peut alimenter le soupçon de partialité sur une nomination très sensible. Ou celui d’une décision partisane, les patrons de l’audiovisuel public ayant été un temps choisis par le président de la République lui-même.À l’inverse, le choix de ne pas diffuser les noms retenus par le CSA pour audition peut sembler vain. « Dans tous les cas, le CSA ne pourra jamais garantir à un cadre de l’audiovisuel privé une confidentialité totale, tout simplement parce que la décision est collégiale », estime l’un d’eux.Le président Schrameck a plusieurs fois insisté sur l’importance de prévenir les fuites dans la presse. Si cette insistance a globalement porté ses fruits, elle n’a pas empêché un incident majeur, en novembre 2014, avec la publication dans la presse d’une version intermédiaire du bilan quadriennal de France Télévisions. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Comment a germé « Life is Strange », le « Juno » du jeu vidéoHumaine, intimiste et envoûtante, cette production française ose le thème de l'adolescence et l'esthétique du cinéma américain indépendant dans un jeu d'aventure. • Mis à jour le William AudureauIl ne met en scène ni bazookas, ni sportifs milliardaires, ni zombies énervés. Life is Strange, la dernière production du studio parisien Dontnod, disponible sur PC et consoles depuis le vendredi 30 janvier, n'a rien des blockbusters habituels. Rythme languissant, dialogues intimistes, réflexions sur le temps qui passe et ambiance feutrée : il révèle au contraire une face méconnue des jeux vidéo.  « Il y avait une volonté de notre part de s'approprier des thèmes plus simples, plus nostalgiques, plus intimistes, explique Raoul Barbet, coréalisateur du jeu. On voulait être proche de l'humain, et la manière de filmer du cinéma indépendant nous parlait, avec ses personnages souvent à contre-jour, ses soleils dans le champs, ou son rythme qui n'hésite pas à prendre le temps. On avait clairement en référence des films comme Juno ou Virgin Suicide. »Le projet naît en 2013, après le développement de Remember Me, un jeu d'action situé dans un Paris futuriste, dans lequel l'héroïne d'alors a la possibilité de rembobiner le temps sur quelques secondes. « On a voulu aller vers quelque chose d'assez différent, de moins blockbuster, mais en reprenant ce qui avait marché et plu au public, notamment la possibilité de revenir dans le temps », raconte Michel Koch, l'autre coréalisateur de Life is Strange.Le jeu de la seconde chanceSi l'histoire du projet est jolie, c'est aussi que le studio Dontnod est passé près de la fermeture en 2014. Remember Me n'ayant pas rencontré le succès commercial escompté, il avait fallu l'intervention conjointe du Centre national de la cnématographie et de l'image animée (CNC) et d'un nouvel éditeur, le japonais Square Enix, pour maintenir la société française à l'eau. Fragilisée, celle-ci s'est reportée vers ce projet financièrement moins coûteux qu'un jeu d'action.Une cinquantaine de personnes ont travaillé dessus. Cela reste infiniment moins que les plus gros titres d'Activision ou Ubisoft. « On est sur des choses équivalentes à ce qu'on peut voir sur ce genre de jeux, c'est comme le cinéma indépendant par rapport à des blockbusters. » Moins cher, mais plus libre d'explorer des terrains en friche.La « Sainte Trinité » du jeu d'aventureL'équipe se met à explorer la voie d'une expérience plus narrative, celle d'un jeu d'aventure construit sur les choix de dialogues, et diffusé sous forme d'épisodes mis en ligne tous les mois. Si le concept est récent, Life is Strange n'est pas le premier à recourir à ce genre ni à ce format. « Pour les décrire aux initiés, on est au centre d'une sainte-trinité, entre Gone Home pour l'ambiance et les thèmes, Heavy Rain pour l'importance de la narration et des choix, et les jeux du studio Telltale comme Walking Dead ou The Wolf Among Us pour le format épisodique », détaille Jean-Maxime Moris, cofondateur du studio.Au sein de ce tryptique, c'est surtout par son sujet et sa direction artistoque que le projet commence à se démarquer. « La question a été de trouver comment intégrer le retour dans le temps dans un jeu. Nous en sommes venus à l'idée d'insister sur la question des choix et des conséquences, et la meilleure période pour en parler, c'était l'adolescence, décrypte Raoul Barbet. On aimait également le thème de la petite ville de la campagne américaine. Tout cela s'est imbriqué. »L'esprit du festival SundanceLes développeurs commencent ainsi à tisser l'histoire de Max, une lycéenne introvertie passionnée de photographie qui se découvre un jour l'étrange pouvoir de pouvoir inverser le temps sur une courte période. Celui-ci l'amène, et le joueur avec elle, à repenser son rapport aux autres et aux conséquences de ses actions, en multipliant les dilemme. « Quand on a vu quelque chose et que cela peut blesser une amie, faut-il lui en parler ? Ce genre de questionnement n'est pas fréquent dans le jeu vidéo, on a plus l'habitude de le voir dans le cinéma indépendant », se félicite Michel Koch. Si quelques séquences de rupture empruntent leur gravité au Take Shelter de Jeff Nichols, c'est bien Sundance, le festival américain du cinéma indépendant, qui sert de principal réservoir à influences à la direction artistique. La mise en scène n'hésite d'ailleurs pas à lui emprunter sa lumière feutrée, ses lents travellings proche des personnages et son ambiance musicale douce, mélancolique et boisée, ici assurée par le français Syd Matters. « C'est un jeu dans lequel on peut profiter du moment, de l'ambiance », résume Michel Koch. }); William Audureau Journaliste au Monde Le président palestinien Abbas ordonne une enquête sur un dessin évoquant le Prophète Le président palestinien Mahmoud Abbas a ordonné l'ouverture d'une enquête après la publication dans la presse officielle d'un dessin où certains ont cru reconnaître le prophète Mahomet, ce qui a provoqué des remous dans les territoires palestiniens.Dimanche 1er février le journal Al-Hayat Al-Jadida, propriété de l'Autorité palestinienne, a publié un dessin de son caricaturiste le plus célèbre, Mohamed Sabaaneh, qui représente un homme portant un cœur en bandoulière et répandant des graines sur le globe terrestre qu'il surplombe. Derrière lui, un halo de lumière est visible. En haut de l'image, un surtexte proclame en arabe et en anglais : « Le prophète Mahomet ».Le dessin a aussitôt déclenché une controverse dans les réseaux sociaux, l'islam interdisant selon certains de représenter le Prophète. Dans la nuit de lundi à mardi 3 février, le président Abbas a réclamé une enquête immédiate et insisté sur « la nécessité de prendre des mesures dissuasives à l'encontre des responsables de cette terrible erreur ».« EXCUSES ET ÉCLAIRCISSEMENTS »M. Sabaaneh a assuré que son dessin avait « été mal compris » et qu'il attendait désormais les résultats de l'enquête. Sur sa page Facebook, il a écrit avoir récemment pris conscience que son « devoir » était de défendre sa religion et le prophète Mahomet. « J'ai essayé de le faire avec les mêmes moyens que ceux qui ont tenté de s'en prendre au Prophète : la caricature », a-t-il souligné.De leur côté, des responsables éditoriaux d'Al-Hayat Al-Jadida ont affirmé sous le couvert de l'anonymat que « Mohamed Sabaaneh voulait montrer avec son dessin les graines de la tolérance et de l'amour semées par l'islam, incarné par l'homme, tandis que le halo qui l'entoure est le leg laissé par le prophète Mahomet aux musulmans ».En « une » mardi, Al-Hayat Al-Jadida présentait « excuses et éclaircissements » et réfutait « totalement toute ressemblance ou explication tendant à associer le dessin publié à une représentation du Prophète ». Lors d'un récent entretien avec l'AFP, peu après l'attentat qui avait fait 12 morts dans la rédaction parisienne du journal satirique Charlie Hebdo, dont les caricatures se moquaient souvent des religions, M. Sabaaneh affirmait éviter le sujet « sensible » de la foi : « Personnellement, en tant que caricaturiste et musulman, je rejette les dessins insultant le Prophète. Mais il faut réagir à armes égales, caricature contre caricature – pas en tuant. »lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2f1jd3"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2f1jd3", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Etat et régions se battent pour gérer l’emploi • Mis à jour le Jean-Baptiste Chastand C’est un petit amendement, en apparence très technique, mais qui cache de profondes et importantes divergences politiques et institutionnelles. Le Sénat a ajouté le 15 janvier, contre l’avis du gouvernement, mais avec l’abstention de l’ensemble des sénateurs socialistes, un discret article au projet de loi sur les compétences des collectivités territoriales prévoyant de renforcer le pouvoir des régions sur l’emploi. Cet article assure que « la région coordonne, sur son territoire, les actions des intervenants du service public de l’emploi » et donne la présidence des tout nouveaux comités régionaux de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle (Crefop) aux seuls présidents de région.Sur le papier, cela peut sembler bénin, mais cette éventualité fait hurler les défenseurs d’une politique de l’emploi nationale. Derrière cet article se cache en effet une bataille d’ampleur avec l’Association des régions de France (ARF) qui compte faire de ces Crefop son tremplin pour reprendre à l’Etat la politique de l’emploi. Une politique aujourd’hui gérée quasi exclusivement depuis Paris, avec pour bras armé Pôle emploi. Dans cette bataille, le gouvernement a finalement choisi le camp des centralisateurs. Il ne veut entendre parler que d’une « coprésidence » des Crefop avec le préfet et refuse tout transfert de compétence.« Les régions ont déjà le développement économique, l’apprentissage, l’orientation, il est logique d’aller jusqu’au bout de la chaîne et de leur confier l’emploi », proteste René-Paul Savary, le sénateur UMP qui a défendu cet article, ouvertement soutenu par plusieurs responsables socialistes. Alain Rousset, le président socialiste de l’ARF, a ainsi demandé dans une tribune publiée le 12 décembre 2014 dans Les Echos, que les régions soient reconnues comme les « autorités organisatrices pour assurer la coordination des acteurs, organiser le maillage territorial et la répartition des moyens (…), mettre en place une véritable politique de prospection des entreprises et enfin cibler les publics prioritaires en fonction des caractéristiques du territoire ». Certains vont même jusqu’à souhaiter que Pôle emploi soit placé sous la tutelle des régions.Inefficace« Il n’en est pas question », assure-t-on dans l’entourage de François Rebsamen, le ministre du travail et de l’emploi, qui s’est juré de tout faire pour retirer cet article du texte. Le directeur de Pôle emploi, Jean Bassères, est sur la même ligne. « En matière d’accompagnement des demandeurs d’emploi, l’intervention de la région n’apporterait rien », a-t-il expliqué devant les sénateurs, le 10 décembre. Syndicats et patronat, qui gèrent, via l’Unedic, les deux tiers du budget de Pôle emploi sont tout aussi contre. « Une régionalisation n’offrirait aucune garantie d’équité en matière d’offres de services proposées sur les territoires », ont-ils assuré, dans une déclaration quasi unanime, le 16 décembre. Pour eux, il semble difficile de retirer à l’Etat le pouvoir de répondre à la principale préoccupation des Français, surtout dans un contexte de chômage de masse.De l’autre côté, les partisans de la régionalisation rétorquent que les inégalités territoriales existent déjà, les moyens de Pôle emploi étant répartis imparfaitement selon les agences. Qu’il est nécessaire de faire travailler davantage l’organisme avec les entreprises de leur bassin pour résorber les stocks d’emplois non pourvus. Et que l’action de Pôle emploi est globalement inefficace, faute de travail en commun avec les - trop nombreux - organismes gérant l’emploi, comme les missions locales (pour les jeunes), les Cap emploi (pour les handicapés), les PLIE (pour les personnes éloignées du marché du travail). Le système « à bout de souffle », « illisible », est même en partie responsable du chômage endémique en France, estime carrément M. Rousset. Il est surtout l’archétype des défauts de la décentralisation française, où chaque échelon veut intervenir sur ce domaine, avec son institution propre.PrérogativeEntre ces deux camps, le gouvernement a été des plus confus. Après s’être déclaré le 28 octobre « favorable (…) à l’expérimentation en matière d’accompagnement vers l’emploi », Manuel Valls a finalement expliqué le 15 décembre que « l’emploi doit rester la prérogative de l’Etat ». Le secrétaire d’Etat à la réforme territoriale André Vallini avait pourtant déclaré quelques jours auparavant qu’il pourrait y avoir « à titre expérimental » des mises à disposition de personnels de Pôle emploi. Thierry Mandon, le secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat, voyait lui carrément un Pôle emploi par région. Dans ce schéma, seules les règles d’indemnisation des chômeurs et la politique de contrats aidés auraient encore été décidées à Paris. Mais la ligne étatiste, défendue notamment par le ministre des finances Michel Sapin et François Rebsamen, semble, pour l’instant, l’avoir emporté. Pour tenter de la contourner, les députés socialistes ont fait voter en commission des affaires sociales lundi 2 février un amendement médian, prévoyant que les régions puissent coordonner l’action de toutes les institutions chargées de l’emploi, mais en excluant Pôle emploi. « Ce n’est même pas sur que le gouvernement y soit favorable », estime toutefois sa rapporteure, la députée PS Monique Iborra. Jean-Baptiste Chastand Journaliste en charge du social et de l'emploi A Lyon, une photographie géante fait basculer le paysage urbain • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Depuis quelques jours, au milieu de la grisaille hivernale, il est une portion du ciel qui est au beau fixe en plein cœur de Lyon. Il s’agit d’une monumentale photographie de 45 mètres de large et de 25 mètres de haut imaginée par l’artiste Philippe Ramette, qui renverse littéralement le paysage urbain, et dégage l’horizon devant la gare de la Part-Dieu.Alors que l’esplanade où elle se déploie était entravée depuis plusieurs décennies par un immeuble de bureaux, la ville a décidé de soustraire celui-ci du paysage, et ainsi d’ouvrir les perspectives de son vaste quartier d’affaires, dont la rénovation débute. La photographie de quelque 1 100 m2 est imprimée sur la bâche recouvrant l’échafaudage de confinement du bâtiment, installé pour cinq mois, jusqu’en mai, le temps de la phase de désamiantage de ses façades.JR au Panthéon, Ramette à la Part-DieuL’agglomération a donc choisi de se servir de la bâche des travaux non comme d’un support publicitaire, comme il est désormais commun de le faire, mais pour un geste à portée plus symbolique, en faisant appel à un artiste afin de créer une œuvre contextuelle – comme l’a récemment fait le Panthéon avec le street-artiste JR, à Paris.Lire : Quand les bâches publicitaires envahissent les monuments historiquesLa photo de Philippe Ramette prépare ainsi le terrain des changements du quartier en faisant basculer le réel. Qu’y voit-on ? Un homme en costume-cravate debout sur le toit du bâtiment renversé – c’est-à-dire que l’homme se tient à la verticale sur la rambarde de sécurité comme s’il s’agissait du rebord d’une fenêtre. Devant lui s’étend le paysage du centre-ville lyonnais : quelques tours, puis du ciel.« C’est l’émergence décalée d’un personnage dans une position surprenante qui apparaît dans un paysage auquel on s’est habitué, explique l’artiste. Un personnage qui n’est pas inactif, mais dans une attitude de projection aussi bien physique que mentale. » En jouant des lois de la gravité, la mise en scène invite les passants à contempler les mutations futures de leur ville.Pas un photomontageChez Philippe Ramette, les photos ne sont jamais retouchées, il ne s’agit donc pas d’un photomontage, comme les passants pourraient le penser à première vue. Si l’on s’attarde sur l’image, celle-ci révèle d’ailleurs discrètement ses secrets de fabrication : on aperçoit une structure métallique qui retient le corps de l’artiste et défie l’apesanteur : cette « prothèse » n’est pas cachée derrière le talon, mais discrètement dévoilée. Même chose au niveau de l’ombre du corps, qui inclut un bout d’ombre de la prothèse.Car la sculpture est en réalité le « noyau dur » du travail de l’artiste. « Je me considère comme un sculpteur qui fait des photos, les deux sont toujours liés, explique Philippe Ramette. Et j’ai besoin de sculptures invisibles pour réaliser mes images. » Ses prothèses incluent donc d’un système de fixation lui permettant de s’inviter dans les endroits les plus inaccessibles.Lire : Les objets cruellement absurdes de Philippe RametteCette image est d’ailleurs pour l’artiste l’occasion d’une réactivation de son travail photographique, mis en sommeil depuis quelques années « pour rééquilibrer [son] travail de sculpture », précise-t-il. Il s’agit donc d’une « étape importante », d’autant que ce paysage offre une « surdimension » inédite pour lui, et interactive.“Promenade irrationnelle”Le costume n’est pas un clin d’œil au quartier, même si le motif semble faire écho à l’environnement de bureaux. Car Philippe Ramette, 54 ans, s’est créé un personnage, récurrent dans son travail. « Apparaître dans mes compositions montre mon implication physique à l’intérieur de mon travail, et c’est devenu ma signature. Ce personnage déambule à l’intérieur de sa propre vie, et porte un regard décalé, différent, poétique », explique le plasticien.Le costume, selon lui, « introduit l’idée de fiction car il induit que la personne s’est apprêtée, cela accentue une certaine solennité. » L’accessoire, qui participe à l’étrangeté de ses compositions, « accentue l’idée de “promenade irrationnelle” ». Car, cette photo, loin d’être une œuvre indépendante, s’inscrit pleinement dans sa série du même nom, « Promenades irrationnelles », témoin de ses performances les plus accrobatiques.Support de la photographie, le bâtiment est lui-même devenu un objet sculptural paradoxal, qui anticipe sa propre disparition. L’artiste a d’ailleurs réalisé sa prise de vue depuis son sommet, intéressé « par ce point de vue qui va disparaître, point de non retour positif ». C’est cette vision optimiste – imposée implicitement par le fait de réaliser une œuvre de commande au service de la ville –, qu’il a tenu à souligner en anticipant le contraste météorologique entre la prise de vue, réalisée en septembre lors d’une journée ensoleillée, et le moment de l’affichage. Le bâtiment sera détruit au cours de l’été, s’effaçant à son tour devant un vrai ciel bleu.Lire : Philippe Ramette, plasticien du rêve Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Le Caire : une bombe explose, deux autres sont désamorcéesLe centre du Caire a été la cible, mardi, d'un attentat à la bombe. Aucune victime n'a été signalée. Par ailleurs, deux engins explosifs ont été découverts à l'aéroport international de la capitale égyptienne.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGmailLinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Nigeria : une voiture explose quelques minutes après le passage du président CAN 2015 : déception des Algériens après leur élimination surprise L'Egypte libère un journaliste australien d'Al-JaziraCoupe de la Ligue : le PSG vise la finale • Mis à jour le Au beau milieu d'un calendrier surchargé, le PSG tentera mardi à Lille d'obtenir sa qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue, une compétition qui n'est sans doute pas son objectif prioritaire mais dont il est le tenant du titre.En janvier et février, le PSG doit enchaîner sans faiblir les semaines à deux matches. Il en a déjà passé trois, reste la deuxième moitié du périple, pas la moins relevée. Après Lille mardi, les joueurs de Laurent Blanc iront en effet à Lyon dimanche pour un sommet qui peut retourner la Ligue 1 et leur offrir la place de leader.UN MATCH POUR LE STADE DE FRANCEEt il y aura ensuite quatre matches à domicile entre Ligue 1, Coupe de France et Ligue des champions avec le grand rendez-vous du 17 février face à Chelsea. « On attaque une belle semaine, c'est vrai, avec notamment ce déplacement à Lyon en championnat dimanche. Mais la première échéance, c'est cette demi-finale de Coupe de la Ligue et c'est un match difficile qui nous attend face à Lille », a déclaré lundi l'entraîneur parisien, soucieux de focaliser l'attention de ses troupes sur le match à venir.« Encore un tour et on est au Stade de France. Ce sont des choses excitantes à vivre », a ajouté Blanc, qui a déjà remporté deux fois ce trophée en tant qu'entraîneur, en 2009 avec Bordeaux et l'année dernière avec Paris. Face à l'enchaînement des matches, le technicien parisien est contraint de faire tourner son effectif alors que les progrès constatés sont encore fragiles et concernent plus les résultats (six victoires en sept matches en janvier) qu'une qualité de jeu encore fluctuante.RETOUR DES TITULAIRES ?Vendredi contre Rennes, c'est ainsi tout son milieu de terrain que Blanc avait chamboulé, avec les titularisations de Cabaye, Rabiot et Pastore pour un résultat qui ne l'a pas emballé, malgré la victoire (1-0). « Ce que j'ai vu à Saint-Étienne m'avait plu, ce que j'ai vu contre Rennes beaucoup moins. Il faut être vigilant et il faudra être meilleur dans le jeu, notamment en ce qui concerne la récupération du ballon. Contre Rennes, ça a été très, très mauvais », a-t-il jugé.Du coup, et même si la Coupe de la Ligue n'apparaît sans doute qu'en quatrième place des priorités du club de la capitale, les titulaires Motta, Verratti et Matuidi devraient faire leur retour. Touché au mollet contre Rennes, Pastore a déclaré forfait. Et en attaque, la place de titulaire de Cavani, sorti mécontent et sous quelques sifflets vendredi, semble précaire.Plainte après une annonce pour un graphiste « si possible pas juif » • Mis à jour le SOS Racisme a déposé plainte mardi 3 février pour discrimination, après la publication d'une offre d'emploi sur Internet d'une entreprise cherchant un infographiste « si possible pas juif ». « C'est un cas avéré de discrimination publique fondée sur l'appartenance réelle ou supposée à une race, ethnie ou religion, ce qui est punissable par la loi », a déclaré une porte-parole de SOS Racisme, Aline Kremer.De son côté, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a indiqué avoir saisi le défenseur des droits, tandis que le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a affirmé attendre « qu'une enquête soit diligentée pour comprendre la chaîne de responsabilité ».EXCUSES ET PLAINTEL'annonce, qui a été retirée, avait été publiée lundi sur le site d'emploi spécialisé dans les arts graphiques Graphic-Jobs.com, par l'agence graphique NSL Studio, sise à Paris. Cette entreprise s'est déclarée « étrangère aux propos à caractère antisémite qui ont été publiés », dans un communiqué sur son site Internet. Elle y annonce également qu'elle a « déposé plainte auprès du procureur de la République de Paris afin qu'une enquête puisse déterminer le responsable de cette publication ».« NSL Studio est une agence intègre qui ne fait pas de discrimination », a insisté l'entreprise, tout en précisant que « la personne en charge de l'annonce va être entendue, une enquête diligentée et des dispositions nécessaires prises s'il s'avère que cela provient bien de chez nous ». NSL Studio avait auparavant affirmé sur son compte Twitter qu'il s'agissait d'un « hack » (piratage) de son annonce.Le site Graphic-Jobs.com a pour sa part présenté ses excuses dans un communiqué, en reconnaissant que l'annonce est « malheureusement passée au travers du contrôle » de ses modérateurs et a été « diffusée pendant environ 35 minutes avant d'être supprimée ». Orientation post-bac : quelle aide est apportée par les parents ?data-title="Orientation post-bac : quelle aide est apportée par les parents ?" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" DES PARENTS IMPLIQUÉS...  « Mes parents m'aident en faisant des recherches pour moi et en m'apportant des prospectus, indique Diego, 15 ans, élève de seconde. Pas pour me pousser vers une direction particulière mais pour me montrer un plus grand choix d'études. Ils me parlent de ce qu'ils auraient aimé faire et cela m'aide à ne pas commettre les mêmes erreurs. » Le soir, ils s'assoient ensemble autour de l'ordinateur pour chercher des informations sur les sites des universités, lire les descriptions des cours et des filières qui l'intéressent. « Ils veillent sur moi et ne se découragent pas même si je change subitement d'idée », salue Diego, visiblement satisfait de l'implication bienveillante de ses parents.Melaine a 17 ans, et sa mère « s'intéresse énormément à [son] orientation ». C'est elle qui, en parcourant le site APB, l'a poussée à sélectionner en premier choix un BTS Assistant Manager, « dans le domaine des ressources humaines ». Un choix qu'elle estime « plus porteur » pour son orientation que son souhait initial, un BTS audiovisuel option gestion de production, et qui lui « permettra de trouver un travail plus facilement », assure-t-elle, sensible à l'avis maternel.... ET PARFOIS PESANTSLaëtitia, 16 ans et élève de première S, déplore elle une intrusion parentale, alors qu'elle a déjà un plan de carrière tout tracé : elle sera sous-officier dans la marine nationale. « Mon père fait tout son possible pour m'imposer ses choix. Il veut me faire travailler dans un bureau après avoir fait des études et va jusqu'à me faire passer pour indécise ou amnésique alors que je suis surdouée, s'exaspère-t-elle, très décidée. S'ils ne signent pas l'autorisation parentale, je perdrai un an de carrière dans la marine... »DÉSORIENTATION PARENTALESi les parents sont souvent les premiers interlocuteurs lorsqu'ils s'agit d'aborder son avenir, ils ne sont pas pour autant la référence familiale exclusive. « Ma mère n'a pas suivi ses études dans le système français et pour mon père, âgé de 57 ans, ses études commencent à dater, il n'est donc plus trop à jour », constate Thomas, 17 ans, élève de terminale à Nantes. Dans sa famille, c'est sa sœur qui fait office de conseillère d'orientation. « C'est une élève brillante. Elle a intégré Sciences Po avec la mention très bien. Etant un élève moyen [...] j'ai donc une certaine pression pour réussir », confie-t-il.« Le gros problème, c'est que nos parents ne peuvent tout simplement pas nous aider, abonde Axel, 16 ans. Ils n'ont pas la moindre idée de comment se passe vraiment l'orientation aujourd'hui. Les bacs sont différents, les études le sont également. Il n'existe aucune réunion ou fiches d'information précises qui permettent aux parents de se renseigner sur les possibilités d'orientation. Ils ont donc forcément des fausses idées et des clichés sur les filières post-bac actuelles. »« TRAVAILLER AU PLUS VITE »A cette fracture générationnelle s'ajoute parfois une fracture sociale ou géographique. Plusieurs témoignages font état de la difficulté pour les parents immigrés de s'y retrouver dans un système éducatif opaque et parfois très différent de celui du pays d'origine. C'est le cas de Sofiane qui, ne pouvant trouver de l'aide auprès de ses parents, a dû se tourner vers ses professeurs et « ses recherches Internet » pour décrypter les cursus que recouvrent les acronymes de l'éducation nationale. Entre BTS, DUT, CPGE, Sofiane a finalement choisi le dernier, soit une classe préparatoire aux grandes écoles, pour devenir ingénieur. Un choix ambitieux et couronné de succès, puisqu'il a décroché le sésame pour l'Ecole nationale supérieure des arts et métiers. « Mes parents n'ont pas pu m'aider dans mon choix d'orientation, mais je ne leur en veux pas. Ils ont toujours été là pour me soutenir moralement et me mettre dans de bonnes conditions de travail. »Moins compréhensifs, les parents de Florian, « ruraux, très âgés, sans qualification », l'exhortaient au labeur physique. « Va travailler au plus vite pour gagner ta vie », répétaient-ils à l'envi, alors que le jeune homme appelait de ses vœux un cursus lui offrant « sagesse, réflexion et maturité ». « Ils ne pouvaient pas m'orienter correctement puisqu'ils ne connaissaient pas le pouvoir des études, poursuit-il. Ils me réduisaient au boulot. » Malgré une scolarité médiocre en lycée professionnel, dont il est exclu avant de passer son bac logistique, il a finalement réussi à se forger une voie dans les études. Aujourd'hui, il prépare un diplôme d'accès aux études universitaires à l'Université du Mirail, à Toulouse, et se dit « juste déçu de ne pas avoir eu des parents qui se soient plus intéressés à [son] évolution ».Matteo Maillard width="314" height="157" alt="Journée portes ouvertes au ministères des affaires étrangères" Découvrir les métiers de la diplomatie avec le Quai d'Orsay 100 000 questions pour préparer gratuitement, de façon ludique et sérieuse, les concours des écoles de commerce et d'ingénieurs, le TOEIC et le TOEFL et de nombreux autres examens. width="314" height="157" alt="" Admission postbac : que faire après le bac ? L’école privée sous contrat n’a pas été épargnée par les contestations après la tuerie de « Charlie Hebdo ». width="314" height="157" alt="Jour de neige" Classe de neigeAffaire Neymar : le président du Barça mis en examen pour fraude fiscale • Mis à jour le Le juge espagnol Pablo Ruz a mis en examen mardi le président du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu, pour une fraude fiscale présumée liée au transfert du Brsilien Neymar. Son prédécesseur, Sandro Rosell et le club avaient déjà été mis en examen dans cette affaire. Josep Maria Bartomeu est convoqué devant le justive le 13 février.Dans son arrêt, le juge d'instruction Pablo Ruz, de l'Audience nationale de Madrid, reproche au président du Barça, en poste depuis le 23 janvier 2014, d'avoir d'avoir fraudé le fisc espagnol pour un mon,tant de  2 845 700 euros en 2014 par raport à des paiements liés au transfert de Neymar. Le prodige brésilien avait été transféré de Santos au club catalan en 2013.Selon l'ancien président du club, le coût du transfert de l'attaquant international s'élevait à 57,1 millions. Selon le juge, le coût réel de la transaction fut en fait de 82,74 millions d'euros auxquels il faudrait ajouter 12,14 millions d'euros en impôts non payés entre 2011 et 2014.Il y a un peu moins d'un an, le FC Barcelone avait annoncé, quelques jours après sa mise en examen, avoir versé une « régularisation volontaire » de 13,5 millions d'euros au fisc espagnol. Un geste qui n'a visiblement pas suffit pour que la justice classe l'affaire. Marianne voilée : le directeur de « Valeurs actuelles » condamné Le directeur de la publication de l'hebdomadaire Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel, a été condamné mardi 3 février à 2 000 euros d'amende pour provocation à la discrimination envers les musulmans, pour sa « une » du 22 septembre 2013 représentant une Marianne voilée à côté du titre « Naturalisés l'invasion qu'on nous cache ».Le tribunal correctionnel de Paris a en outre ordonné la publication d'un communiqué judiciaire en page de sommaire du journal. Yves de Kerdrel a également été condamné à verser 1 euro de dommages et intérêts à l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui avait saisi la justice, la même somme à SOS Racisme, et 500 euros de dommages et intérêts à la Maison des potes, ainsi qu'à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).Le parquet avait requis une amende de 5 000 euros.« AMALGAMES ET RACCOURCIS »Cette couverture « joue avec les amalgames et les raccourcis », exhorte « à la haine », avait estimé dans son réquisitoire la procureure Solène Gouverneyre, pour qui le terme d'« invasion » « incite en lui-même au rejet par sa connotation agressive ». L'avocat de l'UEJF, Me Stéphane Lilti, avait quant à lui dénoncé l'« extrême violence » de cette « une » qui vise « l'ensemble des musulmans ».A la barre, Yves de Kerdrel s'était défendu de toute volonté de stigmatiser, soutenant que le journal aurait pu utiliser « une Marianne aux yeux bridés, peu importe ». Pour lui, ces poursuites contre le journal témoignent d'une « régression du débat intellectuel », « ce qui pouvait être dit il y a vingt-cinq ans ne peut plus être dit aujourd'hui ».Lire (édition abonnés) : La France de « Valeurs actuelles »Yves de Kerdrel a également été poursuivi pour la publication d'un dossier intitulé « Roms, l'overdose », paru à la fin d'août 2013. Dans cette affaire, le jugement est attendu le 5 mars.« Subprime » : S & P accepte de payer une amende de 1,2 milliard d'euros • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Au bout de deux ans d'âpres négociations, la justice américaine est parvenue, mardi 3 février, à trouver un accord avec Standard & Poor's (S & P) afin de mettre fin aux poursuites engagées contre l'agence de notation pour sa responsabilité dans la crise des subprimes.Accusée d'avoir fait passer des produits financiers adossés à des crédits hypothécaires pour des investissements sûrs avant que la crise n'explose en 2008, S & P a accepté de payer une amende totale de 1,5 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros). Il s'agit de la plus importante pénalité jamais payée par une agence de notation.Lire nos explications (édition abonnés) : L'Etat américain demande 5 milliards de dollars à Standard & Poor'sLa somme sera répartie entre le ministère de la justice, 19 Etats américains et le district de Columbia, qui toucheront chacun 687,5 millions de dollars. Le fonds de pension California Public Employee's Retirement System (Calpers) a négocié, dans un arrangement séparé, le versement de 125 millions. Le montant de l'amende est supérieur aux bénéfices réalisés par la maison mère de S & P, McGraw Hill Financial, en 2014, qui selon les analystes devrait avoisiner 964 millions de dollars.PRODUITS TOXIQUESLa plainte contre S & P avait été déposée en février 2013 pour avoir « conçu et mis en œuvre un système destiné à tromper les investisseurs », selon le ministère de la justice. Dès 2004, l'agence avait attribué la meilleure note de son système d'évaluation, les fameux « triple A », à des titres de dettes immobilières, qui se sont révélés être des produits toxiques, provoquant une réaction en chaîne jusqu'à l'éclatement de la crise financière.La justice américaine s'était en particulier appuyée sur l'exemple de produits financiers structurés, des Collateralized Debt Obligations (CDO), qui avaient obtenu la meilleure note, alors que quelques mois plus tard, quand le marché immobilier s'est écroulé, la valeur de ces titres s'est effondrée à son tour comme un château de carte, entraînant des pertes et des faillites retentissantes.S & P était accusée d'avoir surclassé ces actifs pour qu'un certain nombre de fonds de pension et d'organisme public de crédit, qui ne sont autorisés qu'à investir dans des produits non spéculatifs, en achète contre tout principe de bonne gestion « afin de préserver et renforcer ses relations avec les émetteurs [de ces actifs] », affirmait le ministère de la justice.Au-delà de la reconnaissance de sa culpabilité, S & P encourait des pénalités qui auraient pu atteindre 5 milliards de dollars, soit l'équivalent des pertes des institutions publiques lésées par cette notation soupçonnée d'être déconnectée de la réalité. Dans un premier temps, l'agence a tenté de se retrancher derrière la protection du premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression. Ses évaluations relevant de la « libre opinion ». Puis le ton est monté avec le gouvernement américain.S & P avait même accusé les pouvoirs publics de « représailles » en son endroit, parce que, quelques mois auparavant, l'agence avait dégradé la note de la dette américaine, faisant perdre aux Etats-Unis son « triple A ». Le secrétaire au Trésor de l'époque aurait ainsi menacé S & P d'« examiner très attentivement » la conduite de l'entreprise à la suite de cette dégradation. Un scénario qu'a toujours démenti l'intéressé.MARCHANDAGELes négociations n'ont véritablement commencé qu'en février 2014, selon le Wall Street Journal. Commence alors un marchandage sur les conditions de levée des poursuites. Dans un premier temps, la justice réclamait 3,2 milliards de dollars, quand S & P ne proposait que 750 000 dollars. Puis sous la houlette de la nouvelle responsable du département juridique du groupe, Lucy Fato, à partir de l'été 2014, les positions se sont lentement rapprochées pour arriver à l'accord signé mardi.En acceptant de payer 1,5 milliard de dollars, S & P évite à la fois de reconnaître sa culpabilité et d'avoir violé la loi, ce qui aurait durablement entaché sa réputation. L'accord est destiné à « éviter le retard, l'incertitude, les inconvénients et les frais d'une nouvelle procédure », explique McGraw-Hill Financial dans un communiqué.L'agence avait signé un premier accord avec trois régulateurs américains, le 21 janvier, dans le cadre d'une autre procédure concernant des évaluations déficientes de dettes émises en 2011 comprenant des prêts immobiliers commerciaux, dans le but d'augmenter ses parts de marché dans ce domaine. S & P avait accepté de verser 77 millions de dollars de pénalité et, plus inédit, une interdiction de noter les titres de dette concernant l'immobilier commercial aux Etats-Unis pendant une durée d'un an.Moody's, l'un des principaux concurrents de S & P, serait également dans le collimateur de la justice, là encore pour avoir évalué de façon inappropriée des titres de dette émis entre 2004 et 2007 comprenant des crédits « subprime ». Cette procédure n'en serait qu'au stade préliminaire, selon le Wall Street Journal, qui affirme que les rencontres entre des dirigeants de Moody's et du ministère de la justice se sont multipliées ces derniers mois. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Jean-Louis Debré : « Nous n’avons pas été assez offensifs sur le principe de laïcité » • Mis à jour le Françoise Fressoz Françoise Fressoz éditorialiste Une enquête ouverte à la suite de la mort de deux enfants nourris avec des poches de nutrition • Mis à jour le Une enquête sanitaire a été ouverte à la suite de la mort de deux jeunes enfants nourris avec des poches de nutrition provenant d'un même fabricant, a annoncé mercredi 4 février l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un communiqué.Lire : Nourrissons : à quoi servent les poches alimentaires ?L'ANSM précise toutefois qu'« aucune des investigations réalisées à ce stade ne conduit à mettre en cause les conditions de fabrication du produit administré ». Ces poches provenaient d'un « même lot », fabriqué par Fasonut, filiale du laboratoire Baxter, a précisé l'ANSM.LOT RETIRÉ « PAR PRÉCAUTION »L'ANSM a décidé de retirer le lot « par précaution » le 27 janvier, jour où elle a été informée « du décès par choc septique, le 23 janvier à Caen, d'un jeune enfant alimenté par voie parentérale [perfusion] à domicile ». Cet état de choc infectieux a, selon l'ANSM, été constaté après l'administration d'une poche de nutrition parentérale.La mort de cet enfant à Caen avait été révélée par Le Canard enchaîné dans sa dernière édition. « Sans présumer de l'origine de ce décès », l'ANSM dit avoir « fait procéder, le 27 janvier 2015, au retrait des produits fabriqués le même jour que la poche administrée, par précaution ». Elle a de plus « diligenté aussitôt une inspection sur le site de fabrication des poches ».Un autre signalement a été fait concernant la mort d'un nourrisson le 29 janvier, également après avoir été nourri avec une poche de nutrition du même lot. Toutefois, ajoute l'ANSM, « selon les premiers éléments disponibles, ce décès ne serait pas lié à l'administration de cette poche ». « Les autorités sanitaires poursuivent leurs investigations pour identifier les causes respectives de ces deux décès », ajoute-t-elle.TROIS MORTS EN 2013Fasonut dit sur son site fabriquer 15 000 poches par mois, soit 180 000 par an. En octobre 2014, l'ANSM avait transmis une « injonction » à ce fabricant lui demandant de remédier à plusieurs « non-conformités », dont « l'utilisation non validée de désinfectants ».En décembre 2013, trois bébés étaient morts à l'hôpital de Chambéry après avoir été alimentés avec des poches de nutrition d'un autre fabricant. Leurs morts avaient été imputées à une infection due à un germe rare, une entérobactérie non encore décrite jusqu'alors, retrouvée dans des poches fabriquées par le laboratoire Marette. Ce laboratoire a fermé en juillet dernier pour « raisons économiques », après plus six mois de suspension d'activité.Les poches de nutrition administrées par voie intraveineuse sont utilisées en pédiatrie pour apporter aux nourrissons de petit poids ou trop fragiles les micronutriments et macronutriments essentiels à leur croissance. Elles sont aussi indispensables au développement des prématurés dont le tube digestif n'est pas suffisamment mature pour digérer le lait maternel.Les timbres volés en Seine-et-Marne retrouvés mardi soir • Mis à jour le La cargaison de timbres-poste d'une valeur de 15 millions d'euros dérobée par des malfaiteurs lors du braquage d'un poids lourd à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) mardi 3 février au matin a été retrouvée intacte par la police le soir-même, ont indiqué des sources proches de l'enquête. Le lot a été retrouvé « au bord de la nationale 3 », dans le nord de la Seine-et-Marne, a précisé l'une de ces sources.Les malfaiteurs sont en revanche toujours en fuite et activement recherchés. D'après la source policière, « ils se sont peut-être débarrassé de la cargaison en apprenant que l'affaire avait fait du bruit ».UNE « ÉQUIPE DE TRUANDS » CHEVRONNÉELe transporteur, un sous-traitant de La Poste, avait été attaqué mardi vers 7 h 55 dans la zone industrielle de Brie-Comte-Robert, alors qu'il devait livrer un bureau de poste situé à proximité.Son camion, un 38 tonnes, circulait sur une bretelle de sortie de la Francilienne, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Paris, lorsque plusieurs voleurs l'avaient contraint à s'arrêter en le bloquant avec leurs véhicules.Les malfaiteurs n'avaient dérobé qu'une partie de la cargaison, de l'ordre de 15 millions d'euros. La juridiction interrégionale spécialisée de Paris a été chargée de l'affaire en raison du profil des suspects, sans doute une « équipe de truands » chevronnée, selon cette source.Lire le récit : Plusieurs dizaines de millions d'euros de timbres-poste volésLe militant égyptien Ahmed Douma condamné à la prison à vieHélène Sallon • Le militant Ahmed Douma pendant son procès au Caire, le 4 février. Au premier plan, un de ses avocats.Crédits : AL YOUM AL SAABI / REUTERSLe verdict est tombé, mercredi 4 février. D’une sévérité sans précédent. Ahmed Douma, un révolutionnaire de gauche, a été condamné à la prison à vie, avec 229 coaccusés, pour « rassemblement illégal », « possession d’armes », « troubles à l’ordre public », « vandalisme » et « incitation à la violence ». Trente-neuf mineurs ont également été condamnés à 10 ans de prison. Ces militants libéraux étaient accusés d’avoir pris part à des affrontements entre forces de sécurité et manifestants devant le siège du gouvernement au Caire, en décembre 2011, faisant 18 morts. Ils ont également été condamnés à une amende collective de 17 millions de livres égyptiennes (2 millions d’euros) pour les dégâts occasionnés par l’incendie à l’Institut d’Egypte dans lequel ont été détruits des livres et manuscrits rares, datant notamment de la période napoléonienne.Tous avaient participé à la révolution du 25 janvier 2011 qui a vu la chute du président Hosni Moubarak. Tous étaient déterminés à poursuivre leur combat pour plus de démocratie et de libertés. Ces peines, les plus sévères prononcées contre des militants libéraux depuis 2011, s’inscrivent dans la lignée d’une série de condamnations à mort et de longues peines de prison prononcées parfois lors de procès de masse expéditifs. Depuis juillet 2013, les partisans de la confrérie des Frères musulmans – classée organisation terroriste –, mais aussi les militants révolutionnaires sont les cibles d’une féroce répression. « C’est un verdict extrêmement dur. C’est un verdict contre la révolution, qui montre la haine personnelle du juge pour la révolution et ses militants », a déploré à l’AFP Mohamed, le frère de M. Douma.Jugements à l’emporte-pièceAhmed Douma, 29 ans, avait été arrêté en décembre 2013, après une manifestation contre une nouvelle loi controversée limitant… le droit de manifester. Rejoignant de nombreux compagnons de manifestation sur le banc des accusés, il a été condamné à trois ans de prison. Sa condamnation, comme les autres, avait suscité un tollé parmi les organisations de défense des droits de l’homme égyptiennes et internationales, qui dénonçaient à la fois les termes de la loi antimanifestation et l’absence de preuves pour les charges de « vandalisme » et d’« incitation à la violence ». Le juge égyptien Mohammed Nagy Chehata, lors du procès d'Ahmed Douma et de ses coaccusés, le 4 février au Caire.Crédits : Mohammed El-Raaei / AP« Je me sens Charlie Coulibaly » : 30 000 euros d'amende requis contre Dieudonné • Mis à jour le Une peine de 30 000 euros d'amende a été requise mercredi 3 février à l'encontre de Dieudonnée M'Bala M'Bala, poursuivi pour apologie du terrorisme pour un message sur Facebook dans lequel il écrivait « Je me sens Charlie Coulibaly ».La procureure a requis 200 jours amende à 150 euros, demandant au tribunal de considérer à la fois le propos lui-même, le contexte dans lequel il a été tenu et la personnalité de son auteur, condamné à plusieurs reprises pour des déclarations antisémites. Une peine de jours amende implique que le condamné voit cette peine transformée en emprisonnement s'il ne s'acquitte pas de la totalité.Le 11 janvier, au soir de la marche citoyenne en hommage aux victimes des tueries de Charlie Hebdo, de Montrouge et de la porte de Vincennes, le polémiste avait écrit sur son profil Facebook : « Après cette marche héroïque, que dis-je… légendaire ! Instant magique égal au big bang qui créa l'Univers… Ou dans une moindre mesure (plus locale) comparable au couronnement de Vercingétorix, je rentre enfin chez moi. Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly », détournant le slogan « Je suis Charlie » en référence à l'un des trois auteurs des attaques, Amedy Coulibaly, qui a tué une policière et quatre personnes de confession juive. Ses propos avaient ensuite été retirés de sa page Facebook.Lire le décryptage : De « Charlie » à Dieudonné, jusqu'où va la liberté d'expression ?CONDAMNATION DES ATTENTATSA la barre mercredi, l'humoriste a dit condamner « sans aucune retenue et sans aucune ambiguïté les attentats » et a expliqué s'être senti « exclu » de la marche du 11 janvier, avoir le sentiment d'être traité comme un « terroriste », un « paria », un « pestiféré ». Il a affirmé que ses avocats s'étaient rapprochés du ministère de l'intérieur pour qu'il participe à la marche à Paris, sans aucune réponse, selon lui.Il a affirmé avoir finalement participé à une marche dans la commune où il habite, en Eure-et-Loir, sans convaincre les associations qui se sont constituées parties civiles. A l'issue des plaidoiries de ses avocats, le tribunal devrait mettre son jugement en délibéré, vraisemblablement à une date ultérieure.Lire : Faut-il censurer la parole de Dieudonné ?SNCM : quatre offres de reprise sont jugées sérieuses • Mis à jour le Cédric Pietralunga Cette fois, les dés sont jetés. Déposées lundi 2 février auprès du tribunal de commerce de Marseille (Bouches-du-Rhône), les offres de reprise de la SNCM ont été dévoilées mercredi 4 février aux syndicats de la compagnie, lors d’un comité d’entreprise qui s’est tenu dans la cité phocéenne.Alors que les administrateurs judiciaires de l’entreprise marseillaise en dépôt de bilan évoquaient « cinq offres de reprise et deux lettres d’intention » dans un communiqué publié lundi, les organisations syndicales, comme la direction de l’entreprise considèrent quatre dossiers comme sérieux.Sans surprise, on retrouve parmi eux l’homme d’affaires franco-tunisien Daniel Berrebi, l’ex-patron du port de Marseille, Christian Garin, et un transporteur corse, Patrick Rocca. Tous avaient déjà fait part publiquement de leur intérêt pour la compagnie.Le quatrième repreneur perçu positivement est la compagnie de ferries grecque Attica, invitée de la dernière minute, qui a déposé une lettre d’intention.Les trois autres acteurs évoqués par les administrateurs judiciaires - des hommes d’affaires suisse, italien et français - sont en revanche considérés par les organisations syndicales comme peu crédibles.La SNCM placée en redressement judiciaireRéduction du périmètre« C’est une bonne nouvelle : les activités de la SNCM suscitent de l’intérêt et des offres sérieuses sont désormais dans les mains des administrateurs judiciaires pour conduire les discussions, a réagi la direction de la compagnie dans un communiqué publié mercredi après-midi. Aucune offre ne propose de reprise partielle : elles concernent l’ensemble des activités au départ de Marseille vers la Corse et le Maghreb. » Mais, ajoute l’entreprise, « toutes [les offres] actent la nécessaire réduction du périmètre (…) pour envisager l’équilibre économique ».Selon différents interlocuteurs, M. Berrebi ferait figure de favori. « Son dossier fait 800 pages alors que les autres ne dépassent pas 50 pages, rapporte un proche de la compagnie marseillaise. M. Berrebi travaille sur la SNCM depuis le mois d’avril, il a étudié tous les aspects, c’est du solide. »Installé à Miami (États-Unis), Daniel Berrebi possède notamment une compagnie de ferries au Mexique, appelée Baja Ferries. La famille de l’armateur exploite également une flotte de vraquiers à travers la société Unishipping, dont le siège social est situé à Paris. M. Berrebi propose de garder 750 à 800 employés sur les quelque 2 000 de la SNCM (1 450 CDI et environ 600 CDD) et de réorienter une partie de l’activité de l’entreprise, qu’il renommerait France Ferries, vers le Maghreb.Concernant la desserte de la Corse, l’homme d’affaires se dit prêt à reprendre les liaisons depuis Marseille, avec des bateaux qui opéreraient sous le nom d’U Batellu (« un bateau » en Corse), mais a écarté de son offre les lignes assurées depuis Nice et Toulon, structurellement déficitaires.Pour relancer la compagnie, M. Berrebi assure pouvoir mobiliser 100 millions d’euros en trois ans, dont 80 millions de prêts bancaires. Mais il pose comme préalable de remettre à plat les accords sur le temps de travail, pourtant déjà renégociés en 2013. « Les salariés de la SNCM doivent travailler plus si on veut rentabiliser la compagnie », répète l’armateur à tous ses interlocuteurs.Mieux-disant socialementDe son côté, M. Garin, ancien président du syndicat des armateurs français et réputé proche de Marc Dufour, l’ex-patron de la SNCM débarqué en 2014, est mieux-disant socialement, puisqu’il propose de reprendre presque 900 salariés.Il envisage aussi de scinder l’activité de la compagnie en deux sociétés distinctes, l’une pour desservir l’île de Beauté dans le cadre de la délégation de service public accordée par la collectivité territoriale de Corse, l’autre pour assurer des liaisons avec le Maghreb.M. Garin assure également vouloir renouveler une partie de la flotte de la SNCM, avec quatre navires financés et construits par le sud-coréen Daewoo. Dans un entretien accordé mercredi au site Le Marin, l’homme d’affaires évoque un investissement « global de l’ordre de 100 millions d’euros » pour son projet de reprise.L’homme d’affaires corse Patrick Rocca, présent également dans le BTP et les déchets sur l’île de Beauté, propose quant à lui de conserver 700 emplois et de redéployer la compagnie avec de nouveaux navires, en développant les liaisons avec le Maghreb voire au-delà.Le grec Attica, qui possède déjà deux compagnies de ferries opérant en mer Egée et en mer Ionienne, propose lui aussi de reprendre environ 700 salariés. Mais il doit préciser son offre dans les prochaines semaines.Pas le couteau sous la gorgeMise en redressement judiciaire le 28 novembre, pour une durée de six mois, la SNCM n’a pas le couteau sous la gorge. La compagnie dispose de 42 millions d’euros de trésorerie, selon la direction de l’entreprise.Mais, affirment les connaisseurs du dossier, il faut aller vite pour rassurer les clients : le gros des réservations de la saison d’été s’effectue entre les mois de février et avril. « Si la SNCM ne veut pas connaître une année blanche, il faut un nouveau capitaine rapidement », explique un proche de l’entreprise.« Le processus n’en est bien sûr qu’au début, rappelle néanmoins la direction de la SNCM. Des conditions suspensives existent dans chaque offre car il faudra obtenir l’accord de Bruxelles, des Corses et du tribunal de commerce. » Le tribunal de commerce de Marseille a prévu d’examiner les offres de reprise le 20 mars. Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Des dirigeants d'Aube dorée devant la justice grecque • Mis à jour le Le conseil des juges de la cour d'appel d'Athènes a renvoyé, mercredi 4 février, 72 personnes devant la justice, dont la direction du parti néonazi Aube dorée, pour y répondre de participation à une organisation criminelle.Lire : Grèce : qui sont les néonazis du parti Aube dorée ? L'enquête a commencé à la suite du meurtre, en septembre 2013, de Pavlos Fyssas, un musicien antifasciste, par un membre du mouvement connu notamment pour ses exactions violentes contre des immigrés. Seront jugés : le fondateur et dirigeant d'Aube dorée, Nikos Michaloliakos, les principaux cadres et ex-députés de cette formation, et des dizaines de sympathisants du parti.PARTICIPATION À UNE ORGANISATION CRIMINELLEOutre le principal chef d'accusation de participation à une organisation criminelle, les accusés seront aussi jugés pour tentative de meurtres, détention d'armes ou violences racistes, perpétrées par cette formation xénophobe et antisémite.Les trois juges de la cour d'appel ont ainsi suivi le réquisitoire du procureur Isidoros Dogiakos, qui en octobre avait préconisé le renvoi de ces personnes devant la formation de jugement.La date du procès n'a pas encore été précisée, mais il devrait avoir lieu d'ici à la fin de mai, avant l'expiration du délai de détention provisoire du chef du parti et des six autres députés emprisonnés comme lui.Après des années d'apparent laxisme, la justice avait soudain fondu sur le mouvement à la suite de l'assassinat de Pavlos Fyssas. Des policiers sont également poursuivis dans cette affaire.DIX-SEPT DÉPUTÉS AU PARLEMENTAube dorée, qui était entrée pour la première fois au Parlement lors des législatives de 2012 en élisant 18 députés, a su conserver son score lors des législatives du 25 janvier, et faisant réélire 17 députés, malgré l'emprisonnement ou l'assignation à résidence d'une bonne partie des sortants.Le meurtre du rappeur Pavlos Fyssas, plus connu sous son nom de scène Killah P., dans la nuit du 17 au 18 septembre 2013, avait causé un électrochoc en Grèce. Le chanteur de 34 ans avait été poignardé par Yorgos Roupakias, 45 ans, qui avait reconnu les faits et confirmé son appartenance à Aube dorée.Lire (édition abonnés) : La Grèce sous le choc de la violence d’Aube doréeA Berlin, des artistes contre la surveillance numériqueLe festival Transmediale accueillait à Berlin du 28 janvier au 1er février de nombreux plasticiens et créateurs qui interrogent le rapport que nous entretenons avec les différentes manières dont nous sommes surveillés en ligne. • Mis à jour le Marie LechnerJamais Transmediale n'aura connu pareille affluence. Installé à la Haus der Kulturen der Welt, bâtiment situé dans le Tiergarten à Berlin et surnommé « l'huître enceinte » en raison de sa forme, le festival des cultures numériques qui a succédé au festival d'art vidéo créé en 1988 est devenu un rendez-vous international majeur des artistes, chercheurs et activistes du Web, attirant un public toujours plus large dans ses expos, ateliers et conférences.Prolongeant l'édition passée, plombée par les révélations d'Edward Snowden sur l'espionnage massif des citoyens par la NSA au nom de la lutte contre le terrorisme, le thème de cette année, « Capture All » – « enregistrez tout »), la devise de l'ancien directeur de la NSA – n'était guère plus optimiste. La surveillance des communications par les gouvernements (relancée avec l'attentat à Charlie Hebdo) n'est qu'une facette de la collecte illimitée et de l'exploitation systématique des données par les voraces mastodontes du Net. Facebook, qui a vu son bénéfice quasiment doubler en 2014, a mis à jour ses conditions d'utilisation vendredi, lui permettant d'améliorer encore le ciblage publicitaire de ses utilisateurs et d'affiner les informations les concernant, en suivant leurs mouvements non seulement à l'intérieur du réseau social mais également ailleurs sur le Web. Dans son poème de 1967 All Watched over by Machines of Loving Grace, cité à plusieurs reprises durant le festival comme pour prendre la mesure du fossé qui nous sépare des premières utopies du cyberespace nées dans la contre-culture hippie, Richard Brautigan décrit un paradis électronique, un écosystème autorégulé, où « les mammifères et les ordinateurs vivent ensemble dans une harmonie mutuellement programmée ». « J'aime penser (il faut qu'il en soit ainsi) à une écologie cybernétique où nous sommes libérés de tout travail, retournés à la nature, réunis avec nos frères et sœurs mammifères, sous la surveillance bienveillante des machines de grâce et d'amour. » A l'ère de l'anthropocène, de la crise écologique et de la surveillance généralisée, il semblerait que quelque chose ait mal tourné...All watched over... est aussi le titre d'une série documentaire qu'Adam Curtis a réalisé pour la BBC en 2011, où il montre comment les humains ont été progressivement colonisés par les machines qu'ils ont construites, depuis les technophiles années 1990 et la croyance fervente selon laquelle les ordinateurs et Internet permettraient de créer un monde plus démocratique, à l'avènement d'un nouveau type de capitalisme global piloté par des algorithmes.On retrouve ces thèmes dans World Brain, film-essai décliné en webdocumentaire de Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon projeté en avant-première à Transmediale, qui interroge la place de l'homme au sein de ces systèmes de plus en plus automatisés. Les technologies n'ont fait depuis que renforcer leur étreinte, avec l'explosion du Big Data – les gigantesques corpus de données récoltées et analysées par entreprises et Etats. Le festival questionne cette logique du « capture all », consistant à aspirer les moindres parcelles de nos vies dans les datacenters hermétiques répartis autour du globe, livrées en pâture aux algorithmes.L'idéologie dominante voudrait que non seulement la productivité de l'économie, mais également celle des individus, soient éternellement optimisées, tandis que s'érodent les frontières entre travail et vie privée, comme le suggère l'impressionnante bannière tricotée de Sam Meech. PunchCard Economy confronte le slogan des huit heures (de travail, de loisir, de sommeil...), revendication historique des mouvements ouvriers, aux conditions des travailleurs du numérique. Punchcard Economy - making of from Sam Meech on Vimeo.Après avoir numérisé les connaissances, puis quantifié et marchandisé nos relations avec les autres (par nos clics, liens, « like », tweet, chat, etc.), les technologies dites « réflexives » s'apprêtent à investir un autre champ : notre relation à nous-même. La multiplication d'objets « wearable » (montres, bracelets...) portés à même le corps et mesurant nos données biométriques, et son lot d'applications ludiques de fitness ou de régime, permet désormais une forme d'auto-coaching promu par le mouvement quantified self qui vise à mieux se connaître pour mieux se changer (plutôt que de changer la société).Lire dans Nos émotionsMesurer les réactions du corps pour déceler nos émotions les plus intimes est aussi l'objectif de l'affective computing, domaine de la science informatique en plein essor sur laquelle s'appuie un nombre grandissant de start-up, comme le soulignait l'artiste et chercheuse en neuroscience Pinar Yoldas lors du débat « Devices of affective surveillance » (« Objets de la surveillance affective »). Emanation du Media Lab du Massachusetts Institute of Technology, Affectiva a développé un logiciel capable d'analyser en direct les infimes nuances de nos expressions faciales et de déduire nos émotions à la lecture d'une vidéo en ligne via la webcam.Publicitaires et fournisseurs de services sont les premiers intéressés par cette détection qui permet d'ajuster ou de renforcer l'intensité des contenus proposés. Mais ses applications intéressent également la police, les assureurs, les employeurs... Affectiva dit avoir mesuré sept milliards de réactions émotionnelles à partir de 2,4 millions de vidéos de visages dans quatre-vingts pays. De quoi entraîner ses algorithmes lancés à la recherche de motifs permettant de prédire et d'influencer les comportements et affects à grande échelle.Sa concurrente, la firme californienne Emotient, propose elle de classer les photos en fonction des émotions. Le site promotionnel de RealEyes.it, qui se présente comme le « Google des émotions », prétend déceler les réactions « inconscientes » des utilisateurs. Son argument de vente est on ne peut plus clair : « Plus les gens ressentent, plus ils dépensent », faisant fi des questions éthiques comme : peut-on révéler les émotions des gens sans leur accord, et surtout qu'en est-il des erreurs d'interprétation ? L'une des préoccupations récurrentes exprimées durant le festival est cette foi excessive dans le pouvoir des algorithmes, dans leur efficacité et dans la totale transparence de la société des métadonnées. « Il y a cette idée que les big data donnent un accès direct à la réalité, qu'ils sont totalement objectifs, équitables, que la nature va parler par elle-même, sans transcription, sans médiation, institutionnelle ou politique », avance la juriste Antoinette Rouvroy.Des données privatisées  Aujourd'hui, ces modèles prédictifs basés sur d'importants volumes de données se généralisent dans les domaine économiques, sociaux et politique, avec le risque d'une « gouvernementalité algorithmique », telle que décrite par Antoinette Rouvroy, soit « une stratégie de neutralisation de l'incertitude – et, en particulier, de l'incertitude générée par la spontanéité des comportements humains ». Or, ces boîtes noires que sont les algorithmes ont tendance à oublier leur propre biais, estime le philosophe et théoricien Matteo Pasquinelli, prenant pour exemple la finance haute fréquence, où les algorithmes « influencent le domaine précis qu'ils sont censés mesurer ».Face à cette impasse, les stratégies artistiques divergent : résister à la datafication ? Ou accélérer ses tendances ? Le designer Mushon Zer-Aviv prône l'obfuscation, « arme des faibles » avec le projet collectif Ad Nauseam, qui clique sur toutes les annonces publicitaires rencontrées en ligne afin « d'obscurcir le profil de recherche ». Refusant son statut de « data-esclave », l'artiste Jennifer Lyn Morone a fait de sa propre personne une entreprise, enregistrée au Delaware, auto-exploitant l'intégralité des données qu'elle génère (biologiques, intellectuelles, comportement offline, online...) pour en tirer profit, suggérant ironiquement que seule cette forme de « capitalisme extrême » permettrait de retrouver un peu de pouvoir sur ses données.D'autres initiatives (réunies au sein de la liste de diffusion off.networks) appellent à s'extraire du « cloud » en développant des réseaux offline. Quant à l'artiste américaine Heather Dewey-Hagborg, elle promet rien de moins que l'invisibilité. Connue pour ses portraits 3D d'anonymes qu'elle recompose à partir d'ADN trouvé dans un cheveu ou sur un mégot, elle présentait son nouveau projet, constitué de deux produits à vaporiser pour éliminer ses traces ADN. La recette est disponible librement sur la nouvelle plateforme biononymous.me, première pierre pour réclamer la protection de la vie privée biologique.En dépit de l'engagement de certains projets, on ne peut que constater l'asymétrie radicale de pouvoirs et de moyens entre les individus et ceux qui possèdent les infrastructures. Pour le critique superstar du Net, Evgeny Morozov, il est urgent de réinvestir le combat politique. Le problème, d'après lui, n'est pas la prolifération des données, mais le fait qu'elles sont aujourd'hui dans les mains d'entreprises privées. Par conséquent, « elles ne sont pas au service du bien commun mais de la maximisation des profits. Il faut réclamer la propriété de ses données et on ne peut le faire en tant qu'artiste, activiste ou hackeur. Il faut capturer le pouvoir, il faut aller se faire élire. »Lire : « On devrait traiter la Silicon Valley avec la même suspicion que Wall Street » }); Marie Lechner Journaliste au Monde CAN 2015 : Hervé Renard en quête d'un nouveau sacre avec la Côte d'Ivoire Anthony Hernandez Mercredi, à 20 heures, Hervé Renard va vivre à Bata, en Guinée-Equatoriale, sa troisième demi-finale de Coupe d'Afrique des nations (CAN). Après l'édition 2008 avec le Ghana et 2012 avec la Zambie, le sélectionneur français s'apprête à affronter la République démocratique du Congo avec la Côte d'Ivoire. « Si on pense que simplement revêtir le maillot de la Côte d'Ivoire suffira à battre la RDC, on aura tout faux. Il faut qu'on soit humbles, on n'a pas une équipe pour promener tous nos adversaires », prévient le Français avant ce nouveau rendez-vous.Suivez RDC-Côte d'Ivoire en direct à partir de 20 heuresContesté avant le début de la compétition, l'entraîneur de 46 ans, vainqueur surprise de la CAN 2012 avec la Zambie, n'aurait certainement jamais imaginé être de retour si rapidement sur ses terres d'élection africaines. Appelé en octobre 2013 en sauveur de Sochaux, pour sa première expérience en Ligue 1, Hervé Renard n'avait pas réussi à éviter au club doubien une descente en Ligue 2.SEPT ANS EN AFRIQUESon retour en France après sept années en Afrique n'avait pas été couronnée du succès escompté. Entraîneur à la réputation plutôt offensive, son physique de playboy et une forte confiance en ses qualités ne suscitent pas que des commentaires bienveillants. Alors qu'il espérait trouver un poste d'entraîneur plus prestigieux – son nom avait été évoqué pour prendre la succession de Rémi Garde à Lyon –, c'est l'Afrique, une nouvelle fois, qui lui a ouvert ses bras. Après une Coupe du monde ratée (élimination au premier tour), la Côte d'Ivoire a misé sur celui dont les qualités de meneur d'hommes et les chemises blanches immaculées ont fait la réputation. Après une entame de compétition poussive avec deux matchs nuls concédés face à la Guinée et au Mali (1-1), les Elephants ont décroché leur place en quart de finale grâce à une victoire 1-0 contre les Camerounais. Face aux favoris algériens, l'organisation ivoirienne et l'efficacité de Wilfried Bony (un doublé) ont fait la différence. Et il s'en est fallu de peu pour qu'Hervé Renard ne retrouve son mentor, Claude Le Roy, éliminé dans le derby congolais après que son équipe ait mené 2-0 à vingt-cinq minutes de la fin de la rencontre.LE ROY EN MENTORAncien joueur à la carrière modeste (un seul match de première division avec le Matra Racing), l'entraîneur a débuté son parcours en 1999 avec l'équipe amateur de Draguignan avant de rejoindre l'expérimenté globe-trotteur Claude Le Roy en Chine en 2002. Hervé Renard devient son adjoint à Guizhou Renhe. Les deux hommes se retrouvent une nouvelle fois en 2004 à Cambridge, ce qui sera un échec sportif. Après un intermède de deux saisons à Cherbourg en National, Le Roy fait encore appel à son cadet lorsqu'il est nommé sélectionneur du Ghana. Le duo conduit les Blacks Stars à la troisième place de la CAN 2008.Dans la foulée, le natif d'Aix-les-Bains se voit offrir sa première vraie chance en récupérant le poste de sélectionneur de la Zambie. Cette expérience est un succès avec une qualification pour les quarts de la CAN 2010. Après des passages en Angola et à l'USM Alger, c'est son retour gagnant en Zambie en 2011 qui assoit définitivement sa réputation. Lors de la CAN 2012, organisée au Gabon et en Guinée-Equatoriale, il participe grandement au premier sacre zambien dans cette compétition, après une séance de tirs au but pleine de suspense en finale face... à la Côte d'Ivoire.Opposés à la RDC, déjà rencontrée pendant les éliminatoires, les Ivoiriens partent largement favoris de cette première demi-finale mercredi. « On avait fait un match assez mouvementé à Abidjan [victoire 4-3]. L'explication est très simple : quand vous êtes entraîneur, vous n'êtes pas magicien. On avait eu deux matches en dix jours de travail ensemble. Ici, c'est la première fois qu'on a pu se préparer, mettre des idées en places, parler », raconte Hervé Renard.Alors qu'il a déjà acquis une certaine notoriété et un début de reconnaissance dans son pays, un deuxième succès en Coupe d'Afrique ferait taire définitivement les sceptiques et lui offrirait à coup sûr une expérience sur un banc plus prestigieux en Ligue 1 ou ailleurs en Europe. Anthony Hernandez Journaliste au Monde France Télévisions : les candidatures pourront rester secrètes • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a annoncé, mercredi 4 février, la méthodologie retenue pour la nomination du prochain président de France Télévisions, à laquelle il doit procéder entre le 22 avril et le 22 mai : « Le conseil établira une liste restreinte de candidats qu’il auditionnera », mais « cette liste sera rendue publique à la condition qu’aucun des candidats retenus ne s’y oppose auprès du président », écrit le CSA. L’actuel président est Rémy Pflimlin et son mandat prend fin le 22 août 2015.Renforcer la confidentialitéIl suffira qu’un seul des candidats sélectionnés refuse que son nom soit rendu public pour que la liste entière reste secrète, précise le CSA au Monde. C’est un usage qui existe déjà dans les règlements de différends, qui peuvent rester confidentiels si l’une des deux parties le souhaite, ajoute l’institution pour justifier son choix.Cette procédure inédite vise à renforcer la confidentialité, dans l’espoir de ne pas décourager des candidats occupant des postes de premier plan dans le secteur privé. En effet, certains pourraient avoir peur de perdre leur emploi en briguant la présidence de France Télévisions, sans pour autant obtenir le poste in fine.« Nécessaire publicité des projets »Or cette quête de discrétion se heurte potentiellement à un autre principe : celui de la transparence quant à une nomination sensible et souvent décrite comme politique. « La procédure est contraire à la nécessaire publicité des projets des candidats retenus », a dénoncé sur Twitter Serge Cimino, reporter à France 3 et membre de la section SNJ (syndicat national des journalistes) de France Télévisions, seul candidat déclaré à ce jour. Tout en reconnaissant qu’aucun texte n’oblige le CSA à diffuser les projets des candidats.Lire : Présidence de France Télévisions, le casse-tête du CSA « Si le CSA estime qu’il vaut mieux que les noms ne soient pas connus, cela ne me choque pas », explique au Monde Franck Riester, député (UMP) membre de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Tout en voyant, sur le fond, un « conflit d’intérêt » dans le fait que le CSA soit à la fois l’autorité de nomination du président de France Télévisions et son autorité de régulation.Même son de cloche au Sénat, où Jean-Pierre Leleux, membre (UMP) de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, rappelle que le CSA est indépendant quant au choix de cette procédure et reconnaît que « si on veut avoir des candidatures libres, il faut qu’elles soient libres de tous côtés ». « Mais il est probable que tout se passera de façon confidentielle », relève-t-il.Pas de contacts entre candidats et membres du collègeCette procédure rend en effet très probable l’hypothèse que la liste des candidats retenus ne soit pas publiée. Mais il restera difficile pour l’autorité de s’assurer qu’il n’y aura aucune fuite dans la presse…Les candidatures seront reçues au siège, sous pli unique à l’attention du président du CSA, revêtu de la mention « Procédure de nomination à la présidence de France Télévisions – Personnel et confidentiel », à compter du lundi 9 mars et jusqu’au jeudi 26 mars, explique le communiqué.Le Conseil procédera à l’ouverture des enveloppes le mercredi 1er avril et publiera le nombre de candidats. Ensuite, le CSA « établira une liste restreinte de candidats qu’il auditionnera », explique-t-il. Ces auditions ne seront pas publiques, en conformité avec la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 2000.Dernière précision, qui marque un changement par rapport à la procédure de nomination du président de Radio France, Mathieu Gallet, début 2014, les huit membres du collège du CSA n’auront plus de contacts avec les candidats retenus à partir du 1er avril.M. Pflimlin défend la « continuité »« Ce sera peut-être un poisson d’avril », plaisante l’actuel PDG, Rémy Pflimlin, au sujet de sa propre candidature - sur laquelle il ne s’est pas encore prononcé. M. Pflimlin se veut « au travail », loin de ces questions procédurales, et dans l’attente du rapport que le gouvernement doit publier, fin février, sur la stratégie qui sera celle de l’entreprise publique.Lire : France Télévisions : premières tensions autour de la succession à la présidence Mercredi encore, le PDG était auditionné au Sénat dans le cadre d’une table ronde sur l’avenir de France Télévisions. L’occasion pour lui de défendre son bilan, mais aussi de plaider pour une indépendance renforcée et une plus grande « continuité » dans la gouvernance de l’entreprise. Sans préciser si cette continuité incluait à ses yeux l’identité de son président. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias L'annulation des élections municipales de Vénissieux confirmée • Mis à jour le Le Conseil d'Etat a confirmé mercredi 4 février, l'annulation des élections municipales de mars 2014 à Vénissieux (Rhône), en estimant que des irrégularités sur une liste d'extrême droite présente au second tour avaient faussé les résultats du scrutin.Le tribunal administratif de Lyon, saisi par la préfecture du Rhône et le candidat de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) à la mairie de Vénissieux, avait rendu une décision similaire le 7 octobre, en prononçant l'inéligibilité des deux élus d'extrême droite au conseil municipal.Le Conseil d'Etat, saisi en appel par quatre têtes de listes, n'a confirmé que l'inéligibilité du chef de file de la liste d'extrême droite Vénissieux fait front, Yvan Benedetti, ancien membre du Front national et ex-président de L'Œuvre française, mouvement dissous à l'été 2013 par le ministère de l'intérieur.LE PCF VAINQUEUR DU SCRUTINAu cœur de l'affaire, la présence sur la liste Benedetti de personnes candidates à leur insu. Le Conseil d'Etat a considéré que « cette manœuvre, compte tenu du nombre de voix obtenues par la liste “Vénissieux fait front” et des écarts de voix entre les trois autres listes présentes au second tour, avait porté atteinte à la sincérité du scrutin dans son ensemble et justifiait l'annulation de l'intégralité des opérations électorales », selon un communiqué.Au grand dam de la maire (Parti communiste français) de Vénissieux, Michèle Picard, qui avait emporté la triangulaire avec 37,64 % des voix, devançant Christophe Girard (UMP-divers droite, 30,4 %), Lotfi Ben Khelifa (Parti socialiste, 21,68 %) et Yvan Benedetti (extrême droite, 10,26 %).Affaire Neymar : le Barça se dit victime de son soutien aux indépendantistes catalans • Mis à jour le Le président du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu, mis en examen mardi pour fraude fiscale dans le dossier du transfert de Neymar, a déclaré voir un lien entre ces démêlés judiciaires et le soutien du club aux revendications indépendantistes en Catalogne. « Je suis convaincu qu'il y a certains pouvoirs au sein de l'Etat auxquels l'arrivée de Neymar au Barça n'a pas plu, ou bien le fait que le Barça, en tant que club catalan et catalaniste, a participé à certains événements », a déclaré Bartomeu dans une interview diffusée mardi soir à la télévision régionale 8tv.Historiquement lié au nationalisme catalan, le FC Barcelone a notamment mis son stade à disposition pour l'organisation d'un concert en faveur de l'indépendance, ou bien imaginé un maillot aux couleurs du drapeau catalan. Plusieurs de ses joueurs et dirigeants ont également pris part aux récentes manifestations.« Cela s'est retourné contre nous. Nous payons une facture politique », a assuré le président du club, selon qui « Barcelone n'a rien fait de mal ». Un juge d'instruction de l'Audience nationale de Madrid, spécialisée dans les affaires complexes, a convoqué Bartomeu en tant que mis en examen le 13 février pour qu'il s'explique sur un défaut de paiement de 2,8 millions d'euros d'impôts concernant un versement de 5 millions à Neymar, en rémunération de son embauche en 2013.Les conditions de l'arrivée de la star brésilienne n'ont cessé d'empoisonner le quotidien du club catalan ces derniers mois, contraignant notamment à la démission le président Sandro Rosell, prédécesseur de Bartomeu. Lundi, le parquet a demandé le renvoi devant un tribunal de Rosell et du club, qu'il soupçonne d'avoir dissimulé au fisc le montant réel du transfert. Cette mise en examen et ce risque de procès pourraient d'ailleurs s'avérer dommageables pour Bartomeu, candidat à sa propre succession lors des élections à la présidence du club programmées pour cet été.La France ne livrera pas « d'armes létales » à l'Ukraine pour l'instant • Mis à jour le La France n'a pas l'intention de fournir des « armes létales » à l'Ukraine à ce stade, a déclaré mercredi 4 février le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, à l'heure où les combats entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses font rage et que l'espoir d'une sortie de crise s'est dissipé avec l'échec de nouveaux pourparlers.« Nous pensons qu'il faut trouver une issue politique à cette crise », a déclaré M. Le Drian lors d'une conférence de presse commune avec son homologue canadien, Rob Nicholson. La position de la Russie, accusée par Kiev et les Occidentaux de soutenir militairement les séparatistes ukrainiens, « n'est pas acceptable, nous le disons avec fermeté, et nous poursuivons les sanctions à cet égard », a ajouté M. Le Drian.LES ÉTATS-UNIS RÉFLÉCHISSENT À FOURNIR DU MATERIELCette mise au point du ministre survient alors que le débat monte en Europe sur l'opportunité de livrer des armes à Kiev. Face à la détérioration de la situation dans l'est de l'Ukraine, où le conflit a fait plus de 5 300 morts en dix mois, les Etats-Unis ont reconnu lundi réfléchir à un renforcement de leur aide militaire. « Ce qui est en cours de discussion, c'est que nous devrions peut-être fournir des armes défensives, de l'équipement défensif » aux forces armées de Kiev, a expliqué un responsable du Pentagone. Lire l'éditorial du « Monde » : Faut-il armer l’Ukraine ?lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2gb5dj"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2gb5dj", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Les rappels de véhicules entament - un peu - les profits de General Motors • Mis à jour le Philippe Jacqué Même pas mal ! Malgré le rappel de plus de 30 millions de véhicules défectueux en 2014, General Motors a affiché un chiffre d’affaires en hausse, de 155,4 à 155,9 milliards de dollars entre 2013 et 2014, selon les chiffres communiqués mercredi 4 février.Le bénéfice net atteint 2,8 milliards de dollars. C’est certes une baisse de 26 % des profits par rapport à l’année précédente pour le constructeur, soit 1 milliard de dollars. Mais le numéro 1 américain, et numéro 3 mondial avec 9,9 millions de véhicules écoulés, a plus que sauvé les meubles.Des provisions importantesCe résultat est d’autant plus remarquable que le groupe a mis en réserve pas moins de 2,8 milliards de dollars pour faire face aux conséquences des rappels de voitures (pour des défauts des des commutateurs d’allumage) et 400 millions de dollars en prévision des procès intentés par des familles de victimes d’accidents.Le groupe avait reconnu être au courant depuis 2003 de la défaillance des commutateurs d’allumage, qui, dans certaines circonstances, empêchait les airbags de se déployer. Mais il n’avait lancé les rappels de véhicules que début 2014.GM fait, depuis lors, l’objet d’une enquête judiciaire. Confronté à des plaintes dans l’ensemble des États-Unis, le constructeur a mis en place un fonds d’indemnisation des victimes.Automobile : des rappels qui coûtent cher à General MotorsEnfin, le groupe a engagé 1 milliard de dollars pour restructurer ses opérations en Europe et en Amérique latine. Du fait de ces charges, le bénéfice opérationnel du groupe a baissé sur un an de plus de 2x milliards, à 6,5 milliards de dollars.La bonne santé des activités en Amérique du Nord et en ChineComme ses concurrents américains, GM a dégagé de plantureux bénéfices en Amérique du Nord, où il réalise toujours l’essentiel de ses bénéfices (avant impôts), soit 6,6 milliards de dollars (7,5 milliards en 2013).Automobile : l’Amérique d’après-crise s’expose à DetroitGeneral Motors va augmenter ses investissements de 20 % en 2015 Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) La direction du géant pétrolier brésilien Petrobras démissionne • Mis à jour le Nicolas Bourcier (Rio de Janeiro, correspondant régional) Eclaboussés par un énorme scandale de corruption, Graça Foster, la présidente du géant pétrolier brésilien Petrobras, ainsi que l'ensemble de la direction du groupe étatique ont démissionné mercredi 4 février. Un « conseil d'administation se réunira vendredi pour élire une nouvelle direction après la démission de la PDG et des cinq directeurs », a précisé le groupe dans un communiqué.La police estime que le réseau de corruption démantelé au sein du groupe aurait détourné 4 milliards de dollars en dix ans, notamment au bénéfice d'élus et de parlementaires de la coalition au pouvoir, dont le nombre et les identités sont encore couverts par le secret de l'enquête.L'enquête implique également les plus grosses entreprises de construction du pays, qui auraient versé des pots-de-vin à des responsables de Petrobras pour obtenir des contrats. Pour l'instant, 39 personnes, entrepreneurs et ex-directeurs de la compagnie pétrolière font l'objet d'une enquête pour corruption. Aucune mise en accusation n'a encore été prononcée.Mardi, l'action de Petrobras avait clôturé en hausse de plus de 14 %, après des informations de la presse annonçant le départ sa présidente-directrice générale. Mercredi, elle progressait d'environ 2 %.Pour en savoir plus sur le scandale Petrobras, lire (édition abonnés) : Petrobras, le scandale qui éclabousse le Brésil« TOO BIG TO FAIL » ?Ce scandale, qui est rapidement devenu une affaire d'Etat, fait trembler la coalition au pouvoir de Dilma Rousseff, qui a soutenu publiquement à plusieurs reprises Mme Foster, qu'elle avait nommée à la tête du groupe et dont elle est proche. Mardi soir, la présidente avait reçu à Brasilia Mme Foster, mais rien n'a filtré du contenu de cet entretien. Mme Rousseff n'a pas encore réagi à l'annonce de Petrobras. Selon la presse locale, elle aurait décidé de remplacer Mme Foster « après s'être convaincue que son maintien en poste était intenable ».Cette affaire met aussi en danger l'économie de tout un pays. En moins d'un demi-siècle, Petrobras est venu coiffer les plus grandes entreprises du pays. Au cours de la période euphorique des années 2000, l'entreprise publique affichait un chiffre d'affaires d'une centaine de milliards d'euros, portée par les découvertes vertigineuses d'or noir sur les côtes de Rio de Janeiro et Sao Paulo. En 2010, le groupe réussit une augmentation de capital historique de 70 milliards de dollars. De quoi hisser le géant à la huitième place des entreprises mondiales, selon le classement du magazine Forbes.La question désormais est de savoir comment Petrobras va survivre à ce nettoyage. « Too big to fail » (« trop gros pour mourir »), disent les plus optimistes. Il n'empêche : le risque d'un démantèlement ou d'une division des activités en vue d'une privatisation partielle est évoqué. Du côté du marché américain, principale source de financement de Petrobras, on évoque la suspension de ses actions à la Bourse de New York.Les scénarios possiblesLe magazine économique Exame a émis différentes hypothèses possibles pour les douze prochains mois.Scénario « optimiste » :Le prix du baril de pétrole remonte à 110 dollars, Petrobras reconnaît que le système de corruption mis en place a coûté 5 milliards de reais. Le groupe parvient à boucler son bilan financier. Le cours de son action gagne 60 % et passe à 22 reais.Scénario « de base »Le baril est à 95 dollars et le coût de la corruption admise par Petrobras est de 12 milliards de reais. Le rythme de construction des plates-formes est ralenti mais la production de pétrole augmente. Les bénéfices engrangés en 2014 sont de 10 milliards de reais. Le cours de l'action passe à 12 reais (– 15 %).Scénario « pessimiste »Le prix du baril se rapproche des 75 dollars et Petrobras admet 21 milliards de reais de pots-de-vin. L'entreprise ne parvient pas à publier son bilan financier et doit payer l'amende de 340 milliards de reais. La banque publique de développement BNDES (pour Banco nacional de desenvolvimento econômico e social) lui vient en aide. L'action chute à 5 reais. Nicolas Bourcier (Rio de Janeiro, correspondant régional) Journaliste au Monde François Hollande demande le maintien du plan Vigipirate à son « niveau le plus élevé » • Mis à jour le François Hollande a demandé, mercredi 4 février en conseil des ministres, le maintien du plan Vigipirate à son « niveau le plus élevé », soit le niveau « renforcé », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Le premier ministre Manuel Valls a également annoncé que le plan Vigipirate passait au niveau « alerte attentat » dans les Alpes-Maritimes. Des déclarations qui interviennent au lendemain de l'agression de militaires à Nice, que François Hollande a qualifié d'« acte grave ».Le chef de l'Etat a également demandé « d'accélérer la troisième loi portant sur la lutte contre le terrorisme » en matière de renseignement et d'être « à l'offensive », lors du sommet européen prévu le 12 février à Bruxelles sur les échanges de données concernant les passagers aériens (PNR) dans l'Union européenne. « Ce sera la priorité de la France dans les semaines qui viennent », a expliqué M. Le Foll.Lire (édition abonnés) : Lutte antiterroriste : les difficiles progrès de l’Union européenneCONNU DES SERVICES DE POLICELe président a évoqué, dès le début du conseil des ministres, l'agression par un homme avec un couteau de trois militaires en faction devant un centre communautaire juif situé dans le centre de Nice. L'auteur présumé de cette agression, Moussa Coulibaly, 30 ans, originaire de Mantes-la-Jolie (Yvelines), est connu depuis plus de dix ans des services de police pour des faits de petite délinquance : vol, usage de stupéfiants, outrage à agents…Moussa Coulibaly a été condamné à six reprises entre 2003 et 2012 à des peines d'amende ou de prison avec sursis, la plupart du temps à Mulhouse, où il a vécu quelques années, selon une source judiciaire. Avant cette attaque, il avait été empêché de se rendre en Turquie et interrogé par la Direction générale de la sécurité intérieure. Il avait récemment montré des signes de prosélytisme agressif.En revanche, l'homme aperçu mardi dans le tramway avec Moussa Coulibaly, avant l'agression des trois militaires, et placé en garde à vue, a été remis en liberté mercredi en début d'après-midi. Cet homme de 43 ans « n'a aucun lien » avec l'agresseur des policiers, a précisé une source proche de l'enquête. Marina Picasso veut se délester du poids familial et de ses œuvres • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Ses souvenirs de son grand-père, Pablo Picasso ? Ils remontent à l’époque où, petite fille pauvre, elle se revoit faire le pied de grue devant les grilles de la villa du maître, à Cannes, lorsque son père, Paulo Picasso, l’emmenait pour réclamer des subsides à son propre père. « La Californie », cette grande villa du XIXe siècle, c’est ironiquement à elle, Marina Picasso, parmi la multitude d’héritiers, qu’elle est revenue. Elle avait alors une vingtaine d’années, et son premier geste a été de retourner vers le mur toutes les œuvres dont elle a aussi hérité de l’artiste. Par pur ressentiment, a-t-elle confié au New York Times.Le poids de son héritage, elle s’en était déjà en partie délesté psychologiquement en publiant ses mémoires en 2001, Picasso : mon grand-père, où elle révélait, après quinze ans de thérapie, ses vérités sur un clan désuni et la peine que lui a causée l’indifférence de son grand-père. A 64 ans, elle fait aujourd’hui savoir qu’elle se prépare à un détachement plus matériel, sonnant et trébuchant, de ses racines : la mise en vente de nombreuses œuvres de Picasso restées en sa possession.Ventes directesCe n’est en soi pas tout à fait une nouveauté : comme les autres héritiers du peintre, Marina Picasso se déleste régulièrement d’œuvres, pour vivre et financer ses projets. Depuis la mort, en 2008, de son marchand, le Suisse Jan Krugier, qui s’était chargé de la mise en vente de la plupart de ses pièces les plus prestigieuses, elle a tenté plusieurs stratégies sur le marché de l’art, rappelle le New York Times. En 2013, elle a ainsi mis aux enchères conjointement deux peintures de premier plan (dont Femme assise en robe grise, vendu 6,8 millions de dollars), puis en 2014, elle a présenté toute une collection de dessins de nu – dans les deux cas chez Sotheby’s.Lire : Deux Picasso vendus pour près de 6 millions d'eurosAfin de rompre avec toute tradition familiale, l’héritière envisage cette fois de gérer ses futures ventes à sa manière : en se passant des intermédiaires et de leurs commissions. Ainsi compte-t-elle céder en vente directe « au cas par cas, selon ses besoins ». Par cette prise en main, elle semble vouloir accélérer le mouvement, ce qui ne va pas sans nourrir craintes et fantasmes dans le milieu – la plus grande peur étant qu’elle inonde le marché, faisant baisser les prix au passage.Si elle n’a pas de liste prédéfinie des pièces qu’elle compte vendre, Marina Picasso se prononce sur deux choses : la rumeur selon laquelle elle va vendre la villa du peintre est fausse ; par ailleurs, elle sait quel est le premier tableau dont elle souhaite se débarrasser aujourd’hui : La Famille, un grand portrait de sa propre famille peint en 1935 sur un fond désertique – dans un style réaliste assez inhabituel. « Il est symbolique car je suis née dans une grande famille, mais cette famille n’en était en réalité pas une », a confié l’héritière.« Je n’avais pas de grand-père »Son père était le fils de Picasso et de sa première femme, la danseuse russe Olga Khokhlova. Selon elle, celui-ci servait à Picasso de chauffeur ou d’homme à tout faire. Puis ses parents se sont séparés : « J’ai très peu vu mon père. Je n’avais pas de grand-père. » Marina Picasso assure qu’elle ne possède aucune photo d’elle en compagnie de son grand-père, et qu’elle n’a pas eu la moindre de ses œuvres avant sa mort. Elle se souvient qu’il lui arrivait de lui dessiner des fleurs sur des feuilles en papier, mais on ne la laissait pas les garder.Olivier Widmaier Picasso, un autre petit-fils de Picasso – issu de sa liaison avec Marie-Thérèse Walter –, et lui aussi auteur d’une biographie (beaucoup plus positive) de Picasso, dit comprendre la colère de sa parente, mais relativise les faits : « Soyons honnêtes, Picasso n’était pas le seul responsable de cette situation. Sa mère avait la garde exclusive des enfants. Il ne voulait pas lui donner de l’argent parce qu’il s’inquiétait qu’elle ne l’utilise pas pour ses enfants. Il a donc plutôt payé leur scolarité directement. »A sa mort, en 1973, à l’âge de 91 ans, Picasso a laissé derrière lui quelque 50 000 œuvres et une « famille » composée de quatre enfants et huit arrière-petits-enfants, ainsi que des femmes et des muses, entre lesquels les batailles furent âpres lors du partage de ses biens. Cette sensation d’être mise au ban de la famille s’est encore accrue chez Marina Picasso lorsque Jacqueline Roque, la seconde femme de l’artiste, a interdit à son frère, Pablito, de se rendre aux obsèques de son grand-père. Quelques jours plus tard, celui-ci se suicidait, à 24 ans, en ingérant de l’eau de Javel.Quelque 10 000 œuvresPicasso n’avait pas laissé de testament. A l’issue des luttes d’héritage, un cinquième de ses biens furent finalement attribués à Marina Picasso, rappelle le New York Times – soit 10 000 œuvres : quelque 300 tableaux, et des céramiques, dessins, esquisses ou sculptures. « Les gens me disent que je devrais être contente d’avoir touché cet héritage, et je le suis. Mais c’est un héritage dépourvu d’amour », explique-t-elle. « Cela a été très difficile de porter ce célèbre nom et d’avoir eu autant de difficultés financières. Je pense que c’est pour cela que j’ai développé une fibre humaine et le besoin d’aider les autres. »L’argent tiré de ce pesant héritage, elle compte d’ailleurs l’utiliser pour développer ses actions philanthropes en France, en Suisse et au Vietnam. Cette mère de cinq enfants, dont trois adoptés au Vietnam, a fait don en 2014 de 1,5 million d’euros à la Fondation Hôpitaux de Paris, Hôpitaux de France, dont une partie finance une unité d’urgence psychiatrique pour adolescents à Marseille. Elle est également impliquée dans un projet d’aide aux personnes âgées hospitalisées pour de longs séjours, précise le New York Times.« Désormais, je vis au présent, dit-elle. Le passé est derrière moi. Mais je n’oublierai jamais, jamais. Je respecte mon grand-père et sa stature en tant qu’artiste. J’étais sa petite-fille et son héritière, mais je n’ai jamais eu de place dans son cœur. » Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Moins cher, obtenu plus vite : le point sur la réforme du permis de conduiredata-title="Moins cher, obtenu plus vite : le point sur la réforme du permis de conduire" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Le permis de conduire bientôt réformé ? C'est en tout cas la volonté du gouvernement, qui prévoit plusieurs nouveautés concernant le petit papier rose, dans le projet de loi Macron. L'objectif affiché est d'abaisser le coût de la formation à la conduite, réduire les accidents des jeunes conducteurs en leur offrant une meilleure formation, augmenter la réussite à l'épreuve pratique du permis de conduire. Tour d'horizon des changements prévus par ce texte, en cours d'examen à l'Assemblée.Un permis plus rapide à passer ? Le nombre d'heures de conduite pourrait être réduit. Pour cela, les moniteurs suivraient une formation afin de préparer plus rapidement leurs élèves. Par ailleurs, en raison du manque de personnel pour faire passer le permis, le temps entre l'inscription à l'épreuve pratique et la date de passage excède souvent trois mois. Trop long, estiment les députés, qui proposent d'habiliter de nouveaux acteurs à faire passer l'examen. Pompiers, policiers, gendarmes, postiers pourraient devenir inspecteurs du permis de conduire, sous réserve d'y avoir été formé au préalable.Un permis moins cher ? Réduire le nombre d'heures de conduite avant le passage de l'examen pratique permettrait une baisse du prix du permis. L'amendement actuel définissant un nombre d'heures de formation pratique minimum serait d'ailleurs supprimé. Le prix du forfait « 20 heures » de conduite proposé par les auto-écoles peut varier de 800 à 1 600 euros actuellement.La conduite supervisée élargie ? Elle concerne normalement les candidats ayant échoué à l'épreuve pratique. La conduite supervisée pourrait être élargie aux élèves qui en exprimeraient le souhait. Une manière d'améliorer son niveau de conduite gratuitement avec un proche avant de passer l'épreuve pratique du permis.Passer le code au lycée ? La préparation et le passage du code pourraient se faire dans les locaux des lycées et des établissements scolaires agréés. Le tout en dehors des heures de cours et sans obligation. Des intervenants extérieurs pourraient venir faire passer le code aux élèves volontaires.Cette réforme est encore en cours d'examen à l'Assemblée nationale et passera ensuite devant le Sénat, qui pourra y apporter des modifications. Il faut donc attendre le vote définitif de cette loi pour connaître le détail des changements.Inès Belgacem width="314" height="157" alt="" Le coaching des lycéens en plein essor En France on compte 82 réseaux de « business angels », soit 4292 particuliers investisseurs. Comment choisir le sien, que faut-il savoir sur lui et comment le séduire? Nos conseils. width="314" height="157" alt="A Montréal, au Canada, la température est descendue sous 38 degrés Celsius, mercredi 23 janvier." « Le système canadien encourage l'autonomie » Développement du service civique, création d'une grande école du numérique... la jeunesse était au cœur de plusieurs des annonces du chef de l'Etat, ce jeudi. width="314" height="157" alt="Consultation de SOS Médecins, le 26 décembre 2014 à Roubaix." Stratégies à tous prix pour réussir ses études de médecine et santé (Paces)Carton rouge... à Mourad Boudjellal • Mis à jour le Parce que l'actualité n'est pas faite que d'exploits à célébrer, chaque semaine, la rédaction des Sports du « Monde » sort son carton rouge. La saison passée, Mourad Boudellal annulait le match amical de Toulon à Béziers pour protester contre la percée électorale du Front national. Pour des raisons sportives, cette fois, le président du Rugby club toulonnais eût été bien inspiré d'en faire de même ce jeudi soir. A 21 heures, ses stars s'apprêtent à recevoir les Sud-Africains des Sharks au stade Mayol lors d'un autoproclamé « Rugby Masters » censé opposer le « meilleur des deux hémisphères ». Rien que ça.Sauf que le dit Rugby Masters intervient deux jours avant l'entrée du XV de France dans le Tournoi des six nations face à l'Ecosse.  L'une des meilleures équipes des deux hémisphères sera donc amputé de Guilhem Guirado, Alexandre Menini, Romain Taofifenua et Mathieu Bastareaud qui s'était récemment comparé à un « zombie » à bout de forces. L'équipe entraînée par Bernard Laporte devra aussi se passer, entre autres, de Bakkies Botha (blessé à une cheville) et Maxime Mermoz (grippé).L'hémisphère Nord contre l'hémisphère Sud. Le champion de France et d'Europe contre le vainqueur du championnat sud-africain. Aucun club n'avait osé depuis 1997 et ce Brives-Auckland resté dans les annales pour la correction (47-11) infligée au club de Patrick Sébastien. Mourad Boudjellal a aussi le sens de l'humour, mais surtout celui des affaires et de la com'. D'un point de vue marketing, ce match sera sans doute un joli coup pour lui et le promoteur français Team One Groupe, qui s'est fait fort, dès la fin du mois de novembre, de médiatiser la rencontre. Pour les organismes des joueurs, en revanche, c'est une autre affaire. Pauvres Toulonnais, est-on tenté de compâtir, à l'idée de ces joueurs qui risquent de finir la saison sur les rotules. Et qui doivent donc se fendre, devant les caméras de Sport +, d'un match additionnel en cours de route. Entre le championnat, la Coupe d'Europe, les matchs en sélection nationale, et les stages de préparation, leur saison ressemble déjà pour certains à un long et éprouvant tunnel de onze mois sur douze.Pour les épargner, Mourad Boudjellal aurait mieux fait de renoncer à la provocation de son homologue sud-africain John Smit. Le 24 novembre 2014, l'ancien Springbok avait tweeté : « Il est plus facile de gagner la H Cup [ancien nom de la Coupe d'Europe] que le Super Rugby, qu'est-ce que le RC Toulon dirait d'un match contre les vainqueurs du championnat sud-africain ». Aussi sec, le président toulonnais avait répondu par voie de presse : « On vous joue quand vous voulez, où vous voulez ! » Heureusement que l'homologue de Mourad Boudjellal ne l'a pas invité à venir les défier à Durban ! Assurance-vie : un bilan 2014 très contrasté pour les fonds en euros Eric Leroux if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} %" }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" %", shared:true, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: "%Y"},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Rendement ", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 631152000000, 9 ], [ 662688000000, 8.96 ], [ 694224000000, 8.88 ], [ 725846400000, 8.36 ], [ 757382400000, 7.73 ], [ 788918400000, 7.15 ], [ 820454400000, 6.35 ], [ 852076800000, 6.13 ], [ 883612800000, 5.7 ], [ 915148800000, 5.2 ], [ 946684800000, 5.3 ], [ 978307200000, 5.3 ], [ 1009843200000, 4.8 ], [ 1041379200000, 4.5 ], [ 1072915200000, 4.4 ], [ 1104537600000, 4.2 ], [ 1136073600000, 4.1 ], [ 1167609600000, 4.1 ], [ 1199145600000, 3.9 ], [ 1230768000000, 3.7 ], [ 1262304000000, 3.4 ], [ 1293840000000, 3 ], [ 1325376000000, 2.9 ], [ 1356998400000, 2.8 ], [ 1388534400000, 2.5 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Rendement net d'inflation", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 631152000000, 5.6 ], [ 662688000000, 5.76 ], [ 694224000000, 6.48 ], [ 725846400000, 6.26 ], [ 757382400000, 6.03 ], [ 788918400000, 5.45 ], [ 820454400000, 4.35 ], [ 852076800000, 4.93 ], [ 883612800000, 5 ], [ 915148800000, 4.7 ], [ 946684800000, 3.6 ], [ 978307200000, 3.6 ], [ 1009843200000, 2.9 ], [ 1041379200000, 2.4 ], [ 1072915200000, 2.3 ], [ 1104537600000, 2.4 ], [ 1136073600000, 2.5 ], [ 1167609600000, 2.6 ], [ 1199145600000, 1.1 ], [ 1230768000000, 2.8 ], [ 1262304000000, 1.8 ], [ 1293840000000, 0.6 ], [ 1325376000000, 1 ], [ 1356998400000, 2 ], [ 1388534400000, 2 ] ], "color": "#FFc832" }]})});var chart = $('#container_1423128981570 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Le suspense est retombé : la quasi-totalité des assureurs ont désormais communiqué les rendements attribués l'an dernier à leurs fonds en euros garantis. Une information qui concerne les quelque 15 millions de Français qui détiennent un contrat d'assurance-vie.Le tableau récapitulatif de 180 contrats : Assurance-vie : les taux 2014 des fonds en eurosLa tendance 2014Elle est, encore une fois, à la baisse. Après avoir servi en moyenne 2,8 % en 2013, les fonds en euros devraient avoir délivré une performance moyenne de 2,5 % l'an dernier. Ce résultat est sans surprise. Cette diminution s'explique par la baisse des taux des obligations, qui représentent 80 à 90 % du portefeuille des fonds en euros classiques.Les assureurs doivent placer la collecte nouvelle dans des obligations qui rapportent de moins en moins, alors que le poids des obligations anciennes à plus fort rendement diminue mécaniquement, la baisse était inéluctable.Lire (en édition abonnés) : Pourquoi les taux bas donnent la migraine aux assureurs-vieLa Bourse n'ayant pas progressé l'an dernier, les assureurs n'ont pas pu y réaliser des plus values qui seraient venues gonfler l'ordinaire.Les topsSi la baisse frappe presque tous les fonds en euros, certains continuent néanmoins à servir des rendements très attractifs dans l'environnement actuel. Le record de 2014 est détenu par Primonial et Suravenir, dans le contrat Sérénipierre : leur fonds en euros, principalement investi en immobilier d'entreprises, a rapporté 4,05 %.Il est suivi de près par les fonds en euros dits « opportunistes », qui se laissent une grande liberté d'investissement. Celui de Suravenir, présent principalement dans des contrats en ligne, a rapporté 3,85 %, et son alter-ego de Spirica a progressé de 3,82 %.Ces fonds sont aujourd'hui majoritairement investis dans la pierre, mais s'autorisent à aller voir d'autres marchés si l'herbe est plus verte. Le fonds de Spirica prévoit ainsi d'investir cette année en actions non cotées et dans les infrastructures.Lire (en édition abonnés) : Les assurances-vie dopées écrasent la concurrenceAu rayon des fonds en euros classiques, donc investis principalement en obligations, c'est la modeste MIF (Mutuelle d'Ivry-La Fraternelle), qui détient la première place avec un taux de 3,65 %.Les flops Une nouvelle fois, les clients de Groupama-Gan ne sont pas à la fête, avec un taux de 1,8 % pour la seconde année consécutive. Seuls les épargnants ayant joué la carte de la diversification sur les unités de compte peuvent espérer gagner plus, le taux pouvant monter au maximum à 2,8 %.L'assureur n'est toutefois plus isolé en bas de tableau : la Banque Postale a crédité un taux identique sur une version de son contrat Vivaccio, et le Cap découverte du Crédit agricole ne le distance que de 5 points de base, à 1,85 %.De nombreux contrats vendus et garantis par les banques connaissent d'ailleurs une baisse sensible, qui les fait passer sous la barre des 2,5 %.Les mauvaises surprises Elles pourraient venir des vieux contrats d'assurance vie qui ne sont plus commercialisés, et pour lesquels la plupart des assureurs « oublient » d'indiquer les rendements attribués. La plupart de ces contrats rapportent généralement moins que ceux figurant en vitrine. En 2014, ils pourraient donc massivement passer sous la barre des 2 %. En toute discrétion… Eric Leroux Journaliste au Monde Notaires : « On a du mal à voir où va la réforme » • Mis à jour le Bertrand Bissuel Les députés ont pratiquement achevé la lecture des articles sur les professions réglementées contenus dans le « projet de loi Macron » – dont l’examen reprend vendredi 6 février. Au cours des débats, le gouvernement a accepté de renoncer à l’une des mesures les plus controversées du texte : elle prévoyait de faire osciller les tarifs des notaires autour d’une valeur de référence avec un prix-plancher et un prix-plafond (d’où l’idée de « corridor tarifaire »). Cette concession ne convient pas à Pierre-Luc Vogel, président du Conseil supérieur du notariat (CSN), qui reste très critique sur la teneur du projet.Le gouvernement a revu sa copie en abandonnant le « corridor tarifaire ». Est-ce de nature à calmer vos inquiétudes ?Pierre-Luc Vogel : Notre satisfaction sur le corridor tarifaire a été de courte durée puisque ce dispositif, dont la complexité et les effets pervers ont été reconnus avec honnêteté par le ministre de l’économie, a été supprimé au profit d’un système de remise. Comme l’a dit le rapporteur général du projet de loi, Richard Ferrand, « nous sommes passés d’un corridor labyrinthique à un corridor rectiligne ». Or l’un et l’autre ont au moins une caractéristique commune : dans les deux cas, on s’y perd.Macron fait son mea culpa sur la rémunération des notairesPourquoi ?Quand on lit le texte, on a du mal à voir où l’on va. Il prévoit un système de remises que le notaire pourrait accorder uniquement sur les actes moyens. Cela va toucher les études en région, qui se situent dans cette moyenne et qui sont forcément fragiles. Une telle disposition est de nature à mettre en péril l’équilibre économique des confrères qui traitent ce type de dossiers.Vous dites que le texte va entraîner la destruction de 10 000 emplois. Comment être aussi affirmatif alors que la nouvelle grille tarifaire ne sera connue que dans plusieurs mois ?Nous nous sommes basés sur les recommandations de l’Autorité de la concurrence dans l’étude d’impact que nous avons réalisée. Il ne s’agissait pas de faire du chantage à l’emploi. Je rappelle que le Conseil d’Etat a considéré qu’il n’y avait pas eu de réelle étude d’impact sur ce point. Le reproche ne vient pas du notariat. Ceci étant, je n’exclus pas de faire exécuter une nouvelle étude d’impact, cette fois-ci par un organisme indépendant.Le lobbying « sans précédent » des notaires contre la loi Macron Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Le FMI offre un allègement de dette de 100 millions de dollars aux pays frappés par Ebola • Mis à jour le La Sierra Leone, le Liberia et la Guinée vont voir une partie de leurs dettes effacées, pour un montant de 100 millions de dollars. Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, jeudi 5 février, accorder un don aux trois pays d'Afrique de l'Ouest les plus affectés par l'épidémie d'Ebola ce qui leur permettra d'effacer la dette et les intérêts qu'ils doivent à l'institution dans les deux prochaines années.Le FMI devrait par ailleurs, dans les prochaines semaines, accorder un prêt à taux zéro de 160 millions de dollars à la Sierra Leone, au Liberia et à la Guinée, qui s'ajouteront aux 130 millions déjà déboursés en septembre, a-t-il annoncé dans un communiqué.>> Voir le visuel interactif : Tout savoir sur Ebola en 30 questionsLe don de 100 millions n'effacera qu'un cinquième de la dette totale due au FMI par ces trois pays d'Afrique de l'Ouest, dont la croissance et les comptes publics ont été durement éprouvés par Ebola. Mais il représente une innovation majeure du « logiciel » d'une institution, dont l'activité traditionnelle consiste à prêter aux pays en difficulté financière et d'exiger ensuite d'être remboursée.« Le FMI devient la première institution multilatérale à accorder un allègement de dette à ces trois pays », a commenté la directrice générale du fonds, Christine Lagarde.« CATASTROPHE DE SANTÉ PUBLIQUE »Pour y parvenir, le FMI a élargi un mécanisme qu'il avait créé après le tremblement de terre d'Haïti en 2010 pour effacer 268 millions de dollars que lui devait le pays des Caraïbes. Initialement limité aux désastres naturels comme les séismes, ce fonds sera désormais activable dans les cas de « catastrophe de santé publique » et pourra être abondé par les 188 Etats-membres du FMI pour de futurs allègements de dette.Un pays a déjà accepté d'y contribuer, a révélé Mme Lagarde sans le nommer, ajoutant qu'elle espérait que ce « ne serait pas le seul ».>> Voir le visuel interactif : Comment Ebola s'attaque à l'organismeFin janvier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait appelé à ne pas baisser la vigilance, s'inquiétant d'une réduction des ressources financières et humaines pour contrer le virus.PROCÉDURES POUR OBSÈQUES ET INHUMATIONSLe nombre de cas d'Ebola en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone a augmenté au cours de la dernière semaine de janvier, soit la première hausse depuis le début de l'année. Au total, 22 495 personnes ont contracté la maladie dans neuf pays, dont 8 981 sont mortes, selon les derniers chiffres.Alors que la communauté internationale s'est mobilisée pour la lutte contre l'épidémie, la baisse du nombre de nouveaux cas ces dernières semaines avait fait naître un certain optimisme. Les efforts ont notamment porté sur l'instauration de procédures sûres pour les obsèques et l'inhumation des corps, cause d'une bonne partie des contaminations.Mais les nouveaux chiffres montrent que ces consignes peinent à être appliquées, avec des conséquences dramatiques, par exemple en Guinée où l'inhumation d'un malade mort du virus Ebola a entraîné à elle seule la contamination de 11 personnes, dans une région proche de la Côte d'Ivoire, selon l'OMS.Un mod d'« ArmA 3 » récupéré par la propagande de l'Etat islamique • Mis à jour le William Audureau et Madjid Zerrouky Intitulée « Iraqi Warfare », cette version amateur modifiée, ou « mod » dans le langage du jeu vidéo, est apparue en l'automne. Basée sur le plus joué des simulateurs militaires, le jeu tchèque ArmA 3, elle permet de remplacer les deux factions jouables du jeu d'origine, Blufor et Opfor, par les unités de l'armée irakienne, des peshmergas kurdes et des combattants de l'EI, toutes reconstituées avec un impressionnant soin du détail. « Comme si vous vous battiez parmi les soldats de l'EI »Si le mod existe depuis septembre, sa découverte et son appropriation par des partisans de l'EI est récente. Sur YouTube, un « moudjahid d'Arma » a commencé à mettre en ligne ses parties à partir du début de l'année, en y incarnant systématiquement l'organisation djihadiste. L'une de ses vidéos est titrée « nous établissons l'Etat islamique » ; dans d'autres, il alterne extraits du jeu et vidéos des combats en Irak et en Syrie.La notoriété du mod dans la sphère djihadiste a véritablement explosé depuis qu'une vidéo de présentation de celui-ci a été repérée par Jarazaoui M. Lien à l'appui, dans un texte posté sur la plate-forme Justpaste.it, le djihadiste en vante les mérites pour l'organisation armée salafiste : « Ce jeu est très réaliste, c'est comme si vous vous battiez parmi les soldats de l'Etat islamique. » Et de vanter « les batailles contre les peshmergas laïques et l'armée apostate irakienne ». 11 000 consultations pour la description du jeuLe lien a été partagé plus de 500 fois sur Twitter depuis le 31 janvier, et la découverte du mod a eu droit à son petit « instant de gloire » avec une publication, le 1er février, sur un influent forum djihadiste pro-EI, aux membres cooptés, et qui sert de relais aux textes de ses dirigeants et aux informations de l'organisation. Les commentaires y sont enthousiastes : « On se retrouve dans le jeu… et sur la terre de l'immuabilité [la Palestine] », en référence à l'une des cartes du mode multijoueur. Au 5 février, 11 000 personnes avaient consulté la page, en arabe, popularisée par des comptes pro-djihadistes. Sur Armaholic, l'un des quatre sites hébergeant le mod, celui-ci a été téléchargé près de 5 000 fois, sans qu'il soit possible de savoir combien sont partisans de l'EI.Il ne s'agit toutefois pas du mod le plus populaire dans la communauté des joueurs d'ArmA 3, ni du seul à introduire des factions djihadistes : Middle East Conflict (50 000 téléchargements) permet également d'incarner l'EI, mais aussi le Hezbollah, l'armée syrienne, le Hamas, Boko Haram ou encore les talibans. Mais son existence semble ne pas avoir été remarquée par les partisans de l'EI.Un intérêt de l'EI pour les jeux vidéoContrairement à ce qu'affirment certains tabloïds anglais, rien ne permet d'attester que le mod ait été créé afin de servir d'outil de propagande ou de recrutement pour l'EI. Son auteur, un internaute identifié sous le pseudonyme de Marve_XT, n'a jamais revendiqué ouvertement de sympathie pour l'organisation djihadiste, sans l'avoir condamnée pour autant. Eloigné des forums du jeu pour « un “voyage” à des millions de kilomètres de [son] PC » depuis le 12 janvier, il n'a pas répondu aux sollicitations du Monde.fr.L'intérêt des partisans de l'EI pour les jeux vidéo n'est pas nouveau. En septembre avait circulé la bande-annonce d'une version modifiée de GTA intitulée Grand Theft Auto : Salil Al-Swarem (« le choc des épées »). Ouvertement djihadiste, elle reprend le titre Le Choc des épées, film de propagande de l'EI. William Audureau Journaliste au Monde Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Des archéologues bloquent les caisses à l'entrée du Louvre • Mis à jour le Des archéologues inquiets pour l'avenir de leur profession bloquaient, jeudi 5 février, les caisses de la pyramide du musée du Louvre, permettant aux visiteurs d'entrer gratuitement, a annoncé dans un communiqué l'intersyndicale archéologie du ministère de la culture.Les manifestants, « un peu plus d'une centaine », « dénoncent les menaces qui pèsent sur la protection du patrimoine archéologique. Depuis plus de dix ans, la privatisation et la marchandisation de ce secteur d'activité ont abouti à une situation catastrophique », estime l'intersyndicale CGT-SUD-FSU-CNT.L'archéologie préventive, qui fait des fouilles en amont des chantiers pour éviter la destruction de vestiges, est « soumise depuis 2003 aux règles de la concurrence. Nous demandons que l'archéologie soit sortie du secteur marchand », a regretté Eric Michon, du Sgpa-CGT-culture.Un avocat chinois menacé de 20 ans de prison pour des tweets • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Figure emblématique du combat pour l’état de droit en Chine, l’avocat Pu Zhiqiang, détenu depuis mai dernier, n’attend plus qu’une décision du parquet pour connaître son sort : soit il sera jugé, soit les enquêteurs devront apporter des preuves supplémentaires dans son dossier d’accusation. Ce dernier, monté par la police, comporte notamment trois accusations – « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat », « incitation à la haine raciale et au séparatisme » et « provocation de querelles et de troubles » – passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison. Elles sont fondées sur 28 messages diffusés sur son compte Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, entre 2011 et 2014. « Pour trois des accusations, les seules preuves présentées sont ces messages », a confirmé au Monde l’avocat Zhang Baojun, qui fait partie de l’équipe de défense de M. Pu.« Mon client reconnaît les avoir écrits, mais maintient que cela ne constitue pas un crime. Pour nous, la défense, ce n’est pas vraiment compliqué, c’est une question de liberté d’expression, comme le stipule la Constitution », explique maître Zhang. « Liu Xiaobo [prix Nobel de la paix condamné en 2009 à 11 ans de prison] avait été jugé à partir de plusieurs de ses textes. Or, il s’agissait de textes, cette fois, on ne parle que de tweets ! Le problème, c’est de savoir combien d’années ils veulent lui coller, car cela revient à ça », poursuit-il.« Tortures phyisques et mentales »Selon M. Zhang, les interrogateurs ont à ce jour compilé 74 volumes de 100 à 150 pages chacun après trois mois d’interrogatoires. M. Pu a été soumis à rude épreuve, puisque certaines des sessions ont duré dix heures : dans une lettre adressée en décembre au président chinois Xi Jinping, son épouse s’était plainte des « tortures physiques et mentales » infligées à son mari – notamment parce qu’il souffre de diabète. M. Pu partageait sa cellule avec 18 détenus, selon une proche.Les tweets retenus par la police pour nourrir les accusations sont des réactions et des commentaires, parfois très sarcastiques, de Pu Zhiqiang à des faits d’actualités ou des débats qui agitaient la blogosphère. En juin 2013, il appelle Lei Feng, le héros modèle du maoïsme, « le plus grand mensonge des soixante dernières années ». Dans un autre tweet daté de janvier 2013, l’avocat raille pour leur incompétence notoire deux députés à l’Assemblée du peuple : le major général Mao Xinyu, le petit-fils de Mao, ainsi que Shen Jilan, une députée de 84 ans qui n’a jamais voté contre aucune proposition de loi depuis 1954.« Conquérants et pilleurs »Les trois tweets les plus récents datent de 2014 et portent sur les troubles dans la région autonome ouïgour du Xinjiang, l’avocat réclamant des enquêtes sur la situation dans cette zone secouée par des attentats terroristes réguliers et appelant les Chinois « à ne pas se comporter en conquérants et en pilleurs ».Les arguments de Pu Zhiqiang ont touché une corde sensible à un moment où le régime chinois, en plein accès de paranoïa, affiche une tolérance zéro pour les voix critiques. « Le seul point positif, c’est qu’il a tenu et leur a donné du fil à retordre », explique une proche du suspect. « Ce qui explique qu’ils n’aient que ces tweets. Toutes sortes de rumeurs ont circulé après son arrestation, et elles n’ont pas tenu. »Une quatrième accusation du dossier, portant sur l’obtention illégale d’informations personnelles, concerne des démarches effectuées par l’avocat au nom de journalistes chinois sur des dossiers en cours. Arrêté le 5 mai 2014 après avoir participé à un séminaire privé de commémoration du massacre de Tiananmen en juin 1989, Pu Zhiqiang, connu pour avoir pris la défense de l’artiste dissident Ai Weiwei mais aussi de victimes moins connues des abus de l’Etat policier chinois, entretenait des rapports étroits avec toute une partie de la presse chinoise dite « progressiste ». Il bénéficiait, malgré la censure et la surveillance policière, d’une visibilité médiatique relativement grande en Chine. Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde La Jordanie annonce avoir mené des frappes aériennes contre l'EI La Jordanie a annoncé jeudi 5 février avoir mené des frappes aériennes contre des positions de l'Etat islamique (EI) après l'exécution par ce groupe d'un de ses pilotes, brûlé vif. L'endroit exact des frappes n'a pas encore été précisé, mais un communiqué sur ces opérations devrait être diffusé plus tard.Lire le récit (édition abonnés) : La Jordanie sous le choc du meurtre de son piloteAmman avait promis de réagir durement à ce crime. Première mesure de représailles, la Jordanie a exécuté mercredi deux djihadistes, l'Irakienne Sajida al-Rishawi, condamnée à mort pour des attentats meurtriers en 2005 à Amman, et Ziad Karbouli, un responsable irakien d'Al-Qaida.La Jordanie, membre de la coalition internationale qui lutte contre les djihadistes, mène habituellement des raids aériens en Syrie, où son pilote avait été capturé par l'EI en décembre, après que son avion se fut écrasé.Un reptile marin vieux de 70 millions d'années identifié en Russie • Mis à jour le L'examen d'ossements fossilisés, découverts en Russie dans le sud de l'Oural, a permis l'identification d'une nouvelle espèce de reptile marin vieille de 70 millions d'années, a annoncé jeudi 5 février un paléontologue russe. « Cette découverte est primordiale car les ossements, nombreux et en relativement bon état, indiquent qu'il s'agit d'un spécimen unique », a précisé Vladimir Efimov, président de la Société russe de paléontologie pour la région d'Oulianovsk.Menées dans la région d'Orenbourg, les fouilles ont permis « la découverte d'une nouvelle espèce (…) encore inconnue de la science », s'est félicité Julien Benoit, chercheur à l'université de Montpellier-II, spécialisée en paléontologie.LES OSSEMENTS DÉCOUVERTS EN 2012Les restes fossilisés du reptile marin ont été découverts en 2012 par des enfants membres d'un club de jeunes géologues de la région d'Orenbourg, qui ont acheminé eux-mêmes une partie des ossements, avant que ne soit dépêchée sur les lieux une équipe de chercheurs.L'étude de ces ossements pourrait conduire à des découvertes sur l'évolution de l'espèce et son environnement à la période du crétacé (de – 145 millions d'annés à – 65 millions d'années), selon M. Efimov. Les scientifiques russes comptent baptiser cette nouvelle espèce Polycotylus sopotsko, du nom de la directrice du club des jeunes géologues.Le promoteur de la tour Triangle dit avoir « bon espoir » • Mis à jour le Jean-Jacques Larrochelle Jean-Jacques Larrochelle Journaliste au "Monde" Le marché français du livre toujours en repli • Mis à jour le Alain Beuve-Méry Le marché du livre en France a accusé un nouveau repli en 2014. Les ventes, tous types de supports confondus, sont en recul de 1,1%, selon les chiffres de la société d’études GfK, communiqués jeudi 5 février.Doucement, mais inexorablement, le marché du livre s'effrite depuis trois ans. En 2013, il avait enregistré un recul de 2,7 %, passant symboliquement, pour la première fois, sous le seuil des 4 milliards d'euros, pour atteindre 3,9 milliards.Ce sont les ventes de livres « physiques » qui reculent toujours : en 2014, elles ont baissé pour la quatrième année consécutive, relève GfK.Les ventes de livres numérique progressent, mais leur croissance est « plus faible qu’attendue », pointe le cabinet d’études, et cette hausse ne vient « compenser que partiellement » le repli du livre « papier ».Lire également notre décryptage : Le secteur du livre ne veut pas céder à la morosité Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Oui, Gorillaz revient • Mis à jour le Stéphane Davet #Noodle 👧 Une photo publiée par hewll (@hewll) le 30 Janv. 2015 à 10h24 PSTUn groupe virtuel est-il plus facile à reformer qu’un quatuor de chair et d’os ? Le dessinateur Jamie Hewlett, cofondateur de Gorillaz avec le chanteur-compositeur Damon Albarn, a confirmé la renaissance du gang né sous ses crayons, en postant sur son compte Instagram trois nouveaux croquis de ses héros, accompagnés d’un « Yes, Gorillaz returns ».La rumeur courait déjà l’an dernier, quand Damon Albarn, alors auteur d’un album - Everyday Robots - et d’une tournée solo, avait laissé entendre, dans un premier temps, qu’un nouvel album de Gorillaz était envisageable, avant de confier, quelques semaines après, qu’il s’était mis à écrire de nouveaux morceaux pour ce projet. Une belle surprise pour les fans de Murdoc, 2 D, Russel et Noodle, qui, après la sortie du quatrième album du groupe, The Fall (2011), avaient cru comprendre qu’une fâcherie entre Albarn et Hewlett avait compromis l’avenir de Gorillaz. #Murdoc in colour🚬🍷 Une photo publiée par hewll (@hewll) le 30 Janv. 2015 à 11h36 PSTLaboratoire visuel et musical Né au début des années 2000, ce quatuor virtuel était pourtant devenu un des plus passionnants laboratoires musicaux et visuels de la pop de la décennie. Créé avec l’aide de Jamie Hewlett, devenu une référence de la bande dessinée britannique, à la fin des années 1980 (la série Tank Girl), Gorillaz avait permis à Damon Albarn, leader du groupe Blur, de s’échapper des contraintes de son image de star de la britpop et de se libérer musicalement, en brassant une mosaïque de styles (dub, rap, electro, mélodies rock, latines ou orientales) avec une très efficace inventivité. Après quatre albums, une série de tubes (Clint Eastwood, Dare, Dirty Harry...) et plusieurs tournées, ce projet intégrant de nombreux invités (Lou Reed, Bobby Womack, De La Soul, Snoop Dogg...) semblait hors course après le départ de Hewlett et son équipe du petit immeuble de bureaux et studio, qu’ils partageaient avec Albarn à l’ouest de Londres.Après avoir longtemps dit qu’un album de Gorillaz n’était pas envisageable avant que paraisse un nouvel album de Blur, le chanteur semble avoir remisé le disque des anciens rivaux d’Oasis pour se consacrer, après son bel album solo, à la résurrection de son groupe de BD. L’insatiable musicien a aussi pris le temps de composer un nouveau spectacle musical, wonder.land, inspiré du livre Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll, dont la première devrait être présenté en juillet 2015 au Manchester International Festival. Stéphane Davet Journaliste au Monde édition abonnéOxmo Puccino, profession « poétiseur » • Mis à jour le Stéphanie Binet (Port-au-Prince (Haïti), envoyée spéciale) « Oxmo Puccino, 40 ans, rappeur pendant longtemps, aujourd’hui “poétiseur” et ambassadeur de l’Unicef. » Voila comment se présente le Parisien le 16 janvier, à Port-au-Prince, devant une assemblée d’adolescents haïtiens. L’artiste a forgé ce néologisme, « poétiseur », contraction de poète et de synthétiseur, pour parler de son métier de conteur, d’écrivain, de chansonnier. Avec le trompettiste Ibrahim Maalouf, il joue à la Philharmonie de Paris, du 5 au 8 février, leur adaptation d’Alice au pays des merveilles, créée en 2011 au Festival d’Ile-de-France.Trois semaines plus tôt, il est en Haïti pour sa troisième mission sur le terrain avec l’ONG qu’il a rejointe en 2009. Port-au-Prince est alors en ébullition. Il n’y a plus de gouvernement, des manifestants demandent la démission du président Michel Martelly, et l’ONU a fait passer son niveau de sécurité à trois sur une échelle de cinq. Cinq ans après le tremblement de terre qui a coûté la vie à 220 000 personnes, le pays est encore fébrile.Oxmo Puccino est là, notamment, pour constater les résultats obtenus contre la malnutrition et aider à la scolarisation des enfants. Marié à une Guadeloupéenne, avec qui il est parent d’une petite fille de 6 ans, le rappeur vient souvent dans l’île voisine des Caraïbes. Mais à Haïti, c’est un peu le Mali de ses parents qu’il retrouve : « C’est la même ambiance dans les rues, la même misère, mais ce n’est pas comparable, ce ne sont pas les mêmes raisons, pas les mêmes histoires, confie l’artiste, qui n’a connu le ...Treize militaires tchadiens tués au Cameroun dans une contre-attaque de Boko Haram • Treize militaires tchadiens ont été tués mercredi durant un contre-attaque du groupe islamiste Boko Haram sur la ville camerounaise de Fotokol, à la frontière avec le Nigeria, a déclaré jeudi 5 février le ministre de la défense camerounais. Quatre-vingt-un civils ont également péri ainsi que six soldats camerounais. Les combats font rage depuis le lancement de l'offensive terrestre des troupes tchadiennes au Nigeria. Ces dernières avaient pris mardi la ville frontalière de Gamboru à partir de Fotokol, après de violents combats ayant fait neuf morts chez les Tchadiens et plus « de 200 » chez les islamistes, de source militaire tchadienne.Lire le récit (édition abonnés) : L’armée tchadienne s’attaque à Boko HaramATTAQUES INCESSANTESMercredi, des combattants de Boko Haram ont mené une contre-attaque contre Fotokol, s'infiltrant dans la localité, tuant des civils dans leurs maisons et dans les mosquées, avant d'être repoussés par les forces camerounaises, épaulées par les Tchadiens qui avaient retraversé la frontière pour les aider.Les attaques incessantes de Boko Haram, qui étend depuis des mois son emprise dans le nord-est du Nigeria et multiplie les incursions au Cameroun, menacent de plus en plus l'équilibre régional en pesant sur les frontières du Cameroun, du Niger et du Tchad. Elles ont entraîné la réaction militaire de N'Djamena, soucieux d'empêcher des infiltrations de djihadistes sur son sol et de maintenir ses principales voies de ravitaillement.Lire nos explications : N’Djamena redoute l’implantation de Boko Haram au TchadUNE FUTURE FORCE AFRICAINE À L'ÉTUDEPar ailleurs, une rencontre « cruciale » pour le déploiement d'une future force africaine de 7 500 soldats contre le groupe islamiste s'est ouverte jeudi à Yaoundé, la capitale du Cameroun, regroupant des dizaines d'experts africains et occidentaux.Les discussions, qui doivent durer trois jours, regroupent « des experts [africains et occidentaux d'une soixantaine de pays] chargés d'élaborer “l'opérationnalisation” de la force multilatérale de la Commission du bassin du lac Tchad », a souligné M. Mebe Ngo'o. Il s'agira notamment de finaliser les « stratégies de combats contre la secte Boko Haram » dans la zone du bassin du lac Tchad, a-t-il précisé.Interrogé sur le calendrier du déploiement de cette force, le ministre camerounais a cependant expliqué à la presse qu'il ne pouvait pas communiquer de date précise. CAN : le Maroc suspendu pour les éditions 2017 et 2019 • Mis à jour le Le Maroc, qui avait refusé d'organiser la CAN 2015 en raison de craintes liées à Ebola, a été suspendu des deux prochaines CAN 2017 et 2019 et a écopé d'une amende d'un million de dollars (882 000 euros), a indiqué vendredi la Confédération africaine de football (CAF).>> Lire : le Maroc perd la Coupe d'Afrique des nations (abonnés)La CAF considère que « contrairement à ce que soutient la Fédération royale marocaine de football, la force majeure ne saurait être retenue au bénéfice de cette fédération ».Par ailleurs, huit millions et cinquante mille euros sont réclamés à la Fédération marocaine « en réparation de l'ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu ».« PRÉTENDUES RAISONS SANITAIRES »Dans ses attendus, la CAF écrit que le « Maroc avait basé sa demande de report du tournoi d'un an, formulée le 10 octobre 2014, sur de prétendues raisons 'sanitaires de la plus haute dangerosité' ». Le Maroc, poursuit la CAF, présentait « l'épidémie de virus Ebola comme un cas de force majeure justifiant sa demande de report, évoquant notamment des risques de contamination de sa population en raison des flux de supporteurs ».La CAF avait opposé une fin de non-recevoir à cette demande et s'était vue « dans l'obligation le 11 novembre 2014, après plusieurs échanges épistolaires, de retirer au Maroc l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2015 » et de la confier à La Guinée équatoriale. La CAF avait disqualifié du même coup le Maroc pour l'édition 2015, pour laquelle il était automatiquement qualifié en tant que pays hôte. Les étudiants en cinéma de Toulouse se mobilisent contre les restrictions budgétairesdata-title="Les étudiants en cinéma de Toulouse se mobilisent contre les restrictions budgétaires" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Allez-vous laisser mourir la seule école de cinéma publique en région ? » C'est la question que posent les étudiants de l'Ecole supérieure d'audiovisuel de Toulouse (ESAV), dans une lettre ouverte adressée au président de l'université Jean-Jaurès à laquelle ils sont rattachés. Avec leurs enseignants et des anciens élèves, ils se mobilisent contre les suppressions annoncées de 2 500 heures de formation.A la suite du désengagement de l'Etat dans les financements des universités, les budgets de la faculté de Toulouse se trouvent fragilisés. Son président, Jean-Marc Minovez, aurait pour volonté d'organiser un système de redristribution plus égalitaire entre les différents cursus. Parmi les formations coûteuses de l'université il y a l'ESAV, école de cinéma reconnue au Centre national du cinéma. Elle forme chaque année quelque 200 étudiants. Un enseignement d'excellence qui exige un certain nombre de financements. Avec les restrictions budgétaires de la faculté, l'établissement risque de voir sa dotation de 5 000 heures de formation divisée par deux dès la rentrée 2016.« Nous refusons que la culture et le savoir soient inféodés aux seules logiques du marché , expliquent les élèves dans un texte en forme de pétition. Nous sommes solidaires des luttes pour la sauvegarde et le développement de la mission sociale, intellectuelle et démocratique de la recherche, de l'enseignement et de l'éducation. C'est dans ce cadre plus large que s'inscrit notre combat pour la sauvegarde et le développement de notre formation. »Il existe trois écoles de cinéma en France : la Fémis, Louis-Lumière et l'ESAV, la seule publique.Inès Belgacem width="314" height="157" alt="Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche, voit dans l’entrepreneuriat un outil de lutte efficace contre le chômage." Bacheliers et déjà chefs d’entreprise Les familles se soucient avant tout des débouchés, tandis que les jeunes se montrent souvent plus intéressés par les études elles-mêmes et le contenu des enseignements. width="314" height="157" alt="Le rapport intermédiaire de Regards sur l’éducation confirme une nouvelle fois les difficultés d’insertion professionnelle des plus jeunes et des moins qualifiés en France (photo d'illustration)." Comment valoriser les filières professionnelles au lycée ? Pour la ministre de l’éducation nationale, il faut « rompre le silence » et agir sur deux points : la formation des enseignants et la prise en charge des familles. width="314" height="157" alt="Le pavillon de Sève de l'Université du Québec à Montréal" Un salon pour partir étudier au QuébecRugby : contre l'Ecosse, il faudra crier « Allez les Rouges ! » • Mis à jour le Adrien Pécout Les supporteurs du XV de France vont devoir réviser leurs classiques. Haranguer les Tricolores à grand renfort d'« Allez les Bleus ! » sonnera un peu faux, samedi 7 février, au Stade de France. Car pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle, les Français affronteront l'Ecosse, en ouverture du Tournoi des six nations, vêtus d'un maillot qui ne sera ni bleu ni blanc, comme cela leur arrive parfois, mais rouge.Et il va falloir s'y habituer. Les hommes de Philippe Saint-André arboreront cette tenue pour tous leurs matchs à l'extérieur jusqu'à la fin de l'année 2015, y compris durant la prochaine Coupe du monde (septembre-octobre). Mais ce sera donc également le cas dès ce week-end, à Saint-Denis. Contre l'Ecosse, la France ne pourra pas revêtir le maillot bleu qu'elle utilise d'ordinaire à domicile, ce privilège étant traditionnellement accordé à l'équipe visiteuse. L'équipementier de l'équipe de France, Adidas, a eu l'idée de virer au rouge dès 2013. Un sacrilège ? A la Fédération française de rugby, on indique que ce changement de couleur a fait débat, puis a été soumis à l'approbation du président Pierre Camou, du sélectionneur Philippe Saint-André et de plusieurs membres du bureau fédéral.Loin de s'en émouvoir, les joueurs jurent apprécier la nouveauté. Surtout quand leur équipementier les sollicite pour une vidéo de promotion… Au micro, le centre Wesley Fofana déclare : « Avec le fait de jouer en rouge, tout de suite, je pense qu'on aura un sentiment de combat d'agressivité. » Le talonneur Benjamin Kayser, lui, voit en cette nouvelle teinte rien de moins que « la passion, la victoire et le feu ». EN 1959, UNE VICTOIRE 9-0 CONTRE L'ÉCOSSE… EN ROUGELà-dessus, difficile de lui donner tort. Le 10 janvier 1959, à Colombes, la France avait déjà joué en rouge : à la clé, une victoire 9-0, déjà contre l'Ecosse. Cette année-là, lancés par cette victoire inaugurale, les Bleus remporteront dans la foulée leur premier Tournoi des cinq nations sans être ex æquo avec un autre pays.« Contre l'Ecosse, si je me souviens, on avait appris seulement le jour du match, une fois dans les vestiaires, qu'on porterait des maillots rouges », raconte au Monde Michel Celaya, le capitaine des Bleus et troisième-ligne de Biarritz à l'époque. Aujourd'hui octogénaire, l'ancien joueur ignore les raisons qui avaient conduit les Bleus à devenir rouges.« Et je ne sais pas non plus pourquoi, ensuite, cette tenue rouge n'a pas été conservée plus longtemps. Pour moi, le principal, c'était le coq qu'on avait sur le maillot et sur les blazers d'après-match. Et de toute façon, sur le terrain, nous, les troisièmes-lignes, on n'avait pas le temps de s'attarder sur le maillot, on était concentrés sur les guiboles adverses ! »En marge du match, Michel Celaya et ses compères François Moncla et Jean Barthe avaient tout de même tenu à immortaliser l'événement : « Cette couleur rouge, quand même, ça nous étonnait. On avait demandé à des journalistes de venir nous prendre en photo avec », ajoute l'international (50 sélections entre 1953 et 1961).Selon des témoignages oraux rapportés à la Fédération française de rugby, la France aurait également revêtu un maillot rouge en 1958 lors d'une tournée contre l'Australie, pour un match également synonyme de victoire (19-0). Elle le portera donc de nouveau jusqu'à la fin de l'année 2015, date à laquelle Adidas choisira ou non de rétablir le maillot blanc pour les matchs à l'extérieur.« Pour moi qui suis du Sud, ça ne me déplairait pas que le rouge reste la couleur de notre deuxième maillot, s'amuse Celaya, Biarrot de naissance. Pour plaisanter, je dirais que ça nous fait ressembler à des toréadors. Quand des taureaux vous foncent desssus, vous ne portez pas une cape blanche, vous portez une cape rouge. » Adrien Pécout Journaliste au Monde Les riches patients étrangers, bouée de sauvetage des hôpitaux français ? • Mis à jour le François Béguin François Béguin Journaliste au Monde La Cour suprême canadienne autorise l'aide médicale à la mort • Mis à jour le La Cour suprême du Canada a autorisé, vendredi 6 février, l'aide médicale à mourir pour les personnes adultes, qui consentent clairement à mettre fin à leur vie et sont affectées de problèmes de santé graves et irrémédiables leur causant des souffrances persistantes et intolérables.La haute cour a jugé que l'interdiction de l'aide médicale à mourirdans le code pénal violait la charte canadienne des droits et libertés. Elle a cependant suspendu sa décision pour une période d'un an, afin de permettre aux législateurs de réviser la loi.DÉCISION À L'UNANIMITÉL'affaire avait été portée devant la Cour suprême par les familles de deux femmes de Colombie-Britannique atteintes de maladies dégénératives incurables – qui sont aujourd'hui mortes –, avec le soutien de l'association des libertés civiles de cette province de l'ouest canadien.L'une des femmes, Gloria Yaylor, avait succombé à une infection, tandis que l'autre, Kay Carter, avait dû se rendre en Suisse pour obtenir une aide médicale à la mort, disant avant son décès à l'âge de 89 ans être terrifiée « de mourir à petit feu ».Dans une première décision en 1993, la Cour suprême s'était prononcée à cinq juges contre quatre contre la légalisation de l'aide médicale à la mort, s'inquiétant de possibles abus à l'égard de personnes vulnérables. La décision prise vendredi à l'unanimité des neuf juges illustre le changement de valeurs sociales intervenues entre temps au Canada.La tension monte à Radio France • Mis à jour le Alexis Delcambre La température monte d’un cran à Radio France. Quelques semaines après que le PDG, Mathieu Gallet, a annoncé un déficit de 21 millions d’euros pour 2015, cinq organisations syndicales ont lancé un appel à la grève, pour le mercredi 11 février.Mathieu Gallet veut préparer Radio France à des « choix structurants »Cet appel à la grève vise autant la direction de l’entreprise que l’Etat actionnaire, jugés coresponsables du « naufrage budgétaire » et de « la grande casse de Radio France qui s’annonce ».Dans un tract, le syndicat SUD fait notamment référence à des documents de travail de la direction. Ceux-ci évoquent un « plan d’économies [qui] consiste à trouver 50 millions d’euros » - une somme correspondant au déficit prévu en 2019.« Si ressources propres rapportent 10 ME, rationalisations, diffusions rapportent 15 ME, trouver 25 ME sur la masse salariale… », est-il écrit sur ces documents, selon le syndicat. Il cite également une mention d’« effectifs non opérationnels » à « identifier » et des « projets de mutualisation concernant les rédactions et les journalistes ».Probable plan de départsSelon nos informations, ce document serait issu d’un séminaire qui s’est tenu le mercredi 28 janvier à la Maison de l’Amérique latine, à Paris, au niveau du « comité de direction élargi » (environ 65 cadres). Lors de ce séminaire, ces cadres ont planché sur les façons d’atteindre ce volume d’économies.À la direction de Radio France, on indique donc qu’il s’agit de « pistes de retour à l’équilibre » élaborées dans le cadre de la négociation du nouveau contrat d’objectifs et de moyens (COM) avec l’Etat. Ce COM doit encadrer la période 2015-2019 et la négociation doit s’achever fin mars.Au ministère de la culture, où l’intersyndicale de Radio France a été reçue il y a quelques jours, on confirme que le COM inclura l’objectif de retour à l’équilibre, mais on rappelle aussi que le budget de l’audiovisuel public a été stabilisé pour les trois ans à venir. La date du retour à l’équilibre fait encore partie des discussions.Une certitude : des économies sévères s’annoncent. M. Gallet n’a jamais caché sa volonté de développer de nouvelles sources de revenus - on parle d’exploitation du parking de la Maison de la radio, d’un restaurant, d’une librairie… Et il avait déjà évoqué, en janvier, une économie possible de 15 millions d’euros sur les coûts de diffusion, si Radio France cessait d’émettre en ondes moyennes et longues.Par contre, c’est la première fois qu’un chiffrage d’éventuelles mesures de départ sort. En interne, cela accrédite l’idée qu’un plan de départs est inéluctable. Dans les couloirs de la Maison de la radio, ces dernières semaines, cette perspective inquiète, tout comme les mutualisations engagées entre différentes équipes éditoriales, par exemple sur le sport.Malgré cette inquiétude, les syndicats ne sont pas sur la même ligne. FO et le SNJ n’appellent pas à la grève pour mercredi, jugeant que cette initiative vient trop tôt, alors qu’il n’y a pas eu d’annonces officielles. Et refusant d’affaiblir une opération prévue mercredi sur France Bleu, un mois après les manifestations du 11 janvier. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Les créations d’emploi restent fortes aux États-Unis • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) La route vers le plein-emploi aux États-Unis n’a jamais été aussi dégagée depuis le début de la reprise. L’économie américaine a créé 257 000 emplois en janvier, selon les statistiques publiées, vendredi 6 février, par le Département du travail.Non seulement ce chiffre est largement supérieur à ce qu’anticipaient les économistes, mais en plus sa publication intervient après deux mois très porteurs en termes d’emploi. Cette séquence des trois derniers mois est la meilleure depuis 17 ans.Certes, le taux de chômage a grimpé de 0,1 point par rapport à décembre, à 5,7 %. En fait cette hausse est due au fait qu’un nombre plus important d’Américains est à la recherche active d’un emploi. Au cours des derniers mois, beaucoup se décourageaient et préféraient sortir des statistiques en abandonnant leur recherche.Cette remontée de ce qu’on appelle le taux de participation – c’est-à-dire la proportion d’Américains en âge de travailler qui ont un poste ou qui en cherchent effectivement un – peut être interprétée comme un signe de regain de confiance dans la dynamique du marché de l’emploi. Ce taux est remonté de 0,2 point en janvier, à 62,9 %, ce qui reste malgré tout un niveau historiquement bas.Néanmoins, la tendance de fond d’amélioration de l’emploi aux États-Unis est indéniable. Outre le bon chiffre de janvier, ceux de novembre et décembre ont été revus à la hausse. Avec 423 000 créations d’emplois (contre 353 000 estimés précédemment), novembre est ainsi le meilleur mois depuis 1997. En un an, l’économie américaine a créé 3,2 millions d’emplois.Aux Etats-Unis, « le rebond est vraiment en cours »Hausse des salairesAutre bonne nouvelle : les salaires commencent à frémir, laissant augurer un cercle vertueux capable de tirer la consommation, principal moteur de la croissance américaine. Le salaire horaire moyen a grimpé de 0,5 % en janvier par rapport au mois précédent, une évolution qui n’avait plus été constatée depuis novembre 2008.La hausse des salaires sur un an s’établit désormais à 2,2 %. Le rythme est encore modeste, mais dans un contexte d’inflation faible du fait notamment de la chute des prix du pétrole, c’est un signe encourageant pour la dynamique de croissance.Parmi les secteurs qui recrutent on trouve la construction (39 000 créations), l’industrie (22 000), la distribution (46 000), l’hôtellerie-restauration (37 100) et la santé (38 000). À noter le léger recul du secteur pétrolier, qui a perdu 1 900 emplois, principalement en raison de la baisse des investissements, en lien avec la chute des cours.La Réserve fédérale (Fed), lors de son dernier Comité de politique monétaire, le 28 janvier, avait souligné que « Les conditions du marché du travail continuaient à s’améliorer avec des gains solides en termes d’emploi et un taux de chômage plus bas », ajoutant qu’« une série d’indicateurs du marché de l’emploi suggère que la sous-utilisation des ressources du marché de l’emploi continue à diminuer. »La Fed se veut encore « patiente » avant de relever les tauxLes chiffres publiés vendredi sont plus que jamais de nature à encourager la Fed à resserrer sa politique monétaire au cours des prochains mois.  Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Yémen : le Parlement dissous, les miliciens chiites installent un conseil présidentiel • Mis à jour le Les rebelles chiites ont annoncé la dissolution du Parlement yéménite, vendredi 6 février. Dans une « déclaration constitutionnelle » rendue publique depuis le palais présidentiel, les miliciens d'Ansaruallah, dits houthis, ont également annoncé la mise en place d'un conseil présidentiel de cinq membres.Ce conseil devra former un gouvernement de compétences nationales pour une période de transition, que la milice a fixé à deux ans. Les houthis ont également décidé de créer un Conseil national de 551 membres, qui remplace le Parlement dissous.Ces mesures ont été annoncées au lendemain de la suspension des négociations entre les différentes formations politiques sur une sortie de crise, parrainées par l'émissaire de l'ONU au Yémen, Jamal Benomar, faute d'accord. Ces négociations devaient reprendre samedi, selon des participants.INFLUENCE ÉTENDUELes houthis confortent ainsi leur emprise sur le Yémen, privé d'exécutif depuis deux semaines, après la démission du gouvernement et du président Abd Rabbo Mansour Hadi le 22 janvier, sous leur pression.Les miliciens chiites, dont le fief se trouve dans le nord du pays, sont en effet entrés dans la capitale Sanaa en septembre et ont depuis pris le contrôle de nombreux bâtiments gouvernementaux par la force, notamment le palais présidentiel le 20 janvier, poussant l'exécutif à la démission. Parallèlement, ils ont étendu leur influence vers le centre du pays, se heurtant notamment à des tribus sunnites locales et à des combattants d'Al-Qaida.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2f8cbx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2f8cbx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Syrie : les Kurdes s'emparent de dizaines de villages contrôlés par l'Etat islamique • Mis à jour le Les combattants kurdes syriens se sont emparés, vendredi 6 février, de plusieurs dizaines de villages autour de Kobané tenus jusque-là par l'organisation djihadiste de l'Etat islamique, a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), sis à Londres et qui s'appuie sur un large réseau de sources civiles, médicales et militaires en Syrie.Les Unités de protection du peuple kurde (YPG) ont une nouvelle fois étendu leur contrôle territorial, s'emparant d'un total de 101 villages depuis qu'ils ont gagné à la fin de janvier la bataille de Kobané face à l'EI.« Ils contrôlent désormais un territoire allant de 15 à 25 km à l'est, à l'ouest et au sud de Kobané », ville située à la frontière de la Turquie, a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.AU MOINS 13 MORTS DANS LES COMBATSLa bataille de Kobané, assiégée pendant plus de quatre mois par l'EI, revêtait une importance symbolique, les djihadistes en ayant fait un objectif majeur. La ville est désormais un véritable champ de ruines.Lire notre reportage à Kobané : Dans Kobané, libérée mais détruiteDepuis le 26 janvier, lorsque l'EI a fui Kobané, les combattants kurdes se sont progressivement emparés de dizaines de villages périphériques, parfois de simples hameaux.A certains endroits, les djihadistes de l'EI ont fui sans combattre les forces kurdes, mais dans plusieurs villages, des combats ont eu lieu. Ces affrontements ont fait au moins 13 morts vendredi dans les rangs de l'EI, selon l'OSDH.L’agenda du week-end sportif : Six nations, CAN et OL-PSG • Mis à jour le Du ballon, rond et ovale, au menu de ce week-end avec France-Ecosse, la finale de la Coupe d’Afrique des nations et un Lyon-PSG au sommet de la Ligue 1. SAMEDI 7 FÉVRIER Football. Match phare de la 24e journée de Ligue 1, après Guingamp-Monaco et Nice-Nantes (14 heures, BeIN Sports 1), le médiatique Lyon-PSG (21 heures, Canal+) devrait permettre de départager deux prétendants au tittre mais aussi de suivre le comportement du Parisien Marco Verratti, taclé, mardi, non par un adversaire mais par son entraîneur, Laurent Blanc, pour son indiscipline face aux arbitres : « Ça fait deux ans qu’on lui dit et c’est toujours la même chose. S’il n’a pas l’intelligence de comprendre, il va avoir de gros problèmes… » (21 heures, Canal+)Etoile et Galaxie, par Philippe DelermFootball féminin. Les filles de l’équipe de France de foot, emmenées par Philippe Bergerôo, rencontrent la sélection féminine des Etats-Unis à Lorient, en Bretagne. L’enjeu, pour Sarah Bouhaddi, Céline Deville, Méline Gérard, Laure Boulleau et les autres : se préparer au mieux à la Coupe du monde organisée au Canada du 6 juin au 5 juillet. A suivre donc. (18 heures, D17.)LUNDI 9 FÉVRIER Le Gros PoucetMERCREDI 11 FÉVRIERFootball. A moins que ce ne soit Izeure ? Le club de CFA reçoit le bien nommé En avant Guingamp (L1), toujours en huitièmes de finale de la Coupe de France (17 heures, Eurosport). Après l’AS Monaco - Stade rennais (19 heures, Eurosport), Nantes peut accomplir l’exploit de battre le PSG à domicile (20 h 50, France 3).JEUDI 12 FÉVRIER Plus de 60 corps découverts dans un crématorium abandonné au Mexique • Mis à jour le Les autorités mexicaines ont découvert au moins 61 cadavres dans un crématorium privé abandonné de la ville touristique d'Acapulco, dans le sud du pays, a indiqué vendredi 6 février le procureur de l'Etat de Guerrero, Miguel Angel Godinez.« Jusqu'à présent, nous avons “61 corps” et nous travaillons pour déterminer combien d'enfants, combien de femmes, combien d'hommes » se trouvent parmi eux, a précisé M. Godinez, sans détailler les causes de ces morts.« DES INDICES ET DES PISTES »Les cadavres, découverts empilés, étaient enveloppés dans des draps et recouverts de chaux, a déclaré de son côté sous couvert d'anonymat un responsable de la police locale. Un important dispositif policier avait été déployé jeudi soir dans la zone, après que des riverains avaient donné l'alerte en raison de l'odeur qui se dégageait des lieux.Le procureur a ajouté qu'il y avait « des indices et des pistes » et que des arrestations seraient bientôt réalisées.A Acapulco, une des villes les plus touchées par la violence qui frappe le Mexique, le crime organisé exerce une forte pression sur les habitants des zones périphériques de ce port très touristique. C'est dans le même Etat du Guerrero que 43 étudiants ont disparu fin septembre après une attaque menée par des policiers locaux et des membres d'un cartel.Dix raisons de sortir ce week-end • Mis à jour le THÉÂTRE« Retour à Reims » : On ne choisit pas ses parents… MUSIQUELes chansons cocasses et sautillantes de Renan Luce  ARTDaniel Buren dessine un immense tableau abstrait à Strasbourg Sous et sur l’immense verrière de 1500 mètres carrés du Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, le plasticien Daniel Buren a déployé une farandole de couleurs. L’extérieur du bâtiment s’en trouve métamorphosé, transformé en immense tableau abstrait en plein air. À l’intérieur, une sorte de Meccano attend le visiteur, avec ses cubes, ronds et triangles composant un labyrinthe de formes où l’on prendra plaisir à se perdre.Musée d’art moderne et contemporain à StrasbourgDaniel Buren retombe dans l’enfance de l’art  ARTJeff Koons, le choc des formes et des couleurs L’affluence des débuts passée, c’est le bon moment pour visiter sans être bousculé la vaste exposition que le centre Pompidou consacre à l’Américain Jeff Koons. Présentée de manière chronologique, très aérée, la rétrospective réunit toutes ses séries, chacune représentée par quelques œuvres intelligemment choisies. Matériaux, formes, textures, couleurs se télescopent grâce à un accrochage qui permet une vision panoramique, traversant les époques.Centre Pompidou à ParisJeff Koons au Centre Pompidou : un miroir grossissant du monde occidental  CINÉMA« Les Jours d’avant » : l’éclosion d’un talent algérien A 38 ans et après deux courts-métrages, Karim Moussaoui livre un premier moyen-métrage (47 minutes), inspiré de sa propre jeunesse algérienne, dans les années 1990. Tandis que la guerre civile déchire le pays, un garçon et une fille, fréquentant le même lycée de Sidi Moussa, tombent amoureux. Mais inexorablement, ils passent l’un à côté de l’autre. Une situation a priori banale, mais vécue dans une société qui explose de l’intérieur. Magnifique et délicat, Les Jours d’avant a été remarqué dans de nombreux festivals où il a été présenté. Les « jours J » de Karim Moussaoui  CINÉMA« Gus petit oiseau, grand voyage » : un dessin animé aérien Orphelin, l’oisillon Gus vit dans la crainte du vaste monde jusqu’à ce qu’une coccinelle l’oblige à jouer les guides surdoués pour oiseaux migrateurs. Premier long métrage d’animation des studios français teamTO, ce film, joliment mis en musique, charmera autant les tout petits que les plus grands. « Gus petit oiseau, grand voyage »: migrons dans la bonne humeur  PHOTOGRAPHIEPieter Hugo, les paradoxes de l’Afrique du Sud Allergique au « politiquement correct », le Sud-Africain Pieter Hugo se plaît à mettre en lumière, grâce à son objectif, les marges et les paradoxes de la société sud-africaine, et tente de traduire en images les évolutions de son pays. Ses photographies se lisent souvent à plusieurs niveaux, et l’on y devine parfois un humour féroce.Pieter Hugo, l’Afrique du sud en demi-teinteFondation Henri Cartier-Bresson à Paris ART« Fashion Mix » : étoffes de tous pays et de toutes couleurs Azzedine Alaïa, Issey Miyake, Yohji Yamamoto, Elsa Schiaparelli… Ils sont artisans et créateurs, viennent du monde entier, et ont dessiné depuis plusieurs décennies la mode française, haute couture comme prêt-à-porter. Le Musée de l’histoire de l’immigration réunit une centaine de pièces exceptionnelles, issues pour la plupart des collections du Palais Galliera à Paris, représentatives de ces apports venus de tous horizons.Musée de l’histoire de l'immigration, à Paris« Fashion mix » : la géostratégie de la mode  ARCHITECTUREViollet-le-Duc : un théoricien du bâti L’œuvre d’Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), architecte, théoricien et restaurateur, qui imprima sa marque à la France du XIXe siècle, continue d’être une référence pour les professionnels. L’exposition que lui consacre la Cité de l’architecture et du patrimoine vise surtout à montrer le caractère visionnaire de ce bâtisseur, qui ne s’intéressait pas qu’à la construction mais aussi aux phénomènes géologiques et botaniques et à la zoologie.Cité de l’architecture et du patrimoine, à ParisViollet-le-Duc, bâtisseur de rêves   THÉÂTRE Le professeur Rollin gagné par la gravité CAN : la petite finale ne sera pas jouée à huis clos • Mis à jour le Le match pour la 3e place de la Coupe d'Afrique des nations entre la Guinée-Equatoriale et la République démocratique du Congo (RDC) ne sera pas disputée à huis clos samedi à Malabo malgré les violents incidents de jeudi qui ont fait 36 blessés, a annoncé vendredi la Confédération africaine de football (CAF).En revanche, un match à huis clos sera automatiquement infligé à la Guinée-Equatoriale si des incidents similaires se reproduisaient samedi. La Fédération équato-guinéenne de football a écopé d'une amende de 100 000 dollars. Les incidents de la demi-finale entre le Ghana et la Guinée-Equatoriale (3-0) ont fait 36 blessés, dont « 14 ont été transférés vers des formations hospitalières pour des examens complémentaires. Un cas nécessite un suivi approfondi », selon la CAF.La demi-finale entre le Ghana et le pays hôte de la compétition a été jeudi le théâtre de scènes de chaos avec des jets de projectiles incessants de la part du public local sur l'arbitre et les joueurs ghanéens durant le match. La rencontre a été ensuite interrompue pendant plus d'une demi-heure à la 83e minute après l'entrée sur la pelouse des fans des Black Stars, poussés à quitter les tribunes par des incidents avec les supporteurs adverses. Il a fallu l'intervention des forces de sécurité, à l'aide de gaz lacrymogènes et d'un hélicoptère, et l'évacuation d'une bonne partie des fans équato-guinéens pour pouvoir reprendre et terminer la partie.La finale, elle, opposera le Ghana à la Côte d'Ivoire à Bata, dimanche.Le préjudice d'anxiété d'anciens mineurs reconnu aux prud'hommes • Mis à jour le Le préjudice d'anxiété de dix anciens mineurs de fer lorrains exposés au risque de développer de graves maladies professionnelles a été reconnu, vendredi 6 février, par la justice prud'homale à Longwy (Meurthe-et-Moselle) – une première en France.Le conseil des prud'hommes a condamné le liquidateur de la société Lormines, l'ancien exploitant des mines de fer aujourd'hui fermées, à verser 4 500 euros de dommages et intérêts à chacun des dix demandeurs.« UN MOMENT HISTORIQUE »« C'est un moment historique, c'est la première fois que des mineurs font condamner les anciens exploitants, je devrais dire exploiteurs, pour les avoir exposés à des produits cancérogènes », s'est félicité François Dosso, responsable de la CFDT Mineurs, la voix nouée par l'émotion. « C'est une grande victoire pour la corporation minière, mais aussi pour l'ensemble des salariés qui sont exposés à des produits cancérogènes par la faute de l'employeur ».La bataille juridique est toutefois loin d'être terminée : à Forbach (Moselle), les prud'hommes étudient des demandes similaires de 850 anciens mineurs des houillères de Lorraine, opposés à leur ancien employeur Charbonnages de France. Un premier jugement sur une partie de ces dossiers est attendu à partir de mai.Lire le reportage (édition abonnés) : La peur blanche des gueules noires de LorrainePar ailleurs, la décision des prud'hommes est susceptible d'appel. « De toute façon, on est partis pour aller jusqu'en cassation », avait estimé avant l'audience de vendredi Me Jean-Paul Teissonnière, l'avocat des anciennes « gueules noires » lorraines.Gendarme tué : la réclusion à perpétuité requise contre son meurtrier présumé • Mis à jour le La mort du gendarme Daniel Brière en octobre 2012 avait suscité un émoi national. Son meurtrier présumé, petit délinquant local déscolarisé qui sortait tout juste de prison, affirme avoir essayé d'éviter le gendarme alors qu'il roulait à vive allure en sortant d'un virage. La réclusion criminelle à perpétuité a été requise vendredi 6 février à l'encontre d'Alexandre Baudry, accusé devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes d'avoir foncé délibérément sur le gendarme, mort l'arme à la main. « Il s'agit d'une exécution réfléchie, a affirmé l'avocat général Norbert Dornier. Je n'ai aucun doute quant à la culpabilité de Baudry », a-t-il dit. Le verdict est attendu vendredi.A l'attention de l'accusé, impassible dans le box, l'avocat général a lancé : « Vous êtes hors des règles, vous êtes un lâche. » M. Dornier a aussi rendu hommage à Daniel Brière, père de famille, « un gendarme exceptionnel » spécialisé dans les enquêtes économiques, aux états de service impeccables. Il a dénoncé « un processus de violence récurrent » contre les forces de gendarmerie et de police, avec plus de 40 000 atteintes physiques et violences à leur encontre chaque année. « Ils sont des héros ignorés au quotidien et qui risquent leur vie pour nous », a déclaré l'avocat général.Le 17 octobre 2012, Daniel Brière dirigeait sur le terrain, dans l'arrière-pays niçois, une enquête pour interpeller Alexandre Baudry, un voleur de voitures. En tenue civile, porteur néanmoins d'un brassard de gendarmerie, le major avait sorti son arme et s'était placé face au véhicule en faisant les sommations d'usage. Il avait été percuté de plein fouet. Le conducteur avait abandonné le véhicule en tentant de l'incendier, et était allé en soirée au cinéma avec des amis avant d'être arrêté le lendemain.Lire : Gendarme tué : le conducteur de la voiture mis en examenL'armée égyptienne tue des islamistes dans le Sinaï • Des hélicoptères Apache ont tiré des missiles contre les combattants de la Wilayat Sinaï (ex-Ansar Baït Al-Makdis), un groupe qui a prêté allégeance à l'Etat islamique.Crédits : AP/UncreditedDes bombardements aériens de l'armée égyptienne ont tué 27 militants d'un groupe islamiste dans le nord de la péninsule du Sinaï tôt vendredi 6 février, ont indiqué des sources sécuritaires.Des hélicoptères Apache ont tiré des missiles contre les combattants de la Wilayat Sinaï (« province du Sinaï »). Depuis qu'il a fait allégeance à l'l'Etat islamique (EI) en novembre, ce groupe islamiste a adopté ce nouveau nom pour marquer que son bastion fait partie du « califat islamique » proclamé par l'EI sur les territoires qu'il occupe en Syrie et en Irak.Le groupe a revendiqué les attaques simultanées qui ont fait plus de 30 morts dans les rangs des forces de sécurité dans le Sinaï à la fin du mois dernier et de nombreux autres attentats avant cela.Ces attaques sont de plus en plus sophistiquées, grâce notamment au savoir-faire de combattants de l'EI, estiment les experts. Il s'en prend systématiquement au nouveau pouvoir égyptien depuis que l'armée a destitué en juillet 2013 le président islamiste Mohamed Morsi, assurant frapper les forces armées en représailles à la sanglante répression menée contre les pro-Morsi. Visant quasi exclusivement les forces de l'ordre, ses attaques se sont espacées mais ont laissé place à des attentats coordonnés et apparemment bien planifiés, beaucoup plus meurtriers.PwC accusé de « promotion de l’évasion fiscale à échelle industrielle » • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) LuxLeaks : L’évasion fiscale, un sport national pour les géants américainsLes Européens avancent dans la lutte contre l’optimisation fiscale Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Un responsable des Chabab somaliens tué • Les Shebab, affiliés à Al-Qaida, ici en 2011, dans un village situé à 25 kilomètres de Mogadiscio. Le 27 décembre 2014, le responsable des renseignements du groupe insurgé s'est rendu aux autorités. Crédits : AFP/MUSTAFA ABDILe haut responsable du groupe islamiste somalien chabab Yusuf Dheeq, visé samedi par une frappe américaine au sud de Mogadiscio, est mort, a annoncé vendredi 6 février le gouvernement somalien.Le Pentagone avait confirmé mardi avoir attaqué Yusuf Dheeq avec un drone, présenté comme le « chef des opérations extérieures et de la planification pour le renseignement et la sécurité » des insurgés, sans pouvoir dire s'il avait été touché ou non.L'homme aurait coordonné des attaques hors de Somalie, notamment au Kenya où les Chabab avaient mené en septembre 2013 une spectaculaire attaque contre le centre commercial Westgate de Nairobi, faisant au moins 67 morts.SOUTIEN AMÉRICAINLes insurgés chabab, affiliés à Al-Qaida, ont perdu du terrain ces dernières années en Somalie. Mais le groupe, qui a juré la perte des autorités de Mogadiscio soutenues à bout de bras par la communauté internationale, continuent de mener de spectaculaires attaques de type guérilla, notamment dans la capitale Mogadiscio ou au Kenya voisin.Selon un responsable de la défense américain, environ 100 conseillers militaires américains, principalement des bérets verts, se trouvent en Somalie. Washington soutient les fragiles autorités de Mogadiscio avec des drones ou des opérations de forces spéciales. En décembre, le responsable des renseignements du groupe insurgé s'est rendu aux autorités.Le précédent bombardement aérien des Etats-Unis contre les Chabab remontait au 29 décembre. Il avait tué Tahlil Abdishakur, identifié comme un chef des renseignements. En septembre, une autre frappe américaine avait tué le chef des Chabab, Ahmed Abdi Godane. 3 raisons de s'intéresser à la présidentielle au Nigeria •Le Nigeria doit élire le samedi 14 février son futur président de la République. Une élection qui verra s'affronter 14 candidats, dont 2 ont de sérieuses chances de l'emporter : le président sortant Goodluck Jonathan et l'ancien général Muhammadu Bahuri. Mais les attaques répétées de la secte islamiste Boko Haram dans le nord du pays mettent en péril la tenue du scrutin.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGmailLinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); CAN 2015 : la fête gâchée par des débordements ? L'armée tchadienne en guerre contre Boko Haram François Hollande reçoit des chefs d'Etat africains à BercyLigue 1 : l'OM accroché à Rennes • Mis à jour le L'Olympique de Marseille a encore laissé des points dans la course au titre. Les Marseillais ont concédé le match nul (1-1) à Rennes lors de la 24e journée de Ligue 1. L'Olympique lyonnais ou le Paris Saint-Germain, qui s'affrontent dimanche, ont l'occasion de prendre leur distance avec l'équipe phocéenne.Ca aurait même pu être pire pour Marseille. Mené au score, l'OM est parvenu à obtenir le nul grâce à un but du nouveau venu Ocampos, salvateur mais insuffisant pour prendre provisoirement la première place au classement, samedi lors de la 24e journée de Ligue 1. A la veille du choc entre le leader Lyon et le Paris SG (3e), l'OM pouvait mettre la pression sur ses deux rivaux pour le titre. A défaut d'y être parvenu, il a au moins réussi à ne pas perdre pour la quatrième fois d'affilée en championnat loin du Vélodrome, ce qui lui permet de rester deuxième.UN MOINDRE MAL POUR L'ÉQUIPE DE MARCELO BIELSAUn moindre mal donc pour l'équipe de Marcelo Bielsa qui a montré deux visages au stade de la Route de Lorient, apathique et sans inspiration lors de la première période, autrement plus entreprenante et déterminée en seconde, notamment dans le sillage de Lucas Ocampos, prêté par Monaco dans les dernières heures du mercato d'hiver.C'est l'Argentin, entré après la pause à la place d'Alessandrini décevant pour son retour dans son ancien stade, qui a eu la bonne idée d'égaliser en reprenant de volée au premier poteau un corner de Payet (60e). La rencontre a alors changé de physionomie alors que dans sa première heure Rennes méritait de mener au score après un beau but de Toivonen (27e).Lors de la dernière demi-heure, les attaquants marseillais ont eu des possibilités de donner l'avantage à leur équipe, mais ont rivalisé de mauvais choix dans le dernier geste, à l'image de Gignac sur un contre en supériorité numérique gâché. Encore à réaction, l'équipe de Marcelo Bielsa a montré du mieux par rapport à ses derniers matches à l'extérieur, mais le fait est que cela fait quatre mois qu'elle ne s'y est plus imposée. Les retours de Nicolas Nkoulou (de blessure) et d'André Ayew de la CAN, dont il dispute la finale avec le Ghana dimanche contre la Côte d'Ivoire, seront forcément utiles. Six nations : l'Irlande démarre fort en Italie • Mis à jour le L'Irlande n'a pas raté son entrée dans le Tournoi des six nations version 2015. Les Irlandais se sont imposés à Rome face à l'Italie sur le score sans appel de 26 à 3. Les Verts, prochains adversaires de la France, ont fini par imposer la loi du plus fort après une heure de combat acharné guère prolifique d'actions de jeu léché. La défense italienne n'a cédé qu'en infériorité numérique, concédant deux essais coup sur coup après le carton jaune à Leonardo Ghiraldini (64).Le demi de mêlée Connor Murray s'est enfilé entre les gros bras italiens après avoir feinté une passe (65), puis le troisième ligne Tommy O'Donnell, remplaçant à la dernière minute de Sean O'Brien, a profité d'un ballon de contre pour aller aplatir entre les poteaux (67) au bout de 45 mètres de course.Avant ces deux essais, l'Italie n'avait que 9 points d'écarts (12-9).En toute fin de match, le N.10 de l'Italie Kelly Haimona a cru marquer son premier essai dans le Tournoi, mais l'arbitre français Pascal Gauzère l'a annulé après le ralenti, jugeant que Sergio Parisse avait effleuré le ballon pour un en-avant juste un instant auparavant (78).L'Italie se rendra en Angleterre pour la deuxième journée.Les tenants du titre recevront le XV de France à Dublin samedi prochain pour le deuxième match du Tournoi. Vendredi, l'Angleterre avait impresionée en s'imposant à Cardiff face au pays de Galles (21-16)François Hollande espère une solution rapide au contentieux avec les sociétés d'autoroute François Hollande espère dans les « prochains jours » un règlement du contentieux entre l'Etat et les sociétés d'autoroute relatif à la décision gouvernementale de geler les tarifs des péages.« La solution ne peut pas être dans le contentieux, mais dans le règlement global, définitif, de la gestion des autoroutes dans la durée », a plaidé le président lors de l'inauguration d'un tronçon autoroutier entre Brive et Tulle, samedi 7 février.Six des sept sociétés d'autoroute concernées par le gel des tarifs des péages (à l'exception de la Société des autoroutes Paris-Normandie, SAPN) ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat contre la décision du gouvernement de suspendre la hausse, qui devait atteindre 0,57 % en moyenne pour répercuter l'inflation et les investissements. Un premier bilan est prévu à la fin de février, et François Hollande a souligné samedi que le gel était une mesure « provisoire et conservatoire ».A la tribune avant lui, le président des concessions autoroutières de Vinci, Pierre Coppey, avait affirmé que « la décision unilatérale de suspendre la hausse des tarifs autoroutiers n'est pas plus productive que l'appel au juge pour en contester la légalité ». Selon lui, l'incertitude fait peser de « lourdes menaces » sur les concessions autoroutières et sur les sociétés concernées.Lire (édition abonnés) : Vinci : entre risque politique et bénéfice recordLe premier ministre a gelé l'augmentation tarifaire, prévue le 1er février, accordée aux sept sociétés concessionnaires privées sur leurs grands réseaux historiques. Mais, dans le même temps, le gouvernement a relevé les prix des péages sur les autoroutes publiques. Lire : L’Etat a bel et bien augmenté les tarifs d’autoroutesUn attentat suicide fait 12 morts à Bagdad • Mis à jour le Un attentat suicide dans un restaurant a fait 12 morts et 30 blessés samedi matin, dans le quartier chiite de « Nouveau Bagdad », dans l'est de la capitale irakienne. L'explosion s'est produite quelques heures avant la levée prévue du couvre-feu nocturne, en vigueur depuis des années à Bagdad. Cette mesure est destinée à rétablir un semblant de normalité dans la capitale irakienne, malgré les attentats meurtriers qui continuent à la frapper régulièrement.L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat mais ce type d'attentat suicide est généralement le fait d'extrémistes sunnites, dont ceux du groupe jihadiste Etat islamique (EI). Cette organisation ultra-radicale, présente en Syrie depuis 2013, s'est emparée de larges pans de territoire irakien à la faveur d'une vaste offensive lancée en juin 2014.COUVRE-FEU LEVÉSi la capitale irakienne est désormais considérée comme à l'abri d'une attaque majeure des djihadistes, elle reste cependant le théâtre d'attentats visant principalement la communauté chiite ou les forces de sécurité. Pour autant, le premier ministre Haider al-Abadi a ordonné la levée du couvre-feu nocturne à partir de samedi minuit, afin que « la vie soit aussi normale que possible bien que (le gouvernement) soit engagé dans une guerre ». Il a en outre ordonné que les rues importantes de la capitale soient rouvertes « afin de faciliter le mouvement des citoyens ».Impôts : Bercy demande à EDF des efforts de transparence sur ses filiales à l'étranger • Mis à jour le Anne Michel Selon nos informations, le ministre des finances, Michel Sapin, et le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, viennent d'écrire au PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, afin de l'interpeller sur d'éventuelles pratiques d'optimisation fiscales au sein du groupe public d'électricité.Des instructions en ce sens ont été données par Bercy aux administrateurs représentant l'Etat au conseil d'administration, qui les formaliseront lors du prochain conseil du groupe. L'Etat détient plus de 80 % du capital d'EDF.FILIALES D'EDF VISÉESDans le viseur de Bercy se trouvent notamment des filiales d'EDF au Luxembourg et en Irlande, Océane Ré et Wagram Insurance Company, ainsi qu'une participation dans une entreprise située dans le paradis fiscal des Bermudes, qui permettraient au groupe de réduire substantiellement sa facture fiscale. Ces filiales fournissent principalement au groupe des prestations dites de réassurance (assurance d'assurances). Leur existence avait été pointée par France 2, dans une enquête de la chaîne diffusée le 9 décembre 2014 dans le cadre de « L'Œil du 20 heures ».Or, dans leur lettre du 6 février, Michel Sapin et Emmanuel Macron soulignent qu'« il peut y avoir des raisons techniques, juridiques ou commerciales pour qu'une entreprise ait des implantations à l'étranger ». Mais qu'ils ne « [pourraient] pas accepter que ces implantations soient principalement guidées par des raisons fiscales ».A travers cette initiative, le gouvernement entend se montrer à la manœuvre, pour lutter contre l'optimisation fiscale des multinationales. Et ce, en pleine ébullition politique en Europe autour des stratégies d'évitement de l'impôt mises en place par les grandes entreprises. Notamment au Luxembourg.Toujours selon informations, après EDF et son PDG, Bercy a l'intention de demander les mêmes efforts de transparence à l'ensemble des entreprises publiques dont l'Etat est actionnaire, qui sont gérées par l'Agence des participations de l'Etat (APE), dont GDF Suez, Orange, Renault, Areva, Airbus, la CNP... Anne Michel Journaliste au Monde NécrologieMort de l'écrivain sud-africain André BrinkPar Florence Noiville • L'écrivain sud-africain André Brink en 1993.Crédits : AFP/JACQUES SOFFERIl était l'ami de Nelson Mandela, un infatigable défenseur des droits de l'homme et surtout l'un des plus grands romanciers sud-africains : l'écrivain, universitaire et intellectuel André Brink est mort vendredi 6 février à l'âge de 79 ans. Avec les prix Nobel J.M. Coetzee et Nadine Gordimer, disparue le 13 juillet 2014, deux autres figures majeures du paysage littéraire sud-africain, cet humaniste hypersensible aura marqué littérairement et politiquement des générations entières.Lire l'entretien avec André Brink : "Nous ne sommes pas une espèce tout à fait réussie"Né le 29 mai 1935 à Vrede – une petite ville qui fut un bref moment la capitale de l'Etat libre d'Orange pendant la seconde guerre des Boers et dont le nom en néerlandais comme en afrikaans signifie prophétiquement « paix » – , Brink était le fils d'une institutrice et d'un magistrat eux-mêmes descendants de colons boers installés en Afrique depuis trois siècles. Autant dire qu'il n'avait pas nécessairement hérité, si l'on peut dire, des ferments de la rébellion.« UNE SECONDE NAISSANCE »Au Monde en 2010, il décrivait d'ailleurs son adolescence privilégiée, dans un village afrikaner reculé. Celle d'un garçon ne se posant guère de questions sur l'ordre établi ni sur la politique de Pretoria. Un jeune homme qui avouait même n'avoir jamais connu le nom de la nounou noire qui l'avait porté sur son dos et lui avait appris la langue sotho. Et puis… il y eut l'éveil — ou la « bifurcation », pour reprendre le titre d'un de ses livres . « Une seconde naissance », avait-il coutume de dire.En 1959, après une double maîtrise d'afrikaans et d'anglais obtenue à l'université de Potchefstroom, il met le cap sur Paris. Il a 25 ans lorsqu'il rencontre à la Sorbonne des étudiants noirs qui – c'est la première fois qu'il voit ça ! – ne sont en apparence aucunement exclus du système social. Sa prise de conscience des abominations de l'apartheid coïncide avec une « histoire d'amour » pour la France où la littérature – Hugo, Zola, Anouilh, Colette, Simenon et surtout Camus dont il était le traducteur en afrikaans – jouera un rôle décisif.Peu à peu, sa position contre l'apartheid se durcit, comme en témoigne son œuvre écrite en deux langues originales – en afrikaans et en anglais – et entamée en 1964 avec L'Ambassadeur (Stock, 1986), sorti comme nombre de ses ouvrages d'abord en afrikaans puis en anglais (Die Ambassadeur, 1964, File on a Diplomat, 1967).« SEULE LA QUALITÉ DÉTERMINE L'EFFICACITÉ »Relire Brink à la lumière des attaques djihadiste de janvier est une expérience saisissante. Prenez Un acte de terreur par exemple. L'écrivain y explore justement ce mode d'action « pratique et efficace » qu'il a toujours écarté. Son héros, Thomas Landman, un rêveur plongé dans ses livres, ses photographies et ses pensées, est un solitaire qui au début du roman s'écrie : « On ne me convaincra jamais, jamais, que la violence peut se justifier. »Pourtant, l'on suit son itinéraire intérieur qui le conduit à faire exploser une bombe lors d'une sortie officielle du président — la bombe manquera sa cible et ne fera que des victimes innocentes. Suspense, émotion. « La réflexion sur le terrorisme aboutit volontiers à une interrogation sur la condition humaine », disait Tolstoi.A cette visée métaphysique, Brink disait qu'il voulait adjoindre deux buts supplémentaires. « Même dans l'écriture, plusieurs choix sont possibles, soulignait-il. On peut devenir si habile et ingénieux que seule une poignée de lecteurs initiés comprendra l'œuvre. Ou l'on peut descendre au niveau d'une propagande vulgaire. » Considérant ces deux options comme « indignes », il soulignait qu'en littérature, seule doit être éclairée la « réalité ambiguë » dont parle Barthes. « Je dois m'efforcer d'être digne des exigences et des complexités de l'univers sociopolitique auquel j'appartiens, répétait-il. Et en même temps, je dois m'efforcer d'être digne des exigences de la création littéraire. Seule la qualité détermine l'efficacité. » Une conception très haute de la liberté d'expression.BuzzFeed France promet plus d’info, moins de « LOL » • Mis à jour le Alexandre Piquard Alexandre Piquard Journaliste médias Un présentateur vedette de NBC sous le feu des critiques après avoir menti • Mis à jour le Brian Williams, présentateur vedette de NBC News, est au centre d'une vive controverse aux Etats-Unis, après avoir menti sur ses souvenirs de la guerre en Irak. Le présentateur du journal du soir de la chaîne américaine depuis 2004, s'est excusé mercredi auprès de ses téléspectateurs, reconnaissant avoir fait une « erreur » en affirmant à l'antenne qu'un hélicoptère de l'armée américaine dans lequel il voyageait en Irak en 2003 avait été attaqué au lance-roquettes. « J'étais dans un appareil qui suivait », avait reconnu le présentateur du journal le plus regardé du pays. « J'ai fait un erreur en rapportant cet événement d'il y a 12 ans ».Selon le pilote de l'hélicoptère visé, Joe Summerlin, cité par le New York Times, l'appareil qui transportait Brian Williams et son équipe se trouvait à plus d'une demi-heure du sien. Il avait dû se poser en raison d'une tempête de sable.Dans une note interne, la présidente de NBC News, Deborah Turness, a annoncé vendredi qu'une enquête était en cours pour faire la lumière sur cet incident qui met à mal l'image de la rédaction. « Ces derniers jours ont été difficiles pour chacun d'entre nous à NBC News », écrit Deborah Turness. « Comme vous pouvez vous y attendre, une équipe travaille pour établir les faits afin que nous comprenions ce qui s'est passé. »CRÉDIBILITÉ PERDUEAu lieu de calmer le jeu, l'aveu de M. Williams a mis le feu aux poudres, des anciens combattants et du public, rejetant l'idée d'une simple erreur. L'affaire faisait vendredi 6 février la « une » de plusieurs quotidiens américains, dont le New York Times et USA Today, ce dernier estimant que Brian Williams avait « perdu sa crédibilité ». « Dur de voir comment le présentateur va survivre comme visage de NBC News », ajoutait le quotidien.Pour ne rien arranger, d'autres affirmations de Brian Williams sont mises en doute. Notamment sur sa couverture de l'ouragan Katrina, lorsqu'il avait dit avoir vu flotter un cadavre depuis sa chambre d'hôtel du quartier français de la Nouvelle Orléans. Ce récit a suscité le doute du Dr Brobson Lutz, ancien directeur des services de santé de la ville, qui a déclaré au New Orleans Advocate que le quartier historique n'avait pas subi la même crue que d'autres parties de la ville.Le Dr Lutz s'interroge aussi sur la véracité d'une seconde anecdote confiée par M. Williams, qui dit avoir souffert de dysenterie après avoir bu accidentellement de l'eau. « J'ai vu un grand nombre de gens avec des coupures et des contusions, mais je ne me souviens pas d'un seul cas de gastro-entérite lors du passage de Katrina et dans le mois qui a suivi », affirme-t-il.M. Brian était un journaliste et présentateur jusqu'ici extrêmement respecté, ancien correspondant à la Maison Blanche, il a reçu durant sa carrière des dizaines de récompenses. Après le 11-Septembre, il avait passé plusieurs jours quasi non stop à l'antenne. Il s'était rendu à plusieurs reprises en Irak durant la guerre, et a aussi couvert le tsunami en Asie en 2004 et a interviewé l'an dernier Edward Snowden. Tom Brokaw, son mentor et prédécesseur à la tête du journal du soir de NBC a démenti vendredi avoir demandé sa démission, comme l'avait affirmé le New York Post.CONTRAT RENOUVELÉ POUR 5 ANSMais les réseaux sociaux se sont déchaînés contre le journaliste regardé en moyenne chaque soir par près de 9 millions d'Américains, et qui a renouvelé son contrat avec NBC en décembre pour cinq ans, pour quelque 10 millions de dollars par an. Des centaines de commentaires dubitatifs ont fleuri sur la page Facebook de son journal « Nightly News » et sur Twitter après qu'il y eut posté ses excuses.« Je suis un pilote de C-130 visé par des tirs de missiles en Irak. Croyez-moi. Vous n'oublierez JAMAIS quand on vous tire dessus, et vous ne vous trompez pas sur ce qui s'est passé », a commenté un certain John Jacob Hunt. « Comment peut-on faire une faute pareille? C'est un mensonge flagrant », estimait un autre internaute. « Comment NBC peut le garder à l'antenne, cela me dépasse », ajoutait un autre. D'autres étaient cependant plus compréhensifs, voulant croire à l'erreur due au temps, et une autre vedette de la télévision, Dan Rather, a salué un « pro superbe et courageux ».Pour l'instant, le journaliste reste à son poste. « Nous réfléchissons sur ce que nous avons de mieux à faire maintenant », précise Deborah Turness.Mexique : mandat d'arrêt contre le propriétaire du crématorium où 60 corps ont été découverts • Mis à jour le Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) L'essentiel Soixante cadavres ont été découverts dans un crématorium abandonné d'Acapulco vendredi 6 février.L’annonce vendredi matin avait d’abord fait craindre un nouvel épisode de violence impliquant des narcotrafiquants.Un mandat d’arrêt a été lancé contre le propriétaire du crématorium, fermé depuis près d’un an. Un mandat d’arrêt a été lancé, vendredi 6 février au Mexique, contre le propriétaire d’un crématorium de la station balnéaire d’Acapulco (sud-ouest), où 60 cadavres ont été trouvés la veille par les autorités. Cette découverte macabre a suscité une vive émotion dans un pays en proie à la violence sanguinaire des cartels de la drogue. L’enquête s’oriente pourtant vers une présomption de fraude de la part du propriétaire de l’établissement d’incinération.C’est une odeur fétide qui a incité des voisins du crématorium, situé non loin de la zone touristique d’Acapulco, à alerter les autorités. Jeudi soir, un important dispositif policier et militaire a été déployé aux abords de l’établissement, baptisé « Cremaciones Pacifico ». À l’intérieur des locaux abandonnés, les policiers et les soldats ont découvert 60 corps en état de décomposition avancée. Enveloppés dans des draps blancs, les corps étaient empilés sur des civières. Certaines dépouilles étaient recouvertes de chaux, répandue aussi sur le sol aux côtés de récipients contenants des produits chimiques et des ustensiles destinés aux incinérations. « Parmi les corps, figurent des cadavres de femmes, d’hommes et d’enfants, parfaitement embaumés », précise un communiqué du parquet de l’Etat de Guerrero, où est située cette ville touristique de 790 000 habitants. Mais pour l’heure, les autorités ignorent les causes et les dates des décès.Cette annonce a suscité de nombreuses spéculations sur un nouvel épisode macabre de la lutte que se livrent les cartels pour le contrôle de l’Etat de Guerrero, zone stratégique du narcotrafic. Acapulco est devenue l’agglomération la plus violente du Mexique avec 883 homicides en 2014 et une trentaine de meurtres depuis janvier. D’autant qu’à 200 km de là, 43 étudiants d’une école normale de la région ont été attaqués, le 26 septembre, par des policiers municipaux de la ville d’Iguala, liés au crime organisé. Selon la version des autorités, ces futurs instituteurs auraient été tués puis brûlés par les tueurs d’un cartel régional sans que leurs corps ne soient retrouvés.Disparus d’Iguala: « C’est l’affaire de trop »Le mobile reste une énigmeVendredi, Miguel Angel Godinez, procureur de l’Etat de Guerrero, a pourtant rejeté l’implication du crime organisé dans l’affaire des 60 cadavres non incinérés. Selon lui, l’enquête s’oriente vers la possible responsabilité du propriétaire du crématorium, Guillermo Estua Zardain, dont l’établissement était fermé depuis près d’un an pour « faillite et fraude envers ses débiteurs ». M. Estua Zardain pourrait être accusé de délit « contre le respect des cadavres ou des restes humains, contre les normes d’inhumation et d’exhumation et d’atteinte aux morts », selon le parquet. Pour M. Godinez, « le propriétaire du crématorium est aussi soupçonné de fraude envers les personnes qui pensaient que les restes de leurs proches décédés allaient être incinérés ». Prenant à son tour la parole sur cette affaire mystérieuse et choquante, Monte Alejandro Rubido, chargé de la sécurité au sein du gouvernement fédéral, a précisé qu’à partir des premières informations de l’enquête, « le propriétaire de l’établissement ne brûlait pas les corps, remettant d’autres cendres et de faux certificats d’incinération aux familles des défunts ».Le parquet de Guerrero a fait appel aux services d’Interpol pour localiser M. Estua Zardain, accusé notamment d’avoir violé les normes sanitaires en vigueur. À la recherche de l’identité des cadavres, les enquêteurs ont interrogé, vendredi, la présidente de l’Association des pompes funèbres de l’Etat de Guerrero et plusieurs responsables d’établissements funéraires d’Acapulco. « Nous recherchons les dossiers de toutes les personnes qui ont été incinérées entre 2013 et aujourd’hui », a expliqué M. Godinez. Ce dernier a précisé que les enquêteurs étudient aussi l’ensemble des contrats passés entre les services funéraires et le crématorium de M. Estua Zardain. Sans compter les analyses médico-légales réalisées sur les corps découverts afin d’identifier leur sexe et leur âge ainsi que les causes des décès.Le mobile de cette affaire reste une énigme qui inquiète les habitants d’Acapulco. Selon les médias locaux, ils étaient nombreux à se rendre, vendredi, auprès des services de la morgue municipale pour demander des informations, après l’incinération d’un proche défunt.  Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) Journaliste au Monde Le trafic en rouge dans la région Rhône-Alpes • Mis à jour le Premier jour de vacances scolaires oblige, le trafic sera dense, samedi 7 février, en région Rhône-Alpes.La journée est classée rouge dans le sens des départs, en direction des stations de ski, dans cette région, et verte dans le reste du pays.Bison futé prévoit « de très importantes difficultés entre les grandes métropoles de la région concernée et les stations de sports d'hiver des deux Savoie et de l'Isère », alors que les écoliers de la zone A, qui comprend les académies de Grenoble et de Lyon, commencent leurs vacances scolaires.La circulation est déconseillée aux automobilistes dans ces secteurs entre 10 heures et 18 heures.Nathalie Kosciusko-Morizet veut l'avis des militants UMP sur le « ni-ni » • Mis à jour le  Le conseil national de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) se réunit samedi 7 janvier, au terme d'une semaine qui a vu le parti se déchirer sur la position à adopter après son élimination de la législative partielle dans la 4e circonscription du Doubs, dimanche, au profit du Front national et du Parti socialiste.Le bureau politique a finalement à la majorité opté pour le « ni-ni », mardi, appelant « tous ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs à exprimer leur double opposition en votant blanc ou en s'abstenant ». Une position contre laquelle se sont notamment élevés Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet, mais aussi Nicolas Sarkozy, qui plaidait pour une inflexion avec un texte appelant à faire clairement barrage au Front national.Lire : Comment le « ni-ni » s’est-il imposé à l'UMP ?« J'ÉVITE LE CHOIX DU PIRE »Dans une interview au Figaro à paraître samedi 7 février, Nathalie Kosciusko-Morizet redit son opposition à cette attitude et plaide pour une consultation des militants. « C'est une question fondamentale, donc elle a vocation à leur être posée » affirme celle qui déclare :« Je n'ai aucune complaisance à l'égard du PS, mais je ne le mets pas sur le même plan que le FN et j'en tire la conclusion logique : quand je suis face au pire des choix, j'évite le choix du pire ! »« Ce ne sera probablement pas possible avant les départementales, qui vont venir très vite, mais je souhaite vraiment que les militants soient consultés », poursuit la vice-présidente de l'UMP.Le secrétaire général du parti, Laurent Wauquiez, réaffirme lui dans Le Parisien samedi son opposition à la ligne incarnée par Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet. « On ne s'oppose pas le lundi au gouvernement pour ensuite appeler à voter pour lui le samedi. Sinon les gens ne peuvent plus vous croire. »Des risques d'avalanche dans le Queyras et le Mercantour • Mis à jour le Les départements des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes ont été placés en vigilance orange, vendredi 6 février, en raison de risques très forts d'avalanche jusqu'à samedi matin, notamment sur les zones frontalières des massifs du Queyras et du Mercantour, indique Météo France.Dans les Hautes-Alpes, un peu plus au nord du massif du Queyras, un skieur parti en randonnée a été gravement blessé vendredi matin par une avalanche sur le territoire de la commune de Monetier-les-Bains, au niveau du col du Lautaret. Une autre personne a été légèrement blessée et un troisième skieur est sorti indemne de cette avalanche, qui a nécessité l'intervention des gendarmes de haute montagne de Briançon.« L'activité avalancheuse attendue ce vendredi et samedi est observée en moyenne une fois par hiver », écrit Météo France, qui ajoute : « Sur le Queyras, les cumuls depuis le début de l'épisode atteignent 1 mètre dès 1 600 mètres d'altitude, avec une forte activité avalancheuse spontanée déjà observée. »« Les précipitations neigeuses froides et fortement ventées se poursuivent en soirée du vendredi et la nuit suivante toujours uniquement sur la bordure frontalière.(...) De nombreux départs spontanés d'avalanche vont encore se produire », poursuit Météo France. « Le risque qu'une de ces avalanches de grande ampleur atteigne une route ou des infrastructures de montagne va augmenter au fil des heures, avec l'accumulation de neige et la persistance des vents forts », explique-t-il, ajoutant que le risque devrait diminuer « dans la matinée de samedi ».UNE STATION FERMÉE DANS LES ALPES-MARITIMESEn raison de ce risque, la route d'accès à la station d'Isola 2000, principale station de l'arrière-pays niçois, a été fermée vendredi en milieu d'après-midi, a indiqué de son côté la métropole Nice-Côte d'Azur. « Les barrières sont baissées pour couper les accès » et « les gendarmes accompagnés d'agents des routes inspectent la route pour vérifier qu'aucun véhicule n'est resté sur le tronçon. »La métropole prévient que des avalanches préventives seront ensuite déclenchées, avant l'intervention des engins pour libérer la route. « Compte tenu de la météo », cette opération « ne pourra probablement pas intervenir avant demain matin ».Météo France a lancé localement une « alerte avalanche » de niveau 4, sur une échelle des risques qui en compte cinq, dans le département de la Haute-Corse jusqu'à samedi soir. Cette alerte est motivée par des cumuls importants de neige fraîche ou récente et par la constitution de nombreuses plaques formées sous l'action d'un vent de nord-est. Le col de Vizzavona (1 163 m), sur la route reliant Ajaccio à Bastia, a également été fermé à la circulation. La Jordanie promet d'intensifier encore ses bombardements contre l'EI • Mis à jour le En représailles à l'assassinat de son pilote aux mains de l'Etat islamique (EI), l'armée jordanienne a annoncé, dimanche 8 février, qu'elle avait intensifié ses bombardements contre le groupe djihadiste, dans le nord-est de la Syrie et, nouveauté, en Irak. Selon l'armée, les avions jordaniens ont effectué 946 sorties, dont 56 la semaine dernière, depuis le début des bombardements menés par la coalition mise sur pied par les Etats-Unis il y a quatre mois. « Nous avons atteint nos objectifs. Nous avons détruit des centres de logistique, des dépôts d'armes, et avons pris pour cibles des repaires des djihadistes », a dit le général Mansour Al-Jbour, chef de l'armée de l'air jordanienne, qui estime que « 20 % des capacités de combat » du groupe islamiste ont été détruites en quatre mois. « Nous sommes résolus à les faire disparaître de la surface de la Terre », a-t-il ajouté, assurant qu'au moins « 7 000 djihadistes » avaient été tués dans le même laps de temps, sans plus de précisions.Par la voix du général Al-Jbour, la Jordanie a promis d'intensifier encore un plus ses raids dans les jours à venir. « Nous sommes résolus à les faire disparaître de la surface de la Terre », a dit le haut responsable militaire. Une escadrille de F16 des Emirats arabes unis est attendue en Jordanie dans les jours à venir. Ces appareils mèneront des opérations aériennes de concert avec les avions jordaniens, selon des responsables jordaniens.Lire l'enquête (édition abonnés) : En Jordanie, Al-Qaida s’en prend à l’EIlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2al9ur"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2al9ur", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Tennis : les Françaises en demi-finale de Fed Cup • Mis à jour le L'équipe de France de tennis féminin s'est qualifiée pour les demi-finales de la Fed Cup en battant l'Italie (3-2). Les Françaises étaient pourtant menées 2-0 à l'issue des deux premiers simples, samedi. Elles l'ont finalement emporté grâce à la victoire du double composé de Kristina Mladenovic et Caroline Garcia sur la paire Sara Errani/Roberta Vinci en deux sets (6-1, 6-2), dimanche à Gênes.C'est la première fois de son histoire que l'équipe de France de Fed Cup remonte un tel handicap. Elle n'avait plus atteint les demi-finales de la compétition, équivalent de la Coupe Davis, depuis 2007. Elle affrontera en avril la République tchèque, tenante du titre, ou le Canada. Les Tchèques menaient 2-0 au Canada à l'issue de la première journée. Les Françaises, qui retrouvaient le groupe mondial, quitté en 2011, ont réussi un authentique exploit. L'Italie, qui a gagné quatre fois la Fed Cup (2006, 2009, 2010, 2013), ne s'était plus inclinée sur son sol depuis 2008.Ce succès doit à la fois à la combativité de Mladenovic et Garcia, toutes les deux âgées de 21 ans, qui ont remporté les deux premiers simples du jour, et à l'instinct d'Amélie Mauresmo. La capitaine tricolore a changé le cours de cette rencontre en choisissant d'aligner Mladenovic, n°74 mondiale, dans le premier simple de dimanche contre Errani (n°13), plutôt que sa n°1 Alizé Cornet.PARI GAGNANTLe pari s'est révélé gagnant, Mladenovic s'imposant (6-4, 6-3) contre une Errani un peu déboussolée. Garcia (n° 30) a ensuite enchaîné face à Camila Giorgi (n°3), dont le jeu s'est décomposé après le gain du premier set (4-6, 6-0, 6-2). Dans le double décisif, les deux jeunes Françaises ont continué sur la même dynamique, en dévorant les n°1 mondiales de la spécialité, qui restaient sur 18 victoires d'affilée en Fed Cup. Elles ont d'entrée mis une pression énorme au retour sur les Italiennes, qui malgré leur grande expérience ont irrémédiablement sombré dans le premier set (5-0).Impeccables au service et au filet, les Bleues ont continué dans le second set à diriger la manoeuvre (4-0), devant une paire italienne désabusée et un public vite réduit au silence. Avec une Mladenovic - récente finaliste du double mixte de l'Open d'Australie - parfaite chef de file, les Françaises ont évité de se crisper dans les derniers instants, où les Italiennes ont, vainement, tenté leur va-tout.L'Egypte va rejuger les trois journalistes d'Al-JaziraSelon des hauts responsables de la Cour d'appel du Caire, cités par l'AFP, la justice egyptienne va prochainement rejuger les trois journalistes d'Al-Jazira, dont la condamnation à 7 et 10 ans de prison a été annulée par la Cour de cassation.Le nouveau procès devrait commencer jeudi 12 février, mais les responsables citées n'ont pas précisé si les trois journalistes, condamnés en juin 2014 pour diffusion de « fausses informations » et soutien aux Frères musulmans, seront présents ou s'ils seront jugés par coutumance.Lire notre synthèse de cette affaire     Cyclisme : un Australien pulvérise le record de l'heure Pendant de longues années, ce record n'intéresait plus les coureurs. Depuis que le vétéran allemand Jens Voigt a décidé de s'y attaquer, en septembre 2014, il n'arrête plus de tomber. Dimanche, sur la piste de Granges, en Suisse, c'est l'Australien Rohan Dennis, récent vainqueur du Tour Down Under et grand spécialiste de la piste, qui a établi un nouveau record de l'heure en parcourant 52,491 kilomètres sur le tour d'horloge.Premier Australien à battre ce record, Dennis a amélioré de plus de 600 mètres la performance (51,852 km) réussie par l'Autrichien Mathias Bränlde, le 30 octobre 2014 à Aigle, toujours en Suisse. « Je suis d'abord très fier et heureux. J'avais préparé ce record depuis un moment, c'est donc une grande joie mais aussi un soulagement », a réagi Dennis devant la presse.CHANGEMENT DE RÉGLEMENTATIONUne semaine après l'échec à Melbourne de son compatriote Jack Bobridge, le coureur australien avait choisi le vélodrome de Granges et sa piste de 250 m, jouxtant le siège suisse de sa formation BMC, fabricant de vélos. En avance sur les temps de passage de l'Autrichien, Dennis, sur un vélo BMC modèle 3T de 6,8 kg, doté d'un développement de 56x14, est passé aux 30 minutes sur les bases de 52,739 km mais a ralenti la cadence dans les dix dernières minutes.« Quand il restait 20 minutes, ça a commencé à brûler. J'ai alors beaucoup souffert et dans les dix dernières minutes je n'ai pensé qu'à une chose: battre le record », a ajouté Dennis qui a précisé qu'il s'était fixé comme objectif au départ la barre des 52,5 km. Ce nouveau bond du record, après le gain de plus de 1400 mètres de l'Allemand Jens Voigt par rapport au Tchèque Ondrej Sosenka (49,700 km en 2005), a été facilité par le changement de réglementation décidé au printemps dernier par l'Union cycliste internationale (UCI) qui a autorisé l'emploi d'éléments modernes sur le vélo (roues pleines, prolongateur de guidon).Le vélodrome de Granges avait déjà permis en septembre 2014 à Voigt d'établir un record (51,115 km), juste avant que Brändle ne l'améliore. Champion du monde de poursuite 2011, Dennis avait également été médaillé d'argent aux JO de Londres avec l'équipe australienne de poursuite, aux côtés de Jack Bobridge, Glenn O'Shea et Michael Hepburn. Deuxième du récent championnat d'Australie du contre-la-montre (derrière Richie Porte et devant Bobridge), il vient de s'illustrer en remportant chez lui la 3e étape puis le classement général du Tour Down Under.BRADLEY WIGGINS A ANNONCÉ UNE TENTATIVE EN COURS DE SAISONVice-champion du monde Espoirs du contre-la-montre 2012, l'Australien a terminé 5e de la spécialité aux derniers Mondiaux à Ponferrada (Espagne).« C'est fantastique mais je n'avais pas de doutes sur ses capacités », a réagi pour l'AFP Cadel Evans, son compatriote et ex-partenaire, champion du monde 2009 et vainqueur du Tour de France 2011, tout jeune retraité du cyclisme à 37 ans, qui a donné le coup d'envoi à 14h00 locales de la tentative devant plus d'un millier de spectateurs.Après Dennis, le Britannique Bradley Wiggins a également annoncé une tentative en cours de saison. Champion olympique et du monde en titre du contre-la-montre, Wiggins pourrait sans doute placer la barre beaucoup plus haut. Le Néerlandais Thomas Dekker, 30 ans, va également s'attaquer à cette marque, le 25 février à Aguascalientes, au Mexique, à 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. « Wiggins est le plus à même de battre mon record. Mais il faut voir ce que l'altitude peut apporter à Dekker », a encore commenté Dennis « sûr », à 24 ans, de pouvoir « encore améliorer » son propre record.Multiplication de « Coexist » sur les murs de Paris • Mis à jour le Laurent Carpentier Laurent Carpentier Reporter culture Ligue 1 : Monaco chute, encore, à Guingamp • Mis à jour le Quatre jours son élimination en demi-finale de la Coupe de la Ligue par Bastia au Stade Louis II, l'AS Monaco s'est inclinée cette fois en Ligue 1 sur la pelouse de Guingamp (1-0) lors de la 24e journée du championnat de France. C'est donc une semaine noire qui se termine pour les Monégasques (5e) avec cette occasion manquée de s'emparer de la 4e place toujours occupée par Saint-Etienne, tenu en échec par Lens (3-3), vendredi.Incapable de profiter de leur supériorité numérique pendant plus d'une heure, les Monégasques ont concédé leur première défaite en championnat en plus de deux mois. Réduit à dix dès la 22e minute après l'exclusion de Diallo pour une semelle appuyée sur Toulalan, Guingamp a su faire corps jusqu'au bout pour une victoire loin d'être imméritée.INTRAITABLES À DOMICILELes Guingampais, eux, s'avèrent toujours aussi intraitables à domicile avec ce 6e succès consécutif qui les hisse dans le top 10, une performance d'autant plus louable qu'elle arrive après un début de saison pénible et qu'elle se conjugue avec une présence maintenue en Europa League dont ils disputeront les 16e de finale face au Dynamo Kiev à la fin du mois.La Bretagne ne réussit décidément pas à l'ASM, dont le précédent revers avait été subi à Rennes (2-0) le 29 novembre dernier. Après ce match le gardien Subasic avait entamé sa longue période d'invincibilité, à laquelle le but de Lévèque a donc mis un terme à 842 minutes.Précisément c'est peu après la mi-temps que le latéral de l'En Avant a offert la victoire aux siens en se projetant en contre pour prolonger dans les cages un centre de Beauvue qui sait aussi passer quand il le faut. L'attaquant breton a manqué une grosse occasion de tuer le match à un quart d'heure de la fin du match, mais c'est le gardien Lössl qui s'en est chargé par plusieurs sauvetages tout au long du match aux devants de Ferreira Carrasco (18, 74), Kondogbia (80) ou encore Kurzawa (86).Foot féminin : sur les traces des pionnières rémoises Anthony Hernandez C'est bien plus qu'un match amical que s'apprêtent à disputer les footballeuses de l'équipe de France à 18 h. A Lorient, elles reçoivent les États-Unis pour une vraie rencontre de prestige. Face aux Américaines, quadruples championnes olympiques et doubles championnes du monde, qu'elles n'ont battues qu'à deux reprises en dix-huit confrontations, les Bleues disputeront le 372e match de leur histoire.Depuis le 17 avril 1971, date de son premier match officiel face aux Pays-Bas à Hazebrouck (Nord), l'équipe de France féminine a bien grandi. Dans la foulée des succès européens de Lyon (vainqueur de la Ligue des champions en 2011 et 2012), de l'excellent Mondial 2011 (4e place) et des Jeux olympiques 2012 très corrects (4e place), c'est même l'ensemble du foot féminin tricolore qui a gagné en notoriété et en reconnaissance.REIMS, LIEU DE LA RENAISSANCE DU FOOT FÉMININMardi 27 janvier, l'association « Les Dégommeuses », qui milite notamment pour la promotion des femmes et des personnes transgenres dans le football, organisait à la mairie du 2e arrondissement de Paris une rencontre autour des pionnières du sport féminin. Deux ex-footballeuses tricolores invitées pour l'occasion, Armelle Binard et Ghislaine Royer-Souef, ont accepté de raconter la percée du foot féminin en France à la fin des années 60. En effet, si les observateurs connaissent de mieux en mieux les vedettes actuelles, de Laura Georges à Camille Abily ou à Louisa Necib, l'histoire de ces précurseuses reste méconnue.Si le tout premier match féminin de l'histoire s'est déroulé en 1885 à Londres, c'est vingt-deux ans plus tard, en 1917, que se joue la première rencontre de femmes en France. Dans la foulée, la Fédération des sociétés féminines sportives de France (FSFSF), tout juste fondée, organise le premier championnat de France de football féminin en 1918. En 1920, une sélection de joueuses françaises dispute en Angleterre la première tournée internationale. Mais les choses se gâtent pour ces courageuses pionnières lorsque la Fédération anglaise de football interdit la pratique féminine le 5 décembre 1921. Par extension, le football féminin vivote dans l'Hexagone pendant encore quelques années avant de se voir radier des sports soutenus par la FSFSF en 1933. Malgré quelques tentatives de résurgence après la deuxième guerre mondiale, il faut attendre les années 60 avant d'assister à une deuxième naissance. A partir de 1967, quelques équipes féminines fleurissent sur le territoire national : à Saint-Maur (Val-de-Marne), à Caluire en banlieue lyonnaise et à Reims. C'est d'ailleurs en Champagne que le football féminin français plante le plus solidement ses racines. La Rémoise Ghislaine Royer-Souef, 62 ans, a été partie prenante du projet dès sa création en 1968. « A 20 mètres de chez nous, il y avait un terrain de foot. J'ai débuté grâce à mes deux grands frères. On me mettait dans les cages. Lorsque j'ai eu 15 ans, j'ai lu dans le journal local, l'Union, que l'on cherchait des jeunes filles pour former une équipe », se souvient l'ancienne internationale.C'est Pierre Geoffroy, à l'époque journaliste à L'Union et également correspondant de L'Equipe et de France Football, aujourd'hui décédé, qui a l'idée d'organiser un match féminin de démonstration pour animer le traditionnel tournoi de foot de L'Union. « Cette équipe devait être éphémère et disparaître après ce match. Mais Pierre s'est fait avoir, nous n'avons jamais voulu arrêter », ajoute malicieusement Ghislaine Royer-Souef.En quelques mois, les jeunes Rémoises deviennent la référence du football français. Comme leurs prédécesseurs des années 1920, l'équipe part en tournée en Angleterre mais, nouveauté, également en Tchécoslovaquie. « Nous avons joué à Kaplice et à Prague. Les Tchèques étaient meilleures que nous et plus avancées. A Prague, sur un terrain en mâchefer, on a pris 11-0. L'année d'après, elles sont venues en Europe de l'ouest et lorsque nous avons à nouveau joué contre elles, nous avions déjà progressé », raconte la quintuple championne de France.« LE FOOT AUX ETATS-UNIS ? C'EST GRÂCE À NOUS »Chose encore plus étonnante, le club de Reims est choisi par des organisateurs italiens, à la pointe du renouveau du football féminin en Europe, pour disputer une tournée de trois semaines aux Etats-Unis en 1970. « Nous devions jouer dans chaque ville face à l'AS Rome. On a joué par 40 degrés à New York, à Montreal, à New Jersey ou encore à Boston. Le foot féminin n'existait pas là-bas. Je le crie haut et fort, je suis certain que c'est grâce à nous que ce sport s'est implanté chez les Américaines », clame Ghislaine Royer-Souef.La même année, un autre club de foot féminin voit le jour à Rouen. Armelle Binard, 17 ans, fait partie de l'aventure : « Je jouais au handball et je pratiquais l'athlétisme. Le foot c'était seulement avec mon frère et ses copains. Un jour, ma mère a entendu parler d'une équipe de foot féminine à Rouen. J'habitais à Elbeuf et je faisais donc du stop pour aller m'entraîner. »En plus de Caluire, Saint-Maur, Reims, rattaché en janvier 1970 au grand Stade de Reims, et Rouen, des clubs se montent à Joinville, Bergerac, Orléans ou encore Vendenheim. Mais dès le premier championnat de France féminin lors de la saison 1973-1974, les joueuses de Reims imposent leur domination avec cinq titres de championnes de France et deux places de deuxièmes. Tant et si bien que l'équipe de France, qui part disputer la première Coupe du monde non officielle au Mexique en 1971, est constituée presque entièrement de Rémoises. « Il n'y avait que 4 ou 5 joueuses non Rémoises dont je faisais partie. A l'époque, elles étaient les plus fortes. Avec Rouen, on les avait battues une fois. Quelle fête cela avait été », se souvient Armelle Binard, 62 ans, des étoiles plein les yeux.Au Mexique, les jeunes footballeuses se construisent des souvenirs inoubliables. « Ce Mondial mexicain, c'était extraordinaire. On a joué devant 70 000 spectateurs au stade Aztèque face à l'Angleterre. A Guadalajara, nous étions logées dans l'hôtel occupé par l'équipe de RDA lors du Mondial masculin en 1970 », explique Armelle Binard. Et ce long déplacement constitue pour beaucoup une première. « La plupart des joueuses n'avaient jamais voyagé, ni pris l'avion. Puis, Pierre Geoffroy ne se focalisait pas juste sur le foot. Il nous incitait à parler aux gens, à s'intéresser à une autre culture. On a visité les jardins flottants, le marché couvert, les pyramides... », s'émerveille encore Ghislaine Royer-Souef.CHAMPIONNES DU MONDE DES CLUBS EN 1978En 1975, Armelle Binard rejoint la grande majorité de ses coéquipières tricolores à Reims, où elle continue à jouer jusqu'en 1984, un an avant la disparition de la section féminine. Ghislaine Royer-Souef prend, elle, sa retraite sportive en 1980, à la naissance de son deuxième enfant. Deux ans plus tôt, les Rémoises avaient été sacrées championnes du monde des clubs, ex-aequo avec les Finlandaises d'Helsinki, lors d'un tournoi organisé à Taïwan. Complètement amatrices, juste défrayées et équipées, les footballeuses de l'époque conciliaient avec brio vie professionnelle et passion, n'hésitant pas à prendre leurs congés, parfois sans soldes, pour jouer au football. « Après de longs déplacements en mini-bus, jusqu'à Marseille par exemple, une nuit à 4 ou 5 dans une chambre d'hôtel, on rentrait après le match. Le lundi matin, ce n'était pas toujours évident d'arriver à l'heure », s'amuse Ghislaine Royer-Souef. Pourtant, nulle trace de jalousie par rapport aux situations nettement plus envieuses des joueuses actuelles. « Le but était exactement celui-ci, que le foot féminin progresse et se développe. Nous avons commencé et depuis un cap a été franchi », se réjouissent les anciennes Rémoises, qui essaient d'aller voir jouer le plus possible l'équipe de France et apprécient de « papoter avec Laura Georges et Camille Abily ».D'ailleurs, depuis les bons résultats du foot féminin français, Armelle et Ghislaine ont remarqué que l'on reparlait des pionnières. « Trente ans après, la ville de Reims a enfin fait poser une plaque sur le stade Auguste-Delaune avec nos cinq titres de championnes de France. Avant, il n'y avait que ceux des hommes. Récemment, lors de Reims-Lens, j'ai même donné le coup d'envoi à l'occasion de la présentation du nouveau maillot des filles », se félicite Ghislaine Royer-Souef, qui a assisté avec plaisir au renouveau de la section féminine il y a deux ans.Toujours impliquées dans la promotion du sport féminin, Armelle Binard et Ghislaine Royer-Souef constatent les progrès encore à réaliser dans ce domaine. « Tous les sports féminins sont moins médiatisés, pas seulement le football. Lorsque vous voyez que même les basketteuses, vice-championnes-olympiques, ne sont guère mises en avant. A Reims, nous avons également une championne du monde de cyclisme, la petite Pauline Ferrand-Prévot. Les médias pourraient en parler plus », explique Ghislaine Royer-Souef.Mais pour elle, pas question que le foot féminin s'aligne sur son homologue masculin. « Si nous devons gagner en reconnaissance, grandir encore, c'est surtout le foot masculin qui doit revenir à un peu plus de raison ! » Anthony Hernandez Journaliste au Monde Latifa Ibn Ziaten, au secours des « copains » de Mohamed Merah, tueur de son fils • Mis à jour le Elvire Camus (Toulouse, envoyée spéciale) Lorsque Latifa Ibn Ziaten nous reçoit ce samedi matin dans l'hôtel toulousain où elle séjourne depuis 48 heures, une longue semaine est sur le point de s'achever. Après quelques interviews, elle doit s'envoler pour Rouen retrouver sa famille. « Ce soir, je rentre chez moi Inch Allah », nous dit-elle de sa petite voix douce, qui tranche avec la force et la détermination dont cette femme de 55 ans fait preuve.Depuis la mort de son fils Imad, le soldat français qui fut la première victime de Mohamed Merah, le 11 mars 2012, Latifa Ibn Ziaten consacre presque tout son temps aux autres. Elle va au contact de la jeunesse isolée, des parents désœuvrés, « pour qu'il n'existe plus d'autres Merah ». Cette semaine, elle a rencontré une jeune fille de 15 ans qui a renoncé à partir en Syrie le jour de son départ. Elle s'est aussi rendue dans deux établissements scolaires, a participé à un débat sur la jeunesse et donné des dizaines d'entretiens à des journalistes. Sans compter les centaines d'appels et de textos auxquels elle a répondu.Les tueries du début d'année ont donné une résonance particulière à la démarche de Latifa Ibn Ziaten, car il existe des similitudes entre Mohamed Merah et les tueurs de Charlie Hebdo, de Montrouge et de la Porte de Vincennes. Tous les quatre ont grandi sans repère, sont passés par la délinquance, la prison, la radicalisation. C'est ce cercle infernal que la mère d'Imad Ibn Ziaten cherche à enrayer depuis près de trois ans, depuis que les « copains du tueur de [s]on fils » l'ont appelée à l'aide.« MORT UNE SECONDE FOIS »Deux mois après la mort du deuxième de ses cinq enfants, Latifa Ibn Ziaten, s'est rendue aux Izards, cité du nord-est de Toulouse où vivait Mohamed Merah, à la recherche d'explications. Là-bas, son fils Imad est « mort une seconde fois » lorsqu'un groupe de jeunes garçons qui traînaient au pied des tours lui a lancé que le terroriste était « un héros, un martyr de l'islam ». Elle leur a alors révélé son identité et le ton a changé. Les enfants se sont excusés et ont fini par se confier à elle : « On s'excuse Madame, mais vous voyez bien. Regardez autour de vous : là où on vit. On n'a pas de vie, on est perdus, enfermés. On est comme des rats. Et les rats, Madame, quand ils sont enfermés, ils deviennent enragés. »Quelques jours plus tard, elle fonde l'association « Imad Ibn Ziaten pour la jeunesse et la paix » qui vient en aide aux jeunes des quartiers difficiles. Son rôle au sein de l'association, elle le vit comme une mission : « Ils attendent que je les aide. Donc il faut que je fasse tout ce que je peux pour leur tendre la main, pour qu'ils s'en sortent. C'est important. »Son travail au sein de l'association passe principalement par l'échange. Un voyage en Israël et en Palestine sur le thème du « vivre ensemble » a déjà été organisé, un autre est prévu à Washington et un troisième au Maroc, mais Latifa Ibn Ziaten consacre surtout son temps à partager son témoignage avec les parents et les enfants qu'elle rencontre. « Ma mère est quelqu'un de très dynamique. Elle a trouvé un moyen de vivre sa souffrance de manière intelligente. Elle ne s'est pas laissée aller à la haine, mais a cherché à s'ouvrir aux autres », explique Hatim, 35 ans, aîné des fils de Mme Ibn Ziaten et vice-président de l'association.La réinsertion des jeunes dans la société se fera, selon sa mère, par l'écoute et le dialogue. « Ces jeunes, ils ont un vide dans leur vie, et si on ne remplit pas ce vide, si on ne leur donne pas d'espoir, si on ne leur donne pas une chance, si on ne les sort pas des ghettos où ils sont enfermés, quelqu'un d'autre va venir à leur rencontre. Leur dire : "Vous voyez, vous n'êtes pas aimés, vous n'êtes pas considérés, vous n'avez pas de chances dans ce pays-là. Alors moi je vais vous donner une chance. Je vais vous donner de l'argent, je vais vous donner de l'importance, je vais vous donner de l'amour." Et ces jeunes, ils tombent dans le piège, malheureusement. »« CHACUN A SA RESPONSABILITÉ » Sa démarche a cependant des limites. Pour porter ses fruits, elle doit s'inscrire dans une action globale, que doit mener à ses côtés le gouvernement, mais aussi l'ensemble des acteurs sociaux : « Bien sûr que je ne peux pas faire ça seule, chacun a sa responsabilité. Il faut former des éducateurs, des assistantes sociales qui ne soient pas là juste pour parler paperasse. Il faut aussi comprendre ces jeunes, aller vers eux, ne pas attendre qu'ils viennent dans les bureaux. Dès les premiers signes de faiblesse, de violence, il faut les encadrer. On ne peut pas continuer à les ignorer. »Partout où elle se rend pour témoigner, Latifa Ibn Ziaten est accueillie avec la même émotion, un mélange de respect et d'admiration profonde. On vient l'écouter car on sait que son discours d'apaisement est ce dont la société a besoin en ces temps de tensions et de divisions. Devenue une véritable icône, même si elle tient à rappeler qu'elle n'est qu'« une mère de famille », on dit d'elle qu'elle a un « don » pour parler en public. Son fils Hatim la décrit comme une « militante de la paix ». « Ce qu'elle fait est honorable. Elle délivre un message de paix, dit que la religion est conciliable avec la République », saluent deux jeunes militantes présentes au débat sur la jeunesse citoyenne organisé vendredi 30 janvier à Toulouse.Dans un amphithéâtre comble, 150 personnes, jeunes et moins jeunes, profs et habitants des quartiers, sont venus l'interpeller sur leur mal-être, lui demander conseil ce soir-là. A l'image de cette femme qui dit souffrir des inégalités de traitement entre les « Français de souche » et les Français issus de l'immigration sur les questions d'accès au logement. Latifa Ibn Ziaten, qui refuse la victimisation, lui répond : « Madame, je suis d'accord avec vous, mais rien ne vous empêche d'aller vivre ailleurs que dans ces quartiers, rien n'empêche vos enfants d'en sortir. Il faut enfoncer les portes, passer au travers des barrières. » Certains pleurent pendant sa prise de parole, touchés par son témoignage. « Comment a-t-elle la force de se battre ? Et elle le fait pour nous tous, pour la République... », s'émeut une mère de famille.« DISCOURS RÉPUBLICAIN FORT »Dans les écoles, il lui arrive cependant de rencontrer de la résistance auprès d'élèves qui se disent ne pas « être Charlie », contrairement à elle. Pour Latifa Ibn Ziaten, caricaturer le prophète n'est « pas intelligent », mais elle n'est pas heurtée pour autant par les représentations publiées par Charlie Hebdo : « C'est pas des dessins qui vont changer ma foi ». Un raisonnement que ne partagent pas certains enfants, qui lui répondent qu'ils ne peuvent pas « accepter ça ».Mais le plus difficile pour elle est de se retrouver face à des collégiens, bien conscients de certaines injustices. « Quand un jeune de 12 ou 13 ans vous dit : "Vous savez madame, on habite à Versailles, mais on n'a jamais visité le château de Versailles. Pourquoi ? On ne le mérite pas ?", ça fait mal. Il faut connaître son pays, visiter ses monuments. Comment l'aimer si on ne le connaît pas ? Pourquoi certaines écoles ont les moyens d'organiser ces visites et d'autres, non ? C'est la même école de la République. Si on ne donne pas les mêmes droits à tous les enfants, ils ne vont pas grandir de la même façon. »En début d'année, Latifa Ibn Ziaten est intervenue devant les classes de troisième et de quatrième du collège Irène Joliot-Curie d'Argenteuil. La principale de l'établissement estime que sa venue aura un impact. « J'ai été impressionnée par la justesse de son intervention. Elle a livré un discours républicain fort. Son histoire dramatique fait qu'elle touche les élèves, ça n'est plus virtuel pour eux », confie Susanna Dutsch.Latifa Ibn Ziaten n'a, pour l'heure, pas d'autre activité. Avant le drame, elle travaillait comme surveillante et hôtesse d'accueil au musée des beaux-arts de Rouen. Avant cela encore, elle a été femme de ménage, a vendu des fruits et légumes sur les marchés et a été responsable d'une cantine scolaire. Elle est aujourd'hui en arrêt maladie et n'est pas prête à reprendre son poste : « Je n'ai pas la force d'être enfermée. Et pleurer devant les gens ça ne serait bon ni pour moi, ni pour les visiteurs. » Dans le militantisme, elle a trouvé un moyen de s'exprimer, de « sortir ce qu'il y a à l'intérieur de moi », explique-t-elle en rapprochant les deux mains de son cœur. Et puis, son mari et ses enfants partagent son combat. « Moi, par rapport à ma vie professionnelle, je n'ai pas la possibilité de suivre ma mère dans ses déplacements. Mais je l'aide comme je peux, je lui apporte mes compétences. Le combat qu'elle a pris est ambitieux mais elle en a les épaules et elle met du cœur à l'ouvrage. Je suis derrière elle a 120 % », détaille Hatim Ibn Ziaten, qui est professeur d'EPS dans les établissements spécialisés pour les handicapés.Surtout, sans apaiser sa souffrance, qui ne diminue pas avec le temps, « au contraire », sa démarche continue de faire vivre son fils Imad. « A chaque bonne action que je fais avec cette association, je vois mon fils grandir. Et ça, c'est important pour moi. Il n'est pas mort pour rien, Imad. » Elvire Camus (Toulouse, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Le G20 met l’Europe sous pression • Mis à jour le Claire Guélaud Pour la deuxième fois depuis les débuts de la présidence turque, en décembre 2014, les « sherpas » des différents pays avancés et émergents membres du groupe des 20 (qui représente plus de 85 % de l’économie mondiale), se retrouvent, dimanche 8 février, à Istanbul pour plancher sur les stratégies de croissance, sur la régulation financière et sur la fiscalité.Officiellement, la Grèce ne figure pas à l’ordre du jour de cette réunion préparatoire au G20 finances, qui réunira, lundi 9 et mardi 10, ministres des finances et banquiers centraux des principales économies de la planète. Mais à la veille de l’Eurogroupe extraordinaire de mercredi, nul doute qu’elle sera dans toutes les têtes.Il devrait être beaucoup question, dimanche, de l’état de santé de la zone euro qui fait toujours figure d’« homme malade » de l’économie mondiale, malgré la révision à la hausse des prévisions de croissance de la Commission européenne.Trouver une solution au problème grecLes pays anglo-saxons (Etats-Unis, Canada, voire Royaume-Uni) et les émergents semblent résolus à exercer des pressions « de plus en plus fortes » sur les Européens pour qu’ils en fassent moins sur le terrain de la rigueur et de la consolidation budgétaire et qu’ils permettent ainsi une véritable reprise dans la première région économique du monde, observe un participant.Les questions des stratégies de croissance et d’un éventuel changement des politiques économiques et de réglage conjoncturel (policy-mix) dans un sens moins restrictif, réclamé par Syriza, la gauche radicale grecque, et par le nouveau premier ministre hellène, Alexis Tsipras, devraient être largement évoquées.Les pays anglo-saxons et les émergents, inquiets du caractère trop « faible » et trop « inégal » de la croissance mondiale, poussent en ce sens.Zone euro : désinflation ? Déflation ? En tout cas, baisse des prixLe Canada devrait aussi redire haut et fort qu’il est favorable à l’annulation de la dette grecque, une solution exclue par le Fonds monétaire international (FMI), la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE).A l’évidence, les non Européens, traumatisés en 2010 par la crise des dettes souveraines et par la menace d’un éclatement de la zone euro, attendent tous de cette dernière qu’elle trouve une solution – le plus rapidement possible – au problème grec.L’Europe accroît la pression sur AthènesIls ne devraient pas manquer de rappeler aux Européens que c’est déjà avec la dette grecque qu’avait débuté, il y a quatre ans, la crise des dettes souveraines dans la zone euro.Inquiétudes sur la remontée des taux américainsLe débat macroéconomique devrait aussi porter sur le contre-choc pétrolier, dont les effets sont très différents selon que les pays sont exportateurs ou importateurs d’or noir, et sur la réapparition des crises de change dans les pays émergents.Ce dernier sujet est jugé particulièrement sensible en Turquie : le dévissage de la livre, au printemps 2013, lors de l’annonce par Ben Bernanke, alors président de la Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale), d’une normalisation progressive de sa politique monétaire, y a laissé de vifs souvenirs.Le pays hôte du G20 en 2015 est également préoccupé par la résurgence des turbulences financières dans de nombreuses économies émergentes en raison des anticipations de remontée des taux d’intérêt américains.Le gouvernement turc, dont les priorités pour le G20 (croissance inclusive, suivi des mesures pro-croissance adoptées lors du G20 en Australie en novembre 2014, investissement) sont encore « un peu floues », plaide pour la mise en place d’un groupe de travail sur le système monétaire international.Lutte contre le financement du terrorismeIl souhaite par ailleurs que le G20 se préoccupe davantage du sort des pays les moins avancés. Un bilan d’étape devrait être fait au sujet des 1 000 engagements pris par les chefs d’Etat et du gouvernement à Brisbane (Australie) pour relever de 2 000 milliards de dollars supplémentaires la croissance mondiale.Les travaux déjà bien engagés en matière de régulation financière, de lutte contre l’évasion fiscale et en faveur de l’échange automatique de renseignements fiscaux seront poursuivis. Le gouvernement français continue demander une régulation du « shadow banking ».Terrorisme : la France veut renforcer les dispositions « antiblanchiment »Avec le Brésil, la France souhaite ajouter un volet financier à la lutte contre le réchauffement climatique, dans la perspective de la COP21 (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) de décembre 2015 à Paris. Elle devrait aussi demander à ses partenaires du G7 - lesquels débattront sûrement de la question Ukrainienne après la rencontre à Moscou entre Angela Merkel, François Hollande et Vladimir Poutine - ainsi que du G20 de s’engager dans la lutte contre le terrorisme et contre son financement. Claire Guélaud Journaliste au Monde Ukraine : un nouveau sommet mercredi, pour tenter d'obtenir la paix • Mis à jour le Mercredi, un sommet réunissant France, Allemagne, Ukraine et Russie doit avoir lieu à Minsk, en Biélorussie, avec pour objectif d'esquisser une solution pour l'Ukraine, a annoncé dimanche 8 février la chancellerie allemande, à l'issue d'une conférénce téléphonique à quatre. François Hollande, Angela Merkel, Petro Porochenko et Vladimir Poutine ont conduit « une longue conférence téléphonique » dans la matinée, selon le communiqué.Les quatre représentants continuent « à travailler à un paquet de mesures dans le cadre de leurs efforts pour un règlement global du conflit dans l'Est de l'Ukraine », rapportent les communiqués allemand et français.« Les signataires des accords de Minsk », première tentative en Biélorussie en septembre dernier d'un règlement au conflit, « vont également se retrouver à Minsk d'ici mercredi », selon Berlin. Il s'agit de représentants de l'OSCE, de la Russie et de l'Ukraine, ainsi que des leaders prorusses de l'Est de l'Ukraine. Les travaux se poursuivront lundi à Berlin, « avec pour objectif de tenir mercredi à Minsk un sommet dans le format "Normandie" » réunissant les quatre puissances.Le format « Normandie » fait référence à une rencontre, en juin dernier en marge des cérémonies du 70e anniversaire du débarquement du 6 juin 1944 sur les plages normandes, entre les présidents russe, Vladimir Poutine, et ukrainien, Petro Porochenko, en présence de François Hollande et d'Angela Merkel. Vladimir Poutine a affirmé de son côté qu'il projetait de rencontrer les dirigeants allemand, français et ukrainien mercredi, à condition que les parties se rapprochent d'ici là d'un accord sur la mise en œuvre du protocole de Minsk.« PAS DE FOSSÉ » ENTRE EUROPE ET ETATS-UNIS Le président français et la chancelière allemande se sont rendus ensemble jeudi à Kiev et vendredi à Moscou dans le cadre d'une initiative de paix « de la dernière chance » pour tenter de trouver une issue à l'escalade de la violence dans l'est de l'Ukraine, qui serait fondée sur les accords de Minsk, restés jusqu'ici lettre morte. Si la Russie, qui a annexé en mars la péninsule ukrainienne de Crimée, continue de nier toute implication dans le conflit dans l'est de l'Ukraine, Kiev et les Occidentaux la montrent du doigt pour son soutien militaire aux rebelles et le déploiement de troupes régulières sur le sol ukrainien.« Ce que la France et l'Allemagne cherchent actuellement en Ukraine, ce n'est pas la paix sur le papier mais la paix sur le terrain », a déclaré le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, lors de la conférence internationale sur la sécurité de Munich dimanche.Alors que depuis plusieurs jours, des responsables américains se montraient en faveur de livraisons d'armes à l'Ukraine, Angela Merkel a opposé un refus catégorique, samedi à Munich. Pour elle, la solution diplomatique doit absolument être privilégiée. Cependant, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, s'est employé dimanche à minimiser les points de désaccord avec l'Europe. « Il n'y a pas de division, il n'y a pas de fossé », a-t-il déclaré à la Conférence de Munich, précisant que « nous sommes tous d'accord pour dire que ce défi ne sera pas surmonté grâce à la force ».>> Lire le reportage (édition abonnés ) : Mission inachevée pour la paix en UkraineINTENSES COMBATS AUTOUR DE DEBALTSEVELe même jour, un porte-parole militaire ukrainien a déclaré que d'intenses combats se poursuivaient dans le secteur de Debaltseve, petite ville et nœud ferroviaire stratégique où les séparatistes ont tenté à plusieurs reprises de briser les lignes de l'armée régulière. L'armée a annoncé que douze soldats ukrainiens ont encore été tués en 24 heures. On compte en outre douze morts parmi les civils, d'après des bilans réalisés séparément par Kiev et les rebelles.La porte-parole du département d'Etat américain, Jen Paski, a appelé dimanche les belligérants à la retenue, estimant que « les combats intenses » à Debaltseve et près de Marioupol « pourraient saper les efforts diplomatiques en cours ». Vladimir Poutine « se comporte au XXIe siècle comme un tyran du XXe siècle », en envoyant des troupes « franchir une frontière internationale pour occuper le territoire d'un autre pays », a pour sa part accusé le ministre britannique des affaires étrangères. Philip Hammond a déclaré que la Grande-Bretagne ne projetait pas de livraisons d'armes à l'Ukraine, mais il s'est dit favorable à un nouveau durcissement des sanctions européennes à l'encontre de la Russie. Ukraine : l'initiative franco-allemande peut-elle réussir ?lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2gh2k9"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2gh2k9", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Six personnes soupçonnées d'appartenir à une filière djihadiste arrêtées • Mis à jour le Six personnes soupçonnées d'appartenir à une filière djihadiste ont été interpellées dimanche 8 février dans la région de Toulouse et Albi, a indiqué le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué.L'opération a été ordonnée par des magistrats du pôle antiterroriste de Paris, saisis d'une information judiciaire ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste et financement du terrorisme », affirme le ministre, qui ajoute que « les six individus ont été placés en garde à vue ».Les six interpellés sont soupçonnés d'avoir réalisé des transferts de fonds douteux et d'avoir recruté des candidats au djihad, a confié à l'AFP une source proche de l'enquête. Les enquêteurs cherchent également à vérifier si certains d'entre eux se sont rendus en Syrie.Ces arrestations interviennent cinq jours après le démantèlement d'une autre filière djihadiste en Seine-Saint-Denis et dans la région lyonnaise. Sur les huit personnes alors interpellées, cinq ont été mises en examen samedi et quatre écrouées.Rafale : les discussions avec l'Egypte sont « assez avancées », selon Le Drian • Mis à jour le La conclusion d'un accord entre la France et l'Egypte d'un plan de financement pour la vente 24 avions de combat Rafale, ainsi qu'une frégate multimission FREMM semble donc bien s'approcher. Selon le quotidien Les Échos du vendredi 6 février, le marché est évalué entre 3 et 6 milliards d'euros, dont Paris garantirait une partie.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2gp09r"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2gp09r", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Dans une interview publiée le lendemain par Le Figaro, le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, avait quant à lui confirmé que le groupe était proche de conclure le premier contrat export du Rafale, sans toutefois préciser avec quel pays. « Nous avons plusieurs prospects au Moyen-Orient qui sont très actifs. En Egypte, il reste encore plusieurs étapes à franchir », avait-il expliqué.Reste maintenant à financer ce marché. L'Égypte ferait appel aux Émirats Arabes Unis et à l'Arabie Saoudite. Selon Les Échos, le ministère français des finances aurait accepté que l'assureur-crédit Coface garantisse les contrats pour environ 50 %.Lire : La France espère réussir à vendre le Rafale à l’EgypteLes élections repoussées dans un climat de tensions au NigeriaJean-Philippe Rémy (Abuja, envoyé spécial) • Les élections présidentielles au Nigeria, qui devaient avoir lieu le 14 janvier, ont été repoussées d'un mois et demi.Crédits : Olamikan Gbemiga / APFinalement, Boko Haram a fini par jouer un rôle dans les élections générales au Nigeria. Alors que la première économie d’Afrique semblait – en dehors des zones martyrisées par les insurgés djihadistes qui y multiplient les massacres, dans le Nord-Est –, ne jamais parvenir à se passionner pour l’insurrection en cours, ce sont les hommes de Shekau qui permettent, en substance, au pouvoir nigérian de justifier un report d’un mois et demi des élections, qui devaient se tenir le 14 février.Les élections les plus dangereuses, les plus délicates, les plus importantes en conséquences de tout le continent africainLes élections au Nigéria inquiètent tous les observateurs. Elles promettent d’être les plus dangereuses, les plus délicates, les plus importantes en conséquences de tout le continent africain. Or, elles semblent tenir leurs promesses avant d’avoir commencé. La décision de reporter le vote jusqu’au 28 mars, annoncée samedi 7 au soir par Attahiru Jega, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Inec), est de nature à allumer les premiers feux, encore virtuels, de ce scrutin hautement inflammable.Il y a une dizaine de jours déjà, Sambo Dansuki, le Conseiller national pour la sécurité (NSA) du président Jonathan, avait tenté d’obtenir un délai sur la base des retards enregistrés selon lui dans les distributions des cartes d’électeurs. Selon l’Inec, 68,8 millions de Nigérians (sur une population de 173 millions d'habitants) sont inscrits sur les listes électorales. Samedi, 66 % d’entre eux avaient reçu leurs cartes, a indiqué Attahiru Jega. Rien qui justifie, donc, de retarder le vote prévu une semaine plus tard.Retarder le scrutinMais à la présidence, et au sein du parti au pouvoir, le PDP (Parti démocratique du peuple, au pouvoir depuis le retour de la démocratie en 1999), on était déterminé à retarder le scrutin. Comment, alors, le report a-t-il été finalement été arraché ? En deux temps. Vendredi, un Conseil d’état a été réuni à Aso Rock, la présidence nigériane. Cet organe, présidé par le chef de l’état (Goodluck Egbe Jonathan, dit GEJ), se réunit lorsqu’il est nécessaire d’élargir le débat sur de grandes questions nationales. Le conseil réunissait autour de l’équipe du président, les gouverneurs (des deux camps), des responsables des services de sécurité, et d’anciens chefs d’Etats (dont le rival du président Jonathan pour le scrutin, le général Muhammadu Buhari, au pouvoir entre deux coups d’état de 1983 à 1985). En revanche, Olusegun Obajanjo (président de 1999 à 2009), avait refusé de participer à cette réunion. L’ancien président, influent dans le jeu politique nigérian, et ouvertement opposé à Goodluck Jonathan (bien qu’ils appartiennent au même parti), avait même préféré quitter le pays en signe de désapprobation.L’opposition est convaincue que le parti au pouvoir cherche à gagner du temps, afin d’organiser une combinaison de fraude et de violences.Aucune décision, cependant, n’a pu être prise lors de cette réunion houleuse, au cours de laquelle les proches du président ont tenté de persuader leurs interlocuteurs que les opérations militaires tout juste entamées contre Boko Haram, devraient d’abord s’achever, avant que les élections puissent se tenir dans de bonnes conditions, à la fois pour reprendre le contrôle des zones tenues par les insurgés (plus des trois quarts de l’état de Borno, au Nord-Est, et des poches dans les états voisins, Adamawa et Yobe), et permettre aux troupes engagées dans ces opérations d’assurer plus globalement la sécurité générale des élections, lorsqu’ils en auraient fini avec Boko Haram. Pourquoi, alors que le groupe insurgé s’est taillé un fief en expansion régulière au cours de l’année, a-t-il fallu attendre la veille des élections pour lancer une opération contre les hommes de Shekau, ceci alors que des milliards ont été engloutis par les services de sécurité en pure perte ? Qu’est-ce qui fait penser qu’en six semaine, l’armée nigériane, certes appuyée par les pays voisins à ses frontières, pourrait régler le problème d’une insurrection qui dure depuis 2010, dans sa phase actuelle (même si Boko Haram est plus ancien) ? Voilà en substance, la réponse de l’opposition au camp présidentiel.Chimamanda Ngozi Adichie, impérialeBoko Haram met à feu et à sang le nord du NigeriaLe lendemain, c’est la commission électorale, seule habilitée à changer les dates du scrutin, qui a finalement dû trancher, sous forte pression. Un délai d’un mois et demi a finalement été arraché (six mois avaient été demandés à l’origine), et annoncé par l’Inec après des heures de discussions et interventions en coulisse. Les élections, désormais, sont fixées au 28 mars. Les responsables de la principale coalition d’opposition All progressives Congress (APC, Congrès de tous les progressistes) devraient donner « dans les jours à venir » leurs réactions concernant ce report.Violence et corruption Au Nigeria, le 7 février.Crédits : Lekan Oyekanmi / APL’opposition est convaincue que le parti au pouvoir cherche à gagner du temps, afin d’organiser une combinaison de fraude et de violences, en raison de sa crainte de voir Goodluck Jonathan battu dans les circonstances actuelles. Au cours des semaines écoulées, plusieurs sondages (dont la fiabilité est difficile à évaluer avec sérénité) ont donné le général Buhari vainqueur d’une courte tête. Les meetings monstres de l’opposition ont semblé faire pâlir ceux du parti au pouvoir. De plus, dans l’atmosphère de corruption généralisée qui frappe à la tête de l’Etat, alors que le Nigeria tout entier manifeste une immense soif de bon en avant économique, la personnalité du général Buhari, qui a joué sur sa réputation d’homme à poigne, semble avoir renforcé les chances de l’opposition. Derrière lui, se trouve une grande partie du Nord, dont il est originaire, mais d’autres régions, pour des raisons tactiques (notamment dans le Sud-Ouest, à majorité Yoruba), risquent de voter de façon déterminante contre Goodluck Jonathan.Plusieurs groupes armés du delta du Niger, qui avaient abandonné la lutte armée ces dernières années, ont menacé de « se remettre en guerre » si Goodluck Jonathan n’était pas réélu.Face à ce désastre possible, le parti au pouvoir a donc besoin de temps pour « épuiser financièrement » l’opposition, selon une source nigériane bien informée. Une élection au Nigeria se gagne avec un mélange complexe d’idées, de « géopolitique » (du nom des six zones du pays) électorale, de sommes d’argent déversées, de violence et de quelques autres artifices…. La démocratie nigériane est surtout grande par sa taille, mais ses élections, depuis la fin de la dernière dictature militaire en 1999, sont à la limite de l’escroquerie. En 2011, les violences après le scrutin ont fait plus de 800 morts.Nigeria : au-delà de la présidentielle, de sombres perspectives économiquesUn mois et demi, c’est donc assez pour que le PDP, qui s’est constitué un formidable trésor de guerre au cours des dernières années, puisse inonder de flots de Naira (même si le cours en a chuté) les « leaders d’opinion » (responsables religieux divers ; traditionnels, etc…), surpassant l’opposition, qui utilise les mêmes tactiques, mais n’a pas les mêmes moyens. C’est aussi le temps nécessaire, redoutent des sources bien informées, pour mettre en place des mécanismes de violence renforcés à l’échelle du pays : assassinats ou intimidations de responsables locaux de l’opposition (il y en a déjà eu), préparatifs pour bourrer les urnes ou créer des incidents créant des micro-situations de chaos permettant d’annoncer des résultats invérifiables. L’opposition y voit la manœuvre d’un pouvoir aux abois pour l’emporter par la force, au risque de mettre le feu au Nigeria. Plusieurs anciens responsables « militants », chefs des groupes armés du delta du Niger, qui avaient abandonné la lutte armée ces dernières années ont menacé de « se remettre en guerre » si Goodluck Jonathan, originaire d’un des Etats du delta, n’était pas réélu. Ils ont récemment fait l’achat de nouveaux stocks d’armes.Boko Haram ouvre un nouveau front au NigerAu cours des dernières semaines, l’opinion parmi les observateurs avertis, était qu’aucune des deux parties n’accepterait de toute façon le verdict des urnes, et qu’à l’annonce des résultats, le risque de voir des violences éclater dans plusieurs parties du pays est réel. Anticipant sur un blocage suicidaire, qui en rappelle d’autres (Kenya, Côte d’Ivoire), l’Union africaine, discrètement, a déjà préparé une équipe de médiation pour tenter d’éviter le pire. Histoires de CAN (4/4) : en 1990, l'unique triomphe de l'Algérie La 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) s'achève ce dimanche 8 février, en Guinée équatoriale, par la finale Ghana-Côte d'Ivoire. Depuis sa naissance, en 1957, la compétition a bien grandi. Retour sur l'édition 1990, la seule qu'ait organisée et remportée l'Algérie, éliminée dès les quarts de finale de l'édition 2015.  Leurs tympans s'en souviennent encore. « Il y avait tellement de boucan pour la finale qu'après les hymnes nationaux, on n'entendait même pas le bruit de l'hélicoptère qui planait au-dessus de nous pour la sécurité ou pour la télé, je ne sais plus », raconte Chérif Oudjani. Ce 16 mars 1990, à domicile, l'avant-centre offre à l'Algérie le seul titre de son histoire en Coupe d'Afrique des nations. D'une frappe en dehors de la surface, il trompe le gardien du Nigeria (1-0) devant près de 100 000 supporteurs.La victoire plonge dans l'euphorie le stade du 5-Juillet et ses alentours, à Alger. « Au coeur de la capitale, place des Martyrs, il était impossible de circuler en voiture ou en deux-roues, se souvient le journaliste algérien Hédi Hamel, alors envoyé spécial pour le mensuel Afrique football. La rue Didouche Mourad - les Champs-Elysées locaux - rappelait les images de liesse filmées lors de l'indépendance du pays, en 1962. » Ce sacre récompense la décennie dorée du football algérien : déjà finaliste de la Coupe d'Afrique en 1980, troisième en 1984 puis 1988, l'Algérie avait surtout créé la sensation pour sa première participation à la Coupe du monde grâce à sa victoire sur l'Allemagne (2-1). Un adversaire qu'elle retrouvera en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014 et qui l'éliminera au terme d'un match haletant..En 1990, Chérif Oudjani fait figure d'exception dans l'équipe d'Algérie. Lui seul était né en France, à Lens, et non pas en Algérie. Alors âgé de 24 ans, l'attaquant de Sochaux évolue en pointe aux côtés de Rabah Madjer, l'un des rares Algériens à évoluer lui aussi à l'étranger. « Si Madjer n'avait pas été là, on aurait été moyens », reconnaît-il à propos de son aîné, célèbre pour sa subtile talonnade avec Porto contre le Bayern Munich, trois ans plus tôt, en finale de la Ligue des champions.L'ÉQUIPE DU FLN EN HÉRITAGE « En France, poursuit Oudjani, devenu recruteur pour le club de Lille, on parlait dans les années 1980 de la génération Platini. En Algérie, à la même époque, on avait la génération Madjer et Belloumi [meneur de jeu qui avait pris sa retraite internationale dès 1989]. » Pendant toute la CAN, toute l'équipe séjourne à l'intérieur même du stade du 5-Juillet, dans un hôtel mis à disposition pour les « Fennecs ». A l'abri de l'effervescence du centre-ville.  Pour entraîner ce collectif, on a fait appel à une figure nationale : Abdelhamid Kermali. Le sélectionneur s'était distingué pendant la guerre d'Algérie en quittant Lyon pour intégrer l'équipe du Front de libération nationale (FLN). Dès 1958, cette sélection itinérante de joueurs algériens milita pour l'indépendance du pays, à travers une tournée en Afrique, Europe de l'Est et Asie.« Kermali ne nous racontait pas ces histoires d'anciens combattants, se souvient Chérif Oudjani, lui-même fils d'un ancien footballeur du FLN. Nous, les joueurs, on était déjà assez motivé comme ça. » Quelques mois plus tard, le 22 décembre 1990 un club algérien prolonge cet état de grâce. Fierté berbère, la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) s'adjuge la deuxième Ligue des champions de son histoire, contre les Zambiens du Nkana FC.APRÈS LE TRIOMPHE, UNE DÉCENNIE DE GUERRELes années suivantes seront loin d'être aussi radieuses. A la décennie dorée du football algérien succédera, pour tout le pays, une « décennie noire ». De 1991 à 2002, clubs et sélection nationale souffriront du sanglant conflit qui oppose le gouvernement et plusieurs groupes islamistes. A l'origine de cette guerre ? L'élection annulée par le gouvernement à la suite du succès du Front islamique du salut (FIS) au premier tour.Lors de la CAN 1990, ce parti n'était alors qu'au stade embryonnaire. Par intermittences, quelques supporteurs en profitaient déjà pour lancer des slogans à la gloire d'Abassi Madani, le responsable du FIS.  « L'armée, le peuple, avec Madani ! »  s'exclamaient-ils le jour de la finale, d'après un article du Monde diplomatique paru la même année.« On voyait qu'à présent, ces opposants arrivaient à pénétrer les stades, le seul lieu où ils pouvaient s'exprimer ainsi dans le pays », considère Hédi Hamel, alors assis en tribune de presse. Depuis le terrain, en revanche, Chérif Oudjani n'a rien entendu de tout cela : « Vous plaisantez là, monsieur ? Quand il y a 100 000 personnes qui braillent, sauf si elles braillent toutes en même temps, c'est juste un énorme brouaha. Et déjà que je n'avais pas entendu l'hélicoptère... »Histoires de CAN, épisode 1 : L'Egypte de Nasser, lauréate de la première Coupe d'AfriqueHistoires de CAN, épisode 2 : Laurent Pokou, des faubourgs d'Abidjan au sommet Histoires de CAN, épisode 3 : 8 janvier 2010, le bus du Togo mitraillé • Mis à jour le Cinq départements du Sud-Est placés en vigilance orangeCinq départements du Sud-Est ont été placés en vigilance orange par Météo France dimanche 8 février, en raison de vents violents. Il s'agit de l'Ardèche, des Bouches-du-Rhône, de la Drôme, du Gard et du Vaucluse. La moyenne et basse vallée du Rhône ont été concernées dimanche matin par un vent « tempétueux » qui « atteindra son paroxysme dans l'après-midi avec des rafales de 120 à 130 km/h », selon le prévisionniste. Le retour au calme est prévu dans la nuit de dimanche à lundi. Travail le dimanche : Hidalgo conditionne son soutien aux nouvelles zones • Mis à jour le La maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), s'est dite ouverte, lundi 9 février, à la création de zones touristiques internationales à Paris, prévues par le volet sur le travail du dimanche de la loi Macron. L'édile a cependant conditionné ce soutien à la condition que le dernier mot revienne aux élus locaux plutôt qu'à l'Etat.Introduisant un débat sur le travail dominical devant le conseil de Paris, la maire a rappelé son hostilité à la « création de zones touristiques internationales sans l'accord de l'autorité municipale ». Ces périmètres délimités par les services de l'Etat, et non par les élus locaux, permettraient aux commerces qui s'y trouvent de déroger à la règle du repos dominical — à la condition que les partenaires sociaux aient signé un accord. Lire : A Paris, Hidalgo veut reprendre la main sur le travail dominicalHIDALGO AU DÉPART RÉTICENTE AU TRAVAIL DU DIMANCHEFermement opposée à cette solution, car elle reviendrait à déposséder la mairie de Paris d'une partie de ses prérogatives, Mme Hidalgo espère donc désormais aboutir sur ce compromis de zones créées en fonction de critères objectifs, avec son accord. Ces nouvelles zones doivent répondre « à des critères stricts », qui pourraient être liés au « pourcentage du chiffre d'affaires en détaxe » ou à la densité de magasins de luxe, a-t-elle précisé au cours d'un déjeuner avec la presse.Anne Hidalgo a de plus déclaré qu'« il ne saurait être question d'aménagement que dans les zones situées à grande proximité d'un lieu touristique de notoriété internationale, au sein de laquelle les commerces réaliseraient leur chiffre d'affaires grâce à la vente de produits détaxés à une clientèle internationale avéré ».Pendant la campagne des élections municipales, Mme Hidalgo s'était pourtant montrée très réticente vis-à-vis de l'extension du travail dominical, parlant plus volontiers d'une évolution à la marge du périmètre des sept zones touristiques actuelles.Dans le cadre du projet de loi sur la croissance et l'activité porté par Emmanuel Macron, l'Assemblée nationale doit débattre en fin de semaine d'un assouplissement de la réglementation sur l'ouverture des commerces le dimanche.Routiers : les négociations salariales se soldent par un « échec total » L'ultime séance de négociations salariales dans le transport routier de marchandises s'est conclue, lundi 9 février, sur un « échec total », selon les syndicats, qui se réuniront mercredi soir en intersyndicale pour décider des suites à donner à leur mouvement.Lire notre décryptage : Pourquoi les routiers font-ils grève ?Les organisations patronales proposaient une revalorisation salariale de 2 % pour les plus bas salaires de la convention collective, loin des 5 % réclamés par les syndicats pour l'ensemble des salariés.Les cinq syndicats représentatifs réclament également l'instauration d'un treizième mois et la suppression de la carence maladie. Des revendications que le patronat avait qualifiées d'« irréalistes » et « déconnectées des réalités économiques ».Un homme interpellé devant l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes • Mis à jour le Un homme de 38 ans a été interpellé, lundi 9 février, après avoir tenté de brûler un drapeau israélien devant l'Hyper Cacher de Paris (12e arrondissement), lieu de la prise d'otages où quatre personnes avaient été tuées par Amedy Coulibaly le 9 janvier.L'homme est connu de la police pour des affaires de « destructions volontaires ». Il a été interpellé « en flagrant délit » par des policiers de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), puis placé en garde à vue. « Zelda » adapté en série par Netflix : une fausse bonne idée • Mis à jour le William Audureau D'après Speakeasy, le blog du Wall Street Journal spécialisé dans l'industrie de la culture pop, l'adaptation de la saga de jeux d'aventure de Nintendo The Legend of Zelda en série télévisée est en cours de préproduction chez Netflix. Le service de vidéo en streaming en serait à la recherche de scénaristes, et envisagerait le projet comme un « Game of Thrones familial ».Si Nintendo, en pleine période de redéfinition de l'entreprise, n'a pas confirmé l'information, l'existence d'une application Netflix sur Wii U et le développement récent d'une minisérie de films d'animation sous une autre licence maison, Pikmin, rendent la thèse plausible. Mais si l'idée est alléchante sur le papier, elle pose un certains nombre de problèmes inhérents à la fois à la grammaire du jeu vidéo et à la saga Zelda.Un passif qui incite à la méfianceDe Goldeneye 007 aux différents Star Wars, en passant par Aladdin, les exemples de très bonnes adaptations de film en jeu vidéo ne manquent pas. Un studio britannique, TellTale, s'est même spécialisé dans les séries, avec des jeux comme Walking Dead, The Wolf Among Us et, depuis peu, Games of Thrones, tous adaptés de livres ou de bandes dessinées ayant été également portés au petit écran, voire directement inspirés de la série télévisée dans le cas du Trône de fer.Malheureusement, si les bonnes adaptations en jeu vidéo existent, les jeux vidéo bien adaptés, eux, sont beaucoup plus rares. De manière plus générale, de Super Mario Bros. : Le film à Max Payne en passant par Street Fighter, les jeux vidéo passés à la moulinette du grand écran sont surtout connus pour leur résultat décevant. Il existe peu d'exemples de séries inspirées d'un jeu, mais quand il y en a, comme Halo: Nightfall, avec ses notes de spectateurs très basses, ce ne sont pas elles qui mettront les amateurs de Zelda en confiance.Le jeu vidéo, meilleur produit dérivé que source d'inspirationS'il est de coutume d'accuser l'opportunisme ou le manque de budget derrière la plupart des adaptations ratées, le problème est souvent bien plus profond : rien n'est plus opposé à l'écriture cinématographique ou télévisuelle, narrative et linéaire, que le jeu vidéo, programme informatique ouvert et à chaque partie indéterminée. TellTale, avec ses jeux d'aventures, a réussi à rapprocher jeux vidéo et série en usant d'un habile subterfuge : des arbres de décisions, qui permettent de confier au joueur le volant de la locomotive tout en le maintenant sur une arborescence de rails prédéfinis.Mais s'il est possible de broder différents scénarios alternatifs pour étoffer une histoire en l'adaptant en jeu, adapter un jeu en série pousse forcément  à raturer une infinité de scénarios possibles pour n'en retenir qu'un. De ce point de vue, il n'y a pas d'adaptation de jeu vidéo en une histoire linéaire qui ne soit un affaiblissement de ses qualités premières, l'hésitation, l'improvisation, l'exploration et la découverte. Autant de qualités qui sont justement celles de la saga Zelda, et auxquelles Nintendo souhaite justement revenir dans son prochain épisode, en 2015, sur Wii U.The Legend of Zelda, une expérience spatiale avant que d'être narrativeS'il est possible d'extraire la moëlle interactive de certains jeux pour n'en conserver que les séquences cinématographiques (par exemple dans Uncharted, un jeu où les tronçons narratifs et ludiques sont très indépendants les uns des autres), la saga des Zelda repose volontiers sur une narration minimaliste. Son intérêt repose tout entier dans sa mise en scène de l'espace, son univers boisé traversé de grottes, de caches, de tanières et de recoins, dans ses donjons muets qui s'articulent en puzzles en trois dimensions, dans son obsession des serrures et des clés et sa fascination de la porte fermée.Les sentiments qui y sont associés sont peu télégéniques : ce n'est pas de la tristesse ou de la joie, de la colère ou de la compassion, mais quelque chose qui relève du plaisir à la fois abstrait, intime et enfantin de l'exploration, de l'appréhension, du tâtonnement, de l'expérimentation, de la découverte et de la résolution. Un film, en particulier, sait toutefois le rendre : Les aventuriers de l'arche perdue — un des films fétiches du créateur de Zelda. C'est de son côté qu'il y a matière à s'inspirer, davantage que du côté des manigances de Game of Thrones.Un héros qui n'en est pas unContrairement à Mario, doublé par l'acteur Charles Martinet depuis 1996, Link, le héros des Zelda, n'a pas de voix. Le détail n'est pas gratuit : il traduit la volonté de Shigeru Miyamoto d'imposer un personnage sous-caractérisé, pour qu'à la manière d'un jeu de rôle papier, le joueur l'investisse entièrement. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, dans toutes les aventures, Link peut être autrement prénommé. Les rares exemples de jeux dans lesquels Link parle sont nés de partenariats industriels hasardeux avec le bureau américain de Phillips, dans les années 1990, et Nintendo les a toujours écartés de la série canonique.Tout comme l'entreprise japonaise s'est longtemps interdit de prêter ses personnages à l'industrie cinématographique après le fiasco de Super Mario Bros. : le film, en 1993. Si Netflix parvient à imposer un acteur pour incarner Link, il court le même risque : finir déjugé par Nintendo, et même par les fans.Un univers trop polymorphe pour une sérieLes producteurs auront à choisir à la fois un style, un univers et une esthétique commune là où la série n'en a pas. C'est confronté à pareil grand écart que les scénaristes de Super Mario Bros : le film avaient cédé au « gloubiboulga » de références, jusqu'à noyer le jeu vidéo dans un film qui le trahissait toutes les cinq minutes. Or, comme les Mario, Zelda dans son ensemble ne donne pas prise à une lecture cohérente.Le risque est alors de voir Netflix trancher en lieu et place de Nintendo, et, dans l'hypothèse où la série connaîtrait un succès important, contribuer à pétrifier l'univers d'Hyrule, à le figer durablement, aux dépens de la capacité traditionnelle de la saga à se réinventer. William Audureau Journaliste au Monde Au lycée, un cours pour démonter les théories du complotdata-title="Au lycée, un cours pour démonter les théories du complot" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false"Confrontés aux doutes de leurs élèves sur la réalité des attentats du 7 janvier contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, deux enseignants de région parisienne ont décidé de décortiquer en classe les théories du complot.« On a eu des confusions à cause d'Internet qui transmettait de mauvaises informations ou qui donnait d'autres idées, qui nous faisait douter en fait... Il y a en qui disent que c'était un complot, que le policier à l'entrée de Charlie Hebdo, il n'a pas été tué », raconte Hanane, élève de seconde du lycée Paul-Eluard à Saint-Denis.Face à ces discours, « les leçons de morale “descendantes” ne servent à rien : il faut partir des discours des élèves, de leur pratique des réseaux sociaux », estime Guillaume Gicquel, professeur d'histoire-géographie. Avec Anne Pellegrini, sa collègue de français, il a donc proposé aux élèves de regarder et analyser en classe des vidéos trouvées sur Internet ou Facebook.« A quoi a-t-on affaire ? Allez, je vous aide : c'est comme au théâtre. Une mise en scène, exactement. Que remarquez-vous d'autre ? Quel est le temps utilisé ? Le conditionnel. Et quelle expression est répétée souvent ? “Soi-disant”. Quel est le but ? Quel est l'intérêt de poser une série de questions sans donner la réponse ? », interroge l'enseignante à la fin de la première vidéo. Sélène prend la parole : « Pour nous mettre le doute, mais quand il parle là, il me remet le doute ! » Réaction de son enseignante : « Donc, c'est très efficace ! »Tout est passé au crible, avec méthode : l'anonymat du locuteur, l'effet de dramatisation suscité par la musique, la focalisation sur des détails... Anne Pellegrini prend soin de faire le lien avec des études de texte récentes qui ont permis aux élèves de se familiariser avec la rhétorique, la différence entre « conviction » et « persuasion », les structures narratives, etc.Comme le reconnaît une élève, si le discours complotiste est aussi efficace, c'est qu'il donne l'illusion qu'on « pense par soi-même ». Et à un âge où l'on conteste volontiers la parole des adultes, il est porteur d'une charge transgressive. « Il y a le discours scolaire mais, pour les élèves, la vérité est ailleurs, souligne Anne Pellegrini. C'est pourquoi il m'est apparu important de prendre au sérieux les théories du complot. »Gilbert a lui déniché une vidéo, réalisée par le quotidien 20 minutes, qui démonte point par point les arguments complotistes. L'occasion de faire de « l'éducation aux médias, d'expliquer en quoi consiste le travail des journalistes, le croisement des sources, la vérification ».Après la pause, une autre vidéo projetée met en cause, cette fois, l'authenticité d'une conversation téléphonique, diffusée par BFM-TV, entre un journaliste et Chérif Kouachi, un des tueurs de Charlie Hebdo. Malgré le travail de mise à distance accompli, beaucoup d'élèves se demandent « comment peut-on être sûr que c'est bien Kouachi au bout du fil ? ». Pour Guillaume Gicquel, « l'esprit critique, ça se travaille tout le temps ». Avec une pointe de découragement, il décrit des élèves aux opinions versatiles, « tiraillés entre les multiples discours qu'ils peuvent entendre ». Les deux enseignants prévoient la création d'un blog, pour sensibiliser les élèves aux contraintes et responsabilités – y compris juridiques – attachées à une « écriture publique ». « Aujourd'hui, la crédibilité de l'enseignant, elle se gagne, notamment par la confiance », confirme Anne Pelligrini. Pour elle, « ce travail, il est à faire partout, pas seulement à l'école ». width="314" height="157" alt="L'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence." Comment faire son choix entre Sciences Po et les neuf IEP régionaux Le nombre d'écoles, de collèges et de lycées participant à cette manifestation, qui se tiendra du 23 au 28 mars, est en hausse. width="314" height="157" alt="Le logo de la Mutuelle des étudiants (LMDE). " La LMDE placée sous sauvegarde de justice pour six mois Cette mesure s'inscrit plus largement dans une politique de lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles sur les campus américains. width="314" height="157" alt="Extrait de la campagne de prévention au cyber harcèlement " Cyberharcèlement : une vidéo pour sensibiliser les parentsItalie : plus de 20 migrants meurent de froid sur un bateau en Méditerranée • Mis à jour le Plus de 20 migrants sont morts de froid sur une embarcation qui a été secourue dans la nuit de dimanche à lundi par des gardes-côtes italiens, a annoncé lundi 9 février une source médicale. Une centaine de survivants, dont certains hospitalisés pour hypothermie, ont été transférés sur l'île italienne de Lampedusa.Lire : La traversée de la Méditerranée, « route la plus mortelle du monde »ORIGINAIRES D'ERYTHRÉE ET DE SYRIEL'alerte avait été donnée dimanche après-midi par les migrants à l'aide d'un téléphone satellitaire. Le centre opérationnel des gardes-côtes a dépêché sur place deux navires marchands qui se trouvaient dans la zone, ainsi que deux vedettes parties de Lampedusa.Lundi matin, les gardes-côtes avaient évoqué un premier bilan de 7 morts. Selon les médias italiens, le total des morts pourrait atteindre 25 à 27 migrants.Les migrants vers l'Italie, qui partent généralement de la Libye, sont actuellement pour la plupart originaires d'Erythrée et de Syrie, ainsi que des pays les plus pauvres d'Afrique subsaharienne. Des milliers d'entre eux ont trouvé la mort en tentant la traversée dans des embarcations de fortune surchargées.27 524 téléphones portables ont été saisis en prison en 2014 • Mis à jour le Presque trois fois plus qu'en 2010. La directrice de l'administration pénitentiaire, Isabelle Gorce, a annoncé lundi 9 février que quelque 27 524 téléphones portables ou puces ont été saisis en détention en 2014, contre 10 990 en 2010 et 20 532 en 2012. Isabelle Gorce, auditionnée à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes, a reconnu qu'il s'agissait d'« un véritable fléau ». « Beaucoup de téléphones portables sont extrêmement miniaturisés et peuvent rentrer de façon très très facile », n'étant pas détectables par un portique à masse métallique – le plus courant – a précisé la directrice de l'administration pénitentiaire.BROUILLEURS PEU EFFICACES« Nous pensons qu'aujourd'hui, la meilleure solution, c'est le brouillage, parce que cela permet d'empêcher l'utilisation », a indiqué Mme Gorce, précisant que 628 brouilleurs étaient actuellement installés dans les établissements français. Le modèle utilisé aujourd'hui n'est pas « extrêmement efficace », a-t-elle toutefois tempéré, car ces appareils ne permettent pas de brouiller le nouveau réseau 4G et ont l'inconvénient de perturber parfois le réseau de communication entre surveillants.Pour y remédier, l'administration pénitentiaire teste actuellement un nouveau modèle conçu par le groupe de haute technologie Thales et adapté à l'univers carcéral dans deux établissements franciliens. Il permet notamment de brouiller les communications dans des « zones beaucoup plus restreintes », a expliqué Bruno Clément-Petremann, responsable du renseignement pénitentiaire, qui était également auditionné.Lire : La nouvelle contrôleuse des prisons favorable à l'autorisation des téléphones portablesPrès de 19 000 hippocampes saisis à l'aéroport de Roissy • Mis à jour le Dix-neuf mille hippocampes, une espèce protégée par la convention de Washington sur les espèces menacées de disparition, ont été saisis jeudi 5 février à l'aéroport de Roissy, ont annoncé les douanes lundi.Les animaux, transportés à l'état déshydraté, ont été découverts dans un envoi commercial en provenance de Madagascar et à destination de Hongkong, a précisé la direction des douanes à l'AFP. Leur valeur est estimée à près de 200 000 euros.VERTUS APHRODISIAQUESLes hippocampes sont protégés du fait de la destruction de leur habitat et de prélèvements importants sur l'espèce. Ils sont notamment utilisés dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, qui leur prête des vertus thérapeutiques et aphrodisiaques, ou vendus aux touristes.Le 15 janvier, les services douaniers chargés du contrôle des voyageurs avaient déjà intercepté 112 hippocampes morts dans les bagages d'un couple arrivant de Shanghaï. D'après les déclarations des douaniers, les animaux devaient être utilisés pour réaliser des bouillons pour bébé.La saisie de jeudi est la plus importante de ce genre, à Roissy, depuis 2005, précisent les douanes. A l'époque, 35 000 hippocampes avaient été découverts, pour un poids de 118 kg. Les animaux étaient répartis dans des sacs plastiques provenant de Conakry (en Guinée) et à destination de la province du Fujian, en Chine.A la banque HSBC, de l’importance d’être discret • Mis à jour le Alexandre Léchenet HSBC a prévenu par lettre ses clients de l’imminence des révélationsQui est Hervé Falciani, le cauchemar de HSBC ?Banque restanteLe transfert du compte dans une autre filiale non européenne de HSBC et la création d’une société écran sont les deux solutions qui sont proposées en juin 2005 à un retraité vivant dans le 3e arrondissement de Paris. Ce jour-là, alors qu’il n’était pas venu depuis 1999, il passe un certain temps à éplucher tous les courriers que la banque a conservés. Comme lui, 76 % des clients de HSBC ont adopté le dispositif de banque restante en 2006. Il permet aux clients de ne recevoir aucune communication officielle de la banque à leur domicile. « Selon les marchés, les clients pouvaient choisir le système de banque restante pour de simples raisons de sécurité », rassure cependant le directeur des affaires juridiques de HSBC devant les juges.La banque restante n’est pas la seule disposition que les banquiers recommandent. Un client ne contacte la banque que depuis une cabine téléphonique. Et si le banquier vient au domicile du client, il lui recommande de déchirer systématiquement les documents griffonnés et échangés. Une rencontre en dehors de l’agence, qui plus est dans un autre pays, est considérée comme du démarchage bancaire illicite, un des chefs d’accusation retenus contre HSBC par les juges Van Ruymbeke et Bilger.HSBC a prévenu par lettre ses clients de l’imminence des révélationsSécurité, fraude fiscale d’un côté, démarchage de l’autre. La banque se soucie avant tout de la discrétion des échanges, au risque de déplaire au client. Ils omettent ainsi le nom et le montant des transactions lorsqu’ils jugent que les « adresses e-mail sur Hotmail » qu’utilise le client ne sont pas assez fiables. Mais toutes ces précautions n’ont pas beaucoup servi. Un simple informaticien de la banque a pu télécharger et déchiffrer de nombreuses bases de données. Et l’ingénierie de l’administration fiscale française a su aller au-delà des sociétés écrans et pseudonymes pour retrouver les vrais propriétaires des avoirs, dont certains ont également rencontré sur leur chemin la justice.Les 1001 visages des évadés fiscaux  Alexandre Léchenet Journaliste au Monde La LMDE placée sous sauvegarde de justice pour six moisdata-title="La LMDE placée sous sauvegarde de justice pour six mois" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false"La Mutuelle des étudiants (LMDE), née sur les ruines de la MNEF, a été placée, lundi 9 février, sous sauvegarde de justice par le tribunal de grande instance de Créteil, pour éviter une procédure de liquidation judiciaire à court terme.Lire la note de blog : La LMDE ou la procrastination à la françaiseLe juge a donné six mois à son administratrice provisoire, Anne-Marie Cozien, pour redresser la situation de la LMDE, première mutuelle étudiante avec 920 000 affiliés, dont l'ardoise colossale s'élève à 35 millions d'euros de dettes, dont 5 millions d'euros uniquement pour les remboursement de frais de santé des étudiants.« TOUS LES ÉTUDIANTS SERONT REMBOURSÉS DE LEURS FRAIS DE SANTÉ »A ce passif se sont ajoutés des problèmes techniques – délais de remboursement de plus en plus longs, cartes vitales adressées tardivement – mis en avant notamment dans un rapport de la Cour des comptes publié en 2013, et à l'origine de la colère des étudiants et de leurs familles.Pour Anne-Marie Cozien, le salut ne peut venir que de la sauvegarde. Cela permet « le gel des dettes antérieures » à la décision de justice et « la nomination d'un administrateur judiciaire », pour prendre les décisions les plus importantes, en vue d'un plan de sauvetage. Pendant cette procédure, « tous les étudiants seront remboursés de leurs frais de santé », a-t-elle assuré.La LMDE était déjà placée sous administration provisoire depuis juillet, sur décision de l'autorité de contrôle prudencielle (ACPR), alarmée par la situation financière de l'organisme.UN CONTRE-PLAN DE REPRISE ?Cette procédure de sauvegarde permet à Mme Cozien de mettre la pression sur les différents acteurs du dossier, alors que le calendrier presse. La sauvegarde pousse en effet les créanciers à rediscuter de leurs prétentions, voire à présenter un contre-plan de reprise, et peut rassurer les candidats à la reprise qu'un passif de 35 millions d'euros impressionnerait.Toutes les composantes du dossier sont en effet liées : pour finaliser la reprise par la CNAM de 480 salariés, il faut que les missions qui continueront d'être assurées par la LMDE (prévention, recrutement des étudiants, partie complémentaire) repartent sur des bases assainies. width="314" height="157" alt="L'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence." Comment faire son choix entre Sciences Po et les neuf IEP régionaux Des élèves de seconde de la région parisenne ont analysé en classe, avec deux de leurs professeurs, les vidéos circulant sur le Web remettant en cause les attentats du 7 janvier contre « Charlie Hebdo ». width="314" height="157" alt="26e Semaine de la presse et des médias dans l’école, du 23 au 28 mars." La liberté d'expression, thème de la 26e Semaine de la presse dans l'école Cette mesure s'inscrit plus largement dans une politique de lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles sur les campus américains. width="314" height="157" alt="Extrait de la campagne de prévention au cyber harcèlement " Cyberharcèlement : une vidéo pour sensibiliser les parentsLes dentistes appellent à manifester contre le projet de loi santé • Mis à jour le L'ensemble des organisations de chirurgiens-dentistes a appelé, lundi 9 février, à grossir les rangs de la manifestation nationale prévue le 15 mars à Paris, initiée par les internes en médecine, pour dénoncer le projet de loi santé.Comme les médecins, les chirurgiens-dentistes dénoncent « les réels problèmes techniques » liés à la généralisation d'ici à 2017 du tiers payant, mesure « qui ne règle en rien la problématique des soins dentaires puisque toute une partie de nos actes sont très mal remboursés », a expliqué Catherine Mojaïsky, présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD). L'organisation exige « un report de la discussion parlementaire sur la loi de santé », prévue en avril, « afin d'en permettre la réécriture totale ».Le dispositif est « absolument ingérable » pour les chirurgiens-dentistes, affirme le syndicat. Concernant les prothèses et l'orthodontie, les tarifs sont supérieurs au plafond fixé par la Sécurité sociale, et « les dépassements sont pris en charge de manière extrêmement variable d'un contrat [de complémentaire santé] à l'autre », affirme la CNSD.PLUS DE TRANSPARENCE DEMANDÉELes dentistes sont inquiets car le projet vise notamment à permettre au patient de choisir son prothésiste. Le gouvernement souhaite en outre que les actes réalisés par les dentistes soient plus transparents, en faisant inscrire dans les devis le prix des prothèses, ce qui, selon les dentistes, ne tirera pas les prix à la baisse. Sur ces points, « nous n'avons aucun contact direct avec le ministère de la santé. C'est le silence total. Il semble que le ministère de la santé n'ait pas la main et qu'une partie de la loi santé soit écrite à Bercy », commente la présidente de la CNSD.Devant la grogne grandissante des professionnels de santé contre son texte, la ministre Marisol Touraine a relancé les discussions en janvier. Mais cette « pseudo concertation (...) a exclu délibérément les chirurgiens-dentistes » et « ne peut permettre dans le délai imparti de corriger un projet de loi dangereux », estiment neuf organisations de dentistes dans un communiqué commun. Les dentistes seront toutefois entendus vendredi dans le cadre du groupe de travail organisé au ministère de la santé sur le tiers payant, selon Mme Mojaïsky.Football : les ligues espagnole et portugaise attaquent la FIFA en justice • Mis à jour le Un club comme le FC Porto, où ont évolué le Français Eliaquim Mangala ou le Colombien Radamel Falcao, s'en est fait la spécialité avec, en grand ordonnateur, Jorge Mendes, l'agent de Cristiano Ronaldo ou José Mourinho.« Cette interdiction enfreint les normes de protection de la concurrence du traité de fonctionnement de l'Union européenne, ainsi que les libertés fondamentales d'établissement, de prestation de service, de travail et de circulation de capitaux », écrivent les deux ligues dans un communiqué commun.Cette plainte « peut entraîner une sanction de plusieurs millions » d'euros « pour la FIFA et des indemnités pour les clubs, les joueurs et les tiers affectés », affirment les deux ligues, qui ont dénoncé la décision de la fédération devant la direction générale de la concurrence de la Commission européenne.SOCIÉTÉS INSTALLÉES DANS DES PARADIS FISCAUXLe comité exécutif de la FIFA avait annoncé le 19 décembre qu'il mettrait en application au 1er mai 2015 son interdiction de la propriété de joueurs par des tiers. La fédération précisait alors que « les accords déjà existants doivent être maintenus jusqu'à leur expiration contractuelle » et que « les nouveaux accords signés entre le 1er janvier et le 30 avril » seront limités à une durée d'un an maximum.La FIFA a pris cette décision sous la pression de l'UEFA, dont le président, Michel Platini, dénonce le fait que les joueurs ne soient plus maîtres de leur avenir parce qu'ils appartiennent « de plus en plus souvent à des sociétés opaques basées dans des paradis fiscaux et contrôlées par on ne sait quel agent ou fonds d'investissement ».Le pape François dans un camp de migrants • Mis à jour le Cécile Chambraud  lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_youtube#IoYd7As6UgU"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "youtube", id: "IoYd7As6UgU", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Voir aussi la version longue de la vidéoLe pape François a rendu une visite surprise à des migrants, pour la plupart d’origine latino-américaine, hébergés dans un bidonville de Pietralata, un quartier au Nord-Est de Rome, dimanche 8 février. Selon Reuters, le pape s’y est arrêté alors qu’il se rendait à la paroisse voisine de San Michele Arcangelo, qui vient en aide à ces migrants.A son arrivée, il a rapidement été entouré par les habitants qui se trouvaient dans ce camp. Comme à son habitude, il a posé ses mains sur leur tête, serré les mains qui se tendaient et embrassé les bébés. « Il mange bien, hein ! », a-t-il lancé au père de l’un d’entre eux. Puis il a fait réciter le Notre père à la petite foule qui l’avait entouré, avant de la bénir.Lorsqu’il était évêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio était connu pour se rendre fréquemment dans les villas miserias (bidonvilles) de la capitale argentine. Depuis son élection, il met l’accent sur la nécessité pour l’Eglise catholique d’être proche des plus pauvres et, pour ses pasteurs, d’avoir « l’odeur de leurs brebis ».Le pape défend la famille traditionnelle et les pauvres à Manille  Cécile Chambraud Journaliste au Monde L’industrie française de l’armement retrouve des couleurs à l’export • Mis à jour le Dominique Gallois L’industrie de défense française n’avait plus connu une année aussi faste à l’exportation depuis cinq ans. En 2014, les ventes françaises d’armements à l’étranger ont progressé de 17,3 % et ont atteint 8,065 milliards d’euros a révélé, lundi 9 février, la Direction générale de l’armement (DGA). Le secteur n’avait plus affiché un tel résultat depuis 2009, lorsqu’il avait enregistré quelque 8,16 milliards d’euros de recettes.Même si le chiffre définitif ne sera réellement connu qu’en mai, cette première estimation montre que la fin d’année a été bonne. L’objectif officiel affiché pour 2014 était d’atteindre 7 milliards d’euros. Ce qui n’était pas acquis. Au mois de septembre, les acteurs du secteur laissaient en effet entendre que cette « cible » annuelle d’exportations serait peut-être plus difficilement atteignable que prévu.Quatrième rang mondialLes 8 milliards d’euros engrangés à l’export intègrent, notamment, une bonne partie du contrat de 3 milliards de dollars (2,65 milliards d’euros), conclu avec l’Arabie saoudite et qui porte sur des livraisons d'armes au Liban. Avec ce montant de ventes à l’étranger, la France devrait se maintenir au quatrième rang mondial des exportateurs d’armes, derrière les États-Unis (de loin premier exportateur mondial), le Royaume Uni et la Russie, talonnée par Israël et l’Allemagne.La conquête des marchés étrangers est devenue une priorité au moment où le secteur est soumis à d’importantes contraintes budgétaires au plan national. Ce qui accroît la nécessité pour les industriels de trouver des débouchés à l’étranger – avec le soutien des pouvoirs publics. Mais cette quête de marchés à l’exportation est devenue d’autant plus difficile que de nombreux pays font le même raisonnement, et que de nouveaux entrants ont décidé de s’y implanter.40 000 emplois concernésLa France entend ainsi maintenir cette position face à des concurrents de plus en plus agressifs, comme la Corée du Sud, la Chine ou l’Allemagne. « Ils ont une marche qu’ils ne peuvent pas franchir et on ne les voit pas sur les terrains de conflits, contrairement à la France », entend-on toutefois dans les milieux de la Défense.Cet étiage de 7 milliards d’euros d’exportations est jugé indispensable pour le maintien de l’industrie de défense. Derrière cet objectif, ce sont à la fois la tenue de la balance commerciale et de l’emploi qui sont en jeu. Si, sur la décennie 2002-2012, la moyenne des exportations a été de 5,3 milliards d’euros, elle a augmenté pour remonter à 6,5 milliards entre 2009 et 2013.En septembre, une étude réalisée par le ministère de la défense et le Cidef (conseil des industries de défense françaises), avec le support de McKinsey, montrait que les exportations françaises d’armement concernent 40 000 emplois (27 500 directs et 12 500 indirects). Autre enseignement de cette étude : ces exportations de matériels militaires ont permis de réduire le déficit commercial de la France de l’ordre de 5 % à 8 % sur la période 2008-2013. Espoir pour le Rafale en ÉgypteL’année 2015 débute avec l’espoir d’une signature à l’exportation d’un contrat Rafale. Alors que l’on attendait l’Inde, ou le Qatar, c’est l’Égypte qui pourrait être le premier client à l’export de l’avion de combat de Dassault, avec une commande de 24 appareils.La France s’apprêterait à vendre le Rafale à l’ÉgypteLe Caire devrait aussi acheter rapidement une frégate multimission FREMM de DCNS (voire deux) et MBDA pourrait lui fournir des missiles. Selon les options retenues, le montant total du contrat varierait entre 3 et 6 milliards d’euros.« On a le sourire. Nous sommes relativement optimistes », a affirmé, lundi, Laurent Collet-Billon, le délégué général pour l’armement.Cela permettra de donner plus de marge de manœuvre à la loi de programmation militaire (LPM) en cours. Les avions, qui seraient livrés à l’Égypte, seraient en effet pris sur le quota de ceux que doit acquérir l’armée de l’air française (onze par an). Et la frégate FREMM (baptisée Le Normandie) doit normalement être achetée par la Marine nationale - il s’agit du deuxième bâtiment de ce type. Dominique Gallois Journaliste au Monde Harvard interdit les relations sexuelles entre professeurs et étudiantsdata-title="Harvard interdit les relations sexuelles entre professeurs et étudiants" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" La prestigieuse université américaine Harvard (Massachusetts) a officiellement interdit les relations sexuelles et amoureuses entre les étudiants de premier cycle et leurs professeurs. « Nous utilisons cette opportunité pour réaffirmer nos priorités en tant que professeurs, a indiqué Alison Johnson, directrice du comité d'enseignants à l'initiative de cette mesure, au Washington Post. Nous ne souhaitons pas être paternalistes ou interférer avec des choix de vie [...], mais il nous faut indiquer que nous ne voyons pas en nos étudiants des partenaires amoureux potentiels. »Désormais inscrite dans le règlement intérieur de la faculté des arts et sciences, qui accueille une grande partie des étudiants de premier cycle, cette règle cherche à empêcher tout abus de pouvoir, en bannissant les relations entre « les étudiants et les professeurs qui les évaluent, ou les supervisent de quelque façon que ce soit », précise Alison Johnson. Les relations entre étudiants de deuxième cycle et des professeurs qui ne sont pas les leurs sont ainsi tolérées.Un climat de criseCette mesure intervient après que les universités Yale, d'Arizona et du Connecticut ont légiféré en ce sens, afin de clarifier des règles anti-harcèlement « très faibles » voire « inexistantes » dans les établissements supérieurs américains, a indiqué Billie Dziech, une professeure de l'université de Cincinnati travaillant sur cette question. L'objectif de ces révisions est de s'accorder plus largement sur une loi baptisée Title IX Policy, qui interdit les discriminations sexuelles dans toutes les activités éducatives.Depuis cet automne, un climat de crise règne dans l'enseignement supérieur américain, après que plusieurs cas de viols et d'agressions sexuelles sur les campus ont été dénoncés à travers le pays, faisant réagir jusqu'au président Obama. Dans une volonté de « transparence » et de « prise de conscience publique sur les droits civils », une liste de 55 universités américaines visées par une enquête fédérale sur leur façon de traiter les plaintes pour viols et agressions sexuelles avait été révélée par le ministère de l'éducation. Y figure notamment la faculté de droit de Harvard, accusée de ne pas avoir donné suite aux plaintes de deux étudiantes pour agressions sexuelles sur le campus. width="314" height="157" alt="L'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence." Comment faire son choix entre Sciences Po et les neuf IEP régionaux Des élèves de seconde de la région parisenne ont analysé en classe, avec deux de leurs professeurs, les vidéos circulant sur le Web remettant en cause les attentats du 7 janvier contre « Charlie Hebdo ». width="314" height="157" alt="26e Semaine de la presse et des médias dans l’école, du 23 au 28 mars." La liberté d'expression, thème de la 26e Semaine de la presse dans l'école Les dettes de la première mutuelle étudiante s'élèvent à 35 millions d'euros, dont 5 millions d'euros uniquement pour les remboursement de frais de santé des étudiants. width="314" height="157" alt="Extrait de la campagne de prévention au cyber harcèlement " Cyberharcèlement : une vidéo pour sensibiliser les parents Henri de Raincourt (UMP) admet avoir reçu des fonds du Sénat lorsqu'il était ministre • Mis à jour le Le sénateur UMP Henri de Raincourt a admis dans un entretien à L'Yonne républicaine avoir perçu 4 000 euros par mois de son groupe politique au Sénat à une période où il était ministre, comme l'a révélé Mediapart.« Ce qui était versé correspond à la période précédente durant laquelle j'ai alimenté les caisses du groupe comme sénateur », s'est défendu l'ancien ministre des relations avec le Parlement du gouvernement Fillon à partir de juin 2009, puis ministre de la coopération de novembre 2010 à mai 2012.Henri de Raincourt a ainsi expliqué que les groupes politiques du Sénat se finançaient notamment grâce aux cotisations de leurs membres. En échange, « les groupes utilisent leurs finances en frais de fonctionnement et en soutien à [leurs] membres ». Il a évoqué « des aides et des soutiens pour une activité parlementaire ». « Dans ce cadre-là, ces aides, ces remboursements dont j'ai pu bénéficier, ont été virés sur mon compte officiel de frais de mandat, à la Banque postale, jamais sur mon compte personnel », a poursuivi l'élu.AUCUNE MISE EN EXAMEN N'A ÉTÉ PRONONCÉE« Si j'avais voulu le dissimuler, est-ce que ça aurait démarré par une lettre à en-tête officielle du Sénat, signée par le trésorier du Sénat ? », déclare dans le quotidien Henri de Raincourt, qui, sollicité par l'Agence France-Presse, n'a pas souhaité apporter plus de commentaires.L'élu est susceptible d'être concerné par une enquête menée par des juges financiers parisiens depuis mai, sur de possibles détournements des dotations versées au groupe UMP du Sénat, selon une source proche du dossier. Aucune mise en examen n'a jusqu'à présent été prononcée dans ce dossier. Selon son entourage, Henri de Raincourt n'a pas été entendu.Lire notre enquête : Au Sénat, la droite rattrapée par des retraits suspectsLes experts divisés sur un tableau attribué à Léonard de Vinci saisi en Suisse • Mis à jour le Un tableau attribué par certains experts à Leonard De Vinci, intitulé Portrait d'Isabella d'Este, a été saisi en Suisse sur demande de la justice italienne, a annoncé mardi 10 février le parquet italien. Une saisie qui relance la polémique sur l'authenticité de ce portrait.En octobre 2013, le quotidien italien Corriere della Sera avait annoncé que ce tableau avait été authentifié, se basant sur l'expertise de l'historien de l'art Carlo Pedretti. Directeur du centre des études vinciennes du Hammer Museum de Los Angeles, M. Pedretti, expert reconnu, est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'artiste. Le Louvre possède un dessin d'Isabelle d'Este par Vinci, mais les experts estimaient jusqu'ici que l'œuvre n'avait jamais été peinte.Ce tableau appartient à une famille italienne qui vit entre le centre de la péninsule et la partie germanophone de la Suisse, écrivait alors le Corriere. Leur collection (environ 400 œuvres) se trouve en Suisse depuis un siècle environ et sa majeure partie aurait été achetée par les grands-parents des actuels propriétaires, selon la même source. Selon le quotidien germanophone suisse Aargauer Zeitung, il s'agirait des héritiers de l'industriel et amateur d'art Peter Zai (1855-1936) qui vivait à Turgi, dans le canton d'Argovie. Mais l'autorité du professeur Pedretti ne réussit pas à convaincre tous les experts.« JE NE VOIS PAS LA MAIN DE LÉONARD »« Il s'agit sûrement d'une version d'atelier ou vraisemblablement plus tardive (XVIe ou XVIIe), tirée du portrait dessiné du Louvre », estimait à la même époque Jacques Franck, un autre expert, cité par Le Figaro. « Je ne vois pas la main de Léonard, même si c'est un document intéressant. Rien n'exclut qu'elle puisse être contemporaine de Léonard, mais j'en doute : les principales avanies subies par les œuvres graphiques du maître sont postérieures à sa mort, et le dessin du Louvre a été mutilé. Le portrait peint inclut ces manques », avait conclu M. Franck.Vrai ou faux Léonard, partiellement vrai et achevé par ses élèves, la prudence est désormais de mise dans l'attente de nouvelles expertises. Le parquet de Pesaro, à l'origine de la mise sous séquestre en raison d'une enquête compliquée concernant « l'exportation clandestine » du tableau mais également des « délits fiscaux et fraudes à l'assurance », évoque mardi dans son communiqué « une œuvre attribuée à Léonard de Vinci ». « Lorsque le tableau reviendra en Italie, le parquet ordonnera d'ultérieures expertises pour confirmer la paternité de l'œuvre », ajoute le parquet.Selon la justice italienne, « les négociations concernant la vente de l'œuvre étaient bien avancées et tournaient autour d'un montant de 120 millions d'euros » pour cette huile de 61 cm par 46,5.Houellebecq numéro un des ventes dans trois pays européens • Mis à jour le Le succès est européen pour Soumisson. Le roman de Michel Houellebecq caracole en tête des ventes en France depuis sa sortie le 7 janvier, mais aussi en Allemagne et en Italie où il est paru mi-janvier.« Etre en tête des ventes dans trois pays européens en même temps, c'est du jamais vu de mémoire d'éditeur », a affirmé mardi Flammarion. « Houellebecq a même détrôné en Italie le dernier Umberto Eco », relève l'éditeur français.Tiré à 250 000 exemplaires dans l'Hexagone, Soumission a été numéro un des ventes, toutes catégories confondues, dès la première semaine. En Allemagne, où l'auteur a poursuivi son marathon médiatique – interrompu en France après l'attentat contre Charlie Hebdo – Soumission (Unterwerfung en allemand) est paru le 16 janvier chez Dumont Buchverlag.Accusé d'islamophobie par certains de ses détracteurs, le roman, qqui décrit une France islamisée en 2022 après l'élection à la présidentielle du chef d'un parti musulman, a été unanimement salué par la critique outre-Rhin, avec des comparaisons pour le moins flatteuses. Die Welt a ainsi fait référence à Céline, l'auteur de Voyage au bout de la nuit, le quotidien affirmant par ailleurs que Soumission n'était en aucun cas raciste ni islamophobe.RÉSONANCE AVEC PEGIDAAprès un premier tirage de 100 000 exemplaires, Dumont a effectué cinq retirages et a imprimé à ce jour 270 000 exemplaires du roman, a précisé mardi son éditeur allemand. Les manifestations islamophobes impulsées par le mouvement Pegida en Allemagne ont sans doute donné une résonance particulière à ce livre, estime son éditeur.En Italie, Soumission (Sottomissione en italien) est sorti le 15 janvier. Dès la semaine suivante, son éditeur Bompiani annonçait avoir vendu plus de 200 000 exemplaires du roman de Michel Houellebecq, un auteur culte dans ce pays. « Nous n'avons jamais vu ça », a reconnu Elisabetta Sgarbi, directrice éditoriale de Bompiani, dans Courrier international.La Possibilité d'une île s'était écoulé en Italie à 100 000 exemplaires, toutes éditions confondues, et La Carte et le territoire, prix Goncourt 2010, à 45 000. La critique transalpine a été moins unanime. Dans La Repubblica du 20 janvier, l'écrivain Alessandro Baricco a ainsi jugé le livre raté.Le transporteur MoryGlobal placé en redressement judiciaire • Mis à jour le Philippe Jacqué et Cédric Pietralunga Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Hyper Cacher : les versions contradictoires de BFM-TV et de la direction du RAID • Mis à jour le Alexandre Piquard « A une occasion, le journaliste Dominique Rizet, en plateau, a évoqué une femme qui se serait cachée dans une chambre froide. Mais il l'a fait parce qu'il était en contact avec une personne du RAID sur place, qui lui avait dit que ces personnes-là n'étaient plus en danger car les forces d'intervention avaient pris position près de la chambre froide »« Nous mettons en cause totalement cette version des faits. Et la meilleure chose, s’il veut prouver que sa version est vraie, serait que le journaliste donne sa source et qu’une enquête de l’inspection générale de la police nationale soit diligentée. » Alexandre Piquard Journaliste médias Le G20 reste inquiet sur la croissance mondiale • Mis à jour le Claire Guélaud Réunis pendant 24 heures à Istanbul (Turquie), les ministres des finances et les banquiers centraux des pays du groupe des 20, qui rassemble plus de 85 % de l’économie mondiale, ont pris acte, mardi 10 février, de l’amélioration « inégale » des perspectives de croissance au niveau mondial et souligné la nécessité de conserver des politiques monétaires accommodantes dans plusieurs économies avancées, notamment celles menacées de « stagnation persistante ».Dans leur projet de communiqué final – la version définitive du texte doit être rendue publique mardi en fin de journée – les « financiers » du G20 renouvellent les engagements pris à Brisbane (Australie), fin 2014, en faveur d’une croissance plus forte et expriment leur volonté de poursuivre l’action engagée en matière de régulation financière et de lutte contre l’optimisation fiscale.L’insuffisance de la demande pointée du doigtLe diagnostic posé sur l’économie mondiale est nuancé. La conviction générale est que celle-ci souffre encore d’une insuffisance globale de la demande.Le G20 finances salue l’amélioration des perspectives de croissance dans certaines « économies clé ». Il fait état d’une reprise « lente, mais en progrès » ailleurs, mais aussi de l’« augmentation du risque de stagnation persistante » dans certains pays avancés. La zone euro et le Japon se reconnaîtront.L’« action déterminée » de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), qui a poussé l’institution de Francfort à faire du « Quantitative easing » (rachat de dettes), a été saluée.Le traitement de choc de la BCE pour réanimer la croissanceLes engagements pris en Australie de relever de plus de 2 % la croissance mondiale – soit plus de 2 000 milliards de dollars – d’ici à 2019 ont été renouvelés. Le sommet d’Antalia, à la fin de l’année, devrait être l’occasion de faire un point détaillé de l’état d’avancement des 1 000 mesures pro-croissance listées à Brisbane.La Turquie n’a en revanche pas encore réussi à convaincre ses partenaires du G20 du bien-fondé d’engagements chiffrés en matière d’investissements. Chacun s’accorde cependant à considérer qu’il s’agit d’une question clé pour la croissance. Des travaux sont en cours sur les partenariats public-privé.Des réserves émises sur l’« effet pétrole »Le débat à Istanbul a beaucoup tourné autour des effets très variés de la baisse du cours du baril de pétrole. Le G20 est apparu plus réservé que le Fonds monétaire international (FMI) sur les effets positifs sur la croissance de cette baisse du prix de l’or noir.Le sentiment général est que ce recul donne globalement de l’élan (« some boost ») à la croissance, même s’il tire aussi l’inflation vers le bas, ce qui est un problème en Europe par exemple.La baisse du prix du pétrole dopera la croissance, selon le FMIPar ailleurs, comme l’a fait le FMI, ministres des finances et grands argentiers appellent les pays importateurs, qui avaient mis en place des subventions énergétiques, à les supprimer au profit de transferts ciblés sur les populations les plus modestes.Le dossier grec non abordé officiellement, mais présent dans tous les espritsOfficiellement, il n’a pas été question de la Grèce lors de ces deux jours à Istanbul. En tout cas, le sujet n’a pas figuré dans les négociations entre délégations au sujet du communiqué final du G20. La situation à Athènes n’en était pas moins dans toutes les têtes.Avant que ne commence la réunion des ministres des finances et des grands argentiers, les États-Unis et le Canada ont appelé au pragmatisme et à un compromis. Mario Draghi et la directrice générale du FMI, Christine Lagarde devaient se rencontrer. Le FMI, toutefois, ne semble guère désireux de détailler sa position sur la Grèce avant la réunion de l’Eurogroupe (ministres des finances de la zone euro), mercredi 11 février.Grèce : l’Europe à la recherche d’un accord politiqueAmplifier les mesures de régulation financièreDans le domaine de la régulation financière, ministres des finances et grands argentiers sont convenus de poursuivre leurs efforts, qu’il s’agisse des banques, du « shadow banking », des infrastructures des marchés, comme les chambres de compensation, ou encore des assurances et des fonds d’investissement.Ils demandent aussi au FSB (Fonds de stabilité financière) de se pencher sur la sincérité des marchés et sur les problèmes de manipulation des cours, d’échanges de dérivés etc.Enfin, en matière de fiscalité, le G20 finances s’engage à suivre les recommandations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière de lutte contre l’optimisation et l’évasion fiscales.Le G20 a enfin déploré le blocage persistant de la réforme financière du FMI.Vers une meilleure coordination de la lutte contre le financement du terrorismeLa France, qui y tenait beaucoup, a obtenu satisfaction sur la question du financement de la lutte contre le terrorisme. Le G20 Finances a chargé le Groupe d’action financière (GAFI) de faire un point en septembre sur l’état des standards et des normes dans ce domaine.Devraient être normalement évoqués à cette occasion la question du gel des avoirs et la coopération des structures de type Tracfin.En revanche, les résultats semblent plus modestes sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique, dont le gouvernement français fait grand cas dans la perspective de la COP21 à Paris en décembre. Claire Guélaud Journaliste au Monde Ecole et handicap : des avancées notables • Mis à jour le Eugénie Dumas Eugénie Dumas Journaliste au Monde Procès Bettencourt : l'ex-comptable raconte une remise d'espèces, Woerth nie • Mis à jour le L'essentielLe procès Bettencourt, qui se tient à Bordeaux, a abordé mardi la question du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2007.Claire Thibout, ex-comptable de Liliane Bettencourt et principale accusatrice, a répété avoir tiré 50 000 euros en liquide, à la demande du gestionnaire de fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre. Cet argent a selon elle été remis à Eric Woerth, alors trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy.A la barre, l'ancien ministre a assuré n'avoir « pas reçu d'argent liquide de M. de Maistre pour financer cette campagne ».  Après avoir évoqué des dons et donations par centaines de millions d'euros sur plusieurs années, le procès Bettencourt s'est focalisé mardi 10 février sur quelques jours et « seulement » 50 000 euros.Au centre des attentions, Claire Thibout, l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt, a maintenu ses accusations. Elle assure que l'ex-gestionnaire de fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre, lui a demandé, en 2007, de tirer de l'argent liquide pour le remettre à Eric Woerth, qui était alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. « UNE PURE INVENTION »« Il y a une chronologie étonnante, une proximité de dates avec des remises d'argent… », a résumé le président du tribunal correctionnel de Bordeaux, Denis Roucou, en interrogeant Patrice de Maistre, poursuivi pour abus de faiblesse. Le juge a souligné une coïncidence entre sorties de liquidités et rendez-vous, entre les 17, 18 et 19 janvier 2007. L'accusé s'en est défendu :« A partir de ces rapprochements de date, Mme [Claire] Thibout a construit quelque chose pour me nuire. C'est une pure invention depuis le début […]. Je n'ai jamais demandé cet argent à Mme Thibout, Mme Thibout ne me l'a jamais remis. » Entendue peu après en fin de matinée, par visioconférence depuis le tribunal de grande instance de Paris, l'ex-comptable de 56 ans a maintenu ses affirmations. Selon elle, le gestionnaire de fortune lui a ainsi réclamé 150 000 euros, et quand elle lui a demandé pourquoi, il lui a répondu : « C'est pour remettre à Eric Woerth, je dois le voir, c'est pour la campagne de Nicolas Sarkozy. » « Un peu estomaquée » par la demande et n'ayant qu'un « accréditif de 50 000 euros », elle s'en serait tenu à ce retrait.« ÇA SERT D'AVOIR DES COMPTES EN SUISSE »Le 18 janvier 2007, l'argent aurait ensuite été remis dans une enveloppe à Liliane Bettencourt, qui l'aurait ensuite donné à Patrice de Maistre, lors d'un rendez-vous des trois protagonistes chez Mme Bettencourt. « Quelques jours plus tard, Patrice de Maistre m'a dit […] : “Ça sert d'avoir des comptes en Suisse.” J'ai compris qu'il avait récupéré le reste en Suisse. Il m'a dit cela, je ne l'ai pas inventé. Je m'en rappelle comme si c'était hier », a poursuivi l'ex-comptable.Interrogé mardi après-midi, M. Woerth, qui est poursuivi pour recel, a rejeté en bloc les accusations de la comptable :« Je sais ce que j'ai fait, je sais ce que je n'ai pas fait. Je n'ai pas reçu d'argent liquide de M. de Maistre pour financer cette campagne ou quoi ce soit d'autre, lors de ces rendez-vous [de janvier et février 2007] ou de tout autre rendez-vous. »Si l'ancien ministre reconnaît des rencontres avec M. de Maistre au début de l'année 2007, il s'agissait selon lui de discussions autour du réseau de l'ancien gestionnaire de fortune, afin de trouver de potentiels donateurs pour l'UMP – M. de Maistre est lui-même membre du premier cercle des donateurs du parti.EXPERTISE « SUR LES PME »Prouver ces dires est « totalement impossible », a convenu M. Woerth. Mais, a-t-il lancé, lors de cette campagne présidentielle 2007, « nous avons été chercher des dizaines de milliers de chèques » de financement licite (toute personne privée peut donner jusqu'à 4 600 euros à un candidat), « ce n'était pas pour courir dans je ne sais quel café recevoir je ne sais quel argent [occulte] ».Patrice de Maistre, qui nie également tout échange d'argent pendant ces rendez-vous, explique avoir seulement discuté avec le trésorier de Nicolas Sarkozy d'idées pour la campagne présidentielle, notamment à partir de son expertise « sur les PME ». M. Woerth a confirmé mardi que M. de Maistre lui avait remis une note sur ce sujet. Mis en examen en 2013 dans le cadre de cette affaire d'abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt, M. Sarkozy a quant à lui depuis bénéficié d'un non-lieu.Témoin « fondamental » de l'accusation, entendue 18 fois dans le dossier, Mme Thibout a été mise en examen à la fin 2014 pour faux témoignage par un juge parisien, à la suite de plaintes de Patrice de Maistre et François-Marie Banier.L’air comprimé souffle le chaud et le froid • Mis à jour le Jean-Michel Normand Le constructeur indien Tata envisage de lancer son AirPod aux Etats-Unis quand Peugeot-Citroën est à la peine pour l’« hybrid-air ».On croyait le projet de véhicule à air comprimé (une fois de plus) enterré mais il semble devoir refaire surface. Selon le quotidien indien Business Standard, le groupe Tata envisage de lancer aux Etats-Unis son AirPod, un petit véhicule de forme ovoïde animé par un moteur alimenté par un réservoir d’air comprimé. « C’est un projet à long terme et qui n’est pas facile », a expliqué l’un des dirigeants du groupe Tata au journal. Ce qui ressemble visiblement à un coup d’essai pourrait débuter au cours du deuxième semestre à Hawaï, par l’intermédiaire du groupe de distribution Zeo Pollution Motors, liée à Tata.Un joystick implanté à main droiteL’Airpod est le fruit d’un accord conclu entre le groupe indien et la société française MDI (Motor Development International) de l’ingénieur Guy Nègre qui a cédé à Tata une licence d’exploitation de son moteur après avoir vainement tenté de convaincre les constructeurs français. Le principe consiste à insuffler de l’air comprimé, préalablement stocké dans un réservoir, à l’intérieur d’un cylindre relié à un vilebrequin. Selon ses concepteurs, l’Airpod peut parcourir 200 km à une vitesse maximale de 80 km/h et le « plein » peut s’effectuer dans n’importe quelle station de gonflage. Long d’un tout petit peu plus de 2 mètres, ce véhicule à vocation urbaine se dirige non pas avec un volant mais à partir d’un joystick implanté à main droite. Derrière le conducteur, deux adultes et un enfant peuvent prendre place. Le prix de vente de l’Airpod pourrait être inférieur à 10 000 euros.La technologie « HybridAir »Si le projet indien de voiture à air comprimé semble donner des signes de reprise, c’est tout le contraire qui se dessine pour la technologie hybride essence-air comprimé de PSA. Mis au point par des ingénieurs de Peugeot Citroën en liaison avec l’équipementier Bosch, le concept « HybridAir » devait permettre de réduire jusqu’à un tiers la consommation d’essence de modèles urbains telle la Citroën C3. Compte tenu du montant de l’investissement – 500 millions d’euros – PSA doit trouver un autre constructeur prêt à s’associer à l’aventure. Or, le temps passe et aucune marque, y compris son partenaire chinois Dongfeng, n’a manifesté d’intérêt pour la technologie « HybridAir » qui doit, entre autres, faire face à la montée en charge des modèles hybrides (essence-électricité) rechargeables.Ces derniers temps, les rumeurs d’un abandon pur et simple sont devenues de plus en plus insistantes.  Jean-Michel Normand Journaliste au Monde Le SNCF veut déployer du WiFi dans tous les TGV à partir de 2016 • Mis à jour le la SNCF a présenté, mardi 10 février, son programme numérique, baptisé #DIGITALSNCF. Grâce à ce plan, qui devrait être lancé au cours du premier semestre, la SNCF veut assurer la couverture des lignes et des gares en mobile 3G et 4G ou WiFi. La compagnie ferroviaire veut également déployer dès « fin 2016 » le wifi et la 4G dans les TGV.350 000 EUROS PAR RAMEDébut janvier, la secrétaire d'Etat chargée du numérique, Axelle Lemaire, avait dit espérer que le coût n'en soit pas supporté par les consommateurs. Pour elle, le dispositif en place sur les rames Thalys entre Paris, Bruxelles et Amsterdam « est difficilement généralisable parce ce que ça coûte très cher ».Selon la SNCF, installer le WiFi dans les trains coûterait 350 000 euros par rame. Axelle Lemaire avait interpellé directement la SNCF sur Twitter sur le sujet en octobre, invitant l'entreprise ferroviaire à « discuter WiFi dans le train » avec elle.Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, avait indiqué en septembre 2014 que la SNCF voulait se mettre « au niveau d'autres grands groupes, qui ont compris que le numérique, ce n'est pas une couche superficielle, mais que cela révolutionne le métier même », et que « le digital doit être un levier de transformation ».« COMMUNAUTÉ DIGITALE »Le plan lancé par la SNCF devrait également transformer le quotidien des agents. La maintenance du matériel et la surveillance du réseau se feront sur tablette, ce qui doit permettre de dématérialiser la documentation et les procédures, et de faciliter le traitement et l'analyse des données. « De nouveaux outils seront créés et mis à disposition de tous, développeurs et utilisateurs internes et externes. Parmi eux, le Store SNCF qui [est développé] sur le modèle de l'Apple Store » pour permettre à la SNCF de « pouvoir profiter des talents digitaux de ses collaborateurs pour que les bonnes idées deviennent réalité ».Par ailleurs, précise la SNCF, « chefs de projets digitaux, développeurs et utilisateurs seront réunis pour mener les projets au sein de lieux dédiés répartis dans quatre villes de France et à San Francisco », pour « fédérer une vaste communauté digitale SNCF capable d'emporter avec elle l'entreprise dans cette évolution ».Enfin, la SNCF va créer en juin un fonds d'investissement à destination de toutes les sociétés qui participent à sa transformation digitale. Doté de 30 millions d'euros en trois ans, il investira dans 12 à 15 projets. La compagnie annonce également son intention d'accélérer la mise à disposition de ses données en open data.Foot : la justice déboute Puel dans sa plainte contre Aulas • Mis à jour le La chambre sociale de la cour d'appel de Lyon a débouté mardi « de l'intégralité de ses demandes » l'ex-entraîneur de l'OL Claude Puel qui réclamait près de 7 millions d'euros à son ancien club pour rupture abusive de contrat.Dans un arrêt rendu mardi, la cour d'appel « confirme le jugement » du conseil des prud'hommes de Lyon qui avait, le 27 mars 2014, débouté celui-ci de sa demande d'indemnisation. Jugement dont il avait fait appel.Il n'était pas encore précisé mardi matin si M. Puel comptait se pourvoir en cassation. Claude Puel réclamait quelque 3,5 millions d'euros au titre des salaires restant dus, ainsi que 1,65 million pour préjudice moral et personnel et 1,58 million pour non-paiement de la prime d'ancienneté.Lire notre enquête : Quand Aulas écrivait à PuelEmbauché en 2008 pour quatre ans, M. Puel, ex-entraîneur de Monaco et Lille, avait été licencié en juin 2011 pour « faute grave », un an avant le terme de son contrat. Selon son avocat, le conflit aurait dû passer par une procédure disciplinaire auprès de la commission juridique de la Ligue de football professionnel (LFP), en vertu d'une charte faisant office de convention collective.« Il a été mis dehors à cause des résultats sportifs, tout le reste n'a été qu'un habillage », avait plaidé son avocat, Me Olivier Martin, lors de l'audience du 2 décembre dernier devant la cour d'appel.« ATTITUDE D'INSUBORDINATION »Dans une lettre recommandée du 17 juin 2011 où l'OL lui signifiait une « rupture par anticipation de son contrat de travail », il lui était reproché notamment « un comportement fautif par une attitude aussi individualiste qu'autoritaire », et une « attitude d'insubordination volontaire et répétée ».Selon le contrat qui liait Claude Puel à l'OL détaillé dans l'arrêt mardi, le salaire de l'entraîneur s'élevait à 3 millions d'euros bruts pour la saison 2008-09 et augmentait chaque année, jusqu'à 3,3 millions bruts prévus pour la saison 2011-12. Ce salaire pouvait être porté à 4 millions d'euros si le club remportait la Ligue des champions et plus en cas de succès supplémentaires dans cette compétition. Il bénéficiait également de primes et d'avantages comme une « voiture de fonction haut de gamme d'une valeur limitée à 60 000 euros ».Droit de vote des détenus : Londres condamné à Strasbourg • Mis à jour le Poursuite du bras de fer qui empoisonne depuis dix ans les relations entre Londres et le Conseil de l'Europe (CE) – qui réunit 47 Etats, dont ceux de l'Union européenne. La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné une nouvelle fois, mardi 10 février, le Royaume-Uni pour la privation de leur droit de vote infligé à 1 015 détenus.La juridiction du Conseil de l'Europe avait établi sa jurisprudence sur le sujet dans un arrêt du 6 octobre 2005, dit « arrêt Hirst », estimant que la privation systématique du droit de vote dont sont assorties de multiples condamnations au Royaume-Uni était contraire au « droit à des élections libres ». Cette mesure concerne plus de la moitié de la population pénale britannique. D'autres pays comme la Russie et la Turquie ont aussi été condamnés pour des raisons similaires.CRISPATIONSD'autres condamnations ont suivi, provoquant une crispation des milieux politiques au Royaume-Uni. En février 2011, le Parlement britannique votait à une écrasante majorité contre une levée de l'interdiction du droit de vote imposée aux détenus. Le 25 janvier 2012, le premier ministre conservateur, David Cameron, s'était insurgé, dans un discours prononcé au sein du Conseil de l'Europe à Strasbourg, contre les pouvoirs excessifs que s'arroge, selon lui, la CEDH. « On ne prend pas suffisamment en compte les décisions démocratiques des Parlements nationaux », avait-il affirmé.Le décryptage : La Grande-Bretagne peut-elle s'affranchir de la justice européenne ?En 2010, la Cour de Strasbourg avait donné six mois au Royaume-Uni pour changer sa législation puis accepté de prolonger le délai jusqu'à un arrêt du 22 mai 2012 concernant une question similaire en Italie. En acceptant la législation italienne, qui assortit certaines condamnations d'une privation automatique du droit de vote, mais en fonction de critères précis et avec une possibilité de modulation par le juge, la Cour montrait à Londres la voie d'un compromis. Ce fut, semble-t-il, peine perdue.Lire (édition abonnés) : Droit de vote des détenus : "Londres doit s'exécuter"En campagne pour les élections générales de mai 2015 et face à la montée en puissance du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), le Parti conservateur a prévu dans son programme de dénoncer la Convention européenne des droits de l'homme si la Cour refuse de reconnaître la primauté des lois britanniques sur ses arrêts.Marie-José Pérec : « Avant les JO de Sydney, j'ai couru contre des hommes » • Mis à jour le Anthony Hernandez et Pierre-Jean Vazel Eaubonne accueille mardi la quatrième édition du meeting féminin indoor d'athlétisme du Val-d'Oise. Une centaine d'athlètes se mesureront sur huit épreuves, à une dizaine de jours des championnats de France en salle et à moins d'un mois des championnats d'Europe de Prague (6-8 mars). En tête d'affiche, on comptera notamment la double championne d'Europe en titre du saut en longueur, Eloyse Lesueur, la double championne d'Europe en titre de l'heptathlon, Antoinette Nana Djimou, ou encore la championne du monde du saut en hauteur, la Russe Maria Koutchina. Cette année, pour la première fois, les organisateurs du meeting ont mobilisé une marraine de choix en la personne de Marie-José Pérec, triple championne olympique et icône de l'athlétisme. L'organisation d'un meeting exclusivement féminin vous paraît-elle la seule solution pour promouvoir l'athlétisme féminin ?Oui, parce qu'en fait cela permet de parler vraiment de la femme à ce moment-là et de mettre des épreuves en avant. Je pense que c'est ce qu'il faut faire. Et puis, par le passé, la ville de Reims l'avait fait. Il faut continuer dans ce sens-là. De plus, quand on regarde aujourd'hui les résultats au niveau féminin en France, c'est encourageant.Comme vous le rappelez, dans les années 1990, Reims a organisé des meetings féminins auxquels vous avez participé. Quels souvenirs en gardez-vous ?J'adorais. Il y avait une foule importante et je trouvais que cela marchait vraiment bien. Il y avait pas mal de retombées. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai accepté d'en être la marraine. Tout ce qui favorise le sport féminin est très important, comme par exemple récemment la journée du sport féminin impulsée par le CSA (24 janvier). En effet, même avec les bons résultats des Françaises en football, en basket ou en handball, si l'on compare aux hommes, la médiatisation des femmes n'est pas encore à la hauteur. Pourtant, le sport féminin est attractif, esthétique et il n'y a pas de raisons que l'on n'en parle pas.Ambassadrice auprès de la Fédération française d'athlétisme (FFA), marraine de divers événements comme ce meeting, depuis votre retraite, vous occupez des rôles symboliques. Est-ce ce qui vous convient ?C'est ce qui me plaît même si je m'investis quand même un peu plus dans les Etoiles du sport (manifestation qui réunit Espoirs et champions du sport français à La Plagne chaque année). Je mets la main à la pâte car c'est un événement que je connais, géré par mon compagnon (Sébastien Foucrasse, ancien médaillé d'argent en ski acrobatique). Je me sens plus à l'aise. Dans la notion d'ambassadeur, pour la FFA par exemple, beaucoup de choses sont englobées. En novembre, j'ai participé par exemple à une rencontre avec les meilleurs athlètes. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas envie d'entraîner quelqu'un, de passer du temps au stade.Quel regard portez-vous sur Antoinette Nana Djimou et Eloyse Lesueur avant ce meeting du Val-d'Oise ?Ce sont les têtes de file de notre équipe de France. Elles se comportent bien. Depuis quelques années, elles sont en pleine progression. Elles font des médailles et il est important de se construire un palmarès aussi beau que le leur.A l'exception des derniers championnats d'Europe de Zurich, il y a, ces dernières années, un déséquilibre français entre les résultats des hommes et ceux des femmes, surtout au niveau mondial. Comment l'expliquez-vous ?En France, j'ai l'impression que, lorsque les femmes marchent bien, les hommes sont un peu en retrait, et vice versa. Les bons résultats ne se produisent jamais en même temps. Est-ce parce qu'à un moment on s'occupe plus de l'athlétisme masculin ou de l'athlétisme féminin et que l'on délaisse l'autre ? Je ne sais pas trop.Contrairement aux pays de l'Est ou aux Etats-Unis, très peu d'athlètes françaises reprennent la compétition après une maternité. Qu'en pensez-vous ?Oui, c'est vrai. Après, c'est peut-être un choix. Moi, j'ai choisi d'avoir un enfant après ma carrière. Pendant, j'avais vraiment envie de la mener avec l'objectif de marquer l'histoire. Rien ne pouvait me faire déroger à cet objectif. Je n'allais pas prendre une autre direction en me disant que je pouvais revenir ensuite. De toute façon, j'ai toujours eu l'impression de ne pas avoir assez de temps.Pourquoi l'athlétisme ne s'inspire-t-il pas de la natation en organisant des courses mixtes ?Cela n'existe pas officiellement, mais moi, je l'ai fait ! En Allemagne, en 2000, j'ai participé lors de deux meetings à des courses avec les hommes sur 200 et 400 m. C'était autour de Rostock (ex-Allemagne de l'Est). Je ne connaissais pas le coin. C'est une drôle d'anecdote.Vous aviez gagné ?Je n'ai pas gagné mais ce n'était pas loin. J'avais réalisé 22 s 6 sur le 200 et je ne me rappelle plus du chrono sur le 400.Personne n'était au courant de cela...Mon coach de l'époque (Wolfgang Meier) m'avait inscrite, mais je suppose que c'était tellement surprenant que personne n'avait vraiment réalisé. C'est juste au moment du départ qu'ils ont vu qu'il y avait une fille. Apparemment, en Allemagne, à l'époque en tout cas, c'était possible de faire ça. Pierre-Jean Vazel Anthony Hernandez Journaliste au Monde GPG, un projet crucial pour la sécurité des e-mails, sauvé de la banquerouteAprès un article dans la presse, l'Allemand Werner Koch a reçu suffisemment d'argent pour relancer son projet GPG de cryptage des communications. • Mis à jour le Martin UntersingerDes torrents de dollars. Après la publication, jeudi 5 février sur le site ProPublica, d’un article faisant état de ses difficultés à réunir de l’argent, les donations ont soudainement afflué dans les poches de Werner Koch.Vous ne connaissez probablement pas cet Allemand : il est pourtant l’auteur et le principal responsable des lignes de codes parmi les plus importantes de la sécurité sur Internet. Il a créé (et s’occupe toujours) de GNU Privacy Guard (« GNU’s Not UNIX » [littéralement, « GNU n’est pas UNIX »] – GPG), un code informatique qui met en musique le standard de cryptage OpenPGP : c’est grâce à lui que de nombreuses entreprises, journalistes, activistes, ou « simples » internautes protègent leurs courriels des indiscrets. Souvent, ces derniers utilisent GPG sans le savoir, puisque le logiciel libre peut être gratuitement réutilisé partout, et l’est dans plusieurs logiciels, comme GPG4Win (sa déclinaison pour Windows) ou Enigmail. Encore aujourd’hui, cette technologie fait figure de référence. Des documents de la NSA récemment publiés par Der Spiegel montrent que la puissante agence de renseignement se casse encore les dents lorsqu’elle tente d’en contourner la protection. Et jusqu’à la semaine dernière, son créateur n’avait quasiment pas un sou.« Je travaille sur GPG depuis longtemps [1999], mais au bout d’un moment j’ai réalisé que ça n’était pas juste que je vive avec un aussi petit salaire, cela affectait ma propre famille. Début 2013, j’ai commencé à chercher un nouveau travail », explique-t-il aujourd’hui au Monde. Son projet, après avoir été partiellement financé par des bourses de la République allemande, où il réside, reposait sur des donations d’internautes, insuffisamment nombreuses.200 000 dollarsCourant 2013, les révélations d’Edward Snowden se multiplient. Impossible pour lui d’abandonner son projet. Il continue donc, et lance en décembre dernier une nouvelle levée de fonds. Il a besoin de 137 000 dollars. Juste avant la publication de l’article de ProPublica, jeudi, il en avait récolté environ 43 000. Dès vendredi, le compteur atteint les 120 000 dollars, et lundi, dans l’après-midi, il passe la barre des 200 000 dollars. Facebook et Stripe, une start-up de paiement, lui ont aussi promis 50 000 dollars annuels chacun après l’article de ProPublica. Les problèmes de financement de GPG sont désormais derrière lui. Une donation discrète, dont M. Koch n’avait pas le droit de parler jusqu'à la semaine dernière, lui avait déjà permis d’éviter le pire. La Linux Foundation avait accordé 60 000 dollars, de quoi le convaincre de franchir le pas et d'embaucher un développeur à plein temps pour l’épauler, un « luxe » auquel M. Koch avait dû précédemment renoncer faute d’argent. Avec ces nouveaux fonds, auquel il ne « s'attendait pas du tout », M. Koch réfléchit même à embaucher un troisième développeur.GPG survivra, mais ses mésaventures posent à nouveau la question du financement des logiciels libres en matière de sécurité informatique. Le cas s’était déjà présenté avec le « bug » Heartbleed : un bout de code utilisé par des millions d’internautes et d’entreprises du monde entier était entretenu par une petite poignée de développeurs, dont un seul s’y consacrait à plein temps. De quoi favoriser, dans le cas d'Heartbleed, l’introduction involontaire d’une faille.Lire : Faille de sécurité Heartbleed : « Le pire scénario a été évité »La sécurité, « un coût sans contrepartie immédiate »Une mésaventure qu’a évitée GPG, mais Werner Koch reconnaît une carence : « Tous les gros projets libres utilisés pour créer des sites Web, comme PHP, ont été pris en charge par des entreprises, car c’est très important pour elles. Elles en voient les résultats tous les jours, si quelques chose ne marche pas, elles le remarquent et donnent de leur argent. Avec les logiciels de sécurité, on s’en rend compte après que le dommage soit fait. C’est un coût sans contrepartie immédiate. »Pourtant, pour Werner Koch, un financement assuré exclusivement par un gouvernement, par exemple, pose problème. « Ils financent de nouvelles fonctionnalités, mais pas le maintien du logiciel, pour lequel ils comptent sur les volontaires. Ils ne comprennent pas comment ça marche, ils pensent qu’on écrit un programme une fois, que ça marche, et qu’on a pas besoin de faire quoi que ce soit d’autre après » explique-t-il.Werner Koch est aussi très critique concernant les positions récentes des gouvernements britannique et américain sur le chiffrement des communications. Ces derniers se sont notamment alarmés des dispositions mises en place par Apple et Google pour protéger leurs utilisateurs et ont réclamé un moyen pour les forces de l’ordre d’y accéder. Plus récemment le premier ministre britannique, David Cameron, a évoqué une demande similaire.Lire : David Cameron veut accroître les pouvoirs de ses espions sur InternetAttention au passe-partout« On a déjà assisté à ce débat il y a une grosse dizaine d’années, où des gouvernements demandaient une clé universelle pour déchiffrer les communications », explique Werner Koch, faisant référence au tournant des années 2000, lorsque la cryptographie, alors militaire, est devenue accessible au grand public à mesure que l’informatique s'est démocratisée. Ce mouvement s’était accompagné de vélleités gouvernementales pour obtenir un moyen universel de casser cette cryptographie.« Le problème, c’est qui contrôle cette clé, explique M. Koch. Si vous mettez en place une clé universelle, les risques d’attaques contre cette clé sont très élevés. Ce passe-partout, c’est un problème pour les gouvernements, les entreprises, car il suffit de mettre la main sur cette clé pour tout déchiffrer : eux, mais leurs ennemis aussi. » }); Martin Untersinger Journaliste Les principales mesures de la loi Macron en faveur de l'épargne salariale Nathalie Cheysson-Kaplan Dans l'attente d'une véritable réforme de l'épargne salariale, le projet de loi Macron, en cours de discussion à l'Assemblée nationale, contient quelques mesures relatives à l'épargne salariale, qui viennent d'être adoptées en première lecture.Pour l'essentiel, il s'agit de dispositions qui visent à simplifier et à harmoniser les dispositifs en vigueur et à renforcer l'attractivité du plan d'épargne pour la retraite collectif (Perco).Harmonisation des règlesActuellement, les dates limites de versement aux salariés de leur quote-part individuelle de participation et de leurs primes d'intéressement ne sont pas les mêmes : le projet de loi prévoit une date limite unique fixée au premier jour du sixième mois suivant la clôture de l'exercice, soit le 1er juin pour les entreprises dont l'exercice coïncide avec l'année civile.Conséquence, le versement de la participation serait repoussé d'un mois, mais celui de l'intéressement avancé de deux.Autre différence : lorsque le salarié reçoit sa participation ou son intéressement, il a le choix entre retirer ces sommes ou les placer. S'il n'exprime pas son choix, le montant de sa participation est automatiquement placé et bloqué, alors que celui de l'intéressement, lui, est versé par défaut.Le projet de loi prévoit d'aligner les règles applicables à l'intéressement sur celles en vigueur pour la participation. Résultat, si le salarié ne fait pas connaître son choix, la totalité de ses primes seront versées sur son plan d'épargne entreprise (PEE).Toutefois, jusqu'au 31 décembre 2017, les salariés disposeront pendant trois mois d'un droit de rétractation : ils pourraient au cours de cette période demander le déblocage exceptionnel de leur intéressement placé par défaut sur leur PEE.De nouvelles mesures pour le PercoAujourd'hui, les salariés titulaires d'un compte épargne-temps (CET) peuvent transférer sur leur Perco l'équivalent de dix jours de congés non pris épargnés sur le CET, dans des conditions fiscales avantageuses.Lorsque l'entreprise n'a pas mis en place de CET, les salariés peuvent alimenter leur Perco avec des jours de congé non pris, mais dans la limite de cinq jours par an seulement.Le projet de loi met fin à cette différence : les salariés pourront verser dix jours de congés non pris sur leur Perco, dans les mêmes conditions fiscales avantageuses.Actuellement, les Perco doivent obligatoirement proposer à leurs adhérents un dispositif de gestion pilotée de leur épargne visant à réduire progressivement leur exposition aux risques à mesure que l'échéance de la retraite approche.Les épargnants qui souhaitent profiter de ce dispositif doivent opter en ce sens. Le projet de loi prévoit que la gestion pilotée devienne la norme par défaut. Cette mesure s'appliquera aux versements effectués à compter du 1er janvier 2016.Enfin, le projet prévoit la possibilité pour les entreprises d'alimenter unilatéralement le Perco — c'est-à-dire sans qu'il soit nécessaire pour les salariés de faire un versement préalable —, en faisant des versements périodiques, sous réserve que l'ensemble des salariés en profite. Nathalie Cheysson-Kaplan Journaliste au Monde Mort d'un champion du marathon : la thèse du meurtre confirmée • Mis à jour le Le prodige du marathon Samuel Wanjiru, champion olympique de la spécialité à Pékin en 2008, ne se serait pas suicidé mais aurait été tué en 2011. Telles sont les conclusions d'un ancien médecin légiste du gouvernement kényan.Selon le docteur Moses Njue, le marathonien a survécu à la chute du balcon de sa maison mais il est mort après avoir reçu un coup sur la tête avec un « objet contondant ». Ses blessures au niveau des genoux et des mains montraient que l'athlète était tombé de face.« La victime a été frappée après sa chute sur le sol par une autre personne », a-t-il expliqué. Samuel Wanjiru est décédé le 16 mai 2011 à l'âge de 24 ans après avoir chuté du balcon de son domicile de Nyahururu, à plus de 150 km au nord de Nairobi, alors qu'il venait d'être surpris par son épouse en compagnie d'une autre femme.CHAMPION OLYMPIQUE À 21 ANSL'ancien médecin-chef a exclu « une possible théorie du suicide » évoquée par la police, devant la première magistrate de Nairobi Hannah Ndungu.Le gouvernement a diligenté une enquête pour déterminer les causes exactes de sa mort, trois autopsies donnant des versions différentes. Plus de 30 personnes devaient être appelées à témoigner.Malgré son jeune âge, Samuel Wanjiru avait déjà remporté quatre marathons majeurs (Pékin 2008, Londres 2009 et Chicago 2009, 2010). A Pékin en 2008, âgé de 21 ans, il était devenu le premier Kényan à décrocher l'or olympique dans cette discipline avec un temps de 2 h 6 min 32 sec, s'imposant comme l'un des meilleurs spécialistes de l'histoire de la discipline.« Cinquante nuances de Grey » interdit aux moins de 12 ans : les critères se sont-ils assouplis ? • Mis à jour le Ania Nussbaum Cinquante nuances de Grey sort aujourd'hui en salles. Entre érotisme et « soft porn », le roman à succès d'E.L. James met en scène les ébats d'un jeune milliardaire et d'une timide étudiante. Son adaptation au cinéma a été interdite aux mineurs de moins de 17 ans non accompagnés aux Etats-Unis. En France, le Centre national du cinéma recommande de réserver le visionnage du film aux plus de 12 ans.Fifty Shades, « dépourvu de souffrance, de sécrétions, de poils », a donc été jugé plutôt sage par le CNC. Sur quels critères ? Se sont-ils assouplis ces dernières années, sous l'effet de la banalisation des images de sexe dans la vie quotidienne ?Les classifications du CNC en fonction de l'âgePour être diffusés en salle, les films doivent obtenir un visa d'exploitation du ministère de la culture. Ce visa est assorti d'une classification qui détermine les catégories d'âge auxquelles le film est destiné :tous publicsmoins de 12 ansmoins de 16 ansmoins de 18 ansclassification X (le classement en film X ne permet pas la sortie de l'œuvre en salles, hors cinéma X – il n'en reste qu'un en France)Chaque catégorie peut être assortie d'un avertissement (par exemple, American Sniper de Clint Eastwood est assorti de la mention « des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs »).Le classement pourrait être amené à évoluer. Dans son dernier rapport d'activité, la commission de classification des œuvres cinématographiques du CNC propose de supprimer la catégorie « moins de 12 ans » pour la remplacer par deux nouvelles catégories, moins de 10 et 13 ans.Au total :2 000 longs-métrages ont été visionnés par la commission du CNC entre 2010 et 2012 128 longs-métrages ont été interdits aux mois de 12 ans, contre 34 aux moins de 16 ans Comment est prise la décision ?En premier lieu, le film est visionné par une sous-commission de classification. Elle est composée de représentants associatifs, d'enseignants, d'étudiants, de retraités de l'audiovisuel, de « mères de famille » (sic). Ils sont nommés par le président de la commission.Tous les jours, six personnes en moyenne se réunissent pour regarder les films. A la fin de la projection, un rapport est rédigé. S'il conclut à une qualification « tous publics » (90 % des cas) à la majorité, les films ne sont pas visionnés par la commission complète. Au total, grâce aux procédures simplifiées, seuls 4 % des films sont vus par la commission.En cas d'absence d'unanimité, la commission de classification du CNC doit visionner le film durant l'une de ses deux séances hebdomadaires. La plupart du temps, elle suit l'avis majoritaire de la sous-commission. Le ministre de la culture valide ensuite son avis.Ces différentes étapes ont été mises en place par un décret de 1990.Qui a le dernier mot ?La décision finale appartient au ministre de la culture, qui émet un « décret de classification ». En général, il se range à l'avis de la commission de classification du CNC. Exceptionnellement, il peut décider de ne pas le suivre. En 2009, la productrice de Le Début de l'hiver, un court-métrage réalisé par Eric Guirado, saisit le ministre. Le film, qui aborde la pédophilie, passe d'« interdit aux moins de 12 ans » à un simple avertissement, de sorte qu'il puisse être diffusé dans le cadre d'actions de prévention à l'école.Qui sont les membres de la commission ?La commission de classification des œuvres cinématographiques est présidée par un conseiller d'Etat et un président suppléant, nommés par décret du premier ministre. Ses 28 membres sont répartis dans quatre collèges :Le collège des représentants des ministres de l'intérieur, de la justice, de l'éducation nationale, de la santé et des affaires sociales, de la jeunesseLe collège des professionnels du cinéma (producteurs, réalisateurs, distributeurs, exploitants, critiques), choisis par le ministre de la culture après consultation d'organisations et d'associations professionnellesLe collège de représentants du monde médical ou de spécialistes des sciences humaines, proposés par les ministres de la santé et des affaires sociales, ainsi que la justiceLe collège des jeunes (de 18 à 24 ans) proposés par le ministre de la culture, choisis sur une liste candidatures dressée par le CNC. Quels sont les critères de classement ?Il n'existe pas de grille d'évaluation précise, ce qui laisse une grande flexibilité à la commission. Elle fait preuve d'une « vigilance particulière » en ce qui concerne la violence (physique ou psychologique), les comportements dangereux ou délinquants s'ils sont banalisés ou valorisés, l'atteinte à l'image de la femme, à la dignité humaine, les scènes sexuelles crues et l'exhibitionnisme. Sur la forme, elle examine la durée et la fréquence des scènes « critiques », leur charge émotionnelle, leur caractère traumatisant.Pour autant, « lorsqu'un film intelligent, pudique, juste aborde des sujets graves (inceste, humiliation, etc.), il faut certes avertir le public, mais l'interdiction aux mineurs de moins de 12 ans ne doit pas être systématique en raison de l'intérêt pour la jeunesse à réfléchir à ces questions », selon le rapport de la commission.La démarche créatrice de l'auteur est donc prise en compte, ainsi que l'aptitude des plus jeunes à la saisir. Un film qui traite d'un sujet important, qui délivre un message social ou politique dans une réalisation de qualité pourra donc être jugé « tous publics » même s'il contient des scènes violentes.Les films d'horreur sont ainsi les plus faciles à classer, alors que ceux qui illustrent des scènes de violence psychologique réaliste (comme le film australien Sleeping Beauty en 2011) ou de soumission sexuelle consentie (comme le japonais Guilty of Romance en 2012) donnent lieu à plus de débats.En revanche, les critères sont plus précis pour les films interdits aux moins de 18 ans. Ils contiennent des scènes de sexe non simulées ou de grande violence, mais qui « par la manière dont ils sont filmés et la nature du thème traité, ne justifient pas un classement X ».Quel est l'impact économique de cette décision ?Lorsqu'un film est assorti d'une interdiction pour certaines classes d'âges, son public et son nombre d'entrées en salle se réduisent mécaniquement. Les cinémas ont l'obligation d'afficher les interdictions, ce qui peut engendrer des surcoûts pour les salles, qui doivent contrôler l'accès du public. Ainsi, entre 2010 et 2012, aucun film ayant obtenu une interdiction aux mineurs de moins de 16 ans n'a dépassé 100 000 entrées, à l'exception du film américain Le Dernier Exorcisme.A la télévision, certaines plages horaires sont réservées aux films tous publics. Par exemple, les films interdits aux moins de 12 ans ne sont pas diffusés avant 22 heures sur les grandes chaînes. Les longs-métrages qui sont réservés aux plus de 18 ans sont visibles sur les chaînes cryptées uniquement, entre minuit et 5 heures du matin. Cela limite le prix de vente potentiel du film aux chaînes de télévision.Peut-on contester les catégories d'âge d'un film ?La décision de classement peut avoir des conséquences économiques lourdes. C'est pourquoi il existe des procédures d'appel pour la contester. Si la commission ne peut pas couper ou modifier un film, le producteur ou le distributeur peuvent opérer des changements en vue d'un réexamen de l'œuvre.In fine, en cas de refus du ministre, les visas d'exploitation peuvent être contestés devant le juge administratif. Les spectateurs peuvent également s'adresser à la justice. Ce fut le cas en 2009 pour Antichrist de Lars Von Trier, que certaines associations auraient voulu voir classé « moins de 18 ans » ou « X », au lieu de « moins de 16 ans ».Les critères du CNC se sont-ils assouplis avec le temps ?Entre 2010 et 2012, les interdictions de moins de 12 ans à moins de 16 ans avec avertissement ont diminué par rapport aux années précédentes, « sans que cette diminution puisse être vraiment significative », écrit un groupe de travail de la commission.En revanche, entre 2007 et 2009, le nombre d'interdictions baisse. Dès lors, « certains au sein de la commission s'interrogent sur le fait de savoir si la jurisprudence de la sous-commission n'a pas évolué dans un sens progressivement plus libéral ».Ce derniers se demande aussi si la commission plénière n'est pas, elle aussi, « plus souple » du fait d'une « accoutumance aux images difficiles » et « d'un certain scepticisme à l'égard des missions exercées». Son rapport d'activité résume ainsi cette idée : « A quoi bon restreindre l'accès aux films quand toutes les images sont aujourd'hui en libre accès ? »Le document met le doigt sur une possible « autocensure » pour les œuvres françaises, liée au « au poids de la télévision dans l'économie du cinéma». Les films soumis à des restrictions d'âge auraient plus de difficultés à trouver des financements de la part des chaînes de télévision, et seraient tout simplement moins nombreux.Le phénomène se retrouve dans tous les pays : moins le public potentiel du film est large, moins il a de potentiel de générer des bénéfices, que ce soit au cinéma ou à la télévision. Ania Nussbaum L’islamophobie « s’installe » en France, selon le CCIF • Mis à jour le Cécile Chambraud L’islamophobie progresse et « s’installe » dans la société française, a affirmé le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), mercredi 11 février, en présentant un résumé de son « état des lieux » annuel. Le CCIF, qui collecte les faits délictueux commis contre des musulmans – ou présumés tels – en raison de leur religion, a recensé 764 actes islamophobes en 2014, soit 10,6 % de plus qu’en 2013.Contrairement au ministère de l’intérieur, qui ne comptabilise que les agressions verbales ou physiques et les menaces, le CCIF inclut dans son décompte les faits de discrimination, qu’ils soient commis par des institutions publiques, des entreprises ou des particuliers. Ce sont ces faits de discrimination qui constituent la très grande majorité (77 %, soit 586 cas) des affaires dont l’association a été saisie par les victimes ou dont elle a eu connaissance par la presse. Les discours ou propos islamophobes (103), agressions verbales (28), agressions physiques (22) et dégradations-profanations (25) arrivent loin derrière.Quatre victimes sur cinq sont des femmesLes femmes sont de loin des victimes les plus nombreuses (81,5 %). « Une musulmane, surtout si elle porte le foulard, peut potentiellement rencontrer à chaque étape de sa vie des discriminations », a déclaré la porte-parole du CCIF, Elsa Ray. L’association souligne qu’une majorité des discriminations (420) sont relevées dans des institutions publiques (établissements de l’enseignement public, mairies, préfectures, commissariats), ce qui traduirait le fait, selon le CCIF, que « l’islamophobie se développe et s’enracine au sein même des institutions ».Dans le mois qui a suivi les attentats des 7, 8 et 9 janvier, l’association a enregistré un bond de 70 % des actes islamophobes par rapport à la même période de 2014. Elle a en particulier relevé 33 attaques contre des lieux de culte, soit davantage que pour toute l’année 2014. Lila Charef, responsable du service juridique du CCIF, a souligné l’impact des cas concernant des élèves, dont au moins deux écoliers ont été conduits au commissariat, comme Ahmed, 8 ans, à Nice, en raison de propos tenus après l’attentat contre Charlie Hebdo. Elle a déploré que les ministères de l’éducation nationale et de la justice n’aient pas au moins questionné les méthodes employées envers ces enfants, méthodes que le directeur de la police avait défendues.Le CCIF a enfin comptabilisé comme crime islamophobe l’assassinat, dans la nuit du 13 au 14 janvier, de Mohamed El Makouli, 48 ans, tué de dix-sept coups de couteau par l’un de ses voisins au Beaucet, dans le Vaucluse.Mohamed El Makouli, tué de 17 coups de couteau, a-t-il été victime d’un crime raciste ? Cécile Chambraud Journaliste au Monde Télés connectées : un espion dans le salon ? Soupçonnés de mettre leurs utilisateurs sur écoute, les téléviseurs connectés collectent de grandes quantités de données personnelles. • Mis à jour le Damien LeloupLes téléviseurs Samsung sont l'équivalent du télécran du roman 1984 : un objet de surveillance qui enregistre tout ce qui est dit dans une pièce et épie les faits et gestes des utilisateurs. C'est la comparaison que faisait, dimanche, Parker Higgins, militant de l'organisation de défense des libertés américaines EFF.Left: Samsung SmartTV privacy policy, warning users not to discuss personal info in front of their TV— Parker Higgins (@xor)Depuis, un vent de panique s'est emparé de possesseurs de téléviseurs connectés de la marque sud-coréenne et d'une partie de la presse. La raison : une phrase figurant dans les conditions d'utilisation édictées par Samsung, qui précise que les services de commande à la voix existant sur ses téléviseurs peuvent être amenés à transmettre des conversations privées à un « service tiers » :« Nous vous signalons que, si les mots que vous prononcez contiennent des informations privées ou confidentielles, ces informations feront partie des données transmises à un tiers lorsque vous utiliserez le service de reconnaissance vocale. »Glaçante, la phrase n'est pourtant pas une nouveauté : elle figure depuis longtemps dans les conditions d'utilisation des téléviseurs Samsung. Et on la retrouve également, presque mot pour mot, dans les conditions d'utilisation d'un téléviseur de la marque concurrente LG. Que signifie réellement ce jargon juridique ?Actif ou passif ?Pour le comprendre, il faut savoir comment fonctionnent les technologies de reconnaissance vocale. Qu'il s'agisse d'un téléphone Android ou iOS, d'une télévision, d'un ordinateur de bord dans une voiture, les objets dotés de cette fonctionnalité fonctionnent selon deux modes, actif ou passif. Dans le mode actif, il faut appuyer sur une touche pour indiquer à l'objet qu'il doit « écouter » ; dans le mode passif, l'objet « écoute » par défaut ce qui se passe autour de lui et déclenche une action s'il reconnaît une commande préenregistrée.La reconnaissance vocale est une technologie complexe, qui nécessite une importante puissance de calcul pour bien fonctionner et reconnaître correctement les mots prononcés. Dans la plupart des cas, les objets qui ont besoin de pouvoir reconnaître plus que quelques mots-clés utilisent la puissance de calcul de machines très rapides connectées à Internet, et non uniquement la puce du téléphone ou de la télévision.Les mots captés par l'objet sont donc transmis à distance à un serveur qui les analyse et renvoie sa conclusion à l'appareil. Pour fonctionner, ces services ont donc besoin de « transmettre des données à un tiers » – en l'occurrence, pour les téléviseurs Samsung, le leader mondial de la reconnaissance vocale, Nuance. Les données sonores transmises peuvent effectivement contenir des informations très personnelles, puisque la reconnaissance vocale « traite » l'ensemble de ce qui lui est transmis. La présence de ces termes dans les conditions d'utilisations est donc « normale » et s'apparente à un avertissement.  « Tempête dans un verre d'eau »Autant d'informations qu'il est parfois difficile d'appréhender dans les conditions d'utilisation de ces télévisions connectée. Clauses floues, langage juridique abscons, textes interminables et difficilement accessibles... Ces textes sont la plupart du temps incompréhensibles pour quelqu'un qui n'a pas des connaissances en droit ni la patience de les lire.En réaction, le Consumentenbond, l'équivalent néerlandais de l'UFC-Que choisir, a lancé l'an dernier une étude exhaustive sur les problèmes de vie privée posés par les téléviseurs connectés. L'organisation de protection des consommateurs a dressé un tableau comparatif des conditions d'utilisation de ces appareils, et le résultat est sans appel : celles de Sony ne font « que » six pages, tandis que celles de Samsung atteignent... cinquante-sept pages.« Ces téléviseurs n'écoutent pas en permanence tout ce qui se passe dans la pièce – le problème le plus important, c'est que leurs conditions d'utilisation ne sont absolument pas transparentes et sont beaucoup trop longues. »Dans le détail, le Consumentenbond note que la quasi-totalité des constructeurs ont inclus des clauses extrêmement larges et peu claires, voire illégales en droit européen. LG et Samsung ne précisent par exemple pas clairement quelles données sont collectées et dans quel but ; Sony l'explique clairement, mais ne dit pas qui collecte et conserve les données ; Panasonic est non seulement trop flou, mais exige aussi un paiement pour l'accès à ses données personnelles. Philips est le constructeur qui s'en tire le moins mal, selon l'étude : ses conditions d'utilisation sont certes longues, mais plutôt complètes et claires. L'entreprise reste cependant peu claire sur les types de tiers pouvant avoir accès aux données.Les analyses effectuées par le Consumentbond sur des modèles des cinq constructeurs montrent que ces derniers collectent de très nombreuses informations – chaînes regardées, nom du film en cours de diffusion, recherches effectuées... Prises isolément, ces informations peuvent sembler peu dangereuses pour la vie privée. Mais l'agrégation de ces « métadonnées » sur l'activité d'un téléspectateur permet, en définitive, d'en savoir beaucoup sur lui, ses goûts, ses habitudes – parfois plus que si la télévision « écoutait » réellement toutes les conversations autour d'elle.De vastes quantités de données personnelles collectéesPour le démontrer, un informaticien britannique, Jason Huntley, a décidé en 2013 de brancher un outil d'analyse de trafic sur la télévision LG qu'il vient d'acheter. Il découvre alors que l'appareil transmet au fabriquant une gigantesque quantité d'informations – comme les films qu'il regarde ou ses changements de chaîne. Plus ennuyeux encore, le téléviseur enregistre le nom de tous les fichiers présents sur les clés USB qui sont branchées dessus et envoie ces données aux serveurs de LG.A l'époque, M. Huntley publie un post de blog où il détaille ses découvertes ainsi que la réponse du constructeur, lequel estime que ces captations ne posent pas de problème puisque M. Huntley a accepté les conditions d'utilisation de sa télévision. Après une série d'articles très critiques à l'encontre de LG, le constructeur bloque la collecte de données – prévue notamment pour l'affichage de publicités ciblées. « Mais l'année dernière, LG a forcé ses utilisateurs à accepter de nouvelles conditions d'utilisation », explique au Monde Jason Huntley, avec des clauses très floues.« Les nouvelles conditions semblent les autoriser à collecter toutes les informations qu'ils recueillaient auparavant, y compris des informations sur des fichiers personnels hébergés sur des objets connectés au téléviseur. Cependant, lors de tests que j'ai effectués depuis, je n'ai pas trouvé de preuve qu'ils enregistrent effectivement ces informations. Je les soupçonne d'avoir prévu tous les cas de figure si à l'avenir ils décidaient d'activer de nouvelles collectes. »Dans ses analyses, Jason Huntley n'a pas détecté de transmission suspecte ou non chiffrée de données vocales, mais il note que les constructeurs sont libres de changer de technologie de reconnaissance vocale ou de décider de transmettre ces données à d'autres partenaires, « ce qui augmenterait les chances que les données soient utilisées à mauvais escient ou volées ». }); Damien Leloup Journaliste au Monde Six Français sur dix sont propriétaires de leur logement Frédéric Cazenave On est encore loin de la France de propriétaires chère à Nicolas Sarkozy. Selon les derniers chiffres de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), 57,7 % des Français détiennent leur logement. « Cette part n'a cessé de croître jusqu'en 2010, mais elle est stable depuis », relève l'Insee dans la note qu'elle vient de publier. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Insee", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["1984","1994","2004","2014"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"%", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Autres", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 7.9 ], [ "", 5.7 ], [ "", 3.9 ], [ "", 3 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Locataires", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 40.2 ], [ "", 39.5 ], [ "", 39.4 ], [ "", 39.3 ] ], "color": "#FFc832" }, { "name": "Propriétaires", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 51.9 ], [ "", 54.8 ], [ "", 56.6 ], [ "", 57.7 ] ], "color": "#ff3232" }]})});var chart = $('.Highcharts) {') .titre{ position:relative; 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M. Zvizdic dispose désormais de trente jours pour former son cabinet et le soumettre au vote du Parlement. La majorité, qui a voté la désignation de M. Zvizdic et se retrouvera dans son cabinet, a été composée par trois principaux partis nationalistes : le SDA, le Parti démocratique serbe (Srpska Demokratska Stranka, SDS) et la Communauté démocratique croate (Hrvatska Demokratska Zajednika, HDZ), épaulés par plusieurs autres petites formations.RAPPROCHEMENT EUROPÉENArchitecte de formation, M. Zvizdic, 50 ans, a affirmé que ses priorités étaient la reprise du processus de rapprochement européen ainsi que « la mise en œuvre d'une série de réformes sociales et économiques ».Bruxelles a récemment adopté une nouvelle approche à l'égard de la Bosnie-Herzégovine, consistant à œuvrer en faveur du soutien à l'adoption de réformes sociales et économiques et à reporter à plus tard les réformes constitutionnelles, sur lesquelles les élites politiques sont incapables de se mettre d'accord.eMule Paradise, un procès huit ans aprèsLe procureur a requis 8 millions de dommage et intérêts contre le créateur du site, qui a comparu les 9 et 10 février à Paris. • Mis à jour le Yves EudesAprès plus de huit ans de batailles de procédure – reports, annulations, contre-annulations, renvoi à l'instruction, le procès d'eMule Paradise, site de téléchargement illicite de films et de séries télévisées, a enfin eu lieu, les 9 et 10 février, à la 31e chambre du TGI de Paris.Sur le banc des accusés, Vincent Valade, 29 ans, créateur et patron d'eMule Paradise, ainsi que quatre jeunes complices, dont certains étaient bénévoles, et le patron de la régie publicitaire Netavenir, qui plaçait des publicités sur le site.En face, une armada impressionnante : huit avocats représentant treize parties civiles : des majors de Hollywood (Fox, Disney, Universal, Paramount), les maisons françaises Pathé et Galatée, des associations de producteurs, des syndicats de distributeurs, la Sacem… Pour les plaignants, même si cette affaire est ancienne, elle reste exemplaire, car Vincent Valade aurait gagné beaucoup d'argent.Créé en 2004, eMule Paradise a prospéré en 2005 et 2006, avant d'être fermé en décembre 2006. Vincent Valade, qui avait 18 ans en 2004, avait mis au point un business model efficace. Le site, destiné à un public francophone, sélectionnait et publiait des liens vers des films et des séries télévisées hébergés sur les ordinateurs de millions d'internautes interconnectés grâce au logiciel pair-à-pair eMule. Très ergonomique, il proposait aussi le téléchargement du logiciel eMule, des tutoriels, des fiches sur les œuvres, un classement Top 50, un forum, et un flux RSS pour signaler les nouveautés. Selon l'accusation, eMule Paradise fournissait aux internautes une vraie valeur ajoutée, notamment en validant les liens pour éviter aux visiteurs de mauvaises surprises (copies de mauvaise qualité ou tronquées, films mal nommés, fichiers infectés par des virus, etc.). Selon les calculs des enquêteurs de l'Association de lutte contre le piratage audiovisuel, il recevait certains jours près de 330 000 visiteurs, et proposait des liens vers plus de 7 000 films. Vincent Valade aurait ainsi « facilité » au total plus de 6,1 millions de téléchargements.Comptes à l'étranger et Porsche CayenneLe service était gratuit, mais eMule Paradise rapportait de l'argent, grâce à un accord avec la régie publicitaire Netavenir, qui affichait sur ses pages des bandeaux publicitaires pour des grandes marques. Vincent Valade aurait ainsi gagné plus de 410 000 euros, ce qui lui aurait permis de louer des serveurs Internet puissants, d'embaucher des techniciens, et de s'acheter une Porsche Cayenne à 70 000 euros. Par ailleurs, il avait ouvert un autre site – une plate-forme de vidéos pornographiques. Il s'agit une activité légale, mais selon l'accusation, les deux sites fonctionnaient « en synergie » au niveau commercial, technique et financier.Pour dissimuler ses gains, et éviter de payer des impôts et des cotisations sociales, il avait ouvert trois sociétés offshore : une dans le New Jersey, avec un compte en banque en Estonie, une autre à Belize, dont le compte était à Chypre, et une troisième au Luxembourg. Pour l'avocate de la Sacem, Josée-Anne Benazeraf, c'est la preuve que Vincent Valade est un « businessman du piratage, précoce et habile », qui ne mérite aucune clémence.Repéré par des enquêteurs spécialisés, il est placé en garde à vue en septembre 2006. Nullement impressionné, il continue son activité, et lance un appel aux dons, pour que les internautes l'aident à payer d'éventuelles « grosses amendes ». D'où une seconde garde à vue en décembre, qui cette fois, se passe moins bien : « Les policiers m'ont ordonné de fermer mon site sur le champ, depuis leurs locaux, sinon ils me mettaient en détention. J'ai obéi, et depuis, le site ne fonctionne plus. » Peu après, Vincent Valade part s'installer au Luxembourg. Il affirme qu'il avait renoncé à eMule Paradise, et voulait développer son site pornographique. Mais au Luxembourg, rien ne se passe comme prévu. Ruiné, il rentre en France pour habiter chez sa mère.Pour sa défense, il affirme aujourd'hui qu'en réalité ses gains furent plus modestes – peut-être 160 000 euros. Il explique aussi que l'essentiel de l'argent ne provenait pas d'eMule Paradise, mais du site porno légal. En ce qui concerne les sociétés à l'étranger, il s'est contenté de contacter sur Internet une société luxembourgeoise qui proposait des « packages offshore ». Quant à la Porsche, elle n'est jamais sortie du garage, car il n'avait pas son permis de conduire : « C'est juste une bêtise, j'ai été mal conseillé, je subissais des influences néfastes. »Dix ans de poursuitesAujourd'hui, Vincent Valade est un barbu costaud au visage déjà buriné. On a du mal à retrouver l'adolescent intrépide et provocateur d'il y a dix ans. Il a très mal vécu cet interminable calvaire judiciaire. Il est chômeur et habite à Asnières, chez sa mère : « Je ne fais rien de la journée, cette histoire m'a exténué. Je ne peux pas entreprendre quoi que ce soit, il y a un gros point d'interrogation sur mon avenir. J'attends de voir ce qui va résulter de tout ça. »Pour expliquer son comportement passé, il raconte sa jeunesse : un gamin perturbé par un deuil familial, déscolarisé dès l'âge de 14 ans après plusieurs échecs, qui s'enferme dans sa chambre, et communique avec le reste du monde uniquement via Internet. Là, il développe une passion pour l'informatique, et noue des amitiés à distance avec des garçons de son âge : « Au début, la création du site n'avait aucun but commercial, c'était un projet porté par une petite communauté fraternelle et solidaire. J'avais enfin l'impression d'exister, et d'agir, je transmettais ma passion à mes amis. Internet m'a permis de sortir de mon isolement, de me ressaisir. Il y avait 150 000 abonnés sur mon forum, c'était comme une grande famille, nous parlions de tout. »Il affirme aussi qu'il ne s'est jamais caché, car il ne se sentait pas vraiment coupable : après tout, il n'hébergeait aucun fichier, et se contentait de publier des liens créés par d'autres… Il avait même entamé des démarches pour régulariser sa situation auprès de l'Urssaf et du fisc, et avait déclaré ses premiers gains sur la déclaration d'impôts de sa mère.Insensibles à ces arguments, les parties civiles lui réclament 8 millions d'euros de dommages et intérêts. Par ailleurs, compte tenu des pénalités de retard et des majorations, il doit au fisc 367 000 euros. Son avocat, Jean-Philippe Hugot, fait les comptes : « Il n'a plus un sou. La Porsche a été saisie, il a dû verser à la justice 50 000 euros en consignation, et Netavenir lui doit 50 000 euros. » Vincent Valade a essayé de trouver un arrangement avec le fisc, en vain : « J'avais trouvé un emploi chez Décathlon, pour montrer ma bonne volonté. Mais le pôle de recouvrement a exigé que je paie 200 000 euros par an. Du coup, j'ai tout arrêté. »Finalement, le procureur n'a pas demandé de peine de prison. Il requiert contre Vincent Valade une amende de 80 000 euros, et des dommages et intérêts de 8 millions d'euros. « Pour l'amende, pas de problème, explique Jean-Philippe Hugot. L'Etat pourra se servir sur l'argent mis en consignation et sur la Porsche, qui a été saisie. Mais si la juge confirme les dommages et intérêts, il devra payer toute sa vie. » Pour les complices, le procureur a requis des amendes de 4 000 à 10 000 euros, et 50 000 euros pour Netavenir. Le jugement a été mis en délibéré jusqu'au 12 mai. Pour Vincent Valade, l'attente continue. }); Yves Eudes Grand reporter Les enseignants font la grève des notes à Paris-Suddata-title="Les enseignants font la grève des notes à Paris-Sud" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" C'est une grève qui ne dit pas son nom, et qui menace de durer. Sur le campus d'Orsay (université Paris-Sud), une majorité de professeurs du département de biologie refusent de restituer les notes des examens de janvier, afin de protester contre des coupes budgétaires et le non-renouvellement de certains postes. Une situation qui pénalise quelque 2 000 étudiants de la filière.Certains des enseignants impliqués communiquent les résultats à leurs étudiants ou les affichent dans les couloirs, mais ils ne les inscrivent pas dans Apogée, le fichier central des notes qui permet la gestion des dossiers d'études. Sans inscription dans ce système, les jurys ne peuvent valider les crédits universitaires et les étudiants se trouvent dans l'incapacité d'effectuer leurs démarches administratives.FAIRE RÉAGIR LES ÉTUDIANTS« Cette rétention est illégitime, s'offusque Baptiste Laget, vice-président étudiant de la Commission de la formation et de la vie étudiante. S'attaquer aux étudiants en les privant de leurs résultats, qui sont la rémunération de leur travail, pose un risque réel à ceux qui doivent soumettre leurs dossiers de candidature à des masters en France ou à l'étranger, dans des délais serrés. C'est mettre en péril leur scolarité. »Un argument que conteste Pierre Capy, directeur du département de biologie. « Les étudiants qui sont dans ce cas de figure, nous leur fournissons une attestation signée avec leurs résultats. Nous ne voulons en aucun cas pénaliser les étudiants mais retenir leur attention comme celle de la présidence de l'université sur une situation problématique pour l'ensemble de la communauté universitaire. »Les étudiants eux-mêmes sont partagés sur ce mouvement : le syndicat UNEF lui a apporté son soutien, tandis que Baptiste Laget, issu de la FAGE, l'autre grand syndicat étudiant, insiste sur les difficultés rencontrées par certains de ses camarades, auxquels l'attestation écrite fournie par les enseignants n'a pas permis de s'inscrire.  Lors d'une première assemblée générale, le 16 décembre, qui réunissait professeurs du département de biologie et représentants étudiants, les critiques ont fusé quant à la mauvaise gestion de l’université. Il a manqué à la direction 5,5 millions d'euros pour boucler le budget 2014, ce qu’elle a compensé en coupant dans la masse salariale, ramenant celle-ci à 244 millions d'euros. Cela s’est traduit par l'arrêt de la campagne de recrutement des attachés temporaires d'enseignement et de recherche (ATER) et au non-renouvellement d'une dizaine de postes. Ces mesures touchent particulièrement le département de biologie, un des plus importants de l'université, mais aussi ceux de mathématiques et d'informatique.« PROBLÈME NATIONAL »« Malgré des débats houleux, nous sommes ressortis de l'AG avec l'assurance que les enseignants ne retiendraient pas les notes des étudiants », explique Baptiste Laget. Mais peu avant la session d'examens mi-janvier, une nouvelle AG a eu lieu, en l'absence des représentants étudiants. La majorité des 51 professeurs, 124 maîtres de conférences et 117 personnels administratifs et techniques que compte le département de biologie, ont voté en faveur de la rétention des notes, « une mesure moins pénalisante pour les étudiants que la grève », justifie Pierre Capy.Du côté de la direction de l'université, si on comprend le choc occasionné par les coupes budgétaires intervenues précipitamment à la suite d'un bilan 2014 défavorable, on ne cautionne pas la rétention des notes. « C'est une action indélicate qui s'en prend aux étudiants [...] et ne résout pas un problème national touchant de nombreuses universités, affirme Jacques Bittoun, le président de l'établissement. Mais il est vrai que les restrictions budgétaires du gouvernement nous obligent à réduire le nombre de postes pour récupérer de la masse salariale. »En tirant le signal d'alarme avec la rétention de notes, les professeurs frondeurs espèrent capter l'attention du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Les étudiants n'auront pas leurs notes avant la prochaine AG du département de biologie, prévue le 18 février. « S'il n'y a pas une reconsidération des problèmes de financement des universités françaises et si on ne met pas en place des méthodes prospectives pour assurer la viabilité des budgets, d'autres actions seront vraisemblablement engagées dans les semaines à venir, au-delà des biologistes », prévient Pierre Capy.Matteo Maillard width="314" height="157" alt="Bac blanc, grises mines et comment donner de la couleur à sa copie" Bac blanc : comment donner de la couleur à sa copie de SES L’établissement de Mulhouse propose un cursus de développeurs informatiques fondé sur la pédagogie par projet. width="314" height="157" alt="" Vous prendrez bien un cours de zététique ? Quelques 3 000 offres d'emploi et de formation et diverses conférences seront proposés, ce jeudi, aux 18-30 ans. width="314" height="157" alt="Conscience professionnelle " Très consciencieux correcteur de copiesRocancourt placé en résidence surveillée dans l'affaire du vol de cocaïne du « 36 » • Mis à jour le Christophe Rocancourt pourra préparer sa défense à son domicile. La justice a ordonné mercredi 11 février la remise en liberté  de l'« escroc des stars », mis en examen dans l'affaire du vol de plus de 50 kilogrammes de cocaïne au siège de la police judiciaire (PJ) de Paris. Christophe Rocancourt sera assigné à résidence à Rouen.Dans ce dossier qui avait éclaboussé le célèbre 36, quai des Orfèvres, Christophe Rocancourt est notamment soupçonné d'avoir été en contact en prison avec le suspect du vol, Jonathan G., policier de la brigade des stupéfiants. Ce dernier aurait demandé à Christophe Rocancourt de l'aide pour récupérer 200 000 euros en liquide à l'extérieur. Tous deux contestent cependant les faits.Lire notre synthèse : Rocancourt mis en examen dans l'affaire du vol de cocaïne du 36, quai des OrfèvresCORRUPTION ET ESCROQUERIEChristophe Rocancourt était déjà sous le coup d'une procédure judiciaire, dans le cadre d'une enquête pour corruption où il est soupçonné d'avoir tenté, contre paiement, de faire régulariser des sans-papiers. Il devait cependant être remis en liberté il y a quelques jours, selon son avocat.Ce dossier, connu sous le nom de l'« affaire Rocancourt », a connu un spectaculaire rebondissement la semaine dernière avec la mise en examen du patron de la PJ parisienne, Bernard Petit, pour violation du secret de l'instruction. Bernard Petit a été immédiatement suspendu. Richard Atlan, son chef de cabinet, a également été mis en examen. Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir renseigné, en passant par des intermédiaires, un autre mis en cause, l'ancien patron du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) Christian Prouteau. Christophe Rocancourt avait en outre été condamné en février 2012 à Paris à seize mois de prison, dont huit de prison ferme, ainsi qu'à 578 000 euros de dommages et intérêts pour abus de faiblesse au préjudice de la réalisatrice Catherine Breillat.L’éducation artistique après « Charlie » • Mis à jour le Clarisse Fabre « Préserver la dimension qualitative »Mais l’on apprend que l’atelier est fragilisé pour des raisons budgétaires. Il aura sans doute une durée raccourcie durant cette année scolaire 2014-2015, du moins a-t-il démarré plus tard que prévu, à la veille des vacances de Noël. Les élèves auront-ils les quarante heures prévues, ou un peu moins ? « On tient ces dispositifs à bout de bras. On nous dit que l’éducation artistique doit toucher tous les élèves. Nous, on dit qu’il faut préserver la dimension qualitative », commente le directeur du Théâtre 71, Pierre-François Roussillon, avant de quitter l’établissement scolaire.Pendant ce temps, Jean Plantu parle du métier de dessinateur à des élèves issus de divers ateliers (photo, architecture). Qu’est-ce qu’un cliché ? A quelles conditions n’est-il pas humiliant ? « Notre boulot est de continuer à faire des dessins sur tout », explique-t-il, au nom de l’association Cartooning for Peace. Afin de renforcer l’éducation aux médias et à l’information, le gouvernement annonce, dans une brochure de huit pages, qu’il veillera à ce « qu’au sein de chaque collège et chaque lycée, soit créé un média ». C’est écrit en gras. Suit cette phrase, en caractère normal et non plus en gras : « Les moyens dédiés seront renforcés. » Une journée des arts et de la culture à l’écoleUn point presse informel a lieu en plein air. Les deux ministres assurent que l’éducation artistique fera l’objet d’un « pilotage commun ». On n’entend pas tout, les mots se perdent dans le barrage des caméras. Mais voici les principales annonces : afin que « tous les échelons » du territoire soient touchés, une réunion annuelle des recteurs et des directeurs régionaux des affaires culturelles (DRAC) aura lieu de façon décentralisée – c’est une « première », assure-t-on dans l’entourage de Najat Vallaud-Belkacem. Une enveloppe de huit millions d’euros supplémentaires sera allouée aux établissements, afin de développer des projets collectifs – comme les chorales, avec la création de l’opération « l’Ecole en chœur ».La formation des enseignants sera renforcée : des expérimentations auront lieu dès 2015, notamment entre l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) d’Aix-Marseille, et le ballet Preljocaj. Des « formations croisées » entre acteurs culturels ou de l’éducation populaire, et enseignants seront organisées à l’échelle régionale, etc. Les programmes de lecture et d’expression orale seront renforcés en lien avec les bibliothèques et médiathèques. Enfin, une journée des arts et de la culture à l’école sera instituée dès cette année, au printemps. Ne reste plus qu’à connaître la date. Clarisse Fabre Reporter culture et cinéma Trois étudiants musulmans assassinés sur un campus en Caroline du Nord • Mis à jour le La police américaine a arrêté un homme accusé d'avoir tué mardi 10 février trois étudiants musulmans d'une même famille, dans la ville universitaire de Chapel Hill, en Caroline du Nord.Le tireur, Craig Stephen Hicks, s'est rendu de lui-même à la police après la fusillade, qui s'est déroulée mardi soir à proximité du campus de la célèbre université de Caroline du Nord. Cet homme de 46 ans a été incarcéré à la prison du comté de Durham. Il est accusé d'avoir tué Deah Shaddy Barakat, 23 ans, sa femme, Yusor Abu Salha, 21 ans, et la sœur de celle-ci, Razan Abu Salha, 19 ans, selon le journal local The Chapel Hill News.Dans un premier temps, la police a fait savoir que les premiers résultats de l'enquête montraient que le « crime était motivé par une dispute entre voisins à propos d'une place de parking ». Mais, dans un communiqué, la police de Chapel Hill a annoncé « explorer ce qui a pu mener Hicks à commettre un tel acte tragique et sans merci ». Expliquant « comprendre les interrogations sur la possibilité qu'il s'agisse d'un acte motivé par la haine », les autorités ont souligné leur volonté de déterminer « si c'est le cas ».Les internautes se sont fortement mobilisés sur les réseaux sociaux, demandant que les circonstances de cet acte soient éclaircies et que les musulmans soient défendus. #MuslimLivesMatter (« les vies des musulmans comptent ») fait ainsi partie de mots-dièse les plus employés sur les réseaux sociaux.« FIER D'ÊTRE ATHÉE ! »Craig Stephen Hicks s'affiche sur sa page Facebook comme un antireligieux convaincu : « Etant donné les énormes dégâts que votre religion a faits dans ce monde, je dirais que j'ai non seulement le droit, mais aussi le devoir, de l'insulter », dit-il dans un commentaire sur ses croyances religieuses, en référence aux religions dans leur ensemble, sans en viser une en particulier. Hicks se définit ainsi comme « fier d'être athée ! ». Selon les médias locaux, Deah Barakat était étudiant en deuxième année de faculté dentaire. Sa femme comptait commencer un cursus dans la même filière à la rentrée prochaine. Razan Abu Salha était étudiante à l'université de Caroline du Nord.Stéphane Tiki, président sans-papiers des jeunes UMP • Mis à jour le Alexandre Lemarié et Matthieu Goar L’information a plongé l’UMP dans l’embarras : l’organisation des jeunes du parti est dirigée depuis trois mois par… un sans-papiers. Stéphane Tiki, président des Jeunes pop’ depuis le mois de décembre, se trouve en situation irrégulière en France, comme l’a révélé Le Canard enchaîné mercredi 11 février. De nationalité camerounaise, ce jeune homme de 27 ans vivant en France depuis dix ans n’avait plus de titre de séjour en règle. Il a assuré à la direction de l’UMP qu’il a effectué une demande de naturalisation, après avoir obtenu un visa d’étudiant peu après son arrivée en France, en 2006. Le hic, c’est que son visa a expiré avant qu’il obtienne une réponse à sa demande de naturalisation, qui est en cours de traitement. « Il se retrouve de facto dans un trou juridique », résume un responsable du parti.L’ironie du sort, c’est que ce militant engagé fait partie du courant du parti le plus dur à l’encontre des étrangers en situation irrégulière : la Droite forte, dirigé par les ultra-sarkozystes Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, dont il était un des porte-parole. En tant qu’étranger, il peut bien entendu être président du mouvement jeune, mais ne peut en aucun cas prétendre à des fonctions électives. Or, cet ambitieux briguait une candidature aux élections régionales en Ile-de-France.« Ce pays que j’aime »Dénonçant « une polémique infamante », M. Tiki a annoncé mardi soir sur sa page Facebook qu’il se mettait en congé de la présidence des jeunes de l’UMP. Manière de faire retomber la pression. Il a pris cette décision après s’être entretenu avec le président du parti, Nicolas Sarkozy, qui l’a nommé à la tête des Jeunes pop' le 17 décembre. « Je n’ai pas attendu d’obtenir la nationalité française pour m’engager pour ce pays que j’aime. Je vis en France, j’ai étudié au lycée français et en France, je travaille en France », insiste ce soutien indéfectible de l’ancien chef de l’Etat.Il s’était engagé à l’UMP en 2006 pour soutenir Nicolas Sarkozy et n’a cessé depuis de se mobiliser pour défendre les intérêts de son champion. Il était un des chefs de file de « Génération Sarkozy », un collectif de jeunes UMP, qui soutenait la campagne de M. Sarkozy pour la présidence de l’UMP. Il avait lancé ce groupe lors de la rentrée des Jeunes pop’, le 30 août, au Touquet (Pas-de-Calais). Ce jour-là, il expliquait ressentir le besoin d’avoir un chef clairement identifié, après « le cauchemar » du violent affrontement qui opposa Jean-François Copé à François Fillon, fin 2012. « Il nous faut un capitaine qui nous guide, incarne l’opposition à François Hollande, et nous mène à la victoire lors des prochaines élections », soulignait-il. Il avait été le premier jeune UMP à être reçu par Nicolas Sarkozy en juillet 2013 dans les bureaux de l’ancien président rue de Miromesnil, à Paris.» Lire : UMP : enquête sur les ressorts de la « sarkomania »Cet entrepreneur est aussi proche de la maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, auprès de qui il milite, et avait soutenu massivement Jean-François Copé lorsque ce dernier présidait le parti de 2012 à 2014. Son dévouement lui avait valu d’être nommé par M. Copé secrétaire national de l’UMP. Son implication dans la vie interne du parti a toujours impressionné au sein de la direction : il est présent à chaque manifestation du parti, que ce soit une simple réunion de militants ou une convention thématique.Voir cette vidéo de France 3 Paris Ile-de-France, qui le présente : Après sa nomination comme président des jeunes UMP, il expliquait au Monde : « Nicolas Sarkozy nous a dit qu’il fallait remettre l’église au milieu du village. Depuis le départ de Benjamin Lancar et avec la guerre Copé-Fillon qui s’est largement répercutée sur les jeunes, l’urgence était de nous remettre au travail, de faire revivre le mouvement sur le terrain. Il n’y a plus de fillonistes, de copéistes et je ne suis pas le président des jeunes sarkozystes. Il n’y a que des UMPistes. » Depuis, il avait effectué des déplacements et envoyé des communiqués sur l’emploi des jeunes par exemple. Il avait nommé plusieurs responsables départementaux et commencé à reconstruire l’organisation des jeunes UMP. Si la plupart des dirigeants de l’UMP ne souhaitent pas l’accabler, en estimant que M. Tiki s’était refugié « dans le déni » sur sa situation administrative, d’autres ont la dent dure. Le député Thierry Mariani a dénoncé « un manque d’honnêteté » et le « grand amateurisme » de la direction du parti. « Je n’envisage que l’on puisse choisir quelqu’un qui n’est pas français pour diriger les jeunes d’un parti politique en France », s’est-il indigné sur I-Télé. M. Tiki a au moins gagné des appuis dans les rangs de la gauche. « Tout mon soutien (pour une fois) à Stéphane Tiki qui, comme les autres citoyens sans-papiers vivant ici, mérite d’être régularisé », a écrit sur Twitter, Ian Brossat, adjoint communiste à la maire de Paris. « Il peut compter sur les jeunes socialistes pour se battre pour sa régularisation », a abondé la présidente de ce mouvement, Laura Slimani, sur le réseau social.Assurer l’intérimLa mise en congé de M. Tiki ne devrait pas ouvrir pour autant une guerre de succession au sein des jeunes UMP. « Sarkozy n’entend pas le remplacer à la présidence des Jeunes pop’. Il veut seulement qu’il se mette en retrait de manière provisoire, en attendant que la tempête passe », affirme un dirigeant. L’idée serait de réinstaller M. Tiki en numéro un du mouvement jeune, une fois qu’il aura régularisé sa situation. Sûrement lors de la création du nouveau parti voulu par M. Sarkozy, après les élections départementales, fin mars.Plusieurs membres du parti sont d’ores et déjà positionnés pour assurer l’intérim à la tête du mouvement : Mathieu Darnaud, qui est secrétaire national de l’UMP aux jeunes et aux jeunes actifs ; Jonas Haddad, adjoint au maire de Bernay (Eure) et soutien de Bruno Le Maire ; Aurore Bergé, chef de file de l’opposition à Magny (Yvelines), proche de Nathalie Kosciusko-Morizet ; ou encore Clément Forestier, candidat aux élections départementales à Montrouge. Le jeune UMP Mohamed Toubache-Ter, qui juge « inéluctable la démission » de M. Tiki de la présidence des jeunes, s’est décrit comme « candidat déclaré à sa succession ». Matthieu Goar Journaliste au Monde Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP L'ONU cherche à bloquer le financement de l'Etat islamique • Mis à jour le 12.02.2015 à 18h49 Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies cherche à asphyxier les groupes djihadistes comme l'Etat islamique (EI) ou le Front Al-Nosra. Jeudi 12 février, il a adopté à l'unanimité une résolution visant à bloquer leur financement, issu notamment de la contrebande de pétrole, du trafic d'antiquités et de rançons réclamées à la suite d'enlèvements. Ce texte, présenté à l'initiative de la Russie, alliée de Damas, a été coparrainé par trente-sept pays, dont les principaux protagonistes du conflit syrien (Syrie, Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Irak, Iran et Jordanie notamment). Il demande aux Etats de geler les avoirs de ces groupes qui combattent le régime syrien, de ne pas commercer directement ou indirectement avec eux et de contrôler le trafic de camions passant notamment par la frontière turque. La résolution étend à la Syrie l'interdiction de faire commerce de biens culturels volés, qui s'appliquait déjà à l'Irak. Les contrevenants s'exposent, en principe, à des sanctions. Lire notre analyse (édition abonnés) : L'or noir, arme stratégique de l'Etat islamique UN MILLION DE DOLLARS PAR JOUR Selon des experts, le groupe Etat islamique tirerait près de un million de dollars par jour de la vente de pétrole à de nombreux intermédiaires privés. Mais ces revenus ont été amenuisés sous l'effet des bombardements de la coalition internationale, qui ont détruit des raffineries, et surtout par la baisse du cours du brut. Cette initiative accroît la pression sur les djihadistes, qui, selon des responsables américains, ont commencé à perdre du terrain en Syrie et sont menacés d'une offensive terrestre en Irak. Lire : L’Etat islamique sort-il affaibli de la bataille de Kobané ? Victime d'un canular, un joueur de jeux vidéo français se fait arrêter en direct • Mis à jour le 12.02.2015 à 18h40 Mardi 10 février, Hubert Skrzypek, alias « Bibix », joue à DayZ sur la plate-forme de diffusion Twitch. Dans une diffusion en direct de sa soirée, on peut le voir être arrêté par des forces de l'ordre en pleine partie. Des hommes en uniforme l'interrompent et le menottent devant la caméra. Le joueur garde son calme et demande aux hommes d'éteindre la webcam qui filme la scène. La vidéo s'interrompt après quelques minutes, alors qu'Hubert s'explique : il aurait été victime d'un « swatting », une pratique qui consiste à mobiliser les forces de police chez un joueur en guise de représailles. Le phénomène est particulièrement virulent aux Etats-Unis, où il prend une forme de harcèlement répandu sur Internet. Fausse alerte Le lendemain, Bibix, fort de 60 000 abonnés sur Twitch et plus du double sur YouTube, poste une vidéo à tête reposée. Il y affirme connaître les auteurs de cette attaque, sans vouloir les nommer : « Ça m'est vraiment arrivé [...]. Je [me] fais des dons hallucinants, j'arrive à vivre de ma passion, j'ai mon lot de détracteurs. Ce sont des gens qui sont arrivés sur ma chaîne, qui disaient que je ne méritais pas tout ça [...]. J'en dirais pas plus. » Le même jour, il explique sur France Info que la police aurait compris son innocence en quelques minutes, avant de repartir. Selon lui, quelqu'un aurait usurpé son numéro de téléphone pour appeler la police de Charenton-le-Pont, dans le Val-de-Marne, et simuler l'appel à l'aide d'un désaxé qui venait de tuer sa femme. Une procédure fréquemment utilisée pour ce genre de harcèlement. La méthode rappelle celle utilisée contre le journaliste et cofondateur de Rue89, Pierre Haski, en août. Harcelé, comme plusieurs autres journalistes de la rédaction, après la publication d'un article sur le hackeur pro-israélien Ulcan et ses méthodes, M. Haski avait reçu la visite de policiers armés : une personne se faisant passer pour lui avait appelé la police en affirmant avoir tué sa femme. « Prêts à tout pour faire du mal aux gens » Or, mercredi, au lendemain du « swatting » de Bibix, un compte YouTube au nom de « Gregory Chelli », le vrai nom d'Ulcan, a publié une vidéo se présentant comme un « témoignage » très critique d'une ex-petite amie de Bibix. Un faux, selon ce dernier, qui, sans nommer Ulcan, pointe du doigt le site Violvocal, point de chute d'Ulcan et de sa communauté. « Je ne peux en dire plus pour le moment mais c'est le site d'où vient la source de l'attaque terroriste », déclare-t-il au Monde. « Il s'est servi de quelques intermédiaires, c'est sûr ; mais j'ignore qui ils sont. Pour les raisons, c'est simple, c'est la popularité que j'ai grâce à ma chaîne Twitch », affirme-t-il. Il va porter plainte. Mercredi après-midi, le compte Twitter de la police nationale a publié un message préventif rappelant que le « swatting » est une pratique passible d'une peine de prison et d'une amende de 30 000 euros pour délit de fausse alerte. En 2015, le World Press Photo en quête de « subtilité » • Mis à jour le 12.02.2015 à 18h36 Claire Guillot C'est rarement la subtilité qui caractérise, d’ordinaire, les photos récompensées par le World Press, le prix le plus célèbre du photojournalisme : on y prime plutôt les effets spectaculaires, les sentiments exacerbés (douleur, tristesse), les actions fortes (bombardements, tueries, torture), l’hémoglobine… Y aurait-il comme une prise de conscience que ce genre d’images, certes très lisibles et efficaces, peut lasser ? Et qu’elles répondent rarement à la complexité des faits ?Comme pour répondre aux reproches faits depuis longtemps à cette imagerie répétitive et souvent pleine de clichés (riche/pauvre, victime/bourreau, mère à l'enfant ou « mater dolorosa »…), cette année, le World Press a décerné le titre de l'image de l'année à une photo sans action marquante, ni scène tragique. L'image de Mads Nissen, prise à Saint-Pétersbourg, montre un jeune couple homosexuel dans son intimité. Les poses, le clair-obscur et le décor (le drapé d'un rideau) font bien plus référence à la peinture hollandaise qu'à la photo de guerre. Les faits traités sont bien tragiques – la discrimination et la violence contre les homosexuels en Russie – mais ils sont illustrés par une image de tendresse et d’affection. Claire Guillot Journaliste au Monde Combien gagnent les médecins en France ? François Béguin Combien ont gagné les 110 000 médecins libéraux recensés en France en 2011 ? A l’heure où les médecins généralistes réclament une revalorisation de 2 euros de la consultation en secteur 1, actuellement à 23 euros, une étude de l’Insee publiée mercredi 11 février vient rappeler la diversité des revenus chez les 57 000 médecins généralistes et les 52 000 médecins spécialistes. Les données de cette étude proviennent du croisement des fichiers de l’Assurance maladie et des déclarations d’imposition sur les revenus pour les années 2005, 2008 et 2011.Les revenus moyens En 2011, le revenu d’activité d’un médecin s’est ainsi élevé en moyenne à 106 140 euros, ce qui correspond à un revenu moyen net de 8 845 euros par mois. Ce chiffre cache cependant de grandes disparités, prévient l’Insee, dans la mesure où le revenu moyen « varie du simple au double suivant les spécialités ». Les anesthésistes et les radiologues déclarent plus de 189 000 euros annuels quand les dermatologues ne touchent « que » 86 230 euros par an. En bas de cette échelle des revenus, les généralistes ont touché eux en moyenne 82 020 euros en 2011, soit 6 835 euros net par mois. Au sein même des spécialités, les revenus moyens masquent à leur tour de fortes différences. « Par exemple, la moitié des ophtalmologues ont perçu en 2011 un revenu inférieur à 126 550 euros alors que les 10 % des médecins les mieux rémunérés de la spécialité ont déclaré un revenu supérieur à 301 220 euros », note l’institut national de la statistique.Les revenus des jeunes médecinsL’étude s’intéresse également aux revenus des jeunes médecins installés depuis moins de cinq ans, au nombre de 11 500 en 2011. En moyenne, ceux-ci ont perçu 108 500 euros, soit 2,3 % de plus que l’ensemble des médecins installés depuis plus longtemps. Mais derrière ce chiffre, se cache encore une différence notable entre les jeunes généralistes et les jeunes spécialistes.Les jeunes généralistes ont touché en moyenne 69 900 euros par an, soit 15 % de moins que l’ensemble des généralistes. D’une part parce que « la construction de leur patientèle semble plus lente » et d’autre part en raison de la féminisation de la profession, les médecins femmes ayant un volume d’activité inférieur de 25 % à celui des hommes, vraisemblablement en raison d’un temps de travail moins important. Et s’ils gagnent moins que leurs aînés, les revenus globaux des jeunes généralistes ont néanmoins progressé de 2 % entre 2005 et 2011.Les jeunes spécialistes déclarent pour leur part des revenus supérieurs de 6 % à l’ensemble des spécialistes. Et entre 2005 et 2011, leurs revenus globaux ont progressé de 11 %. Pour l’Insee, cette hausse s’explique notamment par la part prise par les revenus salariaux complémentaires, par exemple une journée ou une demi-journée par semaine dans un hôpital ou une maison de retraite. Une hausse qui trouve également sa source dans le développement des rémunérations versées sous forme forfaitaire par l’Assurance maladie en contrepartie du respect de certaines bonnes pratiques. François Béguin Journaliste au Monde Mort de Charles Doux, l'ancien patron du groupe Doux • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h44 Charles Doux, ancien président-directeur général du groupe volailler breton Doux, qui avait fait de l'entreprise un groupe international, est mort dans la nuit de mercredi à jeudi 12 février. M. Doux avait quitté son poste de PDG en avril 2013, confiant les rênes de l'entreprise à son fils Jean-Charles, « après bientôt soixante ans passés à construire et à développer le groupe », selon ses propres mots. PREMIER EXPORTATEUR EUROPÉEN DE VOLAILLE Charles Doux avait lui-même hérité la direction de son père en 1975. Le groupe, fondé en 1955, réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires de 450 millions d'euros et emploie 2 200 personnes. Avec une production d'un million de volailles par jour — soit 27 % de la production française —, il est le premier producteur et exportateur européen. Il est également le troisième acteur mondial dans ce secteur avec 15 % des exportations mondiales de poulet entier. Doux avait été placé en redressement judiciaire en juin 2012 en raison de dettes importantes. Le volailler avait alors supprimé près d'un millier d'emplois, avant d'établir un plan de continuation, validé à la fin de novembre 2013. L'entreprise appartient désormais à 52,5 % à D&P Finance, la holding de Didier Calmels, homme d'affaires spécialisé dans la reprise d'entreprises en faillite, à 25 % au groupe saoudien Almunajem, et à 22,5 % à la famille Doux. SNCF : les trois leçons de l’année 2014 • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h29 Philippe Jacqué La SNCF a enregistré un résultat net de 605 millions d’euros, après une perte nette de 180 millions d’euros en 2013 en raison d’une dépréciation des TGV, et son chiffre d’affaires est en croissance faible de 1,5 %, grâce à l’international.Dans son périmètre d’opérateur de transport (les résultats de SNCF Réseau seront présentés le 19 février), SNCF Mobilité a réalisé un chiffre d’affaires de 27,2 milliards d’euros. Mais la croissance n’est pas étale entre les différentes entités de l’entreprise de mobilité qui compte désormais trois branches : SNCF Voyages, Keolis et SNCF Logistics (fret).La France à la peineSi l’entreprise croit, elle le doit avant tout à ses activités hors de France. Ses activités françaises sont, elles, à la peine. Hors Gare et Connexion, qui gère les gares, toutes les activités sont orientées à la baisse. Le trafic a baissé de 0,4 % pour les TGV, de 3,7 % pour les Intercités, de 2 % pour les TER et de 0,1 % pour Transilien… Sans la grève contre la réforme ferroviaire de juin, qui a coûté 220 millions de chiffre d’affaires et 0,8 point de croissance à l’entreprise, les résultats seraient à peine meilleurs.Le chiffre d’affaires des activités françaises reste positif du fait de l’augmentation de la TVA de 3 points. Hors effet TVA qui revient à l’Etat, la SNCF voit son chiffre d’affaires Voyages baisser de 1,1 %. Pis, le TGV, la principale source de revenu de l’opérateur en France, a vu sa marge opérationnelle encore baisser, à 10,4 %, contre 11,4 % en 2013. En 2007, cette marge était de 18 % et permettait le renouvellement des trains. Aujourd’hui, l’entreprise cherche plutôt à réduire son nombre de rames en circulation (30 rames radiées en 2014 pour 12 rames plus capacitaires ajoutées) afin d’améliorer la rentabilité. Pour l’instant, sans effet.L’international sauve le groupeC’est Keolis et l’activité logistique qui tirent cette année le groupe. En engrangeant deux nouveaux contrats d’exploitation de trains en Angleterre et la gestion des trains de banlieue de Boston, Keolis réalise un bond de son chiffre d’affaires de 20 % à l’international, et de 8,5 % en intégrant ses activités françaises.Même dynamique de SNCF Logistics qui a retrouvé depuis la fin 2013 la croissance. L’activité a cru de 5,8 % en 2014, et de 50 % à l’international. Le chiffre d’affaires est en hausse plus modeste, à 8,8 milliards d’euros (0,9 % de croissance). Cependant, la marge opérationnelle s’améliore plus rapidement. Elle est passée de 3,7 % en 2013 à 4,8 % en 2014, soit 431 millions d’euros. La SNCF vise une marge supérieure à terme à 8 %…Le fret se redresse un peuSon périmètre a réduit comme peau de chagrin, mais il n’est pas mort. Le fret a affiché sa première année de croissance depuis le début des années 2000, avec une hausse de son chiffre d’affaires de 0,6 %. C’est modeste, mais cela met fin à des années de chute.Reste que l’activité n’est toujours pas rentable. La marge opérationnelle est négative, à -116 millions d’euros. En 2013, c’était -179 millions d’euros. Donc, c’est un peu mieux. Mais il reste que sur les 7,4 milliards d’euros de dette portée aujourd’hui par la SNCF, 3,4 milliards sont dus aux déboires de fret SNCF… Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Espagne : un nuage toxique se répand dans le ciel • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h25 lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2h0wkj"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2h0wkj", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Une explosion a eu lieu dans une usine chimique d'Igualada, à 60 kilomètres de Barcelone, créant un nuage toxique orange pouvant provoquer des irritations. Les habitants de quatre villes catalanes étaient encouragés, jeudi matin, à rester chez eux. Cet ordre de confinement a été totalement levé dans l'après-midi. L'explosion, survenue peu après 9 heures, serait due à la mise en contact de composés chimiques (acide nitrique et sulfure de fer) lors de leur manipulation à l'extérieur de l'enceinte de l'entreprise, rapporte le quotidien espagnol El Pais. D'après la direction générale de la protection civile catalane, huit personnes ont été légèrement blessées. Deux employés de l'entreprise chimique souffrant de brûlures légères ont été pris en charge médicalement après qu'ils eurent inhalé le gaz. Une troisième personne travaillant dans une usine proche a elle aussi été blessée. « AUCUN DANGER POUR LA POPULATION » La protection civile catalane affirme qu'il n'y a aucun danger pour la population. L'alerte est cependant maintenue dans la zone infectée. Les autorités ont recommandé aux femmes enceintes, aux personnes âgées, aux enfants de moins de 3 ans et aux personnes souffrant de difficultés respiratoires de rester chez eux. Dans la matinée, 600 enfants étaient confinés dans leurs écoles et leurs crèches. Les pompiers œuvrent pour éliminer les substances dangereuses dispersées dans l'air. Le ministre de l'intérieur catalan, Ramon Espadaler, a demandé jeudi matin aux parents de ne pas aller chercher leurs enfants à l'école, mais il a affirmé que le nuage de fumée ne représentait pas un grand danger pour la population. Cependant, le vent étant faible, le nuage de fumée va se dissiper lentement, explique-t-il. La SNCF renoue avec la croissance grâce à l'international • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h29 La SNCF a enregistré un résultat net de 605 millions d'euros, après une perte nette de 180 millions d'euros en 2013 en raison d'une dépréciation des TGV. Son chiffre d'affaires est en croissance de 1,5 %, grâce à l'international. Le chiffre d'affaires pour l'année 2014 s'établit à 27,2 milliards d'euros, tiré par les activités à l'international, qui représentent 25 % du total, et qu'elle veut porter à 30 % en 2020. L'activité trains à grande vitesse (TGV) recule de 1,1 %, Intercités de 3,6 %, et les chiffres d'affaires des activités Transilien (réseau ferroviaire de la banlieue parisienne) et TER (transport express régional) sont respectivement en croissance de 1,2 % et de 1,7 %. En France, le groupe dit avoir été largement pénalisé par la grève du mois de juin, qui lui a coûté près de 220 millions d'euros, et sans laquelle sa croissance aurait été de 2,3 %. Les comptes de la SNCF tiennent compte, pour la première année, de la réforme ferroviaire votée en août 2014, et qui induit un changement de périmètre. La filiale d'Air France Transavia commande 20 Boeing B737 • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h08 Air France confirme son ambition dans le low-cost. Transavia, la filiale à bas coût du groupe, a commandé 20 avions Boeing 737-800, dont « 17 commandes fermes et 3 options », a annoncé jeudi 12 février le géant du transport aérien dans un communiqué. Une transaction « évaluée à 1,6 milliard de dollars [1,4 milliard d'euros] au prix catalogue » pour les 17 appareils, a précisé Boeing dans un communiqué distinct. Cette valeur serait portée à 1,81 milliard de dollars (1,59 milliard d'euros) si les trois appareils en option étaient confirmés. Lire : Boeing engrange les bénéfices de son record de livraisons en 2014 Transavia ambitionne de « devenir la première compagnie low cost française et de consolider [sa] position de premier plan aux Pays-Bas », a souligné Bram Gräber, directeur général de Transavia Company. Les livraisons « débuteront en janvier 2016 et s'échelonneront jusqu'en 2018 », note Air France-KLM. Les flottes de Transavia France et Transavia Nederland « sont composées exclusivement de Boeing 737 », l'avion le plus vendu au monde, rappelle le groupe. Lire (édition abonnés) : Les ambitions d’Air France pour Transavia Le groupe PS au Sénat perd un siège au profit de l'UMP • Mis à jour le 12.02.2015 à 16h31 Le groupe Union pour un mouvement populaire (UMP) au Sénat a gagné un siège jeudi 12 février. Le Conseil constitutionnel a annoncé avoir inversé le résultat d'une élection dans le Vaucluse, ce qui permet à l'UMP Alain Dufaut de reprendre le siège de la socialiste Geneviève Jean. Les juges avaient été saisis par M. Dufaut, sénateur depuis 1987, battu en septembre 2014. DÉSORMAIS 144 SÉNATEURS UMP Dans ce département, où devaient être désignés trois élus à la proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, les listes conduites par le socialiste Claude Haut et l'UMP Alain Dufaut avaient obtenu une moyenne identique pour l'attribution du troisième siège (196). M. Haut l'avait remporté, la règle prévoyant l'attribution à la liste ayant le nombre de voix le plus élevé avant de calculer la moyenne. Mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'un bulletin « qui ne comportait aucun signe de reconnaissance a été considéré à tort comme nul » et que le nombre de voix recueillies par la liste de M. Dufaut devait être porté à 197. En conséquence, « le troisième siège de sénateur du département de Vaucluse doit être attribué non à la liste conduite par M. Haut mais à celle conduite par M. Dufaut » et « il y a lieu (...) de proclamer M. Dufaut sénateur du département de Vaucluse en lieu et place de Mme Jean ». Le groupe sénatorial UMP est donc porté à 144 élus, et le groupe socialiste à 110. Energies renouvelables : la France peut-elle rattraper son retard ? • Mis à jour le 12.02.2015 à 18h36 Pierre Le Hir On se souvient du « j'aime l'entreprise » lancé par Manuel Valls à l'université d'été du Medef. Jeudi 12 février, devant les entrepreneurs du Syndicat des énergies renouvelables (SER), réunis à la Maison de l'Unesco de Paris pour un colloque sur « une nouvelle croissance : les énergies renouvelables contre le dérèglement climatique », le premier ministre a verdi son propos. « Nous devons réinventer notre modèle de croissance, a-t-il affirmé. L'écologie et l'économie, l'écologie et la compétitivité, l'écologie et la croissance ne sont pas opposées. » Alors que la loi sur la transition énergétique est en cours d'examen au Sénat et que la diplomatie française prépare la conférence mondiale sur le climat de décembre 2015, M. Valls a promis que « 2015 sera en France une année verte ». Et d'ajouter : « On entend souvent dire que les régulations environnementales sont un frein à la croissance. C'est faux. » Une façon de prendre le contre-pied de Nicolas Sarkozy qui, en 2011, au Salon de l'agriculture, estimait que l'environnement, « ça commence à bien faire ». Lire le décryptage : Le Sénat fait revenir en force le nucléaire dans la loi de transition énergétique RÉVISION DES SUBVENTIONS AUX ÉNERGIES Invité d'honneur du colloque, l'Indien Rajendra Kumar Pachauri, président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), a, lui, rappelé que pour espérer limiter à 2 °C la hausse des températures à la fin du siècle, « il faut réduire de 40 % à 70 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 ». Ce qui exige de « presque quadrupler la part des énergies à émissions de carbone nulles ou faibles ». CROISSANCE DES INVESTISSEMENTS DANS LES RENOUVELABLES On en est encore loin. A l'échelle de la planète, les ressources renouvelables ne pèsent que pour 22 % dans le bouquet électrique. Toutefois, la progression est rapide : les investissements annuels dans ce secteur ont grimpé de 39 milliards de dollars en 2004 (34 milliards d'euros) à 316 milliards dix ans plus tard. LA FRANCE À LA TRAÎNE Dans ce paysage en mutation, l'Hexagone, en dépit des accents aussi verts que vertueux des discours officiels, reste à la traîne. « La France peut faire une croix sur ses objectifs de renouvelables pour 2020. Quoi qu'on fasse, il est trop tard pour redresser la barre », constate M. Bal. Toutefois, veut-il croire, « on peut se mettre sur une bonne trajectoire pour ne pas faire une croix sur les objectifs pour 2030 ». Lors de la signature du « paquet énergie-climat 2020 » de l'Union européenne, adopté en 2008, la France s'était fixé un objectif de 23 % de renouvelables dans sa consommation finale d'énergie, pour la fin de cette décennie. Elle n'en était, fin 2013, qu'à 14,2 %, principalement à partir du bois-énergie et de l'hydraulique. Un score très loin de celui de la Suède (52,4 % fin 2012), la Finlande (34,4 %), la Lettonie (33 %) ou l'Autriche (31,9 %). « Au rythme actuel, la part des énergies renouvelables pourrait ne s'élever qu'à 17 % en 2020 », prévoit le SER. RETARD COLOSSAL DE L'ÉOLIEN TERRESTRE La faute, principalement, au retard colossal pris dans l'éolien. « Alors que l'objectif est de 19 000 mégawatts (MW) installés en 2020 pour l'éolien terrestre, nous n'en sommes qu'à un peu plus de 9 000 MW, en dépit d'une nette remontée du volume des raccordements au réseau en 2014. Nous ne sommes pas du tout sur la bonne tendance », note M. Bal. Quant à l'éolien offshore, qui visait 6 000 MW installés en 2020, il doit pour l'instant se contenter des 3 000 MW programmés par les deux appels d'offres lancés en 2011 et 2013. Encore les six parcs de turbines en mer prévus face au littoral normand et breton (Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire), ainsi qu'entre les îles d'Yeu et de Noirmoutier (Vendée) et face au Tréport (Seine-Maritime), ne commenceront-ils à tourner qu'après 2020. La profession espère à présent l'ouverture d'un troisième appel d'offres, avant la fin de l'année. Lire : La France prête à mettre le cap sur les énergies marines Seule note positive, le photovoltaïque a atteint et même dépassé son objectif. « Nous visions 5 400 MW en 2020, nous en sommes à 5 300 MW en métropole et, avec les zones insulaires, à 5 700 MW », indique M. Bal. Le parc hydraulique, lui, demeure étale, tandis que la biomasse (bois-énergie et déchets) monte en puissance. Quant aux autres énergies marines, elles sont encore émergentes, avec deux fermes pilotes d'un total de 11 hydroliennes attendues, fin 2016 ou début 2017, dans le Raz Blanchard, une zone agitée par de puissants courants au large du Cotentin. Or, pour 2030, la barre a été placée haut : la loi de transition énergétique en cours de discussion prévoit 32 % de renouvelables dans le mix énergétique français, davantage que la cible de 27 % retenue par l'Union européenne à la même échéance. Il s'agit d'un objectif « à la fois ambitieux et raisonnable », estime toutefois le SER, qui considère 2015 comme « une année charnière ». FINANCEMENTS Le colloque du syndicat professionnel a été l'occasion pour ce dernier de remettre au premier ministre, ainsi qu'à la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, une liste des actions à mettre en œuvre pour pousser les filières vertes. Les entrepreneurs attendent d'abord une programmation pluriannuelle de l'énergie (prévue par la loi de transition) « à la hauteur des enjeux », c'est-à-dire, précise M. Bal, « assortie de financements ». Ils demandent aussi la généralisation (également prévue par la loi) de l'autorisation unique pour les installations renouvelables. Une formule déjà testée dans sept régions pour les éoliennes et la méthanisation, qui doit permettre de réduire des délais de réalisation qui sont aujourd'hui, en moyenne, de huit ans. Le SER demande encore une généralisation du recours aux renouvelables dans les bâtiments neufs et en rénovation. Il souhaite aussi une mise en œuvre « progressive », laissant aux opérateurs une période d'« adaptation », du nouveau dispositif de soutien aux filières renouvelables. Celui-ci prévoit, à partir du 1er janvier 2016, de remplacer les tarifs d'achat garantis actuels par un mécanisme de complément de rémunération, sous forme de prime, pour l'électricité vendue sur le marché par les installations de grande puissance. A ces conditions, la profession annonce que les filières renouvelables, qui comptaient 75 000 emplois en 2013, pourraient en totaliser 300 000 à l'horizon 2030. Pierre Le Hir Journaliste au Monde Ce qu'il faut savoir sur la New 3DS, la nouvelle console portable de Nintendo • Mis à jour le 12.02.2015 à 18h16 Benjamin Benoit et William Audureau Vendredi 13, Nintendo sort la nouvelle déclinaison de sa console portable, une « New 3DS »  aux améliorations techniques, ergonomiques et cosmétiques, mais à la compatibilité avec l'ancien modèle pas très évidente.  Quels sont les modèles proposés ? Les consoles New 3DS se déclinent comme ses grandes sœurs, les 3DS standard et XL : il existe un modèle de base et un modèle XL, à l'écran plus grand. Les premiers sont à 170 euros environ, et les seconds à 200. Nintendo destine plutôt le modèle XL aux joueurs chevronnés et passionnés, tandis qu'avec ses coques colorées interchangeables, le modèle de base se veut fait pour une population plus large. Deux modèles XL en édition limitée aux couleurs de The Legend of Zelda: Majora's Mask ou Monster Hunter 4 Ultimate étaient également proposés, mais sont déjà en rupture de stock. Quelles sont ses caractéristiques ? Grâce à un nouvel écran, la New 3DS améliore le confort de la 3D stéréoscopique, fer de lance de la console originale. Elle utilise pour cela une technologie de suivi des yeux, ce qui lui permet en théorie d'adapter l'angle d'affichage à l'utilisateur. Dans les faits, quelques scintillements persistent toujours mais le rendu reste beaucoup plus agréable et moins fatigant que la première génération. L'effet de profondeur est également accru, et donne davantage l'impression de « rentrer » dans l'écran. Par ailleurs, l'ergonomie a été améliorée et modernisée. Un deuxième stick fait son apparition au-dessus des quatre boutons de droite : un ajout bienvenu pour certains jeux qui demandent, par exemple, un usage poussé de la caméra. Deux boutons de tranche ont également été rajoutés, là aussi pour plus de maîtrise et de confort dans les jeux en 3D complexe, même si leur toute petite taille et leur disposition délicate ne les rend pas faciles à utiliser. La New 3DS incorpore par ailleurs la technologie NFC, qui permet de lire les données d'objets équipés d'une puce compatible. Concrètement, il n'y a plus besoin d'accessoire pour utiliser les Amiibos, les figurines de Nintendo, jusque-là surtout utilisées sur la Wii U. Attention cependant : la console est vendue sans chargeur - il faudra donc l'acheter séparément, ou utiliser un chargeur pour une version précédente de la 3DS ou de la DSi. Enfin, l'une des originalités de la console est la possibilité d'en changer la coque pour en personnaliser l'apparence. Une dizaine de coques différentes sont proposées mais sont en revanche payantes, aux alentours de 15 euros l'unité, et ne sont pas compatibles avec le modèles XL. Avec quels jeux est-elle compatible ? Avec les deux jeux qui accompagnent son lancement, Majora's Mask et Monster Hunter 4 Ultimate, bien sûr, mais aussi avec tout le catalogue 3DS classique, de The Legend of Zelda: Ocarina of Time à Tomodachi Life en passant par New Super Mario Bros. 2  et Pokémon Saphir Alpha, pour n'en citer que quelques-uns. Surtout, la New 3DS permet d'apprécier certains titres spécifiquement conçus pour deux joysticks, comme Monster Hunter 3, Kid Icarus Uprising et Resident Evil: Revelations, sans avoir à utiliser le Circle Pad Pro, un accessoire optionnel peu ergonomique. En revanche, elle ne lit plus les jeux de la Nintendo DS, contrairement à la 3DS. Peut-on jouer à Majora's Mask et Monster Hunter 4 Ultimate sans New 3DS ? Oui. Contrairement à ce que leur lancement le même jour que la console pourrait laisser penser, les deux sorties phares de ce vendredi tournent également sur n'importe quelle 3DS classique. De manière générale, Nintendo considère la New 3DS comme un nouveau modèle, à la manière d'une nouvelle version d'iPhone ou d'iPad, non comme une nouvelle console à part entière. L'ergonomie et la puissance de la New 3DS ont toutefois été calibrés pour faire tourner des jeux équivalents à la génération 128 bits (celle de la PlayStation 2, de la Xbox, de la GameCube et de la Wii). A terme, certains titres devraient être exclusifs à ce nouveau modèle. Pour l'instant, seule la future adaptation du très bon jeu de rôle de la Wii, Xenoblade Chronicles, est dans ce cas, et Nintendo France assure qu'il devrait rester une exception. Peut-on transférer ses données 3DS sur New 3DS ? Oui, et c'est d'ailleurs l'une des premières choses que vous propose le nouveau modèle, une fois l'heure et la date configurées. Une étape d'importance puisqu'un transfert de votre compte Nintendo Network vous permettra de re-télécharger les jeux achetés en dématéralisé. Mais attention, la démarche est assez fastidieuse, puisqu'elle nécessite, outre les deux consoles, un PC et un cruciforme taille 0. Nintendo propose un guide pour réaliser ce transfert. Notez qu'il est impossible, à l'inverse, de transférer des données d'une console « New » vers une classique. Une difficulté supplémentaire : les nouvelles consoles n'accueillent que des cartes Micro SD, et vos données de « vieilles » consoles sont probablement sur des cartes SD tout court. Cela signifie qui si vous avez des jeux en dématérialisé à transférer, vous manquerez de place, il vous faudra vous procurer une carte micro de capacité égale ou supérieure. Nintendo liste des modèles compatibles ici. En bref, il y aura surement deux transferts à faire : d'abord votre compte pour le « fixer » à votre nouvelle console, puis vos données. Si votre nouvelle console avait un jeu intégré, il sera effacé mais lié à votre compte, donc re-téléchargeable. Est-ce une console adaptée pour les enfants ? Plutôt, dans la mesure où le catalogue de la 3DS est constitué de nombreux jeux très grand public, contrairement à la PlayStation 4 et la Xbox One, aux nombreux titres déconseillés aux moins de 18 ans. Néanmoins, pour les plus jeunes joueurs, le modèle le plus adapté est la Nintendo 2DS, qui appartient également à la famille des consoles 3DS, mais ne propose pas d'affichage 3D, et est renforcée contre les chocs. Benjamin Benoit Journaliste au Monde William Audureau Journaliste au Monde Les nouvelles routes d’approvisionnement de l’industrie textile • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h20 Nicole Vulser Nicole Vulser Journaliste au Monde Bricorama condamné à 500 000 euros d'astreinte pour avoir ouvert certains dimanches • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h47 Le dossier du travail le dimanche dans les magasins de bricolage est rouvert. La cour d'appel de Versailles a condamné jeudi 12 février Bricorama à 500 000 euros d'astreinte pour non-respect d'une décision de justice lui ordonnant de ne pas ouvrir le dimanche. C'est le syndicat Force ouvrière qui avait poursuivi l'enseigne en justice et réclamait 37,7 millions d'euros pour 43 infractions constatées dans les 32 magasins du groupe en Ile-de-France entre janvier et octobre 2012, alors que le tribunal correctionnel de Pontoise l'avait interdit. L'astreinte sera directement versée au syndicat. « ATTAQUE AU PETIT ACTEUR » L'avocat de Bricorama, Frédéric Naquet, a déploré une « sanction lourde et injuste » qui aura un impact « sur l'entreprise et ses salariés ». « On s'attaque au petit acteur qui ne représente que 3 % du marché national du bricolage », a-t-il ajouté. Le président du groupe a annoncé qu'il n'y aurait pas de suite judiciaire à cette décision. « Nous n'irons pas en cassation, il faut passer à autre chose », a-t-il expliqué. Cette décision vient en appel d'une décision rendue à la fin de 2012 et qui déboutait FO. En première instance, fin 2012, le juge de l'exécution du tribunal de Pontoise avait décidé de ne pas condamner l'enseigne de bricolage pour vice de forme, estimant que FO n'avait pas apporté « la preuve objective » que les magasins incriminés « étaient effectivement ouverts malgré l'interdiction judiciaire ». Ce retournement de la justice intervient en plein débat parlementaire sur la loi Macron, qui prévoit notamment d'étendre les autorisations du travail dominical de 5 à 12 dimanche par an pour l'ensemble des commerces de détail. Depuis mars 2014, le gouvernement a autorisé par décret les magasins de bricolage à ouvrir le dimanche, créant ainsi une nouvelle dérogation provisoire (après celle sur l'ameublement et les jardineries notamment) à la loi sur le travail dominical. Naufrage de Lampedusa : « Frontex a fourni des moyens supplémentaires à l’opération de secours » • Mis à jour le 12.02.2015 à 16h07 Maryline Baumard Alors qu’un nouveau drame a coûté la vie à plusieurs centaines de migrants venus d’Afrique, l’agence Frontex, chargée depuis Varsovie de surveiller les frontières de l’Europe, est accusée d’inefficacité et d’inadaptation face à la situation. En Méditerranée, son programme, baptisé Triton, assure la surveillance des côtes depuis novembre 2014. Il a remplacé la mission Mare Nostrum, financée par l’Italie et destinée au secours en mer. Entretien avec le directeur exécutif de Frontex, le Français Fabrice Leggeri, en poste depuis le 16 janvier. L’UE impuissante face aux drames de l’immigration Frontex peut-il continuer à observer les naufrages sans agir ?Je voudrais d’abord rappeler ce qui s’est passé en début de semaine. L’Italie a reçu des appels de détresse de bateaux situés à 40 miles des côtes de Tripoli. L’Espagne, qui en a aussi reçu, les a reroutés vers l’Italie, preuve que l’Europe a un sens en matière de coopération.À quarante miles des côtes, nous sommes évidemment dans les eaux libyennes. D’emblée pourtant, les Italiens, qui ont reçu les premiers appels ont déclenché le plan « recherche et sauvetage ». Cela signifie que l’opération Triton de surveillance des frontières, que nous menons sous autorité italienne, a immédiatement été suspendue et que les navires italiens engagés dans Triton ont changé de commandement, passant sous l’autorité des gardes-côtes pour être intégrés dans l’opération de recherche. Ils le sont d’ailleurs encore et Frontex n’a toujours pas redémarré puisque si trois bateaux ont été retrouvés, un quatrième manque toujours à l’appel.Les récits rapportent que les bateaux de Frontex n’étaient pas opérationnels lors du naufrage…Sur la zone en question, la patrouille Frontex est composée d’un navire maltais et d’un autre islandais [ils sont prêtés par les Etats], auxquels s’ajoutent deux navires italiens. Les bâtiments maltais et islandais étaient effectivement en maintenance, mais les deux navires italiens ont été versés d’emblée à l’opération de recherche, même s’ils se trouvaient très loin de la zone. En réalité, Frontex a donc fourni des moyens supplémentaires à l’opération de secours mise en place par l’Italie. Des centaines de migrants en provenance de Libye disparus au large de l’île de Lampedusa Que sait-on à l’heure actuelle de ce naufrage ?Dans un premier temps, les forces italiennes ont recueilli un premier bateau avec 75 personnes à bord. Dans un second temps, elles en ont repéré deux autres. Il ne restait que deux survivants sur l’un, et 7 sur le deuxième. Les autorités italiennes, qui, je vous le répète, ont repris le contrôle des navires de l’opération Triton, sont toujours à l’heure actuelle en train de rechercher la quatrième embarcation dont ont parlé les rescapés des trois premières. Ces migrants ont en effet expliqué que quatre bateaux étaient partis en même temps des côtes libyennes.Ce type de drame se reproduira inévitablement…Nous sommes confrontés à un trafic d’êtres humains. Les rescapés racontent avoir été contraints de monter dans les bateaux alors que les conditions météorologiques empêchaient tout départ. Ils ont vécu des heures épouvantables mais sont interrogés, lorsque leur état le permet, dans l’enquête ouverte, afin que l’on tente de prévenir les drames à venir.La solution ne passe-t-elle pas par une surveillance des eaux territoriales libyennes ? Frontex a un périmètre d’intervention plus limitée que Mare Nostrum qui lui préexistait…On n’intervient pas comme cela dans les eaux d’un Etat voisin ! Pour lutter contre la piraterie au large de la Somalie, il a fallu une décision du Conseil de sécurité de l’ONU et une coalition internationale d’Etat…Ne faut-il pas penser tout de même à un élargissement des missions de Frontex d’abord en charge de surveiller les frontières ? Nous prouvons chaque jour notre capacité opérationnelle. Je suis allé à Bruxelles depuis ma prise de fonction pour lancer un appel aux Etats membres, afin qu’ils prennent conscience de la situation. J’ai le sentiment que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, y est très attentif. En décembre, le Parlement européen a débloqué 20 millions d’euros supplémentaires pour Frontex, mais mon travail est de sécuriser les moyens opérationnels pour toute l’année 2015 et je m’y attache. Par ailleurs, je suis allé à Rome et nous avons décidé de faire le point régulièrement afin d’améliorer notre modus operandi.Vous êtes inquiets pour les prochains mois ?Oui, d’ordinaire peu de bateaux arrivent durant les mois d’hiver. Le drame que nous venons de connaître donne une idée de la situation à laquelle nous allons devoir faire face dans les mois à venir. Maryline Baumard Journaliste Le virus H1N1 fait plus de 400 morts en Inde • Mis à jour le 12.02.2015 à 15h06 L'Inde connaît un net regain du virus de la grippe porcine H1N1. Son ministère de la santé a annoncé, mercredi 11 février, que 407 personnes étaient mortes de la grippe porcine depuis le début de l'année, dont plus de la moitié lors des dix premiers jours de février. Plus de 5 000 cas ont été détectés. Le le gouvernement a annoncé qu'il revoyait ses procédures pour empêcher le développement de la maladie, en particulier en vaccinant le personnel médical en contact avec les malades. Une touriste suisse âgée de 70 ans est morte jeudi dans lEtat du Raahstan, dans l'ouest de l'Inde après avoir contracté le virus, a annoncé un responsable des autorités de santé. Les autorités du Rajasthan, où 117 personnes sont mortes, ont annulé les congés des médecins tandis que dans l'Etat voisin du Gujarat, des patients paniqués faisaient la queue à l'extérieur des hôpitaux pour être examinés. Lire (édition abonnés) : L'OMS décrète la fin de la pandémie de grippe A(H1N1) Argentine : après la mort du procureur Nisman, les accusations contre la présidente Kirchner maintenues • Mis à jour le 13.02.2015 à 19h42 Le 18 janvier, le procureur argentin Alberto Nisman avait été retrouvé mort, alors qu'il accusait Cristina Kirchner d'entrave à la justice. Près d'un mois plus tard, le procureur qui a repris l'affaire, Gerardo Pollicita, a repris cette accusation. Vendredi 13 février, il a officiellement rouvert l'enquête visant à déterminer si la présidente avait couvert Téhéran, soupçonné d'être l'instigateur de l'attentat sur la mutuelle juive AMIA en 1994. Cet attentat antisémite, perpétré le 18 juillet 1994, avait coûté la vie à 85 personnes. Lire : L'étrange suicide d'un procureur ébranle l'Argentine Le jour où le corps d'Alberto Nisman a été retrouvé chez lui, une balle dans la tête et un pistolet à ses côtés, le magistrat devait présenter devant une commission du Congrès un dossier de 289 pages contre la présidente et son ministre des affaires étrangères, Hector Timerman. Selon le magistrat, qui s'était publiquement exprimé quatre jours avant sa mort, le gouvernement avait cherché à entraver l'enquête sur l'attentat contre l'AMIA, afin de garantir l'impunité de hauts fonctionnaires iraniens, accusés par la justice argentine d'être les commanditaires de l'attaque ; le tout dans le but de promouvoir les relations commerciales de l'Argentine avec l'Iran. Lire (édition abonnés) : Les Argentins exigent la vérité sur la mort du procureur Nisman RELATIONS COMMERCIALES AVEC L'IRAN Cette affaire embarrasse au plus haut point Cristina Kirchner : plus de 70 % des Argentins ne croient pas au suicide de Nisman. L'histoire récente de l'Argentine est ponctuée de morts douteuses, aux allures mafieuses, jamais éclaircies, qui confortent dans l'esprit des citoyens un sentiment d'impunité. Plus de vingt ans après, les attentats antisémites contre l'ambassade d'Israël, en 1992 puis, deux ans plus tard, contre l'AMIA n'ont toujours pas été élucidés. Lire (édition abonnés) : En Argentine, la présidence Kirchner minée par l’affaire Nisman L'armée américaine autorise Chelsea Manning à recevoir un traitement hormonal • Mis à jour le 13.02.2015 à 18h51 C'est une première dans l'armée américaine. Les autorités militaires vont permettre à Chelsea Manning, l'ex-analyste du renseignement en Irak et « taupe » de WikiLeaks, de recevoir en prison le traitement hormonal qui lui permettra de devenir une femme. La décision a été prise le 5 février par la colonelle Erica Nelson, commandante de la prison militaire de Fort Leavenworth (Texas), où Chelsea Manning purge une peine de trente-cinq ans de prison pour avoir transmis à WikiLeaks plus de sept cent mille documents confidentiels de l'armée américaine. CHRONIQUEUSE POUR LE « GUARDIAN » Chelsea Manning avait déjà reçu en avril 2014 l'aval d'un juge pour changer son prénom de « Bradley » en « Chelsea ». Au lendemain de sa condamnation, en août 2013, la soldate avait fait part de son intention de devenir une femme : En septembre 2014, Chelsea Manning avait déposé plainte devant un tribunal fédéral pour obtenir ce traitement hormonal, estimant qu'un refus violerait le principe constitutionnel de l'interdiction des châtiments cruels et inhumains. Chelsea Manning va par ailleurs devenir chroniqueuse bénévole pour le site américiain du Guardian. Elle écrira sur les thèmes de la guerre, du genre et de la liberté d'information, a annoncé la rédactrice en chef du site. Au Niger, « situation très tendue » après les attaques de Boko Haram Le 13.02.2015 à 18h10 Après le Nigeria et le Tchad, le Niger est entré en guerre contre la secte islamiste Boko Haram. Son Parlement a voté lundi 9 février le déploiement de troupes dans le Nord du Nigeria voisin. Maureen Grisot, correspondante du Monde en Côte d'Ivoire, a passé plusieurs jours à Niamey, la capitale nigérienne. Elle décrit l'atmosphère sur place. S'abonner dès 1 € Réagir Classer Email Facebook Twitter Gmail Linkedin Pinterest Partager toolbar.init('.js-toolbar'); }); La Somalie menacée par l'arrêt de transferts d'argent en provenance des Etats-Unis Evacuation musclée au Parlement sud-africain HSBC, miroir de la corruption en Afrique Premières relèves pour les soldats de Vigipirate Nathalie Guibert Par bus entiers, les relèves sont arrivées de Vannes, dans l’épais brouillard qui englobait la base de Brétigny-sur-Orge, jeudi 12 février. Les premiers soldats déployés en urgence après les attentats des 7, 8 et 9 janvier à Paris quitteront au cours de ce week-end l’Ile-de-France, où ont été mobilisés 56 % des effectifs du plan Vigipirate alerte attentat. Ce vaste mouvement de relève s’achèvera la semaine prochaine sur l’ensemble des régions.L’effectif a atteint 10 412 hommes le 15 janvier dans l’opération rebaptisée Sentinelle, selon les tableaux de l’état-major opérationnel de l’armée de terre. Hors cas de force majeure, cet effort, décuplé par rapport au régime de croisière de Vigipirate, est prévu dans les plans gouvernementaux comme un maximum, et sur une « courte durée ».Les armées étaient déjà déployées sur les opérations extérieures au maximum de leurs capacités (pour l’armée de l’air) ou même au-delà du contrat prévu dans le Livre blanc de la défense de 2013, avec 9 500 soldats au total. Depuis les attentats, pour la première fois, elles ont engagé simultanément autant de soldats sur le territoire national et à l’étranger, du Sahel à l’Irak. Les responsables militaires plaident pour une adaptation de Vigipirate.Patrouilles mobilesL’objectif qui est à l’étude est de faire diminuer l’effectif militaire par paliers, pour le porter à 7 500 prochainement, puis 3 000. Tout en changeant la façon d’agir.Au total, 154 unités ont été déployées sur 722 sites classés « sensibles » par les préfets. Une partie d’entre eux (120) formaient la couverture classique du plan Vigipirate. Y ont été ajoutés pour l’opération Sentinelle 592 sites confessionnels, dont la plupart ont jusqu’ici fait l’objet d’une garde statique et près de 200 étaient surveillés 24 heures sur 24, même si les locaux étaient vides.Cette « posture » va changer. Les militaires la jugent dangereuse pour les soldats, régulièrement pris pour cible, et usante à terme pour tout l’édifice.Les gardes statiques vont dans de nombreux cas être remplacées par des patrouilles mobiles. Après un appel d’offre passé en urgence, l’armée vient de louer 300 véhicules, des combis à 9 places frappés d’un logo Vigipirate-Opération sentinelle à cocarde. Des discussions sont en cours entre les militaires, les préfets et les représentants de la communauté juive pour réorganiser la surveillance, point par point.Depuis le début de l’opération en janvier, le commandement a recensé 371 incidents contre la troupe. Parmi eux, « des reconnaissances, prises de vue ou films » et « 14 agressions graves, que ce soit au couteau, par laser, voire coup de crosse », dont l’attaque au couteau du 3 février à Nice. Autre cas, début février à Etampes (Essonne), au sud-est de Paris : un jeune homme a été repéré à plusieurs reprises par les militaires, avant d’être identifié comme membre d’une fratrie de trois récemment revenue du Yémen. A Savigny-sur-Orge, une voiture a délibérément foncé sur les barrières qui protégeaient un lieu communautaire juif. Plus récemment, un homme a tenté d’arracher son fusil à un militaire en patrouille au Trocadéro à Paris avant d’être maîtrisé. Nathalie Guibert Journaliste au Monde JO 2024 : Paris la joue (trop) modeste Yann Bouchez Pas de frénésie financière. Aucune dépense inutile. Un budget raisonnable. Jeudi 12 février, alors que Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international (CFSI), remettait l'« étude d'opportunité » sur les Jeux 2024 à la maire de Paris, Anne Hidalgo, les circonlocutions étaient de mise pour résumer une même idée : ces Jeux, auxquels la capitale s'apprête à postuler, seront modestes. Le budget global de la compétition est estimé à 6,2 milliards d'euros par le CFSI. La partie consacrée au fonctionnement, gérée par le Comité d'organisation des Jeux, s'élève à 3,2 milliards d'euros, et sera presque entièrement financée par le Comité international olympique (CIO –  1,8 milliard), la billetterie et les opérations marketing. Le volet concernant les infrastructures est évalué à 3 milliards d'euros. Des chiffres loin du budget de Rio 2016 (12 milliards), et de ceux des éditions précédentes, que ce soit Londres en 2012 (14 milliards) ou Pékin en 2008 (30 milliards). Candidate déclarée aux Jeux de 2024, la ville américaine de Boston a elle aussi présenté un budget réduit : 4,1 milliards d'euros. « Les Jeux dispendieux, je crois que ce n'est plus du tout d'actualité », soulignait Anne Hidalgo en novembre. Jeudi, elle a rappelé l'importance de la « soutenabilité économique de la candidature ». L'ère du gigantisme, caricaturée à l'extrême lors des Jeux d'hiver de Sotchi en 2014 (37 milliards d'euros), serait-elle révolue ? Du côté des candidatures occidentales, dans les paroles, c'est certain. C'est à celui qui apparaîtra comme le moins-disant. Mais l'histoire de l'olympisme incite à plus de prudence dans la réponse. BUDGETS REVUS À LA HAUSSE Sans prendre l'exemple démesuré de Sotchi, qui avait vu son budget initial de 8 milliards d'euros exploser, l'enveloppe prévue à Londres au départ a quasi triplé, passant de 5 milliards à 14 milliards d'euros. Depuis les Jeux d'hiver de Grenoble, en 1968, c'est une constante : les budgets de départ sont systématiquement revus à la hausse. Un gonflement des coûts qui se transforme parfois en fardeau sur le long terme. Il a ainsi fallu trente ans à Montréal, ville hôte des Jeux d'été de 1976, pour rembourser ses dettes. « Les Jeux ne coûteront pas un sou aux contribuables », avait pourtant promis le maire de l'époque, ajoutant qu'il était aussi impossible pour les Jeux québécois de produire un déficit que pour les hommes de tomber enceints. Si le dossier parisien apparaît modeste financièrement, c'est parce que ses concepteurs ont eu l'habileté de s'appuyer sur des infrastructures et des projets déjà existants. Les rénovations du Palais omnisports de Paris-Bercy, la restructuration de Roland-Garros, la récente construction du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines ou celle, actuelle, de l'Arena 92, tous des futurs sites potentiels des jeux, vont sûrement coûter cher. Mais déjà prévues ou en cours, que Paris soit candidate ou pas, toutes ces dépenses n'entrent pas en compte dans le budget des Jeux. Selon la même logique, la partie des investissements en transports devrait être extrêmement réduite, puisque les Jeux s'inscriront dans le cadre du Grand Paris, qui consacre 32 milliards d'euros à l'amélioration du maillage en Ile-de-France d'ici 2025. Des astuces qui ont donc permis de réduire l'enveloppe présentée au CIO. Si les tenants des Jeux assurent que le privé participera au financement des sept enceintes couvertes et de la piscine olympique à construire, il faudra aussi veiller à ce que ces contrats ne deviennent pas des boulets, à l'image du Stade de France, réalisé par un consortium privé pour la Coupe du monde 1998 et par la suite devenu un gouffre financier pour l'Etat. « Cette candidature part bien parce qu'elle est maîtrisée », a voulu rassurer le secrétaire d'Etat chargé des sports, Thierry Braillard. Les responsables politiques savent bien que l'aspect financier est fondamental pour pouvoir convaincre l'opinion. Mais la maire de Paris a tenu à rappeler que si Paris postulait, ce ne serait « pas une candidature de témoignage ». La modestie a ses limites. Yann Bouchez Journaliste au service Sport L’agenda du week-end sportif : le XV de France joue à Dublin et le bobsleigh revient à Sotchi • Mis à jour le 13.02.2015 à 18h34 Un an après les Jeux olympiques, retour en Russie pour la Coupe du monde de bobsleigh, avant Irlande-France lors de la deuxième journée du Tournoi des six nations de rugby. Puis de la luge, du skicross et du foot. SAMEDI 14 FÉVRIER Luge. Ambiance de saison dès le petit déjeuner avec les championnats du monde de luge. Il faudra être ponctuel pour ne pas rater la première manche biplace, à Sigulda, en Lettonie. Ça va vite. Très vite ! (9 h 15, Eurosport.) Skicross Un peu moins blonde mais pas moins motivée, Ophélie David, médaillée d’argent des Mondiaux de Kreischberg (Autriche, 25 janvier), s’attaque aux bosses de la Coupe du monde de skicross d’Are (Suède) en fin de matinée, aux côtés de l’autre skieuse française sélectionnée, Alizée Baron. Un plaisir à prolonger dans la soirée avec Ophélie, fée du ski à Sotchi, le portrait de la championne du monde 2007. (11 heures, Eurosport 2 ; 23 heures, France 4.) Rugby Pour cette soirée spéciale en amoureux : de la sueur, du muscle et de la fougue. Celle de nos rugbymen, d’abord, qui savent gagner mais doivent peaufiner la manière pour séduire tout à fait en cette deuxième journée du Tournoi des six nations. Qu’on les appelle Bleus, Rouges ou Tricolores, ils jouent à Dublin face à des Irlandais qui, eux non plus, n’ont pas convaincu malgré leur large victoire face aux Italiens (3-26). Plus modestement, ces derniers espèrent juste… ne pas perdre face aux Anglais. (17 h 50 et 15 h 20, France 2.) Le trèfle à quatre feuilles  DIMANCHE 15 FÉVRIERLuge On remet le couvert. A la carte des championnats du monde de luge cette fois, la deuxième manche femmes et la première manche hommes de Sigulda, en Lettonie. (8 h 30 et 9 h 15, Eurosport.) Rugby Deuxième journée des Six Nations suite, à Edimbourg, pour un Ecosse - Pays de Galles empreint d’incertitude. (16 heures, France 2.) Football Les Lorientais ont besoin de points ! Et cela ne va pas être simple face au leader lyonnais en cette 25e journée de Ligue 1. Un Lorient-Lyon qui se joue sur terrain synthétique − eh oui, il n’y a pas que les filles. Cela peut-il avoir son importance ? (21 heures, Canal+.) LUNDI 16 FÉVRIERRugby. Parodie enneigée et sans prétention, le Tournoi des 6 stations, c’est un peu Les pionniers de l’espace en ovalie, avec, dans les rôles principaux : Christian Califano, Francis Ntamak, le « sécateur » Serge Betsen, Christophe Dominici, Olivier Magne, Colin Charvis, Paul Sackey, Trevor Brennan… chaque soir, à la fermeture des pistes. Coup d’envoi ce soir à La Clusaz, avant Saint-Gervais mardi, Morillon mercredi, Valmorel jeudi, Val Thorens vendredi et Les Ménuires, dimanche. MARDI 17 FÉVRIER Football Entre provoc et revanche, le PSG retrouve Chelsea (qui l’a éliminé en quarts la saison dernière) en huitièmes de finale de la Ligue des champions, au Parc des Princes. « Un déplacement facile », a estimé l’entraîneur de Chelsea José Mourinho… un brin provocateur. L’autre huitième oppose les joueurs du Chakhtior Donetsk à ceux du Bayern à Lviv (Ukraine). (20 h 45, Canal+ ; 20 h 35, BeIN Sports 1.) La méthode Mourinho A suivre en live : PSG-Chelsea MERCREDI 18 FÉVRIERFootball Esprit de revanche aussi, la provoc en moins, lors du match Schalke 04-Real Madrid de ces huitièmes de finale de la Ligue des champions (suite), les deux équipes s’étant déjà retrouvées la saison dernière lors du même tour pour une victoire madrilène mémorable (1-6). Rien de tout cela enfin pour le premier duel sur la scène européenne entre le FC Bâle et le FC Porto. (20 h 35 et minuit, BeIN Sports 1.) Cyclisme La reprise des courses cyclistes a toujours le parfum du retour des beaux jours : le tour d’Andalousie s’élance sur les routes espagnoles jusqu’au 22, l’occasion de suivre les premiers tours de roues de l’Espagnol Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) et du Britannique Chris Froome (Sky). (16 h 30, L’Equipe 21.) Un petit Tour et puis s’en va ?, par Paul Smith Top. Incongruité, la retransmission cycliste est suivie du « Top 20 des sportifs sexys et célibataires » puis du « Top 20 des sportives et mamans ». Et le Top 20 du mauvais goût ? (17 heures, L’Equipe 21.) Football Dernier représentant français en Ligue Europa, Guingamp doit à tout prix s’imposer face au Dynamo Kiev sans encaisser de buts avant le match retour, en Ukraine, dans une semaine… (20 h 50, W9.)  Vers des jours fériés outre-mer pour les fêtes musulmanes et hindouistes ? Six députés ont déposé, le 23 janvier, un amendement à la loi Macron pour autoriser les départements et les régions d'outre-mer à intégrer des fêtes religieuses musulmanes et hindouistes au calendrier des jours fériés. Cette proposition, rapportée vendredi 13 février par L'Express, a été d'abord formulée par un groupe de dialogue interreligieux de La Réunion. L'objectif est de remplacer cinq jours fériés aujourd'hui liés à des fêtes religieuses chrétiennes par d'autres dates correspondant à ces deux religions. L'amendement a été déposé sous la forme d'une demande de dérogation au calendrier des jours fériés fixé par le code du travail pour les collectivités relevant de l'article 73 de la Constitution, déposé par six élus socialistes et apparentés de La Réunion, de Mayotte et de Guadeloupe. AÏD EL-KEBIR ET DIVALI L'une d'entre eux, la députée de La Réunion Erika Bareigts (PS), a justifié à L'Express cette demande : « Nous sommes indiens, chinois, malgaches, malbars, européens, kafs, comoriens… bref, nous sommes créoles. » Elle estime qu'il serait paradoxal qu'une « république laïque ne donne un statut légal qu'à une seule religion dans le calendrier ». Le texte propose que le lundi de Pâques, l'Ascension, le lundi de Pentecôte, l'Assomption et la Toussaint perdent leur statut de jours feriés. Ils pourraient être remplacés par l'Aïd El-Kebir, qui célèbre la fête d'Abraham et marque la fin du pèlerinage à La Mecque. Mais la date de cette fête pose problème : chaque année, elle n'est annoncée que dix jours à l'avance. Les hindouistes, eux, évoquent le 14 avril, le jour de l'an tamoul, ou le Divali, « la Fête de la lumière ». Si l'amendement était voté, les préfets devraient participer à la décision, en concertation avec l'ensemble des représentants des religions, des syndicats et organisations patronales, les impacts économiques n'étant pas négligeables, note L'Express. Lire le décryptage : Non, deux jours fériés de moins ne donnent pas un point de croissance en plus Israël relâche une écolière palestinienne de 14 ans détenue depuis six semaines • Mis à jour le 13.02.2015 à 17h11 Après six semaines de détention, Israël a libéré vendredi 13 février Malak Al-Khatib, une écolière palestinienne de 14 ans, devenue le symbole de la colère des Palestiniens contre les arrestations d'enfants dans les territoires occupés. Malak Al-Khatib a été relâchée à Tulkarem, en Cisjordanie occupée, où elle avait été conduite par les Israéliens. Elle y a retrouvé ses parents, ses proches ainsi que le maire. Elle est ensuite rentrée chez elle, dans le village de Beitin, à environ 40 kilomètres de là. DES AVEUX SOUS PRESSION La plus jeune prisonnière palestinienne dans les prisons israéliennes était devenue le symbole des détentions israéliennes, considérées régulièrement comme abusives par les organisations de défense des droits de l'homme. La jeune fille avait été arrêtée le 31 décembre près d'une route empruntée par de nombreux colons israéliens. Selon les militaires qui l'ont arrêtée, elle menaçait de lancer des pierres et portait un couteau avec lequel elle comptait poignarder tout soldat qui chercherait à l'interpeller. Après trois semaines de détention provisoire, Malak a été jugée par un tribunal militaire, la seule cour israélienne compétente dans les territoires occupés, et condamnée le 21 janvier à deux mois de prison et 1 500 dollars d'amende. La cour s'est fondée sur les aveux de l'adolescente. Mais son père, Ali Al-Khatib, conteste les accusations et objecte que sa fille aurait avoué sous la pression : « Ma fille a 14 ans. Une fois dans les baraquements de l'armée israélienne, elle aurait pu reconnaître n'importe quel crime tellement elle avait peur. Ils lui auraient demandé d'avouer qu'elle avait des bombes nucléaires sur elle, elle l'aurait fait ! » Les tribunaux israéliens s'appuient régulièrement sur les aveux des enfants et refusent leur libération sous caution, accuse l'Unicef, qui dénonce régulièrement les mauvais traitements réservés par l'armée israélienne aux enfants palestiniens qu'elle arrête. INTIMIDATIONS ET MENACES Dans un rapport de 2013, l'Unicef évoquait des interrogatoires marqués par des « intimidations, des menaces physiques ou sexuelles contre eux ou des membres de leur famille » mais aussi des privations d'eau, de nourriture, d'accès aux toilettes et de soins médicaux. Des pratiques contrevenant, selon l'agence des Nations unies, à la convention internationale des droits de l'enfant et à la convention contre la torture. Selon Ayed Abou Qatich, de l'association Defence for Children International, « chaque année, entre 500 et 700 enfants palestiniens comparaissent devant des tribunaux militaires israéliens ». « La loi israélienne autorise à juger un enfant devant une cour militaire à partir de 12 ans », souligne-t-il. Un fait unique au monde, selon l'Unicef. Le Club des prisonniers, qui défend les 6 500 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, dénombre près de 200 mineurs parmi eux, et seulement quatre filles. David Carr, l’ancien accro au crack devenu journaliste intransigeant • Mis à jour le 13.02.2015 à 17h15 Alexis Delcambre Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Air France va supprimer 800 emplois chez les personnels au sol et navigants • Mis à jour le 13.02.2015 à 17h28 La direction d’Air France a détaillé, vendredi 13 février, un nouveau plan de 800 suppressions d’emplois (500 chez les personnels au sol, 300 chez les hôtesses et stewards) et annoncé des mesures de modération salariale : + 1,4 % pour le personnel au sol et + 2 % pour les hôtesses et stewards.La compagnie aérienne avait annoncé le 22 janvier ce nouveau plan. Ce sont les escales de Marseille et de Toulouse qui seront les plus touchées, avec respectivement 111 et 77 emplois supprimés, tandis que 148 postes seront concernés en région parisienne, ont indiqué des sources syndicales, citées par l’agence Reuters.« C’est un plan concocté dans l’urgence, qui ne correspond pas forcément aux enjeux et n’est pas équitable dans la manière de traiter les différentes catégories de personnel », les pilotes n’étant pas touchés, a déclaré Béatrice Lestic, représentante CFDT.Pour les 65 324 salariés d’Air France, il s’agit du troisième plan de départs volontaires lancé depuis 2012 par la compagnie dans le cadre de son plan « Transform 2015 », les deux précédents ayant concerné 8 000 personnes.Baisse du nombre des avionsLe PDG de la compagnie, Frédéric Gagey, prévoit aussi de revoir à la baisse la croissance de la flotte et de ses capacités. Le nombre d’avions long-courriers va baisser, passant de 107 aujourd’hui à 104 en 2016. L’offre de sièges long-courriers qui devait progresser de 1,7 % cette année n’évoluera que de 0,8 %. De plus, il a été décidé pour l’hiver 2015 et l’été 2016 de fermer ou de réduire les fréquences des destinations les plus déficitaires.Voilà plusieurs semaines que la direction prépare ses salariés, arguant d’une concurrence de plus en plus dure et d’une dégradation de la conjoncture. Ainsi, pour la première fois depuis la crise de 2008, la compagnie connaît une baisse de sa recette unitaire, c’est-à-dire celle générée par passager au kilomètre.Confrontée, comme les autres compagnies, à une baisse du prix des billets d’avion liée en particulier aux surcapacités, Air France estime que si sa recette unitaire recule de 4 % cette année, elle annulera les gains d’environ 2 milliards d’euros espérés par le tassement des prix du pétrole et de l’euro. L’objectif est d’atteindre un résultat d’exploitation positif de 250 millions d’euros en 2015 et de dégager plus de 700 millions en 2017.Ce retour dans le vert aurait dû se faire dès 2014 si la grève des pilotes à l’automne l’an dernier n’avait pas coûté à Air France près de 500 millions d’euros.Depuis trois ans, le groupe réduisait progressivement ses pertes d’exploitation, les ramenant de 400 millions en 2012 à 174 millions en 2013. Les ambitions d’Air France pour Transavia Espagne : la justice réclame 800 millions d'euros de caution à Bankia • Mis à jour le 13.02.2015 à 18h29 Un juge espagnol a réclamé à Bankia une caution de 800 millions d'euros, vendredi 13 février, dans le cadre d'une enquête sur les conditions d'entrée en Bourse en 2011 de la banque espagnole. L'Audience nationale, la juridiction chargée des affaires financières à Madrid, demande que cette somme soit versée « dans un délai d'un mois et solidairement » par Bankia, sa maison mère, BFA, et quatre de ses anciens responsables. Parmi eux figure Rodrigo Rato, ancien président de la banque, également connu pour avoir dirigé le Fonds monétaire international (FMI) entre 2004 et 2007. Cette caution d'un montant exceptionnel permettrait de couvrir d'éventuelles indemnités en cas de condamnation.La banque a immédiatement fait savoir qu'elle comptait faire appel de cette décision. SAUVETAGE EUROPÉEN DU SECTEUR BANCAIRE ESPAGNOL Le juge Fernando Andreu enquête sur les conditions d'entrée en Bourse en juillet 2011 de Bankia, née à la fin de 2010 de l'union de sept caisses d'épargne en difficulté, une opération qui aurait été entachée d'irrégularités. Bankia avait frôlé la faillite moins d'un an plus tard, obligeant le gouvernement espagnol à la nationaliser, ce qui avait précipité un sauvetage européen du secteur bancaire espagnol de 41,4 milliards d'euros, dont la moitié rien que pour cette banque. Bankia et plusieurs de ses anciens responsables font l'objet d'enquêtes dans différentes affaires. Rodrigo Rato a été inculpé dans un autre volet portant sur un vaste scandale financier. Lire (édition abonnés) : Les banquiers espagnols sous le coup de la justice Selon une étude, la moitié des électeurs UMP a voté FN au second tour dans le Doubs • Mis à jour le 13.02.2015 à 15h40 La moitié des électeurs UMP du premier tour de la législative partielle dans le Doubs a voté pour le FN au second tour, dimanche 8 février, affirme le chercheur Joël Gombin dans une analyse publiée vendredi par Slate. Selon le modèle qu'a pu établir M. Gombin, chercheur au Curapp-université de Picardie-Jules-Verne, un quart de ces électeurs ont voté PS, le dernier s'est abstenu ou a voté blanc ou nul. Dès lors, on ne peut « guère parler de succès du rassemblement républicain », souligne-t-il, mais plutôt constater « la fusion, relative certes mais néanmoins bien avancée, des électorats de l'UMP et du FN ». Autre enseignement : « Le FN n'aurait guère mobilisé de nouveaux électeurs entre les deux tours : à peine plus de 4 % des abstentionnistes du premier tour », selon son modèle. Lire le décryptage : Législatives dans le Doubs : les six enseignements du scrutin Traditionnellement, le FN mobilise au maximum son électorat dès le premier tour. Le PS et l'UMP possèdent davantage de réserve de voix chez les abstentionnistes, et en bénéficient dans un second tour face au FN. Dans le Doubs, le FN a progressé de 16 points entre les deux tours, notamment dans des communes où l'abstention avait été forte au premier tour. Cette progression n'a cependant rien d'exceptionnel, note M. Gombin, ayant « observé des progressions du même ordre, souvent même supérieures, à peu près chaque fois que le FN s'est retrouvé en duel au second tour d'une élection législative en 2012 et depuis, et ce quel que soit son adversaire ». FORCE D'ATTRACTION Ainsi, selon le chercheur, ce sont d'importants reports de voix UMP qui ont permis ce bond. « Pour passer d'un niveau de premier tour à un score s'approchant des 50 % face au PS, le FN doit plutôt compter sur sa force d'attraction envers des électeurs de droite que sur un réservoir d'électeurs FN déjà largement mobilisé au premier tour », souligne M. Gombin dans ses conclusions. Toujours d'après le modèle qu'il a établi, M. Gombin affirme que la victoire du candidat socialiste, Frédéric Barbier, « devrait beaucoup à sa capacité à mobiliser de nouveaux électeurs : pas moins de 17 % des abstentionnistes du premier tour auraient voté en sa faveur au second tour ». A noter aussi que, selon son modèle, 17 % des électeurs au premier tour de M. Barbier ont voté pour le FN au second tour. Face à son constat d'échec du front républicain (« parce que l'UMP refuse d'appeler à voter en faveur du PS, et parce que les électeurs de l'UMP se portent majoritairement sur le FN »), le chercheur note cependant que « la perspective de voir un candidat frontiste élu député permet une mobilisation réelle d'électeurs par ailleurs peu politisés et mobilisés, ou en tout cas abstentionnistes au premier tour ». Lire l'analyse : Dans le Doubs, les leçons du « séisme souterrain » du vote FN Cinq prix et une mention spéciale pour le Nikon Film Festival 2015 • Mis à jour le 13.02.2015 à 16h06 Cristina Marino « J’aimerais pouvoir accompagner pendant de nombreuses années encore ce petit frère du Festival de Clermont-Ferrand », c’est ainsi que le délégué général de ce rendez-vous annuel du court-métrage, Eric Wojcik, a présenté le Nikon Film Festival, l’un des derniers nés des festivals en ligne dédiés à ce format. Avec cinq éditions à son actif, il peut effectivement faire figure de jeunot dans la cour des grands. Mais il s’est quand même offert un final en beauté avec la traditionnelle remise de prix, jeudi 12 février, au MK2 Bibliothèque (Paris 13e). Le jury présidé cette année par le réalisateur Michel Hazanavicius (The Search, The Artist, la série des OSS 117) s’est réuni au grand complet pour l’occasion.Tous les professionnels du cinéma présents lors de cette cérémonie de clôture ont tenu à souligner la qualité remarquable des courts-métrages proposés pour cette 5e édition, au total 1 091 films (pour 1 282 participants), dont cinquante ont plus particulièrement retenu l’attention du jury et du public sur Internet. C’est le cas notamment de Pascale Faure, directrice de l’unité des programmes courts et créations de Canal+, nouveau partenaire du Nikon Film Festival. Venue « repérer de nouveaux talents », elle s’est dite « admirative de la très grande qualité artistique » des courts sélectionnés. Ils feront d’ailleurs l’objet d’une diffusion le 8 mars dans le cadre de « Mickrociné », le magazine hebdomadaire des courts-métrages. Ils seront également projetés dans les salles MK2, autre partenaire du festival représenté par Elisha Karmitz, directeur de MK2 Agency, qui a fait office de maître de cérémonie pour la remise des prix. Un film « à la fois drôle et original »Cinq prix et une mention spéciale, créée pour l’édition 2015, ont été décernés au fil de la soirée. Grand vainqueur, le lauréat du Grand Prix du jury : David Merlin-Dufey avec son court intitulé Je suis l’ombre de mes envies – le thème imposé cette année était « Je suis un choix » (en moins de 140 secondes). Le président du jury, Michel Hazanavicius, n’a pas tari d’éloges sur ce film « à la fois très drôle et original, mystérieux et extrêmement maîtrisé », qui « ne mendie pas le rire » et fait preuve d’« une excellente gestion du temps ».Le lauréat 2015 est venu sur scène avec toute sa « troupe » comme il appelle l’équipe de « potes » qui travaille à ses côtés depuis ses débuts, en particulier son complice de toujours, Olivier Riche (qui présentait aussi un film en compétition cette année, Je suis orientée). Ils ont réalisé plusieurs courts-métrages, dont deux déjà en lice dans des éditions précédentes du Nikon Film Festival, Je suis gravé et Je suis fan de mon voisin. David Merlin-Dufey espère que ce prix va « leur ouvrir des portes » et leur permettre de mener à bien plusieurs nouveaux projets, dont une série de quinze épisodes de cinq minutes chacun sur le thème de la quête du plaisir féminin. Les « Guillaume Gallienne de la soirée »Autre gagnant de la soirée, le court-métrage d’Isabelle Quintard et Fabien Motte, Je suis à l’heure, qui s’est payé le luxe de décrocher deux récompenses : le prix du public et le prix de la meilleure réalisation, ce qui leur a valu le surnom de « Guillaume Gallienne de la soirée ». Sur un sujet particulièrement délicat, le viol, et surtout aussi la lâcheté ordinaire, ils parviennent, en un tout petit plus de deux minutes, à faire entrer le spectateur dans la peau du témoin – passif – d’une agression dans le RER. En suggérant plutôt qu’en montrant les choses de façon directe.Comme souvent dans ces festivals, les courts-métrages sélectionnés offrent un panorama très large de la société contemporaine et de ses maux, parfois dans un registre réaliste et tragique (comme Je suis un migrant, de David Bouttin, mention spéciale du jury) mais aussi parfois avec une bonne dose d’humour et de second degré (comme Je suis une moustache, de Vincent Liveira (prix Canal+) et Je suis tambour battant, d’Antoine Martin (prix des écoles), les deux autres lauréats de la cérémonie). Un seul regret peut-être : ne pas avoir pu découvrir, lors de cette cérémonie de clôture, plus de courts-métrages en compétition. Seule une douzaine de films ont été projetés – les cinq primés, bien sûr, mais aussi les nommés dans différentes catégories –, pour éviter que la soirée ne s’éternise jusque tard dans la nuit (contrairement au Mobile Film Festival qui, vu le format très court des films, 1 minute, peut se permettre d’en diffuser cinquante d’affilée). Mais la plateforme de diffusion en ligne du Nikon Film Festival permet des séances de rattrapage à l’infini, le catalogue intégral des 1 091 films proposés étant toujours accessible sur Ie Web. Un grand patchwork d’images dans lequel l’internaute peut piocher en fonction de ses envies de cinéma. Mobile et Nikon Film Festivals : le très court chemin vers la gloire Le palmarès du Nikon Film Festival 2015 en images :Grand Prix du jury (doté de 3 000 euros et une diffusion dans les salles MK2 et sur Canal+) : David Merlin-Dufey pour Je suis l’ombre de mes envies Prix Canal+ : Vincent Liveira pour Je suis une moustache Prix de la meilleure réalisation (doté de 1 000 euros et une diffusion sur Canal+) : Isabelle Quintard et Fabien Motte pour Je suis à l’heure Prix des écoles (doté de 1 000 euros et une diffusion sur Canal+) : Antoine Martin pour Je suis tambour battant Prix du public (déterminé par les votes sur le site du festival et doté de 1 000 euros de financement sur la plateforme de financement participatif Ulule) : Isabelle Quintard et Fabien Motte pour Je suis à l’heureMention spéciale (spécialement créée pour l’édition 2015) : David Bouttin pour Je suis un migrant Cristina Marino Journaliste au Monde.fr A Paris, la déprime des grands appartements • Mis à jour le 13.02.2015 à 15h20 Jérôme Porier « Dans la capitale, les grands appartements "collent au stock" », confie un agent immobilier. Ce qui signifie, dans le jargon des professionnels, que les grandes surfaces sont devenues particulièrement difficiles à vendre. « Il n'y a jamais eu autant de grands appartements sur le marché. C'est le segment qui souffre le plus actuellement à Paris. En un an, le délai pour vendre un quatre pièces est passé de 54 à 73 jours dans notre réseau », confie Fabrice Abraham, président de Guy Hoquet. Cette déprime surprend d'autant plus les professionnels que ces biens étaient parmi les plus recherchés lorsque le marché était euphorique, jusqu'en 2008. D'après les notaires parisiens, le prix des appartements de plus de 100 mètres carrés s'est tassé de 3,9 % en 2013 et de 1,7 % sur les 11 premiers mois de 2014. A défaut d'être spectaculaire, le retournement est patent puisque ce type de bien s'était apprécié de près de 10 % par an entre 2000 et 2008, à l'exception de l'année 2001 (+ 1,9 %). Résistance à l'est Une analyse plus fine montre que la décrue est plus forte dans les arrondissements du centre et de l'ouest. Entre 2011 et 2014, les prix moyens passent ainsi de 14 260 euros à 12 550 euros dans le 7e (- 12 %) et de 10 940 euros à 9 850 euros dans le 1er (- 10 %). En revanche, ils n'ont quasiment pas bougé dans les 10e, 11e et les arrondissements de l'est. « Cela montre que ces zones bénéficient du rééquilibrage des prix entre l'est et l'ouest de Paris », explique M. Abraham. Dans le 16e, la situation est contrastée. En apparence, les prix semblent résister : entre 2011 et 2014, le prix moyen des appartements de plus de 100 mètres carrés est passé de 10 070 euros à 9 340 euros (- 7,2 %). Mais ces chiffres cachent des réalités très différentes selon le type de biens. Dans cet arrondissement emblématique de la capitale, le plus riche en grandes surfaces d'habitation, le stock d'appartements haussmaniens à vendre a considérablement gonflé, au point de déséquilibrer le marché. Les plus difficiles à vendre sont les biens défraîchis avec de grands couloirs, soulignent les professionnels, car la répartition de l'espace y est peu optimale et la perspective de travaux fait fuir les acheteurs. « Cent mètres carrés de trop » « Les prix de ces appartements ont baissé de 25 % à 30 % par rapport au sommet de 2011, confie Thibaut de Saint-Vincent, président de Barnes. S'ils présentent des défauts, la baisse par rapport au prix affiché peut dépasser 30 %. » Dans le haut de gamme, les biens de plus de 250 mètres carrés, sans vue exceptionnelle, sans terrasse ni jardin, souffrent particulièrement. « Ils n'intéressent pas la clientèle étrangère ou provinciale. Et ils ont 100 mètres carrés de trop pour les familles françaises qui, même si elles en ont les moyens, refusent de payer pour une surface dont elles n'ont pas besoin », explique Charles-Marie Jottras, président de Féaux, spécialiste de l'immobilier de luxe en région parisienne. Raréfaction des étrangers Dans les beaux quartiers, les prix de certains grands appartements démarrent donc à des niveaux jamais vus depuis dix ans. Avenue Victor Hugo, un bel appartement est ainsi à vendre pour « seulement » 7 500 euros du mètre carré. « Il serait parti à 11 000 euros en 2011 », confie M. de Saint-Vincent. L'emplacement reste déterminant : si le triangle d'or (8e arrondissement) continue de séduire les acheteurs du Moyen-Orient, tandis que les Américains et les (rares) Européens préfèrent la rive gauche, le 16e « familial » côté Auteuil ou Passy ne les attire pas. Même pour les biens dits « d'exception », la raréfaction des acheteurs étrangers, qui animaient ce marché dans les années fastes, se fait durement sentir. Jérôme Porier Journaliste au Monde Défilés mode d’emploi • Mis à jour le 13.02.2015 à 16h20 Sylvie Chayette Le rituel « marathon des Fashion Weeks » vient de commencer avec pour première destination New York. Suivront Londres, Milan puis Paris. Le tout prendra fin le 11 mars. Ce qu’il faut savoir pour s’y retrouver. La présentation des collections débute dès le milieu du XIXe siècle dans les salons parisiens. Charles Frederick Worth – Français d’origine britannique et présenté comme le père de la haute couture – commence à montrer à sa clientèle une sélection des patronages de ses nouvelles créations. Il est aussi le premier à dévoiler ses réalisations sur des mannequins de chair et d’os…A partir de 1860, les défilés n’ont plus lieu dans les maisons de mode mais aux abords des hippodromes, lieux mondains par excellence.New York prend le relaisLa seconde guerre mondiale et l’occupation de la France par les nazis mettent un coup d’arrêt aux présentations de mode parisiennes. C’est dans ce contexte que la Press Week voit le jour à New York, sous l’impulsion de la publicitaire Eleanor Lambert. L’objectif ? Mettre en avant la création de mode américaine. L’événement est exclusivement réservé aux journalistes. Lors de sa première édition, seuls 53 des 150 professionnels invités font le déplacement. Depuis 2009, la semaine new yorkaise a été rebaptisée « Mercedes-Benz Fashion Week », grâce au sponsor allemand. Un partenariat qui prendra fin à l’issue de cette Fashion Week automne/hiver 2015-2016.En 1952, les premiers défilés italiens ont lieu à Florence, organisés par Giovanni Battista Giorgini, exportateur du « made in Italy » aux Etats-Unis. En 1957, Milan prend le relais.Londres n’arrive qu’en 1961 mais en pleine période « Mods », – courant né des « modernistes », les fans du jazz de John Coltrane, apôtres du bon goût et de l’avant-garde.Sur des rythmes 80’sA Paris, on est passé des présentations très sages de Paul Poiret et Jean Patou dans les années 1920, aux folies d’Yves Saint Laurent, Mugler ou Margiela. Dans les années 1960, on commence ajouter de la musique, mais les années 1980 poussent plus loin la recherche scénographique.Les années 1980, c’est l’avènement du défilé spectacle. On se souvient du défilé « Les nonnes » de Jean Paul Gaultier ou de Thierry Mugler au Zénith.En 1988, Yves Saint Laurent organisait, lui, son défilé au Stade de France.Où ça se passe ?De 1994 à 2010, à Paris, les défilés avaient lieu au Carrousel du Louvre. Mais les marques ne s’y retrouvaient pas forcément, l’austérité du lieu ne leur permettant pas toujours d’être libres dans le choix de leur scénographie. Chanel défile depuis 2006 sous la nef du Grand palais, alternant les décors somptueux – banquise, jardins de Versailles, manège géant…A New York, les tentes du Bryant Park – quartier d’affaires de Manhattan – attiraient de plus en plus de célébrités, avec leur indissociable lot de badauds. L’endroit était devenu trop étroit. Pour assister à la plupart des défilés, c’est au Lincoln Center qu’il faut aujourd’hui se rendre.A Milan, le calendrier, très serré, se déploie sur des dizaines de lieux différents dans la ville. Même chose à Londres.L’organisation des calendriers Fashion Week devenant de plus en plus compliquée, il arrive que les choses ne se passent pas de façon idéale. Comme l’année dernière, lorsque, boudé par Anna Wintour – rédactrice en chef du Vogue américain –, qui avait préféré assister à l’ouverture des défilés parisiens, Giorgio Armani avait piqué une grosse colère à la clôture de la semaine de la mode milanaise.Quelle ville, quel style ?Traditionnellement, New York rime avec sportswear, Londres avec jeune création, Milan avec luxe, et Paris… avec centre du monde. Mais les repères ont évolué, et New York et Londres sont devenues des étapes essentielles, accueillant des créateurs de renommée internationale (Proenza Schouler, Alexander Wang outre-Atlantique ou J W Anderson, Simone Rocha outre-Manche). Milan reste la capitale des grandes griffes italiennes, indissociables et constitutives de l’univers du luxe (Gucci, Max Mara, Fendi, Prada, Armani, Tod’s, Versace, Bottega Veneta, Ferragamo, Missoni, Sergio Rossi...).Qui est invité ?Il faut d’abord se faire accréditer par les fédérations de la mode de chaque pays concerné. En France la Fédération française de la haute couture et du prêt-à-porter accrédite en moyenne 2 000 journalistes et acheteurs chaque saison. Mais chaque maison invite également ses acheteurs, journalistes, stars ou stylistes préférés.Do you speak english ? Yes, fashion english !Il faut savoir parler anglais. On parle de places en « front row » (premier rang) pour le gratin ou en « standing » (pour les derniers de la classe et le personnel des marques), de « backstages » (coulisses), de « shows » (défilés) et bien sûr de « fashion week », plus pratique dans les titres que « semaine de la mode ».Il n’y a plus de saisonsLa Fédération procède chaque saison à l’établissement du calendrier des collections printemps-été et automne-hiver pour ce qui concerne la haute couture et le prêt-à-porter féminin et masculin.

 Paris accueille chaque année, en janvier (pour les collections hiver) et en juillet (pour les collections été), une trentaine de défilés de haute couture et une quarantaine de défilés mode masculine, puis en mars (pour les collections hiver de l’année suivante) et octobre (pour les collections hiver de l’année suivante), 150 défilés de prêt-à-porter féminin.A partir du 12 mars débuteront donc à New York les collections automne-hiver 2015-2016. C’est comme votre journal préféré, qui est daté du lendemain, la mode prend de l’avance et annonce la saison suivante.Pour en savoir plus :- Le calendrier de New York (12-19 février)- Le calendrier de Londres (20-24 février)- Le calendrier de Milan (25 février-2 mars)- Le calendrier de Paris (3-11 mars)Sur twitter les bons « hashtags » : #NYFW pour New York, #LFW pour Londres, #MFW pour Milan et enfin #PFW pour Paris. A suivre l’incontournable@LoicPrigent. Exemple : "Elle a plus de Louboutin que de neurones. — LoicPrigent (@Loic Prigent) Mais aussi@GolovanoffAlex (« La mode, la mode, la mode »), quelques mannequins (@Caradelevingne,@missjourdandunn,@constancejab,@KendallJenner,@AdrianaLima ou@LaraStone) et les journalistes anglophones, dont les indétrônables@CathyHoryn et@SuzyMenkesVogue. Côté créateurs, on retiendra notamment : @Burberry,@Dior,@JPGaultier,@lacoste,@armani,@KarlLagerfeld et@CHANEL et@LouisVuitton_FR. La liste n’est pas exhaustive. Sylvie Chayette Journaliste au Monde Ligue 1 : rattrapé par Caen, Paris concède un match nul fâcheux • Mis à jour le 14.02.2015 à 18h51 Une cascade de blessures et un match nul concédé dans les toutes dernières minutes : à trois jours de son périlleux déplacement contre Chelsea en huitième de finale aller de la Ligue des champions, le Paris-Saint-Germain pourra regretter son match nul (2-2) en championnat face à Caen, samedi 14 février, à domicile, dans le cadre de la 25e journée de Ligue 1. En cas de victoire au Parc des Princes ce samedi, les hommes de Laurent Blanc auraient pu s'emparer de la tête du championnat de France avant le déplacement du leader lyonnais à Lorient dimanche soir et au lendemain du match nul enregistré la veille — également sur le score de 2 à 2 — entre Marseille et Reims. Pour le club de la capitale, ce match nul est d'autant plus fâcheux que le PSG menait de deux buts à la mi-temps, grâce à une ouverture du score express de Zlatan Ibrahimovic (2e minute), puis une seconde banderille signée Ezequiel Lavezzi (40e). Las, les Caennais ont frappé par deux fois dans les derniers instants de la rencontre : d'abord par l'intermédiaire de Sala (89e), puis de Bazile (90e + 2), plongeant le Parc des Princes dans la stupéfaction. QUATRE BLESSÉS AVANT D'AFFRONTER CHELSEA Pour ne rien arranger avant le huitième de finale aller que Paris disputera face à Chelsea mardi prochain, trois joueurs parisiens ont dû sortir sur blessure face à Caen. C'est d'abord le milieu de terrain international Yohan Cabaye qui a été remplacé dès la 16e minute par Rabiot ; il souffrait manifestement de la cuisse. En début de seconde période, c'est ensuite le défenseur brésilien Marquinhos qui a dû laisser sa place à son compatriote David Luiz. Selon Canal +, Marquinhos a ressenti une douleur derrière la cuisse. A à la 69e minute, c'est Aurier qui est sorti du terrain sur une civière. Laurent Blanc avait déjà effectué ses trois changements, et Paris a donc dû poursuivre la partie à dix. Et même à neuf, lorsque le Brésilien Lucas s'est lui aussi blessé à dix minutes du terme.  Les quatre malheureux du jour ne seront peut-être pas tous absents contre les Londoniens de Chelsea, mais leur entraîneur, Laurent Blanc, voit déjà ses plans complètement chamboulés. Rugby : l'Angleterre corrige l'Italie (47-17) • Mis à jour le 14.02.2015 à 18h00 Après le succès étriqué obtenu la semaine dernière au pays de Galles (21-16), les Anglais ont remporté une nette victoire à domicile face à l'Italie (47-17), samedi 14 février, pour leur deuxième match du Tournoi des six nations 2015. >> Le fil du match Devant son public londonien de Twickenham, le XV de la Rose a fait vaciller le pack italien en seconde période, après une entame moins prolifique (15-5 à la mi-temps). Grand artisan de la victoire, le trois-quarts centre Jonathan Joseph a inscrit deux des six essais anglais. Ses fulgurances permettent donc à l'Angleterre de rester en course pour un Grand Chelem et, par là même, d'obtenir sa première victoire de l'année à domicile. De bon augure, à sept mois de la Coupe du monde que le pays organisera du 18 septembre au 31 octobre. 3 ESSAIS ITALIENS Mais, avant, les coéquipiers de Jonathan Joseph ont encore trois matchs à disputer dans ces Six Nations, dont le dernier contre le XV de France (21 mars), qui se déplace pour sa part à Dublin ce samedi pour y affronter l'Irlande. Malgré l'ampleur de sa défaite contre l'Angletere, l'Italie, elle, aura tout de même fait meilleure impression (3 essais inscrits) que la semaine dernière, lorsqu'elle s'était lourdement inclinée à Rome face à ces mêmes Irlandais (26-3). Lire le reportage : L'Irlande se méfie des « imprévisibles Français » Fusillade à Copenhague lors d'un hommage à « Charlie Hebdo » • Mis à jour le 14.02.2015 à 18h52 Deux hommes armés ont tiré des dizaines de coups de feu samedi 14 février contre le centre culturel Krudttønden, où se tenait une conférence ayant pour thème « art, blasphème et liberté d'expression », à Copenhague, la capitale du Danemark. Une personne de 40 ans a été tuée dans la fusillade, a annoncé la police danoise. Trois policiers, qui assuraient la protection de ce débat, ont été blessés, mais leurs jours ne sont pas en danger. L'un des tireurs, masqué, s'est introduit dans l'entrée du centre culturel où se tenait la rencontre. Ne pouvant entrer dans la salle elle-même, dont l'accès était filtré par un détecteur de métaux, il a commencé à tirer, sans doute à l'arme automatique, et les policiers présents ont aussitôt riposté. Les deux suspects auraient tiré une trentaine de coups de feu, avant de prendre la fuite, à bord d'une Polo Volkswagen qui a été rapidement retrouvée, dans le quartier d'Østerbro, où a eu lieu la fusillade. Ils sont actuellement recherchés par la police. UNE « ATTAQUE TERRORISTE », SELON LAURENT FABIUS L'artiste suédois Lars Vilks, notamment connu pour avoir caricaturé Mahomet en 2007, était présent à cette conférence. Selon des policiers cités par la presse, il pourrait être la cible de l'attentat. Depuis la publication de son dessin dans un journal suédois, M. Vilks, menacé de mort par Al-Qaida, vit sous protection policière. L'ambassadeur de France au Danemark, François Zimeray, qui participait également au débat, est en vie, et l'a fait savoir sur Twitter. Still alive in the room— Frankrigs ambassadør (@francedk) Selon le Quai d'Orsay, la fusillade a eu lieu peu après le début de la conférence, organisée en hommage à Charlie Hebdo, alors que M. Zimeray présentait les débats devant de nombreux journalistes et membres d'association. Le diplomate a pu se réfugier sous une table, puis dans une autre pièce du bâtiment. L'ambassadeur a évoqué « au moins un mort » et « plusieurs blessés graves ». Le ministre des affaires étrangères de la France, Laurent Fabius, a condamné une « attaque terroriste » et un « attentat ». Dans un communiqué, François Hollande a tenu à « exprimer à la première ministre du Danemark, Helle Thorning-Schmidt, toute la solidarité de la France dans cette épreuve ». Le chef de l'Etat fait savoir par ailleurs que le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, se rendra à Copenhague « dans les meilleurs délais ». « Monster Hunter », une histoire orientale • Mis à jour le 14.02.2015 à 17h18 Benjamin Benoit La série « Monster Hunter » fait partie de ces nombreuses franchises japonaises au succès local remarquable, au même titre que « Pokémon » ou « Yokai Watch ». Dans cette série développée et éditée par Capcom, le joueur incarne un chasseur et se frotte à une sélection de monstres à la taille grandissante. L'adrénaline du titre vient du sentiment de partir de rien pour défaire des créatures toujours plus fortes : chacune a des caractéristiques propres et une manière unique d'être vaincue. Les outils pour y arriver sont limités : des armes fabriquées par le joueur à partir des restes des monstres défunts. Monster Hunter 4 Ultimate, sorti vendredi 13 février sur New 3DS, propose un mode en ligne où quatre joueurs peuvent se rejoindre pour chasser ensemble. Sortie à l'origine sur Playstation 2 en 2004, la licence s'étale sur plusieurs « générations », à la manière de « Pokémon », avec qui elle partage de nombreuses similitudes : un appel à la collection, des monstres à battre, une direction artistique faite pour plaire à tous les publics, et un grand phénomène commercial et transmédia. Mais, à l'inverse des jeux « Pokémon », la série est aussi parue sur PSP, Playstation 3 et Wii. Des jeux dérivés sont parus sur PC et Xbox 360, PS Vita, bref, chaque console a eu son « Monster Hunter », mais seuls la moitié des jeux de la licence ont été exportés à l'international. Un succès monstre Monster Hunter 4 a connu au Japon un démarrage plus que respectable : 1 450 000 copies en seulement deux jours, juste derrière Pokémon X et Pokémon Y — soit 400 000 copies de moins que son prédécesseur dans le même laps de temps. Ses ventes en France sont honorables : dans une interview accordée au Figaro.fr, Stephan Bole, directeur général de Nintendo France, parle de 100 000 ventes pour le dernier volet de la saga et évoque une « marque forte ». Qu'est-ce qui fait le sel de la série ? « Le côté épique, selon Loup Lassinat-Foubert, journaliste spécialisé en jeux vidéo. Des monstres énormes à attaquer à plusieurs, Evolve fonctionne déjà sur ce principe. La coopération aussi, l'idée de vivre une aventure tous ensemble. Je pense que c'est le versant massivement multijoueurs au Japon. Des jeux avec une coopération de cette trempe, qui demandent une spécialisation de chaque personnage, sont encore assez rares. » Certains aspects du jeu agacent tout de même les joueurs. Des terrains de jeu trop fragmentés, une architecture en ligne trop balbutiante. « C'était vraiment très en retard par rapport au genre, déplore Loup. Le jeu est volontairement mal construit, selon les fans, pour qu'il soit plus difficile. Personnellement, je pense juste que la jouabilité est mauvaise et mine de bonnes idées. » Un phénomène de société Au Japon, le succès de la licence se répercute hors du jeu vidéo. Chaque « Monster Hunter » sort le samedi, deux jours après le créneau habituel de sortie d'un jeu, pour des raisons de commodité : des files d'attente comparables à celles qui accompagnent un nouveau produit Apple sont toujours à prévoir, les magasins sont invités à mettre en place un dispositif spécial.  « Monster Hunter » est, surtout au japon, une grande marque avec de nombreux produits dérivés. Dans les restaurants, le métro, les salles d'arcade… un nouvel opus est omniprésent à sa sortie — « Monster Hunter » a également son dessin animé et ses mangas, indispensables pour faire dignement partie de la culture populaire japonaise. Mais, en France, la saga est encore loin d'égaler le succès de sa grande sœur « Pokémon ».  Benjamin Benoit Journaliste au Monde La lettre d'Ali Khamenei à Barack Obama • Mis à jour le 14.02.2015 à 12h56 Le Guide suprême de la révolution islamique iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a écrit une lettre secrète à Barack Obama, en réponse à un courrier secret que le président des Etats-Unis lui aurait envoyé à propos de la lutte contre l'Etat islamique (EI), rapporte The Wall Street Journal. Le journal, qui cite un diplomate iranien, précise que cette lettre « respectueuse », selon les termes du diplomate, a été envoyée au cours des dernières semaines. Barack Obama aurait lui même écrit au dirigeant iranien en octobre 2014 pour parler de la lutte contre l'EI en Irak et en Syrie. Un porte-parole de la Maison Blanche n'a pas souhaité faire de commentaire, écrit The Wall Street Journal. LA PLACE DE L'IRAN DANS LA RÉGION Le rôle de l'Iran est indispensable dans la lutte contre le terrorisme et pour assurer « la stabilité et la paix » au Moyen-Orient, avait déclaré mercredi Hassan Rohani, le président de l'Iran, à l'occasion du 36e anniversaire de la révolution islamique. Il a tenu ces propos alors que de difficiles négociations se déroulent entre Téhéran et les grandes puissances en vue d'un accord définitif sur le programme nucléaire controversé de l'Iran. « Dans la région du Moyen-Orient, instaurer la paix et la stabilité et déraciner le terrorisme passe par la République islamique, a déclaré M. Rohani. Vous avez bien vu que la puissance ayant pu aider les peuples d'Irak, de Syrie, du Liban et du Yémen, (…) face aux groupuscules terroristes est la République islamique d'Iran. » Ces dernières années, l'Iran a apporté une aide politique et militaire à l'Irak et à la Syrie pour lutter contre les groupes djihadistes, notamment l'EI. Nigeria : Boko Haram se retire de la ville de Gombe Le 14.02.2015 à 12h39 • Mis à jour le 14.02.2015 à 15h28 Des centaines d'hommes de Boko Haram ont envahi, samedi 14 février au matin, la ville de Gombe, dans le nord-est du Nigeria, sans rencontrer de résistance militaire, et en appelant au boycottage des élections générales prévues pour la fin de mars. Les islamistes se sont finalement retirés de la ville en début d'après-midi, sans affronter les forces de sécurité. A la suite de l'attaque de Boko Haram, Ibrahim Dankwambo, le gouverneur de l'Etat de Gombe, a décrété un couvre-feu de vingt-quatre heures dans la ville ainsi que dans tout l'Etat. Les combattants avaient fait irruption à Gombe vers 9 heures, en tirant à l'arme lourde et en disséminant des tracts demandant aux habitants de ne pas participer aux élections, sans réaction des forces habituellement présentes sur place. Un avion militaire a survolé la ville, sans intervenir contre les islamistes, selon des habitants. Les assaillants ont incendié un commissariat des faubourgs, d'après un témoin cité par l'agence Reuters. Cette attaque constitue la plus importante incursion de Boko Haram dans la ville, visée à plusieurs reprises par le groupe islamiste. Le 2 février, le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, candidat à sa succession, avait échappé à un attentat-suicide à la sortie d'un meeting dans un stade de Gombe, l'explosion s'étant produite quelques minutes après qu'il eut quitté lieux. LE NIGERIA DEMANDE L'AIDE DES ÉTATS-UNIS M. Jonathan a demandé vendredi l'aide des Etats-Unis pour combattre Boko Haram. « Est-ce que [les Américains] ne combattent pas l'Etat islamique ? Pourquoi ne viennent-ils pas au Nigeria ?, s'est-il interrogé dans un entretien au Wall Street Journal. Ils sont nos amis. Si le Nigeria a un problème, j'attends des Etats-Unis qu'ils viennent nous aider. » Selon le journal américain, qui cite le Pentagone, les Etats-Unis excluent toute intervention unilatérale, mais réfléchissent à participer à une force élargie, au côté de pays africains, pour aider le Nigeria à renforcer ses capacités de lutte contre le terrorisme. Vendredi, Boko Haram a mené une double attaque dans le nord-ouest du Nigeria et tué vingt et une personnes. Pour la première fois, le groupe islamiste a également fait une incursion au Tchad, et a laissé dévastée la presqu'île de Ngouboua, sur la rive du lac Tchad. Des violences qui sonnent comme des représailles, à l'heure où N'Djamena a engagé ses troupes dans de violents combats contre le groupe au Nigeria. Métalleuse cherche chanteur d'opérette, et plus si affinités Selon certaines études, on pourrait déduire la personnalité de quelqu'un de la musique qu'il écoute. • Mis à jour le 14.02.2015 à 16h14 Lucie Soullier Dites-moi ce que vous écoutez, je vous dirai qui vous êtes. Et avec qui vous pouvez vivre. Musique et personnalité sont liées dans l'inconscient collectif, au point que cela devienne un « et plus si affinités ». Après les sites de rencontres fondées sur les convictions politiques, religieuses ou encore la classe sociale, voici venue Louise. Cette application, qui se présente comme le « Tinder des mélomanes », part d'un principe simple : mieux vaut éviter de faire cohabiter Led Zeppelin et France Gall sur le même tourne-disque. Même idée chez Soundmeet, qui a tout de même installé une option « affinités contraires ». Pour l'exotisme d'un duo d'un soir… Et parce que certaines âmes sœurs musicales sont parfois insoupçonnées. Une étude britannique dirigée par Adrian North, docteur en psychologie, avait ainsi montré en 2008 que les fans de metal et de musique classique se ressemblaient plus que ce que les idées reçues sur leurs préférences musicales pouvaient laisser penser. Des deux côtés, des gens « créatifs, doux, bien dans leur peau », concluait l'étude. Menée sur 36 000 personnes de plusieurs pays par les chercheurs de l'université Heriot-Watt, à Edimbourg, elle avait également déduit que les amateurs d'un même type musical, même étrangers, avaient plus en commun que les personnes d'un même pays. Et avait publié une typologie de personnalités : le rap ferait de vous quelqu'un d'ouvert, bien que parfois brusque, alors que le jazz témoignerait de votre créativité et de votre (haute) estime de vous-même. Le biais de la sincérité On pourrait donc saisir la personnalité de quelqu'un en étudiant la musique qu'il écoute, voire juger de son intelligence, pour Virgil Griffith, un programmeur informatique américain. Selon son étude, les gens intelligents écouteraient Beethoven (et Bob Dylan), les plus stupides Lil Wayne. Outre le fait très discutable que Muse soit devant les Doors, la méthode utilisée rend l'étude contestable. Et c'est justement tout l'intérêt de s'y pencher. M. Griffith s'est en effet appuyé sur la corrélation entre les résultats de lycéens à un examen et les pages des artistes qu'ils aimaient sur Facebook. Ne sont considérés comme fans de Lil Wayne que ceux qui l'assument publiquement. Or qui osera avouer au premier rendez-vous qu'il n'y a rien de mieux que Cyndi Lauper pour faire le ménage ? De même sur Facebook, où l'on ne montre pas qui l'on est à l'ensemble de ses contacts. Sinon, comment expliquer que la solution à la grogne du rapprochement entre Facebook et Spotify ait été la création du bouton écoute privée, qui permet de cacher à vos amis que vous vous transformez en fan de Balavoine passé minuit. Et sans pouvoir dissimuler à Spotify la musique que vous préférez écouter en faisant l'amour. Mais pas que. Car il y a plus de données personnelles sur une liste de lecture connectée que les simples préférences musicales de son créateur. Vos amis, avec qui vous êtes, ce que vous faites. Sans forcément savoir où vous vous trouvez, il est également possible de savoir si vous avez grandi dans les années 1990, si vous avez passé un samedi soir calme ou une soirée agitée (en trois briques : Rihanna-Beyoncé-Britney), si vous allez souvent courir le dimanche matin (combien d'entre vous ont une liste intitulée « run » ?) ou si vous aviez la garde de vos enfants ce week-end — à moins que la présence de Libérée, délivrée en tête de vos écoutes ne soit de votre fait… on ne juge pas. Dites-moi ce que vous écoutez publiquement, et je vous dirai qui vous voulez que l'on croie que vous êtes. Le bonheur de la musique triste Mais si c'était l'inverse ? Si c'était la musique que l'on écoutait qui influençait notre personnalité, à l'image du reconditionnement d'Alex dans Orange mécanique sur l'air de la Neuvième symphonie de Beethoven. Sans arriver aux extrêmes du film de Kubrick, la musicothérapie repose sur l'idée que musique et connexions sociales sont liées. Dans une interview donnée à Consequence of Sound il y a quelques mois, le professeur North raconte ainsi une expérience lors de laquelle ceux qui buvaient un verre de jus d'orange en écoutant le courant d'un petit ruisseau le trouvaient plus naturel et plus frais que ceux qui buvaient exactement le même en écoutant le trafic des voitures. « Le bacon semble toujours plus salé avec le bruit de la mer », ajoute-t-il. Ce que l'on perçoit à travers l'un de nos sens affecte donc les autres. Dites-moi ce que vous écoutez, je vous dirai comment vous allez. En d'autres termes, ceux qui écoutent Miossec seraient voués à déprimer jusqu'à plus soif ? Pas si sûr, et même bien au contraire, selon une étude publiée en octobre dans Plos One. L'écoute aurait une fonction cathartique, selon Liila Taruffi et Stefan Koelsch, de l'Université libre de Berlin. La musique triste « joue un rôle dans le bien-être, aussi bien en apportant une consolation qu'en régulant mauvaise humeur et émotions négatives ». }); Lucie Soullier Journaliste au Monde Italie : un passeur somalien condamné à trente ans de prison La cour d'assises d'Agrigente, en Sicile, a condamné, jeudi 12 février, un passeur somalien à trente ans de prison, pour viols et violences répétées contre des immigrés clandestins qu'il avait conduits à travers le désert vers la Libye avant leur traversée de la Méditerranée. Des survivants du naufrage du 3 octobre 2013 près de Lampedusa, dans lequel trois cent soixante-six personnes sont mortes, avaient reconnu par la suite Mouhamud Elmi Muhidin, 34 ans, quand il avait débarqué d'un autre bateau sur cette petite île italienne. Lire notre reportage : Lampedusa, « une île pleine de douleur », pleure le naufrage des migrants TROIS CENT TRENTE MORTS CES DERNIERS JOURS L'homme été condamné pour traite des êtres humains, violences sexuelles, association criminelle ayant pour but de favoriser l'immigration clandestine. Plusieurs témoins au procès l'avaient reconnu comme l'un des organisateurs des voyages vers l'Italie. Des jeunes filles ont raconté à la barre les violences et les viols que commettait un groupe de combattants somaliens, dont Muhidin, qui ont conduit leur groupe pendant des semaines à travers le désert jusqu'en Libye. Des organisations criminelles s'entendent entre elles pour accompagner les immigrés venus de plusieurs pays à travers des zones désertiques jusqu'à la côte libyenne. Là, des hommes armés souvent les retiennent prisonniers jusqu'à les faire monter, quelle que soit la météo, sur des bateaux de fortune en direction de l'Italie. Le tout contre le versement de sommes très élevées. Ces derniers jours encore, plusieurs embarcations ont fait naufrage au large des côtes libyennes, causant la mort de 330 migrants. Circulation chargée vers les stations de sports d'hiver • Mis à jour le 14.02.2015 à 12h07 La circulation était chargée, samedi 14 février; en Rhône-Alpes sur les axes menant aux stations de ski d'Isère, de Savoie et de Haute-Savoie, avec 60 kilomètres de bouchons cumulés à 10 heures, en cette journée classée noire en région Rhône-Alpes par Bison futé. Les principales difficultés étaient situées dans le sens des départs sur l'A43, entre Lyon et Chambéry, et sur la RN85 au sud de Grenoble, a précisé le centre régional d'information et de coordination routière (Cricr) Rhône-Alpes - Auvergne. Sur l'A43, qui dessert les stations de Savoie et de Haute-Savoie, le temps de parcours entre Lyon et Chambéry était de 1 h 45 au lieu de 50 minutes habituellement. En conséquence, il est demandé aux automobilistes en provenance de Mâcon, Lons et Nantua d'éviter ce secteur en utilisant les itinéraires bis signalés. La circulation était également perturbée sur l'A48 entre Lyon et Grenoble, les automobilistes mettent 1 h 20 pour rallier les deux villes au lieu de 50 minutes. CALME VERS L'OISANS ET LE VERCORS Le trafic était toutefois relativement calme samedi matin sur les routes menant aux stations de l'Oisans et du Vercors, a ajouté le Cricr Rhône-Alpes - Auvergne, qui conseille en outre aux automobilistes pas encore sur la route de différer leur départ vers les Alpes. Dans le sens des retours, aucun incident n'était signalé. Les vacances d'hiver démarrent ce samedi pour la zone C (académies de Bordeaux, Créteil, Paris et Versailles) et se poursuivent pour la zone A (notamment les académies de Lyon de Grenoble). C'est aussi le début des vacances pour la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la Belgique, a précisé le Cricr. Dimanche, la journée est annoncée verte au niveau national. Une plainte pour détournement de fonds publics à Levallois-Perret implique Bygmalion • Mis à jour le 14.02.2015 à 11h22 Une plainte contre X pour détournement de fonds publics a été déposée au parquet de Nanterre par l'Association des contribuables de Levallois-Perret, ville dont Patrick Balkany (UMP) est le maire. Dans un communiqué, Patrick Balkany a dénoncé « la vindicte haineuse » d'un ancien agent communal, contre lequel il affirme son intention de porter plainte auprès du tribunal de Nanterre pour dénonciation calomnieuse. L'Association des contribuables de Levallois-Perret, organisation apolitique mais qui compte plusieurs membres opposés à l'édile proche de Nicolas Sarkozy, vise un appel d'offres lancé par cette commune des Hauts-de-Seine en décembre 2011 « pour une prestation de conseil et d'accompagnement dans le secteur de la communication ». « Cet appel d'offres a permis de retenir la société Bygmalion, pour un marché d'une durée de deux ans, pour un montant maximum n'excédant pas 192 000 euros », précise l'association dans sa plainte. CONNAÎTRE LE DÉTAIL DES PRESTATIONS En découvrant en février 2014 les détails de l'affaire de fausses factures établies par la société Bygmalion à l'UMP, et qui auraient permis de dissimuler des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012, certains élus de Levallois-Perret ont cherché à connaître le détail des prestations fournies à leur ville par la société. « Les réponses du maire Patrick Balkany au conseil municipal ont tardé, et celles que nous avons finalement obtenues paraissent assez floues, confuses, dispersées », raconte Sébastien Blanc, secrétaire général de l'Association des contribuables de Levallois. Parmi les prestations en question, il évoque un certain nombre de dossiers transmis par la mairie et qui ne portent pas le logo de Bygmalion. Il dénonce aussi la livraison de dossiers « pas très fouillés » ou encore d'une série de conseils sur comment communiquer sur le Web quand on est élu, « dont il ne me semble pas très légitime qu'ils soient payés par les contribuables ». « La lecture des dossiers réalisés par Bygmalion (…) ne permet pas de comprendre et de justifier le montant engagé », résume la plainte. « Sébastien Blanc procède depuis des mois à une véritable opération de harcèlement contre la ville de Levallois, de certains de ses élus et de moi-même, lançant des accusations ou déposant des plaintes totalement infondées », a réagi Patrick Balkany. Pour le député-maire, Sébastien Blanc, « ancien agent communal », est « téléguidé par un candidat lourdement éliminé dès le premier tour aux élections municipales ». Apple recrute des spécialistes de l'automobile • Mis à jour le 14.02.2015 à 11h15 Coup d'essai, coup de bluff ? Apple a des centaines d'employés qui travaillent sur un projet de voiture électrique destinée à concurrencer General Motors, Nissan et Tesla, rapporte The Wall Street Journal. Selon le quotidien, qui cite une source au fait du dossier, le projet répond au nom de code « Titan » et a pour base un véhicule ressemblant à un monospace. Apple n'a pas fait pas de commentaires, mais Google et Uber sont aussi sur ce créneau. Le Financial Times rapporte aussi que la marque à la pomme est en train de recruter des experts de la technologie et du design automobiles pour effectuer des recherches dans un laboratoire secret en dehors de son siège californien de Cupertino. L'un des derniers spécialistes recrutés au sein du laboratoire d'Apple est le responsable de la recherche-développement de Mercedes-Benz dans la Silicon Valley, précise le Financial Times. D'après le quotidien financier, qui cite des sources proches du fabricant de l'iPhone, ces spécialistes sont à la tête d'équipes comptant des dizaines de salariés. Apple avait dévoilé en septembre une montre multifonctionnelle ainsi que deux nouveaux iPhone, et a créé ce laboratoire à la fin de 2014, ajoute le Financial Times. « Il y a trois mois, j'aurais dit que c'était pour CarPlay, a déclaré une personne citée par le Financial Times ayant étroitement collaboré avec Apple pendant des années. Aujourd'hui, je pense que c'est une voiture. » En mars 2014, Apple présentait CarPlay, un logiciel permettant d'avoir accès à toutes les fonctionnalités de l'iPhone dans sa voiture, grâce notamment à l'assistant vocal Siri. Les automobilistes auront également accès à leur musique ou d'autres contenus iTunes présents dans leur iPhone. Au Kenya les roses épineuses Audrey Garric, envoyée spéciale Nairobi, premier exportateur de fleurs coupées à destination de l’Europe, réalise un tiers de sa production à l’occasion de la “fête des amoureux”. Un secteur prospère mais au fort impact social et environnemental. Reportage au cœur de la vallée des roses, sur les rives du lac Naivasha. Le cycle de la culture des roses La rose (Rosa) est la fleur du rosier, un arbuste issu de la famille des Rosacées. Une fois planté, il faut attendre trois mois pour que le rosier soit prêt à fleurir. Les fleurs peuvent ensuite être récoltées après des cycles de 45 jours de pousse. Il est 8 heures et on entend les oiseaux chanter dans la serre. Jemima Wanjiku fredonne elle aussi quelques notes en enfilant ses gants. Sécateur en main, elle parcourt les longues allées de rosiers à la recherche des boutons presque éclos, coupe les tiges et les rassemble sans même interrompre sa marche. Immédiatement après leur récolte, les fleurs sont transportées dans l’atelier attenant. Là, l’effervescence règne. Des centaines de petites mains saisissent, sectionnent, effeuillent, ajustent et rassemblent les tiges en bouquets. Le temps est compté. Ces roses, cultivées par la ferme horticole Wildfire sur le lac Naivasha, à une centaine de kilomètres au nord de Nairobi, au Kenya, doivent arriver le lendemain sur les étals français, anglais ou hollandais pour la Saint-Valentin. « Les ouvrières ont 30 minutes entre la récolte et la mise en chambre froide, à 4 °C. Après, les fleurs risquent de s’ouvrir. Or, les consommateurs veulent qu’elles tiennent au moins 7 jours dans leur vase », explique Peter Szapary, le directeur autrichien de la ferme. Entre 70 000 et 80 000 roses, d’une palette allant du rouge au jaune, sortent tous les jours de ses entrepôts. Direction l’Europe, à 7 000 kilomètres de là, mais aussi les Etats-Unis, l’Australie et le Japon. Ses fleurs, vendues autour de 4 centimes d'euros la tige à la sortie de la ferme, seront ensuite achetées par les consommateurs, en moyenne, 30 euros le bouquet de trente. Peter Szapary a choisi de ne pas augmenter sa production pour la fête des amoureux. « J’ai des accords de vente à l’année avec des supermarchés », justifie-t-il. Mais la plupart des soixante fermes horticoles installées autour du lac Naivasha, elles, mettent les bouchées doubles. « La Saint-Valentin représente 30 % de la production annuelle de fleurs dans notre pays », calcule Jane M. Ngige, directrice générale du Kenya Flower Council (KFC), l’organisation professionnelle du secteur. --> Dans l'une des serres de la ferme horticole Wildfire, autour du lac Naivasha. --> L’horticulture kenyane en chiffres 2 150 Nombre de fermes de fleurs au Kenya (150 grandes exploitations, dont une soixantaine autour du lac Naivasha, et 2 000 petits producteurs). Elles représentent 3 700 hectares de serres. 60 % des fleurs produites sont des roses. 500 000 personnes Nombre de Kenyans qui travaillent dans la floriculture, dont 90 000 directement dans des fermes. Au total, ce secteur fait vivre 2 millions de Kenyans. 125 000 tonnes Quantité de fleurs exportée par le Kenya en 2013. Nairobi est le quatrième exportateur au monde et le premier vers l’Europe. C’est aussi le cinquième producteur après l’Inde, la Chine, l’Equateur et la Colombie. 500 millions de dollars Valeur des exportations de fleurs du Kenya chaque année, qui en font la troisième source de devises étrangères du pays, après le tourisme et le thé. L'horticulture dans son ensemble génère 1 milliard de dollars par an. 36 % Part des importations de fleurs de l'Union européenne qui proviennent du Kenya, devant l'Equateur (15 %), l'Ethiopie (15%) et la Colombie (12 %) (Eurostat) Naivasha, au cœur de la vallée des roses Depuis une vingtaine d’années, le Kenya s’est fait connaître pour sa production de fleurs. Avec 125 000 tonnes l’an dernier, c’est le quatrième exportateur au monde et le premier vers l’Europe. Un marché évalué à 500 millions de dollars par an (443 millions d'euros), qui en fait la troisième source de devises étrangères du pays, après le tourisme et le thé. A 60 %, ces fleurs sont des roses. Un tiers de cette production est concentrée autour d’un seul et même endroit : le lac Naivasha, magnifique étendue d’eau de 150 km2, bordée de volcans à 1 900 mètres d’altitude sur les hauts plateaux kenyans. Les hippopotames, les flamants roses, les pélicans et les cormorans en partagent les rives avec d’interminables rangées de serres vertes et blanches. « Les premiers Hollandais se sont installés ici à la fin des années 1970 car les conditions climatiques y sont similaires toute l’année à l’été en Europe : il fait chaud en journée (30 °C), frais la nuit (13 °C) et cette différence de température est bonne pour les roses », explique Peter Szapary. Autres atouts : Naivasha est l’un des deux seuls lacs kenyans d’eau douce de la vallée du Rift ; l’aéroport de la capitale Nairobi, d’où partent tous les soirs des cargos emplis de fleurs, ne se trouve qu’à 1 h 30 de route ; et surtout, la main d’œuvre y est très bon marché. Secteur prospère et controversé Mais il y a une dizaine d’années, ce secteur prospère s’est retrouvé au cœur d’une controverse. L’exploitation voire l’intoxication des salariés, l’emploi massif de pesticides ou encore le gaspillage d’eau ont été régulièrement dénoncés par les médias étrangers. Conscients de l’importance de leur image de marque face à leurs concurrents colombiens ou équatoriens – pourtant pas meilleurs en la matière -, les producteurs kenyans, réunis dans le KFC, ont entrepris de verdir le secteur. « A la création du KFC en 1996, l’industrie horticole utilisait beaucoup de pesticides et d’engrais. Nous avons alors adopté un code de bonnes pratiques, et nous en sommes aujourd’hui à la neuvième version, avance fièrement Jane M. Ngige. Nous effectuons chaque année des audits de nos 80 fermes membres et nous sommes nous-mêmes audités par un organisme d’accréditation sud-africain. Nos producteurs exportent des fleurs cultivées de manière responsable tant pour l’environnement que pour les salariés. » Les ouvriers des fermes, relégués dans des bidonvilles Lorsque l’on cherche à vérifier ces informations sur le terrain, on se heurte rapidement aux barrières des fermes ultra-sécurisées, derrière lesquelles les journalistes ne sont pas les bienvenus. Pour parler librement aux milliers d’ouvriers qui affluent du pays tout entier, il faut se rendre dans les nombreux bidonvilles qui ont poussé à proximité des serres. Karagita est l’un des plus importants, avec ses commerces et ses habitations faites de tôle et de terre, ses amas de détritus et ses chemins cabossés qui tiennent lieu de route. Si l’électricité y est installée, point d’arrivée d’eau ou d’égouts. Vers 17 heures, les bus affrétés par les horticulteurs déposent les travailleurs à l’entrée du village. James Kihara Ndung’u, grand gaillard de 26 ans originaire de Nakuru, à une soixantaine de kilomètres au nord de Naivasha, tente de leur vendre quelques calendriers qu’il a disposés dans une brouette. Lui aussi a passé la journée dans une ferme, Nini Ltd., pour laquelle il effectue de la maintenance depuis six ans. Mais faute de revenus suffisants, il multiplie les petits boulots le soir. « Je gagne 200 shillings kenyans [1,93 euro] par jour. C’est tellement peu que je ne parviens pas à économiser pour reprendre mes études », se désespère-t-il en exhibant sa fiche de paie. Si l’entreprise lui alloue également 2 000 shillings mensuels (19 euros) pour se loger, l’enveloppe lui permet tout juste de se payer un logement sommaire, un peu à l’écart du centre de Karagita. Une pièce aveugle de 8 m2 fait office de salon et de chambre à coucher. Les habits sont suspendus au mur tandis qu’un tissu tendu cache un débarras. Les toilettes et la douche communes se situent à l’extérieur. « Je ne pourrai pas me marier et fonder une famille dans cette situation, poursuit-il. Je cherche n’importe quel travail mieux payé, même nettoyer les sanitaires. » Ces conditions de vie spartiates, les ouvriers des exploitations horticoles les partagent tous. « Les maisons dans la ville de Naivasha sont trop chères. Ici, je paie un loyer de 1 400 shillings (13 euros) par mois », livre Mueni Munyoki, 28 ans, qui élève seule quatre enfants. Depuis trois ans, elle travaille six jours par semaine, entre 7 et 17 heures, pour la ferme Longonot. Son salaire : 275 shillings kenyans par jour (2,7 euros). « Il n’y a pas d’alternative : ce sont les fermes ou le chômage, assure la jeune femme, originaire de Kitui, une zone semi-désertique à l’ouest de Nairobi. Et notre situation s’est un peu améliorée. » Son salaire a récemment été augmenté, elle peut profiter d’un hôpital près de la ferme et parvient à payer l’école de ses enfants. Mueni Munyoki (à gauche), employée par la ferme Longonot, élève seule quatre enfants dans le bidonville de Karagita. James Kihara Ndung’u, ouvrier de la serre Nini Ltd., chez lui, dans le bidonville de Karagita. Eldorado malgré la faiblesse des salaires Dans un pays où 40 % de la population est au chômage, la floriculture, qui emploie 500 000 personnes, dont 90 000 dans les fermes, est perçue comme un eldorado malgré la faiblesse des salaires. « Ce sont les meilleurs du secteur agricole », tient à souligner Jane M. Ngige. Reste qu’avec 6 000 shillings (57 euros) en moyenne par mois, ces revenus sont à peine supérieurs au minimum légal (5 000 shillings) et les horticulteurs, pourtant souvent labellisés commerce équitable, comptent bien préserver leurs marges. « Si les salaires augmentent, il n’y aura plus personne d’ici cinq ans. On partira tous s’installer en Ethiopie », menace Peter Szapary. Car le voisin africain, moins regardant sur les standards sociaux et environnementaux, se lance dans la production de fleurs armé d’une main-d’œuvre encore meilleur marché. Rythme de travail difficile à tenir C’est là toute la difficulté des syndicats qui œuvrent dans les fermes : améliorer les conditions de travail des ouvriers tout en préservant un emploi fragile. « Les tenues de protection contre les pesticides sont maintenant obligatoires, se félicite Samuel Otieno, responsable local de la Kenya Plantation and Agricultural Workers Union, qui représente 20 000 ouvriers. En revanche, beaucoup se plaignent du rythme de travail demandé par les employeurs, parfois impossible à tenir. » Dans la ferme Wildfire, les salariés, à 60 % des femmes, doivent transformer en bouquets un quota de 2 700 roses par jour. Les extras sont rémunérés. « Beaucoup de fermes cherchent à maximiser leurs profits mais nous ne pouvons pas intervenir sans une plainte d’ouvrier, poursuit-il. D’autant que certaines plantations sont la propriété d'hommes politiques puissants. » A 10 heures ce jour-là, le syndicaliste quitte son petit bureau au bord du lac, des gros dossiers sous le bras, pour se rendre à la ferme de roses Liki River qui emploie 850 salariés sur 40 hectares. Dans un local exigu, il s’entretient avec les cinq délégués syndicaux de la plantation. A l’ordre du jour : la préparation d’une rencontre avec la direction une heure plus tard. « La direction veut réduire de 12 à 6 les rencontres annuelles avec le syndicat et nous écarte pour traiter certains problèmes avec les salariés », proteste Boniface, le délégué en chef, juste avant que le directeur, averti de notre présence, ne nous ordonne de quitter sa propriété. Les rives du lac Naivasha abritent les serres d'une soixantaine de fermes. Le transport des roses en question En 2007, un rapport publié par le département de ressources naturelles de l’université de Cranfield, en Grande-Bretagne, a comparé le bilan carbone de la production de 12 000 roses au Kenya et aux Pays-Bas, tous deux grands exportateurs de fleurs. Résultat : les roses chauffées et éclairées artificiellement dans les serres européennes rejettent six fois plus de dioxyde de carbone que si elles étaient transportées depuis le Kenya. Autour du lac Naivasha, les roses sont également cultivées dans des serres, pour éviter des nuits trop fraîches, mais les températures restent élevées toute l’année. L'eau du lac, pompée pour irriguer les cultures Si les fermes de fleurs sont si frileuses à ouvrir leurs portes, c’est que leur activité, ainsi que la population croissante qu’elles attirent, ne sont pas sans conséquences sur l’écosystème de Naivasha. Une virée en bateau permet de se rapprocher des immenses pompes rouges installées par les fermes dans le lac pour irriguer les cultures. Wildfire puise par exemple 2 000 m3 d'eau chaque jour pour arroser ses fleurs entre 7 heures et 13 heures. « Il y a deux ans, on a mis en place un plan d’allocation de l’eau : le gouvernement accorde des permis et on doit réduire les quantités pompées si le niveau du lac baisse », assure Peter Szapary, qui montre les nombreux panneaux installés sur les rives pour indiquer, au centimètre près, le niveau du lac. Mais il reconnaît : « Il y a toujours des moutons noirs : certaines fermes pompent l’eau sans autorisation. » En 2009, quand le lac était au plus bas faute de précipitations suffisantes, les horticulteurs ont été accusés de l’assécher. Aujourd’hui, en raison de pluies très denses, le niveau est considérablement remonté, ce qui permet aux agriculteurs d’affirmer que les variations de Naivasha sont d’ordre géologique. « Au début du XXe siècle, le lac a par deux fois été totalement à sec, confirme Lovat Carnelley, membre de l’association des riverains du lac, qui tient un camping-restaurant au bord de l’eau. Mais actuellement, il n’est pas aussi haut que les autres de la vallée du Rift. » Il craint qu’une « nouvelle période de sécheresse dure plus longtemps à cause de la pression humaine sur les ressources hydrologiques ». Près de 400 pêcheurs travaillent sur le lac Naivasha. D'immenses pompes rouges ont été installées par les fermes dans le lac pour irriguer les cultures. --> La surpêche, l’autre menace du lac Naivasha A bord de leurs pirogues, 400 pêcheurs sillonnent tous les matins les eaux bleues du lac Naivasha, guettant les tilapias, les carpes, les perches et les poissons-chats. L’an dernier, ils ont débarqué 623 tonnes de poissons, trois fois plus qu’en 2013. « On en ramène moins que par le passé », se plaint pourtant Mike Ochieng, 26 ans, tout en dénouant ses filets dans le village de Kamere. Car le nombre de pêcheurs ne cesse de grossir. L’an dernier, le quota de bateaux dotés d’un permis est passé de 50 à 100, pour lutter contre le braconnage et la surpêche qui menacent les réserves du lac. En vain. « Les braconniers continuent de frapper, regrette Matthew Ngila, responsable local du département des pêches. Les gens affluent à Naivasha pour travailler dans les fleurs. Mais il n’y a pas de place pour tous et les salaires sont faibles. Frauder rapporte plus. » Résultat : la pêche illégale, qui pèse autant que celle légale, ne laisse pas le temps aux poissons de grandir. Le gouvernement local a alors entrepris de fermer la pêche tous les ans entre juin et août et de limiter le nombre et la taille des filets par bateau. Il a également lancé une vaste opération de repeuplement de tilapias à raison de 1,5 million d’alevins pendant trois ans. Enfin, une ferme d’élevage doit être installée sur les rives de Naivasha. Engrais, pesticides et rejets des effluents des bidonvilles L’association dénonce également la présence d’engrais et de pesticides dans l’eau. Si des fermes ont mis en place des cultures hors-sol, avec un système de traitement et de recyclage des effluents, d’autres continuent de rejeter leurs eaux usées dans le lac. « Beaucoup de petites plantations n’ont pas les moyens de se payer des systèmes de filtration ou ne respectent pas les zones ripariennes, tampon entre les cultures et le lac, reconnaît Carol Mutiso, qui travaille au sein d’Imarisha Naivasha, un partenariat public-privé pour un développement durable du lac. Les lois existent mais il est difficile de les faire respecter : les fermes se renvoient la responsabilité ou accusent les plantations le long de la rivière Malewa, en amont du lac. » « En 2009, nous avons relevé d’importantes concentrations en phosphates et en nitrates dans l’eau, mais aujourd’hui, la qualité est bonne », assure James Mugo, directeur de recherches au Kenya Marine Fisheries Research Institute. Il reconnaît en revanche ne pas relever régulièrement les niveaux de pesticides faute de moyens. Le dernier test date de… 2010. Pourtant, si les pesticides sont moins utilisés que par le passé, tous ici savent que des mauvaises pratiques ont toujours cours. Reste que les exploitations floricoles ne sont pas les seules à contaminer l’eau du lac. Les centaines de milliers de personnes qui vivent sur ses rives y contribuent, notamment par les rejets d’effluents des bidonvilles. Conséquence : les jacinthes d’eau, des algues invasives, prolifèrent en présence des nutriments, au grand dam des 400 pêcheurs du lac qui peinent chaque jour davantage à manœuvrer leurs embarcations. Pour les horticulteurs, l’autorisation de la pêche est bien la preuve de la bonne qualité de l’eau. Lovat Carnelley, lui, propose sur la carte de son restaurant du tilapia pêché non pas à Naivasha, comme il le faisait il y a dix ans, mais importé de Chine. Texte Audrey Garric La BCE s'inquiète de l'hypercroissance de la finance parallèle • Mis à jour le 14.02.2015 à 12h31 Un dirigeant de la Banque centrale européenne (BCE) s'est inquiété vendredi 13 février de la forte croissance du système bancaire parallèle, susceptible de menacer la stabilité financière en zone euro. « La taille du secteur de la finance parallèle a plus que doublé durant la dernière décennie », a ainsi fait valoir Vitor Constancio, vice-président de l'institution monétaire, lors d'un sommet économique à Warwick, en Grande-Bretagne. Egalement connue sous le terme anglo-saxon shadow banking, la finance parallèle désigne des activités bancaires menées par des fonds d'investissement ou des assureurs. Ces derniers n'étant pas des banques, ils échappent à la réglementation bancaire et au contrôle des autorités. DURCISSEMENT DE LA RÉGLEMENTATION BANCAIRE Selon une étude récente de la BCE, l'ensemble des actifs gérés par ce pan de la finance en zone euro est passé de 19 000 milliards d'euros à la fin de 2013 à 23 000 milliards à la mi-2014. A cette même période, les actifs gérés par le secteur bancaire classique représentaient quelque 30 000 milliards d'euros. « Si le shadow banking continue à croître à la même vitesse que durant la dernière décennie et que le crédit bancaire reste stable, les actifs du secteur bancaire non réglementé pourraient dépasser en taille ceux du secteur réglementé d'ici cinq ans », a estimé M. Constancio. Cette tendance s'explique notamment par un durcissement de la réglementation bancaire, qui incite certains acteurs financiers à se tourner vers des activités moins contrôlées. CRAINTES SIMILAIRES DU FMI ET DE LA FED « Du point de vue de la stabilité financière, l'émergence du secteur bancaire parallèle pourrait créer un risque qui doit être mieux compris et mesuré. (…) Ce à quoi nous assistons actuellement, c'est la montée d'un secteur bancaire parallèle qui est lui aussi vulnérable » aux mouvements erratiques, a poursuivi le vice-président de la BCE. Pour limiter ces menaces, les autorités « devraient pouvoir imposer des limites d'exposition aux institutions réglementées vis-à-vis de la finance parallèle » ou encore « transférer certaines institutions non réglementées dans le champ de contrôle des superviseurs », a ainsi plaidé M. Constancio. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) ont récemment exprimé des craintes similaires. Dans la ville américaine de Pasco, le spectre d'un nouveau Ferguson • Mis à jour le 14.02.2015 à 12h45 Nouvel épisode de la gronde populaire contre les forces de l'ordre américaines. La ville de Pasco, dans l'Etat de Washington, a été le théâtre de manifestations faisant suite à la mort, mardi, d'Antonio Zambrano-Montes, un Mexicain sans abri. Ce dernier a été tué par la police, sur laquelle il lançait des cailloux. La tension régnait toujours dans les rues de la ville, vendredi 13 février. « Nous ne voulons pas d'un autre Ferguson ici », a déclaré Dan Blasdel, médecin légiste du comté de Franklin, dans un entretien au Seattle Times, en référence à la ville du comté de Saint Louis où le meurtre de Michael Brown, un jeune Noir non armé tué par un policier blanc, avait provoqué de violentes manifestations. Regarder aussi le visuel interactif : Aux Etats-Unis, la longue histoire des brutalités policières Une vidéo amateur montre trois policiers pointer leurs armes vers Antonio Zambrano-Montes, après l'avoir pourchassé sur un carrefour. Dans leur déposition, les agents ont dit avoir tenté de l'immobiliser avec un Taser, mais l'homme continuait à les attaquer malgré les électrochocs. Cependant, sur les images, la victime semble lever les mains en fuyant, quelques secondes avant qu'elle ne se fasse tirer dessus.   UNE ENQUÊTE APPROFONDIE Mercredi, Mexico a « condamné le meurtre d'Antonio Zambrano, une conséquence de l'utilisation de force létale par les forces de l'ordre ». Pour sa part, M. Blasdel envisage de demander une enquête pour déterminer les circonstances de la mort de l'homme sans abri, précise The Seattle Times. Dans l'éventualité d'une telle procédure, un jury serait chargé d'examiner la preuve et devrait décider si l'usage de la force létale était justifié. Jay Inslee, gouverneur de l'Etat de Washington, a fait savoir jeudi que son administration était en contact avec celle de la ville de Pasco pour étudier la nécessité d'investigations plus fouillées sur la fusillade. « Nous irons au fond de cette affaire afin d'en comprendre les circonstances », a-t-il déclaré. Aux Victoires de la musique, une photo de famille de la chanson française • Mis à jour le 14.02.2015 à 16h45 Une photo de famille transgénérationnelle de la chanson française. C'est l'image que le public retiendra de la 30e édition des Victoires de la musique, qui s'est déroulée dans la soirée du vendredi 13 février, où le triomphe des artistes « modernes »,  s'est accompagné du sacre des « classiques ». Grande favorite de la soirée avec cinq nominations au total, Héloïse Letissier, alias Christine & the Queens, n'a finalement glané que deux trophées : la jeune femme de 26 ans, honorée du titre d'interprète féminine de l'année, a également été récompensée pour le clip-vidéo de son titre Saint Claude. Côté masculin, Julien Doré, a soufflé la vedette à Calogero et surtout Johnny Hallyday, 71 ans, souvent nommé rarement récompensé dans cette catégorie reine. A 32 ans, l'ex-pensionnaire de la Nouvelle Star décroche sa troisième Victoire. Calogero se console avec son sacre dans la catégorie chanson de l'année, la seule décernée par le vote du public, pour le titre Un jour au mauvais endroit sur le drame d'Echirolles, deux jeunes lynchés en 2012 dans la banlieue grenobloise. LES INSÉPARABLES SOUCHON ET VOULZY Le duo The Dø repart avec le prix de l'album rock pour son troisième opus, « Shake, Shook, Shaken ». La mystérieuse Indila, artiste féminine ayant vendu le plus de disques en 2014 en France avec son premier album « Mini World », et le longiligne Benjamin Clementine, un pianiste londonien adopté par la France, ont eux été récompensés dans les catégories révélations album et scène. Le prodige belge, Stromae, grand gagnant de l'édition précédente avec trois titres, a de nouveau été primé lors en 2015 pour son spectacle, « Racine Carrée tour », joué toute l'année dernière. A l'instar de Daft Punk aux Grammy Awards 2014, le musicien électro Cascadeur est venu chercher sa Victoire de la musique en gardant sur la tête le casque blanc frappé d'une étoile rouge qu'il porte sur scène depuis ses débuts en 2011. Akhenaton, leader d'IAM, a été récompensé dans la catégorie album de musiques urbaines pour « Je suis en vie ». « Rivière noire » complète le palmarès, côté opus de musiques du monde. Le triomphe des « jeunes pousses » n'a pas complètement occulté celui des artistes confirmés. Le premier album en duo des inséparables Alain Souchon, 70 ans, et Laurent Voulzy, 66 ans, a été sacré dans la catégorie album de chansons. La soirée a, enfin, été ponctuée de plusieurs rétrospectives par genres musicaux conclues par un live, avec David Guetta pour l'électro, Jean-Louis Aubert pour le rock, IAM pour les musiques urbaines et Rachid Taha en compagnie de Catherine Ringer pour la séquence musiques du monde. Tous ont reçu une Victoire d'honneur. La police canadienne a déjoué un projet de tuerie de masse • Mis à jour le 14.02.2015 à 04h54 Un projet de tuerie de masse a été déjoué au Canada, a rapporté vendredi 13 février la police fédérale. Cette dernière a détaillé avoir reçu la veille une information sur une « menace sérieuse » en lien avec des armes. Au fil de son enquête, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a découvert que plusieurs individus préparaient une fusillade pour la Saint-Valentin dans un lieu fréquenté de la ville d'Halifax, en Nouvelle-Ecosse à l'Est du Canada. Un Canadien de 19 ans et une Américaine de 23 ans, à l'origine de ce funeste dessein, devaient ensuite se donner la mort. La jeune femme, est originaire de Geneva en Illinois (centre des Etats-Unis), tandis que le jeune homme vient de Timberlae, petite localité en banlieue ouest d'Halifax. Celui-ci, rapidement localisé par les forces de l'ordre, a été retrouvé mort dans la nuit de jeudi à vendredi dans une résidence. La GRC n'a pas précisé si des échanges de tirs avaient eu lieu ou si le suspect s'était suicidé. Une demi-heure après la police interceptait sa complice présumée, accompagnée d'un homme de 20 ans sur la route entre l'aéroport et le centre-ville d'Halifax. Puis, dans la matinée de vendredi, un mineur âgé de 17 ans était interpellé à Cole Harbour, au sud de la capitale de Nouvelle-Ecosse, soupçonné d'être lié à cette affaire. « UN GESTE HAINEUX » Le Canada est encore hanté par les attaques mortelles contre des militaires à l'automne par des jeunes radicalisés et les multiples coups de filet des dernières semaines parmi des jeunes candidats au djihad. Le commissaire adjoint de la GRC de la Nouvelle-Ecosse, Brian Brennan, a tenu à rassurer la population : il ne s'agit a priori pas là d'un cas de « terrorisme ». « C'est plutôt un groupe d'individus qui étaient dans le même état d'esprit de commettre un geste haineux et de se suicider ensuite », a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse. Si ces jeunes « avaient été en mesure de mettre leur plan à exécution, la possibilité de pertes importantes de vie était bien là », a-t-il estimé. Il n'a pas voulu révéler l'endroit où ils avaient planifié leur fusillade. Les enquêteurs n'ont par ailleurs donné aucune indication sur le degré d'implication des deux Canadiens en garde à vue. En revanche, ils ont précisé que des armes et de l'argent avaient été saisis. « Nous pensons que nous avons interpellé tous les individus impliqués dans cette affaire, et la menace est circonscrite », selon la GRC qui a travaillé en collaboration avec la police de l'Illinois sur cette enquête. L'acteur français Louis Jourdan est mort • Mis à jour le 15.02.2015 à 22h44 L'acteur français Louis Jourdan est mort samedi 14 février à l'âge de 93 ans à Los Angeles. Son biographe officiel, Olivier Minne, également animateur de télévision, a annoncé sa mort, dimanche, en affirmant que l'acteur « incarnait l'élégance française et Hollywood lui a proposé des rôles sur ce registre. » « Il était le dernier french lover d'Hollywood comme l'ont été Maurice Chevalier et Jean Pierre Aumont », a-t-il ajouté. Louis Jourdan est mort samedi de mort naturelle dans sa maison de Beverly Hills. Rallye de Suède : Sébastien Ogier remporte sa deuxième manche de la saison • Mis à jour le 15.02.2015 à 22h21 Le Français Sébastien Ogier a remporté dimanche le rallye de Suède, deuxième des treize manches du championnat du monde des rallyes (WRC). Le pilote de l'écurie Volkswagen Motorsport devance le Belge Thierry Neuville (Hyundai i20) et son coéquipier norvégien Andreas Mikkelsen. Double champion du monde en titre et déjà vainqueur du rallye de Monte-Carlo en ouverture de saison, le Gapençais de 31 ans consolide sa position de leader du championnat, avant la troisième manche programmée au Mexique du 5 au 8 mars. Pour lui, la victoire s'est jouée dans la dernière spéciale de 15 kilomètres, également appelée « Power Stage ». Mikkelsen, qui occupait la tête du rallye au départ de cette ultime épreuve, est parti à la faute dans une longue courbe à mi-parcours qui lui a fait perdre 40 secondes. 27e SUCCÈS EN WRC L'erreur a profité à Ogier et Neuville, qui avaient respectivement trois et quatre secondes de retard avant cette spéciale. Vainqueur de cette « Power Stage » devant Neuville (+ 4 s), Ogier n'a donc pas laissé passer l'aubaine de signer à l'issue de ce week-end sa 27e victoire lors d'une manche du championnat du monde des rallyes. Ce succès, son deuxième en Suède après celui de 2013, permet aussi au Gapençais de creuser l'écart au classement général. Avec déjà 53 points à son actif, Ogier possède désormais 23 longueurs d'avance sur le duo Neuville-Mikkelsen (chaque victoire d'étape vaut 25 points et peut être bonifiée en fonction des résultats lors de la « Power Stage »). Son dauphin au début du rallye, Jari-Matti Latvala, n'aura marqué aucun point lors de cette étape suédoise. Egalement membre de l'écurie Volkswagen Motorsport, le Finlandais a échoué hors du top 10 à cause d'une sortie de route qui lui aura donc porté malheur, dès le vendredi 13 février. L'EI revendique la décapitation des chrétiens d'Egypte kidnappés en Libye • Mis à jour le 15.02.2015 à 21h17 « Un message signé avec le sang à la nation de la Croix. » Dans cette vidéo, diffusée dimanche 15 février, l'Etat islamique (EI) montre la décapitation d'au moins dix hommes qu'il présente comme des Egyptiens de confession chrétienne, des  coptes, récemment kidnappés en Libye. Le bandeau en incrustation explique que le groupe s'adresse au « Peuple de la Croix fidèle à l'Eglise égyptienne ennemie ». Sur les images, des hommes portant des combinaisons orange, similaires à celles d'autres otages exécutés récemment en Syrie par l'EI, sont alignés sur une plage les mains menottées dans le dos, avant que leurs bourreaux n'en décapitent au moins dix. Le 12 janvier dernier, la branche libyenne de l'organisation avait diffusé les photos de vingt et un coptes qu'elle affirmait détenir. Le porte-parole du ministère égyptien des affaires étrangères, Badr Abdel Atti, avait alors confirmé « le rapt dans deux incidents séparés de 7 et 13 Egyptiens qui sont toujours détenus », sans préciser la date de leur enlèvement ni les responsables. Vol à skis : record du monde pour le Norvégien Fannemel • Mis à jour le 15.02.2015 à 21h33 Week-end agité sur le tremplin de Vikersund. En Norvège, le record du monde de vol à skis à été amélioré à deux reprises ce week-end, lors des 23e et 24e étapes de la Coupe du monde.  A défaut d'avoir remporté l'épreuve dominicale, le Norvégien Anders Fannemel a comblé son public en parcourant la distance impressionnante de 251,5 m lors de son premier saut de la journée. Le voltigeur de 23 ans a ainsi amélioré de 1,5 m le record du monde établi la veille par le Slovène Peter Prevc, qui, pour sa part, avait remporté le concours de samedi. Malgré ce saut à rallonge, Fannemel s'est incliné dimanche face à l'Allemand Severin Freund, qui a obtenu un total de points plus élevé grâce au cumul de ses deux sauts (436,7 points avec des tentatvies à 237,5 m et 245,0 m, contre 394 points pour Fannemel). MONDIAUX 2015 EN VUE Ce nouveau record de vol à skis - discipline qui se dispute sur des tremplins plus imposants que ceux du saut à skis - relance les hostilités à une semaine des championnats du monde 2015 de ski nordique, qui débuteront vendredi 20 février, à Falun (Suède), par les qualifications sur le petit tremplin. Jusqu'à ce week-end, les précédents records de vol à skis avaient également été enregistrés dans le village de Vikersund, tel celui de Johan Remen Eversen, un autre Norvégien, « flashé » à 246, 5 m en 2011.  Fichier sélectionné dans Sport Des centaines de tombes profanées dans un cimetière juif du Bas-Rhin • Mis à jour le 15.02.2015 à 22h03 — (@) « Une insulte à la mémoire, » a asséné le premier ministre, Manuel Valls. Dimanche 15 février, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé que plusieurs centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin. Aucun tag ni inscription ne permettrait d'identifier la revendication des profanateurs. Le maire de la ville, Marc Séné, affirmait quant à lui sur BFMTV que le cimetière comptait environ 400 tombes et « qu'environ la moitié a été profanée ». « Nous pensons que les profanations ont eu lieu vendredi ou samedi. Les personnes devaient être nombreuses car les dégâts sont vraiment importants. » Selon le site des Dernières nouvelles d'Alsace, une colonne et un monument en hommage aux victimes de la Shoah auraient également été saccagés. « VIVRE ENSEMBLE » « La République ne tolérera pas cette nouvelle blessure qui meurtrit les valeurs que tous les Français ont en partage », a déclaré M. Cazeneuve, condamnant « un acte odieux » sans fournir davantage de précisions sur cette « profanation ». Selon lui, « aucune violence, aucune manifestation d'irrespect, ni de haine inspirée par toutes les formes de racisme ou d'intolérance religieuse ne fragilisera notre indestructible volonté de vivre ensemble, en liberté ». Dans un communiqué de l'Elysée, François Hollande a promis que « tout sera mis en oeuvre » pour que les auteurs de « cet acte odieux et barbare » soient « identifiés et punis ». Ce n'est pas la première fois que le cimetière juif de Sarre-Union fait l'objet de profanations. En 1988, une soixantaine de stèles juives avaient été renversées, et en 2001, 54 tombes avaient été saccagées. Un peu plus d'un mois après les attentats parisiens qui ont notamment visé un supermarché casher, Bernard Cazeneuve s'est rendu dimanche à Copenhague pour rendre hommage aux victimes d'une double fusillade contre un centre culturel où avait lieu un débat sur la liberté d'expression et contre une synagogue. Lire : Fusillades de Copenhague : le temps de l'enquête Rugby : les Gallois se rebiffent en Ecosse • Mis à jour le 15.02.2015 à 18h59 Vexés d'avoir perdu à domicile contre l'Angleterre en ouverture du Tournoi des six nations, les Gallois se sont rattrapés en sortant vainqueurs de leur déplacement en Ecosse, dimanche 15 février, à Edimbourg (26-23). Le pays de Galles, prochain adversaire du XV de France dans deux semaines, a bâti son succès dans l'antre de Murrayfield grâce à une soudaine accélération à la demi-heure de jeu, en infligeant aux Ecossais un cinglant 10 à 0 en quatre minutes. L'essai de Webb (33e minute) sera alors assorti d'une transformation de Halfpenny, lequel a également inscrit quatre pénalités (6e, 19e, 31e et 48e minutes) et transformé un autre essai, celui de Davies (63e). L'ECOSSE MENACÉE PAR « LA CUILLÈRE DE BOIS » Ce matelas de points permettra au XV du Poireau de résister tant bien que mal à la furia écossaise en fin de match, conclu par un essai de Welsh (80e) qui fait écho à celui inscrit dès l'entame du match par son jeune coéquipier Hogg (9e). Prise en charge par l'ex-entraîneur de Clermont, Vern Cotter, en vue de la prochaine Coupe du monde, l'Ecosse enchaîne donc sa deuxième défaite après celle d'il y a une semaine, à Saint-Denis, face à une équipe de France pourtant peu en jambes (15-8). Samedi 28 février, les Ecossais recevront l'Italie, qui a également perdu ses deux premiers matchs du Tournoi des six nations. En jeu : éviter la peu glorieuse « cuillère de bois » qui « récompense » à la fin de la compétition l'équipe s'étant inclinée lors de tous ses matchs.  Patinage de vitesse : Alexis Contin décroche sa première médaille mondiale • Mis à jour le 15.02.2015 à 22h43 Alexis Contin a réalisé un exploit en décrochant la médaille de bronze lors de l'épreuve du « mass start » (départ groupé), dimanche 15 février, à Heerenveen (Pays-Bas), lors des championnats du monde de patinage de vitesse. Le Français de 28 ans remporte là sa première médaille mondiale, lui qui s'était classé 4e du 10 000 m des Jeux olympiques de Vancouver en 2010, et qui avait déclaré forfait avant Sotchi 2014 en raison d'une hyperthyroïdie. Aux Pays-Bas, le natif de Saint-Malo a dû s'avouer battu devant le Néerlandais Arjan Stroetinga, qui avait l'avantage d'évoluer à domicile. Cette semaine, Contin s'était également classé 5e au terme du 1 500 m vendredi, puis du 5 000 m samedi. Le Russe Pavel Kulizhnikov, révélation de la saison, a par ailleurs remporté le 500 m en devançant un autreNéerlandais, Michel Mulder, et le Canadien Laurent Dubreuil. Enfin, dans le tableau féminin, l'Américain Brittany Bowe a réussi la performance de remporter le 1500 m en dominant la star locale, Ireen Wust. Le Mass start a été remporté par la Néerlandaise Irene Schouten. La mort du milliardaire Michele Ferrero, inventeur très discret de la Nutella • Mis à jour le 15.02.2015 à 18h11 Philippe Ridet (Rome, correspondant) Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Fusillades de Copenhague : le temps de l'enquête • Mis à jour le 15.02.2015 à 20h39 Après le choc, l'enquête. Au lendemain de la double fusillade qui a fait deux morts à Copenhague, les policiers se concentrent sur le tireur présumé, qui a été abattu dimanche 15 février au petit matin. La police de Copenhague, lourdement armée menait dimanche une opération dans un cybercafé du quartier de Norrebro, près du lieu où l'homme a été tué. Selon la presse danoise, quatre personnes ont été emmenées par la police, menottes aux poignets. « Cela fait partie de notre enquête », a simplement indiqué un policier à la chaîne de télévision publique DR. La police a également indiqué, lors d'une conférence de presse, mener des perquisitions dans des logements de ce même quartier. La police y avait localisé un domicile où l'homme avait de fortes chances de se rendre. Les enquêteurs danois ont livré peu d'éléments sur le tireur présumé. Son identité n'a pas filtré, même si les services de renseignement (PET) affirmaient qu'ils le connaissaient. Les enquêteurs pensent que le tireur « a pu être inspiré par les événements qui se sont déroulés à Charlie Hebdo, à Paris », en janvier. Lire :  Fusillades de Copenhague : un tireur connu du renseignement CAZENEUVE POUR UNE INTENSIFICATION DES ÉCHANGES Le ministre français de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, qui s'est rendu à Copenhague dimanche, a affirmé « la détermination à combattre ensemble, au sein de l'Union européenne, le terrorisme ». Tout en soulignant le fait qu'il existait « des échanges réguliers entre nos services de renseignement » afin de « mettre hors d'état de nuire ceux qui traversent l'espace européen après être revenus du théâtre des opérations terroristes », le ministre a estimé que cette coopération devait « s'intensifier ». « Il faut que nous puissions nous doter des outils dont nous avons besoin », a-t-il continué, évoquant notamment la sécurité dans les aéroports afin d'« établir la traçabilité du parcours des combattants étrangers », et prônant la mise en place du PNR (Passager Name Record) « notamment au sein de l'Union européenne ». lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2h9cdl"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2h9cdl", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); François Hollande à l'ambassade du Danemark pour « affirmer la solidarité de la France » • Mis à jour le 15.02.2015 à 19h45 Bougies, fleurs, stylos... L'ambassade du Danemark à Paris s'est ornée des marques de soutien des passants, depuis les attaques dont a été victime sa capitale, samedi 14 février. Un élan de solidarité partagé par le chef de l'Etat français, François Hollande, qui s'est également rendu dimanche 15 février à l'ambassade du Danemark en France pour « exprimer la solidarité de la France à l'égard du peuple danois » après les attentats de Copenhague. Le chef de l'Etat s'est entretenu une quinzaine de minutes avec l'ambassadrice du Danemark en France avant de faire une déclaration devant l'ambassade. « FRAPPER CE QUE NOUS SOMMES » Le chef de l'Etat a insisté sur les liens entre les attaques qui ont eu lieu il y a cinq semaines en région parisienne et les deux fusillades de Copenhague, survenues lors d'un débat sur la liberté d'expression et près de la grande synagogue de la capitale danoise. « Ce qui s'est produit hier, c'est ce qui était déjà l'œuvre en France il y a plus d'un mois, les mêmes cibles (...). Il y a un lien qui n'établit pas un réseau mais la même détermination d'un terroriste à frapper ce que nous sommes. Nos valeurs. » Entre la France et le Danemark, a-t-il conclu, existent « la même volonté pour résister, combattre et pour vaincre le terrorisme. » RASSEMBLEMENTS DEVANT L'AMBASSADE L'Union des étudiants juifs de France, SOS Racisme et l'Association française des victimes du terrorisme ont appelé à un rassemblement dimanche à 18 heures devant l'ambassade pour exprimer leur « attachement à la liberté d'expression » et « refuser le terrorisme et l'antisémitisme », après ces deux fusillades qui ont fait deux morts et cinq blessés à Copenhague. L'urgentiste et chroniqueur de « Charlie Hebdo » Patrick Peloux était notamment sur place, selon l'un de nos journalistes présents sur place. Patrick #Pelloux devant l'ambassade du #Danemark où il y a qqes dizaines de personnes et qqes personnalités. #Copenhague #cphshhoting Une photo publiée par Pierre Bouvier (@pibzedog) le 15 Févr. 2015 à 9h12 PST Notre envoyée spéciale tweete depuis le rassemblement : Tweets de @Isareylef !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Le Parti socialiste a également appelé à un rassemblement lundi, devant l'ambassade du Danemark, « en signe de solidarité avec le peuple danois frappé par le terrorisme ». Après les attentats de Copenhague, Nétanyahou appelle les juifs d’Europe à rejoindre Israël • Mis à jour le 15.02.2015 à 19h32 Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2h9ecj"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2h9ecj", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Fusillades de Copenhague : un tireur présumé de 22 ans né au Danemark • Mis à jour le 15.02.2015 à 22h24 Le profil de l'auteur présumé des fusillades qui ont coûté la vie à deux personnes à Copenhague, samedi 14 février, commence à se préciser. Un nom commence à circuler dans les médias danois, notamment sur DR, la radio-télévision publique. Il s'agirait d'Omar El-Hussein. Selon le tabloïd danois Ekstra Bladet, il a fait parti d'un gang appelé « Brothas », dans le quartier populaire de Nørrebro. Ekstra Bladet ajoute que l'homme était sorti de prison, où il avait purgé une peine pour une agression, deux semaines avant les attaques. Lire : Ce que l'on sait des deux fusillades de Copenhague Cette identification n'a pas été confirmée de source officielle, la police danoise refusant de dévoiler l'identité du suspect, qu'elle a abattu dimanche au petit matin. Elle a toutefois annoncé qu'il s'agissait d'un homme de 22 ans connu de ses services pour des actes de violence et pour détention d'armes. Selon la chaîne de télévision TV2, le suspect était né et avait grandi au Danemark. Le suspect était aussi déjà connu des services de renseignement. Les enquêteurs ignorent s'il est allé en Syrie ou en Irak, mais selon Jens Madsen, des services de renseignement (PET), « il peut avoir été inspiré par la propagande militante islamiste diffusée par l'Etat islamique ou d'autres organisations terroristes ». Le Danemark est, eu égard à sa population, un des pays les plus concernés par des départs pour le djihad en Syrie. IL AURAIT PU « ÊTRE INSPIRÉ PAR LES ÉVÉNEMENTS DE CHARLIE HEBDO » Seule une photographie de l'homme a été publiée, apparemment prise dans un parking. On le voit vêtu d'une doudoune foncée et d'un bonnet ou d'une cagoule bordeaux. Le cliché était accompagné d'un signalement peu précis : 25 à 30 ans, environ 1,85 m, athlétique. Ligue 1 : Bordeaux revient à une longueur de Saint-Etienne • Mis à jour le 15.02.2015 à 16h40 En panne de confiance au mois de janvier, Bordeaux a confirmé son renouveau pour se défaire de Saint-Étienne (1-0) dimanche 15 février, lors de la 25e journée de L1. Cette courte victoire à domicile permet aux Girondins - toujours 6e -  de revenir à un point des Verts (41 points), qui conservent pour l'instant leur 4e place, qualificative pour la Ligue Europa. Inscrit juste avant la pause, le but de Diego Rolan aura scellé ce choc animé et plaisant, qui aurait très pu bien sourire aux Stéphanois, si Gradel, récemment sacré champion d'Afrique avec la Côte d'Ivoire, avait montré davantage de réalisme. Dans un stade Chaban-Delmas bien garni, les Girondins ont connu de grosses difficultés pour déstabiliser le bloc visiteur. CARRASSO DÉCISIF DANS LES CAGES En face, il n'a manqué qu'un peu d'efficacité aux Verts, dangereux d'entrée sur un oubli aquitain sur une longue touche de Théophile-Catherine pour Lemoine dont la reprise était repoussée par Carrasso (4e minute). Tabanou, de l'extérieur de la surface (17e), mais surtout Gradel, après un déboulé de Théophile-Catherine suivi d'un centre en retrait imparable (25e), n'ont pour leur part pas su accrocher le cadre du portier bordelais. Dommage pour les hommes de Christophe Galtier, apparemment en jambes cinq jours après leur laborieuse victoire à Paris contre le Red Star en huitièmes de finale de Coupe de France, mais qui perdaient un peu le fil juste après cette occasion. Si la première mèche bordelaise allumée par Khazri, après un jeu à trois avec Rolan et Kiese Thelin, accoucha d'une frappe en tribune (32e), la deuxième récompensa le regain de forme des Girondins. La suite de cette 25e journée de Ligue 1 : Paris et Marseille mettent déjà Lyon en confiance Lancé sur le côté par Khazri, Rolan a repiqué au centre, fixé Baysse et surpris Ruffier d'une frappe dans un angle fermée (1-0, 42e). Gradel, le plus remuant des Stéphanois, aurait pu remettre les pendules à l'heure avec davantage de lucidité dans son face à face avec Carrasso (57e). Même remarque pour Gradel, dont la dernière tentative sera repoussée par Carrasso (90e +1) dans le temps additionnel. Allemagne : la ville de Braunschweig annule un carnaval en raison d'une menace terroriste • Mis à jour le 15.02.2015 à 16h03 La ville de Braunschweig, en Basse-Saxe, a annulé un défilé de carnaval prévu dimanche 15 février en raison « d'une menace spécifique d'attaque islamiste », a annoncé la police allemande. Le défilé, qui était prévu à partir de 12 h 20, a été annulé à la suite d'un renseignement fourni par « des sources dignes de foi de la sécurité de l'Etat », selon un communiqué de la police. Selon les organisateurs, les festivités de Braunschweig, qui ont lieu chaque année, constituent le plus important défilé du nord de l'Allemagne durant la traditionnelle saison des carnavals, au mois de février, avec deux cent cinquante mille visiteurs attendus. La décision d'annuler l'événement a été prise par le maire de la ville, Ulrich Markurth, et par le président de la parade, Gerhard Baller. PAS DE LIEN AVEC LES ATTENTATS DE COPENHAGUE Le mois dernier, le carnaval de Cologne, le plus important d'Allemagne, et qui est souvent le théâtre de satires politiques, avait interdit une banderole de soutien aux caricaturistes français du magazine Charlie Hebdo pour des raisons de sécurité. Le comité du carnaval avait affirmé soutenir le message qui défendait la liberté d'expression et de la presse, mais il avait reçu des « messages d'inquiétudes au niveau local », qu'il avait pris « au sérieux », même si la police n'avait donné aucune indication d'une possible menace terroriste. Interrogé par la chaîne de télévision allemande NDR, l'un des chefs de la police, Michael Pientka, a indiqué qu'il n'y avait pas de lien entre cette annulation et les attaques terroristes qui ont eu lieu samedi à Copenhague, au Danemark. HSBC présente des excuses La géant bancaire HSBC a publié, dimanche 15 février, dans la presse britannique une lettre présentant ses « excuses les plus sincères » après les révélations du « SwissLeaks » sur un vaste scandale d'évasion fiscale impliquant la filiale helvétique de la banque britannique. Dans cette lettre, datée de dimanche et publiée en pleine page dans plusieurs journaux, dont le Sunday Telegraph ou le Sunday Times, le directeur général de HSBC, Stuart Gulliver, affirme que la filiale suisse a été « complètement réorganisée ». « Nous n'avons aucunement l'intention de faire des affaires avec des clients qui se soustraient à l'impôt et ne respectent pas nos exigences en matière de lutte contre les délits financiers », ajoute M. Gulliver dans ce document adressé « à tous les clients de HSBC, aux actionnaires et aux employés ». « Il nous faut montrer que nous comprenons que les gens que nous servons attendent davantage de notre part. C'est pourquoi nous présentons nos excuses les plus sincères », dit-il. La banque avait déjà reconnu en début de semaine des « manquements » , tout en assurant que ces pratiques appartenaient au passé. HSBC est depuis lundi au cœur d'un vaste scandale financier, une investigation internationale de plusieurs médias l'ayant accusée d'avoir fait transiter quelque 180 milliards d'euros de riches clients entre novembre 2006 et mars 2007 sur des comptes en Suisse, afin de leur éviter d'avoir à payer des impôts dans leurs pays respectifs. La majeure partie des cent quarante clients cités dans la presse a quitté la banque, qui a renforcé depuis les critères que doit remplir sa clientèle, dit le texte. Gigantesque opération de sauvetage en Méditerranée • Mis à jour le 15.02.2015 à 15h39 Les gardes-côtes italiens ont entrepris, dimanche 15 février, de porter secours à un millier de migrants en difficulté en Méditerranée à bord d'une dizaine de grands canots pneumatiques. C'est la troisième opération de ce genre en trois jours. Les gardes-côtes ont déclaré avoir recueilli jusqu'à présent plus de cent trente personnes qui se trouvaient à bord de deux canots pneumatiques à 180 kilomètres au sud de l'île italienne de Lampedusa, et s'employaient à sauver des migrants à bord de huit autres embarcations. « Nous avons sans doute affaire à plus de mille migrants », a déclaré un porte-parole des gardes-côtes à Rome. Plusieurs vedettes garde-côtes ont été dépêchées vers la zone du sauvetage, et quatre navires marchands et deux remorqueurs ont été dirigés vers les lieux pour participer à l'opération. Un navire de guerre, deux bâtiments de patrouille de la police et un bateau maltais sont aussi mobilisés, a ajouté le porte-parole. L'amélioration des conditions météorologiques en Méditerranée a incité ces derniers jours des migrants à tenter la traversée à partir des côtes d'Afrique du Nord. Plus de trois cents personnes ont péri voilà une semaine environ alors qu'elles tentaient d'atteindre les côtes italiennes. Un scandale de pédophilie dans l'Eglise espagnole se dégonfle pour prescription des faits • Mis à jour le 16.02.2015 à 17h53 C'était l'affaire de pédophilie la plus grave dans l'histoire de l'Eglise espagnole, elle se concluera amérement pour la victime. En raison de la prescription des faits, onze des douze inculpés ne pourront pas être poursuivis, a annoncé un juge dans une décision publiée lundi 16 février. L'affaire a éclaté en novembre, lorsqu'un jeune homme de 25 ans, se présentant comme membre de l'Opus Dei, a adressé une lettre au pape François pour dénoncer les abus sexuels qu'il dit avoir subi lorsqu'il était enfant de chœur à Grenade (sud de l'Espagne). La victime a raconté avoir subi des sévices et des viols de la part du prêtre de sa paroisse entre l'âge de 14 ans et 17 ans, avec la participation ou la complicité des autres inculpés qui se réunissaient dans une villa avec piscine à Grenade. Suite à cette lettre, le pape l'avait encouragé à porter plainte. Une procédure qui avait conduit à la mise en examen de dix prêtres et deux laics pour participation aux abus sexuels dénoncés par la victime en tant qu'auteurs ou complices, entre 2004 et 2007. Lundi, le magistrat d'un tribunal de Grenade a rejeté cette plaite, estimant que les délits d'abus sexuels sans pénétration, d'exhibitionnisme et dissimulation de preuves s'étaient passés il y a trop longtemps « pour neuf prêtres et deux laïcs ». POURSUITES MAINTENUES CONTRE UN PRÊTRE En revanche, le juge a décidé de maintenir les poursuites contre un prêtre pour des faits « qui pourraient être constitutifs de délit d'abus sexuel continu, avec introduction de membre du corps par voie anale et tentative d'introduction du membre viril ». Ces crimes, précise le juge Antonio Moreno Marin dans sa décision du 26 janvier, sont passibles d'une peine de quatre à dix ans de prison. La décision est susceptible d'appel. Depuis son élection en mars 2013, le pape François prône la tolérance zéro contre la pédophilie, fléau qui pourrait avoir fait des dizaines de milliers de victimes et a fortement discrédité l'Église catholique. Lire : Le pape François : « Abuser un enfant revient à faire une messe noire » Qui sont les élèves champions de l'absentéisme ? • Mis à jour le 16.02.2015 à 17h06 data-title="Qui sont les élèves champions de l'absentéisme ?" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Plus d'un élève de lycée professionnel sur 10 (11,5 %), fait régulièrement le choix de l'école buissonnière plutôt que d'user son fessier sur les bancs de l'école, contre un 1 élève sur 20 en lycée général et technologique. Ce sont les taux d'absentéisme relevés dans une note publiée lundi 16 février sur le site du ministère de l'éducation nationale. Cette étude de la Direction de l'évaluation de la prospective et de la performance, réalisée entre septembre 2013 et avril 2014, souligne les différences d'assiduité en fonction du type d'établissement, mais également selon les régions et périodes de l'année. Qui sont les élèves absentéistes ? Un absentéiste, selon la règle de comptage du ministère, est un élève manquant à l'appel quatre demi-journées par mois ou plus sans justification. Il sont 4 % de l'ensemble des collèges, lycées et lycées professionnels. Si le pourcentage peut paraître relativement faible, il représente en chiffre brut environ 220 000 jeunes gens qui font de temps à autre le choix de la chaise vide durant leur scolarité dans le secondaire. Dans les collèges, l'absentéisme semble encore conscrit avec un taux relativement modeste de 2,8 %, même s'il augmente légèrement (il était de 2,1 % en 2011-2012). Dans les lycées d'enseignement général et technologique, il atteint 4,6 % , un peu moins que les 5 % observés deux ans plus tôt. Enfin, il culmine à 12,8 % parmi les lycées professionnels (LP), en hausse de 0,3 point. Et ceux-ci sont « très largement majoritaires » parmi les établissements concernés par l'absentéisme, souligne la note. Géographiquement, où se situent les plus absentéistes ? Pour lutter contre l'absentéisme, les chefs d'établissements sont invités à signaler à la direction académique les élèves pour lesquels les différentes mesures prises sont restées sans effet notable. Le taux moyen de ces élèves récalcitrants, les plus menacés de décrochage scolaire, est de 0,4 %. Les départements où ce taux est supérieur à 1 % sont la Guadeloupe (2,7 %), la Marne (2,5 %), les Alpes-Maritimes (2 %), les Pyrénées-Orientales, le Bas-Rhin (1,7 %), le Vaucluse (1,3 %) et la Somme ( 1,1 %). A quelle période de l'année enregistre-t-on le plus d'absences ? Le nombre d'heures d'enseignement perdues, tout motifs d'absence confondus (à la fois les absences justifiées et les non-justifiées, seules comptabilisées dans l'absentéisme) varie fortement selon les mois. Il est de 6,1 % en février et 5,9 % en avril,  contre 2,6 % en septembre et 4,3 % en octobre. Pourquoi les élèves décrochent-ils ? Trente à 46 % des élèves signalés à la direction académique pour leur manque d'assiduité sont récidivistes, signe de leur manque d'intérêt pour leurs études. « Les principales raisons en seraient : une orientation plus ou moins désirée, des temps de transport plus élevés, le temps consacré à un travail d'appoint », avance le rapport. Comment lutter contre l'absentéisme scolaire ? L'étude du ministère ne répond pas à cette question. Toutefois, lundi 9 février, la mère d'un collègien d'Escaudain (Nord), absent deux années scolaires durant et sans justification malgré les nombreuses injonctions de l'administration, a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis. Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'éducation nationale, a estimé que « ce n'est pas une bonne solution ». Absentéisme chronique et décrochage scolaire avaient conduit, en 2010, à  l'adoption de la loi d'Éric Ciotti, député UMP, fort contestée, qui prévoyait de suspendre les allocations familiales en cas d'absences répétées et injustifiées. Elle a été abrogée en janvier 2013 par la majorité actuelle, parce que jugée inefficace. La nouvelle procédure, publiée au Bulletin officiel le 1er janvier 2015, mise quant à elle sur « l’accompagnement et l’écoute des jeunes ». « Quelles que soient les origines du phénomène, peut-on lire dans la circulaire, il appartient à l’institution scolaire de mettre en œuvre tous les moyens pédagogiques, éducatifs et de soutien des parents à sa disposition pour favoriser le retour de l’assiduité de l’élève. » Eric Nunès width="314" height="157" alt="Le harcèlement à l'école" Harcèlement à l'école : les profs aussi ? E&H Lab est une agence de communication spécialiste de la RSE dont la diversité et le handicap en particulier width="314" height="157" alt="Si notre choix de cursus ne nous convient pas, la première règle est de réagir vite." Orientation : chaque étudiant a le droit à l’erreur Partir à l’étranger, travailler, s’engager… autant de possibilités d’une césure après le bac. Et de se donner le temps de mûrir ou d’éprouver une vocation. width="314" height="157" alt="Lycéennes." Ecole : « Aucun de nous n'a besoin de la concurrence des notes » La NSA, l'espion qui vous aimait • Mis à jour le 16.02.2015 à 17h58 Damien Leloup Quoi de mieux, symboliquement, qu'un morceau d'un groupe appelé Police pour célébrer la Saint-Valentin en compagnie de la NSA ? Le 14 février, pour commémorer à sa manière la fête des amoureux, le compte Twitter de l'agence de sécurité américaine a publié ces quelques vers : « Chacun de leurs mouvements, chacun de leurs pas/Nous surveillerons nos adversaires étrangers. » Every move they make, every step they take. We’ll be watching our foreign adversaries. #HappyValentinesDay from the #NSA #vday2015— NSA/CSS (@NSA_PAO) Vous aurez, bien sûr, reconnu une variation sur les paroles d'Every Breath You Take, la ballade chantée par Sting et incontournable hit de nombreuses boums depuis les années 1980. Si les paroles de Police « collent » parfaitement à la mission de la NSA, ce n'est pas un accident. Every Breath You take est une chanson d'amour, mais d'un amour qui a viré à l'obsession : le narrateur est un stalker, un harceleur qui espionne son ex-petite amie qu'il ne parvient pas à oublier et qui raconte en quelques phrases lourdes de menaces sous-entendues qu'il ne la lâchera pas du regard. L'agence « vous aime » Que comprendre, donc, dans cette étrange déclaration d'amour aux « ennemis étrangers » des Etats-Unis ? Que la NSA, atteinte du syndrôme de Stockholm, s'est éprise de ceux qu'elle surveille, à la manière du capitaine de la Stasi Gerd Wielder dans le film La Vie des autres ? Pas d'inquiétude, on est loin de l'espion caché dans votre grenier, tempère – toujours sur son compte Twitter – l'agence : « Nous n'écoutons pas vos conversations sur l'oreiller. » Peut-être, si vous êtes américain : l'agence n'a généralement pas le droit de surveiller les ressortissants des Etats-Unis. Si vous êtes européen, africain, asiatique, c'est un peu différent : elle peut enregistrer les métadonnées des SMS que vous envoyez tard le soir, la tête calée sur votre oreiller, à votre « significant other », comme disent les Américains. Oh, bien sûr, l'agence n'enregistre pas le contenu de vos SMS. Elle peut simplement collecter les données concernant vos échanges. Et savoir, par exemple, qu'après avoir envoyé chaque soir pendant un mois des séries de SMS au même numéro, entre minuit et une heure du matin, vous avez envoyé depuis chez vous deux photos au même destinataire, dans la nuit du 14 février, après que la géolocalisation de votre téléphone vous a situé dans un bar pendant plusieurs heures. Et puis, avant les conversations sur l'oreiller, il y a ce qui les précède. Le sexe. La sexualité, c'est très privé. Très, très privé. Là encore, la NSA l'affirme : elle respecte cet aspect de votre vie. D'ailleurs, elle « vous aime, vous et votre droit à la vie privée », selon le responsable du compte Twitter de l'agence. Pourtant, les documents révélés par Edward Snowden ont montré que la NSA et ses alliés ont méthodiquement listé les habitudes de consultation de sites pornographiques de personnes qui n'étaient même pas suspectées de terrorisme. Quand on est fou d'amour, on fait parfois des bêtises. Au départ sans doute débordé par cette série de messages sous le signe du Cupidon, @NSA_PR, le compte parodique qui se moque de tous les messages publiés par la NSA, s'est finalement repris. Pour répondre à Sting, il a dégainé les paroles d'une autre chanson d'amour ambiguë, Closer, du groupe de rock industriel Nine inch Nails, hymne à l'amour physique : « Vous nous laissez vous violer Vous nous laissez vous souiller Vous nous laissez vous pénétrer Vous nous laissez vous embrouiller » Peut-être aurait-il été plus simple, et plus efficace, de répondre à la toute-puissante agence américaine avec une autre chanson de Police, qui lui demande de ne pas se tenir si près de nous ? Damien Leloup Journaliste au Monde « #PADAMALGAM », sinistre point de ralliement de l'islamophobie en ligne Depuis deux jours, les hommages des internautes français aux attentats survenus le 14 février au Danemark sont pollués, à la marge, par un discours à connotation raciste. « Le tueur terroriste de #Copenhague s'appelle Omar (...) mais n'oubliez pas dès demain votre biberon médiatique #Padamalgam », ironise par exemple un membre de Twitter. « L'Etat islamique affirme dans une vidéo avoir décapité des Egyptiens, car ils étaient chrétiens. Mais chut... #PADAMALGAM », commente un autre. « Pour ceux qui avaient un doute sur l'identité du voleur de voiture dans la #Drome Mais #PADAMALGAM », peut-on encore lire. Islamophobie assumée Les auteurs de ces messages sont assez transparents sur leur idéologie politique : on y retrouve pêle-mêle des « Français de souche », des militants frontistes, des zemmouriens, des catholiques proches de la Manif pour tous ou encore des anarchistes de droite. Leurs messages, à connotation raciste et islamophobe, étaient aisément visibles par quiconque cherchait à suivre l'actualité danoise sur le mot-clé #Copenhague, le plus utilisé sur Twitter. Plusieurs pages Facebook l'utilisant ont également été créées ces dernières quarante-huit heures. On pouvait, par exemple, y voir  une boîte de « Padamalgam 500 », qui serait un médicament à ingérer pour détourner les regards d'un supposé lien de cause à effet entre violence et religion musulmane. Sous couvert de parodie, il permet surtout aux communautés islamophobes de s'exprimer publiquement.   En tout, selon le site d'analyse de données en ligne Topsy, le mot d'ordre « Padamalgam » a été employé près de 5 000 fois sur Twitter sur les trente derniers jours, et un peu plus de 600 fois ces 24 dernières heures. Un volume qui reste faible, mais en nette progression sur le début d'année 2015. Ils étaient ainsi plusieurs dizaines de comptes extrêmistes à exulter ce week-end aux sons de l'actualité. De l'amalgame à l'appel à la haine Né dans les cercles identitaires et civilisationnistes lors de l'affaire Merah, ce mot dièse a pour objectif de moquer la volonté des politiques et des médias de ne pas confondre délinquance, radicalisation et fanatisme avec l'appartenance à une religion. Bref, de ne pas sombrer dans les amalgames. Pourtant, le mot d'ordre « Padamalgam » est lui-même un appel à l'amalgame, à l'image d'un gribouillage bicolore circulant sur Twitter, dans lequel l'auteur se vante d'avoir représenté, enchevêtré, l'islam d'une ligne et l'islamisme radical de l'autre, comme s'il était impossible de les démêler. « #JeSuisDanois #JegErDansk Mais attention, #padamalgam L'islam est une religion de paix. Enfin, il paraît », glisse ainsi un autre internaute d'extrême droite, visiblement oublieux du fait que le terrorisme islamiste date des années 1970, plus d'un millénaire après l'apparition de l'islam. D'une manière générale, ce point de ralliement de l'islamophobie en ligne ne se distingue guère par la demi-mesure. Dans un message tombant dans l'incitation à la haine envers un groupe en raison de son appartenance ethnique ou religieuse, un internaute sur Facebook se félicite ainsi d'être « allergique au Padamalgam 500 » mais que « le Napalmpoureux 1000, ça va ». Vague d'indignation en Turquie après le viol et le meurtre d'une étudiante • Mis à jour le 16.02.2015 à 16h30 Son nom est devenu le symbole de la colère qui monte en Turquie. Ozgecan Aslan, étudiante de 20 ans a été retrouvée morte vendredi 13 février, dans une rivière de sa ville natale de Tarsus, dans le Sud du pays. Selon le récit de la presse locale, la jeune femme a été violée puis tuée à coups de barre de fer par le chauffeur du minibus qui la ramenait de l'université à son domicile. Aidé de deux complices, dont son propre père, le violeur présumé, Ahmet Suphi Altindoken, a ensuite coupé les mains de sa victime et mis le feu à son corps pour faire disparaître toute trace d'ADN. Rapidement identifiés, les trois suspects ont été interpellés par la police et sont passés aux aveux. Ils ont été inculpés et écroués dimanche. DES AGRESSIONS DEVENUES BANALES Mais depuis l'enterrement vendredi de l'étudiante, des milliers de personnes, femmes et hommes confondus, ont manifesté leur indignation dans plusieurs grandes villes du pays. Lundi, ils étaient ainsi un millier à défiler à Mersin pour rendre hommage à l'étudiante, et faire de son histoire plus qu'un fait divers. A Ankara, la capitale, 3 000 avocats, qui défilaient pour dénoncer un projet de loi controversé renforçant les pouvoirs de la police, lui ont aussi rendu hommage en brandissant des photos de la jeune femme. Les associations féministes – selon lesquelles les meurtres de femmes ont nettement augmenté ces dix dernières années pour atteindre près de 300 cas en 2014 – ont appelé les Turques à porter le deuil et les réseaux sociaux débordent de messages de révolte exhortant les victimes à sortir du silence regroupés sous le mot-clé « #sendeanlat » (« toi aussi raconte » en turc). Lire le décryptage : Les droits des femmes turques sont-ils en régression ? L'AKP ET LE PRÉSIDENT MONTRÉS DU DOIGT Les manifestations d'indignation ont également pris un tour très politique. Le régime islamo-conservateur du Parti de la justice et du développement (AKP), qui règne sur le pays depuis 2002, est accusé de fermer les yeux sur la recrudescence des violences faites aux femmes. Le chef du principal parti d'opposition a ainsi attribué la hausse des violences faites aux femmes à la « morale » et la « mentalité » religieuses de l'AKP.  Directement mis en cause, le président Recep Tayyip Erdogan a dénoncé lundi ces critiques qui, a-t-il dit, « prennent plaisir à la mort de quelqu'un » et espéré que les assassins présumés de la jeune femme recevraient « la peine la plus sévère ». Pourtant connu pour ses régulières saillies misogynes, l'homme fort du pays n'a pas hésité à se présenter en champion de la cause des femmes. « La violence contre les femmes est une plaie ouverte dans notre société (...), une rupture de la confiance de Dieu », a-t-il dit lors d'un discours. Lire (abonnés) : Le président turc juge l’égalité des sexes contre-nature M. Hollande veut rendre hommage aux handicapés mentaux morts pendant la guerre • Mis à jour le 16.02.2015 à 15h20 Thomas Wieder Mémorial de la Shoah : Hollande évasif au sujet des génocides Sans l’appui d’un si grand nombre de signataires et sans la présence parmi eux de telles personnalités, l’anthropologue Charles Gardou n’aurait peut-être pas rallié M. Hollande à sa cause. Professeur à l’université Lumière-Lyon-II, c’est lui qui est à l’origine de la pétition publiée depuis novembre 2013 sur le site change.org sous le titre « Pour un mémorial en hommage aux personnes handicapées victimes du régime nazi et de Vichy ».« Le projet est né d’une incompréhension inquiète, explique M. Gardou. Comment a-t-on pu laisser s’éteindre le souvenir de la mort de ces quelque 50 000 personnes ? C’est d’abord pour ne pas les oublier que nous avons lancé cet appel. Mais notre démarche n’est pas seulement tournée vers le passé. Rendre hommage à ces morts, c’est aussi dire quelque chose de notre temps présent, attirer l’attention sur le fait qu’on néglige trop souvent les plus vulnérables, rappeler qu’il n’y a pas de vies minuscules. » Reçu deux fois à l’Elysée, M. Gardou tient à indiquer que sa démarche se situe « en dehors de toute polémique ». La précision n’est pas inutile. Il y a quelques années, la question du sort réservé aux handicapés mentaux sous le régime de Vichy a donné lieu à une vive controverse. Celle-ci trouve son origine dans la thèse d’un médecin, Max Lafont, soutenue en 1981 et publiée six ans plus tard sous le titre L’Extermination douce. La mort de 40 000 malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques en France sous le régime de Vichy.« On est partagé entre l’intérêt et l’agacement »Défendu par les uns, brocardé par les autres, Max Lafont fut notamment critiqué par l’historien Henry Rousso, spécialiste reconnu de la période, qui, dans la revue Vingtième Siècle en 1989, écrivit ceci : « On est partagé entre l’intérêt certain que peut susciter un sujet assez original et sans conteste mal connu, et l’agacement face à un manque évident de méthode et, plus grave, la sollicitation permanente des faits en vue de soutenir une thèse radicale (…). Or à aucun moment n’est analysée une quelconque politique de Vichy visant à supprimer les malades mentaux. Et pour cause, car il semble bien qu’il s’agisse là d’un pur procès d’intention et non d’une réalité. (…) Le placard vichyste est déjà bien encombré sans qu’il soit besoin de l’enrichir de nouveaux cadavres. »Soucieux de ne pas raviver cette controverse, M. Gardou assure qu’il ne veut pas donner de nouveau du crédit à l’idée d’une « extermination programmée ». Pour lui, en effet, « ce qui s’est passé en France à l’époque n’a rien à voir avec ce qui s’est passé en Allemagne où il y a eu, avec l’opération T4, une politique délibérée d’extermination. En France, il s’agit avant tout d’un phénomène d’abandon dont ont été victimes des gens qu’on a laissés mourir de faim. » Malgré le souci de son auteur d’éviter « tout amalgame », la démarche ne convainc pas tous les spécialistes de la question. C’est le cas d’Isabelle von Bueltzingsloewen, collègue de M. Gardou à l’université Lumière-Lyon II, où elle enseigne l’histoire et la sociologie de la santé. Auteure d’un livre fort documenté sur le sujet (L’Hécatombe des fous, Aubier, 2007), Mme von Bueltzingsloewen a elle-même refusé de signer la pétition : « En soi bien sûr, l’intention est honorable, mais je ne peux signer un appel qui, dans sa formulation ambiguë et bien qu’il s’en défende, dresse un parallèle entre ce qui s’est passé en France et en Allemagne », explique l’historienne pour qui la démarche relève d’une forme de « bouillie mémorielle ».3 000 handicapés mentaux morts à ClermontQuelle forme prendra le « mémorial » auquel M. Hollande vient de donner son accord de principe ? Il est encore trop tôt pour le dire. Pour sa part, M. Gardou plaide pour un « lieu mémoriel » qui rende hommage aux morts et puisse en même temps servir de « centre de documentation et de recherche ». A ses yeux, celui-ci pourrait être basé à l’hôpital de Clermont (Oise) où, rappelle-t-il, « plus de 3 000 handicapés mentaux sont morts à l’époque ».Le dossier est désormais dans les mains de la Mission du 70e anniversaire de la seconde guerre mondiale, présidée par l’historien Jean-Pierre Azéma. Ses conclusions devraient être rendues dans un délai raisonnable. Dans sa lettre, M. Hollande précise en effet qu’il souhaite que « les pouvoirs publics [soient] éclairés sur les gestes mémoriels qui pourront être accomplis cette année ». Thomas Wieder Rédacteur en chef - chef du service France Cyclisme : Alberto Contador, encore deux Tours et puis s'en va • Mis à jour le 16.02.2015 à 17h31 Alberto Contador, double vainqueur du Tour de France (2007, 2009), n'a, a priori, plus que deux occasions de remporter la Grande Boucle : cette année et l'année prochaine. A la question de savoir si 2015 pourrait être sa dernière saison, le coureur espagnol de 32 ans a répondu, lundi 16 février : « Ça aurait pu l'être, mais je ne le crois pas. Mon idée est de continuer à courir cette année et l'année suivante. Mais au-delà de 2016, je ne me vois pas courir. » Dans une interview au quotidien El Mundo parue lundi, le « Pistolero » expliquait : « Je ne veux pas donner une date exacte, parce que beaucoup de choses peuvent arriver. Imaginons que je chute lors du Tour 2016, ça ne me plairait pas de me retirer de cette manière. Mais la vérité est qu'aujourd'hui je ne me vois pas durer au-delà de deux ans. » OBJECTIF : LE DOUBLÉ GIRO-TOUR Lundi, lors de la présentation des deux équipes de juniors (Flex júnior et Specialized sub 23) que soutient sa fondation, il a développé : « Physiquement, je récupère bien et je suis très content de mon équipe [la Saxo-Tinkoff, avec laquelle il n'a plus qu'un an de contrat et qui pourrait le prolonger], mais les années passent. (...) Je veux me retirer au sommet. L'année prochaine, je serai dans le peloton, mais ce sera la dernière. » » Contador, vainqueur du Tour d'Italie (2008) et triple lauréat du Tour d'Espagne (2008, 2012, 2014) lancera sa saison mercredi à la Ruta del Sol, à savoir le Tour d'Andalousie. Et il s'est fixé de grands objectifs pour 2015, puisqu'il vise le doublé Tour d'Italie (9-31 mai) – Tour de France (4-26 juillet), qu'il n'a jamais réalisé dans sa carrière. Sivens : la justice ordonne l'expulsion des « zadistes » de la « Métairie neuve » • Mis à jour le 16.02.2015 à 14h40 Les « zadistes » du barrage de Sivens perdent une bataille judiciaire. Le tribunal d'instance d'Albi a ordonné lundi 16 février l'expulsion des occupants de la « Métairie neuve », un corps de ferme propriété du conseil général du Tarn. Le conseil général avait porté plainte en référé début février et demandait l'expulsion du bâtiment,  situé sur la « Zone à défendre » (ZAD), et qui sert notamment de dortoir aux manifestants opposés au projet de barrage. PAS D'EXPULSION AVANT LE 6 MARS Le tribunal a par ailleurs rejeté « l'ensemble des demandes de délais ou de sursis » présentées par les zadistes – identifiés sous un nom générique de « Camille », à la demande des manifestants qui veulent rester anonymes – et précisé que l'ordonnance serait valable pour une durée de six mois. « Pour nous ça ne change rien », a toutefois indiqué un zadiste commentant la décision, « seule la préfecture peut nous expulser. Or le préfet est favorable au dialogue, comme nous. » La semaine dernière, le tribunal d'instance d'Albi avait déjà ordonné l'expulsion d'une partie des « zadistes » occupant depuis octobre 2013 des parcelles sur le site de Sivens, mais la décision ne devait pas avoir beaucoup d'effets sur le terrain. La ministre de l'écologie, Ségolène Royal, a en effet indiqué que l'expulsion n'interviendrait pas avant la décision du conseil général, le 6 mars, sur l'avenir du projet de retenue d'eau. Ce délai a été confirmé par le préfet du Tarn, Thierry Gentilhomme, lors d'une réunion d'apaisement avec les « zadistes », début février. Les « riverains » de la ZAD (pour « zone à défendre »), comme se surnomment les habitants se disant « victimes » de l'occupation, exigent cependant que les zadistes soient immédiatement expulsés. La cinquantaine d'occupants encore présents sur l'ensemble du site de Sivens ont promis, après leur rencontre avec M. Gentilhomme, de « laisser les parcelles libres d'accès aux riverains pour une utilisation agricole ». Le chantier du brrage de Sivens avait été suspendu après la mort le 26 octobre de Rémi Fraisse, tué dans l'explosion d'une grenade offensive lancée par un gendarme. Le ministre de l'écologie avait ensuite décidé d'enterrer le projet initial de retenue d'eau le 16 janvier et proposé deux alternatives, notamment une version allégée du projet le situant à 330 m en amont à Sivens. Cette solution a les préférences du président du Conseil général, le socialiste Thierry Carcenac. SwissLeaks : les juges français ont terminé leur enquête sur HSBC Suisse • Mis à jour le 16.02.2015 à 15h23 Les juges d'instruction du pôle financier Guillaume Daïeff et Charlotte Bilger ont mis fin jeudi aux investigations concernant HSBC Private Bank, révèlent des sources concordantes. HSBC est confrontée à l'affaire SwissLeaks, qui révèle des pratiques d'évasion fiscale à grande échelle favorisées par sa filiale suisse. L'enquête reste ouverte et va se poursuivre sur d'autres aspects du dossier, notamment sur le rôle joué par la maison mère, dont le siège est à Londres, ont annoncé des sources proches du dossier et judiciaires. Prochaine grande étape : après la fin des investigations, les réquisitions du parquet national financier, avant que le dossier ne revienne aux juges d'instruction, lesquels sont chargés d'ordonner le renvoi en procès ou le non-lieu pour HSBC Private Banking. Selon une source proche du dossier, une autre hypothèse est envisageable, celle d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), autrement dit un plaider-coupable. NEUF MILLE CLIENTS FRANÇAIS Cette affaire, qui a donné lieu à l'ouverture d'enquêtes dans plusieurs pays d'Europe, a été dévoilée à la suite de l'exploitation des fichiers volés à la banque suisse et remis aux autorités par un ancien informaticien de HSBC, Hervé Falciani. En France, les enquêteurs ont pu s'appuyer sur des clients démasqués par les fichiers et qui ont reconnu les faits, en mettant en cause HSBC Private Banking. Lire l'intégralité de nos révélations : SwissLeaks, tout savoir sur ce système international de fraude fiscale Tirs à Marseille : deux hommes interpellés en Seine-Saint-Denis • Mis à jour le 16.02.2015 à 13h03 L'essentiel Des policiers ont été visés par des tirs de kalachnikov il y a une semaine dans la cité de la Castellane à Marseille. Sept kalachnikovs et plusieurs kilos de drogue ont été retrouvés. En visite à Marseille à ce moment-là, le premier ministre, Manuel Valls, a qualifié cette fusillade d'« inacceptable ». Deux jeunes hommes soupçonnés d'être impliqués dans les tirs à la kalachnikov survenus lundi 9 février à Marseille quelques heures avant une visite de Manuel Valls ont été interpellés dimanche à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, a indiqué La Provence, lundi 16 février, information confirmée de source policière. Ils doivent être transférés lundi après-midi à Marseille. Appelés par des riverains pour des coups de fusils-mitrailleurs tirés en l'air, des policiers avaient été pris pour cible le 9 février dans la cité sensible de la Castellane, lieu emblématique des quartiers nord, connu pour être une plaque tournante du trafic de drogue. Lire le décryptage : La délinquance a-t-elle réellement baissé à Marseille ? Ces tirs – qui n'avaient fait aucune victime – étaient intervenus quelques heures avant la visite du premier ministre Manuel Valls, venu présenter des résultats « encourageants » dans la lutte contre la délinquance et qui avait qualifié ces tirs d'« inacceptables ». Peu après, les policiers avaient retrouvé sept kalachnikov et plusieurs kilos de cannabis dans un appartement, dont les quatre occupants avaient été placés en garde à vue avant d'être relâchés sans que des charges ne soient retenues contre eux. A proximité de ce logement, les policiers avaient également découvert « une BMW faussement immatriculée », dans laquelle se trouvaient « deux fusils à pompe, 400 cartouches de gros calibre et un gilet pare-balles », selon une source policière. Mondiaux de ski : Jean-Baptiste Grange, la belle histoire • Mis à jour le 16.02.2015 à 13h35 Jean-Baptiste Grange n'est pas devenu champion du monde de slalom, dimanche 15 février. Il l'est redevenu. Et c'est presque inconcevable. « Quand j'ai su que j'étais au moins médaillé de bronze, j'ai commencé à pleurer, raconte le skieur français. J'ai pensé à tout ce que j'avais vécu. » C'est qu'entre 2007 et 2015, entre le premier podium de sa carrière aux Mondiaux d'Are (Norvège, médaille de bronze) et le dernier à ceux de Beaver Creek (Etats-Unis), Jean-Baptiste Grange a parfois exploré les sommets de son sport, mais aussi le fond des crevasses, plus souvent qu'à son tour. LE DOS DANS UN CORSET Les deux sommets : un titre de champion du monde de slalom en 2011 à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne, vidéo ci-dessous), deux ans après le petit globe de cristal de la discipline, qui récompense le vainqueur de la Coupe du monde, c'est-à-dire le skieur le plus régulier sur l'ensemble de la saison (10 courses). Les crevasses : les multiples blessures. D'abord les ligaments croisés du genou droit, qui lâchent en 2009 (sur la piste de Beaver Creek, d'ailleurs), et le privent des Jeux olympiques de Vancouver en 2010. Puis l'épaule gauche, qui lui gâche la saison 2010-2011, jusqu'à un doublé royal Kitzbühel-Schladming en Coupe du monde, et son triomphe aux Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen. Ensuite le dos, ce dos qu'il avait dû enserrer dans un corset pendant un an lorsqu'il en avait 11, et qui avait failli l'empêcher de devenir skieur professionnel, s'est mis à lui gâcher l'existence : « Quand le matin, au petit déjeuner, tu te lèves à grand-peine, et tu n'es pas capable de te baisser pour prendre un bol… », disait-il à L'Equipe Mag l'an passé. Et enfin, de nouveau le genou, en fin de saison 2011-2012, conséquence de ses problèmes de dos. QUATRE ANS SANS PODIUM La blessure fait partie de la vie du sportif de haut niveau – et c'est peut-être encore plus vrai chez les skieurs que chez les autres. La blessure peut même permettre à sa victime de grandir et de progresser, d'une certaine manière. « Mais ce qui était lourd, c'était l'enchaînement des blessures. Après ma deuxième blessure au genou, j'étais au fond du trou », se souvient Grange. Alors le Savoyard s'est accroché. « Tu t'accroches parce que le ski, c'est ta passion. Il y a aussi la passion de la compétition. Cela t'aide à avancer, mais cela te détruit aussi, parce que tu n'arrives pas à faire ce que tu veux. Je skiais bien, mais en course je n'y arrivais plus, je commençais à me dire que je n'étais plus capable d'aller chercher une médaille. » Au bout de quatre ans sans podium, on se serait dit la même chose. Depuis 1 448 jours – le 27 février 2011, une troisième place au slalom de Bansko (Bulgarie) –, Grange avait disparu des trios de tête. Aux Jeux olympiques de Sotchi, l'hiver dernier, il était bien placé après la première manche (5e), avant d'être victime, comme la moitié des concurrents, du tracé ridiculement difficile de la seconde (abandon). RESTE À DÉCOUVRIR LA SAVEUR OLYMPIQUE Cette saison, en Coupe du monde, le skieur de Valloire avait réussi à se placer quatre fois dans les dix meilleurs sans jamais faire mieux qu'une 6e place, à Adelboden (Suisse). Et l'enchaînement déprimant Kitzbühel-Schladming (21e, 26e) le mois dernier ne laissait pas tout à fait présager une issue heureuse aux Mondiaux de Beaver Creek. « Je suis fier de moi, peut-être encore plus qu'après mon titre de 2011, se réjouit Grange. Parce que, derrière, il y a eu énormément d'efforts et de sacrifices, je n'en reviens pas. Cette médaille a un goût particulier. » VIDEO. La seconde manche de Jean-Baptiste Grange à Beaver Creek... ... et la sortie de piste de Marcel Hirscher, qui offre le titre au Français. Récit Le patron du contre-espionnage marocain décoré par Paris Charlotte Bozonnet Le 16.02.2015 à 11h28 • Mis à jour le 16.02.2015 à 11h54 Bernard Cazeneuve en compagnie de son homologue marocain Mohamed Hassad, à Rabat, le 14 février. Crédits : - / AFP Abdellatif Hammouchi pouvait-il rêver plus belle réhabilitation ? Visé en France par plusieurs plaintes pour torture, le patron du contre-espionnage marocain sera bientôt décoré par les autorités françaises de la Légion d’honneur. Le ministre français de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, l’a annoncé, samedi 14 février, lors d’une visite à Rabat.La venue de M. Cazeneuve dans la capitale marocaine était hautement symbolique : il s’agissait du premier déplacement d’un haut responsable français depuis la fin de la crise diplomatique entre les deux pays. En février 2014, le dépôt d’une convocation délivrée par la justice française à la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Neuilly et visant M. Hammouchi avait provoqué l’ire de Rabat et la suspension de la coopération judiciaire entre les deux pays. Un an plus tard, presque jour pour jour, l’affront est lavé.Aux côtés de son homologue marocain, Mohamed Hassad, samedi, Bernard Cazeneuve n’a pas tari d’éloges. Il a loué « l’expertise » et « l’efficacité » du Maroc « dans l’échange de renseignements », évoquant « un partenaire-clé » et saluant « l’action menée » par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), dont le « rôle est déterminant dans la coopération contre le terrorisme ».« Enquêtes judiciaires »L’hommage a été particulièrement appuyé pour son patron, Abdellatif Hammouchi. « La France avait déjà eu l’occasion de distinguer M. Hammouchi en 2011 en lui attribuant le titre de chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur. Elle saura prochainement lui témoigner à nouveau son estime en lui remettant cette fois les insignes d’officier », a expliqué le ministre.Si la nouvelle sonne comme une victoire pour le Maroc, qui avait dénoncé un manque d’égards de la part de Paris et exigé une refonte des règles de coopération judiciaire, les ONG de défense des droits de l’homme, qui soutiennent les plaignants marocains à l’origine des plaintes, ne cachent pas leur amertume. « Nous nous étonnons que la France puisse décorer une personne visée par plusieurs plaintes pour torture faisant l’objet d’enquêtes judiciaires en France », souligne Hélène Legeay, chargée du programme Maghreb à l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT).Les ONG s’inquiètent du contenu du nouvel accord de coopération judiciaire franco-marocain signé le 31 janvier et des concessions qui pourraient avoir été faites à Rabat. « Il semble que cette décoration soit l’une des contreparties de la reprise de la coopération, un geste destiné à laver le soi-disant affront de la justice française qui a osé faire son travail en convoquant M. Hammouchi le 20 février 2014 », poursuit Hélène Legeay. Samedi, l’avocat Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), avait dénoncé un « véritable scandale, une honte pour la France », l’accusant de « perdre son âme ». Un développeur de MegaUpload condamné à une peine de prison ferme The US Justice system: An innocent coder pleads guilty after 3 years of DOJ abuse, with no end in sight, in order to move on with his life.— Kim Dotcom (@KimDotcom) « Voilà le système judiciaire américain : pour enfin passer à autre chose, un codeur innocent plaide coupable après trois ans de harcèlement du département de la justice » : Kim Doctom, ex-administrateur du site de téléchargement MegaUpload, recréé sous la forme du site Mega en janvier 2013, a vivement critiqué ce vendredi la première condamnation dans le dossier du site, poursuivi pour hébergement de contenus contrevenant aux droits d'auteur. Une affaire judiciaire qui avance péniblement depuis trois ans, et pour laquelle le première condamnation concerne le programmeur estonien Andrus Nõmm, arrêté en 2012 aux Pays-Bas. M. Nõmm a été écroué dans l'Etat de Virginie, après des années de lutte contre une extradition aux Etats-Unis. Le 13 février, il a plaidé coupable et a été condamné à un an et un jour de prison, comme le détaille un document relayé par ArsTechnica. Il aurait renoncé à contester la procédure d'extradition des Pays-Bas qui le visait pour se rendre volontairement aux Etats-Unis. Six autres personnes liées à MegaUpload, dont Kim Dotcom, sont toujours poursuivies dans cette affaire, pour racket, blanchiment d'argent et violation de droit d'auteur. Une audience est prévue pour le mois de juin. Kim Dotcom toujours en Nouvelle-Zélande « Cette condamnation est en grand pas en avant pour la plus grande affaire d'infraction au droit d'auteur de l'histoire des Etats-Unis, a déclaré le procureur général adjoint. Nous avons l'intention de veiller à ce que les responsables soient reconnus coupables de s'être enrichis illégalement en volant du contenu d'artistes et créateurs américains. » Andrus Nõmm a reconnu la nature illicite du site et de ce qu'il pouvait héberger. Le site aurait accumulé un bénéfice de 175 millions de dollars, et provoqué un manque à gagner de 400 millions de dollars dans les industries culturelles, selon les chiffres de l'accusion. « Andrus à toute ma compassion. J'espère qu'il retrouvera bientôt son fils », a déclaré Kim Dotcom sur Twitter. Le fondateur de MegaUpload est toujours assigné à résidence en Nouvelle-Zélande, où il conteste la procédure d'extradition lancée contre lui. L’ex-procureur de Nanterre Philippe Courroye poursuivi pour homicide involontaire • Mis à jour le 16.02.2015 à 13h01 De sérieux ennuis attendent à nouveau l’ancien procureur de Nanterre, Philippe Courroye. La veuve de l’un de ses anciens substituts qui s’est suicidé dans la nuit du 6 au 7 mars 2012 a porté plainte pour « homicide involontaire » et « harcèlement moral » le 16 septembre 2014. Et le procureur général de Versailles vient d’ordonner, le 10 février, l’ouverture d’une information judiciaire.En 2008, un magistrat, Lionel Beauvais, avait été affecté au parquet de Nanterre, tenu d’une main de fer par le procureur Philippe Courroye. En mars 2012, Anne, la compagne du substitut, a découvert son corps pendu, chez elle.Le parquet de Créteil a mené une rapide enquête sur les causes de la mort. Mais aucun des collègues de Lionel Beauvais n’a été entendu – à l’exception de la procureure adjointe, Marie-Christine Daubigney, que le commissaire de police a interrogée « de manière informelle », sans même faire un procès-verbal. Elle a indiqué que l’homme avait intégré la magistrature en 2005, était arrivé à Nanterre trois ans plus tard, en 2008, et venait d’être nommé à Bobigny – ce qui l’avait déçu parce qu’il aurait préféré Paris.« Situation psychologique très problématique »La qualification d’homicide involontaire tient à ce que M. Courroye n’a pas respecté un décret qui lui imposait d’organiser un suivi médical de ses magistrats. « Non seulement ce suivi n’a pas été mis en place par le procureur, écrit Me Saint-Pierre, mais ni lui ni Mme Daubigney n’ont pris de mesures appropriées à̀ la dégradation de la santé de M. Beauvais, alors qu’ils en avaient été alertés, qu’ils l’ont eux-mêmes constaté́e juste avant son suicide, et qu’ils auraient pu, a minima, alerter le médecin de prévention ainsi que sa compagne. »Pour Philippe Courroye, « Lionel Beauvais était effectivement dans une situation psychologique très problématique, indique l’un de ses avocats, Me Jean-Yves Dupeux. Et après un suicide, il faut toujours que ce soit la faute de quelqu’un. » L’ancien procureur rappelle que son substitut n’avait pas fait de commentaires sur sa notation et que parmi ses choix de carrière figurait celui de rester à Nanterre.Lire l'intégralité de l'enquête en édition abonnés Chappatte : depuis l’attentat de « Charlie Hebdo », « on a franchi une ligne dans le sang » • Mis à jour le 16.02.2015 à 12h10 Frédéric Potet Vous posez-vous la question de l’autocensure en pensant au risque que représente la parution de tel ou tel dessin ?C’est évidemment ça, la vraie question. Et au-delà du premier réflexe qui consiste à dire que rien ne changera, au-delà de la posture, la réponse totalement sincère est que je ne sais pas, franchement. C’est une question très personnelle.Je ne changerai pas ma ligne, mon style. La provocation gratuite ne m’intéresse pas, car elle rate souvent sa cible. S’il vise juste, là où ça fait mal, un dessin peut heurter des gens au passage, mais ça n’est jamais le but premier du dessin. Pour moi, Mahomet n’a jamais été un sujet en soi ; l’extrémisme religieux, le djihadisme, l’intégration des Musulmans ou les courants antimusulmans sont des sujets en revanche.La puissance que possède le dessin n’est-elle pas le grand enseignement de ces événements tragiques ?Aujourd’hui, le dessin est devenu un symbole qui dépasse complètement la réalité. D’un côté, c’est comme si toutes nos valeurs, comme si la démocratie et la liberté d’expression résidaient sur le droit ou pas de dessiner la figure du prophète de l’islam. C’est absurde. De l’autre côté, pour beaucoup de musulmans, cette même image est devenue le point de fixation symbolique d’une foule de choses : frustrations sociales, revendications politiques, notions de fierté et d’exclusion.Or les symboles sont dangereux. Les hommes partent en guerre pour des symboles. C’est un cercle vicieux presque puéril – sanglant et puéril en même temps – qui dure depuis l’affaire des caricatures danoises en 2005. Il faut en sortir. Quelles autres réponses les dessinateurs peuvent-ils apporter ?Depuis des années, bien des dessinateurs s’interrogent sur les notions de liberté et de responsabilité. Autour de Jean Plantu a été créée à Paris l’association Cartooning for Peace - Dessins pour la paix qui rassemble des dessinateurs de tous les horizons. Nous avons aussi fondé une branche à Genève, qui décerne tous les deux ans un prix international à un dessinateur pour son courage – attribué en 2014 au Syrien Hani Abbas, aujourd’hui réfugié politique en Suisse, et à l’Egyptienne Doaa El-Adl. Et depuis une dizaine d’années, j’organise des opérations Plumes croisées qui consistent à rassembler des dessinateurs de presse de camps rivaux, dans des pays en conflit, autour de projets communs. En Côte d’Ivoire, au Liban ou en Amérique centrale, certains ont dessiné ensemble sur les sujets qui divisent. Pour montrer que le dessin est aussi un outil de dialogue. Et qu’on peut défendre la liberté d’expression tout en écoutant l’autre. Frédéric Potet Journaliste au Monde Les Atelières, ex-Lejaby, à nouveau menacées • Mis à jour le 16.02.2015 à 10h44 La coopérative des Atelières, composée notamment d'ex-ouvrières de Lejaby, s'est déclarée en cessation de paiement, ont indiqué, lundi 16 février, Janine Caillot et Laura Gandolfi, deux de ses cofondatrices et associées, confirmant une information du Figaro. Le tribunal de commerce de Lyon examinera mardi le sort de l'entreprise installée à Villeurbanne, ont ajouté Mmes Caillot et Gandolfi, qui n'exercent aucune fonction opérationnelle dans la coopérative. La présidente-fondatrice des Atelières, Muriel Pernin, n'était pas joignable dans l'immédiat. Elle a cependant déclaré au Figaro que, « selon toute vraisemblance, la société sera liquidée ». SOUSCRIPTION CITOYENNE Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), les Atelières a été créée en octobre 2012 et emploie environ une trentaine de salariés. Après avoir déjà frôlé la liquidation, l'entreprise, qui confectionne de la lingerie haut de gamme, 100 % fabrication française, avait récolté 657 150 euros lors d'une souscription « citoyenne » en mars 2014. Cette levée de fonds propres avait été saluée par Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, alors ministres du redressement productif et de l'économie sociale, qui avaient fait de la coopérative l'un des symboles du « made in France ». A cette somme, s'était alors ajoutée une ligne de prêts bancaires de 350 000 euros garantie par la Banque publique d'investissement (BPI). Un premier appel aux dons avait permis de rassembler 250 000 euros en 2012 à la création de la société. Pour Roland Dumas, Manuel Valls est « sous influence juive » • Mis à jour le 16.02.2015 à 17h34 Après l'échange controversé entre Roland Dumas et le journaliste Jean-Jacques Bourdin sur BFM-TV et RMC sur le fait que Manuel Valls serait « sous influence juive », le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a annoncé, lundi 16 février, qu'il instruisait un dossier, sans toutefois préciser ce qui était visé exactement dans cette enquête.Le premier ministre est-il sous influence juive ?, avait demandé l’animateur Jean-Jacques Bourdin. « Je peux le penser », a répondu l'ancien président du Conseil constitutionnel. « Il a des alliances personnelles qui font qu'il a des préjugés. Chacun sait qu'il est marié avec quelqu'un, quelqu'un de très bien d'ailleurs, qui a de l'influence sur lui », a-t-il déclaré, évoquant, sans la nommer, l'épouse du premier ministre, Anne Gravoin.« Sous le prétexte que je défendais à une époque les Arabes, les Palestiniens, contre les Israéliens, [M. Valls] m'a agressé un jour alors que je le connais à peine, c'est un copain de parti (...) , a aussi dit M. Dumas. Le père [de M. Valls] était un républicain espagnol formidable, c'était un bon peintre, il est resté en France, il a toujours refusé de revenir en Espagne du temps de Franco. Cela signifie quelque chose pour moi. Lui a pris le point de vue contraire. C'est sa vie, ça le regarde. »Des propos « qui ne font pas honneur à la République »Manuel Valls a réagi à ces propos plus tard dans la journée, affirmant des élus que « l'antisémitisme n'est pas une opinion, ce n'est pas une petite plaisanterie ». Le premier ministre s'est refusé à répondre « d'un point de vue personnel » mais a dénoncé « les propos d'un homme dont on connaît le passé et qui ne font pas honneur à la République depuis bien longtemps ».M. Valls est régulièrement attaqué dans les milieux proches de l'extrême droite et ceux proches de Dieudonné M'Bala M'Bala - ce dernier avait qualifié l'actuel premier ministre de « petit soldat israélien veule et docile ».« C'est le discours des années 30 sur la France enjuivée »Plusieurs autres responsables politiques avaient immédiatement dénoncé ces déclarations sur Twitter, notamment la ministre de l’éducation Najat Vallaud-Belkacem et le président de l’Assemblée Claude Bartolone, mais aussi le sénateur et vice-président de l’UMP Roger Karoutchi. Le dessinateur Joann Sfar a aussi fait part de son indignation. Roland Dumas qui nourrit l'antisémitisme ordinaire. Atterrant. Soutien à tous ceux qui combattent la haine.— Najat Belkacem (@najatvb) 16 Février 2015 Révolté par les propos de Roland Dumas qui relèvent d’un antisémitisme ordinaire et d’un complotisme délirant. Ne rien laisser passer.— Claude Bartolone (@claudebartolone) 16 Février 2015 Dans un monde où tout bouge, quel réconfort de constater que Roland Dumas est constant dans l'inconséquence et l'abjection.— Sfar Joann (@joannsfar) 16 Février 2015 Roland Dumas va avoir 93 ans..L'âge du silence médiatique..ou de la révélation de la vraie personnalité?Ses propos sont odieux..comme lui?— Roger KAROUTCHI (@RKaroutchi) 16 Février 2015 Altice serait toujours intéressée par Bouygues Telecom • Mis à jour le 16.02.2015 à 11h06 La holding Altice du milliardaire Patrick Drahi (SFR, Numericable, Libération, L'Express, i24) examine les conditions d'une reprise de l'opérateur Bouygues Telecom, à la fois sur le plan financier et réglementaire, selon des informations du weekend de l'agence financière Bloomberg News. En novembre, le groupe s'était déjà déclaré intéressé par une reprise du numéro trois français des télécoms. Les conseillers des deux parties ont tenu des discussions informelles sur un possible accord, ajoute l'agence, citant des personnes proches du dossier. Altice, qui est convaincu qu'un tel rapprochement est possible, n'a pas encore décidé s'il allait de l'avant avec une offre formelle ou pas. Lundi, en milieu de matinée, le troisième opérateur français a démenti ces informations : « Aucune négociation n'est en cours » au sujet d'un possible rachat de Bouygues Telecom, a indiqué un porte-parole du groupe Bouygues. UN PRIX D'ACHAT EXIGÉ DE 8 MILLIARDS Une telle opération, dont le montant se chiffrerait en milliards d'euros, serait la troisième d'envergure en quelques mois d'Altice, après les acquisitions de SFR et de Portugal Telecom. Le groupe a aussi constitué dans l'intervalle un groupe de presse de taille significative en France. L'an dernier, Bouygues avait engagé des négociations avec l'autre grand entrepreneur français des télécoms Xavier Niel (Iliad-Free et actionnaire du Monde à titre individuel) pour lui céder sa filiale, mais les discussions avaient achoppé sur le prix de vente. Les médias avaient alors rapporté que Bouygues réclamait jusqu'à 8 milliards d'euros pour sa filiale télécoms. Altice estime qu'un rapprochement avec Bouygues Telecom pourrait être avalisé par les autorités françaises, pour peu que l'opération ne se solde pas par des pertes d'emplois importantes, ajoutent les sources citées par Bloomberg. Le gouvernement s'est en effet montré ouvert à l'hypothèse d'une réduction de 4 à 3 du nombre d'opérateurs actifs sur le marché français. Lire le portrait (édition abonnés) : Patrick Drahi, le nouveau tycoon des médias Départementales : pour Marine Le Pen, le FN sera « massivement présent » au second tour • Mis à jour le Olivier Faye Pour les élections départementales, le Front national part de loin, et Marine Le Pen le reconnaît volontiers. « C’est au niveau départemental que la marche est la plus haute pour nous », a estimé, mardi 17 février, la présidente du FN lors d’une conférence de presse lançant la campagne du parti pour l’élection qui doit se tenir les 22 et 29 mars.Avec seulement deux conseillers généraux sortants, dans le Var et le Vaucluse, et un scrutin majoritaire qui ne le favorise pas a priori, le parti d’extrême-droite préfère se montrer réaliste. « Je ne fais aucun pronostic, explique Mme Le Pen. Une victoire dans un département serait une heureuse surprise, mais une véritable surprise. » Cela ne l’empêche pas de prévoir que les candidats de son parti seront présents de « façon massive » au second tour dans les 2 054 cantons appelés à élire leurs représentants.« Montrer notre attachement à cette structure de proximité »Pour ce scrutin, le Front national sera « le mouvement le plus présent (...) loin devant l’UMP et le PS » a assuré le secrétaire général du parti, Nicolas Bay. Le FN dit présenter 7 648 candidats dans 1 912 cantons, soit 93,1 % des circonscriptions électorales. Lors du dernier renouvellement partiel, en 2011, le parti avait envoyé des candidats dans environ la moitié des cantons. Par ailleurs, sur les 1 600 élus municipaux obtenus par le FN en mars 2014, 1 170 d’entre eux seront candidats aux départementales. Une « démonstration concrète », selon Nicolas Bay, de la « professionnalisation » et du « développement » du Front national.La présidente du FN a par ailleurs fait état de ralliements engrangés par son mouvement depuis 2012. D’anciens responsables locaux de l’UMP, mais aussi des militants syndicaux, figureraient dans cette liste, et seront candidats aux élections départementales.Le Front national séduit de plus en plus à droite« Nous partirons avec un message clair : montrer notre attachement à cette structure de proximité qu’est le département, montrer notre opposition à la réforme territoriale, et montrer que nous sommes attachés au tryptique républicain Etat-nation/département/commune », a expliqué Marine Le Pen.  Olivier Faye Loi Macron : l'utilisation du 49-3, « constat de décès de la majorité de 2012 » • Mis à jour le La décision d'utiliser l'article 49-3 par Manuel Valls pour faire passer la loi Macron marque-t-elle l'échec de la politique menée par le premier ministre et son ministre de l'économie, Emmanuel Macron ? C'est en tous cas ce que pensent aussi bien des députés de droite que de gauche.Les frondeurs socialistes profitent de l'occasion pour redire au gouvernement que la ligne politique impulsée par M. Valls n'est, selon eux, pas la bonne. Pouria Amirshahi a déploré après l'annonce de Manuel Valls que « la main tendue » par les frondeurs socialistes n'ait pas été « saisie » par le gouvernement. « Nous sommes dans cette demande de dialogue avec le gouvernement. […] Je ne souhaite pas un retour de l'UMP mais que le gouvernement nous écoute. […] Nous reproposerons des amendements, les mêmes », a-t-il assuré.Les proches de Manuel Valls déplorent quant à eux le « jeu » des frondeurs. Pour Carlos Da Silva, les frondeurs ont fait la démonstration « qu'ils préfèrent s'accuper du congrès [du Parti socialiste] » que des dossiers tels que la loi Macron. Le rapporteur général du texte, Richard Ferrand, a, lui, défendu la décision du premier ministre : « Il y avait au sein de notre majorité un certain nombre de défections, la majorité était incertaine. […] Il y avait trop d'aléas. […] Il ne fallait pas que ce travail qui a été fait soit réduit à néant. »Pour Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, « Manuel Valls a raison. Il est des moments où il faut savoir prendre ses responsabilités et faire preuve de courage. Il est insupportable de voir des parlementaires élus sous les couleurs de la majorité présidentielle saboter le travail de réforme du gouvernement. Les députés radicaux, eux, ne tergiversent pas et soutiennent la volonté de redressement et de modernisation de la France ».L'UMP et l'UDI vont déposer ensemble la motion de censure. Ils souhaitent que le vote ait lieu jeudi à 18 heures. C'est Bartolone qui décide— Matgoa (@Matgoa)« MACRON VOLE LA PAROLE AUX DÉPUTÉS AVEC LE 49-3 »Dans un communiqué, le principal parti d'opposition, qui va déposer une motion de censure, souligne que cet épisode révèle l'affaiblissement du gouvernement et critique la décision d'utiliser l'article 49-3. « Les Français voient une nouvelle fois ce qu'il reste des appels à l'unité nationale de l'exécutif qui n'arrive pas à unir sa propre majorité » puisque le gouvernement a décidé de « tenter de faire passer en force, contre sa propre majorité parlementaire, le projet de loi dit Macron », est-il écrit. « C'est donc un échec personnel pour le premier ministre et un désaveu pour l'actuelle majorité présidentielle », affirme l'UMP.La vérité éclate au grand jour : il n'y a plus ni majorité, ni gouvernement. - NS— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy)Pour le député UMP du Nord Gérald Darmanin, « Valls et Hollande sacrifient le pouvoir de la majorité des députés, pour un ministre qui n'a jamais été élu. » Et c'est avec un brin d'ironie que l'ancien président UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer, a invité à « se remémorer avec délectation que le Parti socialiste avait demandé la suppression de l'article 49-3 lors de la révision constitutionnelle de 2008 ».Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, mêle la critique du recours au 49-3 avec celle de la privatisation de l'aéroport de sa ville, prévue dans le projet de loi : « Face à Macron qui vole la parole aux députés avec le 49-3, à Nice jeudi je rendrai la parole aux citoyens pour protéger leur aéroport ! »Le recours au 49-3 signe une majorité qui se délite, qui laisse un sentiment d'impuissance et de désordre cacophonique #loiMacron— laurent wauquiez (@laurentwauquiez)Yves Jégo, premier vice-président de l'UDI, qui va s'associer à la motion déposée par l'UMP, a déclaré : « autant j'aurais voté la loi Macron proposée par le gouvernement parce qu'elle allait dans le sens d'une petite libéralisation de notre économie, autant je voterai la motion de censure qui sera déposée par l'opposition tant ce gouvernement et cette majorité me semblent mois après mois incapables globalement d'adapter notre pays aux exigences du XXIe siècle. »Le fondateur du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a jugé que l'utilisation de l'article 49-3 marquait « le constat de décès de la majorité de 2012 ». L'utilisation de l'article 49-3, « c'est la preuve que son machin ne passe pas. Il y a une majorité normalement de députés de gauche dans cette Assemblée et ça ne suffit pas pour faire passer une loi paraît-il de gauche d'après M. Valls ? C'est bien parce que c'est une loi de droite ».Loi Macron: les députés du Front de gauche voteront jeudi la motion de censure de l'UMP et de l'UDI #DirectAN— Patrick Roger (@ptr4col)Les députés du Front de gauche voteront également la motion de censure de l'UMP, « parce que c'est le seul moyen de nous opposer à la loi Macron », a annoncé mardi leur chef de file, André Chassaigne. « Il n'y a plus de majorité de gauche pour soutenir cette politique ultra-libérale portée par le gouvernement et déclinée dans le projet de loi Macron, et nous souhaitons un nouveau gouvernement appliquant une politique de gauche », a ajouté le député communiste.Du côté des Verts, Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a déclaré que l'utilisation du 49-3 est un « aveu de faiblesse, [un] déni de démocratie, [une] arme anti-Parlement d'une Ve République à bout de souffle. Un passage en force inacceptable ». Gare de l'Est : trafic interrompu après la découverte d'un obus de guerre • Mis à jour le Le trafic a été entièrement interrompu dès midi, mardi 17 février, au départ et à l'arrivée de la gare de l'Est à Paris, en raison de la découverte près des voies à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) d'un obus datant de la Seconde Guerre mondiale.Pas de reprise du trafic au départ et à l'arrivée de Paris-Gare-de-l'Est pour aujourd'hui. Nous vous invitons à reporter votre voyage. (2/2)— SNCF Direct (@SNCF_Direct)« A 12 h 10, une fusée anglaise de 250 kg datant de la Seconde Guerre mondiale a été découverte sur un chantier à proximité immédiate des voies aux environs de la gare de Noisy-le-Sec, à huit kilomètres de Paris-Est », où circulent le TGV, le RER E et la ligne P du Transilien, a indiqué la SNCF dans un communiqué.INTERVENTION DES DÉMINEURSDepuis cette découverte, « aucun train ne circule à partir de la gare de l'Est et les trains de province en direction de la gare de l'Est sont arrêtés », a précisé une responsable de la communication de la SNCF. « A 14 h 15, les artificiers sont arrivés sur place pour neutraliser l'engin explosif. Les délais de déminage étant encore inconnus, il est conseillé aux voyageurs grandes lignes au départ ou à l'arrivée de Paris-Est de reporter leur voyage. »La compagnie précise que ses agents mettent « tout en œuvre pour accompagner et orienter les voyageurs vers des itinéraires de substitution ». Selon une source policière, « l'engin pourrait être encore en capacité d'exploser (...) Quand c'est comme ça, on ne prend pas de risques. On ne sait jamais. » Des démineurs du laboratoire central de la préfecture de police de Paris se sont rendus sur place.Loi Macron : un 49-3 dégainé comme un dernier recours • Mis à jour le David Revault d'Allonnes L’arbitrage a été pris au dernier moment, vers 16 h 15 mardi 17 février, avant que le premier ministre monte à la tribune de l’Assemblée nationale, lors d’un coup de téléphone entre Manuel Valls et François Hollande. Les derniers comptages opérés par les représentants de l’exécutif faisaient état d’une majorité d’une demi-douzaine de voix sur la loi Macron, mais l’Elysée et Matignon ont préféré jouer la sécurité en engageant la responsabilité du gouvernement sur cette loi. « On a estimé qu’on était dans la marge d’erreur. Il y avait un aléa et un risque », résume un proche du président.Les équipes du chef de l’Etat, du premier ministre et du ministre de l’économie suivaient de près depuis plusieurs jours les « comptages » des spécialistes, et disposaient de pronostics extrêmement serrés. Mais mardi matin, le danger d’un vote négatif se précise. « Il est apparu, les comptes étant faits, qu’il y avait un risque trop important que le texte ne soit pas voté », raconte un conseiller. En déplacement en Alsace, où il va visiter le cimetière juif profané à Sarre-Union (Bas-Rhin), François Hollande a Manuel Valls au téléphone. Ils décident, pour donner au premier ministre la possibilité d’engager l’article 49-3 de la Constitution, de la convocation d’un conseil des ministres extraordinaires à 14 h 30. Celui-ci va durer moins d’un quart d’heure.« Un marqueur du quinquennat »L’exécutif se laissera encore près d’une heure trente, afin de se donner une dernière chance de convaincre les récalcitrants, avant de trancher en faveur du « 49-3 ». Comme l’a souligné le premier ministre à la tribune, le gouvernement entend souligner qu’il a laissé du temps au Parlement, afin de désamorcer les critiques qui, déjà, pointent un passage en force.« Le président considère que cette loi est un marqueur du quinquennat, un coup de jeune pour la société et l’économie et qu’il ne fallait plus tergiverser après des débats très riches, résume-t-on à l’Elysée. On estime que le débat a vraiment pu prendre tous ses droits. Macron a passé un temps inimaginable en séance. On gouverne, on dirige ce pays, on n’est pas dans la psychologie politique ni dans les états d’âme, et on avance. »Quant à l’autre critique qui ne manquera pas de s’exercer à l’encontre du pouvoir, celle de l’aveu de faiblesse et d’une majorité en peau de chagrin, l’exécutif renvoie au vote prévu jeudi sur la motion de censure qu’ont déposée l’UMP et l’UDI : « S’il n’y avait pas de majorité, le gouvernement serait renversé. On va avoir l’occasion de le vérifier avec la motion de censure de l’UMP », glisse un conseiller. Le président, qui laisse à son premier ministre le soin de piloter les opérations, n’a pour sa part pas prévu de s’exprimer. David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Athènes tient tête à l'Eurogroupe et annonce le vote prochain de mesures sociales • Mis à jour le Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé mardi 17 février le vote par le Parlement de mesures sociales dès vendredi, date butoir donnée par l'Eurogroupe, la réunion des ministres des finances de la zone euro, à la Grèce pour demander une extension de son programme d'aide.Les mesures sociales voulues par le gouvernement vont à l'encontre des préconisations du programme d'aide. « La Grèce n'accepte pas les conditions et les ultimatums », « elle dit non », a lancé M. Tsipras, devant les parlementaires de son parti de gauche radicale, Syriza. Il a accusé le ministre allemand des finances, Wolfgang Schaüble, d'avoir « perdu son sang-froid » et de s'être « adressé de manière humiliante à la Grèce » lors des discussions entourant l'Eurogroupe de lundi à Bruxelles.« NOUS VOULONS UNE SOLUTION, PAS UNE RUPTURE »Avec l'Europe, a-t-il assuré, « nous voulons une solution, pas une rupture ». Il a accusé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, d'avoir « remplacé lundi par un nouveau texte » un autre, manifestement plus acceptable pour le gouvernement grec, qu'il a prêté au commissaire aux finances Pierre Moscovici et qui « faisait allusion à l'extension de l'accord de prêt [à la Grèce] et non au mémorandum », le plan d'aide géré par la troïka (BCE, FMI, UE).Les Grecs ne veulent plus entendre parler de ce plan qui exige, en échange de 240 milliards d'euros de prêts depuis 2010, de lourds sacrifices sociaux.Parmi les mesures que projette de faire voter le gouvernement vendredi, après une présentation dès jeudi aux députés, figure l'étalement en cent mensualités des remboursements de prêts bancaires pour les personnes les plus défavorisées, et plus généralement, « des mesures qui vont conforter les salariés, les chômeurs, les petites et moyennes entreprise et vont relancer l'économie », a énuméré M. Tsipras.Des salariés licenciés de Goodyear Amiens Nord en garde à vue • Mis à jour le Francine Aizicovici Le dossier Goodyear Amiens Nord est loin d’être clos. Il a même été relancé, mardi 17 février au matin, par le placement en garde à vue (de 48 heures maximum) au commissariat de police d’Amiens de dix salariés licenciés et représentants CGT du personnel de cette usine, fermée depuis janvier 2014.Tous avaient reçu une convocation, à laquelle ils se sont rendus. Le leader de la CGT chez Goodyear, Mickaël Wamen, en fait partie.Ces dix personnes « sont auditionnées pour des faits reprochés de violence et séquestration », précise Bernard Farret, procureur de la République d’Amiens.Selon un communiqué de la CGT du site, cette situation intervient « dans le cadre d’une enquête judiciaire en lien direct avec l’occupation de l’usine avant le 22 janvier 2014 », date à laquelle un accord de fin de conflit avait été signé entre Goodyear Dunlop Tires France et la CGT, syndicat majoritaire sur le site.Du lundi 6 janvier 2014 au mardi 7 janvier 2014, le directeur de production, Michel Dheilly, et le directeur des ressources humaines Bernard Glesser avaient été retenus pendant 30 heures dans une salle où devait se tenir une réunion.« Acharnement »La CGT se sent trahie. Elle rappelle que l’accord de fin de conflit prévoyait que Goodyear Dunlop Tires France (GDTF) renonce à toutes les poursuites judiciaires et disciplinaires à l’encontre des salariés, du fait des actes commis à l’occasion de la restructuration et de l’occupation de l’usine.Pour la CGT, « cette façon de maintenir la pression » et cette « démonstration du fait que Goodyear ne respecte pas ses engagements » constitue un « acharnement » qu’elle entend « dénoncer ».En réalité, indique M. Ferret, « les plaintes de Goodyear en tant que personne morale ont été retirées, mais pas celles des deux directeurs », qui avaient été séquestrés.Mardi après-midi, d’ex-salariés de l’entreprise ont appelé leurs anciens collègues à un « rassemblement pacifique » devant le commissariat de police en soutien aux personnes gardées à vue. Celles-ci encourent cinq années d’emprisonnement si elles étaient condamnées pour séquestration. Francine Aizicovici Journaliste au Monde Une attaque informatique a permis de dérober 300 millions de dollars à des banquesUne attaque informatique sophistiquée a permis à des pirates de dérober au moins 300 millions de dollars à des banques du monde entier. • Mis à jour le Martin Untersinger« Un des plus gros vols bancaires de l'histoire. » C'est en ces termes grandiloquents que le New York Times décrit une attaque informatique très sophistiquée qui a permis à des pirates de voler plusieurs centaines de millions de dollars à des banques du monde entier.Le quotidien américain a révélé, quelques jours avant sa publication, un rapport établi par la firme russe de sécurité Kaspersky, qui a étudié ce groupe de pirates et leurs méthodes pendant plusieurs mois.300 millions de dollars dérobésAu total, une centaine de banques, principalement en Russie mais également aux Etats-Unis, en Allemagne, en Chine, en Ukraine, mais aussi en France, ont été visées. Une cinquantaine de banques auraient été attaquées avec succès, l'une d'elles perdant 7,3 millions de dollars. Aucune n'est nommée par Kaspersky. Au total, l'entreprise dit avoir la preuve que 300 millions de dollars ont été dérobés, mais explique que ce montant pourrait être trois fois supérieur.Cette attaque a débuté à partir de la fin de l'année 2013 et a connu un pic à la fin de l'été 2014. Les pirates faisaient parvenir à des employés de banques des e-mails les incitant à ouvrir une pièce jointe contenant un programme espion.Ce programme, nommé « Carbanak » par Kaspersky se déployait ensuite dans les systèmes informatiques de la banque. « Ils pouvaient voir ce qu'il se passait à l'écran, capter des sons depuis le micro », explique Anton Shingarev, de Kaspersky.Avec les informations ainsi collectées, les pirates ont pu identifier et infecter des cibles disposant de davantage de pouvoirs au sein des réseaux informatiques puis observer la routine et les procédures adoptées par ces derniers pour gérer les fonds.Distributeurs activés à distanceDans un second temps, en utilisant les outils internes dont il avaient compris le fonctionnement, les pirates viraient d'importantes sommes d'argent vers des comptes bancaires, principalement en Chine et aux Etats-Unis.Une autre méthode consistait à activer à distance des distributeurs de billets devant lequel attendait un complice. « On a vu des images de caméras de surveillance montrant des distributeurs faisant sortir de l'argent sans qu'il y ait le moindre contact physique, c'est très impressionnant », s'étonne M. Shingarev.Pour Kaspersky, cette attaque est d'une complexité inédite. « On assiste à une augmentation du niveau de sophistication des attaques purement criminelles. Dans le passé, seuls des gouvernements étaient capables de faire ça », précise M. Shingarev, qui explique cependant que cette attaque semble uniquement motivée par l'appât du gain. Autre élément notable aux yeux de l'expert : le programme a été développé par une équipe « organisée, encadrée » et a évolué tout au long de l'attaque : « Les pirates deviennent de plus en plus professionnels. »Guerre des nomsLe virus « Carbanak » ressemble beaucoup à une autre attaque documentée par un concurrent néerlandais de Kaspersky, l'entreprise Fox-IT, à la fin de l'année 2014. Le virus portait un autre nom, « Anunak ».Les montants dérobés ne se recoupent pas parfaitement, tout comme les banques attaquées. Le modus operandi, lui, ne laisse aucun doute. « Le virus est le même », confirme-t-on chez Kaspersky. « C'est exactement le même virus, avec un nom différent », abonde Erik de Jong, expert chez Fox-IT.Pourquoi deux noms différents ? Anunak est en réalité le nom donné par les pirates eux-mêmes à leur virus. Le nom choisi par Kaspersky – « Carbanak » – est une contraction d'« Anunak » et de « Carberg », un groupe de pirates sur les vestiges duquel est née l'attaque détaillée par Kaspersky.Ces considérations étymologiques ne sont pas anodines. Sur le marché très porteur de la sécurité informatique, les entreprises en position d'analyser en profondeur des programmes informatiques ont tout intérêt que l'on relaie leurs trouvailles.Selon Kaspersky, les détails de cette opération sont prêts à être publiés depuis six mois, mais ont été gardés confidentiels dans l'attente du feu vert des autorités de plusieurs pays, Interpol et Europol, que l'entreprise a alertées, afin de ne pas mettre en péril des investigations. A Europol, on confirme que des enquêtes liées à cette attaque sont en cours.Par ailleurs, Kaspersky a sorti le grand jeu médiatique : une vidéo récapitulative, un accord de publication avec un des plus prestigieux quotidiens du monde, le tout alors que l'entreprise organise une grande conférence dédiée à la sécurité informatique. L'entreprise ne pouvait se permettre de « partager » sa trouvaille, même d'un simple nom, avec une entreprise concurrente. }); Martin Untersinger Journaliste au Monde En direct : Valls engage la responsabilité du gouvernement sur la loi Macron • Mis à jour le 17h42Le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a qualifié d'échec la décision du gouvernement, et "un passage en force qui ne règle pas le problème pour autant". "Une partie de la majorité conteste pour des raisons sociales et en raison de ses conséquences sur l'emploi un projet de loi du gouvernement: il y a problème de caractère politique et un problème de fond".17h34L'ancien ministre des gouvernements Raffarin Luc Ferry n'a pas mâché ses mots contre la droite sur Twitter :"Droite débile : en 5 ans de Sarko elle n'a pas fait la moitié de la loi Macron et elle vote contre. Navrant..."LeMonde.fr17h25Nous continuons de creuser la question du 49.3 et de sa réutilisation possible ou non sur le même texte.  Ce n'est que depuis la réforme de 2008 que l'utilisation du 49.3 est limitée à un seul texte par session, hors projet de loi de finance ou de financement de la sécurité sociale. C'est pourquoi Michel Rocard avait lui pu l'utiliser autant de fois. Or c'est aujourd'hui la première fois que cette arme constitutionnelle est utilisé depuis 2008, d'où l'incertitude sur le fait de savoir s'il peut être utilisé sur toutes les lectures d'un texte ou non.LeMonde.fr17h23Selon nos journalistes, les députés du Front de gauche voteront jeudi la motion de censure déposée par l'UMP et l'UDI.  LeMonde.fr17h14Philippe Gosselin, député UMP de la Manche  : "Ca signe la fin de la parenthèse ouverte par le 11 janvier. Le gouvernement ne pouvait continuer à surfer éternellement sur cette vague."LeMonde.fr17h11Sur l'utilisation du 49-3, il est bien précisé sur le site de l'Assemblée nationale, qu'après avoir engagé sa responsabilité, le gouvernement ne peut plus le refaire jusqu'à la fin de session, sauf sur le PLF ou le PLFSS. Même s'il s'agit d'une nouvelle lecture du même projet de loi.LeMonde.fr17h08Précision sur la procédure parlementaire de notre journaliste chargée du Parlement, Hélène Bekmezian. La loi Macron fait l'objet d'une procédure accélérée. Le gouvernement n'est donc pas obligé de faire une deuxième lecture après le passage au Sénat, comme c'est le cas d'habitude.  Mais s'il ne le fait pas et après un échec probable de la Commission mixte paritaire, il devra de toute façon faire une  nouvelle  lecture et la différence c'est qu'alors tous les articles sont rediscutés, ce qui n'est guère mieux pour le gouvernement.LeMonde.fr17h03Bruno Retailleau, président du groupe UMP au Sénat : "La priorité pour François Hollande n'est plus l'unité nationale mais l'unité de sa seule majorité qui sort en lambeaux de la parenthèse Macron."LeMonde.fr17h00Pierre Laurent, secrétaire national du PCF : "Coup de force et aveu de faiblesse. Un gouvernement et une politique sans soutien majoritaire à gauche. # LoiMacron # Valls" (sur Twitter)LeMonde.fr16h59Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche : "Manuel Valls a raison. Il est insupportable de voir des parlementaires élus sous les couleurs de la majorité présidentielle saboter le travail de réforme. Les députés radicaux eux ne tergiversent pas et soutiennent la volonté de redressement et de modernisation de la France."LeMonde.fr16h58Yves Jégo, premier vice-président de l'UDI : "Autant j'aurais voté la loi Macron proposée par le gouvernement parce qu'elle allait dans le sens d'une petite libéralisation de notre économie, autant je voterai la motion de censure qui sera déposée par l'opposition tant ce gouvernement et cette majorité me semblent mois après mois incapables globalement d'adapter notre pays aux exigences du 21e siècle."LeMonde.fr16h56Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne, président de Debout la France  écrit que "sans la confiance des Français, sans majorité dans le pays, sans majorité au Parlement, il est évident que la légitimité populaire indispensable pour gouverner un pays et conduire une politique fait aujourd'hui défaut à François Hollande et à Manuel Valls".LeMonde.fr16h55Commentaire de la part de Visiteur16h54Laurent Wauquiez, député de la Haute-Loire et secrétaire général de l'UMP, écrit sur Twitter : "Le recours au 49-3 signe une majorité qui se délite, qui laisse un sentiment d'impuissance et de désordre cacophonique"LeMonde.fr16h53@visiteur  La motion de censure doit être votée à la majorité absolue (289 voix pour). Vu l'équilibre actuel des forces, il faudrait que l'ensemble de l'UMP, de l'UDI, des non inscrits, des verts, des communistes, et des radicaux la votent. Le PS et ses apparentés ont 288 voix. Cela paraît très improbable. Les radicaux notamment font partie de la majorité.LeMonde.fr16h52Quelle la probabilité d'un échec du PS ?Commentaire de la part de Vincent16h50@visiteur1 : L'extrême gauche au sens strict n'est pas représentée à l'Assemblée. Quant aux trois députés d'extrême droite, Jacques Bompard (Ligue du sud), Marion Maréchal Le Pen (FN) et Gilbert Collard (RBM), on ne connaît pas encore leur position.LeMonde.fr16h48Emmanuel Macron, ministre de l'économie, sera l'invité du 20 heures de France 2 ce soir.  LeMonde.fr16h47Est ce que l'extreme gauche et droite voteront la motion de censure ?Commentaire de la part de Visiteur116h44@Navette législative Oui tout à fait. Le gouvernement ne peut utiliser le 49.3 qu'une fois par session (hors texte de loi budgétaire). Si le texte revient à l'Assemblée, il ne pourra donc pas y avoir recours.LeMonde.fr16h43Ter (ou quater) : 1) Lorsque vous dites : "il reviendra en deuxième lecture à l'assemblée", faites-vous allusion au vote final après échec de la commission mixte paritaire (après une seule lecture dans chaque assemblée en raison de l'engagement de la procédure accélérée) ? 2) Ne faut-il pas craindre un rejet de la loi lors de ce vote ou son édulcoration en amont (CMP) ?Commentaire de la part de Navette législative (bis)16h43François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée, sur i-Télé : "Il y a deux façons de tirer les conséquences de cet épisode. Soit le gouvernement se replie et on ira de difficulté en difficulté, et ce n'est pas le souhait de la majorité du groupe écologiste de voir la majorité échouer", alors que les écologistes ont majoritairement dit qu'ils voteraient contre la loi Macron.Soit "le courage de négocier, mais il faut le faire. Emmanuel Macron n'a pas voulu le faire". Mais, selon M. De Rugy, "nous avons l'occasion, pour les deux dernières années du quinquennat, de rebondir."LeMonde.fr16h39Pour comprendre comment le premier ministre a pris la décision d'engager la responsabilité de son gouvernement, lire l'article de David Revault d'Allonnes, journaliste au service politique du Monde : Un 49.3 dégainé comme un dernier recours  LeMonde.fr16h33Sur Twitter, l'ancien secrétaire d'Etat UMP Roger Karoutchi, a écrit : "Pas d'utilisation du 49-3 depuis 10 ans.Il n'y a pas d'état de grâce pour le Gouvernement dans sa propre majorité.Pas plus que dans le pays..."LeMonde.fr16h32André Vallini, secrétaire d'Etat à la réforme territoriale : "On ne passe pas en force, on utilise un article de la Constitution. Il ne faut pas dramatiser la situation."LeMonde.fr16h29Vous excluez que des frondeurs votent contre Valls ? Ils pourraient vouloir un changement de gouvernement sans dissolution.Commentaire de la part de sacrf16h28Isabelle Le Callennec, porte-parole de l'UMP, sur Twitter : "Qui a dit : "le 49-3 est un déni de démocratie" ? Le candidat François Hollande. Qu'en pense le Président de la République ?"LeMonde.fr16h26Florian Philippot, vice-président du FN, parle de l'utilisation actuelle du 49.3 comme d'une "muselière", sur i-Télé. "Manuel Valls s'est renié, il y a quelques heures, il disait qu'il ne recourerait pas au 49.3."LeMonde.fr16h26Manuel Valls sera l'invité du 20 heures de TFI ce soir, a indiqué la chaîne, citée par l'AFP.  LeMonde.fr16h25La motion de censure doit être votée à la majorité absolue (289 voix pour). Vu l'équilibre actuel des forces, il faudrait que l'ensemble de l'UMP, de l'UDI, des non inscrits, des verts, des communistes, et des radicaux la votent. Le PS et ses apparentés ont 288 voix. Cela paraît très improbable. Les radicaux notamment font partie de la majorité.LeMonde.fr16h21Jean-Christophe Fromantin, député UDI des Hauts-de-Seine,  estime que "tout ce qui se passe est assez décevant, on pourrait espérer une espèce d'union autour d'un texte qui n'est pas une révolution mais amène une amélioration. On veut tous faire de grandes réformes mais quand on propose, on n'y arrive pas, la politique reprend ses droits".LeMonde.fr16h20Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a réagi sur Twitter par un bref message : "La vérité éclate au grand jour : il n'y a plus ni majorité, ni gouvernement. - NS"LeMonde.fr16h19Combien sont susceptibles de voter la Motion de censure et combien doivent ils être pour quelle soit acceptée ?Commentaire de la part de Visiteur16h17Vous dites «il reviendra en 2e lecture à l'Assemblée.» Sur twitter, votre journaliste @Bekouz dit «Au fait, c'est procédure accélérée sur la #LoiMacron donc rien n'oblige à une seconde lecture»Commentaire de la part de Visiteur16h16L'aile gauche du parti socialiste dénonce l'attitude de Manuel Valls dans un communiqué de presse : "Après plusieurs semaines de débat sur une loi « fourre-tout », selon l'expression du premier secrétaire et député socialiste Jean-Christophe Cambadélis, François Hollande et Manuel Valls ont décidé d'engager la responsabilité du Gouvernement. L'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution est un passage en force qui sonne comme un aveu de faiblesse."LeMonde.fr16h15Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, écrit dans un communiqué : "Si ce projet de loi cristallise aujourd'hui autant de rejet et de perplexité, c'est qu'il propose de fausses solutions pour l'emploi et la croissance et de vraies régressions pour les salariés et les territoires. Les coups de menton et de talonnettes du premier ministre devant le groupe parlementaire PS ne peut faire oublier la réalité :les amendements des frondeurs socialistes, comme ceux du groupe GDR, des écologistes, ont tous été traités avec un grand mépris. Y compris ceux qui relevaient du bon sens. LeMonde.fr16h10@visiteur Le texte adopté grâce au 49.3 à l'Assemblée nationale va ensuite être transmis en l'état au Sénat qui fera une première lecture. Puis après une commission mixte paritaire, il reviendra en 2e lecture à l'Assemblée. Le gouvernement ne pourra alors pas employer le 49.3.LeMonde.fr16h07"Valls, penaud, annonce le 49.3 sur un texte soi-disant exemplaire dans le dialogue avec les députés... C'est un grave échec", estime le député UMP Daniel Fasquelle sur TwitterLeMonde.fr16h07Ter : le texte va t-il désormais aller au Sénat et revenir en seconde lecture à l'Assemblée ? Comment, dès lors, faire adopter le texte, puisque le 49 alinéa 3 aura déjà été utilisé une fois dans la session (hors LF et LFSS) ? Est-ce possible de l'employer une seconde fois sur un même texte ?Commentaire de la part de Visiteur16h07Laurent Baumel, autre député "frondeur", assume : "Cela illustre surtout le décalage entre 2012 et ce que l'on fait maintenant".LeMonde.fr16h06Vidéo : Manuel Valls annonce le recours à l'article 49.3 de la Constitution sur la loi Macron.LeMonde.fr16h04Pascal Cherki, député socialiste "frondeur", ne votera pas la censure : "Je ne suis pas là pour censurer le gouvernement mais pour infléchir sa politique", a-t-il expliqué.  LeMonde.fr16h04@JAcky Jamais l'emploi du 49.3 ne s'est terminé par une motion de censure votée avec une majorité absolue.LeMonde.fr16h01la motion de censure a t'elle des chances de passer?Commentaire de la part de jacky16h00Le vote sur la motion de censure aura lieu jeudi à 18 heures. Elle a été déposée par l'UMP et l'UDI.LeMonde.fr15h57@papy Jamais, le dernier a l'avoir employé était Villepin, sous Chirac.LeMonde.fr15h56Gérald Darmanin, député UMP du Nord sur Twitter : "Donc #Valls et #Hollande sacrifient le pouvoir de la majorité des députés, pour 1ministre qui n'a jamais été élu #PS. Ca fait pas trop mal ?"LeMonde.fr15h56Combien de fois le 49-3 at'il été utilisé sous Sarkozy président ?Commentaire de la part de papy15h55@Benoît Il n'y a pas de "vote du 49-3". C'est même tout le principe. Manuel Valls applique de lui-même l'article 49 alinéa 3, qui lui permet de faire adopter le projet de loi en l'état sans vote. LeMonde.fr15h53Est-ce que vous pouvez répondre à Sébastien qui demandait vers quelle heure aurait lieu le vote du 49-3 ? Histoire de savoir si on peut aller prendre un café ou pas quoi...Commentaire de la part de Benoît15h53@nnwk Si, les amendements sont conservés. Ce que les commentateurs essaient de dire, c'est que toutes les négociations sur les amendements pour obtenir une majorité n'ont pas suffi.LeMonde.fr15h51Bernard Accoyer, ancien président UMP de l'Assemblée, sur Twitter : "Se remémorer avec délectation que le #PS avait demandé la suppression de l'article 49.3 lors de la révision constitutionnelle de 2008..."LeMonde.fr15h51Pourquoi les commentateurs écrivent que le mois de discussion n'aura servi à rien? Si la loi passe par un 49-3, les amendements adoptés ne sont pas pris en compte?Commentaire de la part de Nnwk15h51En réponse à une question sur l'utilisation du 49.3 : l'article 49 de la constitution précise "Le Premier ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session." Donc, peut être utilisé pour d'autres projets de loi que les lois de finances.Commentaire de la part de Visiteur15h50Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de gauche,  a  jugé que l'utilisation de l'article 49-3 était "un échec pour le premier ministre" et marquait "le constat de décès de la majorité de 2012".    LeMonde.fr15h50Dans combien de temps seront nous si la motion de censure est accepté ou pas ?Commentaire de la part de Sébastien15h50Il faut d'abord une délibération du Conseil des ministres, lui-même présidé par le président de la République. Mais vous avez raison, c'est ensuite le premier ministre qui engage la responsabilité.LeMonde.fr15h49Commentaire de la part de sylvain15h48Non le premier ministre peut l'engager sur d'autres textes.LeMonde.fr15h47Etant juriste de formation je me demande comment l'utilisation du "49-3" est-elle possible alors que depuis la dernière réforme constitutionnelle, elle est normalement limitée aux projets de loi de finance ou de financement de la sécurité socialeCommentaire de la part de Visiteur15h46Oui il peut. Mais il prend le risque d'entrer dans un blocage législatif.LeMonde.fr15h45si le gouvernement tombe suite à une motion de censure, est-ce que François Hollande peut à nouveau nommer Valls comme 1er ministre ?Commentaire de la part de Visiteur15h44@Zobinou Tout à fait, la motion de censure n'inclut pas forcément une dissolution. C'est la logique d'une crise politique qui pourrait mener à la dissolution, sachant que François Hollande a défendu personnellement toutes les options que portent ce gouvernement. Il lui serait donc politiquement difficile de se dissocier d'une motion de censure.LeMonde.fr15h43Sur Twitter, le maire UMP de Nice Christian Estrosi mêle la critique du recours au 49-3 avec celle de la privatisation de l'aéroport de sa ville, prévue dans le projet de loi :LeMonde.fr15h42Pourquoi associez-vous automatiquement le vote d'une mention de censure, touchant le gouvernement Valls, et la dissolution de l'Assemblée nationale ? Les deux ne sont en aucun cas liés dans les textes ; le Président de la République peut très bien choisir de changer uniquement de gouvernement afin de se rapprocher de la ligne politique souhaitée par la majorité parlementaire révélée par l'adoption de la censure.Commentaire de la part de Zobinou15h41Florian Philippot, vice-président du FN sur Twitter : "Pour faire plaisir à Bruxelles, le gouvernement prêt au vote UMPS comme au 49.3 #lesmasquestombent"LeMonde.fr15h41Emmanuelle Cosse,  secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a réagi sur Twitter : "49-3: aveu de faiblesse, déni de démocratie, arme anti-Parlement d'une VeRep à bout de souffle. Un passage en force inacceptable"  LeMonde.fr15h37@question Il est quand même très différent de voter contre une loi au PArlement et pour faire tomber son gouvernement. C'est sur ce principe qu'est fondé le 49-3. Les socialistes, tous frondeurs soient-ils, ne veulent pas renverser leur propre gouvernement et provoquer une crise politique avec au bout une dissolution qui les toucherait directement.LeMonde.fr15h35Si les frondeurs sont logiques, ils voteront pour la motion de censure et donc la possible chute du gouvernement ?Commentaire de la part de question15h33"C'est un événement politique important. C'est la première fois depuis 2006 que cela intervient. Mais dans l'histoire de la Ve République, notamment lorsque Michel Rocard était premier ministre, sans majorité stable, le recours au 49-3 avait été assez fréquent", explique Yves Bordenave, chef adjoint du service politiqueLeMonde.fr15h31L'UMP a, en théorie, 24 heures pour déposer une motion de censure mais l'UMP a d'ores et déjà indiqué, lors du débat initial, qu'il déposerait une motion de censure.  LeMonde.fr15h30"Rien ne nous fera reculer, c'est l'intérêt des Français qui nous commande d'agir ainsi" Manuel VallsLeMonde.fr15h29Manuel Valls : "J'engage donc la responsabilité de mon gouvernement."LeMonde.fr15h28"Nous voulons réformer agir vite au service des Français et de l'intérêt général. La gauche gouverne, elle doit assumer ses resposnabilités", affirme M. VallsLeMonde.fr15h28Manuel Valls : "Les dispositions de ce projet de loi sont importantes essentiellement pour relancer la croissance,créer de l'emploi, faire sauter un certain nombre de blocages, donner un coup de jeune à notre pays".  LeMonde.fr15h26Manuel Valls annonce : "Le conseil des ministres d'aujourd'hui m'a autorisé à engager la responsabilité du gouvernement  conformément à l'article 49 3 de la Constitution"LeMonde.fr15h26Selon Patrick Roger, journaliste au Monde, "ce matin en réunion de groupe UDI, Philippe Vigier, président du  groupe, prévoyait une moitié des députés UDI sur abstention et une  dizaine contre, mis en difficulté et, résultat, deux tiers du groupe  sur le contre".LeMonde.fr15h25Manuel Valls va reprendre la parole à l'AssembléeLeMonde.fr15h24"La dernière fois que le 49-3 a été utilisé, c'était en 2006 par Dominique de Villepin. A l'époque c'est François Hollande, député et premier secrétaire du PS, qui avait défendu la motion de censure et fustigé le recours au 49-3 en parlant de passage en force", explique David Revault d'Allonnes, chargé de l'Elysée au "Monde"LeMonde.fr15h22Hélène Bekmezian, journaliste parlementaire au Monde, cite un socialiste "bien informé" : "on a compté et recompté, au mieux on était à -1 (voix)"  LeMonde.fr15h22@visiteur La dernière fois où le 49-3 a été utilisé était en 2006 sous Dominique de Villepin. Il n'a jamais été utilisé pendant le quinquennat Sarkozy, ni pendant les premières années du mandat de François Hollande à l'ElyséeLeMonde.fr15h21Quelles sont les cas où l'on a utilisé ces dernières années le 49-3 ?Commentaire de la part de Visiteur15h20@visiteur Une motion de censure marque le rejet de la politique du gouvernement et conduit, si elle est acceptée, à la chute du gouvernement. "Sous la Ve République, la motion de censure n’a été adoptée qu’une seule fois en 1962, à la suite du désaccord de la majorité parlementaire avec la réforme introduisant l’élection du président de la République au suffrage universel direct", précise Vie-publique.frLeMonde.fr15h19Qu'est ce qu'une motion de censure ?Commentaire de la part de Visiteur15h18"Aujourd'hui, le groupe socialiste républicain et citoyen compte 288 membres, dont 14 apparentés. Pour obtenir la majorité des 577 députés, il faut 289 voix", explique Yves Bordenave, chef adjoint du service politique.LeMonde.fr15h18"Le gouvernement  avoue lui-même qu'il n'a plus de majorité. Le président de la République doit dissoudre l'Assemblée nationale", a réagi Marine Le Pen, indique Olivier Faye, journaliste au Monde.LeMonde.fr15h15@visiteur C'est le président qui donne l'autorisation au premier ministre de recourir au 49-3LeMonde.fr15h15Qui prend la décision lors du conseil des ministres de choisir le recours au 49-3 ?Commentaire de la part de Visiteur15h15Le travail de récolement des votes n'est pas achevé à l'Assemblée où les dirigeants PS ne désespèrent pas d'avoir une majorité. "On compte, on recompte et on interroge chaque député", explique l'un des dirigeants du groupe.LeMonde.fr15h14Matthieu Goar, journaliste au Monde envoyé dans l'Hémicycle : "Les députés UMP croisés sont évidemment tous pour une motion de censure en cas de 49-3"  LeMonde.fr15h13@visiteur La suspension des débats marque la fin des questions d'actualité au gouvernement, comme tous les mardis. La séance va reprendre avec le débat sur la loi MacronLeMonde.fr15h13Pourquoi y a-t-il eu une suspension de séance?Commentaire de la part de Visiteur15h12@visiteur La loi Macron ne figurait pas parmi les promesses du candidat Hollande en 2012LeMonde.fr15h11La Loi Macron figurait-elle au titre des promesses du candidat Hollande en 2012 ?Commentaire de la part de Visiteur15h11@Elchabanos La dramatisation fait aussi partie du jeu politique. La menace du recours au 49-3 agit comme une arme de dissuasion vis-à-vis de sa majorité  LeMonde.fr15h08La dramatisation du vote via le 49-3 est-elle voulue par M. Valls ?Commentaire de la part de Visiteur15h07#loimacron : pour faire plaisir à Bruxelles, le gouvernement prêt au vote UMPS comme au 49.3 #lesmasquestombentLeMonde.fr15h06@Elchabanos En cas d'adoption d'une motion de censure, cela conduirait à la chute du gouvernement. Mais n'obligerait pas le chef de l'Etat à démissionner. Cela n'aurait donc pas d'impact sur le calendrier des élections présidentiellesLeMonde.fr15h04Quand auront lieux les élections présidentielles, en cas d'adoption d'une motion ?Commentaire de la part de Elchabanos15h03Patrick Roger, journaliste au Monde, entend dans les couloirs de l'Assemblée, un conseiller du premier ministre : "Le gouvernement necraint pas la majorité. Il a toujours eu une majorité sur ses textes, il la trouvera encore tout à l'heure."LeMonde.fr15h03@visiteur "Une dissolution serait un risque politique majeur pour François Hollande, qui pourrait le contraindre, en cas de défaite, à cohabiter avec le vainqueur.", selon Yves BordenaveLeMonde.fr15h02Une dissolution ne serait-elle pas la meilleure solution y-compris pour Hollande?Commentaire de la part de Visiteur15h02@Shingo "C'est un jeu politique assez classique. La droite n'a aucune envie de venir à la rescousse du gouvernement qui a dû mal avec sa propre majorité, même si le texte peut, pour partie, leur convenir", explique Yves Bordenave, chef adjoint du service politiqueLeMonde.fr15h00Pourquoi les députés UMP, à propos d'une loi correspondant à leurs valeurs, rejettent celle-ci ?Commentaire de la part de Shingo14h59"La gauche a toujours été opposée au 49-3 et maintenant c'est elle qui veut le mettre en place." @Simonnet2 #LCI #LoiMacronLeMonde.fr14h58@jeanluc Non, car si le 49-3 est engagé l'opposition a 24 heures pour déposer une motion de censure, laquelle est débattue et soumise au vote des députés. Pour que le gouvernement tombe, il faudrait qu'une majorité de députés votent la censure, explique Yves Bordenave, chef adjoint du service poitique,  LeMonde.fr14h56est-ce que le gouvernement peut tomber aujourd'hui ?Commentaire de la part de jeanluc14h56Les ministres, depuis leurs bancs, sont rivés sur leurs portables. On sent une évidente fébrilité. 49-3 ou pas ?LeMonde.fr14h56@visiteur La menace du recours au 49-3 est effectivement une moyen de pression sur les députés de la majorité, notamment vis-à-vis des "frondeurs" et de ceux qui hésiteraient à s'abstenirLeMonde.fr14h55Le gouvernement avait déjà connu un raté ce matin, quand Bercy avait envoyé un communiqué de presse pour annoncer... l'adoption du projet de loi. Le tout cinq heures avant le vote à l'Assemblée. les services de Bercy ont corrigé leur erreur quelques minutes plus tard.LeMonde.fr14h54La posture de Valls sur le 49.3 est-il un moyen pour lui de renforcer son influence auprès des députés socialistes ?Commentaire de la part de Visiteur14h54@visiteur Non, le 49-3 ne peut être utilisé après le vote. Il correspond à l'engagement de la responsabilité du gouvernementLeMonde.fr14h54Sur l'équilibre des forces en présence, lire notre article : Loi Macron, une majorité à l'arraché.LeMonde.fr14h53le 49-3 peut il intervenir après le rejet ?Commentaire de la part de Visiteur14h53@cwicket Selon nos décomptes, effectués hier, le projet de loi disposait alors d'une majorité relative de 270 à 275 voixLeMonde.fr14h52Quelqu'un a t-il un chiffre exact des pour/Contre/neutre à l'heure actuelles ?Commentaire de la part de cwicket14h51@visiteur Le recours éventuel au 49-3 marque effecivement la faiblesse du gouvernement sur ce texte. Si le gouvernement devait recourir au 49-3 c'est pour se prémunir d'un rejet par l'Assemblée, qui ouvrirait une crise politiqueLeMonde.fr14h50Bonjour, la procédure du 49.3 est-il un aveu de faiblesse du gouvernement ?Commentaire de la part de Visiteur14h49@visiteur Par définition, il est impossible de prévoir à l'avance un vote à l'Assemblée. Mais le vote d'une motion de censure est très peu probableLeMonde.fr14h48En cas de motion de censure, y a t'il une chance pour qu'elle soit acceptée?Commentaire de la part de visiteur14h48Pour réviser vos connaissances de l'article 49-3 et les autres dispositifs exceptionnels du gouvernement pour adopter un texte, lire notre pédago.LeMonde.fr14h47@visiteur Le vote de la loi Macron était prévu autour de 16h30. Mais les circonstances politiques peuvent le décalerLeMonde.fr14h46Bonjour, avons-nous une idée de l'heure à laquelle se déroulera le vote ?Commentaire de la part de Un interessé14h46@visiteur Oui, le conseil des ministres extraordinaire s'est tenu en début d'après-midi à l'Elysée.  LeMonde.fr14h45Le Conseil des ministres extraordinaire a t-il déjà eu lieu ?Commentaire de la part de Visiteur14h43Christian Jacob (président du groupe UMP), interroge Manuel Valls : "il y a ici 340  députés de gauche et vous êtes incapable faire adopter cette petite  loi."  Il annonce que s'il y a 49-3, l'UMP déposera une motion de censure.LeMonde.fr14h41Les proches du président et du premier ministre, voire les principaux intéressés, avaient parfois évoqué cette hypothèse depuis le printemps 2014 et la nomination de Manuel Valls à Matignon. Notamment à la veille de votes considérés comme délicats, comme le projet de loi de finances rectificatif ou le projet de loi de financement rectificatif de la sécurité sociale, pour cause de résistance des frondeurs socialistes.LeMonde.fr14h38François Hollande avait défendu une motion de censure à l'Assemblée nationale contre Dominique de Villepin, quand ce dernier avait employé le 49-3 contre le CPE.LeMonde.fr14h35Rappel : au cours de la cinquième République, la procédure du 49-3 a été particulièrement utilisée sous Raymond Barre, puis durant la neuvième législature (1988-1993), sous les gouvernements de Michel Rocard, Edith Cresson et Pierre Bérégovoy.LeMonde.fr14h34Manuel Valls : "je pense que cette loi peut être votée. Si ce n'est pas le cas, je prendrai mes responsabilités"LeMonde.fr14h33Manuel Valls : "je suis convaincu  qu'il peut y avoir dans cet hémicycle des hommes et des femmes qui  peuvent se rassembler sur l'essentiel"  LeMonde.fr14h31Question de Philippe Vigier (UDI, Eure-et-Loir) : "M. le premier ministre vous êtes prisonnier de votre majorité. (...) Il vous faut sortir de ce mensonge. (...) Oui ou non allez-vous engager la responsabilité de votre gouvernement, car cette loi fracasse votre majorité ?"LeMonde.fr14h30Manuel Valls à l'Assemblée : "Le gouvernement fera tout pour que cette loi passe"LeMonde.fr14h29Faute de majorité, le gouvernement pourrait avoir recours à l'article 49-3 de la Constitution, qui permet d'adopter le texte sans vote. Un conseil des ministres a à ce titre été convoqué en urgence mardi après-midi.    LeMonde.fr14h26Bienvenue dans ce live consacré au vote de la loi Macron par l'Assemblée nationale cet après-midi.  LeMonde.frAffaire Tapie : la cour d’appel de Paris accepte la révision de l’arbitrage • Mis à jour le Gérard Davet et Fabrice Lhomme Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde 26 policiers tués dans une attaque des talibans en Afghanistan • Mis à jour le Au moins vingt-six policiers afghans ont été tués, mardi 17 février, dans l'attaque-suicide menée par des kamikazes talibans à Puli Alam, au sud de la capitale, Kaboul, en réplique à une vaste opération de l'armée afghane contre les fiefs d'insurgés dans le sud du pays. Cette attaque, qui a eu lieu au lendemain du lancement par les forces afghanes d'une offensive contre les talibans dans leurs fiefs du Sud, est l'une des plus meurtrières depuis le départ des troupes de combat de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord du pays à la fin de décembre. L'ARMÉE À L'ASSAUT DES REBELLESL'armée et la police afghanes avaient envoyé lundi plusieurs de leurs unités à l'assaut des rebelles dans quatre districts de la province instable du Helmand (Sud).Selon le ministère de la défense afghan, soixante-seize talibans ont été tués lundi, au premier jour de ces opérations qui visent également six districts des provinces voisines de Kandahar, de Farah et d'Oruzgan. « Cette opération est entièrement organisée et exécutée par l'armée afghane », a expliqué le commandant des troupes dans la zone.La « saison des combats » reprend traditionnellement avec les beaux jours, en avril ou en mai. Mais, cette année, la douceur de l'hiver fait craindre que les talibans, en partie réfugiés l'hiver au Pakistan voisin, ne reviennent sur le front beaucoup plus tôt que prévu.Football : des internationaux belges visés par le fisc • Mis à jour le Les Blues des Diables rouges ciblés par le fisc. Au matin du 8e de finale aller de Ligue des champions au Parc des Princes contre le PSG, deux joueurs belges de Chelsea et plusieurs de leurs coéquipiers en sélection sont dans le collimateur du fisc, qui enquête sur leurs comptes ouverts au Luxembourg, alors qu'ils n'y exercent aucune activité.Le journal De Morgen rapporte mardi 17 février que plusieurs internationaux belges, notamment Eden Hazard, Thibaut Courtois, Divock Origi et Kevin Mirallas, font l'objet d'une enquête sur les comptes bancaires qu'ils posséderaient au Luxembourg.DES SANCTIONS ENVISAGEABLESSelon le quotidien flamand, ces Diables rouges détiennent chacun une société luxembourgeoise, qu'ils utilisent, selon toute vraisemblance, pour y transférer leurs revenus publicitaires, bien moins imposés au Luxembourg qu'en Belgique.Ces constructions fiscales sont légales, mais à la seule condition « de pouvoir prouver que la direction effective de la société se fait depuis le Luxembourg. Ce qui est, naturellement, difficile (à démontrer) », indique un expert, qui estime donc que les joueurs pourraient être sanctionnés.Au mois de novembre, le scandale financier du LuxLeaks avait mis en lumière des constructions grâce auxquelles de nombreux clients internationaux, dont d'importantes multinationales, avaient conclu des accords préalables très avantageux avec le fisc luxembourgeois.Loi Macron : le gouvernement contraint d'engager sa responsabilité • Mis à jour le Nicolas Chapuis Le premier ministre, Manuel Valls ne veut pas prendre « le risque d'un rejet » de la loi Macron. Il a donc décidé d'engager la responsabilité du gouvernement pour faire adopter ce texte en ayant recours au 49-3. « Une majorité existerait sur ce texte mais elle n'est pas certaine », a-t-il expliqué pour justifier cette décision du gouvernement.En conséquence, le débat à l'Assemblée nationale a été suspendu et le texte sera considéré comme adopté en première lecture si une motion de censure ne renverse pas le gouvernement. Celle-ci sera déposée par l'UMP et l'UDI et sera mise au vote jeudi à 18 heures, selon nos informations. Les députés UMP dénoncent « le passage en force » du gouvernement.Les députés du Front de gauche voteront également cette motion de censure, « parce que c'est le seul moyen de nous opposer à la loi Macron » après le « coup de force » pour la faire passer, a annoncé mardi leur chef de file, André Chassaigne.Loi Macron: les députés du Front de gauche voteront jeudi la motion de censure de l'UMP et de l'UDI #DirectAN— Patrick Roger (@ptr4col)Si cette motion était adoptée – ce qui n'est pas possible au vu des rapports de force à l'Assemblée – le gouvernement devrait démissionner, et, si elle est rejetée, le projet de loi sera considéré comme adopté en première lecture.« J'ASSUMERAI MES RESPONSABILITÉS »L'exécutif s'est organisé en urgence, dès mardi après-midi, face au risque de rejet de la loi Macron. Un conseil des ministres extraordinaire s'est brièvement tenu à 14 h 30 pour discuter de cette situation de crise. Le président de la République a alors autorisé Manuel Valls à recourir au 49-3 s'il le jugeait nécessaire. Dans la foulée, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée, Manuel Valls a affirmé qu'il ferait « tout » pour que la loi Macron « passe » : si chacun se ressaisit, la loi peut passer, a-t-il expliqué, sinon, « j'assumerai mes responsabilités ».Suivez en direct les conséquences du recours au 49.3 par le gouvernement AVEU DE FAIBLESSEPour l'exécutif, l'emploi du 49-3, c'est-à-dire de de la méthode forte, pour faire passer la loi Macron à l'Assemblée nationale, est un aveu de faiblesse. L'état de grâce post « 11-janvier » semble donc toucher à sa fin pour Manuel Valls et François Hollande. Les deux hommes ne sont pas certains d'avoir encore la majorité de leurs ambitions. La loi Macron, qui devait notamment servir de levier dans les négociations à Bruxelles sur le déficit, est remis en cause par une grande partie des socialistes eux-mêmes.Pour Emmanuel Macron, le ministre de l'économie, c'est également un revers. Sa méthode de défense pied à pied de tous les articles avaient été plutôt saluée. Mais son intransigeance sur certains articles clés du projet de loi l'ont privé des quelques soutiens nécessaires pour faire adopter le texte.« LE CHAOS N'ÉTAIT PAS ENVISAGEABLE »Selon une source au sein du parti socialiste, en effectuant un décompte des votes potentiels, les dirigeants de la majorité se sont aperçus que le projet de loi serait adopté à seulement quelques voix, qui correspondaient à l'apport de l'UDI. Présenter le texte au vote revenait à faire confiance aux centristes pour qu'ils ne changent pas leur vote pour en abstention au dernier moment. « Le chaos n'était pas envisageable », explique un dirigeant socialiste.Les proches du président et du premier ministre, voire les principaux intéressés en personne avaient parfois évoqué l'hypothèse d'un recours au 49-3 depuis le printemps 2014 et la nomination de Manuel Valls à Matignon, notamment à la veille de votes considérés comme délicats, comme le projet de loi de finances rectificatif ou le projet de loi de financement rectificatif de la sécurité social. Mais c'était souvent pour assurer, quelques jours, plus tard, qu'il n'en serait rien et que ce dispositif ne serait pas nécessaire.« UN DÉNI DE DÉMOCRATIE » POUR HOLLANDE EN 2006Sous la cinquième république la procédure du 49-3 a été particulièrement utilisée sous Raymond Barre, puis durant la neuvième législature (1988-1993), sous les gouvernements de Michel Rocard, Edith Cresson et Pierre Bérégovoy.François Hollande en sait quelque chose, lui qui avait défendu une motion de censure à l'Assemblée nationale contre Dominique de Villepin en 2006, quand ce dernier avait employé le 49-3 contre le CPE. A propos de cette méthode, il avait utilisé des mots durs : « Malgré ce passage en force, nous poursuivrons le débat parlementaire. (...) C'est une troisième violation des droits du Parlement en quelques semaines, une brutalité, un déni de démocratie, une manière de freiner ou d'empêcher la mobilisation ». Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Afterclasse, un nouveau site pour se préparer au bac et au brevetdata-title="Afterclasse, un nouveau site pour se préparer au bac et au brevet" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Objectif bac et brevet 2015. Lancé ce mardi 17 février, Afterclasse.fr vise à accompagner les collégiens et les lycéens après les cours, pour réviser et s'exercer gratuitement. « C'est un vrai prolongement de notre site et de nos manuels lelivrescolaire.fr, que 500 000 professeurs et élèves utilisent en classe, pour les cours et faire des exercices, explique Raphaël Taeib, fondateur des deux sites. Nous avons interrogé les enseignants, les élèves et les parents, qui disaient leur besoin de contenus de qualité pour travailler en autonomie à la maison, avec une vraie interaction dans les exercices. »Dans toutes les matières sauf les langues, les élèves de 3e et de terminale (séries S, ES et L) trouveront des fiches de cours et des exercices sur chaque chapitre du programme, conçus par une communauté de 1 000 professeurs de collège et de lycée – à peu près les mêmes contributeurs que ceux du site lelivrescolaire.fr.Les fiches de cours sont synthétiques, « elles ressemblent à celles que peut rédiger un élève à partir de son cours », avec des plans, des théorèmes et démonstrations, les grandes dates, notions ou personnalités à connaître. « Et bientôt, chacun pourra les personnaliser », poursuit Raphaël Taeib.A lire : Cinq conseils pour préparer ses fiches de révisionsCôté exercices, le site renouvelle le genre, avec des quiz classiques, mais aussi des QCM plus complexes, des notions à classer en deux colonnes, des blocs à rassembler ou encore des frises à reconstituer. Outre ces efforts sur l'interactivité, Afterclasse adapte ses questions au niveau de chacun : un algorithme analyse les résultats passés de l'élève et pioche dans la base de 100 questions liée à chaque chapitre, afin de lui soumettre les plus pertinentes. En cas d'erreur, la même question sera reposée plus tard : « C'est le principe de l'ancrage mémoriel ». Un système de badges permet de visualiser sa progression. Les parents et enseignants peuvent également accéder à ces données ; si l'élève l'accepte. Des applications de révisions du bac sont annoncées pour les prochains mois, ainsi que de nouvelles fonctionnalités, « afin de renforcer l'accompagnement des élèves », promet le fondateur du site. Et d'ici à la fin de l'année 2015, tout le secondaire sera couvert, soit les programmes de la 6e à la terminale.Claire Ané width="314" height="157" alt="Un des lauréats du prix Jean Prouvé" Prix Jean Prouvé : des étudiants réinventent le mobilier scolaire Vous êtes lycéen et rêvez de devenir reporter, pour la presse écrite, le Web, la télé ou la radio ? Etat des lieux et conseils pour vous orientez dans cette voie, via ou hors APB. width="314" height="157" alt="Ouvrier travaillant sur un Boeing 737, en décembre 2014." Informatique, commerce, santé... ces secteurs qui ne connaissent pas la crise Comment meubler une conversation par texto lorsqu'on ne sait quoi dire ? Conseils d'un élève de 5ème. width="314" height="157" alt="Eux aussi ont été élèves...." Jésus, Marx et De Gaulle ont eux aussi été élèves… Jeux vidéo : cachez ces notes que je ne saurais voir • Mis à jour le William Audureau Le 10 février, sans crier gare, le site anglais Eurogamer a abandonné son classique système de notation de zéro à dix points, remplacé par trois badges : « recommandé », « essentiel » et « à éviter ». Ce qui n'aurait pu relever que d'un changement de formule a été relevé par de nombreux sites spécialisés, d'ArsTechnica aux Etats-Unis à Gameblog en France, et vient poser une question récurrente : faut-il noter les jeux vidéo ? En apparence bénigne, elle interroge l'essence de ce média, écartelé entre son héritage d'objet juvénile, son existence première comme objet de consommation, et ses demandes répétées à une reconnaissance artistique.Qu'est-ce qu'une note dans un « test » de jeu vidéo ?Il s'agit tout simplement d'une appréciation chiffrée de la qualité du jeu, souvent apposée en fin de texte pour en résumer l'esprit. Elle est le plus souvent sur 10 aux Etats-Unis, sur 20 en France et sur 100 en Allemagne, mais de nombreuses variantes existent au sein d'un même pays. Le site Gameblog évalue les jeux sur 5, Gamekult sur 10, Jeux Vidéo Magazine et JeuxVideo.com sur 20, et feu le magazine Console + est longtemps resté le dernier héritier d'une décennie, les années 1990, où la note en pourcentages était la norme.  De quand datent les notes ?Elles sont presque aussi vieilles que la presse spécialisée : dès le premier âge d'or de l'arcade, entre 1979 et 1982, des revues américaines pour professionnels comme Replay et Play Meter adjoignent une note sur dix aux bornes d'arcade qu'ils essaient, afin de mieux conseiller leurs clients, essentiellement des gérants de salles de machines de jeux. Dans la foulée, Electronic Games en 1981 introduit un système similaire. De manière plus rudimentaire, le premier magazine de jeu vidéo français, Tilt, embrasse des notes sur cinq en astérisques pour son numéro de lancement en 1982. Son concurrent Gen 4 popularisera la formule sur 100.Quels sont les systèmes de notation les plus célèbres ?En Angleterre, le très prestigieux magazine Edge évalue les jeux sur dix, sans virgule, souvent sur des critères atypiques, en privilégiant les mécaniques et l'originalité à l'aspect technique. En vingt et un ans d'existence, la revue a accordé dix-sept 10/10. Super Mario 64 a été le premier, en 1996. Au Japon, le magazine Famitsu agrège quatre avis individuels sur dix en une note collective sur 40. Là encore, les 40/40 ont longtemps fait figure d'événements. Seuls The Legend of Zelda : Ocarina of Time, Bayonetta et The Legend of Zelda : Skyward Sword ont reçu la note maximale dans les deux revues.En France, aucun média n'a cette notoriété à l'étranger, mais au niveau national, le site Gamekult s'est fait connaître pour ses jugements sévères, au point de donner naissance à un mème, « C'est 7 », en référence à la note régulièrement attribuée à des jeux à très gros budget, comme Halo. En dix ans, le site n'a jamais accordé de note maximale. Ces notes ont-elles vraiment des conséquences ?Commercialement, rien ne permet de l'affirmer avec certitude. En revanche, l'émergence au milieu des années 2000 d'agrégateurs de notes comme Metacritic a conduit les éditeurs de jeux à ajuster les primes versées aux studios de développement à la note moyenne obtenue sur ces agrégateurs. Par exemple, un détail du contrat fuité liant Activision aux développeurs du jeu de tir Destiny, Bungie, évoque un bonus de 2,5 millions de dollars si celle-ci atteint 90 sur 100 – ce qui ne sera pas le cas. Outre que les conséquences financières peuvent être fatales pour un studio, le calcul comporte de très nombreux biais, à commencer par les différences culturelles entre pays (les sites français sont souvent plus sévères) et le mode de calcul – toutes les notes étant rapportées sur 100, un 4/5 enthousiaste devient un 80/100 sur Metacritic, correspondant à un jeu correct sans plus.Existe-t-il des systèmes de notation alternatifs ?A la marge, oui. C'est par exemple ce que fait la rubrique Pixels du Monde.fr, en proposant à chaque fois un barème parodique différent. Mais l'idée n'est pas nouvelle, et dès 2004, dans Game Fan, un ancien journaliste spécialisé, Chazumaru, s'était amusé à noter Metal Gear Solid 3 : Snake Eater en fréquences de radio, manière de pervertir de l'intérieur les cadres habituels de la critique de jeu vidéo tout en rendant hommage aux nombreuses mises en abîme et effets de réel de la série, qui utilise elle-même des fréquences de radio pour communiquer avec certains personnages.Plus loin de nous, dans les années 1990, le rédacteur en chef de Nintendo Player avait longtemps refusé de noter les jeux, avant de céder à la pression des lecteurs, et d'adopter un système parodique, une évaluation sur six champignons.  Y a-t-il des critiques de jeu vidéo sans notes ?Toutefois, des critiques impressionnistes d'Olivier Séguret dans Libération à l'approche déconstructiviste de Martin Lefebvre sur le site indépendant Merlanfrit,  toute une littérature parallèle s'est depuis développée, et si elle diffère en de nombreux points de style, d'approche et de sensibilités, elle se rejoint dans la volonté d'adapter la langue au jeu vidéo, afin d'en dire le charme et la spécificité, plutôt que de le réduire à de scolaires notes sur 20. Du moins c'est la théorie. Car après tout, la critique œnologique réussit bien à concilier les deux. William Audureau Journaliste au Monde Préparation, traque, mise en scène : les révélations du « Monde » sur les attentats en région parisienne • Mis à jour le Les Décodeurs CoordinationLa nuit qui précède l'attentat contre Charlie Hebdo, vers minuit, Chérif Kouachi sort de chez lui. Les policiers ont acquis la conviction qu'il retrouve Amedy Coulibaly. Le matin, à 10h19, un peu plus d'une heure avant la tuerie dans les locaux de Charlie Hebdo, les frères Kouachi envoient un dernier SMS à Coulibaly, probablement pour l'avertir de leur départ. Le contenu de ce SMS n'est pas connu mais il a très probablement servi de « top départ » à leurs attaques..Lire notre article : Une heure avant Charlie, le dernier SMSDe longs mois de préparationL'attaque du 9 janvier contre un supermarché casher de l'Est parisien n'avait rien d'un acte spontané ni d'une réponse à la tuerie de Charlie Hebdo, deux jours plus tôt. Amedy Coulibaly, 32 ans, délinquant expérimenté, a effectué plusieurs recherches sur Internet, identifiant plusieurs commerces juifs dans Paris, avant de choisir l'Hyper Cacher. Il a même vérifié les heures d'ouverture du supermarché.Lire notre article : Amedy Coulibaly et ses « sous-traitants »Moisson d'indicesLe 7 janvier, une voiture s'encastre dans un poteau, dans le 19e arrondisssement de Paris. Les frères Kouachi sortent du véhicule, armés jusqu'aux dents. Ils prennent possession de la voiture de Patrick, un retraité de 64 ans. « Si les médias t'interrogent, tu n'as qu'à dire "Al-Qaida Yémen" ! », lancent-ils au chauffeur, avant de le laisser récupérer son chien sur la banquette arrière. Les deux frères viennent d'assassiner douze personnes au siège de Charlie Hebdo.« Zarma, c'est la guerre ! » : de Paris à Dammartin, trois jours de cavaleFilms amateurs en GoProEnfermé dans l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris, Amedy Coulibaly se filme avec une caméra GoPro, qu'il a fixée sur sa poitrine avant d'entrer dans le supermarché. Le 10 janvier, après sa mort sous les balles de la force d'intervention de la police, une autre vidéo apparaît sur le Web. Depuis son appartement, le terroriste y proclame son allégeance à l'Etat islamique (EI) et revendique les attaques. Des complices se sont ensuite chargés du montage et de la diffusion.Lire notre article : De la prise de vues à la mise en ligne, itinéraire de la vidéo de CoulibalyRetrouvez également notre grand format : « Des attentats à la marche républicaine, les cinq jours de Charlie Hebdo » Les Décodeurs Journaliste au Monde Le gouvernement espagnol présente une version édulcorée de sa loi sur l'avortement • Mis à jour le Face à la polémique suscitée par son projet de loi restreignant fortement l'accès à l'avortement, le parti conservateur au pouvoir en Espagne a présenté, mercredi 18 février, une version édulcorée de son texte. Les éléments les plus controversés de la loi, en particulier l'interdiction de l'avortement dans presque tous les cas de figure, y compris la malformation du fœtus, ont été retirés.Cependant, ce projet, qui doit être voté au Congrès, où la droite dispose de la majorité absolue, « supprime la possibilité pour les mineures de donner leur seul consentement » pour avorter « sans en informer leurs parents ». « Notre décision de ne pas aller plus loin vient de l'absence de consensus », a expliqué à la presse Rafael Hernando, porte-parole au Congrès des députés (chambre basse) du Parti populaire (PP) au pouvoir.Le projet reste « honteux », a réagi Carmen Monton, une porte-parole socialiste, qui estime que certaines jeunes filles risquaient des difficultés familiales et qu'il encouragerait les avortements clandestins.A l'opposé, les militants contre l'avortement, dont de nombreux électeurs conservateurs, s'estiment trahis, et les évêques dénoncent des « calculs politiques ». « Pour un sujet comme celui-ci, il faut tenter, indépendamment des convictions morales ou religieuses de chacun, de ne pas imposer à travers une législation civile un modèle de pensée », s'est défendu M. Hernando.UN RETOUR EN ARRIÈRE RADICALL'avant-projet de loi présenté en décembre 2013 par le gouvernement de Mariano Rajoy avait suscité la consternation : il prévoyait d'interdire l'avortement, sauf en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé de la femme, ou après un viol. Il excluait notamment les cas de malformation du fœtus comme motif valable.Cette loi marquait un retour en arrière radical par rapport à la législation en vigueur, adoptée en 2010, alors que la gauche était au pouvoir. Elle permet aux femmes d'avorter sans justification, comme dans la plupart des pays voisins, jusqu'à une période limite fixée en Espagne à quatorze semaines. Après des mois de controverse, le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, avait renoncé en septembre 2014 à cette réforme et annoncé qu'il se bornerait à proposer l'interdiction de l'avortement sans consentement parental pour les mineures.Entretien« Des drones et des ballons pour réduire la fracture numérique en Afrique »Laurence Caramel • Une réparatrice de téléphones mobiles dans le village d'Ifofin, au sud-ouest du NigeriaCrédits : © Akintunde Akinleye / Reuters / REUTERS Carte des câbles sous-marins acheminant des réseaux hauts débits en Afrique.Crédits : Turquie : bagarre entre députés autour du projet de loi sur les pouvoirs de la police • Mis à jour le Le débat fut percutant. De violentes altercations ont opposé des députés mardi 17 février au soir dans l'enceinte du Parlement de Turquie, à Ankara, autour d'un projet de loi très controversé renforçant les pouvoirs de la police.A moins de quatre mois des élections législatives du 7 juin, cinq élus de l'opposition, qui tentaient de retarder le débat sur ce texte, ont été blessés lors d'une bagarre générale au cours de laquelle ils se sont confrontés à leurs collègues du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir.La scène n'a pas été filmée, les débats se déroulant à huis clos. Mais des élus ont raconté à la presse la violence de l'affrontement : claques, jets de verre et même coups de maillet sur la tête. Quatre parlementaires ont été sérieusement touchés, au point d'être hospitalisés.L'OPPOSITION CRAINT UN « ÉTAT POLICIER »« Il y a toujours eu des bagarres au Parlement, mais c'est la première fois que je vois ça », a raconté à la télévision Ertugrul Kurkcu, élu du Parti démocratique des peuples (HDP, parti pro-kurde). «, lui-même blessé à la tête d'un coup de poing. Cette fois, c'est le projet de loi de réforme de la sécurité intérieure qui a provoqué les crispations entre députés. Décrié en Turquie comme à l'étranger, ce projet de loi renforce les pouvoirs de la police, autorisant entre autres arrestations, écoutes et perquisitions sur la base d'un simple « soupçon », sans contrôle immédiat du juge.L'opposition accuse le président, Recep Tayyip Erdogan, de vouloir transformer avec ce texte le pays en « Etat policier ». Elle a promis d'utiliser tous les moyens pour en retarder l'adoption, que le gouvernement souhaite à l'inverse « le plus rapide possible ». « On a vu ce qui est arrivé au Parlement. Je ne veux pas penser à ce qui va se passer dans les rues quand cette loi sera adoptée », a déclaré Melda Onur, députée du CHP.Les deux camps se sont renvoyés mercredi la responsabilité des événements de la nuit, qui illustrent la forte polarisation de la vie politique turque. En un an seulement, l'hémicycle de la Grande assemblée nationale a ainsi vu des députés rivaux en venir aux mains à au moins deux reprises.La Chine s'éveille aux transsexuels • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) En révélant sa liaison avec un homme transgenre, la sexologue Li Yinhe a brisé un tabou. Leur romance passionne les Chinois, sous l'œil bienveillant du Parti communiste. « Son physique est celui d'une femme, mais psychologiquement, c'est un homme. La différence entre ce genre de personne et les lesbiennes, c'est que bien qu'elle soit physiquement une femme, son identité de genre est masculine, et elle aime les femmes hétérosexuelles, et non les femmes gay. » Cette révélation, faite par la sexologue Li Yinhe au sujet de son compagnon, a fait couler beaucoup d'encre en Chine.Dans un billet de blog publié le 18 décembre 2014, elle explique qu'elle vit depuis dix-sept ans avec un homme transsexuel. Et cette révélation est en train d'élargir les horizons en Chine, où les débats autour de la sexualité restent corsetés à la fois par une conception traditionnelle de la famille et l'héritage puritain du communisme.Professeure à la retraite de la prestigieuse Académie des sciences sociales, Li Yinhe, 63 ans, est célèbre en Chine pour ses prises de position progressistes, qu'elle expose dans ses écrits et sur les plateaux télévisés. Elle s'est toujours prononcée en faveur du mariage gay et pour la dépénalisation de « la débauche en réunion » (passible de prison en Chine), de la pornographie et de la prostitution.Son coming out a fait moucheMais son coming out a fait mouche : la sexologue et son compagnon, présenté sous son pseudonyme d'internaute, Da Xia (« le chevalier justicier »), se sont vu consacrer des pages dans les magazines de société. L'hebdomadaire Nanfang Renwu Zhoukan a ainsi publié une interview exclusive de Da Xia, chauffeur de taxi de son état : traits fins et poitrine plate, celui-ci s'y épanche sur son amour pour Li Yinhe, « intellectuelle de combat », et raconte comment ils ont élevé l'enfant qu'ils ont adopté.Li Yinhe a expliqué avoir rencontré Da Xia dans une fête gay à Pékin, où on l'avait amenée pour se changer les idées trois mois après la disparition de son mari, le célèbre écrivain Wang Xiaobo (mort à 44 ans d'une crise cardiaque en 1997). Même Le Quotidien du peuple, l'organe de presse officiel du Parti, s'est félicité sur son fil Weibo (le Twitter chinois) de ce que « les sujets tels que les homosexuels, les personnes transgenres et le sida, qui étaient auparavant des tabous, [soient] devenus l'objet de débats et [soient] de plus en plus acceptés par la société. Chacun de nous est unique, alors laissons les évolutions sociétales suivre le progrès scientifique. Respecter le choix de Li Yinhe, c'est se respecter soi-même ! ».« Si j'étais homosexuelle, je le dirais ! »Cet enthousiasme n'a pas empêché quelques jugements. Et si Li Yinhe a choisi de s'exprimer, c'est notamment parce que des rumeurs sur Internet affirmaient qu'elle avait toujours caché son homosexualité. « Si j'étais homosexuelle, je le dirais ! » affirme-t-elle. Elle s'est vu aussi reprocher d'avoir manqué à ses devoirs de veuve ou d'avoir égratigné l'image du couple mythique qu'elle formait avec Wang Xiaobo, connu pour son exploration de la sexualité dans ses romans.Li Yinhe a précisé avoir fait avec Wang Xiaobo un mariage d'amour. Quant à sa rencontre avec Da Xia, elle écrit avoir « eu le sentiment que Dieu [lui] avait envoyé un ange pour [la] sauver du malheur d'avoir perdu Xiaobo ». C'est finalement le romantisme de l'histoire de Li Yinhe et Da Xia qui a conquis le public.La professeure se félicite d'avoir réussi un exercice de « vulgarisation », sans préméditation : « Avant, les gens en Chine entendaient cet acronyme, LGBT [lesbiennes, gays, bisexuels et trans], mais ça ne leur disait rien », nous confie-t-elle. « Là, c'est comme s'ils avaient tout à coup compris ce que signifiait le T dans LGBT. » Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Marche lycéenne à Sarre-Union après la profanation du cimetière juifdata-title="Marche lycéenne à Sarre-Union après la profanation du cimetière juif" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false"« Coexist »,  « Respect », c'est pancartes et drapeaux tricolores en main que les lycéens de la commune de Sarre-Union (Bas-Rhin) ont défilé mardi 17 février pour témoigner de leur indignation après la profanation du cimetière juif. Selon l'AFP, ils ont été 200 à se réunir pour cette marche, organisée de leur propre initiative.Partis de leur établissement, ils ont rejoint la synagogue dans le calme et le recueillement. Les lycéens y ont observé deux minutes de silence, avant d'applaudir chaleureusement devant le lieu de culte.« Nous sommes tous indignés par cette profanation, c'est très grave », a expliqué Gaëtan, 17 ans, à l'AFP. Antoine abonde : « il n'y a pas d'indifférence des jeunes par rapport à ce qui s'est passé. » Quant à Kasper, il défile avec la pancarte « Coexist » pour rappeler qu'« on peut tous vivre ensemble sans se taper dessus, il y a ici des élèves de toutes les religions, c'est ce que l'on veut montrer ». Margaux, elle, marche pour se démarquer des auteurs présumés des profanations, dont trois sont des élèves du même lycée : « ce n'est pas parce que cinq personnes idiotes ont fait ça qu'on est tous comme ça. »L'identité de ces derniers est connue de la plupart des élèves et des professeurs présents. Tous sont surpris par les actes des cinq adolescents mineurs, âgés de 15 à 17 ans, interpellés pour avoir saccagé quelque 250 tombes dans le cimetière juif de Sarre-Union. Ils ont été déférés ce mercredi devant un juge d'instruction en vue de leur éventuelle mise en examen, a annoncé le parquet. width="314" height="157" alt="Avant de pouvoir accéder au dispositif "meilleurs bacheliers" vous devrez d'abord vous inscrire sur le site APB." « Bacheliers méritants » : quelle réorientation possible ? alt="Ils auraient pu être profs." Si Dark Vador, Gollum ou le Petit Prince étaient profs Selon la Réserve fédérale de New York, le total des prêts contractés par les étudiants américains atteint 1 160 milliards de dollars, plus que la dette totale des cartes de crédit américaines. Et bon nombre ont du mal à rembourser. width="314" height="157" alt="Un des lauréats du prix Jean Prouvé" Prix Jean Prouvé : des étudiants réinventent le mobilier scolaireCyclisme : l'ancien champion du monde Claude Criquielion est mort • Mis à jour le Claude Criquielion est mort mercredi 18 février au matin, à l'âge de 58 ans, des suites d'un accident vasculaire cérébral (AVC), a annoncé l'hôpital d'Alost (Belgique), où il avait été pris en charge dans la nuit de dimanche à lundi.Criquielion, surnommé « Claudy », avait remporté le championnat du monde sur route en 1984, à Barcelone. Mais c'est aussi pour une course qu'il n'a pas gagnée que son nom est resté dans les mémoires : le championnat du monde 1988.Cette année-là, à Renaix, c'est-à-dire à domicile, le « Crique » était sur le point de s'offrir un deuxième titre mondial lorsqu'il fut littéralement balancé contre les balustrades lors du sprint final par le Canadien Steve Bauer, qu'il s'apprêtait à dépasser. C'est l'Italien Maurizio Fondriest, pourtant battu à 50 mètres de la ligne, qui avait finalement endossé le maillot arc-en-ciel, à l'issue de l'un des plus grands scandales de l'histoire du cyclisme (voir la vidéo ci-dessous ; début du sprint à 1 min 30 s).Criquielion, qui a couru de 1979 à 1991 avant d'embrasser une carrière de directeur sportif, avait remporté deux fois la Flèche wallonne (1985, 1989) ainsi que le Clasica San Sebastian (1983) et le Tour de Romandie (1986), fini cinq fois dans le top 10 du Tour de France — cinquième en 1986, son meilleur résultat —, et atteint le podium du Tour d'Espagne en 1980 (troisième).Haut fait majeur : Criquielion est toujours le seul Wallon à avoir triomphé dans l'incomparable Tour des Flandres, en 1987. Ce qui ne l'a jamais consolé de ne jamais avoir remporté Liège-Bastogne-Liège, que ce grimpeur présentait comme la plus belle des courses pour un attaquant de sa trempe, et mais où il fut devancé, lors de trois éditions différentes par l'Italien Moreno Argentin, bien meilleur sprinter que lui. « C'est mon plus grand regret, avait-il un jour raconté dans les colonnes du quotidien Le Soir. On a attendu que je prenne ma retraite pour modifier le parcours qui se termine désormais — enfin ! — par une bosse. »Toutes mes condoléances à la famille et aux amis de Claudy #Criquielion. C'était un grand champion et aussi un élu proche des citoyens.— Charles Michel (@CharlesMichel) édition abonnéLa librairie La Hune baisse définitivement pavillon • Mis à jour le Alain Beuve-Méry Le couperet est tombé un vendredi 13. La quinzaine de salariés de La Hune ont appris la fermeture de leur librairie, propriété du groupe Madrigall, dirigé par Antoine Gallimard, au cours d’un comité d’entreprise extraordinaire, il y a une semaine. L’établissement qui occupait l’angle des rue Bonaparte et de l’Abbaye, et dont les vitrines donnaient sur la place de l’église Saint-Germain-des-Prés, dans le 6e arrondissement de Paris, fermera définitivement ses portes courant 2015.Il s’agit, en fait, de la seconde mort de cette librairie emblématique de Saint-Germain-des-Prés, fondée en 1949 par le libraire et galeriste d’art Bernard Gheerbrant, disparu en 2010. Il y a quatre ans, elle avait quitté son adresse historique du 170, boulevard Saint-Germain, avec son escalier central qui lui donnait un air de navire. Spécialisée en littérature, sciences humaines et beaux-arts, La Hune était devenue au fil du temps un haut lieu culturel et...Le souvenir du « massacre de la Saint-Valentin » • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) A Wall Street, les faillites passent, les carrières, elles, se poursuivent, bon an mal an. Ces derniers jours, le petit monde de la finance se souvenait, avec une certaine nostalgie, qu’il y a vingt-cinq ans, Drexel Burnham Lambert (DBL), l’une des principales banques d’affaires de la place, disparaissait corps et biens, succombant à un cocktail bien connu, quoique mortel, d’avidité, de génie et d’arrogance. Vingt-cinq ans déjà. L’occasion de se poser la question à propos des principaux protagonistes de l’époque : que sont-ils devenus ?Avant que Lehman Brothers n’éclipse DBL dans les annales des sinistres de la finance, ce nom a toujours suscité à Wall Street des sentiments mitigés entre fascination et opprobre. La firme la plus rentable et la plus redoutée de l’époque finira par s’écrouler au cours de ce qu’on appela le « massacre de la Saint-Valentin », laissant sur le carreau près de 6 000 employés. En l’espace de quelques jours, cent cinquante ans d’histoire étaient réduits en fumée.A l’origine du désastre, un nom : Michael Milken. Avec sa tignasse noire de jais et sa mâchoire carnassière, il s’était fait connaître grâce à sa virtuosité sur le marché des junk bonds, littéralement des obligations « pourries ». Des titres très risqués, donc très rentables, qui allaient devenir le principal carburant de raids boursiers menés à la hussarde, dont certains de façon illégale.Le dernier bonus touché par Milken avant sa chute retrace à lui seul le parcours du personnage : 550 millions de dollars (482,3 millions d’euros) ! Comme l’avait déclaré en 2005 au New York Times Richard B. Handler, qui était à la fin des années 1980 l’un des jeunes traders de la société : « The sky was the limit », autrement dit, il n’y avait plus aucune limite.Délits d’initié, manipulations de coursA elle seule, DBL a détenu jusqu’à plus de 60 % de ce marché des obligations à haut rendement, représentant plus de 150 milliards de dollars, et dont les marges étaient en moyenne trois fois supérieures à celle des autres placements. Ce sont aussi ces acrobaties qui auront une part de responsabilité essentielle dans la crise des caisses d’épargne américaines à la fin des années 1980.A cette époque, la banque d’affaires était LA firme, celle où il fallait être, celle capable d’accélérer les carrières, d’attirer les meilleurs, de s’enrichir à une rapidité encore jamais atteinte. Trop beau pour être vrai. DBL finit par susciter la jalousie des concurrents et la suspicion de Rudolph Giuliani, alors procureur général de New York et futur maire de la ville.L’enquête révélera que derrière les performances stratosphériques se cachaient des délits d’initié et des manipulations de cours. Sous la pression, les langues se délièrent, et Milken fut mis en examen pour 98 chefs d’accusation, dont racket, escroquerie et délit d’initié. Condamné à dix ans de prison en 1991 et à 600 millions de dollars d’amende, l’ex-roi des junk bonds sera finalement libéré vingt-deux mois plus tard.Même si les condamnations ont été très circonscrites, on aurait pu penser qu’un passage chez DBL aurait plombé plus d’une carrière. En fait, c’est exactement l’inverse qui s’est passé. Richard Handler, le jeune trader, est devenu depuis patron de la banque d’investissement Jefferies. Leon Black, maître d’œuvre des fusions et acquisitions a, lui aussi, bien atterri en créant en 1990, avec ses compères de DBL, Joshua Harris et Marc Rowan, le fonds de private equity Apollo, qui dispose aujourd’hui de 164 milliards de dollars sous gestion.Antony Ressler a lui aussi été un temps de l’aventure Apollo, avant de fonder Ares Management, un fonds doté de 80 milliards de dollars. De son côté, Stephen Feinberg est à l’origine de Cerberus, un fonds d’investissement qui s’est fait connaître du grand public en prenant le contrôle de Chrysler en 2007. Mitchell Julis, qui avait chez DBL la responsabilité d’un portefeuille d’entreprises en difficulté, a monté Canyon Partners, un hedge fund de 23 milliards de dollars. L’ancien directeur général de DBL, Kenneth Moelis a pris la tête de la banque d’investissement UBS avant de monter sa propre banque d’investissement, Moelis & Co, qui a été introduite en Bourse en 2014 et qui vaut aujourd’hui un peu moins de 2 milliards de dollars.Enfin, Marc Faber, après avoir subi les conséquences des mauvaises nouvelles, a choisi de les annoncer lui-même. Il a créé The Gloom Boom & Doom Report, une lettre mensuelle sur tout ce qui a trait au marché baissier, ce qui lui a valu le surnom de « Docteur Doom » (docteur Catastrophe). Bref, la culture DBL a essaimé dans tout Wall Street, faisant notamment les beaux jours des concurrents.Quant à Michael Milken, s’il a toujours la denture agressive, sa tignasse a laissé place à une magnifique calvitie. Lui aussi aurait pu continuer sur sa lancée s’il n’avait pas été interdit d’activité boursière, conséquence directe de sa décision de plaider coupable pour alléger sa peine. Aujourd’hui, il travaille avec un certain succès à la réhabilitation de son image en créant une fondation, qui lève de l’argent en faveur notamment de la recherche sur le cancer. Pour lui aussi, le « massacre de la Saint-Valentin » n’est désormais qu’un lointain souvenir. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Le président de la Licra demande à Nétanyahou de cesser ses appels aux juifs d’Europe • Mis à jour le Après les attentats antisémites qui ont frappé Paris et Copenhague, le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a appelé les juifs d'Europe à rejoindre Israël. Le président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), Alain Jakubowicz, lui répond dans une tribune. Bruxelles, Paris, Copenhague… Après chaque attentat antisémite le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou appelle les juifs d’Europe à rejoindre Israël. Je ne crois pas être le seul à ressentir le besoin de lui demander, respectueusement mais fermement, de mettre un terme à ces appels. Certes, un antisémitisme mortifère frappe à nouveau notre vieille Europe. Certes, pour la première fois depuis la guerre, on a hurlé « mort aux juifs » dans les rues de Paris. Certes, on assassine aujourd’hui dans les écoles, les musées et les magasins juifs. Certes, les synagogues et les écoles juives doivent être protégées par des hommes en armes. Certes, tout cela est insupportable. Mais au nom de quoi les juifs européens et particulièrement les juifs Français quitteraient leur pays ?Ce n’est pas à eux de partir, mais aux salauds qui s’attaquent à eux. Il n’est ni dans l’histoire ni dans la tradition juive de déserter. Ce n’est pas au premier ministre israélien que je rappellerai l’histoire de Massada et de la résistance du ghetto de Varsovie. La situation n’est certes pas la même, mais le choix n’est pas non plus comme dans les années 1930 entre l’exil et Auschwitz.Ne pas interférer dans ma vie de citoyenMa famille a quitté l’Allemagne en 1933 pour se réfugier en France. Mon grand-père n’a pas choisi cette destination par hasard, il voulait être heureux comme Dieu en France, et il le fut. La France est mon pays et personne ne m’en fera partir. Je n’accepte pas l’idée que les juifs soient confinés dans un État, fut-il le leur. La vocation d’Israël n’est pas de devenir le dernier village juif de la planète. Français, je n’ai pas à juger de la politique conduite par Benyamin Nétanyahou, mais je suis autorisé à lui demander de ne pas interférer dans ma vie de citoyen et de renvoyer l’idée que je serais un Français de seconde zone.Je respecte ceux de mes concitoyens qui font le choix de l’alyah. Si leur nombre est en forte augmentation, comme les médias se plaisent à le rappeler à satiété, il ne s’agit pas pour autant d’un exode. Je demande seulement que mon choix soit respecté. L’appel lancé a été entendu, point n’est besoin de le réitérer à chaque occasion hélas devenues trop nombreuses. Israël ne peut pas prospérer sur le malheur des juifs. La peur et le repli ne peuvent être les ingrédients d’une alyah harmonieuse. Mon choix n’est ni de l’aveuglement ni de la candeur. Je refuse seulement de désespérer de mon pays et de mes concitoyens. Je refuse que la France ne soit plus la France, comme cela adviendrait si les juifs devaient quitter son sol. Quels que soient les périls, l’alternative n’est pas de rester ou de partir mais de se résigner ou de se battre, et le choix est vite fait. À nous de remonter nos manches. Pour certains, hélas devenus rares, on pourra encore y lire un numéro matricule…Par Alain Jakubowicz, président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA). Il s’exprime ici à titre personnel.Chez les juifs de France, la tentation de l’alya Le « Clairefontaine du cyclisme » accueille les Mondiaux sur piste • Mis à jour le Anthony Hernandez Du 18 au 22 février, la France accueille pour la quinzième fois les Mondiaux de cyclisme sur piste, compétition organisée pour la première fois en 1893. C'est le nouveau Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, inauguré l'an passé, qui servira d'écrin aux meilleurs pistards du monde. La dernière réunion de cette élite sur une piste française remonte à 2006, au vélodrome de Bordeaux. Auparavant, entre 1900 et 1964, Paris avait été huit fois le théâtre de cette compétition spectaculaire.Seul rescapé de la candidature malheureuse de Paris aux Jeux olympiques 2012, le Vélodrome national a été finalement inauguré en janvier 2014. Le complexe abrite, en plus du vélodrome de six mille places, dont cinq mille en gradins, une piste couverte de BMX (bicycle motocross) assortie de trois mille places, une aire mutifonctionnelle de 5 000 m2, ainsi que des logements réservés aux athlètes de haut niveau (soixante places). « CLAIREFONTAINE DU VÉLO »Depuis son ouverture, le Vélodrome a notamment reçu un match entre l'équipe de France de piste et celle de la Grande-Bretagne, le record de l'heure des centenaires, battu par Robert Marchand (102 ans, 26,927 km en une heure), l'arrivée de la classique Bordeaux-Paris, ainsi que les championnats de France en octobre dernier. Les Mondiaux 2015 sont donc la première grande manifestation accueillie par ce nouvel outil mis à disposition du cyclisme français.A Saint-Quentin-en-Yvelines, l'enceinte qualifiée de « Clairefontaine » ou de « Marcoussis du vélo » par David Lappartient, président de la Fédération française de cyclisme (FFC), en référence aux temples du football et du rugby tricolores, héberge aussi le centre d'entraînement de l'équipe de France de piste et le siège de la FFC. Avec le Vélodrome national, le cyclisme français dispose désormais de cinq équipements couverts (Saint-Quentin-en-Yvelines, Roubaix, Bourges, Bordeaux et Grenoble).Le projet a coûté 75 millions d'euros, dont 56 millions répartis équitablement entre l'Etat, la région, le département et la communauté d'agglomération. Un partenariat public-privé qui s'avère donc plutôt déséquilibré. Néanmoins, pour Arnaud Zumaglia, directeur général de Vélopolis, société d'exploitation du lieu, « ce partenariat est l'un des rares à être restés dans le budget initial ». Vélopolis possède un contrat de vingt-sept ans, durant lequel elle s'engage à animer, exploiter et maintenir le site en l'état. « Il y a des garanties pour le propriétaire, la communauté d'agglomération. Nous devons rendre dans vingt-sept ans le vélodrome en parfait état, directement utilisable », affirme Arnaud Zumaglia.Afin d'obtenir la rentabilité du lieu, le locataire n'hésite pas à multiplier les activités diverses, variées et parfois surprenantes : parc d'attractions géant et temporaire pour les enfants ; compétition de boxe thaï ; festival de breakdance et de musiques ou encore concert... « Avant même d'accueillir éventuellement un jour les Jeux olympiques, on prouve que le vélodrome fonctionne et qu'il est rentable », avance le directeur de Vélopolis.Initiative intéressante, le Vélodrome, réservé une grande partie du temps à l'élite sportive, ouvre parfois ses portes au grand public. Il est possible d'y pratiquer de multiples activités sportives : badminton, cross fit, boxe, self-défense... Et pour les fondus de la piste, des baptêmes sont organisés pour les néophytes. « Sur un créneau réservé de 18 à 19 heures et pour 18 euros, on peut rouler sur la piste des pros en étant encadré par un coureur de l'équipe de France et l'un de nos coachs », explique Arnaud Zumaglia. Pour ceux qui se prennent au jeu, il en coûtera 250 euros à l'année pour accéder à la piste à des horaires dévolus.UNE PISTE LARGE ET RAPIDED'une largueur de 8 mètres, ce qui en fait une des plus larges au monde, d'une longueur olympique de 250 mètres, la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines est réputée rapide, mais peut-être pas assez pour battre des records du monde et concurrencer celle d'Aguascalientes, au Mexique. En décembre 2013, le quadruple champion du monde François Pervis y avait battu les records du monde du 200 m lancé (9 s 347) et du kilomètre (56 s 303).Les meilleurs pistards de la planète auront dix-neuf épreuves pour se départager. A partir de 19 heures mercredi, Français, Britanniques ou encore Australiens s'affronteront pour le titre de la vitesse par équipes féminines et masculines. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Après une tempête de sable gigantesque, l'Iran lutte contre la poussière • Mis à jour le Ghazal Golshiri Les autorités iraniennes se lancent dans la lutte contre la poussière. Alors que la province du Khouzistan, au sud-ouest du pays, a été frappée par des tempêtes de sable sans précédent du 28 janvier au 12 février, l’indignation générale de la population, forte de 4 millions d’habitants, et la gravité de la situation ont poussé le gouvernement à agir. Mardi 17 février, la vice-présidente, Masoumeh Ebtekar, à la tête de l’Organisation de protection de l’environnement, s’est rendue à Ahvaz, la capitale de la région, pour rencontrer les autorités locales. Deux mesures ont été évoquées pour lutter contre la pollution de l’air : faire revivre les zones humides et identifier les endroits qui génèrent cette poussière.Le même jour, une délégation iranienne a été envoyée en Irak, l’un des pays voisins d’où proviennent les nuages de poussière. Le ministre de la santé, Hassan Ghazizadeh Hashemi, présent dans la délégation, a été sommé de collaborer avec son homologue irakien sur le sujet.RassemblementsDans le Khouzistan, la vie reprend progressivement. Les écoles et les administrations sont désormais ouvertes et les marchés, vides depuis plus d’une dizaine des jours, se remplissent peu à peu.Mais une semaine auparavant, la ville de Mahshar, la plus touchée par ce phénomène, enregistrait un niveau de poussière 67 fois supérieur à sa valeur réglementaire, à savoir 150 microgrammes par mètre cube d’air (µg/m3). À Ahvaz, considérée comme la ville la plus polluée au monde par l’Organisation mondiale de la santé, ainsi que dans douze autres villes, des vols avaient été interrompus, des écoles fermées et des centaines d’habitants hospitalisés pour problèmes respiratoires.De nombreux rassemblements ont été organisés dans la région pour protester contre ce qui était qualifié d’« inaction » des autorités. « Le Khouzistan n’a plus de souffle », « La mort collective à Ahvaz », « Ahvaz est notre ville et l’air propre notre droit », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants. Les clichés de ces rassemblements, ainsi que ceux de la brume de poussière, ont circulé massivement sur les réseaux sociaux et dans la presse persanophone, suscitant un grand émoi parmi les Iraniens. Sécheresse et pétroleLa sécheresse, le réchauffement climatique et la diminution des précipitations dans la province du Khouzistan ont entraîné la dégradation de son écosystème. Mais cette région abrite également le plus vaste champ pétrolier d’Iran. Or, les compagnies pétrolières ont asséché des terrains pour extraire le pétrole. Elles ont ainsi procédé à la déviation de la rivière de Karoun, à la construction de barrages sur la rivière de Karkheh, et à des drainages des marais et des zones humides de la région, notamment celle de Hawr Al-Azim. « Ces jours-ci, cette zone humide ressemble plutôt à un désert », constate le quotidien iranien Khorasan. Aujourd’hui, certains analystes et les autorités gouvernementales pointent la responsabilité du ministère du pétrole. Car, selon Ziyaeddin Sho’ai, le responsable de la lutte contre la poussière au sein de l’Organisation de protection de l’environnement, ce ministère « s’était engagé à planter des arbres sur 200 000 hectares et pailler les déserts du Khouzistan », c’est-à-dire à recouvrir le sol de paille ou de matériaux tels que du fumier et du compost, afin d’accroître la fertilité des sols. Or, le ministère du pétrole n’a pas tenu cette promesse. « Il ne l’a fait que sur moins de 5 000 hectares », se désole Ziyaeddin Sho’ai.« Ouvrir les digues pour que l’eau coule à nouveau »Pour le climatologue iranien Nasser Karami, enseignant de l’université de Bergen, en Norvège, une partie de cette poussière vient également de Syrie et d’Irak. Le premier pays est en proie à une guerre civile depuis bientôt quatre ans, tandis que le second est secoué par des conflits et des instabilités incessantes, reléguant la lutte contre la pollution de l’air au second plan.Concernant la pollution d’origine iranienne, Nasser Karami propose trois solutions, dans un article publié sur le site de la BBC Persian : « Dans un premier temps, il faut ouvrir les digues pour que l’eau coule à nouveau. A moyen terme, il faut pailler, et à plus long terme, il faut développer des espaces verts. »Dans les jours à venir, le gouvernement du président Hassan Rohani doit décider des fonds qu’il veut consacrer à la lutte contre la pollution dans le Khouzistan. L’Organisation de protection de l’environnement demande un budget de 500 000 milliards de tomans (12,5 milliards d’euros) au gouvernement. Une somme d’autant plus conséquente que l’Etat est déficitaire, notamment à cause de la chute brutale des cours du pétrole, la première source de revenu en Iran.La capitale iranienne, Téhéran, située dans une cuvette et entourée par des montagnes et des gratte-ciel qui empêchent une circulation facile de l’air, connaît également très régulièrement des pics de pollution atmosphérique. La mauvaise qualité de l’essence produite dans les raffineries iraniennes, le nombre important de voitures, souvent vieilles, l’insuffisance des réseaux de transports en commun, font que, selon Masoumeh Ebtekar, la pollution atmosphérique est responsable d’une mort prématurée sur sept. Ghazal Golshiri Journaliste au Monde Le gouvernement donne des gages aux agriculteurs • Mis à jour le Laurence Girard Laurence Girard Journaliste au Monde Les « pompistes du ciel » en grève à Roissy, de possibles retards Ils demandent une revalorisation de leurs salaires. Les avitailleurs de l'aéroport de Roissy - Charles de Gaulle, chargés de faire le plein de carburant des avions, ont commencé une grève mercredi 18 février, faisant craindre des retards sur les vols.Les « pompistes du ciel » du Fuelling Aviation Service (FAS) et du Groupement pétrolier aviation (GPA), deux groupements d'intérêts économiques qui dépendent de compagnies pétrolières, ont « arrêté le travail depuis 5 h 30 ce matin », a déclaré un porte-parole de la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC)-CGT, qui est à l'origine de la grève.D'après le syndicaliste, plus de 95 % du personnel était en grève au GPA  et environ 50 % au FAS dans la matinée. Le mouvement pourrait se durcir dans l'après-midi.POSSIBLES « ANNULATIONS À CHAUD »Selon une source à l'aéroport, « l'impact de la grève est toutefois modéré, car les compagnies aériennes ont anticipé pour ne pas avoir à faire le plein à Roissy ». Néanmoins, une pénurie de kérosène pourrait se faire sentir en début d'après-midi, notamment pour les long-courriers. « C'est difficile à quantifier, mais il pourrait y avoir des annulations à chaud. »Selon un porte-parole d'Air France, de « très légers retards étaient constatés » en début de matinée, aggravés par un brouillard persistant sur l'aéroport de Roissy. La compagnie aérienne s'efforce de prévenir les passagers.Dénonçant « l'immobilisme des salaires, l'augmentation des charges et des amplitudes de travail et le recours massif à l'intérim », les avitailleurs demandent « la réouverture des négociations » avec leurs directions, selon un tract de la FNIC-CGT.Numericable-SFR et Altice prêts à racheter les 20 % détenus par Vivendi • Mis à jour le Le groupe Vivendi a annoncé, mercredi 18 février, avoir reçu une « offre ferme » de l'opérateur télécoms Numericable-SFR et d'Altice (maison mère de Numericable) pour leur céder sa participation de 20 % dans le nouvel ensemble pour environ 3,9 milliards d'euros.« Le directoire de Vivendi examinera cette offre dans les prochains jours », et le conseil de surveillance rendra une décision le 27 février. Le prix proposé par action est fixé à 40 euros, ce qui représente un montant total d'environ 3,9 milliards d'euros, détaille le communiqué.L'acquisition serait réalisée pour moitié par Numericable-SFR, dans le cadre d'un programme de rachat d'actions assorti d'un paiement comptant et pour l'autre moitié par Altice France, qui s'engage à un versement au plus tard le 7 avril 2016, avec un taux d'intérêt annuel de 3,8 %, assorti d'une garantie bancaire. VIVENDI TOUCHERAIT À LA FIN 17 MILLIARDS D'EUROSCette opération aurait lieu dans les jours qui suivent l'assemblée générale des actionnaires de Numericable-SFR, qui se tiendrait au plus tard le 30 avril 2015, souligne le communiqué. Le groupe a prévenu que ses résultats pro forma pour 2014 seront en baisse.Vivendi a jusqu'à présent maintenu que son groupe resterait actionnaire à 20 % de l'ensemble Numericable-SFR. Une éventuelle cession de cette dernière participation dans Numericable-SFR « se traduirait pour Vivendi par l'encaissement définitif de 17 milliards d'euros environ (après financement de l'acquisition de Virgin à hauteur de 200 millions d'euros) », souligne le groupe français.Vivendi avait vendu SFR à Numericable pour 13,36 milliards d'euros à la fin de novembre, clôturant ainsi une étape importante de son recentrage sur les médias et contenus.Encore 217 usines fermées en France en 2014 • Mis à jour le Denis Cosnard La désindustrialisation de la France n’est pas une chimère. Les données publiées, mercredi 18 février, par Trendeo le prouvent : malgré tous les efforts des pouvoirs publics, le pays continue à voir ses usines disparaître.Quelque 217 fermetures de sites ont été annoncées en 2014, selon ce cabinet, qui recense toutes les informations de ce type. C’est un peu moins qu’en 2013, où 267 fermetures avaient été enregistrées.Mais depuis la tempête économique de 2008-2009, entraînée par la chute de la banque américaine Lehman Brothers, la France ne parvient pas à enrayer durablement le mouvement, et plus de 200 sites, petits ou grands, sont rayés de la carte chaque année, notamment à la suite de liquidations judiciaires.Le 10 février encore, le fabricant de portes américain Jeld-Wen a annoncé l’arrêt prochain de son activité à Argentré-du-Plessis près de Vitré (Ille-et-Vilaine), qui emploie 105 salariés et 25 intérimaires. Une mesure justifiée officiellement par la déprime du marché français de la construction.Depuis 2009, 1 576 usines ont fermé et 1 000 ont ouvertCes suppressions ne seraient pas dramatiques si une floraison d’autres usines apparaissait dans le même temps. Ce n’est pas le cas. En 2014, Trendeo a certes identifié 163 annonces de créations d’usines ou d’ateliers, un nombre en progression par rapport aux 122 de l’année précédente.Mais « si les créations d’usines sont en hausse et les suppressions se réduisent, le rythme de cette évolution est encore insuffisant pour que le solde net devienne positif », constate David Cousquer, le fondateur de Trendeo.Au total, l’Hexagone compte 54 sites industriels de moins qu’un an auparavant. Depuis 2009, ce qui correspond au début de la crise, environ 1 576 usines ont ainsi fermé leurs portes, tandis que 1 000 ont ouvert les leurs. Soit 576 sites en moins en six ans.Signe supplémentaire que la France est loin d’avoir retrouvé son tonus industriel, « les usines qui se créent sont de plus en plus petites en termes d’emplois », note David Cousquer. En moyenne, elles comptaient seulement 49 emplois par site en 2014, contre 84 emplois en 2012.Ce déclin ne date pas de la faillite de Lehman Brothers. « La France est la grande perdante de l’industrie européenne depuis 1990 », soulignent les économistes Elie Cohen et Pierre-André Buigues dans leur livre Le Décrochage industriel (Fayard, 2014). Pour l’heure, aucun signe annonciateur d’un retournement de tendance n’est perceptible.Après l’industrie, le commerce détruit aussi des emplois Denis Cosnard Journaliste au Monde Aéroports de Paris refuse une augmentation générale des salaires et la baisse des taxes • Mis à jour le Guy Dutheil Les salariés d’Aéroport de Paris (ADP) ne relâchent pas la pression sur la direction pour obtenir une augmentation générale des salaires. En grève de 24 heures, du 12 au 13 février, ils étaient 250 à l’appel de la CGT, à manifester, jeudi 19 février, devant le siège d’ADP, boulevard Raspail à Paris, à l’occasion du conseil d’administration d’ADP, chargé d’avaliser les résultats annuels 2014 du gestionnaire d’aéroports.Augustin de Romanet ne veut pas entendre parler d’augmentation générale. Le PDG d’ADP prône « une politique salariale responsable ». Il assure que « le salaire d’un collaborateur d’ADP en 2015 progressera en moyenne de 2,4 % », soit « un gain de pouvoir d’achat moyen de 1,8 % ».Aux syndicats, qu’il a reçus jeudi, le PDG a justifié son refus par « un rapport de force plus important en faveur de l’Etat, des actionnaires et des clients », tous opposés à une hausse des coûts, indique la CGT.Aéroports de Paris : les salaires au centre du mouvement de grèvePourtant, ADP aurait de quoi se montrer plus généreux avec ses personnels. Le gestionnaire d’aéroports est en pleine forme. Pour preuve, en 2014, l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) « a progressé plus vite que le chiffre d’affaires, avec une hausse de 3,4 % à 1,109 milliard d’euros ».En 2014, le gestionnaire d’aéroports a aussi réalisé un confortable bénéfice net de 402 millions d’euros, en progression de 33,3 %. Un « ressaut marqué », comme s’en félicite M. de Romanet, obtenu grâce à la poursuite en 2014 d’un plan de réduction des coûts engagé en 2013. Ces mesures ont « généré 56 millions d’euros d’économies », ajoute le PDG.3,1 milliards d’euros d’investissementsJustement, Air France, qui entre pour 50 % du chiffre d’affaires d’ADP, louche sur la cagnotte des bénéfices. La compagnie aérienne, encore dans le rouge en 2014, voudrait une baisse ou la stabilité des taxes d’aéroports. « Les redevances aéroportuaires versées à ADP l’an dernier représentent en moyenne 2,5 % des charges d’Air France », se défend le PDG. Plutôt qu’une baisse, il promet de tout faire, à l’avenir, « pour les modérer et rester compétitifs ».ADP et Air France s’affontent sur les redevances aéroportuairesAu passage, M. de Romanet, rappelle à Air France qu’il a, avec l’aide de la compagnie, obtenu la suppression « sur deux ans de la taxe sur les passagers en correspondance ». Une mesure qui allège « de 70 millions d’euros par an la charge d’Air France », pointe encore le PDG.Pour justifier son opposition à une baisse des redevances aéroportuaires, ADP, pointe également qu’à l’occasion du troisième contrat de régulation économique (CRE 3) il a pris l’engagement « d’investir dans les cinq prochaines années plus de 3,1 milliards d’euros pour améliorer le hub de Paris ».ADP prévoit de construire un nouveau système de tri de bagages. « Si des compagnies considéraient que certains de nos investissements sont inutiles, je serais prêt à les écouter », ironise le PDG.En 2014, ADP a poussé les feux de son développement, notamment pour refaire son retard sur l’aéroport d’Heathrow à Londres. « Nous avons attiré à Paris quinze nouvelles compagnies aériennes en 2014 », signale le patron d’ADP. Un afflux qui a permis une hausse de 2,6 % du trafic passagers l’an dernier.« C’est un bon chiffre si l’on considère que la grève des pilotes d’Air France nous a fait perdre environ un point de croissance du trafic. Sans la grève, nous aurions atteint au minimum 3,6 % de hausse du trafic l’an passé », souligne le PDG.Augmenter les dépenses par passagerDepuis son arrivée aux commandes d’ADP, M. de Romanet a mis le cap sur l’international. Il vient de remporter l’appel d’offres pour l’aéroport de Santiago du Chili. « Une concession d’une durée de 20 ans », avec, à la clef, « un investissement de 900 millions de dollars pour les travaux de rénovation et de construction d’un nouveau terminal », se frotte les mains le patron.Après le Chili, c’est l’aéroport de La Guardia, à New York qui pourrait tomber dans l’escarcelle d’ADP. La réponse est attendue en juin. En Asie, « nous savons qu’il y a un intérêt du gouvernement vietnamien pour ouvrir la concession de l’aéroport d’Ho Chi Min ville (ex-Saïgon) ».Plus que le Vietnam, c’est la Chine qui fait saliver le patron d’ADP : « Le plan quinquennal chinois en cours prévoit la construction de 84 nouveaux aéroports et l’extension de 120 autres. »Le gestionnaire d’aéroports vise aussi la clientèle chinoise à Paris. Beaucoup plus dépensière. Un passager chinois achète en moyenne pour 122 euros dans les boutiques d’ADP quand un américain n’en dépense que 40.En 2014, le chiffre d’affaires par passager d’ADP a atteint 18,2 euros, en progression de 3 % par rapport à 2013. Encore loin d’Heathrow où il serait supérieur de 50 %.ADP aura besoin de beaucoup de voyageurs chinois pour remplir les objectifs du CRE3 qui prévoit que le revenu par passager devra atteindre 19 euros en 2015. « Nous devrions y parvenir », estime, prudent, M. de Romanet. Notamment en développant « une offre accessible de boutiques avec des marques plus grand public ».Après les grands noms du luxe, ce sont des marques milieu de gamme, comme Desigual et Mango, qui devraient ouvrir des boutiques à Orly et à Roissy. Guy Dutheil Journaliste au Monde Rugby : Pascal Papé suspendu dix semaines • Mis à jour le Pascal Papé et le Tournoi des six nations, c'est fini. Le deuxième-ligne du XV de France s'est vu infliger jeudi une suspension de dix semaines par la commission de discipline du comité des six nations, et ne devrait plus jamais disputer le Tournoi. Le dernier match de l'édition 2015 (Angletere-France), qui est a priori la dernière à laquelle il avait prévu de participer, aura lieu le 21 mars.Papé, 34 ans, 59 sélections, avait fracturé trois vertèbres au troisième-ligne irlandais Jamie Heaslip, samedi dernier, lors de la défaite de l'équipe de France à Dublin (18-11). A la trentième seconde de la vidéo ci-dessous, on voit clairement le numéro 4 bleu arriver, genou en avant, dans le dos du numéro 8 vert.« La Commission de discipline, après avoir écouté le joueur et ses représentants et regardé différents angles du vue à la télévision, a estimé que Pascal Papé avait commis une faute méritant un carton rouge [exclusion définitive], à la place du carton jaune [dix minutes d'exclusion] distribué par l'arbitre », a indiqué le Comité des six nations. Les juges ont donc initialement décidé de le suspendre 15 semaines, avant de baisser la sanction à 10 semaines, en raison de « l'absence de circonstances aggravantes et l'existence de circonstances atténuantes, comme le fait que le joueur ait reconnu sa faute et ait exprimé des remords ».En effet, trois jours après avoir reçu le premier carton jaune de sa carrière, le joueur du Stade Français avait présenté ses excuses à son confrère irlandais...Sincèrement désolé d'avoir blessé @jamieheaslip sur cette action de jeu, pas du tout l'intention de lui faire mal. #objectivitépourcertains— Papé Pascal (@pascalpape)... qui les avait acceptées, en français :@pascalpape Merci pour votre message.Le rugby est un joue physique et on accepte que ça peut se passer.Je accepte complètement vos excuses.— jamie heaslip (@jamieheaslip)L'encadrement de l'équipe de France a déjà annoncé le nom du remplaçant dans le groupe préparant le match contre le pays de Galles, samedi 28 février : il s'agit du joueur de Clermont Sébastien Vahaamahina (23 ans, 16 sélections), lequel s'était notamment signalé lors du Tournoi 2014 par un geste d'antijeu face à l'Italie, qui lui avait valu un carton jaune (dix minutes d'exclusion).Quant à Papé, qui a 14 jours pour faire appel - appel non suspensif -, il manquera une bonne partie de la fin de saison en club, selon le principe de non-dissociation des sanctions appliqué dans le rugby : il ne devrait être de retour sur les terrains que pour la 24e journée du championnat de France, le week-end du 8-9 mai. Et le 11 octobre prochain, peut-être recroisera-t-il le dos de Jamie Heaslip à Cardiff (Pays de Galles), lors du match du premier tour de la Coupe du monde entre la France et l'Irlande.Immigration : Bruxelles prolonge l’opération Triton • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Ce n’est pas le grand plan d’aide à l’Italie, souhaité par beaucoup, ou l’ébauche d’une nouvelle politique migratoire mais une simple mesure d’urgence : la Commission de Bruxelles a décidé, jeudi 19 février, de prolonger jusqu’à la fin de 2015 l’opération Triton de surveillance en Méditerranée et d’octroyer une aide d’urgence de 13,7 millions d’euros aux autorités italiennes pour les aider à gérer de nouveaux afflux de migrants et de demandeurs d’asile. Plus de 5 600 d’entre eux ont été sauvés en janvier, 19 500 depuis novembre 2014, a indiqué Dimitris Avramopoulos, le commissaire grec aux affaires intérieures.La Commission a débloqué jeudi un budget de 18 millions qui permettra de prolonger l’opération Triton, coordonnée par Frontex, l’agence de surveillance des frontières extérieures de l’Europe. Le mandat de l’opération ne semble, a priori, pas modifié, les États refusant que les bateaux s’approchent des côtes libyennes ou d’autres pays d’Afrique du Nord. Ils craignent un effet d’« aspiration » qui aurait pour effet d’accroître le nombre de des personnes tenant de rejoindre l’Europe.L’opération de sauvetage « Mare Nostrum » avait été arrêtée fin 2014, plusieurs pays ayant fait pression sur l’Italie en lui reprochant de favoriser les traversées de la Méditerranée. Selon ces critiques, les candidats à l’exil n’hésitaient pas à se lancer dans une traversée puisqu’ils étaient convaincus qu’ils seraient de toute façon recueillis. Rome affirmait, quant à elle, ne plus pouvoir supporter le coût d’une mission d’une telle ampleur.Menace terroristeTriton, dotée de moyens faibles (3 avions et 9 navires, dont une partie ne pouvant opérer en haute mer), ne paraît pas être un outil plus adapté à la situation actuelle, qui voit des clandestins tenter un passage malgré de mauvaises conditions climatiques et des passeurs se montrer de plus en plus agressifs et violents. Des gardes-côtes italiens ont, pour la première fois, été menacés par des hommes en armes la semaine dernière. Et, jusqu’ici, aucun pays n’a évoqué la possibilité de faire intervenir la force de réaction rapide coordonnée par Frontex, soit 1 800 hommes qui peuvent être déployés en une semaine.Un nouveau phénomène préoccupe, en tout cas, les autorités, sans que le commissaire y apporte une réponse convaincante : des officiels italiens et égyptiens s’inquiètent de la possible arrivée de membres de groupes terroristes sur le sol européen à la faveur des afflux de réfugiés. La Commission de Bruxelles doit débattre le 4 mars d’un nouveau calendrier concernant la politique migratoire. M. Avramopoulos affirme qu’elle doit ébaucher une stratégie sur le long terme et une approche « holistique » destinée à attaquer les racines du problème, en lien avec les pays d’origine et de transit. Les ministres de l’intérieur se réuniront le 12 mars pour évoquer les différents volets des problèmes actuels, et notamment la lutte contre les réseaux de passeurs.L’Italie « n’est pas seule »Dans l’immédiat, le commissaire grec assure que l’Italie « n’est pas seule » et souligne que si la politique migratoire européenne n’a « pas réussi » jusqu’ici, elle sera davantage solidaire à l’avenir. « La solidarité entre États était un slogan, elle ne s’est pas manifestée dans la pratique », a déclaré Dimitris Avramopoulos. Il estime que les choses vont changer et entend relancer les programmes européens d’installation des réfugiés. Il dit également vouloir redéfinir les conditions d’entrée « légales et sécurisées » pour les personnes qui fuient les conflits.Il n’indique pas, en revanche, comment il entend convaincre les États qui n’avaient pas voulu des propositions en ce sens de la précédente Commission. Et qui avaient aussi refusé de réviser l’accord dit « Dublin 2 », qui obligeait l’Etat où arrivent les migrants de traiter leur demande d’asile et de renvoyer ceux qui n’obtenaient pas de titre de séjour, y compris ceux appréhendés dans un autre pays de l’Union européenne. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Hollande dévoile la composition de l'arsenal nucléaire français • Mis à jour le En visite à Istres pour parler de dissuasion nucléaire, jeudi 19 février, le chef de l'Etat a dévoilé, pour la première fois, la composition de l'arsenal nucléaire français, confirmant que la France disposait globalement de « moins de 300 » têtes nucléaires.  Affirmant vouloir « aller encore plus loin dans la transparence que ce soit sur la doctrine, les arsenaux ou les efforts concrets de désarmement » et invitant les autres Etats disposant de l'arme nucléaire à faire de même, François Hollande a déclaré qu'il ne craignait « pas d'informer que la France dispose de trois lots de seize missiles portés par sous-marins et de cinquante-quatre vecteurs [missiles] ASMPA » équipant les avions de combat de la composante aéroportée de la dissuasion.La France, selon lui, avait déjà été « exemplaire » en révélant « le volume total de son stock d'armes », une précision qui avait été apportée par Nicolas Sarkozy en mars 2008, déjà au nom de la « transparence ». Il rompait ainsi avec le secret absolu qui protégeait jusque-là ce chiffre, estimé à l'époque par un collectif de scientifiques américains à 348.Lire (édition abonnés) : L'arsenal nucléaire se réduit, mais se modernise de façon inquiétanteL'IMPORTANCE DE LA DISSUASION NUCLÉAIRELe chef des armées a aussi profité de ce discours pour réafficher son intention de ne pas « baisser la garde ». Compte tenu du « contexte international [qui] n'autorise aucune faiblesse », le chef des armées l'a réaffirmé : « le temps de la dissuasion nucléaire n'est pas dépassé ». « Dans le domaine du nucléaire militaire, de nouvelles puissances sont apparues ces vingt dernières années » et « d'autres cherchent encore à émerger », a-t-il fait valoir.François Hollande, enfin, a rappelé la « priorité » accordée par la France à « l'arrêt définitif de la production de matières fissiles » destinées aux armes nucléaires, relevant que « la négociation n'a pu démarrer, faute d'accord des principaux Etats concernés ». « C'est pourquoi j'appelle aujourd'hui tous les Etats dotés de l'arme nucléaire à engager sans attendre cette discussion », a-t-il lancé, annonçant que « la France proposera dans les semaines à venir un projet de traité ambitieux, réaliste et vérifiable ».0,2 % DU PIB FRANÇAISLa dissuasion nucléaire française repose sur deux composantes « strictement défensives » : les sous-marins de la force océanique stratégique (FOST), stationnés à l'île Longue, dans la rade de Brest, et les forces aériennes stratégiques (FAS).Elle représente un effort budgétaire de 0,2 % du produit intérieur brut français, soit 3,5 milliards d'euros en 2015, et 11 % du budget de la défense, dont elle consomme cependant un quart des crédits d'équipements.Les jardiniers amateurs menacent les insectes pollinisateurs • Mis à jour le Stéphane Foucart Souvent montrée du doigt pour son rôle dans l’érosion de la biodiversité, l’agriculture intensive n’est pas seule en cause dans la raréfaction des insectes pollinisateurs. Les jardiniers du dimanche ont, aussi, une part de responsabilité. C’est, en substance, le résultat de travaux de chercheurs français, publiés dans la dernière édition de la revue Biological Conservation, qui montrent pour la première fois que l’utilisation par les particuliers de pesticides – insecticides et herbicides – peut avoir des effets négatifs « à grande échelle » sur les papillons et les bourdons. A l’inverse, et de manière surprenante, d’autres produits phytosanitaires semblent avoir un effet positif sur ces deux groupes.Pour parvenir à ces résultats, Benoît Fontaine, du Muséum national d’histoire naturelle, et Audrey Muratet, de l’Observatoire de la biodiversité urbaine de Seine-Saint-Denis, ont utilisé les données d’observation des jardiniers amateurs eux-mêmes. « Il y a déjà eu de nombreux travaux traitant de l’impact sur la biodiversité des pesticides utilisés en agriculture, explique Benoît Fontaine. Conduire le même genre d’étude dans les jardins privés est plus problématique, car nous n’avons pas accès à ces terrains. »Réseau participatif d’observation de la natureAussi le Muséum national d’histoire naturelle a-t-il bâti un réseau participatif d’observation de la nature fondé sur le volontariat. Depuis respectivement 2006 et 2009, l’abondance et la diversité de 28 espèces de papillons et 11 de bourdons sont ainsi relevées par des milliers d’observateurs bénévoles, qui peuvent s’inscrire sur le site Vigie Nature. Environ 10 000 jardins privés ont ainsi pu être inclus dans l’étude, sur l’ensemble du territoire métropolitain. « A l’aide de quelques critères simples, nous demandons aux participants de décrire leur jardin, afin d’estimer son “attractivité” pour les insectes, précise M. Fontaine. Puis les participants déclarent s’il leur arrive d’utiliser, ou non, un certain nombre de catégories de produits. » Pour éviter des déclarations par trop incertaines, les quantités épandues ne sont pas renseignées. Ensuite, les observateurs bénévoles transmettent régulièrement des informations sur le nombre et la diversité des bourdons et des papillons rencontrés dans leur jardin. Les données générées sont étonnamment fiables. Par exemple, disent les chercheurs, la distribution géographique ou saisonnière de certaines espèces se retrouve dans les observations de ces milliers de bénévoles.Biais de l’échantillon d’observateursLe principal résultat est que, même dans le cadre d’une utilisation privée, l’usage d’insecticides réduit les populations de bourdons et les papillons. Ce qui n’est pas étonnant, de nombreuses études ayant montré en milieu agricole des effets sur le comportement, l’orientation, la fertilité et la mortalité des insectes pollinisateurs.« L’effet produit est significatif », dit cependant M. Fontaine, ajoutant que l’échantillon des citoyens-observateurs de Vigie Nature biaise probablement le résultat. « Les bénévoles qui participent sont déjà sensibilisés aux problématiques de la biodiversité et on peut légitimement penser qu’ils utilisent moins de pesticides que la moyenne », précise-t-il. L’effet réel, sur l’ensemble des jardins privés de France, est donc sans doute supérieur à celui détecté par les chercheurs.L’UICN, Syngenta et le déclin des bourdonsAutre résultat, moins évident : celui d’un effet négatif des herbicides. « Ces produits ne sont pas utilisés contre les insectes, mais ils réduisent la diversité végétale dans les jardins, dont profitent les bourdons et les papillons », explique le biologiste.De manière bien plus inattendue, les résultats montrent aussi que les fongicides, la bouillie bordelaise – un fongicide utilisé en agriculture biologique – notamment ou encore les anti-limaces ont un effet positif sur les deux groupes de pollinisateurs étudiés. « Le mécanisme que nous proposons pour expliquer ce phénomène est que les plantes qui sont protégées des agressions des champignons, des limaces, etc., peuvent consacrer plus d’énergie à la production de nectar et qu’elles sont donc plus attractives pour les bourdons et les papillons », dit M. Fontaine. Cela ne donne pas pour autant un blanc-seing à ces produits. « De nombreux travaux, précise le chercheur, montrent que certains d’entre eux peuvent avoir un effet néfaste sur la faune des sols », qui n’est pas moins indispensable au fonctionnement des écosystèmes que les pollinisateurs. Stéphane Foucart Journaliste au Monde Concert de Bugge WesseltoftPour ceux qui aiment le jazz (par moins 27)L’archipel du Svalbard : 78°13’ Nord. A 1300 kilomètres du pôle. Longyearbyen – 2200 âmes – la ville la plus septentrionale du monde et son Polar Jazz Festival.Un festival ? Sans aucun doute. Polaire ? Incontestablement. Pour le jazz, c’est moins évident.23h45, il est tant d’affronter le blizzard et les -27°C de la longue nuit polaire.Emilie ThomasSamedi 7 Février – Lobby Hotel SpitsbergenPropos recueillis par AurelEmilie Nicolas (interview)A part un article paru dans Les Inrockuptibles, on ne sait rien de vous en France. Pouvez-vous vous présenter ?Je suis à moitié française. C'est pour ça que mon nom est français.Je viens de sortir un album ici en Norvège. Je ne sais pas comment me décrire… J'aime bien être mystérieuse, ça ne me dérange pas qu'il n'y ait qu'un article qui soit sorti sur moi en France…A quel point voulez-vous rester mystérieuse ?Je voudrais que la musique soit la seule chose que l'on retienne… et que la personne qui est derrière reste secondaire. C'est principalement car je veux me protéger et aussi parce que ma musique est très personnelle. L'équilibre n'est pas facile à trouver. Je sais que lorsque je monte sur scène, je livre quelque chose de très personnel et j'ai du mal avec ça… Il faut que je travaille là-dessus.Personnellement, quand je découvre de nouvelles musiques, j'aime qu'elles parlent d’elles-mêmes, peu importe qui est derrière. C'est aussi une des principales raisons.L'éclairage scénique conforte cette atmosphère mystérieuse : vous êtes en permanence dans une sorte de pénombre. On ne voit pas votre visage….C'est une chose sur laquelle on a beaucoup travaillé. Je voulais rester mystérieuse sur scène, en effet. Mon oncle m'a dit : « waou, tu as vraiment un super mauvais technicien lumière. »Non, c'est voulu. C'est une sorte de silhouette. J'aime bien ça. Le public n'est pas obligé de voir chacun de mes mouvements, il peut se concentrer sur la musique plutôt que sur moi.Vous bougez d'ailleurs très peu sur scène.J'ai fait pas mal de théâtre, de comédie et, forcément, je n'étais pas comme ça. Mais, en concert, je reste droite et je chante. C'est tout.J'aime danser. J'aime bouger. Mais, sur scène, je le sens comme ça, c'est assez naturel, comme une espèce de « slow motion ».Pourquoi être plus timide lorsqu'il s'agit de votre musique ? Le chant est plus intime que la comédie ?La comédie ou le théâtre correspondent peut-être plus à ce que je suis au quotidien. Quand je rencontre des gens, je suis ouverte, pas du tout timide. Mais quand je fais de la musique, ça a toujours été comme un secret. Je jouais dans mon coin pour moi, c'est très personnel. C'est pourquoi je suis si timide… je ne le devrais sans doute pas, mais c'est comme ça.Ce festival s'appelle Polar Jazz Festival, votre musique est-elle liée au jazz ?Oui, oui, bien sûr. L'ensemble des musiciens du groupe et moi, nous préparions le même diplôme de jazz. C'est là que nous nous sommes rencontrés. Mais le jazz est un mot si vague…Nous n'improvisons pas sur scène, car tout est écrit bien que j'essaie d'improviser par moments. Mais quand je présente une chanson au groupe, là, nous improvisons. C'est comme ça que nous arrivons au « produit fini ». On improvise jusqu'à ce que le morceau nous convienne.Justement, comment cet album est-il né ?C'est très compliqué à expliquer, mais c'était il y a environ quatre ans, j'avais écrit beaucoup des chansons qui se trouvent sur l'album. Puis j'ai rencontré Eivind, le batteur, au conservatoire à Trondheim. On a commencé à jouer ensemble et ça a fait tilt. Il a appelé un ami, moi un autre et on s'est mis au travail. On a fait Failed, Nobody Knows, Charge, Melancholia. Et puis on a arrêté parce que ça ne nous plaisait pas. Ou ça ne me plaisait pas.Ça a été comme un long voyage, mais on ne s'est jamais dit : « on va faire un album. » Sauf qu'au bout d'un moment, les gens attendaient de nous que nous en fassions un.Mais j'étais très timide, je n'étais pas sûre que ma musique soit bonne. Nous n'avions pas de plan de carrière.Des chansons ont été faites pour l'album, d'autres ont été faites avant. C'est ça la réponse courte à votre question ! Désolée. (Rires.)Quelles sont vos influences musicales ?Hmmm… (Soupir.) Je n'écoute pas beaucoup de musique. Il y a peut-être dix artistes que j'aime ou que j'écoute. De Jeff Buckley à Billie Hollyday ou le disque In Rainbows de Radiohead. Je n'ai pas d'influence particulière. J'essaie de ne pas être influencée. Le groupe fait le son que nous avons. Donc vous devriez demander à chacun quelles sont ses influences !J'essaie que les mélodies soient différentes ou originales… Ça, ça vient du jazz. Tenter de ne pas répéter toujours « la, la, la, la », la même chose qui se répète.L'ambiance nordique ou scandinave de votre musique… est-ce que cette notion-là vous parle ?Je pense que si je vivais une année ici au Svalbard, ma musique serait encore plus « glacée »… Il faudrait que j'essaie !La musique d'un artiste nordique est un mélange de solitude, de froid… mais aussi de chaleur. C'est mélancolique, et j'adore ça ! Je pense que si je vivais dans un endroit chaud, je ferais peut-être un autre type de musique. Peut-être.Quand vous marchez dans le noir complet à trois heures de l'après-midi – ici c'est encore pire –, quand vous vous levez, il fait noir, quand vous vous couchez, il fait noir, quand vous rentrez après le travail ou le boulot, il fait noir.Je cogite beaucoup quand il est tard, le soir. C'est là que mon esprit créatif se met en route. Je travaille beaucoup plus l'hiver, car c'est plus sombre !Bugge WesseltoftPropos recueillis par AurelBugge Wesseltoft (interview)Hello,Je m'appelle Bugge Wesseltoft, je suis d'Oslo. Mais en ce moment même nous sommes à Longyearbyen, au Svalbard.Pouvez-vous parler du concert d'hier, de ce groupe, de ce projet ?C'est un projet appelé « Organ Club », pensé autour de mon orgue Hammond, à Oslo.Il y a cinq ans, j'ai déménagé mon studio, et je n'avais plus de place pour lui, j'ai fait un marché avec un club dirigé par un couple de très bons amis marocains : je laissais mon orgue là-bas, et j’y jouais une fois par mois. C'est un projet très modeste, mais on se marre bien. Je fais venir plein de gens différents et on « jamme ».J'essaie de fusionner différentes musiques avec ce groupe. C'est fondé sur ce vieil orgue Hammond, très jazz et blues, soul, mais je l'emmène vers le rap, le folk… Il y a une forte présence de musiciens africains à Oslo, j'essaie de jouer avec eux, c'est assez impressionnant.Qui étaient les musiciens présents à vos côtés hier ?Bafana, de Soweto. Il faisait partie d'un groupe sud-africain très connu, puis il s'est marié à une Norvégienne et il est venu s'installer en Norvège, et c'est comme s'il repartait de zéro. Il tente de s'établir en tant qu'artiste. C'est incroyable. Il y a aussi Taro Cooper, le rappeur, slameur, poète. C'est quelqu'un de très brillant. Il dirige l'un de mes clubs favoris à Oslo, une scène ouverte pour le slam, le beat box. C'est très chaleureux, énergétique. Très multiculturel.C'est le fils du célèbre saxophoniste de jazz Johnny Griffin. Sa mère est norvégienne, mais il a grandi à New York.Le reste des musiciens est de Bodø [prononcer « boudeuh »], qui est une ville au sud de Tromsø [prononcer « tromseuh »]. J'avais été invité à déménager l'Organ Club d'Olso à Bodø en août dernier. Là, j'avais quelques amis, comme Finn Robert Olsen, le guitariste, le percussionniste Finn Sletten, qui vit au Svalbard. Et puis Bjørn Jensen, le batteur, qui est un vieil ami à moi, et qui faisait partie d'un groupe de rock pop norvégien très connu, avec lequel j'avais joué plus jeune. C'est un batteur incroyable. Et donc à Bodø, j'avais regroupé tous ces musiciens. Ça a bien plu, et on m'a demandé de venir ici, entre autres…Au Polar Jazz Festival, il y a beaucoup de choses, mais pas beaucoup de jazz. Pouvez-vous nous rappeler ce qu'est le jazz ? Oh ! Qu'est-ce que le jazz ? C'est LA question. C'est très personnel… Pour moi, le jazz est un art unique, car c'est une des rares formes d'art où l'auditeur expérimente quelque chose qui se passe ici et maintenant. Ça ne sera jamais deux fois la même chose. Au contraire des groupes de rock ou de pop, qui ont des compositions et qui vont les jouer sur scène. Dans le jazz, ou du moins la façon dont je veux jouer du jazz, il faut improviser. Ça vous donne la chance incroyable de créer quelque chose d'unique, sur le moment. C'est ça le jazz pour moi.C'est l'essence de ce pour quoi je veux être un musicien de jazz.Votre dernier album studio, Ok World, mélange des artistes d'univers très différents, libanais, indiens, mozambicains ou espagnols : le flamenco a le duende, la musique nordique a elle aussi une âme particulière, un son…Les gens me demandent toujours pourquoi il y a un « son » nordique. Je n'ai pas vraiment de bonne réponse à ça, mais je pense que c'est comme le blues. C'est un certain moment, un certain endroit et certaines rencontres de personnes qui ont créé une certaine atmosphère. Et le jazz nordique est probablement dû à notre style de vie, à notre façon de vivre : le sombre, le froid, les montagnes… Et la plupart des Nordiques ne sont pas des urbains. La plupart d'entre nous nous sentons bien dans les ambiances froides, marchant dans la forêt… Vous, les Méditerranéens, vous êtes plus dynamiques, beaucoup plus urbains… Et tout cela, bien sûr, influence votre musique.Je pense que l'aspect géographique et les conditions de vie interfèrent dans votre musique. Mais les racines sont les mêmes.Edward Munch – le peintre – est, je pense, un bon exemple de la pensée nordique. Quand il fait sombre et froid, que vous devez rester à l'intérieur avec toute votre famille tout l'hiver… sept ou dix personnes dans une pièce pendant des mois, vous ne pouvez pas réellement vous exprimer. Vous gardez vos pensées pour vous, c'est pourquoi Munch a peint son Cri. Tout ce qui est à l'intérieur de vous, vous le gardez.Je me souviens de la première fois où j'ai joué dans le sud de la France. Il y avait des couples qui se disputaient dans la rue… Ça faisait des grands [grognements]. Je n'avais jamais vu ça ici, à moins que les gens soient saouls.En Norvège, on cache nos humeurs… C'est comme ça qu'on est… Je pense que ça a à voir avec la géographie, le climat et l'environnement.Bon, ce n'est pas scientifiquement prouvé ! [rires]Votre prochain disque sur votre label JazzLand ?J'ai un nouveau projet qui sortira en mars, qui s'appelle Bugge and Friends, avec une nouvelle fois Erik Truffaz à la trompette, Ilhan Ersahin, un saxophoniste new-yorkais, un DJ américain…. C'est encore un mélange, mais électronique cette fois.C'est le retour aux racines du jazz electro : piano et synthétiseur, et un DJ qui joue les rythmes. Ça va être très bien.J'ai un nouveau projet qui sortira en Mars qui s'appelle « Bugge and friends » avec une nouvelle fois Erik Truffaz à la trompette, Ilhan Ersahin un saxophoniste new-yorkais, un DJ américain… c'est encore un mélange, mais électronique cette fois C'est le retour aux racines du jazz électro. Piano et synthétiseur, un DJ qui joue les rythmes. Ca va être très bien. Sujets et dessins Aurel • Mis à jour le Martin UntersingerEn 1993, le New Yorker, prestigieux hebdomadaire américain, célébrait les premiers pas du Web en publiant un dessin qui allait faire date. On y voit deux chiens, dont l'un est assis devant un ordinateur. Celui-ci se félicite auprès de son compère, à qui il dit cette phrase, qui deviendra un dicton des réseaux : « Sur Internet, personne ne sait que tu es un chien. »Ce dessin incarne à lui seul l'atmosphère qui règne alors sur Internet : un espace de liberté où l'on peut vaquer à ses passions et à ses occupations sans que son identité réelle ait une grande importance. Ce dessin « symbolise l'esprit d'Internet » écrit même le New York Times en 2000. A cette date, l'auteur du dessin, Peter Steiner, a déjà empoché plus de 50 000 dollars.Mais voilà, depuis, les grandes entreprises — et leur modèle économique fondé sur les données personnelles — et les Etats – et leurs vastes programmes de contrôle et de surveillance – ont pris leurs quartiers sur Internet.Le New Yorker a donc, fort logiquement, mis à jour ce célèbre dessin dans son édition où il fête son 90e anniversaire. L'auteur – Kaamran Hafeez – n'est pas celui du dessin original. Mais on retrouve les deux mêmes chiens, au même endroit, plus âgés. Celui qui est vraisemblablement leur maître a pris place devant l'ordinateur. Le premier canidé dit au second : « tu te souviens quand, sur Internet, personne ne savait qui tu étais ? ». Les chibanis du 73, rue du Faubourg-Saint-Antoine expulsés • Mis à jour le Le 73, rue du Faubourg-Saint-Antoine, à Paris, représente toute leur vie de migrant. Une trentaine de chibanis, des retraités algériens et marocains, habitent cet hôtel délabré depuis dix, vingt, voire quarante ans. Jeudi 19 février au petit matin, ils ont dû quitter les lieux, évacués à la suite d'un arrêté de la préfecture de police de Paris.Cette dernière a expliqué que cette évacuation faisait suite aux « rapports faits par les architectes de sécurité constatant la dangerosité des lieux au regard de la sécurité incendie ». Elle a précisé qu'un hébergement a été « offert à chaque occupant » dans un immeuble géré par l'association Aurore en attendant une proposition de relogement d'ici au 30 juin.L'endroit n'a d'hôtel que le nom : chambres étroites, pas d'ascenseur et à chaque locataire de lutter contre les fuites d'eau et les cafards, aucuns travaux n'ayant été effectués depuis des années. Sur la façade de l'immeuble des banderoles ont été déployées : « Nous sommes les chibanis », « Pas d'expulsion, relogement ».DES ANNÉES DE BATAILLECela faisait des années que les chibanis, épaulés par l'association Droit au logement (DAL), se battaient pour éviter l'expulsion. Mardi 10 février, ils avaient ainsi assigné la gérante de l'hôtel au tribunal, après que celle-ci eut quitté les lieux à l'automne, avec un an de loyers, en leur ayant caché pendant des mois qu'ils allaient être mis à la rue. Lire notre récit (abonnés) : Expulsés du 73, rue du Faubourg-Saint-Antoine, les chibanis se rebiffentUn arrêté d'interdiction temporaire d'habiter les lieux, à proximité de la place de la Bastille, avait été pris le 15 décembre. Selon le DAL, les locataires avaient annoncé dans un courrier à la préfecture qu'ils étaient « prêts à répondre aux exigences posées par l'arrêté en attendant leur relogement. Il s'agissait de recruter un gardien qualifié sur la sécurité incendie ».« La préfecture de police n'a pas répondu à ce courrier, n'a pas fait connaître son intention de maintenir l'expulsion, et a envoyé les CRS, ce matin, scénario que les chibanis redoutaient par-dessus tout », déplore le DAL dans un communiqué, appelant à un rassemblement devant les lieux dans la soirée. Après une vie à la rue, le père Pedro Meca est mort • Mis à jour le Pierre Lepidi Pierre Lepidi Journaliste au Monde La compagnie Yemenia condamnée à indemniser les proches de victimes d'un accident • Mis à jour le Aux Comores et en France, des dizaines de familles de victimes de l'accident du 29 juin 2010 d'un avion de Yemen Airways attendaient cette décision. Jeudi 19 février, le tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence a condamné la compagnie aérienne Yemenia à verser plus de 30 millions d'euros de dommages et intérêts à plus de cinq cents ayants droit de soixante-dix des cent cinquante-deux victimes d'un accident survenu en 2009.Une somme toutefois moins importante que les 70 millions d'euros d'indemnisations que réclamaient les proches des victimes.Lire notre reportage : A Marseille, des familles comoriennes attendent réparation après le crash de Yemen AirlinesL'Airbus A310, parti de Sanaa, au Yémen, transportait de nombreux voyageurs français en correspondance d'un vol arrivé de Paris via Marseille. Sur les cent cinquante-trois personnes à bord, seule une adolescente, Bahia Bakari, avait survécu.Blur annonce la sortie d'un nouvel album • Mis à jour le Il aura fallu attendre douze ans. Après son dernier album, Think Tank, en 2003, Blur revient avec The Magic Whip, dont le groupe a annoncé sur Facebook la sortie le 27 avril. Ce huitième album a été enregistré dans un studio de Hongkong en 2013. Un premier extrait a été mis en ligne.Le chanteur Damon Albarn, le guitariste Graham Coxon, le bassiste Alex James, et le batteur Dave Rowntree ont également tenu une conférence de presse jeudi dans un restaurant chinois de Londres, à l'occasion du Nouvel An chinois. Pour parfaire ce retour, Damon Albarn et ses acolytes ont annoncé qu'ils seraient en concert le 20 juin en tête d'affiche du festival British Summer Time, à Hyde Park, à Londres.Le site du magazine Pitchfork a publié la liste des morceaux qu'ils y joueront. En attendant, vous pouvez toujours réécouter les classiques Girls and Boys, Parklife et Song 2, trois des tubes qui ont fait le succès du groupe .DERNIÈRE SCÈNE EN 2012Le quatuor emblématique de la brit pop n'avait jamais vraiment évoqué un possible retour sur scène ou en studio. Sa dernière apparition en public remonte à 2012, où dans le même parc, Blur avait donné un concert de clôture des Jeux olympiques de Londres devant quatre-vingt mille personnes.Les membres de Blur s'étaient depuis consacrés à d'autres projets artistiques et avaient expliqué qu'ils ne trouvaient plus l'inspiration ensemble. Damon Albarn aura notamment un agenda 2015 chargé. Après une tournée et la sortie d'un album solo largement applaudies par la critique, Gorillaz, deuxième projet majeur du compositeur, a également annoncé sa reformation.Une directrice d'école poignardée par un parent d'élève à Paris • Mis à jour le Une directrice d'école maternelle a été légèrement blessée, jeudi 19 février, dans une école du 14e arrondissement de Paris. Elle a été poignardée par un parent d'élève, selon une source policière.L'enseignante a reçu trois coups de couteau alors qu'elle se trouvait aux abords de l'école Alain-Fournier, où se trouve également son domicile. Elle a été rapidement prise en charge. L'agresseur présumé a été interpellé quelques minutes après les faits, à quelques rues de l'école. Il a été placé en garde à vue pour tentative d'homicide volontaire sur un enseignant et vol avec arme, a précisé une source judiciaire.Il était « très défavorablement connu des services de police » et a séjourné en prison pendant quatre ans, notamment pour des faits de violence avec arme, selon la même source. D'après les informations du Parisien, il aurait « déjà tenté de poignarder » la directrice d'école il y a quatre ans. On ignore pour l'instant si l'agression est liée à un conflit concernant l'enfant de l'agresseur, scolarisé dans cet établissement.« ACTE ODIEUX ET LÂCHE »La maire de Paris a condamné « avec la plus grande fermeté cet acte odieux et lâche ». « Je veux assurer la directrice, ses proches et l'ensemble de la communauté éducative de mon profond soutien », a déclaré dans un communiqué Anne Hidalgo, ajoutant avoir « une pensée particulière pour les enfants qui, dans le cadre des activités périscolaires organisées dans cette école pendant les vacances, ont pu être confrontés à cet acte de violence ».De toutes nos forces avec la directrice d'ecole agressée et avec sa famille. Merci aux forces de police pour leur intervention.— Carine Petit (@carine_petit)Une cellule psychologique a été mise en place par la médecine scolaire, a précisé la Ville de Paris. « Même si les enfants n'ont a priori pas vu la scène, on n'exclut pas que certains aient pu voir à distance la directrice s'écrouler », a-t-elle expliqué. Joint par l'AFP, le rectorat de Paris a dit qu'une équipe s'était rendue sur place, ainsi qu'une délégation de la Ville. Le ministère de l'éducation nationale n'a pas souhaité réagir, expliquant que l'agression était survenue en dehors du temps scolaire.Ski nordique : l'armada norvégienne à l'assaut des Mondiaux • Mis à jour le C'est parti pour dix jours de ski de fond, de saut à skis, et des deux en même temps (c'est-à-dire de combiné, spécialité de notre Jason Lamy Chappuis national) : dans la foulée des Mondiaux de ski alpin (qui se sont achevés sur le triomphe de Jean-Baptiste Grange en slalom) s'ouvre, jeudi 19 février, la 50e édition des championnats du monde de ski nordique, qui s'achèvera dimanche 1er mars (le programme complet est ici). C'est à Falun, au centre de la Suède, que ça se passe, et l'on peut s'attendre à une razzia des voisins norvégiens, ainsi qu'à une ou deux belles surprises côté français.Depuis plusieurs jours déjà, les supporters « Vikings » se massent par centaines dans des caravanes, des motor-homes ou des tentes sur les parkings bordant le complexe de Lugnet, qui accueille les Mondiaux pour la quatrième fois. Ils seront nombreux à n'avoir d'yeux que pour leur reine, la musculeuse Marit Björgen.A 34 ans, la Norvégienne aux 90 succès individuels en Coupe du monde a toujours soif de succès. Elle compte déjà 12 titres mondiaux et pourrait bien atteindre la quinzaine ces jours-ci. La fondeuse la plus régulière de la saison se méfiera surtout de ses compatriotes : les six premières places du classement mondial sont monopolisées par des Norvégiennes, qui ont remporté 21 des 24 épreuves disputées...LA NORVÈGE MOINS BOULIMIQUE CHEZ LES HOMMESLa domination norvégienne est un peu moins évidente côté mascuin, puisque ces messieurs n'ont remporté « que » 14 des 24 manches de Coupe du monde déjà courues. Le leader du classement, Martin Johnsrud Sundby, a même montré des signes d'essoufflement ces dernières semaines. Mais en cas de défaillance, son compatriote Petter Northug (photo), nonuple champion du monde toujours là dans les grands rendez-vous, est prêt à bondir. Face à l'armada norvégienne, Dario Cologna tentera d'exister, notamment sur les courtes distances, qu'il domine cette saison. Le Suisse de 28 ans sera, avec le Russe Evgueni Belov, l'adversaire le plus coriace des Scandinaves. Toujours côté suisse, le mystère plane depuis quelques semaines autour de la star du saut Simon Ammann, après la forte commotion qu'il a subie début janvier. Falun sera son premier concours depuis sa chute sévère à Bischofshofen (vidéo ci-dessous).Il y aura du suspense sur les tremplins, le petit comme le grand, car une dizaine de sauteurs peuvent viser l'or. L'Allemand Severin Freund et le Slovène Peter Prevc ont été les plus réguliers ces dernières semaines, mais l'Autrichien Stefan Kraft (vainqueur de la tournée des Quatre Tremplins), le double champion olympique polonais Kamil Stoch ou le Japonais Noriaki Kasai – malgré ses 42 ans – font partie des favoris, eux aussi. En combiné, on attend les Allemands, surtout Eric Frenzel, déjà sept fois victorieux cet hiver en Coupe du monde, et champion olympique (petit tremplin) à Sotchi.ET SI MANIFICAT...Et les Français dans tout ça ? Pour les membres de l'équipe de combiné nordique, il sera compliqué de faire aussi bien qu'aux derniers Mondiaux. Il y a deux ans, à Val di Fiemme (Italie), les Bleus avaient décroché trois des quatre médailles d'or distribuées : en individuel avec Jason Lamy Chappuis (petit tremplin), en sprint par équipes, et en relais. Les choses se présentent moins bien à Falun : « JLC », diminué par une blessure au mollet, n'est plus apparu en compétition depuis un mois, et arrive donc dans le flou en Suède, où il dispute peut-être, à 28 ans, sa dernière compétition. Chez les filles, il y a peu de chances de voir la jeune Coline Mattel (17 ans, photo), rééditer son exploit de Sotchi, où elle avait obtenu le bronze. Si médaille bleue il doit y avoir, elle viendra probablement du ski de fond : Maurice Manificat, monté pour la première fois cette saison sur un podium de Coupe du monde dimanche dernier, arrive en forme au bon moment. Le skieur de 28 ans a atterri en Suède « rassuré » sur sa condition physique, et pourra nourrir quelques ambitions sur le 15 km, sa distance fétiche (le 25 février) et le relais (le 27), avec une équipe de France qui devra honorer le bronze décroché douze mois plus tôt à Sotchi.BONUS. On ne pourra pas reprocher à l'équipe américaine de ski de fond de ne pas avoir tout tenté pour mettre leur sport en avant.L’offre illimitée de livres illégale en France, les éditeurs divisés • Mis à jour le Alain Beuve-Méry Sus à Amazon ! La médiatrice du livre, Laurence Engel, a estimé, dans un avis rendu public, jeudi 19 février, que les offres d’abonnement donnant un accès illimité aux livres numériques, comme celle nommée Kindle Unlimited, proposée par Amazon depuis décembre 2014, contrevenait à la loi française sur le prix unique du livre numérique, votée en 2011.Cette décision était très attendue par les éditeurs français, toujours sur la défensive face aux initiatives du géant américain, mais chez lesquels les avis sur le sujet commencent toutefois un peu à diverger.Amazon lance son forfait lecture en France Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Gleeden, site Web de l'extraconjugalité, attaqué en justice par des catholiques • Mis à jour le Les aventures extraconjugales, dont le site Gleeden s'est fait une spécialité – 2,3 millions de membres principalement en Europe, dont plus d'un million en France –, sont dans le collimateur des Associations familiales catholiques (AFC) qui fédèrent les organisations catholiques conservatrices. Les AFC accusent Black Divine, la société éditrice de Gleeden, de promouvoir l'infidélité en violation du code civil et assignent le site devant le tribunal de grande instance de Paris.Le site et ses publicités dans les transports ont suscité ces dernières semaines de vives protestations dans plusieurs villes d'Ile-de-France, notamment via les réseaux sociaux. L'objet de la discorde : une affiche évoquant la tentation d'Eve, avec une pomme croquée, sous le titre « Le premier site de rencontres extraconjugales pensé par des femmes ».« PUBLICITÉS SCANDALEUSES »Les Précurseurs, un groupe catholique conservateur, a envoyé aux réseaux de transports dont la RATP, Keolis et Transdev, une pétition avec plus de 20 000 signatures pour demander le retrait des « publicités scandaleuses ». La RATP a répondu par la négative, en expliquant que l'entreprise se conformait « au principe de la liberté d'affichage défini par la réglementation en vigueur ».En revanche, Keolis a bien retiré les affiches en question comme à Versailles, face aux plaintes reçues, plus de 500 réclamations en une semaine contre 900 par an d'ordinaire. A Rambouillet, le maire a lui-même demandé à Transdev de ne plus mettre en avant ces publicités au nom de la « morale ».Pour les AFC, Gleeden, en facilitant « l'adultère », fait « la promotion publique de la duplicité, du mensonge et de la violation de la loi ». Si l'infidélité n'est plus une faute pénale depuis 1975, l'article 212 du code civil dispose que « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance ». De son côté, Gleeden crie à la « censure » et estime être dans son bon droit, les publicités ayant été validées par le jury de déontologie publicitaire et Média transports, une des régies publicitaires des transports en Europe. C'est maintenant à la justice de trancher.Lire (édition abonnés) : Sites de rencontres extraconjugales : « Une histoire rien qu'à moi »Championnats du monde de cyclisme sur piste : suivez le guide • Mis à jour le Anthony Hernandez Sport de tradition, dont la première édition des championnats du monde remonte à 1893, le cyclisme sur piste a longtemps passionné les foules, notamment à travers l'organisation des courses de six jours, qui opposaient des équipes de deux pistards pendant... six jours.Depuis mercredi et jusqu'à dimanche, le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines accueille les Mondiaux 2015. Les coureurs s'affronteront dans 19 disciplines – dix masculines et neuf féminines.>> Lire : « Le Clairefontaine » du cyclisme accueille les Mondiaux sur pisteLe cyclisme sur piste, dominé médiatiatiquement par son cousin sur route, est pourtant un sport spectaculaire et agréable à regarder. Deux grandes familles le composent : les épreuves dites de vitesse et les épreuves dites d'endurance.LES ÉPREUVES DE VITESSE On en dénombre quatre : le keirin, le kilomètre, la vitesse par équipes et la vitesse individuelle. La France regorge de champions dans ces épreuves de vitesse, de Daniel Morelon (triple champion olympique en 1968 et 1972) à Pierre Trentin (double champion olympique en 1968), en passant par Frédéric Magnié (septuple champion du monde de 1987 à 2000), Florian Rousseau (triple champion olympique en 1996 et 2000), Félicia Ballanger (triple championne olympique en 1996 et 2000), Clara Sanchez (double championne du monde en 2004 et 2005) ou plus récemment Grégory Baugé (triple champion du monde de vitesse individuelle 2009, 2010 et 2012) et François Pervis (auteur d'un triplé mondial inédit en individuel l'an passé). La vitesse par équipes : mercredi, l'équipe de France, composée de Grégory Baugé, Kévin Sireau et Michaël D'Almeida a remporté l'or, à la suite du déclassement en finale de la Nouvelle-Zélande. Il s'agit de la première médaille française des championnats. Chez les femmes, ce sont les Chinoises qui se sont imposées. Chez les hommes, chaque équipe comprend trois relayeurs alors qu'elles ne sont que deux chez les femmes. Les équipes s'affrontent par deux et sont positionnées au départ à deux points diamétralement opposés de la piste. Chaque relayeur effectue un tour en tête pour entraîner ses coéquipiers puis s'écarte. Le troisième et dernier relayeur termine donc seul et le temps est pris à son passage sur la ligne.Cette épreuve demande une bonne coordination et de la précision. En général, le dernier relayeur est souvent un spécialiste du kilomètre, qui possède une bonne résistance. Le démarreur est le plus puissant et le plus explosif puisque le départ est arrêté.Le keirin : jeudi, François Pervis défendra son titre décroché il y a un an à Cali en Colombie. La délégation française a, en tout cas, de bonnes chances d'obtenir une deuxième médaille.Le keirin a été inventé en 1948 au Japon mais n'a été introduit aux championnats du monde qu'en 1980. Il faut attendre les Jeux olympiques de Sydney en 2000 pour qu'elle soit inscrite au programme olympique des hommes et seulement 2012, à Londres, pour les femmes. Au Japon, le keirin fait l'objet de paris et suscite l'enthousiasme. Les conditions y sont beaucoup plus rudes qu'au niveau international : vélo en acier, roues à rayons, vélodrome découvert et exposé au vent, sprint lancé de beaucoup plus loin (800 m environ)...Les courses de keirin comprennent généralement de cinq à sept coureurs et durent environ deux kilomètres. Les coureurs suivent un vélomoteur, le lièvre, derrière lequel ils doivent rester, se placer, rivaliser de tactique jusqu'à ce qu'il s'écarte à 600 mètres de la ligne d'arrivée. Dès lors, les chiens sont lâchés. Le keirin est très spectaculaire, assorti parfois de contacts et de décisions de juges qui peuvent conduire au déclassement de certains coureurs.Le kilomètre (hommes) ou 500 mètres (femmes) : Il s'agit d'une épreuve classique de contre-la-montre avec un départ arrêté. Le record du monde du kilomètre est détenu par le Français François Pervis, en 56 s 303. Il a été établi en décembre 2013 sur le vélodrome d'Aguascalientes au Mexique.La vitesse individuelle : La plus prestigieuse, l'équivalente du 100 m en athlétisme (en anglais on l'appelle d'ailleurs sprint), est la vitesse individuelle, programmée d'ailleurs dimanche lors du dernier jour de compétition à Saint-Quentin-en-Yvelines. Il y aura quatre Français engagés, dont François Pervis, champion du monde en titre, Grégory Baugé, Michaël d'Almeida et Quentin Lafargue.Les concurrents s'affrontent directement par deux, avec un départ arrêté et côte à côte, sur deux ou trois tours selon la longueur de la piste. La tactique y joue un rôle prépondérant : certains assument d'être en tête, d'autres préfèrent être en embuscade pour profiter ensuite de l'aspiration du concurrent et le doubler. Il est possible de faire du surplace, afin de laisser son adversaire prendre la tête.LES ÉPREUVES D'ENDURANCE A Saint-Quentin-en-Yvelines, il y en a six pour les hommes et cinq pour les femmes.La poursuite individuelle : Elle oppose deux coureurs sur 4 000 mètres chez les hommes et 3 000 mètres chez les femmes. Les deux pistards démarrent sur une ligne diamétralement opposée et l'objectif est : soit de rattraper son avdersaire, soit de terminer en tête la distance totale.La poursuite par équipes : elle s'organise sur le même principe que la poursuite individuelle mais met aux prises deux équipes de quatre coureurs. Ils se relayent tous les tours ou demi-tours. L'objectif est de conserver le plus longtemps possible les quatre relayeurs, mais le temps est pris sur le troisième relayeur.Mercredi, l'équipe de France masculine, composée de Bryan Coquard, Julien Duval, Damien Gaudin et Julien Morice, a battu le record de France (4 minutes et 783 centièmes). Ils sont encore en lice jeudi pour une médaille de bronze, qui sera certainement très difficile à obtenir. La course aux points : Trente-cinq coureurs s'affrontent sur une distance de 40 kilomètres chez les hommes et de 25 kilomètres chez les femmes. Le classement est défini selon l'attribution de points, qui récompensent chaque sprint organisé (tous les dix tours de la piste) et des tours gagnés.L'américaine : Lors des Mondiaux 2015, seul les hommes disputent cette course (de 25 ou de 50 kilomètres). Elle oppose des équipes de deux coureurs (18 au maximum) qui se relaient pour disputer des sprints intermédiaires. Pendant que l'un est en course, l'autre se repose en roulant à vitesse réduite. Le classement est défini selon la distance effectuée et les points récoltés lors des sprints.Le scratch : Comme sur la route, il s'agit d'une course individuelle qui oppose 24 coureurs sur 15 kilomètres pour les hommes et 10 kilomètres pour les femmes.L'omnium : c'est l'équivalent à vélo du décathlon en athlétisme, sauf que l'épreuve regroupe six et non dix disciplines différentes. Bryan Coquard avait remporté l'argent aux JO de Londres mais c'est un autre Français, Thomas Boudat, champion du monde en titre, qui défendra son titre. Les six épreuves sont le scratch, la poursuite individuelle, l'élimination (tous les tours, le dernier est éliminé), le kilomètre contre-la-montre, le tour lancé (le coureur a un tour et demi pour se lancer et doit ensuite faire un tour le plus rapidement possible) et la course aux points. Anthony Hernandez Journaliste au Monde En Australie, l’inexorable disparition des mammifères • Mis à jour le Caroline Taïx (Sydney, correspondance) En Australie, on ne s’attendrit pas à la vue de lapins, de renards ou de chats sauvages. Voilà bien longtemps que l’on s’inquiète de l’explosion du nombre de crapauds. Les dromadaires, les chèvres ou les chevaux sauvages sont qualifiés de « pests », d’animaux ravageurs. Tous ont été introduits par les colons, à partir de la fin du XVIIIe siècle, avant de se multiplier et se répandre dans le pays. Ils sont accusés de détruire la faune et la flore de l’île-continent.Une récente étude, intitulée Déclin et extinction des mammifères australiens depuis la colonisation européenne, publiée dans la revue de l’Académie américaine des sciences, dresse un terrible état des lieux. Les disparitions sont plus importantes que ce qui avait été reconnu jusqu’ici. En 200 ans, plus de 10 % des 273 espèces de mammifères terrestres endémiques se sont éteintes. Parmi elles, le loup de Tasmanie, le bandicoot ou le kangourou-rat du désert. Et cette érosion de la biodiversité se poursuit : 21 % des espèces de mammifères australiens sont en danger. Les auteurs de l’étude, des chercheurs de l’université Charles-Darwin, en Australie, estime que une à deux espèces devraient s’éteindre chaque décennie à venir.Chats sauvages et renards européensLongtemps isolée du reste du monde, l’Australie a développé une faune exceptionnelle. « La faune de mammifères terrestres australiens est la plus spécifique au monde », vantent les auteurs de l’étude. Ils citent notamment la grande diversité des marsupiaux ou des monotrèmes (ornithorynques, échidnés). Près de 90 % des 316 mammifères terrestres recensés en Australie vivent uniquement dans ce pays.L’Australie a d’autres particularités. L’extinction de ces mammifères terrestres y est plus forte que nulle part ailleurs. En comparaison, en Amérique du Nord, un seul mammifère terrestre endémique a disparu depuis l’arrivée des Européens : le vison de mer. Les causes du déclin et de la disparition de ces espèces ne sont pas les mêmes qu’ailleurs. On parle souvent de la pression démographique, mais en Australie, les extinctions ont lieu dans des régions reculées, où la densité de population est extrêmement faible. « La perte des mammifères australiens est due principalement aux espèces introduites, en particulier le chat et le renard européen », selon l’enquête. « Les chats ont été introduits comme animaux domestiques ainsi que pour chasser les souris, les renards pour pratiquer un sport de chasse anglais », explique John Woinarski, responsable de l’étude. « Les chats sauvages, au nombre de 15 à 23 millions, sont aujourd’hui presque partout. Aussi loin que vous puissiez trouver des signes de vie humaine dans l’immensité australienne, vous en verrez ». La plupart des mammifères ayant disparu ou en déclin sont de petite taille, pèsent entre 35 g et 5,5 kg et vivent près du sol, ce qui en fait des proies idéales pour chats et renards.IncendiesL’étude accuse également, entre autres, les fréquents incendies d’être à l’origine du déclin des mammifères australiens. « Ce n’est pas un facteur aussi important que la prédation, mais nous pensons que ces deux éléments sont liés, explique John Woinarski. L’impact des chats sauvages est plus important dans les zones brûlées, car la plupart des mammifères n’y ont plus de refuge. »Comment sauver les espèces en danger tant qu’il en est encore temps ? Les chercheurs suggèrent de les isoler sur des îles, à l’abri des chats et renards, comme cela a été fait. Il faut surtout éradiquer les prédateurs invasifs : « C’est la clé pour la survie des mammifères », estime John Woinarski. L’Australie teste un nouveau poison contre les chats, mais la taille du pays rend difficile le contrôle des animaux sauvages, souligne le scientifique. Des écologistes suggèrent pour leur part de s’appuyer sur un prédateur australien : le dingo, un chien sauvage réputé dangereux pour le bétail, voire pour les humains et qui, ils l’espèrent, ne ferait qu’une bouchée des chats sauvages et des renards.Le diable de Tasmanie sauvé de l’extinction Caroline Taïx (Sydney, correspondance) Journaliste au Monde Washington dément toute rencontre avec les talibans à Doha • Mis à jour le « Les Etats-Unis n'ont pas à ce stade de rencontres prévues avec les talibans à Doha. » Par la voix de Bernadette Meehan, porte-parole du Conseil de sécurité national, Washington a démenti, jeudi 19 février, la rumeur d'une rencontre entre les deux parties.Des responsables talibans avaient en effet affirmé plus tôt, sous couvert d'anonymat, qu'une délégation de talibans afghans devait rencontrer rapidement des représentants américains au Qatar en vue de possibles pourparlers de paix.« Nous continuons à soutenir un processus de réconciliation mené par l'Afghanistan dans lequel les talibans et les Afghans engagent des discussions pour arriver à un accord pour résoudre le conflit », a ajouté Mme Meehan.TREIZE ANS DE CONFLITPlusieurs tentatives de dialogue entre les talibans et Washington, principal soutien du gouvernement de Kaboul, ont eu lieu ces dernières années, sans résultats, pour mettre fin au sanglant conflit qui déchire l'Afghanistan depuis plus de treize ans.L'arrivée au pouvoir à l'automne 2014 du nouveau président afghan Ashraf Ghani – qui a fait des pourparlers de paix une de ses priorités – et des signes d'ouverture récents de la part des talibans et de l'influent Pakistan voisin laissent espérer un dialogue plus fructueux que par le passé, selon plusieurs sources proches du dossier.Lire l'analyse (édition abonnés) : Afghanistan : les trois défis d’Ashraf GhaniDe hauts responsables de l'armée et de la diplomatie pakistanaises ont indiqué que les talibans afghans avaient fait savoir, via l'armée pakistanaise, qu'ils étaient disposés à négocier. Le chef d'état-major de l'armée pakistanaise, Raheel Sharif, a dit au président afghan, Ashraf Ghani, lors d'une visite cette semaine que les talibans étaient désireux d'ouvrir des négociations dès le début mars.Mais « La décision finale reviendra au mollah Omar [le chef des taliban afghans, qui n'a pas été vu depuis 2001]. Les dirigeants talibans le consultent actuellement », a dit un diplomate.La présence militaire occidentale massive en Afghanistan (plus de 140 000 soldats au plus fort de l'intervention en 2010) pour appuyer Kaboul face aux talibans a cessé fin décembre avec le retrait des troupes de combat. La force internationale, dirigée par les Américains qui en composent la majeure partie, n'y compte aujourd'hui plus qu'environ 12 500 soldats, en majorité américains, chargés en principe d'encadrer et de former les forces afghanes face aux talibans.Lire le décryptage Retour en chiffres sur treize ans de présence occidentale en Afghanistan Ligue 1 : Lyon tombe à Lille • Mis à jour le Les Lillois l'ont emporté 2-1 face aux Lyonnais lors de la 27e journée de Ligue 1, alors qu'ils étaient venus au stade Pierre Mauroy, en cette 27e journée de Ligue 1, dans l'espoir de conforter leur avance en championnat. Ils repartent inquiets, après avoir subi leur première défaite en championnat depuis le 30 novembre 2014, et pourraient même perdre leur place de leader en cas de succès du PSG à Monaco, demain dimanche.Si l'on fait les comptes en effet, Lyon compte 2 points d'avance sur le double champion de France (2e) et un bon résultat du PSG au stade Louis-II relancerait totalement le suspense. Le calendrier des prochaines semaines n'est guère favorable à l'OL qui devra enchaîner deux autres déplacements très compliqués, à Montpellier et surtout à Marseille.PETITE AUBAINE POUR MARSEILLLETout avait pourtant parfaitement démarré pour Lyon avec un but de Corentin Tolisso dès la 3e minute. Mais la seconde période a été cauchemardesque, Lille (8e) faisant la différence par Idrissa Gueye (56e) puis Rony Lopes (60e) sur un exploit individuel. Alexandre Lacazette, le meilleur buteur de L1 (21 buts), n'a pas vraiment pesé sur le match et n'a toujours pas retrouvé le chemin des filets depuis son retour à la compétition la semaine dernière après une blessure à la cuisse droite.La défaite de Lyon est aussi une petite aubaine pour Marseille (3e), terrassé par Caen (3-2) au Vélodrome, vendredi 27 février,mais qui s'accroche à quatre points.Revivez Ligue 1 : Lille-LyonL'AFP et la mort démentie de Martin Bouygues : le film des événements • Mis à jour le Alexis Delcambre « C'est une débâcle, une erreur énorme », lâche Michèle Leridon, directrice de l'information de l'AFP, après l'annonce erronée du décès de Martin Bouygues, samedi 28 février.Que s'est-il passé ? Une triple erreur semble être à l'origine de cette « faute », comme l'a qualifiée Emmanuel Hoog, PDG de l'agence.Premier acte : samedi en milieu de journée, au siège de l'agence à Paris, serait parvenue une information faisant état du décès, dans l'Orne, du PDG du groupe Bouygues. L'origine de cette information n'est pas connue.Aussitôt, la rédaction en chef alerte les différents services concernés et contacte son bureau à Rennes, dont dépend le département de l'Orne, pour vérifier cette information.Les journalistes rennais téléphonent alors en quête d'une confirmation. C'est ainsi qu'ils entrent en contact avec Michel Julien, le maire de Saint-Denis-sur-Sarthon (Orne), une commune voisine de La Roche-Mabile où réside le PDG.Se produit alors une étonnante confusion. Interrogé pour savoir si Martin Bouygues était mort, le maire aurait répondu, selon l'agence, par l'affirmative. Dans cet échange, la confusion serait liée au fait que le maire faisait référence au décès d'une autre personne, Daniel Martin.Le bureau de Rennes envoie alors au siège parisien sa dépêche, forte de cette source locale. Celle-ci est immédiatement publiée sur les fils, sans recherche d'une autre confirmation. « Il est évident qu'il aurait fallu, à ce moment, attendre la confirmation du groupe Bouygues », estime Michèle Leridon, qui rappelle que les sources habituelles pour ce type d'information sont l'entourage ou les services de communication.HUMILIANTE « NOTE AUX CLIENTS »A 16 heures, l'AFP est contrainte d'envoyer une humiliante « note aux clients » : « Veuillez de ne pas tenir compte de toute la série de dépêches (alerte, urgent, LEAD et 2ELEAD) concernant l'annonce par erreur du décès de Martin Bouygues. » Entre-temps, la caisse de résonance des alertes et des tweets l'a déjà largement répandue. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Volvo Ocean Race : une première victoire pour l'espagnol Mapfre Véronique Malécot Le bateau espagnol Mapfre, skippé par l'espagnol Xabi Fernandez, a remporté samedi 28 février à 9 h 31 (heure de Paris) à Auckland en Nouvelle-Zélande, la quatrième étape de la Volvo Ocean Race, la course autour du monde à la voile en équipage. Parti le 8 février de Sanya en Chine, Mapfre a bouclé les 5 264 milles nautiques (environ 9 750 km) du parcours en 20 jours 2 heures, 31 minutes et 20 secondes.Les marins de Mapfre s'offrent leur première victoire dans cette Volvo Ocean Race devant le bateau émirati Abu Dhabi Ocean Racing, mené par le Britannique Ian Walker, qui a coupé la ligne d'arrivée juste quatre minutes après eux, à 9 h 35. Ils étaient suivis de très près par l'équipage franco-chinois de Dongfeng Race Team, piloté par le Français Charles Caudrelier, arrivé à 9 h 39. La quatrième place a été prise par Team Alvimedica (Etats-Unis–Turquie), mené par l'Américain Charlie Enright, et qui a franchi la ligne un peu avant 11 heures (heure de Paris).Les deux derniers bateaux encore en course, le néerlandais Team Brunel (NED/ Bouwe Bekking) et le suédois Team SCA (SWE/ Sam Davies) sont attendus en début d'après-midi. Très sérieusement endommagé après s'être échoué sur un récif de l'océan Indien en décembre dernier, le septième bateau engagé dans la Volvo Ocean Race, le danois Team Vestas Wind (DEN/Chris Nicholson), n'a pas pu prendre le départ de cette quatrième étape.Lire : Volvo Ocean Race : une première victoire chinoiseLE SUSPENSE JUSQU'AU BOUTA l'arrivée à Auckland, les trois premiers bateaux se tiennent en moins de dix minutes au terme d'une course aux très nombreux rebondissements. Mapfre, qui a pris l'avantage hier sur Abu Dhabi Ocean Racing et Dongfeng Race Team, a dû se bagarrer jusqu'au bout pour rester devant. Ce matin encore, à quelques milles de la ligne, les trois bateaux se tenaient en moins de deux milles nautiques, rendant impossibles les prognostics sur la victoire finale. « Tout peut arriver dans les prochaines douze heures. Même le groupe de derrière peut revenir. Cette étape de trois semaines va sans doute se jouer cette nuit », reconnaissait encore hier soir sur son blog le skipper Charles Caudrelier.Les plus gros regrets sont certainement ceux de Bouwe Bekking, le skipper du bateau néerlandais Team Brunel. Après avoir mené la flotte pendant près d'une semaine, Team Brunel a manqué de chance lors d'une des nombreuses transitions – point de rencontre de deux systèmes météorologiques différents. Au début de la troisième et dernière semaine de course, le bateau de Bouwe Bekking menait la flotte avant de céder sa place en quelques heures et se retrouver en fin de classement, à la cinquième place. A l'inverse, cette dernière semaine a également vu la remontée spectaculaire du bateau chinois Dongfeng qui, après avoir cumulé erreurs de stratégie et avaries, est revenu du fond du classement aux avant-postes en quelques heures, pour finalement finir sur la troisième marche du podium.A l'arrivée, le skipper espagnol de Mapfre, Xabi Fernandez, raconte :« Cette étape a été très difficile. Il y a eu beaucoup de changements de places. Nous avions beaucoup appris sur l'étape 3 et là, nous avons vraiment bien navigué. Nous n'avions pas démarré cette Volvo comme souhaité. Nous sommes donc très contents du résultat. »Au classement général provisoire, Dongfeng et Abou Dhabi Ocean Racing gardent la tête à égalité de points (8 points) devant Team Brunel (14 points). Mais la route est encore longue jusqu'à la victoire finale. Il reste cinq étapes avant l'arrivée en Suède, à la fin juin.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer le 15 mars pour rallier Itajaí au Brésil, puis Newport (Etats-Unis), Lisbonne, Lorient et enfin Göteborg, en Suède, où s'achèvera le 27 juin 2015 ce marathon planétaire en neuf étapes et neuf mois de course sur quatre océans.Voir notre visuel interactif : La Volvo Ocean Race, une course de titans autour du monde Véronique Malécot Journaliste-cartographe au service Infographie. Ode au jambon-beurre, le roi de la « street food » • Mis à jour le Christine Rousseau Un road-movie gastronomique pour rendre ses lettres de noblesse à l’emblème du casse-croûte hexagonal (dimanche 2 mars à 12 h 30 sur Paris Première)Bien qu’il subisse depuis plu­sieurs années la redoutable concurrence des burgers, hot-dogs, kebabs et autres pitas, au royaume de la « street food », le traditionnel jambon-beurre reste le roi. Sur le zinc ou dans le train, il s’en dévore 1,2 milliard sur les 2,1 milliards de sandwichs vendus chaque année en France, seul pays d’ailleurs à consommer plus de sandwichs que de hamburgers. Passé à la moulinette de l’industrie agroalimentaire, ce totem alimentaire national a quelque peu perdu de sa superbe.Le comte de SandwichC’est pour lui redonner ses lettres de noblesse, acquises grâce à John Montagu, quatrième comte de Sandwich, au XVIIIe siècle en Angleterre, que François-Régis Gaudry s’en est emparé pour ce premier opus de « Très, très bon, le doc ». Fort du succès dominical de son magazine qui recense les bonnes adresses en France, le journaliste gastronomique s’est vu offrir par Paris Première un rab de vingt-six minutes pour concocter un documentaire autour de cet emblème de la cuisine française.Et quoi de mieux que de débuter avec un mets simplissime en diable pour éprouver la qualité d’un programme  ? Se lançant pour défi de réaliser le meilleur jambon-beurre pour le proposer à Charles Compagnon, un jeune chef parisien prêt à l’introduire à sa carte, notre limier gastronome est parti battre la campagne pour trouver les produits les meilleurs.La Bourgogne puis les CorbièresOn suit ainsi avec délectation ce road-movie joliment filmé qui nous entraîne successivement en Bourgogne, à Bligny-sur-Ouche, auprès de Frédéric Ménager, éleveur attentionné de grands de Gascogne, l’une des races de porcs noirs les plus anciennes d’Europe – nourris au seigle et soignés aux huiles essentielles, plus bio, il n’y a pas ; sur les monts d’Arrée, en Bretagne, où David Akpamagbo, ancien de HEC, applique la théorie du luxe à ses petits carrés estampillés « Le Ponclet » ; et, enfin, en Corbières, au « Moulin de mon maître », chez Roland Feuillas, entré en boulangerie et minoterie comme d’autres en religion.Piqué de petits rappels pratiques et historiques bienvenus, ce « doc » diablement bon délivre, au-delà d’une recette, trois belles tranches de vie où riment tradition, passion, transmission et respect du produit. Autant dire qu’on en redemande !« Très, très bon, le doc » : Jambon-beurre, de James Terranti (Fr., 2015, 52 min). Dimanche 2 mars à 12h30 sur Paris Première Christine Rousseau Journaliste au Monde Le ministère a retrouvé plus de 58 000 logements neufs construits en 2014 • Mis à jour le Isabelle Rey-Lefebvre Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Numericable-SFR : Vivendi cède ses 20 % à Drahi • Mis à jour le Dominique Gallois (avec AFP) Mais que va faire Vincent Bolloré ? Le patron de Vivendi dispose aujourd’hui d’importantes capacités financières confortées par la sortie définitive de Numericable-SFR, annoncée vendredi 27 février. Cette journée marque un tournant. À l’occasion de la publication des résultats annuels du groupe, le conseil de surveillance de Vivendi, présidé par Vincent Bolloré, a accepté l’offre de Patrick Drahi formulée dix jours auparavant, concernant la cession de ses 20 % de Numericable-SFR. Cette vente est estimée à environ 3,9 milliards d’euros. Le groupe recentré sur les médias et les contenus a justifié sa décision au vu du « faible niveau de liquidité » du titre Numericable-SFR qui aurait rendu « incertaine une sortie dans des conditions optimales ». L’offre de 40 euros par action représente une prime de 20 % par rapport au cours du titre au 27 novembre 2014, lorsque Vivendi a conclu la cession de SFR, note le groupe.Toutefois, les analystes se sont étonnés, de cette vente qui se fait avec une décote importante, alors que le titre SFR-Numericable a terminé la séance de vendredi à la Bourse de Paris à 55,4 euros. « C’était une bonne opportunité pour encaisser le cash et éviter d’être dans une situation difficile de liquidités », a répondu le président du directoire, Arnaud de Puyfontaine, soulignant n’avoir d’ailleurs reçu aucune contre offre depuis celle de M. Drahi.Redistribution aux actionnairesAu total Vivendi devrait recevoir 17 milliards d’euros pour la cession du deuxième opérateur mobile français, auxquels s’ajoutent les 4,1 milliards pour la vente de Maroc Telecom. Le groupe dispose ainsi d’une trésorerie positive de 4,6 milliards d’euros fin 2014, ayant soldé toute sa dette, qui se montait à 11,1 milliards fin 2013. Et ce n’est pas fini. Vivendi prévoit encore de finaliser la cession a Telefonica de son actif télécom brésilien GVT au cours du deuxième trimestre 2015 pour 7,45 milliards d’euros.Dans un premier temps une partie de ces sommes va être restituée aux actionnaires. Ainsi, 5,7 milliards d’euros vont être rendus sous forme de dividendes et de rachats de titres sur la période 2014-2017, pour leur faire partager une partie des gains enregistrés sur ses récentes cessions. Vivendi versera un dividende au titre de 2014 de 1 euro, dont 0,8 euro correspondant à ses derniers désinvestissements. « L’objectif est de maintenir ce niveau de distribution au titre des exercices 2015 et 2016, représentant un retour aux actionnaires de 2 milliards d’euros supplémentaires », a précisé le communiqué financier. Le groupe prévoit également de racheter jusqu’à 2,7 milliards d’euros de ses propres actions.« Vivendi a vocation à devenir le Bertelsmann à la française »Rien n’a été dit concernant les futures acquisitions, mais une indication avait été donnée à la fin de l’année 2014 quand le groupe s’était porté officiellement candidat au rachat du pôle français de l’éditeur belge Roularta comprenant en particulier L’Express, L’Etudiant, L’Expansion. Un pôle passé finalement sous contrôle de.. Patrick Drahi.Patrick Drahi, le nouveau tycoon des médias Dominique Gallois (avec AFP) Journaliste au Monde Au Mexique, fin de partie pour « La Tuta », chef d’un cartel entre secte et mafia • Mis à jour le Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) Fin de cavale pour Servando Gomez, chef du cartel mexicain des Chevaliers templiers. Vendredi 27 février, celui qu’on surnomme « La Tuta », a été arrêté dans la ville de Morelia, capitale de l’Etat du Michoacan (ouest du Mexique), fief de son étonnante organisation criminelle, à la fois secte et mafia. Cet ancien instituteur de 49 ans, décrit comme un stratège ultraviolent, a longtemps fait trembler les hommes politiques en diffusant sur le Web des vidéos révélant ses réseaux de corruption.Aucun coup de feu n’a été tiré lors de la capture de « La Tuta », vendredi à l’aube, dans une maison d’un quartier populaire de Morelia. Le criminel le plus recherché du Mexique, dont la tête était mise à prix 30 millions de pesos (1,8 million d’euros) par le gouvernement, était à la tête d’une organisation mafieuse d’un genre nouveau. Fondé en 2011, le gang des Chevaliers templiers impose un code moral et religieux à ses membres, contraints de manger du cœur humain lors de rites initiatiques. Spécialisé dans le trafic de méthamphétamines vers les Etats-Unis, le cartel a étendu ses activités aux enlèvements, au racket des producteurs de citrons ou d’avocats du Michoacan et à l’exportation frauduleuse de minerai de fer vers l’Asie.Son profil criminel, réalisé par le ministère public, le décrit comme un manipulateur, fan de combats de coqs, et un superstitieux, adepte du tarot.Né le 6 février 1966 dans la ville d’Arteaga, dans le sud du Michoacan, M. Gomez, a été instituteur avant de se consacrer, corps et âme, au début des années 2000, au trafic de drogue. « J’avais un travail très sain et très honnête, mais il ne satisfaisait pas mes aspirations », justifiait-il dans une bande audio diffusée le 2 février sur les réseaux sociaux. Surnommé aussi « El Profe » (Le Prof), M. Gomez a continué de percevoir jusqu’en 2010 un salaire versé par l’éducation nationale. Pourtant, quatre ans plus tôt, il était déjà identifié par la police comme un des fondateurs du cartel de La Familia Michoacana, réputé pour décapiter ses ennemis. Son profil criminel, réalisé par le ministère public, le décrit comme un manipulateur, fan de combats de coqs, et un superstitieux, adepte du tarot.Producteur de vidéosFin 2010, une lutte interne au sein de La Famila Michoacana l’incite à quitter ses rangs pour créer le cartel des Chevaliers templiers aux côtés de Nazario Moreno Vargas, alias « El Chayo », chef messianique de cette nouvelle mafia sectaire inspirée de l’ordre médiéval des Templiers. À la mort de ce dernier en mars 2014, « La Tuta » prend les rênes du cartel. Pour se protéger d’éventuelles trahisons politiques et médiatiques, ce fin stratège avait pris l’habitude de se transformer en producteur de vidéos distillées sur le Web et les réseaux sociaux.Une casquette de baseball vissée en permanence sur la tête, M. Gomez s’adressait ainsi à la population assurant être « un mal nécessaire » face aux autres organisations criminelles et au vide laissé par l’Etat. Sans compter ses vidéos tournées en caméras cachées où on le voyait en compagnie d’élus, syndicalistes ou hommes d’affaires, dont Rodrigo Vallejo, fils de l’ancien gouverneur du Michoacan, Fausto Vallejo. La simple apparition de ces personnalités dans ces vidéos les rendait complices supposés du narcotrafiquant. Au point d’entraîner la démission de Jésus Reyna, gouverneur intérimaire du Michoacan en 2013. Diffusée en septembre dernier, une de ces vidéos montre le correspondant local du géant de l’audiovisuel, Televisa, conseiller « La Tuta » sur sa communication, avant d’accepter l’argent du narcotrafiquant. Son arrestation était une des principales revendications des groupes d’autodéfense, fondée début 2013 par des habitants du Michoacan, excédés par l’incapacité des autorités à les protéger contre les Chevaliers templiers. Traqué, le fugitif aurait passé des mois dans les montagnes, avant de se rendre à Morelia dans le but de réaliser une opération chirurgicale destinée à changer son visage et sa voix. « Son arrestation marque la fin de l’ère d’une organisation qui contrôlait d’importantes structures gouvernementales », s’est félicité dans les médias le politologue Salvador Maldonado. Un joli coup de filet pour le président, Enrique Peña Nieto, qui coïncide avec son premier remaniement ministériel, après la destitution du ministre de la justice, Jésus Murillo Karam. Ce dernier était contesté dans sa gestion de la disparition de 43 étudiants, enlevés cinq mois plus tôt par des policiers véreux dans l’Etat de Guerrero, voisin du Michoacan.De là à annoncer la fin du cartel des Chevaliers templiers, il n’y qu’un pas que M. Maldonado refuse pourtant de franchir : « Des chefs régionaux pourraient prendre vite la relève. » Le nom de Homero González Rodríguez, surnommé « El Gallito », cousin d’« El Chayo » est déjà évoqué dans les médias comme successeur probable de la « Tuta ». Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) Journaliste au Monde PortraitCôte d’Ivoire : qui sont les quatre frondeurs du PDCI ?Maureen Grisot (Abidjan, correspondance) • Des membres du PDCI, lors de l'ouverture du 12e congrès de ce parti à Treichville, près d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 3 octobre 2013.Crédits : SIA KAMBOU / AFPUn congrès extraordinaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire se tient ce samedi 28 février, à Abidjan. Ces assises sont censées entériner l’appel de Daoukro, lancé en septembre 2014 par le président de l’ancien parti unique, Henri Konan Bédié, dans le but de soutenir la candidature d’Alassane Ouattara dès le premier tour de la présidentielle d’octobre prochain. Ceci, au nom de l’alliance RDR-PDCI, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).Le jeudi 26 février, quatre cadres du PDCI-RDA ont donné une conférence de presse commune pour officialiser leur désaccord avec un ralliement en faveur du Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara pour le scrutin présidentiel. Ils rejoignent ainsi les nombreuses voix qui se font entendre depuis « l’appel de Daoukro » pour critiquer cette décision qui va à l’encontre des conclusions du 12ème congrès du PDCI d’octobre 2013, qui avait entériné une candidature d’un « militant actif du PDCI » pour la présidentielle. Les quatre « irréductibles », comme ils se présentent, ne participeront pas au congrès de ce samedi et affirment vouloir être investis par leur parti pour ce scrutin.Présidentielle 2015 : Houphouët-Boigny sera-t-il au premier tour ?Kouadio Konan Bertin, dit KKB, l’impétueux Kouadio Konan Bertin, dit KKB, cadre du PDCI et candidat de son parti à la présidentielle ivoirienne d'octobre 2015.Crédits : ISSOUF SANOGO / AFPIl est le plus véhément du groupe. Pour KKB, il n’est même plus nécessaire de tenter de convaincre Henri Konan Bédié de présenter un candidat : l’adversaire c’est Alassane Ouattara et son parti, le RDR. Il est l’un des opposants de la première heure à la candidature unique à la présidentielle de 2015, et le plus féroce. Une colère qui date peut-être de sa violente agression à Bonon, une localité du centre-ouest de la Côte d’Ivoire, après un meeting politique par des hommes qu’il accuse d’être des militants du parti présidentiel.Âgé de 46 ans, le député de Port-Bouët, à Abidjan, bouscule son parti pour qu’il ne soit plus le « ventre mou de son associé », le RDR, comme il l’expliquait dans sa profession de foi lorsqu’il a brigué la présidence du PDCI en 2013. Sa défaite face à Bédié, avec environ 3 % des voix, n’a pas entamé sa détermination et il a su occuper la scène médiatique pour ne pas se faire oublier, contrairement aux deux autres candidats de l’époque, Alphonse Djédjé Mady et Yao Kouassi.KKB rêve d’un destin national et trépigne d’impatience, au risque parfois de paraître tête brûlée. Pour lui, cette insistance pour une alliance avec le PDCI dès le premier tour prouve qu’« Alassane Dramane Ouattara ne peut pas gagner tout seul cette élection ». Il confirme ainsi qu’il ne se rendra pas au congrès extraordinaire du samedi 28 février, où seront présents selon lui seulement des militants du RDR « avec des tee-shirts PDCI ». L’ancien président de la jeunesse du parti a déclenché l’hilarité de l’assistance jeudi, raillant les promesses d’Henri Konan Bédié faites lors du discours de Daoukro. « Il parle d’une alternance en 2020, mais vous pensez vraiment qu’Hamed Bakayoko [l’actuel ministre de l’intérieur, NDLR] ou Guillaume Soro [le président de l’Assemblée nationale] vont rester les bras croisés ? », assène-t-il, plus résolu que jamais.Jérôme Brou Kablan, le discret ambitieux Jérôme Brou Kablan, membre du PDCI, lors d'une conférence de presse, le 26 février à Abidjan.Crédits : ISSOUF SANOGO / AFPIl n’a jamais vraiment été sur le devant de la scène. Longtemps vice-président de l’Assemblée nationale notamment quand Henri Konan Bédié était à la tête du pays, il avait déjà osé défier les institutions du PDCI-RDA en annonçant une candidature à la présidentielle de 2010 en son nom propre. Une velléité d’indépendance rapidement désamorcée lors d’une réunion du comité des sages présidée par Henri Konan Bédié, promettant une victoire du PDCI qui n’aura jamais lieu.Quatre ans plus tard, ce professeur agrégé de pharmacologie et de physiologie, docteur Honoris causa de l’université de Lille-II droit et santé, n’a plus l’intention de céder au « diktat » d’un président aux « pratiques autocratiques » qui a « méprisé les militants ».« L’ombre d’Houphouët-Boigny plane toujours sur la Côte d’ivoire »Une déclaration de guerre pour celui qui n’est pas un habitué de la scène politique nationale mais a plutôt évolué à l’intérieur des arcanes du PDCI. Pour gagner en légitimité, il insiste sur ses liens avec Félix Houphouët-Boigny, expliquant dans sa profession de foi que le « Vieux » l’avait « fait revenir de force » de son expatriation en France pour en faire « l’un des témoins de la fin de sa carrière politique ».Cette antienne n’a plus rien d’original mais conserve son importance pour cet homme de 68 ans qui paraît solide et réfléchi mais demeure inconnu du grand public. Il doit aujourd’hui faire sa place parmi des fortes personnalités politiques pour engager un combat à armes inégales avec Alassane Ouattara, fermement décidé à gagner la prochaine présidentielle.Amara Essy, le vieux sage inattendu Amara Essy, ancien ministre ivoirien des affaires étrangères, cadre du PDCI et candidat à la présidentielle d'octobre 2015.Crédits : ISSOUF SANOGO / AFPC’est devant lui que tous les micros ont été disposés lors de la conférence de presse du jeudi 26 février. Ses proches avaient déposé sa candidature à l’investiture du PDCI, mais Amara Essy a fait durer le suspense avant d’en parler lui-même : il assure avoir attendu d’être devant la presse locale pour s’exprimer pour la première fois sur sa candidature, après un long voyage à l’étranger.Cette patience et cette humilité détonnent, mais comme il aime à le dire « le voyage rabaisse l’orgueil ». Amara Essy était l’homme de confiance de Félix Houphouët-Boigny pour représenter la Côte d’Ivoire comme diplomate, notamment aux Nations unies et ce n’est qu’en 1990 qu’il rentre dans son pays à l’appel du « Vieux » pour être ministre des affaires étrangères. Il occupera ce poste jusqu’en 1999, qu’il cumulera en 1994 avec la présidence de la 49e session de l’Assemblée générale de l’ONU.Essy Amara, ancien ministre d’Houphouët-Boigny, revient dans le jeu politique ivoirienC’est justement parce qu’il a fait presque toute sa carrière dans les institutions internationales que sa candidature surprend. À 70 ans, Amara Essy n’a plus rien à perdre, et ce rebelle de la dernière heure possède de nombreux atouts. Calme, mesuré, il porte beaucoup d’attention à l’image que lui et ses trois acolytes peuvent renvoyer, appelant à la discipline : dans un parti très attaché au respect des valeurs et des aînés, la fronde se doit à ses yeux de rester courtoise.Pour Amara Essy, Henri Konan Bédié a pris une décision individuelle, or « quand il n’y a pas de débats dans un parti, il meurt », ce qui lui fait redouter « une victoire à la Pyrrhus (qui) ne consolidera rien ». Il regrette que le PDCI perde de sa substance, rappelant que même le grand Félix Houphouët-Boigny acceptait de reculer quand les militants refusaient ses décisions.Pas une fois le nom d’Alassane Ouattara ne sera prononcé par le diplomate, qui préfère glisser que « si on devait seulement s’en tenir à la construction de ponts et de routes, Kadhafi serait toujours au pouvoir ». Chez Amara Essy, les piques sont subtiles et longuement mûries.Charles Konan Banny, l’avide de pouvoir Charles Konan Banny, ancien premier ministre et président de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation en Côte d'Ivoire, cadre "frondeur" du PDCI.Crédits : SIA KAMBOU / AFPÀ 72 ans, c’est sa dernière chance d’accéder à la magistrature suprême avant de dépasser la limite d’âge. Une ambition à peine voilée depuis plusieurs années, qui lui a probablement valu d’être nommé à la présidence de la Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR) en 2011. Selon plusieurs sources autour d’Alassane Ouattara, le président ivoirien y aurait vu le moyen de mettre de côté un adversaire potentiellement dangereux pour 2015.Mais Charles Konan Banny se sera vite lassé d’un rôle qu’il n’a jamais vraiment pris au sérieux, bâclant les travaux d’une commission pourtant essentielle aux yeux de nombreux Ivoiriens. Il en faut probablement plus pour satisfaire cet ancien premier ministre et gouverneur de la BCEAO (Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest), habitué des fastes et des tapis rouges.Coutumier des longs discours, Charles Konan Banny a surpris l’assistance en modérant son temps de parole jeudi pour s’en tenir à l’essentiel : collant à la résolution prise à l’issue du congrès d’octobre 2013, il déplore le « coup d’Etat » d’Henri Konan Bédié qui « ne donne aucune chance au dialogue ». Un reproche qui avait été fait en son temps à l’auteur de ces mots par certains de ses collaborateurs déçus au sein de la CDVR qui ne se sentaient pas écoutés par leur chef. Charles Konan Banny aurait-il entendu ces critiques ? Il va en tout cas lui falloir prendre de la distance pour ne pas pâtir des mauvais résultats de la CDVR.En Inde, création d'un système de sécurité sociale universelle • Mis à jour le L'Inde va créer un système de sécurité sociale universelle et accroître fortement ses investissements dans les infrastructures, a annoncé samedi 28 février le ministre des finances, Arun Jaitley, lors de la présentation du budget 2015-2016.Le gouvernement de Narendra Modi propose la création d'un « système de sécurité sociale universelle pour tous les Indiens, spécialement le pauvres et les défavorisés », a-t-il dit devant le parlement.« Une large proportion de la population indienne est démunie de couverture assurance – santé, accident ou vie. Et de façon inquiétante, notre population jeune vieillit, et va aussi manquer d'une retraite. »Le gouvernement propose un système qui comportera notamment une couverture en cas d'accident allant jusqu'à 200 000 roupies (2 400 euros) pour une cotisation de 12 roupies par an. Il prévoit de renforcer le système de cotisation retraite avec un abondement allant jusqu'à 50 % pour les plus faibles revenus.« L'INDE EST SUR LE POINT DE DÉCOLLER »Parallèlement, le gouvernement indien annonce qu'il va accroître de 700 milliards de roupies (10 milliards d'euros) ses investissements dans les infrastructures, en particulier le rail et la route, pour répondre au besoin crucial de l'économie indienne.L'Inde espère renouer avec une croissance comprise entre 8 % et 8,5 % sur l'exercice 2015-2016 (clos fin mars), contre 7,4 % sur l'exercice qui s'achève, après avoir connu une croissance au ralenti jusqu'à l'an dernier. « L'Inde est sur le point de décoller », a dit Arun Jaitley, rappelant que la croissance indienne pourrait être la plus forte du monde cette année.Les chiffres de la croissance ont cependant été récemment revus en nette hausse en raison d'un changement de calcul statistique qui a suscité l'interrogation des économistes. Le gouvernement de Narendra Modi annonce également qu'il va repousser d'un an l'objectif de retour à un déficit public de 3 %, désormais fixé pour 2017-2018. Le déficit public doit atteindre 4,1 % pour l'exercice qui s'achève à la fin mars.Le Maroc assigne en justice le boxeur Zakaria MoumniLe Maroc a annoncé vendredi 27 février avoir assigné en justice, à Paris, un ressortissant franco-marocain pour des faits de diffamation. En marge de la manifestation du 11 janvier contre le terrorisme et pour la liberté d'expression, Zakaria Moumni  avait dénoncé sur les chaînes I-Télé et BFMTV, la présence dans la capitale française de représentants du royaume, estimant qu'ils n'y avaient « pas leur place ».A cette occasion, il avait ainsi réaffirmé avoir été « enlevé, séquestré, et torturé » dans le pays et de nouveaux mis en cause le patron du contre-espionnage (DGST) de Rabat, Abdellatif Hammouchi. L'ex champion du monde de kickboxing, aujourd'hui âgé de 34 ans, a déposé plainte en février 2014, en France, pour torture, en visant notamment M. Hammouchi, qu'il accuse d'avoir assisté aux sévices qu'il aurait subis. Une enquête est en cours à Paris, ce qui n'a pas empêché que les autorités françaises lui remettent la légion d'honnneur. PROCÈS « INÉQUITABLE »Plusieurs autres plaintes contre le chef de la DGST marocaine avaient à la même époque entraîné une grave crise diplomatique entre Paris et Rabat. Des policiers français s'étaient rendus à la résidence de l'ambassadeur du royaume pour notifier à M. Hammouchi, alors en visite dans le pays, une convocation d'un juge d'instruction. Paris et Rabat ont récemment mis fin à cette longue crise et repris leur coopération bilatérale, notamment dans les domaines sécuritaire et judiciaire.Zakaria Moumni avait été arrêté au Maroc en 2010 et condamné dans une affaire d'escroquerie à 30 mois de prison au terme d'un procès qualifié d'« inéquitable » par Human Rights Watch. Il a toujours affirmé avoir signé ses aveux sous la torture. Il n'était pas immédiatement joignable vendredi soir pour réagir à la plainte en diffamation qui a été déposée à son encontre.L'affaire passera à l'audience du 20 mars prochain devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, a annoncé l'ambassadeur du Maroc à Paris dans un communiqué.Le Congrès américain repousse de justesse un « shutdown » du département de la sécurité intérieure • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Le Parti républicain a failli par ses divisions provoquer vendredi 27 février la « fermeture » (« shutdown ») du département de la sécurité intérieure. Hostiles aux mesures de régularisation temporaires de clandestins annoncées en novembre par le président démocrate, Barack Obama, les élus républicains avaient pensé pouvoir les supprimer par des dispositions rajoutées dans une loi de finance concernant le département de la sécurité intérieure compétent pour les affaires d’immigration.En décembre, les républicains avaient en effet fait en sorte que les crédits qui lui avaient été alloués soient épuisés dès la fin du mois de février. Ce faisant, ils espéraient contraindre M. Obama à signer cette loi et à renoncer à ces régularisations en échange d’un financement de ce département jusqu’à la fin de l’année fiscale, en septembre.Une reddition inacceptableBloqué par l’obstruction prévisible des sénateurs démocrates au Sénat, le Parti républicain a dû se résoudre à un compromis provisoire : le financement pour trois semaines supplémentaires des services de ce département stratégique chargé notamment de la surveillance des frontières ou de la sécurité du président. Une reddition jugée inacceptable par l’aile droite républicaine de la Chambre qui l’a fait échouer en ralliant, pour des raisons opposées, la minorité démocrate.La mise au chômage technique de milliers de fonctionnaires et le non-paiement des salaires de dizaines de milliers d’autres maintenus à leur poste parce que jugés indispensables pour le fonctionnement du pays n’ont été évités qu’à la dernière minute à la suite du vote par le Sénat puis par la Chambre, avec cette fois-ci le soutien des démocrates, de l’extension des crédits du département de la sécurité intérieure pour une semaine supplémentaire.Le Congrès dispose donc d’un répit après une semaine mouvementée qui a témoigné de l’importance de ses fractures internes et dont les principales victimes ont été le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, et le « speaker » républicain de la Chambre, John Boehner, moins de quatre mois seulement après leur triomphe lors des élections de mi-mandat. Le 24 février, l’autorisation de construction de l’oléoduc controversé Keystone XL, première mesure votée par le Congrès désormais entièrement contrôlé par les républicains après leur conquête du Sénat, avait déjà été bloquée par le veto du président Obama. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Les Etats-Unis comptent rouvrir leur ambassade à Cuba en avril • Mis à jour le Les Etats-Unis et Cuba pourraient rouvrir leurs ambassades respectives avant le sommet des Amériques, au Panama, qui se tiendra les 10 et 11 avril, a déclaré vendredi 27 février la secrétaire d'Etat adjointe Roberta Jacobson.Des représentants des deux pays se sont retrouvés à Washington pour un deuxième cycle de discussions visant à restaurer leurs relations. Malgré des « avancées notables », selon les participants, certains points d'achoppements doivent être dépassés avant de pouvoir envisager une normalisation complète à court terme.TRAVAIL DIPLOMATIQUE AUX ETATS-UNIS COMPLIQUÉSi la diplomatie américaine souhaite que, dans un premier temps, les rencontres portent sur le fonctionnement des missions diplomatiques dans leurs ambassades respectives, La Havane exige au préalable son retrait de la liste des Etats soutenant ou finançant le terrorisme.Cuba souligne d'ailleurs que les sanctions américaines visant les banques qui entretiennent des relations avec les pays figurant sur celle-ci entravent le travail diplomatique aux Etats-Unis.PROCESSUS TECHNIQUE ET JURIDIQUE DISTINCTLe secrétaire d'Etat américain John Kerry a estimé que le rétablissement de relations diplomatique ne pouvait être lié à la question de cette liste des Etats, qui s'inscrit dans un processus technique et juridique distinct.Un haut diplomate américain a expliqué vendredi qu'un éventuel retrait de l'île devait d'abord être soumis au Congrès, dont les deux chambres sont dominées par les républicains pour beaucoup hostiles au réchauffement des relations américano-cubaines.Hommages appuyés au Monsieur Spock de « Star Trek » • Mis à jour le L'annonce de la mort de l'acteur qui a incarné Monsieur Spock a suscité de nombreuses réactions de la part du grand public et de personnalités.Illustrant le rôle immense que le personnage et la série télévisée qui l'a rendu célèbre ont joué pour des millions de passionnés et de professionnels de l'exploration spatiale, la NASA a été l'une des premières à saluer la mémoire du disparu.« RIP Leonard Nimoy. Nous sommes si nombreux à la NASA à avoir été inspirés par Star Trek. Explorons avec audace... », a écrit l'agence spatiale américaine sur Twitter, en allusion au générique de la série télévisée.Le président américain, Barack Obama, qui « adorait Spock », lui a également rendu un hommage appuyé. « Leonard était un amoureux des arts et des lettres, un passionné de sciences (...) et, bien sûr, Leonard était Spock. »Vendredi, le capitaine Kirk a fait part de sa peine pour la perte de celui qu'il aimait « comme un frère ». « Ton humour, ton talent et ta capacité à aimer vont tous nous manquer », a tweeté William Shatner."I loved him like a brother. We will all miss his humor, his talent, and his capacity to love." — William Shatner (@WilliamShatner)Des fans de tous les âges ont également défilé devant l'étoile de Leonard Nimoy sur le « Walk of Fame » de Los Angeles. « Avant Obi-Wan, avant Yoda, avant La Guerre des étoiles, il y a eu Spock », a dit l'acteur britannique Gregg Donovan, après avoir placé une gerbe de fleurs sur son étoile.Ligue 1 : défait par Caen, Marseille voit ses espoirs de titre s'éloigner Marseille s'est fait battre par de renversants Caennais (3-2) vendredi 27 février en ouverture de la 27e journée de Ligue 1, et voit s'éloigner un peu plus ses rêves de titre.Les Marseillais, qui restent troisièmes au classement avec 50 points, avaient pourtant réussi à s'offrir deux buts d'avance par l'intermédiaire d'André Ayew juste avant la mi-temps, puis par André-Pierre Gignac tout juste enté en jeu (63e minute de jeu). Ils se sont même payé le luxe de rater un penalty dès l'entame, par Michy Batshuayi, préféré au coup d'envoi à Gignac (2e).Mais comme au Parc des Princes (2-2), les Caennais ont inscrits deux buts en deux minutes par Seube (67e) et Sala (70e), avant que Nicolas Benezet ne mette un terme à la série marseillaise de douze matchs sans défaite à domicile (87e).  Caen remonte provisoirement en 9e position, et confirme son statut de meilleure équipe de l'année 2015.L'OM avait pourtant largement dominé la rencontre et, chose rare depuis le début de l'année 2015, retrouvé de l'efficacité offensive.  Turquie : attentat manqué contre le palais impérial • Mis à jour le Une personne armée a été arrêtée jeudi 1er janvier après avoir lancé deux grenades, qui n'ont pas explosé, sur des policiers en faction devant le palais de Dolmabahçe, à Istanbul, qui abrite notamment les bureaux du président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan. L'homme a été immédiatement maîtrisé et menotté par des policiers, a annoncé la chaîne d'information CNN-Türk, qui n'a pas fait état de blessés.Cette personne, non identifiée par les chaînes de télévision, âgée d'une vingtaine d'années, d'après les images qui ont été diffusées, était armée d'un fusil-mitrailleur et d'un pistolet et a commencé à tirer vers le bâtiment avant de lancer deux grenades à main, selon CNN-Türk.Arrivés sur les lieux, des artificiers de la police ont procédé à une explosion contrôlée des grenades après avoir fermé l'artère à la circulation, selon la chaîne NTV. Les motifs de l'assaillant, qui a été conduit à un poste de police, n'étaient pas connus dans l'immédiat.Le chef de la police de la ville a toutefois exclu un attentat contre M. Erdogan, indiquant que cette « attaque » avait été perpétrée par un individu « membre d'une organisation terroriste ».Les bureaux du chef de l'Etat sont situés dans un pavillon annexe du palais, où est mort, en 1938, le fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk, et transformé en musée.M. Erdogan, à la tête du gouvernement de 2003 à 2014, a été élu président de la République lors d'un premier scrutin au suffrage universel, en août, après un vaste scandale de corruption éclaboussant le dirigeant et son entourage. L'homme fort de la Turquie est accusé d'autoritarisme et de dérive islamiste par ses détracteurs.Lire : Quelles sont les dernières atteintes à la laïcité en Turquie ?Jeb Bush renonce à ses mandats dans le privé en vue de la course à la Maison Blanche • Mis à jour le Jeb Bush, fils et frère de présidents américains, est un candidat potentiel à l'élection présidentielle de 2016. Dans cette perspective, le Washington Post révèle que le'ex-gouverneur de Floride a démissionné de tous les conseils d'administration auxquels il siégeait.Mettre fin à ces collaborations « fait partie du processus dans lequel il s'est engagé, alors qu'il consacre progressivement son attention à une potentielle course à la présidentielle », a déclaré Kristy Campbell, la porte-parole de Jeb Bush, au quotidien américain. « C'est une étape naturelle de plus », a-t-elle ajouté.Le 16 décembre, Jeb Bush, 61 ans, avait pris ses rivaux de court en annonçant qu'il se lançait dans la course à la présidence. Il doit commencer à sillonner le pays dès ce mois-ci pour évaluer l'enthousiasme de la base républicaine et  récolter les fonds dont il aura besoin pour avoir une chance d'éliminer ses rivaux à la primaire républicaine, avant d'affronter son adversaire démocrate.HILLARY CLINTON EN TÊTE DES SONDAGESLa machine politique de la famille Bush, rodée pour l'élection à la présidence du père de Jeb Bush, George H.W. Bush, puis de son frère George W. Bush à deux reprises, sera difficile à contrer pour les adversaires de l'ex-gouverneur de Floride dans son propre parti.Deux fois plus de juifs de France sont partis s'installer en Israël en 2014 Plus de 7 000 juifs de France ont émigré vers Israël en 2014, soit plus du double de l'année précédente où 3 293 ressortissants avaient rejoint l'Etat hébreu, a annoncé jeudi 1er janvier l'Agence juive pour Israël. Selon l'organisation, c'est la première fois que les juifs de France fournissent le plus gros contingent mondial de l'alya, terme hébreu qui désigne l'émigration vers Israël.Pour la deuxième année consécutive, ils ont été plus nombreux que les juifs originaires des Etats-Unis (3 870 en 2014) et ont devancé pour la première fois les olim (immigrants juifs) venant de Russie (4 830). Ce flux devrait se poursuivre en 2015, estime l'Agence juive, qui prévoit l'arrivée de plus de 10 000 nouveaux immigrants de France.Au total, 26 500 juifs, un nombre record depuis dix ans, ont gagné Israël en 2014, 32 % de plus qu'en 2013. Plus de de la moitié d'entre eux ont moins de 35 ans. Avec 500 000 à 600 000 membres, la communauté juive de France est la première d'Europe et la troisième au monde, derrière Israël et les Etats-Unis.Lire (en édition abonnés) : Le « retour » des juifs français en IsraëlNouvel An endeuillé en Chine après une bousculade meurtrière à Shanghaï • Mis à jour leFrançois Bougon Après la bousculade meurtrière de la nuit du réveillon sur le Bund, la promenade du bord de fleuve de Shanghaï, les hommages se sont multipliés jeudi 1er janvier. Des habitants de la métropole sont venus déposer des bouquets de fleurs là où s’est produit le drame, peu avant minuit. Sur les sites chinois, comme The Paper, on peut voir des bandeaux noirs, en signe de deuil, avec une bougie et l’inscription : « Aujourd’hui, ne dites pas joyeuse année ». Selon le dernier bilan, au moins 36 personnes sont mortes et 47 ont été blessées, dont 13 grièvement, parmi lesquelles de nombreux jeunes venus fêter le passage de la nouvelle année dans un des lieux les plus emblématiques de la capitale économique et financière de la Chine. Des médias locaux avaient attribué dans un premier temps la bousculade à un lancer de faux dollars depuis une boîte de nuit situé en haut d’un immeuble, mais plusieurs témoins, sur le réseau social Sina Weibo, ont mis en doute cette version des faits. Selon eux, l’endroit où s’est produite la tragédie se trouvait plutôt du côté de la rivière Huangpu et non près de l’immeuble en question.Selon une vidéo amateur diffusée sur Sina Weibo, la foule de plus en plus dense, face à un cordon de policiers trop peu nombreux et totalement débordés, serait plutôt à blâmer. On y voit des jeunes tenter d’alerter ceux qui se pressent en lançant : « Reculez, reculez. » Le président Xi Jinping a ordonné une enquête complète pour comprendre ce qui s’est passé. La célébration du Nouvel An n’a eu de cesse de gagner en popularité ces trois dernières années à Shanghaï, attirant l’an passé environ 300 000 personnes, largement au-dessus des prévisions des autorités de la ville. Celles-ci redoutaient les débordements et avaient d’ailleurs annoncé avoir renoncé au compte à rebours indiquant les douze coups de minuit à l’aide de rayons laser en 3D sur le Bund, par crainte d’incidents causés par une foule trop nombreuse. François Bougon Le pape appelle à lutter contre les formes modernes de l'esclavage • Mis à jour le Le pape François a appelé jeudi 1er décembre les gens de toutes religions et de toutes cultures à unir leurs forces pour combattre l'esclavage moderne et le trafic d'êtres humains, affirmant lors d'une messe pour la paix, à l'occasion du Nouvel An, le droit de chacun à vivre libre.Lire l'edito du Monde (édition abonnés) : François, pape putschisteLe souverain pontife a célébré une messe solennelle en la basilique Saint-Pierre de Rome le jour où l'Eglise catholique marquait la Journée mondiale de la paix, dont le thème, cette année, était « Plus esclaves, mais frères et sœurs » :« Nous sommes tous appelés à être libres, tous à être fils et filles, chacun selon ses responsabilités, à lutter contre les formes modernes d'esclavage. Venant de tout peuple, culture et religion, unissons nos forces. »« LA PAIX EST TOUJOURS POSSIBLE »Le mois dernier, le pape avait appelé les consommateurs à bouder les biens de consommation à bas coût, susceptibles d'être le fruit d'un travail forcé ou d'autres formes d'exploitation.Après son homélie, le pape a prononcé son message traditionnel du Nouvel An devant les dizaines de milliers de personnes venues l'écouter place Saint-Pierre. « La paix est toujours possible mais nous devons la rechercher. Prions pour la paix », a-t-il dit à ses auditeurs qui portaient des ballons et des banderoles avec des slogans en faveur de la paix.Un jeune homme tué lors d'une rixe près du Trocadéro durant la nuit du Nouvel An • Mis à jour le Un homme de 17 ans est mort jeudi 1er janvier après avoir été blessé au thorax par un coup de couteau lors d'une rixe dans le quartier du Trocadéro, à Paris, durant la nuit du réveillon.Selon les premiers éléments de l'enquête, le jeune homme a été blessé vers 1 h 30 du matin au cours d'une bagarre entre deux hommes « qui pourraient être des marginaux ou des sans domicile fixe », précise une source policière. Hospitalisé, il est mort jeudi matin des suites de ses blessures. L'auteur des coups, un homme d'une trentaine d'années, a été placé en garde à vue.Le 31 décembre 2013, un jeune homme de 20 ans avait été tué d'un coup de couteau dans les jardins du Trocadéro alors qu'il tentait de récupérer le sac d'une amie que plusieurs agresseurs venaient de voler. Deux hommes avaient été interpellés quelques mois plus tard.Boom des MMS échangés à la Saint-Sylvestre • Mis à jour le Le traditionnel SMS de bonne année envoyé à tout son répertoire (ou presque) vit-il ses dernières années, supplanté peu à peu par des moyens permettant d'adjoindre image et son aux messages ? C'est ce que semblent indiquer les chiffres communiqués jeudi 1er janvier par les opérateurs de téléphonie mobile.Chez tous les opérateurs, le nombre de SMS de vœux envoyés dans la nuit du Nouvel An est en baisse par rapport à 2014. Ainsi, SFR a enregistré une baisse « d'environ 10 % » des volumes de SMS, Orange « une baisse de 14 % par rapport à 2014 », et Bouygues observe une baisse de 20 %.En revanche, chaque opérateur fait état d'une hausse du volume de MMS (messages multimédia) d'environ 20 %, chiffre correspondant à la baisse des SMS observée. Et s'ils n'ont pas communiqué à l'heure actuelle, les très populaires Whatsapp et Facebook Messenger, applications de messagerie pour smartphones, ont certainement profité du déclin constaté des SMS.Alors, le passage à l'an 2015 marque-t-il la fin des multiples messages « bonne année, et la santé »  ? Rien n'est moins sûr, mais si ces messages sont désormais associés à un selfie, il sera plus aisé de reconnaître les auteurs des vœux émis par des numéros non inscrits dans nos répertoires.Bahreïn : l'arrestation du chef de l'opposition chiite inquiète Washington • Mis à jour le Le département d'Etat américain a fait part de sa vive préoccupation après l'arrestation du chef de file du principal parti d'opposition chiite à Bahreïn, le cheikh Ali Salman, y voyant un facteur de nouvelles tensions dans le royaume.Ali Salman, secrétaire général de l'association islamique Al-Wefaq, a été arrêté dimanche 28 décembre après avoir dirigé un rassemblement d'opposition contre les élections du mois de décembre, boycottées par son parti. CRAINTE D'UN ATTISEMENT DES TENSIONS« Les partis d'opposition qui expriment pacifiquement des critiques contre le gouvernement jouent un rôle essentiel dans les Etats et les sociétés pluralistes », a déclaré le département d'Etat dans un communiqué.« Nous craignons que la mesure prise à l'encontre d'un haut dirigeant de l'opposition n'attise les tensions. »Base de la Ve Flotte américaine, le petit royaume du Golfe dirigé par la dynastie sunnite des Khalifa est en proie à des troubles depuis les grandes manifestations en 2011 de la majorité chiite, qui réclame la fin des discriminations dont elle se dit victime.Pas-de-Calais : en plein réveillon, un homme abat trois personnes, en blesse deux et se suicide • Mis à jour le Un infirmier d'une trentaine d'années a tué trois personnes dont son ex-compagne et en a blessé deux autres, lors du réveillon de la Saint-Sylvestre près d'Arras, avant de se suicider.D'après les premiers éléments de l'enquête, c'est une séparation mal acceptée qui aurait motivé le geste de cet infirmier libéral qui n'était semble-t-il pas connu de la justice avant le drame.Vers une heure du matin, cet homme s'est invité dans un réveillon familial auquel participaient sept personnes dont son ex-compagne, dans une maison de la commune de Sainte-Catherine (Pas-de-Calais). « Il s'en est pris immédiatement à son ex-compagne, deux personnes se sont interposées et c'est là que les coups de feu ont commencé », a déclaré Adam Chodkiewiez, substitut du procureur d'Arras.PRONOSTIC VITAL ENGAGÉLe bilan est très lourd : trois morts, parmi lesquels l'ancienne compagne du tireur et deux hommes âgés d'une cinquantaine d'années, et deux blessés dont un grave. Ce dernier, dont les jours sont en danger, a été hospitalisé à Lille. Les deux dernières personnes qui participaient au réveillon ont alerté les secours. Très choquées, elles ont été prises en charge par les pompiers.Après avoir tiré, l'infirmier a quitté les lieux à bord de sa voiture. Des policiers de la brigade anticriminalité, qui avaient reçu le signalement du véhicule l'ont repéré et l'ont pris en chasse. A l'issue d'une brève course-poursuite, le tireur s'est garé sur le parking du centre hospitalier d'Arras avant de retourner l'arme contre lui.Une information judiciaire pour recherche les causes de la mort sera ouverte. Le tireur s'étant donné la mort, l'action publique est pour sa part éteinte, a indiqué le parquet d'Arras.Lendemains de fête, comment soigner sa gueule de bois ? • Mis à jour leSoren Seelow Les remèdes de grand-mère ne manquent pas. Mais sont-ils efficaces ? Voici les conseils de trois médecins pour vous aider à bien vivre votre 1er janvier. Vous ne vous souvenez pas bien. Il y a eu du champagne, bien sûr, du vin rouge, quelques cocktails, une ou deux bières en introduction suivies de quatre tequila paf qu'un ami vous a chaleureusement invité à boire en mitraillette... Vous n'êtes pas très bien, en fait. Cette tenace migraine, ces bruits de siphon qui s'échappent de sous votre couette, cet œil gauche que vous ne parvenez pas à ouvrir complètement... Vous souffrez de ce que les médecins appellent la veisalgie, un terme formé des mots norvégien kveis ("inconfort succédant à la débauche") et grec algia ("douleur"). Inconfort, douleur... les mots sont éloquents. En d'autres termes, vous avez la gueule de bois.Et en ce premier jour de la nouvelle année, vous prenez votre première grande résolution, la même que l'an dernier : vous arrêtez de boire. Mais avant, il va falloir survivre à cette première journée de l'année. Des remèdes de grand-mère à l'efficacité forcément prouvée, des conseils pratiques glanés sur Internet, des astuces d'alcooliques rapportées par des amis vous reviennent en mémoire. Un grand bol de café, pourquoi pas salé, vous remettra d'aplomb, pensez-vous. Une petite bière fera remonter votre taux d'alcool et apaisera ainsi votre mal-être. Un petit hamburger devrait vous aider à absorber l'alcool que vous avez dans le sang. Un citron pressé, des œufs crus, de l'anguille hachée, un cachet d'aspirine ? N'en faites rien. Il n'existe pas de remède miracle, et les conseils présentés comme tels correspondent le plus souvent à ce qu'il faut précisément éviter.Tous les praticiens s'entendent sur un point : la seule méthode infaillible (en dehors d'une consommation raisonnable d'alcool) consiste à boire de l'eau, beaucoup d'eau, avant, pendant et après le réveillon. Et à éviter les mélanges d'alcool. Mais à l'heure où vous lisez ces lignes, il est peut-être déjà trop tard. Voici donc les conseils avisés de trois médecins : un nutritionniste, une spécialiste de la médecine chinoise et une praticienne du centre antipoison de Lille.Le nutritionniste. Première idée reçue battue en brèche : "Le café, c'est non. Ça fait travailler le foie, alors qu'il faut justement le reposer. Le thé est éliminé par les reins, c'est mieux", explique Gilles Demarque avant de dresser le menu gastronomique idéal d'un lendemain de cuite. "Les réveillons sont riches en protéines et en sucres. Il faut donc éviter ce type de nutriments." Vous l'aurez compris : le saumon fumé, les restes de bûche et la tranche de foie gras qui vous font les yeux doux dans le frigo patienteront encore quelques jours. "La pire chose à faire est de se jeter sur les restes de la veille", martèle-t-il. Vous mangerez donc : des laitages 0 % et des fruits pour tenir jusqu'au dîner. Le soir venu, des légumes pas trop salés, des fruits gras, comme l'avocat, une cuillerée à soupe d'huile, des laitages 0 % et encore des fruits.Le 2 janvier, il sera temps de réattaquer en douceur les protéines maigres avec de la viande blanche, du poisson blanc et des légumes. "La migraine est liée à une hépatite alcoolique. Il faut donc rééquilibrer le foie en mangeant équilibré", résume le nutritionniste. Et toujours boire de l'eau, la migraine étant provoquée par la déshydratation du corps, qui travaille pour éliminer l'alcool.La médecine chinoise. Céline Zhang connaît un petit fruit qui fait des miracles : le gouqi, un fruit rouge qu'on peut se procurer notamment dans le 13e arrondissement à Paris et qui nettoierait le foie. Le thé oolong est également réputé pour ses vertus réparatrices. Mme Zhang vous conseille donc de vous préparer un thé avec du miel, du citron et un peu de vinaigre. "Tout ce qui est acide est bon", insiste-t-elle. Autre pratique, autres mœurs : à la différence de M. Demarque, Mme Zhang déconseille fortement toute forme de laitages, surtout les laitages industriels, qui fatiguent la rate. "La rate et le foie forment un couple. La rate est la femme ; le foie, le mari. Si l'un va mal, l'autre est affecté", explique-t-elle. Pas de laitages, donc, et plus généralement pas de protéines animales. Préférez les végétales, comme le soja.Le centre antipoison. "Il n'y a pas grand-chose à faire", constate, fataliste, une toxicologue du centre antipoison de Lille. "Il faut beaucoup boire, manger léger, mais sans oublier de se recharger en glucides lents (pâtes, riz, pain) et en sucres rapides (jus de fruit, coca...)", précise-t-elle. Et attention aux médicaments ! Si certains conseillent d'avaler un comprimé de paracétamol avant de se coucher – et d'éviter l'aspirine, qui diminuerait les capacités du corps à éliminer l'alcool –, cette toxicologue recommande la prudence. "Un alcoolique devra éviter le paracétamol, qui est toxique pour le foie. A proscrire en cas de cirrhose. L'aspirine est moins nocive. Mais si la personne est en bonne santé, le paracétamol est plus efficace." Ultime conseil : "Une personne seule fera mieux de se coucher en position latérale de survie pour éviter d'inhaler son vomi."Enfin, si votre migraine n'a fait qu'empirer à la lecture de cet article, voici un numéro vert, celui d'Ecoute alcool : 0 980 980 930 (ouvert 7 jours sur 7, coût d'un appel local depuis un poste fixe). Avant d'être réconforté par une conseillère bienveillante, vous aurez la chance de patienter en écoutant le morceau A Forest de The Cure. Une façon comme une autre de prolonger la soirée de la veille. Soren Seelow Journaliste Les familles des 43 étudiants disparus au Mexique manifestent pour le Nouvel An • Mis à jour le Pendant que leurs compatriotes, comme l'ensemble de la planète, célébraient le passage à 2015, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dans la soirée du mercredi 31 décembre aux abords de la résidence du président mexicain, à Mexico, pour réclamer la vérité sur le sort des 43 étudiants disparus et probablement assassinés en septembre.Lire : Cinq questions sur la disparition des 43 étudiants mexicainsQuelque 150 personnes, parents ou camarades des 43 disparus, avaient fait le voyage pour venir défiler dans la capitale depuis l'Etat de Guerrero, dans le sud du pays. Venus « passer le Nouvel An ici », au milieu de bougies et de photographies en noir et blanc des étudiants, les manifestants ont été empêchés de parvenir jusqu'à la résidence présidentielle par plusieurs centaines de policiers, au grand désarroi de la mère d'un des disparus.« Cela nous rend tristes, car lorsque nous manifestons, nous le faisons pacifiquement, nous n'avons jamais fait de mal à personne ».Le rassemblement a pris fin sans incident, et certains des participants ont assuré vouloir rester sur place pendant toute la nuit.APPEL AU CALME DU PRÉSIDENTDepuis septembre, de nombreuses manifestations ont eu lieu pour réclamer la vérité sur le sort des 43 étudiants. L'affaire embarrasse le président Pena Neto, qui connaît la pire crise depuis le début de son mandat.Lire (abonnés) : Mexique : l’affaire d’Iguala « a fait déborder le vase »Dans une brève vidéo diffusée par son bureau dans la nuit du Nouvel An, M. Pena Neto a appelé au calme. « Devant les circonstances que nous vivons, montrons une fois de plus l'unité, la force de caractère et la détermination des Mexicains », a-t-il dit.Les 43 étudiants disparus, des élèves-enseignants, ont été attaqués par des policiers corrompus d'Iguala, dans le Guerrero. Ces policiers les ont ensuite livrés au cartel de la drogue des Guerreros unidos, sans doute à l'instigation du maire de la ville, aujourd'hui sous les verrous. Ils auraient ensuite été tués et leurs corps brûlés, selon les déclarations de plusieurs détenus, soupçonnés d'avoir commis ce massacre.Mais seul l'un de ces étudiants a pu pour l'instant être identifié à partir des restes de son corps calciné, ce qui justifie le mince espoir de retrouver les 42 autres. Les parents s'accrochent à l'idée que leurs enfants sont encore vivants et que les forces armées savent où ils se trouvent.Modiano, Tirole et Mimie Mathy dans la promotion de la Légion d'honneur • Mis à jour le Ils ont marqué 2014 et seront honorés dès le 1er janvier dans la nouvelle promotion de la Légion d'honneur. Au total 691 personnes seront décorées, dont 571 chevaliers, 95 officiers, 19 commandeurs, cinq grands officiers et un grand'croix.La Légion d'honneur sera également remise « à titre exceptionnel » à la volontaire de Médecins sans frontières qui avait été contaminée par le virus Ebola. Son jeune âge (29 ans) ne lui permettait pas de remplir le critère de vingt ans d'activité minimum exigé pour être nommé chevalier. Contaminée lors d'une mission au Liberia et rapatriée le 19 septembre en France, la jeune femme avait été soignée avec des traitements expérimentaux et avait pu quitter, guérie, l'hôpital militaire Bégin, près de Paris, début octobre.Font également partie des promus :Patrick ModianoLe Prix Nobel de littérature va être promu officier. >> Lire son discours de réception du prix Nobel Jean TiroleL'autre Prix Nobel français de l'année 2014, couronné en économie, est également promu officier. Lire (édition abonnés) : Jean Tirole, un économiste inclassable et Derrière le Nobel de Jean Tirole, le succès de l'Ecole de ToulouseThomas Piketty L'économiste, dont le livre Le Capital au XXIe siècle s'est déjà vendu à 1,5 million d'exemplaires, est nommé chevalier. Il a cependant indiqué jeudi à l'Agence France-Presse son intention de refuser la distinction.Lire : Pourquoi le livre de Piketty est-il un succès aux Etats-Unis ? et (édition abonnés) Thomas Piketty : pourquoi ses courbes affolent la planète ? Arthur Avila Le lauréat de la médaille Fields 2014, la plus prestigieuse récompense en mathématiques, a été fait chevalier.Lire : En France, on n'a pas de croissance, mais on a les maths ! et (édition abonnés) : Artur Avila, les maths pour dynamiqueSont promus au poste de grand officier :la soprano Mady Mesplé ;l'homme d'affaires et actionnaire à titre individuel du Monde Pierre Bergé ;l'ancien président du Sénat Christian Poncelet qui est directement nommé à ce grade.Sont promus commandeurs :la réalisatrice Nina Campaneez ;le journaliste Robert Namias ;Henri Proglio, ancien patron d'EDF qui va prendre la présidence du groupe Thales.Sont nommés chevaliers :l'actrice Mimie Mathy ;le chanteur Christophe ;l'écrivaine Agnès Desarthe.Egypte : la justice ordonne un nouveau procès pour les journalistes d'Al-Jazira • Mis à jour le Emprisonnés depuis un an en Egypte, trois journalistes de la chaîne Al-Jazira auront droit à un nouveau procès, mais resteront en prison jusqu'à ce qu'il ait lieu. Jeudi 1er janvier, la Cour de cassation égyptienne a en effet accepté l'appel de leur condamnation à sept à dix ans de prison pour avoir diffusé des « fausses nouvelles » en soutien aux Frères musulmans de Mohamed Morsi, le président islamiste destitué par l'armée en juillet 2013.Appel accepté. Nouveau procès à venir pour les journalistes d'Al Jazeera international.— Sonia Dridi (@Sonia_Dridi)Ce verdict avait déclenché un tollé international et une vague de soutien à ces journalistes, un Australien, Peter Greste, un Egypto-Canadien, Mohamed Fadel Fahmy, et un Egyptien, Baher Mohamed.Lire : En Egypte, une parodie de justice contre les trois journalistes d’Al-JaziraPAS DE LIBÉRATION SOUS CAUTIONLa Cour de cassation n'a, en revanche, pas ordonné la libération des trois reporters sous caution. Selon plusieurs reporters présent au Caire, cette décision est une « énorme déception pour les journalistes, qui espéraient obtenir leur liberté provisoire ».Pour les parents de Peter Greste, qui avaient exprimé « leur confiance dans l'intégrité du système d'appel en Egypte » et espéraient cette libération, la décision de la Cour est difficile à accepter, rapporte la correspondante de France 24 en Egypte.Selon le frère de Mohamed Fadel Fahmy, rapportant les propos d'un avocat, le nouveau procès devrait avoir lieu d'ici à un mois. Mais d'ici là, le président Sissi, qui a promulgué en novembre un décret autorisant l'extradition des étrangers condamnés à la prison ou en instance de jugement, a la possibilité de gracier les trois hommes.@MFFahmy11 @PeterGreste et @bahrooz restent en prison. Le procès en appel pourrait durer plusieurs mois. Sissi peut maintenant les gracier.— F. Hume-Ferkatadji (@EfaSheef)Lire : L’espoir renaît pour un journaliste d’Al-Jazira emprisonné en EgypteRAPPROCHEMENT DIPLOMATIQUEEn coulisses, ce sont les relations diplomatiques entre l'Egypte et le Qatar, d'où est originaire la chaîne de télévision, qui se jouent. L'affaire avait débuté en pleine crise entre les deux pays, alors que Le Caire reprochait à Doha de soutenir les Frères musulmans, notamment via Al-Jazira, dont les antennes arabophones ont dénoncé l'éviction de M. Morsi et la sanglante répression qui s'est abattue sur ses partisans.En ce début d'année, les journalistes espéraient bénéficier d'une amélioration des échanges entre Le Caire et Doha qui ont multiplié les signes de réconciliation. Le 20 décembre, après la visite inédite au Caire d'un émissaire de l'émir du Qatar, l'Egypte se réjouissait d'une « nouvelle ère » et Doha exprimait son « soutien total » au gouvernement de M. Sissi. Deux jours plus tard, Al-Jazira annonçait la fermeture surprise de son antenne égyptienne.La Corée du Nord accepte le dialogue avec la Corée du Sud • Mis à jour le Trois jours après la proposition d'ouverture de « pourparlers » formulée par la Corée du Sud, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a affirmé qu'il n'avait « pas de raison » de refuser cette main tendue.« Si les autorités sud-coréennes veulent sincèrement améliorer les relations entre la Corée du Nord et du Sud par le dialogue, nous pouvons reprendre les rencontres à haut niveau qui ont été suspendues », a-t-il déclaré dans son discours de nouvelle année, diffusé jeudi 1er janvier par les médias d'Etat nord-coréens.Lundi, Ryoo Kuhl-jae, ministre sud-coréen de l'unification chargé des affaires nord-coréennes, s'était dit prêt à rencontrer des représentants du pays voisin, pour des discussions portant sur la question de la réunion des familles séparées par la guerre ou encore des événements qui marqueront le 70e anniversaire de la division de la péninsule, à la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945.CONDITIONSKim Jong-un a cependant posé une condition à ce que de tels échanges se tiennent, affirmant que :« Si l'atmosphère et l'environnement sont là, il n'y a pas de raison de ne pas tenir un sommet à haut niveau (avec la Corée du Sud). »En octobre, des incidents frontaliers avaient empêché la reprise des pourparlers, et la situation entre les deux Etats avait empiré par la suite, le Nord exigeant du Sud de faire cesser les lâcher de tracts hostiles à son régime envoyés par des activistes sud-coréens.La dernière discussion entre les deux Corées remonte au mois de février. Elle avait permis la réunion de familles, mais le dialogue avait été ensuite interrompu en raison d'un regain de tension militaire.Deux tonnes de pétards du Nouvel an saisies en Alsace • Mis à jour le Interdits à la vente, environ deux tonnes de pétards ont été saisies par les autorités en Alsace avant le Nouvel an, a annoncé la préfecture du Bas-Rhin au soir de la Saint-Sylvestre.Sur ce total, une tonne environ a été saisie auprès d'une seule famille qui vendait illégalement des pétards sur la voie publique, aux abords d'un hypermarché à Mundolsheim (nord de Strasbourg), a précisé une porte-parole de la préfecture. Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace il s'agissait d'engins de petite catégorie C1, pouvant être légalement utilisés mais dont la vente sur la voie publique est interdite par arrêté préfectoral contrairement à l'Allemagne voisine.TRADITION GERMANIQUEPlus tôt dans la journée de mercredi, la Direction générale de la police nationale (DGPN) avait annoncé une cinquantaine d'interpellations lors des contrôles anti-pétards en Alsace. Deux d'entre elles se sont soldées par des gardes à vue, selon un porte-parole de la DGPN.Tous les ans à l'occasion du Nouvel An, l'Alsace résonne d'un gigantesque concert de pétards et fusées. Le plus souvent, cette tradition issue du monde germanique est bon enfant, mais, depuis quelques années, les accidents ne sont plus rares. Deux personnes avaient été tuées en 2012 et une l'an dernier, sans compter les blessés avec parfois des séquelles durables.Les autorités locales espèraient éviter cette année un nouveau drame et ont multiplié des opérations de prévention depuis début décembre, notamment dans les collèges, en parallèle d'une réglementation drastique. L'an dernier, environ une tonne de pétards et fusées illégaux avait été saisie en Alsace lors de ces contrôles. Pour les éviter, nombre d'Alsaciens ont acheté leurs pétards en Moselle cette année, où les règles préfectorales en la matière sont moins strictes, ont constaté plusieurs médias locaux.Près de 50 morts après un attentat-suicide au Yémen • Mis à jour le Un attentat-suicide visant des partisans de la milice chiite au Yémen a fait au moins 49 morts et 70 blessés, mercredi 31 décembre, lors d'une cérémonie religieuse dans la ville d'Ibb, au centre du pays. Un kamikaze habillé en femme a actionné sa ceinture d'explosifs dans le hall d'un centre culturel de cette ville à majorité sunnite mais contrôlée depuis des mois par des miliciens chiites du mouvement Ansaruallah.L'attentat s'est produit alors que les partisans de ce mouvement étaient rassemblés pour une cérémonie marquant le Mouled, l'anniversaire du prophète Mahomet, que les musulmans doivent célébrer le week-end prochain. Selon des sources médicales, le gouverneur d'Ibb, Yahia Al-Iryani, figure parmi les blessés dans l'attentat, qui n'a pas été revendiqué.ENNEMIS JURÉS D'AQPALes Etats-Unis, alliés du Yémen dans la lutte « antiterroriste », ont « condamné avec force » l'attentat, le département d'Etat promettant dans un communiqué que Washington « continuera de se tenir aux côtés du gouvernement et du peuple du Yémen contre la menace commune des extrémistes violents ».La milice d'Ansaruallah a lancé au début de l'année une offensive fulgurante qui lui a permis de prendre le contrôle de la capitale, Sanaa, le 21 septembre, puis d'élargir son influence progressivement vers l'ouest et le centre du Yémen. Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA), bien implanté dans le sud et le sud-est du Yémen, a juré de livrer un combat sans merci à ce mouvement et tente de mobiliser des tribus sunnites pour mettre en échec les avancées de la milice chiite vers d'autres régions du Yémen. Action de groupe contre l'iOS 8 d'Apple, accusé de réduire la capacité de stockage des appareils • Mis à jour le Deux Américains ont lancé une action de groupe aux Etats-Unis contre Apple, accusant la firme de Cupertino d'avoir notamment réduit la capacité de stockage de l'iPhone après une mise à jour du téléphone.C'est la nouvelle version du système d'exploitation de l'iPhone, de l'iPad et de l'iPod, l'iOS 8, qui est mise en cause par les plaignants, Paul Orsha et Christopher Endara. D'après eux, celle-ci pourrait occuper jusqu'à 23,1 % de la mémoire de stockage selon l'appareil utilisé.JUSQU'À 1,3 GIGAOCTET EN MOINSLes deux hommes relèvent l'écart entre la capacité de stockage des produits vantée par la marque et la place dont dispose finalement l'utilisateur une fois le système d'exploitation installé. La mise à jour, disponible depuis septembre, permettant de passer son terminal de l'iOS 7 à l'iOS 8 aurait par exemple amené certains appareils à perdre jusqu'à 1,3 gigaoctet de mémoire, relève la BBC en s'appuyant sur les documents accompagnant la plainte en justice.Ce manque d'espace pousserait, selon la plainte, certains utilisateurs à se tourner vers des abonnements payants à iCloud, le service d'Apple qui propose un service de stockage de données en ligne.Mort de la fondatrice du mouvement naturiste, Christiane Lecocq La pionnière du mouvement naturiste Christiane Lecocq, qui avait fondé il y a soixante-cinq ans la Fédération française de naturisme (FFN), est morte le 24 décembre à l'âge de 103 ans, a-t-on appris vendredi 2 janvier auprès de l'association.Native de Tourcoing, dans le Nord, Christiane Lecocq, au côté de son époux Albert, a « œuvré au développement des valeurs naturistes et à leur promotion », en créant la FFN en 1950, puis en cofondant la Fédération naturiste internationale (FNI) en 1953, selon un billet posté sur le site de la FFN.« Si la France est aujourd'hui la première destination naturiste mondiale, avec 3,5 millions de pratiquants, dont plus de 1,5 million de Français, elle ne peut nier que c'est notamment grâce à elle ! », précise Armand Jamier, président de la FFN, sur le site.16 MILLIONS D'ADEPTES« Dès les années 50, le couple Lecocq a tout de suite mis en avant le caractère social et familial du naturisme et a pressenti qu'il pouvait devenir un produit touristique comme un autre », a renchéri Yves Leclerc, vice-président de la FFN. Le couple avait notamment créé en 1950 le centre de vacances naturiste de Montalivet, en Gironde, « aujourd'hui le plus important d'Europe », selon M. Leclerc.Mme Lecocq, qui a vécu à Carrières-sur-Seine, dans les Yvelines, est morte à Chatou, dans le même département. Elle devait être inhumée vendredi au cimetière de Carrières-sur-Seine, où repose son époux. La FNI compte 16 millions d'adeptes issus de 38 pays, selon M. Leclerc.En RDC, l'hôpital du docteur Mukwege, l'homme qui « répare les femmes », perturbé Des organisations non gouvernementales du Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, ont demandé aux autorités congolaises, vendredi 2 janvier, de débloquer les comptes de l'hôpital de Panzi, spécialisé depuis une quinzaine d'années dans la prise en charge de femmes victimes de violences sexuelles.Depuis le 31 octobre, l'établissement public, plusieurs fois primé pour son travail auprès de femmes violées, a vu ses comptes saisis par le « pouvoir », un procédé que la direction juge « discriminatoire ». « Il y a une urgence à agir, dans l'intérêt des malades », a souligné dans un communiqué le docteur Denis Mukwege, médecin directeur de l'hôpital, qui a reçu en novembre le prix Sakharov du Parlement européen pour son travail. Jeudi, M. Mukwege avait déjà qualifié de « harcèlement » fiscal et d'« injustice » la saisie des comptes de son hôpital par les autorités.« IMPACT MAJEUR SUR LE FONCTIONNEMENT DE L'HÔPITAL »Le blocage des comptes bancaires « a un impact majeur sur le fonctionnement de l'hôpital et la prise en charge des malades », souligne le médecin dans son communiqué, ajoutant que « les cinq cents agents employés par l'hôpital n'ont pas reçu leur salaire » du mois de décembre à cause de cette décision. Mercredi, à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, le personnel de l'hôpital avait manifesté devant la direction générale des impôts. En recevant le prix Sakharov pour son combat en faveur des femmes victimes de viols, M. Mukwege avait appelé ses compatriotes à « soigner » la RDC, engluée dans la violence. Il avait à la même occasion dénoncé « l'insécurité et la mauvaise gouvernance », qui sont, selon lui, à la base de « l'extrême pauvreté » qui gangrène cette partie de la RDC pourtant riche en minerais.Israël exprime sa « déception » à la France pour son vote en faveur de la Palestine • Mis à jour le Le gouvernement israélien a exprimé, vendredi 2 janvier, sa « profonde déception » auprès de l'ambassadeur de France, convoqué après le vote français en faveur d'un projet de résolution palestinien, malgré son échec au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies.« Le seul moyen de parvenir à la paix est d'encourager les parties à reprendre les négociations, et non pas à travers des déclarations et des campagnes unilatérales », a dit au diplomate français le directeur général adjoint du ministère des affaires étrangères israélien, chargé de l'Europe.L'ambassadeur lui a répondu, selon une source diplomatique française, que l'initiative de Paris visait précisément à éviter « premièrement une division du Conseil de sécurité sur le sujet, deuxièmement une initiative unilatérale des Palestiniens », en référence à la menace palestinienne de demander l'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI) en cas de rejet de leur projet de résolution.Lire : Pourquoi l'Autorité palestinienne veut rejoindre la Cour pénale internationaleLes Palestiniens entendaient faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution qui aurait donné à Israël trois ans pour se retirer des territoires qu'il occupe depuis 1967. Le texte, approuvé par seulement huit des quinze membres, a été rejeté, faute de réunir les neuf voix nécessaires.MAHMOUD ABBAS DEMANDE L'ADHÉSION À LA CPI Le texte ayant été rejeté mardi par le Conseil de sécurité, le président palestinien Mahmoud Abbas a mis à exécution la menace de demande d'adhésion à la CPI dès le lendemain. « Nous regrettons la situation actuelle », a ajouté la même source française au sujet de cette demande d'adhésion.L'adhésion à la CPI est censée permettre aux Palestiniens de poursuivre des responsables israéliens devant la justice internationale pour des crimes liés selon eux à l'occupation et pour crimes de guerre. Une partie de la communauté internationale craint que cette demande ne crispe davantage les relations tendues entre Israéliens et Palestiniens et n'éloigne encore plus les perspectives de reprise des efforts de paix.Les Etats-Unis, principal allié d'Israël mais aussi important bailleur d'aide à l'Autorité palestinienne, ont exprimé une vive opposition à la démarche palestinienne.Lire nos explications (édition abonnés) : La surenchère diplomatique de la Palestine agace Israël et les Etats-UnisLa Libye, prochain théâtre d'une intervention militaire internationale ? Plongée dans le chaos, la Libye n'en finit pas d'inquiéter ses voisins. Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a jugé « indispensable », vendredi 2 janvier, une intervention internationale dans le pays, en proie aux violences. Voir notre portfolio : En Libye, les terminaux pétroliers partent en fumée« Une issue n'est pas possible sans intervention internationale en Libye (...) [Elle] est indispensable à la réconciliation de tous les Libyens, y compris kadhafistes », a-t-il déclaré à la presse, à l'issue d'un entretien avec le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian, en tournée dans la région.« Je ne vois pas comment les milices terroristes qui sont armées vont créer les conditions de la réconciliation entre Libyens. Je ne vois pas comment elles peuvent créer les conditions de l'organisation d'élections libres et transparentes en Libye. »« TOUS LES PAYS SONT CONSCIENTS DE CE QUI SE PASSE »Lors d'un forum sur la sécurité en décembre à Dakar, le Mali, le Tchad et le Sénégal avaient déjà demandé à la communauté internationale d'intervenir militairement pour mettre fin au chaos en Libye, où deux gouvernements luttent pour le contrôle du pouvoir.« Tous les pays sont conscients que ce qui se passe en Libye est inacceptable (...), pour une fois il faut qu'on nous écoute, pour une fois il faut qu'on nous entende », a encore dit le président nigérien, pour qui les pays de la région « paient les frais » de l'intervention militaire internationale de 2011 qui a mis fin au régime de Mouammar Khadafi.Lire l'analyse (édition abonnés) : La Libye au bord de la « guerre totale ».La France, qui écarte pour l'heure l'option militaire en Libye, a installé une base militaire temporaire à Madama, dans le nord-est du Niger, à proximité de la frontière libyenne.Jean-Yves Le Drian, qui effectue une tournée au Tchad, au Niger et au Mali, a déclaré mercredi que la communauté internationale commettrait une erreur si elle laissait un « sanctuaire terroriste » se développer en Libye, où de nombreux combattants islamistes ont trouvé refuge après l'intervention française au Mali.2014 une année en grand formatLa fin d'un logiciel, le début d'un nouveau format, la découverte d'un lectorat avide de prendre son temps, de surfer sans se presser… En un an, LeMonde.fr a produit une centaine de “Grands Formats”, ces récits et reportages au long cours, véritablement multimédias, dont chaque maquette est un prototype.Quand la mort d’un logiciel ouvre de nouvelles perspectives technologiquesProduit emblématique du fabricant Adobe, le logiciel Flash a longtemps été la pierre angulaire de la création multimédia sur les réseaux. En 2012, Adobe l'abandonne, notamment pour rentrer dans le rang d'une production qui se tourne vers le HTML 5 et la création de contenus pour les mobiles.Mais s'il y a une conséquence que personne ne prévoyait à la disparition de Flash, c'est celle du développement d'un nouveau style graphique dans nos navigateurs. A l’époque, la communauté des webdesigners, forte d'un million de membres, avait unanimement critiqué l'abandon de Flash, décision qui avait suscité une véritable guerre de tranchées entre défenseurs et adversaire de ce logiciel.Force est de constater que la même communauté a su s'adapter et renouveler nos modes de navigation, en exploitant les capacités natives des navigateurs.La principale évolution s'est incarnée dans l'usage du “scroll” de navigation, la molette incrustée dans les souris. Ce potentiel historique, a priori figé dans son usage, est devenu un important vecteur d'animation, d'ergonomie et de créativité.L’émergence de nouvelles pratiques éditorialesCette évolution technologique s’est doublée, simultanément, d’une évolution éditoriale qui prenait le contre-pied de dix années de pratiques journalistiques sur le Web. Après s’être concentrés sur le traitement immédiat de l’information, les sites de presse ont découvert le pouvoir du slow journalism et du longform. Cette vague initiée en presse traditionnelle par des revues comme XXI, Usbek & Rica, We Demain avec un succès imprévu, a atteint le Web.C'est le New York Times qui avait ouvert la voie avec Snowfall, en décembre 2012. Ce projet inédit a été considéré par les observateurs comme “le futur du journalisme” mais très rapidement décrié car gourmand en ressources humaines. Il concrétisait l'observation que les articles longs attiraient une véritable audience dans un écosystème qui privilégiait le snackable content (contenu instantané). Le longform venait de trouver sa place sur les sites de presse, avec un lectorat suffisamment conséquent pour que Google fasse évoluer son algorithme en adjoignant à ses pages de restitution un pavé “in depth” (en profondeur) pour ce type d'articles.Le Web voit aujourd’hui se décliner ce concept avec des “pure players” de formats longs (Ulyces, Ijsberg, Le Quatre Heures…) qui complètent l’offre croissante des sites de presse. C’est désormais par dizaines que l’on trouve des outils d’édition en ligne qui permettent, à qui veut s’en emparer, de créer des formats originaux (Creatavist, Muse, Macaw, Storehouse, Racontr…).Nouvelles navigations, nouveaux problèmesPour les sites de presse, le développement de ces formats longs, enrichis de contenus sur une pleine page, n’allait pas sans créer de problèmes.Tout d'abord, une navigation pleine page implique de s'extraire du “portique” dans lequel le site se déploie. Il n'est alors plus possible d'exploiter les habillages publicitaires classiques. Dans un autre registre, le format atypique oblige à repenser l'usage de la matière photographique. Il est difficile d'intégrer une photo de format portrait (vertical) dans une page qui s'adapte à un écran panoramique. Le même sort est réservé au format 4/3 qui reste le standard dans l'univers photographique. Le problème est insoluble et ne peut être que contourné en inventant des procédés qui permettront de respecter le travail des photographes sans pénaliser la créativité et l’animation de la page.Ecriture et nouvelles écrituresEditorialement, l'écriture d'articles longs, souvent au-delà de 10 000 signes, implique certains ajustements formels pour dynamiser la lecture : extraction de citations, chapitrage, encadrés… La narration elle-même s'éloigne d'un style journalistique factuel pour s'appuyer sur l'image ou explorer des modes plus personnels, sans toutefois tomber dans les expériences d'écriture délinéarisée qui avaient été tentées à l'époque des webdocumentaires et qui ont été abandonnés.Dans l'écosystème bien particulier d'un site de presse en flux tendu, les projets de “Grands Formats” se positionnent dans une temporalité particulière. L'enquête réclame du temps, tout comme l'écriture. Il faut des médias, photos, vidéos, gifs animés, cartographies… qui ont un vocabulaire spécifique et supposent une narration plus ouverte et inventive.Faire évoluer l’enrichissement des articlesSimultanément, l’acquisition des médias nécessaires à l’animation de la page est en pleine mutation. Les outils photo et vidéo contemporains ont ouvert des perspectives créatives qui questionnent l'exercice photographique traditionnel. Parallaxe (pour aller plus loin, lire l’article du NiemanLab, en anglais), vidéos image par image (stop motion), accélérée (time-lapse) ou prises par des drones, “still videos”, “tilt-shift” (par exemple ce film du défilé du 14 juillet)… sont autant de techniques que nous essayons de mettre en pratique.Derrière toutes ces évolutions techniques, se dessinent de nouvelles interactions humaines, qui font la part belle aux métiers pluridisciplinaires. Rédacteurs, photographes, vidéastes, designers et développeurs forment des équipes plus petites, agiles et éphémères, qui se rejoignent le temps d’un projet.Sur la centaine de “Grands Formats” que LeMonde.fr a produits en 2014, nous en avons sélectionné dix, afin de proposer, du fond des mers à la traversée du désert, un échantillon de la richesse de cette nouvelle expérience de journalisme multimédia. Vous pouvez aussi retrouver la totalité de la production sur la rubrique dédiée. Un mois sous les mers10 septembre 2014Pour la première fois, une femme a vécu un mois dans un sous-marin nucléaire d'attaque français. Notre reporter raconte une journée type passée à 300 mètres de profondeur.Nathalie Guibert Un Rembrandt dans mon placard30 avril 2014Il y a quinze ans, Patrick Vialaneix a dérobé une toile de Rembrandt et l'a cachée chez lui. Le tableau l'a rongé et plongé dans une profonde dépression. Il s'en est séparé en mars.Soren Seelow Trans-Maghreb Express9 septembre 2014De Tanger à Tripoli, la journaliste Florence Aubenas a traversé le Maghreb et ses frontières. Un voyage à découvrir en grand format, et en six épisodes.Florence Aubenas Mongolie, l'eldorado n'existe pas30 juillet 2014Bouleversée par le boom économique né de l’exploitation de ses ressources minières, la Mongolie est sous la menace d’une catastrophe écologique. Contre Ebola, “tes mains sont tes ennemies”1 octobre 2014Avant de partir auprès des malades de l'épidémie, les médecins volontaires suivent un entraînement hors norme, organisé par MSF Belgique.Camille BordenetImmobilier : les nouveautés de 2015 • Mis à jour leMarie Pellefigue L’année 2014 a été riche en nouvelles mesures concernant l’immobilier. On les doit, pour la plupart, à l’adoption le 24 mars de la loi Alur (accès au logement et un urbanisme rénové). Cette dernière a instauré de nouvelles règles qui ne sont pas toutes entrées en application. La loi de finances, adoptée fin décembre, a aussi prévu quelques changements en termes de fiscalité immobilière. Passage en revue des principales nouveautés qui interviennent en ce début de l’année 2015.La loi ALUR change la donne pour les propriétaires Marie Pellefigue Journaliste au Monde Mise en garde contre le détournement du baclofène en traitement minceur • Mis à jour le On le connaissait notamment comme traitement contre l'alcoolisme, mais le baclofène est régulièrement détourné de son usage par certains patients comme traitement minceur. Une pratique qu'a dénoncée, vendredi 2 janvier, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), avertissant des « effets indésirables potentiellement graves » qu'elle implique.L'agence a ainsi confirmé une mise en garde diffusée à la fin de décembre contre une utilisation « hors AMM » (autorisation de mise sur le marché) du baclofène afin de traiter « des troubles du comportement alimentaire » ainsi que dans des « régimes amaigrissants ». Un détournement qui n'est pas sans rappeler l'usage du Mediator comme coupe-faim, à l'origine d'un scandale sanitaire majeur ayant causé la mort de 1 300 à 1 800 personnes en France.Le baclofène est un relaxant musculaire utilisé depuis les années 1970 pour traiter les contractures, en particulier causées par des scléroses en plaques. Depuis mars 2014, il dispose aussi d'une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) pour traiter la dépendance à l'alcool.SUPPRESSION DU « CRAVING »La popularité de ce médicament bon marché avait explosé en 2008 avec la publication du livre Le Dernier Verre, du docteur Olivier Ameisen, qui l'avait lui-même expérimenté. Devenu alcoolique, ce cardiologue, mort l'an dernier, racontait comment ce médicament pris à hautes doses avait supprimé son envie irrépressible de boire, le « craving ».Les médecins peuvent prescrire le baclofène pour traiter l'alcoolisme en cas « d'échec des autres traitements disponibles ». L'enjeu de santé publique est majeur : l'alcool serait responsable de 49 000 morts par an en France, selon l'Institut Gustave-Roussy.Par contre, l'efficacité du baclofène n'a pas été démontrée pour des usages de lutte contre des troubles du comportement alimentaire, souligne l'ANSM. L'agence ajoute que ce médicament peut entraîner des « effets indésirables potentiellement graves ». Pour le ministre de la santé turc, la maternité est la seule « carrière » possible pour les femmes • Mis à jour le La polémique déclenchée par le président islamo-conservateur turc, Recep Tayyip Erdogan, sur la place « naturelle » des femmes a rebondi, vendredi 2 janvier, en Turquie après une sortie de son ministre de la santé jugeant que la maternité était leur seule « carrière » possible.Lire le décryptage : Les droits des femmes turques sont-ils en régression ?A la faveur d'une visite rendue aux premiers bébés de l'année 2015 dans les maternités d'Istanbul, le ministre a dispensé quelques conseils à leurs mères. « Les mères ne doivent pas mettre d'autres carrières que la maternité au centre de leur vie. Elever de nouvelles générations doit être au centre de leurs préoccupations », a lancé Mehmet Muezzinoglu, cité par les médias turcs.UNE VOLÉE DE CRITIQUESCes déclarations ont suscité une volée de critiques. « La maternité n'est pas une carrière, a réagi sur son compte Twitter l'écrivaine à succès Elif Safak. Les femmes turques doivent décider elles-mêmes de leur chemin dans la vie (pas se le faire imposer par des hommes politiques). »Motherhood is Not a"career"anyway.Turkishwomen should decide their own paths in life(not male politicians from above)— Elif Şafak / Shafak (@Elif_Safak)Une députée de l'opposition, Aylin Nazliaka, a pour sa part suggéré à M. Muezzinoglu « d'arrêter de parler ». « Il a des motifs cachés derrière ces déclarations. Leur but est de faire des femmes des citoyennes de seconde zone », a-t-elle écrit sur Twitter. « UNE CARRIÈRE INDISCUTABLE ET SACRÉE »Droit dans ses bottes, le ministre de la santé a réitéré ses propos vendredi. « La maternité n'est pas une carrière ouverte à tous (...), c'est une carrière indiscutable et sacrée », a-t-il insisté devant la presse. Habitué des déclarations à l'emporte-pièce, M. Erdogan s'est lui aussi illustré récemment par une série de sorties sur le même thème, qui ont provoqué l'ire des féministes.A la fin de novembre, il avait jugé l'égalité hommes-femmes « contre nature » et souligné que l'islam avait « défini une place pour les femmes : la maternité ». En décembre, le chef de l'Etat, qui milite fermement pour que les femmes aient au moins trois enfants, avait également comparé la contraception à une « trahison ».M. Erdogan, qui a dirigé le gouvernement pendant onze ans avant son élection à la présidence, en août dernier, est régulièrement accusé par ses détracteurs de vouloir islamiser la société turque, en limitant notamment les droits des femmes.Le grand bond en avant du box-office chinois… porté par des blockbusters américains • Mis à jour leEmmanuelle Jardonnet L’explosion du box-office en Chine s’est poursuivie en 2014, avec une hausse de 36 % des ventes de billets d’accès aux salles de cinéma, a rapporté jeudi 1er janvier l’agence Chine nouvelle. Avec des recettes d’entrée dans les salles atteignant 29,6 milliards de yuans (3,94 milliards d’euros), la Chine confirme ainsi sa place de deuxième marché du cinéma derrière les Etats-Unis.Cet essor se fonde d’abord sur l’apparition de nombreux nouveaux cinémas dans la deuxième économie mondiale : plus de mille cinémas et près de 5 400 nouvelles salles ont ouvert dans le pays en 2014, portant le nombre total des grands écrans à 23 600. « En moyenne, quinze nouveaux écrans se sont ouverts chaque jour en 2014 », a déclaré Zhang Hongsen, patron de l’Administration d’Etat de la radio, du cinéma et de la télévision, cité par Chine nouvelle.Quota de 34 films étrangersLes productions nationales ont représenté la majeure partie (54,5 %) des recettes, et gagnent des parts de marché. Mais la Chine protège son industrie cinématographique en limitant de façon draconienne, par un système de quotas, le nombre de films étrangers distribués sur son territoire.Ce quota, qui s’élève à 34 films par an, a finalement été amputé d’un film : la sortie de Hunger Games : La Révolte, partie 1 a en effet été repoussée à février 2015 pour laisser de la place aux productions nationales. Parmi ces films, un seul français : Eyjafjallajokull, qui se place en avant-dernière position en termes de fréquentation, juste devant Mandela : Un long chemin vers la liberté, production britannico-sud-africaine.Pourtant, si l’on observe ci-dessous le Top 20 du box-office chinois (le site Box Office Mojo publie le top 100), on s’aperçoit que la moitié des films sont des blockbusters américains. De son côté, la Chine peine par ailleurs à exporter ses propres œuvres. L’un des films chinois de l’année ayant bénéficié d’une sortie internationale, Coming Home, de Zhang Yimou, ne se place qu’en 35e position sur son propre marché (avec 38 millions d’euros de recettes) du top 100.A lire : Pourquoi « Coming Home » ne représentera pas la Chine aux OscarsA noter que le film le plus vu en salles en 2014 en Chine, Transformers : L’Age de l’extinction, était taillé sur mesure pour le marché chinois, avec des stars chinoises au casting et des scènes se déroulant dans le pays – même si celles-ci ont finalement été tournées aux Etats-Unis.Un public jeuneAu total, 618 films chinois ont été produits en 2014, soit un peu moins qu’en 2013 (638), avec une volonté d’accentuer la qualité plutôt que la quantité des films, souligne le Hollywood Reporter. Et jamais le pays n’avait connu autant de spectateurs, avec 860 millions d’entrées (+ 34,5 % par rapport à 2013), selon les chiffres officiels. Enfin, 66 films ont dépassé le seuil symbolique des 100 millions de yuans (13,4 millions d’euros), dont 36 productions chinoises, contre 60 films en 2013.Le 7e Art est en pleine effervescence en Chine, offrant les perspectives les plus prometteuses du monde. Ce développement est soutenu par la croissance rapide de la classe moyenne, qui aime sortir le week-end dans les multiplexes des nouveaux centres commerciaux.Selon Zhang Huijun, le président de la Beijing Film Academy, le public chinois est porté par la jeunesse. « Nous sommes ravis que les jeunes aillent davantage au cinéma. Ils plébiscitent les grands écrans et les dispositifs sonores, mais considèrent également que c’est une façon de socialiser. »Ci-dessous, le top 20 du box-office chinois (les films chinois sont précédés d’astérisques) :1 - Transformers : L’Age de l’extinction : 249,5 millions d’euros ***2 - Breakup Buddies : 156 M€ ***3 - The Monkey King : 139 M€ 4 - Interstellar : 101 M€ 5 - X-Men : Days of Future Past : 96,5 M€ 6 - Captain America : The Winter Soldier : 96 M€ ***7 - Dad, Where Are We Going ? : 93 M€ 8 - La Planète des singes : L’Affrontement : 89 M€ ***9 - The Breakup Guru : 88 M€ ***10 - The Continent : 83 M€ 11 - Les Gardiens de la galaxie : 80 M€ 12 - The Amazing Spider-Man 2 : Le Destin d’un héros : 78 M€ ***13 - Back in Time : 77,5 M€ ***14 - The Man from Macau : 70 M€ ***15 - Tiny Times 3 : 68 M€ 16 - Godzilla : 64,5 M€ ***17 - Gone with the Bullets : 62,5 M€ 18 - Le Hobbit : La Désolation de Smaug : 62 M€ ***19 - My Old Classmate : 60,5 M€ 20 - Expendables 3 : 60,5 M€A lire : En Chine, le pop-corn accompagne le boom du cinéma Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde U2 : après un accident, Bono pourrait ne plus « jamais jouer de la guitare » • Mis à jour le C'est un accident bête, comme il en arrive des milliers chaque jour, mais il pourrait priver une rockstar de sa guitare. Dans un long abécédaire de bonne année, la star du groupe irlandais de rock U2, Bono, a annoncé qu'il pourrait ne plus « jamais jouer de la guitare », en raison d'un accident de vélo survenu en novembre.« La guérison a été plus compliquée que prévu », écrit Bono à ses fans. Le 16 novembre, le groupe était contraint d'annuler une prestation en direct sur le plateau du Jimmy Fallon Tonight Show, et en annonçait la raison : « Un homme à terre. » Victime d'un accident de vélo dans Central Park, à New York, le chanteur souffrait de nombreuses fractures au visage, à l'omoplate et au coude gauches. Depuis, la star s'est fait remplacer par Chris Martin, chanteur de Coldplay, et par Bruce Springsteen pour accompagner U2 lors d'un concert caritatif.U2 POURSUIT SA ROUTEConfiant qu'« au moment d'écrire ces lignes, nul ne sait s'[il] pourra jamais rejouer », Bono interroge les internautes sur des guitaristes célèbres ayant continué de jouer malgré un « coude en titane ».Mais que les fans de U2 se rassurent, le groupe est loin de la fin de carrière. Comme le souligne le chanteur avec une pointe d'humour, ses camarades du groupe lui « ont rappelé que ni eux ni la civilisation occidentale ne dépendaient de sa guitare ». Bono n'est en effet pas le principal guitariste de U2, ce rôle étant dévolu à The Edge, responsable du son caractéristique du groupe.Néanmoins, le chanteur, qui avoue « ne pas être capable de bien se déplacer » depuis son accident, admet que « taquiner les cordes » de ses différentes guitares va lui manquer si son état ne s'améliore pas. Et qu'il lui faudra se concentrer sur sa rééducation afin d'être prêt pour la prochaine tournée mondiale du groupe, qui commence en mai.Deux détenus s'évadent de la prison de l'île de Ré • Mis à jour le Deux détenus de la prison de Saint-Martin-de-Ré, sur l'île de Ré, se sont évadés vendredi 2 janvier, a-t-on appris auprès du parquet de la Rochelle. Les deux hommes se sont échappés peu avant 10 heures après avoir séquestré un agent technique. Ils ont finalement été interpellés vers midi, tout près du pénitencier, précise le journal Sud-Ouest.Selon France 3 Poitou-Charentes, les deux individus s'étaient évadés à l'aide d'une corde avant de voler une voiture.L'ïle de Ré avait immédiatement été bouclée par les gendarmes. L'accès au pont de l'île, seul accès à la terre ferme, avait été bloqué.Steven Gerrard, emblématique capitaine de Liverpool, dit adieu à son club de toujours • Mis à jour le On le pensait lié à vie aux « Reds », et pourtant, Steven Gerrard s'apprête à marcher seul. Le capitaine emblématique de Liverpool a annoncé en conférence de presse, vendredi 2 janvier, qu'il quitterait son club de toujours à la fin de la saison.Le milieu de terrain de 34 ans a annoncé avoir pris « la décision la plus difficile de sa vie » après « grande réflexion ». Et s'il a choisi de mettre un terme aux rumeurs en ce début d'année, c'est afin que « le manager et le club ne soient pas distraits par les spéculations sur [s]on avenir ».Le joueur de Liverpool n'a pas encore indiqué son nouveau point de chute. « Mais il ne s'agira pas d'un club concurrent, a assuré Gerrard. Je ne pourrai pas jouer contre Liverpool. » Des médias britanniques évoquent déjà une éventuelle signature en Major League Soccer, le championnat nord-américain où ont déjà officié d'autres stars du football anglais, David Beckham et, dernièrement, Thierry Henry.« J'espère qu'un jour je pourrai revenir à Liverpool pour rendre de nouveau service au club », a déclaré l'icône des Reds, éliminés cette saison dès les phases de poules de la Ligue des champions par le FC Bâle, en Coupe d'Europe.Arrivé à l'âge de 9 ans, Gerrard a accompli toute sa carrière professionnelle au sein du club de la Mersey. Seize longues saisons synonymes de 695 apparitions, 180 buts et 11 trophées.Gerrard a remporté presque toutes les compétitions de clubs, et notamment la Ligue des champions, en 2005, à l'issue d'une finale haletante contre le Milan AC. Le capitaine des Reds, menés 3-0 à la mi-temps, avait ramené les siens à deux buts d'écart d'un but de la tête, à Istanbul, avant d'obtenir le pénalty de l'égalisation. Liverpool s'était finalement imposé aux tirs au but.L'ancien international (114 sélections), qui a quitté l'équipe d'Angleterre à l'issue du Mondial 2014, avait précisé en octobre qu'il n'entendait pas mettre un terme à sa carrière à la fin de la saison. Le 2 décembre, à l'issue du match contre Leicester City (3-1), il avait aussi déclaré : « Pour mon contrat, je déciderai quand je serai prêt. Là, il n'y a rien à dire. Les supporteurs savent que quand ce sera le cas je ferai une annonce. » ONZE TROPHÉES, MAIS PAS DE CHAMPIONNATL'histoire d'amour aurait pu tourner court à plusieurs reprises. En 2004, Gerrard repousse une offre alléchante de Chelsea après avoir hésité à quitter son club de toujours. « Je n’étais pas satisfait des progrès du club, admettait alors l’ancien international anglais. Pour la première fois de ma carrière j’ai pensé à la possibilité de partir. »En 2005, le divorce est presque consommé. Chelsea revient à la charge, et Steven Gerrard rejette une offre de prolongation de contrat. Le président du club, Rick Parry, déclare alors : « Il a fait comprendre qu'il veut partir et je pense que ça a l'air assez définitif. » Le lendemain, Gerrard renouvelle finalement son contrat.Sous le maillot des « Reds », seules deux compétitions lui ont jusque-là échappé : le championnat d'Angleterre et le championnat du monde des clubs.  La saison dernière, alors qu'il suffit d'un match nul à Liverpool contre Chelsea pour filer vers le titre, « Stevie G » glisse sur une passe en retrait anodine, laissant l'attaquant londonien Demba Ba filer aux buts. Liverpool s'incline 2-0 et finit deuxième, derrière Manchester City.Aujourd'hui, il ne reste désormais plus que quelques mois au milieu de terrain pour combler ce manque avec Liverpool. La mission paraît mal engagée : Steven Gerrard et ses coéquipiers, mal en point cette saison, ne pointent cette saison qu'à la huitième place de Premier League, à 17 points des équipes de tête, Chelsea et Manchester City.L'Inde bloque Dailymotion, Vimeo et Github pour contrer « la propagande djihadiste » • Mis à jour le De nombreux internautes indiens se sont plaints ces derniers jours de ne pouvoir se connecter à plusieurs sites Internet, parmi lesquels le français Dailymotion, mais aussi les très fréquentés Vimeo ou GitHub.Selon plusieurs médias, comme The Times of India, il s'agirait d'un blocage décidé par le gouvernement. Une thèse confirmée mercredi 31 décembre par un communiqué du ministère des communications, qui affirme que 32 sites « utilisés pour la propagande djihadiste » sont concernés par ce blocage.La liste de ces sites n'a pas été publiée officiellement, mais Pranesh Prakash, du Centre for Internet and Society, a diffusé sur son compte Twitter une circulaire les répertoriant. The Times of India souligne toutefois ne pas avoir été en mesure d'authentifier le document.QUATRE SITES DÉBLOQUÉSLe site Pastebin, qui permet de stocker du texte, a été l'un des premiers à signaler son blocage, dès le 19 décembre. Le 26 décembre, la situation était toujours inchangée, comme l'indique son compte Twitter.D'après les témoignages des internautes, il semblerait que l'accès à certains de ces sites diffère selon les opérateurs. Le gouvernement a néanmoins annoncé dans son communiqué que quatre d'entre eux allaient être débloqués, car « ils se sont engagés à interdire la publication de propagande et à travailler avec le gouvernement pour supprimer ce type de contenu ». Il s'agit de Dailymotion, GitHub, Vimeo et Weebly.Mais, pour l'heure, aucune information ne permet de connaître le sort des 28 autres sites dans le pays qui compte la troisième plus grande population d'internautes du monde.Lire notre décryptage : Comment l'Etat islamique contourne la censure sur les réseaux sociauxCes aveugles qui voient avec leurs oreilles • Mis à jour leNathaniel Herzberg Le scientifique israélien précise : « Notre cerveau est une machine à accomplir des tâches, pas un organe sensoriel. Il n’y a pas vraiment une zone de la vision, de l’audition, du toucher. En revanche, il y a une zone de la lecture textuelle, une zone de la perception des formes, une autre encore pour les nombres… Et elles peuvent être nourries par différents sens, naturels ou artificiels. »L’avenir réside dans la technologieLà réside d’ailleurs, selon lui, la « limite » de l’article. L’écholocation ne remplacera pas la vue chez les aveugles, assure-t-il. « Nous manquons de puissance, dans la bouche comme dans les oreilles. Pour bien distinguer les formes, il faut cliquer à quelques centimètres. L’avenir n’est pas là. Il est dans la technologie. » Dans les « cannes visuelles » conçues par son équipe, qui permettent de « toucher » à distance. Ou dans ces caméras capables de scanner une image et de la transformer en sons. Et, bien sûr, dans l’œil bionique, auquel tous rêvent, non-voyants comme scientifiques. « Le même concept, mais une autre voie », conclut Amir Amedi. Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Top 14 : Montpellier enfonce Toulon • Mis à jour le Sur la rade de Toulon, les résolutions prises en 2015 n’auront servi à rien. Pour la première fois de la saison, le champion de France en titre a subi son deuxième revers d’affilée en Top 14. Après la lourde défaite (30-6) au Stade français, le Rugby club toulonnais (RCT) s’est de nouveau incliné à l’extérieur, samedi 3 janvier, face à des Montpelliérains pourtant mal en point (16-12).En l’espace de quelques jours, les Varois ont abandonné au Stade français cette place de leader qu’ils occupaient encore à la mi-saison et se retrouvent désormais sous la menace de Clermont Ferrand, 3e, qui affrontera dimanche Toulouse en clôture de cette 15e journée du Top 14 . « Je suis un zombie. (...) A un moment il faut savoir dire “stop” », avait même déclaré le centre Mathieu Bastareaud, dimanche 28 décembre, en larmes à l’issue de sa prestation contre le Stade français.Cette fois, que dira le joueur du XV de France, qui se considérait déjà « au point de rupture » voilà une semaine ? A Montpellier, ce samedi, l’équipe du manager Guy Laporte n’aura entrevu la lumière que par l’intermédiaire de son buteur gallois. Grâce à ses coups de pied, Leigh Halpenny a successivement permis au RCT de réduire la marque (3-6, 19e minute), d’égaliser (6-6, 26e), puis de prendre l’avantage (9-6, 46e).Montpellier sans Galthié, mais avec Jack White Trop friables en mêlées, les Toulonnais ont perdu pied en seconde période, concédant un essai d’Alex Tulou à l’issue d’une remise en jeu bien négociée (9-11, 54e), puis une transformation (9-13, 55e) et une pénalité de Ben Lucas (9-16, 65e). Si bien que l’ultime pénalité toulonnaise, là encore signée Leigh Halpenny (12-16, 73e), n’aura servi qu’à rétrécir l’écart entre ces deux formations.Cette défaite toulonnaise fait le bonheur du Sud-Africain Jack White, qui a pris la relève de Fabien Galthié sur le banc de Montpellier, le manageur français ayant été mis à pied par le club le 29 décembre 2014 pour cause de résultats insuffisants. Modeste 9e du classement, Montpellier tentera de continuer sur sa lancée en championnat la semaine prochaine à Oyonnax.A Toulon, en revanche, les doubles champions d’Europe et champions de France en titre tenteront de stopper l’hémorragie à domicile devant leur public du stade Mayol, contre une équipe du Racing Métro - 4e avc 41 points - qui ne compte désormais plus qu’un point de retard sur eux.Michel Houellebecq assure que son nouveau livre n'est pas une « provocation » • Mis à jour le Le livre n'est pas encore sorti en librairie, mais il fait déjà beaucoup parler de lui. Soumission, le 6e roman de Michel Houellebecq, qui paraît le 7 janvier chez Flammarion, met à l'Elysée le chef d'un parti musulman, élu au second tour de la présidentielle de 2022 face à Marine Le Pen, grâce au soutien du PS et de l'UMP. De la provocation ? Non, assure l'écrivain, dans une interview menée par le journaliste de France Culture Sylvain Bourmeau, et parue samedi 3 janvier dans la revue littéraire trimestrielle anglophone Paris Review :« Je procède à une accélération de l'Histoire mais, non, je ne peux pas dire que c'est une provocation dans la mesure où je ne dis pas de choses que je pense foncièrement fausses, juste pour énerver. Je condense une évolution à mon avis vraisemblable. »A supposer que « les musulmans réussissent à s'entendre entre eux (...), cela prendrait certainement des dizaines d'années » pour qu'ils accèdent au pouvoir en France, concède l'auteur.« UN PARTI MUSULMAN EST UNE IDÉE QUI S'IMPOSE »Michel Houellebecq, qui a longtemps vécu en Irlande avant de s'installer de nouveau en France, se dit frappé « des énormes changements » constatés dans le pays, et en Occident. « C'est l'une des raisons qui m'ont conduit à écrire » ce livre, explique-t-il.Cette fiction est-elle une satire ? « Non. Très partiellement, c'est une satire des journalistes politiques tout au plus, un petit peu des hommes politiques aussi à vrai dire. Les personnages principaux, non. » Michel Houellebecq reconnaît toutefois jouer sur la peur : « J'utilise le fait de faire peur. En fait, on ne sait pas bien de quoi on a peur, si c'est des identitaires ou des musulmans. Tout reste dans l'ombre. »« J'ai essayé de me mettre à la place d'un musulman, et je me suis rendu compte qu'ils étaient en réalité dans une situation totalement schizophrénique (...) Que peut bien faire un musulman qui veut voter ? Il n'est pas représenté du tout. Il serait faux de dire que c'est une religion qui n'a pas de conséquences politiques (...). Donc, à mon avis, un parti musulman est une idée qui s'impose. »Top 14 : victoire cruciale du Racing-Métro contre Bordeaux Le Racing-Métro a pris le meilleur sur Bordeaux-Bègles (12-9), un concurrent direct à la qualification pour la phase finale, samedi à Colombes lors de la 15e journée du Top 14, en dépit d'une copie indigente des deux côtés.Avec 41 points, les Franciliens (4e) rejoignent Clermont (3e) qui recevra dimanche le Stade toulousain en clôture du 15e épisode de la saison. Bordeaux-Bègles (36 points) s'en tire avec des regrets et un maigre point de bonus défensif. L'UBB pourrait même sortir du wagon des six en cas de victoire de Toulouse dimanche.Ce succès expose cependant les limites du Racing. Sans inspiration, il a multiplié les attaques en reculant, ne franchissant pratiquement pas une défense bordelaise bien resserrée, agressive et à l'extrême limite du hors-jeu sur certaines séquences.L'UBB, en tête à la pause (9-6), peut se mordre les doigts pour ne pas avoir su exploiter dix minutes en supériorité numérique au cœur de la seconde période après le renvoi du deuxième ligne du Racing François van der Merwe pour fautes répétées. Au final, les quelque 7000 courageux qui ont fait le déplacement au stade Yves-du-Manoir n'ont vu grand-chose, si ce n'est la réussite aléatoire des buteurs Maxime Machenaud (quatre pénalités) et Lionel Beauxis (trois pénalités).Il est vrai que les dix dernières minutes ont apporté leur lot de suspense, les deux équipes pressentant l'urgence de décrocher un résultat positif et donc de s'exposer davantage. Cela s'est fait au détriment de l'UBB qui voyait Maxime Machenaud réussir deux pénalités (72e et 76e minutes) pour prendre les commandes du match. Et ne plus les lâcher, en dépit d'une tentative, ratée, de Lionel Beauxis pour égaliser à deux minutes de la fin (78e minute).Attentats anti-américains d'Al-Qaida en Afrique : mort d'un suspect, peu avant le procès • Mis à jour le Soupçonné d'avoir pris part aux attentats d'Al-Qaida contre deux ambassades américaines d'Afrique de l'Est en 1998, le Libyen Abou Anas Al-Libi est mort vendredi dans un hôpital new-yorkais, a annoncé son avocat Bernard Kleinman. Agé de 50 ans et atteint d'un cancer du foie, son état s'était détérioré ces dernières semaines alors que son procès devait s'ouvrir le 12 janvier.Le 7 août 1998, les attentats avaient visé simultanément les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie. Ils avaient fait 213 morts, dont 12 Américains, et plus de 5 000 blessés à Nairobi, et 11 morts et 85 blessés à Dar es Salam.Abou Anas Al-Libi avait été inculpé à New York en 2000, notamment de « complot visant à tuer des citoyens américains » et « complot visant à détruire des bâtiments et propriétés des Etats-Unis ».Après avoir longtemps fait partie de la liste des hommes les plus recherchés du FBI, qui avait offert une récompense de cinq millions de dollars pour son arrestation, il a été capturé en 2013 à Tripoli, la capitale libyenne, par les forces spéciales américaines.Selon l'acte d'accusation, il avait notamment mené, dès 1993, des opérations de surveillance « visuelle et photographique » de l'ambassade américaine à Nairobi. Il devait comparaître avec le Saoudien Khalid Al-Fawwaz, arrêté en Grande-Bretagne en 1999. Un troisième suspect, l'Egyptien Adel Abdel Bary, qui devait initialement être jugé avec eux, avait plaidé coupable en septembre.Le sociologue allemand Ulrich Beck est mort • Mis à jour leFrédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Le sociologue allemand Ulrich Beck, à qui l'on doit notamment le concept de la « société du risque », est décédé le 1er janvier d'un infarctus, à l'âge de 70 ans. Né le 15 mai 1944 à Stolp, aujourd'hui Słupsk en Pologne, Ulrich Beck a grandi à Hanovre, mais a fait ses études supérieures à Munich, où il a étudié la sociologie, la psychologie et les sciences politiques.L'année même de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986, il publie son ouvrage majeur : La Société du risque (Aubier, 2001), qui connaîtra un succès mondial, mais ne sera traduit en français que quinze ans plus tard.Pour lui, « la production sociale des richesses » est désormais inséparable de « la production sociale de risques ». L'ancienne politique de distribution des « biens » de la société industrielle doit donc être relayée par une politique de distribution des « maux » engendrés par cette société.Lire : Penser la société du risque global, par Ulrich BeckComme le note le sociologue belge Frédéric Vandenberghe dans une Introduction à la sociologie cosmopolitique du risque d'Ulrich Beck, « confrontée aux conséquences de la politique d'industrialisation, la société industrielle devient “réflexive”, ce qui veut dire qu'elle devient un thème et un problème pour elle-même ». Une théorie qui a eu un impact important sur le mouvement écologiste allemand, qui a pris son essor dans les années 1980 et a été notamment influencé par la « seconde modernité » décrite par Ulrich Beck.Lorsqu'Angela Merkel a annoncé en mars 2011, après la catastrophe de Fukushima, vouloir renoncer au nucléaire civil à l'horizon 2022, Ulrich Beck avait accepté de faire partie de la commission éthique chargée de réfléchir à la faisabilité d'un tel projet pour l'Allemagne.« NON À L'EUROPE ALLEMANDE »Ses réflexions sur le risque ont amené Ulrich Beck à remettre très tôt en question les Etats-nations, une notion qu'il qualifiait de « catégorie-zombie ». Il était en faveur d'un Parlement mondial, tout en soulignant les risques que cette mondialisation entraînait pour l'individu, de moins en moins protégé par des structures collectives et de plus en plus dépendant d'une réussite individuelle reposant notamment sur l'éducation et le savoir.Pour Ulrich Beck, la construction européenne était une étape importante vers la voie de la mondialisation maîtrisée qu'il appelait de ses vœux. En 2010, avec notamment les députés européens Daniel Cohn-Bendit et Sylvie Goulard et l'ancien premier ministre belge Guy Verhofstadt, il faisait partie du groupe Spinelli, qui plaidait pour une Europe fédérale.Avec le philosophe Jürgen Habermas, dont il était proche, Ulrich Beck était l'un des intellectuels allemands les plus engagés ces dernières années dans le combat européen. Les titres de deux de ses derniers ouvrages, Pour un empire européen et Non à l'Europe allemande, en témoignent.Ulrich Beck aimait mettre en avant les cours qu'il avait donnés à la London School of Economics et à la Maison des sciences de l'homme à Paris. Ne détestant pas la polémique, Ulrich Beck s'en était violemment pris ces dernières années à Angela Merkel, fustigeant l'attentisme de la chancelière. Il avait créé le néologisme Merkiavel, qui allait faire florès dans toute l'Europe.Lire : L'Europe, grande absente de la politique merkélienne Lire : Angela Merkel, nouveau Machiavel Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Boko Haram enlève 40 jeunes hommes au Nigeria • Mis à jour le Quarante jeunes hommes ont été enlevés dans le nord-est du Nigeria le soir du Nouvel An par des membres présumés de Boko Haram, pour en faire des combattants, selon des habitants de l'Etat de Borno.Des dizaines d'insurgés ont mené un raid contre le village de Malari, à 20 kilomètres de la forêt de Sambisa, réputée comme une des caches principales de Boko Haram. Quarante garçons et jeunes hommes âgés de 10 à 23 ans ont été enlevés et emmenés dans la forêt, selon les habitants du village qui ont pris la fuite.Lire l'enquête : Boko Haram : les monstres de MaiduguriLa nouvelle de cet enlèvement n'a été connue que dans la nuit de vendredi, quand des habitants ont réussi à atteindre Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno. Les télécommunications ont été rendues très difficiles dans cette région qui est le théâtre d'attaques quasi quotidiennes, avec la destruction progressive des antennes et poteaux téléphoniques par les insurgés islamistes.« ILS SONT ARRIVÉS ARMÉS À BORD DE PICK-UP »« Ils sont arrivés armés à bord de pick-up et ont rassemblé tous les hommes devant la maison du chef du village. Ils nous ont tenu des discours religieux avant de choisir 40 de nos garçons et de les emmener », a déclaré un des habitants du village, Bulama Muhammad.Boko Haram détient toujours plus de 200 jeunes filles kidnappées en avril dans leur lycée de Chibok, dans l'Etat de Borno. Depuis cet événement qui a marqué les esprits, le groupe islamiste continue d'enlever régulièrement des dizaines d'enfants, de femmes et d'hommes, qui exécutent les tâches de la vie quotidiennes dans les camps du groupe, ou montent en première ligne.Football : accord entre Nice et Ben Arfa • Mis à jour le L'OGC Nice (Ligue 1) a confirmé sur Twitter et par un communiqué diffusé sur son site, samedi 3 décembre, avoir trouvé un accord de principe avec l'ancien joueur de l'équipe de France Hatem Ben Arfa (27 ans, 13 sélections) pour sa venue dans le club azuréen cette intersaison. Il devrait passer une visite médicale lundi.L’OGC Nice confirme avoir trouvé un accord de principe avec Hatem Ben Arfa !— OGC Nice (@ogcnice)L'attaquant devrait donc faire son retour sur les pelouses de la Ligue 1 quatre ans et demi après son départ de l'Olympique de Marseille. Transféré à Newcastle en 2010, il a connu quatre saisons très inégales en Premier League, où il n'a pas été épargné par les blessures, les Magpies le prêtant au modeste club de Hull City cette saison. Sa dernière apparition avec les Bleus remonte à un match contre la Suède lors de l'Euro 2012.Son arrivée, si elle se concrétise, ne devrait donner lieu à aucune transaction entre les deux clubs, Ben Arfa ayant résilié son contrat avec Newcastle.Un sixième jeune djihadiste de Lunel mort en Syrie • Mis à jour le Un sixième jeune homme de la commune de Lunel, dans l'Hérault, a trouvé la mort à la fin décembre en Syrie, rapportent Midi-Libre et Libération. Agé d'une vingtaine d'années, il était parti rejoindre le djihad avec son épouse l'été dernier. Son décès a été annoncé jeudi 1er janvier à la mosquée de Lunel, précise Libération. Lire le reportage : A Lunel, embarras et déni après la mort en Syrie de cinq djihadistesLa petite ville de 206 000 habitants compte déjà une vingtaine de jeunes partis rejoindre l'Etat islamique. Une enquête judiciaire est actuellement en cours. La police cherche à établir si ces départs sont liés à l'existence d'une filière djihadiste organisée entre Nîmes et Montpellier.« VILLE STIGMATISÉE »L'image de la ville est sérieusement écornée par cette succession de décès. Le 9 décembre, après l'annonce de la mort de deux jeunes djihadistes, le maire (divers droite) de la ville, Claude Arnaud, s'était exprimé dans un communiqué : « Les Lunellois vivent à juste titre comme un profond sentiment d'injustice le fait que leur ville soit ainsi stigmatisée. »Selon les informations de Midi-Libre, le dernier jeune homme décédé faisait partie du même groupe d'amis que les cinq autres tués. D'autres jeunes seraient partis en Syrie au mois de décembre.Lire (édition abonnés) : Comment « soigner » les candidats au djihadLe site de TF1 piraté, les données de 2 millions de personnes dérobées • Mis à jour le Des pirates informatiques ont exploité une faille dans un site de TF1 pour pirater les données de près de deux millions de personnes, a révélé vendredi 2 janvier le site ZatazMag, spécialisé dans le questions de sécurité informatique. L'attaque a visé précisément l'espace « abonnement presse » du site, un service qui permet de s'abonner à plusieurs magazines. Celui-ci est géré par un tiers, a tenu à préciser TF1.La chaîne a affirmé qu'il n'y avait pas de « piratage des données de TF1.fr, mais piratage d'un partenaire commercial de TF1.fr », Viapresse, à qui elle a renvoyé la responsabilité de l'incident. « A aucun moment, les données des internautes inscrits à TF1.fr et gérées par TF1 n'ont été exposées, ni piratées », a affirmé une porte-parole de la chaîne.LES DONNÉES SERONT « SÛREMENT REVENDUES »Les pirates ont néanmoins récupéré sur les bases de données du prestataire des adresses e-mail et des mots de passe, dont ils ont fourni des captures d'écran en guise de preuve. Ils affirment également avoir dérobé des RIB.« Les données que nous détenons (…) seront sûrement revendues », ont-il déclaré à ZatazMag. Rapidement alertée, l'équipe technique du site a réparé la faille dans l'heure.Coupe de France : loin de la Martinique, le Club franciscain se déplace à Nantes • Mis à jour le Ils ont parcouru des milliers de kilomètres en avion... pour un match qu’ils auraient logiquement dû jouer à domicile. Si l’on se fie au règlement, samedi 3 janvier (à partir de 15 h 15), les Martiniquais du Club franciscain seraient censés recevoir Nantes devant leur public pour les 32e de finale de la Coupe de France. Le règlement du tournoi accorde ce droit à toute équipe évoluant au moins deux divisions en dessous de son adversaire - ce qui est le cas dans ce duel, l’équipe ultra-marine évoluant en Division d’honneur (6e division), soit cinq crans plus bas que les Nantais pensionnaires de Ligue 1.Seulement voilà, le comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) peut se réserver le droit de faire des exceptions lorsqu’il s’agit des clubs d’outre-mer. C’est donc finalement sur la pelouse du stade de La Beaujoire (37 000 places), à Nantes, que le Club franciscain se produira ce week-end. Loin de son siège, sis dans la ville du François, de l’autre côté de l’Atlantique, ces footballeurs amateurs tenteront d’obtenir une qualification pour les 16e de finale qui constituerait un exploit historique pour le football martiniquais. Le champion de Martinique en titre a déjà disputé deux 32e de finale de la Coupe de France, pour autant de défaites : contre le Gazélec Ajaccio en 1982-1983 (5-1), puis contre Niort en 1992-1993 (3-1).Pour atteindre à nouveau ce stade de la compétition, les joueurs ont éliminé cette saison au tour précédent Lormont, en Gironde (2-0), également un club de Division d’honneur. « A chaque fois que nous venons en métropole, ça nous coûte beaucoup d’argent, explique le président du Club franciscain, Eric Victor Littorie. La FFF prend un nombre limité de personnes en charge, et nous sommes obligés d’assumer les autres financièrement. Nous avons les collectivités qui nous aident, mais il faut encore qu’on paye l’hôtel et les billets d’avion pour les autres joueurs. »« Continuer à chanter »Un déplacement coûteux, forcément, pour ce club dont on estime le budget annuel à seulement 21 000 euros par saison - une somme que le FC Nantes, l’un des clubs les plus titrés du pays (huit championnats et trois Coupes de France), a plutôt l’habitude de verser chaque mois à ses joueurs. « Avant même notre match contre Lormont, poursuit le dirigeant, on avait reçu un courrier de la Fédération française de football pour nous dire que si nous étions qualifiés, il faudrait préparer les joueurs à retourner en métropole. Nous sommes obligés d’accepter. » La rencontre aurait pourtant été plus simple en Martinique sous une témpérature dépassant les 25°, au stade Pierre de Lucy de Fossarieu, l’antre habituel du club.Arrivés à Paris mardi dernier, les joueurs du Club franciscain ont séjourné deux jours à Lisses (Essonne) avant de rallier Nantes par le train. Dans le chef-lieu de la Loire-Atlantique, ils pourront toujours compter sur le soutien de leurs supporteurs domicilités en métropole. Affrétés depuis la région parisienne, quatre cars devraient converger vers Nantes pour la rencontre. « Quel que soit le résultat, nous allons continuer à chanter. Le Club franciscain domine le football local, elle draine donc un grand nombre de supporteurs, prévient Roger Sulty, président de l’association La Flamme franciscaine, qui réunit en Ile-de-France les habitants originaires du François. Ce match, c’est un moyen de se retrouver au sein de la communauté, de faire un peu la fête, de mettre un peu l’ambiance. »Des Martiniquais sont donc attendus, mais pas seulement. Des ressortissants d’autres contrées ultra-marines devraient également être de la partie. « Dès l’instant où une équipe antillaise joue, il y a une notion de solidarité antillaise, explique M. Sulty. Ce n’est pas seulement le Club franciscain ou la Martinique, c’est tout le football ultra-marin qui est à l’honneur. Les gens sont fiers de se dire qu’une équipe de ce niveau-là peut affronter un club de Ligue 1. » Pour sa part, le président du Club franciscain, Eric Victor Littorie, espère bien ne pas gâcher la fête : « Ce sera très difficile, mais nous sommes venus avec l’espoir de faire quelque chose », déclare le président Eric Victor Littorie. « En Coupe de France, tout est possible ! », s’est exclamé Jordy Delem, le milieu offensif de 21 ans, au micro de la chaîne Martinique 1ère.Loïk PertuisetPJ Harvey enregistre son neuvième album studio... en live • Mis à jour le Comment se déroule les séances d'enregistrement d'un album ? Certains mélomanes que la question taraudait pourront bientôt y répondre. Car à compter du 16 janvier, c'est bien en public la chanteuse britannique PJ Harvey enregistrera son neuvième opus. Les spectateurs suivront les sessions de miss Polly derrière une vitre sans tain dans un studio spécialement aménagé au Somerset House de Londres.L'événement, baptisé « Recording In Progress », doit durer quatre semaines entre le 16 janvier et le 14 février. Proposé à un tarif de 15 livres (34,5 euros) pour la séance de 45 minutes, il affichait déjà complet quelques heures seulement après son annonce.« Les visiteurs vont pouvoir vivre exactement ce qui se passe en studio en voyant Harvey, ses musiciens et ses producteurs de longue date, Flood et John Parish, à l'œuvre dans leur cheminement créatif vers un album », a expliqué un représentant du Somerset House, ce haut-lieu de la création à Londres.« Je souhaite que Recording In Progress fonctionne comme une exposition dans une galerie. J'espère que les visiteurs pourront saisir le flux et l'énergie du processus d'enregistrement », a de son côté souligné la chanteuse, dont le dernier album, Let England Shake, remonte à 2011.Des incendies de brousse hors de contrôle menacent les collines d'Adélaïde • Mis à jour le De violents feux de brousse menaçaient samedi 3 janvier des habitations dans la région d'Adelaïde, dans le sud de l'Australie. Les autorités du pays ont ainsi mis en garde la population contre l'un des pires épisodes climatiques dans la région depuis les incendies catastrophiques de 1983.Des vents violents, atteignant jusqu'à 110 km/h, et de fortes températures rendent les opérations de pompiers particulièrement difficiles dans cette zone réputée pour sa production vinicole. Quelque 40 000 personnes ont été appelées à quitter leur domicile au plus vite. Cinq habitations ont déjà été détruites.Alors que l'incendie couvrait 154 hectares vendredi après-midi, il s'étendait samedi après-midi sur près de 5 000 hectares, sur un périmètre de 38 kilomètres. Et les pompiers n'espèrent pas pouvoir l'arrêter tant que la météo ne change pas.En 1983, des incendies violents avaient fait plus de 70 morts dans les régions d'Australie du Sud et de Victoria après avoir ravagé des milliers d'habitations et d'immeubles. En février 2009, un « samedi noir » avait fait 173 victimes à Victoria, et détruit plus de 2 000 bâtiments. Les incendies de brousse sont communs en Australie durant les mois d'été.Top 14 : Le Stade Français battu à Lyon • Mis à jour le Le Stade Français s'est incliné vendredi 2 janvier contre Lyon (12-9) sur la pelouse du Matmut Stadium de Vénissieux, en ouverture de la 15e journée de Top 14.  En tête du championnat depuis sa victoire dimanche dernier contre Toulon, le club de la capitale – réduit à 14 dès la 32e minute après le carton rouge de Morné Steyn – n'a pas confirmé dans le Rhône. Cette défaite avec le point de bonus défensif place les Parisiens sous la menace des Toulonnais, qui peuvent reprendre leur trône en cas de victoire samedi à Montpellier.Les deux essais de l'ailier fidjien Mosese Ratuvou offrent à la formation rhodanienne un bon bol d'air dans la course au maintien. Le LOU remonte provisoirement au 9e rang (30 points). Les Lyonnais poursuivent donc sur leur belle lancée, entamée dimanche avec leur victoire sur Clermont.BONNE ENTAME PARISIENNEL'ouvreur sud-africain Morné Steyn pourra oublier sa première titularisation avec Paris. Il a été exclu pour un coup de pied sur Ratuvou, laissant ses coéquipiers à 14 pendant près de 50 minutes. Le Stade Français avait choisi de faire tourner en alignant au coup d'envoi seulement cinq joueurs (Nayacalevu, Tomas, Parisse, Papé, Bonfils) qui avaient débuté contre Toulon dimanche dernier.Dominateurs en mêlée, les Parisiens réalisaient la meilleure entame. Une pénalité (6e) et un drop (12e) de Steyn, sous les poteaux, leur permettaient de prendre la tête d'entrée. Mais les Lyonnais, très en jambes, ne leur laissaient aucune occasion d'essai. Au contraire, ils affolaient à plusieurs reprises la ligne. Kendrick Lynn (26e), Stephen Brett (38e), Waisele Sukanaveita (40e) étaient stoppés dans les derniers mètres.DOUBLÉ DE RATUVOULes Lyonnais trouvaient finalement la faille après une touche à hauteur des 22 mètres. Le pack était arrêté à cinq mètres de la ligne, et le demi de mêlée, Ricky Januarie, trouvait son ailier, Ratuvou. Son essai était validé par l'arbitre vidéo (5-6, 29e).En deuxième période, le Stade Français se reposait sur le jeu au pied de Jules Plisson. Mais le LOU tenait sa proie. Le jeu se débridait et à l'issue d'une séquence de plus de trois minutes, Ratuvou, meilleur marqueur en Pro D2 la saison dernière, réalisait le doublé avec un essai transformé par Jérôme Porical et donnait l'avantage à son équipe (12-6. 50e). Plisson réduisait le score sur une pénalité (12-9, 60e) avant de rater l'occasion d'égaliser après une nouvelle faute en mêlée des Lyonnais (70e). Le leader avait laissé passer sa chance.L'Italien Bonomi abandonne la bataille pour s'offrir le Club Med • Mis à jour le L'homme d'affaires italien Andrea Bonomi a annoncé, vendredi 2 janvier, à travers sa société Global Resorts, qu'il renoncait à contrer l'offre du conglomérat chinois Fosun pour racheter le Club Méditerranée.Lire (en édition abonnés) : Club Med : ces étrangers prêts à payer cher une PME en crise« Après avoir analysé attentivement la situation de l'offre publique visant les titres de la société Club Méditerranée SA et, en particulier, les niveaux de valorisation atteints pour la société, le conseil d'administration de Global Resorts SAS a décidé de ne pas surenchérir et, en conséquence, a l'intention de retirer son offre », indique-t-il dans un communiqué.« En tant qu'investisseur institutionnel, Global Resorts estime que la situation actuelle et les niveaux de valorisation ne permettent plus de considérer que le Club Med constitue une opportunité d'investissement », déclare Andrea Bonomi cité dans le document.UN PRIX SANS LIEN AVEC LA VALEUR DU CLUB MEDLa bataille entre Guo Guangchang et Andrea Bonomi avait conduit les deux rivaux à envisager un prix d'acquisition sans lien avec l'état de santé du Club Med : le groupe perd de l'argent depuis plusieurs années, son exercice 2013-2014 s'étant achevé sur une perte nette de 12 millions d'euros.Gaillon II, le véhicule d'investissement mis en place par Fosun, propose désormais 24,60 euros par action pour acquérir le Club Med. M. Bonomi proposait, lui, 24 euros. La nouvelle offre de Fosun valorise le Club Med à 939 millions d'euros. En mai 2013, Fosun, alors associé au fonds Ardian (ex-Axa Private Equity), s'était lancé à l'assaut du Club avec une offre de 17 euros par action.L'offensive de Fosun avait reçu le soutien de la direction du Club Med, et tout particulièrement du PDG, Henri Giscard d'Estaing, qui avait pourtant juré, à l'origine, que son groupe devait garder une majorité du capital entre des mains françaises.Une cinquantaine de députés de droite lancent un appel pour ne plus être traités « comme des bouseux » • Mis à jour le Menés par le député UMP de Lozère Pierre Morel-A-L'Huissier, 54 parlementaires ont lancé vendredi 2 janvier, sur le site du Figaro, un appel aux élites qui, selon eux, « méprisent trop souvent la ruralité ».« D'un côté, l'on s'entasse dans les grandes villes et sur les côtes. Mais de l'autre, les écoles ferment, puis les petits commerces, puis les services publics, et enfin le bourg lui-même : qui s'en soucie, qui en parle ? »Dans le manifeste, la cinquantaine d'élus, parmi lesquels figurent une grande majorité de députés UMP, mais aussi quelques membres de l'UDI, opposent la campagne des urbains à celle des ruraux. Pour eux, la première bénéficie de plus d'intérêt politique que la seconde car elle touche aux urbains qui « s'y installent pour tenter d'avoir “la ville à la campagne” » et bénéficie donc de meilleurs investissements.PAS DE GROUPE POLITIQUE PÉRENNELa campagne des ruraux, elle, est « laissée à l'abandon », n'étant « pas assez proche des grandes villes pour que les aspirants “rurbains” s'y installent ». Les députés montrent ainsi du doigt « les élites et les corps intermédiaires du pays [qui] se soucient comme d'une guigne de la ruralité ».Pour les députés, parmi qui on trouve Patrick Ollier, Marc-Philippe Daubresse, Hervé Gaymard ou Olivier Dassault, « la campagne des ruraux a simplement besoin qu'on l'écoute et qu'on s'occupe d'elle ». Transports, services de santé, services publics, accès à Internet, ils réclament pour les ruraux des services de qualité égale à celle des urbains et des « rurbains ».  Les signataires demandent en outre que l'on « pardonne cette brutale franchise, que l'on cesse de traiter la campagne des ruraux comme des “bouseux” irrécupérables dans la marche du progrès économique et social ».Interrogé par L'Express, Pierre Morel-A-L'Huissier, affirme cependant ne pas vouloir créer un groupe politique au sein de l'UMP. « C'est plus un coup de gueule », assure-t-il. En Chine, une série télévisée recadrée pour éviter les décolletés • Mis à jour leFrançois Bougon C’est la dernière prouesse de l’imprévisible censure chinoise. « La saga de Wu Meiniang », une série télévisée historique à grand budget consacrée à Wu Zetian, la seule impératrice ayant régné (au VIIe siècle de notre ère), a été retirée des écrans puis diffusée de nouveau après avoir subi un « lifting » : les décolletés omniprésents ont disparu, les scènes ayant été recadrées pour qu’on ne voie plus que le visage des actrices.Le blockbuster de Jiang Wen émeut la censure chinoiseLa série, dont la principale vedette est l’actrice Fan Bingbing, a commencé à être diffusée par Hunan TV, une chaîne commerciale connue pour ses programmes novateurs, le 21 décembre. Mais, une semaine plus tard, elle était subitement déprogrammée. Sur leur compte Sina Weibo, le principal réseau social chinois, les producteurs arguaient de « causes techniques », sans donner plus de détails, et annonçaient une nouvelle diffusion à partir du 1er janvier.Si la Sarft, l’administration de tutelle du cinéma et de la télévision, n’a pas donné de raisons précises, la nouvelle version de la série montre une volonté de ne plus montrer des « décolletés trop généreux », comme l’a indiqué l’agence officielle Chine Nouvelle.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_youtube#xnyrlsxkhvQ"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "youtube", id: "xnyrlsxkhvQ", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Si certains amateurs de la série ont fait part de leur colère en ligne, d’autres ont choisi l’arme de l’humour pour dénoncer cette nouvelle censure. Un internaute a par exemple publié une série de photos retouchées, sans décolletés, mais avec le bas du corps. Une autre fait circuler une blague ridiculisant le responsable de l’administration d’Etat de la presse, de l’édition, de la radio, du cinéma et de la télévision. Ce dernier se rend chez le médecin pour un problème cardiaque.- « Qu’avez-vous ? »- « Une douleur thoracique ».- « Désolé, lui répond le docteur. Je ne soigne pas en dessous du cou, vous n’avez plus qu’à attendre la mort. »Des femmes ont lancé sur Sina Weibo ou sur Twitter une campagne où elles apparaissent avec un décolleté.Début décembre, la sortie du nouveau film du réalisateur chinois Jiang Wen, Gone With the Bullets, avait été repoussée, la production avançant « de nouvelles circonstances » surgies durant « la phase finale de la censure du film » et requérant des « réajustements ». Le mois précédent, le numéro un chinois Xi Jinping avait présidé une réunion avec des écrivains, cinéastes et artistes, les enjoignant à créer des œuvres positives au service du peuple.Le blockbuster de Jiang Wen émeut la censure chinoise François Bougon Boko Haram s'empare d'une base militaire dans le nord-est du Nigeria • Mis à jour le Le groupe islamiste nigérian Boko Haram a pris le contrôle samedi d'une base militaire près de Baga, dans l'extrême nord-est du Nigeria, après plusieurs heures de combats, selon des témoins à l'AFP. Un sénateur de l'Etat de Borno a confirmé l'information sur la BBC.La base de la Force multinationale (MNJTF), située à l'entrée de Baga, dans l'Etat de Borno, abrite habituellement quelques militaires du Niger et du Tchad voisins, dans le cadre d'une coordination régionale de la lutte contre Boko Haram. On ignore si des soldats nigériens ou tchadiens étaient présents sur place au moment de l'attaque. Les combattants islamistes « ont submergé les troupes et les ont forcé à abandonner la base », selon un habitant de Baga en fuite au Tchad.Lire l'enquête : Boko Haram : les monstres de Maiduguri« Nous sommes très découragés », note le sénateur cité par la BBC. Selon lui, les habitants sont exaspérés que les militaires aient abandonné leur base, sans même répliquer. « Ce n'est décidement pas normal que notre armée quitte son poste à chaque attaque de Boko Haram », dénonce-t-il.Des centaines d'habitants fuient par bateauxLes combattants de Boko Haram ont également mené un raid sur les villages de pêcheurs de Kuayen Kuros, Mile 3, Mile 4, Doron-Baga et Bundaram et la ville de Baga, provoquant la fuite de centaines d'habitants par bateaux et pirogues sur le lac, en direction du Tchad voisin.Le bilan exact de ces violences n'est pas encore connu mais, selon un autre témoin, plusieurs personnes ont été tuées et des commerces et des centaines d'habitations ont été brûlées pendant le raid qui a duré près de sept heures. « Nous cherchons désormais refuge dans les villages tchadiens », près de la frontière avec le Nigeria, a-t-il expliqué.Boko Haram avait déjà commis en novembre un massacre dans le village de Doron-Baga, égorgeant 48 vendeurs de poisson. Au cours d'une autre attaque au mois d'avril 2013, 187 personnes avaient été tuées et plus de 2 000 maisons brûlées par les islamistes, également dans la zone de Baga.Coupe de France : Bordeaux, Lyon et Monaco qualifiés pour les 16es de finale • Mis à jour le Les 32es de finale de la Coupe de France ont eu lieu, dimanche 4 janvier.Les Girondins de Bordeaux (L1) se sont qualifiés en battant (2-1) Toulouse (L1) au stade Chaban-Delmas. Les deux équipes s'étaient déjà affrontées en Coupe de la ligue (3-1 pour Bordeaux) et en Ligue 1 (2-1 pour Bordeaux).Lyon (L1), défait par les Lensois (L1) à Gerland en 8es l'an dernier (2-1 a.p.), a vaincu (3-2) les Nordistes sur la pelouse du Stade de l'Epopée, à Calais. L'AS Saint-Etienne (L1) a battu (1-0) Nancy (L2) après prolongation (0-0, 0-0).L'AS Monaco (L1) a battu (2-0) Nîmes (L2) à domicile, une équipe en difficulté sportivement (17e de L2).A Dinan, Guingamp (L1) a battu (3-0) Dinan-Léhon (CFA2).Metz (L1) n'a pas rencontré trop de difficultés pour battre (2-1) Epinal (National).Rennes (L1) s'est débarrassé (2-1) de Dunkerque (National).Marseille Consolat (National) a éliminé (3-0) l'AC Ajaccio (L2).Auxerre (L2) a battu (1-0) Strasbourg ARC (National).Yzeure (CFA) a battu (1-3) Pagny-sur-Moselle (DH).Pakistan : six morts dans de nouvelles frappes de drone américain • Mis à jour le Au moins six insurgés présumés ont perdu la vie, dimanche 4 janvier, dans de nouvelles frappes de drone américain au cœur des zones tribales du nord-ouest pakistanais, un refuge jihadiste à la lisière de l'Afghanistan, ont indiqué des responsables.Les frappes visaient un fief de Hafiz Gul Bahadur, un influent chef de guerre lié aux talibans, et un camp d'un commandant ouzbek, dans la zone tribale du Waziristan du Nord, théâtre depuis la mi-juin d'une opération des forces pakistanaises, ont précisé ces responsables.« Un drone américain a tiré deux missiles qui ont atteint un camp et une voiture à Alwara Mandi au Waziristan du Nord... tuant six terroristes », selon un haut responsable du renseignement pakistanais, sans identifier les victimes de ces tirs. Une seconde source sécuritaire a confirmé ces frappes et ce premier bilan.Ces nouvelles frappes de drones interviennent dans la foulée de l'attaque, mardi 16 décembre, d'un commando taliban contre une école fréquentée par des enfants de militaires à Peshawar, grande métropole du nord-ouest du Pakistan, à la porte des zones tribales et de l'Afghanistan.Les talibans pakistanais du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), en lutte contre le gouvernement d'Islamabad, avaient revendiqué cette attaque fatale à 150 personnes en représailles à la vaste offensive contre les fiefs djihadistes au Waziristan du Nord.Depuis cette attaque contre un établissement scolaire, le Pakistan a intensifié ces raids contre des refuges de groupes islamistes armés dans le nord-ouest, levé son moratoire sur la peine de mort, et annoncé la création future de nouveaux tribunaux militaires afin d'accélérer les procédures judiciaires dans les affaires liées au terrorisme.Esther Duflo : « ''Obamacare'' est peut-être la seule grande réussite d'Obama » • Mis à jour le Lire nos explications : L'assurance-maladie obligatoire entre en vigueur aux Etats-UnisElle explique que les Américains, en particulier ceux du « milieu » (en opposition à ceux qui habitent sur les côtes) « vivent dans une illusion d'autonomie, de la nécessité de faire tout tout seul ». Pour eux, l'idée même de toute redistribution est inacceptable.Interrogée sur le pessisme ambiant en France, elle admet « un certain pessimisme qu'on retrouve dans les médias (...) mais en même temps les Français ont beaucoup d'enfants », rappelle-t-elle, faisant remarquer qu'« il faut avoir suffisament confiance en l'avenir pour avoir des enfants ».lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2dzg1f"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2dzg1f", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});La professeur au MIT et au Collège de France, spécialiste de la lutte contre la pauvreté, est actuellement conseillère du président Obama pour les questions de développement, elle admet pourtant les limites de sa science. A la question de savoir comment la croissance peut décoller, elle répond simplement « on comprend mal ce qui provoque l'étincelle » de la relance. Aujourd'hui, admet-elle, « on se rend bien compte qu'on comprend très mal pourquoi à un moment la croissance décolle dans un pays plutôt que dans un autre ».lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2dzi56"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2dzi56", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Pour retrouver l'intégralité de l'émission (40 minutes) : Le Grand rendez-vous avec Esther Duflo Le jazzman Ivan Jullien est mort • Mis à jour le Le trompettiste et compositeur français Ivan Jullien est mort le 3 janvier, selon son entourage qui a fait circuler l'information. Il avait 80 ans. Il commence comme trompettiste dans les années 50 pour devenir ensuite l'un des plus grands arrangeurs français, il travaille avec des artistes français et étrangers comme Claude Nougaro, Charles Aznavour, Elton John, Henri Salvador et de très nombreux autres.Il arrange plusieurs bandes originales de films comme « Une homme et une femme », « Le soleil des voyoux » et en compose d'autres, comme celles de « Ronde de nuit » et « Tir groupé ».Pendant de nombreuses années, il anime aussi une classe d'arrangement au CIM. Il a co-écrit le « Traité de l'arrangement » en huit volumes, qui traite notamment de musique classique mais aussi de jazz, de musique contemporaine et de films. Il monte plusieurs grands orchestres de jazz depuis les années 60 (notamment le Paris Jazz All Stars) et en 2009, se met à nouveau à la tête d'une formation.  Big Band Ivan Jullien en concert a Levallois-Perret, fevrier 2011. from AVUTV/ on Vimeo.En 20003, les Victoires de la musique le récompensent pour l'ensemble de son œuvre. Puis en 2009, il reçoit le Grand prix Sacem du jazz. Une centaine de morts au Burundi dans des affrontements Lors de cinq jours d'affrontements avec les forces de l'ordre dans le nord-ouest du Burundi, plus de cent rebelles ont été tués, a annoncé une source militaire dimanche 4 janvier, affirmant que « le groupe a été anéanti ». Il a aussi fait état de « deux morts » dans les rangs de l'armée, mais selon d'autres sources militaires douze soldats ont été tués au cours de ces combats.« Nous avons saisi également un mortier de 60 mm, cinq lance-roquettes, des mitrailleuses et plus de cents fusils », a ajouté ce général de l'armée sous couvert d'anonymat.Selon l'armée, les rebelles voulaient rejoindre la forêt de la Kibira, qui servait de sanctuaire aux groupes armés pendant la guerre civile burundaise (1993-2006), notamment à la guérilla hutu en lutte contre l'armée alors dominée par la minorité tutsi.RECRUDESCENCE DES VIOLENCES ARMÉESLa zone frontalière où se sont produit les affrontements a été le théâtre de plusieurs attaques de rebelles en provenance de RDC depuis le début de l'année. Les précédentes attaques ont systématiquement été revendiquées par une branche dissidente des Forces nationales de libération (FNL, ex-rébellion hutu devenue parti d'opposition), qui a cette fois-ci nié toute implication.La recrudescence des violences armées à l'approche des élections cruciales prévues fin juin inquiète au Burundi. Avant la guerre civile, l'histoire du petit pays d'Afrique des Grands Lacs avait déjà été jalonnée de massacres ethniques entre majorité hutu et minorité tutsi. Les précédentes élections de 2010, boycottées par l'opposition, avaient débouché sur des violences.L'Australie confrontée à de graves incendies Les pompiers étaient sur le pied de guerre dimanche 4 janvier pour tenter de venir à bout des pires incendies de forêt à frapper l'Australie Méridionale depuis plus de trente ans, craignant des victimes.L'incendie est parti vendredi des Mount Lofty Ranges, une chaîne de montagne située à l'est d'Adélaïde, et continuait dimanche de ravager le bush dans toutes les directions. Les températures étaient cependant en baisse dimanche, ce qui devrait faciliter la tâche des soldats du feu. Mais elles doivent repartir à la hausse mercredi, selon les prévisions météorologiques.« LES CONDITIONS SONT DIFFICILES ET DANGEREUSES »« Je peux confirmer que 12 maisons ont été détruites et nous craignons que 20 autres soient aussi parties en fumée », a indiqué à la presse le premier ministre de l'Etat Jay Weatherhill. « Toutefois, les conditions s'améliorent pour les pompiers. Le temps se rafraîchit et les moyens de lutte aériens sont possibles », a-t-il ajouté. « C'est important car il faut que nous avancions pour réduire les fronts actifs » du vaste incendie « avant mercredi ». Mais « les conditions sont difficiles et dangereuses », a-t-il souligné. Plus de 11 000 hectares ont été ravagés dans les collines d'Adélaïde, une région agricole qui compte environ 40 000 habitants. « Un grand nombre » de chats et de chiens ont trouvé la mort dans l'incendie qui a ravagé une pension pour animaux, ont dit ses propriétaires sur Facebook.800 POMPIERS MOBILISÉSLes températures devraient monter à 39 degrés mercredi mais les vents, qui sont un facteur aggravant, ne devraient pas souffler aussi fort que ces derniers jours, selon un responsable des pompiers. Plus de 800 pompiers sont mobilisés pour lutter contre les flammes. Une vingtaine de personnes, pour la plupart des soldats du feu, ont été légèrement blessés, selon M. Weatherhill.Les autorités estiment qu'il s'agit du pire incendie depuis le « mercredi des cendres » de 1983. Plus de 70 personnes avaient alors trouvé la mort et des milliers d'habitations avaient été rasées. Piratage de Sony : la Corée du Nord s'insurge contre les sanctions américaines • Mis à jour le La Corée du Nord a dénoncé avec force dimanche 4 janvierle renforcement par les Etats-Unis de leur arsenal de sanctions à son encontre, en riposte au piratage informatique de Sony Pictures.Les Etats-Unis, qui accusent Pyongyang d'être derrière la cyber-attaque, ont ajouté vendredi à leur liste noire dix hauts responsables du régime, l'agence nord-coréenne de renseignement ainsi que deux entreprises liées au secteur militaire du régime communiste. La Maison Blanche a prévenu qu'il s'agissait « du premier volet » de sa réponse au piratage informatique, dont Pyongyang dément avec vigueur être l'auteur.« MAUVAISE CONSCIENCE »Le ministère nord-coréen des affaires étrangères a déclaré que le refus de Washington de lancer une enquête conjointe était le signe de sa « mauvaise conscience ». « Les actions persistantes et unilatérales de la Maison Blanche et l'adoption de sanctions (....) prouvent manifestement qu'elle ne s'est pas départie de sa répugnance et de son hostilité invétérées » envers la Corée du Nord, a déclaré un porte-parole cité par l'agence officielle KCNA.Lire le décryptage : Piratage de Sony Pictures : des experts doutent de la thèse nord-coréenneLa Corée du Nord fait déjà l'objet d'une large batterie de sanctions internationales liées à son programme nucléaire controversé. Les nouvelles sanctions ne feront que renforcer la détermination de Pyongyang à faire de son programme militaire sa priorité, a ajouté le porte-parole.Il s'agit de la première riposte officiellement revendiquée par Washington depuis l'attaque contre Sony signée du mystérieux groupe de hackers « Guardians of Peace ». La Corée du Nord a été récemment victime de coupures d'internet géantes mais Washington a refusé de reconnaître ou de démentir en être responsable.Pour tout comprendre : Quatre questions sur le piratage historique de Sony PicturesMort du premier sénateur noir élu aux Etats-Unis • Mis à jour le Le premier Noir élu au Sénat des Etats-Unis, Edward Brooke, est décédé samedi 3 janvier à l'âge de 95 ans, a annoncé l'antenne locale du parti républicain au Massachusetts. Elu en 1966 dans cet Etat du nord-est du pays, il avait siégé pendant deux mandats de 1967 à 1979 à la chambre haute du Congrès américain qui compte 100 sièges.Avant l'adoption en 1913 du XVIIe amendement de la Constitution, qui a établi l'élection des sénateurs au suffrage universel direct, d'autres Afro-américains avaient siégé au Sénat, mais ils avaient été élus par les législatures de leur Etat.« Ed Brook a été en première ligne dans la bataille pour les droits civiques et l'équité économique », a réagi samedi soir dans un communiqué le président Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis.« RENVERSER LES BARRIÈRES »Durant une cérémonie en 2009 au cours de laquelle lui avait été remise la médaille d'or du Congrès, M. Obama avait déjà salué Edward Brooke comme un homme qui « avait consacré sa vie à renverser les barrières et jeter des ponts au dessus des fossés ».L'actuel locataire de la Maison Blanche, et par le passé troisième sénateur noir élu de toute l'Histoire américaine, avait alors confié qu'il « avait suivi le chemin » que Brooke avait tracé dans l'Amérique ségrégationniste.« Ce qu'a réalisé (durant sa vie) le sénateur Brooke nous rappelle que tout est possible dans notre pays », a pour sa part déclaré le nouveau chef de la majorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell.Né le 26 octobre 1919, Brooke avait été attorney general (ministre de la Justice) du Massachusetts, avant de rejoindre le Sénat à Washington. C'était la première fois qu'un Noir occupait cette fonction dans un des 50 Etats américains.Naufrage d'un cargo au large de l'Ecosse • Mis à jour le En raison de mauvaises conditions de météorologiques, un cargo immatriculé à Chypre a fait naufrage à 25 kilomètres au large de Wick, dans le nord-est de l'Ecosse. Les huit membres de l'équipage sont portés disparus. Les recherches pour les secourir ont été interrompues dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 janvier. Le Cemfjord a été aperçu par un ferry, samedi vers 14 h 30 locales (15 h 30 à Paris). La dernière position du navire avait été enregistrée la veille à 13 h 15 locales (14 h 15 à Paris). La compagnie maritime Brise of Hamburg, propriétaire du bateau, a confirmé que l'équipage, sept Polonais et un Philippin, était porté manquant « suite à un accident grave ». « Aucun appel de détresse n'a été reçu », selon le communiqué.Construit en 1984, le cargo de 83 mètres de long avait passé avec succès sa dernière inspection en décembre. Le navire acheminait quelque 2 000 tonnes de ciment d'Aalborg (Danemark) à Runcorn, près de Liverpool, sur la côte du nord-ouest de l'Angleterre, où il devait arriver lundi.En Belgique, un détenu qui demandait à mourir sera euthanasié le 11 janvier • Mis à jour le La décision de la Cour d'appel de Bruxelles, en septembre, y avait relancé le débat sur l'euthanasie. Emprisonné depuis vingt-six ans – essentiellement dans des institutions psychiatriques – pour un assassinat et de multiples viols, Frank Van Den Bleeken, 52 ans, avait obtenu le droit de mourir.Le journal De Morgen a rapporté, samedi 3 janvier, que ce dernier allait être euthanasié le 11 janvier dans une prison de Bruges, dans le nord-ouest de la Belgique.Depuis 2011, M. Van Den Bleeken a intenté une procèdure pour qu'il soit mis fin légalement à ses jours. Ce dernier s'estimait incurable et refusait, selon son avocat, de faire d'autres victimes. Il a été examiné par divers psychiatres qui ont conclu qu'il souffrait de manière insupportable, mais ne pourrait être réellement soigné.Lire le récit en édition abonnés : En Belgique, un détenu obtient le droit d'être euthanasié pour raisons psychiatriquesUNE DEMANDE « VOLONTAIRE, RÉFLÉCHIE ET RÉPÉTÉE »La Belgique a légalisé l'euthanasie sous conditions en 2002, devenant le deuxième pays à la mettre en pratique après les Pays-Bas. En 2013, le nombre record de 1 807 cas a été enregistré. Pour que l'autorisation soit accordée, il faut que le patient soit capable de discernement, conscient et ait formulé une demande en ce sens « de façon volontaire, réfléchie et répétée ».M. Van Den Bleeken, qui se considère ainsi lui-même comme une menace pour la société, a refusé sa libération anticipée. Il estimait toutefois ses conditions de détention inhumaines. Ni son avocat, ni la porte-parole du ministère de la justice n'avaient pu être joints par l'Agence France-Presse pour un commentaire sur l'article du journal De Morgen. Celui-ci a été repris par l'agence de presse Belga.Lire le décryptage : Légalisation de l'euthanasie : où en sont les pays européens ?Des jeunes UMP vont devoir s'expliquer après avoir réveillonné avec des jeunes FN La publication de photos montrant des jeunes UMP et FN fêtant le passage de 2014 à 2015 ensemble a obligé, samedi 3 janvier, les cadres de leurs partis à s'exprimer pour dégonfler la polémique.Vendredi, l'hebdomadaire Marianne, a révélé ce réveillon sur son site, relayant des clichés d'abord postés sur Facebook et Twitter par des participants à la soirée. On y voit notamment Pierre Gentillet, le président des jeunes de la Droite populaire, un courant de l'UMP, en compagnie d'une militante du Front national jeunesse, chez qui se déroulait le réveillon. Cette dernière a également publié une photo d'elle en compagnie du vice-président du FN, Florian Philippot, qui s'est brièvement rendu à la soirée.« JE N'AI PAS EU L'IMPRESSION DE DISCUTER AVEC DES NÉO-NAZIS »Stéphane Tiki, le président des Jeunes UMP a assuré samedi que les membres de sa formation présents au réveillon allaient être bientôt reçus « pour savoir le pourquoi du comment decette fameuse soirée ». « S'agissait-il bien d'une soirée privée? Comment expliquer la présence de M. Philippot? Cette soirée avait-elle une connotation politique? Voilà ce qu'on va leur demander », a-t-il ajouté, en rappelant une « règle très claire »: « pas d'alliance entre l'UMP et le FN ».« C'était une très bonne soirée », a raconté à l'Agence France-presse M. Gentillet qui était accompagné à ce réveillon par deux autres conseillers nationaux UMP, Maxime Duvauchelle et Alexandre Moustafa. « Je n'ai pas eu l'impression de discuter avec des néo-nazis. Il y avait des gens du Front, des UMP, une militante féministe de gauche et des gens pas politisés... C'est un non-événement », a-t-il continué.Sébastien Huygue, un porte-parole de l'UMP, parle lui, « à ce stade », d'une « maladresse de jeunesse » :« Elle ne doit pas masquer la règle de base qui a été de tout temps celle de l'UMP: pas d'alliance avec le Front national. Comme l'a rappelé récemment Nicolas Sarkozy devant les cadres de l'UMP, toute personne qui ferait un accord avec le FN a vocation à quitter le parti ».Au-delà de « l'étalage abusif » de cette soirée sur les réseaux sociaux, certains à l'UMP, comme Jérémy Visconti, délégué national des Jeunes du parti , goûtaient peu un tweet publié le 1er janvier par M. Gentillet: « La République a tremblé hier soir. » « Soit c'est de l'humour et je n'arrive pas à comprendre ce genre d'humour. Soit c'est de la provocation et il faut s'expliquer! », a déclaré M. Visconti.Interrogé sur son tweet - retiré de son compte depuis -, M. Gentillet a assuré que « c'est un délire entre étudiants politisés et rien d'autre ».« LA FÊTE, TOUT SIMPLEMENT »Mais le le chef de file du courant Droite populaire, l'ancien ministre Thierry Mariani, a lui déploré dans un tweet cette polémique: « Et même qu'il y avait aussi des jeunes de gauche!!!! Bref NON ÉVÉNEMENT POLITIQUE. La fête tout simplement... et sans brûler de voitures! »..@leLab_E1 Et même qu'il y avait aussi des jeunes de Gauche!!!!Bref,NON ÉVÉNEMENT POLITIQUE.La fête simplement...et sans brûler de voitures!— Thierry MARIANI ن (@ThierryMARIANI)« Ceux qui s'indignent de cette soirée ont une vie bien triste ! Et ça en dit long du niveau d'abrutissement et de sectarisme... », a réagi à son tour M. Philippot.Dans un communiqué, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a pour sa part demandé à M. Sarkozy, président de l'UMP, ainsi qu'à Alain Juppé, candidat à la primaire du parti pour la présidentielle de 2017 , de « condamner le réveillon des jeunes UMP/FN »: « Cette fraternité d'un soir de fête, où le vice-président du FN est venu saluer quelques-uns de ses amis, annonce une proximité qui mérite une clarification immédiate »Top 14 : Montpellier enfonce le RC Toulon, battu pour la deuxième fois d’affilée • Mis à jour le Sur la rade de Toulon, les résolutions prises en 2015 n’auront servi à rien. Pour la première fois de la saison, le champion de France en titre a subi son deuxième revers d’affilée en Top 14. Après la lourde défaite (30-6) au Stade français, le Rugby club toulonnais (RCT) s’est de nouveau incliné à l’extérieur, samedi 3 janvier, face à des Montpelliérains pourtant mal en point (16-12).En l’espace de quelques jours, les Varois ont abandonné au Stade français cette place de leader qu’ils occupaient encore à la mi-saison et se retrouvent désormais sous la menace de Clermont Ferrand, 3e, qui affrontera dimanche Toulouse en clôture de cette 15e journée du Top 14 . « Je suis un zombie. (...) A un moment il faut savoir dire “stop” », avait même déclaré le centre Mathieu Bastareaud, dimanche 28 décembre, en larmes à l’issue de sa prestation contre le Stade français.Lire l’éditorial Rugby : stop ou encore ? Cette fois, que dira le joueur du XV de France, qui se considérait déjà « au point de rupture » voilà une semaine ? A Montpellier, ce samedi, l’équipe du manageur Bernard Laporte n’aura entrevu la lumière que par l’intermédiaire de son buteur gallois. Grâce à ses coups de pied, Leigh Halpenny a successivement permis au RCT de réduire la marque (3-6, 19e minute), d’égaliser (6-6, 26e), puis de prendre l’avantage (9-6, 46e).Trop friables en mêlées, les Toulonnais ont perdu pied en seconde période, concédant un essai d’Alex Tulou à l’issue d’une remise en jeu bien négociée (9-11, 54e), puis une transformation (9-13, 55e) et une pénalité de Ben Lucas (9-16, 65e). Si bien que l’ultime pénalité toulonnaise, là encore signée Leigh Halpenny (12-16, 73e), n’aura servi qu’à rétrécir l’écart entre ces deux formations.Montpellier sans Galthié, mais avec Jack WhiteCette défaite toulonnaise fait le bonheur du Sud-Africain Jack White, qui a pris la relève de Fabien Galthié sur le banc de Montpellier, le manageur français ayant été mis à pied par le club le 29 décembre 2014 pour cause de résultats insuffisants. Modeste 8e du classement, Montpellier tentera de continuer sur sa lancée en championnat la semaine prochaine à Oyonnax, le 10 janvier.« Je pense que certaines personnes, parce qu’elles jouent loin de chez eux, peuvent penser qu’elles sont en vacances mais ce n’est pas mon cas et ça ne sera pas le cas des joueurs non plus. Nous nous levons chaque matin pour être au top », avait déclaré l’entraîneur qui offrit la Coupe du monde 2007 à l’Afrique du Sud, dès le 30 décembre, sur le site officiel du club héraultais.A Toulon, en revanche, les champions de France et doubles champions d’Europe en titre devront stopper l’hémorragie devant leur public du stade Mayol. Face à eux se présentera une équipe du Racing Métro (4e avec 41 points) qui s’est imposé samedi contre Bordeaux-Bègles et qui ne compte désormais plus qu’un point de retard sur l’armada toulonnaise du président Mourad Boudjellal.Michel Houellebecq assure que son nouveau livre n'est pas une « provocation » • Mis à jour le Le livre n'est pas encore sorti en librairie, mais il fait déjà beaucoup parler de lui. Soumission, le 6e roman de Michel Houellebecq, qui paraît le 7 janvier chez Flammarion, met à l'Elysée le chef d'un parti musulman, élu au second tour de la présidentielle de 2022 face à Marine Le Pen, grâce au soutien du PS et de l'UMP. De la provocation ? Non, assure l'écrivain, dans une interview menée par le journaliste de France Culture Sylvain Bourmeau, et parue samedi 3 janvier dans la revue littéraire trimestrielle anglophone Paris Review :« Je procède à une accélération de l'Histoire mais, non, je ne peux pas dire que c'est une provocation dans la mesure où je ne dis pas de choses que je pense foncièrement fausses, juste pour énerver. Je condense une évolution à mon avis vraisemblable. »A supposer que « les musulmans réussissent à s'entendre entre eux (...), cela prendrait certainement des dizaines d'années » pour qu'ils accèdent au pouvoir en France, concède l'auteur.« UN PARTI MUSULMAN EST UNE IDÉE QUI S'IMPOSE »Michel Houellebecq, qui a longtemps vécu en Irlande avant de s'installer de nouveau en France, se dit frappé « des énormes changements » constatés dans le pays, et en Occident. « C'est l'une des raisons qui m'ont conduit à écrire » ce livre, explique-t-il.Cette fiction est-elle une satire ? « Non. Très partiellement, c'est une satire des journalistes politiques tout au plus, un petit peu des hommes politiques aussi à vrai dire. Les personnages principaux, non. » Michel Houellebecq reconnaît toutefois jouer sur la peur : « J'utilise le fait de faire peur. En fait, on ne sait pas bien de quoi on a peur, si c'est des identitaires ou des musulmans. Tout reste dans l'ombre. »« J'ai essayé de me mettre à la place d'un musulman, et je me suis rendu compte qu'ils étaient en réalité dans une situation totalement schizophrénique (...) Que peut bien faire un musulman qui veut voter ? Il n'est pas représenté du tout. Il serait faux de dire que c'est une religion qui n'a pas de conséquences politiques (...). Donc, à mon avis, un parti musulman est une idée qui s'impose. » Une page Facebook met en scène des détenus des Baumettes et déclenche deux enquêtes Les détenus s'exhibaient avec une liasse de billets de 50 euros à la main ou postaient des images de produits stupéfiants. La direction interrégionale de l'administration pénitentiaire a décidé, lundi 5 janvier, d'ouvrir des enquêtes administratives et judiciaires, à la suite de la révélation par le journal La Provence de l'existence d'une page Facebook intitulée « MDR o Baumettes », fermée depuis.Selon Philippe Perron, le directeur de l'administration pénitentiaire de Marseille, la page a été publiée de « l'extérieur » de la prison, avec des clichés « remontés de l'établissement ». Son auteur, qui n'a pas encore été identifié, a retiré la page dès que « ça a commencé à se savoir ».« LA PRISON N'IMPRESSIONNE PLUS »La page Facebook a suscité la colère de plusieurs syndicats de surveillants de prison. Dans un communiqué, le Syndicat pénitentiaire des surveillants non gradés (SPS) a déploré la circulation de ces photos sur les réseaux sociaux, notamment « plusieurs selfies de détenus en train d'exhiber leurs muscles, se montrant avec des liasses de billets, ou avec des stupéfiants ainsi que des téléphones portables », autant d'objets prohibés en détention.Le SPS réclame « une fouille générale du centre pénitentiaire de Marseille ; l'apport d'effectifs de surveillants ; l'abrogation de l'article 57 de la loi pénitentiaire de 2009 [qui interdit la fouille systématique après les parloirs] et le désencombrement des cellules en détention ».Thierry Serran, de l'UFAP-UNSA justice (Union fédérale autonome pénitentiaire - Union nationale des syndicats autonomes), a lui dénoncé « le manque de moyens », avec un déficit d'une soixantaine d'agents sur cet établissement. « La prison n'impressionne plus, les détenus ont plus peur des règlements de comptes », a-t-il déclaré.1 800 DÉTENUS POUR 1 200 PLACESM. Perron a affirmé que « des fouilles sectorielles », notamment auprès d'individus reconnaissables sur les photos diffusées, ont permis « de retrouver certains des objets présentés » ; « 700 à 800 téléphones portables » ont été saisis l'an passé, a-t-il continué, preuve selon lui à la fois de « l'efficacité des fouilles » et du niveau d'activité des trafics.D'après le directeur de l'administration pénitentiaire de Marseille, « il existe aujourd'hui des téléphones en matière indétectable par les portiques de sécurité » et « le brouillage des communications » se heurte à l'évolution des technologies comme « le passage à la 4G ».Le centre pénitentiaire des Baumettes accueille actuellement 1 800 détenus pour 1 200 places.Toujours sur la comète Tchouri, le robot Philae devrait se réveiller en mars • Mis à jour le Ce sont les premières nouvelles de Philae en 2015. Actuellement « assoupi » sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, le robot devrait se réveiller en mars, a annoncé, lundi 5 janvier, Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d'études spatiales (CNES), l'agence spatiale française, qui participe à cette aventure européenne.La « saga Philae va se poursuivre » en 2015, a souligné M. Le Gall, en présentant ses vœux à la presse. « On espère que, dès le mois de mars, l'éclairement du robot sur la comète lui permettra de recharger ses batteries et donc de recommencer son travail scientifique », a-t-il expliqué.« On espère vivre en direct le passage de la comète à son périhélie [la position la plus rapprochée du Soleil], le 13 août, avec probablement des mois extrêmement intenses (…). Je suis convaincu qu'on va voir des choses qu'on n'imaginait pas, notamment lorsque la comète va passer près du Soleil. »COINCÉ ENTRE DEUX FALAISES EN MODE VEILLELe petit robot Philae, passager depuis plus de dix ans de la sonde spatiale européenne Rosetta, s'est posé le 12 novembre sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, après une descente de sept heures en chute libre, à plus de 510 millions de kilomètres de la Terre.Pour tout comprendre : Cinq questions sur la mission de Philae sur « Tchouri »Mais après deux rebonds, Philae s'est retrouvé coincé entre des falaises dans un endroit peu éclairé. Une situation délicate qui empêche ses batteries solaires de fonctionner suffisamment pour permettre au robot de poursuivre son travail. Le robot est donc en mode veille depuis le 15 novembre.Les soupçons qui planent sur le prince Andrew menacent la respectabilité des Windsor • Mis à jour lePhilippe Bernard (Londres, correspondant) Un couple exemplaire – Kate et William -, un bébé royal – le petit George – et un ventre de duchesse qui s’arrondit à nouveau. Alors que les Windsor ont quitté la rubrique des scandales et reconquis leur popularité, la photo du prince Andrew en chemise ouverte serrant de près une adolescente au nombril à l’air, va-t-elle, faire replonger la famille royale dans une nouvelle annus horribilis ?Les accusations d’abus sexuels sur mineures portées par la jeune femme, âgée de 17 ans au moment des faits, à l’encontre du duc d’York devant un tribunal de Floride, ont fait la « une » de tous les journaux britannique ce week-end, et alimenté d’innombrables pages racoleuses dans les tabloïds. « Andrew : non, je n’ai pas eu de relation sexuelle avec cette fille », a élégamment tiré le Mail on Sunday à côté de la photo en question, qui date de 2001 et suggère tout le contraire.Le palais de Buckingham prend la paroleVigoureusement démenties par le palais de Buckingham, les turpitudes prêtées à Randy Andy (« Andy le tombeur »), cinquième dans l’ordre de succession pour le trône britannique, ont un tel retentissement médiatique qu’elles entachent à nouveau l’image de la monarchie. Pareille situation, confirme Peter Hunt, spécialiste de la famille royale à la BBC, « pourrait sérieusement porter préjudice au prince Andrew et à l’institution qu’il représente ».L’affaire avait déjà été évoquée il y a quelques années lorsque la jeune femme, que le Mail on Sunday nomme Virginia Roberts, employée par le milliardaire américain Jeffrey Epstein comme  « prostituée » selon ses dires, avait affirmé avoir rencontré à trois reprises le prince Andrew. Mais cette fois, c’est une plainte déposée devant un tribunal de Palm Beach (Floride) qui le prétend : cette femme « a été forcée à avoir des relations sexuelles avec ce prince quand elle était mineure » à Londres, à New York et sur une île des Caraïbes dont Jeffrey Epstein est propriétaire, entre 1999 et 2002.Alors qu’Andrew, aujourd’hui âgé de 54 ans, n’est pas partie dans ce dossier, Buckingham, fait rarissime, a formellement démenti ces allégations à deux reprises. « Toute allégation selon laquelle des actes inconvenants ont été commis avec une mineure est catégoriquement fausse », assurait un premier communiqué publié le 2 janvier. Le palais a récidivé le lendemain, tranchant avec le silence glacé de rigueur en pareil cas. Buckingham « nie catégoriquement que le duc d’York ait eu une quelconque forme de contact ou relation sexuelle » avec la femme en question. L’affaire a même gâché les vacances aux sports d’hiver de l’intéressé, qui est rentré dimanche de Suisse.Le réseau EpsteinJusqu’en juillet 2011, Andrew, Albert, Christian Mounbatten-Windsor, duc d’York exerçait les fonctions de représentant spécial du gouvernement britannique pour le commerce international, utilisant l’image de marque de la monarchie à des fins de promotion du « made in Britain ». Mais l’ancien officier de la Royal Navy avait dû alors démissionner, cerné par de multiples scandales, dont la corruption de son ex-femme Sarah Ferguson, qui monnayait l’accès au prince à des hommes d’affaires louches, ses liens avec les fils des dictateurs Ben Ali et Kadhafi, et surtout sa proximité avec le banquier américain Jeffrey Epstein, condamné à dix-huit mois de prison en 2008 pour l’exploitation de prostituées mineures.Ce dernier dossier rebondit aujourd’hui, car les avocats des jeunes femmes contestent l’accord secret passé entre M. Epstein et la justice américaine. En juillet, ils ont obtenu en justice la communication de documents qui leur avaient été cachés. Selon leur nouvelle plainte, déposée au nom de deux victimes supplémentaires, M. Epstein aurait fourni des jeunes filles à toutes sortes de « personnalités bien introduites politiquement et financièrement puissantes », notamment « des présidents étrangers, un premier ministre connu et d’autres dirigeants mondiaux », afin de s'« attirer leurs bonnes grâces » et éventuellement de « les faire chanter ».Interrogé par la BBC, Alan Dershowitz, professeur de droit à Harvard et conseil de Jeffrey Epstein, lui aussi mis en cause, a accusé l’accusatrice du prince Andrew d’« inventer des histoires » pour mettre en cause des célébrités. « Ce type de réaction agressive explique pourquoi les victimes d’abus sexuels gardent le silence, a répliqué la jeune femme dans une lettre au Guardian. Aucune intimidation ne me fera retourner au silence ». Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni En Espagne, le chômage recule mais reste l'un des plus importants d'Europe L'Espagne compte 253 627 chômeurs de moins qu'en 2013, a annoncé, lundi 5 janvier, le ministère de l'emploi, qui se réjouit du « deuxième recul du chômage annuel depuis 2006 [soit avant la crise], après celui enregistré en 2013 ». Selon les statistiques officielles, le taux de chômage s'est établi à 23,67 % de la population active, soit 5,43 millions de personnes sans emploi. Sur le seul mois de décembre, le recul a été de 64 405 personnes.« Il existe aujourd'hui en Espagne une plus grande confiance dans le fait de trouver un emploi au cours des prochains mois », s'est réjoui la ministre de l'emploi, Fatima Bañez. Le gouvernement conservateur, qui affrontera deux scrutins cette année, met en avant une récente étude d'opinion DYM Market Research qui rapporte qu'un peu plus de la moitié des Espagnols (51 %) pensent que leur situation personnelle va s'améliorer ou au moins rester stable en 2015.LES MÉNAGES CONSOMMENT MAIS LA PRÉCARITÉ PERSISTEL'exécutif souligne également, statistiques à l'appui, que le nombre de CDI a augmenté de 18,9 % à 1,35 million, plus vite que celui des contrats précaires (+ 12,6 % à 15,37 millions). Malgré ces indicateurs, le taux de chômage en Espagne reste l'un des plus élevés des pays industrialisés et le gouvernement est accusé de triomphalisme pré-électoral, l'opposition et certains économistes soulignant que les nouveaux emplois restent essentiellement précaires.Pour la première fois en sept ans, la période des fêtes devrait pourtant connaître une augmentation de l'indice du détail de plus de 2 %, signe que les ménages sont prêts à consommer. Un coup de pouce supplémentaire devrait venir de la réforme fiscale entrant en vigueur en janvier, et qui se traduira par une baisse des impôts sur le revenu de 320 euros en moyenne par an et par foyer pour les ménages les plus modestes, selon le gouvernement.Tentative de coup d'Etat en Gambie : deux Américains inculpés pour complot • Mis à jour le Deux Américains d'origine gambienne ont été inculpés, lundi 5 janvier, par la justice américaine pour complot, après le coup d'Etat manqué en Gambie mené fin décembre, a annoncé le ministère de la justice.Cherno Njie, 57 ans, et Papa Faal, 46 ans, qui possèdent également la nationalité gambienne, avaient été placés en détention pour leur participation présumée dans l'attaque du palais présidentiel, à Banjul, la capitale du pays. Ils doivent comparaître lundi respectivement à Baltimore, dans le Maryland, et à Minneapolis, dans le Minnesota, pour complot de violation du traité de neutralité.FUITE AUX ÉTATS-UNISSelon l'acte d'accusation, les deux hommes ont préparé l'attaque avec l'objectif de renverser le président de la Gambie, Yahya Jammeh, et d'installer l'un d'entre eux, Cherno Njie, comme dirigeant par intérim du nouveau régime.Mais le putsch du 30 décembre a fait long feu : les forces de sécurité loyales au président ont repoussé l'attaque du palais présidentiel, mené par Papa Faal et une dizaine d'autres assaillants. Cherno Njie se tenait à l'écart dans l'attente de prendre le pouvoir, en cas de réussite de l'assaut. Les deux hommes sont ensuite parvenus à prendre la fuite et à regagner les Etats-Unis, où ils ont été arrêtés.MM. Njie et Faal sont également poursuivis pour possession d'armes à feu dans le but de commettre un acte de violence. Ils avaient acquis ces armes, des munitions et toutes sortes d'équipements aux Etats-Unis, d'août à octobre, et les avaient envoyés en Gambie pour les utiliser dans leur tentative de coup d'Etat.DES « TERRORISTES SOUTENUS PAR DES PUISSANCES » Le président — arrivé lui-même au pouvoir par un coup d'Etat il y a vingt ans, et qui dirige, depuis, la Gambie d'une main de fer — était hors du pays lors de la tentative d'assaut de son palais.Il a immédiatement exclu un putsch militaire et a accusé un « groupe de terroristes soutenus par des puissances qu['il] ne voudrai[t] pas nommer », « des dissidents basés aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni », d'être à l'origine de l'attaque.Fraude fiscale : le parquet requiert le renvoi en correctionnelle de Cahuzac • Mis à jour le Jérome Cahuzac s'assiéra-t-il sur un banc de prévenus en 2015 ? La perspective se précise, alors que le parquet national financier (PNF) a requis le renvoi en correctionnelle de l'ex-ministre du budget Jérôme Cahuzac, dans l'affaire de son compte caché à l'étranger, a-t-on appris lundi 5 janvier.Selon des sources judiciaire et proche du dossier, le parquet souhaite que soit également jugée l'épouse de l'ancien ministre, Patricia Cahuzac, dont il est aujourd'hui séparé. Celle-ci avait en effet avoué l'existence d'un compte bancaire sur l'île de Man, doté de sommes destinées à des investissements immobiliers au Royaume-Uni, ainsi que d'un compte en Suisse, distinct de celui ouvert en 1992 par son mari.Lire le décryptage : Si vous n'avez rien suivi de l'affaire CahuzacFRAUDE FISCALESi les juges d'instruction financiers décidaient de suivre le parquet, Jérôme Cahuzac et son épouse seraient poursuivis pour fraude fiscale et blanchiment de ce délit. L'ancien ministre devrait également répondre du fait d'avoir omis « des parts substantielles de son patrimoine » dans sa déclaration à la commission pour la transparence financière de la vie politique, lors de son entrée au gouvernement au printemps 2012, selon la source judiciaire.Le parquet national financier a par ailleurs requis le renvoi en correctionnelle pour blanchiment de fraude fiscale de l'établissement financier suisse Reyl et Cie, de son patron François Reyl, et d'un avocat suisse soupçonné d'avoir participé au montage permettant l'évasion fiscale de l'ancien ministre.Révélé par Mediapart, ce compte caché avait provoqué le départ du gouvernement de Jérôme Cahuzac. L'élu avait longtemps nié avant de passer aux aveux, le 2 avril 2013, reconnaissant avoir placé quelque 685 000 euros sur un compte, ouvert en Suisse en 1992 puis déplacé à l'automne 2009 à Singapour. Cet aveu avait mis un terme à la carrière politique de Jérôme Cahuzac, exclu du parti socialiste, et qui avait dû démissionner de son poste de député.Pour réguler l'afflux des réfugiés syriens, le Liban impose des visas • Mis à jour le Destabilisé par l'afflux de réfugiés syriens, le Liban a décidé de limiter l'ouverture de ses frontières. Depuis lundi 5 janvier, les autorités du pays imposent aux réfugiés syriens d'obtenir des visas ou permis de séjour lorsqu'ils arrivent à la frontière. Ces derniers doivent ainsi justifier le but de leur venue et la durée de leur séjour, avant d'espérer décrocher le précieux sésame.La mesure est sans précédent entre les deux pays, dont les ressortissants avaient toujours librement traversé la frontière depuis leur indépendance, dans les années 1940. Six types de visas ont été créés - touriste, affaires, étudiant, transit, médical ou courte durée.La nouveauté devrait surtout compliquer grandement la tâche de ceux qui veulent fuir leur pays en guerre. Chaque permis requiert en effet des conditions spécifiques tels qu'une réservation d'hôtel et 1 000 dollars pour un visa de touriste, ou une invitation émanant d'une entreprise libanaise pour un visa d'affaires.Khalil Jebara, conseiller du ministre de l'intérieur du Liban, a tenté de la justifier par le danger que représenteraient pour son pays de nouvelles arrivées :« Nous respectons nos obligations internationales, nous n'expulserons personne et il y a aura des exceptions humanitaires. (…) Mais il est grand temps de réguler l'entrée des Syriens (…). Leur présence entraîne un lourd fardeau sécuritaire, économique et social, une pression que les infrastructures ne peuvent plus supporter. »Lire le reportage (édition abonnés) : La guerre en Syrie gangrène peu à peu le LibanUN NOMBRE DE RÉFUGIÉS DÉJÀ EN BAISSElmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x28sqly"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x28sqly", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Depuis des mois, le gouvernement libanais met en garde la communauté internationale qu'il ne parvient plus à faire face à l'arrivée massive de Syriens. Il avait déjà entrepris l'année dernière de limiter l'entrée des personnes fuyant les combats de la guerre civile syrienne. En conséquence, le nombre de Syriens s'enregistrant au Liban sur une base mensuelle a diminué de moitié depuis la mi-2014, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).« Nous comprenons les raisons pour lesquelles les gouvernements mettent en place ces mesures », a dit un porte-parole du HCR, Ron Edmond, en faisant allusion au Liban et à la Jordanie, qui a elle aussi restreint l'entrée de réfugiés syriens sur son sol. Ces pays « supportent un énorme fardeau en acceptant autant de réfugiés, mais dans le même temps nous souhaitons garantir que ces personnes ne soient pas renvoyées vers des situations dangereuses », a ajouté le porte-parole. Après le refus d'inhumation d'un bébé rom, le parquet ouvre une enquête préliminaire pour discrimination • Mis à jour le Alors que l'indignation n'a cessé d'enfler ce week-end après le refus par le maire de Champlan (Essonne) d'enterrer dans sa commune un bébé rom mort le lendemain de Noël, le parquet d'Evry a ouvert dimanche 4 janvier une enquête préliminaire pour « discrimination », a fait savoir lundi le procureur de la République.Dans un communiqué, ce dernier a précisé : « Cette enquête, confiée à la compagnie de gendarmerie de Palaiseau, aura pour objet de recueillir les déclarations des personnes ayant eu à connaître de cette situation et de déterminer les conditions dans lesquelles ce refus aurait été opposé à la famille. »UNE CENTAINE DE PERSONNES, DONT DES ÉLUS, PRÉSENTS À L'INHUMATIONLe bébé de 2 mois et demi, prénommé Maria Francesca, a été victime du syndrome de mort subite du nourrisson dans la nuit du 25 au 26 décembre, dans le bidonville de Champlan, où sa famille est installée depuis plus d'un an, selon l'Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (Asefrr). L'autopsie pratiquée lundi a révélé « l'absence de signes de maltraitance et de traumatisme », a indiqué le parquet de Lille.Après un week-end d'indignation générale autour de l'affaire, le nourrisson a finalement été inhumé lundi à Wissous, une commune voisine de Champlan. Deux heures plus tôt, une cérémonie religieuse avait été organisée à Massy.Une centaine de personnes étaient présentes : des Roms, des militants associatifs et des élus, dont le maire UMP de Wissous, Richard Trinquier, et le président PS du conseil général de l'Essonne, Jérôme Guedj, qui a expliqué « ne pas se reconnaître » dans « la décision malheureuse » du maire divers droite de Champlan, Christian Leclerc.« A AUCUN MOMENT JE NE ME SUIS OPPOSÉ À CETTE INHUMATION »« A aucun moment je ne me suis opposé à cette inhumation », a pourtant affirmé ce dernier dimanche, après vingt-quatre heures de silence. Il évoque « une erreur de compréhension dans la chaîne de décision » et se dit « laminé » par cette affaire.Il a envoyé un message de condoléances et d'excuses à la famille, par communiqué dimanche soir, dans lequel il disait même souhaiter que l'inhumation de la petite fille « puisse avoir lieu dans la commune de Champlan », une proposition rejetée par la famille.Lire le résumé des réactions du week-end : Refus d'inhumer un bébé rom à Champlan : le Défenseur des droits se saisit de l'affaireInterrogé sur France Inter, François Hollande a déclaré refuser que la France « s'en [prenne] à l'autre comme ça s'est passé dans ce cimetière ». Le premier ministre, Manuel Valls, a évoqué « une injure » à la « mémoire » du bébé, Marine Le Pen un « défaut d'humanité ».Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, « bouleversé », a de son côté annoncé qu'il se saisissait « d'office » et lançait dès lundi des « investigations ».Dans la nuit de dimanche à lundi, la mairie de Champlan a été recouverte de peinture rose et l'un de ses murs a été tagué : « Lecler [sic], Valls, même racisme d'Etat !! » L'inscription a depuis été effacée.Egypte : découverte de la tombe d'une reine pharaonique inconnue • Mis à jour le Mais qui était Khant Kaous III ? Des archéologues tchèques ont découvert en Egypte la tombe de cette reine « inconnue », épouse d'un pharaon de la Ve dynastie, qui a régné il y a environ 4 500 ans.Ce sont des inscriptions faites par les ouvriers de la sépulture sur les murs, qui comprenaient le nom et les titres de la reine, qui ont permis d'identifier cette reine dont on ignorait l'existence, a affirmé dimanche 4 janvier le ministre des antiquités égyptien, Mamdouh Al-Damaty.« TÉMOIN DE LA CONSTRUCTION DES PREMIÈRES PYRAMIDES »La tombe, mise au jour au sud-ouest du Caire, sur le site d'Abou Sir, daterait du milieu de la Ve dynastie (2494-2345 avant Jésus-Christ), selon un responsable du ministère. Découverte sur le site du complexe funéraire de Néferefrê, pharaon de la Ve dynastie, « cela laisse à penser que la reine était la femme de Néferefrê ». Les archéologues ont également trouvé des ustensiles de la vie quotidienne, 24 en calcaire et quatre autres en cuivre. Cette découverte « va permettre de nous éclairer sur certains aspects inconnus de la Ve dynastie qui, avec la IVe dynastie, a été témoin de la construction des premières pyramides », a précisé le ministre.Malgré une hausse de 20 % en 2014, le marché des voitures électriques reste anecdotique Si le marché automobile français n'a pas connu de redémarrage en 2014, un secteur de niche a enregistré une belle progression : celui des voitures électriques. Leurs immatriculations ont progressé de 20 % l'an passé, quand, dans le même temps, les immatriculations de voitures neuves n'ont progressé que de 0,3 % en 2014.Au total, 10 560 voitures particulières électriques ont été immatriculées sur l'année, contre 8 779 en 2013, selon les chiffres communiqués lundi 5 janvier par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Mais, en part de marché, les voitures électriques restent encore anecdotiques, représentant 0,59 % de 1,79 million de voitures neuves immatriculées en 2014, selon les chiffres du CCFA.Deux facteurs peuvent expliquer cette forte progression. Le gouvernement a multiplié l'an passé les annonces sur le développement des bornes de recharge et des incitations fiscales à remplacer des vieilles voitures diesel par des autos électriques. En outre, plusieurs constructeurs ont adopté des mesures commerciales agressives, offrant par exemple des locations longue durée à partir de 169 euros par mois tout compris, après apport initial.LE RÈGNE DE ZOÉA ce jeu, Renault s'est arrogé plus de la moitié des ventes de voitures particulières électriques avec sa petite Zoé, qui s'est écoulée à 5 970 exemplaires. Suit son partenaire Nissan, dont la voiture moyenne Leaf a séduit 1 604 acheteurs. La Bluecar de Bolloré, essentiellement dévolue aux solutions de location à l'heure dans des grandes villes (dont Autolib' à Paris), a quant à elle obtenu 1 170 immatriculations.La firme américaine Tesla a pour sa part vendu 328 exemplaires de sa luxueuse berline Model S, à partir de 60 000 euros, en faisant le cinquième modèle électrique le plus diffusé, après la citadine Smart (groupe Daimler), dont 509 modèles ont été mis sur la route. Alors que la faible autonomie des voitures électriques reste un frein à l'achat, Tesla affirme que ses Model S peuvent couvrir jusqu'à 500 kilomètres entre deux recharges.Côté utilitaires, par contre, le marché a reculé de 13,3 %, puisqu'il s'est vendu 4 485 de ces véhicules électriques en 2014, contre 5 175 en 2013, selon le CCFA. Sept applis indispensables aux étudiantsdata-title="Sept applis indispensables aux étudiants" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Etudiants, que diriez-vous, parmi vos bonnes résolutions pour 2015, de vous doter des bons outils pour réussir vos prochains exposés, mémoires et autres travaux académiques ? Voici une sélection d'applications qui vous aideront à construire une bibliographie, travailler à plusieurs, hiérarchiser vos prises de notes et marque-pages... EasyBib : une bibliographie à portée de mainPréparer un mémoire ou une thèse, c'est recourir à une quantité impressionnante de citations. Un travail souvent fastidieux avec des standards de mise en forme variables selon la culture académique, la discipline ou encore l'université où vous étudiez. Pour vous simplifier la tâche, EasyBib, à la fois site Web et application, permet de générer automatiquement une citation selon le standard exigé (MLA, APA, Chicago, etc.) Il vous suffit d'entrer l'URL du site Internet, la référence de l'ouvrage ou de scanner son code-barre pour avoir une citation prête à être copiée-collée dans votre bibliographie. Sur le Web, iOS, Android.Jumpcut : l'historique de vos copier-collerVous avez le réflexe pomme C / pomme V profondément ancré dans votre cerveau reptilien, mais ça vous excède de ne pas pouvoir retrouver l'historique de vos collages, surtout quand ceux-ci sont des paragraphes entiers ? Jumpcut vous aide à organiser tous les bouts de textes que vous avez capturés lors d'une simple navigation sur le Web, ou pendant la préparation d'un travail académique. Ce module est particulièrement pratique lorsque vous devez référencer de nombreuses citations dans la bibliographie d'un devoir ou d'un mémoire. Sur Mac - gratuit. Concurrent pour PC : Ditto.Evernote : un carnet numérique sur toutes les plates-formes Une prise de notes rapide et disponible partout, c'est ce que permet Evernote, qui se veut le carnet Moleskine de votre poche-revolver, version numérique. Vous pouvez le dégainer sur tous les supports : smartphones, tablettes, ordinateurs, afin d'y inscrire une idée, coller un tableau excel, le PDF d'un cours ou enregistrer ce dernier si vous avez un micro intégré à votre appareil. L'application se révèle particulièrement intéressante quand il s'agit d'organiser ses notes de cours, fixer des rappels de tâches ou même se lancer dans la rédaction d'un long travail.Le journaliste américain Nicholas Carlson en a fait son outil de prédilection pour écrire un livre de 90 000 mots. Il apprécie en particulier « la sauvegarde automatique dans le cloud », qui assure de ne jamais égarer son travail, « la transition facilitée entre ses annotations et son texte en cours de rédaction », et l'interface utilisateur qui évite de « se disperser entre plusieurs applications ». Sur Mac et PC, iOS et Android.Google drive, docs, sheets : la bureautique 2.0Google fournit un très pratique bureau dans les nuages, que l'on ait créé une adresse Gmail ou pas. Drive, Docs, Sheets, la suite bureautique du géant américain relègue Microsoft Word et Excel au placard. Drive est votre disque dur en ligne dans lequel vous pouvez créer ou enregistrer autant de dossiers que vous avez de cours ou de sujets à traiter.Le Doc, similaire à Word, comme le tableur, possède une option de partage très efficace pour les travaux en groupe. Préparer un exposé à plusieurs devient aisé, surtout si vous travaillez à distance les uns des autres. Vous pouvez rédiger en même temps sur le même document tout en discutant des modifications à faire via le chat ou la visioconférence intégrés. Une erreur ? Pas de panique, toutes les modifications sont archivées. Vous pouvez donc revenir à la version antérieure du document que votre camarade a effacée par inadvertance (laissons-lui le bénéfice du doute). Sur Mac, PC, iOS et Android.Post-it : n'en perdez plus un seul !Vous êtes du genre à recouvrir votre frigo de Post-it avec les tâches à effectuer dans la semaine ? C'est pratique, mais lorsqu'il s'agit de ramasser ses idées pour les ordonner, le Post-it n'est pas idéal. On le perd, on l'oublie, il se décolle et glisse sous la cuisinière. Cette application vous permet de photographier de multiples Post-it d'un coup avec votre smartphone. Vous pouvez alors les classer, les intégrer dans un document en les exportant en PDF, Excel, PowerPoint ou en images. Sur iOS.Readability : tout lire le lendemainUn article que l'urgence de l'instant (ou la paresse) vous empêche de lire immédiatement ? Le réflexe de tous les procrastinateurs : le mettre de côté pour plus tard. Il y a bien la technique des « onglets », mais à force d'en ouvrir on finit par noyer son navigateur, qui ralentit sévèrement. Sinon, on peut le mettre de côté dans une application comme Readability. Une sauvegarde qui permet de lire l'article plus tard, même hors connexion, dans l'avion ou le métro. L'application agit aussi comme un réseau social, qui permet de suivre des profils d'internautes et lire les articles qu'ils recommandent. Sur iOS et Android. Concurrents : Pocket et Instapaper.Delicious : pour les gloutons du marque-pageQuand on a plusieurs appareils, conserver ses marque-pages en déplacement s'avère être une véritable gageure, en particulier pour les étudiants qui révisent partout. Arrivé devant l'ordinateur de la bibliothèque, plein de bonne volonté pour achever ce travail à rendre hier, on ne retrouve plus ses sites favoris ni les articles de référence qu'on avait sauvegardés à la maison. Le plus pratique est de compiler ses découvertes numériques sur le site delicious.com. Un système d'étiquetage permet de s'y retrouver rapidement parmi ses centaines de marque-pages et d'en découvrir de nouveaux, créés par d'autres utilisateurs. Efficace pour trouver un site spécialisé et méconnu lorsque l'on étudie un sujet pointu. Sur iOS et Android.Calculer ses moyennes et gérer son emploi du temps... Découvrez d'autres outils utiles dans notre article : Six applications pour réussir au lycéeMatteo Maillard width="314" height="157" alt="Entre la fin de leurs études et leur entrée dans la vie active, de plus en plus de jeunes prennent une année sabbatique pour partir sac au dos faire le tour du monde." Comment avez-vous valorisé votre année sabbatique sur votre CV ? En manque de médecins, la Picardie tente de susciter des vocations chez les lycéens en lançant une filière d'excellence santé. width="314" height="157" alt="Pourquoi le Pape François souhaite réformer la Curie ?" L'actu utile : le pape François et la Curie d'Augias Les épreuves écrites du diplôme national du brevet des collèges 2015 (DNB) sont prévues les 25 et 26 juin, les résultats sont attendus au plus tard le 10 juillet. width="314" height="157" alt="Bonne année et au boulot !" Bonne année et au boulot !« Merci pour ce moment », de Valérie Trierweiler, sera adapté au cinéma • Mis à jour le Merci pour ce moment, version salle obscure. Le livre de Valérie Trierweiler dans lequel elle raconte sa vie au côté du chef de l'Etat sera prochainement adapté au cinéma, a annoncé lundi 5 janvier l'actrice et productrice Saïda Jawad.Mme Jawad a déclaré, dans une interview au magazine Gala :« Romarin films, ma société de production, en accord avec Valérie [Trierweiler], développe actuellement l'adaptation cinématographique du best-seller et envisage des coproductions avec des sociétés françaises et internationales. »L'ancienne compagne de François Hollande aura un droit de regard sur le film, précise la réalisatrice, qui se définit par ailleurs comme une amie « inséparable » de Valérie Trierweiler.Merci pour ce moment a été tiré à plus de 730 000 exemplaires. Le livre a également été publié en Espagne, en Italie et au Royaume-Uni, où Mme Trierweiler a effectué une tournée de promotion remarquée en novembre. • Mis à jour le La France compte 15 fois plus de partis politiques qu'il y a 25 ansUne petite dizaine occupent la scène médiatique et remportent des succès lors des élections nationales, mais ils sont en réalité beaucoup plus nombreux : en 2013, il existait en France 408 partis politiques officiellement déclarés, selon le dernier rapport de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Soit 15 fois plus qu'en 1990, à la création de ladite commission.Pourtant, le nombre de partis politiques bénéficiant de l'aide publique (qui est distribuée en fonction du score aux législatives et du nombre de parlementaires) est resté plutôt stable, autour de 50 partis. L'explosion des dernières années s'explique plutôt par la multiplication des micropartis, constitués autour d'un territoire local (comme « Angoulême Ambition ») ou d'une personnalité politique (comme « l'association des amis d'Eric Ciotti »).Ceux-ci n'ont pas pour objectif d'obtenir des élus, et donc du financement public. Le plus souvent, ils servent à recueillir des dons de sympathisants pour apporter un financement complémentaire aux grands partis. La législation interdit en effet à une personne de verser plus de 7 500 euros par an à un parti. Jusqu'à 2013, rien ne lui empêchait de verser trois chèques à trois partis différents appartenant à la même galaxie. Depuis, c'est interdit. if (!window.jQuery) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( ); } } }},colors:["#0386c3","#28beaa","#285a82","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"CNCCFP", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, // valueSuffix:"", shared:true, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', // valueDecimals: 0, // xDateFormat: "%Y", formatter: function () {' + Highcharts.dateFormat('%Y',this.x) + ''; var total = 0; $.each(this.points, function () {' + this.series.name + ' : ' + this.y + ' partis'; total = total + this.y; });Total : ' + total + ' partis'; return s; }},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10, reversed: true},series:[ { "name": "Non-bénéficiaires de l'aide publique", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 631152000000, null ], [ 662688000000, 25 ], [ 694224000000, 60 ], [ 725846400000, 61 ], [ 757382400000, 94 ], [ 788918400000, 101 ], [ 820454400000, 119 ], [ 852076800000, 149 ], [ 883612800000, 152 ], [ 915148800000, 152 ], [ 946684800000, 163 ], [ 978307200000, 161 ], [ 1009843200000, 187 ], [ 1041379200000, 176 ], [ 1072915200000, 185 ], [ 1104537600000, 189 ], [ 1136073600000, 206 ], [ 1167609600000, 201 ], [ 1199145600000, 229 ], [ 1230768000000, 242 ], [ 1262304000000, 243 ], [ 1293840000000, 272 ], [ 1325376000000, 322 ], [ 1356998400000, 352 ] ], "color": "#28beaa" }, { "name": "Bénéficiaires de l'aide publique", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 631152000000, null ], [ 662688000000, 24 ], [ 694224000000, 40 ], [ 725846400000, 81 ], [ 757382400000, 44 ], [ 788918400000, 131 ], [ 820454400000, 46 ], [ 852076800000, 42 ], [ 883612800000, 56 ], [ 915148800000, 54 ], [ 946684800000, 45 ], [ 978307200000, 44 ], [ 1009843200000, 44 ], [ 1041379200000, 68 ], [ 1072915200000, 70 ], [ 1104537600000, 63 ], [ 1136073600000, 70 ], [ 1167609600000, 92 ], [ 1199145600000, 54 ], [ 1230768000000, 54 ], [ 1262304000000, 54 ], [ 1293840000000, 54 ], [ 1325376000000, 56 ], [ 1356998400000, 56 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Indéterminé", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", showInLegend: false, "data": [ [ 631152000000, 28 ], [ 662688000000, null ], [ 694224000000, null ], [ 725846400000, null ], [ 757382400000, null ], [ 788918400000, null ], [ 820454400000, null ], [ 852076800000, null ], [ 883612800000, null ], [ 915148800000, null ], [ 946684800000, null ], [ 978307200000, null ], [ 1009843200000, null ], [ 1041379200000, null ], [ 1072915200000, null ], [ 1104537600000, null ], [ 1136073600000, null ], [ 1167609600000, null ], [ 1199145600000, null ], [ 1230768000000, null ], [ 1262304000000, null ], [ 1293840000000, null ], [ 1325376000000, null ], [ 1356998400000, null ] ], "color": "#285a82" }]})});var chart = $('#container_1420466572955 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()} Le chantier de la Samaritaine et sa façade « dissonante » de nouveau arrêté par la justice • Mis à jour le C'est un nouveau coup d'arrêt aux travaux de la Samaritaine. La cour administrative d'appel de Paris a stoppé, lundi 5 janvier, le chantier de rénovation du célèbre grand magasin en confirmant l'annulation du permis de construire.Plusieurs fois mis en sursis par des décisions de justice, les travaux avaient brièvement repris depuis la mi-octobre, à la faveur de la suspension des effets du jugement prononcé par le tribunal administratif de Paris le 13 mai 2014.LVMH VA SAISIR LE CONSEIL D'ÉTATA la suite de cette décision, le groupe de luxe français LVMH, propriétaire de la Samaritaine, a annoncé son intention de saisir le Conseil d'Etat. Le chantier prendra « autant de mois de retard » qu'il en faudra au Conseil d'Etat pour trancher, a expliqué un porte-parole de LVMH, ajoutant que le groupe de luxe et la Mairie de Paris envisagent de demander un sursis à exécution qui permettrait au chantier de continuer.La Ville de Paris, qui défend le projet porté par le groupe, a également fait part de son intention de se pourvoir en cassation devant le Conseil d'Etat.QUALITÉS ARCHITECTURALESA la mi-mai, le tribunal administratif avait estimé que, malgré ses qualités architecturales, le projet ne s'insérait pas dans le quartier, plutôt homogène et principalement constitué d'immeubles de pierre de taille. Plus particulièrement, la façade ondulante en verre prévue par LVMH apparaissait « dissonante », les immeubles parisiens en pierre étant « variés mais traditionnels ».Le projet prévoit en effet pour le nouvel édifice un habillage de verre transparent, doté d'ondulations verticales de taille variable et sur lequel figurent des points blancs dont la densité va croissante de bas en haut. Le rideau de verre viendrait ainsi dégrader un ensemble considéré comme « le prototype architectural » du Paris haussmannien, selon la commission du Vieux-Paris, qui a émis un avis défavorable au projet. Cette section de la rue de Rivoli, la première percée entreprise sous le Second Empire, suscite d'autant plus l'inquiétude que deux des trois bâtiments préhaussmanniens datant de 1852 dans cette rue ont déjà été démolis.Lire (édition abonnés) : Le projet de la Samaritaine se résume à de l'empaquetageRESPECT DU PLAN LOCAL D'URBANISMELe tribunal administratif avait été saisi par deux associations, la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF) et SOS-Paris, qui faisaient valoir que cette façade en verre conçue par l'agence japonaise Sanaa ne respecte pas les règles du plan local d'urbanisme (PLU), lequel impose que les « constructions nouvelles doivent s'insérer dans le paysage par leur volume, leurs matériaux, leur aspect ».L'architecture extérieure du nouveau bâtiment prévu dans le projet « ne répond pas à l'obligation d'insertion de la construction projetée dans le tissu urbain environnant », selon les dispositions du plan local d'urbanisme de Paris, a considéré la cour administrative d'appel dans son arrêt.L'îlot de la Samaritaine, fermé depuis 2005, fait l'objet d'une rénovation importante prévoyant la création d'un nouvel espace comprenant des commerces, un hôtel de luxe, des bureaux, une centaine de logements sociaux et une crèche. Le projet de LVMH implique un investissement d'environ 460 millions d'euros et la création de plus de 2 100 emplois.Lire (édition abonnés) : Façade tout en transparence pour les uns, « rideau de douche » pour les autresMort du pilote de F1 Jean-Pierre Beltoise • Mis à jour le Le pilote de formule 1 Jean-Pierre Beltoise est mort lundi 5 janvier à Dakar, au Sénégal, victime d'un accident cérébral. Il était âgé de 77 ans. Après des débuts en moto — discipline dans laquelle il totalisa onze titres de champion de france —, Jean-Pierre Beltoise démarra en 1963 une carrière dans le sport auto, jusqu'à la formule 1, où il signa trois victoires, dont deux hors championnat. Il fut également champion de France de formule 3 en 1965 et champion d'Europe de formule 2 en 1968.VAINQUEUR EN 1972 À MONACOEn F1, il rejoignit en 1965 l'écurie Matra, qu'il quitta en 1972 pour intégrer BRM puis Ligier. Le point d'orgue de sa carrière, forte de 86 Grand Prix, fut son succès à celui de Monaco, en 1972, au volant d'une BRM.Il participa également à de nombreuses éditions des 24 Heures du Mans, ainsi qu'à des compétitions de voitures de tourisme. Jean-Pierre Beltoise mit un terme à sa carrière en 1974."Avec Jean-Pierre Beltoise, c’est une certaine idée du sport automobile français qui disparait", écrit François Hollande dans un communiqué— Thomas Wieder (@ThomasWieder)Turquie : nouvelles arrestations dans la police, quatre ex-ministres échappent à la justice • Mis à jour le Ebranlé depuis plus d'un an par un vaste scandale de corruption et d'écoutes, le gouvernement islamo-conservateur du président de la république turque Recep Tayyip Erdogan continue sa contre-offensive. Lundi 5 janvier, quatre anciens ministres impliqués dans cette affaire ont échappé à la justice après qu'une commission parlementaire ait voté contre la transmission de leur dossier à la Cour suprême. Sans surprise, les neuf députés membres du parti de M. Erdogan, sur les 14 que comptait cette commission, se sont prononcés contre le renvoi devant la justice, selon le président de la commission, Hakki Koylu.Les quatre ex-ministres sont soupçonnés d'avoir touché des pots-de-vin d'un homme d'affaires d'origine iranienne, Reza Zarrab, pour faciliter un trafic illicite d'or avec l'Iran sous embargo lorqu'ils étaient ministres. Les trois premiers ont démissionné et le quatrième a été remercié à la faveur d'un remaniement ministériel d'urgence le 25 décembre 2013 pour répondre à ce scandale qui touchait l'ensemble du gouvernement turc, y compris M. Erdogan – alors premier ministre devenu président en août – et sa famille.Lire le décryptage : Ecoutes, purges, affaires : tout comprendre de la crise en TurquieCHASSE AUX SORCIÈRESLe camp Erdogan, qui a toujours nié les accusations et dénoncé un complot monté par ses anciens alliés de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen, a depuis lancé une vaste chasse aux sorcières contre son nouvel ennemi, qui fait désormais l'objet d'un mandat d'arrêt, et ses alliés supposés.La police et la justice, où M. Gülen compterait de nombreux soutiens, sont ainsi touchées par des purges sans précédent. Les personnes arrêtées sont accusées d'avoir participé à un vaste système d'écoutes illégales qui visait les hauts représentants de l'Etat, dont M. Erdogan, et dont des extraits diffusés sur les réseaux sociaux ont contribué à faire éclater le scandale de corruption.Depuis le mois de juillet, des dizaines de policiers ont été arrêtés au cours d'une longue série d'interpellations. Le dernier coup de filet s'est déroulé lundi 5 janvier, avec l'arrestation de 34 policiers dans huit villes du pays, d'après l'agence officielle Anatolie. Accusés d'avoir enregistré illégalement les conversations téléphoniques d'hommes d'affaires, politiciens et membres du gouvernement, ils sont également suspectés de contrefaçon de documents officiels et de violation de la vie privée.L'offensive du gouvernement d'Ahmet Davutoglu, successeur de M. Erdogan au poste de premier ministre depuis le mois d'août, s'est élargie le mois dernier avec une série d'arrestations dans les médias pro-Gülen, dont le principal journal turc, Zaman, et la chaîne de télévision Samanyolu, qui ont suscité les critiques de l'Union européenne. Un premier procès s'est ouvert vendredi pour juger 13 suspects accusés d'avoir installé des micros dans ses bureaux. • Mis à jour le Le secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, « ne soutient pas » la grève des médecins contre le projet de loi santé, a-t-il déclaré lundi 5 janvier sur Europe 1.« Je ne comprends pas, aujourd'hui, le comportement des syndicats de médecins qui disent, en gros, “on veut bloquer la Sécurité sociale”. Je rappelle que la Sécurité sociale, c'est le payeur pour les médecins, donc je ne comprends pas. »GRÈVE DEPUIS LE 23 DÉCEMBRELes médecins généralistes en grève ont fermé leur cabinet depuis le 23 décembre et ont été appelés par leurs syndicats à une nouvelle mobilisation le 6 janvier. Leurs actions consistent notamment à boycotter en partie la carte vitale.Les médecins généralistes protestent contre plusieurs mesures inscrites dans le projet de loi santé, présenté par la ministre de la santé, Marisol Touraine, en octobre, et inscrit à l'agenda du Parlement pour avril. Mais le principal point de désaccord avec le gouvernement reste le projet de généralisation du tiers payant d'ici à 2017.D'autres professions médicales sont également en grève, comme les spécialistes, qui ont emboîté le pas aux généralistes le 24 décembre. De son côté, la Fédération de l'hospitalisation privée a annoncé qu'elle renonçait à la grève, mardi 30 décembre. L'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) a aussi décidé d'annuler son appel à la grève le 23 décembre.Lire notre synthèse : Généralistes, spécialistes, SOS-Médecins : qui fait grève et pour quoi ?PRINCIPAL BLOCAGE : LE TIERS PAYANTLe tiers payant, cette pierre d'achoppement entre les médecins et le gouvernement, consiste à dispenser le patient d'avancer des honoraires à la fin d'une consultation, que ce soit la partie remboursée par la Sécurité sociale et éventuellement par la mutuelle. Conformément à une promesse de campagne de François Hollande, la loi santé vise à généraliser ce mode de paiement par étapes d'ici à 2017 pour faciliter l'accès aux soins et éviter que des patients n'y renoncent pour des raisons pécuniaires.Lire : Tiers payant généralisé : les raisons du blocageLes médecins, opposés à 95 % à cette mesure, craignent qu'elle conduise à une « déresponsabilisation du patient » et à un « consumérisme de l'acte médical devenu banal ». En outre, ils redoutent de pâtir d'une multiplication des retards de paiement par l'Assurance-maladie et de devoir consacrer plus de temps à la paperasserie.UN « ACTE POLITIQUE »Alors que la ministre de la santé n'a de cesse de répéter, en vain, qu'elle entend les inquiétudes des médecins et veut y répondre, le chef de l'Etat, François Hollande, a tenté lundi matin sur France Inter de désamorcer les critiques.« Il faut qu'on puisse être capables d'être beaucoup plus simples, beaucoup plus efficaces », tout en défendant le dispositif.« M. Hollande n'a rien compris à la portée de notre mouvement », a toutefois réagi Eric Henry, président du syndicat des médecins libéraux. La grève « n'est pas liée au problème technique que pose le tiers payant généralisé intégral » mais à « cette mesure même qui est un acte politique et qui va contraindre patients et médecins à rentrer dans le nouveau système de soins que le gouvernement veut nous imposer ». Les ventes de cigarettes ont baissé de 5,3 % en 2014 Les ventes de cigarettes en France ont baissé de 5,3 % en volume en 2014 selon des premiers chiffres, a-t-on appris mardi 6 janvier auprès de la Confédération des buralistes. Un chiffre que déplore le président de l'organisation, Pascal Montredon :« Cette nouvelle baisse, qui s'ajoute à celle de 7,6 % enregistrée pour 2013, ne fait que confirmer le décrochage du marché français des cigarettes. Nous arrivons à une baisse de plus de 12 % en seulement deux ans, sans compter une forte augmentation du marché parallèle. »En France, le commerce de tabac relève du monopole des buralistes, mais au moins une cigarette fumée sur cinq n'est pas achetée dans le réseau officiel et échappe donc aux taxes françaises.80 % DE TAXESDébut décembre, les députés ont voté plusieurs mesures réclamées par les buralistes, comme l'interdiction de tout achat de tabac à distance dans un pays étranger. « Nous avons eu certes des annonces mais nous attendons maintenant de voir comment cela va se mettre en place », a ajouté M. Montredon.Lire la synthèse : Encadrement du vapotage, paquet « neutre » : les annonces du plan antitabac« Et heureusement, le prix des cigarettes n'a pas augmenté en ce mois de janvier, comme nous pouvions le craindre », a-t-il souligné. La dernière hausse, de 20 centimes, a eu lieu le 13 janvier 2014, faisant passer le prix du paquet le plus vendu (Marlboro) à 7 euros et le paquet le moins cher à 6,50 euros.En France, le prix du tabac est composé à 80 % de taxes, tandis que 8,74 % reviennent aux buralistes, et le solde va aux fabricants.L'UMP fait le choix du vote papier pour sa primaire à la présidentielle A vingt-huit mois de l'élection présidentielle, l'UMP dessine les premiers contours de sa future primaire. Chargé par le parti d'organiser ce scrutin, Thierry Solère, député UMP des Hauts-de-Seine, a annoncé mardi 6 janvier que Nicolas Sarkozy avait validé le vote papier.« Par nature, le vote papier peut assurer une parfaite transparence de la procédure », a-t-il expliqué devant plusieurs journalistes. C'est « lors de la réunion des nouveaux adhérents en décembre » que le président de l'UMP a fait connaître son choix.Mardi après-midi, la question de la charte qui sera soumise aux votants à cette primaire devait être abordée en réunion. Faisant référence à celle signée lors de la primaire PS de 2011 — « Je me reconnais dans les valeurs de la gauche et de la République, dans le projet d'une société de liberté, d'égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire » —, M. Solère a considéré que « plus de contraintes » dans cette charte, c'est potentiellement « moins de gens qui viennent ».RASSURER SES CONCURRENTSThierry Solère, proche de Bruno Le Maire, a été nommé par Nicolas Sarkozy à la tête d'un groupe de députés chargé de penser cette primaire, qui devrait se dérouler en 2016. Il devra rendre en mars son projet de primaire ; une première, puisque la droite n'a jamais expérimenté ce type de scrutin pour sélectionner son candidat à la présidentielle.Regarder le visuel interactif : Quelles troupes pour Sarkozy, Juppé et les autres en 2016 ?D'après M. Solère, de nombreux autres sujets, outre la charte, sont toujours en débat, tels l'autorisation de procurations, les conditions économiques pour voter, celles pour se présenter, la question des parrainages, le financement éventuel des campagnes des candidats par l'UMP, le plafonnement de leurs dépenses de campagnes, etc.Le groupe de travail sur la primaire, composé de représentants de plusieurs des candidats à cette échéance, a été une initiative de Nicolas Sarkozy pour apaiser les tensions alors que ses concurrents craignaient que le nouveau président du parti ne verrouille la primaire. Alain Juppé et François Fillon, déjà candidats, avaient ainsi menacé de se présenter à la présidentielle librement si cette élection était dénaturée.Lire l'analyse (édition abonnés) : L'UMP crée un groupe de travail sur la primaireL'ONG Invisible Children, auteure de la campagne « Kony 2012 », contrainte de réduire ses activités •L'ONG américaine Invisible Children, célèbre pour sa campagne médiatique « Kony 2012 », a annoncé à la mi-décembre mettre fin à la plupart de ses activités aux Etats-Unis et fermer son bureau de San Diego en raison de problèmes financiers, rapporte le Los Angeles Times.Sur son site Internet, l'ONG précise faire ce choix afin de mieux se concentrer sur ses programmes et opérations prévues en Afrique en 2015 :« Nous avons décidé que la meilleure solution était de mettre fin à nos campagnes médiatiques et à nos efforts de sensibilisation aux Etats-Unis et de consacrer nos levées de fonds à l'exécution de nos programmes les plus importants. »PLUS DE CENT MILLIONS DE CLICSFondée en 2004 à San Diego pour sensibiliser l'opinion publique aux atrocités commises en Afrique par l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army, LRA) et par son fondateur, le chef rebelle ougandais Joseph Kony — enlèvements d'enfants pour en faire des soldats ou des esclaves sexuels, massacres, exactions, pillages —, l'ONG, jusqu'alors quasi anonyme, s'était fait connaître du grand public en l'espace de deux semaines en 2012 grâce à la diffusion sur YouTube d'un film coup de poing de vingt-neuf minutes destiné à mobiliser la planète pour l'arrestation de Joseph Kony.Malgré son succès et plus de cent millions de clics, cette campagne médiatique avait toutefois été vivement critiquée pour ses erreurs, son simplisme et sa vision totalement américano-centrée.Lire l'analyse : Derrière la vidéo « Kony 2012 », le marketing de l'émotionAussi critiquée fût-elle, cette campagne semblait néanmoins avoir eu le mérite de relancer l'intensité de la traque de M. Kony, puisque, quelques semaines après, l'Union africaine, appuyée par les Etats-Unis, avait déployé une force militaire de 5 000 hommes pour traquer et intercepter Joseph Kony, rappelle le Los Angeles Times.Kony a pris en 1988 la tête de la LRA, dont l'objectif était de mettre en place un régime fondé sur les dix commandements. Il est inculpé par la Cour pénale internationale de viols, mutilations, meurtres et recrutement d'enfants, et plusieurs armées de la région sont à sa poursuite depuis 2008, pour l'heure sans succès. En avril 2013, les Etats-Unis avaient promis une récompense de 5 millions de dollars pour toute information qui permettrait son arrestation. Attentat-suicide d'une femme contre la police à Istanbul • Mis à jour le Une femme « kamikaze » est morte mardi 6 janvier en faisant exploser sa ceinture d'explosifs dans un poste de police à Istanbul, a annoncé le gouverneur de la ville. L'attentat, qui a eu lieu dans le quartier touristique de Sultanahmet, a tué un policier et en a blessé un autre.Cette femme s'était présentée dans le poste de police en déclarant en anglais avoir perdu son portefeuille avant d'actionner sa charge, a déclaré le gouverneur. Son identification est en cours.Le 1er janvier, un homme armé appartenant à un mouvement d'extrême gauche turque avait attaqué des policiers en faction devant le palais impérial de Dolmabahçe, également à Istanbul, en lançant deux grenades à main qui n'avaient pas explosé.Lire : Quelles sont les dernières atteintes à la laïcité en Turquie ?Les Emaux de Longwy sont à vendre Fondée en 1798, la faïencerie historique des Emaux de Longwy (Meurthe-et-Moselle) cherche un repreneur pour éviter la faillite. Réputés au temps du japonisme puis de l'Art déco, avant de tomber en désuétude, les précieux émaux, des faïences chatoyantes uniques en leur genre, peinent aujourd'hui à séduire une nouvelle clientèle.Une reprise serait la seule solution, selon Arnold Kostka, dont la famille est à la tête de la société depuis 1991 et qui emploie actuellement une petite quarantaine de salariés à Longwy. « On est un peu obligé d'en arriver là » pour éviter un dépôt de bilan et une « casse sociale », explique-t-il.Depuis trois ans M. Kostka tentait de récolter 1 million d'euros auprès de différents acteurs publics pour honorer des dettes bancaires. Mais les financements sont arrivés « au compte-gouttes », et aujourd'hui il manque toujours 420 000 euros, une partie des soutiens ayant fait défaut. « La solution la plus propre était de chercher un acheteur qui ait les moyens de solder ces dettes et de repartir avec un peu d'argent à investir », a ajouté M. Kostka.Vente rapide de l'entrepriseDes négociations exclusives sont menées depuis l'automne dernier avec un repreneur potentiel français, soutenu par un fonds d'investissement spécialisé, a-t-il précisé. M. Kostka espère finaliser la vente au premier trimestre 2015. Une reprise est possible sans licenciement, selon le chef d'entreprise. Il en veut pour preuve la hausse de 8 % du chiffre d'affaires au premier semestre de l'exercice décalé 2014-2015 de l'entreprise.La faïencerie souffre de l'hémorragie des boutiques d'arts de la table en France, en raison du déclin des listes de mariage, de la crise économique et de la concurrence du commerce en ligne. L'entreprise a tenté de redresser la barre en augmentant ses boutiques en régie propre, comme à Paris, et en se tournant davantage vers l'export, notamment vers les pays émergents. Mais les ventes à l'étranger ne concernent actuellement que 10 % de la production.4,3 millions d'euros volés à une plate-forme d'échange de bitcoins Le butin est de 19 000 bitcoins, soit 4,3 millions d'euros environ : Bitstamp, l'une des principales plates-formes d'échange de bitcoins, a été victime d'un piratage et du vol d'une partie substantielle de ses réserves, a reconnu l'entreprise, qui a fermé son service depuis 48 heures.Le bitcoin est une monnaie virtuelle, anonyme et décentralisée. Acceptée par de plus en plus de services en ligne, elle peut être « minée » – obtenue petit à petit en faisant tourner de puissants ordinateurs – ou achetée en ligne. Plusieurs plates-formes d'échange, comme Bitstamp, permettent de convertir les bitcoins en dollars et euros, ou inversement d'en acheter.Le 4 janvier, Bitstamp a annoncé avoir été victime d'un piratage et suspendre « provisoirement » son service, et a demandé à ses utilisateurs de ne pas créditer les adresses utilisées précédemment de nouvelles sommes. « Les dépôts effectués jusqu'à présent sur le service sont pleinement garantis par nos réserves, et tous les dépôts qui seront faits sur de nouvelles adresses le seront également », affirmait alors l'entreprise.Entretemps, la société a dû reconnaître avoir perdu 19 000 bitcoins, soit un peu plus de 10 % de ses réserves, selon les estimations. Malgré les messages de la société promettant que la majeure partie des réserves du site sont en sécurité, l'annonce du piratage a eu un impact lourd sur le cours du bitcoin, passé en deux jours de 266 euros à 236, soit une chute de 12 % environ. Bitstamp n'est en effet pas n'importe quelle plate-forme d'échange : parmi les dizaines de services existants, le site est considéré comme le numéro deux ou trois du secteur.Un service qui a profité de la chute de Mt. GoxIroniquement, Bitstamp s'est hissé parmi les plus grandes plates-formes d'échange à la faveur de la chute d'une autre, Mt. Gox, qui a fermé ses portes en 2013 en affirmant avoir subi un piratage massif. La plate-forme était à l'époque le leader incontesté du marché du bitcoin, dont elle contrôlait les deux tiers – près de 850 000 bitcoins avaient été volés dans ses réserves, selon l'entreprise, également suspectée d'avoir organisé sa propre faillite frauduleuse. La chute de Mt. Gox avait déclenché une chute brutale des cours, mais au bout de quelques mois, d'autres plates-formes avaient pris sa place et les échanges de la monnaie virtuelle avaient repris à haut niveau.Bitstamp, fondé par deux étudiants slovènes, s'était alors engouffré dans le vide laissé par la disparition de Mt. Gox. En quelques mois, la société contrôlait environ 10 % des échanges de bitcoins, et ses deux fondateurs devenaient millionnaires. Après la chute de Mt. Gox et pour tenter de rassurer ses utilisateurs, l'entreprise avait mis en place une forme d'audits indépendants, dont les résultats étaient rendus publics. En mai 2014, un ancien employé de Google avait conduit une inspection de leurs réserves, et confirmé que le service détenait plus de 183 000 bitcoins, soit environ 80 millions d'euros au cours de l'époque. L’UMP réclame 28 millions d’euros à Bygmalion • Mis à jour le Dans l'enquête en cours sur le système présumé de fausses factures mis en place lors de l'organisation par la société Bygmalion de meetings pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, la police cherche à déterminer les responsabilités des acteurs clés du dossier. L'UMP est-elle à l'initiative de cette fraude présumée pour financer illégalement la campagne de Nicolas Sarkozy ? Ou Bygmalion pour s'enrichir ? Auteur présumé de ce montage financier, le parti de l'ancien président veut changer de posture : il vient de s'inscrire, d'après une information donnée mardi 6 janvier par L'Express et confirmé par Daniel Fasquelle, trésorier de l'UMP, parmi les créanciers de Bygmalion, l'ancienne société de Bastien Millot, mise en liquidation judiciaire en juillet. Selon le site de l'hebdomadaire, l'UMP réclamerait à l'entreprise fondée par deux proches de Jean-François Copé 28 millions d'euros.Lire la synthèse :Bygmalion : ce que l'on sait, ce qui reste mystérieux« RETOURNER L'OPINION »« C'est une manière de contre-attaquer pour retourner l'opinion, qui pense majoritairement que l'UMP a fait peser sur son budget des factures de la campagne présidentielle de 2012, afin de masquer le dépassement des comptes du candidat Sarkozy. »En mars, l'avocat de la société Bygmalion avait accusé l'UMP d'avoir « imposé » des « factures litigieuses » pour masquer des dépassements de frais lors de la campagne présidentielle de 2012. Selon lui, le parti a ainsi demandé à Bygmalion et sa filiale Event & Cie de lui faire régler certains meetings de la campagne de Nicolas Sarkozy au prétexte de conventions souvent fictives. Ce système aurait permis de masquer jusqu'à 18 millions d'euros de dépenses.Le Journal du dimanche (JDD) avait révélé en juin que la police avait découvert au siège de la société Bygmalion une double comptabilité, qui confirme une facturation litigieuse d'une partie des 42 meetings de Nicolas Sarkozy lors la campagne présidentielle de 2012.Plusieurs cadres de la société Bygmalion, d'Event & Cie et de l'UMP ont déjà été mis en examen dans cette affaire.Voir aussi nos 4 graphiques pour comprendre l'ampleur des fausses factures et notre infographie sur les protagonistes de l'affaire Bygmalion-UMPAu Kenya, assassinat d'un témoin-clé du procès du vice-président à la CPI • William Ruto, vice-président du Kenya, est jugé à la Cour pénale internationale pour son rôle présumé dans les violences postélectorales de 2007-2008.Crédits : REUTERS/© Stringer . / ReutersUn homme d'affaires kényan, témoin-clé de la défense au procès à la Cour pénale internationale (CPI) du vice-président William Ruto, a été retrouvé mort dimanche 4 janvier. Meshack Yebei avait disparu depuis la fin de décembre ; son corps a été retrouvé le crâne défoncé et les dents cassées dans une rivière à 300 kilomètres à l'ouest de Nairobi, selon des médias locaux.Le procureur de la République du Kenya a ordonné « une enquête rapide et approfondie sur ce meurtre, afin de traduire les responsables en justice », selon des instructions envoyées aux inspecteurs de police.Le procès de William Ruto et de son coaccusé, le présentateur radio Joshua Arap Sang, s'est ouvert devant la CPI en septembre 2013. Les deux hommes sont jugés pour leur rôle présumé dans les violences postélectorales de la fin de 2007 – début de 2008 qui avaient fait plus de mille morts et six cent mille déplacés.INTIMIDATION ET CORRUPTIONKarim Khan, l'avocat de William Ruto, a qualifié Meshack Yebei, dans une lettre à la brigade criminelle de la police kényane, de « témoin très important pour la défense ». Selon l'avocat, la victime avait fait l'objet d'une demande de placement sous le programme de protection des témoins de la CPI.Les enquêtes de la CPI au Kenya ont été émaillées de problèmes : intimidation et même disparition de témoins, mais aussi corruption ou faux témoignages. Le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, avait lui aussi été inculpé par la CPI de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans les violences postélectorales, mais les accusations portées contre lui ont été abandonnées le mois dernier par la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, faute de preuves. En abandonnant les poursuites, elle avait dénoncé une « série d'obstacles majeurs » à son enquête, évoquant de « vastes initiatives concertées pour harceler, intimider et menacer » les témoins.Lire (édition abonnés) : Le procès Uhuru Kenyatta en manque de preuvesBoeing affiche la meilleure performance commerciale de son histoire • Mis à jour le Le constructeur américain Boeing a annoncé, mardi 6 janvier, avoir enregistré 1 432 commandes nettes d’avions en 2014. Il s’agit de la meilleure performance commerciale de son histoire. Les livraisons ont quant à elles atteint 723 appareils.Grâce au 737, son best-seller, et ses versions remotorisées (737 MAX 7, 8, 9), le constructeur dépasse son précédent record (1 413 appareils écoulés) établi en 2007.Le record détenu par AirbusLe record reste néanmoins l'apanage de son rival européen, Airbus avec 1 503 avions vendus en 2013. Ce dernier a laissé entendre, quelques heures avant la publication des chiffres de Boeing, qu’il avait augmenté ses livraisons à un nouveau record en 2014, une année qui devrait aussi être l'une des meilleures en termes de commandes pour l'avionneur européen, a rapporté l’agence Reuters.Airbus avait livré 626 avions en 2013, son précédent record, et engrangé cette année-là 1 619 commandes brutes, soit un total net de 1 503 unités après annulations.Le groupe visait un nombre de livraisons à peu près similaire à celui de 2013 et a déjà assuré compter sur un nombre de commandes nettes supérieur à celui des livraisons.Avec l’A350, Airbus défie les 777 et 787 de BoeingJanvier est le mois où vous avez le plus de risques de mourir • Mis à jour le Maxime Vaudano C'est un mystère qui ne se dissipe pas aussi aisément qu'on pourrait le croire. Selon les données compilées par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) sur les quarante dernières années, janvier est – de loin – le mois le plus « meurtrier » de l'année en France métropolitaine. Le nombre de décès enregistrés y est en moyenne supérieur de 15 % à la moyenne de l'année : près de 52 000 décès, contre 40 000 en septembre, le mois le moins meurtrier. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Insee", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Janvier","Février","Mars","Avril","Mai","Juin","Juillet","Août","Septembre","Octobre","Novembre","Décembre"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Décès", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ { name: "", y: 51544.525, color: "#F19300" }, [ "", 46091.825 ], [ "", 48209.875 ], [ "", 44482.225 ], [ "", 43676.425 ], [ "", 41525.425 ], [ "", 42965.55 ], [ "", 41721.425 ], [ "", 40503.625 ], [ "", 44189.575 ], [ "", 43896.65 ], [ "", 48555.2820512821 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Insee", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Hiver","Printemps","Automne","Eté"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Décès", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 146196.050420168 ], [ "", 136368.525 ], [ "", 128589.85 ], [ "", 126212.4 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1420552469256 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Si l'Insee ne fournit pas de données précises, l'Office for National Statistics, son équivalent britannique, fournit un décompte jour par jour, qui montre que la semaine la plus mortelle est au Royaume-Uni la première de l'année, avec un record... le 1er de l'an. Poursuivant l'enquête de la BBC, le site Ampp3d avance quelques explications possibles : d'une part, le 1er janvier est un jour particulièrement redoutable pour les piétons (le quatrième le plus dangereux aux Etats-Unis, après la fête nationale et la veille de Noël), notamment à cause des excès d'alcool. D'autre part, les vacances de Noël connaissent traditionnellement un surplus de mortalité dans les hôpitaux, qui peut notamment s'expliquer par le plus grand nombre de jeunes médecins mis en première ligne pendant les congés de leurs aînés. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr En Inde, des millions de mineurs en grève, risques de coupures de courant • Mis à jour le Certains leaders syndicaux revendiques « la plus grande [grève] depuis 1977 ». Des millions de mineurs indiens ont commencé, mardi 6 janvier, une grève de cinq jours pour protester contre les démarches visant à l'ouverture du marché du charbon aux sociétés privées.Les grèvistes répondaient à l'appel de cinq syndicats, qui représentent les 3,7 millions de mineurs de la société étatique Coal India, qui détient un quasi-monopole de la production de charbon.COUPURES DE COURANTLe gouvernement de droite indien s'est engagé en octobre à ouvrir l'industrie minière au secteur privé, ce qui fait craindre aux mineurs des réductions d'emplois. Coal India est sous pression depuis des années pour augmenter sa production, la rapide industrialisation du pays entraînant une demande sans cesse croissante d'énergie.L'Inde importe de grandes quantités de charbon bien qu'elle dispose de la cinquième réserve mondiale de cette matière. Le charbon fournit 60 % de l'électricité en Inde, une grève prolongée ferait donc courir le risque d'importantes coupures de courant.Voir notre portfolio de 2012 : Dans les mines de charbon en IndeImage précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-54ac03c620e0f'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 15\r\n \r\n \r\n\"Minor Miners\" (\"Les mineurs de fond mineurs\") est un projet de Suzanne Lee sur le travail des enfants dans les mines de charbon en Inde. La pauvret\u00e9 et la discrimination sexuelle dans la soci\u00e9t\u00e9 indienne poussent certaines familles \u00e0 envoyer leurs enfants effectuer un travail p\u00e9nible, les emp\u00eachant d'acc\u00e9der \u00e0 toute forme d\u2019\u00e9ducation et \u00e0 une enfance normale. Ici, une fillette taille la roche d\u2019une mine de charbon \u00e0 ciel ouvert de Dhanbad, dans le Jharkhand, Etat du nord-est de l\u2019Inde.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"\"Minor Miners\" (\"Les mineurs de fond mineurs\") est un projet de Suzanne Lee sur le travail des enfants dans les mines de charbon en Inde. La pauvret\u00e9 et la discrimination sexuelle dans la soci\u00e9t\u00e9 indienne poussent certaines familles \u00e0 envoyer leurs enfants effectuer un travail p\u00e9nible, les emp\u00eachant d'acc\u00e9der \u00e0 toute forme d\u2019\u00e9ducation et \u00e0 une enfance normale. 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La plupart des in\u00e9galit\u00e9s prennent naissance dans le syst\u00e8me des castes et le sexisme de la soci\u00e9t\u00e9 indienne.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La journ\u00e9e de travail des enfants commence en g\u00e9n\u00e9ral \u00e0 6 heures du matin et dure 12 heures. Les enfants sont oblig\u00e9s de travailler d\u00e8s leur plus jeune \u00e2ge dans des conditions tr\u00e8s dangereuses pour moins de 1 dollar par jour. Bien que l\u2019Inde ait connu une croissance de 8,8 % en 2009-10, la pauvret\u00e9 \u00e9crasante et la malnutrition sont le quotidien de millions de femmes et d\u2019enfants. 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Leur \u00e9ducation est \u00e9galement vue comme une perte de temps puisque c\u2019est la famille du mari qui en profitera, quand la jeune fille ira habiter chez eux apr\u00e8s le mariage.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des enfants, principalement des filles, creusent toute la journ\u00e9e la roche pour extraire du charbon. L\u2019in\u00e9galit\u00e9 entre les sexes dans la soci\u00e9t\u00e9 indienne r\u00e9sulte du fait qu\u2019il n\u2019est pas avantageux pour les parents d\u2019avoir une fille : le mariage est un fardeau financier pour la famille de la mari\u00e9e du fait de la dot. 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Comme de nombreuses autres jeunes filles, elle travaille dans les mines de charbon depuis son enfance et n\u2019est jamais all\u00e9e \u00e0 l\u2019\u00e9cole.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Une adolescente transporte de lourds morceaux de charbon et de roche sur sa t\u00eate, foulant pieds nus sur des kilom\u00e8tres un sol coupant de pierres et braises de charbon. 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La cause de mortalit\u00e9 la plus fr\u00e9quente dans les mines de Meghalaya est l\u2019inondation.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des mineurs de fond remontent \u00e0 la surface avec une grue, tandis que l\u2019eau de pluie s\u2019\u00e9coule sur les parois d\u2019une mine de charbon de Jaintia Hills, dans le Meghalaya, Etat de l\u2019est de l\u2019Inde. La cause de mortalit\u00e9 la plus fr\u00e9quente dans les mines de Meghalaya est l\u2019inondation.","source":"Suzanne Lee","index":5,"position":6,"total_count":15,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2012\/05\/25\/dans-les-mines-de-charbon-en-inde_1706725_3244_5.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 7 \/ 15\r\n \r\n \r\nUn mineur de fond rentre \u00e0 la ville construite \u00e0 la p\u00e9riph\u00e9rie de la mine de Dhanbad, dans le Jharkhand, apr\u00e8s une longue journ\u00e9e de travail. Ce bidonville n\u2019est habit\u00e9 que par des mineurs et leurs familles. Tous ramassent du charbon, les hommes et les adolescents au fond des mines souterraines, les femmes, les adolescentes et les enfants dans les mines \u00e0 ciel ouvert.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un mineur de fond rentre \u00e0 la ville construite \u00e0 la p\u00e9riph\u00e9rie de la mine de Dhanbad, dans le Jharkhand, apr\u00e8s une longue journ\u00e9e de travail. Ce bidonville n\u2019est habit\u00e9 que par des mineurs et leurs familles. 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Les mines de charbon de Dhanbad concentrent la plus grande r\u00e9serve de charbon du pays.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un groupe de mineurs rentre dans le bidonville en p\u00e9riph\u00e9rie de Dhanbad. Le charbon est l\u2019\u00e9nergie fossile la plus abondante et la plus utilis\u00e9e en Inde, repr\u00e9sentant 55% des besoins \u00e9nerg\u00e9tiques du pays. 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Les camions reviennent parfois avec des enfants victimes de trafic d\u2019\u00eatres humains.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un enfant d\u2019une dizaine d\u2019ann\u00e9es transporte du charbon destin\u00e9 \u00e0 \u00eatre cass\u00e9 en morceaux dans un broyeur au d\u00e9p\u00f4t de charbon de Ladrymai dans la province du Meghalaya. Au d\u00e9p\u00f4t, le charbon est ensuite charg\u00e9 dans des camions et achemin\u00e9 au Bangladesh voisin. 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Apr\u00e8s quelques ann\u00e9es, ils peuvent r\u00e9parer le broyeur sans l\u2019assistance d\u2019un adulte.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Aid\u00e9s de deux hommes, deux enfants de moins de 12 ans retirent des morceaux de charbons coinc\u00e9s dans le broyeur d\u2019un d\u00e9p\u00f4t de Ladrymai dans le Meghalaya. De nombreux enfants, dont certains n\u2019ont pas plus de 7 ans, travaillent au d\u00e9p\u00f4t. 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Travaillant et vivant constamment dans les gaz toxiques et la fum\u00e9e charbonneuse, les enfants d\u00e9veloppent tr\u00e8s t\u00f4t de nombreuses maladies, respiratoires la plupart du temps.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un jeune gar\u00e7on attend que le charbon cuise pendant quatre heures au d\u00e9p\u00f4t de Dhanbad. Travaillant et vivant constamment dans les gaz toxiques et la fum\u00e9e charbonneuse, les enfants d\u00e9veloppent tr\u00e8s t\u00f4t de nombreuses maladies, respiratoires la plupart du temps.","source":"Suzanne Lee","index":11,"position":12,"total_count":15,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2012\/05\/25\/dans-les-mines-de-charbon-en-inde_1706725_3244_11.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 13 \/ 15\r\n \r\n \r\nUne famille de mineurs se repose devant leur maison en fin de journ\u00e9e. Les\u00a0 gaz toxiques saturent l\u2019air, et la plupart des 80 000 personnes qui vivent dans la r\u00e9gion souffrent de maladies respiratoires et cutan\u00e9es, mais n\u2019ont pas les moyens de se faire soigner.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Une famille de mineurs se repose devant leur maison en fin de journ\u00e9e. 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Hossam Qawasmeh a été condamné, mardi 6 janvier, à la prison à perpétuité par un tribunal militaire israélien. Il a également été condamné à verser 750 000 shekels (environ 160 000 euros) de dommages aux familles de Naftali Frenkel, d'Eyal Yifrah et de Gilad Shaer, les trois jeunes hommes enlevés le 12 juin près d'un bloc de colonies en Cisjordanie occupée. Leurs corps avaient été retrouvés quelques jours plus tard.2 200 MORTS CÔTÉ PALESTINIEN, 73 CÔTÉ ISRAÉLIENA la fin de septembre, deux autres Palestiniens accusés eux aussi d'avoir participé à ce rapt et à ces assassinats avaient été tués lors d'un échange de tirs avec des soldats israéliens à Hébron, en Cisjordanie.La mort des trois Israéliens avait créé un climat d'extrême tension, qui a duré tout l'été 2014 dans la bande de Gaza et s'est poursuivi au cours de l'automne à Jérusalem-Est, où les forces israéliennes avaient lancé une vaste campagne d'arrestations.Une offensive israélienne avait ainsi été lancée le 8 juillet dans la bande de Gaza, la troisième en six ans. Le conflit, qui a duré cinquante jours, a fait près de deux mille deux cents morts côté palestinien, en grande majorité des civils, et soixante-treize côté israélien, quasi tous des soldats.Lire les explications (édition abonnés) : Gaza, les racines d'une guerrelmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x22i6cm"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x22i6cm", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Le compte n’y est plus chez BNP Paribas • Mis à jour le Isabelle Chaperon Enervement. Colère. Rage. Les clients de BNP Paribas se défoulaient, mardi 6 janvier, sur les réseaux sociaux pour faire connaître leur frustration. Depuis la veille, tous les accès à distance de la première banque française, que ce soit le site Internet ou l’application mobile, fonctionnaient de manière très ralentie, voire se révélaient carrément bloqués.Contactée, la banque reconnaît un « problème de serveurs » et souligne que les équipes sont « mobilisées » : « il n’y aura pas de conséquences. Toutes les opérations seront traitées », précise un porte-parole.« Bonjour, nos équipes sont au courant et font leur maximum pour rétablir la situation. Merci pour votre compréhension », a répété en boucle sur Twitter la banque aux clients mécontents.Avant d'être la banque d'un monde qui change, ça serait bien d'être la banque d'un site qui change... #BNP #BNPParibas— mikafleismaher (@Mikaël FLEISMAHER)Seuls les accès à distance sont concernés, les opérations en agence restant toujours possibles.Le désarroi des clients met toutefois en pleine lumière l’importance prédominante des consultations, virements et autres opérations courantes réalisées à travers Internet ou les téléphones mobiles, au détriment des guichets bancaires en perte de vitesse.Selon le site touteslespannes.fr qui, comme son nom l’indique, détecte « les moments où la technologie connaît des défaillances » en traquant les récriminations sur les réseaux sociaux, BNP Paribas se plaçait mardi, jusqu’en milieu de journée, en tête d’un top 10 des « bugs », liste largement dominée par ailleurs par les opérateurs télécoms.La banque avait déjà reconnu des ralentissements sur ses serveurs à la fin décembre. Selon un spécialiste, le trafic sur les comptes est particulièrement soutenu en fin et en début d’année. Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie L'Etat islamique prive 670 000 enfants syriens d'école • Mis à jour le Quelque 670 000 enfants sont privés d'éducation dans les zones de l'est de la Syrie contrôlées par l'organisation Etat islamique (EI), rapporte mardi 6 janvier le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Le groupe djihadiste a fermé les écoles dans ces régions en attendant une révision « religieuse » des programmes, selon l'institution internationale.« L'Etat islamique dit que les programmes doivent être remaniés et conçus différemment » a expliqué Christophe Boulierac, porte-parole de l'Unicef, lors d'une conférence de presse à Genève. Ces fermetures d'école affectent les élèves du primaire et du secondaire à Rakka et dans les zones rurales des provinces de Daïr Az Zour et d'Alep, a-t-il précisé.A cela s'ajoutent des attaques fréquentes contre les établissements, rappelle dans un communiqué l'Unicef, qui en a dénombré au moins 68 en 2014. Selon l'ONG, au moins 160 enfants auraient été tués dans ces raids l'année dernière. « Les chiffres réels sont certainement plus élevés et des informations montrent que certaines attaques étaient délibérées », précise le communiqué, qui appelle à respecter les écoles « en tant que zones de paix et sanctuaires pour les enfants, où ils peuvent apprendre sans craindre d'être tués ou blessés »lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x20dsur"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x20dsur", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});En Belgique, le détenu qui voulait mourir ne sera pas euthanasié • Mis à jour le Retournement de situation pour le meurtrier belge Frank Van Den Bleeken, cinq jours avant la date prévue de son euthanasie. Ses médecins ont « décidé de ne plus continuer la procédure d'euthanasie », qui devait avoir lieu dimanche, a annoncé le ministre de la justice belge, Koen Geens, mardi 6 janvier.Emprisonné depuis vingt-six ans — essentiellement dans des institutions psychiatriques — pour un assassinat en 1989 et de multiples viols, Frank Van Den Bleeken, 52 ans, avait demandé à bénéficier de la loi belge de 2002 autorisant l'euthanasie en raison de souffrances psychiques. Un droit à mourir que lui avait accordé la Cour d'appel de Bruxelles en septembre.Frank Van Den Bleeken sera finalement transféré dans un centre psychiatrique spécialisé ouvert en novembre à Gand (Ouest), a précisé le ministre dans un communiqué. Le ministre n'a fourni aucune précision sur les motifs de ce revirement, indiquant seulement que « les motivations personnelles de cette décision relèvent du secret médical ».Lire le récit (édition abonnés) : En Belgique, un détenu obtient le droit d'être euthanasié pour raisons psychiatriques« PERSPECTIVE D'UN TRANSFERT RAPIDE »La polémique enflait en Belgique depuis l'annonce, samedi, de la date programmée pour l'euthanasie de ce quinquagénaire, beaucoup dénonçant dans cette évolution un détournement de la loi belge sur l'aide à la fin de vie. Frank Van Den Bleeken se considère comme un danger pour la société, et ne souhaite pas être remis en liberté. Mais jugeant ses conditions de détention inhumaines, il avait demandé à être transféré dans un établissement psychiatrique spécialisé aux Pays-Bas. Après le refus de la justice, il estimait n'avoir pas d'autre issue que l'euthanasie.Le ministre de la justice dit avoir « décidé de transférer » Frank Van Den Bleeken au centre psychiatrique légal de Gand en vue d'y mettre en œuvre un « trajet adapté de soins ». En outre, selon M. Geens, des « contacts très récents et intenses » avec les autorités néerlandaises « offrent une claire perspective d'un transfert rapide vers un centre spécialisé dans les longs séjours d'internement ».CARENCES DANS LA PRISE EN CHARGE DES MALADES MENTAUXCette affaire a souligné les limites de la loi de 2002 autorisant l'euthanasie dans certaines conditions, dont la présence « d'une souffrance physique ou psychique constante et insupportable ». La Ligue belge des droits de l'homme (LDH) a notamment jugé que le choix de Frank Van Den Bleeken était « le résultat direct des manquements de l'Etat belge à son obligation de prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux ».Le ministre de la justice a promis de développer dans les six prochains mois un « plan en vue de l'organisation d'une capacité concrète d'accueil en Belgique » des internés souffrant de troubles psychiques profonds. Le pays a été plusieurs fois condamné par la Cour européenne des droits de l'homme pour ses carences dans ce domaine.Lire le décryptage : Légalisation de l'euthanasie : où en sont les pays européens ?Emoticône, mon amour • Mis à jour le Marlène Duretz Ce petit compagnon humanise les écrans. Prisé des réseauteurs comme des textoteurs, il traduit émotions et états d’âme, à commencer par l’amour. Le smiley, ce visage graphique souriant dans un cercle jaune ou :-) dans sa version typographique, compte notamment parmi les 722 pictogrammes disponibles à ce jour, dont 250 nouveaux entrants pour la seule année 2014, rejoints d’ici à juin 2015 par 37 autres, et tous intégrés au Unicode, standard informatique qui permet des échanges de textes dans différentes langues. Mais, c’est l’émoticône cœur et consors, symbole de l’amour et du sentiment amoureux, qui rafleraient la première place du «  mot de l’année » le plus utilisé en langue anglaise sur Internet. « C’est la première fois qu’un idéogramme décroche la palme », confirme le cabinet GLM, toutefois peu disert sur sa méthodologie.En juin 2014, le site fivethirtyeight.com a établi, à l’aide du compteur d’émoticônes publiées sur Twitter en temps réel conçu par l’artiste américain Matthew Rothenberg, que l’émoticône cœur avait été utilisée plus de 342 millions de fois sur le seul réseau social depuis le lancement d’emojitracker.com, le 4 juillet 2013. Aujourd’hui, en 3e position derrière le « petit cœur sur fond blanc » et ses 474 millions d’occurrence, le « grand cœur » cumule plus de 239 millions utilisations, devant le smiley aux yeux de cœur et aux 232 millions. Toutefois, si le cœur brisé n’apparaît qu’en 13e position, le smiley aux grosses larmes est plébiscité par les utilisateurs de Twitter qui le hissent en tête du palmarès des émoticônes les plus en vue sur le réseau social, avec plus de 537 millions occurrences. Le réseauteur est visiblement plus enclin à dévoiler ses éclats de rire que ses penchants romantiques. Pourtant, toutes émoticônes loveuses cumulées, l’amour et le sentiment amoureux reprennent le dessus, frisant le milliard. Aaaaaaah l’ Marlène Duretz Journaliste au Monde Le site Web du ministère de la défense rendu temporairement inaccessible • Mis à jour le Le site Internet du ministère de la défense a été rendu inaccessible pendant quelques heures, ce mardi matin, vraisemblablement par une attaque dite de « déni de service », qui consiste à saturer un site Web de connexions pour en bloquer l'accès. Une enquête est en cours au sein du centre d'analyse de lutte informatique défensive, l'organisme du ministère chargé de la sécurité informatique, mais la piste privilégiée est celle d'une attaque par déni de service. Le blocage du site a été revendiqué par un compte Twitter se réclamant du mouvement informel Anonymous, et plus particulièrement par un groupe s'opposant aux « mégaprojets inutiles et imposés », comme les qualifie le mouvement, dont le chantier de Notre-Dame des-Landes et Le Testet.TANGO DOWNMinistère de la Défense— Anonymous OpGPII (@OpGPII)Le fonctionnement normal du site reprenait ce mardi midi, mais le site était de nouveau inaccessible en début d'après-midi. Tignous, dessinateur à l'imagination fertile et corrosive • Mis à jour le Frédéric Potet De son vrai nom Bernard Verlhac, Tignous  – né en 1957 – avait adopté ce pseudonyme signifiant « petite teigne » en occitan en hommage à sa grand-mère, qui le surnommait ainsi. Le dessinateur de presse avait fait ses armes dans le magazine Casus Belli, dans les années 1990. Il travaillait régulièrement à Marianne depuis cette période et à Charlie Hebdo où il a trouvé la mort mercredi 7 janvier au cours de l’attentat qui a emporté ses confrères Cabu, Georges Wolinski et Charb. Il collaborait également régulièrement au mensuel de bande dessinée Fluide glacial et à L'Humanité.Doté d’un trait souple et nerveux à la fois, Tignous avait aussi régulièrement mis son imagination fertile et corrosive au service d’émissions télévisées en direct, notamment auprès de Laurent Ruquier sur France 2, de Marc-Olivier Fogiel sur M6 ou Bruno Masure sur Public-Sénat.« UN DESSIN PRÊTE À RIRE. QUAND IL EST VRAIMENT RÉUSSI, IL PRÊTE À PENSER »Caricaturiste et dessinateur de presse, il s’était essayé à la bande dessinée tardivement, en 2010 avec l’album Pandas dans la brume (Glénat), ne s’en sentant pas capable jusque-là. Auteur d’illustrations également (notamment pour un livre de Didier Daeninckx sur la guerre d’Algérie, Corvée de bois), Tignous n’en restait pas moins un « pur » dessinateur de presse. En 2010, il confiait au site Internet de l’ambassade de France en Colombie lors d’un voyage à Bogota :« Un dessin réussi prête à rire. Quand il est vraiment réussi, il prête à penser. S’il prête à rire et à penser, alors c’est un excellent dessin. Mais le meilleur dessin prête à rire, penser et déclenche une forme de honte. Le lecteur éprouve de la honte d’avoir pu rire d’une situation grave. Ce dessin est alors magnifique car c’est celui qui reste. »Tignous faisait également partie de Cartooning for Peace, le réseau international de dessinateurs de presse engagés œuvrant pour la liberté créé par Plantu. « Je serais ravi de penser que chaque fois que je fais un dessin j’évite un enlèvement, j’empêche un assassinat ou je retire une mine antipersonnel. Quel bonheur ce serait ! Si je pouvais avoir ce pouvoir-là, je ne dormirais plus et ferais des dessins sans arrêt », disait-il. Frédéric Potet Journaliste au Monde Attentat contre « Charlie Hebdo » : Charb, Cabu, Wolinski et les autres, assassinés dans leur rédaction • Mis à jour le Au moins 12 personnes, dont les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski et Tignous et deux policiers, ont été tuées dans l'attaque du siège de Charlie Hebdo, dans le centre de Paris mercredi 7 janvier. Une vingtaine de personnes ont également été blessées, dont quatre grièvement.Cabu Jean Cabut, géant du dessin de presse, né en 1938 à Châlons-sur-Marne (Marne), était entré à Hara-Kiri en 1960, après deux ans passés en Algérie pour son service militaire. Il crée au journal Pilote le personnage du Grand Duduche, en souvenir de ses années de lycées en province, et, à la même époque, un autre personnage, Mon Beauf, l'un des héros les plus bêtes et méchants de l'histoire de la bande dessinée.Précurseur dès les années 1970 de la BD-reportage, amateur de jazz et fan éperdu de Charles Trenet, Cabu a également travaillé pour la télévision, notamment au sein de « Récré A2 » aux côtés de Dorothée et à « Droit de réponse », l'émission de Michel Polac. Il était le père du chanteur Mano Solo, mort en 2010.Son portrait : Cabu, un coup de crayon sans égalWolinski Georges Wolinski, 80 ans, était, avec Cabu, le doyen et le père spirituel de très nombreux dessinateurs et caricaturistes d'aujourd'hui. Erotomane revendiqué, provocateur-né, pessimiste patenté et cynique assumé, il était né à Tunis le 28 juin 1934 d'une mère franco-italienne et d'un père juif polonais. François Cavanna, à qui il a envoyé des dessins, le fait entrer à Hara-Kiri en 1960. Il rejoint Charlie Hebdo en 1969 et multiplie les collaborations  tous azimuts. Il s'essaiera dans les années 1990 à la publicité et se fera même remettre la Légion d'honneur par Jacques Chirac. Il écrira également pour le théâtre et le cinéma (Le Roi des cons, Elles ne pensent qu'à ça...). Son dernier ouvrage, Le Village des femmes (Le Seuil), paru en septembre dernier, était son tout premier « roman graphique ».Son portrait : George Wolinski, dessinateur érotomane et pessimisteCharb Stéphane Charbonnier, alias Charb, dessinateur né en 1967 à Conflans-Sainte-Honorine, était le directeur de la publication de Charlie Hebdo. En première ligne des menaces dont le journal satirique faisait l'objet, il bénéficiait d'une protection policière depuis l'incendie volontaire du journal en 2011 après la publication des caricatures de Mahomet.Son portrait : Charb : « Je préfère mourir debout que vivre à genoux »Bernard Maris Chroniqueur sous le pseudonyme d'Oncle Bernard, Bernard Maris était économiste de formation, ancien membre du conseil scientifique d'Attac, et membre du conseil général de la Banque de France en 2011. Cet agrégé de sciences économiques, professeur à l'Institut d'études européennes de l'université Paris-VIII, était un admirateur de l'économiste britannique John Maynard Keynes, à qui il avait consacré un livre.Il tenait également une chronique à France Inter, sur i-Télé et dans divers journaux. Il avait été candidat en 2002 aux élections législatives pour Les Verts.Son portrait : Bernard Maris : un pied à « Charlie », l'autre à la Banque de FranceTignous De son vrai nom Bernard Verlhac, Tignous – né en 1957 – avait adopté ce pseudonyme signifiant « petite teigne » en occitan en hommage à sa grand-mère qui le surnommait ainsi. Il collaborait régulièrement à Charlie Hebdo, Marianne, Fluide glacial, L'Express, VSD, Télérama et L'Humanité. En 2008, il avait gravi les marches du Festival de Cannes, en compagnie de Wolinski, Cabu et Cavanna, pour C'est dur d'être aimé par des cons, un documentaire de Daniel Leconte sur les menaces de mort dont avait été la cible la rédaction. Son portrait : Tignous, dessinateur à l'imagination fertile et corrosiveMichel RenaudCet ancien directeur de cabinet du maire de Clermont-Ferrand était de passage à la rédaction parisienne, selon le quotidien La Montagne et France Bleu. Fondateur de la biennale du carnet de voyage dans cette localité, Michel Renaud était venu à la rencontre de Cabu afin de lui remettre ces dessins prêtés lors de la dernière édition de la biennale. Il avait été invité à participer à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo, accompagné d'un autre Clermontois, Gérard Gaillard, selon France 3 Auvergne. Ce dernier a échappé à la fusillade en se couchant à terre. Attentat contre « Charlie Hebdo » : manifestations spontanées et témoignages de solidarité • Mis à jour le Mathilde Damgé Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-54ad72244089f'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Dans un premier temps, le mot-clé #jesuischarlie ainsi qu'une bannière noire reprenant ce slogan, a fleuri sur Twitter, partagé par de nombreux utilisateurs, notamment des personnalités politiques et dessinateurs :Appels à manifester à Paris, en région et à l'étrangerLa CGT a appelé à un rassemblement à 17 heures, place de la République à Paris. Le parti communiste, la CFDT, le Syndicat national des journalistes invitent à manifester à 18 heures au même endroit.Le PS, après avoir appelé à un rassemblement dans l'après-midi même, a précisé par la voix de Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire, que cette manifestation « de tous les républicains » aurait lieu « dès que cela sera possible ».Des rassemblements sont également prévus dans de nombreuses villes de France et à l'étranger.A Paris, plusieurs de nos journalistes sont sur la place de la République et couvrent le rassemblement sur leur compte Twitter. Tweets de https://twitter.com/lemondelive/lists/hommages-charlie-hebdo!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Au Palais-Bourbon, où siègent les députés, les drapeaux français ont été mis en berne. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Georges Wolinski, dessinateur érotomane et pessimiste • Mis à jour le Frédéric Potet Quand on lui demandait comment il appréhendait la mort, Georges Wolinski répondait par cette boutade : « Je veux être incinéré. J'ai dit à ma femme : tu jetteras les cendres dans les toilettes, comme cela je verrai tes fesses tous les jours. » Erotomane revendiqué, provocateur né, pessimiste patenté et cynique assumé, homme aux multiples facettes et aux contradictions innombrables, le dessinateur avait-il imaginé qu'il tomberait un jour sous les balles de terroristes armés jusqu'aux dents ?Son assassinat, dans l'attentat dont a été victime la rédaction de Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier à Paris, signe la disparition d'un des hommes de presse les plus insaisissables de l'époque contemporaine. Georges Wolinski avait 80 ans. Il était avec Cabu, assassiné avec lui, le doyen et le père spirituel de très nombreux dessinateurs et caricaturistes d'aujourd'hui.Lire le portrait : Cabu, un coup de crayon sans égalNé à Tunis le 28 juin 1934 d'une mère franco-italienne et d'un père juif polonais, Georges Wolinski est élevé par ses grands-parents maternels en France avant de rejoindre à l'âge de 13 ans sa mère remariée. François Cavanna, à qui il a envoyé des dessins, le fait entrer à Hara-Kiri en 1960, où il réalisera notamment une adaptation de la Reine des pommes, un roman de Chester Himes. Surchargé de hachures, son style n'a alors rien à voir avec celui qu'il adoptera un peu plus tard dans un souci de plus grande spontanéité et d'expressivité, et dont il ne se départira jamais tout au long de sa carrière.« TOUS LES ACTES SONT SUSPECTS »Le milieu des années 1960 le voit collaborer à la revue Bizarre, des éditions Pauvert, à L'Enragé puis à L'Action, avant de rejoindre en 1969 Hara-Kiri et Charlie Hebdo. L'année suivante, il devient le rédacteur en chef de Charlie Mensuel, une fonction qu'il assumera jusqu'en 1981. Dans le même temps, Wolinski multiplie les collaborations tous azimuts, notamment pour L'Humanité, Libération et Le Nouvel Observateur.Les années 1990 le voient travailler pour Paris Match et Le Journal du dimanche, deux publications où il continuait d'œuvrer régulièrement. Il s'essaiera parallèlement à la publicité, ce qui lui vaudra les foudres d'une partie de la profession, et se fera même remettre la légion d'honneur par Jacques Chirac. Il écrira également pour le théâtre et le cinéma (Le Roi des cons, Elles ne pensent qu'à ça...) et publiera des dizaines d'albums chez de très nombreux éditeurs. Son dernier ouvrage, Le Village des femmes (Le Seuil), paru en septembre, était son tout premier « roman graphique ».Observateur impitoyable du genre humain, Georges Wolinski était surtout à lui seul, avec sa façon provocante et blessée de se moquer des choses, une incarnation vivante de la liberté de la presse et de la liberté tout court. « L'humoriste, disait-il, n'appartient à aucun parti, ne croit en aucune religion ; tous les actes sont suspects, surtout ceux qui ne sont pas guidés par l'intérêt. » Frédéric Potet Journaliste au Monde Football : le retour du « niño » Torres à l'Atlético • Mis à jour le Yann Bouchez Les histoires d'amour finissent mal, en général. Loin des yeux, loin du coeur, dit-on. Mais celle de Fernando Torres avec l'Atlético Madrid est si particulière qu'elle s'accomode mal de ce type de généralités. Et le retour - après plus de sept ans d'exil et au moins autant de changements capillaires - de l'enfant chéri de l'Atlético, qui devrait être aligné ce soir (21 heures) lors de la rencontre de huitième de finale de Coupe du Roi face au Real Madrid, s'effectuera sans doute dans un contexte d'intense émotion du côté des supporteurs.Les aficionados de l'Atlético n'ont pas oublié El Niño - qui conserve son surnom enfantin malgré ses 30 ans le rapprochant plus de la fin de carrière que de ses débuts. Pour s'en convaincre, il suffit d'évoquer un chiffre : dimanche 4 janvier, ils étaient environ 45 000 dans les tribunes du stade Vicente-Calderon, au bord de la rivière Manzaneres, pour saluer le retour de Torres, prêté lors du mercato d'hiver par le club italien du Milan AC. On pourrait également citer les 2 000 maillots floqués à son nom vendus durant la seule journée de dimanche.« Un jour, il faudra que vous m'expliquiez ce que j'ai fait pour que vous me traitiez aussi bien », s'est étonné, tout en modestie, le nouvel attaquant madrilène, dimanche. Et d'ajouter, pour évoquer son retour dans le club de ses débuts, qu'il avait quitté à l'été 2007 : « Cela faisait très longtemps que j'attendais ce moment. Et ça y est, je suis là. » Si ce type de déclaration résonne parfois comme une formule d'une banalité affligeante dans la bouche de certains footballeurs globe-trotteurs habitués à changer de maillot à chaque saison, elle prend une tonalité singulière dans celle de Torres, lui qui débuta en professionnel sous les couleurs de l'Atlético à dix-sept ans seulement, en 2001, lors d'un match contre Leganes. L'Atlético Madrid évoluait à l'époque en deuxième division. Le club de la capitale espagnole essuyait alors les conséquences des excès de son président Jesus Gil y Gil (1987-2003).Deux ans plus tard, alors qu'il n'a que 19 ans, Fernando Torres est promu capitaine. Avec les Rojiblancos (rouge et blanc, couleurs de l'Atlético), il dispute cinq saisons de Liga, inscrivant 75 buts, dont 19 lors de la saison 2003-2004. En tout, il marque 91 buts en 241 matchs. Mais au-delà de ces statistiques, il porte souvent à bout de pied une équipe qui n'a pas encore pris sa dimension actuelle.UN EXIL DE SEPT ANSC'est pour rejoindre un plus grand club et alourdir un palmarès squelettique pas à la hauteur de son talent - un championnat de deuxième division espagnole, en 2002 -, que Torres quitte Madrid pour rejoindre le Liverpool FC à l'été 2007. Un exil réalisé sans enthousiasme excessif, plus pour donner une autre ampleur à sa carrière.Dans le Nord-Ouest de l'Angleterre, le pari est réussi au niveau individuel : il améliore encore ses statistiques de buteur, avec 24 buts en Premier League dès sa première saison. Mais barré par les autres ténors du Big Four, les Reds ne gagnent rien. Alors Torres se rattrape sous le maillot de l'équipe d'Espagne, avec laquelle il remporte l'Euro 2008 - un but en finale qui lui vaudra de terminer 3e du Ballon d'or cette saison-là- et la Coupe du monde 2010.En janvier 2011, il est transféré à Chelsea contre 58 millions d'euros. Une coquette somme qui semble peser sur son efficacité : il lui faudra attendre le mois d'avril pour marquer son premier but avec son nouveau club. Mais alors que ses performances personnelles chutent, tout comme son poids dans le jeu des Blues, où son efficacité le cantonne à un rôle de joker, son palmarès en club suit une courbe inverse : en 2012, il remporte la Coupe d'Angleterre et la Ligue des Champions. En 2013, la Ligue Europa. Avec la sélection espagnole, il gagne le championnat d'Europe 2012, devenant au passage le premier joueur de l'histoire à être buteur lors de deux finales d'un Euro.Mais il n'arrive jamais vraiment à s'imposer à Chelsea et rejoint en prêt le Milan AC à l'été 2014. En Série A, il n'arrive pas à s'imposer comme un titulaire indiscutable, mais le club italien décide de cet hiver de lever l'option d'achat et de le prêter dans la foulée à l'Atlético.« FERNANDO N'ARRIVE PAS COMME LE SAUVEUR »Si l'engouement autour de son retour à Madrid est aujourd'hui incontestable, l'attaquant suscite autant d'espoirs que d'incertitudes. « La forte charge émotionnelle et l'inconnue footballistique vont de pair depuis l'annonce du retour de Fernando Torres à l'Atlético », résume le journal El Pais dans son édition du 7 janvier. Sa capacité de s'adapter dans l'effectif de l'actuel troisième de la Liga sera déterminante. Depuis son départ en 2007, l'Atlético Madrid est un club qui a su grandir. Surtout avec l'arrivée de Diego Simeone sur le banc des Rojiblancos, en 2011. Vainqueur de la Ligue Europa en 2010 et 2012, le club a disputé la finale de la Ligue des champions en 2014 - perdue face au Real Madrid - et s'est habitué à jouer les premiers rôles en Liga, aux côtés des deux ogres que sont le Real et le Barça. En 2014, au terme d'une saison haletante, l'Atlético a remporté le championnat espagnol grâce à sa force collective, même s'il s'appuyait sur de fortes individualités.« Fernando n'arrive pas comme le sauveur », a tenu à tempérer Diego Simeone, pour elnever les pressions sur les épaules de l'Espagnol, qui pourrait être une force d'appoint pour Mario Mandzukic et Antoine Griezmann sur le front de l'attaque de l'Atlético. Il devrait être aligné d'entrée aux côtés du Français ce soir pour affronter le Real. Yann Bouchez Journaliste au service Sport A « Charlie Hebdo », les menaces « étaient ressenties de façon moins forte ces derniers temps » • Mis à jour le L'hebdomadaire avait été la cible d'un incendie et ses locaux ravagés dans la nuit du 1er au 2 novembre, la veille de la publication d'un numéro spécial intitulé Charia Hebdo, où le prophète Mahomet était représenté en couverture. Le 22 septembre 2012, un homme soupçonné d'avoir appelé à décapiter le directeur de la rédaction, Charb, sur un site djihadiste avait été interpellé à La Rochelle. Et Charb avait également été placé en 2013, par le magazine d'Al-Qaida Inspire, sur une liste de neuf personnes à abattre — avec Salman Rushdie — pour insultes envers l'islam.>> Suivez l'évolution de la situation : En direct : des coups de feu au siège de « Charlie Hebdo »Mais, depuis, la pression semblait s'être relâchée autour de l'hebdomadaire. Un journaliste de Charlie Hebdo, souhaitant rester anonyme, a confirmé que « ces derniers mois, on ne sentait pas une inquiétude immense, malgré les menaces » :« Bien sûr, nos locaux étaient sous protection policière, ce qui nous rappelait les menaces. Nous recevons des menaces par email tout le temps et des coups de fil. Mais on ne les prend pas vraiment au sérieux. On s'y est habitué. Ces derniers temps, on pensait que les menaces, c'était plutôt fini. »CHARB SOUS PROTECTION POLICIÈRECe journaliste a également donné des précisions sur les mesures de protection de ses collègues :Charb [directeur de publication, mort dans l'attaque] était sous protection policière, mais il se déplaçait parfois sans ses policiers, ce qui est un signe qu'il n'était pas inquiet à chaque instant. Luz et Riss [dessinateurs] avaient eux aussi eu une protection policière, mais elle avait été levée il y a un an environ."Ça faisait un moment qu'on ne voyait plus la camionnette des policiers en faction devant #ChalieHebdo" raconte une voisine sous le choc.— Elise Barthet (@EliseBarthet)Selon nos informations, l'un des policiers tués était l'un des agents du service de protection des hautes personnalités (SPHP) chargés de la protection de Charb. Lire nos explications : « Charlie Hebdo », un journal régulièrement menacé« JE SUIS ENTRÉE DANS LES LOCAUX TROP FACILEMENT »« Il y a des menaces constantes depuis la publication des caricatures de Mahomet », a ajouté l'avocat de Charlie Hebdo, Richard Malka, sur RTL. « Ça fait huit ans qu'on vit sous la menace, qu'il y a des protections, mais il n'y a rien à faire contre des barbares qui viennent avec des kalachnikovs. »Chantal Perrichon, présidente de la Ligue de violence routière, qui préparait un livre avec Charb et Gérard Biard, se rappelle, quant à elle, être entrée dans les locaux du journal « trop facilement », la dernière fois qu'elle s'y est rendue, avant l'été. « Je n'ai pas eu de problèmes de sécurité à l'entrée. D'autres fois, il fallait que je sonne, que j'appelle. » Un relâchement confirmé par Antonio Fischetti, journaliste à la rédaction, qui était absent au moment de l'attaque. « Même s'il y avait un code, en bas, même s'il fallait savoir que le journal était au deuxième étage, il était plus facile de rentrer dans nos locaux rue Nicolas-Appert que dans les précédents, rue Serpollet », raconte-t-il à Libération.Le plan Vigipirate porté au niveau « alerte attentat » en Ile-de-France • Mis à jour le Six compagnies républicaines et escadrons de gendarmerie mobile ont été déployé en renfort sur Paris, ce qui porte à « 16 le nombre de forces mobiles engagées sur Paris et la petite couronne » selon un communiqué du ministère de l'intérieur. Par ailleurs, l'armée de terre va fournir deux unités supplémentaires de 100 soldats pour la protection de Paris, ce qui porte l'effectif de 450 à 650 hommes.L'équivalent de l'ancien niveau « écarlate »Mis en place en 1978, le plan Vigipirate a été entièrement remodelé le 20 février 2014. Le code couleur à quatre niveaux (jaune, orange, rouge, écarlate) adopté en 2003, était devenu « un peu obsolète ».En effet, la France se trouvait continuellement en Vigipirate rouge depuis les attentats de Londres en 2005, et régulièrement en rouge renforcé lors des fêtes de fin d'année. Le niveau écarlate, le plus élevé, avait été activé une seule fois, après l'attentat perpétré par Mohammed Merah à Toulouse en 2012.Deux niveaux et 300 mesuresLe plan Vigipirate, sous l'autorité de Matignon, associe tous les ministères. Son fonctionnement est détaillé sur le site risques.gouv.fr. Il contient trois cents mesures, dont certaines sont mises en place en permanence : surveillance des transports, des lieux publics, contrôle des accès aux sites publics... D'autres mesures spécifiques sont temporairement activées lors d'événements sportifs, comme le renforcement des contrôles et de la surveillance aux abords des sites et dans les transports.Le niveau « alerte attentat », lui, est mis en place pour une durée très limitée. Il peut s'appliquer à une zone géographique spécifique ou à l'ensemble du territoire, et implique l'activation de mesures supplémentaires, dont certaines restent confidentielles pour des raisons de sécurité. Protection renforcée et sorties scolaires suspenduesAprès l'attaque de Charlie Hebdo, les organes de presse, les grands magasins, les lieux de culte et les transports ont été placés en « protection renforcée » mercredi en région parisienne. Une forte affluence était attendue dans les commerces pour le premier jour des soldes d'hiver.Matignon précise que « toutes les forces disponibles sont mobilisées et des renforts civils et militaires seront déployés ». Une cellule interministérielle de crise a été activée. Les effectifs de soldats en patrouille sont passés de 450 à 650 hommes.Les académies de Paris, Créteil et Versailles ont suspendu jusqu'à nouvel ordre les sorties scolaires et activités en dehors des établissements. Il a également interdit de stationner aux abords des écoles, collèges et lycées.Le syndicat de chirurgiens Le Bloc a appelé à l'arrêt de la grève dans les cliniques pour être disponibles en cas d'urgence. « On ne voudrait pas poser problème dans les services d'urgence puisqu'actuellement, avec le plan vigipirate, on doit être disponibles », a précisé son porte-parole. L'ONU accepte la demande d'adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale • Mis à jour le C'est une victoire pour la Palestine, qui prend désormais une place plus forte sur la scène internationale. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a accepté, mercredi 7 janvier, la demande d'adhésion des Palestiniens à la Cour pénale internationale (CPI). Cette décision va permettre au tribunal de La Haye, qui a pour mission de poursuivre les auteurs de génocides, crimes contre l'humanité ou crimes de guerre, d'enquêter à partir du 1er avril (date effective de cette adhésion) sur les allégations de crimes commis dans les territoires palestiniens.RIPOSTE ISRAÉLIENNELa Palestine avait formellement présenté sa demande d'accession à la CPI le 2 janvier dans le but d'engager des actions légales contre des dirigeants israéliens pour leur conduite lors des guerres, comme celle de juillet-août à Gaza, ou encore contre la colonisation de territoires palestiniens.Lire nos explications : Pourquoi l'Autorité palestinienne veut rejoindre la Cour pénale internationaleCette adhésion intervient au terme d'une année qui a vu l'éclatement d'un nouveau conflit à Gaza, un regain de violences à Jérusalem et de plus en plus de pays demander la reconnaissance d'un Etat palestinien. Elle est aussi une alternative après le rejet d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU sur la fin de l’occupation israélienne.Au lendemain de la demande d'adhésion, Israël avait réagi en gelant le transfert de 106 millions d'euros de taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne. Les Etats-Unis ont vivement condamné cette riposte.La SNCF va supprimer 1 100 postes cette année • Mis à jour le Philippe Jacqué Le comité d’entreprise exceptionnel de la SNCF, organisé mercredi 7 janvier, a confirmé qu’en 2015 le groupe SNCF réunifié supprimera près de 1 100 postes équivalents temps plein, pour un effectif actuel de 149 000 cheminots.Dans le détail, et comme les syndicats du groupe public l’avaient déjà avancé, c’est SNCF Mobilités, l’opérateur de transport, qui va voir ses effectifs reculer de 1 600 postes cette année. En revanche, SNCF Réseau, le gestionnaire des voies (réunissant l’ex Réseau ferré de France et SNCF Infra), verra les siens s’étoffer de 500 postes.En clair, si le groupe public va largement recruter - environ 8 000 personnes - le nombre de départ en retraite sera bien plus important.« Ce nombre d’emplois budgétaires ne correspond pas exactement au nombre de personnes employées, précise cependant un syndicaliste. La suppression de 1 100 postes devrait se traduire en fait par le départ de quelque 2 000 personnes. »Quant à la masse salariale du groupe public, qui évolue bien plus rapidement que l’inflation, elle devrait évoluer de 2 % cette année.Nouvelle organisation du travailJeudi, lors d’un conseil d’administration de la SNCF, Guillaume Pepy, le président du directoire du groupe, devrait annoncer de nouvelles mesures, notamment d’organisation du travail, pour limiter l’expansion à l’avenir de la masse salariale.Plus largement, la nouvelle entité SNCF a pour objectif de réaliser près de 2 milliards d’économies à l’horizon 2017. SNCF Réseau doit revoir ses processus industriels de maintenance, tandis que SNCF Mobilités entend utiliser tous les leviers pour baisser ses coûts : diminution des effectifs, lutte contre la fraude, réorganisation de la maintenance, augmentation du roulement des matériels comme il l’a déjà testé avec Ouigo, son TGV à bas coût.Pour les syndicats, ces annonces sont contradictoires avec les ambitions de la SNCF d’améliorer cette année le service aux voyageurs.Journée d’action fin janvierIl s’agit d’« une nouvelle dégradation de l’emploi, des fermetures de guichets, de gares et des suppressions de contrôleurs dans le train », a confié à l’AFP Gilbert Garrel, de la CGT cheminots.De même, explique Roger Dillenseger de l’UNSA, « il faudrait plutôt 1 000 à 1 500 recrues pour SNCF Réseau pour répondre à la charge de rénovation prévue ».Le 29 janvier, la CGT appelle à une journée de mobilisation contre la réforme ferroviaire entrée en vigueur le 1er janvier 2015, qui a réuni la SNCF et Réseau ferré de France dans un groupe public plus intégré.SUD Rail décidera jeudi s’il se joint au mouvement. Ce qui ne sera pas le cas de la CFDT et de l’UNSA.La fin du train ? Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Les premiers témoignages des journalistes de « Charlie Hebdo » • Mis à jour le Les détails sur l'attentat mené dans les locaux de Charlie Hebdo commencent à émerger. Selon Bernard Cazeneuve, le ministre de l'intérieur, « trois criminels » ont attaqué à l'arme automatique le siège du journal satirique Charlie Hebdo, au 10, rue Nicolas-Appert dans le 11e arrondissement de Paris, mercredi 7 janvier vers 11 h 30. Alors qu'au moins douze personnes ont été tuées, dont les journalistes Charb, Cabu, Wolinski et Tignous, les premiers témoignages de personnes ayant vécu l'attaque émergent. Suivez l'évolution de la situation : En direct : des coups de feu au siège de « Charlie Hebdo »La dessinatrice Coco, qui travaille pour l'hebdomadaire, a été contactée par téléphone par l'Humanité. Elle raconte qu'elle était « allée chercher [sa] fille à la garderie, en arrivant devant la porte de l'immeuble du journal deux hommes cagoulés et armés nous ont brutalement menacées. Ils voulaient entrer, monter. J'ai tapé le code. » La dessinatrice raconte ensuite que les deux hommes « ont tiré sur Wolinski, Cabu. Ça a duré cinq minutes... Je m'étais réfugiée sous un bureau... Ils parlaient parfaitement le français... Se revendiquaient d'Al-Qaïda. »Avant elle, c'était la dessinatrice Catherine Meurisse, qui avait témoigné auprès du Courrier de l'Ouest. Arrivée en retard à la conférence de rédaction hebdomadaire qui se tenait au moment de l'attaque, la journaliste a vu « deux hommes encagoulés qui étaient encore dans la rue lorsque je suis arrivée ». Très choquée, elle s'est dit incapable de s'exprimer davantage.Producteur audiovisuel dans un bureau situé dans le bâtiment voisin des locaux de Charlie Hebdo, Yve Cresson a relaté les évenements sur Twitter. Selon lui, à 11 h 25, les deux assaillants se sont d'abord « trompés de locaux et d'adresse ». Ils ont en effet profité du passage de la factrice pour entrer dans l'immeuble dans lequel il se trouvait, au 8 rue Nicolas-Appert. Les deux hommes « cherchaient Charlie Hebdo », selon lui, situé au 10, rue Nicolas-Appert. « Ils sont repartis après avoir tiré deux fois », précise-t-il. • Mis à jour le La tuerie survenue ce mercredi 7 janvier ne fait que renforcer notre certitude qu'il est nécessaire de lutter contre l'ignorance, l'intolérance, l'obscurantisme et le fanatisme. Il est plus que jamais indispensable de rappeler que la liberté de la presse ne se négocie pas. Directeur du Monde Cabu, un coup de crayon sans égal • Mis à jour le Frédéric Potet Un coup de crayon sans égal qui lui permettait de caricaturer avec une facilité déconcertante n'importe quelle personnalité du monde politique ou du show-business, un air d'éternel adolescent attardé, une allure légèrement voutée sous son imperméable, carton à dessins sous le bras, digne du Grand Duduche, le héros naïf et utopiste qui l'a fait connaître dans les années 1960.Lire le portrait : Georges Wolinski, dessinateur érotomane et pessimisteNé le 13 janvier 1938 à Châlons-sur-Marne (Marne), Jean Cabut publie ses premières illustrations alors qu'il n'a que 16 ans dans l'Union de Reims après avoir fait des études artistiques à Paris, au sein de l'Ecole Estienne.Suivez l'évolution de la situation : En direct : des coups de feu au siège de « Charlie hebdo »PÈRE DU GRAND DUDUCHE ET DE MON BEAUFDémobilisé en 1960 après deux ans passés en Algérie pour son service militaire, il entre à Hara-Kiri avant d'intégrer deux ans plus tard la rédaction de Pilote où il donnera naissance au Grand Duduche, en souvenir de ses années de lycées en province. Un autre personnage emblématique sortira de son imagination à cette période qui le verra rejoindre Charlie Hebdo puis Charlie Mensuel : Mon Beauf, l'un des héros les plus bêtes et méchants de l'histoire de la bande dessinée. Il a également travaillé pour la télévision, notamment au sein de Récré A2 aux côtés de Dorothée et à Droit de réponse, l'émission de Michel Polac. On lui doit aussi de nombreuses couvertures de livres et de disques. Cabu était le père du chanteur Mano Solo, mort en 2010. Frédéric Potet Journaliste au Monde Charb : « Je préfère mourir debout que vivre à genoux » • Mis à jour le  « C'est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux. »Dans une interview accordée au Monde il y a deux ans, Stéphane Charbonnier, alias Charb, dessinateur, également directeur de la publication de Charlie Hebdo, ne comptait pas baisser ses armes, son arme, son stylo. On n'a « pas l'impression d'égorger quelqu'un avec un feutre », répétait-il.Charb figure parmi les douze morts de l'attentat perpétré, mercredi 7 janvier, au siège de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, au cœur de Paris. En première ligne des menaces dont le journal satirique faisait l'objet, il bénéficiait d'une protection policière depuis l'incendie volontaire des locaux de la publication en 2011 après la publication des caricatures de Mahomet.Lire le portrait : Cabu, un coup de crayon sans égalNé le 21 août 1971 à Conflans-Sainte-Honorine, Charb avait collaboré à L'Echo des savanes, à Télérama, à Fluide glacial et à L'Humanité. Il venait de publier dans le dernier numéro de Charlie Hebdo un dessin tristement prémonitoire.Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, démissionne Thierry Lepaon jette l'épogne, annonce Europe 1. Le secrétaire général de la CGT « a annoncé sa démission, mercredi matin, devant la commission exécutive de la CGT réunie pour la deuxième journée consécutive », indique la station de radio.Selon Europe 1, Thierry Lepaon « veut proposer, lors d'une nouvelle réunion de la commission exécutive qui pourrait se tenir lundi prochain 12 janvier, un nouveau bureau confédéral et un nouveau secrétaire général ».M. Lepaon avait annoncé, mardi, qu'il allait « remettre son mandat » en jeu devant le « parlement » (CCN) de la centrale le 13 janvier.Le leader de la CGT a été acculé à cette décision après deux mois de polémiques autour des affaires liées à son train de vie au sein de la centrale syndicale.Lire : Thierry Lepaon, les cent jours d'une chute et en édition abonnés : Thierry Lepaon n’est plus en mesure de rester à la tête de la CGTPolanski : la Pologne reçoit une nouvelle demande d'extradition de la justice américaine • Mis à jour le La Pologne a reçu une demande d'extradition du cinéaste franco-polonais Roman Polanski vers les Etats-Unis, où court toujours une plainte pour agression sexuelle déposée contre lui en 1977, rapporte l'agence de presse polonaise PAP, qui rapporte des propos du bureau du procureur général. Le cinéaste, né en Pologne et qui vit en France, se trouve actuellement à Cracovie où il prévoit de tourner un film. L'affaire ressurgit régulièrement. En octobre, les autorités américaines avaient demandé ainsi en vain son interpellation alors qu'il se trouvait en Pologne.Le 24 décembre, un juge de Los Angeles a rejeté une motion déposée par les avocats de Roman Polanski pour classer la plainte pour agression sexuelle déposée contre le réalisateur. Les défenseurs du cinéaste de 81 ans font valoir depuis des années que Roman Polanski a été dans cette affaire la victime d'une faute professionnelle de la part de la justice et du procureur de l'époque. Mais, dans ce jugement, le juge de la Cour supérieure de Los Angeles James Brandlin a déclaré que Roman Polanski devait, s'il veut régler le dossier, revenir aux Etats-Unis, où un mandat d'arrestation à son encontre est toujours en vigueur. Accusé d'avoir eu un rapport sexuel avec une adolescente de 13 ans, Samantha Geimer, Roman Polanski avait plaidé coupable en 1977. Il avait passé 42 jours en prison puis avait été libéré sous caution. En 1978, il avait fui les Etats-Unis avant l'audience qui devait fixer sa peine, craignant que le juge ne lui inflige une peine plus lourde.En 2009, il a été arrêté à Zurich en vertu du mandat d'arrêt lancé contre lui plus de 30 ans auparavant et placé en résidence surveillée. Il a recouvré la liberté en 2010, les autorités suisses ayant décidé de ne pas l'extrader vers les Etats-Unis.L'an dernier, Samantha Geimer a écrit un livre avec son avocat, sur la soirée du 10 mars 1977 où, selon elle, Polanski lui avait fait boire du champagne et lui avait donné un somnifère avant de lui imposer des relations sexuelles dans la maison de Jack Nicholson. Désormais âgée de 51 ans, elle avait ajouté qu'elle avait pardonné à Polanski, réalisateur notamment de Rosemary's Baby, Chinatown, Le Locataire ou encore Tess.Les dessinateurs « horrifiés » après l'attentat contre leurs « copains » • Mis à jour le Peu après l'attaque terroriste des locaux du journal satirique Charlie Hebdo mercredi, faisant au moins 12 morts, plusieurs dessinateurs se disaient sous le choc.« Je suis abasourdi, horrifié, a réagi Aurel, dessinateur au Monde. J'attends des nouvelles de copains et suis partagé entre le fait d'aller chercher moi-même des informations et d'attendre. On espère tous que ce genre d'événement n'arrive jamais. Les gens de Charlie Hebdo étaient protégés. Ce qui s'est passé est inimaginable. »Quant à Plantu, dessinateur au Monde, il a publié un dessin, en soutien à Charlie Hebdo : Le dessinateur Zep a également publié un post sur son blog du Monde.fr : Une solidarité qui dépasse les frontières françaises. Sur Twitter, les hommages des dessinateurs du monde entier se sont multipliés, comme celui d'Ann Telnaes, journaliste au Wasington Post :David Pope, dessinateur australien au Canberra Times, a également publié une réaction.« ILS N'ONT PAS ATTAQUÉ À N'IMPORTE QUEL MOMENT »De son côté, Pascal Gros, dessinateur à Marianne s'est dit « par terre, comme quelqu'un qui connaît potentiellement des tas de gens qui ont été butés par des connards. Les tueurs ont fait irruption à l'heure de la conférence de rédaction, ils n'ont pas attaqué à n'importe quel moment. »« Charlie Hebdo » visé par une attaque terroriste, la rédaction déciméeParmi les douze victimes figurent les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski et Tignous. Le plan Vigipirate a été élevé à son plus haut niveau en Ile-de-France, passant au niveau « alerte attentats ».50 ans d'attaques contre les médias en France • Mis à jour le Alexandre Piquard et Maxime Vaudano Une première version de cet article a été publiée en novembre 2013, après l'attaque dans les locaux de Libération et BFM-TV. Il a été actualisé après l'attaque contre le siège de Charlie Hebdo mercredi 7 janvier.1961-1962 : attentats de l'OAS« A l'époque, des journaux sont visés parce qu'ils sont accusés de vouloir abandonner l'Algérie française et de faire la paix avec le FLN» , raconte Patrick Eveno, coauteur d'un livre sur la guerre d'Algérie. Les journalistes du Monde Jacques Fauvet et Jean Planchais, lequel suivait les questions de défense, voient leur maison plastiquée, sans qu'il y ait toutefois de morts. Comme de nombreux autres attentats, ils sont attribués à l'organisation d'extrême droite OAS.Le Figaro est également touché par une bombe dans ses locaux, rappelle Rue89, montrant une vidéo d'époque de l'INA. « Une énorme table en chêne est projetée jusqu'au plafond sous la puissance du souffle, mais l'attentat ne fait pas de blessés» , écrit Claire Blandin dans son histoire du journal, citée par Le Figaro.fr.En avril 1979, une bombe est posée dans les locaux du Monde. L'attentat est revendiqué par une « mystérieuse Ligue des combattants français contre l'occupation juive", liée à l'extrême droite.Le 31 mars de la même année, le même groupe a revendiqué un autre attentat à la bombe contre le quotidien Le Matin de Paris. 1985 : le groupe d'extrême gauche Action directe contre MinuteEn avril 1985, une bombe souffle l'entrée des locaux du journal d'extrême droite Minute. L'action est revendiquée par Action directe, rappelle un JT de l'époque. Jean-Marie Le Pen, leader du Front national, dénonce alors « les campagnes de haine»  selon lui responsables des attaques subies par Minute, déjà visé dans le passé. Il s'en prend aux ministres socialistes qui se déplacent d'habitude sur les lieux d'attentats mais ne l'ont pas fait cette fois-ci.1985 : Action directe contre Antenne 2 et Radio FranceEn octobre 1985, deux attentats visent deux médias le même jour : un colis piégé souffle les vitres et endommage les locaux d'Antenne 2, dont les personnels ont été prévenus trois minutes plus tôt par un coup de fil anonyme, raconte Antenne 2 ce jour-là. Le même matin, c'est à Radio France qu'une autre bombe fait exploser les baies vitrées, près d'un parking, détruisant plusieurs véhicules.La revendication est commune et le message unique, note Antenne 2, pour laquelle le groupe activiste veut protester contre la venue de Jean-Marie Le Pen, du Front national, dans deux émissions de ces médias. 1991 : une bombe à Libération pendant la guerre du GolfeLe 26 janvier 1991, une bombe explose devant le quotidien, soufflant le hall d'immeuble et blessant un standardiste et deux gardiens, rappelle Slate.fr. Un tract laissé sur place cite la guerre du Golfe et semble justifier l'attentat par la couverture faite par le journal.Le syndicat CGT de Libération déclare que « les inspirateurs de cet acte sont à rechercher parmi ceux qu'exaspère le refus de Libération de se ranger sous la bannière de l'union sacrée, le refus de la sale guerre". Plusieurs ministres se déplacent : Henri Nallet, Catherine Tasca et Jack Lang.2004 : un fou avec un fusil au MondeAprès plusieurs minutes de négociations, l'homme finit par lâcher son arme. « Il casse alors son fusil et l'on voit qu'il était chargé, de deux cartouches", raconte M. Biffaud. Depuis cet épisode, la sécurité a été renforcée à l'entrée du Monde, avec un portique.2011 : incendie des locaux de Charlie HebdoLe 2 novembre 2011, pendant la nuit, les locaux du journal satirique sont en partie détruits par un incendie, provoqué par un lancer de cocktail Molotov. Charlie Hebdo vient de publier un numéro titré « Charia Hebdo », en réaction à la montée des islamistes en Libye et en Tunisie. Il a déjà été visé, six ans plus tôt, dans la vaste polémique qui a suivi la publication des caricatures du prophète Mahomet par le journal danois Jyllands-Posten.Au même moment, ce jour de 2011, le site du journal fait l'objet d'attaques informatiques, revendiquées par un groupe turc défendant l'islam. L'enquête sur l'incendie criminel n'a pas donné de résultats et les auteurs n'ont pas été retrouvés.2013 : un tireur attaque Libération et BFM-TVLe 15 novembre 2013, Abdelhakim Dekhar entre dans les locaux de BFM-TV et menace avec un fusil son rédacteur en chef, avant de prendre la fuite. Il prend alors la direction du journal Libération, où il blesse grièvement par balle un assistant photographe dans le hall de l'immeuble. Il tire enfin sur un bâtiment du siège de la Société générale, sans faire de blessés, après avoir pris brièvement en otage un automobiliste. A l'issue d'une longue traque dans les rues de Paris, il est finalement interpellé dans un « état semi-conscient » dans un parking souterrain de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).Cet homme de 48 ans, déjà condamné dans l'affaire Rey-Maupin (1994), est toujours demeuré muet sur ses motivations. Dans des lettres écrites avant les faits, il avait évoqué de façon confuse les grands conflits mondiaux, la Libye, la Syrie, dénonçant un « complot fasciste », critiquant « le capitalisme », « la gestion des banlieues » et accusant les médias de participer à la « manipulation des masses ».Voir la chronologie : Des premiers tirs à son arrestation, itinéraire du « tireur de Paris » 2015 : ATTAQUE SANGLANTE À CHARLIE HEBDOAu moins trois hommes armés attaquent à l'arme automatique le siège du journal satirique Charlie Hebdo, au 10, rue Nicolas-Appert dans le 11e arrondissement de Paris, mercredi 7 janvier vers 11 h 30.  Au moins douze personnes ont été tuées et dix blessées au cours de la fusillade, qualifiée par le président Hollande d'« attaque terroriste ». Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Alexandre Piquard Journaliste médias Clarissa Jean-Philippe, 25 ans, la policière tuée à Montrouge • Mis à jour le Maryline Baumard Maryline Baumard Journaliste Dans la « djihadosphère », on célèbre « la conquête de Paris » • Mis à jour le A grand renfort de mots-clés « #urgent » ou de détournements de visuels, la « djihadosphère » a salué à sa manière et en quasi-direct la tuerie de Charlie Hebdo et, plus tard, la fusillade de Montrouge qui a coûté la vie à une policière municipale.A peine une demi-heure après l'attaque du siège de Charlie Hebdo à Paris, des comptes proches de l'Etat islamique commencent à reprendre le dernier tweet de l'hebdomadaire, et commentent : « Ils ont publié leur post, puis nos lions sont arrivés », saluant une « riposte fulgurante » de moudjahidine au cœur de la capitale française.Une première vidéo se retweete en boucle, celle filmant l'assassinat d'Ahmed Merabet, le « policier apostat », qui patrouillait en VTT dans la zone. « #L'Etat_islamique_scande_Allah_est_grand_dans-Paris », annonce alors un premier hashtag, vite noyé par plusieurs milliers de tweets.Dans un étrange et macabre ballet, sympathisants de l'Etat islamique et du Front Al-Nosra et d'Al-Qaida, qui se vouent habituellement aux gémonies, se partagent alors les mêmes hashtags pour saluer l'attaque ou s'autocélébrer dans l'attente d'une revendication : #la_conquête_de_Paris ; #Nous_avons_vengé_le_prophète ; #Paris_s'enflamme... quand ils ne détournent pas le mot-clé qui a émergé en signe de solidarité : #JesuisCharlie. LA RADIO DE L'ÉTAT ISLAMIQUE PARLE DE « HÉROS »A ce déferlement de félicitations sur la Toile s'est ajoutée la voix de la radio de l'Etat islamique, qui a qualifié les auteurs de l'attaque de « héros ».Les internautes arabophones qui tentent de résister – entre appels à la raison et volées d'injures – et les partisans du djihad s'affrontent sur les réseaux : « Vous croyez à la liberté d'expression sans limite, nous croyons à la liberté de nos actions. » Pas en reste, les comptes proches d'Al Malahem Media Foundation, la « chaîne d'information » d'Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA), rappellent que Charb avait été placé, en 2003, dans une liste de neuf personnalités recherchées pour « insulte envers l'islam » aux côtés, entre autres, de Salman Rushdie, dans un numéro du trimestriel djihadiste Inspire.  Publiée à partir de 2010 par AQPA et diffusée par ses réseaux, la revue, en anglais, s'était lancée bien avant l'émergence en ligne de l'Etat islamique dans une stratégie de djihad numérique en direction des musulmans d'Occident et a souvent été désignée comme l'inspiratrice de « loups solitaires », dont les frères Tsarnaev, auteurs présumés des attentats de Boston.Lire notre récit : Charb, cible désignée de la revue d’Al-Qaida au YémenPour Marine Le Pen, « avec l'exclusion du FN, l'union nationale est une manœuvre politicienne » • Mis à jour le La plupart des partis politiques, du Front de gauche à l'UMP, participeront à la marche républicaine organisée à l'initiative des partis de gauche, dimanche 11 janvier à Paris, après l'attentat contre Charlie Hebdo.Mais cet appel à l'unité nationale lancé par toute la classe politique s'arrête au Front national. Pour l'instant, le parti d'extrême droite n'a reçu aucune invitation officielle à rejoindre la marche de la part de Manuel Valls ou François Hollande.COLÈRE DE MARINE LE PEN « Je ne demande pas à être intégrée à l'union nationale. L'union nationale, ce n'est pas un chantage où on peut venir à condition de la fermer. Je n'entends pas me soumettre à ce chantage. Il y a un dévoiement total du concept d'union nationale. Ils en assumeront les conséquences auprès des électeurs.« Tout cela c'est une manière de tenter d'écarter le seul mouvement politique qui n'a aucune responsabilité dans la situation actuelle, ainsi que ses millions d'électeurs. Tous les autres partis sont morts de peur. Ils pensent à leurs petites élections et à leurs petits mandats. Ce sont des vieux réflexes qui ont congelé la vie politique depuis vingt ans et qui ont creusé la fracture entre les gouvernants et le peuple. Si on ne m'invite pas, je ne vais pas m'imposer. C'est un vieux piège. Au moindre incident on dira que c'est de ma faute. »Suivez en direct les derniers éléments de l'enquête et la traque des suspects François Lamy, chargé pour le PS de l'organisation de la « marche républicaine », explique au Monde que le Front national n'est pas invité car il fait partie « des organisations qui divisent le pays, stigmatisent nos concitoyens musulmans et jouent sur les peurs ».« Je ne comprends même pas que l'on puisse se poser la question. Nous invitons toutes les forces politiques, républicaines et démocratiques, qui veulent relever et rassembler le pays après l'effroyable drame de mercredi. »L'UMP UNANIME CONTRE UNE EXCLUSION DU FNPreuve que la question n'est pas facile à trancher, Nicolas Sarkozy a convoqué un bureau politique exceptionnel à l'UMP, jeudi, pour définir une position commune sur la participation au rassemblement de dimanche. Il a été décidé d'appeler à manifester car « l'impératif d'unité nationale s'impose ».Et c'est au nom de cet impératif qu'à l'issue de la réunion le parti de droite s'est positionné unanimement contre l'exclusion du FN. « Il n'est pas acceptable que le Front national soit exclu pour une manifestation d'unité nationale, a ainsi déclaré le secrétaire général de l'UMP Laurent Wauquiez. On ne pourrait pas comprendre que certains soient exclus. »Sébastien Huyghe, porte-parole de l'UMP et député du Nord, a détaillé au Monde les raisons de ce soutien apporté au FN :« Les mots ont un sens. L'union nationale, c'est tous les Français sans exclusion sinon ce n'est plus l'unité nationale. Dans un moment comme celui-là, il ne doit pas y avoir de calcul politicien, ce ne serait pas à la hauteur de l'événement. « Si on exclut le FN, on va le stigmatiser, on joue son jeu. Si les organisations n'étaient pas républicaines elles devraient être dissoutes, je n'ai pas vu le gouvernement dissoudre le FN. »DES VOIX DISSONANTES À GAUCHE« D'abord, Valls n'est pas organisateur de ce dimanche et ferait bien de se comporter en humble citoyen. Ensuite si Sarko veut venir, il n'a qu'à le décider lui-même. Enfin et surtout Le Pen se fait désormais un malin plaisir de jouer l'exclue d'une manifestation à laquelle elle ne se serait jamais rendue. Au mieux c'est de l'amateurisme politique, au pire de l'irresponsabilité. »Plus tôt dans la journée, Jean-Luc Mélenchon avait exprimé son souhait de voir Manuel Valls « renoncer à organiser les manifestations car nous ne lui reconnaissons pas cette autorité ». A l'inverse, l'ancien premier ministre UMP François Fillon s'est dit contre l'exclusion du FN, estimant qu'on ne pouvait « pas parler d'unité nationale en excluant plusieurs millions de Français ».Jeudi après-midi s'est tenue une réunion de préparation au rassemblement, organisée par le PS, le Parti communiste français, Europe Ecologie-Les Verts, le Mouvement républicain et citoyen, le Parti radical de gauche, le Parti de gauche, l'UMP, l'UDI, le Modem. L'entourage de Nicolas Dupont-Aignan, patron de Debout la France, a annoncé qu'il faisait aussi partie de la coordination et qu'il serait au rassemblement.Dessinateurs du monde entier et tous CharlieS’ils pensaient réduire au silence les dessinateurs de presse du monde entier, les auteurs de la tuerie perpétrée mercredi 7 janvier au siège du journal satirique Charlie Hebdo, qui a fait douze morts, parmi lesquels Cabu, Georges Wolinski, Charb, Tignous et Honoré, se sont trompés dans les grandes largeurs. Un flot continu de dessins, de caricatures et d’hommages graphiques n’en finit pas, depuis, d’alimenter les journaux et les sites Internet d’information aux quatre coins du monde.De très nombreux quotidiens ont d’ailleurs décidé de confier leur « une » à des dessinateurs, comme s’il fallait démontrer, à chaud, que ce genre fondateur de l’histoire de la presse qu’est l’illustration au sens large était capable de se relever immédiatement de la tragédie qui la touche aujourd’hui en plein cœur. Plusieurs « unes » marqueront sans doute à jamais l’histoire de certains journaux, à l’image de ce doigt d’honneur armé d’une plume figurant sur la première page de The Independent, réalisé par le cartooniste anglais Dave Brown. En France, même le quotidien sportif L’Equipe a décidé de faire sa « une » sur le carnage de Charlie grâce au concours du dessinateur Thibault Soulcié (également animateur du blog 3615 Internet, sur LeMonde.fr).Dessin de Lucille ClercDessin d'Ares (Cuba) pour Cartooning for PeaceDessin de Domenico Rosa (Italie) pour Il Sole 24 oreDessin de Chappatte (Suisse) pour Cartooning for Peace(Armes de création massive)Dessin de Liniers (Argentine)El País(Liberté, égalité, fraternité et Charlie Hebdo)Dessin de Philip De Franco (Etats-Unis) (Quelle est cette petite arme qui fait si mal ?)Dessin de Francisco Olea (Chili) (Aux armes compagnons !)Dessin de Magnus Shaw (Grande-Bretagne)Cartooning for Peace (« Attends ! Regarde ! Un homme avec un crayon ! »)Dessin de Kichka (Israël) pour Cartooning for PeaceDessin de Joep Bertrams (Pays-Bas) pour Cartooning for PeaceDessin de Mana (Iran) pour Cartooning for PeaceDessin de Micaël (Argentine) pour Cartooning for PeaceDessin de Rayma (Venezuela) pour Cartooning for Peace Dessin de Dave Brown (Grande-Bretagne) pour The IndependentLes soutiens s'organisent pour que « Charlie Hebdo » vive • Mis à jour le « Le journal va continuer [...] parce que ce n'est pas la connerie qui va gagner », a assuré en larmes Patrick Pelloux, chroniqueur pour Charlie Hebdo, jeudi 8 janvier. Au lendemain de l'attaque de l'hebdomadaire satirique qui a coûté la vie à douze personnes, dont huit journalistes de la rédaction, des milliers de personnes appellent à la poursuite du journal, notamment au nom de la liberté d'expression et en hommage aux salariés tués.Dans le rouge financièrement avant cet assaut meurtrier, Charlie Hebdo avait lancé un appel aux dons en novembre. Désormais, d'autres soutiens s'organisent pour que le journal puisse survivre.Fonds Google et éditeurs de presseOutre le soutien logistique et humain, un soutien financier est en discussion entre diverses structures. Le Fonds Google-AIPG pour l’innovation numérique de la presse va ainsi notamment donner de l'argent et veut s'associer aux efforts pour aider Charlie Hebdo. Outre le Fonds Google, le fonds Presse et pluralisme, une association qui peut recevoir des dons de mécénat, déductibles d'impôts, étudie une contribution financière. Enfin, les médias disposés à aider Charlie envisagent une participation.Charlie Hebdo tiré à un million d'exemplaires mercrediLa rédaction hébergée à LibérationLa rédaction de Charlie Hebdo sera par ailleurs hébergée par le journal Libération, dans le quartier de République à Paris, a précisé Me Malka, mercredi. De nombreux autres médias du monde entier ont aussi témoigné leur soutien au journal.Des cagnottes ouvertes au publicUne collecte de soutien a été lancée sur le site leetchi.com. « L'intégralité des dons sera reversée pour assurer la pérennité du journal et venir en aide aux familles des victimes», expliquent les organisateurs. L'association Presse et pluralisme a également lancé une collecte en ligne sur son site Internet. Vers une vague d'abonnements ?Plusieurs entreprises, institutions ou particuliers ont décidé de s'abonner à l'hebdomadaire satirique, qui coûte 3 euros, après l'attaque. Ainsi, la Banque publique d'investissement Bpifrance a annoncé jeudi la souscription de cinquante abonnements. Selon Le Parisien, le conseil général de l'Essonne a suivi la tendance en abonnant chacun des 42 conseillers généraux à Charlie Hebdo. D'autres particuliers ont annoncé leur intention de s'abonner sur les réseaux sociaux, espérant lancer un mouvement. Je ne sais que faire de + pour soutenir @Charlie_Hebdo_ : je m'abonne demain. Que vos abonnements explosent. Montrons leur qu'ils ont perdu— Bastard Premier (@bastaaaaaaaard)Sur son site, Viapresse.com, spécialiste de la vente de presse magazine sur Internet, encourage également à la souscription d'abonnements, « parce que Charlie Hebdo ne cède pas aux menaces de mort. Parce que Charlie Hebdo ne cède pas aux attentats. Parce que Charlie Hebdo n'est pas soumis à Dieu. »« Chérif Kouachi avait peur d’être tué en Irak » • Mis à jour le Emeline Cazi Me Vincent Ollivier a défendu Chérif Kouachi lors du procès de la filière irakienne dite « des Buttes-Chaumont » qui s’est tenu au tribunal de grande instance de Paris, en mars 2008. Chérif Kouachi y comparaissait libre, avec six autres jeunes gens, qui ont pour la plupart grandi dans le 19e arrondissement de Paris. Avec son frère Saïd, Chérif Kouachi est suspecté d’avoir perpétré l’attaque des locaux de Charlie Hebdo mercredi 7 janvier. Tous deux sont toujours activement recherchés. La police a interpellé certains de leurs proches.La traque d’une fratrie de djihadistesQuelle enfance Chérif et Saïd Kouachi ont-ils eue ?Les parents sont-ils morts, ou ont-ils abandonné leurs enfants ? Je ne sais plus vraiment. Mais Chérif est élevé par son frère Saïd et sa sœur, qui travaille auprès de jeunes enfants. Chérif a également fait des séjours en foyer. Je n’ai pas le souvenir d’une personne ancrée dans le fondamentalisme religieux. Il est plutôt tombé dans une petite bande qui devient, comme très souvent dans ces cas-là, une famille de substitution et dont on cherche à sortir sans passer pour un lâche. Je me rappelle d’ailleurs sa sortie de garde à vue : il se disait soulagé d’avoir été arrêté parce qu’il avait peur d’être tué en Irak.Le profil psychologique de votre client correspond-il à celui d’un terroriste aussi déterminé ?Je ne l’ai jamais vu ou perçu comme quelqu’un qui s’était construit psychologiquement dans le but de commettre de tels actes. C’était un garçon un peu naïf rattrapé par une histoire qui le dépassait. Mais bon, c’est toujours ce que disent après coup ceux qui ont connu un meurtrier ou un terroriste.Que pouvez-vous dire de son frère aîné, Saïd Kouachi ?J’ai lu ce matin un peu partout que Saïd Kouachi avait directement appartenu à cette filière. Mais à l’époque, il a fait 72 heures de garde à vue puis a été lavé de tout soupçon. Par ailleurs, je n’arrive pas à faire le lien entre le professionnalisme des auteurs des actes commis mercredi dans les locaux de Charlie Hebdo et l’amateurisme qui consiste à partir mener cette attaque avec une carte d’identité, et d’abandonner celle-ci dans une voiture. Emeline Cazi Journaliste au Monde « Charlie Hebdo » veut sortir « la semaine prochaine et les suivantes » • Mis à jour le Alexandre Piquard C'est la meilleure nouvelle depuis l'attaque qui a visé la rédaction de Charlie Hebdo : l'hebdomadaire satirique va « sortir la semaine prochaine », a assuré, jeudi 8 janvier, l'urgentiste Patrick Pelloux, chroniqueur du journal. Une information confirmée un peu plus tard par l'avocat du journal, Richard Malka, qui annonce que « Charlie Hebdo sortira mercredi prochain et sera tiré à un million d'exemplaires », contre soixante mille habituellement.« C'EST CE QUE CHARB AURAIT VOULU »Autour de Richard Malka s'est tenue une réunion jeudi midi avec les « survivants » du journal. « Nous sommes encore sous le choc, mais l'important est notre décision de faire paraître le prochain numéro de Charlie. Ce numéro, c'est pour rendre hommage à ceux qui ne sont plus là. C'est ce que Charb aurait voulu », dit-il.Malgré le choc, Luce Lapin, secrétaire de rédaction de longue date, résume la détermination des troupes : « On veut sortir la semaine prochaine... et les suivantes ! C'est sûr. Ils n'ont pas tué le journal, contrairement à ce qu'ils croient. »Malgré les coups de fils incessants de journalistes, le manque de locaux et l'émotion, Luce Lapin, présente la veille sur les lieux du drame, s'emploie à faire avancer l'édition pour mercredi prochain, « jour de parution habituel ».Dès vendredi à 11 heures aura lieu une réunion à Libération, qui a accepté de prêter ses locaux à l'hebdomadaire, comme à la fin de 2011 après l'incendie qui avait ravagé le journal.UNE ÉQUIPE DÉCIMÉELa question centrale est celle de l'équipe : il reste cinq dessinateurs opérationnels, dont Luz. Et Jul, qui avait quitté la rédaction mais est revenu pour aider. Riss ne peut travailler car il a été touché à l'épaule et est hospitalisé, comme les journalistes Philippe Lançon et Fabrice Nicolino, compte Luce Lapin. Parmi les journalistes et chroniqueurs valides, on trouve Antonio Fischetti, spécialiste des sciences, l'urgentiste Patrick Pelloux, Laurent Léger...A la direction, on trouve Gérard Biard, le rédacteur en chef, indemne car parti en vacances à Londres et rapatrié d'urgence depuis.« Nous avons besoin d'aide, dit Richard Malka. Nous n'avons plus un seul crayon, plus d'archives, d'ordinateurs, plus rien... Mais nous n'avons pas de doute sur la solidarité envers Charlie Hebdo. Elle est là. »LES CONFRÈRES ET LE GOUVERNEMENT EN SOUTIENLa question de la poursuite de Charlie Hebdo a été évoquée dès mercredi soir lors d'une réunion au ministère de la culture, convoquée par Fleur Pellerin, avec des représentants des médias – et consacrée également aux questions de sécurité.« Il y a eu des déclarations d'intention de patrons de médias, mais il faut maintenant voir quelles suites concrètes vont être données », prévient Emmanuel Vire, secrétaire national du SNJ-CGT, qui a assisté à la réunion.Une nouvelle réunion doit se tenir jeudi après-midi entre les médias qui ont proposé leur aide à Charlie Hebdo. Outre le soutien logistique et humain, un soutien financier est en discussion entre diverses structures.« CHARLIE HEBDO » AVAIT DES DIFFICULTÉS AVANT LE DRAMELe directeur du Monde, Gilles Van Kote, a insisté sur le fait que Charlie Hebdo « doit renaître » :« Il est indispensable qu'il y ait des prochains numéros de “Charlie Hebdo”. (...) Cette équipe doit se remettre debout, c'est pourquoi les médias français se mobilisent pour donner à cette équipe les moyens de reprendre son travail, avec des moyens humains s'il le faut, des moyens financiers et des locaux. »Pour le secrétaire du syndicat SNJ-CGT Vire :« Les directions de grands médias et le ministère ont un sursaut et tant mieux, mais “Charlie Hebdo” allait mal et avait dû lancer un appel à souscription, comme beaucoup des trop rares médias indépendants. Il faudrait par exemple réorienter les aides à la presse en faveur de ces titres pour arriver à une vraie pérennité. »En novembre 2014, Charlie Hebdo, déficitaire depuis longtemps, selon Charb, avait lancé une souscription : « Je ne dis pas que nous sommes un monument national, mais nous sommes un peu le dernier vestige d'une presse indépendante », avait-il dit aux Inrocks, qui rappelaient le rôle complémentaire du Canard enchaîné et de Siné Hebdo. « Nous ne renaîtrons pas de nos cendres. Personne ne reprendra le risque de relancer un journal comme Charlie, sous cette forme. Ça ne rapporte rien », imaginait alors Charb.Mais juste avant la tuerie du 7 janvier, les 200 000 euros apportés par la souscription avaient donné « une bonne bouffée d'air » à l'équipe, se rappelle Luce Lapin. Et redonné un élan que la rédaction espère retrouver. Alexandre Piquard Journaliste médias Du RER à l'Assemblée nationale, une minute pour « Charlie » • Mis à jour le — (@)Drapeaux en berne, la France est en deuil. Jeudi 8 janvier, au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo, qui a coûté la vie à douze personnes, une minute de silence a été respectée à midi en hommage aux victimes. Dans le RER, à l'Assemblée nationale ou dans une université parisienne, nos envoyés spéciaux racontent le recueillement.— (@)SUR LA LIGNE B DU RER, Samia, 27 ans, attend son train pour aller à Bagneux. « Je trouve ça bien qu'ils aient fait une minute de silence, j'ai découvert ça sur les panneaux, mais c'était même un peu trop court. » Claude, contrôleur, explique ne pas avoir reçu de consignes particulières pour faire respecter la minute de silence, en dehors d'en expliquer aux voyageurs la raison. « Mais tous le savent ! » Dans ce sous-sol aux bruits incessants de RER, l'arrêt total du trafic pendant quelques secondes avait quelque chose d'étrange et de furtif. Mais deux minutes plus tard, ce ne sont plus les mêmes trains qui sont à quai. Les six voies des trois lignes A, B, et D ont repris leur épuisant ballet.Jean-Baptiste JacquinQques fractions de secondes après la fin de la minute, le temps s'est figé ds le royaume des achats#jesuischarlie— Catherine Rollot (@CRollot)LE BOULEVARD HAUSSMANN, À PARIS, quasi vide dix minutes avant la minute de recueillement, a retrouvé sa circulation ensuite. Mais à l'intérieur des grands magasins, la fièvre consumériste n'est pas au beau fixe. Seuls des touristes étrangers, notamment asiatiques, font la queue devant Vuitton, Hermès et autres marques françaises. Plusieurs vigiles devant l'entrée du Printemps, d'autres à l'intérieur, un cordon de velours rouge filtre les arrivées : les grands magasins ont renforcé leurs consignes de sécurité.Catherine Rollot— (@)A LA MAIRIE D'AULNAY-SOUS-BOIS, EN BANLIEUE PARISIENNE, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l'appel de la ville et d'associations, dont plusieurs associations musulmanes. Stoïques malgré le vent et la pluie, de petits groupes sont restés à l'abri dans la mairie après la minute de silence. « L'islam, ce n'est pas ça », disent les musulmans, pratiquants ou non, présents sur place. Ils redoutent des jours difficiles à venir, des amalgames. « Je défends la liberté d'expression. Il y a six millions de musulmans en France, et peut-être six cents fêlés, devons-nous payer pour eux ? », demande Abderrhamine, 47 ans, gérant d'une société de transport. « Les amalgames ça commence, on attaque des mosquées », relève Djamel, employé dans le même secteur. Gaëlle Dupont— (@)A NOTRE-DAME DE PARIS, le glas s'est mis à sonner à midi, et l'évêque auxiliaire Jérôme Beau a commencé sa messe par une minute de silence « pour marquer notre fraternité avec les familles endeuillées ». Bien sûr, les laïcards de Charlie Hebdo n'avaient jamais épargné l'Eglise catholique et sa hiérarchie. « Mais il n'y a pas de commune mesure entre la caricature et l'homicide volontaire, violent et aveugle, commentait l'évêque auxiliaire quelques minutes avant de célébrer la cérémonie. La liberté de la presse, la liberté d'expression sont comme la liberté religieuse : inaliénables. »Denis CosnardDEVANT L'ENTRÉE PRINCIPALE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE, face à la cour d'honneur du Palais-Bourbon, une bonne cinquantaine de députés s'étaient massés en haut des marches, certains avec leur écharpe bleu blanc rouge en bandoulière. Au premier rang, le président Claude Bartolone était entouré des vice-presidents de l'Assemblée et d'élus de tous bords, dont Francois Fillon, Cécile Duflot, Elisabeth Guigou, Bruno Le Maire. Sous une pluie battante et face à une foule composée principalement de collaborateurs de l'Assemblée, parfois serrés à trois ou quatre sous un même parapluie, les élus ont respecté une minute de silence à 12 heures. Juste après, d'une voix grave et lente, le rassemblement a entonné La Marseillaise, rapidement suivi par la foule. En larmes, des gens se tombaient dans les bras. « Ils auraient dû chanter une chanson paillarde, ça, ç'aurait eu de la gueule ! Mais ils n'en connaissent aucune... », s'est amusée une administratrice de l'Assemblée, les yeux rougis. Hélène Bekmezian— (@)PRÈS DU SIÈGE DE CHARLIE HEBDO, La rue Nicolas-Appert est toujours barrée. Quatre fourgons rappellent l'attentat de la veille. Ici, personne n'a oublié. Une fleur, un stylo, une carte de presse à la main, ils sont plus d'une centaine massés pour rendre hommage aux journaliste de l'hebdomadaire satirique, à l'agent d'entretien et aux deux policiers assassinés. « Au nom de nos collègues morts, je vais vous demander une minute de silence », déclare Anthony Bellanger, secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes. Comme la France, le lieu du drame s'arrête. Puis la foule se lance dans une longue minute d'applaudissements. « La liberté d'expression ne se divise pas. Ils sont morts en héros et nous n'avons pas peur », lance à la foule Dominique Pradalie, du Syndicat national des journaliste. Matthieu GoarDevant Charlie, un reporter d'Itélé, sorti d'école de journalisme il y a six mois et chargé des « infos géné », souvent des faits divers, confie son émotion.« On est là depuis 5 heures ce matin et c'est très fort en émotion, ça ne retombe pas. Je pensais qu'on avait atteint le maximum hier soir place de la République à Paris, mais aujourd'hui, j'étais entouré de gens en larmes. C'est pesant mais marquant. Je ne m'y attendais pas à ce point. »Alexandre Piquard— (@)SUR LE PARVIS DE LA DÉFENSE, La minute de silence a été gâchée par une alerte — visiblement fausse — à la présence d'un homme armé. Certaines entreprises ont en effet demandé à la dernière minute à leurs salariés de rester dans leurs bureaux, tandis que les services de sécurité, à cran, surveillaient les sorties du métro la main sur leur arme. Résultat, quelques dizaines seulement de personnes, pancartes « je suis Charlie » à la main, ont affronté la pluie au milieu du parvis. « On regrette qu'il n'y ait pas plus de monde, l'église aurait pu au moins sonner ses cloches », lâchait l'une d'entre elles.Jean-Baptiste Chastand— (@)A L'UNIVERSITÉ PARIS VIII-SAINT-DENIS, où Bernard Maris était enseignant depuis 1999, l'attentat de mercredi dans les locaux de Charlie Hebdo est dans toutes les conversations. Le slogan « Je suis Charlie », traduit en anglais, en espagnol, en hébreu, en arabe, etc., est lui aussi affiché. « Ça touche des voix critiques, ça nous touche tous », reconnaît Marc Cohen, 20 ans, étudiant en sociologie. « C'est une attaque barbare. Il faut la différencier de ce qu'est l'islam, qui est une religion d'amour », pense quant à lui Rami Ben Akrart, 18 ans, étudiant en droit, et de confession musulmane A l'entrée, les cartes d'étudiant sont contrôlées. Une première selon Quentin Hervé, 25 ans, étudiant en sociologie et militant au Nouveau Parti anticapitaliste. « Quel est le sens de ce contrôle ? Pensent-ils que des personnes vont venir se cacher ici avec des kalachnikovs ? » Il y a un an, le NPA luttait déjà contre un projet instaurant ce genre de contrôles.Olivier Faye>> A lire également : #NousSommesCharlie : des écoles primaires aux universités, tous mobilisés— (@)A LA GARE DU NORD, il n'y a pas eu une minute de silence, mais trente d'incertitude. Peu avant midi, la plus grande gare d'Europe a été totalement évacuée à cause d'un colis suspect. Impossible, dans la cohue, de s'associer au recueillement du pays. La gare a finalement rouvert ses portes à 12 h 20 et le trafic a pu reprendre peu à peu. Fausse alerte.Henri Seckel— (@)PLACE DE LA RÉPUBLIQUE, les traces de la manifestation de mercredi soir sont toujours visibles : les affiches « Je suis Charlie » comme les dizaines de cierges éteints. Des centaines de crayons, feutres, stylos et autres effaceurs forment le symbole du « peace and love » sur les pavés. Sous la pluie, à midi, près de trois cent personnes se sont tenu la main, formant une ronde silencieuse sur la place. Puis des applaudissements ont retenti, pendant de longues secondes, donnant l'impression de ne jamais vouloir s'arrêter. « C'est le peuple de Victor Hugo qui se réveille », commente une passante.Amos Reichman— (@)A MARSEILLE, plusieurs rassemblements, spontanés ou organisés, se sont tenus à midi. A l'appel du sénateur et maire UMP, Jean-Claude Gaudin, visiblement ému, l'ensemble des élus municipaux et des parlementaires marseillais se sont réunis à l'hôtel de ville pour un « moment de recueillement et de soutien aux victimes ». Dans la cour de l'évêché, siège de la police marseillaise, les fonctionnaires des différents services, en civil ou en tenue, ont également rendu hommage à leurs collègues et aux dessinateurs tués. Parmi eux, Philippe Brinsolaro, chef de brigade à la direction départementale de la sécurité publique et frère d'un des deux policiers morts dans l'attentat. Enfin, sous l'ombrière du Vieux-Port, où plus de dix mille Marseillais s'étaient rassemblés la veille, une centaine de personnes ont formé un cercle et respecté une minute de silence.Gilles RofA LYON, dans ce collège du 6e arrondissement, dont les responsables ne préfèrent pas divulguer le nom, une sonnerie a retenti à midi pile. Tous les élèves se sont levés dans les salles de cours. Le personnel s'est rassemblé dans le hall d'entrée, débout, immobile, les visages graves. « On fait face, on essaye d'expliquer aux enfants, aux adolescents, ils sont demandeurs », confie la principale. « Certains élèves poursuivent leur vie dans leur bulle, mais la majorité se pose beaucoup de questions, on choisit nos mots pour leur parler, parfois on ne sait pas quoi leur répondre, c'est difficile de dire pourquoi de telles violences », ajoute un surveillant. En sortant dans la cour, on remarque des élèves qui ont tracé un grand C sur le revers de leurs mains, un C pour Charlie.Richard SchittlyDEVANT L'IEP DE TOULOUSE, puis dans la grande halle de l'université Toulouse-I, ils étaient plus de quatre cents à rendre hommage à Bernard Maris, dit « Oncle Bernard ». Originaire de Toulouse, né en 1946, diplômé de Sciences-Po en 1968, il avait ensuite obtenu un doctorat en sciences économiques. Maître-assistant puis maître de conférences à partir de 1984, il était devenu professeur des universités en 1994 à l'IEP. Au même moment, place du Capitole, élus de tous bords, représentants associatifs, étudiants et citoyens sont encore venus en nombre pour accrocher des photos, des « unes » de Charlie ou allumer des bougies au pied des grilles de la mairie.Philippe GagnebetAttentat à « Charlie Hebdo » : « Vous allez payer car vous avez insulté le Prophète » • Mis à jour le Soren Seelow Ils étaient tous là, ou presque. Comme tous les mercredis. Réunis entre chouquettes et croissants autour de la grande table ovale qui occupe toute la pièce pour la conférence de rédaction. Un rituel immuable depuis la création de Charlie Hebdo. A gauche, comme toujours, Charb, le directeur de la publication. Ce mercredi 7 janvier avaient pris place à ses côtés les dessinateurs Cabu, Wolinski, Tignous, Honoré et Riss, les rédacteurs Laurent Léger, Fabrice Nicolino et Philippe Lançon, l’économiste Bernard Maris ou encore les chroniqueuses Sigolène Vinson et Elsa Cayat.La conférence de rédaction débute généralement à 10 h 30 et s’anime rapidement à la faveur de quelques blagues grivoises. Un seul sujet tabou : la machine à café, parce qu’elle ne marche jamais. Aux murs sont épinglées quelques « unes » mythiques du journal satirique : celle de « Charia Hebdo », qui avait motivé l’incendie criminel ayant ravagé les anciens locaux de l’hebdomadaire, en novembre 2011, une autre sur Marine Le Pen illustrée par une « merde » sur le drapeau français, une caricature du pape dénonçant la pédophilie dans l’Eglise, un Sarkozy grimaçant…La réunion se finit quand elle finit, c’est-à-dire quand il est l’heure d’aller casser la croûte aux Petites Canailles, un bistrot de la rue Amelot, dans le 11e arrondissement de Paris.L’un des agresseurs a dit : « Charb ? » Il a tiré sur Charb. Puis ils ont égrené tous les noms, et ont fait feu en rafalesCe mercredi 7 janvier, personne n’est allé déjeuner aux Petites Canailles. La réunion avait commencé depuis une heure quand deux hommes cagoulés ont fait irruption au milieu des crayons, faisant taire le joyeux brouhaha. Ils étaient armés de fusils d’assaut. L’un des agresseurs a dit : « Charb ? ». Il a tiré sur Charb. Puis ils ont égrené les noms des membres de la rédaction, et ont fait feu en rafales. Selon les propos des rescapés, ils ont crié « Allahou akbar » et « Vous allez payer, car vous avez insulté le Prophète ». A Sigolène Vinson, ils ont dit, un canon sur la tempe : « Toi on te tuera pas, car on ne tue pas les femmes, mais tu liras le Coran. »Lire les portraits des victimes : Charb, Cabu, Wolinski et les autres, assassinés dans leur rédactionVoeux prémonitoiresSept rédacteurs et dessinateurs sont morts en quelques secondes : Cabu, Charb, Tignous, Wolinski, Bernard Maris, Honoré et Elsa Cayat, une femme pourtant, psychanalyste et chroniqueuse. Mustapha Ourrad, le correcteur kabyle qui avait obtenu la nationalité française un mois plus tôt, a lui aussi été assassiné. Franck Brinsolaro, un des deux policiers qui assure la sécurité de Charb en permanence depuis l’attentat de novembre 2011, a également perdu la vie, tout comme Michel Renaud, ancien directeur de cabinet du maire de Clermont-Ferrand, invité par la rédaction.A 11 h 28, quelques minutes avant la tuerie, l’hebdomadaire avait publié des vœux prémonitoires sur Twitter : un dessin d’Honoré représentant Al-Baghdadi, le leader de Daesh, assorti de ce commentaire « Et surtout la santé ! ».  Meilleurs vœux, au fait. pic.twitter.com/a2JOhqJZJM— Charlie Hebdo (@Charlie_Hebdo_) 7 Janvier 2015Le dessinateur est mort peu après avec ses amis sur la grande table ovale, là même où les caricaturistes grattent leurs derniers dessins les jours de bouclage, où se font les derniers choix de « une » dans une effusion de bons mots et de blagues de mauvais goût. « Ils ont tiré sur Wolinski, Cabu… ça a duré cinq minutes… Je m’étais réfugiée sous un bureau… », raconte à L’Humanité une survivante, la dessinatrice Corinne Rey, dite « Coco ».Dans leur folie meurtrière, les agresseurs avaient abattu quelques minutes plus tôt un des agents d’entretien de l’immeuble au rez-de-chaussée, Frédéric Boisseau, 42 ans. Un deuxième policier blessé, Ahmed Merabet, sera achevé d’une balle dans la tête en tentant d’arrêter la fuite des tueurs, un peu plus tard, boulevard Richard-Lenoir.« Carnage indescriptible »Douze morts en tout, onze blessés, dont quatre grièvement. Philippe Lançon est grièvement touché au visage, Riss à l’épaule, Fabrice Nicolino à la jambe. Simon Fieschi, le jeune webmaster chargé de gérer le « shit storm », le tombereau d’insultes adressées à la rédaction depuis des années sur les réseaux sociaux et par téléphone, est le plus gravement atteint. Un « carnage indescriptible », selon un témoin ayant pu pénétrer dans la rédaction après la tuerie. Arrivés sur place peu après la tuerie, les urgentistes ont décrit « des blessures de guerre ». « Je n’ai jamais vu ça de ma carrière », témoigne l’un d’eux : « On est rodé (…) mais pas pour le vivre dans la réalité. » « Le jour le plus noir de l’histoire de la presse française », a résumé à chaud, au pied de l’immeuble, Christophe Deloire, directeur de Reporters sans frontières. Il s’agit également de l’attentat le plus sanglant ayant frappé la France depuis un demi-siècle.La brume était tenace et froide ce mercredi matin quand deux hommes vêtus de noir et de gilets pare-balles se sont présentés, visiblement mal renseignés, devant le numéro 6 de la rue Nicolas-Appert, à deux portes des locaux de Charlie Hebdo. Ils ont profité de l’arrivée de la postière, qui passait remettre un pli recommandé, pour s’engouffrer dans la porte, raconte l’employée d’une entreprise audiovisuelle, l’Atelier des archives, installée dans l’immeuble. Ils ont fait asseoir la postière et un employé qui venait récupérer le pli.Lire notre reportage : Devant « Charlie Hebdo » : « On a cru entendre des pétards, c'était des rafales »Innombrables menaces de mortPuis ils ont demandé : « C’est où, Charlie Hebdo ? ». Ils ont tiré une balle, qui a traversé la porte vitrée d’un bureau. L’employée qui s’y trouvait est sortie dans le couloir et a échangé un bref regard avec les deux hommes.Prenant conscience qu’ils s’étaient trompés d’immeuble, les assaillants sont ressortis et se sont présentés devant le numéro 10, l’adresse où a trouvé refuge le journal satirique depuis le 1er juillet 2014. Parfaitement au fait du jour et de l’heure de la conférence de rédaction de « Charlie », les agresseurs sont en revanche moins renseignés sur la localisation exacte de leurs bureaux.Selon le parquet de Paris, ils croisent dans le hall de l’immeuble deux agents d’entretien, leur demandent où se trouve Charlie Hebdo, avant d’en abattre un. Ils prennent ensuite en otage Coco, qui se trouve dans l’escalier. La dessinatrice tente de les égarer en les emmenant au troisième étage, alors que la rédaction se trouve au deuxième.Depuis l’attentat de 2011 et les innombrables menaces de mort reçues par sa rédaction, Charlie Hebdo a rendu ses locaux indétectables. La fière affiche qui ornait l’entrée de ses anciens locaux incendiés dans le 20e arrondissement, désormais couverte de suie, a été rapatriée à l’intérieur de la rédaction. Sur la porte du palier qui donne accès au journal, nulle mention du titre de la publication. « Les Éditions rotatives », est-il écrit. Les voisins, eux, ont été priés de ne pas ébruiter la présence du sulfureux périodique dans l’immeuble.« On a tué “Charlie Hebdo” ! »Selon un employé de Premières lignes, une société de production installée en face de la rédaction de « Charlie », au deuxième étage, les deux assaillants égarés au troisième auraient menacé de leur arme un locataire croisé dans le couloir. Avec toujours cette même question, obsédante : « Où est Charlie ? ». Ils finiront par trouver la bonne porte. C’est la dessinatrice Coco qui, sous la menace d’une arme, devra accepter de taper le code de la porte blindée qui donne accès à la rédaction. Après la tuerie, les deux agresseurs s’engouffrent dans une Citroën C3 noire garée en bas du journal. Un témoin a affirmé aux enquêteurs avoir aperçu un complice, arrivé sur la scène de crime à bord de la C3 mais reparti à scooter. Les deux tireurs, eux, s’enfuient par l’Allée verte, une ruelle. Ils y rencontrent une première patrouille de police à VTT. Des coups de feu sont échangés, qui ne feront aucun blessé.Une vidéo tournée par des employés de Premières lignes, réfugiés sur le toit de l’immeuble après les premiers coups de feu, a enregistré la fusillade. On croit entendre « Allahou akbar » entre deux rafales. Les assaillants croisent ensuite la route d’un véhicule de police rue Pelée. S’ensuit une deuxième salve de tirs. Une autre vidéo amateur permet d’entendre distinctement les cris : « On a vengé le prophète Mohamed, on a tué Charlie Hebdo ! »C’est boulevard Richard-Lenoir que leur furieuse échappée fera sa dernière victime. La scène a été capturée par une troisième vidéo amateur. On y voit deux hommes équipés de gilets pare-balles et armés de fusils d’assaut sortir d’une Citroën noire et courir en direction d’un policier tombé au sol, sans doute touché par un tir. « Tu veux nous tuer ? demande l’un des tireurs. – Nan, c’est bon chef », répond le policier à terre. L’homme cagoulé passe devant lui et l’abat d’une balle dans la tête, au fusil d’assaut, sans même freiner sa course. La victime, Ahmed Merabet, 42 ans, était gardien de la paix au commissariat du 11e arrondissement.Les deux tueurs retournent ensuite à leur véhicule, calmement, sans aucun signe de panique, comme des hommes entraînés au combat. La scène ressemble à un entraînement pour commando. L’un s’assoit au volant, l’autre prend le temps de ramasser une basket tombée de la portière et prend place sur le siège passager.Lire l’enquête : La traque d’une fratrie de djihadistes« J’ai cru à des pétards »Lorenzo (qui a souhaité garder l’anonymat) habite boulevard Richard-Lenoir. Sa fenêtre donne sur la scène où le policier a été abattu. Il raconte au Monde : « Vers 11 h 30, j’ai entendu des coups de feu. J’ai cru à des pétards, je me suis approché de la fenêtre. Il y avait plein de policiers rassemblés au milieu du boulevard, mais aussi des gens à vélo qui passaient. C’était un matin normal », se remémore le jeune homme.Il poursuit : « Sur la droite, j’ai vu une voiture de couleur sombre arrêtée en plein milieu de la rue. Deux hommes vêtus de noir en sont sortis, avec des cagoules, armés de fusils noirs. Un policier a tiré dans leur direction. Les deux hommes tiraient aussi. Le policier a été touché et est tombé en poussant un cri. Il a tenté de s’enfuir mais est tombé face contre terre. Les agresseurs ont couru vers lui. L’un est arrivé à sa hauteur et lui a tiré une balle dans la tête. Puis ils sont remontés dans la voiture ».Le dessinateur Willem a pris connaissance de la tragédie dans un train. Son allergie aux conférences de rédaction lui a sauvé la vieLa Citroën fonce alors vers le nord de Paris. Place du Colonel-Fabien, elle percute violemment la conductrice d’un Touran Volkswagen. Ses deux occupants finiront par abandonner précipitamment leur véhicule après s’être encastrés dans des poteaux au niveau de la rue de Meaux, dans le 19e arrondissement, oubliant à bord une pièce d’identité qui mènera à leur identification ainsi qu’un chargeur vide de kalachnikov et d’autres effets personnels. Ils braquent alors le conducteur d’une Clio, s’emparent de la voiture et reprennent leur fuite. Les policiers perdront leur trace porte de Pantin.Mais trois suspects de la tuerie, Saïd Kouachi, 34 ans, son frère Chérif Kouachi, 32 ans, et Mourad Hamyd, 18 ans, sont rapidement identifiés. Des opérations du Raid et du GIPN étaient en cours à Reims et à Charleville-Mézières dans la nuit de mercredi 7 à jeudi 8 janvier. Un appel à témoin avec la photo des deux frères a été diffusé par la police. Le plus jeune des suspects, Mourad Hamyd, s’est présenté volontairement dans la nuit au commissariat de police de Charleville-Mézières, « pour s’expliquer », selon le parquet de Paris.Ils étaient tous là ou presque, mercredi 7 janvier à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo. Les rares absents portent aujourd’hui le deuil. Le dessinateur Willem a pris connaissance de la tragédie dans un train entre Lorient et Paris. Son allergie aux conférences de rédaction lui a sauvé la vie. La journaliste Zineb était, elle, en vacances au Maroc, son pays d’origine. « Les rescapés comme moi ne le sont que par un concours de circonstances, raconte-t-elle par téléphone au Monde. Je n’arrive pas encore à réaliser que nous ne verrons plus jamais Charb, Cabu, Tignous et les autres… Presque tous les dessinateurs sont morts. Comment allons-nous faire ? » Suivre les dernières informations en direct sur LeMonde.fr : Après l'attentat contre « Charlie Hebdo », la France à l'heure du recueillement Soren Seelow Journaliste Philippe Marini démissionne du Sénat Le maire UMP de Compiègne, Philippe Marini, a démissionné de ses fonctions de sénateur de l'Oise, en raison du non-cumul des mandats, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.« Ma décision, mûrement réfléchie, règle en avance le problème qui se poserait si le non-cumul des mandats demeurait effectif. J'ai bien l'intention de poursuivre l'exercice de mes mandats de maire de Compiègne et de président de l'agglomération de la région de Compiègne au moins jusqu'à leur terme actuel en mars 2020. »M. Marini, 64 ans, indique qu'il prend cette décision « sans amertume, après plus de vingt-deux années de vie parlementaire bien remplie », dont « seize à la tête de la commission des finances ». Il sera remplacé par l'ancien sénateur et maire d'Oursel-Maison (Oise), Alain Vasselle (UMP).Une série d'échecsInspecteur des finances en retraite, M. Marini avait perdu en octobre la présidence de la commission des finances du Sénat, qu'il occupait depuis 2011. Il avait été remplacé par l'ancienne ministre socialiste Michèle André, après l'élection de Gérard Larcher (UMP) à la tête du Sénat, la règle voulant que ce poste soit confié à un membre de l'opposition. Auparavant, il avait été rapporteur de cette commission.Pendant ce tmps, l'UMP Marini, qui ne s'est jamais remis de son échec pour la présidence du Sénat, démissionne de son poste de sénateur— Helene Bekmezian (@Bekouz)En septembre 2008, il avait été candidat à la primaire du groupe UMP pour la présidence du Sénat, mais avait été battu au premier tour par Gérard Larcher. Il a été à nouveau candidat en septembre 2014 à cette primaire, remportée à nouveau par M. Larcher.Le maire de Compiègne est par ailleurs visé par l'administration fiscale pour l'évaluation d'un bien immobilier dans sa « famille depuis les années 1930 ». Il a également été critiqué pour l'utilisation de sa réserve parlementaire.L’union sacrée, jusqu’à quand ? • Mis à jour le Bastien Bonnefous, Alexandre Lemarié et David Revault d'Allonnes Pour le FN, la guerre est ouverte contre l’islam radical Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Bastien Bonnefous Journaliste au Monde David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée « Charlie Hebdo », Montrouge, Vincennes : le film des 54 heures Une infographie pour comprendre les attaques terroristes qui ont eu lieu, depuis mercredi, contre Charlie Hebdo, dans les rues de Montrouge et dans une épicerie casher à porte de Vincennes. Des mosquées prises pour cibles, les musulmans de France inquiets • Mis à jour le Tags racistes, incendie, tirs de fusil... Plusieurs lieux de culte musulmans ont de nouveau été pris pour cible, vendredi 9 janvier, après l'attentat contre Charlie Hebdo qui a coûté la vie, mercredi, à 12 personnes. Jeudi, des tirs avaient déjà visé une mosquée dans l'Aude et une explosion s'était produite dans un snack jouxtant la mosquée à Villefranche-sur-Saône (Rhône).Le ministère de la justice a diffusé une circulaire demandant aux juridictions de faire remonter tout signalement d'actes islamophobes. Ces signalements sont centralisés à la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG).Regarder l'infographie : « Charlie Hebdo », Montrouge, Vincennes : le film des 54 heuresAu Mans, dans la SartheA la mosquée des Sablons au Mans, la surveillance policière a été renforcée. Cette mosquée où, selon les termes du commissaire de police venu sur place, se pratique un « islam apaisé, intégré, un islam de France » avait fait l'objet dans la nuit de mercredi à jeudi de deux lancers de grenade à plâtre qui n'ont fait ni dégât ni victime.La tension est montée dans la nuit de jeudi à vendredi. Vers 22 heures, des petits groupes de jeunes du quartier voisin des Sablons – réagissant à la rumeur qui a circulé sur Facebook affirmant que des skinheads voulaient saccager la mosquée – ont allumé des feux de poubelle et de voiture et brisé les vitres de l'arrêt du tram. Les échauffourées avec les forces de l'ordre ont duré deux heures.A Saint-Juéry, dans le TarnQuatre coups de feu ont été tirés jeudi, vers 23 heures, sur la façade d'une mosquée de la commune tarnaise de Saint-Juéry, proche d'Albi, sans faire de blessé. Vendredi matin, les premiers fidèles qui ouvraient la mosquée située dans un bâtiment sans signe distinctif ont constaté les dégâts, et des responsables ont ensuite porté plainte, selon un enquêteur de police.A Aix-les-Bains, en SavoieUne mosquée a été incendiée jeudi 8 janvier vers 22 heures, selon le Dauphiné libéré. Vendredi, le procureur de la République de Chambéry a annoncé « privilégier la thèse criminelle ».A Liévin et Béthune, dans le Pas-de-CalaisDeux mosquées en chantier ont été profanées dans le Pas-de-Calais. Des croix gammées, des slogans nazis et une inscription « Charlie est vivant » ont été taguées sur la future mosquée de Liévin, en construction, selon La Voix du Nord. Une tête de cochon a également été trouvée sur le sol. A Béthune, le tag « dehors les Arabes » était visible sur une palissade de la mosquée en construction. A Vendôme, dans le Loir-et-CherLa mosquée de Vendôme, dans le Loir-et-Cher, a été la cible de deux coups de feu, selon La Nouvelle République. Deux impacts ont été retrouvés, vendredi au petit matin, sur les portes du lieu de prière. Deux autres impacts ont été relevés sur un tabac-presse, à l'autre bout de la ville.A Corte, en Haute-CorseEn Corse, une tête de porc et des viscères ont été découverts, vendredi matin, accrochés à la porte d'une salle de prière musulmane, à Corte (Haute-Corse), a annoncé la gendarmerie.A RennesA Rennes, les inscriptions « Er maez » – « dehors » en breton – et « Arabes », ont été taguées à la bombe dans la nuit de jeudi à vendredi sur la façade d'un centre culturel islamique en construction, a rapporté à l'AFP un responsable du centre.A Bischwiller, dans le Bas-RhinA Bischwiller, dans le Bas-Rhin, une inscription « Ich bin Charlie » (« je suis Charlie », en allemand) et un dessin obscène ont été découverts jeudi matin sur le mur extérieur d'une mosquée en construction, relève L'Alsace.fr.Inquiétude des fidèles, prêches des imamsCes profanations et tirs contre des mosquées inquiètent la communauté musulmane de France. Jeudi, toutes les fédérations qui assurent sa représentation institutionnelle avaient appelé les imams à condamner « la violence et le terrorisme » lors de la grande prière du vendredi. Un appel qui a été relayé par de nombreux imams, qui ont condamné la violence dans leurs prêches et appelé à lutter contre l'amalgame entre terrorisme et islam.Les imams appellent les musulmans à « se désolidariser de ces actes et le faire savoir » • Mis à jour le Les musulmans de France luttent contre l'amalgame entre terrorisme et islam. Immédiatement après l'attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, l'islam « officiel » a condamné l'agression.Toutes les fédérations qui assurent sa représentation institutionnelle, réunies jeudi matin à la Grande Mosquée de Paris, ont appelé les imams à condamner « la violence et le terrorisme » lors de la prière, vendredi, et les fidèles à se joindre aux rassemblements dimanche.« USURPATION DE NOTRE RELIGION »A Marseille, Haroun Derbal, l'imam de la mosquée El-Islah, a relayé l'appel, déclarant : « 99 % des membres de la communauté musulmane en France ne sont pas des frères Kouachi, pas des Mohamed Merah, pas des Mehdi Nemmouche. » L'imam a appelé à « se désolidariser de ces actes et le faire savoir. Les musulmans doivent faire le pas. Pas parce que nous avons quelque chose à nous reprocher mais parce que certains Français ne connaissent l'islam que par l'intermédiaire des médias. Il faut montrer le vrai visage de notre religion. »« Bien sûr, il faut appeler les gens à ne pas faire d'amalgame, mais ici, entre nous, il faut se dire un certain nombre de choses. Premièrement, je vois ces réactions sur les réseaux sociaux : “Bien faits pour eux...” Ces gens se réjouissent de la mort d'êtres humains ? Non ! C'est mal. On ne peut se réjouir de ça. »A la mosquée de Lille-Sud, le recteur Amar Lasfar a également appelé à « manifester dimanche non pas en tant que musulman mais comme citoyen ». Sur un ton emprunt de gravité, il a lancé, en introduction de la prière du vendredi : « Mercredi, à 11 heures, la France a été attaquée. Nous avons connu, nous, Français de confession musulmane, notre 11-Septembre. » Brandissant une affichette « Pas en mon nom », l'imam a invité les fidèles à en faire autant. « Il s'agit d'une usurpation de notre religion. Par notre silence, on donne du crédit. »Après la prière, les fidèles lillois se sont retrouvés devant la mosquée pour une minute de silence, réunis derrière une banderole « Touche pas à mon pays », tout en brandissant des drapeaux français. Combien iront manifester dimanche ? Beaucoup ont peur. « Il y a des messages qui circulent sur les réseaux sociaux disant que certains veulent en découdre avec nous mais bien sûr que je vais manifester », affirme Bouchra. La jeune femme voilée regrette d'ailleurs que le FN ait été écarté de la manifestation. « Ça va les énerver. Je pense que ça va être notre fête pendant quelques mois... »« NE PAS RÉPONDRE À LA HAINE PAR LA HAINE » A Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, le responsable de la mosquée Ennour savait que son prêche était attendu. C'est dans ce lieu de culte que l'un des deux auteurs de la tuerie à Charlie Hebdo, Chérif Kouachi, est venu souvent prier. Mohamed Benali a donc préparé minutieusement son sermon. Devant quelque trois mille fidèles, il a appelé « tous les Français, et surtout les musulmans, à ne pas tomber dans le piège que certains veulent [leur] tendre. Ne pas répondre à la haine par la haine quand certains extrémistes profitent de l'occasion pour appeler à la vengeance ». M. Benali ne cache pas qu'il craint une réaction de repli de ses coreligionnaires. Il a vu certains messages sur les réseaux sociaux cherchant à minimiser la tuerie en arguant que les journalistes de Charlie Hebdo « l'avaient bien cherché » : « Je suis consterné par ce type de propos », nous confie-t-il en aparté. Alors, il martèle son message de tolérance. A la sortie, les mines sont graves. « Ce qu'ils ont fait n'est pas l'islam que je suis », assure Fousseynou Diakité, 40 ans. Nabila, drapée dans un voile turquoise, résume le sentiment général : « Comme tous les Français, je suis en deuil. »« UN CIEL SANS ÉTOILES »Dans le 19e arrondissement de la capitale, Larbi Kechat, le responsable de la mosquée située porte de la Villette, faisait face à cinq cents croyants réunis sous la structure métallique, posée en bordure du périphérique. « Ce vendredi, nous le vivons sous un ciel sans étoiles, a-t-il déclaré. Nous sommes attristés par cet acte sauvage et barbare qui a fauché des innocents. »« Sans hésitation, chaque être humain ne doit avoir face à cette barbarie qu'un seul mot : condamnation ! »« ON EST INQUIETS »Au Mans, dans la Sarthe, la grande prière du vendredi s'est déroulée dans le calme à la mosquée des Sablons. Le grand pavillon où se pressent chaque vendredi quelque cinq cents fidèles est désormais gardé par deux policiers vêtus de lourds gilets par balles. La mosquée avait fait l'objet dans la nuit de mercredi de deux lancers de grenades à plâtre qui n'ont fait ni dégât ni victime. Reydouane, un bénévole vêtu d'un gilet jaune, filtre les entrées. « Ce n'est pas un jour comme les autres, on est inquiets », mais « il ne faut pas être parano ». L'imam Mohamed Lamaachi a d'ailleurs appelé à la tolérance et à ne pas répondre aux provocations.« Bien sûr qu'on est tristes. Cabu, c'est notre jeunesse, c'est aussi notre patrimoine », s'indigne Mohamed Bentar, consultant en système d'information et président de l'association des travailleurs algériens. Mais ce dernier remarque que certains sont plus révoltés. « Attaquer la religion, ça ne se fait pas », reconnaissent trois jeunes qui « bien sûr » désapprouvent l'attentat terroriste. « Nous, les musulmans, on nous voit comme des terroristes, renchérit un jeune converti qui refuse de donner son nom. Bien sûr qu'on redoute l'amalgame. La France est une société islamophobe. » Ce que l'on sait sur la radicalisation des frères Kouachi • Mis à jour le Le profil de Chérif et Saïd Kouachi, les deux auteurs présumés de l'attaque de Charlie Hebdo, tués dans un assaut du GIGN après deux jours de cavale, se précise peu à peu.L'enfanceSaïd et Chérif Kouachi, âgés de 34 ans et 32 ans et de nationalité française, sont tous deux nés dans le 10e arrondissement de Paris, respectivement le 7 septembre 1980 et le 29 novembre 1982. Aînés d'une fratrie de quatre, dont un autre garçon et une petite sœur, ils se retrouvent très jeunes orphelins de leurs parents immigrés d'Algérie. Adolescents, ils sont placés par les services sociaux dans le foyer d'un établissement corrézien, à Treignac, de 1994 à 2000, selon La Montagne. Saïd Kouachi passe un CAP et un BEPC d'hôtellerie là-bas.Chérif passe ensuite un brevet d'éducateur sportif puis il gagne Paris. Là, il s'installe avec son frère Saïd chez un Français converti, dans le 19e arrondissement de la capitale, et travaille comme livreur de pizzas.Petite délinquance et radicalisationChérif Kouachi est à l'époque considéré comme violent et impulsif. Ses camarades lui attribuent déjà des projets d'attentats terroristes contre des commerces juifs à Paris. Avec ses copains, il commet des larcins dans le quartier des Buttes-Chaumont, dans le 19e : vols, drogue, petits trafics.Son attrait pour le « djihad » apparaît en 2003, lorsqu'il commence à fréquenter la mosquée Adda'wa, rue de Tanger, près des métros Stalingrad et Riquet. Peu à peu, ce « fan de rap et de jolies filles », selon un reportage de « Pièces à convictions » diffusé en 2005, se fait endoctriner. Il rencontre à la mosquée Farid Benyettou, qui n'a qu'un an de plus mais qui se vante d'une connaissance approfondie de l'islam et joue les prédicateurs à la sortie de la prière.Avec lui, les jeunes gens suivent des cours de religion, à leur domicile et dans un foyer du quartier. Leur mode de vie change radicalement. Ils arrêtent de fumer, cessent les trafics, visionnent des vidéos sur le djihad. Les images de l'intervention américaine et britannique, en mars 2003, en Irak, les fascinent.Lire le récit : La fratrie Kouachi, de la petite délinquance au djihadLa filière des Buttes-ChaumontUne dizaine de jeunes âgés de moins de 25 ans, sous l'autorité de « l'émir » Farid Benyettou, se regroupent dans ce qui s'appellera la filière des Buttes-Chaumont. Leur but : envoyer des djihadistes rejoindre en Irak les rangs de la branche irakienne d'Al-Qaida, dirigée à l'époque par Abou Moussab Al-Zarqaoui. Chérif Kouachi se fait alors appeler « Abou Issen ».Il s'entraîne tous les jours avec d'autres en courant dans le parc des Buttes-Chaumont, tandis qu'un homme rencontré à la mosquée leur dispense des rudiments sur le maniement des kalachnikovs. Certains membres du groupe des Buttes-Chaumont rejoignent l'Irak entre 2003 et 2005. Chérif Kouachi, lui, ne s'y rendra pas : il est interpellé, à Paris, en janvier 2005 alors qu'il comptait s'envoler pour la Syrie, porte d'entrée pour l'Irak.Emprisonnement et nouvelle radicalisationChérif Kouachi est incarcéré entre janvier 2005 et octobre 2006, à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). En détention, sa pratique rigoriste de l'islam est remarquée. Il fait la connaissance de celui qui deviendra son nouveau mentor : Djamel Beghal, qui se fait appeler Abou Hamza. Ce homme, qui purge une peine de dix ans de prison pour un projet d’attentat fomenté, en 2001, contre l’ambassade des Etats-Unis à Paris, a reconnu avoir suivi « une formation paramilitaire » dans un camp d'entraînement afghan financé par Oussama Ben Laden entre 2000 et 2001. A sa sortie de prison, il conserve des liens avec certains de ses anciens complices de la filière des Buttes-Chaumont.Le procès des Buttes-ChaumontLe procès de ce groupuscule a lieu en mars 2008 devant le tribunal correctionnel de Paris. Parmi les sept prévenus : Thamer Bouchnak, Mohamed El-Ayouni, Boubakeur El-Hakim et Chérif Kouachi. A l'époque, les jeunes gens apparaissent à la barre comme un petit groupe amateur. Une sorte de bande de « pieds nickelés » qui comparaît libre, à l'exception de l'un d'entre eux.« Plus le départ [en Irak] approchait, explique alors Chérif Kouachi, plus je voulais revenir en arrière. Mais si je me dégonflais, je risquais de passer pour un lâche. » Il est condamné le 14 mai 2008 à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis. Il recouvre la liberté immédiatement, sa peine étant couverte par la détention provisoire. Saïd Kouachi, lui, fera soixante-douze heures de garde à vue dans ce dossier, avant d'être lavé de tout soupçon.En apparence, Chérif Kouachi se range : il se marie le 1er mars 2008, s'installe dans un studio à Genevilliers (Hauts-de-Seine), travaille en intérim en région parisienne, notamment à la poissonnerie du magasin Leclerc de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). En novembre, il entreprend, avec sa jeune épouse, un pèlerinage à La Mecque, par le biais d'un voyagiste turque. Sa femme Izzana commence à porter le niqab et abandonne son travail d'animatrice en crèche.Les auditions de la police antiterroriste En 2010, tandis que son frère Saïd reste dans l'ombre, le cadet des Kouachi, alors âgé de 27 ans, ressurgit dans le collimateur de la justice antiterroriste. En avril, Chérif Kouachi se rend à plusieurs reprises dans le Cantal, à Murat, pour y rencontrer son mentor Djamel Beghal, qui y est assigné à résidence. Lors d'une surveillance de ce séjour, les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT) constatent que Chérif Kouachi et Djamel Beghal font de longues marches en compagnie de deux hommes : le premier a été condamné pour sa participation à une filière de djihadistes en Afghanistan, le second appartient au Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien. En mai de la même année, Chérif Kouachi est soupçonné par la SDAT d'avoir participé à la préparation de l’évasion d’une autre figure de l’islam radical, Smaïn Ait Ali Belkacem. Ce dernier a été condamné, en novembre 2002, à une peine de prison à perpétuité pour sa participation à l’attentat de la station RER Musée-d’Orsay en octobre 1995. Chérif Kouachi est placé en garde à vue entre le 18 et le 21 mai et auditionné à onze reprises.Lire notre enquête (édition abonnés) : Les voyages des frères KouachiDans ce dossier, lors d'une surveillance le 12 mars 2010, les policiers voient apparaître l'aîné des Kouachi, Saïd, mais là aussi, sans plus d'éléments le concernant, les policiers ne poursuivent pas les investigations à son encontre.Le voyage au Yémen de Saïd KouachiSaïd Kouachi, domicilié à Reims et sans emploi, voyage au Yémen pendant quelques mois durant l'année 2011, selon une source diplomatique française. Dans ce pays, il aurait été vu en présence de personnes appartenant à la mouvance radicale et aurait été formé au maniement des armes par un membre d'Al-Qaida avant de rentrer en France, selon le New York Times.Le quotidien américain ajoute que les autorités américaines avaient placé depuis des années les deux frères dans la base de données des personnes suspectées de terrorisme, y compris sur la fameuse « No Fly List » qui interdit à ceux qui y figurent de prendre des vols au départ ou à destination des Etats-Unis.Les séjours de Saïd Kouachi au Yémen • Mis à jour le Jacques Follorou On disposait jusqu'ici de peu d'informations sur le parcours de Saïd Kouachi, l'un des deux frères suspectés d'avoir perpétré la tuerie à Charlie Hebdo. Selon une source diplomatique française, son nom a été transmis par les autorités yéménites aux services de sécurité américains après avoir séjourné au Yémen en 2011. Toujours selon cette même source, les éléments fournis aux services de renseignement américains indiquaient que l'intéressé avait été vu en présence de personnes appartenant à la mouvance radicale.Selon les éléments donnés par les Yéménites aux Américains l'homme serait, notamment, passé par la petite ville de Shihr, port de pêche ouvert sur la mer d'Arabie et réputé pour ses centres d'enseignement du salafisme, un courant sunnite qui prône un retour à l'islam des origines. La ville, qui attire des étrangers du monde entier, hébergerait de 200 à 300 Français, essentiellement des nouveaux convertis.PAS DE PRÉCISIONS SUR LE NIVEAU D'INTÉGRATION DANS AQPANéanmoins, rien ne permet, pour l'instant, de connaître avec précision le niveau d'intégration de Saïd Kouachi dans les rangs d'Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) ni même si cette organisation peut avoir commandité l'attaque contre Charlie Hebdo. Les frères Kouachi ont revendiqué, au moins, à deux reprises, leur filiation avec le Yémen auprès des personnes qu'ils ont croisé dans la journée du mercredi 7 janvier.Il avait déjà été confirmé que Chérif Kouachi, le cadet de la fratrie, a appartenu à un groupe que l'on pourrait aujourd'hui considérer comme l'un des « pionniers » du djihad à l'étranger. De nationalité française, né dans le 10e arrondissement de Paris, Chérif, qui se faisait appeler « Abou Issen », a été condamné, le 14 mai 2008, à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis dans le dossier dit de la « filière des Buttes-Chaumont », qui envoyait des candidats au djihad en Irak entre 2004 et 2006. Jacques Follorou Journaliste au Monde A Porte de Vincennes : « J'ai entendu un premier coup de feu, puis deux, trois, quatre » • Mis à jour le Des témoins racontent la fusillade, suivie d'une prise d'otages, qui a éclaté vendredi 9 janvier porte de Vincennes à Paris, avant que l'assaut ne soit donné par les forces de l'ordre.« J'étais en terrasse vers 13 heures, j'ai entendu un premier coup de feu, puis deux, trois, quatre », témoigne un client du Bougnat, un café situé face au supermarché Hyper Cacher de la porte de Vincennes, joint par LeMonde.fr. « J'ai entendu un homme crier en arabe. » Selon une serveuse du bar, les policiers ont demandé aux clients, une soixantaine de personnes, de se réfugier dans une cour intérieure, car le bar se trouvait dans « la ligne de tir ».« IL N'Y A PAS UN BRUIT DEHORS »« J'allais ouvrir ma boutique quand j'ai entendu deux bangs », raconte la gérante de l'agence Axa située à moins de cent mètres du supermarché, contactée par LeMonde.fr.« Une voiture de la BAC est arrivée. Il y a eu des coups de feu. Les quelques passants sur place et quelques personnes qui sortaient du métro ont commencé à courir. Nous nous sommes réfugiés dans l'agence avec ma collègue et trois passants. Nous communiquons avec les policiers à travers la vitre. Il n'y a pas un bruit dehors ce qui rend l'ambiance encore plus pesante. »A deux pas du supermarché, le responsable de la station-service Avia s'est lui aussi barricadé : « On s'est tous réfugiés dans la station-essence, on est confinés, la police ne nous laisse pas sortir tant que l'opération n'est pas terminée. »« UN AGENT NOUS A DEMANDÉ D'HÉBERGER LES PASSANTS »Le gérant de la pharmacie de la porte de Vincennes, située à quelque 200 mètres des lieux, raconte :« Un agent est venu nous voir en nous demandant de baisser le rideau et d'héberger des clients et passants à l'intérieur du magasin. Un peu plus tard, le policier est revenu nous dire que les personnes le désirant pouvaient sortir à condition de ne pas se rendre vers la station de métro Saint-Mandé. Notre rideau est toujours baissé mais de toute façon, il n'y a personne dans les rues, à part un important dispositif policier. »Lire la synthèse des événements porte de VincennesBD : le Festival d’Angoulême crée un « prix Charlie de la liberté d’expression » • Mis à jour le Frédéric Potet Un prix « Charlie de la liberté d’expression » devrait être créé à l’occasion du Festival international de la bande dessinée (FIBD) d’Angoulême dont la 42e édition aura lieu du 29 janvier au 1er février. Réunis jeudi 8 janvier à Paris, au lendemain de la tuerie ayant eu lieu dans les locaux de Charlie Hebdo, les organisateurs de la manifestation ont lancé l’idée de cette distinction qui devrait ensuite être décernée, chaque année, à un dessinateur – de presse et/ou de bande dessinée – ne pouvant pas exercer son métier en toute liberté. « Ce prix cessera d’être remis le jour où tous les dessinateurs du monde pourront s’exprimer librement, c’est dire qu’il a de l’avenir », a confié au Monde le délégué général du FIBD. Plusieurs autres initiatives ont également été envisagées par les organisateurs du festival, notamment un « concert dessiné » exceptionnel qui rassembleraient, pendant une prestation musicale du compositeur Areski Belkacem, de nombreux dessinateurs français et internationaux. Plantu, caricaturiste du Monde et créateur de l’association Cartooning for Peace, a été sollicité pour imaginer un scénario lors de cette soirée. Une table ronde sur la thématique de la liberté de la presse, réunissant des dessinateurs et des responsables d’organes médiatiques, est également en préparation. Idem d’une exposition en extérieur reproduisant une sélection des meilleures « unes » de Charlie Hebdo. Un « appel à dessiner » via Facebook« Si Charlie Hebdo est une singularité française, le festival d’Angoulême en est une aussi. Nous ne pouvions pas rester sans rien faire », indique Franck Bondoux. Le FIBD a d’ores et déjà lancé un « appel à dessiner » via une page Facebook : 300 dessins, issus de 15 pays différents, ont été envoyés par des amateurs en une seule journée mais aussi par des bédéistes professionnels. Une délégation du festival sera par ailleurs présente dimanche à la marche républicaine prévue à Paris entre les places de la République et de la Nation derrière une banderole où sa mascotte – un petit fauve à oreilles pointues créé par Lewis Trondheim – affirme « être Charlie » lui aussi. Frédéric Potet Journaliste au Monde Plusieurs morts après la fin de la prise d'otages de porte de Vincennes • Mis à jour le Les forces de l'ordre ont donné l'assaut, vendredi 9 janvier peu après 17 heures, presque simultanément à celui de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), contre le supermarché casher où se déroulait une prise d'otages depuis 13 heures, porte de Vincennes, à Paris. Selon nos informations, plusieurs personnes sont mortes au cours de la prise d'otages, mais leur nombre n'est pas encore confirmé.Les premières images diffusées par France 2 permettent de voir une dizaine d'otages – dont l'un porte dans les bras un nourrisson – sortir du bâtiment en courant et se réfugier derrière un camion des brigades rapides d'intervention (BRI).Le preneur d'otages, qui s'était retranché dans le supermarché, a également été tué. Selon nos informations, il s'agit bien d'Amedy Coulibaly, un proche des frères Kouachi, l'homme qui était recherché pour le meurtre d'une policière à Montrouge jeudi. Agé de 33 ans, il était considéré comme « dangereux » et faisait l'objet d'un appel à témoins ainsi qu'Hayat Boumeddiene, sa compagne. Selon nos informations, cette dernière n'était visiblement pas à Vincennes et figurait sur l'appel à témoignage seulement dans le but de retrouver son compagnon et non parce que les enquêteurs la pensait lié à une des attaques.Lire notre récit : Ce que l'on sait sur la radicalisation des frères Kouachi« C'EST QUELQU'UN QUI A GLISSÉ PROGRESSIVEMENT »Toujours selon nos informations, Amedy Coulibaly se trouvait encore à la cité de la Grande Borne à Grigny (Essonne), sa ville d'origine, le week-end dernier.« On s'est croisé, on a discuté, on s'est dit qu'on allait se revoir, raconte un de ses interlocuteurs, en réclamant l'anonymat pour des raisons de sécurité. C'est quelqu'un qui a glissé progressivement de la petite à la grande criminalité, puis vers l'islamisme. Au total, il a passé une grande partie de sa vie en prison. »L'homme avait pris l'habitude de ne jamais avoir de téléphone mobile pour ne pas être géolocalisé. Selon une autre source, ce dernier revenait régulièrement à la Grande Borne, même s'il n'y habitait plus. Il a été aperçu la semaine dernière dans un café à Viry-Châtillon, une ville voisine.Regarder l'infographie : « Charlie Hebdo », Montrouge, Vincennes : le film des 54 heures« Charlie » : des dessins de Cabu et les autres dans le prochain numéro • Mis à jour le Paraître malgré tout, voilà l'idée des survivants de l'attentat contre Charlie Hebdo qui a coûté la vie à 12 personnes. Ils se sont retrouvés au sein des locaux du journal Libération, vendredi 9 janvier en fin de matinée. Une réunion de la rédaction délicate après des premières retrouvailles, jeudi.Touchée par les soutiens reçus, l'équipe cherche à se projeter sur le contenu de ces huit pages. A l'image de Richard Malka, l'avocat de l'hebdomadaire satirique, qui déclarait devant les bureaux de Libération, vendredi : « Le peu d'énergie qu'il nous reste, on le met dans les huit pages du prochain numéro. » >> Lire le récit (édition abonnés) : « Charlie Hebdo », le journal des survivants« CONTINUER À LUTTER CONTRE LA CONNERIE »Sur France Info jeudi, le grand reporter de Charlie Hebdo, Laurent Léger, témoignait, bouleversé et choqué, de la difficulté de produire ce numéro. « Je ne sais pas trop comment on va faire. On va faire quelque chose, je sais pas comment, quand... Enfin si quand on va le faire d'ici lundi parce qu'il faut le boucler lundi maximum. » Mais aussi, et justement, de l'importance que ce journal sorte. « Surtout celui-là. Je sais que Charb et les autres auraient voulu absolument que sorte un journal et qu'on dise qu'on existe. » « Je veux pas qu'on fasse un journal de nécrologies, je veux qu'on fasse un journal pour dire le défi d'exister, le défi de dire les choses, de continuer à lutter contre la connerie, contre la bêtise humaine, contre l'obscurantisme, contre tous les fondamentalismes. »— (@)VALLS, INVITÉ SURPRISELe premier ministre, Manuel Valls, et la ministre de la culture, Fleur Pellerin, sont arrivés peu après 13 h 30, « invités surprise » de la conférence de rédaction de Charlie Hebdo, selon une journaliste de Libération.Pas d’angélisme contre le djihadisme • Mis à jour le L’UE cherche une réponse au défi djihadisteL'émergence d'un funeste business « Je suis Charlie » sur le Web • Mis à jour le Morgane Tual Deux jours après l'attentat sanglant qui a frappé mercredi 7 janvier les locaux de Charlie Hebdo, de nombreux internautes se sont indignés du « business » qui a commencé à émerger sur Internet autour de la tragédie.Sur le site de vente aux enchères eBay, des numéros emblématiques du journal ont été mis en vente, comme celui publié la veille de l'attentat, ou encore le provocateur « Charia Hebdo », du 2 novembre 2011. Certains d'entre eux ont atteint des prix pharamineux allant jusqu'à 75 000 euros. Mais la rapidité avec laquelle ces sommes ont monté laissent soupçonner une forme d'escroquerie.D'autres ont mis en vente des dessins originaux des victimes.COMMISSIONS D'EBAY VERSÉES À « CHARLIE HEBDO »eBay a publié un communiqué jeudi pour souligner que les annonces « qui ne respecteront pas [leurs] conditions d'utilisation » seront supprimées. Avant d'ajouter :« En France, nous donnerons à Charlie Hebdo, les éventuelles commissions perçues par eBay sur les ventes de magazines et produits de Charlie Hebdo liées à cette tragédie. »Mais il n'y a pas que les « produits » de Charlie Hebdo qui sont exploités sur la plateforme. L'immense succès du mot-clé #JeSuisCharlie a été aussitôt récupéré par les vendeurs de t-shirts, mugs et autres porte-clés officiant sur le site. La requête « Je suis Charlie » donne près de 3 000 résultats sur eBay : casquettes, coques de téléphones, badges, stickers, parapluies et même des plaques militaires.Lire : #JeSuisCharlie : sur Internet, vague mondiale d'émotionLES 3 SUISSES ÉPINGLÉSHors eBay, d'autres initiatives ont choqué nombre d'internautes, parmi lesquelles le message des 3 Suisses sur les réseaux sociaux, transformant son logo en « Je suis Charlie ». Une démarche considérée par certains comme relevant de la « récupération commerciale ».L'entreprise a depuis retiré l'image et s'est excusée : « Nous regrettons d'avoir heurté ou choqué en ces moments d'intense émotion. Jamais nous n'avons voulu en faire une quelconque démarche commerciale. »JESUISCHARLIE.COMEnfin, des noms de domaine relatifs à l'attentat ont été achetés. Jesuischarlie.com et jesuischarlie.net ont été réservés dès mercredi et pointent vers le site officiel de Charlie Hebdo. En revanche, jesuischarlie.fr et iamcharlie.fr sont pour le moment vides. Le premier a été réservé par une entreprise de formation professionnelle, Coactive Team, et le second par l'entreprise informatique Jaw X Process. Joint par LeMonde.fr, son PDG, Etienne Wetter, assure que « le but n'est pas de faire de l'argent » :« Je l'ai acheté dans la tourmente d'hier, sans idée précise. J'achète souvent des noms de domaine, mais je n'en ai jamais revendu aucun. Là, ça évite que des personnes le récupèrent pour en faire mauvais usage. »Le propriétaire du nom de domaine ne sait pas exactement ce qu'il va en faire, mais n'exclut pas de faire pointer également l'URL vers le site de Charlie Hebdo.Le mot-clé #JeNeSuisPasCharlie a également été converti en nom de domaine. Jenesuispascharlie.com et jenesuispascharlie.fr ont été achetés mais rien n'y avait été publié jeudi en fin d'après-midi.Lire : Sur les réseaux sociaux, #jesuis Charlie, flic, Ahmed, Franck... Morgane Tual Journaliste au Monde Le suspect de Montrouge, Amedy Coulibaly, était bien le tireur de Vincennes • Mis à jour le Le preneur d'otages de la porte de Vincennes, tué vendredi 9 janvier dans l'assaut des forces de l'ordre, a été identifié comme étant Amedy Coulibaly.UN PROCHE DES FRÈRES KOUACHIAmedy Coulibaly était au moment de l'attaque de Montrouge porteur d'un gilet pare-balles, d'une arme de poing et d'un fusil-mitrailleur, selon nos informations. Il s'était enfui à bord d'une Clio qui a été retrouvée à Arcueil (Val-de-Marne) et sa trace avait été perdue « dans le quartier de la Défense ». L'enquête pour assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste a été confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris.Regarder l'infographie : « Charlie Hebdo », Montrouge, Vincennes : le film des 54 heures« IL A PASSÉ UNE GRANDE PARTIE DE SA VIE EN PRISON »Selon nos informations, Amedy Coulibaly se trouvait encore dans le quartier de la Grande Borne à Grigny, sa ville d'origine, le week-end dernier. « On s'est croisé, on a discuté, on s'est dit qu'on allait se revoir, raconte un de ses interlocuteurs, en réclamant l'anonymat pour des raisons de sécurité. C'est quelqu'un qui a glissé progressivement de la petite à la grande criminalité, puis vers l'islamisme. Il a passé une grande partie de sa vie en prison. »Amedy Coulibaly avait notamment été condamné à six ans de prison par la cour d'assises des mineurs du Loiret pour un braquage.L'homme avait pris l'habitude de ne jamais avoir de téléphone mobile pour ne pas être géolocalisé. Selon une autre source, il revenait régulièrement à la Grande Borne, même s'il n'y habitait plus. Il avait été aperçu la semaine dernière dans un café à Viry-Châtillon, une ville voisine.Lire l'enquête : La fratrie Kouachi, de la petite délinquance au djihad« Charlie Hebdo » : chez les musulmans, la peur de l’amalgame • Mis à jour le Gaëlle Dupont et Cécile Chambraud L’attentat contre l’équipe de Charlie Hebdo a profondément ébranlé les musulmans de France. Mais chez eux, l’effroi ne va pas seul. Il s’accompagne souvent d’un sentiment d’inquiétude pour eux-mêmes : cette agression ne va-t-elle pas aggraver les difficultés qu’ils rencontrent pour prendre leur place dans la communauté nationale ? Ne va-t-elle pas attiser une islamophobie dont ils dénoncent l’extension ?Cette crainte a poussé des responsables religieux, associatifs, intellectuels à prendre la parole très rapidement et à préparer des initiatives inédites dans le but de desserrer cet étau.Jeudi 8 janvier à midi, des musulmans, pratiquants ou non, sont présents dans la foule venue observer une minute de silence devant la mairie d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), à l’appel de la municipalité et de nombreuses organisations, notamment musulmanes. « En tant que musulman, je suis très touché, affirme Abderrahim Aabid, 47 ans, gérant d’une société de transports. Cela n’a rien à voir avec l’islam, c’est de la barbarie. » Des « voyous », des « détraqués », des « gens très éloignés de la religion » : c’est ainsi que les terroristes sont qualifiés par les musulmans présents.« Si on n’est pas d’accord avec un dessin, on doit répondre par la plume »Ils n’étaient ni lecteurs ni admirateurs de Charlie Hebdo, mais qu’importe. « Si on n’est pas d’accord avec un dessin, on doit répondre par la plume, affirme M. Aabid. Dans ce pays on est libres. »« Je ne me suis jamais senti aussi français »« On connaît les dessinateurs assassinés depuis qu’on est enfant, dit Karim, chef d’entreprise d’une quarantaine d’années. Charlie, personne n’est obligé de l’acheter. Et ils tapaient aussi sur le pape, non ? » Karim est musulman, non pratiquant, « mais surtout français ». « Je ne me suis jamais senti aussi français, poursuit-il. C’est la première fois de ma vie que je chante La Marseillaise. » Révolté, il veut faire bloc. « La seule réaction possible, c’est d’être uni, pour que ça ne dégénère pas », explique-t- il.Beaucoup redoutent des jours et des semaines difficiles. « Des amalgames vont avoir lieu, c’est évident », affirme Djamel, employé dans le secteur des transports. « Le Front national va y gagner », craint-il. « Il y a 6 millions de musulmans, et peut-être 600 fêlés. Devons-nous payer pour eux ? », interroge M. Aabid. A Marseille, Foued A., 35 ans, salarié d’EDF, se pose la question de la mobilisation : « J’ai hésité à me rendre à la manifestation d’hier. Je me suis demandé si c’était ma place. Je ne voulais pas affronter les regards. Cet attentat va rendre la vie des musulmans de France encore plus compliquée. La discrimination, que nous subissons déjà quotidiennement, va encore s’accentuer. »L’amalgame entre le terrorisme et l’islam, c’est ce péril que sentent monter bien des musulmans et que voudraient déjouer des responsables cultuels, associatifs et des intellectuels. Immédiatement après l’attentat, l’islam « officiel » a condamné l’agression. Toutes les fédérations qui assurent sa représentation institutionnelle, réunies jeudi matin à la Grande Mosquée de Paris, ont appelé les imams à condamner « la violence et le terrorisme » lors de la prière, vendredi, et les fidèles à se joindre aux rassemblements dimanche.«  Il va falloir être ferme et clair  »Cette mobilisation de l’islam « officiel » se retrouve dans la société civile. « L’atmosphère est lourde, commente Samy Debah, président du Collectif contre l’islamophobie en France. On est atterré par ce qui s’est passé. La communauté musulmane sent qu’elle a une charge plus lourde sur les épaules. » «  Il y a une unanimité pour condamner mais aussi une véritable crainte que la stigmatisation soit à la mesure de l’impact de l’attentat », résume Saïd Branine, fondateur du site d’informations Oumma.com. « Le sentiment qui prédomine est le choc et le dégoût, note Hanan Ben Rhouma, rédactrice en chef du site Saphirnews.com. Tout de suite derrière, il y a la crainte d’un retour de bâton violent. »Attaque contre « Charlie Hebdo » : condamnations officielles dans les pays musulmansQuatre mosquées ou bâtiments en dépendant ont été pris pour cible depuis l’attentat contre Charlie Hebdo, au Mans (Sarthe), à Port-la-Nouvelle (Aude), à Villefranche-sur-Saône (Rhône) et à Poitiers. « Les musulmans sont partie prenante de cette émotion et de l’esprit de rassemblement. Mais va-t-on les accepter ? », se demande Saïd Branine.« Il va falloir être ferme et clair, affirme Hanan Ben Rhouma. Beaucoup d’actions sont en train d’être mises en route. » Des imams d’Ile-de-France ont appelé les fidèles, vendredi matin, à « participer massivement » aux manifestations de dimanche. Ceux de Montpellier et sa région devaient mettre au point « un discours unanime de prêche condamnant sans aucune ambiguïté un acte barbare »….« On n’a pas besoin d’injonctions pour se mobiliser »« La question est de savoir quelle est l’action la plus audible. On n’a pas besoin d’injonctions pour se mobiliser », observe la rédactrice en chef de Saphirnews.com, qui ironise au passage sur les « contradictions de notre société : on sollicite aujourd’hui notre islamité, mais le reste du temps, on nous oppose la laïcité ! »Pour Samy Debah, « il faut absolument que la communauté musulmane rebondisse avec un message fort et sur le long terme, en direction des musulmans et de la communauté nationale. »  Gaëlle Dupont journaliste au Monde Cécile Chambraud Journaliste au Monde Zineb de « Charlie Hebdo » : « Il arrivait que l’on dise aux collègues : “Je vous aime” » • Mis à jour le Par Zineb El Rhazoui, journaliste et membre de la rédaction de « Charlie Hebdo » Charb, lui, avait fait de Charlie son sacerdoce et sa croix, il ne vivait que pour que vive le journal. Charb a désespérément tapé à toutes les portes, jusqu’à celle de François Hollande, pour attirer l’attention sur l’inexorable disparition de Charlie par asphyxie financière. « J’ai l’impression de faire le tapin », m’avait-il confié, il y a un mois, alors que nous déjeunions ensemble. Charb vivait dans l’angoisse de voir mourir le journal et se souciait peu de sa propre mort, lui qui était sous protection policière depuis 2012.Si tu avais été là, mon Charb, si tu avais vu la place de la République, noire de monde, des gens en larmes qui portaient ton portrait, dans un silence monacal. Si seulement tu avais pu voir ça. Si seulement tu pouvais voir ce jour où les propositions d’aide affluent de toute part, pour que le journal vive, à tout prix.Chérif Kouachi, sous l’emprise d’un mouvement sectaire salafiste • Mis à jour le Matthieu Suc « ATWH. » Ces quatre lettres se déclinent sur toutes les cotes du dossier d’instruction. C’est le nom de code choisi par les enquêteurs pour désigner la tentative d’évasion d’un terroriste qu’ils étaient en train de déjouer en 2010. L’anagramme du mouvement sectaire salafiste Al Takfir Wal Hijra (« Anathème et Exil »), auquel sont suspectés d’appartenir les malfaiteurs, au premier rang desquels Chérif Kouachi.Deux rapports en date des 21 mai et 4 juin 2010, de la sous-direction antiterroriste (SDAT), soulignent « l’existence d’une association de malfaiteurs chevronnés, formée autour de (…) donneurs d’ordres appartenant au mouvement takfir ». Il s’agit des participants au projet d’évasion d’un des auteurs de l’attentat de 1995 dans le RER C. Dans ces documents, Chérif Kouachi est désigné comme « islamiste radical », et sa proximité est soulignée avec Djamel Beghal, qualifié, lui, de « chef d’une cellule opérationnelle d’obédience takfir ».Dissimuler ses idéesD’après la présentation faite par les policiers et qui sera reprise par le parquet de Paris dans son réquisitoire du 26 juillet 2013, « l’idéologie takfiri », courant de pensée de l’islam radical sunnite, remet en cause les pouvoirs politiques en place et la société dans son ensemble, considérés comme corrompus vis-à-vis des préceptes fondamentaux de l’islam.Cette doctrine incite ses membres à continuer de vivre au sein de la société, mais en dissimulant leurs idées, dans l’attente du moment où le mouvement aura acquis assez de puissance pour sortir de l’ombre et excommunier l’ensemble de la société.Fondée à la fin des années 1970 en Egypte, l’idéologie du Takfir Wal Hijra est apparue en France lors d’opérations de financement au djihad international comme l’affaire du réseau Chalabi en 1994, un trafic d’armes et soutien logistique au GIA algérien.Avant de rappeler que Chérif Kouachi suivait les cours de théologie dispensés par Djamel Beghal, les policiers notent dans leurs rapports que « certains jeunes délinquants, en manque de repères, soumis à une conversion soudaine ou à un retour à leurs origines, se laissent séduire par cette philosophie qui leur permet de poursuivre leurs activités délictueuses sous une caution morale religieuse ».Chérif et Saïd Kouachi, des djihadistes aguerris Matthieu Suc Journaliste au Monde L’union nationale se brise sur la question du FN • Mis à jour le Olivier Faye, Matthieu Goar et Bastien Bonnefous François Hollande tente de mettre un terme à la bataile politique qui a émergé jeudi, moins de vingt-quatre heures après l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. Alors que partis de gauche et de droite se sont divisés sur la question de la participation du Front national à la « marche républicaine » organisée dimanche 11 janvier, à Paris, en hommage aux victimes, le chef de l’Etat a clamé vendredi que « tous les citoyens peuvent venir » à ce type de rassemblements, qui ne font l’objet d’« aucun contrôle ».« Des forces politiques, des forces syndicales ont appelé à une manifestation, c'est leur responsabilité mais ce sont les citoyens qui décident », a déclaré M. Hollande, après avoir reçu la présidente du FN, Marine Le Pen, à l’Elysée – au même titre que les principaux dirigeants politiques du pays.Mme Le Pen, elle, a elle eu le sentiment de « ne pas avoir réussi à obtenir du président de la République la levée claire de l’interdiction pour [son] mouvement, ses élus, ses représentants, que des millions de Français espéraient voir dans les cortèges ». La responsable frontiste ne compte pas pour autant se rendre à la marche car « je ne vais pas où on ne veut pas de moi ».« Je suis Charlie », c’est luiL’ensemble des formations, du Front de gauche à l’UMP, ainsi que tous les syndicats et plusieurs associations antiracistes, participeront à ce rassemblement organisé à l’initiative de la gauche, au risque d’en faire une manifestation largement partisane avant d’être simplement citoyenne.Mais cet appel à l’unité s’arrête au Front national, qui n’a pas été invité à rejoindre le cortège par le PS ou l’exécutif. Avec, derrière les convictions bien réelles exprimées par les responsables politiques, l’existence de calculs politiques à court terme.« Charlie Hebdo » : Olivier Besancenot rejette l’unité nationale « L’antithèse de ce que représente “Charlie Hebdo” »Si le patron de la Rue de Solférino, Jean-Christophe Cambadélis, précise que dimanche « vient qui veut et qui se sent concerné », la grande majorité des responsables socialistes estime que le FN n’a pas sa place dans cette marche.« Le Front national est l’antithèse de ce que représente Charlie Hebdo, cela n’aurait aucun sens que ce parti soit présent à nos côtés », explique un porte-parole du PS, Carlos Da Silva. « La question ne se pose même pas. Nous invitons toutes les forces politiques républicaines et démocratiques qui veulent rassembler le pays, pas celles qui le divisent, stigmatisent nos concitoyens musulmans et jouent sur les peurs, y compris depuis mercredi », ajoute l’ancien ministre François Lamy, chargé pour le PS de l’organisation du rendez-vous.Pour Julien Dray, « le FN n’est pas dans l’arc républicain » et « en tant que parti politique, il n’a pas sa place dans cette manifestation ». « Que les électeurs de Marine Le Pen puissent venir, c’est leur liberté de citoyens, mais inviter le FN, ça veut dire que tout ce que nous avons fait depuis vingt ans n’avait aucun sens », estime M. Dray, qui a été pendant les années 1980 un des principaux animateurs de la gauche antiraciste en France.Normalisation du parti d’extrême droitePour beaucoup au PS, l’idée de défiler aux côtés de l’extrême droite est inimaginable au regard de l’histoire de la gauche. « Je ne fais pas l’union nationale avec les fascistes, lâche un élu socialiste. Les victimes de Charlie doivent se retourner dans leurs tombes en entendant ça ! Si le FN vient, il faut les virer à coups de pied au cul. » Accepter la présence du FN reviendrait pour les socialistes à définitivement normaliser ce parti et à ne pas pouvoir demain condamner d’éventuelles alliances électorales entre lui et la droite alors qu’approchent les élections départementales et régionales.Interrogé jeudi matin, le premier ministre n’a pas clairement pris position. « L’unité nationale est la seule réponse possible à la situation actuelle. Mais l’unité nationale, c’est aussi autour des valeurs profondément républicaines, de tolérance, de refus d’amalgames », s’est contenté de répondre sur RTL Manuel Valls qui ne devait pas contacter Mme Le Pen pour évoquer le sujet avec elle, comme il l’avait fait mercredi avec Nicolas Sarkozy.Cette dernière initiative du premier ministre heurte les partis à la gauche du PS ainsi que certains responsables socialistes eux-mêmes. Si le Front de gauche considère que la présence du FN dimanche reviendrait à « insulter la mémoire » de Charlie Hebdo, Jean-Luc Mélenchon demande au premier ministre de « renoncer à organiser les manifestations ». « Nous ne lui reconnaissons pas cette responsabilité », précise M. Mélenchon qui avertit MM. Hollande et Valls que l’« union nationale », qu’il préfère appeler « fraternité républicaine », ne change rien à son opposition à l’exécutif depuis le début du quinquennat : « On ne va pas, au nom de Charlie Hebdo, faire bras dessus bras dessous avec eux, on ne va pas porter leurs paquets. »Des élus socialistes regrettent de leur côté que cette politisation de la marche dominicale permette une fois encore au FN de se poser en victime. Pouria Amirshahi, député PS des Français établis hors de France, explique que « cette polémique n’aurait jamais eu lieu si Manuel Valls n’avait pas fait savoir qu’il avait proposé à Sarkozy d’y participer ». Pour M. Amirshahi, « Le Pen se fait désormais un malin plaisir de jouer l’exclue d’une manifestation à laquelle elle ne se serait jamais rendue. Au mieux c’est de l’amateurisme politique, au pire de l’irresponsabilité ».« Tous les Français sans exclusion », pour l’UMPA droite, en revanche, la position de l’UMP est radicalement différente de celle du PS : le principal parti de la droite républicaine ne s’opposera pas à la venue du FN, dimanche. Et tous ses dirigeants, de Nicolas Sarkozy à Alain Juppé en passant par François Fillon, sont sur la même ligne.Pour sonder ses troupes, le nouveau président de l’UMP a convoqué un bureau exceptionnel, jeudi après-midi. Après avoir hésité par peur que la manifestation ne soit pas assez « digne », M. Sarkozy a finalement prôné une participation car « l’impératif d’unité nationale s’impose », selon un communiqué. Et aucune voix ne s’est opposée à la venue du FN. « Les mots ont un sens. L’unité nationale, c’est tous les Français sans exclusion sinon ce n’est plus l’unité nationale », explique Sébastien Huyghe, porte-parole de l’UMP et député du Nord.Cette unanimité à l’UMP a été d’autant plus facile à trouver que les principaux ténors s’étaient déjà prononcés pour l’ouverture de cette marche à l’ensemble des partis. « Dès lors que le FN prend une position convergente avec celle des grandes formations politiques, et je crois que c’est le cas aujourd’hui face à ce drame épouvantable, pourquoi commencer à exclure lorsqu’on parle d’unité ? », a déclaré jeudi sur RTL M. Juppé. A l’instar du maire de Bordeaux, François Fillon et Xavier Bertrand participeront au rassemblement. L’ancien premier ministre considère que la manifestation ne doit pas « exclure plusieurs millions de Français », le député de l’Aisne estime que « tous ceux qui ont condamné sans réserve les faits ont leur place ».Ecartée de l’organisation de cette manifestation, selon ses dirigeants, l’UMP assume en bloc sa position et laisse les responsables PS s’enfermer dans une polémique avec Mme Le Pen. « Dans un moment comme celui-là, il ne doit pas y avoir de calcul politicien. Si on exclut le FN, on le stigmatise et on joue son jeu. Les organisations qui ne sont pas républicaines devraient être dissoutes, hors je n’ai pas vu le gouvernement dissoudre le FN », rappelle M. Huyghe. Olivier Faye Matthieu Goar Journaliste au Monde Bastien Bonnefous Journaliste au Monde « Je suis Charlie », c’est lui • Mis à jour le Frédéric Potet Simple et puissant. Mercredi 7 janvier, en apprenant l’attentat contre « Charlie Hebdo » Joachim Roncin publie un message graphique sur Twitter. Depuis, son « Je suis Charlie » a fait le tour du monde. Frédéric Potet Journaliste au Monde « Charlie Hebdo » : « Mon frère était musulman, il s'est fait abattre par des faux musulmans » • Mis à jour le Ahmed Merabet est l'une des douze victimes de l'attentat qui a visé, mercredi 7 janvier, le siège de Charlie Hebdo, à Paris. Policier en service, il a été abattu à l'extérieur, lorsque les assaillants prenaient la fuite. Sa famille a pris la parole, samedi 10 janvier, sur i-Télé, et son frère a fait part de son incompréhension :« Mon frère était musulman, il s'est fait abattre par des faux musulmans. (...) L'islam c'est vraiment une religion de paix, d'amour, on n'a rien à voir avec ça.Pour la mort de mon frère, je ressens un gâchis total. Pour la mort des frères Kouachi, ça m'a fait du bien mais j'aurais aimé les voir. »Saïd et Chérif Kouachi, auteurs présumés de l'attaque et finalement tués dans un assaut du GIGN après deux jours de cavale, étaient connus pour leur implication dans la filière des Buttes-Chaumont, dont le but était d'envoyer des djihadistes rejoindre en Irak les rangs de la branche irakienne d'Al-Qaida. D'après les témoins de l'attaque à Charlie Hebdo, les assaillants ont crié « Allahou akbar ». Vendredi, Chérif Kouachi a revendiqué sur BFM-TV l'attaque, se disant « envoyé par Al-Qaida au Yémen ». « NE PAS MÉLANGER LES EXTRÉMISTES ET LES MUSULMANS »Interrogée sur la marche républicaine organisée dimanche en hommage à toutes les victimes des attentats des trois derniers jours, la famille d'Ahmed Merabet a dit attendre « que nous soyons tous unis, que les gens puissent défiler dans le calme », sans manquer de lancer un appel contre les amalgames : « Arrêtez de faire des amalgames, de déclencher des guerres, de brûler des mosquées ou des synagogues. (...) Je m'adresse à tous les racistes, islamophobes et antisémites : il ne faut pas mélanger les extrémistes et les musulmans. »Hayat Boumeddiene serait en Syrie • Mis à jour le Soren Seelow Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly, le preneur d'otages de la porte de Vincennes tué vendredi lors de l'assaut de la police, serait partie en Syrie plusieurs jours avant que son conjoint ne passe à l'acte, selon nos informations.Une source haut placé rapporte qu'une femme « ressemblant fortement à Hayat Boumeddiene et munie de son passeport » a pris un vol Madrid-Istanbul, vendredi 2 janvier, en compagnie d'un homme dont le frère est connu des services de renseignement français. Elle aurait ensuite, selon les services de renseignements turcs, passé la frontière turco-syrienne jeudi 8 janvier et n'a jamais utilisé son billet retour en date du 9 janvier.500 APPELSElle-même visée par un mandat de recherche en France, la jeune femme âgée de 26 ans est mariée depuis juillet 2009 – religieusement mais pas civilement – avec Amedy Coulibaly. Un temps envisagée, sa présence sur les lieux de la prise d'otages de Vincennes à ses côtés n'est finalement pas avérée.Il ressort des investigations, et notamment des exploitations téléphoniques, que l'épouse de Chérif Kouachi, l'un des deux auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, a passé plus de 500 appels au cours de l'année 2014 avec Hayat Boumeddiene, une des raisons pour lesquelles les enquêteurs voulaient l'entendre. Le nombre de communications entre les deux femmes est, selon le procureur de Paris, François Molins, « de nature à établir des liens constants et soutenus entre les deux couples ».ARBALÈTESelon des rapports de la sous-direction antiterroriste, Chérif Kouachi, Amedy Coulibaly et Hayat Boumeddiene se fréquentent depuis 2010. D'après des écoutes téléphoniques, les deux hommes rendaient régulièrement visite à Djamel Beghal, assigné à résidence dans le Cantal. Condamné pour terrorisme il était un prosélyte reconnu de la mouvance radicale takfir, considérée comme une secte au sein de la communauté salafiste.Hayat Boumeddiene raconte dans ces écoutes s'être également rendue dans le Cantal, entre autres pour tirer à l'arbalète.Lire : Ce que l'on sait d'Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly Soren Seelow Journaliste « Il y aura d’autres attaques en France ou dans d’autres pays occidentaux » • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) Peter Neumann, directeur du Centre international pour l’étude de la radicalisation (ICSR) de l’université King’s College de Londres, affirme qu’Al-Qaida ou l’Etat islamique (EI) ne veulent plus réitérer des attaques de type 11-Septembre, mais plutôt des attentats de petite échelle « impliquant peu de gens et ne nécessitant pas beaucoup de préparation », comme les attaques qui ont frappé Paris du 7 au 9 janvier. Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Les éditeurs de BD s’unissent pour un album-hommage à Charlie Hebdo Frédéric Potet En situation de concurrence tout au long de l’année, les principaux éditeurs de bande dessinée ont décidé de faire front commun après les événements tragiques qui ont endeuillé le 9e art avec les assassinats de Cabu, Wolinski, Charb, Tignous et Honoré, mercredi 7 janvier. Une vingtaine de maisons d’édition spécialisées – Casterman, Dargaud, Delcourt, Drugstore, Dupuis, L’École des loisirs, Fluide Glacial, Futuropolis, Glénat, Jungle, Kana, Le Lombard, Panini, Soleil, Steinkis, Urban Graphic, Vents d’Ouest – ont lancé l’idée d’un ouvrage collectif en hommage aux victimes de Charlie Hebdo. Ce sera une première : jamais aucun album de BD n’a à ce jour rassemblé autant de partenaires éditoriaux. « Nous étions tous liés de près ou de loin à l’histoire de Charlie Hebdo. Cabu et Wolinski ont marqué toutes les générations d’auteurs de bande dessinée. Il fallait faire quelque chose », explique Philippe Ostermann, le directeur général délégué de Dargaud et président de la commission bande dessinée du Syndicat national de l’édition (SNE). La porte n’est pas fermée : les éditeurs indépendants (L’Association, Cornélius, Les Requins marteaux…) seront contactés en début de semaine afin de rejoindre le projet. Programmé pour être présent en librairie dès février, ce futur album prendra la forme d’un album de 200 à 300 pages au format classique (220 x 290 mm), avec une couverture souple qui facilitera d’éventuelles réimpressions. Le premier tirage devrait être compris entre 50 000 et 100 000 exemplaires.Son contenu sera une sélection de planches, strips et autres gags piochés au sein de la production pléthorique de dessins réalisés spontanément par des dessinateurs et illustrateurs professionnels depuis le 7 janvier. « Comme on n’a pas le moral, on dessine », confie Jean-Yves Ferri (Aimé Lacapelle, De Gaulle à la plage), également scénariste (Le retour à la terre avec Manu Larcenet, Astérix chez les Pictes avec Conrad).Les bénéfices de l’album seront intégralement reversés aux familles des victimes des attentats de ces derniers jours.   Frédéric Potet Journaliste au Monde Nigeria : attentat-suicide dans un marché, au moins 19 morts •Au moins 19 personnes ont péri, samedi 10 janvier, lorsqu'une bombe fixée sur une fillette d'une dizaine d'années a explosé dans un marché bondé de Maiduguri, grande ville du nord-est du Nigeria, a annoncé le porte-parole de la police de l'Etat de Borno, dont Maiduguri est la capitale. L'explosion s'est produite vers 12 h 40.Une puissante explosion a secoué le « Monday market » à l'heure où il était bondé de vendeurs et de clients. Fin 2014, ce même marché avait déjà essuyé deux attaques meurtrières commises par des femmes portant des explosifs. Il n'y a pour l'instant aucune revendication. Mais depuis six ans et le début de son combat pour imposer un Etat islamique rigoriste au Nigeria, le groupe rebelle Boko Haram a multiplié le recours à des femmes et des fillettes pour commettre des attentats.PENDANT UNE FOUILLESelon Ashiru Mustapha, membre d'un groupe local d'auto-défense, la bombe a explosé alors que l'enfant faisait l'objet d'une fouille à l'entrée du marché. Il doute qu'il s'agisse d'un acte délibéré de la fillette. « La fillette avait une dizaine d'années et je doute fort qu'elle savait véritablement ce qui était fixé à son corps, » a-t-il dit à l'AFP. « En fait, elle était contrôlée à l'entrée du marché et le détecteur de métaux venait de signaler qu'elle portait quelque chose sur elle. Malheureusement, la charge a explosé avant qu'elle n'ait pu être isolée », a poursuivi Ashiru Mustapha.Lire : Boko Haram s'empare d'une base militaire dans le nord-est du NigeriaUn périmètre de sécurité a été mis en place autour du marché alors que des personnels de santé examinaient les décombres et récupéraient les restes humains. Boko Haram a perpétré sa première « attaque-suicide » menée par une femme en juin dans l'Etat de Gombe, dans le nord du pays. Depuis, il y a eu une vague d'attentats à la bombe, dont 4 en une seule semaine à Kano. En juillet, une fillette de 10 ans avait été découverte dans l'Etat de Katsina portant un gilet bourré d'explosifs, laissant penser que Boka Haram forçait les enfants à se faire exploser.Sur Internet, Anonymous contre les islamistes • Mis à jour le Yves Eudes Aussitôt après l’attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier à Paris, le collectif international de hackers Anonymous a annoncé le lancement d’une opération punitive baptisée #OpCharlieHebdo, qui vise les « terroristes islamistes » actifs sur Internet.Dès le 7 janvier, le collectif affiche sur le site de publication anonyme Pastebin un long communiqué en anglais et en français : « Attendez vous à une réaction massive et frontale de notre part car le combat pour la défense de ces libertés est la base même de notre mouvement. » Dans le même temps, deux vidéos vengeresses adressées à « Al-Qaida, l’Etat Islamique et autres terroristes » sont diffusées sur Youtube à partir d’un compte situé en Belgique : « nous, les Anonymous de toute la planète avons décidé de déclarer la guerre à vous les terroristes… Nous allons surveiller toutes vos activités sur le Net, nous fermerons vos comptes sur tous les réseaux sociaux. Vous n’imposerez pas votre charia dans nos démocraties… »Le 9 janvier, les Anonymous publient sur Pastebin les adresses d’une trentaine de comptes Twitter en français, en anglais et en arabe, présentés comme appartenant à des extrémistes islamistes. Le lendemain, la majorité de ces comptes étaient fermés, mais certains continuaient à fonctionner. Les Anonymous entendent ainsi attirer l’attention du public et des autorités sur certains jeunes musulmans qui soutiennent ouvertement l’action des agresseurs de Charlie Hebdo :« Les frères Kouachi et Amedy avaient certes compris l'islam. Nous les saluons et témoignons de notre admiration. »« Nos morts sont aux paradis et vos morts sont en enfer, la communauté a besoin de héros comme les frères #Kouachi #JeSuisKouachi. »« Où étaient vos "#JeSuisCharlie" quand Israël a massacré 17 journalistes à Gaza / 2014 ?! #JeSuisLesMosquéesAttaquées. »« 88 000 policiers et soldats contre deux frères :) »Le 10 janvier, les Anonymous poursuivent leur action en publiant sur Pastebin une vingtaine d’adresses de comptes Facebook « islamistes », en diverses langues.Blocages ou détournements de sites, attaques de comptesLes opérations à venir se préparent sur le canal #OpCharlieHebdo du réseau de discussion instantanée IRC « Anonops ». Des centaines de sympathisants d’Anonymous viennent y discuter d’actions plus radicales à mener contre les « terroristes ». Chacun a sa préférence : blocages de sites, détournements de pages, pénétration de serveurs et de bases de données, attaques de comptes de réseaux sociaux...Dans la pagaille, des groupes de travail éphémères se forment, les adresses des premiers sites visés commencent à circuler. Des graphistes proposent de créer des pages humoristiques ou provocatrices à afficher sur les sites islamistes quand ils auront été piratés. Un site à usage interne appartenant au Parti pirate allemand affiche des listes provisoires de centaines de comptes Facebook et Twitter soupçonnés d’appartenir à des islamistes radicaux, qui n’ont pas encore été publiés sur Pastebin.Par ailleurs, un mystérieux site intitulé opcharliehebdo.com affiche sur fond noir un compte à rebours, qui atteindra zéro le dimanche 11 janvier à 10 heures, heure de Paris. Ses créateurs ont pris soin de masquer leur identité, l’adresse a été déposée auprès d’un registre britannique et le site est hébergé aux Etats-Unis. En deux jours, il a déjà changé deux fois de serveur – samedi après-midi, il se trouvait chez un prestataire de l’Arizona.Des internautes inquiets croient y voir une menace d’attentat, et quelques-uns suggèrent même d’annuler la manifestation de soutien à Charlie Hebdo qui doit se tenir dimanche 11 janvier à Paris. Sur le canal de discussion Anonops, plusieurs participants affirment que ce compte à rebours n’est pas l’œuvre des Anonymous et ne mérite pas d’être mentionné. Yves Eudes Grand reporter Les quatre victimes de la prise d'otage de la porte de Vincennes identifiées • Mis à jour le Les noms des quatre personnes tuées lors de la prise d'otage de vendredi, porte de Vincennes à Paris, ont été communiqués, samedi 10 janvier, par le Conseil représentatif des institutions juives de France. Il s'agit de Yoav Hattab, Philippe Braham, Yohan Cohen et François-Michel Saada.Ces quatre personnes faisaient partie des otages retenus vendredi par Amedy Coulibaly, principal suspect du meurtre d'une policière à Montrouge jeudi matin. Ce proche des frère Kouachi, auteurs présumés de l'attentat qui a visé mercedi le siège de Charlie Hebdo et fait douze morts, s'en est pris vendredi à une épicerie casher.La prise d'otage a duré plusieurs heures avant que l'assaut soit donné vers 17 heures, dans lequel Amedy Coulibaly a été tué. D'après le procureur de Paris, les quatre victimes ont « vraisemblablement » été tuées dès le début de la prise d'otages et non pendant l'assaut.Lire le portrait : Amedy Coulibaly, de l'espoir de la réinsertion au terrorisme sectaireSemi-échec de SpaceX dans un test décisif pour réutiliser ses fusées • Mis à jour le Hervé Morin Les chances de succès étaient « au mieux de 50 % », avait prévenu Elon Musk, le fondateur de la société américaine SpaceX. Parvenir à faire se poser une fusée sur une plateforme en mer était en effet un pari risqué. L’audace, marque de fabrique de l’entrepreneur, n’a pas encore payé : samedi 10 janvier, le long cigare du premier étage du Falcon 9 a réussi à toucher une barge de moins de 100 mètres de large, flottant à 300 km des côtes de Floride. Mais pas à s’y poser à la verticale, ce qui a entraîné sa destruction. « Cela promet pour le futur », a aussitôt tweeté Elon Musk, qui indique qu’il faudra remplacer quelques éléments de la plateforme flottante en vue d’un prochain essai.Un atterrissage réussi aurait constitué une première, avec la promesse de révolutionner l’industrie spatiale. En effet, les fusées classiques sont considérées comme du « consommable » : les différents étages qui les composent se désintègrent dans l’atmosphère ou retombent en mer. « C’est comme détruire un 747 après un vol unique », a coutume de dire Elon Musk, qui rêve de couper court à ce gaspillage en récupérant d’abord le premier étage de sa fusée, doté de 9 moteurs coûteux (assurant une poussée équivalente à celle de cinq 747), puis le second, pour assurer plusieurs vols avec le même matériel.Aérofreins mobilesLa mission du Falcon 9 avait pour objectif principal d’acheminer vers la Station spatiale internationale 2,5 tonnes de matériel. Le 28 octobre 2014, une mission similaire d’Orbital Science, concurrent américain de SpaceX, avait tourné court, avec l’explosion quelques secondes après le lancement de sa fusée Antares. SpaceX a pour sa part à nouveau réalisé un sans-faute, puisque son module Dragon est désormais en route vers la station.Mais ce vol de routine, le sixième du genre vers l’ISS, comportait donc aussi un volet expérimental : le premier étage, qui s’est détaché du reste de la fusée trois minutes après le lancement, a aussitôt amorcé sa descente. Pour la contrôler, il a déployé des ailerons mobiles en forme de grilles servant d’aérofreins. Les moteurs ont aussi été réallumés par trois fois pour ralentir l’engin, qui est passé d’une vitesse de 1 300 m/s à l’apogée, à 2 m/s en théorie au moment de l’atterrissage. La fusée avait auparavant déployé quatre pieds destinés à assurer sa stabilité. L’ensemble est aussi haut qu’un immeuble de 14 étages... Lors de précédents vols, ce premier étage avait réussi à ralentir suffisamment sa course pour se maintenir près de la surface de l’océan, avant de basculer et d’exploser. Mais des essais dédiés, sur terre ferme, avec la fusée expérimentale Grass Hopper, avaient auparavant montré que le concept pourrait fonctionner.L’arrivée de lanceurs réutilisables, même partiellement, rebattrait les cartes dans un secteur caractérisé par des coûts de lancement difficilement compressibles par d’autres moyens. SpaceX a déjà commencé à casser les prix, ce qui a contraint notamment les Européens à réagir : l’Agence spatiale européenne (ESA) vient d’obtenir de ses vingt Etats membres les moyens de financer à hauteur de 4 milliards d’euros le développement d’Ariane 6, une fusée de taille intermédiaire qui a vocation à entrer directement en compétition avec le Falcon 9, lui-même soutenu financièrement par des commandes de la NASA.Accord historique des Européens pour une nouvelle fusée Ariane 6Les Ariane 6 seront déclinées en deux modèles, qui doivent voler au plus tôt en 2020. Le coût de lancement d'un satellite par Ariane 62 devrait être de 70 millions d'euros aux conditions actuelles de marché, et celui d'Ariane 64, de 90 millions, soit 120 millions de dollars. SpaceX propose pour sa part des tirs à 60 millions de dollars (46 millions d’euros), une offre qui serait encore revue fortement à la baisse si le premier étage était réutilisé avec succès. La co-entreprise Airbus Safran Launchers qui vient tout juste d’être créée pour développer Ariane 6 et commercialiser les lanceurs d’Arianespace, aurait alors un gros handicap face au nouveau venu américain.Cette menace est prise très au sérieux par les Européens. Lors de ses vœux à la presse le 6 janvier, Stéphane Israël, président d’Arianespace, a cependant précisé que les gains potentiels en matière de coûts doivent être mis en balance avec les défis que représentent la masse supplémentaire imposée par les systèmes de récupération, les coûts de remise à neuf d’un étage et de son système de propulsion, ainsi que les effets sur la cadence de tir et la fiabilité.« Le vrai test n’est pas de faire se poser un premier étage. Et sans doute SpaceX y parviendra-t-il dans un prochain essai, confirmait Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d’études spatiales (CNES) avant le tir de samedi. L’important, c’est de pouvoir le faire revoler dans des conditions économiques raisonnables. » Le CNES a déjà à son actif de multiples études sur la réutilisation d’éléments de lanceurs, indique-t-il, et une ligne budgétaire « de quelques millions d’euros » a été ouverte à ce sujet pour envisager une adaptation des lanceurs européens, au cas où le concept défendu par Elon Musk se montrerait pertinent. Hervé Morin Pôle Science et Médecine Plus de 700 000 personnes défilent contre le terrorisme en France • Mis à jour le Les premiers rassemblements en hommage aux victimes des attentats contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, de la fusillade de Montrouge et de la prise d'otage de la porte de Vincennes, ont rassemblé plus de 700 000 personnes en France, samedi 10 janvier, selon un bilan donné par le ministre de l'intérieur. Ces manifestations spontanées se sont déroulées à la veille d'une grande marche républicaine à Paris et en région déjà annoncée comme un rassemblement historique devant réunir au moins un million de personnes.Lire : Des leaders européens participeront avec François Hollande à la marche républicaineLe plus grand rassemblement est pour l'instant celui de Toulouse, avec plus de 100 000 personnes, selon la police, descendues samedi après-midi dans la rue de la ville rose. Le cortège « énorme », et peut-être sans précédent à Toulouse, selon des organisateurs, devait initialement parcourir 2 kilomètres des allées Jean-Jaurès au monument aux morts de la Résistance, mais le parcours a été nettement allongé pour permettre à la masse de manifestants de s'écouler. Quelque 45 000 personnes, selon la préfecture de police, ont défilé samedi à Marseille pour défendre « la démocratie, l'égalité et les libertés », à l'appel d'organisations de gauche. Le maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin avait appelé vendredi « l'ensemble des Marseillaises et des Marseillais à exprimer leur unité autour des valeurs de la République à l'occasion des différents rassemblements organisés ce week-end, en solidarité envers les victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo et des attaques de ces derniers jours ».La marche citoyenne organisée samedi à Lille en hommage aux victimes des attentats a réuni 35 000 à 40 000 personnes dans une ambiance d'émotion conviviale sous une pluie intermittente, selon une estimation de la préfecture du Nord. Celle-ci avait d'abord donné un chiffre provisoire d'au moins 22 000 participants, alors que le cortège, qui avait démarré vers 14 h 40 de la porte de Paris derrière une grande banderole « Je suis Charlie », n'avait commencé à déboucher que peu après 16 heures sur la place de la République, son point d'arrivée au cœur de la capitale des Flandres.A Nice, 5e ville de France, qui compte 350 000 habitants, entre 23 000 personnes, selon la police, et 25 000 à 30 000, selon les organisateurs, ont défilé dans la matinée silencieusement sur la promenade des Anglais. La marche s'est étirée sur environ un kilomètre pour s'achever devant le monument aux morts où une gerbe a été déposée avec l'inscription « Nous sommes tous Charlie », en présence des représentants religieux de toutes les confessions. La Ville de Nice avait distribué pour l'occasion quelque 10 000 affichettes « Je suis Charlie » et des crayons en carton grand format, à la mémoire des dessinateurs assassinés.A Pau (80 000 habitants), ce sont au moins 30 000 personnes, selon la police, près de 40 000, selon la mairie organisatrice du rassemblement, qui ont participé à la mi-journée à une marche silencieuse dans le centre-ville. « C'est un formidable mouvement populaire [...]. C'est beau et significatif, infiniment précieux », a déclaré le maire, François Bayrou (MoDem), à l'issue de la marche derrière une large banderole proclamant « Nous sommes tous Charlie », tenue par des lycéens.Samedi après-midi à Nantes, 75 000 personnes ont défilé, selon un comptage définitif de la préfecture, dont plusieurs personnalités, parmi lesquelles l'ancien premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et la maire de la ville, Johanna Rolland. La foule, aux premiers rangs de laquelle de nombreux enfants et des femmes, a pris position derrière une banderole sur laquelle on peut lire « Vivre ensemble, libres, égaux et solidaires ».A Orléans, ce sont 22 000 personnes qui ont défilé dans les rues, selon la police. Plusieurs personnalités politiques étaient présentes, dont les présidents du Conseil régional du Centre, François Bonneau (PS), et du Conseil général du Loiret, Eric Doligé (UMP). A Caen, environ 6 000 personnes se sont rassemblées devant le mémorial pour la Paix. Les manifestants ont entonné sous la bruine la chanson Ma liberté, de Serge Reggiani, en brandissant des fleurs ou des crayons. Le député du Calvados Philippe Duron, le maire UMP de Caen, Joël Bruneau, et le président PS de la région Basse-Normandie, Laurent Beauvais, étaient présents. Le directeur du mémorial de Caen, Stéphane Grimaldi, a annoncé que les 5e Rencontres internationales du dessin de presse auraient lieu du 10 au 12 avril en présence de 40 dessinateurs du monde entier.A Lannion (Côtes d'Armor), le rassemblement a réuni quelque 3 500 personnes. A Bourges (Cher), ils étaient 4 000, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) entre 5 000 (police) et 10 000 (organisateurs). A Martigues (Bouches-du-Rhône) 4 000 personnes ont participé à une marche, selon la police municipale, dans cette commune de 47 000 habitants. A Miramas, selon la municipalité, « plus d'un millier de personnes se sont réunies ».Marine Le Pen appelle ses partisans à manifester partout, sauf à Paris • Mis à jour le Abel Mestre Pas question de laisser passer ce qu'elle considère comme un affront. Marine Le Pen a déclaré, dans une vidéo de moins de quatre minutes postée, samedi 10 janvier, sur le site Internet du Front national, qu'elle appelait les Français à se rendre aux rassemblements et manifestations en province, mais pas à celle de Paris.Une manière, pour Mme Le Pen, de répondre au fait de ne pas avoir été conviée à la manifestation républicaine de dimanche, organisée dans la capitale : « Nous, élus de la Nation, nous prendrons part aux défilés où le sectarisme est moins violent. Nous serons avec le peuple français, ailleurs que dans le cortège parisien, récupéré, hélas !, par des partis qui représentent ce que les Français détestent : l'esprit partisan, l'électoralisme et la polémique indécente », a tranché la présidente de la formation d'extrême droite.« Nous défilerons contre personne mais avec toute la France et pour la France, la République n'appartient à personne », a-t-elle encore déclaré. Et d'inviter ses partisans à rejoindre les cortèges en province, où la « République n'est pas prise en otage ». « Je laisse les Français seuls juges de ceux qui en appellent à la liberté en appliquant l'exclusion », a-t-elle lancé en visant ceux qu'elle nomme « les partis politiques sectaires » qui ont « fait pression » pour exclure le FN de la manifestation républicaine de dimanche. « Le rejet de la barbarie appartient à tous les Français », a-t-elle ajouté. Marine Le Pen défilera pour sa part à Beaucaire, dans le Gard.« ON NE VA PAS MULTIPLIER LES INITIATIVES »L'attitude à prendre face aux hommages organisés ce week-end n'est pas claire au sein du parti lepéniste. Ainsi, les mairies FN vont rendre hommage aux victimes des attentats du 7 janvier en ordre dispersé. Stéphane Ravier, maire du 7e secteur de Marseille, n'organisera rien. « Je serai, comme annoncé depuis plusieurs semaines, à la galette des rois organisée par Valérie Laupies à Tarascon, et en présence de Jean-Marie Le Pen », a-t-il expliqué au Monde.Franck Briffaut, maire de Villers-Cotterêts (Aisne) n'organisera rien non plus. « Nous sommes dans la zone la plus tendue, nous ne pouvons pas appeler à des rassemblements », se justifie-t-il. Il est vrai que Chérif et Saïd Kouachi, les deux responsables présumés de la tuerie contre Charlie Hebdo le 7 janvier, se sont cachés aux environs de la ville avant de se retrancher dans une entreprise en Seine-et-Marne en prenant des otages. « Nous avons mis en place des cahiers de condoléances que nous enverrons à Charlie Hebdo. »A Fréjus (Var), le maire, David Rachline, n'avait d'abord rien prévu. « Nous avons fait un rassemblement jeudi. On ne va pas multiplier les initiatives », déclarait-il avant de changer d'avis. « Je n'avais pas vu le communiqué de l'Association des maires de France en faveur des hommages locaux, explique-t-il. Je vais suivre leurs recommandations et organiser un rassemblement dimanche dans ma ville », a précisé le jeune sénateur lepéniste. En revanche, dans une autre ville du Var, Cogolin, Marc-Étienne Lansade n'a rien prévu de faire.« LE BUT, C'EST AUSSI D'ALERTER L'OPINON »Dans le Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont, l'hommage devait avoir lieu samedi. « Ce sera une manifestation apolitique, organisée par les anciens combattants et la ville en hommage aux victimes », explique Bruno Bilde, l'un des adjoints du maire, Steeve Briois. L'opposition municipale, des associations et des syndicats ont appelé à un rassemblement différent au même moment. « Ces deux initiatives se sont montées sans concertation et ne sont pas en concurrence », affirme Marine Tondelier, élue EELV de la ville, qui évoque des « pressions de la mairie » pour qu'il n'y ait qu'un seul événement organisé.Lire l'analyse (édition abonnés) : Marine Le Pen veut tirer profit de sa mise à l’écartJean-Marie Le Pen : « Je ne suis pas Charlie »Plus tôt dans la journée, Jean-Marie Le Pen avait également dénoncé le rassemblement prévu dimanche à Paris, « orchestré par les médias » selon lui, et qui lui rappelle les mobilisations lors de l'affaire de Carpentras et lors de l'entre-deux-tours de la présidentielle en 2002. Mais le père fondateur avait, lui, choisi de se désolidariser avec le soutien porté à l'hebdomadaire satirique, touché en plein au cœur mercredi lors de la première attaque terroriste.« Aujourd'hui, c'est “nous sommes tous Charlie”, “je suis Charlie”. Eh bien moi, je suis désolé, je ne suis pas Charlie. (...) Je me sens touché par la mort de douze compatriotes français dont je ne veux même pas savoir l'identité politique, encore que je la connaisse bien, qu'elle soit celle d'ennemis du FN qui en demandaient la dissolution par pétition il n'y a pas tellement longtemps.Je ne me sens pas du tout l'esprit de Charlie. Je ne vais pas, moi, me battre pour défendre l'esprit de Charlie qui est un esprit anarcho-trotskyste parfaitement dissolvant de la moralité politique. » Abel Mestre Journaliste au Monde Le réalisateur italien Francesco Rosi est mort • Mis à jour le Plus de 5 500 policiers et militaires mobilisés dimanche à Paris et ses alentours • Mis à jour le « Toutes les mesures sont prises pour que cette manifestation puisse se dérouler dans le recueillement, le respect et la sécurité. » A la veille de la grande républicaine prévue à Paris en hommage aux victimes des attentats qui ont frappé la région parisienne ces derniers jours, qui s'annonce massive et à laquelle participeront plusieurs leaders politiques étrangers, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, se veut rassurant.Lire : Des leaders européens participeront avec Hollande à la marche républicaineDes « mesures exceptionnelles » ont été annoncées, samedi 10 janvier : plus de 5 500 policiers et militaires seront mobilisés dimanche à Paris et son agglomération, et 1 900 sur tout le territoire. Le ministre de l'intérieur a également mentionné des tireurs d'élite, postés sur les toits des immeubles bordant l'itinéraire de la marche. Toits qui, comme les égouts, auront été inspectés au préalable.Les autorités ont par ailleurs décidé, à l'issue d'une nouvelle réunion de crise à l'Elysée, le maintien du plan Vigipirate à son niveau le plus élevé en Ile-de-France, qui sera « conforté au cours des prochaines semaines ». Bernard Cazeneuve a expliqué ainsi cette décision :« Nous sommes, compte tenu du contexte, exposés à des risques. (...) C'est la raison pour laquelle nous maintenons la mobilisation de la totalité des dispositifs qui ont été décidés par le premier ministre au cours des derniers jours et que nous les renforçons pour assurer davantage encore la protection d'un certain nombre d'institutions et de lieux de culte. » DEUX ITINÉRAIRES PRÉVUSLe premier ministre, Manuel Valls, qui avait d'ores et déjà annoncé le déploiement de « moyens de sécurité massifs » , a invité samedi les Français à « venir nombreux » à la marche dimanche, à Paris et dans de nombreuses villes de France.« Le terrorisme [...] veut nous fracturer, veut que nous nous terrions chez nous. La plus belle réponse est celle que le peuple français donne depuis mercredi par des mobilisations spontanées partout dans les villes. »La marche républicaine, qui partira à 15 heures de la place de la République, se déroulera le long de deux itinéraires entre les places de la République et de la Nation, a par ailleurs indiqué samedi le député François Lamy, chargé de l'organisation au PS. Le premier trajet passera par le boulevard Voltaire, le second un peu plus au nord, empruntant l'avenue de la République, le boulevard de Ménilmontant puis le boulevard de Charonne.Nicolas Bedos : « Laissez-nous l’ouvrir et risquer notre peau » • Mis à jour le Sandrine Blanchard Parmi les humoristes, Nicolas Bedos est l’un des rares à accepter de livrer son sentiment sur les attentats qui ont secoué Paris et leurs conséquences sur la liberté de rire de tout. Polémiste et écrivain, le fils de Guy Bedos ne s’interdit aucun sujet et revendique le droit à l’insolence. Il avait provoqué une controverse lors de sa chronique virulente, en janvier 2014 sur France 2, contre Dieudonné. Et auparavant, en 2010, lorsqu’il s’était moqué de la politique israélienne. Il redoute aujourd’hui l’émergence d’une « censure préventive ».Vous avez renoncé à faire une chronique ce samedi 10 janvier lors de l’émission de Laurent Ruquier, « On n’est pas couché » sur France 2. Pourquoi ? Depuis le jour du drame, j’étais partagé entre l’envie de faire place au silence afin de laisser l’émotion nous envahir et celle d’honorer la mémoire de mes camarades Wolinski, Cabu et Tignous. Ils n’auraient pas aimé que l’on se censure, que l’on freine le combat de l’impertinence et que leur mort installe une atmosphère de solennité. Le recueillement national est salutaire, mais n’oublions pas que ces gens ne reposaient jamais la plume satirique, même dans des moments de très grande émotion. Souvenons-nous de la manière dont ils ont traité le 11 septembre ou le carnage de Mohamed Merah.Jeudi, lors de l’enregistrement, je m’étais grimé en Houellebecq. Je m’apprêtais à faire une satire de sa posture d’artiste dispensé d’affect et d’opinion personnelle… Et puis le malaise, le sentiment d’indécence médiatique, se sont emparés de moi. Je me suis dit « ta gueule », je me suis levé et je suis parti. Je regrette ce réflexe car je reste convaincu que le plus bel hommage qu’on puisse rendre à Charlie, c’est de continuer le boulot. Parce que rire, se moquer, c’est résister, c’est vivre. Il ne faut pas étouffer le nez de clown sous un mouchoir blanc. Quels étaient vos liens avec les gens de Charlie ?Ils envoyaient fréquemment des signes de soutien et de sympathie – et c’était réciproque - dans les moments où l’on se sentait très seul face à la polémique. Je pouvais compter sur eux quand - et cela m’est arrivé souvent - je me retrouvais confronté à une cabale bien-pensante. Lorsqu’on s’attaquait soit à Israël, soit à la séduction exercée par Dieudonné sur les jeunes de banlieue ; quand la twittosphère s’emballait, que les associations commençaient à vous chercher des tares, que la censure pointait le bout de son nez, des gens comme Charb ou Wolinski n’étaient jamais très loin pour envoyer un texto et dire « continue, gars ».Qu’est-ce que représente pour vous l’attentat du 7 janvier ?Pour moi c’est le début d’une « guerre » extrêmement brouillonne, dangereuse, soumise au populisme de Le Pen et Zemmour. Avec le risque que les satiristes et les médias s’autocensurent par peur de se faire tirer une balle dans la tête ! Mais je retiens aussi la communion internationale en faveur de la liberté d’expression. Il va falloir être précis, tout dire, ne mentir ni aux Français effrayés par l’islam, ni aux musulmans qui pourraient se sentir exclus devant l’hagiographie qu’on fait actuellement de Charlie Hebdo.Pleurer la bande Charlie n’empêche pas de rappeler son combat offensif, quasi hebdomadaire, à l’encontre des symboles islamiques. Non, Charlie n’était pas un repaire de déconneurs bon enfants. Et alors ? J’étais de tout cœur avec eux. Mais nier l’obsession satirique de Charb concernant l’Islam serait une provocation à l’égard des jeunes musulmans - ceux-là même qui, jamais, n’ont souhaité une telle barbarie. Charlie avait le droit - et le devoir - de concentrer son vitriol sur l’Islam radical mais on ne peut pas dire qu’il était un journal satirique classique. C’est faire de l’angélisme, du politiquement correct, et ça risque d’attiser le sentiment d’exclusion des jeunes musulmans. Qui pourraient se dire : « S’ils ne reconnaissent pas que certains dessins étaient extrêmement véhéments, alors j’emmerde Charlie et la France ».Le 7 janvier, un journal courageux sur un combat dangereux a été flingué par la caricature de ce qu’ils dénonçaient. Voilà ce que c’est, cet attentat. Il n’y a pas de graduation dans la liberté d’expression. J’étais pour ces caricatures tout en remarquant - de par la répétition de leurs attaques - que Charlie prenait des risques considérables.Pourquoi avoir choisi de vous grimer en Michel Houellebecq pour un projet de chronique post 7 janvier ?La canonisation littéraire de Houellebecq commence à me faire sourire. Relisons Echenoz, Handke ou Roth pour relativiser la valeur formelle de Houellebecq. C’est un malin dépressif, dans la lignée de certains artistes contemporains : Il use, plus ou moins habilement, de la distance ironique pour mieux disséminer un certain nombre de ses névroses idéologiques. Comme pour Dieudonné, chez Houellebecq, l’art et l’humour ont bon dos. De plus, pour les esprits primaires et binaires, le massacre de Charlie est une formidable consécration des thèses de Le Pen, Zemmour, Finkielkraut… et de Houellebecq, dans son dernier roman. Ces néoréacs, névrosés, paranos, inconscients et amers, ont volé la vedette du politiquement incorrect aux progressistes de gauche. Car la gauche s’est vautrée dans le mensonge par omission et dans le consensus. Elle s’est aveuglée sur l’inquiétude provoquée par l’islam, et elle a offert un boulevard aux réacs. Ceux-là osent s’emparer des sujets qui fâchent, ce qui les rend attractifs – voire télégéniques. La gauche doit reconnaître la désorientation des Français face au mariage gay ou au dogme religieux. On vient de flinguer une bande d’anarchistes de gauche car ils se moquaient de l’intolérance religieuse. Et qui est en train de bouffer le gâteau de la révolte ? Des petits-bourgeois xénophobes.Le frappant télescopage entre la sortie du livre de Houellebecq et l’attentat contre « Charlie Hebdo »Vous en voulez beaucoup à la gauche… Le problème de la gauche – qu’il s’agisse des politiques, des intellos ou des artistes - c’est qu’elle a tendance à ne s’adresser qu’à ceux qui sont déjà d’accord avec elle. Ce qui compte, aujourd’hui, ce sont tous les autres ! Par exemple, un récent sondage estime que 77 % des Français ont un problème avec l’Islam. Quand j’ai fait ma chronique sur Dieudonné dans laquelle je me moquais, outrancièrement, d’un jeune de banlieue, toute une partie de mes amis de gauche m’est tombée dessus en me disant « oh, tu n’aurais pas dû, ce n’est pas bien ». Ça veut dire quoi « ce n’est pas bien ? » On ne peut plus se moquer de certains jeunes de banlieue sous prétexte qu’on comprend le facteur social et psychologique de leur désarroi ? Donc on ne peut plus parodier certains gosses de riches sans mépriser l’argent ? Les pros israéliens sans être antisémites ?Au contraire, il ne faut pas laisser le terrain de la critique du gouvernement israélien et de la culture dite « de banlieue » aux racistes patentés. Le fait que je milite contre les discriminations et prône les bienfaits de l’immigration ne me dispense pas d’être lucide sur certains monstres. Réveillons-nous. Ce n’est pas en niant un problème qu’on le règle. Il est urgent de faire de la pédagogie pour expliquer la différence entre un musulman et un islamiste radical.Vous avez reçu à plusieurs reprises des menaces suite à vos chroniques. Vous est-il arrivé d’avoir peur ? Bien sûr j’ai eu très peur. J’ai couru à la sortie d’un cinéma, j’ai été coursé trois fois en sortant de chez moi par des gars qui criaient « Vive Dieudo ! Je vais te tuer ! », je suis allé habiter ailleurs. Il y a des personnes qui ont posté sur Twitter : « j’espère que Nicolas Bedos sera le prochain sur la liste ». Qu’il s’agisse d’Allah ou de Dieudonné, on est face à des jeunes qui se sont passé le mot : faut leur faire la peau.Serez-vous dimanche à la marche républicaine ? Oui. Je crois beaucoup aux symboles. Ne serait-ce qu’à l’égard de nos gamins. Ils n’oublieront jamais ce jour-là. Cela marquera très sainement leur conscience. J’ai pleuré devant les images de rassemblement, ce monde entier qui a défendu l’humour, l’impertinence.Avez-vous le sentiment que les événements actuels vont sonner le glas de l’impertinence et de la provocation, entraîner une autocensure ? C’est exactement ce qui se passe. Le pire est annoncé. Avant, la censure était d’ordre opportuniste, elle intervenait pour protéger contre la charge des politiques et des associations, lorsqu’on craignait de perdre des lecteurs ou de l’audimat. Demain, ils vont nous censurer au nom de notre propre intégrité physique. Si la semaine prochaine, je me fous de la gueule des islamistes radicaux chez Ruquier, il est possible que je sois censuré par ma chaîne parce qu’elle craindra, à raison, que le plateau soit infiltré par trois tarés tirant à vue. La censure sera défensive. Au nom d’une forme de paix sociale, de plus en plus de médias vont avoir la trouille. Il y a trop d’interdits en France, disons la vérité. Pour que Charb, Cabu et les autres ne soient pas morts pour rien, laissez-nous l’ouvrir et risquer notre peau. Quitte à ce qu’on ne puisse plus aller pisser sans être accompagnés par trois agents de sécurité. Si l’on n’est pas suicidaire, il ne faut pas faire ce métier. Sandrine Blanchard Journaliste au Monde Trois jours d’enquête et de traque • Mis à jour le Soren Seelow Il est trop tôt pour dire si les attaques terroristes qui ont frappé Paris ces derniers jours étaient coordonnées. Au regard des connexions entre leurs auteurs, on sait déjà qu’elles étaient liées. En trois jours, des tueurs se réclamant d’organisations rivales ont mené sur le sol français trois opérations. Mercredi, Saïd et Chérif Kouachi, 34 et 32 ans, abattent douze personnes à la rédaction de Charlie Hebdo. Le lendemain, Amedy Coulibaly, 34 ans, tue une policière à Montrouge, puis quatre otages vendredi dans une épicerie casher à Paris.De la tuerie de Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, jusqu’à la mort des trois assaillants, vendredi 9 janvier, rarement la capacité de réponse des forces de l’ordre aura été autant mise à l’épreuve. Outre les 88 000 agents mis à l’œuvre sur le terrain, plusieurs centaines de fonctionnaires de police judiciaire et vingt-trois magistrats ont été mobilisés durant ces trois jours de traque. Effectuant, a précisé vendredi soir François Molins, procureur de Paris, 48 écoutes téléphoniques et 39 géolocalisations. Cette attaque inédite dans l’histoire récente du pays s’est conclue vendredi par une double prise d’otages, une première en France, et un double assaut coordonné par le RAID et le GIGN, une première également. Elle aura fait vingt morts, dont les trois tueurs.A 17 heures, vendredi, les trois preneurs d’otages sont tuésDerrière la résolution de ces derniers, leur entraînement manifeste au combat et leur supposée coordination, ces trois jours de chasse à l’homme ont laissé planer l’étrange impression d’une absence de planification.« Ce qui prédomine dans cette affaire, c’est un niveau de détermination très fort, doublé d’une démarche totalement sacrificielle, explique un haut fonctionnaire de la police nationale. Leur action n’avait pas de perspective d’avenir, la réflexion n’était pas très poussée ».Mercredi : la tuerie de Charlie Cette ardeur mêlée de nihilisme explique sans doute plusieurs erreurs commises par les assaillants. Mercredi 7 janvier, vers 11 h 30, deux hommes cagoulés se présentent au 6, rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement de Paris, à deux numéros des locaux du journal satirique. Une première approximation surprenante, quand on sait que les frères Kouachi s’étaient renseignés sur le jour et l’heure de la conférence de rédaction hebdomadaire, et qu’ils connaissaient par leur nom plusieurs membres de la rédaction.Réalisant qu’ils s’étaient trompés d’immeuble, les tueurs parviennent quelques minutes plus tard dans les locaux de Charlie Hebdo, au numéro 10, et assassinent huit journalistes ainsi que le policier chargé d’assurer la protection de Charb, le directeur de publication. Ils épargnent Sigolène Vinson au motif qu’ils ne « tuent pas les femmes », mais abattent froidement Elsa Cayat, une femme, signe d’une certaine confusion dans cette expédition punitive sous drapeau idéologique. La balistique témoigne de la sauvagerie de la tuerie : dans les locaux de la rédaction, les enquêteurs retrouveront 31 étuis de kalachnikov.Autre incohérence : au micro de BFM-TV, qui les a interrogés vendredi par téléphone tandis qu’ils étaient retranchés dans l’entrepôt d’une imprimerie à Dammartin-en-Goële de Seine-et-Marne, les deux hommes ont assuré qu’ils ne tuaient pas les « civils » et que les journalistes de Charlie Hebdo n’étaient pas des « civils » mais des « cibles ». Ils abattront pourtant dans le hall de l’immeuble du journal un agent d’entretien qui n’était pas une « cible ».« Ils étaient (…) très calmes, très sereins, très professionnels. (…) Ils donnaient l’impression d’être en opération »Dans la rue, où les attend leur véhicule – une Citroën C3 noire volée –, les deux frères ouvrent le feu à vingt-cinq reprises en direction des agents de police. Boulevard Richard-Lenoir, ils achèvent un policier blessé, Ahmed Merabet, d’une balle dans la tête tirée à bout portant. En regagnant lentement leur véhicule, l’un des deux assaillants, entre sang-froid et nonchalance, prend le temps de ramasser une chaussure de sport au pied de la portière du siège passager.Saïd et Chérif Kouachi débutent alors une folle chevauchée sans but apparent. Ils foncent à tombeaux ouverts vers le Nord de Paris, où leur course s’achève dans un poteau, les contraignant à abandonner leur véhicule.Dans la précipitation, ils abandonnent à bord la carte d’identité de Saïd Kouachi, un drapeau djihadiste, une dizaine de cocktails Molotov, deux talkies-walkies, une caméra Go Pro, un pare-soleil de police et un gyrophare. Sur un des cocktails Molotov sera retrouvée une empreinte digitale appartenant à Chérif Kouachi. Les deux hommes prennent néanmoins le temps d’emporter avec eux un arsenal de guerre : un lance-roquettes M82, des cocktails Molotov, deux pistolets automatiques, deux kalachnikovs et une grenade.Ils braquent sur place un automobiliste et s’emparent de sa Clio. Au micro de RTL, le propriétaire du véhicule raconte : « Ils étaient (…) très calmes, très sereins, très professionnels. Ils n’ont jamais couru ni élevé la voix. (…) Ils donnaient l’impression d’être en opération. (…) Des gens qui avaient l’habitude du maniement des armes et qui n’avaient pas peur mais très déterminés. La simple chose qu’ils m’ont dite en partant : si les médias te posent une question tu n’as qu’à dire que c’est Al-Qaida Yémen. »Les policiers pistent la Clio avant de perdre sa trace au niveau de la Porte de Pantin. La carte d’identité retrouvée dans la voiture permet à la sous-direction antiterroriste et à la direction générale de la sécurité intérieure de mener des investigations auprès des proches des deux hommes. Dans la nuit, perquisitions, écoutes et géolocalisations se multiplient pour tenter de localiser les tueurs dans les communes où ils sont susceptibles d’être hébergés : Gennevilliers, Reims et Charleville-Mézières. Neuf proches sont placés en garde à vue. Vendredi, peu après 8 heures, les frères Kouachi réapparaissent. Surgissant d’un bois, ils braquent une automobiliste à Nanteuil-le-Haudouin, dans l’Oise. Ils prennent la fuite au volant de sa Peugeot 206, qu’ils abandonneront peu après dans la zone artisanale de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne.Après un échange de tirs avec une patrouille de gendarmes, les deux hommes se réfugient dans les locaux de la société d’une société d’imprimerie, rapidement encerclés. En plein siège, Chérif Kouachi répond à un coup de fil de BFM-TV pour revendiquer la tuerie de Charlie Hebdo. Il affirme à la chaîne avoir été envoyé par Al-Qaida au Yémen, un pays où il s’est rendu en 2011 : « Anwar al-Awlaqi m’a envoyé, moi, avant qu’il ne soit tué ».Cet ancien idéologue en chef d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) a été tué par une frappe américaine en septembre 2011, l’année où Chérif a séjourné dans ce pays. Vendredi soir, AQPA a fait parvenir à l’Associated Press un communiqué dans lequel il revendiquait l’attaque.Vers 15 heures, Amedy Coulibaly, qui a pris en otage les clients d’une supérette casher de la Porte de Vincennes, à Paris, appelle BFM-TV et se réclame, lui, de l’Etat islamique. Il affirme que son attaque et celle des frères Kouachi étaient coordonnées. Samedi matin, l’EI n’avait toujours revendiqué aucune des trois attaques. Cette supposée coordination entre deux équipées terroristes émanant de deux groupes rivaux au sein de la nébuleuse djihadiste laisse certains spécialistes songeurs. Le chercheur Romain Caillet propose une lecture pragmatique de cette convergence. « Si ces déclarations sont confirmées, il ne s’agirait pas d’une alliance entre AQPA et l’EI, mais entre des djihadistes français et d’autres djihadistes français. Ce genre de rapprochements de circonstance existe tous les jours en Syrie entre l’EI et Al Nosra [une branche d’Al-Qaida]. Ces types se connaissaient, cette proximité a pu jouer. »S’il semble a priori peu naturel de penser que les frères Kouachi, se réclamant d’AQPA, aient pu avertir de leur projet Amedy Coulibaly, qui se revendique de l’EI, il n’est pas impossible que ce dernier se soit greffé sur leur action par opportunisme, ou que les trois hommes aient coordonné leurs actions en dehors de toute logique politique. Un bricolage d’alliances sur fond de camaraderie entre anciens codétenus qui s’est scellée dans un bain de sang. Soren Seelow Journaliste Dimanche 11 janvier : une marche pour l’Histoire • Mis à jour le Editorial du Monde. La France vient de traverser une épreuve cruelle, meurtrière, insensée. Trois jours d’un cauchemar qui a commencé mercredi 7 janvier avec l’assassinat à Charlie Hebdo de journalistes, dessinateurs, collaborateurs et policiers, s’est poursuivi jeudi avec l’assassinat d’une jeune policière municipale à Montrouge, a continué vendredi avec deux prises d’otages simultanées et l’assassinat de quatre personnes dans un supermarché casher. L’intervention remarquable des forces de police et de gendarmerie a mis fin, vendredi soir, à ce cauchemar. Le bilan est très lourd : vingt morts, dont les trois terroristes. Notre pays n’avait pas connu d’attentat aussi meurtrier depuis la guerre d’Algérie.Les agresseurs, tous trois français, se sont réclamés d’organisations djihadistes : les frères Kouachi, qui ont attaqué Charlie Hebdo, ont dit appartenir à Al-Qaida au Yémen, Amedy Coulibaly, le tueur de Montrouge et de la porte de Vincennes, a déclaré agir pour le compte de l’Etat islamique, l’organisation qui sème la terreur en Irak et en Syrie.C’est la France qui était visée, dans ce qu’elle est et dans ce qu’elle fait. Ce qu’elle est ? Un pays de liberté, pluraliste, laïque, récusant le racisme et l’antisémitisme, tolérant à l’égard de toutes les religions, et par là même intolérable pour tous les fanatismes. Ce qu’elle fait ? Elle est engagée en première ligne, au Mali comme en Irak, dans la guerre contre le djihadisme international.Dimanche, c’est donc la France qui doit se rassembler, à Paris et dans de nombreuses villes, pour se lever et faire face, comme elle a commencé à le faire spontanément dès le 7 janvier. C’est le peuple de France, on n’en doute pas, qui manifestera, massivement, gravement, collectivement, pour dire non à cette barbarie.Ce sont ses citoyens – de toutes conditions, de toutes origines, de toutes religions, de toutes affinités politiques – qui doivent se mobiliser pour défendre la République, la liberté qui la fonde et la laïcité qui la grandit, dès lors qu’ils jugent ces valeurs essentielles. Au-delà des doutes et des inquiétudes qui la minent trop souvent, la nation doit cette réponse à tous ceux qui veulent l’intimider, la diviser et la bâillonner.RésistanceLes Français ne sont pas seuls dans cette résistance. Au-delà des innombrables messages de soutien adressés du monde entier depuis mercredi, la présence solidaire, dimanche à Paris, de nombreux dirigeants européens aux côtés du président Hollande et de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, est historique. A travers eux, c’est l’Europe qui, dans cette épreuve, se rassemble elle aussi pour réaffirmer ses valeurs de liberté et de tolérance.Là est l’essentiel. Il serait à la fois coupable et stupide de s’en laisser distraire par des controverses médiocres. Peu importe que tel ou tel ait pris l’initiative d’appeler à manifester dimanche. Peu importe que tel ou tel ait escompté tirer bénéfice du drame que nous venons de traverser. Peu importe que la présidente du Front national boude ce rassemblement et joue les victimes d’un prétendu ostracisme.Ni la chancelière allemande, ni les premiers ministres italien, britannique, espagnol, polonaise, ni le président du Conseil européen, pour ne citer qu’eux, ne se soucient de ces manœuvres dérisoires. Eux ont compris où est l’essentiel, tant ils savent qu’au-delà de notre pays toute l’Europe est la cible de cette guerre sauvage. Leur geste, inédit et spectaculaire, impose la reconnaissance. Il nous oblige.     Amedy Coulibaly se justifie auprès de ses otages dans un enregistrement • Mis à jour le Après le document sonore diffusé hier soir par BFM-TV, un nouvel enregistrement réalisé pendant la prise d'otage de l'épicerie casher est disponible ce matin. On y entend une conversation entre Amedy Coulibaly, recherché pour le meurtre d'une policière à Montrouge et tué lors de l'assaut contre l'épicerie casher dans laquelle il s'était barricadé, et ses otages. Le terroriste justifie son action et demande que l'on « laisse les musulmans tranquille ».La rédaction de RTL, qui a dévoilé l'enregistrement, explique avoir appelé l'Hypercasher où Amedy Coulibaly détenait une dizaine d'otages vers 15 heures vendredi. Il aurait décroché le téléphone sans répondre puis mal raccrocher le combiné, détaille RTL. « S'engage alors une longue conversation entre Coulibaly et quelques otages », précise la radio.Malgré la mauvaise qualité de l'enregistrement, on entend l'homme tenter de justifier son action : « A chaque fois, eux, ils essaient de vous faire croire que les musulmans sont des terroristes. Moi, je suis né en France. S'ils n'avaient pas été attaqués ailleurs, je ne serais pas là ».DISCOURS DÉCOUSUSon discours, totalement décousu, se poursuit ensuite par des allusions à l'Etat islamique, au voile, à Bachar Al-Assad et aux aux coalitions occidentales présentes au Mali, en Irak ou en Afghanistan : « Je pense à ceux qui avaient Bachar Al-Assad en Syrie. Ils torturaient les gens [...] On n'est pas intervenu pendant des années [...] puis bombardiers, coalition de 50 000 pays, tout ça [...] Pourquoi ils font ça ? Il y a eu le nord du Mali et il y a eu la Syrie, un coup monté en même temps [...] Il n'y a eu aucune exaction au Mali [...] Il faut qu'ils arrêtent […] d'attaquer l'État islamique, qu'ils arrêtent de dévoiler nos femmes, qu'ils arrêtent de mettre nos frères en prison pour rien du tout. »BFM-TV avait procédé de façon similaire hier en appelant vendredi l'imprimerie dans laquelle les deux frères Kouachi étaient retranchés à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Les frères Chérif et Saïd Kouachi, principaux suspects de l'attaque de Charlie Hebdo, avaient revendiqué leurs actes, Chérif se disant « envoyé par Al-Qaida au Yémen ».Amedy Coulibaly avait, lui, contacté BFM-TV vers 15 heures vendredi. Il avait affirmé s'être « synchronisé » avec les tueurs de Charlie Hebdo pour planifier les attaques. « Eux, Charlie Hebdo ; moi, les policiers », déclarait-il à la chaîne. Coulibaly se réclamait de l'Etat islamique, organisation pourtant rivale d'Al-Qaida.Il déclarait par ailleurs, selon la chaîne, que quatre otages étaient morts à 15 heures dans le supermarché de la porte de Vincennes, c'est-à-dire avant l'assaut donné par les forces de l'ordre (vers 17 heures). Il disait alors détenir 16 personnes. Une version « vraisemblablement » exacte d'après le procureur de Paris, qui indiquait vendredi soir que, selon les premiers éléments de l'enquête, les victimes auraient été tuées dès le début de la prise d'otage.Lire le reportage : Porte de Vincennes, « la guerre » pendant quatre heuresLa tristesse et l’inquiétude de la communauté juive • Mis à jour le Anita Ekberg, actrice et sex-symbole des années 1960 Franck Nouchi Il aura suffi du génie de Federico Fellini et d’un bain nocturne dans la fontaine de Trevi, à Rome, pour qu’une actrice suédoise quasi-inconnue jusqu’alors entre dans l’histoire du cinéma. Anita Ekberg est morte le 11 janvier 2015 à Rocca di Papa en Italie, à l’âge de 83 ans.Anita Ekberg était née à Malmö le 29 septembre 1931. Dotée d’une plastique souvent qualifiée d’« exceptionnelle », elle est élue Miss Suède en 1950. Peu de temps après, elle signe aux Etats-Unis un contrat de mannequin avant de débuter une carrière d’actrice à Hollywood. C’est peu dire que ses formes et la blondeur de sa chevelure lui valent très vite une certaine notoriété. Frank Sinatra la surnomme « L’Iceberg », autant pour ses origines nordiques pour sa capacité à faire fondre les hommes.Joue son propre personnageAu cinéma, producteurs et metteurs en scène ne tardent pas à lui donner des petits rôles. On la retrouve ainsi dans deux films de Frank Tashlin (Artistes et modèles et Un vrai cinglé de cinéma), jouant à chaque fois un personnage appelé Anita aux côtés de Dean Martin et de Jerry Lewis. Plus tard, un critique américain écrira qu’Anita Ekberg était la seule personne capable de jouer son personnage.Parmi les autres réalisateurs américains qui la firent tourner durant les cinq années qu’elle passa à Hollywood, mentionnons William Wellman dans L’année sanglante (avec John Wayne et Lauren Bacall) ou encore King Vidor dans Guerre et Paix (avec Audrey Hepburn et Henry Fonda). L’humoriste Bob Hope a bien résumé ce qui plaisait tant aux Américains chez Anita Ekberg en regrettant que ses parents n’aient pas reçu le prix Nobel d’architecture. Bob Hope et tous ses confrères d’Hollywood n’avaient encore rien vu. Déjà très connu pour avoir réalisé des films comme I vitelloni, La Strada, Il Bidone et Les nuits de Cabiria, Federico Fellini propulse Anita Ekberg au firmament du cinéma mondial en un chef-d’œuvre : La Dolce Vita. Aux côtés de Marcello Mastroianni, elle interprète le rôle de Sylvia, une star américaine qui débarque à l’aéroport de Rome. Après une interview et un arrêt au Vatican, elle entreprend une visite nocturne dans la Ville éternelle qui se terminera par un bain mythique dans la fontaine de Trevi. Et tandis que l’aube dissipe le rêve de la vie douce et inimitable, la photo d’Anita Ekberg, en robe de soirée dans la fontaine, fait la une des magazines du monde entier.Baignade jugée scandaleuseSous le titre « Basta ! », l’Osservatore Romano dénonce cette « vie sale » comme une indécente insulte au caractère sacré de Rome. Le journal du Saint-Siège va même jusqu’à menacer les spectateurs italiens d’excommunication. Quelques mois plus tard, le jury du festival de Cannes présidé par Georges Simenon décerne, à l’unanimité, la Palme d’or à La Dolce Vita. Les organisateurs du Festival n’ayant pas souhaité qu’Anita Ekberg vienne à Cannes avec un acteur italien de seconde zone qui était son boyfriend d’alors, l’actrice bouda la Croisette.Sex-symbol planétaire, presque aussi célèbre que Marilyn Monroe ou que Brigitte Bardot, Anita Ekberg ne sera la star que d’un seul grand film. On l’apercevra deux ans plus tard, le temps d’un sketch réalisé par Federico Fellini et intitulé “Les tentations du docteur Antoine”, dans Boccace 70. Le scénario de ce sketch en dit long sur l’image d’Anita Ekberg en ce début des années 1960 : fervent défenseur de la vertu, le docteur Antonio Mazzuolo passe son temps à traquer les amoureux des bancs publics jusqu’au jour où il aperçoit, en face de chez lui, un énorme panneau publicitaire sur lequel apparaît Anita Ekberg. Poitrine opulente, pause lascive, la star de La Dolce Vita vante les bienfaits du lait : « Bevete più latte » (Buvez plus de lait !). Dès lors, Anita Ekberg deviendra l’unique obsession de cet homme qu’il faudra aller chercher un jour tout en haut de ce panneau où il s’était juché…Après de nombreux films italiens sans le moindre intérêt, Anita Ekberg interprétera son propre rôle dans Intervista de Federico Fellini. Retrouvant pour l’occasion Marcello Mastroianni, elle revoit avec lui la fameuse scène de la fontaine de Trevi.Collectionnant mariages et aventures sentimentales ratés, Anita Ekberg finira sa vie à quelques dizaines de kilomètres de Rome dans une maison de retraite. En 2011, à Noël, le quotidien italien La Stampa lança un véritable SOS, expliquant que l’actrice n’avait plus de quoi subvenir à ses besoins. Quelques mois plus tôt, à l’occasion de ses 80 ans, Anita Ekberg avait déclaré au Corriere de la Serra qu’elle « se sentait un peu seule ». Franck Nouchi Journaliste au Monde Une tête de manifestation à l'allure de sommet international • Mis à jour le Bastien Bonnefous et Nicolas Chapuis Il est 15 h 30, place Léon Blum à Paris, quand au loin retentissent la première Marseillaise et les premiers applaudissements. Le cortège engage sa marche, scandant « Charlie ! Charlie ! ». Au balcon sur le boulevard Voltaire, des riverains ont accroché des pancartes « Je suis Charlie », et des panneaux « Laïcité ». Dans le ciel tourne un hélicoptère.Le premier cortège s'avance, celui des familles et des proches des victimes. Certains arborent un bandeau blanc « Charlie » autour de leur tête. D'autres sont coiffés d'une kippa. Au premier rang, les membres survivants de l'équipe de Charlie Hebdo se tiennent par la main. Tous sont très émus : Patrick Pelloux, en larmes, Luz, Coco et les autres… Des encouragements tombent des immeubles du boulevard.Vingt mètres derrière ce groupe composé d'une centaine de personnes s'avance l'impressionnant cortège des chefs d'Etat. La photo a des airs de sommet international. Au premier rang, François Hollande bras dessus bras dessous avec Angela Merkel, la chancelière allemande. Les deux échangent quelques mots, la mine grave. Le président de la France salue d'un geste de la main les personnes aux fenêtres.Matteo Renzi, David Cameron, Mariano Rajoy… pas un grand chef d'Etat européen ne manque à l'appel. Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, président du Mali, Benyamin Nétanyahou, premier ministre d'Israël, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, font également partie de la première ligne. A quelques mètres, Manuel Valls, Nicolas Sarkozy et plusieurs dignitaires étrangers se pressent.Arrivé devant la mairie du 11e arrondissement, le cortège marque une pause et observe une minute de silence. Le moment de faire une photo de famille solennelle. L'ensemble du gouvernement est là, ainsi que d'autres grandes figures de la gauche, comme Lionel Jospin, Michel Rocard et Jack Lang.L'instant est fugace. Bientôt le cortège officiel se disperse. François Hollande va saluer familles et proches des victimes. Les chefs d'Etat regagnent leurs véhicules et quittent les lieux, laissant la place au cortège des personnalités politiques (Martine Aubry, Jean-Christophe Cambadélis, Jean François Copé, Jean-Michel Baylet, François Baroin, Valérie Pécresse, Hervé Morin, etc.) accompagnés de représentants syndicaux (Thierry Lepaon, Pierre Gattaz, Laurence Parisot) et religieux. Derrière eux s'apprête à défiler l'immense foule populaire venue de la place de la République. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Bastien Bonnefous Journaliste au Monde Tension et concentration au PC sécurité : « On n'a jamais eu autant de chefs d'Etat sur une manifestation »  Morgane Tual Il faut s'engouffrer dans les sous-sols de la préfecture de police, passer quelques portes blindées et présenter son badge à plusieurs reprises avant de pouvoir pénétrer dans le PC sécurité. Ici, une trentaine de personnes, toutes équipées de micro-casques, s'activent pour coordonner les forces de l'ordre réparties dans la capitale, pour protéger la grande marche républicaine de dimanche 11 janvier.>> Suivre notre couverture des événements en directEric Belleut, directeur ajoint de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), qui coordonne le dispositif de sécurité, assure ne pas avoir eu connaissance « de menaces précises » concernant la manifestation parisienne. « Mais on a toujours un plan Vigipirate “alerte attentat”, toutes les équipes sont d'une extrême vigilance », souligne-t-il.Et le dispositif est « inédit ». En tout, pas moins de 5 500 policiers, gendarmes et militaires déployés en région parisienne : 2 200 agents sur le parcours de la manifestation, ainsi que 1 350 militaires et 2 000 policiers ailleurs dans Paris et en Ile-de-France.Lire : Ce qu'il faut prévoir avant de se rendre à la marche républicaine à ParisPLUS D'UN MILLIER DE CAMÉRASEntourés d'une vingtaine d'écrans, sur lesquels s'affichent des images de caméras de surveillance, une grande carte du parcours du défilé et aussi des chaînes d'information en continu, les policiers communiquent en direct avec les forces présentes sur le terrain. Ici, on trouve des représentants de la gendarmerie, des CRS, de l'armée, mais aussi du service de la protection (chargé des personnalités), de la RATP ou encore de la SNCF. Le tout sous le commandement de la DOPC, qui prend ses ordres du préfet de police.Le PC a accès à plus d'un millier de caméras. Les opérateurs disposent de cartes interactives leur indiquant l'emplacement de chacune d'entre elles. En un clic, ils se connectent à celle qu'ils souhaitent, l'orientent à leur guise et scrutent les images. « On suit tout ce qui se passe à la manifestation, à l'Elysée et sur tout Paris », explique Eric Belleut.Jamais, auparavant, il n'avait été confronté à une telle situation. « En dehors du volume de personnes attendues, on n'a jamais eu autant de chefs d'Etat sur une manifestation. Nous avons une double problématique inédite : assurer la sécurité de la manifestation et faire en sorte que 44 chefs d'Etat puissent défiler et repartir en toute sécurité. »JOURNÉE PRÉPARÉE DEPUIS PLUSIEURS JOURSSi la tension est palpable, l'équipe travaille dans le calme et la concentration, au milieu des téléphones qui ne cessent de sonner. Cette journée, ils la préparent depuis plusieurs jours. « Nous avons organisé une dizaine de réunions, avec l'Elysée, Matignon et les organisateurs, pour se caler. Le dispositif a évolué. Au début, François Hollande ne devait pas venir, puis il y a eu les autres chefs d'Etat. » A 9 heures dimanche matin, les équipes ont été informées sur le dispositif final.C'est dans ce même endroit que toutes les opérations ont été menées, depuis l'attaque de Charlie Hebdo, mercredi. Dans quel état de fatigue se trouvent les membres de l'équipe ? « On a un système de roulement », explique Eric Belleut. « Ils travaillent une journée, puis ont un jour de repos », ce qui permet d'éviter l'épuisement. « Sauf les chefs, mobilisés jour et nuit », précise-t-il. « On essaie de dormir un peu quand on peut. » Morgane Tual Journaliste au Monde Régionales : Jean-Marie Le Pen annonce sa candidature en PACA • Mis à jour le Il aura parfaitement choisi son moment... Alors qu'une marche républicaine réunit des centaines de milliers de personnes, en présence de plus de 50 chefs d'Etat et représentants de pays étrangers, Jean-Marie Le Pen a choisi d'annoncer officiellement sa candidature en Provence-Alpes-Côtes d'Azur (PACA) pour les élections régionales de décembre.Le président d'honneur du FN a déclaré, dimanche 11 janvier lors d'une conférence de presse : « J'ai accepté selon le vœu unanime de nos élus d'être candidat en tête de liste et d'accepter de prendre cette responsabilité » pour le scrutin prévu fin 2015.« JE NE ME SENS PAS DU TOUT L'ESPRIT DE 'CHARLIE' »Ce rassemblement, en hommage aux victimes des attentats survenus entre mercredi et vendredi, faisait depuis plusieurs jours l'objet de crispations entre le FN et la majorité, le parti d'extrême-droite n'ayant pas été officiellement invité.Comme la présidente du FN, qui a finalement appelé ses partisans à manifester partout en France sauf à Paris, Jean-Marie Le Pen avait dénoncé un rassemblement « orchestré par les médias » et qui lui rappelle les mobilisations lors de l'affaire de Carpentras et lors de l'entre-deux-tours de la présidentielle en 2002. Le père fondateur du FN s'était par ailleurs désolidarisé du soutien porté à l'hebdomadaire satirique, touché en plein au cœur mercredi lors de la première attaque terroriste. « Je ne me sens pas du tout l'esprit de Charlie, avait-il déclaré. Je ne vais pas, moi, me battre pour défendre l'esprit de Charlie qui est un esprit anarcho-trotskyste parfaitement dissolvant de la moralité politique. »Suivez en direct le déroulé de la marche et l'avancée de l'enquêteA Paris, des manifestants rassemblés pour défendre la liberté • Mis à jour le Dès la mi-journée, dimanche 11 janvier, au moins un million de personnes ont convergé vers la place de la République, lieu de départ de la marche républicaine organisée à la suite des attaques terroristes subies par la France cette semaine. Le ministère de l'intérieur évoque un rassemblement « sans précédent » qui rend le comptage officiel « impossible ». « Paris est aujourd'hui la capitale du monde. Le pays tout entier va se lever vers ce qu'il a de meilleur », a déclaré François Hollande, qui recevait une cinquantaine de dirigeants étrangers.Lire notre article sur les rassemblements en province : De Lyon à Nouméa, plus de deux millions de manifestants Des citoyens très concernés Avec des pancartes « Je suis Charlie », des « unes » de l'hebdomadaire satirique à la main, en famille, entre amis, des milliers de citoyens français sont venus témoigner de leur solidarité. Dès 13 heures, la place de la République était noire de monde et les réseaux de transport étaient saturés dans toute une partie de la capitale. Des drapeaux français avaient été accrochés sur la statue de Marianne et des Marseillaise spontanées régulièrement scandées par la foule. Sur place, les journalistes du Monde ont recueilli de nombreux témoignages. « J'étais un fan de Hara-Kiri, un peu moins de Charlie. Mais le sujet dépasse le journal, il s'agit de la liberté d'expression. La dernière fois que je suis descendu dans la rue, c'était en 2002, contre Le Pen », explique Jean-Louis Feldmann, 63 ans, qui porte sur sa veste un autocollant « La République contre le fanatisme ».Voir les images : L'immense manifestation à Paris en imagesTous évoquent une même envie de défendre les valeurs de la République. « Nous n'avions pas conscience que la liberté d'expression était menacée, qu'on pouvait nous museler », estime Martine Douillet, assistante RH. De nombreux manifestants ont amené leurs enfants. Ainsi Sophie et Christophe Picot, venus avec Chloé, 10 ans : « C'est sa première grande manifestation, on voulait qu'elle soit présente, qu'elle sache ce que sont nos valeurs. On est venus défendre la liberté. » Les communautés musulmane et juive se sont également mobilisées. Comme Ali Moussa, médecin, venu de Montreuil : « Je suis venu pour mes enfants, pour dire qu'il y a des choses intolérables. Nous sommes musulmans et nous sommes horrifiés par ce qu'il s'est passé. Des amalgames peuvent se créer, il faut que les gens soient plus intelligents, qu'ils dépassent les clivages. » Chantal Chemla, kinésithérapeute de confession juive, est venue avec son mari et ses voisins : « Nous sommes présents pour montrer que nous n'avons pas peur, que nous sommes debout. Juifs, policiers et journalistes, c'est le même combat ! Il ne concerne pas seulement la communauté juive. » #11janvier #je suis Rabelais je suis Voltaire je suis Charlie pic.twitter.com/BqYFB08JqR— Isabelle Rey (@Isareylef) 11 Janvier 2015>> Voir les images : #JeSuisCharlie : vos photos des rassemblements sur une carteLes familles et les proches en tête de cortègeLes familles des victimes de Charlie Hebdo, ainsi que des proches et des survivants de l'attentat de mercredi sont eux arrivés vers 14 heures, pour défiler en tête du cortège. Descendus d'un bus aux abords de la mairie du 11e arrondissement, ils portent tous un bandeau blanc sur la tête où est écrit « Charlie ». Lire notre article sur la tuerie : « Vous allez payer car vous avez insulté le Prophète »Les dirigeants du monde témoignent de leur solidarité Avant de se rendre à la marche, le Britannique David Cameron, l'Allemande Angela Merkel et de nombreux autres dirigeants étrangers ont été reçus à l'Elysée par le président François Hollande. Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, l'Espagnol Rariano Rajoy et le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, sont également passés au palais présidentiel. L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, les anciens premiers ministres Alain Juppé, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin et de nombreuses personnalités de la République se sont également venus au palais présidentiel avant de se rendre en bus sur le lieu de départ de la marche.Les dirigeants ont défilé pendant environ une demi-heure. François Hollande était entouré d'Angela Merkel et du président malien, Ibrahim Boubacar Keita. Après une minute de silence, le cortège des officiels s'est séparé. Le président français a ensuite rejoint le groupe des proches des victimes des djihadistes. Il s'est entretenu de longues minutes avec certains d'entre eux, puis il s'est rendu à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) rendre visite à la famille d'Ahmed Merabet, le policier froidement abattu par les frères Kouachi après l'attaque des locaux de Charlie Hebdo.Le chef de l'Etat réconforte le médecin Patrick Pelloux :Plus de 5 500 policiers et militaires mobilisésUn PC sécurité a été installé pour assurer le bon déroulement de ce défilé exceptionnel. Une trentaine de personnes y coordonnent les forces de l'ordre réparties dans la capitale, soit 5 500 agents et militaires. Entourés d'une vingtaine d'écrans, sur lesquels s'affichent les images des caméras de surveillance et une grande carte du parcours, ils communiquent en direct avec les forces présentes sur le terrain. Des représentants de la gendarmerie, des CRS, des militaires, du service de protection chargé des personnalités, de la RATP ou encore de la SNCF, sont présents. Le commandement est assuré par la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), qui coordonne l'ensemble du dispositif.Lire notre reportage : Tension et concentration au PC sécurité : « On n'a jamais eu autant de chefs d'Etat sur une manifestation »Ce que l'on sait de l'agression d'un joggeur à Fontenay-aux-Roses • Mis à jour le Emeline Cazi Cela ne semblait être au départ qu'un simple, mais violent, fait divers, une agression de joggeur comme il en arrive parfois en France, ou ailleurs. Un acte a priori sans lien avec les attentats commis le matin même, dans la salle de conférence de rédaction de Charlie Hebdo. Mais l'agression par balle dont a été victime un homme de 32 ans, mercredi 7 janvier dans la soirée, sur la coulée verte à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), pourrait avoir un lien direct avec l'attaque du supermarché casher de la porte de Vincennes et les autres attentats terroristes menés ces derniers jours.Le procureur de Paris, François Molins, a fait savoir dans un communiqué le 11 janvier que la section terroriste du parquet de Paris était désormais saisie de ces faits et qu'ils s'ajoutaient à l'enquête générale sur les attentats de Charlie Hebdo et de Montrouge, où une policière municipale a été tuée.L'expertise balistique faite dans la nuit du 10 au 11 janvier, après la prise d'otages de la porte de Vincennes, a montré qu'un rapprochement pouvait être fait « entre les étuis percutés découverts à Fontenay-aux-Roses et le pistolet automatique Tokarev découvert sur les lieux de l'hypermarché casher porte de Vincennes », explique le parquet de Paris.« ARME DE POING »Le joggeur agressé à Fontenay-aux-Roses était un simple citoyen parti faire son footing. Il ne portait pas d'uniforme ni un quelconque signe religieux. Comme à son habitude, il avait garé sa voiture à Verrières (Essonne), avant de s'engager sur la coulée verte, non loin du parc de Sceaux. Vers 20 h 30, il croise un homme qui le poursuit et lui tire dessus à plusieurs reprises. Il est blessé à la jambe et au dos.Alors que son agresseur prend la fuite, lui parvient à gagner une maison à proximité. Il sonne. L'habitante prévient les pompiers et la police. A l'arrivée des secours, l'homme est toujours conscient et peut livrer quelques détails sur son agression et décrire l'homme qu'il a croisé. « Il a pu indiquer que son agresseur a tiré à l'arme de poing, qu'il était vêtu d'une doudoune noire à col de fourrure, rabattu sur la capuche », racontait Le Parisien au lendemain des faits. Il s'est ensuite enfui en direction de Sceaux.Le joggeur, dont les blessures ne semblaient pas graves initialement, est désormais plongé dans le coma et est entre la vie et la mort.PERQUISITIONLes enquêteurs ne pouvaient pas affirmer avec certitude qu'Amedy Coulibaly, l'auteur de la prise d'otages de la porte de Vincennes, est l'agresseur de la coulée verte, mercredi soir. Mais ce dernier vivait à Fontenay-aux-Roses depuis deux ans, et les cinq étuis retrouvés sur les lieux de l'agression correspondent à ceux ramassés dans le supermarché casher.On ne sait pas non plus si les étuis ramassés à Montrouge près de la policière municipale correspondent à ceux découverts à Fontenay-aux-Roses et à porte de Vincennes. Des expertises sont en cours. La police scientifique espère également pouvoir trouver des traces d'ADN sur les étuis découverts à Fontenay, de manière à les comparer avec l'ADN d'Amedy Coulibaly.Par ailleurs, lors de l'enquête de flagrance sur le meurtre de Montrouge, un appartement récemment occupé par Amedy Coulibaly avait été perquisitionné à Fontenay-aux-Roses. Le rapprochement entre les deux agressions a pu être fait grâce à l'expertise balistique faite dans la nuit après l'assaut de la porte de Vincennes, mais aussi parce que c'est le même service d'enquêteurs, la police judiciaire de Nanterre, qui était saisi à la fois de ces faits et ceux de Montrouge. L'enquête est désormais confiée à la Direction régionale de la police judiciaire de Paris, à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).Lire le portrait : Amedy Coulibaly, de la délinquance au terrorisme Emeline Cazi Journaliste au Monde De Lyon à Nouméa, plus de deux millions de manifestants • Mis à jour le De nombreux défilés et rassemblements contre le terrorisme réunissaient des centaines de milliers de personnes en France dimanche 11 janvier, de Lyon à Nouméa, en passant par Perpignan ou Colmar.Voir la carte des rassemblements partout en France A Lyon, 300 000 personnesSelon la police lyonnaise, ce sont 330 000 personnes qui ont participé au cortège lyonnais. Une affluence telle que le parcours a dû être modifié.Vers 14 h 30, la tête du cortège était arrivée sur les quais du Rhône alors que la queue n'avait pas encore quitté la place. A Saint-Etienne, 70 000 personnes, de la gauche au FNLa marche organisée dimanche matin a rallié la gare TGV de Saint-Etienne à l'hôtel de ville. Derrière une large banderole noire portant l'inscription « Nous sommes Charlie » avaient pris place, le visage grave, des élus allant de la gauche au Front national, ainsi que des représentants des différentes communautés religieuses.Le maire (UMP) de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a salué « cette forte mobilisation en faveur des victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, symbole de la liberté d'expression et de conscience, attaqué par des ennemis qui veulent abattre notre démocratie ».La présence d'unités d'intervention de la police a « été applaudie par la foule, ce qui est plutôt rare », selon un commissaire.A Marseille, rassemblement prévu et défilé spontanéSelon les estimations de la préfecture, 60 000 personnes se sont rassemblées à Marseille, au lendemain d'une manifestation qui avait déjà réuni environ 45 000 Marseillais.A l'origine, la manifestation de dimanche devait seulement prendre la forme d'un rassemblement sur le Vieux-Port, mais la foule très mélangée a commencé à défiler spontanément, suivant le parcours emprunté par la manifestation de la veille.A Bordeaux, une des plus grandes manifestations depuis 1945Au moins 100 000 personnes se sont rassemblées à Bordeaux, dans une grande ferveur, pour défendre les valeurs républicaines à la suite des attentats à Paris, dans une des plus grandes manifestations girondines depuis la Libération, d'après une estimation provisoire des autorités.Au départ de la manifestation, une minute de silence a été observée à la mémoire des 17 morts, avec des dizaines de milliers de mains jointes, avant une longue salve d'applaudissements.A Grenoble, 70 000 personnes derrière une banderole en hommage aux victimesEnviron 70 000 personnes ont pris part à la marche républicaine organisée à Grenoble, selon un décompte provisoire de la police. La tête du cortège défilait derrière une grande banderole, portée par des journalistes et des policiers en tenue : « Nous sommes Charlie, nous sommes tous Ahmed, Bernard, Elsa, Cabu, Charb, etc. »Des représentants des différents cultes étaient présents, ainsi que de nombreux élus locaux, dont Geneviève Fioraso, secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche, également élue de l'Isère. « Je n'ai jamais vu une manifestation d'une telle ampleur à Grenoble », a-t-elle déclaré.A Rennes, 115 000 personnesSelon le décompte définitif de la préfecture d'Ille-et-Vilaine, 115 000 personnes ont défilé à Rennes. Il s'agit du plus important rassemblement organisé dans la capitale bretonne depuis un demi-siècle.Près de 20 000 personnes à Albi, Carcasonne, Narbonne et RodezLes manifestations en hommage aux victimes ont mobilisé entre 15 000 et 20 000 personnes à Albi, à Carcassonne comme à Narbonne ou Rodez, selon les chiffres de la police. Ces mobilisations sont massives à l'échelle de ces villes du Midi de moins de 50 000 habitants, situées au coeur d'aires urbaines de l'ordre de 100 000 habitants.Charlie était vraiment partout dans le petit village de Portets, à 28 kilomètres au sud de Bordeaux (Gironde). Des affichettes avec le désormais célèbre slogan blanc sur fond noir étaient placardées dans cette cité de 2 500 habitants, de l'école à la mairie, en passant par l'institut de beauté, la bibliothèque, la Poste, l'emplacement des taxis… >> Lire : A Portets, en Gironde, « on défile juste au nom de l'humanité » A Beaucaire (Gard), avec Marine Le PenLa patronne du Front national, Marine Le Pen, a appelé ses partisans à participer aux rassemblements prévus en province, mais pas à celui prévu à Paris. Mme Le Pen a défilé dans la ville de Beaucaire (Gard), remportée par le frontiste Julien Sanchez aux dernières municipales. Le rassemblement a réuni un millier de personnes.Selon l'envoyé spécial du Monde sur place, une foule compacte entourait Mme Le Pen, et le rassemblement avait davantage l'allure d'un meeting du FN. La foule a entonné plusieurs Marseillaise et a scandé des « Marine ! Marine ! ». A Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), où les frères Kouachi ont été tuésPrès de 10 000 personnes ont défilé dans cette ville qui compte quelque 8 000 habitants. C'est sur le territoire de cette commune qu'est située l'imprimerie dans laquelle les frères Kouachi se sont retranchés avant d'être tués par le GIGN. A Perpignan et à TarbesLa manifestation a rassemblé 40 000 personnes à Perpignan, un chiffre exceptionnel pour une ville de 110 000 habitants ; un ratio semblable à Tarbes, 40 000 habitants, où la police a compté 14 000 personnes.A Mayotte, 200 personnes sous la pluiePlusieurs syndicats avaient appelé à une marche blanche dimanche matin, mais le message a peu porté alors que l'île connaît de fortes pluies. Elle a rassemblé près de 200 personnes sur le front de mer, place de la République à Mamoudzou.Jeudi en début d'après-midi, plus de 500 citoyens de toutes origines, de tous horizons s'étaient rassemblés spontanément sur cette même place. Dans le 101e département, où la population est à 90 % musulmane, le message voulait être fort et unanime.Nouméa (Nouvelle-Calédonie)Quelque 4 000 personnes, selon la police, se sont rassemblées à Nouméa. La foule a convergé au Mémorial américain, baie de la Moselle, puis a marché en silence jusqu'au kiosque à musique de la place des Cocotiers, au centre de la capitale calédonienne.A Portets, en Gironde, « on défile juste au nom de l'humanité » • Mis à jour le Claudia Courtois (Bordeaux, correspondante) Ce dimanche, Charlie était vraiment partout dans le petit village de Portets, à 28 kilomètres au sud de Bordeaux (Gironde). Des affichettes avec le désormais slogan blanc sur fond noir étaient placardées dans cette cité de 2 500 habitants, de l'école à la mairie, en passant par l'institut de beauté, la bibliothèque, la Poste, l'emplacement des taxis…Des affiches qui servaient également de renseignement pour la manifestation prévue pour dimanche à 10 heures : à l'initiative du maire (divers droite), Didier Cazimajou, les villageois et habitants des environs étaient invités à ce rassemblement silencieux devant la mairie et sa façade en pierre de taille où l'entrée est encore surmontée d'une grande banderole « Bonne année ». Quelques minutes avant le départ, le premier magistrat et ses assistants photocopiaient encore des affiches « Je suis Charlie », dont 150 ont été distribuées à la population. Derrière la porte, des dizaines de personnes commençaient à se rassembler : des enfants, des ados en famille, des personnes âgées, des médecins, des chômeurs, toutes religions confondues, venus de Portets mais aussi des villages voisins. AU-DELÀ DE TOUTE BANNIÈREUne famille est même arrivée de Bègles, près de Bordeaux, avec leur fille de 21 mois confortablement installée dans le porte-bébé dorsal, sucette à la bouche : « Ça sera sa première manifestation, mais c'est important qu'elle soit là pour lui transmettre des valeurs, même si elle ne s'en souviendra plus et qu'on devra lui rappeler », explique son père, Jonathan Brügmann. La mère du jeune homme, Dominique, tient à ajouter : « C'est important de défiler en dehors de toute bannière politique, associative ou religieuse, juste défiler au nom de l'humanité. » Les élus ont sorti les écharpes tricolores, d'autres avaient une cocarde en tissu au revers de leur veste. Environ 150 personnes sont venues, sans banderole ni slogan, juste les affiches données ou d'autres créées pour la circonstance.Dans ce village aux portes de l'agglomération bordelaise, une communauté marocaine et de confession musulmane vit sans problème. Médecin, Chafiq Belhachmi, de garde aujourd'hui, défilait avec sa femme, Véronique et sa fille, Noémie. « C'est important en tant qu'être humain pour dénoncer l'obscurantisme. » Dans son cabinet, on lui a bien sûr parlé des événements. « Ici, ça se passe bien, on est bien intégrés et je n'ai aucune crainte, insiste le médecin, la cinquantaine. On fait confiance et on est optimiste. »Le cortège a fait un petit tour en passant par la place des Martyrs, devant l'église où un grand sapin de Noël est dressé. Le maire a demandé une minute de silence. Le public brandit alors les affiches, les stylos, les crayons et, spontanément, juste après, s'est mis à applaudir avec insistance. Au cœur du cortège, deux femmes, deux Marocaines, les affiches à la main : « On devait être là dans notre ville, on est solidaires et en tant que musulmanes, on est contre la barbarie », soufflent Afaf Aharoui et Donia Mrani-Zidoun, mère de trois enfants dont deux sont partis avec leur père à la manifestation prévue l'après-midi à Bordeaux. « Ça nous fait mal à cause des répercussions possibles. Mais ce qui s'est passé, ça n'est pas nous, pas notre religion. Il faut qu'on avance. » Claudia Courtois (Bordeaux, correspondante) Journaliste au Monde L'Europe et les Etats-Unis déterminés à renforcer la lutte antiterroriste • Mis à jour le Les ministres de l'intérieur de 11 pays européens et le ministre de la justice des Etats-Unis, Eric Holder, ont convenu, dimanche 11 janvier à Paris, de renforcer la lutte contre le terrorisme, notamment en ciblant davantage les contrôles aux frontières extérieures de l'Union européenne (UE).Cette réunion internationale exceptionnelle organisée par Bernard Cazeneuve place Beauvau a lieu quelques jours après les attentats qui ont ensanglanté la capitale et alors que des centaines de milliers de personnes et de nombreux chefs d'Etat étrangers s'apprêtent à manifester dans les rues de Paris en hommage aux victimes.Un sommet exceptionnel prévu pour le 18 févrierDans une déclaration conjointe publiée à l'issue de deux heures d'entretien, il a été annoncé qu'une réunion des ministres de l'intérieur et de la justice de l'UE aurait lieu pour coordonner les actions, les textes européens étant selon lui insuffisants pour faire face à la menace.Selon une source européenne, cette réunion aura lieu vendredi prochain à Bruxelles. M. Holder a dans la foulée annoncé la tenue d'un sommet international contre le terrorisme le 18 février à Washington. .@BCazeneuve accueille ses homologues pour un sommet international sur la sécurité #AlerteAttentat pic.twitter.com/d0oJOVqBAn— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 11 Janvier 2015Renforcer les contrôles aux frontières extérieures de l'UELes pays représentés à Paris ont jugé qu'il fallait aboutir notamment à un renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l'UE et qu'il y avait un « besoin urgent et crucial » d'établir un système de collecte européen des données fournies par les voyageurs aux compagnies aériennes (PNR).Sytème qui « permet l'échange des données concernant les passagers aériens entre les Etats membres » avec « toutes les garanties de protection des données personnelles », mais qui est toujours bloqué par le Parlement européen pour des questions de protection de la vie privée.Cela « permettra de suivre ceux qui se rendent sur le théâtre des opérations terroristes ou en reviennent », a précisé le ministre français.>> Lire (édition abonnés) : Face aux djihadistes, l’UE prête à renforcer le contrôle à ses frontièresRenforcer la coordination avec les opérateurs InternetLes ministres ont jugé « indispensable » le partenariat avec les opérateurs Internet pour identifier et retirer rapidement les « contenus incitant à la haine et à la terreur ». #LaFranceEstCharlie LT @BCazeneuve Déterminés à lutter contre l'usage dévoyé d'Internet par les filières terroristes— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 11 Janvier 2015Il a aussi été décidé d'intensifier sans attendre les actions de lutte contre le commerce des armes à feu et de demander aux entreprises de l'Internet de lutter contre les appels au meurtre.Lire nos explications : Quels sont les moyens de l'antiterrorisme en France ?Série de piratages de sites par « pro » et « anti-Charlie » • Mis à jour le Damien Leloup « #OPCharlieHebdo », pour « opération Charlie Hebdo », contre « OPFrance » et d’autres : plusieurs sites ont été victimes d’attaques informatiques, ces derniers jours, de la part de militants islamistes ou « anti-Charlie » d’une part, et de membres du réseau informel Anonymous disant vouloir « venger » Charlie Hebdo et les autres victimes des attaques terroristes de cette semaine.Dernier site touché : celui du mémorial d’Oradour-sur-Glane, dont la page d’accueil a été remplacée par un message appelant la France à « aller se faire foutre » et signé « je suis muslim et je ne suis pas Charlie ». En fin de semaine, le site du mémorial de Caen avait, lui aussi, été victime d’un détournement de sa page d’accueil, revendiqué par le groupe pro-islamiste tunisien Fellaga team.Le ou les pirates sont parvenus à s’infiltrer dans un serveur géré par une société vannetaise, hébergeant plusieurs dizaines de sites, et à remplacer la page d’accueil de tous ces sites par son message de revendication. Vendredi, le groupe APoca-DZ, lui aussi islamiste, avait attaqué les sites de plusieurs mairies d’Ile-de-France, vraisemblablement selon le même mode opératoire.Les attaques de ce type, menées par des pirates islamistes, sont relativement courantes : les pirates recherchent des sites n’ayant pas appliqué les mises à jour de sécurité récentes à la recherche d’une faille, sans nécessairement viser un site en particulier, et ils remplacent sa page d’accueil par un message de revendication. Elles touchent régulièrement des sites de PME ou de mairies.« OPCharlieHebdo »Dans la nuit, le groupe Anonymous, qui a lancé cette semaine une opération « anti-islamistes », a revendiqué la mise hors ligne du site ansar-alhaqq.net, un site de référence de propagande djihadiste. Le groupe a en revanche affirmé ne pas être à l’origine d’une attaque ayant touché ou-manger-halal.fr, qualifiant cette opération de « raciste ».Le collectif informel, dont chacun peut se revendiquer – certains groupes islamistes ont d’ailleurs participé à des opérations à l’initiative des Anonymous ces dernières années – a annoncé avoir lancé une opération baptisée « OPCharlieHebdo » visant à mettre hors ligne des sites djihadistes ou à publier des listes de comptes Twitter et de pages Facebook faisant l’apologie du terrorisme.Lire : Sur Internet, Anonymous contre les islamistesCette opération a fait l’objet de nombreuses critiques, notamment au sein de la communauté s’intéressant à la sécurité informatique. Accusée de risquer de compliquer les enquêtes en cours, cette opération est aussi vivement critiquée parce qu’elle utilise le blocage de sites Internet comme « outil » de défense de la liberté d’expression.Le compte à rebours était un piège marketingAnonymous avait également démenti être à l’origine du site opcharliehebdo.com, qui affichait depuis quarante-huit heures une page affichant un compte à rebours sur fond de drapeau islamique. Très diffusé sur les réseaux sociaux, le site avait laissé craindre qu’il s’agissait d’une menace de nouveaux attentats.Ce dimanche, la page unique du site a cependant été mise à jour pour renvoyer vers le site de Rantic, une société de marketing spécialisée dans la vente de trafic Web. Cette entreprise, qui n'a pas d'existence légale, avait déjà été impliquée dans la création d'une fausse page de menaces contre Emma Watson, au moment de la publication de photos de célébrités nues. Damien Leloup Journaliste au Monde « Le nombre exceptionnel de départs vers Israël traduit une lame de fond » • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Plus que jamais, Israël veut ouvrir ses bras aux juifs de France. Parmi la délégation israélienne qui s’est envolée vers Paris pour participer à la grande marche de dimanche, autour du premier ministre Benyamin Nétanyahou, se trouve Natan Sharansky, le patron de l’Agence juive.Cet organisme semi-gouvernemental, qui a pour vocation d’encourager et d’aider les juifs du monde entier à émigrer vers Israël, considère dorénavant la France comme un objectif prioritaire, en raison d’un afflux sans précédent de candidats. Son porte-parole, Yigal Palmor, qui fut longtemps la voix officielle du ministère des affaires étrangères, détaille au Monde les ressorts de ce phénomène.La France est devenue en 2014 le premier pays source pour l’aliyah, l’émigration en Israël. Comment l’expliquez-vous ?C’est vrai, 2014 a été l’année d’un record historique. Nous avons accueilli près de 7 000 juifs de France, soit une augmentation de 130 % par rapport à 2013. Il y a une multiplication des demandes, des appels. Près de 50 000 personnes ont contacté nos délégués l’an passé pour obtenir des informations. Cela indique une humeur, mais ça ne présage pas forcément du nombre de personnes qui se rendront aux réunions, et encore moins de celui des départs effectifs. Sur la base des dossiers ouverts et des procédures déjà engagées, nos prévisions pour 2015 s’établissent entre 8 000 et 9 000. Ces chiffres exceptionnels traduisent une lame de fond.Mais ces prévisions datent d’avant les attentats de cette semaine à Paris, notamment la prise d’otages sanglante dans une épicerie casher...Il est trop tôt pour faire de nouvelles prévisions, mais on peut déjà noter que le choc est très fort. Il y a un cumul des secousses, après l’affaire Ilan Halimi et puis les tueries de Mohammed Merah.N’est-il pas choquant que le premier ministre d’Israël, Benyamin Nétanyahou, appelle samedi les juifs de France à faire leur aliyah, à la veille d’une marche historique pour l’unité nationale ?Il faut comprendre que cela fait partie de l’ethos de l’Etat d’Israël, conçu dès le départ comme un refuge, un abri pour les juifs du monde entier. Quand une situation dramatique comme celle de ces derniers jours en France se présente, il est presque automatique pour des dirigeants israéliens de tenir de tels propos. Lorsque des juifs sont agressés, Israël garde ses portes grandes ouvertes, que ce soit pour les juifs de France, d’Ethiopie ou d’Ukraine. Il ne s’agit pas d’un désaveu de la France et de la République. Les Israéliens regardent, très émus, ces jours-ci, les écrans de télévision. Notez ce qu’écrit la presse, de tous bords politiques : les juifs sont attaqués et en danger. Lorsque Ariel Sharon avait tenu des propos similaires [en 2004, appelant les juifs de France à faire leur aliyah], il ne faisait que répéter ce qui allait de soi, pour les Sharoniens comme pour les anti-Sharoniens : c’est la vision sioniste de base.Mais les victimes sont des citoyens français…Personne ne demande aux dirigeants français de rendre des comptes. Mais il est normal qu’Israël, pays ami, exprime des inquiétudes et un sentiment de fraternité à l’égard d’une communauté qui lui est proche. Il va y avoir un grand débat, franco-français, sur ce que devra faire la République, sur la place des uns et des autres, sur les mesures sécuritaires à adopter aussi. Faut-il mettre certaines libertés en danger, comme l’ont fait les Etats-Unis après le 11-Septembre avec le Patriot Act ? Faut-il préserver Schengen ? Je me garderai bien de dire ce que les Français devraient faire. Mais les Israéliens se sentent très concernés, car des juifs ont été pris pour cibles. Il ne faudra pas s’étonner si certains Israéliens veulent donner des conseils aux Français. On est habitués à cela de la part des Français. Mais, entre pays amis, on peut se le permettre sans se montrer susceptible.Quelles sont les motivations des juifs français effectuant leur aliyah ?Il faut être prudent, car il n’y en a jamais une seule. Il existe d’abord un phénomène général d’expatriation, qui concerne des centaines de milliers de Français, sur fond de crise économique. Il existe aussi pour certains des motivations religieuses, ou bien un sentiment d’appartenance. Un grand nombre de personnes parlent d’un climat d’intolérance, de violences, d’un certain langage qui blesse. Le fait qu’ils ne se sentent plus chez eux en France est certainement un élément de la décision. Celle-ci est souvent familiale. On a remarqué une très forte proportion de familles parmi les arrivants.Dans le passé, c’étaient plutôt de jeunes individus. Là, la tendance, ce sont les familles et les retraités. Leur profil est plutôt classe moyenne, avec un nombre assez fort de diplômés du supérieur, des professions libérales. Ils s’installent d’abord à Tel-Aviv et à Jérusalem, mais aussi à Ashdod et à Netanya, où l’on entend de plus en plus parler français.En quoi consiste le dispositif spécifique mis en place à destination des juifs français candidats à l’aliyah, au début de 2014 ?Il consiste d’abord à renforcer les effectifs qui s’occupent de l’intégration des immigrés. Il prévoit aussi des programmes spéciaux pour l’apprentissage de la langue, l’aide à l’insertion au travail, la levée des obstacles bureaucratiques. Je pense notamment à l’homologation des diplômes professionnels (médecins, avocats) ou à l’obtention de la carte d’identité. Comme pour les autres arrivants, il existe aussi des aides financières, au logement ou bien pour les emprunts, en vue de suivre des études.Mais quelle est la part des Français décidant de retourner en France car la greffe ne prend pas ?Il n’y a pas de chiffre avéré. L’estimation générale, pour tous les migrants, est de 20 %. Mais on voit par exemple, pour l’immigration en provenance de Russie, que certains gardent un pied de chaque côté. C’est même le cœur de leur activité, dans la coopération bilatérale, ou la médiation. Ils sont en même temps ici et là-bas, ils profitent de la possibilité de faire le pont. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Farid Benyettou, l'ex-mentor des frères Kouachi, est infirmier stagiaire à Paris • Mis à jour le Farid Benyettou, l'ex-mentor religieux de la filière des Buttes-Chaumont, qui a formé les frères Kouachi à l'idéologie radicale, est infirmier stagiaire aux urgences de la Pitié-Salpêtrière depuis le mois de décembre, a expliqué au Monde dimanche 11 janvier Bruno Riou, le chef de ce service, confirmant une information du Parisien.Selon nos informations, Farid Benyettou s'est présenté de lui-même aux autorités pour dire qu'il n'avait rien à voir avec les attentats perpétrés par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly.Farid Benyettou, 33 ans, a toutefois été retiré du planning vendredi matin « car la Pitié accueillait des blessés et des familles des blessés » de la fusillade de Charlie Hebdo. « C'est une mesure conservatoire pour le protéger et protéger l'ordre public, en raison de l'émotion que pourrait susciter sa présence », explique Bruno Riou, qui assure qu'il ne connaissait pas le passé judiciaire de son stagiaire, lequel est à trois semaines de la fin de son cursus.Condamné en 2008 à six ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, Farid Benyettou est sorti en 2011, et a entamé un an plus tard une formation au sein de l'Institut de formation des soins infirmiers (IFSI), avant d'intégrer au début du mois de décembre le service des urgences de la Pitié-Salpêtrière, selon Le Parisien. « SITUATION RÉGULIÈRE ET CONNUE »« L'école de formation en soins infirmiers [qui dépend de l'AP-HP] avait connaissance des condamnations de Farid Benyettou dès le début de sa scolarité », déclare au Monde Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP.« Lorsque nous avons appris jeudi l'identité des tueurs, nous avons repris contact avec la préfecture de police pour vérifier qu'ils ont tous les éléments en tête et qu'ils ont bien M. Benyettou dans leur radar », raconte M. Hirsch. « J'ai pris la décision vendredi matin qu'il ne soit pas au tableau de service », ajoute-t-il, précisant que « sur le plan de la scolarité, l'institut de formation n'a pas de reproche à lui faire ». « Dans la mesure où il a déjà effectué 80 % de son stage, il sera dispensé d'effectuer les derniers jours et il ne lui restera plus qu'à venir passer son examen dans le cadre de l'école », annonce le directeur général.« POUR ÊTRE INFIRMIER, IL FAUT ÊTRE INSCRIT À L'ORDRE »Pour la validation de sa formation, « il sera soumis à l'évaluation de droit commun, comme les autres élèves infirmiers », précise l'AP-HP, pour qui « une condamnation portée sur le casier judiciaire interdit d'être recruté pour un emploi public, mais sans interdire de passer le diplôme, qui peut être valorisé dans d'autres lieux d'exercice que les établissements publics ».Mais, « pour être infirmier, il faut être inscrit à l'ordre des infirmiers », rappelle à l'AFP Karim Maneri, membre du conseil national de l'ordre des infirmiers. Or, le conseil décide de l'inscription ou non « en fonction de l'obtention du diplôme, de la moralité et de la probité du candidat », ajoute M. Maneri, pour qui, « au vu du passé de Farid Benyettou », c'est « impossible qu'il puisse exercer ce métier en France un jour ».Le conseil national de l'ordre des infirmiers coordonne les conseils départementaux qui donnent les autorisations finales pour être inscrit ou non à l'ordre.« MOURIR AU COMBAT » Chérif Kouachi, 32 ans, tué vendredi par les forces de police après l'attentat contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, avait fait partie de la filière des Buttes-Chaumont qui, sous l'autorité de Farid Benyettou, visait à envoyer des djihadistes en Irak dans les rangs de la branche irakienne d'Al-Qaida.Chérif Kouachi rencontre Farid Benyettou, un agent d'entretien d'un an son aîné, au cours de l'été 2003 quand il commence à fréquenter la mosquée Adda'wa, dans le 19e arrondissement de Paris. Farid Benyettou donne alors ses propres cours de religion et se revendique du mouvement Takfir. Il sera le premier père spirituel de Chérif Kouachi, avant que celui-ci ne rencontre, en prison, son second mentor, Djamel Beghal. L'avocat de Farid Benyettou, Christophe Grignard, a d'ailleurs expliqué sur France 2 que son client avait bien donné des cours de religion aux frères Kouachi, mais que les jeunes gens qui étaient partis combattre en Irak l'avaient fait de leur propre gré. Depuis, il a reçu des menaces de mort sur sa boîte mail.Lire tout le récit : Les frères Kouachi et Coulibaly, des pionniers du djihadisme françaisChérif Kouachi et son frère Saïd ont vite délaissé la mosquée pour l'appartement de Farid Benyettou dont les diatribes haineuses visent avant tout les Etats-Unis et leur guerre en Irak. Avant d'être condamné, ainsi que Chérif Kouachi, à six ans de prison en 2008 par le tribunal de Paris, Farid Benyettou avait été mis en examen en 2005 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Quand Amedy Coulibaly dénonçait les conditions de détention à Fleury-Mérogis • Mis à jour le Emeline Cazi et Luc Bronner  Amedy Coulibaly, responsable de la mort de cinq personnes dans des attaques terroristes à Montrouge et dans un supermarché casher de la porte de Vincennes, avait fait un coup d’éclat à l’hiver 2008. Alors incarcéré pour des faits de braquage, il avait filmé, avec d’autres détenus, en cachette, le quotidien au sein de la plus grande prison d’Europe à Fleury-Mérogis, dans l’Essonne.Dans une vidéo intitulée « Soldat du califat », publiée sur Internet dimanche 11 janvier, Amedy Coulibaly a revendiqué ces attaques terroristes. La vidéo débute par une scène visiblement tournée en prison, où le djihadiste enchaîne des pompes avant d’expliquer longuement ses actes.Démarche militanteLa vidéo tournée à Fleury-Mérogis avait fait grand bruit tant par sa démarche militante que par ce qu’elle montrait et dénonçait. Le témoignage avait alors contribué à relancer le débat sur les conditions de vie carcérale. Cinq détenus de la maison d’arrêt avaient introduit une caméra à l’intérieur de la prison et avaient filmé pendant des mois pour raconter leur quotidien dans ces cellules surpeuplées, dénoncer les conditions d’hygiène déplorables, montrer les douches aux « murs gluants ».Leur témoignage choc avait fait prendre conscience de la vétusté des locaux en montrant en images ce que dénonçaient depuis des années les associations de défense des prisonniers. En plein mois de novembre, les détenus dormaient dans des cellules aux vitres cassées. « C’est bientôt Noël, on est là, on caille comme des SDF. Même les SDF dehors, ils sont mieux que nous », témoignait un détenu devant sa fenêtre.Le projet est amené par le codétenu d’Amedy Coulibaly, un garçon qui a grandi comme lui dans une des cités de l’Essonne, au sud de Paris. Le preneur d’otages de la porte de Vincennes participait activement au projet, il apparaît même sur la vidéo. A cinq, ils sont parvenus à faire entrer le matériel nécessaire à la prise de vues, à tourner plus de deux heures et demie de rushs en cachant la caméra aux gardiens. Y compris des scènes de bagarres, dont une scène d’une rare violence, où un détenu est passé à tabac et laissé inconscient.Révéler la réalité de la prisonLes détenus avaient expliqué au Monde vouloir révéler la réalité de la prison, sans le filtre de l’administration pénitentiaire, qui ne présente « que les bâtiments en bon état ». « On s’est dit qu’il fallait montrer l’autre côté de la détention », avait expliqué un détenu, sous couvert d’anonymat. Mais, derrière ce travail, il y avait aussi la volonté de casser l’image positive des prisons pour une partie de la jeunesse des quartiers. « Beaucoup pensent qu’aller en prison c’est pas grave et qu’ils en sortiront plus forts. Nous, on veut leur montrer que c’est vraiment la merde et que tu deviens fou là-bas. » Emeline Cazi Journaliste au Monde Luc Bronner Journaliste au Monde Frais bancaires : derrière la baisse, des écarts de 1 à 10 selon les banques Frédéric Cazenave Les banques seraient-elles soucieuses de redonner un peu de pouvoir d'achat aux Français ? « Elles n'ont pas eu le choix. Les consommateurs peuvent remercier le législateur. Depuis l'entrée en vigueur le 1er août 2014 des nouvelles règles européennes sur les prélèvements, les banques ne doivent plus, en théorie, les facturer. Conséquence, les frais baissent, même si pour compenser ce manque à gagner elles n'hésitent pas à augmenter d'autres lignes tarifaires », explique Ludovic Herschlikovitz, le président du comparateur de tarifs bancaires.FACTURATIONS ARCHAÏQUESLes frais de tenue de compte, par exemple, augmentent de 10 % en moyenne, alors que ce service n'en est pas un, puisqu'il s'agit simplement de détenir et de faire fonctionner son compte en banque.De même les retraits dits déplacés, c'est-à-dire lorsque vous retirez de l'argent dans un distributeur de billets d'une autre banque, augmentent de plus de 5 % ; le coût d'un virement occasionnel réalisé en agence progresse trois fois plus vite que l'inflation, etc. Et c'est sans compter sans certaines facturations qui paraissent aujourd'hui archaïques : un tiers des banques font ainsi encore payer la possibilité de gérer son compte sur Internet.GRAND ÉCART DES TARIFSDerrière cette moyenne, les prix entre les banques font le grand écart pour un même client. Nous avons, avec Choisir ma banque, dressé six profils de consommateurs, définis au plus proche des besoins réels. Résultat ? « Notre » cadre, par exemple, dépensera de 44… à 445 euros de frais annuels (avec une moyenne à 233 euros) selon l'enseigne. Un jeune actif paiera en moyenne 98 euros de frais bancaires, mais près de dix fois moins s'il choisit la banque la moins chère.A ce petit jeu, les acteurs internet sont les plus compétitifs. « Comme ils ne font pas payer de nombreux services, ils sont, en moyenne, six à dix fois moins chers », calcule M. Herschlikovitz. Ajoutez à cela les nouvelles habitudes de consommation et les banques en ligne bousculent les établissements traditionnels. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde La presse israélienne reste divisée sur l'émigration des juifs français • Mis à jour le Au lendemain de la marche historique qui a rassemblé plus de 4 millions de personnes dans toute la France, la presse israélienne, à l'image de l'ensemble des médias internationaux, s'est dite impressionnée par le nombre de participants et par l'absence de tout slogan haineux.L'éditorialiste du quotidien Yediot Aharonot estime avoir assisté à « la mère de toutes les manifestations », et que cette marche républicaine a eu pour effet de « sortir de l'état de choc » dans lequel se trouvaient les Français depuis le massacre de Charlie Hebdo. « Une marche massive et historique contre le terrorisme », se félicite The Times of Israel.« Ce fut une manifestation sans autre revendication que celle de partager les valeurs de la République », poursuit le quotidien de gauche Haaretz, qui dresse un parallèle avec les rassemblements qui avaient suivi l'assassinat d'Yitzhak Rabin, « où chacun s'était réuni pour partager ses émotions, sans teneur politique ». « PARTAGER LES VALEURS DE LA RÉPUBLIQUE »Malgré cette unanimité, quelques débats animent tout de même la presse israélienne. Parmi ceux-ci, les appels répétés aux juifs de France de rejoindre Israël, ainsi que la présence éminement symbolique, et controversée, du premier ministre Benyamin Nétanyahou aux côtés du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.M. Nétanyahou s'est ainsi invité de lui-même à la manifestation, « alors que la présidence française lui avait demandé de ne pas venir », écrit sur son site le quotidien Haaretz. M. Hollande ne voulait pas que le conflit israélo-palestinien ou la question des relations entre juifs et musulmans détourne l'attention du message de la manifestation, explique Haaretz.Lire (en édition abonnés) : La visite très politique de M. Nétanyahou à ParisM. Nétanyahou a dans un premier temps accepté ce refus, selon le quotidien. Mais après avoir appris que les ministres des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, et de l'économie, Naftali Bennett, qui conduisent tous deux des listes de droite concurrentes à celle de M. Nétanyahou aux législatives, se rendraient à Paris pour défiler et rencontrer la communauté juive, il a informé les Français qu'il participerait également. « Paris, énervé, a alors décidé d'inviter M. Abbas », poursuit Haaretz. Une version démentie par l'Elysée, puis nuancée par des sources diplomatiques.Des coulisses polémiques qui n'ont pas empêché le dirigeant israélien, à l'instar de Nicolas Sarkozy, de parvenir à gagner le premier rang du cortège au moment de la marche des dirigeants internationaux. « Je suis Bibi ! » (en français dans le texte), s'est ainsi amusé le quotidien israélien, en racontant cette présence en tête.L'ALIYAH, « CAPITULATION FACE AU TERRORISME »L'hommage rendu aux quatre victimes de l'épicerie casher, qui seront enterrés mardi en Israël sans en avoir la citoyenneté, a également relancé le sujet sensible de l'émigration des juifs de France en Israël qui avait donné lieu, samedi, à une passe d'armes entre Benyamin Nétanyahou et Manuel Valls. Le premier avait estimé qu'Israël était le « foyer » des juifs de France, ce à quoi le second avait répliqué que « la France, sans les juifs de France, n'est plus la France ». Une phrase abondamment reprise et commentée dans la presse israélienne.Semblant nuancer des propos tenus la veille, M. Nétanyahou a ensuite lancé aux juifs français rassemblés en rangs serrés dans la synagogue de la Victoire : « Vous avez le droit de vivre en sécurité et en paix dans chaque endroit où vous choisirez de vivre », ajoutant : « En particulier en France. »« L'appel à l'aliyah : accomplissement du sionisme ou capitulation face au terrorisme ? », s'interroge Haaretz. Pour le journaliste Chemi Shalev, l'émigration des juifs de France vers Israël « aiderait les terroristes fanatiques à terminer le travail entrepris par les nazis et le régime collaborationniste de Vichy : faire de la France un pays sans juifs ». « Israël n'a aucun intérêt à éradiquer deux mille ans de présence des juifs en Europe », conclut-il.Une position qui tranche avec le journal Israël Hayom, un quotidien dont la ligne est proche de Benyamin Nétanyahou : « Aucun autre pays qu'Israël ne peut garantir la sécurité physique et spirituelle des juifs », écrit Haim Shine, dans un éditorial au titre on ne peut plus explicite : « Quittez la France, revenez à la maison ». Plus nuancé, The Jerusalem Post estime qu'Israël doit envoyer un message clair : « Dire que les portes sont ouvertes sans gifler la République française au visage. » Les évènements en France ont ainsi relancé le débat sur l'essence-même du sionisme et du rapport à la diaspora au sein de la société israélienne.Couverture des attentats : le CSA convoque télévisions et radios • Mis à jour le L'avertissement était clair. Vendredi 9 janvier, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) demandait aux télévisions et aux radios d'« agir avec le plus grand discernement » pour assurer la sécurité de leurs équipes et ne pas gêner l'enquête, au moment où se déroulaient deux prises d'otages simultanées, après l'attentat contre Charlie Hebdo.Trois jours plus tard, l'heure est au bilan : le gendarme de l'audiovisuel a convoqué, lundi 12 janvier, les chaînes de télévision et les radios à une réunion, jeudi 15 janvier, sur leur traitement des attentats.APPEL À LA PRUDENCE« Le Conseil a décidé de convier les télévisions et les radios assurant une fonction d'information à une réflexion commune sur les questions et les difficultés qui ont pu être soulevées par l'accomplissement de leur mission », dit le CSA dans un communiqué.Lors de la traque des suspects de l'attentat contre Charlie Hebdo et du meurtre d'une policière près de Paris, puis durant les prises d'otages conclues par deux assauts simultanés, les médias avaient été appelés à la prudence et à ne pas donner d'informations susceptibles d'être utiles aux suspects, mais certains n'ont pas été exempts de critiques.LES FORCES DE L'ORDRE « GÊNÉES »Vendredi 9 janvier, l'épouse d'un otage de la supérette casher à Paris a critiqué BFM-TV, filiale de NextRadioTV, accusant la chaîne d'information en continu d'avoir dit à l'antenne que des personnes étaient cachées dans une chambre froide au sous-sol.Lire : Accusée d'avoir mis en danger des otages, BFM-TV se défendLa chaîne a en outre diffusé, après les assauts, des conversations avec les auteurs des attentats, enregistrées dans la journée, ce qui lui a valu de violentes critiques. Enfin, de source gouvernementale, on souligne également que les contacts entre la presse et les malfaiteurs avaient « gêné » l'action des forces de l'ordre.Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFM-TV, s'est défendu lundi sur France Inter en expliquant que le journaliste ayant donné cette information avait eu « l'assurance » du RAID de ne pas mettre les otages en danger en le disant à l'antenne. Quant aux conversations, il a estimé que la chaîne avait eu un réflexe citoyen plutôt que journalistique. « Dès 10 heures du matin, j'ai eu les plus hautes autorités de l'Etat (...), on leur a transmis le verbatim » de la discussion avec Chérif Kouachi, l'un des frères auteur de la tuerie de Charlie Hebdo, a-t-il dit.Ukraine : Interpol diffuse un avis de recherche concernant Viktor Ianoukovitch • Mis à jour le Interpol a diffusé, lundi 12 janvier, à la demande de Kiev, un avis de recherche international concernant l'ancien président de l'Ukraine Viktor Ianoukovicth. L'organisation de coopération policière sise à Lyon a publié sur son site Internet une « notice rouge ». L'ancien chef de l'Etat, âgé de 64 ans, est recherché pour malversations financières. L'Ukraine avait formulé cette demande en mars 2014, après la destitution puis la fuite du président, qui avait suivi les manifestations de Maïdan à Kiev. Viktor Ianoukovitch avait alors rejoint la Russie. D'AUTRES PROCHES DE M. IANOUKOVITCH RECHERCHÉSLes autorités de Kiev accusent M. Ianoukovitch d'avoir accumulé une énorme fortune, pour lui et son cercle rapproché, en puisant dans les coffres de l'Etat. L'ex-président dément que lui-même ou des membres de sa famille soient impliqués dans des affaires de corruption.Selon le ministère de l'intérieur ukrainien, Interpol a également diffusé une « notice rouge » concernant Olexandre Ianoukovitch (fils de Viktor Ianoukovitch), Mykola Azarov (ex-premier ministre), Raïssa Bogatyreva (ex-vice-premier ministre), Iouri Kolobov (ex-ministre des finances) et Gueorgui Dzekon (Ukrtelecom).Les autorités locales japonaises réticentes face à la relance du nucléaire • Mis à jour le Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Le redémarrage des 48 réacteurs nippons arrêtés après la catastrophe de Fukushima de mars 2011, promu par le gouvernement du premier ministre Shinzo Abe principalement pour des raisons économiques, se heurte à des résistances au niveau local. Dernière en date : le 6 janvier, le gouverneur du département de Niigata (nord), Hirohiko Izumida, a réitéré son opposition à la relance de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa.Cette installation appartient à Tepco, la compagnie d’électricité de Tokyo, également responsable de Fukushima. L’entreprise, nationalisée après le drame de 2011, compte sur la relance de la centrale pour améliorer sa situation financière. Tepco attend 323 milliards de yens (2,3 milliards d’euros) de profits opérationnels lors de l’exercice en cours mais redoute de nouvelles difficultés si Kashiwazaki-Kariwa ne redémarre pas. L’entreprise, qui ne devrait pas augmenter le prix de l’électricité, envisage déjà de nouvelles réductions de coûts.Japon: le nucléaire, au cœur des interrogations énergétiquesLors d’une rencontre le 6 janvier avec Naomi Hirose, le directeur général de Tepco, M. Izumida a justifié son opposition en reprochant à la compagnie de « faire preuve de passivité dans l’enquête sur les causes de la catastrophe de Fukushima ». « Les mesures disciplinaires en interne restent insuffisantes, a ajouté cet ancien haut fonctionnaire du ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie, administration responsable du nucléaire. Dans ces conditions, il est impossible de commencer à discuter de la sûreté » de Kashiwazaki-Kariwa.Défiance des autorités localesCette opposition traduit une certaine défiance des autorités locales, qui, sans forcément s’opposer au nucléaire, veulent peser sur les choix dans ce domaine. Alors qu’elles n’étaient pas consultées avant Fukushima, la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl a mis en évidence les problèmes liés à leur exclusion des processus de communication et de décision, notamment en matière d’évacuation des populations menacées.Le 25 décembre, le gouvernement a rendu publics de nouveaux témoignages parmi les 772 recueillis dans le cadre de l’enquête réalisée après la catastrophe. Dans cette série, le gouverneur du département de Fukushima à l’époque de la catastrophe, Yuhei Sato, insistait sur le manque d’informations données par Tepco et le gouvernement au moment du drame. « Tout le personnel de mon administration avait les yeux rivés à la télévision pour essayer de savoir ce qui se passait. »Après Fukushima, les administrations locales ont été impliquées dans le processus de relance des réacteurs. Mais la procédure reste discutée. Il revient aujourd’hui aux gouverneurs des départements de définir qui peut s’exprimer sur la question. Dans le cas de la centrale de Sendai (département de Kagoshima, sud-ouest), qui a obtenu le 7 novembre l’aval des autorités locales pour redémarrer, le gouverneur de Kagoshima Yuichiro Ito avait décidé que seuls l’assemblée départementale, la ville de Satsumasendai, qui abrite la centrale, et lui-même jouiraient de ce droit.Le Japon reprend le chemin du nucléaireIl avait rejeté les demandes de participation des municipalités d’Ichikikushikino et d’Hioki, toutes deux proches du site, mais plutôt hostiles au redémarage. Dans une résolution adoptée en juillet, les élus d’Aira, également voisine de l’installation nucléaire, estimaient que les autorités locales comme Satsumasendai, bénéficiaires des subventions pour l’accueil d’installations nucléaires, ne pouvaient se prononcer objectivement.Quelles administrations impliquer ?Selon un sondage de l’agence Kyodo rendu public le 5 janvier, à peine 20 % des 160 départements et municipalités abritant des installations nucléaires approuvaient la procédure suivie pour la centrale de Sendai.Dans ce contexte, L’alliance des gouvernements du Kansai (région de l’ouest du Japon), une organisation réunissant les sept départements de la région, a demandé début janvier l’établissement d’un cadre précis définissant quelles administrations locales peuvent se prononcer sur le redémarrage d’une centrale.L’alliance a lancé cet appel car la décision sur la relance de la centrale de Takahama, dans le département de Fukui (centre) devra bientôt être prise. Elle veut impliquer toutes les municipalités et départements situés dans un rayon de 30 km autour d’une centrale. Interrogé le 6 janvier sur ce point, Yoichi Miyazawa, ministre de l’économie, du commerce et de l’industrie, a refusé de commenter. Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde EntretienPour le président du Niger, « il faut une riposte internationale » face au danger du terrorismeCyril Bensimon • Le président du Niger Mahamadou Issoufou, dimanche 11 janvier à l'Elysée, en compagnie de son homologue français.Crédits : MATTHIEU ALEXANDRE / AFPMahamadou Issoufou, président du Niger depuis 2011, était l’un des six chefs d’Etat d’Afrique subsaharienne présents à la marche qui s’est tenue dimanche 11 janvier à Paris. Le Niger est confronté au terrorisme islamiste et M. Issoufou, qui est un proche de François Hollande, plaide depuis plusieurs mois pour une intervention militaire en Libye, « source de la déstabilisation de l’ensemble du Sahel ».Pourquoi êtes-vous venu à Paris participer à cette marche, et reprendriez-vous à votre compte le slogan « Je suis Charlie » ?Oui, nous sommes tous Charlie et je suis venu avec une forte délégation, composée notamment des principaux chefs religieux du Niger, ce qui prouve qu’il existe dans notre pays une coexistence pacifique entre religions. Je suis venu pour rendre hommage aux victimes de Charlie et aux autres victimes lâchement assassinées et je suis venu transmettre la solidarité du gouvernement du Niger au gouvernement et au peuple français.Le Maroc n’était pas représenté, officiellement en raison de la présence dans le cortège de caricatures du prophète jugées blasphématoires. Est-ce que vous même vous acceptez ces caricatures ?La liberté d’expression existe, mais elle doit être accompagnée de responsabilités. Ce qui s’est passé ne peut pas justifier les actes posés. L’islam est une religion de pardon et le prophète a toujours dit que le pardon est préférable à la vengeance. Vous ne pouvez pas savoir le nombre de fois où les musulmans prononcent le mot paix dans une journée. La religion musulmane est une religion de tolérance et exige beaucoup de connaissances. Pour être un bon musulman, il ne faut pas être un ignorant. Le prophète a toujours dit qu’il faut apprendre du berceau à la tombe et qu’il fallait aller chercher la connaissance jusqu’en Chine.Pourriez-vous autoriser la parution de telles caricatures au Niger ?Chaque pays a ses spécificités. Cette question ne se pose pas ainsi au Niger.Le Niger est en proie à de régulières attaques djihadistes. Faites-vous le lien entre les attentats en France et la situation au Sahel ?Le lien est évident. Les terroristes ont fait eux-mêmes le lien avec ce qui se passe au Yémen, en Syrie, en Irak. Il existe aujourd’hui une internationale terroriste. Les gens de Boko Haram au Nigeria, d’Aqmi (Al Qaida au Maghreb islamique) au Sahel, les Shebab en Somalie et tous les autres Al-Qaida sont reliés entre eux. Face au danger mondial du terrorisme, il faut une riposte internationale.Vous demandez depuis plusieurs mois une intervention internationale en Libye. Les derniers événements en France, la mobilisation internationale affichée à Paris, vont-ils selon vous appuyer votre requête ?Cela peut peser en faveur d’une intervention. Dimanche, il y a eu un rejet du terrorisme, une démonstration de force qui montre que l’immense majorité de l’humanité est attachée à la liberté et donc partout où le terrorisme tente de prendre pied il faut l’en déloger. Par rapport à la Libye, il faut que l’on nous écoute un peu plus. Au début de la crise libyenne, personne n’a entendu notre voix.En 2011, au G8 de Deauville, j’avais prévenu que la solution ne devait pas être pire que le mal, qu’en renversant Kadhafi la Libye tombe dans le chaos, que le pouvoir tombe entre les mains de terroristes. On n’a pas été entendus mais, cette fois-ci, il le faut car la situation est extrêmement grave en Libye. C’est le chaos et ce pays est la source de la déstabilisation de l’ensemble du Sahel. Nous sommes partisans d’une intervention internationale pour neutraliser les milices qui sévissent en Libye. C’est un préalable pour réconcilier les Libyens, y compris les kadhafistes, mettre en place un processus de transition au bout duquel on pourra permettre au peuple libyen d’élire démocratiquement ses dirigeants.Vous demandez donc une intervention sur l’ensemble du territoire et pas seulement sur le sud du pays, frontalier du Niger ?Le sud est devenu un sanctuaire pour les terroristes qui ont été chassés du Mali mais on trouve également des organisations terroristes en Cyrénaïque. Il faut donc une intervention sur l’ensemble du pays.Boko Haram multiplie les exactions au Nigeria et gagne du terrain près de vos frontières. N’êtes-vous pas en train de perdre la lutte sur ce front-ci ?La lutte contre le terrorisme ne peut pas être perdue. Il doit être vaincu quel que soit le temps que cela prendra. Il est vrai cependant que la situation sur notre flanc sud, au Nigeria, s’est dégradée avec l’activisme de Boko Haram qui occupe le nord-est du Nigeria. Nous sommes très préoccupés dans la sous-région, nous essayons de riposter en mutualisant nos moyens de renseignement, nos capacités opérationnelles, mais aussi en demandant le soutien de pays amis comme la France.Mais lors de la prise de Baga, qui est une base de la force régionale, les militaires des pays voisins du Nigeria avaient abandonné les lieux…C’est vrai, mais nous sommes en train de mettre en place une résolution aux Nations unies. Pour nos pays, il est très risqué d’intervenir au Nigeria. Il faut donc que nos soldats soient juridiquement couverts par une résolution internationale qui est en préparation au Conseil de sécurité.Boko Haram a perpétré des massacres, des enlèvements. Pourquoi cela ne suscite-t-il pas une mobilisation de grande ampleur en Afrique, ou au moins au Nigeria et dans les pays proches ?Chacun a ses méthodes de lutte. Même si nous n’avons pas de tradition de marches et de meetings chez nous, nous avons dans nos pays d’autres formes de résistance et de combat.Claude Lanzmann : « Oui, la France sans les juifs n’est pas la France » • Mis à jour le Claude Lanzmannn (Ecrivain et cinéaste) « Hyper casher » au fronton d’une grande surface juive de la porte de Vincennes ! Heureux comme Dieu en France ! Aucun doute : les chalands qui fréquentaient ce magasin considéraient l’emploi du mot « casher » non seulement comme un slogan publicitaire, mais comme une fière revendication identitaire dans un monde paisible.Nul, malgré maints avertissements qui eussent dû ouvrir les yeux, n’envisageait cette proclamation comme une imprudence, la source d’un danger possible. Beaucoup verront là une manifestation de l’incurable optimisme juif : le temps des étoiles jaunes semblait à jamais révolu. Il y a aussi des boucheries halal dans certains quartiers de Paris, boulevard de la Chapelle par exemple, un Hyper halal, qui sait, mais les juifs respectent la déontologie commerciale et nul parmi eux n’imagina jamais devoir descendre à bout touchant les amateurs de bifteck halal.Le 9 janvier pourtant, après plusieurs heures d’effroi et d’angoisse, le jaune fut éclaboussé de sang, comme il l’avait été l’avant-veille avec les douze morts et les blessés de Charlie Hebdo. La haine antijuive se démasquait avec une brutalité inouïe, sans fard ni alibi : « Mort aux juifs » cessait d’être un slogan tellement utilisé qu’il évacuait l’essentiel de son sens, à savoir la mort, pour, au contraire la requérir littéralement, l’administrer d’emblée, avant toute parole, comme si elle était le seul langage.  Bêtise des tueursOn tue d’abord, on parle après, on tue encore, meurtres entrecoupés de justifications débiles. L’antisémitisme, disait Sartre, n’est pas une opinion, c’est un crime. Nous sommes ici à l’acmé de l’antisémitisme : le crime nu. Et c’est la bêtise des tueurs qui sera, au bout du compte, la garantie de leur échec.On a raison de dire que les victimes de Charlie Hebdo, Wolinski, Cabu, Charb, Tignous, Honoré, Oncle Bernard, Elsa Cayat, Michel Renaud, Mustapha Ourrad et Frédéric Boisseau, celles de l’Hyper Casher, Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Braham, François-Michel Saada et les trois policiers Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet et Clarissa Jean-Philippe sont morts en martyrs. Car leur mort est révoltante comme une exécution capitale et suscite la mobilisation spontanée, dans toutes les villes de France et dans de nombreuses capitales du monde, de millions de simples citoyens qui disent « NON ».Et ces « non » ont un poids formidable qui fera mesurer aux tueurs leur sinistre solitude. La question n’est plus de savoir si les juifs de France doivent quitter leur pays de naissance ou d’accueil pour Israël – puisqu’on en parle – ou demeurer malgré les crimes. C’est Manuel Valls, le premier ministre, qui a raison : « La France sans les juifs de France ne sera plus la France. » Ne donnons pas à Hitler cette victoire posthume.« Les musulmans de France peuvent jouer un rôle historique », par Hubert Védrine Claude Lanzmannn (Ecrivain et cinéaste) Paris, Bruxelles, Toulouse… la radicalisation des terroristes n'a pas eu lieu sur le Web • Mis à jour le Pour Manuel Valls, le premier ministre, les priorités sont claires, au lendemain de la marche qui a rassemblé plus de quatre millions de Français en hommage aux attentats de la semaine dernière et pour la défense de la liberté d'expression : « Comme le prévoit la loi antiterrorisme votée récemment, la priorité, c'est de travailler sur Internet, c'est là qu'une partie de la radicalisation se forme », a-t-il déclaré sur BFM-TV, mentionnant également un « travail sur les prisons ». « La sécurité des Français ne peut pas se discuter. »Lire : Le gouvernement annonce vouloir encadrer davantage les réseaux sociauxMais si un certain nombre de messages haineux ou soutenant les terroristes ont bien été publiés sur le Web ces derniers jours, les auteurs des principaux attentats ayant touché la France et la Belgique depuis deux ans ne s'étaient pas du tout « radicalisés sur Internet ». Le profil des auteurs de ces tueries montre plutôt un double processus de radicalisation, en prison ou au contact de radicaux dans des mosquées proches des salafistes.Les frères Kouachi  Les premiers éléments de l'enquête sur les frères Kouachi, auteurs de la tuerie à Charlie Hebdo, montrent des profils très éloignés du jeune autoradicalisé en ligne. Au contraire : Chérif Kouachi faisait partie de la filière dite « des Buttes-Chaumont », du nom de ce quartier de Paris où il a fréquenté plusieurs mentors salafistes, dont Farid Benyettou. Arrêté en 2005 alors qu'il tente de rejoindre l'Irak pour y faire le djihad, il fait la connaissance à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis d'un nouveau père spirituel, Djamel Beghal. Sa seule utilisation connue d'Internet dans le cadre de ses activités terroristes se limite à la consultation de sites Web sur le maniement des armes.Lire : Les frères Kouachi et Coulibaly, des pionniers du djihadisme françaisAmedy CoulibablyAmedy Coulibably a fait la connaissance de Chérif Kouachi à Fleury-Mérogis. Décrit par une connaissance comme « quelqu'un qui a glissé progressivement de la petite à la grande criminalité, puis vers l'islamisme », il était sorti de prison en 2007. Condamné pour vols aggravés, trafic de stupéfiants et braquage, il menait une vie relativement tranquille, du moins en apparence : des interceptions téléphoniques montrent son implication dans un projet d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, auteur des attentats de 1995 dans le RER C. Il avait été arrêté à la suite d'une perquisition chez lui, au cours de laquelle les policiers avaient découvert des munitions. Sa seule utilisation connue d'Internet concerne des sites de poker en ligne. Il avait enregistré une vidéo de revendication, éditée après sa mort et mise en ligne dimanche, vraisemblablement par un complice.Lire : Amedy Coulibaly, de la délinquance au terrorismeMehdi NemmoucheL'auteur présumé de la tuerie du Musée juif de Belgique s'est lui aussi radicalisé en prison, entre 2008 et 2009, alors qu'il purge une peine pour vol aggravé et pour le braquage d'une supérette à Tourcoing commis en 2006. Repéré par l'administration pénitentiaire pour ses appels intempestifs à la prière collective, il passe un an et demi en quartier disciplinaire. En 2011, il est poursuivi pour des violences sur un surveillant. Le 4 décembre 2012, il sort de prison, où il aura passé cinq années. On ne lui connaît aucune activité islamiste ou terroriste en ligne.Lire : Mehdi Nemmouche, ce que l'on sait de son parcoursMohammed MerahLire : Mohamed Merah, un loup pas si solitaireHandball : Abalo forfait pour le Mondial au Qatar • Mis à jour le Henri Seckel Coup dur pour l'équipe de France de handball : son ailier droit Luc Abalo, blessé aux adducteurs courant décembre, ne participera pas au championnat du monde qui aura lieu du 15 janvier au 1er février au Qatar. « La lésion musculaire de Luc Abalo tarde à se résorber, a fait savoir la Fédération française de handball dans un communiqué publié lundi 12 janvier. L’équipe de France préfère le laisser au repos dans son club. Luc Abalo est donc forfait pour le Mondial 2015. »Le sélectionneur Claude Onesta dévoilera lundi soir, après la rencontre de préparation face à l'Autriche (à 19 heures, à Créteil) la liste des 16 joueurs sélectionnés pour le Qatar. Le petit et véloce Guillaume Joli, champion de France avec Dunkerque l'an passé, évoluant désormais à Wetzlar (Allemagne), a de grandes chances d'être amené à suppléer Abalo à l'aile droite, un poste que Valentin Porte, plus costaud que Joli, et utilisé comme arrière lors de l'Euro au Danemark l'an dernier, pourrait également occuper, puisqu'il est ailier de formation.FAVORIS QUAND MÊMEL'équipe de France, championne d'Europe il y a un an alors qu'elle était privée de joueurs majeurs (Xavier Barachet et Bertrand Gille blessés, Didier Dinart et Guillaume Gille jeunes retraités, Thierry Omeyer arrivé en cours de compétition) aura quand même l'étiquette de favori collée sur le maillot au Qatar. Les Bleus, également champions olympiques en titre, tâcheront d'y conquérir une cinquième étoile de champions du monde, après les titres de 1995, 2001, 2009 et 2011.Le forfait d'Abalo, présent pour tous les succès tricolores depuis 2006, est en fait surtout un coup dur pour le spectacle, tant le gaucher parisien régale le public par ses gestes ahurissants : Henri Seckel La capsule « Dragon » de SpaceX s'est amarrée à la Station spatiale internationale • Mis à jour le La capsule Dragon, de la société privée américaine SpaceX, s'est amarrée, lundi 12 janvier, à la Station spatiale internationale (International Space Station, ISS). Elle doit y livrer des approvisionnements, du matériel d'expériences scientifiques et des pièces de rechange, a confirmé la NASA, l'agence spatiale américaine.Le vaisseau avait été saisi par le bras manipulé par l'un des six membres d'équipage de l'ISS à 10 h 54 (heure de Paris), soit une vingtaine de minutes plus tôt que prévu, a précisé le commentateur de la télévision de la NASA, qui retransmettait en direct les images de la manœuvre. L'amarrage a eu lieu quelques heures plus tard sur le module américain Harmony, partie de l'ISS faisant face à la Terre.SpaceX avait lancé Dragon samedi matin avec sa fusée Falcon-9 de la base aérienne de Cap Canaveral, en Floride, et tenté pour la première fois, mais sans succès, de récupérer le premier étage du lanceur en le faisant atterrir sur une barge dans l'Atlantique.Lire : Semi-échec de SpaceX dans un test décisif pour réutiliser ses fuséesCINQUIÈME MISSION SUR LES DOUZE PRÉVUESLa firme de Californie travaille depuis deux ans au développement de technologies permettant de récupérer le premier étage afin de fortement réduire les coûts de mise sur orbite, ce qui bouleverserait le secteur du lancement dans lequel SpaceX est en concurrence notamment avec l'Européen Arianespace.Ce vol de Dragon faisait aussi l'objet d'une attention toute particulière après l'explosion, en octobre, peu après son lancement, de la fusée Antares, de la firme Orbital Sciences pour une mission de fret vers l'ISS. Orbital et SpaceX sont les deux seules sociétés privées avec lesquelles la NASA a conclu des contrats d'approvisionnement de l'ISS.Dragon a livré 2,2 tonnes de fret à l'ISS, dont des provisions pour les six membres d'équipage, des matériels et des équipements d'expériences scientifiques, une caméra IMAX ainsi que des pièces de rechange. Il s'agit de la cinquième mission de ravitaillement de la Station effectuée par SpaceX pour le compte de l'agence spatiale américaine, sur les douze prévues dans le cadre d'un contrat de 1,6 milliard de dollars.RECHERCHES SUR ALZHEIMERParmi le matériel d'expériences scientifiques acheminé par Dragon figure notamment un instrument pour mesurer la distribution des nuages dans l'atmosphère (Cloud-Aerosol Transport System instrument, ou CATS). Cet instrument, qui détectera aussi les fines particules en suspension dans l'atmosphère, sera installé à l'extérieur de l'ISS. Il pourra potentiellement détecter des indications importantes du changement climatique et aider dans les prévisions météorologiques.Dragon apporte également des matériels devant servir à plusieurs expériences de biologie en microgravité, et notamment pour produire des protéines dans le cadre d'une recherche sur une cause possible de la maladie d'Alzheimer, précise la NASA.SEULE CAPSULE CAPABLE DE RAPPORTER DU FRET SUR TERRELa capsule Dragon restera amarrée à l'avant-poste orbital pendant un peu plus d'un mois avant de revenir sur Terre chargée des expériences scientifiques menées dans l'ISS et aussi des déchets.La capsule se posera en douceur dans le Pacifique, au large du sud de la Californie, freinée par trois grands parachutes. Dragon avait été le premier vaisseau spatial privé à s'amarrer à l'avant-poste orbital, en 2012. C'est également la seule capsule capable de rapporter du fret sur Terre.Comment Sarkozy a bousculé le protocole de la photo historique • Mis à jour le De l'art de se placer ? Nicolas Sarkozy a un peu bousculé l'agencement du cortège des chefs d'Etat en réussissant à se glisser un court moment en première ligne de la marche républicaine, dimanche. Comme l'a souligné Paris Match, l'ancien président a en effet progressé dans les rangs pour se placer entre le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Il n'est alors séparé que d'une personne de François Hollande.Finalement, au moment solennel de la photo historique de la minute de silence, Nicolas Sarkozy a repris sa place, le rang ayant retrouvé son ordre protocolaire. La préparation de cette journée a été soignée afin de donner une image d'unité. Nicolas Sarkozy, arrivé vers 14 h 30 à l'Elysée avec son épouse Carla Bruni, la tête plongée dans son col roulé, s'était affiché une dizaine de minutes sur le perron.Trois mois après l'investiture du président, l'Afghanistan forme un gouvernement d'unité • Mis à jour le C'est peut-être l'une des rares bonnes nouvelles en provenance d'Afghanistan. Un nouveau gouvernement d'union nationale a été nommé, lundi 12 janvier à Kaboul, plus de trois mois après l'investiture du président Ashraf Ghani, alors que l'impasse politique menaçait de miner la relance économique et de nourrir l'insurrection islamiste.Lire (édition abonnés) : Afghanistan : les trois défis d’Ashraf GhaniLe secrétaire général de M. Ghani, Abdul Salam Rahimi, a lu les noms de vingt-cinq ministres, dont trois femmes, qui vont former le nouveau cabinet, après plusieurs semaines de négociations entre les deux anciens rivaux de la présidentielle de 2014, le président et son chef de l'exécutif Abdullah Abdullah.Cette longue attente a fait naître des craintes sur l'incapacité de la nouvelle administration à surmonter ses désaccords alors que les troupes de combat déployées sous commandement de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et des Etats-Unis ont été retirées à la fin de l'année dernière.Lire : Après le départ de l’OTAN, l’armée afghane tiendra-t-elle le choc ?VOTE DE CONFIANCELes membres du gouvernement seront soumis à un vote de confiance au Parlement, a indiqué le secrétaire général de la présidence, sans en préciser le calendrier.Ancien économiste à la Banque mondiale, Ashraf Ghani a promis de réformer l'Afghanistan et de combattre la corruption à la tête d'un gouvernement de technocrate. Il s'est également engagé à rompre avec les pratiques clientélistes reprochées à son prédécesseur, Hamid Karzaï. Aucun ancien ministre ne figure dans son gouvernement, conformément à ce qu'il avait annoncé.Lire le portrait (édition abonnés) : Ashraf Ghani, la métamorphoseMais la nouvelle équipe traduit une recherche d'équilibre entre le camp Ghani et le camp Abdullah. Ainsi, les ministères de la défense et des finances reviennent à deux proches de Ghani et les ministères de l'intérieur et des affaires étrangères sont attribués à deux proches d'Abdullah. Les travestis russes interdits de volant • Mis à jour le Jean-Michel Normand Depuis la semaine dernière, travestis et transsexuels n’ont plus le droit de conduire en Russie. Une loi absurde et discriminatoire qui contraste avec l’intérêt que les constructeurs automobiles mondiaux portent à la population gay. On sait que la Russie n'est pas précisément gay-friendly. Le pays vient de franchir un nouveau cap en enrichissant son arsenal juridique homophobe avec une loi, entrée en vigueur la semaine dernière qui interdit aux travestis et transsexuels de conduire une voiture.Ce texte défend à toute personne présentant des « troubles mentaux et troubles du comportement » de prendre le volant. Parmi lesdits troubles mentaux et du comportement, figurent ceux liés à « l'identité de genre et aux préférences sexuelles ». On appréciera l'amalgame. D'autant que le législateur russe y ajoute les fétichistes, les pédophiles, les exhibitionnistes, les voyeurs et les sadomasochistes.« Je ne comprends pas pourquoi les fétichistes, les kleptomanes et les transsexuels ne peuvent pas conduire une voiture » a, non sans un certain bon sens, réagi sur son blog Elena Masiouk, membre du Conseil des droits de l'Homme auprès du Kremlin. Citée par l'AFP, elle constate « une violation des droits des citoyens russes » alors que l'Association des avocats russes pour les droits de l'Homme dénonce dans un communiqué une loi qui trahit « l'invasion progressive par les autorités du domaine de la vie privée ».Marketing visant ouvertement cette clientèleCette loi absurde contraste avec l'intérêt que portent – et depuis fort longtemps – les constructeurs automobiles aux questions d'orientation sexuelle. Conscients que la communauté LGTB pouvait se reconnaître à travers certains biens de consommation, plusieurs marques jouent la carte d'un marketing visant ouvertement cette clientèle.Dès 2000, Renault avait ouvert avec le Scénic RX4 la Gay pride de Stockholm. En 2003, General Motors a constitué un groupe de travail comprenant des salariés gays dont les conclusions avaient notamment conduit à intensifier les actions publicitaires ciblées dans certains magazines au profit des marques Cadillac, Saturn et Saab.Les clients aussi s'organisent. Aux Etats-Unis, gaywheels.com se veut le site « LGTB-friendly » de l'automobile. Il se fait l'écho du classement des constructeurs en matière de discrimination selon l'orientation sexuelle dans la gestion du personnel mais s'intéresse surtout aux nouveaux modèles. Les plus « gay », selon gaywheels.com ? La berline Hyundai Genesis mais aussi le break Subaru Outback à traction intégrale. Jean-Michel Normand Journaliste au Monde Une sélection de vos dessins du week-end • Mis à jour le Il aurait fallu les compter au fur et à mesure qu'ils arrivaient. Ce sont plusieurs centaines de dessins qui nous ont été envoyés dimanche 11 janvier, à la suite de l'« appel à dessiner » que nous avions lancé la veille sur Twitter. Son principe était simple : il suffisait de prendre (ou reprendre) ses crayons (ou sa palette graphique), de se laisser porter par son inspiration du moment et d'envoyer sa réalisation au journal. Strips, caricatures, gags en une planche, images isolées… Tout était permis, à condition de faire écho aux événements tragiques de ces derniers jours. Disons le tout net : à l'instar des organisateurs de la marche républicaine de dimanche, nous avons été littéralement débordés…Qu'elles se situent dans le registre de l'émotion ou de la colère, les contributions reçues témoignent bien des difficultés que rencontrent les dessinateurs de presse « professionnels » face à la nécessité quotidienne de distraire sans se répéter, de frapper juste sans s'égarer, de faire rire et mal en même temps – tout un art. Le recours à des figures récurrentes s'est avéré du coup fort utile, en particulier du côté des autres Charlie existants : Charlie Chaplin, Charlie Brown, le Charlie à sweat-shirt rayé de Martin Handford qu'il est si difficile de trouver, sans oublier le patron totalement invisible, lui, des  « Drôles de dames » (Charlie's Angels en anglais). Marianne et la statue de la Liberté ont également été beaucoup dessinées. Moins toutefois que cet ustensile devenu symbole de liberté : le crayon.On a aussi beaucoup détourné les formules du moment au nom de la nécessaire autodérision associée à ce type d'événement. « Je suis Charlie » s'est transformé en « J'essuie Charlie » et en « Jésus Charlie ». « Dessiner tue » est désormais un slogan à lui seul. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont participé à ce dessin-crochet que nous avons tenté de relayer au mieux sur Twitter. Merci tout particulièrement aux enfants, qui y ont pris part avec leurs boîtes de feutres et de crayons de couleur. Désolés de ne pas les montrer tous.En voici une (trop courte) sélection.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-54b3f4ca6f5cf'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 43\r\n \r\n \r\n@_Kalambik_ - _\r\n\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"@_Kalambik_","legende":"_","source":null,"index":0,"position":1,"total_count":43,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/01\/12\/la-selection-de-vos-dessins-du-week-end_4554189_3224.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 43\r\n \r\n \r\n@29Bot - _\r\n\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"@29Bot","legende":"_","source":null,"index":1,"position":2,"total_count":43,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/01\/12\/la-selection-de-vos-dessins-du-week-end_4554189_3224_1.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 43\r\n \r\n \r\n@adrrriien - 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Quelques drapeaux israéliens flottent, mais pas de bleu-blanc-rouge. Environ 2 000 personnes ont assisté à la cérémonie, émouvante, puis politique, organisée mardi 13 janvier au cimetière Givat-Shaul, sur les hauteurs de Jérusalem, en Israël. En présence de familles étourdies de chagrin, arrivées de France dans la nuit, hommage fut rendu, par des discours, des psaumes et des flambeaux allumés, aux quatre victimes juives tuées dans le supermarché casher de la porte de Vincennes, à Paris, quatre jours plus tôt. Puis leurs corps ont été portés en terre, dans l’intimité.L’adieu à Yohan, Philippe, François-Michel, YoavYoav Hattab, 21 ans, Yohan Cohen, 23 ans, Philippe Braham, 45 ans, et Francois-Michel Saada, 64 ans, font partie des 17 personnes tombées dans les attentats de la semaine passée. Ils n’étaient pas Israéliens, mais ils étaient juifs. A ce titre, l’État d’Israël a voulu porter une partie du deuil, comme s’il rendait hommage à des membres éloignés de la famille, qu’il ne connaissait pas. Les calculs politiques n’étaient pas non plus absents, alors que la campagne électorale est lancée, avant les élections législatives anticipées du 17 mars. Les attentats à Paris font la « une » de la presse israélienne depuis plusieurs jours. A la tribune comme dans l’assistance, de nombreux députés et ministres israéliens avaient fait le déplacement mardi, devant un mur de caméras. La visite très politique de Benyamin Nétanyahou à ParisReprésentant les autorités françaises, Ségolène Royal, la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, a décoré les victimes de la Légion d’honneur, à titre posthume. « Ils ont tous les quatre été tués parce que juifs, a souligné Ségolène Royal. C’est la plus révoltante des morts. » Selon la ministre, « l’histoire a créé une relation indestructible entre la République et les juifs de France. » « Chaque coup porté à un juif est un coup porté au peuple français », a-t-elle ajouté.Dans le public, de nombreux juifs français, qui ont choisi de « monter » en Israël, selon l’expression consacrée, ont écouté avec un certain scepticisme les déclarations de la ministre, répétant la détermination du gouvernement à lutter contre l’antisémitisme et toutes formes de violence. Le fatalisme s’est installé, comme si la menace ne cessait de grossir en Europe. Tous parlent des précédents funestes, d’Ilan Halimi, enterré dans ce même cimetière, ou bien des trois enfants et de l’enseignant victimes de Mohamed Merah, à Toulouse. Près de 7 000 juifs de France ont fait leur aliyah vers Israël en 2014. La barre des 10 000 sera-t-elle atteinte en 2015 ? Eric Attal, informaticien âgé de 48 ans, est le cousin de François-Michel Saada, l’une des quatre victimes du supermarché casher. Il est debout dans les premiers rangs, traînant sa valise à roulettes. Le jour de la prise d’otages, beaucoup de proches ont cru que c’était lui qui se trouvait dans l’épicerie, car il habite le quartier de la porte de Vincennes.« Vendredi, je suis rentré à la maison escorté par des hommes en armes. Mon fils a 10 ans. Il m’a demandé : papa, pourquoi on veut nous tuer ? D’habitude, je suis très attentif, très réactif pour lui répondre. Là, je ne savais pas quoi dire. Pour moi, l’aliyah n’est pas envisageable, j’ai été élevé dans la République. Ça reste une solution ultime. Deux militaires se trouvent nuit et jour dans l’école juive que fréquente mon fils. Mais on ne peut mettre des barrières partout. Regardez Israël. On a construit un mur de séparation avec les Palestiniens. Ça a arrêté les attentats. Puis ils ont envoyé des roquettes, alors on a créé le système Dôme de fer. Puis ils ont creusé des tunnels… » Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Logement : la baisse des prix à Paris se poursuit • Mis à jour le Isabelle Rey-Lefebvre « Le passage au-dessous de la barre symbolique des 8 000 euros le mètre carré dans la capitale est, selon moi, une réalité depuis la fin 2014, avec un prix moyen de 7 863 euros le mètre carré », a affirmé Sébastien de Lafond, PDG de MeilleursAgents, lors d’une conférence de presse, mardi 13 janvier. Les prix des logements anciens parisiens n’ont baissé que de 2,8 % en 2014 mais la chute cumulée depuis le pic observé en juillet  2011, atteint 9 % et efface les fortes hausses enregistrées en 2010 et 2011, lorsque le marché était dopé aux mesures de relance de la présidence de Nicolas Sarkozy. C’est un retour à des niveaux de 2009, au cœur de la crise.14 % de baisse dans le 16e arrondissementLes quartiers les plus huppés sont les premiers à se dévaloriser : la chute, entre la mi-2011 et la fin 2014, atteint 14 % dans le 16e arrondissement, 13,6 % dans le 7e et 12 % dans le 6e. Par contraste, les quartiers plus populaires, le quart nord-est de Paris, résistent relativement bien avec un repli limité entre 5 % et 6 % dans les 18e, 19e et 11e arrondissements, et un petit 4 % dans le 10e. « Ce sont des secteurs en pleine transformation, en pleine gentrification », justifie M. de Lafond.Seule Marseille a chuté plus lourdement (– 12, 8 %) sur la période, tandis que des progressions de prix s’observent à Lille (+ 2 %), Toulouse (+ 2,8 %) et surtout Bordeaux (+ 11,3 %).Un acheteur pour un vendeurLa baisse n’a pas été contrariée par la modicité du coût de l’argent : bien qu’il soit possible, en ce début 2015, d’emprunter, sur vingt ans, à 2,6 %, contre 4,3 % en juillet 2011, ce qui fait bondir le pouvoir d’achat immobilier à Paris de 2,5 %, dont deux tiers, soit 1,6 %, grâce au seul impact des taux de crédit très bas, la reprise n’est toujours pas là.Pour M. de Lafond, lui-même ancien banquier, « tous les indicateurs du marché immobilier ancien sont inquiétants et les acquéreurs ne sont pas rendez-vous ». Selon l’indicateur de tension de MeilleursAgents, il y a à peine un candidat à l’achat pour un vendeur alors que, dans un marché fluide et équilibré, il en faudrait deux ou trois, car un acheteur reste à l’affût six ou neuf mois, deux fois plus de temps que les biens mis en vente. Les vendeurs doivent consentir des rabais de plus de 6 % pour conclure et les délais de négociation n’ont jamais été aussi longs, de cinquante-huit jours à Paris, soit deux fois plus qu’en 2010, à cent deux jours dans les autres villes de France.Perte de croissance de 4 milliards d’eurosPour retrouver une activité normale, il faudrait, au plan national, 220 000 ventes de plus que les 720 000 transactions enregistrées en  2014. « Moins de ventes, cela signifie moins de déménagements, moins de travaux, d’achat de meubles… C’est une perte de croissance de près de 4 milliards d’euros », s’alarme M. de Lafond pour qui 2015 risque de ressembler à 2014, avec une érosion des prix qui se poursuit, entre 0 % et 3 % à Paris, Lyon, Toulouse, Nantes ou Strasbourg, 3 % et 5 % à Marseille, Nice, Montpellier.Immobilier : les prix poursuivent leur baisse Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde « Charlie Hebdo » : Riss devrait faire son retour lundi • Mis à jour le Alexandre Piquard « Il y avait deux patrons à Charlie Hebdo : Charb et Riss. Charb n’est plus là mais Riss devrait sortir de l’hôpital lundi. Evidemment qu’on l’attend tous », a expliqué Gérard Biard, rédacteur en chef du journal, mardi 13 janvier. Riss, alias Laurent Sourisseau, est directeur de la rédaction depuis 2009 et a été touché à l’épaule droite dans l’attaque contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier.Cette petite phrase glissée dans une conférence de presse très suivie, à la veille de la sortie en kiosques du premier numéro après la tuerie qui a décimé son équipe, donne une indication sur l’organisation de l’équipe de Charlie Hebdo à l’avenir. Même si ce rendez-vous médiatique était consacré à évoquer le contenu de l’exemplaire à paraître et si les membres de Charlie Hebdo font savoir que tous les détails liés à l’avenir concret du journal ne sont pas encore clairs, loin de là. « Il va y avoir un avenir mais on ne sait pas encore très bien lequel, ni à quoi va ressembler le journal », a dit M. Biard mardi, alors que le numéro publié mercredi doit rester en kiosques 15 jours. « Il y aura un journal, il n’y aura pas d’interruption », a-t-il dit, même si les débats sur la suite semblent encore assez ouverts.Pour le numéro du 14 janvier, Riss a finalement réussi à dessiner, « de la main gauche », a raconté l’équipe de Charlie Hebdo mardi. Dans les pages intérieures, parmi les dizaines de dessins, il publie deux vignettes qui montrent un dessinateur de Charlie et un terroriste avec une mitraillette qui tue plusieurs personnes, sous cette légende : « dessinateur à Charlie Hebdo, c’est 25 ans de boulot, terroriste, c’est 25 secondes de boulot - Terroriste, un métier de feignant et de branleur ». Riss est notamment auteur de La Face karchée de Sarkozy (Vents d’Ouest, 2007).Encore sous le choc, la rédaction a voulu pour ce numéro surtout compter sur les « survivants » et a reçu peu d’aides extérieures : le dessinateur Jul, parti de la maison, y est revenu pour l’occasion, le dessinateur Riad Sattouf a donné un coup de main, le politologue Jean-Yves Camus signe un article.Et on retrouve aussi les dessinateurs Luz, qui a fait la couverture, Willem, Corinne Rey dite « Coco »… l’urgentiste Patrick Pelloux et les journalistes Antonio Fischetti, Sigolène Vinson, Laurent Léger, Zineb El Rhazoui… Eric Portheault, chargé de la partie administrative et financière, et l’avocat Richard Malka. Alexandre Piquard Journaliste médias Un nouveau monstre marin du jurassique découvert en Ecosse Nathaniel Herzberg Depuis cinquante ans, ses os étaient restés sagement rangés dans une armoire du Hunterian Museum de Glasgow. Un drôle de monstre marin vient de voir le jour au pays du Loch Ness. Une équipe de scientifiques britanniques, belges et chinois a annoncé que quatre fossiles trouvés en 1959 sur l’île de Skye, en Ecosse, provenaient du dos, de l’aileron, de la queue, et d’une dent d’un animal jusqu’ici inconnu: un nouvel ichthyosaure, un type de reptile marin apparu il y a 250 millions d’années et disparu il y a 90 millions d’années. Ces travaux sont publiés, le 13 janvier, dans le Scottish Journal of Geology.Pour l’Ecosse, c’est un événement d’ampleur. La preuve de l’existence de ces vertébrés marins dans le pays n’avait jusqu’ici jamais été rapportée, alors que l’Angleterre, elle, disposait de spécimens depuis plus d’un siècle. L’animal s’est ainsi vu affubler d’un patronyme porte-drapeau: Dearcmhara shawcrossi, le premier mot signifiant lézard marin en gaélique (prononcer « jark vara »), le second rendant hommage au découvreur du fossile, Brian Shawcross. Quelques semaines après la défaite des indépendantistes au référendum, la découverte tiendrait presque de la revanche.Mi-dauphin, mi-crocodileMais au-delà de l’événement local, et même si les découvertes de fossiles de dinosaures, reptiles et autres tortues préhistoriques se sont multipliées ces dernières années, cette identification apporte des éléments importants à la connaissance de la faune ancienne. « D’abord c’est une nouvelle espèce », insiste Stephen Brusatte, de l’université d’Edimbourg, premier signataire de l’article. L’aileron supérieur (les ichthyosaures en avaient quatre) affiche une ossature particulière avec tout à la fois une extrêmité de forme triangulaire, et un important creux sur la face de l’os tout à fait uniques. « C’est probablement lié à une musculature différente. Peut-être un élément qui lui permettait de nager plus vite, même si on doit rester prudent sur les interprétations. » Mi-dauphin, mi-crocodile par son allure, l’animal chassait, selon toutes apparences, des poissons et d’autres petits reptiles dans les mers chaudes de l’Ecosse d’alors. Le marqueur d’une transitionLe paléontologue insiste surtout sur l’importance de la découverte sur un plan historique. « Au début du Jurassique, les reptiles étaient petits et primitifs. A la fin, ils sont tout à la fois plus grand et plus évolués. Mais quand a commencé la transition, quand s’est-elle achevée, on l’ignore encore », explique Stephen Brusatte. La relative petite taille de Dearcmhara shawcrossi – 4,20 mètres, quand même – et son caractère évolué permettent de conclure qu’il y a 170 millions d’années, la transition était en cours.Lancés dans un grand programme de recensement de tous les fossiles du pays, les paléontologues écossais entendent continuer leur entreprise. Ils ont lancé un appel aux collectionneurs privés afin qu’ils viennent nourrir « le patrimoine national ». D’ici là, pas sûr que le bel ichthyosaure vienne remplacer le chardon comme nouvel emblème écossais. Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Apologie d'actes terroristes : des condamnations pour l'exemple • Mis à jour le Louis Imbert Au moins six condamnations ont été prononcées en France depuis vendredi 9 janvier, au surlendemain de l'attaque contre Charlie Hebdo pour « apologie publique d'actes de terrorisme ». Les peines ont été prononcées en comparution immédiate à Valenciennes, Toulouse, Toulon et Reims (trois condamnations dans cette ville). Elles vont de trois mois à quatre ans de prison ferme.C'est la première fois qu'est ainsi appliquée la loi du 14 novembre 2014 sur « la lutte contre le terrorisme », la deuxième en deux ans après celle de décembre 2012. Cette loi inscrit le délit d'apologie d'un acte de terrorisme (déjà sanctionné par la loi de 1881 sur la liberté de la presse) au code pénal, avec la possibilité de passer en comparution immédiate devant la justice. Les procureurs ont insisté sur la nécessité de montrer la « sévérité » de la République après les attentats des derniers jours. L'accusation a été retenue contre des hommes au casier judiciaire chargé, en sursis ou en récidive.La loi « antiterroriste » de 2014 appliquée pour la première foisJusqu'au mois de novembre, la provocation et l'apologie des actes de terrorisme étaient considérées comme de simples délits de presse, relevant de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 (article 24). La loi de « lutte contre le terrorisme » voulue par le gouvernement Valls a fait passer ce délit au code pénal (article 421-4-5). La loi sur la presse s'applique cependant toujours pour des publications dans des supports de presse traditionnels.Sept ans de prison, 100 000 euros d'amendeAinsi, l'usage de ce chef d'accusation a été grandement facilité. Il a permis ces derniers jours aux tribunaux de prononcer des condamnations rapides, « pour l'exemple », en comparution immédiate (une procédure exclue pour les délits de presse). La plupart des condamnés avaient été placés en détention provisoire, une procédure simplifiée par la loi de novembre 2014, même si la précédente loi « antiterroriste » de décembre 2012 avait prévu de telles mesures en cas d'apologie d'acte de terrorisme. Enfin, la nouvelle loi permet le placement sous contrôle judiciaire et les saisies.La loi sur le terrorisme de 2014 a également alourdi les peines prévues : de cinq ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende au maximum, elles ont été portées à sept ans et 100 000 euros lorsque les faits sont commis sur Internet.Les principales condamnationsQuatre ans ferme à Valenciennes (Nord) La condamnation a été prononcée contre un homme de 34 ans, arrêté en état d'ivresse après un accident de voiture, dans lequel il avait blessé légèrement un père et sa fille de 12 ans, samedi à Haulchin (Nord). Il avait été jugé en comparution immédiate pour conduite sous l'emprise d'un état d'ivresse manifeste, refus de se soumettre aux vérifications en état de récidive, blessures involontaires, et apologie d'actes de terrorisme. C'est ce dernier chef qui explique la sévérité de la sentence, a expliqué le procureur, François Pérain.Aux policiers venus l'arrêter, il avait lancé : « Il devrait y en avoir plus des Kouachi. J'espère que vous serez les prochains (...). Vous êtes du pain béni pour les terroristes », selon le procureur. Selon La Voix du Nord, l'homme était déjà passé en jugement pour quatre outrages à personnes dépositaires de l'autorité publique et trois rébellions. La récidive a été prise en compte par le juge. Outre les quatre ans d'emprisonnement, il a écopé d'une annulation de son permis de conduire pendant deux ans et d'une interdiction de ses droits civils et de famille pendant trois ans.Dix mois ferme à ToulouseLe jeune homme de 21 ans voyageait vendredi dans un tramway sans titre de transport. Il s'en était pris aux contrôleurs en criant : « Les frères Kouachi, c'est que le début, j'aurais dû être avec eux pour tuer plus de monde. » Sa peine de 10 mois, prononcée mardi, a été alourdie de 2 mois par révocation d'un sursis accompagnant une précédente peine. L'homme avait déjà été condamné à trois reprises par la justice et faisait l'objet d'un sursis avec mise à l'épreuve qu'il ne respectait pas, précise La Dépêche. Il a été incarcéré le soir même.Un an ferme à ReimsLe jeune homme de 21 ans, sans emploi, avait été arrêté dimanche matin après un accident de la route sans gravité. Passager, un lendemain de fête, il s'était échauffé contre les policiers, décrit L'Union, jusqu'à lancer: « Je suis bien content que vos collègues se soient fait rafaler à Paris. »Peu après avoir été informé par le magistrat de permanence qu'il serait jugé le lendemain en comparution immédiate pour apologie de faits de terrorisme, il s'était évadé du commissariat. Il sera retrouvé dans les toilettes d'un bar. Sur son casier judiciaire figuraient huit mentions, notamment pour dégradation par incendie et vol aggravé. Il était sorti de prison le 10 novembre. A sa peine d'un an ferme s'ajoutent quatre mois de révocation d'un sursis.Trois mois ferme à ToulonL'homme de 27 ans, habitant de La-Valette-du-Var, avait publié sur sa page Facebook des photos de djihadistes et notamment la phrase « On a bien tapé, mettez la djellaba, on ne va pas se rendre, il y a d'autres frères à Marseille. » Arrêtédans la nuit de vendredi à samedi par des policiers agissant sur dénonciation, il a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Toulon à un an de prison, dont trois mois ferme pour apologie d'un acte terroriste. Le juge n'a pas prononcé de mandat de dépôt et l'homme est ressorti libre, sa peine devant être aménagée.L'apologie du terrorisme pas systématiquement retenueDans la totalité des cas que nous avons pu recenser, les procureurs ont systématiquement insisté sur la nécessité de condamnations sévères, en réaction aux attentats contre Charlie Hebdo, des policiers et un supermarché casher. Mais les juges n'ont pas systématiquement retenu l'accusation.simples « menaces »Ainsi, un Palestinien de 24 ans, jugé lundi à Toulouse, a été condamné à trois mois ferme avec mandat de dépôt pour « violences » volontaires sur fonctionnaire de police et « menaces ». Ce sans domicile fixe avait été arrêté, ivre à la sortie d'une boîte de nuit, dimanche à 7 heures du matin, suite à une dispute. Il était notamment accusé d'avoir crié qu'il voulait « faire le djihad » et tuer les agents « à la kalach ». L'homme avait un casier vierge, était arrêté pour la première fois de sa vie. « Si Dieudonné faisait l'apologie du terrorisme, ce n'est pas le cas de mon client ! Des outrages, une rébellion mais rien d'autre. Si, de la bêtise !» avait su convaincre son avocat, selon La Dépêche.Et avant « Charlie » ?La pénalisation de l'apologie d'un acte de terrorisme a été adoptée, en novembre, en réponse à la hausse de départs de Français pour le djihad en Syrie et en Irak depuis deux ans. Cette loi s'applique pour la première fois ces derniers jours, non comme un outil de répression contre une filière de recrutement djihadiste, mais de façon assez large au lendemain d'une série d'attentats, pour rappel au droit républicain.Le précédent Merah Auparavant, en 2012 le gouvernement Sarkozy – en fin de mandat – avait déjà tenté d'engager cette pénalisation suite à l'affaire Merah. La loi présentée, après le changement de majorité, par Manuel Valls, alors ministre de l'intérieur, n'avait pas retenu cette idée. A l'époque, le ministère expliquait qu'un délit de consultation de sites djihadistes soulevait des problèmes de constitutionnalité et risquait d'« encombrer les services de renseignement ». La surveillance administrative avait été jugée suffisante.Ce délit restait jugé dans les chambres de presse, pour des cas symboliques et néanmoins plus graves. Ainsi, il avait été retenu en mars contre Romain Letellier, modérateur du forum Ansar-alhaqq.net, considéré à l'époque comme le deuxième plus important site de propagande djihadiste francophone (4 000 inscrits, dont 680 actifs).Letellier avait été condamné, à un an de prison ferme, plus deux avec sursis. Il avait publié la traduction en français de deux numéros de la revue en ligne « Inspire », émanation d'Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA, Yemen). Cette revue, qui souhaite notamment inspirer les « loups solitaires » non-affiliés à des cellules djihadistes constituées, encourage les Occidentaux à commettre des attentats dans leur pays d'origine. C'est elle qui avait désigné le directeur de la publication de Charlie Hebdo, Charb, parmi 12 cibles prioritaires en 2013. Louis Imbert Journaliste au Monde « Le Patriot Act à la française, on n'en est pas loin » • Mis à jour le William Audureau Suite aux attentats commis la semaine dernière en Ile-de-France, plusieurs élus appellent de leurs vœux un « Patriot Act », du nom de ces lois d'exception votées aux Etats-Unis à la suite du 11-Septembre. Celles-ci ont notamment permis, par le renforcement du pouvoir des agences de renseignement, des écoutes téléphoniques et collectes de données massives auprès de la population civile.Adrienne Charmet-Alix est la coordinatrice des campagnes de la Quadrature du Net. Dès le 9 janvier, cette association de défense des libertés sur Internet a exhorté le gouvernement français à ne pas céder à la tentation de nouvelles lois antiterroristes, alors que les dérives liberticides des précédentes sont déjà dénoncées.Dans le discours du gouvernement, et notamment de Bernard Cazeneuve, Internet est souvent présenté comme un lieu d'autoradicalisation. Est-ce une analyse que vous partagez ?Cela dépend de ce qu'on appelle « autoradicalisation ». Dit comme cela, c'est un peu trop simple. Il faut différencier d'un côté ce qui relève d'un discours construit de propagande et de l'autre de ce qui relève d'éructions adolescentes. Internet n'est pas un endroit spécial. Rencontrer des gens, échanger, donner son opinion, c'est ce que chacun fait au quotidien, il ne faut pas s'imaginer Internet comme un endroit séparé du reste de la vie.Pour ce qui est des filières de propagande djihadistes sur les réseaux sociaux, il y en a, il ne faut pas le nier, mais de ce que l'on sait du parcours des trois auteurs des attentats de la semaine dernière, Internet n'a pas joué de rôle dans leur processus de radicalisation.  Ce qui nous pose un problème, c'est que dès jeudi le gouvernement a annoncé vouloir prendre des décisions supplémentaires concernant Internet, alors que cela semble n'avoir aucun rapport.Dès le 9 janvier, avant même le dénouement de la traque aux frères Kouachi, la Quadrature du Net a mis en garde contre une surenchère législative liberticide. Que redoutez-vous exactement ?Dès jeudi, la première chose qui a été faite par le gouvernement, ça a été d'envoyer à Bruxelles les décrets d'application de la loi Loppsi 2. C'était la dernière pièce qui manquait pour permettre le blocage administratif d'un site par un juge. Ce décret d'application traînait depuis plus de quatre ans. Il était nécessaire aussi pour mettre en application l'intégralité de la loi contre le terrorisme qui a été votée au mois de novembre. Cela a été fait en urgence.Quand nous avons vu que la première réaction du gouvernement a été de permettre de bloquer des sites sans procédure judiciaire, sans examen contradictoire, sans protection de la liberté d'expression en face, nous avons voulu rappeler l'importance de garder la tête froide. Quand la liberté d'expression est attaquée à travers Charlie Hebdo, quand des personnes juives sont assassinées en raison de leur religion, quand 4 millions de personnes descendent dans la rue, en criant « liberté, liberté », et que le premier réflexe du gouvernement est de créer un cadre permettant de réduire cette liberté, il faut avertir les citoyens et les mettre en garde contre des lois qui ne seraient problablement jamais passées sans ce contexte d'émotion.Justement, dans un tel contexte, comment mettre en garde sur les possibles dérives liberticides des lois d'exception sans faire le jeu des terroristes ? On imagine mal le gouvernement revenir en arrière sur la loi de novembre 2014.Non, malheureusement, quand une loi est votée, on revient rarement en arrière dessus. Ce qui nous inquiète beaucoup, c'est de voir arriver hier soir les premières condamnations pour apologie du terrorisme, conséquence directe de la loi sur le terrorisme, passées directement dans le code pénal. Cela donne ce que l'on a vu hier : des comparutions immédiates, des condamnations lourdes [pour certaines combinant une condamnation pour voies de fait], et plus lourdes si le discours a été publié sur Internet plutôt que sur d'autres supports, et des gens qui, pour des propos certes ignobles, vont partir faire de la prison ferme dans ce que l'on sait être les principaux lieux d'endoctrinement et de radicalisation.Le gouvernement est en train de répondre de la mauvaise manière, et de façon massive. Car si la condamnation est plus lourde sur Internet que sur un autre support, qu'est-ce qui va se passer ? Les auteurs de discours terroristes d'embrigadement vont chercher d'autres canaux de diffusion, et leurs messages vont passer sous les radars. La radicalisation va se faire ailleurs et cela n'aura absolument pas réglé le problème.Après les nombreuses révélations d'Edward Snowden sur les dérives du Patriot Act aux Etats-Unis, pensez-vous qu'un Patriot Act à la française puisse facilement être accepté en France ? Je ne pense pas, et c'est même rassurant d'entendre des responsables politiques dire qu'ils ne souhaitent pas un Patriot Act à la française. Mais ce n'est pas parce qu'ils le disent qu'ils ne le feront pas.On a déjà énormément de lois, de procédures et de services en mesure de surveiller et censurer la population, comme la loi de programmation militaire, dont les décrets d'application sont passés juste au moment de Noël, la loi antiterroriste, qui a été votée en novembre, ou la loi sur le renseignement, qui devrait arriver dans deux-trois mois. L'arsenal législatif permet déjà une très large écoute et une très large surveillance des citoyens, avec géolocalisation en temps réel, etc. Ce que je vois arriver, ce sont des demandes d'extension, de la durée des écoutes par des services, alors qu'elles viennent déjà d'être étendues.Si la presse ne le dénonce pas, si les citoyens ne le réalisent pas, on va se retrouver avec une extension de ce que l'on connaît déjà, et une massification des écoutes et de la surveillance. Il n'y a pas besoin d'avoir une agence avec un logo d'aigle pour avoir un Patriot Act à la française. On est déjà pas très loin, les trois quart du chemin sont déjà faits.De votre côté, quelle réponse législative préconisez-vous, qui ne soit pas synonyme de recul des libertés ?De ce que disent les experts, il y a déjà ce qu'il faut dans la loi. Simplement, c'est un choix à faire : choisit-on de surveiller massivement la population en espérant y trouver des renseignements, ou choisit-on de mettre des moyens humains sur les moyens de renseignements et de logistique. A priori, ce qui manque, ce sont les moyens humains. C'est ce que l'on préconise, afin de mieux suivre les personnes que l'on pense dangereuses, plutôt que toute la population. Le paradoxe est que les pouvoirs publics cherchent à renforcer un arsenal législatif déjà existant, alors que les plateformes sociales comme YouTube ou Twitter par exemple semblent très tolérantes vis-à-vis des messages d'apologie du terrorisme. N'est-ce pas sur elles qu'il faut faire pression ?Ce sont des plateformes américaines et, aux Etats-Unis, le premier amendement sanctuarise la liberté d'expression d'une manière beaucoup plus radicale qu'en Europe. On ne conçoit pas de faire de censure a priori. Et puis de manière plus cyniquement commerciale, il y a le risque, en cas de modération massive, de perdre ses utilisateurs. Enfin, le cadre établi par la LCEN ne leur impose pas de modération a priori. Ils font de bonne grâce ce que l'on demande d'eux. Au lieu de leur reprocher de ne pas assez censurer, de ne pas être assez actif, il faut réfléchir à ce que l'on veut comme cadre pour la liberté en France. On n'a pas de définition positive de la liberté d'expression. Peut-être est-ce le moment de mettre en route une réflexion là-dessus, afin, sans aboutir forcément à quelque chose d'aussi permissif qu'aux Etats-Unis, d'avoir enfin une définition claire de ce qu'est la liberté d'expression, de ce qu'elle permet et de ce qu'elle ne permet pas.Il semble qu'une partie non négligeable des auteurs de messages faisant l'apologie des attentats sur les réseaux sociaux aient été postés par des mineurs. Que peut-on faire contre ce phénomène ?Dans les années 70, quand il y avait du terrorisme d'extrême gauche, est-ce qu'on aurait condamné tous les enfants qui taggaient « morts aux flics » sur le hall de leur immeuble ? N'est-on pas dans le même registre ? Il faut bien distinguer ce qui relève de la sanction de ce qui relève de l'éducation. Il ne faut pas nier ce phénomène, mais il faut le traiter par le dialogue, plutôt que par une sanction massive. On sait très bien que depuis trente ans il y a un déficit d'éducation civique, la question est probablement là. William Audureau Journaliste au Monde Face à des actes islamophobes d'une ampleur « jamais vue », les lieux de culte musulmans sous protection • Mis à jour le Coups de feu, jets de grenade, tête de porc accrochée aux portes des lieux de prière, vandalisme, insultes… Cinquante-quatre actes islamophobes ont été recensés depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, selon le président de l'Observatoire contre l'islamophobie du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, citant des chiffres du ministère de l'intérieur.Ce décompte, qui ne comprend pas Paris et sa petite couronne, se découpe en 21 « actes » (tirs de pistolet à grenaille dans l'Aude, grenades à plâtre au Mans, explosion dans un kebab jouxtant une mosquée dans le Rhône...) et 33 « menaces » (insultes notamment). 10 000 MILITAIRES EN RENFORTDans le cadre du plan Vigipirate, qui reste maintenu à son plus haut niveau en Ile-de-France et en Picardie, les lieux de culte font l'objet d'une protection particulière, comme les sièges des médias, les bâtiments publics et les transports.Mais face à ce que l'Observatoire contre l'islamophobie qualifie de « jamais vu », le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a indiqué lundi dans la soirée que les renforts militaires annoncés le matin pour les écoles et lieux de culte juifs iront aussi à la protection des lieux de culte musulmans. D'ici à mercredi, 10 000 militaires seront donc déployés, en renfort, pour protéger les édifices.Bernard Cazeneuve a en outre annoncé la nomination d'un préfet, Patrice Latron, qui sera chargé de coordonner la sécurité des sites confessionnels. Ce haut fonctionnaire « sera bien sûr également chargé de surveiller les mosquées », a-t-on précisé dans l'entourage du ministre.QUATRE JUIFS TUÉSCependant, les effectifs sont déployés en fonction des priorités. Et l'urgence actuelle concerne la protection des lieux juifs, a fait valoir le ministère de l'intérieur, justifiant la première annonce, lundi matin, de 4 700 policiers et gendarmes déployés auprès des 717 écoles et lieux de culte juifs de France. Parmi les victimes des attaques, quatre personnes de confession juive ont été tuées dans la prise d'otages menée par Amedy Coulibaly dans le supermarché casher de la porte de Vincennes, vendredi.Les écoles juives et lieux de culte israélites font l'objet d'une protection régulière voire permanente en France. Ils ont déjà été pris pour cible lors d'attentats islamistes. En mars 2012, Mohamed Merah avait tué trois enfants et un enseignant dans une école juive de Toulouse.Que faire après le 11-Janvier ? Quatorze politiques répondent • Mis à jour le L’après « Charlie » au cœur des débatsService politique (avec Amos Reichman et Gilles Rof) Refusons le sensationnalisme médiatique • Mis à jour le Par Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal EthicLe choc auquel nous avons été confrontés et qui s’estompe péniblement laisse un traumatisme d’une autre sorte. Une interrogation qui touche un autre point névralgique celui de notre rapport à l’information. Dans le drame que nous venons de vivre, nous avons été schizophrènes, drogués à l’info et à l’émotion ; et aujourd’hui un peu indignés sans oser le dire, par la façon dont nous avons consommé les médias.Les médias chauds en particulier : radio et TV largement relayées par les réseaux sociaux et les journalistes intempestifs que nous sommes nous-mêmes occasionnellement. Nous avons été gavés d’informations que nous avons nous-mêmes relayées jusqu’à l’asphyxie.Complicité malsaineLa question est bien plus complexe qu’une simple accusation. Entre le « consommateur » accroché à son écran qui exige de minute en minute un nouvel élément dans le déroulement du drame, et le fournisseur de cette attente il y a une complicité malsaine. Il faut satisfaire le client que nous sommes car il zappe inlassablement sur tout ce qu’il trouve.Ce déferlement « d’exclusifs » nous a entraîné dans une dérive pire que la pire des téléréalités : nous y étions, nous vivions un vrai scénario catastrophe, les policiers étaient équipés comme Darth Vador, les images ne bénéficiaient plus d’aucune censure, le sang à la une était la règle. Les reporters haletants attendaient et annonçaient les coups de feu…Tout se mêle dans cette débauche médiatique : du mauvais, du bien, du normal, du scandaleux, du professionnel… Il était normal d’informer, il était normal de s’informer, il était normal pour un organe de presse de vouloir être meilleur que les autres, concurrence oblige !En revanche, quand bascule-t-on ? Ne devrions-nous pas nous-mêmes nous autoréguler en refusant d’être pendus à l’information ? En renonçant à la répercuter dans l’instant et approximativement ? En faisant la part entre l’adrénaline malsaine du sensationnel, le désir d’en savoir toujours plus et la légitime inquiétude et curiosité qui nous animent.Vouloir se donner l’impression « d’y être », vouloir témoigner… de rien. Avoir peur d’être en retard sur la dernière péripétie, se prouver face à l’autre en en sachant davantage car nous entretenons aussi la compétition entre spectateurs. De l’autre une concurrence effrénée des médias qui exploitent jusqu’à l’indécence le direct à tout prix. Le ridicule et le risible côtoient le tragique ; que penser de la journaliste micro en main qui monte sur une caisse en carton et qui d’une voix excitée raconte que la police tente de la faire reculer. Que dire de tous les excès que le bon sens dénonce : donner (avec fierté) la position du snipper sur le toit de l’usine, tenter d’avoir le preneur d’otage au téléphone ! Triompher et annoncer que l’on sait qu’un otage ou plusieurs sont cachés dans un réduit…Nous vivons tout cela avec au cœur la sensation que de toute façon personne ne maîtrise cette marée nauséabonde dans laquelle nous nous plongeons, accros que nous sommes.Nous avons vécu ce drame en ayant conscience, y compris sur le moment, que ce que nous entendions était une entrave à l’action et surtout à la stratégie des forces de l’ordre. Pas de bavure déclarée liée à cette information mais si ce n’est pas cette fois-ci ce sera la prochaine.Une concurrence médiatique sans moralePeu importaient les consignes du ministre de l’intérieur ou du Conseil supérieur de l’audiovisuel qui envoyaient des messages aux patrons des rédactions en expliquant qu’on gênait la police. En notre âme et conscience nous savions que nous étions complices de ce polar grandeur nature, nous en étions les spectateurs, les acteurs, les récipiendaires, les trafiquants. Cela ne s’arrêtera pas car les « responsables » des médias hésitent eux-mêmes entre tempérer leurs journalistes et faire de l’audience.Leur « état d’âme » s’ils en ont un, est très vite relativisé puisque, comme ils le disent eux-mêmes : « Si ce n’est pas nous qui donnons l’info, ce sera les autres » ; une concurrence médiatique qui n’a aucune morale et peut-il y en avoir une ?Où est la frontière entre la censure et la liberté d‘informer ? Interdire de divulguer une information n’est ni possible ni envisageable lorsqu’on est face à la concurrence.Ne serait-ce pas l’occasion pour toute une profession de très sérieusement se pencher sur cette question d‘éthique professionnelle ? Le CSA qui est bien conscient du problème pourrait en être l’instigateur. Et qu’on ne nous dise pas que cela existe déjà, qu’il y a des codes de déontologies, « que les journalistes ne font que leur métier », que de nos jours on ne peut rien maîtriser…C’est justement ce constat qui doit nous faire réfléchir sur ce qui est en passe de devenir un problème de civilisation, d’autant plus que les criminels se servent également de ces mêmes médias, les manipulent, savent comment générer des émotions collectives… Doit-on baisser les bras ? Dire que : « c’est comme ça », et attendre que les médias soient un jour prochain responsables d’un drame annoncé ? Faudra-t-il créer une police des médias ?Il n’y a pas d’exception à laquelle l’éthique puisse échapper. Il ne doit pas y en avoir.La liberté de parole c’est l’obligation de réfléchir à ce que l’on dit et aux conséquences que cela peut avoir. Dire qu’il n’y a pas de coupable en la matière revient à déclarer une bonne fois pour toutes que les médias sont irresponsables par essence. Faut-il l’accepter et à quel prix ?La baisse du prix pétrole ne relancera pas l'économie à court terme L'effondrement du prix du pétrole n'est ni une bonne ni une mauvaise nouvelle. Car il n'est pas en soi le signe funeste d'une aggravation de la situation économique mondiale, mais pas davantage le Deus ex machina qui va permettre à la consommation européenne ou américaine de rebondir.La surprise est venue en fin d'année de ce que l'OPEP n'est pas venu en soutien aux cours du brut, l'Arabie saoudite décidant pour la première fois en près de 20 ans de poursuivre une stratégie de part de marché.Les prix demeureront donc sous-pression jusqu'à ce que le déclin naturel de l'offre et la réduction des forages jouent leur rôle de facteur d'ajustement. La reprise des prix en tendance pourrait se situer début 2016, quand les volumes de pétrole de schiste produits commenceront à baisser.La faiblesse de la croissance mondiale n'est qu'un facteur aggravant, corroboré par la baisse du prix d'autres matières premières, comme le minerai de fer, en retrait aussi d'environ 50 % sur l'ensemble de l'année 2014, ou le cuivre, en repli de 15 %.CIRCONSTANCES INHABITUELLESL'effondrement du prix du baril pourrait-il relancer la croissance mondiale ? Il est classique de considérer que la baisse du prix du pétrole agit comme une baisse d'impôts pour les consommateurs.Ce qui ne sera pas dépensé en facture d'énergie pourra être dépensé autrement, et relancera de ce fait la consommation.De plus, les entreprises bénéficient d'une baisse de leurs coûts matières, ce qui soutient leurs marges ou leur compétitivité, selon le choix qu'elles font quant à l'usage de cette bonne fortune.Ces arguments se sont vérifiés dans le passé, et la plupart des économistes se sentent même capables de chiffrer l'impact positif à attendre sur la croissance mondiale. C'est cependant faire peu de cas de deux circonstances inhabituelles.La première est que cette baisse du prix de l'énergie ne constitue un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Elle surgit au contraire dans un contexte où le ralentissement de l'inflation approchait déjà de niveaux préoccupants pour la croissance et les facultés de remboursement des pays européens les plus endettés.Par conséquent, ce sont d'abord les anticipations d'inflation qui risquent d'être aggravées par la baisse du prix du pétrole. Il est loin d'être certain que les consommateurs se précipitent pour dépenser les économies que la baisse du prix de l'énergie leur procure, ou que les entreprises réinvestissent immédiatement leurs gains de marge dans le circuit économique.Comme le disait le regretté Bernard Maris, pour comprendre l'économie, il faut être psychologue. L'ampleur exceptionnelle du sursaut populaire du 11 janvier ne pourrait-il pas avoir autant d'impact en France sur le comportement des agents économiques que la baisse du cours du pétrole ?VIOLENCE DE LA BAISSELa seconde circonstance inhabituelle est la violence de cette baisse, qui met en question la rentabilité immédiate de toute une partie de l'industrie pétrolière, entraînant dès lors un coup de frein aux investissements et une détérioration du crédit de beaucoup d'entreprises du secteur.La plupart des producteurs de pétrole de schiste aux Etats-Unis ont besoin d'un prix du brut d'au moins 70 dollars pour justifier la poursuite des investissements.Ces conséquences sont susceptibles, au moins à court terme, d'agir comme un handicap à la croissance économique globale. C'est seulement dans un second temps qu'une reprise cyclique de l'économie pourra être favorisée par un faible prix de l'énergie.Didier Saint-Georges, membre du comité d'investissement de Carmignac.Xynthia : appel général après la condamnation des anciens élus à de la prison ferme • Mis à jour le Appel général. Dans le procès de la tempête Xynthia en 2010, l'ancien maire de La Faute-sur-Mer (Vendée) et son ancienne adjointe à l'urbanisme ont fait appel de leur condamnation à de la prison ferme pour la mort de 29 personnes. Le parquet des Sables-d'Olonne a lui aussi annoncé, mardi, faire appel.Lire en édition abonnés : Xynthia : un jugement moralisateur et inutilement blessantRené Marratier, maire de cette station balnéaire de 1989 à 2014, toujours conseiller municipal, avait été condamné le 12 décembre par le tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne à quatre ans de prison ferme et avait immédiatement annoncé son intention de faire appel.L'ancienne présidente de la commission d'urbanisme de la commune, Françoise Babin, condamnée à deux ans de prison ferme et 75 000 euros d'amende, et son fils, Philippe Babin, condamné à dix-huit mois de prison ferme, ont également interjeté appel « dans les formes et les délais prévus par le code de procédure pénale », a indiqué le parquet des Sables-d'Olonne.Enfin, le parquet a notifié avoir formé un appel incident à ceux des trois condamnés, ce qui permet éventuellement à la cour d'appel d'aggraver les peines prononcées en première instance. Le procès se tiendra à Poitiers « à la fin de l'année 2015 », a-t-il ajouté.Lire en édition abonnés : Xynthia : le jugement qui indigne les mairesPoursuivies comme personnes morales, deux sociétés de BTP locales, l'une relaxée, l'autre condamnée à 30 000 euros d'amende, seront aussi jugées en appel.Le procès s'était tenu aux Sables-d'Olonne pendant cinq semaines. Il avait suscité beaucoup d'émotions dans la région, plus de quatre ans et demi après la mort de 29 personnes, essentiellement des personnes âgées, ainsi que de jeunes enfants, dans la nuit du 27 au 28 février 2010, dans un centre des congrès aménagé pour l'occasion.Lire l'éditorial du Monde : Xynthia, les leçons d’un procèsManuel Valls : « Oui, la France est en guerre contre le terrorisme » • Mis à jour le Une rare unanimité a gagné l'Assemblée nationale, mardi 13 janvier, lors de la traditionnelle séance de questions au gouvernement, transformée en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et du supermarché casher de la porte de Vincennes.Minute de silence et MarseillaiseQuelques secondes après la fin de la minute de silence décrétée par Claude Bartolone, le président de l'Assemblée, les députés ont entonné ensemble La Marseillaise.Ont défilé ensuite à la tribune les représentants de chaque groupe politique, qui ont à tour de rôle dénoncé les actions terroristes qui ont endeuillé la France et appelé, à leur manière, à réagir pour ne plus que cela se produise.Manuel Valls, ovationné par les députés, a ensuite pris la parole. Il a salué la mémoire des victimes et la grande solidarité du peuple français et des gouvernements étrangers : « Les soutiens, la solidarité venus du monde entier ne s'y sont pas trompés : c'est bien l'esprit de la France, sa lumière, son message universel, que l'on a voulu abattre. Mais la France est debout. » Il a salué « la magnifique réponse, le magnifique message » envoyé par les députés qui ont chanté La Marseillaise.« La France est en guerre contre le terrorisme »Il a également reconnu « le grand message de responsabilité » adressé par les Français au gouvernement et aux parlementaires. Il a salué aussi le travail des policiers et gendarmes, chaleureusement et longuement applaudis – toujours debout – par les députés. Le ministre de l'intérieur a lui aussi été nommément remercié, et très applaudi par l'Assemblée. La garde des sceaux, Christiane Taubira, a elle aussi été citée par Manuel Valls mais beaucoup moins applaudie dans l'hémicycle.Le premier ministre a rappelé les moyens déployés dans la foulée des attentats, puis enchaîné : « Oui, la France est en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l'islamisme radical. La France n'est pas en guerre contre l'islam et les musulmans, a-t-il martelé, la France protégera tous ses concitoyens avec détermination et sang-froid. »Des « mesures exceptionnelles » mais pas de « mesure d'exception »« A une situation exceptionnelle doivent répondre des mesures exceptionnelles. Mais je le dis avec la même force : jamais des mesures d'exception qui dérogeraient au principe du droit et des valeurs », a garanti le premier ministre, avant d'énoncer ses propositions.« Nous avons aussi amélioré la coopération entre nos services intérieurs et extérieurs (...) même s'il faut faire davantage nos échanges avec les services étrangers, a-t-il annoncé. « Mais il faut aller plus loin, j'ai demandé au ministre de l'intérieur de m'adresser dans les huit jours des propositions de renforcement, a-t-il déclaré, elles devront concerner Internet et les réseaux sociaux qui sont plus que jamais utilisés pour l'embrigadement, la mise en contact et pour le passage à l'acte habituel. »Des quartiers spécifiques en prison pour « les éléments radicalisés »Christiane Taubira a eu nettement moins de succès, elle a été huée par une partie des députés lorsque Manuel Valls a évoqué avoir demandé « à la garde des sceaux de faire des propositions » de son côté dans les jours à venir. « Les phénomènes de radicalisation se développent en prison, ce n'est pas nouveau », a-t-il poursuivi. Evoquant une mesure expérimentée actuellement à Fleury-Mérogis, Manuel Valls a souhaité que, « avant la fin de l'année (...), la surveillance des détenus considérés comme radicalisés [soit] organisée dans des quartiers spécifiques créés au sein d'établissements pénitentiaires ».Lire (édition abonnés) : Changement de doctrine sur l’islamisme en prison« Progression insupportable » des actes antisémites« Je ne veux plus qu'il y ait des juifs qui puissent avoir peur, je ne veux pas que des musulmans aient honte, la République est fraternelle, généreuse et elle est là pour accueillir chacun », a-t-il martelé dans un hémicyle galvanisé. « L'histoire nous l'a montré, le réveil de l'antisémitisme, c'est le symptôme d'une crise de la démocratie, d'une crise de la république (...). Les actes antisémites connaissent en France une progression insupportable. Il y a les paroles, les insultes, les gestes. Les attaques ignobles, comme à Créteil, il y a quelques semaines, qui (...) n'ont pas soulevé l'indignation qui était attendue par nos compatriotes juifs », a déclaré le premier ministre, interrompu par les applaudissements.« Des actes anti-musulmans, inadmissibles, intolérables » M. Valls a aussitôt enchaîné pour relever que « l'autre urgence, c'est de protéger nos compatriotes musulmans. Ils sont aussi inquiets ». « Des actes anti-musulmans, inadmissibles, intolérables, a-t-il dénoncé, se sont produits ces derniers jours. Là aussi, s'attaquer à une mosquée, à une église, à un lieu de culte, profaner un cimetière, c'est une offense à nos valeurs. » « L'islam est la deuxième religion de France. Elle a toute sa place en France », a-t-il souligné.L'intervention du premier ministre s'est terminée dans un tonnerre d'applaudissements. Le mastère spécialisé, un bon moyen de relancer sa carrièredata-title="Le mastère spécialisé, un bon moyen de relancer sa carrière" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Angèle Guicharnaud width="314" height="157" alt="Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi.com." Du mastère à la start-up prospère Si Paris-Dauphine est à la pointe des diplômes professionnalisants, nombre d’universités accusent un retard dans ce domaine, explique son président, Laurent Batsch. width="314" height="157" alt="" Les universités misent sur leurs formations spécialisées Douze mastères spécialisés sont liés à l’entrepreneuriat. Une formation conçue pour les futurs créateurs d’entreprise, les repreneurs ou encore les gestionnaires. width="314" height="157" alt="" L’alternance, un choix judicieuxWoody Allen va créer sa première série TV pour Amazon • Mis à jour le Le réalisateur de Annie Hall, Bananas, et Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe (sans jamais oser le demander), passe au petit écran. Amazon Studios a annoncé, mardi 13 janvier, que Woody Allen va créer sa première série TV pour le service de diffusion par Internet d'Amazon. Le réalisateur américain devrait écrire et diriger l'intégralité d'une saison, composée d'épisodes d'une demi-heure.Baptisée « Untitled Woody Allen Project » (« le projet Woody Allen sans titre »), la série devrait être diffusée aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne.« Je ne sais pas comment je me suis mis là-dedans. Je n'ai aucune idée et je ne sais pas par où commencer. A mon avis, Roy Price [vice-président d'Amazon Studios] va le regretter », a commenté Woody Allen. Lire : Amazon part à l’assaut de la télévision avec la Fire TVAreva perd le contrat du retraitement des déchets nucléaires britanniques • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Le gouvernement britannique a annoncé, mardi 13 janvier, qu’il reprenait le contrôle direct de Sellafield, le plus grand site européen de déchets nucléaires. Nuclear Management Partners (NMP), le consortium qui en avait la responsabilité jusqu’à présent, constitué du français Areva, du britannique Amec et de l’américain URS, perd son contrat. Ce nouveau rebondissement, dans un dossier qui traine depuis des décennies, vient symboliser l’extrême complexité du démantèlement de ce site nucléaire, prévu officiellement pour durer encore un siècle.En 2008, NMP avait remporté le contrat de la gestion de Sellafield, d’une valeur de 9 milliards de livres (11,5 milliards d’euros). Le site lui-même demeurait aux mains de l’Autorité de démantèlement britannique (NDA), mais sa gestion était entièrement sous-traitée, pour une période de dix-sept ans. Avec dix mille salariés sur place, l’ampleur du travail est un casse-tête scientifique et environnemental. Le site, au nord-ouest de l’Angleterre, a abrité un site d’armement nucléaire, ainsi que la première centrale nucléaire civile au monde, ouverte en 1956. Il a aussi été choisi pour retraiter le combustible de la majorité des centrales britanniques et contient d’importants lieux de stockage « provisoires » des déchets.Les difficultés se multiplientMais depuis 2008, les difficultés se multiplient pour NMP. L’estimation du coût du démantèlement et du retraitement des déchets s’est envolée. Le dernier chiffre officiel parle de 70 milliards de livres (90 milliards d’euros), avec des travaux qui doivent terminer… en 2120. NMP a été sévèrement critiqué à plusieurs reprises par le National Audit Office, équivalent de la cour des comptes, et par des comités parlementaires : les coûts augmentent, les délais ne sont pas tenus…Le gouvernement britannique a donc décidé de mettre un terme à son contrat. Mais il insiste que le problème n’est pas tant la performance de NMP que la structure du contrat. « Ces projets qui s’étalent ainsi sur le très long terme sont compliqués à gérer pour des entreprises du secteur privé », reconnaît un porte-parole du ministère de l’énergie et du changement de climat (DECC). D’ici quinze mois, l’Autorité de démantèlement britannique va donc reprendre la supervision directe du projet. Elle compte cependant continuer à sous-traiter certains contrats. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Julio Scherer, journaliste mexicain insoumis • Mis à jour le Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) En 1968, juste avant de s’envoler pour couvrir le printemps de Prague, le journaliste Julio Scherer avait rencontré le président du Mexique, Gustavo Diaz Ordaz (1964-1970), digne représentant du régime clientéliste et corrompu du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) au pouvoir depuis 1929. A son arrivée à la résidence présidentielle à Mexico, le journaliste s’était vu remettre une lettre et une enveloppe remplie de billets de banque. « Merci, mais le président me connaît », avait refusé sans détours l’intéressé. Julio Scherer, mort mercredi 7 janvier dans la capitale mexicaine à l’âge de 88 ans des suites d’un choc septique, érigeait l’indépendance journalistique en règle de vie et faisait alors figure d’exception dans les milieux de la presse mexicaine, longtemps assujettie au PRI, qui a gouverné le pays sans partage durant soixante et onze ans jusqu’en 2000. Ancien directeur du quotidien Excelsior et fondateur de l’hebdomadaire d’investigation Proceso, il restera dans l’histoire du journalisme au Mexique comme celui qui a défié l’autoritarisme du PRI au nom du droit d’informer.« Chasseur d’exclusivités »Considéré comme l’un des plus importants journalistes mexicains du XXe siècle, cet homme discret et raffiné a influencé une nouvelle génération de reporters, en ouvrant la voie à la démocratisation du pays. Fils d’un banquier d’origine allemande, Julio Scherer Garcia était né à Mexico le 7 avril 1926. Il n’a pas encore 18 ans lorsqu’il entre comme coursier à l’Excelsior. « Je rêvais d’être un chasseur d’espèces inouïes : les exclusivités publiées sur huit colonnes », racontait en 2012 le journaliste dans son ouvrage Vivir (Vivre, non traduit), l’un des vingt-deux livres qu’il a écrits. Durant ses soixante-dix ans de carrière, sa plume aiguisée a révélé de nombreux scandales, telle l’existence d’une unité de l’armée dédiée à la lutte contre les guérillas ou les détournements de fonds du frère du président Carlos Salinas de Gortari (1988-1994).Muni de son inséparable carnet de notes, il a interviewé la plupart des dirigeants du continent américain, de John F. Kennedy à Salvador Allende, de Fidel Castro à Augusto Pinochet. Le printemps de Prague a été son dernier grand reportage international, avant de prendre, en août 1968, la direction de l’Excelsior. C’est lui qui a pris l’initiative, le 3 octobre 1968, au lendemain du massacre de Tlatelolco à Mexico, où des centaines d’étudiants tombaient sous les balles de l’armée, de publier dans son journal un encadré noir avec la question « Pourquoi ? ». Il avait coutume de comparer son métier à la chirurgie, précisant que « le journalisme doit être exact, comme le bistouri ».Ami des intellectuelsUne éthique sans faille qui lui a valu la reconnaissance et l’amitié de nombreux intellectuels et écrivains latino-américains, de Gabriel Garcia Marquez à Carlos Fuentes. Après le massacre de Tlatelolco, Julio Scherer apportera son soutien à Octavio Paz, démissionnaire de son poste d’ambassadeur en Inde, pour lancer la revue culturelle Plural, qui restera une référence durant les années 1970.Mais la dénonciation de la corruption politique dérange le pouvoir en place. En 1976, le directeur d’Excelsior est victime d’un putsch de la part des membres du journal influencés par le président Luis Echeverria (1970-1976). Pas de quoi stopper pour autant sa quête inlassable de vérité. Trois mois plus tard, ce philosophe et juriste de formation fonde Proceso, devenu depuis un magazine de référence au Mexique.En 1996, celui qui se disait un « reporter éternel » quitte la direction de l’hebdomadaire, mais continue de mener des interviews exclusives, dont celle du sous-commandant Marcos (2001). A 83 ans, veuf et père de neuf enfants, Julio Scherer prend le risque de rencontrer le puissant chef du cartel de Sinaloa, Ismael Zambada, dans un lieu tenu secret. La photographie des deux hommes côte à côte, publiée en couverture de Proceso en 2010, suscite la polémique. « Si le diable me propose une interview, je n’hésite pas à aller en enfer », opposait-il à ses détracteurs. Mais cette grande voix critique du Mexique n’a jamais accepté d’être interviewée, fidèle à l’idée qu’un journaliste doit rester dans l’ombre.DATES7 avril 1926 : naissance à Mexico31 août 1968 : directeur du quotidien Excelsior6 novembre 1976 : fonde l’hebdomadaire Proceso7 janvier 2015 : mort à 88 ans  Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) Journaliste au Monde Comment les jeunes diplômés valorisent leur année sabbatiquedata-title="Comment les jeunes diplômés valorisent leur année sabbatique" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" L'année sabbatique ? Elle exhale un indéniable parfum de liberté pour ceux qui la pratiquent, et de vacances pour ceux qui la jugent. Une image que les jeunes diplômés ne sont pas certains de pouvoir défaire à l'heure de rédiger leur CV et de passer des entretiens d'embauche. Vous avez cependant été nombreux à raconter, en réponse à notre appel à témoignages, comment vous avez évoqué et valorisé cette expérience lors de votre recherche d'emploi.« Ayez confiance ! », vous exhorte Calixte, qui a décidé de suivre ses « vélléités de grand voyageur » en partant avec rien d'autre que « son sac et son sourire », six mois durant, en Asie du Sud-Est. « On m'avait pourtant dit de ne pas la faire, cette année de break. Mes professeurs m'avaient prévenu : 'on n'embauche qu'en sortie d'école', 'ça te suivra toute ta vie', 'ça fait touriste'... » Il ne les a pas écoutés, et ne regrette rien.A lire également : Bien vendre son année sabbatique sur son CV Les premiers entretiens en « costume trois pièces, raie sur le côté et chaussures cirées », sont néanmoins difficiles : quand arrive la question fatidique de la césure, il ne peut s'empêcher d'avoir de « légers frissons et la gorge sèche ». Jusqu'au jour où, devant une RH, il décide d'assumer vraiment son choix, en misant sur son humour et son entrain. Conquise par son récit et par son assurance, elle se met même à le tutoyer. « Notre conversation est devenue bien plus chaleureuse », s'amuse-t-il. Et Calixte a décroché le job. Depuis, il est convaincu qu'en entretien, mieux vaut évoquer une passion, d'autant que «  c'est bien plus facile que de parler du travail. »ENJOLIVER OU PAS ?Tous les responsables des ressources humaines ne sont pas pour autant sensibles à la portée romantique ou aventurière d'un voyage. Certains candidats privilégient ainsi (petits) mensonges et omissions, au risque que la supercherie soit dévoilée. « Mon conseil n'est pas très orthodoxe, mais la meilleure manière de valoriser son année sabbatique est de transformer un peu la vérité », confie un jeune ingénieur en informatique dont nous préserverons l'anonymat. « Pour ma part, j'ai dit à mon recruteur avoir passé une année à étudier le tchèque et à faire des MOOC (massive open online course) de programmation sur Internet. Alors qu'en réalité, j'ai passé un an à écumer les boîtes de Prague. Non seulement j'ai décroché le boulot grâce à cette valorisation sur mon CV, mais en plus j'ai eu une meilleure rémunération que mes camarades de promo qui n'avaient pas fait d'année sabbatique. »A l'inverse, Mathieu, post-doctorant en biologie, préfère l'absolue sincérité, sans s'étaler. Après sa thèse de doctorat, il est parti neuf mois pour un périple en camionnette à travers l'Afrique de l'Ouest. Depuis, à chaque entretien, il est questionné sur ce qu'il fait pendant ce « trou ». « Je réponds sans mentir que j'ai décidé de faire une pause et de voyager. » Si l'on insiste, il tient une phrase prête pour répondre du tac au tac. « Ce que j'ai fait cette année-là n'a rien à faire sur un CV ; cela relève de ma vie non  professionnelle et ne regarde pas mon employeur »CÉSURE STUDIEUSEUne répartie qui ne satisfait pas toujours les recruteurs, qui le lui font savoir. « Tant pis pour eux, tant mieux pour moi. Ça ne m'intéresse pas de travailler pour quelqu'un qui estime qu'une année sabbatique est un problème. Cela révèle l'étroitesse d'esprit de l'employeur. On oublie trop souvent qu'un employeur ne nous fait pas de cadeau en nous embauchant. Il a besoin de quelqu'un de compétent pour un poste. C'est aussi à l'employé d'évaluer l'employeur », argumente-t-il, inversant ainsi la perspective de l'entretien. « Dans quelle société vivons nous pour devoir 'marketer' tous les aspects de notre vie ? Dans la même logique, devrait-on 'vendre' nos vacances d'été à notre employeur ? »Il arrive aussi qu'une année au loin soit très bien perçue par son entourage professionnel, avant le départ comme au retour. « J'ai été très encouragée par mes collègues et supérieurs », raconte Lydie, partie en Australie et en Asie avec son compagnon, après un premier CDD. Urbaniste, elle n'a pas eu de peine à valoriser ce périple ensuite, « parce que nous sommes dans un domaine où la curiosité est recherchée et parce que nous avions une première expérience professionnelle qui permettait de rassurer sur nos compétences ».FAIRE LA DIFFÉRENCEA son crédit aussi, sa césure fut tout sauf inactive. Elle a travaillé dans l'agriculture pour financer ses déplacements et a tenu un blog « avec une vraie valeur analytique, informative et photographique », faisant le lien entre son domaine professionnel et son expérience de globe-trotteuse. « Nous l'avons, à notre retour, mis en avant sur notre CV, sans honte. Cela a permis aux recruteurs de constater par eux-mêmes que nous avions su prendre du recul sur nos expériences. »Autres bénéfices de l'année sabbatique, selon Baptiste, ingénieur de recherche à Grenoble : l'apprentissage « d'autres langues et cultures, la simplicité, à se débrouiller avec rien, à s'ouvrir aux autres et vivre avec eux, le sens des valeurs et de l'humain. On s'adapte, décide, relativise, devient autonome, pragmatique… des qualités phares en entreprise. » Jacques, 28 ans, a deux années sabbatiques au compteur. Durant ses pérégrinations à travers l'Australie, il a été ouvrier, fermier, apiculteur, cuisinier, bûcheron. Mais un CV bien rempli ne marque pas toujours, estime ce chef de projet dans l'informatique : « Les recruteurs cherchent à savoir ce que vous savez faire, dans ce cas, l'année sabbatique n'aide pas. Mais il cherchent aussi à savoir qui vous êtes, et ça, une année sabbatique le révèle et l'enrichit pour toute une vie. »Matteo Maillard width="314" height="157" alt="Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi.com." Du mastère à la start-up prospère Si Paris-Dauphine est à la pointe des diplômes professionnalisants, nombre d’universités accusent un retard dans ce domaine, explique son président, Laurent Batsch. width="314" height="157" alt="" Les universités misent sur leurs formations spécialisées Douze mastères spécialisés sont liés à l’entrepreneuriat. Une formation conçue pour les futurs créateurs d’entreprise, les repreneurs ou encore les gestionnaires. width="314" height="157" alt="" L’alternance, un choix judicieux Le transfert d'Hatem Ben Arfa à Nice compromis • Mis à jour le Hatem Ben Arfa ne pourrait finalement pas rejoindre Nice. Le transfert du joueur dans le club français est compromis par un avis de la Fédération internationale de football (FIFA), selon laquelle ce contrat conduirait le joueur à évoluer dans trois clubs différents dans la saison, ce qui est interdit.D'après les informations données par la Fédération française de football, mercredi 14 janvier, la FIFA a estimé qu'un match disputé par Ben Arfa en début de saison avec les moins de 21 ans de Newcastle, club auquel il appartenait jusqu'alors, pouvait être considéré comme un match officiel.Ben Arfa avait ensuite disputé le début du Championnat d'Angleterre avec Hull City, auquel Newcastle l'avait prêté.QUATRE ANS APRÈS SON DÉPART DE L'OMLa venue de l'ancien joueur de l'équipe de France à Nice, annoncée pour le 3 janvier, devait lui permettre de faire son retour sur les pelouses de la Ligue 1 quatre ans et demi après son départ de l'Olympique de Marseille.Transféré à Newcastle en 2010, il a connu quatre saisons très inégales en Premier League, où il n'a pas été épargné par les blessures, les Magpies le prêtant au modeste club de Hull City cette saison. Sa dernière apparition avec les Bleus remonte à un match contre la Suède lors de l'Euro 2012.Le Tchad offre son soutien au Cameroun dans la lutte contre Boko Haram • Après un attentat attribué à Boko Haram à Damaturu, le 18 juin, lors de la diffusion d'un match de Coupe du monde. Crédits : AP/Adamu AdamuLe Tchad, jusqu'à présent épargné par les attaques de Boko Haram, ne se sent pas pour autant à l'abri. Après de nouvelles attaques meurtrières menées par la secte islamiste au Cameroun, le gouvernement tchadien a proposé à Yaoundé, mercredi 14 janvier, un « soutien actif dans la riposte courageuse et déterminée de ses forces armées aux actes criminels et terroristes de Boko Haram ».« Face à cette situation qui menace dangereusement la sécurité et la stabilité du Tchad et porte atteinte à ses intérêts vitaux, le gouvernement tchadien ne saurait rester les bras croisés », estime le communiqué, publié après une rencontre à N'Djamena, la capitale du Tchad, entre le président tchadien, Idriss Déby, et le ministre de la défense camerounais, Edgard Alain Mebe Ngo'o. Le Tchad et le Cameroun sont tous deux frontaliers de la partie nord-est du Nigeria, que Boko Haram contrôle en partie.BOKO HARAM TOUT PROCHE DE N'DJAMENALe Tchad demande également le soutien de « tous les Etats de la sous-région, en particulier les Etats membres de la Ceeac [Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale] ». « C'est l'occasion pour les Etats de traduire clairement et dans les actes, la solidarité maintes fois évoquée dans les discours », estime le gouvernement tchadien.Enfin, « le Tchad exhorte la communauté internationale (...) à des actions concrètes et conséquentes en faveur du Cameroun et de tous les Etats riverains du lac Tchad, en vue d'éradiquer ce fléau que constitue la secte Boko Haram » conclut le document.Depuis des mois, le groupe islamiste multiplie les actions dans l'extrême-nord Cameroun, entre pose d'explosifs, attaques de véhicules de transports en commun et de bases militaires, incendies dans les villages ou vols de bétail. Lundi, d'intenses combats ont éclaté autour d'un camp militaire et la secte islamiste a publié une vidéo dans laquelle elle s'en prend violemment au président camerounais Paul Biya, lui demandant de « se repentir » s'il veut éviter le pire dans son pays. Or seule l'étroite bande de terre formée par l'extrême nord du Cameroun, d'une cinquantaine de kilomètres, sépare N'Djamena de l'Etat nigérian de Borno, fief des islamistes.Lire l'enquête : Boko Haram : les monstres de MaiduguriDans Charlie Hebdo, 36 « terros », 21 flingues, et une larme à l’œil • Mis à jour le Eric Nunès Cette semaine, comme chaque semaine, Charlie Hebdo, vendu au prix habituel de 3 euros, c'est une rafale. De caricatures, de paires de fesses, de seins, sans oublier les quelques verges disséminées sur 14 pages. C'est 36 « terros », 21 flingues de tous modèles, des dessins et des stigmates dans le cœur et les corps des dessinateurs survivants de l'attentat du 7 janvier. Car ce no 1178 de Charlie Hebdo, c'est surtout un prophète une larme à l'œil en couverture. Et un journal-hommage de ceux qui restent à ceux qui ont été assassinés.Les rescapés, les miraculés, les retardataires de la conférence de rédaction du 7 janvier tentent encore de faire rire, mais ils sont sur trop de fronts. Alors ils se racontent, se quittent et s'étreignent une dernière fois, crayon en main, réussissant à conserver, malgré le drame, la tonalité irrévérencieuse et provocatrice caractéristique de la publication.« Nous les survivants, nous devrons encore pendant longtemps ramasser les fragments et voir ce qu'on pourra en faire. Fragments de mémoire, pour que chacun reconstitue la scène qu'il n'a pas vue, qu'il n'aurait jamais voulu voir, et qu'elle ne quitte plus jamais notre mémoire individuelle et collective », écrit la rédactrice Zineb El-Rhazoui, dans la double colonne « En bref ».Etre Charlie c'est être laïqueAu bord de la faillite il y a quelques semaines, Charlie se retrouve soudain avec des millions de nouveaux amis. Mais « nous ne sommes pas dupes », avertit dès la page 2, le rédacteur en chef Gérard Biard dans la chronique « L' apéro », qui a valeur d'édito. Beaucoup « sont très brièvement de passage ». A ces lecteurs tout neufs, le rédacteur en chef rappelle qu'« être Charlie » c'est être laïque, prôner « l'universalisme des droits, l'exercice de l'égalité, de la liberté, de la fraternité, de la sororité ». Ceux qui sont Charlie « se reconnaîtront. Et nous emmerdons les autres, qui de toute façon s'en foutent... »Si la couverture est signée Luz, le numéro publie, post-mortem, de nombreux dessins de Cabu, Tignous, Honoré et Charb. La chronique « psy » d'Elsa Cayat, « Charlie Divan », figure à sa place habituelle, bien que la rédactrice ait été assassinée le 7 janvier. Le titre de son texte : « La capacité de s'aimer ».Sylvie Coma, Antonio Fischetti... d'autres prennent la plume pour raconter, dans un numéro publié à 5 millions d'exemplaires, l'humanité de Cabu ou la sensibilité de Tignous. Dans sa chronique, Patrick Pelloux, l'urgentiste qui le premier a porté des soins à ses camarades à terre, fait mine d'un déni. Le silence de Cabu, Charb, Elsa, Honoré ou Mustapha serait dû à un problème technique, téléphone en panne ou connexion défaillante. « Je vais finir par péter la gueule aux nouvelles technologies ! », conclut-il.Numéro hommageAnecdotes, mots d'amour et d'affection émaillent les billets des survivants. Pas de nécrologie officielle dans ce numéro spécial, mais des dizaines de clins d'œil, de souvenirs partagés que les auteurs n'ont pas souhaité contenir.Mais ce Charlie un peu spécial n'en reste pas moins Charlie et n'oublie pas de dégainer ses piques en direction du gouvernement et de la manière dont, médiatiquement, il a géré l'événement. Alors que Manuel Valls, premier ministre, se faisait ovationner, mardi 13 janvier par l'Assemblée nationale, le reporter Laurent Léger souligne dans une enquête intitulée « Antiterrorisme : des trous dans le filet », les failles et la responsabilité des services de renseignement français, celle notamment de l'ancien ministre de l'intérieur dont « l'organisation du renseignement d'aujourd'hui n'est autre que son grand œuvre. »Comme à l'ordinaire, le journal se clot sur la fameuse « der » réunissant les couvertures auxquelles le lecteur a « échappé ». La dernière figure une camarde, faux à l'épaule et Charlie Hebdo en mains, qui déclare : « Je m'abonne. »   Eric Nunès Journaliste Automobile : des rappels qui coûtent cher à General Motors • Mis à jour le Le constructeur américain d’automobiles General Motors (GM) a annoncé, mercredi 14 janvier, qu’il a provisionné 3 milliards de dollars pour couvrir les frais de réparation des dizaines de millions de véhicules rappelés en 2014 et l’indemnisation des victimes du scandale du défaut d’un commutateur d’allumage, qui a provoqué 45 décès et 68 cas de blessures.Une partie de cette somme (1,8 milliard de dollars) sera passée dans les comptes annuels 2014, tandis que le solde (1,2 milliard de dollars) sera porté au passif de l’année en cours.GM a rappelé plus de 30 millions de véhicules l’an dernier - un record -, essentiellement aux États-Unis.Le groupe a reconnu être au courant depuis 2003 de la défaillance des commutateurs d’allumage, qui, dans certaines circonstances, empêchait les airbags de se déployer. Mais il n’a lancé les rappels de véhicules que début 2014.Lire également : General Motors admet sa « responsabilité », après les rappels de véhiculesGM fait depuis l’objet d’une enquête judiciaire et se trouve sous le feu des critiques pour sa gestion du problème.Fonds d’indemnisationConfronté à des plaintes dans l’ensemble des États-Unis, GM a mis en place un fonds d’indemnisation des victimes, dirigé par le célèbre avocat Kenneth Feinberg, qui devrait recevoir une enveloppe de 400 millions de dollars pour des accords à l’amiable avec des familles de victimes.En dépit de ces provisions, GM indique toutefois qu’il s’attend à une progression de son résultat d’exploitation cette année. Le constructeur n’a toutefois pas donné d’indication chiffrée plus précise.GM va par ailleurs augmenter de 1,5 milliard de dollars, pour les porter à 9 milliards, ses investissements cette année. Il s’agit de la plus forte somme consacrée aux investissements depuis la sortie du groupe de la faillite, en 2009.Cet accroissement des dépenses, qui sera notamment consacré à étoffer l’offre de Cadillac, sera compensé par une diminution des frais administratifs, a expliqué le directeur financier, Chuck Stevens.Devant les armées, Hollande promet de revoir le rythme de réduction des effectifs • Mis à jour le  Une semaine après le début des attaques terroristes en région parisienne qui ont fait 17 morts, François Hollande a présenté, mercredi 14 janvier, ses vœux aux armées à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, une cérémonie programmée au large de Toulon qui a pris une dimension toute particulière.« J'interviens devant vous dans une épreuve. Nous avons été victimes d'une attaque terroriste sur notre propre sol », a-t-il déclaré d'emblée, avant de rendre, « une fois encore hommage aux victimes » et d'exprimer sa « profonde compassion à l'égard des proches » de celles-ci.« Face à l'épreuve, le peuple français a su réagir. Il a répondu par une unité qui [fait] la fierté de notre nation. »M. Hollande a tenu à « saluer » les forces de police et de gendarmerie « qui ont neutralisé les terroristes et qui assurent quotidiennement la sécurité » des Français. Ces effectifs ont été renforcés par les armées, a-t-il déclaré : le dispositif est passé de 1 000 à 10 500 « ce soir » en à peine « trois jours ». « Jamais dans notre histoire récente il n'y a eu tel déploiement avec une telle rapidité. »« La capacité de notre armée nous permet donc d'assurer dans un délai rapide cette mission de protection de nos compatriotes. Je tenais aujourd'hui à vous en féliciter. Nous devons répondre à des attaques venues de l'intérieur, qui peuvent être commanditées de plus loin. Mais dans le même temps nous devons aussi conjurer les menaces venant de l'extérieur. »UN BUDGET DE L'ARMÉE « SANCTUARISÉ » M. Hollande s'est félicité des décisions d'intervention prises jusque-là, que ce soit au Mali, en janvier, ou en Irak contre l'Etat islamique. Il a cependant regretté que la communauté internationale n'ait pas réagi plus vite en Syrie. Elle aurait dû le faire « dès la fin du mois d'août 2013, ou au début du mois de septembre ».Le porte-avions Charles-de-Gaulle, « symbole de notre indépendance » partira bientôt en mission au Proche-Orient car « aujourd'hui, la situation justifie sa présence. » Pour M. Hollande, le bâtiment de guerre nous permettra de disposer de plus d'informations et de poursuivre la mission en Irak « avec plus d'efficacité […], et nous donnera les moyens de projection ».Actuellement quelque 800 militaires sont déjà engagés dans les opérations et bénéficient de l'appui de neuf Rafale, un avion ravitailleur, un avion radar, un avion de patrouille maritime aux Emirats arabes unis. Six Mirage 2000-D sont déployés en Jordanie et une frégate anti-aérienne est également mobilisée dans le golfe arabo-persique.« CE RYTHME DOIT ÊTRE REVU ET ADAPTÉ »Le président de la République a, enfin, annoncé qu'il avait demandé au ministre de la défense de lui faire des propositions rapidement, avant un conseil de défense sur question des effectifs de l'armée qui aura lieu mercredi.« La situation exceptionnelle que nous connaissons doit conduire à revenir sur le rythme de réduction des effectifs qui avait été programmé pour les trois prochaines années dans le cadre de la loi de programmation militaire. Ce rythme doit être revu et adapté. »La loi de programmation militaire, qui a alimenté un fort mécontentement dans les rangs des armées, prévoit pour l'heure la suppression de 33 675 postes sur la période 2014-2019. Quant au budget annuel de l'armée, d'un montant de 31,4 milliards d'euros, il restera « sanctuarisé » jusqu'en 2016, a assuré le président.Lire notre décryptage : Où l'armée va-t-elle supprimer le plus de postes en 2015 ? En Turquie, médias et Internet à nouveau censurés • Mis à jour le La défense de la liberté d'expression aura été de courte durée. Alors que le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, participait dimanche à la marche organisée à Paris après les attentats qui ont notamment visé le siège de Charlie Hebdo, le gouvernement turc a une nouvelle fois censuré les médias de son pays, mercredi 14 janvier. Un tribunal – celui de Diyarbakir, dans le Sud-Est – a ordonné le blocage des pages des sites qui publient la « une » du nouveau Charlie Hebdo, laquelle montre une caricature du prophète Mahomet représenté la larme à l'œil avec une pancarte « Je suis Charlie ». « La liberté d'expression n'autorise personne à dire tout ce qu'il veut, a argumenté le tribunal turc. Les mots, écrits, dessins et publications qui dénigrent les valeurs religieuses et le Prophète constituent une insulte pour les croyants. » Lire le récit du dessinateur Luz : « J'ai écrit “tout est pardonné” et j'ai pleuré. On l'avait cette putain de “une” » « CLAIREMENT COUPABLES DE PROVOCATION »« Ceux qui méprisent les valeurs sacrées des musulmans en publiant des dessins représentant prétendument notre Prophète sont clairement coupables de provocation. »Le quotidien d'opposition turc Cumhuriyet est le seul journal d'un pays musulman à avoir osé publier cette caricature dans son édition du jour, accompagnée d'un encart en turc de quatre pages reprenant l'essentiel du numéro de l'hebdomadaire français paru mercredi. Un petit groupe d'étudiants hostiles à cette publication a défilé devant le journal, à Ankara, sans incident. UNE AFFAIRE DE FINANCEMENT DE GROUPES ISLAMISTES ÉTOUFÉEDans le même temps, le Haut-Conseil de la radio et de la télévision (RTÜK), gendarme des médias, a adressé à tous les organes de presse, ainsi qu'à Twitter et Facebook, une décision de justice les menaçant de poursuites en cas de diffusion de documents qui, selon ceux qui les ont publiés, prouvent que le gouvernement islamo-conservateur a bien livré des armes à certains groupes islamistes rebelles syriens. Twitter a dans la foulée bloqué les liens des comptes en question.Cette affaire remonte à un an, quand la gendarmerie avait intercepté à la frontière syrienne des camions escortés par des véhicules de l'agence de renseignement turque (MIT) et chargés d'armes qui auraient été destinées à des groupes rebelles en guerre contre le régime de Damas.L'affaire avait alors été prestement étouffée par Ankara, qui a toujours catégoriquement nié avoir soutenu ces mouvements radicaux, notamment l'Etat islamique.Mardi, le titulaire d'un compte Twitter baptisé @LazepeM a publié une série de documents affirmant que les camions interceptés appartenaient au MIT et avaient été maquillés des couleurs d'une organisation humanitaire, publication à l'origine de cette censure.VAGUE D'ARRESTATIONS DANS LES MÉDIASCes censures interviennent quelques semaines après une vague d'arrestations importante contre des médias de l'opposition à l'initiative du président Recep Tayyip Erdogan, dont le rédacteur en chef de l'un des principaux quotidiens du pays, Zaman, le président de la chaîne de télévision Samanyolu et 23 autres personnes dans 13 villes du pays. Des mandats d'arrêt ont été délivrés contre 32 personnes, accusées entre autres de « former un gang pour attenter à la souveraineté de l'Etat ». Ce qui n'a pas empêché le président d'affirmer par la suite que la presse turque est « la plus libre du monde ». Lire l'analyse (édition abonnés) : En Turquie, l’offensive d'Erdogan contre la presseDe manière générale, les médias turcs sont fréquemment visés par des interdictions de couverture. En juin dernier, les autorités avaient proscrit la diffusion de toute information concernant l'enlèvement de 46 Turcs par l'EI à Mossoul (Irak).L'an dernier, les réseaux Twitter et YouTube avaient été temporairement bloqués par le gouvernement pour empêcher la propagation d'accusations de corruption visant l'entourage du président.« Charlie », Dieudonné, réseaux sociaux... la foire aux questions de la liberté d'expressionDepuis une semaine, de nombreux lecteurs nous posent des questions sur la liberté d'expression, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi. • Mis à jour le Samuel Laurent et Damien LeloupDepuis une semaine, de nombreuses remarques et questions de nos lecteurs et des internautes nous interpellent sur la liberté d'expression et ses limites, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi. Nous avons tenté de faire un tour d'horizon des messages les plus fréquents.« J'ai le droit de dire ce que je pense »Vous avez le droit, oui, mais en privé, et encore. La liberté d'expression en public, et même devant un cercle d'amis dans certains cas, est encadrée. Vous ne pouvez pas vous promener dans la rue en criant « Mort aux Syldaves », par exemple. Ce serait un délit (si les Syldaves existaient).La liberté d'expression n'est pas absolue. Un certain nombre de propos, racistes, antisémites, appelant à la haine, à la violence, faisant l'apologie du terrorisme, sont des délits selon la loi. On ne peut donc pas les tenir en public. Il ne s'agit pas de « censure » ou de « pensée unique », mais d'une règle de droit, qui ne date pas d'aujourd'hui : la loi sur la liberté de la presse remonte à 1881.« Mais alors je ne peux pas dire ‘les Syldaves sont des salauds', même sur mon Facebook visible uniquement par des amis ? »Non. La jurisprudence est assez claire : vous pouvez être condamné pour « injure publique », par exemple, même si c'est sur un profil qui n'est accessible qu'à quelques dizaines de personnes. Les tribunaux considèrent que c'est une situation comparable à celle d'une injure proférée dans une entreprise, un café ou tout autre lieu public. Il existe des cas où la justice a estimé qu'un groupe Facebook très fermé ou un profil avec peu d'ami relevait du privé, mais ils sont l'exception. Encore une fois, tout dépend de l'existence d'une plainte. Donc si quelqu'un estime que vos propos sont offensants et qu'il y a accès, vous pouvez être condamné.« J'ai bien le droit de faire de l'humour »Oui, vous avez le droit. Mais dans certaines limites, toujours les mêmes : ne pas diffamer, ne pas faire l'apologie du crime, du terrorisme, du racisme… En réalité, une personne s'estimant offensée par votre humour peut porter plainte contre vous. Et ce sera alors à la justice de décider s'il s'agit d'humour ou si vous déguisez du militantisme ou des injures sous des traits humoristiques. S'il existe un « droit à la satire et à l'outrance » consacré par la jurisprudence, l'humour n'autorise pas tout, et ne permet pas de tout justifier.« Les gens ne sont jamais condamnés pour ce qu'ils disent sur Internet »C'est faux. Lundi, un homme qui avait publié des photos faisant l'apologie du djihad sur son profil Facebook a été arrêté et condamné à trois mois de prison ferme à Toulon. Ce n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres. Il suffit qu'il y ait une plainte déposée contre un contenu, ou un signalement aux autorités via la plate-forme Pharos, qui les recense, pour qu'une action soit menée. Y compris sur Internet, y compris lorsqu'il s'agit d'un profil anonyme.On pourrait multiplier les cas, par exemple celui du compte Twitter « Jeunepopkemon », condamné aux dépens de Rachida Dati pour avoir usurpé son identité dans un but pourtant revendiqué comme humoristique. Autre exemple, celui de Boris Le Lay, nationaliste breton qui multiplie les condamnations pour propos racistes sur Internet.Ce matin, le ministère de l'intérieur totalisait près de quarante procédures ouvertes pour « apologie du terrorisme » à la suite des événements de la semaine dernière.Lire : Une cinquantaine de procédures ouvertes pour apologie du terrorisme et menaces« On condamne plus les propos contre tel groupe que contre tel autre »Nous n'en savons rien... et vous non plus. En réalité, il n'existe pas de statistique comparative des condamnations pour racisme ou incitation à la haine par thème ou groupe ciblé. Quelques affaires sont sans doute plus médiatisées que d'autres, mais cette impression ne correspond pas nécessairement à la réalité judiciaire.« Les trucs antisémites sont toujours censurés, jamais les trucs contre l'islam »C'est faux. Il existe nombre d'exemple de comptes, de profils supprimés et de condamnations à la suite de propos racistes ou islamophobes. Par exemple cette élue FN condamnée l'an dernier à neuf mois de prison ferme et une amende pour des photomontages racistes à propos de Christiane Taubira. Ou encore l'organisation d'extrême droite Riposte laïque, condamnée en 2014 pour provocation à la haine envers les musulmans. On pourrait multiplier les exemples, notamment Eric Zemmour, condamné en 2011 pour provocation à la discrimination raciale.La loi est la même à chaque fois : racisme ou antisémitisme sont des délits, et tenir des propos en faisant l'apologie est condamnable.« Dieudonné est condamné et mis en garde à vue et pas 'Charlie', il y a deux poids deux mesures »Les deux cas de figure sont très différents. Tout d'abord, Dieudonné a été condamné à plusieurs reprises pour différents motifs, dont l'incitation à la haine et à la discrimination et pour contestation de crimes contre l'humanité. Charlie Hebdo, visé par une trentaine de plaintes au long de son histoire, a également été condamné à plusieurs reprises, principalement pour “injure”, et une fois pour une tribune et un dessin « visant précisément les harkis et la communauté qu'ils forment », alors que des enfants de harkis avaient entamé une grève de la faim.Lire : « Charlie Hebdo », 22 ans de procès en tous genresSurtout, le droit français reconnaît bien un droit à la satire et à la caricature, et c'est la raison pour laquelle Charlie Hebdo a régulièrement échappé à une condamnation. Dieudonné a également été relaxé pour les mêmes raisons après une plainte d'associations juives contre un sketch diffusé en 2004 sur France 3, le tribunal considérant par ailleurs que ses propos « ne s'adressaient pas à la communauté juive en général ».Mais les avocats de Dieudonné n'ont pas toujours utilisé cet argument : lors de son procès visant la chanson « Shoahnanas », « l'humoriste » s'était borné à expliquer que son texte parlait de « chauds ananas », une ligne de défense intenable.Son placement en garde à vue, mercredi 14 janvier, est encore un autre cas de figure : il a été fait sur la base de la toute dernière loi de lutte contre le terrorisme, qui punit très sévèrement l'apologie du terrorisme, après que Dieudonné a publié un message sur le Web se revendiquant comme « Charlie Coulibaly ». Sa garde à vue ne signifie cependant pas qu'il sera condamné.Enfin, dans le cas précis des caricatures de Mahomet republiées par Charlie Hebdo, rappelons que le droit français ne sanctionne pas le blasphème – une disposition en ce sens existe encore en Alsace et en Moselle, héritage historique du concordat, mais n'est plus appliquée, et plusieurs responsables religieux ont réclamé la semaine dernière son abrogation définitive.« Mon commentaire sur FaceBook a été supprimé, on a violé ma liberté d'expression »La liberté d'expression est un principe légal qui vous protège, mais il n'impose pas à un tiers d'accueillir vos propos. Tout comme le patron d'un café peut vous demander de ne pas hurler d'obscénités dans son établissement, les plates-formes Internet, qu'il s'agisse du français Dailymotion ou de l'américain Facebook, ont tout à fait le droit de fixer leurs propres règles – à condition qu'elles respectent la loi française. Facebook interdit par exemple, et tout à fait légalement, les photos de nus, ou les propos “agressifs” – une catégorie bien plus large que celle de la loi qui sanctionne les appels à la haine.Comme le résume le dessinateur américain XKCD, la liberté d'expression n'oblige pas les gens qui sont en désaccord avec vous à vous écouter !« Twitter laisse fonctionner des comptes néonazis et a bloqué le mien » »Twitter et les réseaux sociaux en général n'emploient pas des armées de modérateurs chargés de lire les tweets de tous les utilisateurs. Ils demandent à ces derniers de « faire la police » en signalant les comptes aux contenus offensants, avant d'éventuellement envisager de les bloquer. La loi sur la confiance dans l'économie numérique permet à ces services de disposer d'un régime de responsabilité allégé : ils sont « simplement » tenus de supprimer dans un déli raisonnable les contenus contraires à la loi qui leur sont signalés.Par ailleurs, certains sites, et notamment Twitter, appliquent plutôt une philosophie héritée de la conception américaine de la liberté d'expression, beaucoup plus permissive que celle qui a cours en France et en Europe. Les géants du Web appliquent depuis longtemps une pratique « géographique » du blocage, certains contenus illégaux en France pouvant être légaux dans d'autres pays. Ces grandes sociétés tendent donc à pratiquer un blocage « géographique » : elles ne suppriment par exemple pas un compte à connotation nazie, illégal en France ou en Allemagne, mais bloquent son accès dans les deux pays. Cette forme de « jurisprudence privée » a émergé après un procès retentissant contre eBay, aux tous débuts du développement de l'Internet grand public : attaqué parce qu'il vendait des objets nazis, le site avait décidé de bloquer ces enchères en France et en Allemagne, mais de les laisser librement accessibles aux Etats-Unis.« C'est le règne de la pensée unique et de la bienpensance bobo qui veut censurer notre liberté de nous exprimer »,  « c'est la faute du gouvernement PS », « c'est la faute de Sarkozy si on ne peut plus rien dire dans ce pays »La loi sur la presse date de 1881, bien avant mai 1968.Par ailleurs, les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, ont apporté depuis les années 1980 de nouvelles limites à la liberté d'expression – régulièrement avec les voix de l'opposition. Sous des gouvernements de gauche, on peut rappeler notamment la loi Gayssot (qui sanctionne la négation de crimes contre l'humanité) ou la toute dernière loi de lutte contre le terrorisme (également votée très largement par l'opposition). Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, une proposition de loi réprimant la négation du génocide arménien avait finalement été censurée par le Conseil constitutionnel, mais François Hollande s'était engagé durant sa campagne à présenter un nouveau texte en ce sens. Ce qu'il n'a toujours pas fait. }); Damien Leloup Journaliste au Monde Samuel Laurent Journaliste au Monde L'équipage de l'ISS en sécurité après un léger incident • Mis à jour le Il s'est passé quelque chose dans la Station spatiale internationale (ISS). La NASA a indiqué, mercredi 14 janvier, que les six astronautes de l'ISS étaient en sécurité et s'étaient réfugiés dans le segment russe après le déclenchement d'une alarme dans le segment américain de l'avant-poste orbital.En revanche, celle-ci n'a pas pu confirmer qu'une fuite d'« une substance toxique », présentée comme de l'ammoniac, issu d'un circuit de refroidissement, était la cause du déclenchement de l'alarme, comme l'avait annoncé un peu plus tôt dans la matinée l'agence Roskosmos. « Les contrôleurs de vol de l'ISS ne savent pas si l'alarme a été déclenchée par un pic de pression, un capteur défectueux ou un problème informatique », a précisé la NASA sur son compte Twitter. #ISS flight controllers are not sure if the alarm was triggered by a pressure spike, a faulty sensor, or a problem in a computer relay box.— NASA (@NASA) 14 Janvier 2015« Les contrôleurs du Centre spatial à Houston ont vu une augmentation de la pression dans l'eau du système de contrôle de la température B et ont ensuite observé une augmentation de la pression dans la cabine qui pourrait indiquer, dans le pire des scénarios, une fuite d'ammoniac ». « DANS LE PIRE DES SCÉNARIOS, UNE FUITE D'AMMONIAC »Par mesure de précaution, il a donc été demandé aux membres de l'équipage de s'isoler dans le segment russe pendant que les équipes au sol évaluent la situation. Les équipements non essentiels de la station ont aussi été éteints.Un représentant du centre de contrôle russe avait précisé aux agences de presse russes que la substance en question était de l'ammoniac, un gaz incolore qui brûle les yeux et les poumons. Réparer la fuite pourrait, selon lui, nécessiter une sortie dans l'espace, mais pas l'évacuation de l'équipage.Le responsable de l'industrie spatiale russe, Maxime Matiouchine, a affirmé que ses homologues de la NASA étaient mobilisés pour résoudre le problème. Cet incident pourrait entre autres retarder le retour sur terre de la capsule Dragon de SpaceX qui avait ravitaillé la station plus tôt cette semaine.PROLONGER OU PAS L'EXPLOITATION APRÈS 2020L'ISS est l'un des rares domaines de la coopération russo-américaine qui n'a pas souffert de la dégradation des relations entre les deux pays à la suite de la crise en Ukraine, qui a poussé les Occidentaux à adopter des sanctions économiques sans précédent envers la Russie.Moscou a toutefois annoncé mardi qu'elle décidera au printemps si elle prolonge l'exploitation de l'ISS au-delà de 2020, comme le souhaitent les Américains. La Russie fournit à la station son principal module, où se situent les moteurs-fusées, et les vaisseaux russes Soyouz sont, depuis l'arrêt des navettes spatiales américaines, le seul moyen d'acheminer et de rapatrier les équipages de l'ISS.Seize pays participent à l'ISS, avant-poste et laboratoire orbital mis en orbite en 1998 qui a coûté au total 100 milliards de dollars, dont la Russie et les Etats-Unis, qui en financent la plus grande partie. Outre la Russie, l'Europe ne s'est pas non plus engagée à financer l'ISS après 2020.« La vraie question, ce n’est pas celle de la liberté d’expression, c’est celle du respect » • Mis à jour le Etudiants ingénieurs à l’Institut polytechnique des sciences avancées d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), Julie Blandin, Rockya Cissé, Arthur Bossebeuf et Guillaume Aumont ont tous participé à une minute de silence en hommage aux victimes de Charlie Hebdo. Les jeunes qui la contestent ? « On peut les comprendre : il y a la liberté d’expression, et chacun peut dire ce qu’il veut », croient-ils savoir. « Si on n’est pas d’accord, on peut aussi le dire, expliquent-ils en chœur. Il ne faut pas faire l’apologie de ces crimes et il faut que chacun respecte l’opinion des autres. »Quelques jours après les attentats, dont celui de Charlie Hebdo, qui ont fait 17 morts, le sujet reste sensible et beaucoup de ceux qui l’abordent préfèrent rester anonymes. Dès lors que l’on évoque le cas du polémiste Dieudonné et la contestation de la minute de silence.A la sortie du lycée Buffon, boulevard Pasteur à Paris, un élève de 1re appelle à une distinction nette : « Les caricatures, c’est les journalistes, c’est pour ça qu’on les a “butés” : les dessinateurs qui sont morts, ils se moquaient. Dieudonné, lui, il fait l’apologie du terrorisme, il le glorifie, ça, ce n’est pas normal. » Mais les débats au lycée lassent d’autres élèves qui, en réaction, lancent à propos de Dieudonné et Charlie Hebdo : « C’est la même chose, c’est pareil ». « On en a marre. Je suis Charlie, la manif, tout ça, ça ne va rien changer », protestent des lycéennes. « Les caricatures de Charlie étaient poussées, certes, mais il n’y avait jamais d’incitation à la haine. Ce n’est pas comme Dieudonné, qui revendique encore une fois sa maladie raciste en soutenant par ses propos les acteurs du tueur de l’hypermarché casher », affirme au contraire une élève de 2nde de Gabriel-Fauré, dans le 13e arrondissement de Paris.Lire les témoignages d’enseignants : Dans les collèges et lycées, le soutien à « Charlie Hebdo » loin de faire l'unanimité« Toucher à quelque chose de sacré, c’est blessant »Même si elle reconnaît que les dessins de Charlie Hebdo ont pu blesser : « Moi, je ne suis pas musulmane, alors je peux dire “Je suis Charlie”. Mais les musulmans de mon lycée, qui se sont sentis offensés, même s’ils sont choqués par les attentats, ils préfèrent dire : “Je suis Ahmed”. D’ailleurs, je les comprends. »Coiffée d’un voile noir, une étudiante de première année en biologie à l’université Paris- Diderot explique aussi qu’elle a manifesté dimanche, contre « la terreur et les tueries » mais sans pancarte « Je suis Charlie » : « On réagit tous à ce climat de terreur et aux fusillades car on est tous concernés, on est tous français. Personnellement, je ne cautionne pas les caricatures, mais ça ne justifie bien sûr pas de tuer. » « Il faudrait réguler la liberté d’expression, qui n’est pas absolue. Toucher à quelque chose de sacré, c’est blessant », dit-elle.A la cafétéria de l’université Paris-Diderot, un groupe de trois étudiants en master de sociologie et philosophie politique se retrouve pour la première fois depuis les événements, préparation des partiels oblige. Le débriefing est très critique : « Moi, je ne suis pas allé à la marche, dit l’un d’entre eux. Je sentais beaucoup d’éléments qui allaient m’énerver comme le mot d’ordre “Je suis Charlie”. Je ne voulais pas participer à une injonction collective. Soit on est dans l’union nationale, soit on est dans le complotisme, critique-t-il. Je condamne les attentats mais j’ai peur d’un “Patriot Act” qui suspende nos libertés. Moi, je n’aime pas Charlie : mes parents aimaient Hara-Kiri et ça leur a fait un coup mais moi, par exemple, je ne me reconnais pas du tout dans la ligne du Charlie Hebdo de Philippe Val et Caroline Fourest. » Le jour du rassemblement, une de ses camarades dit avoir été prise d’un gros sentiment de culpabilité : « D’un côté, il y avait la dimension défense des valeurs républicaines, auxquelles je crois à mort, et en même temps, la France n’a pas une politique très claire vis-à-vis de l’étranger, souligne-t-elle. Une marche ne réglera pas tous les problèmes, de même qu’elle n’occulte pas la responsabilité des Etats occidentaux dans la montée des extrémismes. » Finalement, cette jeune fille blonde aux lunettes multicolores a été défiler pour défendre la liberté d’expression. Et laisser de côté la présence de chefs d’Etat opposés à la liberté d’expression, de dictateurs. Même si elle a regretté leur présence. « Moi, j’y suis allé pour sentir le mouvement collectif mais, intellectuellement, je pense qu’il y a trop d’indignation sélective, de hiérarchisation dans la valeur des vies : cinq journalistes français mobilisent, pas des millions de Congolais ou les victimes des guerres contre le terrorisme en Irak, en Afghanistan ou au Mali », ajoute une autre étudiante.Lire notre décryptage : « Charlie », Dieudonné, réseaux sociaux... la foire aux questions de la liberté d'expressionLa vraie question, celle du respectA l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Sophia, une étudiante géorgienne, affirme ne pas comprendre la différence entre les propos de Dieudonné et les caricatures des journalistes qui ont été tués, qui sont pour elles « des marques d’irrespect ». « Evidemment, je suis contre le terrorisme, donc contre Dieudonné, mais je ne suis pas davantage en faveur de ces caricatures. En effet, leurs auteurs, à mon avis, ne respectaient pas les habitants de la France, et notamment ses habitants musulmans qui composent une partie importante de la population, insiste-t-elle. C’est pareil pour Dieudonné : il ne respecte ni les juifs ni les catholiques. Aucun principe supérieur ne peut justifier tant d’irrespect. La vraie question que pose toute cette histoire, ce n’est pas celle de la liberté d’expression, c’est celle du respect. »Provocation, satire… Pour cette étudiante à l’Institut international de communication de Paris, il existe bien une « énorme » différence : « J’aimais bien Dieudonné, il me faisait rire, mais là, c’est du foutage de gueule. Alors que la France est en deuil, il ne trouve qu’une chose à faire : rajouter de l’huile sur le feu [en disant se sentir « Charlie Coulibaly » sur son profil Facebook juste après le rassemblement]. Ce n’est pas nécessaire. Il y a une nuance dans la liberté d’expression que Dieudonné ne saisit plus. Je dois avouer n’avoir jamais été une grande fan de Charlie Hebdo. Cela ne m’a pas pour autant empêcher d’aller manifester, mercredi et dimanche. Dire que l’on se sent à moitié terroriste comme l’a fait Dieudonné, alors même que la peur des attentats rapproche les Français, ce n’est même plus de la provocation. C’est dire non à l’unité nationale qui cherche à se former. C’est refuser la citoyenneté. C’est un geste éminemment critiquable… »Romain Chapel et Adrien de TricornotAffaire Kerviel : la demande d'expertise indépendante rejetée • Mis à jour le La cour d'appel de Versailles a rejeté, mercredi 14 janvier, la demande formulée par Jérôme Kerviel d'une expertise indépendante des pertes enregistrées en janvier 2008 par la Société générale (4,9 milliards d'euros). La défense estime celle-ci nécessaire avant toute discussion sur le fond.Les juges de Versailles désignés pour le procès civil ont à déterminer la part de responsabilité de la Société générale dans les pertes qu'elle a subies du fait de la défaillance de ses contrôles, qui ont rendu possibles les agissements de son ancien trader.Lire notre décryptage : Tout comprendre à l'affaire Kerviel« On se doutait que cette demande serait rejetée », a réagi le conseil de Jérôme Kerviel, David Koubbi.« C'est une demande qu'on reformulera ici et ailleurs jusqu'à ce qu'on obtienne satisfaction. On vise un procès équitable. On ne vise pas un lynchage ou une lapidation. »Dès la lecture de la décision, la défense de Jérôme Kerviel a déposé une demande visant à obtenir de la Société générale divers documents comptables liés notamment aux conditions de débouclage des positions de l'ancien trader.« On demande les éléments qui permettraient à Jérôme Kerviel d'être traité comme un justiciable français classique. »« C'est la raison qui l'emporte », a commenté de son côté le conseil de la banque, Jean Veil.« La Société générale a toujours été totalement transparente avec toutes les institutions. […] Tous les éléments existent et, par conséquent, c'est un faux combat que mène Jérôme Kerviel. »« CELA RELÈVE DE L'APPRÉCIATION SOUVERAINE DES JUGES »Les avocats de la Société générale se sont opposés, le 13 novembre, à cette demande d'expertise en considérant que le montant de 4,9 milliards de pertes a été validé à la fois par les commissaires aux comptes, par la commission bancaire, puis par l'instruction et qu'une nouvelle expertise se heurterait à l'autorité de la chose jugée.Un avis partagé par l'avocat général, Jean-Marie d'Huy, selon lequel les mesures d'expertise demandées par la défense « ne sont ni utiles, ni nécessaires ».« Nul expert ne peut dicter à la cour le partage de responsabilité entre Jérôme Kerviel et la Société générale. Cela relève de l'appréciation souveraine des juges », avait-il observé lors de l'audience du 13 novembre.La cour va maintenant examiner l'affaire au fond, mais pas avant plusieurs mois. La prochaine audience, technique, a été fixée au 15 avril. « Charlie Hebdo » : de Bordeaux à Paris, des lycéens se lancent dans une marche de l'unitédata-title="« Charlie Hebdo » : de Bordeaux à Paris, des lycéens se lancent dans une marche de l'unité" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Nous marchons pour la liberté d'expression et le vivre-ensemble », souffle Sharleen, 17 ans, tandis que le bruit assourdissant d'un camion couvre sa voix. Cette lycéenne est partie avec une dizaine de camarades de Bordeaux, mardi 13 janvier, avec la ferme intention de rallier à pied le siège de Charlie Hebdo, à Paris. « Une marche de l'unité », longue de 569 kilomètres, en hommage aux victimes des attentats de la semaine dernière.Dix étapes sont prévues. Près de 60 kilomètres par jour, de quoi user ses semelles. « Ça va être dur, mais on est super motivés », lance Zelda, l'autre jeune fille du groupe, scolarisée au lycée Montaigne de la ville. « Nous marchons pour aller à la rencontre des gens et pour lutter contre les amalgames », explique-t-elle.UN REPAS CHAUD OFFERT PAR LES HABITANTSLa pluie qui s'abat ne les freine pas, pas plus que le froid. « Nous sommes partis préparés, s'exclame Sharleen, essoufflée. Nous avons des vêtements imperméables, des bouteilles d'eau et des trousses de soin si l'un d'entre nous se blesse. » A 17 heures, le jour décline déjà, et il ne reste que quelques kilomètres avant d'atteindre la première étape : Montendre (Charente-Maritime), une ville de 3 000 habitants, où le maire les attend sur le perron de l'hôtel de ville.S'ils n'y arrivent pas avant la tombée de la nuit, une camionnette les aidera à achever leur étape. Sans éclairage, « il est trop dangereux de marcher de nuit sur les routes », assure Sharleen. Leurs sacs à dos enfin déposés au sol, ils pourront alors profiter d'un repas chaud offert par les habitants et se reposer dans un gymnase, à l'abri des intempéries.« Nous avons prévenu les dix communes-étapes de notre passage et elles ont toutes été enthousiasmées par le projet », dit Nicolas Faguen, permanent de la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) de Bordeaux. Ce syndicat lycéen apporte son aide financière et logistique aux marcheurs. Il assumera notamment le coût des billets de train pour le retour. « Les mairies ont accepté sans hésiter de nous héberger pour la nuit et de nous nourrir gratuitement », ajoute Zelda.  DEUX WEEK-ENDS POUR RATTRAPER LES COURSAngoulême, Orléans, Etampes. Le long du parcours, « un appel a été lancé pour ceux qui souhaitent marcher avec nous jusqu'à la capitale », explique Sharleen. Le groupe espère bien quelques signes de soutien, un peu de réconfort et quelques mètres de marche partagée. « Des automobilistes nous klaxonnent en passant près de nous et lèvent leur pouce, ça remonte le moral. »Dix jours sur les routes, c'est autant d'absence sur les bancs du lycée. Leurs professeurs les soutiennent et leur fourniront les documents des cours manqués par e-mail, assure Nicolas Fagnen. Par ailleurs, ils sont en discussion avec une entreprise de soutien scolaire. Elle devrait leur dispenser gratuitement des cours de rattrapage pendant deux week-ends afin de les aider à préparer leur bac blanc.L'arrivée à Paris est prévue le 23 janvier, si les lycéens parviennent à tenir le rythme, soutenu. La FIDL se charge d'organiser le comité d'accueil. Sur le blog, la page Facebook et le compte Twitter de cette marche, la mobilisation frémit déjà, et si ça continue comme ça, « peut-être que nous convieront des personnalités politiques et médiatiques », annonce Nicolas Fagnen. Les lycéens ont emporté avec eux une pancarte qu'ils afficheront devant le siège de Charlie Hebdo. Y est écrit, au feutre bleu : « Ils ont voulu blesser la France, ils l'ont fait marcher. »Matteo Maillard width="314" height="157" alt=""Nous sommes tous Charlie" , pancarte brandie lors de la marche républicaine du 11 janvier à Paris." « La vraie question, ce n’est pas celle de la liberté d’expression, c’est celle du respect » Des enseignants témoignent de l'atmosphère dans leurs classes après les attentats en région parisienne. width="314" height="157" alt="Difficile retour à la normale" Mondialisation : le phénomène « Je suis Charlie » est un cas d'école Fondatrice de Leetchi.com, Céline Lazorthes a suivi le MS management et nouvelles technologies d’HEC et Télécom Paris en 2008. C’est là que lui est venue l’idée de lancer son système de cagnotte en ligne. width="314" height="157" alt="" « Les universités doivent investir le marché de la formation continue »« Libération » et « L'Express » réunis dans un nouveau groupe de presse • Mis à jour le Les journaux Libération, L'Express ainsi que la chaîne israélienne i24News seront prochainement réunis au sein d'un nouveau groupe de presse, selon un communiqué publié mercredi 14 janvier.Ce nouveau groupe plurimédia, baptisé Mag&NewsCo, sera détenu par le patron d'Altice (Numéricable, SFR), Patrick Drahi, également actionnaire de Libération, et son associé Marc Laufer.« Mag&NewsCo, groupe média diversifié, intégrera la télévision, la radio, la presse écrite, le numérique et le mobile. Marc Laufer et Patrick Drahi seront les deux seuls actionnaires du groupe. Le management opérationnel sera effectué par Marc Laufer ».« MAGNATS DES MÉDIAS »Pour 10 millions d'euros, les deux hommes d'affaires sont en passe de reprendre les hebdomadaires L'Express et L'Expansion, mais aussi les magazines culturels qui gravitent autour, comme Lire, Classica ou Studio Ciné Live. Ils ont par ailleurs confirmé s'intéresser à Radio Nova.Le Figaro, qui devait racheter le reste des titres, tels L'Etudiant, Point de vue ou Côté Maison, s'est retiré, son offre n'ayant pas été jugée suffisante.Quelques mois à peine après son investissement dans Libération et un an après le lancement de sa chaîne d'information en continu en Israël i24 news, ce rachat classe encore un peu plus le propriétaire d'Altice dans la catégorie des « magnats des médias ». Dans les collèges et lycées, le soutien à « Charlie Hebdo » loin de faire l'unanimité • Mis à jour le Eric Nunès Les images étaient belles, dimanche 11 janvier. Celles d'un peuple uni derrière des valeurs communes, un moment de grâce républicaine qui ressemblait à de l'unité nationale. Mais dans les collèges et les lycées de la République, l'heure n'est pas forcément au recueillement ou à la main tendue. Plusieurs professeurs ont répondu à un appel à témoignages du Monde.fr. Les noms des professeurs ont été modifiés.Dos aux tableaux noirs de leurs salles de classe, ces enseignants expliquent leurs difficultés à faire passer un message humaniste à nombre de leurs élèves. Ils soulignent toutefois l'occasion qui leur est offerte de rappeler quelques principes, comme la liberté d'expression ou la laïcité.Lire le reportage : A Saint-Denis, collégiens et lycéens ne sont pas tous « Charlie »« Charlie l'a cherché »Professeur ardéchois, Christian C. souligne que les élèves musulmans sont également les victimes de la défiance que ne manqueront pas d'engendrer ces attentats . « Il faut entendre ces élèves dire qu'ils ont peur qu'on les montre du doigt, les entendre dire à quel point l'islam n'a strictement rien à voir avec les terroristes, que les terroristes ne sont pas musulmans... et les entendre dire combien ils sont sincèrement choqués par certains dessins de Charlie Hebdo. »Si la majorité des élèves ont été marqués par la violence des tueries, nombreux sont aussi ceux qui « trouvent que Charlie Hebdo l'a bien cherché », témoigne Christophe T., professeur d'anglais dans le nord de Paris. Même discours dans un lycée professionnel lyonnais :« C'est bien fait pour eux, ils n'avaient qu'à ne pas insulter le Prophète », rapporte Alban N., résumant ce qu'il a entendu de la part de certains élèves dans sa classe.Des propos qui trouvent un écho bien au-delà des zones urbaines et périurbaines. Dans un collège rural des Alpes-de-Haute-Provence, Sylvie S., professeure de mathématiques, entend également : « Il ne fallait pas insulter, on va répliquer ! » Ces réactions sont « minoritaires», mais loin d'être isolées, selon les dizaines de témoignages reçus.Deux poids deux mesures« On n'est pas Charlie ! » Pour les élèves d'un cours pour jeunes adultes bruxellois, le message est clair, selon leur professeur d'économie, Paul-Henri G : « On en a marre de toujours se faire insulter. » Dans la salle de classe, « on ne voit pas la différence entre la caricature de la religion par Charlie et l'insulte des religionnaires ou l'incitation à la haine de Dieudonné », analyse l'enseignant.Il y aurait « deux poids deux mesures ». C'est le point de vue de collégiens parisiens rapporté par Elias C., enseignant. D'un côté, « Dieudonné avait été censuré et empêché de s'exprimer au théâtre alors que Charlie Hebdo avait pu continuer à se moquer de l'islam et du prophète Mahomet ». Pourquoi rendre hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et pas « une minute de silence pour les Palestiniens ou l'Afrique? », ont interpellé des collégiens.Lire l'interview d'Abdelkrim Branine, rédacteur en chef de Beur FM : « Il faut écouter ceux qui disent “Je ne suis pas Charlie”»Le décalage est également médiatique, selon Bertrand L., professeur dans un lycée havrais : « Certains élèves semblaient vaguement fascinés, admiratifs de l'action menée par les terroristes... Le contraste est saisissant avec les reportages télévisés, montrant des jeunes, issus visiblement des 'beaux quartiers parisiens', effondrés et aux réactions pleines d'humanité. »Quelles sont les valeurs que doit défendre la République ? L'éducation nationale doit jouer un rôle majeur dans la formation civique de jeunes dont « les seuls interlocuteurs à la maison sont les réseaux sociaux », estime une enseignante de Seine-Saint-Denis. « Il faut trouver un programme commun et national pour apaiser cette situation et faire comprendre que la laïcité est notre fondement », souligne-t-elle.« J'ai une classe d'adolescents de 16 à 17 ans, raconte Sarah C., enseignante en Suisse. Beaucoup ne comprenaient pas le mot 'intégriste' issu de la caricature de Charlie Hebdo. Pour la plupart, 'intégriste' voulait dire : 'celui qui intègre' ! Une fois l'explication du mot fournie, un élève a réagi : 'Mais madame, eux aussi utilisent des mots qu'on ne comprend pas ! ». « L'éducation est précieuse », estime l'enseignante.Lire également : « Charlie », Dieudonné… : quelles limites à la liberté d'expression ?  Eric Nunès Journaliste En Egypte, en Iran ou à Jérusalem... la « une » de « Charlie Hebdo » ne passe pas • Mis à jour le Une caricature du dessinateur Luz représente Mahomet la larme à l'œil et tenant une pancarte « Je suis Charlie ». La « une » second degré de Charlie hebdo, mercredi 14 janvier, n'a été du goût ni de l'Iran ni de certaines instances musulmanes. Plusieurs responsables sont montés au créneau pour dénoncer une nouvelle « provocation ».Lira aussi le décryptage : Charlie Hebdo absent des pays du Maghreb« Pas raisonnable » pour l'Union mondiale des oulémasL'Union mondiale des oulémas, au Qatar, a déclaré : « Il n'est ni raisonnable, ni logique, ni sage de publier les dessins et les films offensant le Prophète ou attaquant l'islam. »« Si on est d'accord que [les auteurs d'attentat] sont une minorité qui ne représente ni l'islam ni les musulmans, alors comment peut-on y répondre par des actes qui ne sont pas dirigés contre eux, mais contre le prophète vénéré par un milliard et demi de musulmans ? », a encore interrogé l'organisme, présidé par le prédicateur qatari d'origine égyptienne Youssef Al-Qaradaoui, considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans.« Atteinte » aux musulmans pour l'Iran« L'abus de la liberté d'expression, qui est répandu actuellement en Occident, n'est pas acceptable et doit être empêché. »Le ministre des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, interrogé à Genève, a également appelé au « respect » mutuel. Un dignitaire chiite conservateur, le grand ayatollah Nasser Makarem-Shirazi, a pour sa part déclaré que les nouveaux dessins du prophète constituaient « une déclaration de guerre à tous les musulmans ».Lire note post de blog : L'Iran condamne la caricature insultante du ProphèteEn Egypte, le patriarche copte « refuse » l'offense aux religions, Al-Azhar appelle à « ignorer »  En réponse à une question au sujet des dessins du journal français, le patriarche des coptes orthodoxes d'Egypte, Tawadros II, a affirmé « refuser l'insulte à n'importe quel niveau ».« L'insulte sur le plan personnel entre les hommes est refusée, et quand elle concerne les religions, ce n'est ni humain, ni moral, ni socialement [acceptable] et cela ne contribue absolument pas à la paix mondiale. »Mardi, c'est Al-Azhar, l'une des plus importantes institutions de l'islam sunnite, qui avait appelé à « ignorer » ces nouveaux dessins représentant le prophète Mahomet, qualifiés de « frivolité haineuse ». Le grand mufti d'Egypte, Chaouki Allam, avait lui dénoncé « une provocation injustifiée à l'encontre des sentiments des musulmans du monde entier ».Une « insulte » aux musulmans pour le mufti de JérusalemLe mufti de Jérusalem, plus haute autorité religieuse dans les Territoires palestiniens, a dénoncé mercredi comme une « insulte » aux musulmans les nouveaux dessins représentant le prophète Mahomet dans Charlie Hebdo, tout en rejetant le recours à la violence. En Turquie, un seul journal prend le risque de publier les caricatures Quatre pages qui ont fait beaucoup de bruit. Cumhuriyet (« La République ») a pris le risque de reproduire en Turquie, république laïque à majorité musulmane, les caricatures du prophète musulman publiées mercredi dans Charlie Hebdo. Cumhuriyet est pour l'heure le seul organe de presse à avoir osé cette publication dans un pays musulman. La direction dit avoir longtemps hésité avant de braver l'interdit. Le rédacteur en chef du quotidien, Utku Cakirözer, a précisé à l'Agence France-presse: « Nous avons publié ce supplément par solidarité avec “Charlie” et pour défendre la liberté d'expression (...), mais nous avons respecté la sensibilité religieuse de la société turque. »Dans la nuit, la police a perquisitionné l'imprimerie du journal, à Istanbul, afin d'examiner son contenu avant de donner, après un coup de fil à un procureur, son accord à sa distribution. Des policiers ont été déployés autour du siège de Cumhuriyet, à Istanbul, et de sa rédaction d'Ankara.Par ailleurs, la justice turque a interdit mercredi la diffusion sur Internet de la caricature du prophète Mahomet. « La liberté d'expression n'autorise personne à dire tout ce qu'il veut », a argumenté le tribunal de Diyarbakir, dans le sud-est, « les mots, écrits, dessins et publications qui dénigrent les valeurs religieuses et le prophète constituent une insulte pour les croyants ».« Insolence, ignorance et bêtise » pour l'Organisation de la coopération islamiqueLe secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le Saoudien Iyad Ameen Madani, voit dans les nouveaux dessins de Charlie Hebdo « insolence, ignorance et bêtise ». « La liberté d'expression ne doit pas justifier un discours de haine qui insulte les croyances de l'autre. Aucune personne sensée, quelles que soient ses convictions, sa religion ou sa foi, n'accepte qu'on ridiculise ses croyances », a lancé le président de l'organisation intergouvernementale lors d'une visite en Irak.Pourquoi le PSG devra encore patienter pour gagner la Ligue des champions • Mis à jour le Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Le mercato d’hiver bat son plein. Beaucoup de supporteurs espèrent que leurs clubs se montrent ambitieux en engageant de nouvelles recrues. Les analyses menées au sein de l'Observatoire du football du CIES montrent cependant que le succès dépend bien plus de la capacité à garder durablement les meilleurs éléments que du nombre de transferts réalisés.Barcelone, Real Madrid, Bayern Munich, Chelsea : qu’est-ce qui les différencie des équipes rivales ? On pourrait mentionner leur richesse, mais d’autres clubs, comme Manchester City ou le Paris-Saint-Germain, disposent aussi de moyens considérables. Contrairement à ces derniers, cependant, ils ont récemment gagné la Ligue des champions et ont terminé à la première place de leur groupe lors de l’édition actuelle. Ils se situent en outre aux 25 premières places du classement européen des équipes avec les effectifs les plus stables : Real Madrid (4e), Barcelone (6e), Bayern Munich (10e) et Chelsea (24e). Manchester City pointe à la 41e place et Paris- Saint-Germain n’est que 115e. Lire : Le classement européen des équipes les plus stablesAutre caractéristique intéressante : l’âge moyen de recrutement des membres actuels de l’effectif des quatre derniers vainqueurs de la Ligue des champions se situe entre 22,3 ans pour Real Madrid et 23,8 ans pour Chelsea. Cette valeur monte à 24,5 ans pour le Paris-Saint-Germain et jusqu’à 25,6 ans pour Manchester City.Ces données montrent que le succès se planifie. Avec d'énormes moyens financiers, Manchester City et le PSG ont certes gagné rapidement des titres dans leur pays, mais devront vraisemblablement attendre encore quelques années pour triompher en Ligue des champions. Pour ce faire, si l'Union européenne de football association (UEFA) le permet, ils devront investir encore des sommes considérables pour garder leurs meilleurs éléments, tout en en ayant le nez fin pour recruter les nouveaux Yaya Touré ou Zlatan Ibrahimovic.Sans cela, les compétitions européennes risquent fort de devenir encore plus ennuyeuses qu'elles ne le sont déjà. Désormais, pour les grosses écuries, la phase de poule constitue en effet une sorte d'échauffement. Au fil des ans, il y a de moins en moins de prétendants non seulement à la victoire, mais aussi à une « simple » place en quarts de finale.UNE MEILLEURE REDISTRIBUTION DES INDEMNITÉS DE TRANSFERTPour élargir le cercle des équipes ambitieuses, les instances dirigeantes du football feraient bien de renforcer les mécanismes de redistribution au sein du football professionnel, notamment en ce qui concerne les droits télévisuels et les indemnités de transfert. Sur ce dernier plan, pourquoi ne pas répartir systématiquement les sommes payées à toute la chaîne des clubs ayant contribué au développement des joueurs, au prorata du nombre de saisons ou de matchs disputés dans chaque équipe ?De cette manière, les clubs pourraient monnayer de manière bien plus importante et durable qu'aujourd'hui les efforts consentis en matière de formation. L'Olympique de Marseille, par exemple, aurait ainsi pu gagner un bon pactole lors du transfert de Samir Nasri d'Arsenal à Manchester City (28 millions d'euros). Et Lille aurait pu faire de même à l'occasion du transfert de Yohann Cabaye de Newcastle au Paris-Saint-Germain (27 millions d'euros).Ainsi, une meilleure redistribution des indemnités de transfert encouragerait les équipes à se focaliser encore davantage sur la valorisation de joueurs formés localement, au lieu de spéculer à outrance sur le marché des transferts. Dans un contexte de financiarisation du football où les joueurs deviennent des marchandises, la formation est de plus en plus sacrifiée sur l'autel du business. Comme le montre l'Atlas digital de l'Observatoire du football, le pourcentage de joueurs formés au club dans 31 championnats européens de première division a atteint un minimum historique lors de la saison en cours (20,1 %). Parallèlement, le turnover de joueurs n'a jamais été aussi élevé : 41,5 % des membres des effectifs actuels ont été recrutés après le 1er janvier 2014.L'ABANDON DE LA FORMATION AU PROFIT DE LA SPÉCULATIONL'abandon de la formation au profit de la spéculation n'est pas profitable au football. Il en va de même de la compétitivité des équipes. Le premier rapport mensuel de l'Observatoire du football montre en effet que depuis 2009, 34 % des équipes ayant recruté plus de 15 joueurs en début de saison ont fini par descendre de catégorie. Leur probabilité de relégation est deux fois plus élevée que pour les clubs ayant engagé entre 11 et 15 joueurs (17 %) et trois fois plus élevée que pour les équipes avec dix nouvelles recrues au plus (10,6 %). Les nombreuses analyses menées lors des dix dernières années montrent que la stabilité des effectifs confère aux clubs un avantage compétitif sur les équipes rivales, que ce soit sur le plan sportif (meilleurs résultats à court et moyen terme) ou économique (plus grande capacité à intégrer des joueurs formés localement et à générer des plus-values en cas de transfert).Des indicateurs de stabilité comme la permanence moyenne des joueurs dans le club d'appartenance ou le pourcentage de nouvelles recrues dans l'effectif prennent ainsi tout leur sens pour juger de la pertinence des stratégies de gestion mises en place. Au-delà du renforcement des mécanismes de redistribution, pour protéger le football contre les mauvaises pratiques de certains dirigeants, encourager la formation et accroître la compétitivité des équipes, il serait donc également opportun de réfléchir à l'introduction de limites dans le nombre de transferts consentis. Il s'agirait notamment de définir aussi précisément que possible le niveau souhaité d'une telle limitation afin d'atteindre les buts escomptés sans entraver la libre-circulation des footballeurs, ni provoquer une distorsion du marché dans le respect du principe de la proportionnalité.En attendant, les supporters du Paris-Saint-Germain peuvent tout de même se réjouir de la stabilité grandissante de l'effectif de leur équipe (seulement cinq transferts en début de saison), en espérant que le fair-play financier ne sera pas un obstacle insurmontable pour recruter les quelques vedettes dont le club aura encore besoin pour franchir les dernières marches qui le conduiront vers les sommets européens. Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) En Russie, le pouvoir tchétchène veut poursuivre les familles de condamnés pour terrorisme • Mis à jour le Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Lassana Bathily, héros de la prise d'otages de Vincennes, bientôt naturalisé • Mis à jour le 15.01.2015 à 18h42 Après la prise d'otages meurtrière du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, un nom a émergé comme une note positive au milieu de trois jours cauchemardesques : Lassana Bathily. A seulement 24 ans, ce Malien de confession musulmane qui travaillait dans le supermarché casher attaqué par Amedy Coulibaly est devenu un symbole. C'est lui qui a caché six personnes aux yeux du preneur d'otages, tué dans l'assaut des forces de police. Dès le début de la prise d'otages, vendredi 9 janvier, peu avant 13 heures, Lassana Bathily a le réflexe d'aider six clients paniqués, dont un nourrisson, à se dissimuler dans l'une des deux chambres froides au sous-sol, en débranchant le système de réfrigération. « J'ai pas caché des juifs, j'ai caché des êtres humains », déclarera-t-il ensuite humblement à plusieurs médias. Lassana Bathily réussit ensuite à sortir par la porte principale avant que le preneur d'otages ne baisse le rideau de fer. Il donnera ainsi aux policiers de la brigade de recherche et d'intervention (BRI), de la brigade anticriminalité (BAC) et du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) de précieuses informations sur l'armement du terroriste, la présence de bâtons d'explosif, la topographie du magasin et le nombre d'otages. Le patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue, a décrit au Monde un « mec super malin », « un type remarquable ». DE LA DEMANDE DE PAPIERS À LA NATURALISATION Né le 27 juin 1990, originaire d'un village de la province de Kayes, dans l'ouest du Mali, Lassana Bathily est arrivé en France en mars 2006 pour rejoindre son père. « Ma mère n'a jamais pu nous rejoindre, elle est actuellement toujours au Mali », raconte-t-il au site France 24. A son arrivée, c'est le long parcours du combattant des immigrés sans papiers qui l'attend. Il mettra quatre ans pour en obtenir. Plus que tout, il veut devenir français. « La France est un beau pays où tu peux vite t'intégrer, où on te soigne même si tu n'as rien », confie ce fan du footballeur Lilian Thuram, à l'Agence France-presse. De 2007 à 2009, Lassana Bathily est scolarisé dans un lycée professionnel du 19e arrondissement de Paris. « Il y a brillamment obtenu son CAP de carreleur-mosaïste », témoigne à L'Humanité l'une de ses anciens professeurs. A cette époque, il est hébergé dans un foyer de travailleurs migrants du 17e arrondissement parisien. L'un de ses amis raconte à France 24 : « On était plusieurs Maliens, on s'entraidait comme une même famille, ceux qui pouvaient apportaient un peu d'argent et on arrivait à survivre comme ça. » Ayant échappé à l'expulsion en 2009, Lassana Bathily obtient enfin, en 2011, une carte de séjour. Il décroche un premier contrat de travail dans la restauration dans la foulée. Après cette première expérience, il est embauché dans l'épicerie casher de Vincennes, où il travaillait depuis quatre ans au moment de la prise d'otages. Musulman pratiquant, il s'y sentait à l'aise, précise-t-il : « On ne m'a jamais fait aucune remarque sur ma religion, ça a été comme une deuxième famille pour moi. » Le 7 juillet, Lassana Bathily dépose une demande de naturalisation. NATURALISÉ FRANÇAIS MARDI Il obtiendra finalement le précieux sésame dans des circonstances qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Louant son « acte de bravoure », le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé, jeudi 15 janvier, que le jeune homme serait naturalisé français mardi. Près de trois cent mille personnes s'étaient mobilisées entre dimanche et jeudi en signant une pétition sur le site Change.org — à l'initiative du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) — pour demander à François Hollande d'accorder à Lassana Bathily la nationalité française et que la Légion d'honneur lui soit remise. Dimanche, le président de la République avait téléphoné à M. Bathily pour le féliciter de son geste. Présent à Paris pour la grande marche républicaine du 11 janvier, le premier ministre israélien, Benyamin Néthanyahou, avait lui aussi « remercié » Lassana Bathily lors d'un discours en hébreu à la grande synagogue de Paris. Rentrée décalée 2015 : comment se réorienter sans perdre une année • Mis à jour le 15.01.2015 à 18h34 data-title="Rentrée décalée 2015 : comment se réorienter sans perdre une année" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Votre premier semestre d'études supérieures a été une désillusion ? Une erreur d'orientation, un échec aux partiels peuvent rapidement conduire à une impasse académique, et une réorientation s'avérer nécessaire. Par chance, de plus en plus d'établissements proposent de se reconvertir en cours d'année. Cette « rentrée décalée », qui s'étale de janvier à mars, offre une seconde chance aux étudiants égarés, à ceux qui achèvent tardivement un stage ou un CDD, ou rentrent d'une année sabbatique. Mais il convient d'agir vite, et avec discernement. Voici quelques éléments pour vous aider dans ce processus. Est-il encore temps, mi-janvier ? « Tout dépend des établissements, explique Carole Vouille, directrice du service commun universitaire d'information et d'orientation (Scuio) de l'université Paris-Sud. A la mi-janvier, la marge de manœuvre se rétrécit. Il faut rapidement prendre contact avec les services d'information et d'orientation, que ce soit au sein de votre établissement actuel ou dans les CIO [centre d'information et d'orientation]. » L'objectif est de pouvoir définir un nouveau projet de formation et de constituer un dossier de candidature. L'aide des chargés d'orientation des CIO peut vous être d'une grande utilité dans votre démarche : faire le bilan de votre premier semestre, définir vos compétences et vos objectifs. Quels sont les cursus concernés ? Du BTS à la licence en passant par le DUT et parfois le master, une pluralité de diplômes autorisent une rentrée entre janvier et mars, que ce soit à l'université, dans un IUT ou une école spécialisée, dans le public ou le privé. De très nombreux domaines sont concernés, que vous choisissiez des études de commerce, de communication ou d'ingénieur. Pour ces différents établissements, offrir une deuxième opportunité de rentrée en cours d'année permet de gonfler les effectifs. A titre d'exemple, si vous souhaitez vous réorienter en licence d'histoire, de lettres ou de sociologie, l'université Paris-IV (Sorbonne) accepte les inscriptions jusqu'au 22 janvier via son formulaire en ligne : E-candidat. Si le secteur du bâtiment vous intéresse, l'IUT de Nancy-Brabois vous propose un DUT génie civil, en décalé dès le 2 février. Où me renseigner ? Les CIO comme les Scuio sont des sources de renseignements précieuses. Pour trouver le plus proche de chez vous, le site Internet de l'Office national d'information sur les enseignements et les professions (Onisep) propose une carte interactive. Si vous envisagez d'étudier en Ile-de-France, l'Académie de Paris fournit, un panorama très complet des établissements qui proposent des rentrées décalées en Ile-de-France. Les autres académies ne proposent pas une telle liste. Si vous recherchez plutôt un DUT, l'espace avenir de l'université de Strasbourg a recensé, quant à lui, tous les IUT français qui vous permettent d'y entrer au deuxième semestre. Si vous avez pour tout diplôme votre baccalauréat, replongez-vous dans le guide de l'Onisep « Après le bac, choisir ses études supérieures » pour trouver votre voie dans le labyrinthe des filières de formation. Pour le reste, vous devrez faire le travail par vous-même en contactant les établissements qui vous intéressent, au cas par cas. N'hésitez pas à viser large et soumettez votre dossier à plusieurs écoles, afin d'avoir le choix. A quelles difficultés m'attendre ? Effectuer une rentrée décalée permet de ne pas perdre une année. Mais le processus n'est pas sans sacrifice. De nombreux cursus exigent que vous rattrapiez les cours manqués depuis septembre, sur votre temps libre ou vos vacances. Certaines écoles retardent l'obtention de votre diplôme de quelques mois. D'autres prévoient des sessions de rattrapage l'été, pour que vous puissiez recommencer à la rentrée d'octobre au même niveau que vos camarades du cursus régulier. La charge de travail est donc conséquente. « Il faut du courage et de la motivation pour faire un choix de réorientation en cours d'année », soutient Emmanuel Yves, référent du Service d'offre de formation et d'insertion professionnelle de l'université Paris-Descartes. La meilleure solution ? « S'informer efficacement sur les exigences de chaque formation, auprès des CIO et des établissements, affirme Carole Vouille. Mais il ne faut pas se précipiter dans son choix. Il est parfois nécessaire de prendre un peu de temps, même un semestre, pour bien mûrir son projet de formation. » Et si je ne trouve pas ? S'il est trop tard pour vous réorienter dans la filière de vos rêves, ne paniquez pas. Il y a d'autres possibilités pour vous assurer une année productive. Des programmes courts existent. Ainsi le Scuio de l'Université de Paris-Sud propose un diplôme universitaire en « méthode et organisation », qui vous permet de faire un bilan personnel, de construire un nouveau projet et d'apprendre à consolider son anglais. Ce diplôme d'un semestre peut ensuite être valorisé sur son CV. D'autres organismes de formation, comme le Centre national d'enseignement à distance, vous permettent de préparer depuis chez vous les concours des grandes écoles, des instituts de santé ou différentes épreuves de droit public. Vous pouvez aussi profiter de votre semestre pour passer des examens de langues reconnus, comme le Toefl. « Certains étudiants mettent à profit ce temps de respiration pour prendre un semestre sabbatique, partir travailler à l'étranger ou faire des stages dans les domaines professionnels qui les intéressent, rassure Caroline Vouille. Le plus important est de ne pas rester sans activité, même s'il est indispensable de prendre un peu de temps pour soi, afin de mettre son avenir en perspective. » Matteo Maillard width="314" height="157" alt="Le CFA métiers de l'opéra accueille une dizaine d'apprentis par an." Apprentissage : après l'éclaircie, la rechute Les lycéens et les étudiants parisiens que nous avons rencontrés sont tiraillés entre la liberté d’expression et l'apologie du terrorisme. width="314" height="157" alt="Quelques-uns des lycéens participant à la marche." Des lycéens marchent 600 kilomètres pour « Charlie » Des enseignants témoignent de l'atmosphère dans leurs classes. width="314" height="157" alt="Difficile retour à la normale" Mondialisation : le phénomène « Je suis Charlie » est un cas d'école Salman Rushdie défend la liberté d'expression « absolue » de « Charlie Hebdo » L'écrivain Salman Rushdie, invité mercredi 14 décembre de l'université du Vermont, aux Etats-Unis, a défendu le caractère « absolu » de la liberté d'expression, déplorant que les dessinateurs de Charlie Hebdo, des « camarades » de plume, aient été si vite après leur mort « diabolisés » et traités de « racistes ». En marge d'un discours prévu de longue date aux étudiants de la ville de Burlington, l'écrivain anglo-indien a déclaré : « La tradition satirique française a toujours été très piquante, très dure, et c'est encore le cas. » Il a ensuite pris la défense de ses « camarades » de Charlie Hebdo contre les tenants d'une liberté d'expression bornée par le respect ou la décence : « la liberté d'expression est indivisible », « on peut ne pas aimer Charlie... mais ça n'a rien à voir avec leur droit de prendre la parole ». UN COMBAT ENTRE CENSURE ET LIBERTÉ D'EXPRESSION La conférence traitait du rôle des contes dans l'œuvre de l'écrivain anglo-indien, notamment de son livre Haroun et la mer des histoires, écrit en 1990 pour son fils âgé de 11 ans. Salman Rushdie vivait alors caché sous protection policière, après la fatwa lancée par l'ayatollah Khomeini en représailles à la publication deux ans plus tôt des Versets sataniques, livre jugé « blasphématoire » par le leader iranien. Pour l'écrivain, les « événements survenus dans [sa] vie » à ce moment l'auraient rendu enclin à écrire un conte mettant en scène le combat entre censure et expression, où tout finirait bien : « Pour une fois, j'avais besoin de croire à un happy end. » Le combat entre silence et expression, a-t-il ensuite souligné, est au centre du travail d'écrivain, et d'artiste en général : « Quand quelqu'un essaie de faire œuvre d'artiste et de repousser les limites établies, il y a souvent, en face, des forces qui essaient de rétablir le silence. C'est une tension constante entre la censure et la liberté d'expression. Elle peut être très dangereuse pour les artistes, et pourtant, ils en sortent très souvent victorieux. Les poèmes d'Ovide, exilé hors de Rome par César Auguste, ont bien survécu à l'Empire romain. (...) Ceux de Mandelstam, qui a passé sa vie dans les camps de travail staliniens, ont enterré le régime, et les poèmes de Garcia Lorca ont résisté aux phalanges de Franco en Espagne. Les œuvres ont une résilience et une force incroyables. En revanche, les artistes sont faibles et vulnérables, ils ont besoin d'être protégés. Dans leurs assauts contre les forces de l'obscurantisme, ils endurent parfois de terribles souffrances. » Sur Facebook, une vidéo appelant à commettre des attentats en France vue plus de 1,5 million de fois • Mis à jour le 15.01.2015 à 17h51 Damien Leloup C'est l'un des paradoxes de la lutte contre la diffusion des appels à la haine sur le Web : alors que le Parlement a adopté une série de mesures très sévères sur la diffusion de messages de propagande terroriste en ligne, une vidéo appelant à commettre des attentats en France reste librement accessible sur Facebook.  Ce clip de l'Etat islamique d'un peu plus d'une minute, en français, a été initialement diffusé le 20 décembre et publié sur Facebook le 8 janvier. On y voit des hommes armés de fusils-mitrailleurs et de lance-roquettes, à la frontière entre l'Irak et le Kurdistan syrien, appeler dans des termes très violents à commettre des attentats sur le sol français et à tuer des « kouffars » (mécréants) par tous les moyens, en prenant exemple sur « notre frère Mohammed Merah ». La diffusion de ce type d'appels à la haine et au terrorisme est interdite par la loi, et leur diffusion est sévèrement réprimée. Mais Facebook considère, dans ses règles de modération internes, que la diffusion de ce type de messages est possible tant que la personne qui les publie le fait pour les condamner – des « contre-propos » – ce qui est le cas dans cet exemple. « Facebook respecte la loi dans tous les pays où nous sommes présents – si la justice ou les autorités nous le demandent, nous supprimons les contenus contraire à la loi », explique-t-on à Facebook France. Facebook a déjà eu de nombreux problèmes liés à cette pratique. Fin 2013, le réseau social avait finalement supprimé une vidéo de décapitation après plusieurs revirements. A l'époque, Facebook avait « réexaminé les récents signalements de contenu violent et nous avons conclu que ce contenu faisait l'apologie de la violence de manière inappropriée et irresponsable ». Risque judiciaire pour Facebook En France, ces choix de modération font courir un risque important à Facebook, estime Delphine Meillet, avocate spécialisée dans le droit de la presse. « La loi sur la confiance dans l'économie numérique est très claire : Facebook n'ayant pas agi promptement pour empêcher l'accès à un contenu illicite qui lui avait été signalé comme tel, il en devient l'éditeur, et en est donc pénalement responsable. » Un risque d'autant plus important que depuis 2014, la loi française s'est durcie : la loi sur la lutte contre le terrorisme a considérablement renforcé les sanctions pour apologie du terrorisme, et prévoit notamment une mesure de blocage sans procès des sites. S'il est peu probable que Facebook se retrouve directement bloqué, la diffusion de vidéos de ce type va directement à l'encontre des efforts de la police, qui a mis en place une procédure spécifique pour enregistrer puis supprimer le plus rapidement possible les vidéos djihadistes. La vidéo de revendication d'Amedy Coulibaly a ainsi été supprimée de DailyMotion et de YouTube très rapidement après sa mise en ligne.  Ces derniers jours, Manuel Valls a insisté à plusieurs reprises sur le fait que la lutte contre « l'embrigadement », notamment sur Internet, serait une priorité des futures mesures de lutte contre le terrorisme. Manuel Valls a notamment déclaré, mardi devant l'Assemblée nationale, qu'il souhaitait mettre en place de nouvelles mesures d'encadrement des réseaux sociaux. L'itinéraire de la vidéo du 20 décembre montre cependant que les dispositions d'ores et déjà en vigueur sont peu ou mal appliquées. Lire : Les signalements de contenus appelant à la haine se multiplient sur Internet Damien Leloup Journaliste au Monde « Il doit y avoir un avant et un après 11 janvier 2015 » • Mis à jour le 15.01.2015 à 18h07 Cette tribune émane de 77 députés, sénateurs et autres élus UMP, dont une grande part sont des soutiens de Jean-François Copé, l'ancien président du parti (liste intégrale à la fin du texte). « Nous, responsables politiques, avons aujourd'hui un seul devoir : être à la hauteur des espérances manifestées ce dimanche par le peuple de France qui a crié dans nos rues « Liberté, fraternité et plus jamais ça !». Il doit y avoir un avant et un après 11 janvier 2015. Rien ne serait pire que de se contenter de symboles et de mots. Il faut agir maintenant. Agir vite et fort pour éradiquer le terrorisme islamiste. Le diagnostic est connu mais, jusqu'à présent, c'est le déni de réalité qui l'avait emporté. Après les tueries de Montauban et Toulouse, le « rien ne sera jamais plus comme avant ! » était déjà proclamé... Ne le nions pas : cette barbarie moderne est l'enfant des dérives sectaires du fondamentalisme islamiste et de la démission de la République depuis quarante ans. Affaiblissement de la laïcité, recul de l'autorité de l'Etat, abandon des quartiers, faillite de l'intégration, immigration non maîtrisée, atteintes à l'égalité homme-femme, professeurs livrés à eux-mêmes et parents déresponsabilisés… C'est ainsi que, dans certaines écoles, des élèves ont refusé de prendre part aux hommages aux victimes ou, pire, se sont livrés à l'apologie des crimes terroristes. Les témoignages : Dans les collèges et lycées, le soutien à « Charlie Hebdo » loin de faire l'unanimité Réaffirmer la laïcité Le laxisme généralisé est l'une des causes directes de l'explosion du djihadisme en France. Ce diagnostic, certains responsables de notre famille politique ont déjà eu le courage de le poser malgré les anathèmes du « politiquement correct ». Nous, parlementaires de l'UMP, nous nous sommes ainsi battus, y compris au sein de notre propre famille politique, pour imposer la loi d'interdiction du port de la burqa dans l'espace public. Le débat de l'UMP sur la laïcité en 2011 avait apporté des réponses à nombre des questions qui se posent aujourd'hui. Quel torrent de critiques caricaturales n'avions-nous pas déclenché à l'époque ? Ces polémiques paraissent pourtant bien futiles à l'égard de l'ampleur du drame que nous affrontons. Notre tort est peut-être d'avoir eu raison trop tôt. Qu'importe, il faut avancer. Prenons nos responsabilités et passons à l'action. Cette guerre contre le terrorisme se gagnera sur le long terme en changeant notre politique sur deux fronts : intérieur et international. A ce stade, nous devons ainsi honorer au moins trois rendez-vous prioritaires. Premier rendez-vous : l'affirmation de la laïcité. Nous défendons l'idée d'un Code de la laïcité qui établisse précisément les règles en matière de pratique des religions. Le premier ministre doit donner des instructions fermes pour mettre fin aux dérives constatées dans l'Education nationale. Les questions des ingérences étrangères dans la construction des lieux de culte, de la pratique religieuse au travail, de l'enseignement de l'Histoire à l'école doivent par exemple être définitivement réglées. L'école doit être la priorité absolue de la reconquête de l'esprit républicain. C'est l'avenir même des jeunes de France qui est en jeu. Et, ne le nions pas, l'islam de France, comme l'ensemble de nos compatriotes de confession musulmane, doit s'approprier la loi de 1905. Chacun doit prendre toute sa part au respect collectif et individuel de la laïcité. Etre intraitable avec les barbares Deuxième rendez-vous : la guerre contre le terrorisme sur notre sol. Nous sommes favorables à une loi précise, concrète, applicable au plus vite, qui préserve nos libertés, tout en permettant d'être intraitable avec les barbares. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! Notre renseignement intérieur manque de moyens financiers et juridiques. Cela ne peut durer. Il faut aussi construire les 20 000 places de prison qui manquent à notre pays. Cela permettrait à la fois d'éviter la radicalisation en milieu carcéral et d'en finir avec les remises de peine automatiques ou les libérations conditionnelles qui décrédibilisent l'autorité de l'Etat. Que faire contre les prédicateurs intégristes qui, en relais de certains sites Internet, transforment des jeunes parmi les plus fragiles en criminels ? Symboliquement, la déchéance de la nationalité, qui existe déjà dans notre droit, doit être appliquée : un terroriste qui possède plusieurs nationalités n'a pas vocation à rester français. Lire : L’UMP veut rétablir une mesure « d’indignité nationale » pour les terroristes Enfin, la question juridique de l'interdiction de séjour en France de toute personne identifiée au terrorisme international doit être tranchée. Repenser notre politique internationale Nous sommes à un tournant de notre histoire. Ou bien nous réagissons avec force, ou bien nous subirons, pour des années encore, la violence obscurantiste de ces fanatiques. Notre pays a eu trop souvent la passion de la division. Il nous appartient, par la vigueur de notre action, d'éviter pour l'avenir une fracture de notre communauté nationale. C'est maintenant que tout commence… » Tribune signée par: Michèle Tabarot, députée des Alpes-Maritimes, Bernard Reynès, député des Bouches-du-Rhône, Sébastien Huyghe, député du Nord, Georges Fenech, député du Rhône, Philippe Cochet, député du Rhône, Elie Aboud, député de l'Hérault, Yves Albarello, député de Seine-et-Marne,Laurence Arribagé, députée de Haute-Garonne, Julien Aubert, député du Vaucluse, Olivier Audibert Troin, député du Var, Jean-Pierre Barbier, député de l'Isère, Jérôme Bignon, sénateur de la Somme, Etienne Blanc, député de l'Ain, Bruno Gilles, sénateur des Bouches-du-Rhône,François Calvet, sénateur des Pyrénées-Orientales, Jean-Claude Carle, sénateur de Haute-Savoie, Yves Censi, député de l'Aveyron, Pierre Charon, sénateur de Paris, Gérard Cherpion, député des Vosges, Alain Chrétien, député de la Haute-Saône, Jean-Louis Costes, député du Lot-et-Garonne, Edouard Courtial, député de l'Oise, Marie-Christine Dalloz, députée du Jura, Olivier Dassault, député de l'Oise, Bernard Deflesselles, député des Bouches-du-Rhône, Francis Delattre, sénateur du Val-d'Oise, Nicolas Dhuicq, député de l'Aube, Jean-Pierre Door, député du Loiret, Virginie Duby-Muller, députée de Haute-Savoie,Michel Forissier, sénateur du Rhône, Jean-Paul Fournier, sénateur du Gard, Marc Francina, député de Haute-Savoie, Yves Fromion, député du Cher, Claude de Ganay, député du Loiret, Sauveur Gandolfi-Scheit, député de Haute-Corse, Guy Geoffroy, député de Seine-et-Marne, Bernard Gérard, député du Nord, Daniel Gibbes, député de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, Jean-Pierre Gorges, député d'Eure-et-Loir, Philippe Gosselin, député de la Manche, Jacques Grosperrin, sénateur du Doubs, Françoise Grossetête, députée européen de la région Sud-Est, Christophe Guilloteau, député du Rhône, Michel Herbillon, député du Val-de-Marne, Guénhaël Huet, député de la Manche,Philippe Juvin, député européen de l'Ile-de-France, Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine, Christian Kert, député des Bouches-du-Rhône, Jacques Kossowski, député des Hauts-de-Seine, Patrick Labaune, député de la Drôme, Valérie Lacroute, députée de Seine-et-Marne, Marc Laffineur, député du Maine-et-Loire, Marc Le Fur, député des Côtes-d'Armor, Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur de l'Yonne, Pierre Lequiller, député des Yvelines, Lionnel Luca, député des Alpes-Maritimes, Jean-François Mancel, député de l'Oise, Thierry Mariani, député de la onzième circonscription des Français établis hors de France, Alain Marsaud, député de la dixième circonscription des Français établis hors de France, Colette Melot, sénatrice de Seine-et-Marne, Jean-Claude Mignon, député de Seine-et-Marne, Yannick Moreau, député de la Vendée, Pierre Morel-A-L'Huissier, député de Lozère, Renaud Muselier, député européen de la région Sud-Est, Yves Nicolin, député de la Loire, Josette Pons, députée du Var, Franck Proust, député européen de la région Sud-Ouest, Didier Quentin, député de Charente-Maritime, Claudine Schmid, députée de la sixième circonscription des Français établis hors de France, André Schneider, député du Bas-Rhin, Fernand Siré, député des Pyrénées-Orientales, Éric Straumann, député du Haut-Rhin, Jean-Charles Taugourdeau, député du Maine-et-Loire, Jean-Marie Tetart, député des Yvelines, Philippe Vitel, député du Var, Claude Bodin, conseiller régional d'Ile-de-France, ancien député du Val-d'Oise, Valérie Debord, adjointe au maire de Nancy, ancienne députée de Meurthe-et-Moselle, Marie-Anne Montchamp, ancienne députée du Val-de-Marne,Bruno Beschizza, maire d'Aulnay-sous-Bois, conseiller régional Île-de-FranceLaurent Furst, député du Bas-Rhin, Alain Moyne-Bressand, député de l'Isère Un journal turc visé par la justice pour publication d'extraits de « Charlie Hebdo » • Mis à jour le 15.01.2015 à 17h31 Le parquet d'Istanbul  a ouvert une enquête judiciaire contre le journal turc Cumhuriyet, après qu'il a publié la caricature du prophète Mahomet, parue en « une » du dernier numéro de Charlie Hebdo, mercredi 14 janvier. Cette caricature, reproduite par d'autres médias, n'en finit plus de faire des vagues en Turquie, seul pays musulman où un organe de presse a osé la publier. « Nous ne pouvons accepter les insultes faites au prophète », avait averti jeudi le premier ministre islamo-conservateur, Ahmet Davutoglu, estimant, devant des journalistes, que « la publication de cette caricature est une grave provocation (…) [et que] la liberté de la presse ne signifie pas la liberté d'insulter ». Le journal Cumhuriyet, emblématique de l'opposition kémaliste, a publié dans son édition papier de mercredi 14 janvier un cahier spécial de quatre pages reproduisant l'essentiel des caricatures diffusées le même jour par l'hebdomadaire satirique parisien. La rédaction avait cependant accepté de ne pas faire figurer le croquis du prophète musulman à la « une ». POLICIERS OBNUBILÉS PAR LA « UNE » Une escouade de policiers avait fait irruption dans les locaux de l'imprimerie dans la nuit de mardi à mercredi pour contrôler de visu les paquets prêts à l'envoi. La distribution a pu se faire normalement après leur passage. La caricature figurait toutefois en petit format à la page 5, à côté d'un éditorial condamnant le terrorisme, hors du cahier consacré à Charlie Hebdo, et en page 12, toujours en petit format. Il semblerait qu'elle ait échappé à la vigilance des policiers, obnubilés par la « une » et par le cahier spécial, où elle n'était pas. Quatre sites Internet (Birgun.net, Internethaber.com, Thelira.com, T24.com) ont également dû censurer leurs pages sur décision d'un tribunal de Diyarbakir (Sud-Est, à majorité kurde). Reportage Le Malawi déploie l’armée pour venir en aide aux sinistrés des inondations Le 15.01.2015 à 16h59 • Mis à jour le 15.01.2015 à 17h00 Inondations dans le sud du Malawi, en 2008. Crédits : © Eldson Chagara / Reuters / REUTERS Des villageois traversent une rivière dans la région de Chikwawa, dans le sud du Malawi. Crédits : © Eldson Chagara / Reuters / REUTERS L'accès aux régions sinistrées du sud est aussi gêné par l'interruption de cinq grands axes routiers, coupés après que plusieurs ponts ont été littéralement engloutis et démolis par des torrents d'eau.« Des conduites et des ponts sur les routes affectées ont été balayés par l'eau », a précisé Portia Kanjanga, porte-parole de l'autorité des routes nationales à l'AFP, notamment des routes conduisant à la station touristique de Mangochi, prisée pour ses plages de sable au bord du lac Malawi.Au Mozambique, où l'armée sud-africaine a dépêché un C-130 pour évaluer la situation et les besoins, les précipitations donnaient des signes d'accalmie jeudi, selon l'Institut national de météorologie (INAC) qui a maintenu cependant l'alerte maximale en raison du trop haut niveaux des eaux.Coupée par les flotsLe niveau des affluents du Zambèze a augmenté suite aux pluies au Malawi et en Zambie. Les inondations ont provoqué l'écroulement de 10 tours de lignes à haute tension dans la province de Zambézie et quelque 300 000 clients étaient privés de courant, d'après Electricité de Mozambique (EDM), citée par l'agence AIM.« Deux provinces du pays sont concernées par les inondations, a précisé Rita Almeida, porte-parole de l'INGC. Dans le bassin du fleuve Licungo, 19 000 personnes ont été délogées par la montée des eaux, et 4 226 relogées temporairement pour le seul district de Mocuba. » C'est à Mocuba que la Nationale 1 est coupée, interrompant la liaison routière entre le nord et le centre du pays, rapporte les médias locaux.« Dans le bassin du fleuve Lurio, situé dans la province de Niassa (nord), 16 300 personnes ont été affectées par les inondations », a-t-elle ajouté. D'après le journal A Verdade, la ville de Cumba est entièrement coupée du reste du pays par les flots. En 2000, année des inondations les plus meurtrières du Mozambique, il y a avait eu 800 morts. Attentats : John Kerry à Paris pour « exprimer l'affection du peuple américain pour la France » Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, sera en visite à Paris jeudi 15 janvier, dans la soirée, et vendredi 16 pour « donner une grande accolade » à la France après les attentats. Il sera reçu vendredi à l'Hôtel de Ville par la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, et devrait rencontrer François Hollande. John Kerry, chef de la diplomatie américaine, entend ainsi marquer son affection pour les Français et tentera de faire oublier l'absence à haut niveau de Washington à la marche dimanche contre le terrorisme. Il a annoncé ce déplacement lors d'une visite à Sofia. « Ma visite en France vise surtout à partager un “big hug” [avec les Parisiens] exprimer l'affection du peuple américain pour la France et nos amis pour la tragédie qu'ils ont vécue. » Après leur entretien, M. Kerry et Mme Hidalgo « prononceront une déclaration commune devant la presse, à la suite des attentats perpétrés à Paris la semaine dernière », selon un communiqué de la municipalité. UNE ABSENCE REMARQUÉE Les Etats-Unis n'étaient représentés à la marche parisienne contre le terrorisme, dimanche 11 janvier, que par leur ambassadrice, Jane Hartley. La Maison-Blanche avait ensuite regretté de ne pas avoir envoyé de haut responsable. Cependant, après l'attaque contre le journal Charlie Hebdo, le président américain Barack Obama avait affirmé que la France était « le plus vieil allié » des Etats-Unis. « Nous aurions dû envoyer quelqu'un du plus haut niveau », a admis, le 12 janvier, Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain, répondant à de nombreuses critiques dans la presse américaine sur l'absence du président Barack Obama. « Cela étant dit, il ne fait aucun doute que les Américains et cette administration sont pleinement au côté de la France. […] Si les circonstances avaient été différentes, le président lui-même aurait aimé pouvoir se rendre sur place. » Une ancienne base de données gouvernementale dérobée par des hackeurs anti-« Charlie Hebdo » • Mis à jour le 15.01.2015 à 18h14 William Audureau Le groupe AnonGhost, connu pour ses multiples attaques contre des sites français variés depuis le 9 janvier, a publié une liste d'une dizaine d'employés des ministères des finances et de l'intérieur, avec nom, prénom, adresse mail et numéros de téléphones – pour la plupart obsolètes d'au moins quatre ans. Les hackeurs affirment être en possession d'une base de données comportant au total plus de 10 000 entrées personnelles. « Toutes les informations de ceux qui travaillent pour le gouvernement français obtenues par AnonGhost », se congratule le fondateur du groupe dans un tweet. Contacté par Le Monde.fr, ce Mauritanien de 24 ans confie vouloir « faire quelque chose avec [ces adresses mail] » avant de les diffuser sur Internet. Les possibilités sont toutefois limitées : envoi massif de courriers indésirables, tentatives d'escroquerie ou, plus simplement, diffusion d'un communiqué qui pourrait être à la fois humoristique et menaçant, suggère l'intéressé. AnonGhost est né en 2008 sur des idéaux libertaires proches d'Anonymous, mais avec une volonté de défendre les valeurs et l'image de l'islam. Ses membres, au nombre d'une vingtaine, viennent de divers pays musulmans, comme la Tunisie, le Pakistan ou encore le Liban. Le groupe se dit ouvertement opposé à l'Etat islamique, ne cautionne pas les attentats et prône la tolérance entre les religions. « On ne soutient personne, nous sommes indépendants », revendique son fondateur. En revanche, le groupe de hacktivistes est fortement opposé aux caricatures du prophète. « Cessez la parution de Charlie Hebdo et tout ira bien ! », menace le hackeur. Depuis plus d'une semaine, des centaines de sites Web ont fait l'objet d'un « défaçage », c'est-à-dire d'un remplacement de leur page d'accueil, revendiqués par des groupes affirmant vouloir défendre l'islam. Parmi les sites touchés se trouvaient majoritairement des sites associatifs, de mairies ou d'associations qui semblent avoir été touchés parce qu'ils utilisaient des versions non mises à jour et donc vulnérables de logiciels populaires. Quelques sites symboliques ou à forte audience ont également été visés, comme celui du Mémorial de Caen ou celui du comique Kev Adams. William Audureau Journaliste au Monde Dernier hommage à Wolinski, le père du « Roi des cons » • Mis à jour le 15.01.2015 à 16h52 Une semaine après l'attaque contre Charlie Hebdo, qui a coûté la vie à douze personnes, de nombreuses personnalités du monde culturel et politique, ainsi que des dizaines d'anonymes se sont rassemblés, jeudi 15 janvier au cimetière du Père-Lachaise, pour les obsèques de Georges Wolinski. Son inhumation avait lieu dans l'après-midi au cimetière du Montparnasse à Paris. Lire : Georges Wolinski, dessinateur érotomane et pessimiste La ministre de la culture, Fleur Pellerin, le directeur du Théâtre du Rond-Point Jean-Michel Ribes, l'ex-patron de Charlie Hebdo Philippe Val, l'ancienne collaboratrice de l'hobdomadaire Caroline Fourest ou encore le journaliste Ivan Levaï étaient notamment présents aux obsèques du dessinateur. Un simple bouquet d'anémones avait été posé sur le cercueil de bois clair, introduit sous la coupole du crématorium au son du jazzman Miles Davis. L'un des derniers dessins de Wolinski, représentant un couple faisant l'amour, la femme tenant la main d'un autre homme flottant vers le ciel et se dirigeant vers Saint-Pierre, était exposé sur un chevalet. « TU ES UN PUR PRODUIT DE L'INTÉGRATION » Des amis du dessinateur et le président de la Bibliothèque nationale de France Bruno Racine ont pris la parole, et la foule a défilé aux notes de John Coltrane pour déposer des pétales de roses sur le cercueil. « Tu es un pur produit de l'intégration », a lancé la gorge nouée un des amis d'enfance de Georges Wolinski, né à Tunis d'une mère d'origine franco-italienne et d'un père d'origine polonaise. « Dites-leur combien il était bon et tendre », a-t-il ajouté en s'adressant à l'assemblée. « Je suis un proche de cœur et d'esprit de toute l'équipe qui est partie. Je suis venu leur dire que l'esprit qu'ils ont amené à Charlie Hebdo restera », a souligné Claude Gilbert, 73 ans, l'un des nombreux anonymes venus rendre hommage à Wolinski, père de la célèbre bande dessiné Le Roi des cons et pilier de la bande de Hara-Kiri dans les années 1960 puis de Charlie Hebdo.  Les proches de Wolinski entrent dans le crématorium du Père Lachaise #JDD pic.twitter.com/4QGdxCjqEx— Gaspard Dhellemmes (@GaspD) 15 Janvier 2015 CHARB, HONORÉ ET MUSTAPHA OURRAD ENTERRÉS VENDREDI La cérémonie en mémoire de Tignous a également eu lieu jeudi à la mairie de Montreuil, les funérailles de l'économiste Bernard Maris à Montgiscard (Haute-Garonne), ainsi que celles de Franck Brinsolaro, le policier qui assurait la protection du dessinateur Charb, en l'église Sainte-Croix de Bernay (Eure), et de la psychiatre Elsa Cayat, chroniqueuse à Charlie Hebdo, au cimetière du Montparnasse. Les funérailles de Cabu, le père du Beauf, avaient eu lieu mercredi.  Les obsèques de Charb, du dessinateur Honoré et de Mustapha Ourrad, le correcteur de Charlie Hebdo, seront organisées vendredi.  Lire : Wolinski, Tignous, Bernard Maris et Elsa Cayat inhumés jeudi Immigration : baisse des régularisations en 2014, hausse des naturalisations Le nombre de régularisations a baissé en 2014, après un bond en 2013 dû à l'assouplissement des conditions permettant les « admissions exceptionnelles au séjour ». Le nombre de ces régularisations est passé de 35 274 en 2013 à 31 265 en 2014, soit un recul de 11,4 %, a rapporté, jeudi 15 janvier, le ministère de l'intérieur dans un document donnant une première estimation de l'immigration et des naturalisations l'an dernier. Précisément, ce sont les régularisations faites pour « motif familial » qui sont en baisse (– 14,5 %), et surtout celles concernant les parents d'enfants scolarisés (– 40 %) et les personnes résidant en France depuis plus de dix ans (– 28,3 %), même si le motif familial continue de justifier 83 % des régulations. A l'inverse, celles pour motif économique (obtention d'un travail) sont en hausse (+ 9,4 %), tout comme celles qui concernent les migrants devenus étudiants (+ 5,7 %). ASSOUPLISSEMENT AVEC LA CIRCULAIRE VALLS Le ministère a relativisé cette baisse d'une année sur l'autre en rappelant que 2013 avait connu une hausse exceptionnelle (plus de 50 %) des régularisations en raison de l'entrée en vigueur de la circulaire Valls de 2012. Ce texte avait assoupli les conditions de régularisation pour les parents d'enfants scolarisés (en exigeant cinq ans de présence en France et trois ans de scolarisation) et les salariés. Lire les explications : Le difficile calcul du nombre de régularisations Le nombre exact de régularisations n'est cependant pas connu. Car le ministère ne communique aucun chiffre sur les régularisations obtenu de façon quasi automatique dans un certain nombre de cas (après la naissance d'un enfant français, le mariage avec une Française ou un Français ou s'ils sont malades, par exemple). 77 335 NOUVEAUX FRANÇAIS Les acquisitions de nationalité ont de leur côté augmenté de 10,9 % l'an dernier, avec 77 335 nouveaux Français. L'augmentation a été de 10,3 % par décret, et de 12,6 % par mariage. Les expulsions ont pour leur part augmenté de 7,7 % l'an dernier, 15 161 étrangers en situation irrégulière ayant été éloignés du territoire. La hausse a atteint 40 % pour les ressortissants de pays hors Union européenne (soit 6 515 personnes), notamment l'Albanie, le Kosovo et les pays du Maghreb. L’UMP veut rétablir une mesure « d’indignité nationale » pour les terroristes • Mis à jour le 15.01.2015 à 16h53 Alexandre Lemarié Une semaine après l’attentat contre Charlie Hebdo, l’UMP a présenté, mercredi 14 janvier au soir, douze propositions pour lutter contre le terrorisme. Alors que les responsables du parti de Nicolas Sarkozy multiplient les propositions discordantes, l’ancien chef de l’Etat a défini une ligne commune pour réaffirmer son autorité sur ses troupes. « Il veut coordonner et centraliser les choses pour ne pas que chacun fasse ses petites annonces dans son coin », explique son entourage. Sécurité : Nicolas Sarkozy fait pression sur l’exécutif Une infraction pénale créée en août 1944La principale proposition pour empêcher le retour de djihadistes français de Syrie est le « retrait ou la déchéance de la nationalité française pour les terroristes binationaux ». Pour les Français, ne disposant pas d’une autre nationalité, le parti prône le rétablissement de la mesure « d’indignité nationale ».En proposant de réintégrer dans notre arsenal juridique cette infraction pénale, créée en août 1944 et utilisée au plus fort de l’épuration, l’UMP tente ainsi de parer aux problèmes juridiques que posait la volonté de M. Sarkozy de déchoir de leur nationalité les Français ayant participé ou été complices d’actes terroristes. Si elle est applicable pour les binationaux, la déchéance de nationalité est illégale pour les Français qui n’ont qu’une seule nationalité. D’après les conventions internationales signées par la France, aucun pays ne peut rendre une personne apatride. L’idée de l’ancien chef de l’Etat posait donc « des problèmes constitutionnels », comme l’a résumé l’ex-ministre de l’intérieur, Claude Guéant, lundi soir, sur France 2.Huit personnes ont été déchues de la nationalité française entre 1996, date d’entrée en vigueur de la loi, et 2006. Le Conseil constitutionnel est actuellement saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité pour déterminer si cette double peine est valide. D'autant que les trois auteurs des attentats des 7 au 9 janvier étaient tous Français, et ne seraient en rien concernés par cette mesure.Le parti de droite pense donc avoir trouvé la parade. Cette peine « d’indignité nationale » serait assortie d’« une peine de dégradation nationale emportant la privation des droits civiques, civils et politiques pour les terroristes français ». Objectif : dissuader les Français non-binationaux, qui sont partis faire le djihad, de revenir dans leur pays d’origine. En cas de retour, il serait frappé par « une condamnation sévère et très symbolique », avait fait valoir le député UMP, Philippe Meunier, en novembre 2014, lorsqu’il avait rédigé une proposition de loi en ce sens lors de l’examen du projet de loi de lutte contre le terrorisme. Son texte avait été écarté par la commission des lois de l’Assemblée. « Il s’agit de faire comprendre aux terroristes français qu’ils ne peuvent s’attaquer à la France en conservant les privilèges de la citoyenneté », explique le député du Rhône Georges Fenech, secrétaire national à justice au sein de l’UMP.Parmi les dix autres mesures présentées, l’UMP propose notamment d’« adopter sans délai une loi-cadre sur le renseignement renforçant les moyens juridiques d’intervention des services spécialisés ». Principale idée : pousser le Parlement européen à adopter le système sur les échanges de données des passagers européens dit « PNR » (Passenger name record), qui permet de « tracer les passagers vers certaines destinations » lorsqu’ils prennent l’avion. Manuel Valls, jugeant le dispositif « indispensable », a lui-même prié mardi les parlementaires européens de voter ce texte, pour l'heure gelé à Strasbourg.Dans ce domaine du renseignement, l’UMP pousse aussi le gouvernement à « renforcer » sa coopération avec les pays étrangers. M. Sarkozy juge primordial de se rapprocher des services de renseignement de la Tunisie, du Maroc et de la Turquie.Des centres de « déradicalisation »Autre requête de l’UMP concernant les prisons : élargir la rétention de sûreté, créée en 2008, aux actes terroristes ; créer des centres de « déradicalisation » pour les djihadistes condamnés et des places de prison supplémentaires ; permettre la fouille systématique pour les détenus radicalisés et « exclure les possibilités d’aménagement de peine et de réduction de peine pour les faits de terrorisme ». François Hollande s'était engagé à supprimer la rétention de sûreté, inventée par l’Allemagne en 1933. Sans suite pour l’instant.Le parti, qui ne revendique pas un « Patriot Act » à la française, préconise en outre la création d’une infraction spécifique pour la consultation « habituelle et sans motif légitime » des sites Internet appelant au terrorisme, l’accélération des procédures d’expulsion de personnes faisant l’apologie du djihad, la mise en place d’un plan national et européen de lutte contre le trafic d’armes. Pourquoi un « Patriot Act » à la française est impossible Reprenant une idée formulée par M. Sarkozy depuis 2012, l’UMP juge encore nécessaire une réforme de l’espace Schengen « pour améliorer les contrôles aux frontières et les échanges d’information ». Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Les « failles » de l’éducation à la citoyenneté • Mis à jour le 15.01.2015 à 16h50 Aurélie Collas Comment l’école peut-elle contribuer à transformer l’émotion suscitée par la récente vague d’attentats en action ? Que peut-elle faire de plus en matière de formation du citoyen ? La « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République », organisée cette semaine, doit servir à apporter des réponses.Mardi 13 janvier, la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a rappelé, lors d’une réunion de recteurs, les chantiers en cours : nouveau programme d’enseignement moral et civique, prévu pour la rentrée 2015, nouvelles ressources et séquences de formation continue pour les enseignants…La réponse du Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), elle, est sans équivoque : ce ne sont ni les programmes ni les prescriptions qui changeront les choses en profondeur, mais plutôt leur mise en œuvre sur le terrain.Sur le papier, en effet, « la France se place en tête des pays européens par son investissement en matière d’éducation civique », indique le Cnesco dans une note sur « l’apprentissage de la citoyenneté à l’école », publiée le 12 janvier. Elle est le seul pays où les cours d’éducation civique ont des horaires dédiés, du primaire au lycée. Le seul à avoir un modèle pédagogique aussi complet, alliant cours, participation des élèves à la vie de leur établissement et projets éducatifs sur la citoyenneté. Le champ couvert va des institutions de la République et ses valeurs aux règles de vie en société, en passant par l’éducation au développement durable, aux médias, à la santé, etc.« Une simple obligation »Du côté des pratiques, en revanche, le tableau du Cnesco est plus sombre. « Les failles sont dans la mise en œuvre », souligne la sociologue Nathalie Mons, sa présidente. D’abord, « les heures d’éducation civique peuvent être attribuées à d’autres disciplines », rapporte-t-elle. Côté vie scolaire, les lycéens s’engagent peu dans la vie de leur établissement. En 2013, la mission sur l’enseignement de la morale laïque, installée par l’ancien ministre Vincent Peillon, faisait état d’instances de vie lycéenne « peu connues et peu valorisées, parfois perçues comme une simple obligation réglementaire », et d’une faible participation des élèves aux élections de leurs représentants (50 %). Enfin, si des projets collectifs sont mis en place pour incarner les valeurs transmises, ils restent peu nombreux et apparaissent « essentiellement dans les moments de tension », selon cette mission.Pour réduire le décalage entre le prescrit et le réel, nombre d’observateurs insistent sur le rôle crucial de la formation des enseignants. « En formation initiale, ces aspects de citoyenneté s’inscrivent dans un ensemble plus général sur les conditions d’exercice du métier, rapporte Pierre Kahn, professeur en sciences de l’éducation. C’est insuffisant pour les stagiaires, surtout lorsqu’ils sont envoyés là où des élèves refusent la minute de silence en l’hommage à Charlie Hebdo. »« On fait au mieux, soupire François Da Rocha Carneiro, professeur dans un lycée de Roubaix (Nord). Dans certains quartiers, l’école est l’unique représentant de l’Etat, et les enseignants se sentent bien seuls. » Façon de rappeler qu’on ne peut demander à l’école de régler, à elle seule, tous les maux de la société. Aurélie Collas Journaliste au Monde La Suisse renonce à bloquer le cours du franc face à l’euro • Mis à jour le 15.01.2015 à 17h49 Christine Salvadé (Genève, correspondance) Christine Salvadé (Genève, correspondance) Journaliste au Monde A Montreuil, le bel hommage à Tignous et au « dessin qui fait rire » • Mis à jour le 15.01.2015 à 17h52 Rémi Barroux "C'était un excellent mari, un très bon amant et un papa merveilleux" dit Chloé. Extrême émotion à la mairie de Montreuil, hommage à Tignous— remibx (@Rémi Barroux) Saisie par l’émotion, la salle archi bondée a aussi beaucoup ri à la vue des dizaines de dessins projetés sur l’écran en fond de scène. Notamment, « Si Hitler revenait », avec la représentation du petit moustachu à la grande mèche tenant un écriteau « Je suis Charlie » et disant : « Je suis juif, non, faut pas pousser quand même. » C’était Charlie, l’insolence, l’impertinence et l’irrévérence. Des dessins envoyés du monde entier, des pays arabes, d’Asie, de la plupart des grands journaux étrangers mais aussi de publications plus modestes.  Lire : Tignous, dessinateur à l'imagination fertile et corrosiveMarie, Mohamed, Kevin, Youssouf, Sarah, Aminata…Avant les mots intimes de Chloé, la dessinatrice Coco, survivante du massacre dans les locaux de Charlie Hebdo, a conté la proximité, la complicité qui régnait dans l’équipe de l’hebdomadaire. Patrice Bessac a dénoncé, en ouverture de la cérémonie, les « deux tueurs, deux fanatiques pseudo…-religieux, deux fascistes » qui ont abattu Tignous et ses camarades, mercredi 7 janvier.« Tignous n’est pas mort parce qu’il était là à la mauvaise place au mauvais moment. Il est mort parce qu’il était le dessinateur talentueux d’un hebdomadaire satirique, qui pourfend les empêcheurs du bien vivre ensemble, les liberticides, les fauteurs de guerre, les oligarques égoïstes et cupides et les fanatiques de tous bords. » Maire Front de gauche de cette commune de plus de 100 000 habitants de Seine-Saint-Denis, M. Bessac a insisté aussi sur l’unité nécessaire. « Les gens de bien sont nombreux à Montreuil, a-t-il dit. Ils s’appellent Marie, Mohamed, Kevin, Youssouf, Sarah, Aminata… » « C’est Charlie, venez vite, ils sont tous morts »   « C’est bien ce qui a été dit, pour laisser une chance à un avenir moins troublé », espérait André, chômeur d’une cinquantaine d’années, qui a suivi, comme beaucoup d’autres, la cérémonie sur le parvis de la mairie, sous la pluie. Peu avant 15 heures, le cercueil de Tignous, couvert de graffitis, de signatures, de petits dessins, est parti pour le cimetière du Père-Lachaise, escorté par la famille et les amis. Rémi Barroux Journaliste au Monde Polémique après les dérapages du journaliste Philippe Tesson sur les musulmans • Mis à jour le 16.01.2015 à 20h40 Ses paroles ont suscité une forte indignation. A tel point que d'après Le Parisien, un anonyme a déposé plainte jeudi 15 janvier pour « incitation à la haine raciale » contre Philippe Tesson. En pleine discussion sur les incidents qui ont émaillé la minute de silence en hommage aux victimes de l'attaque contre Charlie Hebdo dans de nombreux établissements scolaires, le fondateur et ex-directeur du Quotidien de Paris (1974-1994), s'en est vivement pris, mardi sur les ondes d'Europe 1, aux musulmans :  « D'où vient le problème de l'atteinte à la laïcité sinon des musulmans ? On le dit ça ? Et bien moi, je le dis ! Je rêve ou quoi ? C'est ça notre problème actuellement, c'est les musulmans qui mettent en cause la laïcité ! C'est les musulmans qui amènent la merde en France aujourd'hui ! » La plainte a été déposée jeudi auprès du tribunal de grande instance de Paris par un citoyen parisien d'une trentaine d'années, selon Le Parisien. « JE LE REGRETTE MAIS… » La député écologiste Cécile Duflot a pour sa part appelé jeudi à « une réaction plus forte » contre « les propos abjects et l'islamophobie puante de Philippe Tesson ». Le socialiste Patrick Mennucci a lui aussi dénoncé des « propos haineux à l'égard des musulmans » et annoncé avoir « demandé à la justice d'ordonner des poursuites pénales » à l'encontre du journaliste, qui intervient aujourd'hui dans Le Point, Valeurs actuelles, Radio Classique. Interrogé par Le Parisien, Philippe Tesson a tenté de désamorcer la polémique : Des rumeurs sur le fait que Philippe Tesson ait depuis été licencié du Point ont été démenties au Monde vendredi par le directeur de l'hebdomadaire, Etienne Gernelle. « Charlie Hebdo » : la petite musique conspirationniste de Jean-Marie Le Pen • Mis à jour le 16.01.2015 à 19h36 Abel Mestre Abel Mestre Journaliste au Monde Un syndicat de médecins appelle à une nouvelle journée de grève Le principal syndicat de médecins généralistes, MG France, est « déterminé à intensifier la pression sur le gouvernement ». Il a appelé les médecins généralistes à fermer à nouveau leurs cabinets le jeudi 5 février « pour signifier leur colère ». Après la fermeture des cabinets pendant les fêtes, puis le lancement d'une « grève administrative », le syndicat poursuit son action pour protester contre certaines mesures de la loi santé portée par la ministre Marisol Touraine, dont la généralisation du tiers payant, et demander des revalorisations tarifaires : « Les médecins généralistes déplorent l'absence de réponses concrètes à leurs revendications et sont déterminés à intensifier la pression sur le gouvernement. » Lire (éditions abonnés) : Entre médecins et gouvernement, la tension monte MG France et la Fédération des médecins de France (FMF) appellent ainsi également à une nouvelle grève des gardes, comme en décembre. Une démarche qui ne devrait pas peser sur l'offre de soins, dans la mesure où les médecins peuvent être réquisitionnés. Sortis déçus de leur rencontre avec la ministre, lundi, des représentants syndicaux des généralistes avaient déjà décidé de maintenir leur boycott partiel de la carte vitale, qui repose sur l'envoi de feuilles de soins papier pour engorger les services de la Sécurité sociale. Jeudi, l'Assurance-maladie a dévoilé ses premiers chiffres sur le suivi de cette grève, constatant une « baisse réelle mais modérée » des télétransmissions depuis le 5 janvier, premier jour de la « guérilla » administrative. MANQUE DE COHÉSION DES SYNDICATS Les tensions sont vives chez les professionnels de santé depuis la présentation en octobre du projet de loi de Marisol Touraine. La ministre leur a promis des groupes de travail sur les points les plus controversés du texte, comme la généralisation du tiers payant (dispense d'avance de frais), sans parvenir à apaiser les syndicats. L'Union nationale des omnipraticiens français (UNOF), la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et le Syndicat des médecins libéraux (SML) ont d'ores et déjà annoncé qu'ils boycotteraient ces groupes, et réclament désormais une consultation à 31 euros pour les généralistes. Le syndicat MG France, quant à lui, continue de demander une revalorisation de la consultation à 25 euros au lieu de 23 euros actuellement. Reçue vendredi au ministère de la santé, la FMF n'est pas sortie « rassurée » de son entretien, Marisol Touraine ne « bougeant pas », notamment, sur « le tiers payant généralisé », a expliqué son président Jean-Paul Hamon. Elle appelle donc à poursuivre la grève administrative, mais ne prévoit pas de se joindre à celle du 5 février, d'après son président, qui regrette le manque de cohésion des syndicats et leurs « mots d'ordre qui partent dans tous les sens ». « Droit à l'oubli » : la justice française condamne Google Google a été condamné pour la première fois par une juridiction française en décembre 2014 pour avoir refusé une demande de droit au déréférencement, appelé abusivement « droit à l'oubli », révèle Le Figaro vendredi 16 juin. Une internaute avait constaté qu'une recherche sur Google avec son nom et son prénom renvoyait comme premier résultat vers un article du Parisien évoquant sa condamnation pour escroquerie à une peine de trois ans de prison, dont trois mois ferme, qui datait de 2006. Craignant les conséquences de cette information sur sa recherche d'emploi, elle avait adressé une demande à Google pour que le moteur de recherche retire ces résultats de recherche. C'est un arrêt du mois de mai dernier de la Cour de justice européenne qui lui en donnait la possibilité. En septembre, l'entreprise américaine avait refusé de procéder à cet effacement. La plaignante s'était donc tournée vers la justice. Lire notre analyse : Internet : du devoir de mémoire au « droit à l'oubli » Dans une ordonnance rendue le 19 décembre dernier, le tribunal de grande instance de Paris a finalement ordonné au géant américain de retirer sous dix jours ces liens dans ses résultats de recherche. La justice a retenu deux arguments principaux. Le fait, d'une part, que huit années s'étaient écoulées depuis la publication des articles et que, d'autre part, d'éventuels employeurs n'ont normalement pas accès à ce type d'information, la condamnation pour escroquerie n'étant pas inscrite dans le bulletin no 3 du casier judiciaire. Ces deux éléments justifiaient, selon le tribunal, la suppression partielle des articles des résultats de recherche. Il n'a cependant pas accordé à la plaignante les dédommagements qu'elle réclamait. LA FRANCE EN TÊTE Une décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) de mai dernier consacre le droit au déréférencement partiel, c'est-à-dire le droit de faire supprimer des moteurs de recherche les liens vers des pages comportant des informations personnelles « non pertinentes, obsolètes ou inappropriées ». Cette suppression ne s'applique que sur les résultats qui s'affichent lorsque sont recherchés le nom de l'internaute qui en fait la demande. Ce n'est pas la première fois que la justice française mentionne l'arrêt européen dans une décision condamnant le moteur de recherche. Dans ce cas précis, en revanche, la justice a donné raison à la plaignante en s'appuyant précisément sur les critères retenus par la CJUE dans son arrêt de mai, ce qui est une première. Depuis la reconnaissance du droit à l'oubli par la CJUE, la France avec 50 000 cas est en tête des pays européens au niveau du nombre de demandes de retrait de liens, mais la firme de Mountain View a décliné pour l'instant un peu plus de la moitié d'entre elles (52 %) dans l'Hexagone. Lire : A Paris, Google face au casse-tête du « droit à l’oubli » La Cour pénale internationale se penche sur la « situation » en Palestine L'étape est importante. Pour la première fois, la Cour pénale internationale (CPI) se déclare compétente pour intervenir sur le fond du dossier israélo-palestinien. Le bureau de la procureure du tribunal de La Haye a en effet annoncé, vendredi 16 janvier, avoir entamé un examen préliminaire sur « la situation » dans les territoires palestiniens. La procureure devra déterminer, sur la base de cet examen, si la situation justifie l'ouverture d'une enquête en bonne et due forme sur les accusations de crimes formulées après le conflit de l'été dernier dans la bande de Gaza. La CPI ne devrait pas envoyer d'enquêteurs sur le terrain, mais se baser sur des rapports de l'Organisation des nations unies (ONU) et d'organisations non-gouvernmentales. Israël a réagi vivement en dénonçant, par la voix de son ministre des affaires étrangères, une « décision scandaleuse dont le seul but est de saper le droit d'Israël à se défendre contre le terrorisme ». Il est peu probable que l'Etat hébreu coopère avec la Cour. CRIMES PRÉSUMÉS Le gouvernement palestinien avait demandé à adhérer au statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, le 2 janvier. Une démarche entérinée par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, cinq jours plus tard. Cette adhésion autorise la procureure à ouvrir des enquêtes sur d'éventuels crimes. Au moment de sa demande, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait envoyé à la Cour un document autorisant la procureure à enquêter sur des crimes présumés commis dans « les territoires palestiniens occupés depuis le 13 juin 2014 ». Israël avait déclenché à cette date une vaste campagne d'arrestations en Cisjordanie, qui faisait suite à l'enlèvement dans les territoires de trois jeunes Israéliens, ensuite assassinés. Pendant les trois mois qui ont suivi, plus de 2 000 Palestiniens ont été interpellés en Cisjordanie et à Jérusalem. Le cycle des violences s'est ensuite emballé, notamment dans la Ville sainte, secouée par des affrontements et plusieurs attentats. Moins d'un mois plus tard, Israël entamait sa troisième offensive contre la bande de Gaza en six ans, provoquant la mort de près de 2 200 Palestiniens, en grande majorité des civils. Plus de 70 personnes sont mortes côté israélien, quasi toutes des soldats. ISRAËL RIPOSTE Installée à La Haye, la CPI est compétente pour poursuivre des auteurs présumés de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis depuis le 1er juillet 2002. Au total, 123 Etats, parmi lesquels ne figure pas Israël, ont à ce jour adhéré au statut de Rome. « Le statut de Rome n'impose aucun délai pour rendre une décision relative à un examen préliminaire », a précisé le bureau de Fatou Bensouda, la procureure. Des examens préliminaires ont pour l'instant été ouverts en Afghanistan, en Colombie, en Géorgie, en Guinée, au Honduras, en Irak, au Nigeria et en Ukraine. Lire nos explications : Pourquoi l'Autorité palestinienne veut rejoindre la Cour pénale internationale L'adhésion de la Palestine à la CPI est un moyen pour Mahmoud Abbas de mettre Israël sous pression alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort et que le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté une résolution sur la fin de l’occupation israélienne. Au lendemain de la demande d'adhésion de l'Autoirité palestinienne à la CPI, Israël avait réagi en gelant le transfert de 106 millions d'euros de taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne. Prison avec sursis pour un policier ayant tiré à balles réelles vers des émeutiers à Grigny • Mis à jour le 16.01.2015 à 20h19 Près de huit ans après les faits, un policier de l'Essonne a été condamné, vendredi 16 janvier, à trois mois de prison avec sursis pour avoir fait croire qu'il n'avait tiré avec son arme qu'à trois reprises, au lieu de six, lors de violences urbaines dans le quartier de la Grande Borne, à Grigny, en 2007. La cour d'appel de Paris l'a déclaré coupable du délit de « modification de l'état d'un crime ou d'un délit ». Sa condamnation ne sera pas inscrite à son casier judiciaire. Vers 22 h 20, le 8 mai 2007, trente à quarante jeunes gens attaquent avec des pierres et des cocktails Molotov des policiers venus surveiller le tournage d'un clip vidéo. L'affrontement est qualifié de « particulièrement dur » par les forces de l'ordre, rapidement débordées. Celles-ci tirent avec leurs Flash-Ball et utilisent des grenades lacrymogènes. Sans effet. « Nos munitions n'avaient aucune conséquence sur la détermination de nos assaillants », raconte le chef de la brigade anticriminalité (BAC) devant les enquêteurs de l'inspection générale de la police nationale (IGPN). SIX COUPS DE FEU La vingtaine de policiers est obligée de se replier dans une station-service un peu plus loin. Les violences se poursuivent. Sur des images de la vidéosurveillance, on voit notamment un individu en train de saisir le pistolet d'une pompe à essence puis tenter de l'allumer avec un briquet — sans y parvenir. Dans la panique, selon le récit donné par les forces de l'ordre, un des policiers tombe. Un émeutier qui se trouve à une dizaine de mètres le voit et se prépare à lancer un cocktail Molotov. Le brigadier-chef P., fait alors feu avec son arme de service pour protéger son collègue. A trois reprises, assure-t-il. Le jeune homme, âgé de 17 ans, est touché au bras, mais il parvient à s'enfuir. Interpellé à l'hôpital peu après, il reconnaît, après seize heures de garde à vue, avoir lancé un cocktail Molotov éteint sur les policiers alors qu'il se trouvait à une cinquantaine de mètres. La justice décide de l'écrouer et ouvre une information judiciaire pour tentative de meurtre. Lire l'article d'archives : Le jour où la police a tiré à balles réelles sur des émeutiers Mais l'enquête menée par l'inspection générale de la police nationale révèle finalement que six coups de feu ont été tirés par le policier. Trois caméras de vidéosurveillance ont également démenti la version des policiers. Confronté aux découvertes sur le nombre de tirs, le brigadier-chef de la BAC revient sur ses déclarations. MENSONGE DU POLICIER Devant l'IGPN, il reconnaît avoir utilisé dans la « panique » les six cartouches de son revolver Manhurin. Il avoue aussi s'être débarrassé de trois douilles « dans une bouche d'égout ou dans un terrain vague » pour tenter de dissimuler ses tirs. « J'ai craint que l'administration trouve mon comportement excessif et que d'avoir tiré six cartouches était trop par rapport à la situation vécue », assurait le policier, bien noté par sa hiérarchie. Le procureur de la République d'Evry de l'époque, qui en a eu connaissance, ne transmet pourtant ces éléments ni au juge d'instruction ni à la défense du jeune homme blessé par les tirs et placé en détention provisoire. Ils ne leur seront révélés que neuf mois après les faits, de façon fortuite, lorsque le juge demandera de nouvelles expertises. Le mensonge du policier révélé, le jeune homme est remis en liberté, le 22 février 2008, « avec les excuses de la justice ». Le doute subsiste sur ses agissements ce soir-là, mais il lui profite aujourd'hui. « Même si sa présence aux abords de l'émeute comme simple spectateur paraît peu crédible, résume l'ordonnance de non-lieu, il n'en demeure pas moins qu'aucun élément, ni matériel ni de témoignage, ne permet d'affirmer le contraire. » Une fois hors de cause, il se constitue partie civile. En première instance, le tribunal correctionnel d'Evry avait jugé, le 12 septembre 2011, sa constitution de partie civile irrecevable. Le jeune homme avait fait appel. Vendredi, la cour d'appel a donc condamné le policier, mais a débouté le jeune homme, qui demandait des dommages et intérêts. Applis de « sourcing » : la mode du prêt-à-scanner • Mis à jour le 16.01.2015 à 18h34 Marine Benoit S’acheter en un clic une robe repérée sur une actrice ou les chaussures portées par une inconnue : c’est la promesse des applications de « sourcing mode ». Mais le résultat des recherches est d’une efficacité inégale. Il y a quelques années, l’arrivée de l’application de reconnaissance musicale Shazam marquait le début d’une nouvelle ère : terminées les longues heures passées à tenter de se rappeler le nom d’un morceau entendu à la radio ou les recherches sur d’obscurs forums pour découvrir quel groupe jouait sur la publicité d’une berline. En un clic et quelques secondes, Shazam nous donnait la réponse et nous évitait ainsi ces pénibles obsessions grâce à une empreinte acoustique captée, puis comparée à la base de données centrale de la société. Aujourd’hui, il est désormais possible d’en faire de même pour les vêtements. Ou presque.Avec une sortie annoncée pour début 2015, l’application Shazam Fashion, distribuée par la firme Shazam elle-même, ne sera pourtant pas basée sur un système de reconnaissance visuelle du vêtement comme on aurait pu l’imaginer (ou en rêver).Destinée uniquement à reconnaître les pièces portées par les acteurs du petit écran, elle reposera sur des partenariats avec les producteurs de télévision américains. Andrew Fisher, le PDG de Shazam, déclarait déjà en mars 2013, dans les pages du Guardian, avoir « engagé des partenariats avec plus de 160 émissions américaines ».Si Shazam confirmait, avec cette annonce, que la révolution digitale en matière de consommation de prêt-à-porter était plus qu’engagée, d’autres applications déjà disponibles ont depuis eu le temps d’aller encore un peu plus loin.S’offrir le blouson au dragon de Ryan GoslingApplication lancée voici quelques semaines, The Take permet de s’habiller de la tête aux pieds comme ses héros de cinéma (américains, toujours). Le principe est le même que celui de Shazam version musicale : grâce à la reconnaissance sonore, The Take identifie le film qu’est en train de regarder l’utilisateur pour lui proposer ensuite une sélection de modèles portées par les comédiens dans certaines scènes majeures.On apprend ainsi que le blouson de Ryan Gosling dans Drive, en satin et orné d’un dragon dans le dos, a été fabriqué spécialement par un tailleur de Los Angeles, Richard Lim de High Society ; que les bottes de combat de Jennifer Lawrence dans le film Hunger Games sont griffées Tory Burch ; et même que l’avion piloté par Jamie Dornan alias Christian Grey dans Cinquante nuances de Grey (en salles le 11 février) est un DG Flugzeugbau DG 1000…Certaines applications sont capables de détecter la provenance d’un téléphone portable ou d’un couteau vus dans un film, et même de révéler la localisation d’un lieu de tournage.Car au-delà des robes et des paires de chaussures, The Take est à même de nous informer de la provenance des objets utilisés dans une scène, comme un téléphone portable ou un couteau, et même de détecter la localisation d’un lieu de tournage.Seul hic : l’application ne répertorie qu’une centaine de blockbusters, mais la plupart, sortis en salles très récemment, laissent supposer que le catalogue est voué à s’étoffer avec le temps. Malgré tout, inutile d’espérer pouvoir utiliser The Take devant un drame français, même dans les mois à venir.Plus généraliste, Asap54, fondée à Londres en 2013 par Daniela Cecilio, une développeuse brésilienne, est à mi-chemin entre un Pinterest et un Instagram de la mode. Uniquement disponible sur iPhone, cette application propose aux utilisateurs de retrouver l’origine d’un vêtement à partir d’une simple photo. Ce qu’on aurait pu attendre de Shazam Fashion, en somme. Une fois la correspondance trouvée, Asap54 redirige l’utilisateur vers le site marchand en question. Si son système de scan ne parvient pas à trouver de correspondance exacte, plusieurs équivalents sont proposés.Sur le papier, Asap54 semble être l’une des meilleures applications mode de ces dernières années. Pourtant, après un certain nombre de tentatives pour retrouver des modèles, le résultat déçoit quelque peu. Après tout, un tee-shirt noir reste un tee-shirt noir. Une application ne peut déterminer le petit détail qui fait toute la subtilité d’un modèle à partir d’une seule photo. Forcément, ce genre de système a ses limites », explique Benjamin Gauffre, directeur exécutif de BrandsOnAir, site Web de shopping de produits vus à la télévision. Lancé en 2011, le site est en cours de refonte grâce au soutien financier du groupe de presse Reworld Media (propriétaire notamment des magazines Be, Marie France ou Pariscope).Chez BrandsOnAir, quatre spécialistes mode passent quotidiennement au crible le petit écran français, où ils tentent de répertorier un maximum de pièces repérées sur les plateaux télés, dans les séries ou les émissions de téléréalité. « Nous fonctionnons aussi beaucoup sur le mode du partenariat avec les chaînes de télévision. Le problème en France, c’est que pour exercer ce type d’activité, on se doit de reverser de l’argent à la fois à la boîte de production et à la chaîne en question, qui sont deux entités bien distinctes. C’est beaucoup plus coûteux et contraignant qu’aux États-Unis, où les chaînes sont souvent productrices elles-mêmes », poursuit Benjamin Gauffre.Une start-up française a pourtant réussi à dominer le marché du « sourcing mode » à l’international. WhereToGet, lancée en février 2011, compte aujourd’hui plus de 3 millions de visiteurs uniques par mois, dont 60 % d’Américains. Sa force ? Une communauté de passionnés qui « s’entraide ».Un nouvel outil marketing pour les marquesCar WhereToGet fonctionne uniquement sur le principe du « crowdsourcing »  : « L’internaute poste d’abord une photo d’une pièce qui l’inspire, généralement trouvée sur des sites de partage d’images comme Tumblr, Instagram ou Pinterest. Dans la foulée, la communauté de membres va mener son enquête et, une fois la pièce repérée, elle va poster un lien vers le site marchand. Pour nous, ce lien est quasi obligatoire », explique Romain Moyne, le fondateur de la société.WhereToGet ne cache pas son lien étroit avec les marques, qui sont considérées sur le site comme des membres à part entière et peuvent donc encourager les internautes à acheter leurs produits au travers d’un tracking des requêtes, un système de « pistage » du profil des internautes. « Indéniablement, notre but est d’avoir la base de données la plus complète au monde en matière de “sourcing mode” ». Pour le sociologue Nicolas Herpin, chercheur au CNRS et à l'Observatoire sociologique du changement, « ce genre de plates-formes, c’est surtout une énième méthode de publicité à l’heure où le placement de produit prend de plus en plus d’ampleur. Ces technologies risquent tout simplement d’accélérer les nouveaux désirs liés aux objets dernier cri, et particulièrement pour les plus jeunes, friands de gadgets numériques ».Car il est vrai qu’en surfant sur ces applications, on a surtout le sentiment de se retrouver dans un immense catalogue et qui nous présente surtout ce qu’il veut plutôt que ce que l’on veut. Et qui aurait à lui tout seul ringardisé La Redoute.« De toute façon, qu’ils aient pris ou pas des accords avec les marques, ces nouveaux outils transforment la réalité en une publicité géante. N’importe qui peut ainsi devenir, à son insu, un mannequin potentiel », ajoute Nicolas Herpin. Voyons les choses du bon côté, comme le créateur de WhereToGet : « Ce ne sont plus les magazines de mode qui inspirent la jeune génération. Désormais, c’est la vraie vie. » Marine Benoit Journaliste au Monde Première mondiale : des cellules au secours du cœur • Mis à jour le 16.01.2015 à 18h15 Paul Benkimoun Paul Benkimoun Journaliste au Monde Ce que l'on peut attendre de la 30e Coupe d'Afrique des nations Samedi 17 janvier débute la 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations. Pays hôte contesté (vidéo ci-dessous), la Guinée équatoriale ouvrira la compétition à 17 heures face au Congo, dans la ville de Bata. Exclue des éliminatoires pour avoir fait jouer un joueur non qualifié, puis repêchée depuis que le Maroc a renoncé à l'organisation du tournoi, cette sélection figure parmi les seize équipes en lice dans cette CAN 2015. Tour d'horizon. GROUPE A : LE BURKINA FASO ATTENDU  Suprenant finaliste de la précédente édition, le Burkina Faso confirmera-t-il le potentiel affiché il y a deux ans ? Son sélectionneur belge, Paul Put, s'appuie toujours sur les mêmes éléments : le défenseur Bakary Koné (Lyon), le milieu de terrain et capitaine Charles Kaboré (Krasnodar, ex-OM), Alain Traoré (Lorient) ou encore les attaquants Aristide Bancé (D1 finlandaise) et Jonathan Pitroipa (D1 émiratie, ex-Rennes), élu meilleur joueur de l'édition 2013. Les Etalons devront se défaire d'un groupe où figure également le pays hôte, la Guinée équatoriale, a priori la plus faible du groupe. Pour corser les choses, le Nzalang Nacional vient de limoger son entraîneur espagnol, Andoni Goikoetxea, pour le remplacer par l'Argentin Esteban Becker. Pour leur première participation, en 2012, déjà à domicile, les Equato-Guinéens avaient cependant atteint les quarts de finale. Composée de joueurs habitués aux championnats peu relevés (Estonie, Malte, Hongkong), la sélection locale disputera le match d'ouverture face au Congo de Claude Le Roy. Champion d'Afrique en 1988 avec le Cameroun, le Français en est déjà à sa huitième CAN en tant qu'entraîneur, un record. Il vient déjà d'accomplir un exploit en qualifiant pour la phase finale ses Diables rouges, au détriment du Nigeria, tenant du titre. Ses joueurs, parmi lesquels les milieux Prince Oniangue (Reims) et Delvin Ndinga (Olympiakos, ancien d'Auxerre et Monaco), devront également prendre garde au Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang (Borussia Dortmund). En l'absence du Camerounais Eto'o et de l'Ivoirien Drogba, l'avant-centre gabonais pourrait devenir la principale gâchette offensive de cette CAN 2015.  Lire l'article (édition abonnés) : Une Coupe en quarantaine GROUPE B : LA TUNISIE EN TÊTE D'AFFICHE Formation la plus redoutable du groupe B, la Tunisie sort de plusieurs échecs cuisants : éliminations au 1er tour en 2010 et 2013, quarts de finale en 2012... Emmenés par le défenseur Aymen Abdennour (Monaco) et le milieu Wahbi Khazri (Bordeaux), les Aigles de Carthage tenteront de rompre le signe indien à l'aide de l'entraîneur belge Georges Leekens, leur dixième sélectionneur depuis 2008.  Après un sans-faute au cours des éliminatoires, les Tunisiens feront face ce mois-ci à trois équipes moins armées. Gagnante de l'édition 2012 organisée également en Guinée équatoriale, la Zambie a perdu son entraîneur Hervé Renard, qui a rejoint la Côte d'Ivoire, et son capitaine emblématique Chris Katongo, élu meilleur joueur du tournoi il y a trois ans.  Quant à la République démocratique du Congo, elle comptera capitaliser sur les succès de ses deux grands clubs, le Tout-Puissant Mazembe (quadruple champion d'Afrique en 1967, 1968, 2009, 2010 et finaliste du Mondial des clubs en 2010) et l'AS Vita Club, finaliste de la Ligue des champions en 2014. Mais les Léopards n'ont plus eu accès aux quarts de finale depuis 2006.  Le Cap-Vert apparaît comme le maillon faible du groupe. Deux ans après sa première participation à la CAN, marquée par une qualification historique pour les quarts de finale, la sélection cap-verdienne fait profil bas. Sa seule bouée de sauvetage a pour nom Ryan Mendes, attaquant souvent remplaçant à Lille. GROUPE C : L'ALGÉRIE MISE SUR GOURCUFF Equipe africaine la mieux placée au classement FIFA (18e), l'Algérie est aussi celle qui a fait la plus forte impression lors du Mondial 2014 en bousculant jusqu'en prolongation l'Allemagne sur son parcours de championne du monde, en 8es de finale. Désormais entraînée par le Français Christian Gourcuff (ex-Lorient), elle dispose de deux leaders techniques : Sofiane Feghouli (Valence) et Yacine Brahimi (Porto). Mais avant de viser un deuxième titre continental après celui de 1990, il s'agira d'abord de s'extirper de cette poule C que l'on présente comme le « groupe de la mort ». De fait, le Ghana a réussi à intégrer le dernier carré des quatre dernières Coupes d'Afrique… sans aucun titre à la clé. Après un Mondial (élimination dès la phase de poules), l'équipe des frères Ayew et du capitaine Asamoah Gyan lorgnent un 5e titre de champion d'Afrique. Le Sénégal, lui, se doit une revanche après ses deux dernières CAN (2008 et 2012) soldées par des fiascos au premier tour. En poste depuis début 2013 avec les Lions de la Téranga, le Français Alain Giresse a pris le parti de snober l'efficace avant-centre Demba Ba (Besiktas), tout en renouvelant sa confiance à Moussa Sow (Fenerbahçe) et Papiss Cissé (Newcastle). Et l'Afrique du Sud ? Qualifiée pour la première fois depuis 2008 (elle était invitée d'office en 2013 en tant qu'organisatrice), elle connaît un regain de confiance grâce à sa probante campagne éliminatoire (aucune défaite). Le drame qui a touché l'équipe sud-africaine en octobre – le meurtre de son gardien et capitaine Senzo Meyiwa – a aussi contribué à une forme d'union sacrée. Lire : Brésill 2014 : l'Allemagne met fin au rêve algérien GROUPE D : LA CÔTE D'IVOIRE ORPHELINE DE DROGBA La plupart des regards se tourneront vers les Eléphants ivoiriens, toujours aussi craints en Coupe d'Afrique, mais désormais orphelins de leur légendaire avant-centre Didier Drogba (Chelsea), qui a quitté la sélection après le Mondial 2014. Le milieu de terrain Yaya Touré (Manchester City), sacré pour la 4e fois joueur de l'année par la Confédération africaine de football (CAF), sera en revanche bien présent.  Sous la houlette du Français Hervé Renard, vainqueur surprise avec la Zambie en 2012, les Ivoiriens affronteront dans ce groupe D le Mali. Demi-finalistes des deux dernières éditions, les Aigles maliens du Franco-Polonais Henri Kasperczak devront se passer de leur attaquant Cheick Diabaté (Bordeaux), touché au genou. Le Cameroun a, lui, tourné la page des années Samuel Eto'o (Everton). Quadruples champions d'Afrique mais absents en 2012 et 2013, les Lions indomptables ont beaucoup à se faire pardonner après un Mondial qui a viré au ridicule. En témoignent les humiliations subies face au Brésil (4-1) et à la Croatie (4-0), sans parler du coup de tête asséné par Benoît Assou-Ekotto à son coéquipier Benjamin Moukandjo en plein match contre les Croates… Face à ces trois places fortes du football africain, la Guinée ne peut espérer grand-chose. Sa présence en quarts de finale créerait la sensation. L'équipe du Français Michel Dussuyer espère tout de même procurer un peu de joie à ce pays touché de plein fouet par le virus Ebola. La CAF a d'ailleurs délocalisé ses dernières rencontres de qualification au Maroc, où le Syli National a aussi effectué sa préparation. La rentabilité des banques américaines se dégrade • Mis à jour le 16.01.2015 à 17h52 Stéphane Lauer (New York, correspondant) Même Goldman Sachs n’échappe pas à la tendance. La plus prestigieuse des banques d’affaire américaine a annoncé, vendredi 16 janvier, une baisse de 7,1 % de son bénéfice net au quatrième trimestre. Comme JP Morgan, Bank of America ou Citigroup, qui ont également publié cette semaine des résultats en baisse, Goldman Sachs est confronté à un environnement de moins en moins favorable.Même si la banque d’affaires a réalisé un chiffre d’affaires meilleur que ce qu’attendaient les analystes, celui-ci a baissé de 12 % au quatrième trimestre, à 7,69 milliards de dollars pour un bénéfice net de 2,1 milliards, contre 2,33 milliards sur la même période de l’année précédente.Cette chute s’explique par le fait que Goldman Sachs est beaucoup plus dépendante des activités de courtage que ses principales concurrentes. Or cette activité a été très chahutée. « Nous sommes satisfaits de nos performances au cours d’une année caractérisée par des conditions financières et une économie mondiale mitigées », s’est toutefois félicité Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs.L’impact de cet environnement compliqué est notamment visible dans le « fixed income », c’est-à-dire les placements obligataires, les marchés des devises et celui des matières premières. Dans ce domaine la chute du chiffre d’affaires atteint 29 % à 1,22 milliard.Pour Citigroup et Bank of America la baisse a atteint respectivement 16 % et 30 %, tandis que JP Morgan a publié un résultat dans cette activité en chute de 14 % à périmètre comparable.L’une des explications réside dans le parcours erratique qu’ont connu ces métiers au cours de 2014. Dans un premier temps, les marchés ont fait preuve d’un calme inédit avec très peu d’activité et donc très peu d’opportunité de revenus, tandis que la fin de l’année a été secouée par une très forte volatilité, notamment en raison de la chute brutale des cours du pétrole.Recul des bonusLa banque d’investissement n’a pas été non plus épargnée. Pour Goldman Sachs, cette activité a plongé de 16 % par rapport au quatrième trimestre de 2013 à 1,4 milliard. La banque d’affaire a compensé en réduisant ses coûts opérationnels de 14 %. Ceux-ci ont même baissé de 12 % par rapport au dernier trimestre.Les bonus versés au management et aux employés en ont subi les conséquences : leur montant total a baissé de 11 % à un peu moins de 2 milliards. Il s’agit du premier poste de dépenses pour Goldman Sachs, qui, en proportion du chiffre d’affaires est cependant resté étal à 36,8 %.Même si Goldman Sachs est parvenu à limiter les dégâts, les résultats des banques américaines montrent une nette dégradation de leur rentabilité. Sur l’ensemble de 2014, le bénéfice net de Bank of America a plongé de 58 %, celui de Citigroup de 47 %.Outre les mauvaises performances dans le courtage, les deux établissements pâtissent de la faiblesse des taux d’intérêt qui pèse sur la rentabilité de leur activité de prêt.Wells Fargo, la première capitalisation bancaire américaine, moins exposée au courtage, s’en est mieux tirée. Le groupe a dégagé en 2014 un bénéfice net de 23,1 milliards de dollars, en hausse de 5 %.Même si la performance a faibli au quatrième trimestre, le bénéfice net reste en hausse de 2 % à 5,7 milliards de dollars. La rentabilité progresse ainsi pour le 18e trimestre successif, selon la société d’études FactSet.Le nouvel environnement réglementaire pointé du doigtLa rentabilité des banques américaines a été également bousculée par les amendes astronomiques qu’elles ont dû payer pour éviter des poursuites judiciaires. Bank of America a ainsi dû verser plus de 16 milliards aux autorités américaines pour sa responsabilité dans la crise des subprimes.Le bénéfice de Citigroup au quatrième trimestre ne s’est élevé qu’à 350 millions de dollars contre 2,4 milliards sur la même période de l’année précédente après avoir provisionné 3,5 milliards au titre des amendes dont elle fait l’objet et des charges de réduction de coûts.Quant à JP Morgan, la pénalité qui lui a été infligée dans le scandale sur les manipulations des marchés des devises a lourdement pesé sur ses résultats. La banque a accepté en novembre de payer 1 milliard de dollars aux autorités britanniques et américaines.Par ailleurs, le groupe a payé 100 millions supplémentaires dans un accord à l’amiable avec des investisseurs institutionnels. JP Morgan reste sous la menace de poursuites criminelles sur ce dossier.Mercredi, lors d’une conférence avec les analystes, Jamie Dimon, le PDG de JP Morgan s’est plaint également du nouveau contexte de régulation, qui oblige les banques à réduire leur exposition aux activités les plus spéculatives, qui étaient jusqu’à présent les plus lucratives.« Les banques sont attaquées », a-t-il lancé, ce qui n’a pas empêché JP Morgan de publier un bénéfice net record de 21,8 milliards de dollars. Même sur la défensive, les banques ont visiblement encore de la ressource. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Dieudonné condamné à 6 000 euros d'amende pour appel aux dons illicite • Mis à jour le 16.01.2015 à 16h33 Dieudonné M'Bala M'Bala, sous le coup de plusieurs procédures judiciaires, a été condamné, vendredi 16 janvier, par le tribunal correctionnel de Paris à 6 000 euros d'amende pour avoir lancé sur Internet, à la fin de 2013, un appel aux dons pour payer de précédentes amendes. La loi punit le fait d'ouvrir ou d'annoncer publiquement des souscriptions ayant pour objet d'indemniser des amendes prononcées par des condamnations judiciaires. Peu importe que cet appel ait ou non été suivi d'effet. Le parquet avait requis une peine de 150 jours/amende à 150 euros, impliquant que le condamné voie sa peine transformée en emprisonnement s'il ne s'acquitte pas de la totalité de l'amende, soit 22 500 euros. Dans une vidéo à la fin de décembre 2013, Dieudonné M'Bala M'Bala évoquait notamment sa condamnation à 28 000 euros d'amende, prononcée par la cour d'appel de Paris le 28 novembre 2013 pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale pour des propos et une chanson, Shoahnanas, dans deux vidéos diffusées sur Internet. « ANATAXE » Dans la vidéo qui lui vaut cette nouvelle condamnation vendredi, il évoquait alors l'« anataxe », qui permet selon lui de chanter la chanson Shoahnanas, version détournée de Chaud Cacao, d'Annie Cordy, et lançait aux internautes : « Continuez à donner », « c'est pas de l'argent perdu », ou encore « plus vous m'aidez évidemment et plus on met le système en difficulté ». A l'audience du 26 novembre, où Dieudonné M'Bala M'Bala n'était pas présent, la procureure Annabelle Philippe s'en était prise à la posture de ce dernier, qui, selon elle, revient à dire « je me fiche du système », « pas question que je paie tout seul ». Dieudonné M'Bala M'Bala sera par ailleurs convoqué à une audience devant le tribunal correctionnel pour répondre de faits d'apologie d'acte de terrorisme. Il a été placé en garde à vue à Paris après que le parquet eut ouvert, lundi 12 janvier, une enquête pour apologie du terrorisme à la suite de propos tenus par l'humoriste sur sa page Facebook, dans lesquels il disait se sentir « Charlie Coulibaly », en référence à Amedy Coulibaly, l'homme qui a pris des clients d'un supermarché casher en otage et tué quatre d'entre eux. Un festival pour fêter la libération de Maillol et de Romain Rolland • Mis à jour le 16.01.2015 à 16h16 Laurent Carpentier C’est une idée de geek. Du 16 au 31 janvier, à Paris, une bande d’allumés a décidé de créer un Festival du domaine public pour célébrer ces créateurs dont les œuvres tombent, soixante-dix ans après leur mort, dans le pot commun. « Cette année, on a une belle moisson. Tous les auteurs morts en 1944. Munch, Kandinsky, Jean Giraudoux, Mondrian, Maillol, Romain Rolland, Glenn Miller… Enfin, lui, c’est plus compliqué. C’est un Américain… », s’enthousiasme Alexis Kauffmann. Autant de réappropriations possibles, de rééditions libres, de samples (échantillons) autorisés, cela vaut bien une fête.A force de se frotter sur le Net aux questions de droits d’auteur, ce prof de maths, fondateur de Framasoft, réseau dédié aux logiciels libres, a fini par se passionner pour la question vécue comme une aubaine : « Saint-Exupéry aussi est mort en 1944, mais il était “mort pour la France”. La loi accorde, dans ce cas-là, un bonus de trente ans supplémentaires aux ayants droit. Ça complique les choses : en Belgique, il n’est en effet bien évidemment pas “mort pour la France”… Du coup, on peut y sortir de nouvelles éditions du Petit Prince ou les publier libres de droits, sur le Net. »« Laisser libre cours à la création »De ce sujet juridique, Alexis Kauffmann et sa complice Véronique Boukali ont finalement imaginé, au début de l’été, faire un événement culturel. Vingt-sept célébrations essaimées dans Paris : spectacles, conférences, « grande fête du remix »… Le 25 janvier, à l’église Saint-Merri, un concert de la pianiste Kimiko Ishizaka, qui a mis, sitôt enregistrées, ses interprétations de Bach et de Chopin dans le domaine public ; le 31, à l’université Paris-VIII, une conférence sur Romain Rolland ; le 29, à l’Ecole normale de la rue d’Ulm, « musiques publiques »… La Cité de l’architecture, la BNF et le très fermé Musée du barreau de Paris sont de la partie. Du cinéma également, avec notamment, le 30 janvier, à la Gaîté lyrique, une version colorisée du Fantômas (1913) de Louis Feuillade que l’artiste orléanais Shoï Extrasystole sonorise de ses samples électro.Rien de très spectaculaire, un festival fait « en mode artisanal », dans les interstices, avec les moyens du bord. Mais un festival néanmoins. Dans les frimas de janvier, parce que les œuvres sont « libérées » le 1er janvier suivant l’année du décès de l’auteur. « On a pris l’habitude de fêter les centenaires, alors que les 70 ans avec le basculement des œuvres dans le domaine public sont beaucoup plus signifiants, poursuit, imperturbable, son initiateur. Au-delà de la redécouverte des artistes, c’est d’abord l’occasion de laisser libre cours à la création. On parle à la jeune génération qui est celle du remix. » Festival du domaine public, à Paris, 27 événements, 20 lieux. Jusqu’au 31 janvier. festivaldomainepublic.org Laurent Carpentier Reporter culture 10 raisons de sortir ce week-end • Mis à jour le 16.01.2015 à 14h56 Nuit blanche à OuagadougouSouvenirs brûlants de la révolution, au Tarmac Le chorégraphe burkinabè Serge Aimé Coulibaly (l’un des patronymes les plus répandus d’Afrique de l’Ouest, rappelons-le) a élaboré ce spectacle dans les semaines qui ont précédé l’expulsion du président Blaise Compaoré par son peuple. Ce qui donne un spectacle révolutionnaire, revendicatif, écrit avec le rappeur Smockey Bambara.Le Tarmac, Paris. La fin rêvée de Compaoré « Furtherance »Rituel numérique en l’église Saint-Eustache L’artiste contemporaine Leonora Hamill a fait des vitraux de Saint-Eustache des « split screens » sur lesquels elle projette les images que lui ont inspirées l’église inachevée et ses rituels. Un cerf mystérieux parcourt la nef, des fidèles en prières – un entrelacs hypnotique d’images.Eglise Saint-Eustache, Paris. Horaires de projection modifiés par le niveau actuel du plan Vigipirate : de 16 heures à 19 h 30. « Furtherance », une installation vidéo culte à Saint-Eustache Domaine publicTout est à nous, dans tout Paris Photographier enfin les statues de Maillol, voir Détour (1945), d’Edgar G. UImer : ce festival artisanal, organisé dans plusieurs lieux parisiens et sur la Toile, célèbre le passage dans le domaine public d’œuvres dont les créateurs sont morts il y a 70 ans. C’est ainsi qu’à partir de cette année, on pourra jouer Giraudoux sans encombre ou adapter Romain Rolland au cinéma. Une série de spectacles, de projections, de rencontres consacrées à l’utilisation des bienfaits de cette corne d’abondance.Festival du domaine public, Paris. Un festival pour fêter la libération de Maillol et de Romain Rolland « Souvenirs de Marnie »Le chant du cygne du Studio GhibliMis en images par Hiromasa Yonebayashi (Arietty, le petit monde des chapardeurs), ce long-métrage intimiste tranche, par sa retenue, avec la profusion graphique et dramatique des grands aînés du Studio Ghibli, qui a produit le film. Il n’empêche que le charme de ces Souvenirs de Marnie (dont l’échec commercial au Japon a sans doute conforté l’intention des fondateurs de fermer le studio) trouve progressivement une intensité qui émeut.Film d’animation japonais d’Hiromasa Yonebayashi avec les voix de Sara Takatsuki, Kasumi Arimura, Nanako Matsushima, Susumu Terajima (1 h 43). « Souvenirs de Marnie » : le Studio Ghibli fait ses adieux et passe de l'autre côté du miroir « Rajenka ! »Grandeur et charme du petit Cirque Romanès, pelouse de Reuilly Empruntant son nom à une princesse hongroise, le nouveau spectacle du « plus petit cirque du monde » n’en a rien à cirer de la prouesse ou de la performance. Ce que l’on voit : une tribu qui danse sur un fil de fer, joue du saxophone ou du violon, fait voler cerceaux et flambeaux. « Une soirée d’hiver sans hiver », dixit Francis Marmande, qui y était.Cirque Romanès, pelouse de Reuilly. Chez Romanès, la fildefériste a des airs de fée « Platonov »Tchekhov, formidablement vivant à la Colline La peinture d’un monde saisi par la frénésie de l’argent a beau être celle d’un monde lointain – la Russie de la fin du XIXe siècle –, elle résonne fortement avec notre France de 2015. D’autant plus que ce Platonov de la bien nommée compagnie des Possédés est incarné par des acteurs saisis d’une rage de jouer qui emporte le morceau, parmi lesquels Emmanuelle Devos et Rodolphe Dana.Théâtre de la Colline, Paris. Tchekhov au chevet d’une société exsangue Bertrand BelinL’enfant du rock et de Francis Ponge, à Béziers Né en Roumanie au moment où éclatait la première guerre mondiale, pourchassé par la Garde de fer et le Parti national-socialiste, muselé par le régime stalinien après 1945, Jules Perahim a réussi à continuer de créer, malgré la mort qui rôdait, la censure qui pesait. A Strasbourg, on peut suivre étape par étape cette course folle d’un artiste aussi déconcertant que passionnant.Musée d’art moderne et contemporain, Strasbourg. Perahim, artiste à éclipses WinograndLe flot d’images du photographe américain, au Jeu de paume Il reste encore trois semaines pour voir les images de Garry Winogrand au Jeu de paume. Pour à la fois se souvenir (l’artiste a photographié les Etats-Unis pendant la seconde moitié du XXe siècle) et découvrir un flot d’images qui refuse le symbole, le commentaire et pourtant donne à voir une société et les êtres qui la composent dans toute sa complexité.Jeu de paume, Paris. Garry Winogrand en équilibre instable Colombes : le preneur d'otage interpellé • Mis à jour le 16.01.2015 à 15h39 L'homme qui retenait depuis un peu plus d'une heure deux personnes dans un bureau de poste, vendredi 16 janvier, à Colombes a été interpellé, selon la police. Le preneur d'otage s'était retranché dans les locaux, avec « une arme de guerre ». Les deux personnes retenues dans l'établissement ont été libérées et aucune d'entre elles n'est blessée, selon des sources policières. LA PISTE TERRORISTE ÉCARTÉE D'après une source policière, l'homme est entré seul dans le bureau de poste vers 12 h 30 et certains clients ont pu s'enfuir. Connu de la police comme délinquant de droit commun, il avait lui-même appelé police-secours « en tenant des propos décousus » et affirmant être lourdement armé, de grenades et kalachnikov. La piste terroriste avait été rapidement écartée. La brigade de recherches et d'intervention de la PJ parisienne et les policiers d'élite du RAID étaient sur place. Un hélicoptère de la Sécurité civile survolait la zone où un important périmètre de sécurité avait été mis en place. #colombes arrivee du #RAID Une photo publiée par @etiennemonin le Janv. 16, 2015 at 5:12 PST La sonde Beagle 2 retrouvée sur Mars dix ans après sa disparition L'agence spatiale britannique a annoncé vendredi 16 janvier avoir retrouvé à la surface de la planète Mars la trace de la sonde Beagle 2, qui avait été déclarée définitivement perdue il y a dix ans, peu de temps après son lancement. « L'atterrisseur Beagle 2 qu'on pensait perdu depuis 2003 a été retrouvé partiellement déployé sur la surface de la planète, mettant fin au mystère » autour de la mission européenne Mars Express, a expliqué l'agence britannique dans un communiqué. L'atterrisseur, de conception britannique, devait atterrir sur la planète Mars le 25 décembre 2003 après six mois de voyage, dans le cadre de la mission européenne Mars Express, mais avait complètement disparu des radars. Il avait été déclaré définitivement perdu le 6 février 2004. « AU MOINS, IL Y A EU ATTERRISSAGE SUR MARS » La sonde européenne Mars Express, première mission martienne de l'Europe, avait été lancée le 2 juin 2003 depuis Baïkonour, au Kazakhstan, par une fusée Soyouz-Fregat. Elle était équipée d'une foreuse destinée à recueillir, à deux mètres de profondeur, des échantillons du sol martien. Le directeur général de l'agence spatiale européenne, l'ESA, Jean-Jacques Dordain, a réagi en estimant que « ce qui avait été perçu comme un échec il y a onze ans s'avère en fait ne pas être un échec total. Au moins, il y a eu atterrissage sur Mars », a-t-il expliqué lors d'un point presse à Paris. Lire : De mystérieuses émanations de méthane sur Mars H-Cup : Toulon rejoint les quarts de finale • Mis à jour le 17.01.2015 à 18h13 Champion d'Europe en titre, le Racing club de Toulon s'est largement imposé samedi face à la province irlandaise de l'Ulster (60-22). Les joueurs de Bernard Laporte ont inscrit pas moins de sept essais et ont pu compter sur la botte du Gallois Halfpenny, auteur de sept transformations et de deux pénalités. Les essais varois sont l'oeuvre de Sanchez, Habana, Armitage (3), Castrogiovanni, Bastareaud et Gorgodze. L'Ulster a tout de même réussi à marquer quatre essais. Toulon est assuré de disputer les quarts de finale de la Coupe d'Europe de rugby grâce à cette victoire bonifiée. Les Toulonnais prennent cinq points et ne pourront plus être rejoints par les Anglais de Leicester (13 points) en tête de la poule 3 lors de la 6e et dernière journée. Ligue 1 : le PSG réintègre Lavezzi et Cavani • Mis à jour le 17.01.2015 à 15h22 L'entraîneur du PSG Laurent Blanc a indiqué samedi que ses deux joueurs Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani, privés des trois premiers matchs du Paris SG en 2015 par mesure disciplinaire, sont désormais « à disposition du groupe », sans préciser s'il les retiendrait contre Evian dimanche en Ligue 1. « On a réintégré Edinson (Cavani) et Lavezzi, ils se ré-entraînent depuis 5-6 jours avec nous, ils seront à disposition du groupe, mais vous saurez ce (samedi) soir si ils sont convoqués pour Evian », a dit le coach parisien en début d'après-midi devant la presse. Le groupe retenu contre Evian sera dévoilé en soirée. « Rien n'est oublié, mais après il y a un groupe, un collectif, des objectifs, et il y a deux joueurs importants, tu ne peux pas te passer d'eux, on pense qu'on a fait ce qu'il fallait faire (la punition, ndlr), il faut qu'ils assument leur bêtise, ils sont conscients qu'ils en ont fait une, déjà », a poursuivi Blanc. LA FIN DES PASSE-DROITS Lavezzi et Cavani avaient été privés des trois premiers matches du PSG en 2015, toutes compétitions confondues, car ils avaient manqué la reprise de l'entraînement cet hiver après avoir prolongé leurs vacances. Ces absences avaient fait désordre alors que Blanc venait d'annoncer la fin des passe-droits. Par ailleurs, Blanc a assuré que le PSG abordait le match contre Evian « de la meilleure manière car ça faisait très très longtemps qu'ont n'avait pas eu un effectif au grand complet, depuis le début de la saison je ne sais pas si c'est arrivé une fois ». « On est au complet, en forme physiquement, à part Clément Chantome qui sera un peu court peut être », a conclu l'entraîneur du PSG. Le directeur de cabinet du président yéménite enlevé par des miliciens chiites • Mis à jour le 17.01.2015 à 15h22 Ahmed Awad Ben Moubarak, directeur de cabinet du président du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi, a été enlevé samedi 17 janvier, à Sanaa, par des miliciens chiites. Ces derniers s'étaient opposés en octobre à la nomination de M. Moubarak au poste de premier ministre dans le cadre d'un plan de paix sous l'égide de l'ONU. Sous la pression, il avait rapidement démissionné. NÉGOCIATIONS EN COURS « Un groupe armé a établi un check-point à Hada », un quartier du sud de Sanaa, et a « capturé M. Moubarak et des personnes qui l'accompagnaient », avait déclaré plus tôt une responsable du secrétariat du Dialogue national sur la transition politique, organe dirigé par M. Moubarak. Ce dernier a été « conduit vers un lieu inconnu » selon la même source. Dans un communiqué, les miliciens chiites disent avoir enlevé M. Moubarak pour éviter « la rupture » de leur accord avec le président Hadi, conclu en septembre sous l'égide de l'ONU, sans donner plus de précisions. Le chef de la sécurité nationale, le général Mohammed Al-Ahmadi, a lui indiqué que des négociations étaient en cours « pour obtenir sa libération ». Lire le reportage de notre envoyé spécial (édition abonnés) : L’Etat yéménite, otage de la « révolution » des houthistes L'incendie d'un camion provoque la fermeture du tunnel sous la Manche • Mis à jour le 17.01.2015 à 15h09 Le trafic a été interrompu dans le tunnel sous la Manche, samedi 17 janvier, après un dégagement de fumée provoqué par un camion en feu, selon la police britannique. Une porte-parole d'Eutotunnel a précisé que l'incident s'est produit dans le tunnel nord, dans le sens Angleterre-France. Les passagers d'un train ont dû être évacués ; l'opération s'est déroulée sans encombre par une galerie de secours.  « A cause d'un incident dans le tunnel, tous les départs sont actuellement suspendus dans les deux directions », a informé Eurotunnel-Le Shuttle sur son compte Twitter, ajoutant que des détecteurs de fumée s'étaient activés dans un des tunnels. Passenger and Freight services are currently suspended in both directions. We are awaiting further info from our teams in the Tunnel ^LD— Eurotunnel LeShuttle (@LeShuttle) La compagnie Eurostar a annoncé pour sa part qu'aucun train ne pourrait circuler dans la journée. « Si vous deviez voyager aujourd'hui, nous vous recommandons de ne pas vous présenter en gare et de reporter votre voyage », précise-t-elle sur son site internet. Tous les trains Eurostar ont dû faire demi-tour vers leur gare d'origine, a ajouté Eurostar sur Twitter. Deux Français liés à Al-Qaida arrêtés au Yémen • Mis à jour le 17.01.2015 à 15h18 Deux Français liés à Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) ont été arrêtés au Yémen, a indiqué samedi 17 janvier un haut responsable de la sécurité. Les deux hommes sont actuellement interrogés, a-t-il ajouté, sans préciser si cette arrestation était liée aux attentats en France la semaine dernière. AQPA a revendiqué mercredi l'attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts le 7 janvier à Paris. L'attaque a été commise par deux Français, les frères Saïd et Chérif Kouachi – tués deux jours plus tard – qui sont connus pour s'être entraînés avec le groupe au Yémen. Le groupe terroriste signait là son action terroriste la plus spectaculaire à l'international depuis son apparition officielle en 2009. AQPA, né de la fusion des branches saoudienne et yéménite d'Al-Qaida, est considéré par Washington comme le bras le plus dangereux du réseau extrémiste. Lire l'enquête (édition abonnés) : Les mille résurrections d’AQPA L'Espagnol Marc Coma remporte son 5e rallye Dakar moto • Mis à jour le 17.01.2015 à 15h43 L'Espagnol Marc Coma a remporté son cinquième rallye Dakar moto samedi 17 janvier, en franchissant la ligne d'arrivée de la dernière spéciale chronométrée, à Baradero, au nord de Buenos Aires, offrant au passage un 14e titre d'affilée au constructeur autrichien KTM. Avec ce cinquième trophée, le Catalan de 38 ans, tenant du titre, revient à hauteur des Français Cyril Neveu et Cyril Despres, et à une longueur de Stéphane Peterhansel, vainqueur de 11 éditions du Dakar au total, dont 6 en moto. Depuis 2005, Coma et Despres sont les seuls à avoir gagné le Dakar moto, sous les mêmes couleurs de KTM, où ils étaient équipiers avant que Despres ne parte pour Yamaha en 2014, puis chez Peugeot en quatre roues cette année. Sur le podium final du Dakar 2015, à l'issue de la 13e étape, entre Rosario et la capitale argentine, Coma a devancé le Portugais Paulo Gonçalves, sur Honda, et l'Australien Toby Price, sur KTM également. La 13e et dernière étape, longue de 393 km, dont 101 km chronométrés, a été remportée par le Slovaque Ivan Jakes devant son compatriote Stefan Svitko et l'Australien Toby Price, soit un triplé pour KTM.  HABITUÉ DE LA VICTOIRE Marc Coma, vainqueur d'une seule étape cette année, et 5e samedi, avait pris la tête au classement général au soir de la 8e étape, sur le retour de la Bolivie, profitant des problèmes de mécanique du leader de l'écurie Honda, Joan Barreda Bort. Il ne l'avait alors plus lâchée, ne laissant jamais le Portugais « Speedy » Gonçalves revenir à moins de cinq minutes. Victorieux de son premier Dakar en 2006, en Afrique, Coma avait ensuite gagné le premier Dakar sud-américain, en 2009, avant de récidiver en 2011, 2014 et donc 2015. A noter la 9e place au général final de la jeune Espagnole Laia Sanz, 29 ans, sur Honda, qui signe ainsi le meilleur classement jamais réalisé par une femme sur le Dakar en moto, mieux que la 10e place de la Française Christine Martin, en 1981. Dieudonné autorisé à jouer à Strasbourg Nouvelle victoire judiciaire pour Dieudonné M'Bala M'Bala. L'humoriste controversé, qui a pu jouer vendredi 16 janvier à Metz à l'issue d'une procédure d'urgence en justice, a également obtenu samedi, in extremis, le droit de se produire le soir même au Zénith de Strasbourg, en dépit de la résiliation de son contrat d'accueil. Saisie par l'avocat de Dieudonné, Sanjay Mirabeau, la juge des référés du tribunal de Strasbourg lui a donné raison. Elle a ordonné à l'exploitant du Zénith de Strasbourg d'ouvrir les portes de la salle à l'artiste et à son équipe ainsi qu'aux spectateurs au moins une heure à l'avance, sous peine d'une astreinte de 80 000 euros. « RESPECTER LE DROIT DES CONTRATS » Lors de l'audience, samedi matin, Me Mirabeau a plaidé la nécessité de « respecter le droit des contrats ». « Quel précédent créerait-on si on disait “on peut contracter, et puis la veille [du spectacle], si le bonhomme a une sale gueule, si c'est le démon, ou parce qu'on n'aime pas ce qu'il dit, alors on peut rejeter tout ce qui fait le fondement de notre droit” ? », a demandé l'avocat. En réponse, l'avocat du groupe Vega, Lin Nin, a estimé que « les choses ont changé » depuis la conclusion du contrat de location de la salle, en juillet dernier. Après les attaques sanglante contre Charlie Hebdo, Dieudonné avait en effet affirmé sur sa page Facebook qu'il se sentait « Charlie Coulibaly », empruntant le nom d'un des djihadistes, auteur de l'attaque de Montrouge et de la prise d'otages au supermarché casher. « RESPECTER L'ORDRE PUBLIC » « Le contrat peut être résilié pour des motifs d'intérêt général. Les contractants doivent respecter l'ordre public et les bonnes mœurs », avait souligné l'avocat de Vega. Or, « en raison des événements intervenus et des propos qui ont suivi », le spectacle est appelé à se dérouler dans un « environnement portant atteinte à l'ordre public », avait-il ajouté. Après ces propos polémiques, plusieurs villes de province, dont Metz, Limoges, Nice et Strasbourg, avaient fait savoir qu'elles souhaitaient que son spectacle soit déprogrammé. Placé en garde à vue mercredi, Dieudonné a été convoqué pour le 4 février devant le tribunal correctionnel, où il sera jugé pour apologie du terrorisme.   Marche de soutien à l'engagement militaire contre Boko Haram au Tchad Le 17.01.2015 à 13h46 Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi 17 janvier à N'Djamena, au Tchad, à une marche de « soutien de la population à l'armée tchadienne » qui s'apprête à intervenir au Cameroun et au Nigeria contre le groupe islamiste Boko Haram. >> Lire (édition abonnés) : Le Tchad se porte au secours du Cameroun contre Boko Haram Les manifestants, dont le premier ministre Kalzeubé Pahimi Deubet, ont parcouru environ 5 km entre la mairie de N'Djamena et la place de Nation, au centre de la capitale, brandissant des drapeaux tchadiens et scandant en français et en arabe des slogans comme : « Boutons hors de notre territoire les forces du mal ».  « UN AVERTISSEMENT À BOKO HARAM » Le premier ministre  a « exhorté les Tchadiens à être unis derrière leur armée pour la paix et la stabilité en Afrique », ajoutant que des marches similaires étaient organisées dans d'autres régions du pays. « La marche de ce matin est un signal fort, un avertissement à Boko Haram et surtout une marche de paix pour protéger nos intérêts vitaux, pour protéger notre économie, pour protéger la sécurité du Tchad. » « Nous marchons pour la paix et la sécurité chez nos voisins, mais aussi pour dire non à la secte Boko Haram qui empêche les activités économiques entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad », a également estimé le maire de N'Djamena, Ali Haroun. >> Lire l'enquête : Boko Haram : les monstres de Maiduguri REPRENDRE BAGA, APRÈS LE MASSACRE L'armée tchadienne a commencé vendredi à se mettre en mouvement vers le Cameroun voisin pour livrer bataille à Boko Haram qui y multiplie les incursions depuis ses bases du nord-est du Nigeria. Plusieurs convois sont partis de N'Djamena après que l'Assemblée nationale eut autorisé l'envoi de troupes tchadiennes pour combattre Boko Haram au Nigeria et au Cameroun. Le président tchadien, Idriss Deby, dont un message a été lu aux députés avant le vote, a annoncé vouloir reprendre Baga, ville nigériane sur les rives du lac Tchad, tombée au début de janvier aux mains de Boko Haram. Des centaines de personnes, au moins, pourraient avoir été tuées dans l'offensive menée par les combattants islamistes. Mali : un casque bleu tué dans une attaque contre le camp de l'ONU à Kidal Le 17.01.2015 à 12h48 Le camp de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) à Kidal, dans l'extrême nord-est du pays, a été samedi 17 janvier la cible d'une nouvelle attaque au cours de laquelle un casque bleu tchadien a été tué, selon une source de la Minusma. Tôt samedi matin à Kidal, « le camp de la Minusma a été attaqué par les terroristes. Ils ont d'abord lancé un camion suicide vers une entrée du camp. Ensuite, ils ont attaqué. Les soldats de la Minusma ont riposté. Malheureusement, un soldat tchadien de la Minusma a été tué, un autre blessé », a déclaré cette source. « C'est la première fois que les forces de la Minusma interviennent aussi énergiquement pour faire repousser une attaque », a-t-elle précisé. Plus de dix obus, selon cette source, ont été tirés contre le camp lors de l'assaut. PLUSIEURS PERTES CES DERNIERS MOIS Un habitant de Kidal a affirmé avoir entendu samedi matin des « coups de feu nourris vers le camp de la Minusma », avec « des tirs et des contre-tirs », sans être en mesure d'en identifier les sources. Ces échanges de tirs poussaient les résidents à rester calfeutrés chez eux. La Minusma, qui a pris en juillet 2013 le relais d'une force panafricaine pour contribuer à la stabilisation du Mali, a perdu ces derniers mois plusieurs casques bleus dans les attaques, qui ont également causé de nombreux blessés dans ses rangs. Le 9 janvier, sept casques bleus sénégalais avaient été blessés lorsque leur véhicule a sauté sur un engin explosif à Kidal, selon la Minusma, qui avait dénoncé une « attaque terroriste » contre ses forces. Lire (abonnés) : Mali : « Les rebelles savent qu'ils ne pourront satisfaire leurs revendications par les armes » LES VIOLENCES S'ÉTENDENT Les violences, qui étaient généralement localisées dans les trois régions administratives formant le Nord, sont également enregistrées depuis début janvier dans des régions du centre du pays. Vendredi, des djihadistes ont attaqué la ville de Ténenkou, dans la région de Mopti, où l'armée malienne a riposté. Au moins deux militaires maliens y ont été tués, selon une autorité locale et une source au sein de la Minusma. La semaine dernière, des combattants islamistes avaient tenté sans succès d'attaquer Ténenkou mais avaient réussi à frapper d'autres localités de la région voisine de Ségou : Nampala et Dioura, y faisant au moins 12 morts (11 soldats et un civil), d'après des sources concordantes. Lire notre analyse (abonnés) : Les islamistes frappent de nouveau dans le nord du Mali François Hollande : « La vie doit reprendre sa place » • Mis à jour le 17.01.2015 à 17h29 David Revault d'Allonnes (Tulle, envoyé spécial) Un étrange entre-deux, que le président a ainsi résumé : « La vie doit continuer, mais rien ne sera plus jamais comme avant. » François Hollande a fait son retour à Tulle, samedi 17 janvier, à l'occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux aux habitants de sa ville d'élection. Des vœux envisagés comme un retour à la normale, mais qui portaient immanquablement la lourde charge des attentats terroristes de la semaine précédente et de la mobilisation qui s'en est suivie. « Je ne change pas mes habitudes. C'est le message : la vie doit reprendre sa place. Nous devons en sortir plus fort. Et à ceux qui s'interrogent : faut-il reprendre ses activités ? Je réponds oui », avait dès son arrivée assuré le président, qui a sacrifié à la traditionnelle visite du marché de la gare, où il a reçu dans la matinée un accueil sympathique mais mesuré. Ce retour sur ses terres d'élection, qu'il n'avait pas arpentées depuis la cérémonie d'hommage aux 99 pendus par la division Das Reich, le 9 juin dernier, a cependant toute la journée été empreint d'une inhabituelle gravité. Alors que Tulle et la Corrèze, au diapason du pays, s'étaient mois après mois éloignées de l'ancien maire et président du conseil général, le chef de l'Etat a pu mesurer la température à son égard. Et, aussi, combien les attentats et le traumatisme national qu'ils ont produit ont pu influer sur celle-ci. Il s'agissait là de sa première sortie publique, au contact de la population, depuis son escapade à Saint-Pierre-et-Miquelon, le 24 décembre dernier. « C'est le retour parmi les siens, après une phase très éprouvante pour le pays, dit un conseiller. Après des moments de très grande gravité et de solennité, le fait de revenir ici, c'est plus léger. » >> Lire le reportage (édition abonnés) : Emotion à Béthune après des actes islamophobes APPEL AU « SURSAUT » Après un tour au deuxième marché de Tulle, sur les bords de la Corrèze, où il s'est vu offrir quelques présents par les Tullistes, puis un déjeuner avec les conseillers généraux à l'hôtel Marbot, siège de l'exécutif départemental où il a décoré son successeur Gérard Bonnet, François Hollande a souhaité une bonne année à ses anciens administrés, comme à l'accoutumée, depuis la salle polyvalente de l'Auzelou. Longuement applaudi, il a mis en regard la réaction de « cette terre du Limousin, cette terre de Corrèze, [où] on sait ce qu'est la résistance, la mémoire, ce que la haine et le fanatisme peuvent provoquer », et le sursaut national du 11 janvier. « Comme tous les Français vous avez été bouleversés par les actes odieux qui ont coûté la vie à 17 personnes (...) Comme beaucoup de Français, vous avez voulu vous rassembler pour clamer votre attachement à la liberté d'expression, qui ne se négocie pas (...). Mais aussi pour la laïcité, les droits de l'homme, la dignité », a expliqué le chef de l'Etat dans un discours en grande partie consacrée aux attaques de Paris. Evoquant les dispositions antiterroristes qui seront annoncées lors du prochain conseil des ministres – partage d'informations avec les Européens, contrôle des déplacements, surveillance des sites internet, mesures sur les prisons –, M. Hollande a également exhorté à « ne pas oublier non plus les tensions qui traduisent les séparations, les tentatives, les dérives, les ruptures qui existent dans notre société et provoquent des comportements inadmissibles ». Il a ainsi appelé à un « sursaut de notre pays, qui est aussi un appel à plus de fermeté dans le respect des règles de la République, à plus de fraternité dans les relations sociales, à plus d'égalité dans la transmission du savoir, à plus de République dans l'engagement ». Visant, sans le citer, le Front national, il a fustigé « ceux-là qui évoquent la soumission, l'invasion, la subversion (...), qui veulent une France en petit, une France recroquevillée sur elle-même ». M. Hollande, avant d'aborder les affaires courantes, pacte de responsabilité et réforme territoriale, en avait encore appelé à l'union sacrée. « Il ne s'agit pas d'appeler à l'unité pour l'unité. Les clivages existent, ils doivent être respectés. Mais quand l'enjeu est l'essentiel, quand il s'agit de notre propre avenir, de notre propre nation, il y a ce qui doit nous rassembler. Là, il faut éviter mauvaises querelles, surenchères, amalgames », a expliqué le président, qui a appelé à « nous hisser pour être à la hauteur de l'esprit du 11 janvier, poursuivre notre tâche avec ardeur, réformer avec audace ». Le retour à la normale n'est pas encore à l'ordre du jour. Pour la première fois, cet exercice corrézien s'est d'ailleurs conclu par une Marseillaise. David Revault d'Allonnes (Tulle, envoyé spécial) Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Repsol abandonne ses prospections pétrolières au large des îles Canaries • Mis à jour le 17.01.2015 à 11h09 Isabelle Piquer (Madrid, correspondance) Le groupe pétrolier espagnol Repsol a décidé d’abandonner la recherche d’hydrocarbures au large des îles Canaries, après avoir jugé insuffisante la qualité du pétrole et du gaz découverts. « Les prospections ont confirmé que du gaz et du pétrole ont bien été produits dans ce bassin mais les dépôts sont saturés d’eau et les hydrocarbures présents sont disposés en couches très fines non-exploitables », a annoncé le groupe dans un communiqué vendredi 16 janvier. « Il y a du gaz (depuis le méthane jusqu’à l’hexane) mais pas en volume ni en qualité suffisants pour envisager un forage », a ajouté Repsol.La nouvelle a été applaudie par les groupes écologistes et par le gouvernement régional – présidé par Paulino Rivero, à la tête de la coalition nationaliste de centre-droit – qui avaient tout tenté pour stopper les prospections, sans succès. « Repsol, le ministère de l’industrie et le gouvernement du PP [Parti Populaire au pouvoir] ont perdu la partie et les Canaries ont gagné », s’est félicité M. Rivero peu après l’annonce. Les Canaries en guerre contre des forages pétroliers Feu vert du gouvernement de MadridLe gouvernement de Madrid avait donné son feu vert à la société pétrolière pour procéder à trois sondages dans la zone. Il avait ensuite fait bloquer, par le tribunal constitutionnel, un référendum que voulait organiser le président des Canaries. « Pour un pays avec un tel niveau de dépendance énergétique (plus de 80 %) il est bon de savoir s’il possède ou non » des hydrocarbures, a affirmé vendredi la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaría, en défendant toujours le projet.Pour l’association espagnole Ecologistes en action, le gouvernement doit à présent revenir sur les autres permis d’exploration pétrolière accordés au large des régions côtières et de l’archipel des Baléares, en Méditerranée.Repsol avait fait miroiter des créations d’emploisL’opération du Rowan-Renaissance, le bateau de Repsol qui effectuait les sondages au large des Canaries, aura duré soixante-trois jours. Il est arrivé à sonder jusqu’à 3 093 mètres de profondeur. Les opérations qui, d’après la société, ont mobilisé « 750 professionnels venant de plus de 50 entreprises » avaient démarré le 18 novembre 2014, dans la polémique. Repsol se battait depuis deux ans pour chercher des hydrocarbures dans cette zone de 616 000 hectares, située à une cinquantaine de kilomètres des îles de Lanzarote et Fuerteventura, entre les côtes espagnoles et marocaines. Pour essayer de convaincre l’opinion publique, férocement opposée au projet, Repsol avait fait miroiter les importants investissements prévus pour les sondages pétroliers – 280 millions d’euros – ainsi que des créations d’emplois, dans une région où le chômage frôle les 34 %.Mais les Canaries craignaient avant tout les effets des prospections sur le tourisme, principale activité économique de l’archipel qui, en 2013, a accueilli près de 10,5 millions de visiteurs. Les écologistes, eux, dénonçaient un possible un impact sur la faune et la flore et des risques sismiques. Ils mettaient en avant l’importance écologique de la zone située près des côtes africaines – elle est traversée par les cétacés et les tortues marines –, classée zone spéciale de protection des oiseaux.Greenpeace avait envoyé en novembre son navire Arctic-Sunrise dans la zone pour dénoncer les prospections mais il avait été mis sous séquestre par les autorités. Quant au Rowan-Renaissance, a annoncé Repsol, il « retournera en Angola pour poursuivre le programme de recherches d’hydrocarbures » que la compagnie mène dans ce pays. Isabelle Piquer (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Le Japon promet une aide de plus de 2 milliards d'euros au Moyen-Orient • Mis à jour le 17.01.2015 à 10h43 L'aide promise est conséquente. En visite au Caire dans le cadre d'une tournée régionale, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a promis, samedi 17 janvier, une aide non militaire de près de 2,2 milliards d'euros (2,5 milliards de dollars) au Moyen-Orient. Une somme, destinée à la « région tout entière », qui visera notamment à fournir « une assistance humanitaire et à développer les infrastructures », a-t-il précisé. M. Abe a rappelé que son « gouvernement s'était engagé il y a deux ans à verser une aide de 2,2 milliards de dollars » au Moyen-Orient, promesse qui a été « entièrement » tenue selon lui. « L'aide du Japon vise toujours à restaurer la stabilité dans la région », a-t-il ajouté. UNE AIDE POUR LUTTER CONTRE L'EI M. Abe, qui doit aussi rencontrer samedi le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, s'est par ailleurs engagé à verser une aide de quelque 173 millions d'euros (200 millions de dollars) aux pays affectés par l'offensive de l'Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, qui a fait des centaines de milliers de déplacés et réfugiés. Un responsable du ministère des affaires étrangères nippon a précisé que la majorité de la première enveloppe visait d'ailleurs à aider les pays voisins à accueillir les réfugiés. Selon les estimations du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), le nombre de réfugiés syriens pourrait atteindre 4,27 millions d'ici décembre, contre 3 millions actuellement. TOURNÉE AU MOYEN-ORIENT Après l'Egypte, M. Abe se rendra en Jordanie, en Israël et dans les territoires palestiniens. Cette tournée est la première d'un premier ministre japonais au Moyen-Orient depuis 2006. En Jordanie, qui accueille plus de 620 000 réfugiés, le premier ministre japonais s'entretiendra avec le roi Abdallah II. Il rencontrera également le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, puis le président palestinien, Mahmoud Abbas. Favorable à une solution à deux Etats, le dirigeant japonais devrait exhorter les deux parties à reprendre les négociations de paix. Outre le dossier politique, le premier ministre nippon, qui est accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires, entend « renforcer les liens économiques avec chacun de ces pays », afin de doper les exportations de l'Archipel, selon le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga. La course à la vraie fausse échalote • Mis à jour le 17.01.2015 à 10h20 La guerre de l’échalote est relancée. Une fois de plus, les Bretons sont à l’offensive. Avec un mot d’ordre : chasser l’intrus des rayons des supermarchés. Et inciter les consommateurs et les pouvoirs publics à soulever la tunique de l’échalote. Les curieux découvriront que se cache de plus en plus souvent sous des habits trompeurs un vulgaire oignon.Vous pourrez toujours rétorquer, en tant qu’expert ès botanique, qu’oignon comme échalote appartiennent à la même famille, celle des Amaryllidaceae. Mais les amateurs de cuisine sont unanimes pour défendre sa spécificité. Qu’elle accompagne un onglet de bœuf, assaisonne une salade ou parfume une poêlée de champignons, cette plante condiment se distingue aisément.Les paysans bretons, eux, ne s’en laissent pas conter. Même avec des mensurations allongées, un oignon reste un oignon. Et l’oignon déguisé en échalote est, pour eux, une histoire triste à pleurer. Ils ont fait partager leur courroux, mercredi 14 janvier, partant de Saint-Pol-de-Léon, de Cléder et de Kerlouan, dans le Finistère, pour former un cortège de 300 tracteurs et déverser 3 000 tonnes d’authentiques échalotes sur la RN12 près de Morlaix.« Une concurrence déloyale »L’instigatrice de cette opération coup de poing n’est autre que la puissante coopérative légumière bretonne Sica, qui avait déjà déversé artichauts, oignons et autres choux-fleurs sur le pavé breton en septembre 2014. Différence notable, aucune attaque de bâtiment public n’est cette fois à déplorer.Les 500 producteurs français d’échalotes traditionnelles, dont plus de 300 en Bretagne, se battent depuis 2012, suite à la montée en puissance de ces variétés dites de semis en provenance de Hollande. C’est en effet au pays de la tulipe que l’oignon a été hybridé pour imiter l’échalote. Ils dénoncent « une concurrence déloyale ». « Un oignon se sème quand une échalote se plante. Soit une heure de travail par hectare d’un côté, contre cent vingt heures de l’autre », assène Hubert Le Nan, producteur à Plouescat et président de la section échalote.La vraie-fausse échalote a séduit les céréaliers de la Beauce et sa production est passée de 4 000 à plus de 10 000 tonnes en trois ans. De quoi gonfler le volume total, qui est passé de 40 000 à 50 000 tonnes. Un trop-plein porté également par une conjoncture météo favorable aux cultures légumières. Résultat, les prix plongent inexorablement. « En novembre 2013, nous vendions notre kilo d’échalotes à 40 centimes d’euro le kilo. Le prix est tombé à moins de 10 centimes depuis mai 2014, loin de notre coût de revient », souligne M. Le Nan.S’appuyant sur les résultats d’une étude menée par le Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences, sous l’égide du ministère de l’agriculture, les manifestants demandent le retrait des variétés incriminées. Ils veulent que ces hybrides soient rayés du catalogue de semences proposé par la Hollande et que le produit ne soit plus commercialisé en France sous le nom d’échalote. Des militaires déployés pour surveiller les sites sensibles en Belgique • Mis à jour le 17.01.2015 à 10h11 Après le démantèlement, jeudi 15 janvier, d'une cellule djihadiste qui planifiait des attentats, des militaires ont commencé, samedi, à prendre la relève de policiers pour surveiller des sites sensibles en Belgique, notamment à Anvers (dans le nord) où vit une importante communauté juive. « Le Comité ministériel restreint a décidé de mobiliser progressivement jusqu'à 300 militaires. Concrètement, ces soldats seront déployés à Bruxelles et Anvers. Ils pourront l'être aussi à Verviers (est) et dans d'autres endroits », ont annoncé les services du premier ministre Charles Michel. « Les militaires mobilisés seront armés et auront principalement pour tâche la surveillance de certains sites. Ils viendront en renfort des services de police », ont-il précisé. Lire notre décryptage : Ce que l'on sait de l'opération antiterroriste en Belgique UNE PREMIÈRE DEPUIS LES ANNÉES 1980 Le gouvernement belge avait annoncé vendredi le déploiement rapide de l'armée sur certains sites, au lendemain d'un assaut à Verviers dans lequel deux djihadistes présumés prévoyant d'attaquer des policiers sont morts. L'appel à des militaires pour des opérations de maintien de l'ordre est une première en Belgique depuis une vague d'attentats commis dans les années 1980. Cette mesure, annoncée vendredi avec une dizaine d'autres pour prévenir la radicalisation et empêcher les candidats au djihad de rallier la Syrie ou l'Irak, est valable pour un mois renouvelable, et tant que le niveau d'alerte sera à 3 sur une échelle de 4, comme c'est le cas depuis jeudi soir. 13 PERSONNES INTERPELLÉES Le maire d'Anvers avait immédiatement réclamé l'envoi de troupes dans sa ville, qui accueille une importante communauté juive orthodoxe, forte de 15 à 20 000 personnes. Samedi matin, les premiers soldats, lourdement armés, ont fait leur apparition dans le quartier juif de la ville, site considéré comme sensible dans le contexte des attentats déjoués, a rapporté la chaîne publique flamande VRT. La cellule démantelée en Belgique jeudi et vendredi était composée en partie de djihadistes partis combattre en Syrie. Ils étaient sur le point de « tuer des policiers sur la voie publique et dans des commissariats », selon le parquet fédéral. Treize personnes ont été interpellées en Belgique, dont cinq ont été inculpées pour « participation à un groupe terroriste ». Deux membres présumés de la cellule, des Belges qui voulaient fuir en Italie, ont été arrêtés en France. Lire le récit (abonnés) : Vaste opération antiterroriste en Belgique PAS DE LIEN AVEC LES TERRORISTES FRANÇAIS Le premier ministre français, Manuel Valls, a assuré vendredi que l'opération belge n'avait pas de lien avec l'enquête sur les attaques terroristes de la semaine passée à Paris. Jeudi, un habitant de Charleroi, en Belgique, avait été mis en examen pour « trafic d'armes » qui auraient pu servir aux attentats commis à Paris par Amedy Coulibaly. La piste d'un lien avec cette opération semble donc écartée. Lire (édition abonnés) : La piste belge pour l'arsenal de Coulibaly En Californie, sans chauffeur mais plus sans permis • Mis à jour le 17.01.2015 à 10h00 Corine Lesnes (San Francisco, correspondante) Le Department of motor vehicles (DMV) de Californie est surmené en ce début d’année. L’agence chargée de la réglementation de la conduite automobile est occupée sur deux fronts : les voitures sans chauffeur qui, à la suite de la Google Car, ne demandent qu’à envahir le réseau routier, et les chauffeurs sans permis, immigrants clandestins, bien établis quoique jamais régularisés.On ne saurait mieux illustrer les disparités dans cet Etat bipolaire. La Californie est à la fois la capitale de la high-tech et de la pauvreté (23,5 % de la population, soit le premier rang américain).Les voitures dites « autonomes » existent déjà. Certains les ont rencontrées dans leur rétroviseur, vision hallucinante s’il en est. Sept compagnies, dont Mercedes, BMW, Nissan and Tesla ont obtenu l’autorisation de tester leurs véhicules sur les routes ordinaires. Le DMV était censé publier des règles de conduite pour le 1er janvier mais il a pris du retard. Une nouvelle fois, la loi est dépassée par la technologie.Les sans papiers peuvent postuler au permisLe DMV, il est vrai, est pris d’assaut par les immigrants sans papiers, qui ont le droit depuis le début de l’année de postuler pour un permis de conduire sans avoir à justifier de leur entrée aux Etats-Unis. Tous les matins, les candidats font la queue devant « el DMV » (comme disent les Latinos), pressés d’en finir avec un système qui voyait leur véhicule mis en fourrière au moindre contrôle (avec une amende de 1 500 dollars pour le récupérer).Du 2 au 9 janvier, 113 200 demandes ont été enregistrées. Le DMV, qui a dû embaucher 900 agents supplémentaires, s’attend à délivrer 1,4 million de permis en trois ans. Le document est légèrement modifié. Il ne sera pas valide dans les autres Etats ni pour prendre l’avion.La Californie n’est pas le premier Etat à distribuer des permis aux clandestins. Huit autres ont pris une mesure similaire depuis 2013. Mais c’est le plus important : il compte à lui seul 23 % des étrangers en situation irrégulière aux Etats-Unis (2,45 millions). Surtout, c’est l’Etat qui a lancé le mouvement de ras-le-bol contre l’immigration dans les années 1990. Ce qui n’a pas été de bon augure pour les républicains locaux, qui ne s’en sont jamais remis. Encore aujourd’hui, les démocrates contrôlent tous les leviers de pouvoir.« Pendant que Washington tergiverse, la Californie va de l’avant », a lancé le gouverneur Jerry Brown alors que le Congrès fédéral – désormais à majorité républicaine – a relancé ses efforts pour empêcher la régularisation de 5 millions de sans-papiers ordonnée fin novembre 2014 par Barack Obama. S’il fallait, autrement dit, s’en remettre au Congrès sur l’immigration, autant attendre les voitures sans conducteur – et sans permis. Corine Lesnes (San Francisco, correspondante) Correspondante du Monde aux Etats-Unis basée à San Francisco Ligue 1 : le PSG souffre pour battre Evian • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h26 Le PSG monte au moins provisoirement sur le podium de la Ligue 1 grâce à un succès 4-2 face à Evian dimanche au Parc des Princes. Les Parisiens (3es, 41 points) comptent désormais deux points d'avance sur le quatrième Saint-Etienne (39 points), qui se déplace à Rennes à 17 h. A 21 h, l'OM, dauphin de l'OL qui s'est imposé hier à Lens (2-0), reçoit Guingamp pour tenter de revenir à un point du leader. Le PSG, qui n'avait plus gagné en championnat depuis trois matches (deux défaites et un nul), a préservé l'essentiel en prenant trois points précieux dans la course au titre.Mais le PSG s'est d'abord fait peur, devant son public, trahi par sa défense, avant de dérouler en fin de match. C'est d'abord David Luiz qui a laissé le vétéran Cédric Barbosa, 38 ans, ouvrir le score d'une demi-volée (0-1). Puis c'est Grégory van der Wiel qui a marqué contre son camp pour établir le score à 2-2. PASTORE DÉCISIF Paris s'en est finalement sorti grâce à David Luiz qui s'est fait pardonner d'une tête décroisée (1-1), grâce ensuite à Marco Verratti (2-1) puis Javier Pastore (3-2) et Edinson Cavani (4-2). Au passage, Luiz et Verratti ont inscrit leurs premiers buts en Ligue 1 pour le PSG. Et Zlatan Ibrahimovic ? Le meilleur buteur des deux derniers exercices en championnat a longtemps paru lent, avant de faire jouer sa vision du jeu et sa justesse de passe sur le but de Cavani. Les deux meilleurs Parisiens furent Lucas et Pastore, le Brésilien étant d'ailleurs passeur décisif pour l'Argentin. Cavani, sifflé à son entrée en jeu, tout comme l'autre ex-banni Lavezzi, a donc reconquis une partie du public parisien en marquant. Pour Lavezzi, ce sera sans doute plus long. Paris devra confirmer sa guérison à Saint-Étienne, adversaire d'un autre calibre qu'Evian, la semaine prochaine. Ski : Lindsey Vonn égale le record de victoires en Coupe du monde • Mis à jour le 18.01.2015 à 15h34 L'Américaine Lindsey Vonn a égalé le record des 62 victoires en Coupe du monde de ski alpin dames de l'Autrichienne Annemarie Moser-Pröll en gagnant dimanche la descente de Cortina d'Ampezzo. Vonn a devancé l'Autrichienne Elisabeth Görgl et l'Italienne Daniela Merighetti sur l'Olympia delle Tofane, dans les Dolomites, une piste fétiche où elle s'impose pour la sixième fois. L'Américaine pourrait devenir l'unique détentrice du record dès lundi à l'occasion du Super-G qui sera disputé à Cortina. LE SUPER-G POUR UN RECORD La quatrième place échoit à une autre Italienne, Elena Fanchini, vainqueur surprise « à domicile » dans la descente de vendredi, reprise de celle qui avait été annulée à Bad Kleinkirchheim, en Autriche. Leader de la Coupe du monde, Tina Maze, termine cinquième et consolide sa position en tête du classement. Sa dauphine Mikaela Shiffrin ne disputait pas la descente et Anna Fenninger, tenante du gros globe et troisième au général, n'a terminé que 9e à Cortina. Le tunnel sous la Manche rouvert après des incidents • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h40 Eurostar a annulé dix trains, dimanche 18 janvier après-midi, à cause d'un nouvel incident dans le tunnel sous la Manche, qui a contraint Eurotunnel à fermer l'installation pendant deux heures dimanche matin, a annoncé le directeur général de la compagnie ferroviaire, Nicolas Petrovic. « Eurotunnel a eu un autre incident d'infrastructure, un incident technique d'électricité sur une caténaire vers 10 heures du matin, donc ils ont refermé les deux tunnels de 10 heures à midi. » L'incident a eu lieu alors que le trafic était encore sensiblement perturbé en raison d'un arrêt de la liaison transmanche samedi pendant de longues heures à la suite d'un début d'incendie dans le tunnel. Depuis midi, le trafic a repris dans l'un des deux tunnels, mais « nous avons accumulé des retards supplémentaires. Cela veut dire que cet après-midi nous serons dans l'obligation d'annuler dix trains », a expliqué M. Petrovic. Les numéros des trains annulés sont annoncés sur le site Internet d'Eurostar, et les clients concernés pourront échanger leur billet ou se le faire rembourser. Il s'agit de deux allers-retours Paris-Londres et de trois allers-retours Bruxelles-Londres. Allemagne : Pegida annule sa manifestation de lundi après des menaces islamistes • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h24 Il n'y aura donc pas de treizième « Montagsdemo » (« manifestation du lundi ») du mouvement allemand anti-islam Pegida lundi 19 janvier dans les rues de Dresde (Est). Les Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident (Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes, Pegida) ont  annoncé, dimanche, l'annulation de leur prochaine manifestation, invoquant sur leur page Facebook « des raisons de sécurité » après qu'un de leurs organisateurs a fait l'objet d'une menace de mort de l'organisation Etat islamique. « Nous nous voyons contraints de prendre cette mesure, après discussion avec les services de police », écrivent les responsables de Pegida, dénonçant « une atteinte grave à la liberté d'opinion et de manifester » de la part « des forces terroristes ». Les rassemblements de Pegida organisés depuis octobre ont rassemblé un nombre toujours croissant de personnes à Dresde. Lundi 12 janvier, cinq jours après les attentats commis à Paris, 25 000 personnes, un record, ont défilé dans la capitale de la Saxe pour réclamer une politique migratoire plus restrictive. Lire notre reportage : Allemagne : Pegida mobilise, contre-manifestations dans tout le pays UN DRAPEAU ET UNE BOUGIE Au lieu de manifester lundi, Pegida demande à ses sympathisants de mettre un drapeau allemand et une bougie aux fenêtres. « Nous demandons à chaque Européen favorable à la liberté d'opinion et opposé au fanatisme religieux d'installer son drapeau national et une bougie à la fenêtre », écrivent les organisateurs, qui ont l'habitude de communiquer de façon anonyme sur leur page Facebook et déclinent la communication directe avec des journalistes. Les services de renseignement allemands redoutent de possibles attaques terroristes contre des cortèges du mouvement anti-islam, qui défilent chaque lundi dans plusieurs villes allemandes depuis octobre, a affirmé le magazine Der Spiegel dans son édition de samedi. PERQUISITIONS À BERLIN Selon l'hebdomadaire, des « services de renseignement étrangers » ont dit à leurs homologues allemands avoir intercepté des communications entre des « djihadistes connus » dans lesquelles étaient évoquées de « possibles attaques contre les marches hebdomadaires de Pegida ». Ces informations sont prises « très au sérieux » par les autorités, écrit le Spiegel, qui cite une source sécuritaire allemande « de haut rang ». Vendredi matin, une dizaine de perquisitions au sein de la « mouvance islamiste » ont été effectuées à Berlin et deux personnes ont été arrêtées. Des opérations de police dans des milieux djihadistes présumés ont aussi eu lieu ces derniers jours en Belgique, en France et en Grèce. Lire : Plusieurs opérations antiterroristes dans les milieux djihadistes en Europe Nouvel attentat-suicide au Nigeria Le 18.01.2015 à 13h22 • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h33 Un kamikaze s'est fait exploser dimanche 18 janvier dans son véhicule stationné dans une gare rourière à Potiskum, la capitale économique de l'Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, faisant au moins quatre morts et 48 blessés, ont annoncé des sources policière et hospitalière. « Un kamikaze s'est fait exploser dans sa voiture dans une gare routière, a déclaré un policier dépêché sur les lieux. Nous avons évacué quatre corps et 48 blessés. » Des chiffres qui concordent avec ceux donnés par une infirmière de l'hopital général de Potiskum, qui a déclaré avoir reçu cinq corps, dont celui du kamikaze. Pour l'heure, l'attaque n'a pas été revendiquée. Plusieurs villes du nord-est du Nigeria sont le théâtre d'attentats visant souvent des stations de bus et des casernes militaires. Vendredi un attentat-suicide à proximité d'un marché très fréquenté de Gombe avait fait six morts et onze blessés. La secte islamiste Boko Haram s'est emparée de plus d'une vingtaine de localités dans le nord-est du pays ces derniers mois. Le groupe affirme y avoir créé un « califat ». Son insurrection et sa répression par l'armée nigériane ont fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés dans le pays depuis 2009. Lire notre reportage : Boko Haram met à feu et à sang le nord du Nigeria et Le Tchad veut la formation d'une « large coalition » africaine contre Boko Haram Combats pour le contrôle de l'aéroport de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine L'armée ukrainienne affirme avoir repoussé l'offensive des rebelles prorusses à l'aéroport de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. Mais les combats se poursuivaient à ses abords, dimanche 18 janvier. Une partie de la ville a également été paralysée par des bombardements. La grande majorité des tirs avait lieu à l'aéroport Serge-Prokofiev, mais des obus sont également tombés près du centre de la ville, où les transports publics ont cessé de fonctionner et où les magasins ont fermé. Une habitante témoigne : « Pendant toute la nuit, des obus passaient près de notre immeuble. L'artillerie rebelle tire d'un quartier résidentiel sur l'aéroport. Ce matin, des vitres ont été brisées par l'onde de choc. Tout tremble. On a très peur. » lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2crweg"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2crweg", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); OFFENSIVE REBELLE A 6 heures du matin, heure locale, « les troupes ukrainiennes ont reçu l'ordre d'ouvrir le feu massivement sur les positions séparatistes connues », a écrit sur sa page Facebook un conseiller du président ukrainien, Iouri Birioukov, qui se trouve près de la ligne du front. La veille, l'armée, à l'aide d'au moins dix chars, a arrêté l'offensive rebelle et a créé un corridor pour l'envoi des renforts à l'aéroport et l'évacuation des victimes. Un porte-parole militaire a annoncé, samedi, que trois soldats avaient été tués et dix-huit blessés durant les dernières vingt-quatre heures dans l'Est séparatiste prorusse. Les autorités municipales séparatistes de Donetsk ont elles fait état, dimanche, d'au moins deux civils tués et de cinq blessés dans le même laps de temps.  Depuis son éclatement, en avril 2014, le conflit en Ukraine a fait plus de 4 800 morts. Une nouvelle trêve avait été instaurée le 9 décembre. Elle a été rompue dès janvier. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x1dltfd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1dltfd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); 18.01.2015 à 04h20 • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h16 Open d'Australie : Juan Martin Del Potro déclare forfait De retour sur les courts après une longue période d'inactivité, le joueur argentin Juan Martin Del Potro, 26 ans, a fait savoir qu'il ne disputerait pas l'Open d'Australie, première étape du Grand Chelem et qui démarre lundi 19 janvier à Melbourne. L'ancien numéro 4 mondial, aujourd'hui 276e au classement ATP, ressent des douleurs au poignet gauche, qui lui avaient valu dix mois d'absence du circuit. Le lauréat de l'édition 2009 de l'US Open a participé mardi au tournoi de Sydney, où il a atteint les quarts de finale avant d'être éliminé par le Kazakh Mikhail Kukushkin, 51e mondial. Melbourne, il devait rencontrer le Polonais Jerzy Janowicz, 44e au premier tour. Il sera remplacé par le Japonais Hiroki Moriya, 146e. Son forfait peut faire les affaires de Gaël Monfils qui risquait de le croiser au deuxième tour. Six condamnés, dont cinq étrangers, exécutés en Indonésie pour trafic de drogue • Mis à jour le 18.01.2015 à 07h39 La décision du Brésil et des Pays-Bas ne s'est pas fait attendre. Quelques heures après l'annonce de l'exécution en Indonésie de six personnes impliquées dans des affaires de drogue, dont cinq ressortissants étrangers, les deux pays ont rappelé, dimanche 18 janvier, leurs ambassadeurs dans l'archipel. Les condamnés étaient originaires d'Indonésie, du Nigeria, du Malawi, du Vietnam, des Pays-Bas et du Brésil. Malgré les appels à la clémence, Djakarta a procédé, peu après minuit dans la nuit de samedi à dimanche, à la mise à mort des accusés, parmi lesquels figuraient deux femmes. lls ont été fusillés par un peloton d'exécution. Il s'agit de la première application de la peine capitale dans le pays depuis l'arrivée au pouvoir, fin octobre, du nouveau président Joko Widodo. « UNE PUNITION CRUELLE ET INHUMAINE » Ils avaient été condamnés entre 2000 et 2011 pour trafic, à l'exception du citoyen néerlandais Ang Kiem Soei, 62 ans, qui avait été reconnu coupable d'avoir organisé la production d'ecstasy à grande échelle. Brasilia a fait savoir que des consultations allaient être menées avec son représentant en Indonésie. « Le recours à la peine de mort, de plus en plus condamné par la société mondiale, pèse gravement sur la relation entre nos pays », a ainsi déclaré la présidence. Ancienne puissance coloniale dans l'archipel, les Pays-Bas ont de leur côté condamné fermement cette mise à mort. « Il s'agit d'une punition cruelle et inhumaine qui peut se résumer par un déni inacceptable de toute dignité et intégrité humaines », a ainsi souligné le ministère des affaires étrangères. « ÉTAT D'URGENCE » Le nouveau chef de l'Etat, Joko Widodo avait avalisé les exécutions le mois dernier. Son élection avait suscité les espoirs des observateurs internationaux d'un assouplissement sur ce thème, mais il a pris le parti de se montrer intraitable à l'encontre de toute personne impliquée dans des affaires de drogue. En décembre, le président avait ainsi déclaré qu'il n'y aurait « pas de grâce » ce type de délits, qui plongent le pays dans un « état d'urgence ». Lire son portrait (abonnés) : En Indonésie, un président venu du peuple La législation de l'archipel est l'une des plus sévères du monde. Une Britannique de 56 ans, arrêtée en 2013 à Bali avec près de cinq kilos de cocaïne, est actuellement dans le « couloir de la mort », de même que deux Australiens. Selon les autorités, une vingtaine de détenus au total sont en attente d'exécution. LA FRANCE S'INQUIÈTE AUSSI La France a fait part vendredi de sa « préoccupation » quant au sort de son ressortissant Serge Atlaoui, condamné en 2007 à la peine capitale pour avoir travaillé dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy, près de la capitale. Arrêté en 2005, l'homme a déposé un recours devant la Cour suprême, qui ne s'est pas encore prononcée. Depuis 2013, l'Indonésie applique de nouveau la peine de mort. Ce châtiment avait été suspendu pendant cinq ans. L'ONG de défense des droits de l'Homme Amnesty international a dénoncé, dimanche, une « régression grave » pour Djakarta. L'Union européenne avait appelé l'archipel à renoncer à ces exécutions. L'armée et une coalition de milices libyennes annoncent un cessez-le-feu Le 18.01.2015 à 02h51 • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h08 Des combattants de la coalition de milices Fajr Libya, qui contrôle Tripoli et Misrata. Celle-ci a annoncé, vendredi 16 janvier, un cessez-le-feu sur tous les fronts. Crédits : AFP/MAHMUD TURKIA L'armée a emboîté le pas aux milices. Dans un communiqué publié dimanche 18 janvier, l'armée libyenne a annoncé un cessez-le-feu pour soutenir les négociations de Genève en faveur d'un règlement du conflit qui déchire le pays, livré aux milices depuis la chute du colonel Kadhafi. « L'état-major de l'armée libyenne annonce un cessez-le-feu sur tous les fronts, qui entrera en vigueur dimanche à minuit », précise le communiqué, qui souligne toutefois que cette trêve « ne concerne pas les opérations menées contre les terroristes », en référence aux groupes islamistes radicaux armés. La coalition de milices Fajr Libya (« L'Aube de la Libye ») avait fait un premier pas en ce sens en annonçant dès vendredi un cessez-le-feu. Une décision largement saluée, samedi, par le Conseil de sécurité des Nations unis. Lire : La lente désintégration de la Libye post-Kadhafi L'organe exécutif de la communauté internationale a toutefois mis en garde les belligérants, menaçant de sanctions quiconque ferait obstacle aux efforts de paix dans le pays. Le Conseil a par ailleurs réaffirmé son soutien à la tenue, la semaine prochaine à Genève, d'une deuxième session de pourparlers et a invité l'ensemble des groupes engagés dans la guerre civile à y prendre part. « PAS DE SOLUTION MILITAIRE » Une première séance de négociations avait débuté mercredi 14 janvier. Deux jours plus tard, l'ONU annonçait dans un communiqué que les participants étaient parvenus à un accord sur un calendrier en vue de former un gouvernement d'unité. « Il ne peut y avoir de solution militaire à la crise en Libye », affirme une déclaration unanime du Conseil, diffusée samedi. Plusieurs parties libyennes ont participé mercredi et jeudi à cette réunion sous l'égide de l'ONU pour tenter de sortir la Libye de la terrible crise dans laquelle elle s'est enfoncée depuis la chute et la mort de Mouammar Kadhafi, en octobre 2011. Depuis cette date, deux gouvernements rivaux disposant chacun d'un Parlement, et soutenus par de puissantes milices, se battent pour le contrôle des villes et de la manne pétrolière.  Carte de la Libye, en voie d'éclatement. Le cessez-le-feu annoncé par Fajr Libya, qui s'est emparée de la capitale, Tripoli, l'été dernier, et qui contrôle également Misrata, la troisième ville du pays, a conforté les efforts de la communauté internationale en vue de persuader les principaux acteurs du conflit de négocier la fin des combats. Organisation d'une réunion de la coalition contre l'Etat islamique à Londres • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h26 Les chefs des diplomaties britannique, Philip Hammond, et américaine, John Kerry, organisent une réunion des pays membres de la coalition contre les djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) jeudi 22 janvier à Londres. Les ministres des affaires étrangères d'une vingtaine de pays, dont les partenaires arabes de la coalition, sont attendus à cette journée de discussions. L'objectif est de faire le point sur les progrès réalisés dans la lutte contre le groupe extrémiste, qui a conquis de vastes régions en Irak et en Syrie l'an dernier. ARRÊTER LES FINANCEMENTS DE L'EI Selon un haut responsable britannique, la réunion se tiendrait à Lancaster House, dans le centre de la capitale anglaise, deux semaines après les attentats de Paris lors desquels trois djihadistes ont tué dix-sept personnes en se revendiquant d'Al-Qaida et de l'Etat islamique. « Il est vital de réfléchir à tout ce que nous pouvons encore faire pour venir à bout de la problématique des combattants étrangers, pour arrêter les financements de l'EI, pour améliorer l'assistance humanitaire et pour continuer notre campagne militaire coordonnée », a ajouté cette source. L'annonce de cette réunion a été faite après une rencontre entre le président américain, Barack Obama, et le premier ministre britannique, David Cameron, vendredi 16 janvier, à Washington.  Michel Rocard : « Il n'y a pas lieu de remettre en cause la politique d'immigration » • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h37 Michel Rocard, ancien premier ministre socialiste (1988-1991), met en garde dans une interview au Journal du dimanche, dimanche 18 janvier, contre toute remise en cause de la politique d'immigration en France après les attentats en  région parisienne de la semaine dernière : « Il ne faut surtout pas mélanger tous les problèmes ! On ne peut pas mettre des barbelés et des miradors à toutes nos frontières. C'est une vision du monde qu'il faut éviter à tout prix. » « La vérité, c'est qu'il y a une corrélation forte entre l'importance et la durée du chômage et la délinquance », affirme M. Rocard, selon qui la meilleure solution à apporter à la crise que connaît actuellement le pays est de retrouver « le chemin de l'emploi ». « DÉGÂTS CONSIDÉRABLES » L'ancien premier ministre dénonce la tentation de se doter d'un « Patriot Act » à la française — l'ensemble des mesures sécuritaires adoptées par les Etats-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. A ses yeux, en matière de lutte contre le terrorisme, le pays dispose d'ores et déjà de « l'arsenal législatif » approprié. Michel Rocard met notamment l'accent sur les « dégâts considérables »provoqués par ce dispositif outre-Atlantique. « C'est une idée concentrationnaire de vouloir se prémunir à tout prix. » Lire le décryptage : Le Patriot Act, une législation d'exception au bilan très mitigé Aucun lien entre les arrestations en Grèce et la cellule djihadiste démantelée en Belgique • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h19 Le parquet fédéral, chargé de l'enquête sur la cellule djihadiste démantelée cette semaine en Belgique, alors qu'elle était sur le point de commettre des attentats, a démenti, dimanche 18 janvier, tout lien avec des arrestations la veille dans le centre d'Athènes. « Il est apparu qu'il n'y a aucun lien entre ces personnes et l'enquête », a annoncé Eric Van Der Sypt, le porte-parole du parquet. Samedi, une source policière grecque avait fait état de quatre arrestations, ajoutant que la police antiterroriste avait transmis ADN et empreintes digitales aux autorités belges pour vérifier si Abdelhamid Abaaoud, présenté par les médias belges comme le chef de cette cellule, figurait parmi eux. Finalement, deux des quatre suspects ont rapidement été mis hors de cause, et les vérifications se sont concentrées sur les deux restants, a précisé dimanche cette source policière. Interrogé au sujet de M. Abaaoud, le parquet fédéral a une nouvelle fois refusé de confirmer ou d'infirmer qu'il aurait commandé et financé le réseau de Grèce ou de Turquie, comme l'affirment plusieurs médias belges. VASTE OPÉRATION DE POLICE EN BELGIQUE Ce Belge de 27 ans d'origine marocaine a combattu dans les rangs de l'organisation Etat islamique en Syrie, selon les médias belges. Il apparaît notamment dans une vidéo où l'EI se vante de commettre des atrocités. Il aurait notamment passé des appels de Grèce au frère de l'un des deux djihadistes qui ont été tués lors de l'assaut par la police de leur repaire à Verviers (est de la Belgique) jeudi soir. Les deux suspects avaient riposté à la kalachnikov, déclenchant une violente fusillade. Une vaste opération de police avait ensuite conduit à l'arrestation de treize personnes dans plusieurs communes belges. Cinq d'entre elles ont été inculpées vendredi soir pour « appartenance à un groupe terroriste ». Deux suspects en fuite ont été arrêtés dans les Alpes françaises. Des perquisitions ont permis de retrouver des armes, des produits permettant de fabriquer des bombes, d'importantes sommes d'argent, des uniformes de police et des faux documents. La cellule démantelée, composée en partie de djihadistes revenus de Syrie, voulait « tuer des policiers sur la voie publique et dans des commissariats » par des attentats « dans tout le pays », selon le parquet fédéral. Lire (édition abonnés) : Des militaires déployés pour surveiller les sites sensibles en Belgique CAN 2015 : le Congo arrache le match nul • Mis à jour le 17.01.2015 à 21h45 Samedi, à Bata, la Guinée équatoriale, pays hôte de la CAN 2015, a manqué le coche lors du match d'ouverture. Les locaux ont mené jusqu'à la 87e minute de jeu face au Congo, entraîné par le Français Claude Le Roy (1-1). Les buts ont été inscrits par Nsue à la 16e minute de jeu et par Thievy. Lire : la Coupe d'Afrique des nations, une compétition en quarantaine Ancien joueur de l'équipe de France Espoirs, Bifouma Thievy, a donc sauvé les Diables rouges, même si ce score de parité, qui reflète les débats, n'arrange pas vraiment les deux équipes avant l'affiche entre le Burkina Faso et le Gabon. Effet local oblige, le Nzalang nacional (éclair national) a d'emblée mis plus de fougue dans la partie, alors que les Congolais semblaient dépassés, comme anesthésiés par l'ambiance, et largement battus dans l'agressivité. Cet écart s'est donc vite traduit au tableau d'affichage, avec l'ouverture du score signée Nsue Lopez, après une transmission plein axe d'Edu Salvador. Les deux joueurs étaient d'ailleurs les principaux poisons pour les adversaires, entre un capitaine multipliant les appels, avec encore une frappe excentrée dangereuse (70e), et son très vif passeur décisif. Balboa, l'autre attaquant, qui avait inscrit le but de la victoire lors du premier match du Nzalang dans une CAN (en 2012, déjà à Bata), se tenait en soutien, dans un rôle précieux. Mais il perdait son duel avec le gardien (61e). DISCOURS D'OBIANG Les Congolais, eux, s'efforçaient de poser le jeu, autour des organisateurs Oniangue et Ndinga, et ont contrôlé la seconde période en montant progressivement en puissance, jusqu'à faire le siège des cages adverses dans le dernier quart d'heure, siège finalement récompensé. Bifouma libérait les siens sur la fin et douchait les 35 000 supporters locaux. Avant cela, le président Teodoro Obiang avait déclaré pendant la cérémonie d'ouverture de la compétition : « La Guinée équatoriale est fière d'organiser la Coupe d'Afrique des nations 2015 malgré les critiques de (ses) ennemis ». Cet État de moins de 800 000 habitants a repris l'organisation de la CAN en novembre après le désistement du Maroc. Teodoro Obiang Nguema tient le pays, troisième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, d'une main de fer depuis son coup d'État en 1979. Ligue 1 : Lyon en tête, Monaco confirme • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h47 Lyon a signé sa sixième victoire consécutive en championnat, samedi 17 janvier, face à Lens (2-0), tandis que Monaco s'imposait face à Nantes (1-0). Les Lyonnais s'assurent ainsi de rester leader à l'issue de la 21e journée de Ligue 1, alors que Marseille, 2e à 4 points derrière, recevra Guingamp dimanche. LENS-LYON : 0-2 Tout sourit aux Lyonnais, dominés au début dans le jeu sur une pelouse en piteux état à Amiens, mais qui ont profité des erreurs individuelles de Lens en première période. C'est d'abord Jean-Philippe Gbamin qui a marqué du talon contre son camp : le joueur est maudit, déjà auteur d'une grosse bourde lors de la défaite contre Guingamp le week-end dernier (2-0). Puis c'est Boubacar Sylla qui a offert à l'OL un penalty pour une main. Alexandre Lacazette ne s'est pas fait prier pour inscrire son 20e but en L1, ce qui consolide son statut de meilleur buteur du championnat et fait d'autant parler de lui en Europe. A lui seul, celui que l'on surnomme « Alexandre la gâchette », a marqué autant de buts que son adversaire du jour, le RC Lens... L'OL peut aussi remercier son gardien Anthony Lopes, encore décisif à plusieurs reprises. MONACO-NANTES : 1-0 Les Monégasques confirment leur bonne santé en remportant une victoire importante face à Nantes. C'est le Portugais Silva qui a donné la victoire à Monaco à la 73e minute de jeu. Grâce à ce succès, le club de la principauté consolide sa cinquième place au classement, avec 36 points. Les Nantais sont eux huitièmes, avec 31 points. LORIENT-LILLE : 1-0 Lille s'est incliné sur la pelouse synthétique de Lorient. C'est le Portugais Guerreiro qui a inscrit le but de la victoire. Les Lorientais sont 14es, avec 23 points. Les Lillois sont 12es, avec 27 points. TOULOUSE-BASTIA :  1-1 Bastia est passé près de la victoire à Toulouse. Ahamada, contre son camp, avait ouvert le score pour les Corses, avant que Braithwaite n'égalise pour les locaux. Au classement, Bastia est 15e, avec 22 points. Toulouse, à la 16e place, ne décolle pas (22 points). METZ-MONTPELLIER : 2-3 Les Héraultais, menés 2-1 à la pause, sont parvenus à renverser la situation grâce à un triplé de Barrios. Montpellier suit un bon rythme et se classe sixième, avec 32 points. Metz est 17e, avec 20 points, sous la menace d'Evian. CAEN-REIMS : 4-1 Dans le bas du tableau, les Normands réalisent une excellente performance en écrasant Reims. Privat, Yahia et Koita ont notamment marqué pour Caen. Malgré cette victoire, les Caennais restent derniers de Ligue 1, avec 18 points. Reims est 11e, avec 28 points. Tous les poursuivants sérieux de Lyon joueront dimanche. Le Paris SG débutera à 14 heures en recevant Evian, avec les ex-bannis Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani, enfin retenus dans le groupe. Puis Saint-Etienne, troisième, se déplacera à Rennes (17 heures). Enfin, l'OM accueillera Guingamp (21 heures). H-Cup : Toulon rejoint les quarts de finale • Mis à jour le 17.01.2015 à 20h49 Champion d'Europe en titre, le Racing club de Toulon s'est largement imposé samedi face à la province nord-irlandaise de l'Ulster (60-22). Les joueurs de Bernard Laporte ont inscrit pas moins de sept essais et ont pu compter sur la botte du Gallois Halfpenny, auteur de sept transformations et de deux pénalités. Les essais varois sont l'oeuvre de Sanchez, Habana, Armitage (3), Castrogiovanni, Bastareaud et Gorgodze. L'Ulster a tout de même réussi à marquer quatre essais. Toulon est assuré de disputer les quarts de finale de la Coupe d'Europe de rugby grâce à cette victoire bonifiée. Les Toulonnais (18 points) prennent cinq points et ne pourront plus être rejoints par les Anglais de Leicester (13 points) en tête de la poule 3 lors de la 6e et dernière journée. L'objectif fixé par Bernard Laporte avant la rencontre était clair : neuf points en deux matchs, pour se donner toutes les chances de jouer un quart de finale à Mayol... Et dissiper tous les doutes après les deux défaites consécutives en Top 14, face au Stade français puis Montpellier. LE BONHEUR DE MAYOL Malgré un moment de flottement en première période, qui a vu l'Ulster inscrire deux essais par le demi d'ouverture Paddy Jackson (12), puis par Mike McComish sur un ballon porté (22), le RCT a fait la moitié du chemin samedi, et peut envisager plus sereinement son déplacement au Pays de Galles, samedi prochain, pour affronter les Llanelli Scarlets. Les Toulonnais ont aussi fait le bonheur de Mayol en passant à huit reprises la ligne d'en but de l'Ulster, après des chandelles qui ont inscrit huit essais d'arrières (Sanchez, 3)de toute les manières possibles, à l'image de Mathieu Bastareaud qui s'en allait mettre à l'abri les Varois... en roulade juste avant la mi-temps (37). Ils se sont ensuite relâchés, encaissant deux essais par Payne (68) et collectif (78). Mais à ce moment du match, ils menaient déjà de plus de 40 points... Les députés veulent protéger le « secret des affaires » • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h52 Une loi pour mieux protéger les entreprises de l’espionnage industriel : la droite en rêvait, la gauche va sans doute le faire. La commission spéciale de l’Assemblée sur la loi Macron a intégré, samedi 17 janvier, « la protection du secret des affaires » dans le code du commerce, notion qui n’existait pas jusqu’ici.Les députés ont repris les dispositions d’une proposition de loi socialiste qu’ils ont incorporées par amendements au projet de loi sur la croissance et l’activité du ministre de l’économie, Emmanuel Macron.L’objectif de ce texte, voté par la majorité et l’opposition, est de prévenir l’espionnage économique. Il pose le principe général de l’interdiction de violer le secret des affaires, et prévoit de punir quiconque prend connaissance, révèle sans autorisation ou détourne toute information protégée au titre du secret des affaires d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende.La peine pourra être portée à sept ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende en cas d’atteinte à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France. La tentative de ce délit doit être passible des mêmes peines.Le ministère de l’économie avait relancé les travaux sur ce sujet à l’automne 2012. Avec le soutien de Matignon, Pierre Moscovici, qui était alors le ministre de l’économie et des finances, avait mis en place un groupe de travail avec les différents ministères concernés.Lire également : Contre l’espionnage industriel, Bercy relance l’idée d’instituer un « secret des affaires » Ligue 1 : le PSG souffre pour battre Evian • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h26 Le PSG monte au moins provisoirement sur le podium de la Ligue 1 grâce à un succès 4-2 face à Evian dimanche au Parc des Princes. Les Parisiens (3es, 41 points) comptent désormais deux points d'avance sur le quatrième Saint-Etienne (39 points), qui se déplace à Rennes à 17 h. A 21 h, l'OM, dauphin de l'OL qui s'est imposé hier à Lens (2-0), reçoit Guingamp pour tenter de revenir à un point du leader. Le PSG, qui n'avait plus gagné en championnat depuis trois matches (deux défaites et un nul), a préservé l'essentiel en prenant trois points précieux dans la course au titre.Mais le PSG s'est d'abord fait peur, devant son public, trahi par sa défense, avant de dérouler en fin de match. C'est d'abord David Luiz qui a laissé le vétéran Cédric Barbosa, 38 ans, ouvrir le score d'une demi-volée (0-1). Puis c'est Grégory van der Wiel qui a marqué contre son camp pour établir le score à 2-2. PASTORE DÉCISIF Paris s'en est finalement sorti grâce à David Luiz qui s'est fait pardonner d'une tête décroisée (1-1), grâce ensuite à Marco Verratti (2-1) puis Javier Pastore (3-2) et Edinson Cavani (4-2). Au passage, Luiz et Verratti ont inscrit leurs premiers buts en Ligue 1 pour le PSG. Et Zlatan Ibrahimovic ? Le meilleur buteur des deux derniers exercices en championnat a longtemps paru lent, avant de faire jouer sa vision du jeu et sa justesse de passe sur le but de Cavani. Les deux meilleurs Parisiens furent Lucas et Pastore, le Brésilien étant d'ailleurs passeur décisif pour l'Argentin. Cavani, sifflé à son entrée en jeu, tout comme l'autre ex-banni Lavezzi, a donc reconquis une partie du public parisien en marquant. Pour Lavezzi, ce sera sans doute plus long. Paris devra confirmer sa guérison à Saint-Étienne, adversaire d'un autre calibre qu'Evian, la semaine prochaine. Ski : Lindsey Vonn égale le record de victoires en Coupe du monde • Mis à jour le 18.01.2015 à 15h34 L'Américaine Lindsey Vonn a égalé le record des 62 victoires en Coupe du monde de ski alpin dames de l'Autrichienne Annemarie Moser-Pröll en gagnant dimanche la descente de Cortina d'Ampezzo. Vonn a devancé l'Autrichienne Elisabeth Görgl et l'Italienne Daniela Merighetti sur l'Olympia delle Tofane, dans les Dolomites, une piste fétiche où elle s'impose pour la sixième fois. L'Américaine pourrait devenir l'unique détentrice du record dès lundi à l'occasion du Super-G qui sera disputé à Cortina. LE SUPER-G POUR UN RECORD La quatrième place échoit à une autre Italienne, Elena Fanchini, vainqueur surprise « à domicile » dans la descente de vendredi, reprise de celle qui avait été annulée à Bad Kleinkirchheim, en Autriche. Leader de la Coupe du monde, Tina Maze, termine cinquième et consolide sa position en tête du classement. Sa dauphine Mikaela Shiffrin ne disputait pas la descente et Anna Fenninger, tenante du gros globe et troisième au général, n'a terminé que 9e à Cortina. Le tunnel sous la Manche rouvert après des incidents • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h40 Eurostar a annulé dix trains, dimanche 18 janvier après-midi, à cause d'un nouvel incident dans le tunnel sous la Manche, qui a contraint Eurotunnel à fermer l'installation pendant deux heures dimanche matin, a annoncé le directeur général de la compagnie ferroviaire, Nicolas Petrovic. « Eurotunnel a eu un autre incident d'infrastructure, un incident technique d'électricité sur une caténaire vers 10 heures du matin, donc ils ont refermé les deux tunnels de 10 heures à midi. » L'incident a eu lieu alors que le trafic était encore sensiblement perturbé en raison d'un arrêt de la liaison transmanche samedi pendant de longues heures à la suite d'un début d'incendie dans le tunnel. Depuis midi, le trafic a repris dans l'un des deux tunnels, mais « nous avons accumulé des retards supplémentaires. Cela veut dire que cet après-midi nous serons dans l'obligation d'annuler dix trains », a expliqué M. Petrovic. Les numéros des trains annulés sont annoncés sur le site Internet d'Eurostar, et les clients concernés pourront échanger leur billet ou se le faire rembourser. Il s'agit de deux allers-retours Paris-Londres et de trois allers-retours Bruxelles-Londres. Allemagne : Pegida annule sa manifestation de lundi après des menaces islamistes • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h24 Il n'y aura donc pas de treizième « Montagsdemo » (« manifestation du lundi ») du mouvement allemand anti-islam Pegida lundi 19 janvier dans les rues de Dresde (Est). Les Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident (Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes, Pegida) ont  annoncé, dimanche, l'annulation de leur prochaine manifestation, invoquant sur leur page Facebook « des raisons de sécurité » après qu'un de leurs organisateurs a fait l'objet d'une menace de mort de l'organisation Etat islamique. « Nous nous voyons contraints de prendre cette mesure, après discussion avec les services de police », écrivent les responsables de Pegida, dénonçant « une atteinte grave à la liberté d'opinion et de manifester » de la part « des forces terroristes ». Les rassemblements de Pegida organisés depuis octobre ont rassemblé un nombre toujours croissant de personnes à Dresde. Lundi 12 janvier, cinq jours après les attentats commis à Paris, 25 000 personnes, un record, ont défilé dans la capitale de la Saxe pour réclamer une politique migratoire plus restrictive. Lire notre reportage : Allemagne : Pegida mobilise, contre-manifestations dans tout le pays UN DRAPEAU ET UNE BOUGIE Au lieu de manifester lundi, Pegida demande à ses sympathisants de mettre un drapeau allemand et une bougie aux fenêtres. « Nous demandons à chaque Européen favorable à la liberté d'opinion et opposé au fanatisme religieux d'installer son drapeau national et une bougie à la fenêtre », écrivent les organisateurs, qui ont l'habitude de communiquer de façon anonyme sur leur page Facebook et déclinent la communication directe avec des journalistes. Les services de renseignement allemands redoutent de possibles attaques terroristes contre des cortèges du mouvement anti-islam, qui défilent chaque lundi dans plusieurs villes allemandes depuis octobre, a affirmé le magazine Der Spiegel dans son édition de samedi. PERQUISITIONS À BERLIN Selon l'hebdomadaire, des « services de renseignement étrangers » ont dit à leurs homologues allemands avoir intercepté des communications entre des « djihadistes connus » dans lesquelles étaient évoquées de « possibles attaques contre les marches hebdomadaires de Pegida ». Ces informations sont prises « très au sérieux » par les autorités, écrit le Spiegel, qui cite une source sécuritaire allemande « de haut rang ». Vendredi matin, une dizaine de perquisitions au sein de la « mouvance islamiste » ont été effectuées à Berlin et deux personnes ont été arrêtées. Des opérations de police dans des milieux djihadistes présumés ont aussi eu lieu ces derniers jours en Belgique, en France et en Grèce. Lire : Plusieurs opérations antiterroristes dans les milieux djihadistes en Europe Nouvel attentat-suicide au Nigeria Le 18.01.2015 à 13h22 • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h33 Un kamikaze s'est fait exploser dimanche 18 janvier dans son véhicule stationné dans une gare rourière à Potiskum, la capitale économique de l'Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, faisant au moins quatre morts et 48 blessés, ont annoncé des sources policière et hospitalière. « Un kamikaze s'est fait exploser dans sa voiture dans une gare routière, a déclaré un policier dépêché sur les lieux. Nous avons évacué quatre corps et 48 blessés. » Des chiffres qui concordent avec ceux donnés par une infirmière de l'hopital général de Potiskum, qui a déclaré avoir reçu cinq corps, dont celui du kamikaze. Pour l'heure, l'attaque n'a pas été revendiquée. Plusieurs villes du nord-est du Nigeria sont le théâtre d'attentats visant souvent des stations de bus et des casernes militaires. Vendredi un attentat-suicide à proximité d'un marché très fréquenté de Gombe avait fait six morts et onze blessés. La secte islamiste Boko Haram s'est emparée de plus d'une vingtaine de localités dans le nord-est du pays ces derniers mois. Le groupe affirme y avoir créé un « califat ». Son insurrection et sa répression par l'armée nigériane ont fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés dans le pays depuis 2009. Lire notre reportage : Boko Haram met à feu et à sang le nord du Nigeria et Le Tchad veut la formation d'une « large coalition » africaine contre Boko Haram Combats pour le contrôle de l'aéroport de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine L'armée ukrainienne affirme avoir repoussé l'offensive des rebelles prorusses à l'aéroport de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. Mais les combats se poursuivaient à ses abords, dimanche 18 janvier. Une partie de la ville a également été paralysée par des bombardements. La grande majorité des tirs avait lieu à l'aéroport Serge-Prokofiev, mais des obus sont également tombés près du centre de la ville, où les transports publics ont cessé de fonctionner et où les magasins ont fermé. Une habitante témoigne : « Pendant toute la nuit, des obus passaient près de notre immeuble. L'artillerie rebelle tire d'un quartier résidentiel sur l'aéroport. Ce matin, des vitres ont été brisées par l'onde de choc. Tout tremble. On a très peur. » lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2crweg"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2crweg", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); OFFENSIVE REBELLE A 6 heures du matin, heure locale, « les troupes ukrainiennes ont reçu l'ordre d'ouvrir le feu massivement sur les positions séparatistes connues », a écrit sur sa page Facebook un conseiller du président ukrainien, Iouri Birioukov, qui se trouve près de la ligne du front. La veille, l'armée, à l'aide d'au moins dix chars, a arrêté l'offensive rebelle et a créé un corridor pour l'envoi des renforts à l'aéroport et l'évacuation des victimes. Un porte-parole militaire a annoncé, samedi, que trois soldats avaient été tués et dix-huit blessés durant les dernières vingt-quatre heures dans l'Est séparatiste prorusse. Les autorités municipales séparatistes de Donetsk ont elles fait état, dimanche, d'au moins deux civils tués et de cinq blessés dans le même laps de temps.  Depuis son éclatement, en avril 2014, le conflit en Ukraine a fait plus de 4 800 morts. Une nouvelle trêve avait été instaurée le 9 décembre. Elle a été rompue dès janvier. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x1dltfd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1dltfd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); 18.01.2015 à 04h20 • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h16 Open d'Australie : Juan Martin Del Potro déclare forfait De retour sur les courts après une longue période d'inactivité, le joueur argentin Juan Martin Del Potro, 26 ans, a fait savoir qu'il ne disputerait pas l'Open d'Australie, première étape du Grand Chelem et qui démarre lundi 19 janvier à Melbourne. L'ancien numéro 4 mondial, aujourd'hui 276e au classement ATP, ressent des douleurs au poignet gauche, qui lui avaient valu dix mois d'absence du circuit. Le lauréat de l'édition 2009 de l'US Open a participé mardi au tournoi de Sydney, où il a atteint les quarts de finale avant d'être éliminé par le Kazakh Mikhail Kukushkin, 51e mondial. Melbourne, il devait rencontrer le Polonais Jerzy Janowicz, 44e au premier tour. Il sera remplacé par le Japonais Hiroki Moriya, 146e. Son forfait peut faire les affaires de Gaël Monfils qui risquait de le croiser au deuxième tour. Six condamnés, dont cinq étrangers, exécutés en Indonésie pour trafic de drogue • Mis à jour le 18.01.2015 à 07h39 La décision du Brésil et des Pays-Bas ne s'est pas fait attendre. Quelques heures après l'annonce de l'exécution en Indonésie de six personnes impliquées dans des affaires de drogue, dont cinq ressortissants étrangers, les deux pays ont rappelé, dimanche 18 janvier, leurs ambassadeurs dans l'archipel. Les condamnés étaient originaires d'Indonésie, du Nigeria, du Malawi, du Vietnam, des Pays-Bas et du Brésil. Malgré les appels à la clémence, Djakarta a procédé, peu après minuit dans la nuit de samedi à dimanche, à la mise à mort des accusés, parmi lesquels figuraient deux femmes. lls ont été fusillés par un peloton d'exécution. Il s'agit de la première application de la peine capitale dans le pays depuis l'arrivée au pouvoir, fin octobre, du nouveau président Joko Widodo. « UNE PUNITION CRUELLE ET INHUMAINE » Ils avaient été condamnés entre 2000 et 2011 pour trafic, à l'exception du citoyen néerlandais Ang Kiem Soei, 62 ans, qui avait été reconnu coupable d'avoir organisé la production d'ecstasy à grande échelle. Brasilia a fait savoir que des consultations allaient être menées avec son représentant en Indonésie. « Le recours à la peine de mort, de plus en plus condamné par la société mondiale, pèse gravement sur la relation entre nos pays », a ainsi déclaré la présidence. Ancienne puissance coloniale dans l'archipel, les Pays-Bas ont de leur côté condamné fermement cette mise à mort. « Il s'agit d'une punition cruelle et inhumaine qui peut se résumer par un déni inacceptable de toute dignité et intégrité humaines », a ainsi souligné le ministère des affaires étrangères. « ÉTAT D'URGENCE » Le nouveau chef de l'Etat, Joko Widodo avait avalisé les exécutions le mois dernier. Son élection avait suscité les espoirs des observateurs internationaux d'un assouplissement sur ce thème, mais il a pris le parti de se montrer intraitable à l'encontre de toute personne impliquée dans des affaires de drogue. En décembre, le président avait ainsi déclaré qu'il n'y aurait « pas de grâce » ce type de délits, qui plongent le pays dans un « état d'urgence ». Lire son portrait (abonnés) : En Indonésie, un président venu du peuple La législation de l'archipel est l'une des plus sévères du monde. Une Britannique de 56 ans, arrêtée en 2013 à Bali avec près de cinq kilos de cocaïne, est actuellement dans le « couloir de la mort », de même que deux Australiens. Selon les autorités, une vingtaine de détenus au total sont en attente d'exécution. LA FRANCE S'INQUIÈTE AUSSI La France a fait part vendredi de sa « préoccupation » quant au sort de son ressortissant Serge Atlaoui, condamné en 2007 à la peine capitale pour avoir travaillé dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy, près de la capitale. Arrêté en 2005, l'homme a déposé un recours devant la Cour suprême, qui ne s'est pas encore prononcée. Depuis 2013, l'Indonésie applique de nouveau la peine de mort. Ce châtiment avait été suspendu pendant cinq ans. L'ONG de défense des droits de l'Homme Amnesty international a dénoncé, dimanche, une « régression grave » pour Djakarta. L'Union européenne avait appelé l'archipel à renoncer à ces exécutions. L'armée et une coalition de milices libyennes annoncent un cessez-le-feu Le 18.01.2015 à 02h51 • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h08 Des combattants de la coalition de milices Fajr Libya, qui contrôle Tripoli et Misrata. Celle-ci a annoncé, vendredi 16 janvier, un cessez-le-feu sur tous les fronts. Crédits : AFP/MAHMUD TURKIA L'armée a emboîté le pas aux milices. Dans un communiqué publié dimanche 18 janvier, l'armée libyenne a annoncé un cessez-le-feu pour soutenir les négociations de Genève en faveur d'un règlement du conflit qui déchire le pays, livré aux milices depuis la chute du colonel Kadhafi. « L'état-major de l'armée libyenne annonce un cessez-le-feu sur tous les fronts, qui entrera en vigueur dimanche à minuit », précise le communiqué, qui souligne toutefois que cette trêve « ne concerne pas les opérations menées contre les terroristes », en référence aux groupes islamistes radicaux armés. La coalition de milices Fajr Libya (« L'Aube de la Libye ») avait fait un premier pas en ce sens en annonçant dès vendredi un cessez-le-feu. Une décision largement saluée, samedi, par le Conseil de sécurité des Nations unis. Lire : La lente désintégration de la Libye post-Kadhafi L'organe exécutif de la communauté internationale a toutefois mis en garde les belligérants, menaçant de sanctions quiconque ferait obstacle aux efforts de paix dans le pays. Le Conseil a par ailleurs réaffirmé son soutien à la tenue, la semaine prochaine à Genève, d'une deuxième session de pourparlers et a invité l'ensemble des groupes engagés dans la guerre civile à y prendre part. « PAS DE SOLUTION MILITAIRE » Une première séance de négociations avait débuté mercredi 14 janvier. Deux jours plus tard, l'ONU annonçait dans un communiqué que les participants étaient parvenus à un accord sur un calendrier en vue de former un gouvernement d'unité. « Il ne peut y avoir de solution militaire à la crise en Libye », affirme une déclaration unanime du Conseil, diffusée samedi. Plusieurs parties libyennes ont participé mercredi et jeudi à cette réunion sous l'égide de l'ONU pour tenter de sortir la Libye de la terrible crise dans laquelle elle s'est enfoncée depuis la chute et la mort de Mouammar Kadhafi, en octobre 2011. Depuis cette date, deux gouvernements rivaux disposant chacun d'un Parlement, et soutenus par de puissantes milices, se battent pour le contrôle des villes et de la manne pétrolière.  Carte de la Libye, en voie d'éclatement. Le cessez-le-feu annoncé par Fajr Libya, qui s'est emparée de la capitale, Tripoli, l'été dernier, et qui contrôle également Misrata, la troisième ville du pays, a conforté les efforts de la communauté internationale en vue de persuader les principaux acteurs du conflit de négocier la fin des combats. Organisation d'une réunion de la coalition contre l'Etat islamique à Londres • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h26 Les chefs des diplomaties britannique, Philip Hammond, et américaine, John Kerry, organisent une réunion des pays membres de la coalition contre les djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) jeudi 22 janvier à Londres. Les ministres des affaires étrangères d'une vingtaine de pays, dont les partenaires arabes de la coalition, sont attendus à cette journée de discussions. L'objectif est de faire le point sur les progrès réalisés dans la lutte contre le groupe extrémiste, qui a conquis de vastes régions en Irak et en Syrie l'an dernier. ARRÊTER LES FINANCEMENTS DE L'EI Selon un haut responsable britannique, la réunion se tiendrait à Lancaster House, dans le centre de la capitale anglaise, deux semaines après les attentats de Paris lors desquels trois djihadistes ont tué dix-sept personnes en se revendiquant d'Al-Qaida et de l'Etat islamique. « Il est vital de réfléchir à tout ce que nous pouvons encore faire pour venir à bout de la problématique des combattants étrangers, pour arrêter les financements de l'EI, pour améliorer l'assistance humanitaire et pour continuer notre campagne militaire coordonnée », a ajouté cette source. L'annonce de cette réunion a été faite après une rencontre entre le président américain, Barack Obama, et le premier ministre britannique, David Cameron, vendredi 16 janvier, à Washington.  Michel Rocard : « Il n'y a pas lieu de remettre en cause la politique d'immigration » • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h37 Michel Rocard, ancien premier ministre socialiste (1988-1991), met en garde dans une interview au Journal du dimanche, dimanche 18 janvier, contre toute remise en cause de la politique d'immigration en France après les attentats en  région parisienne de la semaine dernière : « Il ne faut surtout pas mélanger tous les problèmes ! On ne peut pas mettre des barbelés et des miradors à toutes nos frontières. C'est une vision du monde qu'il faut éviter à tout prix. » « La vérité, c'est qu'il y a une corrélation forte entre l'importance et la durée du chômage et la délinquance », affirme M. Rocard, selon qui la meilleure solution à apporter à la crise que connaît actuellement le pays est de retrouver « le chemin de l'emploi ». « DÉGÂTS CONSIDÉRABLES » L'ancien premier ministre dénonce la tentation de se doter d'un « Patriot Act » à la française — l'ensemble des mesures sécuritaires adoptées par les Etats-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. A ses yeux, en matière de lutte contre le terrorisme, le pays dispose d'ores et déjà de « l'arsenal législatif » approprié. Michel Rocard met notamment l'accent sur les « dégâts considérables »provoqués par ce dispositif outre-Atlantique. « C'est une idée concentrationnaire de vouloir se prémunir à tout prix. » Lire le décryptage : Le Patriot Act, une législation d'exception au bilan très mitigé Aucun lien entre les arrestations en Grèce et la cellule djihadiste démantelée en Belgique • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h19 Le parquet fédéral, chargé de l'enquête sur la cellule djihadiste démantelée cette semaine en Belgique, alors qu'elle était sur le point de commettre des attentats, a démenti, dimanche 18 janvier, tout lien avec des arrestations la veille dans le centre d'Athènes. « Il est apparu qu'il n'y a aucun lien entre ces personnes et l'enquête », a annoncé Eric Van Der Sypt, le porte-parole du parquet. Samedi, une source policière grecque avait fait état de quatre arrestations, ajoutant que la police antiterroriste avait transmis ADN et empreintes digitales aux autorités belges pour vérifier si Abdelhamid Abaaoud, présenté par les médias belges comme le chef de cette cellule, figurait parmi eux. Finalement, deux des quatre suspects ont rapidement été mis hors de cause, et les vérifications se sont concentrées sur les deux restants, a précisé dimanche cette source policière. Interrogé au sujet de M. Abaaoud, le parquet fédéral a une nouvelle fois refusé de confirmer ou d'infirmer qu'il aurait commandé et financé le réseau de Grèce ou de Turquie, comme l'affirment plusieurs médias belges. VASTE OPÉRATION DE POLICE EN BELGIQUE Ce Belge de 27 ans d'origine marocaine a combattu dans les rangs de l'organisation Etat islamique en Syrie, selon les médias belges. Il apparaît notamment dans une vidéo où l'EI se vante de commettre des atrocités. Il aurait notamment passé des appels de Grèce au frère de l'un des deux djihadistes qui ont été tués lors de l'assaut par la police de leur repaire à Verviers (est de la Belgique) jeudi soir. Les deux suspects avaient riposté à la kalachnikov, déclenchant une violente fusillade. Une vaste opération de police avait ensuite conduit à l'arrestation de treize personnes dans plusieurs communes belges. Cinq d'entre elles ont été inculpées vendredi soir pour « appartenance à un groupe terroriste ». Deux suspects en fuite ont été arrêtés dans les Alpes françaises. Des perquisitions ont permis de retrouver des armes, des produits permettant de fabriquer des bombes, d'importantes sommes d'argent, des uniformes de police et des faux documents. La cellule démantelée, composée en partie de djihadistes revenus de Syrie, voulait « tuer des policiers sur la voie publique et dans des commissariats » par des attentats « dans tout le pays », selon le parquet fédéral. Lire (édition abonnés) : Des militaires déployés pour surveiller les sites sensibles en Belgique CAN 2015 : le Congo arrache le match nul • Mis à jour le 17.01.2015 à 21h45 Samedi, à Bata, la Guinée équatoriale, pays hôte de la CAN 2015, a manqué le coche lors du match d'ouverture. Les locaux ont mené jusqu'à la 87e minute de jeu face au Congo, entraîné par le Français Claude Le Roy (1-1). Les buts ont été inscrits par Nsue à la 16e minute de jeu et par Thievy. Lire : la Coupe d'Afrique des nations, une compétition en quarantaine Ancien joueur de l'équipe de France Espoirs, Bifouma Thievy, a donc sauvé les Diables rouges, même si ce score de parité, qui reflète les débats, n'arrange pas vraiment les deux équipes avant l'affiche entre le Burkina Faso et le Gabon. Effet local oblige, le Nzalang nacional (éclair national) a d'emblée mis plus de fougue dans la partie, alors que les Congolais semblaient dépassés, comme anesthésiés par l'ambiance, et largement battus dans l'agressivité. Cet écart s'est donc vite traduit au tableau d'affichage, avec l'ouverture du score signée Nsue Lopez, après une transmission plein axe d'Edu Salvador. Les deux joueurs étaient d'ailleurs les principaux poisons pour les adversaires, entre un capitaine multipliant les appels, avec encore une frappe excentrée dangereuse (70e), et son très vif passeur décisif. Balboa, l'autre attaquant, qui avait inscrit le but de la victoire lors du premier match du Nzalang dans une CAN (en 2012, déjà à Bata), se tenait en soutien, dans un rôle précieux. Mais il perdait son duel avec le gardien (61e). DISCOURS D'OBIANG Les Congolais, eux, s'efforçaient de poser le jeu, autour des organisateurs Oniangue et Ndinga, et ont contrôlé la seconde période en montant progressivement en puissance, jusqu'à faire le siège des cages adverses dans le dernier quart d'heure, siège finalement récompensé. Bifouma libérait les siens sur la fin et douchait les 35 000 supporters locaux. Avant cela, le président Teodoro Obiang avait déclaré pendant la cérémonie d'ouverture de la compétition : « La Guinée équatoriale est fière d'organiser la Coupe d'Afrique des nations 2015 malgré les critiques de (ses) ennemis ». Cet État de moins de 800 000 habitants a repris l'organisation de la CAN en novembre après le désistement du Maroc. Teodoro Obiang Nguema tient le pays, troisième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, d'une main de fer depuis son coup d'État en 1979. Une Française enlevée en République centrafricaine Le 19.01.2015 à 18h11 • Mis à jour le 19.01.2015 à 18h31 Troupes françaises près d'une église de Bangui, le 13 juillet 2014. Crédits : AFP/PACOME PABANDJI Une Française de 67 ans, membre d'une organisation humanitaire, a été enlevée lundi 19 janvier à Bangui, en République centrafricaine. Les miliciens « anti-balakas » sont à l'origine de cet enlèvement, selon RTL. Les kidnappeurs réclameraient en échange de sa libération celle du « général Andjilo », chef anti-balaka arrêté dimanche par la force de l'ONU présente dans le pays, alors qu'il était recherché depuis plusieurs mois pour répondre à de nombreuses accusations d'exactions.  Les anti-balakas sont des milices essentiellement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de l'ex-coalition rebelle Séléka. Cette dernière avait pris le pouvoir en République centrafricaine en mars 2013, avant d'en être chassée en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves exactions. MASSACRES MUSULMANS Puissant chef des milices anti-balakas, « Andjilo » a été arrêté dans le nord-ouest de la République centrafricaine. Rodrigue Ngaïbona, de son vrai nom, « est poursuivi pour multiples infractions d'assassinats, de rébellion, de détention illégale d'armes de guerre, d'association des malfaiteurs, de viols, de pillages », a expliqué dans un communiqué le procureur général de Bangui, Maurice Dibert-Dollet. Il est notamment accusé d'avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui. Son nom avait également été cité dans l'attaque du convoi des soldats pakistanais de la Minusca, le 9 octobre 2014, au nord de Bangui. Un soldat avait péri et plusieurs autres avaient été blessés. Sony Pictures : la NSA infiltrait la Corée du Nord depuis 2010 • Mis à jour le 19.01.2015 à 18h27 Alors que les Etats-Unis ont mis en place depuis 2010 un système de surveillance du réseau informatique nord-coréen, l'Agence nationale de sécurité (National Security Agency, NSA) n'avait pas détecté l'attaque contre Sony Pictures, qui s'est étalée sur plusieurs mois, rapporte The New York Times. Le quotidien américain se fonde sur des déclarations de hauts responsables américains et de nouveaux documents d'Edward Snowden publiés par le Spiegel. Les Etats-Unis ont attribué à Pyongyang la paternité du piratage massif qui a touché la société. De très nombreux experts en sécurité ont émis des doutes sur le fait que la Corée du Nord soit l'auteure du piratage, estimant que les preuves matérielles utilisées par les Etats-Unis étaient trop facilement falsifiables. Lire notre analyse : Ce que révèlent les milliers de documents confidentiels volés à Sony Pictures LE RÉSEAU CORÉEN INFILTRÉ DÈS 2010 Selon The New York Times, les services américains avaient commencé à infiltrer le réseau informatique nord-coréen – qui s'appuie en grande partie sur les infrastructures chinoises – dès le début de 2010. Un programme visait à surveiller spécifiquement les capacités de piratage de la Corée du Nord. Selon les informations recueillies par The New York Times, c'est notamment sur la foi des données collectées par ce programme que le gouvernement américain a conclu que la Corée du Nord était à l'origine de l'attaque informatique ayant touché Sony. Mais le système n'a pas su détecter les premières attaques visant Sony, ni repérer que des hackeurs s'étaient introduits, pendant deux mois, au cœur du système informatique de l'entreprise. A la fin de novembre, à un mois de la révélation du piratage, le directeur de la NSA avait d'ailleurs dîné avec son homologue nord-coréen, l'homme suspecté d'avoir ordonné et coordonné les attaques contre Sony Pictures. La rencontre portait sur une négociation concernant la libération de ressortissants américains détenus par Pyongyang. Riss devrait succéder à Charb à la tête de « Charlie hebdo » • Mis à jour le 19.01.2015 à 17h08 Le dessinateur Riss, blessé lors de l'attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier, devrait sortir mardi 20 janvier de l'hôpital et devenir directeur de la publication du journal satirique, succédant à Charb, qui a été tué dans l'attaque, a-t-on appris lundi auprès du journal. Riss, de son vrai nom Laurent Sourisseau, 48 ans, était directeur de la rédaction de Charlie Hebdo depuis 2009 et dirigeait le journal avec Charb. « Il y avait deux patrons à Charlie Hebdo : Charb et Riss. Charb n'est plus là, mais Riss devrait sortir de l'hôpital lundi. Evidemment qu'on l'attend tous », avait déclaré la semaine dernière le rédacteur en chef Gérard Biard, à la veille de la parution du dernier numéro de Charlie Hebdo. PROCHAIN NUMÉRO EN FÉVRIER Avant de redémarrer avec Riss aux commandes, les rescapés de Charlie Hebdo comptent prendre deux semaines de repos ; un nouveau numéro devrait probablement sortir le 4 février. D'ici là, le « numéro des survivants » restera en vente. Paru le 14 janvier avec une caricature de Mahomet en « une », il suscite depuis sa sortie des manifestations, parfois violentes, dans certains pays musulmans. Lire : Le rédacteur en chef de « Charlie Hebdo » défend la « une » controversée Riss a dessiné deux croquis de la main gauche pour ce numéro. L'un montre un dessinateur et un terroriste armé, avec comme légende « dessinateur à Charlie Hebdo, c'est 25 ans de boulot ; terroriste, c'est 25 secondes de boulot. Terroriste, un métier de feignant et de branleur ». Entre les dons et les recettes du numéro du 14 janvier, tiré à 7 millions d'exemplaires, Charlie Hebdo devrait réunir plus de 10 millions d'euros. Un hôpital touché par un tir de roquette à Donetsk en Ukraine • Mis à jour le 19.01.2015 à 16h34 L'essentiel Plusieurs personnes ont été blessées dans un tir à l'hôpital de Donetsk, ville contrôlée par les prorusses. Sept cents soldats russes sont arrivés lundi en Ukraine, assure Kiev.   Un hôpital a été touché par un tir de roquette, lundi 19 janvier à la mi-journée, dans le centre-ville de Donetsk, dans l'est séparatiste de l'Ukraine. Cette attaque a fait six blessés, parmi lesquels un médecin et cinq patients, a rapporté le ministère des situations d'urgence de la république séparatiste autoproclamée de Donetsk. Depuis plusieurs mois, une guerre d'usure oppose forces loyalistes et rebelles prorusses à Donetsk, sous le contrôle de ces derniers. Les affrontements font notamment rage autour de l'aéroport Sergueï-Prokofiev, prise stratégique pour les deux parties et pour l'heure toujours contrôlé par l'armée ukrainienne. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2f29lx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2f29lx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); DÉSÉQUILIBRER L'AFFRONTEMENT Mais le gouvernement ukrainien n'a de cesse d'accuser Moscou de déséquilibrer l'affrontement. Lundi, Kiev a ainsi affirmé que sept cents soldats russes sont entrés en Ukraine dans la journée. Allié des rebelles prorusses, Moscou s'était dit « extrêmement préoccupé » par l'intensification des combats, dimanche. Depuis son éclatement, en avril 2014, le conflit en Ukraine a fait plus de 4 800 morts. Une nouvelle trêve avait été instaurée le 9 décembre. Elle a été rompue dès janvier. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x1dltfd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1dltfd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Hollande appelle les partenaires sociaux à « être à la hauteur » • Mis à jour le 19.01.2015 à 16h43 Nicolas Chapuis Après dix jours passés à traiter les suites des attaques terroristes, François Hollande faisait lundi 19 janvier son retour sur le terrain des questions économiques et de l’emploi. Devant l’ensemble des représentants syndicaux et patronaux, le chef de l’Etat a présenté ses vœux « aux forces vives de la nation ». Il en a profité pour les appeler à faire preuve de responsabilité dans les négociations sociales : « Vous veillerez dans les décisions que vous prendrez à être à la hauteur de ce qui s’est produit dans notre pays. » Dans son discours, le président a évoqué longuement les attentats des 7 et 9 janvier, estimant que « l’économie est, avec la sécurité, une condition de la cohésion de notre pays ». « Il y a des intérêts et des sensibilités différents dans cette salle, mais la cause de la cohésion de notre pays nous rassemble tous », a-t-il lancé aux partenaires sociaux. Les vœux présidentiels intervenaient dans un contexte social tendu. Les syndicats et les représentants du patronat ont échoué dans la nuit de vendredi à samedi à se mettre d’accord sur la réforme des seuils sociaux et sur la modernisation du dialogue social. Ils doivent se retrouver jeudi pour une ultime séance de travail. « Cela doit être le dernier rendez-vous. Un échec aurait des conséquences qui iraient bien au-delà de cette réforme », a prévenu François Hollande, l’air grave.Une prise de position qui n’a pas plu au numéro un de FO. Selon Jean-Claude Mailly, le chef de l'Etat « fait pression pour qu'il y ait un accord » or « ce n'est pas de son rôle et ce n'est pas respectueux de la liberté de négociation ». Les négociations sociales restent suspendues Le chef de l’Etat a également profité de ses vœux pour demander aux partenaires sociaux de passer à la vitesse supérieure pour la mise en place du pacte de responsabilité : « Un mouvement est engagé : 11 branches représentant des millions de salariés ont trouvé un accord. Ce rythme est encore trop lent, d’autres branches devront donc prendre le chemin et accélérer la marche. »Pas question pour autant de revenir sur ce qui a fait sa méthode depuis trois ans. Le dialogue social « a fonctionné avec la signature de plusieurs accords interprofessionnels », a estimé le chef de l’Etat, avant d’ajouter : « Le dialogue social respecte la position de ceux qui signent comme de ceux qui ne signent pas. » Un message adressé en premier lieu à la CGT, représentée par Philippe Martinez, chargé d’assurer l’intérim après la démission de Thierry Lepaon, mais dont la candidature a été rejetée pour le poste de secrétaire général.Sortir du marasmeSur le chômage, François Hollande a promis que l’Etat continuerait à soutenir sa politique d’emplois aidés en 2015. « 380 000 personnes seront concernées cette année », a-t-il expliqué. Le chef de l’Etat compte toujours sur un redressement de l’économie pour sortir du marasme. Appelant l’Europe à accélérer sa politique d’investissement, il a assuré que « la Banque centrale européenne va racheter jeudi des dettes souveraines ». En attendant Mario Draghi (et la croissance) Enfin, le président a tracé les perspectives de développement pour l’économie française, avec en ligne de mire la conférence climat de 2015, qui doit être « une opportunité pour nos entreprises parce que nous sommes les meilleurs dans beaucoup de secteurs. » Il a également défendu le projet de loi Macron, sur lequel les députés socialistes se sont divisés tout le week-end, notamment sur le volet travail du dimanche et droit du travail. Le travail du dimanche divise toujours le PS A l’issue de ces quarante-cinq minutes de discours, conclues sur un appel à l’unité nationale – le nouveau mantra présidentiel – ses conseillers ont refusé de se réjouir trop vite de la forte poussée enregistrée dans différents sondages. « On critiquait leur fiabilité quand ils étaient bas, on ne va pas dire qu’ils sont crédibles maintenant, expliquait l’un deux. Les Français ont considéré que le président avait bien fait son travail, mais ça ne change rien au fait qu’ils attendent des résultats sur l’économie. »  Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique La loi Macron adoptée en commission • Mis à jour le 19.01.2015 à 13h49 Le projet de loi Macron sur la croissance et l'activité, qui prévoit notamment une extension du travail dominical, a été adopté, lundi 19 janvier, par la commission spéciale mise en place à l'Assemblée nationale, après quatre-vingt-deux heures de débats. Le dispositif retenu par la commission spéciale supprime les cinq dimanches travaillés de plein droit proposés à l'origine et laisse le choix aux élus de fixer le nombre de dimanches « entre 0 et 12 ». Les autorisations seront débattues au niveau intercommunal au-delà de cinq dimanches.La commission spéciale a adopté en les modifiant à la marge les dispositions relatives à l'installation des professions juridiques réglementées. Elle a entériné la liberté d'installation « contrôlée » des notaires, huissiers et commissaires-priseurs et a adopté un amendement fixant une limite d'âge (70 ans) pour ces professions. Lire l'analyse : Travail du dimanche, pouvoir d'achat… ce que prévoit (ou pas) la future loi Macron Au chapitre sur la lutte contre le détachement illégal par des entreprises étrangères de salariés sur le territoire national, la commission a complété les cas où l'activité de l'entreprise pouvait être suspendue : pour manquement aux règles du repos quotidien et du repos hebdomadaire. PROJET DE LOI EXAMINÉ AU PARLEMENT LE 26 JANVIER Sur le volet concernant les licenciements collectifs, dont l'objectif est de sécuriser davantage les entreprises, un amendement des rapporteurs qui a été voté privilégie la négociation collective et encadre plus strictement la délimitation du périmètre d'application des critères des licenciements en cas de décision unilatérale de l'employeur. Reste au gouvernement à trouver une majorité pour voter ce texte. François Hollande a exhorté les députés à adopter cette « loi de progrès » lors de ses vœux aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi, quelques jours après les attentats djihadistes qui rendent peu audibles les critiques des « frondeurs » du Parti socialiste, du Front de gauche et des écologistes sur ce texte. Le projet de loi sera examiné en séance publique par les députés à partir du 26 janvier. Lire également : Pour Fillon, la loi Macron comporte « des aspects positifs » L'opposition Union pour un mouvement populaire (UMP) et Union des démocrates et indépendants est divisée, certains jugeant le texte « positif », comme Frédéric Lefebvre (UMP) qui a dit vouloir le voter. Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale ne pourra pas compter sur les voix des parlementaires du Front de gauche. Dans un entretien accordé, lundi 19 janvier au Parisien, Jean-Luc Mélenchon, député européen et candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012, a souhaité au texte « un échec humiliant à l'Assemblée ! Ce serait alors aussi celui de ce personnage inacceptable pour la gauche qu'est M. [Emmanuel] Macron ». Lire : Mélenchon entre en guerre contre le travail du dimanche Les négociations sociales reprennent jeudi • Mis à jour le 19.01.2015 à 14h56 Syndicats et patronat se retrouveront à nouveau, jeudi 22 janvier, pour tenter de parvenir à un accord sur la modernisation du dialogue social, après avoir échoué à aboutir en fin de semaine dernière. Les organisations patronales (Mouvement des entreprises de France – Medef –, Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises – CGPME –, Union professionnelle artisanale – UPA) et syndicales (Confédération générale du travail – CGT, Confédération française démocratique du travail – CFDT –, Force ouvrière – FO –, Confédération française des travailleurs chrétiens – CFTC –, Confédération française de l'encadrement-Confédération générale des cadres – CFE-CGC) devaient en principe boucler les discussions vendredi, mais après une séquence record (deux jours et une nuit complète), la partie patronale (Medef et UPA, sans la CGPME) a fini par renoncer à l'aube à présenter un nouveau texte. Le Medef n'est pas parvenu en interne à déterminer les concessions aux exigences syndicales acceptables par ses adhérents. LA FIN DU CHSCT Selon le négociateur CFTC Joseph Thouvenel, il n'est pas certain à ce stade qu'un nouveau texte soit présenté en amont de la réunion de jeudi. Celle-ci démarrera à 10 heures au siège du Medef. L'organisation patronale a confirmé avoir proposé aux syndicats de se retrouver à cette date. Les partenaires sociaux ont entamé, à la demande du gouvernement, il y a quatre mois, cette négociation difficile qui aurait déjà dû aboutir à la fin 2014. Pour alléger les contraintes des entreprises et les seuils sociaux, le Medef et l'UPA veulent regrouper toutes les instances de représentation du personnel (comité d'entreprise, le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail – CHSCT – et les délégués du personnel), dans les entreprises de plus de 11 salariés en un « conseil d'entreprise ». En contrepartie, ils proposent un droit de représentation « universel » pour tous les salariés. Il doit permettre à ceux des très petites entreprises (TPE, moins de 11 salariés) de trouver conseil auprès d'une instance externe dans chaque région. Lire l'analyse : Les négociations sociales restent suspendues La police tire sur des manifestants à Kinshasa Le 19.01.2015 à 12h21 • Mis à jour le 19.01.2015 à 17h29 vouloir modifier la loi électorale pour se maintenir au pouvoir." title="AFP" onload="lmd.pic(this);" onerror="lmd.pic(this);" class="lazy-retina"> Le président Joseph Kabila est soupçonné de vouloir modifier la loi électorale pour se maintenir au pouvoir. Crédits : AFP Des incidents ont éclaté lundi à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), où une manifestation à l'appel de l'opposition contre la réforme de la loi électorale a dégénéré.Selon l’AFP, la police congolaise a tiré quelques coups de feu lundi matin pour disperser plusieurs milliers d’étudiants qui manifestent dans le sud de la ville. Un blessé par balles a été vu par une journaliste de l’AFP. Plusieurs témoins ont indiqué avoir vu un second blessé.A l'hôpital général de Kinshasa, une journaliste de l'AFP a pu voir un troisième blessé de 22 ans, également touché par balle. Selon des opposants, il a été blessé tandis que la police cherchait à disperser un groupe de manifestants près du Parlement, dans le centre-nord de la ville.Des manifestations ont également été signalées à Goma, la principale ville de l'est du pays, où un journaliste de Reuters a signalé deux personnes au sol, également touchées par balles.A Kinshasa, les forces de sécurité ont eu recours au gaz lacrymogène contre plusieurs centaines de lanceurs de pierres. Des piles de pneus ont été incendiées dans la ville, survolée par deux hélicoptères de l'armée. Les forces anti-émeutes et la garde présidentielle sont mobilisées.La diffusion des chaînes de télévision Canal Kin, et Radio Télévision Catholique, réputées proches de l’opposition, est interrompue depuis vendredi 16 janvier.Recensement complet de la manifestationL'opposition, qui dénonce un « coup d'Etat constitutionnel », redoute que la réforme de la loi électorale soit une manoeuvre du président Joseph Kabila afin de repousser de plusieurs années la tenue des prochaines élections, prévues pour 2016.La réforme, approuvée au cours du week-end par la chambre basse du Parlement, doit être examinée au Sénat à partir de ce lundi. Elle prévoit qu'un recensement complet de la population soit mené avant la tenue des prochaines élections.Tôt dans la matinée, des centaines de policiers et de soldats de la Garde républicaine bloquaient tout le périmètre autour du palais présidentiel, incluant les sièges de plusieurs partis politiques d'opposition. Le président Joseph Kabila a reçu lundi matin son homologue angolais, José Eduardo dos Santos, sur fond de manifestations.« Première grande offensive de l’opposition »Dans un communiqué, l'Union pour la Nation congolaise (UNC), troisième parti d'opposition au Parlement, a dénoncé le déploiement des policiers autour de son quartier général. « 26 personnes dont deux leaders, Vital Kamerhe et Jean-Claude Muyambo se trouvent bloqués dans ce bâtiment où ils préparaient la première grande offensive de l'opposition », déplore le parti dont les leaders n’ont pu se joindre aux manifestants.Ancien président de l'Assemblée nationale et ex-meilleur allié du président Kabila, Vital Kamerhe, président de l'UNC, est aujourd'hui un de ses opposants les plus virulents. Chef d'un petit parti qui appartenait également à la majorité présidentielle, Jean-Claude Muyambo a rejoint récemment l'opposition en reprochant au président sa volonté de sa maintenir au pouvoir. Terrorisme : un Algérien arrêté à Athènes risque l'extradition vers la Belgique • Mis à jour le 19.01.2015 à 13h55 L'essentiel Un Algérien de 33 ans a été arrêté samedi à Athènes. Un mandat d'extradition à son encontre a été émis par la Belgique. Selon la justice belge, cet homme « pourrait avoir un lien » avec la cellule djihadiste démantelée la semaine dernière en Belgique. Un Algérien de 33 ans arrêté samedi à Athènes et soupçonné d'avoir un lien avec la cellule djihadiste démantelée récemment en Belgique sera présenté lundi 19 janvier au parquet d'Athènes en vue de son éventuelle extradition, demandée par Bruxelles. Le suspect « sera conduit aujourd'hui [lundi] devant le procureur compétent car un mandat d'extradition à son encontre a été émis par la Belgique », indique un communiqué de la police. Il fait l'objet « d'un mandat d'arrêt européen des autorités belges pour le chef d'accusation d'action terroriste en Belgique », ajoute le communiqué. ÉLÉMENTS SUFFISANTS POUR LA BELGIQUE Une source judiciaire a confirmé que le transfert au parquet de cet homme gardé à vue depuis samedi dans les locaux de la police antiterroriste grecque était imminent. « Il y a des éléments suffisants pour demander son extradition », avait rapporté dimanche Thierry Werts, porte-parole du parquet fédéral, expliquant que cet homme « pourrait avoir un lien » avec la cellule djihadiste démantelée la semaine dernière en Belgique. Le parquet avait d'abord démenti dimanche matin tout lien entre les arrestations en Grèce et la cellule démantelée, mais « l'enquête a continué dans l'après-midi », et fourni « de nouveaux développements », selon M. Werts. Deux hommes avaient été arrêtés samedi par la police grecque dans un appartement du centre d'Athènes. Une source policière avait dans un premier temps indiqué que le principal suspect était âgé de 31 ans. La seconde personne interpellée a été remise en liberté. Des téléphones portables ont été saisis. Les hôtesses des salons automobiles prennent de la hauteur • Mis à jour le 19.01.2015 à 15h12 Jean-Michel Normand Si certaines marques utilisent encore des jeunes filles comme de purs faire-valoir sur les stands des salons automobiles, d’autres en font de précieuses sources d’information sur les consommateurs… C’est assez ridicule et parfois même affligeant, mais c’est ainsi. Les minauderies de mannequins à demi dénudés font partie intégrante, quoique à des degrés divers, du folklore des salons automobiles.Ces dernières années, les expressions les plus accentuées d’une conception réduisant la voiture à une figure à caractère sexuel (et, donc, féminine puisque « la bagnole » serait exclusivement une affaire d’hommes) se situent dans les manifestations organisées en Russie et en Chine.Dans ce dernier cas, peut-être va-t-il falloir employer le passé. Les organisateurs du salon de Shanghai, qui s’ouvrira le 20 avril prochain, viennent en effet de faire savoir aux constructeurs qu’il était envisagé d’interdire le recours aux mannequins sur les stands, dites « booth babes ».Salon de l’automobile aux allures de boîte de nuitIls ne font là que relayer une recommandation du gouvernement chinois, devenue de plus en plus insistante depuis le dernier salon de Guangzhou, en novembre, qui fit l’objet de vives critiques de la part des médias officiels. Certains s’offusquèrent d’assister à une « exposition de chair fraîche ».Il semble que ces velléités de remise au pas ne sont pas seulement dictées par un souci moralisateur visant à combattre la « vulgarité » sur les stands des constructeurs nationaux. La bousculade du 1er janvier à Shanghaï, qui a fait 36 morts lors d’un mouvement de foule (une enseigne avait fait pleuvoir des flyers publicitaires ressemblant à des billets de banque), semble avoir incité les autorités à se montrer plus rigoureuses sur les conditions d’organisation de certains événements. Nouvel An endeuillé en Chine après une bousculade meurtrière à Shanghaï Il est vrai que, sur les salons chinois, les prestations des « girls » autour d’un nouveau modèle suscitent toujours une forte affluence. La décision de les bannir n’est pas encore prise mais on peut s’attendre à ce que le prochain salon de Shanghaï ressemble un peu moins que les précédents à une boîte de nuit.Les salons automobiles qui se tiennent aux États-Unis ou en Europe de l’Ouest sont, de ce point de vue, moins caricaturaux. Le machisme n’en conserve pas moins quelques beaux restes.Quelques constructeurs en quête de notoriété, de même que certaines marques italiennes, usent et abusent de l’image de la pin-up alanguie sur une carrosserie. Nombre de sites automobiles ont aussi le bon goût d’organiser régulièrement l’élection de « la miss du salon » de Paris ou de Genève.De la « booth babe » à la « spécialiste du produit »Sur les stands, les autres figures féminines incontournables que sont les hôtesses d’accueil ont, de leur côté, vu leurs fonctions s’élargir au cours des années. Longtemps cantonnées à la distribution de documents publicitaires, ces jeunes femmes sont depuis belle lurette formées à délivrer des informations techniques et commerciales aux visiteurs.Avec le rebond du marché automobile outre-Atlantique, les constructeurs qui exposent lors des salons américains recourent deux fois plus à ces « spécialistes du produit », dont le casting est largement fondé sur des critères physiques, observe un récent article du Wall Street Journal. Des apprenties mannequins ou actrices rémunérées, assure le journal, jusqu’à 1 000 dollars par jour.Ces hôtesses ne sont pas (seulement) recrutées pour faire joli ni même pour vanter les performances ou l’aménagement intérieur d’une voiture mais pour scruter les réactions des visiteurs concernant certains aspects du véhicule, qu’il s’agisse de son style, de ses caractéristiques ou de son niveau d’équipement.Quelques-unes rédigent un briefing quotidien mais d’autres doivent remettre un rapport complet qui peut prendre deux mois de travail, assure le quotidien selon lequel il n’est pas rare que les marques prennent des décisions en fonction de ces observations. « Désormais, prévient le Wall Street Journal, les mannequins des salons automobiles vous étudient de près ». Juste retour des choses.Voir la video du Wall Street Journal : When Your Car Show Model Has an MBA Jean-Michel Normand Journaliste au Monde Manifestation monstre en Tchétchénie contre « Charlie Hebdo » • Mis à jour le 19.01.2015 à 17h44 Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) L'essentiel Une foule importante a manifesté dans la République tchétchène contre les caricatures publiées par Charlie Hebdo. Le président, Ramzan Kadyrov, s'est lancé dans une diatribe « contre ceux qui insultent la religion musulmane »   lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2f21rx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2f21rx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Grozny, capitale de la Tchétchénie, lundi 19 janvier, pour protester contre les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo. Le ministère de l'intérieur de cette petite république musulmane qui fait partie de la fédération de Russie avance le chiffre de « un million de personnes », quand le ministre de l'intérieur russe évoque 800 000 personnes, soit 60 % de la population tchétchène. Mais des observateurs ont signalé la présence de manifestants venus de différents pays, dans cette ville de seulement 271 000 habitants.  De grandes banderoles siglées de cœurs rouges et d'inscriptions en arabe proclamant leur amour pour le Prophète étaient visibles dans le cortège. « We love prophet Muhammad », brandissaient, en anglais, mais aussi en russe et en arabe, les protestataires qui ont lâché des centaines de ballons rouges dans le ciel porteurs du même message.  Une foule majoritairement composée d'hommes a également prié, à proximité de la mosquée Akhmad-Kadyrov, du nom du président assassiné en 2004. L'imposant édifice, inauguré en 2008, est surnommé « le cœur de la Tchétchénie ». « SPECTACLE DE RUE » La manifestation de Grozny a été couverte en direct par la télévision nationale russe, signe d'un soutien tacite du président russe Vladimir Poutine. Sur une tribune, les dignitaires tchétchènes, dont le président, Ramzan Kadyrov, qui dirige la Tchétchénie d'une main de fer, se sont relayés. « Ceci est une manifestation contre ceux qui insultent la religion musulmane, a déclaré le dirigeant tchétchène. Nous n'autoriserons jamais qui que ce soit à insulter notre prophète. » En début d'après-midi, M. Kadyrov n'a pas hésité à se livrer à quelques caricatures verbales, en déclarant : « L'incident pourrait avoir été organisé par les autorités et services secrets des pays occidentaux souhaitant provoquer une nouvelle vague d'embrigadement pour l'Etat islamique. » Puis il a ajouté, selon les agences russes : « Nous voyons que l'Europe n'a pas tiré de leçons des événements sanglants de Paris. Au lieu de condamner les tireurs et ceux qui les ont provoqués en publiant leurs caricatures, les autorités françaises ont organisé un spectacle de rue en faveur d'une permissivité excessive. » TÊTE DE FILE DES « ANTI-CHARLIE » Depuis l'attentat commis le 7 janvier en France, qu'il a condamné du bout des lèvres, Ramzan Kadyrov a pris la tête de la contestation « anti-Charlie » dans la région, admonestant, et même menaçant, les médias russes qui se laisseraient « tenter par l'aventure » de publier des caricatures par solidarité. Interdit de territoire par les Etats-Unis et l'Union européenne, Kadyrov se sert fréquemment de tels rassemblements pour réaffirmer son allégeance au gouvernement russe. La république tchétchène dépend en effet très largement du soutien financier et militaire de Moscou pour maintenir une paix fragile dans cette région. « SOLIDARITÉ AVEC LES MEURTRIERS » La manifestation a été diversement commentée. « Solidarité avec les meurtriers », grinçait sur son blog le journaliste et écrivain russe Andreï Malguine. Un rassemblement prévu à Moscou pour le 25 janvier, similaire à celui de Gozny, a été interdit par les autorités russes. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Le Malawi et le Mozambique noyés par les inondations • Mis à jour le 19.01.2015 à 15h25 Sébastien Hervieu (Johannesburg, correspondance) « C’est la première fois de ma vie que je vois des inondations d’une telle ampleur », raconte Harry Phiri, joint dimanche au téléphone. Le commissaire du district de Nsanje, situé à l’extrême sud du Malawi, est pourtant habitué aux débordements des cours d’eau pendant la saison des pluies qui accompagne l’été austral.Mais cette fois-ci, les plaines se sont transformées en lacs, les maisons aux murs de terre se sont effondrées, les ponts détruits ont coupé les routes, et le représentant local a vite dû organiser les secours avec l’aide des autorités nationales. « Grâce à six bateaux et deux hélicoptères, nous avons pu secourir un millier d’habitants réfugiés dans les arbres, sur le toit de maisons ou sur des monticules, mais dans mon district, il y a encore près de 150 personnes dont nous n’avons pas de nouvelles. »Le responsable craint aussi le sort réservé aux déplacés de sa région : « 85 000 personnes ont dû fuir leurs maisons en courant devant l’arrivée des eaux, ils ont tout perdu, manquent de tout, et doivent souvent dormir à même le sol, y compris dans des salles de classe. »Insécurité alimentaireDébut janvier, des pluies torrentielles se sont abattues pendant plusieurs jours sur le petit Etat d’Afrique australe. Dans certaines zones, il serait tombé plus de 300 millimètres d’eau en à peine une semaine. Le président malawite, Peter Mutharika, a déclaré 15 des 28 districts du pays en état de catastrophe naturelle. Emportées par les eaux, 176 personnes sont décédées, selon les autorités, qui craignent un bilan final encore plus lourd. De nouvelles précipitations sont attendues dans les prochains jours.Le Mozambique, pays voisin, a aussi été victime des torrents d’eau. Vingt et une personnes y sont mortes, selon un bilan provisoire de l’Agence nationale de gestion des catastrophes. 53 000 Mozambicains ont dû quitter leur maison. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU a dénombré pour le Malawi près de 121 000 personnes déplacées, essentiellement dans le sud du pays.Dans le district de Nsanje, le plus touché par les inondations, une vingtaine de camps ont été établis pour accueillir les personnes sans abri. Le Programme alimentaire mondial prévoit d’acheminer par voie aérienne 100 tonnes de nourriture pour subvenir aux besoins de près de 80 000 personnes. La destruction des champs de maïs, l’aliment de base des Malawites, va accroître l’insécurité alimentaire d’une population, surtout les enfants, déjà en partie frappée par la malnutrition.« Eaux stagnantes »« Nous redoutons l’apparition d’épidémies de maladies comme le choléra à cause des destructions des latrines, de l’absence d’eau potable et de la promiscuité des gens qui se sont réfugiés chez des membres de leurs familles ou connaissances, explique Amaury Grégoire, chef de mission pour Médecins sans frontières au Malawi. Les eaux stagnantes risquent également de favoriser la reproduction des moustiques qui transmettent le paludisme, les enfants risquent par ailleurs d’être plus facilement atteints par la rougeole. »Ces dernières années, plusieurs pays d’Afrique australe ont été victimes de pluies intenses, à savoir des précipitations abondantes sur une courte période. Des météorologistes locaux estiment qu’elles sont de plus en plus fréquentes et pointent du doigt le réchauffement climatique.« En réduisant la capacité d’absorption des sols, la déforestation aggrave aussi les dégâts causés par les inondations, estime Gift Mafuleka, directrice adjointe du département gouvernemental de la gestion des catastrophes. Faute d’équipements, les habitants vont couper du bois pour se chauffer, s’éclairer et faire la cuisine, et les programmes de replantation sont insuffisants. »Zones inhabitablesMeurtri en 2000 par des inondations qui avaient fait près de 800 morts et des centaines de milliers de déplacés, le Mozambique a récemment développé un plan national de prévention. « Le Malawi a les moyens de faire face à des inondations, mais les autorités ne s’attendaient pas à une catastrophe d’une telle ampleur, des personnes âgées ont raconté qu’elles n’avaient jamais connu ça », estime un expert étranger en poste au Malawi.Les autorités ont déjà évoqué la possibilité de déclarer inhabitables certaines zones proches des cours d’eau. « Mais c’est souvent là où se trouvent les terres les plus fertiles, il ne sera pas facile de faire déménager ces populations qui vivent essentiellement de l’agriculture vivrière et qui perdraient ainsi leur gagne-pain », prédit Alex Mdooko, commissaire du district de Chikwawa (sud du Malawi), également touché par les inondations.Selon lui, « il faudrait peut-être alors imaginer une migration saisonnière, avec une maison au bord de l’eau pour la saison sèche et une autre sur les hauteurs occupée pendant la saison des pluies ». Une solution qui risquerait toutefois d’accroître la compétition pour une terre de plus en plus disputée en raison de l’augmentation de la population. Sébastien Hervieu (Johannesburg, correspondance) Journaliste au Monde Mystérieuse disparition en Chine d’un DRH d’Alcatel-Lucent • Mis à jour le 19.01.2015 à 15h55 Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Le groupe français de télécommunications Alcatel-Lucent a confirmé, lundi 19 janvier, être sans nouvelles du responsable des ressources humaines de la coentreprise Alcatel Lucent Shanghai Bell, à travers laquelle il opère en Chine avec une société publique locale. Le siège français précise que Jia Lining « ne s’est pas présenté à son poste depuis le 14 janvier ».Un site d’information économique parmi les plus fiables du pays, Caixin, précisait dès vendredi que le véhicule de M. Jia a été retrouvé sur le pont suspendu Yangpu, qui relie l’est et l’ouest de Shanghaï et permet de franchir le fleuve Huangpu.Le site citait, sans la nommer, une source proche de la famille affirmant que M. Jia est introuvable et qu’il ne répond pas non plus à son téléphone.Selon des informations accessibles sur son profil sur différents réseaux sociaux chinois, Jia Lining a rejoint Alcatel Lucent Shanghai Bell en 1998 et a, en parallèle, passé, entre 2004 et 2007, un doctorat de ressources humaines à l’université Jiaotong de Shanghai.Publication sur un groupe de discussionLe contexte de cette soudaine disparition la rend d’autant plus mystérieuse. Alcatel est présent en Chine depuis le milieu des années 1980, en association avec une compagnie locale comme l’impose la réglementation chinoise – il s’agit du groupe de télécommunications Huaxin, placé sous la responsabilité de la Commission de supervision et d’administration des actifs de l’Etat chinois, car à capitaux publics.Dans un groupe de discussion ouvert par des responsables des ressources humaines d’entreprises publiques sur le très populaire réseau social WeChat, Jia Lining venait de publier une lettre portant des accusations détaillées de corruption et de mélange des genres avec leurs intérêts familiaux contre neuf cadres chinois d’Alcatel-Lucent.Une version de ce message circule sur le Web chinois, sans qu’il soit possible d’authentifier ni son auteur réel ni la véracité de son contenu.Son en-tête précise qu’elle a été rédigée par M. Jia, en tant que membre du syndicat de l’entreprise mais également représentant au sein du groupe du « Jiwei », la brigade anti-corruption du Parti communiste chinois (PCC). Suit alors une longue liste d’accusations s’étalant sur plus de 3 500 de caractères.Enquête interneAlcatel Lucent « ne fait pas de commentaire sur les allégations faites par un employé de son joint-venture Alcatel-Lucent Shanghai Bell dans la presse chinoise », précise le groupe au Monde.L’entreprise ajoute qu’une enquête interne sur ces allégations est actuellement en cours et qu’Alcatel-Lucent Shanghai Bell coopère pleinement avec les autorités locales à ce sujet.Cette affaire se déroule sur fond de campagne de lutte contre la corruption menée à grand bruit par le secrétaire du PCC, Xi Jinping, depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans. Le patron de l’espionnage chinois tombe pour corruption Le gouvernement a communiqué sur sa détermination à mettre au pas tant les entreprises étrangères que les puissantes sociétés d’état.Des accusations de corruption, portées par un mystérieux lanceur d’alerte, avaient déjà visé le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) après le début de l’été 2013.Lire également : Corruption en Chine : le grand déballage commence autour de l’affaire Glaxo Smith Kline Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Zones de non-droit : Fox News renouvelle ses excuses • Mis à jour le 19.01.2015 à 17h00 L'essentiel Après les attentats de Paris, des commentateurs de la chaîne ont évoqué des « no-go zones » interdites aux non-musulmans, notamment à Paris et Birmingham. Le premier ministre britannique avait réagi, qualifiant un journaliste de Fox News de « parfait idiot ». La chaîne de télévision américaine Fox News n'en finit plus de s'excuser d'avoir diffusé des commentaires évoquant des zones de non-droit interdites aux non-musulmans en Europe, après les attaques islamistes meurtrières à Paris. « Au cours de la semaine passée, nous avons fait des erreurs regrettables à l'antenne concernant la population musulmane en Europe », a réaffirmé, dimanche 18 janvier, la journaliste Julie Banderas. « Il y a certainement des zones de grande criminalité en Europe, comme aux Etats-Unis et dans d'autres pays, où la police et les gens se rendent avec prudence », a nuancé la chaîne. APPROXIMATIONS EN SÉRIE Un commentateur et un journaliste de la chaîne américaine conservatrice avaient affirmé qu'il existait en France et au Royaume-Uni notamment des « no-go zones » où les non-musulmans n'étaient pas autorisés et où la police ne se rendait pas. Le 11 janvier, Steven Emerson avait déclaré sur Fox News, lors d'une discussion sur le multiculturalisme de la société britannique, qu'au Royaume-Uni, « des villes entières comme Birmingham sont totalement musulmanes » et que « les non-musulmans n'y vont tout simplement pas ». Le premier ministre britannique, David Cameron, l'avait en réponse traité de « parfait idiot ». La semaine dernière, un journaliste de la chaîne, Nolan Peterson, avait affirmé de son côté, cartes à l'appui, qu'il y avait à Paris des zones de non-droit interdites aux non-musulmans et où la police ne mettait pas les pieds. Le parquet ouvre une enquête pour « provocation à la haine raciale » contre Philippe Tesson • Mis à jour le 19.01.2015 à 16h13 L'essentiel Le journaliste a déclaré la semaine dernière que ce sont « les musulmans qui amènent la merde en France ». Le parquet de Paris a ouvert contre lui une enquête préliminaire pour « provocation à la haine raciale ».   Le parquet de Paris a ouvert lundi 19 janvier une enquête préliminaire pour « provocation à la haine raciale » contre le journaliste de 87 ans Philippe Tesson. L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes. Mardi, en pleine discussion sur les incidents qui ont émaillé la minute de silence en hommage aux victimes de l'attaque contre Charlie Hebdo dans de nombreux établissements scolaires, le fondateur et ex-directeur du Quotidien de Paris (1974-1994), s'en était vivement pris aux musulmans sur les ondes d'Europe 1 : « D'où vient le problème de l'atteinte à la laïcité sinon des musulmans ? On le dit ça ? Eh bien moi, je le dis ! Je rêve ou quoi ?! C'est ça notre problème actuellement, c'est les musulmans qui mettent en cause la laïcité ! C'est les musulmans qui amènent la merde en France aujourd'hui ! » Philippe Tesson intervient régulièrement sur différents médias dont Europe 1, France 2, Le Figaro Magazine, Paris Première, Le Point ou encore Valeurs actuelles. Vendredi 16 janvier, la rumeur de son départ du Point – dont il n'est pas salarié – a couru, avant d'être démentie au Monde par le directeur de la publication, Etienne Gernelle. « Cette affaire ne concerne pas Le Point, a-t-il ajouté. Je suis en désaccord total avec les propos de Philippe Tesson, mais j'imagine que ses paroles ont dépassé sa pensée. » APB 2015 : comment se renseigner avant de s'orienter data-title="APB 2015 : comment se renseigner avant de s'orienter " Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Maintenant qu'APB 2015 est ouvert, vous avez deux mois pour vous porter candidat à diverses formations pour la rentrée prochaine. Un certain nombre d'informations sont accessibles directement sur la plate-forme, dans la rubrique « Les formations » mais il serait risqué de s'en contenter. Le moteur de recherche d'APB est en effet efficace pour des recherches ciblées (par type de cursus ou d'établissement notamment), il propose désormais des infos chiffrées sur les débouchés, mais il n'est pas en mesure de vous lister toutes les formations possibles si vous vous intéressez à la biologie. Et quand bien même vous auriez une idée assez précise de votre orientation, il est très utile de compléter les informations répertoriées sur Admission post-bac.TÉLÉCHARGEZ LE GUIDE DE L'APRÈS BACSi vous ne l'avez pas déjà reçu, via votre lycée, l'Onisep met a disposition gratuitement sur son site, un petit guide d'une vingtaine de pages : « Après le bac, choisir ses études supérieures ».  Il fournit un certain nombre d'informations sur les différentes filières d'études (licences, DUT, BTS, écoles spécilaisées et classes préparatoires) pour vous aider dans vos choix d'orientation, et recense des infos pratiques sur la vie étudiante. Le fascicule propose également des plans B de poursuite d'études pour les non bacheliers qui ne souhaitent pas repasser leur bac.RENDEZ-VOUS AU CDI, CIO, CIDJ...Seconde étape, vous rendre au CDI de votre lycée, où vous trouverez les principales brochures de l’Onisep (Office national d’information sur les enseignements et les professions). Vous pourrez consulter une documentation plus détaillée sur de nombreuses filières en vous rendant directement dans un centre d’information et d’orientation (CIO), ou, si vous êtes déjà à l'université et souhaitez vous réorienter, dans les services communs universitaires d'information et d'orientation (SCUIO) , ou encore dans les centres d’information et de documentation jeunesse (CIDJ). Sur place, des conseillers répondent à vos questions et vous aident à affiner vos choix. Et si vous êtes vraiment en panne d'idées, ils pourront vous proposer d'effectuer des tests sur des logiciels d'aide à l'orientation. Vous pouvez aussi solliciter un rendez-vous avec la conseillère d'orientation psychologue de votre établissement. Pour trouver le centre d'information le plus proche de chez vous, consultez  la page spéciale sur le site de l'Onisep.TELECHARGEZ L'APPLICATION « MON ORIENTATION EN LIGNE »Gratuite, accessible depuis votre ordinateur et sur votre smartphone ou tablette, l'application « Mon orientation en ligne », proposée par l'Onisep, propose de contacter des conseillers d'orientations tranquillement depuis votre canapé, par « téléphone » , par  « mail », ou encore par « Tchat ». Attention cependant, la demande étant assez forte et le nombre de conseillers restreint, il faut souvent patienter avant d'être mis en relation avec l'un deux. Le dernier onglet, « Boîte à outils », permet notamment de localiser des formations, des lieux d'information et des conseillers, près de chez vous.PENSEZ AUX SALONS D'ORIENTATION ET LES JOURNÉES PORTES OUVERTESUtiles aussi, les nombreux salons consacrés à l’orientation, organisés dans les grandes villes. Ils permettent, en quelques heures, de se documenter sur plusieurs cursus, d'en rencontrer des enseignants et des élèves ou anciens élèves, et d'assister à des débats avec des professionnels du secteur. Autre événements à guetter, une fois votre présélection faite, les journées portes ouvertes des établissements, elles aussi recensées par les antennes régionales de l'Onisep. Elles offrent aussi l'opportunité de se familiariser avec les locaux et de découvrir l'environement de travail, et les enseignants, élèves sont plus nombreux et disponibles que dans le salons. Des conférences sur les conditions d'entrées, les cursus spécialisés et les débouchés y sont parfois organisées.Pour trouver les rendez-vous susceptibles de vous intéresser, vous pouvez utiliser le moteur de recherche de l'Onisep, situé en-dessous du menu onglets, à droite. Tapez « forum orientation » ou « portes ouvertes », selon vos envies, ainsi que votre département ou région, le moteur de recherche vous proposera un article avec les dates à ne pas rater près de chez vous. Si les salons qui vous intéressent ont déjà eu lieu, il n'est pas inutile de consulter la liste des établissements participants, et de visiter leurs sites internet ensuite.VÉRIFIEZ L'INFO À LA SOURCEVous savez précisément ce que vous voulez faire et avez trouvé cette formation dans APB ? Bravo, mais vérifiez quand même : « Ne vous contentez pas des informations proposées sur APB. Il arrive que les établissements fassent évoluer leurs formations en début d'année et que l'information ne soit pas répercutée tout de suite sur la plate-forme. Vérifiez toujours sur le site internet de l'université ou de l'école visée », conseille Florence Benoiton, conseillère d'orientation psychologue au CIO de Villejuif, en région parisienne.PARLEZ-EN AUTOUR DE VOUS !On l'oublie souvent, mais les proches peuvent être une source d'information précieuse ! Alors n'hésitez pas à parler avec eux des métiers et formations qui vous intéressent. Peut-être qu'un cousin, une tante, vos grands-parents connaissent quelqu'un qui est justement passé par le cursus que vous visez. Vous pouvez aussi franchement poser la question sur Facebook ou Twitter : la soeur d'un ami pourrait fréquenter l'école qui vous intéresse. Une vague connaissance peut aussi  envisager la même formation que vous, et s'être déjà bien renseigné... Vous gagnerez du temps en obtenant de véritables et précieux retours d'expérience.Contacter les établissements intéressants ou des entreprises du secteur d'activité visé est aussi une option. Même si on vous y a refusé un stage dans le passé, envoyer un mail avec vos interrogations ne coûte rien. Passer un coup de fil non plus. Vous n'êtes d'ailleurs pas à l'abri de tomber sur quelqu'un de bienveillant, qui saura éclairer votre lanterne...Plus d'informations sur les admissions post-bac dans notre rubrique spéciale APB : www.lemonde.fr/apb width="314" height="157" alt="Des jeunes volontaires s'occupent d'une femme handicapée, le 29 juillet 2010 sur la plage du Prado à Marseille, dans le cadre de leur service civique. " Service civique : « Tous les volontaires pourront être accueillis en 2017 » Ces programmes courts, axés sur la vie professionnelle et l’international, séduisent de plus en plus d’étudiants. Les entreprises y trouvent leurs cadres intermédiaires. width="314" height="157" alt="Le site admission-postbac.fr centralise les vœux d'orientation des lycéens pour les études supérieures. " Ce qui change sur le site Admission post bac La folie des examens finaux s'est emparé de tous les étudiants de l'UTC de Compiègne. Une semaine particulièrement éprouvante que nous conte Guillaume Ouattara dans ses moindres détails. width="314" height="157" alt="Les inscriptions sont ouvertes sur le site d'APB." Les bons réflexes pour bien commencer sur Admission post bacFrédéric Boisseau, « première victime des attentats » de « Charlie Hebdo », a été inhumé Les obsèques de Frédéric Boisseau, « première victime des assassins de Charlie Hebdo », se sont déroulées mardi 20 janvier dans son village natal en présence de nombreux habitants venus témoigner leur affection pour cet « enfant de la Seine-et-Marne », « courageux et plein de vie ».« ILS L'ONT ABATTU SANS AUCUN MOTIF RÉEL »Les deux fils de la victime, 10 et 12 ans, entourent leur mère. Président du conseil général de la Seine-et-Marne, Vincent Eblé rappelle que Frédéric Boisseau, 42 ans, fut la « première victime de Charlie Hebdo ». Employé par le groupe français Sodexo – dont le PDG était présent à la cérémonie –, il réalisait, avec deux collègues, des travaux de maintenance dans le hall de l'immeuble où le journal satirique avait son siège, quand les assaillants ont déboulé, surarmés et hurlant.« Catherine, Cédric et Baptiste, votre compagnon, votre père, était là au mauvais moment, au pire moment. Parce qu'il n'a pas su renseigner les terroristes » sur l'étage où se trouvait la rédaction de Charlie Hebdo, « ils l'ont abattu sans aucun motif réel », a-t-il dit. Et Frédéric Boisseau, mort dans les bras de son ami et collègue Jérémy Ganz, « n'a pas pu crier avec vous : “je suis Charlie” » le 11 janvier, a poursuivi le sénateur.PAS DE « HIÉRARCHIE DES PEINES ET DES HOMMAGES »Alors que Christophe Boisseau s'est plaint que son frère ait été « oublié », le ministre du travail, François Rebsamen, a affirmé qu'il n'existait pas de « hiérarchie des peines et des hommages ». Les douze victimes de l'attentat perpétré par les frères Kouachi « n'exerçaient pas le même métier, n'avaient pas la même notoriété, pas les mêmes opinions ni les mêmes origines », mais « ils sont douze à être pleurés par la République, car la République n'oublie personne et ne distingue pas entre ses enfants », a affirmé M. Rebsamen, avant de lui remettre la Légion d'honneur à titre posthume.« Il s'était levé dans la nuit parce qu'il habitait loin », a poursuivi le ministre, parlant d'un homme « courageux, plein de vie », « apprécié autant pour ses qualités humaines que professionnelles ». Avant de conclure: il était « un de ces visages amicaux, bienveillants, de la France du travail ». Une messe a été célébrée dans l'église du village, à 80 kilomètres au sud de Paris, puis Frédéric Boisseau a été inhumé dans l'intimité à Villiers-sous-Grez où il résidait, à cinq kilomètres de là.Lassana Bathily, « héros » du supermarché casher, naturalisé français • Mis à jour le Maryline Baumard Lassana Bathily est français. Mardi 20 janvier, à 19 h 30, le chef du gouvernement, Manuel Valls, lui a remis de sa main trois symboles d'entrée dans la citoyenneté française. Le jeune Malien, héros de la prise d'otages du supermarché casher de la porte de Vincennes, le 9 janvier, a reçu du premier ministre une lettre signée du chef de l'Etat, un passeport et une médaille. Trois preuves concrètes que son rêve d'enfant, « devenir français », était bien devenu une réalité. Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, y a ajouté un livre d'Ernest Renan et un autre du photographe Raymond Depardon. Deux regards sur la France.La cérémonie d'entrée dans la citoyenneté française de ce Malien de 24 ans s'est déroulée dans la salle des fêtes du ministère de l'intérieur, place Beauvau. Une salle surchauffée par la large affluence des journalistes, mais aussi par un parterre très VIP. Un auditoire à la hauteur du geste de ce jeune qui a risqué sa vie pour en sauver d'autres. Le premier ministre, Manuel Valls, avait tenu à être présent sur l'estrade, et dans la salle ses ministres étaient nombreux, de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, à la garde des sceaux, Christiane Taubira. A leur côté, les représentants des grandes religions avaient aussi fait le déplacement pour saluer le nouveau citoyen français, comme les associations qui l'ont aidé à rester en France, ses collègues de l'Hyper Cacher ou son employeur.« JE NE SUIS PAS UN HÉROS, JE SUIS LASSANA »Si Lassana Bathily a déclaré vouloir prendre « un peu de recul » face au tumulte médiatique qui l'assaille depuis le 9 janvier, il a montré lors de cette cérémonie une remarquable modestie et une grande distance par rapport à son geste. Après avoir « remercié ceux qui [lui] ont fait confiance et soutenu depuis toujours » et souligné qu'il pensait là en particulier à « ses parents », le jeune homme a rappelé un vibrant « je ne suis pas un héros, je suis Lassana et je resterai moi­-même ».Il a salué la mémoire de son collègue et ami Yohan Cohen, tué par Amedy Coulibaly. « J'ai perdu quelqu'un que j'aimais beaucoup, a­-t­-il tenu à rappeler, quelqu'un avec qui j'ai beaucoup ri. On s'appelait “Boss­boss” », a-­t­-il pudiquement avancé, comme un cri du cœur.Lassana Bathily, c'est au départ un parcours de migrant comme tant d'autres. Né en juin 1990 dans un village de la région de Kayes, au Mali, le jeune homme quitte sa mère pour rejoindre son père à Paris. Aîné d'une fratrie de trois enfants, il partage sa vie entre son foyer et l'école républicaine. Il est scolarisé dans un lycée professionnel du nord de Paris, où il prépare un CAP de carreleur.« UNE ERREUR MANIFESTE D'APPRÉCIATION »En 2010, cet élève « respectueux, sérieux et intelligent » décroche son diplôme, comme le raconte un de ses enseignants. Mais n'a toujours pas de papiers. Son parcours en France aurait même pu s'arrêter là, puisqu'il se retrouve sous le coup d'une obligation de quitter le territoire à la fin de l'année 2010. Bernard Cazeneuve rappelle que le tribunal administratif reconnaît alors que cette décision du préfet est « une erreur manifeste d'appréciation ». Mais c'est grâce à ses anciens profs du lycée, dont plusieurs sont membres du Réseau éducation sans frontières, qu'il ose mener cette démarche. Le jeune Malien obtient à leur côté un titre de séjour, en juin 2011. Il renouvelle ensuite son titre, sans problème, année après année, jusqu'à son acte de bravoure du 9 janvier.Faut­-il croire le ministre de l'intérieur lorsqu'il lui lance un « vous auriez été naturalisé, car la citoyenneté française n'est pas réservée aux braves » ? Les données chiffrées ne plaident pas vraiment pour les paroles ministérielles, puisque seuls 57 610 personnes ont obtenu la nationalité française par décret en 2014. C'est peu, mais la courbe est ascendante, et le chef du gouvernement a rappelé lors de cette cérémonie avoir « relancé le processus de naturalisation, car c'est une chance pour notre pays ».Debout à côté de l'orateur, son dos courbé comme un effet secondaire d'une haute stature, ou pour ne pas paraître bien plus grand que les deux ministres de la République, Lassana Bathily a gardé les yeux vers le sol durant tous les compliments qui ont pu lui être faits. « Vous êtes un des visages de cette France en l'honneur de laquelle ont défilé près de 4 millions de Français », lui a déclaré Manuel Valls. « Vous participez pleinement au projet de la France », a ajouté Bernard Cazeneuve.Derrière les mots ministériels, sur le ton solennel du moment, le premier ministre comme le ministre de l'intérieur ont su donner à ce moment des accents de sincérité. Bernard Cazeneuve a osé, une fois n'est pas coutume, utiliser l'image de son père, instituteur de la République, réunissant des enfants de confessions différentes autour du savoir. Manuel Valls, lui, a laissé poindre ses souvenirs d'enfant né ailleurs.Mardi 20 janvier, la France a gagné un nouveau citoyen. Un chemin d'espoir pour tant d'immigrés qui rêvent un jour aussi de vivre ce moment. Même si ce n'est pas sous les ors du ministère de l'intérieur.  Maryline Baumard Journaliste Le PS, comme l'UMP, favorable à la création d'une peine d'indignité nationale • Mis à jour le L'« union nationale » qui s'est construite au lendemain des attaques des 7, 8 et 9 janvier est-elle toujours d'actualité ? Contrairement aux dossiers économiques et sociaux, tels que la loi Macron, les sujets liés à la sécurité semblent réunir les principaux partis politiques français. Annick Lepetit, porte-parole des députés socialistes, a déclaré, mardi 20 janvier lors d'une conférence de presse, que la possible création d'une peine d'indignité nationale, proposée par l'UMP, est soutenue par les députés socialistes.« La création d'une telle peine, pour symbolique qu'elle soit, aura la vertu de rappeler que prendre les armes contre son pays est de la même nature que la collaboration avec l'occupant pendant la deuxième guerre mondiale. »Une semaine après l'attentat contre Charlie Hebdo, l'UMP a présenté douze propositions pour lutter contre le terrorisme, parmi lesquelles figurait cette mesure d'« indignité nationale » pour les Français ne disposant pas d'une autre nationalité.Lire (édition abonnés) : L'UMP à la peine pour jouer son rôle d’opposantDES ANNONCES MERCREDILes ministres de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, de la justice, Christiane Taubira, et de la défense, Jean-Yves Le Drian, devraient dévoiler, mercredi en conseil des ministres, de nouvelles dispositions relatives aux renseignements policiers et pénitentiaires, aux écoutes judiciaires et au déploiement de militaires en France.Annoncées le 14 janvier, ces mesures vont « coûter », mais seront financées sans creuser les déficits, a assuré, mardi sur RTL, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement. Outre ces « mesures qui vont être prises immédiatement », le gouvernement se réunira jeudi à Matignon pour « traiter des sujets plus profonds », comme l'éducation, la santé, le logement, la politique de la ville, qui feront « l'objet d'une discussion et de propositions », a ajouté M. Le Foll.Lire : Terrorisme : Cazeneuve veut « responsabiliser » les géants du WebLes pièges du plan Vigipirate pour les militaires • Mis à jour le Nathalie Guibert Pour les armées, le plan « Vigipirate alerte attentat » représente, depuis le 7 janvier, un effort significatif, comme l’a rappelé le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian. Pour le budget de la défense, le coût supplémentaire de cette mobilisation, 10 500 hommes aujourd’hui, n’est pas neutre : il s’établit à un million d’euros par jour, selon les informations du Monde. Ce surcoût comprend l’indemnité de service accordée aux soldats dans cette opération intérieure et les frais de fonctionnement liés à leur déploiement.Mais c’est dans la durée que l’effort se mesure, et qu’il va peser. Cet effectif exceptionnel d’urgence, qui s’ajoute à celui de la « posture permanente de sûreté » (la dissuasion, la police du ciel, la sécurité des approches maritimes de la France) est le plafond prévu par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013. Pour tenir, l’armée de terre devra procéder à des arbitrages, différer des entraînements, des formations, voire prélever des hommes sur d’autres missions.L’armée appelée à être plus visible sur le territoire nationalDans la durée, en outre, la validité du plan se pose aussi. Au ministère de la défense, les gardes statiques devant les lieux sensibles sont en discussion. D’un côté, l’armée, visible, rassure. En amont, le commandement a été attentif aux consignes passées, ainsi qu’à la sélection des militaires envoyés. Ces jours-ci, les réseaux sociaux ont rapporté le chaleureux accueil réservé à certains dans les écoles juives, où des parents leur ont offert des pâtisseries.« Une cible devant une cible »Mais, « si le dispositif est appelé à durer, il pourrait aussi devenir un fixateur de tension », rapporte une source à l’issue d’une des réunions des derniers jours. Quelques unités ont subi des provocations bénignes, des insultes, des menaces jetées en passant. Plus grave, certains militaires ont été ostensiblement pris en photo avec des intentions peu claires. Les incidents relevés sont en proportion infimes. Ils concerneraient « au plus 0,1 % des effectifs sur le terrain » selon l’armée de terre, qui ne les juge pas significatifs en volume. Aucune procédure pénale n’a été ouverte. Mais depuis les assassinats commis par Mohamed Merah, en 2012, le sujet est ultrasensible.« Les militaires sont des cibles, et un soldat devant un site sensible, c’est une cible devant une cible », résume un officier. Parmi ces incidents, l’un a retenu l’attention, au Raincy (Seine-Saint-Denis), en banlieue parisienne. En pleine nuit, lundi 19 janvier, deux soldats en faction devant le collège Merkaz Hatorah ont vu un automobiliste s’arrêter, et sembler manipuler une arme à l’approche des militaires. Faudra-t-il, dans les semaines qui viennent, privilégier des rondes ou des patrouilles véhiculées ? Les gardes statiques ne sont pas un mode d’action militaire, juge-t-on du côté de la défense, et les maintenir serait prendre un risque.Une autre question délicate est soulevée : poster des soldats devant de nombreux lieux jusque-là très discrets les « révèle » en quelque sorte. Des centres culturels, des lieux de prière sont repérés, auxquels le voisinage pouvait ne pas prêter attention. Passé le déploiement en urgence, il ne fait pas de doute du point de vue des armées que Vigipirate doive être réaménagé. Nathalie Guibert Journaliste au Monde L'islamophobie est-elle punie par la loi ? • Mis à jour le Delphine Roucaute et Madjid Zerrouky Lundi à Cologne, l'écrivain français Michel Houellebecq s'est défendu d'avoir écrit, avec son roman Soumission, un « livre islamophobe » mais a estimé qu'on en avait « parfaitement le droit ». Rien n'est moins sûr.Quelle définition ?Le terme « islamophobie » suggère à l'origine une peur collective de la religion musulmane. Mais il s'impose depuis quelques années comme l'ensemble des réactions de rejet vis-à-vis des personnes musulmanes (ou supposées telles). En effet, si le suffixe « phobie » désigne étymologiquement une peur, son sens a dévié et peut désigner communément une notion d'« hostilité sociale », comme dans les mots xénophobes, homophobes, etc.Le point de vue (en édition abonnés) : Ce que « phobie » veut dire, par Olivier RolinDe nombreuses institutions tentent de tracer les contours de ce concept qui relève aussi bien des préjugés que des actes. Ainsi, selon le Conseil contre l'islamophobie en France (rapport 2014),  « il s'agit de l'ensemble des actes de discrimination ou de violence contre des institutions ou des individus en raison de leur appartenance, réelle ou supposée, à l'islam. Ces actes sont également légitimés par des idéologies et des discours incitant à l'hostilité et au rejet des musulmans. »De la même manière, le Conseil de l'Europe établit dans son rapport sur l'islamophobie et ses conséquences pour les jeunes que « l'islamophobie peut se définir comme la peur, ou une vision altérée par des préjugés, de l'islam, des musulmans et des questions en rapport. » Ce à quoi il ajoute :« Qu'elle se traduise par des actes quotidiens de racisme et de discrimination ou des manifestations plus violentes, I'islamophobie est une violation des droits de I'homme et une menace pour la cohésion sociale. »Selon ces définitions, il ne s'agit donc pas d'une critique de l'islam en tant que dogme, mais bien d'une hostilité vis-à-vis des musulmans.Quelle différence avec le racisme ?Dans une interview donnée au Nouvel Observateur en juillet 2013, Manuel Valls, alors ministre de l'intérieur, expliquait qu'il refusait d'utiliser le terme « islamophobie », préférant l'expression « racisme antimusulman ». Il reprenait ainsi à son compte l'argumentaire de l'essayiste Caroline Fourest pour qui le terme « islamophobe » est un concept utilisé par les adeptes d'un islam fondamentaliste afin d'empêcher toute critique de la religion.Interrogée par Rue89, Caroline Fourest s'expliquait en 2013 :« Il y a peut-être une occurrence [de ce terme] dans les années 20, mais ce sont bien les mollahs iraniens, à la fin des années 70, qui en feront la vraie première utilisation publique et politique, en accusant les féministes qui se battaient contre le voile d'être islamophobes. L'objectif de ces intégristes est de faire croire que critiquer l'islam, c'est être antimusulman. Cela leur permet d'empêcher toute critique féministe et laïque de la religion. »Cette affirmation, également développée dans l'ouvrage Tirs croisés coécrit avec Fiammetta Venner, est problématique puisqu'elle ne repose sur aucune source précise. Le sociologue Marwan Mohammed explique de son côté que le mot « islamophobie » n'existe pas en persan et doit son origine à des administrateurs coloniaux français du début du XXe siècle.Au-delà de ce point d'histoire, le sociologue, auteur en 2013 avec Abdellali Hajjat de l'ouvrage Islamophobie, Comment les élites françaises fabriquent le « problème musulman », déclarait à Libération que « ce déni du terme d'islamophobie a durant longtemps laissé dans l'ombre l'expérience de l'islamophobie. Et ceux qui la subissent le vivent très mal ».Pour Alain Gresh, rédacteur en chef du Monde diplomatique, refuser la dimension raciste de l'islamophobie est une manière de se voiler la face. « Il est évident qu'il y a un recoupement entre racisme anti-Maghrébins et islamophobie, sans doute renforcé par la visibilité d'une partie de la jeune génération, qui s'affirme "musulmane" sur la scène publique et ne rase plus les murs. Il se développe ainsi un nouveau racisme anti-arabe, porté par une partie des intellectuels et des médias, qui se camoufle sous le drapeau de la lutte contre l'islam », affirmait le journaliste au début des années 2000.Attention toutefois à ne pas confondre racisme et islamophobie. « Tous les musulmans ne sont pas maghrébins et tous les Maghrébins ne sont pas musulmans. En outre, quand on observe les données du ministère de l'intérieur, on observe une stagnation du racisme anti-maghrébin, qui a toujours représenté la catégorie la plus importante, contrairement aux actes visant l'islam ou les musulmans, dont la progression est très forte. Il n'y a pas de dynamique commune, bien qu'assez souvent origine et religion s'articulent », souligne Marwan Mohammed.Voir aussi le chat avec Stéphanie Le Bars : L'islamophobie, un nouveau racisme ?L'islamophobie est-elle répréhensible ?L'islamophobie n'est pas punie en tant que telle en France. L'encadrement de son expression dans l'espace public relève des lois régissant la liberté d'expression. En effet, selon la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse (voir l'article 24), « la provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers des personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » peut faire l'objet d'une condamnation. C'est dans ce cadre-là que plusieurs personnes tenant des propos islamophobes sont passées devant la justice.Lire notre décryptage : « Charlie », Dieudonné… : quelles limites à la liberté d'expression ?A titre d'exemple, le 15 octobre 2013, Christine Tasin, présidente de l'association « Résistance républicaine » et collaboratrice du site Riposte laïque (proche des identitaires d'extrême droite), avait déclaré devant un abattoir mobile installé pour le sacrifice rituel de l'Aïd-el-Kébir à Belfort : « Oui, je suis islamophobe, et alors ? La haine de l'islam, j'en suis fière. L'islam est une saloperie (...), c'est un danger pour la France. » Le parquet de Belfort avait estimé que ses mots étaient « de nature à susciter le rejet des musulmans en les désignant comme un danger pour la France ». La militante islamophobe avait ainsi été condamnée pour « incitation à la haine raciale ».Même chose sur Internet. Un internaute ayant publié sur Le Figaro.fr en juillet 2011 un message à caractère islamophobe a ainsi été condamné en 2013 à un mois de prison avec sursis et à 1 680 euros d'amende, note le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF).Comment mesurer son ampleur en France ?Deux organismes tentent de mesurer l'ampleur du phénomène dans l'Hexagone avec des méthodologies différentes : l'Observatoire national contre l'islamophobie – une instance dépendant du Conseil français du culte musulman (CFCM) – qui comptabilise les plaintes déposées et  transmises au parquet par la police ou la gendarmerie, et le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) – qui reproche au premier sa trop grande proximité avec la place Beauvau et se méfie des statistiques policières –, recensant  les actes sur la base de déclarations de citoyens et des remontées médiatiques.Leurs divergences politiques et méthodologiques se traduisent dans les faits par des divergences sur les chiffres. Ainsi, dans son rapport annuel 2014 basé sur les chiffres de l'année 2013, le CCIF a dénombré 691 actes islamophobes sur le territoire quand l'Observatoire national contre l'islamophobie en a recensé 226.Dans l'attente de chiffres complets pour l'année 2014, l'Observatoire national contre l'islamophobie a cependant d'ores et déjà alerté pour ce début d'année 2015 : au 19 janvier, 116 actes antimusulmans avaient été recensés en France, soit une hausse de 110 % par rapport à janvier 2014.Lire notre décryptage : Comment mesure-t-on l'islamophobie en France ?Quelle reconnaissance au niveau mondial ? Des institutions européennes ou occidentales comme le Conseil de l'Europe ou l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) ont légitimé l'usage du terme « islamophobie ». Mais la lutte contre l'islamophobie est aussi l'un des chevaux de bataille de l'Organisation de la conférence islamique. L'OCI, qui regroupe 57 Etats membres et dispose d'une délégation permanente aux Nations-unies, veut obtenir la reconnaissance de ce délit au niveau mondial et sa retranscription dans les droits nationaux au même titre que le racisme.Ce militantisme s'est concrétisé par la mention de l'islamophobie – au même titre que le racisme, la xénophobie ou l'antisémitisme – parmi les maux à combattre par les conférences des Nations-unies sur le racisme. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, déclarant en 2009 que « le racisme peut aussi s'exprimer de manière moins formelle comme la haine contre un peuple ou une catégorie particulière comme l'antisémitisme, par exemple, ou plus récemment l'islamophobie ».Mais l'OCI, dont la majorité des membres ont l'islam pour religion d'Etat et où toute critique est assimilée au blasphème, est souvent accusée de vouloir faire reconnaître au niveau international un délit de « diffamation des religions » sous couvert de lutte contre l'islamophobie.Avec des succès mitigés, comme elle le reconnaissait dans son rapport 2012 : « Pendant la dernière décennie, l'OCI a réussi à adopter une résolution sur la diffamation des religions au sein du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève et à l'AGNU (Assemblée générale des Nations Unies). La résolution, après les premières années, a cependant été confrontée à l'opposition des pays occidentaux qui l'ont perçue comme étant centrée sur l'islam et ont soutenu que ses dispositions étaient destinées à restreindre la liberté d'expression. » Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Delphine Roucaute Journaliste au Monde.fr Sûreté nucléaire : « De nouveaux réacteurs sont préférables à des réacteurs prolongés » Pierre Le Hir Il ne revient pas à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de se prononcer sur la politique énergétique de la France. Son président, Pierre-Franck Chevet, qui présentait ses vœux à la presse, mardi 20 janvier à son siège de Montrouge (Hauts-de-Seine), n'a donc pas commenté les récentes déclarations de la ministre de l'écologie, Ségolène Royal. Dans un entretien donné à l'Usine nouvelle, elle affirmait : « Il faut maintenant programmer les investissements de sécurité des réacteurs existants. Mais il faut aussi programmer la construction d'une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées. »Le gouvernement ayant fait le choix de ne pas sortir du nucléaire, tout en réduisant de 75 % à 50 % la part de l'électricité produite par l'atome d'ici à 2025, la question soulevée est en effet celle de l'extension de la durée de vie des centrales actuelles ou de leur remplacement. Et elle se pose en termes économiques, mais aussi en termes de sûreté.MOYENNE D'ÂGE DE 29 ANSLes 58 réacteurs du parc électronucléaire français, mis en service pour la plupart entre la fin des années 1970 et la fin des années 1980, sont vieillissants. Leur moyenne d'âge est de 29 ans et, entre 2019 et 2025, près de la moitié d'entre eux atteindront la limite de quarante ans pour laquelle ils ont été conçus.Leur exploitant, EDF, veut les pousser jusqu'à 50 ou même 60 ans. A cet effet, il prévoit d'investir 55 milliards d'euros dans un « grand carénage » comportant également des mesures de renforcement imposées par l'ASN à la suite de l'accident de Fukushima en mars 2011 au Japon. Un montant dont l'Autorité de sûreté précise qu'il correspond au « chiffrage d'EDF » et qu'elle « ne le cautionne pas », la question de l'allongement de la durée de fonctionnement des centrales n'étant pas tranchée. Ni, à fortiori, la liste des travaux à réaliser arrêtée.Car l'ASN l'a redit mardi avec force : « La prolongation au-delà des quarante ans n'est nullement acquise à se stade ». Le gendarme du nucléaire donnera « un avis d'orientation » sur ce sujet fin 2015, et ne prendra pas de « position générique », c'est-à-dire de principe, avant 2018. Encore y aura-t-il ensuite un examen au cas par cas. Entre 2020 et 2025, pas moins de 26 réacteurs devront passer leur quatrième visite décennale en vue d'une possible prolongation, le premier d'entre eux étant celui de Tricastin 1 (Drôme et Vaucluse), que suivront de peu les deux unités de Fessenheim (Haut-Rhin).Pour obtenir un éventuel feu vert, souligne M. Chevet, les réacteurs devront présenter « une sûreté améliorée, se rapprochant des standards exigés pour les nouvelles installations ». Celles de troisième génération, du type de l'EPR qui doit entrer en service en 2017 à Flamanville (Manche). Les réacteurs dits de quatrième génération – des réacteurs à neutrons rapides héritiers du surgénérateur Superphénix – ne sont pas attendus, en effet, avant 2040 ou 2050.DEUX CENTS POSTES DEMANDÉSFace à ces enjeux, comme au suivi des travaux post-Fukushima qui doivent se poursuivre jusqu'en 2018, l'ASN a renouvelé, mardi, sa demande d'une réforme du financement du contrôle du secteur de l'atome. Cela, afin de « maintenir un haut niveau de sûreté nucléaire et de radioprotection ». « Nous sommes un millier en France – 500 à l'ASN et 500 à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) – pour assurer l'ensemble des activités d'évaluation et de contrôle. Il faudrait deux cents personnes de plus », plaide M. Chevet.Or, l'Etat n'a accordé que 30 postes supplémentaires aux deux organismes sur la période 2015-2017. L'ASN propose donc que le budget qui leur est alloué par l'Etat soit abondé par une contribution annuelle directement versée par les exploitants nucléaires, sous le contrôle du Parlement. Le coût des deux cents emplois demandés, note M. Chevet, se monte à environ 50 millions d'euros par an. Loin des 55 milliards d'euros du grand carénage… Pierre Le Hir Journaliste au Monde Le long chemin du projet de loi sur le secret des sources • Mis à jour le Alexis Duval Alexis Duval Journaliste éditeur print/web Des papyrus antiques carbonisés déchiffrés à la lumière des rayons X • Mis à jour le Lire sans les ouvrir le contenu de livres vieux de plus de 2 000 ans, dont la surface est aussi noire qu’une feuille de journal brûlée dans un four à 330°C... Depuis leur découverte en 1752 lors de fouilles archéologiques, aucune technique n’avait permis de déchiffrer sans tenter de les dérouler, l’intérieur des rouleaux de papyrus carbonisés d’Herculanum, ensevelis sous les décombres de l’éruption du Vésuve en 79. Jusqu'à ce qu'une équipe internationale ne les soumette au rayonnement synchrotron de l'ESRF, à Grenoble. Dans la revue Nature Communications du 20 janvier, elle décrit comment elle a commencé à faire parler ce trésor mutique. Il aura donc fallu plus de deux siècles de tentatives et de recherches, pour espérer enfin décrypter sans les détériorer l’ensemble de ces manuscrits –des traités philosophiques épicuriens essentiellement. Ils constituent la seule bibliothèque de l’Antiquité retrouvée complète à ce jour. Même les sables d’Egypte, autre grand pourvoyeur de papyrologie littéraire grecque, n’ont jamais révélé de collection aussi conséquente.Au nombre de 1840 fragments dont la reconstitution pourrait représenter 600 à 1200 rouleaux selon les spécialistes, ces volumen ont été exhumés des vestiges de la villa de l’influent politicien Pison - le beau-père de Jules César. Ils datent pour les plus anciens du IIIe siècle avant J.C., jusqu’au premier quart du Ier siècle pour les plus récents. Herculanum était alors une chic station balnéaire de la baie de Naples, aujourd’hui engloutie sous 20 mètres de poussières volcaniques, où les grandes familles romaines prenaient quartier l’été et rivalisaient de chefs-d’œuvre artistiques à l’ombre de leurs palais saisonniers.Ces papyrii carbonisés ont d’abord été pris par les archéologues pour des morceaux de bois sans valeur, avant qu'ils ne réalisent leur nature véritable – possiblement grâce à l’umbilicus, la tige au centre des rouleaux. Les chercheurs depuis n’ont eu de cesse de tenter d’ouvrir les rouleaux de cette bibliothèque unique, longs de 3 à 15 mètres, et à les transcrire. A ce jour, plus de 400 d’entre eux –les moins abîmés - ont pu l’être, avec des techniques toujours plus ou moins destructives. Parmi les procédés mécaniques imaginés, le moins nuisible aura sans doute été la machine à déroulement par pesanteur mise au point par le père Piaggio, conservateur à la bibliothèque du Vatican spécialement dépêché à Naples en 1753, permettant jusqu’au début du XXe siècle l’ouverture millimètre par millimètre de plusieurs centaines de cœurs de rouleaux, encore étudiés aujourd’hui. Toutes les autres tentatives – de la technique d’ « écorçage » consistant à gratter les rouleaux couche par couche jusqu’au simple couteau de boucher pour disjoindre les spires-, ont réduit en écailles sinon complètement détruits ces spécimens uniques, et rompu l’unité de leurs corpus en un puzzle géant.Tant et si bien que les institutions gardiennes de ce trésor littéraire, la Bibliothèque nationale de Naples principalement, la British Library de Londres et l’Institut de France, étaient devenues particulièrement rétives à prêter leurs précieux exemplaires, échaudées par deux siècles d’expérimentations malheureuses. Avec le développement des techniques d’imagerie, les scientifiques planchent depuis près de 20 ans sur le moyen de scruter virtuellement les manuscrits.Eviter toute nouvelle perteL’enjeu consiste non seulement à éviter toute nouvelle perte, mais surtout à accéder au contenu des rouleaux « désespérés » –plus de la moitié de la bibliothèque classique d’Herculanum-, restés scellés et muets jusqu’à présent, en raison de l’agglomération et de la déformation profondes de leurs spires sous la fournaise du volcan. L’utilisation de l’imagerie infra-rouge en particulier a permis à la fin des années 1990 des avancées considérables dans la lisibilité des manuscrits, en révélant le contraste infime entre l’encre fabriquée dans l’Antiquité à partir de noir de fumée et de gomme arabique, et la feuille de papyrus carbonisée, mais uniquement pour les couches déjà ouvertes. La solution pour pénétrer les couches invisibles des rouleaux sans même les effleurer pourrait donc avoir été trouvée par une équipe internationale de chercheurs issus du CNR italien, de l’ESRF, et du CNRS, composée de physiciens, de mathématiciens et d’historiens. Elle repose sur la lecture virtuelle de ces papyrus millénaires, en appliquant une technique non invasive d’imagerie par rayons X à contraste de phase, utilisée au synchrotron européen de Grenoble et jusqu’à présent essentiellement dédiée aux recherches physiques et biomédicales. Même le recours à une source conventionnelle comme la microtomographie aux rayons X, employée aujourd’hui en science des matériaux, en paléontologie ou en archéologie, n’y avait pas suffi : la différence d’absorption des ondes par l’encre et le support demeurait beaucoup trop faible pour être lisible.Des lettres hautes de 2 à 3 mm« Avec l’imagerie X en contraste de phase, il est possible d’obtenir une information supplémentaire décisive, 100 à 1 000 plus sensible que le phénomène d’absorption, -la différence d’indice de réfraction-, de l’ordre de quelques centaines de microns, entre les différents matériaux. C’est grâce à elle et à la surépaisseur de l’encre sur le papyrus que l’on a pu faire apparaître des lettres de l’alphabet grec hautes de 2 à 3 mm dans le cœur de la matière », explique Emmanuel Brun, co-auteur de l’article paru dans Nature Communications, mathématicien et chercheur à l’ESRF.Pour l’instant, seuls deux rouleaux mis à disposition de l’équipe par l’Institut de France, dépositaire de six volumes offerts à Napoléon Bonaparte par le roi de Naples en 1802, ont été imagés par cette technique sous une ligne de lumière du synchrotron grenoblois, en 5 heures à peine chacun... A titre de comparaison, une année était nécessaire à la machine du père Piaggio pour dérouler trois mètres de volumen.Pas de grands textesDe quoi donner un coup d’accélérateur précieux à l’exploration des papyrus d’Herculanum… et espérer trouver des œuvres antiques aussi recherchées que les poèmes perdus de Sappho, les pièces disparues de Sophocle ou encore les textes évanouis des dialogues d’Aristote ? « La bibliothèque retrouvée sur le site à ce jour, majoritairement rédigée en grec ancien, et pour une centaine de rouleaux en latin, ne détient pas a priori de grands textes littéraires, poétiques ou historiques de l’Antiquité », précise Daniel Delattre, également co-auteur de l’article et papyrologue au CNRS, dont c’est le sujet de recherche depuis 30 ans. A travers ces textes inconnus pourtant, dont une partie des livres de De la Nature du philosophe Epicure -la principale découverte pour l’heure-, et les nombreux écrits d’un certain Philodème de Gadara, l’un de ses disciple, se révèle « une passionnante mise en abyme », affirme l’historien. « On y découvre des textes stoïciens complètement perdus, et la compilation inédite de textes de grands auteurs des IVe et IIIe avant notre ère tels qu’Aristote, Théophraste, ou Héraclide du Pont », précise Daniel Delattre.Un défi: reconstruire virtuellement le texteLe site d’Herculanum n’a pas livré tous ses secrets. Un troisième étage de la villa, situé au niveau de la mer et composant une partie des appartements du richissime maître des lieux, dont l’existence a été mise au jour dans les années 2000, attend le feu vert des autorités italiennes pour être exploré.D’ici là, l’équipe internationale, forte du premier succès, doit procéder à d’ultimes réglages sur les lignes du synchrotron grenoblois pour optimiser la sensibilité de sa nouvelle technique. Avant d’élucider cette passionnante énigme historique, un ultime défi –et peut-être le principal– doit aussi être relevé par les scientifiques : celui de l’analyse des données pour reconstruire virtuellement au moyen d’algorithmes la succession des lettres détectées par le faisceau au cœur des papyrus, ou comment le big data rattrape aujourd’hui la papyrologie... « Il y a plusieurs années de travail devant nous. On est au tout début de l’aventure », insiste Daniel Delattre, qui précise aussi que toutes les données seront en libre accès.Aurélie SobocinskiVidéo explicative (en anglais) : Bahreïn : un militant des droits de l'homme condamné à la prison pour des tweets • Mis à jour le Le militant bahreïni des droits de l'homme Nabil Rajab a été condamné mardi 20 janvier à six mois de prison pour « atteinte aux institutions ». Le militant, membre de la majorité chiite, était poursuivi pour des tweets jugés insultants envers les autorités sunnites du royaume. Nabil Rajab, qui avait été libéré un mois après son arrestation, le 1er octobre, pourra toutefois éviter la prison s'il paie une caution de 200 dinars (531 dollars).« De nombreux Bahreïnis qui ont rejoint le terrorisme et l'EI [Etat islamique] viennent des institutions sécuritaires, et ces institutions ont été le premier incubateur idéologique », avait notamment écrit Nabil Rajab.Des organisations de défense des droits de l'homme avaient demandé à la mi-janvier aux alliés occidentaux de Bahreïn de faire pression sur le royaume pour qu'il abandonne les poursuites contre le militant. Bahreïn, allié des Etats-Unis et siège de la Ve flotte américaine, fait partie des pays ayant rejoint la coalition internationale antidjihadiste.Le petit royaume (1,3 million d'habitants) est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame à la dynastie sunnite Al-Khalifa une vraie monarchie constitutionnelle. Nabil Rajab était l'un des animateurs de ce mouvement. Directeur du Centre bahreïni pour les droits de l'homme, il avait été libéré en mai après deux ans d'emprisonnement pour avoir participé à des manifestations non autorisées.Lire son portrait (édition abonnés) : L'inlassable combat pour les libertés du Bahreïni Nabil RajabLe chef de l'opposition chiite, Cheikh Ali Salmane, sera jugé pour sa part le 28 janvier pour tentative de changement du régime par la force, les menaces et des moyens illégaux. L'arrestation à la fin de décembre de Cheikh Salmane, qui dirige Al-Wefaq, le plus important mouvement de l'opposition, a provoqué de violentes protestations de la communauté chiite de Bahreïn.Terrorisme : Cazeneuve veut « responsabiliser » les géants du Web • Mis à jour le Morgane Tual « Responsabiliser les acteurs de l'Internet » : c'est le message qu'a martelé Bernard Cazeneuve, mardi 20 janvier, au Forum international de la cybersécurité à Lille, quelques jours après les attentats qui ont frappé la région parisienne. « Ils doivent avoir un rôle de vigilance », a précisé le ministre de l'intérieur :« Quand je vois sur certains réseaux sociaux des propos qui sont de véritables appels à la haine, de l'antisémitisme mais aussi de l'islamophobie, je me demande, pourquoi laisser ces phrases qui blessent ? »Bernard Cazeneuve avait annoncé la semaine dernière qu'il se rendrait « prochainement » aux Etats-Unis pour « sensibiliser » les grands opérateurs d'Internet comme Google, Facebook ou encore Twitter.« EMBRIGADEMENT »Actuellement, ceux-ci suppriment les contenus contraires à la loi ou à leurs conditions d'utilisation, sur demande des autorités ou après signalement des internautes. Mais cela peut parfois prendre du temps. Qui plus est, certains contenus, comme cette vidéo appelant à commettre des attentats en France, ne vont « pas à l'encontre des standards de la communauté [Facebook] » et restent donc en ligne.Le 13 janvier, Manuel Valls avait demandé à Bernard Cazeneuve de faire des propositions « dans les huit jours » sur le contrôle d'Internet et des réseaux sociaux, « plus que jamais utilisés pour l'embrigadement, la mise en contact et l'acquisition de techniques permettant de passer à l'acte ». Pourtant, la radicalisation des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly n'était pas passée par le Web.BLOCAGE DES SITESLors du prochain conseil des ministres, mercredi, Bernard Cazeneuve devrait présenter une série de mesures. Il a déjà fait savoir que le décret d'application prévoyant le blocage administratif des sites faisant l'apologie du terrorisme serait publié dans les prochains jours.Cette mesure fait partie de la loi antiterroriste adoptée en novembre, qui permet d'imposer aux fournisseurs d'accès à Internet de bloquer ce type de sites, sans avoir recours à un juge, comme c'était auparavant la règle. Un dispositif contesté, qu'il est relativement aisé de contourner.Lire : L'impossible et controversé blocage des sites Internet djihadistesBernard Cazeneuve, accompagné de son homologue allemand, Thomas de Maizière, a aussi jugé « nécessaire que [la] riposte soit commune, européenne, internationale » face à l'activité en ligne des groupes terroristes. Depuis les attentats, environ 1 300 piratages de sites ont été revendiqués par des islamistes radicaux et 25 000 messages haineux ou soutenant les attentats ont été signalés sur la plate-forme Pharos, a affirmé le ministre.DES MESURES CONTESTÉESLe détail des mesures proposées ne sera communiqué que mercredi, mais le ministre de l'intérieur a déjà affiché un objectif : renforcer la coopération entre les organismes de surveillance d'Internet et de lutte contre la criminalité en ligne des différents pays, comme l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information en France, chargée de la protection de l'Etat et de ses infrastructures.Un positionnement qui fait frémir certains défenseurs des libertés numériques, qui dénoncent le risque d'instauration d'une censure dans le cadre d'un combat pour la liberté d'expression.Quand le gouv, par des réflexes brutaux de censure, génère de l'attention au niveau mondial pour ce/qui elle prétend combattre.. #sic #haine— Jérémie Zimmermann (@jerezim)Des critiques dont Bernard Cazeneuve se défend. Ces mesures ne sont pas là « pour faire qu'Internet soit moins un espace de liberté » mais, pour lui, « l'éthique de la responsabilité doit s'appliquer à cet espace de liberté ».Lire : Facebook précise pourquoi, et comment, il censure des photos et messages litigieux Morgane Tual Journaliste au Monde Périphérique : Anne Hidalgo s’oppose à l’idée de réduire la vitesse à 50 km/h la nuit • Mis à jour le Béatrice Jérôme Béatrice Jérôme Journaliste au Monde En Inde, le nombre de tigres a augmenté de 30 % depuis 2010 Parmi les raisons de cette amélioration, le ministre a cité la lutte contre le braconnage, mais aussi une meilleure gestion des quarante réserves de tigres, réparties sur une zone allant de l'Assam (nord-est) au Rajasthan (ouest) ainsi qu'au Maharashtra (centre). Le gouvernement tente notamment de réduire les confrontations mortelles entre tigres et humains, provoquées par l'expansion des espaces d'élevage au détriment des forêts et par les incursions des tigres dans les zones habitées, en quête d'eau et de nourriture.Si ce chiffre marque une amélioration dans les conditions de vie des félins, il reste toutefois à nuancer. En 1947, date de l'indépendance de l'Inde, la population de tigres était estimée à environ 40 000.Pourquoi les élections grecques sont importantes pour l’Europe • Mis à jour le Le fondateur de 4chan se retireC'est le plus célèbre des anonymes. Christopher Poole, 26 ans, plus connu sous le pseudonyme de « moot » auprès des dizaines de millions d'utilisateurs anonymes du forum 4chan, a annoncé  mercredi 21 janvier qu'il se retirait du site qu'il a lancé en 2003. « J'ai fondé 4chan il y a onze ans et demi, alors que j'en avais quinze, et après plus d'une décennie de service, j'ai décidé qu'il était temps pour moi de passer à autre chose », écrit-il. Son départ a été préparé depuis deux ans, afin de laisser derrière lui, précise-t-il, une plate-forme en mesure de continuer à exister, tant d'un point de vue technique que financier et humain.Pour expliquer sa décision, le jeune entrepreneur new-yorkais se présente comme le principal obstacle au développement du site. Les dernières années avaient notamment été marquées par de vives querelles internes sur les limites de la liberté d'expression à appliquer sur ce site notoirement connu pour son contenu anarchique et volontiers provocateur. En septembre dernier, en pleines polémiques autour de l'antiféminisme revendiqué d'une part de sa communauté, certains membres échaudés par sa ligne de conduite étaient partis monter 8chan, un forum dissident ouvertement misogyne et antisémite. 4chan est le plus important des forums anglophones. Tous ses membres sont anonymes, se surnomment « anon », et partagent dans un brouhaha général de posts croisés des myriades d'images en tous genres. Il revendique aujourd'hui 20 millions de visiteurs uniques par mois, 1 milliard de visiteurs en tout, et 1,7 milliard de posts. Il a notamment donné naissance à des nombreux mèmes sur Internet, comme les « lolcats », ces images de chats à la fois mignons et comiques. Christoper Poole envisage de revenir y poster, soit comme « administrateur émérite », soit comme simple anonyme.>> Lire : 4chan, wizardchan, 8chan : le guide des forums anonymes les plus populaires du Web La directrice exécutive de l'école de journalisme de Sciences Po licenciée La directrice exécutive de l'école de journalisme de Sciences Po, Agnès Chauveau, accusée de plagiat par le site Arrêt sur images (ASI), a été licenciée par l'établissement. Le directeur, Bruno Patino, « a officiellement annoncé », mercredi 21 janvier au matin aux élèves de l'école parisienne « le licenciement de la directrice Agnès Chauveau de ses fonctions à l'école ainsi que de l'établissement Sciences Po dans son ensemble », écrit Le Figaro.Arrêt sur images avait démontré, le 16 novembre 2014, que dans ses chroniques diffusées dans l'émission « Soft Power », sur France Culture, puis retranscrites sur le site d'information français Huffington Post, Mme Chauveau utilisait allègrement des extraits d'article sans citer ses sources. Arrêt sur images a ainsi pu affirmer que sur vingt chroniques passées au crible du logiciel de vérification Plagiarism Checker, la moitié d'entre elles contenait au moins une phrase copiée et collée sans renvoi aux articles dont elles étaient issues.« DÉONTOLOGIE »Bien qu'Agnès Chauveau, qui traite fréquemment de l'économie et de l'impact des médias – dont elle est une spécialiste –, se fût défendue de toute malhonnêteté, Bruno Patino, directeur de l'école de journalisme, et par ailleurs directeur des programmes et du numérique à France Télévisions, avait alors adressé, dès le lendemain, un courriel aux étudiants et aux personnels indiquant que « l'école, qui enseigne la déontologie, ne peut prendre ce genre de choses à la légère ».Lire : Une affaire de plagiat agite la direction de l'école de journalisme de Sciences PoM. Patino avait aussi annoncé avoir demandé une « évaluation indépendante des faits reprochés » à Mme Chauveau, et avait précisé l'avoir mise, « dans l'intervalle […] en congé de ses fonctions ». Le Figaro note par ailleurs que Mme Chauveau ne figure plus sur la page de présentation de l'équipe pédagogique de l'établissement.Ebola : « Il faut créer des équipes mobilisables immédiatement dans chaque région du monde » • Mis à jour le Chloé Hecketsweiler Epidémies : des prédictions entre science et politiqueNous apprécions la situation selon deux indicateurs. La façon dont se propage le virus d’abord. Si les nouveaux malades figurent tous sur les listes de contacts établies par les patients précédents, on peut penser que le foyer est bien cantonné. Dans le cas contraire, l’épidémie n’est pas contrôlée. Nous évaluons aussi l’intervalle entre le début des symptômes et l’arrivée au centre de soins. S’il est de deux à trois jours c’est un bon signe, s’il est de plus de cinq jours, le nombre de personnes contaminées entre-temps risque d’être élevé.En Guinée, et dans certaines régions de Sierra Leone, ces deux indicateurs sont encore au rouge. Il ne faut donc pas crier victoire trop vite.Ebola : le début du reflux de l’épidémieFaut-il s’attendre à des dommages collatéraux ?L’épidémie a mis un coup d’arrêt aux soins de routine. Les femmes enceintes ne sont plus suivies, les enfants ne sont plus vaccinés, les blessés se débrouillent seuls… Plus personne n’ose aller à l’hôpital, ce qui est tout à fait légitime. Notre priorité pour 2015 est de remettre debout le système de santé. Mais en raison du manque de soins et de médicaments, il faut s’attendre à une augmentation des décès, notamment dus au paludisme.Ebola met à mal tout le système de santé guinéen Chloé Hecketsweiler Journaliste au Monde Anne Hidalgo appelle les Parisiens à agir dans les « quartiers populaires » • Mis à jour le Béatrice Jérôme « Chacun a ses mots. Ce n'est pas le mien. » Anne Hidalgo ne souscrit pas au vocabulaire employé, mardi 20 janvier lors de ses vœux à la presse, par Manuel Valls sur l'existence d'un « apartheid territorial, social et ethnique » dans certains quartiers. Mais elle dresse le même constat.« Apartheid » en France ? Valls lève un tabouEn présentant ses vœux à la presse, mercredi 21 janvier, la maire de Paris a estimé qu’il y a des « fractures territoriales insupportables et qui n'ont que trop duré ». Elle reconnaît qu'il existe dans la capitale des « quartiers très difficiles » mais où le « sentiment de relégation n'est pas aussi fort parce qu'il y a le métro , que les gens ont le sentiment d'être au centre de l'agglomération » et parce que « depuis treize ans nous agissons ».Anne Hidalgo a rappelé qu'elle avait « fait en sorte que le budget de la ville soit essentiellement orienté vers ces quartiers » . « Mon prédecesseur également, a-t-elle ajouté. Nous avons mis des médiathèques, des bibliothèques, des nouveaux collèges, des écoles. C'est là que nous avons mis du service public réel. »La maire de Paris n'entend pas laisser dire qu'il y aurait des zones de « non-droit » dans la capitale. Malgré les « excuses » formulées par Fox News, qui a fait état, après les attentats, de « no-go zones » auxquelles les non-musulmans ne pourraient pas accéder, la maire a confirmé mercredi son intention de porter plainte contre la chaîne américaine. « Ce n'est pas vrai. C'est juste un mensonge qui porte atteinte aux Parisiens. Et donc je vais demander réparation », a lancé Mme Hidalgo, affirmant devant les journalistes que la presse doit se poser « la question de la vérité ».Une carte du citoyenDeux semaines après les attentats, Mme Hidalgo a aussi annoncé une série d'actions sur le front de la sécurité, de l'aide à l'emploi et du soutien aux « quartiers populaires ». Elle a l’intention de s'inspirer de Bill de Blasio, le maire de New York en visite à Paris mardi, qui lui a appris l'existence d'une « carte de citoyen de New York ». « Nous allons créer une carte du citoyen de Paris. Elle donnera accès à des lieux, à des spectacles » et devrait permettre de voter au budget participatif. Elle sera donnée à tous les habitants, même étrangers dès l'âge de 7 ans. Décidée à transformer « l'énergie » qui s'est exprimée dans la manifestation historique du 11 janvier, la maire a lancé un appel au « volontariat des adultes ». Elle entend ouvrir le samedi matin «  les écoles, les collèges et les centres d'animation notamment dans les quartiers populaires » pour que des bénévoles puissent offrir du soutien scolaire à des enfants ou pour que se tiennent des « forums citoyens » organisés par des associations.Elle a également décrété une « mobilisation sans précédent » pour que les « entreprises, les artisans, les associations » aident les jeunes des familles « plus précaires » à trouver un stage ou un emploi.Mme Hidalgo entend, par ailleurs, créer « une cellule municipale de repérage des actes antisémites ou racistes ». Le 12 mars, elle réunira les autorités religieuses et les associations laïques à l'Hôtel de ville.Hidalgo veut « réduire la fracture territoriale » avec le Grand ParisAlors que le financement et les compétences de la future métropole du Grand Paris sont en discussion, cette semaine, au Sénat en première lecture du projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, Mme Hidalgo a souhaité, mercredi 21 janvier, que « le Grand Paris soit fait pour réduire la fracture territoriale ».Le matin même, Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, élu de Seine-Saint-Denis a déclaré à France Info : « Il faut qu’on puisse dire, notamment sur la métropole parisienne : il y a des endroits qui sont dans une situation plus difficile que les autres, et on accélère ». « J’ai beaucoup aimé les mots de Bartolone », a glissé la maire de Paris en s’éclipsant des salons de réception lambrissés de l’Hôtel de ville de Paris.  Béatrice Jérôme Journaliste au Monde Le militant antinucléaire Stéphane Lhomme relaxé des accusations d'Areva • Mis à jour le Stéphane Lhomme, militant antinucléaire et candidat à la primaire écologiste en 2011, a été relaxé mercredi 21 janvier par la cour d'appel de Paris. Président de l'Observatoire du nucléaire, il était poursuivi en diffamation par la multinationale française Areva, qu'il avait accusée de « corruption » au Niger.Le 11 décembre 2012, Stéphane Lhomme faisait état dans un communiqué d'une contribution d'Areva au budget du gouvernement nigérien d'un montant de 26 millions d'euros, dont 15 millions auraient été, selon M. Lhomme, « directement affectés à l'acquisition d'un avion pour le président du Niger, Mahamadou Issoufou ». « Il s'agit donc clairement d'une manœuvre de corruption, probablement sur le plan légal et assurément sur le plan moral, par Areva », avait accusé l'Observatoire du nucléaire.  Le lendemain, Zakari Oumarou, président du groupe parlementaire du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNSD, au pouvoir), confirmait qu'Areva avait accordé au Niger « une aide budgétaire » de 26 millions d'euros, dont une partie avait été affectée à « l'achat d'un avion présidentiel ».CONDAMNÉ EN PREMIÈRE INSTANCEAreva, qui a contesté toute accusation de « corruption », avait ensuite assigné en justice M. Lhomme, responsable de la publication. En première instance, le tribunal correctionnel de Paris l'avait condamné le 7 février 2014 à 1 000 euros d'amende avec sursis, ordonnant le retrait des propos litigieux ainsi que la publication d'un communiqué judiciaire sur le site internet de l'Observatoire du nucléaire. Les juges avaient estimé que l'utilisation du terme « corruption » ne faisait « manifestement preuve d'aucune prudence ».Avant de faire appel, et d'obtenir gain de cause, mercredi 21 janvier, Stéphane Lhomme avait dénoncé un « jugement affligeant mettant gravement en cause la liberté d'expression et le droit de contester les méfaits des entreprises du lobby nucléaire ».Lire le portrait : Stéphane Lhomme, une « bénédiction » pour Nicolas Hulot ?Coupe de France : PSG-Bordeaux, la belle affiche des 16es de finale • Mis à jour le Avec la victoire (4-2) contre Evian en Ligue 1 dimanche, le spectre de la crise s'est éloigné et l'entraîneur du PSG Laurent Blanc revient à des tracas plus classiques, gérer l'effectif et le calendrier, avant le 16e de finale de Coupe de France contre Bordeaux mercredi (21 h).Il y aura un turn over contre les Girondins. Blanc en a exposé les raisons, sans dire évidemment qui serait titulaire, remplaçant, mais laissant au repos deux titulaires habituels, David Luiz et Blaise Matuidi, ainsi que le remplaçant Clément Chantôme. « Les conditions de jeu vont être difficiles, on rentre dans l'hiver, le froid, et j'ai cinq joueurs (Luiz, Matuidi, Marco Verratti, Zlatan Ibrahimovic et Chantôme, ndlr) sous le coup d'une suspension (en cas de nouvel avertissement, ndlr), il ne faudrait pas qu'ils soient absents pour le même match. »Deux joueurs en revanche sont certains de jouer contre les Girondins au Parc des Princes. « Edi (Cavani) et Pocho (Lavezzi) manquent de compétition, mais ils se sont très bien entraînés, physiquement ils sont aptes, ils participeront, eux, c'est sûr. Titulaires ou pas, vous verrez », a développé Blanc. Les deux joueurs ont été privés des trois premiers matches de 2015, toutes compétitions confondues, pour être rentrés en retard de leurs vacances d'hiver. La punition de l'Uruguayen et de l'Argentin s'est achevée dimanche, puisqu'ils sont entrés en fin de match lors de la victoire contre Evian (4-2) en L1, Cavani marquant même un but.« UN DES RARES TROPHÉES QU'ILS N'ONT PAS GAGNÉ »Si le PSG se qualifie, les 8es de finale de Coupe de France tombent les 10 ou 11 février, soit une semaine avant un 8e de finale aller de Ligue des champions contre le redoutable Chelsea de Jose Mourinho. Et autour de ces deux dates, le PSG devra également appréhender le championnat avec un choc à Lyon le 8 février et la demi-finale de la Coupe de la Ligue à Lille le 3 février...Sans oublier que ce mois de février surchargé se terminera pour la bande à Zlatan par un déplacement en L1 chez l'autre représentant français en C1, Monaco, le week-end du 28 février. Ce qui ne veut pas dire que Paris fera l'impasse sur la Coupe de France. « A titre personnel, j'aimerais la gagner, et les joueurs de cet effectif aimeraient la gagner, c'est un des rares trophées qu'ils n'ont pas gagné », souligne l'ancien sélectionneur des Bleus.La dernière fois que le PSG a remporté la Coupe de France, c'était en 2010, soit avant l'arrivée des Qataris à l'été 2011.L'homme tranquilleFrànçois and the Atlas MountainsL'homme tranquilleFrànçois and the Atlas MountainsMusiciens pop et blancs de peau, rêvant de chaleur et de groove, nous embarquons en juin 2013 pour dix jours de tournées dans quatre capitales d'Afrique. Dans nos valises, des carnets de dessin, une caméra et du matériel d'enregistrement rudimentaire. Au retour : quatre nouveaux titres tout frais en boîte, des cartes mémoire pleines, des pages remplies et la peau brunie. Ayan FilC (alternative)JeansVolcanDessineDakarPremières impressions paradoxales d'épanouissement et d'étouffement. La chaleur, la poussière soulevée par la circulation, l'impression de traverser une ville en perpétuelle émergence et perpétuellement en chantier.A peine les portières du taxi ouvertes Gérard, notre claviériste écossais, se fait des amis et se laisse entraîner dans mille et une entourloupes à la seconde, car il ne sait pas dire non.C'est un grand "yes !" de soulagement quand la nuit tombe enfin. Près du port, un maquis (bar de fortune tout en tôle) nous recueille en sueur, ouvrant ses frigos remplis de Gazelle, la bière n° 1 d'Afrique de l'Ouest, montant le volume de la radio qui nous inocule ses premiers grooves tant recherchés. DakarA force de tourner en rond sur la Corniche, nous trouvons un bateau pour l'île de Gorée. Derrière l'histoire chargée du lieu, on voit des enfants jouer au foot et des locaux en pleine communion. Ceux-ci convient Amaury (notre percussionniste) et Jean (notre batteur) à goûter aux percussions locales. Une mise en jambes pour la courroucée de rythme qui s'ensuivra plus tard lors de nos périples dans les boîtes dakaroises.Frànçois et Pierre près d'un Hôtel abandonné de la Corniche est.Abandonnés à la foule, déroutés par la chaleur et par les marchandises ambulantes, nous tentons en vain de passer incognito.Amaury et Frànçois, blancs-becs à l'eau, sur la plage de la Corniche est.Un marché de calebasses, de moitiés de gourdes servant de percussion et de caisses de résonance pour les koras.OuagadougouC'est à Ouagadougou que nous prenons le plus de plaisir. C'est à Ouaga que nous rencontrons Papa, Sanou et Luc avec qui nous enregistrons à la volée trois morceaux rutilants de spontanéité.C'est à Ouaga enfin que nous passons nos nuits entières à écouter les virtuoses locaux nous refiler le blues mandingue sur la terrasse du Parc des stars, un maquis de fortune bien planqué sous les étoiles, près d'un champ, loin du centre…? A vrai dire, nous ne savons plus trop où nous sommes. Le balaphon sacré de Sanou Dara. Il interdit à quiconque d’y toucherPhoto de groupe dans l'enceinte du Centre culturel français après l'enregistrement de “Ayan file”, “Jean” et “Volcan”Papa Djiga Boubacar, fils de griot, ngoni en main pendant l'enregistrement de "Ayan File"Sanou Dara au balaphon et Luc Kyendrebeogo au CCF pendant l'enregistrement de "Volcan"Petit état des lieux de l'ambiance de Ouagadougou. Nous envoyons cette vidéo comme une carte postale à nos familles et amis en France.Je chante "Voilà les voyageurs", Sanou le balaphoniste renchérit : "Ayan file ! Regardez-nous !"Sur les quatre étapes de notre périple, c'est à Ouaga que l'ambiance sera la plus douce.CotonouMalgré la vision surréaliste des grues du port juste derrière la piscine de l'hôtel, nous déchantons à Cotonou. La population des musiciens qui gravitaient autour du mythique groupe Poly-Rythmo de Cotonou dans les années 70 semble avoir été décimée. A force de chercher, nous trouvons bien de quoi abreuver nos oreilles : le soir, ça jamme blues-reggae au "Yes Papa".Pas très mystique pour une ville de voisine de Ouidah réputée pour son temple vaudou. A défaut de passer nos nuits bercés par les sonos des maquis, les courses en zem' (taxi-moto jaune) deviennent notre passe-temps favori. CotonouNous avions préparé cette reprise avant notre départ : “Dadje Von O Von On”. La version de ce morceau par Gnonnas Pedro est un grand classique, devenu en outre l'hymne de l'équipe de foot du Togo, pays frontalier. Autant dire que les Béninois sont surpris de nous l'entendre jouer et nous propulsent très loin lorsqu'ils sautent sur la scène du CCF pour se joindre à l'interprétation.FlyingCe voyage évolue de surprise en surprise.L’avion, c'est souvent l'occasion de somnoler un peu ou de faire le décompte de nos réserves de tablettes anti-palu. Leur effet assommant, combiné à la chaleur, nous procure la sensation d'un long vol plané. Nous restons dans les airs, et sur les sièges tout chahutés par les vents du désert, je prépare des paroles pour de nouvelles chansons en prévision de la prochaine étape.Les aéroports sont des zones tampons où nous ne parvenons pas à remettre les pieds sur terre.Survolant le désertSecoué dans l'avionAddis AbebaA quelques milliers de kilomètres de notre point de départ, Addis-Abeba clôture notre périple et amorce une redescente. Difficile de se réjouir un jour de pluie dans le chaos et la misère de la capitale éthiopienne. Ajouter au tableau quelques bactéries alimentaires ramenées de Cotonou et les précautions de sécurité drastiques de l'ambassade, car, paraît-il, un professeur français a été assassiné par des miséreux du quartier quelques semaines plus tôt. Malgré tout, je parviens à atteindre le point crucial de mon périple en rencontrant Alemu Aga, grand maître de la begena (instrument traditionnel à cordes), dont la musique accompagne mes voyages depuis une douzaine d'années.Et puis heureusement qu'il y a Melaku, le mentor culturel d'Addis, jeune danseur et entrepreneur qui nous fournit en la personne de Fassika le joueur de krar (petit luth ethiopien) tant espéré. Nous enregistrons “Dessine” en quelques heures dans le petit théatre de l'Institut français.La nuit, le club traditionnel de Melaku, le Fendika, nous réconcilie aussi avec la ville. Assis sur des tapis et des coussins, nous y sommes abreuvés de musique, les sonorités du masinqo (violon à une corde) et les vigoureuses danses traditionnelles tout en épaules nous assènent un ultime coup de fouet et nous jettent un ultime sort. Nous rentrerons en France sur les rotules, envoûtés et entièrement rassasiés de groove.ASHRA danse au FendikaRencontre avec Alemu AgaLa musique d'Alemu Aga constitue le 11e volume de la célèbre collection Ethiopique, qui a permis dans les années 2000 de faire découvrir les trésors de la musique éthiopienne au monde entier. Il s'agit peut-être du disque que j'ai le plus écouté dans ma vie. C'était pour moi un rêve de rencontrer une idole, le maître de la begena. Melaku m'a guidé un jour de pluie dans le méandre boueux des rues d'Addis-Abeba. Je me suis retrouvé sous le porche d'un magasin de couverts et de théières en plastiques, dont, à ma grande surprise, Alemu Aga était le gérant. L'arrière-boutique était un amas de documents de toute sorte, au beau milieu duquel trônaient ces begenas. C'est ici que tout mon voyage a pris son sens. J'y ai éprouvé une sensation de plénitude telle qu'après cela il ne restait plus qu'à rentrer en France… Tranquillement.CréditsParoles, textes et dessins - Frànçois Marry enregistré au CCF de Ouagadougou le 4 juin et à L'Institut français d'Addis-Abeba le 13 juin 2013Frànçois Marry - guitare, chant, claviers, percussions et enregistrementsAmaury Ranger - Guitare, bassePierre Loustaunau - ChœursGérard Black - Chœurs, piano, claviersDjiga Boubacar dit Papa - NgoniSanou Dara - Balaphon, Thion'onLuc Kyendrebeogo - Ngoni bassFassika Hailu - KrarJeremy Guigner - Congas overdubSimon Caubet - Enregistrement et mixAlexis at Globe Audio - MasteringArtwork collages - Yann Marinier desirecostaud.tumblr.com/- "Ayan File" par Robin Lachenal- "Frànçois rencontre Alemu Aga" par Nicolas Emart - VraiVrai Film Management - Anne Lebrequer et Paul Mesguich pour Seduce Management Un immense merci à tous les musiciens que nous avons côtoyés sur place.L'HOMME TRANQUILLE est disponible en vinyle 12" et digital sur Domino RecordsDisponible sur iTunesDisponible sur Domino RecordsHollande annonce la sauvegarde de 7 500 postes de militaires • Mis à jour le François Hollande avait déclaré, le 14 janvier, lors de ses vœux aux armées sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, qu'il était prêt à revoir la baisse prévue des effectifs dans l'armée, pour face à « la situation exceptionnelle » que nous connaissons. C'est chose faite.Mercredi 21 janvier, lors d'un conseil de défense à l'Elysée, le président a annoncé que 7 500 postes sur les 34 000 devant être supprimés seront épargnés. Il « a décidé de réduire de 7 500 les déflations d'effectifs prévues pour le ministère de la défense sur la période de 2015 à 2019 par la loi de programmation militaire, dont 1 500 dès l'année 2015 », précise le communiqué de l'Elysée.François Hollande a demandé en conséquence une actualisation « d'ici cet été » de la loi de programmation militaire pour prendre en compte cette décision. A l'origine, 7 500 suppressions étaient inscrites au budget 2015, 7 500 en 2016, 7 300 en 2017, 3 500 en 2018 et aucune en 2019.« ASSURER LA SÉCURITÉ DES FRANÇAIS »La sauvegarde de ces postes dans la défense servira à poursuivre les opérations en cours pour « assurer la sécurité des Français ». Opérations qui mobilisent, en ce début de 2015, 9 000 soldats à l'extérieur du territoire et 10 500 autres dans le cadre du plan Vigipirate « alerte attentat ».Ils s'ajoutent au renforcement des moyens humains et matériels en matière de lutte antiterroriste annoncés mercredi matin par Manuel Valls : 1 400 emplois au ministère de l'intérieur dans les trois prochaines années, 950 nouveaux emplois créés en trois ans à la chancellerie, 250 emplois créés au ministère de la défense, et 80 à Bercy pour lutter contre le financement des réseaux terroristes.Les jeunes Congolais se soulèvent contre le président Kabila •L'essentielDes manifestants protestent notamment à Kinshasa et à Goma contre l'examen d'une nouvelle loi électorale, controversée, qui permettrait au président de se maintenir au pouvoir.Les mouvements ont fait onze morts, selon le porte-parole du gouvernement, vingt-huit d'après une organisation non gouvernementale. disperser de nouveaux rassemblements de jeunes hostiles au président congolais Joseph Kabila." title="AP/John Bompengo" onload="lmd.pic(this);" onerror="lmd.pic(this);" class="lazy-retina"> Pour le troisième jour d'affilée, les violences ont repris, mercredi 21 janvier dans la capitale, où la police est intervenue pour disperser de nouveaux rassemblements de jeunes hostiles au président congolais Joseph Kabila.Crédits : AP/John Bompengo« Kabila dégage ! » Le cri de colère qui traverse la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) depuis trois jours ne s'épuise pas. Pour le troisième jour consécutif, les violences ont repris, mercredi 21 janvier, à Kinshasa, où la police est intervenue pour disperser de nouveaux rassemblements de jeunes gens hostiles au président congolais, Joseph Kabila. Les manifestations ont fait onze morts, selon les autorités, vingt-huit d'après une organisation congolaise de défense des droits humains. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, évoque également le chiffre de 343 arrestations.Les manifestants protestent depuis lundi contre l'examen d'une nouvelle loi électorale, controversée. La manœuvre pourrait entraîner un report de l'élection présidentielle et permettre au président de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat, en 2016.Lire : Ces chefs d’Etat africains qui s'accrochent au pouvoirTENSIONS À KINSHASA ET À GOMADes émeutiers ont incendié mardi une mairie à Kinshasa, et de nombreux pillages ont eu lieu. Mercredi, une journaliste de l'Agence France-presse a entendu deux coups de feu sur un campus de Kinshasa, où un petit groupe de policiers faisait face à quelques dizaines d'étudiants. Toute la matinée, des affrontements sporadiques se sont poursuivis dans les environs de l'université entre étudiants et policiers. Le premier ministre s'est rendu sur place dans l'après-midi;Le porte-parole du gouvernement a assuré dans l'après-midi que « malgré quelques foyers de tension (...) la situation est calme à Kinshasa », grâce à de nouvelles « patrouilles mixtes, mêlant policiers et militaires ». Le soulèvement a également gagné la ville de Goma (Est), où la police a dispersé une centaine d'étudiants avec des gaz lacrymogènes.ÉTAT DE SIÈGEA Kinshasa, les accès à Internet étaient toujours coupés mercredi, et les services 3G et les SMS indisponibles. Les émissions de Radio France internationale (RFI), radio très écoutée en Afrique francophone, où les populations se méfient souvent des médias locaux, ont été temporairement interrompues, sans que l'on connaisse l'origine exacte de cette coupure.La plupart des écoles étaient fermées, selon plusieurs témoins. L'archevêque de Kinshasa a appelé les autorités et les hommes politiques à ne pas « tuer » leurs concitoyens, et tous les Congolais à s'opposer à la révision de la loi électorale. DEUX MOIS APRÈS LE BURKINA FASOLe pays est-il en train de connaître une révolte populaire similaire à celle qui a récemment soulevé le Burkina Faso, conduisant au renversement de Blaise Compaoré ? Après vingt-sept ans de règne, ce dernier avait été démis de ses fonctions en quelques jours par d'immenses manifestations de rue, pour avoir voulu modifier la Constitution afin de pouvoir se représenter au scrutin présidentiel.Lire (édition abonnés) : Burkina Faso : la chute sans gloire de Blaise CompaoréEn RDC, Joseph Kabila est arrivé à la tête de l'Etat à la mort de son père, Laurent-Désiré Kabila, chef rebelle qui avait chassé le maréchal Mobutu — à la tête d'une dictature durant trois décennies — par les armes en 1996 et a été assassiné en janvier 2001. Il a été élu président en 2006 lors des premières élections libres du pays depuis son indépendance de la Belgique, en 1960.Il a été réélu en novembre 2011 pour un nouveau mandat de cinq ans à l'issue d'élections contestées par l'opposition et marquées par des irrégularités massives. La Constitution ne lui permet pas de se présenter pour un troisième mandat.Lire : RDC : 6 questions sur le nouveau gouvernement de KabilaDans l’est de l’Ukraine, les combats les plus violents depuis l’été • Mis à jour le Benoît Vitkine Le président ukrainien, Petro Porochenko, a décidé d’écourter son séjour à Davos et rentrera mercredi 21 janvier en Ukraine, en raison de « l’aggravation » de la situation dans l’Est. Les combats se sont intensifiés ces derniers jours, notamment pour le contrôle de l’aéroport de Donetsk et dans la partie nord de la région de Louhansk. Pour la première fois depuis l’été, Kiev a accusé l’armée russe de prendre directement part à ces combats qui ont tué cinq civils à Donetsk, dans la nuit de mardi à mercredi.Si l’Ukraine a fréquemment accusé Moscou de fournir du matériel et des blindés aux rebelles du Donbass, c’est la première fois depuis l’été qu’elle affirme que des troupes régulières russes participent directement aux combats. Lundi, l’état-major ukrainien faisait état de l’arrivée sur le territoire rebelle de deux bataillons tactiques de l’armée russe, chacun comptant 300 à 350 hommes et du matériel. Ceux-ci auraient passé la frontière dans la région de Louhansk.Le lendemain, Kiev assurait que ces soldats avaient pris part à des combats précisément dans la partie nord de cette région de Louhansk. L’armée ukrainienne y a notamment subi de lourds bombardements et a dû abandonner un barrage qu’elle tenait à l’est de la ville de Louhansk.En tout, selon le président Petro Porochenko, plus de 9 000 soldats russes seraient présents sur le sol ukrainien. Un chiffre invérifiable.Moscou a qualifié ces accusations « d’hallucinations », comme elle nie depuis le début de la guerre être impliquée de quelque façon que ce soit. La livraison d’armes et le passage d’hommes en armes par la frontière ont pourtant été documentés à plusieurs reprises et constatés par de nombreuses sources indépendantes.Sur les renforts russes, lire : Pourquoi l’ONU évoque le risque d’une guerre civile dans l’est de l’UkraineOù et pourquoi combat-on ?Au cours de l’été, l’intervention directe de l’armée russe avait stoppé net l’armée ukrainienne alors que celle-ci menait une offensive victorieuse contre les places fortes des séparatistes dans la région.Petro Porochenko : « La ligne de front pour défendre les valeurs de l’Europe, c’est l’Ukraine » Le cas de l’aéroport de Donetsk est différent. C’est là qu’ont lieu les combats les plus sanglants. L’infrastructure elle-même, totalement détruite, est hors de service depuis le mois de mai, mais le contrôle des lieux est devenu un enjeu symbolique majeur pour les deux camps. Le territoire de l’aéroport constitue aussi une pointe avancée de l’armée ukrainienne dans la ville de Donetsk, et donc une menace permanente pour les séparatistes.Voir ci-dessous le territoire de l’aéroport filmé par un drone :lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_youtube#_2dsVMpyL40"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "youtube", id: "_2dsVMpyL40", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Benoît Vitkine Journaliste au Monde « 1 % les plus riches » : les limites de l'étude d'Oxfam • Mis à jour le Samuel Laurent 1 %, 50 %Le rapport est frappant, et il a donc été assez logiquement mis en avant. Nous avons réalisé une série de graphiques pour l'illustrer, en prenant la peine de consulter l'étude d'origine de la banque helvète, mais sans nous plonger dans les détails de la méthodologie de cette étude. Ce qui était un tort : il s'avère qu'elle possède certains biais, relevés notamment par l'économiste Alexandre Delaigue sur son blog.Pourquoi l'étude est-elle critiquable ?Les chiffres de Crédit suisse, repris par Oxfam, présentent un biais méthodologique certain : ils comparent des patrimoines nets. Soit, des actifs auxquels on retranche des dettes. Comme le résume avec ironie M. Delaigue, avec ce mode de calcul, « la personne la plus pauvre du monde n'est pas un Africain affamé : c'est Jérôme Kerviel », puisqu'il est redevable de sommes colossales, et donc très fortement endetté. Second biais relevé par l'économiste, qui tient plus de l'effet de déformation : l'étude ne précise pas assez ce que sont les fameux « 1 % les plus riches » : on parle ici au niveau mondial, et on compare donc des situations nationales très différentes. Si on ramène tout à la moyenne, il n'est pas nécessaire d'être un millionnaire en France pour être bien plus riche qu'un Syrien ou qu'un habitant du Laos.Ainsi, selon M. Delaigue, « pour entrer dans les 50 % les plus riches au niveau mondial, il suffit d'un patrimoine net d'environ 3 000 euros. Cette somme se trouve sur le livret A de nombreux Français qui n'ont probablement pas l'impression d'être parmi les plus riches ». Pour être dans les 1 %, il faut 650 000 euros de patrimoine net, ce qui n'est pas rien, mais ne représente pas une richesse exceptionnelle pour autant.Pourquoi reste-t-elle pertinente ?Ces critiques sont pertinentes. Cependant, l'étude est-elle pour autant intégralement fausse ? Non, répond Jean Gadrey, professeur d'économie à l'université de Lille et collaborateur du mensuel Alternatives économiques. Pour lui, les chiffres d'Oxfam, « imparfaits sans le moindre doute, sont défendables et honnêtes, en ce sens qu'ils sont transparents sur la méthode (ce qui facilite d'ailleurs les critiques…) et qu'ils s'appuient sur les meilleures sources disponibles à ce jour ». Comme le relève M. Gadrey, il est très difficile d'obtenir des données parfaites au niveau mondial sur les niveaux de patrimoines privés, car on compare des situations très différentes selon les pays. Si on veut construire un indicateur évolutif et qui décrive la situation présente, il faut donc nécessairement se contenter d'approximations, qui n'en sont pas pour autant fondamentalement inexactes. En outre, l'étude d'Oxfam est identique dans sa méthodologie à celles des années précédentes, et la comparaison se fait donc dans les mêmes termes.Surtout, relève l'économiste, d'autres études utilisant d'autres méthodes de calcul aboutissent à la même tendance. Il cite notamment l'étude « World Wealth Report », qui aboutit aux mêmes conclusions que celle d'Oxfam : une concentration de richesses aux mains d'un petit nombre, et qui va croissant. Samuel Laurent Journaliste au Monde • Mis à jour le Pascale Krémer C’est une demeure sans chichis située à Saint-Malo. Mais sur le site d’échange de logements HomeExchange.com, elle connaît un succès fou. La direction Europe de ce site, l’un des leaders mondiaux de l’échange de maisons (61 250 inscrits à jour de cotisation), tente elle aussi d’élucider le mystère du pavillon de Saint-Malo, qui bénéficierait d’un phénomène cumulatif. La France est la destination la plus recherchée du site devant l’Italie. Et notamment son littoral. Les inscrits ne rêvent pas forcément d’un appartement au pied de la tour Eiffel, ils veulent une expérience « authentique », aller là où vivent (mangent et boivent) les « vrais » Français, quitte à sortir des sentiers battus.Autres points positifs : une annonce en bon anglais (« Perfect for iodized family vacation »), une famille qui se présente très directement et sympathiquement en photos, une maison qui ne ferait pas la Une d’une magazine de décoration, donc n’intimide pas, mais qui semble agréable à vivre, confortable, familiale, bien située, et fait l’objet sur le site de six retours d’expérience extrêmement élogieux. En résumé, une maison bien référencée, d’autant que les nombreuses pratiques sportives mentionnées la mettent en avant lors des recherches avec ces critères.Quoi qu’il en soit, depuis 2008, la famille Héraud profite pleinement de l’engouement planétaire pour sa demeure. Elle a pratiqué une quinzaine d’échanges, en Europe, dans le sud de la France, en Corse, à Paris et dans le Finistère. « Dans des maisons qui sont, en général, plus belles que la nôtre. Nous avons notamment été éblouis par un mas catalan en Espagne. C’était un vrai domaine, il y avait une piscine olympique. Eux ne savaient pas vraiment mettre leur bien en valeur sur le site… ». Pascale Krémer Journaliste au Monde Origine, financement, discussions : qu’est-ce que le forum de Davos ? • Mis à jour le Alexandre Pouchard Qui organise le Forum ?C'est une fondation à but non lucratif qui est à l'origine du Forum économique mondial, dont elle porte le nom (« World Economic Forum » en anglais, WEF). Fondée en 1971 par un économiste allemand, Klaus M. Schwab – qui préside encore l'organisation –, elle est financée par le millier de grandes entreprises qui en sont membres. On trouve parmi elles, pêle-mêle, ArcelorMittal, Google, Facebook, les français Total, Publicis, Sanofi, GDF Suez, Veolia…Décrite comme « indépendante » et « impartiale » dans ses statuts, elle compte près de 500 employés et est dirigée par un « conseil de la fondation » qui compte 26 membres, dont les Français Carlos Ghosn (PDG de Renault-Nissan) et Christine Lagarde. Son rôle premier est d'être le « gardien de la mission, des valeurs et de la marque » de la fondation, de décider de la stratégie de l'organisation, de nommer de nouveaux membres, etc. Bien que le règlement de la fondation affirme que le conseil doit « tendre vers la parité », il ne compte que 5 femmes pour le moment.Combien ça coûte ? 200 millions La Fondation dispose d'un budget annuel d'environ 200 millions de francs suisses (près de 200 millions d'euros). Un peu plus de la moitié est consacrée à l'organisation des forums (celui de Davos étant le principal mais pas le seul), tandis que l'autre moitié sert à la rémunération du personnel, selon le rapport annuel 2013-2014. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"WEF", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Revenus"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" millions d'euros", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": 2010, "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 143 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": 2011, "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 158 ] ], "color": "#FFc832" }, { "name": 2012, "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 178 ] ], "color": "#ff3232" }, { "name": 2013, "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 186 ] ], "color": "#F19300" }, { "name": 2014, "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 199 ] ], "color": "#28beaa" }]})});var chart = $('#container_1421837539835 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}60 000 Côté revenus, chaque entreprise adhérente verse une adhésion annuelle minimum de plus de 40 000 euros ainsi que plus de 18 000 euros pour que son PDG puisse participer au forum de Davos, soit un total de près de 60 000 euros. Les membres les plus importants (et les plus riches) peuvent devenir « Industry Associates », pour plus de 100 000 euros, « Industry Partners », pour plus de 200 000 euros, ou « Strategic Partners » au-delà de 400 000 euros. Ces statuts donnent droit à des privilèges pendant les forums (réunions et dîners privés, etc.) et la possibilité d'envoyer plusieurs représentants, expliquait en 2011 un article du New York Times traduit dans Courrier international. Ces adhésions représentent 39 % des recettes de la fondation, la majeure partie provenant des partenariats (sponsoring).De quoi parlent-ils donc ?Le but du Forum, depuis sa première édition en 1971, a longtemps été de promouvoir un modèle de management européen – il s'appelait d'ailleurs « European Management Forum » jusqu'en 1987, date à laquelle il est devenu le « forum économique mondial ». Son fondateur, Klaus Schwab, était impressionné par le modèle américain, notamment dépeint dans Le Défi américain du Français Jean-Jacques Servan-Schreiber. Quelque 400 chefs d'entreprise européens ont participé à la première réunion dans la petite station de Davos, choisie pour son isolement, sous le parrainage de la Commission européenne.Selon l'article 3 de ses statuts, la fondation œuvre pour « améliorer l'état du monde » via « les collaborations entre public et privé ». Dans ce but, ses membres « identifient des problèmes au niveau mondial, régional et industriel, cherchent des solutions et, quand c'est possible, créent des partenariats pour agir ».Chaque année, plusieurs thèmes sont sélectionnés pour les nombreuses conférences. Lors de l'édition 2015 seront ainsi évoqués la résolution de crises géopolitiques, les répercussions du changement climatique, la lutte contre les pandémies, le futur de l'énergie, les inégalités de richesse… Outre des dirigeants d'entreprises et des chefs d'Etat et de gouvernement, des représentants de la société civile (ONG, universitaires, responsables religieux, personnalités du monde de la culture…) seront également présentes. Pourquoi le forum est-il critiqué ?Le forum de Davos a mauvaise réputation. Il est perçu comme la réunion des puissants et riches capitalistes – ce qu'il est en grande partie – réunis pour la défense d'un modèle qui les avantage. « Tous les acteurs de la compétition des temps modernes s'y retrouvent pour professer une même foi en un libéralisme de bon aloi : une louche de commerce international débridé et quelques cuillères à soupe de règles du jeu et d'éthique », écrivait Bernard Esambert, ingénieur et financier français, dans Une vie d'influence (éditions Flammarion). « Il ne faut y voir rien de plus qu'une machine à café mondiale où des gens se rencontrent, bavardent, se serrent la main, échangent des tuyaux et s'en vont », affirmait de son côté Jacques Attali en 2009 dans le quotidien suisse La Liberté. Certains patrons de grands groupes, pourtant membres de la fondation, comme Facebook ou Google, ont cessé d'y aller chaque année. Une des principales multinationales mondiales, Apple, n'est même pas adhérente de l'organisation.Lire notre article publié en janvier 2014 : Qui a boudé le sommet de Davos ?Mais le forum fait toutefois régulièrement preuve d'ouverture, en diversifiant le profil des participants. Ainsi, dès 2000, José Bové, alors nouveau héraut de l'altermondialisme, avait été invité, mais il avait préféré manifester dans la station suisse avant de participer, l'année suivante, au premier Forum social mondial à Porto Alegre.« La mise en œuvre spéculative de capital virtuel en comparaison à une utilisation du capital dans l'économie réelle a pulvérisé les limites de la raison et échappe à tout contrôle. (...)[Face à l'entrepreneur qui assume le risque de ses investissements], le manager a été associé aux intérêts des détenteurs de capitaux par un système de bonus exagéré, ce qui a perverti le système. (...)Le capital n'est plus le facteur de production décisif dans le système économique mondialisé. »Lire la tribune de Klaus Schwab en intégralité : Abandonnons les excès du capitalisme pour plus d'engagement social La fondation, qui publie régulièrement des rapports sur de nombreux thèmes, a plusieurs fois affiché sa préoccupation face à la « montée des inégalités » avec un « fossé persistant entre les revenus des citoyens les plus riches et ceux des plus pauvres » qui menace la stabilité mondiale.Mais l'apport concret de ces études et des discussions chaque mois de janvier à Davos, lui, est difficilement quantifiable. En 2012, Mohamed El-Erian, gérant de l'un des plus gros fonds d'investissement au monde, Pimco, avait décrit le rassemblement comme « un prestigieux salon où l'on discute », qui veut « influencer la politique aux niveaux national et mondial » mais qui, « au fil des années et dans un monde de plus en plus instable et incertain, n'a pas eu beaucoup d'impact ». Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Législative partielle : l’UMP veut solder les années Moscovici dans le Doubs • Mis à jour le Matthieu Goar Matthieu Goar Journaliste au Monde Madagascar : le bilan humain de la tempête Chedza s'alourdit • Une tempête tropicale a fait six morts et près de 80 000 sinistrés à Madagascar.Crédits : AFP/--La tempête tropicale Chedza, qui a balayé Madagascar d'ouest en est ce week-end, a fait 46 morts et plus de 120 000 sinistrés, selon un nouveau bilan des autorités, publié mercredi 21 janvier.Dix régions sur les 22 que compte l'île ont été frappées à des degrés divers, a détaillé le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), dont le précédent bilan faisait état, lundi, de 14 morts et 84 000 sinistrés.Le nombre des morts a été le plus important dans la région de Vakinankaratra (centre), avec 12 victimes. C'est dans la région de Vatovavy-Fitovinany (est), touchée par la tempête lorsque celle-ci a quitté le pays en direction de l'océan Indien, que le nombre de sinistrés est le plus important (plus de 53 000), selon le BNGRC. La région d'Analamanga, où se trouve la capitale, Antananarivo, n'a pas été directement traversée par la tempête, mais les importantes pluies qui accompagnaient Chedza y ont fait 6 morts et plus de 43 000 sinistrés.FORTES PLUIES ATTENDUESLa tempête avait été précédée par une semaine de fortes pluies dans la capitale, ce qui a alourdi le bilan, avec la montée des eaux des rizières dans les bas quartiers, où les autorités mettent toujours en garde contre un risque d'inondation persistant dans certaines zones. Plus de 34 000 sinistrés ont été recensés en ville.Le service de météorologie nationale annonce parallèlement qu'une zone de convergence intertropicale apportera de fortes pluies dans le nord-ouest de Madagascar. Hépatite C : bataille pour l’accès à un traitement révolutionnaire • Mis à jour le Chloé Hecketsweiler et Paul Benkimoun Chloé Hecketsweiler Journaliste au Monde Paul Benkimoun Journaliste au Monde Le virus Ebola en net ralentissement en Afrique de l'Ouest • Mis à jour le La progression d'Ebola connaît un net ralentissement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, les trois pays ouest-africains à l'épicentre de l'épidémie, a annoncé jeudi 22 janvier l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'organisation estime désormais que les trois pays sont suffisamment équipés pour y faire face.Lire (édition abonnés) : Ebola : le début du reflux de l’épidémie« Les trois dernières semaines ont été les plus prometteuses depuis le début de l'épidémie », s'est félicité le docteur Christopher Dye, directeur chargé de la stratégie à l'OMS, sur le site de la BBC.Un total de 8 626 personnes contaminées par le virus Ebola depuis son apparition en décembre 2013 sont mortes au 18 janvier, date du dernier bilan de l'OMS, presque tous en Afrique de l'Ouest. Le nombre de cas confirmés de personnes ayant contracté cette maladie était à la même date de 21 689.UN DÉCLIN RADICALLe nombre de nouveaux cas « continue de diminuer en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone », a souligné l'organisation onusienne, mercredi à Genève, jugeant que le déclin est radical, comme au Liberia, où le nombre de nouveaux cas est passé à huit la semaine dernière contre un pic de trois cents par semaine en août et septembre 2014.Outre ces huit nouveaux cas au Liberia, 117 ont été signalés la semaine dernière en Sierra Leone (contre 184 la semaine précédente) et 20 en Guinée (contre 45), soit 145 au total dans ces trois pays, qui concentrent à eux seuls 99 % des personnes tuées par le virus.Ils ont désormais, largement grâce à l'aide internationale, « des capacités suffisantes pour isoler et traiter les patients », relève l'OMS. En outre, chacun de ces trois Etats ouest-africains a « les capacités suffisantes pour enterrer toutes les personnes mortes d'Ebola », selon l'organisation.Toutefois, « n'importe quel nouveau cas d'Ebola dans la région pourrait relancer l'épidémie », nuance  David Nabarro, coordinateur des Nations unies pour la lutte contre Ebola.Lire : Tout savoir sur Ebola en 30 questionsPrès de la moitié de la croissance urbaine se fait dans les bidonvilles • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 38 millions de personnes meurent chaque année de maladies non transmissibles ; et sur les 14 millions qui décèdent prématurément avant l’âge de 70 ans, 85 % vivent dans les pays à faible ou à moyen revenu. Dans ces mêmes pays, le nombre de diabétiques, souligne encore le rapport, ne cesse de croître et devrait doubler d’ici à 2035 pour passer de 181 millions à 347 millions de personnes. En Chine, cette maladie est désormais aussi développée qu’aux Etats-Unis : en 2013, elle touchait respectivement 9 % et 9,2 % des populations chinoise et américaine.Forte empreinte carboneLes grandes métropoles sont aussi particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique. Selon le rapport, quinze des vingt mégapoles (comptant plus de 10 millions d’habitants) au monde sont situées en zones côtières, menacées par la hausse du niveau de la mer et les cyclones. La surpopulation et la faiblesse des infrastructures ne font souvent qu’accentuer les risques de catastrophes naturelles à l’origine d’importants dommages. « Sécheresses, inondations, pénuries d’eau, de nourriture mettront de plus en plus à l’épreuve la résilience des infrastructures des villes en général », observent les auteurs du rapport Global Risks.« Les villes doivent non seulement s’adapter au changement climatique, elles ont aussi un rôle majeur à jouer pour en limiter les effets », insistent-ils. Le développement urbain tend à produire d’importantes émissions de gaz à effet de serre (GES), le béton et les matériaux servant à la construction des habitations et des infrastructures ayant une forte empreinte carbone. La croissance économique et l’urbanisation des pays en développement sont déjà aujourd’hui à l’origine chaque année des deux tiers des émissions de GES.En coordination avec le secteur privé, et en développant une planification de l’affectation des sols adéquate, les villes peuvent développer des infrastructures plus durables, à faible teneur en carbone, soutiennent les experts du Forum économique mondial. Pour répondre à ces besoins d’infrastructures, ils appellent les villes à s’appuyer sur des partenariats publics-privés. Car la plupart des gouvernements sont aujourd’hui soumis à de fortes contraintes budgétaires. Or la tâche paraît immense. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les besoins en infrastructures d’électricité, de transports, de télécommunication, de traitement de l’eau représenteraient 3,5 % du PIB mondial d’ici 2030, soit près de 71 000 milliards de dollars (61 000 milliards d’euros). Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Réalité virtuelle, réalité augmentée, holographie : quelles différences ? • Mis à jour le William Audureau Microsoft a dévoilé, mercredi 21 janvier, son HoloLens, un casque de réalité augmentée, capable de proposer de la réalité virtuelle, mais présenté par son constructeur comme des lunettes holographiques. De quoi s'y perdre, entre trois technologies à l'expérience utilisateur très différentes.L'holographieElle a été popularisée en 1977 par l'hologramme de la princesse Leia dans Star Wars, et remise au goût du jour pour ressusciter des chanteurs comme Mickael Jackson ou Tupac dans les années 2010 (il s'agit en réalité de simples projections doublées d'un effet d'optique). Loin d'être un fantasme pour férus de science-fiction, l'holographie est pourtant une technologie qui existe bel et bien déjà de manière commerciale, même si elle est pour l'instant essentiellement réservée à des clients professionnels (industrie du spectacle, boutiques de grands magasins, communicants) en raison de son prix. Elle consiste à projeter dans l'espace un objet en trois dimensions, autour duquel, sans casque ni lunettes, les spectateurs peuvent tourner pour l'observer sous différents angles. Mais et contrairement à ce que Star Wars suggère, il ne peut pas y avoir d'hologramme dans l'air libre, du moins en l'état actuel des connaissances : il faut que l'image soit projetée contre un écran ou des parois semi-réfléchissantes, ce qui explique pourquoi les sociétés spécialisées les commercialisent sous forme des « boîtes holographiques ». Contrairement à ce qu'affirme la communication mise en place par Microsoft, son casque HoloLens ne relève pas de l'holographie mais de la réalité augmentée. Les applications holographiques grand public sont encore embryonnaire, et se heurtent à plusieurs obstacles : le prix, tout d'abord, mais aussi le rendu des couleurs et l'impossibilité de restituer des scènes complexes avec plusieurs éléments. La réalité augmentéeL'idée est simple : elle consiste à enrichir visuellement la réalité d'informations ou d'images générées par un accessoire dédié. On en trouve la trace dans plusieurs œuvres de la culture populaire, de Dragon Ball Z, avec le détecteur de puissance, jusqu'à Minority Report et ses publicités personnalisées. D'un point de vue pratique, elle suppose au moins deux éléments : un objectif pour filmer une scène et un écran pour la restituer, en temps réel, enrichie de données visuelles supplémentaires. Dans la vraie vie, la réalité augmentée existe déjà, parfois à petit prix. Des consoles portables comme la 3DS et la PS Vita sont par exemple compatibles avec des cartes dédiées qui, une fois posées sur un support plat et filmées par l'appareil, font apparaître à l'écran des personnages virtuels évoluant sur fond réel.Plus ambitieux, les Google Glass promettaient d'enrichir la réalité de toutes les informations de l'écosystème Google, par exemple en surimprimant sur les verres les directions à suivre lors d'un itinéraire en voiture. Le HoloLens de Microsoft prolonge cette approche, en glissant dans le champ de vision de l'utilisateur, par exemple, le visage d'un correspondant sur Skype ou des briques de jeu de construction virtuelles incrustées dans son appartement.La limite de la technologie tient pour l'instant à la présence même d'un casque futuriste et de la gêne occasionnée dans la vie sociale : celui-ci peut être perçu comme ridicule voire, pire, comme intrusif.La réalité virtuelleC'est ce que propose l'Oculus Rift et Morpheus, deux prototypes de casques, l'un dont les droits ont été rachetés par Facebook, le second qui a été développé par Sony. La réalité virtuelle consiste à plonger l'utilisateur dans un monde virtuel englobant, à la manière de la matrice dans le film Matrix. L'utilisateur peut y promener son regard, et même s'y déplacer et y interagir, à la manière d'un jeu vidéo qui ne serait plus contenu dans un simple écran, mais entourerait le joueur. La déconnexion visuelle (voire auditive) avec la réalité est totale, et seuls quelques sens comme l'odorat ou l'équilibre raccrochent encore l'utilisateur à ce qui se passe réellement autour de lui.Ultra-immersive, ce type d'expérience permet d'explorer depuis sa chaise des mondes inaccessibles, comme des reconstitutions virtuelles de l'espace ou de villes éloignées, de se mettre dans la peau d'animaux sauvages, de s'enivrer de voler comme un oiseau, ou encore de s'amuser à parcourir une maison du point de vue d'une araignée ou d'une souris. Principal défaut inhérent à la technologie : ces casques sont encombrants, et l'occlusion de certains sens peut provoquer des maux de têtes. Mieux vaut par ailleurs avoir quelqu'un à ses côtés pour surveiller que junior ne met pas les doigts dans la prise pendant que vous explorez les cratères de Pluton.Si des casques de réalité virtuelle ont été commercialisés dès les années 1990, souvent sans succès, à l'image du Virtual Boy de Nintendo, un regain d'intérêt certain entoure celle-ci depuis les progrès affichés, notamment par l'Oculus Rift – qui n'a cependant toujours ni prix ni date de sortie. William Audureau Journaliste au Monde Affaire Bygmalion : le bureau de Copé perquisitionné à l’Assemblée • Mis à jour le Matthieu Goar et Hélène Bekmezian Matthieu Goar Journaliste au Monde Hélène Bekmezian Journaliste au Monde Dialogue social : syndicats et patronat échouent à trouver un accord • Mis à jour le L'essentielLes partenaires sociaux tentent de trouver un accord depuis octobre 2014 pour réformer les institutions représentatives du personnel.Après quatre mois de négociations, l'échec de ces négociations est acté jeudi 22 janvier.Le premier ministre va recevoir les partenaires sociaux à Matignon le 19 février pour « discuter des suites à donner » à cet échec.  La négociation sur les seuils sociaux, engagée depuis octobre, a échoué, jeudi 22 janvier. Patronat et syndicats ne sont pas parvenus à s'entendre sur une réforme des institutions représentatives du personnel. Les discussions ont notamment achoppé sur les modalités précises de la fusion de toutes les instances actuelles — comité d'entreprise, comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, délégués du personnel et délégués syndicaux — souhaitée par le Mouvement des entreprises de France (Medef).En échange, les syndicats, prêts à accepter cette fusion, réclamaient la mise en place de commissions régionales pour représenter les salariés des entreprises de moins de onze salariés, pour lesquels rien n'est prévu actuellement. Mais le patronat a refusé de donner un véritable pouvoir à ces commissions. Il refusait également de donner autant de pouvoirs et de moyens aux nouveaux conseils d'entreprise censés remplacer les quatre instances actuelles.Lire : Pour Gattaz, « moderniser le dialogue social » serait une « mini-révolution »« UN ÉCHEC COLLECTIF DÛ AUX ULTRAS DU PATRONAT »Le négociateur du Medef, Alexandre Saubot, a dit espérer que le travail qui a été accompli durant ces quatre mois de discussions sera repris « par [leurs] successeurs ». « On se devait de faire une réforme en profondeur », mais il y avait des « inquiétudes très fortes », notamment concernant la disparition des comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), a-t-il expliqué. « On n'allait pas mettre un texte sur la table qui était mort-né. »La Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) estime de son côté que « c'est un échec collectif dû aux ultras du patronat […] qui voulaient tout. Le texte faisait disparaître des milliers de délégués du personnel ». « On ne pouvait pas bouleverser soixante-dix-neuf ans de garanties sociales, a commenté pour sa part Force ouvrière (FO). Le Medef pensait qu'il pouvait obtenir des choses vraiment inacceptables. […] Il n'est plus question de revivre cette expérience. »« La responsabilité de l'échec est portée par le patronat [car il] voulait opérer des coupes » dans les instances du personnel, a abondé la Confédération générale du travail (CGT), qui dénonce « une conception arrimée au coût du travail ».LE GOUVERNEMENT REPREND LA MAINDans un communiqué, le ministre du travail, François Rebsamen, a tiré des leçons de cet échec. Les « pratiques de la négociation » qui conduisent « à toujours partir d'un texte patronal très éloigné des attentes des uns et des autres […] rend[ent] plus difficile l'émergence d'un compromis », écrit-il. M. Rebsamen assure néanmoins que le dialogue social, pierre angulaire de la méthode de réforme de François Hollande, « demeurera notre méthode pour avancer et dégager des compromis utiles au pays ».Le gouvernement avait promis qu'à défaut d'accord sur le dialogue social il reprendrait la main pour rédiger son projet de loi. L'échec étant acté, M. Rebsamen a annoncé que « le gouvernement prendra[it] […] ses responsabilités pour moderniser le dialogue social dans l'entreprise ». Manuel Valls, qui déplore que « les compromis nécessaires pour réussir cette négociation […] n'[aie]nt pas été faits », a annoncé dans un communiqué qu'il réunirait les partenaires sociaux le 19 février « pour discuter des suites à donner » : « Il appartient désormais au gouvernement de se saisir de la modernisation du dialogue social en entreprise. »Effectifs et horaires des policiers, les erreurs de Sarkozy • Mis à jour le Alexandre Pouchard et Samuel Laurent Deux semaines après les attentats à Paris, Nicolas Sarkozy était l'invité du journal de 20 heures de France 2, mercredi 21 janvier. L'ancien président de la République a défendu son bilan en matière d'effectifs policiers et a renouvelé une proposition déjà émise et testée par le passé. 1. Des effectifs de police et gendarmerie en baisse depuis 2002Ce qu'il a ditAlors que David Pujadas lui faisait remarquer que « pendant [son] quinquennat, le nombre de personnels de police et de gendarmerie avait diminué de plusieurs milliers », M. Sarkozy a répondu :« C'est faux, c'est faux, c'est totalement faux. [...] Les chiffres parlent d'eux-mêmes : entre 2002 et 2011, on a eu 1 700 postes de plus. »Pourquoi c'est fauxCe n'est pas nouveau, Nicolas Sarkozy est fâché avec les chiffres. Qu'il s'agisse de la période 2002-2011 ou du seul quinquennat (2007-2012), les effectifs de police et de gendarmerie ont baissé.Selon les chiffres publiés dans un rapport de la Cour des comptes en mars 2013 ainsi que ceux disponibles dans les projets de loi de finances, la police et la gendarmerie ont perdu plus de 9 000 postes entre 2007 et 2012. Le résultat, notamment, du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux, une règle instaurée par… Nicolas Sarkozy lui-même.Les effectifs avaient en revanche augmenté entre 2002 et 2007 (+ 7 000 postes), d'où une baisse relativement faible sur la totalité de la période entre 2002 et 2012 (– 2 000 postes). Mais il s'agit bien d'une baisse, contrairement à ce qu'affirme M. Sarkozy. Si l'on s'arrête à 2011, comme le fait l'ancien chef de l'Etat, la diminution des effectifs est un peu moindre (– 1 500 postes) mais « les chiffres parlent [toujours] d'eux-mêmes ». if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Lois de finances, Cour des comptes", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:0, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["2002","2003","2004","2005","2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" ETP", shared:true, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Effectifs policiers", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 144605 ], [ "", 143970 ], [ "", 145285 ], [ "", 147727 ], [ "", 148855 ], [ "", 148355 ], [ "", 146328 ], [ "", 144922 ], [ "", 144900 ], [ "", 144958 ], [ "", 143535 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Effectifs gendarmes", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 97987 ], [ "", 99334 ], [ "", 101000 ], [ "", 100225 ], [ "", 100540 ], [ "", 101336 ], [ "", 100389 ], [ "", 97416 ], [ "", 96107 ], [ "", 96076 ], [ "", 96900 ] ], "color": "#FFc832" }]})});var chart = $('#container_1421920093197 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}2. « Rétablir » des heures supplémentaires… jamais suppriméesCe qu'il a ditSoulignant que la formation des forces de l'ordre prend du temps alors que le besoin de renforts est urgent, Nicolas Sarkozy a proposé :« Vous pouvez renforcer notre dispositif sans perdre de temps en décidant immédiatement de rétablir les heures supplémentaires dans la police, dans les services de renseignement, ce qui nous permettra de récompenser des fonctionnaires qui ont fait un travail remarquable. »Pourquoi c'est plus compliquéL'ancien chef de l'Etat propose de « rétablir » des heures supplémentaires dans la police… qui n'ont jamais été supprimées. Le décret n° 2000-194 du 3 mars 2000 fixe « les conditions d'attribution d'une indemnité pour services supplémentaires aux fonctionnaires actifs de la police nationale ». En réalité, les heures supplémentaires ne donnent pas lieu à une rémunération (sauf pour les compagnies républicaines de sécurité, CRS) mais à une récupération en repos. En 2011, la Cour des comptes avait dénoncé « l'accumulation des heures supplémentaires » non récupérées, avec un solde qui était passé de 7 millions d'heures stockées au 31 décembre 2002 à 12,6 millions en décembre 2008.A la fin de sa présidence, Nicolas Sarkozy avait mis en place un dispositif exceptionnel intitulé « plan d'optimisation opérationnelle des services de police ». Il consistait à « renforcer la présence de policiers sur la voie publique, notamment pendant la nuit et les week-ends, sans procéder à de nouveaux recrutements ». C'est-à-dire que des agents pouvaient effectuer des patrouilles supplémentaires, sur une base volontaire, en étant payés plus. Selon Frédéric Péchenard, alors directeur général de la police nationale et actuel directeur général de l'UMP, ce système présentait l'avantage d'être « souple et efficace » pour mobiliser des forces supplémentaires.Problème : la mise en application de cette mesure a été vivement critiquée par la Cour des comptes en 2013. La rémunération horaire prévue dans ce plan était bien supérieure à celle prévue par le décret du 3 mars 2000. La décision a été prise par Frédéric Péchenard pour « susciter un nombre de volontaires suffisant », sans modifier le décret en question, comme cela aurait dû être le cas. M. Péchenard assure aujourd'hui au Monde que seules « certaines heures » ont été payées plus car elles cumulaient la rémunération prévue par le décret et le règlement intérieur de la police nationale en cas de travail de nuit et de week-end.Manuel Valls avait répondu aux remarques de la Cour des comptes en affirmant que « si l'utilisation d'un dispositif [semblable] devait à nouveau être nécessaire, l'application d'une telle démarche nécessiterait de procéder au préalable à une modification du décret du 3 mars 2000 afin d'éviter le risque de lectures juridiques sujettes à caution ». Nicolas Sarkozy n'a pas seulement évoqué la police durant son entretien sur France 2. L'ancien président a aussi parlé de « l'islam de France », une expression récurrente dans son discours.  3. "Islam de France et non Islam en France", une vieille rengaineCe qu'il a dit« Nous voulons un islam de France et non pas un islam en France »Pourquoi c'est du déjà-vuVouloir définir un « islam de France », c'est-à-dire qui s'intègre bien à la République, plutôt qu'un « islam en France » dont certaines valeurs y seraient contraires, c'est une expression récurrente dans le discours de Nicolas Sarkozy, au moins depuis le début des années 2000. C'est dans cette optique qu'en 2003, alors qu'il était ministre de l'intérieur, il avait contribué à la création du Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative de la population musulmane en France.Dès 2002, Nicolas Sarkozy expliquait à l'Assemblée qu'en créant le CFCM, il cherchait à « donner à l'islam une représentation nationale qui lui permette de s'exprimer et de trouver sa place à la table de la République, mais un islam de France et non pas un islam en France ».En décembre 2007, alors qu'il est devenu chef de l'Etat, il reprend cette expression lors d'une visite au Vatican : « Partant du principe également que  je ne souhaite pas un islam en France mais un islam de France. C'est donc la question d'un islam européanisé, compatible avec les valeurs de la civilisation européenne et donc c'est pour ça que j'ai créé le CFCM : voilà les débats que je souhaite voir prospérer en France », explique-t-il à la presse.En 2011, alors que le débat sur « l'identité nationale » voulu par M. Sarkozy alimente la polémique, ce dernier ressort la même idée. Interrogé sur l'échec du multiculturalisme, il répond : « Il doit y avoir un islam de France, et non un islam en France. Il est parfaitement normal qu'il y ait des lieux de culte pour tous. Mais nous ne voulons qu'il n'y ait pas de prosélytisme agressif, quel qu'il soit. »Et en 2012, lors du débat de l'entre-deux-tours avec M. Hollande, Nicolas Sarkozy utilise une nouvelle fois la formule : « Depuis dix ans, nous assistons à une radicalisation et à une pression d'un islam en France alors que nous voulons un islam de France », lance-t-il. Bref, l'expression aura accompagné une bonne partie de la carrière de Nicolas Sarkozy. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Samuel Laurent Journaliste au Monde « Apartheid » : Valls appelle Sarkozy à « penser à la France » • Mis à jour le « Dans ces moments-là, ceux qui gouvernent et ceux qui hier ont gouverné, doivent être grands, pas petits. » Manuel Valls a répondu, jeudi 22 janvier, à Nicolas Sarkozy, qui l’avait accusé d’avoir commis une « faute » en parlant d’« apartheid ». Le premier ministre a également reproché à l’ex-président de vouloir « briser l’esprit [d’unité nationale] du 11 janvier ».Le patron de l’UMP s’était dit « consterné », mercredi soir, sur France 2, par l’utilisation par M. Valls du mot pour décrire la situation dans certains quartiers, jugeant que « comparer la République à l’apartheid est une faute ».Après la trève, Nicolas Sarkozy signe la fin de l’unité nationale« Dans ces moments-là, il ne faut pas penser à soi, il ne faut pas penser à je ne sais quelle échéance, il faut penser à la France, aux Français et à ceux qui nous disent : “Agissez, agissez pour le pays” », a ajouté le premier ministre, interrogé lors d’une conférence de presse de la ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem sur les propos de Nicolas Sarkozy mercredi soir.« Les mêmes mots depuis dix ans »Le chef du gouvernement a justifié l’utilisation du mot « apartheid » pour « désigner une situation, pas pour se payer de mots, mais pour appeler à la mobilisation, pour provoquer une mobilisation, oui sans précédent ». « L’erreur, la faute, c’est de ne pas avoir le courage de désigner cette situation, peu importe les mots. Moi, j’ai utilisé toujours les mêmes mots depuis dix ans, parce qu’ils disent la réalité », a-t-il dit.L’« apartheid » en France ? Pourquoi les mots de Manuel Valls marquent une rupture« L’unité nationale doit permettre le débat, la confrontation, les propositions. Je n’ai pas vu moi, hier [au « 20 Heures »], de critiques particulières significatives par rapport aux propositions, aux actions, que nous avons engagées en matière d’ordre républicain (…) parce qu’elles sont au bon niveau », a ajouté M. Valls.Le PSG se rapproche du Barça et du Bayern... en chiffre d'affaires • Mis à jour le Rémi Dupré Si les dirigeants du Paris-Saint-Germain grondent actuellement en voyant leur équipe peiner au troisième rang de la Ligue 1, ils ont dû esquisser un sourire satisfait, jeudi, en parcourant la nouvelle édition de la Football Money League, étude réalisée chaque année depuis 1997 par le cabinet d’audit Deloitte. Avec 474,2 millions d’euros de revenus affichés à l’issue de la saison 2013-2014, l’équipe de la capitale conserve sa cinquième place au classement des clubs les plus riches d’Europe. A ce palmarès économique, le PSG enregistre un bond historique (+ 75,4 millions d’euros), puisque son chiffre d’affaires était évalué à 398,8 millions d’euros au terme de l’exercice 2012-2013.Depuis 2011 et son rachat par les actionnaires de Qatar Sports Investments (QSI), l’institution parisienne a augmenté ses revenus de 374 millions d’euros. De surcroît, le double champion de France en titre tire 69 % (327,7 millions d’euros) de son chiffre d’affaires de ses retombées commerciales. C’est la plus grosse proportion observée dans ce domaine par le cabinet Deloitte. Pour expliquer ces « revenus commerciaux record », les analystes pointent le partenariat lié avec l’autorité du tourisme du Qatar (QTA) (150 millions d’euros par saison durant quatre ans), qui a valu au PSG d’être sanctionné au printemps 2014 dans le cadre du fair-play financier.« Cela est complété par les contrats de sponsoring noués avec Nike et Emirates, ajoute le cabinet Deloitte. Le club a aussi bénéficié d’un nombre de nouveaux accords ou de contrats renouvelés lors de la saison 2014-2014 avec la Banque nationale du Qatar, Ooredoo, Panasonic, Microsoft, Hublot et Heineken. Les revenus commerciaux sont “boostés” aussi par l’apparition des tournées internationales, notamment celle de la mi-saison avec un match amical contre le Real Madrid à Doha. »DES REVENUS QUI AVOISINENT CEUX DU BARCA ET DU BAYERNTirant ses revenus à 13 % de la billetterie (63,1 millions d’euros) et à 18 % des droits télévisuels (83,4 millions d’euros), le PSG a notamment reçu 54,4 millions d’euros de l’UEFA en vertu de sa participation à la Ligue des champions. Il est le seul club français à figurer dans le top 20 européen, loin devant l’Olympique de Marseille, classé 23e (130, 5 millions). Son chiffre d’affaires avoisine désormais celui du FC Barcelone (484,6 millions d’euros), 2e en 2012-2013 (482,6) et 4e désormais au classement, et celui du Bayern Munich (487,5 millions d’euros), qui conserve son troisième rang (431,2 millions en 2012-2013).Club le plus riche du monde lors du premier classement de la Football Money League en 1997, Manchester United passe en une année de la quatrième à la deuxième place en affichant des revenus de 518 millions d’euros (contre 423,8 en 2012-2013). Les Red Devils n’avaient plus figuré dans le duo de tête depuis la saison 2007-2008. Ils ne pâtissent guère de leur piètre classement en Premier League (7e), qui a eu pour conséquence de les priver pour la première fois d’une qualification européenne depuis la saison 1989-1990. Ils profitent notamment de leurs revenus commerciaux (226,4 millions d’euros), notamment sur le marché asiatique (Chine, Corée du Sud) et de la juteuse répartition des droits télévisuels en Premier League qui lui assurent une manne de 162,3 millions d’euros.Pour la dixième année d'affilée, le Real Madrid demeure le club le plus riche de la planète avec des revenus estimés à 549,5 millions d’euros, soit une croissance de 6 % (+ 30,6 millions d’euros) par rapport à la saison 2012-2013. Les Merengue profitent notamment de leur dixième (Decima) victoire en Ligue des champions, en mai 2014, lors de la finale (4-1 après prolongations) qui les a opposés à leurs frères ennemis de l’Atlético. Ils ont tiré 42 % de leur chiffre d’affaires de leurs retombées commerciales (231,5 millions d’euros), 37 % des droits télévisuels (204,2 millions d’euros) et de 21 % de la billetterie (113,8 millions d’euros). « 2013-2014 est la première saison durant laquelle un club de football gagne plus de 200 millions d’euros en droits TV », insistent les analystes de Deloitte.Selon le cabinet d’audit, les 20 clubs européens les plus riches ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 6,2 milliards d’euros en 2013-2014, soit une augmentation de 14 % par rapport à la saison précédente. Trois clubs espagnols (Real Madrid, FC Barcelone, Atlético Madrid), quatre italiens (Milan AC, Juventus, Inter Milan, Naples), trois allemands (Bayern Munich, Borussia Dortmund, Schalke 04), et surtout huit clubs anglais (Manchester United, Manchester City, Chelsea, Arsenal, Liverpool, Tottenham Hotspur, Newcastle United et Everton) figurent dans ce cénacle très prisé. Galatasaray est la seule équipe turque (18e, 161, 9 millions d’euros) à apparaître dans ce top 20. Rémi Dupré Journaliste au Monde Attentat mortel en Somalie avant une visite du président turc • Des soldats somaliens patrouillent devant le Parlement de Mogadiscio, le 5 juillet.Crédits : REUTERS/ISMAIL TAXTACinq Somaliens ont été tués, jeudi 22 janvier à Mogadiscio, dans un attentat visant un hôtel situé près de la présidence somalienne. L'explosion est intervenue à la veille d'une visite du président turc, alors que des membres de la délégation turque se trouvaient dans l'hôtel.« Cinq personnes ont été tuées dans l'attaque, dont trois gardes de sécurité. L'assaillant, au volant d'une voiture bourrée d'explosifs, a visé le portail de l'hôtel mais n'a pu pénétrer à l'intérieur. L'explosion a partiellement détruit l'enceinte », a déclaré un responsable de la police. Il n'a pas précisé si le kamikaze était comptabilisé parmi les morts.LA TURQUIE TRÈS PRÉSENTE EN SOMALIEL'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, mais les islamistes chabab, liés à Al-Qaïda, en difficulté sur le terrain militaire face aux forces gouvernementales somaliennes épaulées par une force africaine, mènent régulièrement des attaques suicides, notamment à Mogadiscio.A Davos, le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a assuré que la visite en Somalie du président Erdogan était maintenue et qu'aucun membre de la délégation turque n'avait été blessé dans l'attaque.En août 2011, M. Erdogan, alors premier ministre, avait été l'un des premiers dirigeants étrangers à effectuer une visite à Mogadiscio en deux décennies. Il avait alors annoncé la réouverture de l'ambassade turque dans la capitale. La Turquie joue un rôle très actif en Somalie, notamment dans le domaine humanitaire, depuis que les chabab ont été chassés en août 2011 de la capitale somalienne par une force de l'Union africaine (Amisom).La Somalie est plongée dans le chaos et la guerre civile depuis la chute, en 1991, du régime autoritaire du président Siad Barre.RDC : la police tire sur les manifestants anti-Kabila à Goma •L'essentielDes manifestants s'opposent depuis trois jours à une nouvelle loi qui pourrait permettre à Joseph Kabila, président de la RDC depuis quatorze ans, de se maintenir au pouvoir.Le Sénat, qui devait se pencher ce jeudi sur cette loi, a reporté sa séance plénière à vendredi.Une ONG accuse la police congolaise d'avoir tué 42 personnes en trois jours, ce que conteste le gouvernement.  Après trois jours d'affrontements, de violences et de pillages, provoqués par un projet de loi électorale contesté, la vie retrouvait un semblant de normalité jeudi 22 janvier dans la capitale de la RDC.Crédits : AFP/PAPY MULONGO« Kabila, dégage ! » Le cri de colère qui traverse la République démocratique du Congo (RDC) depuis trois jours ne s'épuise pas. En cause : une loi électorale controversée qui pourrait permettre au président Joseph Kabila, en poste depuis 2001, de rester au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, en 2016. Signe que la protestation gagne du terrain, le Sénat, qui devait examiner le texte jeudi 22 janvier, a reporté sa séance plénière à vendredi.Après trois jours d'affrontements, de violences et de pillages, la vie retrouvait un semblant de normalité jeudi à Kinshasa, la capitale. Les forces de l'ordre ont bouclé néanmoins les abords du Parlement et empêchent la presse d'approcher de l'université.La situation est par contre beaucoup plus tendue à Goma, dans l'est du pays. La police à ouvert le feu à plusieurs reprises sur quatre cortèges de manifestants hostiles au président. Selon un correspondant de l'AFP sur place, deux étudiants ont été touchés par des balles.Lire (abonnés) : Kinshasa s’enflamme pour réclamer le départ de Joseph Kabila42 MORTS SELON LA FIDHJeudi, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a accusé la police congolaise d'avoir tué 42 personnes en trois jours en réprimant des « manifestations pacifiques » à Kinshasa, ce qu'a fermement contesté le gouvernement. La FIDH a affirmé :  « Comme cela est malheureusement devenu récurrent en RDC, les forces de sécurité ont à nouveau fait preuve d'une réaction totalement excessive et disproportionnée, en tirant à balles réelles sur des manifestants »Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a récusé le bilan de la FIDH. « Nous avons douze morts, dont un policier : trois le premier jour, huit le deuxième et un hier », a-t-il affirmé. « La FIDH devient de plus en plus excessive [et est] manipulée par un groupe de Congolais » en exil, a-t-il ajouté, accusant l'ONG de chercher simplement à « nuire au gouvernement congolais ».LE VOTE AU SÉNAT REPORTÉUn collectif d'opposants a appelé à « occuper massivement » le Parlement pour faire barrage au projet de révision de la loi électorale qui provoque la polémique. Le texte a été adopté samedi par la chambre basse du Parlement et devait être mis au vote ce jeudi au Sénat. Mais la séance plénière a finalement été reportée à vendredi car « la commission n'a pas fini d'examiner la loi », selon le bureau du rapporteur du Sénat.>> Lire : RDC : 6 questions sur le nouveau gouvernement de KabilaSi la loi est modifiée, elle permettre à M. Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat alors que la Constitution lui interdit de se représenter.Lire : Ces chefs d’Etat africains qui s'accrochent au pouvoirLes ambassadeurs de plusieurs pays occidentaux – Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Belgique, l'ancienne puissance coloniale – exhortent les autorités de la RDC à abandonner ou remodeler ce projet de réforme électorale à l'origine de la flambée de violences.Gaz : la France a beaucoup moins consommé en 2014 • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Voilà qui ne fait pas les affaires de GDF Suez et de ses concurrents. Une température exceptionnellement douce et la crise économique ont entraîné une forte baisse de la consommation de gaz en France en 2014. Le recul a été de 16,5 %, a indiqué Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, mercredi 21 janvier, tombant de 467 térawattheures (TWh) en 2013 à 390 TWh un an plus tard, même si ce recul peut être ramené à 5,4 % après correction des effets climatiques.Il faudra aussi disposer du bilan de TIGF, l’ex-filiale de Total qui assure un quart du transport du gaz dans l’Hexagone (dans le Sud-Ouest), pour disposer d’une vision globale. Mais c’est le niveau le plus bas observé depuis dix ans, précise la filiale de GDF Suez.L’année 2014 a été la plus chaude que la France ait connu depuis que les premières statistiques météorologiques, et ce phénomène a fortement pesé.Fort recul chez les particuliersTous les clients n’ont pas eu le même comportement. La consommation des particuliers et des petits professionnels raccordés au réseau de distribution de GRDF, autre filiale de GDF Suez, a chuté de 19,2 %, un chiffre ramené à 2,2 % après correction des effets climatiques.La chute est d’autant plus forte que le premier semestre 2013 avait été plus froid que la normale.Les Français se sont moins chauffés certes, mais M. Trouvé estime qu’« une moitié de cet écart résiduel de 2,2 % est probablement imputable à l’effet des politiques environnementales (efficacité énergétique, performance des bâtiments…) ».GRTgaz constate, par ailleurs, une bonne résistance de la consommation des industriels (hors production d’électricité) directement raccordés aux gros gazoducs de son réseau, même si elle a reculé de 6,1 %.« On constate une relative stabilité des volumes de gaz consommés par les clients industriels depuis dix ans », note l’entreprise.En revanche, la demande de gaz pour les centrales électriques a poursuivi sa baisse en 2014 (– 34 %). Depuis 2011, les volumes de gaz dans la production électrique ont chuté de 60 % pour tomber à 19 TWh en 2014.Concurrencés par le charbon, les éoliennes et les fermes solaires photovoltaïques, de nombreux électriciens (GDF Suez, E.ON, RWE, Iberdrola, Enel…) ont dû fermer des centrales au gaz.Hausse des flux liés au transit vers l’Espagne et l’ItalieLa France étant un pays de transit notamment Nord-Sud, GRTgaz achemine aussi du gaz vers d’autres pays. En 2014, les volumes transportés ont baissé de 8,4 % (à 583 TWh), reflétant le marasme économique qui frappe l’Europe.« Les flux liés au transit de gaz vers l’Espagne et l’Italie ont partiellement compensé la baisse des consommations, en augmentant de 41 % », note GRTgaz.Après des problèmes qui avaient entraîné, début 2014, une forte augmentation des prix dans le sud de la France, pénalisant des secteurs très « gazointensifs » comme la chimie, GRTgaz dit avoir pris « des initiatives qui ont permis de réduire les tensions Nord-Sud ».L’entreprise a notamment augmenté les capacités de près de 20 %. « L’écart de prix entre les places de marché Nord et Sud [parfois de 1 à 3, selon l’Union des industries chimiques], a disparu en novembre et décembre, notamment grâce au retour du gaz naturel liquéfié dans les terminaux du sud de la France. » Ces terminaux restent néanmoins sous-utilisés : les importations via les méthaniers ont encore reculé de 19 %.Pour améliorer l’approvisionnement du pays, le gouvernement a donné son feu vert, mi-janvier, à la construction du gazoduc « Eridan » de 220 kilomètres (des Bouches-du-Rhône à la Drôme), qui doit être mis en service fin 2016.Déclaré d’utilité publique en octobre 2014, ce projet de 500 millions d’euros permettra de « développer les capacités de transport de gaz naturel dans le Sud-Est, sur l’axe Sud-Nord », indique GRTgaz. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde CAN 2015 : « Quand les Léopards jouent, les Congolais oublient leurs soucis » • Mis à jour le Anthony Hernandez >> Lire : « En Tunisie, on fait passer les clubs avant la sélection »Avant la rencontre entre la République démocratique du Congo et le Cap-Vert, jeudi à 20 heures à Ebibeyin, Robert Muteba Kidiaba, gardien de but du Tout-Puissant Mazembe, évoque ce que représente le football dans son pays. Selon celui qui joue dans le meilleur club de RDC depuis 2002 et qui compte 105 sélections avec les Léopards du Congo, le football permet d'« oublier les problèmes et le quotidien difficile ». Le football comme un exutoire« Le football représente beaucoup de choses, il réunit les gens. Les Congolais oublient les problèmes, les soucis du quotidien. Il y a une passion énorme pour le foot. Je ne peux pas me promener tranquillement. Sinon on dit : “ Ah, c'est la voiture de Kidiaba ”. Je créé des embouteillages. Je dois faire mes courses en cachette ou envoyer quelqu'un à ma place. Les supporteurs sont difficiles à gérer et très exigeants. [Ces dernières années, de nombreux incidents mortels ont émaillé des matchs du championnat de RDC, dont 15 morts à Kinshasa en mai 2014 et 3 morts à Lubumbashi en novembre.] Il y a des rivalités par exemple entre mon club du Tout-Puissant Mazembe, dans la province du Katanga, et les clubs de la capitale comme l'AS Vita. Lorsqu'un joueur d'un club du Katanga joue à Kinshasa sous le maillot national, il doit être le meilleur. Sinon le public se met à douter. Quand j'entre sur le terrain, les gens sont contents de moi. Tout se passe bien. Les supporteurs savent se retrouver derrière la nation quand les Léopards jouent. » Un championnat disputé  « Le championnat national se développe. Il n'y a pas la domination d'un seul club [le Tout-Puissant a tout de même remporté les quatre derniers titres]. A Lubumbashi, des clubs comme le FC Saint Eloi Lupopo ou le Cercle sportif Don Bosco sont performants. A Kinshasa, vous avez l'AS Vita [finaliste de la Ligue des champions africaine en 2014] ou encore le DC Motema Pembe. Depuis 2013-2014, après deux saisons en poule unique de 14 clubs, le championnat est à nouveau divisé en deux groupes de huit équipes. Les deux premières se qualifient pour un tour final qui décide du champion. L'engouement est de partout mais particulièrement lors du clasico Tout-Puissant Mazembe contre Vita et également lors du derby de Lubumbashi face à Lupopo. »Les clubs de RDC au sommet de l'Afrique« Le Tout-Puissant est l'un des cinq meilleurs clubs africains [quatre Ligues des champions d'Afrique en 1967, 1968, 2009 et 2010]. L'AS Vita est aussi compétitif sur le continent [1 Ligue des champions en 1973 et deux finales perdues, dont celle de 2014]. Le président Moïse Katumbi Chapwe [ce riche homme d'affaire est président du Tout-Puissant depuis 1997 et gouverneur du Katanga depuis 2007] offre les meilleures conditions pour que les joueurs et le staff soient à l'aise. Nous avons un avion privé pour les déplacements, souvent longs. Notre stade de 20 000 places est flambant neuf. Le club est l'un de ceux qui pratiquent les meilleurs salaires en Afrique, à partir de 10 000 dollars par mois. » L'exil est plus difficile pour un gardien africain« J'ai fait toute ma carrière en RDC [Robert Kidiaba a disputé plus de 700 matchs rien qu'avec le Tout-Puissant Mazembe depuis 2002]. J'avais des propositions venant du Brésil en 2010 mais mon président voulait me garder. J'avais sa confiance, et ma carrière était déjà bien entamée. Je tends vers la fin et je n'aurai donc pas eu la possibilité de montrer de quoi j'étais capable en Europe. C'est ainsi. Pour les gardiens africains, il est plus compliqué de s'expatrier. En Europe, ils préfèrent les gardiens qui ont été formés là-bas. Souvent, les gardiens africains qui y jouent ont grandi là-bas ou ont rejoint jeunes les centres de formation. »Une ossature locale chez les Léopards« Il est important d'avoir des joueurs locaux en équipe nationale. Cela montre que nous avons du talent dans notre championnat, contrairement à d'autres pays. C'est important de donner leur chance à ses joueurs. De plus, quelques internationaux africains jouent également pour des clubs de RDC [cinq joueurs de Mazembe dont deux Zambiens,un Ivoirien, un Malien et un Ghanéen seront à la CAN 2015]. » Anthony Hernandez Journaliste au Monde Arrestation de deux membres présumés de l'EI en Allemagne • Mis à jour le La police allemande a arrêté deux hommes soupçonnés d'appartenir au groupe Etat islamique, rapporte le parquet de Karlsruhe jeudi. Aucun élément n'indique que les deux individus préparaient des attentats.Ils ont été identifiés par les procureurs sous les noms de Mustafa C., vingt-six ans, et Sebastian B., vingt-sept ans, et interpellés dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Les deux suspects sont accusés de s'être rendus en Syrie, via la Turquie, en 2013 et d'avoir rejoint les rangs du groupe armé Mouhadjiroun Halab (les migrants d'Alep), qui a par la suite intégré l'Etat islamique.Ils sont également soupçonnés de s'être entraînés au combat et d'avoir effectué des missions logistiques, comme du transport de vivres, vers les lignes de front. Mustafa C. est également accusé d'actes de propagande. Sebastian B. a regagné l'Allemagne en novembre 2013, et Mustafa C. en septembre 2014.Les services de sécurité allemands estiment à 600 environ le nombre de ressortissants allemands ayant rejoint les rangs de groupes armés islamistes en Syrie et en Irak. Sur ce total, une soixantaine sont morts et 180 environ seraient retournés en Allemagne. Dopage : démission de l'entraîneur en chef des athlètes russes • Mis à jour le Après la série de scandales de dopage qui ont frappé l'athlétisme russe, Valentin Maslakov, 70 ans, entraîneur en chef des athlètes de l'équipe de Russie depuis 2007, a démissionné vendredi. La carrière d'entraîneur du septuagénaire durait depuis près de quarante ans.>> Lire : L'athlétisme russe miné par le dopageCette décision intervient alors que la Fédération russe fait face à une enquête de l'Agence mondiale antidopage et trois jours après l'annonce de la suspension pour dopage de cinq marcheurs russes dont trois champions olympiques. « Je pense qu'il y aura d'autres démissions », a déclaré le ministre des sports russe, Vitaly Mutko, ajoutant qu'il n'avait pas encore identifié « d'autres candidats certains » au départ. Le président Balakhnichev avait lui déclaré mercredi qu'il avait songé à démissionner mais qu'il ne le ferait pas avant la résolution des scandales de dopage et la réforme de l'équipe nationale d'athlétisme. Avant que les dernières affaires n'éclatent, l'homme avait déjà annoncé qu'il ne briguerait pas un autre mandat l'an prochain.En décembre 2014, la chaîne allemande ARD avait affirmé qu'il aurait reçu une somme de 450 000 dollars de la part de la marathonienne russe Liliya Shobukhov pour lui éviter une suspension pour dopage. Balakhnichev avait déclaré que sa Fédération avait l'intention de poursuivre en diffamation la chaîne. Nombre record d'armes interceptées dans les aéroports américains • Mis à jour le Les portiques de sécurité sont mis à rude contribution, dans les aéroports américains. L'agence TSA, chargée de la sécurité dans les transports, a annoncé vendredi 23 janvier qu'un nombre record d'armes ont été interceptées en 2014 dans les bagages à main des passagers s'apprêtant à embarquer. En tout, 2 212 armes ont été interceptées, soit une augmentation de 22 % sur un an. Au total, 83 % d'entre elles étaient chargées.Dallas, Houston, Atlanta, Phoenix et Denver sont les aéroports où le nombre de découvertes ont été les plus importantes. Un fusil d'assaut chargé a notamment été intercepté à Dallas ainsi qu'un pistolet chargé, de calibre 9 mm, que portait à la hanche un homme de 94 ans à l'aéroport La Guardia de New York.UNE LAME CACHÉE DANS UNE ENCHILADALes inspecteurs de la TSA ont également intercepté une grenade à main à Los Angeles et six pains d'explosifs à Tampa, en Floride. Parmis ses trésors de guerre, la TSA a également cité un couteau à la lame de 20 cm cachée dans une enchilada à Santa Rosa en Californie et des lames de rasoir dans une carte d'anniversaire à Newport News en Virginie.Selon la loi fédérale, tenter d'introduire une arme chargée ou non à bord d'un avion peut faire l'objet d'une poursuite pénale et d'une amende de 10 000 dollars. Les armes peuvent être transportées dans les soutes si elles sont déchargées, emballées et enfermées dans un conteneur fermé à clef. En tout, la TSA a contrôlé l'an dernier 653,5 millions de passagers et 1,7 milliard de bagages à main.« moot », le plus connu des internautes anonymes, quitte 4chanChristopher Poole a fondé et porté à bout de bras le site 4chan, forum anonyme qui frôle parfois l'illégalité. Onze ans après, il s'en retire, mais continue à défendre la liberté et l'anonymat sur Internet. • Mis à jour le Julie Carriat Christopher Poole, le créateur du site 4chan, a annoncé qu'il prenait sa « retraite », après plus de dix ans comme administrateur principal du site. A 26 ans, il souhaite « passer à autre chose », a-t-il affirmé sur son blog. Depuis la création de 4chan, en 2003, le lycéen amateur de code est devenu un entrepreneur défenseur de l'anonymat sur Internet.Tout a commencé en 2003 : âgé de 15 ans, Poole vit chez ses parents dans la banlieue de New York. Adolescent qui quitte rarement son écran d'ordinateur, il apprend à programmer et passe du temps sur les forums de discussion sous le pseudonyme de « Moo », qui deviendra ensuite « moot ».Il tombe alors sur un « imageboard » japonais, 2chan, forum où les conversations se font par le biais d'images. Fasciné par le format et la rapidité de la conversation, il récupère le code-source du site, disponible librement, et lance 4chan (le 3 était déjà pris). Il envoie le lien de sa version anglophone de 2chan à une vingtaine d'amis (virtuels), et en publie l'adresse sur un forum.Le site deviendra une pépinière de phénomènes Web qui déferleront ensuite sur des sites plus populaires : les LolCats, notamment, y naissent. Les images de mangas, discussions sur la pop-culture japonaise, y fleurissent de manière anarchique aux côtés de contenus plus illégaux : pédopornographie, provocations racistes ou appels à des attaques informatiques.ANONYMAT, « RICKROLLING » ET SOLITUDE Parmi les canulars le plus marquants nés sur 4chan, le piratage en 2009 de la liste des cent personnalités les plus influentes du magazine Time, dans lequel « moot » se retrouve premier. Autre blague : le « rickrolling », pratique qui consiste à poster un lien apparemment relié au débat dans un forum, et qui redirige en réalité vers cette vidéo d'un chanteur des années 1980.A partir de 2005, le site prend de l'ampleur et « moot » se retrouve, seul, à la tête d'un monstre qu'il lui faut gérer avec des moyens réduits. Personne, hors ligne, n'est au courant que l'adolescent est à la tête de 4chan. Ses parents, auxquels il préfère cacher l'existence d'un site qui héberge du contenu « adulte », se désolent de le voir passer ses nuits devant son ordinateur et rater ses cours. Sa mère l'accompagne pourtant en voiture dans des dépôts-vente acheter des serveurs de seconde main pour héberger le site.En 2008, « moot » a presque 20 ans. Son site aussi a grandi : il compte 30 millions de visiteurs uniques, 2,4 milliards de pages vues en un an, selon ses propres estimations. 4chan pèse tellement lourd que, la même année, l'anonymat de « moot » prend fin. Christopher Poole rompt son silence et donne des interviews à Time et au Wall Street Journal.« UN HOBBY, PAS UN BUSINESS »Ceux qui préparaient déjà le portrait d'un Mark Zuckerberg 2.0 sont déçus : en dépit de ses millions d'utilisateurs, 4chan ne rapporte rien. Difficile d'attirer des marques pour faire de la publicité quand leur nom peut vite se retrouver aux côtés d'images douteuses quand elles ne sont pas illégales. De plus, le site est gratuit et sollicite, avec ses quantités d'images, beaucoup de bande passante – et donc de frais. En 2007, à 19 ans, Christopher Poole se retrouve endetté. Aujourd'hui, il dit avoir œuvré pour que le site « rentre dans ses frais » avant d'en laisser la gestion à d'autres collaborateurs. Devant les difficultés à monétiser le trafic de 4chan, « moot » a fait quelques tentatives de sites « propres ». Le dernier en date, Drawquest, était une plate-forme de dessin sur tablettes et iPhone, principalement utilisée par des adolescentes. Elle a fait faillite en 2014. Chez les utilisateurs de 4chan, certains dépassent allègrement toute légalité. Depuis 2006, plusieurs personnes ont ainsi été arrêtées pour avoir téléchargé des images pornographiques sur un des sous-forums les plus extrêmes. Des menaces d'attentats ont été diffusées, la plupart s'avérant, après arrestation, être de mauvaises blagues. Anonymes mais pas complètement invisibles, certains utilisateurs ont été trahis par leurs adresses IP, qui ont permis à la police de remonter jusqu'à eux – insensible à toutes les demandes de retrait de contenus, « moot » a cependant ponctuellement accepté de fournir des informations à la police.Sous la pression, Poole avait décidé en 2006 de mettre en place davantage de modération des messages, avec des « hommes de ménage » bénévoles désignés parmi les utilisateurs en plus des modérateurs de l'équipe. Pour autant, face à la masse des usagers, l'équipe ne contient pas toutes les dérives, comme on a pu le voir récemment avec la diffusion de photos de plusieurs actrices américaines. Mais Christopher Poole défend inlassablement la liberté de ses forums, évoquant l'utilité d'espaces sur Internet où « relâcher la pression ».Pour « moot », l'avenir d'Internet réside donc dans ces espaces anonymes, contrairement aux projets menés par Facebook ou Google. « Notre identité en ligne n'est qu'une seule de nos multiples facettes, pourquoi vouloir tout associer? », déclarait t-il dans une vidéo de 2011. Plus récemment, il disait sur son blog s'éloigner des réseaux sociaux. Mais, il le concède volontiers, on pourra toujours le croiser comme un simple anonyme sur 4chan. }); Julie Carriat Journaliste au Monde La mairie de Paris invite les promoteurs de la tour Triangle à amender leur projet • Mis à jour le Jean-Jacques Larrochelle Un projet légèrement amendé de la tour Triangle, immeuble de grande hauteur dont la construction est envisagée porte de Versailles dans le 15e arrondissement de Paris, pourrait repasser devant le Conseil de Paris en avril, a indiqué, jeudi 22 janvier, l'adjoint au maire de Paris en charge de l'urbanisme, Jean-Louis Missika (apparenté PS).Le lundi 17 novembre 2014, le Conseil de Paris avait rejeté ce projet de 500 millions d’euros porté par Unibail-Rodamco, premier groupe coté de l'immobilier commercial en Europe. 78 conseillers de Paris (PS, PC, PRG) avaient voté pour, mais 83 (UMP-UDI-Modem, écologistes et PG) s’étaient exprimés contre. Arguant du non respect de la procédure qui devait se dérouler à bulletin secret – certains élus ayant exhibé leur bulletin avant de le glisser dans l’urne –, la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS) avait saisi le tribunal administratif pour invalider le vote. Celui-ci ne s’est pas encore prononcé.La tour Triangle se casse le nez sur le secret d’un voteL’élue a chargé M. Missika de remettre l'ouvrage sur le métier. L’adjoint au maire a invité Unibail à revoir sa copie de manière à proposer un projet qui fasse plus largement consensus auprès des conseillers de Paris, explique l’AFP. Plusieurs élus de la droite et du centre avaient expliqué au cours des débats qu'ils n'étaient pas hostiles au projet de tour en soi mais qu'ils jugeaient son « contenu » – pour l’essentiel des bureaux – insatisfaisant.Une « nouvelle programmation » pour mi-févrierInterrogé par l'AFP, un porte-parole d'Unibail a confirmé que le groupe réfléchissait à une « nouvelle programmation », qui devrait être présentée aux élus « mi-février ». Elle prévoit que la surface hors-bureaux puisse dépasser 20 % de la surface totale de 80 000 m² de planchers. Sous couvert d'anonymat, un responsable a précisé qu'Unibail réfléchissait à l'installation d'un hôtel, à celle d'un incubateur d'entreprise, et à « l'agrandissement du centre social » que doit accueillir le gratte-ciel de 180 m. Evoquée au tout début du projet, la possibilité de construire un hôtel quatre étoiles au sommet de la tour avait été abandonnée, notamment en raison de la faible rentabilité économique de l'ensemble.La Ville de Paris a toutefois émis, jeudi 22 janvier au soir, des réserves sur le calendrier évoqué par M. Missika. « Le préalable à la présentation devant le Conseil de Paris, c'est la décision du tribunal administratif » sur le premier vote, a fait valoir un porte-parole. « Avril, c'est court », a ajouté cette source.La tour Triangle dans le vent des polémiques Jean-Jacques Larrochelle Journaliste au "Monde" Rem Koolhaas, Wes Anderson et Roman Polanski à l’affiche de la future Fondation Prada • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet La Fondation Prada n’est pas une nouvelle venue dans la galaxie des fondations des grandes maisons du luxe dédiées à l’art contemporain. Miuccia Prada et Patrizio Bertelli l’ont créée en 1993, avec l’ouverture d’un premier espace à Milan. Depuis 2011, elle s’est doublée d’une antenne à Venise, le Ca’ Corner della Regina, dans un palazzo du XVIIIe siècle donnant sur le Grand Canal. Mais le couple à la tête du groupe italien a décidé de voir les choses en encore plus grand, et son nouveau projet, annoncé depuis des années, a désormais une date officielle d’inauguration : le 9 mai.A quatre mois de l’ouverture, les informations sont délivrées au compte-gouttes. Impossible donc de révéler toutes les facettes du futur complexe milanais, qui s’annonce spectaculaire. Le détail du bâtiment lui-même, imaginé sur le site d’une ancienne distillerie du sud de la ville par l’architecte néerlandais Rem Koolhaas et son agence OMA, reste secret.Un bar imaginé par Wes AndersonCe que l’on sait, c’est que le bâtiment remanié, qui offrira une surface totale de près de 19 000 m2, avec au total plus de 11 000 m2 d’espaces d’exposition, se veut un « répertoire » d’espaces architecturaux. Du site industriel, datant des années 1910, seront conservés les bâtiments d’origine (anciens bureaux, laboratoires, silos ou entrepôts de l’usine), auxquels s’ajouteront trois nouveaux bâtiments, dont une tour et un grand cinéma-auditorium. Deux précisions sur l’organisation du site sont pour l’instant révélées par la fondation, et concernent le grand bâtiment par lequel se fera l’entrée des visiteurs. Un bar imaginé par le réalisateur américain Wes Anderson y recréera l’atmosphère typique des vieux cafés milanais. Et les enfants disposeront d’un espace conçu spécialement pour eux par des étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Versailles (ENSA-V).Le nouveau centre d’art siglé révèle également une partie de sa programmation inaugurale, avec deux expositions jumelles : « Serial Classic » (« classiques en série », de mai à août) à Milan, et « Portable Classic » (« classiques à emporter ») à Venise. Ces deux projets, proposés par l’archéologue et historien de l’art italien Salvatore Settis, s’intéresseront d’un côté à l’usage de la copie des chef-d’œuvre dans l’art classique, de l’autre à la question des reproductions miniatures des plus prestigieuses sculptures grecques et romaines et de leur diffusion de la Renaissance à l’époque néoclassique. La scénographie de ces deux expositions sera assurée par l’agence OMA.Une programmation cinéma de Roman PolanskiLe choix de ces deux expositions d’art ancien peut surprendre pour le lancement d’un espace consacré à l’art contemporain. Il s’agit en quelque sorte d’une entrée en matière sur les origines de l’art occidental, alors même que les thèmes de l’appropriation, de l’édition limitée et de la reproduction sont très présents dans l’art actuel.La Fondation Prada, qui se veut avant tout une plateforme d’analyse de la culture contemporaine, insiste, par ailleurs, sur sa vocation pluridisciplinaire. Elle se présente comme « une structure ouverte et flexible », avec des commissaires d’exposition, des écrivains, des cinéastes, des architectes et des philosophes invités à  « réinventer constamment le programme » et mettre en place une large gamme d’activités, à Milan, Venise ou hors des murs de la fondation.Pour le lancement, le sculpteur américain Robert Gober et le photographe et artiste allemand Thomas Demand réaliseront des installations en dialogue avec l’architecture du site, et une sélection d’œuvres de la collection Prada sera présentée à travers plusieurs expositions thématiques.Côté cinéma, c’est le réalisateur Roman Polanski qui inaugurera la programmation, en proposant de parcourir les films qui ont inspiré son travail, avec la projection d’un documentaire et d’une série de longs-métrages. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Rallye Monte-Carlo : le retour de Sébastien Loeb • Mis à jour le Catherine Pacary Qu'est-ce qui fait encore courir Sébastien Loeb ? Après avoir quitté officiellement les pistes du championnat du monde des rallyes (WRC) en octobre 2013 pour se frotter au plus tranquille championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC), le nonuple champion du monde (de 2004 à 2012) avait annoncé, à la fin de novembre 2014, qu'il participerait au Rallye Monte-Carlo. Jeudi, le pilote français a tenu parole en prenant le départ de la première épreuve de la saison. Et, pour son retour, il a commencé par un coup de maître en remportant la première spéciale. Au volant de sa Citroën DS3, il a signé le premier temps scratch – soit le meilleur temps toutes catégories confondues –, avec 30 secondes d'avance sur l'autre Sébastien, Ogier, double champion du monde en titre. Mais, vendredi après-midi, les choses se sont gâtées. Parti à la faute, Loeb a tordu sa roue arrière gauche et a perdu plusieurs minutes. Après les 6 épreuves spéciales de la deuxième journée, Sébastien Ogier se retrouvait donc seul en tête du classement général.« SEB LOEB EST JUSTE UN CONCURRENT DE PLUS POUR MOI » « C'est une pige : si je suis capable de me battre, tant mieux, sinon, ce n'est pas grave », avait prévenu Loeb avant le début de la course.  Sébastien Ogier, son ex-coéquipier jusqu'en 2011 condamné à rester dans l'ombre de Loeb jusqu'en 2013, voit-il pour autant d'un très bon œil le retour de son homonyme ? « Seb Loeb est juste un concurrent de plus pour moi », dit-il, diplomate.Petit rappel historique. Après que Loeb eut annoncé, en septembre 2012, son intention de lever le pied en rallye, l'année 2013 ne l'avait vu participer qu'à quatre épreuves WRC : Monte-Carlo, la Suède, l'Argentine puis le Rallye de France, chez lui, en Alsace. Cette dernière épreuve avait scellé sa retraite dans la catégorie sur une triste sortie de route, le 6 octobre 2013. Ogier, qui allait être sacré champion du monde cette année-là (il a conservé son titre en 2014), avait remporté la course alors que Loeb faisait ses adieux à la compétition en terminant sur le toit de sa DS3... Compétiteur et pilote hors norme, l'Alsacien, qui aura 41 ans en février, connaît parfaitement le Rallye Monte-Carlo pour l'avoir remporté à sept reprises. Pour vaincre de nouveau, il faudra toutefois qu'il retrouve le pilotage spécifique à ce rallye, et qu'il se réhabitue aux notes et à la voix de Daniel Elena, son copilote. Même s'il s'était rassuré en remportant, dimanche 30 novembre 2014, le 60e Rallye du Var à Sainte-Maxime avec son épouse, Séverine, comme copilote, le challenge est d'une autre envergure. Sa Citroën DS3 quatre roues motrices a beaucoup évolué. Il court, de plus, en 14e position – celle-ci étant définie en fonction du classement du championnat WRC 2014, auquel il n'a pas participé…Sébastien Ogier, lui, fait la course en tête et retrouve sa vallée natale du Champsaur. Au volant d'une Polo R WRC équipée d'un nouveau moteur, d'une nouvelle boîte, d'une nouvelle transmission, il bénéficie d'une équipe Volkswagen au plus haut niveau depuis deux ans. L'écart sur la ligne de départ entre les deux voitures est tel que les conditions de pilotage sont très différentes pour les deux hommes. Le gel, annoncé et bien installé, avantagera Loeb. Faut-il pour autant s'en remettre aux cieux ?Les deux pilotes, qui ont appris à avoir de l'estime l'un pour l'autre depuis leur séparation tumultueuse, ont tenté de limiter les enjeux. « Qu'est-ce qu'on risque ? Pas grand-chose, assurait Sébastien Loeb dans L'Equipe du 22 janvier. Ogier gagnera son championnat derrière, et puis voilà. » « Ce n'est pas sur cette course que nous prouverons notre valeur », renchérissait le cadet.« SANS HÉSITER LONGTEMPS »S'il est vrai que, sportivement, Sébastien Loeb n'a plus grand-chose à prouver (une contre-performance de sa part sera mise au compte de sa trop longue absence), la position de Sébastien Ogier, en lice pour un troisième titre mondial, est plus délicate.D'un point de vue extrasportif, en revanche, les risques changent de camp. Sébastien Ogier ne peut que se réjouir de la publicité que le sportif préféré des Français offre au championnat du monde et à cette première épreuve. Sébastien Loeb, qui a connu tous les honneurs mais a fini troisième du championnat du monde des voitures de tourisme, ne cesse de jurer que son retour au rallye n'est motivé que par « le plaisir », par l'envie de piloter, de partager avec son public. Toutefois, l'Alsacien a relevé « sans hésiter longtemps » le défi proposé par Yves Matton, le patron de Citroën Racing, de participer en guest star au « Monte-Carl ». Et les multiples sites Internet (événementiels, officiels, de vente, de fans...) s'en font largement l'écho. De plus, Citroën, qui sort d'une année compliquée, lance les festivités du 60e anniversaire de la DS et souhaite que ses DS3 WRC engagées par l'Abu Dhabi Citroën Total WRT jouissent d'une certaine visibilité.UN EXERCICE PÉRILLEUXLe come-back est un exercice périlleux. Jusqu'ici, ceux qui s'y sont essayés (Marcus Grönholm, Carlos Sainz) ont échoué. Sébastien Loeb a réussi son entrée. Mais le Monte-Carlo est long, et tout peut arriver. D'autant qu'il faut compter avec la valeur des autres concurrents .Parmi eux, les deux titulaires de l'équipe Hyundai, le Belge Thierry Neuville, 26 ans, et l'Espagnol Dani Sordo, 31 ans. Le premier, 45 rallyes au compteur, même s'il « n'aime pas trop le Monte-Carlo »  – et pour cause, il n'a jamais réussi à le finir – est actuellement 9e au classement général. Considéré comme l'un des grands espoirs de la nouvelle génération de pilotes, il avait créé la surprise en devenant vice-champion du monde en 2013 – au volant d'une Ford privée aux couleurs du Qatar – derrière… Sébastien Ogier.Le second pilote Hyundai, Dani Sordo (10e au classement général à 2 min 2 s), est beaucoup plus expérimenté, avec 116 rallyes courus depuis 2003. Longtemps le lieutenant de Sébastien Loeb, il s'est retrouvé de fait abonné aux deuxièmes places. Où l'on retrouve, par pilotes interposés, nos deux protagonistes. Catherine Pacary Journaliste au Monde • Mis à jour le L'essentielLa « une » de Charlie Hebdo représentant Mahomet la larme à l'œil et tenant une pancarte « Je suis Charlie » a provoqué de nombreuses manifestations dans des pays musulmans depuis sa publication le 14 janvier.Une semaine après les violentes manifestations de Niamey ou de Karachi, des rassemblements ont eu lieu au Pakistan, en Afghanistan et en Iran, vendredi, jour de la grande prière. « A bas Charlie Hebdo ! », « Mort à la France ! », ont scandé, vendredi 23 janvier, des milliers de manifestants réunis, une nouvelle fois, dans les grandes villes du Pakistan, d'Afghanistan et d'Iran, pour protester contre la dernière « une » de l'hebdomadaire, publiée après l'assassinat de neuf membres de la rédaction du journal à Paris, par deux terroristes se revendiquant d'Al-Qaida au Yemen.Lire : En Egypte, au Sénégal ou à Jérusalem... la « une » de « Charlie Hebdo » ne passe pasAu Pakistan, appel au boycottA Islamabad, la capitale pakistanaise, 15 000 personnes ont ainsi défilé  à l'appel de la Jamaat-e-Islami (JI), l'un des principaux partis islamistes du pays. « O peuple de France, ô peuple du Danemark, écoutez bien, nous serons aux trousses de quiconque blasphème », a déclaré le chef de la JI, Siraj ul-Haq, appelant à boycotter les produits de ces pays dont des médias ont publié des caricatures de Mahomet.« Les musulmans doivent s'unir et défendre l'honneur du prophète de l'islam », a déclaré à Lahore, autre ville où s'est déroulée une manifestation, Hafeez Saeed, chef de la Jamaat ud-Dawa. Cette organisation est considérée comme le paravent du Laskhkar-e-Taïba (LeT), accusé d'être impliqué dans des attentats en Inde.Lire : Hollande répond aux manifestants anti « Charlie Hebdo »En Afghanistan, des manifestants réclament des excuses officiellesEnviron 20 000 personnes ont également manifesté à Herat, troisième ville d'Afghanistan. Des drapeaux français y a été brûlés et les manifestants ont demandé des excuses officielles de la France pour la publication de caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo.L'Afghanistan, comme le Pakistan, avait condamné dans un premier temps l'attaque du 7 janvier contre le journal parisien, mais le ton s'était progressivement durci, des islamistes radicaux rendant même hommage aux frères Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de l'attaque. Puis, la classe politique des deux pays, incluant le président afghan, Ashraf Ghani, et le premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, avait condamné la dernière « une » de Charlie Hebdo.En Iran, « mort à la France »Des dizaines de milliers de personnes sont aussi descendues dans la rue en Iran, principalement hors de Téhéran. « Mort à la France, mort à Israël, mort à la Grande-Bretagne, mort à Charlie Hebdo ! », ont scandé des foules à Qom ou à Ispahan, au sud de Téhéran, agitant drapeaux et pancartes proclamant leur respect de Mahomet.Téhéran a dénoncé le massacre perpétré le 7 janvier à Paris, mais a critiqué la nouvelle caricature de Charlie Hebdo. Le 17 janvier, un journal iranien a même été interdit pour avoir tenté de publier « Je suis Charlie » en « une ». Lire : Le rédacteur en chef de « Charlie Hebdo » défend la « une » controverséeLe juste prix, une affaire de virgule • Mis à jour le Nathaniel Herzberg Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Lutte contre Ebola : « Nous n'aurons plus de liquidités à la mi-février » • Mis à jour le L'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne tolère pas la relâche. Après s'être félicité en début de semaine de la nette baisse du nombre de personnes contaminées par le virus Ebola, l'institution a appelé vendredi 23 janvier à ne pas baisser la vigilance. La situation reste « extrêmement préoccupante » dans les trois pays les plus affectés (Liberia, Sierra Leone, Guinée), a prévenu  l'OMS.Lire (édition abonnés) : Ebola : le début du reflux de l’épidémie« Le plus gros risque auquel nous devons faire face pour en finir avec la maladie (...) ce sont les ressources financières et humaines », a affirmé à Genève Bruce Aylward, chef des opérations Ebola pour l'OMS. Il a souligné que la future saison des pluies risquait également de compliquer la lutte contre l'éradication de la maladie.« NOUS N'AURONS PLUS DE LIQUIDITÉS À LA MI-FÉVRIER »« Nous voyons le nombre de nouveaux cas baisser et dans le même temps les contributions aussi, ce n'est pas de cette manière que nous arriverons à zéro ! », a déclaré M. Aylward, précisant que 350 millions de dollars (312 millions d'euros) manquaient à l'OMS pour poursuivre ses programmes. « Nous n'aurons plus de liquidités à la mi-février », a-t-il ajouté, précisant que ce serait « dans le meilleur scénario » trois à quatre mois avant que l'épidémie soit complètement sous contrôle. FIN DES MESURES DE QUARANTAINE EN SIERRA LEONEDans le même temps, les pays concernés par l'épidémie donne tout de même des signes de retour à la normale. Face au reflux de l'épidémie, le président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, a ainsi annoncé vendredi la levée des mesures de quarantaine dans le pays qui compte le plus grand nombre de cas.« Les restrictions au mouvement des populations seront allégées pour soutenir l'activité économique. Il n'y aura plus de restriction de ce type au niveau provincial ou local. »La Sierra Leone avait placé en quarantaine six de ses quatorze provinces, soit près de la moitié de la population, après l'instauration, à la fin de juillet 2014, de l'état d'urgence pour lutter contre l'épidémie d'Ebola.Rappelant « l'objectif de zéro cas d'ici au 31 mars », il a confirmé la suppression des primes de risque pour les soignants impliqués dans la lutte contre Ebola fin mars et la préparation de la réouverture des classes en mars. « Le combat n'est pas fini », a toutefois averti le président sierra-léonais, appelant à maintenir la vigilance, tout en assurant que « la victoire [était] en vue ».Lire : Tout savoir sur Ebola en 30 questionsLe nombre de gardiens à Auschwitz-Birkenau réévalué • Mis à jour le L'Institut de la mémoire nationale polonais (IPN) a établi une liste de quelque 9 500 membres du personnel du camp nazi allemand d'Auschwitz-Birkenau, a indiqué vendredi 23 janvier un procureur d'IPN. « Jusqu'à présent, le personnel nazi était estimé entre 4 000 et 6 500 personnes », a rappelé le procureur Lukasz Gramza.La liste a été constituée à la demande d'IPN, qui poursuit les crimes nazis et communistes. Un historien a mené l'enquête sur le fonctionnement du camp de la mort installé dans le sud de la Pologne. La liste de ces employés pourrait être publiée d'ici une douzaine de mois.« J'espère que cela ne prendra pas quelques années. Nous sommes en train de vérifier si les personnes se trouvant sur cette liste sont toujours vivantes, et c'est pour cela qu'elle doit pour l'instant rester secrète », a indiqué M. Gramza.L'IPN transmet ces informations au Service central d'enquêtes sur les crimes nationaux-socialistes à Ludwigsburg, en Allemagne, et aux procureurs allemands. Quelque 1,1 million de personnes, dont environ un million de juifs de différents pays d'Europe, ont péri entre 1940 et 1945 dans le camp d'Auschwitz-Birkenau.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#k25trTfYgdUfCN3dSGL"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "k25trTfYgdUfCN3dSGL", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});A Davos, Hollande appelle à lutter contre le terrorisme et à investir dans l'économie verte • Mis à jour le L'essentielPrès de 2 500 leaders économiques et politiques sont réunis en Suisse depuis mercredi pour débattre de l'avenir du monde.Devant ce parterre, le président français a appelé à une « réponse globale » et « partagée » par les Etats et « les plus grandes » entreprises face au terrorisme.Il a aussi salué la stratégie anti-déflation de la BCE qui a annoncé des rachats massifs de dettes.Lutte contre le terrorisme et contre le réchauffement climatique : François Hollande s'est focalisé sur ces deux thématiques à la tribune du Forum économique mondial de Davos, vendredi 23 janvier, quinze jours après les attentats qui ont frappé Paris.« La réponse doit être globale, internationale, partagée entre les Etats qui sont en première ligne, les gouvernements, mais aussi les entreprises, notamment les plus grandes, qui ont aussi à intervenir », a-t-il déclaré devant 2 000 décideurs, appelant aussi « le système financier » à couper les sources de financement du terrorisme. La réponse au terrorisme "doit être globale, internationale, partagée", @fhollande #wef15 pic.twitter.com/zxeEfwFqMj— Cédric Pietralunga (@CPietralunga) 23 Janvier 2015RENDEZ-VOUS DONNÉ À LA CONFÉRENCE SUR LE CLIMATLe chef de l'Etat a ensuite abordé la question de la lutte contre le réchauffement climatique, appelant à « investir massivement dans l'économie verte ». Il a rappelé que le fonds vert de l'ONU qui doit financer des actions contre le réchauffement climatique dans les pays émergents et pauvres n'a recueilli que 10 milliards d'euros alors que « 100 sont nécessaires » chaque année : « Nous devons donc trouver 90 milliards d'euros d'ici le mois de juin. »Dans cette perspective, il a donné rendez-vous à la conférence mondiale sur le climat, prévue à Paris en décembre, où il souhaite qu'un « accord contraignant permette d'engager [cette] lutte ». M. Hollande a également proposé la création d'obligations vertes pour orienter l'argent des fonds d'investissement vers l'économie verte. A Davos, @fhollande propose la création d'obligations vertes pour orienter l'argent des fonds d'investissement vers l'économie verte #wef15— Cédric Pietralunga (@CPietralunga) 23 Janvier 2015LA CROISSANCE FRANÇAISEEnfin, dans le dernier volet de son discours, le président a vanté les mérites de l'économie française, estimant notamment que « nous avons les start-up en croissance les plus nombreuses au monde », mais il a plaidé pour plus d'efforts de la part des entreprises. "Auj, c'est la croissance qui doit être la priorité, avec des réformes structurelles" @fhollande #wef15— Cédric Pietralunga (@CPietralunga) 23 Janvier 2015« Il n'y a pas de puissance politique sans puissance économique », a-t-il souligné, demandant ainsi aux grandes entreprises et investisseurs de prendre leur part dans la sécurité.LES DÉCISIONS DE LA BCE APPLAUDIESLors de son arrivée à Davos, M. Hollande s'était aussi « félicité » des rachats massifs de dette annoncés la veille par la Banque centrale européenne (BCE), estimant qu'elle jouait son rôle quand elle « luttait contre le chômage » et faisait « en sorte que la croissance soit prioritaire ». Avant d'ajouter : « Elles [les actions de la BCE] ne doivent pas nous empêcher de faire nos réformes, ce serait trop simple de dire : puisque la BCE a mis des liquidités, va favoriser la croissance, nous n'aurions plus rien à faire. (...) A nous d'être dans l'accélération, dans le mouvement et c'est ce que la France va faire. »Lire : Le « bazooka monétaire » de la BCE passé au cribleLa BCE a franchi jeudi l'étape ultime en matière de politique monétaire en lançant un programme de rachats d'obligations d'Etat qui lui permettra d'injecter des centaines de milliards d'euros dans le système financier de la zone euro pour tenter de relancer le crédit et l'activité.CAN 2015 : « En Algérie, le football suscite l'amour et la haine » • Mis à jour le Anthony Hernandez Suivez Algérie-Ghana en direct à partir de 17hNé il y a 30 ans à Roanne, Cédric Si Mohamed n'avait jamais mis les pieds en Algérie avant de rejoindre, en 2009, le championnat algérien après avoir porté les couleurs de Gueugnon, Yzeure ou Vesoul entre la CFA et le National. Troisième gardien des Fennecs et portier titulaire du Cercle sportif constantinois, il assistera au deuxième match de son équipe face au Ghana depuis le banc de touche. Appelé de dernière minute dans la sélection de Christian Gourcuff, il décrit l'engouement pour le football en Algérie. A la découverte d'une ferveur rare« Ma famille est originaire de Tlemcen, dans le nord-ouest du pays, mais je n'avais jamais mis les pieds en Algérie avant de signer mon premier contrat pro à Bejaïa. Ce qui m'a immédiatement marqué, c'est la ferveur des gens pour le football. Ils vivent pour cela, que cela soit au stade et en dehors. Ce lien qui unit les Algériens au foot oscille entre l'amour et la haine. Le football algérien est total, c'est un monde d'extrêmes. Je trouve que l'on a oublié un peu vite la mort d'Albert Ebossé [joueur camerounais de la JSK, Jeunesse sportive de Kabylie, mort à la fin d'un match, apparemment touché à la tête par un jet de pierre venu des tribunes], c'était il y a seulement trois mois. « Quand je discute avec d'autres joueurs franco-algériens du championnat, ils me disent que lorsque tu perds, c'est parfois difficile de sortir de ton propre stade. Nous faisons l'un des plus beaux métiers du monde, mais cela doit rester une fête, un jeu. « La responsabilité de certains présidents qui font aux supporteurs des promesses excessives, nullement en rapport avec la véritable qualité de l'équipe, peut également être engagée. Au final, ce sont les joueurs qui paient lorsque les résultats annoncés ne sont pas au rendez-vous. A cela, vous pouvez ajouter une presse sportive qui raconte parfois beaucoup de mensonges. » Constantine ressemble à saint-etienne« A Constantine, que j'ai rejoint en 2014, le public est semblable à celui de Saint-Etienne, même si le club n'a lui gagné qu'un seul titre de champion, en 1997. A domicile, le stade de 40 000 places fait souvent le plein. A l'extérieur, souvent près de 5 000 supporteurs n'hésitent pas à faire 1 000-1 500 km parfois pour nous soutenir. Ils sont totalement amoureux du club. » Un championnat en perte de vitesse« A mon sens, le championnat algérien a perdu un peu de valeur ces dernières années. Avant, il y avait plus de qualité, plus de discipline tactique et plus d'équipes contre lesquelles on savait qu'il serait dur d'éviter la défaite chez elles. Par exemple, à la JSK, à Sétif ou au Mouloudia d'Alger, tu savais que tu allais perdre. « En 2014, la victoire de l'Entente sportive de Sétif en Ligue des champions d'Afrique sonne comme un paradoxe. Ils ont réussi à garder une ossature, qui a proposé un niveau de jeu très élevé en Ligue des champions. En championnat, les choses sont différentes, il y a moins de ferveur et d'envie. »Un déficit de formation« En Algérie, il y a très peu de centres de formation.Cela fait un moment que l'on parle d'en construire, mais ça met du temps à venir. J'espère que les objectifs fixés seront tenus [On parle de la construction de seize centres de formation d'ici à deux ans]. « Beaucoup de jeunes joueurs, dès qu'ils brillent un peu, s'envolent vers l'Europe et quittent notre championnat. Et les bons résultats des Fennecs attirent l'attention des clubs européens et même africains sur les joueurs algériens. »Seulement deux joueurs du championnat algérien chez les Fennecs« Au vu des résultats actuels de la sélection, il est dur pour les joueurs locaux de rivaliser avec les performances des internationaux, dont la plupart évoluent dans des clubs du top 30 en Europe et qui sont habitués à la Ligue des champions et à la Ligue Europa. A l'heure actuelle, il n'est pas possible d'imaginer une ossature de joueurs du championnat algérien chez les Fennecs. A l'avenir, lorsque les centres de formation se seront développés, peut-être pourra-t-on le voir. Néanmoins, je peux vous dire que tous les internationaux se sentent algériens, et pas binationaux. Nous sommes fiers de porter ce maillot. » Anthony Hernandez Journaliste au Monde La Cour des comptes relève des « problèmes de sécurité » dans certaines maternités • Mis à jour le François Béguin Une « nouvelle étape » dans la « recomposition » du réseau des maternités en France est « inévitable et nécessaire », juge la Cour des comptes dans un rapport publié vendredi 23 janvier. Elle appelle ainsi à la fermeture « sans délai » des établissements de petite taille « en cas d’absence de mise en conformité immédiate ». « Les très petites maternités fonctionnent dans des conditions de sécurité souvent insuffisamment vérifiées », fait-elle valoir, allant jusqu’à évoquer « des problèmes de sécurité parfois aigus ».La Cour prend l’exemple d’Ussel (Corrèze) et de Die (Drôme), deux des 13 maternités autorisées à fonctionner sous le seuil dérogatoire des 300 accouchements par an. Dans ces deux établissements, dont l’isolement géographique a été reconnu, « la non-conformité a été relevée à plusieurs reprises sans que l’activité ait été interrompue » et des risques sont « avérés en matière de sécurité ». A Die, un rapport avait notamment conclu en 2010 à « un nombre insuffisant de praticiens pour assurer les astreintes : aucune présence pédiatrique ou de sage-femme n’était garantie 24 heures sur 24 ».La Cour dénombre également 35 maternités de petite taille – qui effectuent entre 300 et 500 accouchements par an –, « confrontées à des difficultés sérieuses sur le plan financier et sur le plan des personnels » où « le respect des normes » est « inégalement assuré, en particulier en matière de permanence des soins ».« Sous-occupation importante »Pour les magistrats de la rue Cambon, la « faiblesse » de l’intervention des pouvoirs publics dans cette recomposition « confine à la passivité et revient à attendre des accidents graves pour engager des restructurations ponctuelles ». Le décès accidentel d’une parturiente, le 26 septembre, à la maternité d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques), avait précipité la fermeture de l’établissement (344 naissances en 2013) qui était en discussion depuis plusieurs mois.La fermeture de la maternité d’Orthez, une issue « inéluctable »Plusieurs faiblesses sont pointées dans le dispositif actuel, comme les difficultés de recrutement de médecins. Celles-ci « conduisent à mettre en cause la sécurité dans un certain nombre d’établissements, les solutions mises en place étant d’effet limité, voire comportant parfois des risques patents », souligne le rapport, qui relève également que « la mise en conformité des locaux n’est pas encore intégralement réalisée ».Autre constat : la « sous-occupation importante » des établissements, avec un taux moyen d’occupation de 70 %. En 2012, un tiers des maternités ont eu un taux d’occupation inférieur à 60 %. A ce taux d’occupation « médiocre » s’ajoute une durée moyenne de séjour « significativement plus élevée que chez nos principaux voisins » (4,2 jours en France pour un accouchement normal en 2011 contre trois jours en moyenne dans l’OCDE). Conséquence : un « manque persistant d’efficience ».La « précarité financière des maternités » est enfin pointée. « Les structures sont déficitaires de façon presque systématique, en particulier pour le petit nombre d’établissements dont l’activité est quasiment totalement tournée vers la naissance. » Pour les magistrats, il est donc nécessaire de redéfinir leur modèle économique, en réduisant les coûts par la baisse de la durée moyenne de séjour, l’augmentation des taux d’occupation, et « la suppression des lits inutiles et des moyens qui y sont affectés ». Rapport de la Cour des comptes sur les maternités François Béguin Journaliste au Monde Le Royaume-Uni va généraliser les paquets de cigarettes sans marques • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) A la place des logos de chaque marque et des habillages graphiques bien connus, tous les paquets de cigarettes vendus au Royaume-Uni pourraient bientôt ne comporter qu’un énorme avertissement de santé, voire une photo choc représentant les ravages du tabac (cancer de la gorge, tumeurs de la bouche ou de la gorge).Après des mois d’atermoiements liés au lobbying des industriels du tabac, le gouvernement de David Cameron a annoncé, mercredi 21 janvier, qu’il déposerait un projet de loi dans ce sens au Parlement, destiné à être approuvé avant les élections législatives du 7 mai. Le royaume serait alors le second pays, après l’Australie, à adopter le paquet de cigarettes « neutre », sur lequel les marques figurent seulement dans une typographie standard. La réforme, destinée à rendre le tabac moins attrayant, est également programmée en France.Mais M. Cameron a décidé d’accélérer ce changement, approuvé par 72 % des électeurs britanniques, afin de ne pas laisser à l’opposition travailliste le monopole du discours sur la prévention en matière de santé. L’avenir du financement du Service national de santé (NHS), universel et gratuit, figure parmi les thèmes centraux de la campagne électorale qui vient de s’ouvrir. Le parti Labour promet d’instaurer lui aussi le paquet indifférencié s’il revient au pouvoir en mai.600 jeunes fumeurs de plus tous les joursEn annonçant le dépôt du projet de loi, la ministre de la santé, Jane Ellison, a assuré que le retrait des marques permettrait de « protéger les enfants des méfaits du tabac ». Quelque 80 000 décès sont attribués chaque année au tabac au Royaume-Uni et on estime à 600 le nombre de jeunes qui commencent chaque jour à fumer.Les industriels du tabac se sont déclarés consternés et ont annoncé qu’ils combattraient en justice la loi sur le « paquet neutre » si elle venait à être adoptée, estimant qu’elle bafoue leurs droits sur la propriété industrielle des marques. « La question de la légalité de la censure des marques par le gouvernement doit être soulevée, a déclaré un porte-parole de Philip Morris. Elle fausse la concurrence dans une économie de marché. » Selon les cigarettiers, les statistiques qui font état d’une diminution de la consommation de tabac en Australie depuis l’adoption du « paquet neutre » (moins 3,4 % en 2013) ne reflètent que la poursuite d’une tendance engagée auparavant. La principale conséquence, selon eux, est l’augmentation de la consommation de cigarettes de contrebande qui, elles, portent bien des marques. Mais l’intensité de l’hostilité des grandes firmes du tabac laisse penser qu’elles craignent que la mesure ait un véritable impact.Le vote attendu à Westminster d’ici à mai sera intéressant à observer, car les députés conservateurs n’auront pas de consigne de leur parti. La tendance « libertarienne » des tories pourrait être tentée de voir dans le « paquet neutre » une entorse aux libertés individuelles et au libre marché. Déjà, Nigel Farage, le chef du parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP, xénophobe et anti-européen) a fait entendre sa différence : « Le paquet “neutre” est une affligeante intrusion dans la liberté de choix des consommateurs et le fonctionnement du marché, a-t-il tweeté jeudi. Ce serait un coup dur pour l’emploi et les recettes fiscales. » Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni CAN 2015 : « Au Gabon, le championnat national n'a toujours pas redémarré » • Mis à jour le Adrien Pécout Aaron Appindangoye, lui, joue pour la sélection du Gabon. Sur les vingt-trois joueurs, il est l'un des deux seuls joueurs à évoluer encore au pays, dans le club du CF Mounana. Alors que les Panthères ont déjà disputé deux matchs et affrontent, dimanche 25 janvier, la Guinée équatoriale, le défenseur de vingt-deux ans raconte son quotidien au pays.  UNE CENTAINE DE SUPPORTEURS« Au Gabon, le football est le sport numéro un, aucun sport ne passe avant. Mais je suis au regret de constater que les gens s’intéressent surtout à notre équipe nationale. Quand les Panthères jouent au pays, que ce soit à Libreville ou en province, à Bitam, elle fait le plein à chaque fois. Alors que pour des matchs entre clubs, il n’y a pas beaucoup de monde au stade. Même pour des matchs de première division, ils sont à peine une centaine de supporteurs en tribunes. Et parfois encore moins.Cette saison, c’est encore plus compliqué que d’habitude : alors qu’il devait reprendre en septembre dernier, il y a cinq mois, notre championnat national n’a toujours pas redémarré. La principale raison qui explique ça, ce sont les problèmes de financement des clubs, mais franchement, je ne saurais entrer dans les détails. Depuis la rentrée, nos clubs ne font que des matchs amicaux entre eux. Dans ces conditions, il est de plus en dur pour des joueurs locaux comme moi de jouer en équipe nationale. Pour pouvoir nous observer correctement, quand le nouveau sélectionneur est arrivé, je me souviens qu’il a organisé une semaine de détection à Libreville. Il a demandé à plusieurs locaux de faire un stage avec lui, pour tester notre niveau. Finalement, il n’a retenu que deux joueurs : moi-même et un autre de mes coéquipiers.400 000 FRANCS CFA MINIMUM Aujourd’hui, notre sélection a de plus en plus de joueurs qui se sont déjà expatriés. Et dans les championnats étrangers où ils sont maintenant, ils jouent la plupart du temps à un niveau plus élevé que nous autres au Gabon. Ici, le championnat est passé professionnel depuis seulement deux saisons. Moi, je joue dans l’un des plus gros clubs du pays, à Mounouna. Il y aussi le Mangasport ou le FC Missile, le club de l’armée. Le salaire minium tourne autour de 400 000 – 500 000 francs CFA par mois [près de 600 euros]. Avec, on vit déjà bien. Mais malgré tout, mon objectif est de sortir moi aussi du Gabon. Ça fait quand même pas mal d’années que je joue ici et le rêve de tout jeune football africain, c’est de s’expatrier. Pour que les Gabonais aient envie de rester au pays, il faudrait déjà que le niveau de notre championnat s’améliore. Et aussi que nos clubs puissent nous assurer des salaires avec des sommes pas très loin de celles que l’on pourrait gagner en Europe…FACEBOOK, REPAIRE D'AGENTSMon agent, un Français, m’avait trouvé un essai à Bastia en 2013. Finalement, ça n’avait rien donné. Ces derniers mois, plusieurs autres agents ont essayé de me joindre sur les réseaux sociaux comme Facebook, par exemple. Pour se faire remarquer par un agent ou un recruteur, l’une des solutions  est de pouvoir jouer des matchs avec la sélection nationale. Ou alors, on peut toujours avec l’équipe réserve du Gabon, l’'équipe des locaux', comme on dit.C’est une sélection composée exclusivement de joueurs locaux qui, comme moi, jouent toute l’année au Gabon. 'L’équipe des locaux' n’a pas le droit de jouer la CAN, mais elle peut participer au CHAN [Championnat d’Afrique des nations]. J’y ai  moi-même participé l’année dernière. C’est un peu comme la CAN, sauf que cette compétition est réservée aux joueurs qui évoluent en Afrique toute l’année. » Adrien Pécout Journaliste au Monde Le sort de la tour Triangle à Paris encore repoussé • Mis à jour le Le tribunal administratif de Paris a décidé de transmettre au Conseil d'Etat la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) du groupe UMP parisien portant sur le vote du Conseil de Paris sur la Tour Triangle. Une décision qui repousse encore de quelques mois le sort de ce projet architectural contesté.Dans cette décision en date du 22 janvier, le TA décide de transmettre cette QPC portant sur les modalités du scrutin secret qui avait eu lieu en novembre 2014. Ce scrutin, qui avait eu lieu dans une ambiance chahutée, avait conduit au rejet de ce projet de construction d’une haute tour dans le sud de la capitale. Un projet soutenu par la maire PS Anne Hidalgo et refusé par l'UMP, le centre, les Verts et le Parti de gauche.La tour Triangle se casse le nez sur le secret d’un votePour tenter de sauver le projet, un recours avait été déposé notamment par le groupe PS (et le préfet de Paris ainsi que la société Tour Triangle) devant le tribunal administratif pour faire annuler le scrutin de novembre, lors duquel de nombreux votes normalement secrets avaient été rendus publics. « Dans le cadre de ce recours, nous avions soumis une QPC sur la constitutionnalité du point du règlement intérieur du conseil de Paris permettant à une minorité d'imposer un scrutin secret à la majorité », a expliqué à l'AFP l'entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet.La transmission de cette QPC au Conseil d'Etat, qui peut ensuite la transmettre au Conseil constitutionnel, a un caractère suspensif sur la requête « jusqu'à ce que [ces institutions[ se soient prononcées », précise la décision de justice. « C'est un camouflet pour la gauche qui contestait le sérieux de notre QPC », s'est-on réjoui dans l’entourage de Mme Kosciusko-Morizet. L'adjoint au maire de Paris en charge de l'urbanisme, Jean-Louis Missika (apparenté PS) avait affirmé jeudi qu'un projet de tour Triangle amendé pourrait repasser devant le Conseil de Paris en avril.Anne Hidalgo : « Ne renonçons pas à la tour Triangle » Le ton monte au FN entre Jean-Marie Le Pen et Florian Philippot • Mis à jour le L'attentat de Charlie Hebdo ? « Cela ressemble à une opération des services secrets, mais nous n'avons pas de preuves. Je ne pense pas que les organisateurs de ce crime soient les autorités françaises, mais elles ont permis à ce crime d'être commis. Ce sont pour l'instant des suppositions. »Telle a été la thèse défendue par le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, le 16 janvier dans le tabloïd russe Komsomolskaïa Pravda – il a ensuite démenti au Monde avoir « parlé des services secrets ».Interrogé sur le sujet vendredi sur Europe 1, Florian Philippot, vice-président du parti d'extrême droite, a lâché : « Il a peut-être pris un peu de vodka avant... Ce n'est pas du tout la ligne du Front national, c'est tout ce que je peux vous dire. »Une petite phrase que n'a particulièrement pas goûté Jean-Marie Le Pen, lequel a tweeté samedi : « Outrecuidance : de Phillipot [sic] je ne reçois ni critiques politiques ni conseils diététiques. D'ailleurs, on sait que je ne bois pas d'alcool. »Outrecuidance : de Phillipot je ne reçois ni critiques politiques ni conseils diététiques. D'ailleurs, on sait que je ne bois pas d'alcool.— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm)Plusieurs milliers de manifestants à Lannion contre un projet d'extraction de sable • Mis à jour le Entre 4 500 et 7 000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté, samedi 24 janvier, à Lannion (Côtes-d'Armor) pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie qui mettrait en péril, estiment-ils, l'écosystème et la pêche.De nombreux élus participaient à cette manifestation familiale et bon enfant, derrière une grande banderole « Non à l'extraction de sable en baie de Lannion ». Les élus de Lannion Trégor Communauté sont opposés à ce projet, de même que plusieurs parlementaires de la région. La députée de la circonscription, Corinne Erhel (PS), a annoncé lors de ce rassemblement une table-ronde sur ce projet « d'ici une quinzaine de jours » au ministère de l'économie.« Non à Macron, oui au lançon », pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'économie, dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieues et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles.UN PROJET REVU À LA BAISSELes marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment.De son côté, la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitée. Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'économie, auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière. « Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie », avait souligné lors de ses vœux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.Open d'Australie : Gilles Simon, dernier Français en lice, éliminé au troisième tour • Mis à jour le Dernier Français en lice à l'Open d'Australie, Gilles Simon a été éliminé au troisième tour après sa défaite contre David Ferrer, 9e mondial, 6-2, 7-5, 5-7, 7-6 (7/4), samedi 24 janvier à Melbourne.C'est la première fois depuis quatre ans qu'il n'y aura pas de Français en seconde semaine du tournoi australien, première levée du Grand Chelem de l'année.La dernière française en lice dans le tournoi, Alizé Cornet, a elle aussi été sortie au troisième tour samedi par la Slovaque Dominika Cibulkova, finaliste l'an passé.Simon a beaucoup sué, se dépensant sans compter mais n'a pas réussi faire plier l'infatigable David Ferrer, malgré une défense de mort de faim. Finaliste de Roland-Garros 2013, l'Espagnol prendra part à la seconde semaine du tournoi des Antipodes pour la cinquième fois d'affilée. Il rencontrera au prochain tour le Japonais Kei Nishikori, numéro 5 mondial. « Pour l'instant, je ne pense pas à ça, juste à me reposer », a soufflé après le match Ferrer, qui a terminé avec un orteil en sang tant la partie a été intense.Le Francilien a tenté de battre l'Espagnol dans les échanges. Sa victoire en quatre manches contre le Valencien lors du troisième tour de US Open lui avait donné de l'espoir. « On avait fini tous les deux avec des crampes », avait souligné le Français avant le duel de samedi, le huitième entre les deux joueurs (6-2 pour Ferrer).Le Français a presque tout le temps couru après le score contre l'Espagnol, sans jamais abdiquer. Sa patience a été récompensée dans le troisième set. Lorsque Ferrer a servi pour le match à 5-3, Simon a refait son break de retard et réussi à faire céder son adversaire pour prolonger les débats.Cela n'a fait qu'énerver un peu plus Ferrer qui a appuyé sur l'accélérateur, profitant de la fatigue de Simon, pour mener 5-1. A ce moment-là, les chances du Francilien était bien mince mais il y a cru encore, empilant cinq jeux d'affilée pour pousser l'Espagnol dans un tie break. Simon a fini par céder non sans avoir sauvé deux balles de match.En Ukraine, le port stratégique de Marioupol bombardé par les séparatistes • Mis à jour le L'essentielCes bombardements ont touché le port stratégique de Marioupol, dernière grande ville de l'est séparatiste prorusse contrôlée par Kiev.Les combats entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses se sont aggravés depuis quelques jours dans l'est du pays, après quelques semaines de trêve.L'armée loyaliste a été contrainte d'abandonner du terrain face aux séparatistes, notamment le très stratégique aéroport de Donetsk.  Au moins 30 civils ont été tués et une quarantaine d'autres blessés, samedi 24 janvier, lors de bombardements d'un quartier de Marioupol, port stratégique dans le sud-est de l'Ukraine, a indiqué le ministère de l'intérieur ukrainien.« L'offensive sur Marioupol a débuté aujourd'hui. Ce sera le meilleur hommage à toutes les victimes », a confirmé Alexandre Zakhartchenko, le « président » de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR), cité par l'agence publique russe Ria Novosti. Le même homme avait annoncé, vendredi, le début d'une offensive dans toute la région, dont une partie est actuellement contrôlée par l'armée ukrainienne.L'armée ukrainienne a précisé qu'il s'agissait de « tirs rebelles au lance-roquettes multiples Grad sur le faubourg Est de Marioupol » et que des maisons et des écoles avaient été détruites dans cette dernière grande ville contrôlée par Kiev dans la région. « Les rebelles n'ont pas besoin de la paix, ils exécutent les ordre du Kremlin pour une escalade de la situation dans le Donbass », bassin minier en proie depuis avril à une rébellion armée prorusse, a ajouté l'état-major de l'opération ukrainienne dans l'Est.« UNE GRAVE DÉTÉRIORATION » « Cette escalade va inévitablement provoquer une grave détérioration des relations entre l'UE et la Russie », a affirmé la représentante de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini. L'OSCE a condamné un bombardement « téméraire, aveugle et honteux » et demandé « un cessez-le-feu immédiat ». Un tel cessez-le-feu, signé entre les deux camps à l'automne, n'a été respecté par personne. Le port de Marioupol est stratégique, étant un axe majeur entre le territoire russe et la Crimée, région que Moscou a annexé en 2014. Sa perte serait une catastrophe pour l'armée ukrainienne, qui a reconnu jeudi avoir subi un lourd revers en étant contrainte d'abandonner sa principale position dans l'aéroport de Donetsk. Depuis avril, près de 5 000 personnes ont été tuées dans les combats entre Ukrainiens et rebelles pro-russes, selon l'ONU.Lire l'analyse : La chute de l’aéroport de Donetsk, tournant symbolique de la guerre en UkraineMort de José Artur, animateur du « Pop Club » • Mis à jour le Luc Cédelle En 1971, José Artur est écarté de l'antenne pendant six mois, accusé de publicité clandestine pour avoir cité au micro une marque de vodka. Les confrères et l'intelligentsia pétitionnent et il est finalement rétabli dans ses fonctions. D'une décennie à l'autre, à des horaires plus ou moins tardifs et sur des durées variant au gré des circonstances et des directions, le « Pop Club » va persister et se renouveler. L'émission est dotée d'inoubliables et changeants génériques, notamment le fameux « 24 heures sur 24, la vie serait bien dure… » par Les Parisiennes sur une musique de Claude Bolling et, dans les années 1980, celui de Serge Gainsbourg et Jane Birkin, « Pour oublier le passé, le futur, voici le Pop Club de José Artur… »Les lieux de sa réalisation changent aussi : d'abord le bar du théâtre Le Ranelagh, puis le Bar noir, au cœur de la Maison de la radio ; puis le Fouquet's aux Champs-Elysées, sans oublier l'hôtel Palm Beach de Cannes en été, une infinité de studios installés en reportage et, jusqu'à la fin de l'émission en 2005, le Drugstore Publicis.Une série d’émission aux noms « arturiens»« Tous les jours, note José Artur dans un de ses livres, je travaille en m'amusant au bord de la nuit, à la limite de l'insolence souriante et de la décontraction apparente qui frise l'indifférence. » Il ne travaille pas qu'au bord de la nuit car, toujours imaginatif et sans lâcher son « Pop Club », il inscrit à son palmarès une série d'autres émissions à succès, aux noms très « arturiens » : « Qu'il est doux de ne rien faire » ; « Flirtissimo » ; « Avec ou sans sucre » ; « Table ouverte » ; « Au niveau du vécu »… Dans « A qui ai-je l'honneur ? », il doit, à l'aide de la graphologue Noëlle Robert examinant une lettre manuscrite, deviner qui est son invité dont il est séparé par un rideau et dont la voix est déformée. Le Tout-Paris des années 1980 a défilé derrière le rideau. Parmi les émissions plus récentes, il faut citer « C'est pas dramatique » (de 1996 à 2007), consacrée à l'actualité théâtrale, et la bien nommée « Inoxydable», de 2006 à 2007. En 2008, à 81 ans et toujours sur France Inter, au micro de Stéphane Bern qui, plus tard, l'accueillera aussi dans « Le Fou du roi », José Artur, ce « bavard qui sait écouter », comme il s'était défini, égrenait ses souvenirs d'homme de radio pendant cinq minutes tous les matins. Le nom de cette ultime série : « C'est pas croyable ». Luc Cédelle Journaliste au Monde La Grande Barrière de corail bientôt débarrassée des déchets de dragage L'essentielLe gouvernement australien a annoncé la prochaine interdiction du déversement des déchets de dragage dans le parc marin de la Grande Barrière de corail.Ces déchets notamment produits par l'élargissement des chenaux  pour permettre le passage des bateaux endommage le site, riche en biodiversité mais fragile, et l'expose à des polluants.  L'Australie a annoncé, samedi 24 janvier, la prochaine interdiction du déversement des déchets de dragage dans le parc marin de la Grande Barrière de corail, dans l'espoir d'éviter l'inscription du site sur la liste du patrimoine naturel mondial « en danger ». Le ministre de l'environnement, Greg Hunt, a précisé samedi qu'il avait ordonné à l'Autorité du parc de la Grande Barrière de corail d'élaborer des règles qui permettent de mettre un terme « une fois pour toutes » à cette pratique. L'interdiction devra être soumise à une consultation publique et pourrait être définitivement approuvée mi-mars.Qu'est-ce qu'un déchet de dragage ?« Nous mettons un terme à une pratique séculaire de rejet dans le parc marin », a déclaré le ministre australien. Il visait les déchets produits par l'élargissement des chenaux, mouillages et marinas pour permettre le passage des bateaux. Selon les écologistes, le déversement de ces déchets endommage le site en asphyxiant les coraux et les algues, qui constituent la plus grande formation vivante au monde, et en les exposant à des polluants.La pression de l'UnescoEn 2013, l'Unesco s'était inquiétée des menaces croissantes de dégradations sur la Grande Barrière, inscrite depuis 1981 au patrimoine mondial de l'humanité. Elle menace de la placer sur la liste du patrimoine en péril mais a donné à Canberra jusqu'au 1er février pour agir.En janvier 2014, le gouvernement australien avait approuvé l'arrivée de déchets de dragage dans les eaux du parc en provenance des travaux d'extension d'un port d'exportation de charbon. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) avait regretté « un jour triste pour la Barrière et tous ceux qui se préoccupent de son avenir ».Lire l'entretien avec David Camroux, chercheur franco-australien à Sciences Po : « L'Australie sacrifie de plus en plus l'environnement au profit de l'économie »Mais mi-septembre, le gouvernement australien avait présenté l'ébauche d'un plan d'action sur trente-cinq ans, proposant notamment une meilleure coordination des pouvoirs publics ainsi que l'interdiction dans certaines zones de nouvelles activités portuaires ou de dragage. « Les Australiens sont fiers de la Barrière qui demeure l'une des plus grandes merveilles naturelles au monde, a déclaré le ministre de l'environnement. Nous sommes déterminés à protéger et gérer la Grande Barrière, pas seulement pour les prochaines décennies, mais pour les prochains siècles. »La Grande Barrière souffre déjà du changement climatiqueLe parc marin de la Grande Barrière recouvre 99 % de la surface du site classé au patrimoine de l'Unesco, mais selon le WWF, 80 % des déversements de déchets de dragage sont effectués à l'extérieur du parc où se trouvent la majorité des îles et des ports.Les écologistes ont appelé le gouvernement à aller plus loin et à interdire le rejet de déchets sur l'ensemble de la zone du patrimoine mondial et pas seulement dans le parc marin.La Grande Barrière de corail, étendue de 345 000 km², constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3 000 « systèmes » récifaux et des centaines d'îles tropicales. Elle souffre du réchauffement climatique, de la prolifération d'une étoile de mer dévoreuse de coraux, des rejets massifs de nitrates et pesticides provenant des exploitations agricoles et du développement industriel sur la côte en raison du boom minier.Lire l'enquête : La Grande Barrière de corail « infiltrée » par l'industrie minière et gazièreA l'ONU, un pas important pour la protection de la haute mer • Mis à jour le Martine Valo Elle reste peu connue, mais représente pourtant la moitié de la planète. La haute mer désigne cet immense espace qui s'étend au-delà des zones maritimes régies par des juridictions nationales, soit près des deux tiers des océans. Pour l'heure, elle constitue surtout une sorte de Far West sans règles, mais susceptible d'aiguiser beaucoup de convoitises. Lors de la conférence qui lui était consacrée par les Nations-unies et qui s'est achevée vendredi 23 janvier à New York, après quatre jours de délibérations, une large majorité d'États a décidé qu'il était temps d'entamer des négociations diplomatiques afin de parvenir - un jour -, à définir par quel moyen protéger la biodiversité marine.EXPLOITATION MINIÈRE, TRAFIC, RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUEBoom des exploitations minières en eau profonde, surpêche, sans compter l'essentiel du trafic de marchandises mondiales : face aux multiples menaces, l'avancée peut sembler modeste ou du moins tardive. Elle a pourtant déjà fait l'objet de plusieurs années de débat. Le groupe de travail qui s'était fixé comme date butoir la prochaine assemblée générale de l'ONU en septembre, s'est réuni trois fois pour parvenir à ce simple point de départ. Il a fallu tenir compte de l'opposition des États-Unis et de la Russie, qui restent hostiles à la démarche et ont voté contre. A l'inverse, l'Union européenne, plusieurs pays africains, sud-américains et de la région caraïbe se sont montrés moteurs pour obtenir ce feu vert. Mais il reste beaucoup à faire avant d'aboutir à un accord – on parle plutôt d' un « instrument international » - en vue d'établir des règles communes pour ma protection de la haute mer.L'Appel de Paris d'avril 2013 en faveur de la haute mer avait déjà un certain retentissement. Depuis, plus de 270 000 personnes ont signé ces derniers mois une apostrophe similaire à l'adresse du secrétaire général des Nations Unies. Cette pétition-là a été lancér par la Commission océan mondial, une sorte de club de responsables politiques, coprésidé par l'ex-président du Costa Rica José Maria Figueres et soutenu par la fondation Pew Charitable Trust.LES ONG EN PREMIÈRE LIGNELes ONG sont très présentes sur ce terrain. L'Alliance de la haute mer qui en regroupe 27 plus l'Union internationale pour la conservation de la nature s'est félicitée de l'important pas franchi lors de la conférence de New York. Greenpeace en fait partie et multiplie ses efforts pour mobiliser la société civile, notamment sur Twitter. Sa direction a pris John Kerry en ligne de mire. Elle reproche au secrétaire d'Etat américain ses positions ambiguës. En 2014, il avait organisé une rendez-vous politique international, intitulé Notre Océan. Entre deux vibrants discours, sous le regard ému de Leonardo di Caprio, il avait annoncé la création de la plus grande aire maire protégée du monde dans le Pacifique et des aides pour la lutte contre la pêche illégale.Las, aujourd'hui les États-Unis sont un frein aux négociations sur d'éventuelles règles communes. « Nous sommes déçus par l'attitude américaine aux Nations-unies, commente Sofia Tsenkile, conseillère de Greenpeace international. Ils veulent défendre les océans mais ils restent soumis au lobbying des industries d'extraction qui ne veulent pas restreindre leurs visées sur les fonds marins. » Greenpeace demande la création d'un réseau de réserves marines qui couvrirait 40 % de la surface des océans, interdite à l'exploitation minière et à la pêche industrielle. Malgré la création récente de plusieurs très vastes aires protégées, ce taux n'atteint que 1 %, difficilement. Martine Valo journaliste Planète L'ONU dénonce un nombre record de Palestiniens déplacés en 2014 • Mis à jour le L'Organisation des nations unies (ONU) affirme avoir enregistré en 2014 un nombre record de Palestiniens déplacés par des démolitions de maisons. « Les autorités israéliennes ont détruit 590 structures appartenant à des Palestiniens à Jérusalem-Est et dans la zone C, forçant 1 177 personnes à se déplacer », assure le bureau pour la coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). Il s'agit du « plus important déplacement de population enregistré en Cisjordanie par l'Ocha » depuis qu'elle a commencé à recenser les déplacements de façon exhaustive en 2008.Depuis des années organisations internationales et de défense des droits de l'homme dénoncent une tentative délibérée d'Israël de déplacer la population palestinienne dans les 60 % de Cisjordanie sous le contrôle total de l'Etat hébreu, dits « zone C ».LES MAISONS DE 77 PALESTINIENS DÉTRUITES EN TROIS JOURSEt alors que 2015 commence tout juste, « ces trois derniers jours, 77 Palestiniens, pour plus de la moitié des enfants, ont été jetés à la rue », a ajouté le coordinateur humanitaire de l'ONU pour les Territoires palestiniens James Rawley.Entre le 20 et le 23 janvier, l'Ocha a recensé la destruction par les autorités israéliennes de « 42 structures appartenant à des Palestiniens dans les gouvernorats de Ramallah et de Jéricho (dans le nord de la Cisjordanie occupée), de Jérusalem et d'Hébron (sud) ». Ces démolitions ont affecté, outre 77 déplacés, 59 autres Palestiniens qui ont perdu des constructions vitales pour assurer leur subsistance, notamment des abris pour animaux. L'Ocha précise que huit des constructions détruites avaient été financées par des donateurs internationaux.Israël justifie ces démolitions par l'absence d'autorisations de construire. Mais les Palestiniens et les défenseurs des droits de l'homme affirment que la population palestinienne de la « zone C » – dont seul 1 % est dévolu au développement palestinien, selon l'ONU – est réduite à y bâtir sans autorisation, l'armée israélienne ne lui délivrant de permis de construire que très parcimonieusement.Yémen : des milliers de manifestants à Sanaa contre la milice chiite • Mis à jour le L'essentielDe violents combats entre les rebelles chiites d'Ansar Allah et les forces gouvernementales ont fait au moins 35 morts depuis lundi.Le gouvernement du Yémen a présenté sa démission jeudi.Le président Abd Rabbo Mansour Hadi a également présenté sa démission, mais le Parlement doit se prononcer sur celle-ci dimanche.  Des milliers de personnes sont descendues samedi 24 janvier dans les rues de la capitale du Yémen lors de la plus grande manifestation anti-Houthis depuis l'entrée de ces miliciens chiites d'Ansar Allah dans Sanaa en septembre.Le Yémen se retrouve sans gouvernement ni président depuis vendredi après la démission des deux chefs de l'exécutif sous la pression des miliciens zaïdites – une branche du chiisme –, qui ont assiégé durant une semaine le palais présidentiel et plusieurs autres bâtiments gouvernementaux.Le Parlement doit se prononcer sur la démission du président Abd Rabbo Mansour Hadi dimanche lors d'une session extraordinaire mais la tenue de cette réunion reste incertaine vu l'imposant déploiement dans la capitale des rebelles houthistes, miliciens qui portent le nom du chef de leur tribu.Lire l'analyse : Pourquoi les rebelles houthistes défient le pouvoir au Yémen« A BAS LA LOI DES HOUTHIS »Des dizaines de partisans houthistes ont tenté de perturber la manifestation, provoquant des rixes avant de quitter les lieux alors que le nombre des manifestants ne cessait d'augmenter. « A bas, à bas la loi des Houthis », ont notamment scandé les manifestants anti-Houthis, qui répondaient à l'appel du « Mouvement de rejet », un groupe récemment créé dans plusieurs provinces yéménites pour contrer la puissante milice chiite.Le rassemblement a eu lieu sur la Place du changement, près de l'Université de Sanaa, et devait se mettre en marche pour rallier la résidence du premier ministre démissionnaire, dans le centre de la capitale, selon les organisateurs. Mais les manifestants ont changé d'itinéraire et se sont rendus vers la résidence du président Hadi pour lui signifier qu'ils refusaient sa démission. M. Hadi avait présenté sa démission jeudi peu après que le premier ministre Khaled Bahah eut présenté celle de son gouvernement.Voir la vidéo : Yémen : qui sont les rebelles houthistes qui menacent le pouvoir ?lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2f8cbx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2f8cbx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Sur la piste des mafias du crime écologique • Mis à jour le Marie-Béatrice Baudet et Serge Michel Bolabola, le bois qui saigneCe projet éditorial bimédia, lancé voilà deux ans avec le soutien du European Journalism Centre, porte le nom d’« écocide » car tous ces trafics illicites conduisent à la destruction massive de la faune comme de la flore. Un crime contre la nature. Originalité de la démarche, les journalistes du Monde ont travaillé en étroite collaboration avec une équipe de juristes internationaux – chercheurs, juges, avocats – pilotée par Laurent Neyret, professeur de droit à l’université de Versailles, qui a théorisé le concept d’écocide.« Nous souhaitons construire un droit pénal efficace contre la criminalité environnementale qui est en plein essor. En échangeant avec les enquêteurs du quotidien, nous avons pu mesurer combien l’arsenal pénal en vigueur dans beaucoup de régions de la planète était inadapté pour sanctionner les éco-crimes. Au final, cet enrichissement mutuel a abouti, de notre côté, à une trentaine de propositions formalisées dans deux projets de conventions internationales destinées à faire bouger l’arsenal juridique mondial », explique Laurent Neyret.Chasse au trésor juteuseIl ne s’agit pas ici de pointer les dommages écologiques de telle ou telle pollution industrielle, aussi grave soit-elle. Notre objectif est tout autre. Nous avons souhaité décrire pourquoi et comment les professionnels du crime organisé se tournent maintenant vers l’environnement pour diversifier leurs sources habituelles d’enrichissement telles que la drogue et les armes. Les gisements potentiels sont infinis : bois précieux, ressources minières, animaux… Quant à la demande, elle est de plus en plus forte, portée par une classe asiatique riche, à la recherche de luxe, d’objets rares, de porte-bonheur et de remèdes soi-disant miraculeux. Les deux mondes ont tout loisir de se rencontrer grâce à Internet.Un exemple. Jeudi 22 janvier, les autorités sud-africaines ont indiqué que 1 215 rhinocéros avaient été tués dans leur pays en 2014, soit plus de trois animaux abattus chaque jour. Un nouveau et triste record qui menace l’un des plus grands mammifères de la planète. Pour les braconniers, en revanche, c’est une chasse au trésor bien juteuse. Aux Etats-Unis, un kilo de poudre de corne de rhinocéros se vendait, en novembre 2014, 70 000 dollars (62 000 euros), selon les chiffres avancés par les enquêteurs du US Fish & Wildlife Service (USFWS), soit deux fois et demie plus cher qu’un kilo de cocaïne (28 000 dollars). Autant ? Oui, car il n’y a pas de prix à la folie humaine et celle notamment des acheteurs chinois et vietnamiens qui croient que la corne de rhinocéros, faite de kératine, une substance que l’on trouve dans nos cheveux et dans nos ongles, guérit de tout, même du cancer. Un non-sens médical.Les trafics pistés ? Le bois de rose à Madagascar ; les déchets électroniques d’Europe jusqu’en Chine ; les mines d’étain illégales en Indonésie ; les tigres en Inde et enfin, les pesticides contrefaits importés jusqu’en France et en EspagneRésultat : la criminalité environnementale est désormais placée par les experts au quatrième rang mondial des commerces illicites après les stupéfiants, la contrefaçon et le trafic des êtres humains – même s’il est difficile d’évaluer précisément les activités clandestines. Le chiffre d’affaires du commerce illicite d’espèces sauvages s’élèverait à 19 milliards de dollars (17 milliards d’euros), selon un rapport publié fin 2013 par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). De son côté, The Global Initiative, un réseau international d’experts du crime organisé, créé en 2013 à New York, estime que la pêche illégale rapporte aujourd’hui 23 milliards de dollars par an et que la Camorra, l’un des acteurs clés du trafic de déchets toxiques exportés vers les pays les plus pauvres comme la Somalie, en retire chaque année un butin de 27 milliards de dollars.« High profit, low risk »Les éco-crimes ne sont pas qu’une machine à cash. Ils menacent aussi la sécurité de communautés et de régions entières. Il est ainsi établi que le trafic d’ivoire – comme celui des diamants en son temps – finance plusieurs groupes armés en Afrique, y compris, selon IFAW, la LRA (l’Armée de résistance du Seigneur, rébellion ougandaise), les Chabab de Somalie et les milices djandjawids du Darfour. Et le Programme des Nations unies pour l’environnement a annoncé début janvier que 100 000 éléphants avaient été tués en Afrique pour leurs défenses depuis trois ans. Là encore, un record.Comment expliquer un tel développement ? Sur le terrain, nous avons entendu des dizaines de fois cette même réponse : « High profit, low risk » (« Profit élevé, risque faible »). Le crime organisé qui a réalisé, lui aussi, son audit juridique, sait que les peines de prison encourues pour le saccage des écosystèmes sont minimes par rapport à celles infligées pour trafic de drogue, par exemple. « Si vous êtes pris avec un kilo de cocaïne aux Etats-Unis, vous pouvez écoper de dix ans. Avec un kilo de poudre de corne de rhino dont la valeur est pourtant supérieure, vous risquez un an », témoigne un agent de l’USFWS.Les journalistes du Monde ont remonté la piste de cinq trafics : le bois de rose à Madagascar ; les déchets électroniques d’Europe jusqu’en Chine ; les mines d’étain illégales en Indonésie ; les tigres en Inde et enfin, les pesticides contrefaits importés jusqu’en France et en Espagne. Des sujets sous haute surveillance de nombreux Etats, de grandes ONG internationales comme WWF et IFAW, ainsi que d’Interpol. La police internationale, qui s’appuie sur les forces locales de 190 pays, a depuis quelques années pris la mesure de ce nouveau danger, multipliant enquêtes et opérations multilatérales. Mais rien n’est gagné. Les trafiquants visent depuis peu les hippocampes dont la chair, selon une nouvelle lubie lancée sur Internet, guérirait du sida. La bataille est immense. Serge Michel Grand reporter Marie-Béatrice Baudet Journaliste au Monde Plus d'un tiers des CDI prennent fin avant la première année • Mis à jour le Selon une étude publiée vendredi 23 janvier par la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques(Dares), plus d'un tiers des contrats à durée indéterminée (CDI) signés en 2011 ont été rompus au cours de la première année.En hausse depuis 2007 de 2,5 points, ce chiffre peint le tableau d'un marché du travail où CDI et stabilité de l'emploi ne vont plus automatiquement de pair, surtout pour les jeunes et les moins qualifiés.Dans la majorité des cas, le contrat est rompu à l'initiative du salarié, qui démissionne (16,1 % des CDI signés).La deuxième cause de rupture, à hauteur de 12,7 %, est la fin de la période d'essai, au bout de laquelle l'employeur peut décider de ne pas garder l'employé, sans devoir enclencher de procédures de licenciement et où le salarié peut lui aussi partir de sa propre initiative.Plus rarement, les CDI prennent fin prématurément à cause d'un licenciement (3,7 % des contrats) ou d'une rupture conventionnelle (1,7 % des contrats).Par rapport aux précédents chiffres de 2007, la part des démissions est en baisse tandis que la fin de la période d'essai est de plus en plus la cause de la rupture des contrats, avec une augmentation de 2,9 points.POUR LES JEUNES ET LES EMPLOYÉS PEU QUALIFIÉS, DES CDI INSTABLESChez les moins de 25 ans, dans presque la moitié des cas, CDI ne rime pas avec stabilité :Parmi les personnes de cette tranche d'âge qui ont signé en 2011, ils sont 45,6 % à avoir vu leur CDI prendre fin avant la première année, contre 35 % pour les autres classes d'âge.Les jeunes femmes ont, elles, quasiment une chance sur deux (49,3 % contre 42,2 % pour les hommes) de rompre leur contrat rapidement, la plupart du temps en démissionnant (26 %). Selon les secteurs, l'instabilité des CDI varie considérablement. Abondamment signés dans le secteur des services, les CDI y sont aussi le plus souvent résiliés dans leur première année. Dans l'hébergement et la restauration, par exemple, le nombre d'embauches en CDI est élevé par rapport au reste du marché du travail, mais 58,6 % des contrats finissent avant un an. Lire l'analyse: « Les précaires en première ligne du chômage »Dans le détail, l'étude constate même une saisonalité des CDI des jeunes salariés : les emplois commençant en juin ont une plus forte chance de finir trois mois après que les autres. Soit des « boulots d'été », signés comme étant des contrats à durée indéterminée, et qui permettent aux employeurs de contourner les primes de précarité associées à la fin de contrats à durée déterminée.Enfin, les qualifications pèsent dans la durée du CDI: la majorité (51,9 %) des CDI des employés peu qualifiés sont résiliés en moins d'un an, tandis que moins d'un quart des cadres (19,3 %) rompent leur contrat dans la première année.L'alerte neige et verglas levée dans tous les départements • Mis à jour le Plus aucun département n'est en vigilance orange neige-verglas dans l'Hexagone, a annoncé Météo France, samedi 24 janvier peu avant 14 h 30.Cette alerte vigilance, qui avait démarré samedi à minuit, avait concerné dans la nuit et en début de matinée jusqu'à 36 départements, dans une large zone allant du Nord à la Vendée, touchée par des pluies verglaçantes. Elle avait été ensuite réduite à 16 départements dans la matinée. Le front pluvio-neigeux devrait continuer de se décaler vers l'est dans l'après-midi et la soirée, mais avec des cumuls de neige qui n'atteindront au maximum que 5 cm d'épaisseur au sol, selon Météo France.Dans les départements concernés, l'organisme conseillait aux automobilistes de ne se déplacer que s'ils le devaient absolument et, dans ce cas, de « se renseigner sur les conditions de circulation », de « respecter les restrictions de circulation mises en place » et de « prévoir un équipement minimum » au cas où ils seraient bloqués plusieurs heures dans leur véhicule. Scandale après un « tifo » sanglant contre un joueur du Standard de Liège • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Un « tifo » géant déployé dans une tribune du Standard de Liège a choqué, dimanche 25 janvier, alors que l'équipe locale recevait sa grande rivale bruxelloise, le Sporting d'Anderlecht. La banderole géante reprenait la formule « Red or dead » (« rouge ou mort »), le slogan du noyau dur des supporteurs. Le Standard joue en rouge et blanc et l'équipe est familièrement désignée comme « Les Rouches ».Le scandale est né du dessin qui ornait le tifo : l'image d'un guerrier armé d'un sabre et tenant de la main gauche la tête grimaçante de Steven Defour, le meneur de jeu de l'équipe adverse. Une allusion un peu trop évidente aux pratiques du groupe terroriste Etat islamique, le jour même où deux otages japonais ont sans doute subi le même sort que d'autres otages avant eux…Un transfert perçu comme une « trahison »Steven Defour a commencé sa carrière à Genk avant de jouer au Standard, dont il a été capitaine. Il a remporté deux titres de champion de Belgique avec ce club. Il a ensuite passé plusieurs années au FC Porto avant d'intégrer, pour la saison actuelle, l'équipe d'Anderlecht. Les fans liégeois ne lui ont pas pardonné ce qu'ils estiment être une trahison. Ils avaient promis de lui réserver un accueil dont il se souviendrait lors du match de dimanche, qui marquait son retour au stade de Liège-Sclessin.Personne ne s'attendait toutefois à une image d'un pareil mauvais goût même si la direction du club et la police, méfiantes, avaient apparemment demandé aux « ultras » de leur montrer le calicot géant avant le démarrage de la rencontre. Les supporteurs auraient sorti une autre banderole avant de procéder à une substitution. L'autoroute menant de Liège à Bruxelles était quant à elle ornée de nombreux slogans hostiles au médian d'Anderlecht.Demande de sanctionsL'attitude des supporteurs – qui auraient travaillé six semaines à la confection de leur tifo – a suscité une réprobation unanime. De nombreuses personnes ont réclamé une sanction de la fédération belge de football. « De mauvais goût, stupide et inacceptable », a même tweeté un vice-premier ministre, le libéral Didier Reynders, originaire de Liège.Manifestement déstabilisé, Steven Defour a reçu deux cartons jaunes, ce qui lui a valu une exclusion en deuxième mi-temps. Le Standard a remporté la rencontre 2-0. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Les « Amiibo » de Nintendo, un succès à la limite de l'irrationnelPénuries de boxeurs, portiques de métros moscovites conciliants et princesses cul-de-jatte collectors : un étrange vent de folie entoure depuis deux mois les figurines de jeu de Nintendo. • Mis à jour le Daniel AndreyevCe soir là autour de la table, il y a de simples joueurs de jeux vidéo, des journalistes, ou encore des développeurs. C'est une soirée au restaurant entre amis, comme tant d'autres, entre Noël et Nouvel An. Mais naturellement, la conversation dérive vers l'un des derniers phénomènes en date de la pop culture, les « Amiibo ». Presque tous ont cédé à l'emballement pour ces jouets interactifs que Nintendo a lancés à Noël dernier, en marge de son jeu-phare Super Smash Bros. Les chiffres parlent d'eux-même. Il s'est écoulé 2,6 millions d'Amiibo rien qu'aux USA en un seul mois. En France, alors que le parc de la console Wii U est d'un demi-million depuis son lancement en 2012, 200 000 pièces ont été vendues en moins de deux mois, selon des chiffres obtenus par Le Figaro.Un succès d'une ampleur inattendueCes petites figurines rivées sur un socle contiennent une puce NFC qui stocke des données, et les transfère quand elle effleure la tablette Wii U, à la manière d'un passe de bus ou de métro dernière génération. Nintendo a sans doute été pris de court et n'a pas imaginé que ces petits jouets allaient aussi bien se vendre.Dans les terres de Nintendo, le pays où le jouet est roi, où les Gachapon, de jolies figurines souvent très détaillées et vendues dans des distributeurs, deviennent des objets de collection, les Amiibos ont laissé indifférent. Il a fallu que quelques Japonais remarquent la cote du personnage du jeu Animal Crossing, baptisé le Villageois, pour qu'eBay regorge soudain de ces versions japonaises. «On remarque que beaucoup de joueurs font l'acquisition d'Amiibo dans un but de collection. En 2015, nous voulons remettre l'accent sur l'intérêt ludique de ces figurines», confie au Figaro.fr le directeur général adjoint de Nintendo France, Philippe Lavoué.La collection avant le jeuIl faut dire que dans Super Smash Bros, le principal jeu avec lequel elles sont compatibles, elles ne servent qu'à invoquer à l'écran un combattant autonome, que le joueur peut entraîner, affronter, ou tout simplement regarder évoluer. Celui-ci devient plus fort à chaque match. Les plus mordus laissent leur Amiibos se battre pendant 90 minutes entre eux pour « farmer », récupérer quelques objets rares dans le jeu. Après quelques minutes, cet avatar atteint le niveau 50, devient redoutable et… c'est tout. Leur intérêt, aux yeux de nombreux acquéreurs, réside en fait ailleurs.lire : A quoi servent les « amiibo », les figurines lancées par Nintendo ? Ils sont de ces objets que l'on expose ostensiblement, telle une carte rare de Magic, sans même penser à les utiliser. D'ailleurs, dans la communauté des joueurs, personne n'est dupe quant à leur intérêt. Il est parfaitement possible de s'en passer pour jouer à Smash Bros., et signe de leur intérêt réel, de petits malins ont même trouvé le moyen de les utiliser sans endommager la boite.A moins de 13 euros pièce, un Amiibo n'est pas un investissement très risqué. Mais tout un commerce parallèle s'est mis en place autour d'eux, et leur cote a vite explosé. La majorité d'entre eux reste dans son emballage pas toujours élégant pour les garder neufs. A ce prix-là, on peut même se faire des cadeaux après les fêtes, avec un peu de second degré.  Les fans ont appelé cette course à la petite figurine rare « l'Amiibo-Game ».A table, un Kirby passe de main en main, tandis qu'un des joyeux drilles sort de son sac une Wii Fit Trainer, une des plus convoitées. Les convives jouent à qui fera la meilleure blague sur les Amiibo. « Je vais payer les études de mon gosse grâce à ça » ou « je me fais le fullset [la collection intégrale] que je ferai dormir vingt ans dans un coffre » sont les vannes les plus classiques.  Des amis plus laids que beauxLa vie des Amiibo avait d'ailleurs assez mal commencé. A l'automne, les premières photos des produits dans leur version commerciale révélaient un monde d'écart entre le Link ou le Marth de Fire Emblem promis par les catalogues, et ceux des jouets finaux, tout droit sortis d'une boîte de céréales.Le constat est le même dès lors qu'on les compare au travail de moulage et de finition des figurines de Disney Infinity, l'un des principaux concurrents en matière de jouets NFC. Echelle parfaite, rendu suffisamment kawaii... les personnages Disney et Marvel, qu'ils soient réalistes ou exagérés, écrasent ceux du premier jet de Nintendo.La légende urbaine du métro de MoscouMalgré la popularité de Super Smash Bros, il y avait de quoi s'inquiéter pour les figurines du constructeur japonais. Le premier sursaut inattendu de la campagne de promotion des Amiibos est venu de Russie. Sur une vidéo publiée sur Instagram, une main passe sa figurine à l'effigie de Samus, une pirate de l'espace en combinaison cybernétique, sur le portail du métro russe. Bip ! Une lumière verte puis, quelques secondes plus tard, après la fin de l'extrait le plus partagé, une rouge. Son auteur, Dima de son pseudonyme, constate alors – mais en russe – que « ça ne marche pas ! ». A l'exception de quelques russophones, Internet rate la précision, et la légende urbaine se répand sur Internet : un Amiibo permettrait de frauder le métro de Moscou.Chasse générale aux exemplaires défectueuxMais à l'origine de la fièvre Amiibo, il y a surtout quelques tweets et un article un peu alarmiste sur le site spécialisé Kotaku annonçant des stocks limités pour certains modèles. Certains sont en effet plus difficiles à trouver que d'autres. La situation échappe rapidement à Nintendo. Le constructeur japonais ne propose pas de versions collectors de ses figurines. Alors, contre-attente, ce sont sur les modèles entâchés d'un défaut de fabrication que se jette les collectionneurs. Les plus originaux s'arrachent sur eBay.Une Samus dotée d'un canon à chaque bras atteint 2500 dollars, tandis qu'une Princesse Peach sans jambes sous sa jupe aurait été adjugée sur eBay à 25 000 dollars, même si rien ne prouve que la transaction ait été finalisée. La chasse à la défectuosité est ouverte et se calme quand les acheteurs cherchent à vendre de simples Kirby mal emballés. Le résultat de cette spéculation, c'est un effet de mode permanent au moment des arrivages. Le jour de sa sortie, il n'y avait déjà plus de Little Mac, le héros boxeur de Punch Out, que ce soit dans les grands magasins ou dans les boutiques de collection du quartier République à Paris, temple des magasins de jeux vidéo.Via le bouche-à-oreille, les gens déterminent que le héros du vieux jeu de boxe de Nintendo va devenir la prochaine figurine rare. « Je sais très bien que je ne vais pas me faire beaucoup d'argent là-dessus », dit Jérome, un client rencontré dans un magasin et qui a acheté sa Wii U il y a à peine un mois. « Mais bon, j'aimerais bien en prendre deux à tout hasard ». Faute de Little Mac, il repartira avec Diddy Kong, le facétieux primate de la famille de Donkey Kong.L'étrange plaisir de priver les autresLe prix relativement démocratique des Amiibos entraîne même quelques dérives. Dans une interview accordée au site Nintendonuggets (étrangement retirée depuis), le collectionneur « DD » raconte comment il avait déjà acheté pour 4 000 dollars d'Amiibos. Sur les photos de ses achats, il fait figurer un doigt d'honneur au premier plan.« Je déteste le personnage de Harmonie depuis qu'elle est apparue dans les jeux Super Mario Galaxy. Je déteste ses fans. Je vais les faire cracher et m'enrichir grâce à eux », affirme-t-il. Il est ce qu'on surnomme un hoarder, un collectionneur qui stocke massivement sa marchandise, prenant un plaisir compulsif en privant les autres. Quitte à acheter en double, en triple. Ou en centuple, le nombre de Harmonie acheté par « DD ». Heureusement, dans tout ce flot de mauvais esprit, il y a aussi les fans de customisation qui modifient les figurines. Personnaliser Kirby comme s'il avait avalé le personnage de Sonic Snake, ou le croiser avec un Yoshi ? Pas de problème pour Toby Thornton, un internaute bricoleur qui a même décidé d'ouvrir son Amiibo Workshop, une boutique en ligne où il vend des pièces repeintes à la main. Le résultat final du chevalier Link revu et corrigé par ses soins est sans commune mesure avec l'original.Nintendo a renoué avec ses habitudes : prendre contrôle de la saison de Noël, avec le bon produit populaire au bon moment. La DS, la Wii, Nintendogs ou Animal Crossing sont des exemples de ce savoir-faire. L'enjeu pour Nintendo est d'essayer de garder cet élan pour 2015 et d'éviter que leur petits jouets n'aillent rejoindre trop tôt le concurrent Skylanders dans le bac à jouets soldés. }); Daniel Andreyev Des milliers de manifestants anti-islam à Dresde • Mis à jour le Plusieurs milliers de manifestants anti-islam affluaient, dimanche 25 janvier à Dresde, pour le premier rassemblement du mouvement Pegida depuis la révélation de menaces d'attentat sur le cortège et la démission de son leader.Voir notre visuel interactif : A Dresde, berceau du mouvement Pegida contre « l'islamisation de l'Europe »« Pour un pays souverain », « Honnêtes gens, soulevez-vous enfin ! » ou « Merci Pegida » figuraient sur les pancartes brandies pour cette 13e réunion des « Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident ».RISQUE D'ATTENTAT VISANT SON PRINCIPAL LEADERNé le 20 octobre dernier dans cette ville bourgeoise et conservatrice d'ex-RDA, Pegida s'est réuni chaque lundi soir, par référence aux mouvements spontanés qui avaient précédé la chute du mur de Berlin fin 1989, jusqu'à rassembler un record de 25 000 personnes le 12 janvier.Mais le mouvement, qui a essaimé dans la plupart des grandes villes allemandes et suscite une vaste mobilisation contre lui, s'est vu interdire toute manifestation lundi dernier en raison d'un risque d'attentat visant son principal leader, Lutz Bachmann, 41 ans.Deux jours plus tard, M. Bachmann a annoncé sa démission après la publication dans la presse d'une photo le montrant grimé en Adolf Hitler, et la révélation de propos outranciers sur les réfugiés, laissant aux commandes Kathrin Oertel, 37 ans.HAUSSE DES ATTAQUES ISLAMOPHOBESLe ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, s'est inquiété dimanche de l'impact de Pegida sur l'image de l'Allemagne à l'étranger, dans une interview au quotidien Bild.Samedi, le président du Conseil central des musulmans (ZMD), Aiman Mazyek, dénonçait sur le site Internet de l'hebdomadaire Focus une hausse des attaques islamophobes en Allemagne, évoquant des « insultes » visant souvent les femmes voilées, du « vandalisme » contre les mosquées et des « violences » envers les imams.Un ministre enlevé en Centrafrique • Plusieurs enlèvements se sont produits récemment à Bangui, en Centrafrique. Crédits : AFP/-Le ministre centrafricain de la jeunesse et des sports, Armel Ningatoloum Sayo, a été enlevé dimanche 25 janvier par des hommes armés, a-t-on appris auprès de son épouse, Nicaise Danielle Sayo, qui a assisté au kidnapping.« Mon mari [a été] effectivement enlevé au quartier Galabadja dans le 8e arrondissement [nord de Bangui]. C'était ce matin aux environs de 9 heures, alors qu'il se trouvait au volant de sa voiture de commandement. Nous étions trois dans le véhicule en train de rentrer de l'église. Les ravisseurs sont arrivés à bord d'un taxi non numéroté, ni immatriculé. »Selon une source proche de la famille, « le ministre et son épouse rentraient du culte à l'église protestante de Galabadja, quand deux véhicules ont foncé sur sa voiture et bloqué sa progression ».« Quatre hommes armés étaient à bord. Trois sont sortis et ont tiré des coups de feu en l'air. Le ministre leur a demandé “Quel est le problème ?”, mais ils lui ont intimé l'ordre de monter à bord du taxi. Il est donc monté, ils ont fouillé la voiture et pris le sac de son épouse. Puis ils sont partis en direction du 4e arrondissement [quartier de Boy-Rabe]. »Des enlèvements en sérieLe rapt n'a pas encore été revendiqué. C'est la première fois qu'un membre du gouvernement en fonction est kidnappé au Centrafrique. Armel Ningatoloum Sayo était le chef de la rébellion Mouvement Révolution-Justice basée dans le nord-ouest du pays. Il est entré au gouvernement après la signature de l'accord de cessation des hostilités du 23 juillet.Cet enlèvement survient deux jours après la libération de l'humanitaire française Thérèse « Claudia » Priest, kidnappée lundi 19 janvier par des anti-balaka en compagnie d'un Centrafricain travaillant pour la même ONG médicale catholique, Codis. Une employée de la Mission des Nations-unies en République centrafricaine (Minusca) enlevée mardi par des individus armés dans la capitale a été elle aussi libérée.Lire le récit de notre correspondant (en édition abonnés) : Série d’enlèvements à BanguiLa République centrafricaine est déchirée par les affrontements entre anciens rebelles musulmans de la Seleka et miliciens anti-balaka, qui ont fait des milliers de morts et près d'un million de déplacés.La France a décidé de retirer progressivement ses troupes de la République centrafricaine, où les soldats de la Minusca sont en cours de déploiement.Ligue 1 : intraitable, Lyon met la pression sur le PSG • Mis à jour le Lyon a poursuivi sa superbe série samedi avec une septième victoire d'affilée en Ligue 1 en battant Metz 2-0, un succès terni par la blessure de Lacazette, mais qui met la pression sur le Paris SG, qui joue en soirée à Saint-Etienne.A 21 heures, lorsque Parisiens et Stéphanois débuteront leur match au sommet à Geoffroy-Guichard, l'OL sera, lui, un tranquille leader, avec quatre points d'avance sur Marseille, sept sur le PSG et huit sur les Verts. Il le doit à cette victoire face à Metz (18e), tranquille à défaut d'être géniale. Voir tout le classement de la Ligue 1C'est Lacazette qui a ouvert le score sur un penalty obtenu par Ghezzal, qui valait au passage une exclusion au défenseur messin Milan. Mais le meilleur buteur de L1, auteur sur le coup de son 21e but de la saison, a dû sortir sur blessure dès la demie-heure de jeu. On ne connaît pas encore la gravité de la blessure de l'attaquant lyonnais. Une longue absence serait un très gros coup dur pour l'OL, qui doit affronter lors des prochaines journées Monaco et le PSG.Côté messin, Malouda a lui aussi dû sortir sur blessure, alors qu'il faisait son retour à Gerland. En fin de match, Tolisso a inscrit le but du 2-0 après un bon travail de Gourcuff.UN CHOC ENTRE LE PSG ET SAINT-ETIENNEDans l'autre match disputé à 14 heures, Evian-Thonon a battu Toulouse 1-0 grâce à un but inscrit dès la 4e minute par Thomasson. Les Haut-Savoyards passent à la 16e place alors qu'à Toulouse (17e), il y a urgence à réagir. Le choc de cette 22e journée aura donc lieu à Saint-Etienne, où les Verts recevront le Paris SG.Le PSG a montré dans les coupes qu'il allait un peu mieux, mais il faut désormais le confirmer en championnat. D'autant que Lyon avance vite. Outre la rencontre au sommet de Geoffroy-Guichard, on suivra également ce dimanche, à 17 heures, les matches entre Rennes et Caen et entre Reims et Lens.Samedi, Monaco avait confirmé son incroyable solidité avec un très précieux succès 1-0 sur la pelouse de Lille. Sur leurs douze derniers matches toutes compétitions confondues, y compris la Ligue des champions, les Monégasques n'ont en effet encaissé qu'un seul but. Et c'était face à Lyon, en prolongations. Résultat, les hommes de Leonardo Jardim sont cinquièmes et peuvent espérer se mêler à la course au podium.De son côté, Marseille avait confirmé vendredi ses difficultés actuelles, notamment à l'extérieur, avec une défaite 2-1 sur le terrain d'une bonne équipe de Nice.Voir tous les résultats de la Ligue 1Coupe d'Europe de rugby : Toulouse éliminé après sa défaite à Montpellier • Mis à jour le Toulouse, battu à Montpellier (26-27), n'est pas parvenu à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe d'Europe de rugby, dimanche à l'occasion de la sixième et dernière journée de la phase de poules.Les Toulousains, détenteurs du record de titres européens (4), ne s'étaient pas non plus qualifiés en 2012-2013. Avec 17 points, ils ne peuvent pas terminer premiers de leur poule 4, ni parmi l'un des trois meilleurs deuxièmes toutes poules confondues.Toulouse, également non qualifié pour la phase finale du Championnat pour le moment (7e), avait pourtant toutes les cartes en mains pour décrocher son billet à Montpellier, où un succès lui suffisait.CLERMONT QUALIFIÉ AVANT DE JOUERLes Rouge et Noir étaient ainsi en tête 20 à 9 et avec le vent dans le dos à la 43e minute après deux essais transformés de Clément Poitrenaud (29e) et Toby Flood (43e), à chaque fois à la suite de coups de pieds contrés de l'arrière du MHR Pierre Bérard, et deux pénalités de Luke McAlister (33e et 40e).Mais ils ont ensuite été menés 20-21 après avoir encaissé deux essais, dont un transformé, de Lucas Dupont (46e et 50e). Repassés devant à deux reprises (23-21 puis 26-24) après deux pénalités de Flood (58e et 65e), ils ont fini par s'incliner sur une dernière pénalité de Ben Lucas(67e).Clermont est de son côté qualifié pour les quarts de la Coupe d'Europe avant même d'affronter Saracens (à 16 h 15).Le nombre de morts dans des accidents de la route repart à la hausse en 2014 • Mis à jour le Rafaële Rivais Rafaële Rivais Journaliste au Monde CAN 2015 : « Au Congo, il n'y a ni télé ni radio pour les matchs de championnat » • Mis à jour le Chancel Massa, lui, joue pour le Congo. Sur les vingt-trois joueurs de sa sélection, il est l'un des huit à évoluer encore au pays, dans le club des Léopards de Dolisie. Alors que les Diables rouges ont déjà disputé deux matchs et affrontent le Burkina Faso, dimanche 25 janvier, le gardien de but remplaçant de vingt-huit ans raconte son quotidien.5 000 EUROS PAR MOIS« Au pays, certains joueurs du championnat gagnent 200 ou 300 euros par mois. Dans les clubs, même en première division, on compte aussi pas mal d'étudiants. Certains week-ends, s'ils ont trop de boulot avec leurs études, ils ne viennent d'ailleurs pas jouer avec nous. D'autres personnes touchent gros, même s'il n'y a pas encore de statut pro. Nous, les cadres de l'équipe nationale qui jouent encore dans notre championnat, on est un peu au-dessus des autres. Moi, je touche 5 000 euros par mois. Je joue aux Léopards de Dolisie, le club le plus riche du pays. Notre président est un homme d'affaires. Et maintenant, chaque fois que je vais en équipe nationale pour un match, je touche des primes de présence aussi importante que les joueurs de la sélection qui viennent de clubs étrangers. Alors qu'autrefois, les pros venus d'Europe recevaient par exemple 1 000 €, deux fois plus que les locaux. » « Le championnat du Congo n'est pas trop actif. Parfois, ça s'arrête à cause de problèmes entre la Fédération congolaise de football et nos clubs. Et à ce moment-là, les présidents de clubs ne nous versent plus aucun salaire ! La saison dernière, le championnat s'était interrompu pendant deux à trois mois : les clubs disaient qu'ils n'avaient pas reçu les subventions nécessaires et qu'ils n'avaient pas assez d'argent. Cette année, heureusement, notre championnat a repris. » NI TÉLÉ NI RADIO« Tous les mois, je pense à mon avenir, je garde des sous de côté et j'en donne aussi aux membres de ma famille ou à un orphelinat. Dès que j'ai la possibilité d'aider, je fais des dons. C'est aussi pour ça je voudrais toucher encore un peu plus et jouer à l'étranger. Pour aller où ? Le footballeur ne choisit pas. Je m'imaginerais très bien même dans un club d'un autre pays d'Afrique, au Maroc, en Tunisie, en Algérie, en Egypte, là-bas, les infrastructures sont de meilleure qualité. Avant, les clubs congolais étaient plus populaires que l'équipe nationale, mais maintenant, c'est l'inverse. Bien sûr, il y a encore du monde au stade pour les rencontres entre les Léopards de Dolisie et les Diables noirs. Mais la plupart des matchs entre clubs congolais ne sont même pas télévisés, ni même retransmis à la radio, sauf peut-être pour la finale de la Coupe du Congo. L'Etat n'a pas les moyens pour payer la diffusion de tous ces matchs-là. En fait, les gens se tiennent beaucoup au courant par téléphone. » PETITS PAS DE CÔTÉ « Malheureusement, nos vestiaires manquent parfois également d'entretien. Il n'y a pas vraiment de personnel pour nettoyer après chaque match, et il nous arrive parfois d'avoir des problèmes de pénurie d'eau dans les douches. Moi, j'ai commencé tout petit, à l'âge de 13 ans. J'étais déjà gardien réserviste dans un club de deuxième division. Un club de quartier où il n'avait pas vraiment d'argent pour recruter un gardien remplaçant. Et à partir de l'année suivante, j'ai même joué titulaire ! Pour un gardien, jouer au Congo, c'est souvent compliqué. Quand la pelouse n'est pas très bonne, tu n'as pas trop de repères, tu fais un plongeon à gauche, tu mets les mains… mais la balle prend un faux rebond et change alors de trajectoire ! Quand la pelouse est trop sèche et pas assez arrosée, il est alors compliqué de plonger. Bon, maintenant, avec l'expérience, quand ce n'est pas la peine de plonger, je fais plutôt des petits pas de côté pour capter le ballon. »Plainte contre Marlboro, Camel, Lucky Strike et Gauloises pour entente illicite sur les prix • Mis à jour le Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a déposé plainte contre les fabricants de cigarettes Marlboro (Philip Morris), Camel (Japan Tobacco), Lucky Strike (British American Tobacco) et Gauloises (Imperial Tobacco-Seita) pour entente illicite sur les prix, a indiqué dimanche Yves Martinet, son président.« Nous avons déposé plainte auprès du parquet financier de Paris », a précisé M.Martinet, confirmant une information parue dans le Journal du Dimanche. « Les quatre grands industriels du tabac travaillent en cartel, ils font tout pour que les prix augmentent de façon modérée, pour que la consommation ne diminue pas », a affirmé le président de l'association antitabac.Lire : Et si le prix du tabac était fixé en fonction de son coût pour la collectivité ?Selon Yves Martinet, les industriels visés par la plainte « se limitent à de petites augmentations qui sont en fait des rattrapages d'inflation, qui ne conduisent pas à une modification du comportement des fumeurs » : « Pour qu'il y ait une modification du comportement des fumeurs, il faut que les hausses soient importantes, comme cela avait été le cas en 2003-2004. »PAS DE HAUSSE DES PRIX OBLIGATOIRE EN 2015Il n'y aura pas de hausse plancher obligatoire du prix des cigarettes en 2015, à la suite d'une modification fiscale votée cet automne, une mesure décriée par les antitabac. Les cigarettiers peuvent néanmoins augmenter le tarif des paquets de cigarettes, mais une telle éventualité est peu probable dans un marché en recul de 5,3 % en volume l'an dernier, avait expliqué lors du vote Pascal Montredon, président de la confédération des buralistes.En 2016, le gouvernement souhaite introduire le paquet neutre, c'est-à-dire des paquets standardisés ayant la même forme, taille, couleur et typographie. La marque apparaîtrait de manière discrète et il n'y aurait pas de logo. En France, où environ 13 millions de personnes fument, le tabac, première cause évitable de décès, fait 73 000 morts par an.Mort de Pierre Gosnat, maire PCF d'Ivry-sur-Seine • Mis à jour le Pierre Gosnat, maire PCF d'Ivry-sur-Seine et ancien député du Val-de-Marne, est mort à l'âge de 66 ans, a annoncé la municipalité dimanche 25 janvier. « Au terme d'un long combat contre la maladie, Pierre Gosnat s'est éteint brusquement dans la nuit du 24 au 25 janvier », écrit la municipalité du Val-de-Marne, limitrophe de Paris.Député de 2007 à 2012, M. Gosnat, maire d'Ivry-sur-Seine depuis 1998, avait été réélu à la tête de la commune en mars 2014. Il avait auparavant été conseiller municipal (1983), maire-adjoint en 1985 et conseiller régional d'Ile-de-France (1986-2004).En mai 2013, il avait été victime d'une violente agression à son domicile. Avec sa femme, il avait été ligoté par un homme cagoulé muni d'une arme de poing, qui leur avait dérobé une carte bancaire et une voiture. L'agresseur, interpellé peu après, était un employé municipal d'Ivry-sur-Seine.Lire : L'étrange « coup de folie » de l'employé modèle d'Ivry« Je souhaite rendre hommage à ce militant infatigable, à ce grand maire d'Ile-de-France qui a su embellir et moderniser sa ville, et au membre de notre Assemblée qui, de 1986 à 2004, a contribué à enrichir nos débats », a réagi dans un communiqué Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France.Tristesse et hommage à Pierre Gosnat, membre de l'assemblée d'@iledefrance jusqu'à 2004, militant infatigable et un grand maire d'Ivry— Jean-Paul Huchon (@jphuchon)« Apartheid » : pour Bruno Le Maire, les propos de Valls sont une « insulte à la République » • Mis à jour le L'ancien ministre s'est déclaré pour « l'union nationale », mais contre « l'alignement national ». Un tel « alignement », qui consisterait « à dire que l'opposition devrait avoir les mêmes positions que la majorité » n'est pas envisageable. Il a aussi émis des réserves sur le déplacement de François Hollande en Arabie saoudite samedi pour présenter ses condoléances après le décès du roi Abdallah. « C'est normal qu'on aille donner des condoléances à l'Arabie, j'espère que François Hollande en a profité pour dire très clairement qu'on ne pouvait pas accepter la flagellation d'un blogueur », Raef Badaoui, a-t-il dit. « Il est temps qu'on dise très clairement les choses, on ne peut pas dire on continue comme avant, il y a un islamisme radical qui nous menace », a-t-il ajouté.Qui sont les dix prévenus du procès Bettencourt ? • Mis à jour le Dix personnes sont renvoyées à partir du lundi 26 janvier devant le Tribunal correctionnel de Bordeaux pour des faits présumés d'« abus de faiblesse », « abus de confiance », commis aux dépens de la milliardaire Liliane Bettencourt, ainsi que de « blanchiment » et « recel ». Qui sont-ils et que leur reproche la justice ?Voir le visuel interactif : Retour sur les affaires BettencourtLES DIX PRÉVENUS :François-Marie Banier Agé de 67 ans, l'ami artiste et photographe de Liliane Bettencourt, est à l'origine de toute cette affaire après la plainte pour abus de faiblesse déposée contre lui fin 2007 par Françoise Bettencourt-Meyers, fille de la milliardaire. Il est jugé pour « abus de faiblesse » et « blanchiment », délits passibles chacun d'une peine maximale de trois ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende.Martin d'Orgeval, 41 ans, compagnon du photographe, est également renvoyé pour « abus de faiblesse » et « blanchiment ».Patrice de Maistre, 65 ans, ancien homme de confiance des Bettencourt, est renvoyé pour « abus de faiblesse » et « blanchiment ».Carlos Cassina Vejarano, 67 ans, ancien gestionnaire de l'île seychelloise de Liliane Bettencourt, est renvoyé pour « abus de faiblesse » et « abus de confiance », délits passibles chacun de trois ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.Jean-Michel Normand, 80 ans, un notaire de Mme Bettencourt, est renvoyé pour « complicité d'abus de faiblesse » commis par MM. Banier, d'Orgeval et de Maistre à l'encontre de l'héritière de L'Oréal. Ce délit est puni, également, de trois ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.Eric Woerth Le député UMP de 58 ans, ancien trésorier de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, et ex-ministre du budget puis du travail, est renvoyé pour « recel » d'une somme qui lui aurait été remise par Patrice de Maistre. Il encourt cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.Pascal Wilhelm, 53 ans, avocat, successeur de Patrice de Maistre comme homme de confiance, est renvoyé pour « abus de faiblesse ».Stéphane Courbit, 49 ans, patron de LOV Group, est renvoyé pour « abus de faiblesse ». Le 23 janvier, il a accepté de rembourser à la famille Bettencourt les 143 millions d'euros investis par Liliane Bettencourt dans son entreprise.Patrice Bonduelle, 52 ans, un notaire de Liliane Bettencourt, est renvoyé pour « complicité d'abus de faiblesse » commis par l'avocat Pascal Wilhelm et l'infirmier Alain Thurin à l'encontre de la milliardaire.Alain Thurin, 54 ans, l'ancien infirmier de Mme Bettencourt, est renvoyé pour « abus de faiblesse ».LES MIS EN EXAMEN AYANT BÉNÉFICIÉ D'UN NON-LIEU :Nicolas Sarkozy Mis en examen le 21 mars 2013 pour « abus de faiblesse », avait bénéficié d'un non-lieu « en l'absence de charges suffisantes ».Fabrice Goguel, avocat fiscaliste de Mme Bettencourt, mis en examen le 6 septembre 2012 pour « abus de faiblesse, escroquerie et abus de confiance », avait également obtenu un non-lieu.Le Pakistan plongé dans le noir après une coupure d'électricité géante • Mis à jour le Près de 80 % du territoire pakistanais s'est retrouvé privé d'électricité dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 janvier après la chute du principal câble de distribution, situé dans le sud du pays. Il s'agit de l'un des pires incidents de ce type enregistrés au Pakistan.La reprise de l'approvisionnement devrait prendre plusieurs heures. « Nous ne dormirons pas tant que le problème ne sera pas résolu, à la demande du premier ministre [Nawaz Sharif] », a indiqué sur Twitter le ministère de l'énergie. La situation affecte les grandes villes du pays, dont la capitale Islamabad, mais aussi l'aéroport de Lahore.Le Pakistan fait régulièrement face à des coupures d'approvisionnement en énergie liées à un secteur complexe et obsolète, confronté en outre à des défauts de paiement à répétition. Nawaz Sharif avait déjà dû annuler son déplacement cette semaine au Forum économique mondial de Davos (Suisse) à cause d'une grave crise énergétique provoquée par un arrêt des importations de pétrole.Condamnations internationales après la possible exécution d'un otage de l'EI • Mis à jour le L'essentielL'Etat islamique avait menacé mardi d'assassiner deux otages japonais détenus depuis plusieurs mois si le gouvernement ne lui livrait pas 200 millions de dollars.Une vidéo mise en ligne samedi et encore en cours d'authentification montre le cadavre de l'un des deux otages.Le premier ministre japonais a déjà présenté ses condoléances et la communauté internationale a condamné ce crime. Le Japon, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont fermement condamné, samedi 24 et dimanche 25 janvier, la possible exécution sommaire d'un otage nippon par le groupe Etat islamique (EI). La vidéo qui rapporte sa mort reste toutefois encore officiellement en cours d'authentification.« Nous avons examiné attentivement ces images et des analyses se poursuivent, mais nous ne pouvons hélas que penser que leur crédibilité est élevée », a déclaré dans la matinée de dimanche le premier ministre japonais, Shinzo Abe.Après avoir exprimé ses condoléances à la famille de son compatriote assassiné, Haruna Yukawa – vraisemblablement enlevé en Syrie en août dernier –, le chef du gouvernement a de nouveau exigé que soit relâché sans délai le journaliste Kenji Goto, probablement capturé par l'EI à la fin octobre.UN « ASSASSINAT BARBARE »« Un tel acte de terrorisme est ignoble et inadmissible, je le condamne avec la plus grande fermeté », s'est indigné M. Abe. Les responsables des principaux partis politiques du pays ont également fait part de leur profonde indignation face à ce meurtre.Barack Obama a, de son côté, apporté le soutien des Etats-Unis à leur « allié » et salué la décision de Tokyo de continuer de combattre le terrorisme. « Nous continuerons à travailler ensemble pour traduire ces meurtriers en justice et continuerons à mener des actions pour affaiblir et au final éliminer l'EI », a-t-il conclu.Le président français, François Hollande, a dénoncé un « assassinat barbare ». « Le Japon peut compter sur la solidarité de la France dans cette épreuve », a-t-il également ajouté. Le premier ministre britannique, David Cameron a, quant à lui, estimé que « le meurtre brutal présumé de Haruna Yukawa et les autres menaces faites par l'EI rappellent une nouvelle fois la barbarie meurtrière de ces terroristes ».EXPIRATION DE L'ULTIMATUMDes doutes ont été initialement exprimés sur l'authenticité de la vidéo mise en ligne pour annoncer la mort de M. Yukawa. Mais, les déclarations des différents dirigeants internationaux semblent indiquer que leurs services de renseignement ont authentifié ce document attribué à l'organisation extrémiste sunnite. D'une durée de près de trois minutes, l'enregistrement montre une image fixe de M. Goto en tunique orange tenant dans les mains une photo de ce qui semble être le corps de son compatriote.La directrice de SITE, centre américain spécialisé dans la surveillance en ligne de la mouvance djihadiste, avait affirmé plus tôt que ce document « a bien été diffusé par l'EI », même s'« il ne présente pas les mêmes caractéristiques que les précédentes vidéos de décapitation. Le montage a visiblement été fait à la hâte et il manque les habituels logos d'Al-Furqan Media Foundation, bras armé médiatique du groupe. »Ce nouveau développement est intervenu moins de deux jours après l'expiration de l'ultimatum de 72 heures posé mardi dernier par les islamistes, qui menaçaient d'exécuter les deux Japonais à moins de recevoir une rançon de 200 millions de dollars.Lire (en édition abonnés) : Le Japon confronté au chantage de l’Etat islamiqueTrois lycéens exclus après l'agression d'un de leur camarade pro-« Charlie » • Mis à jour le Les trois lycéens de Châteauroux soupçonnés d'avoir violemment agressé un de leurs camarades qui avait pris fait et cause pour Charlie Hebdo sur Facebook après la fusillade du 7 janvier ont été exclus définitivement de l'établissement. Cette décision a été prise, vendredi 23 janvier, à l'issue d'un long conseil de discipline au sein du lycée technique et professionnel Blaise-Pascal. La ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, s'était rendue dans la ville la semaine dernière, après l'incident. Elle avait salué « la réaction rapide et ferme » de l'équipe pédagogique, « à la fois en termes de sanctions disciplinaires, de transmission à la justice, puisque les auteurs de l'agression sont sous contrôle judiciaire, mais aussi de réponse éducative ». Les adolescents, âgés de 15 et 16 ans, ont déjà été mis en examen pour « violences en réunion » par le juge des enfants.Un élève du lycée qui avait posté sur le réseau social des messages de « tolérance et de laïcité » avait été sévèrement molesté par d'autres élèves dans le garage à vélo de l'établissement scolaire, qui accueille un millier d'élèves et d'étudiants. Les trois agresseurs avaient reconnu les faits et expliqué « s'être énervés », selon un responsable de l'établissement scolaire.Egypte : 11 morts dans des heurts, quatre ans après le début la révolution • Des affrontements sont survenus entre la police et des manifestants d'un mouvement de gauche, samedi 24 janvier, au Caire. Une des participantes a été tuée.Crédits : REUTERS/AL YOUM AL SAABIAlors que le pays commémore le quatrième anniversaire de la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, au moins 11 personnes ont été tuées dans des affrontements dimanche 25 janvier, selon un média d'Etat.Les mesures de sécurité draconiennes prises au Caire et dans d'autres villes n'ont pas dissuadé les manifestants, notamment les partisans des Frères musulmans et de l'ancien président Mohamed Morsi, de descendre dans les rues. Alors que les forces de sécurité sont en état d'alerte, la place Tahrir au Caire, épicentre de la contestation de 2011, a été fermée à la circulation et reste sous la surveillance étroite des blindés de l'armée.Par ailleurs, deux officiers de police égyptiens ont été blessés dans l'explosion d'une bombe. Le porte-parole du ministère de l'intérieur affirme qu'ils ont été touchés par l'explosion d'un engin dans un quartier de l'est de la ville, Alf Maskane. Vendredi, quatre policiers et un civil ont été blessés dans l'explosion d'une petite bombe dans le même quartier. Cette attaque a été revendiquée par le groupe djihadiste Ajnad Misr.A Alexandrie, dans le nord du pays, un manifestant armé et qui a ouvert le feu sur la police a été tué dimanche matin.UNE MANIFESTANTE TUÉE AU CAIRE SAMEDISamedi, des affrontements étaient déjà survenus entre la police et des manifestants d'un mouvement de gauche au Caire. Une des participantes a été tuée. Selon un porte-parole du ministère de la santé, Shaïmaa Al-Sabbagh, 34 ans, mère d'un enfant de 5 ans, est morte après avoir été blessée par des tirs de chevrotine. Des manifestants ont rapporté qu'elle avait été touchée par les forces de l'ordre, qui dispersaient le rassemblement. Un scénario réfuté par un responsable du ministère de l'intérieur. Le premier ministre, Ibrahim Mahlab, a précisé qu'une enquête sur la mort de Shaïmaa Al-Sabbagh avait été ouverte et que « qui que ce soit ayant commis une erreur sera puni ».Le rassemblement de samedi soir, dans le centre du Caire, était organisé par le parti de l'Alliance populaire socialiste. La formation entendait avec cette « manifestation symbolique (...) commémorer l'anniversaire de la révolution du 25 janvier », a expliqué un de ses membres. Celui-ci affirme par ailleurs que le secrétaire général du parti ainsi que cinq adhérents ont été interpellés. PLUS DE 1 400 MORTS DEPUIS JUILLET 2013La jeunesse militante, laïque et de gauche était le fer de lance du soulèvement populaire de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, et a soutenu dans son ensemble l'éviction par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013. Depuis, le président Abdel Fattah Al-Sissi, l'ex-chef d'état-major tombeur de M. Morsi, est accusé de mener une répression implacable contre toute opposition, islamiste, mais aussi laïque.Depuis son éviction, soldats et policiers ont tué plus de 1 400 manifestants islamistes et plus de 15 000 personnes ont été arrêtées. Des dizaines de militants laïcs et de gauche ont également été emprisonnés pour avoir enfreint une loi controversée limitant le droit de manifester. Les pro-Morsi ont appelé à un rassemblement, dimanche, pour relancer « la révolution » qui a mené à la chute de M. Moubarak. La police a averti qu'elle n'hésiterait pas à user de fermeté pour les disperser. Routiers : le paiement du temps d'attente, nouveau sujet conflictuel Francine Aizicovici Le conflit des routiers a entamé, lundi 26 janvier, sa seconde semaine de grève, avec des blocages ciblés, sans que le dialogue social n'ait repris. Nicolas Paulissen, le président de la Fédération nationale du transport routier (FNTR) assure que néanmoins, « que tous les fils du dialogue ne sont pas rompus. Nous avons toujours des contacts informels avec les organisations syndicales et le secrétariat d'Etat aux transports. »La négociation bloque toujours sur les augmentations salariales conventionnelles. Le patronat a proposé d'ouvrir d'autres chantiers, tels que le renforcement de la protection sociale, et obtenu une fin de non recevoir de la part de l'intersyndicale CGT-FO-CGC-CFTC, qui veut d’abord régler la question des salaires.Une autre proposition patronale a surgi, qui ne semble pas non plus permettre de sortir de l'impasse pour le moment. L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), qui représente les PME, souhaite que soit mise à l'ordre du jour la définition du temps de travail des conducteurs.Elle part du principe qu'« il n'est plus concevable que les entreprises françaises accusent une déperdition de 30 % du temps de conduite vis-à-vis de leurs concurrentes européennes en raison d'une simple différence d'appréciation des temps de disponibilité des conducteurs. »L'OTRE indique qu'elle « identifie ce point comme une condition nécessaire » à la reprise des négociations.« 30 % du temps de travail effectif »En France, précise Gilles Mathelié-Guinlet, son secrétaire général, le temps d'attente des routiers, sur un parking avant un chargement ou un déchargement, ou bien sur un quai pour prendre un ferry, « entre dans le calcul du temps de travail effectif, dont il représente 30 %, alors que dans certains pays, l'attente n'est pas considérée comme du temps de travail. C'est un temps non productif, qui coûte très cher aux entreprises« L’OTRE propose « que ce temps soit considéré comme un temps d'astreinte payé avec un pourcentage du taux horaire. » Les heures d'attente sortiraient ainsi du temps de travail, « ce qui laisserait du temps de conduite en plus », estime M. Mathelié-Guilet. Pour lui, au final, le salaire serait augmenté puisque viendrait s'ajouter trois heures d'astreinte.Les syndicats ne veulent pas en discuter. « Tant qu'à faire, le patronat pourrait nous envoyer une facture pour que nous, on paie les patrons ! », s'énerve Thierry Douine, président de la fédération CFTC des transports.Avant d'expliquer que « pendant ces heures, on attend que le client nous donne le feu vert pour charger ou décharger de la marchandise. Et on doit rester là, sans pouvoir vaquer à nos occupations personnelles, parce que quand le client nous dit : je vous appelle dans 2 heures, finalement il nous prend une heure plus tard. »De même, sur le quai dans l'attente d'un ferry, « je ne vais pas jouer à la belote dans un bistrot, j'attends le ferry. » Pour lui, tous ces chantiers proposés ne font que mettre en évidence le fait que « le routier n'a pas un salaire équivalent à ses responsabilités. » Francine Aizicovici Journaliste au Monde Publicité : les obligations de transparence étendues à Internet • Mis à jour le Alexandre Piquard Les acteurs du monde de la publicité s’opposent depuis de longs mois sur les règles du jeu à suivre sur Internet. Et ils ont eu la surprise de découvrir qu’un amendement à la « loi Macron », voté par les députés en commission le 16 janvier, apporte un début de réponse au débat : il soumet le numérique aux principes de la « loi Sapin », rédigée en 1993 pour imposer au secteur publicitaire une obligation de transparence.Lire : Dans la publicité, Internet bouscule frontière entre agences médias et régies« Ce secteur était avant 1993 caractérisé par une grande opacité, peu favorable à une bonne allocation des ressources », a expliqué François Brottes, auteur de l’amendement (relevé par la Correspondance de la presse) et président de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de la loi pour la croissance et l’activité du ministre de l’économie, Emmanuel Macron.Avec l’essor du numérique, cette opacité s’est redéveloppée et il y a dans le secteur un problème d’éthique, selon les annonceurs : « Le grand principe de la loi Sapin, c’est qu’on ne doit pas confondre l’achat et la revente. On ne peut donc pas faire les deux à la fois et être un grossiste, comme l’étaient les grandes centrales d’achat avant 1993 », explique Pierre-Jean Bozo, directeur général de l’Union des annonceurs (UDA).Les acteurs doivent donc choisir : les agences médias achètent des espaces pour le compte des annonceurs et les régies en vendent pour le compte des médias.Sur 100 euros, 40 vont aux médias, 60 aux intermédiairesSelon l’UDA, une part du conseil média sur Internet n’est pas neutre et certains acteurs achètent des espaces aux régies pour ensuite les revendre aux annonceurs... sans transparence sur les prix, ce qui ne permet pas à l’annonceur de vérifier que son argent a été dépensé au mieux.L’UDA estime que 10 % à 15 % du marché de la publicité en ligne est concerné. Au niveau européen, elle cite une étude selon laquelle sur 100 euros dépensés par un annonceur, seuls 40 vont aux médias, 60 revenant aux divers intermédiaires.Avec l’amendement inséré dans la loi Macron, les annonceurs ont-ils donc gagné sur toute la ligne ? Ce n’est pas si simple, tant le sujet est complexe et la querelle profonde.D’abord, Emmanuel Macron, en séance, a demandé que soit prise en compte la concertation en cours auprès de tous les acteurs du secteur, dans le cadre du projet de loi numérique de la secrétaire d’Etat Axelle Lemaire, qui devait en principe couvrir ce sujet.Le ministre a fait préciser dans l’amendement que les modalités de « reporting » aux annonceurs seraient précisés plus tard, par décret en conseil d’Etat : il s’agit de la transmission d’informations que l’agence média est tenue de faire à l’annonceur : par exemple sur le prix d’achat des espaces à la régie.Cette subtilité fait dire aux agences médias, que si on en reste là, l’amendement adopté « enfonce une porte ouverte » : la vraie question est, selon elles, de reconnaître un nouveau « statut d’acheteur-revendeur qui existe dans la vraie vie mais n’est pas défini pour la publicité numérique », explique Bertrand Beaudichon, vice-président délégué de l’Udecam. Ce type d’acteurs n’est pas reconnu par la loi Sapin.L’émergence de « transformateurs d’espace »Deux innovations ont bousculé le marché : la collecte de données sur le profil sociologique et l’historique de navigation des internautes, mais aussi l’automatisation de la vente d’espaces publicitaires sur de grandes plateformes « programmatiques », également appelées « trading desks ».Certains acteurs sont donc devenus des « transformateurs d’espace », argumente M. Beaudichon : ils achètent des espaces, y ajoutent des données puis les revendent dans une prestation globale.C’est le cas des « retargeteurs », spécialistes du ciblage des internautes en fonction de leur comportement, selon le vice-président délégué de l’Udecam, mais aussi des filiales de trading-desks créés par des agences médias.Ces dernières peuvent ainsi communiquer à un annonceur le prix d’espaces qu’elles ont achetés à une régie qui appartient à leur propre groupe.« La loi Sapin est trop blanche ou noire », estime-t-on à l’Udecam. Du côté des annonceurs, on estime que l’amendement qui vient d’être adopté « va dans le bon sens ». Au gouvernement la tâche délicate d’achever de clarifier les choses. Alexandre Piquard Journaliste médias Dominic Ongwen, chef de la LRA, face à la Cour pénale internationale • Dominic Ongwen a comparu pour la première fois devant la CPI lundi 26 janvier. Il est accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.Crédits : REUTERS« Mon nom est Dominic Ongwen et je suis un citoyen de l’Ouganda, du nord de l’Ouganda ». Interrogé par la juge Ekaterina Trendafilova qui lui demandait de confirmer son identité, Dominic Ongwen, chef de la sanguinaire rébellion ougandaise de la LRA ( Armée de résistance du Seigneur) a comparu pour la première fois, lundi 26 janvier, devant la Cour pénale internationale (CPI), à la Haye (Pays-Bas). Vêtu d’un costume bleu sur une chemise blanche et d’une cravate à carreaux, cet ancien enfant soldat devenu le numéro trois de la LRA est soupçonné par la CPI de crimes contre l’humanité et crimes de guerre.Calme et attentif durant sa comparution, les traits tirés par la fatigue, il s’est exprimé en acholi, la langue utilisée par les combattants de la LRA. Il a rappelé que lui-même avait été enlevé par des soldats du chef de la LRA, Joseph Kony, et emmené dans la brousse. Il avait 14 ans. Et de préciser qu’il a été un combattant « jusqu’à son arrivée à la cour ».Recherché depuis dix ans, sa tête mise à prix à 5 millions de dollars, Dominic Ongwen a été capturé en Centrafrique début janvier par des éléments de l’ex-Séléka, la rébellion centrafricaine, puis remis aux soldats américains. Washington puis l’armée ougandaise ont par la suite déclaré que le leader de la LRA s’était rendu volontairement. Il est arrivé à la prison de La Haye le 21 janvier.Accusé de sept crimes contre l’humanité et crimes de guerreCommandée depuis sa création il y a une trentaine d’années par Joseph Kony, la LRA a semé la terreur dans plusieurs pays d’Afrique centrale. M.Ongwen est le premier membre de la LRA à comparaître devant la CPI. « Je voudrais remercier Dieu pour avoir créé le Paradis et la Terre, avec tous ceux qui sont sur la Terre », a-t-il précisé.Un chef rebelle ougandais capturé en CentrafriqueM. Ongwen fait l’objet de sept chefs d’accusation de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, notamment pour meurtre, réduction en esclavage et traitements cruels. Des Organisations non gouvernementales (ONG) ont néanmoins estimé que le passé de Dominic Ongwen, lui-même enlevé par la LRA, pourrait constituer des circonstances atténuantes, s’il devait être reconnu coupable.«  La CPI l’accuse en partie des mêmes crimes qui ont été commis à son encontre », a souligné le chercheur Ledio Cakaj. Mais pour Victor Ochen, ancien réfugié ayant fui les violences de la LRA qui dirige aujourd’hui une ONG dans le nord du pays, les victimes attendent que justice soit rendue. « Ceux qui sont sans nez, sans lèvres ou sans visage veulent que Dominic Ongwen soit jugé en tant que membre du commandement de la LRA, et non en tant qu’ancien enfant soldat », a-t-il déclaré à l’AFP. La prochaine comparution de Dominic Ongwen doit avoir lieu le 24 août, pour des audiences destinées à évaluer les preuves rassemblées par le procureur et décider si un procès doit être tenu.Créée aux alentours de 1987, la LRA opérait alors dans le nord de l’Ouganda où elle a multiplié les exactions qui ont fait sa sinistre réputation : rapts d’enfants transformés en soldats et en esclaves, mutilations et massacres de civils… Elle en a été chassée au milieu des années 2000 par l’armée ougandaise, avant de s’éparpiller dans les forêts équatoriales des pays alentour, dont la Centrafrique. Selon l’ONU, la rébellion a, depuis sa création, tué plus de 100 000 personnes en Afrique centrale et enlevé plus de 60 000 enfants. L’ex-capitaine du « Costa-Concordia », Francesco Schettino, risque vingt-six ans de prison • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) Neuf ans pour « naufrage par imprudence », quatorze ans pour l’« homicide involontaire de 32 personnes » et trois ans pour « abandon de navire », soit vingt-six ans de prison auxquels s’ajoutent trois mois pour fausses déclarations aux autorités maritimes… C’est la peine qui a été requise, lundi 26 janvier, par les procureurs du tribunal de Grosseto (Toscane), où est jugé Francesco Schettino, ancien capitaine du Costa-Concordia, le paquebot qui, la nuit du 13 au 14 janvier 2012, suite à une manœuvre aventureuse, s’est échoué à l’entrée du port de l’île du Giglio. Les juges ont également réclamé l’arrestation du prévenu « pour risque de fuite » ainsi que la déchéance de ses droits à commander un navire.Lors des réquisitions, l’un des magistrats du parquet a ainsi dressé le portrait de celui que l’Italie ne surnomme plus que le « capitaine poltron ». « Schettino concentre sur lui l’image de l’optimiste imprudent et de l’idiot habile, ce qui fait de lui un idiot imprudent. » « Que Dieu ait pitié de lui, nous, c’est impossible », a ajouté un autre procureur. Le verdict sera rendu au mois de février.Aucune circonstance atténuanteL’absence de circonstances atténuantes prouve bien à quel point l’accusation n’a jamais cru un mot de la défense de Francesco Schettino. Ce dernier s’est présenté comme un capitaine expérimenté, victime de la médiocrité de ses adjoints et de son équipage. La manœuvre fatale de l’inchino qui consiste à s’approcher le plus près des côtes pour faire admirer le paysage aux passagers aurait été « sans danger » si l’on avait écouté scrupuleusement ses consignes.Or le procès a démontré qu’il n’avait cessé de donner des ordres imprudents au timonier et qu’il n’aurait que rarement consulté les instruments du bord jusqu’au moment du choc avec un récif. « Une erreur magistrale », ont indiqué les juges. « Avec trente secondes de plus, la catastrophe aurait été évitée », a plaidé le capitaine. « L’équipage croyait être sur un Concorde, pas sur le Concordia », a-t-il déclaré encore samedi, dans une nouvelle tentative de minimiser ses responsabilités. « Je suis prêt à en assumer une part. Mais une part seulement », a-t-il précisé.Niant contre toute évidence les faits, assurant que sans sa décision de faire échouer le bateau au plus près des côtes le bilan aurait été encore plus lourd, ce personnage hâbleur a semblé vouloir se conformer à son image d’homme le plus détesté de la Péninsule. Un homme prêt à gagner la terre ferme dans sa chaloupe alors que des centaines de passagers cherchaient encore à fuir la carcasse du navire. « Il n’a pas cherché à sauver des vies. Il est resté sur un rocher à regarder couler son navire », accusent les magistrats… « Peuple de poètes et de navigateurs », comme il est inscrit au fronton du Palais de civilisation à Rome, les Italiens n’ont pas apprécié qu’on se moque d’eux. Les juges non plus. Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Marseille : une enquête ouverte sur le marché de l’eau et de l’assainissement • Mis à jour le Luc Leroux (Marseille, correspondant) Le parquet national financier a ouvert, le 12 janvier, une enquête préliminaire pour favoritisme, prise illégale d'intérêts, complicité et recel de ces délits autour des quatre marchés de la distribution de l'eau et de l'assainissement signés, le 31 octobre 2013, par la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM). Le parquet national financier s’est saisi de ce dossier initialement entre les mains du procureur de la République de Marseille, et a confié les investigations à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.Conclus pour quinze ans, ces quatre marchés, dont le chiffre d'affaires prévisionnel avoisine les 3,2 milliards d'euros, ont été sévèrement critiqués, en avril 2014, par la chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui soulignait également un possible conflit d'intérêts concernant Martine Vassal, adjointe au maire (UMP) de Marseille et chef de file de la droite aux élections départementales de mars.Au terme d'un processus d'appel d'offres, la Société des eaux de Marseille (SEM, filiale à 100 % de Veolia) avait été nommée attributaire du marché de la distribution de l'eau dans dix-sept des dix-huit communes de la métropole – près d'un million d'habitants – et de deux des trois marchés d'assainissement, le troisième revenant à la Société d'exploitation du réseau d'assainissement de Marseille (SERAM, filiale de Suez Environnement). Le président de la métropole, le socialiste Eugène Caselli – il a été remplacé par l'UMP Guy Teissier en avril 2014 – se félicitait alors d'une baisse du prix de l'eau.Une transparence pas « optimale »Saisie le 9 décembre 2013 par le préfet des Bouches-du-Rhône, la chambre régionale des comptes a analysé ces marchés qui mettaient en concurrence Veolia via sa filiale – distributeur de l'eau à Marseille depuis 1942 – et le groupement Lyonnaise des eaux-France Suez Environnement. « L'économie générale du contrat est très favorable aux intérêts du délégataire », pointaient les magistrats, considérant que la collectivité « n'a pas utilisé toutes ses marges de négociation ».Les conditions de transparence n'ayant pas été « optimales », Marseille Provence Métropole a, aux yeux de la chambre régionale des comptes, « exposé la procédure à un risque de constat d'irrégularité par le juge administratif ». La durée de la délégation de service public de l'eau est jugée « manifestement excessive » : quinze ans au lieu de douze en moyenne. Le montant des investissements mis en avant pour justifier cette durée n'a pas convaincu la chambre régionale. Ses experts comparent ainsi le contrat signé par Veolia avec le Syndicat des eaux d'Ile-de-France, en 2010 – douze années pour 80 millions d'euros d'investissements – à celui signé à Marseille – quinze années pour 39,7 millions d'euros.Les juges de la chambre régionale des comptes se sont étonnés du montant des frais de siège versés au délégataire – 2% des charges d'exploitation alors que la métropole souhaitait les plafonner à 0,5% –, et du défaut d'inventaires des installations. Leur rapport concluait que « la régularité du contrat s'en trouve atteinte, l'absence d'inventaires suscitant des doutes sur les modalités d'estimation des travaux de renouvellement et leur prise en compte pour départager les offres ».Martine Vassal « sereine »Cette enquête préliminaire tombe mal pour Martine Vassal, chef de file de l’UMP aux prochaines élections départementales, la droite comptant mettre fin à trente-deux ans d'hégémonie de la gauche à la tête du conseil général. Adjointe au maire de Marseille, Mme Vassal avait eu, en sa qualité de présidente de la commission « agglomération éco-responsable » de la métropole, « une influence active sur l'adoption par le conseil de communauté de Marseille Provence Métropole des délibérations y compris sur le choix du délégataire finalement retenu », écrivaient les juges financiers dans leur avis.Or l'élue est par ailleurs trésorière depuis novembre 2012 du Conseil mondial de l'eau – organisateur du Forum mondial de l'eau à Marseille en mars 2012 –, présidé par Loïc Fauchon, président de la Société des eaux de Marseille et signataire du contrat de délégation de service public. L'élue, qui aurait donc eu accès à tout le processus de négociation, aurait dû, selon la chambre, « par prudence, s'abstenir de prendre part au processus ayant abouti à la décision d'attribuer la délégation de service public de l'eau à la SEM ».A la publication des avis de la chambre régionale des comptes, Martine Vassal s'était déclarée « sereine » : « Ce sont les services de Marseille Provence Métropole qui ont mené l'analyse et nous avons suivi leurs préconisations. » Dans sa réponse en mai 2014, la communauté urbaine contestait point par point l'ensemble des griefs détaillés par la chambre régionale des comptes. La SEM indiquait, de son côté, que « face à une concurrence sévère et déterminée, elle a proposé le meilleur service au meilleur prix pour les habitants et notamment une baisse de 20 % par rapport au tarif précédent. » Luc Leroux (Marseille, correspondant) Journaliste au Monde Cahuzac soupçonné d'avoir aussi caché au fisc des revenus sur des comptes de sa mère • Mis à jour le Déjà poursuivi pour son compte caché en Suisse, puis à Singapour, l'ancien ministre du budget Jérôme Cahuzac est soupçonné d'avoir dissimulé des revenus au fisc en les versant sur des comptes bancaires de sa mère, a appris l'AFP, lundi 26 janvier, de source proche du dossier.Lire notre décryptage : Si vous n'avez rien suivi de l'affaire CahuzacSelon ces informations, le parquet national financier (PNF) a demandé en décembre dans ses réquisitions que Jérôme Cahuzac et son ex-épouse Patricia soient aussi jugés pour ces faits, qualifiés de « blanchiment de fraude fiscale ».L'EX-MINISTRE N'A PAS CONTESTÉC'est un signalement de Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, qui avait déclenché les soupçons, en révélant que des comptes de la mère de l'ancien ministre avaient enregistré de nombreux chèques de particuliers entre 2003 et 2010, l'année où le député PS était devenu président de la commission des finances à l'Assemblée.Pour Tracfin, les fonds pouvaient être liés au cabinet d'implants capillaires du couple Cahuzac. La cellule de Bercy signalait aussi que des vacances et séjours dans des hôtels étaient payés par ces comptes. Entendue, la mère de Jérôme Cahuzac a dit ignorer ces mouvements. L'ancien ministre n'a pas contesté les faits, selon une autre source.Son ex-épouse Patricia a expliqué que cela tenait à la répartition des revenus du cabinet médical, parlant de « gestion familiale ». Elle a reconnu que ces comptes avaient servi à financer des vacances.210 000 EUROS EN HUIT ANSDans ses réquisitions, le PNF estime que l'enquête a permis d'établir qu'entre 2003 et 2010 quelque 210 000 euros venant de patients du couple ont ainsi été encaissés sur des comptes de la mère de Jérôme Cahuzac, à l'insu de celle-ci et à l'insu de l'administration fiscale, selon la source proche du dossier. L'un des avocats de Jérôme Cahuzac, Jean Veil, n'a pas fait de commentaire.Après l'avoir longtemps nié, malgré les affirmations de Mediapart, Jérôme Cahuzac avait reconnu début avril 2013 devant les juges d'instruction avoir ouvert un compte en Suisse chez UBS en 1992, grâce à une de ses connaissances, l'avocat proche de l'extrême droite Philippe Peninque.L'argent, environ 600 000 euros, avait été déplacé à Singapour avant d'être rapatrié en France quand le scandale avait éclaté, le premier de la présidence Hollande. L'affaire a mis un terme à la carrière politique de l'ancien ministre du budget. Après les réquisitions du parquet financier, il appartient aux juges d'instruction de renvoyer ou non l'affaire en procès.Paris va créer des structures d’accueil pour les mineurs étrangers isolés • Mis à jour le La Ville de Paris projette de créer des structures d’accueil pour les mineurs étrangers isolés, a annoncé Dominique Versini, adjointe à la mairie de Paris, chargée de la protection de l’enfance, lundi 26 janvier. Entre le moment où un mineur isolé étranger arrive à Paris et celui où il est pris en charge par les services sociaux, il devrait légalement se passer au maximum cinq jours, le temps de vérifier sa minorité. En réalité, il se passe plusieurs mois pendant lesquels le mineur ne dispose pas d’un logement pérenne et se trouve parfois en situation de grande précarité.Lorsqu’un jeune étranger arrive à Paris, il passe d’abord par la Permanence d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers (Paomi). En France, les services de l’aide sociale à l’enfance, gérés par les départements, ont l’obligation de prendre en charge les mineurs, avec ou sans papier. Les adultes majeurs, s’ils sont en situation irrégulière, sont quant à eux expulsables. A la Paomi, l’enfant raconte son parcours et ses papiers d’identité sont vérifiés. A l’issue de cet entretien, une première évaluation est livrée : il est plutôt mineur ou plutôt majeur. Le dossier est ensuite transmis à la justice, qui tranche.Vingt euros par semaineEn attendant la décision, ces jeunes sont laissés dans la précarité. Ils dorment dans des gymnases ou dans des hôtels, seuls. Et l’aide sociale à l’enfance leur verse environ 20 euros par semaine en liquide. « Nous ne voulons plus cela car nous avons remarqué qu’il y avait des réseaux autour de ces jeunes », a expliqué Dominique Versini. Un appel à projet a donc été lancé mi-décembre. Il devrait être présenté en mars. L’idée serait de créer un accueil de jour pour environ 150 jeunes qui offrirait des repas, la possibilité de faire une lessive ou de se laver ; des services suffisants pour ne plus avoir à verser de l’argent aux migrants et surtout leur permettre de rompre leur isolement.L’appel à projet comporte également la création d’une structure de nuit d’environ 25 places pour les plus vulnérables. « On veut qu’il y ait un adulte pour les encadrer et ne pas les laisser seuls. L’objectif, c’est de mettre ces jeunes à l’abri », a détaillé l’élue.Et surtout, d’accélérer le processus entre l’évaluation de la Paomi et la décision de justice. Car c’est cette période qui pose problème. Paris accueille 1 700 mineurs isolés étrangers, soit un tiers de l’ensemble du pays. En décembre 2014, dix travailleurs sociaux supplémentaires avaient été recrutés. « Notre objectif c’est de rentrer dans le délai de cinq jours d’ici mars », a expliqué Mme Versini.« Cela ne règlera pas les problèmes de fonds, s’est étonnée Brigitte Wieser, de Réseau éducation sans frontières Paris (RESF). Que ça aille plus vite et qu’ils soient encadrés, c’est très bien, mais ce qu’on veut, c’est que ces jeunes ne soient pas mis dehors le jour de leurs 18 ans en pleine année scolaire ». La Mairie de Paris doit faire des annonces aux associations le 2 février. « On nous a promis une remise à plat du dispositif », glisse, sceptique, Brigitte Wieser.Mobilisation pour les lycéens sans papiers Interdisons les tests d’âge osseux sur les jeunes immigrés Thibault PetitCAN 2015 : Stopira et Platini sélectionnés avec le Cap-Vert • Mis à jour le Bruno Lesprit Après avoir parcouru ces lignes, le lecteur se surprendra peut-être à connaître dorénavant d’autres Cap-Verdiens que la diva de la morna, la chanteuse Cesaria Evora. Par chance, les deux noms proposés sont faciles à retenir pour un Français qui aurait suivi l'épopée de la Coupe du monde de 1986 : Platini et Stopira. Ce sont en effet deux des vingt-trois joueurs que Rui Aguas, le sélectionneur portugais du Cap-Vert, a appelé pour disputer la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Guinée équatoriale.Suivez Zambie-Cap-Vert en direct à partir de 19 heuresLes Tubarões Azuis (« Requins bleus ») conservent toutes leurs chances de se qualifier pour les quarts de finale avant d’affronter la Zambie, lundi 26 janvier à 19 heures à Ebebiyin. Après avoir tenu en échec la Tunisie et la République démocratique du Congo, un nul pourrait leur suffire si, dans le même temps, les Tunisiens battent les Congolais à Bata. Cet exploit ne serait pas inédit. En 2013, en Afrique du Sud,  les Cap-Verdiens, qui avaient décroché  leur première participation à cette compétition en écartant le Cameroun,  avaient fait ensuite sensation en franchissant la phase de poules au détriment du Maroc et de l’Angola. Ils étaient tombés en quarts devant le Ghana (0-2).Luis Carlos Almada Soares, dit « Platini », était alors entré dans l’histoire du football national en devenant le premier buteur cap-verdien de la CAN, et même d’un grand tournoi international. Commun dans les pays lusophones, l’état-civil à rallonge se traduit généralement par l’emploi d’un diminutif. Dans son cas, ce fut un surnom en hommage au numéro 10 français. Cela tombe bien, car c’est aussi le poste qu’occupe cet homonyme de 28 ans, qui a perdu depuis sa place de titulaire en sélection. Depuis le début de la CAN,  Platini n'a joué qu’une dizaine de minutes, face aux Congolais.DEUX PLATINI LUSOPHONESIl n’est pas le premier footballeur à avoir été baptisé en l’honneur de l’actuel patron de l’UEFA.  De trois ans son aîné, le baroudeur brésilien Michel Platini Mesquita l’a devancé. Curiosité permise par la mondialisation du football, les deux Platini lusophones ont pu se croiser récemment dans le championnat bulgare, puisque le Cap-Verdien évolue actuellement au CSKA Sofia (après un détour chypriote à l’Omonia Nicosie) et le Brésilien vient d’être libéré par le Slavia Sofia. En revanche, le dénommé Patrick Martins Viera, prêté à Yokohama par le Palmeiras de Sao Paulo, n'a pas encore eu le loisir de rencontrer un double portant le nom de l'ancienne tour défensive des Bleus.Les Brésiliens semblaient détenir en football le monopole des apelidos adoptés en hommage à d’illustres personnages, sportifs ou non. A commencer par l'attaquant international Hulk, qui hérita le nom du géant vert énervé pour sa supposée ressemblance avec l’acteur Lou Ferrigno. Mais on relève également que les Alain ont la cote, qu'il s'agisse de Delon (avec l'avant Allan Delon, qui fut approché par Marseille) ou d'Allan Kardec, le druide fondateur du spiritisme enterré au Père-Lachaise (avec Alan Kardec, attaquant du Sao Paulo FC). Ce sont cependant les gloires de la musique qui offrent, avec celles du ballon rond, le plus d'exemples, ce qui ne surprend guère de la part du peuple de la samba et de la bossa nova. L’ancien joueur du Real Madrid Roberto Carlos, réputé pour ses coups francs, avait ainsi été nommé d'après une vedette de la MPB, la musique populaire brésilienne.JOHN LENNON ET MICHAEL JACKSONL’Atletico Goianiense a pu offrir le cas unique et inouï d'une formation alignant certains John Lennon et Michael Jackson — au côté de Mahatma Gandhi. Avec ces trois combattants de la paix, la palme de l’originalité revient à l’attaquant de Santa Cruz, Creedence Clearwater Couto. Le malheureux a été affublé de ce nom interminable par un père fan des rockers californiens, fort populaires à la fin des années 1960, et dont l'appellation était déjà imprononçable pour les non-anglophones. « Les plus jeunes n’ont jamais entendu parler de ce groupe, et je dois souvent répéter mon nom plusieurs fois, s'est plaint « CCC ». Mon seul regret est que certaines personnes s’intéressent à moi à cause de mon nom et pas pour mes qualités de footballeur. » Il peut toutefois s'estimer chanceux que son paternel lui ait fait grâce du nom complet de ses idoles : Creedence Clearwater Revival. En 2009, il fut une des révélations des Jeux de la lusophonie, lorsque les espoirs cap-verdiens battirent à la surprise générale le Portugal en finale à Lisbonne. Affilié à la FIFA depuis 1986, onze ans après son indépendance, l'archipel, par manque de moyens financiers, s'est longtemps mesuré à ses seuls voisins d'Afrique de l'Ouest, dans le cadre confiné de la Coupe Amilcar-Cabral, du nom du libérateur de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert. Aujourd’hui 40e au classement FIFA et 7e nation africaine, il n'est plus pris de haut. Surtout avec Stopira et Platini dans son effectif. Bruno Lesprit Journaliste au Monde Vidéo, big data, Ebola... dix MOOC inédits pour débuter 2015data-title="Vidéo, big data, Ebola... dix MOOC inédits pour débuter 2015" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Entre deux cours « en vrai », pourquoi ne pas étayer ses connaissances et compétences avec un Massive Open Online Course (MOOC) ? Voici une sélection de dix nouveautés de ce début d'année, dont la plupart ne nécessitent pas de prérequis, que vous vous intéressiez aux usages du Web et autres médias, à la géopolitique, au management, à l'astrophysique ou à la médecine. S'y ajoutent deux cours en ligne dans des domaines très porteurs, le big data et la programmation sur iOS, accessibles respectivement aux étudiants de licence de mathématiques et d'informatique.Passer du manager au leader 2.0« Aborder les mécanismes de la prise de décision, les stratégies de motivation, la gestion des talents, l'impact du numérique sur l'évolution des métiers et les compétences d'un leader », vaste programme pour ce MOOC organisé par le Conservatoire national des arts et métiers. Cette introduction au management et à la gestion d'équipe, ouverte à tous, est proposée par Cécile Dejoux. Cette maître de conférences en ressources humaines s'est rendue célèbre avec son premier MOOC, « Du manager au leader », devenu l'an dernier le plus suivi de France, avec 36 615 inscrits, originaires de 55 pays.« Du manager au leader 2.0 », cours sur 6 semaines du 15 février au 29 mars (fin des inscriptions le 28 mars). Effort estimé : 2 h 30 hebdomadaires.Se mettre à la vidéo pour Web et mobile« Ecrire et produire une vidéo : les nouveaux formats Web et mobile », cours sur 4 à 6 semaines du 2 mars au 10 avril. Effort estimé : 3 à 5 heures hebdomadaires.  Comprendre les enjeux de l'espace mondialL'espace mondial est pluriel et régi par différentes forces. L'enjeu de ce MOOC est de comprendre « comment les différents acteurs, publics ou privés, individuels ou collectifs, politiques, économiques et sociaux, échangent et s'opposent pour construire de nouvelles relations internationales ». Donnée par des professeurs de Sciences Po, cette formation est pluridisciplinaire et s'adresse à des élèves intéressés par la géopolitique, sans prérequis particulier.« Espace mondial », cours sur 12 semaines du 12 janvier au 25 avril (fin des inscriptions le 19 avril). Effort estimé : 4 heures hebdomadairesExplorer l'univers« “ExplorUnivers” est avant tout un voyage à travers les connaissances actuelles en astrophysique et en planétologie. » Proposé par l'Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers et la Direction des sciences de la matière, ce MOOC revient sur les bases de l'astronomie (système solaire, galaxies, nuages moléculaires...). Les cours sont ouverts à tous les curieux soucieux de découvrir l'astronomie et d'acquérir une culture générale en sciences de l'univers.« ExplorUnivers : à la découverte de l'univers », cours sur 6 semaines du 2 mars au 13 avril (fin des inscriptions le 27 février). Effort estimé : 3 heures hebdomadaires.Programmer sur iPhone et iPadLa programmation des smartphones et tablettes Apple a de beaux jours devant elle ! L'université de la Sorbonne organise un MOOC pour cerner les besoins de programmation de ces objets connectés et pour entamer une initiation au développement d'applications. Les cours sont plutôt destinés aux « personnes compétentes en programmation et possédant de bonnes notions sur l'utilisation des langages objets, des langages procéduraux, ainsi que des principes de base en système d'exploitation ».« Programmation sur iPhone et iPad (partie 1) », cours sur 6 semaines du 23 janvier au 17 mars (fin des inscriptions le 17 mars). Effort estimé : 5 h 30 hebdomadaires.Découvrir le « transmedia storytelling »« Le transmedia storytelling représente le fait de raconter une histoire cohérente éclatée sur plusieurs plates-formes médiatiques. » Télévision, cinéma, bande dessinée, publicité ou jeux vidéo sont autant de supports propices à raconter des histoires, mais selon des règles différentes, pour des publics différents et à des fins différentes. Le cours, délivré par l'université de Bordeaux-Montaigne, vous permettra de comprendre les enjeux de chacune de ces plates-formes et les liens qu'elles entretiennent entre elles. Curieux, geeks, professionnels de l'audiovisuel ou passionnés de culture, ce cours est fait pour vous.« Comprendre le transmedia storytelling », cours sur 6 semaines du 12 janvier au 20 février (fin des inscriptions le 31 janvier). Effort estimé : 3 heures hebdomadaires.Cerner les enjeux de l'Union européenne« Le MOOC géopolitique de l'Europe » se propose de revenir sur les enjeux de l'Union européenne, les tensions qui l'entourent, ainsi que sur les liens que les Vingt-Huit peuvent avoir avec le reste du globe. Un cours entre histoire, géographie, économie, droit et sciences politiques ouvert à tous les curieux. Dispensé par des professeurs de Sciences Po Paris, ce MOOC a pour ambition de donner les clés de compréhension nécessaires pour cerner le fonctionnement de l'Union européenne et les grands défis qui l'attendent dans les années à venir. « Géopolitique de l'Europe », cours sur 9 semaines du 2 février au 30 avril (fin des inscriptions le 28 février).Questionner son @ddiction à Twitter, Facebook, Snapchat...Comment utilisons-nous les réseaux sociaux et les différents moyens d'information et de communication ? C'est la réflexion ouverte par l'Université de Nantes : « Ces technologies sont porteuses d'évolutions significatives, mais aussi d'interrogations quant aux dérives ou dangers qu'elles pourraient représenter pour les populations et leur environnement, dont les médias se font régulièrement l'écho. » Ce MOOC se veut collaboratif et ne nécessite pas de pré-requis.« @ddict ? Un MOOC collaboratif sur nos usages du numérique », cours sur 6 semaines du 22 décembre au 19 février (fin des inscriptions le 19 février). Effort estimé : 1 à 2 heures hebdomadaires.Apprendre les fondamentaux du Big DataLes opportunités d'emplois dans le big data sont nombreuses. Un nouveau MOOC propose à ceux qui voudraient suivre une formation dans ce domaine d'acquérir les bases nécessaires « dans les domaines de l'analyse, algèbre, probabilités, statistiques, programmation Python et bases de données ». Organisés par l'Institut des Mines-Télécom, ces cours s'adressent à un public ayant « des bases en mathématiques et en algorithmique (niveau L2 validé) », et sont précédés d'un quiz de validation de niveau.« Fondamentaux pour le big data », cours sur 6 semaines du 14 janvier au 5 mars (fin des inscriptions le 26 février). Effort estimé : 4 heures hebdomadaires. Revenir sur la crise Ebola« Comprendre pourquoi il aura fallu attendre 38 ans, depuis la découverte du virus Ebola, pour que la communauté internationale se décide à chercher et développer un vaccin contre ce type de virus. » Dans ce MOOC, une trentaine de professeurs d'université, de chercheurs, de responsables politiques, de représentants des autorités sanitaires ou des membres d'ONG interviennent sur cinq semaines pour revenir sur l'épidémie d'Ebola et remettre en question la réponse internationale donnée au problème. Si le public visé est principalement celui du milieu soignant francophone et des politiques publiques, tout un chacun est invité à se joindre aux sessions pour réfléchir à « comment vaincre ensemble Ebola ». Ce MOOC est coproduit par l'université de Genève et l'université numérique francophone des sciences du sport et de la santé.« Ebola, vaincre ensemble ! », cours sur 5 semaines du 11 janvier au 22 février (fin des inscriptions du 9 février). Effort estimé : 2 heures hebdomadaires.Inès Belgacem width="314" height="157" alt="" Deux options après le bachelor : l’entreprise ou les grandes écoles Après une marche de 600 kilomètres, une cinquantaine de lycéens partis de Bordeaux sont arrivés à Paris pour rendre hommage aux victimes des attentats des derniers jours. width="314" height="157" alt="" Le bachelor, avec ou sans projet professionnel Tandis que le coût de revient des masters, mastères ou MBA s’envole, les bachelors, qui accueillent des étudiants issus du bac, peuvent se contenter d’enseignants moins chevronnés. width="314" height="157" alt="L'école Audencia, à Nantes" Audencia en pointe sur la formation d'ingénieurs-managers « Charlie Hebdo » : les lycéens ont marché de Bordeaux à Parisdata-title="« Charlie Hebdo » : les lycéens ont marché de Bordeaux à Paris" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Liberté, on t'aime et on veut te garder » : onze jours après avoir quitté Bordeaux à pied, des lycéens ont achevé, vendredi 24 janvier à Paris, leur marche de 600 km en hommage aux victimes des attentats en région parisienne des 7, 8 et 9 janvier. Ils ont été rejoints en chemin par une cinquantaine d'autres lycéens.Sous un vent glacial, le groupe est arrivé devant l'épicerie Hyper Cacher, porte de Vincennes, dans l'Est parisien, où Amedy Coulibaly avait tué quatre otages, le 9 janvier. C'était deux jours après l'attaque des frères Chérif et Saïd Kouachi contre les locaux de Charlie Hebdo qui a fait 12 morts, dont les dessinateurs Charb, Cabu et Wolinski.« On a marché 25 km par jour en moyenne », raconte Hugo, 17 ans, les mains rougies et abîmées par le froid, admettant que « les deuxième et troisième jours de marche sont les plus difficiles » parce que « le corps n'est pas encore habitué ».Cette marche a quelque chose de « très beau, très généreux », a estimé le médecin urgentiste et chroniqueur de Charlie Hebdo Patrick Pelloux, venu les accueillir. Persuadé que le message qu'« ils portent à 50 » est le « même » que celui porté par « les 4 millions de Français qui ont manifesté » le 11 janvier, il a ajouté, très ému : « On n'oublie pas les 17 victimes, les blessés et les familles. On est ensemble, on reste ensemble. »Lire : « Charlie Hebdo » : de Bordeaux à Paris, des lycéens se lancent dans une marche de l'unité width="314" height="157" alt="Travailler à distance gratuitement, c'est possible avec les MOOCS." Vidéo, big data, Ebola... dix MOOC inédits pour débuter l'année Conçu pour favoriser une entrée rapide dans la vie active, le bachelor permet aussi d’accéder à un bac + 5. Témoignages width="314" height="157" alt="" Le bachelor, avec ou sans projet professionnel Tandis que le coût de revient des masters, mastères ou MBA s’envole, les bachelors, qui accueillent des étudiants issus du bac, peuvent se contenter d’enseignants moins chevronnés. width="314" height="157" alt="L'école Audencia, à Nantes" Audencia en pointe sur la formation d'ingénieurs-managers L'inflation législative depuis 40 ans résumée en un graphiqueLa France croûlant sous un surplus de lois et de règlements ? Le constat se retrouve régulièrement dans la bouche des Français, politiques comme simples citoyens, le plus souvent sous l'impulsion d'une intuition. La réponse du gouvernement à une question écrite du député UMP Guillaume Larrivé, repérée par le collectif Regards Citoyens, permet de visualiser ce phénomène.Pour chaque année écoulée depuis 1974, les services de Matignon ont communiqué au député le nombre de pages que comptait le Journal officiel, ce bulletin des lois qui, jour après jour, fait état des nouvelles législations françaises. En quarante ans, le JO est passé de 13 000 à près de 23 000 pages, soit une augmentation de 75 %, sans que les alternances droite-gauche n'y changent grand chose. L'année 2014 n'est pas en reste, puisque le législateur a déjà usé près de 10 813 pages de JO entre le 1er janvier et le 30 juin. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; } .subtitre div{ width:15px; height:15px; display:inline-block; margin:0 5px; } .rose{ background-color:#F96996; } .bleu{ background-color:#2C59A8; } .gris{ background-color:#ccc; }$(".open( ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Assemblée nationale", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", groupPadding:0, pointPadding:0.1, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: "%Y"},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre de pages au Journal officiel", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [{"x":126230400000,"y":13304,"color":"#2C59A8"},{"x":157766400000,"y":13672,"color":"#2C59A8"},{"x":189302400000,"y":14846,"color":"#2C59A8"},{"x":220924800000,"y":15290,"color":"#2C59A8"},{"x":252460800000,"y":15048,"color":"#2C59A8"},{"x":283996800000,"y":14940,"color":"#2C59A8"},{"x":315532800000,"y":15429,"color":"#2C59A8"},{"x":347155200000,"y":15857,"color":"#cccccc"},{"x":378691200000,"y":16523,"color":"#F96996"},{"x":410227200000,"y":15989,"color":"#F96996"},{"x":441763200000,"y":17128,"color":"#F96996"},{"x":473385600000,"y":15285,"color":"#F96996"},{"x":504921600000,"y":16334,"color":"#cccccc"},{"x":536457600000,"y":16126,"color":"#2C59A8"},{"x":567993600000,"y":17477,"color":"#cccccc"},{"x":599616000000,"y":17324,"color":"#F96996"},{"x":631152000000,"y":17245,"color":"#F96996"},{"x":662688000000,"y":18304,"color":"#F96996"},{"x":694224000000,"y":19300,"color":"#F96996"},{"x":725846400000,"y":19881,"color":"#cccccc"},{"x":757382400000,"y":19763,"color":"#2C59A8"},{"x":788918400000,"y":22436,"color":"#2C59A8"},{"x":820454400000,"y":21058,"color":"#2C59A8"},{"x":852076800000,"y":21686,"color":"#cccccc"},{"x":883612800000,"y":25383,"color":"#F96996"},{"x":915148800000,"y":22668,"color":"#F96996"},{"x":946684800000,"y":24438,"color":"#F96996"},{"x":978307200000,"y":25048,"color":"#F96996"},{"x":1009843200000,"y":26091,"color":"#cccccc"},{"x":1041379200000,"y":26206,"color":"#2C59A8"},{"x":1072915200000,"y":26143,"color":"#2C59A8"},{"x":1104537600000,"y":22835,"color":"#2C59A8"},{"x":1136073600000,"y":21476,"color":"#2C59A8"},{"x":1167609600000,"y":24541,"color":"#2C59A8"},{"x":1199145600000,"y":22357,"color":"#2C59A8"},{"x":1230768000000,"y":23969,"color":"#2C59A8"},{"x":1262304000000,"y":25788,"color":"#2C59A8"},{"x":1293840000000,"y":24097,"color":"#2C59A8"},{"x":1325376000000,"y":22426,"color":"#cccccc"},{"x":1356998400000,"y":22882,"color":"#F96996"}] }]})});var chart = $('.Highcharts) {') .titre{ position:relative; 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Selon le général Zaïdi et un responsable local, les forces irakiennes ont pris le contrôle de la ville elle-même et des villages environnants.COMBATS SUR PLUSIEURS FRONTSLe général irakien a précisé que 58 membres des forces progouvernementales avaient été tués et 248 blessés, et que « plus de 50 djihadistes » ont péri. Il a également dit que les combats se poursuivraient dans une zone montagneuse isolée, à cheval sur plusieurs provinces, dont celle de Diyala.Depuis que l'EI s'est emparé de larges parties du territoire irakien, en juin, les forces fédérales, des combattants kurdes, des miliciens chiites et des membres de tribus sunnites combattent les djihadistes sur plusieurs fronts, avec l'appui de frappes aériennes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis. Certains pays membres de l'alliance ont également envoyé des conseillers militaires en Irak.Le 23 janvier, le Pentagone avait toutefois assuré que l'EI n'avait perdu que 700 km2 de territoire en Irak, soit seulement 1 % des 55 000 km2 conquis en 2014.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x20dsur"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x20dsur", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Calme précaire en RDC après l’adoption de la loi électoralePar Habibou Bangré (Kinshasa, République démocratique du Congo) • Les manifestations contre la réforme électorale ont fait entre 13 et 42 morts, selon les sources.Crédits : John Bompengo / APAprès plusieurs jours d’émeutes et de manifestations dont le bilan s’établit, selon les sources, entre 13 et 42 morts, le Parlement congolais a finalement voté la révision de la loi électorale, dimanche 25 janvier. Sans l’alinéa 3 de l’article 8 à l’origine du mouvement de protestation de l’opposition. Celui-ci liait l’organisation de la présidentielle, prévue en 2016, à un recensement de la population.Le recensement est une tâche colossale en République démocratique du Congo (RDC), vaste de plus de 2 millions de km², aux voies de communications délabrées et où la moitié du pays est déchirée par l’activisme de nombreux groupes armés. Plusieurs années pourraient être nécessaires pour le mener à bien. L’opposition y a vu d’emblée une manœuvre pour rallonger le mandat du président. Joseph Kabila au pouvoir depuis 2001 ne peut selon la constitution postuler à un troisième mandat.Alors qu’il règne à Kinshasa un calme précaire, ce revirement du Parlement est commenté et accueilli diversement :Lambert Mende, porte-parole du gouvernement« Nous attribuons [ce revirement] à la nécessité de gérer cette incompréhension [des intentions du gouvernement] que nous-mêmes ne comprenons pas, et qui a fait croire aux gens que nous tenions à lier la présidentielle au recensement ».Interrogé sur les violences mortelles, le porte-parole du gouvernement a souligné que leurs instigateurs seront « tenus pour responsables devant la justice ».Kinshasa s’enflamme pour réclamer le départ de Joseph KabilaVital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (opposition)Parmi les facteurs qui ont joué dans le retrait du texte, il y a « d’abord la cohésion au sein de l’opposition », se réjouit ce leader de l’opposition. « Nous nous sommes mis ensemble, nous nous sommes organisés pour impliquer la population dans la demande de retrait de l’alinéa 3 qui menaçait la constitution et l’alternance en 2016 »RDC : face à Kabila, l’opposition en petits morceauxJosaphat Musamba, chercheur pour le Centre de recherches et d’études stratégiques en Afrique centrale, basé à Bukavu (est du pays)Les manifestations et la position du Sénat [celui-ci souhaitait que l’obligation de tenir les élections en 2016 soit inscrite dans la loi électorale] avait quant au projet de loi ont entraîné un « changement d’équilibre des forces » et les partisans de l’alinéa 3 dans sa version litigieuse ont eu « peur ». « La majorité s’est dit que si elle passait la loi, peut-être que le pays sera ingouvernable. Le gouvernement ne peut pas gérer en même temps la préparation des attaques contre les FDLR (rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda), l’occupation des positions laissées par les groupes armés locaux et les tensions générées à Kinshasa, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu (est) par la révision de la loi électorale ». Fidel Bafilemba, chercheur pour Enough Project, une ONG américaine de lutte contre les crimes contre l’humanité et le génocide« Les manifestations constituent un avertissement clair, et la majorité l’a compris. Je pense qu’ils ont eu plus que peur et que c’est pour cela qu’ils ont décidé de suspendre internet et les réseaux sociaux - alors que même les employés de l’Etat ne parviennent pas à joindre les deux bouts et que beaucoup survivent grâce à l’argent de la diaspora. Ces fonds n’ont pas pu arriver pendant quatre ou cinq jours en raison de la coupure du réseau », explique Fidel Bafilemba. Le 20 janvier, la police a ouvert le feu sur des manifestants à Kinshasa.Crédits : PAPY MULONGO / AFPL'Assurance-maladie a dépensé plus que prévu • Mis à jour le Les dépenses du régime général de l'Assurance-maladie ont progressé de 3,1 % en 2014, notamment en raison des prix exorbitants des nouveaux traitements contre l'hépatite C, a annoncé jeudi la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM).« En 2014, les remboursements de soins du régime général ont progressé de 3,1 %, dont 3,6 % pour les remboursements de soins de ville [hors hôpital], indique la CNAM. En données corrigées des jours ouvrés, les évolutions sont respectivement de 3,3 % et de 3,8 %. »La loi pour le financement de la Sécurité sociale votée en 2013 avait fixé un objectif national de dépenses de l'Assurance-maladie (Ondam) pour l'ensemble des régimes à + 2,4 % pour l'année 2014. Cet objectif vise à enrayer la progressions des dépenses de la Sécurité sociale, inévitables en raison du vieillissement de la population et de la hausse des pathologies chroniques.L'Assurance-maladie note « une croissance très forte des remboursements des produits de santé » (médicaments et dispositifs médicaux). En données corrigées des variations calendaires, ces remboursements « enregistrent une forte accélération par rapport aux années précédentes (+ 4,9 % en 2014 après + 1,1 % en 2013) ».Dans le détail, « les remboursements de médicaments délivrés en ville décroissent faiblement en 2014 (– 0,6 % après – 0,1 % en 2013 et – 1,6 % en 2012) », mais « les remboursements dits de rétrocession hospitalière [médicaments prescrits en ville mais délivrés à l'hôpital] augmentent de près de 70 % ».LE TRAITEMENT ONÉREUX CONTRE L'HÉPATITE C« Cette forte hausse est intégralement liée à l'arrivée de nouveaux médicaments efficaces et onéreux » contre l'hépatite C, « en début d'année 2014, dans le circuit de la rétrocession hospitalière », précise la CNAM. Le prix de l'un d'entre eux, le Sovaldi, du laboratoire américain Gilead, a été renégocié par le gouvernement en novembre dernier, pour atteindre 41 000 euros pour douze semaines de traitement, contre 57 000 auparavant.Les remboursements des autres produits de santé, comme les dispositifs médicaux, enregistrent « une progression encore soutenue » (+ 6 %, contre + 6,9 % en 2013). Les plus fortes hausses s'observent également pour les soins d'auxiliaires médicaux (masso-kinésithérapie, soins infirmiers, etc.), avec une augmentation des remboursements de 5,4 % en 2014, contre 7,8 % en 2013, et pour les indemnités journalières (+ 4 % en 2014 contre – 0,7 % en 2013).En outre, les dépenses de soins de médecine générale ont augmenté de 3 % (contre 2,8 % en 2013), en raison notamment de « versements plus importants » qu'en 2013 au titre de la rémunération sur objectif de santé publique ou de la majoration de la consultation pour les personnes âgées. Mais « les remboursements des seules consultations » chez le généraliste ont, elles, baissé de 1,3 %, souligne la CNAM.Pour les soins dentaires, la hausse reste modérée (+ 0,8 % contre 0,6 % en 2013), comme pour les transports sanitaires (+ 3,5 % après + 6,4 % en 2013). Les versements aux hôpitaux et cliniques ont eux crû de 2,8 % (contre 1,5 % en 2013).Lire : Le « trou de la Sécu » expliqué en quatre pointsImmobilier : les règles pour changer d'assurance emprunteur fixées Frédéric Cazenave Souscrire l'assurance de son crédit immobilier dans un établissement autre que la banque prêteuse va bientôt être réellement possible. Certes, depuis la loi Lagarde, adoptée en 2010, n'importe quel emprunteur peut en théorie déjà le faire, à condition que la nouvelle assurance présente un niveau de garanties équivalent. Et depuis la loi Hamon de mars 2014, il est même possible de changer d'assurance emprunteur durant la première année du crédit.« Or cela peut représenter une économie substantielle. Nous avons calculé qu'un couple de cadres de 35 ans empruntant 200 000 euros sur quinze ans, économise 12 000 euros en optant pour la délégation d'assurance », note Arnaud Giraudon, président de Acommeassure.Mais en pratique une telle opération était difficile à réaliser, car il y avait débat sur la façon d'apprécier les garanties des assurances.« Les consommateurs avaient du mal à faire accepter leur assurance alternative car les banquiers prenaient prétexte d'une petite garantie mineure pour leur refuser la délégation d'assurance », explique Maxime Chipoy, à l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.GARANTIES MINIMALESCet aspect est désormais réglé. Le Comité consultatif du secteur financier a annoncé qu'un accord entre les banques, les assureurs et les associations de consommateurs a été trouvé.Cet accord fixe une liste globale de garanties minimales exigibles par les banques en cas de demande de délégation d'assurance couvrant notamment le décès et l'invalidité. Chaque banque devra alors sélectionner et rendre publics onze critères au sein de cette liste.Ces critères devront être communiqués à l'emprunteur qui pourra alors, s'il le souhaite, faire appel à un autre organisme pour l'assurance couvrant son crédit immobilier.L'entrée en vigueur de ces règles doit intervenir rapidement. « Il n'y a pas besoin de décret pour que ces nouvelles règles s'appliquent », explique-t-on du côté de Bercy.A compter du 1er mai, les banques devront utiliser la liste globale pour motiver le refus d'une délégation d'assurance et au plus tard le 1er octobre, les nouvelles dispositions entreront en vigueur. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Bataille autour des données des passagers d'avions européens Yves Eudes Dans le sillage des attentats de Paris, plusieurs pays européens, dont la France, ont lancé à Bruxelles une nouvelle offensive sur un dossier en souffrance depuis des années. Pour lutter plus efficacement contre le terrorisme et la criminalité, ils souhaitent la création d'un PNR (Passenger Name Record) – une base de données centralisée qui contiendrait des fichiers détaillés sur tous les passagers transitant par un aéroport européen, conservés pendant cinq ans.L'affaire des PNR agite les eurodéputés depuis une décennie. Après les attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis avaient exigé que les Européens leur communiquent les données personnelles des passagers des vols transatlantiques. Après une longue bataille diplomatique et juridique, les Etats-Unis finissent par l'emporter : en avril 2012, le parlement européen ratifie l'accord PNR euro-américain, grâce aux voix des socialistes et du PPE (Parti populaire européen, centre-droit). Les libéraux, les verts et la gauche radicale votent contre.Forts de ce premier succès, plusieurs Etats-membres, dont la France, demandent alors à la Commission européenne de préparer un projet de PNR européen. Or, cette fois, la commission parlementaire « Libé » (libertés civiles, justice et affaires intérieures), au sein de laquelle Verts et libéraux sont très actifs, réussit à bloquer le projet, et demande à la Cour européenne de justice (CEJ) de statuer sur sa conformité avec la Convention européenne des droits de l'homme. Le scandale des programmes de surveillance de masse de la NSA américaine, révélés par Edward Snowden, était venu renforcer le camp des opposants.Or, en ce début 2015, l'actualité semble cette fois favoriser les partisans du PNR. Au lendemain des attentats de Paris, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, explique aux médias qu'un PNR européen est indispensable. A Bruxelles, l'eurodéputé français Dominique Riquet (UDI, groupe libéral-démocrate), spécialiste des transports aériens, explique sans détour qu'il faut sauter sur l'occasion : « Ces événements ont changé l'ambiance au parlement, y compris chez les socialistes. Il y a une nouvelle pression sur les dossiers de terrorisme et de criminalité. Prenez l'exemple de Hayat Boumeddiene (la compagne du tueur Amedy Coulibaly, qui est sans doute en Syrie) : elle est allée en Espagne, puis elle a pris l'avion pour la Turquie, et cela n'a déclenché aucun signalement européen. » Selon lui, « le PNR va revenir sur la table, et cette fois, je sens qu'il va passer ». Sur le fond, M. Riquet dit ne pas comprendre pourquoi les Européens, qui acceptent de livrer leurs données PNR aux Américains, refuseraient de se les donner à eux-mêmes…« Garanties minimales de protection »Le projet initial ayant été rejeté par la commission Libé, il faudra présenter un texte légèrement modifié : « pour la forme, assure M. Riquet, mais l'esprit sera le même ». Les partisans du PNR ont officiellement demandé à la CEJ de rendre son arrêt dès que possible. Ils espèrent boucler le dossier en trois mois. Cela dit, sur le plan technique, M. Riquet reconnaît que la mise en place d'un PNR européen prendra du temps, car certains pays, notamment en Europe de l'Est, n'ont pas d'infrastructure dans ce secteur.Face à cette offensive, les anti-PNR restent mobilisés. La fronde est menée par l'eurodéputée néerlandaise libérale-démocrate Sophia In 't Veld, qui appartient au même groupe que Dominique Riquet. Elle connaît bien le sujet, car elle fut rapporteure du projet d'accord PNR euro-américain. Elle avait recommandé de voter contre le texte, qui selon elle, « n'offre aucune des garanties minimales pour la protection des données personnelles des Européens une fois qu'elles ont été envoyées aux USA. » Elle se dit persuadée que la défaite de son camp a été provoquée par les « pressions incroyables » exercées par les Etats-Unis sur certains pays.Aujourd'hui, elle accuse les partisans du PNR d'utiliser des tactiques déloyales : « Cette façon d'exploiter l'émotion provoquée par les attentats de Paris est très cynique – et je reste polie. » Pour conforter son opposition, Mme In 't Veld s'appuie sur un autre arrêt de la CEJ : « La Cour a affirmé que la rétention de données peut se faire uniquement pour des personnes déjà soupçonnées d'un crime, et non pas pour toute une population », dont le seul « crime » est d'avoir pris l'avion. Dans son pays, Sophia In 't Veld n'est pas isolée. En janvier, le Parlement néerlandais a rejeté un projet de création d'un PNR national.De même, les Verts restent hostiles au projet. L'eurodéputé vert allemand Jan-Philipp Albrecht, vice-président de la commission Libé et ancien rapporteur du projet de règlement européen sur la protection des données personnelles, refuse d'envisager un PNR européen tant que le Conseil n'aura pas adopté les directives et les règlements garantissant une meilleure protection des données personnelles. Revenant sur l'actualité, M. Albrecht affirme que si le PNR européen avait existé, cela n'aurait rien changé aux attentats de Paris : « Les tueurs étaient déjà signalés, ils étaient dans le fichier Schengen, ce qui n'a d'ailleurs servi à rien. Or, le PNR servirait surtout à surveiller des "non-suspects", des gens à qui on ne reproche rien. » M. Albrecht affirme que la création d'un PNR paneuropéen coûterait 500 millions d'euros, plus les frais de fonctionnement annuels. Yves Eudes Grand reporter Les Européens se fixent des règles pour lutter contre le blanchiment Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Le Parlement européen et le Conseil (la réunion des 28 Etats membres) ont conjointement officialisé, mardi 27 janvier, un accord sur une directive antiblanchiment. Le texte était proposé par la Commission européenne depuis début 2013.Son principal intérêt ? Cette directive devrait permettre d’identifier les véritables bénéficiaires des « trusts » et autres fondations, entités juridiques particulièrement nombreuses dans les pays anglo-saxons, et jugées très opaques. Les Etats membres de l’Union européenne vont en effet devoir tenir des listes centralisées sur lesquelles figurent les propriétaires effectifs finaux de sociétés et autres entités légales, ainsi que de fiducies (trusts). « Un propriétaire “effectif” détient ou contrôle une entreprise ainsi que ses activités, et autorise, en fin de compte, les transactions – que cette propriété soit exercée directement ou par un mandataire », précise le Parlement, dans un communiqué.Les registres centraux seront accessibles, mais de manière limitée quand même. Les informations récoltées pays par pays sur les sociétés pourront être consultées par toute entité ou personne pouvant justifier « un intérêt légitime justifié », par exemple, en ce qui concerne le cas de blanchiment de capitaux suspecté, le financement du terrorisme, les soupçons de corruption, les infractions et la fraude fiscales. Banques, services de renseignement financiers, médias, mais sur demande, sont a priori concernés.Accès restreintConcernant les trusts, un régime spécial est instauré : l’accès au registre central les listant sera encore plus restreint. Les informations seront uniquement consultables par » les autorités et les entités soumises à des obligations [par exemple, les banques qui appliquent des mesures de vigilance à l’égard de la clientèle]. Les Britanniques tenaient tout particulièrement à cette restriction : « Au Royaume-Uni, les trusts sont très courants. On en créé un dès que, par exemple, on achète un appartement en copropriété ou pour une succession. Rendre le registre public, c’était un peu comme ficher toute la population. Difficile à accepter », précise une source diplomatique.Au Parlement, les eurodéputés Verts se sont notamment battus, lors des discussions sur le texte, pour une plus grande transparence du registre. Finalement, ils ont accepté le compromis, estimant qu’il représente déjà une forte avancée par rapport à la réglementation existante. « Il s’agit d’une avancée cruciale dans la mesure où ces [trusts] sont au cœur des mécanismes d’évasion fiscale et du financement du crime organisé à grande échelle, en Europe comme dans les pays en développement », estime l’élue Verte Eva Joly.Selon le texte, les banques, les auditeurs, les juristes, les agents immobiliers ou encore les casinos devraient se montrer plus vigilants concernant les transactions suspectes réalisées par leurs clients.Les Français, qui ont proposé, mardi, lors d’un Ecofin (réunion des ministres des finances des 28), que l’Europe fasse davantage d’efforts pour traquer les filières de financement du terrorisme, ont été tentés, ces derniers jours, de proposer des amendements dans le cadre de la directive blanchiment. Ils y ont finalement renoncé. « Cela aurait obligé à reprendre la discussion sur la directive, et à retarder d’autant son application. C’était trop risqué », explique une source européenne. Paris a donc préféré suggérer que la Commission européenne vienne avec une proposition de directive spécifique, qui tente, notamment, de mieux réguler l’usage des monnaies virtuelles, du type Bitcoin.Si un accord politique a été trouvé mardi, pour être formellement adopté, le texte de directive doit encore être validé par un vote en plénière au Parlement (en mars ou en avril prochain) et par le conseil des ministres de l’Union européenne, lors d’un prochain Ecofin. Les Etats membres disposeront ensuite de deux ans pour transposer la directive contre le blanchiment dans leurs droits nationaux. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Les pays frappés par Ebola demandent l’annulation de leur dettePar Joan Tilouine • L'épidémie d'Ebola a ravagé les économies des trois pays les plus touchés (Guinée, Liberia, Sierra Leone).Crédits : Michael Duff / APGuinée, Sierra Leone et Liberia - durement frappés par l’épidémie Ebola depuis le printemps dernier, entendent profiter du 24e sommet de l’Union africaine qui se tient cette semaine à Addis Abeba (Éthiopie) pour réclamer une annulation de leur dette extérieure et obtenir le soutien de leurs pairs. La crise sanitaire a déstabilisé l’économie des trois pays et mis à mal leurs finances publiques.Lundi 26 janvier, le secrétaire exécutif de la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique (CEA), Carlos Lopes a appuyé leur demande. Ces pays « durement éprouvés, auront besoin d’un allégement de dette pour se remettre » a-t-il déclaré lors du conseil des ministres des Affaires étrangères. Après le gouvernement américain en novembre, la CEA avait le mois suivant lancé un appel à la mobilisation de la communauté internationale pour une annulation totale de la dette extérieure des trois pays d’Afrique de l’ouest.Ebola : repenser l’aide au développement à l’Afrique subsaharienne ?Depuis le premier cas d’Ebola découvert le 24 mai 2014 en Sierra Leone, l’épidémie n’a épargné aucune des quatre provinces du pays. Trois cents nouveaux cas de contamination ont été recensés au cours des quinze derniers jours dans ce pays qui, avant d’être le plus ébranlé par le virus, s’apprêtait enfin à connaître une embellie économique. La Banque mondiale table cette année sur une récession de 3 % là où une croissance de 8,9 % était attendue par Freetown avant la catastrophe sanitaire.Au Liberia, les secteurs du fer et du caoutchouc tournent au ralenti. En cette année électorale, la Guinée doit faire face à l’attentisme des investisseurs et à une contraction de ses recettes budgétaires. Le Fonds monétaire international ne table plus que sur une croissance de 0,5 %.Relever des économies à terre« Nos économies sont en difficulté et les conséquences d’Ebola se feront ressentir au moins jusqu’en 2016. Atténuer le poids de la dette sur les trois prochaines années permettrait d’accroître les capacités de financement budgétaire », souligne Mohamed Diaré, ministre guinéen de l’économie qui pointe une perte de 100 milliards de francs guinéens (12,5 millions d’euros) de recettes depuis le déclenchement de l’épidémie. La Guinée consacre chaque année 64 millions d’euros au remboursement d’une dette extérieure qui s’élève à près de 1,5 milliard d’euros. Et d’ajouter : « Le budget de l’Etat a dû être réduit. Nous avons besoin de cette annulation de la dette et pour cela d’un soutien politique de l’UA et d’une décision du FMI ». Le président guinéen, Alpha Condé, et son homologue français, François Hollande, à la sortie de leur entretien à l'Elysée le 19 janvier.Crédits : Remy de la Mauviniere / APDe Conakry à Addis Abeba, le président Alpha Condé a fait de l’annulation totale de la dette des trois pays son cheval de bataille. Il l’évoque avec insistance à chacun de ses entretiens. En amont du sommet de l’Union africaine où il entend bien faire adopter une résolution, Alpha Condé a pris soin de s’assurer du soutien des présidents du Niger, du Bénin et d’Afrique du Sud et de tous ceux qui lui ont rendu visite à Conakry au cours des dernières semaines. Avant de rejoindre la capitale éthiopienne, il a discuté du sujet avec son homologue français, François Hollande, lors d’une rencontre à l’Elysée, puis a prêché sa cause auprès de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à Davos. Celle-ci s’y serait dite « plutôt favorable ».Dépenser plus pour la santéMême si les économies de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone représentent moins de 1 % de la richesse du continent, l’enjeu est considérable. Pour le FMI, il s’agit de ne pas créer une « jurisprudence Ebola » tout en se devant d’apporter une réponse à des États qui se disent, prêts en contrepartie, à renforcer leur système de santé. La moitié de la dette effacée y serait consacrée.Dans le cadre de l’Initiative pour les Pays pauvres très endettés (PPTE), le Liberia avait vu sa dette multilatérale, d’un montant de 3,3 milliards d’euros, entièrement effacée en juin 2010, tandis que deux ans plus tard, la Guinée avait bénéficié d’un allégement à hauteur de 1,8 milliard d’euros, soit 66 % de ses emprunts à l’étranger. Le poids de la dette dans les trois pays les plus touchés par l'épidémie d'Ebola.Crédits : Agence monétaire de l'Afrique de l'ouestDepuis le déclenchement de l’épidémie, la communauté internationale a multiplié les promesses de financement pour l’essentiel sous forme de prêt. Lors du sommet du G20 à Brisbane en novembre dernier, le FMI a ainsi promis 263 millions d’euros, tandis que, début décembre, la Banque mondiale a déclaré mobiliser 879 millions d’euros de financement pour la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Au risque, mettent en avant les pays concernés, de venir au final gonfler leurs obligations financières à l’égard des bailleurs internationaux.« Le soutien des pays membres de l’Union africaine est assuré, souligne un diplomate de l’organisation panafricaine. Mais les cordons de la bourse sont dans d’autres mains. À supposer que les institutions financières multilatérales accueillent la demande avec bienveillance, il faudra encore convaincre les créanciers bilatéraux. La Guinée devra notamment négocier l’annulation de 715 millions d’euros de dette bilatérale avec la Chine, les pays du Golfe, l’Angola et le Club de Paris. Le Liberia devra lui discuter avec Taïwan et l’Arabie saoudite qui détiennent 40 % de sa dette. Le plus dur pourrait bien commencer après ce sommet de l’Union africaine.Ces citations que Winston Churchill n'a jamais prononcées Mathilde Damgé Mort le 24 janvier 1965, il y a 50 ans, Winston Churchill a été mis à l'honneur cette semaine par les autorités britanniques qui ont appelé les internautes à livrer leurs citations préférées du « Vieux Lion » sur Twitter :What are your favourite #ChurchillQuotes? Here I talk about mine - I hope you'll share yours to mark #Churchill2015:— David Cameron (@David_Cameron)Problème, parmi les nombreuses citations qui lui sont attribuées, plusieurs le sont à tort.Biographe zéléComme pour nombre de célébrités, Winston Churchill n'a pas dit tout ce qu'on lui attribue. Souvent, les citations sont devenues des aphorismes après avoir été reformulées par un biographe zélé. L'Américain Richard Langworth, ami de la fille benjamine de Winston Churchill, Mary, répertorie ces fausses citations dans le cadre des travaux menés par le Churchill Centre, basé dans l'Illinois.Par exemple, Le Dernier Lion, de l'historien William Manchester, regorge de ces bons mots qu'on ne retrouve cités nulle part ailleurs, comme :« Le gouvernement avait le choix entre la guerre et le déshonneur ; il a choisi le déshonneur et il aura la guerre. »Cette pique aurait été adressée à Neville Chamberlain, alors premier ministre, juste après la conférence de Munich, en 1938.Rien ne vient l'attester, hormis le livre de M. Manchester. Selon Richard Langworth, il s'agirait plutôt de la réécriture d'une phrase extraite d'une lettre à Lloyd George. Churchill, qui doit son ascension politique à cet ancien premier ministre, lui écrit juste avant la conférence : « J'ai l'impression que nous allons devoir choisir pendant les prochaines semaines entre la guerre et le déshonneur, et j'ai assez peu de doute sur l'issue de ce choix. »L'art de la citationParfois, Winston Churchill, fin lettré, ne fait que citer, sans le préciser, d'autres auteurs, comme dans le trait d'esprit suivant :« J'ai des goûts simples, je me contente du meilleur. »C'est ce que Winston Churchill aurait dit au directeur de l'hôtel Plaza à New York, en 1929 ou en 1931. Mais il est probable qu'il faisait référence à la pièce de son ami George Bernard Shaw, La Commandante Barbara, qui date de 1905 : « Je connais les gens comme Adolphus, calmes, simples, raffinés, poétiques – qui se contentent du meilleur ! »Ou encore :« Le courage est la plus grande des vertus car c'est celle qui présuppose toutes les autres. »Ici, Churchill citait Samuel Johnson, l'un des principaux hommes de lettres britanniques, auquel James Boswell attribue cette phrase dans sa biographie de l'auteur du XVIIIe siècle.« Je vais faire un long discours aujourd'hui ; je n'ai pas eu le temps d'en préparer un court. »Si l'homme d'Etat a un jour prononcé cette phrase, il ne faisait que reprendre Blaise Pascal : « Je n'ai fait celle-ci plus longue que parce que je n'ai pas eu le loisir de la faire plus courte » (Les Provinciales, 16e lettre).Vrai charisme, fausse paternitéIl arrive que la paternité de certaines citations ait été tout bonnement refusée à de moins célèbres orateurs que le charismatique chef d'Etat... au profit de ce dernier :« La croix la plus lourde que j'ai jamais eue à porter est la croix de Lorraine. »Cette référence à l'influence du général de Gaulle (à l'initiative de ce symbole de la France libre sous l'occupation) est en fait un mot du général Edward Spears, représentant en France de Winston Churchill.Autre citation mal attribuée, reprise sur la page Facebook d'Eric Zemmour :« Les fascistes d'aujourd'hui seront les antifascistes de demain. »Il s'agirait en fait de la phrase d'un homme politique américain controversé, Huey Long, qui aurait déclaré : « Quand le fascisme arrivera aux Etats-Unis, on l'appellera antifascisme ! »Des inventions de toutes pièces ?Enfin, dernier cas, et non le moins rare, la citation dont il est impossible de garantir qu'elle vient vraiment de Churchill.« Bien que j'aie été présent [à ma naissance], je n'ai pas de souvenir clair des événements qui y ont abouti. »Ou encore :« Ne me parlez pas de traditions dans la marine. Il n'y a que le rhum, la sodomie et le fouet. »Premier lord de l'amirauté, Winston Churchill ne tenait probablement pas ces propos, même s'il connaissait les expressions grivoises de la marine.Ou enfin, cette formule, repris dans une publicité pour le fabricant d'armes Lockheed Martin : « Nous gagnons notre vie avec ce que nous recevons, mais nous lui donnons un sens avec ce que nous offrons. » Un bel aphorisme... probablement créé de toutes pièces. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data De la lumière moins rapide que… la lumière • Mis à jour le David Larousserie Des chercheurs écossais ont réussi à ralentir la lumière, réputée pourtant avoir une vitesse constante dans le vide ! Leur faisceau laser est arrivé, à l’issu d’une course sur 1 mètre, dix micromètres derrière un laser normal, soit avec trente femtosecondes d’écart, comme ils l’expliquent dans la revue Science le 22 janvier.Depuis une quinzaine d’années, les chercheurs savent en fait ralentir la lumière, voire l’arrêter avant de la réémettre, en utilisant des milieux particuliers, à base d’atomes très froids notamment. Il est aussi bien connu que la lumière va moins vite dans l’eau ou l’air que dans le vide.La nouveauté est donc de n’avoir utilisé aucun de ces subterfuges et d’avoir réalisé cette course dans le vide, un milieu dans lequel la théorie n’autorise ni les traînards ni les fend-la-bise : tous les grains de lumière – les photons – filent à la même vitesse.Les chercheurs de l’université de Glasgow et de l’université Heriot-Watt d’Edimbourg (Ecosse) ont en fait démontré que la vitesse dépend de la forme du faisceau lumineux, comme prédit par la théorie de l’électromagnétisme de Maxwell. Mais, jusqu’à présent, la littérature scientifique se limitait à la description d’ondes planes, c’est-à-dire des ondes dont le front d’avancé est un plan perpendiculaire à la direction de propagation. En chaque point de ce plan, l’intensité est toujours la même.« Des aspects méconnus de l’optique »Mais en réalité un faisceau est limité transversalement : un laser focalisé, par exemple, a plus d’intensité au centre qu’en périphérie. Il est même possible de modifier à sa guise la forme spatiale d’un faisceau en utilisant, pour « sculpter » la lumière, des modulateurs spatiaux de lumière analogues à ceux que l’on trouve dans les projecteurs vidéos. Cette procédure peut même s’appliquer à un seul photon car ce grain de lumière, en mécanique quantique, se décrit aussi comme une onde. Dans ces cas, les équations tout à fait classiques de l’optique montrent que la vitesse n’est plus la même.C’est ce qu’ont expérimentalement constaté les Ecossais, en ralentissant de la lumière (mais l’accélération reste impossible !). Un faisceau très focalisé s’est propagé à une vitesse légèrement inférieure à celle d’une onde plane.Le chronomètre a été délicat à fabriquer. Il nécessite d’utiliser des faisceaux contenant des photons uniques corrélés et repose sur un effet quantique publié en 1987 : si deux photons corrélés arrivent exactement en même temps sur une lame de verre semi-réfléchissante, alors ils se « regroupent » et sortent tous les deux dans la même direction (soit en traversant la lame, soit en étant réfléchis). L’effet n’existe pas s’ils arrivent sur l’obstacle avec un très petit décalage temporel.« C’est une jolie expérience qui met le doigt sur des aspects méconnus de l’optique », souligne Claude Fabre, du laboratoire Kastler-Brossel (CNRS - Ecole normale supérieure - université Pierre-et-Marie-Curie). Que la vitesse de la lumière ne soit pas constante a donc une explication. Et les chercheurs invitent les acousticiens à le vérifier aussi pour les ondes sonores. David Larousserie Journaliste au Monde Crash du vol Air Asia : la famille du copilote français porte plainte pour mise en danger • Mis à jour le La famille du copilote français de l'avion d'Air Asia qui s'était écrasé en mer de Java le 28 décembre 2014 a porté plainte à Paris, mardi 27 janvier, contre la compagnie pour mise en danger de la vie d'autrui. La plainte s'appuie sur le fait qu'Air Asia Indonesia, la filiale chargée du vol, n'avait pas l'autorisation de vol pour la liaison entre la ville indonésienne de Surabaya et Singapour le jour du crash, selon le ministère indonésien des transports.Peu après le décollage, le pilote de l'avion de la compagnie malaisienne avait demandé à prendre de l'altitude pour éviter des nuages très menaçants, mais n'avait pas reçu le feu vert immédiat du contrôle aérien en raison d'un trafic trop important dans ce secteur très fréquenté. L'Airbus A320-200 avec 162 personnes à son bord avait disparu des écrans radar peu après. « La famille souhaite que toute la lumière soit faite sur l'accident. Air Asia doit répondre de ses négligences coupables », a déclaré l'avocat des proches du copilote Rémi Plésel, Me Eddy Arneton.Lire le décryptage : Sécurité aérienne : en 2014, moins d’accidents mais plus de morts61 VOLS SUSPENDUS POUR VOL SANS AUTORISATION Du fait de la présence d'un Français parmi les victimes, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire pour « homicide involontaire », confiée à la gendarmerie des transports aériens. La famille de Rémi Plésel, 46 ans et embauché par Air Asia en 2012, demande la désignation d'un juge d'instruction, aux pouvoirs d'enquête plus étendus.L'encombrement de l'espace aérien en Asie du Sud-Est, du fait du développement du tourisme, pose de nombreuses questions de sécurité. Des infrastructures inadaptées et le manque de personnel bien formé face à la hausse du trafic restent en effet des sujets d'inquiétude, selon les experts. Le 9 janvier, le ministère indonésien des transports avait annoncé la suspension de 61 vols intérieurs effectués sans autorisation par cinq compagnies aériennes du pays, à la suite d'un audit lancé après l'accident.Plusieurs pistes ont été évoquées pour expliquer le crash, comme une ascension trop rapide de l'appareil, qui aurait ensuite décroché, ou la météo – du givre ayant pu provoquer la chute de l'avion. L'examen de la boîte noire, retrouvée le 10 janvier, devrait permettre d'en savoir plus.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ejkqw"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ejkqw", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Le Défenseur des droits décrit « une société en grande tension » • Mis à jour le « C’est la photographie d’une société française en grande tension. » C’est ainsi que le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a présenté son rapport annuel, mardi 27 janvier. En 2014, 100 000 demandes d’interventions et de conseils sont parvenus au Défenseur des droits, et 73 500 dossiers ont été ouverts. Les réclamations liées aux discriminations et celles qui concernent la déontologie de la sécurité sont toutes deux en forte hausse.Ces dernières demandes, qui concernent la relation entre les citoyens et toute personne chargée de la sécurité, ont connu une augmentation de presque 23 %. Les personnes qui saisissent le Défenseur se plaignent avant tout de « violence », « propos déplacés », « non-respect », « refus d’interventions » ou encore de « manque d’impartialité ». Le rapport souligne notamment la hausse du nombre de saisines en 2014 liées à l’usage d’armes de type Flashball dans le maintien de l’ordre.« Les gens ont de plus en plus conscience qu’il y a la possibilité d’un recours, mais ça ne veut pas dire que les violences policières sont forcément plus nombreuses », a précisé M. Toubon, expliquant toutefois qu’il était temps de reposer la question de la « gestion démocratique des foules ». Cette relation entre forces de l’ordre et citoyens « reste au cœur des préoccupations » du Défenseur des droits, dont l’autre cheval de bataille depuis dix ans reste la « lutte contre les discriminations », affirme-t-il.Dix ans de lutte contre les discriminationsAvec une augmentation de 23,5 % des réclamations, c’est d’ailleurs le thème qui a enregistré la plus forte hausse cette année. C’est un « terrible constat d’échec », pointe le rapport : les différentes chartes signées n’ont pas « permis de corriger les sélections de clientèle, les écarts de salaires structurels ou les pratiques discriminatoires ». « Le maintien des inégalités coûte moins cher que leur correction », regrette le rapport.« Il faut une réponse collective »Des inégalités essentiellement nourries par les convictions religieuses, la situation de famille, l’âge, le sexe ou l’état de santé. Précaires, femmes seules ou étrangers peinent toujours à accéder aux soins du fait notamment de la complexité des démarches ou d’un manque d’informations. Mais c’est « l’origine » arrive en tête des motifs de réclamations (23,7 %).« Il faut une réponse collective », a lancé M. Toubon. Pour lutter contre le racisme, une plateforme numérique sera lancée dans l’année, en partenariat avec d’autres organisations (Licra, France TV, association des maires de France, CSA, SOS Racisme) pour aiguiller les victimes dans leurs démarches et proposer des outils de prévention.Surtout, le Défenseur des droits s’est prononcé en faveur de la création d’un recours collectif exerçable par des particuliers s’estimant victimes de discrimination, sur le modèle des « class actions », ces actions de groupe aujourd’hui réservées aux biens et aux services. En matière de discrimination, « on s’aperçoit que la réponse pénale est difficile, notamment à cause de l’administration de la preuve », a souligné M. Toubon. Et d’ajouter : « Nous pensons donc qu’il faut développer les recours civils et administratifs, encourager probablement la création d’un recours collectif, comme dans le domaine de la consommation. »L’idée d’un recours collectif ouvert aux personnes s’estimant victimes de discrimination avait été lancée, il y a plusieurs années, par le Conseil représentatif des associations noires. Elle avait été reprise par la sénatrice écologiste Esther Benbassa qui avait déposé, en 2013, une proposition de loi, qui n’a jamais été examinée. Mme Benbassa a repris l’idée dans un rapport cosigné avec le sénateur UMP Jean-René Lecerf, intitulé « La lutte contre les discriminations : de l’incantation à l’action ».Thibault Petit (avec AFP.)Twitter ajoute une fonction vidéo et la messagerie de groupe • Mis à jour le Twitter a annoncé mardi 27 janvier l'ajout de nouvelles fonctionnalités à son réseau social. Jusqu'ici réservé aux messages de 140 signes et aux photos, Twitter permettra désormais de publier des vidéos de trente secondes. Les comptes « certifiés » – ceux de personnalités publiques dont l'identité a été vérifiée par l'entreprise – pourront quant à eux publier des vidéos d'une durée allant jusqu'à dix minutes.L'ajout de cette fonctionnalité peut surprendre, puisqu'elle se rapproche de ce que propose Vine, autre réseau social racheté par Twitter à la fin de 2012.La nouvelle version des applications de Twitter intègre également une fonction de discussion de groupe par messages privés. Utilisés couramment sur le réseau, où les messages « classiques » sont par défaut publics, ces messages privés ne pouvaient jusqu'à présent être envoyés qu'à une seule personne. Il sera désormais possible d'avoir des conversations incluant jusqu'à 20 personnes sans empiéter sur la taille du message.« Jeunes milliardaires » : Touraine critique Macron • Mis à jour le Jean-Baptiste Chastand « Je ne crois pas que le plus approprié soit d’appeler les jeunes à se rêver un avenir de milliardaire ». Marisol Touraine, la ministre des affaires sociales, s’en est pris, lors de ses vœux à la presse, mardi 27 janvier, aux propos de son homologue Emmanuel Macron. Le ministre de l’économie avait déclaré le 7 janvier, dans un entretien aux Echos, qu’il fallait des « jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires ». Dès le 7 janvier, le secrétaire national du PS, Jean-Christophe Cambadélis, avait lui aussi critiqué la formule en déclarant : « Je ne sais pas si c’est le conseil qu’on doit donner aux jeunes Français. »« Procès d’intention »Tout en qualifiant le projet de loi défendu par M. Macron à l’Assemblée nationale d’« absolument nécessaire », la ministre des affaires sociales a expliqué que « la modernisation de l’économie ne peut pas faire à elle seule une politique qui s’adresse aux jeunes ». Et d’expliquer : « Etre de gauche, ça ne peut pas être que ça. » Mme Touraine a également défendu « la Sécurité sociale », qui fête cette année ses 70 ans, et qui permettrait de lutter « contre le délitement républicain ».Mardi matin, M. Macron s’était justifié sur Europe 1 après avoir été interrogé par un auditeur sur ses propos. « On m’interrogeait sur la création d’entreprises, et j’ai dit qu’il était sain dans un pays qu’en effet des jeunes aient cette ambition de devenir milliardaire, s’est-il défendu. Certains ont voulu y voir un esprit étroit qui réduit tout à l’argent. C’est le procès d’intention qu’on me fait souvent. » Visiblement, cela n’a pas suffi à convaincre Marisol Touraine. Jean-Baptiste Chastand Journaliste en charge du social et de l'emploi Concierge de luxe, l’assistant de vie des ultra-riches • Mis à jour le Pascale Krémer Dénicher une place dans un avion complet, privatiser un restaurant étoilé... Réussir l’impossible est le quotidien du concierge de carte bancaire haut-de-gamme. Alain Imbert raconte ce métier exigeant. Pascale Krémer Journaliste au Monde « La sécurité sera un enjeu-clé de la réussite de l’Euro 2016 en France » • Mis à jour le Rémi Dupré Ancien directeur général du Comité français d'organisation du Mondial 1998, Jacques Lambert est le grand ordonnateur de l'Euro 2016, qui s'ouvrira dans cinq cents jours dans l'Hexagone. Ami intime du président de l'Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, l'ex-préfet se confie au Monde.Le coup d'envoi de l'Euro 2016 sera donné en France le 10 juin 2016, dans cinq cents jours. Où en sont les organisateurs par rapport au calendrier prévisionnel ?Jacques Lambert : si j’avais dû signer il y a quatre ans, quand on a commencé l’organisation de l’Euro, sur l’état de la préparation à dix-sept mois de l’échéance, j’aurais signé pour en être là où on en est aujourd’hui. Franchement, on n’a pas rencontré, depuis le début du processus d’organisation, de graves problèmes. Il y a eu des difficultés à résoudre ou des problèmes à régler. On en a tous les jours. C’est le lot de tout organisateur. On a pu développer notre plan de marche au rythme et dans les conditions qu’on souhaitait. Pour un organisateur, c’est une forme de confort totalement appréciable. La vague d'attentats commis début janvier à Paris change-t-elle la donne quant à la sécurité de l'Euro 2016 ?Depuis l’origine, on sait que la sécurité sera un enjeu-clé de l’organisation et de la réussite de l’Euro. Si on regarde bien, ce qu’il s’est passé début janvier en France ne change pas radicalement la donne de la sécurité de l’Euro 2016. Le risque de l’action terroriste contre la France, je dis la France plus que contre le tournoi lui-même ou l’UEFA, avait été identifié depuis le départ et figurait sur la liste des douze risques qui figurent déjà dans le dossier de candidature et qui structurent depuis des mois le travail d’élaboration du dispositif de sécurité entre le ministère de l’intérieur, la Fédération française de football [FFF] et l’Euro 2016 SAS. Qu’est-ce qui a changé finalement depuis la semaine dernière ? Ce qui a changé, c’est la gradation du risque terroriste par rapport aux autres risques de l’organisation. On n’est plus simplement dans un risque théorique. On est dans un risque possible. Le passage à l’acte a eu lieu. Dans l’élaboration du dispositif de sécurité, il faut qu’on ait une ligne directrice claire et du sang-froid. Dans le contexte dans lequel on risque de vivre jusqu’en juillet 2016, l’organisateur sportif que nous sommes ne jouera qu’un rôle second en matière de sécurité. C’est l’Etat qui a un rôle premier, qui va fixer la feuille de route, et nous nous y confirmerons.Où en est-on sur le dossier des stades ?Sur les dix stades qui ont été sélectionnés, cinq sont livrés et en service : le Stade de France, Lille, Nice – deux stades neufs – Marseille et Saint-Etienne, deux stades dont les travaux de rénovation sont terminés. Il reste donc cinq stades à livrer : deux neufs, Bordeaux qui est en cours de finition et qui sera livré le 3 mai 2015, et Lyon qui sera lui livré à la fin de l’année 2015. Il y a aussi trois stades en rénovation dont les travaux seront terminés courant 2015 : le Parc des Princes, Lens et Toulouse. On est globalement dans le respect du calendrier qui avait été annoncé par le porteur du projet, que cela soit les villes et les clubs.Quand les billets seront-ils commercialisés ?On tend vers la fin du printemps, puisque cela sera symboliquement le 10 juin 2015, soit un an avant le coup d’envoi de la compétition, qu’on mettra en vente la billetterie grand public. On a considéré que ce délai d’un an était suffisant. Ce n’était pas la peine de les mettre sur le marché plus tôt. La définition des tarifs est arrêtée par Michel Platini, le comité exécutif de l’UEFA et moi-même. On attend une opportunité médiatique, d'ici mai, pour annoncer la politique tarifaire avant de lancer la commercialisation proprement dite.Faut-il de la pédagogie, justement, pour justifier auprès des contribuables les investissements faits par l'Etat pour l'Euro 2016 ?Il y a une croyance dominante selon laquelle les budgets publics seraient profondément affectés par cette organisation de l’Euro. Les stades, c’est 1,6 milliard d’euros. Les deux tiers de ce financement proviennent de fonds privés. Les fonds publics, ceux de l’Etat et des collectivités territoriales, représentent un tiers. Soit 600 millions d’euros. Cent cinquante millions de l’Etat et autour de 480 millions des collectivités territoriales. C’est vraiment quelque chose de totalement nouveau dans les modes de financement des stades. En 1998, et même jusqu’à l’émergence du projet Euro 2016, les financements des stades étaient intégralement publics. Car ils sont les propriétés des communes, des agglomérations. Sur les 9 stades, deux sont financés sur fonds privés : Lyon et le Parc des Princes puisque les actionnaires qataris (du PSG) financent l’intégralité des travaux de rénovation. Pour trois stades (Lens, Saint-Etienne et Toulouse), on est dans des financements totalement publics. Et quatre autres projets sont des partenariats public-privé. Vous allez me dire, in fine, les contribuables paieront pour les partenariats public-privé. Mais on voit bien que s’il n’y avait pas eu ce type de financement, il n’y aurait sans doute pas eu ce projet Euro 2016. Les collectivités publiques ne sont plus capables, seules, au regard de l’état de nos finances publiques actuelles, de financer ce type de projet. Ça ne me gêne pas que l’Etat intervienne ou finance massivement des équipements comme celui de la Philarmonie de Paris, 2 400 places pour 380 millions d'euros. Ce qui me gêne, c’est toujours l’espèce de différence de traitement médiatique entre les stades d’un côté et d’autres bâtiments ou infrastructures financés publiquement.La défiscalisation des entités chargées d'organiser l'Euro est depuis longtemps une condition sine qua non pour tout pays désireux d'accueillir le tournoi. Pourtant, cet élément a choqué l'opinion publique, qui l'a découvert récemment…On a plutôt tendance à ne mettre en avant que les arguments qui fâchent. S’agissant de la question des exonérations fiscales et du modèle économique de l’organisation de l’Euro, ce qu’on dit de manière systématique est « ça coûte cher», « ça ne vaut pas ça ». Ce dont on ne parle jamais, ce sont les retombées positives. Y compris sur le plan fiscal. Aujourd’hui, j’ai la profonde certitude que je pourrais m'asseoir sur un certains nombre de chiffres, mais ce n’est ni le lieu ni le moment pour le faire, et j'ai la conviction absolue que l’organisation de l’Euro en France va rapporter beaucoup plus en rentrées fiscales pour le budget de l’Etat qu’elle ne va lui coûter. De la même façon, on n’évoque jamais le surcroît d’activités que pendant un mois cet événement sportif va apporter à l’économie française. En dépenses d’organisation, financées intégralement par l’UEFA, ce qui va être dépensé en France, c’est entre 350 et 400 millions d’euros. La valeur d’un stade du type Lyon ou Lille. Ça se sont des dépenses qui seront engagées sur le territoire français. On sait, compte tenu de ce que va être le mode de distribution de la billetterie, qu'on aura en gros 1 million de visiteurs étrangers qui vont venir, et le montant de leurs dépenses s'établira entre 700 millions d’euros et 1 milliard d’euros pendant l’été 2016. Ça mérite aussi d’être mentionné. L'Euro 2016 est-il un chantier plus lourd que le Mondial 1998 ?Non. En termes d’organisation, ce n'est pas fondamentalement différent. On est maintenant sur des événements comparables en termes de taille. Vingt-quatre équipes au lieu de 32, 51 matchs au lieu de 64. D’une certaine façon, il est pour nous, Français, plus facile d’organiser l’Euro 2016 que le Mondial 1998. Pour deux raisons. Un, on a l’expérience qu’on s’est créée progressivement au fil des vingt dernières années avec le Mondial 1998, les Mondiaux d’athlé, le Mondial de rugby, etc. Deux, on a la puissance de l’UEFA derrière nous. En 98, c’était la FFF [La Fédération française de football] et le CFO [Comité français d'organisation] qui étaient responsables de l’organisation. Pour 2016, c’est l’UEFA qui est responsable de l’organisation et qui conserve la maîtrise de la commercialisation des droits.Sur le plan organisationnel, quelles sont les grandes différences entre Euro 2016 SAS et le Comité français d'organisation du Mondial 1998 ?Il n’y a pas beaucoup de différence. Six cent cinquante salariés en juin 2016 au lieu de 700 pour le CFO. En 1998, le CFO avait une partie de responsabilité. En termes de fonctionnement interne, il n’y a pas de différence majeure. Pour moi, il y en a une : je ne suis plus directeur général, mais je suis président. Je n’ai plus les mains dans le cambouis comme je les avais en 98. J’ai un directeur général qui fait « le mauvais travail », celui qui nécessite d’être au four et au moulin tous les jours. Mais ce directeur général, Martin Kallen, c’est son quatrième Euro dans des fonctions similaires, donc il a une maîtrise exceptionnelle de la préparation de ce genre d’événement. En quoi consiste votre job ?Mon job est à trois niveaux. Le premier, celui de l’UEFA. Je suis en quelque sorte, même si ce n’est pas correct statutairement, le missi dominici personnel de Michel Platini en France. Je suis son représentant personnel et le représentant personnel du comité exécutif de l’UEFA pour garantir la bonne fin des opérations. Le deuxième, en ce qui concerne le fonctionnement général de l’organisation, en tant que président du comité de pilotage qui réunit l’UEFA, la Fédération, le gouvernement, les villes, je suis l’intermédiaire permanent entre ces quatre instances pour assurer qu’il y a de l’huile dans les rouages et que les choses s’organisent correctement. A la fois dans la relation entre ces quatre parties et puis dans le traitement des dossiers. Du fait de mon passé, j’ai la chance de bien connaître les deux côtés du dispositif, le côté sportif, celui politique.Dans l’année qui vient, on va véritablement entrer dans une année opérationnelle. En tant que président, je n’ai pas eu un rôle décisif à jouer lors de cette année et demie. Les équipes opérationnelles d’Euro 2016 SAS, de l’UEFA ou de la FFF sont sur le devant de la scène. Mon intervention directe dans le processus d’organisation est beaucoup moindre que celui que j’ai eu en 98.Comment avez-vous rencontré Michel Platini ?Je dis souvent que la première fois que j’ai rencontré Michel Platini face à face, c’était quelque part dans l’automne 1992. Michel et Fernand Sastre étaient venus me voir quand j’étais au cabinet de Pierre Bérégovoy à Matignon, pour me demander si je voulais accepter la direction général du Comité d’organisation de France 98.Quelles relations entretenez-vous avec Michel Platini ?Sans entrer sur un terrain où je n’ai pas envie d’entrer, ce qui relève des relations personnelles relève des relations personnelles, je pense qu’à côté de l’aspect professionnel, ce qui nous relie dans la conduite de ce projet d’organisation, lui en tant que président de l’UEFA, moi en tant que président de la SAS, depuis la période du Mondial 98, il y a autre chose : une relation de confiance, de complicité, d’amitié.On parle souvent de vous comme le « mentor » de Michel Platini, ou celui qui a fait de lui un dirigeant…C’est une légende tenace que je combats fortement. Je lis souvent, à chaque fois ça me hérisse, que j’ai été le mentor ou l’un des mentors de Michel Platini. Entre nous, Michel Platini n’a besoin de personne pour devenir ce qu’il est devenu comme joueur ou dirigeant. Certes, en s’appuyant et en prenant de façon intelligente ce qu’il savait pouvoir prendre chez un Agnelli, un Jacques Georges, un Fernand Sastre, un Jean-Luc Lagardère, un X.,Y., et un Jacques Lambert, c’est lui seul qui a fait la synthèse de tout ça. Donc, si j’ai pu à un certain moment et pendant quelques mois, au moment où Michel a pris ses fonctions de coprésident du CFO, où il fait la transition brutale entre une carrière uniquement sportive, comme joueur et sélectionneur, et ce qu’est un dirigeant, où il a besoin de comprendre ce que c’est qu’aller rendre visite à un maire pour demander ceci, ce que c’est d’avoir une négociation avec le ministère des finances, faire un point de presse sur des sujets technico-économiques… Cela s’est fait naturellement. Je récuse fortement cette qualification de mentor ou d’éminence grise. Si je suis heureux de quelque chose, c’est d’avoir été ou d’être un ami de Michel plutôt que d’avoir été faussement un mentor.Auriez-vous travaillé pour l'Euro 2016 s'il n’avait pas été président de l’UEFA ?Pendant le processus de candidature, mon objectif était de faire gagner le projet de la France et de la FFF, et après j'avais prévu de me retirer de l’opération. J’avais alors 62 ans. Je reste directeur général de la FFF et je mets en place quelqu’un pour être la cheville ouvrière française de l’organisation. Un bon DG [directeur général], etc. Ce que j’avais pas prévu, c’est ce qu’il s’est passé à la FFF. Les suites de Knysna 2010, le fait qu’à un moment donné j’ai considéré que je ne pouvais pas rester à la FFF dans les conditions qui se dessinaient, je ne vais pas revenir sur les conditions de ma démission, c’est là où Michel Platini m’a dit en gros : « Tu vois que ton destin, c’est de continuer à t’occuper de l’Euro 2016. » Ça s’est fait assez naturellement.Etes-vous heureux de le voir briguer un troisième mandat à la tête de l'UEFA et, de facto, renoncer à être candidat à la présidence de la FIFA ?Très honnêtement, je préfère voir se dérouler un Euro 2016 en France avec Michel Platini comme président de l’UEFA qu’avec qui que ce soit d’autre. Il aurait été président de la FIFA, ça n’aurait pas empêché l’Euro 2016 de se dérouler, mais je trouve que c’est très bien que cet Euro 2016 se fasse avec lui.Que serait un Euro 2016 réussi sur le plan sportif ?Et sur le plan économique ?Des stades pleins pour tous les matchs. Pas seulement pour ceux de l’équipe de France ou des grands matchs. La France devra tirer le meilleur parti possible de cet événement.Dans quelle mesure cet Euro est-il une chance pour la France ?La réussite de l'Euro 2016 conditionne-t-elle une éventuelle candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 ?J’ai fait récemment l’exercice de comptabiliser les événements mondiaux et continentaux que la France a organisé depuis vingt ans. Quand on y regarde bien, à l’exception des JO d’été et des Championnats du monde de natation, comme on n’a pas de piscine, on a accueilli tout ce qu’on pouvait avoir comme finale mondiale ou européenne. On est, entre 1992 et 2018 (Ryder Cup), à 26 ou 27 événements organisés en France, soit un par an. La France est déjà reconnue dans le milieu sportif comme un organisateur fiable, compétent, efficace, etc. On n’a pas véritablement à faire la démonstration de notre savoir-faire ou de notre capacité. L’Euro 2016 ne devrait pas apporter fondamentalement plus que ce que la France a déjà démontré. On ne m’a pas sondé pour 2024. Le milieu olympique est un milieu très à part. Je ne me suis jamais considéré comme un expert en matière olympique. Je vais vous faire une confidence (il y a prescription) : Bertrand Delanoë m’avait proposé en 2003 la direction du comité de candidature de Paris 2012. J’ai réfléchi, mais décliné pour la raison que j’ai indiquée. Autant j’avais des compétences en matière d’organisation, autant pour conduire une candidature dans la famille olympique, il faut avoir d’autres qualités, d’autres réseaux. Je considérais que je ne les avais pas. J’ai préféré dire : « Je pense que je ne saurai pas faire. »Songez-vous au 10 juillet 2016, au soir de la finale ?Non. C’est encore trop lointain. Je ne fais pas la coquette. Je n’y pense pas. Je ne pense qu'au lendemain, le jour où je vais enfin m’arrêter de travailler sérieusement.Que ferez-vous après ?Rien. Ça sera la fin de ma carrière professionnelle. Je ne dis pas que je vais pas continuer à bricoler ici ou là. Je n’aurais plus de fonctions comme celles que j’ai occupées ces quarante dernières années. Rémi Dupré Journaliste au Monde Ouverture internationale des universités : Polytechnique se hisse à la cinquième placedata-title="Ouverture internationale des universités : Polytechnique se hisse à la cinquième place" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Les universités françaises et européennes ont rarement les faveurs des palmarès internationaux, dont la méthodologie est souvent jugée favorable aux établissements anglo-saxons. Une critique entendue par le Times Higher Education, à l'origine d'un des classements les plus influents : pour la deuxième année consécutive, cet organisme publie un palmarès axé sur l'ouverture des établissements à l'international, qui redistribue les cartes. Une célèbre institution française, Polytechnique, s'y distingue par une 5e place, faisant un bon de 18 places par rapport à 2014.Seule université française du top 100 l'an dernier, Polytechnique est rejointe par l'Ecole normale supérieure, qui fait son entrée dans ce classement à la 52e place. Le haut du podium est presque exclusivement suisse. Sur les 10 000 étudiants que compte l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, la moitié provient de l'étranger, ce qui lui permet de décrocher la première place. Suivent juste derrière l'Université de Genève, l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich et l'Université nationale de Singapour. Sur les 20 premiers établissements, quinze sont européens. Tandis qu'au classement général des universités, seul 4 établissements parmi les 20 premiers sont européens. Et aucun n'est français.L'EUROPE, PÔLE D'ATTRACTION L'indicateur d'« ouverture à l'international » (international outlook) qui a permis de revoir le classement du Times Higher Education sous un autre angle, révèle l'Europe comme un pôle d'attraction efficace. Trois critères sont pris en compte : la part des publications avec au minimum un coauteur étranger, le pourcentage d'étudiants et de personnels internationaux. Côté progressions, signalons celle, fulgurante, de la London School of Economics, qui se hisse à la 24e place (+ 23), et l'université de Lancaster qui progresse jusqu'à la 36e place (+ 15). A l'université de Copenhague, la chute est rude, jusqu'à la 92e place (– 19). Mais c'est l'université d'Hertfordshire qui perd le plus de points (– 32) pour terminer à la 84e place. width="314" height="157" alt="Couverture du semestriel du Monde-Campus de Novembre 2014." Bac+5, visa pour l’emploi? width="314" height="157" alt="" Bachelor : les raisons d’un succès Il y a parfois des jours où, du paquet de copies à corriger, surgit une réponse appliquée, instruite et sans faute. Un moment de pur bonheur pour le prof d'« Une année au lycée ». width="314" height="157" alt="Bientôt des concours d'entrée dans les universités en médecine de Belgique ?" Etudes de médecine : bientôt un concours d'entrée en Belgique ?PortraitDominic Ongwen, tête pensante de la LRA devant la Cour pénale internationaleStéphanie Maupas (La Haye, correspondance) •Est-il l’une des victimes de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) ? Ou compte-t-il parmi ses bourreaux ? La question pourrait planer longtemps sur le procès de Dominic Ongwen, commandant de cette milice originaire de l’Ouganda, qui s’est ouvert le lundi 26 janvier à la Cour pénale internationale. Il est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.Invité à décliner son identité par la présidente de la chambre, la juge bulgare Ekaterina Trendafilova, le milicien commence par « remercier Dieu d’avoir créé le ciel et la terre ». Mains croisées sur son costume flambant neuf, l’homme de 40 ans raconte avoir « été enlevé en 1988. J’ai été emmené dans le bush quand j’avais 14 ans », dit-il. Il y est resté jusqu’à son arrivée à la cour, le 20 janvier. Aujourd’hui, il est « sans emploi ». Avant, « j’étais soldat dans la LRA », dit-il en acholi, la langue d’une ethnie du nord de l’Ouganda.Enlevé sur le chemin de l’écoleSon enfance et sa vie se sont jouées en brousse, et il remercie la juge d’avoir permis cette rencontre, provoquant quelques sourires dans la galerie du public. Écouteurs sur les oreilles, les yeux courant sur l’écran d’ordinateur posé sur son pupitre et sur lequel sont retranscrits les débats en temps réel, le milicien semble parfois inquiet, parfois amusé du protocole de cette salle d’audience sans fenêtres, à des milliers de kilomètres de son dernier campement, en République centrafricaine. C’est là qu’il aurait été arrêté le 3 janvier par des ex-Seleka, avant d’être remis aux forces américaines en Centrafrique puis aux autorités. Le programme américain « Rewards for Justice » promettait 5 millions de dollars (4,3 millions d’euros) a qui livrerait cette cible de la CPI. Les ex-Seleka demandent aujourd’hui des comptes.Comme des centaines d’enfants, Dominic Ongwen a été enlevé sur le chemin de l’école dans le nord de l’Ouganda par l’Armée de résistance du Seigneur. Il a rapidement grimpé les échelons pour prendre le commandement de la brigade Sinia, l’une des quatre brigades de la milice, toutes placées sous la hiérarchie du chef sanguinaire Joseph Kony.Selon le mandat d’arrêt émis contre lui il y a presque dix ans, il aurait, en 2004, commis des meurtres, des traitements cruels, forcé des civils à l’esclavage, ordonné des attaques et des pillages, contre les camps de déplacés du nord de l’Ouganda. Là, l’Armée de résistance du Seigneur sème alors la terreur depuis 1987. Dressée contre le régime de Kampala, la milice a un maigre programme politique mais se base sur les Dix commandements de la bible. Jusqu’en 2006, les forces ougandaises lutteront sans succès contre elle, mais bénéficieront grâce à cela d’un budget exponentiel.À l’époque, des négociations de paix entre la LRA et Kampala achoppent notamment sur les mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale. Les rebelles veulent des garanties qu’ils n’obtiendront pas. Les troupes de Kony passent alors les frontières et se déploient au Soudan du Sud, dans l’est de la République démocratique du Congo et en Centrafrique. Là où Dominic Ongwen a été arrêté.Vingt ans dans la brousseUn récent rapport de l’ONU fait savoir que la LRA et les ex-Seleka auraient engagé une forme de « coopération opportuniste », échangeant des minerais contre des munitions. Depuis sa création, ajoute le rapport, l’Armée de résistance du Seigneur aurait tué plus de 100 000 personnes et enlevé plus de 60 000 enfants. Parmi eux, Dominic Ongwen, comme tentera encore de le souligner son avocate lors de l’audience.Maître Hélène Cissé demande que l’intégralité du dossier soit traduite en acholi et non en anglais, « parce qu’il lui a été dénié tout droit à l’éducation, parce qu’il a été forcé de rester pendant plus de 20 ans dans la brousse ». Un dossier depuis longtemps mis en sommeil par l’accusation, après le mandat d’arrêt lancé contre lui il y a dix ans, et que le procureur va désormais devoir réactiver.C’est le président ougandais, Yoweri Museveni, qui avait demandé à la cour d’enquêter sur la milice. Cinq mandats d’arrêt ont été délivrés, mais deux combattants seraient décédés. Un autre, Okot Odhiambo, serait, comme le chef, Joseph Kony, toujours en fuite. Selon la presse ougandaise, la population acholi du nord de l’Ouganda aurait préféré que Dominic Ongwen ne soit pas envoyé à la Haye, mais qu’il bénéficie du traditionnel pardon en échange de ses aveux, comme l’ont fait avant lui des dizaines de combattants de la LRA.La procédure devant la CPI ne fait que commencer, et pourrait prendre plusieurs années. Dominic Ongwen comparaîtra de nouveau à partir du 24 août, et pourrait, si le dossier contre lui est suffisamment solide, être ensuite renvoyé en procès.Autoroutes : pas de hausse du prix des péages au 1er février • Mis à jour le L'essentielManuel Valls a annoncé, mardi 27 janvier, un gel des tarifs autoroutiers.Les sociétés d'autoroutes ont réagi en annonçant le lancement d'une procédure contre l'Etat. Le premier ministre, Manuel Valls, a annoncé mardi 27 janvier un gel des tarifs autoroutiers, qui devaient augmenter de 1,07 % en moyenne le 1er février, afin de laisser au groupe de travail parlementaire le temps d'examiner les discussions en cours entre l'Etat et les concessionnaires autoroutiers.« Dans l'attente de l'aboutissement de ces travaux, le gouvernement a décidé de surseoir à l'application de la hausse des péages prévue contractuellement le 1er février [en répercussion de l'inflation, des investissements et de l'augmentation de la redevance domaniale], explique Matignon dans un communiqué. Il prendra des arrêtés à cette fin. »De leur côté, les sociétés d'autoroutes ont annoncé mardi le lancement d'une procédure contre l'Etat, afin de préserver leurs droits. Elles estiment que la suspension de la hausse des péages autoroutiers est une « décision unilatérale qui décrédibilise de façon durable la signature de l'Etat pour les contrats de partenariat public-privé ». « DEUX SCÉNARIOS ENVISAGEABLES »Le premier ministre souhaite qu'un point d'étape soit fait avec le groupe de travail d'ici à la fin février. Ce groupe de travail est chargé d'examiner « les deux scénarios envisageables », à savoir une renégociation ou une résiliation des contrats de concession, a rappelé Matignon.M. Valls avait annoncé la création de ce groupe de travail le 31 décembre, après avoir repoussé à 2017 une éventuelle résiliation des concessions, malgré la lettre signée par 152 députés socialistes lui demandant de les racheter. Le gouvernement avait ainsi attendu le dernier moment pour renoncer à une possible dénonciation des contrats des sociétés autoroutières applicable au 1er janvier 2016.Des négociations avec les concessionnaires autoroutiers ont cours depuis l'automne, après la publication de rapports de l'Autorité de la concurrence, qui avait dénoncé une situation de « rente », et de la Cour des comptes, qui avait également fait état du caractère déséquilibré des contrats.La ministre de l'écologie, Ségolène Royal, avait jugé à la mi-janvier « incongrue » et « inconcevable » l'augmentation de 0,57 % des tarifs de péage prévue au 1er février, pourtant validée par le gouvernement.Matignon a par ailleurs rappelé que le projet de loi pour la croissance et l'activité, dont l'examen en séance a débuté lundi à l'Assemblée nationale, « comporte des dispositions qui permettront une meilleure régulation des contrats et des péages ».Lire le décryptage : Pourquoi les péages sont-ils toujours plus chers ?« Grim Fandango », un classique du jeu vidéo revient d'entre les morts • Mis à jour le William Audureau « Mythique », « une ambiance unique », « joie, rire, bonheur et jazz »… Plus de quinze ans après sa sortie, en 1998, Grim Fandango continue de hanter la mémoire de ceux qui s'y sont essayé, avec son univers décalé à la Tim Burton, son humour caustique et ses dialogues spirituels.Il ressort mardi 27 janvier sur PlayStation 4, PSVita, Mac, PC Windows et Linux dans une version remasterisée. L'image est restaurée en haute définition, le format ajustable à un écran 16:9, et langues et sous-titres sont personnalisables. Seul bémol : le fichier est très lourd (près de 5 Go). Néanmoins, le jeu vidéo a rarement aussi bien raconté son histoire : bonus rare et précieux, des commentaires de développeurs accompagnent désormais la partie du joueur s'il le souhaite.Cette réédition pousse le vice jusqu'à réserver un prestigieux trophée à qui finira l'aventure avec le pénible système de commande d'origine, affectueusement surnommé « mode tank », tandis que de nouveaux contrôles bien plus naturels sont désormais proposés.Le charme des jeux LucasArt« Il est normalement interdit de faire peur aux vivants, mais on le fait tous », savoure le héros au détour d'une scène chez les non-morts, avec ce ton délicieusement flegmatique qui est le sien. Petit bijou d'humour à la fois noir et absurde, l'aventure possède le charme des jeux LucasArts, ancien studio spécialisé dans les jeux d'enquête loufoques et alambiqués. Son auteur, Tim Schaffer (Maniac Mansion, Monkey Island, Full Throttle…), en reste d'ailleurs vingt ans plus tard le maître incontesté.Des énigmes volontiers alambiquéesGrim Fandango propose ainsi la quintessence du « point & click », ce genre à la logique interne si capillotractée, que pour avancer il est souvent bien utile d'avoir la solution du jeu sur les genoux – ou un tube d'aspirine.Par exemple, pour intercepter l'ordre de mission d'un collègue un peu trop doué, il vous faudra aller discuter avec un clown, lui demander de vous offrir deux ballons gonflables en forme de ver de terre, les remplir avec des fluides mortuaires, les insérer dans un tube à message, trouer un jeu de cartes avec une perforatrice et l'utiliser pour accéder à la salle des machines.En 1998 déjà, le jeu était réputé pour ses énigmes infernales. En 2015, bonne nouvelle : de nombreux guides pour les résoudre sont disponibles sur Internet. Quant à ceux qui souhaiteraient revivre les prises de tête d'antan quitte à y passer des heures, pas de souci : au pays des morts, Manny Calavera a tout son temps… William Audureau Journaliste au Monde Cinq étrangers tués dans un assaut contre un hôtel en Libye • L'hôtel Corinthia était assiégé par les forces de sécurité, à Tripoli, mardi 27 janvier 2015.Crédits : AFP/MAHMUD TURKIADes hommes armés se sont fait exploser, mardi 27 janvier, dans un hôtel de la capitale libyenne, Tripoli, après avoir fait sauter une voiture piégée devant l'établissement, selon des sources de sécurité. L'attaque a fait au moins neuf morts, dont cinq étrangers, et un nombre indéterminé de blessés. D'après une source du ministère de l'intérieur, un des tireurs aurait été arrêté.Trois hommes non identifiés ont pénétré dans l'hôtel après avoir tué par balle un garde de sécurité posté à l'entrée. L'assaut s'est achevé en milieu d'après-midi après que les assaillants « pourchassés et encerclés au 24e étage de l'hôtel par les forces de sécurité, ont fait détoner les ceintures explosives qu'ils portaient », a indiqué Issam Al-Naass, porte-parole des opérations de sécurité à Tripoli. Une dizaine d'ambulances ont été dépêchées.REVENDICATION DE L'EILa branche libyenne du groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l'assaut contre l'établissement, connu pour accueillir des diplomates et des responsables de gouvernement, a rapporté SITE, le centre américain de surveillance des sites islamistes. Un message similaire a été posté sur Twitter par des affidés de l'EI à Tripoli. Selon RFI, l'organisation djihadiste aurait baptisé cette attaque « raid Abu Anas Al-Libi », du nom du terroriste arrêté en octobre 2013 par les Américains à Tripoli et mort en détention le 2 janvier à New York, soupçonné d'avoir participé en 1998 aux attentats contre les ambassades américaines du Kenya et de Tanzanie.Le chef du gouvernement auto-proclamé en Libye, Omar Al-Hassi, se trouvait à l'intérieur de l'hôtel au moment de l'assaut mais il a été évacué sain et sauf, selon M. Naass. La correspondante de la BBC en Libye, Rana Jawad, indique sur son compte Twitter que l'établissement avait reçu, quelques jours auparavant, une menace les invitant à « évacuer le bâtiment » selon un employé de sécurité.La capitale libyenne est contrôlée par Fajr Libya, une puissante coalition de milices, notamment islamistes, qui a installé un gouvernement parallèle à Tripoli après en avoir chassé le gouvernement reconnu par la communauté internationale.Le PIB britannique grimpe de 2,6 % • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Vu de France, la croissance britannique peut faire pâlir d’envie. Le PIB a augmenté de 2,6 % sur l’ensemble de 2014, d’après les chiffres publiés par l’Office national des statistiques mardi 27 janvier. Cela en fait sa meilleure année depuis la crise économique de 2008-2009.Néanmoins, derrière ce chiffre se cache une tendance qui ralentit. Au quatrième trimestre, la croissance était de 0,5 %, après 0,7 % au 3ème trimestre et 0,8 % au 2ème trimestre. Ce ralentissement vient avant tout du secteur de la construction, assez volatile, qui repasse dans le rouge, avec une baisse de 1,8 % au 4ème trimestre. La production industrielle est également décevante, en léger recul de 0,1 %. Ces deux secteurs demeurent encore en-dessous de leur pic de 2008, preuve que les cicatrices de la grande récession sont encore là. En revanche, le secteur des services (qui représente 78 % du PIB) est en forme : toutes ses composantes -hôtellerie et distribution, transports et communications, services aux entreprises et finance- sont en nette hausse.Le meilleur est passéL’économie britannique vient ainsi une fois de plus prouver qu’elle est l’une des plus volatiles du monde occidental. Après une récession en 2008-2009 particulièrement violente, suivie d’une longue période de stagnation jusqu’en 2013, la croissance est revenue d’un coup. Le rebond, largement tiré par la consommation des ménages et l’immobilier, a surpris les économistes par sa vitesse. Mais désormais, la plupart d’entre eux estiment que le meilleur est passé, même si tous tablent encore sur une croissance solide en 2015 (la prévision officielle du gouvernement est de 2,4 %).« De nombreuses difficultés attendent l’économie britannique en 2015 », estime Scott Corfe, du Centre for Economic and Business Research. Elle cite les élections législatives de mai, dont le résultat est très incertain, et qui pourrait donner lieu à une période de flottement politique lors des tractations en vue d’une éventuelle coalition. Mais sa principale inquiétude vient de la zone euro, « qui compte encore pour la moitié des exportations », ce qui va continuer à peser sur le secteur industriel. Des comptes qui restent dans le rouge L’effet est double : non seulement la croissance dans les pays de la monnaie unique est faible, ce qui réduit la demande, mais la livre sterling a aussi gagné 10 % par rapport à la monnaie unique en un an, ce qui renchérit les exportations. Et les investissements des entreprises, qui ont repris l’an dernier, risquent de ralentir pour la même raison. Enfin, les coupes dans les dépenses publiques continuent. Avec un déficit de 5,8 % du PIB l’an dernier (année fiscale 2013-2014), le Royaume-Uni a des comptes qui restent dans le rouge. Conservateurs comme travaillistes continuent à promettre une politique d’austérité après l’élection de mai, se disputant seulement sur la vitesse de réduction des dépenses. Cela laisse une fois de plus la croissance britannique très largement dépendante du consommateur britannique. Après des années à se serrer la ceinture, celui-ci s’est remis à dépenser. Mais c’est en grande partie son surendettement, notamment dans l’immobilier, qui avait provoqué la crise en 2008. L’économie du Royaume-Uni risque une nouvelle fois de faire face à ses démons traditionnels. Eric Albert  Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Les animaux sont désormais officiellement « doués de sensibilité » Le Parlement a reconnu aux animaux la qualité symbolique d'« êtres vivants doués de sensibilité », dans un projet de loi de modernisation et de simplification du droit adopté définitivement mercredi 28 janvier par l'Assemblée nationale.Vu le désaccord persistant entre Sénat et Assemblée sur plusieurs dispositions, dont le statut des animaux, mais aussi des dispositions plus techniques sur la réforme du droit des obligations et des contrats, les députés avaient le dernier mot sur ce texte.Tous les groupes ont voté pour, à l'exception de l'UMP, qui a voté contre, et du Front de gauche, qui s'est abstenu. Cette mesure « fait planer des menaces graves et sérieuses sur les filières agricoles de l'élevage », a vainement plaidé le député UMP Marc Le Fur.DES « BIENS MEUBLES » AUX « ÊTRES DOUÉS DE SENSIBILITÉ »Cet amendement satisfait une demande de la fondation 30 millions d'amis, qui avait lancé il y a deux ans une pétition pour obtenir une modification du code civil qui considérait jusqu'ici les animaux comme des « biens meubles ».En octobre, lors d'un vif débat, les députés avaient voté l'article alignant le Code civil, qui considère les animaux comme « des biens meubles », sur les Codes pénal et rural qui les reconnaissent déjà comme « des êtres vivants et sensibles ».La mesure avait alors été critiquée aussi bien par certains défenseurs des animaux, qui estiment qu'elle est dénuée de portée pratique, que par la FNSEA, principal syndicat agricole, qui craignait qu'elle « ne [remît] en cause la pratique de l'élevage ». Mais le principal syndicat agricole français a finalement vu dans la rédaction du texte un moindre mal, car les animaux n'ont pas été dotés d'une nouvelle catégorie, entre celle des hommes et celle des biens, comme l'avaient demandé une vingtaine d'intellectuels en 2013.Lire l'entretien avec le juriste Jean-Marc Neumann Les animaux reconnus comme « êtres sensibles », un pas « totalement symbolique » Vacances, stage, études ou travail : comment préparer son départ à l'étrangerdata-title="Vacances, stage, études ou travail : comment préparer son départ à l'étranger" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Le voyage, c'est l'aventure. Mais celle-ci n'interdit pas de prendre des précautions afin que le séjour ne se transforme pas en cauchemar. Que vous partiez pour des vacances, des études, un stage, un emploi ou un volontariat international, voici quelques indications qui pourraient faciliter votre expatriation.Papiers et visa en règleLa première chose est de vous assurer que vos papiers sont en ordre. Dans l'Union européenne et les pays voisins (Suisse, Monaco, Liechtenstein, Andorre), une carte d'identité valide suffit. Mais la plupart des autres pays exigent désormais un passeport biométrique que vous devez réaliser auprès des mairies équipées avec le matériel adéquat (photographie numérisée et prise d'empreintes digitales). La procédure pouvant prendre deux mois, mieux vaut s'y prendre à l'avance. Même conseil pour le visa qui, selon le pays, peut mettre du temps à être délivré. Attention, certains pays peuvent aussi exiger que la date d'expiration du passeport excède de plusieurs mois la date du retour. Renseignez-vous directement auprès du consulat ou de l'ambassade du pays, à retrouver sur l'annuaire du ministère des affaires étrangères.Se renseigner sur sa couverture socialeDans quelle mesure vos soins à l'étranger seront-ils remboursés ? Dans le cadre d'un détachement professionnel, qui concerne notamment les fonctionnaires, vous pouvez continuer de bénéficier des avantages de la sécurité sociale. Mais une expatriation pour étudier ou travailler vous rend dépendant du régime de sécurité sociale du pays de destination. Plus d'information sur cette page du ministère des affaires étrangères.Si vous partez en vacances en Europe, vous pouvez vous procurer la carte européenne d'assurance maladie, qui permet de couvrir les soins médicaux lors de votre déplacement. Il faut la commander 15 jours avant votre départ auprès de votre caisse d'assurance maladie. Hors de la zone UE, seuls les frais médicaux jugés urgents par le médecin-conseil de votre assurance maladie pourront être remboursés à votre retour. Mais vous devrez les régler sur place à vos frais.Faire le point avec son médecinPrenez rendez-vous avec votre médecin traitant pour lui demander quelles sont les précautions à prendre pour votre destination. Vérifiez avec lui si vos vaccins sont à jour. Certains pays exigent en effet à l'entrée de montrer votre carnet de vaccination et la preuve que vous avez été traité contre la fièvre jaune ou la malaria. Pour cette dernière, il vous faudra peut-être prendre un traitement antipaludéen en prophylaxie, à débuter une semaine avant votre départ et à poursuivre quatre semaines après votre retour.Si vous suivez par ailleurs un traitement en France, profitez de votre visite au médecin pour demander dans quelles conditions le poursuivre. Par ailleurs, il peut être bienvenue de souscrire à une assurance rapatriement, si la structure médicale du pays d'accueil n'est pas suffisante.Mentionner son arrivée à l'ambassadePour des séjours courts : missions, stages, vacances de moins de deux mois, il est conseillé de vous enregistrer sur le système Ariane. Il s'agit de remplir un formulaire en indiquant vos coordonnées succinctes et vos dates de séjour afin d'être rapidement joignable par le centre de crise des ambassades en cas de problème. Dans le cas d'un séjour long, il est important de s'inscrire au registre du consulat. Cela concerne les expatriés qui restent six mois et au-delà. Cette procédure permet de collecter leurs données de contact de manière plus complète afin, par exemple, de pouvoir accélérer le renouvellement du passeport ou autre document officiel en cas de perte ou de vol. Vous pouvez aussi, à votre arrivée dans le pays d'accueil, vous rendre à l'ambassade ou au consulat français le plus proche. Le cas échéant, contactez le par téléphone afin de mentionner votre présence sur le territoire.Connaître la législation en vigueurPour ne pas risquer de recevoir une amende salée ou passer quelques temps derrière les barreaux, il est fortement conseillé de prendre connaissance de la législation en vigueur dans le pays d'accueil : code de la route, produits et médicament interdits notamment. Il est important aussi de se renseigner sur les us et coutumes afin d'éviter les tracas liés à des comportements offensants pour ceux qui vous accueillent. Toujours avoir à l'esprit que ce qui semble aller de soi dans son pays n'est peut être pas si naturel ailleurs. Rappelez-vous aussi de la date d'expiration de votre visa, afin de pouvoir soit le renouveler soit quitter le pays sans le risque d'une date de séjour dépassée.Vous pourrez trouver les réponses à vos nombreuses questions en visitant la rubrique « Préparer son expatriation » du site du ministère des affaires étrangères.Matteo Maillard width="314" height="157" alt="" L’école de commerce Skema se développe à Paris et au Brésil L'école japonaise ouvrira à la rentrée 2015, à Angoulême, une formation en deux ans accessible sur concours aux bac + 3. width="314" height="157" alt="" Un CDI avant la fin des études Atlan a déployé tablette tactile et réalité augmentée pour mieux recruter width="314" height="157" alt="Concours "Ma thèse en 180 secondes"" 180 secondes chrono pour présenter votre thèseLe Nobel de chimie Yves Chauvin est mort • Mis à jour le A New York, le difficile calcul des coûts de la vraie-fausse tempête du siècle La tempête Juno devait être une des plus importantes à jamais frapper la ville de New York, selon son maire, Bill de Blasio. Dans cette optique, des mesures de sécurité exceptionnelles ont été mises en place, comme l'interdiction totale de circuler ou la fermeture du métro. Résultat, une ville paralysée dans l'attente d'un blizzard qui aura finalement été bien moins puissant que prévu : de leurs domiciles, d'où les New-Yorkais avaient quasi-interdiction de sortir, ils ont pu voir leurs rues sous 25 centimètres de neige et non les 60 redoutés. Deux jours après, et malgré quelques critiques, les responsables municipaux et fédéraux ont justifié ces mesures préventives, mais n'ont pas évoqué le coût qu'a provoqué cette opération.Le déneigementLa mairie avait déployé 1 800 déneigeuses et 500 saleuses. En 2010, le journal Christian Science Monitor avait évalué à un million de dollars le coût du nettoyage des rues enneigées de New York pour une hauteur de neige de un pouce (2, 54 cm). La ville ayant enregistré jusqu'à 25 cm de chutes de neige cette semaine, le coût des simples opérations de nettoyage pourrait s'élever à 10 millions de dollars.Annulations de vols, pour les compagnies et surtout les passagers Le blizzard a également engendré des pertes pour les compagnies aériennes, qui ont annulé des milliers de vols – 6 000 pour la seule journée du 26 janvier – mais ce sont finalement les passagers qui ont mis le plus la main à la poche.Selon CNN, l'annulation d'un vol intérieur coûte 6 000 dollars à une compagnie quand les passagers qui auraient dû prendre ce même vol paient, au total, 58 000 dollars en frais d'hébergement, de nourriture, de transport. La chaîne rappelle ainsi que l'hiver dernier, entre décembre 2013 et février 2014, un million de vols ont été annulés ou retardés, ce qui a coûté 500 millions de dollars aux compagnies. Les 90 millions de passagers touchés par ces incidents ont quant à eux déboursé environ 5,3 milliards de dollars.La perte de salaireLe New York Times a fait le calcul : si ne serait ce qu'un dixième des 3,9 millions de travailleurs ne prend pas son poste, la perte serait de près de 160 millions de dollars. Sont surtout concernés les employés dont les heures chômées ne sont pas rémunérées ou les employeurs qui, au contraire, payent leur salariés y compris quand ils n'ont pas pu se rendre à leur travail.Or la fermeture du réseau de métros de New York – une première en 110 ans d'existence – de lundi soir à mardi matin 9 heures, soit après l'heure de pointe, a pénalisé de nombreux salariés : 55 % des 3,9 millions de travailleurs que compte New York utilisent les transports en commun pour se rendre à leur bureau. Bien sûr, ce calcul qui, par exemple, ne prend pas en compte les personnes qui ont pu travailler depuis leur domicile, n'est que théorique. Il donne cependant une idée de la perte de salaire qu'ont enregistrée certains, la décision de fermer le métro étant particulièrement critiquée de ce point de vue.Perte de productivitéTime tente une équation : la métropole de New York ayant produit environ 1 400 milliards de dollars en 2014, si on considère que chaque jour de l'année est équivalent en terme de production, la perte journalière reviendrait à 3,8 milliards de dollars. Là encore, il faut nuancer ce chiffre immense.La ville n'a pas été entièrement coupée : certains commerces ont fonctionné, de la nourriture a été vendue et achetée, de l'électricité produite et distribuée, des personnes ont travaillé depuis chez elles, d'autres se sont rendues à leur travail une fois le métro ouvert, après 9 heures.Mais le coût d'une paralysie quasi totale ne peut se limiter à la seule ville. Une tempête de neige d'ampleur ferait ainsi perdre chaque jour quelque 700 millions de dollars à l'Etat de New York, selon une étude de 2014 réalisée par l'organisation Global insight, qui a évalué les conséquences financières pour les salaires, les taxes locales et fédérales, et le commerce. Pour conclure, estime Time, le coût total de la tempête new-yorkaise et des mesures déployées devrait être compris entre 500 millions et un milliard de dollars.Galileo : les lancements de satellite vont pouvoir reprendre • Mis à jour le L'essentielLa mise en orbite des deux satellites du GPS européen avait échoué en août.La Commission européenne a donné mercredi son accord à la reprise des lancements.Le prochain tir est prévu fin mars sur une fusée Soyouz.  La Commission européenne a donné, mercredi 28 janvier, son accord à la reprise de lancements de satellite du GPS européen, Galileo (Global Positioning System, système de localisation mondial). Le prochain tir est prévu à la fin de mars sur une fusée Soyouz, a annoncé la société Arianespace.« Nous sommes prêts pour un lancement le 26 mars », a précisé Stéphane Israël, président-directeur général de cette société chargée des lancements.« Je suis déterminée à remettre le programme Galileo sur les rails, a de son côté déclaré la commissaire européenne chargée du marché intérieur et de l'industrie, Elzbieta Bienkowska, lors d'un discours prononcé à la 7e Conférence annuelle européenne sur l'Espace à Bruxelles. Elle a ajouté :« Nous sommes d'accord pour une reprise des lancements en mars. Nous nous fixons pour but de lancer au moins six satellites cette année. [...] Mon objectif est que les premiers services Galileo soient fournis d'ici à 2016 au plus tard. Et que les services complets le soient d'ici à 2020. »PAS DE MENTION DU LANCEUR RUSSEDans son discours, la commissaire n'a pas mentionné le nom du lanceur russe Soyouz. C'est pourtant le seul à être prêt en mars et à l'automne. Les lancements seront opérés par la société Arianespace au Centre spatial guyanais.Pour le moment, la fusée Ariane 5 ES, qui pourra embarquer quatre satellites à la fois, n'est pas encore disponible. Elle devrait l'être d'ici à la fin de 2015.UNE MISE EN ORBITE RATÉELe déploiement de la constellation Galileo avait été provisoirement suspendu après l'échec du lancement de deux satellites par une fusée Soyouz le 22 août en raison d'un problème sur l'étage supérieur de la fusée, appelé Fregat – utilisé pour les changements orbitaux des sondes et des satellites sur différentes variantes du lanceur Soyouz. Ces deux satellites Sat-5 et Sat-6 n'ont pas atteint l'orbite circulaire prévue.Lire notre récit (édition abonnés) : Galileo, histoire d’un fiascoDepuis, la raison du problème a été identifiée : il a été provoqué par un gel du carburant lié à un design imprécis sur les tuyaux qui alimentent les tuyères des Fregat. Des corrections ont été apportées.Cinq nouvelles démissions à la tête du mouvement allemand anti-islam Pegida • Mis à jour le Cinq dirigeants du mouvement anti-islam allemand Pegida ont démissionné mardi 27 janvier. Parmi eux, Kathrin Örtel, qui avait succédé à la tête de l'organisation à Lutz Bachmann, acculé au départ après la publication d'une photo le montrant grimé en Adolf Hitler.Selon la page Facebook de Pegida, Kathrin Örtel a quitté ses fonctions en raison de « menaces » dont elle aurait été victime et parce qu'elle se sentait harcelée par les « photographes » rôdant autour de chez elle. Figurent également parmi les démissionnaires Rene Jahn, Achim Exner, Bernd-Volker Lincke et Thomas Tallacker.Le mouvement des Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident (Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes, Pegida) a connu chaque lundi une affluence croissante depuis l'automne dernier, jusqu'à rassembler un record de 25 000 manifestants à Dresde le 12 janvier, dans le sillage des attaques terroristes à Paris.Lors de sa dernière manifestation, dimanche, Pegida n'avait rassemblé que 17 000 personnes, bien moins que les 25 000 du 12 janvier. Kathrin Örtel, qui n'a cessé d'affirmer que le mouvement n'était pas xénophobe, était devenue de fait sa principale figure depuis le retrait de Lutz Bachmann. Elle avait pris ses distances avec Legida, la déclinaison de Pegida à Leipzig, considérée comme « plus radicale » par les services de renseignement.Voir notre reportage à Dresde : A Dresde, berceau du mouvement Pegida contre « l'islamisation de l'Europe » « Ma thèse en 180 secondes » : comment participer à l'édition 2015data-title="« Ma thèse en 180 secondes » : comment participer à l'édition 2015" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Le chrono est bientôt lancé... Top ! Vous avez maintenant 180 secondes, soit 3 minutes montre en main, pour présenter votre thèse. Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et la Conférence des présidents d'université (CPU) organisent la seconde édition du concours « Ma thèse en 180 secondes » destiné aux doctorants dans toute la France, qu'ils soient en 1re, 2e ou 3e année. C'est l'occasion de mettre en lumière ses travaux. Mais attention, l'exercice est loin d'être facile. En plus d'avoir un temps de parole imparti, il s'agit de s'adresser à un public de non-initiés. Votre travail doit ainsi être vulgarisé pour devenir compréhensible. Pour vous aider, chaque école doctorale proposera une formation.Pour se présenter, il est impératif d'être inscrit dans un des regroupements d'universités participants. La plupart se sont portés volontaires, mais vérifiez que le vôtre fait bien partie de la liste, à retrouver sur le site de Ma thèse en 180 secondes. Les inscriptions sont d'ores et déjà ouvertes ou vont l'être d'ici peu, et peuvent ne pas durer longtemps : Paris-Saclay demande ainsi de postuler avant le 10 février, et seuls les 200 premiers inscrits bénéficieront d'une formation. Pour vous porter candidat, il vous suffit d'envoyer un fichier audio de 3 minutes présentant votre thèse aux responsables du concours de votre établissement. Des présélections et finales seront organisées au sein de chaque groupement d'université. Le gagnant sera invité à participer au concours à l'échelle nationale, le 3 juin à Nancy, avant la finale internationale, prévue en octobre à Paris.Toutes les informations concernant ce concours sont disponibles sur le site officiel ainsi que sur le site de votre université.Pour vous aider à vous préparer, voici Cinq conseils pour bien parler en public, par la gagnante de la finale internationale 2014 de Ma thèse en 180 secondes, Noémie Mermet :Inès Belgacem width="314" height="157" alt="" L’école de commerce Skema se développe à Paris et au Brésil Vous partez pour un voyage touristique, un stage ou un volontariat international, mais êtes-vous bien préparé ? Ces quelques précautions vous permettrons de vous en assurer. width="314" height="157" alt="En septembre 2015, la première école de manga de niveau bac + 5 ouvrira ses portes à Angoulême." Une école de manga bac + 5 ouvrira en septembre A l'université de technologie de Troyes, 58% des étudiants signent un contrat de travail avant même d'obtenir leur diplôme. width="314" height="157" alt="Campus de Facebook, à Menlo Park (Californie)." Emploi: le parcours des candidats ingénieurs n’a plus de frontièreDix Kurdes condamnés à Paris pour financement du PKK Ils avaient participé au financement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un mouvement considéré comme terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis. Dix Kurdes de nationalité turque ont été condamnés, mercredi 28 janvier, en appel à Paris à des peines de douze mois à quatre ans de prison avec sursis.La cour d'appel a également condamné la Maison du peuple kurde (MPK) de Marseille, au cœur de la collecte des fonds, à 50 000 euros d'amende et a prononcé sa dissolution.Le 3 décembre 2013, le tribunal correctionnel avait prononcé des peines allant de six mois à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis dans cette affaire. La cour d'appel a donc annulé les peines de prison ferme prononcées en première instance en leur substituant des peines avec sursis plus longues.COLLECTE DE L'IMPÔT RÉVOLUTIONNAIRE« On a alourdi les sursis pour les empêcher de continuer à militer », a jugé Me Sylvie Boitel, avocate de plusieurs prévenus, en soulignant que la suppression des peines fermes n'aurait pas d'impact, « la plupart des prévenus ayant déjà effectué entre quatre et douze mois de détention provisoire ». Et sa consœur Me Suzanne Bouyssou, avocate de deux des prévenus, d'ajouter : Selon l'accusation, sous couvert d'activités culturelles, de soirées, de concerts, la MPK œuvrait en fait pour la kampanya (« campagne », en turc), la collecte de l'impôt révolutionnaire auprès de la diaspora kurde, et aurait fait office de siège financier du PKK dans le sud de la France.Pendant l'enquête, le responsable du financement avait estimé le montant annuel de la kampanya à 300 000 euros, mais il avait assuré qu'il s'agissait d'un acte « complètement volontaire ».Avec IDTGV, la SNCF cherche à contrer le covoiturage • Mis à jour le Philippe Jacqué L’offre est plus qu’alléchante. Pour 59,99 euros par mois, IDTGV, une filiale de droit privé de la SNCF, offre une carte d’abonnement qui, moyennant un engagement sur douze mois, permet un accès illimité – et quand on le veut – à son réseau d’une quarantaine de destinations, essentiellement dans le Sud et l’ouest du pays.Seulement 10 000 cartes ont été mises en vente, mercredi 28 janvier, sur le site IDTGVMax.com. Et elles devraient partir très rapidement : mercredi après-midi, le site était déjà saturé...Le lancement de cette carte, calquée sur les cartes illimitées de cinéma, de vidéos en ligne (Netflix, Canalplay) ou d’écoute de musique (Spotify, Deezer, etc.) est une innovation marketing très intéressante. S’il existe des abonnements de travail, dédiés à une seule ligne de train, ou à un réseau urbain, l’illimité sur les trajets loisirs de plus de 3 heures est une première.Dans l’immédiat, cela va assurer à IDTGV 720 000 euros de revenus par an. Mais il s’agit aussi de proposer une alternative très abordable et rapide au covoiturage, en plein boom, avec sa flexibilité. « Soixante euros, cela correspond en moyenne à un plein d’essence… », relève Valérie Dehlinger, la patronne d’IDTGV.Le bilan d’une telle offre sera intéressant à tirer. Elle peut modifier la manière dont le train et la mobilité longue distance sont aujourd’hui « consommés ».La SNCF lance le covoiturage courte distance pour les Franciliens4 millions de passagers, contre un demi-million en 2005La commercialisation de cette carte survient alors qu’IDTGV fête son dixième anniversaire – le service avait été lancé le 6 décembre 2004. À l’époque, cette offre était censée faire revenir vers le train les voyageurs qui optaient pour les avions à bas coût, en jouant sur des tarifs bas, tout en préparant l’ouverture à la concurrence ferroviaire.Alors que ces concurrents se font toujours attendre en France, le combat contre l’avion se poursuit. Et le pari a été tenu, assure Rachel Picard, la directrice de Voyages SNCF. Selon elle, « 18 % des passagers d’IDTGV auraient voyagé avec un autre mode de transport sans cette offre ».En dix ans, le nombre de passagers a été multiplié par huit, passant d’un demi-million en 2005 à près de 4 millions en 2014. Selon une étude du cabinet Elton Pickford, le client moyen de ce service a 37 ans, et prend à 90 % ce train pour un trajet loisir.Les trains connaissent un taux de remplissage moyen de 85 %, laissant de la place aux détenteurs de la nouvelle carte IDTGVMax. Le chiffre d’affaires a pour sa part décuplé, passant de 22 millions d’euros en 2005, avec une poignée de destinations desservies, à environ 200 millions d’euros en 2014.Et ce avec une marge opérationnelle plus importante que celle des TGV, évaluée en moyenne à 12 %, grâce à la distribution exclusive des billets par Internet, à la multiplication des services tarifés et à une organisation plus flexible du travail. En raccrochant ses rames aux TGV classiques, IDTGV divise de même par deux ses coûts fixes directs et variables, comme la consommation d’énergie.Un laboratoire de test pour la SNCFDepuis dix ans, IDTGV fonctionne sutout comme un laboratoire pour la SNCF capable de tester et imaginer des offres et des concepts. C’est cette filiale qui a testé en premier la vente exclusivement par internet des billets. Depuis décembre, elle propose l’achat des billets à crédit (paiement en trois fois) quand la somme dépasse 150 euros. Une innovation qui pourrait assez rapidement être proposée pour les autres trains.C’est encore IDTGV qui a essuyé les plâtres du m-billets, les billets sur téléphone mobile, voire désormais sur les montres connectées. C’est IDTGV qui a généralisé le contrôle à quai des billets, permettant de remplacer les contrôleurs par des superviseurs dans les trains. Pour lutter contre la fraude, ce système est d’ores et déjà testé pour certains TGV classiques.C’est enfin IDTGV qui a testé pour la première fois les billets difficilement échangeables (12 euros pour changer un billet) non remboursables, une mesure que la SNCF rêve d’étendre à d’autres trains…Mais cela ne s’arrête pas là. C’est ce service qui a imaginé le transport « porte-à-porte », un concept qu’entend désormais généraliser la SNCF. IDTGV a ainsi inventé les IDcab, des véhicules avec chauffeurs proposés à prix fixe aux usagers de ces trains. De même, il a mis en place IDneige, qui permet d’enchaîner, après le train, le transfert en bus vers les stations d’hiver.Dès son lancement, IDTGV a proposé deux types d’ambiance dans ses trains, les espaces « zen », où l’on peut se reposer, et « zap », où des animations sont proposées. « IDzen est un vrai succès et nous réfléchissons à transférer ce concept dans les TGV classiques », indique Rachel Picard. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) La BNF rend hommage à l’historien Jacques Le Goff • Mis à jour le Philippe-Jean Catinchi Philippe-Jean Catinchi Journaliste au Monde Deux soldats israéliens tués par des tirs du Hezbollah près de la frontière libanaise • Mis à jour le Le Hezbollah, mouvement chiite libanais, a visé à deux reprises l'armée israélienne à la frontière israélo-libanaise mercredi 28 janvier. Les tirs sont tombés dans la région dite « des fermes de Chebaa », une enclave de 40 km2 en territoire israélien mais revendiquée par Beyrouth et située entre l'Etat hébreu, le Liban et la Syrie.Vers 10 h 25, un missile antichar lancé par les miliciens chiites libanais a touché un convoi de troupes israéliennes et fait entre cinq et dix blessés. Deux soldats sont morts dans l'attaque. Les obus de mortier tombés plus tard n'ont pas fait de victimes.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ftus1"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ftus1", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Ripostant à ces attaques, l'armée israélienne a bombardé le sud du Liban. Les chars et l'artillerie israéliens ont visé les villages de Kfar Chouba, Majidiyé, Halta et Arkoub, où se trouvent des positions de l'armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), chargée de surveiller la frontière, selon une source de sécurité libanaise.Un casque bleu espagnol de la Finul est mort. On ignore l'origine des tirs qui l'ont tué.La Résistance islamique, aile militaire du Hezbollah, a attribué l'offensive de mercredi au « groupe des martyrs de Kuneitra », une allusion au raid mené le 18 janvier contre le Hezbollah dans la province de Kuneitra en Syrie, et attribué à Israël. Six membres du mouvement libanais et un général iranien avaient péri dans l'opération. Le Hezbollah, qui soutient militairement le régime syrien dans sa guerre contre les rebelles et les djihadistes, avait menacé de venger ses combattants.Le Portugais Luis Figo candidat lui aussi à la présidence de la FIFA • Mis à jour le Rémi Dupré  Il est le sixième candidat, à ce jour, à se lancer dans la course à la présidence de la Fédération internationale de football. Mercredi 28 janvier, l'ancien international portugais Luis Figo (127 sélections entre 1991 et 2006), 42 ans, a annoncé dans un entretien accordé à la chaîne américaine CNN son souhait de défier le dirigeant sortant de la FIFA Joseph Blatter, en poste depuis 1998 et qui brigue un cinquième mandat de quatre ans à la tête du gouvernement du football mondial.« Je me soucie du football et quand je regarde l’image de la FIFA – pas seulement maintenant, mais lors des dernières années -, je n’aime pas ça. Si vous tapez FIFA sur internet, le premier mot qui apparaît, c’est scandale. Nous devons nous employer à faire évoluer cette image.  Le football mérite mieux que ça », a expliqué l'ancienne star du FC Barcelone (1995-2000), du Real Madrid (2000-2005) et de l'Inter Milan (2005-2009), qui déclinera son programme « dans les prochaines semaines. » L'attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, serait à l'origine de sa décision. « Quand j’ai vu que le rapport de Michael J. Garcia ne serait pas publié, j’ai pensé que c’était le moment de faire bouger les choses. Si vous êtes transparent, si vous demandez une enquête et que vous n’avez rien à cacher, pourquoi ne pas rendre ce rapport public ?, s'est interrogé le Ballon d'or 2000, qui pourrait faire de l'ombre médiatique à ses rivaux en vertu de sa notoriété. Si vous n’avez vraiment rien à cacher, vous devez le faire.»« Le football m'a beaucoup donné durant ma vie et je veux donner quelque chose au jeu en retour, s'est-il justifié dans un communiqué. Lors des derniers mois, j'ai vu l'image de la FIFA se détériorer et je m'adresse à tous les gens du football, joueurs, entraîneurs, présidents d'associations, aux nombreuses personnes qui m'ont demandé de faire quelque chose. Au cours de ma carrière, j'ai travaillé à tous les niveaux du jeu. Cela m'a conféré un point de vue unique et une compréhension et je me sens capable d'améliorer la discussion autour de l'avenir de la FIFA et l'avenir du jeu. » LES CINQ PARRAINAGES EN POCHEFinaliste de l'Euro 2004 et arrivé troisième du Mondial 2006 avec le Portugal, Luis Figo assure avoir recueilli, avant la date limite du dépôt des candidatures prévue jeudi 29 janvier à minuit, cinq parrainages émanant de fédérations nationales, condition sine qua non pour être retenu pour l'élection programmée le 29 mai lors du Congrès de Zurich. «C'est une élection difficile, mais Luis fera preuve de ténacité pour faire valoir ses points de vue sur ce dont a besoin le football», a indiqué la Fédération portugaise de football, qui soutient naturellement son compatriote.Depuis 2011, l'ex-star lusitanienne, formée au Sporting Lisbonne, qui totalise 577 matchs en club, était membre de la Commission du football de l'Union des associations européennes de football (UEFA). Le stratège de la Selecçao avait mis un terme à sa carrière  en 2009. Au cours de son longue et riche carrière, il s'est notamment forgé un palmarès éloquent (24 titres en club dont une Ligue des champions en 2002 avec le Real Madrid, quatre titres de champion d'Italie et deux titres de champion d'Espagne).LE SOUTIEN DE MOURINHOLuis Figo a notamment reçu le soutien de son ancien entraîneur à l'Inter Milan (2008-2009) et compatriote José Mourinho. « La candidature de Luis Figo est un grand pas pour le football. Sa longue carrière garantit le meilleur pour le futur. Je crois en son caractère et en sa détermination, aussi bien que en sa passion pour le jeu. Il sera un président focalisé sur le football et son avancée globale, agissant étroitement avec les Fédérations», a estimé le « Special One» dans un communiqué. Les deux hommes avaient également travaillé ensemble lorsque José Mourinho était entraîneur adjoint au Sporting Lisbonne (1992-1994) et au FC Barcelone (1996-2000). L'ex-capitaine de la sélection du Portugal a également reçu l'appui de l'ancien défenseur blaugrana (1989-1995) Ronald Koeman. Figo est le deuxième joueur de stature internationale à se lancer dans la course à la présidence après le Français David Ginola, dont la campagne tardive a été financée par un site irlandais de paris en ligne. L'ex-buteur du PSG n'est pas assuré de recueillir les cinq parrainages nécessaires, tout comme le diplomate français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA. A contrario, le prince jordanien Ali Bin al Hussein, vice-président de la FIFA depuis 2011, et le président de la fédération hollandaise Michael van Praag, candidats eux aussi, ont affirmé avoir collecté les cinq lettres de recommandations requises pour défier Joseph Blatter fin mai.FIGO, LE CANDIDAT DE L'UEFA?De son côté, l'ex-patron de la Fédération chilienne Harold Mayne-Nicholls a renoncé à se présenter. Le quinquagénaire fait notamment l'objet d'une enquête du Comité d'éthique de la FIFA dans le cadre de l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Le Sud-américain est soupçonné de « conflit d'intérêt»  pour avoir négocié des bourses d'études pour son fils et son neveu avec le responsable de l'académie Aspire au Qatar.  « Je pense qu'il y a des gens mieux préparés que moi, a-t-il expliqué. Il y a trois candidatures fortes qui avancent mes idées: celle de Michael van Praag, et celle du prince Ali Bin al Hussein. Je les soutiens. Et depuis aujourd'hui, il y a celle de Luis Figo qui a été mise en avant par Michel Platini (le président français de l'UEFA qui a renoncé à affronter Joseph Blatter, en août 2014). »Seule Confédération continentale à ne pas soutenir Joseph Blatter, l'UEFA attend de comparer les programmes des candidats en lice avant de se positionner. « Des candidats crédibles avec de nouvelles idées (aideront) à un débat ouvert dans la campagne électorale pour la présidence de la FIFA. Il est bon pour la FIFA et pour le football d'avoir des candidats valables avec une grande expérience dans le sport, venant de différents endroits du monde. Nous attendons d'en savoir davantage sur leurs programmes pour l'instance et pour le jeu », a déclaré Pedro Pinto, porte-parole de l'UEFA. Rémi Dupré Journaliste au Monde Le mariage d'un couple homosexuel franco-marocain autorisé en Cassation • Mis à jour le L'essentielLa Cour de cassation était appelée à se prononcer sur la décision de la cour d'appel de Chambéry d'autoriser le mariage d'un couple homosexuel franco-marocain, en contradiction avec une convention bilatérale passée avec le Maroc.La juridiction a validé ce mariage, estimant que la liberté fondamentale de se marier l'emportait sur la convention. La décision était très attendue. Après de nombreux rebondissements judiciaires, la Cour de cassation a validé, mercredi 28 janvier, le mariage d'un couple homosexuel franco-marocain, malgré une convention bilatérale avec le Maroc qui établit que les ressortissants marocains ne peuvent se marier avec un Français ou une Française du même sexe.La Cour a estimé que la liberté fondamentale de se marier l'emportait bien sur la convention bilatérale ratifiée entre les deux pays – en 1981 – et relative « au statut des personnes et de la famille et à la coopération judiciaire ».MARIAGE VALIDÉ DEUX FOISLe mariage de Dominique et Mohammed avait été validé par deux fois en octobre 2013, par le tribunal de grande instance puis par la cour d'appel de Chambéry, mais le parquet général avait formé un pourvoi en Cassation.La convention bilatérale sur laquelle se fondait alors le ministère public dispose qu'en cas de mariage franco-marocain, chacun des deux membres du couple doit se conformer aux lois de son pays. Or, la loi marocaine prohibe le mariage entre deux personnes de même sexe.LA LIBERTÉ DE SE MARIER, UN DROIT FONDAMENTALMais, la Cour de cassation a rappelé mercredi que l'article 4 de cette convention prévoit que la loi d'un des deux pays pouvait être écartée lorsqu'elle était « manifestement incompatible avec l'ordre public ».L'ordre public est un ensemble de règles relatives à l'organisation de la nation, l'économie, la morale, la santé, la sécurité, la paix publique, ainsi que les droits et libertés essentielles de chaque individu. Or a souligné la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français, la liberté de se marier est un droit fondamental, ouvert aux couples de même sexe depuis la loi du 17 mai 2013.CAN 2015 : la Côte d'Ivoire et le Cameroun visent les quarts • Mis à jour le Quatre résultats identiques (1-1), un grand favori (Côte d'Ivoire) en sursis : le scenario surprenant du groupe D de la CAN pourrait accoucher d'un dénouement encore plus rocambolesque, avec un éventuel tirage au sort en cas d'égalité parfaite, à l'issue de la dernière journée, mercredi.En élaborant le règlement de la compétition, la Confédération africaine de football (CAF) n'avait sans doute pas prévu l'invraisemblable situation qui prévaut dans cette poule. Mais elle s'est elle-même placée dans un certain embarras, en réduisant au minimum les critères pour départager les quatre formations (Côte d'Ivoire, Cameroun, Mali, Guinée) si cette uniformité est maintenue jusqu'au bout. Une telle loterie, à laquelle la CAF avait eu recours en 1988 pour envoyer l'Algérie dans le Top 8 aux dépens des Ivoiriens, écornerait en tout cas un peu plus l'image de l'instance et celle de sa compétition-phare.SUSPENSION DE GERVINHOTous les yeux seront principalement rivés vers le choc Côte d'Ivoire-Cameroun. Si les stars ivoiriennes sont encore en vie, elles peuvent dire un grand merci à Max-Alain Gradel qui les a sauvées en fin de rencontre face au Mali. Un parcours qui est pour le moment bien loin de correspondre à leur statut. Ses leaders ont failli dans les grandes largeurs, à commencer par Yaya Touré, transparent, et les Éléphants ont d'entrée de jeu perdu leur arme offensive numéro 1, Gervinho, exclu contre la Guinée pour avoir giflé un adversaire et suspendu pour les deux matches suivant.De quoi placer le groupe sous haute tension et mettre une grosse pression sur Hervé Renard. Pour son premier tournoi à la tête d'une équipe de haut rang, celui qui s'est révélé en guidant la Zambie vers le sacre continental à la surprise générale en 2012, joue très gros. « C'est toujours plus facile de jouer un Côte d'Ivoire-Cameroun, que de jouer dans un pays de notoriété moindre, où vous êtes malmenés, sur des terrains pas toujours fantastiques. C'est le genre de matches dont on raffole tous », a-t-il expliqué mardi, apparemment très serein.Le défenseur vétéran Kolo Touré (33 ans) a pris un accent plus martial : « Il va falloir se battre comme des guerriers. » Les Camerounais se disent eux « très confiants », à l'image du capitaine Stéphane Mbia. Pas question pour autant de miser sur un quelconque avantage psychologique, pour des Lions Indomptables qui avaient surclassé la Côte d'Ivoire lors des qualifications (4-1, 0-0). « C'est un autre contexte, ce sera une finale », a tranché l'ancien milieu de terrain de Marseille.LA SURPRISE DE LA GUINÉEPour le sélectionneur Volker Finke, déjà sous le feu nourri de la presse camerounaise qui réclame son départ en cas d'élimination, « on va voir qui va trouver l'unité sous la pression. C'est l'état d'esprit qui va décider du match. » Le technicien allemand commence à être habitué à l'environnement si particulier des Lions, lui qui a vécu aux premières loges le désastre du Mondial 2014 (lourdes défaites contre la Croatie et le Brésil, altercation entre deux joueurs en pleine rencontre, accusations de corruption).Dans l'autre match, le Mali ferait bien de se méfier de la Guinée, la belle surprise de cette CAN, et de son atout maître Ibrahima Traoré. Mais pour défier le demi-finaliste des deux dernières éditions, le Syli National devra se passer des services du défenseur de Saint-Étienne Florentin Pogba, touché à la cuisse.Le hit parade des plaintes des locataires • Mis à jour le Frédéric Cazenave if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Dépôt de garantie ","Insalubrité, humidité, conformité électrique","Charges abusives ","Réparations / travaux ","Augmentation soudaine des loyers ","Durée du préavis","Expulsions suite loyers impayés","Accès à la location ","Etat des lieux "], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"% des plaintes", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Fréquence", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 16.01 ], [ "", 9.26 ], [ "", 8.98 ], [ "", 8.45 ], [ "", 6.36 ], [ "", 6.29 ], [ "", 5.3 ], [ "", 2.97 ], [ "", 2.76 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1422365580959 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Comme chaque année, la Confédération générale du logement (CGL) a publié son « baromètre des plaintes des usagers du logement ». Cette dernière édition s'appuie sur 2 800 griefs reçus par l'association de consommateurs, un chiffre en hausse de 30 % par rapport à l'édition précédente, en 2012.La principale source de conflits concerne le dépôt de garantie, le propriétaire tardant à rendre la somme au locataire ou l'amputant sans en apporter la moindre justification.Pour rappel, le bailleur doit en théorie rendre ce dépôt de garantie dans le mois suivant le départ du locataire. Un délai raccourci par la loi ALUR. Au-delà de cette période, le locataire peut demander au propriétaire de payer une pénalité équivalente à 10 % du dépôt de garantie et ce par mois de retard débuté.OBTENIR RÉPARATION« Mais pour obtenir réparation, le locataire devra dans 90 % des cas passer par la justice. Or il y a peu de chance qu'il engage une telle procédure pour obtenir les quelques centaines d'euros que lui doit son ancien propriétaire », regrette Michel Fréchet le président de la CGL.Les « troubles de jouissance », c'est-à-dire les problèmes d'insalubrité et d'humidité, dues en grande partie à un mauvais entretien des lieux par le bailleur, arrivent en deuxième place de ce baromètre.« Nous constatons une baisse de ce type de litiges, ce qui tendrait à montrer que les bailleurs engagent des travaux dans leur bien », souligne M. Fréchet. La loi précise, en effet, que le bailleur doit mettre à disposition du locataire un logement en bon état et ce durant toute la durée de la location. C'est-à-dire que le propriétaire doit entretenir ce logement et y faire les réparations nécessaires.RÉGULARISATIONS DE CHARGES« Mais cela ne doit pas occulter le fait que trop d'appartements insalubres sont encore proposés à la location, déplore M. Fréchet. Or les locataires hésitent à dénoncer leur bailleur auprès de leur mairie de peur de perdre leur logement en cas de procédure. »Les conflits liés aux « charges locatives » complètent le podium, les particuliers se plaignant de régularisations de charges sur les cinq dernières années, ou encore une répercussion abusive et non justifiée de certaines charges.A ce titre, la loi ALUR a prévu que désormais le bailleur dispose de trois ans (et non plus de cinq ) pour régulariser un exercice de charges. « Et lorsque le locataire doit rembourser le bailleur, il peut demander un échéancier sur plusieurs mois », précise M. Fréchet Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Les classements, obsession risquée des universitésdata-title="Les classements, obsession risquée des universités" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Ils sont devenus une boussole pour de nombreux étudiants, un « Routard des universités », ironisent certains. Un rapport que l’Association européenne des universités (AEU) a présenté mi-janvier montre la place majeure que les classements occupent dorénavant dans l’enseignement supérieur.Ces outils, nés il y a une dizaine d’années, sont souvent biaisés et peu robustes scientifiquement. « Ils ne sont pas toujours réalisés selon une procédure statistique correcte, dit Geneviève Filliatreau, directrice de l’Observatoire des sciences et techniques. Leurs concepteurs ne peuvent en effet utiliser que ce dont ils disposent. »Etablissements obnubilésDupés, les étudiants ? Un piège, les classements ? Les universités interrogées par l’AEU n’y voient, elles, que des avantages. « On constate une certaine naïveté dans la façon dont les établissements abordent les classements », regrette Andrée Sursock, conseiller à l’AEU. L’enquête réalisée auprès de 171 universités dans 39 pays – six d’entre eux ont fait l’objet d’une visite, dont la France – montre que, même s’ils les critiquent, les établissements paraissent obnubilés par les palmarès, qu’ils soient nationaux ou internationaux. 86 % d’entre eux reconnaissent surveiller cela comme le lait sur le feu, et ce, au plus haut niveau. Plus de la moitié y a même affecté « une ou plusieurs personnes ».« Les classements sont un sous-produit de la mondialisation », estime Jean-Marc Rapp. L’ancien recteur de l’université de Lausanne, ancien président du jury des « initiatives d’excellence » (IDEX) et ancien président de l’AEU, rappelle « le coup de tonnerre » qu’a constitué le classement des universités publié en 2003 par l’une d’elles, Jiao Tong, à Shanghaï. Dès lors, « ils ont fait office de réveille-matin ou de sonnette d’alarme, explique M. Rapp. Ils ont permis aux établissements ou aux pays une plus grande prise de conscience, parfois douloureuse et mal ressentie, de la dynamique de transparence à l’œuvre dans l’enseignement supérieur. »Les universités françaises mal placéesPour la France, Shanghaï est une claque : ses universités sont mal placées. Le pays réagit : on réforme les structures, on finance des projets d’excellence, on regroupe les établissements… Certes, « on ne fonde pas une politique sur le classement de Shanghaï », répète souvent Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur. Mais c’est tout comme.D’autres pays ont réagi de la même manière, comme l’Allemagne. « Certains gèrent leur système d’enseignement supérieur ou l’attribution des bourses en fonction des classements », note même Mme Filliatreau. La Russie et les Pays-Bas, par exemple, utilisent les classements pour sélectionner les universités dont ils accepteront les étudiants.Les établissements ne sont pas en reste. Selon l’AEU, sept sur dix utilisent les classements pour prendre des décisions. Il peut s’agir de la politique de recherche, de l’affectation des ressources ou des procédures de recrutement et de promotion, par exemple. Persuadées, à juste titre, que les futurs étudiants et chercheurs sont influencés par les palmarès, 80 % des universités en font également un argument de marketing pour séduire les talents prometteurs.Culture de la transparenceTant mieux pour eux ? Oui, car les jeunes sont les premiers bénéficiaires de cette culture de transparence ou de diffusion d’informations. « C’est un aspect positif, mais les classements ne doivent pas être pris pour argent comptant », prévient Mme Filliatreau.Car l’image des universités renvoyée par les classements n’est pas toujours fidèle à la réalité. Outre les biais statistiques, faire entrer au chausse-pied des établissements parfois très différents dans la grille d’un palmarès produit nécessairement simplifications et distorsions. « C’est comme comparer des pommes avec des poires », alerte Mme Filliatreau.Certains sont douteux, assure M. Rapp, sans pouvoir donner beaucoup de détails : « Nous observons des mouvements inexplicables dans certains classements. On peut se demander si ce n’est pas dû à l’action de pirates. En tout cas, ces classements ne sont plus à l’abri d’interventions extérieures. »Normalisation du secteurDéformée, peut-être fausse, c’est cependant en fonction de l’image renvoyée par les classements que beaucoup d’étudiants font leur choix d’orientation. « Un étudiant à la recherche de la meilleure université qui se fonde sur les classements ne se pose pas la question de savoir quelle est la meilleure université pour lui », insiste Andrée Sursock. De fait, « les questions que se posent les étudiants, comme le coût du logement ou les horaires de la bibliothèque, sont absentes des palmarès », souligne M. Rapp.Par ailleurs, mettent en garde ceux qui analysent ce phénomène, l’utilisation des classements par les universités a des conséquences sur l’offre d’enseignement elle-même. Ne serait-ce qu’en poussant à une certaine normalisation du secteur, au détriment de la diversité.« Ça ne se voit pas encore, explique Mme Filliatreau. Mais les résultats des classements s’insinuent dans tous les aspects de la vie universitaire. Et, une fois lancé, il est très difficile de revenir en arrière. Pour certains établissements, il existe un risque de dégringolade. Quand ils commencent à baisser, un cercle vicieux menace de se mettre en place. »Pas de fatalitéMais, insistent tous les chercheurs, il n’y a pas de fatalité. Les établissements ont la capacité d’agir,rappelle Mme Filliatreau. Et M. Rapp donne un exemple : l’université de Lausanne a cédé son département de sciences à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Du point de vue des classements, la décision n’était pas forcément judicieuse. « Mais nous les avons ignorés, dit M. Rapp. La priorité était d’appliquer une politique. »Quant aux étudiants, « il faut leur faire comprendre la distorsion opérée par ces outils, et comment on choisit une université », confie Mme Sursock. Un outil est d’ores et déjà à leur disposition : U-Multirank, une sorte de moteur de recherche créée en 2014 par l’Union européenne qui permet à l’étudiant d’affiner sa recherche. Mais le site, en anglais, n’est pas d’un maniement totalement limpide.Benoît Floc'h width="314" height="157" alt=""Another mother"" Maman à louer pour étudiants débordés Neuf fiches « e-methodo » vous permettent d'exercer vos fondamentaux pour vous préparer au bac et au concours de Sciences Po. width="314" height="157" alt="Le lycée Gabriel Fauré, à Paris, dans le XIIIe arrondissement." Des stages de langues gratuits pour les lycéens parisiens Claude Garcia, professeur de SES, explique aux élèves des séries S, ES et L comment préparer et réussir cette épreuve anticipée du baccalauréat. width="314" height="157" alt="Comment enseigner le fait religieux ?" Après les attentats, comment aborder la religion en cours d'histoire ? Maman à louer pour étudiants débordésdata-title="Maman à louer pour étudiants débordés" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Pour faire la lessive, remplir le frigo et ranger, une maman, c'est quand même bien pratique ! Ce que confirmeront sûrement les étudiants nouvellement indépendants, abonnés aux laveries et aux rayons de plats surgelés tout prêts. Et si on pouvait embaucher une mère de substitution ? C'est l'idée d'Ilene Scoratow, professeur d'espagnol à Pittsburgh (Etats-Unis), qui a décidé de lancer « Another mother » (« une autre mère »), un « service de blanchisserie, ménage et shopping ».« Ne pas trouver le temps de faire sa vaisselle ou de laver ses vêtements ne signifie pas vouloir porter des vêtements sales en classe ou au travail, ou ne pas se soucier des plats accumulés dans l'évier pendant deux semaines qui commencent à sentir », compatit Ilene Scoratow, qui se propose d'apporter « la liberté d'utiliser son temps pour se détendre un peu et se faire plaisir », plutôt que pour les tâches ménagères. Et en prime, telle une mère aimante et dévouée, le site propose de livrer paniers de confiseries et kit de survie pour les périodes d'examens. On y trouve aussi une astuce de la semaine, pour enlever une tache d'un vêtement par exemple. Depuis 2012 et la création de sa mini start-up, Ilene Scoratow a convaincu une quarantaine de clients, pour lesquels elle joue les mères de substitution. Si le service rendu diffère peu de celui proposé par les aides ménagères et autres services d'aide à la personne, un rapide tour du Web ne permet pas de lui trouver un exact équivalent en France, surfant joyeusement sur les stéréotypes maternels. N'en déplaise aux Tanguy chassés du nid... Inès Belgacem width="314" height="157" alt="" Les classements, obsession risquée des universités Neuf fiches « e-methodo » vous permettent d'exercer vos fondamentaux pour vous préparer au bac et au concours de Sciences Po. width="314" height="157" alt="Le lycée Gabriel Fauré, à Paris, dans le XIIIe arrondissement." Des stages de langues gratuits pour les lycéens parisiens Claude Garcia, professeur de SES, explique aux élèves des séries S, ES et L comment préparer et réussir cette épreuve anticipée du baccalauréat. width="314" height="157" alt="Comment enseigner le fait religieux ?" Après les attentats, comment aborder la religion en cours d'histoire ?Il est encore temps de se vacciner contre la grippe • Mis à jour le La grippe est de retour. Elle a atteint son seuil épidémique pour la deuxième semaine consécutive, a indiqué l’Institut national de veille sanitaire, mercredi 28 janvier. Avec plus de 300 000 nouveaux cas recensés la semaine dernière et 223 cas graves depuis novembre 2014, dont 76 la semaine dernière, l’épidémie de grippe se propage très rapidement. Problème : cette année, le vaccin ne correspond pas tout à fait au virus qui circule majoritairement. Alors, l’éternelle question revient elle aussi : faut-il se faire vacciner ?Pourquoi le vaccin ne permet-il pas de lutter efficacement contre la grippe version 2015 ?Chaque année, le vaccin contre la grippe est préparé longtemps à l’avance. Il faut plus de six mois pour que les laboratoires pharmaceutiques puissent en assurer la production. Entre le moment de la fabrication et l’apparition de l’épidémie, un nouveau virus de type A (H3N2) a émergé, en mars 2014, soit un mois après la composition du vaccin grippal.La souche A (H3N2) est connue pour être à l’origine des complications sévères, surtout chez les jeunes enfants, les personnes âgées et fragiles, selon la Direction générale de la santé (DGS). Elle est donc plus virulente que les autres souches. Depuis le 1er janvier, 16 décès ont été recensés, selon le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm.A l’heure actuelle, on estime qu’il y a 491 cas pour 100 000 habitants, soit plus que l’hiver dernier. Les personnes touchées ont 62 ans en moyenne. Le pic est attendu vers la mi-février. L’épidémie devrait durer six semaines.Quelle est l’efficacité de ce vaccin ?Ce vaccin serait globalement efficace à 23 %, selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Mais il protège contre deux autres souches qui circulent moins cette année : A (H1N1) et B.A titre de comparaison, quand les souches sont les bonnes, l’efficacité est estimée entre 50 % et 60 %, avec de fortes différences suivant l’âge et la population, selon les autorités américaines. Le vaccin peut atteindre une protection de 80 % chez les plus jeunes contre moins de 40 % chez les personnes âgées. Il protège pendant environ sept mois.Est-il trop tard pour se vacciner ?Les spécialistes estiment que la moindre efficacité du vaccin ne remet pas en cause le bien-fondé de la vaccination pour les personnes âgées ou fragiles. Une protection particulièrement recommandée chez les personnes âgées de plus de 65 ans, femmes enceintes, ou personnes souffrant de diverses pathologies. Mais « il faut se dépêcher », a relevé Isabelle Bonmarin, chargée de la surveillance de la grippe à l’Institut national de veille sanitaire (InVS), à l’AFP, mercredi 28 janvier. Car il faut attendre deux semaines avant que l’immunité se soit installée.Par ailleurs, les médecins préconisent l’utilisation précoce des traitements antiviraux dès les premiers symptômes sans attendre la confirmation virologique du diagnostic. Cela permettrait de réduire la durée de l’hospitalisation, de la maladie et les formes sévères, selon la DGS. Enfin, des précautions d’hygiènes simples permettent de prévenir la maladie : limitation des contacts, se laver régulièrement les mains, se couvrir la bouche et le nez quand on tousse ou éternue, utiliser des mouchoirs en papier à usage unique.Thibault PetitBill Gates est « préoccupé par la superintelligence » artificielle • Mis à jour le Après l'entrepreneur Elon Munsk et le physicien Stephen Hawkins, le fondateur de Microsoft a fait part à son tour d'inquiétudes quant au développement d'intelligences artificielles. A l'occasion d'une session d'AMA (pour Ask Me Anything, « demandez-moi n'importe quoi », littéralement) sur le site Reddit, Bill Gates s'est déclaré « dans le camp de ceux qui sont préoccupés par la superintelligence [artificielle] ».Son inquiétude s'inscrit toutefois dans le long terme : « Au début les machines accompliront de nombreuses tâches pour nous et ne seront pas super intelligentes. Ce devrait être positif si nous le gérons bien. Quelques décennies après, cependant, l'intelligence sera assez forte pour devenir un sujet de préocuppation. Je suis d'accord avec Elon Munsk et plusieurs autres sur ce point, et je ne comprends pas ceux qui ne s'inquiètent pas. »Elon Munsk, cofondateur de Paypal, mais aussi des start-up technologiques SpaceX, Tesla Motors et SolarCity, avait déclaré en août sur Twitter qu'il fallait « faire très attention avec l'intelligence artificielle », qui pouvait se révéler « potentiellement plus dangereuse que les bombes atomiques ».De nombreuses évolutions positivesPlus récemment, le célèbre physicien Stephen Hawkins avait déclaré dans un entretien que « le développement d'une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l'humanité ».Bill Gates s'est néanmoins voulu positif sur l'évolution de la technologie robotique durant la prochaine décennie, prévoyant un grand progrès dans « les problèmes comme la vision, la compréhension du langage et la traduction ». « Une fois que les ordinateurs-robots atteindront un niveau de compétence à partir duquel voir et bouger sera facile pour eux, estime Bill Gates, ils seront dès lors utilisés de manière intensive. »Explosion de gaz dans un hôpital pour enfants à Mexico • Mis à jour le L'essentielUne explosion est survenue à proximité d'un hôpital pour enfants situé au sud de Mexico, alors qu'un camion de gaz livrait l'établissement.Au moins trois personnes sont mortes et 58 ont été blessées, dont 22 enfants, mais le bilan pourrait encore s'alourdir. Une explosion de gaz est survenue, jeudi 29 janvier, à proximité d'un hôpital pour enfants situé au sud de Mexico, la capitale du Mexique. Au moins trois personnes sont mortes et 58 ont été blessées, dont 22 enfants, selon le dernier bilan provisoire des autorités. Il y a « trois décès confirmés », a déclaré le secrétaire à la protection civile de la capitale, Fausto Lugo, à la télévision Foro TV, précisant que le bilan pourrait encore s'alourdir, les secours cherchant toujours des personnes sous les décombres.Adrian Rubalcava, chef de l'arrondissement de Cuajimalpa, où se trouve l'hôpital, a affirmé à la radio MVS qu'il y avait sept morts, trois adultes et quatre bébés, un bilan qui n'était toujours pas confirmé par les autorités en fin de matinée jeudi. Un premier bilan, annoncé par le maire, Miguel Angel Mancera, avait fait état d'« une personne décédée, une femme », retrouvée sous les décombres. Selon ce dernier, les 58 blessés ont été emmenés dans plusieurs hôpitaux. La plupart ont été atteints par des éclats de verre au moment de l'explosion. 40 % DE L'HÔPITAL DÉTRUITSEnviron 40% de l'Hôpital mère enfant de Cuajimalpa ont été endommagés par l'explosion survenue jeudi matin alors qu'un camion de gaz livrait l'établissement, probablement en raison d'une fuite dans la pompe du véhicule.« Il faut procéder à une évacuation pour raisons de sécurité, car il y a beaucoup de bébés » dans cet hôpital, a précisé le maire, indiquant que les pompiers travaillaient encore à éteindre l'incendie, déjà circonscrit.Sur son compte Twitter, le président Enrique Peña Nieto a exprimé sa « tristesse et solidarité envers les blessés et proches de ceux qui ont perdu la vie ce matin à l'Hôpital mère enfant de Cuajimalpa ». Mi tristeza y solidaridad a los heridos y familiares de quienes perdieron la vida esta mañana en el Hospital Materno Infantil de Cuajimalpa.— Enrique Peña Nieto (@EPN) 29 Janvier 2015Dopage : le « Poulidor » de la marche qui veut récupérer « son » or • Mis à jour le Yann Bouchez A 30 ans, Jared Tallent pourrait être un homme comblé. Il l'est, en grande partie. Le marcheur australien, avec trois médailles olympiques glanées à Pékin (2008) et à Londres (2012), présente un joli palmarès. Mais, alors que se profilent les Jeux de Rio, en 2016, Jared Tallent apparaît aussi comme un champion frustré.L'Australien possède une particularité dont il se serait sûrement bien passé. Parmi les athlètes qui l'ont devancé sur ses trois podiums olympiques, il y eut à chaque fois un marcheur ensuite suspendu pour dopage.Flashback. Le 16 août 2008, à Pékin, Jared Tallent termine le 20 km marche derrière le Russe Valery Borchin et l'Equatorien Jefferson Perez. Six jours plus tard, le 22 août, il obtient la deuxième place du 50 km marche, à plus de deux minutes de l'Italien Alex Schwazer. En 2012 à Londres, sur 50 km, l'Australien termine derrière le Russe Sergey Kirdyapkin.PASSEPORTS BIOLOGIQUES ANORMAUXBorchin, Schwazer, Kirdyapkin : tous sont depuis tombés pour dopage. L'Italien a été contrôlé positif à l'EPO juste avant les Jeux de Londres, alors que de forts soupçons pesaient sur lui. Borchin et Kirdyapkin, eux, purgent une suspension depuis le 25 octobre 2012 pour des données anormales sur leur passeport biologique.Leur sanction n'a été révélée que le 20 janvier 2015 par l'agence antidopage russe (Rusada). Borchin est interdit de compétition pour une durée de huit ans. Kirdyapkin, lui, s'est vu infliger une suspension de trois ans et trois mois. La Rusada a également annoncé les suspensions d'autres marcheurs de premier rang, dont Sergey Bakulin, champion du monde du 50 km marche à Daegu, en Corée du Sud, titré en 2011 devant son compatriote Denis Nizhegorodov (disparu des radars depuis) et... un certain Jared Tallent. « Je n'ai pas été surpris par l'annonce des suspensions des Russes, assure au Monde Jared Tallent. Il y a eu beaucoup de problèmes dans la marche russe, depuis longtemps. L'entraîneur des marcheurs, Viktor Chegin, a vu vingt et un de ses athlètes suspendus pour dopage ! Le premier remonte à 1999. Ces athlètes n'avaient presque pas concouru depuis les Jeux de Londres, en 2012. Ils ont tous déclaré forfait quelques jours avant les Mondiaux de Moscou, en 2013, donc je savais qu'il se passait quelque chose. Je me doutais qu'ils purgeaient une suspension et je pensais que c'était une suspension qui allait rester secrète. Mais quand cela a été annoncé, je n'ai pas été surpris. Vous ne pouvez pas avoir confiance dans les athlètes de Viktor Chegin. »SITUATION UBUESQUESi l'annonce de la sanction de cinq marcheurs russes de premier plan, le 20 janvier, peut être vue comme une avancée dans la lutte contre le dopage, l'Australien s'indigne de la décision de la Rusada. La sanction infligée au champion olympique du 50 km marche à Londres semble de prime abord assez lourde. Mais pour Tallent, la situation est ubuesque, car les dirigeants de l'athlétisme russe ont permis à Sergey Kirdyapkin de s'aligner à Rio, en 2016. Surtout, ils ne lui ont pas retiré sa médaille d'or de Londres.« Si l'on regarde le cas de Kirdyapkin, il a des résultats anormaux jusqu'en juin 2012, avec des valeurs sanguines anormales, explique l'athlète de Canberra. Mais ses résultats sanguins, pendant les Jeux de Londres, ne sont pas anormaux, donc on lui dit : “Tu es propre à Londres, tu peux garder tes médailles.” C'est scandaleux. Normalement, avec le passeport biologique, on annule tous les résultats depuis la première fois où sont apparues les valeurs anormales. Pour lui, ce fut 2009 et 2010. Donc ses résultats devraient être annulés depuis 2009. »« A LONDRES, J'ÉTAIS LE VÉRITABLE VAINQUEUR »Avec une telle décision, l'or olympique reviendrait alors à Tallent. Et l'Australien ne serait pas du genre à refuser ce nouveau métal. « J'ai toujours pensé depuis Londres que j'étais le véritable vainqueur, confie-t-il. J'avais de gros doutes sur les Russes depuis 2008, avant les Jeux de Pékin, lorsque cinq des athlètes de Saransk, où s'entraînent les marcheurs, ont été contrôlés positifs à l'EPO. Cela montrait qu'ils se dopaient en groupe. Depuis, les cas se sont accumulés. Donc je savais que c'était une question de temps pour récupérer la médaille d'or. Je pense que je la mérite, j'étais le meilleur athlète propre ce jour-là. »Le 23 janvier, Jared Tallent a rappelé sur Twitter qu'il demandait la démission de Viktor Chegin depuis 2008. « Chegin bénéficie de nombreux soutiens en Russie », déplore-t-il. En s'exprimant sur ces sujets régulièrement et sans demi-mesure, Tallent espère peut-être une réaction de la fédération internationale d'athlétisme. Et bénéficier, un jour, du titre de champion olympique de Londres, ce qui est encore loin d'être acquis.La médaille d'or de Schwazer de 2008 ne lui reviendra jamais, cela semble une certitude : l'Italien n'a été contrôlé positif à l'EPO que quatre ans plus tard, et en 2008, l'IAAF n'avait pas encore mis en place le passeport biologique, seul moyen de confondre des athlètes qui n'ont pas subi de contrôle positif. Il faudra donc se contenter de croire Schwazer lorsqu'il assure qu'il était propre à Pékin. En attendant, un jour peut-être, de récupérer l'or de 2012, Jared Tallent continue de s'entraîner, en Australie. A Rio, pour ses troisièmes Jeux, il visera à nouveau un podium, et, si possible, la plus haute marche. Mais il devra très probablement faire avec le retour de Sergey Kirdyapkin. Sans oublier une nouvelle génération, formée à Saransk, qui a émergé au niveau de l'élite mondiale.« Il y a déjà de nouveaux marcheurs russes, très jeunes et avec des performances extraordinaires pour leur âge, ne s'étonne plus Tallent. Ça peut vous donner des indices sur le fait qu'ils s'entraînent de la même manière — même si je ne peux pas l'affirmer à coup sûr. Ça sera dur de les battre. Je ferai de mon mieux, et j'espère gagner l'or à Rio. Je suis très déterminé. » Lire l'article : Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russe Yann Bouchez Journaliste au service Sport Les Beatles : les reprises d’« Abbey Road » • Mis à jour le Bruno Lesprit Bruno Lesprit Journaliste au Monde En Ukraine, Porochenko appelle à des pourparlers d'urgence • Mis à jour le L'essentielLes combats entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses se sont intensifiés ces derniers jours dans l'Est après une période d'accalmie.Des bombardements meurtriers ont touché le port stratégique de Marioupol.Une réunion entre différentes parties au conflit se tiendra vendredi à Minsk, alors que les Européens hésitent à prendre de nouvelles sanctions.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2frgoq"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2frgoq", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Après la recrudescence des combats dans l'est de l'Ukraine et les récents bombardements des séparatistes prorusses sur la ville portuaire de Marioupol, le président ukrainien, Petro Porochenko, a appelé, jeudi 29 janvier, les rebelles prorusses à venir négocier d'urgence un nouveau cessez-le-feu.De nouveaux pourparlers de paix entre le groupe de contact sur le conflit ukrainien – composé de représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'OSCE –, et les rebelles prorusses, doivent se tenir vendredi à Minsk (en Biélorussie) pour négocier une trêve.Lire le reportage (édition abonnés) : Village par village, les combattants prorusses progressent en UkraineL'UE VA ALLONGER LA LISTE DES PERSONNES SANCTIONNÉESA Bruxelles, plusieurs ministres européens se réunissaient en urgence, alors que la diplomatie est accusée de piétiner dans le dossier ukrainien. A son arrivée à Bruxelles, le secrétaire d'Etat français chargée des affaires européennes, Harlem Désir, a affirmé que la liste des personnes sanctionnées pour leur implication dans le conflit allait encore s'allonger et que l'UE allait « renforcer les sanctions qui visent les séparatistes et ceux qui les soutiennent, y compris en Russie ».  Il a ajouté :« Nous allons manifester une unité très forte de l'UE et exercer toutes les pressions nécessaires, y compris par la prolongation et l'extension des sanctions individuelles, pour obtenir un retour à une solution négociée (…) Il faut revenir à une solution politique (…) Il n'y a pas d'issue militaire à cette confrontation, il faut que chacun en soit convaincu de part et d'autre »Interrogé sur la perspective d'alourdir les sanctions économiques adoptées cet été contre la Russie, M. Désir a estimé qu'elles étaient « en place » et qu'elles « sont lourdes », avant de réitérer la nécessité de « renforcer » les sanctions individuelles, qui consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager dans l'Union européenne.Lire notre analyse (édition abonnés) : Ukraine : l’Europe désemparée face à la surenchère russeVERS UNE EXTENSION DE LA LISTE NOIRE ?Selon un projet de conclusions consulté par l'Agence France-Presse, les Vingt-Huit doivent décider une extension de la liste noire des personnes sanctionnées pour leur implication dans le conflit en Ukraine.Ils vont aussi décider de reconduire, au moins jusqu'en septembre, la première série de sanctions ciblées visant des séparatistes ukrainiens et des responsables russes pour leur implication dans le conflit, qui vont arriver à échéance en mars.La question des sanctions économiques est très controversée. Le document évoque « de nouveaux travaux préparatoires (…) sur des actions appropriées, en particulier de nouvelles sanctions ».A Tourcoing, Sarkozy appelle à un « nouveau contrat d’intégration » • Mis à jour le Matthieu Goar Retrouver le bon air de la campagne électorale pour recevoir une bonne bouffée de chaleur partisane : jeudi 29 janvier, trois jours après avoir rencontré Angela Merkel à Berlin, Nicolas Sarkozy a effectué son premier déplacement en France depuis son élection à la tête de l’UMP, le 29 novembre 2014. Après avoir dialogué avec des médecins, l’ancien chef de l’Etat a été accueilli au théâtre Raymond-Devos de Tourcoing (Nord) par des militants ravis de lui chanter « joyeux anniversaire ». Nicolas Sarkozy a fêté ses 60 ans mercredi 28 janvier.Au cours de ce meeting, M. Sarkozy a ciblé l’exécutif en revendiquant son droit à la critique. Malgré le danger terroriste qui pèse sur la France, la fin de l’unité nationale est définitivement actée. « Qu’est ce que c’est l’unité nationale ? Ce n’est pas une petite bouteille de chloroforme pour chacun des parlementaires de l’opposition et pour le président de l’UMP », a lancé l’ancien président de la République.« Ça ne peut pas continuer comme cela »Critiquant la loi Macron qui cible les notaires mais épargne « les dockers qui ont ruiné le port de Marseille », ou réactivant ses thèmes de campagne comme la renégociation de l’espace Schengen ou la fin de l’aide médicale d’Etat, le président de l’UMP est surtout revenu sur les récentes annonces de l’exécutif en matière de lutte contre le terrorisme. « Quelles sont les décisions que vous avez prises pour nous protéger ? », a lancé l’ancien chef de l’Etat en demandant à Manuel Valls de débloquer 150 millions d’euros pour payer des heures supplémentaires aux forces de police. Une idée qu’il avait déjà énoncée sur France 2 mercredi 21 janvier.Lire : Effectifs et horaires des policiers, les erreurs de SarkozyDeux semaines après avoir publié les douze mesures préconisées par son parti sur le sujet, M. Sarkozy n’a pas fait de nouvelles propositions. Mais il a répété l’impératif de renforcer les pouvoirs des services de renseignement qui « doivent pouvoir piéger une voiture suspecte » et « aller dans une cité perquisitionner une cave quitte à en informer la justice a posteriori ». Revenant, dans la foulée de cette analyse sécuritaire, sur l’immigration, il a demandé un « nouveau contrat d’intégration ». « Ça ne peut pas continuer comme cela. La liberté de circulation en Europe, ce n’est pas la liberté d’installation de tous les gens du monde en Europe », martèle-t-il, tout en refusant l’idée d’un continent fermé car « les civilisations sont mortes de la consanguinité, pas de la mixité ».« L’impératif est l’apaisement »Acclamé par ses partisans, le président de l’UMP a bien l’intention de se poser comme le premier opposant à la majorité à moins de deux mois des élections départementales. Car il sort d’une période compliquée. Depuis la fin des attentats, il a pris soin de ne pas briser l’unité nationale et « d’être à la hauteur des événements que vous avez traversés » tout en essayant d’exister politiquement. Que ce soit en jouant des coudes lors de la marche républicaine ou en insufflant l’idée de la peine d’indignité nationale pour les terroristes. Peine perdue, c’est l’expression « d’apartheid social » prononcée par le premier ministre qui a provoqué le débat et donné le tempo de l’agenda médiatique. La cote de popularité de l’ex-chef de l’Etat a faibli à cette occasion, selon un sondage de l’IFOP pour Paris Match et Sud Radio.D’après cette étude, l’ancien président de la République, qui affectionne pourtant les thématiques sécuritaires, perd 4 points (38 % d’opinion favorables) alors que Manuel Valls gagne 5 points (60 %). Le premier ministre devient la deuxième personnalité préférée des Français, derrière… Alain Juppé. « Laissez les éditorialistes éditorialiser », a demandé M. Sarkozy, critiquant les commentateurs qui s’adonnent à « une danse macabre sur fond de sondage ». « Les sondages ne nous intéressent pas quand 17 de nos compatriotes ont perdu la vie », a estimé le président de l’UMP.Nicolas Sarkozy devrait intensifier ses déplacements en France dans les semaines à venir. Il pourrait en effectuer un par semaine sans se lancer dans une frénésie médiatique. L’idée est toujours de chercher le bon équilibre entre son rôle d’opposant et sa stature d’homme d’Etat. « Il faut montrer l’image d’un parti qui n’est pas excité, pas énervé. L’impératif est l’apaisement, et de travailler sur le fond. La course sera longue », commente Marc-Philippe Daubresse, député du Nord.Alain Juppé entre en primaire Matthieu Goar Journaliste au Monde Tensions à la frontière libanaise après la mort de deux soldats israéliens • Mis à jour le L'essentielLe Hezbollah a tué deux soldats isréliens mercredi à la frontière libanaise.Israël a répondu en menant des frappes aériennes contre les positions du Hezbollah et a tué un militaire espagnol de la Finul dans l'attaque.Le Hezbollah aurait fait parvenir un message à Israël expliquant ne pas vouloir d'escalade des violences.Il s'agit des événements les plus graves depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.  Au lendemain de la mort de deux soldats israéliens tués à la frontière libanaise par des tirs de missiles du Hezbollah sur un convoi de l'armée israélienne, le calme était revenu, jeudi 29 janvier, le long de la frontière en état d'alerte.Côté israélien, on enterrait les deux soldats, tandis que les agriculteurs s'occupaient de leurs vergers de pommiers au plus près de la barrière frontalière. L'armée maintenait ses canons sur leurs positions, mais sa présence était moins visible que la veille. Les écoles avaient rouvert, comme la station de ski du mont Hermon.L'armée israélienne a cependant dit considérer ces événements comme les plus graves depuis 2006 et la guerre dévastatrice entre Israël et le Hezbollah chiite libanais. « Ceux qui sont derrière l'attaque en paieront le prix », a promis le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.Mercredi, l'armée israélienne a d'ores et déjà mené des frappes aériennes et des tirs d'artillerie en direction de positions du Hezbollah, tuant un militaire espagnol membre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).ÉVITER LA SURENCHÈREDans son communiqué de revendication, le Hezbollah laisse clairement entendre qu'il a frappé en représailles à un raid attribué à Israël le 18 janvier sur le plateau du Golan. Ce raid, dont Israël n'a jamais assumé ni démenti la responsabilité, avait tué au moins six membres du Hezbollah.Les analystes s'accordent cependant à dire que les deux camps pourraient chercher à éviter la surenchère. Fait rare, le ministre de la défense israélien, Moshé Yaalon, a fait état ouvertement sur la radio publique d'un message que le Hezbollah a, selon lui, fait passer à Israël par l'intermédiaire de la Finul et « selon lequel de leur point de vue l'incident est clos ».« Je ne peux pas dire si les événements sont derrière nous, a toutefois ajouté Moshé Yaalon. Les forces de défense d'Israël resteront préparées et prêtes jusqu'au retour du calme dans la zone. »« Vulnicura » : Björk soigne ses blessures amoureuses • Mis à jour le Stéphane Davet Petit accident industriel de ce début d’année, Vulnicura, le neuvième album studio de Björk, dont la parution était prévue le 20 mars, est sorti dans la précipitation après que son contenu a fuité sur Internet. Distribué en exclusivité sur iTunes, avant une publication « physique » que son label One Little Indian réorganise en catastrophe, ce disque nous arrive sans prévenir. Ce qui n’est pas plus mal.Piratée, Björk sort son album en toute hâteDepuis plusieurs années, la chanteuse islandaise a, en effet, tendance à accompagner ses enregistrements d’une panoplie de concepts et gadgets, qui, au lieu d’enrichir ses compositions, finissent par les parasiter. Ou à en camoufler les points faibles. Dernier exemple en date, son album Biophilia (2011) et sa cohorte de trouvailles multimédia peinaient à cacher la froideur émotionnelle et la pauvreté mélodique des chansons.La relation de Björk avec l’artiste contemporain Matthew Barney, depuis le début des années 2000, avait peut-être amplifié cette tendance à la sophistication dialectique de ses créations. Sans y avoir été trop préparé, on découvre que sa séparation avec le peintre-vidéaste-sculpteur-photographe américain a, cette fois, nourri l’inspiration de Vulnicura.Impact viscéral des émotionsGrand classique thématique, le « breakup album » a généré quelques chef-d’œuvres de l’histoire de la pop : Blue, de Joni Mitchell, Blood on the Tracks, de Bob Dylan, The Boatman’s Call, de Nick Cave, 808’s & Heartbreak, de Kanye West, For Emma, Forever Ago, de Bon Iver…Ce disque est-il destiné à ce Panthéon ? Cette rupture a, en tout cas, le mérite de reconnecter la madone de l’avant-garde avec la réalité des relations humaines, avec l’impact viscéral des émotions. Album étymologiquement thérapeutique – du latin « vulnus », « blessure » et « cura », « soin » –, Vulnicura voit, en effet, l’Islandaise décrypter cet échec amoureux avec la précision d’une anthropologue autant qu’avec la passion d’une femme meurtrie.Processus de guérisonLes morceaux se présentent ainsi sous la forme d’un récit chronologique, de 11 mois avant à 9 mois après cette séparation. En terme d’écriture, ce processus de guérison peut donner des résultats saisissants, à l’image de History of Touches, où Björk ressent en un instant tous les contacts physiques qui ont rythmé leur vie amoureuse.Psychologiques, autant que sentimentaux et charnels, ces textes ne signent pas pour autant un retour de la chanteuse à un format traditionnel. Peu de titres consoleront ici les nostalgiques de Human Behaviour, All Is Full of Love, Bachelorette, Isobel, Play Dead ou Hidden Place, quand l’Islandaise n’opposait pas audace formelle et art du couplet-refrain.Sons visionnairesLe début de Vulnicura laisse pourtant croire à une accessibilité presque retrouvée. Dans Stonemilker, puis Lionsong, les incantations de la soprano s’accompagnent d’orchestrations de cordes quasi romantiques. Perçant sous ce flot voluptueux, une électronique indocile perturbe la mélancolie de stries acides et de perturbante arythmie.Si un orchestre islandais se charge des violons, c’est un jeune Vénézuélien, Alejandro Ghersi, qui pilote les machines. Sous le nom d’Arca, il s’est taillé une réputation de producteur de pointe aux côtés de Kanye West et de FKA Twigs. Il s’ajoute ainsi au tableau de chasse (Mark Bell, Timbaland, Matmos, Howie B…), d’une Björk toujours à l’affût de sons visionnaires. Cet alliage electro/acoustique rappelle celui d’un autre album de la dame, Vespertine (2001), disque intimiste, où se côtoyaient déjà arrangements pour orchestre de chambre et expérimentations robotiques.Blues arctiqueMais celle qui, à partir du 8 mars, verra une vaste rétrospective de son œuvre musicale et visuelle présentée au MoMA de New York, extrêmise encore ce parti pris dans des morceaux dont la longueur (généralement, entre 6 et 10 minutes) ne facilite pas l’assimilation. D’abord caressantes, cordes et machines se font ensuite les métaphores stridentes et anguleuses de ce blues arctique.Entre fascination (l’orientalisant Notget, l’intense humanité du chant et l’architecture de Black Lake) et migraines (les éprouvantes circonvolutions de Mouth Mantra, les échanges maniérés d’Atom Dance avec le vieux complice, Antony Hegarty), Vulnicura exigera une patience inversement proportionnelle au temps qu’il a fallu pour le faire fuiter.Vulnicura, 1 CD One Little Indian. bjork.com et www.indian.co.uk Stéphane Davet Journaliste au Monde Aux origines de la machine de chiffrement Enigma Si Alan Turing a finalement eu droit à une reconnaissance posthume, et est aujourd'hui le personnage principal du film Imitation Game, sorti mercredi 28 janvier, ce n'est pas le cas de celui qui a été durant des années son « adversaire » indirect. Mort en 1929, Arthur Scherbius est l'inventeur de la fameuse machine Enigma, utilisée par l'armée allemande pour chiffrer ses communications à l'aide d'un code très élaboré – code que Turing et les équipes de chercheurs de Bletchley Park finiront par déchiffrer à l'aide du premier prototype d'ordinateur.Né en 1878, Scherbius étudie l'ingénierie à Munich puis à Hanovre. Ses premiers centres d'intérêt ne sont pas nécessairement les codes et les chiffres : sa thèse de doctorat, qu'il soutient en 1903, porte sur les systèmes de turbines à eau. Mais dans les années 1910, il conçoit un système de chiffrement novateur pour l'époque, utilisant des rotors désynchronisés : l'idée permet de multiples combinaisons de chiffrement, offrant une très grande sécurité. Dans ces conditions, il est impossible, même pour une équipe nombreuse, d'essayer toutes les combinaisons pour tenter de déchiffrer un texte. Il dépose un brevet en 1918 pour protéger son invention.L'idée est bonne, mais Scherbius n'est pas le seul à l'avoir eue. En l'espace de deux ans, quatre personnes ont déposé des brevets similaires : Hebern, en 1917 aux Etats-Unis ; Scherbius, en Allemagne en 1918 ; et en 1919, le Néerlandais Koch et le Suédois Damm déposent à leur tour des projets similaires. Pour éviter une complexe et coûteuse bataille judiciaire, la société de Scherbius rachètera par la suite les droits du brevet de Koch.  Echec commercialCar entre-temps, Scherbius s'est associé à un autre ingénieur pour créer une société et tenter de commercialiser sa machine, Enigma. C'est un échec cuisant. Trop chère, la machine ne trouve pas preneur. Les deux hommes ont pourtant frappé aux bonnes portes : la marine allemande, tout d'abord, qui après avoir fait preuve d'intérêt renonce. Le ministère des affaires étrangères de la République de Weimar refuse également d'acheter l'Enigma pour chiffrer ses câbles diplomatiques. Les deux ingénieurs se tournent alors vers des clients potentiels à l'étranger et dans le secteur privé ; ils tiennent un stand au grand salon suisse de la poste et des communications en 1923, là encore sans succès. L'entreprise vend quelques machines, mais il leur manque un « gros » client.En 1925, la chance semble enfin leur sourire : l'armée suédoise se montre intéressée. Les négociations se déroulent bien, mais un nouveau venu va bloquer le processus. Damm avait lui aussi déposé un brevet pour un système de chiffrement par rotors – sa machine, très complexe, n'avait jamais été construite. Mais un employé de sa firme découvre que l'armée suédoise s'intéresse à l'Enigma : il simplifie la machine de Damm et la présente au commandement militaire, qui préfère la machine suédoise à sa concurrente allemande... Scherbius retourne à la case départ. Cet ultime revers ne dure pas longtemps : en 1926, au moment où Scherbius perd le contrat suédois, la Kriegsmarine renoue avec son intérêt pour l'Enigma. Elle passe une importante commande, tandis que Scherbius améliore sa machine en la rendant plus complexe. Trois ans plus tard, l'armée de terre allemande décide à son tour de déployer l'Enigma pour toutes ses communications : la Wehrmacht améliore au passage considérablement la sécurité de la « machine M », comme l'appellent les militaires allemands, en généralisant notamment l'usage de clefs de chiffrement changeant tous les jours.Mais Scherbius n'assistera pas au succès de sa machine, ni à l'utilisation qu'en feront les nazis : la même année, quatre ans avant l'accession de Hitler au pouvoir, il est atteint par la ruade d'un cheval attelé à une carriole. Il meurt à 41 ans, sans savoir que son invention jouera un rôle-clé dans le conflit mondial qui s'annonce.Bygmalion : perquisitions chez Guillaume Lambert, ex-directeur de campagne de Sarkozy • Mis à jour le Après le bureau de l'ex-patron de l'UMP Jean-François Copé à l'Assemblée nationale le 22 janvier, des perquisitions ont visé, jeudi 29 janvier, le domicile parisien et le bureau de l'ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Guillaume Lambert – désormais préfet de Lozère – dans le cadre de l'affaire Bygmalion, selon des sources proches de l'enquête.Dans cette affaire de fausses factures qui ont permis de dissimuler des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012, les enquêteurs cherchent à déterminer quelle connaissance les responsables politiques avaient de la fraude.Lire notre décryptage : L'affaire Bygmalion, si vous avez raté un épisodeDÉJÀ 7 PERSONNES MISES EN EXAMENLes enquêteurs de l'office anticorruption de la police judiciaire, qui disposent de nombreux éléments comptables et de témoignages, ont la conviction qu'Event et Cie, filiale de Bygmalion, a adressé à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) et « à sa demande » pour 18,5 millions d'euros de fausses factures en 2012, selon une source policière.L'objectif était d'imputer ces factures à l'UMP pour « dissimuler les réelles dépenses » de la campagne et ne pas crever le plafond légal de 22,5 millions d'euros, selon cette source. A la mi-juin, Guillaume Lambert avait adressé un courrier au procureur de Paris, chargé de l'affaire, pour réaffirmer qu'il n'avait pas connaissance d'un système de fausses factures destiné à faire prendre en charge indûment par l'UMP des meetings de la présidentielle.Ce système a en revanche été reconnu par l'ex-directeur adjoint de la campagne Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, et par la société Bygmalion. Sept personnes ont déjà été mises en examen : quatre anciens dirigeants de Bygmalion ou d'Event and Cie et trois anciens cadres de l'UMP, dont son ex-directeur général, Eric Cesari, un proche de Nicolas Sarkozy. L'enquête a été ouverte notamment pour abus de confiance, mais a été étendue au délit de financement illégal de campagne.Voir l'infographie : Les protagonistes de l'affaire Bygmalion-UMPLa Malaisie décrète que la disparition du vol MH370 est « un accident » • Mis à jour le Le vol MH370 s'est volatilisé le 8 mars 2014 peu après son départ de Kuala Lumpur à destination de Pékin. Aucune trace de l'appareil n'a été retrouvée depuis, malgré de vastes recherches aériennes et sous-marines menées au large des côtes occidentales de l'Australie.La Malaisie a officiellement déclaré jeudi 29 janvier que la disparition mystérieuse du MH370  était un « accident », et que les 239 personnes qui se trouvaient à bord – dont une majorité de Chinois – étaient présumées mortes, ce qui ouvre la voie au dédommagement des familles. « C'est avec un cœur très lourd et avec un profond chagrin que nous déclarons officiellement, au nom du gouvernement de la Malaisie, que le vol MH370 de la Malaysia Airlines » a été victime d'un « accident », a déclaré à la télévision le chef de l'aviation civile malaisienne, Azharuddin Abdul Rahman.L'appareil, qui effectuait la liaison Kuala-Lumpur - Pékin, a changé brusquement de cap une heure après son décollage, sans explication. Il a viré vers l'ouest, puis le sud, en direction de l'océan Indien où il serait tombé, à court de carburant.Lire (édition abonnés) : Le Boeing MH370 s’est abîmé au milieu de l’océan Indien« PAS DE PREUVES »« Nous espérons que cette déclaration permettra aux familles d'obtenir l'aide dont elles ont besoin, en particulier à travers le processus de compensations », a ajouté le chef de l'aviation civile. Il est vraisemblable cependant que la douleur des familles plongées dans l'incertitude depuis dix mois ne s'en trouvera pas amoindrie.Sarah Bajc, dont le conjoint se trouvait à bord, a réagi avec colère. « Je crois qu'ils mentent », a-t-elle dit. « L'avion peut très bien avoir subi un crash. Mais il n'y a pas de preuves et tant qu'il n'y aura pas de preuves, on ne pourra pas les croire. » Les autorités malaisiennes devaient initialement faire cette annonce lors d'une conférence de presse organisée dans l'après-midi. Mais elles ont été contraintes d'annuler ce rendez-vous, des proches éplorés s'étant rendus sur place.2014 aura été une année noire pour l'aviation civile malaisienne, avec la perte de deux avions de Malaysia Airlines (vol MH370 et le MH17 abattu en juillet dans l'est de l'Ukraine), à laquelle s'ajoute celui d'Air Asia fin décembre. Le 28 décembre, un avion de la compagnie à bas coût s'est abîmé en mer de Java, avec 162 personnes à bord.Le F-16 qui s'est écrasé en Espagne victime d'une panne au décollage • Mis à jour le L'essentielUn F-16 s'est écrasé lundi au centre de formation de pilotes d'élite de l'OTAN. Onze personnes ont été tuées, dont neuf militaires français, et vingt ont été blessées.Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur les causes de l'accident.L'hommage national aux soldats français tués aura lieu le 3 février. L'avion de chasse grec F-16 qui s'est écrasé lundi 26 janvier sur la base espagnole d'Albacete, faisant onze morts, dont neuf militaires français, a eu une panne au décollage, et les deux pilotes ont tenté de s'éjecter, a rapporté, le ministère de la défense. « Ce qu'on sait, c'est que l'équipage du F-16, assez rapidement, pratiquement après le décollage, a essayé de s'éjecter. Donc cela confirme bien cette panne », a déclaré le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier, sans pouvoir se prononcer sur la nature de la panne. Il s'agit du plus grave accident aérien subi par les troupes de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et par l'armée française dans le cadre d'un entraînement.L'hommage national aux soldats français tués aura lieu à Paris mardi 3 février, à 10 heures, aux Invalides. Un autre hommage leur sera rendu lundi sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey (en Meurthe-et-Moselle), dont la plupart étaient originaires.OUVERTURE D'UNE ENQUÊTE EN FRANCELe parquet de Paris a ouvert une enquête sur les causes de l'accident, car, même si les faits ont eu lieu à l'étranger, l'ouverture d'une enquête en France est une procédure classique lorsque des nationaux figurent parmi les victimes.Des officiers de police judiciaire de la section de recherches de la gendarmerie de l'air et des militaires de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie se sont ainsi rendus sur place, mardi, dans le cadre d'une demande d'entraide pénale internationale transmise aux autorités judiciaires espagnoles. Côté espagnol, une enquête a également été ouverte et confiée à un juge de Valence avec la garde civile. Une commission d'enquête technique est aussi à l'œuvre.NOMBREUSES PERSONNES DÉPLOYÉES AU SOLL'accident s'est produit vers 15 heures lundi, lors d'un entraînement sur la base aérienne de Los Llanos, dans la province d'Albacete, située à environ 250 kilomètres au sud-est de Madrid.Au moment du décollage, le F-16 a perdu de sa puissance et s'est écrasé sur le tarmac, heurtant cinq appareils qui s'y trouvaient, dont deux Alpha Jet et deux Mirage 2000-D, alors que de nombreuses personnes étaient déployées au sol. Les pompiers ont mis une heure à éteindre l'incendie causé par le crash.Lire (édition abonnés) : En Espagne, le plus grave accident aérien de l’OTAN Commande de métros pour 2 milliards d'euros pour le Grand Paris • Mis à jour le La RATP, le STIF (Syndicat des transports d'Ile-de-France) et la Société du Grand Paris (SGP) ont annoncé vendredi 30 janvier qu'ils allaient passer une commande de plus de 2 milliards d'euros sur quinze ans à Alstom Transport pour le renouvellement du métro parisien (lignes 1, 4, 6, 11 et 14) et pour l'arrivée du Grand Paris Express.Ce marché porte sur un maximum de 217 trains avec une première commande de 35 trains de huit voitures, pour un montant total de 518 millions d'euros.La RATP, le STIF et la SGP précisent :« Cette première commande va permettre de créer ou pérenniser 2 000 emplois en France pendant une dizaine d'années, sur les sept sites qui vont participer au projet (Valenciennes, Le Creusot, Ornans, Villeurbanne, Tarbes, Saint-Ouen et Aix-en-Provence) et chez les fournisseurs de la filière ferroviaire française. »« Cette décision est une étape importante dans le renouvellement du matériel roulant sur pneumatiques exploité par la RATP, ainsi que dans la réalisation du Grand Paris Express », se réjouissent-ils.PREMIÈRE ÉTAPE : LIGNE 14La première étape du Grand Paris Express est le prolongement de la ligne 14 au nord, entre Saint-Lazare et la mairie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), qui doit voir le jour en 2019.Le 11 février, le conseil du STIF doit approuver les conventions de fonctionnement et de financement de la première tranche du marché, à savoir les rames pour le prolongement de la ligne 14 jusqu'à la mairie de Saint-Ouen et celles pour les prolongements vers le sud jusqu'à Aéroport d'Orly, et vers le nord jusqu'à Saint-Denis-Pleyel. Suivi par le conseil de surveillance de la SGP, le 16 février.La RATP pourra alors « notifier une première commande de 35 trains de 8 voitures, pour un montant total de 518 millions d'euros financé à 100% par le STIF ».DEUXIÈME COMMANDEUne deuxième commande, également financée à 100 % par le STIF, « pouvant aller jusqu'à 37 trains de 8 voitures, répondra aux besoins des prolongements au sud à Aéroport d'Orly et au nord à Saint-Denis-Pleyel ».En décembre, la Fédération des industries ferroviaires (FIF) avait alerté les pouvoirs publics, estimant que 10 000 à 15 000 emplois seraient menacés en France d'ici à 2018 par la baisse des commandes de trains, métros, tramways.En Bourse, l'action Alstom (+ 0,93 %, à 29,16 euros, à 17 h 10) a bondi de plus de 2 % à la suite de cette annonce.Mitt Romney ne se lance pas dans la course à la Maison Blanche • Mis à jour le Alors qu'il entretenait le suspense depuis plusieurs semaines sur un éventuel retour dans la course à la Maison Blanche, le républicain Mitt Romney a revu ses plans pour 2016.« Après avoir réfléchi considérablement à une nouvelle candidature à la présidence, j'ai décidé qu'il était mieux de donner une chance à d'autres leaders du parti de devenir notre prochain candidat », a-t-il déclaré, vendredi 30 janvier, lors d'une conférence téléphonique avec ses soutiens.Et de se justifier :« Vous savez que j'ai voulu devenir président. Mais je ne veux pas rendre les choses plus difficiles pour qu'un autre candidat émerge avec de meilleures chances d'être élu président [...] Vous ne pouvez pas imaginer à quel point il est difficile pour Ann [sa femme] et moi de nous retirer, surtout face à votre soutien et à celui de tant de personnes à travers le pays. Mais nous estimons que c'est la meilleure solution pour le parti et pour le pays. »UN RETRAIT FAVORABLE À JEB BUSHLe républicain a jugé « improbable » que les circonstances évoluent au point de lui faire changer d'avis. Mais il a confirmé qu'il ne créerait pas de comité de campagne et qu'il n'embaucherait pas de salariés.Battu en 2012 par Barack Obama, et devancé quatre ans plus tôt lors de la primaire républicaine par John McCain, l'ancien gouverneur du Massachusetts avait confié à la mi-janvier qu'il songeait « sérieusement » à une troisième tentative et avait récemment pris la parole pour critiquer Barack Obama et l'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton, favorite des démocrates pour 2016.Son retrait pourrait notamment favoriser les desseins de Jeb Bush, fils et frère des anciens présidents George H. Bush et George W. Bush, qui s'est officiellement engagé dans la course à la Maison Blanche à la mi-décembre. Lire : Jeb Bush, candidat républicain potentiel dans la course à la Maison Blanche ?Le Hezbollah « ne veut pas la guerre », mais est « prêt » à riposter à Israël • Mis à jour le L'essentielLe Hezbollah a tué deux soldats israéliens mercredi à la frontière libanaise.Israël a répondu par des frappes aériennes contre les positions du Hezbollah, et a tué un militaire espagnol de la Finul dans l'attaque.Pour Israël, il s'agit des événements les plus graves depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.  Deux jours après avoir tué deux soldats israéliens à la frontière israélo-libanaise, attaque à laquelle Israël a répliqué en bombardant des positions du Hezbollah dans le sud du Liban, le mouvement chiite libanais a averti, vendredi 30 janvier, qu'il pouvait riposter à Tel-Aviv et « n'importe où ».Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a encore déclaré, devant des centaines de militants réunis dans une salle de la banlieue sud de Beyrouth :« Nous ne voulons pas la guerre (...), mais la résistance est prête militairement à la faire, car nous n'avons pas peur. (...) Nous n'avons pas peur de la guerre et nous n'hésiterons pas à y faire face si elle s'impose à nous, et nous en sortirons victorieux, si Dieu le veut. »Sûr de lui, alternant menace et humour, Hassan Nasrallah a affirmé qu'après la mort le 18 janvier de six de ses combattants et d'un général iranien dans la partie syrienne du plateau du Golan, le Hezbollah ne se limiterait plus à répondre à Israël dans le sud du Liban mais partout où il le jugera opportun. Et de prévenir :« Après ce qui a été un assassinat en bonne et due forme, en plein jour, les règles d'engagement sont caduques. Il n'y a plus désormais des fronts différents. Il est de notre devoir légal, moral et humain de faire face à toute agression, n'importe où, à tout moment, et de la façon que nous jugeons appropriée. »LES ÉVÉNEMENTS LES PLUS GRAVES DEPUIS 2006L'armée israélienne a considéré ces événements comme les plus graves depuis 2006 et la guerre dévastatrice entre Israël et le Hezbollah. « Ceux qui sont derrière l'attaque en paieront le prix », avait alors réagi le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.Mercredi, l'armée israélienne a d'ores et déjà mené des frappes aériennes et des tirs d'artillerie en direction de positions du Hezbollah, tuant un militaire espagnol membre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).Mais les analystes s'accordaient à dire, jeudi, que les deux camps pourraient chercher à éviter la surenchère. Fait rare, le ministre de la défense israélien, Moshé Yaalon, a fait état ouvertement sur la radio publique d'un message que le Hezbollah a, selon lui, fait passer à Israël par l'intermédiaire de la Finul, et « selon lequel, de leur point de vue l'incident est clos ». « Je ne peux pas dire si les événements sont derrière nous, a toutefois ajouté Moshé Yaalon. Les forces de défense d'Israël resteront préparées et prêtes jusqu'au retour du calme dans la zone. »Football : Ben Arfa ne peut pas jouer à Nice • Mis à jour le La commission juridique de la Ligue de football professionnel a interdit vendredi à Hatem Ben Arfa de participer d'ici la fin de saison à des rencontres officielles avec l'OGC Nice, suivant une décision de la Fifa. En revanche, la commission a accepté d'homologuer le contrat de Ben Arfa à Nice, ce qui signifie qu'il pourra s'entraîner avec le club azuréen. Le club de Nice va saisir le tribunal administratif.Quelques instants plus tôt, la Fédération internationale de football (FIFA) avait confirmé qu'à ses yeux Hatem Ben Arfa avait déjà joué pour deux clubs cette saison, ce qui semblait condamner son transfert à Nice, puisqu'un joueur ne peut pas évoluer pour trois clubs lors d'un même exercice.Au cœur du dossier figure un match disputé l'été dernier par le joueur avec l'équipe des moins de 21 ans de Newcastle, son précédent club, lors d'un tournoi des centres de formation.UNE RÉPONSE « CLAIRE ET FERME »Le milieu offensif a ensuite joué en Championnat d'Angleterre avec Hull City, auquel Newcastle l'avait prêté. La question était donc de savoir si le match disputé avec les moins de 21 ans de Newcastle était officiel ou non.La Fédération anglaise avait assuré que, pour elle, il ne l'était pas. Mais la FIFA, elle, a estimé que ce match entrait bien dans les décomptes.Réunie une première fois il y a dix jours, la commission juridique de la LFP avait demandé à la Fédération française de football de saisir à nouveau la FIFA afin d'obtenir une réponse « claire et ferme ». C'est cette réponse qui est parvenue ce vendredi aux instances du football français. Et la LFP a décidé de la suivre.Affaire Bygmalion : le domicile de l'ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy perquisitionné • Mis à jour le Une perquisition a eu lieu, jeudi 29 janvier, au matin au domicile de Franck Louvrier, l'ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy, dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Selon le site Internet du Journal du dimanche, les policiers auraient également perquisitionnés un box et le bureau parisien du conseiller régional des Pays de la Loire. La perquisition a été confirmée au Monde par le parquet de Paris.Depuis juin 2014, les juges d’instruction du pôle financier enquêtent sur un système présumé de fausses factures qui aurait pu permettre d’imputer à l’UMP des dépenses de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Un montage qui aurait pu servir à maquiller un dépassement des comptes de campagne. Ces factures étaient émises par une filiale de Bygmalion.Lire notre décryptage : L'affaire Bygmalion, si vous avez raté un épisodePlusieurs personnes viséesJeudi, les enquêteurs ont aussi perquisitionné au domicile de Guillaume Lambert, l'ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, et le domicile du député et maire UMP de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) Philippe Briand.Le 22 janvier, toujours dans le cadre de l’affaire Bygmalion, le bureau de Jean-François Copé à l’Assemblée nationale avait été perquisitionné, ainsi que le domicile parisien de l'homme politique, son bureau d'avocat et celui qu'il occupe à la mairie de Meaux (Seine-et-Marne). Des perquisitions avaient déjà eu lieu en mai et en octobre 2014 au siège de l'UMP.Affaire Bygmalion : le bureau de Copé perquisitionné à l’AssembléeLa loi Macron achoppe aussi sur le droit de l’environnement • Mis à jour le Martine Valo La démocratie environnementale reste à inventerJury de citoyensLes référendums locaux, en revanche, ne convainquent guère les associations, qui leur reprochent d’être trop sujets à débat, ne serait-ce que pour en définir le bon périmètre. La Fondation Nicolas Hulot lance pour sa part l’idée d’une sorte de jury composé de citoyens tirés au sort. « Le gouvernement n’a rien à gagner avec cet article 28 qui ne constitue pas le cœur de la loi Macron, analyse Matthieu Orphelin, porte-parole de la fondation. Ce serait un signal trop négatif vis-à-vis de l’opinion et il ne permettra pas aux projets mal engagés au départ d’aller plus vite. »Ségolène Royal a indiqué qu’elle envisage de glisser quelques-unes des dispositions émanant des réflexions du CNTE dans son projet de loi sur la biodiversité, qui doit aboutir en mars, voire dans un autre texte législatif à l’automne. Or ce n’est là ni le rythme, ni l’esprit de la loi Macron. Quant aux fameuses ordonnances décriées, la ministre de l’écologie se veut, une fois encore, rassurante sur celles qui concernent son portefeuille. Elle a promis qu’elle superviserait leur rédaction et consulterait le CNTE.L’avocat spécialisé Arnaud Gossement rappelle, lui, en guise de conclusion que le droit à l’environnement est à 90 % lié à des cadres européens. Réformer à coups d’ordonnances n’est pas-être pas la plus subtile façon de tenir compte de cet enjeu-là. Martine Valo journaliste Planète Apologie du terrorisme : un prof de philo suspendu pour des « propos déplacés » • Mis à jour le Depuis les attentats en région parisienne début janvier, les procédures pour apologie d'acte terroriste se multiplient, au risque parfois de sanctionner de manière expéditive et disproportionnée un délit aux contours larges.Les tensions sont particulièrement vives à l'école, où 200 incidents ont été officiellement recensés. Dernier épisode en date, un professeur de philiosophie du lycée Victor-Hugo de Poitiers (Vienne) a été suspendu quatre mois, et une enquête a été ouverte contre lui par le parquet de Poitiers pour « apologie d'acte de terrorisme ».Lire notre enquête : Apologie du terrorisme : la justice face à l'urgence« JE NE SAIS PAS CE QU'ON ME REPROCHE »Jean-François Chazerans, décrit par le quotidien régional La Nouvelle République comme un militant d'extrême gauche, a été accusé par certains parents d'élèves d'avoir tenu des « propos déplacés pendant la minute de silence », explique le recteur de l'académie de Poitiers, Jacques Moret. « J'ai immédiatement diligenté une enquête. Le professeur a été suspendu. Il fallait l'éloigner de ses élèves. La procédure suit son cours. Le conseil de discipline statuera [le 13 mars] sur la suite de sa carrière », a-t-il ajouté. Impossible pour le moment d'en savoir plus sur les propos qui ont effectivement été tenus par le professeur de philosophie. Interrogé par le quotidien local, il répond :« Je ne sais pas ce qu'on me reproche. Je ne sais pas quel cours, quel débat, est concerné. On m'a juste dit “ce sont des propos qui ont été tenus en classe”. On évoque qu'il y avait eu des plaintes d'élèves et de parents qui sont montées directement au rectorat. Je suis sonné, je m'attendais à tout sauf à ça. Ce fameux jeudi, j'ai organisé des débats avec mes six classes de terminale. Le but était de comprendre les causes du terrorisme en sortant autant que possible de la passion et de l'émotion du moment. »Et il se défend : « Ma réaction de citoyen est de dénoncer avec force ces actes odieux, horribles. On ne peut quand même pas m'accuser d'avoir la moindre sympathie pour les djihadistes. Ce sont des groupes fascistes que je combats. Il n'y a pas eu une quelconque apologie du terrorisme lors de mes cours. Au contraire… »Une page Facebook de soutien à l'enseignant a été créée, où les commentaires affluent pour décrire un « enseignant qui sait inculquer à ses élèves les méthodes leur permettant une pensée autonome ». Un rassemblement de soutien a  eu lieu mercredi, et une pétition a été lancée pour demander la réintégration de M. Chazerans dans ses fonctions. L'intersyndicale des enseignants du lycée Victor-Hugo a également lancé un préavis de grève pour le jeudi 5 février.Jeudi 8 janvier, un professeur de Mulhouse avait été suspendu pour avoir fait circuler dans une classe de quatrième des caricatures montrant Mahomet nu, au lendemain de l'attentat qui a visé la rédaction de Charlie Hebdo. La sanction avait finalement été levée le 22 janvier.Lire notre décryptage : Apologie d'actes terroristes : des condamnations pour l'exempleD’Angoulême à la Riviera, les Moomins à la conquête de la France • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Le producteur de rap Suge Knight arrêté pour homicide à Los Angeles • Mis à jour le « Suge » Knight, de son vrai nom Marion Knight, fondateur du label Death Row Records, celui du rappeur 2Pac, a été arrêté pour meurtre suivi d'un délit de fuite.Une violente altercation aurait éclaté, vendredi 30 janvier, entre deux hommes et Marion Knight lors du tournage d'un documentaire sur le groupe de rap NWA. Les scènes étaient filmées à Compton, quartier difficile de Los Angeles où s'est formé les groupes d'Eazy-E, de Dr. Dre et d'Ice Cube. Les deux derniers, devenus des légendes du rap américain, étaient présents sur les lieux.Marion Knight serait monté dans sa voiture pour tenter de fuir ses assaillants et aurait alors renversé les deux hommes… avant de rouler deux fois sur les victimes. L'une d'elles est morte à l'hôpital, et l'autre se trouve dans un état critique.« LES TÉMOINS ÉVOQUENT UN ACTE INTENTIONNEL »« Jusqu'ici, les témoins interrogés évoquent un acte intentionnel. Nous traitons donc cette affaire comme un homicide, a déclaré un lieutenant de la police de Los Angeles. Il semblerait qu'il ait reculé avec son véhicule pour renverser les victimes et leur ait de nouveau roulé dessus pour les atteindre encore. »*Update* Suge Knight arrested for murder in connection to fatal traffic incident in #Compton Booked at @WHDLASD Station held on itemM bail— LA County Sheriff (@LASDHQ)La police a retrouvé le véhicule de Marion Knight à l'abandon, dans un parking, à une trentaine de kilomètres du lieu où se sont déroulés les faits. Marion Knight s'est lui-même livré à la police. Sa caution s'élève à 2 millions de dollars.En Tanzanie, plus de 700 meurtres de femmes accusées de sorcellerie en un anEn Tanzanie, les ONG tirent la sonnette d'alarme. Des centaines de femmes, souvent âgées, ont été tuées ces derniers mois. Leurs agresseurs les accusent de sorcellerie. Témoignages de survivantes.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGmailLinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Union africaine : « un sursaut » est nécessaire face aux crises Organisée en un temps record, la CAN 2015 serait-elle déjà une réussite ? Le rhinocéros blanc, une espèce bientôt éteinte, « pour une certaine période »A Bletchley Park, l'histoire secrète de l'invention de l'informatiqueLe film « The Imitation Game » retrace les années qu'y a passées le mathématicien Alan Turing, spécialiste du décryptage des communications allemandes pendant la deuxième guerre mondiale. • Mis à jour le Martin Untersinger (Bletchley, envoyé spécial)Lorsqu'on arrive au petit matin près du manoir de Bletchley Park (Angleterre), occupé un temps par le mathématicien Alan Turing, il ne reste aucune trace de Benedict Cumberbatch et du tournage du film Imitiation Game. En revanche, on croise beaucoup de personnes âgées venues visiter ce qui est désormais un musée à la gloire des « casseurs de code », qui ont réussi à décrypter les communications allemandes pendant la seconde guerre mondiale. Au-delà de la sortie d'un film consacré au sujet, la fréquentation du lieu tient au nouveau statut d'Alan Turing, désormais considéré comme un inventeur génial de l'ordinateur moderne, après les excuses officielles du gouvernement, en 2009, et du pardon royal accordé en 2013 – Turing avait été condamné à un traitement hormonal en 1952 en raison de son homosexualité.Lire : Alan Turing, l'interminable réhabilitation d'un génieEn passant de l'ombre à la lumière, Turing a emmené Bletchley Park dans son sillage. Au tout début de la seconde guerre mondiale, 56 brillants membres des meilleures universités du Royaume-Uni (mathématiciens, linguistes, etc.) avaient été dépêchés, à 80 kilomètres au nord de Londres dans ce manoir victorien au goût architectural douteux pour préparer l'affrontement avec l'Allemagne nazie. EnigmaLeur but : décrypter la machine utilisée par le IIIe Reich pour ses communications radio, un engin cryptographique sophistiqué baptisé Enigma. Cet appareil, qui ressemble à une grosse machine à écrire dans un étui en bois, comporte trois rotors dotés chacun de 26 circuits électriques, un pour chaque lettre de l'alphabet. A chaque pression sur une touche, un courant électrique parcourt les trois rotors et vient allumer une petite ampoule sur le dessus de la machine qui illumine une lettre, la « transcription » de celle qui vient d'être tapée. Au fil de la saisie du texte, les rotors pivotent à un rythme préétabli, de sorte qu'une même lettre tapée au début et à la fin d'un message ne sera pas traduite de la même manière.Lire : Aux origines de la machine de chiffrement EnigmaCelui qui reçoit, en morse, le message crypté n'a qu'à configurer la machine de la même manière que son correspondant et à taper le texte qu'il reçoit. En retour s'allument les lettres tapées à l'origine par l'émetteur du message. Le problème pour celui qui tente de décrypter le message est immense : les possibilités de positionnement initial des rotors sont extrêmement nombreuses.Les Britanniques et les Français la pensent inviolable, jusqu'à ce que trois mathématiciens polonais, à la veille de l'invasion de leur pays par la Wehrmacht, leur dévoilent une technique permettant, en exploitant plusieurs failles de la machine et les erreurs des Allemands, de briser le chiffrement d'une bonne partie des messages. Dans les mois qui précèdent le début de la guerre, les armées allemandes modifient certaines caractéristiques de leurs machines Enigma qui réduisent à néant les avancées des scientifiques polonais. Alors que la menace allemande se fait de plus en plus sentir, la tâche incombe donc aux « professeurs » de Bletchley Park de percer le secret d'Enigma.Les plus brillants cerveaux du paysIls y parviendront, en grande partie et au prix d'un effort colossal et d'avancées sans précédent dans l'histoire de l'informatique. Les seuls cerveaux réunis à Bletchley Park ne suffisent évidemment pas. Alan Turing s'emploiera donc à démultiplier le cerveau humain avec une machine.Poursuivant les travaux des Polonais, Alan Turing et les autres mathématiciens construisent donc un appareil destiné à passer en revue extrêmement rapidement les différents paramètres possibles d'Enigma. Son nom ? « La bombe ». Elle est pourtant plus proche du gros réfrigérateur que de l'explosif. Sur son flanc, des dizaines de bobines tournent sur elles-mêmes pour passer en revue les différents paramètres possibles d'Enigma.Lorsque la machine et son bruit semblable à plusieurs milliers d'aiguilles qui s'entrechoquent s'arrêtent, une opératrice – 75 % des Britanniques présents à Bletchley Park sont des femmes – note la combinaison possible et vérifie si elle permet de déchiffrer les messages du jour. Plusieurs exemplaires de cette « bombe », prototypes des ordinateurs modernes, fonctionneront simultanément à Bletchley Park.De la « bombe » au « Colosse »Plus tard pendant dans la guerre sera même construit à Bletchley Park le premier véritable ordinateur électronique moderne, Colossus. Il s'attaquera avec succès à Lorenz, l'appareil utilisé par Hitler pour communiquer avec ses plus proches généraux, pourtant plus robuste qu'Enigma. Grâce à ces machines révolutionnaires pour l'époque, les Britanniques ont collecté de précieuses informations sur la stratégie et les mouvements des nazis. Les historiens estiment qu'ils ont largement contribué à accélérer la victoire des Alliés et sauvé des millions de vies. Jusqu'à une date relativement récente, cet épisode, pourtant l'un principaux actes de naissance de l'informatique et une des clés de la seconde guerre mondiale, était totalement inconnu. Lorsqu'on en demande la raison au docteur Joel Greenberg, mathématicien et historien de Bletchley Park, la réponse fuse : « le secret ! »L'effort entrepris par les mathématiciens de Bletchley était tellement crucial que ce qui s'y passait n'était connu que d'une petite poignée de très hauts responsables britanniques. Tous les renseignements issus des « codebreakers » étaient frappés du sceau « ultra », plus confidentiel encore que « top secret », un niveau de protection créé spécialement pour Bletchley. Tous ceux qui y travaillaient, y compris les responsables de la cantine, étaient soumis à l'Official Secret Act, un texte drastique qui leur interdisait toute allusion à leur activité, et ce, en théorie, jusqu'à leur mort. Le secret était tel que les 8 500 personnes qui y travaillaient au plus fort de la mobilisation ne savaient pas exactement ce que faisaient leurs collègues. Même les plus proches parents des mathématiciens impliqués ne savaient rien, pour certains jusqu'à leur lit de mort. Et pour cause : il fallait à tout prix que les Allemands ignorent l'existence et les succès de Bletchley Park. Pour ce faire, les Britanniques se sont même efforcés de faire croire que les informations cruciales obtenues via leurs casseurs de codes leur parvenaient par des moyens plus traditionnels, quitte à inventer, dans des messages destinés à tromper les Allemands, de faux réseaux d'espions dans toute l'Europe. Plus tard, avec la guerre froide, c'est la crainte des espions soviétiques qui a contribué à garder le silence sur les activités du manoir – dont l'existence et les premiers succès étaient pourtant connus de Staline.Ce secret n'a pas empêché les connaissances acquises à Bletchley Park de se diffuser après-guerre. Les Britanniques ont partagé avec les Américains le design des « bombes » et de « Colossus », ce qui leur a permis d'améliorer considérablement ce dernier. A la fin de la guerre, les mathématiciens sont retournés dans leurs universités et, pour certains, ont continué leurs travaux, sans pouvoir dire où et pourquoi ils avaient tant progressé.Le secret s'effrite un peu en 1974 avec la parution de l'ouvrage de Frederick William Winterbotham, The Ultra Secret, levant quelque peu le voile sur les activités de Bletchley Park. Mais jusqu'à 1982 et la parution de The Hut Six Story, de Gordon Welchman – un mathématicien qui a joué, aux côtés de Turing, un rôle majeur dans le décryptage des codes Allemands –, les informations concernant Bletchley Park sont généralistes et fragmentaires, explique M. Greenberg.De l'ombre à la lumièreL'obscurité qui recouvre cette période de l'histoire britannique s'est donc dissipée peu à peu. Ces dernières années, c'est même une pleine lumière qui se déverse sur le manoir victorien. Bletchley Park attirait en 2006 moins de 50 000 personnes par an. En 2014, ils ont été cinq fois plus nombreux à venir visiter les installations réhabilitées telles qu'elles existaient au tournant de l'année 1941. Le temps a passé depuis qu'en 1991, des historiens locaux ont réinvesti les lieux, quasiment délabrés et jusqu'ici vaguement utilisés par le gouvernement. Ce n'est même qu'au mois de mai, à l'issue d'un chantier de rénovation à 8 millions de livres, que le musée s'est doté d'un visage moderne. Créé en 1994, il vivait jusqu'alors de manière « précaire », concède-t-on aujourd'hui. Le retour en grâce, largement justifié, d'Alan Turing n'est pas étranger à son succès. « En décembre, le mois de la sortie de The Imitation Game au Royaume-Uni, le nombre de visiteurs a énormément augmenté », explique Iain Standen, le PDG de Bletchley Trust, l'organisation à but non lucratif qui gère le site.De quoi se féliciter et se rassurer quant à la pérennité des installations, financées notamment par Google, British Aerospace, le fabricant d'antivirus McAfee ou la loterie britannique. Mais les dirigeants du musée ne veulent pas trop dépendre de l'aura, forcément périssable, d'Alan Turing. « Nous rappelons volontiers qu'Alan Turing n'était qu'une personne sur près de 10 000 et que Bletchley Park ne représente qu'une partie d'un individu aux multiples facettes, explique encore M. Standen. C'était un travail de groupe ». Il s'agit donc de « raconter les histoires des autres héros méconnus » qui ont accompagné celui qu'on présente un peu vite comme le seul inventeur de l'ordinateur moderne. Difficile de lui donner tort : qui connaît Dilly Knox, John Jeffreys, Peter Twinn ou encore Gordon Welchman, qui ont pourtant été aussi importants dans les progrès réalisés à Bletchley que Turing lui-même ?Les pionniers de l'analyse des métadonnéesSi Alan Turing était responsable du décryptage des messages interceptés de la marine allemande, Bletchley Park ne se limitait pas à cette seule activité, abonde M. Greenberg. Ce dernier explique ainsi que les ingénieurs de Bletchley Park sont des pionniers de l'analyse de trafic. « Pour moi, c'est encore plus important que les avancées en matière de cryptographie », avance l'historien. Chaque utilisateur allemand d'Enigma disposait d'identifiants uniques. Les analystes de Bletchley se sont organisés de manière à pouvoir suivre précisément quel responsable parlait à qui, quand et où. Une excellente manière de surveiller l'armée allemande. « Cela ressemble beaucoup aux métadonnées d'aujourd'hui », explique M. Greenberg.Autre innovation développée à Bletchley : le stockage de données. A l'aide de petites fiches perforées traitées par des machines automatisées, qui servaient à organiser les informations recueillies dans les messages allemands décryptés, les experts de Bletchley ont pu faire des rapprochements inédits. Ainsi, au cours de la guerre, ils ont décodé un message allemand indiquant qu'un gradé de la Wehrmacht allait se rendre dans une ville du sud de l'Italie. Isolée, cette information ne vaut rien. Mais grâce à leur ingénieux système, ils retrouvent un ancien message, datant de plusieurs mois, qui leur permet de découvrir que ce gradé était en réalité responsable de l'établissement de bases aériennes allemandes. Et que les Allemands s'apprêtent donc à en installer dans le sud de l'Italie.Bletchley avait donc abouti à construire l'équivalent – très spécialisé – d'un véritable moteur de recherche... }); Martin Untersinger (Bletchley, envoyé spécial) Journaliste Procès Bettencourt : Françoise Bettencourt accable François-Marie Banier • Mis à jour le « C'est une très longue histoire. Une histoire totalement invraisemblable », a prévenu d'emblée, vendredi, Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de la multimilliardaire héritière de L'Oréal, soixante et un ans, partie civile devant le tribunal correctionnel de Bordeaux qui juge depuis lundi dix hommes pour abus de faiblesse, blanchiment ou recel au détriment de Liliane Bettencourt.Lire le décryptage : Cinq questions autour du procès BettencourtSon père (l'ex-ministre de Pompidou André Bettencourt) l'avait prévenue peu avant sa mort, en 2007, dit-elle : « “Banier est un escroc, un jour il y aura un procès.” Nous y voilà. » Françoise Bettencourt a brossé deux heures et demie durant, d'une voix monocorde un peu lasse où la rancœur se mêlait à la tristesse, un tableau assassin de celui qu'elle juge responsable, sur une quinzaine d'années, d'avoir éloigné sa mère d'elle pour mieux profiter de sa fortune. M. Banier, l'un des principaux prévenus qui a été entendu pendant près de six heures par le tribunal mercredi, est accusé d'avoir touché un peu plus de 450 millions d'euros de l'héritière de L'Oréal.Regarder l'infographie : De Maistre, Banier, Wilhelm : qui sont les acteurs de l'affaire Bettencourt ?« UNE DESTRUCTION PROGRAMMÉE ! »Liliane Bettencourt, quatre-vingt-douze ans, très affaiblie psychiquement et sous tutelle, est la grande absente du procès. « Elle souffre de sa pathologie sévère, mais elle est sereine », a précisé sa fille vendredi. « Etait-elle sous emprise, sous influence, embobinée, ou les trois à la fois ? » s'est interrogée Françoise vendredi, décrivant « la présence montée crescendo », à partir de 1993, du photographe dans la maison Bettencourt. Et si elle confirme les « relations amicales » qu'il entretenait au début avec sa mère, elle souligne surtout « son besoin de tout savoir et tout gérer » de ses affaires.Relancée par les questions précises du président Denis Roucou, Françoise Bettencourt a égrené les jalons de cette dérive : lorsque sa mère lui fait savoir qu'elle ne veut plus la voir ; lorsqu'un mandat de protection future (contrat qui désigne la personne qui s'occupera des affaires de Liliane une fois que son état ne le lui permettra plus) est établi au profit du médecin Gilles Brücker, dès 2007, sans que la fille unique soit consultée ou informée.« La devise [de Banier], ce n'était pas diviser pour régner, mais briser pour régner, briser toute une famille ! Une destruction programmée », a dit Françoise Bettencourt, expliquant avoir porté plainte contre X pour abus de faiblesse visant M. Banier en décembre 2007, après la mort de son père, pour « protéger » sa mère. Et pour que ses enfants « ne lui reprochent pas de n'avoir rien fait ».Lire le récit (édition abonnés) : François-Marie Banier, l'ami délicieusement insupportable de Liliane BettencourtEn Ukraine, féroces combats et négociations en panne • Mis à jour le L'essentielUne réunion entre Ukrainiens et rebelles prorusses doit avoir lieu vendredi à Minsk, au lendemain d'une prolongation des sanctions européennes contre la Russie.Les combats dans l'est de l'Ukraine ont fait vingt-quatre morts, dont dix-neuf civils, dans les dernières vingt-quatre heures. Les émissaires diplomatiques de l'Ukraine, de la Russie et des séparatistes prorusses qui occupent l'Est ukrainien, encadrés par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), espéraient engager de nouveaux pourparlers de paix en Biélorussie, vendredi 30 janvier.Mais, avant même le début de ces discussions, l'un des responsables des séparatistes de Donetsk a annoncé qu'elles étaient « annulées ». « Nous quittons Minsk aujourd'hui », a lancé, quelques heures après son arrivée, Denis Pouchiline. L'annonce a été immédiatement démentie par la diplomatie biélorusse.La perspective d'un cessez-le-feu dans la région du Donbass semble s'éloigner encore un peu plus. Un premier cessez-le-feu avait déjà été signé à Minsk au début de septembre, mais les combats avaient repris quelques jours après. Une nouvelle trêve instaurée le 9 décembre a été rompue dès janvier.Dans une déclaration commune à l'issue d'une réunion intergouvernementale, la France et la Pologne ont appelé à « un cessez-le-feu immédiat » et ont demandé à la Russie de cesser « toute forme de soutien aux séparatistes ». Moscou, qui a très mal réagi à l'extension de six mois des sanctions décidées par les Européens, a dénoncé une politique qui « ne fait que porter préjudice aux peuples et aux économies de nos pays ».DE NOMBREUSES VICTIMES CIVILES Confronté à une situation militaire qui semble inextricable et à des combats de plus en plus meurtriers, le président ukrainien, Petro Porochenko, avait appelé jeudi le Groupe de contact, composé d'un ex-président ukrainien, de l'ambassadeur de Russie en Ukraine et d'une représentante de l'OSCE, à « mener d'urgence des consultations (avec les rebelles) pour obtenir un cessez-le-feu immédiat ». Un appel resté lettre morte.Selon un nouveau bilan ukrainien, au moins vingt-quatre personnes, parmi lesquelles dix-neuf civils, ont été tuées au cours des dernières vingt-quatre heures dans des combats dans l'est du pays.A Donetsk, une des dernières grandes villes contrôlées par les séparatistes, treize civils ont été tués dans des bombardements depuis jeudi. Kiev, qui avance de son côté un bilan de sept morts, a imputé le bombardement d'un centre culturel aux séparatistes, vendredi, les accusant d'avoir voulu nuire aux discussions qui étaient prévues dans la journée à Minsk. Depuis avril 2014, le conflit en Ukraine a fait plus de cinq mille morts.>> Lire notre reportage (édition abonnés) : Village par village, les combattants prorusses progressent en Ukrainelmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2frgoq"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2frgoq", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Open d'Australie : Djokovic rejoint Murray en finale • Mis à jour le Le numéro 1 mondial, le Serbe Novak Djokovic a rejoint le Britannique Andy Murray en finale de l'Open d'Australie en battant le Suisse Stan Wawrinka. Il a eu besoin de cinq sets (7-6, 3-6, 6-4, 4-6, 6-0), vendredi, à Melbourne, pour se débarasser du tenant du titre.Cette victoire est une revanche pour Novak Djokovic qui avait été battu en quart de finale par le Suisse l'an dernier. C'était la troisième année d'affilée que les deux joueurs se croisaient à Melbourne. Et, cela a encore donné lieu à une bataille en cinq manches. Djokovic s'était imposé 12-10 au cinquième set en 2012 en huitième de finale. Le Suisse avait pris sa revanche en quart de finale en 2014 en gagnant 9-7 dans l'ultime manche.Habitué aux défaites contre Djokovic, Wawrinka s'était décomplexé après ce succès. Il avait confirmé en remportant son premier tournoi majeur dans l'hémisphère Sud avec une victoire - une première également - contre Rafael Nadal en finale Devant les quelque 21.000 spectateurs de la Rod Laver Arena, le « Djoker » a encore été poussé dans ses derniers retranchements par le Vaudois, même s'il a fait la course en tête pendant presque tout le match.WAWRINKA ET SES FAUTES DIRECTESAvant de céder dans le cinquième set, le tenant du titre est revenu par deux fois sur les talons du Serbe. Il lui a d'abord chipé son premier set depuis le début du tournoi pour recoller à 1 partout. « Djoko » aurait pu abréger la partie s'il avait su confirmer son break d'entrée dans la quatrième manche. C'était sans compter sur le Suisse qui se voyait récompensé de ses prises de risque par des coups gagnants.Tous ses efforts ont un coût. Et Wawrinka finissait par payer ses fautes directes (69) dans le dernier set.Ce sera la quinzième finale en Grand Chelem pour le numéro un mondial qui avait remporté en juillet son septième titre majeur à Wimbledon. Ce sera aussi sa cinquième à Melbourne où il a été sacré quatre fois : en 2008 et de 2011 à 2013.Robert Mugabe est le nouveau président de l'Union africaine • Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, mercredi 30 juillet 2013.Crédits : REUTERS/PHILIMON BULAWAYOLe président zimbabwéen, Robert Mugabe, le plus ancien chef d'Etat africain en exercice, a été désigné vendredi 30 janvier nouveau président en exercice de l'Union africaine (UA).Lire : L’Union africaine face aux crisesRobert Mugabe, autocrate de près de 91 ans, au pouvoir depuis l'indépendance de son pays, en 1980, a échangé une poignée de main avec son prédécesseur, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz sous les applaudissements de leurs pairs. M. Mugabe prend la présidence tournante de l'UA pour un an.UN MAUVAIS SIGNAL ENVOYÉ PAR L'UALes chefs d'Etat réunis lors du sommet de l'organisation panafricaine, qui se tient vendredi et samedi dans la capitale éthiopienne, à Addis-Abeba, ont par ailleurs appelé à la création d'une force militaire régionale de 7 500 hommes pour contrer Boko Haram, dont l'avancée au Nigeria et les incursions au Cameroun inquiètent les pays voisins.Autre sujet brûlant, Ban Ki-moon a appelé les dirigeants africains à « ne pas s'accrocher au pouvoir » et à « quitter leurs fonctions à l'issue de leur mandat ». « Les changements de Constitution non démocratiques et les vides juridiques ne devraient pas être utilisés pour s'accrocher au pouvoir », a-t-il expliqué, trois mois après la chute du président burkinabé Blaise Compaoré, chassé par la rue après vingt-sept ans au pouvoir parce qu'il tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.Voir l'infographie :  Coups d'Etat, transitions apaisées : comment les dirigeants africains arrivent-ils au pouvoir ?« Les dirigeants modernes ne peuvent se permettre d'ignorer les vœux et aspirations de ceux qu'ils représentent », a poursuivi M. Ban. En ce sens, la désignation à la tête de l'UA de l'autocrate Robert Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance du Zimbabwe, en 1980, est un mauvais signal envoyé par l'organisation sur les valeurs de démocratie et de gouvernance qu'elle prétend défendre, selon des observateurs. M. Mugabe est accusé par ses adversaires de s'être maintenu à la tête de l'Etat par l'intimidation et la violence contre ses opposants et des scrutins frauduleux.L'OM victime d'une escroquerie au virement vers la Chine • Mis à jour le L'Olympique de Marseille (OM) a été victime à l'automne 2014 d'une escroquerie au virement vers la Chine pour un préjudice de l'ordre de 700 000 euros.L'OM a réagi en milieu de journée vendredi à cette information recueillie par l'AFP de sources policière et proche de l'enquête, sans préciser dans quelles conditions s'était déroulée cette arnaque. « Comme des centaines d'autres entreprises françaises, l'Olympique de Marseille a été victime d'une escroquerie dite 'à la fausse qualité' », a expliqué le club sur son site internet, indiquant avoir « immédiatement déposé plainte » et « pris toutes les dispositions nécessaires ». « Une partie de la somme a pu être recouvrée », a cependant assuré l'OM.Cette plainte a donné lieu à l'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet de Marseille à l'automne dernier, qui l'a confiée à la brigade financière de la PJ de Marseille, « en collaboration avec l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière » (OCRGDF), l'organisme centralisant ce type d'affaire, a précisé la source policière. « Nous sommes là dans le cas de figure d'escrocs internationaux qui, donnant toute l'apparence d'un donneur d'ordre, envoient ces demandes de virement auprès d'entreprises, récupérant les fonds le plus vite possible avant que la victime ne s'en rende compte. En général, les demandes sont formulées le vendredi après-midi », selon cette source.MICHELIN ÉGALEMENT VICTIMELes autorités judiciaires françaises sont confrontées à une explosion des arnaques aux faux ordres de virement. Totalement indus, ils représentent 300 millions d'euros de préjudice et 700 procédures comptabilisées par les services d'enquête français qui ont constaté « une accélération des faits fin 2013, début 2014 », avaient indiqué en novembre dernier les membres d'une délégation du ministère français de la justice à Pékin.Les escroqueries aux faux virements coûtent ainsi chaque année des millions d'euros aux entreprises françaises, petites et grandes. La multinationale du pneu, Michelin, a ainsi reconnu en novembre dernier s'être fait dérober 1,6 million d'euros. Autre victime récente: le cabinet d'audit KPMG, pour un préjudice de 7,6 millions d'euros.Survol du Pakistan : l'EASA recommande « la plus extrême prudence » Dans un bulletin du 22 janvier, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) recommande « la plus extrême prudence » aux compagnies qui survolent le Pakistan, les invitant à ne pas voler en dessous de 24 000 pieds (environ 7 300 mètres).Cette appel à la prudence de l'EASA, qui ne mentionne aucun risque d'attentat précis en dehors d'un risque « d'attaques terroristes potentielles », est également valable pour les vols intérieurs et pour les vols à destination ou au départ du Pakistan, pays en proie à la violence et aux attentats.Le bulletin de l'Agence européenne s'appuie sur un document de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) française qui demande aux compagnies aériennes françaises de ne pas survoler le Pakistan.La Russie confie la construction du pont vers la Crimée à un proche de Poutine • Mis à jour le Le gouvernement russe a annoncé, vendredi 30 janvier, avoir confié la construction du pont reliant la Russie à la Crimée, annexée par Moscou, à la société du milliardaire Arkadi Rotenberg, un proche du président Vladimir Poutine.Voir notre visuel interactif : Crimée : portrait d'une nouvelle région russeSelon un décret publié sur le site du gouvernement, Stroïgazmontaj devra livrer le pont routier et ferroviaire avant décembre 2018, pour un coût plafonné à 228,3 milliards de roubles (2,9 milliards d'euros). La traversée du détroit de Kertch, un bras de mer de 4,5 km au plus étroit entre mer d'Azov et mer Noire, à l'est de la Crimée, est le seul moyen, hors avion, de rejoindre la péninsule depuis le territoire russe sans passer par l'Ukraine.SANCTIONNÉE PAR LES ÉTATS-UNIS ET L'UNION EUROPÉENNEArkadi Rotenberg, 63 ans, figure avec son frère Boris parmi les personnalités russes proches du pouvoir sanctionnées par les Etats-Unis et l'Union européenne. Le Trésor américain affirmait en mars dernier que les deux frères avaient « gagné des milliards de dollars en contrats pour Gazprom ou pour les Jeux olympiques d'hiver attribués par Poutine ».Le magazine Forbes estime la fortune d'Arkadi Rotenberg à 4 milliards de dollars. La construction de ce projet très symbolique annoncé par Vladimir Poutine s'annonce compliquée en raison de son coût et de l'impossibilité de trouver des financements de banques occidentales. L'Etat devra donc le financer entièrement au moment où il cherche à réduire ses dépenses pour compenser la baisse des revenus pétroliers.La participation de sociétés de BTP, comme souvent pour les grands projets d'infrastructure en Russie, sera délicate et Stroïgazmontaj n'a jamais bâti de pont. M. Rotenberg a évoqué la participation possible de sociétés de BTP de Turquie ou de Corée du Sud.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1iifsc"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1iifsc", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); La branche armée du Hamas déclarée «  terroriste » en Egypte • Des membres des brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, en marge d'une parade militaire à Gaza le 14 décembre.Crédits : REUTERS/SUHAIB SALEMComme le mouvement palestinien auquel elle est rattachée, la branche armée du Hamas a été interdite par la justice égyptienne. Un juge des référés a classé samedi 31 janvier comme organisation « terroriste » la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam. Le Hamas islamiste, qui tient le pouvoir dans la bande de Gaza frontalière de l'Egypte, a aussitôt dénoncé « une dangereuse décision politique qui ne sert que les intérêts de l'occupant » israélien.Depuis que l'armée égyptienne a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, les nouvelles autorités du pays accusent des activistes du Hamas de prêter main forte aux djihadistes qui multiplient les attentats meurtriers contre les forces de l'ordre dans la péninsule du Sinaï. En mars, le pays avait interdit le Hamas et proscrit ses activités sur son sol, ordonnant le gel de ses avoirs.Lire (édition abonnés) : Au Sinaï, l’Egypte en guerre contre les djihadistesLe jugement suit la plainte d'un avocat accusant la branche armée du Hamas d'être directement impliquée dans des « opérations terroristes » dans le Sinaï, a indiqué un responsable du tribunal. L'avocat accusait également le mouvement, déjà considéré comme terroriste par Israël et les Etats-Unis, d'utiliser des tunnels clandestins à la frontière entre l'Egypte et Gaza pour le trafic d'armes et les attaques contre la police et l'armée.LE HAMAS REJETTE LES ACCUSATIONSLe juge a estimé que « les documents présentés par le plaignant à la cour ont prouvé que l'organisation a mené des attentats qui ont pris pour cible l'armée et la police égyptienne et leurs installations ». Réagissant au verdict, un porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza, Sami Abou Zouhri, a affirmé que son mouvement refusait « que le nom des brigades al-Qassam soient mêlé aux affaires internes de l'Egypte ». Les brigades al-Qassam, qui ont une direction et des porte-paroles distincts de ceux de le branche politique du Hamas n'ont, elles, pas commenté dans l'immédiat la décision de justice.L'armée égyptienne annonce régulièrement la destruction des tunnels clandestins, utilisés par les contrebandiers pour faire entrer notamment du carburant et des matériaux de construction dans l'enclave palestinienne, soumise à un sévère blocus israélien. L'Etat hébreu et l'Egypte suspectent que ces tunnels servent également au passage d'armes et de militants islamistes.Lire (édition abonnés) : L’armée égyptienne va raser Rafah pour isoler GazaMais malgré la détérioration des relations entre le Hamas et le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée architecte de la destitution de M. Morsi, l'Egypte a continué de jouer son rôle traditionnel de médiateur entre le mouvement islamiste palestinien et Israël, comme au moment de la dernière guerre de Gaza, durant l'été 2014. Et le numéro deux du Hamas en exil, Moussa Abou Marzouk, est généralement basé au Caire.Cyclisme : en cyclo-cross aussi, Pauline Ferrand-Prévot vaut de l'or • Mis à jour le A quelques jours de son 23e anniversaire, Pauline Ferrand-Prévot, nouvelle « Cannibale » du cyclisme, a enrichi son palmarès d'un autre titre mondial, en cyclo-cross cette fois, samedi après-midi, sur le circuit tchèque de Tabor. La jeune Française, championne du monde sur route en septembre dernier, s'est imposée à la lauréate de la Coupe du monde, la Belge Sanne Cant, au terme d'un duel indécis jusqu'à la dernière ligne droite.« PFP », qui n'avait encore jamais accédé au podium mondial du cyclo-cross, a reçu les félicitations après la course de la septuple championne du monde, la Néerlandaise Marianne Vos (27 ans), classée troisième. La Champenoise, qui a exulté en franchissant la ligne sous les flocons de neige, a succédé au palmarès à son habituelle coéquipière dans les courses sur route, au sein de la formation Rabo. Elle apporte à la France son quatrième titre mondial depuis l'inscription de l'épreuve au programme en 2000, après ceux de Laurence Leboucher (2002 et 2004) et de Maryline Salvetat (2007).Lancée par sa coéquipière Lucie Chainel-Lefèvre, en tête dans les deux premiers tours, la nouvelle championne du monde a pris la course en main dès le troisième des cinq tours sur le parcours souvent boueux de Tabor. Cant, obstinée, est revenue dans l'avant-dernière boucle pour engager un match au couteau avec sa rivale. Toutes deux ont pris l'avantage à tour de rôle, avant que la Française ne parvienne à prendre quelques mètres au bénéfice d'une chicane mieux négociée et n'aborde en tête le dernier virage.VAGUE CONTINUE DE SUCCÈS« Je voudrais remercier ma famille et le public qui me suit depuis mes débuts. C'est pour eux que j'ai gagné aujourd'hui, et j'en suis super-fière », a déclaré PFP, qui surfe depuis le printemps dernier sur une vague continue de succès. Victorieuse de la Flèche Wallonne en avril, puis de deux manches de la Coupe du monde de VTT, elle a gagné quatre titres nationaux l'an passé (cyclo-cross, contre-la-montre, course en ligne, VTT), puis l'or des Mondiaux sur route, avant d'entamer 2015 de la plus heureuse des façons, par un titre national de cyclo-cross, avant la consécration de Tabor.Vos, qui se remet d'une blessure à une cuisse, l'avait désignée avant la course comme favorite, avec la Tchèque Katerina Nash, qui a pris finalement la cinquième place. La Néerlandaise, présente pour la 8e fois sur le podium mondial du cyclo-cross depuis 2006, est appelée à retrouver sur d'autres terrains celle qui est à la fois sa coéquipière et sa rivale.Si PFP entend doubler route et VTT aux JO de Rio 2016, Vos s'est lancé le défi d'exceller elle aussi dans le VTT cross-country. « Techniquement, j'ai beaucoup de retard, estime le phénomène du cyclisme féminin, au palmarès incomparable. La saison dernière, j'ai sous-estimé la difficulté de combiner le VTT et la route ». Au contraire de Pauline Ferrand-Prévot.Comment s'enrichit « Jeanne », le microparti de Marine Le Pen • Mis à jour le Maxime Vaudano Officiellement, il n'a rien à voir avec Marine Le Pen. La masse des témoignages récoltés par la presse à longueur d'enquêtes depuis plusieurs années ne laisse pourtant guère de doute : Jeanne, le microparti de la nébuleuse frontiste, dans le viseur de la justice, est bien la machine de guerre de la présidente du Front national, même si son nom n'apparaît nulle part dans ses statuts.Créée à l'automne 2010 pour l'aider à succéder à son père, cette structure est au cœur du « système Le Pen », qui doit préparer sa candidature pour l'élection présidentielle de 2017. L'information judiciaire confiée en avril 2014 aux juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi a donné lieu, le 23 janvier, à la mise en examen de Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen, soupçonné d'être l'un des principaux bénéficiaires du système mis en place autour de Jeanne.Si l'enquête n'a pas encore livré toutes ses conclusions, la seule étude des comptes de campagne du microparti, disponibles en ligne, permet de se faire une idée des mécanismes en jeu.Des recettes par millionsBien davantage qu'un simple microparti censé soutenir la carrière politique de Marine Le Pen, Jeanne manipule une manne financière qui n'a rien à envier aux grands partis de la vie politique française. En 2012, année présidentielle, le microparti était la quatrième formation politique en termes de rentrées financières, à 9,6 millions d'euros, derrière le PS, l'UMP et le PCF... mais devant le FN.Chez Jeanne, l'argent ne provient pas des cotisations d'adhérents : elles s'élèvent à peine à 120 à 180 euros annuels au total. Ce n'est pas non plus une structure de recueil discret de dons, comme pouvait l'être Cotelec, le microparti de Jean-Marie Le Pen. Aucun don n'a été enregistré en 2013, contre à peine 11 500 euros en 2011.L'essentiel des recettes provient des « produits d'exploitation », qui font de Jeanne une véritable PME au service de et servie par la galaxie frontiste. En 2011 et 2012, plus de 90 % des rentrées d'argent de Jeanne étaient constituées de la facturation des « services rendus aux candidats pour les campagnes électorales ». Essentiellement les « kits de campagne » (tracts, affiches, sites Web...) de 16 500 euros proposés – puis quasiment imposés – à l'ensemble des candidats du Front national (99 % des candidats aux législatives de 2012 y ont souscrit, selon l'ancien commissaire aux comptes de Jeanne).Ces kits sont au cœur des soupçons des juges : fabriqués par la société Riwal, dirigée par Frédéric Chatillon, l'un des plus proches conseillers de l'ombre de Marine Le Pen, ils auraient été largement surfacturés aux candidats frontistes, qui les payaient grâce au financement public des campagnes électorales en cas de score supérieur à 5 %. En plus de bénéficier à Riwal, qui a réalisé, selon L'Obs, plus de 2 millions de marge en 2012, ce mécanisme a peut-être profité à Jeanne, qui aurait pris des marges au passage en tant qu'intermédiaire. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; } .camembert{ width:100%; float:left; } #troiscamemberts{ width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; padding-left:10px; padding-top:5px; }Les recettes de « Jeanne »$(".open( "https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/comptes-des-partis-et-groupements-politiques/", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"CNCCFP", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels: { enabled: false,{point.name}: {point.percentage:.1f} %', distance: 10, style: { } }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Cotisations des adhérents","Produits financiers","Dons de personnes physiques","Produits d’exploitation"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" €", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"vertical", verticalAlign:"middle", labelFormatter: function () { console.log(this) return this.name + ' : '+Highcharts.numberFormat(this.percentage,1)+' %'; 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Pas de quoi vider les caisses de Jeanne ; pourtant, le parti affiche chaque année un bilan en pertes (près de 300 000 euros en 2013). L'explication est simple : le microparti met chaque année de côté un demi-million d'euros dans ses « dotations aux amortissements et provisions », un poste des comptes censé anticiper les dépenses à venir l'année suivante. Un magot qui pourrait servir à Marine Le Pen de cagnotte en vue de l'élection présidentielle de 2017.Tout cela est-il illégal ?En soi, le montage mis en place autour de Jeanne et Riwal n'est pas illégal. Cependant, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) et, derrière elle, les juges, s'interrogent sur plusieurs aspects potentiellement frauduleux :Jeanne peut-il prêter de l'argent ?Oui, rien de l'interdit, mais tout est question de mesure. La justice pourrait considérer qu'en industrialisant ce système de prêts, Jeanne s'est mis en contravention de la loi, qui « interdit à toute personne autre qu'un établissement de crédit d'effectuer des opérations de banque à titre habituel ».La loi autorise bien une formation politique A à prêter de l'argent à un parti B, mais seulement si l'emprunt « relaie » un prêt bancaire consenti par A, avec les mêmes intérêts. Il était donc a priori interdit à Jeanne de puiser dans ses fonds propres pour consentir un prêt aux candidats frontistes.L'autre problème vient du fait que les candidats frontistes ont déclaré les (gros) intérêts payés avec le remboursement du prêt comme frais de campagne, pour pouvoir se les faire rembourser par l'Etat. Indirectement, l'Etat a donc financé la gourmandise financière de Jeanne – à hauteur de 400 000 euros pour les seules législatives de 2012, selon l'Obs.Marine Le Pen avait déjà ainsi tenté d'incorporer à ses comptes de la campagne présidentielle de 2012 les intérêts des prêts que lui avaient consentis le micro-parti de Jean-Marie Le Pen, Cotelec (319 000 euros pour un prêt de 4,5 millions) et Jeanne (19 000 euros d'intérêts pour un prêt de 450 000 euros). Elle s'était alors fait rappeler à l'ordre par la CNCCFP, qui rappelait que les prêts entre deux formations politiques ne doivent pas « procurer un enrichissement sans cause » au prêteur.En revanche, pour l'instant, la CNCCFP n'a annulé aucun compte de campagne de candidat frontiste aux législatives pour ce motif, même si elle a rectifié plusieurs irrégularités.Des prêts imposés ?Selon Mediapart, certains candidats frontistes ont déclaré aux juges ne pas avoir été mis au courant du prêt qu'ils avaient souscrit auprès de Jeanne. Un tel contrat forcé, forcément paraphé avec une signature frauduleuse, relèverait du faux et usage de faux et de l'escroquerie. Les motifs retenus pour la mise en examen de Frédéric Chatillon, le 23 janvier.Des contrats antidatés ?Toujours selon Mediapart, l'entourage de Marine Le Pen aurait demandé à certains candidats d'antidater des conventions de prêt avec Jeanne qui n'avaient pas été signés dans les temps, c'est-à-dire pendant la campagne.Des prestations surfacturées ?De nombreux témoignages et éléments matériels suggèrent que le kit de 16 500 euros était largement surfacturé aux candidats (et donc à l'Etat, qui remboursait les frais de campagne des candidats dépassant les 5 %). Selon une enquête de l'Obs, certaines prestations étaient facturées jusqu'à cinq fois le prix du marché, ce qui aurait eu pour but d'accroître la marge de Riwal. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Métaphores cambodgiennesMak Remissa et Kim Hak, tous deux cambodgiens (le premier avait 7 ans en 1975), ainsi que Charlie Jouvet, artiste français, se sont emparés du sujet pour témoigner, dénoncer à leur manière, interpeller et ne pas oublier les années sombres de l’histoire récente de ce pays.Mak RemissaCharlie JouvetKim HakAccueilLeft 3 days, par Mak RemissaDire après Phnomh Penh, par Charlie JouvetAlive, par Kim HakDire après Phnomh Penh, par Charlie JouvetCharlie Jouvet propose de montrer le Phnomh Penh d’aujourd’hui, vidé de ses habitants, comme ce fut le cas pendant la révolution des Khmers rouges. A l’occasion du quarantième anniversaire de l’entrée des troupes de Pol Pot dans la ville – et de son évacuation en trois jours – il a dressé un portrait d’une capitale vide, comme si le désastre se reproduisait, remémorant au public l’état de la ville entre 1975 et 1979. Prises très tôt le matin en utilisant des pauses très longues qui font disparaître les personnages, ces images montrent un Phnom Penh contemporain et vidé de ses occupants. L’artiste poursuit ainsi une réflexion photographique sur les villes, initiée il y a trois ans. et passer à la ligne parceque sinon les gens ils lisent plus, merci.Left 3 days, par Mak RemissaEn 1975, au moment où les Khmers rouges entrent dans Phnom Penh, Mak Remissa a 7 ans. Il est évacué avec tous les autres habitants de la capitale, qui restera quasi déserte jusqu’à ce que les troupes vietnamiennes reprennent la ville en 1979. Les nouveaux maîtres, souvent très jeunes, habillés de noir, poussent les habitants à n’emporter que très peu de choses puisqu’ils sont censés ne partir « que pour trois jours ». Au moyen de papiers découpés, le photographe reconstitue des scènes qu’il noie dans une brume de fumées, effaçant en partie le décor. Il renoue aussi avec ses premières pratiques de la photographie au milieu des années soixante-dix, quand il voulait gagner sa vie en étant photographe et s’initiait au photojournalisme.Alive, par Kim HakNé en 1981, le photographe fait partie de cette première génération d’après le régime de Pol Pot, même s’il a fallu attendre la fin des années quatre-vingt-dix pour que les derniers Khmers rouges rendent les armes dans l’ensemble du Cambodge. Il a naturellement cherché à savoir ce qui était arrivé à sa famille et il découvrit d’abord que bien des photographies avaient été détruites : elles pouvaient être utilisées comme des « preuves » de l’identité bourgeoise de ceux qui les détenaient. Kim Hak ne possède plus qu’une seule image de sa mère dans les années soixante, qui avait été protégée dans du plastique et enterrée. Ce fut aussi le sort de bijoux, d’un tissu considéré comme précieux pour des raisons sentimentales, de souvenirs ou d’un petit bouddha. Kim Hak a décidé de faire parler ces objets porteurs de mémoire : une paire de ciseaux appartenant à une ancienne coiffeuse pour rappeler que les femmes avaient la tête rasée ou devaient porter les cheveux très courts, une bouilloire pour dire que l’on volait la nuit les poulets que l’on élevait le jour et que l’on n’avait pas d’autre récipient pour les cuire alors que l’on mourait de faim, un bracelet en or que l’on avait dissimulé dans ses vêtements et que l’on échangea contre un peu de riz…La France et le Maroc rétablissent leur coopération judiciaire •La France et le Maroc ont annoncé, samedi 31 janvier, le rétablissement de la coopération judiciaire entre les deux pays, près d'un an après sa suspension, décidée sur fond de fortes tensions diplomatiques entre les deux pays.La garde des sceaux, Christiane Taubira, et son homologue marocain, Mustapha Ramid, ont décidé « du rétablissement immédiat de la coopération judiciaire et juridique entre la France et le Maroc, ainsi que du retour des magistrats de liaison », indique le ministère dans un communiqué. Peu de temps après, c'est le ministre marocain des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, qui a appelé à « tourner la page » de cette crise.Ce « dénouement heureux ouvre une nouvelle page dans nos relations, basées sur la confiance mutuelle. Il va nous permettre de regarder vers l'avenir et tourner la page », a déclaré M. Mezouar, commentant l'accord tout juste signé entre les deux alliés dont la relation était glaciale depuis un an.Les accords de coopération judiciaire entre le Maroc et la France avaient été suspendus le 27 février 2014, une décision prise par Rabat pour protester contre le dépôt, en France, de plaintes visant son patron du renseignement, Abdellatif Hammouchi, pour « torture » et « complicité de torture ».AGACEMENT MAROCAINPlusieurs incidents diplomatiques, parmi lesquels le contrôle injustifié, en mars 2014 à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, du ministre des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, ont ensuite nourri tout au long de l'année l'agacement marocain. Jusqu'à l'annulation subite par le chef de la diplomatie marocaine de sa visite à Paris, prévue le 23 janvier 2015.Après cet ultime raté, Paris avait une nouvelle fois répété l'urgence de trouver une solution. C'est dans ce contexte que se sont rencontrés jeudi à Paris le ministre marocain de la justice, Mustapha Ramid, et son homologue française, Christiane Taubira, avec l'objectif affiché de relancer la coopération judiciaire.Lire le récit en édition abonnés : Comment le Maroc et la France ont travaillé à leur rapprochementL'ancien président allemand Richard von Weizsäcker est mort • Mis à jour le L'ancien président de la République fédérale allemande, Richard von Weizsäcker, est mort à l'âge de 94 ans, a annoncé samedi 31 janvier la présidence allemande.Membre de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel, il était considéré comme l'une des grandes figures morales de l'Allemagne d'après-guerre. Il avait joué un rôle majeur dans la manière dont l'Allemagne a géré son passé nazi, en affirmant pour la première fois que le 8 mai 1945 avait été un jour de « libération » et non de capitulation de son pays.Lire l'interview que Richard von Weizsäcker avait accordée au Monde en 2013 (édition abonnés) : "L'Allemagne ne veut pas d'un rôle dirigeant"Né le 15 avril 1920 à Stuttgart, ce fils d'un diplomate prussien est dès sa jeunesse plongé dans un univers cosmopolite et apprend plusieurs langues. Après des années scolaires à Copenhague, Oslo et Berne, c'est à Berlin qu'il obtient son baccalauréat – dans une ville qui a profondément marqué son destin, dont il deviendra le bourgmestre en 1981, et où il s'installera après la chute du régime communiste comme premier président de l'Allemagne réunifiée.UN PÈRE À NUREMBERGLe début de la deuxième guerre mondiale interrompt ses études de droit et d'histoire à Grenoble : à 19 ans, il commence à se battre sur le front de l'Est dans les rangs du 9e régiment d'infanterie de Potsdam, d'où seront issus quelques-uns des officiers impliqués dans l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler.L'après-guerre lui réserve une deuxième épreuve difficile, car son père, directeur du cabinet du ministre des affaires étrangères Ribbentrop entre 1938 et 1943, est accusé devant le tribunal de Nuremberg d'avoir collaboré aux déportations des juifs. Pendant ce procès, Richard von Weizsäcker découvre toute l'ampleur des horreurs du nazisme tout en défendant son père. Cette expérience-clé fait mûrir un caractère rationnel, méfiant à l'égard des grandes passions publiques, mais sensible aux nuances de la réalité. Il en garde également cette forte vocation morale qui vise à empêcher tout retour de la barbarie.Ses convictions étant plus morales que politiques, Richard von Weizsäcker, devenu père de famille, ne s'engage cependant pas immédiatement dans la voie politique et préfère poursuivre une carrière en entreprise, chez Hoechst et Mannesmann, avant de devenir président du Congrès des églises protestantes.« NOUS DEVONS ACCEPTER CE PASSÉ »Ce n'est qu'en 1969, et à la demande d'Helmut Kohl, qu'il siège pour la première fois au Parlement, et s'affirme au sein du Parti chrétien-démocrate (CDU) comme spécialiste de la politique inter-allemande et des relations avec les pays de l'Est. Son objectif affiché, pourtant, est la présidence – choix qui pourrait surprendre, cette fonction étant purement représentative.Elle semble toutefois faite sur mesure pour Richard von Weizsäcker. En effet, ce n'est pas le pouvoir de l'action qui attire cet aristocrate réservé, mais le magistère de la parole. Il a un message à délivrer, et veut être sûr qu'on l'écoute. Après deux tentatives infructueuses, Richard von Weizsäcker est finalement élu président en 1984 à la quasi-unanimité, et s'adresse avec toute l'autorité que ce poste lui confère au public allemand et international dans un grand discours prononcé le 8 mai 1985, à l'occasion du 40e anniversaire de la capitulation allemande :« Personne n'attend des jeunes Allemands qu'ils portent une chemise de pénitent simplement parce qu'ils sont des Allemands. Mais leurs aînés leur ont laissé un lourd héritage. Nous tous, coupables ou non, vieux ou jeunes, devons accepter ce passé.(…) Celui qui ferme les yeux devant le passé s'aveugle pour l'avenir. Celui qui ne veut pas se rappeler l'inhumain s'expose aux nouveaux risques d'infection. »EXIGEANT ET DIFFICILECaractérisé comme exigeant et difficile par ses collaborateurs, Richard von Weizsäcker est un personnage hautement apprécié à l'étranger – à tel point qu'il accompagne à plusieurs reprises le ministre des affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, à la demande de celui-ci, pour « raccomoder les pots cassés » par le chancelier Kohl, notamment en Pologne et en Israël, où les propos maladroits du chef de l'exécutif avaient été froidement reçus.Lorsqu'il publie en 1992 un livre d'entretiens dans lequel il critique le « Parteienstaat », la partitocratie à l'allemande, il s'attire une avalanche de critiques de la part des hommes politiques. Or, un sondage effectué ultérieurement révèle que 87 % des Allemands de l'Ouest et 88 % des Allemands de l'Est partageaient son opinion. Ce fut l'un des triomphes incontestables pour cet homme d'Etat au profil atypique, dont la grande tâche a été la réconciliation des « frères allemands ».Sandra WeissOpen d'Australie : Serena Williams remporte son 19e titre majeur • Mis à jour le La numéro un mondiale, Serena Williams, a remporté samedi à Melbourne le 19e tournoi du Grand Chelem de sa carrière, en remportant la finale de l'Open d'Australie. Elle a battu la numéro 2 mondiale, Maria Sharapova, 6-3, 7-6 (7/5).Avec ses 19 titres majeurs, l'Américaine, âgée de 33 ans, dépasse ses compatriotes Chris Evert et Martina Navratilova. Depuis le début de l'ère Open en 1968, seule l'Allemande Steffi Graf a un palmarès plus étoffé, avec 22 trophées.C'est la deuxième victoire consécutive en Grand Chelem pour la cadette des sœurs Williams, qui avait remporté début septembre l'US Open. Elle s'est imposée pour la sixième fois de sa carrière à Melbourne. Son dernier succès dans l'hémisphère Sud remontait à 2010. Forfait en 2011, elle n'y avait pas brillé lors des trois précédentes éditions, ne faisant pas mieux que les quarts.Lire : Open d'Australie : une finale Sharapova-WilliamsLa numéro un mondiale était arrivée à Melbourne cette année avec une folle envie de mettre fin à la disette, et repartir de l'avant, après une année 2014 mitigée en Grand Chelem avec un seul titre à New York et des éliminations avant les quarts dans les trois autres levées.UNE AGRESSIVITÉ DÉMULTIPLIÉESa victoire, la seizième d'affilée contre sa dauphine, ne souffre d'aucune contestation. Serena Williams a allégrement dominé ce match grâce à un service performant (18 aces) et une agressivité démultipliée. La reine de la WTA a profité de l'apparente tension de son adversaire pour faire le break d'entrée. Offensive en retour de service, l'Américaine a fait souffrir une Sharapova timorée.Sharapova a réussi à se relâcher dans la seconde manche, mais peinait à remporter ses jeux de service à cause d'une première balle qui manquait de puissance (pic à 177 km/h). Celui de Serena Williams s'est mis à tourner à plein régime (15 aces dans le 2e set à 203 km/h). A chaque fois que Sharapova se rapprochait du break, l'Américaine repassait devant grâce à son arme fatale.S'encourageant sans cesse, à base de « Come on ! » (Allez !), pour témoigner sa détermination à sa rivale, la numéro un mondiale s'est procurée une première balle de match à 5-4, sauvée par Sharapova. La superstar russe a retardé l'échéance jusqu'au tie-break, où Williams a fait la différence grâce à des retours puissants avant de finir… sur un ace.Incidents lors d'une manifestation anti-« Charlie Hebdo » à Kaboul • Mis à jour le Plusieurs centaines de manifestants se sont à nouveau réunis samedi 31 janvier à Kaboul, en Afghanistan, pour dénoncer la publication de caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo, a-t-on appris de sources policières. Un rassemblement émaillé de jets de pierres contre les policiers, qui ont répliqué par des tirs en l'air pour disperser la foule. Plusieurs personnes ont été blessées lors des incidents, dont un policier, a pu constater un photographe de l'AFP.« LA SITUATION EST SOUS CONTRÔLE »Le calme est revenu en fin de matinée. « La situation est sous contrôle maintenant, et la route est de nouveau ouverte à la circulation », a précisé Hashmat Stanikzai, le porte-parole de la police de Kaboul. Lire : Le rédacteur en chef de « Charlie Hebdo » défend la « une » controverséeBenyamin Netanyahu, sa femme et les bouteilles consignées • Mis à jour le En pleine campagne électorale, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, voit rebondir sur lui une extravagante affaire de détournement de fonds présumé de la part de sa femme.Sara Nétanyahou est, selon les médias israéliens, soupçonnée d'avoir empoché pendant plusieurs années de l'argent versé pour le retour en magasin de bouteilles consignées. Le problème, c'est que celles-ci avaient été achetées pour le compte du bureau du premier ministre, et que l'argent des bouteilles aurait dû revenir dans les caisses de l'Etat.Selon le quotidien Haaretz (anglophone), le couple avait remboursé l'équivalent de 1 000 dollars de consigne il y a deux ans, mais un de leurs anciens employés affirme que les sommes empochées par Sara Nétanyahou ont été bien supérieures, et que son époux en était au courant.Courroucé, Benyamin Nétanyahou s'en est pris aux médias, vendredi 30 janvier, qu'il a accusé dans un long message sur Facebook de porter « des attaques calomnieuses contre [lui] et [son] épouse en vue de faire tomber le Likoud [son parti] et de favoriser l'arrivée au pouvoir de la gauche » aux législatives du 17 mars.DÉPENSES EXCESSIVES ?D'après plusieurs médias israéliens, cette affaire ne pourrait cependant être que la partie émergée d'une plus vaste controverse sur la gestion des dépenses du couple. Selon Haaretz et Yédiot Aharonot, quotidiens hostiles à M. Nétanyahou, le contrôleur de l'Etat chargé de superviser les comptes publics (nommé par le premier ministre) refuserait, à la demande de l'avocat du chef du gouvernement, de rendre public avant les élections un rapport compromettant sur leurs dépenses, jugées excessives en repas, fleurs, coiffeurs ou chaussures.Israel Hayom, un quotidien gratuit pro-Nétanyahou, a, pour sa part, dénoncé la « bassesse d'une campagne électorale qui, plutôt que de traiter des questions de fonds, se concentre sur des ragots et la diffamation ».Le premier ministre était déjà monté au créneau, lundi, pour défendre son épouse après la publication dans des médias d'extraits de procès-verbaux de deux anciens employés de la résidence du premier ministre accusant Mme Nétanyahou de « comportements abusifs ». En décembre, le tribunal du travail de Jérusalem avait déjà accepté la demande du premier ministre de reporter à après les élections une autre procédure contre son épouse.La population carcérale a légèrement diminué en 2014 • Mis à jour le Les prisons françaises sont toujours surpeuplées, mais le nombre de détenus a légèrement fléchi sur un an, a annoncé l'administration pénitentiaire, vendredi 30 janvier. Au 1er janvier 2015, 66 270 personnes étaient incarcérées en France, soit 1,2 % de moins qu'un an auparavant. C'est le plus petit nombre de détenus enregistré en 28 mois.Le taux d'occupation des établissements pénitentiaires, soit le nombre de détenus rapporté au nombre de places disponibles, – qui indique la surpopulation carcérale – est également en baisse, à 114,5 %, contre 116 % début décembre.Outre les détenus, 12 689 personnes bénéficiaient, au 1er janvier, d'un aménagement de peine (les condamnés terminent leur peine à l'extérieur). Parmi elles, 10 030 faisaient l'objet d'un placement sous surveillance électronique (bracelet), 1 689 d'une mesure de semi-liberté (la personne n'est incarcérée que la nuit) et 970 d'un placement à l'extérieur. Le service civique obligatoire enthousiasme les Français selon un sondagedata-title="Le service civique obligatoire enthousiasme les Français selon un sondage" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Pressentie pour être l'une des annonces phare de la conférence de presse de François Hollande, jeudi 5 février, à l'Elysée, l'extension du service civique à l'ensemble des jeunes de 16 à 25 ans, en le rendant obligatoire, aurait largement l'approbation de l'opinion.Selon un sondage de l'institut Odoxa pour iTélé et Le Parisien-Aujourd'hui en France, 80 % des personnes interrogées se sont dites favorables à « la mise en place d'un service civique obligatoire pour les jeunes adultes ».LES JEUNES PLUS PARTAGÉSLa mesure, qui satisfait majoritairement les sympathisants de gauche comme de droite, a toutefois plus massivement la faveur de ces derniers (89 % contre 73 % pour les sympathisants de gauche), alors que certains ministres du gouvernement se sont montrés mitigés sur la proposition.Les 18 à 24 ans, qui seraient directement concernés par cette mesure, sont, eux, légèrement plus partagés : 62 % s'y disent favorables, 36 % opposés et 2 % ne se prononcent pas.Lire : Comment juger de la pertinence d'un sondage ?Sondage réalisé en ligne les 29 et 30 janvier auprès d'un échantillon de 1 008 personnes selon la méthode des quotas. width="314" height="157" alt=" " Un rapport veut remettre à plat les aides au logement Actuellement lycéen(ne), vous êtes en pleine réflexion sur vos études, et vos parents ne sont probablement pas indifférents à la chose. width="314" height="157" alt="Minute de silence en hommage aux victimes de Charlie hebdo, le 8 janvier dans un lycée parisien." « Nous ne sommes pas tous Charlie, nous sommes tous la Liberté » Actuellement lycéen(ne), vous êtes en pleine réflexion sur vos études, et vos parents ne sont probablement pas indifférents à la chose. width="314" height="157" alt="Le service civique est ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans." L’idée de rendre obligatoire le service civique n’enthousiasme pas la gaucheL'armée tchadienne repousse de nouvelles attaques de Boko Haram au Cameroun • Des soldats tchadiens patrouillent à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Le Tchad a envoyé près de 400 véhicules afin de combattre le groupe Boko Haram, qui contrôle la région. Crédits : AFP/ALI KAYALe nord du Cameroun a une nouvelle fois été le théâtre d'attaques menées par le groupe islamiste Boko Haram à la frontière avec le Nigeria, où est positionné un contingent de l'armée tchadienne pour repousser son avancée.Boko Haram a lancé une première attaque jeudi 29 janvier à Bodo, dans la région de Fotokol, a indiqué l'armée tchadienne, vendredi. « L'ennemi a été repoussé par nos forces de défense et de sécurité », a affirmé l'état-major. Le lendemain, « une nouvelle tentative d'incursion » a également été « violemment repoussée » et « l'ennemi a été mis en débandade », selon la même source.Voir la vidéo : Comprendre la menace de Boko Haram en 5 minutes123 ISLAMISTES TUÉSLes attaques ont fait « trois morts et douze blessés » parmi les militaires, selon l'armée tchadienne, qui affirme également que de 123 islamistes ont été tués. Les soldats ont été tués « par des engins explosifs de fabrication artisanale ».L'armée tchadienne est positionnée depuis le 17 janvier à Fotokol, ville frontalière avec le Nigeria située juste en face de Gamboru, contrôlée par Boko Haram. Les deux villes ne sont séparées que par un pont de 500 mètres, mais les attaques des islamistes ont jusque-là toujours été repoussées par l'armée. Le président tchadien, Idriss Deby, qui a appelé à une large coalition contre Boko Haram, a annoncé clairement son intention d'en découdre et sa volonté de reprendre la ville stratégique de Baga sur les rives du lac Tchad, au nord du Nigeria, prise début janvier par les islamistes au cours d'une offensive très meurtrière contre les civils.Alors que Boko Haram menace la région depuis des mois, l'Union africaine (UA) a appelé vendredi à la mise en place d'une force régionale de 7 500 hommes pour mettre fin aux abus « épouvantables » des insurgés nigérians. Nigeria, Cameroun, Niger, Tchad et Bénin avaient déjà convenu fin 2014 d'établir une force de 3 000 hommes, mais elle n'est toujours pas opérationnelle du fait de dissensions entre Abuja et ses voisins.Ligue 1 : le PSG bat Rennes et donne rendez-vous à Lyon • Mis à jour le Le Paris Saint-Germain a battu Rennes (1-0), vendredi 30 janvier, en ouverture de la 23e journée de Ligue 1, sans briller mais sans trembler, et a ainsi placé le leader Lyon, son adversaire dans dix jours, face à ses responsabilités.Revoir le match minute par minuteLors de cette troisième victoire consécutive en L1, Ibrahimovic et ses coéquipiers ont eu trop de déchets techniques et continuent à se créer trop peu d'occasions, compte tenu de leur possession de balle, tout en réussissant au moins à inscrire un but magnifique, l'un des plus beaux de la saison au Parc des Princes.QUATRE VICTOIRES D'AFFILÉELa première demi-heure, un peu mollassonne et pas brillante techniquement, ne laissait pourtant pas présager cette accélération brutale, née d'une grosse faute de Gelson Fernandes sur Ibrahimovic. En une poignée de secondes et de passes appuyées à une touche, un enchaînement Ibrahimovic-Pastore-Ibrahimovic-Rabiot-Pastore expédiait Lavezzi seul à six mètres face à Costil. L'Argentin ne ratait pas sa cible, et Rennes, pour qui tout avait été beaucoup trop vite sur le coup-là, était mené 1 à 0.Cavani a ensuite eu une grosse occasion contrariée par Costil (49e), et c'est à peu près tout au bilan des hommes de Laurent Blanc. Rennes de son côté, avec Ntep un peu perdu en pointe, n'a presque rien proposé. Sa meilleure occasion est venue à la 34e minute d'un cadeau de Pastore pour Doucouré, finalement mis en échec par Sirigu.Mine de rien, ce Paris sans doute encore un peu hésitant reste sur quatre victoires d'affilée, et il n'y a finalement que le crash de Bastia (défaite 4-2) pour ternir son début d'année 2015. Mais c'est maintenant que tout se joue, et que tout se corse. Ce match face à Rennes était le premier d'une série de sept sur quatre compétitions et trois semaines. Lille, Lyon, Chelsea, Monaco... La suite a de l'allure.Dopage : deux athlètes russes suspendues, dont une championne olympique Le dopage dans l'athlétisme russe continue de faire tomber des têtes. La championne olympique du 3 000 m steeple, Yuliya Zaripova, a été suspendue trente mois pour dopage, et sa compatriote Tatyana Chernova, ex-championne du monde d'heptathlon, deux ans, a annoncé vendredi 30 janvier l'agence russe antidopage (Rusada).Zaripova a été écartée à compter du 25 juillet 2013 pour d'importantes anomalies dans son profil sanguin révélées dans son passeport biologique. Championne olympique à Londres à l'été 2012, elle voit ses résultats obtenus entre le 20 juin et le 20 août 2011 puis entre le 3 juin et le 3 septembre 2012 annulés, et devrait probablement perdre sa médaille d'or olympique.« CELA MONTRE L'EFFACITÉ DU SYSTÈME DE CONTRÔLE »Chernova, championne du monde d'heptathlon en 2011, a été également suspendue après un contrôle positif aux stéroïdes durant les championnats du monde 2009. Les résultats qu'elle a obtenus entre le 15 août 2009 et le 14 août 2011 sont effacés, mais elle conservera son titre mondial, obtenu juste après cette période. Alors que ces démissions font suite à de nombreuses autres, le ministre des sports russe, Vitaly Mutko, a déclaré dans un communiqué :« Bien sûr, nous sommes très en colère de voir nos athlètes de haut niveau violer les règles antidopage, mais d'un autre côté, cela montre l'effacité du système de contrôle dans notre pays. »Ces deux suspensions font suite à la démission, la semaine dernière, de l'entraîneur en chef des athlètes de l'équipe de Russie depuis 2007, Valentin Maslakov, 70 ans. La carrière d'entraîneur du septuagénaire, qui durait depuis près de quarante ans, s'est interrompue alors que la Fédération russe fait face à une enquête de l'Agence mondiale antidopage, qui a également entraîné  la suspension pour dopage de cinq marcheurs russes, dont trois champions olympiquesLire la synthèse : Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russeLes 3 Suisses définitivement condamnés pour licenciement illicite • Mis à jour le C'est une petite justice pour d'anciens salariés des 3 Suisses. La cour d'appel de Douai (Nord) a reconnu, vendredi 30 janvier, la nullité du plan social d'une soixantaine d'entre eux, et a condamné, comme en première instance, le groupe à indemniser ses anciens employés, selon des sources concordantes. « La cour d'appel de Douai a confirmé la condamnation des sociétés 3 Suisses pour un licenciement illicite ayant frappé ces salariés qui ont obtenu gain de cause aujourd'hui, s'est réjoui leur avocat, Me Fiodor Rilov. C'est une excellente nouvelle, surtout que la condamnation se fonde sur la qualité de coemployeur de toutes ces filiales de 3 Suisses ».La cour d'appel a en effet condamné solidairement 3 Suisses France, 3 Suisses International et la société Commerce BtoC à verser des indemnités « du fait de la nullité du licenciement », selon le jugement.149 EMPLOYÉS LICENCIÉSLa cour a notamment estimé que les moyens financiers permettant d'évaluer la pertinence du plan social doivent s'apprécier au niveau du groupe Otto, « principal actionnaire du groupe 3SI, auquel appartient la société 3 Suisses France », et qu'« en raison de son insuffisance, il convient de prononcer la nullité du plan de sauvegarde de l'emploi ».La direction prend acte de la décision de la cour d'appel de Douai, qui ne remet pas en cause la nécessité de la réorganisation engagée il y a quatre ans aux 3 Suisses. Etonnée cependant par d'autres éléments contenus dans la décision, la direction « a décidé de se pourvoir en cassation », a réagi le groupe 3SI.En octobre 2013, le conseil des prud'hommes de Roubaix (Nord) avait annulé le licenciement deux ans plus tôt de ces salariés et condamné le groupe à leur payer des dommages et intérêts. Le groupe avait fait appel.Au total, 149 employés avaient été licenciés lors de la fermeture des 35 Espaces 3 Suisses en France, qui marquait la volonté du groupe 3 Suisses International, dont le siège se trouve dans le Nord, de se recentrer sur la vente par Internet.Au procès Silk Road, les coulisses de la vente en ligne de drogues Julie Carriat Au procès, débuté le 13 janvier, de Silk Road, plus grand site de vente de drogue entre 2011 et 2013, les preuves s'accumulent contre son créateur Ross Ulbricht, qui plaide non-coupable. Saisis sur son ordinateur portable, un historique accablant de chats avec des employés de Silk Road et un journal intime détaillent les hauts et les bas du jeune entrepreneur de la drogue, et révèlent l'étrange fonctionnement d'un site à la pharmacopée exhaustive.Jeudi 29 janvier, un agent du FBI décrivait comment il était parvenu à suivre la route de 134 millions de dollars en bitboins jusqu'aux portefeuilles virtuels du jeune homme, sur son ordinateur portable. Après les tentatives de la défense de faire porter le chapeau de « Dread Pirates Robert » (DPR), administrateur du site, à d'autres anonymes du « Darknet », l'Internet anonyme fondé sur le réseau Tor, et notamment à l'ex « baron du bitcoin » français Mark Karpeles, les chances d'éxonérer Ross Ulbricht de toute culpabilité s'amenuisent. Il risque une peine de prison allant jusqu'à la perpétuité.Lire : Le créateur présumé du plus grand service de vente de drogue devant la justice américaineRetour sur la « route de la soie » de Ross Ulbricht, d'après les éléments de l'enquête avancés par l'accusation, et publiés par Motherboard.AUTO-ENTREPRENEUR SOLITAIREAu début, Ross Ulbricht est seul, il lance en quelques lignes de code un site où vendre des champignons hallucinogènes. Surpris par le succès, il se souvient dans son journal : « Répondre aux messages, faire passer les paiements, et réparer le code source contre des failles de sécurité récurrentes : j'avais très peu de temps libre. Dire qu'en plus j'avais une copine à l'époque. »Très vite, les clients s'inscrivent et Ulbricht délègue à de nouveaux vendeurs la mise en vitrine de produits plus diversifiés. Le 1er juin 2011, le site américain Gawker révèle au grand public l'existence de Silk Road et les ventes s'envolent. La nécessité de s'entourer se fait sentir. Outre quelques employés sous pseudonyme formés à distance, il se trouve un mentor, Variety Jones (VJ), qui cultive son ambition et le met en garde contre d'importantes failles de sécurité dans le site. Ulbricht a parfois du mal à garder intact son secret. La lecture au procès du journal d'Ulbricht réserve des passages dignes des meilleurs soap operas. D'ailleurs, les droits d'un livre à paraître sur Silk Road ont déjà été rachetés par 20th Century Fox. Le 29 décembre 2012, il écrit :« GANJA », CYANURE ET MARKETINGUlbricht, ou plutôt DPR, est à la tête d'un site qui propose une panoplie relativement complète de psychotropes : cannabis, cocaïne, héroïne, MDMA, stéroïdes, anti-dépresseurs et autres médicaments sous prescription médicale dérivés en drogues récréatives. Les vendeurs qui affluent sur Silk Road ont chacun leur spécialité, et leurs clients peuvent, après réception, noter sur cinq la marchandise, la rapidité de l'envoi, la discrétion de l'emballage des colis postaux. Dans la plupart des cas, l'argent des clients n'est encaissé qu'après réception. Un argument intéressant pour des consommateurs qui viennent du monde entier, et dont les commandes doivent passer les douanes. Parfois, la classification du site peine à absorber une offre qui dégénère. Comme le 11 mai 2012, où un administrateur signale à DPR : « On a un vendeur qui propose du cyanure… » Après quelques tergiversations (« Ce n'est pas une drogue », « Ça pourrait être mauvais pour l'image du site »), Ross Ulbricht se lance : « On va l'autoriser », après tout, « c'est le marché noir ! ». Un marché noir qui fonctionne comme sa lointaine inspiration légale, Amazon, avec des coups de communication et des promotions. Le 20 avril 2012, à 4 h 20 exactement, (420 est le chiffre symbole de la culture des fumeurs de cannabis), Ulbricht lance une opération promotionnelle, avec gratuité des commissions et « 420 cadeaux à gagner » pour les clients qui achètent de la « super ganja ». Manque de chance, l'heureux gagnant du grand prix de l'opération, 4 000 dollars en bitcoins, est un vendeur avec une sérieuse addiction à l'héroïne. L'apport soudain de liquidités rend difficile son sevrage, et sa gestion des ventes commence à s'en ressentir. « J'aurais dû réfléchir à deux fois avant de lâcher 4K sur un accro », regrette Ulbricht dans un chat avec Variety Jones, avant d'ajouter : « Si ça se trouve, la prochaine fois, on offrira trois mois en désintox. »TUEURS À GAGESIl est d'autres problèmes que l'administrateur de Silk Road prend moins à la légère. En janvier 2013, Curtis Clark Green, 47 ans, père de famille de la banlieue de Salt Lake City et administrateur sur Silk Road depuis 2011, est arrêté par le FBI pour détention de cocaïne. Mis au courant, DPR craint ses révélations. Il engage les services d'un tueur à gages qui s'avère être un agent fédéral déguisé.Il demande à ce que l'on torture l'homme, puis il se ravise : il ordonne qu'on l'exécute. Les agents fédéraux lui enverront de fausses photographies. La même année, un autre indésirable apparaît : FriendlyChemist, un vendeur qui fait chanter DPR, menaçant de révéler les noms de ses employés. Cette fois, les tueurs à gages seraient issus des Hell's Angels. Au total, l'administrateur est accusé d'avoir commandité six meurtres. On ignore encore si aucun des six a été mené à son terme, la police des endroits visés n'ayant déploré depuis aucun meurtre.UNE JURISPRUDENCE ATTENDUEEn dépit de la gravité des charges de blanchiment d'argent et trafic de stupéfiants, les audiences abondent en échanges hauts en couleur. Comme le souligne le New York Times, le caractère technique du procès donne parfois lieu à des digressions étonnantes : la défense a exigé par exemple que les émoticônes soient lues à voix haute aux jurés pour mieux rendre le ton de certains échanges en ligne. Sur Twitter, une journaliste s'amuse de voir les témoins tomber des nues quand on leur demande d'expliquer des termes élémentaires de la culture geek. pic.twitter.com/5YGWmqi0jA— Sarah Jeong (@sarahjeong) 23 Janvier 2015Dans la presse, certains soulignent l'importance pour la jurisprudence du procès Silk Road, qui va définir la marge d'action légale des services de police sur Internet, pour les cas de trafic de drogue mais aussi pour les autres utilisateurs du Web anonyme, opposants politiques ou lanceurs d'alerte. Julie Carriat Journaliste au Monde A Bordeaux, éditeurs et distributeurs de jeux vidéo préparent discrètement Noël William Audureau A Bordeaux, c’est au contraire le pragmatisme et le bon sens qui l’emportent. « Comment vous comptez vendre un jeu de rugby ? Il n’y a que les jeux de football qui se vendent », s’interroge le responsable des achats d’une grande enseigne généraliste devant Rugby World Cup 2015, un jeu prévu pour septembre, avant de convenir que, étant chargé du quart sud-ouest, « de toute façon [il] en prendr[a] forcément ».Grosses commandes et petits bas de fer« Ce sont des interlocuteurs très différents de l’E3, ils connaissent le marché, mais le voient surtout à travers le prisme des ventes qu’ils ont réalisées les Noëls précédents dans leurs rayons », explique Philippe Lavoué, directeur général adjoint de Nintendo France, qui a dû batailler pour convaincre les distributeurs de placer les Amiibo, les figurines interactives de Nintendo, à côté des consoles de la marque en rayon, et non à côté de ses concurrents les Skylanders et les Disney Infinite.Il faut dire qu’en matière de jeu vidéo la distribution est prudente. Une des pratiques récurrentes consiste à fractionner les commandes. Par exemple, plutôt que de s’engager à acheter et vendre à Noël 50 000 nouveaux jeux de telle ou telle licence, les grandes enseignes préfèrent signer trois bons de commande de respectivement 20 000, 20 000 et 10 000 pièces, et ne les confirmer que lorsque les seuils intermédiaires sont atteints.« Les trois bons de commande sont signés, en tant qu’éditeur, les coûts de production sont engagés, mais si le distributeur se retourne, vous êtes coincé. Qui oserait se fâcher avec Carrefour ? », témoigne un vétéran de l’industrie.Météo ventesUne telle prudence des distributeurs tient à la nature difficilement prévisible des ventes de jeux vidéo. Le marché a connu des Noëls supérieurs de parfois 25 % aux attentes, comme dans les années fastes de la Wii et de la DS, en 2008 et 2009, qui se sont soldées par de nombreuses ruptures de stock, et autant de ventes manquées. A l’inverse, certaines années creuses ont parfois été sous-estimées en amont, comme la période 2010-2012, aboutissant à de nombreux invendus.« Il est difficile de prévoir exactement ce qui va se passer. Dans toute génération de consoles, il y a un facteur x, à un moment donné, qui modifie les choses, comme le succès surprise de la Wii en 2006. Aujourd’hui, il y a plusieurs futurs possibles pour le jeu vidéo, mais difficile de savoir lequel va s’affirmer », reconnaît Emmanuel Martin.Mais pour convaincre un Carrefour ou un Auchan d’investir dans un jeu vidéo, il faut s’y prendre tôt, près de cinq mois à l’avance, et le rassurer sur la bonne santé du marché. Le Salon s’ouvrait mardi midi sur un état des lieux plein de satisfecit, avec des objectifs de vente revus à la hausse de 4 à 8 % pour la seconde partie d’année, selon des estimations du cabinet GfK.Jean-Claude Ghinozzi, le président du SELL, a ainsi évoqué « une année 2015 qui présage de chiffres exceptionnels, supérieurs à nos attentes de début d’année », tandis que Jean-François Boone, responsable d’études pour GfK, évoque « une croissance confirmée pour 2015 ». Pas un mot, par contre, sur la dégringolade du marché des consoles portables. William Audureau Journaliste au Monde Paul Giacobbi, président du conseil exécutif de Corse, convoqué aux fins de mise en examen • Mis à jour le Jacques Follorou Le système Giacobbi pèse sur l’élection en Haute-Corse Jacques Follorou Journaliste au Monde Deux pères condamnés à Bordeaux après avoir eu recours à une mère porteuse • Mis à jour le Florence Moreau (Bordeaux, correspondance) Un état civil sous condition pour les enfants nés de GPACette fois, la fillette de 8 mois est bel et bien née en France. Un cas exceptionnel. Le couple, qui souhaitait fonder une famille, a trouvé une agence à Chypre qui proposait de recourir à une mère porteuse. Une convention rémunérée a été passée entre les parents d’intention, l’agence entremetteuse et une Bulgare vivant à Chypre. La jeune femme a même été accueillie en Gironde avec son fils et son compagnon durant les deux derniers mois de sa grossesse et a ainsi accouché en Gironde.Les deux époux ne nient pas avoir eu recours à une mère porteuse et admettent avoir sciemment omis le nom de cette dernière sur l’acte de naissance, ce qui a alerté la justice. Mais ils contestent la qualification pénale donnée. « Cette notion de provocation à l’abandon d’enfant, ce n’est pas notre histoire, ce n’est pas ce que nous voulons transmettre à notre fille. On ne se reconnaît pas dans ce mot », avait confié le père déclaré. « Nous n’avons pas demandé à une femme d’abandonner son enfant. »Le tribunal correctionnel de Bordeaux, qui a relu le contrat, a estimé le contraire. Face aux difficultés sémantiques et juridiques posées par un contrat conclu à Chypre, les juges bordelais se sont déclarés territorialement compétents, dans la mesure où les parents résident en Gironde et où l’enfant est né dans ce même département. Ils ont aussi posé dans leur jugement que « la Bulgare doit être légalement considérée comme la mère de l’enfant puisque c’est elle qui a accouché ».Pas d’autre but que « le désir d’un enfant »Ce statut, un des éléments constitutifs de l’infraction reprochée, avait été contesté par Me David Dumontet : « Elle n’est pas la mère biologique de la petite, qui a été conçue par un don d’ovocytes et de sperme, et n’a jamais eu l’intention de la garder. »Le but lucratif de cet abandon est tout aussi clair pour les juges puisque la mère porteuse « n’avait pas caché que c’est dans le but d’offrir une meilleure vie à son enfant qu’elle a accepté. Il y a bien eu promesse puis remise de fonds », notent les juges.Parce que c’était un projet commun et revendiqué comme tel, les deux pères ont été pareillement condamnés. Toutefois, pour ne pas pénaliser leurs ressources ni leur carrière, le tribunal a souhaité que la peine soit assortie du sursis et ne soit pas inscrite sur leur casier judiciaire. « Il n’est pas douteux qu’ils n’aient pas été animés par un autre but que le désir d’un enfant à élever au sein de leur couple », font valoir les juges. « C’est une peine de principe qui ne fait pas pour autant une jurisprudence », conclut Me David Dumontet, l’avocat des deux pères, qui ont évité les médias au moment du prononcé de leur condamnation.Pour l’heure, même si le parquet de Bordeaux a demandé l’annulation de la reconnaissance de paternité frauduleuse, procédure au civil qui pourrait être tranchée dans quelques mois, les deux pères n’ont pas été privés de la garde de l’enfant. Florence Moreau (Bordeaux, correspondance) Journaliste au Monde La Grande barrière de corail évite le classement de « patrimoine en péril » • Mis à jour le Caroline Taïx (Sydney, correspondance) Australie : le paradis perdu de la Grande Barrière de corail Caroline Taïx (Sydney, correspondance) Journaliste au Monde Comment Sarkozy et Hollande ont autorisé une vaste surveillance d’Internet Martin Untersinger Ce « Big Brother » dissimulé au cœur du renseignementSelon L’Obs, un accord avait également été trouvé lorsque des données françaises étaient prises dans les filets de la DGSE : dans ce cas, l’agence ne procédait pas à l’exploitation de ces informations et la procédure basculait dans le cadre plus classique de l’interception administrative. Mais, comme le note l’hebdomadaire, il n’y a aucun moyen de s’assurer du suivi effectif de cette précaution, pas plus qu’il n’est possible de distinguer systématiquement et avec certitude les données « françaises » des données étrangères, à l’heure où de nombreux internautes utilisent des services dans le cloud, hébergés à l’étranger.La loi sur le renseignement, tout juste adoptée, prévoit justement le cas des communications émises vers ou reçues depuis l’étranger, soit précisément celui des câbles sous-marins et que toute donnée française interceptée par la DGSE soit soumise au contrôle de la commission idoine.Enfin, L’Obs évoque le traité de Londres de 2010, signé entre la France et la Grande-Bretagne sur les questions de défense. Un volet secret de ce traité porterait, écrit l’hebdomadaire, sur l’échange de données entre le GCHQ britannique et la DGSE. Un échange de données que nous avons évoqué en novembre 2013 et en mars 2014. Cette coopération entre les deux services est même devenue une « quasi-mutualisation des savoirs ». Lire : Les services secrets britanniques ont accès aux données des clients français d'Orange Martin Untersinger Journaliste au Monde Grèce : le Conseil de l’Europe juge que le référendum « pose problème » • Mis à jour le data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : le Conseil de l’Europe juge que le référendum « pose problème »" data-tym-categories="crise-grecque,economie,union-europeenne,grece,international" data-tym-tags="crise-grecque,economie,union-europeenne,grece,international" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"Grèce : Tsipras prêt à accepter les réformes des créanciers pour un nouveau plan d’aideDans une déclaration à la télévision, M. Tsipras a toutefois annoncé que le référendum de dimanche était maintenu et a à nouveau appelé les Grecs à voter non.Retrouvez les dernières infos et reportages sur la crise grecque avec les journalistes du Monde : Tweets de https://twitter.com/lemondelive/lists/crise-grecque!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Eric Besson réapparaît aux côtés de Nicolas Sarkozy • Mis à jour le Alexandre Lemarié Nicolas Sarkozy se dit prêt à réfléchir à une remise en cause du droit du solCette réunion était organisée au siège du parti Les Républicains (LR) et présidée par M. Sarkozy. M. Besson y a assisté en tant qu’ancien ministre de l’immigration et de l’identité nationale de 2009 à 2010, lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy.Transfuge de la gauche dans un gouvernement de droite, il faisait partie de la quinzaine de participants à cette réunion, qui rassemblait les principaux experts de l’immigration à LR : les ex-ministres de l’intérieur, Brice Hortefeux et Claude Guéant ; l’ex-ministre de la justice, Rachida Dati ; les députés Eric Ciotti, Guillaume Larrivé et Hervé Mariton, le responsable du projet du parti, Eric Woerth…« La relation particulière de la France avec le Maghreb »Lors de ce rassemblement, d’où devaient émerger des pistes de réflexion sur l’immigration dans l’optique de la tenue d’une convention sur le sujet en septembre, celui qui est maire de Donzère (Drôme) est intervenu pour rappeler son action au ministère de l’immigration. Il a également souligné « la relation particulière de la France avec le Maghreb ». Selon plusieurs participants, l’ex-ministre a vanté le discours de Nicolas Sarkozy en octobre 2007 à Tanger, lors duquel l’ancien chef de l’Etat avait présenté son projet d’Union méditerranéenne.Faisant désormais carrière dans le privé, M. Besson était réapparu dans les médias en septembre 2014 pour annoncer son soutien à M. Sarkozy pour le poste de président de l’UMP. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Nicolas Ferrary (Airbnb) : « Louer un logement de façon occasionnelle n’a rien d’illégal » Jérôme Porier Jérôme Porier Journaliste au Monde Antonio Conte, du banc de la Squadra azzurra à celui de l’accusé • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) Les nouveaux scandales dans le football italien tournent à l’affaire d’EtatLe football italien, qui peine à retrouver son niveau du passé (malgré la qualification de la Juve en finale de Ligue des champions) souffre de ces affaires à répétition qui marquent son histoire (Totonero, Calciopoli, Calcioscommesse).Mais les petits dérapages ne lui font pas de bien non plus. Récemment, le président du club de Catane (Sicile) a admis avoir déboursé 500 000 euros pour « acheter » des matchs. Les joueuses de l’équipe féminine nationale ont été traitées de « trois ou quatre lesbiennes » par un dirigeant de haut rang. À l’été 2014, Carlo Tavecchio s’était fait remarquer en évoquant des joueurs africains « qui avant mangeaient de bananes » et jouent maintenant dans de grands clubs italiens… Il fut d’ailleurs sanctionné à la suite de ces propos. Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde La canicule s’étend encore un peu plus en France • Mis à jour le data-tym-playerid="tym-player-x2w6zlp" data-tym-title="Pour lutter contre la canicule, les Parisiens ont la clim, les Girondins l’océan" data-tym-categories="canicule,planete,actualite,videos" data-tym-tags="canicule,planete,actualite,videos" data-tym-providerreference="x2w6zlp" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"Météo France a augmenté à 47 le nombre de départements placés en vigilance orange en raison des fortes chaleurs. A partir de mercredi 1er juillet à 16 heures, sont concernés :la région Alsace, les Ardennes, l’Isère, la Moselle, la Savoie et la Haute-Savoie ;en plus de l’Auvergne, la Bourgogne, la France-Comté, l’Ile-de-France, le Limousin, ainsi que l’Ain, l’Aisne, l’Aube, le Cher, la Dordogne, l’Indre, la Loire, le Loiret, le Lot, le département de Lot-et-Garonne, la Marne, la Haute-Marne, le département de Meurthe-et-Moselle, la Meuse, le Nord, le Rhône et les Vosges, où la vigilance orange était déjà en vigueur.Les températures maximales dépassent depuis mardi les 35 °C à 37 °C, avec des pics à 40 °C atteints et parfois dépassés dans le Sud-Ouest et ce au moins jusqu’à samedi. Jeudi, les températures maximales devraient rester aux alentours de 35 à 39°C.Météo-France a relevé 39 °C à Paris, 38 °C à Clermont-Ferrand et à Troyes, 37 °C à Orléans. Dans certaines villes, le record historique de chaleur a été battu : Boulogne-sur-mer, 35,1 °C et Dieppe, avec 37,3 °C.Les personnes les plus vulnérables sont les personnes âgées, les nourrissons, les personnes atteintes de maladies chroniques, qui risquent notamment la déshydratation. Les personnes en bonne santé, en particulier celles qui travaillent à l’extérieur et sont exposées à la chaleur, ou les sportifs ne sont pas non plus à l’abri. Le gouvernement a mis en ligne un site pour sensibiliser la population à ces risques.Lire sur Big Browser : Pourquoi les trains sont-ils en retard et autres choses à savoir sur la canicule« Il ne faut pas hésiter à boire » La ministre de la santé, Marisol Touraine, a répété qu’il n’y avait « pas de tension particulière à l'heure actuelle » pour les services de santé et souligné que le dispositif mis en place « évoluera si la situation le rend nécessaire ».« Nous avons un plan qui est extrêmement adapté, département par département, en fonction des situations qui sont constatées, et nous prenons les mesures nécessaires au moment où elles sont nécessaires. Il faut être attentif, il faut être vigilant et il ne faut pas hésiter à boire, à se rafraîchir, et à s’installer dans des pièces rafraîchies. »Lire le décryptage des Décodeurs :Comment le plan national canicule fonctionne-t-il ?Première conséquence de ces fortes températures, une gigantesque panne d’électricité a touché environ un million de foyers dans l’ouest de la France, qui pourtant n’est pas en vigilance orange. L’origine de cette panne est liée, selon Réseau transport d’électricité (RTE), aux fortes variations de températures. A Paris, une panne majeure a également perturbé le trafic à la gare Saint-Lazare dans l’après-midi de mercredi.En août 2003, une canicule avait frappé la France et le reste de l’Europe, tuant près de 70 000 personnes, dont près de 15 000 en France, 8 000 en Italie et 7 000 en Allemagne. Cette semaine, des températures allant de 30 °C à plus de 40 °C sont attendues du Portugal au Royaume-Uni, en passant l’Espagne, l’Italie ou la Belgique. Dans le nord du continent, la Suède, le Danemark, la Norvège et la Finlande, où les températures sont habituellement de 15 °C à 20 °C en cette saison, ne seront pas totalement épargnés, avec 25 °C à 30 °C attendus dans les jours à venir.A quelles températures peut-on parler de « canicule » ?Par définition, on parle de canicule lorsque les températures observées sont élevées jour et nuit pendant trois jours d’affilée. « Plus il fait chaud le jour, plus on fatigue. Plus il fait chaud la nuit, moins on récupère », explique Météo France.L’organisme météorologique a déterminé des seuils d’alerte à partir de trente années de données quotidiennes de mortalité et de différents indicateurs météorologiques. Il les compare à des indicateurs biométéorologiques calculés à partir des températures minimales et maximales quotidiennes, en fonction de ses prévisions.Les diverses régions de France étant plus ou moins habituées et donc adaptées à la chaleur, les seuils d’alertes ne sont pas les mêmes partout. Ainsi, Météo France estime que la canicule sera avérée dans les Deux-Sèvres lorsque des températures minimales de 35 °C le jour et 20 °C la nuit seront observées. La Haute-Loire, elle, sera considérée en canicule lorsque les températures dépasseront 32 °C le jour et 18 °C la nuit. A Paris, ces seuils sont de 31 °C le jour et 21 °C la nuit, ou encore à Marseille de 35 °C le jour et 24 °C la nuit. Grèce : pour François Hollande, « l’accord ne peut pas être différé » • Mis à jour le Nicolas Chapuis Grèce : la stratégie de Tsipras fait voler en éclats le couple franco-allemand« Sauver l’Europe »En France, la pression politique se fait de plus en plus forte sur la réouverture des négociations avec Athènes. Une quarantaine de personnalités de tous bords ont signé, mercredi 1er juillet, une tribune dans Marianne au titre explicite : « Sauver la Grèce, c’est sauver l’Europe ».Parmi les signataires, on retrouve le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, le patron du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, l’ancien ministre de l’économie Arnaud Montebourg, les députés frondeurs Benoît Hamon et Christian Paul, des élues écologistes, comme Cécile Duflot et Emmanuelle Cosse, le secrétaire national du Parti communiste français, Pierre Laurent, des députés de droite, comme Henri Guaino, Rama Yade ou Nicolas Dupont-Aignan, et des économistes, comme Thomas Piketty ou Michel Aglietta.Si l’Europe échoue à reprendre langue avec Athènes, le texte prévient qu’« il faudra ramasser deux cadavres : celui de la Grèce et celui de l’idée européenne ». Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique La Mairie de Paris s’oppose à l’installation d’un McDonald’s • Mis à jour le La Mairie de Paris part en guerre contre McDonald’s. Le Conseil de Paris a adopté mardi 30 juin au soir un vœu qui marque l’opposition de la capitale à l’implantation d’un restaurant de 160 places dans le quartier Montorgueil, dans le 2e arrondissement.Les élus parisiens demandent « que soit mis en œuvre tout ce qui est légalement possible afin d'éviter l'installation d'une grande enseigne de restauration rapide à l'angle de la rue Réaumur et des Petits-Carreaux ».Le maire de l’arrondissement, l’écologiste Jacques Boutault, s’alarme des conséquences d’une telle implantation :« Avec l'arrivée d'un restaurant de cette taille, c'est tout le travail qui a été fait dans le quartier sur la qualité alimentaire et la protection de l'artisanat qui risque de s'effondrer comme un château de cartes. »Les commerçants traditionnels redoutent une hausse de leur loyer, tandis que les riverains rejettent la multiplication des enseignes de restauration rapide dans le quartier, d'autant que « six écoles se trouvent à moins de 300 mètres », selon M. Boutault.Trois demandes de permis de construire refuséesLes élus parisiens réclament également aux députés « une évolution législative permettant de ne pas autoriser la création d'enseigne de restauration rapide à proximité d'un établissement scolaire ». Enfin, ils suggèrent que le plan local d'urbanisme (PLU) permette le renforcement des dispositifs de préservation de l'artisanat et du commerce de proximité.Selon M. Boutault, la Ville a déjà refusé par trois fois les demandes de permis de construire déposées en 2014 et en 2015 par McDonald's. Le principal syndicat de contrôleurs aériens lève son préavis de grève • Mis à jour le L’appel à la grève des contrôleurs aériens pour les journées de jeudi et vendredi a été levé mercredi 1er juillet par le principal syndicat de la profession, le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) (49,8 %).L'appel à la grève avait également été lancé par Force ouvirère (FO), non représentatif, et portait notamment sur le budget de la navigation aérienne, des primes et l'évolution des conditions d'emploi et de retraite.Lire la synthèse :Les aiguilleurs du ciel appelés à la grève les 2 et 3 juilletRyanair lance une pétition pour interdire les grèves des contrôleurs aériensLe SNCTA avait mené en avril une grève de deux jours, pour un motif différent, conduisant à l'annulation de 1 300 vols en France, soit 40 % du trafic initialement programmé. Le mouvement social avait coûté 20 millions d'euros au transport aérien français, selon la Fédération de l'aviation marchande. En Grèce, les retraités sans carte bancaire peuvent retirer… 120 euros • Mis à jour le Aude Lasjaunias (Athènes, envoyée spéciale) Retraités grecs : « Ce n’est pas en nous appauvrissant que nous sortirons de la crise »Gilets pare-ballesA quelques encablures de là, dans le quartier de Victoria, toujours pas de foule aux cheveux blancs devant les portes de la banque Piraeus, qui offre pourtant à tous ses clients la possibilité de retirer la partie de leur retraite dès aujourd’hui.Un impressionnant dispositif a tout de même été prévu pour l’occasion. Chemises impeccables et cravates de rigueur, cinq salariés accueillent les bénéficiaires, sous le regard attentif d’une policière et d’un employé de sécurité, tous deux équipés de gilets pare-balles.« Il y a eu beaucoup de vols par ici, les personnes âgées sont des cibles vulnérables. Or, là, on sait qu’ils vont avoir de l’argent sur eux », détaille une passante. Au même moment, une vieille dame traverse la rue son sac à main fermement pressé contre son ventre. Les Grecs restent stoïques face aux restrictions Aude Lasjaunias (Athènes, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Népal : les douanes ralentissent l’acheminement de l’aide Séisme au Népal : dans un des villages coupés du mondeLa communauté internationale promet plus de 4 milliards de dollars au Népal Grèce : la stratégie de Tsipras fait voler en éclats le couple franco-allemand • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : quels sont les scénarios possibles ?" data-tym-categories="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-tags="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"La stratégie suivie par le premier ministre grec, Alexis Tsipras, avec de nouvelles propositions, « réformes contre argent frais », formulées mardi 30 juin dans la soirée, met à mal l’unité des Européens. Et tout particulièrement le « couple » franco-allemand. Trois mots prononcés, mercredi 1er juillet en début d’après-midi, ont suffi pour comprendre que cette unité n’était que de façade.En déclarant qu’il fallait qu’Athènes et ses partenaires européens parviennent « tout de suite » à un accord sur le renflouement financier de la Grèce, François Hollande a pris le contre-pied de la chancelière allemande, Angela Merkel. Et de façon on ne peut plus tranchée.« Il faut être clair, l’accord, c’est tout de suite ! Il ne pourra pas être différé. Cela fait tellement de temps qu’on parle de cet accord, il faut qu’il vienne », a lancé le chef de l’Etat français devant la presse, laissant poindre son agacement devant les nouvelles péripéties des négociations. Lire les dernières informations dans notre direct consacré à la situation en GrèceAlexis Tsipras maintien le référendumLes « discussions qui se prolongent doivent être menées jusqu’au bout », a ajouté M. Hollande, insistant sur le fait que « si cet accord peut être trouvé avant le référendum, ça ne donnera plus grand sens à cette consultation ».Une heure et demie plus tôt, Mme Merkel avait pourtant, quant à elle, assuré que si la porte reste ouverte pour des discussions avec la Grèce, des négociations ne sont pas possibles sur un sauvetage avant le référendum. « Avant, aucune discussion supplémentaire sur un programme d’aide ne peut avoir lieu », a-t-elle insisté, précisant par ailleurs qu’un feu vert à un tel plan n’est pas possible sans l’approbation du Bundestag. A Bruxelles, certaines sources européennes considèrent que le gouvernement allemand fait le pari que le oui au référendum l’emportera, entraînant le départ de M. Tsipras.Ce dernier a répété, mercredi, que le référendum aura bel et bien lieu, et qu’un vote pour le non « est nécessaire pour que la Grèce obtienne un meilleur accord ». Dans un ton très direct, il s’est adressé à son peuple, mais surtout à ses créanciers – Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne (BCE), Commission européenne –, en leur demandant de respecter le processus démocratique du référendum regrettant « que l’Europe ne veuille pas donner au peuple grec le temps de prendre une décision dans le calme ».La question du devenir du référendum était posée depuis quelques jours : Yanis Varoufakis, le ministre des finances de la Grèce, aurait proposé, selon une source proche des créanciers, de le retirer contre des engagements des créanciers à renégocier la dette de la Grèce. Au sein du parti Syriza, l’information ne circulait pas toujours, notamment sur les mouvements tactiques de M. Tsipras et de son équipe. A tel point que l’espèce d’union sacrée qui était apparue dans la majorité après l’annonce du référendum commence à se fissurer. Grexit et défaut de paiement : vos questions sur la dette grecqueEn Grèce, 8 plans d’austérité depuis 2009, 4 gouvernements, 2 plans d’aideRetrouvez les dernières informations et reportages sur la crise grecque avec les journalistes du Monde : Tweets de https://twitter.com/lemondelive/lists/crise-grecque!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles EnquêteEn Côte d’Ivoire, les ex-combattants sommés de rendre les armesPar Joan Tilouine (envoyé spécial à Bouaké) et • Récupération d’armes d’anciens combattants à Abidjan en juillet 2012.Crédits : SIA KAMBOU / AFPA Bouaké, l’ancien capitale des rebelles des Forces nouvelles (FN), les anciens ennemis se réinsèrent ensemble, et pansent les plaies. C’est ainsi que dans le camp de l’Onuci, à la sortie de la ville, sont réunis d’anciens combattants des FN ou des groupes d’auto-défense pro-Laurent Gbagbo. En tout, 361 « stagiaires », dont 21 femmes, se retrouvent dans ce camp après s’être désarmés puis démobilisés.Au camp de socialisation de Bouaké, ces ex-combattants bénéficient d’un appui psychologique, imaginent leur futur en se formant à un métier et se lancent dans la vie civile. « Au final, on s’est sensibilisé entre nous et on s’entraide car on aspire à la même chose, une vie sereine et en paix », confie Abdoulaye Coulibaly, 35 ans, qui a rendu son MAS 36 et s’apprête à ouvrir une ferme de volaille à Bouaké avec les 800 000 FCFA d’aide (1 220 euros) qu’il a reçues.Plus loin, un groupe d’une cinquantaine d’anciens combattants vêtus d’un uniforme vert suivent un cours en plein air. Plusieurs d’entre eux ont été « récupérés » dans des lieux publics tels que des hôtels et des universités au cours de l’opération Bonheur lancée début juin, pour extirper des éléments des FRCI à qui certains anciens commandants de zone faisaient miroiter une intégration dans l’armée.Un chef des « microbes » décapité à AbidjanCette étape de « resocialisation », créée par l’Autorité de désarmement, démobilisation et réinsertion (ADDR) dirigée par Fidèle Sarrasaro qui vient d’être nommé conseiller du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, est une première.Sur tout le territoire ivoirien, l’ultimatum avait été fixé au 30 juin : plus question pour les ex-combattants de circuler armés. « C’est terminé. Ceux que nous verrons avec des armes qui n’ont pas le droit de les porter, seront neutralisés par la force et seront traduits devant la justice », a affirmé le 26 juin, Alassane Ouattara. Sur la voie menant à la prochaine élection présidentielle, prévue en octobre, le président a opté pour la fermeté afin de fermer la parenthèse des ex-combattants, qui selon des analystes, maintenaient le pays dans un climat pesant, faisant de leur avenir un enjeu important.Au tribunal d’Abidjan, les Ivoiriens revivent des scènes de violence de la crise postélectorale« La majorité des ex-combattants a déposé les armes. Maintenant, même si le processus doit se poursuivre, cette action montre que le gouvernement est dans une nouvelle dynamique et qu’il veut achever définitivement ce dossier », estime le politologue Geoffroy Julien Kouao, enseignant de droit à l’université du Maghreb d’Abidjan.Samedi 27 juin, 57 791 ex-combattants s’étaient reconvertis dans la vie active ou étaient en cours de reconversion. Ils ont pu bénéficier d’une formation professionnelle de deux mois, rémunéré à 60 euros. Pour chacun de ceux qui n’avaient pu obtenir un emploi, une enveloppe de 1 200 euros était disponible. Selon la Commission nationale pour la lutte contre la circulation des armes légères, 12 400 fusils d’assaut ont été saisis et plus de 2,6 millions de munitions.Mais les risques ne sont pas totalement écartés : il resterait encore près de 10 000 anciens combattants qui se refusent à désarmer et menacent la sécurité intérieure. Personne n’ignore que de nombreuses armes restent en circulation et la résurgence du phénomène des coupeurs de route dans le nord du pays inquiète.« Manipuler par la classe politique »Ces deux dernières années, les ex-combattants se sont plusieurs fois signalés par des protestations dans le pays. « Nous avons combattu pour le président [Ouattara]. Aujourd’hui, nous sommes répudiés, sans que nos doléances ne soient satisfaites. Nous n’avons pas encore dit notre dernier mot », a menacé Adama Bakayoko, un ex-combattant. Début juin, ils ont manifesté à Bouaflé (centre-ouest du pays) et à Yopougon (ouest d’Abidjan) pour exiger le paiement d’une prime de 500 000 fancs CFA (770 euros) qui leur aurait été promise.« Il n’y a pas de risque à les voir perturber le processus électoral, assure Geoffroy-Julien Kouao. Leur problème est d’ordre social et non politique. Seulement, il est à craindre qu’ils soient une nouvelle fois manipulés par la classe politique qui croit, malheureusement depuis deux décennies, plus au règne de la force qu’à celui du suffrage et des idées. »Cette expérience ivoirienne, présentée comme une réussite, pourrait inspirer la Centrafrique. Le budget de l’ADDR était pourtant limité : 162 millions de dollars, soit près de 2 500 dollars par ancien combattant contre 6 000 en République démocratique du Congo.Des universités traduisent leurs diplômes en listes de compétences, pour faciliter l’embauche • Mis à jour le Benoît Floc'h Que savent faire les étudiants lorsqu’ils sortent de l’université ? Quelles compétences peuvent-ils mettre en avant sur le marché de l’emploi ? Cette question centrale, longtemps négligée, est aujourd’hui au cœur de la réflexion de quelques établissements pionniers, à Saint-Etienne ou à Lille, par exemple. C’est aussi le cas de l’université Joseph-Fourier (UJF), à Grenoble, qui tenait, jeudi 25 juin, un séminaire sur ce thème. Depuis le printemps 2013, l’équipe de Joëlle Aubert, vice-présidente de l’UJF, a engagé un vaste chantier, en invitant enseignants-chercheurs, entreprises, étudiants et parents à participer aux travaux.Le but n’est rien d’autre que de traduire l’ensemble des diplômes de cette université scientifique et médicale en listes de compétences. Cela prendra la forme de guides expliquant ce que les étudiants savent faire à la sortie de leur cursus. On y lira, par exemple, qu’à l’issue d’une licence de génie civil on sait mettre en place le plan d’installation d’un chantier, implanter un ouvrage (un bâtiment ou une route, par exemple) en utilisant des repères topographiques, etc.Plutôt que le « quoi » (les matières apprises), c’est le « pourquoi » qui est mis en avant : le sens des études, qu’il s’agit de traduire en termes concrets. « Quand on participe à des Salons, raconte Joëlle Aubert, on se rend compte que la demande des familles n’est plus “Qu’est-ce qu’on apprend dans votre établissement ?”, mais “Que feront nos enfants après des études chez vous ?” » C’est un véritable « changement de paradigme » qui est à l’œuvre, insiste le recteur de l’académie de Grenoble, Daniel Filâtre. « Nous le devons à nos étudiants. Pendant longtemps, l’université a considéré que l’important était qu’ils aient un bon diplôme. L’insertion n’était pas une obsession : “Après tout, qu’ils se débrouillent !” Aujourd’hui, on ne peut plus prendre la question de cette façon. »Repenser la formationL’université, encore associée à la transmission académique des savoirs, change. Depuis 2007, l’insertion professionnelle des étudiants fait partie de ses missions. L’« approche par compétences » se développe. « Cela inquiète les écoles de commerce, rapporte Yannick Morel, de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC). Les écarts se réduisent entre les écoles et les universités, y compris en termes de salaires. Mais les étudiants se sentent encore sous-qualifiés, surtout lorsqu’ils sont issus de milieux populaires. A la sortie de l’université, ils sont prêts à se brader. Et ils sont durablement plombés. C’est pour cela que cette réflexion autour du thème “Qu’est-ce que je sais faire ?” est importante. Cela doit les amener à prendre conscience qu’ils ont des compétences et qu’ils ne doivent pas se précipiter sur n’importe quel poste et n’importe quel salaire. »Côté entreprises,l’enjeu est symétrique. « Qu’est-ce qui permet d’avoir confiance en tel jeune diplômé ? C’est une question que se posent toutes les entreprises, rappelle Guy Le Boterf, consultant en management. D’où la nécessité de travailler sur les pratiques professionnelles. » Jean-François Gardais, qui représente le Medef à l’APEC Rhône-Alpes, confirme : « En vingt ans, la notion de compétences s’est imposée dans les entreprises. Avec la mondialisation, elles doivent s’adapter en permanence. Elles demandent donc des étudiants rapidement opérationnels. »« On a demandé aux entreprises : “Les compétences telles qu’on les décrit, ça vous parle ? Ces jeunes, vous les recruteriez ?” », explique Mme Aubert. « L’accueil a été favorable », rapporte Delphine Payan, qui fait partie de l’équipe de l’UJF. Que l’université veuille former des étudiants plus rapidement opérationnels, en phase avec l’évolution du marché, est « une bonne nouvelle » pour les entreprises, ajoute-t-elle. Avant de proclamer devant les enseignants qui participaient à la réunion de travail du 25 juin : « Il faut montrer en quoi les étudiants qui sortent de Joseph-Fourier sont différents de ceux issus d’autres universités. »Certains d’entre eux tiquent, peu familiers d’une logique concurrentielle. « On n’est pas là pour montrer que l’UJF est mieux qu’ailleurs, a réagi Yves Markowicz, directeur du département licence sciences et technologie. On est là pour montrer ce que nos étudiants savent faire. » Les enseignants-chercheurs sont prêts à bouger pour favoriser la réussite de leurs étudiants, mais pas à se lancer dans une compétition acharnée avec leurs collègues et les écoles, ce qu’on ne leur demande d’ailleurs pas – pour l’instant.Le changement à l’œuvre, s’il est profond, sera donc délicat à conduire. D’autant que l’approche par compétences doit, à terme, conduire à « un changement de paradigme pour la pédagogie universitaire », prévient le recteur Filâtre : l’université continuera de transmettre des connaissances, mais elle ne pourra plus se contenter de ce modèle « mécanique » fondé sur « la reproduction ». Penser compétences suppose de repenser la formation en profondeur, dit-il. « On ne peut penser compétences sans en tirer les conséquences sur la manière de faire cours et sur l’évaluation », constate Joëlle Aubert.Bref, reconnaît Yannick Morel à l’APEC, « transformer un lycéen en un professionnel en trois ans, c’est un travail énorme ». Benoît Floc'h Journaliste au Monde La visite de Valls en Chine, une aubaine pour de nombreuses entreprises françaises • Mis à jour le La France attend de nouvelles prises de participation de la Chine. Plusieurs entreprises françaises bénéficient en effet de nombreux contrats signés, jeudi 2 juillet, à l'occasion de la visite du premier ministre chinois Li Keqiang en France. Parmi elles, Alcatel-Lucent, Schneider Electric, Airbus... mais pas seulement.Lire la tribune :Comment investissent les entreprises d’Etat chinoisesLes équipementiers automobiles chinois en quête d’émancipationSanofi Le groupe pharmaceutique français Sanofi et la société pharmaceutique chinoise Hisun ont signé jeudi à Toulouse un protocole d'accord pour « explorer une collaboration potentielle dans le domaine du traitement du diabète », a indiqué le groupe français. Cette collaboration « pourrait inclure la création d'une coentreprise pour mener le développement, la fabrication et/ou la commercialisation d'insulines et d'insulines analogues ainsi que tous les autres traitements du diabète sur lesquels les deux parties s'accorderaient », a détaillé Sanofi.AirbusLes premiers ministres français, Manuel Valls, et chinois, Li Keqiang, ont assisté jeudi, au siège d'Airbus à Toulouse, à la signature d'un accord visant à réaliser dans l'usine chinoise de l'avionneur européen l'aménagement intérieur des A330 destinés au marché chinois, dont le coût devrait s'élever à environ 150 millions d'euros.L'accord a été rendu possible par la signature, mardi à Paris, d'une commande géante par la Chine de plus de 16 milliards d'euros pour 75 A330, dont 45 ferme. Ces contrats s'ajoutent à ceux déjà signés mardi et mercredi dans l'aéronautique, l'énergie ou le transport maritime, portant au total sur plusieurs dizaines de milliards d'euros.L'Oreal, Air Liquide, EDF comptent aussi parmi les signataires de contrats avec des partenaires chinois. Parmi les contrats signés jeudi, qui viennent s'ajouter à des accords signés mardi à Matignon et mercredi à Marseille, figurent notamment des accords d'investissements croisés de 2 milliards d'euros, via des fonds franco-chinois. Le groupe de tourisme Pierre et Vacances a quant à lui signé un accord pour développer ses Center Parcs en Chine et en Asie.Lire l’analyse : Faut-il craindre les investissements chinois en France ? En Espagne, une loi bâillon pour faire taire la contestation sociale • Mis à jour le Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Plus de 80 actions dans une soixantaine de villes espagnoles ont eu lieu ces derniers jours contre la loi « de sécurité citoyenne », aussi appelée « loi bâillon », entrée en vigueur mercredi 1er juillet. Des militants de Greenpeace ont déployé une bannière géante au-dessus du Congrès des députés et bâillonnés les statues de lions qui en gardent l’accès. Des activistes des Femen ont escaladé la fontaine de la Place de Cibeles, face à la mairie de Madrid. Et des milliers de personnes ont protesté, malgré la canicule, dans plusieurs villes, en promettant de ne pas abandonner le combat contre une loi qui entrave, selon eux, le droit de manifester.Bien que l’Espagne n’ait guère connu d’explosion de violence durant la crise et que le ministère de l’intérieur se vante régulièrement que plus de 99 % des manifestations sont pacifiques, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a adopté une loi qui vise à « faire taire les protestations sociales, limiter le droit à manifester et la liberté d’expression », dénonce Joaquim Bosch, porte-parole de l’association Juges pour la démocratie. Elle donne aux policiers le pouvoir d’imposer de lourdes amendes pour des infractions liées aux nouvelles formes de mobilisations sociales que les juges n’avaient pas cru bon de qualifier comme délits.Rédaction vague et impréciseEmpêcher une expulsion immobilière en opposant une résistance pacifique aux forces de l’ordre et aux huissiers, comme le font depuis 2009 les militants de la Plateforme des victimes des crédits immobiliers (PAH), cofondée par l’actuelle marie de Barcelone, la militante Ada Colau, est aujourd’hui passible de 600 à 30 000 euros d’amende. Camper sur les places publiques, comme les « Indignés » en 2011, leur en coûterait aujourd’hui de 100 à 600 euros. Tout comme grimper sur des bâtiments publics, comme les activistes de Greenpeace.Plus ambiguë est l’interdiction de « perturber la sécurité citoyenne » devant le Parlement, ce qui semble faire référence au mouvement « Rodea el Congreso » (« Entoure le Congrès ») de 2012, ou celle de diffuser des images des policiers qui « mettent en danger sa sécurité personnelle et familiale » et risque d’entraver le droit à l’information, selon Amnesty International.Car un autre point polémique est que la rédaction des infractions, souvent vague et imprécise, laisse une grande marge d’interprétation aux agents. « La loi abuse de concepts juridiques indéterminés, explique Joaquim Bosch. Ils doivent être concrétisés car le citoyen ne sait pas ce que l’autorité entend punir. Ils peuvent donc couvrir de possibles abus policiers. »Consensus contre la loiRarement une loi n’aura suscité un consensus aussi ample à son encontre. Depuis un an et demi, les mobilisations n’ont cessé en Espagne. La plateforme Nous ne sommes pas un délit, qui regroupe une centaine d’associations, a été jusqu’à organiser en avril une manifestation d’hologrammes pour dénoncer l’atteinte à la liberté d’expression qu’elle suppose.L’association Caritas a dénoncé une criminalisation de la pauvreté, du fait des amendes infligées aux gens qui campent. SOS Racisme a critiqué le cadre légal qu’elle donne au refoulement des migrants à la frontière de Ceuta et Melilla, et qui suppose une violation des droits de l’homme. Un groupe de rapporteurs spéciaux des Nations unies a estimé qu’elle « menace de violer les droits et libertés fondamentales des individus ». La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) s’est inquiétée d’une loi qui cherche à « dissuader les citoyens d’exprimer leurs opinions au travers d’actes publics ».L’opposition en bloc s’est positionnée contre la loi bâillon. Tout en ayant saisi le Tribunal constitutionnel, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) s’est engagé à abroger la loi s’il remporte les élections législatives de l’automne. Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde En Egypte, une menace terroriste aux multiples visages • Mis à jour le Hélène Sallon Deux ans après la destitution du président Mohammed Morsi par l’armée, le 3 juillet 2013, qui a vu l’apparition d’un vaste mouvement de contestation islamiste contre le nouveau pouvoir et la résurgence d’une insurrection armée dans la péninsule du Sinaï, l’Egypte n’est pas parvenue à juguler la menace terroriste. La politique sécuritaire adoptée par le président Abdel Fattah Al-Sissi, mêlant répression tous azimuts des sympathisants islamistes et amplification des opérations militaires dans le Sinaï, est mise à rude épreuve.Des attaques de faible ampleur, quasi quotidiennes, à celles plus spectaculaires contre le procureur général ou les forces de sécurité dans le Sinaï, se dessine une menace protéiforme, à laquelle le pouvoir entend répondre par un nouveau durcissement sécuritaire.L’Etat face aux Frères musulmans La confrérie des Frères musulmans, un mouvement islamiste crée en 1928 par l’Egyptien Hassan Al-Banna et parvenu pour la première fois au pouvoir sous la présidence de Mohammed Morsi (2012-2013), a été désignée comme la mère de tous les maux par le nouveau pouvoir. Les responsables de la confrérie ont eu beau clamer leur attachement à une contestation pacifique lors de sit-in qui ont réuni des dizaines de milliers de sympathisants au Caire pendant l’été 2013, la série d’attaques meurtrières contre les forces de sécurité et la minorité copte, qui a suivi la destitution du président Morsi, a convaincu les autorités d’un double jeu de l’organisation.Les autorités égyptiennes assurent que les Frères musulmans, et leur branche palestinienne du Hamas, tirent les fils de l’insurrection armée qui embrasse la péninsule du Sinaï jusqu’à la capitale. Les djihadistes de l’Etat islamique (EI), dans le Sinaï comme dans la bande de Gaza, ne cachent pourtant pas leurs divergences idéologiques et stratégiques avec les « hérétiques » fréristes. Jouant l’amalgame, les autorités égyptiennes ont déclaré, en décembre 2013, la confrérie « organisation terroriste ». Plus de 1 400 partisans de Morsi ont été tués dans la répression des manifestations. La majorité des responsables de la confrérie ont été arrêtés et condamnés à mort lors de procès jugés inéquitables par les organisations de défense des droits de l’homme. Selon Amnesty International, en deux ans, plus de 41 000 opposants, en majorité islamistes, ont été arrêtés, placés en détention et condamnés lors de procès de masse expéditifs, à la peine de mort pour plusieurs centaines d’entre eux.La direction de la confrérie, entrée en clandestinité ou poussée à l’exil par l’ampleur de la répression, s’est systématiquement désolidarisée des actes terroristes. Elle a maintenu sa ligne contestataire pacifique, misant sur le ralliement de la population face à l’amplification de la répression contre l’opposition, qu’elle soit islamiste ou révolutionnaire laïque. La confrérie a durci le ton, mercredi 1er juillet, après la mort d’un de ses hauts responsables, Nasser Al-Houfi, et de huit de ses membres dans un raid policier dans la cité du 6-Octobre, près du Caire. Dénonçant un « meurtre de sang-froid », les Frères musulmans ont appelé à la « rébellion pour défendre le pays » et « détruire les citadelles de l’oppression et de la tyrannie ».Lire nos explications :Le Caire choisit d’éradiquer les Frères musulmansLa radicalisation de nouveaux groupusculesMalgré la restructuration d’une organisation clandestine en Egypte, les responsables de la confrérie n’ont plus qu’un contrôle relatif sur la base islamiste. « L’exclusion des islamistes du champ social et politique entraîne une radicalisation des partisans des Frères musulmans qui ne croient plus en la justice et en la démocratie et adoptent une stratégie de rejet vis-à-vis du politique. Au sein de ce vaste mouvement de protestation, la jeune génération et certains groupes penchent en faveur d’une stratégie plus radicale qui ne sera jamais déclarée ni assumée », estime le politologue égyptien Achraf Al-Chérif. L’expert en contre-terrorisme de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels, Chérif Mohie Eddin, attribue à des éléments de la confrérie des actions de sabotage qui ont visé les réseaux d’électricité et de télécommunications, au printemps 2015.Au sein de la jeune génération, « fréristes » radicalisés ou éléments déjà proches de mouvances plus radicales viennent grossir les rangs de nouveaux groupuscules armés, actifs dans les bastions de la contestation au Caire et dans le delta du Nil. Des groupuscules tels que « Résistance populaire », « Molotov » ou encore « Ajnad Masr » (« Les soldats d’Egypte ») « mêlent dans un mauvais arabe des figures de la littérature salafiste (Ibn Taymiyya) et des slogans révolutionnaires, pointe le politologue Bernard Rougier. Ils dénoncent la répression et appellent à attaquer les locaux de la police, sans nécessairement demander le retour de Morsi ». Ils ont revendiqué de nombreux attentats de faible ampleur, parfois meurtriers. Mercredi 1er juillet, 20 membres présumés de « Résistance populaire » ont été arrêtés pour leur rôle dans l’attentat contre le procureur général. Pour les experts, la sophistication de l’attaque porte davantage la marque des djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI).Tout aussi explosive est la haine d’une frange apolitique de la jeunesse égyptienne qu’attise l’ampleur de la répression et des violences policières. Chercheur au sein de la Commission égyptienne pour les droits et les libertés, Abderrahman Gad souligne la dangereuse dérive de certains adolescents et étudiants de fiefs contestataires comme Matareya. Dans ce quartier du Caire qui a donné plus de 500 martyrs en deux ans et subi arrestations arbitraires et tortures policières à grande échelle, des jeunes apolitiques – parfois instrumentalisés – n’hésitent plus à défier à coups de cocktails molotov les forces de l’ordre lors des manifestations hebdomadaires.Dans le Sinaï, une insurrection armée affiliée à l’Etat islamique Certains éléments isolés sautent le pas de la contestation au djihadisme global. Des jeunes sans problème de la classe moyenne cairote ont rejoint le djihad en Syrie. D’autres commencent à affluer dans la péninsule du Sinaï, fief de l’insurrection armée menée depuis 2011 par Ansar Beit Al-Maqdis (« Les Partisans de Jérusalem »). En réaction à la répression anti-islamiste, l’organisation s’est lancée dans une guerre d’usure contre les forces de sécurité égyptiennes, faisant des centaines de morts.Surtout actif dans le triangle formé par les villes d’El-Arich, Rafah et Cheikh-Zoueid, à la frontière avec Israël et la bande de Gaza, le groupe a parfois mené des actions jusqu’au cœur de la capitale égyptienne. Ses quelques centaines de combattants aguerris, dont certains anciens officiers de l’armée et djihadistes passés par l’Afghanistan, sont majoritairement issus des tribus du Nord-Sinaï, indique le spécialiste des mouvements djihadistes Dominique Thomas. Ils bénéficient de soutiens dans des groupes locaux aux intérêts variés.La marginalisation politique et économique de la population, ainsi que la répression féroce et l’emprisonnement de milliers de Bédouins, après les attentats de Taba et Nuweiba en octobre 2004, et ceux de Charm El-Cheikh en juillet 2005, « ont alimenté un désir de vengeance contre les forces de sécurité », explique Omar Achour, spécialiste du Sinaï à l’université d’Exeter, en Grande-Bretagne. Depuis deux ans, cette défiance s’est accrue au sein de la population, qui paie un lourd tribut dans les opérations coups de poing de l’armée, les offensives aériennes aveugles, les restrictions au passage des nombreux postes de contrôle déployés sur les routes du Sinaï ou encore les destructions infligées le long de la zone tampon établie à la frontière avec la bande de Gaza.Depuis son allégeance à l’EI en novembre 2014, sous le nom de « Province du Sinaï », le groupe semble avoir accru ses capacités opérationnelles et accéléré sa convergence avec les branches actives en Syrie, en Irak ou en Libye. L’offensive spectaculaire contre les forces de sécurité, mercredi 1er juillet, est la dernière d’une série d’attentats au degré de sophistication accru. La porosité des frontières avec le Soudan et la Libye, et les prises militaires, lui offrent une source intarissable d’armements à la pointe.Après quelques actions remarquées au Caire en 2013, la menace djihadiste a été contenue au Sinaï par le succès des opérations militaires égyptiennes. Les experts sont convaincus que le groupe cherche à étendre son champ d’action au travers de cellules clandestines hors du Sinaï. Fin mai, il a appelé à des attaques contre les juges sur tout le territoire, après l’exécution de six de ses membres par les autorités. Certains experts soupçonnent le groupe d’être derrière l’attentat contre le procureur égyptien lundi, ou encore celui déjoué contre le site touristique de Louxor, le 10 juin, qui n’ont pas été revendiqués à ce stade. data-tym-playerid="tym-player-x2vjz8a" data-tym-title="Comprendre la domination de l'Etat islamique en sept minutes" data-tym-categories="etat-islamique,moyen-orient-irak,syrie,3-minutes-pour-comprendre,proche-orient,international,eclairages,videos,les-decodeurs" data-tym-tags="etat-islamique,moyen-orient-irak,syrie,3-minutes-pour-comprendre,proche-orient,international,eclairages,videos,les-decodeurs" data-tym-providerreference="x2vjz8a" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Hélène Sallon Moyen-Orient Dominique Cottrez condamnée à neuf ans de prison pour infanticides • Mis à jour le Dominique Cottrez, une ancienne aide-soignante de 51 ans, a été jugée coupable du meurtre de huit nourrissons qu'elle avait mis au monde entre 1994 et 2007 par la cour d'assises du Nord, jeudi 2 juillet. Elle a été condamnée à neuf ans de prison – une peine moins sévère que les 18 ans requis par l'avocat général.Les jurés n'ont pas retenu la préméditation pour le premier infanticide, mais ont souligné un « dessein arrêté » pour les suivants. Ils ont également reconnu l'existence d'une altération du discernement de Mme Cottrez.Au cours du procès, Dominique Cottrez a affirmé n’avoir pas été victime d’inceste de la part de son père, contrairement à ce qu’elle avait déclaré au cours de l’enquête, faisant disparaître une potentielle clé d’explication de ces infanticides.Les avocats de Dominique Cottrez avaient espéré que les faits seraient déclarés prescrits, mais la chambre criminelle de la Cour de Cassation a estimé en 2013 que la période de prescription devait se calculer à partir de la date de découverte des corps, en 2010, et non celle de la mort des bébés.Lire le récit du procès :« Il faut accepter de ne pas tout comprendre » de Dominique Cottrez La canicule touche officiellement plus de la moitié de la France • Mis à jour le data-tym-playerid="tym-player-x2wcie5" data-tym-title="Comment expliquer la canicule ?" data-tym-categories="canicule,planete,climat,eclairages,videos" data-tym-tags="canicule,planete,climat,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2wcie5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"Comment le plan national canicule fonctionne-t-il ? Vendredi, les températures maximales seront à nouveau orientées à la hausse. Du sud-ouest au centre-est, des pointes voisines de 40 °C sont à nouveau envisagées. Une vague de chaleur malvenue pour les dizaines de milliers de vacanciers qui prendront la route ce week-end, pour le début des vacances d’été.Ceux qui préféreront le train feront face aux retards. « Quand il fait 40 degrés, il faut prendre encore plus de précautions parce que c'est la sécurité qui passe avant tout. Il y aura des retards », a averti le président de la SNCF, Guillaume Pépy.Paris au plus chaud depuis 1947Mercredi, des records de température ont été battus à Roissy, Nemours, Troyes, Evreux, Beauvais, Rouen, Amiens, Lisieux, Dieppe, Boulogne-sur-Mer, Melun…, où les fontaines étaient prises d’assaut par petits et grands, et les pelouses ombragées des jardins publics, très prisées. L’épisode caniculaire s’est traduit par une hausse des appels d’urgence.Paris a frôlé les 40 °C, à 39,7 °C, la température la plus élevée dans la capitale depuis 1947. La canicule a provoqué une rupture de l’alimentation électrique en milieu d’après-midi près de la gare Saint-Lazare, où le trafic a été « fortement perturbé » pendant environ une heure, selon la SNCF.A quelles températures peut-on parler de « canicule » ?Par définition, on parle de canicule lorsque les températures observées sont élevées jour et nuit pendant trois jours d’affilée. « Plus il fait chaud le jour, plus on fatigue. Plus il fait chaud la nuit, moins on récupère », explique Météo France.L’organisme météorologique a déterminé des seuils d’alerte à partir de trente années de données quotidiennes de mortalité et de différents indicateurs météorologiques. Il les compare à des indicateurs biométéorologiques calculés à partir des températures minimales et maximales quotidiennes, en fonction de ses prévisions.Les diverses régions de France étant plus ou moins habituées et donc adaptées à la chaleur, les seuils d’alertes ne sont pas les mêmes partout. Ainsi, Météo France estime que la canicule sera avérée dans les Deux-Sèvres lorsque des températures minimales de 35 °C le jour et 20 °C la nuit seront observées. La Haute-Loire, elle, sera considérée en canicule lorsque les températures dépasseront 32 °C le jour et 18 °C la nuit. A Paris, ces seuils sont de 31 °C le jour et 21 °C la nuit, ou encore à Marseille de 35 °C le jour et 24 °C la nuit. BP va verser une indemnisation record pour la marée noire de 2010 • Mis à jour le Le géant pétrolier BP a annoncé jeudi 2 juillet un accord de principe avec la justice américaine prévoyant le versement de 18,7 milliards de dollars (16, 9 milliards d’euros) pour solder les poursuites intentées par l'État fédéral ainsi que par cinq États riverains du golfe du Mexique frappés par la marée noire de 2010 (Louisiane, Mississippi, Alabama, Texas, Floride).La ministre de la justice américaine Loretta Lynch a aussitôt salué « le plus gros accord (d’indemnisation) jamais conclu avec une entreprise dans l'histoire américaine ». « Il réparera les dommages causés à l'économie du golfe (du Mexique), l'industrie de la pêche et la faune ».L’accord comprend :5,5 milliards de dollars de pénalité civile ;7,1 milliards de dollars payés à l'État fédéral et aux cinq États concernés pour les dommages à l'environnement (ainsi que 232 millions pour couvrir d'éventuels dommages encore inconnus);4,9 milliards de dollars supplémentaires pour compenser les conséquences économiques négatives de la marée noire ;un milliard pour faire face aux demandes des autorités locales.Amende record pour le géant pétrolier BP Le 20 avril 2010, l'explosion survenue sur la plateforme Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique, avait causé la mort de 11 personnes et provoqué pendant près de trois mois une fuite à l'origine d'une marée noire sur le littoral américain. Il s’agit de la pire marée noire de l’histoire des Etats-Unis.Revers devant la Cour suprêmeAvec ces nouvelles sommes, dont le paiement sera étalé sur 15 à 18 années, la facture de la marée noire approche désormais les 54 milliards de dollars (48, 7 milliards d’euros) pour BP.Cet accord intervient trois jours après un revers essuyé par BP devant la Cour suprême des États-Unis. Lundi, la haute instance avait en effet rejeté la requête du groupe qui voulait circonscrire les demandes d'indemnisations après un verdict d'instance de 2012.L'explosion survenue le 20 avril 2010 sur la plateforme Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique, avait causé la mort de 11 personnes et provoqué pendant près de trois mois une fuite à l'origine d'une marée noire sur le littoral. ReportageA Cotonou, Hollande vante l’exemple démocratique béninoisDavid Revault d'Allonnes (Cotonou, envoyé spécial) • François Hollande accueilli par le président béninois, Thomas Boni Yayi, à son arrivée à Cotonou, dans la nuit de mercredi 1er à jeudi 2 juillet.Crédits : STRINGER / REUTERSEn déplacement au Bénin, François Hollande a rendu, jeudi 2 juillet en fin de matinée, un hommage appuyé au régime du président Thomas Boni Yayi, son hôte du jour. « J’ai voulu venir ici car vous êtes une référence sur le plan démocratique », a salué le chef de l’Etat français dans la salle du Peuple du palais présidentiel de Cotonou, dans un discours prononcé devant le gouvernement, les parlementaires et les corps constitués. « Vous savez combien je suis attaché, ici comme ailleurs, à ce que soient respectés les textes constitutionnels, les échéances électorales, les rythmes de la démocratie. Si je suis ici, c’est pour montrer qu’il y a des exemples à donner », a ajouté M. Hollande. Un bon point politique, donc, décerné par le chef de l’Etat au Bénin et à Thomas Boni Yayi, le premier président africain qu’il avait reçu à Paris après son élection en 2012. En pleine crise sécuritaire au Mali, le dirigeant béninois présidait alors l’Union africaine. La gouvernance béninoise n’est pas pour autant sans tache. Récemment, le gouvernement a été éclaboussé par un scandale de détournement de fonds de l’aide néerlandaise.M. Boni Yayi (au pouvoir depuis 2006) a également caressé l’espoir de modifier la Constitution afin de pouvoir briguer un troisième mandat, comme d’autres chefs d’Etat tentent de le faire ou l’ont déjà fait (Burundi, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo…).« Le Bénin choisit lui-même son gouvernement »Il a finalement renoncé, et perdu les élections législatives, en avril. M. Hollande s’est ainsi félicité des « trois alternances démocratiques en vingt-cinq ans, des échéances toujours respectées, des élections régulières : autant de preuves que le Bénin a réussi à donner à ses institutions une pleine traduction démocratique ».  « La stabilité des institutions, c’est la stabilité du pays », a posé François Hollande lors du seul discours politique prononcé au cours de cette mini-tournée africaine de quarante-huit heures. Evoquant le contre-exemple du Burundi, le président a ainsi souligné que « l’acceptation du verdict des urnes [était] la preuve de la maturité de la part de ceux qui gouvernent ».Il y a deux semaines, à huit mois de la prochaine élection présidentielle, Thomas Boni Yayi avait surpris en nommant au poste de premier ministre le banquier franco-béninois Lionel Zinsou, 60 ans, ancien conseiller de Laurent Fabius et dirigeant du fonds d’investissement PAI Partners, au poste de premier ministre. « Le Bénin choisit évidemment lui-même son gouvernement, et cela n’a rien à voir avec les positions du président français », affirme un conseiller de M. Hollande, repoussant l’idée d’une nomination inspirée par Paris.L’Angola, puis le Cameroun« Au Bénin, la transition, ça marche ! », vante un parlementaire béninois du parti présidentiel, Jean-Marie Alagbe, qui ajoute : « Si François Hollande vient au Bénin, c’est que la démocratie fonctionne. » Une réalité locale qui ne concerne que de loin les deux prochains pays-étapes du voyage présidentiel.Jeudi après-midi, François Hollande devait, en effet, se rendre en Angola puis, vendredi, au Cameroun. Deux Etats dirigés par deux présidents, champions au titre de l’ancienneté au pouvoir : José Eduardo Dos Santos (72 ans) dont le règne dure depuis trente-cinq ans et Paul Biya (82 ans), à la tête du Cameroun depuis trente-deux ans.Avant qu’il ne décolle pour Luanda, l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) a d’ailleurs demandé à François Hollande « d’appeler à la libération de 15 jeunes Angolais détenus pour leurs opinions politiques », en référence à « quinze jeunes hommes ayant participé à un atelier de réflexion sur les stratégies non violentes de protestation contre le pouvoir (…) arrêtés les 20 et 21 juin 2015 ». Ils sont « poursuivis pour “rébellion” et “attentat” contre le président de la République ».L’ACAT appelle également « à la révision de la loi antiterroriste au Cameroun », selon les termes de laquelle : « Toute grève, manifestation ou appel à la désobéissance civile peuvent être assimilés à un acte de terrorisme. »Lutte antiterroristeLa visite du chef de l’Etat au Cameroun est d’ailleurs placée, en partie, sous le signe de la lutte antiterroriste, notamment contre la secte islamiste nigériane Boko Haram. Mais François Hollande a aussi prévu de rencontrer à Yaoundé des représentants d’organisations non gouvernementales et d’associations de défense des droits de l’homme.Il compte ainsi évoquer avec son homologue camerounais les questions judiciaires et notamment le cas de l’avocate franco-camerounaise Lydienne Yen Eyoum, condamnée à vingt-cinq ans de prison pour détournement de fonds. Une peine jugée, à Paris, « choquante par sa disproportion ».« Je ne change pas de discours selon les lieux où je me déplace », a précisé M. Hollande lors d’une conférence de presse à Cotonou. « Je vais aller en Angola et au Cameroun, je ne vais pas changer de propos pour autant. Les Constitutions sont faites pour être respectées. Quand ce sont les mêmes qui ont voulu des changements et qui font encore des changements aux changements dans le but de se perpétuer, il y a là un risque, pour la démocratie mais aussi pour la stabilité et la sécurité. »Grèce : peut-on comparer le défaut de paiement à celui de l’Argentine en 2001 ? • Mis à jour le Marie Charrel et Claire Guélaud La présidente argentine Cristina Kirchner a comparé, mercredi 1er juillet, la crise grecque au défaut de son pays en 2001, qui fut l’un des plus importants de l’histoire financière, tout en insistant sur les conséquences « terribles » des politiques d’austérité.Son ministre de l’économie, Axel Kicillof, a surenchéri en assurant que les réformes exigées par les créanciers d’Athènes sont « contre-productives et aggravent encore davantage la crise ». « Je peux dire aux Grecs que les remèdes du Fonds monétaire international ne fonctionneront pas », a-t-il prévenu. « Ce que vit le peuple grec correspond exactement à ce que nous, Argentins, avons vécu en 2001 : les conséquences de politiques terribles, néolibérales, d’ajustements permanents qui entraînent vers la misère, la faim et le chômage », a déclaré Mme Kirchner à la télévision publique argentine.« Aujourd’hui, 60 % des jeunes Grecs n’ont pas de travail, 30 % des citoyens grecs s’éclairent à la bougie, pour économiser sur le coût de l’électricité, aujourd’hui il y a des gens dans les rues dont les pensions et les retraites ont été réduites », a ajouté la chef de l’Etat en faisant remarquer que le FMI n’avait jamais demandé à l’Argentine de réduire ses dépenses militaires.S’il est vrai que les défauts grec et argentin présentent des similitudes, fait-il sens de comparer les deux pays ? Rien n’est moins sûr.Lire les dernières informations :Grèce : 5 jours d’épuisantes tractations et maintenant l’attentePourquoi la dette grecque n’est pas soutenableLe système bancaire européen à l’abri des turbulences grecquesL’Argentine fait face à d’importants défis structurelsMalgré les immenses ressources naturelles dont elle dispose, l’économie argentine est aujourd’hui en difficulté. « Le pays n’a pas profité de la forte croissance enregistrée entre 2003 et 2009 pour diversifier son industrie et renforcer sa compétitivité », explique Christine Rifflart, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques.Depuis que la croissance mondiale ralentit, ses exportations de matières premières et ses réserves de change diminuent. Malgré une baisse de 11,4 % des importations à 65 milliards de dollars, son excédent commercial (6,8 milliards d’euros) a chuté pour la deuxième année consécutive : - 20,8 % en 2013 et - 16,5 % en 2014. Le contrôle des capitaux mis en place, fin 2011, est par ailleurs à l’origine d’un marché parallèle des devises et d’un phénomène de course au dollar.De l’avis du consensus des analystes privés plus crédible que les statistiques publiques, le pays a vu son produit intérieur brut (PIB) se contracter de 2 % en 2014 et resterait en récession en 2015 (- 0,9 %). Les autorités, pour leur part, ont retenu une croissance de 0,5 % en 2014 et de 2,8 % en 2015.Au début de l’année dernière, le peso argentin a été dévalué et les taux d’intérêt ont été relevés provoquant une baisse du pouvoir d’achat des Argentins, pour la première fois depuis dix ans. Pas de chance à l’orée d’une année électorale ! La présidente péroniste est en effet à la fin de son mandat et ne peut se représenter. L’élection présidentielle aura lieu le 25 octobre. data-tym-playerid="tym-player-kXsXJu6xMKjMcLbR95F" data-tym-title="Thomas Piketty : ceux qui cherchent le « Grexit » « sont de dangereux apprentis sorciers »" data-tym-categories="crise-grecque,economie,international,grece,europe,emissions,videos,festival" data-tym-tags="crise-grecque,economie,international,grece,europe,emissions,videos,festival" data-tym-providerreference="kXsXJu6xMKjMcLbR95F" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Claire Guélaud Journaliste au Monde François Hollande rappelé à ses promesses en faveur de la jeunesse • Mis à jour le Laura Wojcik Laura Wojcik Journaliste au Monde Affaire des fadettes du « Monde » : la juge Isabelle Prévost-Desprez relaxée • Mis à jour le Le tribunal de Bordeaux a décidé, mercredi 2 juillet, de relaxer la juge de Nanterre qui était poursuivie pour « violation du secret professionnel ». Elle était soupçonnée de fuites présumées auprès de deux journalistes du Monde au sujet de l’enquête sur l’affaire Bettencourt. Le procureur avait requis contre elle 5 000 euros d’amende.Mme Prévost-Desprez, présidente de la 15e chambre correctionnelle de Nanterre, était notamment soupçonnée d’avoir transmis, en 2010, à deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Jacques Follorou, les détails d’une perquisition au domicile de Liliane Bettencourt, héritière du groupe de cosmétiques L’Oréal.Mme Prévost-Desprez a reconnu l'existence de deux SMS envoyés à nos journalistes, mais a nié les avoir informé de la perquisition. Mais le tribunal a estimé qu’il ne pouvait déduire que le contenu des échanges entre la juge et les journalistes « concernait les procès verbaux d’auditions ».Le président Denis Roucou a décrit « des coïncidences troublantes » mais sans que cela puisse constituer des « preuves suffisantes ». Plus globalement, la justice a conclu à d’importants contacts entre Mme Prévost-Desprez et 18 journalistes ou organes de presse entre le 23 juillet et le 1er septembre 2010. Mais, estime le tribunal, « il ne peut être déduit que le contenu [de ses contacts] concerne les procès verbaux d'auditions ». Lire sur Les Décodeurs : Si vous n'avez rien suivi à l'affaire BettencourtClimat « délétère »En 2010, Isabelle Prévost-Desprez, chargée d'un supplément d'information dans l'affaire Bettencourt, s'intéressait aux liens entre la milliardaire et le financement de la campagne électorale de 2007 de Nicolas Sarkozy. Ce dernier, mis en examen pour abus de faiblesse au détriment de Mme Bettencourt en mars 2013, a finalement bénéficié d'un non-lieu sept mois plus tard.Le climat qui régnait à l’époque entre la juge Prévost-Desprez et le procureur de Nanterre Philippe Courroye, qualifié de « délétère » par l'avocat de la magistrate, avait conduit la cour de cassation, en novembre 2010, à dépayser l'ensemble de l'affaire Bettencourt à Bordeaux.Lire le récit :Les conflits entre magistrats mis au jour dans l’affaire Bettencourt La justice annule la suspension de Jean-Marie Le Pen du FN • Mis à jour le Le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre (Hauts-de-Seine) a annulé, jeudi 2 juillet, pour une question de forme, la suspension de Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national (FN), par le bureau exécutif du parti d’extrême droite le 4 mai.Le parti « devra rétablir M. Jean-Marie Le Pen dans tous les droits attachés à sa qualité d’adhérent et, le cas échéant, à celle de président d’honneur », a précisé le jugement.Le parti a annoncé qu’il allait faire appel de cette décision et sa direction s’efforce d’en minimiser la portée. « La suspension était provisoire jusqu’aux résultats de l’assemblée générale extraordinaire. Ce résultat sera rendu public dans huit jours, donc cela ne change rien à la procédure », assure Marine Le Pen au Monde. « Qu’il retrouve sa présidence d’honneur et sa qualité d’adhérent n’a pas beaucoup d’incidences », juge Nicolas Bay, secrétaire général du parti. « Concrètement, ça ne change rien. Il va redevenir membre de la direction du Front pendant une semaine, mais il n’y aura pas de réunion pendant une semaine », note un dirigeant.« Ça ne changera rien à la décision des adhérents »L’assemblée générale du parti d’extrême droite, qui consiste en un vote des adhérents sur une rénovation des statuts de leur parti, qui doit en particulier supprimer la présidence d’honneur du parti, a cours jusqu’au 10 juillet. « Il va fanfaronner un peu, mais ça ne changera rien à la décision des adhérents », veut croire un cadre du FN. L’incroyable éviction dont j'ai été victime annulée, je souhaite maintenant que nous avancions au plus vite vers l'union. Au travail !— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) 2 Juillet 2015Au lendemain d’une éventuelle suppression de la présidence d’honneur, rien ne dit que Jean-Marie Le Pen soit à nouveau l’objet d’une suspension. « Cela va dépendre de lui : est-ce qu’il va accepter le verdict des urnes ? », s’interroge sans trop y croire un proche de Marine Le Pen.A la suite de plusieurs de ses déclarations polémiques, le FN avait convoqué une assemblée générale extraordinaire pour « supprimer l’article 11 bis des statuts [du parti] relatif à la présidence d’honneur », fonction occupée par Jean-Marie Le Pen. Ce dernier avait alors formulé un recours pour « contester son exclusion » du parti.Lire nos explications :Pourquoi le Front national en appelle à ses adhérents contre Jean-Marie Le Pen Fausse alerte à la fusillade dans un bâtiment militaire à Washington • Mis à jour le La police a bouclé, jeudi 2 juillet, la zone autour d’un bâtiment de la marine américaine à Washington après des informations sur une possible fusillade, selon plusieurs médias et télévisions américaines. Quelques minutes plus tard, la Navy a démenti tout incident, assurant qu’il n’y aurait eu aucun tir, et donc aucun blessé.#BREAKING: #USNavy confirms no sign of shooting @NavalDistWash #NavyYard. All personnel ok. Follow-on NCIS investigation ongoing.— USNavy (@U.S. Navy)Plusieurs bâtiments de l’ancien chantier naval devenu aujourd’hui l’US Navy Yard, un centre administratif réservé aux cérémonies, ont été fouillés. La police locale et la police fédérale du FBI ont donné leur feu vert à la réouverture du quartier après la fouille de tous les bâtiments peu avant 10 h 30 (16 h 30 en France). Les abords de la Maison Blanche avaient également été interdits à la circulation, une procédure standard en pareille situation.Appel d’une employéeLa chef de la police de Washington Cathy Lanier a expliqué qu’une employée de la Navy Yard « pensait avoir entendu des coups de feu et a appelé la police ». Cette alerte, jeudi matin, est survenue au moment où les forces de l'ordre sont déjà sur le qui-vive à la veille du week-end du 4 juillet, pour lequel les autorités ont accru les mesures de sécurité en raison de craintes d'attentats en marge des célébrations de la fête de l'Indépendance. En septembre 2013, un homme armé avait tué 12 personnes dans un bâtiment de l’armée dans ce même quartier. Il avait aussi fait 8 blessés avant d’être abattu par la police. Il s’agissait de la deuxième tuerie de masse la plus meurtrière survenue dans une base militaire aux Etats-Unis après la fusillade de Fort Hood en novembre 2009. Irradiés d’Epinal : peines réduites pour deux médecins et un radiophysicien • Mis à jour le Les trois hommes condamnés dans l’affaire des surirradiations à l’hopitâl d’Epinal échappent finalement à la prison ferme. La cour d’appel de Paris a réduit, jeudi 2 juillet, les peines des deux médecins et du radiophysicien condamnés en première instance, en 2013, à quatre ans de prison, dont dix-huit mois ferme.La cour a confirmé la culpabilité des trois hommes notamment pour homicides et blessures involontaires, mais a réduit leurs peines à trois ans de prison avec sursis intégral.« Manquements coupables »La justice a confirmé l'interdiction à vie d'exercer leur profession pour les deux médecins, Jean-François Sztermer, 66 ans, et Michel Aubertel, 64 ans, et le radiophysicien Joshua Anah, 57 ans. La cour a dénoncé les « manquements coupables » des trois hommes, ainsi que leurs « dissimulations des erreurs commises » une fois celles-ci découvertes.La cour a estimé qu'il n'y avait pas de distinction à faire entre eux, la « gravité » des erreurs commises par le radiothérapeute étant « équilibrée par la plus grande responsabilité » des médecins.Entre 2001 et 2006, près de 450 patients de l’hôpital d’Epinal, traités pour des cancers de la prostate, ont été victimes de surdoses de radiation, causées par deux dysfonctionnements distincts du service de radiothérapie de l’établissement. Douze personnes en sont mortes, et beaucoup souffrent de séquelles graves. Lire : Radiothérapie : ce qui a changé depuis le drame d'Épinal Moines de Tibéhirine : la thèse d’une décapitation post mortem est privilégiée • Mis à jour le C’est un nouveau coup porté à la version officielle algérienne, dans ce dossier qui mine les relations entre Paris et Alger depuis quinze ans. Selon les conclusions d’une nouvelle expertise judiciaire dont l’Agence France-Presse a eu connaissance jeudi 2 juillet, les sept moines de Tibéhirine ont probablement été tués plusieurs semaines avant la date du 21 mai 1996, qui avait été avancée dans le communiqué de revendication du Groupe islamique armé (GIA) algérien.Tibéhirine chronologie- 27 mars 1996 : sept religieux cisterciens établis de longue date dans un monastère isolé proche de Médéa, à 90 kilomètres au sud-ouest d'Alger, sont enlevés par un groupe armé.- 30 avril 1996 : Un émissaire du GIA se rend à l’ambassade de France à Alger pour transmettre une preuve de vie des sept moines- 21 mai 1996 : Le GIA revendique l’assassinat des moines dans un communiqué- Décembre 2003 : des familles de victimes déposent plainte avec constitution de partie civile ce qui entraîne l’ouverture d’une enquête judiciaire en France- 2007 : Marc Trévidic remplace Jean-Louis Bruguière au pôle antiterroriste de Paris et reprend l’enquête sur la mort des moines- Décembre 2011 : Le juge Trévidic rédige une commission rogatoire internationale en demandant de pouvoir se rendre en Algérie pour enquêter- 14 octobre 2014 : Marc Trévidic se rend au monastère de Tibéhirine pour pratiquer des autopsies sur les crânes des moines.Trois thèses coexistent pour expliquer ce crime : la version officielle algérienne d’un acte imputable au GIA, celle d’une bavure de l’armée algérienne ou celle d’une manipulation des services militaires algériens pour discréditer le GIA ou se débarrasser des moines, enlevés dans leur monastère dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, en pleine guerre civile.Les auteurs d'un communiqué signé du GIA rendu public le 23 mai et daté du 21 avaient revendiqué les assassinats et affirmé avoir envoyé le 30 avril 1996 « un messager à l'ambassade de France » pour « confirmer que les moines sont toujours vivants » ainsi qu'« une lettre qui précise la façon de négocier ». Des dates qui ne concordent pas avec l'expertise dont les résultats ont été présentés jeudi aux familles par le juge antiterroriste Marc Trévidic. En revanche, « l’hypothèse d’un décès entre le 25 et le 27 avril 1996, tel qu’il est évoqué dans une pièce de procédure, apparaît vraisemblable ».Lire le récit :Tibéhirine : les espoirs contrariés des familles des moinesTibéhirine : le juge Trévidic s’apprête à lancer une nouvelle commission rogatoire Grèce : 5 jours d’épuisantes tractations et maintenant l’attente • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) L’urgence, dans le « dossier grec », est désormais à l’attente. A laisser s’écouler, sans rien faire, les trois jours qui nous séparent du référendum du dimanche 5 juillet, programmé par Athènes pour demander aux Grecs s’ils approuvent ou non le projet d’accord avancé par les créanciers du pays.Car la porte, qui s’était légèrement entrouverte en début de semaine entre le gouvernement grec et ses créanciers – Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne (BCE), Commission européenne –, s’est brutalement refermée, mercredi 1er juillet.La chancelière allemande, Angela Merkel a décrété : pas de négociation, pas d’accord avant la tenue du référendum. Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a de nouveau appelé à voter non au référendum sur l’accord « réformes contre argent frais ». Et l’Eurogroupe (réunion des ministres des finances de la zone euro), prenant acte de ce double non, a refermé la porte à double tour.Pourtant, une fois passé l’effet de surprise de l’annonce (le 26 juin dans la nuit) du référendum, un certain nombre d’acteurs du dossier avaient cherché à rapprocher les parties et à aboutir à un accord.Lundi, mardi et encore mercredi matin, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le président français, François Hollande, et le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem ont ainsi été à la manœuvre.Au risque d’être critiqués par ceux qui, en Allemagne ou parmi les ministres des finances de la zone euro, avaient déjà pris leur décision, considérant qu’il n’était plus temps, ni utile, de discuter avec Athènes avant d’avoir le résultat du vote populaire grec, dimanche.Récit de ces cinq jours.Vendredi 26 juin, l’annonce surprise d’un référendum A Athènes, la querelle face à « ce référendum qui va nous diviser »Samedi 27 juin, la fin du plan d’aideL’Eurogroupe, réuni à Bruxelles dans l’après-midi, rejette une demande grecque d’une prolongation du plan d’aide dont bénéficie Athènes. L’accord d’assistance financière en cours avec la Grèce expirera donc le 30 juin.Dimanche 28 juin, l’instauration du contrôle des capitaux Alexis Tsipras annonce avoir reformulé la demande d’une extension du programme d’aide au pays. La requête a été adressée au président du Conseil européen et aux 18 dirigeants des Etats membres de la zone euro, ainsi qu’au président de la BCE, de la Commission et du Parlement européen.Dans l’après-midi, la Banque centrale européenne décide de maintenir sa ligne de financement d’urgence (dite ELA) aux banques grecques, mais elle n’en relève pas le plafond.Alexis Tsipras s’enferme avec son cabinet, rencontre le gouverneur de la Banque centrale grecque et confirme dans la soirée la mise en place dès le lendemain de mesures de contrôles des capitaux, ainsi qu’une fermeture des banques jusqu’au 7 juillet.Les Grecs se précipitent aux guichets des banques qui ferment les uns après les autres.Lire le décryptage :Grèce : à quoi sert le contrôle des capitaux ?Lundi 29 juin, l’appel au non d’Alexis Tsipras Jean-Claude Juncker prononce un discours musclé en milieu de journée. Il se dit trahi par Alexis Tsipras et appelle les Grecs à voter oui au référendum. Il a prévenu auparavant François Hollande de la teneur de ses propos.Plus tard, le soir, Jean-Claude Juncker appelle Alexis Tsipras lui enjoignant d’appeler à voter oui au référendum et d’envoyer de nouvelles propositions à l’Eurogroupe. Le premier ministre grec dit qu’il va réfléchir.Mais, un peu plus tard, dans un entretien à la télévision, Alexis Tsipras appelle à un non massif, faisant valoir que cela permettra à son gouvernement d’être en position de force pour négocier. Il assure aussi que si le oui l’emporte, il ne restera pas premier ministre à tout prix.Jean-Claude Juncker lui envoie un texto pour lui offrir une porte de sortie : accepter les conditions des créanciers ; demander une prolongation du programme d’aide avant minuit lundi ; demander une déclaration de l’Eurogroupe qui promettra de revoir la dette grecque en octobre 2015.Mardi 30 juin, les deux lettres du gouvernement grec Nouvelle série d’entretiens entre Alexis Tsipras et Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen Martin Schulz et enfin Paris. A l’issue de ces discussions, Alexis Tsipras envoie deux lettres aux créanciers, dont l’une après 22h30.Dans un premier document, il détaille les « prior actions », c’est-à-dire la liste des réformes à mettre en œuvre en Grèce et les dates de mise en œuvre. Cette liste, à quelques aménagements près, est proche des conditions fixées par les créanciers la semaine précédente.Dans le second document, le premier ministre grec demande aux créanciers la mise en place d’un troisième plan d’aide d’environ 30 milliards d’euros sur deux ans, ainsi qu’une renégociation de la dette.Jean-Claude Juncker réussit à convaincre Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, de convoquer une réunion d’urgence des ministres des finances de la zone euro. Celle-ci a lieu à 17 heures, par téléphone. Jean-Claude Juncker et Jeroen Dijsselbloem espèrent qu’Alexis Tsipras va, cette fois, appeler à voter oui, ou retirer son référendum.Ce dernier reprend les négociations. Lorsque l’opposition accuse le gouvernement de ne plus savoir où il en est, Alexis Tsipras déclare à la télévision publique grecque que le « référendum n’est qu’un pas de plus sur la voie de la négociation ».A ce moment-là, au sein de son cabinet, c’est la ligne modérée du vice-président Yannis Dragassakis qui a le vent en poupe : il faut profiter du choc provoqué par l’annonce du référendum pour tenter d’arracher d’ici à la fin de la semaine un accord de la dernière chance. Quitte à annuler ensuite le référendum.Mercredi 1er juillet, le non de Mme Merkel à tout accord avant le vote La Grèce n’a pas remboursé leS 1,6 milliard d’euros qu’elle devait au Fonds monétaire international (FMI) avant minuit le 30 juin.Jean-Claude Juncker appelle François Hollande au téléphone. Le président français pousse pour un accord, parle de la dette. La France, depuis des semaines, pousse pour un accord global avec Athènes, abordant aussi la question d’une renégociation des conditions de remboursement de la dette, une demande grecque insistante. Jean-Claude Juncker est lui aussi d’accord pour parler de la dette.A la mi-journée, François Hollande fait valoir officiellement sa position : « Il faut être clair, l’accord, c’est tout de suite ! », déclare-t-il.En fin de matinée, Alexis Tsipras prévient qu’il va de nouveau s’adresser à la nation. Mais son allocution se fait attendre. En fait, le premier ministre grec attend que la chancelière allemande parle à Berlin devant le Bundestag. « Nous ne saurons jamais ce que Tsipras s’apprêtait à dire avant, mais il a ajusté son texte en fonction de ce qu’a dit Merkel », croit savoir une source gouvernementale.En l’occurrence, la chancelière allemande annonce catégoriquement qu’il n’y aura aucune discussion et aucun accord avant la fin du processus de référendum.Lire le récit :La crise grecque met le tandem franco-allemand à l’épreuveEn fin d’après-midi, sonné par la fermeté d’Angela Merkel, le premier ministre grec choisit d’insister sur le « non » en repoussant, lui aussi à l’après référendum la conclusion d’un éventuel accord.Un peu plus tard, l’Eurogroupe, qui devait examiner la demande grecque d’ouverture d’un troisième plan d’aide, rejette cette dernière, au motif que le gouvernement grec, qui fait campagne pour le non à l’accord proposé, ne peut en même temps continuer à négocier.C’est la fin de l’espoir d’un accord de dernière minute. Dans l’entourage d’Alexis Tsipras, la ligne dure, qui ne croit pas au « compromis à tout prix », reprend la main.Le ministre des finances, Yanis Varoufakis et le ministre d’Etat, Nikos Pappas montent au créneau et expliquent aux Grecs pourquoi il est plus nécessaire que jamais de voter non au référendum.L’objectif pour le gouvernement grec est désormais d’obtenir le score le plus important possible dimanche pour affermir sa légitimité face à Bruxelles. Pour l’instant les sondages placent le non en tête. Pour la première fois, un sondage réalisé mardi, avant la dernière allocution d’Alexis Tsipras mercredi 1er juillet, donnait l’avantage au oui. data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : quels sont les scénarios possibles ?" data-tym-categories="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-tags="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Une centaine de membres du Hamas arrêtés en Cisjordanie Les forces de sécurité palestiniennes du Fatah ont arrêté une centaine de membres du Hamas en Cisjordanie, dans la nuit de jeudi à vendredi 3 juillet, selon un responsable de sécurité palestinien. Il s’agit de la plus importante vague d’arrestations entre les deux factions palestiniennes depuis huit ans.Ce responsable, cité anonymement par l’AFP, a expliqué que les membres du mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza « avaient l’intention de perpétrer des attaques contre l’Autorité palestinienne ». Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a condamné ces arrestations, les qualifiant de « dangereuse escalade qui bloque les efforts et la réconciliation » et critiqué l’Autorité palestinienne pour sa « coopération sécuritaire avec l’occupation israélienne ».Le Hamas répond à IsraëlUn an après l’accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah, qui avait mené à la formation d’un gouvernement d’unité nationale palestinien dirigé par le leader du Fatah, Mahmoud Abbas, les tensions entre les deux mouvements sont au plus haut.Depuis le début du jeûne du ramadan, le 18 juin, plusieurs attaques ont visé des Israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem. Les autorités israéliennes ont depuis pris des mesures restrictives d’accès à l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem, accentuant encore les tensions dans la zone.Jeudi, le Hamas a également été accusé par Israël de soutenir les attaques de djihadistes dans le Sinaï. Une accusation à laquelle le mouvement islamiste a répondu vendredi en affirmant qu’il s’agissait d’une « propagande » d’Israël et que le Hamas avait « l’intention de préserver la sécurité de l’Egypte ».Lire notre décryptage :En Egypte, une menace terroriste aux multiples visages Le Brésil soupçonne 15 banques internationales de manipulation des taux de change Quinze banques internationales sont dans le viseur de l'organe anti-monopole du Brésil (CADE), qui les soupçonne d’avoir formé un cartel en vue de manipuler les taux de change du réal (la monnaie brésilienne) et d’autres devises. « Il existe de forts indices de pratiques anticoncurrentielles de fixation des prix et des conditions commerciales entre les institutions concurrentes », a indiqué l’institution dans un communiqué publié jeudi 2 juillet, précisant que ces pratiques présumées ont duré de 2007 à au moins 2013.Les banques visées sont Banco Standard de Investimentos, Tokyo-Mitsubishi UFJ, Barclays, Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSBC, JP Morgan Chase, Merrill Lynch, Morgan Stanley, Nomura, Royal Bank of Canada, Royal Bank of Scotland, Standard Chartered et UBS.Echange d’informations par tchat« D'après les preuves, leurs représentants auraient constitué un cartel pour fixer les niveaux de prix [spread], coordonner l'achat et la vente de monnaies et les propositions de prix pour des clients et auraient aussi compliqué et/ou empêché d'agir d'autres opérateurs du marché des changes impliquant la monnaie brésilienne », précise le CADE.Selon l'organisme anti-trust, les institutions financières échangeaient des informations par le biais de tchats de la plateforme de l'agence d'informations Bloomberg par des opérateurs qui s'autodénommaient « le cartel » ou « la mafia ».Les accusés auront un délai de trente jours pour présenter leur défense et le cas sera jugé par le tribunal du CADE, à qui revient la décision finale. Glaçons au sang, douches : les animaux face à la canicule • Mis à jour le Rémi Barroux Il est midi, l'heure de rentrer Atlas, Kibo et Shani, trois bébés lions, qui, tout comme les humains, sont victimes de la chaleur. « A cet âge, ils sont incapables de se thermoréguler », explique Alexis Lécu, vétérinaire au zoo de Vincennes, à l'est de Paris. Ces lionceaux de l'Atlas, de 2 mois et déjà une petite dizaine de kilos, s'ébattent, insouciants, sous l'œil attentif de leur mère, à l'ombre des buissons de leur espace. La canicule qui sévit sur la France et la région parisienne ne menace pas que les personnes sensibles. Les animaux, aussi, risquent la déshydratation.En milieu de journée, quand le soleil plombe l’air et que les visiteurs cherchent refuge à l’ombre, les jeunes lionceaux doivent être mis à l’abri. Quelques dizaines de mètres plus loin, ce sont les girafons, d'à peine 2 mois également, qui sont consignés. « Ils n'ont pas le réflexe de boire, et ils préfèrent rester à l'ombre de leur enclos », ajoute le responsable vétérinaire, présent depuis dix-huit ans à Vincennes.Même si de nombreuses espèces sont originaires d'Afrique ou d'Amérique latine, la direction du zoo de Vincennes, à l’instar d’autres réserves, a adopté certaines mesures pour lutter contre les chaleurs excessives.Lire les dernières informations :Canicule : 51 départements en alerte orange pour les premiers départs en vacances de l’étéDouche brumisatrice Dans l'espace « Patagonie », qui abrite des maras, des guanacos ou encore des nandous, la vingtaine de manchots bénéficie d'un traitement spécial. Une douche brumisatrice leur permet de se rafraîchir alors, qu'habitués à des eaux océaniques à 17-18 °C, ils doivent actuellement plonger dans un bassin plus proche des 25 °C. Leur repas leur est proposé sous la forme de blocs de glace aux couleurs rosées, teintés par le sang de poisson. Sylvain Lambert, soigneur animalier de l'espace, prépare le repas du jour pour les manchots et les otaries. Quatre belles bêtes, deux mâles qui engloutissent près de six kilos de poissons et deux femelles qui en dévorent quatre kilos.« On leur prépare des glaçons avec du sang et des morceaux de poissons, ils adorent et jouent avec, notamment au moment des animations pour le public », explique le jeune homme. Harengs, sprats, capelins finissent congelés ou non, dans l'estomac des otaries et des manchots. L'été des glaçons, l'hiver plus de graisse pour résister aux températures de l'air et de l'eau.A l'extérieur du bassin, alors que les otaries poussent du museau les glaçons qui flottent, la consigne est la même pour les visiteurs : « N'hésitez pas à boire, les enfants », clame la responsable d'un centre aéré, venu admirer les 1 500 animaux (quelque 180 espèces différentes) du zoo. Siestes prolongées Les glaçons, appréciés par les otaries, sont aussi utilisés pour nourrir les carnassiers. Dans l'enclos des loups, d'origine ibérique, quatre frères, Diablo, Gordo, Diego et Enrique, tournent autour des blocs de glace au parfum sang de poulet ou sang de bœuf. Les pumas, les lynx bénéficient aussi de cette forme d'alimentation estivale.« Nous devons tenir compte de ces températures élevées, même si les animaux s'adaptent plutôt bien, avance Eric Dugas, référent carnassier. Ils restent posés plus longtemps, se protègent plus, font des siestes prolongées. » Pour faire face à ces températures caniculaires, le zoo de Vincennes propose des nocturnes (le jeudi jusqu'à 22 heures). Nombre d'animaux sortent en effet de leur torpeur en début de soirée, vers 18 heures.Des températures, flirtant avec les 40 °C, peuvent sembler plutôt ordinaires pour des animaux qui déambulent dans les savanes, les forêts ou les déserts africains, asiatiques et latino-américains, habitués à des climats plus chauds. Pour Valérie Roudel, du Parc aux félins, à Lumigny-Nesles-Ormeaux (Seine-et-Marne), la priorité des réserves lors des canicules est de faire rentrer beaucoup plus de bouteilles d'eau... pour les visiteurs. « Les glaçons au sang, les viandes congelées données aux fauves, nous pratiquons cela tous les étés, de juin à septembre, explique-t-elle. Aujourd'hui, les zoos profitent de la canicule pour faire parler d'eux. » A quelles températures peut-on parler de « canicule » ?Par définition, on parle de canicule lorsque les températures observées sont élevées jour et nuit pendant trois jours d’affilée. « Plus il fait chaud le jour, plus on fatigue. Plus il fait chaud la nuit, moins on récupère », explique Météo France.L’organisme météorologique a déterminé des seuils d’alerte à partir de trente années de données quotidiennes de mortalité et de différents indicateurs météorologiques. Il les compare à des indicateurs biométéorologiques calculés à partir des températures minimales et maximales quotidiennes, en fonction de ses prévisions.Les diverses régions de France étant plus ou moins habituées et donc adaptées à la chaleur, les seuils d’alertes ne sont pas les mêmes partout. Ainsi, Météo France estime que la canicule sera avérée dans les Deux-Sèvres lorsque des températures minimales de 35 °C le jour et 20 °C la nuit seront observées. La Haute-Loire, elle, sera considérée en canicule lorsque les températures dépasseront 32 °C le jour et 18 °C la nuit. A Paris, ces seuils sont de 31 °C le jour et 21 °C la nuit, ou encore à Marseille de 35 °C le jour et 24 °C la nuit. Rémi Barroux Journaliste au Monde Solar Impulse 2 atterrit à Hawaï après cinq jours de vol sans carburant • Mis à jour le Olivier Dessibourg ("Le Temps") L’avion solaire Solar Impulse 2 (Si2), parti du Japon le 28 juin, a atterri ce vendredi 3 juillet à 17 h 55 (heures suisses) sur le second aéroport de Honolulu, à Hawaï. Et si son pilote André Borschberg est entré dans la légende de l’aviation en le posant là, c’est un peu – comme il ne l’a cessé de le rappeler – grâce à son yogi personnel, Sanjeev Bhanot.HE MADE IT! @andreborschberg just touched down in #Hawaii after a record-breaking flight! #futureisclean @b... https://t.co/WQWsRKiCEi— solarimpulse (@SOLAR IMPULSE)« Solar Impulse » et son pilote battent le record de vol en solitaireUne météo difficile oblige « Solar Impulse 2 » à atterrir au Japon8 000 kilomètres de montagnes russesMais ce 28 juin – et cette fois sans avoir prévenu la presse – départ ! Pour 8 000 km environ, parcourus à une vitesse variant entre 70 et 100 km/h, en jouant aux montagnes russes : chacun des cinq jours, l’aéroplane a grimpé à 10 000 m d’altitude pour recharger ses batteries avec ses 17 248 cellules photovoltaïques, avant de planer puis de voler à plat dans la nuit, entre les nuages et deux fronts froids. Le second, franchi comme un mur lors du quatrième jour, a causé des sueurs froides au pilote autant qu’aux ingénieurs du Centre de contrôle à Monaco, en raison des fortes turbulences rencontrées. Ceci surtout alors qu’André Borschberg, 62 ans, qui a dormi par tranches de 20 minutes durant le périple, avait accumulé une grande fatigue.Solar Impulse 2 autour de la planèteEt de raconter : « Lorsque, le 29 juin, nous avons passé le point de non-retour, j’ai ressenti un sentiment absolu et irréversible que nous allions y arriver. C’était si puissant que rien, ni chez André ni chez moi, ne pouvait nous faire changer d’avis concernant l’issue de ce vol. »Un périple qui, outre les séquences de pilotage pur, les siestes et les nombreuses sollicitations en plein ciel de médias du monde entier, a alors aussi permis à André Borschberg de se détendre. En lisant un livre d’anecdotes écrites par son équipe et caché dans le cockpit. Ou en s’amusant, lorsqu’il s’est déguisé à l’aide d’une longue barbe en s’étonnant qu’elle ait poussé pendant la nuit. « Une autre journée ordinaire au bureau », blaguait-il même sur Twitter à l’aube du quatrième jour de vol.A peine posé, l’avion a été pris en charge par les ingénieurs, qui doivent l’ausculter et le remettre en état pour la suite, imminente, de l’aventure : dans trois jours au mieux, si la météo le permet, c’est Bertrand Piccard qui prendra les commandes pour achever la traversée du Pacifique et rejoindre Phoenix, aux Etats-Unis. Olivier Dessibourg ("Le Temps") Journaliste au Monde Pourquoi ? Qui appelle à voter quoi ? L’après… les enjeux du référendum en Grèce • Mis à jour le Moina Fauchier-Delavigne Pourquoi un référendum sur les mesures d’austérité ? Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, au pouvoir depuis février, annonce samedi 27 juin en pleine nuit, un référendum pour le 5 juillet sur le plan d’aide des créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international – la « troïka »). Cette initiative, envisagée depuis plusieurs semaines, doit permettre au gouvernement de consulter la population sur les conditions posées par la troïka, jugées inacceptables par l’exécutif. Mais l’annonce entraîne la rupture des négociations « réformes contre argent frais » menées depuis des mois afin de débloquer l’ultime tranche des deux plans d’aide mis en place pour financer le pays depuis 2010 (soit 7,2 milliards d’euros, sur un total de 240 milliards).La légalité du référendum, annoncé une semaine avant sa tenue, pose déjà question. Le Conseil de l’Europe a averti le 1er juillet que cette consultation populaire organisée en neuf jours « pose problème ». En Grèce aussi, certains doutent de la validité du vote : le Conseil d’Etat devait d’ailleurs se prononcer sur la légalité du référendum vendredi en fin de journée. La formulation de la question posée aux électeurs pose également problème.Lire la synthèse :Comment les Grecs ont organisé un référendum en neuf joursQuelle est la question posée lors du référendum ?Le gouvernement grec a libellé ainsi la question soumise aux électeurs : « Le plan d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fond monétaire international lors de la réunion de l’Eurogroupe du 25/06/12, qui comprend deux parties et constitue leur proposition commune, doit-il être accepté ? Le premier document est intitulé “Réformes pour l’achèvement du programme actuel et au-delà” et le second “Analyse préliminaire de la soutenabilité de la dette”. Non accepté/NON ; accepté/OUI »La question n’est pas très difficile à comprendre. Mais les deux documents mentionnés, encore en cours de négociation au moment de l’annonce du référendum, sont truffés de chiffres et d’acronymes, et difficilement compréhensibles pour le plus grand nombre.Qui appelle à voter « non », ou « oui » ? Le premier ministre, Alexis Tsipras, a appelé à plusieurs reprises à voter « non » au référendum sur l’accord « réformes contre argent frais », estimant que cela lui permettrait de négocier de meilleures conditions. Lors d’une allocution à la télévision mercredi 1er juillet, il a affirmé qu’il s’agirait d’un message clair contre l’austérité. Il a cependant exclu qu’un tel vote conduise le pays à sortir de la zone euro. Vendredi 3 juillet au soir, il devait défiler en tête d’une manifestation pour le « non ».Outre Syriza, le parti anti-austérité du premier ministre, les nationalistes (Grecs indépendants) et l’extrême droite (Aube dorée) appellent également à rejeter la proposition européenne. Quant à l’opposition, que ce soit de centre-droit (Nouvelle Démocratie, le parti de l’ancien premier ministre Antonis Samaras), de centre-gauche (les socialistes du Pasok) ou du centre, elle est contre la tenue du référendum. Les partisans de ces formations devraient donc voter « oui » ou s’abstenir.Les forces vives de l’économie grecque – confédérations d’agriculteurs, d’exportateurs, des ingénieurs et entrepreneurs de travaux publics, des professionnels du tourisme et de l’industrie – et l’association centrale des municipalités grecques ont lancé le 1er juillet un appel solennel au « oui ». Pour elles, il est essentiel de rester dans la zone euro.Par ailleurs, la population semblait être majoritairement favorable au « non » avant la mise en place du contrôle des capitaux et la fermeture des banques, le 29 juin, elle parait désormais plus hésitante, d’après les sondages. Au point de voir le « oui » prendre pour la première fois une courte longueur d’avance dans une enquête d’opinion publiée ce vendredi par le journal Ethnos (44,8 % contre 43,4 %).Face aux enjeux confus de ce vote – soutien ou défiance à l’égard des créanciers ? Pour ou contre l’appartenance à la zone euro ? – les indécis représentaient encore une assez forte proportion, selon ce sondage réalisé mardi et mercredi : près de 12 % des personnes interrogées sur leurs intentions de vote n’étaient pas en mesure de répondre. data-tym-playerid="tym-player-x2w7vk7" data-tym-title="Avec Tsipras, les Grecs « vivent un grand huit émotionnel »" data-tym-categories="crise-grecque,europe,union-europeenne,international,economie,grece,eclairages,economie-mondiale,videos" data-tym-tags="crise-grecque,europe,union-europeenne,international,economie,grece,eclairages,economie-mondiale,videos" data-tym-providerreference="x2w7vk7" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"En Grèce, 8 plans d’austérité depuis 2009, 4 gouvernements, 2 plans d’aideQue peut-il se passer en cas de victoire du « oui » au référendum ? Les Grecs redoutent une nouvelle période d’instabilité politique. Depuis le début de la crise en 2009, la Grèce a déjà connu pas moins de cinq premiers ministres en cinq ans. Si le « oui » l’emporte, le gouvernement au pouvoir à Athènes depuis février pourrait être obligé de démissionner. Mais vendredi, il était encore difficile d’estimer avec certitude s’il tomberait en cas de défaite. Alexis Tsipras l’a laissé supposer en affirmant lundi : « Je ne suis pas un Premier ministre qui reste en place qu’il pleuve ou qu’il vente ». Il n’a cependant jamais déclaré nettement qu’il quitterait son poste.Son ministre des finances, Yanis Varoufakis, a été le premier à signifier clairement jeudi 2 juillet, sur Bloomberg TV, qu’il démissionnerait si le « oui » l’emportait. Il a même affirmé sur une radio australienne que le gouvernement entier pourrait démissionner en cas de victoire du « oui » au référendum de dimanche. Cependant, le jour même, le vice-président du Parlement, Alexis Mitropoulos, a estimé que « le Premier ministre doit rester en place même si le vote est un “oui” aux mesures » des créanciers.Du côté des créanciers, par contre, un « oui » rouvrirait sûrement la possibilité de discuter. La France et le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, estimaient jeudi qu’un accord pour sauver la Grèce de la faillite était possible si les électeurs se prononçaient en faveur du « oui » dimanche. Selon Dijsselbloem, « il y aura évidemment, du côté européen, une volonté d’aider la Grèce à s’en sortir ». On repartirait donc pour nouveau round de négociations. Par ailleurs, la BCE maintiendrait aussi ses prêts d’urgence aux banques, qui ont jusqu’ici permis d’éviter une faillite du secteur. data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : quels sont les scénarios possibles ?" data-tym-categories="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-tags="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"Réformes ou sortie de l’euro : comprendre la situation de la GrèceQue peut-il se passer en cas de victoire du « non » au référendum ? « Si le résultat est négatif, l’avenir sera considérablement plus compliqué », a averti le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Pendant la semaine de campagne, les créanciers européens de la Grèce ont, pour certains, demandé l’annulation du vote, et plusieurs responsables (dont le président français François Hollande) ont prévenu qu’un « non » provoquerait une sortie de la zone euro : un « Grexit ».Si Alexis Tsipras a écarté cette possibilité d’un revers de main lors de son allocution à la télévision mercredi 1er juillet, et dit n’avoir aucune intention de faire sortir le pays de la zone euro, on entrerait en tout cas en terre inconnue. La situation est d’autant plus incertaine que le second plan d’aide au pays est arrivé à son terme, le 30 juin. Or sans programme d’assainissement, la BCE pourrait décider de mettre un terme à son dispositif de perfusion du système bancaire grec.L’Etat, dont les caisses sont déjà vides, et qui ne peut plus bénéficier des aides de ces créanciers, serait très vite à court de liquidités. Après avoir été incapable mardi 30 juin de retourner les sommes (1,5 milliard d’euros) dues au FMI, il devrait avoir le plus grand mal à rembourser la BCE (une échéance de 3,5 milliards d’euros est prévue pour le 20 juillet. A terme, le pays pourrait progressivement, et dans le pire des cas, être amené à revenir à une monnaie nationale, par exemple, pour payer ses fonctionnaires.Cependant, dans les traités communautaires, rien n’est prévu pour quitter la zone euro, l’adoption de la monnaie unique étant censée être irréversible. Un « Grexit » se ferait donc selon des modalités encore inconnues. Et il aurait des conséquences politiques et financières difficiles à évaluer pour la Grèce, comme pour ses voisins de la zone euro.Lire le décryptage :La Grèce, dernier exemple d’une longue histoire de défauts souverains Moina Fauchier-Delavigne Journaliste A la veille du Tour, l’antidopage français déraille • Mis à jour le Clément Guillou Tour de France : 10 raisons de suivre l’édition 2015Le président de l’AFLD mis en minorité« Il a fait savoir par lettre du 28 juin qu’il renonçait à ses fonctions. Le collège a pris acte de cette décision et prolongé l’intérim de l’actuelle directrice adjointe. Il ne donne aucun motif », précise Bruno Genevois, le président de l’AFLD.Selon M. Genevois, le refus de M. Kintz de prendre la direction de Châtenay-Malabry est lié à un salaire insuffisant, « dans un contexte où, sur le plan budgétaire, l’AFLD n’a pas beaucoup de marge de manœuvre ». Pascal Kintz aurait dû quitter un laboratoire spécialisé dans l’expertise judiciaire, plus rémunérateur.Selon plusieurs sources, après avoir pris acte du refus de M. Kintz, Bruno Genevois a soumis au collège de l’AFLD, composé d’experts scientifiques, juridiques et de personnalités du monde sportif, un autre candidat, Eric Ezan. Biologiste du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), cet inconnu du monde de l’antidopage a été rejeté sans appel : une voix pour, cinq voix contre. Trois membres du collège étaient absents. L’ingénieur n’avait pas convaincu, notamment la partie scientifique du collège, sur sa capacité à redresser la situation du laboratoire.C’est la deuxième fois que Bruno Genevois est mis en minorité sur la question du directeur du laboratoire. L’an dernier, il avait proposé la numéro 2 du laboratoire d’Athènes, au parcours scientifique jugé bien mince.« La charrue avant les bœufs »« Tout ça est lamentable », déplore Michel Rieu, l’ancien conseiller scientifique de l’AFLD. « Je suis catastrophé. Il [Bruno Genevois] a voulu mettre la charrue avant les bœufs. Tant qu’il ne comprendra pas qu’un recrutement ne se fait pas comme ça, qu’il faut élaborer une politique de recherche du laboratoire, lui donner une indépendance réelle, il n’aura pas de candidat à la hauteur. »Ce qui ressemble à une fronde des quatre scientifiques (sur neuf membres) du collège de l’AFLD contre ce juriste issu du Conseil d’Etat n’inquiète pas le président Genevois : « Une institution collégiale prend ses décisions collégialement, et il y a un libre débat qui s’organise. Sur un plan général, nous avons des positions largement communes, ce ne sont que des moments de divergence passagers et ponctuels. »Pour ce qui est du laboratoire, l’intérim d’Adeline Molina a été prolongé. « On verra ça dans les semaines à venir, il n’y a pas de problème », assure M. Genevois à la veille du départ du Tour de France.Comment se lit cette infographieChaque bulle représente un des pays dont au moins un coureur a déjà participé au tour. La taille dépend du nombre total de coureurs à avoir participé – 5 308 pour la France, par exemple – et la couleur du nombre de victoires depuis la première édition en 1903.Passez votre souris par dessus les bulles pour afficher le nombre de participants depuis 1903 et en 2015. Clément Guillou Journaliste au Monde « Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+ • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre Les réseaux sociaux et les politiques au secours des « Guignols » Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias 36 Prix Nobel appellent à une action urgente contre le changement climatique • Mis à jour le Réchauffement : le GIEC met en garde contre des effets sévères et irréversiblesTout comprendre aux négociations climatiquesPeter Agre, Michael Bishop, Elizabeth Blackburn, Martin Chalfie, Claude Cohen-Tannoudji, Steven Chu, James Cronin, Peter Doherty, Gerhard Ertl, Edmond Fischer, Walter Gilbert, Roy Glauber, David Gross, John Hall, Stefan Hell, Serge Haroche, Jules Hoffmann, Klaus von Klitzing, Harold Kroto, William Moerner, Ferid Murad, Ei-Ichi Negishi, Saul Perlmutter, William Phillips, Richard Roberts, Kailash Satyarthi, Brian Schmidt, Hamilton Smith, George Smoot, Jack Szostak, Roger Tsien, Harold Varmus, Robin Warren, Arieh Warshel, Robert Wilson, Torsten Wiesel La Grèce officiellement déclarée en défaut de paiement • Mis à jour le data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : quels sont les scénarios possibles ?" data-tym-categories="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-tags="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"A deux jours du référendum pour décider si les Grecs acceptent ou non les conditions économiques de leurs créanciers, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a officiellement déclaré la Grèce en « défaut » de paiement, après le non-remboursement de 1,5 milliard d’euros au Fonds monétaire international (FMI). Pour le président du Fonds, Klaus Regling :« Ce défaut est une cause de grave inquiétude. Cela rompt l’engagement pris par la Grèce d’honorer ses obligations financières et ouvre la voie à de sévères conséquences pour l’économie et le peuple grec. »Le Fonds, le plus gros créancier du pays avec des prêts totalisant 144,6 milliards d’euros, dit pourtant « garder toutes les options ouvertes » en fonction des évolutions en Grèce. Le Fonds « suivra en permanence la situation et évaluera régulièrement sa position ». En attendant, il se réserve le droit d’agir ultérieurement, « sans réclamer de remboursement immédiat » à Athènes. L'Union des banques grecques a indiqué que les banques avaient « des liquidités suffisantes jusqu’à leur réouverture prévue mardi ». Les banques sont fermées depuis le 28 juin et les retraits aux guichets automatiques limités à 60 euros par jour.Lire sur Les Décodeurs :Réformes ou sortie de l’euro : comprendre la situation de la GrèceTsipras s’appuie sur le FMIDans le même temps, le gouvernement grec et les « institutions » continuent de se parler par médias interposés. A l’occasion d’une allocution télévisée, le premier ministre Alexis Tsipras a souhaité « une décote de 30 % de la dette grecque et une période de grâce de vingt ans » pour assurer « la viabilité de la dette » de son pays.Alors qu’un rapport du FMI publié jeudi évoque la possibilité d’un effacement de la dette à hauteur de 30 % pour atteindre les objectifs fixés en 2012 lors du deuxième plan de sauvetage (124 % du PIB en 2020 contre 176 % aujourd’hui), %. Tsipras a regretté que la position du Fonds « n’ait jamais été présentée par les créanciers pendant les cinq mois de négociation ».Dans son rapport, le FMI évoque aussi la nécessité de trouver 50 milliards d’euros de financements supplémentaires pour la Grèce sur une période allant d’octobre 2015 à fin 2018. Selon le FMI, l’Union européenne et la Banque centrale européenne devraient apporter une contribution de 36 milliards d’euros.Les négociations continuent-elles ? Yanis Varoufakis, le ministre des finances grec, a répété qu’un accord avec les créanciers était à portée de main, que les discussions avec les institutions continuaient en coulisse et que « nous pourrions trouver un accord demain matin [samedi]. »« Si c’est non, je peux vous affirmer que durant cette semaine d’impasse nous avons eu des propositions tout à fait convenables provenant de l’Europe, en confidentialité, et un accord est plus ou moins scellé. »Pour le ministre, la seule divergence qui subsiste entre la Grèce et ses créanciers concerne « l’allégement de la dette ». Pour la politique budgétaire et la liste des réformes, le gouvernement grec et les institutions seraient, selon lui, « très très proches » d’un accord.Ce qui n’est visiblement pas l’avis de Jean-Claude Juncker. Le président de la Commission européenne a démenti dans la foulée la poursuite des discussions lors d’une conférence de presse à Luxembourg.« Aucune négociation n’est en cours. Si les Grecs votent non, la position grecque sera considérablement affaiblie. »Cette possibilité a également été écartée par le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, qui dit dans Bild que d’éventuelles négociations prendraient « un moment », même en cas de victoire du oui au référendum. Malgré la position du gouvernement d’Alexis Tsipras, qui incite les 10 millions de Grecs à voter non, le oui était légèrement en tête (à 44,8 % contre 43,4 %) dans un sondage publié le 3 juillet par le journal Ethnos. Un autre sondage, réalisé pour Bloomberg par l'Université de Macédoine, montre un pays partagé, avec 43 % pour le non, contre 42,5 % pour le oui. Les deux camps comptents manifester ce soir dans les rues d’Athènes. data-tym-playerid="tym-player-x2wb9u3" data-tym-title="Thomas Piketty : ceux qui cherchent le Grexit « sont de dangereux apprentis-sorciers »" data-tym-categories="festival,crise-grecque,international,grece,economie,europe,emissions,union-europeenne" data-tym-tags="festival,crise-grecque,international,grece,economie,europe,emissions,union-europeenne" data-tym-providerreference="x2wb9u3" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Nicolas Sarkozy se perd entre la Russie et l’Ukraine • Mis à jour le Bastien Vachon   Bastien Vachon En Angola, Hollande sacrifie à la nécessité des affaires • Mis à jour le David Revault d'Allonnes (Luanda - envoyé spécial) Au Bénin, Hollande entame sa tournée en AfriqueA Cotonou, Hollande vante l’exemple démocratique béninois David Revault d'Allonnes (Luanda - envoyé spécial) Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Aux obsèques de Charles Pasqua, un pan d’histoire se referme • Mis à jour le Raphaëlle Bacqué La cathédrale Saint-Louis des Invalides est pleine et, à voir seulement l’assemblée qui remplit les travées, il est clair que c’est toute une époque que l’on enterre, ce vendredi 3 juillet, en même temps que Charles Pasqua, mort le 29 juin. De la génération de l’ancien ministre de l’intérieur, il ne reste plus que Serge Dassault et Roland Dumas, qui remonte la nef appuyé sur sa canne, pendant que l’on murmure dans son dos « c’est Talleyrand qui vient rendre hommage à Fouché… »Il est bien l’un des rares anciens élus mitterrandistes à avoir fait le déplacement. Pour les obsèques de celui qui fût l’une des bêtes noires de la gauche, le pouvoir socialiste n’a dépêché que le strict minimum de son contingent d’officiels : le directeur de cabinet du président de la République, la ministre Marylise Lebranchu et le secrétaire d’Etat Jean-Marie Le Guen.Même d’anciens adversaires sont venusMais aux bancs des officiels, presque toute la droite des trente-cinq dernières années, se tient là. Une assemblée sombre, très largement masculine qui retrace à elle seule l’histoire tumultueuse du mouvement néogaulliste. La brochette des anciens premiers ministres, Edouard Balladur, Alain Juppé et François Fillon, a été placée devant les élus des Hauts-de-Seine, les inévitables époux Balkany, Claude Guéant, André Santini, et les collaborateurs de la campagne contre le traité de Maastricht. Même d’anciens adversaires sont venus, comme Michel Noir, dont la haute silhouette s’est voûtée sous une tête désormais blanchie par les années. Mort de Charles Pasqua, un homme qui faisait « peur et rire tout à la fois »Derrière l’épouse et les petits-fils du défunt, des secrétaires et des collaborateurs étouffent un sanglot. Un chœur de voix d’hommes s’élève alors, chantant en corse le Dio vi salve Regina : « Voi dei nemici nostri/A noi date vittoria/E poi l’Eterna gloria/In Paradiso » (« Sur nos ennemis, donnez-nous la victoire et puis l’Eternelle gloire au Paradis… »).Cette fois, la cérémonie ressemble à celui que l’on célèbre. Et le cercueil peut enfin partir rejoindre les parfums du Sud, à Grasse (Alpes-Maritimes), où l’ancien ministre repose désormais. Raphaëlle Bacqué grand reporter GPA : l’inscription à l’état civil d’enfants nés à l’étranger validée par la Cour de cassation • Mis à jour le La Cour de cassation a validé, vendredi 3 juillet, l’inscription à l’état civil d’enfants nés à l’étranger par gestation pour autrui (GPA).Cette décision était très attendue par les parents de ces enfants, tout comme par les opposants à la GPA, interdite en France. Elle a été prise un an après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour n’avoir pas transcrit à l’état civil français les actes de naissance d’enfants nés légalement à l’étranger de mères porteuses.Lire le décryptage : GPA, PMA : quel sera l’impact de la décision de la CEDH sur le droit français ?Des cas datant de 2014La Cour se prononçait sur les cas de deux enfants nés par GPA en Russie de pères français. La cour d’appel de Rennes avait refusé l’inscription dans le premier cas, le 15 avril 2014, mais l’avait accepté dans le second, le 16 décembre 2014.« Les actes de naissance dont la transcription est demandée mentionnent comme père celui qui a effectué une reconnaissance de paternité et comme mère la femme ayant accouché », écrit dans un communiqué la Cour de cassation.Pour la juridiction, qui a constaté que « l’acte de naissance n’était ni irrégulier ni falsifié et que les faits qui y étaient déclarés correspondaient à la réalité », « les règles de transcription sur les actes de l'état civil français (...) doivent s'appliquer ». Le fait que la GPA soit interdite en France « ne peut donc faire échec » à cette inscription.Une GPA ne justifie pas à elle seule le refus de transcrire à l'état civil l’acte de naissance étranger d'un enfant ayant un parent français— Courdecassation (@Cour de cassation)« Le recours à la GPA demeure un interdit absolu en France »Le 19 juin, le procureur général Jean-Claude Marin avait recommandé cette retranscription de l’identité de ces enfants à l’état civil, à la condition qu’un test génétique établisse un lien de filiation avec le père, ce que n'a pas retenu la Cour de cassation.Jusqu’à la décision de la CEDH, la Cour de cassation avait toujours rejeté les pourvois sur le sujet. Elle jugeait que, la GPA étant interdite en France, la transcription à l’état civil français de l’acte de naissance de l’enfant « était l’aboutissement d’un processus frauduleux qui ne pouvait produire aucun effet ».Le premier ministre Manuel Valls a « pris acte » de cette décision tout en rappelant que la GPA restait prohibée dans le pays.« Le recours à la GPA demeure un interdit absolu en France. Cet interdit n'est remis en cause ni par les arrêts de la Cour de cassation, ni par les arrêts de la CEDH ».Lire nos explications :Faut-il reconnaître la GPA en France ? Manuel Valls se réjouit de la suspension d’UberPop • Mis à jour le Uber annonce la suspension d’UberPop en France dès ce soirFace à Uber, les taxis estiment que leur « survie est en jeu » Le site Reddit paralysé par un mouvement de protestation de ses modérateurs • Mis à jour le Florian Reynaud Reddit, le plus grand forum du monde, fête ses 10 ansSur Reddit, les modérateurs des forums, même des plus populaires et actifs, sont des bénévoles qui font ce travail pendant leur temps libre. Depuis des mois, les modérateurs se plaignent d’un manque de communication et de clarté de la part des administrateurs officiels du site. Par ailleurs, beaucoup de modérateurs, qui disposent d’une très large liberté dans la gestion des sous-forums dont ils sont responsables, estiment que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. Ces conflits ne datent pas d’hier. « Ce sont des tendances de fond sur Reddit qui datent de bien avant son [la présidente-directrice générale Ellen Pao] arrivée à bord. Bien avant même que Yishan Wong soit PDG », expliquait le modérateur Karmanaut il y a un mois.Alexis Ohanian a présenté ses excuses vendredi 3 juillet au matin concernant la mauvaise communication autour du départ de Victoria Taylor. Il a demandé à tous les modérateurs de rouvrir tous les forums rendus inaccessibles et a annoncé qu’une concertation serait lancée pour repenser la communication entre l’équipe de Reddit et les modérateurs.Pour le moment, plus de deux cents forums sont affectés par des blocages, dont environ une dizaine des cinquante les plus populaires, selon une liste tenue à jour par les utilisateurs de Reddit, et les utilisateurs de certaines communautés demandent également à les rejoindre. Le forum r/pics, dédié aux photos et images virales, un des plus populaires du site, est de nouveau accessible, et les utilisateurs publient des photos de Victoria Taylor pour lui rendre hommage, mais aussi des caricatures et photos moqueuses de la PDG et du cofondateur du site. Dans l’après-midi, la PDG de Reddit a elle aussi tenu à s’exprimer auprès de la communauté. « Le principal problème est que nous n’avons pas aidé nos modérateurs avec un meilleur soutien technique après le leur avoir promis pendant des années », a concédé Ellen Pao. Elle a affirmé que de nouveaux outils étaient en cours de création et que Reddit avait recruté cinq nouveaux employés pour gérer la communauté, ainsi qu’un responsable produit. Cette annonce coïncide avec l’annonce du départ d’un autre employé de Reddit récemment. Dan McComas était un des responsables produit de l’entreprise et le fondateur de Reddit Gifts, la plate-forme d’échange de cadeaux devenue très célèbre au sein de la communauté. Sous le pseudonyme kickme444, il a expliqué ce matin qu’il ne travaillait plus pour Reddit depuis plusieurs semaines.Ce mouvement s’inscrit également dans des conflits qui perdurent depuis plusieurs mois entre une partie de la communauté de Reddit et les administrateurs. Le site a instauré de nouvelles politiques pour lutter contre les contenus abusifs et le harcèlement, mais les modérateurs se plaignent de leur mise en place brouillonne, et les utilisateurs les plus violents de la communauté dénoncent le politiquement correct de l’administration. Ellen Pao, PDG par intérim de l’entreprise, subit depuis des mois des menaces et des attaques racistes et sexistes sur le forum et est devenue le symbole de la colère d’une partie de la communauté. Florian Reynaud Journaliste au Monde Tour de France : Rohan Dennis premier maillot jaune • Mis à jour le L’Australien Rohan Dennis (BMC) endosse le premier maillot jaune de la 102e édition du Tour de France, après avoir remporté le contre-la-montre couru, samedi 4 juillet à Utrecht, aux Pays-Bas. Treize kilomètres huit, sous une chaleur éprouvante… Le jeune Australien de 25 ans a néanmoins établi un nouveau record de vitesse moyenne à 55,446 km/h, battant les favoris de l’exercice, l’Allemand Tony Martin de 5 secondes, le Suisse Fabian Cancellara de 6 secondes et le Néerlandais Tom Dumoulin de 8 secondes.Denis a commencé par faire le bon choix, à savoir partir dans la première heure de course. Ses adversaires directs, partis dans la dernière heure, ont en effet affronté un vent plus soutenu, malgré la protection d’une foule considérable tout au long du parcours.Thibaut Pinot termine 18eDes quatre favoris pour la victoire finale, le vainqueur sortant, l’Italien Vincenzo Nibali (22e de l’étape), a réalisé le meilleur temps. Le Sicilien a pris 7 secondes au Britannique Chris Froome, 15 secondes à l’Espagnol Alberto Contador et 18 secondes au Colombien Nairo Quintana, qui a concédé un minimum de temps sur ses rivaux. Nibali, cependant, a fait légèrement moins bien (2 secondes) que l’espoir français Thibaut Pinot, troisième du Tour l’an passé et 18e aujourd’hui. En revanche, Romain Bardet a accusé un retard sensible (51 secondes sur Nibali).Rohan Dennis a roulé plus vite que Greg LeMond, qui détenait la moyenne la plus élevée dans un contre-la-montre (54,545 km/h sur 24,5 km) en conclusion de l’historique Tour 1989. Il a amélioré aussi la moyenne record, prologue et contre-la-montre confondus, du Britannique Chris Boardman, qui avait bouclé les 7,2 kilomètres du prologue de Lille en 1994 à 55,152 km/h.Le jeune Australien a également détenu le record de l’heure pendant près de trois mois cette saison, de février à début mai, portant la marque à 52,491 kilomètres. Vainqueur du Tour Down Under en janvier, ce rouleur australien participe pour la deuxième fois au Tour de France, après avoir abandonné en 2013. Les programmes d'Arte interrompus pendant cinq heures à cause de la canicule La canicule accompagne les juilletistes en vacances« Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+Le site web d'Arte, avec son service de rediffusion à la demande Arte+7, n'a pas été touché, selon la direction qui évoque un incident « rarissime ». Les groupes électrogènes prévus pour prendre le relais de l'alimentation électrique classique ont eux-même été touchés par l'incendie, ce qui explique l'ampleur de la panne.L'incident a suscité sur les réseaux sociaux des réactions le plus souvent compatissantes et amusées, plusieurs internautes commentant notamment avec humour le choix de l'interlude.Météo France annonçait samedi une température de 37 degrés à Strasbourg, placée en vigilance orange canicule comme toute l'Alsace. Mario Draghi, l’inusable « dottore » de la zone euro • Mis à jour le Marie Charrel Christine Lagarde, inflexible face à AthènesJean-Claude Juncker, l’Européen blesséLorsqu’il remplace Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, en novembre 2011, la zone euro est en pleine tourmente. Il affronte la tempête avec « courage et sang-froid », disent ceux qui le connaissent. A l’été 2012, il se déclare prêt à faire « tout ce qu’il faudra » (« whatever it takes », en anglais) pour sauver l’euro. Quelques mots qui suffisent à rétablir la confiance sur les marchés et éteindre la flambée des taux souverains. L’Europe découvre alors la « touche Draghi », cette capacité à distiller les messages-clés au bon moment, à l’aide de quelques propos bien sentis.Question difficileSauver l’euro : les années suivantes, « super Mario », comme on le surnomme parfois, poursuit sa tâche en œuvrant à la création de l’union bancaire. Puis en lançant, en janvier 2015, un vaste programme de rachat de dettes publiques, destiné à soutenir la croissance. Auparavant, il lui a là aussi fallu vaincre les réticences allemandes…Lundi 6 juillet, au lendemain du référendum grec, lui qui passe nombre de ses week-ends à Rome auprès de sa famille, réunira le conseil des gouverneurs à Francfort. Ensemble, ils devront décider s’ils maintiennent ou non leurs financements d’urgence aux banques hellènes. En cas de victoire du oui, l’Italien n’aura pas trop de mal à les convaincre de poursuivre les aides. Si le non l’emporte… Le « dottore » Draghi devra alors répondre à la question la plus difficile de sa carrière : sauver l’euro implique-t-il de garder à tout prix la Grèce dans la monnaie unique, ou au contraire de l’en exclure ? Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire « Dragon Ball Super » : dix-neuf ans après, l’univers de « DBZ » renaît et s’agrandit • Mis à jour le William Audureau « “Dragon Ball” est comme “Star Wars”, trop gros pour disparaître »Lire : « Dragon Ball Super », suite annoncée de « Dragon Ball Z »Lassé de la tournure prise par sa propre production, Akira Toriyama avait mis un point final à son manga-phare au tome 42, presque du jour au lendemain (l’ultime chapitre ouvre sur une nouvelle aventure qui n’a finalement jamais été développée), pour mieux se concentrer sur d’autres projets plus libres, comme l’illustration de la série de jeux vidéo Dragon Quest, à qui il est resté fidèle depuis trente ans, ou l’écriture de nouveaux mangas plus légers et humoristiques, comme Cowa! ou Neko Majin, entre 1997 et 2005.Une saga ressuscitée et enrichie par petites touchesCes dernières années, toutefois, M. Toriyama avait accepté de faire renaître son univers par petites touches. Jaco the Galactic Patrolman, tout juste traduit en français, raconte ainsi les origines de la série, à travers un nouveau personnage d’extraterrestre loufoque. Battle of Gods, le film animé de 2014, marquait l’introduction de Beerus, le fameux dieu de la destruction, mais sur un ton largement humoristique.« Si j’en crois la liberté que la Shueisha [son éditeur] lui donne, il me semble que l’ambition de Toriyama est de retrouver l’esprit shônen originel [manga pour adolescents], qui est un esprit de découverte, de voyage… », veut croire Stéphane Ferrand, directeur éditorial chez Glénat, l’éditeur français de la série. Lire : Comment « Dragon Ball » a traversé les générationsPour autant, la série ne devrait pas abandonner ce qui a fait à la fois sa marque et son succès, ses combats dantesques et ses transformations capillaires explosives. Le très récent film Fukkatsu no F (« La résurrection de Freezer ») met ainsi en scène le retour d’un vieil ennemi du héros, Freezer, en version dorée, tandis que Son Goku et Vegeta, pour le battre, intronisent une nouvelle transformation. « C’est un vrai rebond industriel, estime Stéphane Ferrand. On sera tous d’accord sur le fait que ramener des Super Saiyans aux cheveux bleu laser va permettre de relancer le marchandising, de faire vendre des figurines, des T-shirts, etc. C’est une machinerie colossale qui va se remettre en branle pour essayer de faire se raccrocher les deux générations. C’est l’objectif de Shueisha, montrer que Dragon Ball est toujours très actuel. »Lancés sur un fil entre nostalgie et surenchère, vélléités artistiques d’un retour aux sources et pressions commerciales contraires, Akira Toriyama et les dessinateurs et animateurs chargés de donner vie à son univers auront donc la lourde tâche de concilier l’inconciliable. Par chance, le retour de Dragon Ball semble tellement tenir du miracle que, pour l’instant, la seule existence de Dragon Ball Super contente de nombreux amateurs de la saga. Pourtant, les attentes sont différentes.Divergence d’attentes chez les fans« Ce que j’attends, c’est une idée scénaristique intéressante, et une série qui fasse oublier Dragon Ball GT, qui avait massacré l’héritage de la série », estime ainsi Mickaël, 35 ans, rencontré au détour des allées de la Japan Expo. Tony, 28 ans, espère quant à lui « des combats à la hauteur de DBZ ».Sylvain, 31 ans, souhaite lui aussi « de nouveaux méchants charismatiques, de nouvelles transformations, un nouvel univers », mais tout en gardant « le côté familial de la série ». A l’inverse, William, 20 ans, prie pour ne pas retrouver de « nouveaux Super Saiyans “++”, ça fait trop », et attend à la place « un scénario “toriyama-esque”, ridicule mais classe ». Seule exigence qui fasse l’unanimité : effacer l’affront de GT, aux personnages timorés et à l’histoire jugée poussive.Les plus impatients guetteront les versions sous-titrées par des amateurs dès dimanche ou lundi. « Dès lundi, si Dragon Ball Super apparaît sur les sites de téléchargement, je serai le premier à regarder », assume Sylvain. Pour les autres, il faudra attendre, et longtemps. Le bureau européen de la Toei, qui vise les enfants, ne s’attend pas à ce que Dragon Ball Super soit diffusé en France avant la fin 2016, le temps de doubler intégralement les dialogues.Côté Glénat, on est suspendu au rythme de publication des tomes originaux par la Shueisha. « S’il sort un volume tous les trois mois au Japon, on pourra proposer un rythme adapté au marché français. S’il en sort un tous les six mois, peut-être vaudra-t-il mieux attendre 2017 », prévient Stéphane Ferrand. William Audureau Journaliste au Monde Le barbecue politique d’Alain Juppé • Mis à jour le Matthieu Goar Matthieu Goar Journaliste au Monde Tunisie : le président décrète l’état d’urgence • Une minute de silence avait été observée le 3 juillet dans la ville de Sousse, où une attaque terroriste avait fait 38 morts parmi des touristes.Crédits : FETHI BELAID / AFPLe chef de l'Etat tunisien, Béji Caïd Essebsi, a décrété l'état d'urgence, samedi 4 juillet, huit jours après l'attentat sanglant qui a tué 38 touristes dans un hôtel en bord de mer. Il s’adressera à la population à 18 heures (heure de Paris).L’état d'urgence accorde des pouvoirs d'exception à la police et à l’armée. Il avait été levé dans le pays en mars 2014, après avoir été sans cesse renouvelé depuis janvier 2011 et la fuite du président Zine El-Abidine Ben Ali, dans la foulée du soulèvement qui avait lancé le « Printemps arabe ».Interpellations après l’attentat de Sousse en Tunisie, des liens établis avec l’attaque du BardoProgression de la mouvance djihadisteLa Tunisie, qui fait face depuis sa révolution à une progression de la mouvance djihadiste, responsable de la mort de dizaines de policiers et de militaires, a été frappée par deux attentats revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) en l’espace de trois mois.Cinquante-neuf touristes étrangers y ont péri : 21 au musée du Bardo, à Tunis, en mars, et 38 dans un hôtel en bord de mer à Port El-Kantaoui le 26 juin.Dans une interview donnée vendredi à la BBC, le premier ministre, Habib Essid, a reconnu que la police avait été trop lente lors de l'attentat de Port El-Kantaoui, premier aveu officiel de défaillances sécuritaires.En Tunisie, le premier ministre reconnaît des erreurs lors de l’attentat de SousseSarkozy accuse Hollande de n'avoir « aucun plan A, ni de plan B » pour la Grèce • Mis à jour le Alexandre Lemarié (envoyé spécial à La Ferté-Imbault (Loire-et-Cher)) Alexandre Lemarié (envoyé spécial à La Ferté-Imbault (Loire-et-Cher)) Journaliste en charge du suivi de l'UMP Copa America : le Pérou troisième • Mis à jour le La mémoire du Chili enfouie dans son stade On a retrouvé…Joop ZoetemelkL’autre éternel secondJoop Zoetemelk a remporté un seul des seize Tours de France qu’il a courus. C’était en 1980. A 68 ans, Le Néerlandais coule une retraite paisible au bord de la Marne, entouré de ses amis.Par Henri SeckelAller lire l'articleJoop Zoetemelk possède dix-huit daims. C’est beaucoup. Les bestiaux batifolent dans le parc d’une dizaine d’hectares posé le long d’une rue calme de Germigny-l’Evêque, où se trouve son pavillon kitsch et coquet. L’ancien cycliste néerlandais de 68 ans en avait 24 lorsqu’il posa ses valises dans ce village des bords de Marne, non loin de Meaux (Seine-et-Marne), pour emménager avec sa première femme, décédée depuis. C’était à l’aube de sa carrière. Il venait d’achever le premier de ses seize Tours de France.Oui, Joop Zoetemelk a couru seize Tours de France, de 1970 à 1986. C’est beaucoup. Après lui, George Hincapie (1996-2012), Stuart O’Grady (1997-2013) et Jens Voigt (1998-2014) ont chacun pris dix-sept fois le départ de la Grande Boucle. Mais l’Américain a abandonné une fois et été déclassé de trois éditions après ses aveux de dopage, l’Australien a connu deux abandons, tout comme l’Allemand, qui a aussi dû quitter la course une année, car hors-délai. Le « Hollandais de France », lui, est arrivé au bout seize fois sur seize – un record, donc. Il ne se rappelle plus son classement exact à chaque édition, « mais les deuxièmes places, dit-il, ça, je m’en souviens ». Six fois, ce fut la sienne sur le podium à Paris.Oui, Joop Zoetemelk a fini six fois deuxième du Tour. C’est beaucoup. Même Raymond Poulidor, « l’éternel second » officiel avec qui il faisait chambre commune entre 1974 et 1977 lorsqu’ils couraient tous deux chez Mercier, ne l’avait pas été aussi souvent – trois fois (et cinq fois troisième). Le meilleur cycliste néerlandais de l’Histoire ne fut pas loin d’être le meilleur cycliste tout court de son époque. Malheureusement pour lui, l’époque fut également celle d’Eddy Merckx puis de Bernard Hinault, qui le privèrent de victoire, le premier en 1970 et 1971, le second en 1978, 1979 et 1982. Le paisible Joop ne s’en est jamais offusqué, et explique doucement pourquoi, dans un français que quatre décennies dans l’Hexagone n’ont pas suffi à débarrasser de l’accent batave : « Jamais je n’aurais pensé gagner le Tour de France un jour, et j’en ai gagné un quand même. C’est bien. »Oui, « Poupou » sera quand même toujours l’éternel second. Car contrairement à lui, une fois, « Joopi » fut le premier. Zoetemelk (prononcer « zoutemelque ») pourrait signifier « éloge de la patience » en néerlandais si ça ne signifiait pas déjà « lait sucré » : il attendit son dixième Tour pour s’imposer enfin, plus qu’aucun autre vainqueur.C’était en 1980. Bernard Hinault était au départ, mais pas à l’arrivée, son chemin s’étant arrêté à Pau à cause d’un genou douloureux. Fait rarissime, au lendemain de l’abandon du « Blaireau », Zoetemelk refusa, dans un geste chevaleresque, d’endosser la tunique dorée qui lui revenait de droit. Il l’enfila à partir de l’étape suivante, et la conserva jusqu’au bout sans trembler : « Je me suis dit qu’il fallait juste faire attention à ne pas trop faire de conneries jusqu’à l’arrivée, ne pas louper la bonne échappée, ne pas tomber. »1946 Naissance à Rijpwetering (Hollande) le 3 décembre.1968 Champion olympique du 100 km contre la montre par équipe à Mexico.1970 Entame sa carrière de cycliste. Termine 2e du Tour de France qu’il courra seize fois.1974 Victime d’une chute au Grand Prix du Midi libre.1979 Vainqueur du Tour d’Espagne.1980 Remporte le Tour de France à 33 ans.1987 Prends sa retraite et s’installe à Meaux.2015 Ambassadeur du grand départ du Tour de France à Utrecht aux Pays-Bas.Encore second ! En 1978, pour la quatrième fois - il y en aura deux autres -, Joop Zoetemelk (au centre) finit deuxième du Tour, devancé par Bernard Hinault, qui remporte cette année-là son premier Tour de France.AFPEt voilà comment, enfin, à 33 ans, le Néerlandais entra dans Paris en vainqueur, reçut l’ultime maillot jaune des mains du maire, Jacques Chirac, et s’évita d’éternels regrets, qui n’auraient d’ailleurs pas concerné les cinq deuxièmes places mentionnées plus haut, mais la sixième : « Finir 2e derrière Merckx, c’était pas mal. Il dominait, il fallait l’accepter. Bernard, pareil, c’était une exception, ça ne me faisait rien de faire 2e derrière lui. Mais c’est vrai qu’en 1976, quand je me fais battre par Van Impe, ça me fait mal aux tripes, parce que j’étais meilleur que lui. Mais après mon accident, j’ai eu des hauts et des bas. »L’accident. Nous sommes en 1974. Joop Zoetemelk, plus fort que jamais, domine Merckx sur Paris-Nice, la Semaine catalane et le Tour de Romandie, à savoir toutes les courses par étapes précédant un Tour de France qui lui semble promis. Dix jours avant le départ, il court encore le Grand Prix du Midi libre (une course qu’il achèvera cinq fois à la deuxième place). « On était parti de Carcassonne et on avait le mistral dans le dos. Du coup, on était en avance sur l’horaire prévu, et la zone d’arrivée à Valras-Plage n’était pas encore prête, il y avait une voiture stationnée à 200 mètres de la ligne, au milieu de la rue. Personne n’a pu nous prévenir, on n’avait pas d’oreillettes à l’époque… » Au cœur du peloton qui fonce tête baissée à 60 à l’heure, Zoetemelk n’échappe pas au carnage. Il passe vingt-quatre heures en cuissard et maillot à l’hôpital voisin de Béziers où l’on ne détecte rien, rentre chez lui, puis retourne à l’hôpital à Paris après avoir ressenti d’inhabituels maux de tête, et tombe dans le coma. On lui trouve une fracture du rocher (traumatisme crânien) et une méningite. Zoetemelk se souvient : « Poulidor, qui a fini 2e derrière Merckx cette année-là, a dit : “Si Joop ne tombait pas dans le Midi libre, il gagnait le Tour.” »Son drôle de palmarès dans le Tour ne doit pas faire oublier tout ce qu’il accomplit par ailleurs, et dont il conserve le souvenir dans la « Zoetemelk-Zaal ». Cette petite pièce située à l’étage de son pavillon abrite sa médaille d’or olympique du 100 km contre la montre par équipe obtenue à Mexico en 1968, de nombreux maillots distinctifs, dont le jaune du Tour d’Espagne 1979, et tout un tas de photos, de tableaux ou d’ouvrages qui lui sont consacrés.A l’époque, Zoetemlek ne se doutait évidemment pas de l’exceptionnelle longévité qu’allait connaître sa carrière, marquée par une deuxième place dès sa première participation à la Grande Boucle et, sur sa fin, par deux coups d’éclat : l’Amstel Gold Race en 1987, à 40 ans, et surtout le championnat du monde, deux ans plus tôt, qui fit de lui le plus vieux vainqueur du maillot arc-en-ciel, à 38 ans 8 mois et 29 jours. Une statue de Joop Zoetemelk bras levé, rappelant cet épisode glorieux, se dresse au cœur de son village natal de Rijpwetering. Mais le peloton, qui passera à une vingtaine de kilomètres de là lors de la seconde étape, dimanche (Utrecht-Zélande), ne la verra pas.Dommage, un Néerlandais qui lève les bras sur le Tour, c’est devenu rare. Douze ans après le premier, celui de Jan Janssen en 1968, le sacre de Zoetemelk en 1980 fut le dernier d’un cycliste né aux Pays-Bas, ce pays plat qui culmine à 321 mètres, mais où « s’entraîner contre le vent est aussi dur que grimper un col », assure « Joopi ». Erik Breukink, troisième en 1990, est le dernier Néerlandais à avoir été aperçu sur un podium à Paris.Trente-cinq ans après sa victoire, on ne peut pas dire que Zoetemelk recherche les projecteurs. Il préfère nourrir les daims, grimper sur son tracteur pour enlever la mauvaise herbe du jardin, ou sur son vélo pour sortir rouler quand il faut beau. Et « suivre encore un peu les grandes courses à la télé », quand même. Une vie de retraité tranquille, mais remplie. Mais tranquille.Evidemment, cette année, comme il y a cinq ans lorsque le Tour s’élança de Rotterdam, les sollicitations ont été nombreuses. De la part des médias (néerlandais ou français) mais aussi de la part des organisateurs du Tour et de la municipalité d’Utrecht. Ce week-end, Joop Zoetemelk aura le rôle officiel d’« ambassadeur du grand départ », et promènera donc sa frêle silhouette au cœur de cette jolie ville qui, sur 300 000 habitants, compte quelque 100 000 cyclistes réguliers. C’est beaucoup.Sommaire de la collectionOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionL’Etat islamique revendique des tirs de roquettes sur Israël • Mis à jour le L’Etat islamique menace la bande de GazaDans le Sinaï, escalade guerrière entre l’Egypte et l’Etat islamiqueEn Egypte, une menace terroriste aux multiples visages J-pop : des boys bands au métal symphonique, petit panorama de la musique japonaise • Mis à jour le Pauline Croquet La Japan Expo – qui se tient jusqu’à dimanche 5 juillet – est le plus gros rassemblement de culture japonaise en France, et accueille de très nombreux groupes de J-pop, la musique populaire japonaise et ses multiples styles. Anecdotique ou kitsch pour certains visiteurs, elle attire pourtant de plus en plus.N’en déplaise à ceux qui préfèrent le terme plus vaste de J-music, la J-pop regroupe l’ensemble des courants de la musique actuelle japonaise parfois assez opposés, allant au delà de la pop. Ainsi sont classés dans les charts J-pop, le J-rap, le J-rock, les boys band, les groupes Idols, mais aussi les musiques de dessins animés et de jeux vidéo.Chaque artiste est géré par une agence, qui les manage bien au-delà de ce que peuvent faire des maisons de disque ou des labels. De façon générale, chaque courant musical est occupé par une grande agence. « Elles fonctionnent comme des familles : très fermées et très soudées », résume Antoine Marion, directeur de la webradio Japan FM, qui a délocalisé ses studios à la Japan Expo. Ainsi, parmi les agences connues, on trouve Amuse ou encore la Johnny's Entertainment, qui s’occupe des plus gros boys bands du Japon en recrutant des enfants dès l’âge de 8 ou 10 ans.Les Idols et les JohnnysAu Japon, on désigne d’ailleurs couramment les boys band en disant « les Johnnys » faisant référence au premier groupe du genre, né en 1962 et qui portait ce nom, et à Johnny Kitagawa, le fondateur très controversé de l’agence éponyme qui a la mainmise sur la création de boys band depuis quarante ans au Japon. « On a essayé de faire venir des Johnnys en France, ils sont inapprochables. On n’a essuyé que des fins de non-recevoir », explique Antoine Marion de Japan FM, qui depuis peu organise aussi des concerts de J-pop dans l’Hexagone. Groupe amateur de baby #idol a la #JapanExpo #Paris qui est une grosse scène de #Jpop en France Une vidéo publiée par Pauline (@pauline_p0cket) le 3 Juil. 2015 à 5h50 PDTLorsque l’on évoque le terme de J-pop, les Johnnys sont finalement le style d’artistes et de musique qui vient assez rapidement à l’esprit occidental. Tout comme les Idols, ces groupes de très jeunes filles à la musique et aux chorégraphies très édulcorées façon kawaii (« mignon » en japonais). « Mais il ne faut pas s’y tromper, elles ont la vie très dure, des entraînements intensifs ; elles démarrent leur carrière très jeunes. Chaque spectacle est millimétré. Le groupe est très encadré par un manager. Sur scène, toutes les filles se présentent une à une, ont un personnage, un symbole », résume Matthieu Marion, codirecteur de Japan FM.Au Japon, les Idols sont souvent suivies par un public d’hommes de 30-40 ans. AKB48, véritable usine à tubes qui regroupe une vingtaine de jeunes filles remplacées au fil des années, fait partie des groupes les plus populaires. Plutôt portés sur la techno-pop, certains groupes d’Idol s’inpirent de courants musicaux très différents, comme on peut le voir avec les Baby Metal :Le boum du J-rockDans la Japan Expo, quelques stands, dédiés à la musique J-pop et ses produits dérivés, achalandent en passant en boucle des clips venus du Japon devant lesquels de nombreuses jeunes filles s’arrêtent pour mimer les chorégraphies. Au stand TaiYou, on reconnaît qu’en ce moment, il y a un véritable engouement pour le groupe One Ok rock. « Le J-rock a redécollé avec ce groupe », explique Antoine Marion.Avant ce regain, le J-rock a été largement popularisé avec des groupes comme l’Arc-en-ciel, un des premiers groupes japonais à jouer en tête d’affiche du Madison Square Garden en 2012. Plus largement, le J-rock héberge aussi des formations plus anciennes et plus noise comme le trio féminin Shonen Knife, dont les mérites avaient, à l’époque, été vantés par Kurt Cobain.Le Visual Kei, phénomène à partS’il est clairement un phénomène rock metal, le style Visual Kei tient une véritable place à part dans la J-pop. Avant d’aborder la question de la musique, les fans de Visual kei vous rappellent que c’est avant tout un courant esthétique. Généralement porté par des groupes masculins, ce style tisse un univers assez théâtral, provocateur et androgyne, mêlant à la fois des codes du Japon ancien et du glam rock américain.Les précurseurs du style, né à la fin des années 1980, sont sans nul doute X-Japan et son leader, Yoshiki. Dissout un temps après la mort de l’un de ses membres, X-Japan vend des dizaines de millions d’albums au Japon et remplit des stades en Europe.Du Japon à l’Europe... et à la France« L’un des groupes qui marchent fort en ce moment au Japon est Sekai no owari, ce qui signifie  “la fin du monde”. Leur truc est de chanter des idées très tristes sur des paroles joyeuses. Ils sont sont classés parmi les meilleurs groupes d’Asie », explique Antoine Marion.Même si les Johnnys continuent de faire des émules dans l’archipel, notamment avec Arashi, « les groupes s’américanisent beaucoup », constate Antoine Marion. Toujours selon le directeur de la webradio, le Visual Kei décline. « Ils cherchent à s’exporter, à faire des concerts en Europe , sont très accessibles, ne demandent pas des cachets exorbitants. »Même si certains groupes ont un style et un univers difficile à exporter, et connaissent une très belle carrière au Japon, nombreux sont ceux qui cherchent à se produire en Europe, « et notamment en France, cela fait très bien sur le CV d’un artiste », explique Matthieu Marion.Il n’y a jamais eu autant de concerts de J-pop programmés en France qu’en 2015 estiment toutes les personnes rencontrées à la Japan expo sur le sujet. « Ils ne font souvent qu’une ou deux dates lors de leur passage, le plus souvent à Paris. En dehors des grosses salles, comme le Zenith pour les groupes majeurs, Le Divan du monde ou La Boule Noire accueillent plusieurs concerts de J-Pop dans l’année », renseigne Alizée, grande amatrice de Visual Kei.Des codes particuliers pour les concertsBien que les artistes s’adaptent à leur public et fassent preuve d’indulgence, les concerts japonais répondent à quelques codes souvent rappelés en France lors des concerts : les photos et vidéos sont interdites. « Normalement, il ne faut pas applaudir ou chanter sauf si c’est demandé par le groupe », explique Matthieu Marion. Il ajoute : « Quand un concert regroupe plusieurs têtes d’affiches, chaque spectateur ne s’anime que lorsque son groupe joue. Puis, par respect pour les autres fans, se met en retrait pendant les autres performances. Du coup, dans la fosse, on voit différentes vagues au fur et à mesure du concert. C’est très particulier. » Pendant les concerts japonais, le public serait plus calme qu’en Europe. « Le public ne chahute pas trop. Pour danser ou s’exprimer, le plus souvent les fans exécutent des chorégraphies avec les mains. On se laisse vite prendre au jeu », explique Aurore, amatrice de J-pop. C’est ainsi que l’on voit beaucoup de personnes dans l’assistance s’équiper de « Lunafly », des bâtons lumineux avec des dragonnes pour accompagner leur idoles selon différents gestes. Une vidéo publiée par Pauline (@pauline_p0cket) le 3 Juil. 2015 à 5h05 PDT« On vient souvent à la J-pop en regardant des animés japonais. Pour ma part je cherchais les artistes qui interprétait les génériques qui me plaisaient, explique Aurore. Puis, lorsque l’on s’intéresse à la culture japonaise, on regarde des chaînes TV spécialisées qui diffusent beaucoup de clips. » Le manga Death Note a ainsi contribué à rendre populaire en France le groupe de metal Maximum the Hormone. « Alors oui, la J-pop peut paraître kitsch ou exagérée », conçoit Felix, un fan de rock et de musiques d’animés, « mais dans la culture japonaise, cela n’est pas conçu ainsi, cela fait partie de leurs codes. Nous devons certainement avoir nous même des groupes perçus comme ridicules. Et je ne vois pas pourquoi l’on trouverait les groupes Kiss ou Indochine géniaux tandis que l’on viendrait critiquer X-Japan ou le groupe un peu roccoco Versailles. »A voir à la Japan expo et pour aller plus loinLa Japan Expo programme de nombreux groupes émergents mais aussi invite des stars à venir se produire à Paris, le temps de la convention : « Cette année, il ne faut pas rater Vamps, un groupe conduit par Hyde, un ancien de l’Arc-en-ciel », explique Aurore rencontrée à l’une des séance de dédicace du groupe qui donne son concert ce samedi 4 juillet à la Japan Expo. Les amateurs de rock pourront aussi rencontrer en dédicace ou lors des séances photos publique Back On et One not’e. « Mais ce qu’il ne faut surtout pas manquer c’est la venue ce samedi de Yoshiri de X-Japan. Il ne jouera pas en concert mais vient soutenir le concours international de cosplay », détaille Alizée.Le programme de la Japan Expo avec les séances de dédicaces, les séances photos et les concerts de J-pop.Des radios pour découvrir des artistes J-pop : Japan FM mais aussi Asia is One radio.Un site internet en français dédié à la pop culture japonais : Nautiljon. Pauline Croquet Journaliste au Monde « On peut créer des alternatives à Google avec le logiciel libre » • Mis à jour le Claire Legros (Propos recueillis par) les derniers articles de la thématique En France, faudra-t-il des quotas pour les femmes de science ? Les enjeux de la médecine prédictive Un lycée qui s’engage pour les sans-papiers : le reportage de Marie Desplechintous les articles de la thématique Par Claire Legros (Propos recueillis par)Séries de bombardements sur les rebelles houthistes au Yémen Le Yémen, terre de guerres par procurationAu Yémen, l’ONU élève le niveau d’urgence humanitaire au maximumDepuis la fin mars, 858 civils et combattants pro-gouvernementaux ont été tués et 6 879 blessés à Aden, a annoncé vendredi le responsable provincial du secteur de la santé, Al-Khader Laswar. data-tym-playerid="tym-player-x2ruazd" data-tym-title="De la rébellion houthiste aux tensions régionales : comprendre le conflit au Yémen" data-tym-categories="yemen,proche-orient,international,eclairages,videos" data-tym-tags="yemen,proche-orient,international,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2ruazd" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Afghanistan : revers pour le président Ghani • Mis à jour le Explosions et tirs près du Parlement afghan à Kaboul Le « RER J », le train de la Japan Expo, de la bonne humeur et de la transpiration • Mis à jour le William Audureau, Pauline Croquet et Morgane Tual Pour se rendre à la Japan Expo, qui se déroule ce week-end à Villepinte, en banlieue parisienne, des dizaines de milliers de visiteurs empruntent le RER B, et lui donnent, l’espace de quatre jours, les couleurs et l’ambiance bon enfant du salon.Vous doutez de la direction à prendre pour vous rendre à Japan Expo, perdu dans les méandres du RER B ? Suivez les épées ! Sur les quais de la gare du Nord, des cheveux vert et rose fluo brisent la morosité du paysage. « Japan Expo, prochain train ! », crie une opératrice dans son gilet rouge, pour aiguiller les nombreux visiteurs venus de toute la France, mais aussi de l’étranger, assister à la plus grande convention consacrée à la culture japonaise hexagonale, qui se déroule jusqu’au dimanche 5 juillet. « EMOI », puis « IDOL ». Comme si la RATP et la SNCF adressaient un clin d’œil à la manifestation, les codes affichés à la tête des trains qui s’arrêtent de la Gare du Nord pour transporter les voyageurs jusqu’à l’aéroport Charles-de-Gaulle traduisent aussi l’ambiance et la fébrilité qui règnent sur le quai 43, tôt ce jeudi matin, pour l’ouverture du salon. Alignés ça et là, pour être les premiers à monter à bord, des jeunes filles avec des robes à crinoline aux couleurs vives, un groupe d’amis discutant autour d’une immense hache en carton, un plombier Mario qui réajuste sa casquette.Une station en amont, sur le quai de Châtelet, deux adolescentes piaffent tout en sautant et en se tapant en rythme dans les mains. « Je plaisantais, tu sais, quand je disais que je ne pouvais pas te supporter. Maintenant que tu portes des oreilles de chat, ça va beaucoup mieux. » Le RER B à destination de l’aéroport Charles-de-Gaulles emprunte le même chemin que tous les jours, mais le temps du plus gros salon annuel du Parc des Expositions de Villepinte, il se mue en « RER J », le train de la Japan Expo, de la bonne humeur et de la passion. Une affluence hors norme« On va être en retard pour l’ouverture à 9 heures, j’aime pas ça. J’aime être dans les premiers, c’est pas pour rien que j’achète ma place en avance », prévient Max, en s’adressant à son ami Lucas. Tous deux arborent le même T-shirt : coton noir avec un masque à gaz jaune, symbole du manga Poison City et reçu en cadeau lors d’une précédente convention parisienne. « J’aurais dû prendre en compte les retards de train », peste Max. Avec la canicule, la circulation est perturbée. Dans ce train pour l’aéroport, peu de valises de voyageurs internationaux. Empaquetés dans des wagons bien trop étroits pour l’affluence, la plupart des passagers ont entre 15 et 25 ans.« C'est le salon qui ramène le plus de personnes en flux voyageurs. En une journée, on doit être aux alentours de 50 000 usagers, alors qu'en temps normal, on se situe plutôt entre 3 et 5 000 personnes », estime Benjamin, agent commercial à la RATP.Pour autant, les températures et le nombre inhabituel de personnes n’échauffent pas les esprits : « Ils sont plutôt sympas et marrants. Ça change du quotidien », lance un usager intrigué. « Ceux qui vont à l’aéroport, on les reconnaît tout de suite, ce sont ceux qui nous regardent d’un air ébahi sans comprendre ce qui se passe », s’amuse Ahn-Toa, 23 ans. « Parfois, on se retrouve avec des gens en cosplay [en costume déguisé] qui ont des ailes de papillon prenant la moitié des wagons », soupire tendrement Adeline, 24 ans. « Le bus, c’est encore pire, il y a encore moins d’espace, on est comme des sardines », préfère relativiser Steve, 26 ans, à moitié écrasé contre la vitre.Une lance pour se répérerDans la rame, certains meurent de chaud dans leurs costumes imposants, regrettant de ne pas avoir choisi d’interpréter un personnage à éventail. D’autres, plus prévoyants, gardent l’essentiel de leur costume dans un sac de sport, à l’image de Phèdre, 46 ans et sa fille de quinze ans, Aurore. « On se changera dans les vestiaires, c’est qu’il y a au moins une heure de préparation. » Mère et filles trépignent d’impatience : « C’est notre première Japan Expo, on va y retrouver mon frère et mes neveux, eux aussi déguisés. Ça va être magnifique. » Novice dans l’art du costume, Phèdre est pourtant intarissable sur la sujet, la trentaine de minutes que dure le trajet. Elle ne s’interrompt que pour interpeller d’autres festivaliers, adresser des compliments sur leurs costumes.« Dans leur monde de Bisounours »Arrivée au pied du parc des expositions. La gueule de la station de RER crache un flot continu de festivaliers sous le regard attendri des agents de sûreté ferroviaire : « La majorité, ce sont des gamins de 16-18 ans, ils sont dans leur monde, qui est très Bisounours. C'est un des salons où il y a le plus de monde et le moins de problème ! C'est divertissant pour nous, ça met de la couleur », explique Jonathan, l’air un peu bourru, brassard autour du bras. D’autres se résignent finalement à attendre qu’un maximum de voyageurs costumés ne montent à bord avant de prendre place dans le calme, ce qui les conduit parfois à patienter jusqu’à 20 heures, heure à partir de laquelle le sortilège se dissipe, et le fantasque RER J redevient le RER B de tous les jours. Pauline Croquet Journaliste au Monde William Audureau Journaliste au Monde Morgane Tual Journaliste au Monde Nucléaire iranien : pour John Kerry, « il est maintenant temps » de conclure un accord • Mis à jour le Nucléaire iranien : quatre jours et des embûchesLes autres ministres du P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne) sont attendus en fin de journée dans la capitale autrichienne. L'Iran et le P5+1 essayent de résoudre depuis des mois la question du nucléaire iranien, l'un des dossiers internationaux les plus complexes et les plus sensibles qui soient.Au terme de l'accord recherché, Téhéran accepterait de réduire et de placer son programme nucléaire sous étroit contrôle international, en échange d'une levée des sanctions qui étranglent son économie depuis une décennie. Tour de France : André Greipel vainqueur de la deuxième étape • Mis à jour le Septième victoire d’étape, au sprint, pour l’Allemand André Greipel (Lotto) sur le Tour de France, dimanche 5 juillet, au deuxième jour de la course qui emmenait les cyclistes d’Utrecht à la grande digue de Zélande. Le tenant du titre, l'Italien Vincenzo Nibali, perd, lui, près d'une minute et demie. Et le Suisse Fabian Cancellara (Trek), troisième sur la ligne, endosse le maillot jaune de leader à l’issue de 166 kilomètres parcourus dans le stress et le vent à plus de 47 km/h de moyenne.Le vent et la pluie ont facilité la sélection dans cette étape aux prises avec des éléments météorologiques très changeants. Vincenzo Nibali est ainsi le grand perdant du jour avec le Colombien Nairo Quintana et les Français Thibaut Pinot et Jean-Christophe Péraud. Tous ont cédé près d'une minute et demie sur l'Espagnol Alberto Contador et le Britannique Chris Froome, les deux favoris présents dans le groupe de tête.Quintana a été pris par une cassure dans le peloton au seuil des 60 derniers kilomètres, tout comme Valverde et Péraud. Nibali, qui figurait dans le premier groupe, a été retardé sur une accélération de l'équipe Lotto une dizaine de kilomètres plus loin, en compagnie de Pinot et du vainqueur du contre-la-montre inaugural à Utrecht, l'Australien Rohan Dennis.Forcing des équipiers de Cavendish et de ContadorLes deux groupes, distancés d'une minute par le premier peloton (26 coureurs), ont regroupé leurs forces à 35 kilomètres de l'arrivée pour tenter de limiter la perte de temps. Mais le forcing des équipiers du Britannique Mark Cavendish et des hommes de Contador, relayés vers la fin par ceux de l'Américain Tejay Van Garderen, a augmenté l'écart dans les 10 derniers kilomètres.Pour le gain de l'étape, André Greipel, 32 ans, a battu de peu le Slovaque Peter Sagan dans un sprint lancé par Cavendish. Mais le Britannique, qui visait un 26e succès, n'a pu faire mieux que quatrième. Par sa troisième place, Cancellara a empoché une bonification en temps (4 secondes) qui lui a permis de dépasser l'Allemand Tony Martin au classement général. A 34 ans, « Spartacus » endosse le 29e maillot jaune de sa carrière, le précédant datant de 2012.Revivez la deuxième étape du Tour de France ici « Jaco », « Battle of Gods », « Xenoverse » : que valent les nouveaux « Dragon Ball » ? William Audureau Que ce soit en manga, en film animé ou en jeux vidéo, l’univers d’Akira Toriyama s’est enrichi en un an grâce à plusieurs sorties périphériques. Toutes préparent à leur manière Dragon Ball Super, la suite de Dragon Ball Z, diffusée depuis dimanche 9 h 30 au Japon (minuit et demi en France).« Jaco the Galactic Patrolman » (manga)(Akira Toriyama, Shueisha 2013/Glénat 2015) C’est quoi ? Un manga dessiné en 2013 et traduit en français par Glénat depuis le début de ce mois de juillet. Il raconte l’avant-Dragon Ball, à travers l’histoire d’un extraterrestre justicier narcissique, Jaco, qui atterrit chez un ermite misanthrope, et un très court chapitre sur les parents de Son Goku, le héros de la saga.Notre avis. Les nostalgiques des débuts de Dragon Ball, voire de Dr Slump, retrouveront ici le goût de Toriyama pour les personnages socialement inadaptés, les blagues urologiques et les créatures loufoques. Le dessin est en revanche très nonchalant, les gags très inégaux, le lien scénaristique avec Dragon Ball très lointain, et l’histoire s’oublie rapidement.Le manga n’est jamais aussi bon que lorsqu’il tourne en dérision les dérives de Dragon Ball Z, à l’image de ce dialogue où un personnage s’étonne que Jaco ait réussi à éliminer tous ses ennemis en une seule case. Mais il lui manque la richesse des premiers tomes de Dragon Ball, à l’image de son univers où les dinosaures rigolos ont disparu pour laisser place à des guerriers de l’espace d’un premier degré assommant.C’est pour vous si… Vous aimez Dragon Ball, période rencontre de Bulma, ainsi que l’humour régressif.Ce n’est pas pour vous si… Vous n’aimez pas la série Dragon Ball, Dr Slump, l’humour idiot et les systèmes urinaires extraterrestres.« Dragon Ball Z : Battle of Gods » (film)(Masahiro Hosoda, Toei 2013/Kaze 2015) C’est quoi ? Un film d’animation de 105 minutes en version longue, directement sorti en DVD et Blu-Ray en France en février. Il met en scène un nouvel ennemi invincible, Beerus, un dieu de la destruction qui atomise des planètes lorsqu’il s’énerve, et apprécie de découvrir de nouveaux mets culinaires pour son passe-temps. Il débarque sur Terre en plein banquet d’anniversaire de Bulma, l’amie scientifique du héros.Notre avis. Qu’ils sont loin, les films d’animation des années 1990 tout en surenchère abrutissante d’ennemis boldbybuildés et de combats d’interminables boules d’énergie. Battle of Gods ose le contre-pied : son grand méchant est chétif, ridicule, et pourtant invincible et craint de tous, à part d’un ancien méchant, Boo, avec lequel il se dispute un flan.Ici, point de premier degré assommant, mais un portrait de personnages tendre, un contexte d’anniversaire inattendu et original, et un ton général qui rappelle les phases d’aération entre deux combats dans les derniers épisodes de DBZ. Même si la dernière partie, martiale, est plus classique.C’est pour vous si… Vous aimez Dragon Ball Z, période Boo, et les méchants rigolos qui pensent avec la panse.Ce n’est pas pour vous si… Vous n’aimez pas la série Dragon Ball, les superhéros galactiques qui discutent Guide Michelin et les cheveux rouges.« Dragon Ball Xenoverse » (jeu vidéo)(Yuka Kobayashi/Takeshi Sakamoto, Bandai Namco 2015) C’est quoi ? Un jeu vidéo d’action et de combat sur PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 3, Xbox 360 et PC. Son mode aventure suit une version alternative de l’histoire de Dragon Ball Z, modifiée par deux méchants inédits capables de se déplacer dans le temps. Le jeu permet de se créer son propre combattant à la mode Toriyama. Les personnages de la série GT et du film Resurrection of F (inédit en France) sont en téléchargement payant.Notre avis. De très loin l’une des relectures les plus futées de l’univers de Toriyama : il parvient à habilement mêler suspense et nostalgie, et à défaut d’avoir sa place dans le canon de la saga, le scénario imaginé par Kaori Osamura et Sou Mayumi prépare à la couture attendue dans Dragon Ball Z, avec ses personnages de 2014 intégrés à sa trame.En revanche, Xenoverse évacue complètement Dragon Ball : il n’en a ni l’humour ni le sens du fantastique. Au contraire, ses pseudo-phases d’exploration sont lourdes et factices. A la place, des combats survitaminés, chorégraphiés et hypnotisants, qui retranscrivent avec fidélité les grands duels de la série.C’est pour vous si… Vous aimez Dragon Ball Z, période Freezer, et les jeux de combat en ligne à haute fréquence.Ce n’est pas pour vous si… Vous n’aimez pas la bagarre, les jeux qui fatiguent les yeux et la surenchère à la puissance. William Audureau Journaliste au Monde Sur l’île grecque d’Hydra, les hôteliers déplorent un référendum « perdant-perdant » • Mis à jour le Annick Cojean (envoyée spéciale en Grèce) Pourquoi ? Qui appelle à voter quoi ? Les enjeux du référendum en GrèceLes forces économiques grecques appellent à voter oui au référendum« Je vote oui malgré la propagande »Au restaurant Sunset, qui tire son prestige de sa vue sur la mer au soleil couchant, Krissoula Rabia se veut optimiste. « Les médias grecs font tout ce qu’ils peuvent pour terroriser les gens. Un vrai lavage de cerveau ! » Elle, se refuse à regarder la télévision. « Je vote oui, malgré cette propagande, car j’ai trois jeunes enfants que je veux européens. Mais quand je vois cette beauté à perte de vue, je me dis que le tourisme en Grèce ne périclitera jamais. Quoi qu’il se passe. » Pour la maison d’hôtes qu’elle tient un peu plus loin, elle a pris la précaution d’envoyer aux clients qui avaient réservé dès l’hiver – « nos invités » corrige-t-elle – un petit courrier encourageant et chaleureux pour prévenir tout désistement et leur dire que, plus que jamais, ils seraient les bienvenus. Et que l’incertitude politique n’affecterait en rien leur séjour. Elle ne craint pas des dysfonctionnements de ferries livrant dans l’île nourriture et marchandises. Le restaurant a son propre bateau qui, tous les deux jours, lui apporte les produits frais du Péloponèse.Petros et Maria Kladakis, propriétaires du bel hôtel Orloff, qui a tant de caractère, sont eux aussi pour le oui. A fond. Comme un vrai credo en l’Europe. Une défiance également envers un premier ministre « dangereux » qui fait des moulinets avec ses bras, des discours « d’une démagogie folle », et qui « s’est montré arrogant et incompétent pour discuter sérieusement avec l’Europe ». Ce référendum, dit Maria, présidente de l’association des hôteliers de l’île, « c’est perdant-perdant ». « Un politicien aimant la Grèce ne pouvait pas faire ça. » Car c’est de toute façon « tête basse » qu’il va falloir revenir frapper à la porte de l’Europe. Et négocier. « Des réformes ont été faites en cinq ans, même s’il reste encore bien trop de fonctionnaires. Le peuple grec a fait beaucoup de sacrifices. Il faut maintenant lui laisser un peu d’oxygène, un minimum d’espoir. » Les caïques rentrent au port. Une mariée venue du continent prend la pose devant le front de mer. L’été grec est bien là. Mais hôteliers, restaurateurs et commerçants retiennent leur souffle. Annick Cojean (envoyée spéciale en Grèce) Journaliste au Monde Mondial : Hope Solo, un destin à l’américaine Anthony Hernandez Mondial : les Américaines en finaleLa question restera sans réponse mais à 33 ans, avant d’affronter le Japon en finale dimanche 5 juillet à Vancouver, le dernier rempart des Américaines dégage une sérénité évidente. En six matchs de cette Coupe du monde au Canada, elle n’a encaissé qu’un seul but face à l’Australie au premier tour. Les statisticiens de la FIFA lui attribuent douze arrêts pour un taux d’efficacité de 92,3 %. Cela fait désormais trois cent trente-trois minutes qu’elle conserve ses cages inviolées. En 176 sélections, Hope Solo a terminé 84 rencontres sans encaisser de buts.« Pour l’avoir côtoyée deux ans dans l’équipe des Philadelphie Charge, je peux vous dire qu’elle en impose. Avec son regard de “killeuse”, elle est capable de défier n’importe qui. À mon avis, cela a joué lorsque Sasic s’est présentée face à elle », admire l’ancienne internationale Marinette Pichon, première joueuse française à avoir tenté sa chance dans le championnat nord-américain.Une reconversion tardive en gardienneBien que Hope Solo n’ait commencé à devenir gardienne de but qu’à son entrée à l’université de Washington, attaquante jusqu’alors elle avait inscrit 109 buts en trois saisons dans son lycée de Richland, l’Américaine est l’une de celle qui a révolutionné son poste. « Avant elle, on ne voyait pas ce genre de gabarit [1 m 75]. Et en plus, elle est très agile, comme un chat. Elle est atypique et a prouvé son niveau. Une grande équipe a besoin d’une grande gardienne », analyse Sandrine Roux, ancienne gardienne internationale et désormais entraîneuse nationale.Selon Albert Rust, entraîneur des gardiennes Bleues et champion olympique aux JO de 1984, Hope Solo est sans conteste « l’une des meilleures » à son poste. « Son jeu au pied a beaucoup progressé et elle possède d’énormes qualités techniques en plus de son physique », avance l’ancien joueur de Sochaux. Loin de se contenter de ses indéniables qualités physiques, Hope Solo a en effet travaillé et réfléchi à l’évolution de son jeu. « Par rapport à mes débuts, je suis devenue une gardienne beaucoup plus tactique. J’ai appris à lire les courses de mes adversaires vers le but, à positionner mes défenseures, à voir les angles. Le côté intellectuel fait de ce poste quelque chose de bien plus passionnant », raconte-t-elle.Avant d’affronter les Japonaises, pour la revanche de la finale du précédent Mondial (2-2, 3 tab 1), Hope Solo rêve d’ajouter un trophée qui manque à son palmarès. En 2011, en Allemagne, l’Américaine avait été élue meilleure gardienne de but de la compétition. Habituée aux récompenses individuelles, elle avait également été en 2009 la première gardienne à recevoir le prix de la joueuse américaine de l’année aux États-Unis. Déjà double championne olympique (2008 et 2012), elle entrerait donc encore un peu plus dans l’histoire de son sport en cas de premier sacre mondial. Un comble lorsque l’on sait qu’elle a bien failli ne pas être du voyage.Le 19 janvier 2015, en compagnie de son mari, le joueur de football américain Jerramy Stevens, la tempétueuse gardienne de but a eu, en effet, des ennuis avec la police de Mannhatan beach en Californie. Lui a été contrôlé pour conduite en état d’ivresse. Elle a été sanctionnée pour agressivité à l’égard des forces de l’ordre. L’altercation a eu lieu alors que Hope Solo était en stage avec l’équipe nationale et au volant d’un minibus qui appartient à la Fédération américaine. Désireuse de ne pas se priver de sa monumentale gardienne, les instances fédérales l’ont simplement suspendu trente jours.Une enfance difficileMieux, quelques jours auparavant, la native de Richland, petite ville de moins de 50 000 habitants dans l’état de Washington au nord-ouest du pays, avait vu avec soulagement la justice américaine abandonner des poursuites pour agression. Au mois de juin 2014, la jeune femme au tempérament de feu se dispute avec son neveu et sa demi-sœur. Les deux membres de sa famille l’accusent, alcoolisée, d’avoir frappé à la tête à plusieurs reprises l’adolescent de 17 ans. Elle passe trois jours en détention. Heureusement pour elle, sa famille change finalement sa version des faits et ne se présente pas au tribunal. « J’ai cru que je n’allais pas survivre, c’est le pire moment de ma vie », a raconté Hope Solo lors d’une interview confession dont les Américains ont le secret à la chaîne de télévision ESPN, spécialisée dans le sport.Il faut dire que la vie de la championne aux multiples clubs - Seattle, Saint-Louis ou Atlanta - n’a rien du parcours de santé. Pour la culture populaire des États-Unis, l’enfance de Hope Solo peut sérieusement être associée à la white trash (littéralement « raclure blanche »), un terme d’argot qui désignait au départ les populations pauvres blanches, qui est revenu à la mode aujourd’hui sous l’influence notamment du rappeur Eminem.Conçue lors d’une visite conjugale en prison, la petite fille a grandi au sein d’une famille très défavorisée. Mère alcoolique, frère aîné violent, Hope (espoir en anglais) est enlevée à l’âge de 7 ans par son père. Retrouvée au bout de quelques jours, elle renouera à l’adolescence les liens avec son kidnappeur, qui est celui qui l’a initié au football. « Le foot était ce à quoi je m’accrochais. Le problème, c’est que j’ai continué à attendre du foot qu’il me fasse traverser les mauvais moments, mais ce n’était plus aussi simple que quand j’étais gamine », a-t-elle confié, toujours à ESPN.Une forte notoriétéCe passé explique beaucoup du parcours de Hope Solo et de son présent tumultueux. Elle n’a d’ailleurs pas hésité à l’utiliser dans une autobiographie à grand succès et au titre à jeu de mots :’Solo, a memoir of Hope’. Preuve de sa notoriété extraordinaire, le livre où elle décrit aussi bien son enfance difficile que son premier baiser avec une fille, entre directement en troisième position de la liste des best-seller du New York Times, catégorie non-fictionnelle. En 2011, elle participe à l’émission’Dancing with the stars’. La sportive n’hésite pas à poser régulièrement dévêtue en couverture des magazines. Marquée par l’ambiance particulière des Jeux olympiques, la très franche Hope Solo faisait cette observation à propos des JO de Pékin en 2008 : « Il y a beaucoup de sexe là-bas (…) J’ai vu des gens faire l’amour en plein air. Sur les pelouses, entre des bâtiments. Peut-être bien qu’une star s’est glissée avec moi sans que personne ne s’en aperçoive. Mais c’est mon secret olympique. »Pour autant, il ne faut pas confiner l’Américaine à ce personnage fantasque et médiatique. Son ancienne coéquipière Marinette Pichon réfute l’étiquette de « bad girl » et se souvient d’une jeune femme attachante : « Elle est très gentille, humaine et boute-en-train. Sportivement, elle est fière et a le goût de l’exigence. C’est une immense star aux États-Unis et je pense qu’elle s’est construit une carapace ». Depuis le début du Mondial, Hope Solo ne parle pas directement à la presse et se contente de quelques citations relayées sur le site de la Fédération américaine. Derrière une ligne de défense très performante composée de Meghan Klingenberg, Becky Sauerbrunn, Julie Johnston et Ali Krieger, l’impressionnante gardienne délivrerait le plus fort des messages en soulevant le trophée à l’issue de cette finale. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Attentat de Sousse : le tueur était animateur dans le tourisme Le premier ministre tunisien Habib Essid le 3 juillet 2015 à Sousse.Crédits : FETHI BELAID / AFPL'auteur de l'attentat sanglant du 26 juin contre des touristes dans un hôtel en bord de mer en Tunisie a travaillé dans le tourisme, a affirmé le premier ministre Habib Essid dans une interview publiée dimanche 5 juillet dans le quotidien La Presse de Tunisie.« Nous savons qu'il était membre d'un club de danse et qu'il connaît bien le secteur touristique pour y avoir travaillé en tant qu'animateur. »Le jeune homme en noir armé d'une kalachnikov qu'il avait cachée dans un parasol avant d'ouvrir le feu sur des touristes, tuant 38 personnes, a été identifié par les autorités comme Seifeddine Rezgui, un étudiant en master de 23 ans originaire de Gaafour, une petite ville du gouvernorat de Siliana. Il a été abattu par les forces de l'ordre après le massacre.La dérive du tueur de Sousse dans le djihadismeLes autorités, ainsi que des proches, avaient indiqué qu'il s'agissait en apparence d'un jeune Tunisien sans histoires, notamment amateur de breakdance. Un habitant du quartier où vivent ses parents à Gaafour avait indiqué à un correspondant de l'Agence France-Presse que Seifeddine Rezgui avait travaillé « dans le tourisme dans la région de Kantaoui », où a été perpétré l'attentat, mais il n'avait pas été possible de le confirmer d'une autre source.Travail à faire sur la « déradicalisation »La transformation de ce profil « normal », selon les autorités, a suscité la stupéfaction en Tunisie. M. Essid a affirmé qu'un « travail de fond (...) sur la culture et l'enseignement » devra être fait et que des réformes devaient être engagées dans l'économie et l'éducation.« Nous savons aujourd'hui que ce qui entraîne les individus dans les courants extrémistes sont soit les difficultés financières ou certaines idéologies religieuses », a-t-il dit. « Nous étudions également les méthodes de “déradicalisation” des jeunes de retour de Syrie. La France affronte actuellement ce même problème et nous collaborons ensemble pour trouver le moyen de réhabiliter les jeunes djihadistes », a-t-il ajouté.L'attaque sur la plage et au bord des piscines de l'Imperial Marhaba de Port El-Kantaoui, dans le centre-est de la Tunisie, a fait 38 morts, dont 30 Britanniques, et a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).Comment « retourner » un djihadisteLe fusil de la garde nationale « s’est enrayé »M. Essid a reconnu vendredi des défaillances sécuritaires dans la réponse à l'attaque, admettant que la police avait été trop lente à intervenir. Plusieurs témoignages rapportent en effet que le tueur a pu déambuler sur la plage et dans l'enceinte de l'hôtel pendant au moins trente minutes.Interrogé par La Presse de Tunisie à ce sujet, le premier ministre a assuré que des agents avaient tenté d'intervenir au début de l'attaque, sans succès.« Il faut le dire, des agents de la Garde nationale à bord de leur Zodiac (...), sont intervenus très tôt. Ils ont tiré contre l'assaillant, mais ne l'ont pas atteint. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, leur fusil s'est enrayé ! »Quant aux renforts, « pour parvenir à la station de Port El-Kantaoui, il a fallu traverser toute la ville de Sousse un vendredi, à midi. Aujourd'hui, une enquête est en cours pour définir les responsabilités de ce retard », a-t-il enfin dit. Le président Béji Caïd Essebsi a décrété l'état d'urgence samedi, huit jours après l'attentat, en raison des « dangers menaçant le pays ».Quelque 50 000 postes de fonctionnaires non pourvus fin 2014 • Mis à jour le Quelque 50 000 postes de fonctionnaires sont restés non pourvus à la fin 2014, un volume stable par rapport à 2012 ou 2013, a indiqué dimanche 5 juillet la rapporteure du budget à l’Assemblée, Valérie Rabault, confirmant une information du Journal du dimanche.Dans le cadre du projet de règlement du budget 2014, qui sera débattu lundi à l’Assemblée nationale, la rapporteure générale a souhaité « faire un focus afin de savoir si les plafonds votés – pour les ministères prioritaires, comme l'éducation nationale – avaient été atteints ». « La réponse est que, sur la fonction publique d’Etat [2,5 millions d'agents], il y a 50 000 emplois [soit 2 % de l'ensemble] qui, par rapport aux plafonds, ne sont pas atteints », explique la députée socialiste.« Mais ce n'est pas nouveau », insiste Valérie Rabault, qui rappelle que, fin 2012 et fin 2013, quelque 47 000 postes de fonctionnaires n’avaient pas trouvé preneur. Selon le JDD, à la fin de l’année dernière, il manquait ainsi 13 300 enseignants, 5 000 militaires et 4 300 policiers par rapport aux effectifs inscrits dans la loi de finances et votés par le Parlement. L’hebdomadaire estime que 228 millions d’euros ont ainsi été économisés du fait de ce non respect des objectifs.Les ministères prioritaires renforcésValérie Rabault juge toutefois « extrêmement positif » que les effectifs des ministères dits prioritaires (éducation nationale, justice, gendarmerie, police) « aient été effectivement renforcés ». « Sur la justice, il y avait un écart de 1 700 postes fin 2013 entre les plafonds votés [et les embauches], fin 2014 il n'était plus que de 1 400 », relève-t-elle.Aux yeux de la députée, « cela montre que les décisions prises par le gouvernement ont été suivies d'effet. Evidemment, il y a toujours un temps de latence, à partir du moment où vous décidez d'embaucher, cela ne veut pas dire que la personne va arriver demain. »La rapporteure du budget se penchera en septembre sur les causes de ce phénomène. Parmi ces dernières : un manque de candidats. « On l’a vu dans le secteur de l’éducation nationale, il y a des postes qui ont été mis aux concours et qui n'ont pas été pourvus », dit-elle. Dans son programme présidentiel, François Hollande s'était notamment engagé à créer 60 000 postes dans l’éducation nationale d’ici à 2017. Mondial au Qatar : Blatter charge Sarkozy (et Platini) • Mis à jour le Rémi Dupré Rémi Dupré Journaliste au Monde Effondrement prévu d’un pan de montagne dans le lac du Chambon • Mis à jour le Le préfet de l'Isère, Jean-Paul Bonnetain, a annoncé dimanche 5 juillet que le pan de montagne menaçant de s'effondrer dans le lac du Chambon avait commencé à glisser depuis samedi, les autorités privilégiant désormais plus un glissement qu'une « rupture brutale » de centaines de milliers de tonnes de roche dans l'eau.De nombreux médias scrutent la montagne et le lac du Chambon depuis samedi 16 h 30, heure à laquelle l'alarme a retenti pour prévenir les riverains de l'imminence de l'effondrement, qui devait survenir dans les trois heures suivantes.Alors que l'effondrement se faisait désirer, surtout pour les riverains coincés dans la vallée, le préfet de l'Isère a toutefois dit espérer dimanche « un mouvement massif qui permettra d'appréhender très clairement les travaux à entreprendre pour rétablir la liaison qui fait cruellement défaut aux habitants, notamment pour aller au travail ».800 000 mètres cubes de roches en suspension« Les modèles confirment que la rupture est engagée depuis samedi 17 heures. Sous le hameau des Aymes, le décrochage est de 2 mètres par jour, c'est extrêmement actif. Au-delà de ce qu'on constate visuellement, la rupture est activée », a ajouté Jean-Paul Bonnetain lors d'un point presse en plein air.De même, « des dégagements gazeux ont été relevés dans le lac Chambon, à 30 mètres de la rive, tout cela témoigne de l'activité soutenue de la falaise », a ajouté le préfet.Les autorités locales ont évalué à 800 000 mètres cubes le volume des rocs en suspension, en assurant que la vague provoquée par leur effondrement ne devrait pas affecter la structure du barrage en aval, construit au début des années 1930. Les capteurs installés sur les roches instables – une masse de 200 mètres de longueur et 100 mètres de hauteur sur 65 mètres de profondeur – laissaient prévoir un effondrement ce weekend, ayant mesuré une accélération de leur vitesse de glissement.« Rien de spectaculaire »Mais à ce jour, « nous sommes davantage dans une logique de glissement que de rupture brutale. On est sur du schiste fracturé qui travaille beaucoup, ce qui explique ces ajustements réguliers de la roche », selon le représentant de l'Etat, qui « ne peut pas à cette heure dire quand la falaise va se purger ».Interrogé sur place, Lionel Lorier, responsable du bureau d'études de la société alpine de géotechnique, a estimé que « la rupture [de la montagne] est amorcée. Plusieurs milliers de mètres cubes sont déjà tombés depuis samedi soir. On n'a cependant rien de spectaculaire. »Selon Geneviève Rul, chef du groupe « Risques rocheux et mouvements de sols » du Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), « la masse glisse lentement vers le bas de la pente. On ne sait pas encore si on aura une rupture en morceaux ou en masse ».Un pont aérien en hélicoptère entre la zone des Hautes-Alpes bloquée et l'Oisans pourrait être instauré prochainement pour permettre aux habitants d'aller travailler. Mobilisation contre le projet de « Central Park » à la française à La Courneuve • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Natation : Mélanie Hénique victime d’une agression homophobe • Mis à jour le La médaillée mondiale Mélanie Hénique a porté plainte, vendredi 3 juillet, pour agression homophobe après avoir été insultée et rouée de coups il y a huit jours à Amiens, rapporte la nageuse, qui a eu le nez cassé et a dû se faire opérer.« J'étais avec deux amies vendredi dernier [le 26 juin] et on sortait d'un restaurant. Quatre mecs nous regardaient, ils nous ont demandé des cigarettes, mais je sentais que ce n'était pas que pour ça », a témoigné la jeune femme de 23 ans, médaillée de bronze sur 50 m papillon aux Mondiaux de 2011. Passée sur la table d’opération mardi, elle se souvient :« On allait repartir, mais ils ont commencé à nous insulter et tout s'est enchaîné très vite. Un des gars nous a bloquées, je n'ai rien vu venir, le mec m'a frappée, j'étais complètement sonnée, je ne sais pas ce qu'il s'est passé après, j'ai vu mes amies par terre. Après, on est allées aux urgences. »« C'était un devoir pour moi de rendre publics ces faits, non pas pour parler de moi, mais ne serait-ce que pour aider tout ceux qui n’osent pas porter plainte. Ça arrive trop souvent », a insisté la jeune femme, qui « assume complètement » son homosexualité : « Je suis comme je suis. Mais je ne suis pas non plus quelqu'un qui va le montrer, je suis discrète. Je fais attention, c’est ma vie privée et je ne l’étale pas. »« Je suis allée porter plainte vendredi, à Amiens, là où ça s'est passé. C'était important d'aller porter plainte. C’est un acte grave, homophobe, c’est inadmissible, ça doit être puni », a précisé Mélanie Hénique, qui s’est installée en janvier à Marseille.« Ce n’est pas normal, ce doit être sévèrement puni, a-t-elle poursuivi. J’ai bien conscience du climat homophobe qui règne en France, malheureusement, aujourd’hui. C’est une forme de racisme, c’est aussi insupportable que toute autre discrimination, et ça doit être condamné comme tel. »Forfait pour l’Open de France« J’ai déjà été insultée, mais on ne m’avait jamais frappée », a-t-elle poursuivi, sans vouloir préciser la teneur des insultes, « tellement c'était violent ». Elle a expliqué ressentir toujours des douleurs suite aux coups, et être encore fortement choquée : « Il y avait beaucoup de haine. Psychologiquement, c’est un sacré choc, je ne m’y attendais pas du tout. »Après cette agression, la nageuse de l’équipe de France, sélectionnée pour les Championnats du monde, début août à Kazan, en Russie, où elle est l’une des chances de médaille tricolore, a dû stopper sa préparation pendant dix jours. Elle a ainsi dû déclarer forfait pour l’Open de France, où sont réunis tous les Bleus ce week-end à Vichy. Heetch, concurrent d’UberPop refuse de plier face à l’interdiction L’Etat part en guerre contre UberPopUn arrêté d'interdiction de l'activité d'UberPOP, a été pris par le préfet de police de Paris, le 25 juin dans la foulée des manifestations de taxis, émaillées de violences, qui se sont déroulées contre Uber, accusé de concurrence déloyale avec son application UberPOP, dont les chauffeurs ne sont pas des professionnels du VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) mais de simples particuliers.Cet arrêté vise « notamment les personnes utilisatrices des applications UberPOP, Heetch et Djump », avait précisé un communiqué de la préfecture de police de Paris (PP).Arrêté d’interdiction contre les personnes utilisatrices d' #UberPop, #Heetch et #Djump— Prefet75_IDF (@Préfet 75 IDF)Uber annonce la suspension d’UberPop en France dès ce soirTaxis : une guerre fratricide entre travailleurs issus des mêmes cités Référendum grec : et Tsipras vota au nom de la « détermination d’un peuple » • Mis à jour le Aude Lasjaunias (Athènes, envoyée spéciale) Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55993ea9072cf'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Ils attendaient cette date, certains avec fébrilité, d’autres avec ferveur, tous avec impatience, neuf jours après l’annonce surprise, dans la nuit du samedi 27 juin, du premier ministre, Alexis Tsipras, de soumettre à une consultation populaire le plan de réformes proposé par les créanciers du pays. Ce dimanche 5 juillet, les bureaux de vote installés dans les écoles primaires du pays ont ouvert leurs portes dès 7 heures du matin. Ils fermeront à 19 heures (18 heures heure française), heure à laquelle les premières estimations seront données.Devant celui de Kypséli, c’est l’effervescence. Vers 10 h 30, le chef de l’exécutif est venu déposer son bulletin dans l’urne sous les applaudissements et les cris de la foule. « Oxi, oxi, oxi [non en grec] », scandaient les quelques Grecs présents, noyés dans la horde de journalistes internationaux venus couvrir l’événement. Les électeurs appelés à se rendre dans la salle 661, la même que l’actuel homme fort du pays, ont vécu avec plus ou moins de bonheur leur minute de célébrité, aveuglés par les flashs des photographes.Chemise blanche, pantalon bleu marine, l’air fatigué, Alexis Tsipras a réaffirmé à sa sortie de l’isoloir que « personne ne peut ignorer la détermination d’un peuple à prendre son destin entre ses mains ».A la mi-journée, les rues d’Athènes la bouillonnante semblent, elles, bien silencieuses. A la terrasse d’un café proche, un groupe de retraités sirote doucement leurs cafés. Ils sont tous déjà allés voter. Vassilis, 77 ans, a opté pour le nai (oui en grec). « Que l’on choisisse l’un ou l’autre, ça ne fera de toute façon pas une grande différence, estime le vieil homme. Si le non l’emporte, la situation n’en sera pas plus dramatique. » Quelques tables plus loin, Christa, 43 ans, est avec des amis. Elle ne veut pas dire quelle case elle a coché ce matin. Elle a cependant soutenu Syriza lors des élections générales de janvier. « On est payés 3 euros de l’heure, si l’on travaille quatre heures par jour, ça nous fait 12 euros. On fait quoi avec cette somme, on ne sort pas, on ne va pas au restaurant… On ne vit pas. On n’est pas des esclaves, on est un peuple avec la tête haute. »"On est européens. L'argent donné à la #Grèce par l'UE est allé dans les banques, pas au peuple. On veut les mêmes droits que vous." #Oxi— AudeLjs (@Aude Lasjaunias)Interdit de parler politiqueYorgos, 53 ans, chauffeur de taxi, est allé voter « oxi » dès 7 h 05. Les conducteurs de la capitale sont de véritables instituts de sondage alternatifs : « Les gens ne parlent que du référendum depuis une semaine. » Selon lui, le camp du non va gagner ce soir, « mais ça ne sera pas un plébiscite ». « Les gens ont peur, ajoute-il. Certains pencheront pour le oui au dernier moment. »« L’Europe, c’est comme une famille. Aujourd’hui, la Grèce, c’est comme un oncle ennuyant et fauché. Il agace, mais au final on devrait l’aider. »Devant l’école primaire d’Agios Panteleimonas, des membres du Parti communiste distribuent des tracts : « Non au plan d’austérité et non au gouvernement ». « Quoiqu’il arrive, nos taxes vont augmenter. C’est un faux choix qu’on nous demande de faire », détaille un jeune homme d’une vingtaine d’années.Dans le bâtiment, vers midi, la valse des électeurs s’intensifie. « C’est l’heure qui veut ça : les retraités sortent de l’église, les familles commencent à venir. On attend les jeunes en fin de journée », explique Dimitris, le secrétaire présent pour aider Nikolas, l’avocat en charge de ce bureau. Pour l’heure, racontent les deux hommes, près d’un tiers des électeurs ont déjà voté. « Le taux de participation pour cette heure est équivalent à celui du scrutin précédent. »A leurs côtés se tiennent un homme et une femme, tous deux âgés d’une soixantaine d’années. Le premier arbore fièrement un autocollant orange siglé d’un « oxi » sur la poitrine, la seconde un badge rosé barré d’un « nai ». « Personne n’est autorisé à exprimer verbalement son opinion dans la salle de vote, mais les observateurs on le droit d’afficher silencieusement leur préférence », précise Dimitris.Lui est tenu au silence. Mais il montre un vieux poster scotché aux murs de l’établissement relatif à la campagne du 28 octobre 1940. A l’époque, le dictateur grec Ioannis Metaxas avait répondu d’un « non » ferme à l’ultimatum du régime de Benito Mussolini, qui exigeait de laisser la libre circulation aux troupes italiennes sur le territoire et de céder des points stratégiques.Ce oxi avait provoqué le ralliement de toutes les franges du peuple et leur avait redonné de la fierté. « C’est un peu notre état d’esprit aujourd’hui », glisse Dimitris dans un sourire. Aude Lasjaunias (Athènes, envoyée spéciale) Journaliste au Monde En campagne, Hillary Clinton, accuse la Chine de piratage massif aux Etats-Unis En mer de Chine méridionale, Pékin mène la politique du polder Revers pour l’armée d’Assad à Alep • Mis à jour le L’armée syrienne pilonne Alep, théâtre d’une offensive des rebelles et islamistesA Alep, l’art pour résister à la barbarieCombats pour ZabadaniAilleurs dans le pays, les forces du régime, aidées par le Hezbollah libanais, ont lancé une opération militaire d'envergure contre Zabadani, à 20 km au nord de la capitale Damas, une des dernières villes encore contrôlées par les rebelles dans ce secteur. L'OSDH a fait état de « combats violents entre les forces du régime et les miliciens qui les soutiennent d'une part, et les groupes rebelles, dont des islamistes », de l'autre.L'armée, avec le soutien du Hezbollah, cherche depuis longtemps à reprendre aux insurgés, qui la détiennent depuis 2012, la ville de Zabadani, proche de l'axe routier Beyrouth-Damas et dont la prise serait un gain stratégique de taille pour le président Bachar al Assad.Zabadani est l'un des derniers bastions de la rébellion sunnite le long de la frontière avec le Liban. La ville se situe sur ce qui était avant le déclenchement du conflit syrien en 2011 un important axe d'approvisionnement en armes du Hezbollah par la Syrie.Cherchant à mettre fin à une série de défaites, l'armée syrienne oppose par ailleurs une vive résistance aux efforts du groupe Etat islamique (EI) pour s'emparer des quartiers tenus par le régime à Hassaka, une ville du nord-est de la Syrie. Les forces gouvernementales cherchent à faire échec d'autre part à l'offensive des rebelles contre la ville de Deraa, dans le Sud syrien. 26 départements maintenus en alerte orange canicule L’épisode caniculaire précoce se poursuivra dimanche 5 juillet, avec 26 départements maintenus en vigilance orange notamment en Alsace, Auvergne, France-Comté, Rhône-Alpes et dans le Sud-Ouest, tandis qu’orages et fraîcheur affecteront l’Ouest et le Nord-Ouest.Dans son bulletin météo de 6 heures, Météo France précise que le maintien du suivi concerne les départements d’Alsace, Auvergne, Franche-Comté, Rhone-Alpes ainsi que la Corrèze, La Côte d’Or, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, la Saône-et-Loire, le Tarn, le Tarn-et-Garonne et les Vosges. La fin de l’événement caniculaire est prévu « au plus tôt le lundi 6 juillet 2015 à 21 heures », ajoute Météo France.L’agence météorologique prévoit que ce dimanche, « pour les départements maintenus en vigilance canicule, les températures maximales seront encore élevées et se situeront entre 35 et 39 degrés ». « Comme la veille, par place, notamment en Alsace et dans la région lyonnaise, les températures maximales vont flirter avec les records », précise Météo France. data-tym-playerid="tym-player-x2wcie5" data-tym-title="Comment expliquer cette canicule ?" data-tym-categories="canicule,planete,climat,eclairages,videos" data-tym-tags="canicule,planete,climat,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2wcie5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" La Grèce dans l’attente des résultats du référendum • Mis à jour le « Nai » (oui) ou « Oxi » (non), les Grecs ont eu toute la journée pour choisir. Les bureaux de vote ont fermé à 19 heures (18 heures en France), dimanche 5 juillet, fermant le référendum portant sur l’acceptation ou non par les électeurs de la dernière proposition de réformes formulée par les créanciers du pays.« Faut-il accepter le plan d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l’Eurogroupe du 25 juin ? », telle est la question à laquelle devaient répondre près de 10 millions de Grecs. Le gouvernement du premier ministre de gauche radicale, Alexis Tsipras, avait appellé à voter non.Lire nos explications :Pourquoi ? Qui appelle à voter quoi ? Les enjeux du référendum en GrèceRésultat incertainLes premiers résultats officiels sont attendus vers 20 heures (heure de Paris). L’issue du scrutin semble néanmoins serrée. Un sondage de la chaîne Star donne au non une fourchette entre 49 % et 54 % contre 46 % à 51 % au oui. La chaîne Mega donne entre 49,5 % et 53,5 % au non et entre 46,5 % et 50,5 % pour le oui.Le référendum se déroule après cinq mois de discussions, d’Eurogroupes en sommets exceptionnels, entre le gouvernement grec — formé fin janvier par la gauche radicale Syriza d’Alexis Tsipras et le parti de droite souverainiste ANEL — et les créanciers du pays. Ceux-ci ont accordé à la Grèce depuis 2010 240 milliards d’euros d’aide ou promesses de prêts, mais n’ont rien versé depuis près d’un an à Athènes, qui souhaite limiter les politiques d’austérité.Initialement, le gouvernement Tsipras semblait espérer que, grâce à un non qui mettrait au moins la moitié des Grecs derrière lui, il pourrait retourner plus fort à la table des négociations. En face, certains créanciers espèrent sans doute, comme l’a reconnu le président du Parlement européen, Martin Schulz, que la consultation permettra d’en finir avec « l’ère Syriza » et son risque de contagion contestataire à d’autres pays d’une UE.Pour pousser au oui, ces derniers présentaient donc le non comme équivalant à une sortie de la Grèce de la zone euro, à laquelle 74 % des Grecs sont attachés, selon un sondage paru vendredi, contre 15 % seulement qui reviendraient bien à la drachme.Campagne éclair Comment les Grecs ont organisé un référendum en neuf joursA Athènes, le camp du « non » se rassemble contre la « peur »Samedi soir, le non a reçu le soutien de plusieurs centaines de personnes à Londres, Dublin ou Lisbonne. data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : quels sont les scénarios possibles ?" data-tym-categories="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-tags="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Un officiel de la FIFA suspendu sept ans • Mis à jour le Le scandale de corruption à la FIFA fait une nouvelle victime. Harold Mayne-Nicholls, ancien président du comité d’évaluation des mondiaux 2018 et 2022, a été suspendu sept ans de toute activité liée au football par la commission d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). La suspension est effective aux niveaux national et international.Le Chilien faisait l’objet d’une enquête dans le cadre de l’attribution de l’organisation des deux Coupes du monde à la Russie et au Qatar. Il aurait enfreint des règles d’éthique, mais la FIFA n’a pas apporté plus de précisions pour le moment. Il aurait notamment cherché à placer des membres de sa famille à l’académie Aspire, une école de formation de jeunes sportifs fondée en 2004 à Doha (Qatar).Dans un rapport publié en 2010, l’ancien président de la Fédération chilienne de football désignait le Qatar comme le plus risqué des cinq candidats à l’organisation de la Coupe du monde 2022. En janvier dernier, suite à l’ouverture contre lui de cette enquête du comité d’éthique, il avait renoncé à se présenter à l’élection pour la présidence de la FIFA. Crise grecque : le discret Euclide Tsakalotos remplace le bouillonnant Yanis Varoufakis • Mis à jour le Le successeur de Yanis Varoufakis est désormais connu. Après la démission surprise du ministre des finances grec malgré le non au référendum de dimanche, Euclide Tsakalotos, 55 ans, a été désigné lundi 6 juillet par la présidence grecque pour reprendre la tête du ministère.Réputé discret et calme, celui qui occupait jusqu’alors le poste de vice-ministre des affaires étrangères en charge des questions économiques remplace Yanis Varoufakis, dont le comportement « excessif » avait poussé les négociateurs européens à demander un nouvel interlocuteur. Plus lisse, Euclide Tsakalotos a le mérite de n’avoir jusqu’alors froissé personne, même lors des quelques réunions des ministres des finances de la zone euro pendant lesquelles il avait assuré l’intérim.Euclide Tsakalotos est le nouveau ministre des finances grec. Il pretera serment ce soir a 20h. Tsipras fait donc le choix de la continuite— Adea_Guillot (@adea guillot)Crise grecque : le référendum et ses conséquences en cinq questionsAprès le non grec, un marathon de rendez-vous européens Alain Orsoni fait appel de sa condamnation à un an de prison • Mis à jour le Condamné le 30 juin à un an de prison pour menaces de mort, l’ex-leader nationaliste corse Alain Orsoni a fait appel de cette décision lundi 6 juillet, selon son avocat. La cour d’assises des Bouches-du-Rhône avait prononcé la condamnation d’Alain Orsoni pour une lettre adressée à Thierry Castola, tué le 3 janvier 2009 à Bastelicaccia (Corse-du-Sud). « Le gibier n’a pas coutume de payer les cartouches du chasseur qui veut le tuer… S’il le faut j’enlèverai la race », écrivait Orsoni dans ce courrier.Du 11 mai au 30 juin, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône avait jugé douze accusés pour leur implication dans deux assassinats et une tentative d’assassinat commis en 2009 à Ajaccio et dans sa région dans un contexte de guerre entre bandes rivales : le clan Orsoni d’un côté, mené par le fils d’Alain Orsoni, Guy Orsoni, et la « bande du Petit Bar ». L’acquittement général avait été prononcé le 30 juin concernant les deux assassinats, mais le parquet général d’Aix-en-Provence avait fait appel le 1er juillet.Condamné à huit ans de prison pour sa participation à une association de malfaiteurs en vue de fournir des faux papiers, Guy Orsoni fait partie des personnes qui seront rejugées pour ces faits criminels. Très impliqué dans la défense de son fils tout au long du procès, Alain Orsoni a donc décidé de faire lui aussi appel pour le suivre dans ce procès, comme l’a indiqué son avocat.Lire le récit :Procès Orsoni : « Vous n’avez pas d’aveux, pas de témoins dans un dossier tentaculaire... » Le fondateur du site de téléchargement Wawa Mania condamné à payer 15 millions d’euros • Mis à jour le Le créateur et administrateur du site Internet de téléchargement illégal Wawa Mania a été condamné le 2 juillet à verser au total plus de 15 millions d’euros de dommages et intérêts aux ayants droit, pour la plupart des majors américaines. En fuite aux Philippines, Dimitri Mader, 26 ans, avait déjà été condamné, début avril, à un an de prison ferme et à 20 000 euros d’amende dans le volet pénal de ce dossier.Selon Christian Soulié, avocat de sept studios américains et de deux syndicats professionnels parties civiles, cette décision du tribunal correctionnel de Paris représente « l'une des plus importantes condamnations prononcées dans ce type d'affaire en France ».42 000 euros de revenus selon l’accuséEn 2009, l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) avait recensé plus de 3 600 œuvres cinématographiques, y compris pornographiques, sur l'ensemble du site Wawa Mania, qui, en 2011, comptait plus d'un million de membres. Devant le juge d'instruction, M. Mader avait reconnu avoir engrangé 42 000 euros de revenus grâce à la publicité. Mais, selon lui, ces revenus servaient à payer les serveurs.Il avait témoigné dans l'émission « Envoyé spécial » diffusée en 2009 sur France 2 et dans « Sept à huit » en 2013 sur TF1. La Société civile des producteurs phonographiques avait déposé plainte en 2009.Depuis le départ de M. Mader, connu sous le pseudonyme de Zac, le site a connu plusieurs changements de nom de domaine, et existe toujours sous la forme d’un forum accessible uniquement sur invitation. Affaire Bygmalion : deux experts-comptables mis en examen • Mis à jour le Trois semaines après le directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Jérôme Lavrilleux, les deux experts-comptables de la campagne, Pierre Godet et Marc Leblanc, ont été mis en examen, lundi 6 juillet, dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Bygmalion, ce système présumé de fausses factures destiné à masquer des dépassements de dépenses durant la campagne présidentielle de 2012.Lire sur Les Décodeurs : Les 15 chiffres fous de l’affaire BygmalionOnze mises en examen Les deux hommes ont été mis en examen jeudi 2 et vendredi 3 juillet pour usage de faux, recel d'abus de confiance, escroquerie et complicité de financement illégal de campagne électorale. Ce sont eux qui avaient donné l'alerte sur le coût de la campagne avant d'en valider les comptes.Dans une note datée du 7 mars 2012, Pierre Godet prévenait que le montant des dépenses « budgétées » atteignait environ 23,1 millions d’euros, soit plus que le plafond légal (22,5 millions d’euros).Deux autres notes, respectivement datées du 26 avril et du 28 juin, établissaient le total des dépenses à 18,4 puis 21,3 millions d’euros. Au total, ce sont 18,5 millions d’euros qui auraient dû figurer sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy et qui ont à l’époque été imputés à l’UMP.Onze personnes ont déjà été mises en examen dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Le directeur adjoint de la campagne de 2012, Jérôme Lavrilleux, quatre anciens dirigeants de Bygmalion, la société prestataire des meetings avec sa filiale Event & Cie, trois anciens cadres de l’UMP, dont l’ancien directeur général Eric Cesari, et trois anciens responsables de la campagne, dont le trésorier, le député UMP Philippe Briand, et le directeur, Guillaume Lambert. Lire sur Les Décodeurs : Bygmalion : si vous avez raté un épisode Un internaute prétend avoir retrouvé la Nintendo Play Station, le chaînon manquant du jeu vidéo • Mis à jour le William Audureau Vendredi 3 juillet, un internaute du nom de Dan Diebold a partagé sur le forum Reddit ce qui serait les images d’une console jamais commercialisée, et qui a pourtant joué un rôle charnière dans l’histoire de l’industrie, la Play Station. Coproduite par Nintendo et Sony, elle est l’un des chaînons manquants de l’histoire du jeu vidéo : la brouille entre les deux partenaires avait conduit Sony à reconvertir le projet en PlayStation (sans espace), sa fameuse console au succès planétaire.La demi-dizaine d’images postées par l’intéressé montre une carcasse légèrement jaunie. On distingue un logo Sony PlayStation sur la partie supérieure, tandis que la partie inférieure comporte deux ports pour des manettes, de type Super Nintendo, mais elles aussi labélisées Sony PlayStation.Le trésor était dans le grenierLe prototype semble correspondre au descriptif donné par le New York Times en 1991. Le quotidien évoquait à l’époque une « machine basée sur la dernière technologie Nintendo », qui ne « lit pas seulement les cartouches de jeux Nintendo mais aussi les CD », « développée en partenariat avec Nintendo » et prévue pour fin 1991 au Japon et 1992 aux Etats-Unis. Le lendemain, dans un volte-face fameux, Nintendo annonçait un partenariat concurrent avec Philips, obligeant Sony à jouer sa partition en solo.Comment cette pièce rarissime aurait-elle atterri dans le grenier de Dan Diebold, comme il le prétend ? Par l’entremise d’Olaf Olafsson, ancien président de Sony Corporation puis de la holding bancaire Adventa, où le père de Dan Diebold s’occupait de la maintenance, raconte-t-il à Polygon. C’est à l’occasion de la faillite de cette dernière que Terry Diebold, au moment de l’inventaire final, serait tombé sur cette étrange console qu’il s’est refusé à jeter.Une authenticité à prouverDepuis, sur les réseaux sociaux et les forums de jeux vidéo, une seule question, obsédante : s’agit-il bien de la fameuse console disparue, ou d’un fake ? Plusieurs éléments accréditent la thèse d’une authentique découverte. Comme l’ont relevé plusieurs amateurs d’histoire du jeu, son design est très proche du brevet déposé par Sony en Europe à l’époque, ainsi que de certains visuels diffusés dans la presse internationale au début des années 1990.Et puis, il y a les partisans du doute légitime. La communauté des joueurs ne manque pas de talentueux faussaires, et l’art du poisson d’avril est profondément ancré dans la culture : en 1995, plusieurs médias spécialisés s’étaient concertés pour annoncer une fausse console, l’Enterprise de Sharp, obligeant le constructeur japonais à un démenti. Certains éléments, comme le jaunissement étrange de la façade ou le nombre de broches des ports manettes, appellent à la prudence.« Ce qui est sûr, c’est que la console existe »Aujourd’hui, le marché des collectionneurs est tel que concevoir son propre faux peut être financièrement intéressant et techniquement accessible. « Il est tout à fait possible, en ayant les moyens et une imprimante 3D professionnelle ainsi que des outils de façonnage, de réaliser son prototype maison, explique Vadu Amka, une artiste belge spécialiste dans la fabrication de boîtiers de consoles. Et là, je parle d'une simple coque vide.  » « Il ne s’agit pas d’un faux, elle n’a pas été fabriquée par un Russe », assure maladroitement Dan Diebold dans une vidéo. Mais la machine exposée par Dan Diebold ne s’allume pas, faute de bloc d’alimentation, et celui-ci préfère « éviter de prendre des risques » en cherchant à l’allumer à tout prix. « Ce qui est sûr, nuance Vadu Amka, c'est que la console existe. Qu'elle soit réellement de chez Sony ou faite maison. Donc le terme fake n'est pas approprié. » Plusieurs générations de prototypesEt puis, il reste l’autre question. A supposer que le prototype fonctionne bel et bien et ne soit pas un simple moulage 3D réussi, s’agit-il bien d’une Nintendo Play Station, le prototype coproduit par Nintendo et Sony, comme le prétend Dan Diebold ?Plusieurs éléments historiques clochent. Comme la graphie PlayStation en un seul mot, née de la brouille entre Nintendo et Sony et de l’impossibilité de réutiliser Play Station en deux mots. L’absence du nom de la société de Mario sur le boîtier est également étonnante pour une console conçue en partenariat.De même, la cartouche accompagnant le prototype est datée de juin 1992, soit plusieurs mois après l’abandon en juin 1991 d’un périphérique commun aux deux entreprises. Enfin, la console correspond visuellement à un brevet déposé par Sony en Europe, certes, mais en février 1992, après la rupture de son contrat avec Nintendo. Enfin, l’usage de manettes Super Nintendo ne prouve pas forcément grand-chose : il est fréquent que des consoles en cours de développement utilisent, faute de contrôleurs définitifs, des manettes déjà disponibles dans le commerce. Durant la conception de la Nintendo 64, c’est avec des manettes Sega Saturn que les prototypes fonctionnaient. En somme, s’il est authentifié, il pourrait s’agir d’un prototype de fin 1991 ou début 1992, et donc postérieur à la fameuse collaboration entre les deux géants japonais.  William Audureau Journaliste au Monde Crise grecque : le référendum et ses conséquences en cinq questions • Mis à jour le Pierre Breteau, Mathilde Damgé et Alexandre Pouchard Les Grecs ont dit « oxi », « non ». Appelés à se prononcer sur le nouveau plan d’aide proposé par les créanciers internationaux, ils l’ont rejeté dimanche 5 juillet à 61,3 %.Victorieux, le premier ministre, Alexis Tsipras, a assuré que les représentants d’Athènes voyaient ainsi leur « pouvoir de négociation renforcé » avant une nouvelle réunion de l’Eurogroupe avec les ministres des finances des autres Etats de la zone euro.Quelle était la question ?Pourquoi les Grecs ont-ils voté « oxi » ?Pourquoi Varoufakis a-t-il démissionné ?Quels sont les scénarios possibles maintenant ?Si la Grèce sort de l’euro et que la crise s’aggrave, qui sera touché en Europe ? Quelle était la question ?Contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, le référendum n’appelait pas les Grecs à se prononcer pour ou contre leur maintien dans la zone euro, ni pour ou contre l’Union européenne. Il s’agissait d’avaliser ou non le plan d’aide proposé par les créanciers du pays (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), et ses conséquences. Voici la question posée aux électeurs grecs :« Faut-il accepter le plan d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l’Eurogroupe du 25 juin, qui est composé de deux parties : “Reforms for the completion of the current program and beyond” [“Réformes pour l’achèvement du programme en cours et au-delà”, en anglais dans le texte sur les bulletins] et “Preliminary debt sustainability analysis” [“Analyse préliminaire de la soutenabilité de la dette”, en anglais dans le texte sur les bulletins] ? »Ce projet d’accord comportait de nouvelles mesures d’austérité (voir le document, en anglais), érigées en conditions pour le déblocage d’une nouvelle aide financière à Athènes :une réforme fiscale, avec notamment une « simplification majeure » de la TVA, jugée « très fragmentée » ;une nouvelle réforme des retraites, avec un âge légal de départ à la retraite fixé à 67 ans, ou à 62 ans pour celles et ceux ayant quarante années de cotisation, ainsi que l’augmentation des cotisations de santé pour les retraités et le gel des pensions au moins jusqu’en 2021 ;un renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et la contrebande de carburant.Le gouvernement avait d’abord refusé ces mesures en annonçant le référendum le 27 juin, puis a accepté la majorité d’entre elles dans une lettre d’Alexis Tsipras le 1er juillet, mais l’Eurogroupe (réunion des ministres des finances de la zone euro) a suspendu les négociations dans l’attente du référendum. Pourquoi les Grecs ont-ils voté « oxi » ?La Grèce est en crise financière gravissime depuis 2009 et la découverte, par le premier ministre socialiste nouvellement élu, Georges Papandréou, de comptes publics maquillés par la droite au cours des années précédentes. Pour redresser les comptes puis obtenir de l’aide financière internationale, les gouvernements successifs ont mis en place au moins huit plans d’austérité. Les réformes fiscales du système de retraite, l’alourdissement des taxes, les coupes budgétaires et les suppressions d’emplois publics ont peu à peu étranglé les ménages grecs.Lire notre synthèse :En Grèce, 8 plans d’austérité depuis 2009, 4 gouvernements, 2 plans d’aideLe référendum a ainsi été l’occasion, pour une majorité de la population, de rejeter un nouveau cycle d’austérité. Elle a été poussée dans ce sens par le parti du premier ministre, Alexis Tsipras, la coalition de gauche radicale Syriza, mais aussi par la droite souverainiste ANEL, ainsi que par les néonazis d’Aube dorée. Le gouvernement a assuré que son objectif était, grâce à ce non, de renforcer « le pouvoir de négociation » d’Athènes vis-à-vis des créanciers et de conclure « un meilleur accord » avec eux dans « le cadre de la zone euro ».Reportage auprès des partisans du "oxi" :« On a décidé de mourir comme on l’entend »Crise grecque : Yanis Varoufakis, bête noire de Bruxelles, poussé à la démission Quels sont les scénarios possibles maintenant ?Trois scénarios sont envisageables en somme : la négociation d’un nouvel accord ; un départ (de la zone euro, pas de l’Union européenne) à l’amiable ; et une sortie désordonnée, sans concertation et dans l’urgence.Lire :Crise grecque : trois scénarios après le non au référendum3,5 milliards d’eurosDans tous les cas, le temps presse : en défaut de paiement vis-à-vis du FMI depuis le 1er juillet, date à laquelle le pays devait rembourser 1,5 milliard d’euros à l’institution, une autre échéance se profile : la Grèce doit 3,5 milliards d’euros à la BCE d’ici au 20 juillet.Les Européens se réuniront mardi (François Hollande et Angela Merkel se verront dès lundi soir) pour discuter des issues possibles ; côté grec, un nouveau ministre de l’économie devrait être nommé bientôt, et le gouvernement revenir à la table des négociations avec les créanciers et les dirigeants européens.Dans les deux derniers scénarios, la sortie de l’euro favoriserait les exportations (rendues plus compétitives par une monnaie dévaluée), même si celles-ci pèsent peu dans la balance commerciale par rapport aux importations.La sortie de l’euro pénaliserait certes les Grecs (qui paieraient plus cher les biens importés), mais, selon les analystes de Natixis, l’arrêt du remboursement des intérêts de la dette apporterait une bouffée d’air à l’ensemble de l’économie hellène. Si la Grèce sort de l’euro et que la crise s’aggrave, qui sera touché en Europe ?Un « Grexit » a peu de risque d’entraîner une panique financière comme pendant la « crise des dettes » de la zone euro, en 2012, car depuis cette date, les banques européennes ont réduit leur exposition à la Grèce. Seules les banques allemandes ont gardé dans leurs comptes beaucoup de créances bancaires sur la Grèce (environ 42 % du total des créances du pays, selon les calculs de Natixis).Cependant, les banques grecques sont présentes dans les pays d’Europe orientale, où elles détiennent des encours importants, un risque pour ces pays si les banques grecques devaient définitivement mettre la clé sous la porte. Par rapport à la taille de leur économie, les pays les plus exposés au secteur bancaire grec sont : Chypre (46 % du PIB) ; la Bulgarie (19 % du PIB) ; la Macédoine (17 % du PIB) ; l’Albanie (14 % du PIB) ; la Serbie (11,5 % du PIB) ; la Roumanie (7,6 % du PIB).Quant aux Etats, ils sont exposés à la dette grecque par les prêts bilatéraux qu’ils ont accordés à Athènes et par les garanties qu’ils ont apportées au Fonds européen de stabilité financière : le FESF a prêté 142 milliards d’euros à la Grèce. Les risques géopolitiques d’un « Grexit » Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Tour de France : la course s’arrête (un peu) et Froome repart avec le maillot jaune • Mis à jour le Clément Guillou Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il canicule, il n’y a qu’une chose qui ne change pas dans la première semaine du Tour de France : ça chute. Ça tombe devant, derrière et au milieu. Lundi 6 juillet, lors de la troisième étape, qui a vu le peloton traverser la Belgique, c’est tombé sur le côté.C’est tombé si vite et si fort que le peloton s’est arrêté pour panser ses plaies, que Fabian Cancellara a déjà perdu son maillot jaune et que Tom Dumoulin, qui pensait bien le récupérer, a abandonné. Au sommet du mur de Huy, qu’il connaît mieux que sa Catalogne natale, Joaquim Rodriguez, 36 ans et toujours aussi explosif, s’est imposé devant Chris Froome.Le Britannique, vainqueur du Tour de France 2013, a même endossé le maillot jaune bien plus tôt qu’il ne le pensait. Tony Martin, deuxième à une seconde, a encore raté le plus beau des maillots à cause des bonifications.Outre le gain moral, Chris Froome a pris du temps à ses adversaires : Tejay Van Garderen, Vincenzo Nibali et Nairo Quintana sont à 11 secondes ; Alberto Contador, à 18. Les Français eux, ont, vont être contents de retrouver leurs routes : Romain Bardet a peiné dans le mur (36 secondes déboursées) et Thibaut Pinot, lâché dans l’avant-dernière côte du parcours, perd à nouveau une minute et demie. Le leader de la FDJ voulait gagner un podium dans les Alpes, il l’a perdu au Bénélux. La course neutraliséeAussi passionnantes furent les trois minutes d’ascension du mur de Huy, c’est dans la banlieue de Namur et sur une route plate et droite qu’a eu lieu le gros du spectacle de cette troisième étape. Peu après 16 heures, une chute d’une violence rare a amené les organisateurs du Tour à prendre la décision, rarissime, de neutraliser la course une dizaine de minutes, à 53 kilomètres de l’arrivée.Les coureurs ont évité le pire, certains manquant de peu de percuter à pleine vitesse un pylône électrique. Le maillot jaune, Fabian Cancellara, emporté dans la chute, en a souffert, et n’a pas pu défendre ses chances à l’arrivée.Cette chute, provoquée par une collision entre William Bonnet (FDJ) et un coureur qui se rabattait devant lui, a entraîné quatre abandons immédiats : Bonnet ; le Néerlandais Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), troisième du classement général ; l’Australien Simon Gerrans (Orica-GreenEDGE) ; et le Russe Dmitry Kozontchuk (Katusha). Mais la liste des blessés ne s’arrête pas là.Les organisateurs ont justifié l’arrêt du peloton par la nécessité de soigner les nombreux blessés. Les ambulances et le personnel médical étaient surchargés.C’est la cinquième fois dans l’histoire du Tour de France que la course est neutralisée, la dernière remontant à 1998, lorsque les coureurs avaient, d’eux-mêmes, posé pied à terre pour protester contre le traitement qui leur était réservé après l’affaire Festina.Et demain, les pavésDans un premier temps, Christian Prudhomme, directeur de la course (ci-dessous en train de s’envoler), a demandé aux coureurs de ralentir, puis, constatant qu’il était difficile de contenir ces quelque deux cents coureurs survoltés, leur a demandé de mettre pied à terre.Emmène-nous Christian. #TDF2015 https://t.co/rg5FLTDpsO— AlexisAnnaix (@Alexis Annaix)Une fois le peloton regroupé, il a grimpé en convoi, à vitesse modérée, la côte de Bohissau, première ascension du Tour, neutralisée elle aussi. Cette décision établit un dangereux précédent, remarquait le patron de l’équipe Etixx-Quick Step, Patrick Lefévère, sur Twitter.I will remember this. Every crash we will waiting during the #tourdefrance— PatLefevere (@Patrick Lefevere)Et l’événement de lancer un débat : faut-il neutraliser la course à chaque chute ? A chaque chute du maillot jaune ? A chaque chute de Fabian Cancellara, le porte-parole du peloton, qui avait lui-même fait neutraliser — officieusement — une étape du Tour de France en Belgique, en 2010, en raison des conditions climatiques ?Et demain, on fait quoi ? La question pourrait à nouveau se poser : au programme, sept secteurs pavés d’ordinaire traversés sur Paris-Roubaix, dont six dans les 50 kilomètres. Et peut-être un nouveau changement de leader à prévoir : Chris Froome abhorre ces chemins vicinaux et une malédiction semble peser sur les maillots jaunes du Tour de France 2015.Last TDF with 3 different yellow jersey holder on the first 3 days: 1992 (Indurain, Zulle, Virenque). #TDF2015— CyclingValue (@Cycling Value) Clément Guillou Journaliste au Monde Du BTS à une grande école de commerce, itinéraire d’un recalé du bac • Mis à jour le Laura Wojcik Quand Adrien Gropallo évoque son parcours, il bute un peu sur les mots : « Bac +4… Enfin, +4 ». Difficile d’adapter le vocabulaire avec un cursus aussi paradoxal. A 22 ans, cet étudiant non-bachelier est titulaire d’un BTS, s’apprête à valider un master 1 du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), et prépare son entrée en master 2 à l’EM Strasbourg Business School. Avant d’embrayer, il l’espère, sur un mastère spécialisé, dans une école de commerce encore plus prestigieuse que celle qu’il s’apprête à rejoindre.Tout cela, le jeune homme l’a obtenu malgré une moyenne de 7,5 au baccalauréat en 2010, sans donc atteindre le 8 sur 20 nécessaire pour prétendre au « niveau bac ». Un trou béant sur son CV que le jeune homme n’a jamais caché : « Dans mes lettres de motivation, j’explique pourquoi je n’ai pas le bac. Je fournis aussi mon relevé de notes de l’époque. Je suis transparent dès le début. » Incompréhension des interlocuteursSouvent, c’est l’incompréhension qui domine chez ses interlocuteurs, même cinq ans après son échec : « J’ai toujours des comptes à rendre. Quand j’ai déposé mon mémoire de master 1 (M1) au CNAM récemment, la responsable de formation est venue me dire qu’il n’était pas possible d’avoir un BTS sans le bac », sourit le jeune homme.Lui aussi a cru que le bond en avant dans le supérieur était impossible. Après son échec au bac S, il n’envisage pas de redoubler sa terminale. « Je n’étais pas intéressé par l’école, et je voulais prendre un an de pause quoi qu’il arrive », explique-t-il. Il passe une année à enchaîner les petits boulots, en France puis à Londres. Et épluche les forums sur internet qui rabâchent que non, un BTS sans bac, ça n’existe pas.Pourtant, rien n’interdit légalement les candidats ayant échoué à l’examen de postuler en BTS, ou dans d’autres formations du supérieur, comme celles du Conservatoire national des arts et métiers. Mais en réalité, c’est très rare. Dans les établissements publics, les places sont trop limitées et recherchées pour que ces profils atypiques y aient leur chance. Les non-bacheliers doivent donc souvent se tourner vers des établissements privés, coûteux et parfois peu réputés, dont certains proposent de préparer le bac en parallèle de la première année. Adrien Gropallo, qui vit alors en région parisienne, doit opter pour un réseau d’établissements à une heure trente de trajet de chez lui. L’ambiance y est peu propice au travail, avec un brouhaha qui lui « rappelle le collège », mais le jeune homme n’a guère le choix.« Quelque chose d’autre à défendre »Même dans une école privée peu regardante, il faut se battre pour être admis : « Sans le bac, tu dois montrer que tu as quelque chose d’autre à défendre », explique le jeune homme : un supplément de motivation, un objectif professionnel déjà tracé ou quelques lignes en plus sur son CV.Le Strasbourgeois, lui, mise d’emblée sur un parcours en alternance. Ce qui l’oblige à multiplier les coups de fil pour trouver un employeur au début de son cursus en BTS. « C’était très difficile d’obtenir un entretien, mais dès que j’avais la chance d’en avoir un, je pouvais défendre mon dossier et ça a toujours marché », poursuit-il. Au final, sa stratégie a payé : « Je travaille depuis quatre ans, alors que je n’ai que 22 ans. Ça me permet d’être jugé sur autre chose que mon parcours scolaire seul », explique l’étudiant.A l’issue du BTS, ce parcours original lui permet d’entrer en licence de droit économie gestion au CNAM de Strasbourg. De telles admissions se font « en concertation avec le responsable pédagogique, et pour certaines filières seulement » y précise-t-on. Adrien Gropallo enchaîne sur un master 1 de responsable de gestion, toujours au sein du Cnam, et débutera en septembre un master 2 Supply Chain management au sein d’une école de commerce cotée, l’EM Strasbourg Business School.« Valeur ajoutée »Ce parcours montre toute la difficulté de faire ses preuves dans un système éducatif où le baccalauréat est un Graal quasi sacré. Pourtant, le Strasbourgeois ne voudrait repasser le bac pour rien au monde. Par manque de temps d’abord, mais aussi parce qu’il a fait de ce non-diplôme un moyen de se démarquer : « Après, ce sera moins drôle, plaisante le Strasbourgeois. Mon parcours montre que je suis résilient, c’est apprécié ». D’autant plus que selon lui, « les écoles de commerce misent beaucoup sur la diversité ».Adrien Gropallo souhaite montrer la voie à d’autres élèves de terminale qui ont échoué au baccalauréat : 12 % des candidats étaient concernés en 2014. L’étudiant laisse aujourd’hui quelques messages sur les forums en ligne qu’il consultait auparavant, et répond à de nombreux angoissés sur Facebook. « Je souhaite leur dire que c’est possible de faire des études sans le bac. Je leur conseille de bouger, de prendre une année pour faire autre chose. C’est ma valeur ajoutée, et je veux la partager », explique-t-il.Une « valeur ajoutée » qui n’apaise pas ses doutes : « J’ai toujours une appréhension parce que je n’ai pas le bac. Je sais que ça peut coincer à n’importe quel moment », confie-t-il. Chaque année, au moment du bac, « quand j’entends que les autres le passent, ça me fout un petit coup ». Une montée de stress plutôt que de nostalgie : « Parfois je me dis qu’il y a eu un bug, que je suis passé entre les mailles du filet, et que je ne devrais pas être là où je suis aujourd’hui », poursuit le jeune homme. Il nous demande d’ailleurs de vérifier dans les textes officiels qu’un BTS obtenu sans le bac est bien légal. « Ca me rassurerait », insiste-t-il.Adrien Gropallo voudrait pouvoir tourner la page : « Peut-être qu’un jour on me laissera tranquille avec ce bac. » Au prix de nouvelles compétences et expériences sur son CV, et d’un parcours scolaire de plus en plus fourni. Quitte un jour à rendre moins visible la fameuse ligne manquante. Nous publierons dans les prochains jours d’autres témoignages et des informations pratiques sur la poursuite d’études supérieures sans le bac. Laura Wojcik Journaliste au Monde « Crazy » Richard Gasquet en quarts de finale à Wimbledon • Mis à jour le A Wimbledon, on l’appelle le « Crazy Monday », ce lundi fou au cours duquel tous les joueurs et joueuses encore en lice pour les huitièmes de finale se retrouvent sur le gazon londonien.La journée de lundi 6 juillet a été à la hauteur de sa réputation pour Richard Gasquet, qui s’est qualifié pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en venant à bout de l’Australien Nick Kyrgios (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]). Une revanche sur celui qui, en 2014, avait éliminé le Français au deuxième tour après avoir été mené 2 sets à 0 et sauvé neuf balles de match.« Un match crispant »« J'ai eu neuf balles match l'an dernier, là deux déjà. Cela m'a traversé l'esprit », a reconnu Richard Gasquet, qui estime ne pas avoir eu de réussite au troisième set sur les deux balles de match. « Ce n'est pas comme si j'avais fait des erreurs grossières. » Ensuite Nick Kyrgios « a trop bien servi au quatrième pour que je le breake. » Mais dans le tie-break, alors que l’Australien menait 6-4, il s’est mis à faire des fautes. « Ses erreurs m’ont fait du bien pour finir le match. Elles sont arrivées à point nommé. C'est passé à deux doigts d'un cinquième set. Il y a du soulagement. C'était un match crispant. » Huit ans après son dernier quart de finale à Wimbledon, Richard Gasquet est apparu en grande forme, et en a même fracassé sa raquette de satisfaction. Le Français a de nouveau fait preuve de solidité pour écarter Nick Kyrgios en presque trois heures.Plus consistant et concentré, le Biterrois a pris sa revanche sur ceux qui raillaient ses difficultés récurrentes à passer le cap des huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Richard Gasquet (20e joueur mondial) affrontera au tour suivant soit le Suisse Stan Wawrinka, 4e au classement ATP, soit le Belge David Goffin, 16e.Parmi les autres qualifiés de l’après-midi, le Canadien Vasek Pospisil, qui est parvenu, au terme d’une rencontre marathon, à battre le Serbe Viktor Troicki (4-6, 6-7, 6-4, 6-3, 6-3). Chez les femmes, Serena Williams sort sa sœur Venus en deux sets.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-559ab039710a8'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 7\r\n \r\n \r\n\"Crazy\" Gasquet - Le Fran\u00e7ais Richard Gasquet ne s'est pas laiss\u00e9 d\u00e9stabiliser par le jeune Australien Nick Kyrgios qu'il sort en trois sets (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) en ce traditionnel \"crazy monday\".\r\nCr\u00e9dits : HENRY BROWNE\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"\"Crazy\" Gasquet","legende":"Le Fran\u00e7ais Richard Gasquet ne s'est pas laiss\u00e9 d\u00e9stabiliser par le jeune Australien Nick Kyrgios qu'il sort en trois sets (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) en ce traditionnel \"crazy monday\".","source":"HENRY BROWNE\/REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 7\r\n \r\n \r\nLe retour de Maria Sharapova - La Russe Maria Sharapova, 4e joueuse mondiale, se qualifie pour les quarts de finale en battant la Kasaque Zarina Diyas (6-4, 6-4).\r\nCr\u00e9dits : SUZANNE PLUNKETT\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Le retour de Maria Sharapova","legende":"La Russe Maria Sharapova, 4e joueuse mondiale, se qualifie pour les quarts de finale en battant la Kasaque Zarina Diyas (6-4, 6-4).","source":"SUZANNE PLUNKETT\/REUTERS","index":1,"position":2,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 7\r\n \r\n \r\nSerena plus forte que Venus - La logique du classement a \u00e9t\u00e9 respect\u00e9e : Serena Williams se qualifie pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en battant sa s\u0153ur Venus (6-4, 6-3).\r\nCr\u00e9dits : ALASTAIR GRANT\/AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Serena plus forte que Venus","legende":"La logique du classement a \u00e9t\u00e9 respect\u00e9e : Serena Williams se qualifie pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en battant sa s\u0153ur Venus (6-4, 6-3).","source":"ALASTAIR GRANT\/AP","index":2,"position":3,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_2.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 4 \/ 7\r\n \r\n \r\nMadison Keys dans le dernier carr\u00e9 - Revers de Madison Keys face \u00e0 la Bi\u00e9lorusse Olga Govortsova : l'Am\u00e9ricaine se qualifie pour les quarts de finale (3-6, 6-4, 6-1), lundi 6 juillet \u00e0 Londres.\r\nCr\u00e9dits : GLYN KIRK\/AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Madison Keys dans le dernier carr\u00e9","legende":"Revers de Madison Keys face \u00e0 la Bi\u00e9lorusse Olga Govortsova : l'Am\u00e9ricaine se qualifie pour les quarts de finale (3-6, 6-4, 6-1), lundi 6 juillet \u00e0 Londres.","source":"GLYN KIRK\/AFP","index":3,"position":4,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_3.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 5 \/ 7\r\n \r\n \r\nCoco Vandeweghe sort Lucie Safarova - L'Am\u00e9ricaine Coco Vandeweghe \u00e9limine en huiti\u00e8mes de finale la 6e joueuse mondiale, la Tch\u00e8que Lucie Safarova (7-6 [7-1], 7-6 [7-4]).\r\nCr\u00e9dits : STEFAN WERMUTH\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Coco Vandeweghe sort Lucie Safarova","legende":"L'Am\u00e9ricaine Coco Vandeweghe \u00e9limine en huiti\u00e8mes de finale la 6e joueuse mondiale, la Tch\u00e8que Lucie Safarova (7-6 [7-1], 7-6 [7-4]).","source":"STEFAN WERMUTH\/REUTERS","index":4,"position":5,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_4.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 6 \/ 7\r\n \r\n \r\nPospisil sort Troicki - 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Pixels a rencontré l'un de ses principaux créateurs, invité de la Japan Expo de Paris. • Mis à jour le Pauline CroquetAu fil des années, dans les allées des différentes conventions de culture japonaise en France, les visiteurs habillés aux couleurs des personnages de la série Evangelion se font de plus en plus rares. Pourtant, cette saga de science-fiction, qui célèbre ses 20 ans cette année, reste culte. On l'érige souvent au rang des chefs d'œuvre de la fiction japonaise aux côtés d'Akira ou Ghost in the Shell. Elle était d'ailleurs à l'honneur de cette nouvelle édition de la Japan Expo de Paris, qui s'est achevée dimanche 5 juillet. Une exposition lui était consacrée et Yoshiyuki Sadamoto, le concepteur des personnages et l'un des inventeurs de la série, était invité.Derrière les robots, la psychologie humaine« Pour moi Evangelion marque un tournant dans les séries mecha, qui mettent en scène des robots. Elle fusionne les deux genres qui existaient : les ‘super robots' comme Goldorak, centrés sur l'action, et les ‘real robots' comme Gundam, qui représentent des robots animés de l'intérieur par des humains, pilotés, souvent militaires et dont les histoires ont des questionnements plus profonds », détaille Ludwig « Loudde », passionné d'animés et collectionneur qui a participé à l'exposition sur le salon. Il se souvient : « J'ai découvert Evangelion à sa sortie. Je suis de Charleville-Mézières, donc c'était compliqué de voir la série [non diffusée en France à l'époque]. Je me souviens qu'on se prêtait par correspondance des cassettes copiant des Laserdisc japonais de la série. Je l'ai donc vue en VO pure, sans sous titres. Même sans comprendre les paroles car je ne parle pas japonais, la réalisation, la musique du grand compositeur Shiro Sagisu et l'ambiance m'ont mis une claque. »« Une claque ». « Destabilisé(e) ». Les termes reviennent régulièrement dans la bouche des amateurs d'Evangelion. Car bien au-delà d'une histoire de robots, Evangelion est reconnue pour son travail très riche sur la psychologie de ses personnages : « Cette série est très introspective, la psyché des héros est illustrée, animée, pas seulement suggérée, c'est peut être la première fois qu'on voyait ça », argumente David, une petite quarantaine d'années, et passionné de la première heure.« Même si les héros sont des enfants, ce n'est pas une série pour eux. Les relations entre les personnages sont très ambiguës, à la limite de l'incestueux ; Shinji part au combat avec le clone de sa mère par exemple. C'est une véritable tragédie grecque », analyse Carlo Levy , directeur de Dybex, qui a édité et importé Evangelion en France. « On est face à des personnages qui souffrent tous ; chacun a son drame et affronte dans son entourage des morts brutales. Il y a un grand éventail de situations personnelles... A 15-25 ans, le spectateur se cherche encore et peut se retrouver dans ces histoires », ajoute t-il.Une explication partagée par Yoshiyuki Sadamoto, le dessinateur : « Le succès d'Evangelion vient surtout du fait que les gens vont se sentir proches des personnages à une époque de leur vie, vont s'attacher à eux, quand bien même ces derniers vont avoir une partie secrète. Dès le début du projet, il était évident que l'on voulait qu' Evangelion plaise à un maximum de personnes : ceux qui aiment les jolies filles, ceux qui aiment les robots, ceux qui aiment les histoires père-fils, et ensuite, nous avons rajouté ces parties plus mystérieuses avec les sociétés secrètes, les légendes urbaines … Cette variété explique aussi probablement que la série reste culte aujourd'hui. »Le besoin d'en parlerHideaki Anno, scénariste et réalisateur, amène donc le spectateur à s'interroger au delà de la fin de l'humanité : quelle est la raison d'être des anges, qu'est-ce que le plan de complémentarité de l'homme évoqué dans l'histoire, pourquoi les enfants combattent ? Autant de questions que certains fans ardus vont tenter de résoudre en discutant sur les forums, la série étant contemporaine de l'arrivée d'Internet dans les foyers. Alexandre, 20 ans, « amateur de la série mais pas gros consommateur d'animés japonais », confirme : « Ce qui est fou, c'est qu'une fois qu'on a vu un épisode, on se sent obligé d'en parler de discuter , un peu comme avec Game of Thrones pour citer un exemple récent. La première fois que je l'ai vu, j'ai fait des recherches sur le Net. Beaucoup de gens parlent de théories sur Evangelion en ligne. » D'autant que de nombreuses références – du moins des termes empruntés – aux textes anciens du christianisme et aux judaïsme jalonnent l'histoire d'Evangelion et permettent de nourrir le fantasme.« La partie religieuse d'Evangelion est assez discrète, il faut s'y connaître si l'on veut y voir quelconque symbole, mais c'est pas dérangeant, cela renforce le mystère de la série », explique Kevin, 23 ans. « Cette série est plus ésotérique que religieuse », complète David. « C'est plutôt esthétique », selon Carlo Levy de Dybex. « Je ne suis pas sûr qu'Anno [Hideaki Anno, le réalisateur de la série] se rende compte de la portée des symboles religieux qu'il emploie. Les religions éloignées du Japon sont exotiques pour eux, comme pour nous les Egyptiens. »Le dessinateur Yoshiyuki Sadamoto n'est pas non plus très bavard au sujet des influences religieuses : « L'histoire tient pour beaucoup aux inspirations de jeunesse que nous avons pu avoir avec plein d'œuvres comme le manga Devilman, mais aussi le manga Apparaît géant légendaire [non paru en France] qui a influencé la construction des personnages mais aussi Hyoryu Kyoshitsu [L'Ecole emportée], un manga d'horreur qui retrace l'histoire d'une classe transportée tout d'un coup dans un monde parallèle. »A la télé après « les Simpsons »La série sort officiellement en VHS en France en 1996 alors que la diffusion japonaise s'achève. La jeune société d'édition bruxelloise Dybex, quelques mois au compteur à l'époque, acquiert les droits : « J'étais très fan du travail des studios Gainax qui ont réalisé Evangelion. Je n'avais aucune idée de ce que ce serait au final, mais je me suis dit, si c'est Gainax, ce ne peut être mauvais. Ils avaient réalisé Nadia, le secret de l'eau bleue et Gunbuster, de très beaux animés », se souvient Carlo Levy, le patron de Dybex. « C'était un défi de le sortir à l'époque, car ça a été une des premières séries à multiples épisodes à sortir en France en VHS comme ça. Le défi était de savoir si les gens allaient accrocher et acheter une à une les neuf cassettes : la réponse est oui. » Pour ce faire, Dybex confectionne des jaquettes dépliables pour accompagner les VHS et chouchoute la traduction des sous-titres, parfois négligée à l'époque dans le milieu de l'animé. Mais avec quelques difficultés : « On n'avait pas de vision d'ensemble sur la série pour la traduction car on ne la recevait que par deux ou trois épisodes. Mais on a eu de la chance, on n'a pas commis d'erreur majeure », raconte Carlo Levy. La série fonctionne principalement par le bouche à oreille, les VHS s'écoulent en milliers d'exemplaires, ce qui est loin d'être négligeable à la fin des années 1990. A force de faire le pied de grue dans les bureaux de la programmation de Canal+, Carlo Levy convainc la chaîne cryptée de diffuser Evangelion. Les épisodes passeront sur petits écrans en 1998, en fin d'après-midi, juste après Les Simpsons. « C'est la première série animée diffusée par Canal après la programmation de Cobra en 1984 », insiste Carlo Levy. L'épilogue des 26 épisodes va provoquer l' émoi des fans, et susciter la controverse, de nombreux débats, amplifiés par les forums sur le Net. En 1997, un an après la fin de la série, Hideaki Anno sort un film qui offre une fin alterative : The End of Evangelion.Bien plus tard, en 2007, Anno lance une nouvelle tétralogie de films, Rebuilt of Evangelion, dont le dernier volet n'est toujours pas sorti. Cette série remet en cause au fur et à mesure l'histoire originale. « Dès le deuxième film, s'installe une histoire parallèle et au troisième volet, cela se détache complètement de la série. Personne n'a les idées claires sur ce qui va se passer dans le prochain film, on attend tous », conclut Carlo Levy. Au Japon, cette nouvelle saga est un succès. Le premier film réalise 2 milliards de yen (environ 15 millions d'euros) de bénéfices l'année de sa sortie.« Personne ne reste indifférent »En France, même si l'on admet la grande qualité de ces nouvelles sorties, le succès reste plus confidentiel. La série originelle n'est plus commercialisée. Les rééditions ont été interrompues à la demande du réalisateur lui-même, pour laisser une chance aux nouveaux films. « Et puis le manga dérivé de la série a commis une erreur : il a mis vingt ans à se terminer, en novembre 2014, alors que la série TV s'est achevée en 1997. Les Européens qui s'intéressaient à l'animé étaient peut-être passés à autre chose entre temps », avance Carlo Levy.Pourtant, « cette série ne laisse indifférent personne, y compris tous les gens qui n'aiment pas l'animation japonaise à qui j'ai pu la montrer », assure Kevin, un visiteur de la Japan Expo. « Aujourd'hui, les jeunes fans de mangas et d'animés regardent avant tout ce qui marche. C'est peut être aux anciennes générations de leur mettre Evangelion dans les mains, comme quand tu montres un vieux Superman avec Christopher Reeves à un fan de comics qui te parle de Man of Steel sorti il y a peu », explique Eric, qui se qualifie de « fan hardcore », venu admirer le costume d'une jeune femme déguisée en Askua Langley Soryu, personnage d'Evangelion. Aux fans, donc, d'évangéliser Evangelion ? }); Pauline Croquet Journaliste au Monde La vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac au consortium chinois a bien été finalisée • Mis à jour le L’actionnaire chinois de Toulouse-Blagnac a disparuLe 2 juillet, le premier ministre, Manuel Valls, avait déjà rassuré les détracteurs de la vente en annonçant que la disparition de Mike Poon n’affectait pas la privatisation partielle. Argument avancé : les 49,99 % d’ATB ne sont pas cédés à Mike Poon en son nom propre, mais bien au consortium de sociétés chinoises.La gestion reste publiqueLa députée Parti socialiste (PS) de Tarn-et-Garonne Valérie Rabault, opposante à la cession, a expliqué qu’elle avait demandé à Emmanuel Macron, ministre de l’économie et des finances, à voir le contrat signé lorsqu’elle avait appris la disparition de M. Poon. « J’attends toujours », a-t-elle ajouté. Ce à quoi la porte-parole de Bercy a répondu qu’une réponse serait apportée « très prochainement à son courrier du 24 juin ».Parallèlement à l’officialisation de la vente, la porte-parole de Bercy a affirmé que le ministère réitérait son engagement de ne pas céder les 10,01 % d’ATB que l’Etat possède encore.Le contrat de vente aux Chinois lui donne pourtant la possibilité de vendre ses parts dans trois ans, avec un délai de six mois pour exercer cette option. Valérie Rabault ainsi que les acteurs publics locaux tiennent à ce que la gestion de l’aéroport reste majoritairement publique. Il faudrait pour cela que l’Etat garde les 10,01 % d’ATB qu’il lui reste. Le vendeur de logiciels espions Hacking Team victime d’un piratage massif • Mis à jour le Florian Reynaud De par ses activités, Hacking Team n’a pas la meilleure des réputations. L’association Reporters sans frontières (RSF) l’a même classé dans son édition 2013 du rapport sur les « ennemis d’Internet ». « L’entreprise italienne Hacking Team décrit elle-même ses technologies comme étant “offensives”. La société a été mise en cause pour des ventes au Maroc et aux Emirats arabes unis. Selon la société Hacking Team, le Remote Control System [logiciel espion de l’entreprise], dénommé avec modestie DaVinci, est capable de casser le chiffrement utilisé pour les emails, les fichiers et les protocoles VOIP [téléphonie via Internet] », indique le document de RSF.La dernière version de Remote Control System (RCS), nommée « Galileo », est présentée par Hacking Team comme « la suite de piratage pour les interceptions gouvernementales ». RCS peut infecter la majorité des systèmes d’exploitation (Windows, Android, OSX, iOS…), qu’il s’agisse d’un ordinateur ou d’un téléphone portable. Hacking Team assure que ses logiciels espions sont indétectables par les antivirus. RCS peut alors enregistrer des conversations Skype, voler des emails, des SMS ou même des clés de chiffrement utilisées pour s’échanger des informations confidentielles. L’entreprise assure qu’elle vérifie que ses outils ne soient jamais utilisés contre des journalistes, travailleurs humanitaires ou à toute fin constituant une violation des droits humains.Plusieurs rapports de l’entreprise russe en sécurité informatique Kaspersky et des chercheurs du Citizen Lab (lié à l’université de Toronto) ont affirmé que Hacking Team vendait des solutions de surveillance à des dictatures et gouvernements oppressifs. En 2012, les ordinateurs de journalistes citoyens marocains ont par exemple été infectés par un logiciel espion suspecté d’avoir été conçu par l’entreprise.« Nous faisons extrêmement attention à qui nous vendons nos produits. Nos investisseurs ont mis en place un comité légal qui nous conseille continuellement sur le statut de chaque pays avec lequel nous entrons en contact », avait assuré le PDG de Hacking Team, David Vincenzetti, dans une interview accordée en 2011 au journaliste Ryan Gallagher (aujourd’hui journaliste d’investigation pour The Intercept). « Le comité prend en compte les résolutions de l’ONU, les traités internationaux et les recommandations d’Human Rights Watch et d’Amnesty International », avait-il ajouté.Un contrat avec le SoudanUne experte de l’association militante Electronic Frontier Foundation a publié lundi 6 juillet sur Twitter une liste des clients supposés de Hacking Team, issue des documents volés à l’entreprise, parmi lesquels de nombreux services de police mais aussi de renseignement.Selon le document, l’entreprise a vendu ses services de manière non officielle aux services secrets et au ministère de la défense saoudiens, mais aussi aux services de renseignement russes, au ministère de la défense et aux services secrets soudanais. Un autre document volé indique que Hacking Team a facturé un contrat de 480 000 euros au Soudan, alors même que l’Organisation des nations unies (ONU) impose un embargo sur la vente d’armement et de « matériels connexes » au Soudan. Hacking Team avait d’ailleurs nié toute relation commerciale avec le Soudan. Parmi les clients supposés toujours en contrat, on trouve également la Turquie, la Thailande, les Etats-Unis, l’Espagne, le Nigeria, l’Australie mais aussi de nombreux clients au Mexique.Sur son compte Twitter, désormais supprimé, Christian Pozzi a réagi lundi matin à la publication des documents. « Une grande partie de ce que les pirates affirment concernant notre entreprise est faux. Merci de ne pas répandre de fausses informations sur les services que nous offrons », a-t-il tweeté. « Nous sommes en train de travailler étroitement avec la police », a-t-il assuré. Florian Reynaud Journaliste au Monde Crise grecque : Merkel inflexible avant sa rencontre avec Hollande • Mis à jour le Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Avant de rencontrer François Hollande à l’Elysée, lundi à 18 heures, la chancelière allemande Angela Merkel a laissé son porte-parole, Steffen Seibert, indiquer en quelques mots comment elle voyait la situation après le référendum en Grèce.Formellement, « la porte est toujours ouverte » à un accord avec Athènes, a dit M. Seibert, reprenant une phrase prononcée par la chancelière au Bundestag mercredi 1er juillet. Contrairement à son vice-chancelier, le président du Parti social-démocrate Sigmar Gabriel, la chancelière ne pense donc pas que la Grèce « a rompu les ponts » avec l’Europe. Suivez la situation en direct sur notre liveNéanmoins, il est clair qu’elle n’est absolument pas prête à faire la moindre concession. « Compte tenu de la décision d'hier des citoyens grecs, les conditions pour des négociations sur un nouveau programme d'aide ne sont pas réunies », a déclaré M. Seibert. Selon lui, le vote de dimanche « est un rejet du principe qui a guidé les aides aux pays [européens en difficulté], le principe selon lequel la solidarité et les efforts sont indissociables », a poursuivi M. Seibert. Or, « le gouvernement allemand reste fidèle à ce principe » qui, selon lui, a fonctionné dans les autres pays qui y ont eu recours.Angela Merkel attend donc désormais ce qu’Alexis Tsipras a à dire aux Européens. Mais, pour elle, il ne saurait être question de négocier un troisième programme d’aide et encore moins de rediscuter de la dette. Un allègement de la dette « n'est pas un sujet pour nous », a indiqué le porte-parole du ministère des finances, Martin Jäger. « Je ne vois pas de raison de nous lancer à nouveau dans cette discussion », a-t-il ajouté.Lire nos explications :Crise grecque : trois scénarios après le non au référendumSauver l’EuropeTout se passe donc comme si l’Allemagne se préparait désormais à une sortie de la Grèce de la zone euro. Certes, ce n’est pas Berlin qui la provoquera, mais celle-ci deviendra inévitable au fur et à mesure qu’Athènes se révèlera, faute d’accord avec ses créanciers, incapable d’honorer ses remboursements et que la Banque centrale européenne cessera d’assurer le financement de son économie.Une sortie de la Grèce de la zone euro serait-il un échec pour Angela Merkel ? Evidemment, celle-ci ne le voit pas ainsi. Du moins ne le reconnaît-elle pas. Mercredi, au Bundestag, la chancelière a donné sa définition de ce qu’est un bon Européen.« Je le dis clairement : un bon Européen n’est pas celui qui recherche l’unité à tout prix. Un bon Européen est celui qui respecte les traités européens ainsi que le droit national et qui, de cette façon, contribue à ce que la stabilité de la zone euro ne se détériore pas. »Contrairement à la plupart des autres pays de la zone euro, dont la France, l’Allemagne – conservateurs et sociaux-démocrates confondus – est désormais convaincue qu’une zone euro sans la Grèce serait plus stable qu’une zone euro dont les principes seraient bafoués par un de ses membres. Dans cette logique, ne pas sauver la Grèce, c’est , d’une certaine façon, sauver l’Europe. De plus, même si Angela Merkel se garde bien de le dire, les retombées négatives devraient être telles pour la population grecque que cela servira sans doute de leçons aux autres pays.Lire les dernières informations :Démission, propositions, divisions : le jour d’après le non de la Grèce Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Livret A : Christian Noyer plaide pour une baisse du taux • Mis à jour le Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a plaidé lundi en faveur d’une baisse de la rémunération du Livret A, dont le taux doit être révisé le 1er août. « Il est hors de question que le taux ne baisse pas au cours de l’année », a expliqué M. Noyer lors d’une conférence de presse.Ce taux est actuellement fixé à 1 %, son plancher historique. Celui-ci est déterminé par une formule de calcul faisant essentiellement intervenir le niveau de l’inflation, très bas actuellement. « Il pourrait y avoir une logique à laisser jouer la formule. On verra en fonction des chiffres de l’inflation », a fait valoir Christian Noyer. Ces derniers seront connus le 15 juillet.  if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Banque de France", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null,step:'right', marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:0, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} %" }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%b %Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" %", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: "%b %Y"},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Taux du livret A", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ -315619200000, 3.25 ], [ -126230400000, 3 ], [ -63158400000, 3.5 ], [ -31536000000, 4 ], [ 15552000000, 4.25 ], [ 15552000000, 4.25 ], [ 126230400000, 6 ], [ 141868800000, 6.5 ], [ 157766400000, 7.5 ], [ 189302400000, 6.5 ], [ 323395200000, 7.5 ], [ 372038400000, 8.5 ], [ 428544000000, 7.5 ], [ 461462400000, 6.5 ], [ 489024000000, 6 ], [ 516585600000, 4.5 ], [ 825379200000, 3.5 ], [ 897177600000, 3 ], [ 932688000000, 2.25 ], [ 962236800000, 3 ], [ 1059696000000, 2.25 ], [ 1122854400000, 2 ], [ 1138752000000, 2.25 ], [ 1154390400000, 2.75 ], [ 1185926400000, 3 ], [ 1201824000000, 3.5 ], [ 1217548800000, 4 ], [ 1233446400000, 2.5 ], [ 1241136000000, 1.75 ], [ 1249084800000, 1.25 ], [ 1280620800000, 1.75 ], [ 1296518400000, 2 ], [ 1312156800000, 2.25 ], [ 1359676800000, 1.75 ], [ 1375315200000, 1.25 ], [ 1406851200000, 1 ], [ 1422748800000, 1 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1421667579524 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Le Livret A tombe de son piédestalAvec un Livret A dont les dépôts sont rémunérés à 1 %, cette ressource coûte donc plus cher aux banques, mais aussi aux organismes HLM, qui utilisent les fonds de ce produit d’épargne pour construire des logements sociaux. Selon le gouverneur de la Banque de France, le surcoût estimé pour 2014 de la rémunération avantageuse du Livret A par rapport aux conditions de marché correspond ainsi à la construction d’environ 5 000 logements. Football : les cinq bons points d’un Mondial réussi • Mis à jour le Anthony Hernandez Mondial : Amandine Henry, la force bleue Anthony Hernandez Journaliste au Monde « Uber, Airbnb… La technologie n’est plus au service de l’entreprise traditionnelle, elle la contourne » • Mis à jour le De quoi l’« uberisation » est-elle le nom ?Rien à perdreL’innovation ne se porte plus sur des outils pour aider les entreprises à devenir plus productives et plus réactives, elle est au contraire utilisée pour les contourner, les « désintermédier » : Uber, Airbnb, Lending Club, Blablacar, etc., s’adressent directement aux particuliers, plus besoin d’intermédiaire. Tout va dès lors beaucoup plus vite car ces jeunes entrepreneurs, tous issus de la génération des natifs du numérique (la génération Y), sont passés maîtres dans l’art d’utiliser les nouvelles technologies et le marketing viral que permettent les réseaux sociaux. Et ils n’ont rien à perdre contrairement aux entreprises traditionnelles.Ainsi, en deux temps trois mouvements, l’innovation est passée au service de la « disruption » et non plus au service de la productivité. Les économistes se déchirent pour comprendre pourquoi la productivité ne progresse plus comme avant mais est-ce encore le débat ? Peut-être faudrait-il dorénavant plutôt mesurer, non plus le produit national brut (PNB), directement lié à la productivité, mais la « disruption nationale brute » d’un pays ? Tâche ardue s’il en est.Benoît Flamant, directeur de Fourpoints Investment Managers (société de conseil en investissement) L’Etat va investir 1,5 milliard d’euros dans le renouvellement des trains Intercités • Mis à jour le 07.07.2015 à 19h13 Une enveloppe conséquente, mais pas de décision sur les suppressions de ligne. Le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, a annoncé mardi 7 juillet que l’Etat allait investir 1,5 milliard d’euros pour renouveler les trains Intercités sur les lignes principales, à l’exception des lignes de nuit. L’ensemble du matériel roulant devrait être entièrement renouvelé d’ici à 2025. [Feuille de route #TET] 3/ C’est le matériel roulant des lignes structurantes TET entièrement renouvelé d’ici 2025 : 1,5Md€ investis.— Alain Vidalies (@AVidalies) 7 Juillet 2015 Les trains de nuit et des tronçons de ligne pourraient être supprimés Trains Intercités : votre ligne pourrait-elle être supprimée ? Les négociations sur le nucléaire iranien prolongées • Mis à jour le 07.07.2015 à 18h49 Yves-Michel Riols (Vienne, envoyé spécial) Nucléaire : les derniers choix difficiles de Téhéran De prolongation en prolongation, ces pourparlers ne cessent de s’éterniser depuis vingt mois lorsque l’Iran et les pays du « P5 + 1 » (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne) sont parvenus à un accord intérimaire à Genève, en novembre 2013, ouvrant la voie à des négociations qui ne devaient théoriquement durer qu’un an. L’objectif de ces discussions, amorcées en 2003 par les Européens, est de parvenir à un strict encadrement du programme nucléaire iranien, en échange d’une levée progressive et réversible des sanctions internationales, imposées contre la République islamique depuis 2006 par six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.Trois points de blocageCette nouvelle extension des tractations est clairement le signe que les derniers arbitrages sont de plus en plus difficiles malgré la multiplication des réunions entre les chefs de la diplomatie des Six avec les Iraniens, qui ont persisté jusqu’aux premières heures de mardi, avant de reprendre dans la matinée.Sous un soleil de plomb, Laurent Fabius, le ministre français des affaires étrangères, a fait une brève déclaration, mardi, avant de quitter Vienne, dans laquelle il n’a pas dissimulé ses réserves. « La négociation sur le nucléaire iranien, comme prévu, n’est pas facile, il y a des périodes de tension », a-t-il souligné, avant d’énumérer les mêmes trois points de blocages qu’il avait évoqués il y a une semaine : l’« imitation » du programme nucléaire iranien, « la recherche » sur des modèles de centrifugeuses, qui permettent d’enrichir l’uranium, une matière nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique, ainsi que « les sanctions et leur rétablissement » en cas de violation de l’accord par l’Iran et aussi la « possible dimension militaire », qui concerne les soupçons sur les activités passées de l’Iran.Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, a affirmé qu’il restait « huit ou neuf » questions toujours en suspens, en précisant que la levée de l’embargo sur les armes frappant l’Iran demeurait un « problème majeur » dans la négociationM. Fabius a indiqué qu’il serait de retour, mercredi soir, dans la capitale autrichienne, mais plus le temps passe, plus la lassitude est perceptible chez les diplomates. « C’est bien bloqué, constate une source proche des négociations. Personne ne peut dire si on va y arriver ou pas. Je vois mal cela durer encore très longtemps car il n’y a aucune raison de penser que les choses seraient plus faciles la semaine prochaine ou au-delà », insiste cette source. De son côté, Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, qui s’est peu exprimé jusqu’à présent, a affirmé, mardi, qu’il restait « huit ou neuf » questions toujours en suspens, en précisant que la levée de l’embargo sur les armes frappant l’Iran demeurait un « problème majeur » dans la négociation. Téhéran réclame la levée de cet embargo sur les armes conventionnelles, adopté par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2010, arguant que ces mesures restrictives n’ont rien à voir avec le dossier nucléaire.Mais les Occidentaux y sont fermement opposés. Ils estiment que cela enverrait un signal désastreux à Israël et aux pays arabes sunnites du Proche-Orient, déjà vent debout contre les menées de l’Iran chiite dans la région, et très inquiets d’un accord sur le nucléaire dont ils redoutent qu’il ne fera que renforcer l’influence de Téhéran. Yves-Michel Riols (Vienne, envoyé spécial) Journaliste au Monde Résultats du bac 2015 : près de huit candidats sur dix reçus du premier coup • Mis à jour le 07.07.2015 à 18h26 Claire Ané 524 300 candidats au bac 2015 l’ont obtenu du premier coup a annoncé, mardi 7 juillet, le ministère de l’Education nationale. Cela représente 78,8 % du total, un taux pratiquement stable par rapport à l’an dernier (- 0,1 point). Si la performance des candidats au bac général (81,6 % de réussite), qui représentent plus de la moitié de l’effectif total, s’est améliorée par rapport à l’an passé (+ 1,3 point), celle des candidats au baccalauréat professionnel connait une baisse sensible (- 2,7 points), et celle des candidats pour le baccalauréat technologique un léger recul (- 0,6 point).46 500 candidats sont ajournés (7 %), c’est-à-dire qu’ils échouent, et 94 600 (14,2 %) pourront encore tenter de décrocher leur diplôme lors de la session de rattrapage, qui se déroulera entre le mercredi 8 et le vendredi 10 juillet.Voici le détail pour les différentes séries du bac général et technologique et pour le bac professionnel.Bac S, ES et L. 52 % des candidats au bacal se présentaient dans la filière générale (+ 10 400 élèves par rapport à 2014). Le taux d’admis à l’issue du premier groupe d’épreuves atteint 81,6 %, soit 1,3 point de plus qu’en 2014. La plus forte hausse concerne la série ES, avec 3,4 points de plus et 80,6 % de candidats admis au premier groupe, puis pour la série L avec 1 point de plus et 79,7 % d’admis. Enfin, la série S augmente très légèrement (+ 0,1 point), mais domine toujours, avec 82,7 % d’admis.Bac technologique. Un candidat sur cinq se présentait cette année le bac technologique (- 4 200 candidats par rapport à 2014). Le taux d’admis à l’issue du premier groupe d’épreuves est de 80,2 %, en léger recul par rapport à la session 2014 (- 0,6 point), essentiellement dû aux résultats des séries STI2D et Hôtellerie.Bac professionnel. Le taux d’admis au premier tour y est moins élevé, à 72,6 % (- 2,7 points). La baisse est plus particulièrement marquée (- 3,9 points) dans le domaine des services, avec 73,8 % des candidats admis ; tandis qu’elle se limite à - 1,2 point dans le domaine de la production, avec 71,1 % de candidats admis. 28 % des candidats de cette année se présentaient dans la voie professionnelle. Claire Ané Journaliste au Monde.fr Carnival pourra organiser des croisières vers Cuba Entre les Etats-Unis et Cuba, les secrets d’un dégel Aucune avancée pour les droits de l’homme à Cuba malgré la normalisation avec les Etats-Unis Tour de France : Tony Martin grand gagnant des pavés, Pinot seul perdant • Mis à jour le 07.07.2015 à 19h23 Clément Guillou Vincenzo Nibali, grand vainqueur de l’étape des pavés l’an passé, a beaucoup tenté, sans réussite cette fois, la faute à un vent de face qui limitait la portée des attaques et l’absence de chute, dont l’effet secondaire est souvent, sur ces étapes, de couper les groupes en tranche.Les deux derniers membres du « Big Four » de ce Tour de France, Alberto Contador et Nairo Quintana, ont subi le pavé mais n’ont jamais perdu de vue leurs adversaires.Pinot perd plus de trois minutesL’étape entre Seraing et Cambrai n’a donc pas eu l’impact attendu, à une exception près : Thibaut Pinot, qui semble confirmer que les Tours des années impaires sont maudits pour lui. Il n’y a, cette fois, pas grand chose à lui reprocher : il était certes en dernière position du d’un peloton amaigri lorsqu’il a subi un problème mécanique, mais il y était. Le problème vient plutôt de son équipe, complètement absente alors que son manager ne jure que par Paris-Roubaix. Le Français de la FDJ a ensuite perdu un peu ses nerfs, et beaucoup de temps. Trois minutes et 23 secondes sur la ligne, soit un peu plus que ce qu’il avait déjà perdu ces deux derniers jours. 4e étape : Pinot perd ses nerfs ! par francetvsportCôté français, le meilleur est pourtant à venir, promis : Warren Barguil a volé sur le pavé, l’emportant dans la catégorie imaginaire des 60 kilos et moins. Il est un miraculeux 11è du classement général, lui le grimpeur. Romain Bardet et Jean-Christophe Péraud sont restés aux aguets dans le groupe de tête. Nacer Bouhanni, sixième de l’étape, n’a plus l’air d’avoir trop mal aux côtes alors que les sprints arrivent. Et Tony Gallopin, huitième, a semblé lui aussi se régaler. Il regarde déjà vers Mûr-de-Bretagne, une arrivée sur mesure pour lui.Demain mercredi, premier sprint massif attendu à Amiens. Le peloton observera une trêve, en hommage aux victimes des batailles de la Somme mais aussi parce qu’il a besoin de repos. Clément Guillou Journaliste au Monde Un rapport accable l’OMS pour sa gestion d’Ebola Une réforme de l’OMS pour tirer les leçons d’Ebola Un an après, la lutte sans fin contre Ebola en Afrique de l’Ouest Pourquoi Syriza ne peut pas être comparée au FN • Mis à jour le 07.07.2015 à 18h43 Samuel Laurent « Le Front national (…) est, toutes choses égales par ailleurs, une forme de Syriza à la française, d’extrême droite. Mais, d’ailleurs, vous voyez cette coagulation des contraires se faire : qui adore Syriza chez nous ? Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Avec qui s’allie Alexis Tsipras en Grèce ? Avec son extrême droite souverainiste. »Cette phrase du ministre de l’économie, Emmanuel Macron, qui comparaît, lundi 6 juillet, le parti au pouvoir en Grèce au Front national français, a beaucoup agacé au Parti socialiste et à gauche. Pourtant, cet amalgame assimilant Syriza et FN est assez répandu, notamment à droite. « Il y a deux personnes qui se sont réjouies de l’arrivée de ce gouvernement invraisemblable en Grèce – invraisemblable ! – c’est M. Mélenchon et Mme Le Pen », avait lancé Nicolas Sarkozy en mars. Depuis, il ne perd pas une occasion d’évoquer en Syriza « les amis de Mme Le Pen ». Qu’en est-il réellement ?1. Syriza est-il de gauche ou d’extrême gauche ?« Syriza » est un acronyme qui signifie « coalition de la gauche radicale ». Treize partis la composent, qui vont des écologistes aux maoïstes en passant par des communistes, des trotskistes… Sa principale composante, Synaspismós, dont Alexis Tsipras était le président, est un parti qui coalisait déjà socialistes, écologistes et communistes.On peut donc classer le parti (la coalition de départ a changé son statut pour en devenir un) à la gauche du Pasok – l’équivalent grec du Parti socialiste français –, dans la catégorie « gauche radicale » ou « extrême gauche ». Mais sa naissance et sa croissance sont étroitement liées à l’histoire de la crise économique et des mesures d’austérité imposées à Athènes.L’ascension de Syriza date de la crise : encore très minoritaire en 2009, la coalition doit attendre 2012 pour passer devant le Pasok. Toujours en 2012, face à Syriza, une coalition réunissant deux partis de gauche (Pasok et Gauche démocrate) se forme pour défendre le respect des accords avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international.Syriza incarne alors le parti « anti-austérité », et son programme est résolument orienté en ce sens, et n’est sans doute pas pour rien dans sa victoire de janvier. Néanmoins, et contrairement à ce qu’on peut entendre ou lire, Syriza n’est plus favorable à une sortie de la Grèce de la zone euro – même si l’âpreté des négociations avec les créanciers du pays a ravivé les voix discordantes dans le parti.2. Le parti grec est-il allié à l’extrême droite ?En 2015, Syriza arrive en tête aux législatives, mais à deux sièges de la majorité absolue. Le parti doit donc composer une coalition pour gouverner.Or, il n’est pas aisé de trouver une autre formation anti-austérité : du Pasok à Nouvelle Démocratie (droite) en passant par To Potami (centre), la plupart des formations sont contre le programme de Syriza.Alexis Tsipras choisit donc une alliance « contre nature » : il va chercher le parti des Grecs indépendants (ANEL), dirigé par Panos Kammenos, transfuge de Nouvelle Démocratie, connu pour ses discours très populistes, voire conspirationnistes, et pour quelques scandales financiers. Volontiers outrancier, il affirmait en décembre 2014 que « les bouddhistes, les juifs et les musulmans ne payaient pas d’impôt », contrairement à l’Eglise orthodoxe, qui « risquait de perdre ses monastères ». Lui aussi hostile à la politique d’austérité, il a multiplié les discours agressifs contre la « troïka » UE-BCE-FMI.Peut-on qualifier l’ANEL de parti d’extrême droite ? Sur le plan social, le parti est résolument conservateur : très favorable à l’Eglise orthodoxe et à son influence sur la société, il tient des discours fortement anti-immigration, et ne perd jamais une occasion d’exalter le nationalisme grec.Néanmoins, il n’est pas allié au Front national français, mais à… Nicolas Dupont-Aignan et à son parti, Debout la France (DLF). Libération citait un historien grec, Nikolas Bloudanis, qui estimait que, transposé à la France, « il regrouperait la droite de l’UMP et la gauche du FN ». En Grèce, il existe un parti d’extrême droite bien plus virulent (et qui connaît un meilleur succès) : Aube dorée, qu’on peut qualifier de « néonazi ».3. Peut-on dire que Syriza a les mêmes idées que le FN ?Cette alliance entre gauche radicale et droite dure peut sembler contre nature. Mais, comme Ilias Nicolacopoulos, professeur de sciences politiques, l’expliquait dans Le Figaro, « les électorats d’ANEL et de Syriza ne sont sociologiquement pas si éloignés que cela. Des couches populaires de droite ont voté pour Syriza ». En réalité, dans la Grèce de 2015, la ligne de démarcation politique principale se construit avant toute chose autour du soutien ou non aux mesures d’austérité. Et si l’ANEL et Syriza sont alliés, le pouvoir est du côté de Syriza, pas du parti de Kammenos, qui n’a obtenu qu’un ministère, certes d’importance (la défense).Au-delà de cette alliance, rien dans le programme de Syriza ne permet de qualifier ce parti d’extrême droite : il est favorable à l’immigration ; défend des aides pour les plus pauvres et un Etat providence augmenté ; veut créer de l’emploi public, rétablir un salaire minimal… Surtout, Syriza veut faciliter les naturalisations et le regroupement familial, aux antipodes de la politique migratoire du FN français.Emmanuel Macron a tenté de rectifier lui-même le tir, sur Twitter : assimiler Syriza et le FN n’a pas grand sens. Aucune confusion possible entre le FN et Syriza, issu de la gauche grecque qui s’est construite dans la résistance face au nazisme 3/4— EmmanuelMacron (@Emmanuel Macron) D’ailleurs, si le FN n’a de cesse de tresser des couronnes à Syriza, la formation grecque, elle, le refuse fermement. Dans un communiqué retransmis par le Parti communiste en France, Syriza explique que ses succès électoraux sont au contraire « un bastion contre la montée de l’extrême droite que représente Marine Le Pen, mais aussi un message pour la défense de la démocratie contre ses ennemis. Nos partenaires et nos soutiens français sont divers et ils s’élargissent. Ils sont de gauche ». Samuel Laurent Journaliste au Monde « Street Fighter V » : « Capcom a voulu créer une ambiance proche du II » William Audureau Ken Bogard, commentateur professionnel de jeux vidéo de combat, a été recruté par la société japonaise Capcom pour assurer l’animation sur le stand de l’éditeur des matchs de Street Fighter V, un jeu de combat encore en cours de développement, le temps de la Japan Expo, qui s’est tenue au parc des Expositions de Villepinte du 2 au 5 juillet. Il explique à Pixels comment se situe le jeu par rapport aux épisodes des années 1990, et notamment Street Fighter II, celui qui a lancé la série et marqué toute une génération.Les jeux de combat sont devenus très sophistiqués. Les joueurs qui ont arrêté à l’époque de Street Fighter II ont-ils un espoir de se retrouver dans Street Fighter V ? Street Fighter V a beaucoup changé par rapport à Street Fighter II, mais Capcom a voulu créer un « feeling » et une ambiance qui s’en rapprochent. Ce qui caractérisait le jeu à l’époque, c’est que les dégâts étaient conséquents, et on pouvait assez facilement se sortir d’une mauvaise passe, car il suffisait d’un combo pour renverser la situation. Ils ont voulu retrouver cela. Retrouve-t-on dans Street Fighter V des inspirations d’autres jeux de combats d’antan ? Si vous avez joué à un des jeux de la sous-série Street Fighter Alpha (1995), vous ne serez pas perdu, car beaucoup du système d’Alpha, un jeu très riche, a inspiré Street Fighter V. Il y a trois barres séparées qui permettent de faire des niveaux de coup différents en fonction du nombre de barres que l’on utilise, avec des coups propres à chaque personnage et des possibilités de combos personnalisés.Darkstalkers, une autre série de jeux de combat de Capcom, a également apporté son influence. Tous les personnages y ont une manière de jouer différente : certains dashent [accélèrent subitement], certains volent, certains se téléportent, ont des armes blanches ou se jouent à distance… Street Fighter V reprend un peu de ce système : chaque personnage possède un « V-strike » ou un « V-trigger », un coup spécial qui lui est propre et qui lui permettra de potentiellement renverser une situation. On n’est plus comme dans Street Fighter II, où tous les personnages ont le même genre de possibilités.Comment se situe le jeu par rapport à Street Fighter IV ? Plus lent, mais aussi plus sophistiqué que les premiers, il avait remis la série au goût du jour en 2008...Le jeu est plus offensif que Street Fighter IV. Dans ce dernier, il y avait un système qui s’appelait le « Focus Attack », qui permettait d’absorber un coup adverse, de se replier et de récupérer de la vie. C’était très défensif. Exit ce système.Dans Street Fighter V, les jauges « V-skill » et « V-trigger » sont deux coups portés sur l’offensive. Les deux combattants seront donc tout le temps conduits à s’attaquer l’un l’autre. Le jeu est plus porté sur l’attaque : il n’y a plus de mise au sol longue, les personnages se relèvent plus rapidement, et les coups s’enchaînent assez vite, avec un rythme qui fait beaucoup penser à Street Fighter II Turbo. Dans ce système, si vous défendez, vous risquez de vous faire rouer de coups et étourdir assez vite.Ceux qui aimaient jouer les héros de Street Fighter II, comme Chun-Li, Ryu ou encore Bison, ont-ils des chances de retrouver leurs marques malgré l’évolution de la série ? Le personnage qui se joue de la manière la plus proche de Street Fighter II est Ryu. Avec lui, vous retrouverez vos marques. Et ça, c’est une volonté de Capcom, quelle que soit l’itération.Avec Chun-Li, vous allez retrouver les sensations de Street Fighter III, et avec « le dictateur » [M. Bison], vous n’en retrouverez aucune, à part peut-être un peu Street Fighter Alpha, car le personnage a complètement changé. « Dragon Ball Super » : dix-neuf ans après, l’univers de « DBZ » renaît et s’agrandit William Audureau Journaliste au Monde Chantier de l’EPR de Flamanville : Bouygues condamné pour avoir recouru à l’emploi de travailleurs dissimulés • Mis à jour le 07.07.2015 à 17h25 Francine Aizicovici EPR de Flamanville : les quatre malédictions d’un chantier controversé 140 000 euros d’amendes au totalLa société d’intérim Atlanco et le groupe roumain de BTP Elco, qui employaient les salariés, ont quant à eux été condamnés, notamment pour travail dissimulé, à respectivement 70 000 et 50 000 euros d’amende, précise M. François. La peine maximale, 225 000 euros, ainsi que l’interdiction d’exercer en France avaient été requises contre Atlanco Limited. Deux autres entreprises, Quille (filiale de Bouygues construction) et Welbond Armatures, ont été condamnées respectivement à 5 000 et 15 000 euros d'amendes. En outre, Bouygues TP, Atlanco Limited et Welbond Armatures sont condamnées à payer, chacune, 7 euros par salarié aux 47 travailleurs s'étant portés partie civile.Les amendes risquent d’être difficiles à récupérer, du moins chez Atlanco, qui apparaît comme « une entreprise fantôme », observe M. François. La justice n’a en effet pas permis de la retrouver.Absente lors de l’audience, cette société d’origine irlandaise, ayant un bureau à Nicosie (Chypre), signait des contrats avec des salariés polonais, « écrits en langue anglaise, pour travailler en France. C’est quand même prodigieux ! », s’exclame M. François. Mais là aussi, « le plus important, c’est qu’il y a cette condamnation », même si elle ne lui semble « pas dissuasive pour les entreprises ». Les avocats de Bouygues n’étaient pas joignables pour le moment. Francine Aizicovici Journaliste au Monde Khmers rouges : démission du juge chargé du tribunal spécial de Phnom Penh Le tribunal spécial de Phnom Penh chargé de juger les crimes commis par les Khmers rouges se retrouve une nouvelle fois sans juge à sa tête. L’Américain Mark Harmon a annoncé sa démission, mardi 7 juillet, pour des motifs « strictement personnels ». C’est le quatrième juge à prendre cette décision depuis l’instruction de la première affaire, en juillet 2006.Ses prédécesseurs avaient eux invoqué des ingérences politiques dans les travaux du tribunal, mis en place avec le soutien des Nations unies, et un manque de coopération du gouvernement cambodgien pour expliquer leur démission. La police a ainsi refusé de faire appliquer le mandat d’arrêt lancé par le juge Harmon contre Meas Muth, accusé d’avoir envoyé des détenus dans des camps de torture, notamment au S-21, dirigé par Douch, condamné en 2012 à la prison à vie.Le premier ministre, Hun Sen, est lui-même un ancien combattant khmer rouge et s’est plusieurs fois déclaré hostile à de nouveaux procès, affirmant que cela risquait de créer des troubles, voire de provoquer une nouvelle guerre civile.En août 2014, les deux plus hauts dignitaires encore en vie du régime, Nuon Chea et Khieu Samphan, ont été jugés coupables de crimes contre l’humanité et condamnés à la prison à perpétuité, au terme d’un procès de près de trois ans. Mémorial ACTe de la Guadeloupe Sur les traces de l’esclavage Lorsque l'abolition de l'esclavage fut décrétée en France en 1848, la Guadeloupe comptait 87 000 esclaves. Devenus libres, ils reçurent tous un nom. Un passé douloureux qui pendant longtemps n’a guère été enseigné dans les manuels scolaires. L’archipel veut aujourd’hui refermer les blessures de cette histoire. Le Mémorial L’exposition L'art contemporain Le festival de l’image L'espace généalogique La visite Le Mémorial L’exposition L'art contemporain Le festival de l’image L'espace généalogique La visite Long comme un paquebot Lorsque l'on entre en bateau dans la baie de Pointe-à-Pitre, on ne voit que lui : le Mémorial ACTe. Pensé comme un phare rayonnant sur la Guadeloupe et les Caraïbes, cet édifice de 240 mètres de long a été construit sur le site de l’ancienne usine sucrière Darboussier, où ont travaillé des générations de Guadeloupéens. Un lieu symbolique qui a inspiré l'architecte Pascal Berthelot. Les détracteurs du Mémorial ACTe prétendent qu’il ressemble au Nid d’oiseau, surnom donné au stade national de Pékin qui accueillit les jeux olympiques de 2008. Pour d’autres, il rappelle le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée de Marseille. Des critiques que les architectes du mémorial de Pointe-à-Pitre balaient d’un revers de la main. L’inspiration, disent-ils, c’est sur le site de Darboussier, où a été construit le mémorial, qu’ils sont allés la chercher. Simple habitation au XVIIIe siècle, Darboussier devient la plus importante usine sucrière des Petites Antilles, où travaillent des générations de Guadeloupéens. Après sa fermeture en 1980, le terrain est laissé à l’abandon. Lorsqu’il est choisi en 2007 pour accueillir le Mémorial ACTe, il ne reste que quelques vestiges, dont une vinaigrerie perchée en haut d’un morne. Avec le temps, les racines des figuiers ont envahi les murs du bâtiment. Les architectes guadeloupéens Pascal Berthelot et Jean-Michel Mocka-Celestine s’en inspirent pour proposer une métaphore architecturale forte, intitulée « Des racines d’argent sur une boîte noire ». « La boîte tapissée de granit noir abrite l’exposition permanente sur l’histoire de la traite et de l’esclavage, explique Pascal Berthelot. Les éclats de mica qui recouvrent ce granit représentent les millions d’âmes mortes dans cet odieux trafic. A l’image des racines du figuier, les résines d’argent qui enserrent cette boîte s'élancent vers le ciel comme pour nous indiquer la voie du futur. » Plutôt qu'un bâtiment vertical, les architectes imaginent un édifice qui puisse dialoguer d’égal à égal avec les navires. L'objectif est d'attirer 300 000 visiteurs par an. Le Mémorial a été taillé pour. Les deux bâtiments formant un gigantesque serpent troué par une arche renferment deux grands espaces d’exposition, un centre de recherche, une salle de spectacle, un restaurant et des cafétérias. Au milieu du patio conduisant aux salles d’exposition, se dresse un poteau-mitan, arbre gigantesque de métal représentant la femme. Les architectes ont su donner une cohérence à cet ensemble grâce à une belle mise en scène des symboles caribéens. Pour accéder aux salles d’exposition, il faut traverser un patio au milieu duquel se dresse un poteau-mitan. Pour que les Guadeloupéens s’approprient le lieu et s’identifient, un jardin a été aménagé en haut du morne où se trouve l'ancienne vinaigrerie. Rebaptisé « Morne mémoire », il renvoie au jardin de l’esclave, seul espace de liberté qui lui était accordé certains dimanches. Ce jardin qui offre un panorama unique sur la ville et la mer caraïbe est relié au bâtiment principal par une passerelle de 150 mètres de long, culminant à douze de haut. Construite avec des matériaux légers, elle constitue une prouesse architecturale. L'architecte Marc Mimram a pris en compte les facteurs sismiques et climatiques. Cette passerelle enjambe la place de la commémoration, vaste parvis pavoisé aux couleurs des nations caribéennes, européennes et africaines. « C'est la seule place des Antilles qui ne soit pas une place d'armes, assure Pascal Berthelot. Elle va permettre aux Guadeloupéens de commémorer les abolitions et les fêtes locales. Des processions seront organisées au départ de cette place. Les cortèges passeront sous l'arche pour ensuite descendre l'escalier jusqu'à la mer. » Un site riche en symboles et aux fonctions multiples, qui a également été intégré aux circuits touristiques déjà existants, comme la route de l’esclave. A n’en pas douter, le Mémorial ACTe est une réussite, tant au niveau architectural que de la mise en valeur du paysage. Reste à insuffler une nouvelle dynamique au quartier qui l’entoure, le Carénage, l’un des plus pauvres de l’archipel. Un chantier en cour, mais qui va demander du temps et de l’argent. Le « Morne mémoire » offre un panorama unique sur la ville et la mer caraïbe. Il est relié au bâtiment principal par une passerelle de 150 mètres de long. Les traces vives de l'esclavage La Guadeloupe possédait peu de traces de l’histoire de l’esclavage. Le chef du projet scientifique et culturel, Thierry L’Etang, a acquis des objets patrimoniaux du monde entier pour mettre sur pied une exposition foisonnante. Ces entraves, grandes chaînes de fer de cinq mètres de long, entourant les cous de cinq mannequins noirs, sautent aux yeux lorsque l'on pénètre dans la salle de l'exposition permanente consacrée aux temps de l'esclavage. Une fois devant, le visiteur s'arrête, s'interroge sur ce que purent ressentir les esclaves privés de liberté jusqu'à l'étranglement. Utilisées au Bénin au XIXe siècle, les entraves sont arrivées en Guadeloupe dans un très bon état de conservation. Un photographe français qui en a récemment fait l'acquisition lors d'un rite d'initiation dans un couvent vaudou de Dexué en a fait don au Mémorial ACTe. Thierry L'Etang, qui a mis sur pied cette exposition, avoue avoir « jubilé » lorsqu'il les a reçues. Cet anthropologue au regard fier parle d'un coup de chance. Lorsqu'il est nommé chef de projet culturel et scientifique du Mémorial ACTe en 2007, il part de rien. De fait, les Guadeloupéens ont gardé peu de traces des temps douloureux de la traite et de l'esclavage. Au moment de l'abolition en 1848, on imagine que les esclaves ont dû briser les chaînes et les jeter au fond de l'océan. Avec les années et l’humidité du climat tropical, les archives écrites se sont détériorées quand elles n’ont pas été dévorées par les blattes et les rats. « Les politiques d'acquisition patrimoniale ne sont pas très anciennes », souligne Thierry L’Etang. Il part donc à la chasse au trésor, parcourt les sites de ventes aux enchères, repère des objets rares, commande des expertises, entre en contact avec des collectionneurs. « Au début, les gens me prenaient pour un truand, plaisante Thierry L'Etang. Lorsque j'ai envoyé le PDF de présentation du Mémorial, j'ai alors obtenu des réponses positives. » Il est reçu à Madrid, à Londres ou à Los Angeles. Au fil des années, il récolte des pépites. « La plus belle pièce du mémorial, ce sont ces traités rédigés en 1553 par le prêtre espagnol Bartolomé de Las Casas, grand défenseur des droits des Amérindiens », assure-t-il. De nombreux Kalinago parviendront à résister et à échapper aux Espagnols. Le conquistador en armure devra affronter des guerriers fantastiques, bien qu’entièrement nus. « Ils ont été acquis par le président de région, Victorin Lurel, principal artisan du mémorial. » Thierry L’Etang trouve de son côté des pendentifs en Tumbaga, alliage d'or, de cuivre et d'argent portés en Colombie avant l'arrivée des conquistadors. La plupart du temps, il déniche des objets « gros comme des éléphants », tels que des fouets, des chaînes, des fers à étamper, des pistolets. « Si ces objets ne coûtent pas très cher, il faut pouvoir les trouver en nombre, affirme l'anthropologue. On n'échange pas un esclave contre un canif, mais contre vingt litres d'eau de vie ou soixante-dix manilles. Il faut parfois donner à l'œil des effets d'accumulation. » Thierry L'Etang aurait pu commencer cette exposition par l’esclavage dans les sociétés antiques et médiévales, il a fixé le début du récit en 1492, quitte à revenir en arrière quelques salles plus loin. L’exposition, qui s’adresse en premier lieu aux Caribéens, ouvre sur la conquête des Amériques. Pour autant, le propos ne porte pas sur Christophe Colomb, qui un an après la « découverte » des Amériques, aborda une île qu'il baptisa Santa Maria de Guadelupe, aujourd'hui la Guadeloupe. L’exposition s’intéresse aux destins des premiers noirs débarquant aux Amériques. Parmi eux, l'un des compagnons de navire de Colomb, Jean le Portugais noir, homme libre, qui sera impliqué plus tard dans un trafic d'esclaves indigènes lors de la sanglante conquête de la Colombie. Spécialiste des civilisations amérindiennes, Thierry L’Etang tenait à ce que l’on parle de la première traite des Caraïbes, celles des Kalinago, réduits à l’esclavage dès 1503. « Nombre d’entre eux parviendront à résister et à échapper aux Espagnols. Le conquistador en armure devra affronter des guerriers fantastiques, bien qu’entièrement nus », précise-t-il. L’histoire longue de l’esclavage, des Hittites à nos jours, est ensuite abordée à travers une frise chronologique enfermée dans un cylindre d’une tonne. Ce dispositif interactif censé donner une impression de vertige face à l'intemporalité du phénomène ne permet pas toutefois d'expliquer, de problèmatiser et de comparer les histoires des esclavages. De fait, l'exposition met l'accent sur l'émotion. De multiples expériences sensorielles imaginées par le scénographe François Confino sont proposées. Le visiteur passe par les cales virtuelles d'un bateau, pour en ressortir ébloui par un torrent de lumière, à l'image des esclaves africains débarquant sur les plages des Caraïbes. Un casque audio-guide en quatre langues (français, créole, anglais et espagnol) permet de mieux comprendre les mécanismes de la traite négrière transatlantique : les routes empruntées par les navires européens, les itinéraires des captifs à travers l'Afrique, l'essor des comptoirs négriers tels Ouidah dans le golfe de Guinée, la traversée de l'Atlantique et la répression à l'encontre des esclaves soumis à l'arbitraire des maîtres. Commémorer, c'est aussi demander de la force à nos ancêtres. Ce que nous essayons de célébrer ici, c'est leur esprit de résistance, leur combat pour la liberté. L'explosition des artistes guadeloupéens Les œuvres des artistes contemporains occupent une place centrale dans le parcours scénographique de l’exposition permanente. Focus sur quatre artistes : les Guadeloupéens Bruno Pédurand, Thierry Alet, Shuck One et le Camerounais Pascale Marthine Tayou. Six cents bouts de bois multicolores cloués sur un mur noir font face à la statue équestre d'un conquistador dans la salle consacrée à la conquête des Amériques. Une énigme pour le visiteur qui, à l'heure de Photoshop et de Candy Crush, a plutôt l'habitude de voir ces couleurs sur son écran. Inventé par l'artiste Thierry Alet, ce code couleur répond au Code noir, nom donné au XVIIIe siècle aux textes juridiques réglant la vie des esclaves noirs dans les colonies françaises. D'aspect ludique, ces rectangles portent en eux de nombreuses critiques, à commencer par celle de la société guadeloupéenne. « L'un des héritages de cette société post-esclavagiste, c'est l'impossibilité des couples, des familles, l'absence chronique des pères et le vol des enfants par les mères », affirme l'artiste. Cette œuvre intitulée La Voleuse d'enfant est « à la confluence d'un drame personnel », précise Thierry Alet qui vit entre Basse-Terre et New York. Disposé en triptyque, ces codes couleurs représentent la langue caraïbe, le français et le créole. Ils disent tous « Je vous salue Marie », seul texte commun aux trois langues. Une proposition fine et originale qui pointe l'emprise de l'église sur les consciences, de la conquête à nos jours, en passant par les temps de l'esclavage. L’Arbre de l’oubli de l’artiste camerounais Pascale Marthine Tayou mesure huit mètres de haut pour neuf mètres de diamètre. « Cet arbre fait référence à une coutume pratiquée du temps de la traite en Afrique », explique le scénographe François Confino. « Avant d'embarquer sur les bateaux pour traverser l'Atlantique, les captifs étaient drogués. On leur faisait faire sept fois le tour d'un arbre pour qu'ils oublient leur vie antérieure. Ces hommes et ces femmes devenaient ainsi des esclaves sans passé. Ce rituel était pratiqué systématiquement dans la ville de Ouidah dans l'actuel Bénin. » L'atelier qui a installé cette œuvre de plus d’une tonne à dû utiliser une girafe, un système de grue qui peut monter au plafond. « Des hommes et des femmes représentés par des symboles sont suspendus par les pieds, précise Confino. Ils sont mélangés à d'autres objets comme des calebasses, grands fruits secs en forme de gourde. Tayou les a utilisés pour symboliser ces objets qu’on échangeait contre les esclaves. » Une œuvre puissante chargée de brutalité, mais aussi de la magie et de la poésie des expressions culturelles et religieuses de l’Afrique que le captif ne devait pas emporter dans son voyage. Né à Pointe-à-Pitre en 1970, Shuck One arrive à Paris à 14 ans. Elevé à l’école du graffiti, il a gardé de la rue des réflexes, comme celui de ne pas se faire tout petit. Au Mémorial ACTe, il s’est étalé sur un mur de huit mètres de long sur quatre de haut. Nommée L'Histoire en marche, sa composition en volume, conçue à partir d'une carte de la Guadeloupe, retrace la topographie des affrontements de 1802. Venues pour rétablir l'esclavage aboli huit ans plus tôt, les troupes de Napoléon réprimèrent dans le sang l’insurrection des officiers de l'armée de couleur. Joseph Ignace, l'un des premiers à se soulever, est le « héros préféré » de Shuck One. « Je me retrouve dans son combat pour la liberté », affirme-t-il. L'artiste n'oublie pas Louis Delgrès, qui signa une proclamation anti-esclavagiste, le 10 mai 1802. Reprenant à son compte la devise des Jacobins « Vivre libre ou mourir », Delgrès et ses trois cents compagnons se suicidèrent à l’explosif dix-huit jours plus tard à Matouba, où ils s'étaient retranchés. Shuck One a représenté leurs corps déchiquetés. Si la Guadeloupe a gardé de ces combats un souvenir douloureux, les âmes des résistants reste, nous dit Shuck One qui signe ici une œuvre forte entre sculpture, collage et graffiti. Un festival fécond en images Il y a encore peu, les photographes et vidéastes n’avaient pas de salle pour exposer leur travail en Guadeloupe. C’est dans la salle d’exposition temporaire du Mémorial ACTe qu’aura lieu le festival caribéen de l’image, une biennale dont la première édition est centrée sur des thèmes tels que la famille, la photo et la vidéo patrimoniale et les nouveaux talents. Yvan Cimadure-Méry découvre la photographie en 2003 alors qu'il est étudiant en licence de commerce. D'abord assistant, il se lance seul derrière l'objectif en 2012. La photo de mode le passionne. En 2014, il se rend à la Style Week Jamaica pour photographier de nouveaux modèles. Il repère Dominic Lee, un « garçon super avenant ». Alors qu'il accorde d'habitude une grande attention à la coiffure et au maquillage, il se laisse aller à la spontanéité. « Dans les rues de Kingston, on tombe sur ce mur avec ce panneau “Défense de stationner”. Je lui ai dit : “Mets-toi là.” », raconte le photographe guadeloupéen de 32 ans. Le mannequin se place dos au mur. « Il dégage de la sérénité et de la force, commente Yvan Cimadure-Méry. Le collier renvoie aux chaînes, à l'esclavage. Sauf qu'il est doré. Il est porté avec fierté, sans tabou. On dit qu'il faut casser ces chaînes. Je pense qu'on peut dépasser ce symbole. Ce qui apparaissait oppressant peut être aujourd'hui considéré comme quelque chose de beau. » « Cette photographie me tient à cœur, raconte Jean-François Manicom, commissaire du Festival. Elle a été prise par le Martiniquais Robert Charlotte sur l’île de Saint-Vincent en haut d’un village qui domine une anse. Elle a quelque chose de très “caribbean commonwealth” avec cette rigidité anglaise en même temps un peu classe. Les frères Jay apparaissent : deux jumeaux beaux comme des astres. Ils sont habillés en purs étudiants britanniques. Ils incarnent une sorte d'idéal oxfordien avec ce blazer, cette cravate à rayures et ces chaussures qui brillent malgré la pluie. Je sens toute la tendresse et la fierté de leur maman lorsqu'ils quittent leur maison pour aller au collège habillés comme des lords anglais. Robert Charlotte les a rencontrés par hasard lors d’un voyage. Le connaissant, j’imagine qu’il n’a pas fait de mise en scène. Les frères ont dû se placer naturellement l’un à côté de l’autre. Comme ils sont fiers de ce qu’ils représentent, ils ont avancé la jambe sans se poser de questions. » « La photographe Nadia Huggins, originaire de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, a travaillé autour du Caribéen et de sa peur de l'eau, explique Tony Coco-Viloin, directeur artistique du Festival. Elle a observé le corps afro-caribéen dans cet environnement qui l'a souvent absorbé, englobé, englouti au cours de l’Histoire. Pour ceux qui ont traversé l’Atlantique, il y avait de quoi avoir une peur terrible. Nadia Huggins s’est interrogée sur la posture, l’équilibre du corps lorsque l’homme caribéen entre dans l'eau. C’est le seul moment où il met en jeu sa virilité, où il est confronté à lui-même. Ce travail d'introspection nous fait descendre dans les profondeurs abyssales de l'être. On sent l’angoisse, l’équilibre précaire du corps mortifié par cet environnement qui l'entoure. En même temps, il y a un moment de surprise, d'émotion qui est rapide et intense. Dans les profondeurs, tout est possible. » Artiste vidéaste guadeloupéen installé à Paris, José Man Lius travaille notamment sur le rapport entre l'homme et l'environnement. « Dans son court-métrage intitulé L'homme bleu, Man Lius se livre à un travail d’observation de l'être dans sa manière d'apparaître et de s'imaginer dans son environnement », décrypte Tony Coco-Viloin, commissaire du festival caribéen de l'image. Une expérience visuelle qui trouve son prolongement dans Homme fontaine, film dans lequel Man Lius déstructure l'être humain pour en recomposer un autre. « L'être tient debout dans son environnement, mais il peut aussi l'assassiner, le détériorer, et l'industrialiser, explique Tony Coco-Viloin. La rythmique que nous entendons, ce sont des battements de poings dans l'eau de la rivière. C'est une manière de dire qu'on frappe sur la nature, qu'on la bat. » La caméra ausculte le corps composé de multiples sédiments. Un travail subtil sur la métamorphose dans lequel la matière est recyclée, récupérée et dopée. Voyage généalogique en Guadeloupe Un homme de 76 ans, Michel Rogers, a remonté les racines de tous les arbres généalogiques de la Guadeloupe. Grâce à ce travail titanesque, chaque Guadeloupéen pourra faire des recherches sur ces ancêtres à partir des bornes interactives du centre de généalogie du Mémorial ACTe. Le centre de généalogie n’existerait pas sans Michel Rogers. Cet homme de 76 ans a remonté les racines de tous les arbres généalogiques de la Guadeloupe. Tout a commencé au début des années 2000. Rogers se rend à une fête. « Parmi les invités, il y avait des Blancs, raconte-t-il. C’est là que je me suis rendu compte que ces gens savent qui ils sont. Ils avaient fait leurs arbres généalogiques avec les années de naissance et de décès de leurs ancêtres. Je suis rentré chez moi, je me suis dit : “Mais tu es comme un chien ! Tu ne sais même pas comment s’appelle ton grand-père !” » L’homme commence à explorer les archives. « J’avais toujours appelé mon grand-père “Papa Victor”. En fait, il s’appelait Cornelius. J’ai poussé plus loin, j’ai remonté jusqu’à John Rogers, arrivé en Jamaïque en 1620. La Guadeloupe n’était même pas occupée par les Français ! J’ai alors entrepris de faire l’arbre de mes proches. Puis, je me suis dit : je fais toute la Guadeloupe ! ». Un travail titanesque, dont le but est « de permettre aux descendants d’esclaves de retrouver leur identité, de l’envisager comme une fierté, et non comme une peine qu’il faut enfouir ». Les concepteurs du Mémorial ACTe font appel à lui. Seul problème, Rogers a travaillé à l’ancienne : avec un crayon, une gomme et des feuilles volantes A4. Comment s’y retrouver au milieu de ces milliers de pages ? Une entreprise spécialisée dans la muséographie va débloquer la situation : Malice Images. « Nous avons ordonné cette masse incroyable en numérotant chaque page, explique son fondateur, Bruno Badiche. Ensuite, nous les avons scannées une par une ». Une base de 4 000 arbres numérisés est ainsi constituée. Pour la restituer au public, Badiche a recours à un logiciel de généalogie : « Nous avons rentré les données par famille, d'abord celles qui concernent l'ancêtre le plus ancien, celui qui porte le patronyme qui nous intéresse, puis les migrations de la famille avant l'arrivée en Guadeloupe. » Le visiteur qui peut ainsi découvrir sur une borne interactive de façon ludique si son nom est dans la base Rogers a également la possibilité d’entreprendre un voyage dans une cartographie et une iconographie ancienne. Celui dont l’ancêtre est originaire de Basse-Terre pourra consulter des vieilles cartes postales du XIXe siècle, mais également suivre les déplacements de ses aïeux sur les cartes du Roy du XVIIIe siècle que Badiche et son équipe ont restaurées et agrandies pour pouvoir zoomer jusqu’à l’échelle des plantations. Un espace grand public qui a comme intention de donner envie au visiteur d’aller plus loin. « On l’incite à pousser la porte et à aller dans un second espace qui est un atelier de généalogie plus encadré, précise Badiche. Une équipe d'animation l'aide à faire des recherches, à vérifier, à étoffer et compléter le travail de Rogers. Le travail d’indexation colossal de tous ces arbres ne peut se faire que de façon participative. » A la découverte du Mémorial ACTe Vous avez visité le Mémorial ACTe en avant-première. Qu'en avez-vous pensé ? Le Mémorial ACTe est un centre de mémoire mais aussi d'expressions. En quoi est-ce important pour la Guadeloupe ? Quelle est l’œuvre de l’exposition qui vous a le plus marquée ? L'arbre de l'oubli de l'artiste camerounais Pascale Marthine Tayou est une œuvre imposante, touchante et à la fois paradoxale. L'arbre est symbole de vie, mais les objets suspendus renvoient à la mort. Cette œuvre qui porte l'histoire de l'Afrique et de la Caraïbe emballe très bien l'exposition. Texte/photos Antoine Flandrin Photos/vidéos Hugo Blandel Naufrage d’un bateau de migrants entre la Turquie et la Grèce • Mis à jour le 07.07.2015 à 15h23 Un voilier transportant des migrants a coulé mardi 7 juillet en mer Egée, entre la Turquie et la Grèce, selon la police portuaire grecque. Entre 17 et 21 personnes sont portées disparues, et 16 passagers ont pu être secourus.Entre 33 et 37 migrants, de nationalité inconnue, se trouvaient à bord du bateau, selon les rescapés. Les autorités grecques ont annoncé que les opérations de secours, menées par un hélicoptère, deux patrouilleurs et un bateau de la marine de guerre, se poursuivaient sur zone, entre les îles grecques Farmakonisi et Agathonisi.D’après les chiffres publiés par les Nations unies, 137 000 migrants, en majorité des Syriens qui fuient la guerre dans leur pays, sont arrivés en Europe par la Méditerranée au cours du premier semestre 2015. C’est 83 % de plus que l’année dernière pour la même période. Wild Neutron, un puissant logiciel espion aux cibles étonnantes • Mis à jour le 08.07.2015 à 16h27 Damien Leloup Un puissant outil de piratage, déjà employé en 2013 dans des attaques contre Microsoft, Facebook, Twitter et Apple, a été de nouveau utilisé en 2015, dans une version modernisée, pour viser des entreprises dans plusieurs pays, dont la France. C’est ce que révèlent les éditeurs d’antivirus Symantec et Kaspersky, mercredi 8 juillet ; ils notent que cet outil se distingue des logiciels couramment employés.Baptisé « Wild Neutron », le logiciel était actif depuis 2011. En 2013, il a été utilisé pour attaquer de très grandes entreprises du Web. Facebook, l’une des cibles, avait à l’époque expliqué que des ordinateurs de ses employés avaient été infectés, sans que les pirates parviennent à accéder à des données d’utilisateurs.Enregistrer des données et installer d’autres logicielsWild Neutron est conçu pour enregistrer des données variées sur les machines infectées, installer d’autres logiciels espions, ou encore enregistrer des captures d’écran et explorer un réseau. Des fonctionnalités classiques – les experts de Kaspersky notent toutefois que le programme se distingue en revanche par le soin pris à camoufler l’adresse du centre de commande, la machine à laquelle les informations volées sont transmises et qui envoie les ordres au logiciel espion. « Le programme est également capable de continuer à fonctionner même si le centre de commande est bloqué, en contactant une adresse générée dynamiquement, que seul l’attaquant connaît à l’avance », note l’éditeur.Autre raffinement technique, les concepteurs de Wild Neutron ont utilisé en 2015 un certificat de sécurité, valide mais volé au constructeur d’ordinateurs Acer. Les certificats de sécurité sont utilisés pour prouver qu’un site ou un service est bien ce qu’il prétend être – en voler ou en détourner un n’est pas une prouesse inédite, mais reste peu courante.Le programme fait appel à différentes vulnérabilités pour s’introduire dans les machines, et a exploité au moins une fois une faille dite « zero-day », c’est à dire une vulnérabilité qui n’a pas encore été repérée par les éditeurs d’antivirus ou les équipes de Microsoft.Immobilier, finances, forum djihadiste...Mais le plus intriguant reste la liste des cibles de ce programme, dont les dernières versions semblent avoir été conçues pour le rendre plus flexible, estime Kaspersky. Outre des sites d’échange de la monnaie virtuelle BitCoin, on y trouve aussi des entreprises d’investissement immobilier ou du secteur pharmaceutique, mais aussi ansar1.info, un important forum djihadiste anglophone, aujourd’hui fermé après avoir été la cible d’une attaque revendiquée par le groupe informel Anonymous début 2015. Les sites et entreprises visés se situent aux Etats-Unis, en Russie, en France, en Algérie ou encore au Kazakhstan. Au total, une cinquantaine de sociétés dans vingt pays auraient été visées.Qui contrôle ce programme ? Les pistes sont minces, concèdent les chercheurs en sécurité qui l’ont étudié. Des mots en roumain et en russe ont été retrouvés dans son code informatique. Mais Symantec note que le code comporte également des commentaires écrits en anglais, et que les clés de chiffrement utilisées sont désignées par des noms empruntés à la culture populaire américaine. Les serveurs utilisés pour les attaques ont été loués de manière anonyme et payés en BitCoins.La variété des cibles indique que les concepteurs de Wild Neutron ont « un état d’esprit et des centres d’intérêt variés et peu courants », note l’éditeur Kaspersky, pour qui « il est peu probable qu’un Etat soit derrière ce logiciel ». Le mode opératoire des pirates, qui ont procédé à chaque fois de manière très prudente, et se sont emparés de documents légaux, laisse penser à Symantec qu’ils cherchaient principalement des secrets technologiques ou commerciaux. « Les attaquants ont également fait preuve d’intérêt pour des cibles du secteur de l’investissement financier, ce qui semble indiquer qu’ils disposent des compétences et des connaissances pour exploiter ce type d’informations sur les marchés financiers », explique Kaspersky.Dans au moins l’un des cas, les pirates ne se sont pas contentés de rechercher des dossiers confidentiels : ils ont aussi pris le contrôle du système gérant les entrées et venues des salariés et des visiteurs dans les locaux d’une entreprise. Damien Leloup Journaliste au Monde Jean-Marie Le Pen obtient la suspension de l’assemblée générale du FN • Mis à jour le 08.07.2015 à 16h18 Olivier Faye Jean-Marie Le Pen veut sauver sa présidence d’honneur devant les tribunaux Olivier Faye La photo de rue en péril ? De l'aveu de Julia Reda, l'unique eurodéputée allemande du parti Pirate, c'est un « coup dur ». La commission des affaires juridiques du Parlement européen n'a pas voulu inscrire le principe de “la liberté de panorama”, défendu par la jeune parlementaire, dans son rapport sur la future réforme du droit d'auteur. Mme Reda proposait la possibilité pour tous d'exploiter sur Internet des photos ou des films montrant des œuvres d'art ou architecturales, situés dans l'espace public, en se passant de l'autorisation de leurs ayants-droit. Opposés à cette conception, les membres de la commission ont proposé, à l’initiative du député français Jean-Marie Cavada, un amendement au rapport Reda, qui vise à réduire la liberté de panorama. Selon l'amendement 421, photographes et vidéastes pourront, dans le cas d’une utilisation commerciale, exploiter et partager leurs images sur les réseaux sociaux uniquement avec l’autorisation des titulaires des droits des œuvres, principalement architecturales. Le rapport Reda sera soumis au vote des parlementaires européens le 9 juillet. S’il est adopté, la Commission européenne s’en servira pour proposer de nouvelles directives à l’automne 2015. En attendant, comme l'assure la jeune membre du parti Pirate sur son site Internet, « le combat n’est pas terminé. » Pour preuve, un photographe professionnel, Nico Trinkhaus, porte le fer sur Internet dans une pétition(en anglais) pour sauver la liberté, selon lui menacée, de photographier des paysages et d'exploiter ces images sur le Net. Photographier des œuvres protégées, en se passant de l'autorisation de leurs auteurs et exploiter ce matériel sur le Web sera-t-il impossible dans un futur proche ? Rien n'est moins sûr. Aujourd’hui, la Directive Européenne du 22 mai 2001, une disposition de droit européen, permet aux États membres d’instituer des exceptions au droit d’auteur dans certains cas, parmi lesquels « les œuvres d'extérieur placées dans des lieux publics ». La partie gauche de l'image illustre la totale liberté de panorama. La partie droite montre les restrictions qu'apporterait l'amendement 421, selon ses détracteurs. En clair, l'exception de panorama, s'applique différemment d'un pays membre à l'autre. Les États membres conserveront bien le droit de légiférer en fonction de leurs intérêts culturels et économiques. En France, la liberté de panorama n’existe pas, malgré une longue tradition de photographes de rue, initiée par Eugène Atget à l’orée du 20e siècle, et prolongée par les photographes humanistes, jusqu'à Raymond Depardon. En l'absence d'autorisation des ayants-droit, hors photographie liée à l'actualité, il peut y avoir litige. En ce cas, « le magistrat dispose d’un pouvoir d’appréciation pour évaluer ce qui, d’une affaire à l’autre, est réellement une apparition « accessoire » ou ce qui, au contraire, a été délibérément inclus dans un plan ou une image fixe et participe à la composition de celle-ci », explique l'avocate Joëlle Verbrugge. Mais par « son côté subjectif » l'appréciation du juge mène aussi « à une certaine insécurité juridique, puisque le magistrat apprécie seul » poursuit l'avocate. Pour maître Verbrugge, « si l’amendement est maintenu » en juillet, rien ne changera pour les sociétés de gestion des droits qui continueront à réclamer des droits d’auteur sur les utilisations « commerciales » de ces images, « en admettant que cette notion puisse être clairement définie ». -->Paris dans l'objectif de l'agence Magnum Paris vu par les plus grands noms de Magnum « PewDiePie », le youtubeur millionnaire, répond aux critiques sur ses gains • Mis à jour le 08.07.2015 à 16h28 Le Suédois Felix « PewDiePie » Kjellberg, star de YouTube avec ses 37 millions d’abonnés et ses vidéos vues par plusieurs millions d’internautes, a publié mardi 7 juillet une nouvelle vidéo pour s’expliquer sur les gains de sa compagnie PewDiePie Productions en 2014. Ceux-ci s’élèvent à 63 millions de couronnes suédoises, soit 6,7 millions d’euros, selon le journal suédois Expressen. Ils étaient de 4 millions d’euros en 2013, selon Business Insider.« Cela a explosé, explique-t-il. Ce dont les gens ne se rendent pas compte, c’est que mes vidéos ont neuf milliards de vues [au total], cela se convertit en quelque chose, il y a des publicités, je gagne de l’argent avec celles-ci. » Une partie des revenus de YouTubeurs provient également directement des éditeurs de jeux vidéo, qui, selon des sources dans l’industrie, déboursent plusieurs dizaines de milliers d’euros pour obtenir des vidéos dédiées à leurs jeux, même si M. Kjellberg s’en défendait en 2014.« La vie n’est pas juste »La communication des chiffres a valu de nombreuses réactions irritées des internautes, y compris des fans du Suédois de 25 ans. « De nombreuses personnes ont été choquées, mais aussi très, très énervées. Ils pensent que c’est injuste, que je passe mon temps assis toute la journée à crier devant mon écran — ce qui est vrai », reconnaît-il dans un éclat de rire, tout en rappelant ses débuts modestes comme vendeur de hot-dogs et de youtubeur amateur.« Peu importe votre avis. La vie n’est pas juste », répond-il, désolé, à un internaute lui reprochant de gagner plus que d’autres vidéastes jugés meilleurs ou plus drôles, tout en ironisant sur ceux qui préféreraient voir cet argent alloué au budget militaire.Au-delà de la simple question personnelle de Felix Kjellberg, multimillionnaire à 25 ans, la fortune du youtubeur le plus riche du monde est révélatrice d’une tendance de fond : la réorientation massive des budgets publicitaires de la presse vers les réseaux sociaux et YouTube en particulier.Par effet de vase communicant, la presse spécialisée en jeux vidéo a assisté dans le même temps à la chute de ses revenus publicitaires. « Depuis trois ans, la publicité sur Internet s’est proprement effondrée. Les éditeurs ont moins d’argent, et ils préfèrent le mettre sur YouTube ou Facebook », déplorait mardi 7 juillet dans une vidéo Thomas Cusseau, rédacteur en chef du site spécialisé Gamekult, qui vient de relancer une offre premium pour enrayer la chute de ces rentrées financières, divisées par deux en cinq ans. Mi-mai, un des sites français historiques, jeuxvideo.fr, annonçait sa fermeture. Condamnations à mort après le massacre du camp Speicher, en Irak • Mis à jour le 08.07.2015 à 14h50 Un tribunal irakien a condamné, mercredi 8 juillet, 24 personnes à la peine capitale pour le massacre par les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) de centaines de jeunes recrues, essentiellement chiites, rassemblées dans le camp militaire de Speicher, en juin 2014.Quatre prévenus ont été acquittés, a déclaré Abdoul-Sattar Al-Birkdar, porte-parole du Conseil judiciaire suprême. Tous les condamnés sont de nationalité irakienne, a-t-il dit. Plus de 600 auteurs présumés du massacre sont en revanche toujours recherchés.Nombre de victimes difficile à déterminerLe nombre exact des victimes de la tuerie du camp Speicher, une ancienne base de l’armée américaine située à Tikrit, dans le nord de l’Irak, n’est pas connu, mais pourrait atteindre 1 700 morts. Ce fait constitue l’un des actes les plus meurtiers commis par l’EI, accusé de crimes contre l’humanité par l’Organisation des Nations unies dans les régions sous son contrôle en Irak et en Syrie voisine.Les images vidéo mises en ligne par l’EI montrant les jeunes soldats abattus par centaines ont symbolisé la brutalité de l’organisation djihadiste. L’armée irakienne et les milices chiites alliées ont repris la ville de Tikrit à l’EI en mars.Sous la pression des familles des recrues portées disparues, les autorités irakiennes ont commencé à fouiller les sites dans ce bastion de l’ancien dirigeant Saddam Hussein. Certains corps ont été jetés dans le fleuve Tigre, qui traverse Tikrit, tandis que la plupart étaient enterrés dans des fosses communes aux alentours. Les autorités irakiennes ont exhumé 597 corps des fosses communes autour de la ville. La Grèce demande une nouvelle aide financière sur trois ans à la zone euro • Mis à jour le 08.07.2015 à 15h16 Les partenaires européens vont-ils enfin trouver une solution à la crise grecque ? Trois jours après le non du référendum grec et à quelques jours de « la date butoir finale » fixée à dimanche par l’Europe pour trouver une issue à l’asphyxie financière d’Athènes, la Grèce a adressé mercredi 8 juillet une nouvelle demande d’assistance au Mécanisme européen de stabilité (MES).Dans la lettre adressée au MES, le ministre des finances grec s’engage à réformer dès la semaine prochaine le système de retraites et la fiscalité grecs pour obtenir un prêt de trois ans couvrant les remboursements de la dette.Promettant d’honorer ses obligations financières, Athènes ajoute avoir « confiance dans le fait que les Etats membres comprennent l’urgence de [sa] demande de prêt étant donné la fragilité de [son] système bancaire, [sa] pénurie de liquidités disponibles, (…) [son] accumulation d’arriérés sur le plan intérieur et [sa] volonté affichée d’apurer [ses] arriérés vis-à-vis du FMI et de la Banque de Grèce ». Lettre du gouvernement grec au MES« Trouver un compromis honorable »Dans le même temps, devant le Parlement européen, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé que la Grèce soumettrait jeudi des propositions de réformes « fiables et justes ». La Grèce tente de faire revenir ses évadés fiscaux Un « Grexit » coûterait plus cher à la zone euro qu’un allègement de la dette Décryptage Gains records pour les investisseurs en Afrique Par Gilles Naudy Le 08.07.2015 à 13h56 Le quartier du Plateau à Abidjan, en 2014. Crédits : SIA KAMBOU / AFP Investir en Afrique, c’est rentable. C’est en quelques mots la conclusion d’une étude très détaillée du numéro trois mondial du conseil et de l’audit financier (après Price Waterhouse et Deloitte), le cabinet américain EY (anciennement Ernst & Young). Publiée en juin 2015, l’étude porte sur l’évolution du capital-investissement en Afrique entre 2007 et 2014. Ce document recense les opérations de « réalisation » ou de « sortie » d’investissements, c’est-à-dire de revente avec bénéfices de participations en capital, pour en retirer du cash.EY relève que les fonds privés d’investissement ont ainsi pu procéder à 40 opérations de revente en 2014, contre 29 en 2013, soit une hausse de 38 % d’une année sur l’autre. Leur nombre a quasiment doublé depuis la grande crise financière (voir infographie). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Parallèlement, la durée moyenne de détention dans le capital des entreprises africaines tend à se réduire : les fonds restaient présents en moyenne 6 ans dans les années 2012-2013 et seulement 4 ans et 11 mois en 2014. « L’intérêt pour l’Afrique étant plus vif, il est plus aisé de revendre », commente Ferid El Ketroussi, manager des transactions africaines chez EY.Selon les chiffres de l’AVCA (African Venture Capital Association), 22 milliards de dollars ont été levés sur le continent sur la période 2007-2014. Au final, les investisseurs en ont retiré 34,5 milliards de dollars sur la même période. La Chine obtient l’aide de la France afin de poursuivre son expansion en Afrique Comment interpréter ce boom de prises de bénéfices ? Selon Ferid El Ketroussi, « on est en train d’assister à une professionnalisation du monde du capital investissement en Afrique, avec des reventes d’actifs plus nombreuses dans les secteurs de la banque, de l’assurance, de la santé et de la distribution. » Ce dernier ajoute : « En 2014, près du quart de ces transactions s’est fait avec d’autres fonds d’investissement. Un fait nouveau qui est un signe de maturité. » Le cabinet américain précise également dans son étude que 56 % des opérations de revente ont été conclues avec d’autres entreprises, notamment dans des secteurs d’activité en voie de concentration.Les grands acteurs du capital-investissement sur le continent sont des géants (Carlyle, Blackstone), mais aussi des entités plus modestes dédiées à l’Afrique (Amethis, Actis, Ethos, Abraaj), ainsi que des fonds souverains. 77 % des opérations de revente visent des participations minoritaires prises dans le capital d’entreprises africaines ou opérant en Afrique. Macky Sall : « L’une des clés de la lutte contre le terrorisme est l’intégration économique africaine » Les investissements des fonds se sont concentrés majoritairement dans trois régions sur la période 2011-2014 : bien sûr, l’Afrique du Sud (24 %), l’Afrique de l’Est (18 %) et, fait nouveau, l’Afrique de l’Ouest (25 %). Mais c’est en Afrique de l’Ouest et du Sud que les opérations de revente ont été les plus nombreuses.La plus grosse transaction de ce type jamais enregistrée sur ce continent a été celle conclue en 2014 entre le capital investisseur Brait et le conglomérat Steinhoff (qui contrôle aussi le français Conforama) pour l’acquisition de l’un des plus gros groupes de distribution africain, le sud-africain Pepkor. Brait a revendu sa participation pour 5,7 milliards de dollars.« La fourchette de retour sur investissement en Afrique est comprise entre 20 et 30 %, bien supérieure à celle observée en Amérique du Nord, note Ferid El Ketroussi. Cela indique clairement le pari positif que font les investisseurs sur l’économie africaine. »Reste à savoir si un retour sur investissement aussi élevé, très profitable pour les fonds, l’est autant pour les Africains et leurs entreprises. La justice soupçonne un assassinat en France lié à l’affaire Magnitski Simon Piel et Benoît Vitkine Un banquier russe, mort au retour de son jogging dans sa propriété britannique du Surrey en novembre 2012, a-t-il été empoisonné à Paris ? C’est la question à laquelle va tâcher de répondre la justice française après que le parquet de Paris a décidé, le 26 juin, d’ouvrir une enquête préliminaire pour assassinat en bande organisée après la mort d’Alexandre Perepilitchni, homme d’affaires de 44 ans réfugié au Royaume-Uni depuis 2010.Cette enquête confiée à la brigade criminelle fait suite aux investigations financières menées parallèlement en France par le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke sur un dossier qui a considérablement refroidi les relations entre Moscou et les capitales occidentales depuis plusieurs années : l’affaire Magnitski, du nom de ce juriste poursuivi par la justice russe pour des charges fictives et mort en 2009 des suites de mauvais traitements subis en prison. Sergueï Magnitski dénonçait une escroquerie impliquant des fonctionnaires russes, qui auraient exproprié un fonds d’investissement, Hermitage Capital Management, avant de soutirer 150 millions d’euros à l’Etat russe avec la complicité d’agents du fisc. Son calvaire avait poussé le ­Congrès américain à adopter, en 2012, une « liste Magnitski » interdisant de séjour aux Etats-Unis les fonctionnaires russes impliqués dans l’affaire.Depuis 2010, Alexandre Perepilitchni aidait le patron d’Hermitage et employeur de Sergueï Magnitski, l’investisseur américain Bill Browder, à retrouver la trace de l’argent de l’escroquerie, sorti de Russie par le biais d’une multitude de sociétés-écrans et de comptes bancaires dans plusieurs pays. La collaboration de l’ancien banquier était particulièrement précieuse : selon les éléments de l’instruction suisse, il aurait lui-même joué un rôle dans l’affaire en aidant l’une des protagonistes de l’escroquerie, Olga Stepanova, à placer ses gains en Suisse.En sa qualité de directrice du bureau du fisc de Moscou, Mme Stepanova avait auparavant obtenu le versement de 150 millions d’euros aux nouveaux « propriétaires » des sociétés volées à Bill Browder. Ce n’est qu’après la mort de Sergueï Magnitski que Perepilitchni aurait décidé de changer de camp et de contacter M. Browder, lui fournissant des documents sur ces comptes bancaires ouverts, notamment au Credit Suisse.Enquête sommaireLes magistrats français semblent donc prendre très au sérieux les révélations parues il y a quelques semaines dans la presse britannique. Le 19 mai, le Times indiquait que du gelsemium, une plante originaire de Chine et dont l’absorption peut être mortelle, avait été retrouvée dans l’estomac d’Alexandre Perepilitchni.Juste après sa mort, et malgré les avertissements de Bill Browder sur le caractère pour le moins particulier du défunt, l’enquête britannique avait été sommaire, concluant à une mort naturelle. C’est finalement à l’initiative de la compagnie d’assurances de M. Perepilitchni – qui cherchait un moyen de ne pas verser la prime d’assurance décès souscrite par le banquier russe – qu’une expertise plus poussée a été menée cette année. Elle a révélé la présence du gelsemium.Ingérée à petites doses, la plante est un antistress utilisé en homéopathie ; à hautes doses, elle devient un poison qui peut provoquer la mort dans un délai allant de quelques heures à quarante-huit heures. L’hypothèse la plus probable – sans écarter tout à fait la piste britannique – est donc que l’empoisonnement de M. Perepilitchni remonte au court séjour parisien qu’il a effectué juste avant de rentrer chez lui dans le Surrey, près de Londres.Pour les avocats français de M. Browder, Mes Temime, Akorri et Minkowski, le « timing » des événements laisse en tout cas peu de place au doute quant au fait que la mort d’Alexandre Perepilitchni est bien liée à l’affaire Magnitski : l’ancien banquier s’apprêtait à témoigner une nouvelle fois devant les enquêteurs suisses ; il avait par ailleurs cessé ses activités et ne se consacrait plus qu’au dossier Magnitski.Les interrogations se portent désormais sur les personnes qu’il a pu rencontrer notamment à l’Hôtel Bristol, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris, où il était enregistré pour trois nuits lors de ce séjour parisien. Les magistrats du pôle financier, qui enquêtent depuis début 2014 sur un système présumé de blanchiment en France des fonds détournés en Russie, se sont d’ailleurs rendus dans le palace pour effectuer des vérifications. Comme le révélait fin juin l’AFP, ce volet blanchiment de l’affaire Magnitski avance. Une intermédiaire franco-russe installée à Saint-Tropez vient d’être mise en examen et des comptes bancaires à Monaco et au Luxembourg ont été gelés. Simon Piel Journaliste au Monde Benoît Vitkine Journaliste au Monde Deux membres présumés d’ETA arrêtés dans les Pyrénées-Atlantiques Deux membres présumés de l'organisation séparatiste basque ETA, recherchés par les autorités judiciaires espagnoles, ont été interpellés mardi 7 juillet au soir à Ossès (Pyrénées-Atlantiques).L'un des deux etarras présumés est Iñaki Reta de Frutos, considéré comme l'un des responsables de la logistique de l'organisation, spécialiste des explosifs. L'autre est Xabier Goienetxea, un ancien membre de l'organisation de la jeunesse radicale basque espagnole Segi, proche d'ETA.L'opération policière a été menée dans une maison d’Ossès, à une quarantaine de kilomètres de Bayonne, par la DIPJ de Bordeaux, la DGSI et le RAID, soutenus par la garde civile espagnole, a précisé la source. Opération anti-ETA à Biarritz Les aveux d’un repenti de l’ETA En Espagne, le groupe indépendantiste ETA « n’est plus une priorité » Des experts en sécurité dénoncent les dangers de l’accès des autorités aux données chiffrées Morgane Tual En Grande-Bretagne, les deux partis sont favorables à la surveillance de masse Une porte d’entrée pour les piratesUne erreur, selon les auteurs du rapport de trente-quatre pages intitulé « Les clés sous le paillasson », qui mettent en garde contre les risques que cela poserait en termes de sécurité. Pour eux, mettre en place un tel accès « ouvrira des portes par lesquelles des criminels et des Etats malveillants pourront attaquer ceux que la loi cherche à défendre ». Car, techniquement, « si la police dispose d’un accès garanti à tout, une personne mal intentionnée qui réussirait à obtenir ces clés jouirait du même privilège ». Et des données ultrasensibles pourraient ainsi être compromises.Les auteurs de l’article soulignent aussi les questions éthiques et géopolitiques posées par un tel système : « Si un développeur anglais crée une application de messagerie utilisée par des citoyens chinois, est-ce qu’il faudra permettre un accès exceptionnel à la police chinoise ? »Leur conclusion est cinglante :« En l’absence de propositions techniques concrètes, et sans réponses adéquates aux questions soulevées dans ce rapport, les législateurs devraient rejeter toute proposition visant à revenir à la politique de contrôle du chiffrement des années 1990, qui avait échoué. »A cette époque, certains des auteurs du rapport s’étaient déjà réunis pour s’opposer au projet « Clipper Chip », proposé par l’administration Clinton. Elle voulait imposer aux fabricants de matériel informatique d’implanter une puce dans leurs produits pour permettre à la police d’accéder aux données et d’outrepasser le chiffrement. Ils avaient alors analysé les limitations du dispositif et contribué à l’abandon du projet. Morgane Tual Journaliste au Monde Tsipras veut « trouver un compromis honorable pour éviter une rupture avec la tradition européenne » • Mis à jour le 08.07.2015 à 12h26 La Grèce tente de faire revenir ses évadés fiscaux « Ce sont nos priorités, et nous attendons l'accord de nos partenaires sur ces priorités. Nous voulons nous en prendre aux mentalités qui ont enfoncé la Grèce et l'Europe. »  Chaude Ambiance au parlement europeen..les NO/OCHI supportent Tsipras et conspuent le leader du parti populaire europeen qui attaque Tsipras— Adea_Guillot (@adea guillot) Les prochaines échéances Jeudi : La Grèce doit envoyer la liste des réformes qu'elle s'engage à mener un échange d'un nouveau plan d'aide. Samedi : Réunion des ministres des finances de la zone euro pour discuter de la proposition grecque. Dimanche : Sommet avec les 28 dirigeants de l'Union européenne pour décider d'un nouveau plan d'aide ou d'un Grexit. JO 2024 : Budapest candidate La ville de Budapest et le comité olympique hongrois ont officiellement annoncé la candidature de la capitale hongroise à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été 2024.Istvan Tarlos, le maire de Budapest et Zsolt Borkai, à la tête du Comité olympique hongrois ont envoyé une lettre annonçant cette candidature à Thomas Bach, le président du Comité olympique international.La capitale hongroise devient la cinquième ville officiellement candidate pour les JO 2024, après Boston, Hambourg, Rome et Paris. Lundi, le Parlement hongrois avait lundi la candidature de la capitale, déjà adoptée à une écrasante majorité par le conseil municipal de Budapest le 23 juin.Budget réduit et infrastructuresLa Hongrie mise sur les chances d'une candidature à petit budget (2,4 milliards d'investissements spécifiques prévus) après les sommets observés à Pékin et Londres aux Jeux d'été. Budapest, qui doit accueillir les Mondiaux de natation en 2017 ainsi que des matchs de l'Euro 2020 de football, mise notamment sur des synergies avec ces deux rendez-vous.Les villes candidates ont jusqu'au 15 septembre pour déposer leur dossier. Le CIO doit rendre sa décision à Lima à l'été 2017.Membre fondateur du CIO et déjà candidate à cinq reprises – y compris pour les premiers Jeux de l'ère moderne, en 1896 –, la Hongrie n'a jamais obtenu l'organisation des JO d'été. Sa dernière candidature remonte à 1960. A l'exception de Moscou en 1980, aucun pays de l'est de l'Europe n'a accueilli les Jeux olympiques d'été. Stéphanie Gibaud, en première ligne pour protéger les lanceurs d’alerte • Mis à jour le 08.07.2015 à 15h18 les derniers articles de la thématique Conversation avec Nathalie Kosciusko-Morizet Trier et recycler pour lutter contre le réchauffement climatique Elon Musk, le capitaine d’industrie qui veut mourir sur Mars tous les articles de la thématique Lire : Stéphanie Gibaud, lanceuse d'alerteLe 25 juillet 2008, Stéphanie Gibaud, responsable du marketing chez UBS France, désobéit. Les locaux parisiens de la banque suisse s’apprêtent à être perquisitionnés, et son disque dur contient des fichiers révélant d’importantes affaires d’évasion fiscale. Sa supérieure hiérarchique lui intime de supprimer ces fichiers séance tenante. Sans connaître leur véritable contenu, elle refuse.« Quand je suis sortie de la banque, je n’étais presque plus vivante. »C’est l’acte fondateur de sa révolte. Un soulèvement de sa conscience face à des pratiques corruptives, contre des actes frauduleux. Stéphanie l’ancienne cadre, business woman à la verve mitrailleuse, devient une femme révoltée. Une lanceuse d’alerte. « Se taire, c’est être complice », matraque-t-elle aujourd’hui. À l’époque, pour la direction d’UBS France, elle devient la réfractaire. Harcèlement, humiliation, puis finalement, licenciement. De l’inacceptable naît son indignation : elle décide de montrer au monde l’ampleur de ce système vicié et vicieux.« Culture du secret »Le déclic, elle l’a eu en 2007 quand Bradley Birkenfeld, cadre américain richissime de la banque, dévoile à la justice américaine qu’UBS organise un véritable système d’aide à l’évasion fiscale aux États-Unis. UBS, plus grande banque de la Confédération helvétique, accuse son premier coup. Lire : Le déclic : l'affaire BirkenfeldLa justice française devient soupçonneuse. UBS, depuis Zurich, dépêcherait des conseillers financiers en France pour pister des clients potentiels, et leur proposer de souscrire à l’ouverture d’un compte en Suisse. Bien souvent non déclaré.La future lanceuse d’alerte comprend alors que les événements qu’elle organise depuis huit ans, en tant que responsable marketing, servent à la mise en relation de ces conseillers financiers et de leurs clients potentiels. Lire : Les bureaux français sont perquisitionnésDès l’explosion de l’affaire américaine, la « culture du secret » d’UBS France devient une doctrine absolue, une véritable muraille de Chine du mensonge. Les questions de Stéphanie sont raillées, elle serait « incompétente » et « malade ». On cherche à la « faire craquer ». « Cela n’a jamais été une menace physique, c’était bien plus pervers », se souvient-elle.Stéphanie quitte UBS et se confie à Antoine Peillon, journaliste d’investigation du quotidien La Croix, qui fait les premières révélations en 2012. Dans son enquête Les 600 milliards qui manquent à la France, il dévoile que 120 chargés d’affaires suisses démarcheraient illicitement des clients en France. En douze ans, UBS France aurait ainsi privé le fisc français de 85 millions d’euros par an. Lire : Reconstitution du puzzleSeule face à un mastodonteLa même année, Stéphanie Gibaud dépose plainte contre UBS pour harcèlement moral. Sa vie a basculé. Derrière le romantisme entourant la figure d’une lanceuse d’alerte, il y a le quotidien, le sentiment glaçant d’être « une coquille de noix au milieu de l’océan », seule, face à un mastodonte juridique et financier. Avoir lancé l’alerte est synonyme d’une solitude absolue, « je n’étais presque plus vivante », souffle-t-elle.La justice lui donne raison le 5 mars 2015, forçant la banque à lui reverser 30 000 euros. Une première victoire, mais à quel prix ? « Trente mille euros pour sept ans de vie, trente mille euros pour avoir tout perdu. Je vous laisse apprécier », s’émeut-elle au lendemain de sa victoire.Dans une lettre ouverte à François Hollande, aux côtés d’un groupe de signataires, Stéphanie dénonce alors le fait que « les lanceurs d’alerte, pourtant au service de l’intérêt général, sont laissés seuls face à des groupes d’intérêts puissamment organisés. C’est le pot de fer contre le pot de terre. » Lire : Les lanceurs d'alerte pointés du doigtEn cause : une législation jugée fragile, éparse. Depuis 2008, six lois ont été votées en France, qui protègent le lanceur d’alerte s’il révèle de bonne foi des « crimes » ou des « délits ». Seulement, ce cadre est jugé trop restrictif : ces citoyens engagés divulguent parfois des informations éthiquement répréhensibles, sans qu’elles constituent pour autant un délit.Mais l’essentiel de la question se trouve dans « l’après » : comment retrouver un emploi, comment gagner sa vie, alors que les entreprises sont réticentes à embaucher des personnes au passif si lourd ?Les défenseurs des lanceurs d’alertes demandent donc une loi-cadre, englobant leur protection, leur défense, et parfois même leur rémunération.La lutte de Stéphanie Gibaud est désormais celles des autres lanceurs d’alerte dont elle est devenue une « porte-parole involontaire ». Elle est pour cela prochainement attendue en Argentine, au Canada, à Genève et à Bruxelles.À ce jour, ses révélations ont permis à l’État de récupérer 1,1 milliard d’euros. Elle a récolté sept ans de chômage et 30 000 euros. « Être homme, c’est être responsable », conclut-elle en citant Saint-Exupéry. La Grèce tente de faire revenir ses évadés fiscaux • Mis à jour le 08.07.2015 à 11h40 Anne Michel Un « Grexit » coûterait plus cher à la zone euro qu’un allègement de la dette Anne Michel Journaliste au Monde Football : un an après le traumatisme du 7-1, le Brésil toujours convalescent • Mis à jour le 08.07.2015 à 11h11 Anthony Hernandez FIFA : le Brésil, épicentre du scandale Anthony Hernandez Journaliste au Monde Les approximations de Pierre Lellouche sur la Grèce • Mis à jour le 08.07.2015 à 13h24 Mathilde Damgé et Bastien Vachon Le député Républicain, élu de Paris et membre de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale, était invité de la matinale de France Inter mardi 7 juillet. Interrogé sur la situation en Grèce, Pierre Lellouche a usé de formules toutes faites, parfois au risque de l’exagération.1. Tsipras fait-il « de la politique avec l’argent des autres » ?Ce qu’il a dit : « M. Tsipras fait de la politique avec l’argent des autres »Pourquoi c’est plutôt fauxCette affirmation sous-entend que le gouvernement grec placerait ses pions au détriment des finances communautaires, et que plus globalement la Grèce vivrait aux dépens des autres Etats membres.Autant la première assertion est difficile à étayer, à ce stade de la crise et des négociations, autant la seconde est facilement vérifiable… et fausse.Certes la Grèce est fortement endettée mais la France et l’Allemagne aussi, pour des raisons conjoncturelles principalement, la crise économique limitant la capacité du pays à se financer sans (trop) s’endetter. Du côté des flux structurels, le système européen ne bénéficie pas particulièrement plus à la Grèce. Regardons le solde entre ce que le pays reçoit et ce qu’il débourse, soit la différence entre la contribution grecque au budget communautaire et les dépenses de ce budget sur son sol.Ce solde, négatif, classe certes le pays parmi les bénéficiaires de la Communauté des 28. Toutefois, selon l’annexe « relations financières avec l’Union européenne » au projet de loi de finances français pour 2015, la Grèce n’arrive que 9e sur les 19 pays bénéficiaires du budget européen en pourcentage du revenu national brut (RNB), qui correspond à la somme des revenus perçus par les agents économiques nationaux (c’est une valeur assez proche du produit national brut, PNB).Les chiffres de 2013 : Ce qu’il a dit :« La version grecque de la zone euro, c’est que les pays du Nord, riches, financent à fonds perdu le système. »Pourquoi c’est discutable ?Là encore, il faut aller regarder la différence entre ce que les Etats membres paient et ce qu’ils reçoivent. On voit en faisant une distinction entre « pays du Nord » (en haut de la liste) et « pays du Sud » (en bas) que ces derniers sont en effet, et de loin, bénéficiaires du budget européen… en soldes nets. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Mais si l’on regarde les pourcentages du RNB et que l’on fait une moyenne, le résultat est bien différent : les « pays du Nord » sont en moyenne contributeurs nets de 1,6 %, contre 1,2 % pour les « pays du Sud ». ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Pourquoi Syriza ne peut pas être comparée au FN De plus, la ligne politique des Grecs indépendants se rapproche davantage de celle du parti français Debout la France que de celle du Front national, dont le pendant grec serait plutôt Aube dorée, absent du gouvernement Tsipras. Si le parti frontiste a apporté son soutien à Syriza pour les élections législatives de janvier dernier, l’inverse ne s’est jamais vérifié. Au contraire, le parti d’Alexis Tsipras n’est pas tendre avec le FN. « La montée de Syriza et des forces progressistes en Europe est un bastion contre la montée de l’extrême droite que représente Marine Le Pen », a-t-il affirmé dans un communiqué publié le 23 janvier. Bastien Vachon Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Kazakhgate : Aymeri de Montesquiou mis en examen • Mis à jour le 09.07.2015 à 18h10 Fabrice Lhomme et Gérard Davet Les hélicoptères du Kazakhstan, l’affaire d’Etat qui inquiète Sarkozy Au Kazakhstan, François Hollande se démarque de Nicolas Sarkozy Le Kazakhgate : une affaire d’Etat François Hollande au Kazakhstan, pour une diplomatie renouvelée Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde En Grèce, une génération humiliée crie son refus de l’austérité • Mis à jour le 09.07.2015 à 17h55 Elisa Perrigueur (Athènes, correspondance) A la tombée de la nuit, dimanche 5 juillet 2015, ils ont déferlé en masse sur la place Syntagma. Face au Parlement grec, ils ont célébré leur première victoire sur la rigueur. Les jeunes Grecs ont très majoritairement voté non à l’austérité, lors du référendum sur les propositions des créanciers. Selon un sondage pour la chaîne grecque Antenna, 67 % des bulletins de refus appartenaient des électeurs âgés de 18 à 34 ans.Pour en arriver à ce « non » massif de la jeunesse du pays, il aura fallu six ans de récession. Une période sombre pendant laquelle les jeunes actifs ont vécu au rythme des manifestations, des mesures drastiques et des désillusions politiques. Aujourd’hui, ils galèrent dans une économie paralysée. Portrait de cette génération forgée par la crise.Elisabeth Xidaki : « On est une génération perdue »Pavlos Pantavopoulos : « La Grèce, ce n’était pas cette tristesse ! »Katerina Skia : « C’est rabaissant de ne pas avancer » Elisabeth Xidaki, 27 ans : « On est une génération perdue » Ces dernières années, un mot revient plus que les autres dans le vocabulaire d’Elisabeth Xidaki. La « peur ». Cette Grecque de 27 ans en a honte. « J’ai peur d’un embargo, qu’on manque de produits alimentaires, de médicaments, s’angoisse-t-elle. J’ai peur des manifestations violentes, comme celles de Syntagma en 2011, de la division, de la guerre. On subit une guerre économique… » Cette petite brune, toute vêtue de noir, parle vite, très vite, car elle a beaucoup à raconter.Son sentiment de crainte est né d’un « premier coup dur » en 2011 : son premier licenciement « inattendu ». Après des études d’informatique sur l’île de Lesbos, Elisabeth est embauchée comme designer graphiste dans une petite boîte. La stabilité ne dure que cinq mois. Depuis, Elisabeth se trouve dans la même spirale que de nombreux jeunes Grecs, celle d’une alternance chômage-petits boulots. La sensation d’inutilité, les inscriptions répétées au centre OAED (organisme du chômage grec), l’attente vaine d’une fin de la récession. « A chaque rejet, on se dit qu’on n’aura pas la force mentale de recommencer à chercher du travail, et puis finalement, on s’habitue. » Elle tortille ses cheveux, réfléchit, et soupire : « Je sais qu’on est une génération perdue. » Elisabeth vit chez ses parents, « c’est plus sûr », à Kaisariani, à l’est d’Athènes. Un quartier « où les commerces familiaux ont été remplacés par les grandes chaînes de fast-food ». Ses parents lui donnent de l’argent chaque mois.Elisabeth se souvient de l’insouciance, avant le début de la crise, en 2009 : « On pouvait rêver imaginer être indépendants, quitter un jour le domicile des parents. » Aujourd’hui, cela ne lui vient plus à l’esprit. Les projets aussi sont figés. Il y a « les vacances entre amis supprimées, les sorties qu’il faut limiter ». La maison de campagne familiale, qui aurait pu être un havre de paix, n’a pas pu être terminée faute d’argent. C’était un « beau » projet selon Elisabeth, qui ferme les paupières en pensant à cette « belle demeure sur les hauteurs de l’île d’Eubée avec vue sur la mer ». Pour le moment, il n’y a qu’un étage, le deuxième attendra.« On s’est moqués de nous »En 2009, elle ne « connaissait rien » à la politique. La jeune femme s’est tournée vers les réseaux sociaux, pour trouver des articles et comprendre les mécanismes économiques qui détruisent son entourage. Depuis, ses conversations sont désormais truffées de noms qui sont devenus familiers des Grecs, celui de la chancelière allemande Angela Merkel, du ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble, et du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. « Ils jouent avec la Grèce. Je reconnais que nous avons fait des erreurs dans les gouvernements que nous avons élu, mais eux nous parlent de “famille” quand ils évoquent l’Europe, alors qu’ils nous font la guerre. » Elle s’énerve : « Ils promeuvent sans arrêt les plans de rigueur, mais rien ne marche. Aujourd’hui, on n’a plus rien à perdre. On a déjà tout perdu, on s’est moqués de nous en nous disant que l’austérité marcherait. Ils haïssent notre gouvernement, ils haïssent Tsipras. »Elle apprécie son premier ministre, dont elle a voté pour le parti en janvier. Mais elle lui en a voulu pour ce référendum. « Je n’ai pas aimé le concept, c’est comme si Alexis Tsipras rejetait la patate chaude au peuple parce que lui n’y arrivait pas. » Puis il y eut cette « peur », encore, que le oui passe, que la rigueur continue. C’est cette crainte qui a poussé Elisabeth Xidaki à voter non. « Je veux espérer, mais je suis pessimiste, je ne crois pas à un accord. » Elle décroche enfin un sourire : « Peu importe ce qui se passe, tant que c’est quelque chose de nouveau. »Pavlos Pantazopoulos, 25 ans : « La Grèce, ce n’était pas cette tristesse ! » Pavlos Pantazopoulos n’oubliera jamais ce jour de printemps 2011, place Syntagma, à Athènes. « Comme dans un film d’action. » Exalté, il raconte avec de grands gestes : « Un nuage blanc de lacrymos est arrivé sur nous. La foule énorme est allée dans le même sens. La charge des policiers a été longue et violente ». Sous son air de garçon sage, barbe soignée, yeux clairs et voix posée, Pavlos est un révolté. A 25 ans, il a participé à plus de manifestations que ses parents. Il a pleuré après avoir respiré les gaz chimiques, a tenu tête aux MAT (la police antiémeute) et a couru aux côtés du célèbre chien Loukanikos. Pavlos « se devait » de participer à ces rassemblements qui ont embrasé Athènes entre 2010 et 2013. D’abord, il fallait « dénoncer » l’arrivée de la troïka, en 2010, « illégale, anticonstitutionnelle, qui nous a ôté notre souveraineté ». Puis il fallait crier contre le traitement médiatique « humiliant » de son pays. Il se souvient avec colère de la « une » du journal allemand Focus, montrant en 2010 la Vénus de Milo faisant un bras d’honneur. Aujourd’hui, Pavlos Pantazopoulos évoque avec nostalgie ces rassemblements. « On était sur le point de changer quelque chose, on était unis. Avec la répression, tout ça s’est finalement éteint, en 2013. »La souffrance des prochesPavlos est diplômé en information et communication de l’université d’Athènes. A sa sortie d’études, en 2012, il n’a trouvé que la porte de l’OEAD. Alors, comme près de 200 000 Grecs, il a opté pour l’étranger en 2013. Direction Munich, en Allemagne, où il a recommencé des études d’art. « J’ai beaucoup d’amis grecs là-bas, il y a une grande diaspora. »En revenant en Grèce, au printemps 2015, il retrouve un pays « en décrépitude ». La souffrance chez ses proches le frappe. Pavlos a vu « grandir l’inquiétude » chez son père, propriétaire d’une entreprise de publicité. « Il a déprimé, perdu son image de figure paternelle. Physiquement, il s’est affaissé », décrit le jeune homme. Au domicile familial à Glyfada, banlieue cossue d’Athènes où il vit toujours, les disputes avec sa mère, retraitée, se sont multipliées. Dans la rue aussi, les stigmates « trop » visibles l’ont saisi, comme les sans-abri qui mendient dans le métro. « Ma ligne de bus s’est remplie au fil des mois, les Athéniens ne prennent plus leur voiture », note-t-il. De ces trajets, Pavlos retient surtout « les visages fermés ». « La Grèce, ce n’était pas ça, cette tristesse ! »Pavlos Pantazopoulos a voté non au référendum, dimanche 5 juillet. « La Grèce n’a pas les moyens de continuer à s’aligner telle quelle à l’Eurozone et à ses critères taillés pour l’Allemagne. » Il analyse : « Si les fondements de l’Eurozone ne peuvent pas changer, alors pourquoi pas envisager d’en sortir. Il faut que ça change, que nous puissions envisager de ne plus être pauvres. » Katerina Skia, 32 ans : « C’est rabaissant de ne pas avancer » Lorsque Katerina Skia déambule dans le centre d’Athènes, elle observe abattue les vestiges de la crise économique. Trottoirs abîmés, immeubles à l’abandon, façades délabrées. Pour cette brune longiligne, l’érosion de la capitale grecque, ces dernières années, est « douloureuse ». Architecte de formation, la femme de 32 ans aurait voulu que l’effervescente Athènes conserve ses superbes maisons anciennes et lance de nouveaux chantiers. Elle aurait voulu participer à de beaux projets. La crise a coupé court aux ambitions. Le secteur de la construction est l’un des premiers à souffrir. « Après mes études, j’ai travaillé dans un bureau d’architecture avant d’être licenciée en 2011. Depuis j’essaye de trouver des missions. C’est paralysé. » Dans l’attente, cette jeune fille originaire de Chalkida, sur l’île d’Eubée, a repris, en 2013, un master spécialisé, toujours en architecture. Ses parents, retraités et anciens gérants d’une station-service, lui donnent de l’argent chaque mois. Elle se réjouit de louer son propre appartement, mais se dit tout de même « humiliée en tant que trentenaire ». « C’est rabaissant de ne pas avancer, de ne pas pouvoir fonder une famille, de ne pas pouvoir se marier », lâche-t-elle, tirant nerveusement sur sa cigarette roulée. « La vie confortable que nous connaissions n’existe plus. » Katerina songe à l’étranger où bon nombre de ses amis sont déjà partis. Elle n’en a pas envie. Mais en dernier recours, elle opterait pour Vienne, en Autriche.Rancœur face à la « vieille classe politique » Dans le bouillonnant quartier d’Exarchia, au centre d’Athènes, où elle vit, Katerina a trouvé une « âme politique ». « Avec la crise, on est obligé de s’intéresser à la politique, c’est une arme pour nous. » Autour d’elle, la jeune architecte a vu « de plus en plus de jeunes » participer aux nouvelles discussions politiques dans les cafés et conférences. « La politique a une incidence directe sur nos vies. Il faut faire attention aux fausses promesses des dirigeants politiques ». Elle ne cache pas d’ailleurs sa rancœur face à l’ancienne « vieille classe politique » comme les socialistes du Pasok ou la Nouvelle Démocratie (deux partis anciennement au pouvoir). Plusieurs événements politiques l’ont laissée amère : « le jour où Georges Papandréou [ex-premier ministre] a fait appel au Fonds monétaire international sans nous consulter [en avril 2010], l’imposition de la troïka, une institution externe créée spécialement pour nous, qui appliquait des lois chez nous, sans nous. »En janvier, ses grands yeux noirs ont brillé lorsque Syriza a remporté les législatives. Le « quadra » Alexis Tsipras est pour elle « un homme décidé et convaincant ». « Il a réussi à prouver que la dette grecque n’était pas viable. Qu’elle était payée par les plus pauvres et les jeunes générations qui commencent leur vie active. Une partie des Grecs pensaient que cette crise n’était que de leur faute, Tsipras les a déculpabilisés. » Le vendredi 26 juin, l’annonce d’un référendum l’a « soulagée ». « Enfin on nous demandait notre avis. C’était de la démocratie directe », exulte t-elle. Katerina Skia n’a pas hésité à dire « non » à l’austérité. « Je ne veux pas du tout d’un “Grexit” , je crois en l’euro et en l’Europe. Mais les Européens doivent nous entendre : la rigueur n’a donné aucun résultat ici. » Etonnée que tant de gens, surtout des jeunes, aient voté non, elle se félicite de ce score qui démontre « que tout peut encore changer ». Katerina a désormais « l’espoir de pouvoir vivre ici, sans devoir aller à l’étranger pour se trouver un avenir. » Elisa Perrigueur (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde La grève à l’Agence France-Presse reconduite pour un troisième jour • Mis à jour le 09.07.2015 à 18h07 Alexis Delcambre Les fils de dépêches de l’Agence France-Presse (AFP) vont rester muets, ou en tout cas fortement perturbés, vingt-quatre heures de plus. Le mouvement de grève, qui touche l’agence de presse depuis mardi, a été prolongé jusqu’au vendredi 10 juillet, dans l’après-midi. AFP : le personnel vote en AG un 3ème jour de grève contre la dénonciation de la totalité des accords sociaux par le PDG Emmanuel Hoog— drousseauafp (@Denis Rousseau) Emmanuel Hoog : « Nous voulons développer la couverture live de l’actualité » Une décision qui intervient « dans la torpeur de l’été »C’est pour éviter ce risque que la direction a choisi de dénoncer les accords en place, ce qui ouvre une nouvelle phase de négociations de quinze mois. Son objectif semble être que tous les syndicats participent à cette nouvelle phase.Une décision qui a eu pour résultat le blocage complet de l’agence. Pour le SNJ – à l’origine de l’appel à la grève avec la CGT, la CFDT, FO, SUD et la CGC –« Cette dénonciation des accords intervient très opportunément dans la torpeur de l’été alors qu’Emmanuel Hoog [PDG de l’AFP] pense avoir les mains libres, maintenant que la course en vue de France Télévisions est terminée, que son mandat à l’AFP a été prorogé de trois à cinq ans [soit jusqu’en 2018 au lieu de 2016] et que son contrat d’objectifs et de moyens avec l’Etat a été signé ».Mercredi, la direction a appelé les salariés « à reprendre le travail afin que la place de l’AFP, 3e agence mondiale, ne soit pas compromise ». Les clients étrangers de l’agence ne sont pas impactés par cette grève qui concerne la production dédiée au marché français. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Williams - Sharapova en direct Wimbledon - 1/2 finale Terminé   Serena Williams  USA - Tête de série n°1 6  6        Maria Sharapova  RUS - Tête de série n°4 2  4        Les statistiques Williams  Sharapova  13 Aces 2 2 Double faute 6 58 % service 68 Balles de break Le face à face 17-1 Détails Serena Williams   Maria Sharapova Les commentaires Set 1 Set 2 Set 3 Set 2 6-4 Serena Williams remporte ce deuxième set et dispose de Maria Sharapova (6-2, 6-4) en 1h19. L'Américaine n'a fait aucun cadeau à la Russe, totalement dominée. La numéro 1 mondiale affrontera Garbine Muguruza en finale samedi pour peut être remporté les quatre Grands Chelems d'affilée, après l'US Open 2014, et l'Open d'Australie et Roland-Garros cette année. 5-4 (40-15) Deux balles de match pour l'Américaine ! 5-4 Maria Sharapova revient à un jeu de Serena Williams mais la numéro 1 mondiale va servir pour le gain de cette rencontre. 5-3 (Av-40) Le coup droit de Serena Williams est beaucoup trop long cette fois-ci. 5-3 (40-40) La numéro 1 mondiale trouve la ligne avec son retour. 5-3 (Av-40) Superbe échange ! Maria Sharapova a réussi à faire reculer l'Américaine pour remporter ce point après plusieurs coups de qualité. 5-3 (40-40) Le coup droit de l'Américaine est trop puissant et il termine dans le couloir. 5-3 (40-Av) Balle de match pour Serena Williams suite à une double faute de Maria Sharapova... 5-3 Serena Williams conserve son avance et n'est plus qu'à un jeu de la finale. 4-3 Maria Sharapova a réussi à hausser son niveau de jeu pour ne pas perdre son jeu de service. 4-2 (40-40) Bonne deuxième de la part de Maria Sharapova, et l'Américaine ne peut pas renvoyer la balle comme elle le souhaite. 4-2 (40-Av) Encore un retour dans les pieds de la part de Serena Williams et nouvelle balle de double-break. 4-2 (40-40) Le retour de Serena Williams termine sa course dans le filet. 4-2 (30-40) La première est sauvée par la Russe, mais il en reste une. 4-2 (15-40) La Russe est dépassée par les événements... Deux balles de double-break qui ressemblent à des balles de match. 4-2 Serena Williams confirme son break avec un jeu blanc et enfonce le clou dans cette deuxième manche. 3-2 L'Américaine, comme le premier jeu de cette rencontre, remporte le jeu de service de la Russe sur une double faute de cette dernière. La tête de série numéro 4 a, semble-t-il, perdu son service... 2-2 (30-40) Balle de break pour la numéro 1 mondiale, qui menait en plus 0-30. 2-2 Serena Williams conclut son jeu de service par une belle volée. L'Américaine n'offre aucun point à Maria Sharapova sur son service pour le moment. 1-2 La Russe n'a pas rencontré de réelles difficultés sur ce jeu. La tête de série numéro 4 conserve son avance dans ce set. 1-1 (30-0) Maria Sharapova place une belle amortie alors que Serena Williams était en fond de court. 1-1 L'Américaine remporte sa mise en jeu sur une faute directe de la Russe. La numéro 1 mondiale recolle à un jeu partout. 1-1 (40-30) Superbe retour de Maria Sharapova qui a envoyé un coup très puissant en revers. 0-1 Maria Sharapova va faire la course en tête dans ce deuxième set. La Russe est très bien repartie dans cette rencontre. Set 1 6-2 Serena Williams glane cette première manche (6-2) en seulement 33 minutes. La numéro 1 mondiale est largement au dessus de la Russe dans cette rencontre. Avec sa puissance et sa précision, l'Américaine fait presque ce qu'elle veut sur le Centre Court. Elle arrive même à anticiper les coups de la tête de série numéro 4. 5-2 (40-15) La première est sauvée par la Russe avec un superbe contre-pied. 5-2 (40-0) Trois balles de set pour Serena Williams ! 5-2 Maria Sharapova remporte (seulement) son deuxième jeu de service. Mais le réveil de la Russe se fait un peu tard car Serena Williams va servir pour le gain du premier set. 5-1 (40-15) Serena Williams offre un cadeau à Maria Sharapova avec une volée complètement ratée. 5-1 La rencontre est beaucoup trop simple pour Serena Williams pour le moment ! L'Américaine réussit tout ce qu'elle entreprend, contrairement à la Russe. 4-1 La numéro 1 mondiale réalise le double-break ! L'Américaine est vraiment très impressionnante sur le service de Maria Sharapova. La Russe ne peut pas faire grand chose face à la puissance de son adversaire. 3-1 (15-40) L'Américaine anticipe tous les coups de la Russe et la numéro 1 mondiale s'offre deux balles de double-break. 3-1 Serena Williams ne tremble pas sur sa mise en jeu et garde deux jeux d'avance. 2-1 Maria Sharapova revient à une longueur de son adversaire après une faute directe. La Russe a haussé son niveau de jeu dans les derniers points. 2-0 (Av-40) La tête de série numéro 4 se retrouve désormais en position de force sur son service après une superbe volée. 2-0 (40-Av) La Russe rate son derneir coup qui termine dans le filet. Encore une balle de double-break. 2-0 (40-40) Maria Sharapova l'efface avec un ace. 2-0 (30-40) Magnifique retour de la part de Serena Williams, qui a mis la puissance qu'il fallait. Nouvelle balle de break ! 2-0 La tête de série numéro 1 confirme son break. L'Américaine fait preuve de plus de conviction que son adversaire. 1-0 (40-40) Double faute de l'Américaine. Les deux joueuses semblent avoir du mal avec leur service en ce début de rencontre. 1-0 (40-30) La numéro 1 mondiale place le premier ace de cette rencontre. 1-0 Serena Williams réalise le break ! Maria Sharapova a offert sa mise en jeu à l'Américaine avec trois doubles fautes ! 0-0 (40-Av) Première balle de break pour Serena Williams après un nouvelle double faute de la Russe ! 0-0 (30-30) Première double faute de Maria Sharapova dans cette rencontre , sa 39e du tournoi. 0-0 C'est parti pour cette deuxième demi-finale, après la victoire de Garbine Muguruza. Maria Sharapova a choisi de servir la première dans cette demi-finale. La Russe est actuellement à l'échauffement avec l'Américaine. Le Français Kader Nouni sera l'arbitre de cette rencontre. Les deux joueuses arrivent (enfin) sur le Centre Court ! L'Américaine et la Russe se sont déjà rencontrées à 18 reprises. Mais il n'y a vraiment pas photo sur les résultats. La numéro 1 mondiale a gagné 17 de leurs confrontations, et notamment les 16 dernières. La deuxième demi-finale dames, entre Serena Williams et Maria Sharapova, ne débutera pas avant 16h30. Nucléaire iranien : à Téhéran, l’économie suspendue à l’accord • Mis à jour le 09.07.2015 à 17h22 Ghazal Golshiri (Téhéran, envoyée spéciale) L’économie iranienne attend impatiemment l’issue des négociations sur le contentieux nucléaire qui se tiennent à Vienne entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie et Chine), plus l’Allemagne. Les parties impliquées ont reculé, pour la deuxième fois, la date butoir et se sont donné jusqu’au 10 juillet 2015 pour conclure un accord. S’il est signé, ce dernier doit permettre une levée des sanctions internationales qui ont asphyxié l’économie iranienne – elles avaient été votées dans le but de dissuader l’Iran de poursuivre son programme nucléaire.Les vendeurs ambulants de devises étrangères sont l’un des meilleurs thermomètres de l’état de l’économie iranienne ; ils sont les témoins de cet état d’attente qui règne sur l’ensemble du pays. « Cette semaine, je n’ai eu que très peu d’acheteurs de devises étrangères. Personne ne veut en acheter parce que les gens savent qu’après un accord sur le dossier nucléaire, le cours du dollar va chuter », explique Mohammad Reza, 26 ans, assis sur un petit tabouret sur la place Ferdowsi, dans le centre de Téhéran, l’endroit habituel pour ces vendeurs ambulants. « Par contre si vous voulez vendre vos dollars et euros, c’est le moment idéal tant que le taux de change est élevé », préconise-t-il.Depuis une semaine, le dollar a officiellement chuté de 33 210 à 32 600 rials, la monnaie iranienne, au gré des espoirs. Sur le marché noir, la chute est davantage marquée. « Les avancées positives obtenues au cours des négociations ont donné espoir aux gens quant à une baisse des prix », a expliqué le directeur de l’Association iranienne des changeurs, Ahmad Lavasani, dans un entretien accordé à l’agence officielle d’informations IRNA, le 7 juillet. « Si l’accord se fait, nous aurons certainement une diminution des cours de différentes devises », a-t-il ajouté. A en croire Akbar, un autre vendeur de la place Ferdowsi, en cas d’accord, « il faut s’attendre encore à une chute de 1 000 et 2 000 rials du cours du dollar. »Lire le décryptage : Comprendre les négociations sur le nucléaire iranien Attente et incertitudePlus au nord de Téhéran, dans l’impressionnant centre commercial de Paytakht, spécialisé dans la vente d’ordinateurs et de téléphones portables, l’heure est là aussi à l’attente et à l’incertitude. Saeed, 33 ans et employé d’une société de télécommunications, voulait acheter quatre ordinateurs pour son entreprise. Il s’est heurté au refus des vendeurs de l’une des boutiques : « Ils m’ont dit qu’ils préféraient attendre l’issue des négociations et la fixation du taux de change du dollar, pour éviter de perdre de bénéfices. »Les vendeurs de Paytakht ont les yeux rivés sur le cours du dollar et réévaluent chaque jour le prix de chaque appareil à l’aune du taux de change. « Si vous voulez payer moins cher pour nos portables, il vaut mieux attendre que les négociations sur le nucléaire aboutissent », conseille Amir Hossein, un vendeur.Une semblable torpeur a saisi les autres secteurs de l’économie iranienne. « Par précaution, il y a dix jours j’ai suspendu toutes mes commandes à l’étranger, explique Reza, gérant d’une société de production et de désassemblage d’appareils électroménagers. J’attends de voir le résultat des négociations. »L’attente est encore plus grande dans les domaines les plus touchés par les sanctions internationales, dont l’industrie automobile. Rahim, l’ingénieur en mécanique qui travaille dans l’une des plus grandes usines du pays, explique que son entreprise a arrêté la production de ses bus depuis 2011, lorsque les sanctions internationales contre l’Iran ont été renforcées :« A l’époque, l’usine allemande à qui nous achetions nos moteurs a coupé son commerce avec l’Iran. Or nous avons déjà tout préparé pour reprendre notre collaboration avec la même compagnie et la production de trois différents types de moteurs. Nous avons même fait tous les tests pour nous assurer que les moteurs en question fonctionnent bien dans les températures élevées de l’Iran. » Lire Le décryptage : Nucléaire iranien : les points de blocage Pour la classe moyenne iranienne, « les sanctions sont comme un cancer » Ghazal Golshiri (Téhéran, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Sur les lieux des attentats de janvier, les cicatrices s’estompent, lentement • Mis à jour le 09.07.2015 à 18h08 Gabriel Coutagne Les étals des commerçants ont remplacé la horde des camions de CRS. Porte de Vincennes, c’est jour de marché. Face à l’Hyper Cacher, clients et commerçants s’activent. Leurs voix, qui ont remplacé les sirènes, rendent lointain le bruit de la circulation du boulevard périphérique, pourtant tout proche.« Le souvenir du 9 janvier est toujours là, mais il commence un peu à s’estomper », confie Gérard, un habitant du quartier. Dans les allées du marché, les conversations portent plus volontiers sur la canicule qui frappe la région parisienne en ce début d’été. « Mais l’émotion reste présente », soupire le retraité, ses mains agaçant son paquet de cigarettes.De l’autre côté de l’avenue se dresse la supérette où a eu lieu l’attaque qui a coûté la vie à quatre otages. Depuis sa réouverture, le 15 mars dernier, le magasin accueille de nouveau ses clients. Comme pour gommer cet épisode tragique, sa devanture a été repeinte. Le logo, imprimé sur une bâche, se veut plus minimaliste. A l’intérieur, les nombreuses caméras de vidéosurveillance quadrillent chaque rayon du magasin. Lire : Réouverture de l'Hyper Cacher : les clients n'ont « sûrement pas » peurBarrièresL’Hyper Cacher reste toujours barricadé derrière plusieurs barrières, transformées en reposoirs pour quelques bouquets fanés ou affiches accrochées là en hommage aux victimes. Au sol, un bout de satin, sur lequel on lit encore les condoléances adressées au proches des victimes par l’ambassade des Etats-Unis.Au-delà des barrières, aucune voiture n’est autorisée à stationner, sauf un véhicule des forces de l’ordre. « Nous assurons la sécurité de l’établissement durant les horaires d’ouverture », explique l’un des deux policiers en faction devant l’entrée. Un dispositif allégé par rapport aux premières semaines qui ont suivi les attentats.« Les choses sont redevenues normales, mais les événements récents ont nourri un sentiment de peur, notamment parmi la communauté juive », raconte Catherine, une autre habitante du quartier. « La tension est encore palpable », poursuit-elle, en tournant son regard vers le magasin. Yoav, Philippe, Yohan et François-Michel, les quatre otages tués porte de Vincennes A huit stations de là, dans le 11e arrondissement de la capitale, on retrouve d’autres traces des événements de janvier. Au coin de la rue du Chemin-Vert et du boulevard Richard-Lenoir, deux barrières en métal protègent des dessins, de nombreux « Je suis Charlie », des bougies éteintes, des fleurs et des plantes asséchées, déposés en hommage aux victimes de l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo. C’est à quelques pas de là que le policier Ahmed Merabet avait été abattu froidement par les frères Kouachi, pendant leur fuite.« Autrefois, on élevait des stèles ou des monuments », professe Nicolas, un jeune riverain qui se présente comme artiste. « On va sans doute installer une plaque commémorative », imagine-t-il. Le patron d’un café voisin est plus sceptique : « Les gens ne viennent plus trop ici pour se recueillir. L’esprit Charlie, c’est fini. » GraffitisAu 10, rue Nicolas-Appert – l’adresse de la rédaction de Charlie Hebdo jusqu’au 7 janvier 2015 –, la vie semble avoir repris un cours presque normal. La présence policière se fait discrète, même si, plusieurs fois par jour, deux gendarmes armés de fusils mitrailleurs viennent inspecter les lieux, d’un pas calme. Leur présence, imposée par le plan Vigipirate, vise aussi, selon eux, à rassurer : « On essaie de montrer qu’on est là. »Quatre graffitis au pochoir ornent un mur adjacent à l’immeuble. Ce sont des portraits, en noir et blanc. Ceux de Wolinski, Cabu, Charb et Tignous. Sur la façade du bâtiment, un autre clame « Je suis Charlie », comme un refrain devenu naturel. Des barrières empêchent les voitures de stationner dans la rue, comme à la porte de Vincennes. Elles semblent aussi imposer une petite frontière entre ceux qui travaillent toujours dans le bâtiment et les passants, venus en curieux. Lire : Attentat à « Charlie Hebdo » : « Vous allez payer car vous avez insulté le Prophète »« Ça va », rassure une jeune femme, descendue pour fumer une cigarette au pied du bâtiment, où elle travaille. « De toutes façons, il faut bien que ça aille… La vie reprend ses droits. » Même si elle reconnaît que les touristes sont désormais nombreux. Elle s’agace un peu de leur présence, « surtout ceux qui font des photos ». Couleurs« On est venus voir, en curieux, mais ce n’est pas pour cela qu’on est monté à Paris », se défend une mère de famille, venue d’Alès avec son époux et leurs trois enfants. « Nous vivions dans le quartier il y a quelques années, et l’événement nous a beaucoup touchés », reconnaissent-ils. L’aîné, un adolescent d’une quinzaine d’années, regarde longuement l’entrée par laquelle les frères Kouachi se sont engouffrés, les armes à la main, par un matin d’hiver. De son côté, Sonya, employée de mairie venue de Belgique, est émue, derrière ses lunettes noires. « Je suis venue sur les lieux pour voir », explique t-elle, d’une voix hésitante. « J’avais besoin de rendre tout cela réel. » Lire : Des attentats à la marche républicaine, cinq jours en FranceTrès vite, la rue Nicolas-Appert retrouve son calme. A certains moments, il arrive même qu’elle devienne totalement déserte, recueillie. Seuls quelques rires d’enfants viennent briser le silence. Ils viennent de la halte-garderie qui fait face à l’immeuble qui accueillait Charlie Hebdo. Comme partout dans Paris, des poteaux séparent les trottoirs de la chaussée. Mais, rue Appert, une main les a peints de couleurs vives. Comme pour signifier qu’une page est en train de se tourner. Gabriel Coutagne Journaliste (service photo) L’inscription sur les listes électorales exceptionnellement rouverte jusqu’au 30 septembre A moins de six mois des élections régionales, les députés ont définitivement adopté, mercredi 8 juillet, une proposition de loi, qui, espèrent-ils, pourrait contribuer à limiter l’abstention lors du scrutin des 6 et 13 décembre. Normalement closes au 31 décembre de l’année précédant le vote, les listes électorales seront exceptionnellement rouvertes jusqu’au 30 septembre.Selon les députés socialistes à l’origine de la proposition de loi, cette mesure exceptionnelle se justifiait par le délai trop long (près d’un an) entre la précédente clôture des listes (le 31 décembre 2014) et les élections.Cette mesure permettra à ceux qui auraient déménagé depuis le 1er janvier, qui auraient obtenu le droit de vote ou qui ne seraient pas encore inscrits sur les registres communaux, de le faire et de glisser un bulletin dans l’urne en décembre. Selon deux chercheurs de l’Observatoire du changement politique, près du 3 millions de Français disposant du droit de vote ne sont inscrits sur aucune liste électorale, soit 7 % du corps électoral français. Retrouvez tous nos articles sur les élections régionales La fraude à la carte bancaire a dépassé les 500 millions d’euros en 2014 Frédéric Cazenave Faut-il se méfier du paiement sans contact ? Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Les vaccins en six questions Vaccins du futur Vaccins : « Nous payons la note du paternalisme » Santé : des petits pas pour améliorer la transparence Les acteurs de la vaccination : de l'industrie à l'assuré Les vaccins en six questions Moina Fauchier-Delavigne, Pascale Santi et Sandrine Cabut Lire l'article « La vaccination, cela ne se discute pas. » Cette déclaration de la ministre de la santé, Marisol Touraine, vendredi 29 mai, en réponse à la pétition mise en ligne en mai par le professeur Henri Joyeux a le mérite de la clarté. Elle ajoutait : « Il ne faut pas avoir de doute par rapport aux vaccins, ce qui n’exclut pas la transparence et la recherche pour toujours améliorer la qualité de nos vaccins. » Mais pourquoi les propos de la ministre restent-ils inaudibles, comme semble l’indiquer le succès (plus de 680 000 signatures) de cette pétition lancée sur Internet ? Chercheur travaillant sur le virus Ebola à Oxford (Grande-Bretagne), en janvier 2015. Eddie Keogh / Reuters Le chirurgien cancérologue de 70 ans y dénonce la pénurie actuelle de certains vaccins assurant la protection obligatoire contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP), au profit de formulations hexavalentes qui contiennent, ­selon lui, « deux substances dangereuses, voire très dangereuses », et qui sont bien plus chères pour la collectivité. Malgré les critiques de fond sur les amalgames et les contre-vérités scientifiques de la pétition, ainsi que la réputation de son initiateur, son message semble trouver plus d’échos dans la population que ceux des institutionnels et des spécialistes des vaccins. Peut-être parce que la crédibilité de ces acteurs est de plus en plus écornée : les autorités sanitaires continuent de payer les maladresses de la gestion de la vaccination contre l’hépatite B, longtemps suspectée de déclencher des scléroses en plaques. Mais aussi de la pandémie de grippe H1N1, en 2009 – l’un des vaccins utilisés à cette occasion ayant en outre engendré des narcolepsies. Leur communication sur le sujet reste insuffisante, souvent trop péremptoire. Et contradictoire : elles font campagne pour l’obligation vaccinale sans, semble-t-il, se donner vraiment les moyens d’anticiper les pénuries. La parole des experts est, elle, rendue suspecte par leurs liens d’intérêts plus ou moins dissimulés avec l’industrie pharmaceutique. L’actualité favorise généralement le discours anti-vaccin. En avril, les effets secondaires liés à un vaccin protégeant contre les antirotavirus étaient pointés du doigt à cause de décès de nourrissons. Aujourd’hui, c’est le cas d’une petite fille de 7 mois, entre la vie et la mort après une fièvre aiguë et des convulsions dans les heures suivant l’injection concomitante d’un vaccin hexavalent (Infanrix Hexa) et contre le pneumocoque (Prevenar). Même si la responsabilité du SAMU, qui a refusé de prendre en charge l’enfant, est aussi mise en cause, l’image de la vaccination risque une nouvelle fois d’en pâtir. En Espagne, à l’inverse, un enfant vient de mourir d’une diphtérie, contre laquelle ses parents ne l’avaient pas vacciné. Le 25 juin, le Conseil national de l’ordre des médecins a annoncé qu’il portait plainte devant la chambre disciplinaire de première instance du Languedoc-Roussillon contre Henri Joyeux pour « l’ensemble de ses propos » sur les vaccins. Contacté, ce dernier n’a pas répondu aux sollicitations du Monde. Mais la défiance du public ne pourra être balayée par une procédure disciplinaire et une injonction à se faire vacciner. Des incertitudes demeurent, qui méritent débat public : qu’y a-t-il derrière les pénuries de vaccins obligatoires et quelles sont les solutions alternatives ? Que sait-on vraiment des adjuvants ? La vaccination obligatoire a-t-elle encore un sens ? Eléments de réponse à trois questions cruciales. A Mogadiscio (Somalie), un enfant reçoit un vaccin contre la poliomyélite. PV2 Andrew W. McGalliard Pourquoi la pénurie actuelle, et quelles sont les alternatives en pratique ? Depuis le début de l’année, les vaccins combinés tétravalents (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche) et pentavalents (protégeant en plus contre l’aemophilus B) sont devenus introuvables dans les pharmacies en France. Seule la formule hexavalente (pentavalent plus hépatite B, commercialisée uniquement par GSK), recommandée dans le calendrier vaccinal, ne souffre pas de ruptures d’approvisionnement. La situation commencerait à s’améliorer, en tout cas pour les vaccins combinés pentavalents. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), les laboratoires Sanofi Pasteur et GSK ont prévu des approvisionnements, « ce qui permettrait de stabiliser le marché et de réduire la période de tension sur la deuxième partie de l’année 2015 ». Des vaccins sont déjà disponibles en centres de protection maternelle et infantile (PMI). Même si les producteurs tiennent à rester flous quant à ces livraisons, des doses arrivent aussi en pharmacie. « Je viens de recevoir des pentavalents cette semaine, j’en ai cinquante dans mon réfrigérateur », affirme Isabelle Adenot, présidente de l’ordre des pharmaciens. Le retour à la normale n’est ­cependant prévu que pour début 2016. Dans un rapport datant de mars 2015, le Haut Conseil pour la santé publique (HCSP) déplorait « les épisodes répétés de rupture d’approvisionnement de vaccins qui mettent en péril l’application de la politique vaccinale ». Face aux accusations, GSK et Sanofi Pasteur invoquent une production insuffisante, due à une série de facteurs, dont la hausse de la demande mondiale en vaccins protégeant contre la coqueluche, plusieurs pays ayant élargi leur recommandation pour ce vaccin. De plus, des lots auraient été écartés après une série de contrôles, engendrant un déséquilibre. En fonction des interlocuteurs et des semaines, les versions varient, sans possibilité de vérification externe. « L’ANSM inspecte régulièrement les laboratoires producteurs de vaccins sur la base des bonnes pratiques de fabrication, mais au quotidien ce sont les firmes qui gèrent elles-mêmes les contrôles de leurs vaccins sur la chaîne de production, explique Dominique Debourges, chef du pôle ruptures de stock à l’ANSM. En cas de rupture de stock ou de risque de rupture de stock ayant pour origine une anomalie de production, l’ANSM est avertie mais cette déclaration n’entraîne pas une inspection sur place ». De quoi entretenir la suspicion de ceux qui voient là une pénurie organisée pour une vente forcée des vaccins les plus onéreux. De fait, par effet dominos, les pentavalents puis les tétravalents ont été touchés par la pénurie, mais le vaccin hexavalent est resté disponible. Pour Meg Iqbal, du pôle communication de GSK, l’explication est logique : les producteurs se fondent notamment sur le calendrier vaccinal de chaque pays pour établir les priorités des livraisons. Or en France, depuis avril 2013, c’est le vaccin hexavalent qui est recommandé pour la primo-vaccination des nourrissons. Quid des alternatives ? Faute de communication consistante des autorités, il n’est pas facile de s’y retrouver, d’autant que la disponibilité des vaccins de remplacement peut évoluer rapidement. Ces derniers mois, un certain nombre de vaccins alternatifs sont restés disponibles. Certes, le vaccin simple trivalent DTP – correspondant aux obligations vaccinales – n’est plus commercialisé en France depuis 2008, en raison de « complications allergiques ». Sanofi Pasteur propose cependant un kit des trois vaccins obligatoires (DT Vax et Imovax polio). Initialement destiné aux enfants avec une contre-indication au vaccin ­anticoquelucheux, il a été accessible gratuitement, sur demande du médecin au laboratoire, pour les familles souhaitant se limiter aux vaccins obligatoires. En rupture depuis janvier, le DT Vax a été remplacé à partir de mai par un vaccin diphtérie tétanos initialement destiné au marché américain. A noter que le DT Vax avait aussi ses détracteurs, car il contient un conservateur dérivé du mercure, le thiomersal. Pour les rappels, il existe aussi l’option Repevax® de Sanofi (DTPcaP) ou son équivalent chez GSK : Boostrix® (respectivement pour les plus de 3 et 4 ans), plus ou moins faciles à trouver en pharmacie. Seule différence par rapport aux vaccins tétravalents classiques, une dose plus faible d’antigène contre la diphtérie et la coqueluche. Quels sont les risques d’une baisse des vaccinations ? L’OMS estime que la vaccination évite chaque année entre 2 millions et 3 millions de décès. « Si en France la vaccination régressait, des maladies reviendraient, alerte-t-on au ministère de la santé. La poliomyélite, le tétanos n’ont pas disparu, c’est un contresens que d’affirmer cela. On voit des cas de poliomyélite au Moyen-Orient ou en Europe de l’Est, le tétanos existe dans des populations non vaccinées. » La seule maladie aujourd’hui éradiquée est la variole, officiellement depuis 1980. En France, l’Institut de veille sanitaire (InVS) s’est inquiétée début juin de la recrudescence de la rougeole. Près de 200 cas ont été déclarés depuis le début de l’année en France, notamment dans le Haut-Rhin. Et depuis 2008, 23 500 cas ont été signalés, ayant entraîné 1 500 cas de pneumopathie grave, 34 formes neurologiques compliquées avec séquelles graves et 10 décès. La couverture vaccinale atteint 80 %, alors qu’il faudrait 90 à 95 % pour éliminer la circulation du virus. Depuis l’introduction de la vaccination anti-diphtérie dans les années 1920, puis sa généralisation dans les années 1950, l’incidence de cette maladie infectieuse avait considérablement diminué dans les pays industrialisés. Elle est revenue dans les pays d’Europe de l’Est dans les années 1990, avec 47 000 cas. Depuis, en France, un seul cas non importé a été identifié, en 2011 par l’ARS de Toulouse. Alors que les cas d’infections invasives à Haemophilus influenzae de type B (essentiellement les méningites) sont rares (quelques cas par an), depuis la vaccination pour le nourrisson en 1992, « le germe reste présent et circule notamment chez les adultes », prévient le HCSP. La baisse de la couverture vaccinale chez les nourrissons expose à court ou moyen terme à une résurgence de ces infections, prévient l’autorité. L’incidence du tétanos a également beaucoup chuté. Alors qu’en 1975, un peu plus de 300 cas avaient été recensés en France, 205 l’ont été par l’InVS entre 2000 et 2012, dont 83 % chez les plus de 70 ans. En cause : le manque de vaccination de la population adulte. La coqueluche sévit encore. La dernière épidémie date de 2012-2013, notamment en Grande-Bretagne. Cette maladie peut être mortelle chez les bébés. « Le vaccin contre la coqueluche ne protège pas à vie. Il est recommandé chez les parents ayant un projet d’enfants, les jeunes adultes, et les personnels soignants, dont le taux de vaccination n’est que de 20 %… », alerte l’InVS. 472 cas et 428 cas ont été recensés en 2012 et 2013, selon le site de l’InVS, qui recense les données des maladies à prévention vaccinale. Les adjuvants sont-ils suffisamment étudiés ? La question de l’innocuité des vaccins se cristallise en particulier sur les adjuvants suspectés par les « anti-vaccins », mais aussi par certains chercheurs, d’induire une série d’effets secondaires. Utilisés pour certains, comme l’aluminium, depuis presque un siècle, les adjuvants ont pour fonction de renforcer la réponse immunitaire, donc de réduire la quantité d’antigène par dose, et le nombre de doses nécessaires pour assurer une bonne réponse immunitaire. Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS), émanation de l’OMS, a conclu à l’innocuité de ces produits, notamment le squalène, qui entre dans la composition de certains vaccins antigrippaux et de ceux contre les papillomavirus humains (HPV). Mais lors de la campagne de vaccination contre la grippe pandémique A (H1N1), en 2009-2010, le fait de proposer deux formes vaccinales, dont une sans adjuvant réservée aux femmes enceintes, avait semé le trouble. Suspectés de causer des maladies auto-immunes, les adjuvants font l’objet de polémiques récurrentes. Ceux à base d’aluminium ont comme principal inconvénient les réactions inflammatoires qu’ils provoquent au site d’injection. Surtout, l’hydroxyde d’aluminium favoriserait la survenue de la myofasciite à macrophages (douleurs musculaires, fatigue, invalidité…), décrite pour la première fois en 1998 par Romain Gherardi (hôpital Henri-Mondor, Inserm) et ­Michelle Coquet (hôpital Pellegrin, à ­Bordeaux) dans The Lancet. Loin d’être « anti-vaccin », le professeur Gherardi fait le lien entre cette maladie et l’hydroxyde d’aluminium utilisé dans la plupart des vaccins. L’association Entraide aux malades de myofasciite à macrophages (E3M) se bat pour que cette corrélation soit reconnue. Des demandes d’indemnisation sont en cours. Didier Lambert, président de E3M, qui ne s’associe pas à la pétition d’Henri Joyeux, réclame le retour sur le marché d’un vaccin DT-polio (diphtérie-tétanos-poliomyélite) sans adjuvant aluminique. E3M demande notamment l’utilisation du phosphate de calcium, utilisé comme adjuvant dès les années 1960 à l’Institut Pasteur dans les vaccins antidiphtérique et antitétanique mais abandonné dans les années 1980. Des travaux soulignent de nouveau son intérêt. Dans tous les cas, « nous souhaitons plus de transparence et plus de recherches sur cette question des adjuvants », insiste Didier Lambert. Sur ces points, les avis sont partagés. « L’analyse détaillée des conditions nécessaires à la provocation d’une maladie auto-immune n’apporte aucune preuve à ce jour permettant d’incriminer les vaccins ou les adjuvants, concluait un groupe de travail de l’Académie de médecine en 2012. Tout moratoire portant sur la non-utilisation des adjuvants aluminiques rendrait impossible la majorité des vaccinations. La résurgence des maladies prévenues par ces vaccins entraînerait, en revanche, et de façon certaine, une morbidité très supérieure à celle, hypothétique, des maladies auto-immunes ou neurologiques imputées à la vaccination. » Même conclusion pour la société de pathologie infectieuse (Spilf), et un rapport du HCSP en 2013. « L’innocuité des adjuvants est un domaine important et négligé », soulignait pourtant en 2004 l’OMS, qui jugeait leur évaluation « indispensable ». En 2010, après l’épisode de la grippe H1N1 et la campagne de vaccination, un rapport du Sénat notait lui aussi que l’utilisation des adjuvants en général est un choix qui peut être discuté techniquement. « Les études réalisées jusqu’à présent sur leurs effets sont peu nombreuses », notait-il, recommandant donc de nouveaux travaux pour « avoir des idées plus précises sur le niveau dangereux pour l’homme de la concentration de mercure, d’aluminium ou de squalène dans son organisme ». Que se passe-t-il en cas d’effets secondaires ? Le professeur Joyeux déclare, entre autres, que « si vous avez un accident avec les vaccins actuellement disponibles qui contiennent d’autres souches, la garantie d’indemnisation ne vaut plus ». C’est faux. On ne vous dira donc pas, comme il l’accuse : « Vous avez pratiqué un vaccin non obligatoire ; c’est à vos risques et périls ». Selon une réponse à une question écrite à l’Assemblée nationale, publiée en 2014, le Code de la santé publique stipule que le demandeur doit notamment rapporter la preuve du caractère obligatoire de la vaccination. Cependant la jurisprudence « considère que dans le cas où un préjudice serait considéré comme imputable à un acte vaccinal, et que la vaccination réalisée regroupait des vaccins obligatoires et des vaccins seulement recommandés, le préjudice est présumé être dû à la ou aux valences obligatoires, ce qui confère à la victime la protection associée aux vaccinations obligatoires ». Les obligations vaccinales ont-elles encore un sens ? En France, les trois vaccins obligatoires pour l’ensemble de la population (D, T, P) conditionnent l’entrée en collectivité (crèche, école…). Notre pays est l’un des seuls en Europe à maintenir ce principe d’obligation vaccinale, avec l’Italie et la Belgique. Il existe par ailleurs quelques obligations selon la zone géographique (fièvre jaune en Guyane) ou la profession (hépatite B pour les médecins et paramédicaux, typhoïde pour certains personnels de laboratoire…). Mais cette stratégie est remise en question de façon croissante, pas seulement par les « anti-vaccins ». En septembre 2014, le HCSP, chargé de proposer la politique vaccinale, a estimé dans un avis que le maintien ou non de l’obligation vaccinale relève d’« un choix sociétal » et que cela mériterait un débat organisé par les autorités de santé. Ce comité estime que, si l’obligation demeure, « la liste des vaccins obligatoires doit être révisée ». Récemment, la question est remontée jusqu’au Conseil constitutionnel, après l’assignation d’un couple devant un tribunal correctionnel pour un refus de vacciner ses enfants. Le Conseil s’est prononcé le 20 mars, en jugeant que le caractère obligatoire de la vaccination, inscrit dans le code de la santé publique, n’est pas anticonstitutionnel. Autre critique, ce modèle peut induire dans le public une notion de hiérarchie entre vaccins obligatoires et vaccins recommandés, comme ceux contre l’hépatite B, la coqueluche, les méningites, les papillomavirus – responsables du cancer du col de l’utérus – ou la grippe. Or, « les vaccins recommandés et les vaccins obligatoires sont aussi utiles et importants les uns que les autres », estime l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). Un avis partagé par l’ANSM et, bien sûr, les industriels. Une vaccination à la carte est-elle envisageable ? Généralement, les vaccinations et les rappels sont guidés par les recommandations du calendrier vaccinal, mais des médecins de la Coordination nationale médicale santé environnement (CNMSE) envisagent une autre option : doser au préalable les anticorps pour déterminer si un rappel est vraiment nécessaire. Cette proposition s’appuie sur une expérience qu’ils ont menée auprès de 144 personnes travaillant dans un hôpital, donc soumises à ce titre à une obligation vaccinale. Leur taux d’anticorps a été contrôlé pour les hépatites A et B, le tétanos et la polio. « Nous avons été surpris par les résultats, souligne Dominique Eraud, présidente du CNMSE, qui exerce comme acupunctrice et phytothérapeute. La majorité avaient en fait un taux d’anticorps suffisant pour ne pas faire de rappels ». Ainsi, 92 % étaient protégés contre le tétanos, y compris des individus dont le dernier rappel remontait à plus de vingt ans. Inversement, le taux d’anticorps était insuffisant chez des individus pourtant vaccinés récemment. « Un vaccin c’est un médicament, pourquoi l’administrer s’il n’y en a pas besoin ? Un contrôle préalable des anticorps pourrait éviter des vaccinations inutiles, et générer des économies. Certes, notre étude a des limites, et il faudrait qu’elle soit reproduite à plus grande échelle, mais nous souhaitons interpeller le ministère de la santé sur cette question » insiste la généraliste. Le docteur Dominique Labbé, directrice adjointe des vaccins à l’ANSM n’est cependant pas convaincue. « Cette approche est réalisable dans le cas de l’hépatite B, où le taux d’anticorps est corrélé au niveau de protection, mais ce n’est pas généralisable et compliqué, estime-t-elle. Pour l’ensemble des vaccins, il faudrait s’assurer qu’un dosage de routine puisse être réalisé et interprété de façon à garantir une vraie sécurité ». A lire : Vaccination : agression ou protection ? d’Annick Guimezanes et Marion Mathieu (Inserm Le Muscadier. juin 2015, 125 pages, 9,90 euros). Vaccins du futur Sandrine Cabut Lire l'article Vacciner « sans aiguille » par voie nasale, orale, cutanée… ? Depuis des décennies, les chercheurs explorent de nouvelles voies pour remplacer les classiques injections intramusculaires (utilisées pour la majorité des vaccins) ou sous-cutanées. Un vaccin antigrippal, en spray nasal (laboratoire AstraZeneca), et un autre par voie intradermique (Sanofi Pasteur) sont déjà commercialisés. La voie cutanée est particulièrement étudiée. « L’avantage principal est d’induire une bonne réponse immunitaire avec une dose faible et sans aiguille, d’où un gain économique. C’est un vrai besoin dans les pays en voie de développement. Ce qui explique les sommes importantes investies par l’Organisation mondiale de la santé et la Fondation Gates…, souligne Behazine ­Combadière (directrice de recherche Inserm, Centre d’immunologie et des maladies infectieuses, Paris). En revanche, les vaccins cutanés ou transcutanés ne supprimeront pas totalement les douleurs associées aux vaccins. » Bonne réponse immunitaire Ces cellules étant concentrées autour des follicules pileux, les chercheurs appliquent une colle dermatologique qui retire les poils, sur une surface de 4 cm sur 4 cm. Après cette « épilation », le vaccin est déposé à très petite dose sur la peau. « En utilisant un vaccin antigrippal, nous avons montré que cette voie d’administration est bien tolérée et qu’elle induit une réponse immunitaire cellulaire meilleure que la voie intramusculaire. En revanche, elle n’entraîne pas de production d’anticorps protecteurs », explique Behazine Combadière. Un résultat qui a amené l’équipe à tester son procédé dans des infections où la réponse immunitaire cellulaire est prépondérante (par rapport à la production d’anticorps). Des essais ­cliniques sont ainsi en cours avec ­plusieurs vaccins anti-VIH. Résultats attendus en 2016. Vaccins : « Nous payons la note du paternalisme » Propos recueillis par Paul Benkimoun Lire l'article Anthropologue de formation, Heidi Larson est maître de conférences à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, où elle dirige des travaux sur les questions de confiance envers les vaccins et les implications de ces attitudes dans les programmes vaccinaux. Elle a rédigé le rapport « The State of Vaccine Confidence 2015 » (« L’état de la confiance dans les vaccins »), qui analyse le sujet à l’échelle mondiale. Les hésitations ou la défiance à l’égard des vaccins semblent s’accroître. Qu’en est-il réellement ? Il existe un problème croissant de confiance envers les vaccins dans les couches les plus aisées de la population. On le constate aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, en Australie, au Japon. Mais ces doutes ou réticences se rencontrent aussi parmi les couches les plus défavorisées. Ainsi, le phénomène prend l’allure d’une courbe en U, où les populations des tranches les plus extrêmes de revenu montrent une défiance plus importante que celles aux revenus moyens. Les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans la diffusion de messages de la part de groupes hostiles en tout ou partie aux vaccins. Néanmoins, là où un travail important a été accompli par les autorités sanitaires pour convaincre de l’utilité de certains vaccins, comme au Royaume-Uni avec celui contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, l’acceptation de la vaccination a progressé. Les oppositions aux vaccins ont des motivations diverses. Lesquelles avez-vous identifiées ? Il existe deux motifs principaux : l’option idéologique privilégiant la nature, et la défiance à l’égard des autorités. L’option « nature » prédomine dans des zones moins ou peu affectées par les maladies contre lesquelles les vaccins protègent. Elle s’oppose globalement aux nouvelles technologies, aux OGM, aux vaccins et à leurs adjuvants… Cette attitude se rencontre plutôt dans les pays développés. La même démarche apparaît également dans les couches les plus fortunées des pays émergents. L’autre motif se rencontre davantage parmi les populations pauvres et marginalisées, qui éprouvent une forte méfiance à l’égard des gouvernements et des autorités. Les vaccins sont la seule intervention en santé qui aille du sommet vers la base, qui soit régulée par le gouvernement – il en fixe le calendrier – et concerne toute la population. Quiconque a un problème avec le gouvernement peut être réticent aux vaccins, surtout lors de campagnes de masse. Avez-vous identifié d’autres mécanismes alimentant la défiance, par exemple les conflits d’intérêts ? Cela rejoint le second motif : des personnes ayant des reproches à faire aux industriels seront évidemment plus enclines à douter de leurs vaccins ou à penser qu’ils cherchent avant tout à en vendre le plus possible. Cela s’accompagne de soupçons de collusion entre les autorités sanitaires et les industriels. Pourquoi la défiance a-t-elle augmenté ces dernières années ? Il y a d’abord le fait que le nombre de vaccins et d’injections s’est énormément accru ces dernières décennies. Il conviendrait donc d’essayer de rationaliser les vaccinations plutôt que de les empiler. Mais nous payons aussi la note du paternalisme qui a prévalu du côté des autorités et de la communauté médicale, qui tenaient pour acquis que la population acceptait docilement de faire ce qu’on lui disait de faire en matière de vaccination. Le public a fini par dire : c’en est trop. Ne pas assumer qu’il peut exister chez des individus des effets indésirables provoqués par un vaccin, bien que l’intérêt collectif de la population soit d’être protégée contre des maladies graves, est contre-productif. De plus, la proportion de professionnels de santé ayant des réserves à l’égard des vaccins a augmenté. Comment renforcer la confiance ­envers la vaccination ? L’exemple récent de l’Espagne, où un enfant non vacciné se trouve dans un état critique après avoir contracté la diphtérie, montre l’importance de la vaccination contre cette maladie. Il faut prendre le temps d’expliquer l’utilité des vaccins et ne pas considérer que c’est un fait acquis. Lorsqu’un nouveau vaccin est introduit, il est indispensable de prendre en compte les facteurs et le contexte historiques, sociétaux et politiques pouvant influencer le public. Donc, il faut investir dans la recherche en sciences sociales sur ces aspects. Sans un dialogue des autorités avec les professionnels de santé et le public, il n’y aura pas de progrès dans la confiance envers les vaccins. Or, nous en aurons besoin. Nous le voyons avec les épidémies en cours (Ebola, MERS coronavirus), sans oublier, tôt ou tard, une nouvelle pandémie grippale peut-être plus sévère que celle de 2009. Santé : des petits pas pour améliorer la transparence Chloé Hecketsweiler et Moina Fauchier-Delavigne Lire l'article La méfiance de la population face aux vaccins a quadruplé en 5 ans, passant de 10 % en 2005 à 40 % en 2010, selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). Pour renforcer cette confiance qui s’érode, beaucoup réclament plus de transparence, en particulier sur les liens existants entre professionnels de santé et laboratoires. Votée en 2011, au lendemain du scandale du Mediator, la loi Bertrand oblige les laboratoires à déclarer les « cadeaux » offerts aux professionnels de santé - invitations à déjeuner, billets d’avion ou de train, frais d’inscription à un congrès etc. Mais la portée de ce Sunshine Act entré en vigueur en 2013 est en réalité limité : le montant des contrats passés entre les industriels et les médecins reste confidentiel et les données publiées sur le site Transparence santé sont très difficilement exploitables. Médecins et labos devront tout dire de leurs relations Loi santé : « certains services ne tourneraient pas sans l’argent des labos » Wimbledon : Richard Gasquet sur sa meilleure surface • Mis à jour le 09.07.2015 à 16h39 Pierre Breteau   ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } 70 % de victoires sur gazonC’est la surface qui réussit le mieux à Richard Gasquet. Depuis 2001, le dernier Français actuellement en lice à Wimbledon a remporté 56 de ses 80 matchs sur gazon. C’est mieux que sur terre battue où il a engrangé un peu plus de 67 % de victoires. C’est également mieux que sa moyenne des quatorze dernières années, où il s’est imposé dans 65 % de ses confrontations, toutes surfaces confondues.Richard Gasquet fait moins bien que son adversaire de vendredi, Novak Djokovic, qui a remporté 81,18 % des matchs sur gazon – et 81,6 % des matchs toutes surfaces confondues – depuis 2003.Les statistiques ne peuvent pas prédire l’issue d’un match, d’autant que les deux joueurs ne se sont jamais rencontrés sur l’herbe. Néanmoins, sur leurs 13 confrontations, le numéro 1 mondial l’a emporté 12 fois sur le Biterrois. Et en Grand Chelem, le Français n’est jamais parvenu à battre le Serbe. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Une impressionnante tornade fait un mort dans la région de Venise • Mis à jour le 09.07.2015 à 16h07 (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Bestemmie consentite.Posted by Carlotta Menegazzo on mercredi 8 juillet 2015Une violente tornade a frappé la région de Venise, mercredi 8 juillet dans l’après-midi, faisant un mort et 72 blessés, selon le site italien Corriere del Veneto. La tornade s’est abattue sur Dole et les communes limitrophes. La victime est un commerçant de 63 ans qui se trouvait au volant de sa voiture au moment où la tempête a balayé la région. Le véhicule a littéralement décollé avant d’être projeté sur l’asphalte. L’homme est mort sur le coup. Disaster 😵😵 #rain #raining #rainyday #TagsForLikes.com #pouring #rainydays #water #clouds #cloudy #photooftheday #puddle #umbrella #instagood #gloomy #rainyweather #rainydayz #splash #TFLers #downpour #instarain #disaster Une photo publiée par Romeo 😁 Venice 🇮🇹 (@romeofg) le 8 Juil. 2015 à 23h01 PDT Autre conséquence de ce phénomène climatique extrême, 150 personnes ont dû être évacuées. Des maisons ont été détruites, des arbres déracinés. La villa Fini, à Dole, vieille de près de 400 ans, a par exemple été entièrement détruite. Une photo publiée par Elia Mercanzin (@luftbrucke) le 8 Juil. 2015 à 16h49 PDT Selon l’agence de presse italienne ANSA, le président de la région de Vénétie, Luca Zaia, s’est rendu mercredi sur place pour constater les dégâts et a décrété jeudi l’état d’urgence pour la zone concernée par la tornade.Le président de la région de Vénétie a déclaré avoir reçu un appel de Matteo Renzi, le président du conseil italien, qui l’a assuré que la région aurait tout le soutien du gouvernement et que des fonds d’aide allaient être débloqués. In costante contatto con Protezione Civile/Suem-118 per la tromba d'aria a Sambruson di Dolo https://t.co/kIvRnlykHv pic.twitter.com/jDqa4bETXf— Luca Zaia (@zaiapresidente) 8 Juillet 2015 Zaia in sopralluogo sulle zone devastate dalla #trombadaria #RivieradelBrenta pic.twitter.com/AcCij4ELYh— Marco Bonet (@Marco_Bonet) 9 Juillet 2015 Ce n’est pas la première fois qu’une tornade de cette ampleur balaye la région de Venise. En juin 2012, un violent tourbillon avait soufflé sur des îles périphériques de Venise, ne faisant qu’un blessé léger. La plaine du Pô est régulièrement sujette à ces phénomènes climatiques, mais le plus souvent en automne. En septembre 1970, une tornade avait ainsi fait 21 victimes. Football : la France perd son statut de tête de série Football : à un an de l’Euro 2016, faut-il s’inquiéter pour les Bleus ? Ejectés du top 10 mondial, les hommes de Didier Deschamps se rapprochent dangereusement de leur plus bas classement mondial. En septembre 2010, dans la foulée du fiasco du Mondial en Afrique du Sud, les Français avaient alors dégringolé jusqu’à la 27e place.S’ils veulent remonter dans la hiérarchie, les coéquipiers du capitaine Hugo Lloris auront d’abord à négocier leurs deux matchs amicaux de septembre, contre le Portugal (4 septembre), au stade Jose-Alvalade de Lisbonne, puis contre la Serbie (7 septembre), au Stade de France.L’Argentine numéro 1 mondialeCes deux premières confrontations marqueront le début d’une série de matchs amicaux censés préparer les Bleus au mieux jusqu’à l’Euro 2016, qu’ils disputeront l’année prochaine à domicile, du 10 juin au 10 juillet.Quant aux autres nations, l’Argentine a ce mois-ci pris les commandes du classement mondial de la FIFA devant l’Allemagne et la Belgique, ses poursuivantes directes. L’Albiceleste a profité de son parcours jusqu’en finale de la Copa America 2015, perdue contre le Chili, pays hôte. Défaite en quarts de finale de l’épreuve sud-américaine, la Colombie reste pour sa part à la 4e place mondiale. Egalement éliminé à ce stade de la compétition, le Brésil cède quant à lui la 5e place aux Pays-Bas. Loi Macron : un troisième recours au 49-3 pour une adoption définitive • Mis à jour le 09.07.2015 à 16h58 Neuf points de crispation sur la loi Macron Pas de dépôt de motion de censure Cette procédure a cependant pour corollaire la possibilité pour les parlementaires de déposer une motion de censure contre le gouvernement dans les quarante-huit heures suivant l’annonce de la procédure ; ce que l’opposition avait fait lors des deux précédents votes.Elle s’est, cette fois, épargné cette étape, après avoir vu ces motions deux fois rejetées. Le groupe Les Républicains a toutefois d’ores et déjà annoncé qu’il déposerait un recours auprès du Conseil constitutionnel.Emmanuel Macron a réagi en déclarant qu’il faudrait « attendre la décision [du Conseil constitutionnel] pour promulguer la loi », évoquant un texte « profondément enrichi par le débat parlementaire  » avec « mille amendements discutés ». « Pour que les réformes se fassent, il faut que la mise en œuvre soit une réalité ».Le projet de loi, qui comporte plus de quatre cents articles, contre une centaine à l’origine, contient de nombreuses dispositions allant de la réforme des professions juridiques réglementées à la libéralisation des transports en autocar, en passant par l’extension du travail dominical ou bien encore l’assouplissement de la publicité pour l’alcool ou le plafonnement des indemnités pour licenciement abusif. Lire sur Les Décodeurs : Travail du dimanche, pouvoir d'achat… ce que prévoit (ou pas) la future loi Macron Faire des études supérieures sans le bac, c’est possible • Mis à jour le 09.07.2015 à 16h46 Laura Wojcik Du BTS à une grande école de commerce, itinéraire d’un recalé du bac Le certificat de capacité en droitCe diplôme accessible à tous à condition d’avoir plus de 17 ans s’aquiert en deux ans, soit à l’université, par l’intermédiaire de cours du soir, soit à distance, par le biais du Centre national d’enseignement à distance (CNED). Il demande beaucoup d’investissement personnel.Ceuux qui obtiennent une bonne moyenne à leur capacité en droit peuvent par la suite s’orienter vers une deuxième année de licence en droit. Autres options : débuter un DUT « carrières juridiques », ou un BTS « notariat ». Laurent Mernier, secrétaire de la capacité en droit de l’université Paris-13, relativise ces débouchés : « C’est difficile d’aller en licence après. Il faut être très motivé. Souvent, ça ne fonctionne pas. » Pour Rab, 27 ans, la capacité a été un véritable tremplin universitaire. Le jeune homme est aujourd’hui doctorant et juriste en droit des étrangers, avait quitté l’école en fin de 3e, sans aucun diplôme. « J’ai eu beaucoup de difficultés à être au niveau de ceux qui venaient du lycée, ces professionnels du bachotage. Mais en persévérant, j’ai atteins mes objectifs » se rappelle ce Montpelliérain.La capacité en gestion des entreprisesCe diplôme permet aux non-bacheliers de poursuivre une formation généraliste en économie et en gestion. Seul l’institut d’administration des entreprises (IAE) de Caen le propose, même s’il est possible de le suivre à distance via le CNED. Une poursuite d’études en troisième année de licence à l’IAE de Caen est possible, à condition d’avoir obtenu une mention et de pouvoir justifier de trois ans d’expérience professionnelle.A 46 ans, Corinne Pradal a décidé de reprendre les études dans ce cursus, sans bac et avec juste un CAP de sténo-dactylo : « J’avais toujours souffert de ne jamais avoir fait d’études », confie cette étudiante qui aurait bien voulu devenir médecin si son environnement familial avait été plus propice. Elle a décroché sa capacité avec mention bien, ce qui lui a permis de valider une licence et bientôt un master 1, toujours à l’IAE de Caen. Une fierté pour cette mère qui a dû sacrifier une partie de sa vie de famille pour obtenir ces diplômes. Corinne Pradal n’exclu pas de se lancer dans une thèse après son master.Des diplômes d’Etat Certains diplômes d’Etat sont accessibles aux non-bacheliers, dans les métiers du social et du paramédical (assistant dentaire, aide soignant, auxiliaire puériculture), ou encore dans les domaines du sport, de l’animation, et de la culture.Des formations privées non reconnuesSi l’on tape « formations sans bac » dans un moteur de recherche, une myriade d’établissements surgit. Sur Google, il s’agit d’abord de liens sponsorisés vers des écoles non reconnues dans des domaines très variés. Les arts, le tourisme, l’hôtellerie-restauration dominent, mais on trouve également une école pour devenir croupier dans un casino. Ces formations onéreuses sont loin de garantir une bonne insertion professionnelle. Soyez donc vigilants : avant d’y candidater, renseignez-vous soigneusement auprès de conseillers d’orientation et de professionnels du secteur visé.Le Conservatoire national des arts et métiersCet établissement qui propose des cours du soir ou à distance, ouvre certaines de ses formations aux non-bacheliers. Comme au Cnam de Strasbourg, où les admissions des élèves se font « en concertation avec le responsable pédagogique, et pour certaines filières seulement » indique l’établissement.Natacha Chang Cheong Kai, 37 ans, a repris une formation en psychologie du travail et espère décrocher un bac +5, alors qu’elle a quitté le système scolaire sans le bac. « Je conseille aux jeunes de d’abord trouver leur voie, un déclencheur de la motivation pour une reprise d’études » glisse la jeune femme, aujourd’hui conseillère en insertion professionnelle.Pour ceux qui ont raté leur bac l’an dernier ou avant...  Le DAEU, le bac de la deuxième chanceC’est l’équivalent du bac, qui permet de suivre ensuite toutes les formations universitaires. Mais il n’est accessible qu’à ceux qui n’ont pas raté leur baccalauréat la même année, qui ont au moins 20 ans et ont travaillé deux années, ou 24 ans et arrêté ses études depuis deux ans. Le diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU) se décline en deux filières : littéraire et juridique d’une part, scientifique d’autre part. Son obtention permet de s’incrire à l’université, dans des BTS et des IUT, aux concours de la fonction publique, ou encore au Conservatoire national des arts et métiers, les instituts de carrières sociales, et les écoles d’infirmiers.Ingrid Roy, 35 ans, a opté pour un DAEU littéraire deux ans après avoir renoncé à passer son bac L pour cause de grossesse : « Je devais absolument reprendre mes études pour travailler dans la communication ou le droit, mon rêve de gamine » explique la Varoise. La jeune femme a pu embrayer sur une fac de droit.Des cursus pour ceux qui travaillent ou ont travailléCeux qui ont travaillé au moins trois ans peuvent transformer leur expérience professionnelle en qualification académique, grâce à la validation des acquis l’expérience (VAE), qui peuvent aller du CAP au master. Il faut s’adresser aux dispositifs académiques de validation des acquis (DAVA) proposés par les rectorats pour connaître les détails de chaque parcours.L’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) offre aux salariés et demandeurs d’emploi des cursus pafois dilpômants et des stages de perfectionnement moyennant quelques centaines d’euros de frais d’inscription. Son catalogue répertorie toutes les formations disponibles, dont certaines accessibles sans bac.A consulter, le tableau très complet de l’Onisep, qui indique les poursuites d’études possibles dans chaque cursus. Laura Wojcik Journaliste au Monde Enquête Mayotte saturée par l’afflux de « réfugiés sanitaires » Par Adrien Barbier (contributeur du Monde Afrique au Mozambique) Le 09.07.2015 à 14h51 • Mis à jour le 09.07.2015 à 15h09 Venus de l'île comorienne d'Anjouan, des milliers de migrants tentent de rejoindre Mayotte à bord de pirogues. Crédits : RICHARD BOUHET / AFP « En un an, la situation s’est terriblement dégradée », explique Michel Rami, un gynécologue obstétricien à la retraite qui assure ponctuellement des remplacements dans l’unique hôpital de Mamoudzou, le chef-lieu de Mayotte. Il décrit une situation de catastrophe sanitaire : « On voit des patients débarquer à Mayotte avec des urgences très graves, des péritonites en choc septique, des grands brûlés surinfectés après une traversée en pirogue de plusieurs heures dans des conditions extrêmement précaires. » Pour franchir les 70 km qui séparent Mayotte d’Anjouan, l’une des trois îles de l’Union des Comores, les passeurs font payer entre 300 et 500 euros pour une traversée en kwasa, une pirogue à moteur, dont les détours visant à éviter les gardes-côtes rallongent d’autant le temps de trajet. « Nous avons eu le cas d’une fille de 11 ans qui est arrivée avec une fracture ouverte depuis plus de trois jours, raconte le médecin. On se retrouve à soigner des pathologies que l’on ne voit plus en Europe dans des délais qui sont inacceptables. »« Exode sanitaire »La départementalisation de l’île en 2011 a accentué la pression migratoire, historiquement conséquente depuis que Mayotte a choisie de rester française en 1976 à la suite d’une manoeuvre controversée. Pendant que Mayotte prenait son essor, les trois autres îles qui composent l’archipel et forment depuis l’Union des Comores étaient secouées par une vingtaine de coups d’Etat ou de tentatives avortées en 40 ans d’indépendance. A Mayotte, Manuel Valls détaille « l’avenir » de l’île « Un terrible exode sanitaire s’est rajouté à l’habituel exode économique », résume Michel Rami. La pression migratoire ces derniers mois se fait plus intense, alors que les chiffres de la préfecture, dévoilés en avril, montrent une augmentation de 25 % du nombre de reconduites à la frontière en 2014 par rapport à l’année précédente. Près de 600 kwasas ont ainsi été interceptés en 2014, et autant de passeurs interpellés. Beaucoup d’immigrants ont perdu la vie sur ces embarcations de fortune, comme en Méditerranée.Aux Comores, les expatriés et les plus fortunés se font évacuer par avion vers Mayotte ou La Réunion en cas d’urgence. Les autres n’ont à leur disposition qu’un système de santé défaillant. L’Hôpital El-Maarouf, la principale structure hospitalière située à Moroni, la capitale, est régulièrement paralysé et subit la fronde du personnel médical, sous-payé.« Le paiement des heures de gardes ne constitue pas le seul problème. Nous sommes aussi préoccupés par le manque d’eau, d’électricité, le manque d’outils de travail élémentaires comme l’oxymétrie, les thermomètres », confiait la semaine dernière un gynécologue au journal local Al-Watwan, jusque-là en grève. « Sur le droit du sol, Nicolas Sarkozy se montre sans foi ni loi » 83 médecins pour 100 000 habitantsA Mayotte, si l’hôpital suit les normes françaises, il est dimensionné pour une population de 200 000 habitants. Or, et en dépit de l’absence de statistiques fiables, on estime le nombre de personnes en situation irrégulière entre 100 000 et 150 000, ce qui conduit à la saturation de l’hôpital. « Tous les matins, nous sommes obligés de prioriser les urgences, et certains doivent attendre plus de 48 heures pour être opérés. Il faudrait doubler le nombre de blocs opératoires pour répondre aux besoins », estime Michel Rami.A cela s’ajoute un boom dans le nombre de naissances, alors que Mayotte, qui est le département français où le taux de fécondité est le plus élevé, est déjà et depuis plusieurs années la première maternité de France. « 70 % des naissances sont le fait de femmes sans-papiers », souligne le médecin. Elles cherchent à faire bénéficier à leurs enfants de la nationalité française, un phénomène qui pose la question de la soutenabilité financière de l’établissement, puisque à l’échelle de l’hôpital, 40 % des soins sont prodigués à des non-assurés sociaux.L’Agence régionale de santé (ARS) tire aussi la sonnette d’alarme : « Il est clair que la situation est complexe, explique Chantal de Singly, la directrice générale. Le ministère de la santé a été alerté de la gravité de la situation et nous sommes en relation permanente pour mobiliser des ressources. » Pour la responsable, le grand défi est d’attirer du personnel soignant, alors que l’insécurité et la faiblesse du système éducatif ont fait de Mayotte un désert médical, avec 83 médecins pour 100 000 habitants en 2013, contre 285 pour La Réunion. « Il nous est surtout compliqué de mobiliser des équipes dans la durée, et c’est pesant pour les permanents qui doivent gérer les allers et venues constantes de remplaçants », ajoute-t-elle.En visite sur l’île en juin, le premier ministre Manuel Valls a posé la première pierre d’un nouvel hôpital dont l’achèvement est prévu pour 2018. « Ce n’est pas l’argent qui manque à Mayotte, ce sont des bras », analyse la directrice. MasterCard accusé d’entente sur les prix et d’abus de position dominante en Europe • Mis à jour le 09.07.2015 à 16h11 La Commission européenne a accusé, jeudi 9 juillet, la compagnie MasterCard de « gonfler artificiellement » les coûts de paiement par carte bancaire en Europe. Selon Bruxelles, les commissions perçues par l’entreprise américaine de système de paiement seraient contraires aux règles sur la libre concurrence. La commissaire chargée de la concurrence, Margrethe Vestager, a expliqué dans un communiqué :« Nous sommes préoccupés à la fois par les règles appliquées par MasterCard aux opérations transfrontières au sein de l’Union européenne (UE) et par les commissions réclamées aux commerçants pour recevoir les paiements effectués au moyen de cartes émises en dehors de l’Europe ».En Europe, ce sont plus de 40 % des paiements des consommateurs et des entreprises qui s’effectuent par carte bancaire. Chaque pays membre applique un montant de commission différent sur ces opérations.Bruxelles reproche à MasterCard le fait que ses règles ne permettent pas à un commerçant situé dans un pays aux commissions élevées de bénéficier de commissions plus basses offertes par une banque acquéreuse (celle qui sert d’intermédiaire entre le commerçant et la banque émettrice) située dans un autre Etat.De fait, cela empêche les banques de se livrer une concurrence transfrontière sur le prix de ces commissions, et conduit à une augmentation des prix pour tous les consommateurs, car des frais élevés pour les magasins ont pour conséquence des prix élevés pour tous les consommateurs.Une amende pouvant atteindre 10 % du chiffre d’affairesEn outre, la Commission regretté que le niveau des commissions soit trop élevé et non justifié dans le cas de personnes utilisant une MasterCard émise hors de l’Union européenne, et réglant des achats dans un pays membre. Exemple : un touriste chinois réglant par carte dans l’UE paiera des commissions cinq fois plus élevées que celles payées par un consommateur utilisant une carte émise en Europe.Si l’avis préliminaire de la Commission européenne se confirme, MasterCard, accusé de se rendre coupable d’entente sur les prix et d’abus de position dominante, pourrait être contraint de payer une amende.Celle-ci peut s’élever jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires de l’entreprise concernée. Une enquête de la Commission avait déjà été ouverte en 2013 contre MasterCard. Une autre est en cours contre Visa, son principal concurrent. Grève monstre dans le métro à Londres • Mis à jour le 09.07.2015 à 15h59 A pied, à vélo, mais pas en métro : des millions de Londoniens affrontent, jeudi 9 juillet, le « chaos » d’une journée sans aucun métro, la première depuis 2002, en raison d'une grève portant sur la mise en place d’un service de nuit.La scène se répète d’un arrêt de bus à l'autre : des queues longues de plusieurs mètres, des bus déjà surchargés qui passent en coup de vent sans pouvoir faire monter davantage qu’une poignée de passagers. La situation n'est guère plus reluisante sur les principaux axes routiers de la capitale, congestionnés par l'afflux de Londoniens ayant troqué le métro pour la voiture.   It's just taken me nearly two minutes to walk the length of the bus queue at Victoria 😁 #TubeStrike pic.twitter.com/FMf2YfwTpS— Ryan Hunter (@RyanHunterUK) July 9, 2015 File d'attente à la station de bus de VictoriaLa grève, qui a démarré mercredi à 18 h 30 (locale, 19 h 30 à Paris), doit s’achever jeudi dans la soirée. Pour tenter de gérer le chaos, Transport for London (TfL), la régie des transports en commun de la capitale britannique, a mobilisé 200 bus supplémentaires et invité les usagers à se déplacer à vélo, tout en informant en temps réel de l'état du trafic sur les réseaux sociaux.Service de nuit le week-endLe mouvement social a été lancé par les syndicats RMT, Unite, TSSA et Aslef, qui réclament des augmentations de salaire en raison de la mise en place, à la mi-septembre, d'un nouveau service de nuit le week-end.Malgré une nouvelle offre présentée par London Underground (LU), le gestionnaire du métro, comprenant notamment une augmentation de 2 %, les dernières négociations se sont achevées sans accord.Mike Brown, patron de LU, a adressé un message aux usagers en affirmant que son organisation avait fait « tous les efforts possibles » pour faire une offre « remarquable d'équité ». « Cette grève n'est pas nécessaire. J'en suis désolé », a-t-il ajouté.Les syndicats ont accusé de leur côté la direction de LU de ne pas avoir suffisamment pris en compte l'impact du service de nuit sur les rythmes de travail, qui risquent de « détruire l'équilibre vie-travail des employés », a estimé Mick Cash, secrétaire général de RMT. Affaire Fillon-Jouyet : relaxe pour le secrétaire général de l’Elysée et les deux journalistes du « Monde » • Mis à jour le 09.07.2015 à 18h21 Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Elysée, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes au Monde, ont été relaxés des charges de diffamation, jeudi 9 juillet, par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, chargée de la presse.La présidente du tribunal, Fabienne Siredey-Garnier, a estimé que les propos tenus par Jean-Pierre Jouyet devant les deux journalistes pouvaient être « reconnus diffamatoires ». Mais elle a également estimé que les trois hommes avaient le bénéfice de la bonne foi et ne pouvaient donc être condamnés.Lire le décryptage : Tout comprendre à l’affaire Jouyet-Fillon« Taper vite »La plainte de François Fillon, ancien premier ministre et candidat déclaré à la présidentielle 2017, avait été examinée, le 28 mai, en présence du plaignant. Elle faisait suite à la publication par Gérard Davet et Fabrice Lhomme, fin 2014, du livre Sarko s’est tuer, puis dans les colonnes du Monde de la teneur d’un déjeuner qui s’était tenu le 24 juin entre Jean-Pierre Jouyet et François Fillon.Ces deux hommes entretenaient des relations de proximité, M. Jouyet ayant été deux ans ministre des affaires européennes dans le gouvernement Fillon.Selon les deux journalistes, il avait été question au cours de ce repas des affaires qui commençaient à éclore autour de l’UMP, et de l’une d’entre elles plus particulièrement : le remboursement par l’UMP des dépassements de dépenses survenues lors de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.A l’audience avait été lues, puis entendues, les dix minutes de conversation sur le sujet enregistrées par les deux journalistes lors de leur rencontre avec le secrétaire de l’Elysée, le 20 septembre 2014. Jean-Pierre Jouyet y affirmait que François Fillon lui aurait demandé de faire accélérer les procédures contre Nicolas Sarkozy, de « taper vite », de lui « casser les pattes » alors qu’était annoncé le retour de l’ancien président de la République dans la vie publique.Lire nos explications : Devant la justice, Fillon accuse Jouyet d’avoir été « en service commandé » pour l’Elysée L’un des chefs de l’Etat islamique tué en Afghanistan • Mis à jour le 09.07.2015 à 14h56 Shahidullah Shahid, un ex-porte-parole des talibans pakistanais du TTP limogé après avoir fait allégeance à l'Etat islamique, a été tué par le tir d’un drone américain, indique jeudi 9 juillet la chaîne afghane ToloNews, citant les services de renseignement afghans. BREAKING: Shahidullah Shahid, leader of Daesh in Afghanistan and former Pakistani Taliban spokesman, killed in Nangarhar drone attack: NDS— TOLOnews (@TOLOnews) NDS: Senior Daesh commander Shahidullah Shahid killed in Nangarhar — khaama (@Khaama Press (KP)) Sheikh Maqbool, de son vrai nom, aurait été tué dans la province de Nangarhar, dans l’est de l’Afghanistan. L’agence de presse afghane Khaama Press a indiqué que plusieurs militants ont été tués dans une série de raids menés par des drones mercredi soir. Antiterrorisme : l'interdiction de sortie du territoire soumise au Conseil constitutionnel • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h14 Le dispositif d'interdiction de sortie du territoire de Français soupçonnés de vouloir participer à des activités terroristes, instauré en novembre 2014 par une loi antiterroriste, sera soumis au Conseil constitutionnel, a annoncé vendredi 10 juillet le Conseil d'Etat.La plus haute autorité administrative a décidé vendredi de transmettre aux sages de la Rue Montpensier une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), déposée par un requérant qui conteste cette disposition, estimant qu'elle « porte atteinte à la liberté d'aller et de venir et au droit au respect de la vie privée ». Interdits de de sortie du territoire, trois jeunes ont déposé des recours devant la justice Sécheresse : des restrictions d’eau dans une trentaine de départements • Mis à jour le 10.07.2015 à 17h36 Des mesures de restriction d'eau ont été imposées par les préfectures d'une trentaine de départements frappés par la sécheresse dans l'Ouest, le Sud-Ouest, la Bourgogne et en Rhône-Alpes.Jeudi 9 juillet au soir, 30 départements faisaient l'objet de mesures de restriction d'eau, et 34 autres étaient en « vigilance sécheresse » – un dispositif qui prévoit d’inciter les particuliers et les entreprises à faire des économies d'eau, selon le site gouvernemental Propluvia.Les zones les plus touchées (ayant dépassé le seuil d'« alerte renforcée » ou de « crise ») étaient situées dans les départements de la Loire-Atlantique, la Vendée, Maine-et-Loire, Eure-et-Loir, le Loiret, la Vienne, la Charente, l'Indre, la Dordogne, le Lot, Lot-et-Garonne, le Tarn, Tarn-et-Garonne, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, le Cantal, la Lozère, l'Ardèche et Saône-et-Loire.Des restrictions strictes dans certains départements Dans les zones en « alerte » (en jaune), la limitation des utilisations d’eau pour l’agriculture peut être recommandée, et des horaires sont préconisés pour certaines activités (arrosage des jardins, lavage de voiture...).Dans les zones en « alerte renforcée » (en orange), les limitations peuvent être imposées, et certaines activités interdites.Dans les zones en « crise » (en rouge), les prélèvements non prioritaires sont arrêtés, y compris à des fins agricoles. Seuls les prélèvements prioritaires sont autorisés : santé, sécurité civile, eau potable, salubrité.En Ardèche, dont la majeure partie du territoire est placée en « alerte renforcée », il est ainsi interdit d'arroser les pelouses et les espaces verts dans les bassins hydrographiques de l'Ardèche, du Doux et de l'Eyrieux. Le remplissage des piscines n'est autorisé que pour celles nouvellement construites. Et l'arrosage des potagers n'est autorisé que de 19 heures à 22 heures, trois jours par semaine.Vendredi, la préfecture du Rhône a annoncé la mise en place du niveau d'alerte sur les secteurs hydrographiques des monts du Beaujolais, des monts du Lyonnais et du massif du Pilat. L'arrosage des jardins, espaces verts et espaces sportifs est interdit entre 8 heures et 22 heures. Pour les usages agricoles, les prélèvements autorisés doivent être réduits de 25 %, souligne la préfecture. Tour de France : la septième étape pour Mark Cavendish • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h01 Mark Cavendish a enfin renoué avec la victoire. Le sprinteur britannique a remporté, vendredi, la 7e étape courue entre Livarot et Fougères, en Bretagne. Il s’est imposé devant l’Allemand André Greipel, déjà vainqueur de deux étapes. Le « Cav » ne s’était plus imposé sur les routes du Tour de France depuis deux ans et un succès à Saint-Amand-Montrond. En 2014, il avait dû abandonner sur chute dès la première étape. A 30 ans, il compte désormais 26 victoires d’étapes sur la Grande Boucle en neuf participations.Son compatriote Chris Froome retrouve, lui, le mailot jaune. En raison de l’abandon de l’Allemand Tony Martin, la clavicule cassée après une chute dans l’arrivée de la 6e étape, le peloton avait roulé, vendredi, sans maillot jaune.« Récupérer le maillot jaune »« Ce n'est pas une bonne façon de récupérer le maillot jaune de profiter des ennuis des autres. Tony a terminé l'étape. En tant que deuxième du classement général, je n'ai donc pas à le porter », avait expliqué Chris Froome.Une étape marquée par une longue échappée de cinq coureurs dont le maillot à pois érythréen Daniel Teklehaimanot et les Français Anthony Delaplace et Brice Feillue reprise à une dizaine de kilomètres de l’arrivée. Une étape épargnée pour une fois par les chutes. Mort du créateur de mode Christian Audigier • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h16 Il avait fait fortune grâce à sa marque de vêtements clinquants, Ed Hardy. Le designer est mort à l’âge de 57 ans des suites d’un cancer de la moelle osseuse. Le créateur de mode et homme d’affaires français Christian Audigier est mort jeudi 9 juillet à Los Angeles, des suites d’un cancer de la moelle osseuse. Sa marque Ed Hardy – des vêtements et accessoires inspirées par l’esthétique du tatouage – lui avait permis de faire fortune aux Etats-Unis.Né en 1958 à Avignon, il était parti vivre à Los Angeles début 2000. Là-bas, il avait collaboré pour des marques comme Guess, Levi’s ou Diesel. C’est également lui qui avait remis au goût du jour la marque Von Dutch au milieu des années 2000. Justin Timberlake, Britney Spears, Madonna et de nombreux adolescents exhibaient alors fièrement leurs casquettes signées du nom de la marque.« Self made man » et ami de Johnny HallydayDans son autobiographie sortie en 2009, intitulée Mon American Dream, il décrivait le parcours d’un « self made man », parti d’en bas pour devenir millionnaire. Dans une interview à Libération pour la sortie du livre il confiait : « Est-ce que tu sais ce que c’est d’être né dans une cité HLM, sans argent, avec un père qui bat ta mère et puis qui se tire ? »En 2011, il avait vendu sa marque Ed Hardy au groupe américain Iconix Brand management pour 62 millions de dollars. Celui qui se revendiquait volontiers comme jet-setteur était également un grand ami du chanteur Johnny Hallyday, qui lui a rendu hommage vendredi : La Grèce à la veille d’un week-end déterminant • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h12 Alexis Tsipras parviendra-t-il à faire accepter ses réformes au Parlement ? Grèce : comment la France assiste les négociateurs grecs en coulisse Pour François Hollande, le programme de réformes grec est « sérieux et crédible » Même appréciation du premier ministre français, Manuel Valls, qui a loué des « engagements sur l’ensemble des sujets qui ont pu être discutés jusqu’à présent ». Ce dernier, qui s’exprimait en marge d’un déplacement sur l’île bretonne d’Ouessant, a par ailleurs nié toute divergence de vue entre Berlin et Paris, alors que les dirigeants allemands se sont montrés moins positifs que leurs homologues européens sur les propositions grecques.Dans le camp conservateur de la chancelière Angela Merkel, on s’interroge sur la volonté du gouvernement Tsipras de mener vraiment les réformes avancées. « Quelle crédibilité accorder à cette liste. Sera-t-elle mise en œuvre ? », s’est ainsi demandé Ralph Brinkhaus, vice-président du groupe parlementaire CDU-CSU au Bundestag, la chambre basse du Parlement.Pour le député Hans-Peter Friedrich, membre influent de l’Union chrétienne-sociale (CSU), alliée bavaroise de la CDU, le texte d’Athènes est insuffisant pour engager des négociations sur un nouveau plan d’aide.En revanche, le Parti social-démocrate (SPD) a salué les concessions d’Alexis Tsipras – sur le système fiscal, les retraites, les dépenses militaires et les privatisations. « C’est un grand pas en avant, même s’il aurait dû être fait depuis longtemps déjà », a réagi le député Axel Schäfer.En cas d’accord, l’aval de plusieurs Parlements nécessaireSi la Grèce et ses partenaires européens s’entendent dimanche sur un troisième plan d’aide, au moins huit Parlements de la zone euro devront donner leur aval : allemand, finlandais, français, autrichien, estonien, lettonien, slovaque et évidemment grec. Dans la plupart des pays, l’issue positive du vote ne fait pas de doute. Certains, comme la Slovaquie et la Lettonie, pourraient être par contre plus compliqués à convaincre.Aux Pays-Bas, les députés décideront eux-mêmes s’ils veulent voter ou pas. En Irlande, le gouvernement n’est pas obligé de solliciter les parlementaires, mais il pourrait décider de le faire, pour asseoir sa décision. Un avis favorable ne ferait pas de doute. En Belgique, au Luxembourg, à Chypre, en Lituanie, en Italie, en Espagne et au Portugal, le Parlement n’a pas besoin d’être impliqué.Il ne le sera pas non plus à Malte ni en Slovénie si l’engagement financier en faveur de la Grèce n’augmente pas, ce qui devrait être le cas si le programme est encadré par le Mécanisme européen de stabilité, pour lequel les membres de la zone euro ont déjà débloqué du capital en 2012. Les élus slovènes devraient en revanche se prononcer en cas de décote sur la dette grecque. Le pays est celui de la zone euro le plus exposé à cette dette en proportion de son PIB, et ses députés seraient durs à convaincre. A Lille, fermeture des Galeries Lafayette • Mis à jour le 10.07.2015 à 17h32 Laurie Moniez (Lille, correspondance) Les Galeries Lafayette de Thiais et Béziers vont fermer Les Galeries Lafayette se restructurent en France Implantée au « 31 » de la rue de Béthune depuis 2007, la branche lilloise de l’enseigne lancée à Paris en 1893 est donc dans le rouge depuis son installation. Dans cette rue passante mais populaire, l’enseigne a eu du mal à trouver son positionnement et sa clientèle.En 2007, l’inauguration de ce nouveau pôle commercial, dont les Galeries Lafayette étaient la locomotive, était l’une des plus belles annonces économiques lilloises de l’année. Sur la friche de l’ancien cinéma Gaumont, la construction de ce bâtiment lumineux redonnait du souffle à l’une des artères les plus commerçantes de France.La rue de Béthune accueillait alors avec enthousiasme les 10 000 m² des Galeries Lafayette et les 500 marques annoncées en rayons (dont une cinquantaine exclusives à Lille). Laurie Moniez (Lille, correspondance) Journaliste au Monde Nominations à la direction de la rédaction du « Monde » • Mis à jour le 10.07.2015 à 17h49 Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, a annoncé vendredi 10 juillet la composition de la nouvelle direction de la rédaction. Celle-ci entrera en fonction à partir du 1er septembre.Directeur de la rédaction : Luc Bronner.Directeur de l'innovation éditoriale : Nabil Wakim.Directeurs adjoints de la rédaction :Marie-Pierre Lannelongue est responsable de M le Mag et de ses déclinaisons numériques ;Virginie Malingre et Benoît Hopquin sont chargés de la réalisation du quotidien ;Cécile Prieur est chargée, en tandem avec Nabil Wakim, du numérique et notamment du développement des offres éditoriales destinées aux abonnés.Début septembre, Arnaud Leparmentier deviendra directeur éditorial.Cédric Pietralunga succédera à Virginie Malingre à la tête du service économie. Plusieurs pays européens demandent à leurs touristes de quitter la Tunisie • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h28 La Grande-Bretagne déconseille la Tunisie comme destination touristique Le ministère des affaires étrangères français rappelle de son côté qu’après les attentats de Sousse, « la recommandation faite aux ressortissants français d’être particulièrement vigilants est renouvelée ». Le tourisme est un secteur vital pour l’économie tunisienne, représentant 400 000 emplois directs et indirects et une source importante de devises. Wimbledon : Djokovic prive Gasquet de finale • Mis à jour le 10.07.2015 à 16h44 Le retour en grâce de Richard Gasquet Mort de l’acteur égyptien Omar Sharif • Mis à jour le 10.07.2015 à 17h27 Omar Sharif, acteur égyptien célèbre notamment pour ses rôles dans Lawrence d’Arabie et Le Docteur Jivago, est mort à l’âge de 83 ans, a annoncé la BBC, citant sa famille.De son vrai nom Michel Demitri Chalhoub, Omar Sharif est né à Alexandrie en 1932 dans une famille d’origine libanaise, qui travaille dans le commerce de bois précieux. Dans une interview donnée au Monde en 2004, celui qui a connu un succès précoce se disait né « sous une bonne étoile ».De Jivago à Gengis KhanEduqué au Victoria College, l’école chic d’Egypte, Omar Sharif y a côtoyé « les fils de toutes les familles influentes du monde arabe, comme le roi Hussein de Jordanie ». A 21 ans, tout juste sorti de l’université, il est repéré par Youssef Chahine, qui le fait débuter dans Ciel d’enfer face à la grande actrice égyptienne Faten Hamama, qu’il épouse la même année, mais dont il divorcera par la suite, après avoir eu un fils, Tarek. Le film est sélectionné pour le Festival de Cannes de 1954 et le jeune Egyptien se retrouve vedette exotique sur la Croisette. Il devient immédiatement une star du cinéma égyptien, alors florissant, et le symbole de l’Egypte nassérienne.Le succès international avec « Lawrence d’Arabie »Mais c’est David Lean qui fera de lui un acteur de dimension internationale. Un hasard, confiait l’acteur à Libération en 2001, alors que la réalisateur du Pont de la rivière Kwaï cherchait un acteur arabe parlant l'anglais :« Si je parle anglais, c'est parce que ma mère, qui voulait que je sois le plus beau, trouvait que j'étais trop gros lorsque j'étais enfant. Alors, elle m'a envoyé en pensionnat à l'école anglaise, parce qu'on y mangeait mal.»En 1962, le réalisateur britannique lui confie le rôle d’Ali Ibn El-Kharish dans Lawrence d’Arabie, aux côtés de Peter O’Toole. Son interprétation lui vaudra un Golden Globe du meilleur second rôle, et un contrat avec la Columbia, le premier du genre pour une star arabe. Après son installation aux Etats-Unis, David Lean le fait jouer en 1965 Docteur Jivago, pour lequel il obtiendra un nouveau Golden Globe, celui de meilleur acteur.Il incarnera par la suite aussi bien Genghis Khan que Che Guevara et jouera dans des films aussi différents que Mayerling (1968) de Terence Young, ou Les Possédés d'Andrzej Wajda (1988).Il n’avait pas hésité non plus à tourner, en pleine guerre des Six jours, Funny girl, de William Wyler, avec Barbra Streisand (1968), où il campait un juif de la diaspora soutenant Israël. Une performance qui lui avait valu une interdiction de séjour en Egypte, levée seulement en 1977.« Esclave d'une passion »Après un Lion d'Or au Festival de Venise, en 2003, pour l'ensemble de sa carrière, il reçoit le César 2004 du meilleur acteur pour Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran de François Dupeyron. Il y interprète un vieil épicier arabe qui se lie d'amitié avec un jeune garçon juif.Son caractère colérique l'a amené devant la justice, notamment en 2003 pour un coup de tête à un policier au casino d'Enghien-Les-Bains et, en 2007, pour avoir agressé à Los Angeles un voiturier qui refusait son billet de 20 euros et réclamait des dollars.Par ailleurs champion de bridge international, Omar Sharif était propriétaire d'une importante écurie de chevaux de course. Habitué des casinos, il dira en 2006 avoir arrêté de jouer « pour ne plus être esclave d'une passion », à l'exception du cinéma. Il était également l’ambassadeur du journal Tiercé Magazine, pour lequel il a joué dans plusieurs publicités télévisées.Ses dernières années ont été marquées par la maladie. S La police serbe interdit une manifestation de commémoration du massacre de Srebrenica • Mis à jour le 10.07.2015 à 16h24 A Belgrade, rares sont ceux qui osent commémorer le massacre Vingt ans après le massacre de Srebrenica, le chemin de la réconciliation est encore long Philae entre à nouveau en contact avec Rosetta après deux semaines de silence • Mis à jour le 10.07.2015 à 16h28 Après sept mois de torpeur sur « Tchouri », le robot Philae s’éveille enfin Astronomie : les tentatives pour renouer contact avec le robot Philae ont commencé Les équipes sont pour le moment incapables d’expliquer pourquoi le robot ne communique pas plus régulièrement. L’agence spatiale allemande DLR a déclaré vendredi que les données renvoyées par la sonde pourraient probablement leur permettre de comprendre la composition du noyau de la comète « Tchouri ». Grèce : Tsipras a repris l’essentiel des propositions de la « troïka » • Mis à jour le 10.07.2015 à 16h24 Pierre Breteau et Samuel Laurent Les propositions renvoyées in extremis par Athènes à la Troïka suffiront-elles à éviter, sinon le « Grexit », du moins la persistance du blocage entre la Grèce et ses partenaires ? S’il est un peu tôt pour le dire, on peut déjà constater que le gouvernement d’Alexis Tsipras a accepté un très grand nombre de demandes de ses créanciers.Après les avoir soumises à un référendum auquel les électeurs grecs ont répondu nettement « non » (à 61 %), Athènes a repris un très grand nombre de ses demandes, selon le document renvoyé par la Grèce jeudi 9 juillet 2015 au soir.Le tableau ci-dessous résume les propositions des créanciers, celles soumises au référendum du dimanche 5 juillet, et les propositions grecques du 9 juillet. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Samuel Laurent Journaliste au Monde Vers la fin des prises Péritel C’est la fin pour les prises Péritel : leur présence, obligatoire depuis 1980 pour tous les postes de télévision vendus en France, ne sera plus imposée aux constructeurs. Un arrêté du 3 juillet a finalement abrogé la norme « NF C 92-250 », qui les rendait obligatoires.Cette mesure avait été préconisée par le Conseil de la simplification pour les entreprises, et aurait initialement dû être prise dès la fin de 2014. Les modèles récents ne disposent déjà plus, depuis plusieurs années, des connecteurs à broches, remplacés par les prises HDMI, beaucoup plus performantes, mais continuaient de proposer cette connectivité par le biais d’adaptateurs. Alerte sur la baisse des moyens alloués à la lutte contre le paludisme • Mis à jour le 10.07.2015 à 16h25 Maria Laforcade Paludisme : la menace invisible Annick Girardin : « Ebola ne doit pas occulter le paludisme » Paludisme : un nouveau traitement potentiel a été identifié Maria Laforcade Journaliste au Monde Au-delà du PIB, 10 indicateurs pour mesurer autrement le progrès • Mis à jour le 10.07.2015 à 17h00 Alexandre Pouchard Partiel, incomplet, trop centré sur l’économie : le produit intérieur brut (PIB) est depuis longtemps accusé de ne refléter que partiellement la situation d’un pays, écartant des domaines primordiaux comme la qualité de vie ou le développement durable. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Droit du travail : des « mini-jobs » allemands au « contrat zéro heure » britannique ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Stabilité financière : la dette de l’économieLorsqu’on parle de la dette, on désigne en général la dette publique, à savoir l’endettement des administrations publiques (locales et nationales). Le groupe de travail estime que cela n’est pas suffisant et qu’il faut aussi tenir compte de la dette de l’ensemble de l’économie du pays, « c’est-à-dire la somme des crédits contractés à la fois par les entreprises, les particuliers et l’Etat » – l’endettement de l’ensemble des « agents économiques non financiers », dans le jargon des économistes.En France, si la dette publique a largement augmenté depuis 2008, passant de 67,8 % du PIB à 92,2 % en 2013, les dettes des entreprises et des ménages ont elles aussi enflé, mais dans une moindre proportion selon les chiffres de l’Insee, passant respectivement de 57 % à 63,3 % et de 47,7 à 54,8 % durant la même période. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Investissement : le patrimoine productifAutre indicateur économique, plus complexe celui-là : le patrimoine productif, qui mesure « l’accumulation des moyens de production transmis d’une génération à l’autre ». Concrètement, il étudie les actifs physiques (machines, équipements, infrastructures, cheptel, forêts, etc.) ainsi qu’immatériels (brevets, œuvres artistiques et littéraires, logiciels, recherche et développement, etc.) et les rapporte ensuite au produit intérieur net (PIN, constitué du PIB moins le capital fixe consommé pendant la même période).En 2013, le patrimoine productif français était de 403,2 %, en progression quasi constante depuis dix ans (356,9 % en 2004). Cet indicateur n’est pour le moment pas disponible au niveau européen et n’a pas permis de comparaison. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Santé : l’espérance de vie en bonne santéDésigné « premier thème social » par les Français interrogés dans le cadre de l’étude, la santé serait représentée par l’indicateur d’espérance de vie en bonne santé. A ne pas confondre avec l’espérance de vie totale, il mesure l’âge le nombre d’années qu’une personne à la naissance peut s’attendre à vivre en bonne santé, à savoir dans « l’absence de limitations d’activités ou d’incapacités ».Au niveau européen, on constate que les champions de l’espérance de vie ne sont pas forcément ceux de l’espérance de vie en bonne santé. Si l’Espagne (83,2 ans en moyenne en 2013, hommes et femmes confondus) et l’Italie (82,8 ans) sont en tête avec le premier indicateur parmi nos voisins, le Royaume-Uni (64,6 ans) l’est avec le second, suivi de la France (63,7 ans) et de l’Italie (61,35 ans). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Qualité de vie : la satisfaction à l’égard de la vieComment quantifier la qualité de vie ? L’indicateur de la satisfaction à l’égard de la vie se démarque des autres par le fait que celui-ci est subjectif, basé sur des déclarations lors d’études d’opinion. L’OCDE utilise déjà les données collectées par le Gallup World Poll, sondage mondial interrogeant des milliers de personnes dans de nombreux pays et décrit par l’étude comme « le meilleur candidat en raison de ses caractéristiques statistiques, de son ancienneté et de la possibilité qu’il offre de faire des comparaisons internationales ». Les sondés doivent répondre à la question suivante :« Imaginez une échelle de onze échelons où la valeur la plus basse (0) représente la pire vie possible pour vous et la valeur la plus haute (10) représente la meilleure vie possible pour vous. Sur quel échelon vous sentez-vous personnellement à l’heure actuelle ? »A ce jeu-là, les Français se situent globalement dans la moyenne des pays de l’OCDE (6,5 contre 6,6), tandis que les Allemands se déclarent les plus heureux, en moyenne, parmi nos voisins (7). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Inégalités : les écarts de revenusPour mesurer les inégalités – et tenter de les réduire –, c’est l’écart de revenus qui a été privilégié. Il peut être mesuré par le rapport entre le revenu des 10 % les plus riches et celui des 10 % les plus pauvres (le « rapport interdécile » de l’Insee), bien qu’il présente l’inconvénient d’être « très fortement influencé par les revenus des quelques centaines de personnes les plus fortunées, sans traduire réellement l’évolution du revenu de la majeure partie de la population constituant le décile supérieur », note l’étude. Une autre possibilité était de considérer le taux de pauvreté comme indicateur.Au niveau européen, les comparaisons sont réalisées avec le coefficient de Gini, dont le but est précisément de montrer les inégalités de revenus. Constitué sur une échelle de 0 à 100, plus il est important, plus les inégalités sont fortes. Parmi nos voisins, l’Espagne (33,7 en 2013) et l’Italie (32,5) sont les plus inégalitaires, tandis que la France (30,1), le Royaume-Uni (30,2) et l’Allemagne (29,7) sont légèrement en dessous à la moyenne européenne (30,5). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Education : la part des diplômésLe progrès d’un pays se mesure également à l’aune de la qualité de son système éducatif. Le groupe de travail regrette la « périodicité insuffisante (triennale) » des indicateurs PISA, qui permettent l’évaluation des systèmes d’éducation au sein de l’OCDE. Bien que partiel, la part des diplômés de l’enseignement supérieur dans la population des 25-34 ans est l’indicateur qui a finalement été jugé le plus pertinent par le groupe de travail. Au niveau européen, c’est une tranche d’âge plus resserrée (30-34 ans) qui est étudiée. Le Royaume-Uni est le plus avancé parmi nos voisins (47,7 %), devant la France (44,1 %). A contrario, l’Allemagne (31,4 %) et surtout l’Italie (23,9 %) apparaissent les plus en retard dans cette catégorie. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Climat : la consommation carboneAlors que la France souhaite apparaître en pointe dans la lutte contre le changement climatique, intégrer les problématiques environnementales dans la mesure du progrès est nécessaire. Plus que le seul comptage des émissions nationales de gaz à effet de serre (au cœur des négociations climatiques), c’est l’empreinte carbone qui a été jugée la plus pertinente car elle mesure « la quantité de gaz à effet de serre nécessaire à la satisfaction des besoins des personnes vivant en France, sur une année ». Le groupe de travail lui préfère toutefois le terme de « consommation carbone », jugé « plus parlant ». Autrement dit, c’est l’évolution du comportement de chaque Français (et des entreprises, des administrations…) qui peut ainsi être étudié.Au niveau international, la comparaison est peu aisée car cet indicateur n’est pour le moment pris en compte par aucun organe officiel. Le site Carbon Footprint of Nations, réalisé par le Centre pour le climat et la recherche environnemental d’Oslo et une université norvégienne, comptabilise l’empreinte écologique de chaque pays en 2004. La France y apparaît en avance par rapport à ses voisins, avec environ 12 tonnes d’équivalent CO2 par personne et par an, contre 13 pour l’Espagne et l’Italie, 15 pour l’Allemagne et même 17 pour le Royaume-Uni. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Dans l’Hexagone, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) calcule régulièrement l’empreinte carbone des Français et donne un résultat similaire à celui de Carbon Footprint of Nations. Selon l’Ademe, elle était de 11,6 tonnes équivalent CO2 en 1990, a connu une hausse en 2007 (12,1) avant de diminuer en 2010 (11,6).Ressources naturelles : le recyclage des déchetsUne des manières de faire baisser l’empreinte carbone est de recycler un maximum de ses déchets, signe, selon le groupe de travail, de la « responsabilité collective dans le gaspillage actuel des ressources naturelles ». Le taux de recyclage des déchets municipaux (matière, comme le papier ou le verre, mais aussi organique, avec le compostage) a été choisi comme indicateur pertinent.Sur ce point, la France est très en retard avec 37,6 % des déchets municipaux recyclés en 2013. Parmi ses voisins les plus riches, seule l’Espagne fait pire (30 %), alors que l’Allemagne est largement en avance (64,5 %), devant le Royaume-Uni (43,5 %) et au-dessus de la moyenne européenne (41,8 %). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Biodiversité : l’abondance des oiseauxC’est peut-être le plus surprenant des indicateurs proposés. Pour mesurer l’évolution de la biodiversité, le groupe de travail a hésité entre l’indicateur d’artificialisation des sols, qui mesure la diminution des habitats naturels, et l’évolution du nombre de spécimens d’espèces vivantes sensibles à l’évolution de l’habitat naturel.En attendant un éventuel indicateur rassemblant les deux – ce que le groupe de travail appelle de ses vœux –, c’est le dernier paramètre qui a été finalement choisi, par le biais de l’évolution de la population d’oiseaux d’un certain nombre d’espèces communes. Pourquoi les oiseaux ? Parce qu’ils « sont en fin de chaîne alimentaire et la raréfaction ou la disparition d’autres espèces a un impact sur leurs populations », explique l’étude.Le détail par pays de l’indice d’abondance des oiseaux n’est pas disponible, Eurostat ne disposant que d’un agrégat total pour l’Union européenne. En France, cette donnée est recueillie par l’Observatoire national de la biodiversité, qui mesure les taux de variations des populations de 60 espèces communes échantillonnées annuellement. En prenant 1989 comme base 100, l’indice est progressivement tombé à 67 en 2014. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Ces indicateurs seront transmis au gouvernement et au Parlement chaque année, avant la loi de finances. Le défi sera ensuite d’harmoniser ces indicateurs au niveau européen et de tenter de les rendre incontournables pour mesurer la croissance de chaque pays. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Le handballeur Nikola Karabatic reconnu coupable d’escroquerie • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h15 Paris truqués du handball : trois mois avec sursis et 30 000 euros d'amende requis contre Nikola Karabatic Nikola Karabatic nie toute implication dans l’affaire des paris « truqués » du handball Le club de Montpellier et la Française des jeux s’étaient portés partie civile. Le MAHB réclamait 1,2 million d’euros, au titre du préjudice moral, et la Française des jeux avait demandé – et a obtenu – le remboursement des gains touchés. La Ligue nationale et la Fédération française de handball ont chacune demandé 1 euro symbolique. Le chef du groupe islamiste Forsane Alizza condamné à neuf ans de prison ferme • Mis à jour le 10.07.2015 à 15h43 Forsane Alizza, entre terrorisme et mégalomanie Au procès de Forsane Alizza, le fondateur du groupuscule nie toute « inspiration terroriste » Filières djihadistes : les limites de la réponse sécuritaire Serena Williams retrouve son trône à Wimbledon et accomplit le grand chelem • Mis à jour le 11.07.2015 à 17h02 Serena Williams a dominé l’Espagnole Garbiñe Muguruza 6-4 6-4 samedi en finale du tournoi de Wimbledon, qu’elle a remporté pour la sixième fois, la première depuis 2012. Il s’agit de son 21e tournoi du Grand Chelem en simple. Elle n’est plus qu’à une victoire du record de l’ère Open détenu par Steffi Graff. Menée au score dans le premier set, l’Américaine a renversé la vapeur face à Muguruza, joueuse inexpérimentée à ce niveau puisqu’elle n’avait jamais dépassé les quarts de finale en Grand Chelem.La deuxième manche a semblé une formalité jusqu’à ce que Serena Williams serve pour le match à 5-1. Muguruza a ensuite haussé son niveau de jeu, la numéro un mondiale a commis quelques fautes inhabituelles et raté une balle de match. Après deux débreaks de l’Espagnole, la joueuse de 33 ans a conclu la rencontre sur le service adverse, s’imposant 6-4 6-4. Serena Williams réalise l’exploit de remporter quatre tournois majeurs d’affilée, depuis l’US Open 2014. C’est la deuxième fois qu’elle réalise ce Grand Chelem sur deux années, après 2002-2003. Son prochain objectif sera de remporter le Grand Chelem sur une seule année, à l’US Open, performance que seules trois joueuses ont réalisé dans l’histoire (Maureen Connolly, Martina Navratilova et Steffi Graff). L’élection présidentielle au Burundi reportée de quelques jours Le 11.07.2015 à 15h05 • Mis à jour le 11.07.2015 à 17h01 Lors des élections législatives à Ngozi, au Burundi, le 29 juin 2015. Crédits : Gildas Ngingo / AP Quelques jours de délais. Le premier tour de l'élection présidentielle au Burundi, qui traverse une crise politique majeure, a été reporté au 21 juillet, indique un décret signé par le président Pierre Nkurunziza daté de vendredi et rendu public samedi 11 juillet. Le scrutin était initialement prévu le 15 juillet Burundi : Pierre Nkurunziza, l’aigle et la machette L’annonce en avril d’une candidature du président, déjà élu en 2005 et 2010, à un troisième mandat jugé anticonstitutionnel par l’opposition a suscité un mouvement populaire de contestation violemment réprimé par la police. Elle a aussi motivé, le 13 mai, un coup d’Etat organisé par l’ancien responsable des services de renseignement, le général Godefroy Niyombare, qui a tourné court deux jours plus tard.Les ex-putschistes ont revendiqué leur participation, vendredi, à des combats près de la frontière rwandaise, où l’armée burundaise a tué 12 hommes selon les autorités locales.Au moins 70 personnes sont mortes depuis le début de la crise et plus de 140 000 Burundais ont fui dans les pays voisins un climat préélectoral délétère. Williams - Muguruza en direct Wimbledon - finale Terminé   Serena Williams  USA - Tête de série n°1 6  6        Garbine Muguruza  ESP - Tête de série n°20 4  4        Les statistiques Williams  Muguruza  12 Aces 3 8 Double faute 2 54 % service 70 Balles de break Le face à face 3-1 Détails Serena Williams   Garbine Muguruza Les commentaires Set 1 Set 2 6-4 Après avoir enchaîné trois jeux d'affilée et pris à deux reprises le service de l'Américaine, Garbine Muguruza craque sur son engagement et concède un break blanc. Serena Williams lève les bras au ciel pour la sixième fois en finale de Wimbledon et remporte son 21e tournoi du Grand Chelem. La tête de série numéro 1 conforte sa place de meilleure joueuse mondiale et poursuit sa course au Grand Chelem, elle qui l'a déjà réussi à cheval sur deux années. Elle marche dans les pas de Steffi Graf, la seule femme de l'ère Open à avoir réussi cet exploit. 5-4 (40-0) Grossière faute en revers de Garbine Muguruza, qui offre trois balles de match à l'Américaine. 5-4 (15-0) Double faute de Muguruza pour entamer ce jeu de service. 5-4 Quel scénario exceptionnel. La jeune Espagnole a les nerfs plus solides que l'expérimentée Serena Williams. Elle défend admirablement bien et agace l'Américaine qui part, le plus souvent, à la faute. 5-3 (40-Ad) Quel retour de Muguruza. Devant cette véritable agression, l'Américaine part à la faute. 5-3 (40-40) L'Espagnole ne plie pas sur ce point. Elle pilonne l'Américaine sur son coup droit et finit par trouver la ligne. Le Center Court est acquis à la cause de Garbine Muguruza. 5-3 (Ad-40) Deux aces au T de Serena Williams pour s'offrir une première balle de match. 5-3 (30-40) Un ace et un service gagnant ont permis à l'Américaine d'effacer ces deux premières balles de break. 5-3 (0-40) Retour gagnant de Muguruza qui s'offre trois nouvelles balles de débreak. 5-3 (0-30) Après une première double faute qui devient chronique, Serena Williams est dépassée par le passing réalisé par l'Espagnole. Muguruza anticipe la montée au filet de l'Américaine et glisse un revers dans la diagonale qui laisse la meilleure joueuse mondiale bloquée au filet. 5-3 Garbine Muguruza s'offre un nouveau sursis sur son engagement. Elle va essayer de perturber de nouveau l'Américaine sur son jeu de service, pour rester en vie dans cette rencontre. 5-2 (40-40) Faute de Muguruza. Serena Williams est à deux points du match. 5-2 (30-40) La réaction est immédiate. Sur ce service dans la raquette, Serena Williams ne laisse pas la moindre chance à Muguruza de répondre. L'Espagnole se fait fusiller du coup droit. 5-2 (15-40) Sur une balle à mi-court, Serena Williams part complètement à la faute et trouve le couloir. 5-2 (0-30) Serena Williams est rattrapée par l'enjeu de la rencontre. Sur une attaque en revers, la balle de l'Américaine trouve le filet. 5-2 L'Espagnole n'a pas dit son dernier mot et réalise à son tour un break blanc sur le service de l'Américaine. L'échéance est repoussée pour Serena Williams. Son sixième sacre à Wimbledon n'est pas encore pour tout de suite. 5-1 (0-40) Muguruza prend tous les risques et attaque son adversaire dès le retour de service. Devant les banderilles de l'Espagnole, Serena Williams part à la faute. 5-1 (0-30) Double faute de l'Américaine. Muguruza entrevoit un dernier espoir. 5-1 (0-15) Muguruza jette ses dernières forces dans la bataille. Elle trompe la vigilance de l'Américaine sur un revers puissant, en avançant. 5-1 Break blanc pour Serena Williams. L'Américaine n'a jamais été aussi proche de son 21e succès en Grand Chelem. La tête de série numéro s'apprête à servir pour le gain du match. 4-1 (30-0) Muguruza s'effondre. L'Espagnole commet une nouvelle faute directe sur ce revers et subit le retour puissant de l'Américaine. 4-1 (15-0) L'Américaine est enfin passée à la vitesse supérieure. Elle impose son jeu et dicte la route à prendre à son adversaire du jour. Sur ce revers long de ligne, elle laisse Muguruza à quelques mètres. 4-1 Serena Williams confirme ce break en signant un jeu blanc autoritaire sur son service. L'Américaine est proche d'un sixième sacre sur le gazon de Wimbledon. 3-1 (15-0) Ace au T pour débuter son engagement. Serena Williams retrouve de la sérénité et une première balle solide. 3-1 Le break est fait dans cette deuxième manche. Serena Williams prend le dessus sur Muguruza qui semble avoir pris un coup derrière la tête avec la perte de cette première manche. Les accélérations de l'Américaine sont trop rapides pour l'Espagnole, qui part à la faute sur ce dernier point notamment. 2-1 (40-15) Muguruza est dans une bien mauvaise position sur ce jeu. Alors qu'elle sert pour égaliser à 2-2, l'Espagnole est prise de vitesse par l'Américaine et commet une faute. Deux balles de break pour la meilleure joueuse mondiale. 2-1 (15-15) Retour gagnant de l'Américaine. Elle attaque le service de l'Espagnole avec un revers long de ligne, que Muguruza ne peut reprendre. 2-1 Avec ce nouveau service gagnant, l'Américaine conserve sa mise en jeu et poursuit sa course en tête. Dans ce jeu, la meilleure joueuse mondiale s'est rassurée mais en commettant deux doubles fautes, elle prouve également qu'elle est loin de son meilleur tennis ce samedi. 1-1 (Ad-40) Ace au T pour l'Américaine. 1-1 (40-40) Muguruza fait durer l'échange et une nouvelle fois Serena Williams joue trop long. L'Espagnole tient tête à l'Américaine sur son jeu de service. 1-1 (30-30) L'Américaine trouve une belle zone extérieur sur cette première et pousse Muguruza à la faute. 1-1 (15-30) Encore une double faute. L'Américaine s'agace de ce faible pourcentage de première balle. 1-1 (15-15) Cinquième double faute de l'Américaine depuis le début de rencontre. Encore un peu de crispation chez la meilleure joueuse mondiale, malgré le gain de cette première manche. 1-1 Muguruza stoppe l'hémorragie. Après avoir concédé cinq jeux d'affilée, l'Espagnole signe un jeu blanc qui peut lui redonner confiance en ce début de deuxième set. 1-0 Sur ce dernier point, Garbine Muguruza demande le ralenti alors que l'arbitre a jugé que sa balle était faute. Le challenge donne tort à l'Espagnole et Serena Williams prend les devants dans cette deuxième manche. 0-0 (30-15) Nouvel ace pour l'Américaine qui vient contraster avec le début de rencontre où elle avait enchaîné trois doubles fautes sur sa première mise en jeu. 0-0 (15-0) La meilleure joueuse mondiale entame cette deuxième manche par un ace. Set 1 6-4 Alors qu'elle menait 4-2 dans ce premier set, Garbine Muguruza s'est laissée rattrapée par les événements. Serena Williams a peu à peu appuyé ses coups et a libéré la crispation qui était en elle depuis le début de la rencontre. Le poing rageur, l'Américaine s'offre cette première manche, sans pour autant briller. 5-4 (Ad-40) Double faute de Garbine Muguruza qui semble se crisper à son tour. La numéro 1 mondiale s'offre la première balle de set de cette rencontre. 5-4 (30-40) Ace de l'Espagnole pour reprendre l'avantage sur son engagement. 5-4 (30-30) Muguruza trouve beaucoup de longueur sur ce revers. L'Américaine essaie de relancer depuis le fond de court mais sa frappe de balle trouve la bande du filet sur son chemin. 5-4 (15-0) Serena Williams semble libérée. En un décalage, l'Américaine envoie un coup de fusil du revers qui laisse l'Espagnole sur place. 5-4 Pour la première fois de cette rencontre, Serena Williams prend les devants. L'Américaine a su profiter des erreurs de l'Espagnole pour effacer le break de retard. Sur ce service, elle ne manque pas l'occasion de reprendre la tête de ce set. 4-4 (40-30) Quelques automatismes sont encore à régler pour la meilleure joueuse mondiale, qui part encore à la faute sur ce coup. 4-4 (40-15) D'un revers long de ligne, Serena Williams s'ouvre le court. Elle monte ensuite au filet pour conclure. Au moment de claquer la balle, l'Américaine évacue toute sa hargne d'un cri qui fait sursauter le Center Court. 4-4 (15-15) Nouvelle double faute de l'Américaine. 4-4 L'Espagnole concède sa mise en jeu. Après avoir sauvé la première balle de break sur un ace, Muguruza part à la faute sur son coup droit alors qu'elle avait pourtant réussi à excentrer l'Américaine du court dans la diagonale du coup droit. Serena Williams serre le poing et se décrispe. 3-4 (40-15) Sur les talons, Muguruza tente d'accélérer mais part à la faute. Deux balles de break pour l'Américaine. 3-4 (30-15) L'Espagnole est à nouveau menée sur sa mise en jeu. L'Américaine se replace dans la rencontre. 3-4 (15-15) Muguruza se fait surprendre sur cette accélération de coup droit de l'Américaine, qui profite d'une faible balle de l'Espagnole. 3-4 (0-15) Faute grossière de Serena Williams. Sur le service de l'Espagnole, l'Américaine retourne du coup droit. Muguruza dicte ensuite l'échange et la numéro 1 mondiale part très vite à la faute, et de manière assez flagrante. 3-4 Jeu blanc. Sur ce jeu de service, l'Américaine a lancé la machine. Elle n'a pas laissé la moindre miette à l'Espagnole et a rapidement remporté sa mise en jeu. 2-4 Menée sur son engagement, Garbine Muguruza est parvenue à enchaîner quatre premières balles puissantes pour effacer deux balles de break et conserver son engagement. L'Espagnole démontre l'étendue de son talent et ne semble pas atteinte par l'ampleur de l'événement, contrairement à l'Américaine, pourtant habituée à ce genre de rendez-vous. 2-3 (40-30) Quelle séquence en coup droit de la part de l'Espagnole. Muguruza pilonne Serena Williams depuis le coup droit. Elle avance au fur et à mesure, avant de crucifier la numéro 1 mondiale d'un coup droit puissant dans la lucarne. 2-3 (40-15) Sur cette faute directe en coup droit, Garbine Muguruza concède deux balles de break. 2-3 (15-0) L'Américaine punit Muguruza sur ce service de l'Espagnole. Le retour de Serena Williams ne laisse aucune chance à la 20e joueuse mondiale. 2-3 S'appuyant sur un service solide, Serena Williams ne lâche pas de terrain à son adversaire sur ce jeu. L'Américaine accuse néanmoins toujours un break de retard dans ce premier set. Pour sa première finale de Grand Chelem, Muguruza lui propose une excellente opposition. 1-3 (30-0) Première faute directe de l'Espagnole dans ce cinquième jeu. Son retour part directement dans le couloir. 1-3 Appliquée sur son service, Garbine Muguruza maintient le cap dans cette première manche et conserve sa mise en jeu. L'Américaine doit effectuer encore quelques réglages comme en témoigne sa dernière faute directe sur ce jeu. Toutefois, elle semble se reconcentrer peu à peu. 1-2 (30-40) D'un service sur l'extérieur, Garbine Muguruza excentre l'Américaine du court. La numéro 1 mondiale part à la faute en tentant un retour puissant. 1-2 (15-30) Ace de Muguruza. Le premier de cette rencontre pour l'Espagnole. 1-2 (15-15) Quel coup de fusil du revers de Muguruza. L'Américaine tourne autour de la balle et tente d'ajuster l'Espagnole du coup droit. Bien en place, la 20e joueuse mondiale répond parfaitement en envoyant ce missile long de ligne du revers. 1-2 Serena Williams profite d'une faute de Garbine Muguruza pour conserver son engagement. L'Américaine est sous pression. 0-2 (40-30) Sur ce point remporté, l'Américaine laisse échapper un cri puissant, comme pour évacuer toute la crispation de ce début de rencontre. 0-2 (30-30) Service gagnant sur l'extérieur pour l'Américaine. 0-2 (0-30) Muguruza conclut au filet après une attaque de coup droit. L'Américaine est dépassée et parle déjà avec son clan. La numéro 1 mondiale peine à passer une première balle sur son service. 0-2 La 20e joueuse mondiale rentre sereinement dans cette rencontre et confirme son break. L'Espagnole se contente de relancer et de bien défendre mais profite surtout de la défaillance de son adversaire qui multiplie les fautes directes. 0-1 (15-30) Serena Williams cherche à mettre de l'impact dans ses frappes de balle. Elle force son jeu et met une nouvelle fois trop de longueur sur ce coup. L'Américaine commet énormément de fautes directes sur ces deux premiers jeux. 0-1 (15-15) Serena Williams accélère sur ce point et place un coup droit puissant en avançant dans le contre-pied de l'Espagnole. 0-1 Le break est fait pour Garbine Muguruza qui reçoit les clameurs d'un public qui semble déjà acquis à sa cause. L'Espagnole bénéficie d'un nouveau coup droit, trop long, de son adversaire pour prendre les devants dans ce premier set. 0-0 (40-Ad) Serena Williams commet une nouvelle faute directe. La tension est réellement palpable chez l'Américaine, qui est méconnaissable en ce début de match. 0-0 (40-40) Sur ce coup droit, c'est Garbine Muguruza qui part à la faute. Deuxième balle de break sauvée par l'Américaine. 0-0 (40-Ad) Nouvelle balle de break pour l'Espagnole. Agressée en revers, Serena Williams ne parvient pas à redresser. Muguruza tente de prendre le meilleur sur son adversaire dès le début. 0-0 (40-40) Garbine Muguruza ne concrétise pas cette première balle de break. Premières frayeurs pour l'Américaine. 0-0 (40-Ad) Incroyable. Pour sa huitième finale de Wimbledon, Serena Williams ne semble pas au mieux en ce début de rencontre. Sur son premier engagement, l'Américaine en est déjà à sa troisième double faute. 0-0 (40-40) Beaucoup de tension en ce début de match. Serena Williams commet déjà sa deuxième double faute. 0-0 (40-30) D'un joli revers croisé, Muguruza perturbe Serena Williams, qui part à la faute. 0-0 (30-15) Premier ace de la rencontre au T pour l'Américaine. 190 km/h. 0-0 (15-15) L'Américaine sert de manière puissante. Le retour de l'Espagnole permet à la numéro 1 mondiale d'orienter le jeu. Elle trouve la lucarne depuis son revers. Muguruza redresse une première fois la balle mais ne peut rien sur la demi-volée de Serena Williams à l'opposé. 0-0 (0-15) Double faute d'entrée pour Serena Williams. Les tribunes du Center Court sont combles. Les applaudissements se font entendre au moment où Serena Williams se prépare à servir pour une rencontre qui s'annonce déjà historique. Les deux femmes sont à l'échauffement. La météo est relativement clémente pour cette finale dames. Les rayons du soleil ont pris leurs quartiers dans le ciel londonien. Serena Williams a remporté le toss et s'apprête à servir pour sa huitième finale de Wimbledon. Garbine Muguruza est quant à elle en train de réaliser une véritable prouesse. L'Espagnole n'avait jamais dépassé le stade des quarts de finale d'un tournoi majeur. Sur le gazon, qui n'est pas sa surface de prédilection, la 20e joueuse mondiale s'est notamment offert le scalp de Kerber, Radwanska et Bacsinszky depuis le début de la quinzaine. Serena Williams est en passe de réaliser le Grand Chelem. Après avoir remporté l'US Open 2014, l'Open d'Australie et Roland-Garros cette saison, la numéro 1 mondiale pourrait réaliser un nouveau Grand Chelem, à cheval sur deux saisons, en remportant cette finale. Sur le plan de la fraîcheur, Garbine Muguruza a également passé plusieurs heures sur les courts de Wimbledon. L'Espagnole a concédé trois sets sur le gazon londonien et a livré de réelles batailles face à Lucic-Baroni, Kerber ou Radwanska. Durant cette quinzaine, Serena Williams se sera parfois fait peur mais la numéro 1 mondiale a prouvé qu'elle était la reine du circuit WTA. Face à Heather Watson et Viktoria Azarenka, l'Américaine a du batailler pendant plus de deux heures et a notamment concédé une manche à chaque fois. Les deux femmes se sont rencontrées à trois reprises. Serena Williams tient une nouvelle fois la corde sur le plan statistique avec deux succès. En revanche, l'Espagnole reste un mauvais souvenir pour la numéro 1 mondiale puisque Muguruza est la joueuse qui a infligé la plus sévère défaite en Grand Chelem à l'Américaine. En effet, lors de Roland-Garros 2014, la 20e joueuse mondiale avait disposé de Williams en deux sets (6-2, 6-2). Le ratio de victoires de la numéro 1 mondiale a de quoi impressionner. L'Américaine peut se targuer d'un pourcentage de 83% de victoires en finale de Grand Chelem. Jusqu'alors, elle s'est imposée dans 20 des 24 finales majeures qu'elle a disputé dans sa carrière. Serena Williams dispute ce samedi sa 25e finale de Grand Chelem depuis le début de sa carrière. Les statistiques plaident clairement en sa faveur puisque Garbine Muguruza découvre pour la première fois ce stade de la compétition dans un tournoi majeur. La finale dames des Internationaux de Grande-Bretagne débutera à 15h (heure française). Pressions sur la Grèce avant l’Eurogroupe • Mis à jour le 11.07.2015 à 16h07 Le point sur le dossier grec avant la réunion de l’Eurogroupe Quand Hollande a pris la main pour éviter le « Grexit » Grèce : comment la France assiste les négociateurs grecs en coulisse La zone euro doit rendre dans la journée un avis décisif sur les propositions de réformes du gouvernement Tsipras, qui ont fait renaître, malgré les divisions, l’espoir d’un accord sur un nouveau plan d’aide au pays susceptible d’éviter le scénario noir d’un « Grexit ».Dimanche les vingt-huit pays de l’Union européenne devraient se réunir en sommet d’urgence et, dans le meilleur des cas, endosser un accord, ou, si les blocages n’ont pu être surmontés, trancher.> Suivez en direct la situation sur le dossier grec. Blessé par un jet de pierre, le premier ministre serbe quitte le mémorial de Srebrenica • Mis à jour le 11.07.2015 à 17h44 Conspué et visé par des jets de pierres, le premier ministre serbe, Aleksandar Vucic, a été contraint de quitter le mémorial de Srebrenica, en Bosnie, samedi 11 juilletMarquant le 20e anniversaire du massacre commis par les forces serbes du pays, il venait de déposer une fleur devant un monument portant les noms des plus de 6 200 victimes identifiées et enterrées au mémorial lorsque la foule a commencé à scander Allah Akbar (Dieu et grand) et à lancer des projectiles dans sa direction.Le chef du gouvernement a été touché à la tête, rapporte l’agence serbe Tanjug. Entouré de ses gardes du corps, il a réussi à quitter les lieux en courant tandis que, par haut-parleurs, les organisateurs lançaient des appels au calme. Vingt ans après, Srebrenica attend la justice A Belgrade, rares sont ceux qui osent commémorer le massacre Il faut investir 267 milliards de dollars par an pour éradiquer la faim d’ici à 2030 • Mis à jour le 11.07.2015 à 12h42 Laetitia Van Eeckhout Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Bison futé voit rouge, les automobilistes aussi • Mis à jour le 11.07.2015 à 16h54 La journée va être longue sur les routes de France. Ce samedi 11 juillet se télescopent les premiers grands départs en vacances et le week-end prolongé du 14 juillet. Résultat : 125 kilomètres de bouchons cumulés étaient déjà recensés à 8 h 30 sur l’ensemble du pays par Bison Futé ; près de 630 au pic de circulation à 12 h 30, soit plus que l’an dernier à la même heure. Vers 16 heures, le trafic avait toutefois considérablement diminué, atteignant 30 kilomètres en région parisienne et 278 en province.Samedi. La journée est classée rouge par Bison futé dans le sens des départs, et même noire en Rhône-Alpes et en Auvergne. Dans le sens des retours, Bison futé hisse en revanche le drapeau vert partout.Dimanche et lundi. Si vous le pouvez encore, préférez un départ dimanche, classée verte au niveau national, et orange en Ile-de-France. La journée de lundi ne posera pas non plus de difficulté majeure.Mardi. Bison futé recommande d’éviter les grandes métropoles entre 17 heures et 20 heures mardi 14 juillet.Les étapes du Tour de France prévues ce week-end se dérouleront dans le nord-ouest du pays avant de se diriger dès mardi 14 juillet, à la suite d’un jour de repos, dans les Pyrénées. Cette manifestation attire toujours de nombreux spectateurs. Des perturbations sont donc attendues à proximité du tracé des étapes. Wimbledon : Muguruza, l’Espagnole que personne n’attendait là • Mis à jour le 11.07.2015 à 10h59 Florent Bouteiller Garbine Muguruza ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Après sa victoire (6-2, 3-6, 6-3) arrachée aux forceps et au mental face à la Polonaise Agnieszka Radwanska (tête de série numéro 13), l’Espagnole joue la première finale d’un Grand Chelem de sa prometteuse carrière, samedi, sur le Center Court de Wimbledon.Suivez la finale en directSi les pronostics la donnent à 90 % perdante face à l’Américaine Serena Williams, la joueuse de 21 ans ne semble pas plus déstabilisée que ça. Elle en salive même. « Quand tu rêves de gagner un Grand Chelem, tu veux jouer Serena en finale », a-t-elle lancé au sortir de sa demi-finale. Preuve, s’il en est, qu’elle compte bien jouer crânement sa chance pour soulever le Rosewater Dish, le trophée qui couronne chaque année la lauréate du tournoi londonien.Les chiffres, Garbine Muguruza n’en a cure. Et comment pourrait-il en être autrement, elle qui n’a gagné qu’un tournoi (Hobart) mineur dans sa carrière ? Un palmarès qui fait pâle figure devant celui, vertigineux, de Serena Williams. A Wimbledon, qu’elle tentera de remporter pour la sixième fois, la numéro 1 mondiale vise un 21e tournoi du Grand Chelem. Une sacrée motivation pour l’Américaine qui vise clairement à pulvériser le record de l’Allemande Steffi Graf (22 victoires).Le précédent de Roland-GarrosA défaut des pronostics, Garbine Muguruza peut compter sur sa hargne et sa jeunesse pour déborder sa redoutable adversaire. Son service parfait ne sera pas de trop pour l’y aider. De même que cette défaite cinglante (6-2,6-2) qu’elle avait assénée à Serena Williams au deuxième tour de Roland-Garros le 28 mai 2014. « C’est le genre de victoire qui va m’aider à aller plus loin, avait alors confié l’Espagnole. Ça me prouve que je peux inquiéter ce genre de joueuse et même les battre. »Quelques mois plus tôt, en janvier 2014, la jeune femme avait gagné son premier titre au tournoi de Hobart. Alors qu’elle était issue des qualifications, elle se fraya un chemin jusqu’en finale où elle domina outrageusement (6-4,6-0) la Tchèque Klara Zakopalova, alors n°7 mondiale. Une performance inespérée qui la propulsa dans le top 50 du classement WTA. Depuis, elle ne cesse de faire tomber en cascade les têtes de série. A l’Open d’Australie en janvier 2014, elle vient à bout de la Danoise Caroline Wozniacki et ne cessera de monter en puissance jusqu’à sa victoire à Roland-Garros face à Serena Williams.L’élève de BrugueraNée à Caracas (Venezuela) d’un père espagnol et d’une mère vénézuélienne, c’est à l’âge de 3 ans que Garbine Muguruza a tapé ses premières balles, guidée par ses deux frères. Trois ans plus tard, elle quitte son pays pour intégrer la prestigieuse académie Sergi Bruguera à Barcelone. En 2014, la joueuse, qui a longtemps hésité entre ses deux nationalités, a décidé d’opter pour l’Espagne pour jouer la Fed Cup.Une nouvelle qui a ravi les Ibères, heureux de trouver une digne successeur à ses gloires d’antan. Voilà dix-neuf ans qu’une joueuse espagnole ne s’était plus hissée en finale du Grand Chelem londonien. Arantxa Sanchez-Vicario ayant été la dernière à y parvenir en 1995 et 1996, précédée par Conchita Martinez qui l’a emporté en 1994. Vingt-et-un ans (son âge) après, Garbine Muguruza a l’occasion de renouveler cet exploit qui l’ancrerait définitivement dans le top 10 mondial (elle occupera la 10e place mondiale à partir de lundi) et dans le cœur de ses compatriotes, déjà conquis par son charme.Mieux, en réalisant l’exploit face à Serena Williams samedi, la Catalane donnerait un sérieux coup de pied dans la fourmilière du circuit féminin, jugé trop prévisible et ennuyeux ces dernières années. Depuis 1999, date de son premier sacre à l’US Open, sa reine américaine truste les finales des grands rendez-vous. Depuis le début de l’année, Serena Williams a remporté les deux premiers Grands Chelems de la saison (Open d’Australie et Roland-Garros) et s’apprête à réaliser la passe de trois avec celui de Wimbledon. Une victoire de Muguruza permettrait de mettre un coup d’arrêt brutal aux ambitions de la numéro 1 mondial dont l’objectif est double: égaler le record de Graf dès l’US Open en septembre et réaliser le quadruplé magique en balayant tous les Grands Chelems de 2015.Toutefois, la tâche s’annonce difficile pour l’Espagnole. En demi-finale, Serena Williams a été intraitable avec sa victime favorite, la Russe Maria Sharapova, qu’elle a battue (6-2,6-4) pour la 17e fois d’affilée, jeudi 9 juillet. Un match là encore prévisible et expéditif (1 h 19) qui a reçu des applaudissemnents polis à défaut d’emballer le public. Florent Bouteiller Spécialiste judo Avant l’Eurogroupe, Tsipras obtient le soutien de 80% des députés grecs • Mis à jour le 11.07.2015 à 11h42 Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Le point sur le dossier grec avant la réunion de l’Eurogroupe « Je pensais qu’on allait claquer la porte de l’Europe » Refuser le compromis ou ébranler sa majorité : le dilemme d’Angela Merkel Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde « Super Mario » n’est pas un dieu • Mis à jour le 11.07.2015 à 09h42 Marie Charrel On les imaginait tout-puissants. D’un mot, ils calmaient la furie des marchés. En un souffle, ils éteignaient des incendies financiers, sauvaient des unions monétaires vacillantes, soulevaient des vagues d’euphorie boursière. Dans un monde en proie à l’incertitude, où les âmes inquiètes succombent trop vite aux mouvements moutonniers, on pouvait compter sur eux. Ils étaient là, forts, fiables. Des rocs : les banquiers centraux.Hélas ! Les événements de ces dernières semaines ont brutalement remis les choses à leur place. Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne (BCE), Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, tous ces grands argentiers ne sont pas des dieux.Il était pourtant si doux de pouvoir compter sur eux les yeux fermés. Dès 2006, après le choc des subprimes – les désastreux crédits à risque, nous leur avions confié les clés du monde, afin qu’ils stoppent la contagion financière et relancent l’économie. En apprentis sorciers, Ben Bernanke, alors à la tête de la Fed puis, à sa suite Mme Yellen, déployèrent leurs mesures « non conventionnelles ».En 2012, M. Draghi dévoila sa formule magique : « Whatever it takes ». Il ferait « tout ce qu’il faut » pour sauver l’euro. Les marchés l’entendirent et y crurent. La monnaie unique fut aussitôt hors de danger. Nous nous pensions à l’abri.Terrible tâchePuis la crise s’est renforcée en Grèce. Elle a défié l’ordre établi et la puissance du banquier central européen. Aujourd’hui, celui-ci doit prouver qu’il fera « tout ce qu’il faut » pour sauver l’union monétaire. Mais avec ou sans le pays du premier ministre grec, Alexis Tsipras ?Si dimanche 12 juillet, Athènes et ses créanciers n’ont conclu aucun accord, la BCE n’aura guère le choix : elle devra suspendre sa perfusion d’urgence aux banques hellènes, les propulsant vers la faillite, poussant ainsi la Grèce hors de l’euro. Elle ne serait alors plus le bourreau du pays de M. Tsipras, mais son instrument. Une terrible tâche que M. Draghi, europhile convaincu, donnerait cher pour l’éviter. Mais aura-t-il le choix ?En Chine aussi, la toute-puissance de l’institution monétaire locale est défiée. Longtemps, la banque populaire de Chine (PBoC) a étonné par la dextérité avec laquelle elle pilotait la deuxième économie mondiale. Mais ces dernières semaines, tout a déraillé.La PBoC a réalisé que sa politique ultra-accommodante alimentait l’envolée des Bourses, qui ont violemment plongé depuis vingt jours. Pour stopper l’hémorragie, elle a baissé ses taux directeurs et multiplié les mesures, dans la confusion. Mais les experts doutent que ces boucliers suffisent.Si on ne peut plus compter sur les banques centrales, vers qui se tourner ? Eh bien, les Etats ! M. Draghi ne cesse d’ailleurs de le répéter : la politique monétaire ne peut pas tout. Elle n’est que l’un des piliers d’un temple qui en compte deux autres, aux mains des gouvernements : la politique budgétaire et la politique de croissance, à savoir toutes les mesures structurelles susceptibles de favoriser l’investissement, la compétitivité, l’emploi. Mais ça… Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Mobilisation à Notre-Dame-des-Landes avant l’ultime décision judiciaire   • Mis à jour le 11.07.2015 à 10h13 Rémi Barroux Les organisateurs espèrent accueillir des milliers de personnes lors du week-end de mobilisation, samedi 11 et dimanche 12 juillet, contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, à une quinzaine de kilomètres au nord de Nantes. L’enjeu est important : si cette forme de rassemblement estival se déroule chaque année – c’est la quinzième édition –, le rendez-vous 2015 a lieu à quelques jours du (quasi) dernier round judiciaire autour du projet de déménagement de l’actuel aéroport Nantes Atlantique vers la petite commune de Notre-Dame-des-Landes.Le gouvernement, par la voix du premier ministre en particulier, a déjà fait savoir que les travaux du futur aéroport, confié à Aéroport du Grand Ouest, filiale de Vinci Airports, pourraient débuter une fois tous les recours judiciaires épuisés.Derniers recoursVendredi 17 juillet, le tribunal administratif de Nantes doit rendre son jugement sur les dix-sept derniers recours déposés par les opposants. Le 18 juin, le rapporteur public les avait rejetés, arguant que les arrêtés pris par la préfecture, sur la loi sur l’eau et les espèces protégées, étaient conformes à la réglementation nationale et européenne. Si le président de la 8e chambre, Patrick Chupin avait alors déclaré que le tribunal déciderait « en toute indépendance », dans la plupart des cas, la recommandation du rapporteur public est suivie par les juges.Plus rien ne s’opposerait, de fait, au démarrage rapide des travaux, tant pour la construction de la nouvelle plate-forme aéroportuaire (l’aérogare et les deux pistes) que du barreau routier qui doit permettre la desserte du site.Des obstacles pourraient encore néanmoins compliquer ou retarder les chantiers. Il faut déménager les espèces protégées ce qui, pour certaines d’entre elles, ne peut se faire n’importe quand, notamment en plein été. Les opposants, en cas de défaite (attendue) vendredi, ont l’intention de faire appel, ce qui n’est pas suspensif d’un éventuel démarrage des travaux.Enfin, pour que les pelleteuses entrent en action dans le bocage nantais, il faudra alors déloger les dizaines de zadistes, qui occupent la ZAD, zone à défendre (à l’origine zone d’aménagement différé). Ce ne sera pas chose facile, d’autant que ce site, ancêtre des ZAD qui sont apparues sur tout le territoire, de Sivens (Tarn) contre un barrage à Roybon (Isère) contre un Center Park, verra de nombreux renforts venir prêter main forte aux occupants permanents, sitôt l’amorce du moindre mouvement d’engins de chantiers, escortés des forces de l’ordre. Un réseau important de comités de soutien s’est en effet tissé dans tout le pays, depuis de nombreuses années. L’avenir du Center Parcs de Roybon à nouveau suspendu à une décision de justice « Chauffe la lutte ! »Autant dire que les raisons de préparer de futures manifestations ne vont pas manquer et que la semaine à venir est importante. Après la phase judiciaire, les décisions seront éminemment politiques.A cinq mois de la conférence sur le climat qui accueillera les délégations de tous les pays membres des Nations Unies à Paris, François Hollande prendra-t-il le risque d’affrontements à Notre-Dame-des-Landes, ou ailleurs ? Les militants écologistes et anticapitalistes, hostiles à ce qu’ils appellent des « grands projets inutiles » ont bien compris le dilemme.Ils ont placé le rassemblement du week-end sous le signe du rendez-vous planétaire de la fin novembre. « Chauffe la lutte, pas le climat ! », professent les organisateurs regroupés dans la Coordination des opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes, précisant, « il n’y a pas de planète B ! Freinons le réchauffement climatique ! ». Rémi Barroux Journaliste au Monde Ebola : 3,4 milliards de dollars pour le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone • Mis à jour le 11.07.2015 à 13h23 Marie Bourreau (New York, Nations unies, correspondance) Fièvre Ebola : les graves manquements de l’OMS Un an après, la lutte sans fin contre Ebola en Afrique de l’Ouest Pour le docteur David Nabarro, en charge de la lutte contre Ebola pour les Nations unies, « La mobilisation exceptionnelle des donateurs tient à la nature même de cette crise sanitaire unique par son ampleur et son mystère. » Quelque 11 200 personnes sont mortes et 99 % des victimes sont au Liberia, en Guinée ou en Sierra Leone. Le virus continue à surprendre la communauté scientifique par ses chaînes de transmission et sa durée de vie dans l’organisme. Le Liberia, qui avait été déclaré débarrassé de la fièvre hémorragique au mois de mai dernier, vient de connaître deux nouveaux cas la semaine passée.« On ne peut pas vraiment pousser un soupir de soulagement » a estimé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, « Nous devrions au contraire collectivement respirer profondément et terminer le travail ».Vingt pour cent des promesses verséesL’Union européenne a donc promis 450 millions d’euros ; la France, 150 millions d’euros ; la Banque africaine de développement, 745 millions de dollars. La Banque mondiale, qui avait évoqué dans un récent rapport l’hypothèse d’« un effondrement du continent africain » dû à cette crise, versera 650 millions de dollars.« Ce sont de beaux chiffres, de belles promesses, a assuré le président Alpha Condé. Il faut maintenant qu’ils soient suivis d’effets et que ce ne soit pas uniquement des effets d’annonce. Régulièrement, seulement 20 à 30 % des promesses sont effectivement versées. Donc nous serons très attentifs. »La réouverture des écoles, la relance des programmes agricoles, la formation des personnels soignants et la modernisation des hôpitaux sont les priorités nationales de la Guinée qui espère recevoir rapidement les fonds promis.Car sinon, la présidente du Liberia, Ellen Johnson-Sirleaf, l’a annoncé comme une prophétie : « Le virus est comme le terrorisme : il ne connaît pas les frontières. » Marie Bourreau (New York, Nations unies, correspondance) Journaliste au Monde En Chine, plusieurs arrestations d’avocats et de défenseurs des droits de l’homme • Mis à jour le 11.07.2015 à 14h03 Au moins cinq avocats et employés d’un cabinet juridique pékinois, Beijing Fengrui, ont été récemment arrêtés en Chine, où plusieurs organisations non gouvernementales et un activiste dénoncent une campagne visant les défenseurs des droits de l’homme.Le conseil Zhou Shifeng avait été interpellé vendredi 10 juillet matin dans un hôtel de la capitale par des forces de sécurité publique, qui lui avaient couvert la tête avant de l’emmener, selon le récit fait par un témoin de la scène. Cette détention intervient alors qu’une assistante chinoise du magazine allemand Die Zeit, qu’il avait défendue à l’automne dernier, venait d’être libérée après neuf mois de détention.L’avocate Wang Yu – autre défenseur des droits de l’homme dans l’Empire du milieu –, ainsi qu’un assistant de maître Zhou et un comptable « ont également été détenus par la police, sous prétexte d’une “enquête”, mais sans être inculpés », a ajouté l’un de leurs proches, lui aussi conseil, Zhang Qingfang.D’après Amnesty International, ce sont « au moins sept personnes » travaillant pour Fengrui, tant des avocats que du personnel administratif, qui sont apparemment retenues par les autorités ou dont les proches sont sans nouvelles.« Wang Yu a disparu jeudi, et nous sommes toujours sans aucune information à son sujet, a déclaré William Nee, chercheur basé à Hongkong et travaillant pour l’ONG. Depuis, la répression s’est considérablement élargie. »« Autorité de la loi »Ces deux derniers jours, « on voit partout en Chine des avocats ou activistes défenseurs des droits de l’homme, qui ont été arrêtés, ont disparu ou ont vu leur liberté de mouvement entravée, et ce dans de nombreuses villes – quarante-huit personnes, selon nos derniers chiffres », a-t-il ajouté.Une ONG chinoise, Weiquanwang (« réseau de défense des droits »), confirmait l’ampleur de cette campagne amorcée jeudi. « Cela dépasse [le cas de la firme Fengrui], il y aurait quarante-cinq avocats [spécialisés] dans les droits de l’homme placés au secret ce samedi matin », a souligné l’avocat Li Fangping, interrogé par l’Agence France-Presse, sans pouvoir toutefois fournir de détails.Sous la présidence de Xi Jinping, ONG et experts dénoncent un durcissement de la répression des autorités chinoises contre les voix critiques à l’égard du régime, visant tant les militants des libertés que les simples blogueurs. Même si le gouvernement promeut vigoureusement le concept d’« autorité de la loi », la justice reste étroitement encadrée par le pouvoir communiste et les autorités politiques. Le consultat italien du Caire touché par un attentat Le 11.07.2015 à 07h23 • Mis à jour le 11.07.2015 à 12h36 Une bombe a fait un mort et quatre blessés dans la matinée du 11 juillet devant le consulat d'Italie dans le centre du Caire. Crédits : Mohammed el-Raai / AP Une violente déflagration a détruit, dans la matinée du samedi 11 juillet, une partie de la façade du consulat italien du Caire, en Egypte. Le bâtiment était fermé au moment de l’explosion, aux environs de 6h30.Circonstances flouesUne personne a été tuée et neuf policiers et passants blessés, a affirmé le porte-parole du ministère de la santé, Hossam Abdel Ghaffar, qui n’était toutefois pas en mesure de confirmer si le mort était un civil ou un policier. Le ministre italien des affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a précisé de son côté que la victime n’était pas italienne, avant de déclarer que « l'Italie ne se laisse pas intimider. »Selon un responsable, l'enquête préliminaire du parquet a révélé qu'une voiture piégée était à l'origine de l'attentat, sans que celui-ci ne soit revendiqué pour le moment. Un haut responsable de la sécurité a également affirmé à l'agence de presse officielle Mena que d’après les éléments préliminaires de l’enquête « une bombe avait été déposée par des inconnus sous une voiture garée près du consulat et déclenchée à distance ». Mais l’un de ses homologues a confié à l’Associated Press que les circonstances du drame restaient floues.Romain Caillet, chercheur installé au Liban et spécialiste de l'islamisme, souligne quant à lui que plusieurs versions commencent à circuler. Plusieurs journalistes étrangers se sont par ailleurs plaints sur Twitter d’avoir été empêchés de se rendre sur les lieux de l’explosion. Ouverture du premier procès pour pédophilie au Vatican • Mis à jour le 11.07.2015 à 15h04 C’est une première au Vatican. Mais, le procès pour pédophilie qui s’ouvre samedi 11 juillet devant le tribunal du Saint-Siège, pour juger un ancien nonce accusé d’abus sexuels sur mineurs et de détention de matériel pédopornographique en République dominicaine, devrait se réduire à une courte audience formelle.Le Polonais Jozef Wesolowski, souffrant déjà depuis plusieurs mois de problèmes de santé dont la nature n’a pas été précisée et hospitalisé en soins intensifs, n’assistera donc pas aux premiers débats. L’ouverture du procès, prévue pour 9 heures, a été retardée. L’audience du jour doit se limiter à la constatation de l’absence de l’accusé et au renvoi des discussions à une date ultérieure, ont précisé des sources vaticanes.M. Wesolowski, 66 ans, avait déjà été jugé et sanctionné en juin 2014 par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle l’avait réduit à l’état laïc : un renoncement au sacerdoce qui constitue la peine maximale pour un prélat.Eventuelles circonstances aggravantesAlors qu’il était nonce de janvier 2008 à août 2013, il est accusé d’avoir eu des relations avec des mineurs dans un quartier difficile de Saint-Domingue. Ensuite, d’août 2013 à son arrestation le 22 septembre 2014, il aurait téléchargé sur Internet des milliers de photos pédopornographiques.D’abord assigné à résidence, il avait bénéficié en décembre, pour des raisons de santé, d’une mesure lui accordant une plus grande liberté de mouvement à l’intérieur de la cité-Etat. En cas de condamnation, il risque entre six et sept ans de prison, sans compter d’éventuelles circonstances aggravantes. Sa peine pourrait être purgée dans l’enceinte même du Vatican.Lire : Le Vatican place en résidence surveillée un ex-archevêque accusé de pédophilie Jozef Wesolowski : le nonce de la honte Tuerie de Charleston : le suspect n’était pas autorisé à acheter une arme • Mis à jour le 11.07.2015 à 14h46 Dylann Roof, accusé d’avoir tué neuf personnes dans une église emblématique de la communauté noire en Caroline du Sud au mois de juin, n’aurait pas dû être autorisé à acheter l’arme utilisée le jour de la fusillade, affirme le FBI vendredi 10 juillet.James Comey, le directeur du Bureau fédéral d’enquête américain, qui reconnaît une erreur de fonctionnement, explique que c’est un manquement dans la vérification du passé du jeune homme de 21 ans qui a permis la transaction. « Nous sommes tous malades que cela soit arrivé. Nous aimerions pouvoir revenir en arrière car, maintenant, tout semble clair », a-t-il confié à des journalistes.Arrêté pour possession de drogueDylann Roof a été arrêté pour possession de drogue quelques semaines avant la fusillade et a admis les faits, selon la police, ce qui aurait dû suffire à lui interdire de se procurer une arme. Mais les détails de son arrestation ont été mal reportés sur son casier judiciaire, si bien que l’agent du FBI chargé de le vérifier avant l’achat ne les a pas vus. La transaction s’est donc déroulée normalement.James Comey affirme avoir été informé de cette erreur jeudi soir. « Il s’agit peut-être d’une série d’événements hautement improbables, mais nous parlons d’une arme qui a servi à assassiner neuf personnes. Donc, il est très important pour moi que nous tirions des leçons de cette situation », a-t-il déclaré. Pour Varoufakis, l’Allemagne utilise la crise grecque pour imposer son modèle disciplinaire en Europe • Mis à jour le 11.07.2015 à 15h34 L’Allemagne souhaite que la Grèce soit évincée de la zone euro pour faire accepter à la France « son modèle d’une zone euro disciplinaire », estime l’ancien ministre des finances grec Yanis Varoufakis dans le journal britannique The Guardian.Dans une tribune publiée le 10 juillet et intitulée « L’Allemagne ne veut pas abréger les souffrances de la Grèce, elle a intérêt à nous briser », M. Varoufakis, qui a démissionné lundi, estime que le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, veut une sortie de la Grèce de la zone euro pour « mettre les choses au clair » :« Ma conviction est que le ministre des finances allemand veut que la Grèce soit évincée de la monnaie unique pour susciter une crainte de tous les diables chez les Français et leur faire accepter son modèle d’une zone euro disciplinaire. »« Option toxique »Pour M. Varoufakis, l’Allemagne, bailleur de fonds et chantre de l’orthodoxie budgétaire en Europe, veut faire de la Grèce un exemple pour faire entrer les Français dans le rang. « Soudainement, l’insoutenable dette publique grecque, sans laquelle le risque de “Grexit” se serait estompé, a acquis une nouvelle utilité pour Schäuble », affirme-t-il ainsi. Et de poursuivre : lorsque la Grèce est devenue insolvable en 2010, au lieu d’une restructuration de la dette et d’une réforme de l’économie, c’est l’option « toxique » qui a été choisie : « L’octroi de nouveaux prêts à une entité en faillite tout en prétendant qu’elle restait solvable. »« Durant ma première semaine en tant que ministre des finances, le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem m’a rendu visite et mis devant un choix difficile : acceptez la “logique” du plan de sauvetage et laissez tomber toute demande de restructuration de la dette, ou votre demande de prêt va “s’effondrer”. »Depuis que Syriza est arrivé au pouvoir, ajoute l’ex-ministre des finances, « une large majorité au sein de l’Eurogroupe – sous l’influence de Schäuble – a adopté le “Grexit” comme solution privilégiée ou comme arme de choix contre notre gouvernement. » Le Parlement grec a voté vendredi en faveur de la proposition de réformes faite jeudi par le gouvernement Tsipras à ses créanciers (UE, BCE, FMI). Considérée comme « positive » par les créanciers, cette proposition, qui sera examinée samedi par les ministres des finances de la zone euro, fait renaître l’espoir d’un accord évitant à Athènes la sortie de l’euro.Lire : Le point sur le dossier grec avant la réunion de l’Eurogroupe Plus d’un an pour quitter l’euroVendredi, le Parlement français – deuxième puissance économique de la zone euro – a adopté des réformes destinées à relancer l’économie moribonde du pays, qui fait face à une faible croissance et à un chômage élevé, ainsi qu’à un important endettement public, source de tensions avec Bruxelles.Yanis Varoufakis estime, par ailleurs, que, si la Grèce finissait par quitter la zone euro, cela prendrait plus d’un an. « Le “Grexit” serait l’équivalent de l’annonce d’une forte dévaluation plus de dix-huit mois à l’avance : une recette pour liquider tout le stock de capital grec et le transférer à l’étranger par tous les moyens possibles », écrit-il. Face à Federer, Novak Djokovic conserve les clés de Wimbledon • Mis à jour le 12.07.2015 à 19h04 Ce n’est pas cette fois que Roger Federer remportera son 18e tournoi du Grand Chelem. Malgré sa quinzaine souveraine, le Suisse est tombé sur plus fort que lui dimanche en finale de Wimbledon, en la personne de Novak Djokovic, vainqueur 7-6, 6-7, 6-4, 6-3.Il s'agit du neuvième trophée en Grand Chelem du numéro un mondial et de son troisième sur le gazon londonien, comme John McEnroe et Boris Becker.Tandis que seul Gilles Simon avait su prendre son service à Roger Federer cette année à Wimbledon, Novak Djokovic y est arrivé à quatre reprises, retournant parfaitement la seconde balle du Suisse (51% de points gagnés). À l’inverse, Federer n’a converti qu’une seule de ses sept balles de break.Les deux premiers sets ont été très accrochés. Novak Djokovic a sauvé deux balles de set sur son service dans la première manche avant de dominer nettement le jeu décisif sept points à un. Ce fut ensuite à son tour de gâcher sept occasions de remporter la deuxième manche lors d’un tie-break étouffant, finalement remporté par le Suisse 12-10.Federer a ensuite cédé son service en début de troisième manche en ratant un coup droit facile. Une courte interruption en raison d’une averse, quelques minutes plus tard, a visiblement coupé les jambes du numéro deux mondial qui n’a jamais pu par la suite inquiéter son adversaire. Notre-Dame-des-Landes : pour les opposants, le projet d’aéroport est contraire aux objectifs de la COP21 • Mis à jour le 12.07.2015 à 18h45 Rémi Barroux (Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique), envoyé spécial) Climat : le transport aérien promet un ciel plus bleu Plusieurs milliers d’opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes réunis avant l’ultime décision judiciaire Accord politique« Si l’avis nous est défavorable, comme le rapporteur public l’a suggéré, alors nous ferons appel. Et selon l’accord politique scellé avec le président de la République et les premiers ministres qui se sont succédé, aucun chantier ne pourra démarrer avant l’épuisement de toutes les démarches juridiques », rappelle, serein mais déterminé, Julien Durand, agriculteur et figure emblématique de l’Acipa (Association citoyenne intercommunale de populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes).Autour des vastes prairies de La Pâquelais, où les opposants ont installé le rassemblement, des dizaines d’occupants de la zone à défendre (ZAD), répartis entre les fermes et les nombreuses cabanes disséminées dans le bocage, attendent eux aussi la suite, avec la ferme intention de ne pas laisser la place, un jour, aux engins de chantier. Rémi Barroux (Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique), envoyé spécial) Journaliste au Monde La BMC triomphe dans le contre-la-montre, Froome conforte son avance • Mis à jour le 12.07.2015 à 18h56 Clément Guillou L’épreuve la plus collective du cyclisme a fait le malheur d’un homme seul, dimanche à Plumelec pour la neuvième étape du Tour de France : l’Irlandais de l’équipe Sky Nicolas Roche, à l’agonie dans la côte de Cadoudal où était située l’arrivée, y a bien malgré lui offert la victoire à la BMC, pour 62 centièmes de secondes seulement au bout d’un effort violent et technique de 32 minutes.Cinquième homme de son équipe - le temps était donc pris sur lui -, il n’arrivait plus à tenir les roues de ses coéquipiers, qui l’ont attendu et ont ainsi perdu les cinq secondes d’avance sur BMC dont il disposaient en bas de la côte.« On a monté le pied un peu vite, j’étais un peu au delà de ma zone de confort », a expliqué le natif des Yvelines, fils de Stephen Roche (vainqueur du Tour 1987), à l’arrivée. « Perdre pour une seconde, c’est super difficile mentalement et (le fait) que ce soit de ma faute dans les 500 derniers mètres, c’est encore plus difficile à avaler. » Christopher Froome a regretté la perte de l’étape mais gardé le sourire. Comprenons-le : une demie-minute reprise à Alberto Contador (27 secondes) et Vincenzo Nibali (34 secondes) dans un exercice où les Sky s’étaient noyés il y a trois semaines au Critérium du Dauphiné, cela ressemble à une bonne journée. Une minute d’avance sur Contador, deux sur Nairo Quintana : le matelas est confortable pour le maillot jaune avant les longues traversées des Pyrénées et des Alpes. Les trois premières en quatre secondesLa victoire de la BMC, mélange de gros gabarits de rouleurs et de puncheurs parfaitement à l’aise dans la côte de Cadoudal qui fut décisive, était attendue. L’équipe américaine du richissime suisse Andy Rihs aura donc remporté les deux exercices chronométrés de ce Tour, puisque Rohan Dennis s’était imposé à Utrecht. La mécanique rouge et noire a mieux géré l’effort de ses hommes sur ces routes envahies par les Bretons, ce qui lui a évité la désillusion des Sky dans le dernier kilomètre. L'équipe @BMCProTeam l'emporte surtout sur @TeamSky en ne mettant aucun de son 5 restant dans le rouge ! — Velobs (@Velobs) Surtout, l’heure est peut-être venue pour Tejay Van Garderen, éternel espoir du cyclisme américain, de confirmer sa capacité à briller sur une course de trois semaines : il a parfaitement couru avant la montagne et sa deuxième place du classement général, avec déjà plus de deux minutes d’avance sur Nibali, légitime ses ambitions d’un premier podium dans un grand tour.Les écarts ont été plus importants qu’attendus sur ce circuit roulant, où l’ascension finale de deux kilomètres a créé des écarts. Toutefois, les trois premières équipes du jour se tiennent en quatre secondes. Derrière Sky et BMC pointe la Movistar de Nairo Quintana, où la culture du contre-la-montre par équipe est encore récente mais qui disposait des coureurs pour. Elle aurait même pu l’emporter sans un long moment de flottement à mi-parcours et où l’on trouvera sans doute les cinq secondes qui lui ont manqué sur la ligne.AG2R limite la casseTinkoff-Saxo et Astana, moins pourvus en rouleurs, ont logiquement perdu du temps, et leurs leaders avec. Pour Vincenzo Nibali, cette première semaine du Tour de France a dessiné un scénario strictement inverse à celui de l’année passée et il lui faudra se démener pour reprendre en montagne deux minutes et 22 secondes à Chris Froome.Dans cette épreuve où le classement sur la route se rapproche souvent de celui des budgets, les équipes françaises, traditionnellement pauvres en rouleurs, ont souffert et leurs leaders avec : quatre d’entre elles sont en bas de tableau. La FDJ de Thibaut Pinot a fait moins bien qu’espéré en perdant une minute et 33 secondes.L’équipe AG2R n’a pas été aidée par la crevaison de Christophe Riblon dès le départ, qui a désorganisé l’équipe et l’a reléguée à l’avant-dernier rang au premier intermédiaire. Par la suite, ses grimpeurs, dont le vainqueur de la huitième étape Alexis Vuillermoz, ont bien limité les dégâts pour se hisser, comme ils l’espéraient, à la 10e place. Romain Bardet et Jean-Christophe Péraud ont néanmoins perdu une minute et vingt secondes sur Van Garderen.Les 185 coureurs du Tour de France ont droit à leur première journée de repos lundi, à Pau. Où les six coureurs restants d’Orica-GreenEDGE, qui ont fini l’épreuve comme ils l’ont pu à cinq minutes, espèrent qu’une nouvelle course va commencer, comme Thibaut Pinot, qui souffre toujours d’un genou. Clément Guillou Journaliste au Monde Grèce : Nicolas Sarkozy demande à François Hollande de se « ressaisir » • Mis à jour le 12.07.2015 à 17h27 Alors que s’ouvrait, dimanche 12 juillet, à Bruxelles, un sommet des chefs d’Etat de la zone euro sur la Grèce, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a critiqué la gestion de ce dossier par son successeur. « Ce fut une erreur de laisser à penser, comme l’a fait M. Hollande depuis sept mois, à M. Tsipras qu’il pouvait avoir un chèque sans conditions de la part de ses partenaires de la zone euro sans faire les réformes dont nous avons besoin », a estimé M. Sarkozy, qui s’exprimait au sortir d’une réunion du Parti populaire européen (PPE), dont est membre son parti, Les Républicains (ex-UMP).Il a également déploré les divergences qui sont apparues entre Paris et Berlin ces derniers jours. « Jamais l’Europe n’a eu autant besoin d’unité, jamais elle n’a eu autant besoin d’un leadership, d’un leadership franco-allemand. Et ces divisions n’ont pas de sens, compte tenu de la gravité de la situation. (…) Il faut que M. Hollande se ressaisisse et reconstitue une unité avec la chancelière allemande [Angela] Merkel », a déclaré M. Sarkozy.« TSIPRAS A MENTI À SON PEUPLE »L’ancien président de la République s’est clairement dit opposé à l’option d’une sortie de la Grèce de la zone euro, indiquant que même « s’il ne devait pas y avoir de compromis, d’autres solutions devront être mises sur la table ». « La question n’est pas tant la question des modalités du plan que la question de la confiance », a estimé M. Sarkozy, qui a de nouveau attaqué le premier ministre grec Alexis Tsipras : « [Il] a menti à son peuple avant les élections et aujourd’hui est en train d’expliquer aux différents gouvernements européens qu’il est prêt à accepter ce qu’il a lui-même demandé aux Grecs de refuser il y a huit jours. »Dans une tribune adressée au chef de l’Etat et publiée dimanche matin par le JDD, l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy, François Fillon, avait, lui aussi, reproché à François Hollande sa conduite du dossier grec : « Une solution aurait peut-être été possible plus tôt si vous n’aviez pas joué un trouble jeu : rigoureux en compagnie d’Angela Merkel, complaisant en coulisses avec Alexis Tsipras. » Antoine de Caunes quitte « Le Grand Journal » • Mis à jour le 12.07.2015 à 15h02 « C’était le dernier “Grand Journal” de cette saison ! », lançait Antoine de Caunes le 26 juin dernier, donnant rendez-vous le 31 août aux fidèles de Canal+. Mais, si l’émission reviendra bien à la rentrée, le présentateur ne tiendra plus l’affiche.Samedi 11 juillet, il a en effet annoncé sur Twitter qu’il partait « vers de nouvelles aventures ». A vous tous qui avez soutenu #LGJ par tous les temps : Gratitude éternelle. En route vers de nouvelles aventures! One Love.— antoinedecaunes (@Antoine de Caunes) « Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+ Djokovic - Federer en direct Wimbledon - finale Terminé   Novak Djokovic  SRB - Tête de série n°1 7 7 6 10 6  6    Roger Federer  SUI - Tête de série n°2 6 1 7 12 4  3    Les statistiques Djokovic  Federer  13 Aces 14 1 Double faute 3 66 % service 67 Balles de break Le face à face 21-19 Détails Novak Djokovic   Roger Federer Les commentaires Set 1 Set 2 Set 3 Set 4 Set 5 6-3 Jeu, set et match pour Djokovic ! Le Serbe envoie un dernier coup droit croisé victorieux ! Le numéro un mondial s'impose en quatre manches (7-6, 6-7, 6-4, 6-3). Il conserve son titre à Wimbledon. C'est le neuvième titre du Grand Chelem de sa carrière. Les deux joueurs ont livré une rencontre intense. Federer n'a pas démérité mais il n'a pas été capable de prendre le dessus sur son adversaire dans le jeu. 5-3 (15-40) Balle de match pour Djokovic sur un énorme retour ! 5-3 (0-30) Djokovic est à deux points du match ! Un coup droit du Serbe est annoncé faute puis corrigé. Le point lui est accordé. Le Suisse, en grand champion, ne bronche pas. 5-3 Federer craque sur son retour qu'il envoie valdinguer en-dehors du terrain. Djokovic mène 5-3, il n'est plus qu'à un jeu du match ! 4-3 (40-30) Djokovic a bien inversé la tendance sur son service. Le dernier coup droit de Federer termine dans le filet. 4-3 (30A) Djokovic cherche et trouve encore la ligne à l'extérieur. 4-3 (15-30) Bonne première de Djokovic. 4-3 (0-30) Djokovic est gêné sur le retour de Federer. Il envoie la balle hors du court. 4-3 (0-15) Federer agresse dès le premier point d'une amortie. Djokovic cavale au filet mais perd l'échange. 4-3 Federer remporte le point. Il a effacé deux balles de break. Un dernier coup droit qui flirte la ligne lui permet de revenir à 4-3. 4-2 (Av-40) Federer prend l'avantage d'un ace malgré le challenge demandé par Djokovic. 4-2 (40A) Égalité entre les deux hommes. Federer se sauve sur une deuxième. 4-2 (40-Av) Nouvelle balle de break pour Djokovic. 4-2 (40A) Federer appuie sa frappe. Djokovic envoie son retour dans le filet. Balle de break effacée. 4-2 (30-40) Double faute de Federer. Balle de double break pour Djokovic. 4-2 (15-30) Federer a le visage fermé. Le Suisse est mis en difficulté sur son service. 4-2 (0-15) Djokovic agresse Federer sur son retour. 4-2 Djokovic réduit à néant les espoirs de Federer dans ce jeu. Il le conclue d'un ace ! 3-2 (40-30) Federer revient à 40-30. Il n'abandonne pas ce point. 3-2 (40-15) Federer glisse une balle au filet. Djokovic commet la faute. 3-2 (40-0) Belle deuxième au corps de Djokovic. Le Serbe est en train de confirmer son break sans trembler. 3-2 (30-0) La relance de Federer est trop longue et sort des limites du terrain. 3-2 (15-0) Federer est contré sur sa montée au filet. Bien qu'agressé en fond de court, Djokovic réalise un passing gagnant. 3-2 Break Djokovic ! Le Serbe trouve une superbe longueur dans les pieds de Federer. Le septuple vainqueur de Wimbledon envoie son coup droit dans le filet ! 2-2 (30-40) Balle de break pour Djokovic. Derrière, la première de Federer ne passe pas. 2-2 (30A) Federer n'est pas bien dans l'échange. Il contre Djokovic d'un revers long de ligne. Le passing du tenant du titre est dehors. 2-2 (15-30) Encore un très bon retour de Djokovic. Il trouve les pieds de Federer sur sa relance. Le Suisse se met en danger ! 2-2 (15A) Federer passe sa deuxième balle. Djokovic loupe son retour, il s'en veut ! 2-2 Djokovic expédie son jeu de service pour recoller à 2 partout. 1-2 Federer arrache une superbe volée. Le Suisse semblait pourtant battu sur cette tentative de passing de son adversaire. 1-1 (40-15) Encore un ace pour le Suisse qui domine son adversaire dans ce domaine. 1-1 (15A) Federer s'encourage et remporte le point. 1-1 Djokovic recolle au score. Federer est plus crispé. Son droit à l'erreur se réduit. 0-1 (30-15) Quel échange entre les deux joueurs ! Ils montent au filet mais Djokovic lit parfaitement les choix de son adversaire et remet bien le revers croisé du Suisse. 0-1 (15A) Service gagnant de Djokovic. 0-1 (0-15) Federer monte au filet. Djokovic ne passe toujours pas de lob victorieux. Le Suisse rabat bien la balle d'un smash croisé. 0-1 Nouveau service gagnant de Federer qui va faire la course en tête dans cette troisième manche. 0-0 (40-15) Service gagnant de Federer. 0-0 (30-15) Djokovic claque un superbe retour long de ligne. 0-0 (15-0) Federer entame au service la quatrième manche. Il remporte le premier point d'un smash. 6-4 Djokovic arrache le set ! Le Serbe conclut d'un smash au filet ! Le numéro un mondial, qui a breaké son adversaire, mène 2 manches à 1. La rencontre reste indécise même si Djoko semble supérieur à Federer, qui a du mal lorsque les échanges s'allongent. 5-4 (40-0) Trois balles de set pour Djokovic. 5-4 (30-0) Djokovic s'applique pour réussir son smash. 5-4 (15-0) Ça commence bien pour Djokovic qui remporte ce premier point. Il se rapproche du gain de la troisième manche. 5-4 Jeu blanc de Federer, le troisième consécutif au service. Il va falloir aller chercher des points sur le service de Djokovic. 5-3 (30-0) Onzième ace de Federer. 5-3 (15-0) Service gagnant de Federer. 5-3 Jeu blanc de Djokovic qui répond à Federer. 5-3 dans cette manche pour le Serbe. 4-3 (40-0) Le revers de Federer accroche la bande du filet. Djokovic monte et glisse la balle en fond de court. 4-3 (30-0) Bonne première balle puis coup droit limpide de Djokovic. 4-3 (15-0) Belle volée de Djokovic qui va chercher une balle bien basse. Le Serbe est vigilant au filet et oblige le Suisse à une faute. 4-3 Jeu blanc pour Federer. Il revient à 4-3. Federer est très agressif sur son service. 4-2 (30-0) Faute directe de Djokovic. Puis smash réussi par Federer. 4-2 Djokovic rentabilise son break d'avance. Il mène 4-2. 3-2 (40-30) Djokovic relève parfaitement l'amortie de Federer. Un passing gagnant ! 3-2 (30A) Djokovic claque une grosse première ! 3-2 (15-30) Superbe lob de Federer qui dose parfaitement son coup ! 3-2 (15A) Federer croise son passing sur une montée de Djokovic. La balle termine dans le couloir. 3-2 (0-15) C'est reparti ! Très bon retour de Federer qui enchaine au filet ! 3-2 Roger Federer et Novak Djokovic font leur réapparition sur le Centre Court. Le toit n'a pas été fermé. Après quelques balles d'échauffement, le jeu va reprendre. 3-2 Jeu blanc de Federer ! Le match va être interrompu quelques minutes. La bâche est déployée sur le court en raison de la pluie. 3-1 (40-0) Service gagnant de Federer. La pluie redouble d'intensité. 3-1 (30-0) Federer claque un superbe ace sur le revers de Djokovic. C'est son dixième du match. 3-1 Jeu Djokovic qui confirme son break ! Le match va se poursuivre bien que des gouttes de pluie tombent sur le court. 2-1 (40-15) Enchainement parfait de Djokovic ! Alors que la pluie fait son apparition. 2-1 (30-15) Plus agressif, Federer oblige Djokovic à commettre une faute directe. 2-1 (30-0) Une faute directe de Federer puis un ace mettent Djokovic dans de bonnes conditions. 2-1 Break de Djokovic ! Federer se troue sur son coup droit ! 1-1 (40-Av) Balle de break pour Djokovic au terme d'un superbe échange. Il le cherche à plusieurs reprises sur son coup droit. Le numéro un mondial conclut d'une petite balle léchée au filet. 1-1 (40A) Djokovic part en arrière mais trouve un superbe angle. Il oblige Federer à un déplacement plus long qu'il ne négocie pas bien. 1-1 (40-30) Bon retour de Djokovic sur un revers long de ligne. Il conclut au filet. 1-1 (40-15) Federer part de plus loin et fait surjouer Djokovic sur son passing. 1-1 (30-0) Djokovic tente de lober Federer. Le Suisse réalise une superbe volée haute de revers ! 1-1 (15-0) C'est parfait de la part de Federer. Il sort en corps et conclut ensuite en avançant. 1-1 Djokovic remporte son jeu de service. Ce moment de flottement ne l'a pas contrarié. 0-1 (Av-40) Grosse service de Djokovic. Federer est à la faute. 0-1 (40A) Federer ne profite pas de cette opportunité. Il commet une faute directe. 0-1 (30-40) Balle de break pour Federer ! 0-1 (30A) Djokovic gère bien ce passage turbulent. Federer envoie un coup droit dans le filet. 0-1 (15-30) Djokovic est en difficulté sur son service. Federer joue offensivement mais son coup droit lui échappe. 0-1 Federer remporte son premier jeu de service. Djokovic a eu l'occasion de passer devant mail il laisse passer ces opportunités. Set 2 6-7 (10-12) Le set pour Federer ! Le Suisse conclut à la volée ce tie-break interminable ! Il revient à une manche partout. 6-6 (10-11) La première de Federer ne passe pas. 6-6 (10-11) Balle de set pour Federer sur son service ! Djokovic se crispe dans ce point. 6-6 (10-10) Ça sort ! Djokovic est surpris par un rebond et son coup droit se dérobe ! Ce tie-break s'éternise mais quel plaisir de voir les deux joueurs évoluer à ce niveau ! 6-6 (10-9) Djokovic s'engage sur son retour, fort au centre. Federer n'a pas le temps de réagir et envoie la balle dans le filet ! 6-6 (9-9) Sixième balle de set sauvée par Federer ! Djokovic retient son retour de coup droit. Le Suisse s'engage et laisse son adversaire à terre ! 6-6 (9-8) Balle de set pour Djokovic. Federer n'a pas réussi à concrétiser l'avantage qu'il avait sur l'échange. Il commet une faute directe. 6-6 (8-8) Djokovic efface cette balle de set d'un service gagnant. 6-6 (7-8) Balle de set pour Federer ! 6-6 (7-7) Quelle deuxième balle de Federer ! Il enchaine avec une volée au filet ! Le niveau du match continue de monter ! 6-6 (7-6) Federer résiste bien en fond de court. Il croise son passing de revers. Celui-ci échoue dans le filet. 6-6 (6-6) Magnifique ! Djokovic claque un énorme service mais le retour en revers de Federer le contrarie ! A la fin de l'échange, il sauve donc une nouvelle balle de set ! 6-6 (6-5) Quel échange ! Federer remporte son premier duel de fond de court de la rencontre ! 6-6 (6-4) Federer efface une première balle de set d'un service gagnant. 6-6 (6-3) C'est parfait de la part de Djokovic ! Son revers touche la ligne ! Le Serbe dicte l'échange ! 6-6 (5-3) Une nouvelle fois, Djokovic est déséquilibré mais il retrouve de la hauteur et pousse Federer à la faute ! 6-6 (4-2) Quel retour de Djokovic ! Federer n'a pas gagné un point sur son service dans ce jeu décisif. 6-6 (3-2) C'est miraculeux pour Federer ! Poussé sur la gauche, il change de direction d'une amortie à gauche. Son passing de revers est ensuite impeccable ! 6-6 (3-1) Service gagnant de Djokovic. 6-6 (2-1) Federer ne passe plus ses premières et commet trop de fautes directes... Djokovic est devant. 6-6 (1-1) La volée de Federer est trop timide. Djokovic en profite et mystifie son adversaire ! 6-6 (0-1) Federer prend les devants dans ce tie-break. 6-6 Jeu pour Federer ! Djokovic a une nouvelle fois glissé sur la droite mais parvient à relancer à gauche. Derrière, il échoue dans le filet. Tie-break à suivre. 6-5 (40-30) L'amortie de Federer n'est pas très bien ajustée. Le lob de Djokovic reste dans sa raquette et le Suisse conclut à la volée ! 6-5 (30A) Djokovic trouve une superbe longueur et oblige Federer à la faute ! 6-5 (30-15) Federer ne lâche pas son service facilement. Il enchaine les aces. 6-5 Djokovic remporte le point ! Ce dernier échange illustre la prestation du Serbe en défense. Deux mètres derrière la ligne, il ratisse le fond du court pour renvoyer les assauts adverses. Federer craque ensuite ! 5-5 (Av-40) Djokovic parvient à appuyer et prend le dessus sur Federer. Son coup droit croisé est renvoyé par Federer. Le deuxième, décroisé, est victorieux ! 5-5 (40A) Faute directe de Djokovic en revers, c'est assez rare. Nouvelle égalité. 5-5 (Av-40) Le jeu s'éternise ! Djokovic reprend l'avantage. 5-5 (40A) La balle de Federer touche la ligne de peu. Le point est validé après challenge. 5-5 (Av-40) Avantage pour Djokovic sur ce service gagnant. 5-5 (40A) Quel passing de Federer en bout de course, long de ligne. Il contre la montée au filet de Djokovic. 5-5 (Av-40) Djokovic patiente et attend la faute de Federer. Elle survient sur un coup droit croisé. 5-5 (40A) Federer craque sur ce point. Le jeu s'allonge. Son dernier coup droit échoue dans le filet ! Nouvelle balle de break écartée par Djokovic. 5-5 (30-40) Federer enchaine ! Il lâche bien ses coups. Nouvelle balle de break. 5-5 (30A) Quel geste de Federer ! Il trouve une superbe zone sur un revers croisé ! 5-5 (30-15) Bonne défense de Federer qui renvoie une attaque de Djokovic sur le Serbe, monté au filet. La volée du numéro un mondial, quelque peu surpris, sort. 5-5 (30-0) Ace de Djokovic en deuxième ! Federer est surpris. 5-5 (15-0) Service gagnant de Djokovic. 5-5 Federer s'en sort ! Il réussit enfin à gagner un jeu alors qu'il est en difficulté ! 5-4 (Av-40) C'est bien touché de la part de Federer qui réussit à enchainer une bonne première et une volée au filet ! 5-4 (40A) La balle de set est sauvée. Djokovic s'est précipité sur son dernier coup droit. 5-4 (30-40) Double faute de Federer qui offre une balle de set à Djokovic ! 5-4 (30A) Federer n'en démord pas. Il claque un coup droit croisé et fuyant ! 5-4 (15-30) Attention Federer ! Djokovic passe devant d'un passing puissant. 5-4 (15A) Sur son deuxième service, Federer est gêné par Djokovic. Son deuxième coup sort du terrain. 5-4 (15-0) Septième ace de la partie pour Federer. 5-4 Service gagnant de Djokovic pour remporter ce jeu. 4-4 (40-15) Le revers de Djokovic, après le retour de Federer, échoue dans le filet ! 4-4 (40-0) Service gagnant de Djokovic. Le retour de Federer est trop long. 4-4 (15-0) Djokovic excentre Federer sur la gauche et conclut d'un coup gagnant. 4-4 Un ace de Federer ! 4-4 dans ce deuxième set. 4-3 (40-15) Djokovic claque un superbe retour gagnant ! 4-3 (40-0) Federer s'illustre encore sur son service. 4-3 (30-0) Federer prend l'ascendant dans l'échange et pousse Djokovic à la faute. 4-3 (15-0) Le revers de Djokovic se dérobe et termine dans le couloir. 4-3 Djokovic conclut ce jeu de service. Le duel se poursuit entre les deux hommes. 3-3 (40-15) Federer croise un retour court. Djokovic monte au filet mais loupe son amortie. 3-3 (40-0) Le jeu est expédié par Djokovic qui se rapproche d'un jeu blanc. 3-3 (15-0) Ace Djokovic. 3-3 Jeu Federer. Le Suisse revient à hauteur de son adversaire. 3-2 (40-30) Federer retarde son amortie jusqu'au dernier moment mais celle-ci accroche le filet... 3-2 (30-0) Federer monte au filet et remporte l'échange. 3-2 (15-0) Premier service gagnant de Federer dans ce jeu. 3-2 Djokovic gagne le point ! Il remporte un nouveau bras de fer face à Federer ! Il serre le poing après un revers long de ligne ! 2-2 (Av-40) Djokovic prend l'avantage sur son service. Erreur en coup droit de Federer. 2-2 (40A) Deuxième balle de break sauvée. Djokovic fixe Federer sur son service et place un coup droit victorieux. 2-2 (40-Av) Nouvelle balle de break pour Federer. Djokovic glisse mais parvient à relancer et coupe en revers. C'est dehors ! 2-2 (40A) Djokovic remporte un nouveau long échange. Son dernier coup droit croisé accroche la ligne. 2-2 (40-Av) Balle de break pour Federer qui a bien appuyé son revers pour déborder Djokovic. 2-2 (40A) Djokovic est trop court et ne remonte pas bien la balle. 40A. 2-2 (40-30) Le revers de Djokovic échoue dans le couloir droit. 2-2 (40-15) Federer est en difficulté sur les deuxièmes balles de Djokovic. Il lâche prise dans ce jeu. 2-2 (15A) Federer accélère et trouve une bonne zone sur un coup droit croisé. Le retour slicé de Djokovic est un poil trop long ! 2-2 (15-0) Djokovic trouve une bonne longueur sur un coup droit croisé. Le retour de Federer échoue dans le filet. 2-2 Federer revient à égalité après un retour mal ajusté de Djokovic. 2-1 (40-30) Djokovic revient à 40-30 grâce à deux fautes directes de son adversaire. 2-1 (40-0) Federer réussit un service gagnant puis enchaine avec deux aces ! Il sait qu'il ne tient pas lorsque l'échange s'allonge. 2-1 Jeu Djokovic ! Le retour de Federer atterrit dans le filet. 1-1 (40-15) Federer remporte un point sur le service adverse. Djokovic est surpris sur sa montée au gilet. Le lob du Suisse l'oblige à reculer. Il perd le contrôle de l'échange. 1-1 (40-0) Belle deuxième balle de Djokovic avec beaucoup d'effet. 1-1 (30-0) Nouvelle faute directe de Federer, la cinquième du match. Djokovic est beaucoup plus précis. 1-1 (15-0) Les jeux s'écourtent en ce moment. Les services des deux joueurs font des dégâts. Point pour Djokovic. 1-1 Jeu blanc pour Federer. Le Suisse rentabilise bien son service. 1-0 (40-0) Nouveau service gagnant de Federer. 1-0 (30-0) De l'autre côté, le Suisse utilise la même recette. C'est encore réussi ! 1-0 (15-0) Federer cherche le coup droit de Djokovic et réussit un service gagnant. 1-0 Premier jeu blanc de Djokovic dans cette deuxième manche. Le Serbe s'installe dans cette rencontre. 0-0 (40-0) Nouveau service gagnant de Djokovic sur une faute directe de Federer. Le Suisse n'a pas digéré la fin de la première manche. 0-0 (30-0) Federer envoie son coup droit dans le filet. 0-0 (15-0) Djokovic est au service pour le début de cette deuxième manche. Il réussit un premier service gagnant. 7-6 (1-7) Première manche pour Djokovic ! Federer s'est écroulé dans le tie-break ! Il concède ce set sur une double faute ! 6-6 (1-6) Cinq balles de set pour Djokovic qui a pris l'ascendant sur son adversaire. 6-6 (1-5) Le retour de Federer fuit le court. Le Suisse n'y est pas dans ce tie-break... 6-6 (1-4) Quel échange entre les deux joueurs ! Federer ne parvient pas à déborder Djokovic. Le jeu s'allonge et c'est le Serbe qui conclut d'un revers ! 6-6 (1-3) Federer marque son premier point du tie-break grâce à un smash. 6-6 (0-3) Service gagnant de Djokovic. Il s'envole dans ce tie-break ! 6-6 (0-2) Federer ne tient pas l'échange lorsque Djokovic met plus de frappe ! Son revers termine dehors. 6-6 (0-1) Incroyable Djokovic ! Il va chercher une volée courte croisée de Federer ! Il gagne le point d'un revers très bien dosé ! 6-6 Ace et jeu pour Djokovic ! Ce premier set va se jouer au tie-break ! 5-6 (Av-40) Quelle défense de Djokovic. Il sort un revers court croisé pour sortir Federer du terrain. C'est bien joué ! 5-6 (40A) Djokovic sort une première victorieuse sur le revers de Federer ! Nouvelle balle de set effacée. 5-6 (40-Av) Petite deuxième balle de Djokovic. Federer monte et enchaine un retour puis une volée victorieuse ! 5-6 (40A) La balle de set est effacée d'un service gagnant par Djokovic ! 5-6 (30-40) Balle de set pour Federer ! Le revers de Djokovic finit dans le filet ! 5-6 (30A) Première double faute du match. Elle est l'oeuvre de Djokovic. 5-6 (30-15) Cinquième ace du match pour Djokovic. 5-6 (15A) Quelle cadence imposée par Djokovic ! Le Serbe trouve de belles longueurs. Federer peine sur ses appuis. 5-6 (0-15) Le poing serré de Federer ! Son passing décroisé accroche la ligne ! 5-6 Superbe inspiration de Federer qui part pour une amortie décroisée avant de la rabattre ! Djokovic est surpris et envoie la balle dans le couloir ! Jeu Federer ! 5-5 (40-30) Djokovic trouve une bonne longueur de balle sur les deux derniers échanges, ce qui contrarie Federer. 5-5 (40-0) Nouvelle montée au filet gagnante de Federer ! 5-5 (30-0) Federer enchaîne un bon service et conclut au filet ! 5-5 (15-0) Service gagnant de Federer. 5-5 Jeu Djoko. Le revers du Serbe oblige Federer à reculer et à commettre la faute. 4-5 (40-15) Service gagnant de Djokovic. 4-5 (30-15) Federer effectue un slice court pour attirer Djokovic au filet. Le Serbe renvoie le premier passing de son adversaire mais ouvre totalement le court. Le numéro 2 mondial en profite ! 4-5 (30-0) Deuxième ace de suite de Djokovic. 4-5 (15-0) Ace de Djokovic. 4-5 Jeu blanc pour Federer, le troisième sur son service. Djokovic a commis une nouvelle faute directe. 4-4 (40-0) Federer enchaine et se rapproche d'un jeu blanc ! 4-4 (30-0) Service gagnant de Federer. Le retour de Djokovic est dehors. 4-4 (15-0) Federer répond avec un ace ! 4-4 Jeu Djokovic ! Le Serbe revient à 4 partout grâce à un ace. 3-4 (40-15) Faute directe de Djokovic. Son coup droit termine dans le couloir gauche. 3-4 (40-0) Nouveau revers totalement loupé de Federer. 40-0 pour Djoko. 3-4 (30-0) Deuxième service gagnant consécutif du Serbe. 3-4 (15-0) Service gagnant de Djokovic. 3-4 Débreak de Djokovic ! Le passing long de ligne de Djokovic surprend Federer, un peu trop court ! 2-4 (30-40) La première balle de break est sauvée d'un service gagnant. 2-4 (15-40) Revers totalement loupé de Federer ! Djokovic a l'opportunité de débreaker. 2-4 (15-30) Djokovic refuse de reculer et prend l'ascendant. Il met plus de force dans son coup droit et remporte l'échange. 2-4 (15A) Ace de Federer ! Son service accroche la ligne. 2-4 (0-15) Mauvais choix en volée de Federer. C'est dehors... 2-4 Break blanc de Federer ! Le Suisse réalise un bon retour de service. La balle de Djokovic reste dans le filet ! 2-3 (0-40) Trois balles de break pour Federer ! La montée au filet de Djokovic n'est pas probante. Le revers plongeant du Suisse le pousse à la faute ! 2-3 (0-30) Djokovic mène l'échange mais ses balles "neutres" profitent à Federer. Le Suisse claque un coup droit sec. Le retour du numéro un mondial sort ! 2-3 (0-15) Federer prend l'avantage sur le service de Djokovic. Il place un retour sur le Serbe, pas assez mobile. 2-3 Jeu blanc pour Federer qui s'économise bien sur son service. 2-2 (40-0) Nouveau service gagnant de Federer. Cette fois-ci, le retour de Djokovic accroche le filet. 2-2 (30-0) Service gagnant de Federer. Le retour de Djokovic est bien trop long. 2-2 (15-0) Nouvel enchainement parfait de Federer. Il monte au filet et smashe sur la droite. 2-2 Jeu pour Djokovic. Le dernier coup droit de Federer est un poil trop long. 1-2 (40-30) Federer tente une amortie pour casser le rythme de l'échange. La balle termine dans le filet. 1-2 (30A) Federer joue vite et lâche un coup droit sec. Djokovic ne bouge pas. 1-2 (30-15) Federer place un retour dans un angle très fermé. Les arbitres signalent une faute. 1-2 (15A) Nouvelle montée au filet de Djokovic. Le Serbe manque sa relance. La balle accroche le filet. 1-2 (15-0) Bon service de Djokovic qui monte au filet. Le retour de Federer est trop court. 1-2 Jeu de service gagné par Federer ! Djokovic est quand même plus à l'aise sur ses retours. 1-1 (40-30) Federer force Djokovic à évoluer sur sa droite. Le coup droit de Djokovic se dérobe et sort du court. 1-1 (30A) C'est splendide de la part de Djokovic ! Le Serbe arme un revers croisé qui épouse la ligne ! 1-1 (30-15) Deuxième lob un peu forcé de Djokovic. Federer smashe encore ! 1-1 (15A) Faute directe de Federer qui envoie la balle dans le filet. 1-1 (15-0) Belle montée au filet de Federer. Djokovic tente un lob trop court. Le Suisse smashe en toute décontraction. 1-1 Jeu Djokovic. Le retour de Federer termine dans le filet. 0-1 (40-30) Quel retour de Federer. Le Suisse attaque ensuite avec un revers long de ligne. Djokovic contre bien mais envoie ensuite son revers dans le filet. 0-1 (40-15) Federer est battu en fond de court. Son coup droit se dérobe et sort. 0-1 (30-15) Service gagnant de Djokovic. Le retour de Federer est trop long. 0-1 (15A) Premier point de Djokovic dans cette finale sur une faute directe de Federer. 0-1 (0-15) Federer est bien parti. Il frappe fort dans la balle et déséquilibre Djokovic sur la droite avant de le mystifier de l'autre côté. 0-1 Premier jeu idéal pour Federer ! Il pousse Djokovic sur la gauche. Le dernier passing du Serbe est dehors. 0-0 (40-0) Premier ace de la rencontre pour Federer. 0-0 (30-0) Très bonne seconde balle de Federer. Djokovic loupe son retour. 0-0 (15-0) C'est parti dans cette finale ! Federer réussit un premier service gagnant. L'échauffement débute entre Roger Federer, qui servira le premier, et Novak Djokovic. Les deux joueurs pénètrent sur le Centre Court sous des applaudissements nourris ! La rencontre devrait donc être très serrée comme l'été dernier. Même si le Serbe est toujours aussi éclatant sur les courts, le Suisse semble bien meilleur que l'an dernier. Les deux hommes pourraient donc nous offrir une lutte acharnée. Roger Federer, quant à lui, sera sur toutes les balles. Le Suisse avait impressionné le public londonien vendredi face à Andy Murray par sa vitesse d'exécution, mais aussi par la qualité de son service. Novak Djokovic pourrait faire la différence sur les services. Très bon à ce niveau sur sa mise en jeu, le Serbe est aussi très fort sur les retours, que ce soit en première ou deuxième balle. En cas de victoire cette après-midi, Novak Djokovic remporterait son neuvième titre en Grand Chelem, le troisième à Londres après 2011 et 2014. Pour Roger Federer, ce serait son dix-huitième sacre en Grand Slam, le huitième à Wimbledon après 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2009 et 2012. Le numéro 1 mondial a été le premier vendredi à obtenir son billet pour la finale. Le Serbe avait battu Richard Gasquet en trois sets (7-6, 6-4, 6-4). Roger Federer avait ensuite éliminé Andy Murray en trois manches (7-5, 7-5, 6-4) au terme d'une rencontre de haut niveau. Roger Federer va pouvoir prendre sa revanche. L'an dernier, la finale de Wimbledon avait été la même. Novak Djokovic avait disposé du Suisse en cinq sets (6-7, 6-4, 7-6, 5-7, 6-4). Il ne pouvait pas y avoir de meilleure finale au Grand Chelem londonien cette année. Les deux meilleurs joueurs du monde vont s'affronter pour la quarantième fois. Le Suisse, numéro 2 mondial, a remporté une rencontre de plus et mène 20-19 contre le Serbe dans leurs confrontations. La finale messieurs de Wimbledon, opposant Novak Djokovic à Roger Federer, débutera aux alentours de 15h. Le SPD allemand pris dans la tourmente grecque • Mis à jour le 12.07.2015 à 16h28 Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Quelle que soit l’issue de la crise grecque, celle-ci a déjà fait une victime en Allemagne : le parti social-démocrate. Coincé entre la solidarité gouvernementale et une gauche européenne plutôt encline à soutenir les Grecs, le SPD n’a plus de boussole, et son président, Sigmar Gabriel, multiplie les sorties de route.> Suivez aussi l’évolution de la situation en directCela a commencé dès l’annonce du référendum en Grèce. Après un week-end de flottement, Sigmar Gabriel décide le lundi 29 juin d’adopter une position encore plus dure qu’Angela Merkel. La vraie question du référendum à venir, explique-t-il, c’est, pour les Grecs, de dire s’ils sont « pour ou contre le maintien de la Grèce dans la zone euro ». Voilà les Grecs prévenus. Au passage, Sigmar Gabriel accuse Alexis Tsipras de vouloir en fait détruire la zone euro en s’affranchissant des principes fondateurs de la monnaie unique.Le soir du référendum, même tonalité. Alors que les dirigeants du SPD sont priés de ne pas s’exprimer, Sigmar Gabriel s’affranchit du principe qu’il a lui-même édicté. Tsipras a « rompu tous les ponts avec l’Europe ». Dans ces conditions, une nouvelle aide à la Grèce est « difficilement envisageable », explique-t-il au Tagesspiegel.Réunion houleuse avec les dirigeants du partiLe président du SPD préconise donc une sortie de la Grèce de la zone euro. Les camarades n’en reviennent pas. Le lundi, à l’issue d’une réunion houleuse des dirigeants du parti, Sigmar Gabriel est plus nuancé. Il faut maintenant reconstruire des ponts avec la Grèce ! Refuser le compromis ou ébranler sa majorité : le dilemme d’Angela Merkel Crise grecque : quelle est la position de l’Allemagne ? Dimanche, le SPD tente de limiter la casse en expliquant qu’il était au courant de la proposition Schäuble, mais qu’il ne l’approuve pas. Ce qui ne saute pas aux yeux. Le communiqué de Sigmar Gabriel dit à peu près tout et son contraire puisqu’il fait comme si la France n’était pas contre le « Grexit » et que le gouvernement grec n’avait pas lui aussi rejeté la proposition de Wolfgang Schäuble.La crise grecque va manifestement laisser des traces au sein du SPD car, pour la première fois qu’il est vice-chancelier, Sigmar Gabriel semble dépassé par la situation et est remis en cause par une partie du SPD qui le taxe de populisme. Seul espoir pour les sociaux-démocrates : qu’Angela Merkel approuve un accord pour aider une nouvelle fois la Grèce et, ce faisant, provoque une division de la CDU encore bien plus profonde qu’un « Grexit » ne diviserait le SPD. Jean-Christophe Cambadélis en appelle au SPD Un communiqué publié dimanche 12 juillet sur le site du PS indique que « Jean-Christophe Cambadélis s’est adressé à Sigmar Gabriel, président du SPD, pour qu’il agisse auprès de Madame Merkel : “Les peuples d’Europe ne comprennent pas la surenchère allemande. On ne peut pas valider un accord avant le référendum et ne plus le trouver valable après” ». Le texte précise également que le premier secrétaire a également demandé au Parti socialiste européen de lancer un appel solennel « à vite conclure un accord viable et durable ». Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste 28.0 km Nuageux Le 12/07/2015 à 15h00  - Tour de France-Etape 9 Statut : Terminé VannesPlumelec Lesnevé / 10 Km 1 TEAM SKY 10'54'' 2 BMC RACING TEAM 10'54'' 3 TEAM SAXO-TINKOFF 11'01'' 4 ASTANA PRO TEAM 11'03'' 5 IAM CYCLING 11'04'' 6 MOVISTAR TEAM 11'07'' 7 ETIXX-QUICK STEP 11'09'' 8 LAMPRE - MERIDA 11'11'' 9 TEAM EUROPCAR 11'18'' 10 Lotto-Soudal 11'20'' Le Croiseau / 20,5 Km 1 TEAM SKY 21'50'' 2 BMC RACING TEAM 21'51'' 3 MOVISTAR TEAM 21'54'' 4 TEAM SAXO-TINKOFF 22'07'' 5 ASTANA PRO TEAM 22'12'' 6 IAM CYCLING 22'16'' 7 ETIXX-QUICK STEP 22'18'' 8 LAMPRE - MERIDA 22'26'' 9 Giant-Alpecin 22'45'' 10 TREK FACTORY RACING 22'46'' Arrivée / 28 Km 1 BMC RACING TEAM 32'15'' 2 TEAM SKY 32'16'' 3 MOVISTAR TEAM 32'19'' 4 TEAM SAXO-TINKOFF 32'43'' 5 ASTANA PRO TEAM 32'50'' 6 IAM CYCLING 32'53'' 7 ETIXX-QUICK STEP 33'00'' 8 LAMPRE - MERIDA 33'03'' 9 TEAM LOTTO NL-JUMBO 33'29'' 10 AG2R LA MONDIALE 33'39'' En directTemps forts 17:30 Petite pause Tour de France donc pendant un jour, mais rendez-vous mardi à 12h25 pour le départ fictif de la dixième étape ! Bonne soirée à toutes et à tous. 17:25 Mardi, les coureurs vont devoir parcourir 167 kilomètres de Tarbes à La Pierre-Saint-Martin pour la première étape en montagnes ! Quatre côtes seront au programme avec notamment une arrivée à 1610m d'altitude (15.3 km de montée à 7.4%). 17:22 Le Tour de France sera de retour mardi, lundi étant le jour de repos. 17:20 L'équipe BMC Racing s'impose dans ce contre-la-montre par équipe avec un chrono de 32'15". L'équipe de Christopher Froome, qui conserve son maillot jaune, est à une seconde. Movistar complète le podium avec un temps de 32'19" ! 17:17 32'16" ! L'équipe Sky termine à une seconde de la Team BMC Racing... Incroyable ! 17:14 L'équipe Sky est montée jusqu'à 65 km/h... 17:12 La formation BMC Racing termine devant Movistar : 32'15" ! 17:10 L'équipe Tinkoff-Saxo a réalise une belle performance en prenant provisoirement la deuxième place, à 24 secondes du temps de la formation Movistar. 17:07 L'équipe Sky est meilleure que la Team BMC pour le moment : une seconde d'avance au kilomètre 20,5 ! 17:03 Quatrième place pour la formation Etixx-Quick Step avec 33'00" sur la ligne d'arrivée. 17:02 L'équipe BMC garde son avance avec un chrono de 21'50" au kilomètre 20,5. 17:00 L'équipe Sky et la formation BMC ont réalisé le même temps au kilomètre 10 : 10'54". 16:59 33'39" pour l'équipe française AG2R La Mondiale. 16:56 La formation Sky est partie très vite, avec une moyenne de 45 km/h ! 16:54 Giant-Alpecin et le maillot blanc Warren Barguil ont plus d'une minute de retard sur l'équipe Movistar. 16:48 Meilleur temps à Lesnevé pour l'équipe Tinkoff-Saxo : 11'01" ! 16:47 Alejandro Valverde, Nairo Quintana et leur équipe Movistar terminent en 32'19" ! Ils ont plus de 30 secondes d'avance sur Astana. 16:45 L'équipe Sky, celle du maillot jaune Christopher Froome, vient de partir ! C'est la dernière équipe à s'élancer aujourd'hui. 16:42 L'équipe Movistar a réalise le meilleur chrono au kilomètre 10 avec un temps de 21'54" ! 16:40 L'avant-dernière équipe, la Team BMC, vient de partir. C'est l'équipe la mieux armée sur le papier. 16:39 L'équipe Movistar est en train de s'étendre sur quelques mètres... 16:35 Le nouveau maillot vert Peter Sagan et son équipe Tinkoff-Saxo s'élancent. il ne reste plus que deux équipes. 16:33 Cannondale-Garmin compte 54 secondes de retard sur Astana. 16:30 C'est au tour de l'équipe Etixx-Quick Step de partir. 16:28 Meilleur temps pour l'équipe Astana : 32'50", soit trois secondes de mieux que les coureurs d'IAM Cycling. 16:25 Les coureurs de l'équipe française AG2R La Mondiale sont partis. 16:20 Giant-Alpecin a pris le départ de cette étape. 16:18 Troisième temps pour l'équipe Lotto-Jumbo à l'arrivée. 16:18 L'équipe de Sylvain Chavanel a réalisé une grosse performance. Mais la team Astana est très en jambes et prend le meilleur temps au kilomètre 20,5. 16:15 Nairo Quintana et les coureurs de Movistar débutent leur contre-la-montre. 16:13 L'équipe sud-africaine MTN-Qhubeka réalise un temps de 34'11". 16:12 Sylvain Chavanel au micro de France 2 : "Vous allez attendre un peu (à propos de son avenir, ndlr)." 16:10 C'est parti pour la Team Katusha. 16:08 L'équipe IAM Cycling passe en tête avec un temps de 32'53" ! 16:06 Vincenzo Nibali (Astana) est survolté mais son équipe ne suit pas pour le moment. Certains coureurs sont en difficulté. 16:05 Sans Nacer Bouhanni, l'équipe Cofidis vient de s'élancer. 16:00 Les coureurs de Cannondale-Garmin ont débuté cette étape. 15:59 L'équipe Astana est partie sur de bonnes bases ! 15:59 Bora-Argon 18 réalise un bon temps et prend la sixième place. 15:55 Astana vient de descendre la rampe de lancement. 15:54 Troisième meilleur temps pour l'équipe Europcar, qui pointe à 53 secondes de Lampre-Merida. 15:53 L'équipe IAM Cycling réalise le meilleur temps à Lesnevé avec 11'04", soit sept secondes d'avance sur Lampre-Merida. 15:51 Trek Factory Racing a pris le départ sans un de ses cadres. Fabian Cancellara a en effet abandonné avant la 4e étape. Le Suiss portait le maillot jaune lors de la 3e étape lorsqu'il a chuté avec de nombreux coureurs. 15:50 L'équipe américaine Trek Factory Racing vient de partir de Vannes. 15:48 Les cinq coureurs de la FDJ viennent d'arriver, avec 45 secondes de retard sur l'équipe italienne. 15:46 Belle performance de la part de Lampre-Merida qui réalise le meilleur temps à l'arrivée (33'03"). 15:45 Lotto-Jumbo est la dixième équipe à s'élancer. 15:40 MTN-Qhubeka vient de commencer cette neuvième étape. 15:39 Les coureurs de Bretagne-Séché Environnement font mieux que l'équipe australienne avec un chrono de 34'01". 15:37 L'équipe Orica GreenEDGE est la première à arriver avec un temps de 37'13" ! 15:35 Sylvain Chavanel et ses coéquipiers d'IAM Cycling viennent de partir. 15:34 Lampre-Merida est sur une bonne dynamique avec un temps de 22'26 au deuxième chrono. 15:32 Bretagne-Séché Environnement a fait mieux qu'Orica GreenEDGE au deuxième temps : 23'00 contre 25'30" pour l'équipe australienne. 15:30 L'équipe Lotto-Soudal, avec André Greipel, vient de prendre le départ. 15:29 L'équipe italienne Lampre-Merida reste en tête après le premier chrono. FDJ est à 13 secondes. 15:26 C'est parti pour la Team Bora-Argon 18, qui s'est élancée avec une minute de retard. 15:23 Lampre-Merida est la plus rapide pour le moment avec un temps de 11'11". 15:22 Bretagne-Séché Environnement a fait mieux que l'équipe australienne : 11'35". 15:20 Les neuf coureurs français d'Europcar viennent de s'élancer ! 15:19 L'équipe Orica GreenEDGE a parcouru les dix premiers kilomètres en 12'26". 15:18 Le premier temps sera pris au kilomètre 10, avant un autre chrono au kilomètre 20,5. L'arrivée est au kilomètre 28. 15:16 L'équipe française ne compte pas tous ses coureurs. William Bonnet avait en effet abandonné lors de la troisième étape, suite à la chute collective (impressionnante) qui avait eu lieu. 15:15 Les coureurs de la FDJ, autour de Thibaut Pinot, vient de commencé cette neuvième étape ! 15:10 L'équipe italienne Lampre-Merida a débuté son contre-la-montre. 15:08 Le soleil n'est pas très présent en Bretagne aujourd'hui. Les nuages sont nombreux et le vent est aussi de la partie. 15:05 C'est au tour de l'équipe Bretagne-Séché Environnement, qui est au complet, de prendre le départ. 15:03 L'équipe australienne n'a que six coureurs pour ce contre-la-montre. Simon Gerrans, Daryl Impey et Michael Albasini ont jeté l'éponge depuis le début de la Grande Boucle. 15:00 L'équipe Orica GreenEDGE vient de partir ! Cette neuvième étape du Tour de France 2015 est lancée ! 15:00 Début de la 9ème étape prévu à 15h. 14:58 Toutes les équipes s'élanceront à intervalle de cinq minutes, à partir de 15h. 14:55 Pour rappel, si le contre-la-montre se fait en équipe aujourd'hui, c'est bel et bien le temps du cinquième coureur qui sera pris en compte à l'arrivée (sur des équipes de neuf). 14:54 Samedi, Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale) s'est imposé lors de la 8e étape en terre bretonne, soit la première victoire française dans ce Tour de France 2015. 14:47 L'équipe Orica GreenEDGE, dernière au classement général par équipes, ouvrira les hostilités. Les équipes s'élanceront ensuite dans l'ordre décroissant du classement. La Team BMC Racing, première au général, partira à 16h45. 14:45 Les coureurs vont disputer ce dimanche le contre-la-montre par équipes pour cette 9e étape. Le départ se ferra à Vannes, et les coureurs vont devoir parcourir les 28 kilomètres qui les séparent de Plumelec. 17:17 32'16" ! L'équipe Sky termine à une seconde de la Team BMC Racing... Incroyable ! 17:12 La formation BMC Racing termine devant Movistar : 32'15" ! 17:10 L'équipe Tinkoff-Saxo a réalise une belle performance en prenant provisoirement la deuxième place, à 24 secondes du temps de la formation Movistar. 17:03 Quatrième place pour la formation Etixx-Quick Step avec 33'00" sur la ligne d'arrivée. 16:59 33'39" pour l'équipe française AG2R La Mondiale. 16:54 Giant-Alpecin et le maillot blanc Warren Barguil ont plus d'une minute de retard sur l'équipe Movistar. 16:47 Alejandro Valverde, Nairo Quintana et leur équipe Movistar terminent en 32'19" ! Ils ont plus de 30 secondes d'avance sur Astana. 16:45 L'équipe Sky, celle du maillot jaune Christopher Froome, vient de partir ! C'est la dernière équipe à s'élancer aujourd'hui. 16:40 L'avant-dernière équipe, la Team BMC, vient de partir. C'est l'équipe la mieux armée sur le papier. 16:35 Le nouveau maillot vert Peter Sagan et son équipe Tinkoff-Saxo s'élancent. il ne reste plus que deux équipes. 16:33 Cannondale-Garmin compte 54 secondes de retard sur Astana. 16:30 C'est au tour de l'équipe Etixx-Quick Step de partir. 16:28 Meilleur temps pour l'équipe Astana : 32'50", soit trois secondes de mieux que les coureurs d'IAM Cycling. 16:25 Les coureurs de l'équipe française AG2R La Mondiale sont partis. 16:20 Giant-Alpecin a pris le départ de cette étape. 16:18 Troisième temps pour l'équipe Lotto-Jumbo à l'arrivée. 16:15 Nairo Quintana et les coureurs de Movistar débutent leur contre-la-montre. 16:13 L'équipe sud-africaine MTN-Qhubeka réalise un temps de 34'11". 16:10 C'est parti pour la Team Katusha. 16:08 L'équipe IAM Cycling passe en tête avec un temps de 32'53" ! 16:05 Sans Nacer Bouhanni, l'équipe Cofidis vient de s'élancer. 16:00 Les coureurs de Cannondale-Garmin ont débuté cette étape. 15:59 Bora-Argon 18 réalise un bon temps et prend la sixième place. 15:55 Astana vient de descendre la rampe de lancement. 15:54 Troisième meilleur temps pour l'équipe Europcar, qui pointe à 53 secondes de Lampre-Merida. 15:50 L'équipe américaine Trek Factory Racing vient de partir de Vannes. 15:48 Les cinq coureurs de la FDJ viennent d'arriver, avec 45 secondes de retard sur l'équipe italienne. 15:46 Belle performance de la part de Lampre-Merida qui réalise le meilleur temps à l'arrivée (33'03"). 15:45 Lotto-Jumbo est la dixième équipe à s'élancer. 15:40 MTN-Qhubeka vient de commencer cette neuvième étape. 15:39 Les coureurs de Bretagne-Séché Environnement font mieux que l'équipe australienne avec un chrono de 34'01". 15:37 L'équipe Orica GreenEDGE est la première à arriver avec un temps de 37'13" ! 15:35 Sylvain Chavanel et ses coéquipiers d'IAM Cycling viennent de partir. 15:30 L'équipe Lotto-Soudal, avec André Greipel, vient de prendre le départ. 15:26 C'est parti pour la Team Bora-Argon 18, qui s'est élancée avec une minute de retard. 15:20 Les neuf coureurs français d'Europcar viennent de s'élancer ! 15:10 L'équipe italienne Lampre-Merida a débuté son contre-la-montre. 15:05 C'est au tour de l'équipe Bretagne-Séché Environnement, qui est au complet, de prendre le départ. 15:00 L'équipe Orica GreenEDGE vient de partir ! Cette neuvième étape du Tour de France 2015 est lancée ! Profil Etape Étape Général 1   C. FROOME Sky 31h 01' 56'' 2   P. SAGAN Tinkoff-Saxo + 00' 11'' 3   T. VAN GARDEREN BMC + 00' 13'' 4   T. GALLOPIN Lotto-Soudal + 00' 26'' 5   G. VAN AVERMAET BMC + 00' 28'' 6   R. URAN Etixx-Qui... + 00' 34'' 7   A. CONTADOR Tinkoff-Saxo + 00' 36'' 8   W. BARGUIL Giant-Alp... + 01' 07'' 9   Z. STYBAR Etixx-Qui... + 01' 15'' 10   B. MOLLEMA Trek + 01' 32'' 11   R. GESINK Team Lott... + 01' 39'' 12   A. VALVERDE BELMONTE Movistar + 01' 47'' 13   V. NIBALI Astana + 01' 48'' 14   R. KREUZIGER Tinkoff-Saxo + 01' 51'' 15   G. THOMAS Sky + 01' 52'' 16   N. QUINTANA ROJAS Movistar + 01' 56'' 17   J. RODRIGUEZ OLIVER Katusha + 02' 00'' 18   J. PERAUD AG2R-La M... + 02' 07'' 19   A. TALANSKY Cannondal... + 02' 49'' 20   R. BARDET AG2R-La M... + 03' 15'' var $colsLi = $('.cols li'), wLi = $colsLi.outerWidth(true), nbLi = $colsLi.length, wUl = wLi*(nbLi-1); $('.cols').css({ width: wLi*nbLi }); $('.la-galerie-paging-prev').css({ display: 'none' }); $('.la-galerie-paging .arrow:not(.animated)').live('click', function(){ $('.arrow').addClass('animated').css({ display: 'block' }); var posUl = parseInt( $('.cols').css('margin-left'), 10), val = posUl + wLi; if( $(this).hasClass('la-galerie-paging-next') ) val = posUl - wLi; $('.cols').stop().animate({ marginLeft: val }, 1000, function(){ $('.arrow').removeClass('animated'); if( val === 0 ) $('.la-galerie-paging-prev').css({ display: 'none' }); if( val === -wUl ) $('.la-galerie-paging-next').css({ display: 'none' }); }); }); Le rugby français sera aux Jeux olympiques de Rio L'équipe de France messieurs de rugby à VII s'est qualifiée dimanche pour les jeux Olympiques de Rio-2016 en s'assurant du titre de champion d'Europe lors du tournoi d'Exeter (Angleterre).Les Bleus ont en effet décroché une place pour les demi-finales en battant le pays de Galles en quarts dimanche midi (31-7). Cette présence dans le dernier carré leur garantit de terminer en tête du classement général européen, après avoir remporté les étapes de Moscou et Lyon en juin, et un ticket pour le Brésil, où le rugby à VII fait pour la première fois son apparition dans le programme olympique. #France7 Joies et émotions pour les Bleus après la qualification pour les JO ! #soutiensle7 — FFRugby (@FF Rugby) Invaincus lors des trois derniers tournoisCette qualification récompense l'excellent parcours des Bleus ces six dernières semaines, puisqu'il n'ont pas perdu un seul match lors des trois tournois disputés.« Je suis vraiment content », a déclaré le capitaine Terry Bouhraoua au micro de l'organisateur. « Je suis très fier de l'équipe. Parfois, ça a été très difficile ces cinq dernières années, des gens n'ont plus cru à l'équipe de France. C'est incroyable. »Les Français avaient pourtant raté le coche en accomplissant une saison bien terne sur le Circuit mondial, qui offrait quatre places directes pour le Brésil. Les hommes de Frédéric Pomarel ont toutefois su rebondir et tenir leur rang de puissance européenne, en étant de surcroit renforcés par quatre joueurs du Top 14 (Ouedraogo, Martial, Grosso, O'Connor) à Moscou et Lyon.La France sera ainsi représentée chez les hommes comme chez les dames, puisque les Bleues se sont aussi qualifiées pour Rio fin juin en remportant le championnat d'Europe. Une réussite pour la Fédération (FFR) qui a fait de la discipline un de ses axes de développement prioritaire, en investissant des sommes considérables (4,7 millions d'euros cette année). Djokovic-Federer : un remake… en apparence seulement • Mis à jour le 12.07.2015 à 13h21 Le maestro suisse, dans une forme resplendissante, aborde ce duel avec plus de certitudes après avoir livré un récital en demi-finales contre Murray.Bis repetita ?Comme en 2014, la finale offrira une belle opposition de style entre le « jardinier » Federer, attaquant génial, et le meilleur retourneur de la planète Djokovic. L’an passé, le Serbe avait fini par l’emporter au terme de cinq sets magnifiques (6-7 [7/9], 6-4, 7-6 [7/4], 5-7, 6-4). Federer, qui avait tenu la distance grâce à des coups de grande classe, avait vu son service magique le lâcher au pire moment du match.Moins en forme l’an passé, le Bâlois affiche cette saison, à bientôt 34 ans (en août), une meilleure condition physique. Il a fait vivre un cauchemar aux supporteurs britanniques en demies contre Andy Murray. Et, avant le tournoi, il avait avoué lui-même ne pas avoir pratiqué un « super » tennis pour rallier sa neuvième finale l’an passé.Djokovic, secoué en huitièmes par le Sud-Africain Kevin Anderson, a ensuite fait preuve de maîtrise contre Marin Cilic et Gasquet. Mais il ne semble pas avoir encore tout donné.Quels comportements en finale ?Les deux hommes n’ont pas les mêmes habitudes en finale de Grands Chelems, mais le gazon, sur lequel ils se comportent très bien, a pour effet de lisser les écarts. Avec huit titres en 16 finales, « Nole » est « Mr. 50 % ». Pas plus, comme l’a rappelé la défaite à Roland-Garros du vainqueur de l’Open d’Australie.Federer est plus efficace, avec 17 titres majeurs – record absolu chez les messieurs – et huit finales perdues. C’est encore mieux ici à Wimbledon puisqu’il peut remporter son 8e trophée - nouveau record à Londres - lors de sa 10e finale. Tout serait donc parfait pour lui… s’il n’avait perdu contre Djokovic l’édition 2014 et si son dernier Grand Chelem ne remontait à Wimbledon en 2012.Les clés du matchL’âge n’est pas le meilleur allié de Federer contre l’athlète serbe, mais la vitesse du gazon, si. Djokovic peut égaliser ainsi à 20 victoires partout après avoir battu deux fois Federer cette saison sur dur. En Grand Chelem, ils sont cependant à égalité avec six victoires chacun.Sur une surface dure plus rapide, Federer a tendance à être plus fort, comme l’a montré son succès à Dubaï. Les conditions sur l’herbe du Central sont celles qui se rapprochent le plus de celles de sa dernière victoire.Autre avantage : Federer a passé nettement moins de temps sur le court depuis quinze jours avec 9 h 58 min contre 13 h 4 min. Mais, physiquement, « Djoko » a une caisse énorme et ni son quart, ni sa demie ne l’ont vraiment entamé.Duel de coachesEn tribune, Boris Becker (47 ans) et Stefan Edberg (49) se livrent également une guerre des coaches impitoyable. L’Allemand, qui conseille le numéro un mondial depuis janvier 2014, a remporté trois fois Wimbledon, la première il y a trente ans, et son poulain peut l’égaler après ses titres en 2011 et 2014. Grâce à lui, Djoko s’est mis à jouer plus vers l’avant après un début de collaboration délicat.Début 2014, le Suédois Edberg a lui aussi trouvé sa place dans l’entourage du numéro 2 mondial. Cet ancien expert du service-volée, deux fois vainqueur à Londres, lui a permis de retrouver un jeu offensif dynamique plus en adéquation avec ses capacités physiques.Les deux hommes disputent à distance un énième grand classique des années 1980 et 1990 que Becker avait pour habitude de remporter (25 victoires, 10 pour Edberg).En Grand Chelem, le Suédois compte cependant trois victoires pour une défaite. Et il a même remporté ses deux titres à Londres en dominant Becker en finale… Deux cadres présumés d’ETA mis en examen en France Les deux cadres présumés d’ETA (Euskadi ta Askatasuna, pour Pays basque et liberté), arrêtés en début de semaine en France, ont été mis en examen et placés en détention dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juillet. Xabier Goienetxea et Iñaki Reta de Frutos, recherchés par les autorités judiciaires espagnoles, avaient été interpellés dans la soirée du 7 juillet à Ossès, dans les Pyrénées-Atlantiques.Ils sont poursuivis pour de multiples chefs d’accusation, notamment association de malfaiteurs, détention et transport d’armes, détention de faux document, le tout en relation avec une entreprise terroriste. La propriétaire de la maison où ils ont été trouvés a été mise en examen pour financement de terrorisme.Mort du brigadier-chef NérinIñaki Reta de Frutos est considéré comme l’un des responsables de la logistique du mouvement, spécialiste des explosifs. Xabier Goienetxea, un ancien membre de l’organisation de la jeunesse radicale basque espagnole Segi, proche d’ETA.Ce dernier, âgé de 35 ans, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré dans le cadre du meurtre de Jean-Serge Nérin, brigadier-chef de police assassiné le 16 mars 2010 à Dammarie-les-Lys, en Seine-et-Marne. Six autres etarras impliqués dans ce dossier doivent comparaître devant les assises spéciales de Paris. Seul Xabier Goienetxea, accusé d’avoir appartenu à ce commando après la découverte d’empreintes dans une voiture, était en fuite. Les aveux d’un repenti de l’ETA Négociations sur la Grèce : les chefs d’Etats de la zone euro prennent le relais de l’Eurogroupe • Mis à jour le 12.07.2015 à 19h12 Crise grecque : quelle est la position de l’Allemagne ? L’Eurogroupe divisé sur la confiance à accorder à Athènes Annulation du sommet de l’UE« C’est maintenant aux dirigeants de la zone euro de parvenir à un accord », a donc expliqué le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, à la fin de l’Eurogroupe. Les dix-neuf dirigeants ont en effet pris le relais des négociations, dimanche à 16 heures, après l’annulation in extremis d’une autre réunion de chefs d’Etats qui devait réunir l’intégralité des dirigeants de l’Union européenne dimanche soir.Ce sommet durera « jusqu’à ce que les négociations [aboutissent] », a assuré le président du Conseil européen, Donald Tusk, sur son compte Twitter. Charge à eux de trancher sur les derniers points de crispation non résolus par l’Eurogroupe. I have cancelled #EUCO today. #EuroSummit to start at 16h and last until we conclude talks on #Greece— eucopresident (@Donald Tusk) Vers 18 heures, le président du Conseil européen a décrété une pause dans les échanges, pour organiser des rencontres en plus petit comité. Selon son porte-parole, il a réuni autour d’une même table Alexis Tsipras, le premier ministre grec, et son ministre des finances, Euclide Tsakalolos, la chancelière Angela Merkel et le président français François Hollande pour des échanges dont on ignore la teneur. Quelles bases de discussion ont été posées par les ministres des finances ? Peu de choses ont fuité mais, selon le ministre finlandais, Alexander Stubb, l’Eurogroupe a donné à la Grèce jusqu’à mercredi pour faire voter des lois et des réformes qui seront, selon lui, la condition préalable à l’ouverture des négociations.Selon un document de l’Eurogroupe, parmi ces mesures figurent notamment l’amélioration du système de la TVA et l’élargissement du système de taxation et une réforme du système des retraites. Des points faisant encore débat y figurent entre crochet, c’est notamment le cas de la question d’une sortie temporaire de la Grèce de la zone euro en cas d’échec à trouver un accord. Toutes ces propositions doivent être débattues par les chefs d’Etat. « Nous n’étions pas d’accord »Un accord peut-il être trouvé dimanche ? Oui, pour Pierre Moscovici. Le commissaire européen chargé des affaires économiques et financières a estimé qu’il y avait « un chemin » possible vers un accord, dès dimanche. Mais rares sont ceux à partager une position aussi optimiste, à l’image du ministre des finances slovaque, Peter Kazimir :« Il n’est pas possible de parvenir à un accord aujourd’hui. »Samedi, après neuf heures de discussions infructueuses, les ministres de l’Eurogroupe avaient dû constater leurs divisions, et ajourner les travaux au lendemain. « Sur de nombreux points, nous n’étions pas d’accord entre [nous] et avec la Grèce », a précisé l’Autrichien, Hans-Jörg Schelling. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55a2a074d0a9d'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude); }); Ce que propose Athènes à ses créanciers L’inquiétant tableau de la situation économique et financière grecque « El Chapo », baron de la drogue mexicain, s’évade de prison • Mis à jour le 12.07.2015 à 16h35 Joaquin Guzman, surnommé « El Chapo » (« le trapu », de par sa petite taille, 1,60 m), s’est évadé de la prison de haute sécurité dans laquelle il était détenu dans le centre du Mexique, a annoncé dimanche 12 juillet la Commission nationale de sécurité (CNS). Une vaste chasse à l’homme était en cours dans la région de l’établissement pénitentiaire d’Altiplano à 90 kilomètres de la capitale, où il était incarcéré, et l’aéroport de Toluca, le plus proche, a été fermé.Il a été vu pour la dernière fois à proximité des douches, a précisé la CNS dans un communiqué. Les gardiens ont ensuite trouvé sa cellule vide. Monte Alejandro Rubido, responsable de la CNS, a précisé au cours d’une conférence de presse qu’« El Chapo » avait emprunté un tunnel de plus de 1 kilomètre et demi de long pour sortir de la prison, creusé entre sa cellule et un immeuble en construction à l’extérieur des murs de la prison. Dix-huit personnes sont en cours de transfert à Mexico pour être interrogées sur cette évasion. Chef du cartel de la drogue de Sinaloa, il était le narcotrafiquant le plus recherché par les Etats-Unis et le Mexique, avant son arrestation le 22 février 2014 par la marine mexicaine. Il avait été interpellé dans un complexe touristique de la ville balnéaire de Mazatlan, apparemment sans aucun échange de coups de feu, dans le cadre d’une opération lancée par le département de lutte contre la drogue américain. Lire : La longue traque du baron de la drogue mexicain « El Chapo »Coup dur pour le président« El Chapo » s’était déjà échappé en 2001 de la prison de Puente Grande à Jalisco, considérée comme un établissement pénitentiaire de très haute sécurité. Il s’était caché dans une voiture du service de blanchisserie. Il est considéré comme l’un des criminels les plus puissants du monde. Pour son arrestation, le procureur général du Mexique avait offert une récompense de 30 millions de pesos (environ 2,3 millions d’euros), alors que les Etats-Unis avaient proposé une prime de 3,6 millions d’euros.Cette deuxième évasion est un coup dur pour le président Enrique Pena Nieto en route actuellement vers la France où il doit effectuer une visite d’Etat de quatre jours à partir de lundi. Son gouvernement s’était engagé à arrêter ce baron de la drogue, puissant et craint, qui était devenu l’un des symboles du narcotrafic contre lequel l’ancien président Felipe Calderon (2006-2012) avait déployé l’armée. Israël libère le détenu palestinien Khader Adnane après un an de détention A la fin du mois de juin, Israël s’y était engagé. C’est désormais chose faite. Le palestinien Khader Adnane, qui avait observé une grève de la faim de 56 jours, a été libéré de prison dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12 juillet.L’homme de 37 ans, membre de l’organsiation palestinienne Djihad islamique, était incarcéré depuis un an sous le régime de la détention administrative, qui permet une détention sans inculpation pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.Sa santé avait provoqué de très vives inquiétudes dans les territoires palestiniens et ravivé les tensions, notamment en Cisjordanie occupée. Le gouvernement palestinien avait averti Jérusalem qu'il le tenait pour responsable de son sort. Après la signature de l’accord entre son avocat et les autorités pénitentiaires, il avait été transféré à l’hôpital dans un état critique.Rapport à la CPIM. Adnane avait été arrêté – pour la dixième fois – peu de temps après l'enlèvement et l'assassinat de trois jeunes Israéliens, événement qui avaient entraîné une vague d'interpellations de plusieurs centaines de Palestiniens.Il avait déjà mené en 2012 une grève de la faim qui avait duré soixante-six jours pour dénoncer sa détention. Il avait été libéré à l’issue de celle-ci, durant laquelle il n’avait ingéré que des vitamines et du sel. Cette fois, il a refusé d’ingurgiter quoi que ce soit, si ce n’est de l’eau. Lire : Le syndrome Khader AdnaneJérusalem a essayé de trouver une parade aux grèves de la faim en adoptant une législation permettant l'alimentation forcée des détenus palestiniens, mais cette initiative s'est heurtée à de fortes résistances, dont celle du syndicat des médecins israéliens qui l'a jugée contraire à l'éthique.Les autorités palestiniennes ont remis récemment un rapport à la Cour pénale internationale portant notamment sur le traitement réservé à ses prisonniers dans les prisons de l’Etat hébreu. Des centaines de personnes évacuées au Mexique après l’éruption d’un volcan • Mis à jour le 12.07.2015 à 10h39 Plusieurs centaines de personnes ont été évacuées et un aéroport a été fermé, samedi 12 juillet, après l’éruption du volcan Colima, situé à 450 kilomètres à l’ouest de Mexico. Les opérations se sont accélérées alors que son activité gagnait en intensité.Selon des experts, il pourrait connaître cette année sa plus violente explosion depuis un siècle : « [Les] conditions sont similaires à celles de 1913. » Le ministère de l’intérieur se montre, lui, moins alarmiste, estimant que Colima pourrait tout aussi bien perdre peu à peu de la vigueur au cours des prochaines semaines.Périmètre de sécurité élargiUn panache de vapeur et de cendres s’élevait du volcan en milieu de journée et de la cendre recouvrait l’un de ses flancs. Des coulées de lave se produisaient par ailleurs sur plusieurs versants. « Il s’agit de l’activité la plus forte depuis 2005 », a estimé à la radio le coordinateur national de la protection civile, Luis Felipe Puente. Le périmètre de sécurité autour du cratère a été élargi à 12 kilomètres. La circulation automobile a été limitée dans tout le secteur. Le volcan Colima, situé entre les Etats de Colima et Jalisco, est l’un des plus actifs du pays. Sa dernière éruption remonte à janvier 2013. Il était resté inactif depuis 1913 avant de se réveiller en 1988. Il entre depuis régulièrement en activité. Libye : le gouvernement reconnu par la communauté internationale signe l’accord de paix • Mis à jour le 12.07.2015 à 12h12 Une partie des belligérants du conflit libyen ont paraphé samedi 10 juillet au soir à Skhirat, au Maroc, l’accord « de paix et de réconciliation » proposé par l’ONU, en dépit de l’absence des représentants du Parlement de Tripoli.« C’est un pas, mais c’est réellement un pas important dans le chemin de la paix », a déclaré l’émissaire onusien pour la Libye, Bernardino Leon, lors de la cérémonie tenue en présence de représentants du Parlement de Tobrouk, de municipalités libyennes, de partis politiques et de membres de la société civile libyenne. Les représentants du Parlement de Tripoli, qui n’est pas reconnu par la communauté internationale, étaient les grands absents de cette réunion.Deux gouvernementsMardi, ils avaient rejeté en l’état la quatrième mouture de la proposition d’accord, qui prévoit la formation d’un gouvernement d’union nationale et la tenue de nouvelles élections. Mais Bernardino Leon a laissé « la porte ouverte » à « ceux qui n’étaient pas présents », et expliqué que les points de contentieux qui subsistent pourraient être discutés après la fin du ramadan.Parmi ces points de contentieux figure le souhait des membres du Parlement de Tripoli de voir figurer le « respect de la magistrature » dans les accords, une possible référence à la Cour suprême qui avait décidé en novembre dernier d’invalider le Parlement basé dans l’est du pays.En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye compte deux Parlements – et deux gouvernements – qui se disputent le pouvoir, l’un sis à Tripoli et l’autre à Tobrouk (Est), ce dernier étant le seul reconnu par la communauté internationale. Depuis la fin de l’année 2014, l’ONU cherche en vain à convaincre les deux coalitions antagonistes de former un gouvernement d’union nationale en vue de lutter contre la progression de l’Etat islamique dans le pays.Lire : L’inexorable progression de l’Etat islamique Les panneaux publicitaires dans les villes de moins de 10 000 habitants sont désormais interdits • Mis à jour le 13.07.2015 à 19h25 L’entrée en vigueur, lundi 13 juillet, d’une loi adoptée dans le cadre du Grenelle de l’environnement 2 risque de bouleverser nos habitudes. Les petits panneaux d’affichage publicitaire de services – hôtel, restaurant, station-service – sont désormais interdits dans les communes de moins de 10 000 habitants, afin de lutter contre la « pollution visuelle » que constituent ces publicités.Cette loi, votée en 2010 après avoir été âprement disputée, interdit ainsi les « pré-enseignes » sur pied (scellées au sol), annonciatrices d’activités qui, jusqu’ici, bénéficiaient d’une autorisation d’affichage dérogatoire pour « service rendu aux personnes en déplacement ».Pendant des années, ces dérogations avaient été détournées, notamment par les enseignes de supermarchés, qui, en apposant un logo de pompe à essence, en profitaient pour faire leur publicité. Lire : Grenoble se rêve en nouveau modèle de la ville sans publicité« Une signalétique conforme au code de la route »L’interdiction a cependant ses exceptions. Les communes de moins de 10 000 habitants liées à de grandes unités urbaines ne sont pas concernées par la nouvelle législation. Par ailleurs, des dérogations restent possibles si les panneaux concernent des produits du terroir, ainsi que des monuments et activités culturels, ou encore des manifestations temporaires.« Il ne s’agit pas d’empêcher les activités de se faire connaître, mais de remplacer ces panneaux par une signalétique conforme au code de la route ou à celle adoptée par la ville », explique Raymond Leost, administrateur à France Nature Environnement, la grande fédération environnementale qui bataille depuis des années sur la question de la publicité et des paysages. Des utilisateurs de Reddit en colère s’exilent sur Voat, un concurrent incongru Florian Reynaud « C’est le début de la fin de Reddit ! », tempête un internaute. Le très populaire forum de discussion américain, où chaque utilisateur peut créer un sous-forum consacré à n’importe quel sujet, a récemment fêté ses 10 ans. Mais certains internautes ne sont pas d’humeur à souffler les bougies. Depuis plusieurs mois, un vent de contestation souffle sur le site. Des membres accusent son administration de censurer aveuglément et de manière opaque les contenus qui ne lui plaisent pas. La communauté s’en est prise de manière parfois très violente à l’ex-présidente-directrice générale, qui a dû démissionner vendredi 10 juillet.Lire : Reddit entre en guerre contre ses utilisateurs abusifs Les huit mois chaotiques d’Ellen Pao à la tête de Reddit Florian Reynaud Journaliste au Monde La Russie dénonce le gel du compte bancaire d’une agence de presse officielle à Londres • Mis à jour le 13.07.2015 à 18h40 L’Union européenne prolonge les sanctions contre Moscou jusqu’en 2016 La prudente réponse de l’UE à la propagande russe Les médias, machine de guerre du Kremlin Les Grecs entre amertume, soulagement et résignation • Mis à jour le 13.07.2015 à 18h22 Adéa Guillot (Athènes, correspondance) La nuit où l’Allemagne a fait plier Tsipras A Athènes, « plus on avance, moins on comprend » Malgré l’accord, la Grèce aura du mal à faire face à ses prochains remboursements Que fera Alexis Tsipras ? Va-t-il tenter de garder la main sur son gouvernement quitte à contenir la dissidence par un petit remaniement ministériel ? Va-t-il choisir de se retirer tout en coopérant à un gouvernement d’union nationale mené par un autre premier ministre ? Va-t-il appeler à de nouvelles élections à l’automne prochain ?Toutes ces options sont sur la table aujourd’hui à Athènes. Une seule certitude, des changements politiques devraient suivre l’adoption, d’ici au mercredi 15 juillet, d’un premier paquet de mesures au Parlement.Gouvernement d’union nationalePour Haris Theoharis, le porte-parole du parti centriste To Potami, Alexis Tsipras n’aura pas d’autre choix : « Nous pensons qu’il faut mettre en place un gouvernement d’union nationale avec des personnalités à la fois capable d’être très techniques mais avec aussi un sentiment politique ».Coïncidence ? C’est exactement le profil de cet homme qui fut un bref secrétaire général des recettes fiscales entre 2012 et 2014 et qui est devenu, ces derniers mois, l’un des principaux atouts de Potami.Quand on lui demande si on lui a déjà parlé du poste de ministre des finances dans un éventuel gouvernement d’union nationale, il répond d’une pirouette, en souriant, « qu’il n’est pas temps de faire ce type de scénario ». Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Après l’accord avec Athènes, l’Allemagne évite tout triomphalisme • Mis à jour le 13.07.2015 à 18h59 Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Ce que la Grèce a accepté en contrepartie de l’aide financière Les propositions « explosives » de Wolfgang Schäuble Il ne fait pas de doute que le Bundestag votera à une large majorité le troisième plan d’aide à Athènes, vraisemblablement dès vendredi 17 juillet. Toute la question est de savoir combien de députés conservateurs s’apprêtent à voter contre. Sur 311 députés CDU-CSU, 29 avaient voté contre le deuxième plan d’aide, mais 119 avaient indiqué qu’ils l’approuvaient à contrecœur.Dans l’opposition, les réactions sont évidemment différentes. Les Verts estiment, à l’instar du député européen Sven Giegold, que « l’unité de l’Europe est certes maintenue, mais ses valeurs sont sérieusement mises à mal ». De son côté, Sahra Wagenknecht, une des dirigeants de Die Linke, le parti de la gauche radicale, juge que « le chantage du gouvernement allemand a marché. La Grèce se voit imposer de nouvelles économies et le contribuable allemand de nouveaux risques de plusieurs milliards d’euros. »« Une honte »Si le gouvernement allemand se garde de tout triomphalisme, c’est aussi parce qu’il sait qu’Alexis Tsipras n’est pas encore au bout de ses peines : « Avant de parler de succès, attendons de voir ce que vote le Parlement grec », reconnaît un proche de la chancelière, en référence aux différentes réformes qui doivent être approuvées à Athènes du 15 au 22 juillet, avant toute négociation concrète du plan d’aide. Si on admet, en off, que le plan est sévère, on en attribue la faute à Athènes. « En mars, Tsipras n’aurait pas eu besoin de plus de 80 milliards d’euros », fait-on remarquer.Si personne à Berlin ne dit vouloir « humilier » les Grecs, comme on l’entend beaucoup en Europe, Angela Merkel a reconnu explicitement qu’elle ne faisait plus confiance au gouvernement grec. Ce qui, à ses yeux, justifie les conditions très strictes du suivi des décisions prises par Athènes. Comme le résume l’éditorialiste Wolfgang Münchau dans le Spiegelonline : « La Grèce a capitulé et l’Allemagne a gagné. C’est le triste bilan du week-end. »Les économistes aussi sont divisés. Hans-Werner Sinn, président de l’Ifo, l'institut de conjoncture de Munich, et partisan d’un Grexit, juge que « les Grecs ne redeviendront jamais compétitifs ». Henrik Enderlein, président du centre Jacques-Delors de Berlin, est sévère. « C’est une honte », écrit-il. « Tous les participants doivent se demander comment une telle escalade au cœur de l’Europe a pu être possible. »Pour lui, « le fonds de privatisation est la marque d’une méfiance institutionnalisée, conséquence du comportement du gouvernement grec », explique ce social-démocrate pour qui « la façon dont le Grexit a été évité n’est certainement pas la bonne ». De son côté, Marcel Fratzscher, président du centre pour la recherche économique (DIW) de Berlin, juge qu’« il est prématuré de voir l’accord comme un succès. C’est seulement un premier pas pour mettre fin à la spirale récessive que subit l’économie grecque. » Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste On peut désormais consulter les déclarations de patrimoine des parlementaires en préfecture • Mis à jour le 13.07.2015 à 18h15 Jérôme Cahuzac renvoyé en correctionnelle pour fraude fiscale Vingt propositions pour plus de transparence dans la vie publique En revanche, la divulgation de tout ou partie de ces déclarations est interdite, sous peine d'une amende pouvant aller jusqu'à 45 000 euros. Toute reproduction ou copie sera en effet proscrite, ce qui signifie que l'électeur ne pourra pas, par exemple, prendre des notes, en vertu des textes d'application de la législation sur la transparence de la vie publique. Il pourra cependant saisir la Haute Autorité s'il soupçonne qu'une déclaration est mensongère ou inexacte. La Haute Autorité de la transparence s’intéresse au patrimoine du couple Balkany Après une fronde des députés menés par le président de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS), contre tout voyeurisme, la loi n'a pas prévu que les déclarations de patrimoine des parlementaires soient publiées largement, à la différence de celles des membres du gouvernement, qui le sont sur le site Internet de la Haute Autorité depuis le mois de juin 2014. Paris étend le droit de passer au rouge pour les cyclistes • Mis à jour le 13.07.2015 à 18h56 La possibilité pour les cyclistes de ne pas respecter les feux rouges sous certaines conditions sera progressivement généralisée à Paris à partir de la mi-juillet, a annoncé lundi 13 juillet la Mairie de Paris.Au total, 1 805 carrefours de la capitale seront concernés, selon l’adjoint chargée des transports, Christophe Najdovski (EELV). Des panneaux permettant aux cyclistes de passer au feu rouge et de tourner à droite, dans le cas d’un carrefour en croix, ou de tourner à droite ou d’aller tout droit, dans le cas d’un carrefour en T, y seront déployés de mi-juillet à fin septembre. Vélos en libre service : en 2017, objectif banlieue et électrique Paris vise la généralisation des zones à 30 km/h Au moins 15 000 civils irakiens tués depuis le début de la guerre contre l’Etat islamique • Mis à jour le 13.07.2015 à 17h46 Etat islamique : la stratégie dévastatrice des attentats-suicides En Irak, « les attaques de la coalition poussent la population dans les bras de Daech » En Irak, le retour dans Tikrit libérée mais détruite Burkina Faso : les fidèles de Compaoré obtiennent une victoire en justice Le 13.07.2015 à 16h44 • Mis à jour le 13.07.2015 à 16h56 Une manifestation en faveur du nouveau code électoral, à Ouagadougou, le 25 avril 2015. Crédits : AHMED OUOBA / AFP C’est une décision qui devrait réjouir les fidèles de l’ancien président bukinabé, Blaise Compaoré. La justice ouest-africaine a invalidé, lundi 13 juillet, le nouveau code électoral du Burkina Faso, qui interdisait aux proches de l’ancien président, poussé à quitter le pouvoir après une insurrection populaire, de concourir à la présidentielle d’octobre.Les députés du Conseil national de transition (CNT), l’Assemblée nationale intérimaire au Burkina Faso, avaient voté, en avril, une révision du code électoral rendant « inéligibles » les personnes ayant « soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance politique ». Il s’agissait d’une référence à la tentative de révision de la Constitution d’octobre 2014, destinée à permettre à M. Compaoré de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement provoqué un soulèvement à l’origine de sa chute après vingt-sept ans de règne. Burkina : les élections se tiendront le 11 octobre « Une violation du droit de libre participation aux élections »La Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a considéré lundi que la modification du code électoral constituait « une violation du droit de libre participation aux élections » et a ordonné au Burkina Faso « de lever les obstacles à une participation aux élections consécutifs à cette modification ». Burkina Faso : la diaspora entend peser sur la présidentielle Au total, sept partis politiques burkinabés, dont le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de M. Compaoré, avaient attaqué le nouveau code électoral en juin devant la Cour de justice de la Cédéao, considérant qu’il violait leurs droits.Le Burkina Faso, en tant que membre de la Cédéao, est tenu de se plier aux décisions de la justice régionale. L’arrêt rendu par la cour de justice ouest-africaine est définitive et sans appel, a précisé un porte-parole de la Cédéao, Sunny Ugoh. L’écroulement d’une caserne en Russie provoque la mort de 23 militaires • Mis à jour le 13.07.2015 à 16h43 Vingt-trois militaires russes ont été tués dans l’effondrement d’une caserne près d’Omsk, en Sibérie, a annoncé lundi 13 juillet le service de presse du ministère russe de la défense. Au total, « 42 militaires ont été extirpés des décombres, 23 d’entre eux sont morts », a déclaré un porte-parole du ministère, cité par l’agence de presse officielle TASS.L’accident s’est produit dimanche soir dans le village de Svetly, près d’Omsk (2 200 km à l’est de Moscou), dans un camp d’entraînement construit en 1975 et destiné à former de jeunes officiers et des conducteurs de transports de troupes. Une section entière de leur dortoir s’est écroulée, les ensevelissant sous les gravats.Des images diffusées par la télévision russe ont montré des soldats formant une chaîne humaine pour déblayer une montagne de gravats. Par ailleurs, une équipe de 350 secouristes avec des chiens et un avion avec de l’équipement médical ont été dépêchés sur les lieux du drame, selon les agences de presse russes.Le président, Vladimir Poutine, a présenté ses condoléances aux familles des soldats et a ordonné d’apporter « toute l’assistance médicale nécessaire » aux blessés, selon un communiqué du Kremlin.La violation récurrente des normes de sécuritéUne enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident, les autorités soupçonnant une possible « négligence » des ouvriers qui avaient rénové le centre en 2013.L’effondrement de bâtiments n’est pas chose rare en Russie, notamment en dehors des grandes villes où les violations des normes de sécurité sont courantes, facilitées par une corruption des fonctionnaires, très répandue. Samedi, une partie d’un immeuble résidentiel s’est également effondrée à Perm, dans l’Oural, tuant deux personnes. Au moins 13 civils tués dans un bombardement du régime syrien contre un fief de l’Etat islamique • Mis à jour le 13.07.2015 à 16h06 Les rebelles syriens lancent l’assaut sur Alep L’EI se retire partiellement de la région d’Alep A Alep, les civils en première ligne   Atteint d’un cancer, Ivan Basso abandonne le Tour de France • Mis à jour le 13.07.2015 à 17h04 Ivan Basso a annoncé lundi 13 juillet à Pau, lors de la journée de repos, qu’il était atteint d’un cancer au testicule gauche, et qu’il allait en conséquence abandonner le Tour de France.La tumeur a été découverte lors d’un examen médical pratiqué en marge du Tour, a-t-il annoncé.« Lors de la cinquième étape, j’ai été victime d’une petite chute. Je me suis blessé aux testicules. J’ai ressenti une légère douleur durant quelques jours et j’ai donc décidé de consulter les médecins du Tour et de mon équipe hier dimanche. Ils m’ont envoyé à l’hôpital où les analyses ont révélé un cancer des testicules. On m’a informé ce lundi midi. »« Je quitte la course pour rentrer à Milan, me faire soigner en urgence », a expliqué l’Italien de 37 ans, accompagné d’Alberto Contador, son coéquipier et leader de chez Tinkoff-Saxo Bank.Deuxième du Tour en 2005Ivan Basso a remporté deux fois le Tour d’Italie (2006 et 2010). Il avait aussi pris la 3e place du Tour de France en 2004, puis la deuxième en 2005, derrière Lance Armstong, qui avait lui-même annoncé souffrir d’un cancer des testicules en 1996, trois ans avant son premier Tour victorieux. Le septuple vainqueur déchu de la Grande Boucle a d’ailleurs tweeté un mot de soutien à l’attention du sportif transalpin : « Je pense à Ivan Basso et lui souhaite le meilleur. » Thinking about @ivanbasso and wishing him the very best as he embarks on his cancer journey. #IvanSTRONG!!— lancearmstrong (@Lance Armstrong) Le cycliste italien avait, en outre, été suspendu deux ans (2006-2008) pour son implication dans l’affaire Puerto, le réseau de dopage sanquin organisé depuis Madrid par le médecin espagnol Eufemiano Fuentes et démantelé juste avant le Tour de France 2006.Des poches de sang étiquetées « Birillo »En mai 2007, vingt-quatre heures après avoir reconnu, devant le procureur antidopage du Comité national olympique italien (Coni), son implication dans l'« opération Puerto », Ivan Basso avait démenti s'être dopé. « Durant toute ma carrière, je n'ai jamais pris de substances dopantes et n'ai jamais fait d'autotransfusions », avait-il déclaré lors d'une conférence de presse organisée à Milan. Il avait a simplement admis « une tentative de dopage en vue du Tour de France [2006] ».Les enquêteurs chargés de l'« opération Puerto » ont pourtant mis en évidence qu'Ivan Basso était suivi, depuis au moins 2004, par le docteur Eufemiano Fuentes. Ils ont notamment saisi à Madrid, dans des appartements utilisés par le docteur Fuentes, des poches de sang étiquetées « Birillo », le nom du chien du coureur italien.« Je suis conscient que la tentative de dopage est assimilable au dopage. (...) Je suis prêt à purger ma peine », avait indiqué le coureur transalpin qui avait effectué son retour sur la Grande Boucle en 2010, un an après Lance Armstrong. Formule 1 : Le père de Jules Bianchi « de moins en moins optimiste » • Mis à jour le 13.07.2015 à 16h57 Alicia Dauby Formule 1 : le mythe du risque zéro Alicia Dauby Les deux Marocaines jugées pour leurs robes « provocantes » ont été innocentées Le 13.07.2015 à 15h14 • Mis à jour le 13.07.2015 à 15h47 Deux jeunes femmes marocaines sont sorties en jupes dans la rue, le 28 juin, pour protester contre l'arrestation de deux Marocaines douze jours plus tôt, car leurs tenues étaient jugées "contraires aux bonnes mœurs". Crédits : FADEL SENNA / AFP Deux Marocaines arrêtées pour « outrage à la pudeur » il y a un mois parce qu’elles portaient des robes jugées provocantes ont été innocentées, lundi 13 juillet, par un tribunal à Agadir, selon des sources judiciaires concordantes. Leur affaire avait suscité une vague d’indignation alors qu’elles encouraient une peine d’un mois à deux ans de prison, comme le prévoit l’article 483 du code pénal.« Cet acquittement est positif et signifie que porter ce type de vêtement n’est pas un crime », a déclaré la présidente de la Fédération de la ligue des droits des femmes (LDDF), Fouzia Assouli. Les deux jeunes femmes, âgées de 23 et 19 ans, coiffeuses de profession, avaient été interpellées le 16 juin sur un marché d’Inezgane, dans le sud du pays, alors qu’elles se rendaient à leur travail. Deux militantes Femen arrêtées puis expulsées du Maroc D’après des médias locaux, la police est intervenue après un rassemblement de personnes qui protestaient contre leurs tenues « jugées contraires aux bonnes mœurs ». Après leur arrestation, des manifestations avaient notamment eu lieu en réaction à Rabat, Casablanca et Marrakech sous le slogan « Mettre une robe n’est pas un crime ».« Une victoire pour l’ensemble de la société civile »Près de 500 avocats s’étaient enregistrés pour les défendre et plusieurs associations de défense des droits de l’homme avaient suivi le déroulement du procès. « C’est une victoire non seulement pour ces deux femmes, mais également pour l’ensemble de la société civile qui s’est mobilisée », a estimé Me Houcine Bekkar Sbaï, un avocat de la défense :« La pensée extrémiste est inacceptable et personne ne peut s’ériger en gardien de la religion et de la morale.» En Afrique, la féminisation de la politique est en marche Après cette affaire, la police avait arrêté au début du mois de juillet deux hommes accusés d’avoir agressé les deux jeunes femmes. Ils risquent un mois à deux ans de prison. Les tabous marocains mis à nu par Nabil Ayouch Résultats du brevet 2015 : le taux de réussite atteint 86,3 % • Mis à jour le 13.07.2015 à 15h09 Claire Ané Brevet 2015 : à quoi sert la mention ? Bac : le taux de réussite stable, à 87,8 % A noter que cette année, 817 700 candidats ont passé leur brevet. Un chiffre particulièrement élevé qui s’explique par une « génération 2000 », née avec le millénaire et particulièrement nombreuse, qui a atteint ses 15 ans, âge auquel on passe généralement le brevet des collèges. Claire Ané Journaliste au Monde.fr Le site qui aide les bacheliers à préparer leur entrée en fac de sciences Martine Jacot Passer du lycée à l’université n’est pas aisé : un tiers des bacheliers entrés en licence scientifique abandonnent (contre 27 % toutes licences confondues) et plus d’un quart redoublent. Pour leur faciliter la transition, la conférence des doyens et directeurs des UFR scientifiques (CDUS) vient de lancer un site, Faq2sciences, gratuit et ouvert à tous, qui leur permet de s’auto-évaluer et de se perfectionner avant la rentrée 2015.Fruit de plus d’un an de travaux avec l’université des sciences en ligne (Unisciel), ce site propose d’abord au futur étudiant une série de tests par questions à choix multiples (QCM) dans sept matières (physique, chimie, mathématiques, sciences de la vie, de la terre, de l’univers et informatique), afin de détecter ses forces et ses lacunes. Pour combler ces dernières pendant les vacances ou à la rentrée, vingt-cinq modules d’apprentissage ont été imaginés. Chacun d’eux comporte des cours en ligne ou en vidéo, des exercices, et d’autres tests d’auto-évaluation.Le site « permet d’anticiper les difficultés, d’identifier les points à travailler, mais aussi de rassurer les futurs étudiants dans leur capacité à réussir leur licence scientifique », résume Jean-Marc Broto, président de la CDUS. L’objectif est de combler l’écart apparu entre les connaissances des bacheliers et celles requises à l’université, depuis la réforme des programmes scientifiques au lycée, entrée en vigueur en 2013. Et d’éviter ainsi que les étudiants français comme étrangers (15 % des promotions scientifiques) soient « largués » en première année.Soutien du ministère de l’enseignement supérieurL’initiative, soutenue par le ministère de l’enseignement supérieur et par les deux fédérations d’étudiants en sciences – l’AFNEUS et la FNEB –, est saluée par la bachelière Amani Zguiden, qui s’y est lancée : elle apprécie que les corrections de ses erreurs soient « bien expliquées ». Mais elle qui s’attendait à se voir confirmer son choix d’orientation, ou, dans le cas contraire, qu’une solution lui soit indiquée, a été déçue. Ce n’est en effet pas l’objectif de la plate-forme.Faq2sciences ne remplace pas non plus les tests d’évaluation organisés à la rentrée depuis deux ou trois ans dans dix-huit facultés scientifiques, mais permettra de mieux s’y préparer. Ces tests mènent souvent à la mise sur pied, pour ceux qui en ont besoin, de groupes de remise à niveau avant le début proprement dit des cours de licence.Afin de prévenir décrochages et abandons en première année, d’autres initiatives ont été prises, qu’il s’agisse de tutorats organisés par les étudiants ou les professeurs, ou de suivis individuels. Des mesures que prône ardemment le rapport, publié le 8 juillet, de la mission parlementaire sur les liens entre le lycée et l’enseignement supérieur mais qui se heurtent aux manques de moyens des universités.Pour les nouveaux entrants à l’université dont les lacunes sont trop importantes, certaines facultés scientifiques proposent un parcours L1 en deux années, avec des cours de rattrapage dans les matières faibles. A l’université Toulouse-III, 250 étudiants en ont ainsi bénéficié l’an dernier, sur les quelque 2 000 entrés en 2014.La CDUS et Unisciel ont entrepris d’aller plus loin, en ébauchant un Faq2sciences destiné à combler les éventuelles lacunes des deuxième et troisième années de licence scientifique. « Un projet utile aussi pour les détenteurs d’un DUT ou d’un BTS en poursuite ou en reprise d’études, qui sont de plus en plus nombreux dans nos facultés », explique Jean-Marc Broto. La CDUS et Unisciel ont sollicité l’aide financière du programme Iniatives d'excellence en formations innovantes (IDEFI) pour finaliser ce projet et ses 80 modules. Mais elle vient de leur être refusée. Martine Jacot Journaliste au Monde Affaire des pénalités de Sarkozy payées par l’UMP : le parquet requiert le non-lieu • Mis à jour le 13.07.2015 à 19h17 Fabrice Lhomme, Gérard Davet et Simon Piel Soucieux d’éloigner les menaces judiciaires, Nicolas Sarkozy rembourse sa dette à l’UMP L’ex-trésorière de l’UMP dénonce « un règlement de comptes politique » entre Fillon et Sarkozy Amende des comptes de campagne : Nicolas Sarkozy placé sous le statut de témoin assisté   .cards{ border:2px solid #42bda8!important; background:white!important; } .cards img{ border:none!important; } .cards a:hover{ text-decoration: none!important; } .cards .illustr{ margin-top: 20px; } .cards .clear { clear:both; } .cards .volet_droite{ height: 580px; } .cards .decodeurs{ float: right; margin:-10px 10px 0 0; } .cards .decodeurs_logo{ display:inline-block; width:23px; border:none!important; } .cards .illustr img{ width:100%; padding-top:10px; } .cards_container{ position: relative; } .cards .fleche{ font-size:70pt; width:10%; position:absolute!important; top:-5px; height: 60px; margin: 0!important; z-index:5000; } .cards .fleche p{ margin:0!important; cursor: pointer; } .cards .fleche:hover{ color:#42bda8; } .cards .fleche.alpha{ left:2px; text-align: left; } .cards .fleche.omega{ right:16px; text-align: right; } .cards .detail p{ margin:5px 0!important; } .cards .card .tt2_capital{ text-align: center; margin: 7px 0 0 0; } .cards .card{ padding:0 16px!important; display:none; } .cards .cards_footer{ background:rgba(40, 190, 170,0.3); text-align: center; } .cards .cards_footer a{ display: block; width:100%; border-bottom:0!important; padding: 7px 0; } .cards .cards_footer p{ margin:0; } .cards .cards_header{ background: rgba(40, 190, 170,0.3); width:100%; } .cards .cards_header a{ border-bottom:0!important; } .cards .cards_header p { margin:0!important; } .cards .cards_main, .cards .cards_footer{ width:100%; } .cards .cards_main{ position:relative; } @media handheld { .cards p{ line-height:120%; } } Naviguez dans les affaires Sarkozy « Karachi Date des faits présumés : 1995 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Financement, justice Motifs de l'enquête : Financement & violation du secret de l'enquête et de l'instruction et violation du secret professionnel Résumé de l'affaire : A l'approche des élections de 1995, le gouvernement d'Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était ministre du budget, aurait accordé des commissions faramineuses lors de ventes d'armes au Pakistan et à l'Arabie saoudite. En échange, des intermédiaires (imposés dans la négociation de ces contrats par le premier ministre et son ministre de la défense François Léotard) auraient rétrocédé une partie des sommes perçues pour financer la campagne présidentielle de M. Balladur, dont M. Sarkozy était porte-parole. Une enquête est par ailleurs ouverte pour "violation du secret de l'enquête et de l'instruction et violation du secret professionnel" après un communiqué de l'Elysée fin 2011 assurant que le nom de M. Sarkozy "n'apparaît dans aucun des éléments du dossier". Or ni le chef de l'Etat ni la présidence ne sont censés avoir accès aux pièces figurant dans un dossier d'instruction. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Si son nom revient de nombreuses fois dans la procédure, Nicolas Sarkozy n'est pour l'instant pas inquiété dans cette affaire. L'enquête a confirmé que M. Sarkozy avait donné son aval à la conclusion des contrats et la rémunération des intermédiaires, même s'il y était, dans un premier temps, farouchement opposé. Cela pourrait lui être reproché. Mais rien ne prouve qu'il ait eu connaissance du fait que ces contrats mirobolants généraient des rétrocommissions.Dans l'enquête ouverte pour violation du secret de l'instruction, M. Sarkozy n'est pas le signataire du communiqué incriminé. Il ne devrait donc pas être poursuivi. Où en est l'affaire : En juin 2014, six personnes ont été renvoyées en correctionnelle dans le cadre de cette affaire, principalement pour "abus de biens sociaux, complicité et recel" tandis que la Cour de justice de la République (CJR) était saisie des cas d'Edouard Balladur et de François Léotard.Les juges ont estimé qu'il appartenait à la CJR, seule compétente pour juger des ministres, de choisir le statut – témoin, témoin assisté ou mis en examen – sous lequel elle souhaitera interroger Nicolas Sarkozy. Sur la base des éléments du dossier, une mise en examen – et a fortiori une condamnation – de M. Sarkozy paraît très improbable. L'enquête pour "violation du secret de l'instruction" est toujours en cours et personne n'est poursuivi pour le moment. Pour en savoir plus :Comprendre l'affaire de Karachi en trois minutes, si vous avez raté un épisode et Nicolas Sarkozy n'est pas tiré d'affaire Bettencourt Date des faits présumés : 2005 Nicolas Sarkozy est hors de cause Type d'affaire : Financement Motifs de l'enquête : Abus de faiblesse, trafic d'influence et recel Résumé de l'affaire : Des enregistrements clandestins pratiqués par leur majordome révèlent notamment que les milliardaires André et Liliane Bettencourt auraient donné des enveloppes d'argent liquide à plusieurs personnalités politiques de droite. De son côté, Mme Bettencourt aurait obtenu des arrangements de l'administration fiscale, alors dirigée par Eric Woerth. Or l'épouse de M. Woerth travaille dans une société qui gère la fortune de Mme Bettencourt. Or, le ministre Woerth avait remis une Légion d'honneur à Patrice de Maistre, homme de confiance de Liliane Bettencourt. En marge de cette affaire principale, le procureur Philippe Courroye ordonné l'examen des communications sur téléphone mobile des journalistes du Monde qui travaillent sur ce dossier. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Quelques mois après avoir été mis en examen en mars 2013 pour "abus de faiblesse", Nicolas Sarkozy a finalement bénéficié d'un non-lieu en octobre de la même année. Les juges d'instruction ont estimé qu'ils ne disposaient pas d'assez d'éléments pour mettre en examen l'ancien chef de l'Etat, comme l'ont été certains de ses proches (l'ex-ministre Eric Woerth, l'homme d'affaires Stéphane Courbit, etc.). Où en est l'affaire : Faute de preuves, Eric Woerth a été relaxé le 28 mai 2015 par le tribunal de Bordeaux dans les deux premiers volets du procès Bettencourt, qui portaient sur des soupçons de recel de "trafic d'influence passif" (c'est à dire sur une éventuelle intervention dans la remise de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre en échange de l'embauche de sa femme dans la société qui gère la fortune de Mme Bettencourt) et d'"abus de faiblesse" envers la milliardaire de 91 ans. Pour en savoir plus :Affaire Bettencourt : pourquoi Nicolas Sarkozy n'ira pas au procèsUn non-lieu pour Nicolas Sarkozy malgré son "comportement abusif"Procès Bettencourt : relaxe pour Eric Woerth, prison pour François-Marie Banier Arbitrage Tapie Date des faits présumés : 2007 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Finance Motifs de l'enquête : Soupçons de pression Résumé de l'affaire : En 2008, Bernard Tapie a perçu 405 millions d'euros de l'Etat après qu'un arbitrage privé – et controversé – a reconnu les torts du Crédit lyonnais dans la vente d'Adidas, qui appartenait à l'homme d'affaires. Ce dernier, ainsi que trois autres personnes, a été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée", tandis que la ministre de l'économie d'alors, Christine Lagarde, a été de son côté mise en examen pour "négligence". De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir fait pression sur Christine Lagarde pour obtenir un arbitrage favorable à Bernard Tapie, qu'il souhaitait remercier de son soutien lors de la campagne de 2007. Mme Lagarde a toutefois toujours soutenu qu'elle n'avait pas agi sur ordre de l'ancien président. Selon nos informations, il semble que Nicolas Sarkozy, très proche de Bernard Tapie qu'il a reçu plusieurs fois à l'Elysée, ait joué un rôle moteur dans le processus ayant abouti à la procédure d'arbitrage. Stéphane Richard, l'ancien chef de cabinet de Christine Lagarde – mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" – a indiqué aux enquêteurs que M. Tapie avait participé à une réunion à l'Elysée destinée à mettre en place la procédure d'arbitrage. Où en est l'affaire : L'arbitrage a été annulé sur la forme par la cour d'appel de Paris le 17 février 2015, en raison de l'intervention litigieuse de l'arbitre Pierre Estoup. Christine Lagarde est mise en examen depuis l'été 2014 pour "négligence" par la Cour de justice de la République, pour ne pas s'être opposée à l'arbitrage. Il y a peu de chances que Nicolas Sarkozy soit inquiété, car il bénéficie à partir de mai 2007 de l'immunité présidentielle. Pour en savoir plus : L'affaire Tapie-Crédit lyonnais, si vous avez manqué un épisodeLes éléments qui ont fait annuler l’arbitrage Tapie-Crédit lyonnaisAffaire Tapie-Crédit lyonnais : vingt ans de procédure pour rien ? Kazakhstan Date des faits présumés : 2010 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Finance Motifs de l'enquête : Soupçons de pression Résumé de l'affaire : Deux juges d'instruction s'intéressent aux dessous de contrats signés en 2010 entre la France et le Kazakhstan, pour près de 2 milliards d’euros. Ces marchés, qui comprennent la fabrication de 45 hélicoptères par Eurocopter, sont susceptibles d’avoir donné lieu au versement en France de rétrocommissions. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir fait pression en 2011 sur le Sénat belge, à la demande du président kazakh, afin d’adoucir le sort judiciaire de trois oligarques d’origine kazakhe poursuivis en Belgique, et de permettre la conclusion de ces mirifiques contrats. L'un de ses anciens conseillers à l'Elysée est également suspecté d'avoir touché des pots-de-vin. Où en est l'affaire : L'affaire n'en est qu'à ses débuts. Deux intermédiaires et une avocate niçoise, suspectés d’avoir permis le versement d’importantes rétrocommissions, ont été mis en examen en septembre 2014. Jean-François Etienne des Rosaies, chargé de mission à l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, a également été mis en examen en mars 2015 pour "corruption publique d'agent étranger". Pour en savoir plus : Les hélicoptères du Kazakhstan, l’affaire d’Etat qui inquiète Sarkozy Sondages de l'Elysée Date des faits présumés : 2007 Nicolas Sarkozy est hors de cause Type d'affaire : Politique Motifs de l'enquête : Favoritisme, détournements de fonds publics, complicité et recel de ces délits Résumé de l'affaire : Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, l'Elysée est soupçonné d'avoir passé plusieurs marchés de manière irrégulière pour la fourniture de sondages, contractés auprès des sociétés de deux conseillers du président, Patrick Buisson et Pierre Giacometti. L'affaire a connu de très nombreux rebondissements judiciaires. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy bénéficie de l'immunité présidentielle, mais pas les membres de son cabinet, comme a fini par trancher la Cour de cassation le 19 décembre 2012. Où en est l'affaire : Une enquête ouverte fin 2010 est toujours en cours sur les conditions d'attribution de ces marchés. Six anciens collaborateurs de la présidence de la République ont été placés en garde à vue dans ce cadre le 3 juin 2015, dont les anciens secrétaires généraux de l'Elysée (Claude Guéant et Xavier Musca), l'ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy (Emmanuelle Mignon) et trois anciens conseillers (Jean-Michel Goudard, Julien Vaulpré et Jean-Baptiste de Froment). La justice a également découvert que Patrick Buisson avait effectué clandestinement des enregistrements de nombreuses réunions confidentielles avec Nicolas Sarkozy. Pour en savoir plus : L'interminable saga des sondages de l'Elysée Sondages de l'Elysée : les juges sur la piste des bandesSondages de l’Elysée sous Sarkozy : fin de garde à vue pour Guéant, Musca et Mignon Bygmalion Date des faits présumés : 2012 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Financement Motifs de l'enquête : Abus de confiance et financement illégal de campagne électorale Résumé de l'affaire : L'UMP et l'agence de communication Bygmalion sont soupçonnées d'avoir établi des fausses factures pendant la campagne présidentielle de 2012 pour cacher un dépassement de 18,5 millions d'euros du plafond légal des dépenses électorales. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Bien qu'il persiste à répéter qu'il n'a jamais eu connaissance du système de fausse facturation et qu'il n'a appris le nom de Bygmalion qu'après la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy serait désormais directement dans le collimateur des enquêteurs avec l'ajout de l'infraction de "financement illégal de campagne électorale", qui vise le candidat lui-même. Où en est l'affaire : Une information judiciaire est en cours. Outre l'avocat de l'UMP Philippe Blanchetier, cinq anciens cadres de l'UMP ont été mis en examen pour "abus de confiance et "faux et usage de faux" : Eric Cesari (ex-directeur général du parti), Fabienne Liadzé (ex-directrice financière), Pierre Chassat (ex-directeur de la communication), Guillaume Lambert (ex-directeur de campagne de M. Sarkozy) et Philippe Briand (ex-trésorier de campagne). Trois anciens responsables de Bygmalion sont poursuivis pour le seul motif de "faux et usage de faux" : les cofondateurs Bastien Millot et Guy Alvès ainsi que Franck Attal, ex-patron de la filiale événementielle Event & Cie. L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Franck Louvrier, a été placé en garde à vue le 7 mai 2015. Pour en savoir plus :Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy directement menacé L'affaire Bygmalion, si vous avez raté un épisodeLes protagonistes de l'affaire Bygmalion-UMP Ecoutes / trafic d'influence Date des faits présumés : 2013 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Justice Motifs de l'enquête : Corruption active et recel de violation du secret professionnel Résumé de l'affaire : Alors qu'il est en attente d'une décision cruciale de la justice concernant la possibilité d'utiliser ses agendas présidentiels dans plusieurs affaires (Tapie, Karachi), Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir cherché, via son avocat Me Thierry Herzog, à influencer un juge, Gilbert Azibert, pour se renseigner sur le sens de leur décision, en échange d'une aide pour obtenir un poste à Monaco. Les juges ont placé sur écoute Nicolas Sarkozy et découvert à cette occasion qu'il utilisait un second téléphone portable, au nom de "Paul Bismuth". De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy a été mis en examen début juillet pour "corruption active", "trafic d'influence" et "recel de violation du secret professionnel". Il risque jusqu'à dix ans de prison. Auparavant, son avocat, Me Thierry Herzog, et M. Azibert, avaient eux aussi été mis en examen. Où en est l'affaire : La mise en examen de Nicolas Sarkozy le 1er juillet 2014, suspendue pendant quelques mois, a été réactivée le 7 mai 2015 par la cour d'appel de Paris, qui a validé la légalité des écoutes dont il a fait l'objet. Pour en savoir plus :Affaire des écoutes : ce qui est reproché à Nicolas SarkozyEcoutes de Sarkozy : qui sont les protagonistes de l'affaire ?Pourquoi Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruptionTrafic d’influence : la justice valide la procédure de mise en examen de Nicolas Sarkozy Amende des comptes de campagne Date des faits présumés : 2012 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Financement Motifs de l'enquête : Abus de confiance, complicité et recel Résumé de l'affaire : Après le rejet de ses comptes de la campagne de 2012 par le Conseil constitutionnel, en juillet 2013, Nicolas Sarkozy aurait dû payer lui-même, en tant que candidat, l'amende de 363 615 euros correspondant au dépassement du plafond des dépenses de campagne. Or, contrairement aux dispositions du code électoral, c'est l'UMP qui a payé cette amende. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy est directement visé par une information judiciaire du parquet de Paris pour "abus de confiance", "complicité" et "recel". Où en est l'affaire : Nicolas Sarkozy a remboursé l'amende à l'UMP le 1er décembre 2014, ce qui n'a pas empêché les juges d’instruction de l'entendre le 1er avril 2015 et de le placer sous le statut de témoin assisté. Le parquet a requis le 13 juillet un non-lieu pour l'ex-président, estimant ne pas pouvoir établir l'intentionalité de l'abus de confiance.Jean-François Copé et Catherine Vautrin (ex-trésorière de l'UMP) ont, de leur côté, été mis en examen pour abus de confiance. Pour en savoir plus : UMP : cet embarrassant chèque de 363 615 eurosComprendre l'affaire des pénalités de campagne de l'UMPAffaire des pénalités de Sarkozy payées par l’UMP : le parquet requiert le non-lieu Financement libyen Date des faits présumés : 2005 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Financement Motifs de l'enquête : Corruption active et passive, trafic d'influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, blanchiment, complicité et recel de ces délits Résumé de l'affaire : Le clan sarkozyste, alors à l'Elysée, est soupçonné d'avoir organisé un financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par le dictateur libyen Mouammar Kadhafi. L'homme d'affaires Ziad Takieddine, ancien très proche de plusieurs responsables de droite comme Brice Hortefeux et Jean-François Copé, aurait servi d'intermédiaire. Le site Mediapart a révélé l'affaire pendant l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2012 et met en avant un document d'un ex-dignitaire libyen censé prouver ce financement illégal, dont la validité est contestée. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy n'est pour l'instant pas mis en cause directement dans cette affaire, dont l'instruction est encore en cours. Il a porté plainte contre Mediapart pour « faux et usage de faux » ainsi que pour « publication de fausses nouvelles » après la révélation de la note libyenne. Où en est l'affaire : Une information judiciaire contre X a été ouverte par le parquet de Paris en avril 2013. Le juge Van Ruymbeke, qui enquête déjà sur l'affaire Karachi, a auditionné Ziad Takieddine, qui, s'estimant trahi par ses anciens amis de l'UMP, a affirmé qu'il « existe des preuves » du financement illégal. Claude Guéant, ancien secrétaire général de l'Elysée, a été mis en examen le 8 mars 2015 pour "faux et blanchiment", à cause des soupçons pesant sur un virement de 500 000 euros reçu sur son compte en 2008, qu'il justifie par la vente de tableaux flamands. Pour en savoir plus :Sarkozy et la Libye : si vous n'avez rien suiviFinancement libyen de la campagne de Sarkozy : des accusations mais pas de preuvesAffaire Karachi : Ziad Takieddine, l'embarrassant ami des proches de Sarkozy » › Voir la version complète nombre_affaires = 9; var fiche_depart = 8; // 1 : Karachi // 2 : Bettencourt // 3 : Tapie // 4 : Kazakhstan // 5 : sondages // 6 : Bygmalion // 7 : écoutes/trafic d'influence // 8 : amende campagne // 9 : financement libyen document.getElementById("fleche_back").querySelectorAll("p")[0].addEventListener("click", function(){ fiche_depart--; switchCard() } ); document.getElementById("fleche_next").querySelectorAll("p")[0].addEventListener("click", function(){ fiche_depart++; switchCard() } ); function switchCard(){ if(fiche_depart == 1) { document.getElementById("fleche_back").querySelectorAll("p")[0].style.display = 'none'; } else { document.getElementById("fleche_back").querySelectorAll("p")[0].style.display = 'block'; } if(fiche_depart == nombre_affaires) { document.getElementById("fleche_next").querySelectorAll("p")[0].style.display = 'none'; } else { document.getElementById("fleche_next").querySelectorAll("p")[0].style.display = 'block'; } for(var i = 0; i document.getElementsByClassName("cards_container")[0].querySelectorAll(".card")[i].style.display = 'none'; } document.getElementById("card"+fiche_depart).style.display = 'block'; } switchCard() Simon Piel Journaliste au Monde Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde De Kirby à la Wii : les principales réalisations de Satoru Iwata chez Nintendo Satoru Iwata, le PDG de Nintendo, est mort A l’origine de Kirby On a testé pour vous… « Kirby et le pinceau arc-en-ciel », le jeu tactile de la Wii U La DS, digne descendante de la Game Boy La New 3DS de Nintendo, console de transition La révolution Wii Alors que les consoles de salon des concurrents se tournent vers un public plus mature, Satoru Iwata sort, en 2006, la Wii, destinée à un public plus large et familial. Elle introduit notamment une nouvelle manette sans fil, équipée d’un accéléromètre, permettant au joueur d’interagir avec la console par ses mouvements. Censée redresser les ventes après l’échec de la Game Cube, la nouvelle console tient ses promesses : plus de 100 millions d’exemplaires seront écoulés, en faisant la console de salon la plus vendue de l’histoire de Nintendo. Son héritière, la Wii U, sortie en 2012, se révélera, en revanche, un échec commercial cinglant.Lire : Nintendo dans le rouge à cause de la Wii ULe pari des Amiibo A quoi servent les Amiibo, figurines lancées par Nintendo ? Les chantiers enclenchés : l’arrivée sur smartphones et une nouvelle console Vague d’hommages après la mort de Satoru Iwata, PDG de Nintendo Facebook et Firefox s’en prennent à Adobe Flash après la découverte de nouvelles failles de sécurité Florian Reynaud Adobe Flash, le programme très utilisé permettant de faire tourner des animations et vidéos dans les navigateurs Web, s’est fait de nouveaux ennemis. En cause : des failles importantes utilisées par le fabricant de logiciels espions Hacking Team découvertes à la suite de la diffusion de nombreux documents volés à l’entreprise. Ces failles dites « zero day » (non encore rendues publiques) permettaient à Hacking Team d’exécuter du code malveillant sur un ordinateur en passant par Flash. Adobe a commencé à colmater les brèches dès leur signalement, et a désormais diffusé les patchs de correction à ses utilisateurs.Mais plusieurs acteurs du Net ont sauté sur l’occasion pour dénoncer les problèmes de sécurité de Flash. « Il est temps pour Adobe d’annoncer la date de péremption de Flash », a dit sur Twitter Alex Stamos, responsable de la sécurité de Facebook.De son côté, le navigateur Mozilla Firefox empêche temporairement le fonctionnement du programme. « Toutes les versions de Flash sont bloquées par défaut dans Firefox à partir de maintenant », a fait savoir Mark Schmidt, un des responsables du navigateur, mardi 14 juillet. Il a dit que le programme sera réautorisé une fois que toutes les failles auront été corrigées. « Rien ne repose plus sur Flash que les logiciels malveillants », a-t-il ajouté.Un programme mal-aiméCes ingénieurs de Facebook et de Firefox ne sont pas les seuls détracteurs de Flash. Parmi les plus importantes, Apple : Flash est aujourd’hui encore bloqué sur iPhone et iPad. En avril 2010, Steve Jobs, PDG de l’entreprise, avait publié un texte expliquant pourquoi il s’opposait à la technologie sur les mobiles d’Apple. « Symantec a récemment désigné Flash comme ayant un des pires bilans de sécurité de 2009 », écrivait-il à l’époque.Depuis 2011, un mouvement nommé « Occupy Flash » appelle à la fin de ce programme qui serait dépassé et trop dangereux. « Flash Player est mort. Son temps est passé. Il est plein de bugs, plante beaucoup, nécessite constamment des mises à jour de sécurité », affirme le manifeste du mouvement. Occupy Flash demande aux internautes de désinstaller le logiciel sur leur ordinateur et de privilégier les technologies concurrentes quand le choix leur est proposé. Le mouvement les invite également à militer auprès des sites Internet qui utilisent Flash pour qu’ils évoluent vers d’autres outils.La plupart des détracteurs arguent aussi que Flash est un outil qui appartient et est entièrement géré par une entreprise privée, Adobe, alors que le HTML5 est un standard du Web. Florian Reynaud Journaliste au Monde Le Koweït impose un fichage ADN à toute sa population • Mis à jour le 15.07.2015 à 15h57 Au Koweït, l’Etat islamique s’attaque à l’un des plus vieux lieux de culte chiites Par ailleurs, les députés koweïtiens ont créé un fonds d’urgence de 400 millions de dollars (363 millions d’euros) afin de financer ce dispositif. Le Parlement a également prévu des sanctions d’un an de prison et jusqu’à 300 000 dollars d’amende (272 000 euros) pour tout Koweïtien refusant de se soumettre au fichage ADN.Une loi inéditeSi de nombreux pays ont des bases de données qui gardent une trace de l’ADN de toute personne ayant été déclarée coupable d’un crime, cette loi est la première du genre à rendre obligatoire la collecte de l’ADN pour tous les citoyens. Une mesure inédite qui suscite la controverse quant à la protection de la vie privée et sur l’utilisation que la police peut faire de ces données.Une telle disposition législative serait impossible à adopter par les parlements des pays européens. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait empêché le Royaume-Uni de mettre en place un fichage de ce type en 2008. Les juges avaient alors considéré que le maintien d’un échantillon d’ADN pour un délit non pénal « ne pouvait pas être considéré comme nécessaire dans une société démocratique ». L’AFP lance un nouveau mouvement de grève pour les prochaines vingt-quatre heures • Mis à jour le 15.07.2015 à 16h05 L’Agence France-Presse reste sous la menace de la grève Emmanuel Hoog : « Nous voulons développer la couverture live de l’actualité » En Grèce, les fonctionnaires « trahis » se mobilisent contre l’accord avec les créanciers • Mis à jour le 15.07.2015 à 15h48 Elisa Perrigueur (envoyée spéciale) Le comité central de Syriza rejette l’accord, renforçant la pression sur le Parlement grec Ce que la Grèce a accepté en contrepartie de l’aide financière Aujourd’hui, Grigoris est là pour « lutter contre l’application de ce nouveau mémorandum antipeuple qui affectera davantage le droit et la sécurité des travailleurs ». Il ne s’attendait pas à ce que son premier ministre, Alexis Tsipras, accepte cet accord dont il dénonce de nombreux points, « l’augmentation de l’âge du départ à la retraite, les privatisations… ». Et prédit : « A partir de septembre, on ressentira encore plus les effets. Les écoles, les hôpitaux seront en sous-effectifs en raison des départs en retraite non remplacés. » Grigoris Calomiris croit en une mobilisation, ce mercredi. « Les 61 % de non au référendum [du 5 juillet 2015, concernant les mesures des créanciers] m’ont redonné courage. » Sur les murs autour de la place Klathmonos, des affiches à moitié déchirées appelant à voter « oxi » (non) au référendum sont toujours placardées. Elles sont presque d’un autre temps. Dans la foule, les mobilisés veulent montrer leur détermination mais certains perdent espoir. Nikos Ktetsis avait voté non au référendum. Ce salarié d’une municipalité en banlieue d’Athènes s’est senti « trahi » par l’annonce de ce nouveau mémorandum. Cet électeur de Syriza se lasse de cette « continuité de la politique d’austérité depuis cinq ans ». Pour lui, cette grève du public est « importante et symbolique ». Il s’agit de la première grève du secteur sous le gouvernement Tsipras. Alexis Tsipras : « J’assume la responsabilité d’un texte auquel je ne crois pas » Le quotidien des Grecs dans un pays sans cash Pendant ce temps-là, sur la place Klathmonos, des particuliers font la queue devant une agence Alpha Bank. C’est désormais un rituel, qui pourrait encore durer encore longtemps : « L'ouverture des banques dépend de l'approbation de l'accord, qui aura lieu dans un mois », a averti Alexis Tsipras mardi. Selon Nikolaos Georgikopoulos, économiste du centre de recherches grec Kepe, la fermeture des banques coûterait quelque 400 à 500 millions euros par mois à l’économie grecque. Elisa Perrigueur (envoyée spéciale) Journaliste au Monde Paris roule désormais pour les “food trucks” Les migrants sont nombreux à passer la frontière terrestre bulgare, porte d’entrée de l’Europe. En 2015, 5 486 étrangers, majoritairement syriens, ont pénétré dans le pays le plus pauvre de l’Union européenne, soit trois fois plus que sur la même période de l’année précédente. La moitié d’entre eux sont venus clandestinement, malgré la présence d’un mur de barbelés de 30 kilomètres barrant une portion de la frontière avec la Turquie. Les autorités prévoient de prolonger ce rempart “anti-migrants” de 130 kilomètres, afin de “contrôler” les arrivées. --> 154 le nombre d’entrepreneurs à avoir candidaté lors de l’appel à projet lancé par la ville. 8% la redevance dont devront s’acquitter les “food trucks” sur leur chiffre d’affaires Phénomène de mode pour les uns, véritable demande pour les autres, les camions de restauration fleurissent depuis quelques années au pays de la gastronomie. Paris, encore frileuse il y a peu à installer ces “popotes roulantes”, a décidé d’allouer à plus de cinquante d’entre elles vingt emplacements dédiés pendant un an. Qu’on les nomme “food trucks”, “popotes roulantes” comme au Québec ou encore camions de restauration, ils sont de plus en plus nombreux à Paris, en banlieue et en province – quelque 350 dont une centaine dans la capitale –, à sillonner les rues. Ils proposent des repas sur le pouce à des urbains pressés, paradoxalement prêts à faire parfois trois-quarts d’heure de queue, séduits par une cuisine de qualité décomplexée, exotique et métissée, faite devant eux pour un ticket moyen estimé à 10 euros. On retrouve ces commerces nomades sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Track the truck, Pouet-pouet.com...), vitrines essentielles à leur existence, leur permettant de communiquer où et quand ils délivreront leur précieuse cargaison. Les burgers, dont les estomacs français raffolent (ils en ont englouti 1,07 milliard en 2014*), tiennent le haut du pavé – ceux du Camion qui fume de Kristin Frederick ont lancé la mode en 2011, et doivent même s’installer “en dur” dès septembre 2015 dans le quartier de la Bourse. Mais ils ont été rejoints par une multitude d’offres qui permettent de faire un rapide tour du monde au pied de chez soi, ou presque : des crêpes bretonnes à l’exotisme de galettes au maïs vénézuéliennes ou indiennes à base de farine de riz, en passant par les bagels, falafels, boulettes, banh mi (sandwich vietnamien), padthaï, pâtes italiennes, mozzarellas, fish & chips revisités, gaufrettes salées et autres cafés gourmands, ou encore les bocaux de Marc Veyrat… Certes, le camion à pizzas de papa n’a pas dit son dernier mot, mais ses petits frères biberonnés à la communication 2.0 sont désormais bien installés dans le paysage. Une tendance qui ne devrait pas se démentir dans les prochaines années. “Les food trucks représentent plus que de la nourriture, c’est aussi un état d’esprit. Le rapport de proximité avec le client est très important – une tendance que l’on retrouve dans les restaurants qui ont ouvert leur cuisine sur la salle”, explique Rémy Lucas, psychosociologue de l’alimentation et membre fondateur de l’association Street Food en mouvement avec le chef étoilé Thierry Marx qui voit dans la cuisine de rue une “alternative à la malbouffe”. ATTENTION à L’EFFET DE MODE Originaire de la presqu’île de Crozon, dont il a voulu mettre la cuisine à l’honneur dans son Breizh truck, Romain Dunglas travaille des produits frais de Les fermes de Gally (Yvelines) et est associé avec des enseignes bretonnes (Produits en Bretagne, etc.). Cet ancien gérant de brasserie rappelle que son activité est “saisonnière”, “difficile”, - depuis 2013, “cinq trucks bretons ont mis la clé sous la porte” - et voit d’un bon œil une installation pérenne dans Paris. “On ne se lance pas dans la cuisine de rue pour faire fortune”, souligne Rémy Lucas. Un avis relayé par Jean Terlon, qui, s'il juge positivement l'installation de camions cantines dans des zones où il n'existe aucune restauration, est réservé quant à "cet effet de mode médiatique surdimensionné” qui attire alors que l’activité est “difficilement rentable”. Une concurrence déloyale ? La mairie de Paris, sous la précédente mandature, s’était montrée peu encline à accompagner cette flottille. Décrocher le sésame pour stationner sur le domaine public relevait du parcours du combattant, ceux-ci étaient délivrés au compte-gouttes – seuls trois camions en bénéficiaient dont quelques places sur des marchés. Le reste des véhicules se partageait entre partenariat privés (sièges d'entreprise, MK2 Bibliothèque, etc.) moyennant redevance élevée (jusqu’à 20 % du chiffre d’affaires) et participation à des événements ponctuels (Foire de Paris, Stade de France, festivals, etc.). Pourtant assaillie de demandes (plus de 250 en dix-huit mois comptabilisées fin 2014), la mairie rechignait à s’emparer de la question, jugeant à l’instar de Lyne Cohen-Solal, ancienne adjointe au maire de Paris chargée du commerce, de l'artisanat et des métiers d'art [aujourd'hui conseillère municipale du 5e arrondissement], qu’il s’agissait “d’une concurrence déloyale pour les restaurants classiques qui payent un loyer et des taxes", et qui rappelait que la capitale comptait plus de 10 000 points de restauration et de boulangeries. Jean Terlon, vice-président de l'UMIH-restauration (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, premier syndicat patronal du secteur), avait pointé à l’époque le vide juridique dans lequel évoluaient les premiers food trucks de la capitale, appelant à une nécessaire réglementation en la matière. Interrogé, il déclare cependant que l'existence de cette forme de cuisine “n'est pas en concurrence directe avec la restauration traditionnelle”. Ce restaurateur à Longjumeau reconnaît être plutôt minoritaire dans une profession qui ne voit pas toujours d’un bon œil la multiplication de ces points de vente ambulants, qui n’ont pas les mêmes contraintes, notamment en termes de coût (location commerciale, fiscalité locale, etc.). Dominique Bénézet, délégué général du Syndicat national de l'alimentation et de la restauration rapide (Snarr), qui regroupe plus de 150 enseignes, et pour lesquelles les camions représentent une concurrence directe, met l'accent, de son côté, sur la nécessité de règles communes en matière de droit du travail (respect de la convention collective de la restauration rapide) et de respect des règles d'hygiène, avec des contrôles identiques. "Il ne faut pas que les règles de concurrence soient faussées et que les règles juridiques et fiscales entraînent une distorsion de concurrence." Dans Snacking.fr, l’avocat David Reingewirtz rappelle que les food trucks “sont soumis à des réglementations multiples”. --> --> --> --> Changement de cap à l’Hôtel de Ville Lors de ses vœux en janvier, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait déclaré vouloir créer des emplacements publics pour les food trucks, afin de structurer cette forme de restauration et tenter de calmer l’inquiétude de la profession. Vœu exaucé lors du vote fin juin par le conseil de Paris de l’attribution de vingt espaces publics à partir de juillet et pour une durée d’un an, renouvelable, à 56 camions de restauration mobiles – nouveaux ou déjà en activité – choisis sur dossier après un appel à candidatures lancé en avril qui a réuni plus de 150 postulants. Jean Terlon voit dans cette installation autorisée “une première étape sur la voie d’une existence juridique nationale”, tout comme Kristin Frederick, présidente de Street Food en mouvement. Kristin Frederick, fondatrice du "Camion qui fume" et présidente de "Street Food en mouvement" Les emplacements, répartis sur dix arrondissements parisiens (1er, 10e, 11e, 12e, 13e, 14e, 15e, 17e, 19e, 20e), ont été définis en tenant compte de "la commercialité des rues", explique la mairie, en cherchant à "combler des carences dans l'offre de restauration rapide de qualité", comme près de certains équipements sportifs (Charléty, Aquaboulevard) ou encore près de l’hôpital européen Georges-Pompidou. Les food trucks reverseront à la Ville de Paris 8 % de leur chiffre d'affaires hors taxes ou un minimum garanti, de 70 à 135 euros, pour chaque plage d'occupation en fonction du degré de commercialisation estimé du site (faible, moyenne et forte rentabilité). Un chiffre jugé élevé par les “food truckers”, basé sur le ratio loyer-chiffre d’affaires appliqué dans la restauration, et qui attendent tous de tester les emplacements. 56 “food trucks” sélectionnés par la mairie de Paris Membre de l’Association des restaurateurs de rue indépendants, Cyril Dedieu, fondateur de Bügelsky en 2012 – food truck sélectionné qui propose de “véritables bagels de boulanger” et du pastrami traditionnel – estime qu’il était temps que Paris autorise plus de food trucks dans ses rues.Selon lui, “il n’y a pas concurrence déloyale, mais simple concurrence” vis-à-vis des établissements de restauration. Pour les créateurs d’Aji Dulce, premier truck à proposer de la cuisine vénézuélienne traditionnelle, surtout dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis depuis un an, avoir décroché un emplacement dans la capitale est “positif, nous allons être plus sûrs de notre activité”. “C’est l’occasion d’avoir plus de visibilité”, explique Daniela Baland Aldrey, ancienne journaliste, désireuse de faire connaître les plats de son pays où la cuisine de rue est courante. Avec son associé Luis Alfredo Machado formé chez Cordon Bleu Paris, ils achètent leurs légumes sur les marchés du Val-de-Marne à des producteurs locaux, pour une “cuisine familiale” dans leur camion qu’ils qualifient de “restaurant à quatre roues”. --> --> --> Qui sont-ils ? Bien fait, Waffeganger, Max & Brittany, Season's, Masterchef, Mes bocaux, Mozza and co', Risi & Bisi, So food toit, Daily Wagon, Le cou de la girafe, Bügelski, Aji Dulce, Canard huppé, CAB (Camion à burgers), Thai la route, French Toque, Caféine Café out, Banh Mi, My Tube, Tooqtooq, Super fringale, Mancora, Borky Family, Authentic falafel, Si Senor, Larry's, Wagy, Camion gourmand, Un ange à table, Street food & terroirs, Midi à l'atelier, MT delights, Street parade, DODA, Cabane cape cod, Mijote et sucrine, J'ai la dalle, Bagel qui roule, Cony's, Bien fait, LGDORL, Deli's Street, Pat mobile, Beau caillou, Epice & love, Breizh truck, 1990, Saboroso, Karibo, In the mood for trucks, Camion à boulettes, Bud's deli, Bol de riz, Crous Paris, Crêpe car. Du beau, du bon, du bio Au menu d’Aji Dulce, en cet après-midi du 2 juillet sur le parvis de la gare Montparnasse, l’arepa - galette de maïs au four cuite au dernier moment pour ne pas qu’elle durçisse – garnie de viande ou poisson et de légumes. “Nous proposons deux recettes différentes chaque jour. Les Français sont curieux et font attention à ce qu’ils mangent. Ils sont rassurés de nous voir cuisiner sur place.” Une jeune femme s’enquiert de savoir où elle pourra les retrouver le lendemain ; une femme savoure un bienmesabe, le gâteau à la noix de coco maison… La ville répond à une demande des Parisiens : une récente étude** estime que 82 % des personnes interrogées souhaitent que cette offre se développe davantage. Aussi, elle a souhaité "pérenniser ce mode de restauration" avec une "véritable offre diversifiée". “Le client d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. Il n’est plus le consommateur de masse des années 1960 et 1970. Il recherche la qualité et la proximité. Il est exigeant et expert. Il bouge, il compare, il teste... De plus en plus, c’est au commerce d’aller à sa rencontre et non plus l’inverse”, peut-on lire dans un rapport de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris publié en avril et intitulé “Le commerce non sédentaire, un atout pour nos villes”. Le cahier des charges – établi avec les associations de food trucks, les restaurateurs, la fédération des boulangers – prévoit de respecter toute une série de critères : des projets originaux, des véhicules esthétiques et propres – ils sont conformes au plan pollution de la ville entré en vigueur début juillet –, la vente de produits frais issus de l'économie sociale et solidaire, locaux ou biologiques, le respect des règles d'hygiène et de propreté, et l'emploi de matérieux recyclables (vaisselle, emballages). Certains camions de restauration mobiles ont été labellisés par le Centre régional de valorisation et d’innovation agricole et alimentaire d’Ile-de-France (Cervia) dans le cadre d’une initiative “Cuisine de rue, mangeons local”. StreetFood & terroirs est même finaliste de la 4e édition du concours régional de l’innovation alimentaire de Paris Ile-de-France pour être allé à la rencontre des producteurs franciliens et avoir privilégié les circuits courts pour des recettes aux accents sud-américains avec des produits frais et locaux, jusque dans les boissons proposées. En lien avec la préfecture de police, des contrôles réguliers (Ville de Paris et répression des fraudes) doivent être effectués afin de s’assurer que tous les camions respectent leurs engagements et les prescriptions règlementaires, dont le non-respect pourra entraîner le retrait des autorisations. A l’issue de cette première année d’exploitation, un bilan sera réalisé pour analyser la pertinence des emplacements, leur possible évolution sur la base notamment des préconisations des mairies d’arrondissements, et la qualité des offres culinaires proposées. Rendez-vous dans un an. *source GIRA conseil TROIS QUESTIONS A REMY LUCAS psychosociologue de l’alimentation et membre fondateur de Street Food en mouvement Pourquoi cet engouement autour de la cuisine de rue ? Les Français ont envie de nourritures alternatives, un peu moins classiques, structurées. Il existe un décalage entre l’image que les Français ont de leur cuisine et la réalité de leurs envies. Le repas gastronomique à la française a été classé au patrimoine immatériel de l’Unesco en 2010. En 2011, les premiers food trucks arrivent, proposant une nourriture facile, nomade, métissée, au coin de la rue. On veut manger vite, mais la forme même de la distribution amuse. Les food trucks représentent plus que de la nourriture, c’est aussi un état d’esprit. La salle, c’est la rue, le rapport de proximité avec le client est très important – une tendance que l’on retrouve dans les restaurants qui ont ouvert leur cuisine sur la salle. Quelle réalité sur le terrain ? Ce nouvel eldorado attire mais il a déçu nombre de jeunes entrepreneurs. C’est compliqué de gagner sa vie avec un camion de restauration mobile. Il faut du temps pour se faire une clientèle, les contraintes de fabrication sont nombreuses, l’hygiène très rigoureuse, les problèmes mécaniques fréquents, etc. La cuisine de rue n’est pas un business pour faire fortune, mais ça peut être un tremplin, comme ouvrir un restaurant pour certains… ou un style de vie. Une tendance pour les années à venir ? Jusqu’à présent, la cuisine proposée est en majorité exotique, il y a une logique à aller voir ce qu’il se passe ailleurs. Mais on pourrait s’intéresser à des nourritures plus proches du patrimoine culinaire français et de ses savoir-faire. On pourrait avoir un camion étoilé. Je rêve que les artisans de bouche jouent la carte des produits dans un food truck… C’est une tendance de toute façon appelée à durer. Et la Ville de Paris envoie un signal fort. TexteAnne Guillard Photos/vidéosPierre Bouvier / Bernard Monasterolo L’avion « Solar Impulse 2 » ne volera plus jusqu’en 2016 • Mis à jour le 15.07.2015 à 15h39 Solar Impulse, un modèle pour l’innovation en entreprise   Droit à l’oubli : la France en tête des demandes • Mis à jour le 15.07.2015 à 13h44 Morgane Tual Comment Google applique le « droit à l’oubli » en Europe Facebook, YouTube et Badoo touchésLes sites les plus touchés par ces déréférencements sont les principaux réseaux sociaux, tels que Facebook, Twitter, Google+ ou encore YouTube. Sont également concernés les sites agrégeant des informations sur les personnes, comme ProfileEngine, Yasni, 192.com, mais aussi le site de rencontres Badoo.Google donne des exemples, anonymes, de requêtes reçues ces derniers mois. En France, un prêtre condamné pour détention d’images pédophiles a souhaité, en vain, faire désindexer des articles sur le sujet. En Italie, une femme a pu faire retirer des articles de plus de dix ans sur le meurtre de son mari, dans lesquels son nom était mentionné. En Grande-Bretagne, un fonctionnaire a exigé le retrait d’une pétition réclamant sa démission. Google n’a pas accédé à sa demande.En France, 224 demandes liées à des politiquesToutefois, les requêtes concernant des « crimes sérieux » ou des personnalités publiques sont très marginales. C’est ce que révèle le Guardian qui, en fouillant dans le code source de la page de Google présentant ces chiffres, a trouvé des données que le géant du Web n’avait pas rendues publiques, portant sur les trois quarts des requêtes – ces données ont depuis été supprimées. On en apprend plus sur le type de requêtes effectuées, et on découvre notamment que plus de 95 % des demandes concernent des informations relatives à la vie privée, comme des photos dénudées ou d’autres contenus embarrassants.Ce chiffre grimpe à 98,3 % en France, où les requêtes concernant les « crimes graves » n’atteignent que 0,6 %. On découvre aussi dans ces chiffres que 224 demandes en France étaient liées à des politiques, dont 66 ont été acceptées. Cent quatre-vingt-onze étaient liées à des « personnalités publiques » – chefs d’entreprises, artistes, sportifs… A noter que l’Italie est en première position sur les demandes pour « crimes grave », avec pas moins de 12 % des requêtes, et la Roumanie en tête des demandes « politiques ».Chacune d’entre elles est examinée individuellement, et les employés de Google, épaulés par des juristes, doivent trancher. Google donne quelques précisions sur les critères d’acceptation :« Lors de l’examen d’une demande, nous regardons si les résultats contiennent des informations obsolètes ou incorrectes sur la personne. Nous regardons également si les informations que nous conservons dans nos résultats de recherche sont d’intérêt public ou non, si elles sont associées à des escroqueries financières, à des fautes professionnelles, à des condamnations en justice ou aux actions publiques de représentants du gouvernement (élus ou non élus). » Morgane Tual Journaliste au Monde A Monaco, un taux de réussite de 100 % au bac • Mis à jour le 15.07.2015 à 14h10 Le gouvernement princier de Monaco s’est félicité des « performances exceptionnelles » de ses lycéens : leur taux de réussite a atteint 100 % au bac général comme au bac technologique 2015, et 85 % d’entre eux ont obtenu une mention. Une première, après une très bonne année 2014 (99,2 % de réussite).Ils n’étaient que 261 élèves à passer cette année le bac général dans la principauté : tous l’ont obtenu, dont 220 avec une mention – 77 « très bien », 70 un « bien », et 73 « assez bien », précise un communiqué du gouvernement princier.87,8 % de réussite pour toutes les académiesMême réussite pour les élèves qui ont passé le bac technologique : 100 % de reçus, avec 49 des 51 diplômés décrochant une mention (soit un taux de 96 %). Dans la section hôtelière, le taux de réussite atteint « seulement » 95 %, avec 19 reçus sur 20 candidats. Le taux de réussite dans les bacs professionnels s’établit quant à lui à 98 % (96 reçus sur 98).Le taux de réussite au baccalauréat 2015 s’est élevé à 87,8 % au niveau de la France entière, stable sur un an (– 0,1 point), selon les chiffres quasi définitifs publiés samedi, après les oraux de rattrapage, par le ministère de l’éducation nationale. Les conseils de François Rebsamen aux employeurs pendant la canicule • Mis à jour le 15.07.2015 à 12h45 Le gouvernement anticipe l’épisode de canicule à venir. Le ministre du travail, François Rebsamen, a appelé mercredi 15 juillet les chefs d’entreprise à aménager les horaires des salariés les plus exposés à la chaleur.« [M. Rebsamen] demande aux chefs d’entreprise de prendre les mesures qui s’imposent, en lien avec leurs représentants du personnel [en vue du] nouvel épisode caniculaire [prévu] dans les prochains jours. »Il recommande notamment « d’aménager les horaires de travail » pour « limiter l’exposition aux températures les plus fortes de la journée, notamment lorsque les travaux sollicitent un effort physique soutenu et/ou exposent à de très fortes températures ». Le ministre cite par exemple les « travaux en toiture », l’exposition « directe et prolongée au soleil » et les « travaux sous des hangars non isolés ».Il préconise également de « reporter les tâches les plus pénibles, ou exposant les travailleurs aux fortes chaleurs, dès lors qu’elles ne présentent pas d’urgence » et d’assurer « un approvisionnement régulier et facile d’accès en eau ».« Les inspecteurs du travail (…) sont mobilisés pour vérifier que les conditions de travail des salariés les plus exposés soient aménagées en conséquence. »Lire nos explications : Pourquoi la canicule peut aussi provoquer des accidents industriels Les inspecteurs du travail veillerontM. Rebsamen rappelle par ailleurs qu’il existe des mécanismes d’indemnisation en cas d’aménagement du temps de travail, notamment avec « l’activité partielle liée à des circonstances exceptionnelles » et la « caisse d’intempéries ».Des températures supérieures à 30 °C sont annoncées par Météo France dès ce mercredi. Un premier épisode caniculaire avait déjà touché la France à la fin de juin et au début de juillet. Seize départements se trouvaient, lundi 6 juin au matin, en vigilance orange en raison des fortes chaleurs. A quelles températures peut-on parler de « canicule » ? Par définition, on parle de canicule lorsque les températures observées sont élevées jour et nuit pendant trois jours d’affilée. « Plus il fait chaud le jour, plus on fatigue. Plus il fait chaud la nuit, moins on récupère », explique Météo France.L’organisme météorologique a déterminé des seuils d’alerte à partir de trente années de données quotidiennes de mortalité et de différents indicateurs météorologiques. Il les compare à des indicateurs biométéorologiques calculés à partir des températures minimales et maximales quotidiennes, en fonction de ses prévisions.Les diverses régions de France étant plus ou moins habituées et donc adaptées à la chaleur, les seuils d’alertes ne sont pas les mêmes partout. Ainsi, Météo France estime que la canicule sera avérée dans les Deux-Sèvres lorsque des températures minimales de 35 °C le jour et 20 °C la nuit seront observées. La Haute-Loire, elle, sera considérée en canicule lorsque les températures dépasseront 32 °C le jour et 18 °C la nuit. A Paris, ces seuils sont de 31 °C le jour et 21 °C la nuit, ou encore à Marseille de 35 °C le jour et 24 °C la nuit. Les pentaquarks, nouvelles particules découvertes par le CERN • Mis à jour le 15.07.2015 à 11h55 Le plus grand accélérateur de particules du monde, le LHC du CERN, a annoncé, mardi 14 juillet, avoir découvert une catégorie de particules, les pentaquarks, dont l’existence était soupçonnée mais jamais vérifiée par les scientifiques.Le pentaquark « est composé de quarks, à savoir les constituants fondamentaux des protons et des neutrons, assemblés selon une configuration qui, en plus de cinquante ans de recherches expérimentales, n’avait encore jamais été observée », a expliqué porte-parole de LHCb, Guy Wilkinson, cité dans un communiqué.« L’étude de ses propriétés pourrait nous permettre de mieux comprendre comment est constituée la matière ordinaire, c’est-à-dire les protons et les neutrons dont nous sommes tous composés. » — CERN (@CERN) L’accélérateur de particules du CERN : quatre questions sur le réveil d’un géant En 1964, le physicien américain Murray Gell-Mann a révolutionné la compréhension de la structure de la matière en postulant l’existence de particules connues sous le nom de quarks. Selon le CERN,« Le modèle des quarks permet l’existence d’autres états composites de quarks, notamment des pentaquarks composés de quatre quarks et d’un antiquark. Jusqu’ici, cependant, aucune observation concluante de l’existence des pentaquarks n’avait été rapportée. »Les expériences précédentes qui ont cherché des pentaquarks n’avaient pas obtenu de résultats probants. S’il en va autrement pour LHCb, c’est, selon le CERN, parce que l’expérience « a été en mesure de chercher des pentaquarks à partir de nombreux angles différents ».« C’est un peu comme si les études précédentes avaient cherché des silhouettes dans l’obscurité, tandis que LHC menait ses recherches en plein jour, et sous tous les angles. »La prochaine étape de l’analyse consistera à étudier la manière dont les quarks sont liés à l’intérieur des pentaquarks. L’accord avec l’Iran bouleverse l’équilibre régional • Mis à jour le 15.07.2015 à 15h33 Hélène Sallon Nucléaire iranien : tout ce que vous devez savoir sur un accord historique Barack Obama et le rêve d’un « monde sans armes nucléaires » Nucléaire iranien : Laurent Fabius raconte au « Monde » les coulisses des négociations Les Iraniens célèbrent l’accord sur le nucléaire : « Il nous ouvre les portes du monde » Et les diplomates inventèrent l’arme absolue contre le veto… Hélène Sallon Moyen-Orient A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu • Mis à jour le 15.07.2015 à 11h46 Benoît Floc'h Du bac à la fac : une vraie réforme est nécessaire Tirage au sort des étudiantsLa sélection en est un, parmi d’autres. Certaines universités, particulièrement en Ile-de-France, réduisent leurs capacités d’accueil. Cela concernerait 30 % des formations en France, assure le syndicat. Dans l’académie de Besançon, par exemple, les capacités d’accueil ont baissé de 10 %. C’est légal. Mais, du coup, les universités tirent au sort leurs étudiants. Une solution juste (puisqu’elle met tous les étudiants sur le même plan), mais inéquitable (puisqu’elle ne tient pas compte des efforts ou des aptitudes de chacun).Plusieurs milliers de bacheliers n’ont pu s’inscrire dans la filière de leur choix, selon l’UNEF. Justine Gallone en a fait l’amère expérience. Cette jeune Lyonnaise, qui vient de décrocher un bac ES, voulait faire une licence en sciences de l’éducation à l’université Lumière Lyon-II. Mais le sort en a décidé autrement. Elle donc dû choisir une autre licence, optant pour « sociologie-sciences de l’éducation ». Dans un an, elle qui envisage de devenir professeure des écoles aura la possibilité de se consacrer pleinement aux sciences de l’éducation. Mais d’ici là, elle devra en passer par la sociologie. « Cela ne me servira à rien, regrette-t-elle. C’est scandaleux que l’on ne puisse pas choisir sa licence. Surtout à cause d’un tirage au sort… Si au moins l’université s’était fondée sur mes résultats au bac… » « Le tirage au sort est la pire des solutions, mais c’est la seule que nous ayons, précise Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des présidents d’université. Le nombre d’étudiants augmente et nos moyens baissent. A un moment, ça coince… Nous ne souhaitons pas réduire le nombre d’étudiants, mais réguler les flux comme nous pouvons. Le problème, c’est que la France paie trop cher pour les grandes écoles et les classes préparatoires. D’autant que ces filières accueillent des élèves qui réussiront de toute façon, quand nous devons faire progresser des étudiants dont certains ont de grosses difficultés. »« Il est temps de faire le ménage »Mais sur la sélection, M. Salzmann rejette l’accusation d’illégalité. « Nous ne sommes pas des voyous ; on respecte la loi. Il n’y a pas de profession plus encadrée que la nôtre, explique-t-il. Toutes les décisions que nous prenons sont votées en conseil d’administration. Y sont notamment représentés les étudiants et le rectorat, lequel dispose de deux mois pour invalider nos choix. » Barthélémy Jobert, président de Paris-Sorbonne, en tête des mauvais élèves dans le classement dressé par l’UNEF, avec 46 formations sélectives, abonde dans son sens.« Nos choix sont acceptés par les autorités de tutelle. Par ailleurs, le chiffre de 46 formations sélectives est extrêmement exagéré. Il s’agit de cursus où l’on prépare deux licences, comme allemand-philosophie ou lettres-italien, par exemple. Nous le faisons pour renforcer l’attractivité des cursus de langue. Préparer deux licences, c’est difficile. Il faut donc un niveau de départ qui permette à l’étudiant de réussir. Il faut comprendre ces entretiens comme un processus d’orientation, non de sélection. D’ailleurs, les cours sont les mêmes pour tous. Certains étudiants préparent deux licences, c’est tout. »Mais l’UNEF ne veut pas entendre parler de prérequis, et annonce des actions en justice. « Il existe déjà une sélection, insiste M. Martinet, c’est le bac. La responsabilité des universités est de proposer des formations accessibles à tous les bacheliers. Le ministère sait que c’est illégal, mais il laisse cela se développer. Il est temps de faire le ménage et de rappeler la loi. »Le cabinet de Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur, rappelle que la priorité du gouvernement est de « lutter contre l’échec en premier cycle, notamment en créant des emplois, et non par l’instauration de barrières ». « Le contrôle de légalité [au sein des conseils d’administration des universités] s’exercera avec plus de vigilance. Quant aux licences sur prérequis, elles ne sont pas autorisées par la législation. Nous allons regarder avec les universités comment réorganiser ces cursus. » Benoît Floc'h Journaliste au Monde Un bug affecte 22 300 voitures hybrides Toyota en France • Mis à jour le 15.07.2015 à 11h02 Toyota a annoncé, mercredi 15 juillet, le rappel de 625 000 voitures hybrides des gammes Prius et Auris pour un problème de logiciel qui peut entraîner l’arrêt de la voiture. En février 2014, Toyota avait déjà convoqué au garage 1,9 million de Prius pour un défaut comparable.Les automobiles concernées par la décision de jeudi ont été fabriquées entre mai 2010 et novembre 2014, a précisé Toyota, qui a vendu plus de 7 millions de voitures hybrides (motorisation à essence et électricité) depuis le lancement en 1997 de cette technologie.Selon les explications du groupe :« Les paramètres du logiciel de contrôle des unités de commande des moteurs-générateurs et du système hybride peuvent générer une dégradation de certains composants électroniques. Dans ces conditions, les voyants d’alerte peuvent s’allumer et le véhicule passer en mode de sécurité, limitant la puissance disponible pour la conduite. Dans de rares cas, le système hybride pourrait devenir inopérant et stopper le véhicule ».Le rappel affecte 340 000 voitures au Japon, 120 000 en Amérique du Nord et 160 000 en Europe, dont un peu plus de 22 300 en France.L’intervention, d’une durée de trente minutes environ, consiste à mettre à jour le logiciel. Ces deux derniers mois, le numéro un mondial a par ailleurs dû rappeler près de 10 millions de voitures à cause des airbags défectueux de son compatriote Takata, pour un total de 12 millions de véhicules depuis le début de la crise liée à ces coussins de sécurité. Trois futurs sujets de tension entre Athènes et ses créanciers • Mis à jour le 15.07.2015 à 12h31 Adéa Guillot (Athènes, correspondance) « Délirant », « mal dosé », « irréaliste »... Des économistes jugent le plan d’aide à la Grèce En Europe, une certaine gêne s’installe face à la « mise sous tutelle » d’Athènes Réponse, cinglante d’un autre invité : « c’est avec des raisonnements comme celui-ci que l’on se retrouve avec 30 % de sa population sous le seuil de pauvreté. L’abandon de souveraineté ne sera possible que lorsque nous serons arrivés à une Europe fédéraliste équilibrée. » Un débat qui dépasse largement le seul cadre grec et agite l’Europe entière. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde L’ancien comptable d’Auschwitz condamné à quatre ans de prison • Mis à jour le 15.07.2015 à 12h16 Oskar Gröning, l’ancien comptable d’Auschwitz âgé de 94 ans, a été condamné, mercredi 15 juillet, par le tribunal de Lunebourg, dans le Land de Basse-Saxe, dans le nord de l’Allemagne, à quatre ans de prison pour « complicité » dans le meurtre de 300 000 juifs.La décision du tribunal, devant lequel M. Gröning comparaissait depuis le 21 avril, est légèrement supérieure à la peine de trois ans et demi d’emprisonnement requise le 7 juillet par le parquet.Le parquet avait requis trois ans et demi de prison contre l’ancien SS, mettant en balance sa « contribution mineure » au fonctionnement d’Auschwitz, symbole de l’horreur concentrationnaire nazie, avec le nombre « presque inimaginable » de victimes.L’accusation lui reproche d’avoir « aidé le régime nazi à tirer des bénéfices économiques des meurtres de masse », en envoyant l’argent des déportés à Berlin, et surtout d’avoir assisté à la « sélection » séparant, à l’entrée du camp, les déportés jugés aptes au travail de ceux qui étaient immédiatement tués.Dans ses réquisitions, le procureur était resté dans le bas de la fourchette de trois à 15 ans de prison encourus par Gröning pour son rôle supposé, au printemps 1944, dans l’envoi dans les chambres à gaz d’au moins 300 000 juifs hongrois dès leur arrivée.Une faute morale assuméeL’ancien soldat nazi avait assumé dès l’ouverture du procès une « faute morale » et demandé « pardon », s’en remettant au tribunal pour trancher sa responsabilité pénale. Mardi, à la veille du verdict, alors que sa défense a insisté sur les tâches administratives remplies alors qu’il avait 23 ans et plaidé l’acquittement, Gröning s’est à nouveau dit « désolé ». « Auschwitz est un endroit auquel personne n’aurait dû participer, a déclaré d’une voix tremblante le nonagénaire. Je regrette sincèrement de ne pas l’avoir réalisé plus tôt et de manière plus conséquente. Je suis profondément désolé. » Il avait déclaré ce mois-ci qu’il ne pourrait demander son pardon qu’à Dieu, ne se jugeant pas habilité à le demander aux victimes de l’Holocauste.Durant le procès, Gröning a dit à ses juges avoir été tellement horrifié par les crimes commis dans le camp qu’il avait formulé trois demandes de transfert sur le front, chose qui ne lui a pas été accordée avant l’automne 1944.L’ancien SS n’a pas tué lui-même de détenu alors qu’il travaillait à Auschwitz mais a reconnu avoir assumé trois tours de garde sur la rampe d’arrivée d’Auschwitz-Birkenau : pour l’accusation, il « cachait » les bagages des précédents convois pour éviter tout mouvement de panique parmi les déportés, facilitant en cela le fonctionnement de la machine de mort nazie.« Le rôle de M. Gröning à Auschwitz était minime », a toutefois souligné Me Susanne Frangenberg, dont le client pourrait être le dernier à répondre en justice des crimes du IIIe Reich. Pour son autre conseil, Me Hans Holtermann, il n’a nullement « favorisé l’Holocauste, du moins pas d’une manière pertinente sur le plan pénal », puisque son activité le tenait à l’écart de la fonction d’extermination du camp.A l’inverse, les avocats de la cinquantaine de parties civiles ont déploré la faiblesse des réquisitions, certains réclamant une condamnation pour « meurtre en réunion » synonyme de perpétuité. Durant les quatre mois de procès, le tribunal a entendu les témoignages, bouleversants, de survivants d’Auschwitz. Alors que certains ont exprimé leur déception que l’accusé ne se soit pas formellement excusé devant eux, d’autres ont évoqué l’effet cathartique des audiences.Sévérité accrue de la justice allemandeLe procès Gröning illustre la sévérité accrue de la justice allemande à l’égard des derniers nazis encore vivants, depuis la condamnation en 2011 de John Demjanjuk, ex-gardien de Sobibor, à cinq ans de prison. Alors qu’auparavant les juridictions allemandes condamnaient les anciens nazis pour des actes individuels, Demjanjuk a été reconnu coupable simplement parce qu’il avait travaillé à Sobibor.Ces décisions tardives contrastent avec le peu de condamnations, à des peines souvent faibles, prononcées pendant des décennies par les tribunaux allemands. Dernièrement, le patron de l’office fédéral chargé d’enquêter contre les crimes nazis, Kurt Schrimm, a déclaré au quotidien Bild que des enquêtes contre d’anciens gardes de camps nazis étaient toujours en cours, même si « beaucoup ont dû être abandonnées en raison du décès des suspects » ou parce que d’autres « n’étaient plus en mesure de comparaître devant un tribunal » du fait de leur âge.Environ 1,1 million de personnes, dont un million de juifs, ont péri entre 1940 et 1945 à Auschwitz-Birkenau, libéré par les troupes soviétiques à la fin de janvier 1945. Tour de France : la vidéo qui fait peur au clan Froome • Mis à jour le 15.07.2015 à 15h04 Yann Bouchez Malgré le numéro de voltigeur de son leader dans la première étape de montagne, l’ambiance n’est pas vraiment à la fête au sein de l’équipe Sky. La formation britannique est très agacée par la circulation sur Internet de fichiers informatiques contenant les données « SRM » de son leader Chris Froome. Le « SRM », c’est ce petit capteur placé dans le pédalier du vélo. Utilisé par une grande partie du peloton, il permet de mesurer nombre de paramètres en course et livre force détails sur les performances des coureurs : fréquence de pédalage, vitesse, pulsations, puissance.Lundi 13 juillet, lors de la journée de repos à Pau, Dave Brailsford, le manageur de Sky, a déploré un « piratage » des données du maillot jaune, alors qu’il était interrogé sur les suspicions de dopage qui ne manqueraient pas de naître en cas de grosses performances de son coureur dans les étapes de montagne. Sir Dave Brailsford estime que la manœuvre cherche à démontrer que les performances de Chris Froome sont anormales. Il a fait les gros yeux et expliqué que les avocats de l’équipe s’étaient saisis de l’affaire : « Ethiquement et moralement, si vous accusez quelqu’un de dopage, vous ne volez pas [pour le faire]. » Yann Bouchez Journaliste au service Sport Travaux illégaux, plage fermée, femme CRS écartée : les vacances du roi saoudien en France • Mis à jour le 28.07.2015 à 19h05 Vallauris attend l’arrivée du roi saoudien avec agacement Des travaux illégaux et polémiquesL’arrivée du roi Salmane s’est d’abord fait annoncer par la découverte de travaux entrepris illégalement sur la plage de la Mirandole, située devant la villa de Golfe-Juan acquise en 1979 par le roi Fahd. En juillet, en l’espace de seulement deux semaines, les services municipaux de Vallauris Golfe-Juan ont constaté pas moins de trois chantiers.D’abord, des ouvriers ont tenté de poser une grille pour interdire l’accès à la plage publique qui longe la demeure royale, travaux interrompus aussitôt par l’autorité préfectorale. Ensuite, une dalle de béton a été coulée sur le sable pour accueillir un ascenseur permettant l’accès direct de la villa à la plage, avait également été interdite dans un premier temps, avant de recevoir une autorisation de l’Etat à la condition expresse qu’elle soit démontée à la fin de la visite privée du roi. Enfin, une passerelle métallique a été vissée aux rochers permettant de faciliter le passage sur une portion escarpée du sentier du littoral. La maire UDI de la ville, Michelle Salucki, a systématiquement dénoncé ces démarches jugées illégales et transmis ses récriminations à la préfecture de Grasse. Si le sous-préfet, Philippe Castanet a fait interrompre plusieurs travaux, il explique que c’est seulement en raison de leur caractère prématuré. En effet, pour faire réaliser ses aménagements, le roi saoudien n’a pas attendu la réunion de travail entre les autorités françaises et des émissaires du roi d’Arabie saoudite visant à déterminer quel dispositif de sécurisation allait être mis en place autour de la propriété.Pour le sous-préfet, il est clair que la plage doit être privatisée et sécurisée car :« Dans le contexte actuel, il est impossible de faire coexister un chef d’Etat en exercice, qui de plus est engagé sur des terrains de guerre, avec des riverains. La France a le devoir de protéger les chefs d’Etat des pays alliés qui la visite, et l’Arabie saoudite en fait partie. »Quel dispositif de sécurité a été mis en place ?Pour cette raison, par arrêté préfectoral, l’accès au littoral voisin de la villa royale, notamment de la plage publique de la Mirandole, a été interdit au public dès le 25 juillet au matin, quelques heures avant l’arrivée de la suite royale. L’arrêté ne devait initialement entrer en vigueur qu’à l’arrivée du roi, mais des risques d’occupation de la plage par des personnes contestant la fermeture de cet espace public ont précipité la décision des autorités. De nombreux policiers ont été mobilisés – dont la CRS indésirable –, avec des gardes fixes à plusieurs points névralgiques autour de la maison de Golfe-Juan. Sept à huit policiers sont mobilisés pour se relayer en permanence à chacun de ces points, sans compter les patrouilles mobiles et un ou plusieurs bateaux stationnés en mer. De plus, la navigation en mer est interdite depuis samedi midi dans une bande de 300 mètres.La bataille des pétitionsRéagissant à la découverte de ces travaux, Jean-Noël Falcou, conseiller municipal sans étiquette à Vallauris Golfe-Juan, a mis en ligne à la mi-juillet une pétition dénonçant la « privatisation » de la plage. Comme les autres détracteurs des démarches saoudiennes, il fait référence à la loi Littoral de 1986 relative à l’aménagement des côtes françaises, et qui interdit en principe toute privatisation des plages. Un contournement justifié par des motifs de sécurité par la préfecture de Grasse.« Les Saoudiens sont les bienvenus en France tant qu’ils respectent la loi française, insiste M. Falcou. Où va-t-on si les riches et les puissants, au prétexte qu’ils dépensent de l’argent, ont le droit de ne pas respecter la loi ? » En réponse, un « Azuréen », selon le terme de Nice-Matin, a lancé une autre pétition, samedi 25 juillet, pour « soutenir les Saoudiens pour des raisons évidentes de sûreté d’Etat et pour les retombées économiques ». « Pour l’économie, l’hôtellerie et les emplois du bassin cannois, on se baignera ailleurs ! Mais on profite de la manne financière qu’ils nous apportent, ainsi que de la notoriété que leur présence nous confère ! »La pétition de cet internaute est adressée au maire de Cannes, Daniel Lisnard, au maire de Nice, Christian Estrosi et au président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, tous membres du parti Les Républicains. Ces deux derniers s’étaient clairement dressés contre ce qu’ils jugent être des « privilèges ».Des retombées économiques très importantesMalgré les critiques, la perspective de l’immense manne financière que représente son impressionnante suite calme un peu la contestation. Un argument avancé en premier lieu par le sous-préfet Philippe Castanet : « Pour une plage parmi les moins belles des Alpes-Maritimes, on met en péril la visite d’un chef d’Etat dont on a besoin pour faire tourner l’industrie touristique, avec une suite qui va énormément consommer », comme on peut lire dans Nice-Matin.Si le roi Salmane renoue avec une tradition lancée par un de ses prédécesseurs, le roi Fahd, à la fin des années 1970, ce dernier n’était jamais venu avec une telle suite. Pas loin d’un millier de ressortissants saoudiens sont, en effet, attendus cette année, pour une période d’au moins trois semaines, sur la Côte d’Azur. L’ambassade d’Arabie saoudite a déjà réservé pas moins de 400 chambres, pour le « noyau dur » de la suite royale, dans les palaces de la Croisette, à Cannes, soit environ 700 personnes hébergées. Quarante chambres ont également été réservées dans les palaces du cap d’Antibes, soit pour 70 personnes environ.Des proches du roi sont directement hébergés dans la villa de Golfe-Juan, une propriété gigantesque qui s’étale sur un kilomètre de littoral. Et si l’on comptabilise les autres Saoudiens qui vont suivre le roi pour ses vacances, comme il est de tradition dans ce pays, et se loger dans différents hôtels de la Riviera, près d’un millier de ressortissants saoudiens sont attendus sur la Côte d’Azur avec de fortes retombées économiques à la clé pour le tourisme local. Pour Michel Chevillon, président du Syndicat des hôteliers cannois, « c’est évidemment une bonne nouvelle parce qu’il s’agit d’une clientèle à fort pouvoir d’achat et que cela rejaillit non seulement sur l’hôtellerie de luxe mais aussi sur l’ensemble des commerçants et de la filière du tourisme de la ville ».Si l’on ajoute aux ressortissants saoudiens ceux du Qatar et du Koweït, cela représente de 600 à 700 chambres louées dans les 4 et 5 étoiles de Cannes, sur une période s’étalant du 20 juillet au 20 août, a-t-il précisé.Dans Nice-Matin, M. Chevillon insiste sur la diversité des retombées : « Ça ne nous tombe pas tout cuit dans le bec. On y travaille. Et contrairement aux idées reçues, les retombées ne profitent pas qu’à Chanel ou Dior. Les Saoudiens ont un très fort pouvoir d’achat et ne regardent pas à la dépense. C’est 10 000 à 15 000 fleurs commandées chaque jour. Ce sont des centaines de limousines qui font travailler autant de chauffeurs, etc. »Et comme l’expliquait France 2 (voir à la 26e minute) dans son journal de dimanche soir, c’est l’opportunité pour les femmes de se faire embaucher comme chauffeuses de voiture, puisque les femmes saoudiennes ne doivent être conduites que par d’autres femmes. Français et Allemands créent l’« Airbus du char d’assaut » • Mis à jour le 28.07.2015 à 19h25 Dominique Gallois Un an après l’annonce de leurs « fiançailles », le groupe public français d’armements terrestres Nexter Systems et son homologue privé allemand KMW (ex-Krauss Maffei) entérineront officiellement leur rapprochement mercredi 29 juillet, donnant naissance à un « Airbus du char d’assaut ».Nexter Systems (ex-GIAT Industries) est le fabricant du char Leclerc. KMW fabrique le char Léopard. Les deux groupes apporteront chacun la totalité de leur capital à une holding basée aux Pays-Bas, qui sera détenue à parité. Il s’agit là de la première grande manœuvre industrielle franco-allemande dans l’armement terrestre, même si le sujet était évoqué depuis plus de dix ans.En attente du feu vert français et européenL’union des numéros quatre et cinq mondiaux permettra aux deux entreprises de taille similaire, de créer un ensemble pesant 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires et employant 6 000 personnes.Ce nouvel ensemble sera l’un des principaux acteurs européens, mais, s’il devancera l’allemand Rheinmetall, il se situera loin derrière des géants américain General Dynamics et britannique BAE Systems, quatre fois plus gros.Au préalable, côté français, il faudra toutefois que la loi Macron (et le décret), qui autorise à privatiser Nexter, soit publiée.Du côté des autorités de la concurrence à Bruxelles, les initiateurs de l’accord redoutent peu l’accusation de position dominante, car l’industrie de l’armement terrestre est encore très morcelée en Europe, avec une dizaine de firmes. Dominique Gallois Journaliste au Monde Amiante : Alstom condamné à verser 5 000 euros à 54 ex-salariés • Mis à jour le 28.07.2015 à 16h09 Le groupe français Alstom a été condamné, mardi 28 juillet, à dédommager 54 anciens salariés de son site de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, qui demandaient réparation, au titre du préjudice d’anxiété, pour avoir été « délibérément exposés » selon eux à l’amiante au cours de leur carrière.Le conseil des prud’hommes de Bobigny a décidé de « condamner Alstom à verser la somme de 5 000 euros à chacun, plus 500 euros au titre des frais de procédure », a déclaré Michel Ledoux, avocat des anciens salariés.Les demandeurs, employés de l’usine Alstom-Areva transformateurs de Saint-Ouen (TSO) jusqu’à sa fermeture en 2006, réclamaient 15 000 euros de dommages et intérêts à l’entreprise au titre du « préjudice d’anxiété », c’est-à-dire la crainte de développer des maladies graves à cause de leur ancien travail.Des dommages et intérêts trop bas« Cette condamnation est une satisfaction et elle nous fait justice. Mais la somme versée est parmi les plus basses pour ce genre d’affaires, c’est la bouteille à moitié vide », a réagi Bernard Balestri, de l’Association des anciens salariés d’Alstom TSO, à l’origine de cette procédure. Selon M. Ledoux, cette somme est « en dessous de ce qu’accorde généralement la Cour d’appel de Paris » et « un probable appel » est étudié.Selon l’association, huit anciens salariés sont décédés ces dernières années d’un cancer lié à leur exposition à l’amiante, dont deux depuis l’audience, le 17 février. Une vingtaine d’autres ont contracté des maladies imputables à une contamination, comme des plaques pleurales ou des asbestoses.Des « mesures » dès les années 1990Mettant en avant la « complexité » du dossier, l’avocate d’Alstom, Magali Thorne, avait assuré à l’audience que l’entreprise avait « pris des mesures » dès les années 1990 « contre les problèmes d’amiante ». « Nous ne sommes pas restés les bras ballants », avait-elle dit, demandant au tribunal de prendre en compte le parcours et le profil de chacun des anciens salariés, au lieu de prendre une décision globale.L’usine Alstom-Areva TSO, qui fabriquait des transformateurs électriques, a compté jusqu’à 1 200 salariés dans les années 1970, avant sa fermeture en 2006. L’endroit a été classé en 2011 sur la liste des sites amiantés. En 2000, un ancien responsable de l’usine, Pierre Krieger, avait été condamné à une forte amende par le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir exposé ses employés au danger de l’amiante. Ford affiche ses plus gros profits trimestriels depuis 15 ans • Mis à jour le 28.07.2015 à 18h23 Philippe Jacqué Après General Motors, c’est Ford qui a présenté des résultats financiers plus que solides, mardi 28 juillet. Au deuxième trimestre, le constructeur américain a présenté un bénéfice opérationnel de 2,9 milliards de dollars (2,6 milliards d’euros), en hausse de 10 %. Son bénéfice net atteint 1,9 milliard de dollars, en progression de 44 %. Du jamais vu depuis quinze ans, selon le groupe.Il faut dire qu’en 2014, Ford avait fait face à d’importantes dépenses de lancement de nouveaux véhicules. Et la nouveauté semble payer. Le chiffre d’affaires pour le trimestre s’est établi à 37,3 milliards de dollars, 2 milliards de mieux qu’attendu par les analystes. Sur l’ensemble du premier semestre, Ford réalise un chiffre d’affaires de 71,2 milliards de dollars, en léger retrait, pour 2,8 milliards de bénéfice net.Sur les six premiers mois de l’année, le groupe a écoulé 3,2 millions de voitures, un chiffre relativement stable par rapport au premier semestre 2014. Il est toujours porté par les États-Unis, l’Asie et la reprise de l’Europe, mais il perd du terrain en Amérique latine.Sur l’ensemble du semestre, Ford réalise l’essentiel de ses bénéfices avant impôts en Amérique du Nord. Il a amassé 3,9 milliards de dollars sur cette zone. Et le deuxième trimestre a été deux fois plus fort que le premier trimestre.En Asie, qui inclut la Chine, Ford a dégagé sur le premier semestre 300 millions de dollars de bénéfice.Coûts de restructurationEnfin, en Europe, l’entreprise affiche des comptes proches de l’équilibre. Après avoir perdu 185 millions de dollars au premier trimestre, il a limité la perte à 14 millions de dollars au deuxième trimestre, contre un gain de 14 millions sur la même période en 2014.En cumulé, Ford accuse une perte de 199 millions de dollars sur le Vieux continent au premier semestre. C’est un peu moins bien qu’au premier semestre 2014. Sur cette période, le groupe avait perdu sur la zone 180 millions de dollars. Et ce alors que le constructeur vend d’avantage de véhicules à de meilleurs prix.L’essentiel des pertes provient des coûts de restructuration du groupe, qui a décidé de fermer trois usines en Europe ces deux dernières années.Cependant, grâce à ce bon second trimestre, Ford assure qu’il tiendra en 2015 son objectif d’un bénéfice opérationnel annuel compris entre 8,5 et 9,5 milliards de dollars. « Nous avons réalisé un excellent deuxième trimestre, un très bon premier semestre et nous sommes certains que la deuxième moitié de l’année sera encore meilleure », insiste Mark Fields, le PDG de Ford. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Bientôt plus besoin d’un compte Google+ pour se connecter à YouTube Encore une marche arrière pour Google+. Quelques jours après avoir annoncé la fermeture de Google+ Photos en août, l’entreprise a annoncé, mardi 28 juillet, dans un billet de blog, que le réseau social ne serait plus nécessaire dans les prochains mois pour se connecter à d’autres services Google comme YouTube.L’ambition initiale de Google+ de rassembler toute une série de services Google au même endroit est l’objet de vives critiques depuis son lancement, en 2011. Photos, commentaires YouTube, conversations Hangouts et autres services étaient centralisés sur Google+, imposant parfois au forceps la création d’un compte sur le réseau social.Une stratégie offensive sur laquelle a décidé de revenir Google. « Nous avons fait certains choix qu’il a fallu, avec le recul, repenser », admet l’entreprise. Lire : Une brève histoire de Google +YouTube se déconnecte de Google+Et cela passe par la suppression de certains services, comme Google+ Photos, qui se déportera en août sur Google Photos, créé il y a deux mois. Mais surtout, la création d’un compte Google+ ne sera plus indispensable pour utiliser d’autres services, en premier lieu desquels YouTube :« Des gens nous ont dit qu’accéder à tous leurs outils Google avec un seul compte leur facilite beaucoup la vie. Mais nous avons aussi entendu que cela n’avait pas de sens que votre profil Google+ représente votre identité sur tous les autres produits Google que vous utilisez. Par conséquent, dans les prochains mois, un compte Google sera tout ce dont vous avez besoin pour partager du contenu, communiquer avec des contacts, créer une chaîne YouTube et plus. »« Moment pivot »Ces nouvelles annonces s’inscrivent dans une période marquée par un lent déclin de Google+ qui, malgré les efforts de l’entreprise, n’a pas réussi à convaincre en masse les internautes. En mars, le nouveau cadre de Google choisi pour diriger le service, Bradley Horowitz, n’avait même pas mentionné le nom du réseau social dans son message d’arrivée et avait évoqué deux services distincts : « photos » et « stream ». Ce qui n’avait pas manqué d’alimenter le débat sur l’avenir incertain de Google+.Cette fois, Bradley Horowitz évoque, sur le blog, un « moment charnière » dans l’histoire de Google+. Objectif affiché de ces prochains mois : « recentrer » le réseau social, que les utilisateurs ont parfois trouvé « confus », pour en faire « un lieu où les gens se retrouvent autour de leurs centres d’intérêt ». En somme, Google+ compte redevenir un « simple » réseau social, outil parmi d’autres proposé par Google, et non plus un agrégateur contraignant des services proposés par l’entreprise américaine. Voir l’infographie interactive : Google Memorial, le petit musée des projets Google abandonnés Le chômage stable est-il le résultat d’une « manipulation » ? • Mis à jour le 28.07.2015 à 16h33 Maxime Vaudano et Pierre Breteau C’est un simple changement de méthodologie assure-t-on à Pôle emploi, une « modification de procédure » dans l’établissement des chiffres du chômage depuis le mois de juin 2015.Derrière la novlangue administrative, la stabilisation du chômage le mois dernier, qualifiée de « manipulation » des chiffres par certains membres de l’opposition, tient principalement à un mode plus fin de classement des chômeurs inscrits à Pôle emploi.Lire les dernières informations : Chômage : quasi-stabilité au mois de juin Des données plus précisesDepuis juin 2015, Pôle emploi a accès à des « données administratives plus complètes », qui lui permettent de classer plus précisément les demandeurs d’emplois dans ses cinq catégories :catégorie A : ceux qui n’ont pas du tout travaillé dans le mois qui a précédé ;catégorie B : les demandeurs d’emploi ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois écoulé ;catégorie C : ceux qui ont eu une activité réduite supérieure à 78 heures ;catégorie D : les demandeurs d’emploi dispensés de recherche en raison d’un stage, d’une formation ou d’une maladie :catégorie E : dispensés de recherche d’emploi car déjà employés (en contrat aidé, par exemple).L’agence explique que grâce à une meilleure coordination avec l’Agence de services et de paiement (ASP), elle dispose d’informations plus fiables sur « les demandeurs d’emploi en formation, en service civique ou en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) » – ce qui a permis de reclasser tous les chômeurs inscrits à tort dans les catégories A, B et C vers les catégories D et E, qui regroupent les personnes ne recherchant pas activement un emploi. Exemple Pierre, inscrit comme demandeur d’emploi sans activité (catégorie A), a signé en avril 2015 un contrat de service civique. Problème : Pôle emploi n’en a pas été informé, et continuait à le considérer comme chômeur de catégorie A, lui versant toujours ses allocations chômage.Mais en juin 2015, l’agence nationale du service civique a donné son accord à l’Agence de services et de paiement (ASP) pour qu’elle transmette chaque mois à Pôle emploi la liste des jeunes en service civique qu’elle a la charge de rémunérer. Résultat : Pôle emploi a reclassé Pierre en catégorie D et suspendu le versement de ses allocations jusqu’à la fin de son contrat. Sans ce changement de méthodologie, la baisse de 16 800 inscrits observée dans les trois premières catégories – les plus scrutées – aurait été une hausse de 8 000. Le nombre de chômeurs dans les dernières catégories aurait quant à lui été stable, au lieu d’augmenter de 24 800 : ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Une autre anomalie en mai 2015 Les chiffres de mai 2015 avaient eux aussi été entachés d’un « événement inhabituel », comme l’a expliqué le directeur de Pôle emploi, Jean Bassères, dans un entretien accordé à L’Opinion.En raison d’un « mois […] particulier, avec peu de jours ouvrés », Pôle emploi avait envoyé trois relances par SMS et message vocal aux demandeurs d’emploi pour leur rappeler d’actualiser leur situation, au lieu d’une seule. « Nous craignions que le taux de personnes qui ne s’actualisent pas soit élevé », a expliqué M. Bassères. Mécaniquement, le contingent des radiés qui sortent des statistiques parce qu’ils oublient d’« actualiser » leur situation auprès de l’agence était plus faible que d’habitude, ce qui a grossi le nombre de chômeurs inscrits, et doublé l’ampleur de la hausse.Réprimandé par le ministère du travail, le directeur de Pôle emploi a promis de revenir à « la règle d’une seule relance par SMS, quel que soit le mois », pour éviter de fausser les statistiques d’un mois sur l’autre. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Marvel, la mine d’or de Walt Disney • Mis à jour le 28.07.2015 à 17h31 « Ant-Man » ne convaincra ni les geeks ni les entomologistes ConsécrationEn rejoignant Disney, les studios Marvel ont disposé des moyens de poursuivre cette politique de réacquisition des droits de leurs personnages et de création de multiples films de superhéros, aux intrigues interconnectées. Pour la branche cinéma de Disney, Marvel Studios s’est rapidement révélé être un inépuisable créateur de contenus capables de s’installer au sommet du box-office mondial : Iron Man, Thor et Captain America, sortis sur les écrans en 2010 et 2011, ont rapporté respectivement 624 millions de dollars, 449 millions et 371 millions, doublant voire triplant leur budget initial.« Les films Marvel puisent largement leur inspiration dans le patrimoine écrit de la BD, ce qui a immédiatement séduit les fans de comic books. Mais leurs scénarios sont également travaillés pour parler à une cible plus large et familiale, notamment en intégrant une bonne dose d’humour et de second degré », explique Phillipe Guedj, spécialiste de l’univers Marvel et auteur de « Marvel Univers », un documentaire qui sera diffusé sur Ciné +, à l’automne.Le couple Disney-Marvel a connu la consécration en 2012, avec Avengers, production pharaonique de 220 millions de dollars, qui réunit les superhéros de la franchise le temps d’un long-métrage. Avengers est devenu le troisième film le plus lucratif de tous les temps (1,5 milliard de dollars de revenus).DominationÀ l’issue de cette première phase, au cours de laquelle le groupe aura engrangé plus de 2 milliards de dollars de revenus, Disney a enclenché la « phase 2 » de cet univers cinématographique Marvel, avec six nouveaux films, sortis entre 2013 et 2015. Le parti pris aura été « de concevoir chacun des films comme un épisode d’une grande saga, dont les scénarios sont interdépendants les uns les autres », explique Phillipe Guedj, une connexion devant « stimuler le public et attirer sa curiosité vers d’autres films Marvel ».Sur ce terrain, Marvel a démontré son efficacité, établissant sa domination sur le box-office mondial. Cette « phase 2 «, savant mélange de suites à succès (le troisième épisode d’Iron Man, les seconds volets de Thor, Captain America et Avengers) et de nouveautés (Guardians of the Galaxy, Ant-Man) a permis à Disney de dégager 4,7 milliards de dollars de recettes entre 2013 et 2015.Le succès de Marvel a été d’autant plus important pour Disney que les propres studios du groupe ont accusé des revers. Le film d’animation Milo sur Mars (2011), doté d’un budget de 150 millions de dollars a été un échec. John Carter (2012), sur lequel Disney avait misé pas moins de 350 millions de dollars, n’a dégagé que 284 millions de recettes.Marvel et ses superhéros sont également une source tout aussi rémunératrice pour la vente de produits dérivés (jouets, accessoires, vente de droits de diffusion de dessins animés). Le chiffre d’affaires de cette branche chez Disney, qui fluctuait entre 2 et 2,5 milliards de dollars depuis le début des années 2000, n’a cessé de croître depuis 2009, pour atteindre 3,9 milliards de dollars en 2014. Depuis 2012, ce succès est aussi imputable à LucasFilm (racheté pour 4 milliards de dollars), qui a permis de s’emparer de la très populaire licence Star Wars.ConcurrenceEn 2014, Marvel a annoncé la « phase 3 » de son univers cinématographique, prévue entre 2016 et 2019. Pas moins de dix films sont programmés. La domination des studios risque néanmoins d’être mise à mal par l’offensive de deux concurrents : DC comics, notamment détenteur de Batman et Superman, et dont le catalogue de superhéros appartient à la Warner Bros ; et la 20th Century Fox, qui détient la licence de certains héros Marvel, comme les X-men ou les 4 Fantastiques.Les studios Warner ont annoncé dix films entre 2016-2020, dont le très attendu Batman v Superman : Dawn of Justice (prévu le 23 mars 2016 en France). Le concept d’univers partagé de Marvel, aux intrigues liées, où les héros se croisent, devrait être repris par son principal rival. La 20th Century Fox a elle aussi annoncé plusieurs films mettant en scène des superhéros sur la même période. DiversificationCe planning conduit à se demander si la surreprésentation des héros costumés au cinéma ne va pas finir par provoquer un phénomène de saturation. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Même si « le second degré, qui caractérise les films Marvel, lasse certains spectateurs », comme le relève Philippe Guedj, qui prévient : « le tandem Warner-DC a tout intérêt à se différencier en adoptant un ton plus sérieux, plus iconique, qui aura pour trame de fond des problématiques contemporaines. » Au regard de Man of Steel (2013), qui contait les origines de Superman, et de la bande-annonce de Batman vs Superman, il semble que Warner se dirige vers des longs-métrages plus sombres et a priori plus segmentants.Le couple Disney-Marvel mise, lui, sur la diversité pour se différencier. Au menu de sa « phase 3 » on retrouvera une superhéroïne, Captain Marvel et un héros africain, Black Panther. « Depuis nos débuts, nous sommes une entreprise avant-gardiste qui a su diversifier ses contenus », confiait, il y a quelques semaines, Kevin Feige, le PDG. Un principe qui a établi le succès de la firme dans les comics : surnommée « La maison des idées », Marvel s’est imposée depuis les années 1960 comme l’un des acteurs majeurs de la BD américaine à travers sa capacité à se réinventer et à proposer des histoires ancrées dans la modernité.Adrien Candau Vodafone annonce un vaste plan social en Espagne • Mis à jour le 28.07.2015 à 15h18 Près de 20 % des effectifs de Vodafone pourraient être touchés par la procédure de licenciement collectif en Espagne. « Vodafone Espagne et Vodafone Ono ont fait part aux représentants des travailleurs de l’ouverture d’une procédure de licenciement collectif qui concernera au maximum 1 300 employés », sur les quelque 6 100 travaillant en Espagne, précise le communiqué du groupe. Des discussions se tiendront à partir du 1er septembre avec des représentants du personnel.Pour expliquer cette décision, le groupe britannique présent dans une vingtaine de pays évoque une baisse du chiffre d’affaires et de l’Ebitba (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization) notamment, et les investissements importants réalisés « dans les réseaux de nouvelle génération ».Vodafone a finalisé en juillet 2014 le rachat du câblo-opérateur espagnol Ono, le premier réseau de fibre optique d’Espagne, pour 7,2 milliards d’euros.« Gagner en compétitivité »Après une alliance avec Orange pour investir 1 milliard d’euros dans le déploiement de la fibre optique en Espagne afin d’équiper 6 millions de foyers d’ici à 2017, Vodafone entendait se placer ainsi comme l’un des principaux acteurs de la recomposition du secteur du câble en Europe.Vodafone Espagne a rapporté en avril un chiffre d’affaires de 4,1 milliards d’euros au cours de l’année fiscale 2013-2014 (avril-mars).Les revenus pour ses services ont atteint 3,8 milliards, en baisse de 13,4 % par rapport au précédent exercice. Avec ce plan social, il cherche à « gagner en compétitivité », et à « dimensionner correctement la compagnie, dans un environnement très exigeant », selon le communiqué. Ligue des champions : Berne, premier obstacle à la qualification de Monaco • Mis à jour le 28.07.2015 à 15h27 Monaco, troisième du dernier Championnat de France, débute mardi soir à Berne (20 h 15), face aux Young Boys, un marathon qui peut lui permettre de retrouver la Ligue des champions, compétition dans laquelle il a brillé la saison dernière.En C1, après avoir sorti Arsenal (3-1, 0-2), Monaco avait fait jeu égal avec la Juventus Turin (0-1, 0-0) en quarts de finale de Ligue des champions malgré leur élimination. De façon logique, les sollicitations ont afflué. Déjà l’international français Geoffrey Kondogbia (Inter Milan) et le milieu de terrain offensif belge Yannick Ferreira Carrasco (Atlético Madrid) ont été transférés. Le défenseur tunisien Aymen Abdennour, qui ne fait pas partie du groupe en Suisse, est également sur le départ, mais la direction du club a pris soin de garder la colonne vertébrale de l’équipe.Des ventes et des arrivéesPourtant, l’intersaison a été très agitée. Si le club a bien vendu, une fois encore, il a également investi 50 millions d’euros, « avec la volonté de renforcer le secteur offensif », souligne son vice-président, Vadim Vasilyev. Avec Cavaleiro (15 millions d’euros), Traoré (12 millions), Carrillo (8,8 millions), Lemar (4 millions), Bahlouli (3,5 millions) et le transfert définitif de « Fabinho » (7 millions), Monaco s’est donc renforcé. De plus, le directeur sportif, Luis Campos, a obtenu les prêts du jeune et très talentueux Croate Pasalic (Chelsea), ainsi que de l’international italien El Shaarawy (Milan AC). Comme le résume Vasilyev :« Nous avons été réactifs lors du mercato. Le bilan est positif. On continue notre projet avec des jeunes à fort potentiel bien encadrés. L’équipe est jeune, mais a de l’expérience. Elle est construite. La volonté était qu’elle soit prête pour ce match. »Pour ce faire, Monaco a effectué une préparation plus courte qu’à l’ordinaire, basée sur de nombreux matchs. Ce qui sied à la culture de l’entraîneur, Leonardo Jardim, dont le travail est basé sur du jeu avec ballon. L’équipe est progressivement montée en puissance, même s’il existe encore de logiques disparités entre l’état de forme des uns et des autres.« Les jeunes joueurs les plus forts d’Europe »Ainsi, à Berne, Bernardo Silva, révélation de la saison dernière et du dernier Euro Espoirs, sera absent. Même s’ils devraient jouer, Moutinho et Dirar, légèrement blessés la semaine dernière, seront préservés.Tout comme Fabinho et Cavaleiro, arrivés tardivement, El Shaarawy est, lui, en retard dans sa préparation. Mais il a toutefois déjà eu le temps d’évaluer le potentiel de l’effectif. Et il ne tarit pas d’éloges : « Il y de grands talents offensifs et on a les jeunes joueurs les plus forts d’Europe ! »Pour jouer la Ligue des champions, Monaco doit impérativement passer l’obstacle des Young Boys, où le Français Guillaume Hoarau devrait être absent pour blessure, mais qui a déjà disputé deux rencontres de championnat suisse (une victoire et un nul). FN : nouvelle victoire judiciaire de Jean-Marie Le Pen contre sa fille • Mis à jour le 28.07.2015 à 18h31 Matthieu Goar Le Pen contre Le Pen : quand la fille sacrifie le père Un congrès encore sans lieu et sans date Dans la foulée, la suppression de sa présidence d’honneur était aussi proposée lors d’une assemblée générale extraordinaire durant laquelle les adhérents devaient se prononcer par courrier. Lancée le 20 juin, cette procédure devait en théorie livrer ses résultats le 10 juillet.C’était sans compter sur le caractère procédurier de M. Le Pen, qui avait saisi en référé le tribunal de grande instance de Nanterre. Le 2 juillet, le TGI avait dans un premier temps levé sa suspension de sa qualité d’adhérent car la durée de cette mesure disciplinaire n’avait pas été précisée par les instances du parti. Le 8 juillet, l’instance lui avait ensuite donné raison en suspendant le vote par courrier ; avant que le FN ne fasse appel. Le parti n’a pas encore communiqué sur le lieu et la date de ce congrès. Matthieu Goar Journaliste au Monde Que reprochent ses détracteurs à Xavier Beulin, patron de la FNSEA ? • Mis à jour le 28.07.2015 à 17h40 Samuel Laurent Retour de boomerang pour le patron de la toute puissante fédération nationale des exploitants agricoles (FNSEA). Xavier Beulin, qui était en tête des mobilisations d’éleveurs, est désomais contesté par sa base, et notamment par les éleveurs en colère.Critiqué pour son train de vie et ses multiples casquettes, M. Beulin a dû se fendre de deux courriers en quelques jours pour tenter de s’expliquer, non seulement sur sa gestion de la crise, mais surtout sur sa propre situation. Car outre son rôle de patron du plus puissant syndicat agricole français, Xavier Beulin est aussi un businessman, à la tête de plusieurs sociétés, qui sont parfois bien loin des préoccupations des éleveurs.Lire notre portrait publié en 2014 : Xavier Beulin, l’« agrobusiness man », va rempiler à la tête de la FNSEAUn grand céréalierLorsqu’il accède à la tête de la FNSEA en 2010, M. Beulin est le premier céréalier à prendre cette fonction, qui était jusqu’ici occupée par des éleveurs. Il l’emporte d’ailleurs d’une courte tête (cinq voix) devant un éleveur laitier.Enfant d’agriculteurs, Xavier Beulin exploite avec son frère et deux cousins 500 hectares de cultures, mais aussi un atelier de lait, dans les environs d’Orléans. Propulsé très jeune à la tête de cette exploitation, il s’engage également dans le syndicalisme agricole, d’abord aux Jeunes agriculteurs, puis à la FNSEA.L’un de ses mentors, Jean-Claude Sabin, figure de l’agriculture du Sud-Ouest, est aussi le fondateur de Sofiprotéol, un groupement de céréaliers créé en 1983. Xavier Beulin lui succède à la tête de cet empire de l’agroalimentaire français, dont le nom est peu connu des consommateurs mais qui détient des marques d’huiles comme Lesieur ou Puget, ou d’œufs (Matines).L’empire Avril-SofiprotéolXavier Beulin préside depuis 2000 la société Avril (ex-Avril-Sofiprotéol), un groupe créé en 1983 par les producteurs d’oléagineux, et devenu un acteur majeur de l’agriculture en France.Avril travaille dans deux domaines : la fabrication d’huiles végétales (colza, tournesol) et ses déclinaisons (biocarburants, sauves condimentaires, chimie…) ; et l’alimentation animale (tourteaux issus du colza et du tournesol et destinés à nourrir le bétail, mais aussi transformation et commercialisation des œufs, du porc ou de la volaille).Sa filiale, Sofiprotéol, « intervient financièrement tout au long des filières des huiles et protéines et de secteurs connexes comme la transormation laitière ». Sofiprotéol prête en fait de l’argent à des agriculteurs et à des industriels des filières agroalimentaires.Au sein du conseil d’administration du groupe Avril, on trouve Jean-Pierre Denis, ancien secrétaire général adjoint de Jacques Chirac à l’Elysée et actuel président de Crédit Mutuel Arkéa et Crédit Mutuel de Bretagne, deux des plus gros pôles régionaux de la banque, mais aussi l’ancienne patronne d’Areva, Anne Lauvergeon.Avril compte plus de 8 000 salariés et réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 7 milliards d’euros. Le groupe est numéro 1 des œufs et de la nutrition animale en France, mais aussi premier producteur de biodiesel et d’oléochimie en Europe. En décembre 2013, François Hollande est venu en personne prononcer un discours élogieux pour les 30 ans du groupe.Consulter la liste des filiales du groupe sur le site reporterre.netDe multiples casquettesXavier Beulin possède de très nombreuses casquettes. Syndicalement, il préside non seulement la FNSEA, mais aussi l’EOA (alliance européenne des oléo-protéagineux). Il est aussi vice-président du COPA-COGECA, le syndicat agricole européen le plus puissant.Il préside encore d’autres instances : l’Ipemed (Institut de prospective économique du monde méditerranéen), un think tank créé par Jean-Louis Guigou, mari de la socialiste Elisabeth Guigou, et qui fut financé par Aziz Miled, proche du clan de l’ex-président tunisien Ben Ali. La présidence de l’Ipemed s’accompagne pour M. Beulin de celle d’un autre groupe de réflexion, l’Euro-Mediterranean Competitiviness Confederation.M. Beulin siège également comme administrateur représentant des professions agricoles au Crédit Agricole, et administrateur de CACIF (Crédit agricole capital investissement et finances), une filiale d’investissement spécialisée notamment dans l’agriculture et l’agro-alimentaire.Il est en outre président du conseil économique, social et environnemental (CESER) de la région centre, mais aussi président du conseil de surveillance du port autonome de La Rochelle, deuxième port français pour l’exportation de céréales.Autant de casquettes qui font dire à ses détracteurs que l’homme n’a plus grand-chose d’un agriculteur, ce que ce dernier conteste vivement.Conflits d’intérêt en sérieCes multiples rôles finissent par poser question : Xavier Beulin évoque régulièrement l’Afrique et le Maghreb comme des partenaires potentiels pour l’agriculture européenne, mais le fait-il en tant que syndicaliste agricole, président de l’Ipemed, ou patron du groupe Sofiprotéol, qui vient d’investir dans plusieurs pays d’Afrique et ne cache pas qu’« il s’agit d’un axe majeur de son développement » ?La question se pose à de nombreux niveaux. Ainsi, selon un rapport de la Cour des comptes en 2012, Sofiprotéol a pu bénéficier durant des années d’une « rente de situation » sur le marché des biocarburants, les agriculteurs recevant « des aides pour ne rien produire sur leurs surfaces en jachère » et cédant donc leur colza à un prix « seulement un peu supérieur au coût marginal de production », ce qui a largement aidé le groupe à se lancer. Or ces aides étaient arbitrées entre autres par… la FNSEA.Sur les réseaux sociaux, une citation de Périco Légasse, rédacteur en chef de la rubrique Gastronomie et vins du magazine Marianne, a été beaucoup relayée, expliquant que Sofiprotéol fut aussi importateur de poulets industriels étrangers via l’une de ses filiales (Farmor). Si le groupe a, depuis, revendu une large partie de cette activité, ce fut effectivement le cas jusqu’en 2014.Sofiprotéol est un acteur majeur de l’agroalimentaire en Europe. Il a ainsi pris le contrôle de Glon Sanders (alimentation animale), et, s’il a échoué à racheter le volailler breton Doux en 2012, il reste présent à tous les échelons des filières d’élevage, comme fournisseur d’alimentation, mais aussi comme acheteur d’œufs ou transformateur de produits issus du porc. Comment, dès lors, ne pas poser la question du conflit d’intérêt ?Dans sa lettre aux agriculteurs, lundi 27 juillet, M. Beulin assume :« Je préside la FNSEA avec une fierté que les mots ne sauraient traduire. Et oui, je préside aux destinées d’Avril (Sofiprotéol), un groupe qui exprime la réussite non pas de Xavier Beulin, mais celle de milliers d’agriculteurs engagés dans les débouchés et la valeur ajoutée. Aller plus loin, ce serait donner du plaisir à nos détracteurs, ceux-là même qui vocifèrent sans proposer, qui salissent sans comprendre, qui jugent sans savoir. »Lire les dernières infomations : Nouvelle journée de mobilisation et de discussions pour les agriculteurs Samuel Laurent Journaliste au Monde La Turquie, soutenue par l’OTAN, juge « impossible » la poursuite du dialogue avec les Kurdes • Mis à jour le 28.07.2015 à 17h55 Jean-Pierre Stroobants (OTAN, correspondant) L’engagement des forces turques ne rassure pas les rebelles syriens PKK et EI sur le même planLe communiqué est volontairement vague et n’évoque pas la double offensive menée actuellement par l’armée turque, qui cible, et met sur le même plan, l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) et les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Le texte de l’OTAN n’évoque ni l’une, ni l’autre de ces organisations. Certaines délégations ont toutefois invité leur allié turc à une « réponse proportionnée », afin d’éviter une remise en cause du processus de paix avec les autorités kurdes, même s’il convient de condamner les récentes attaques.La délégation turque aurait fourni quelques assurances à cet égard, même si le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a estimé, mardi, qu’il était « impossible » de poursuivre ce processus tant que le PKK continueraient à « menacer l’unité nationale » par des attaques meurtrières contre les forces de sécurité turques. Lundi, il avait déjà affirmé que la Turquie poursuivrait son offensive militaire contre le PKK en Irak jusqu’à ce que les rebelles kurdes déposent les armes. L’offensive turque peut « changer l’équilibre » en Syrie et en Irak Zone de sécurité et réfugiésLa discussion au sein de l’Alliance a évité, d’autre part, la question de la zone de sécurité, ou zone tampon, que la Turquie voudrait créer dans le nord de la Syrie, avec le soutien des Etats-Unis, en contrepartie de la mise à disposition de la coalition contre l’EI de ses bases aériennes. « C’est une question bilatérale dans laquelle l’Otan n’est pas impliquée », a déclaré M. Stoltenberg. L’ambassadeur américain ne s’est pas davantage exprimé sur ce dossier. M. Erdogan a évoqué, pour sa part, le nécessaire « nettoyage » des régions concernées pour permettre le retour dans leur pays des réfugiés syriens installés dans des camps en Turquie. Ils sont 1,8 million à l’heure actuelle.Un responsable militaire américain a évoqué l’obligation d’assurer « la sécurité et la stabilité » le long de la frontière turco-syrienne. Selon les accords conclus entre Ankara et Washington, la base militaire turque d’Inçirlik pourra désormais servir de point de départ pour des avions de la coalition internationale qui bombarde les positions de l’EI.Pourrait-il être question, à terme, d’une extension de l’implication de l’OTAN ? « Nous sommes déjà très impliqués », affirme M. Stoltenberg, qui évoque le soutien (entraînement, formation, interopérabilité) à des pays qui combattent le terrorisme, comme la Jordanie, la Tunisie, l’Irak et l’Afghanistan. Par ailleurs, explique-t-il, tous les pays membres contribuent déjà à la lutte contre l’EI et l’Alliance « projette de la stabilité » avec un déploiement minimal de forces combattantes. Le secrétaire général souligne enfin que l’armée turque (la deuxième de l’OTAN) ne formule, à ce stade, aucune demande de ce type. Jean-Pierre Stroobants (OTAN, correspondant) Journaliste au Monde Une ONG américaine ferme son bureau à Moscou après avoir été jugée « indésirable » • Mis à jour le 28.07.2015 à 13h39 Adèle Humbert Adèle Humbert Journaliste au Monde Mondiaux de natation : la Française Aurélie Muller remporte le 10 km en eau libre • Mis à jour le 28.07.2015 à 14h42 Aurélie Muller est devenue championne du monde de la distance du 10 km dames, seule distance olympique en eau libre, lors des Mondiaux 2015 de natation, mardi 28 juillet à Kazan, en Russie, et s’est qualifiée pour les JO 2016.La Française de 25 ans s’est imposée en 1 heure 58 minutes et 3 secondes, devant la tenante du titre européen, la Néerlandaise Sharon van den Rouwendaal. Le bronze est revenu à la Brésilienne Ana Marcela Cunha.La France n’avait jamais été titrée en eau libre au niveau mondial. Muller a décroché sa deuxième médaille mondiale en eau libre après l’argent sur 5 km aux championnats du monde en 2011 à Shanghaï.Des changements récentsLa jeune de femme s’entraîne depuis le mois de févier avec Philippe Lucas, l’ancien entraîneur de Laure Manaudou. Durant dix ans, elle s’est entraînée avec Olivier Antoine à Sarreguemines avant d’arriver au bout de leur collaboration il y a un an et demi. En septembre, elle est partie s’entraîner au Canada mais est revenue en France, les méthodes ne lui convenant pas.Elle a alors rejoint Lucas à Narbonne en début d’année, tout comme Marc-Antoine Olivier, 19 ans et qui s’est qualifié lundi pour les JO 2016 et terminant sixième du 10 km messieurs.Nageuse de bassin à ses débuts, elle a découvert l’eau libre en 2007 et s’est qualifiée pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008 où la discipline a fait son entrée. Elle a vécu une course infernale et il lui aura fallu plusieurs mois pour s’en remettre.Muller, dont la distance préférée est le 10 km, est titulaire d’un diplôme universitaire en management sportif professionnel. Elle s’entraîne au quotidien avec Rouwendaal, qu’elle a battue mardi. A la Blue Factory, incubateur pour jeunes entrepreneurs motivés • Mis à jour le 28.07.2015 à 15h40 Laura Wojcik L’offensive « French Tech » d’Axelle Lemaire En s’appuyant sur les possibilités offertes par le numérique, il est plus facile d’imaginer, développer et concrétiser ses projets. L’époque où il fallait investir dans des infrastructures lourdes est révolue, et le crowdfunding permet de mobiliser des sommes importantes plus rapidement. Résultat, la France est le pays européen ayant bénéficié du plus de levées de fonds au premier semestre 2015, et les start-up européennes bénéficient de 86 % d’investissements en plus que l’an passé, selon des chiffres livrés par le quotidien Les Echos le 24 juillet. Christophe Philippe, 28 ans, fondateur de la start-up Hoper, spécialisée dans les services à domicile, est un exemple de ces jeunes « start-upers » enthousiastes. Egalement hébergé à « la Blue », il se dit satisfait des conditions dont il bénéficie à Paris pour construire son projet : « L’écosystème d’entreprenariat actuel est très impressionnant, il y a un vrai dynamisme. Des nouveaux incubateurs et pépinières se créent en permanence en Ile-de-France. » Trente-six incubateurs existent d’ores et déjà à Paris pour héberger près de 3 000 start-up. Deux géants s’apprêtent à ouvrir leurs portes prochainement pour accueillir environ 1 100 nouveaux projets : le Cargo, financé par les collectivités locales et la Régie immobilière de la ville de Paris, et la Halle Freyssinet, que lance le patron de Free, Xavier Niel (actionnaire, à titre individuel, du Monde).« Un univers stimulant »Christophe Phillipe, ancien de la Kedge Business School et de l’ESCP, est passé par une grande entreprise avant de se lancer, pour mettre de côté et continuer d’assurer ses arrières même après son départ. « Je touche encore le chômage, c’est plus rassurant de garder un revenu », confesse l’entrepreneur.Yael Dahan a, elle, créé son entreprise avec son diplôme tout juste en poche : « J’ai su que je voulais créer ma boîte dès mon entrée à l’ESCP » se souvient la jeune femme. L’ancienne étudiante de 25 ans a eu l’idée de créer Reporters, un livret papier, et peut-être bientôt une application, pour permettre aux enfants de raconter l’histoire d’un des anciens de leur famille, comme de vrais journalistes d’investigation.La jeune fille rejoint la Blue Factory en septembre 2014 avec Maëlle Chassard, 25 ans, l’autre cofondatrice du projet. « L’incubateur est un univers stimulant, on peut échanger sur tout, on a tous les mêmes problèmes. » Un univers fait de grosses tables envahies de petits dessins, de petits conseils griffouillés à soi-même, et colonisé par une myriade d’objets promotionnels : du sticker au tee-shirt, en passant par le klaxon vintage pendu au plafond.La décoration est à l’image de projets de ces entrepreneurs en herbe : un peu artisanale, forgée par couches successives, souvent à tâtons. « On avance parfois sans savoir où on va, parce qu’on construit tout en même temps. Et à chaque phase, une difficulté nouvelle apparaît » explique Yael Dahan. Jusqu’à 14 heures de travail par jourDes propos qui résonnent avec ceux d’Aurélia Zambon et Tiphaine Beguinot, affairées à peaufiner les derniers détails de leur site Internet Keed sur la table d’à côté. Les deux jeunes femmes ont eu l’idée de créer une plate-forme numérique pour les jeunes parents qui souhaitent conserver tous les souvenirs de leur progéniture en version numérique, avant de transformer le virtuel en album photo en seulement quelques clics.Pour ce mini Facebook familial et ultra-sécurisé, il a fallu sacrifier temps libre et vie familiale respective. « Parfois ça nécessite 14 heures de travail par jour, y compris le week-end » confie Aurélia Zambon, un peu cachée par le plant de tomates cerise qui grandit sous un gros néon blanc juste devant elle. « C’est long, on a des moments de doutes, des mauvaises nouvelles qui arrivent, des bonnes aussi », poursuit la trentenaire. « Il faut aussi gérer son impatience, l’attente est monstrueuse, mais on arrive tranquillement au bout » ajoute Tiphaine Beguinot, 27 ans, elle aussi passée par l’ESCP.Cet investissement demande un engagement presque affectif, comme l’explique Maëva Tordo : « C’est très important que leur projet les touche vraiment ». Julien Sylvain regrette que cette volonté de s’engager pour une cause personnelle s’efface parfois derrière la soif de gros chèques : « Certains entreprennent pour entreprendre, parfois c’est un peu trop facile ». Même amertume lorsqu’il voit fleurir les incubateurs gigantesques aux quatre coins de Paris qui échangent locaux et accompagnement contre des parts de la nouvelle entreprise : « Parfois ils nous demandent jusqu’à 10 %, c’est exagéré ». Laura Wojcik Journaliste au Monde L’avocat et écrivain américain Samuel Pisar, l’un des plus jeunes rescapés de la Shoah, est mort • Mis à jour le 28.07.2015 à 13h45 Pourquoi le concept de « libération fiscale » n’est pas rigoureux • Mis à jour le 29.07.2015 à 19h13 Samuel Laurent Et revoilà la « libération fiscale ». Comme chaque année, plusieurs médias ont repris le communiqué de presse envoyé par l’institut Molinari, think tank libéral franco-belge, ou par l’association Contribuables associés, qui calculent tous deux cet indicateur censé matérialiser le nombre de jours de l’année où l’on travaillerait « pour l’Etat » avant de commencer à travailler « pour soi ».Précisons-le d’emblée : le niveau de la dépense publique est élevé en France, de même que celui de la fiscalité. Ce fait est confirmé par une foule d’études et de chiffres « sérieux », et il ne s’agit pas ici de le contester. En revanche, le « jour » évoqué par les deux instituts libéraux ressort d’une méthodologie partiale et peu rigoureuse. Explications.1. Calculs alambiqués et résultats similairesCette année, la « libération » intervient le 29 juillet, selon Molinari. Mais Contribuables associés, autre association de lobbying de même tendance, donne quant à elle la date du 27. Pour Molinari, on a donc un jour de plus que l’an dernier, quand Contribuables donne la même date (et deux jours de moins qu’en 2013). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Les deux organismes ont deux méthodes de calcul très différentes, pour arriver à un résultat sensiblement identique.Contribuables associés : une règle de trois Sous l’appellation « libération fiscale », Contribuables avoue volontiers mesurer en réalité le poids de l’Etat dans l’économie, et donc la dépense publique, pas le niveau des prélèvements obligatoires. La plupart des économistes utilisent un ratio simple pour mesurer le poids de la dépense publique : son niveau rapporté au produit intérieur brut (PIB). Selon Eurostat, l’organisme statistique européen, la France est passée de 56,8 % en 2012 à 57,2 % en 2014, dernier chiffre disponible.On peut tout à fait convertir ce taux en jour de l’année, il suffit d’une simple règle de trois pour ramener un ratio sur 100 à un autre sur 365. C’est ce que fait Contribuables associés. On a ainsi, selon ce calcul, « perdu » deux jours entre 2012 et 2014.Molinari : un calcul complexe Molinari préfère procéder différemment, pour arriver à un résultat sensiblement proche :il commence par déterminer un « salaire complet » : le salaire brut du salarié, augmenté des cotisations patronales payées par son entreprise (partant du postulat que celle-ci les reverserait au salarié si elle n’avait pas à les payer pour lui) ;Il fait ensuite le rapport entre ce « salaire complet » et l’addition des cotisations patronales et salariales, de l’impôt sur le revenu (payé par les ménages, donc) et de la TVA (sur la consommation), à partir d’une série d’estimations « moyenne » (voir plus bas), ce qui lui permet d’obtenir un « taux de socialisation et d’imposition réel » ;Il suffit ensuite d’une règle de trois pour convertir ce pourcentage en jour de l’année. Et revoilà notre « jour de libération fiscale », augmenté d’une équation un peu plus compliquée, mais qui parvient à des chiffres très proches du calcul de Contribuables associés. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } 2. Un indicateur de la dépense publique, pas de la fiscalitéA quoi sert cet indicateur ? Tout simplement, et ses concepteurs comme ses promoteurs l’avouent volontiers, à rendre plus « concret » et plus « parlant » le poids des dépenses publiques dans le PIB. Donner une date, un jour précis, est plus concret que de donner un pourcentage.Mais la dépense publique n’est pas la fiscalité des ménages. Si l’Etat se finance essentiellement par l’impôt, celui-ci n’est pas prélevé que sur les revenus des individus, mais aussi sur les entreprises et via diverses taxations (sur les plus-values, les bénéfices, les successions, etc.). Or le « jour de libération fiscale » se place du point de vue du contribuable, à qui il montre pourtant autre chose que ce qu’il dit : il matérialise ce que l’Etat dépense, pas ce qu’il prend aux salariés.Issu des milieux libéraux et libertariens américains, promu par Milton Friedman, « pape » du libéralisme économique moderne, ce chiffre a pour but explicite de démontrer la « nocivité » supposée de la dépense publique. Pourtant, ce calcul en jour n’est utilisé par aucune étude économique sérieuse, et quasiment jamais repris en dehors de la presse estivale. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Traduit en dates, on passe, avec ce calcul, du 7 au 12 juin en cinq ans pour le « jour de libération ». Notre calcul est tout aussi rationnel que celui de Contribuables, voire plus, puisque nous avons ici pris le montant des recettes fiscales ramené au PIB.- Toutes les taxes ne se valent pas. Second biais de taille : la tromperie sur qui est taxé. En effet, notre « jour de libération » est supposé matérialiser la part de revenu « accaparée » par l’Etat (et ses administrations, comme la sécurité sociale). On l’a vu, ce qu’il mesure en réalité, c’est le poids de la dépense publique. Mais il ne tient pas non plus compte d’un autre effet de bord : tous les agents économiques n’ont pas la même fiscalité ; or, cet indicateur agrège ce que payent entreprises, ménages et consommateurs dans un même ratio.C’est pour cela que Molinari effectue son calcul complexe, qui mélange TVA (payée sur chaque bien acheté, à des taux variables suivant la nature du bien et de l’acheteur), impôts sur le revenu (payés par les ménages en fonction de critères comme le nombre d’enfants à charge), cotisations sociales (payées par le salarié ou l’employeur)…On mélange donc ici trois types d’imposition très différents, pour en réalité comptabiliser un poids de la dépense publique dans l’économie. Alors qu’il serait, là aussi, possible de calculer un vrai « jour de libération » pour les individus en ne comptant que les taxes payées par les ménages.- De quel contribuable parle-t-on ? Troisième problème : nulle part Contribuables ou Molinari ne précisent qui est notre « contribuable » enfin libéré, délivré de son fardeau fiscal : combien gagne-t-il ? Combien a-t-il d’enfants à charge ? Est-il salarié, indépendant ?Bref, on ramène tout à une moyenne, qui « écrase » les écarts, pourtant capitaux. Si on se penche sur le détail de l’étude de Molinari, on constate d’ailleurs qu’elle évoque un « salarié moyen ».Selon Molinari, le salarié « lambda » gagne 36 980 euros brut par an, soit 3 081 euros mensuels. Ce qui donne un net de 2 373 euros. Or, le salaire moyen en France est de 2 128 euros pour un temps plein dans le privé. La médiane, elle, est à 1 712 euros.Toujours selon Molinari, ce salarié moyen est imposé sur le revenu à hauteur de 2 400 euros. Pourtant, une rapide simulation permet de constater qu’une telle taxation correspond à un célibataire sans enfants. Un ménage comptant deux salariés gagnant cette somme et trois enfants, par exemple, payera autour de 2 500 euros au total, soit 1 250 euros pour chaque salarié.Même raisonnement pour la TVA : le modèle de Molinari compte 1 648 euros de TVA par an pour son salarié « moyen ». D’où provient ce chiffre ? L’institut ne le précise pas. Il se contente d’indiquer qu’il estime des frais de logement à 35 % du revenu disponible, et calcule la TVA sur la moitié des sommes restantes, ce qui reste vague.En réalité, un tel indicateur ne serait envisageable que s’il permettait à chacun de calculer son propre « jour de libération », afin d’éviter les effets de moyenne.- La notion de dépense contrainte. Quatrième biais : le raisonnement des libéraux qui usent de ce « jour de libération » est le suivant : lorsque j’ai fini de « payer pour l’Etat », je peux enfin utiliser librement mon argent.Mais ce postulat est attaquable : suis-je « libre » de ne pas payer ma facture d’électricité, par exemple ? Prenons un cas simple : parmi les dépenses de l’Etat figure l’éducation. Si celle-ci était intégralement privatisée, on imagine que la « libération fiscale » interviendrait plus tôt. Pourtant, les parents devraient intégrer à leur comptabilité l’argent nécessaire à payer l’école de leurs enfants.Autre exemple : avec ce raisonnement, tout propriétaire ayant emprunté pour acheter son logement pourrait calculer un « jour de libération du prêt bancaire », et tout locataire un « jour de libération du loyer ». Si vous gagnez 2 000 euros par mois et payez 600 euros de loyer, par exemple, vous serez « libéré » le 19 avril. Ce qui n’a aucun sens.- On paye pour un service. Dernier biais, de fond : cet indicateur ne tient absolument pas compte de ce qu’on reçoit de l’Etat en échange de son argent. Il n’agrège que les taxes et impôts, mais ne décompte aucunement ce que les individus peuvent recevoir de l’Etat, comme les allocations familiales, par exemple, ou les aides au logement. Selon la CAF, pourtant, près de 30 millions de personnes bénéficient de ses prestations.Ces « transferts sociaux », selon leur appellation officielle, sont l’argent que l’Etat reverse à divers acteurs, et contribuent grandement à diminuer le taux « nominal » de taxation. Or ils ne sont pas comptabilisés dans les études de Contribuables associés ou Molinari. De même, l’étude n’intègre aucunement la qualité des services de l’Etat, ni la contribution de ceux-ci à la croissance économique et à l’activité. Samuel Laurent Journaliste au Monde Canal + : Bolloré accusé d’avoir censuré un documentaire • Mis à jour le 29.07.2015 à 18h44 Alexandre Piquard Vincent Bolloré est intervenu en mai pour empêcher la diffusion sur Canal + d’un documentaire d’investigation sur le Crédit mutuel, affirme Mediapart mercredi 29 juillet. Mi-mai, le premier actionnaire de Vivendi, maison-mère de la chaîne cryptée, a téléphoné au directeur général de Canal +, Rodolphe Belmer (limogé depuis), et aurait invoqué ses liens avec Michel Lucas, le patron du Crédit Mutuel, écrit le site, qui précise que le magazine Society a évoqué l’affaire.Dans le reportage, initialement destiné à l’émission Spécial Investigation, la banque est accusée de favoriser des pratiques d’évasion fiscale de ses clients, ajoute Mediapart.Contacté, Vivendi ne fait pas de commentaire, selon le site. « C’est un problème citoyen »« L’intervention de Vincent Bolloré pour empêcher la diffusion du documentaire que nous préparions ne fait pas de doute », affirme au Monde Jean-Pierre Canet, qui a supervisé le sujet en tant rédacteur en chef de KM, la société dirigée par Renaud Le Van Kim qui produisait aussi le Grand Journal sur Canal +, en tout cas jusqu’à ce que Vincent Bolloré lui retire ce dossier en juillet.« Cette affaire pose une question plus vaste : la concentration dans les télévisions privées est-elle un risque pour l’investigation ? Si l’enquête n’est possible que sur le service public, cela réduit beaucoup les choses, pense M. Canet, qui a auparavant été rédacteur en chef deux ans de Cash Investigation, l’émission d’Elise Lucet sur France 2, produite par Premières lignes. C’est un problème citoyen, d’autant plus que Canal + a construit sa réputation sur l’indépendance. » Barré sur Canal +, le documentaire a selon Mediapart trouvé une diffusion sur France 3 pour cet automne.M. Bolloré est proche de M. Lucas, qui fait comme lui partie du Club des trente, un rassemblement de patrons bretons, pointe Mediapart, qui ajoute que Vivendi a choisi le Crédit mutuel comme banque conseil dans le récent rachat de la société d’édition de Canal +.Lire notre enquête : « Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+ La reprise en main musclée de Canal + par Bolloré Si les faits sont antérieurs, cette polémique s’ajoute à celle qui est née de la reprise en main musclée de Canal + par Vincent Bolloré. L’industriel y a fait partir le numéro 2, est en train de modeler un nouvel organigramme pour septembre et s’est intéressé personnellement à la grille de rentrée. Le Grand journal a été arrêté dans sa forme actuelle et les Guignols passés en crypté, puis ses auteurs historiques remerciés. Des rumeurs donnent aussi des cadres comme Ara Aprikian, patron des antennes gratuites, ou Alice Holtzmann, responsable des abonnements, sur le départ.« Une émission de télévision ne mérite pas qu’on descende dans la rue et Vincent Bolloré est maître chez lui, mais les méthodes sont brutales et socialement violentes », dénonce M. Canet, qui fait partie de l’équipe de KM où l’annonce début juillet de l’arrêt du Grand journal a fait l’effet d’une douche froide, car l’émission avait été confirmée pour la saison prochaine. « J’ai travaillé au Grand journal, on a appris la fin par la presse, merci Bolloré », a ironisé une intermittente qui a travaillé huit ans pour le talk-show animér par Michel Denisot puis Antoine de Caunes, dans une tribune anonyme publiée sur le site participatif de L’Obs, Le Plus. Ambiance de « remaniement ministériel »En interne, un salarié de Canal + confiait ces derniers jours que l’ambiance interne ressemblait à celle entourant un « remaniement ministériel », en allusion aux réorganisations en cours. Le discours stratégique du nouveau directeur général Maxime Saada en a rassuré certains et le chamboulement d’organigramme a été annoncé à l’avance par Vincent Bolloré, relativise-t-il toutefois. Tout en reconnaissant que les rumeurs sur les noms de cadres qui se verraient remercier « bouleverse » les équipes. Alexandre Piquard Journaliste médias André-Pierre Gignac en finale de la « Ligue des champions latino-américaine » • Mis à jour le 29.07.2015 à 18h05 Football : Gignac file à la mexicaine Une première pour le Mexique ?Le club argentin, déjà qualifié pour le Mondial des clubs de la FIFA, espère brandir pour la troisième fois ce trophée, équivalent de la Ligue des champions pour les clubs d’Amérique latine. Pour les Tigres et le Mexique tout entier, ce trophée serait une première. Jamais un club national n’a remporté cette compétition : les formations de Cruz Azul et de Guadalajara avaient échoué en finale, respectivement en 2001 et 2010.Les dernières rencontres entre les Tigres et River Plate lors de la phase de poule se sont soldées par deux matchs nuls, laissant augurer une finale serrée. « Nous avons du respect pour eux, mais nous avons confiance », a indiqué l’Argentin Saviola à son arrivée lundi à Monterrey, riche ville industrielle proche de la frontière avec les Etats-Unis.Les Tigres, propriété de l’entreprise Cemex, l’une des principales firmes de matériaux de construction au monde, sont conscients qu’ils devront obtenir un bon résultat à domicile avant le match retour, au stade Monumental de Buenos Aires. « Là-bas, [ça] va être compliqué », reconnaît Jürgen Damm, jeune espoir mexicain recruté récemment par les Tigres. « L’important, c’est d’arriver avec une avance d’un ou deux buts. » Les questions que vous vous posez l’été sur les moustiques • Mis à jour le 29.07.2015 à 18h52 Maxime Vaudano Tout au long de l’été, les Décodeurs répondent aux questions que peuvent se poser les vacanciers.Episode 1 : Les questions (pas si) bêtes que vous vous posez sur le soleil et comment s’en protéger Episode 2 : Plage et baignade : des questions qui tombent à pic Episode 3 : Huîtres, rosé, boissons chaudes… les questions qu’on se pose sur ce qu’on avale en été Episode 4 : Plage et sable : les réponses à vos petites et grandes interrogations Cinquième épisode : les moustiques. Au menu : citronnelle, chikungunya et navigation lunaire.1. Pourquoi les insectes sont-ils attirés par la lumière ?2. Et les moustiques ?3. La citronnelle repousse-t-elle les moustiques ?4. Peut-on attraper une maladie grave en se faisant piquer ?1. Pourquoi les insectes sont-ils attirés par la lumière ?En réalité, ils ne le sont pas vraiment, comme l’explique l’entomologiste Mike Saunders sur le site de l’université de Pennsylvanie.Les insectes nocturnes confondraient les lumières artificielles avec la lumière de la lune et des étoiles. Habitués à utiliser ces astres très lointains qui ne bougent pas pour naviguer sans dévier de leur trajectoire, ils seraient perturbés par le fait de dépasser la lampe. La seule manière pour eux de maintenir un référentiel constant – c’est-à-dire de voir toujours la lampe au même endroit – serait de tourner autour, comme un satellite en orbite autour de la Terre.Cette théorie a subi de nombreuses critiques, et d’autres scientifiques expliquent plutôt le comportement des insectes par :La séduction sexuelle : les mâles confondraient les flammes des bougies avec la luminescence des phéromones de femelles, qui possèdent une longueur d’onde similaire ;La faim : les insectes prendraient les lampes pour du nectar de fleur, car celui-ci a pour propriété de refléter les rayons ultraviolets de la lune.Tous les insectes ne sont toutefois pas attirés par la lumière artificielle : les papillons, par exemple, préfèrent largement celle du soleil.2. Et les moustiques ?Contrairement aux idées reçues, les moustiques ne sont absolument pas attirés par la lumière, mais par la chaleur et les odeurs produites par le corps humain. Rien ne sert donc d’éteindre les bougies pour vous prévenir des piqûres lors de vos apéros tardifs.3. La citronnelle repousse-t-elle les moustiques ?Assez peu. Son efficacité chute au bout de quelques dizaines de minutes (surtout sous la forme d’huiles essentielles) et se limite à certaines espèces de moustiques. Comme le rappelle Rue 89, seules quatre substances sont officiellement considérées comme répulsives : le DEET, l’IR3535, l’Icaridine et le PMDRBO. Le ministère de la santé liste d’ailleurs sur son site l’ensemble des marques d’anti-moustiques officiellement recommandées, sous la forme de sprays, lotions, crèmes, sticks et vaporisateurs textiles.Les bracelets, les générateurs d’ultrasons et les papiers gluants sont en revanche déconseillés par le ministère de la santé, car n’ayant pas fait preuve de leur efficacité.4. Peut-on attraper une maladie grave en se faisant piquer ?Oui. Les moustiques tigres, qui se répandent un peu partout sur le territoire français depuis leur apparition à Menton en 2004, sont vecteurs potentiels du chikungunya et de la dengue (grippe tropicale). Si on en a observé jusqu’à Paris, ils ne sont actuellement durablement implantés que dans 18 départements du Sud de la France. On les reconnaît aux rayures blanches qui traversent leur corps et leurs pattes. Pour être infecté, il faut être piqué par un moustique qui a d’abord « récupéré » la maladie en piquant une personne infectée. En 2014, année exceptionnelle, les autorités sanitaires ont dénombré plus de 2 300 cas de chikungunya et un millier de cas de dengue parmi les habitants de la France métropolitaine. Si la plupart des personnes sont contaminées à l’étranger ou en outre-mer, on commence à voir apparaître depuis 2010 quelques cas autochtones, c’est-à-dire de personnes piquées en France métropolitaine (11 pour le chikungunya et 3 pour la dengue l’an dernier, mais aucun cette année pour l’instant).Les symptômes des deux maladies sont assez proches :Dengue : fièvre, maux de tête, nausées, vomissements, douleurs articulaires et musculaires, éruption cutanée.Chikungunya : atteintes articulaires aux poignets, doigts, chevilles et pieds, maux de tête, fièvre, douleurs musculaires, éruption cutanée, inflammation des ganglions lymphatiques cervicaux, conjonctivite, saignements de nez.La dengue se guérit généralement d’elle-même en quelques semaines, mais elle peut évoluer dans certains cas vers des formes plus graves : la dengue hémorragique et la dengue avec syndrome de chocs peuvent provoquer la mort. En 2010, une épidémie aux Antilles a fait 18 morts.Quant au chikungunya, il peut aussi bien disparaître au bout de quelques jours qu’évoluer en forme neurologique grave, potentiellement mortelle. La dernière épidémie aux Antilles (2013-2015) a ainsi fait 49 morts en Martinique, 21 en Guadeloupe et 3 à Saint-Martin – contre 93 lors de la grande épidémie à La Réunion, en 2005-2006.A ce jour, on n’a constaté aucun décès lié à l’une des deux maladies en France métropolitaine. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Tout ce qu’il faut savoir sur Windows 10 • Mis à jour le 29.07.2015 à 17h19 Morgane Tual Lire : Comment Windows 10 peut relancer MicrosoftUn système unique pour PC, mobile et tabletteMicrosoft avait déjà largement entamé la convergence entre Windows Phone, utilisé sur téléphone, et Windows pour PC. Cette fois, Windows 10 fonctionnera à la fois sur PC, mobile et tablette. Bien sûr, l’interface se réorganisera en fonction du terminal utilisé, mais les fonctionnalités resteront les mêmes et sont synchronisées. Il sera par exemple possible de retrouver le même bureau d’un appareil à l’autre. Toutefois, la version mobile n’est pas encore prête : elle sera disponible « sur la plupart des téléphones (…) au cours de cette année », promet Microsoft sur son site.Le menu « démarrer » de retour Windows 8 avait déboussolé les utilisateurs en supprimant le fameux menu « démarrer », auquel ils s’étaient habitués. Celui-ci revient donc dans Windows 10, avec quelques enrichissements. Plus complet, il affiche notamment sous forme de tuiles, comme sur mobile, les applications favorites de l’utilisateur.L’assistant vocal Cortana s’invite sur PCDisponible depuis longtemps sur Windows Phone, Cortana, l’assistant vocal de Microsoft, fait partie intégrante du nouveau système d’exploitation. Il est donc désormais utilisable sur PC, à partir du menu « démarrer ». Il sera par exemple possible de demander un itinéraire, des horaires de séance de cinéma ou d’effectuer des recherches sur le disque dur de l’ordinateur ou dans le système de stockage en ligne de Microsoft, OneDrive, par la voix.Edge, un successeur à Internet Explorer Une des vraies prises de risque de cette version réside dans le lancement d’Edge, le nouveau navigateur de Microsoft, censé proposer une alternative à Internet Explorer, le mal-aimé des internautes. Il permet d’annoter directement des pages Web, notamment à l’aide d’un stylet sur écran tactile. Ces notes sont synchronisées avec OneDrive. Edge intègre aussi directement Cortana. Ce nouveau navigateur offre également la possibilité de lire des contenus « sans aucun élément de distraction », souligne le site de l’entreprise. De quoi, espère Microsoft, regagner les cœurs des internautes, que lui a largement ravis Google Chrome en moins de cinq ans. Lire : Internet Explorer n'est pas encore tout à fait mort : il bouge encoreL’authentification biométrique s’étendWindows 10 intègre Hello, le système d’authentification biométrique de Microsoft. Il permet, par exemple, de déverrouiller un appareil sans mot de passe, mais avec la reconnaissance de l’iris, du visage ou des empreintes digitales de l’utilisateur. A condition que sa machine dispose des outils nécessaires pour que le système fonctionne – une simple webcam ne suffira pas. Avec Windows 10, Microsoft tente le mode sans échec Morgane Tual Journaliste au Monde Le trafic reprend à l’aéroport Rome-Fiumicino après un incendie • Mis à jour le 29.07.2015 à 16h57 Le trafic a repris dans l’après-midi du mercredi 29 juillet à l’aéroport de Rome-Fiumicino, le plus grand de la capitale italienne, après un incendie ayant contraint les autorités à suspendre temporairement les décollages.« Les opérations ont repris à Fiumicino », avec le départ d’un vol pour Ancône, dans l’est de l’Italie, a affirmé peu avant 17 heures la compagnie italienne Alitalia sur Twitter. En mai, l’aéroport avait déjà été bloqué en raison d’un feu dans l’un de ses terminaux. Les fêtes de Bayonne ne sont-elles qu’une beuverie à ciel ouvert ? • Mis à jour le 29.07.2015 à 18h48 Pierre Breteau Cinq jours et quatre nuits de fête démarrent mercredi 29 juillet dans la capitale du pays Basque français, Bayonne. Un événement de plus en plus touristique, qui occasionne chaque année des dérapages.1. Les fêtes de Bayonne, qu’est-ce que c’est ?2. A quand remonte la tradition ?3. Qu’est-ce qu’on y trouve ?4. Pourquoi s’y habille-t-on de rouge et de blanc ?5. Qu’est-ce que le paquito ?6. Combien de festayres y participent ?7. Y a-t-il beaucoup de crimes et délits commis pendant les fêtes ?1. Qu’est-ce que c’est ?Les fêtes de Bayonne se déroulent chaque année du dernier mercredi du mois de juillet jusqu’au dimanche qui suit. Elles sont calquées sur le modèle des fêtes de Pampelune qui fêtent le saint patron de la province de Navarre, Saint Firmin.Organisées par le comité des fêtes de la ville de Bayonne, les festivités démarrent toujours par la remise des clés aux festayres le mercredi soir. Les festayres, ce sont les participants aux cinq jours et quatre nuits de fête dans « une ambiance indescriptible de liesse populaire », indique le site du comité des fêtes.Depuis 2010, elles sont inscrites par le ministère de la culture à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel français, parmi les « pratiques festives ». A plus petite échelle, des fêtes sur ce modèle existent dans un grand nombre de villes et villages du sud-ouest de la France.2. A quand remonte la tradition ?Malgré l’aspect folklorique de l’événement, les fêtes n’ont été importées de Pampelune (où on atteste de la fête déjà au XIVe siècle) qu’en 1932. Il ne s’agit donc pas d’une tradition séculaire.A Bayonne, elles ont remplacé les célébrations du saint patron de la ville, Saint Léon de Carentan, évangélisateur du Pays basque. Il n’a rien à voir néanmoins avec le roi Léon comme le rappelle France 3, le personnage emblématique des fêtes, nommé ainsi en hommage à Léon Dachary, un Bayonnais chanteur lyrique et vendeur d’imperméables dans les années 1950.3. Qu’est-ce qu’on y trouve ?Les fêtes de Bayonne – comme celles de Mont-de-Marsan ou de Dax dans les Landes – sont organisées autour des peñas, ces petits espaces installés dans la rue où l’on peut commander à boire ou à manger.Au départ, une peña est une association de gens qui partagent une passion ; dans le sud-ouest de la France, on en trouve consacrées à la culture taurine ou centrées autour d’un club de supporteurs de rugby, par exemple.Lors des quatre jours de fêtes, on trouve aussi des défilés de chars, des concerts, des parties de pelote basque, des courses de vaches mais aussi des corridas.4. Pourquoi s’y habille-t-on de rouge et de blanc ?Au départ, les couleurs des fêtes étaient le bleu et le blanc, comme celles de l’Aviron bayonnais – le club omnisports et rugby de Bayonne. Mais à partir des années 1990, et pour se rapprocher de la tradition navarraise, c’est le rouge et le blanc qui se sont imposés.5. Qu’est-ce que le « paquito » ?Au départ, le paquito consiste à s’asseoir au sol les uns derrière les autres et à imiter les mouvements des rameurs d’aviron. La version la plus communément jouée lors des fêtes de Bayonne consiste à s’asseoir et à porter à bout de bras les participants, le plus souvent sur l’air de la Peña baiona, l’hymne des supporters du club de rugby de l’Aviron bayonnais.En mars dernier, le président du club de football de Montpellier, Louis Nicollin, en a fait la démonstration.6. Combien de festayres y participent ?Selon les éditions, les fêtes de Bayonne attirent depuis les années 2000 de 800 000 à 1 million de personnes. Les Sanfermines de Pampelune ont, elles, accueilli 1,4 million de visiteurs en juillet 2015.7. Y a-t-il beaucoup de crimes et délits commis pendant les fêtes ?Après une accalmie en 2012 et 2013 (respectivement 145 et 154 plaintes déposées en marge des fêtes), le nombre de plaintes déposées a augmenté en 2014 avec 272 dépôts, revenant au niveau de 2011 (273 plaintes déposées). Parmi les plaintes déposées l’an dernier, deux l’ont été pour agression sexuelle.A titre de comparaison, lors de l’édition 2015 des fêtes de Pampelune en Espagne, 1 656 plaintes ont été déposées (contre 2 047 en 2014), dont quatre pour agression sexuelle selon La République des Pyrénées.  Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Syrie : le pape demande la libération du père Paolo Dall’Oglio • Mis à jour le 29.07.2015 à 14h52 Christophe Ayad Il y a deux ans jour pour jour, le 29 juillet 2013, le prêtre italien Paolo Dall’Oglio allait à la rencontre des cadres de l’Etat islamique (EI), qui occupait déjà une partie de Rakka, dans le nord-est de la Syrie, pour obtenir la libération de plusieurs otages détenus par le groupe djihadiste – des activistes locaux syriens mais aussi des journalistes occidentaux dont les quatre Français libérés en avril 2014. Le père jésuite, qui parle couramment arabe, n’est jamais réapparu depuis. Des rumeurs l’ont donné pour mort à plusieurs reprises, mais jamais aucune preuve n’en a été apportée. Aucune preuve de vie non plus n’a été transmise aux autorités italiennes ou au Vatican. Du moins, personne ne les a rendues publiques si elles existent. Jamais, l’Etat islamique non plus n’a communiqué sur son sort. Un silence d’autant plus troublant que le père Paolo Dall’Oglio est extrêmement célèbre en Syrie. Lire (abonnés) : Le "padre" de la révolution syrienne a disparuAgé de 60 ans, Paolo Dall’Oglio est une figure atypique de l’Eglise catholique. Installé depuis les années 1980 en Syrie, il a restauré et rouvert le monastère de Mar Moussa, datant du XIe siècle. Il a fondé une petite communauté (Al-Khalil) dans ce lieu retiré et désertique situé à quelques dizaines de kilomètres au nord de Damas, la capitale du pays. Très engagé dans le dialogue islamo-chrétien, le père Paolo Dall’Oglio prend rapidement position en faveur de réformes et de la démocratie peu après l’éclatement de la révolution syrienne en mars 2011. Il dénonce notamment la répression aveugle et sanglante du régime de Bachar Al-Assad. Le 27 juillet de la même année, il avait publié un texte intitulé « La démocratie consensuelle pour l’unité nationale », qui lui avait valu les foudres du pouvoir syrien, qui le déclarait persona non grata, mais aussi celles, plus feutrées, de sa hiérarchie. En juin 2012, il quittait finalement la Syrie après la publication d’une lettre ouverte à l’envoyé spécial des Nations unies, Kofi Annan.Dialogue avec les islamistes radicauxLe prêtre italien avait continué, depuis le Kurdistan d’Irak, où il avait trouvé refuge, de s’investir dans le sort de la révolution syrienne, menant des médiations entre factions rebelles rivales et cherchant à engager le dialogue avec les islamistes radicaux, dont le Front Al-Nosra. Jusqu’au 29 juillet 2013, où le père jésuite disparaissait, très probablement enlevé par ce qui était encore l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Depuis, le groupe a renforcé sa mainmise sur Rakka, dont il a fait sa « capitale » en Syrie et étendu sa zone d’influence à tout l’est syrien, ainsi que l’ouest de l’Irak.Seule lueur d’espoir pour les proches du prêtre : le pape François a lancé, dimanche 26 juillet, « un appel affecté et pressant pour la libération de ce religieux estimé ». C’est la première fois que le pape s’exprime ainsi en public sur le sort de Paolo Dall’Oglio, lui aussi issu de la Compagnie de Jésus. Cela signifie-t-il que le souverain pontife a la preuve que le prêtre est bien vivant et en captivité ? La famille du père Paolo ainsi que ses amis, qui ont diffusé une chanson à l’occasion de ce deuxième anniversaire, veulent y voir un motif d’espoir. Si le caractère très charismatique de Paolo Dall’Oglio suscite l’attachement indéfectible de ceux qui l’ont côtoyé, ses prises de position politiques et son militantisme en faveur d’un dialogue ouvert avec les musulmans – voire les islamistes – lui ont valu méfiance et agacement dans la haute hiérarchie catholique. Christophe Ayad Rédacteur en chef International Le groupe Bolloré assigné en justice par les Bunongs du Cambodge • Mis à jour le 29.07.2015 à 16h38 Laetitia Van Eeckhout Ils sont Bunongs, issus d’un peuple autochtone de la région du Mondol Kiri, à l’est du Cambodge, à la frontière avec le Vietnam. En 2008, leur terre ancestrale a été concédée à Socfin-KCD, filiale cambodgienne du groupe Bolloré, pour un vaste projet de plantation d’hévéas, ces arbres dont on extrait le caoutchouc naturel. Sept ans après de vaines batailles pour faire valoir leurs droits, ils ont décidé d’assigner en justice la société mère. Vendredi 24 juillet 2015, leur avocat Fiodor Rilov a saisi en leur nom le tribunal de grande instance de Nanterre dans le cadre d’une action en responsabilité contre le groupe de l’homme d’affaires français Vincent Bolloré. Dans cette action intentée au civil, les Bunongs réclament une réparation en nature, espérant récupérer leur terre, ainsi que plusieurs dizaines de milliers d’euros de dommages et intérêts chacun.La situation des Bunongs avait été déjà dénoncée en 2011 dans un rapport « Cambodge, terrains défrichés, droits piétinés » où la Fédération des droits de l’homme (FIDH) invitait « instamment » Socfin-KCD à « suspendre toutes ses opérations jusqu’à ce que les différends en cours [avec les Bunongs], portant sur les terres en jachère, l’indemnisation, les réinstallations, les conditions de travail soient réglés ».Il y a 7 ans, le Cambodge a accordé une concession foncière de 7 000 hectares, située à Bousra, commune de la région de Mondol Kiri, pour l’exploitation industrielle de l’hévéa, au groupe Khaou Chuly (KCD). Cette société de construction cambodgienne avait conclu, un an plus tôt, une joint-venture avec Socfin Asia, détenu principalement par le groupe industriel français Bolloré et les familles belges Ribes et Fabri.Expropriations et maigres compensationsPrésents dans la région depuis des siècles – abstraction faite de la période des Khmers rouges au cours de laquelle certains ont dû fuir avant de revenir –, les Bunongs vivent d’une agriculture traditionnelle et itinérante ainsi que de la cueillette de produits forestiers. La terre est le maillon central de leur organisation sociale et de leur identité. Ils suivent un système de croyances animistes fondé sur la protection des forêts sacrées et des lieux de sépultures de leurs ancêtres.La législation cambodgienne prévoit une reconnaissance juridique des communautés autochtones et protège leur droit à la propriété collective. Mais la concession à Bousra a été accordée sans que ne soit menée une étude d’impact social et environnemental. Les populations n’ont pas non plus été consultées, comme une telle étude l’exigerait pourtant. Sitôt la concession accordée, Socfin-KCD lançait des opérations de défrichage et de plantation, affectant plus de 850 familles. L’entreprise les mettait devant le fait accompli. Parfois, elle proposait à certains habitants une indemnisation de la perte de leur parcelle de terre. A d’autres, elle offrait un nouveau terrain hors de la concession, en compensation.Expropriés, privés de leur outil de travail, les Bunongs n’ont eu d’autres choix que d’accepter les 200 dollars par hectare que la compagnie leur offrait. Une maigre compensation, vite épuisée. « Nous ne savions pas quel était le bon prix de vente parce que nous n’avions jamais été amenés à vendre des terrains de notre terre ancestrale pour faire du business », témoigne Blang Sinn, un des 80 Bunongs ayant décidé d’assigner en justice le groupe Bolloré. Les champs de la concession représentant tout pour eux – leur outil de travail, leur habitation, leurs lieux de culte –, rares sont ceux qui ont choisi d’aller vivre ailleurs. Quitte pour certains à se retrouver sans rien.Blang Sinn raconte comment ils sont aujourd’hui embarqués dans un système où ils n’ont pas leur mot à dire : « La compagnie nous a proposé des emplois sur la concession pour y cultiver l’hévéa. Elle paye 5 dollars par jour et si un ouvrier arrive en retard, il n’est pas payé. Il faut se lever à 5 heures pour faire cuire le riz et préparer notre repas du midi à emporter et on ne rentre pas chez soi avant 19 heures 30. » Et d’insister : « Notre vie dépend de la terre et des ressources naturelles. Aujourd’hui, beaucoup de ménages n’ont plus de terrain à cultiver, certains sont obligés de travailler pour d’autres familles. Et nos activités traditionnelles, la chasse, la pêche, la collecte de produits forestiers, tout cela, c’est fini. »Le groupe Bolloré se défendLe groupe Bolloré dément toute interférence dans la gestion de Socfin-KCD. « C’est Socfin qui a pris les décisions d’acquisitions des terres et gère les plantations. Présent dans à hauteur de 38 %, le groupe Bolloré n’est pas du tout majoritaire dans Socfin. Aucun collaborateur du groupe n’a de compétence de gestion dans la plantation. Nous n’avons qu’une responsabilité d’administrateur », soutient-on dans l’entourage de Vincent Bolloré.Pour Fiodor Rilov, il s’agit de démontrer au tribunal que « la question n’est pas de savoir si Bolloré est actionnaire majoritaire ou non, mais quel contrôle il exerce sur les structures. L’intervention de la société de tête dans les activités des filiales est un fait accompli, soutient l’avocat dans son assignation. Un certain nombre de dispositions dans les statuts du groupe mentionne la culture d’hévéas. »Il n’y a pas qu’au Cambodge que des populations autochtones sont aux prises avec des plantations industrielles dirigées par Socfin ou du moins par ses filiales sur le terrain. En décembre 2010, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a été saisie par quatre ONG (deux camerounaises, une française et une allemande) concernant les activités de Socapalm, pendant de Socfin-KCD au Cameroun. Dans son rapport remis en juin 2013, l’OCDE constate que les activités de Socapalm avaient contrevenu aux principes directeurs sur l’emploi, les relations professionnelles et l’environnement établis par l’instance internationale. Et elle considère qu’en dépit de sa position d’actionnaire minoritaire dans Socapalm, le groupe Bolloré entretient une « relation d’affaire » avec sa filiale, et souligne même que celui-ci « déclare vouloir assumer ses responsabilités et user de son influence » pour faire respecter ses principes directeurs.Lacunes du droit international« Une reconnaissance de responsabilité, si elle n’est pas impossible, reste difficile pour plusieurs raisons qui tiennent notamment à la preuve de l’influence réelle des multinationales sur leurs partenaires, ainsi qu’à la preuve d’une faute de leur part qui serait en lien direct avec les dommages subis par les populations concernées. Surtout qu’en l’état du droit il n’existe pas de texte contraignant à l’échelle nationale ou internationale qui consacre un principe de responsabilité des entreprises transnationales », analyse Laurent Neyret, professeur de droit, spécialiste de l’environnement. Pour le juriste, le drame du Rana Plaza au Bangladesh en 2013 a favorisé le développement d’un mouvement en faveur d’une responsabilisation, morale et juridique des entreprises transnationales à raison des dommages causés par leurs filiales ou par les entreprises qui se trouvent dans leur sphère d’influence.Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) cherche aujourd’hui à combler les lacunes du droit international sur la responsabilité des entreprises transnationales. En juin 2014, il s’est prononcé en faveur d’une résolution proposée par l’Equateur et l’Afrique du Sud afin d’élaborer une convention sur la responsabilité des sociétés transnationales en matière de droits humains. « Cette résolution, souligne Laurent Neyret, soutenue par de nombreux pays du Sud, a été adoptée malgré l’opposition des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Allemagne et de la France. La France qui, pourtant, votait le 30 mars dernier une proposition de loi – non encore définitive – visant à instaurer un devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre de plus de 5 000 salariés à l’égard de leurs filiales, de leurs sous-traitants et de leurs fournisseurs. » Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Stagefright, la faille qui pourrait toucher 90 % des téléphones Android • Mis à jour le 29.07.2015 à 15h40 Martin Untersinger Une entreprise spécialisée en sécurité informatique a annoncé lundi 27 juillet la découverte d’une importante faille de sécurité sur les téléphones équipés de ce qu’elle présente comme « une des pires failles jamais découvertes dans Android ».Joshua Drake, expert de l’entreprise californienne Zimperium, a trouvé dans le logiciel développé par Google – qui équipe environ 8 smartphones sur 10 et une part croissante des tablettes – des défauts permettant à des pirates de pénétrer dans un très grand nombre d’appareils.Le défaut repéré par M. Drake se situe dans « Stagefright ». Ce composant d’Android, qui a donné son nom à la faille, permet aux téléphones et tablettes d’afficher photos et vidéos. Il est inclus, par défaut, dans tous les appareils équipés du système d’exploitation « made in Google » et est utilisé automatiquement, sans que l’utilisateur ne le voie, par de nombreuses applications.Des contours encore flousLes informations techniques de cette faille n’ont pas été communiquées par l’entreprise. Impossible donc, à ce stade, de connaître avec précision les dégâts que pourrait infliger un pirate qui exploiterait cette faille. Difficile aussi de savoir si cette dernière est facilement exploitable ou si elle nécessite des compétences techniques importantes. Mais Stagefright est un composant majeur d’Android et ce dernier lui confère de nombreuses autorisations, notamment celle de se connecter à Internet, ce qui fait craindre aux experts que la faille permette de prendre le contrôle du téléphone (micro, caméra, connexion Internet) et se propage de téléphone en téléphone.En effet, si l’on en croit Joshua Drake, il suffirait à un assaillant de faire parvenir à sa victime une image ou une vidéo infectée pour se créer une porte d’entrée dans le téléphone, et ce sans même que l’utilisateur n’ouvre l’image ou la vidéo. De là, et même sans intervention de l’utilisateur, le pirate pourrait insérer dans le téléphone des programmes malveillants. « C’est différent des attaques de phishing, dans lesquelles l’utilisateur doit ouvrir une pièce jointe ou cliquer sur un lien pour que l’attaque réussisse. Ici, il suffit à un attaquant d’envoyer un média par MMS, ce qui ne requiert aucune action de l’utilisateur », a précisé Joshua Drake au site Business Insider.L’entreprise Zimperium, qui présentera en détails ses travaux début août lors d’une conférence, a parfaitement joué le jeu médiatique : une communication alarmiste, des détails soigneusement passés sous silence, un logo représentant la faille, réalisé pour l’occasion… Certains experts déplorent un manque de transparence et estiment que l’entreprise en a de toute façon suffisamment révélé pour permettre à des pirates de retrouver – et d’utiliser – cette faille. M. Drake a affirmé que celle-ci n’était pour le moment pas exploitée, sans que l’on sache vraiment comment il est arrivé à cette conclusion.Des utilisateurs démunisLa quasi-totalité des téléphones et des tablettes Android sont touchés. Cette faille est en effet présente depuis longtemps dans les téléphones Google (plus précisément depuis le printemps 2010 et la sortie de la version 2.2 d’Android), ce qui représente neuf téléphones Android sur dix.Certaines versions sont plus vulnérables que d’autres, selon M. Drake, et notamment les versions « Ice Cream Sandwich » (4.0) et « Gingerbread » (2.3). A l’inverse, les versions les plus récentes comportent des mécanismes de protection qui devraient limiter l’impact de Stagefright (pour connaître la version d’Android installée sur son téléphone, il faut se rendre dans les paramètres, puis le menu « A propos du téléphone » et « Version d’Android »).A ce stade, les utilisateurs ne peuvent pas faire grand-chose. Il est possible, dans les paramètres des messages de son téléphone, de désactiver le téléchargement automatique des MMS, ce qui pourrait limiter marginalement la marge de manœuvre d’un pirate tentant d’exploiter Stagefright. Il est également possible d’effectuer un réglage similaire dans l’application Hangout, que certains utilisateurs utilisent pour envoyer et recevoir leurs messages. Mais ces petits pansements ne concernent que les messages : théoriquement, la faille peut être exploitée dès qu’une vidéo est affichée ou reçue sur un téléphone, quel que soit le vecteur (navigation sur le Web, autre application de messagerie).Un défi pour AndroidStagefright est un défi pour l’écosystème Android en matière de sécurité. Contrairement à Apple par exemple, où la marque qui fabrique les téléphones est la même que celle qui développe les logiciels qui les fait fonctionner, la modification et la correction du code qui fait fonctionner Android dépend d’un grand nombre d’acteurs, parfois peu réactifs.Ainsi, si Google est le principal auteur d’Android – il a d’ailleurs rapidement corrigé la faille – la version présente sur les téléphones dépend aussi largement des fabricants. Avant de fournir les mobiles à leurs clients, les fabricants modifient, parfois en profondeur, la version mise gratuitement à disposition par Google. La correction de Stagefright pourrait mettre des semaines, voire des mois, à se propager sur tous les téléphones vulnérables, le temps que les constructeurs, et parfois même les opérateurs téléphoniques, prennent en compte les changements.Un problème s’ajoute à cette multitude d’acteurs : des versions très différentes d’Android sont actuellement utilisées, ce qui démultiplie les démarches que les constructeurs doivent entreprendre pour protéger les utilisateurs. Et certaines versions sont si anciennes qu’elles ne seront vraisemblablement pas protégées contre Stagefright. Martin Untersinger Journaliste au Monde Michel Platini est officiellement candidat à la présidence de la FIFA • Mis à jour le 29.07.2015 à 14h37 Rémi Dupré Depuis plusieurs semaines, ses intentions devenaient de plus en plus claires. A 60 ans, l’ex-star des pelouses Michel Platini souhaite écrire une nouvelle page de sa légende en accédant à la fonction suprême. Mercredi 29 juillet, le dirigeant français de l’Union européenne de football association (UEFA) a officialisé sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football association (FIFA). L’ancien numéro 10 des Bleus briguera donc la succession de son ancien mentor et allié Joseph Blatter, 79 ans et au pouvoir depuis 1998.Emporté par la succession d’affaires de corruption qui ont ébranlé le gouvernement du football mondial, le Suisse avait annoncé, le 2 juin, qu’il remettrait son mandat lors d’un « Congrès électif extraordinaire », organisé le 26 février 2016, à Zurich. Le Valaisan avait pourtant été réélu, le 29 mai, pour un cinquième mandat, malgré les appels à la démission lancés la veille par Platini.« Cela a été une décision très personnelle, et mûrement réfléchie. Il y a des moments où vous devez prendre votre destin en mains. Je suis arrivé à l’un de ces moments décisifs », a expliqué le patron de l’UEFA, dans sa déclaration de candidature envoyée aux 209 fédérations nationales qui constituent le Congrès de la FIFA. Fuyant les demandes d’interviews, le natif de Joeuf (Meurthe-et-Moselle) a prévu de s’exprimer devant les médias, à Monaco, lors du tirage au sort de la Ligue des champions, qui aura lieu à la fin d’août. Le 20 juillet, en marge de la réunion du comité exécutif de l’instance internationale, l’ex-meneur de jeu s’était dit « agréablement surpris » par la vague de soutiens qu’il venait de recevoir. Il bénéficiait alors de l’appui de quatre Confédérations continentales, dont celles d’Amérique du Sud (Conmebol), d’Amérique du Nord et centrale (Concacaf) et d’Asie (AFC). « Platoche » avait notamment entamé des pourparlers avec le cheikh bahreïnien Al-Khalifa, patron de l’AFC, ainsi qu’avec l’influent cheikh koweïtien Al-Sabah, tous deux membres du gouvernement de la FIFA.Lire le portrait : Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFA FIFA : la chute de Joseph Blatter FIFA : la voie est libre pour une candidature de Michel Platini Sous les coups de Blatter ? « Trop, c’est trop. L’image est mauvaise. On ne peut plus continuer comme ça », avait soupiré Michel Platini, le 28 mai. Signe que la guerre était déclarée entre « Sepp » et son ancien allié. « Je pardonne mais je n’oublie pas », avait glissé le président de la FIFA à la Radio-Télévision Suisse, au lendemain de sa réélection. En initiant une batterie de réformes (limitation des mandats, vérification poussée de la probité des membres du Comité exécutif, divulgation des rémunérations individuelles) avant son départ, le natif de Viège va-t-il tout entreprendre pour entraver la marche triomphale de son ex-poulain ?« Il prépare le terrain pour son successeur désigné », analyse un responsable de l’UEFA. « On a le sentiment que Blatter tente de gagner du temps pour poursuivre son entreprise de démolition, décrypte un proche de Platini. C’est son dernier combat, sa seule ambition : tout faire pour que Michel ne soit pas élu et lui savonner la planche. Il lui voue une haine farouche. » « Je souhaite bonne chance à tous les candidats y compris Michel Platini », avait ironiquement souri le septuagénaire, le 20 juillet.Le roué valaisan n’a-t-il pas commencé à envoyer des bombes incendiaires dans le jardin de « Platoche » ? Début juillet, le patron du foot mondial a notamment visé indirectement Michel Platini, en chargeant nommément l’ex-président français Nicolas Sarkozy. Dans un entretien au journal allemand Welt am Sonntag, le président de la FIFA avait accusé la France et l’Allemagne d’être intervenues politiquement avant le vote d’attribution, le 2 décembre 2010, des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.« MM. Sarkozy et Wulff (alors son homologue allemand) ont essayé d’influencer le vote de leur représentant [le patron de l’UEFA, Michel Platini, et l’ex-icône allemande Franz Beckenbauer]. C’est pourquoi nous avons maintenant une Coupe du monde au Qatar », avait avancé l’Helvète. « Ceux qui […] ont décidé [de confier l’organisation du Mondial au Qatar] doivent prendre leurs responsabilités pour cela », insistait le Suisse, qui disait avoir été contraint « d’accepter » le vote de 14 des 22 membres du comité exécutif de la FIFA en faveur de l’émirat.Le « Qatargate »Joseph Blatter faisait ainsi allusion à un déjeuner organisé à l’Elysée le 23 novembre 2010, soit dix jours avant l’attribution du Mondial 2022 au richissime émirat, par Nicolas Sarkozy. Ce jour-là, l’émir du Qatar, Al-Thani, et son premier ministre, ainsi que Sébastien Bazin, représentant de Colony Capital, alors propriétaire du Paris-Saint-Germain, et Michel Platini étaient réunis autour de la table du président français.Planifiée six mois avant le rachat du PSG par le fonds d’investissement qatari QSI (le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, est un proche de Nicolas Sarkozy), cette réunion alimente depuis les suspicions de conflit d’intérêts. D’autant que Michel Platini a reconnu avoir voté en faveur du Qatar lors de l’attribution du Mondial 2022, le 2 décembre 2010, à Zurich. A posteriori, Blatter avait estimé que le choix de confier l’organisation du tournoi planétaire à l’émirat gazier avait été une « erreur ».Le 3 juin 2014, le journal The Daily Telegraph, relatait que Michel Platini avait rencontré « en secret » le qatari Ben Hammam, l’ex-patron de la Confédération asiatique de football et ancien vice-président de la FIFA, accusé par le Sunday Times d’avoir versé plus de 5 millions de dollars (3,7 millions d’euros) de pots-de-vin à des membres de la FIFA. Le quotidien britannique faisait état d’un petit déjeuner pris en commun par les deux dirigeants en novembre 2010, quelques jours avant le vote d’attribution du Mondial 2022 au Qatar. Le patron de l’UEFA se trouvait directement visé, alors que son fils, Laurent, dirige en France Burrda Sports, l’équipementier sportif du Qatar.Lire le portrait : Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFA « Bon courage »Adulé dans l’Hexagone, soutenu par l’Elysée et Matignon, Michel Platini se lance désormais dans la bataille la plus âpre de sa carrière. Car cette campagne s’apparente à la dernière étape de son ascension politique. L’ultime marche à gravir. Alors que le chemin qui mène à la fonction suprême semble déjà bien défriché, le coprésident du comité d’organisation (CFO) du Mondial 1998 devra s’atteler à de lourds chantiers s’il devient le troisième français à prendre les rênes de la FIFA – après Robert Guérin (1904-1906) et Jules Rimet (1920-1954).« Il aura à gérer le processus d’attribution du Mondial 2026 [actuellement suspendu], qui est désormais l’apanage du congrès. Il devra également collaborer avec les autorités judiciaires suisses et américaines qui mènent leurs investigations sur les affaires à la FIFA, détaille un connaisseur des arcanes de la Fédération internationale. Il lui faudra parler avec toutes les confédérations et faire de la politique comme Blatter, aller serrer des mains en Afrique… Et il devra évoluer dans un cadre institutionnel déjà défini par son prédécesseur. Je lui souhaite “bon courage”. » Rémi Dupré Journaliste au Monde Enquête Comment identifier un kamikaze ? Les conseils de l’ONU à ses employés au Tchad Par Amaury Hauchard Le 29.07.2015 à 12h42 • Mis à jour le 29.07.2015 à 14h29 Femme portant le niqab. Lors de l'attentat dans la capitale tchadienne N'Djamena le 11 juillet 2015, un homme dissimulé sous un voile intégral avait fait exploser une charge explosive sur le marché central. Crédits : FRED DUFOUR / AFP Attentat-suicide meurtrier au marché central de N’Djamena « L’attitude détachée de quelqu’un se sachant condamné »Le kamikaze peut aussi « dégager un parfum inhabituel aux notes fleuries ou végétales » pour l’ONU, qui y voit « la volonté de sentir bon en entrant au paradis ». « Toujours sur le qui-vive », le kamikaze « marche avec détermination », et peut être identifié grâce à un « port de sac ou sac à dos » dont « les fils [de son engin explosif] partent du sac. »Pour identifier un « candidat au suicide », il est donc recommandé de veiller à « l’attitude détachée de quelqu’un se sachant condamné ». Il peut par exemple « ne pas réclamer sa marchandise ou son dû après achat. »L’avis stipule que ces « indications » sont fournies par l’ONU « dans le contexte de la récurrence d’attentats suicides à N’Djamena et probablement sur l’ensemble du territoire ». Depuis le début du mois de juin, trois attentats suicides ont été perpétrés dans la capitale tchadienne. Le 11 juillet, un homme dissimulé sous un voile intégral avait fait exploser une charge explosive, tuant au moins 15 personnes. Avis de sécurité émis par UNDSS CHAD le 13 juillet 2015 Crédits : Le Tchad, avec le Cameroun et le Nigeria, est à la tête des opérations militaires contre les islamistes nigérians de Boko Haram, qui ont fait allégeance à l’Etat Islamique en mars devenant ainsi « l’Etat islamique (EI)-wilaya d’Afrique de l’Ouest ». Le Cameroun a renforcé le 28 juillet le nombre de soldats déployés dans la région de l’Extrême-Nord du pays, frontalière avec les territoires contrôlés par les djihadistes. Le gouvernement afghan annonce la mort du mollah Omar • Mis à jour le 29.07.2015 à 17h54 Après des annonces dans la presse internationale dans la matinée, le gouvernement afghan a confirmé, mercredi 29 juillet, la mort du chef historique des talibans, le mollah Omar. « Nous pouvons confirmer qu’il est mort » en avril 2013 dans la ville pakistanaise de Karachi, a indiqué Abdoul Hassib Seddiqi, porte-parole des services de renseignement du pays. La BBC, citant des sources au sein du gouvernement afghan et des services de renseignement, avait déjà annoncé la mort, il y a deux ans, du leader taliban, qui n’est plus apparu en public depuis 2001. Les talibans n’ont officiellement ni confirmé, ni démenti la mort de leur chef.Un haut responsable du gouvernement afghan avait déjà déclaré, sous couvert d’anonymat à l’AFP, que le leader des talibans était « mort de maladie il y a deux ans et avait été enterré » dans le sud de l’Afghanistan, sa région d’origine. Selon lui, ce décès a également été confirmé au gouvernement afghan par des responsables pakistanais.En mai 2011, des sources au sein des services de renseignement afghans avaient annoncé la mort du chef des talibans, l’un des hommes les plus recherchés au monde, pour la capture duquel les Etats-Unis offrent une récompense de 10 millions de dollars. L’information avait ensuite été démentie par les talibans. La différence, cette fois-ci, est la confirmation, pour la première fois, par des sources au sein du gouvernement afghan.Une biographie stratégiqueEn avril, les talibans avaient publié une biographie du mollah Omar dans laquelle ils écrivaient que leur chef était encore impliqué dans les « activités djihadistes », une manière de faire taire les rumeurs sur sa mort. Stratégiquement, la publication de cette biographie était également un moyen de contrer la montée du mouvement Etat islamique (EI) à l’échelle locale. Au cours des derniers mois, des commandants et des combattants talibans ont effectivement fait allégeance au chef de l’EI, Abou Bakr Al-Baghdadi, après que celui-ci a proclamé un califat sur des secteurs de Syrie et d’Irak.Le dernier message attribué au chef taliban était un communiqué écrit envoyé à la mi-juillet juste avant l’Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan, dans lequel il donnait son assentiment implicite au dialogue avec Kaboul, jugeant que les « contacts pacifiques avec les ennemis ne sont pas interdits ».« La rumeur de sa mort a commencé à circuler la semaine dernière dans les rangs talibans, lorsque pour la première fois son message de l’Aïd el-Fitr ne nous est parvenu que par écrit », a expliqué à l’AFP un responsable taliban.Si cette disparition était confirmée, elle risquerait de rebattre les cartes talibanes dans le processus de négociations avec Kaboul, dont le deuxième cycle est prévu pour la fin de semaine en un lieu restant à confirmer.Disparu depuis 2001 Officiellement à la tête des talibans depuis 1996, le mollah Omar a été président de l’Afghanistan de 1996 à 2001, après l’arrivée au pouvoir du mouvement dans le pays. Durant cette période, il a offert l’asile à Oussama Ben Laden, le chef d’Al-Qaida. Talibans et combattants d’Al-Qaida étaient depuis alliés.Le mollah Omar a fui Kaboul lors de l’arrivée des forces américaines à la fin de l’année 2001, après les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis. Il aurait trouvé refuge au Pakistan, à Quetta, ville située près de la frontière avec l’Afghanistan. Une information qui a également été régulièrement démentie par les talibans, qui affirmaient qu’il se trouvait toujours en Afghanistan. Les bons plans gratuits pour passer l’été à Lille et ses environs Laura Wojcik Expositions, sport, cinéma, et activités insolites : voilà une sélection de quelques bons plans pour s’amuser à Lille cet été sans rien débourser. De la plage en ville aux musées gratuits en passant par les ballades artistiques dans les parcs, tous les flâneurs seront servis.Lille PlageHuit mille mètres carrés de station balnéaire urbaine, 700 tonnes de sables, deux bassins aquatiques, des chaises longues pour dorer sous le soleil lillois : Lille Plage est de retour du 4 juillet au 16 août sur le Boulevard de Strasbourg, soit à trois stations de métro seulement du centre-ville. Retrouvez des animations différentes chaque semaine : de la danse urbaine à la création de costumes en passant par des châteaux gonflables et des initiations à la plongée. Des baby-foot, trampolines et tables de ping-pong sont aussi à la disposition des visiteurs.Du 4 juillet au 16 août, boulevard de Strasbourg. Du mardi au dimanche de 14 heures à 20 heures.Parc de la Citadelle et son zooSi l’envie vous prend d’aller lézarder sous le soleil nordiste, les pelouses verdoyantes du parc de la Citadelle n’attendent que vous. Le parc est construit autour des fortifications érigées par Vauban, entre les eaux vertes du canal de la Deule. Il héberge un vaste zoo gratuit divisé en six zones thématiques. Près de 250 animaux de 70 espèces différentes y sont répartis sur 3,5 hectares. Il vous sera aussi possible de louer des kayaks, des avirons et des bateaux électriques.Zoo situé avenue Mathias Delobel. Ouvert tous les jours sauf le mardi. De 10 heures à 18 heures la semaine, de 10 heures à 19 heures le week-end.MusiqueLe Festival des MinimesPour tous les amoureux de musique classique, ne manquez pas le Festival des Minimes, une série de concerts gratuits qui mettent à l’honneur l’orgue et le répertoire baroque à Bruxelles, Lille et Anvers.Du 8 au 31 juillet, Cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, Place Gilleson. De 12 h 30 à 13 h 15, les mercredis, jeudis et vendredis.ExposExposition Art Garden à la Gare Saint-SauveurUne quinzaine d’œuvres d’artistes Singapouriens sont présentées à la Gare Saint-Sauveur dans le cadre du festival Singapour en France. L’exposition met à l’honneur des œuvres fantastiques et mystérieuses. Du lapin gonflable géant aux installations florales multicolores, en passant une ébauche de ferme urbaine, l’ambiance est à l’éclectisme et à la découverte. Des activités et mini-jeux sont aussi proposés durant la promenade. Une bonne opportunité de flâner au cœur d’un univers original, coloré et ludique sans débourser un centime.Jusqu’au 6 septembre, Boulevard Jean-Baptiste-Lebas. Tél. : 03 28 52 30 00. Du mercredi au dimanche de 12 heures à 19 heures.Exposition de sacs plastiques publicitaires à la Maison d’Architecture de LilleDécouvrez une collection de 400 sacs publicitaires illustrés par autant de bâtiments différents. Des gratte-ciel exubérants de New York aux colonnes imposantes du Panthéon, il y en aura pour tous les goûts. Au-delà de l’intérêt architectural de la collection, ces poches nous éclairent aussi sur nos modes de consommation du passé et du présent.Jusqu’au 13 septembre, Maison de l’architecture et de la ville du Nord Pas-de-Calais, Place François Mitterrand. Du mardi au vendredi de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 17 heures, et le samedi de 11 heures à 18 heures.Exposition « Perdants Magnifiques » de Jiem à la Urban Square GalleryJiem est un plasticien lillois et un véritable touche-à-tout. Il s’intéresse au graffiti, aux lettres peintes, au dessin, au textile, à la photographie ou à la vidéo. Jiem s’installe à l’Urban Square Gallery pour une exposition rendant hommage à Beautiful Losers, un documentaire de 2008 retraçant le parcours d’un collectif d’artistes indépendants. Au programme des graffitis, peintures, petites et grandes fresques colorées.Jusqu’au 7 septembre, Urban Square Gallery, 24 bis rue Esquermoise. Tous les jours, de 11 heures à 23 heures.« Regards sur la collection agnès b. » au LaM (Lille métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut)L’exposition temporaire « Regards sur la collection d’agnès b. » est à découvrir jusqu’au 23 août. Elle met à l’honneur les photographies, peintures et dessins appartenant à la célèbre créatrice. Plongée garantie au cœur de plusieurs décennies d’art.Retrouvez aussi la collection permanente du LaM, qui oscille entre art moderne, art contemporain et art brut. Un éclectisme qui permet de lier les formes d’expression artistiques des XXe et XXIe siècles sans discontinuer. Vous aurez l’occasion d’y découvrir des œuvres d’artistes majeurs comme Picasso, Modigliani, Miro ou Kandinsky.Gratuit les premiers dimanches du mois, et l’accès aux collections permanentes est gratuit du 11 juin au 30 août 2015. 1, allée du Musée, à Villeneuve-d’Ascq. Du mardi au dimanche, de 10 heures à 18 heures.Une visite à la Piscine de Roubaix Le bassin lumineux de la Piscine de Roubaix, autrefois un haut lieu de la natation locale, est aujourd’hui une galerie d’art originale. Cet été retrouvez l’exposition Alexis-Joseph Mazerolle, décorateur phare du XIXe siècle. La rétrospective mêle petites toiles, tapisseries et grands décors, afin de mettre en lumière les méthodes d’un artiste bien ancré dans son époque.Autre exposition à découvrir cet été, les épreuves de Bruno Dewaele créées à partir du texte « Les Poilus ». Un maelström photographique incandescent retraçant l’hécatombe du Chemin des Dames, où 30 000 soldats ont perdu la vie en dix jours en avril 1917. Une galerie d’œuvres graves, commandées dans le cadre d’une série de commémorations à La Piscine de Roubaix.Gratuit pour les moins de 18 ans, et les Roubaisiens. Les étudiants bénéficient d’un accès libre le vendredi pour les collections permanentes. 23, rue de l’Espérance, à Roubaix. De 11 heures à 18 heures du mardi au jeudi, de 11 heures à 20 heures le vendredi, et de 13 heures à 18 heures le week-end.L’exposition « Promenade Sauvage » au MUbaCet été, découvrez l’exposition « Promenade Sauvage », un parcours dynamique autour des pièces de la collection du musée. Des œuvres de toutes les époques et de tous les grands genres de l’Histoire de l’art, qui se découvrent au travers d’une ballade éclectique.Gratuité tous les dimanches pour tous les visiteurs, et tous les jours pour les moins de 18 ans et les Tourquennois sur la présentation de la carte de fidélité gratuite du musée. 2 rue Paul Doumer, Tourcoing. De 13 heures à 18 heures, sauf les mardis.DanseAteliers de danses brésiliennesDes cours gratuits de Frevo electro et de samba sont proposés tous les samedis. Au Grand-Sud, à partir de 17 heures le 1er, 8, 15, 22 et 29 août, et les 5, 12 et 19 septembre.Plus de renseignements ici.Grand braderie de LilleLa Grande braderie de Lille est une institution locale qui clôt l’été lillois en beauté. Un semi-marathon ouvre la danse, avant que les antiquaires et vendeurs ambulants de tous les horizons prennent leurs quartiers au cœur des rues de la ville. Deux jours et deux nuits pour chiner, flâner, bien manger, et faire la fête. Deux millions d’acheteurs sont attendus pour un marché aux puces inégalé en Europe. Les plus endurants seront les mieux servis. La coutume veut que les vendeurs laissent leurs invendus à prix cassés, voire gratuitement, aux derniers visiteurs. Un bon plan pour tous les étudiants fauchés qui souhaitent s’équiper presque gratuitement.Les 5 et 6 septembre. Les emplacements seront mis en vente à partir du 6 août. Informations, réservations d’emplacements de ventes et bons plans ici. Laura Wojcik Journaliste au Monde La Turquie mène de nouveaux raids aériens contre les rebelles kurdes • Mis à jour le 29.07.2015 à 17h54 L’engagement des forces turques ne rassure pas les rebelles syriens Le Parlement débat de la stratégie d’ErdoganL’attentat de Suruç, attribué à l’EI, a déclenché des attaques meurtrières de la guérilla kurde contre des membres des forces de sécurité turques, accusées de ne pas protéger la population kurde. Le PKK a rompu la trêve qu’il respectait depuis 2013 et M. Erdogan a décrété mardi la suspension de facto du processus de paix avec la rébellion.Le Parlement turc se réunissait en urgence, mercredi matin, pour débattre de la stratégie du gouvernement, qui suscite la suspicion de l’opposition sur les visées du président Erdogan. Le gouvernement islamo-conservateur se présente devant les 550 députés à Ankara fort du « ferme soutien » exprimé la veille par l’OTAN à la Turquie, même si ses alliés ont estimé que le processus de paix avec la rébellion kurde ne devait pas être sacrifié sur l’autel d’une lutte tous azimuts contre le terrorisme.Pour le Parti de la justice et du développement au pouvoir, cette session parlementaire serait propice à la signature d’une déclaration commune en faveur de la lutte contre le terrorisme, gage d’une sorte d’« union nationale » autour de M. Erdogan. Certains élus de l’opposition accusent toutefois le président turc de mener une « stratégie de la tension » en vue d’élections législatives anticipées, qui lui permettraient d’effacer les résultats décevants du scrutin du 7 juin.  Israël annonce la construction de 300 nouveaux logements en Cisjordanie • Mis à jour le 29.07.2015 à 15h11 Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé, mercredi 29 juillet, avoir donné l’autorisation de démarrer la construction « immédiate » de 300 logements en Cisjordanie. Les logements, en projet depuis trois ans, doivent être construits à Beit El, à une trentaine de kilomètres au nord de Jérusalem, selon un communiqué du bureau du chef du gouvernement.Dans le même temps, à la suite d’une décision de la Cour suprême, deux bâtiments inachevés et construits illégalement ont été détruits dans cette colonie, où des dizaines de manifestants s’étaient rassemblés ces derniers jours pour empêcher leur démolition.M. Nétanyahou évoque par ailleurs « la planification » de plus de 500 logements à Jérusalem-Est : « 115 à Pisgat Zeev, 300 à Ramot, 70 à Guilo et 19 à Har Homa », tous des quartiers de colonisation de la partie occupée et annexée par Israël depuis 1967.Hanane Achraoui, une dirigeante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a réagi en dénonçant un « crime de guerre », faisant partie d’un « plan des dirigeants israéliens pour imposer le “Grand Israël” sur la Palestine historique et détruire la solution à deux Etats et la chance d’une paix ».Lire notre reportage : En Cisjordanie, l’âpre bataille des habitants de Susiya 400 000 colons en Cisjordanie, 200 000 autres à JérusalemPrès de 400 000 colons israéliens vivent actuellement en Cisjordanie, et près de 200 000 autres Israéliens vivent dans différents quartiers de Jérusalem-Est. La communauté internationale considère comme illégale la colonisation, c’est-à-dire la construction d’habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967.La colonisation par Israël des territoires palestiniens est même considérée comme le principal obstacle à un processus de paix, déjà au point mort depuis des années.Benyamin Nétanyahou, reconduit dans ses fonctions au terme des élections législatives de mars, avait promis pendant sa campagne la poursuite de la colonisation et enterré l’idée d’un Etat palestinien coexistant avec Israël, avant de revenir sur ces derniers propos après les élections. Mais le nouveau gouvernement, qui a prêté serment à la mi-mai, très ancré à droite, fait la part belle aux nationalistes, aux ultra-orthodoxes et aux partisans de la colonisation. Un transporteur aérien russe travaillant pour l’ONU impliqué dans des abus sexuels en RDC Le 30.07.2015 à 18h32 • Mis à jour le 30.07.2015 à 18h35 Depuis 2011, malgré les révélations sur des abus sexuels commis par des membres d’UTair, les Nations unies continuent de fournir des contrats à la compagnie russe. Crédits : JOHN MOORE / AFP Les Nations unies auraient continué à entretenir des contrats avec UTair, une compagnie aérienne russe, après avoir appris que l’équipage d’un de ses hélicoptères en République démocratique du Congo (RDC) avait drogué et violé une jeune fille en 2010, d’après un document confidentiel auquel The Guardian a eu accès.Le quotidien britannique révèle ainsi que, dès 2011, un rapport d’enquête est parvenu aux plus hautes instances de l’ONU, dont le bureau du secrétaire général Ban Ki-moon, apportant des preuves du calvaire de la jeune femme, photographiée gisant sur le sol de la base hélicoptère, brûlée par des cigarettes.Le rapport conclut que c’est le chef de la base UTair, à Kalemie, dans l’est de la RDC, qui était responsable du crime. Des faits qui seraient le signe d’une possible « culture d’impunité vis-à-vis des abus sexuels ».Principal transporteur aérien des Nations uniesAprès le « dégoût » collectif suscité par l’affaire aux Nations unies, il a d’abord été envisagé de mettre un terme au contrat les liant à la compagnie russe UTair. A la place, il a finalement été décidé de continuer les affaires avec la compagnie, à la condition qu’elle mette en place un nouveau type de formation supervisée par un cabinet d’avocats international.UTair reste aujourd’hui le principal transporteur aérien des Nations unies, cumulant un total d’un demi-milliard de dollars (460 millions d’euros) de contrats en cinq ans, dans onze pays différents.Ces révélations arrivent au mauvais moment pour Ban Ki-moon, qui vient juste d’être confronté au scandale de soldats français soupçonnés d’abus sexuels sur des enfants en Centrafrique. Le secrétaire général de l’ONU avait alors déclaré que son institution avait une « tolérance zéro » envers les abus sexuels. Il devra à présent justifier comment une compagnie impliquée dans ce genre d’abus a pu continuer à travailler pour les Nations unies. Un rapport de l’ONU dénonce les comportements des casques bleus en mission • Mis à jour le 30.07.2015 à 18h44 Martin Untersinger Google n’est pas d’accord avec la Commission nationale de l’informatique et des libertés française (CNIL). Dans un billet publié jeudi 30 juillet sur le blog européen du moteur de recherche, ce dernier demande à la CNIL, l’autorité en charge de la protection des données, de ne pas appliquer le controversé « droit à l’oubli » – que l’on devrait plutôt appeler droit au déréférencement – sur toutes ses versions et de le cantonner à ses seules versions européennes.Le droit au déréférencement a été reconnu par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) au printemps 2014. Selon la Cour de Luxembourg, un internaute peut demander à Google de ne plus afficher dans ses résultats de recherche des informations « inadéquates, pas ou plus pertinentes ou excessives » le concernant (informations dépassées, pages Web injurieuses…).Google, bien que contestant le bien-fondé de la décision, a rapidement mis en place un formulaire et des équipes pour traiter les demandes qui n’ont pas tardé à affluer. Désormais, un internaute peut demander qu’une information le concernant n’apparaisse plus lorsqu’on saisit son nom dans un moteur de recherche. Ce mécanisme est cantonné aux déclinaisons européennes du moteur de recherche : des informations peuvent être expurgées lorsqu’on saisit par exemple le nom d’une personne sur google.fr, mais apparaître lorsque cette recherche est faite sur google.com.Lire le récit : Comment Google applique le « droit à l’oubli » en Europe Droit à l’oubli : la France en tête des demandes Martin Untersinger Journaliste au Monde FIFA : Michel Platini face à ses premiers détracteurs • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h49 Tout juste candidat, Michel Platini fait déjà l’objet d’attaques de la part de rivaux potentiels à la présidence de la FIFA. Le Sud-Coréen Chung Mong-joon, ancien vice-président de la FIFA et personnalité incontournable du football asiatique, a révélé son intention de briguer le poste et en a profité pour présenter M. Platini comme « un produit de l’actuel système FIFA », voire « un protégé de Blatter ».S’il décidait d’aller jusqu’au bout, le milliardaire sud-coréen, héritier de l’empire industriel Hyundaï, s’annoncerait comme le principal adversaire du Français. Michel Platini, qui a débuté sa carrière de dirigeant sous l’aile protectrice du Suisse, en est devenu le pourfendeur numéro un depuis la multiplication des affaires touchant la Fédération internationale.« Platini ne représente pas le changement »Les propos les plus durs sont venus du prince jordanien Ali Bin Al-Hussein, qui avait mis Joseph Blatter en ballottage avec le soutien de... Platini et de l’UEFA. « Platini n’est pas bon pour la FIFA. La culture des arrangements en coulisses, en sous-main, doit prendre fin », a estimé le demi-frère du roi Abdallah II, qui n’exclut pas de se présenter. Candidat déclaré, le président de la Fédération libérienne, Musa Bility, a aussitôt embrayé :« Platini ne représente pas le changement, il a été vice-président de la FIFA durant huit ans. »Les trois hommes pourraient être tentés de former un front commun contre le Français, mais celui-ci a pris le soin d’assurer ses arrières avant de se lancer dans la course. Il n’avait pas osé affronter Blatter il y a deux mois, ses chances de succès étant nulles à l’époque. S’il a décidé de franchir le pas après la démission du Suisse, c’est qu’il pense avoir l’assurance de l’emporter.Quelques heures après les propos de M. Chung, la Confédération asiatique (AFC) a confirmé officiellement qu’elle soutenait M. Platini, désavouant de facto le Sud-Coréen. Michel Platini dispose ainsi du soutien de quatre des six Confédérations : Europe, Asie, Amérique du Sud et Concacaf (Amérique du Nord et Caraïbes). De quoi lui assurer un matelas de voix confortable sur les 209 fédérations membres.« Réformer » la FIFA et sa « gouvernance »Le triple Ballon d’Or n’a pas encore dévoilé précisément son programme mais va sans doute vouloir capitaliser sur son profil de réformateur, bâti à l’UEFA depuis 2007 avec des mesures comme le fair-play financier, l’ouverture de la Ligue des champions ou l’Euro à 24 équipes. Un bilan qui pousse ses partisans à voir en lui l’homme de la rupture au sein d’une institution qui fait l’objet d’enquêtes judiciaires sur les attributions des Mondiaux 2018 et 2022.C’est « l’une des personnes les plus aptes à redonner la crédibilité » à la FIFA, a assuré à l’ancien secrétaire général de l’instance, le Suisse Michel Zen Ruffinen. Dans le courrier d’officialisation de sa candidature, M. Platini a d’ailleurs insisté sur la nécessité pour la FIFA de « se réformer » et de « repenser sa gouvernance ».Soucieux de peser jusqu’au bout sur le cours des événements, Joseph Blatter avait lancé le 20 juillet un groupe de travail pour se pencher sur une série de réformes : limitation des mandats, contrôle de la probité des membres du comité exécutif et publication de leurs rémunérations. Michel Platini avait salué ce geste comme « un pas important ». Il devra maintenant expliciter ses propres propositions.Lire le portrait : Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFA Le mensuel « Terra eco » placé en redressement judiciaire • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h42 Le mensuel Terra eco, spécialisé dans la défense du développement durable, a été placé en redressement judiciaire pour un maximum d’un an, a annoncé, jeudi 30 juillet, le directeur de la publication, Walter Bouvais.Le titre, qui compte 20 000 abonnés (papier et électronique) et autant de lecteurs en kiosque, souffre « d’une sous-capitalisation chronique », en dépit d’une opération de financement participatif qui a permis de recueillir l’an dernier 110 000 euros, a-t-il expliqué.« Respiration financière »Mais Terra Economica SAS, la société éditrice localisée à Nantes, a besoin de recueillir jusqu’à 150 000 euros supplémentaires auprès d’investisseurs afin d’assurer son développement, a ajouté M. Bouvais.La mise en redressement « nous donne une respiration financière », « du temps pour poursuivre les discussions et d’en sortir par le haut » avec les investisseurs, parmi lesquels figurent des « industriels de la presse », selon M. Bouvais.Une dette de 250 000 eurosLe titre est lesté par une dette de 250 000 euros mais « le lectorat est en hausse régulière depuis plusieurs années et même en hausse significative » depuis l’opération de financement participatif, selon lui. Avec 2 000 à 3 000 abonnés supplémentaires, le titre, qui compte 15 salariés permanents, deviendrait rentable, assure le directeur de la publication.Terra eco, dont le prochain numéro sortira normalement fin août, table en 2015 sur un chiffre d’affaires de 1,7 million d’euros, « en hausse significative sur 2014 », et sur une perte de 100 000 euros, selon M. Bouvais. Contrat de location, encadrement des loyers… ce qui change en août dans l’immobilier • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h27 Le contrat type pour la location des logements entre en vigueur, samedi 1er août, tout comme le décret limitant la hausse des loyers lors d’un changement de locataire ou d’un renouvellement de bail.Afin d’améliorer l’information des locataires, tout bail signé à compter du 1er août en France devra obligatoirement comporter :le montant du loyer acquitté par le précédent locatairele montant et la description des travaux effectués depuis le départ de celui-cila liste des équipements du logementles modalités de récupération des chargesles honoraires du professionnel de l’immobilier facturés au locataireCe contrat type peut être complété de clauses particulières, « dès lors qu’elles sont conformes à la loi », rappelle le ministère. Une notice d’information qui rappelle les principaux droits et obligations des parties – dont le contenu a été défini par arrêté le 29 mai – doit aussi être annexée au bail.Le contrat de bail type concerne les locations nues, les colocations à bail unique et les logements meublés, mais ne s’applique ni aux locations du parc social, ni à la colocation à baux multiples, « pour lesquelles un texte distinct sera pris », selon le ministère.Lire nos explications : Location : un nouveau contrat plus protecteur L’encadrement des loyers entre en vigueur à ParisEntre également en vigueur le 1er août le décret, pris chaque été depuis 2012, pour limiter la hausse du loyer d’un logement vacant lors d’un changement de locataire ou d’un renouvellement de bail, sur tout le territoire.Le loyer ne peut être supérieur au montant du loyer acquitté par l’ancien locataire, « éventuellement révisé » en fonction de la variation de l’indice de référence des loyers (IRL), rappelle le ministère du logement. Des dérogations sont toutefois possibles « suite à certains travaux, en cas de loyer anormalement bas ou pour les logements inoccupés par un locataire depuis plus de dix-huit mois ».Enfin, à Paris seulement, l’encadrement des loyers démarre lui aussi : il définit un loyer maximal que les logements mis en location ne devront pas dépasser. La direction régionale interdépartementale pour l’hébergement et le logement (Drihl) a mis en ligne une carte pour informer bailleurs et locataires.Lire notre décryptage : Encadrement des loyers à Paris : mode d’emploi A quoi a vraiment servi le « Ice Bucket Challenge » ? • Mis à jour le 30.07.2015 à 16h59 Morgane Tual Morgane Tual Journaliste au Monde La Réunion : éruption imminente du piton de la Fournaise • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h47 Le piton de la Fournaise, à La Réunion, a été placé, jeudi 30 juillet au matin, en alerte 1 « éruption probable ou imminente » par la préfecture, et l’« enclos », le cratère central du volcan, a été évacué immédiatement après le déclenchement de l’alerte.Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’Observatoire volcanologique du piton de la Fournaise (OVPF) a enregistré « une sismicité en très forte augmentation, un pic de dégagements de gaz et une déformation du cratère présageant la possibilité d’une éruption imminente », explique la préfecture dans un communiqué. Lire (édition abonnés) : Dans les entrailles du piton de la FournaiseDeux éruptions depuis le début de l’annéeL’alerte a été lancée alors que de nombreux randonneurs, des locaux et des touristes se trouvaient sur le site. Les gendarmes ont fait évacuer les lieux au plus vite.Deux éruptions ont déjà eu lieu cette année, en février et en mai. Elles ont duré quelques jours à chaque fois. Le volcan est situé dans une zone inhabitée. Les talibans confirment la mort du mollah Omar et nomment un nouveau chef • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h34 Les talibans afghans ont confirmé, jeudi 30 juillet dans un communiqué, la mort « de maladie » de leur chef suprême, le mollah Omar, annoncée la veille par la Direction nationale de la sécurité (DSN), les services de renseignement afghans. Le mouvement ne mentionne pas la date de la mort de son leader historique. La présidence afghane avait affirmé que le mollah Omar était mort depuis plus de deux ans, en avril 2013. Elle n’avait pas fait mention des doutes de la DSN sur les circonstances de sa mort, « dans un hôpital de Karachi », au Pakistan, que les services jugeaient « suspecte ».Le mollah Akhtar Mohammed Mansour, chef de facto des talibans depuis que le mollah Omar avait disparu du paysage politique, a été élu nouveau chef du mouvement lors d’une choura (assemblée) tenue dans les environs de Quetta, au Pakistan, selon deux commandants afghans anonymes présents à cette réunion cités par l’agence Reuters. La place de numéro deux serait occupée par Sirajuddin Haqqani selon l’agence AP.Si les militants n’avaient plus entendu sa voix depuis des années, la hiérarchie continuait de diffuser des textes signés du nom du mollah Omar, prétendant qu’il était encore vivant. Le dernier message datait de la mi-juillet, à la veille de l’Aïd el-Fitr, la fête de rupture du jeûne, à la fin du ramadan.Dans ce message émaillé de citations du Coran, le mollah Omar appelait à soutenir les efforts de paix laborieusement engagés avec la présidence d’Ashraf Ghani, une amorce de discussion activement encouragée par le Pakistan voisin et une Chine à l’influence croissante sur le théâtre afghan. Une nouvelle session de négociations, prévue vendredi entre les insurgés et le gouvernement afghan, a été reportée. En annonçant ce report, le Pakistan a mis en avant le communiqué publié à Kaboul mercredi pour annoncer la mort du mollah Omar et les tensions qu’il pourrait engendrer autour de sa succession.Lire notre analyse : L’Afghanistan, dans l’ombre de la mort du mollah Omar Une hiérarchie fragiliséeLa rapidité avec laquelle la direction du mouvement a pu choisir un successeur surprend, comme la facilité apparente qu’elle aura eue à admettre implicitement avoir menti pour préserver vivant le mythe du mollah Omar.La haute hiérarchie des talibans est politiquement fragilisée et divisée depuis plusieurs années. Akhtar Mohammed Mansour y faisait face à une vigoureuse opposition, dont l’une des têtes d’affiche est Mohammed Yakoub, le propre fils du mollah Omar.Elle est par ailleurs de plus en plus concurrencée par l’Etat islamique (EI) dans certains de ses bastions, notamment dans les provinces de Nangahar (Est) et du Helmand (Sud). Les nouveaux supporteurs d’Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’EI, tirent parti du désarroi d’une partie des combattants talibans face au vide politique apparent au sommet du mouvement.Une aura uniqueAinsi, raviver cette direction s’annonce une tâche ardue pour le successeur du mollah Omar, tant ce dernier jouissait d’une aura unique. Né entre 1958 et 1960 – la date n’a jamais été clairement établie –, ce fils d’une famille pauvre de la province pachtoune méridionale de Kandahar n’avait joué qu’un rôle mineur dans la résistance antisoviétique des années 1980, où il perdit son œil.Son destin va prendre un tour exceptionnel à la faveur de la guerre civile entre factions moudjahidine qui ravage le pays après l’effondrement du régime communiste en 1992. Une révolte éclate à Kandahar et aux confins de la frontière pakistanaise contre les petits chefs de guerre locaux rackettant et terrorisant la population.Le mollah Omar est l’un des animateurs de cette fronde vite soutenue par la corporation des transporteurs vivant du commerce transfrontalier, handicapés dans leurs affaires par le chaos ambiant. Les troupes seront fournies par les étudiants (« taleb » en arabe, d’où le nom du mouvement) des écoles coraniques issues de l’école ultraconservatrice deobandi – proche du wahhabisme saoudien – dominante dans cette ceinture frontalière pachtoune. Le mouvement embryonnaire, qui rallie sans mal les populations sous le double mot d’ordre de « la paix » et du « Coran », enlève sans coup férir Kandahar en 1994.Mais la légende du mollah Omar naît vraiment le 4 avril 1996. Ce jour-là, il se drape d’une cape, pieusement conservée dans une mosquée locale car elle aurait été jadis portée par le prophète Mahomet, et s’autoproclame devant une assemblée de fidèles Amir Al-Mominin (Commandeur des croyants). A la faveur du succès politico-militaire du mouvement taliban, qui conquiert Kaboul en septembre 1996, ce titre éminemment prestigieux sera reconnu par un nombre croissant de fidèles.Hôte de Ben Laden Le mollah Omar choisira de rester à Kandahar, dans un logement sans ostentation où il tenait cour et prêchait, vivant en compagnie de ses femmes et de ses enfants et passant, selon certaines sources, des heures à s’occuper d’une vache bien-aimée. Pendant ce temps, les talibans instauraient un régime rétrograde, violent, souvent absurde entre des frontières de plus en plus fermées au monde extérieur, massacrant les populations chiites hazara, maintenant les jeunes filles hors des écoles et privant de nombreuses femmes de leur travail, détruisant une partie du patrimoine préislamique du pays, comme les bouddhas de Bamiyan en 2001.Dès 1996, Omar autorisa le Saoudien Oussama Ben Laden à revenir en Afghanistan – il s’y était déjà établi dans les années 1980, durant la guerre contre l’occupant russe – pour y ouvrir des camps d’entraînement et des bases pour une internationale djihadiste en construction. Il devra quitter Kaboul en 2001 à l’approche de l’armée américaine, qui envahit le pays en réponse aux attentats du 11-Septembre.Depuis, Omar restait invisible. Mais il restait un personnage majeur, dirigeant d’une insurrection qui, à partir de 2005, infligea des pertes de plus en plus lourdes à la coalition internationale menée par les Etats-Unis qui s’était établie dans le pays pour aider le jeune Etat afghan à se reconstruire. Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts afghans et 3 393 parmi les soldats de la coalition, pour la plupart des Américains.Aujourd’hui encore, malgré l’affaiblissement de leur direction, les talibans engrangent les succès militaires. Alors que l’OTAN a mis un terme début janvier à sa mission de combat en Afghanistan, laissant un dispositif résiduel d’environ 12 500 hommes (principalement américains) se cantonner à des opérations ponctuelles de « contre-terrorisme », la rébellion profite du vide stratégique. Ces dernières semaines, elle a surpris en réalisant des percées dans les provinces septentrionales de Kunduz, Faryab et Badakhchan, une zone où elle est pourtant traditionnellement moins bien implantée que dans le Sud pachtoune. Le ministre François Rebsamen sera candidat à la mairie de Dijon • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h22 Hélène Bekmezian Retour en arrière pour François Rebsamen ? Après la mort du maire PS de Dijon Alain Millot, lundi 27 juillet, le ministre du travail souhaite retourner à la tête de cette ville, qu’il a dirigée de 2001 à 2014.Lorsque le conseil municipal se réunira lundi 10 août pour élire un successeur à M. Millot, M. Rebsamen « sera candidat pour la mairie et pour la présidence du Grand Dijon », explique au Monde son entourage, confirmant ainsi une information du Bien Public.L’Elysée a d’ores et déjà annoncé que le ministre serait remplacé s’il était élu maire de Dijon. « Il y a un principe : il n’est pas possible de cumuler une fonction ministérielle et un mandat exécutif local », a-t-on ajouté. Du côté de Matignon, même son de cloche. En marge d’un déplacement en Picardie, le premier ministre, Manuel Valls, a tenu à rappeler le principe de non-cumul des mandats qui a fait l’objet d’une loi validée en février 2014 par le Conseil constitutionnel.« Il y a des principes qui s’appliquent et François Rebsamen le sait parfaitement : on ne peut pas être chef d’un exécutif (…) et en même temps membre du gouvernement. Ce sont ces principes comme le non-cumul des mandats d’une manière générale qui sont une exigence des citoyens. »Un peu plus tôt, François Rebsamen avait quant à lui déclaré qu’il « [remettrait] sa démission entre les mains du président et du premier ministre, quand ses engagements ministériels [seraient] terminés ».Pas contraire à la loi, mais contraire à la charte de déontologieSi rien dans la loi n’interdit à un ministre d’être également maire, François Hollande avait tout de même fait signer à ses ministres une charte de déontologie qui précise que « les membres du gouvernement consacrent tout leur temps à l’exercice de leurs fonctions ministérielles [et] doivent, de ce fait, renoncer aux mandats exécutifs locaux qu’ils peuvent détenir ».Réélu maire pour la troisième fois en mars 2014, M. Rebsamen avait quitté cette fonction dès le 2 avril pour entrer au gouvernement, et était alors devenu simple conseiller municipal. Son premier adjoint Alain Millot lui avait succédé à la mairie quelques jours plus tard, avant d’être également élu président du Grand Dijon à sa place. Mais la disparition de M. Millot, atteint d’un cancer, oblige aujourd’hui François Rebsamen à revenir en terre bourguignonne.Qui pour le remplacer au ministère du travail ?Quant à savoir qui pourrait prendre sa suite au ministère du travail en cas de victoire, plusieurs noms peuvent être avancés comme celui de Laurent Grandguillaume, député socialiste de Côte-d’Or, régulièrement cité comme « ministrable » depuis son rapport très salué sur l’auto-entrepreneuriat, remis en décembre 2013. Elu pour la première fois à l’Assemblée en 2012, M. Grandguillaume est en outre un proche de M. Rebsamen, dont il a été adjoint à la mairie de Dijon jusqu’à cette date.Mais, à 37 ans, cet élu hollandais et relativement loyal envers le gouvernement pourrait avoir le handicap de l’âge et ne pas être considéré comme assez aguerri pour un tel portefeuille. A l’inverse, l’actuel secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, pourrait alors convenir pour le poste de par son âge – 64 ans –, sa longue expérience politique et son métier d’origine, avocat du travail. D’autant que l’élu landais ne s’entend pas au mieux avec son actuelle ministre de tutelle, Ségolène Royal. Restera à savoir qui pourra alors le remplacer aux transports… D’autres noms circulent déjà, comme ceux de Jean-Marc Germain, député des Hauts-de-Seine et proche de Martine Aubry, ou encore Jean-Patrick Gille, député PS d’Indre-et-Loire. Hélène Bekmezian Journaliste au Monde Aux Etats-Unis, l’économie réaccélère • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h15 Stéphane Lauer (New York, correspondant) Les années se suivent et se ressemblent pour la conjoncture américaine. Après un premier trimestre très médiocre, la croissance est repartie de l’avant aux Etats-Unis. Le Produit intérieur brut (PIB) a progressé en rythme annualisé de 2,3 % entre avril et juin, selon une première estimation du département du commerce publiée jeudi 30 juillet.La performance est moindre que celle prévue par les analystes, qui tablaient sur une hausse de 2,6 %, mais elle est largement supérieure à celle du premier trimestre, au cours duquel l’activité n’a progressé que de 0,6 %.Quatre bonnes nouvellesL’économie américaine a enregistré en fait quatre bonnes nouvelles. D’abord, le premier trimestre a été moins catastrophique que ce qui avait été annoncé dans un premier temps. La croissance du PIB a été révisée une ultime fois par le département du commerce à + 0,6 % contre - 0,2 % jusqu’à présent.Deuxième bonne nouvelle : le niveau de consommation des Américains au deuxième trimestre. Les dépenses des ménages, qui représentent 70 % de l’activité économique aux Etats-Unis, ont en effet accéléré entre avril et juin, avec une progression de 2,9 %, contre 2,1 % au premier trimestre.Celles-ci ont été notamment tirées par les biens durables, à commencer par l’automobile. Signe que les Américains sont un peu plus enclins à ouvrir leur porte-monnaie : la décrue du taux d’épargne, qui est passé de 5,2 % à 4,8 %.Troisième bonne nouvelle : le redressement de la balance commerciale, malgré la force du dollar par rapport aux autres monnaies. Les exportations ont ainsi progressé de 5,3 %, alors qu’elles s’étaient effondrées de 6 % au premier trimestre.Dans le même temps, les importations, qui pèsent négativement sur le PIB, ont continué à progresser (+3,5 %), mais à un rythme moindre qu’au début de l’année, où elles avaient augmenté de 7,1 %.Enfin, dernière bonne nouvelle : l’immobilier. L’investissement résidentiel a donné des signes de solidité au printemps avec une progression de 6,5 %.Malgré ces bons points, le tableau général reste toujours mitigé. L’investissement des entreprises, qui est habituellement un important moteur de la croissance fait du surplace. Les dépenses de logiciels, recherche-développement et équipements ont baissé de 0,6 %, après un premier trimestre, qui n’était déjà pas bien fameux, avec une hausse de 1,6 %.Dans le même temps, la situation dans le secteur pétrolier s’aggrave, avec une chute de 68 % des investissements au deuxième trimestre. Face à la baisse des prix du pétrole, les entreprises du secteur n’hésitent pas à réduire la voilure.Dans l’attente d’une hausse des taux Pour autant, ce rebond de 2,3 % du PIB est clairement une déception. Il y a un an, le rebond du printemps, après un hiver rigoureux, avait été bien plus spectaculaire avec une hausse de 4,6 %.Le chiffre publié jeudi vient confirmer une fois de plus que l’Amérique doit s’habituer à des taux de croissance inférieurs à ce qu’elle a connu dans le passé en période de reprise. Sur les trois dernières années, entre 2012 et 2014, la croissance n’aura connu qu’un rythme modeste de 2 %. Et sur le premier semestre, celui-ci n’est que de 1,5 % contre 1,9 % l’an dernier.Cette performance est qualifiée néanmoins de « décente » par Joseph Lake, économiste chez The Economist Intelligence Unit, et en tout cas suffisante d’après lui pour que la Réserve fédérale (Fed, banque centrale), soit « sur la bonne voie pour relever ses taux en septembre ».Mercredi, à l’issue d’une réunion du Comité de politique monétaire, la Fed, qui maintient jusqu’à présent, et depuis décembre 2008, ses taux directeurs juste au-dessus de zéro, pour soutenir l’économie, avait porté une appréciation plutôt positive sur la situation.Elle avait souligné qu’à ses yeux l’économie américaine s’était remise de son mauvais premier trimestre, évoquant une « croissance modérée », malgré une conjoncture difficile dans le secteur de l’énergie et des vents contraires venant de l’étranger. La banque centrale avait notamment pointé les « créations d’emplois soutenues » au cours des derniers mois. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Israël autorise l’alimentation de force des détenus en grève de la faim • Mis à jour le 30.07.2015 à 14h41 Le Parlement israélien a adopté, jeudi 30 juillet, une loi autorisant l’alimentation de force des prisonniers en grève de la faim dans le cas où leur vie serait en danger. Si le texte ne mentionne pas explicitement les Palestiniens, le ministre à la sécurité intérieure, Gilad Erdan, a affirmé que « les grèves de la faim des terroristes en prison sont devenues un moyen de menacer Israël ».Selon l’Association pour les droits civiques en Israël, la majorité des prisonniers en grève de la faim sont des Palestiniens maintenus en détention administrative, une disposition controversée qui permet à Israël d’incarcérer des Palestiniens sans inculpation ni jugement, pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.A l’été 2014, des dizaines de prisonniers avaient été hospitalisés lors d’un très vaste mouvement palestinien de grève de la faim. Un Palestinien en détention administrative et quatre autres prisonniers palestiniens incarcérés « pour des activités anti-israéliennes » sont actuellement en grève de la faim, selon les autorités pénitentiaires israéliennes.La loi adoptée jeudi par 46 voix contre 40 (sur 120 députés au total) « crée un équilibre correct entre l’intérêt de l’Etat à préserver la vie d’un prisonnier et les droits [du détenu] ainsi que son intégrité corporelle », a estimé David Amsalem, un député du parti Likoud, le parti du premier ministre Benyamin Nétanyahou.« La loi sera appliquée uniquement si un docteur estime que la poursuite de la grève de la faim crée un risque immédiat pour la vie du prisonnier ou des dégâts permanents à sa santé ».Un traitement cruel et dégradantL’Association médicale israélienne s’était prononcée contre l’adoption du texte et a prévenu qu’elle ordonnerait aux médecins de « ne pas nourrir les grévistes de la faim contre leur volonté ». Son avis est toutefois essentiellement consultatif. Un groupe de 10 associations a également critiqué la loi, affirmant que son seul but était de « briser mentalement et physiquement les détenus administratifs et les prisonniers exprimant leur protestation de façon non violente ». Mardi, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Juan Mendez, et celui sur le droit à la santé, Dainius Puras, avaient demandé, dans un communiqué, à la Knesset de ne pas voter la loi.« Nourrir par la menace, la coercition, la force ou la contrainte physique des personnes qui ont choisi la grève de la faim comme extrême recours pour protester contre leur détention est, même si l’intention est leur bien, un traitement cruel, inhumain et dégradant. La façon de mettre fin à une grève de la faim n’est pas de nourrir de force les grévistes, mais de répondre aux violations des droits de l’homme contre lesquelles ils protestent, ici la détention administrative. »L’opposition a, elle aussi, réagi à la décision du Parlement. La Liste arabe unie, qui regroupe les principaux partis arabes à la Knesset, estime que cette loi vise à « torturer les prisonniers palestiniens » et nie leur droit « légitime » à résister. Le prix du timbre va augmenter de 4 centimes en 2016 • Mis à jour le 30.07.2015 à 14h54 Le prix du timbre va connaître une nouvelle augmentation, au 1er janvier 2016. Dans un communiqué publié jeudi 30 juillet, La Poste révèle que les tarifs du courrier vont enregistrer une hausse de 3,6 % en moyenne « pour assurer la pérennité du service universel, dans un contexte de baisse continue des volumes du courrier ».La lettre à timbre rouge (lettre prioritaire) va grimper de 0,76 à 0,80 euro.La lettre à timbre vert passera de 0,68 à 0,70 euro.D’après La Poste, « plus de la moitié du courrier rapide est en lettre verte », soit 130 millions de lettres par mois. Le groupe précise que « la dépense des ménages en produits postaux est de l’ordre de 48 euros par an en moyenne, soit moins de 4 euros par mois ».Baisse des tarifs ColissimoEn juillet 2014, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) avait autorisé La Poste à augmenter ses tarifs de 5,2 % en moyenne par an pendant quatre ans afin que le groupe puisse faire face à la chute des volumes de courrier qui plombe ses performances. Les tarifs du courrier avaient augmenté en moyenne de 7 % au 1er janvier 2015, soit la hausse la plus élevée de l’histoire de La Poste.Pour atténuer cette nouvelle augmentation, le groupe a décidé une baisse pour les Colissimo des particuliers, jusqu’à 2 kilogrammes :le Colissimo France grand public (jusqu’à 250 grammes) perd ainsi 10 % en passant de 5,5 euros à 4,9 euros.Le groupe a également maintenu une remise de 2 centimes pour tout achat de timbres par l’intermédiaire du service MonTimbrenLigne.Une simplification de l’affranchissement des lettres est par ailleurs prévue pour le début de l’année prochaine. Avec cinq tranches de poids au lieu de huit, il suffira de collerUn timbre pour un courrier de moins de 20 grammes.2 timbres pour un envoi entre 20 grammes et 100 grammes.4 timbres entre 100 grammes et 250 grammes.6 timbres entre 250 grammes et 500 grammes.8 timbres au-delà de 500 grammes, jusqu’à 3 kilogrammes. Migrants : la presse britannique s’en prend à la France « égoïste » et « irresponsable » • Mis à jour le 30.07.2015 à 16h10 Les migrants de Calais mettent Français et Britanniques au bord de la crise diplomatique Les migrants de Calais, l’affaire de l’Europe Après l’accord avec EDF, des questions persistent sur l’avenir d’Areva • Mis à jour le 30.07.2015 à 14h15 EDF et Areva ont officialisé jeudi 30 juillet un protocole d’accord qui prévoit que l’électricien prenne le « contrôle majoritaire » de la branche réacteurs du spécialiste du nucléaire, Areva NP. Areva conservera « un maximum de 25 % » de l’entité, tandis qu’EDF envisage in fine une participation « de 51 % à 75 % », avec « potentiellement la participation d’autres partenaires minoritaires ». Mais cet accord ne règle pas pour autant les problèmes de l’entreprise et de la filière, plusieurs questions restent en suspens.La vente d’Areva NP est-elle suffisante pour remettre Areva d’aplomb ?C’est pour éviter une faillite du leader français du nucléaire, dont les comptes étaient déficitaires de 4,8 milliards d’euros en 2014, que le plan, monté à la demande des pouvoirs publics, repose largement sur la vente d’Areva NP. Cette branche, qui représente près de la moitié du chiffre d’affaires global d’Areva, est en effet en situation difficile, même si ses pertes sont restées limitées au premier semestre (62 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 1,9 milliard).Areva, qui a encore accusé une perte nette au premier semestre de 206 millions d’euros (contre 694 millions un an plus tôt), a été « plombé » par le fiasco de l’EPR finlandais. Le chantier d’Olkiluoto n’a cessé de déraper. Son coût est évalué à plus de 8 milliards d’euros, très loin du prix initial de 3 milliards. Emmanuel Macron : « Nous sommes en train de rebâtir la filière nucléaire » Le rapprochement EDF-Areva sous l’œil critique des députés Quels modèles pour la filière nucléaire à l’étranger ? Les deux députés jugeaient aussi que la fabrication de réacteurs est très éloignée du cœur de métier d’EDF, celui d’architecte-ensemblier et d’exploitant de centrales.MM. Goua et Mariton reconnaissent néanmoins qu’il existe peu de concurrents sur le marché et que vendre des réacteurs, comme l’EPR, avec la carte de visite d’EDF, premier exploitant mondial de centrales, est un atout. La plupart des pays lançant un programme nucléaire civil « recherchent davantage une offre globale incluant expérience d’exploitation et de construction », notent-ils. Le mea culpa de SOS Racisme dans l’affaire du Bikini de Reims • Mis à jour le 30.07.2015 à 12h45 Pascale Robert-Diard L’affaire dite du Bikini de Reims qui s’est emballée dans les médias et sur les réseaux sociaux samedi 25 et dimanche 26 juillet avant de se dégonfler, fait des remous à SOS Racisme. Dans un communiqué, l’association regrette en effet la « précipitation » avec laquelle elle a agi dans cette histoire.Lire le récit : Emoi et conclusions hâtives après l’agression d’une femme en bikini dans un parc de Reims Sur la foi d’un article de L’Union de Reims qualifiant d’agression « aux relents de police religieuse », l’altercation qui avait opposé un groupe de jeunes femmes à une autre qui bronzait dans le parc en short et haut de maillot de bain, SOS Racisme avait en effet pris l’initiative d’appeler à une manifestation de protestation dès le lendemain au parc Léo-Lagrange de Reims.L’idée d’utiliser à cet effet le hashtag (mot-clé) #JePorteMonMaillotAuParcLeo avait donné une accélération brutale à la viralité de l’histoire sur Twitter et Facebook, mais la manifestation avait tourné au ridicule, en rassemblant moins de dix personnes sous un ciel gris et pluvieux.« Le rassemblement prévu aurait dû être annulé »« La précipitation est mauvaise conseillère » écrit le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, en relevant que cet appel au rassemblement « qui aurait pu avoir sa légitimité sur des faits solidement étayés, n’aurait pas dû être prévu pour le lendemain, quelles qu’aient pu être la frénésie des réseaux sociaux et l’emballement médiatique. Par ailleurs, une fois que les autorités judiciaires ont démenti tout aspect moral dans cette bagarre, le rassemblement prévu aurait dû être annulé. » Dominique Sopo s’en prend aux médias qui « après avoir abondamment relayé les informations de L’Union ont eu la délicatesse de mettre une fois de plus la frénésie au débit des politiques, des associatifs et des réseaux sociaux. »L’affaire a par ailleurs conduit SOS Racisme à faire disparaître de l’organigramme de son site le nom de Daniel Dhombres qui en assurait la coordination éditoriale. Celui-ci avait publié dimanche sur Twitter, un tweet dans lequel il invoquait « l’origine » des jeunes filles pour accréditer l’hypothèse d’un « motif religieux » à l’agression. mea culpa d @SOS_Racisme Sa vision manipulatrice serait due aux : - médias -à @Dan_Dhombres #SOSDissolution pic.twitter.com/Q4sr2VqYMK— A.Décroissance (@ADecroissance) 29 Juillet 2015 Il avait alors été vivement pris à partie sur le réseau social. Son compte est depuis passé en mode privé : seules les personnes qui y sont autorisées peuvent désormais lire ses messages. Pascale Robert-Diard Journaliste au Monde « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h52 Julia Pascual (Calais - envoyée spéciale) Elles se sont installées sur des bancs, devant le Grand Théâtre de Calais, le regard hagard. Soudain, leur visage s’illumine. Elles font de grands gestes en direction d’une camionnette. Un bénévole associatif est venu chercher ces trois Erythréennes pour leur éviter de marcher jusqu’au camp de la « jungle », à sept kilomètres de là. Elles sont exténuées, après avoir essayé toute la nuit de rejoindre l’Angleterre par le tunnel sous la Manche, comme plusieurs centaines de migrants qui tentent leur chance chaque jour.Pour faire face à des tentatives d’intrusions sans précédent – Eurotunnel évoquait mercredi 29 juillet une « explosion du nombre de migrants » et « 37 000 » interpellations depuis le 1er janvier –, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a envoyé deux unités mobiles en renfort. Mercredi matin, un migrant a été « retrouvé sur la chaussée, dans une bretelle qui partait du tunnel, a précisé le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Jean-Pierre Valensi. Tout porte à croire qu’il est tombé du camion et rien ne permet de dire qu’il a été renversé ». Sa nationalité n’a pas été confirmée. Ce nouveau décès porte à neuf le nombre de morts recensés depuis le début du mois de juin.Officiellement car, dans le camp de migrants où la quasi-totalité d’entre eux sont réunis, la rumeur circulait qu’un Pakistanais était également décédé, électrocuté dans la zone du tunnel. Le parquet de Boulogne a bien confirmé que l’homme a été blessé le 27 juillet dans la zone de l’Eurotunnel. Il est décédé à l’hôpital de Calais, mardi 28 juillet. « Il s’est cogné la tête en tentant de sauter sur une plate-forme », a précisé le procureur de la République, M. Valensi. « Il avait une demande d’asile en cours à Nice, précise une bénévole qui souhaite rester anonyme. On l’avait amené à la préfecture mais les services ne voulaient pas faire rapatrier son dossier à Calais. Lui préférait rester ici où il y a toute une communauté. C’était une des premières fois qu’il tentait de passer en Angleterre. »« Piqûres de barbelés » Dans le camp où vivent quelque 2 500 migrants, les équipes de Médecins du monde (MDM) tournent à plein régime. Chaque semaine, environ 150 personnes sont refusées en consultation, faute de moyens. En plus de faire face aux besoins « courants », qui vont des séquelles de tortures aux soins gynécologiques, en passant par des cas de gale, les équipes de MDM gèrent les conséquences des tentatives de passage outre-Manche.Alam Ahmadzai, un jeune Afghan de 22 ans, porte un épais bandage autour du poignet. Il a la peau arrachée. « J’essaye tous les jours de passer en Angleterre, deux ou trois fois », explique t-il. Jean-François Patry, médecin bénévole arrivé il y a dix jours, confirme : « Il y a beaucoup de plaies au niveau des mains. Ce sont des piqûres profondes de barbelés, des cisaillements ou des brûlures lorsqu’ils s’accrochent au train. Hier, on en a eu beaucoup, en particulier des enfants de 12 ou 13 ans. » Les situations les plus graves sont redirigées vers l’hôpital. « Le deuxième type de blessures est lié aux sauts de grande hauteur, poursuit le Dr Patry. Il s’agit de contusions des talons ou des tibias, des élongations, des déchirures de ligaments, des entorses, des fractures… »Le médecin constate une « augmentation de la gravité de la traumatologie, du fait des conditions plus difficiles de passage ». L’augmentation des tentatives d’intrusion dans le tunnel est directement liée à la sécurisation du port de Calais. Début juin, un impressionnant grillage de six mètres de haut et coiffé de barbelés a été érigé le long de la rocade qui mène aux car-ferries. Les migrants se sont donc reportés vers le tunnel, où la prise de risques est plus importante. Le danger ? « Quel danger ? », interroge Tarek, un Ethiopien de 25 ans arrivé il y a un mois et qui essaye « jour après jour ». « Dans mon pays, la guerre, la dictature, oui, c’est dangereux. » Quatre amis à lui ont réussi à passer en Angleterre la semaine dernière. Tarek ne supporte plus la vie dans la « jungle ».Mais certains ne veulent pas quitter la France comme Sadam Matar, un Soudanais de 20 ans. En désignant la bâche de plastique sous laquelle il vit depuis trois mois, il répète « problem Calais », dans un anglais balbutiant. Les équipes du Secours catholique ont distribué 125 kits cabanes depuis la mi-juillet, point de départ d’une vaste opération humanitaire, « mais énormément de demandes ne sont pas satisfaites », regrette Clémence, une bénévole. Une mère de famille syrienne et ses trois jeunes enfants, viennent justement d’arriver. Le centre Jules-Ferry, qui a ouvert en mars dans la « jungle » pour héberger les publics vulnérables, les a refusées, faute de place. On leur propose une tente. La mère s’effondre. « Ses enfants ne veulent pas rester ici, ils ne se sentent pas bien, rapporte Clémence. Elle veut aller en Angleterre, partir cette nuit… »Lire nos explications : La France, « bras policier » du Royaume-Uni à Calais ? Maraudes d’information Faut-il abattre l’espace Schengen ? Julia Pascual (Calais - envoyée spéciale) Journaliste au Monde Afghanistan : le chef du réseau d’insurgés Haqqani serait mort Jalaluddin Haqqani, fondateur du réseau islamiste lié aux talibans qui porte son nom, est mort il y a un an et a été enterré dans la province de Khost, proche de la frontière pakistanaise, affirment vendredi 31 juillet des sources anonymes au sein des talibans à plusieurs médias afghans, pakistanais et à la BBC.Son fils, Sirajuddin, venait d’être désigné comme un adjoint du nouveau leader du mouvement taliban, le mollah Akhtar Mansour, ancien bras-droit du mollah Omar, dont les talibans ont confirmé la mort jeudi.Si cette nouvelle est avérée, c’est un changement brutal de génération qu’annoncerait l’insurrection à sa tête, à quelques jours d’écart. Le réseau Haqqani, lié à Al-Qaida, combat en Afghanistan et est réputé proche des services pakistanais. Fin de l’enquête publique britannique sur la mort d’Alexandre Litvinenko • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h19 La Russie a dénoncé, sans surprise, l’enquête publique menée par un juge britannique sur le meurtre d’Alexandre Litvinenko, l’ancien espion russe assassiné à Londres en 2006. Cette enquête, ouverte en janvier, doit prendre fin vendredi 31 juillet. Le juge Robert Owen a jusqu’à la fin de l’année pour rendre ses conclusions.L’avocat de la femme et du fils de M. Litvinenko, Ben Emmerson, a profité de sa plaidoirie pour accuser directement le président russe, Vladimir Poutine, d’être derrière le meurtre. A ses yeux, rapporte le Guardian, il y a assez de preuves pour impliquer directement le président russe, notamment le fait que le polonium était d’origine russe et les liens d’un des accusés, Andreï Lougovoï, avec M. Poutine, les deux hommes étant passés par le KGB (les services secrets russes, remplacés depuis par le FSB). Les policiers en charge de l’enquête ne sont pas allés jusqu’à pointer directement du doigt Vladimir Poutine, tout en n’écartant pas une éventuelle responsabilité de l’Etat russe.Le ministère des affaires étrangères russe a déjà qualifié cette enquête de « sélective » et « politisée ». Il a condamné « le refus obstiné » du juge Owen d’entendre « les avis des services russes compétents ».L’enquête publique a été autorisée par le gouvernement britannique en juillet 2014, alors que l’armée russe intensifiait la guerre dans l’est séparatiste de l’Ukraine. Elle fait suite à une enquête judiciaire menée par le même juge. Cette procédure lui a donné accès à des documents sensibles du gouvernement britannique et des services secrets, consultés à huis clos et qui ne doivent pas être rendus publics au terme de l’enquête.Pas de feu vert de Moscou L’homme d’affaires russe Dmitri Kovtoun, l’un des deux principaux suspects du meurtre, ne s’est pas présenté depuis Moscou par vidéoconférence devant la Royal Court of Justice de Londres, comme il aurait dû le faire en début de semaine. Il a affirmé qu’il ne pouvait témoigner car il n’avait pas obtenu le feu vert des autorités russes. Il accuse les Britanniques de ne pas avoir contacté leurs homologues russes.La police britannique, qui se penche sur la possible implication du Kremlin dans cette affaire, soupçonne les Russes Kovtoun et Andreï Lougovoï, ancien du service de protection du Kremlin devenu député, d’avoir empoisonné Litvinenko, opposant au régime, dans un grand hôtel londonien le 1er novembre 2006.Après avoir pris un thé avec eux, Alexandre Litvinenko avait commencé à se sentir mal et était mort trois semaines plus tard d’un empoisonnement au polonium-210, une substance radioactive extrêmement toxique et quasiment indétectable.« Ces procédures ont depuis longtemps cessé de m’intéresser car j’ai compris qu’elles étaient biaisées et politisées », a réagi M. Lougovoï, cité par l’agence Interfax. « Elles ne m’intéressent plus depuis que les autorités britanniques ont classé secret certains éléments de l’affaire, avant de les déclassifer après les événements en Crimée et le crash du Boeing malaisien en Ukraine », a-t-il ajouté, estimant que toute l’affaire ne servait qu’à « prolonger la stigmatisation de la Russie ». Lire : Alexandre Litvinenko était un agent secret britannique Barack Obama veut un ordinateur capable de faire un milliard de milliards de calculs à la seconde • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h14 Florian Reynaud Cybersécurité : Barack Obama tend la main à la Silicon Valley méfiante Florian Reynaud Journaliste au Monde Un cabinet de dentiste ambulant pour soigner les plus démunis • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h01 Camille Bordenet Allongée dans le fauteuil dentaire, sous la lumière blafarde des néons, Fadhila s’abandonne aux mains du docteur Rivierez ; elle semble oublier le sifflement de la turbine et le bourdonnement du bac stérilisateur. Le visage de la jeune demandeuse d’asile est doux, innocent presque, ceint par un voile noir qui descend jusque sur son front. En se relevant, elle palpe sa joue encore engourdie par l’anesthésie, stupéfaite que cette sensation ne lui arrache plus un cri de douleur. Elle murmure d’une voix étouffée, à peine audible : « Ça fait longtemps qu’on ne s’était pas occupé de moi ».Sans papiers ni couverture sociale, Fadhila n’aurait jamais osé franchir la porte d’un service d’urgence à l’hôpital. Mais la douleur était devenue telle… C’est un copain du 115 qui lui a parlé du « Bus social dentaire ».Unique en son genre, ce cabinet dentaire itinérant sillonne Paris, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis depuis presque vingt ans pour offrir des soins dentaires, souvent d’urgence, aux plus démunis. « Tout ce que je vois ici, je ne l’avais jamais vu en vingt ans de pratique en cabinet libéral, confie Jean-Albert Rivierez, 85 ans, chirurgien-dentiste bénévole et vice-président de l’association humanitaire. Nous recevons des personnes en grande détresse sociale, sanitaire, ou mentale ».Au moment de sa création, en 1996, par le Conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes, la structure – qui repose sur un concept analogue à celui des camions de la médecine du travail –, avait été pensée essentiellement pour une patientèle de sans-abri et ne devait durer que quelques années. « On espérait que l’exclusion sanitaire et sociale ne s’installerait pas, que des moyens importants seraient mis en œuvre par les pouvoirs publics… », soupire M. Rivierez. Lire : Les soins dentaires sont devenus inabordables Lire : Des dents en moins, et pas les moyens « Favoriser la poursuite des soins »Le soin de Fadhila a duré vingt minutes. C’est, en moyenne, le temps consacré à chaque patient. « Faire moins, ce serait bâcler : ce ne sont pas parce qu’ils sont pauvres qu’on leur donne de pauvres soins », insiste Katia. Mais prendre plus de temps n’est pas non plus possible : « Ca impliquerait de refuser d’autres patients ». Avant de laisser Fadhila repartir, Katia s’assure que sa patiente a bien compris comment constituer son dossier pour obtenir l’AME, à laquelle elle est éligible. « La plupart de nos patients, parce qu’ils sont en situation irrégulière, ignorent qu’ils ont des droits médicaux, mais aussi sociaux, regrette la coordinatrice sociale. En marge des soins, notre mission est donc de les réorienter vers des structures sociales fixes et, dans la mesure du possible, vers le circuit général de soin. »Et pour mieux responsabiliser les patients, l’équipe du Bus social dentaire pose une condition simple : d’ici au prochain rendez-vous, ces derniers doivent s’engager à entamer les démarches nécessaires pour obtenir une couverture sociale adaptée, sans quoi le Bus ne s’engage pas à les reprendre en consultation. « On tente de créer un climat de confiance qui favorisera la poursuite des soins chez une population ayant souvent renoncé depuis longtemps à un suivi bucco-dentaire », explique la coordinatrice.Dans les faits, difficile de savoir si les patients ont poursuivi ou non les démarches, car beaucoup – un sur deux, en moyenne – ne reviennent pas. Fadhila, elle, est déterminée à faire ce qu’il faut pour continuer à être soignée au Bus : Katia lui a même montré sur un plan où aller déposer sa demande d’AME. La jeune femme repart avec dans sa poche son ordonnance, deux boîtes de médicaments – le Bus est fourni par la Pharmacie humanitaire internationale –, et même l’adresse d’autres structures d’accueil et de soins, partenaires de terrain du Bus dentaire.« Il arrive qu’on sauve des vies »Une chance que Katia parle l’arabe, l’anglais et l’italien, pour faciliter ces échanges. Car la langue – à laquelle s’ajoute, pour les étrangers en situation irrégulière, la peur de se déplacer de crainte d’être interpellés –, demeure la principale barrière à l’accompagnement médical et social souhaité par l’équipe. Malgré les panneaux « Ne pas bouger » et « Ne pas cracher » déclinés dans plusieurs langues sur les murs du cabinet, pas évident, sans les mots, d’expliquer à un patient nerveux qui n’a jamais été chez le dentiste en quoi va consister le soin. Et l’agressivité potentielle de certains demeure assez difficile à anticiper. « Quand on fait la liste le matin, on tente toujours de repérer ceux qui peuvent poser problème et devenir dangereux une fois dans le Bus », explique Valérie.Deux agents du recueil social de la RATP accompagnent ainsi Marion, vingt ans à peine et à la rue, le regard hagard éteint par la drogue, la bouche édentée, les traits creusés par des rides précoces. Recroquevillée dans le fauteuil à l’entrée du cabinet, la frêle gamine refuse d’être touchée. Il faudra quinze bonnes minutes pour la convaincre de passer sur le fauteuil dentaire. On doit lui enlever trois dents, au moins. « Il arrive qu’on sauve des vies en dépistant des infections, des abcès à opérer en urgence… », explique le chirurgien-dentiste. Il soupire : « Les patients ne viennent que lorsque la douleur est devenue intolérable. Sinon, ils se priveraient de soins, car leurs priorités sont ailleurs : se loger et manger. Le soin dentaire est vu comme un soin de confort ». Besoin de fonds supplémentairesMais la principale difficulté rencontrée par le Bus social dentaire demeure financière : la logistique qu’implique la mobilité, à laquelle s’ajoutent les salaires et l’entretien du matériel médical, tout cela coûte cher. Pour l’heure, l’association survit grâce au soutien de diverses subventions (les plus importantes viennent de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes, de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, de la Ville de Paris et de la CPAM de Seine-Saint-Denis) et de mécènes qui ont offert la radio numérique, le stérilisateur, le fauteuil et une partie du matériel médical. Des subventions qui deviennent de plus en plus difficiles à obtenir. « On a absolument besoin de trouver des fonds supplémentaires, sans quoi on devra se résoudre à mettre la clef sous la porte », soupire Valérie Maximin, qui gère la trésorerie.Se reconvertir en unité fixe ? « Notre action perdrait tout son sens, estime la coordinatrice. Ce qui fait notre originalité est d’être une unité itinérante, qui peut aller au-devant des populations qui ne franchiraient jamais la porte d’un cabinet dentaire classique. Là, ils voient que nous sommes parmi eux, dans leur environnement ». Elle jette un œil sur la cour du Samu social à travers le Velux : plus personne dans la file, le Bus va pouvoir fermer. « Neuf patients, c’était light comparé à d’habitude ! »La journée est pourtant loin d’être terminée. Encore une bonne heure pour stériliser le matériel, nettoyer le cabinet, trier les fiches des patients, gérer le planning des dentistes et passer quelques coups de fil aux partenaires de terrain. Puis David ira reconduire le cabinet dentaire à l’hôpital de Nanterre, où il est surveillé. Demain, au centre d’accueil de soins et d’orientation (CASO) de Médecins du monde à Saint-Denis, la vacation sera plus longue encore : « Là-bas, on ne sait jamais à quelle heure la journée va se terminer », dit Valérie en repliant sa blouse. Les sans-abri surexposés au risque dentaire Selon une étude sur l’accès aux soins bucco-dentaires des Français réalisée par l’IFOP, pas moins de 35 % des Français ont déjà renoncé à des soins dentaires pour des raisons financières.Mais c’est chez les personnes les plus pauvres que la situation est la plus préoccupante. Selon le rapport de l’Observatoire de l’accès aux droits et aux soins des plus démunis en France de Médecins du monde, les personnes soignées dans les centres d’accueil de soins et d’orientation (CASO) de l’ONG en France souffrent, par exemple, de 3,1 caries en moyenne, contre 1,2 dans la population générale adulte française.Cet état de santé bucco-dentaire est particulièrement dégradé pour les personnes à la rue ou en habitat précaire. Une étude menée en 2014 auprès des consultants des sept plus gros CASO de Médecins du monde a montré que plus d’un tiers (38,3 %) des personnes de 15 ans ou plus considèrent avoir un mauvais ou très mauvais état de santé bucco-dentaire, contre 25 % de la population générale. Toujours parmi les personnes de 15 ans ou plus, 60 % déclaraient au moins une dent absente – contre 36 % en population générale –, et pour plus de deux personnes sur cinq, au moins cinq dents étaient absentes. Camille Bordenet Journaliste au Monde Malgré les contrôles, des migrants parviendraient à traverser le tunnel sous la Manche • Mis à jour le 31.07.2015 à 16h46 L’image a été prise dans la nuit du 30 au 31 juillet. On distingue quelques camions passant au-dessus des voies ferrées à l’arrivée du terminal de Folkstone, au Royaume-Uni, à quelques centaines de mètres de la sortie du tunnel qui permet à de nombreux poids lourds de traverser la Manche.Et sur le toit de l’un d’eux, deux silhouettes : il s’agirait de deux migrants qui auraient réussi à entrer au Royaume-Uni, couchés sur le poids lourd.« C’est la première fois que je vois des migrants à la sortie du tunnel », rapporte au Monde Justin Tallis, photojournaliste de l’AFP, qui a réalisé le cliché, en précisant cependant qu’il n’avait pas vu précisément les migrants sortir du tunnel sur le toit du camion.« Si quelqu’un veut aller quelque part, rien ne l’en empêchera » Cette image révélerait que certains migrants sont parvenus à échapper cette semaine aux contrôles mis en place à l’autre bout du tunnel, à Calais, et ce malgré le déploiement de 120 policiers supplémentaires, depuis jeudi. C’est en effet la première image montrant des personnes présentées comme des migrants ayant réussi la traversée.Car à une trentaine de kilomètres de Folkstone, côté français, 3 000 clandestins patientent actuellement espérant passer la frontière : depuis près de deux mois, 1 500 à 2 000 tentatives d’intrusion sont constatées quotidiennement sur le site d’Eurotunnel, une zone de 650 hectares.Les mêmes migrants, désireux de rejoindre l’Angleterre, tentent leur chance plusieurs fois par nuit, par groupe d’une dizaine, voire d’une centaine de personnes.Les tentatives ont été plus nombreuses encore ces derniers jours, des migrants cherchant à s’introduire sur le site d’Eurotunnel à Calais, essayant de monter sur des navettes pour rejoindre l’Angleterre. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la police a procédé à environ 300 interceptions et comptabilisé entre 800 et 1 000 migrants aux alentours du site. Malgré tout, des migrants font toujours l’impossible pour s’introduire sur le site, en passant à travers champs ou en escaladant les grilles. « Si quelqu’un veut aller quelque part, si c’est son objectif, rien ne l’en empêchera », témoigne l’un d’entre eux.« Aucune leçon à recevoir » pour CazeneuveAlors que plus de mille tentatives d’intrusion ont encore été recensées par la police dans la nuit de jeudi à vendredi, le premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé que de nouvelles clôtures et des chiens renifleurs supplémentaires allaient être envoyés pour sécuriser le site à Calais.« La situation est inacceptable. Des gens essaient d’entrer illégalement dans notre pays et ici les routiers et vacanciers font face à des perturbations. Nous allons envoyer des clôtures, des chiens renifleurs et des moyens supplémentaires. »M. Cameron a ajouté qu’il allait « parler au président Hollande plus tard dans la journée » pour le « remercier d’avoir mobilisé des policiers supplémentaires, ce qui a déjà produit des effets ». Il a également déclaré que Londres était prêt « à aider davantage et à travailler main dans la main avec [ses] homologues français pour faire baisser la tension des deux côtés de la frontière ».Une tension palpable également dans les propos tenus par la presse britannique jeudi. Des propos que Bernard Cazeneuve a vivement critiqués à la sortie du conseil des ministres.« Nous n’avons aucune leçon à recevoir d’aucune sorte quant à la mobilisation des moyens mis en œuvre par le gouvernement français (...)  les outrances, les excès, les insultes n’ont jamais réglé aucun problème de dimension humanitaire ».Dans un entretien avec son homologue britannique, Theresa May, M. Cazeneuve a rappelé la « détermination » de la France à « l’effort conjoint de solidarité » et de « mobilisation », insistant sur le fait que cet effort « doit être davantage partagé ». Un appel visiblement entendu par David Cameron.Lire le reportage : « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » Pendant que les marins bloquent le port de Calais, « SeaFrance n’existe plus » • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h43 SeaFrance, la société coopérative et participative (SCOP) qui gère la compagnie MyFerryLink, a été placée en liquidation judiciaire, vendredi 31 juillet, par le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer. Cette procédure doit permettre le paiement des salaires du mois de juillet des 487 salariés, la coopérative n’ayant pas la trésorerie suffisante pour le faire. Comme le dit la décision du tribunal de commerce dont l’AFP a pu prendre connaissance : « La SCOP SeaFrance n’existe plus ».Après avoir appris cette décision, Eric Vercoutre, secrétaire général du Syndicat maritime Nord, ultramajoritaire, a déclaré que la liquidation « est une bonne chose pour les salariés. Ils vont toucher leur salaire ». Le syndicaliste a cependant affirmé son intention de « négocier un bon plan social » et de « faire comprendre au gouvernement qu’[ils] ne [lâcheront] rien ».« L’Etat doit maintenant nous aider de façon concrète. On promet une activité très perturbée le temps que l’on soit entendus. »Rocade portuaire bloquée A Calais, les marins de SeaFrance multiplient les coups de force Pas d’accord globalLe gouvernement a proposé la semaine dernière aux acteurs du dossier – SeaFrance, Eurotunnel (a qui appartient les bateaux exploités par MyFerryLink) et la compagnie danoise DFDS (qui doit racheter deux de ces trois bateaux) – un protocole de sortie de crise.Il prévoit notamment la liquidation de la SCOP SeaFrance, la création d’une nouvelle SCOP exploitant un seul navire et la reprise au total de 380 salariés sur 487. Il a fixé pour objectif « d’obtenir dans un délai de trois mois une solution pour chaque salarié ».« S’il était considéré que la liquidation était un préalable, comme notamment par DFDS, force est de constater que le préalable on y est. Maintenant on peut attendre que les propositions soient améliorées, que des garanties soient données », a confié Yann Capet, député du Pas-de-Calais.Eurotunnel a « réitéré son engagement d’une offre d’affrètement » d’un des trois bateaux, qui « sera formalisée par écrit dans les prochains jours », selon le secrétaire d’Etat aux transports. Facebook dévoile son système de drones pour l’accès à Internet • Mis à jour le 31.07.2015 à 16h27 Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Si, pour justifier leurs efforts dans le domaine, les deux géants américains mettent en avant une sorte de mission « sociale », leur intérêt reste aussi commercial. Davantage d’internautes, c’est plus d’utilisateurs potentiels de leurs services. Et donc davantage de cibles pour leurs annonceurs. « Le taux d’adoption d’Internet est en train de ralentir », reconnaît d’ailleurs M. Parikh. Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Journaliste au Monde La plus longue vague artificielle du monde déferle au Pays de Galles • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h46 Un séjour d’études en Corée du Nord, c’est possible (mais compliqué) Laura Wojcik Vous hésitez entre les Etats Unis, le Japon et le Brésil pour votre année d’échange à l’étranger ? Alessandro Ford, Britannique de 18 ans, a, lui, choisi la Corée du Nord et l’université Kim Il-sung de Pyongyang pour son séjour d’études à l’étranger, d’août à décembre 2014.« Mon père avait pris l’habitude de me dire : “Si tu ne te décides pas, je vais t’envoyer en Corée du Nord !” », glisse le jeune homme dans un article du quotidien britannique The Guardian. En prenant l’ironie paternelle au pied de la lettre, Alessandro Ford est devenu le premier Occidental à étudier dans ce pays au régime dictatorial, l’un des plus fermés de la planète. Ce type d’échange scolaire était jusque-là réservé à des étudiants chinois ou russes.En France, seule une poignée de touristes hexagonaux ont l’opportunité de voler vers Pyongyang chaque année en passant par des agences de voyage habilitées par le régime nord-coréen. Et le ministère des affaires étrangères encadre toujours ces voyages d’une myriade de mises en garde : évitez par exemple de critiquer le régime, d’être malade au point de devoir vous faire opérer sur place, ou de boire de l’eau sans la faire bouillir. Et si vous rencontrez des difficultés sur place, personne ne sera à proximité pour vous aider, hormis l’ambassade de France en Chine, située à deux heures de vol de Pyongyang.Une expérience étouffante et un confort minimalistePas question cependant de s’imaginer que cette première ouvre de nouvelles possibilités pour d’autres jeunes Occidentaux. Alessandro Ford a bénéficié du réseau de son père, Glyn Ford, ancien député européen travailliste, et fervent militant pour une ouverture diplomatique avec la dictature communiste, pour négocier son départ. L’étudiant avait d’ailleurs déjà visité le pays il y a trois ans. Une expérience pas forcément très agréable puisqu’il a dû être hospitalisé à la suite d’une intoxication alimentaire après avoir consommé de la nourriture nord-coréenne.De retour au Royaume-Uni depuis quelques mois, Alessandro Ford a eu le temps de prendre un peu de recul sur les mois passés en autarcie. Une période durant laquelle il a souffert de la surveillance omniprésente du régime. « Parfois, cela devenait vraiment étouffant », confie le jeune anglais au Guardian, « ils n’ont pas notre sens de l’individualisme et ne comprennent pas [le besoin de] solitude qui existe dans la culture occidentale ». Et ce ne sont pas les dix minutes de conversation téléphonique hebdomadaires avec sa mère qui l’ont aidé à mieux supporter ces moments délicats.Impossible également de se consoler avec des plaisirs matériels. Le blockhaus gris clair de l’université Kim Il-sung est un mastodonte architectural bien spartiate. Terminé les cabines de douche individuelles, et les toilettes en céramique confortables de nos chambres universitaires. En Corée du Nord le confort tient à des toilettes turques et des bains collectifs. L’étudiant anglais dit aussi avoir subi une coupure d’eau chaude en plein hiver, alors que la température extérieure était de – 20 °C.Eminem incompris en Corée du NordAlessandro Ford a néanmoins pu profiter de son séjour pour échanger avec des Nord-Coréens du même âge que lui. Une excellente manière de mieux cerner leur vision du monde, même si les discussions étaient fortement limitées par les barrières linguistiques. « Je pense réellement qu’ils croyaient en tout ce qu’ils disaient, notamment que la Corée du Nord était un pays défavorisé, et oppressé par les Américains », poursuit le jeune homme dans le Guardian.L’étudiant britannique s’est étonné de la réaction de ses camarades lorsqu’il leur a fait découvrir des titres du rappeur américain Eminem. « Pourquoi est-ce qu’il rappe en parlant de lui, de sexe, et de drogues ? Il devrait faire des chansons sur sa famille et son pays », lui ont demandé les jeunes nord-coréens.Le sexe et les relations affectives se sont révélés être des points de rupture majeurs entre le jeune anglais et ses camarades, tous vierges et bien déterminés à le rester, même à 25 ans. Les couples ne s’embrassent jamais, ne montrent aucun signe d’attachement physique, et les relations sexuelles sont proscrites avant le mariage. « Ils m’ont expliqué qu’ils montraient leur affection d’une autre manière », ajoute Alessandro Ford, toujours dans le quotidien anglais.L’étudiant britannique s’apprête à présent à rejoindre l’université de Bristol en septembre, pour étudier la philosophie. Alessandro Ford recommande vivement à d’autres de se lancer dans une expérience similaire au cœur du régime de Kim Jong-un, pour découvrir une culture nouvelle, mais aussi contribuer à l’ouverture de la dictature au reste du monde. Tout cela pour la modique somme de 4 200 euros pour quatre mois, logement et nourriture inclus. Laura Wojcik Journaliste au Monde Comment Pékin a remporté les JO d’hiver 2022 • Mis à jour le 31.07.2015 à 18h38 Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Ni le cruel manque d’eau affectant le nord-est de la Chine ni la situation toujours plus répressive en matière de droits de l’homme n’ont fait obstacle aux yeux du Comité international olympique (CIO), qui a attribué à Pékin l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2022, face à Alma Ata (ex-capitale du Kazakhstan), seule concurrente.Devant le CIO, réuni à Kuala Lumpur vendredi 31 juillet, les officiels chinois ont argué du fait que leur capitale dispose déjà des infrastructures les plus lourdes, notamment un immense stade, le Nid-d’Oiseau, qui accueillera les cérémonies d’ouverture et de clôture, et un village olympique, tous deux hérités des Jeux d’été de 2008. Des arguments de poids à l’heure où le surcoût engendré par la construction d’un imposant stade à Tokyo pour les JO de 2020 engendre au Japon voisin une vive polémique, le premier ministre, Shinzo Abe, venant d’ordonner de repartir de zéro.Devant le CIO, le maire de Pékin, Wang Anshun, a par ailleurs évoqué l’objectif de réduction de la pollution atmosphérique que s’est fixé la ville, ainsi que les capacités d’accueil de la ville, ses hôtels, les deux aéroports internationaux dont elle disposera après l’ouverture d’ici là d’un gigantesque nouveau terminal.Recours à la neige artificielleLe Comité olympique n’a pas semblé s’émouvoir de la rareté de l’eau dans la capitale et la province qui l’entoure, le Hebei, qui accueillera notamment les épreuves de ski et de bobsleigh. C’est précisément pour abreuver cette région assoiffée que la Chine a mis en œuvre ces dernières années un projet controversé baptisé « nan shui bei diao », ou « dérivation des eaux du sud vers le nord », deux longs canaux et un système de barrages permettant de basculer une partie du flot du Yangzi et de ses affluents dans le centre du pays sur un millier de kilomètres vers le nord-est, projet titanesque et pour lequel plus de 300 000 personnes ont été relogées de force.Le comité chinois a lui-même reconnu dans sa présentation, vendredi 31 juillet au matin, qu’il faudrait recourir à de la neige artificielle, tout en assurant qu’il utiliserait pour cela moins de 1 % des ressources de la région. Pour Ma Jun, fondateur d’une organisation non gouvernementale (ONG) suivant la crise de l’eau en Chine, l’Institut d’affaires publiques et environnementales, qui a été consulté en amont, si le volume d’eau employé pour assurer la tenue des Jeux sera limité par rapport à la consommation de la capitale aux 21 millions d’habitants et de sa région, les organisateurs ont encore du travail en matière d’efficience d’utilisation. « Pékin doit s’assurer d’un usage minime et compenser par des projets de conservation, il faut comprendre cette rareté, savoir à quel coût cette eau parvient jusqu’à nous et c’est ce que nous avons souligné », résume M. Ma vendredi par téléphone.Dans ses vidéos et discours de présentation, Pékin a fondé son argumentaire sur le caractère économe de sa candidature. La partie chinoise a argué que 92 % des habitants de la capitale soutenaient la candidature, sans préciser qu’il n’existe pas de sondages indépendants en République populaire de Chine. Du point de vue du financement, le dossier chinois était moins gourmand, Pékin estimant à 1,5 milliard de dollars les coûts directs, c’est-à-dire liés aux sites sportifs et autres infrastructures, à engager pour l’événement, contre 1,85 milliard pour Alma Ata.La question des droits de l’homme n’a pas jouéRien n’a été dit non plus sur le sujet des droits de l’homme mais il est vrai que ni le concurrent kazakh ni le plus récent organisateur, la Russie, ne sont des modèles en la matière, et la question semble absente des critères de choix du CIO. Quantité de voix opposées à l’attribution des JO d’hiver à la Chine se sont fait entendre ces dernières semaines, d’une pétition de Free Tibet aux ONG s’inquiétant de la campagne menée depuis le début du mois de juillet contre les avocats se saisissant de dossiers politiquement sensibles, dont bon nombre ont été détenus et parfois violentés.« La devise olympique “plus haut, plus vite, plus fort” est une parfaite description de l’offensive du gouvernement chinois sur la société civile : davantage d’activistes non violents détenus en un temps record, soumis à un traitement bien plus dur », a commenté vendredi Sophie Richardson, la directrice de Human Rights Watch pour la Chine.Du point de vue des infrastructures, la capitale chinoise construira notamment un train à grande vitesse reliant le quartier du nord abritant le village olympique, à Zhangjiakou, à 180 km au nord-ouest, où se dérouleront les épreuves de ski de fond et de saut. Ces projets s’inscrivent directement dans la vision politique du président, Xi Jinping, qui d’ailleurs avait pour l’occasion enregistré un message télévisé. Au cours des prochaines années, M. Xi souhaite intégrer Pékin, la province du Hebei et la grande ville portuaire de Tianjin en une seule et immense mégalopole. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Les résultats du vaccin contre Ebola, à l’essai en Guinée, sont « prometteurs » • Mis à jour le 31.07.2015 à 16h40 Fièvre Ebola : les graves manquements de l’OMS Méthode de « vaccination en ceinture » « La méthode de “vaccination en ceinture” adoptée pour l’essai est basée sur la stratégie d’éradication de la variole », a précisé John-Arne Røttingen, directeur de la division de la lutte contre les maladies infectieuses à l’Institut norvégien de santé publique et président du groupe de pilotage de l’étude.« Notre hypothèse de travail est qu’en vaccinant toutes les personnes qui ont été en contact avec un sujet infecté, on crée une ceinture de protection qui permet d’enrayer la propagation du virus. Cette stratégie nous a permis de suivre la dispersion de l’épidémie en Guinée, et sera un moyen de prolonger cette intervention de santé publique dans le cadre de l’essai clinique. »Depuis le lancement de l’essai le 23 mars 2015, plus de 4 000 personnes proches d’une centaine de patients atteints de la maladie à virus Ebola ont volontairement participé à l’étude en Guinée. D’après les premiers résultats publiés, le produit offre une protection complète contre la fièvre hémorragique dix jours encore après son administration.« En parallèle à la vaccination en ceinture, nous menons aussi un essai du même vaccin sur les intervenants en première ligne », soit tous ceux qui ont travaillé pour s’occuper des personnes malades, a expliqué Bertrand Draguez, directeur médical à Médecins sans Frontières (MSF).L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale, en 1976, était partie en décembre 2013 du sud de la Guinée. Elle a fait plus de 11 200 morts pour quelque 27 700 cas recensés, selon l’OMS. Plus de 99 % des victimes se trouvaient en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, où la maladie a désorganisé les systèmes de santé, ravagé les économies et fait fuir les investisseurs. Vol MH370 : les derniers doutes levés « dans les prochaines 24 heures » • Mis à jour le 31.07.2015 à 18h37 L’hypothèse qu’un morceau de l’avion de la Malaysia Airlines disparu en mars 2014, le vol MH370, se soit échoué sur l’île de La Réunion se trouve encore renforcée, vendredi 31 juillet.Un numéro partiel sur le débris découvert mercredi confirme que l’objet provient d’un Boeing 777, même type d’appareil que celui qui a disparu il y a un an et demi, a annoncé le vice-ministre des transports malaisien, Abdul Aziz Kaprawi, qui évoque la possibilité d’une résolution prochaine de l’affaire.« Je crois que nous nous rapprochons de la résolution du mystère de MH370. Cela pourrait être une preuve convaincante que le MH370 s’est abîmé dans l’océan Indien. »L’Australie, qui coordonne l’enquête internationale menée avec la Malaisie, est également très confiante. « Nous sommes de plus en plus convaincus que les débris sont ceux du MH370 », a affirmé Martin Dolan, directeur du Bureau australien de la sécurité des transports. Selon lui, les derniers doutes devraient être levés « dans les prochaines vingt-quatre heures ».En France, où le débris d’aile va arriver samedi, l’expertise judiciaire débutera le 5 août au centre de la Direction générale de l’armement-techniques aéronautiques (DGA-TA). Des morceaux d’une valise, découverts à proximité du débris, vont aussi faire l’objet d’une expertise à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).Un des trois magistrats français en charge de l’enquête se réunira, lundi, avec un représentant des autorités judiciaires malaisiennes, un autre du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), les gendarmes français et des experts malaisiens.Lire nos explications : MH370 : les questions que pose la découverte d’un débris à La Réunion Une hypothèse validée par les courants marinsLa possibilité que ce débris, un bout d’aile long de 2 mètres, appartienne au MH370 est désormais accrue. Plusieurs crashs aériens ont eu lieu autour de La Réunion ces dernières années, mais aucun impliquant un Boeing 777. Seuls quatre accidents graves de ce type d’appareil ont été recensés en vingt ans et a priori un seul, celui du MH370, s’est produit au sud de l’équateur.Le fait que « l’on retrouve des débris à La Réunion ne signifie pas que le MH370 ait été si loin », précise Xavier Tytelman, un expert français en sécurité aérienne. En s’abîmant au large de l’Australie, ses débris ont simplement pu être balayés par le courant, et s’échouer à cet endroit au bout d’un an.Une hypothèse validée par l’océanographe français Joël Sudre, qui explique que cette dérive a pu être rendue possible part le très puissant courant équatorial sud. Le Daily Mail Australia a d’ailleurs fait une carte illustrant les résultats des recherches de scientifiques enquêtant sur cette disparition. Selon leurs calculs, qui prennent en compte la force du courant, les débris de l’appareil pouvaient aboutir à l’île de La Réunion entre dix-huit et vingt-quatre mois après l’incident.Lire notre enquête, publiée en mars : Un an après, l’improbable disparition du MH370 La Grèce et ses créanciers s’opposent sur le niveau de taxation des plus riches • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h08 Adéa Guillot (Athènes, correspondance) La Grèce et ses créanciers s’opposent sur l’adoption de nouvelles réformes L’accélération de la réforme des retraites et du droit du travailLes créanciers demanderaient en particulier que soient présentés au Parlement très rapidement des changements dans le régime des retraites. Ils veulent accélérer la suppression des retraites anticipées ou celle d’une prime spéciale aux faibles retraites, l’EKAS. Les créanciers aimeraient aussi raccourcir le délai de la mise en place du départ à la retraite à 67 ans – le précédent gouvernement s’était fixé comme horizon l’année 2022.« Il y a toujours une période de transition dans un changement de régime de retraites. Dans tous les pays en Europe. Pour permettre une répartition générationnelle de l’effort. Et là encore on bouscule tout, on exige de nous de tout faire en moins de quatre ans. Serait-ce même envisageable dans n’importe quel autre pays d’Europe ? », se demande notre source chez Syriza. Pour sa part, le gouvernement souhaiterait adopter une loi globale sur la question des retraites en octobre.Les négociations s’annoncent également tendues sur la question du droit du travail. D’ici à la fin de l’année, un nouveau cadre doit être adopté pour la mise en place de nouvelles conventions collectives. Les créanciers, et notamment le Fonds monétaire international (FMI), insistent pour assouplir la législation des licenciements collectifs. En décembre 2014, c’est sur ce point précis qu’avaient déjà échoué les négociations avec le précédent gouvernement conservateur, entraînant d’ailleurs sa chute.La participation du FMI en suspensDans ce contexte déjà compliqué, le FMI vient d’annoncer que sa participation au prochain plan d’aide à la Grèce était en suspens et le restera sans engagement « concret » des Européens à alléger la dette publique grecque.Même si le Fonds participe bien aux négociations actuelles – sa représentante Delia Velculescu est sur place depuis jeudi soir –, rien de précis n’a encore filtré sur le montant du prêt qu’il pourrait octroyer à Athènes. L’ombre jetée par le FMI pourrait, en tout cas, envenimer les pourparlers et braquer l’Allemagne qui ne veut pas entendre parler d’un tel allégement.Pour surmonter l’obstacle, la Grèce, qui s’était dès le début opposée à la participation du FMI à ce troisième plan d’aide, pourrait gagner du temps. Le FMI pourrait ne participer au plan d’aide grec que dans un second temps, d’ici un an, pour la mise en place du plan étalé sur trois années. Dans l’intervalle, le Mécanisme européen de stabilité (MES) serait le seul chargé du financement d’environ 50 milliards d’euros.Ce scénario, évoqué par la presse proche de Syriza, semble toutefois bien difficile à faire accepter à l’Allemagne. Après un rendez-vous ce matin avec M. Tsakalotos, les représentants des créanciers devaient rencontrer plus tard à leur hôtel du centre d’Athènes d’autres ministres.Pour des raisons de sécurité, leurs mouvements sont limités au strict nécessaire et se passent d’ailleurs sous une impressionnante escorte policière. Dans une Athènes quasi désertée de sa population partie en vacances, ce ballet de cortèges officiels de voitures roulant sirènes hurlantes a quelque chose de surréaliste. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Régions : et les nouvelles capitales sont... • Mis à jour le 31.07.2015 à 16h59 Bertrand Bissuel Régions agrandies, campagnes élargies « Mobilité géographique »Les craintes des élus ne sont pas tout à fait infondées. Un rapport, rendu en avril par plusieurs inspections générales, soulignait que le redécoupage des régions « est susceptible d’entraîner une mobilité fonctionnelle ou géographique pour près de 10 700 agents ».Jeudi, M. Valls s’est donc attaché à rassurer ses interlocuteurs. « Il n’y aura (…) pas de diminution du nombre de fonctionnaires d’Etat dans votre ville », a-t-il promis. La direction régionale de l’agriculture et celle chargée de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) « seront installées ici ». « Le rectorat d’Amiens sera maintenu » mais il y aura un rectorat de région à Lille, précise-t-on à Matignon, avec un partage des tâches bien délimité. Enfin, dans le chef-lieu de la Somme sera implantée « une plateforme nationale de validation des titres », qui emploiera une centaine de personnes.Un traitement similaire est annoncé pour les autres ex-préfectures de région. Ainsi, Montpellier devrait conserver la direction régionale des affaires culturelles, la chambre régionale des comptes ou encore la DRJSCS. Le but de l’exécutif est de faire en sorte que les effectifs relevant de l’Etat dans les villes « rétrogradées » restent relativement stables ou enregistrent de faibles variations. Pour y parvenir, la quasi-totalité des sites des actuelles directions régionales seront maintenus en spécialisant les agents qui y travaillent. Exemple : une direction régionale de l’agriculture pourra être recentrée sur la viticulture, en ayant compétence sur l’ensemble de la nouvelle « super-région ». Un gros effort de formation sera réalisé, indique Matignon, afin de permettre aux fonctionnaires de changer de métier sans avoir à déménager. Le nombre de ceux qui seront amenés à faire leurs valises devrait être inférieur à 1 000. Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Le Zimbabwe demande l’extradition du chasseur américain qui a tué le lion Cecil • Mis à jour le 31.07.2015 à 15h03 Après la chasse au lion, la chasse à l’homme. Le ministre de l’environnement du Zimbabwe a demandé vendredi 31 juillet l’extradition du dentiste américain qui a tué le lion Cecil, spécimen protégé et attraction vedette de la grande réserve animalière de Hwange, non loin des célèbres chutes Victoria.Regrettant que le chasseur du Minnesota n’ait pas pu être déjà appréhendé car « il s’était déjà évaporé pours son pays d’origine » quand le scandale a éclaté, le ministre, Oppah Muchinguri, a demandé son extradition au Zimbabwe « pour qu’il puisse être jugé pour les infractions qu’il a commises ».Poursuite contre l’opérateur de safariWalter Palmer avait admis, mardi, dans un communiqué, avoir chassé le célèbre lion, mais plaidait sa bonne foi, réfutant toute accusation de braconnage et rejetant la responsabilité sur ses guides locaux :« Je regrette profondément que la poursuite d’une activité que j’aime et que je pratique de manière responsable ait conduit à la mort de ce lion. »Le tribunal de Hwange, compétent pour juger l’affaire, a engagé des poursuites contre l’opérateur de safari de grande chasse Theo Bronkhorst, qui était auparavant connu pour son professionnalisme.M. Bronkhorst a été inculpé pour ne « pas avoir empêché une chasse illégale » et remis en liberté surveillée avant le début du procès le 5 août. Quant au propriétaire de la ferme où Cecil a été chassé, Honest Ndlovu, il devrait probablement être inculpé la semaine prochaine.Lynchage numériqueLes excuses de Walter Palmer sont loin d’avoir suffi à éteindre l’incendie sur Internet, où le dentiste, dès son nom connu, est devenu l’homme le plus détesté des internautes, donnant lieu à un véritable lynchage numérique.Amateur de chasse à l’arc, il aurait payé au moins 50 000 dollars pour chasser ce lion mâle de 13 ans, sans savoir, assure-t-il, qu’il s’agissait d’un animal protégé équipé d’un collier émetteur par des chercheurs de l’université d’Oxford.Environ 50 000 touristes, pour moitié étrangers, ont visité la réserve animalière de Hwange l’an dernier, dont la partie nord-est située à proximité des célèbres chutes Victoria. Cecil était l’une des attractions préférées des visiteurs. La guerre des pressings « verts » • Mis à jour le 31.07.2015 à 16h53 Pascale Krémer Les courriers commencent tout juste à être expédiés. D’ici à la fin de l’année, dix mille riverains de pressings auront reçu dans leur boîte aux lettres une plaquette du ministère de l’écologie proposant une évaluation gratuite du taux de perchloréthylène dans l’air de leur logement. Utilisé pour le nettoyage à sec, lit-on, ce solvant chloré à l’odeur acre et à la haute volatilité « classé cancérogène possible par l’Union européenne », peut causer « une irritation des voies respiratoires et des yeux, des vertiges, nausées, maux de tête, pertes de mémoire, somnolences » et, en cas d’exposition fréquente et intense, « il peut être toxique pour le système nerveux et les reins ». Lire : Le gouvernement annonce une interdiction progressive du perchloréthylène dans les pressingsL’an dernier, une proposition de mesure des concentrations de perchloréthylène avait déjà été offerte à 628 foyers voisins de pressings. Les taux de réponse avaient été faibles – pas plus d’une dizaine de pourcents. Et les résultats inquiétants. Chez un tiers des répondants, une concentration supérieure à la maximale (de 1 250 microgrammes par mètre cube) avait été décelée. Décision a donc été prise de systématiser l’analyse. En cas de mesure alarmante, une inspection est déclenchée dans le pressing incriminé pour repérer l’origine de la fuite de ce solvant qui s’envole si facilement dans les étages. Si la réparation s’avère impossible, le professionnel se voit contraint de changer de machine, et donc de renoncer au perchloréthylène.Cet abandon sera de toute façon obligatoire d’ici au 1er janvier 2022 pour tous les pressings de bas d’immeubles ou de galeries commerciales, soit la quasi-totalité des quelque 4 000 boutiques actuellement ouvertes. Un arrêté pris fin 2012 fixe le calendrier d’élimination progressive des machines à perchloréthylène en fonction de leur âge. C’est tout un secteur qui opère une lente mue. Pour la plupart âgés, les propriétaires de pressings, souvent installés dans les années 1970, préfèrent attendre l’échéance et mettre la clé sous la porte – on dénombrait encore 5 000 boutiques il y a cinq ans.Alternatives possiblesLes nouvelles machines coûtent cher. « Et nous n’avons pas trouvé d’équivalent au perchlo, qui était le produit phare du nettoyage à sec depuis cinquante ans du fait de sa facilité d’usage », regrette le président de la Fédération française des pressings et blanchisseries, Olivier Risse. Fin 2015, promet-il, la moitié du parc aura été changé. Selon le ministère de l’écologie, seules 30 % des machines les plus anciennes ont pour l’instant été remplacées.Deux voies alternatives sont possibles : le nettoyage à l’eau, solution majoritairement adoptée puisqu’elle permet d’échapper aux règles drastiques de l’arrêté de 2012. Ou de nouveaux solvants à base d’hydrocarbures (Siloxane, KWL, K4…). Quel que soit leur choix, les pressings de nouvelle génération surfent allègrement sur l’argument écologique. Et sont entrés en guerre larvée, sur fond de concentration accélérée du secteur et de crise qui plombe la demande. « Plongez-vous donc dans tel rapport sur ce solvant », suggèrent les uns au journaliste. « Regardez les faillites, elles sont dues au fait que les clients mécontents ne reviennent pas… », glissent les autres.Avec leur arbre dessiné en vitrine, leur déco tout de blanc et bois clair, leurs jolis flacons de lessive écoresponsable exposés sur étagères, les boutiques Sequoia se distinguent des pressings à l’atmosphère moite, aux odeurs suspectes et aux rondes mécanisées de vêtements sous plastique. Elles se sont dotées de tous les atours des magasins bio. Depuis la création de ce réseau de franchises en 2008, 45 ont ouvert. Nicolas de Bronac, le président-fondateur, s’est assuré jusqu’en 2024 l’exclusivité française d’un brevet américain (GreenEarth). Ses machines fonctionnent au siloxane, un dérivé du silicone liquide. « On l’utilise aussi pour les shampoings et les crèmes antirides, rassure-t-il. Ce n’est jamais que du sable transformé par une réaction chimique entre silice, oxygène et eau à très haute température ».« Discours écolo »Sur Internet, Sequoia joue à fond la carte de la « révolution écologique ». En devanture, plus prudemment, il s’affiche « pressing nouvelle génération ». Pour M. de Bronac, le nettoyage à l’eau nuit à l’image de la profession : « Il réduit la durée de vie de vêtements. Cela va bien pour les chemises en coton, pas pour la soie, les laines ». L’argument fait bondir les promoteurs du nettoyage à l’eau et aux lessives biodégradables, comme Baléo et sa quinzaine de franchisés ou, plus gros, Aqualogia et ses 75 magasins sous licence de marque. Ugo Fuzfa, le directeur développement de cette dernière, fondée en 2002 par son père devenu allergique aux solvants, réfute le caractère écologique du procédé GreenEarth. « Ils utilisent un solvant, ils sont soumis aux mêmes normes de sécurité que les installations au perchlo. »Au ministère, on se garde de trancher. Le terme « écologique » n’a pas de définition bien précise, fait valoir Patricia Blanc, la directrice générale de la prévention des risques. Eric Lattier, le directeur général du plus gros réseau de pressings français, 5 à sec, en voie de conversion à l’aquanettoyage, se dit « gêné par le discours écolo ». « Evidemment, l’eau est préférable aux hydrocarbures, mais nous utilisons tous des lessives dont nous savons qu’aucune n’est complètement biodégradable. »Sous la houlette de la cellule nationale censée guider la transition, les agences de l’eau, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et l’assurance maladie subventionnent tout à la fois la conversion à l’eau et aux dérivés d’hydrocarbures. « Le solvant utilisé par Sequoia fait actuellement l’objet d’une évaluation, indique Mme Blanc. Il doit bien être utilisé en circuit fermé. Les autres dérivés d’hydrocarbures nécessitent une grande vigilance en termes d’inflammabilité. Mais tous ces solvants ont l’avantage d’être beaucoup moins volatiles. » La politique du tout sauf le « perchlo », en attendant un miracle technologique. Pascale Krémer Journaliste au Monde Pékin organisera les JO d’hiver 2022 • Mis à jour le 31.07.2015 à 13h42 Attribution des JO d’hiver de 2022 : « Les Jeux seront significativement moins dispendieux que ceux du passé » Dans un message vidéo, le président chinois, Xi Jinping, avait assuré du « fort soutien » du gouvernement chinois et promis des Jeux « fantastiques ». Les JO « encourageront les échanges et la compréhension mutuelle entre les Chinois et les autres civilisations du monde », a déclaré le président, pour qui les Jeux « encourageront plus de 1,3 milliard de Chinois à pratiquer les sports d’hiver ».Neige artificielleMais si la capitale chinoise peut recycler une partie des sites des JO de 2008 et présente dans son projet six installations déjà existantes, elle ne possède en revanche pas d’installations de haut niveau pour les compétitions en extérieur.En dehors de Pékin où se tiendront les épreuves de hockey, de patinage artistique et de vitesse, il lui faut donc construire des installations sur deux sites dont le plus éloigné se trouve à environ 200 km au nord : à Yanqing (ski alpin, bobsleigh et luge) et à Zhangjiakou (biathlon, ski de fond, saut à ski…).La commission d’évaluation du CIO avait soulevé un principal point noir dans la candidature chinoise, le manque de neige naturelle, nécessitant un recours massif à la neige artificielle, gourmande en eau.La première édition des JO d’hiver avait été organisée en 1924 à Chamonix (France), la prochaine édition, en 2018, se tenant en Corée du Sud à Pyeongchang. L’auteur présumé de coups de feu mortels près de Metz mis en examen pour assassinat L’auteur présumé de coups de feu qui ont fait un mort et trois blessés graves, samedi soir à Woippy, au nord de Metz, a été mis en examen lundi 1er  juin pour assassinat et tentatives d’assassinat, a annoncé le parquet de Metz.Le parquet a requis le placement en détention provisoire de cet homme de 49 ans, qui doit comparaître en fin d’après-midi devant un juge des libertés et de la détention.Pistolet automatiqueLe suspect a déjà été condamné dans le passé, notamment pour port d’arme illégal. Selon le procureur, il a pu chercher à se venger après une « altercation sur fond d'alcoolisation » lors d'une fête dans le secteur, pour un motif apparemment « futile ».Samedi soir, vers 22 heures, le tireur présumé a ouvert le feu à plusieurs reprises, en pleine rue, avec un pistolet automatique. Une femme de 22 ans est morte sur place. Son frère, âgé de 25 ans, a été touché à la tête tandis qu’un jeune homme de 18 ans a été blessé à l’abdomen – tous deux se trouvent toujours, lundi, dans un état grave. Un troisième homme, agé de 64 ans, compte également parmi les blessés.Au total, une quinzaine de douilles avaient été trouvées sur cinq scènes de crime différentes par les enquêteurs.Des Israéliennes manifestent pour le port du short au lycée Des adolescentes israéliennes se mobilisent sur les réseaux sociaux pour obtenir le droit de porter, comme les garçons, le short au lycée dans un pays exposé à de grosses chaleurs. Les adolescentes des écoles laïques d’Israël – où les températures atteignaient récemment les 45 °C – disent que leurs professeurs justifient l’interdit par la nécessité de les préserver des regards masculins. « Pourquoi une femme doit-elle subir des commentaires sexistes et machistes parce qu’il fait chaud ? », s’indigne l’une d’elles sur sa page Facebook.L’étendue de la protestation reste à déterminer. Mais le sujet apparaît assez sérieux pour faire la « une » du journal Haaretz et pour que les députés s’en saisissent. « On dit aux filles de ne pas venir en short parce que les garçons nous regardent. Nous sommes les victimes et c’est nous qui nous retrouvons sur le banc des accusées », dit une jeune fille de 14 ans citée par Haaretz. Les lycéennes qui osent défier les règlements risquent une interdiction de passer un examen, une confiscation de leur téléphone portable et une convocation des parents, précise le quotidien.Lettre ouverte au ministre de l’éducationLes lycéennes ont envoyé une lettre ouverte à Naftali Bennett, ministre de l’éducation et chef du Foyer juif, un parti religieux nationaliste. « On rapporte que de nombreuses jeunes filles dans tout le pays ont subi des discriminations dans des établissements scolaires à propos du code vestimentaire, dit cette lettre. Nous sommes dans un système éducatif supposé égalitaire, c’est pourquoi nous vous demandons d’intervenir et de soutenir la lutte en vue d’une uniformisation du code vestimentaire pour les garçons et les filles. »Le bureau de Naftali Bennett a décliné tout commentaire. Les protestataires appellent sur une page Facebook en hébreu à « donner à l’école une leçon sur l’égalité » et manifester le 16 juin devant le Parlement, à Jérusalem. Les députés discuteront de la question, mercredi 3 juin, à la suite d’une motion d’urgence déposée par la députée Michal Biran, de l’Union sioniste, le principal parti d’opposition de gauche.Les travaux de prolongement de la ligne 11 du métro ont été lancés Les travaux préparatoires du prolongement de la ligne 11 du métro parisien ont été lancés lundi 1er juin à Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, malgré l'incertitude qui pèse sur le bouclage de son financement.Un puits de 7 mètres de diamètre est creusé depuis mai au milieu des barres d'immeubles, à l'endroit où sera construite l'une des six nouvelles stations de la ligne 11, afin de « vérifier la qualité des sols », a expliqué le chef de projet Benjamin Claustre.Le métro s’arrêtera dans cinq communes de la banlieue est de Paris : Les Lilas, Romainville, Noisy-le-Sec, Montreuil et Rosny-sous-Bois. Et il desservira « plus de 82 000 habitants et emplois » d’après la RATP.Quel financement de la ville ?Cette première phase, officialisée par la signature lundi d’une charte de travaux préparatoires, permettra ensuite d’entamer les travaux du prolongement à l’est de la ligne sur 5,4 kilomètres et l’aménagement de stations existantes. Un chantier qui s’étendra sur cinq à sept ans selon les estimations du syndicat des transports d'Ile-de-France et dont le budget a été fixé à 1,3 milliard d’euros, financé par la région, l’Etat, la société du Grand Paris, le conseil départemental, la ville de Paris et la RATP.Accusée en avril par la RATP de ne pas avoir « amené sa part » du financement des travaux, la ville de Paris avait indiqué à l’Agence France-Presse qu'elle n'entendait pas « financer des infrastructures en dehors de son territoire », et qu'elle limiterait sa contribution à 11 millions d’euros – au lieu d'une centaine de millions attendus par l’Etat.« On sera au rendez-vous »« Aucun engagement n'a jamais été pris par la ville de financer l'infrastructure hors de son territoire », a répété un porte-parole lundi. « Si le plan de financement n'est pas bouclé aujourd’hui, c'est autant de retard de pris », s’est alarmée de son côté Mme Pécresse. « Sur le financement, on sera au rendez-vous et ce sera d’autant plus facile que c'est une ligne qui va permettre d'améliorer les choses à la fois pour la banlieue et pour Paris », a rétorqué son adversaire socialiste, Claude Bartolone, qui « s'est battu depuis 1998 » pour que « quelque chose soit fait sur cette ligne 11 ».Interrogée par la presse la semaine dernière en marge du Conseil de Paris, Mme Hidalgo avait évoqué la possibilité d’utiliser les fonds destinés à la péréquation régionale pour financer le projet. Paris verse chaque année 500 millions d’euros au titre de la solidarité avec les autres collectivités, dont 60 % au niveau national et 40 % au niveau régional, avait-elle rappelé.GPA : quand Henri Guaino refait la loi Amandine Réaux Comment la France évolue sur la gestation pour autruiDepuis, la Cour de cassation, plus haute instance juridique française, qui refusait jusqu’alors l’inscription à l’état civil d’enfants nés par GPA à l’étranger, a également changé de version, et recommande désormais leur inscription sous certaines conditions.2. Un bras de fer resterait possible, mais sans garantieLa CEDH n’a certes pas le pouvoir de modifier directement la loi des pays signataires. La condamnation n’oblige donc pas Paris à autoriser la GPA sur son sol. Mais ces pays sont dans l’obligation, théorique du moins, d’appliquer les arrêts qu’elle prononce. La France est donc tenue de reconnaître la filiation de tous les enfants nés à l’étranger d’une mère porteuse, et de permettre leur inscription à l’état civil.En assurant que la France peut, si elle le souhaite, ne pas respecter l’avis de la CEDH, Henri Guaino fait donc mine d’ignorer le droit. En France, une décision de la CEDH doit entraîner une modification de la législation nationale ou des pratiques juridiques en la matière.On peut certes rappeler aussi que, si en théorie, le non-respect des principes de la Cour européenne des Droits de l’Homme peut entraîner une exclusion de l’institution, dans la pratique, une telle sanction n’a jamais été prononcée. On peut donc imaginer – ce que fait peut-être Henri Guaino – qu’un Etat se lance dans un “bras de fer” en ignorant sciemment l’avis de la CEDH. Néanmoins, il ne s’agit là que d’une hypothèse, qui impliquerait que la France dénonce le rôle d’institution judiciaire supranationale de la CEDH qu’elle a contribué à mettre en place. Amandine Réaux Journaliste au Monde Lindsey Graham, un « faucon » dans la campagne républicaine • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Atteint par la limite d’âge, Lindsey Graham avait annoncé le 28 mai son départ du corps des réservistes de l’armée de l’air américaine, où il avait obtenu le grade de colonel. Le 1er juin, le sénateur de Caroline du Sud a déclaré sa candidature à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016, comptant sur ses états de service au sein de la prestigieuse commission des affaires étrangères du Sénat pour se démarquer de rivaux généralement novices en diplomatie. Pendant la campagne, Lindsey Graham devrait profiter du chaos moyen-oriental et des défis russes et chinois adressés à Washington, en Ukraine comme dans les eaux du Pacifique, pour faire valoir sa conception musclée et bottée de l’engagement américain.Né en 1955 au sein d’une famille très modeste de Caroline du Sud, Lindsey Graham a partagé sa vie entre l’armée et la carrière politique, quittant l’une pour l’autre et accumulant les victoires électorales comme les avancements. Sénateur de son Etat en 1992, il a été élu à la Chambre des représentants deux ans plus tard, avant d’accéder au Sénat en 2002, au fauteuil abandonné par la grande figure ségrégationniste sudiste Strom Thurmond.Sens tactique et liberté d’espritAu Sénat, cet homme qui avait perdu très tôt ses parents s’est trouvé sur le tard un mentor en la personne de John McCain, héros du Vietnam et franc-tireur républicain invétéré. Lindsey Graham avait épaulé le sénateur de l’Arizona pendant sa campagne présidentielle de 2008 livrée face au futur vainqueur Barack Obama. Nul doute que l’actuel président de la commission des forces armées du Sénat, omniprésent dans les médias, lui rendra la pareille dans les mois à venir. Ils s’annoncent difficiles, compte tenu de la notoriété relative du sénateur de Caroline du Sud, souvent enfermé dans son domaine de compétence.Comme John McCain, Lindsey Graham possède un sens tactique qu’il peut conjuguer avec une certaine liberté d’esprit. Il a ainsi soutenu les deux femmes proposées par M. Obama pour occuper des sièges de juge à la Cour suprême, Sonia Sotomayor et Elena Kagan, en 2009 et en 2010. Mais il a contribué également au blocage de la nomination de la proche du président, Susan Rice, au poste de secrétaire d’Etat, fin 2012, et soumis à la torture son ancien pair Chuck Hagel, devenu secrétaire à la défense, en 2013, au terme d’une procédure éprouvante.La disponibilité de Lindsey Graham pour des compromis ponctuels avec le camp démocrate, notamment sur le dossier de l’immigration, lui a valu régulièrement l’ire des Tea Party, l’aile droite du Parti républicain. Mais ces derniers ont été incapables de lui opposer un concurrent sérieux lors de sa deuxième réélection de novembre, obtenue comme à la parade. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde « 50 Best » : la recette des Oscars de la cuisine • Mis à jour le Aude Lasjaunias Le Noma, du chef danois René Redzepi, va-t-il décrocher une cinquième couronne ? Le « World’s Fifty Best Restaurants » doit dévoiler, lundi 1er juin, son palmarès 2015 des meilleures tables mondiales. En treize ans, ce classement a su s’imposer comme une référence pour la gastronomie, en dépit de critiques récurrentes venues notamment de France.Les origines de la listePrésenté par ses organisateurs comme un « baromètre annuel du goût gastronomique », ce palmarès a été inauguré en 2002 dans le magazine britannique Restaurant. Comme le racontait au Monde en 2012, Joe Warwick, qui participa à son lancement et qui collabore aujourd’hui au Guardian, la revue était à la recherche d’une idée originale susceptible d’intéresser d’autres médias.Le principe était simple : un classement réalisé par des professionnels – chefs, restaurateurs, critiques gastronomiques – pour des professionnels. Premier lauréat : l’établissement américain The French Laundry de Thomas Keller, à Washington. La liste s’est ainsi immédiatement démarquée de ses concurrents et a été portée aux nues par la presse anglo-saxonne. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}La dernière saillie en date contre le classement est d’ailleurs venue de trois Françaises : la blogueuse Marie, de Eatsider, la journaliste Hind Meddeb et la consultante en relations publiques Zoe Reyners. Dans une pétition en ligne, intitulée « Occupy 50 » et lancée quelques jours avant l’annonce des lauréats 2015, elles ont dénoncé un palmarès « opaque, sexiste et complaisant, qui fait primer le nationalisme culinaire sur la qualité des mets et la notoriété des chefs sur la satisfaction des clients ». Leur texte a reçu le soutien de plusieurs chefs de renom dont le triple étoilé Georges Blanc, ou encore Thierry Marx et Joël Robuchon.Dès 2010, François-Régis Gaudry, journaliste culinaire à L’Express et ex-juré, avait affirmé dans une lettre ouverte aux organisateurs du « 50 Best » :« Comment expliquer que vous recrutiez parmi les membres du jury, sans aucun critère objectif, de nombreux chefs, qui se trouvent non seulement dans la position inconfortable d’être juges et parties, mais qui en plus sont susceptibles d’encourager les mêmes obédiences toquées ? »Si la charte du classement interdit formellement à tout juré de voter « pour un restaurant qu’il possède ou dans lequel il a des intérêts financiers », le processus de composition d’un jury anonyme par cooptation crée des situations dans lesquelles des établissements récompensés peuvent être tenus par des membres du collège électoral.Autre grief récurrent : l’absence de vérification. Si le règlement 2015 précise que les votants doivent fournir des preuves de leur visite dans les restaurants soutenus, plusieurs anciens membres du jury avaient précédemment dénoncé l’absence de tout contrôle. Ce fut le cas, l’an dernier, de Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef de Atabula.com.Dans un édito à charge publié sur son site, il déplorait aussi « l’absence de réunion, de débat, de partage comme dans tout jury qui se respecte ».« Bien plus grave, c’est ce sentiment diffus d’être pris pour un simple prête-nom anonyme, une machine à vote aléatoire dont nul ne sait comment il est ensuite traité par ceux qui, dans leur coin, vont compulser les résultats à leur sauce. »Reste que les critiques les plus virulents de ce classement s’accordent toutefois sur son intérêt : sortir la cuisine de son carcan, comme le concède Franck Pinay-Rabaroust. « Il oblige à réfléchir dans une dimension mondiale et pas franco-française (…) Il y a une autre gastronomie qui émerge. » Aude Lasjaunias Journaliste au Monde Une scientifique de renom devient la première femme présidente de l’île Maurice •Biologiste, déjà première femme professeure d’université de l’île, et première doyenne de la faculté des sciences, Ameenah Gurib-Fakim était déjà une pionnière. Elle le sera également bientôt dans la sphère politique, en devenant la première femme présidente de l’île Maurice.Le gouvernement l’a désignée, lundi 1er juin, à ce poste honorifique au cours d'une réunion spéciale du conseil des ministres, et succède à Kailash Purryag, qui avait démissionné de ses fonctions vendredi.Née en 1959, elle a été récompensée par le prix L’Oréal-Unesco 2007 pour son inventaire des plantes de Maurice : entre 1994 et 1997, elle a publié l’inventaire des 675 plantes médicinales utilisées à Maurice et à Rodrigues (archipel des Mascareignes).Ameenah Gurib-Fakim, pionnière de l’île Maurice« Dans son parcours, la recherche est indissociable de l’engagement politique, notamment pour la protection des savoirs traditionnels, témoignait en 2014 auprès du Monde Fabrice Chemla, de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, qui l’a soutenue pour l’obtention d’un doctorat honoris causa en 2013. Elle correspond à ce que doit être un universitaire aujourd’hui. Comme elle, les chercheurs doivent apprendre à sortir de leur tour d’ivoire et à faire entendre leur voix. »L'Assemblée nationale mauricienne, actuellement en vacances, se réunira en séance spéciale jeudi pour adopter une motion du premier ministre en faveur de cette élection. Le chef de l'opposition parlementaire, Paul Bérenger, a indiqué que l'opposition voterait cette motion. Ameenah Gurib-Fakim devrait prêter serment vendredi.Irak : au moins 37 morts dans un attentat-suicide contre la police L’Irak annonce une vaste offensive contre l’EI dans l’ouest du paysDepuis leur offensive fulgurante lancée il y a un an dans le nord de l’Irak qui lui a permis de s’emparer de larges pans du territoire, l’EI a saisi de nombreux véhicules, armements et munitions abandonnés par les forces de sécurité lors de leur débandade face à l’avancée des djihadistes.Les forces de sécurité ont réussi ces derniers jours, grâce à des systèmes de guidage antichars, à déjouer plusieurs attentats-suicides qui devaient être menés à l’aide de véhicules piégés.La consommation des ménages américains ne repart pas vraiment • Mis à jour le L’Amérique s’interroge sur la faiblesse de la reprise« Clairement, la consommation est à peine relancée. Mais le délai de réaction est long entre le déclin des prix de l'essence et la réponse du côté de la consommation », affirme Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics, expliquant que ce délai est « typiquement de six à sept mois ». Les prix de l'essence avaient commencé à baisser à l'été 2014.Quant à savoir si la tendance va s’inverser, difficile de le savoir : si l’université du Michigan a constaté, en mai, une baisse sensible du moral des ménages, l’indice concurrent du Conference Board indique au contraire une légère remontée. Edition 2015 du Monde Festival, c’est parti ! • Mis à jour le Jérôme Fenoglio les derniers articles de la thématique Conversation avec Emmanuel Macron Un nouveau spectacle de Benjamin Millepied au Monde Festival 2015tous les articles de la thématique Jérôme Fenoglio Bac ES : 10 articles du « Monde » pour enrichir vos copies de sciences sociales (SES) • Mis à jour le Bac ES : huit articles du « Monde » pour décrocher une bonne note en sciences éco (SES)On n’en a pas fini avec les inégalitésUn premier syndicat bien policé pour les gendarmesComment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ? (chapitre 10)Un des moyens les plus connus pour réduire les inégalités et aller vers plus d’équité est la discrimination positive (ou affirmative action en anglais). Cet article rappelle sa définition, mais aussi sa contestation auprès de la Cour suprême des Etats-Unis.Lire : Discrimination positive : la Cour suprême américaine autorise la fin des quotas dans le MichiganL’on sait que la France a toujours été plus réticente dans ce domaine, en raison de sa tradition républicaine universaliste. Quand elle s’y essaie, elle opte pour des critères sociaux ou géographiques :Lire : Les premiers pas de la discrimination positive en FranceLes Français sont très attachés à la protection sociale, qui reste un puissant facteur d’intégration sociale et de réduction des inégalités, surtout en période de crise.Lire : Réduisons les déficits sociaux dans l’Union européenneSes difficultés financières conduisent à penser que le statu quo n’est pas possible et qu’il faudrait réinventer ce modèle.Lire : Etat-providence : un modèle à réinventer*Les numéros de chapitres correspondent à ceux du programme, mais l’intitulé précis n’a pas été respecté quand il n’est pas assez évocateur.Les D’Days mettent Paris sens dessus-dessous • Mis à jour leDu 1er au 7 juin, ce Festival du design va permettre aux Franciliens de faire de nombreuses découvertes sur le thème des « expériences ».Par Véronique Lorelle D’Hermès Sèvres aux Galeries Lafayette Maison & Gourmet, des galeries aux musées en passant par les boutiques de mobilier : une centaine de manifestations est prévue dans 90 lieux parisiens, pour les D’Days, du lundi 1er au dimanche 7 juin. Ce Festival du design, qui souffle en 2015 ses quinze bougies, se déroule cette année sur le thème des « Expériences ». Cas exceptionnel, s’il en est : il est permis de voir, mais aussi de respirer et parfois de toucher les objets… Le public est même encouragé à mettre à l’épreuve chacun de ses sens, notamment avec ces « Cabines d’essayage » aménagées aux Ateliers de Paris par de jeunes designers en résidence dans ce même lieu (30, rue du Faubourg Saint-Antoine).Les D’Days sont aussi l’occasion de pousser les portes des magasins, pour découvrir — outre les collections printanières de meubles — des œuvres de l’artiste plasticien Etienne Rey, invité chez Roche Bobois, une installation du designer Ora-ïto chez Cassina, ou un parcours dédié à l’expérience vapeur, par le collectif Krux Amsterdam chez Boffi. Ils sont tous trois installés boulevard Saint-Germain-des-Prés, de même que Knoll qui célèbre, lui, le centenaire de l’éclectique designer Harry Bertoia (1915-1978), à travers une rétrospective de son œuvre. Nombre de musées parisiens se sont mobilisés, des Arts décoratifs jusqu’au Musée Eugène Delacroix, du Musée Cognacq-Jay à Carnavalet, où la plasticienne et designer Nathalie Auzépy propose, en collaboration avec la société technologies Dalcans, une déambulation sonore et interactive.Une vente aux enchères exceptionnelleParmi les lieux polyvalents, la Galerie Joseph abrite cinq expositions dédiées aux sens, dans trois de ses espaces du Marais, où elle a donné carte blanche à des étudiants des grandes écoles d’art ou de design. Elle accueillera aussi, en clôture du festival, le dimanche 7 juin à 17 heures, une exceptionnelle vente aux enchères. Cent cinquante créations et installations présentées durant la semaine par les différents partenaires des D’Days passeront sous le marteau, grâce à la maison de ventes Doré & Giraud Sélection Enchères. Ce rendez-vous est ouvert à tous, public de collectionneurs et curieux avertis.Pour vous aider à battre agréablement le pavé parisien, M Le magazine du Monde vous propose quatre parcours thématiques.Le parcours initiatiqueD’Days aux Puces Balade entre des objets chinés et des pièces de design contemporain. De quoi appréhender l’importance des réminiscences, des permanences et des occurrences, le temps d’un week-end dans l’espace des marchés Paul Bert, Serpette, Dauphine… Cette exposition suit quatre axes de réflexion : métamorphose de la forme, de l’unique au multiple, l’utile et l’inutile, art ou ornement ?Puces de Paris/Saint-Ouen. Rue des Rosiers, Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Vendredi de 12 h-23 h, dimanche jusqu’à 19 h.Sharing Thailand Découverte du design thaïlandais d’hier et d’aujourd’hui. En interaction avec son environnement, celui-ci marie culture traditionnelle et innovations, matériaux locaux et problématiques contemporaines. Après Paris, cette exposition inédite voyagera jusqu’en Thaïlande.Espaces Commines, 17 rue Commines, Paris 3e. Du mardi au dimanche de 10 h à 19 h 30.Think about the future Découverte de sensations futuristes, grâce aux étudiants de la Strate-Ecole de design, basée à Sèvres (Hauts-de-Seine). Plusieurs projets prospectifs issus des nouvelles technologies permettent des expériences promettant d’être magiques, étonnantes et utiles.Bastille design Center, 74 boulevard Richard Lenoir, Paris 11e. Du mardi au samedi de 10 h à 20h, le dimanche jusqu’à 19 h.Bâtiments autonomes modulaires Entre Lego et jeux de construction géants, visite d’un module en taille réelle créé par l’Agence Biotopes Architecture & Design, sous le nom de « BAM System ». Ces bâtiments sont passifs, fabriqués par découpe numérique et faciles à assembler.Pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland, Paris 4e. Du mardi au samedi de 9 h à 19 h.Le parcours sensorielExpérience vapeur chez Boffi Pour la marque Boffi, simultanément dans ses magasins Cuisine et Bains, le collectif Krux Amsterdam a imaginé un bain de vapeur ! Voile caressant les contours d’un meuble, nuage parfumé s’échappant d’objets mystérieux ou brouillard épais enveloppant le promeneur : voilà de quoi se laisser désorienter, en toute complicité.Boffi, 243 boulevard Saint-Germain, Paris 7e. Du mardi au samedi de 10 h à 19 h, le dimanche de 12 h à 19 h. 12 rue de la Chaise, Paris 7e. Du mardi au samedi de 10 h 30 à 19 h. Dimanche de 12 h à 19 h.Expérience sonore par Pierre Charrié Pierre Charrié use des électroaimants pour leur capacité à diffuser du son sans haut-parleur en faisant résonner une surface à la manière d’un instrument de musique. L’exposition, au sein du Musée des arts décoratifs, se présente sous la forme d’un parcours sonore au milieu des pièces historiques avec lesquelles s’établit un dialogue (en musique) !Musée des arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er. Du mardi au dimanche de 11 h-18 h.Expérience Food à Parsons Paris En attendant le lancement du MA (Master) en stratégies Food Design en juillet 2016, Parsons Paris Gallery propose une série d’événements centrés sur la nourriture. Elle s’inspire du travail de la jeune artiste irlandaise Fiona Hallinan et de son Salon de la Pieuvre : une installation autour d’expériences partagées de nourriture et de la façon dont on peut, en changeant seulement le service et la présentation, encourager les échanges humains.Parsons Paris Gallery, 45 rue Saint-Roch, Paris 1er. Du mardi au vendredi de 12 h à 18 h.Expérience tactile Tout commence par un cabinet de curiosités : chacun peut saisir les objets avant de les activer dans l’une des cabines, offrant différents types d’expérimentations mises au point avec plusieurs écoles de design, dont la Haute école des arts du Rhin. Le public appréhende l’objet sur un mode plus sensoriel, dans une relation privilégiée, intime.Galerie Joseph, 7 rue Froissard, Paris 3e. Du mardi au vendredi de 12 h à 20 h.Expérience visuelle Lumière enveloppante, directionnelle, amicale, sensuelle, technique, froide, colorée, indirecte, unique ou composée… L’Ecole Bleue, qui forme depuis vingt ans des designers de produits qui construisent et éclairent nos cadres de vie, présente le travail de ses étudiants en quatrième année. Une exposition qui invite à ressentir la lumière.Galerie Nikki Diana Marquardt, 10 rue de Turenne, Paris 4e. Du mardi au samedi de 10 h à 20 h, le dimanche jusqu’à 18 h.Le parcours muséalCité des sciences et de l’industrie : « Equation(s) design » L’Observeur du design, prix français de design organisé par l’Agence pour la promotion de la création industrielle (APCI), s’expose sur le thème « équation(s) design ». Les objets sont présentés en un parcours qui traverse dix moments importants de la conception d’un produit.Cité des sciences et de l’industrie, 30 avenue Corentin Cariou, Paris 19e. Du mardi au samedi de 10 h à 18 h, dimanche jusqu’à 19 h.La Gaîté Lyrique : « Oracles du design » De Ron Arad aux 5.5 Designers, de Matali Crasset à Tom Dixon : les créations les plus significatives des trente dernières années, avec le regard aiguisé de la tendanceuse Lidewij Edelkoort, qui a puisé dans la collection design du Centre national des arts plastiques.Gaîté Lyrique, 3 rue Papin, Paris 3e. Du mercredi au samedi de 14 h à 20 h, mardi jusqu’à 22 h, dimanche de 12 h à 18 h.La Maison du Danemark : « Meubles pour le peuple » De 1942 à 1967, le groupement coopératif danois FDB a produit une série de meubles peu coûteux, fonctionnels, qui auront une grande importance dans l’expansion et la réputation du design de ce petit pays. Objets vintages convoités, plusieurs modèles sont réédités depuis 2013. Et mis en vente à l’occasion de l’exposition parisienne.Maison du Danemark, 142 avenue des Champs-Elysées, Paris 8e. Du mardi au samedi de 12 h à 20 h, dimanche jusqu’à 19 h.Musée des arts décoratifs : Fien Muller et Hannes Van Severen Plusieurs expositions attendent le visiteur, dont « Design Da Gema », un manifeste de David Elila sur les problématiques sociales de son pays, le Brésil. Et une collection d’une trentaine d’objets du duo d’artistes Fien Muller et Hannes Van Severen. Ils associent dans un même objet plusieurs fonctions, s’écartant des chemins balisés. Les objets sont à la fois colorés et naïfs, visuels et architecturaux, spatiaux et poétiques…Musée des arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er. Du mardi au dimanche de 11 h à 18 h.Bruno Moinard, de la peinture au designer Une toile se poursuit sur le sol pour devenir tapis, comme si la peinture avait coulé du cadre pour envahir l’espace. Canapé, table basse, tabouret, méridienne et lanterne sont réunis en un tableau oriental dont les couleurs font écho avec la palette chromatique d’Eugène Delacroix. A travers cette balade dans l’un des plus beaux ateliers de Paris, Bruno Moinard donne une autre vision du peintre et rend hommage à cette passion pour l’aquarelle qui est la sienne.Musée Eugène Delacroix, 6 rue de Furstenberg, Paris 6e. Du mercredi au dimanche de 9 h 30 à 19 h, le mardi jusqu’à 21 h.Le parcours germanopratinA l’occasion d’Art Saint-Germain-des-Prés (du 28 mai à la fin du mois de juin, dont 4 jours de happenings et de vernissages), soixante galeries présentent des expositions majeures. Saint-Germain-des-Prés, haut lieu des arts premiers, traditionnellement tourné vers l’art moderne et contemporain, est aussi l’épicentre du design et des arts décoratifs. Voici un parcours germanopratin spécial design.Ouvert dimanche 31 mai de 11 h à 19 h.Galerie Kreo : Exposition de Jaime Hayon L’adresse incontournable du design international participe pour la première fois à Arts Saint-Germain-des-Prés, avec une collection du designer espagnol Jaime Hayon, qui utilise l’univers sportif comme source de création. Ce dernier combine aux formes, couleurs et motifs tirés du sport des matériaux les plus nobles, tels que la céramique, le bois, le marbre, le verre soufflé et le cuir.31 Rue Dauphine, Paris 6e. Du mardi au samedi de 11 h à 19 h.Galerie Maria Wettergren : exposition de Rasmus Fenhann Beauté épurée, dimension spirituelle et ébénisterie délicate. Les douze nouvelles œuvres spécialement réalisées par le Danois Rasmus Fenhann pour la galerie parisienne, intitulée « Japonométrie », font la synthèse entre esprit japonais et beauté mathématique !18 rue Guénégaud, Paris 6e. Du mardi au samedi de 11 h à 19 h.Galerie Béatrice Saint Laurent (BSL) : exposition « Identity » Béatrice Saint Laurent aime « provoquer une émotion en introduisant l’inattendu au cœur du fonctionnel », comme l’écrit l’historienne Anne Bony, dans la préface du catalogue de l’exposition « Identity ». On y trouve beaucoup de sensualité, depuis les porcelaines transformées en un minéral organique et doux du Hollandais Djim Berger jusqu’aux étagères à illusion d’optique de Charles Kalpakian, en passant par les calligraphies de verre lumineuses d’Ayala Serfaty.10 rue Bonaparte, Paris 6e. Du mardi au samedi de 11 h à 19 h.Galerie Yves et Victor Gastou : exposition « La différence » Yves et Victor Gastou, galeriste de père en fils, s’amusent sur le thème de « La différence » à confronter le classique et le plastique. Les créations néoclassiques d’André Arbus et Gilbert Poillerat côtoient le mobilier ludique et spatial des designers des années 1970, comme Ado Chale, Paul Evans et Pierre Sabatier. Les deux galeristes exposent également un design contemporain épuré, avec Emmanuel Babled et Gerard Kuijpers.12 rue Bonaparte, Paris 6e. Du mardi au samedi de 11 h à 19 h.Galerie Pascal Cuisinier : une installation fifties Pascal Cuisinier présente une nouvelle installation de pièces design de la première moitié des années 1950. Riche en innovations technique et esthétique, cette période qui voit apparaître les premiers piétements tubulaires en métal, les mousses de latex, les ressorts plats et les sangles élastiques pour les assises, les aplats de stratifié noir ou gris pour le mobilier, et le métal laqué et piétement en contrepoids pour les luminaires, notamment ceux de Pierre Guariche et Robert Mathieu.13 rue de Seine, Paris 6e. Du mardi au samedi de 10 h à 19 h.French Arts Factory : « Brillance et transparence » Véronique et Gérard Moulin viennent de s’installer, il y a un mois, pour défendre les artistes de la matière dans l’art contemporain : céramistes, verriers, sculpteurs carton, liciers, calligraphes… L’exposition « Brillance et Transparence » met en scène le travail de Valérie Colas des Francs, qui s’inspire de la lumière émanant de la marqueterie de paille, celui d’Adrian Colin, qui souffle et sculpte le verre, et celui de Junior Fritz Jacquet, qui sculpte le papier avec délicatesse.19 rue de Seine, Paris 6e. Du mardi au vendredi de 11 h 30 à 19 h 30. Samedi, dimanche et jours fériés de 14 h à 19 h 30. });Tortures, exécutions sommaires : les violences n’ont pas cessé en Ukraine Tension persistante sur la ligne de front en UkraineUn rapport posthume de Boris Nemtsov accuse Poutine de mener une guerre en UkraineEDF maintient sa demande de hausse des prix de l’électricité • Mis à jour le Jean-Michel Bezat EDF : « Il faudra, indiscutablement, de nouveaux réacteurs nucléaires »Lors de l’assemblée générale des actionnaires, le 19 mai, le patron d’EDF avait de nouveau réclamé un « rattrapage tarifaire » pour permettre au géant de l’énergie de « couvrir ses coûts ». Il juge que la situation financière de l’entreprise est « délicate » au moment où elle va devoir « faire face à des investissements essentiels dans les prochaines années ». EDF pose ses conditions au rachat des réacteurs d’ArevaCette relance du débat sur les tarifs de l’électricité ne tombe pas par hasard. Elle survient à la veille d’une réunion sur la réorganisation de la filière nucléaire française, mercredi 3 juin, à l’Elysée autour du chef de l’Etat, en présence du premier ministre et des ministres concernés (économie, énergie, finances, affaires étrangères). Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Ce Chinois a perdu 13 milliards d'euros en 23 minutes • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Li Hejun était le deuxième homme le plus riche de Chine. Jusqu'à ce que les actions de sa société de panneaux solaires, Hanergy, s'effondrent en bourse en l'espace de quelques minutes. A l’heure du petit déjeuner, mercredi 20 mai, l’homme d’affaires Li Hejun était le deuxième homme le plus riche de Chine. Il avait même occupé le premier rang, un peu plus tôt cette année, à la suite de la fulgurante ascension des actions du groupe Hanergy, dont il est le fondateur. Ce matin-là, au réveil, la valeur de ses actions s’élevait à 28 milliards d’euros. Las, à 10 h 17, un premier ordre de vente important sur le marché de Hongkong est venu perturber sa rapide marche en avant.Plusieurs investisseurs ayant programmé par ordinateur de se séparer de leurs actions Hanergy en cas de chute du cours ont amplifié automatiquement ce mouvement. En quelques secondes, la valorisation du groupe spécialisé dans les panneaux solaires avait déjà baissé d’un quart. A 10 h 40, ses actions valaient 47 % de moins qu’à l’ouverture de la séance et sa cotation était suspendue par le régulateur. M. Li Hejun, qui détient les trois quarts du capital de son empire, venait de perdre presque 13 milliards d’euros en vingt-trois minutes.Une absence préjudiciableEn cette même matinée, Li Hejun avait décidé de sécher l’assemblée générale des actionnaires. Mal lui en a pris : cette absence a nourri les rumeurs qui circulaient déjà sur une enquête visant les pratiques du groupe, en pleine campagne nationale anticorruption. En fait, M. Li préférait s’exprimer à Pékin à l’occasion de l’ouverture d’un centre d’exposition sur les énergies renouvelables financé par ses soins.Issu de la minorité hakka, dans l’industrieuse province du Guangdong, cet homme de 48 ans n’a rien d’une superstar en Chine, à la différence de personnages tels que Jack Ma, le fondateur du géant du commerce en ligne Alibaba. Avant ses récents déboires, ni sa success-story ni sa vie personnelle n’ont suscité de réel intérêt dans l’opinion. Comme quantité de petits entrepreneurs de la région, il s’est d’abord lancé, en 1994, à l’heure des réformes économiques, dans la fabrication de produits électroniques, avant de miser sur les énergies dites durables.Dans un premier temps, ce fut l’hydroélectrique. A partir de l’an 2000, il a remporté les contrats de construction d’une série de barrages dans le sud-ouest de la Chine. Jusqu’à faire bâtir, en 2010, en s’appuyant sur d’onéreux prêts, l’importante retenue de Jinanqiao, sur le haut Yangzi. A l'époque, il l’avait emporté contre une série d’entreprises d’Etat, montrant qu’il avait su établir les bonnes connexions au sein du pouvoir. Il se tournait déjà, alors, vers le solaire, en misant sur les panneaux flexibles et à « couches minces » de silicium. Le reste est une histoire de spéculation à la chinoise.La bulle spéculative des énergies renouvelablesLe gouvernement a autorisé en novembre 2014 les investisseurs de Chine continentale, dont les flux de capitaux demeurent strictement contrôlés, à investir dans certaines valeurs cotées sur la plateforme ouverte qu’est Hongkong. Une vague de fonds a afflué, se nichant notamment dans les énergies renouvelables et créant une bulle spéculative, dont Hanergy a bénéficié. De sorte que, même après sa récente déconvenue, Li Hejun dispose aujourd’hui d’un pécule trois fois supérieur à ce qu’il était il y a un an. Avant de chuter de près de moitié en moins d’une demi-heure, ses actions avaient auparavant bondi de 664 % en douze mois. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Disparition de Mathis : le père devant les assises pour enlèvement et séquestration • Mis à jour le Près de quatre ans après la disparition du petit Mathis, à Caen, s'est ouvert, lundi 1er juin, le procès de son père, jugé pour enlèvement et séquestration de mineur. Dans la salle d'audience de la cour d'assises du Calvados, la mère de l'enfant, Nathalie Barré, ainsi qu'une dizaine de ses proches et les parents de l'accusé, attendent de Sylvain Jouanneau, 41 ans, qu'il dise où se trouve Mathis, et s'il est toujours vivant.Lundi matin, l'accusé a déclaré que « [sa] position n'a pas changé depuis le début ». « Je reconnais la soustraction de mineurs et la menace de mort [sur une ex-compagne] et je m'en expliquerai. Mais je nie l'enlèvement et la séquestration », a-t-il répondu à la présidente.« La justice s'est emballée en recherchant d'autres qualificatifs [que ceux qu'il reconnaît]. (…) Que voulez-vous que je vous dise ? […] J'espère qu'on pourra remettre de la mesure dans tout ça », a-t-il ajouté évoquant une affaire « montée en épingle ». L'accusé est apparu plutôt posé et très volubile, comme en a témoigné sur Twitter une journaliste de France Inter présente à l'audience :Rarement vu un accusé disserter autant sur sa vie, son redoublement en 6ème, son premier stage...Sylvain #Jouanneau— corinne audouin (@cocale)Le 2 septembre 2011, M. Jouanneau est allé chercher son fils de 8 ans à l'école, conformément à son droit d'hébergement. Mais l'homme, qui a effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique par le passé, ne l'a pas ramené à sa mère le dimanche, comme il aurait dû le faire.Le mercredi suivant, le camping-car de l'accusé est retrouvé à Villers-Bocage, à 35 kilomètres de Caen, avec son passeport. Le lendemain, le 10 septembre, c'est sa Peugeot 206 break qui est découverte à 5 kilomètres de Bayonne. Aucune trace de sang n'est mise en évidence dans les véhicules. Dans le break, les enquêteurs trouvent des emballages de petits jeux de voyage et des tickets d'achats de jouets et de trois livres sur l'islam effectués le 30 août à Caen. Ce maçon, dont le casier judiciaire est vierge, a été arrêté le 9 décembre 2011 près d'Avignon.« Des complices sûrs et puissants »Sylvain Jouanneau a dit, durant l'enquête, avoir confié Mathis à des personnes dont il affirme ne pas vouloir trahir la confiance en disant où se trouve l'enfant. Selon une source judiciaire, M. Jouanneau a écrit en 2011 que Mathis était « en sécurité » avec des personnes en lesquelles il disait avoir « toute confiance », et que « [ses] frères musulmans » prendraient en charge l'avenir de Mathis s'il devait arriver quelque chose à son père. Sylvain Jouanneau s'est converti à cette religion après une relation en 2006-2007 avec une jeune femme marocaine. Il affirmait aussi être soutenu « par des complices sûrs et puissants ».Le père comparaît pour enlèvement – acte qu'il aurait préparé de longue date –, séquestration de mineur et menaces de mort sur une autre ex-compagne, avec laquelle il a eu une liaison interrompue en août 2011, et deux des proches de cette femme. Il risque une peine de trente ans de prison. Son procès doit durer quatre jours, mais il n'est pas exclu qu'il se prolonge jusqu'à vendredi. Par ailleurs, une information judiciaire distincte, ouverte contre X pour meurtre en avril 2013, est toujours en cours. Car malgré les nombreuses recherches en France comme à l'étranger, y compris dans les milieux sectaires, Mathis reste introuvable.Liste noire russe : Moscou estime absurdes les critiques de l’UE Moscou a émis une « liste noire » de personnalités politiques de l’UE interdites sur le sol russeL’Europe dénonce la « liste noire » de PoutineBangladesh : le propriétaire du Rana Plaza poursuivi pour assassinat • Mis à jour le Valls s’est engagé à « ne pas toucher au contrat de travail », selon la CFDT et la CGT • Mis à jour le Des avocats font concurrence aux prud’hommesPhilippe Martinez n'est, lui, « pas d'accord pour plafonner les indemnités ». Et d’expliquer : « C'est d'abord une mesure qui va favoriser les grands groupes » qui « sont souvent confrontés à des recours juridiques (...) pour des plans dits sociaux qui sont pas respectés. » Les salariés de Findus mobilisés pour l’usine de Boulogne-sur-Mer • Mis à jour le Laurence Girard L’avenir de l’usine Findus de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, inquiète les 200 salariés de l’entreprise. Alors qu’un comité central d’entreprise est programmé jeudi 4 juin, ils sont plus que jamais mobilisés pour ce site qui fabrique les poissons surgelés pour la marque Croustibat et a bénéficié d’un investissement de 10 millions d’euros entre 2012 et 2014.Les syndicats avaient déjà tiré la sonnette d’alarme début mai. Au moment où a été confirmé le départ précipité du patron Europe du Sud (France, Belgique, Espagne) de l’entreprise, Matthieu Lambeaux. Ce départ intervenait peu de temps après l’annonce de la vente, par le fonds d’investissement Permira de la société Iglo – leader des surgelés en Europe – à la société Nomad.Or, Nomad, créée il y a un an par deux entrepreneurs américains, et cotée à New York, est engagée dans une politique d’acquisitions dans l’agroalimentaire. La société a déboursé 2,6 milliards d’euros pour s’emparer d’Iglo. Et, à cette occasion, ses dirigeants ont indiqué qu’ils étaient disposés à faire d’autres achats, en particulier dans les surgelés pour conforter leurs positions. Or, Findus France leur apporterait un atout maître, en tant que leader du marché des surgelés.Désengagement des investisseursLes syndicats ont immédiatement réagi en évoquant une possible cession de Findus Europe du Sud à Nomad. D’autant que, selon eux, James Hill, le PDG de Findus, n’a jamais caché être favorable à cette option. Ils rappellent que ce dernier avait été l’artisan de la cession de Findus Italie au fonds Permira, lorsqu’il travaillait pour Unilever.En outre, le fonds d’investissement Lion Capital, qui s’était offert Findus France, Royaume-Uni et Scandinavie il y a sept ans, a tenté désespérément, en 2011, écrasé par la dette, de se séparer d’une ou plusieurs de ses entités. Sans succès, faute d’obtenir le prix souhaité. Résultat, en 2012, les principaux créanciers, la banque JPMorgan et son fonds spéculatif High Bridge, ont pris le contrôle, Lion Capital restant au capital. Mais, depuis lors, tous ces acteurs cherchent une porte de sortie.La visite de James Hill à l’usine de Boulogne-sur-Mer, le 7 mai, n’a pas rassuré les salariés sur le sort du site. Ils ont donc décidé de se mobiliser et d’en appeler aux pouvoirs publics. Une démarche qu’ils avaient déjà entreprise en 2011, en pleine campagne électorale pour la présidentielle, lorsque Lion Capital avait souhaité se désengager. François Hollande s’était déplacé en mars 2012. Laurence Girard Journaliste au Monde Un attentat fait 13 morts et 24 blessés au Nigeria • Samedi 30 mai, un attentat-suicide dans une mosquée avait déjà fait 26 morts à Maiduguri.Crédits : Jossy Ola / APUn attentat-suicide sur un marché de bétail fréquenté de Maiduguri, au Nigeria, a fait 13 morts et 24 blessés mardi 2 juin, selon la Croix-Rouge. La capitale de l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, a déjà été la cible, le 30 mai, de deux attaques attribuées à la secte islamiste Boko Haram.Dans la nuit de lundi à mardi, la ville avait été visée par des tirs de roquettes. Puis mardi matin, le groupe terroriste avait lancé une nouvelle offensive sur Maiduguri mais, selon les témoignages d’habitants, les combattants n’ont pu pénétrer au cœur de la ville en raison des nombreux et profonds fossés creusés par les soldats en périphérie.Une autre attaque, lancée samedi par Boko Haram quelques heures après l’investiture du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari avait été repoussée, mais un attentat-suicide dans une mosquée avait ensuite fait 26 morts.M. Buhari a fait de la lutte contre le groupe islamiste sa priorité. Il l’a rappelé dans son discours d’investiture vendredi 30 mai à Abuja, annonçant notamment le transfert du centre de contrôle et de commande qui coordonne les opérations militaires contre Boko Haram. Jusqu’à présent basé à Abuja, la capitale fédérale, il sera installé prochainement à Maiduguri, où a été créé le groupe terroriste en 2002.Muhammadu Buhari annonce une intensification de la lutte contre Boko HaramInquiétudes sur l’état de santé de l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl • Mis à jour le Grand artisan de la réunification de l’Allemagne, l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl a subi deux opérations chirurgicales coup sur coup et « va bien compte tenu des circonstances », selon un communiqué de son bureau publié mardi 2 juin.Plus tôt, le magazine Bunte affirmait que l’homme de 85 ans avait été placé en soins intensifs à Heidelberg. Selon l’hebdomadaire, Helmut Kohl, en chaise roulante depuis un accident vasculaire cérébral, a subi une intervention chirurgicale à l’hôpital universitaire de Heidelberg, ville proche de son domicile de Ludwigshafen. L’hebdomadaire Der Spiegel avait indiqué que selon l’entourage de l’ex-chancelier, il aurait été « dans un état critique ».En fin d’après-midi, son bureau, qui gère ses affaires courantes en tant qu'ancien chancelier et ex-député, a assuré que M. Kohl avait été opéré début mai d’une hanche et a subi « ensuite une autre intervention ». Il « a très bien surmonté » la première opération, et « ira en rééducation en raison de sa nouvelle hanche » à l'issue de la seconde opération.A l’origine de la monnaie uniqueChef du gouvernement de 1982 à 1998, Helmut Kohl est le dirigeant allemand qui est resté en poste le plus longtemps depuis la seconde guerre mondiale. Outre la réunification allemande, menée à bien entre 1989 et 1990, il a poussé, avec le président français François Mitterrand, à la création de la monnaie unique européenne.Figure historique de l’Union chrétienne-démocrate (CDU, conservateurs), il est considéré comme celui à qui la chancelière actuelle Angela Merkel doit son ascension politique dans les années 90. Ces dernières années, l’ancien dirigeant conservateur a publiquement émis des doutes sur la manière dont l’actuelle chancelière a géré la crise de la dette dans la zone euro.Des syndicats lycéens demandent d’interdire Gossip, appli de potins anonymes • Mis à jour le Avec Zoom, France Télévisions joue la télé à la carte • Mis à jour le Joël Morio France Télévisions : les premiers pas de Delphine Ernotte Joël Morio Journaliste au Monde Facebook ouvre un laboratoire d’intelligence artificielle à Paris • Mis à jour le David Larousserie David Larousserie Journaliste au Monde Takata va modifier la conception de ses airbags Dassault Aviation escompte toujours fabriquer des Rafale en Inde • Mis à jour le Dominique Gallois (à Mérignac (Gironde)) Rafale : l’Inde commande 36 RafaleLe Rafale remporte « son premier contrat à l'export », se félicite François HollandeDassault, la recette Falcon à l’ombre des Rafale Dominique Gallois (à Mérignac (Gironde)) Journaliste au Monde Le “50 Best”, un classement bête et méchant ? François Simon Méthode opaque, chefs juges et parties… Comme chaque année, le palmarès gastronomique de la revue « Restaurant » suscite la controverse. « 50 Best » : la recette des Oscars de la cuisineDerrière, voici Massimo Bottura, de Modène (Italie) et son Osteria Francescana, puis Noma en troisième place devançant une irruption prévisible, celle du restaurant Central, à Lima (Pérou). Ensuite sont honorées les tables de Eleven Madison Park (à New York, Etats-Unis, 5e), Mugaritz à San Sébastien (Espagne, 6e), devançant Heston Bluementhal (à Londres, Angleterre, 7e), Narisawa (à Tokyo, Japon, 8e) et DOM, à Sao Paulo (Brésil, 9e).Premier français à la onzième placeLes Français, traditionnels battus de ce classement réalisé par 972 votants répartis sur 27 zones géographiques, apparaissent à la onzième place avec le Mirazur (à Menton), puis l’Arpège, d’Alain Passard (à Paris, 12e). Le Châteaubriand, à Paris, figure à la 21e place, devançant l’Astrance (Paris, 36e) et le Plaza Athénée (47e). A noter, la présence de Paul Pairet, et de son restaurant l’Ultraviolet de Shanghaï, s’inscrivant à la 24e place.Dans la suite du classement, on notera le recul de Septime (57e), à Paris, qui perd cinq places, l’Atelier Joel Robuchon, à Paris, qui soudainement recule de 32 places (le voici 63e). Alain Ducasse et son Louis XV de Monte Carlo se retrouve au 82e rang (une perte de 26 places) alors qu’apparaît (allez savoir pourquoi), la Maison Troisgros à Roanne (78e).Assez sidérant également, l’étrange absence de l’Epicure, d’Eric Frechon, au Bristol à Paris, de Yannick Alleno, de Guy Savoy, de Michel Bras, à Laguiole et encore plus ubuesque, de Pierre Gagnaire, à Paris.Comparaisons impossiblesComme chaque année, ces résultats vont être considérés comme tels alors que la méthode d’enquête reste singulièrement fumeuse (les votants se présentent-ils au restaurant ? Règlent-ils leur addition ?). De surcroît alors que des pays comme le Japon (étonnamment sous-représenté) ont la sagesse de classer les restaurants en fonction de leur nature (udon, ramen, sushis teppanyaki, soba…) ce classement se risque dans un rangement qui dépasse l’entendement. Comment peut-on comparer des tables aussi dissemblables alors que même en France, il serait honnêtement bien périlleux de décréter qui est le meilleur : une crêperie, un bar à vin, un bistrot, une table régionale, une pizzeria, un sushi bar, un couscous, un phô vietnamien ?La contestation de ce classement tend également à devenir un rituel puisque cette année est apparu un mouvement baptisé « Occupy 50 Best » initié par Zoe Reyners et Hind Meddeb. Leur pétition a réuni plus de 390 signatures, dont celles de Joel Robuchon, Thierry Marx, Georges Blanc, en dénonçant ce classement « opaque, sexiste et complaisant », qui fait « primer le nationalisme culinaire sur la qualité des mets et la notoriété des chefs sur la satisfaction des clients, voire leur santé ».Comme bon nombre d’observateurs, ce mouvement qui lui aussi tire quelques ficelles, s’étonne de la surreprésentation des pays partenaires (Singapour, Pérou), de l’autopromotion de certains chefs (juge et partie)… Bref, dans une croisade digne de l’UEFA contre la FIFA dans le football, il demande aux sponsors de « cesser de financer » ce classement. François Simon Drag-queens et internautes transgenres manifestent devant le siège de Facebook • Mis à jour le Florian Reynaud Les communautés drag-queens et transgenres sont toujours en froid avec Facebook. Elles ont manifesté lundi 1er juin devant le siège de l’entreprise pour protester contre sa politique imposant d’utiliser son nom authentique sur le réseau social. Un petit groupe de personnes s’est rassemblé à Menlo Park, en Californie, derrière le slogan #MyNameIs (« Mon Nom Est »), repris sur les réseaux sociaux. #MyNameIs protest begins!!! Une photo publiée par Ray RedSpider (@rayredspider) le 1 Juin 2015 à 9h26 PDT(« Facebook m’a livré à mon agresseur »)« Des internautes utilisent encore le signalement de comptes utilisant un faux nom pour cibler et harceler les gens qui leur sont insupportables pour une quelconque raison », a affirmé Sister Roma, l’une des leaders du mouvement, au site spécialisé Re/Code. Beaucoup de drag-queens veulent pouvoir utiliser leur nom de scène sur Facebook, mais l’obligation d’utiliser son patronyme à l’état civil est un frein pour les personnes transgenres qui n’ont pas officiellement changé de nom. Un site appuyant la campagne #MyNameIs argue également que les victimes de violences sexuelles et domestiques ou les victimes de harcèlement en général sont souvent contraintes de prendre un nom d’emprunt pour utiliser les réseaux sociaux.Facebook a réagi dans la journée de lundi et a publié un communiqué explicitant les règles mises en cause par les manifestants. « Demander aux gens d’utiliser leur nom authentique nous aide à protéger la communauté d’interactions dangereuses, comme un ex-copain abusif qui se ferait passer pour un ami afin de harceler son ex-petite amie, ou un lycéen harceleur utilisant un faux nom pour répandre des commentaires haineux à propos d’un camarade de classe gay », affirment Justin Osofsky et Monika Bickert, deux hauts cadres de Facebook. « Lorsque nous parlons de “nom authentique”, il ne s’agit pas nécessairement du nom légal », concluent-ils. Le communiqué est un appel du pied aux manifestants.Une première escarmouche en septembreCette bataille dure depuis plusieurs années. En septembre déjà, les mêmes communautés avaient manifesté devant Facebook pour critiquer la désactivation de nombreux comptes. Le directeur du produit (CPO) Chris Cox s’était excusé auprès des communautés touchées par les suppressions de compte, expliquant que des utilisateurs malveillants avaient signalé en masse les comptes de personnes transgenres.L’entreprise avait alors assuré que la politique de Facebook n’oblige en rien les utilisateurs à s’inscrire sous leur nom légal, mais qu’ils doivent utiliser un nom « authentique ». « L’esprit de notre politique est que chacun utilise sur Facebook le nom qu’il utilise dans la vraie vie. Pour Sister Roma, ce nom est Sister Roma », avait ajouté Chris Cox. Pourtant, quelques semaines plus tard les désactivations de compte se poursuivaient, et Sister Roma demandait à nouveau la suppression de la possibilité de signaler un compte pour utilisation d’un faux nom.  « Je pense que le signalement d’un utilisateur devrait se fonder sur son comportement, pas sur son identité », avait proposé la militante. Florian Reynaud Journaliste au Monde Cache d'armes d'ETA à Biarritz : deux suspects mis en examen et écroués Deux suspects ont été mis en examen et écroués lundi dans l'enquête sur la découverte d'une cache d'armes de l'organisation séparatiste basque ETA dans une villa cossue de Biarritz, a-t-on appris mardi 2 juin de source judiciaire.L'un des deux suspects est une architecte de 38 ans, occupante de cette demeure historique du centre de Biarritz où les armes ont été découvertes. Elle avait été placée en garde à vue jeudi, en même temps que son compagnon, qui a été relâché depuis. Lors de la perquisition, les enquêteurs ont notamment trouvé des détonateurs, plusieurs kilos de composants pour la fabrication d'explosifs, des centaines de munitions et vingt-six armes de poing, a rapporté une source proche du dossier.L'autre suspect est un enseignant de 49 ans, originaire de Pampelune (nord-ouest de l'Espagne), et qui résidait à la périphérie de Biarritz depuis son retour en France, en 2010, après un exil au Mexique entamé dans les années 80, a précisé une autre source proche du dossier. Il avait été arrêté vendredi.L'enquête a été lancée par le parquet antiterroriste de Paris à la veille de l'opération policière, après un renseignement sur la présence possible de cette cache d'armes. Une information judiciaire a été ouverte dans la foulée, pour détention d'armes, de munitions et de produits explosifs en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme.Selon une « hypothèse » des enquêteurs, les armes et munitions pourraient provenir d'une petite fabrique d'armes de Vauvert (Gard) où un vol doublé d'une prise d'otages attribué à l'ETA avait eu lieu en 2006. ETA, tenue pour responsable d'au moins 829 morts en quarante ans, avait annoncé le 20 octobre 2011 renoncer définitivement à la lutte armée, mais elle n'a pas rendu ses armes et refuse de se dissoudre, comme l'exigent les gouvernements espagnol et français.La baisse des taux des crédits immobiliers se poursuit • Mis à jour le   ){ );Crédit immobilier : la baisse des taux s’achèveMais pour les courtiers en crédit, les taux devraient rester à des niveaux historiquement bas jusqu’à la fin de l’année, et les quelques remontées observées ici ou là relèvent de « correctifs ponctuels » des politiques commerciales menées par les banques.Un Banksy « tombé » d’un camion vendu à Drouot plus de 600 000 euros • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Ce Banksy-là, garé devant l’hôtel Drouot, à Paris (9e), était atypique en tous points : par son âge, sa taille, son style et son histoire. La maison Digard proposait aux enchères, lundi 1er juin, une fresque monumentale de près de 10 x 2,5 mètres, réalisée sur un semi-remorque par l’artiste phare de l’art urbain, en 1998. Une époque où l’on ne parlait pas encore de street art, et où le Britannique était un graffeur de Bristol connu des seuls initiés. Nulle trace ici de pochoir, hormis pour son logo de signature : Banksy, qui allait se convertir à cette technique dans la foulée, peignait alors encore à la bombe aérosol.« Mieux vaut ne pas trop compter sur le silence des majorités… Le silence est une chose fragile… Il suffit d’un son et c’est parti. » Cette inscription, en anglais et en capitales, encadre la fresque en haut et en bas. L’ensemble dépeint l’esprit des rave parties, ces fêtes sauvages qui étaient alors à leur apogée, comme une opération militaire. Les personnages, habillés en soldats, prennent d’assaut un site depuis la mer, de nuit, sur des canots gonflables remplis de sound systems. La moitié droite est occupée par le mot stealth (discrétion), graffé par Inkie, autre figure du graffiti à Bristol. La composition se termine par un personnage accroupi, tenant un mégaphone. Sans reconnaître le style graphique de Banksy, on retrouve ici son sens de l’humour, du détournement contestataire et de la mise en scène.Performance en public« Chaque année, nous réalisions des décors pour le festival de Glastonbury sous forme de performances », explique Inkie, venu à Paris pour revoir l’œuvre et assister à la vente. Cette année-là, Banksy avait recherché un camion pour support, lors de ce grand festival de musique et d’arts du spectacle. L’édition 1998 a pour têtes d’affiche Pulp et Blur et a aussi été particulièrement pluvieuse. C’est devant des festivaliers les pieds dans la boue que les deux amis ont œuvré. Le mystérieux Banksy, l’homme qui a réussi à garder son identité secrète au fil des années, s’était donc produit en public trois jours durant ? « Il préférait se cacher le visage pour travailler », nuance Nathan Welland, le propriétaire du camion, qui a lui aussi fait le déplacement à Paris.Ce grand gaillard blond est alors une connaissance de Banksy, et il a accepté que son camion serve de toile contre un dédommagement de l’équivalent de 300 euros. Le véhicule lui sert à l’époque autant de domicile que d’outil de travail : le circassien s’est reconverti en loueur de chapiteau, sillonnant le pays de fêtes en festivals.Mobile homeL’année suivante, Banksy réitère l’expérience sur l’autre face du camion à l’occasion d’un autre festival. La nouvelle fresque, Fungle Junk, a aujourd’hui disparu. Lorsque Nathan Welland a arrêté la vie itinérante, en 2004, sa remorque s’est muée en mobile home, posé dans la campagne du Norfolk. En 2008, la peinture s’abîme, or Banksy est devenu une star dont les œuvres s’arrachent. Décision est prise de découper les parois pour les vendre. Sans certificat d’authentification. Cet épisode, personne n’est très enclin à l’évoquer aujourd’hui. Visiblement en mauvais état de conservation, Fungle Junk a été scindé en plusieurs morceaux, dont deux ont alors été vendus par une galerie pour près de 140 000 euros. En parallèle, une vente aux enchères a été organisée pour la première fresque, présentée sous le nom de Fragile Silence. Mais sans certificat, la vente a tourné court.Sept années plus tard, et après une reprise du dialogue, Banksy a accepté de délivrer le précieux certificat Pest Control – son service d’authentification officiel. Et pour cette vente sous de meilleurs auspices, à Paris, l’œuvre a pris un nouveau nom : « Silent Majority ». « Il a choisi de nous le délivrer, car il aime cette pièce. Et il a considéré qu’il s’agissait d’une commande du festival », et non pas d’une œuvre réalisée pour la rue, confie Nathan Welland.Happy endAvant la vente, le doute s’insinue : cette œuvre est-elle réellement « vendable » ? Les grandes pièces ont en effet tendance à partir moins facilement que les petites ; or celle-ci est hors norme. Un galeriste présent à la vente est resté pour le moins dubitatif quant à l’intérêt et à la qualité de l’œuvre, se demandant qui pourrait être intéressé.La fresque est finalement adjugée à 500 000 euros, ce qui devrait permettre à Nathan Welland de réaliser son rêve : « Acheter une vraie maison. » A l’issue de la vente, le quarantenaire est attendu avec sa femme et leurs quatre enfants par les caméras de la télévision britannique pour commenter ce happy end.L’opération est également un succès pour la commissaire-priseuse, Marielle Digard : « 500 000 euros, c’est le prix intermédiaire entre l’estimation basse, 400 000, et la haute, 600 000. Deux collectionneurs représentés par téléphone se sont battus pour l’obtenir. » Banksy et Inkie doivent toucher environ 1 % de la vente au titre du droit de suite. L’acquéreur devra pour sa part débourser 625 400 euros au total, avec les frais.Lundi soir, après avoir stationné pendant trois jours devant Drouot, le semi-remorque a pris le chemin d’un entrepôt, en attendant de livrer son œuvre monumentale. Alors que certains se demandent si Banksy n’aurait pas lui-même orchestré cet achat, Marielle Digard a précisé que le camion prendrait la direction du « nord de l’Europe ». L’acquéreur est un collectionneur d’art contemporain et d’art urbain, qui destine son achat à un usage privé, assure la commissaire-priseuse.Quelques moments forts de la vente d’art urbainHormis Silent Majority, grande curiosité de la vente de la maison Digard, à Drouot, quelques œuvres sont sorties du lot, lundi 1er juin.Banksy encore : Une autre œuvre signée Banksy s’est particulièrement bien vendue. Flying Copper (flic volant), parti à 145 000 au marteau (185 020 € avec les frais), a en effet réalisé la deuxième meilleure vente de l’après-midi. Il s’agit d’une peinture double face sur carton représentant un policier en arme, ailé, et le visage remplacé par un smiley. L’œuvre certifiée, qui faisait partie d’une installation de l’artiste à Londres en 2003, était à l’origine suspendue. Elle aurait été acquise par un collectionneur américain. Quatre sérigraphies de l’artiste : Radar Rat, Stop and Search, Very Little Helps et Flag on Formica – Silver ont respectivement été adjugées à 37 000 (le double de l’estimation basse), 17 500, 14 000 et 13 500 euros.Un record pour un Futura 2000 : Us Map (1984), de l’Américain Futura 2000, figure historique du graffiti new-yorkais, a été adjugé à 42 000 euros (plus de 53 500 avec frais) : « C’est un record en France, et peut-être même à l’étranger », a confié Marielle Digard, la commissaire-priseuse, à l’issue de la vente, précisant qu’elle a été acquise par un collectionneur étranger.Un carnet de notes très convoité : Un insolite petit lot, « Book #1 », a créé la surprise. Présenté avec une estimation de 1 500-2 000 euros, ce carnet du graffeur new-yorkais REVZ remontant à 1993 et rassemblant notes, poèmes et croquis, est parti à 8 200 euros au marteau (plus de 10 400 euros au final, avec frais). « Cela montre que les collectionneurs s’intéressent de plus en plus à ce type de documents », analyse Marielle Digard. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Le football féminin droit au but chez Panini • Mis à jour le Marlène Duretz Dans l’ombre du scandale de la FIFA, un autre séisme ébranle le milieu du ballon rond : le leader mondial des vignettes autocollantes publie son premier album consacré au football féminin. Le panini se mange. La vignette Panini, elle, se collectionne avec ferveur depuis 1976. Pas l'ombre d'un short féminin, toutefois, dans la collection Sports. Sur le terrain de la vignette, seules la reine des neiges, Violetta ou les princesses Disney font un carton. C'était sans compter un album pour la 7e Coupe du monde de football féminin de la FIFA, qui se déroule du 6 juin au 5 juillet dans six villes hôtes canadiennes. « Les fans du football féminin vont se régaler », assure le groupe Panini qui avait fait un premier essai remarqué sur le seul marché allemand, lors de la Coupe du Monde 2011.Disponibles dans 25 pays, les 56 pages de cet album collector renferment 478 vignettes, dont 29 spéciales. Album et pochettes de cinq stickers sont commercialisés en France depuis le 7 mai et le sont désormais aussi en ligne sur le site paninistore.frAlbum Panini Coupe du monde féminine de la FIFA, Canada 2015, vendu seul à 2,50 €, le starter-pack (album et 5 pochettes), à 3,90 €. La pochette de 5 vignettes, 0,60 €.Les filles aux manettesLes footballeuses seront également de la partie sur les PC et consoles de jeu, à partir du 22 septembre. EA Sports, l'éditeur du jeu vidéo de simulation de football FIFA, vient d'annoncer que sa version 2016 comportera douze équipes nationales féminines. Une nouvelle qui a entraîné nombre de messages sexistes sur les réseaux sociaux. Marlène Duretz Journaliste au Monde Tanzanie : le nombre d’éléphants divisé par deux en cinq ansPar Emile Costard (Dar Es Salaam, contributeur au Monde Afrique) • Eléphants en bordure du parc national de Mikumi au centre-est de la Tanzanie, en février 2015.Crédits : Emile Costard« La population d’éléphants a chuté de 63 % en cinq ans, passant de 109 000 à 43 000 spécimens », a annoncé lundi 1er juin le ministre des ressources naturelles et du tourisme tanzanien Lazaro Nyalundu lors d’une conférence à Arusha. Cette annonce officialise les résultats d’un recensement aérien réalisé en 2014 par l’Institut de recherche tanzanien de la faune en partenariat avec l’Association zoologique de Francfort, une organisation non gouvernementale allemande.La réserve de Selous est l’une des sept zones du pays où a été effectué le recensement. Située à l’est de la Tanzanie, cette réserve naturelle de 44 000 km2, longtemps considérée comme la zone abritant la plus importante population d’éléphants d’Afrique de l’Est, est sévèrement touchée avec une disparition de 66 % de ses éléphants en cinq ans. Dans les années 1970, la réserve comptait plus de 100 000 spécimens contre seulement 15 000 aujourd’hui.Embarrassé par cette étude alarmante dont les conclusions avaient été remises dès janvier 2015 aux autorités, le ministère des ressources naturelles et du tourisme avait alors demandé une seconde expertise arguant de chiffres faussés par des migrations animales.La moitié des éléphants décimés en cinq ans au MozambiqueEn Tanzanie, la disparition progressive des éléphants a un impact économique direct. Les safaris animaliers représentent près de 16 % du produit intérieur brut et attirent chaque année plus d’un million de touristes. Selon l’Association zoologique de Francfort, « la principale cause de ce déclin est due à une dramatique recrudescence du braconnage contre laquelle la Tanzanie peine à lutter par manque de moyens pour surveiller les zones protégées ».Organisations criminelles et corruptionLongtemps considérée comme un exemple pour le rôle joué dans l’interdiction du commerce international de l’ivoire en 1989, la Tanzanie avait réussi à augmenter et stabiliser ses populations d’éléphants autour de 150 000 spécimens au début des années 2000. Puis une résurgence du commerce illégal de l’ivoire à destination des marchés asiatiques, ­ principalement la Chine, ­ a entraîné à partir du milieu des années 2000 de nouveaux massacres.Selon une étude publiée en novembre 2014 par l’Agence d’investigation environnementale (EIA) basée à Londres, « la Tanzanie joue aujourd’hui un rôle central dans le commerce illégal de l’ivoire. En 2013, 10 000 éléphants ont été tués, soit l’équivalent de 30 par jour. Cette crise du braconnage est due à un mélange toxique entre apparition d’organisations criminelles chinoises et corruption de certains membres de l’administration tanzanienne ».Protéger les éléphants, les cinq recettes du BotswanaFace à ces chiffres et à la disparition programmée des éléphants si le pays ne parvient pas à endiguer le braconnage, Lazaro Nyalundu s’est engagé à mettre en place un certain nombre de mesures. Le 25 mai, après avoir signé un accord de coopération à Maputo avec son homologue mozambicain Celso Correia pour lutter contre les massacres d’éléphants, le ministre des ressources naturelles tanzanien a annoncé une augmentation du nombre de rangers dans les zones affectées.Lazaro Nyalundu a également déclaré que « la guerre contre le braconnage s’intensifierait » sur le plan judiciaire. En mars 2015, 988 affaires sur des cas de braconnages ont été ouvertes, 424 ont été traduites en justice mais seulement 18 condamnations à des peines de prison ont été prononcées. Alors que les Etats­-Unis et l’Allemagne se sont engagés à apporter un soutien à la Tanzanie, la Chine, souvent pointée du doigt comme principal acheteur d’ivoire, a annoncé elle aussi sa participation avec un apport de « 50 véhicules et autres équipements pour combattre le braconnage ». En Irak, « les attaques de la coalition poussent la population dans les bras de Daech » • Mis à jour le Hélène Sallon A Paris, mardi 2 juin, le premier ministre irakien Haider Al-Abadi a présenté un plan de reconquête de la province d’Al-Anbar faisant la part belle à la mobilisation des forces sunnites. Un projet qui a été salué comme un « bon plan, militairement et politiquement » par le secrétaire d’Etat américain adjoint Antony Blinken.Face aux exhortations de la coalition internationale contre l’Etat islamique (EI) à mettre en œuvre une politique de réconciliation et d’inclusion envers la communauté sunnite, marginalisée en Irak, M. Abadi a défendu son bilan : 5 000 combattants sunnites intégrés aux unités de la mobilisation populaire et des réformes en débat. Mais il peine encore à convaincre la communauté sunnite.Jamal Al-Dhari, l’un des dirigeants sunnites de la tribu Zoba – l’une des branches de la grande confédération tribale des Chammar – et fondateur de l’organisation Peace Ambassadors for Iraq (PAFI), de passage à Paris, a plaidé devant la presse pour une véritable réconciliation politique entre chiites et sunnites.Quelle est la situation en Irak aujourd’hui ?Il y a un réel problème avec deux projets idéologiques en confrontation : le projet de l’Etat islamique et celui, plus ancien, porté par l’Iran et les milices chiites.Quand le projet islamique djihadiste est apparu en Afghanistan dans les années 1980, aucun Irakien n’y participait. Les Irakiens combattaient le guide de la révolution islamique en Iran, l’ayatollah Ruhollah Khomeini, dont l’idéologie ne s’est développée en Irak que plus tardivement. Le djihadisme n’est apparu dans le pays qu’après 2003 et la guerre idéologique lancée par le président américain George W. Bush sans l’aval des Nations unies. Bush a amené cette idéologie en Irak en marginalisant la communauté sunnite et en ne faisant rien pour sécuriser les frontières et empêcher l’afflux de djihadistes étrangers. Al-Qaida est apparu avec à sa tête Abou Moussab Al-Zarkaoui, qui n’est pas irakien.Après 2006, les tribus sunnites ont défendu l’Irak en combattant Al-Qaida. George W. Bush nous avait promis de trouver une solution pour améliorer le système politique mais il n’a pas tenu ses promesses. La situation a empiré. En 2013, l’Etat islamique est apparu. Les sunnites sont descendus dans les rues et ont fait des sit-in pour demander à être traités comme des humains. Nous avons des dizaines de milliers d’hommes et de femmes en prison. Le premier ministre d’alors, Nouri Al-Maliki, ne s’est pas préoccupé d’eux. Il les a au contraire attaqués, tués et mis en prison. Au lieu de poursuivre Maliki, la communauté internationale l’a soutenu. Pendant ce temps-là, on a évolué vers la proclamation du califat de l’Etat islamique en Irak. On voit bien que les choses vont de mal en pis dans le pays et que le traitement préconisé est mauvais.Quel est l’ancrage de l’Etat islamique au sein de la communauté sunnite ?L’Etat islamique s’est développé sur la souffrance des gens. Récemment, il a réussi à prendre rapidement la province d’Al-Anbar et les populations qui ont fui vers la capitale Bagdad n’ont pas été autorisées à entrer. Elles doivent dormir dans les rues. Logiquement, ces gens-là retournent vers Daech. Si l’on veut se débarrasser des terroristes, on ne doit pas leur offrir ces milliers de combattants potentiels. Les exactions des milices chiites envers la population sunnite ajoutent à cela. Les attaques de la coalition poussent aussi les populations dans les bras de Daech : elles viennent en appui des milices chiites qui ensuite brûlent et pillent les biens des sunnites. Les 2 000 missiles antichars livrés lundi par le président américain Barack Obama sont allés directement aux milices.Or, la conférence de Paris [réunie le 2 juin 2015] ne s’est pas intéressée à cette souffrance de la population sunnite, mais seulement à l’EI. On ne peut pas détruire l’EI sans inclure le peuple irakien dans le processus. Nous nous débarrasserons peut-être de Daech, mais un groupe encore plus sophistiqué apparaîtra ensuite.Qu’en est-il des réformes promises par le gouvernement Abadi en faveur d’une meilleure intégration de la communauté sunnite ?M. Abadi a été soutenu par la communauté internationale et les sunnites l’ont rejoint sur la base d’un accord pour libérer les prisonniers et réviser les lois préjudiciables aux sunnites. Nous n’avons pas vu de changement depuis. M. Abadi n’a jamais libéré de prisonniers et il ne le fera pas. Au contraire, il a passé une nouvelle loi qui fixe un délai de six mois avant la libération d’un condamné ayant purgé sa peine. M. Abadi ne contrôle rien. Ce sont les milices chiites, l’ancien premier ministre Maliki et l’Iran qui contrôlent tout. Le problème, ce n’est pas lui mais le système.Certains représentants sunnites, comme le conseil provincial, ont pourtant appelé les milices chiites à l’aide dans la province d’Al-Anbar ?Oui, la même chose est arrivée à Tikrit où le conseil provincial a demandé l’aide des milices chiites. Mais une fois les milices entrées, le conseil lui-même est parti et les habitants de Tikrit ne sont toujours pas rentrés chez eux. Ces représentants politiques sunnites n’ont pas de pouvoir. Ils ne cherchent que leur profit personnel. Les populations sunnites peuvent chasser Daech elles-mêmes.Appelez-vous à ce que la coalition arme directement les forces sunnites ?Le Congrès américain s’est prononcé en ce sens. Ce soutien est souhaitable si seulement il y a une solution politique, car le problème, ce n’est pas les armes, qui ne manquent pas en Irak. Ce qui manque, c’est la volonté. Les sunnites ne veulent pas se battre. Ils l’ont fait en 2006, ils ne vont pas essayer une seconde fois.Quelle solution politique préconisez-vous ?Nous avons besoin d’une véritable réconciliation et de changer les lois. Les gens doivent s’asseoir ensemble pour trouver une solution réelle. Seulement après cela, nous pourrons nous débarrasser de Daech. Le problème, c’est que l’EI utilise les sunnites, qui sont prisonniers de l’organisation. Beaucoup de chiites sont également contre ce qui se passe actuellement en Irak car ils sont nombreux à être tués chaque jour. Nous avons besoin d’un soutien international pour parvenir à une réconciliation entre sunnites et chiites. Hélène Sallon Moyen-Orient L'acquisition de « Libération » et de « L'Express » par Patrick Drahi autorisée L'Autorité de la concurrence a donné son accord mardi 3 juin à l'acquisition par Patrick Drahi du quotidien Libération et d'un groupe de magazines dont L'Express. Le gendarme de la concurrence n'a pas assorti de condition à sa décision. Constitution d'un nouveau groupe de médiasPatrick Drahi, premier actionnaire du groupe Altice, qui contrôle aussi l'opérateur Numericable-SFR, acquiert les sociétés PMP Holding, NewsCo Group, Group Express Roularta et A Nous Paris. A l'issue de cette opération il contrôlera notamment le quotidien Libération, les magazines L'Express, L'Expansion, Mieux vivre votre argent, Point de vue, Lire, Studio Cinélive, L'Etudiant et 01.net, ainsi que les magazines gratuits A Nous Paris, A Nous Lille, A Nous Lyon et A Nous Marseille, rappelle l'autorité.L'homme d'affaires franco-israélien a entrepris de constituer un nouveau groupe de médias, Altice Media Group, qui comprend ces titres nouvellement acquis ainsi que la chaîne israélienne i24 News.Nouvelle vignette automobile : quel dispositif pour quelle efficacité ? • Mis à jour le Maxime Vaudano et Amandine Réaux Pollution de l’air : le retour de la pastille vertePourquoi introduire ces vignettes ? Quel autocollant sera apposé à votre pare-brise et quel en sera le fonctionnement ? Réponses :Quelle pastille pour quel type de véhicule ?Les véhicules seront classés en sept catégories, et les autocollants attribués en fonction du dioxyde d’azote et des particules fines qu’ils rejettent. Suis-je obligé de me procurer une vignette ?Non, la pastille sera facultative. Le certificat, à commander sur Internet, sera gratuit dans les six mois après la mise en place de la mesure, puis sera facturé 5 euros pour un achat après cette période. Il est peu probable que les propriétaires de véhicules polluants se procurent une vignette qui ne pourra que leur restreindre l’accès à certaines zones.En revanche, les véhicules propres auront tout intérêt à arborer un macaron bleu, vert ou jaune, en l’absence duquel ils ne pourront pas bénéficier des avantages mis en place dans la commune.A quels avantages ou restrictions serai-je soumis ?Chaque maire décidera de la signification des pastilles dans sa commune. Seront probablement avantagées les trois premières catégories de véhicules (bleu, vert et jaune). Elles pourraient bénéficier d’un coût moindre des places de stationnement, voire d’une gratuité pour les véhicules électriques, et d’un accès à des voies réservées.A Paris, les véhicules propres devraient pouvoir sortir du garage librement lors des jours de circulation alternée. En revanche, l’accès aux zones de circulation restreinte pourrait être interdit aux véhicules les plus polluants.Mais toutes les villes n’adopteront pas ce type de mesures restrictives ou avantageuses. Si Grenoble a annoncé qu’elle mettrait en place le dispositif, Clermont-Ferrand ou Aix-en-Provence y sont opposées.Quel est l’objectif du gouvernement ?Améliorer la qualité de l’air en limitant la circulation de manière plus fine. En ville, la pollution atmosphérique, notamment celle liée aux particules fines, provient largement du trafic routier, comme le souligne ce rapport. Un accès restreint aux seuls véhicules propres dans certaines zones pourrait stopper l’augmentation des maladies respiratoires et cardio-vasculaires, liées à la pollution. Les vignettes ont déjà été adoptées dans plusieurs pays européens, mais avec moins de déclinaisons (trois vignettes seulement en Allemagne par exemple).Est-ce le retour de la « pastille verte » ?Le principe est semblable. Mise en place en 1998 par la ministre de l’écologie de l’époque Dominique Voynet (gouvernement Jospin), la pastille verte récompensait les véhicules dont le moteur était équipé d’un catalyseur, ainsi que les voitures électriques ou hybrides et fonctionnant au gaz naturel (GN) ou au gaz de pétrole liquéfié (GPL). Seuls ces véhicules étaient autorisés à rouler librement en cas de pic de pollution. Les autres étaient soumis à la circulation alternée, en fonction du numéro de leur plaque d’immatriculation (pair ou impair).Mais avec le renouvellement du parc automobile, 80 % à 90 % des voitures particulières ont fini par posséder l’autocollant, avec notamment la généralisation des pots catalytiques. Les préfectures ont alors cessé de le distribuer en 2003.Selon la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, le nouveau dispositif sera « plus efficace », grâce à une classification en sept catégories, avec des critères bien plus sévères que ceux de la pastille verte. Les différentes couleurs devraient permettre aux contrôles d’identifier « plus facilement » les véhicules les moins polluants. Amandine Réaux Journaliste au Monde Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Roland-Garros : Serena Williams en demi-finales • Mis à jour le Serena Williams, la no 1 mondiale, a dominé en deux sets 6-1, 6-3 l'Italienne Sara Errani (no 17), incapable de s'opposer à sa puissance mercredi 3 juin, pour accéder aux demi-finales de Roland-Garros, pour la quatrième fois de sa carrière.Déjà sacrée en 2002 et 2013 à Paris, l'Américaine a un boulevard devant elle. Elle sera opposée jeudi en demi-finales à la Suissesse Timea Bacsinszky (no 24) qui a battu la Belge Alison Van Uytvanck (no 93). Hormis Williams, il ne reste qu'une joueuse du top 10 encore en lice dans ce tournoi : la Serbe Ana Ivanovic (no 7), qui a gagné Roland-Garros en 2008.Depuis 2013, à chaque fois que Williams a atteint les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem, elle a fini par le remporter. Elle cherche à décrocher à Paris son 20e titre de Grand Chelem, et à se rapprocher du record de l'Allemande Steffi Graf (22) pour l'ère Open (depuis 1968).L'Américaine, dont la préparation pour Roland-Garros avait été gâchée par une blessure au coude droit l'ayant contrainte à déclarer forfait en huitièmes à Rome, avait éprouvé des difficultés lors des trois matchs précédents. Elle avait à chaque fois perdu le premier set, contre l'Allemande Anna-Lena Friedsam (no 105) au deuxième tour, la Biélorusse Victoria Azarenka (no 27) au troisième et l'Américaine Sloane Stephens (no 40) en huitièmes.Le scénario ne s'est pas répété une quatrième fois. Ce qui n'est guère une surprise, car Errani, finaliste en 2012 à Roland-Garros, n'avait jamais battu Williams en huit rencontres sur le circuit WTA, et ne lui avait même pris qu'un set.L'Italienne est trop frêle pour résister à la puissance de Williams, qui a fait un carnage sur le service adverse dans le premier set. Errani n'a gagné que 25 % des points derrière sa première balle dans cette manche et… aucun sur sa deuxième balle.Bacsinszky prend rendez-vous avec Williams La Suissesse Timea Bacsinszky (no 24) mondiale, a dominé, mercredi, la Belge Alison Van Uytvanck (no 93), en deux manches (6-4, 7-5). C'est la première fois qu'une joueuse helvète se hisse dans le dernier carré à Paris depuis 2001 et la défaite de Martina Hingis en demi-finales contre l'Américaine Jennifer Capriati.Patty Schnyder était la dernière, tous Grands Chelems confondus, à avoir réalisé cette prouesse, en atteignant les demi-finales de l'Open d'Australie en 2004. Avant son épopée à Paris, Bacsinszky n'avait encore jamais franchi le troisième tour dans les tournois majeurs. « C'est juste incroyable. Je suis très très fière de mon parcours ! », a réagi la Suissesse.A Roland-Garros, elle n'avait jamais gagné plus d'un match lors de chacune de ses cinq précédentes participations (de 2007 à 2010 et en 2014). Mais après avoir un temps envisagé reconvertir dans l'hôtellerie, à cause de problèmes récurrents à un pied, la Suissesse a entrepris une ascension fulgurante. En moins de deux ans, elle est passée de la 285e place à la 24e place, son meilleure classement.Dans la foulée de sa performance contre la Tchèque Petra Kvitova (no 4) en huitièmes, Bacsinszky a pris les commandes en breakant d'entrée son adversaire. Van Uytvanck, qui n'a qu'une mince expérience en Grand Chelem à 21 ans, a souffert de la puissance des retours de la Suissesse.Maroc : une cellule de recrutement de l’Etat islamique démantelée Le Maroc compte plus de 1 000 combattants ayant rejoint les rangs de l'Etat islamique.Crédits : AMR DALSH / REUTERSNeuf membres présumés d’une « cellule terroriste » liée à l’Etat islamique (EI) ont été arrêtés mercredi 3 juin au Maroc, a annoncé le ministère de l’intérieur marocain dans un communiqué relayé par l’agence MAP. Cette cellule était active dans plusieurs localités du pays, dont le quartier de Sidi Moumen à Casablanca, d’où venaient les douze kamikazes des attentats du 16 mai 2003 qui avaient fait 33 victimes dans la ville marocaine.L’identité des neuf personnes arrêtées n’a pas été révélée, mais un ancien détenu qui appartenait à « un réseau terroriste en relation avec Al-Qaida en Irak » figure parmi les suspects. Tous sont accusés d’être entrés en contact avec des « chefs de l’organisation EI » et de projeter l’« envoi de combattants marocains volontaires » en Irak et en Syrie. L’opération de démantèlement a été menée par le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), structure créée en mars dans le cadre du renforcement de la lutte antiterroriste.« Le démantèlement de cette cellule terroriste confirme encore une fois la détermination de cette organisation terroriste à élire domicile au Maroc en créant des cellules dormantes », indique le ministère dans son communiqué. En janvier dernier, une autre cellule terroriste avait été démantelée à proximité de l’enclave espagnole de Ceuta. Le Maroc, qui compte plus d’un millier de combattants dans les rangs de groupes djihadistes, a renforcé son dispositif de sécurité en 2014 ainsi que sa législation antiterroriste.Le Maroc se mobilise face à la tentation djihadisteNouveaux combats dans l’est de l’Ukraine • Mis à jour le Les autorités ukrainiennes accusent les rebelles prorusses d’avoir attaqué mercredi, malgré la trêve en vigueur, les positions ukrainiennes dans l’est de l’Ukraine.« Depuis ce matin, Maryinka et Gueorguiivka », localités sous contrôle des forces ukrainiennes à environ 30 km du fief rebelle de Donetsk, « sont visées par d’intenses tirs », a indiqué le chef de la police de la région de Donetsk, loyal à Kiev. La ville de Maryinka est située à 15 km à l’ouest de capitale économique du Donbass, bastion des séparatistes. « L’ennemi tire sur Maryinka à l’aide de [camions lance-roquettes] Grad, et aussi avec des chars », a-t-il précisé. Selon un chef militaire rebelle, une quinzaine de combattants et de civils auraient été tués du côté des séparatistes.« A 3 heures, l’ennemi a commencé un bombardement massif de nos positions près de Maryinka et de Krasnogorivka (…). Il a utilisé des chars et de l’artillerie », a déclaré le porte-parole de l’armée ukrainienne. Plus de dix chars et jusqu’à mille hommes ont été envoyés contre les forces ukrainiennes.Il a ajouté que les postes de contrôle de Gueorguiivka et de Kourakhove (à environ 40 km de Donetsk) étaient fermés à la circulation en raison de ces tirs. Un porte-parole militaire ukrainien, Léonid Matioukhine, a confirmé que le poste de contrôle de Kourakhove était bien fermé mercredi.Le conflit entre l’armée ukrainienne et les rebelles a fait plus de 6 400 morts depuis son déclenchement en avril 2014. Kiev et l’Occident reprochent au Kremlin de soutenir et d’armer les séparatistes prorusses, ce que Moscou nie catégoriquement.Un nouveau cessez-le-feu est entré en vigueur le 15 février après la signature des accords de paix de Minsk 2, mais il reste très fragile et des combats se poursuivent dans plusieurs zones de l’Est rebelle. Mardi, une réunion à Minsk destinée à faire avancer les accords de paix a été reportée à une date ultérieure, Kiev accusant la Russie d’avoir « sapé » les pourparlers.Accident d’un Airbus A400M : trois des quatre moteurs ont manqué de puissance au décollage • Mis à jour le A400M : la commande des moteurs de nouveau pointée du doigtL’accident d’un avion-cargo militaire ouvre une nouvelle crise pour AirbusLe Conseil de sécurité de l’ONU plaide pour une nouvelle trêve humanitaire au Yémen • Mis à jour le Refusons la méthode de Riyad et ouvrons un dialogue avec toutes les composantes yéménitesLa guerre au Yémen ravive le malaise des chiites d’Arabie SaouditeLes raids de la coalition arabe sous commandement saoudien se poursuivaient mercredi 3 juin à travers le pays. La capitale Sanaa a été secouée par des dizaines d’explosions, dans la nuit et tôt le matin. Les avions de la coalition ont notamment visé le complexe militaire du 22-Mai, tenu par les rebelles chiites et transformé en dépôt d’armes et de munitions. Des habitants des quartiers voisins se sont dits terrifiés par l’intensité des frappes qui ont tué trois personnes. lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ruazd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ruazd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});La mauvaise culture économique des Français participe à leur vulnérabilité financière • Mis à jour le Frédéric Cazenave Entre le chômage, la précarité croissante, et le poids des dépenses contraintes dans le budget des ménages, les raisons expliquant les difficultés financières des Français sont légion. Mais cette situation ne se limite pas aux seuls aléas conjoncturels, pointe une étude* publiée le 2 juin par la chaire Banques populaires vulnérabilité financière et microfinance de l'école Audencia Nantes.« Cette vulnérabilité financière s'explique aussi par une culture économique déficiente et par des comportements – sous-épargne, suremprunt, mauvaise planification – qui peuvent conduire à des situations compliquées, ou à les aggraver », explique Nils Poussielgues, chargé d'études à la chaire.L'an dernier, la chaire avait axé son enquête sur la seule connaissance financière des Français. Le résultat (mauvais) ne s'est guère amélioré au vu des quelques questions posées cette année.Inquiétant« C'est d'autant plus inquiétant que cette fois le questionnaire était réalisé par internet, les sondés avaient donc le temps de répondre. Or cette culture économique de base est essentielle pour ensuite gérer correctement son budget », souligne Nils Poussielgues.Un exemple avec cette question : « Imaginons que vous avez 100 euros (sans frais) sur un compte épargne rémunéré 2 % par an. Si vous ne faites aucun versement ni retrait d'argent, combien aurez-vous au bout d'un an, une fois les intérêts versés ? » Plus d'un quart des sondés ont coché la mauvaise réponse. Un taux d'échec qui grimpe à 45 %, lorsqu'il faut calculer sur une période 5 ans.Facile ? D'autres questions étaient un peu plus alambiquées. Vous pouvez vous y frotter ci-dessous.Cette année l'enquête s'est donc aussi attachée à étudier d'autres facteurs menant à cette vulnérabilité financière, comme la façon dont les Français gèrent leur budget. A les entendre tout irait pour le mieux. La majorité des personnes interrogées déclarent avoir un comportement budgétaire vertueux, disent anticiper leurs dépenses. Mais lorsque l'étude entre dans le détail, c'est une autre histoire : seuls 4 sondés sur 10 savent précisément évaluer leurs entrées et sorties d'argent et 20 % déclarent préférer dépenser leur argent à l'instant “t” plutôt que d'économiser.Difficulté à épargner« Surestimer ses compétences, ne pas bien comprendre les conséquences de ses actes, notamment en matière de crédits, sont autant d'écueils surtout lorsque les foyers ont des contraintes financières fortes », note Nils Poussielgues. Or ce sondage montre justement la grande difficulté qu'ont les Français à épargner (seulement 40 % des sondés ont pu économiser au cours de l'année écoulée) et le faible niveau de leur réserve en cas de coup dur. Ainsi, 53 % expliquent qu'ils ne pourront maintenir leur niveau de dépenses plus de six mois s'ils perdent leur emploi et 18 % fixent cette échéance à un mois. Pas étonnant alors que 58 % des personnes interrogées disent qu'il leur arrive d'être inquiets lorsqu'elles pensent à leur situation financière. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Gossip : Vallaud-Belkacem appelle à une « extrême vigilance » • Mis à jour le La ministre de l’éducation nationale a appelé mercredi 3 juin à « une extrême vigilance sur la teneur des messages qui seraient mis en ligne » sur Gossip, l’application d’échange de « potins » de manière anonyme, dont l’interdiction a déjà été réclamée par plusieurs syndicats lycéens.Dans un communiqué, Najat Vallaud-Belkacem demande également aux recteurs d’académie, avec l’aide des chefs d’établissement des lycées et collèges, de signaler aux procureurs de la République « tous propos injurieux ou diffamatoires proférés à l’encontre d’élèves ou de personnels ». La ministre, qui déclare considérer « la lutte contre le harcèlement scolaire comme l’une des priorités », dit vouloir continuer à « prévenir des dangers du cyberharcèlement ».Rumeurs, photos et vidéosInspirée de la série télévisée Gossip Girl dans laquelle un corbeau dévoile sur un blog tous les potins d’étudiants de Manhattan, l’application, lancée début mai, permet de poster des « rumeurs » anonymes de 140 caractères ou des « preuves » – une photo ou une vidéo de 10 secondes –, lire celles postées par ses contacts Facebook (ou du répertoire téléphonique) et encore celles, anonymes, postées à leur sujet…Elle s’est attirée un rapide succès – sa fondatrice revendique 10 000 téléchargements par jour depuis son lancement –, et de violentes critiques. « L’objectif de cette plateforme n’est pas de jouer mais bien de nuire aux autres », a dénoncé dans un communiqué la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL). Pour sa présidente, Zoïa Guschlbauer, cette appli « encourage le harcèlement », phénomène déjà « très grave et répandu » dans les établissements scolaires. « Dans mon lycée, Jacques-Prévert, à Boulogne-Billancourt, les élèves s’invectivent et s’accusent mutuellement d’avoir posté des ragots », explique Eliott Nouaille, président du Syndicat général des lycéens.Suspendue après ces polémiques, Gossip (potin en anglais) était encore inaccessible mercredi 3 juin au matin. Lorsqu’on tente de la lancer, un message prévient que « suite aux nombreuses réactions suscitées par Gossip, nous avons pris la décision de mettre l’application hors service quelques jours, le temps de mettre en place un système de modération plus élaboré ». « La réouverture de cette application pourrait venir affecter un climat serein au sein des établissements », a prévenu Najat Vallaud-Belkacem.« J’ai été un peu naïve »Sa créatrice, Cindy Mouly, s’est expliquée dans un entretien avec Madame Figaro : « Je voulais que ma cible soit des 20-35 ans actifs, je ne m’attendais pas à ce que des collégiens se ruent sur Gossip. J’ai été un peu naïve. Il y a eu une erreur sur iTunes qui a permis aux internautes de s’inscrire dès l’âge de 12 ans. » Aux Etats-Unis, des applications de ce type ont déjà fait leur apparition : Secret, Yik Yak ou encore Whisper (chuchotement). La première, qui avait connu un succès fulgurant à son lancement début 2014, a mis la clé sous la porte en avril, après avoir vu fondre le nombre de ses abonnés.Rafael Benitez succède à Carlo Ancelotti au Real Madrid • Mis à jour le Dix jours après le renvoi de l'Italien Carlo Ancelotti, sacrifié au terme d'une saison décevante, le Real Madrid a annoncé, mercredi 3 juin, la nomination de son successeur. L'entraîneur espagnol Rafael Benitez lui succède pour trois saisons, avec la lourde tâche de faire aussi bien que l'Italien, victorieux de la Ligue des champions l'an dernier.« Le Real Madrid présentera ce mercredi 3 juin “Rafa” Benítez comme nouvel entraîneur de l'équipe première pour les trois prochaines saisons », a fait savoir le club dans un communiqué, précisant que cette présentation aurait lieu à partir de 13 heures au stade Santiago-Bernabeu.C'est un retour aux origines pour Benitez. Le technicien, né à Madrid il y a cinquante-cinq ans, a évolué en tant que joueur avec la réserve du club merengue (1974-1981), le Real Madrid Castilla, dont il a également été l'entraîneur (1993-1995). Il a aussi été brièvement l'adjoint de Vicente del Bosque sur le banc de l'équipe première lors de la saison 1993-1994, avant de connaître le succès à Valence (2001-2004) puis à Liverpool (2004-2010), avec notamment une Ligue des champions conquise en 2005.Echec à NaplesMais celui qui vient d'achever sur une note négative son expérience de deux ans à Naples (5e place en Serie A) va devoir démontrer qu'il garde en lui l'ADN du Real et qu'il saura résister à la pression de ce club ultra exposé médiatiquement.Benitez devient ainsi le 10e entraîneur à occuper le banc du Real Madrid en douze années de présidence de Florentino Perez, réparties en deux mandats (2000–2006 et depuis 2009).Assumer la succession d'un Carlo Ancelotti très apprécié des joueurs et du public s'annonce difficile : Rafael Benitez va devoir convaincre le stade Santiago-Bernabeu et s'attacher à démentir sa réputation d'entraîneur plutôt défensif.Benitez a pour lui une culture tactique reconnue, un palmarès solide et il a remporté des titres dans tous les clubs où il est passé depuis quinze ans. Mais il a connu des expériences assez mitigées depuis son départ de Liverpool, comme à l'Inter Milan (2010) où à Chelsea (2012-2013) malgré une victoire en Europa League 2013.L’île de La Réunion rattrapée par le djihadisme • Mis à jour le Un arsenal parlementaire contre la menace djihadisteDjihadisme : les géants du Web et le gouvernement vantent le « contre-discours »Après l’annonce de la mort de Nassirdine Mze, Houssen Amode, président du conseil réunionnais du culte musulman, a assuré que « l’institution musulmane réunionnaise [était] exemplaire dans son fonctionnement ». Selon lui, les mosquées sont structurées, les petites salles de prière ont fait l’objet d’un recensement en mars, les imams sont encadrés et formés dans un centre de formation de l’île, situé à la Plaine des Cafres.Le dignitaire religieux concède toutefois que « la communauté est en alerte depuis un an et demi. On nous a demandé de prêter attention à certaines personnes. L’une d’entre elles a été ramenée dans le droit chemin. Pour ce qui est de Nassirdine [Mze], quand on a été alertés que des soupçons pesaient sur lui, il était déjà parti ».Houssen Amode ne se fait guère d’illusions : « Les flux migratoires, Internet, la perte des valeurs, le manque de travail… », constituent, selon lui, le terreau du djihadisme. Pourquoi La Réunion serait-elle épargnée, elle dont 40 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et où 40 % des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage ? Selon les chiffres du ministère de l’intérieur publiés en mars, plus de 3 100 cas de radicalisation ont été signalés en France entre avril 2014 et mars 2015. Dont 48 à La Réunion, ce qui place l’île loin devant Mayotte (8 cas), la Martinique (8) et la Guadeloupe (7).Julie Bossart (Saint-Denis, La Réunion – Correspondance)L’OCDE pointe la mollesse de la reprise économique • Mis à jour le Claire Guélaud L’Amérique s’interroge sur la faiblesse de la repriseInvestissements : pourquoi la France doit accélérerM. Draghi admet que sa politique présente des risquesL’OCDE – dans laquelle les autorités françaises voient davantage aujourd’hui une organisation de la régulation que le temple du libéralisme – rappelle le rôle central que peuvent jouer les politiques structurelles pour booster l’investissement. Elle appelle ses 34 pays membres à adopter des politiques monétaires, budgétaires et structurelles qui se renforcent mutuellement pour soutenir la croissance.S’agissant de la France, l’institution prévoit une consolidation de la reprise en 2015 (+ 1,1 %) et 2016 (+ 1,7 %) mais elle pointe aussi la faiblesse de la confiance des patrons qui pèse sur l’investissement et sur les embauches. Claire Guélaud Journaliste au Monde Un bateau contenant 1 700 tonnes de viande de baleine a quitté l’Islande pour le Japon En Islande, les écologistes dénoncent le commerce de la viande de baleineEn mai, Sigursteinn Masson, le porte-parole de l’IFAW, s’était insurgé contre l’existence de cette cargaison. « C’est une question de protection des animaux. Il n’y a pas de manière de tuer des animaux de cette taille sans qu’ils souffrent », avait-il alors expliqué à l’Agence France-Presse. Il a précisé jeudi que le navire se rendrait au Japon en passant par le Ghana.L’Islande et la Norvège sont les deux seuls pays qui défient ouvertement le moratoire de 1986 sur la chasse commerciale à la baleine. Le Japon chasse aussi la baleine, officiellement à des fins scientifiques.La demande pour cette viande est en baisse en Islande comme au Japon, le principal débouché à l’export. En mars, une cargaison venue de Norvège avait été détruite par le Japon à cause d’une concentration de pesticides trop élevée. En 2013, une cargaison islandaise de 130 tonnes également destinée au Japon était repartie de Hambourg vers son point de départ à cause d’un problème administratif.A Evry, l’interdiction du tchip au lycée divise • Mis à jour le Laura Wojcik Laura Wojcik Journaliste au Monde Droit au logement opposable : l'Etat accusé de ne pas payer l’intégralité de ses amendes Le gouvernement réforme le droit au logement opposablePrimaire 2016 : Bertrand, Fillon, Juppé et Le Maire maintiennent la pression sur Sarkozy • Mis à jour le Sarkozy met les Républicains en ordre de bataille pour 2017Selon eux, cela pourrait être fait dès le 9 juin, lors du prochain bureau politique, qui « devrait être l’occasion de constituer formellement le comité d’organisation » de cette primaire de la droite et du centre. Celle-ci se déroulera le 20 novembre 2016, avec éventuel second tour le 27.« Un important travail »Anticipant les critiques possibles – « Nous sommes tous d’accord pour considérer que le temps du débat politique pour la primaire n’est pas venu » –, les quatre élus soulignent toutefois qu’il « est urgent de préciser les modalités d’organisation de la primaire, qui nécessiteront un important travail ».Il s’agit également pour les auteurs de la lettre de « déterminer les principes d’organisation et de fonctionnement » du comité dirigé par Thierry Solère, député de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et bras droit de Bruno Le Maire, « afin qu’il puisse se mettre au travail sans attendre, dans les conditions d’indépendance requises ». La lettre à Nicolas SarkozyShigeru Miyamoto, le père de « Mario », donnera sa première conférence en France en juillet William Audureau Il est le père de Donkey Kong, Mario, The Legend of Zelda, celui qui a eu droit aux surnoms les plus flatteurs, comme le « Spielberg », le « Walt Disney » ou encore le « Mozart » du jeu vidéo.Shigeru Miyamoto, 62 ans, donnera sa première conférence ouverte au grand public le vendredi 3 juillet prochain au parc des expositions Paris-Nord de Villepinte, en banlieue parisienne, à l’occasion de la seizième édition de la Japan Expo, un salon annuel dédié à la culture japonaise.« C’est un des événements les plus importants qu’il nous ait été donné de monter, exulte Thomas Sirdey, coorganisateur du salon. Nous avons une liste de rêve des personnalités à inviter, et en jeux vidéo, monsieur Miyamoto était le numéro 1. »Alors que Super Mario Bros. fêtera ses 30 ans en septembre, son cocréateur tiendra conférence pendant une heure trente sur la scène principale de la Japan Expo. Les organisateurs espéraient pouvoir l’inviter depuis plusieurs années, mais avaient essuyé plusieurs refus polis de Nintendo lors de leurs premières tentatives. Shigeru Miyamoto avait finalement convenu de rencontrer les joueurs français à l’édition 2014 de la Japan Expo, mais il avait dû annuler sa venue pour rester au chevet de son père, mourant. William Audureau Journaliste au Monde La santé en tête des critères de bien-être analysés par l’OCDE • Mis à jour le Rémi Barroux « Et surtout, la santé ! » La formule de rigueur au moment des vœux prend ici tout son sens, et même une valeur statistique : l’indice « Better Life » (« Vivre mieux »), lancé en 2011 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a été actualisé, mardi 2 juin.La santé arrive en effet en tête des priorités sélectionnées par les utilisateurs de l’outil interactif pour évaluer le bien-être, parmi onze sujets : logement, revenu, emploi, sécurité, santé, éducation, environnement, engagement civique, liens sociaux, équilibre vie privée-travail, « satisfaction à l’égard de la vie ».« Vision personnelle »Par son côté évolutif et le nombre de critères pris en compte, cet indicateur de l’OCDE diffère de l’Indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement, qui mesure à parts égales trois dimensions : la santé, l’éducation et le niveau de vie. L’IDH prend en compte l’ensemble des pays des Nations unies, alors que l’OCDE documente avant tout ses 34 pays membres, auxquels sont ajoutés le Brésil et la Russie.Pour chaque pays, la vision personnelle du bien-être des utilisateurs est agrégée avec des statistiques économiques et sociales officielles. Ainsi pour le logement, trois critères sont utilisés pour chaque pays : le nombre de chambres par personne, la qualité du logement évaluée par la présence ou non de toilettes et le pourcentage du revenu consacré au logement. Il en est ainsi pour chacun des indicateurs.L’originalité du « Better Life » de l’OCDE réside dans l’intervention des citoyens. Depuis son lancement, plus de six millions de personnes de 211 pays ont visité le site, et 92 000 d’entre elles ont partagé leurs visions personnelles.L’emploi au Cap vert et l’éducation en PalestineQuel critère prédomine pour définir la qualité de vie ? « La santé devient de plus en plus importante, en Europe en particulier. Dans le reste du monde, l’éducation est très souvent mise en avant », explique Romina Boarini, responsable de la mesure du bien-être à l’OCDE.Une ambiguïté demeure. Quand une personne met en avant un critère plutôt qu’un autre pour évaluer le bien-être, la sécurité par exemple, cela indique l’importance qu’il lui confère sans que l’on sache s’il en est satisfait ou si, au contraire, il souhaite une amélioration dans ce domaine. « L’indicateur donne des informations sur ce qui compte pour les personnes afin de vivre mieux, analyse Romina Boarini. On voit ainsi que la question du revenu compte moins dans les pays riches que dans les pays pauvres. »Au niveau mondial, plus exactement dans les pays de l’OCDE, le « vivre mieux » se définit ainsi : santé (10,47 %), satisfaction de vie (10,44 %), éducation (10,05 %), sécurité (9,45 %), équilibre travail-vie personnelle (9,29 %), environnement (9,26 %), logement (8,94 %), emploi (8,90 %), revenu (8,70 %), liens sociaux (8,14 %) et engagement civique (6,88 %).En France, la santé arrive en tête, suivie de la satisfaction à l’égard de la vie et de l’éducation. Le tiercé est identique en Italie, mais l’éducation arrive en deuxième position. Au Mexique, en revanche, cette dernière arrive en tête, suivie de la santé. Au Japon, c’est la sécurité qui monte sur la plus haute marche du podium, escortée de l’éducation et de la santé.Mais, le nombre d’intervenants dans chaque contrée et leur représentativité (âge, sexe ou niveau social) ne permet pas toujours de valider la définition du bien-être. « Il faut considérer qu’en dessous d’un échantillon de 1 000 personnes, l’indicateur ne signifie pas grand-chose », reconnaît Mme Boarini. Il est néanmoins amusant de constater que l’environnement arrive en tête des critères en Papouasie-Nouvelle Guinée ou en Guyane française, que l’emploi est premier au Cap vert ou au Swaziland, ou que la question de l’éducation domine en Palestine. Ce, même si chacun de ces pays ne dispose que d’une dizaine de réponses.« Mesurer l’impact d’une politique avant de la mettre en œuvre »La mesure du bien-être est récente. En 2009, le Prix Nobel américain Joseph Stiglitz et l’économiste français Jean-Paul Fitoussi remettaient au président de la république, Nicolas Sarkozy, un rapport établissant que la croissance d’un pays se mesurait aussi au bien-être et au progrès social.« La mesure du progrès avance et des pays se posent la question d’intégrer le bien-être dans leurs statistiques ou, comme en Grande-Bretagne, de pouvoir mesurer le bénéfice et l’impact d’une politique pour les gens, avant de la mettre en œuvre », explique la responsable de l’indice « Better Life » à l’OCDE, conçu il y a quatre ans.En France, le Parlement a adopté en avril, à l’initiative de la députée d’Europe Ecologie-Les Verts (Essonne) Eva Sas, une loi visant à la prise en compte des nouveaux indicateurs de richesse dans la définition des politiques publiques. Elle suggère qu’au moment de la discussion du projet de loi de finances, chaque année, de nouveaux indicateurs, « au même niveau de visibilité que le PIB », soient pris en compte, couvrant en particulier l’environnement, « notamment la lutte contre le dérèglement climatique et la préservation de la biodiversité », ou encore l’emploi et les inégalités de revenus. Rémi Barroux Journaliste au Monde Les utilisateurs du réseau social Imgur en rogne contre la censure des contenus adultes Florian Reynaud Le site d’hébergement d’images américain Imgur fait face à une bronca de ses utilisateurs. Imgur, qui est aussi un réseau social, compte une communauté très active qui publie et commente au quotidien les derniers GIF (graphic interchange format) de Game of Thrones aussi bien que des photos de nu. L’ambiance s’est refroidie depuis quelques jours à cause d’un changement de modération du site. Des utilisateurs ont vu leurs commentaires censurés au prétexte qu’ils contenaient des images dites « NSFW » (Not Safe for Work, c’est-à-dire « ne pas ouvrir au bureau »). Les photos sanglantes ou pornographiques sont ainsi retirées des fils de discussion du site, au grand dam des utilisateurs habituels. Ces derniers ont immédiatement inondé le site d’images de protestation et de liens NSFW pour contester les nouvelles règles.Le 2 juin, l’équipe du site a finalement publié un post de blog pour répondre aux inquiétudes de la communauté. « Nous avons toujours eu des règles concernant le NSFW sur Imgur, elles étaient simplement moins visibles et nous n’avions pas les ressources pour les appliquer correctement jusqu’à maintenant », explique Sarah Schaaf, responsable de la communauté d’Imgur. La cofondatrice du site révèle qu’auparavant les contenus modérés étaient purement et simplement supprimés, alors qu’ils sont aujourd’hui indiqués comme censurés par l’équipe de modération.Elle ajoute que seuls les contenus signalés par d’autres utilisateurs sont modérés. « Imgur ne va pas chercher et modérer des contenus qui n’ont pas été signalés. Nous sommes très attachés à la liberté d’expression », affirme Sarah Schaaf. De nombreux utilisateurs n’ont pas été convaincus par ces explications et affirment que les utilisateurs se modéraient déjà entre eux. « Les contenus NSFW dans les commentaires sont déjà tagués comme tels par les utilisateurs afin que l’internaute clique dessus en connaissance de cause », s’agace un membre de la communauté sur Reddit.Moins de porno pour vendre des publicitésImgur est très lié au réseau social Reddit. Toutes les images partagées sur ce dernier y sont hébergées, et les utilisateurs sont souvent les mêmes. L’entreprise Reddit a même investi (en partenariat avec un fonds d’investissement) 40 millions de dollars dans Imgur en avril 2014. Et aujourd’hui, il est probablement temps pour l’hébergeur d’images de prendre son envol commercial. Le scandale de la modération est tombé peu de temps après la publication d’une nouvelle application Android et l’introduction de publicités natives sur le site. En un an, Reddit a connu un phénomène similaire et a développé de nouveaux produits tout en lançant une bataille contre le harcèlement et les comportements abusifs sur son site. Florian Reynaud Journaliste au Monde France Télévisions : les membres du CSA affirment avoir voté pour Delphine Ernotte sans « aucune pression » • Mis à jour le Accusés de partialité, les huit sages du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) ont réfuté collectivement jeudi 4 juin les critiques dont ils sont la cible au sujet de la nomination de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions, au lendemain de l'annonce du dépôt d'une plainte pour abus d'autorité.Didier Quillot, ancien patron de Lagardère Active et d'Orange France et ancien candidat à la présidence de France Télévisions, a ainsi déposé plainte en début de semaine pour abus d'autorité concernant les conditions de la nomination de Delphine Ernotte.« Face aux mises en cause suscitées par la désignation de la future présidente de France Télévisions, nous, membres du CSA (...), considérons qu'il est de notre responsabilité de nous exprimer collégialement, pour réfuter des accusations infondées », écrivent-ils dans un communiqué.Lire la synthèse :La nomination de Delphine Ernotte fait toujours grincer des dents« Totale indépendance et stricte impartialité »« On a pu lire que la procédure au terme de laquelle elle a été désignée aurait été l'objet de pressions. Chacun d'entre nous affirme n'en avoir subi aucune », ajoutent les membres du CSA, déclarant avoir voté en leur « âme et conscience, sans aucune pression, qu'elle soit politique, économique ou personnelle ».Des questions ont été soulevées sur les conditions de cette désignation, par des candidats malheureux notamment, dans des articles du Monde, de M, le magazine du Monde, de Mediapart ou de TéléObs.Lire l'enquête :Mauvaises ondes au CSAFrance Télévisions : les premiers pas de Delphine ErnotteFrance Télévisions : le président du CSA auditionné sur le choix de Mme ErnotteLe gouvernement britannique va vendre ses dernières parts dans Royal Mail • Mis à jour le Aucune date n’a pour le moment été fixée, mais la privatisation totale de Royal Mail, la Poste britannique, sera bientôt effective. George Osborne, le ministre conservateur des finances, a annoncé jeudi 4 juin au Parlement que le gouvernement allait se désengager complètement de l’entreprise postale pour réduire la dette publique. Une majorité du capital de Royal Mail avait déjà été cotée à la Bourse de Londres en octobre 2013.« J’annonce aujourd’hui que le gouvernement va vendre les 30 % qui lui restent dans Royal Mail. C’est la meilleure chose à faire pour Royal Mail, ainsi que pour les entreprises et les familles qui en dépendent – et bien sûr aussi pour le contribuable », a-t-il expliqué devant les députés. Avec une action à 5,26 livres (environ 7 euros) mercredi soir, la vente pourrait rapporter jusqu’à 1,5 milliard de livres (un peu plus de 2 milliards d’euros).M. Osborne a également annoncé d’autres mesures économiques dans les ministères pour réduire le déficit public, qui a atteint 5,2 % lors de l’année budgétaire 2014-2015. Le gouvernement a promis de parvenir à l’équilibre budgétaire dès l’année 2018-2019. Ces nouvelles mesures devraient permettre de réduire la dette de 4,5 milliards de livres (6,17 milliards d’euros). La France devrait passer au 2e niveau d’alerte du plan canicule • Mis à jour le Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat chargée de la famille, des personnes âgées et de l’autonomie, a déclaré jeudi 4 juin qu’elle rappellerait vendredi les mesures à prendre en cas de canicule. Une forte vague de chaleur est attendue en France dans les prochains jours. Jeudi, les températures atteignaient déjà 34 °C à Bordeaux.« [Vendredi] matin, Marisol Touraine et moi-même ferons un déplacement dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes [Ehpad] pour annoncer les mesures canicule qui me paraissent devoir être actionnées au moins pour les quarante-huit heures qui viennent », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse en marge d’une réunion gouvernementale à Matignon.Le plan canicule, qui avait été mis en place après la canicule de 2003 qui avait fait 15 000 victimes en France, comprend quatre niveaux d’alerte : la veille saisonnière, l’avertissement de chaleur, l’alerte canicule et la mobilisation maximale. Dès le 1er juin et jusqu’au 31 août, la veille saisonnière est automatiquement déclenchée chaque année.Des pointes à 36 degrésVendredi, la France devrait passer au niveau de vigilance jaune, soit le deuxième niveau d’alerte. Cette phase de veille renforcée permet aux différents services à se préparer à un éventuel passage au niveau de vigilance orange, l’alerte canicule. Pascal Brovelli, directeur adjoint de la prévision à Météo France, a évoqué « de fortes chaleurs », tout en précisant que ce n’était pas « un épisode qui [allait] s’installer dans la durée ». « Dès dimanche nous aurons des températures estivales qui ne présenteront plus de caractère exceptionnel », a-t-il conclu.Avec des pointes à 36 degrés attendues en Aquitaine, dans le Centre-Est et en Rhône-Alpes, la France va connaître des températures record pour un début de mois de juin. Vers un projet de loi constitutionnelle pour ratifier la Charte des langues régionales • Mis à jour le Dans une lettre à plusieurs députés rendue publique jeudi 4 juin, François Hollande a annoncé le prochain dépôt d’un projet de loi constitutionnelle permettant la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires.La Charte, signée en 1992 par les Etats membres du Conseil de l’Europe, fait obligation aux Etats signataires de reconnaître les langues régionales et minoritaires en tant qu’expressions de la richesse culturelle.Sa ratification, sans cesse repoussée depuis vingt-trois ans et promise par François Hollande durant la campagne présidentielle, doit être expressément autorisée par la Constitution, car celle-ci proclame notamment que « la langue de la République est le français ». Pour cette révision de la Constitution, « la voie du Congrès me paraît la plus appropriée », écrit le chef de l’Etat dans ce courrier envoyé notamment au président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas (Parti socialiste), et révélé par le quotidien Le Télégramme.Pas de référendumDans cette lettre datée du 1er juin, François Hollande écarte ainsi le recours au référendum, qui aurait été obligatoire pour faire aboutir une proposition de loi constitutionnelle de Jean-Jacques Urvoas autorisant la ratification de la Charte, votée le 28 janvier 2014 par les députés à une large majorité (361 voix pour, 149 contre, 19 abstentions).En effet, si une révision constitutionnelle est proposée par des parlementaires, elle doit obligatoirement être approuvée par référendum après avoir été adoptée par les deux assemblées. En revanche, si elle est proposée par le gouvernement, le président de la République peut décider que l’adoption finale sera votée, à la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés, par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en congrès à Versailles.François Hollande explique avoir demandé à la ministre de la justice, Christiane Taubira, de préparer le texte, dont il souhaite « qu’il soit inscrit à l’ordre du jour du Parlement dans les meilleurs délais ».« Une fenêtre de tir pour la fin de l’année 2015 »Le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale et député du Finistère, Jean-Jacques Urvoas, est un fervent défenseur de ce qu’il appelle « l’épanouissement de la langue régionale ». « Je pousse, je pousse, j’essaie, j’écris, j’alerte », a-t-il déclaré jeudi matin sur France Bleu.Selon lui, il y a « une fenêtre de tir pour la fin de l’année 2015, puisqu’il y a plusieurs projets de constitutionnels qui cheminent ». Il évoque notamment « la modification du Conseil supérieur de la magistrature » ou « la réduction du nombre de parlementaires », deux dossiers qui pourraient, selon lui, justifier la convocation du Congrès. Par ailleurs, M. Urvoas balaie toute visée électoraliste dans cette décision du président de la République à quelques mois des régionales.Le député écologiste Paul Molac (apparenté Union démocratique bretonne), qui copréside avec Armand Jung (PS) le groupe d’études sur les langues régionales de l’Assemblée nationale, s’est félicité après ce « pas supplémentaire », qui était « nécessaire » et va, selon lui, permettre aux candidats aux élections régionales de décembre 2015 de se positionner.« Je ne peux que me réjouir de ces informations qui émanent directement du président de la République », a renchéri M. Jung, député du Bas-Rhin, sur son site Internet.De son côté, Victorin Lurel, député PS de Guadeloupe, qui avait déposé en 2008 une proposition de loi en ce sens, estime que « chaque citoyen doit pouvoir pratiquer la langue ou les langues de sa culture, de ses aïeux, de son terroir (…) Cette reconnaissance de notre diversité culturelle (…) est aujourd’hui le plus sûr moyen de favoriser l’égalité, de préserver l’identité républicaine et de garantir notre unité nationale ».Jean-Luc Mélenchon, le leader du Parti de gauche, a en revanche déclaré qu’il « s’oppos[ait] absolument à la ratification de cette Charte », qui « menace l’égalité entre les citoyens et l’unité et l’indivisibilité de la République ». M. Mélenchon a également exigé « la tenue d’un référendum », malgré la voie choisie par François Hollande qui exclut ce recours.Pour François Hollande, les ex-Fralib sont « condamnés à réussir » • Mis à jour le « 1 336 », ou le retour des ex-FralibQuand les ex-Fralib font buffet campagnard à BercyCrise des subprimes : quand la justice américaine était peu regardante vis-à-vis de Goldman Sachs • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Dans les mois qui ont suivi le déclenchement de la crise financière, la justice américaine était-elle vraiment préoccupée à traquer les responsabilités des banques dans la catastrophe ? Pas vraiment, si l’on en juge par une série de documents exhumés grâce au Freedom of Information Act, une loi qui oblige les agences fédérales américaines à transmettre leurs documents à quiconque en fait la demande.La scène se passe au début de 2010, un peu plus d’un an après la chute de Lehman Brothers et l’effondrement du système des crédits hypothécaires américain. Plusieurs responsables de Goldman Sachs sont convoqués au département de la justice, à Washington. On aurait pu s’attendre à ce que Lanny A. Breuer, l’adjoint au ministre chargé de la division criminelle, qui mène la réunion, questionne les banquiers sur leurs pratiques en matière de subprimes. Mais ce jour-là, autour de la table, on discuta terrorisme, lutte contre le blanchiment d’argent sale, et de la crise il ne fut point question.On peut bien sûr se dire qu’au cours de cette période, toutes les réunions n’avaient pas à porter systématiquement sur le rôle qu’ont joué les grandes banques de Wall Street dans le déclenchement de la crise.Le problème, c’est que les recherches faites dans le cadre du Freedom of Information Act indiquent qu’il n’y a pas eu d’autres réunions programmées, ni avec Goldman Sachs, ni avec aucune autre grande banque, comme l’a révélé, mercredi 3 juin, le New York Times.550 millions de dollars pour éviter des poursuites pénalesCette révélation est gênante pour M. Breuer à qui il était déjà reproché le fait de n’avoir poursuivi aucun banquier au cours de son mandat, qui s’est achevé début 2013. D’autres s’en sont, il est vrai, chargés. Un mois après la fameuse réunion, la Securities and Exchange Commission (SEC), elle, ne se privait pas de déclencher une procédure contre Goldman Sachs, justement.La banque est alors accusée par le gendarme américain des marchés financiers d’avoir trompé les investisseurs lors de la vente de titres adossés à des crédits hypothécaires à risque, au moment de l’effondrement du marché immobilier aux Etats-Unis en 2007. Cette accusation obligera par la suite Goldman Sachs à négocier un accord avec les autorités, en payant 550 millions de dollars pour éviter des poursuites pénales.Dans la foulée de la procédure entamée par la SEC, une sous-commission du Sénat ne se faisait pas prier, non plus, pour organiser une audition sur les activités de Goldman pendant la crise. Comment se fait-il que ce sujet n’ait pas été évoqué par les services de M. Breuer ? Toujours est-il qu’en août 2012, le ministère de la justice, suite aux auditions de la sous-commission du Sénat, concluait que les investigations menées n’avaient pas réussi à apporter la preuve que Goldman Sachs devait être poursuivi.Cette décision fut critiquée un peu plus tard, en janvier 2013, dans un documentaire télévisé intitulé « Les intouchables », diffusé sur PBS. En réponse à ces critiques sur le manque de vigilance de M. Breuer à l’égard de Goldman Sachs, ce dernier fit parvenir aux producteurs un communiqué dans lequel il affirmait : « Nous avons regardé très attentivement chez Goldman Sachs, pendant des années et nous avons fait preuve de ténacité. » Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Agnès Saal soupçonnée d’un usage personnel de taxis sur un précédent poste • Mis à jour le Une enquête préliminaire ouverte sur les notes de taxi de l’ancienne patronne de l’INAINA : une enquête préliminaire ouverte pour « favoritisme » visant Mathieu GalletRick Perry, dixième candidat à l’investiture républicaine • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Il y a quatre ans, Rick Perry avait accédé à une notoriété dont il se serait volontiers passé. Au cours d’un débat organisé le 9 novembre 2011 avec les sept autres prétendants à l’investiture républicaine, il avait torpillé sa candidature en se montrant incapable de nommer l’une des trois agences fédérales dont il venait de proposer la suppression. Ce véritable suicide politique (personne ne lui avait posé la question) avait duré quatre-vingt-deux interminables secondes, conclues par un « oups » aussi piteux que dévastateur. Une humiliation cuisante, et une tache sur une carrière pourtant flatteuse de self-made-man. Rick Perry, qui a annoncé jeudi 4 juin son intention de se présenter à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016, est né en 1950 dans une famille de fermiers à Paint Creek, au cœur du Texas. Après ses études, il passe cinq années au sein de l’armée de l’air où il pilote des avions de transport C-130, avant de revenir dans l’exploitation familiale. Parallèlement, il s’engage en politique, tout d’abord dans les rangs démocrates, ce qui dans un Etat du Sud n’a pas la même signification qu’à Washington.Élu à la Chambre des représentants du Texas, il fait d’ailleurs partie d’un groupe qui milite si activement pour la réduction des budgets de l’Etat qu’ils gagnent le surnom de « pitbulls ». Il bascule en 1989 dans le camp républicain, dont la poussée ne fait que commencer dans la Bible belt, et gagne un an plus tard l’élection pour le poste de commissaire à l’agriculture de l’Etat. Un succès obtenu avec l’aide d’un consultant, Karl Rove, promis à un brillant avenir aux côtés du républicain qui conquiert le poste le gouverneur du Texas en 1994, George W. Bush.Numéro 2 de George W. Bush au TexasLieutenant-général de l’Etat en 1998, ce qui lui confère le titre de numéro deux, il profite de l’accession à la Maison Blanche du gouverneur pour prendre la direction du Lone Star State pendant les deux années restantes du mandat de George Bush. Élu à cette fonction en 2002, réélu en 2006 puis en 2010, il conduit une politique républicaine orthodoxe (réductions des dépenses, baisses d’impôts) profitant du dynamisme de l’Etat qui bénéficie à partir de la fin de la décennie du développement inattendu de la production de gaz et de pétrole de schiste, même si ce boom s’accompagne d’un creusement des inégalités sociales.Ces succès et ses lettres de créances conservatrices sur la question des valeurs (230 condamnés sont exécutés pendant ses années de gouverneur et les obstacles à l’avortement sont renforcés), en font un candidat acceptable pour la droite même s’il semble initialement peu disposé à quitter le Texas. Après un passage à la tête de l’organisation rassemblant les gouverneurs républicains, il se lance en 2011 dans la bataille présidentielle, témoignant cependant presque immédiatement de son impréparation.Après sa retraite en rase campagne dès les premières primaires, il était retourné à sa fonction de gouverneur jusqu’au terme de son dernier mandat, en novembre 2014. Bien que régulièrement distancé par ses rivaux républicains dans les intentions de vote, il avait multiplié les déplacements au cours de ces derniers mois, notamment dans l’Iowa, premier Etat à se prononcer. Une façon de montrer qu’il n’entend pas laisser aux Américains comme seul souvenir national son fameux « oups » de 2011. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Top 14 : Toulon affronte le Stade français pour une nouvelle place en finale • Mis à jour le L’ex-All Black Jerry Collins meurt dans un accident de voiture dans l’HéraultOn pourrait longtemps gloser sur les oscillations du balancier de l'histoire. Titré pour la dernière fois en 2007 et absent de la phase finale du championnat depuis 2009 et une demie perdue contre Perpignan (25-21), le Stade français réintègre donc le « dernier carré » grâce à un jeu vivifiant, d'abord assis sur une conquête solide mais aimanté par les promesses du grand large.Vendredi dernier, porté par un stade Jean-Bouin extatique et par l’adresse de son buteur sud-africain Morné Steyn, le club de la capitale a ainsi grillé le Racing-Métro dans son match de barrages qualificatif pour les demi-finales (38-15), réhabilitant l'idée romantique d'un rugby roboratif, nourri d'espaces et fier de son identité.« On s'est mis dans une situation où, quelque part, soit on est champion, soit on est déçu », a résumé l’entraîneur Gonzalo Quesada à l'abord de la phase finale. Celui-ci peut se rassurer avant de fouler la pelouse du Nouveau Stade de Bordeaux : ses hommes restent sur trois victoires lors des quatre derniers matches, rassérénés par un état d'esprit au beau fixe entre nouvelle (Danty, Flanquart, Slimani...) et ancienne (Papé, Parisse, Arias...) générations, et mus par les déceptions passées.Bernard Laporte, d’un club à l’autreMais pour dépoussiérer l'armoire à trophées, garnie de treize titres de champion de France (entre 1893 et 2007), il faudra d'abord entraver la force tranquille des Toulonnais. Sur les quatre dernières saisons, en comptant l'exercice en cours, le RCT s'est hissé sept fois en finale en sept occasions, Coupe d'Europe et Top 14 confondus.Terminant cette saison à la première place de la saison régulière, les hommes de Bernard Laporte ont eu le temps de digérer leur troisième sceptre européen d'affilée, raflé au début de mai face à Clermont (24-18), pour se consacrer ensuite à la défense du Brennus en évitant la case barrages.Tout est donc sur les rails pour que l'impitoyable bulldozer varois, déjà sacré à quatre reprises champion de France (1931, 1987, 1992 et 2014), se remette en marche, prêt à concasser méthodiquement son adversaire sur la ligne d'avantage, jusqu'à ce que les flèches Giteau, Mitchell, Habana ou encore Mermoz terminent le travail.Attention toutefois pour le Rugby club toulonnais de l’ambitieux président Mourad Boudjellal : lors de la saison régulière, le RCT s’était incliné à deux reprises face au Stade français, au match aller (28-24 à Félix-Mayol) comme au retour (30-6 à Jean-Bouin), en décembre 2014, à l’issue duquel le centre toulonnais Mathieu Bastareaud s’était comparé à un « zombie » parvenu au « point de rupture ».Cette année, Bernard Laporte se passerait volontiers d’une troisième défaite face à son ancien club. Futur candidat pour la prochaine élection à la présidence de la Fédération française de rugby (FFR), en 2016, l’entraîneur actuel de Toulon avait contribué au redressement du Stade français, synonyme de deux titres (1998, 2000), avant de prendre en main Toulon, à compter de 2011. Avec le succès que l’on sait.HSBC veut éviter un procès en Belgique • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) HSBC paye cher pour s’épargner un procès en Suisse Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde Des agresseurs de Malala Yousafzai acquittés en secret au Pakistan La BBC a annoncé vendredi 5 juin que huit des dix condamnés pour l’agression de Malala Yousafzai avaient en fait été acquittés. Le 30 avril dernier, ces membres du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP, pour Tehrik-e-Taliban Pakistan) avaient été condamnés à la prison à vie, soit vingt-cinq ans dans le droit pakistanais.A l’époque, le secret entourant le procès avait déjà levé des suspicions. Il s’était tenu dans une base militaire et non un tribunal, et rien n’avait pu filtrer, les procès anti-terroristes n’étant pas ouverts au public au Pakistan. De plus, les autorités n’avaient pas communiqué sur les personnes arrêtées, ni sur leur implication dans l’attaque contre Malala Yousafzai. Malala Yousafzai, un Nobel contre les démons du Pakistan Aux Etats-unis, les créations d’emplois rassurent un peu • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) La croissance américaine flanche une nouvelle foisL’Amérique s’interroge sur la faiblesse de la repriseDes chiffres meilleurs que prévuIl est vrai que si les chiffres du marché du travail, publiés vendredi, sont meilleurs que prévu, le rythme moyen de créations d’emploi a nettement décéléré, à 202 000 par mois contre 260 000 en 2014.Par ailleurs, les deux principaux points noirs de la situation américaine ne sont toujours pas résolus. Le taux de participation – la part de la population en âge de travailler qui occupe un emploi ou qui en recherche effectivement un – reste à ses plus bas historiques à 62,9 %, malgré une remontée de 0,1 point en mai, .Par ailleurs, la progression des salaires reste toujours aussi timide. Le salaire horaire moyen a progressé de 0,3 % par rapport à avril et de 2,3 % par rapport au même mois de 2014.Malgré cette légère amélioration, il n’y a pas de quoi parler de pression sur les employeurs, qui seraient incités à augmenter les salaires faute de ne pas pouvoir trouver la main-d’œuvre dont ils ont besoin. Signe que le marché du travail n’est pas complètement rétabliAppels à la prudence sur une hausse de tauxDans ces conditions, il semble peu probable que les chiffres de l’emploi, publiés vendredi, soient de nature à inciter la Fed à relever ses taux dès la semaine prochaine, à l’occasion de la réunion de son Comité de politique monétaire.« Je pense qu’il est très difficile de dire que l’on va normaliser les taux d’intérêt juste au moment où l’économie semble un peu plus faible », a déclaré James Bullard, le président de la Fed de Saint-Louis (Missouri).De la même façon, Lael Brainard, membre du Conseil des gouverneurs de la banque centrale, a appelé à la prudence, mardi, dans l’attente d’une « clarification de la dynamique de l’économie américaine », qui est confrontée à « des vents contraire venus de l’étranger », a-t-elle déclaré au Centre des études stratégiques et internationales (CSIS) de Washington.Lael Brainard a ajouté que, si le marché de l’emploi et l’interprétation des chiffres de l’inflation continuaient à s’améliorer, une remontée des taux pourrait être envisageable d’ici à la fin de l’année. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Le Conseil constitutionnel se prononcera sur l’accès administratif aux données de connexion • Mis à jour le En plein milieu des débats sur le projet de loi sur le renseignement, le Conseil d’Etat a estimé, vendredi 5 juin, qu’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) portant sur l’accès aux données de connexion des internautes français, une disposition prévue par la loi de programmation militaire de 2014, pouvait légitimement être posée. La question devra donc être examinée par le Conseil constitutionnel sous trois mois.French Data Network (FDN), le plus ancien fournisseur d'accès à Internet de France, la fédération FDN, qui regroupe une vingtaine de fournisseurs d'accès à Internet régionaux indépendants et la Quadrature du Net, association de défense des libertés sur Internet, avaient déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur le très controversé article 20 (anciennement article 13) de la loi de programmation militaire.Respect du secret de la correspondanceAdoptée à une courte majorité le 20 décembre, cette loi permet « l'accès administratif aux données de connexion » et, plus précisément, « le recueil, auprès des opérateurs de communications électroniques [...] des informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ». Lire : Adoption définitive de la controversée loi de programmation militaireFDN dénonce « une atteinte à la vie privée » et l'absence de garanties légales pour le respect du secret de la correspondance, par exemple entre un avocat et son client. Elle pointe également la remise en question de la protection des sources pour les journalistes, les métadonnées de connexion permettant de savoir avec qui ceux-ci échangent des courriels. Enfin, elle condamne le flou des termes employés, notamment « informations » et « documents », qui peuvent aussi bien renvoyer au contenu des courriers électroniques et des SMS.Introduite en 2008, la QPC est un dispositif juridique permettant, sous réserve de recevabilité, de demander au Conseil constitutionnel l'examen d'une disposition législative pouvant porter atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution en vue d'en obtenir l'abrogation.Le fonds souverain norvégien se désengage du charbon • Mis à jour le La Norvège a entériné, vendredi 5 juin, la décision de retirer son fonds souverain, le plus gros au monde, du charbon. A l'unanimité, le Parlement norvégien a décidé que le fonds de près de 7 000 milliards de couronnes (793 milliards d'euros), qui contrôle 1,3 % de la capitalisation boursière mondiale, devrait se désengager des entreprises minières ou des groupes d'énergie pour lesquels le charbon représente plus de 30 % de l'activité ou du chiffre d'affaires.Lire la chronique :Coup de grisou sur le charbonLa campagne de « désinvestissement » des énergies fossiles gagne l’EuropeEnquêteSénégal : dans les coulisses du JT rappé • Le générique du JT rappé.Crédits : Alors qu’il entame sa troisième saison, le JT rappé sénégalais s’est imposé comme un impertinent contre-pied à l’info traditionnelle, faisant le « buzz » sur le Net et la chaîne 2STV. Son habillage sur fond rouge créé par Level Studio et surtout son lancement sont devenus familiers au public sénégalais : « Bienvenue installez-vous. On a des nouvelles pour vous ! » Des nouvelles qui tapent souvent là où ça fait mal.Dans le dernier épisode, à l’occasion de la visite du roi du Maroc au Sénégal, un invité EMD, en direct de Casablanca, s’est fendu d’un couplet sur les conditions de vie des Sénégalais expatriés au Maroc. La saison 2 prenait déjà position, entre autres, sur « l’indignation à géométrie variable » des chefs d’Etat africains, en fonction du lieu où se produisent les attentats (à Paris ou en Afrique), ou le sommet USA-Afrique « dans lequel Obama a convoqué les chefs d’état africains pour… rien ! »Aux manettes, ils sont deux : le grand avec des dreadlocks est Xuman (prononcer Roumane). Il rappe la partie française. L’autre, petit et trapu, est Keyti, il s’occupe du wolof. Depuis deux ans, pour ne pas user leur concept, ces vieux routiers du rap sénégalais, anciens des groupes Pee Froiss et Rap’Adio, ont multiplié les invités hip-hop de la nouvelle génération : PPS, Books, Mo Marginal, Ngaaka blindé, ou de l’ancienne comme Didier Awadi. Et les parodies, comme « Merci Mimi » en référence au limogeage de l’ancienne premier ministre Mimi Touré en 2014, après sa défaite aux élections municipales dans la circonscription de Dakar.Le journal s’est décentralisé en région, lors des élections locales de 2014, avec des correspondants rappeurs à Touba-Diourbel, Ziguinchor, Saint-Louis, Rufisque et Tambacounda. « On a leur a demandé de montrer ce qui se passe chez eux, précise Xuman. On est aussi beaucoup plus mobiles pour faire des reportages, comme pendant le Forum mondial social en Tunisie. »Comme ce journal rappé est diffusé gratuitement et qu’il a un coût, il a fallu avoir recours à des ONG : « Open Society Initiative for West Africa nous a alloué une subvention de cent mille dollars pour notre matériel et nos déplacements. » Le fait que cette ONG, qui soutient le mouvement « Y en a marre », émane du milliardaire américain George Soros est sujet à controverses. « C’est facile de critiquer en disant que l’argent vient d’ici ou de là alors qu’il n’y a pas d’alternative !, martèle Keyti. Au Sénégal, des initiatives artistiques n’ont pas survécu faute de mécènes. A aucun moment on n’a voulu nous faire aller dans certaines directions. Au contraire. On nous a dit dès le départ : « Vous avez votre liberté artistique ! »Cette liberté de ton n’a pas été si facile à imposer. « Des directeurs commerciaux nous ont refusés sous prétexte que, même si c’est un des meilleurs programmes du marché, on parle de politique ! assure Xuman. Si une ONG veut relater un message dans le journal on en fixe le coût. On est en train de faire une campagne de sensibilisation sur la reproduction avec une ONG de santé. Depuis quelques années, les spots radios ne sont plus suffisants. On arrive à toucher les jeunes, fans de hip-hop, via les réseaux sociaux. » « Elle aurait pu me vendre sur place… »De leur atelier de formation en Côte d’Ivoire, en février, est né un petit journal rappé bis : le journal gbayé de Nash et Smile, diffusé sur la chaîne nationale RTI. « Chaque quinzaine, ils produisent un contenu local, explique Xuman. On communique sur Internet en se partageant des fichiers et on leur fait profiter de notre plate-forme sur les réseaux sociaux. C’est une collaboration faite pour durer. »D’autant que l’identité linguistique ivoirienne qu’est l’argot nouchi rend ce journal gbayé particulièrement savoureux : « Il y a une forte communauté de locuteurs du nouchi. Un peu partout en Afrique, il y a un problème d’analphabétisme. Utiliser les langues locales c’est la meilleure façon d’être au cœur des préoccupations quotidiennes des populations. Leur parler de politique, de social, d’économie, d’actualité internationale dans une forme humoristique qui va droit au but. »La rappeuse Nash excelle dans le nouchi, au point d’en avoir fait un dictionnaire : « Au Djassé d’Adjamé, un quartier très populaire d’Abidjan, elle dialoguait avec des vrais “nouchis”. J’étais perdu ! Elle aurait pu me vendre sur place… Son journal a parlé à la diaspora ivoirienne en Europe et aux dirigeants de la RTI qui se sont intéressés au projet. » Pour le reste, les deux acolytes explorent des pistes pour étendre leur JT à un autre pays, qui pourrait être le Bénin ou le Niger.Comment le mythe de Charles Martel et de la bataille de Poitiers en 732 s’est installé • Mis à jour le Par Salah GuemricheTreize ans après le cri de ralliement frontiste : « Charles Martel 732, Le Pen 2002 ! », voilà que les Identitaires, un groupe d’extrême droite, nous remettent ça, en appelant à faire Bloc ce 7 juin, à Poitiers… Les mythes, on le sait, ont la peau dure. De ce mythe-là, la peau est tellement dure que même des historiens de la trempe d’un Marc Bloch ou d’un Lucien Febvre n’ont pas réussi à la fendre. Faut-il pour autant continuer à laisser libre cours aux obsessions des esprits frileux, mus par un nationalisme étroit quand ce n’est pas par une fière ignorance ?Depuis Chateaubriand (pour qui « Les Maures, que Charles Martel extermina, justifiaient les Croisades ! »), les Français ont appris que le héros de Poitiers avait sauvé la chrétienté en sauvant la France. Mais quelle France ? Au VIIIe siècle, le christianisme était loin de représenter un dénominateur commun entre l’Austrasie (fief de Martel) et le sud de la Loire. Du reste, l’entité « France » n’existait même pas, en tant que telle, et Charles, grand spoliateur des biens de l’Eglise, était un envahisseur et un conquérant au même titre que le chef des hordes mahométanes...En 732 (ou 733), Poitiers ne fut pas le Waterloo des Sarrasins. Et, malgré les lourdes représailles exercées par les Francs dans le Midi, y compris contre des autochtones, accusés d’intelligence avec l’ennemi, beaucoup de musulmans (Arabes et Berbères) y firent souche. Voire, selon Ernest Sabatier, historien de la ville de Béziers, « beaucoup d’habitants (biterrois) se firent musulmans ». En 739, ayant échoué à déloger les Sarrasins de Narbonne (c'est son fils, Pépin le Bref, qui réussira en 759 à prendre la ville), Charles se vengera sur Agde, Béziers, Maguelone, Nîmes (dont il incendie les arènes).Si je tiens, ici, à invoquer des historiens du cru, c’est pour souligner l’occultation qui est faite de ces sources chez les auteurs des manuels d’histoire qui auront contribué à entretenir le mythe d’un Charles sans peur et sans reproche. Ce qu’un autre historien, du XIXe siècle, Augustin Thierry, déplorait déjà, en écrivant : « Mais ce qui est imprimé dans tant de livres, ce que tant de professeurs enseignent, ce que tant de disciples répètent, obtient force de loi et prévaut contre les faits eux-mêmes. » Le constat sera encore plus sévère, sous la plume de Marc Bloch : « Aussi bien que des individus, il a existé des époques mythomanes (…) Comme si, à force de vénérer le passé, on était naturellement conduit à l’inventer ».Une bataille peut en cacher une autre« Inventer le passé »… Sait-on, justement, que la bataille de 732 fut connue d'abord sous le nom de « Bataille de Tours » ? Que s’est-il donc passé pour que Poitiers vienne détrôner la « Rome des Gaules » ? En fait, la dénomination poitevine devait servir à l’édification du mythe « Martel », au fil des siècles, pour occulter une autre bataille, postérieure, qui fut une défaite humiliante pour la France : la bataille de 1356, où le roi de France, Jean le Bon, fut fait prisonnier par les Anglais du prince de Galles, dit le Prince noir, et pour la libération duquel la France fut obligée de payer une rançon qui mettra en grande difficulté le royaume.Mais pourquoi l’année 732 devait-elle rester dans les annales, alors que l'islam avait déjà subi des défaites bien plus décisives que celle de Poitiers ? Notamment à Toulouse, en 721, où Eudes, le duc d'Aquitaine, gagna le titre de « bouclier de la chrétienté », et, un an plus tard, à Covadonga (en Espagne) : la victoire écrasante des Asturiens eut un tel éclat que des historiens y situeront le point de départ de la Reconquista (qui ne débutera en fait qu'au XIe siècle, pour s’achever en 1492)… Oui, pourquoi, sans avoir eu l'importance des précédentes batailles, et sans avoir mis fin à l'occupation musulmane (la Narbonnaise n'est libérée qu’en 759, et la présence arabe est attestée dans le Jura jusqu'en 972), pourquoi la bataille dite de Poitiers devait-elle avoir un tel retentissement, faisant oublier jusqu’aux propres forfaits de Charles Martel contre l'Eglise ?Il y a bien de quoi se demander si les faits recueillis sur le champ de bataille de 732 ne concernaient pas une autre bataille, toujours près de Poitiers, un événement resté honteux dans la mémoire collective, et qui porta longtemps le même nom de « bataille de Poitiers », avant que l’on ne décidât de réserver l’appellation à la seule bataille qui méritât les lauriers de la nation…Je suis donc allé voir d’un peu plus près ce que fut cette autre bataille… Et j’y ai trouvé matière à trouble. En effet, dans le récit de 1356, je relève une structure narrative et plusieurs éléments communs aux deux batailles : la même évocation de pillage (ici, par les troupes anglo-gasconnes, là, par les troupes arabo-berbères) ; la proximité d’une même forêt, celle de Moulière ; la même Vienne à traverser : ici, à Chauvigny, par le roi Jean ; là, à Vouneuil, par Abd er-Rahman ; deux armées d’invasion tout aussi hétéroclites l’une que l’autre, composées de « nationaux » et de mercenaires : celle du Prince Noir comme celle de l’émir de Cordoue ; et, enfin, une même référence à une chaussée romaine : pour le roi Jean, la voie Bourges-Poitiers, et pour l’émir, la voie Bordeaux-Poitiers-Tours !... La seule différence entre les deux batailles, c’est que l’une fut une défaite et l’autre une victoire. Si la défaite avait été antérieure, on comprendrait qu’un heureux événement plus récent finisse par effacer le mauvais dans la mémoire collective. Mais comme c’est le cas contraire, pour que l’événement postérieur, funeste, puisse être atténué et même oublié, il faudrait que l’événement antérieur ait la charge symbolique suffisante pour cela !...Autre curiosité : les historiens passeront longtemps sous silence un épisode singulier qui précéda de peu la bataille de 732, et en fut même une des causes occultes : une histoire d'amour ! Entre la fille du duc d'Aquitaine, à la beauté légendaire chantée par les troubadours, et le gouverneur berbère musulman de Narbonne. Le mariage, officiel, provoqua à la fois les foudres de Charles Martel et de l'émir Abd er-Rahman : le premier, redoutant les conséquences d’une telle alliance, attaquera les terres du vieux duc ; le second décrétera une fatwa contre le renégat berbère, qu'il fera décapiter avant d'envoyer la chrétienne à Damas, dans le harem du calife, puis de monter ravager l'Aquitaine et le Poitou…Dans le même temps, il y avait un autre péril qui inquiétait l’Eglise : la menace des Lombards sur les terres pontificales. Sauf que… notre « sauveur de la chrétienté » ignorera complètement l’appel au secours du pape, comme le révèle cet extrait de la lettre de Grégoire III à Charles Martel :« (…) Quoique nous nous soyons adressé à vous, très excellent fils, nous n’en avons reçu jusqu’à présent aucune consolation (…) Nous craignons qu’il ne vous soit imputé à péché, car on nous insulte et l’on dit : “Que Charles en qui vous avez mis votre refuge, vienne avec l’armée des Francs, qu’ils vous secourent, s’ils peuvent (…)”. Quelle douleur nous perce le cœur à ces reproches, voyant des enfants si puissants ne faire aucun effort pour défendre leur mère spirituelle, la sainte Eglise de Dieu (…) Ne rejetez pas notre prière, ne fermez pas l’oreille à nos supplications (…) Ainsi, votre foi et votre nom seront célébrés et bénis en toutes les nations… ».« Célébré et béni », Charles n’aura pas besoin de l’intercession de l’Eglise auprès du Seigneur… Et « Poitiers » ressurgira dans l'histoire par intermittence, au gré des impératifs du moment. D'abord, avec les Croisades. Puis, avec Jeanne d'Arc : la légende dit que, parmi les voix que la Pucelle entendit, celle de sainte Catherine lui enjoignit de se rendre à Fierbois (entre Châtellerault et Poitiers), pour y déterrer l'épée de Charles qui devait lui donner la force de bouter les Anglais. Au XIXe siècle, avec la pédagogie coloniale, Poitiers réinvestit les manuels. Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans l’Indre, un réseau de résistants prend le nom de Brigade Charles Martel. En pleine guerre d'Algérie, les écoliers indigènes étaient tenus de déclamer la formule choc : « En l'an 732, Charles Martel écrasa les Arabes à Poitiers ». Dans les années 1960, un courant d'extrême droite, issu de l’OAS et hostile à l'immigration, prendra le nom de Charles Martel. Pour la petite histoire, signalons qu'en 1989, lorsque la France voulut « porter un coup d'arrêt décisif à l'invasion » (sic) des magnétoscopes japonais, Poitiers fut choisie comme centre de contrôle des importations, pour lequel les services de douanes eurent recours à un code chiffré, à usage interne : 7.3.2 !... Plus près de nous, le FN et son affiche-collector : « Martel 732, Le Pen 2002 ». Et en 2015, ce 7 juin, revoici donc les Identitaires et Riposte laïque qui, face à l’avancée inexorable de l’Antéchrist mahométan, remettent en selle un croque-mitaine portant la croix et le marteau. Vénérer le passé à ce point conduit à l’inventer, en effet. Salah Guemriche est essayiste et romancier algérien, auteur notamment de : Abd er-Rahman contre Charles Martel (Perrin 2010) ; Le Christ s’est arrêté à Tizi-Ouzou (Denoël 2011) ; Dictionnaire des mots français d’origine arabe (Seuil 2007, Points 2012 et 2015) ; L’homme de la première phrase (Rivages / Noir 2000).Affaire de pédophilie en Isère : le juge saisi de 50 nouveaux signalements Le parquet de Grenoble a demandé au juge d’instruction enquêtant sur les accusations de pédophilie contre l’ancien directeur d’école de Villefontaine, dans l’Isère, de se saisir de nouveaux faits portant sur 50 enfants, vendredi 5 juin. L’ancien instituteur, âgé de 45 ans, est déjà mis en examen pour des viols sur 11 enfants.Entendu cette semaine par les gendarmes, l’homme a refusé de s’expliquer sur ces nouveaux cas, expliquant qu’il était fatigué. « Comme il refusait de s’expliquer, nous avons saisi le juge de l’ensemble des faits », a indiqué le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat.Ces nouveaux faits ont eu lieu dans les différentes villes où l’enseignant avait été affecté, à Villefontaine et Saint-Clair-de-la-Tour en Isère, mais aussi dans le Rhône. Une plainte pour agression sexuelle, déposée en octobre 2001 par les parents d’une fille de 4 ans et classée sans suite, a notamment été jointe au dossier. La fillette avait alors accusé son instituteur de lui avoir touché les fesses ; ce que l’intéressé contestait.Pas d’interdiction d’entrer en contact avec des enfantsLa justice soupçonne l’ancien directeur d’école d’avoir imposé « par surprise » des fellations à plusieurs de ses élèves dans le cadre de ce qu’il appelait « un atelier du goût », durant lequel les enfants, les yeux bandés, devaient identifier des « choses » que l’enseignant leur faisait goûter. Pédophilie à l’école  : vers des signalements systématiquesYémen : des pourparlers de paix à Genève acceptés par la gouvernement et la rébellion • Mis à jour le Le gouvernement yéménite en exil et la rébellion chiite des houthistes, qui s’affrontent depuis plusieurs mois au Yémen, ont accepté vendredi de participer à des pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU, annoncés provisoirement pour le 14 juin à Genève.Ezzedine Al-Isbahi, le ministre de l'information du gouvernement yéménite en exil à Riyad, a précisé qu'il s'agirait de « consultations pour la mise en œuvre de la résolution 2216 » du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle prévoit notamment le retrait des houthistes des territoires qu'ils ont conquis depuis le début de leur offensive l'an dernier.Pour sa part, Daifallah Al-Shami, membre du bureau politique du mouvement Ansaruallah, dont se réclame la rébellion houthiste, a indiqué que la rébellion avait « accepté l'invitation de l'ONU à aller à la table du dialogue à Genève sans conditions préalables ».ViolencesLe Yémen est le théâtre de violences depuis que les houthistes, soutenus par l'Iran, sont entrés dans la capitale Sanaa en septembre 2014 et ont avancé vers Aden au sud, affrontant des forces fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi, contraint à fuir fin mars en Arabie saoudite.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ruazd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ruazd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Yémen : une faillite américano-saoudienneQuels sont les vaccins obligatoires et recommandés ? • Mis à jour le De la pénurie à la controverse, le point sur la vaccination en FranceSi de nombreux vaccins existent et permettent de réduire très significativement l’apparition de certaines maladies, seuls trois sont obligatoires et exigés par les collectivités et les écoles pour l’accueil des enfants. Les autres sont seulement « recommandés », parfois seulement à certaines catégories de population.Le calendrier vaccinal qui détaille les vaccins et leur mode d’administration est régulièrement mis à jour.Les vaccins obligatoiresEn France, pour l’ensemble de la population, la vaccination est impérative contre un nombre limité de maladies :diphtérie et tétanos : la primovaccination, c’est-à-dire la première administration d’un vaccin, qui intervient pour les enfants âgés de 2 à 4 mois, ainsi que le premier rappel à 11 mois, sont obligatoires. Les rappels sont ensuite recommandés à 6 ans, entre 11 et 13 ans, à 25 ans puis tous les dix ans ;poliomyélite (ou « polio ») : la primovaccination et les rappels sont obligatoires jusqu’à l’âge de 13 ans.La vaccination contre la fièvre jaune est en outre obligatoire pour toutes les personnes de plus de 12 mois résidant en Guyane française.Les autres vaccins ne sont pas obligatoires, hormis pour certains profils, comme les professionnels de santé ou les services de secours.Les vaccins recommandés à tous les enfantsLes injections contre la diphtérie, le tétanos et la polio sont généralement réalisées en même temps. Jusqu’en 2008, un vaccin trivalent (« DTP ») existait sur le marché français, mais il n’est plus commercialisé sur décision de l’ancienne Afssaps (devenue Agence nationale de sécurité du médicament). Le DTP est désormais combiné à d’autres souches vaccinales qui protègent contre d’autres maladies. On parle alors de vaccin :tétravalent (contre quatre maladies), s’il inclut les trois précédentes et la coqueluche (Tétravac de Sanofi, Infanrix-Tetra de GSK) ;pentavalent (contre cinq maladies), qui protège en plus de l’haemophilus influenzae de type B (Pentavax, InfanrixQuinta) ;hexavalent (contre six maladies), qui associe également l’hépatite B (Infanrix Hexa).C’est désormais le vaccin hexavalent qui est officiellement recommandé en France. Mais pour les enfants plus âgés ou les adultes, qui n’ont reçu que des vaccins tétravalents ou pentavalents, des rattrapages sont possibles uniquement pour la maladie manquante.D’autres maladies peuvent également être évitées par des vaccins recommandés à tous les enfants :la rougeole, les oreillons et la rubéole : le vaccin trivalent « ROR » contre ces trois infections virales très contagieuses se fait en deux injections, à 12 mois et entre 16 et 18 mois. (Priorix, M-M-RVaxPro) ;la tuberculose : le « BCG » a longtemps été obligatoire à l’entrée en collectivité. Ce n’est plus le cas depuis 2007. Ce vaccin reste toutefois fortement recommandé pour les enfants nés dans des pays de forte endémie de tuberculose ou résidant en Guyane et à Mayotte, mais aussi en Ile-de-France, en raison de la concentration de populations venant de pays où la tuberculose est encore très présente (Afrique, Asie) ;les infections à pneumocoque : deux injections à 2, 4 et 11 mois (Péninvact, Ménomune) ;les infections à méningocoque de type C : une injection à 12 mois, rattrapage jusqu’à 24 ans (Prevenar). Les vaccins recommandés aux personnes à risqueContre certaines maladies, il n’est pas nécessaire de vacciner l’ensemble de la population, mais seulement les publics qui sont particulièrement exposés ou pour qui développer l’affection aurait de graves conséquences :le papillomavirus, qui augmente le risque de cancer du col de l’utérus. Deux injections espacées de six mois sont recommandées pour les jeunes filles de 11 à 14 ans (ou trois injections en rattrapage entre 15 et 19 ans) ;la grippe saisonnière : pour les femmes enceintes, les personnes âgées de plus de 65 ans, atteintes de maladies cardiaques et respiratoires ou obèses. Une injection par an ;la varicelle : pour les adolescents de 12 à 18 ans, les femmes en âge de procréer mais non enceintes, les professionnels de santé et de la petite enfance. Deux doses espacées de quelques semaines ;l’hépatite A : pour les personnes malades du foie et leur entourage, ainsi que les personnes atteintes de mucoviscidose. Une injection et un rappel six à douze mois plus tard ;la leptospirose, maladie propagée par les rongeurs : pour les personnes travaillant dans les égouts, stations d’épuration, eaux douces ;la rage : pour les personnels des laboratoires, des services vétérinaires, des fourrières, ainsi que les taxidermistes, les garde-chasse, les équarrisseurs ou les spécialistes des chauves-souris.La plupart des vaccins obligatoires ou recommandés sont remboursés par la sécurité sociale sur la base de 65 % du coût. Certains, comme le ROR le sont à 100 % pour les moins de 18 ans.Le ministère de la santé donne également des conseils de vaccinations spécifiques lorsque l’on se rend à l’étranger, selon les zones visitées : fièvre jaune, paludisme, choléra… Ces derniers ne sont cependant pas remboursés par la sécurité sociale.Un rapport propose de réformer en profondeur l’Ecole polytechnique • Mis à jour le Benoît Floc'h Les propositions-chocs pour réveiller PolytechniqueL’Ecole polytechnique, ce concentré d’inégalités Benoît Floc'h Journaliste au Monde Le premier ministre roumain visé par une enquête pour corruption • Mis à jour le La Direction nationale anticorruption (DNA – l’agence anticorruption roumaine) a demandé, vendredi 5 juin, le lancement d’une procédure pénale contre le premier ministre, Victor Ponta (social-démocrate), soupçonné notamment de corruption, de complicité d’évasion fiscale, de blanchiment d’argent mais aussi de conflit d'intérêt, évasion fiscale et faux et usage de faux.La DNA va saisir la chambre des députés pour « formuler les demandes de poursuites pénales contre Ponta Victor-Viorel », qui est également député, a expliqué l’agence dans un communiqué.Appel à la démissionLe chef de l’Etat, Klaus Iohannis (conservateur), a annoncé dans la foulée avoir demandé la démission du premier ministre. Ces soupçons mettent le pays dans « une situation impossible », a déclaré M. Iohannis après s’être entretenu avec M. Ponta. « Le pire qui pourrait arriver est une crise politique », a-t-il déclaré.Le premier ministre s’était rendu vendredi à l’agence anticorruption pour être entendu dans une affaire de corruption présumée concernant l’un de ses alliés politiques. Le premier ministre avait créé la sensation auprès des journalistes toujours présents devant le siège de la DNA en arrivant en compagnie d’un avocat. Il nie en bloc les soupçons qui pèsent sur lui.Les enquêteurs le soupçonnent de conflit d’intérêts dans le cadre de ses fonctions de premier ministre, qu’il occupe depuis 2012. Ils s'intéressent aussi à ses agissements antérieurs, quand il était avocat, et à ses relations avec Dan Sova, ex-ministre des transports, qui fait lui aussi l’objet d’une enquête pour corruption et est soupçonné de complicité d’abus de pouvoirs dans trois dossiers. La DNA avait demandé à plusieurs reprises par le passé la levée de l’immunité de M. Sova, mais le Parlement l’avait toujours refusé.La Roumanie est soumise à une surveillance étroite de l’Union européenne en matière de lutte contre la corruption et d’indépendance de la justice, comme la Bulgarie voisine. Dans son dernier rapport de la fin de janvier, Bruxelles avait jugé la Roumanie « sur la bonne voie, mais avec des bémols ». Les experts critiquaient notamment l’absence de « dispositions claires relatives au respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire » dans le code de conduite des parlementaires.Twitter bloque Politwoops, un site qui conservait les tweets supprimés des politiques • Mis à jour le Twitter a bloqué l’accès de son API, son interface de programmation, à Politwoops, un site qui répertorie les tweets supprimés d’hommes et femmes politiques américains. Le site n’a donc plus la possibilité de tracer les tweets effacés depuis le 15 mai. A l’appui de cette décision, Twitter avance auprès du magazine Gawker que son entreprise protège la vie privée de tous ses utilisateurs, simples anonymes ou personnalités publiques. « Préserver des tweets supprimés viole notre accord de développeur », ajoute le porte-parole du réseau social cité par Gawker.Christopher Gates, le président de la fondation Sunlight – organisation qui prône la transparence politique et a créé Politwoops – estime que la décision de Twitter « rappelle qu’Internet n’est pas vraiment un espace public ». Il souligne dans sa note de blog que le site avait été créé parce que « ce que [les] élus disent est de notoriété publique, et Twitter est une partie de plus en plus importante de la façon dont [les] élus communiquent avec le public ».Aux Etats-Unis, Politiwoops s’est par exemple illustré pour avoir exhumé des tweets autour de la libération controversée du sergent Bergdahl. En France, ce type de démarche a permis aussi de mettre au jour le brin de ménage fait par le premier ministre Manuel Valls sur son compte Twitter en août 2014.Politwoops rendait accessible de façon indifférenciée les tweets supprimés pour une faute d’orthographe comme ceux effacés pour des raisons plus embarrassantes.D’autres sites homonymes européens, pour autant à dissocier de la fondation Sunlight, ne semblent pas avoir été touchés. Le site Politwoops reste actif ; cependant, il ne permet d’accéder qu’aux tweets conservés entre 2012 – sa date de création – et cette rupture.HSBC paye cher pour s’épargner un procès en Suisse • Mis à jour le Anne Michel SwissLeaks : HSBC abritait l’argent du crimeSwissLeaks : le parquet financier requiert le renvoi en correctionnelle de HSBC Anne Michel Journaliste au Monde Les Luxembourgeois appelés aux urnes pour un triple référendum Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Les électeurs luxembourgeois sont convoqués aux urnes, dimanche 7 juin, pour un triple référendum. Ils doivent d’abord se prononcer sur l’octroi du droit vote aux étrangers pour les élections législatives, à condition qu’ils résident dans le pays depuis 10 ans et aient déjà pris part aux élections communales ou européennes. La deuxième question porte sur l’octroi du droit de vote à partir de 16 ans. La troisième vise à interdire la présence d’un élu, de manière continue, au gouvernement durant plus de 10 ans.Après avoir réformé la loi luxembourgeoise sur l’interruption volontaire de grossesse, autorisé le mariage pour tous et l’adoption par des couples homosexuels, le gouvernement libérale-socialiste-écologiste dirigée par Xavier Bettel – qui vient lui-même d’épouser son compagnon – franchit donc un nouveau cap de ce qu’il décrit comme « le renouveau démocratique » du petit Etat réputé conservateur.« Il est important d’évoluer et de s’adapter à son époque », explique au Monde le premier ministre, qui dit vouloir un « Luxembourg moderne et reconnu comme tel ». Qui entend également souligner que son action ne se limite aux questions sociétales : « En l’espace de 18 mois, j’ai remis en ordre des finances publiques qui connaissaient un dérapage de 13 milliards. »Les sondages, généralement très incertains au Grand-Duché, semblaient prédire un triple « non », dont M. Bettel affirme ne pas s’inquiéter. « Les électeurs auront tranché et ce ne sera en tout cas pas un vote pour ou contre moi ». Les trois formations au pouvoir ont toutefois prôné le trois fois « oui », tandis que l’opposition chrétienne sociale de l’ex-premier ministre Jean-Claude Juncker et le parti populiste ADR défendaient le triple « non ».Combler un « déficit démocratique »Interrogé vendredi 5 juin sur les sentiments personnels de M. Juncker, devenu président de la Commission européenne, à l’égard de cette consultation, un porte-parole a soigneusement évité de répondre. Même si la limitation des mandats ministériels à 10 ans vise clairement le prédécesseur de M. Bettel, qui a été en poste durant 19 ans… L’actuel chef du gouvernement luxembourgeois dit ne viser personne, mais estime que « la participation politique ne peut devenir un métier, sous peine de faire en sorte que, pour rester populaire, il vaille mieux ne rien faire ».La question du vote des étrangers a été la plus sensible dans un pays qui compte quelque 46 % de résidents non Luxembourgeois (dont 7 % de non Européens). M. Bettel affirme vouloir combler un « déficit démocratique » en leur octroyant le droit de participer à tous les scrutins. « Le vote est un facteur d’intégration et il ne faut pas confondre citoyenneté et nationalité », explique-t-il.Les Luxembourgeois n’ont connu que quatre référendums en l’espace d’un siècle. Le dernier datait de 2005, lorsqu’ils ont approuvé le projet de Traité constitutionnel européen, finalement abandonné en raison de l’opposition des électeurs français et néerlandais. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Top 14 : Clermont rejoint le Stade Français en finale • Mis à jour le Clermont et le Stade Français s'affronteront samedi prochain (21 h) pour une finale du Top 14 aux accents du passé, après avoir obtenu ce week-end leur billet respectivement contre Toulouse et Toulon.Le fil de l'histoire se renoue un peu avec cette affiche, déjà proposée en clôture de l'édition 2007 du Top 14 et qui avait tourné en faveur du club parisien (23-18). Le Stade Français a connu depuis une longue et douloureuse descente aux enfers, frôlant un temps la banqueroute avant d'entreprendre un ambitieux redressement ces deux dernières, sous la houlette sportive de Gonzalo Quesada.Clermont de retour en finaleClermont de son côté n'a plus connu les joies d'une finale nationale depuis 2010 et sa victoire face à Perpignan 19 à 6, son seul Bouclier de Brennus en date. On glosera forcément la semaine à venir sur la malédiction du club auvergnat à ce stade de la compétition, puisqu'il a aussi trébuché à 10 reprises sur la dernière marche avant le Bouclier de Brennus.Les Jaunards ont aussi perdu deux fois en finale de Coupe d'Europe, contre Toulon, et c'est une belle occasion de cicatriser la dernière défaite en date il y a un mois (24-18) en s'offrant une chance de rédemption. Rapporter Place de Jaude un nouveau Bouclier serait aussi une réponse parfaite à la Yellow Army, la légion jaune de supporters de l'ASM, qui a fait part ces dernières semaines de son mécontentement après tant de désillusions.L'opposition entre Parisiens et Clermontois est aussi, a priori, une promesse de jeu si l'on en juge les deux orgies qu'ont fournies leurs rencontres cette année. Auteurs de 7 essais à Marcel-Michelin, les hommes de Franck Azéma avaient d'abord puni ceux de Gonzalo Quesada 51-9 en novembre, avant que le Stade ne se venge d'un cinglant 40-26 à Jean-Bouin fin mars, avec cinq essais à la clé.Bien sûr, l'enjeu de la finale risque de restreindre certaines ambitions mais le Stade Français clame depuis plusieurs semaines qu'il ne compte pas trahir sa philosophie, basée sur la prise de risque et l'impression d'un gros volume. Les Parisiens ont aussi montré qu'il fallait d'abord compter sur eux devant, dans le combat, notamment en mêlée fermée où ils ont fait vivre un calvaire au Racing-Métro en barrages (35-18) puis à Toulon (33-16) en demies.Drop de JamesClermont a de son côté dû livrer un rude combat contre Toulouse (18-14), pour le dernier match de Guy Novès, l'emblématique manager des Rouge et Noir. Le futur sélectionneur du XV de France part sur une défaite sans grande saveur si l'on en juge la stratégie minimaliste mise en place samedi après-midi, faite de jeu directe et d'une défense de fer.Un essai opportuniste de Maxime Médard en début de seconde période lui avait donné un temps raison. Mais l'ASM a fini par forcer la décision, par une pénalité puis un drop de Brock James en fin de partie. Pas de quoi pavoiser pour l'ASM mais cela suffi à son bonheur.La Gambie expulse sans justification une diplomate européenne • Le président gambien Yahya Jammeh à Banjul, en septembre 2006.Crédits : Rebecca Blackwell / APLa Gambie a créé la stupéfaction en enjoignant vendredi 5 juin la représentante de l’Union européenne (UE) à quitter le pays, sans fournir aucune explication sur cette décision. Agnès Guillaud, chargée d'affaires par intérim à la délégation de l'UE en Gambie, a reçu l’ordre de plier bagage sous 72 heures, selon un communiqué officiel du gouvernement lu vendredi soir à la télévision publique.« Nous sommes stupéfaits de cette annonce qui n'a été accompagnée d'aucune explication », a réagi un porte-parole de l'UE pour les affaires étrangères à Bruxelles. « Nous convoquons l'ambassadeur de Gambie pour lui demander une explication », a-t-il ajouté, disant la « pleine confiance » de l'UE dans « le travail et l'engagement de notre chargée d'affaires en Gambie ».Selon une source occidentale à Banjul, Agnès Guillaud, de nationalité française, se trouve depuis 2011 en Gambie, dont l'UE est un des principaux partenaires économiques avec des subventions allouées pour la période 2008-2013 totalisant 65 millions d'euros.« Cette décision va nous coûter cher »Joint par l'AFP, le principal opposant gambien, Ousainou Darboe, a fustigé « une des pires décisions inconsidérées prises par le gouvernement gambien », précisant également en ignorer le motif. « L'UE est l'un de nos plus importants partenaires au développement. Nous ne devrions rien faire qui mette en péril nos relations avec eux (...). Cette décision va nous coûter cher », a réagi M. Darboe, responsable du Parti démocratique uni (UDP). Pour lui, quels que soient les griefs de Banjul contre Mme Guillaud, ils auraient pu être traités « de manière plus convenable », d'autant que la diplomate a récemment annoncé lors d'une réception à Banjul la fin prochaine de sa mission.Ex-colonie britannique enclavée dans le Sénégal, à l'exception de sa façade maritime, la Gambie est dirigée depuis près de 21 ans d'une main de fer par Yahya Jammeh. Depuis 2010, les heurts se multiplient avec l’Union européenne, qui avait décidé cette année-là d’annuler l'octroi d'une aide budgétaire en faveur de la Gambie de 22 millions d'euros en arguant de préoccupations concernant les droits de l'homme et la bonne gouvernance, provoquant la colère du président.M. Jammeh s'était aussi emporté lorsque, en décembre 2012, l'UE avait exhorté la Gambie à abolir la peine de mort, rouvrir des médias fermés et autoriser des diplomates étrangers à accéder aux prisons du pays. Puis en janvier 2013, il avait accusé l'UE de vouloir « créer une situation d'instabilité » en Gambie ou y « installer un gouvernement fantoche ». Des milliers de personnes avaient alors marché à Banjul en scandant des slogans hostiles à l'UE. Bruxelles avait de son côté assuré ne pas vouloir « imposer » ses vues à la Gambie mais dialoguer.L’Irak au bord d’un « désastre humanitaire » • Mis à jour le Hélène Sallon « La situation humanitaire en Irak est proche de la catastrophe », avertit Philippe Heffinck, représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance – Unicef en Irak. Les combats qui opposent les forces irakiennes à l’Etat islamique (EI) autour de Ramadi, dans la province de l’Anbar, ont accentué la crise humanitaire que traverse l’Irak depuis la prise de Mossoul, le 10 juin 2014. Les quelque 150 000 habitants qui ont fui les combats dans la ville et dans les environs sont venus grossir les rangs des déplacés. Plus de 2,3 millions d’Irakiens sont aujourd’hui déplacés à l’intérieur du pays ou réfugiés à l’étranger. « On s’attend à un million supplémentaire de déplacés principalement depuis les provinces de l’Anbar, Salaheddine et Diyala », prédit M. Heffinck.Les retours dans les zones libérées se font au compte-gouttes. Les déplacés, pour la plupart installés dans des camps ou dans des logements de fortune, sous des températures qui atteignent désormais 45 °C certains jours, manquent de tout : nourriture, eau, produits d’hygiène. L’assistance humanitaire a été réduite face à la baisse du budget des agences des Nations unies, qui s’ajoute à la crise financière à laquelle font face les autorités irakiennes. Leurs ressources financières ont été amputées par la chute des revenus du pétrole. Les autorités de Bagdad sont confrontées à la difficulté de payer les salaires des fonctionnaires et aux énormes dépenses engendrées par la guerre. Le FMI a donné, vendredi, son vert à un plan d’aide de 833 millions de dollars qui doit maintenant être approuvé, en juillet, par les Etats membres de l’institution.Quatre cent quarante millions d’euros nécessairesJeudi 4 juin, les Nations unies ont lancé devant le Parlement européen, à Bruxelles, un appel pour rassembler 500 millions de dollars (440 millions d’euros) d’aide humanitaire pour le plan de réponse humanitaire pour l’Irak pour les six mois à venir. Plus de 8 millions de personnes ont besoin d’aide vitale – abris, nourriture, eau –, et ce nombre pourrait atteindre les 10 millions d’ici à la fin de l’année, selon l’ONU, qui décrit « des exécutions de masse, des viols systématiques et des actes de violence effroyables » commis contre la population par les djihadistes. Quatre millions quatre cent mille personnes souffrent de pénurie alimentaire dans des zones agricoles traditionnelles, notamment dans plusieurs régions céréalières passées sous le contrôle de l’EI.« C’est le minimum, les besoins de survie. C’est moins de la moitié du précédent appel de 2,2 milliards de dollars », pointe M. Heffinck. « Les partenaires humanitaires ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour aider la population, mais plus de 50 % de l’opération sera fermée ou réduite si nous ne recevons immédiatement de l’argent », a souligné Lise Grande, coordinatrice aux Nations unies de l’aide humanitaire pour l’Irak. La Commission européenne a annoncé le déblocage de 25 millions d’euros d’aide supplémentaire, portant à 63 millions d’euros sa contribution pour 2015.« Le manque de fonds est tellement grave que 77 cliniques près du front ont été obligées de fermer, et que les rations alimentaires ont été réduites pour plus d’un million de personnes », affirme l’ONU. « Trois millions d’enfants ne vont plus à l’école alors que l’accès à l’école primaire était généralisé avant la guerre. Or l’école est la meilleure stratégie de protection contre le travail des enfants et les abus », pointe M. Heffinck de l’Unicef. De nombreux enfants, traumatisés par la guerre, ont besoin d’assistance. « Si la bataille de Mossoul éclate, il faudra un appel spécial pour Mossoul », prédit le responsable de l’Unicef.Guerre de l’eauLa situation humanitaire pourrait encore s’aggraver pour les populations de l’Anbar avec la guerre de l’eau qu’a engagée l’Etat islamique. Mercredi 3 juin, le groupe a partiellement fermé les vannes d’un barrage sur l’Euphrate. L’opération vise à faire baisser les eaux du fleuve et à leur offrir une plus grande liberté de mouvement pour attaquer les forces gouvernementales sur la rive sud dans la région de Ramadi. A terme, elle menace de priver d’eau les provinces méridionales de l’Irak, où le niveau de l’eau a baissé de façon inquiétante.« Daech [acronyme arabe de l’EI] mène désormais une sale guerre de l’eau, a dénoncé Sabah Karhout, le chef du conseil provincial d’Al-Anbar. Couper l’eau est le pire crime qu’il puisse commettre. Cela va forcer les enfants, les femmes et les personnes âgées à fuir, ce qui lui permettra de lancer des attaques. » Hélène Sallon Moyen-Orient Dans les coulisses des petits festivals Quatre questions sur les festivals Dans les coulisses des petits festivals, les ficelles des municipalités Les premiers festivaliers commencent déjà à tanguer sous les effets conjugués de l’alcool et de la musique, réunis au pied du fort de la Bastille qui les domine depuis les derniers contreforts du massif de la Chartreuse. Le festival Magic Bus a ouvert ses portes il y a quelques heures, et sous le chapiteau monté boulevard de l’esplanade, à Grenoble, on attend Massilia Sound System. Le groupe, qui a fêté ses 30 ans l’année dernière, reprend du service et va se produire dans une vingtaine de festivals tout au long de l’été. Un gros groupe pour un petit festival, le premier de l’année à Grenoble en raison des annulations successives d’événements prévus plus tôt dans la saison. Près de 4 000 personnes sont attendues sur les deux soirées, vendredi 22 et samedi 23 mai, dont de nombreux acteurs de la scène culturelle locale, sans compter les quelque 80 bénévoles mobilisés pour l’occasion. Dans un coin du terre-plein, un peu à l’écart du chapiteau et des fauteuils en bois de palette, un petit groupe d’entre eux fait déjà la fête depuis 18 heures, et propose une contre-soirée à base de perruques et de tubes des années 1980. Au bar, on s’active entre les tireuses à bière tandis que les odeurs de frites et de merguez s’élèvent de la tente voisine. Bref, tous les ingrédients habituels sont réunis pour accueillir les premiers festivaliers du mois de mai. Au festival Magic Bus à Grenoble. Concert de « Kaïna and The Soultwins » au festival Magic Bus à Grenoble. --> Le concert de « Massilia Sound System » au festival Magic Bus à Grenoble. Malgré l’ambiance bon enfant, l’humeur s’assombrit à l’évocation des événements qui ont dû être annulés, parfois au dernier moment, comme les festivals Quartiers libres à Villeneuve, ou Roots’n’culture sur le campus (5 000 personnes sur deux soirs). Leurs situations sont différentes, mais un constat reste : c’est l’hécatombe en 2015 pour les festivals. Et ce en raison d’une baisse générale des subventions en provenance de la ville, de la région, du département ou même de l’Union européenne. « Les subventions, ça devient la galère, glisse un intermittent du spectacle présent au Magic Bus. Plein de trucs sont morts cette année parce qu’il n’y avait pas assez de sous. » Dans ce contexte, le jeune homme aux grands yeux inquiets refuse d’ailleurs de donner son nom, de peur d’être « grillé » pour des « plans » futurs. Dans les coulisses du festival, plusieurs tournent leur regard du côté de la mairie. « On attend toujours une véritable politique culturelle avec Eric Piolle, avance un bénévole actif sur le Magic Bus depuis deux ans. Il n’y a rien qui est fait, c’est un vrai problème. » Il y a un an, le « coup d’Etat citoyen » qui a détrôné le socialiste Michel Destot et ses presque vingt années de mandat portait l’écologiste Eric Piolle et son équipe à la tête de Grenoble. Depuis, le projet culturel porté par l’adjointe « aux cultures » Corinne Bernard peine à convaincre. Et « un an sans projet, c’est long », soupire une intermittente accrochée à son talkie-walkie. Dans les méandres du budget La nouvelle adjointe, également élue au conseil régional, a pourtant commencé fort, en annonçant en décembre 2014 la suppression de la totalité de la subvention jusque-là accordée à l’ensemble musical des Musiciens du Louvre dirigé par le chef d’orchestre Marc Minkowski – soit 438 000 euros. Le symbole frappe, on l’accuse de procéder à des choix partisans. Mais pour Corinne Bernard, sa décision est purement d’ordre budgétaire, afin de préserver la diversité culturelle. « Nous préférons faire émerger et accompagner dix Minkowski que d’en acheter qu’un seul », répète-t-elle. Et elle insiste : « La question n’est pas de favoriser le ‘populaire’, mais de favoriser plus de projets, afin d’assurer la mission de l’éducation artistique. » L’idée qui sous-tend son projet est le réinvestissement de l’espace public, dans la lignée du slogan de campagne d’Eric Piolle : « Une ville pour tous. » « Il faut multiplier les petites animations quotidiennes et partout pour que les gens soient en contact avec la culture au moins une fois par jour », assure Olivier Bertrand, le conseil municipal délégué aux animations qui épaule Corinne Bernard. Les deux élus veulent une culture pensée sur le modèle participatif. C’est pourquoi ils accueillent aujourd’hui à leur côté au sein du comité d’attribution des subventions des membres de l’opposition, des professionnels de la culture et de l’information, ainsi que quatre Grenoblois tirés au sort sur la base du volontariat. Si le projet est séduisant, il reste la dure réalité budgétaire... Sur les quatre dernières années, Grenoble a perdu quelque 40 millions d’euros de dotation de fonctionnement de la part de l’Etat. En 2015, la perte s’élève à près de sept millions d’euros. La marge de manœuvre est réduite, puisque les écologistes s’étaient engagés pendant leur campagne à ne pas augmenter les impôts. Et le niveau d’endettement de la ville étant élevé, elle n’a aucune capacité d’emprunt. A cela, il faut ajouter une baisse de 35 % en quatre ans des subventions du département à Grenoble. Sans parler des coupes claires opérées par la Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes. En conséquence, la nouvelle municipalité a décidé de baisser le budget global de chaque direction de 8 %. Celui de la culture s’élève en 2015 à 34 millions d’euros, soit le troisième de la ville. Mais Corinne Bernard assure qu’il ne s’agit pas de « faire de l’austérité ». L’élue, regard vif et verbe enlevé, n’hésite pas à faire porter en partie la responsabilité des finances de la ville sur ses prédécesseurs. « Certains se comportaient comme si les Trente Glorieuses avaient fini en mars 2014. Les élus n’ont pas été garants de l’argent public », assène-t-elle. De son coté, Olivier Bertrand essaye de relativiser : « Les collectivités locales de premier niveau, comme les communes, sont les premiers interlocuteurs de beaucoup d’acteurs culturels. Dès qu’ils ont un problème, ils vont voir la mairie. » L'hôtel de ville de Grenoble a été construit en 1967. En mars 2014, une liste conduite par Éric Piolle, EELV, remporte les élections municipales. Corinne Bernard adjointe aux cultures à la ville de Grenoble. Olivier Bertrand (EELV) conseiller municipal à l'animation à la ville de Grenoble. Malgré tout, certains choix passent mal. Comme la création de la Fête des tuiles, le 6 juin, en hommage à une émeute grenobloise qui marqua le début de la Révolution, en 1788. L’association Fusées, relativement inconnue du public et publiée en 2011 au Journal officiel, gérée par les écologistes Pascal Auclair et Marielle Imbert, a hérité de l’organisation de l’événement, ainsi que de la subvention de 150 000 euros accordée pour l’occasion par la ville. Une décision qui n’a pas manqué de faire hurler l’opposition de droite, mais également la presse libre locale. Les autres associations culturelles sont, elles, invitées à participer bénévolement à l’événement. « Faire ça, c’est reprendre les erreurs du passé, juge Benoît Allirol, directeur de l’association Hadra, qui a décidé de ne pas participer à la fête. Le budget est très en dessous de ce qui est viable. » Pour ce professionnel, « ils ont fait un choix, et ce n’est pas le choix de la culture ». L’autre projet phare de l’élue, pour réinvestir l’espace public, aura lui aussi lieu en juin, cette fois pour un budget de seulement 9 000 euros : le festival StreetArt a pour mission de porter haut les cultures urbaines et l’art du graffiti. Cette fois, l’incompréhension vient de l’association Retour de scène-Dynamusic, organisatrice du Magic Bus. La subvention qu’elle touchait depuis un an pour un projet très proche, le festival Vous êtes bien urbain, a été supprimée en 2014 parce que « l’événement était né d’un appel à projets » lancé par la municipalité précédente, explique Corinne Bernard. « On a été étonnés car on pensait que ça correspondait vraiment à la ligne qu’ils défendaient », raisonne Damien Arnaud, chargé de production de l’association, allure discrète dans le bar professionnel du Magic Bus. Dans les locaux de l'association HADRA organisatrice de festival de musique électronique. Benoît Allirol, directeur de l'association HADRA Damien Arnaud chargé de production de l'association « Retour de Scène-Dynamusic » qui organise le festival Magic Bus à Grenoble. « La galère, ça rassemble les gens » L’exemple grenoblois illustre la dépendance démesurée des associations culturelles organisatrices de festivals aux élus de leur commune, et pas toujours pour des questions de subventions. En témoignent les mésaventures rencontrées par l’association grenobloise Hadra, qui réunissait depuis 2010 les amateurs de trance au Hadra Trance Festival (33 000 personnes en 2014) dans des champs au-dessus de Lans-en-Vercors. Malgré les retombées économiques engendrées chaque année par l’événement et le soutien de nombreux commerçants, et même des gendarmes, l’association a été priée de plier bagage en 2014, après l’élection du nouveau maire. Michaël Kraemer, élu sans étiquette, en avait fait une promesse de campagne, jouant sur l’idée d’une image familiale et paisible de cette station de ski blottie sur le plateau calcaire du parc naturel du Vercors. Toujours à la recherche d’un lieu capable de l’accueillir, le festival n’aura pas d’édition 2015. « Là, les municipales ont fait très mal », souffle Benoît Allirol, depuis le local entouré de notes de musiques qu’il partage avec d’autres associations, boulevard de Gambetta à Grenoble.oble. De son côté, le festival Roots’n’culture n’aura pas non plus d’édition 2015. L’association étudiante, dont le bureau se renouvelle d’année en année en fonction des nouvelles promotions de l’école de commerce de Grenoble, fait, elle, les frais, des mauvais rapports qu’elle a entretenus l’année dernière avec le campus. Sans les 5 000 euros qu’il lui accordait, l’organisation de la treizième édition s’est avérée impossible à assurer. L’équilibre économique des associations culturelles est difficile à conserver, et l’aléa des subventions ne leur facilite pas la tâche, si bien que la plupart de leurs événements sont autofinancés à hauteur de 70 à 90 %. La billetterie, d’abord, permet de renflouer les caisses, mais aussi et surtout la buvette. « C’est toujours une bataille pour joindre les deux bouts, raconte, caché par ses immenses lunettes et son chapeau de festivalier, David Lanos, bénévole et membre des bureaux de plusieurs associations. Ça interpelle, le fait qu’on soit obligé de vendre de l’alcool pour proposer une offre culturelle. » Seule voix optimiste de la soirée, Marie Serve, coprésidente de l’association PMI, organisatrice du festival Rocktambule (10 000 personnes sur trois jours), veut croire que « la galère, ça rassemble les gens ». « Tout ne repose pas sur la mairie, c’est à nous de trouver d’autres moyens », avance-t-elle. Elle évoque la possibilité de réaliser des prestations à organiser sur d’autres événements, répondre à des appels à projets ou d’avoir recours au mécénat – « difficile à mobiliser sur des petits festivals de musique ». Sous le chapiteau, la fête se clôt sur la techno kitsch et obsédante du groupe Salut c’est cool. On pense déjà au prochain festival où on dansera. A l’entrée et à la sortie, des distributeurs de prospectus annoncent les prochains événements qui animeront l’été en Isère : un festival d’arts vivants et de musique à Grenoble, la fête du travailleur alpin, sorte de fête de l’Huma locale, et d’autres événements accueillant des artistes déjà croisés sur d’autres affiches. On n’oublie pas de faire de la publicité pour les copains. Un intermittent du spectacle avant la première soirée du festival Magic Bus à Grenoble. Les bénévoles de la Croix Rouge installent leur tente pour le festival Magic Bus à Grenoble. --> Un intermittent du spectacle avant la première soirée du festival Magic Bus à Grenoble. --> Quatre questions sur les festivals 1 Qu’est-ce qu’un festival ? 2 Où trouve-t-on le plus de festivals de musique en France ? 3 Les festivals sont-ils en crise ? 4 Comment financer un festival ? 1 Qu’est-ce qu’un festival ? De plus en plus d’événements culturels revendiquent l’appellation « festival », un terme souvent synonyme d’attractivité pour les organisateurs. Difficile pourtant d’unifier les pratiques et de regrouper sous la même bannière des événements se tenant parfois durant quelques jours (We Love Green, à Paris), parfois plusieurs semaines (Festival d’Avignon), dans une sorte de village recréé pour l’occasion (Les Vieilles Charrues, à Carhaix) ou éparpillé dans différents endroits d’une même ville (Nuits sonores, à Lyon). Il faut alors revenir aux bases du théâtre : la règle des trois unités – unicité de temps, de lieu et d’action – permet d’appréhender ce qui apporte son côté exceptionnel à un festival. Dans son ouvrage Les Festivals en France, Luc Benito écrit ainsi : « Le festival est une forme de fête unique, célébration publique d’un genre artistique dans un espace-temps réduit. » Pour Gérôme Guibert, maître de conférences en sociologie à la Sorbonne-Nouvelle, « l’idéal type d’un festival est une expérience globale où l’on se coupe un peu du monde dans un lieu clos ». Le rôle du festival n’a toutefois pas toujours été le même, et le sociologue spécialiste des musiques populaires distingue quatre phases depuis le milieu du XXe siècle. Dans les années 1960-1970, le festival était considéré comme un simple « supplément d’âme » donné à la « vraie économie », qui était celle du disque, productrice de biens. Dès les années 1980, la mode des études d’impact démontre que les festivals sont eux aussi générateurs d’emploi et d’économie. C’est aussi l’époque où Jack Lang arrive au ministère de la culture, dont le budget double. Il mettra en avant la dimension festive de la culture, en créant notamment la Fête de la musique. Puis la notion d’industrie créative qui se développe dans les années 1990 transforme les activités culturelles en véritables stratégies de développement. C’est l’idée que « le cœur de l’identité d’un endroit est à reconstruire avec un événement », explique Gérôme Guibert. Ce nouvel intérêt pour l’activité culturelle comme facteur de progrès social et économique aboutit à des rapports qui font date, comme Notre diversité culturelle de l’Unesco, en 1996, ou La culture au cœur du Conseil de l’Europe, en 1998. Mais depuis trois ou quatre ans, l’économie créative retombe en raison de la concurrence de l’image des territoires. La dynamique des années 1990 est aujourd’hui remise en cause : c’est l’ouverture sur l’extérieur, la différence, le vivre ensemble et les nouvelles populations qui vont plutôt être mis au cœur des projets. La démocratie participative va plutôt favoriser les projets locaux et la concertation avec la population. De ce point de vue, la conjoncture actuelle n’est pas la plus favorable aux festivals, contrairement à ce qu’elle a pu être dans le passé. 2 Où trouve-t-on le plus de festivals de musique en France ? Selon la carte des festivals établie par la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), le Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles (IRMA) et le Ventre national de la chanson des variétés et du jazz (CNV), en 2014 la France comptait 1 615 festivals de musiques actuelles – c’est-à-dire, qui programment de la chanson, du jazz et des musiques amplifiées (electro, rock, techno, rap, etc.), selon la terminologie du ministère de la culture. C’est sans grande surprise en Ile-de-France que se sont tenus le plus de festivals (plus de 162 en un an), suivie des régions Rhône-Alpes Provence-Alpes-Côte-d’Azur. En y ajoutant la Bretagne et les Midi-Pyrénées, on peut estimer que 50 % des festivals se concentrent dans seulement cinq régions. Le festival est également un phénomène estival, puisque 54 % d’entre eux se tiennent en été, surtout en juillet (14 festivals par jour en moyenne), avec un pic le premier week-end de juillet (84 festivals). Seule l’Ile-de-France se démarque de cette tendance, avec deux pics au printemps et à la rentrée, en septembre. Ces événements sont par ailleurs en général plutôt cours, puisque plus de la moitié d’entre eux durent de un à trois jours. A chaque saison ses festivals Plus de la moitié des festivals ont lieu en été, contre près d'un quart au printemps, 17 % en automne et 4 % en hiver. Source : Sacem, Irma et CNV (function(window){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Les genres les plus représentés sont par ailleurs le jazz, le blues, les musiques improvisées et les musiques amplifiées ou électroniques. Ce sont eux qui souffrent le moins des disparitions d’événements, voire ont un solde positif. Les festivals de musiques actuelles en France en 2014 Le jazz, le blues, les musiques improvisées et les musiques amplifiées ou électroniques représentent plus de la moitié des festivals français. Source : Sacem, Irma et CNV (function(window){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Ces chiffres se concentrent uniquement sur les festivals de musiques actuelles car il n’existe pas d’études aussi complètes pour les autres types de festivals (théâtre, danse, arts de la rue, photographie, cinéma, etc.). Par ailleurs, il faut bien préciser que cette étude n’émane pas du ministère de la culture. Par ailleurs, Télérama établit depuis trois ans le bilan des festivals d’été de musiques actuelles de plus de 15 000 spectateurs. En 2014, la fréquentation globale a bondi de 23 %, en grande partie grâce à l’artiste belge Stromae, selon l’hebdomadaire, qui précise que chaque festival l’ayant accueilli cette année-là a vu sa fréquentation augmenter de presque 50 %. Top 5 des fréquentations en 2014 Depuis au moins trois ans, les Vieilles Charrues et Solidays sont les deux festivals français les plus fréquentés. Source : Télérama (function(window){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } 3 Les festivals sont-ils en crise ? La « cartocrise » développée par Emeline Jersol, médiatrice culturelle au Boulon, un centre national des arts de la rue situé au Vieux-Condé, dans le Nord, a eu un impact retentissant, en janvier, en alertant sur la disparition massive des festivals et des structures culturelles depuis les élections municipales de mars 2014 – et les changements d’équipes à la tête des villes qu’elles ont entraînés dans de nombreuses communes. Depuis son lancement, la carte a fleuri de nouveaux points indiquant des structures, festivals ou associations disparues, pour atteindre début mai jusqu’à 195 points. Danse, théâtre, musique, cinéma ou arts de la rue : toutes les catégories de spectacles semblent être touchées. Si les situations divergent, on retrouve quelques grandes lignes communes, et notamment la forte dépendance des structures culturelles aux subventions ou aux accords passés avec la municipalité de leur commune. Parallèlement, la Sacem, le CNV et l’IRMA ont mené leur propre travail de recensement et de cartographie, cette fois exclusivement concentré sur les festivals de musiques actuelles, avec comme seul critère le fait que le festival se définisse comme tel lui-même. Le bilan se veut un peu moins alarmiste mais n’en est pas mois alarmant. En 2014, la France a accueilli en tout 1 615 festivals de musiques actuelles, mais a compté 44 créations pour 51 disparitions. Un solde négatif qu’il faut relativiser puisque – insiste le communiqué présenté au printemps de Bourges en avril 2015 – « le cycle de renouvellement des festivals peut suivre celui du spectacle vivant, souvent biennal ». A titre comparatif, en 2013, on comptait 83 créations pour seulement 29 disparitions de festivals. Par ailleurs, cette étude montre que 80 % des festivals ainsi enregistrés ont moins de 20 ans d’existence, et que 48 % ont moins de 10 ans. Des chiffres qui témoignent de l’instabilité intrinsèque de la forme « festival », très largement gérée au niveau associatif, et dépendante de la forte concurrence qui existe entre les manifestations culturelles dans un contexte certain de baisse des subventions. Après avoir abaissé ses dotations aux collectivités locales de 1,5 milliard en 2014, l’Etat a en effet annoncé une baisse de 11 milliards d’euros supplémentaires entre 2015 et 2017. De plus, d’après le ministère de l’intérieur, une cinquantaine de communes vont perdre leur dotation globale de fonctionnement en 2015. L’association des maires de France a même mis en place en 2015 un outil permettant à chaque commune de calculer les conséquences de cette baisse sur son budget. A cela il faut ajouter, depuis le début des années 2000, une augmentation des cachets des artistes due à la crise de l’industrie phonographique. « Les artistes gagnant moins sur les ventes de disques, leurs cachets ont été multipliés par deux ou trois sur ces cinq dernières années. Les grands festivals ne sont donc pas forcément plus rentables lorsqu’ils attirent un grand nombre de spectateurs », relate un rapport de l’IRMA sur le financement des festivals. Le sociologue Gérôme Guibert explique, lui, que « c’est le prix des gros artistes qui augmente, mais qu’on observe plutôt une baisse relative des autres cachets ». Toutefois, l’effet tête d’affiche étant très important pour attirer le public, les festivals continuent à programmer de grands noms. Pour le chercheur, l’origine de la crise des festivals est aussi à aller chercher dans l’augmentation des contraintes opposées aux organisateurs. Budget technique, logistique et sécuritaire : la pression se fait de plus en plus forte pour répondre à un public toujours plus exigeant, pour qui un festival n’a plus forcément le côté « exceptionnel » qu’il pouvait avoir autrefois. 4 Comment financer un festival ? « Un festival est considéré comme équilibré financièrement lorsque le budget se répartit en trois tiers : un tiers billetterie, un tiers financement public (croisé collectivités territoriales-Etat) et un tiers de partenariats privés (mécénat et sponsoring-parrainages) », expliquait en 2007 André Cayot (voir PDF), conseiller pour les musiques actuelles au ministère de la culture lors d’une conférence sur le mécénat et la musique. Cet idéal théorique est pourtant bien difficile à atteindre, et la plupart des gros festivals, comme Les Vieilles Charrues, en Bretagne, ou Garorrock, en Aquitaine, présentent des budgets très largement autofinancés – c’est-à-dire tout ce qui est financement hors subvention : billetterie, buvette, etc. Le meilleur exemple en est peut-être Nuits sonores, qui est passé de 45 % d’autofinancement en 2003 à 82 % en 2011 – ce qui correspond à une baisse des financements publics de 55 % à 18 %. Pourtant, les subventions publiques sont un socle nécessaire, sans lequel la plupart des festivals n’auraient pas pu se lancer. Ces aides peuvent provenir directement du ministère de la culture, qui est par ailleurs le ministère le plus généreux en subventions. Mais les deux acteurs principaux sont la région et la commune, d’où provient la majeure partie des subsides. Or le domaine culturel n’est pas une compétence obligatoire des collectivités, et chacune peut choisir de s’investir comme elle le souhaite sur la question. Une tendance qui ne va pas aller en s’améliorant, car la nouvelle réforme territoriale prévoit une compétence culturelle partagée par les trois échelons des collectivités (région, département et commune), diluant encore le pouvoir d’impact d’une politique culturelle forte. Les organisateurs sont donc de plus en plus appelés à se tourner vers des formes de mécénat ou de sponsoring auprès d’entreprises privées, qui trouvent dans ces événements l’occasion d’augmenter leur « capital sympathie » auprès de leurs consommateurs. L’IRMA évoque entre autres la technique du « naming », qui est désormais entrée dans la culture des grands événements : de grandes marques donnent leur nom à des scènes, comme Heineken au Main Square d’Arras, ou à des espaces dédiées, comme la Green Room au Pitchfork Festival, à Paris. Contrairement à ses voisins européens, qui fonctionnent principalement sur des systèmes de financement privé, environ 90 % des festivals français reposent sur le modèle associatif. Même les plus grands événements, comme Les Vieilles Charrues – qui a drainé quelque 230 000 spectateurs en 2014 – se structure autour d’une association. Un statut particulier qui leur permet une certaine souplesse en matière de partenariat et leur permet d’accéder au mécénat. Faute d’apports financiers suffisants, le choix va devoir être fait entre une hausse des recettes et une réduction des coûts. Si l’augmentation du prix des billets rencontre beaucoup de réticence (notamment pour des raisons d’attractivité), la solution se trouve souvent dans le resserrement des frais de fonctionnement….et donc par le recours à des bénévoles. La pratique, largement développée dans tous les festivals, pose toutefois des problèmes juridiques. En effet, les bénévoles reçoivent souvent des contreparties en nature (repas, boissons, accès à des spectacles), ce qui peut être assimilé à du travail dissimulé. TexteDelphine Roucaute DécryptageNollywood se cherche encore en Afrique francophone • Pays anglophone ancré dans une région majoritairement francophone, le Nigeria souffre encore de la barrière linguistique.Crédits : Akintunde Akinleye / ReutersNollywood est un phénomène cinématographique inédit en Afrique. Développée au Nigeria depuis les années 1990, cette industrie du film à bas budget – davantage connue pour sa quantité plus que pour sa qualité – n’a de cesse de s’exporter à l’étranger par DVD, VOD ou, plus récemment, par le biais de chaînes télévisées spécialisées comme Iroko TV et Nollywood TV.Né dans le pays le plus peuplé du continent (177 millions d’habitants), Nollywood s’est d’abord développé à l’intérieur de ses frontières, créant un public local, avant de séduire la diaspora puis, in fine, attiser la curiosité de l’extérieur.Nollywood Week, vitrine de l’éclosion du cinéma nigérianImpressionnés par l’argent généré par ce business d’entrepreneurs autodidactes, nombreux sont les acteurs ou réalisateurs à s’être intéressés de près à ce phénomène qui inonde les écrans. « Au Nigeria, les gens viennent étudier notre cinéma alors qu’en Afrique du Sud, les gens se déplacent pour coproduire », regrette ainsi le Nigérian Didi Chika. Invité en novembre 2014 au festival Afrikaméra de Berlin, ce critique de cinéma avait exprimé son étonnement face aux coproductions toujours pensées avec des financements du Nord plutôt que dans une synergie africaine.Une union linguistique difficilePourtant, le Nigeria est parvenu à attirer des pays tels que le Ghana, le Kenya et l’Afrique du Sud et des acteurs américains comme Thandie Newton (Half of a Yellow Sun) et Isaiah Washington (Doctor Bello). Pays anglophone ancré dans une région majoritairement francophone – le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun lui sont frontaliers – le Nigeria souffre encore d’une barrière linguistique.« Il est difficile pour les pays d’Afrique de s’unir à cause de la langue, analyse le critique de cinéma Shaibu Husseini. Même le Fespaco [Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, au Burkina Faso, N.D.L.R.], qui s’est établi comme une plateforme des cinéastes africains, compte très peu de films anglophones dans sa sélection. »OC Ukeje, valeur montante du cinéma de NollywoodLa coproduction semble avoir fait défaut au réalisateur Kunde Afolayan. Son film historique October 1, une enquête policière durant la période où le Nigeria recouvrait son indépendance, fait partie des films rejetés par le Festival de Cannes, vitrine mondiale du cinéma.« Un membre d’un comité de sélection m’a dit que c’était le meilleur film d’Afrique qu’il ait vu, témoigne Kunde Afolayan. Il m’a informé que nous étions dans la short-list. Mais nous n’avons pas été sélectionnés. J’ai compris que c’était parce que le film n’avait pas de coproducteur européen. » Depuis, October 1 est distribué via la plateforme VOD américaine Netflix, sous-titré en dix langues. Une victoire pour Kunde Afolayan dont le film a circulé dans des festivals en Egypte, en Grèce et aux Etats-Unis.Festival du cinéma nigérian (4 au 7 juin)« Les Nigérians envoient »En Afrique francophone, Nollywood existe par le biais de DVD qui ont envahi les étals des marchés ou qui sont proposés par des vendeurs ambulants. Mais bien que les réalisateurs et producteurs nigérians aient compris l’utilité du doublage ou du sous-titrage pour atteindre de nouveaux territoires, cette distribution n’est pas maîtrisée : « La plupart de nos films qui sont vus en Afrique francophone sont piratés. Le revenu des ventes ne revient pas aux réalisateurs nigérians », a confié le réalisateur nigérian Mahmood Ali Balogun, à l’occasion de la Nollywood Film Week de Paris (du 4 au 7 juin).L’influence de Nollywood est telle que des cinéastes francophones se sont également lancés dans la production de longs-métrages à bas budget visant la rentabilité locale plus que l’exportation internationale. C’est le cas au Burkina Faso où les salles de cinéma projettent des films de qualité discutable mais qui attirent le public. « Nous sommes en train de labourer les mentalités de la jeunesse avec des films au rabais et aux mœurs légères », déplore Emmanuel Sama, critique de cinéma burkinabé.Vers l’émergence d’un « Ouagawood » au Burkina FasoPourtant, un vrai business s’est créé autour de ce phénomène. La chaîne Nollywood TV, lancée en 2013 par la société de distribution Thema, propose un contenu de fictions africaines à près de 25 pays d’Afrique par le biais du bouquet Canal+. Depuis décembre 2014, la comédienne française Greta Mensah a doublé une centaine de films nigérians pour cette chaîne. Prêtant sa voix aux actrices nigérianes Mercy Johnson et Venita Akpofure, Greta Mensah double parfois jusqu’à huit films par semaine.« Les Nigérians envoient. C’est assez difficile à suivre mais à force d’en faire, on prend l’habitude. Il faut beaucoup d’énergie car les personnages sont souvent agités. Le plus dur, c’est quand ils pleurent ou déversent des insultes », souligne-t-elle avant d’ajouter que Nollywood pourrait être un moteur pour l’Afrique francophone. La comédienne estime toutefois que « certaines histoires ne sont pas pertinentes, mais les autres nous touchent et donnent une vision de l’Afrique intéressante. »Football : onze raisons de suivre le Mondial féminin • Mis à jour le Anthony Hernandez 3. Parce que la prochaine édition aura lieu... en France en 2019Vous ne pouvez d’ailleurs pas l’ignorer puisque le président de la Fédération française de football en personne Noël Le Graët s’est chargé de promouvoir l’information, avec un sens du timing discutable. Lors du congrès de la FIFA, à Zurich la semaine passée, il a avoué avec un aplomb déconcertant avoir voté pour Sepp Blatter en remerciement de l’attribution du Mondial féminin 2019 à la France.Lire : la France accueillera le Mondial féminin en 2019Quoi qu’il en soit, alors que le football féminin ne cesse de se développer dans l’Hexagone par ses résultats et son nombre de licenciées en augmentation (85 000 licenciées, 100 000 espérées en 2016), le rendez-vous promet d’être une belle fête un peu plus de vingt ans après la Coupe du monde 1998 remportée à domicile par Aimé Jacquet et ses hommes.4. Parce que les footballeuses sont des sacrées buteuses En janvier 2015, et ce pour la première fois depuis 2009 et l’instauration du Prix Puskas célébrant le plus beau but de l’année, une femme a été sélectionnée parmi les dix plus belles réalisations de l’année. L’Irlandaise Stephanie Roche s’est illustrée par un contrôle parfait du pied droit, un dribble aérien par-dessus son adversaire et une reprise de volée du gauche à l’entrée de la surface de réparation. Si le Colombien James Rodriguez a été primé par le vote des internautes, Roche a tout de même terminé à la troisième position.Lire : la footballeuse Stéphanie Roche a-t-elle marqué le plus beau but de l’année ?Au-delà de l’anecdote, cet événement montre une indéniable qualité de jeu des footballeuses et un intérêt croissant de la part du public qui a voté en nombre pour le but de l’ancienne joueuse d’Albi (Tarn). Au Canada, des joueuses comme les Américaines Amy Wambach et Alex Morgan, la Suédoise Lotta Schelin, la Norvégienne Ada Hegerberg, la Canadienne Christine Sinclair ou la Française Eugénie Le Sommer feront tout pour offrir des buts spectaculaires au public.5. Parce qu’au foot féminin, il y a aussi des « bad girls »Plus précisément, une bad girl, l’Américaine Hope Solo, au palmarès long comme le bras (deux Jeux olympiques notamment) et aux nombreuses péripéties. La meilleure gardienne de but du Mondial 2011 a eu vie personnelle agitée. Au côté de son mari et joueur de football américain Jerramy Stevens, arrêté pour conduite en état d’ivresse le 19 janvier dernier à Manhattan Beach (Californie), la grande brune au caractère bien trempé s’est montrée « casse-pieds » selon la propre terminologie de la police.Suspendue deux matchs par la Fédération américaine, Hope Solo s’est excusée avec une formule pleine de bon sens : « C’était idiot et on aurait dû appeler un taxi. » En juin 2014, elle avait été cette fois arrêtée pour violences volontaires après une altercation avec sa sœur et son neveu. Heureusement pour elle, sa famille avait finalement changé sa version des faits et ne s’était pas présentée au tribunal. Hope Solo est une véritable vedette aux Etats-Unis. Après le Mondial 2011, elle avait participé à l’émission « Dancing with the stars », fait la couverture de grands magazines dont certaines à moitié nue et publié une autobiographie à succès, Solo : A memoir of Hope, classée directement troisième dans la liste des best-sellers du New York Times, un record pour un livre de soccer. 6. Parce que les footballeuses ne se roulent pas dans l’herbeSi vous éternuez et que vos yeux se mettent à pleurer à proximité des vertes pelouses, le Mondial canadien est fait pour vous. Au plus grand malheur des joueuses, la compétition se déroulera en grande partie sur des pelouses en synthétique. Sur les six stades retenus pour la Coupe du monde, quatre en sont équipés : le stade olympique de Montréal, le BC Place Stadium de Vancouver, l’Investors Group Field de Winnipeg et le TD Place Stadium d’Ottawa.Lire : des footballeuses retirent leur plainte contre la FIFAMalgré une fronde menée par des footballeuses emblématiques, comme la buteuse américaine Amy Wambach ou l’Allemande Nadine Angerer, la FIFA n’a pas cédé un pouce de terrain. Dans un pays où les conditions climatiques peuvent être difficiles, il était compliqué d’envisager la pose de gazon naturel. Et comme il n’y avait qu’un candidat au moment du choix de l’organisateur…7. Parce que Jean-Michel Aulas ne va pas se priver de tweeterAdepte compulsif de Twitter, le président de l’Olympique lyonnais risque d’être très présent pendant la compétition sur le réseau social. Au sein de l’effectif des 23 Bleues, pas moins de dix joueuses lyonnaises sont présentes dont des indiscutables titulaires, comme la capitaine Wendie Renard, la gardienne Sarah Bouhaddi, la milieu de terrain Louisa Necib ou encore l’attaquante Eugénie Le Sommer…Plus fort, juste avant le tournoi, Jean-Michel Aulas a annoncé la venue à l’OL la saison prochaine de deux autres internationales, la Guingampaise Griedge Mbock (transfert record de 100 000 euros pour le championnat de France féminin) et la Montpelliéraine Claire Lavogez. Voilà de quoi alimenter le goût de la provocation et de la communication du président du club nonuple champion de France de foot féminin, série en cours.8. Parce que les tenantes du titre sont... japonaisesAlors que chez les hommes, le trophée se partage depuis 1930 entre les équipes européennes et sud-américaines, le Mondial féminin est un peu plus ouvert géographiquement. En six éditions depuis la première en 1991, quatre nations se sont imposées, dont les États-Unis et le Japon, un moment historique pour le football asiatique en 2011. Les Japonaises avaient battu en finale les Américaines au terme d’un beau match : 2-2 après prolongations et une victoire aux tirs au but (3-1). 9. Parce qu’on peut être championne et revendiquer son homosexualité Alors que l’on compte sur les doigts d’une main les joueurs qui, dans un milieu très conservateur, ont eu le courage de dire leur homosexualité, et souvent après la fin de leur carrière, plusieurs footballeuses de renom assument sans problèmes leur sexualité. On peut en citer trois : les vedettes américaines Amy Wambach et Megan Rapinoe, passée par Lyon, ou encore l’excellente gardienne allemande Nadine Angerer. Si les mentalités sont plus avancées que chez leurs homologues masculins, en particulier dans les pays scandinaves, en Amérique du Nord ou en Allemagne, le tabou n’est pas complètement levé dans certaines sélections.Lire : Megan Rapinoe en vedette américaine10. Parce que les Bleues peuvent déjà se qualifier pour les JO 2016Pas de tournois préliminaires pour les équipes européennes en vue des Jeux olympiques 2016 de Rio de Janeiro (Brésil). Si elles veulent briller à nouveau comme en 2012 à Londres, où elles n’avaient cédé qu’en demi-finales, les Françaises doivent terminer parmi les trois meilleures nations du Vieux Continent lors du Mondial 2015. Il y a sept adversaires européens au Canada dont la Suisse, l’Espagne, l’Angleterre, la Norvège, la Suède, les Pays-Bas et la redoutable Allemagne.11. Parce que c’est une invitation au voyageLes courageux et courageuses qui iront supporter les meilleures joueuses auront la chance unique d’emprunter le Canadien Pacifique, l’une des lignes ferroviaires les plus spectaculaires au monde, longue de 4 600 km. Ce train inauguré en 1885 relie Toronto, situé sur la côte est, et Vancouver, ville bordée par l’océan Pacifique à l’ouest de cet immense pays. Pratique, en plus des paysages de forêts et de lacs, les voyageurs ont la chance de traverser des villes hôtes de la compétition : Winnipeg et Edmonton. Bref, le Mondial 2015 est une belle occasion de concilier amour du foot et tourisme. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Une Gay Pride dans la violence à Kiev • Mis à jour le Benoît Vitkine (Kiev, envoyé spécial)   Incertaine jusqu’au tout dernier moment, la deuxième Gay Pride de l’histoire ukrainienne s’est tenue, samedi 6 juin à Kiev. Elle s’est achevée dans la violence.Les organisateurs de la « marche de l’égalité » avaient multiplié les précautions, et tenu secret jusqu’au dernier instant le lieu du rassemblement. Environ 200 personnes – plus que lors de l’édition 2013 – y ont participé, marchant quelques centaines de mètres le long des rives du Dniepr, dans le quartier excentré d’Obolon, protégées par un déploiement policier extrêmement imposant.Plusieurs diplomates européens étaient présents, ainsi que deux députés du parti du président, Petro Porochenko. En plus des drapeaux arc-en-ciel et des pancartes réclamant « l’égalité », quelques tambours avaient été sortis pour tenter de donner à l’événement un air festif, malgré les insultes et les menaces lancées par des contre-manifestants d’extrême droite. Comme en réponse au slogan nationaliste « L’Ukraine au-dessus de tout », les marcheurs ont scandé « Les droits de l’homme au-dessus de tout ».Des groupes d’extrême droite interpellésSeul incident notable pendant le défilé, un policier a été atteint par une bombe artisanale, laissant derrière lui une large flaque de sang. Mais les organisateurs avaient apparemment négligé un point : le moment de la dispersion du rassemblement. Celui-ci s’est vite mué en une course-poursuite effrénée entre policiers, contre-manifestants masqués et décidés à en découdre, et manifestants pris au piège dans le dédale des cours du quartier. On a pu voir des groupes de manifestants apeurés tenter d’arrêter des véhicules en pleine rue pour échapper aux coups, d’autres essayer d’échapper discrètement à la nasse.Une trentaine de membres de groupes d’extrême droite ont été interpellés, parfois violemment. Plusieurs blessés ont été emmenés à l’hôpital, dont au moins deux membres des forces de l’ordre.Les groupes d’extrême droite avaient très ouvertement fait part de leur intention d’empêcher la tenue du défilé. Dmitro Iaroch, dirigeant du parti ultranationaliste Pravy Sektor, avait notamment expliqué que malgré la mobilisation de nombre de ses membres sur le front, son groupe et d’autres groupes seraient bien présents. « Les représentants du mouvement politique et militaire Pravy Sektor seront obligés d’empêcher la réalisation de ces projets destructeurs des valeurs familiales, de la morale et de l’image traditionnelle des êtres humains », écrivait-il sur Facebook.« Tout ça sert les ennemis du pays, expliquait avant le début de la marche un jeune homme au look de skinhead mais venu, assurait-il, en « simple voisin ». « Comment vont réagir les gens des régions du Sud et de l’Est, où il y a encore des tensions, en voyant cette horreur ? L’Ukraine est un pays traditionaliste, et on veut nous pousser dans les bras de l’Europe décadente. » Petro Porochenko : « Les accords de Minsk sont notre seule solution »Une interdiction paraissait également difficile à assumer vis-à-vis des partenaires européens de l’Ukraine. La garantie d’un traitement équitable des personnes homosexuelles sur leur lieu de travail fait par exemple partie des mesures réclamées par l’UE à Kiev avant de lui accorder un régime d’exemption de visa. Mais la loi antidiscrimination votée par le Parlement en 2014 ne fait aucune mention de l’orientation sexuelle.« Les autorités font le minimum, regrettait dans le défilé Anna Chariguina, un membre du Forum LGBT. Nous aussi, nous étions sur Maïdan, nous espérions que la démocratisation s’accompagnerait de plus de tolérance. Mais le climat est encore menaçant pour ceux d’entre nous qui osent afficher ouvertement leur sexualité. La guerre a radicalisé les esprits et mis sous le tapis ces sujets-là. » Benoît Vitkine (Kiev, envoyé spécial) Journaliste au Monde En Egypte, l’inscription du Hamas sur la liste des organisations terroristes a été annuléeLe Hamas n’est plus sur la liste égyptienne des organisations terroristes. La cour d’appel a annulé samedi 6 juin la décision, prise au mois de février, d'inscrire le mouvement palestinien sur ce registre. Le groupe islamiste a salué ce verdict, susceptible d'améliorer ses relations avec Le Caire.Le Hamas, ou Mouvement de la résistance islamique, est proche des Frères musulmans qui font l'objet d'une intense répression en Egypte depuis l'éviction du président Mohamed Morsi, déposé par l'armée en juillet 2013. Le gouvernement dénonce le trafic en provenance de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007, qui fournit en armes les insurgés de la péninsule du Sinaï.L'avocat à l'origine de la procédure judiciaire a annoncé qu'il demanderait au ministère des affaires étrangères de placer le Hamas sur sa liste des organisations terroristes, en s'appuyant sur de précédentes décisions de justice. « Ce verdict ne nous fait pas repartir de zéro », a déclaré Achraf Farahat à l’agence de presse Reuters.Les brigades Kassam – aile militaire du Hamas – ont été inscrites fin janvier sur la liste noire des autorités égyptiennes.Indonésie : une explosion accidentelle sur un ferry blesse plusieurs touristes • Mis à jour le Vingt-cinq touristes ont été blessés par deux petites explosions, probablement accidentelles, sur un ferry reliant les îles indonésiennes de Bali et Lombok, ont annoncé des responsables samedi 6 juin. Parmi les blessés figurent des passagers français, britanniques, italiens, américains, australiens et néo-zélandais.Les explosions ont probablement pour origine le réservoir de carburant du ferry, qui transportait 129 passagers, des touristes pour la plupart, selon la police. Le bateau qui se dirigeait de Sengigi (île de Lombok) vers l’île touristique de Bali avait déjà accompli les deux tiers de la traversée quand les explosions se sont produites, vendredi après-midi.Des accidents fréquents« Personne n’est grièvement blessé. La plupart des 25 patients ont souffert de blessures légères », a déclaré un responsable de l’hôpital de West Nusa Tenggara, Oxy Cahyo Wahyuni.Selon un responsable de la police maritime, Khoirul Anwar, la deuxième explosion « a brisé les fenêtres, ce qui a atteint les passagers ». « Nous soupçonnons que l’explosion provenait du réservoir à carburant », a-t-il ajouté. « La zone réservée aux passagers était sens dessus dessous, les sièges étaient renversés et dispersés partout », a raconté un membre du personnel de la compagnie opérant la liaison.Un porte-parole du ministère des affaires étrangères australien a confirmé que quatre de ses ressortissants avaient été blessés mais qu’ils avaient quitté l’hôpital après avoir reçu des soins. Les ferry-boats sont indispensables pour relier les quelque 17 000 îles qui constituent l’archipel indonésien et les accidents sont fréquents en raison de mesures de sécurité insuffisantes.L’Argentine de nouveau condamnée à rembourser des créanciers • Mis à jour le Nouveau coup dur financier pour Buenos Aires. Le juge américain Thomas Griesa a condamné, vendredi 5 juin, les autorités argentines à rembourser 5,2 milliards de dollars (soit 4,6 milliards d’euros) à plusieurs de ses créanciers. Le magistrat new-yorkais a fait droit aux 36 plaintes réunissant au total près de 500 bailleurs, qui demandaient à être payés de manière prioritaire.Cette somme s’ajoute à celle dont le pays doit s’acquitter auprès de plusieurs fonds d’investissements spéculatifs, dits « vautours » (hedge funds). En 2012, NML et Aurelius avaient en effet obtenu de la justice que Buenos Aires leur verse 1,33 milliard de dollars (1,19 milliard d’euros) – plus intérêts – au titre des obligations de dette achetées avant que le pays ne fasse faillite.Après la banqueroute en 2001, 93 % des bailleurs ont accepté des restructurations de la dette du pays, d’abord en 2005 puis en 2010. L’Argentine aimerait rembourser en priorité ces créanciers conciliants, mais la justice américaine l’oblige à rembourser avant toute chose les « fonds vautours ». Le pays est depuis en conflit ouvert avec eux. Ceux-là, tout comme les 500 plaignants qui ont obtenu gain de cause vendredi, font partie des 7 % de créanciers qui ont refusé tout accord. Lire : La probable faillite de l'Argentine expliquée en quatre questionsLa bataille des indiens huichol au Mexique pour défendre leur terre sacrée • Mis à jour le   Le RC Toulonnais chute de son trône de champion de France • Mis à jour le Adrien Pécout Adrien Pécout Journaliste au Monde Malaisie : les autorités donnent un premier bilan du séisme • Mis à jour le   Au moins onze personnes ont été tuées et huit sont portées disparues à la suite du récent séisme de magnitude 6 sur le mont Kinabalu, à Bornéo, en Malaisie, a annoncé samedi 6 juin le ministre du tourisme de l’Etat de Sabah. Ce premier bilan des autorités remonte à samedi midi (6 heures en France).Sur les onze corps retrouvés, « deux sont identifiés » a précisé sur Twitter le ministre. Le tremblement de terre, l’un des plus forts dans le pays depuis des décennies, a eu lieu tôt vendredi (1 h 15 en France) dans cette région montagneuse touristique, affectant une vaste zone de l’Etat de Sabah, qui abrite le mont Kinabalu.Cent trente-sept randonneurs secourusLa secousse a provoqué des glissements de terrain et la chute d’immenses blocs de roches sur cette montagne, l’un des plus hauts sommets d’Asie du Sud-Est (culminant à 4 095 mètres), très prisée par les amateurs de trekking et parmi les plus fréquentées de la région.Cent trente-sept randonneurs, qui avaient été bloqués sur le mont Kinabalu, ont tous été secourus, avait annoncé auparavant samedi le ministre du tourisme.Selon le site The Kinabalu Today citant des sauveteurs, la plupart des personnes présentes sur la montagne au moment du séisme étaient des ressortissants malaisiens. Des randonneurs originaires de Singapour, des Etats-Unis, des Philippines, de Grande-Bretagne, de Thaïlande, de Turquie, de Chine et du Japon se trouvaient également sur place, selon le site.L’Institut américain de géophysique a précisé que le séisme s’était produit à une profondeur de 10 kilomètres et que son épicentre était situé à 54 kilomètres de Kota Kinabalu, la capitale de Sabah. Les séismes d’une importante magnitude sont rares en Malaisie, pays situé à l’extérieur de la « ceinture de feu » du Pacifique, zone où se rencontrent des plaques tectoniques, ce qui produit une fréquente activité sismique et volcanique.Don Omar et les Daft Punk grands gagnants de la Sacem • Mis à jour le Véronique Mortaigne (Cannes, envoyée spéciale) Si la date du Marché international du disque et de l’édition musicale (Midem), grand messe de la filière installée à Cannes depuis 1967, a changé, passant du traditionnel mois de janvier à juin, certains rituels sont gravés dans le marbre. Par exemple, la conférence de presse de la Sacem, la société civile française qui gère les droits des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. La « vieille dame » (pionnière en son genre, elle fut créée en 1851) a dévoilé samedi 5 juin les chiffres de son activité pour 2014.La Sacem a collecté au cours de cette année 1, 273 milliard d’euros, pour le compte de ses membres (153 000 dont 18 350 étrangers de 164 nationalités différentes, dont un fort contingent africain et européen) et pour celui des sociétés qu’elle représente. Sans surprise, la diffusion sur les médias audio et télévisuels est le plus gros pourvoyeur de recettes (320,4 millions d’euros) suivie par les diffusions publiques (concerts, night-clubs, fonds sonores…) pour 280,7 millions d’euros. Le CD et le DVD chutent (56,7 millions d’euros) derrière les droits pour la copie privée (64, 8 millions), mais toujours largement devant l’internet (30,6 millions), malgré le traitement en 2014 de 251,6 milliards d’actes de téléchargement et de streaming. La Sacem a redistribué 1, 095 milliard à 276 000 créateurs du monde entier, pour deux millions d’œuvres, et attribué 52,6 millions d’euros à l’action culturelle et socialeTop 20 des exportationsLa publication de la liste des œuvres les plus exportées pendant l’année écoulée reste un moment parfait pour le cancanage. On pourra toujours se moquer, ou se réjouir, de la présence des incunables de la représentation française, à commencer par Comme d’habitude, de Claude François, Jacques Revaux et Gilles Thibaut, porté par les interprétations de Paul Anka et Franck Sinatra. La chanson figure en deuxième place du Top 20 des exportations, derrière un hybride de musique angolaise, Danza Kuduro, interprété par Don Omar, avec Lucenzo. Autre bizarrerie, Mr Saxobeat, d’Alexandra Stan, se glisse avant Les Feuilles mortes (Prévert, Kosna et Enoch, 4 è). Dans la catégorie des anciens, on trouve La Vie en rose (Piaf/Louigy, 7 è ), La Mer (Trenet/Lasry, 10 è ). La génération disco n’est pas en reste avec YMCA (de Henri Belolo, français, mis en lumière par Village People, 8 è ) et Born To Be Alive (de l’hexagonal Patrick Hernandez, 11 è). A cela, on ajoutera une touche de classique, le Boléro de Ravel en tête (14 è ) suivi de près par Pierre et le Loup de Serge Prokofieff (17 è) .À perdre son latinLe rayon nouveauté est quasiment assuré dans son intégralité par les DJ, champions d’une musique électronique dansante, avec en tête Hello de Martin Solveig et Dragonette (6 è ), puis une belle liste de titres de David Guetta, tous largement cosignés, de I Gotta Feeling (avec les Black Eyed Peas, 9 è ), à Titanium (avec Sia, 20 è ).La liste des titres les plus rémunérateurs sur le territoire français laisse dubitatif. La palme revient logiquement à Get Lucky des Daft Punk, longtemps ennemis jurés de la Sacem française et inscrits à la PRS britannique. Ni Prévert, ni Kosma, ni Piaf ni Montand, mais du Rihanna, du Psi (Ganga Style, 5 è ), du Bruno Mars, de l’Avicii (Wake Me Up, avec Aloe Blacc, 3 è ) et du David Guetta encore. Dans cet océan anglophone, traîne un zouc antillais (Maldon, de Tropical Family et Zouk Machine, 12 è). La langue française est sauvée par Stromae (Papaoutai, 4 è), et en queue de peloton, par les rappeurs populaires Maître Gimm’s (J’me tire, 14 è) et Youssoupha (On se connaît, avec Ayna, 15 è ). On en perdrait presque son latin. Véronique Mortaigne (Cannes, envoyée spéciale) Journaliste Le PDG d’Orange, Stéphane Richard, convié en Israël pour s’expliquer sur ses propos • Mis à jour le Les efforts de déminage déployés par Stéphane Richard, PDG d’Orange, n’auront pas suffi à éteindre la polémique ouverte par sa petite phrase du 4 juin sur la présence du groupe français de téléphonie en Israël.Alors qu’il était au Caire, M. Richard avait déclaré que, s’il le pouvait, il déciderait dès « demain » le retrait d’Orange d’Israël, semblant faire écho aux appels au boycott lancés contre l'Etat hébreu.Lire :« Orange est présent en Israël pour y rester », affirme son PDGIsraël face à la menace montante du boycottDémission surprise des patrons de la Deutsche Bank Banques : la facture pour « mauvaise conduite » s’alourditDeutsche Bank change de taille, pas de modèleFace à un panel de musulmans, Bernard Cazeneuve promeut une « République inclusive » Julia Pascual La jeune femme étouffe un sanglot : « Mon enfant de sept ans et demi a découvert l'islam à travers les attaques contre Charlie Hebdo. Je lui ai dit que c'était des terroristes. Mais il est revenu de l'école en me disant : “maman, ces gens-là, ce sont des musulmans. Est ce qu'on est des terroristes ?” C'est blessant. Je voulais d'abord préparer mon fils à faire le bien, à être un homme, avant de le préparer à être musulman. » Nawel se rassied, le regard tourné vers celui qui l'a invitée à s'exprimer, Bernard Cazeneuve. Samedi 6 juin, dans un salon chic du ministère de l’intérieur, place Beauvau, une trentaine d'auditeurs et lecteurs de médias confessionnels (Radio Orient, BeurFM, Atlas Info, France Maghreb 2, Oumma, SaphirNews...) étaient réunis dans la soirée face au ministre des cultes pour un échange autour de l'islam.Cette « discussion » aux accents d'opération de communication s'est tenue avant la réunion qui doit inaugurer, lundi 15 juin, l'instance de dialogue entre les Français de confession musulmane et l'Etat. Sa création avait été annoncée fin février, dans le contexte post-attentats de janvier. Cette nouvelle structure, qui doit permettre d'aborder des thèmes tels que la formation des imams, l'abattage rituel, le financement des mosquées ou encore la place des écoles confessionnelles, se réunira deux fois par an auprès du Premier ministre. Elle « ne prendra pas de délibération, ce sera un lieu d'échange », a prévenu M. Cazeneuve face à une assemblée très participante et avide de réponses.« On ne bâtit rien en se cristallisant sur les critiques »Auparavant, le ministre avait déjà rencontré des représentants du culte musulman, notamment à Bordeaux (25 février) et Avignon (13 mars). Il avait également appelé les préfets à « faire remonter » les sujets de préoccupations des acteurs locaux du culte. Samedi soir, à Paris, il s'agissait pour M. Cazeneuve de clôturer cette consultation en se montrant en prise directe avec les fidèles.Parmi les présents, on dénombrait presque autant de femmes que d'hommes, des gérants de société, un cadre informatique, une comédienne, un avocat, une femme au foyer... qui pour beaucoup assument des responsabilités associatives. « Nous avons choisi des gens plutôt de la classe moyenne qui s'intéressent à l'islam de France », expliquait la veille, au Monde, Saïd Branine, directeur du site Oumma.com.Sans surprise, dans les questions et interventions adressées au ministre, le manque de crédibilité du Conseil française du culte musulman (CFCM) a encore une fois été pointé du doigt. « Les problèmes sont identifiés depuis longtemps et, en cinq mandats, le CFCM n'en a résolu aucun », a ainsi regretté un musulman de l'Essonne. « J'espère qu'il y aura des hommes et des femmes nouveaux », a fait valoir un autre participant.Le CFCM, installé par Nicolas Sarkozy en 2003, a été jugé samedi responsable de nombreux maux, notamment sur la formation des imams : « Si on avait coupé l'herbe sous le pied des imams autoproclamés, on n'en serait pas arrivé à cet extrémisme » [les attentats de janvier], a assuré un participant.M. Cazeneuve a tenté de défendre une position « pragmatique » : « Le CFCM a fait de son mieux et il ne peut pas être comptable de notre incapacité collective. On ne bâtit rien en se cristallisant sur les critiques. » Si l'identité des quelque 150 membres de la nouvelle instance de dialogue n'est pas encore connue, une quarantaine d’entre eux devraient être issus du CFCM et de ses antennes régionales (les CRCM). L'enjeu de la nouvelle structure est donc de réussir à promouvoir aussi et à leurs côtés des acteurs de terrain. Le ministre des cultes a tenté d'anticiper les déceptions en évoquant « une composition qui n'est certainement pas parfaite mais qui va évoluer », tout en gommant l'image d'une démarche jacobine : « Je ne nomme pas de représentants et les préfets n'ont pas été mandatés par mes soins pour choisir les membres de l'instance de dialogue. »Refus de « raviver les tensions »Il a surtout insisté sur sa volonté d'« apaiser, rassembler » et de « créer une République inclusive de tous ses enfants » tandis que des inquiétudes autour de l'« islamophobie rampante » et la responsabilité des médias dans la stigmatisation des musulmans ont été exprimées à de nombreuses reprises. « J'ai organisé un iftar [repas qui rompt le jeûne pendant le Ramadan] et j'ai été accusée d'enfreindre la laïcité alors que je suis la première à chercher les œufs à Pâques et à participer au repas de Noël », a illustré Khadija Gamraoui, première adjointe chargée des cultes à Carrières-sous-Poissy (Yvelines). Une mère de famille voilée s'est émue d'être « mise de côté lors des sorties de classe alors que pour faire des gâteaux, on est les premières à être sollicitées ». « La laïcité ne peut pas être une valeur qu'on préempte à l'encontre des musulmans, a insisté M. Cazeneuve. Les menus de substitution, ça n'a rien à voir avec la laïcité. Interdire l'accès aux plages à des femmes voilées, ça n'est pas la laïcité. » Même sur le port du voile à l'université – à propos duquel la secrétaire d'Etat aux droits des femmes s'était prononcée favorable à une interdiction – le ministre des cultes a estimé qu'il n'y avait pas matière à débat, refusant de « raviver les tensions ».« C'est une belle main tendue aux musulmans » jugeait, à l'issue de la rencontre, Hasnia, directrice d'une résidence hôtelière parisienne. « Les gens sont ressortis globalement satisfaits, confirme Hanan Ben Rhouma, rédactrice en chef de Saphir News. Même si on n'est pas dupe sur sa stratégie de communication, on sent le ministre bien plus à l'écoute que ses prédécesseurs et les musulmans ont besoin de ne pas se sentir comme des parias. » Julia Pascual Journaliste au Monde Raphaël Varane : « Il vaut mieux souffrir maintenant qu’à l’Euro » • Mis à jour le Rémi Dupré Rémi Dupré Journaliste au Monde Révélations en cascade dans le scandale de corruption de la FIFA • Mis à jour le Scandale de la FIFA, un psychodrame géopolitiqueFIFA : des politiques sud-africains impliqués dans de nouvelles révélationsNew York : évasion inédite de deux détenus d’une prison de haute sécurité • Mis à jour le Jamais personne n’avait réussi à s’en échapper. L’évasion de deux détenus de la prison de Dannemora donnait lieu, dimanche 7 juin, à une vaste chasse à l’homme aux abords de ce village du comté de Clinton, dans l’Etat de New York. Plus de 200 policiers soutenus par des unités spécialisées, notamment des troupes d'élite SWAT (Special Weapons And Tactics), et des hélicoptères se sont lancés à leur poursuite. Des officiers lourdement armés ont également mis en place des barrages sur des axes routiers.Considérés comme dangereux, les fugitifs étaient placés dans les quartiers de très haute sécurité de l’établissement. David Sweat, 34 ans, était incarcéré pour le meurtre d'un shérif adjoint après avoir été condamné à la perpétuité. Richard Matt, 48 ans, effectuait une peine de 25 ans de prison pour avoir enlevé un homme et l'avoir battu à mort. « Ce ne sont pas des gens avec lesquels on plaisante », a résumé le gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo.« Passez une bonne journée »Ils se sont échappés en forant des trous dans les murs de leurs cellules, dans la nuit de jeudi à vendredi. Les deux hommes avaient fait croire aux geôliers qu'ils étaient couchés dans leur lit grâce à un rembourrage fait de vêtements. L'alerte n'a été donnée qu'à l'aube lorsque les gardiens ont découvert la supercherie. David Sweat et Richard Matt leur avaient laissé un mot : « Passez une bonne journée. »Le gouverneur de l'Etat de New York a bouleversé son programme pour se rendre à la prison et a emprunté le parcours supposé des deux fugitifs, postant des images sur Twitter. « Par définition, il s'agit d'un acte extraordinaire », a précisé le démocrate, rappelant que c’est la première fois depuis l’ouverture de l’établissement, en 1845, qu’un détenu des quartiers de très haute sécurité se soustrait au contrôle des autorités pénitentiaires. Pour l’heure, l’enquête interne n'a pu établir si les deux hommes avaient bénéficié d'aides ou de complicités pour leur évasion. La prison de Dannemora accueille quelque 3 000 écroués, tous masculins.Les Canadiennes ouvrent le Mondial féminin de football par une victoire • Mis à jour le Football : onze raisons de suivre le Mondial féminin« Un rêve qui devient réalité »Dans l'autre match de ce groupe A, les Pays-Bas ont battu la Nouvelle-Zélande 1 à 0, également à Edmonton, grâce à un but inscrit par Lieke Martens d'une superbe frappe lointaine. C'était le premier match jamais disputé par les Néerlandaises dans un Mondial féminin. « C'est un rêve qui devient réalité. Depuis l'enfance je rêve de marquer dans une Coupe du monde », a déclaré la buteuse.Les championnes d'Océanie sont elles toujours à la recherche de leur premier succès dans un Mondial. Elles ont même perdu les dix matches qu'elles ont disputés en trois éditions.Le Mondial se tient au Canada jusqu'au 5 juillet. La finale aura lieu à Vancouver. Dimanche se dérouleront les premiers matches du groupe B, Norvège-Thaïlande, à 19 heures, et Allemagne-Côte d'Ivoire, à 22 heures, à Ottawa. Les deux premiers des six groupes ainsi que les quatre meilleurs troisièmes se qualifient pour les huitièmes de finale.Affrontements mortels au Mexique à la veille des élections • Mis à jour le Nouvelle flambée de violence au Mexique. A la veille d'un scrutin législatif et local dimanche 7 juin, des affrontements entre membres de milices d'autodéfense ont fait samedi au moins dix morts dans le sud du pays, a annoncé la commission des droits de l'Homme de l'Etat du Guerrero.Le président de la commission des droits de l'Homme de cet Etat, Ramon Navarrete, a indiqué que des membres de son agence avait dénombré dix corps, et qu'ils vérifiaient la possibilité que trois autres personnes aient été tuées. « Nous attendons le décompte total des victimes », a-t-il précisé aux journalistes. Huit corps, dont l'un sur les lieux de la fusillade, les sept autres devant des habitations proches, ont été vus par un journaliste de l'AFP à Xolapa, dans l'Etat du Guerrero.Dispute pour le contrôle d’un territoireL'affrontement a eu lieu entre factions rivales « d'une même milice d'autodéfense », baptisée Front Uni Pour la Sécurité et le Développement de l'Etat de Guerrero (FUSDEG), a indiqué dans un communiqué le gouvernement de l'Etat de Guerrero.La fusillade aurait éclaté « vraisemblablement pour une dispute autour du contrôle d'un territoire », selon la même source. Les échanges de tirs se sont produits dans une maison qui servait de poste de commandement à l'entrée de ce village d'environ 500 habitants, situé au nord d'Acapulco. Pas lié aux électionsLes milices d'autodéfense sont autorisées dans les communautés indigènes de l'Etat du Guerrero où elles peuvent assurer l'ordre public. La fusillade s'est déroulée malgré le déploiement de militaires et policiers dans les Etats de Guerrero et Oaxaca pour assurer le bon déroulement des élections.L'affrontement ne serait toutefois pas lié à la tenue ce dimanche des élections législatives et locales, au cours desquelles 500 députés, neuf gouverneurs et 900 conseils municipaux seront élus.Le FUSDEG est un groupe d'autodéfense constitué il y a deux ans par des civils exaspérés par les vols, enlèvements et extorsions que leur faisaient subir des groupes criminels. Le Guerrero est l'un des Etats les plus violents du pays. Différents cartels de narcotrafiquants se disputent le contrôle des routes de la drogue tandis que des milices d'autodéfense tentent de protéger les communautés.Lire (édition abonnés) :Les Mexicains se rendent aux urnes en pleine guerre des cartels Nouvelles contaminations de coronavirus MERS en Corée du Sud • Mis à jour le La Corée du Sud a fait état dimanche 7 juin d'un cinquième décès dû au coronavirus MERS et promis une campagne « tous azimuts » pour tenter de contrôler la propagation de l'épidémie, la plus importante en dehors de l'Arabie saoudite.Samedi, le pays avait fait savoir que 14 personnes supplémentaires étaient contaminées, tout en assurant que l'épidémie, qui a déjà fait quatre morts dans le pays, restait sous contrôle. Au total, 64 cas sont confirmés en Corée du Sud. Ils ont été signalés parmi les 1 820 personnes placées en quarantaine pour avoir été en contact avec des malades, a précisé le ministère de la santé. Le premier patient guériKwon Joon-Wook, un haut responsable du ministère, a précisé aux journalistes que l'homme de 68 ans qui constituait le premier cas de coronavirus, ainsi que son épouse qu'il avait contaminée, étaient guéris et avaient quitté l'hôpital vendredi. Le premier cas avéré de coronavirus MERS avait été constaté le 20 mai chez cet homme de retour d'Arabie saoudite.Plus de 1 000 écoles, de la maternelle au lycée, ont désormais fermé leurs portes et le numéro de téléphone gratuit mis à disposition par le gouvernement croule sous les appels.Aucun traitementD'après le ministère de la Santé, une délégation de l'Organisation mondiale de la santé, qui prévoit de nouvelles contaminations, est attendue la semaine prochaine à Séoul dans le but d'étudier le virus sévissant dans le pays, lequel présente des caractéristiques « légèrement différentes » du virus identifié au Moyen-Orient.Plus de 20 pays ont été touchés par le virus, pour lequel il n'existe aucun vaccin ou traitement. Selon le dernier bilan de l'OMS publié jeudi, 1 179 cas d'infection ont été confirmés au niveau mondial, dont au moins 442 mortels.Elections législatives en Turquie : l’hyper-présidence de M. Erdogan en question • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante)   Les élections législatives de dimanche 7 juin sont déterminantes pour l’avenir du président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, 61 ans, aux manettes du pays depuis douze ans. Elu en août 2014 à cette fonction essentiellement honorifique en Turquie, M. Erdogan rappelle souvent qu’il parle « au nom du peuple ». Se sentant investi d’une mission, il veut faire basculer le pays d’un système parlementaire vers un régime présidentiel fort.Si son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) rafle les deux tiers (367) des 550 sièges de députés au Parlement, il pourra modifier la Constitution et élargir ses pouvoirs. Avec 330 sièges, la convocation d’un référendum sera possible. A 229 sièges, il devra dire adieu à son projet d’hyper-présidence. Baisse de popularitéL’AKP, qui a remporté haut la main tous les scrutins depuis 2002, est assuré de rester le premier parti de Turquie. Mais sa popularité n’est plus ce qu’elle était. Selon les derniers sondages, les islamo-conservateurs sont crédités de 40 à 42 % des intentions de vote, un sérieux recul par rapport aux 49 % obtenus aux législatives de 2011.Selon une enquête publiée en mars par l’institut de sondages Gezici, 77 % des Turcs sont hostiles au régime présidentiel. Les électeurs de l’AKP ne sont pas les derniers, 64 % d’entre eux se disent opposés au projet caressé par leur chef. Plus largement, 72 % des personnes interrogées mettent en avant sa fibre autoritaire pour justifier leurs craintes.Une petite formation, le Parti démocratique du peuple (HDP, gauche, pro-kurde) pourrait faire perdre à l’AKP la majorité absolue au Parlement. Lors des élections précédentes, les islamo-conservateurs avaient bénéficié des deux tiers des voix de l’électorat kurde au sud-est du pays. La montée en popularité du HDP risque de changer la donne. Pour jouer les trouble-fête à l’Assemblée, le HDP doit franchir le seuil de 10 % des suffrages. En cas d’échec, toutes les voix recueillies par ce parti iront à l’AKP, selon le système proportionnel en vigueur en Turquie. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde L'épidémie d'Ebola « persiste » en Guinée et en Sierra Leone • Mis à jour le La Guinée a prorogé jusqu'à fin juin et étendu à de nouveaux départements, l'« urgence sanitaire renforcée » déclarée fin mars en raison de « la persistance » de l'épidémie d'Ebola dans le pays, a annoncé la présidence samedi 6 juin.Selon son communiqué, la décision a été prise vendredi par le président guinéen Alpha Condé, qui a rencontré le même jour son homologue sierra-léonais Ernest Bai Koroma à Pamelap, localité située à la frontière entre les deux pays qui sont encore en proie au virus.Le président Condé avait déclaré le 13 août 2014 « l'urgence sanitaire nationale » pour toute la Guinée, alors que l'épidémie y était hors de contrôle. Puis, le 28 mars 2015, il avait décrété « l'urgence sanitaire renforcée » pour 45 jours et cinq départements de l'Ouest et du Sud-Ouest, sur le littoral, où s'était déplacé son épicentre : Forécariah, Coyah, Kindia, Dubréka et Boffa. L'urgence sanitaire est désormais étendue à Boké, Kindia, Fria et Conakry.Mobilisation socialeSamedi soir, aucun communiqué officiel n'avait encore été diffusé sur le sujet en Sierra Leone, mais le porte-parole adjoint du gouvernement, Ajibu Jalloh, a fait état à l'AFP d'une rencontre « relativement fructueuse ». « Les deux dirigeants ont renouvelé leur engagement à mettre fin à Ebola afin de pouvoir relancer l'économie et le développement dans leurs pays », a affirmé M. Jalloh, joint par téléphone.Lire : Face à Ebola, toute la population de la Sierra Leone confinée trois joursEn Guinée, le communiqué détaille une série de mesures prévues, incluant la fermeture temporaire des « services hospitaliers et cliniques privées au sein desquels des cas d'Ebola ont été déclarés ». Les guérisseurs qui ne déclareront pas aux structures de santé spécialisées les cas suspects seront poursuivis « pour mise en danger de la vie d'autrui », tout comme « toute personne qui cache des malades ou déplace des corps d'une localité vers l'autre ».« Toute personne qui menace ou s'attaque aux acteurs » de la lutte contre Ebola, « à leurs équipements ou aux édifices » sera également passible de poursuites. Il y a quelques jours, l'ONU avait déploré de récentes violences dans l'ouest de la Guinée, ayant  « sérieusement entravé le travail remarquable des travailleurs humanitaires » déployés contre Ebola, et « mis en péril le traitement des personnes atteintes ».Recrudescence de nouvelles infections« A Kamsar (préfecture de Boké), des bâtiments publics ont été endommagés. A Tanéné (préfecture de Dubréka), une ambulance de la Direction préfectorale de la Santé (DPS) a été brûlée. Dans la préfecture de Fria, des partenaires de la réponse à Ebola ont été attaqués, entraînant l'intervention de la police », avait précisé dans un communiqué le chef de la Mission de l'ONU contre Ebola (UNMEER) dans le pays, Abdou Dieng.Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié mercredi, et arrêté au 31 mai, l'épidémie d'Ebola a fait plus de 11 000 morts sur plus de 27 000 cas identifiés en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.Le Liberia a été déclaré débarrassé du virus le 9 mai, mais la Guinée et la Sierra Leone, où les nouveaux cas étaient en baisse, ont enregistré ces dernières semaines une recrudescence de nouvelles infections et l'apparition de nouveaux foyers.Deux gypaètes barbus lâchés dans les Alpes • Mis à jour le Deux jeunes gypaètes barbus, des vautours considérés comme les plus grands rapaces d'Europe, ont été lâchés samedi dans les Alpes du sud, une opération qui a mis un terme dans ce massif à un programme international de réintroduction démarré en 1986.Menée par la Fondation pour la sauvegarde des vautours, l'opération a eu lieu en Italie, en présence de plusieurs dizaines de curieux et de passionnés, sur la commune d'Entracque, dans le Piémont, dans le parc naturel Alpi Marittime qui jouxte celui du Mercantour, en France. Deux poussins mâles âgés de trois mois et pesant 6 kilos chacun, arrivés vendredi après un voyage de 48 heures, du zoo d'Ostrava, en République tchèque, ont été acheminés à dos d'homme jusqu'à leur nid, situé sur un piton rocheux difficile d'accès à plus de 1 500 m d'altitude.Disposant d'eau et de nourriture, les bébés, nommés Roman et Herculis, vont être observés pendant deux mois encore par les ornithologues, qui vont s'assurer qu'ils s'adaptent correctement à leur nouvel environnement. Les deux poussins ont été prénommés ainsi en référence à des quartiers de Monaco, à la demande du la Fondation Prince Albert II de Monaco qui finance depuis 2008, à hauteur de 25 000 euros par an, la réintroduction de cette espèce dans le parc du Mercantour et chez son homologue transalpin.Priorité à la CorseAu total, 38 zoos et 5 centres d'élevage en Europe participent à ce programme qui aura permis, en l'espace de trois décennies, de réintroduire 235 gypaètes barbus dans les Alpes françaises, suisses, autrichiennes ou italiennes, ainsi qu'en Andalousie et dans les Cévennes. Victime des chasseurs et des empoisonnements accidentels, le gypaète barbu avait disparu du massif alpin en 1913. En Europe, l'espèce n'avait réussi à se maintenir qu'en Crète, dans les Pyrénées ainsi qu'en Corse.« La croissance démographique de la population des gypaètes, même si elle est lente car seul un petit survit chaque année au sein de chaque couple, est aujourd'hui très satisfaisante dans les Alpes, avec 33 couples qui s'y reproduisent », s'est félicité José Tavares, directeur de la Fondation pour la sauvegarde des vautours.« Même s'il n'est pas impossible que nous assurions de nouveaux lâchers dans les Alpes à l'avenir si le besoin s'en fait sentir, la priorité est désormais de se concentrer sur la réintroduction de l'espèce en Corse, où elle est en voie d'extinction, ainsi que dans les Cévennes pour faire la jonction entre la population alpine et la population pyrénéenne, et à plus long terme dans les Balkans », a-t-il ajouté.SeaFrance en passe d’être placé en redressement judiciaire • Mis à jour le Denis Cosnard MyFerryLink lâché par EurotunnelSeaFrance : 600 emplois menacés par la fin du contrat avec EurotunnelA ses yeux, l’existence de ce contrat tend à compliquer la vente des navires, en raison de la très violente bataille entre les ex-syndicalistes de choc qui tiennent le conseil de surveillance de la SCOP SeaFrance et ses dirigeants opérationnels. « Le bazar chez SeaFrance fait peur aux candidats, et aucun n’est prêt à reprendre les ferries s’ils restent exploités par avec la SCOP », confie un proche du dossier.Pour la SCOP, la fin de ce contrat clé constitue quasiment un avis de décès. C’est la raison pour laquelle les administrateurs judiciaires demandent à présent la conversion de la sauvegarde en redressement judiciaire.Une nouvelle SCOP ?Plusieurs pistes ont été étudiées ces dernières semaines pour que les 600 salariés ne perdent pas tous leur emploi. Le conseil de surveillance de SeaFrance a tenté de mettre au point un montage permettant à la SCOP de racheter les bateaux d’Eurotunnel. Visiblement sans succès. Philippe Caniot, un novice en matière maritime que le conseil de surveillance avait bombardé président du directoire en avril avec pour mission de trouver des partenaires financiers, a d’ailleurs tout récemment démissionné. Il ne sera pas resté deux mois à la barre.Des réflexions sont aussi en cours en vue de créer une nouvelle SCOP, en écartant au passage les anciens syndicalistes accusés par les commandants des ferries et l’encadrement d’être à l’origine de la crise. Mais les chances de succès paraissent minimes.A Calais, la fin annoncée de la SCOP SeaFrance a un air de déjà-vu. En janvier 2012, une première société SeaFrance, qui exploitait les mêmes ferries, avait déjà été liquidée en justice. Elle appartenait alors à la SNCF. L’entreprise ferroviaire nationale avait laissé sa filiale maritime passer en partie sous la coupe des syndicalistes locaux, et dériver mortellement. Denis Cosnard Journaliste au Monde Le « très complexe » prélèvement à la source des impôts • Mis à jour le Manuel Valls a promis samedi 6 juin lors du congrès du Parti socialiste à Poitiers que le gouvernement allait engager « le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu (IR), première étape d'une modernisation de notre imposition ». Cette mesure, véritable serpent de mer depuis de nombreuses années, consiste à retrancher directement l’IR du salaire brut versé au salarié chaque mois, en le dispensant de faire un chèque au Trésor public tous les ans.Lire la synthèse :Manuel Valls au congrès du PS à Poitiers : « Nous devons continuer à réformer »« Le gouvernement est attentif, à l'écoute de ce qui se dit dans le parti, aux attentes exprimées par les socialistes », a déclaré le premier ministre, en référence à la motion A arrivée en tête lors du vote des militants socialistes, qui évoque une réforme fiscale commençant par le prélèvement à la source de l’IR et une réduction de la CSG sur les premières tranches de revenus.Pas si simple ?Le premier syndicat des agents du fisc, Solidaires-Finances publiques, a toutefois alerté samedi que ce mécanisme serait « très complexe à mettre en oeuvre » et « à gérer au quotidien », « compte tenu du quotient familial, des niches fiscales et de la structure de l'impôt sur le revenu ». « Les arguments avancés sur le niveau de recouvrement, la simplicité, n'ont pas lieu d'être », a déclaré son secrétaire général Vincent Drezet, pour qui « la modernisation de l'impôt passe d'abord par une réforme de l'impôt sur le revenu et du système fiscal en général, mais pas par la mise en place d'un mode de collecte complexe comme la retenue à la source ».La mise en place de cette mesure avait déjà évoqué au cours des dernières semaines par le patron des députés PS, Bruno Le Roux, et par le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. Tous situaient l’entrée en vigueur de cette réforme à la fin du quinquennat, voire à 2018. Mais ses principes pourraient être inscrits dès la loi de finances 2016, qui sera discutée à l’automne 2015.Lire :Impôt sur le revenu : un prélèvement à la source « avant 2017 », selon Le RouxLes Luxembourgeois appelés aux urnes pour un triple référendum Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Les électeurs luxembourgeois sont convoqués aux urnes, dimanche 7 juin, pour un triple référendum. Ils doivent d’abord se prononcer sur l’octroi du droit vote aux étrangers pour les élections législatives, à condition qu’ils résident dans le pays depuis 10 ans et aient déjà pris part aux élections communales ou européennes. La deuxième question porte sur l’octroi du droit de vote à partir de 16 ans. La troisième vise à interdire la présence d’un élu, de manière continue, au gouvernement durant plus de 10 ans.Après avoir réformé la loi luxembourgeoise sur l’interruption volontaire de grossesse, autorisé le mariage pour tous et l’adoption par des couples homosexuels, le gouvernement libérale-socialiste-écologiste dirigée par Xavier Bettel – qui vient lui-même d’épouser son compagnon – franchit donc un nouveau cap de ce qu’il décrit comme « le renouveau démocratique » du petit Etat réputé conservateur.« Il est important d’évoluer et de s’adapter à son époque », explique au Monde le premier ministre, qui dit vouloir un « Luxembourg moderne et reconnu comme tel ». Qui entend également souligner que son action ne se limite aux questions sociétales : « En l’espace de 18 mois, j’ai remis en ordre des finances publiques qui connaissaient un dérapage de 13 milliards. »Les sondages, généralement très incertains au Grand-Duché, semblaient prédire un triple « non », dont M. Bettel affirme ne pas s’inquiéter. « Les électeurs auront tranché et ce ne sera en tout cas pas un vote pour ou contre moi ». Les trois formations au pouvoir ont toutefois prôné le trois fois « oui », tandis que l’opposition chrétienne sociale de l’ex-premier ministre Jean-Claude Juncker et le parti populiste ADR défendaient le triple « non ».Combler un « déficit démocratique »Interrogé vendredi 5 juin sur les sentiments personnels de M. Juncker, devenu président de la Commission européenne, à l’égard de cette consultation, un porte-parole a soigneusement évité de répondre. Même si la limitation des mandats ministériels à 10 ans vise clairement le prédécesseur de M. Bettel, qui a été en poste durant 19 ans… L’actuel chef du gouvernement luxembourgeois dit ne viser personne, mais estime que « la participation politique ne peut devenir un métier, sous peine de faire en sorte que, pour rester populaire, il vaille mieux ne rien faire ».La question du vote des étrangers a été la plus sensible dans un pays qui compte quelque 46 % de résidents non Luxembourgeois (dont 7 % de non Européens). M. Bettel affirme vouloir combler un « déficit démocratique » en leur octroyant le droit de participer à tous les scrutins. « Le vote est un facteur d’intégration et il ne faut pas confondre citoyenneté et nationalité », explique-t-il.Les Luxembourgeois n’ont connu que quatre référendums en l’espace d’un siècle. Le dernier datait de 2005, lorsqu’ils ont approuvé le projet de Traité constitutionnel européen, finalement abandonné en raison de l’opposition des électeurs français et néerlandais. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Top 14 : Clermont rejoint le Stade Français en finale • Mis à jour le Clermont et le Stade Français s'affronteront samedi prochain (21 h) pour une finale du Top 14 aux accents du passé, après avoir obtenu ce week-end leur billet respectivement contre Toulouse et Toulon.Le fil de l'histoire se renoue un peu avec cette affiche, déjà proposée en clôture de l'édition 2007 du Top 14 et qui avait tourné en faveur du club parisien (23-18). Le Stade Français a connu depuis une longue et douloureuse descente aux enfers, frôlant un temps la banqueroute avant d'entreprendre un ambitieux redressement ces deux dernières, sous la houlette sportive de Gonzalo Quesada.Clermont de retour en finaleClermont de son côté n'a plus connu les joies d'une finale nationale depuis 2010 et sa victoire face à Perpignan 19 à 6, son seul Bouclier de Brennus en date. On glosera forcément la semaine à venir sur la malédiction du club auvergnat à ce stade de la compétition, puisqu'il a aussi trébuché à 10 reprises sur la dernière marche avant le Bouclier de Brennus.Les Jaunards ont aussi perdu deux fois en finale de Coupe d'Europe, contre Toulon, et c'est une belle occasion de cicatriser la dernière défaite en date il y a un mois (24-18) en s'offrant une chance de rédemption. Rapporter Place de Jaude un nouveau Bouclier serait aussi une réponse parfaite à la Yellow Army, la légion jaune de supporters de l'ASM, qui a fait part ces dernières semaines de son mécontentement après tant de désillusions.L'opposition entre Parisiens et Clermontois est aussi, a priori, une promesse de jeu si l'on en juge les deux orgies qu'ont fournies leurs rencontres cette année. Auteurs de 7 essais à Marcel-Michelin, les hommes de Franck Azéma avaient d'abord puni ceux de Gonzalo Quesada 51-9 en novembre, avant que le Stade ne se venge d'un cinglant 40-26 à Jean-Bouin fin mars, avec cinq essais à la clé.Bien sûr, l'enjeu de la finale risque de restreindre certaines ambitions mais le Stade Français clame depuis plusieurs semaines qu'il ne compte pas trahir sa philosophie, basée sur la prise de risque et l'impression d'un gros volume. Les Parisiens ont aussi montré qu'il fallait d'abord compter sur eux devant, dans le combat, notamment en mêlée fermée où ils ont fait vivre un calvaire au Racing-Métro en barrages (35-18) puis à Toulon (33-16) en demies.Drop de JamesClermont a de son côté dû livrer un rude combat contre Toulouse (18-14), pour le dernier match de Guy Novès, l'emblématique manager des Rouge et Noir. Le futur sélectionneur du XV de France part sur une défaite sans grande saveur si l'on en juge la stratégie minimaliste mise en place samedi après-midi, faite de jeu directe et d'une défense de fer.Un essai opportuniste de Maxime Médard en début de seconde période lui avait donné un temps raison. Mais l'ASM a fini par forcer la décision, par une pénalité puis un drop de Brock James en fin de partie. Pas de quoi pavoiser pour l'ASM mais cela suffi à son bonheur. Décès de Carmen de Tommaso, la fondatrice de la maison Carven • Mis à jour le Véronique Lorelle Véronique Lorelle Rédactrice Design, Mode de Vie Arrestation en Belgique de djihadistes tchétchènes • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Une opération antiterroriste menée en Belgique lundi 8 juin a débouché sur 16 arrestations dans le milieu des combattants islamistes tchétchènes. Le parquet fédéral a indiqué que 21 perquisitions avaient été menées, au cours desquelles de nombreuses saisies auraient été opérées. Les plans d’un attentat qui devait être commis dans le pays ont été trouvés, a affirmé le parquet.Les services antiterroristes, aidés par leurs homologues américains, ont apparemment suivi la piste d’un jeune combattant rentré récemment de Syrie, où il a été blessé. Il aurait mis les enquêteurs sur la piste de deux groupes belges proches du Front Al-Nosra, un mouvement salafiste lié à Al-Qaida. Les deux cellules ont multiplié les contacts sur les réseaux sociaux au cours des derniers mois. Les autorités n’ont, à ce stade, pas fourni de détails sur l’identité des personnes appréhendées et leurs projets.Effectifs supplémentairesDans un communiqué publié lundi après-midi, le premier ministre, Charles Michel, a souligné « le travail acharné » de la police et de la justice qui, dit-il, a permis d’arrêter « des personnes qui représentent une véritable menace pour nos concitoyens ». Le ministre de l’intérieur, Jan Jambon, a annoncé des effectifs et des moyens supplémentaires pour les services antiterroristes. Ce sont « des investissements absolument nécessaires », a-t-il indiqué.La mobilisation des forces de sécurité est très intense depuis l’attentat contre le Musée juif de Belgique, à Bruxelles, en mai 2014. En janvier, les forces spéciales ont mené un assaut contre la cache d’un groupe djihadiste, à Verviers, dans l’est du pays. Deux occupants avaient été abattus.L’armée a été appelée à la rescousse pour protéger une série de sites sensibles et des bâtiments officiels, belges et européens. En 2014, le Belgique a traité 195 affaires liées au terrorisme. Et, selon le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw, ce nombre devrait croître cette année. Le parquet fédéral délivre notamment un mandat d’arrêt international pour toute personne localisée en Syrie. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde « Liste noire » russe : Claude Bartolone annule une visite de députés à Moscou La liste noire russe et l’énigme Bruno Le RouxLes Européens à la fois fiers et scandalisés de figurer sur la « liste noire » de MoscouLe président de la Douma interdit de territoire européenM. Le Roux, qui est un proche de François Hollande, a dit lundi dernier ne pas savoir ce qui lui valait d’être persona non grata en Russie, mais a avancé l’« hypothèse » de sa dénonciation des « relations entre la Russie et l’extrême droite française », qui « n’aurait peut-être pas plu à M. Poutine ». Le groupe socialiste a en effet demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le financement du Front national par des prêts bancaires russes.Il pourrait aussi s’agir de déclarations faites par M. Le Roux contre la politique russe menée en Ukraine.En 2014, en réponse à l’annexion de la Crimée par la Russie, l’Union européenne a interdit de séjour sur son territoire un certain nombre de personnalités russes, dont M. Narychkine, qui est un proche du président Vladimir Poutine. Malgré cela, le président de la Douma a effectué plusieurs séjours en France depuis, dans le cadre d’invitations d’organisations internationales. Les postiers allemands entament un mouvement de grève illimitée • Mis à jour le L’Allemagne veut stopper la « surenchère » syndicaleLes livraisons de lettres et colis avaient déjà été perturbées à plusieurs reprises ces dernières semaines, lors d’opérations de cessation de travail dites d’« avertissement ». Au début d’avril, avant le long week-end de Pâques, quelque 10 000 postiers avaient participé à un mouvement de grève sur l’ensemble du pays. Près de 10 % du trafic postal avait été retardé, selon Deutsche Post.L’escapade berlinoise de Manuel Valls est-elle une « faute politique » ? • Mis à jour le Jérémie Baruch, Samuel Laurent et Maxime Vaudano Qui se souvient encore qu’au début de son quinquennat, François Hollande avait fait signer à ses ministres une charte de déontologie, comportant les règles à observer, notamment en matière de déplacements ? Peut-être pas Manuel Valls. Le premier ministre doit en effet répondre à une polémique, après un déplacement, samedi 6 juin à Berlin, pour assister à la finale de la coupe d’Europe de football, entre les clubs italien de la Juventus de Turin et espagnol du FC Barcelone.1. Les faitsManuel Valls a en réalité effectué plusieurs déplacements en avion ce week-end :Un voyage aller à Poitiers pour le congrès du PS vendrediUn retour à Paris en Falcon samedi.Un voyage Paris-Berlin pour assister au match samedi soir, toujours en Falcon, avant un retour à Paris le même soir.Un nouveau déplacement de Paris à Poitiers dimanche pour retourner au congrès PS, avant de revenir dans la capitale à temps pour assister à la finale du tournoi de tennis de Roland-Garros.2. Qui a payé ?Selon Matignon, le déplacement à Berlin aurait été pris en charge par l’Etat, puisqu’il s’agissait, toujours selon M. Valls et son entourage, d’une visite « officielle » à l’invitation de l’UEFA, au cours de laquelle M. Valls devait rencontrer les dirigeants du football européen pour une réunion au sujet de l’Euro 2016, qui se déroulera en France. Patrick Kanner, ministre des sports, n’était pas convié à cette réunion, confirment ses services.Toujours selon Matignon, le Parti socialiste aurait pris à sa charge le déplacement à Poitiers du samedi.Dimanche, M. Valls, de retour de Berlin, a de nouveau effectué un aller-retour à Poitiers, avant de revenir à Paris pour assister à la finale du tournoi de tennis de Roland-Garros. Là encore, le PS aurait payé ce nouveau déplacement.3. La règleEn 2012, dans la « charte de déontologie » signée par les ministres, ceux-ci étaient encouragés à « privilégier le train pour les déplacements d’une durée inférieure à trois heures ». Ce qui n’est pas le cas de Berlin, qui se trouve à presque huit heures par voie ferroviaire. En revanche, c’est bien celui de Poitiers, qui se trouve à moins de deux heures de Paris en TGV.Mais un point est à prendre en compte : la sécurité du premier ministre et sa capacité à réagir rapidement en cas d’urgence, deux éléments qui justifient que président et premier ministre puissent utiliser des avions à la place de trains. Le principe des déplacements en train est en outre caduc depuis les attentats de janvier.Reste que, depuis 2011, l’usage, formalisé par Nicolas Sarkozy après plusieurs scandales impliquant ministres et avions de la flotte gouvernementale, veut que dans le cas où il effectue un déplacement d’ordre privé, le premier ministre doit rembourser à l’Etat l’équivalent d’un billet d’avion en classe affaires. Mais il ne rembourse pas (et le PS non plus lorsque c’est lui qui paye) les salaires des personnels de sécurité qui l’entourent lors d’un déplacement. Un autre paragraphe de la « charte de déontologie » de 2012 peut également s’appliquer : « Seules les dépenses directement liées à l'exercice des fonctions sont prises en charge par l'Etat », précise le document.La question peut se poser ici : assister à une finale de coupe d’Europe peut-il être considéré comme faisant partie des fonctions d’un premier ministre ? Manuel Valls argue que oui, car il était invité par le président de l’UEFA, Michel Platini, où il devait le rencontrer « puisque dans un an nous accueillons l’Euro de football » en France. Mais ce déplacement n’était pas inscrit à son agenda de la semaine, qui s’arrêtait au vendredi 5 juin. En outre, l’organisation de la coupe d’Europe est-elle si urgente qu’il faille un déplacement primo ministériel en plein week-end ? 4. Combien coûte un tel déplacement ?On peut estimer le coût d’un voyage en Falcon de l’escadron de transport, d’entraînement et de calibration (ETEC, nouvellement Escadron de transport 60) : selon Europe 1, la facture (hors coût du personnel de sécurité) est d’environ 4 700 euros l’heure de vol. Un Paris-Berlin, qui représente environ quatre heures aller-retour, s’élève donc à 18 800 euros au total.Qu’il s’agisse d’un ministre ou, a fortiori, d’un premier ministre ou du chef de l’Etat, il existe également des frais incompressibles en cas de déplacement : sécurité, personnel d’accompagnement, etc.Si on conserve la règle en place depuis 2011 et qu’on estime qu’il s’agissait ici d’un déplacement d’ordre privé, il faut surtout regarder l’équivalence sur un vol commercial, que le premier ministre aurait, théoriquement à rembourser. Si M. Valls avait voulu effectuer un aller-retour à Berlin en classe affaires, cela lui aurait coûté environ 700 euros en utilisant la compagnie allemande Lufthansa. On ignore encore combien le PS devra rembourser au gouvernement en guise de prise en charge des déplacements à Poitiers du premier ministre.5. Comment se défend Manuel Valls ?Le premier ministre a eu plusieurs réponses face à la polémique, qui a grandi tout au long du week-end.Dans un premier temps, M. Valls a mis en avant un déplacement dans le cadre de ses fonctions, pour évoquer l’organisation de l'Euro 2016 : « Je vais à Berlin à l'invitation de Michel Platini qui est le président de l'UEFA. Nous aurons une rencontre – puisque dans un an nous accueillons l'Euro de football (...) –, je rencontrerai les dirigeants de l'UEFA. » Avant d’ajouter : « Et j'assisterai à un beau match de football. » Quant aux moyens, il a répondu : « Je suis premier ministre. Je me déplace avec les moyens que vous connaissez. N'essayez pas de créer de faux débats. »Puis, dimanche après-midi, il a expliqué, sur BFMTV : « Je travaille beaucoup, je m'engage beaucoup. Et puis de temps en temps, il y a aussi un moment de détente, même s'il y a de la tension et de la passion dans le sport. » Une explication qui risque de ne pas suffire. Et cela est d’autant plus compliqué que le PS n’a jamais été avare de critiques concernant l’usage intensif des avions présidentiels par Nicolas Sarkozy. Le parti n’était pas non plus avare de moqueries quand le même Nicolas Sarkozy facturait 3 200 euros à son parti un déplacement entre Paris et Le Havre... en avion. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Samuel Laurent Journaliste au Monde Jérémie Baruch (data)Journaliste au Monde La justice suspend le démantèlement de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord • Mis à jour le Goodyear : la CGT demande à la justice de suspendre le démantèlement du site d’AmiensReclassement difficile pour les salariés de l’usine Goodyear d’AmiensLe créateur des Playmobil et du Hula-Hoop est mort • Mis à jour le Horst Brandstätter, patron de la marque de jouets Playmobil, célèbre pour ses figurines en plastique, est mort mercredi 3 juin à l’âge de 81 ans. « La famille Playmobil perd non seulement son chef, son propriétaire et son patriarche, mais le secteur du jouet en Allemagne perd aussi l’une de ses personnalités les plus marquantes », a expliqué dans un communiqué la société qui chapeaute la marque Playmobil.Né le 27 juin 1933 à Zirndorf, petite ville bavaroise située non loin de Nuremberg, où se trouve toujours le siège de son groupe, Horst Brandstätter était entré en 1952 dans la société de jouets datant de 1908, alors dirigée par ses deux oncles.Premier fabricant de jouets allemandLe jeune homme, qui a suivi une formation de créateur de moules, a connu le succès dès la fin des années 1950, en lançant le Hula-Hoop, un cerceau en plastique à faire tourner autour de la taille. L’entrepreneur, qui a fait le pari de créer des jouets en plastique plutôt qu’en métal, met sur le marché le premier Playmobil en 1974.Pour faire face à la crise pétrolière des années 1970, qui a entraîné une hausse du coût du plastique, il a demandé à son concepteur de moules de créer un système de jeu extensible nécessitant un minimum de matières premières. Des contraintes dont a accouché la célèbre figure de 7,5 centimètres de hauteur, dont les trois modèles d’origine (indien, chevalier et ouvrier) ont très vite fait un tabac.C’est grâce à Playmobil, qui a fêté l’an dernier ses 40 ans, que le groupe est devenu le premier fabricant de jouets allemand. En 2014, son chiffre d’affaires a atteint 595 millions d’euros. Le patron de Playmobil avait préparé sa succession dès les années 1990, en créant une fondation qui doit désormais administrer la société selon ses volontés.L’agence Magnum lance une vente en ligne de ses tirages • Mis à jour le En 1982, j’ai acheté un Makina Plaubel, doté d’un objectif fixe de 55 mm. En passant du format 24 × 36 au moyen format, je me suis également mis à la couleur. Plus tard, la même année, je me suis lancé dans un projet consacré à la station balnéaire de New Brigton, intitulé The Last Resort. Mais le premier projet que j’ai fait en couleur était composé de scènes de rue prises à Liverpool. Cette image provient de la deuxième bobine de ce projet. C’est la première bonne image de ce nouveau chapitre de ma vie. Haïti, pays tragique, et vibrant, tient une place centrale dans ma vie. Je m'y suis rendu pour la première fois en 1975, après lu « Les Comédiens », de Graham Greene. Mais en prenant des photos en noir et blanc, je me suis rendu compte que je ne captais pas l'essence de la lumière et de la chaleur d’Haïti, si différentes des ambiances grises et brunes de la Nouvelle-Angleterre, où j'ai grandi. Je ne montrais pas l'intensité émotionnelle de l'expérience que je vivais dans ce pays, troublé et saturé. Quand j'y suis retourné, quatre ans plus tard, j'ai décidé de travailler en couleur. En déambulant dans les rues de Port-au-Prince, je me souviens de m'être focalisé sur cet homme, marchant le long d’un mur rouge, juste au moment où un autre homme, en contre jour, le dépassait. J'ai pris la photo et j'ai compris qu'il fallait que je laisse le noir et blanc derrière moi. Cette photo a changé pour toujours ma manière de travailler. J’ai commencé à me concentrer sur des travaux personnels et artistiques. Il faut être capable de voir quand on se trouve confronté à un tournant dans sa vie. C’est comme la photographie elle-même : fugace. Carpe Diem. Si elle nous échappe, c’est pour toujours.Ces images qui sont vendues sont également publiées sur le compte Instagram de l’agence Magnum.L’ONU suspecte l’Erythrée de crime contre l’humanité • Les réfugiés érythréens constituent la seconde population après les Syriens à se lancer dans la périlleuse traversée de la Méditerranée.Crédits : BENOIT TESSIER / REUTERSBac et examens 2015 : comment optimiser son cerveau • Mis à jour le Matteo Maillard (propos recueillis) À l’approche du bac 2015 ou de vos examens, vous avez l’impression que vos cours, durement appris tout au long de l’année, s’évaporent et que votre cerveau flanche ? Pascale Toscani, maître de conférences en psychologie cognitive à l’université catholique de l’Ouest (Angers) et responsable du Groupe de recherche en neurosciences et éducation (Grene), vous explique les bonnes pratiques issues des neurosciences pour mémoriser ses cours, maximiser ses capacités et ménager son cerveau lors de vos révisions comme le jour J.Quelle est la meilleure façon d’assimiler un cours ? Faire des fiches ? Mémoriser en récitant ? Réécrire le cours ? Faire des schémas ?Chacun doit trouver sa technique, mais pour cela, il faut se tester. Certains aiment s’entendre réciter, d’autres ont besoin de lire, de voir des schémas, des images, d’autres ont besoin de catégoriser l’information sous forme de blocs logiques, d’autres encore ont besoin de bouger pour mémoriser, se voir dans un espace… Il faut essayer toutes les techniques. Une manière très efficace d’assimiler un cours est à la fois d’en avoir une trace écrite, mais aussi de faire des cartes d’organisations d’idées : sur une feuille, sous forme de dessins, de mots, on organise toute l’information avec des liens dans une logique qui est la sienne. En somme, l’idéal est d’avoir l’information sous forme de mots et de schémas.Afin de stimuler la mémoire, faut-il privilégier une révision régulière ou travailler d’un bloc ?Une révision régulière est recommandée. Il faut laisser au cerveau le temps de faire des liens avec toutes les autres informations que nous avons dans notre cerveau, et pour cela, il a besoin de temps. La répétition favorise la mémorisation.Cette répétition doit-elle être réalisée en groupe ou individuellement ?L’idéal est de faire les deux. Travailler en groupe est très efficace, parce que cela permet d’entendre des façons de réfléchir, de penser, de mémoriser, très différentes des siennes, et on apprend beaucoup de cela. Se questionner mutuellement, se donner des « petits trucs », permet de stimuler son attention, sa motivation, et donc… sa mémoire. Travailler en groupe peut être très stimulant, mais le temps de l’assimilation personnelle est important aussi. Chacun son cerveau, chacun sa façon d’apprendre.D’une manière générale, comment maximiser ses capacités de mémorisation ?Il est essentiel de dormir suffisamment longtemps, pour laisser à son cerveau le temps d’assimiler toutes les informations intégrées dans la journée.Il faut comprendre que le cerveau mémorise mieux ce qui est compris. Dans une journée, il emmagasine énormément d’informations, que nous devrons oublier pour être performant. Il est nécessaire de savoir dire ce que l’on a compris, plutôt que de répéter quelque chose que l’on ne comprend pas. Mémorisation et compréhension ne vont pas forcément de pair. Plus on fait l’effort de se rappeler souvent l’essentiel d’une information, plus on a de chance de s’en souvenir !Combien d’heures faut-il dormir durant les révisions pour s’assurer une mémorisation optimale ? Il est important d’effectuer 5 cycles de sommeil au minimum, ce qui équivaut à 7 h 30 de sommeil. Le cerveau a besoin de temps de sommeil paradoxal, temps où le cerveau traite l’information de manière très efficace, d’à peu près deux heures par nuit. Dormir peu empêche la mémoire d’être efficace. S’empêcher de dormir pour réviser n’est en général pas efficace. Le cerveau aussi a besoin d’un temps de repos.Est-il préférable de réviser le matin, le soir ou la nuit ?En période d’examens, en général, on révise toute la journée. La notion de temps est très importante pour le cerveau. Réviser longtemps sans coupure peut être inefficace. Le cerveau s’épuise. Il est donc important de faire des pauses régulièrement. Toutes les heures au minimum, et souffler quelques minutes, pour respirer, faire quelques mouvements, chanter, crier même !Quelles bonnes pratiques adopter avant le coucher ?Ne pas boire de boissons qui contiennent de la caféine, aérer sa chambre, faire quelques mouvements, faire des exercices de respiration, éviter les sollicitations de l’écran. Réviser avant de dormir semble être plus efficace pour l’assimilation des informations, mais tout réviser avant de dormir n’a pas de sens. Une astuce ? Relire seulement des résumés, des synthèses, avant de dormir.Ne faut-il pas privilégier une activité divertissante avant de dormir pour « se vider la tête » ?Cela dépend de chacun. Si on a l’impression du travail bien accompli dans la journée, en fonction de ce qui était prévu comme révision, le divertissement est intéressant, il fait office de récompense. Si l’on est d’un naturel anxieux, il peut être important de relire ses cours, mais juste relire, sans effort de mémorisation. Le travail se fera tout seul.Notre alimentation a-t-elle une influence sur nos capacités cognitives ?Oui, bien sûr ! Lorsque le corps se développe, il a particulièrement besoin de glucose, de bons gras (certains poissons, les noix), et d’omégas. Certains aliments consommés de manière trop fréquente ont un effet sur les neurones. Par exemple, l’alimentation très grasse, très sucrée, est à proscrire.Comment répartir les repas et quels aliments ingérer pour assurer un bon fonctionnement du cerveau ?Surtout, il ne faut jamais commencer une journée sans petit-déjeuner solide. Et le cerveau a besoin d’une alimentation la plus variée possible. L’hygiène de vie est indispensable pour favoriser le fonctionnement du cerveau. C’est-à-dire qu’il faut manger varié, et surtout, avoir une activité physique régulière.Le jour J, quelle attitude adopter pour que nos facultés cognitives fonctionnent de façon optimale ?Il est important de gérer son stress et ses émotions lors de l’examen. C’est facile à dire, c’est vrai… mais comment faire ? Quelques trucs : gérer sa respiration, la ressentir, se remémorer une blague, se parler de façon positive, surtout si les effets du stress se ressentent physiquement : transpiration, maux de ventre, palpitations, envier d’uriner. Se rassurer aussi en se disant que ces phénomènes sont normaux, il s’agit de manifestations biologiques du stress.Durant l’examen, comment ne pas fatiguer son cerveau ni sa mémoire ?Lorsque nous sommes en situation d’examen, le cerveau se fatigue forcément. Il aura besoin d’être « reboosté », pour cela il faut boire de l’eau, beaucoup, et manger de temps en temps.Certains jeunes consomment des produits visant à doper leurs performances : ritaline, amphétamines, MDMA, cocaïne, anxiolytiques, vitamines. Quelle est l’efficacité de ces produits concernant nos capacités cognitives ?Chacun réagit différemment à ce genre de produits. C’est une des raisons pour lesquelles il faut les éviter. Les réactions pourraient ne pas être ce que l’on imagine. Personne ne peut dire qu’il y a des effets positifs à la consommation de ces produits pour des examens. Ceux qui sont prescrits par des médecins le sont pour une raison médicale bien précise, propre à chaque personne. Dans tous les cas, l’automédication est à éviter. Matteo Maillard (propos recueillis) Journaliste au Monde La justice ouvre une enquête sur Sciences Po Aix Sciences Po Aix-en-Provence menacé d’être exclu du concours communLe directeur de Sciences Po Aix démissionneUn lycée international public ouvrira en 2016 en Seine-Saint-Denis • Mis à jour le La mixité sociale dans les quartiers les plus modestes peut-elle passer par l’ouverture à l’international ? C’est, en tout cas, l’ambition affichée par le rectorat de Créteil et la région Ile-de-France avec la création d’un lycée international public, désormais annoncée pour la rentrée 2016.L’innovation est de taille dans un département de Seine-Saint-Denis souvent réduit à ses banlieues déshéritées et ses élèves en échec scolaire. La diversité y sera assurée par le brassage des élèves de la banlieue est de Paris avec des enfants d’expatriés beaucoup plus habitués à ce type d’établissement. Une mixité qui manque généralement dans ce type d’établissement prestigieux, à l’instar du lycée international de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).Sections américaine, arabe, brésilienne et chinoiseLe nouvel établissement sera situé à la frontière entre la Seine-Saint-Denis (Noisy-le-Grand) et le Val-de-Marne (Bry-sur-Marne), et jouxtera le collège international de Noisy-le-Grand, qui a ouvert en septembre ; 795 élèves, dont 150 internes, y seront accueillis parmi ceux qui auront fait parvenir un dossier d’inscription au rectorat de Créteil d’ici mars prochain. Ce lycée proposera une offre qui tranche avec les habituelles filières anglais, allemand et espagnol. Les élèves pourront ainsi s’inscrire dans quatre sections internationales : américaine, arabe, brésilienne et chinoise. Une section hispano-américaine (Mexique) et une section indienne, avec enseignement de l’anglais et du tamoul, pourraient venir s’ajouter à ces programmes dans le futur.Ce nouveau lycée, qui représente un investissement de 53 millions d’euros pour la région Ile-de-France, peine à se concrétiser : en 2008, les pouvoirs publics repoussaient déjà la date d’ouverture de l’établissement, à l’époque espérée pour la rentrée 2014.Piratage : bloquer un site ne suffit pas à changer les pratiques Bloquer des sites de téléchargement illégal permet-il de remettre les pirates sur le droit chemin ? Des chercheurs américains, de l’université Carnegie-Mellon et du Wellesley College, ont étudié le comportement des utilisateurs de ces sites, après leur interdiction au Royaume-Uni, en s’appuyant sur leurs données de navigation.Première observation de leur étude, publiée mardi 2 juin : le blocage de The Pirate Bay, leader des annuaires de liens BitTorrent, en 2012, n’a eu que « peu d’impact » sur la consommation légale de contenu, qui n’a pas augmenté. « Au lieu de ça, les consommateurs se sont tournés vers d’autres sites de piratage, des sites miroirs de The Pirate Bay ou l’utilisation de VPN qui leur permettent de contourner le blocage. »Un constat qui vient confirmer celui d’une précédente étude, publiée cette année, du Centre commun de recherche de la Commission européenne. Celle-ci avait examiné le comportement des utilisateurs allemands après la fermeture, en 2011, de Kino.to, un important site de torrent. Eux aussi s’étaient dirigés vers d’autres plateformes pour télécharger illégalement du contenu.Les blocages simultanés plus efficacesNéanmoins, les chercheurs américains ont remarqué des résultats différents quand plusieurs de ces sites étaient simultanément bloqués. Fin 2013, 19 sites de partage de fichiers ont ainsi été rendus inaccessibles au Royaume-Uni. Résultat : « Ces blocages ont poussé les utilisateurs à augmenter leur utilisation de sites de streaming légaux de 12 %. » Plus précisément, leurs données montrent que les clics des pirates « modérés » vers ces sites légaux, comme Netflix, ont augmenté de 3,5 %. En revanche, ceux des utilisateurs les plus assidus ont progressé de 23,6 %.« L’explication la plus probable est que quand un seul site est bloqué, beaucoup de pirates connaissent déjà au moins un autre site. En revanche, quand de nombreux sites sont bloqués, l’effort nécessaire pour trouver un autre site fiable est plus important. »Des conclusions qui, selon ces chercheurs, viennent « renforcer » les résultats de précédentes études, « qui suggèrent que si rendre le contenu légal plus attractif peut transformer des pirates en consommateurs légaux, cela est plus efficace quand c’est accompagné par des politiques rendant le contenu illégal moins attractif ».Néanmoins, l’étude ne précise pas que Netflix, le plus important site légal de streaming vidéo, a ouvert ses portes au Royaume-Uni… en janvier 2012. Avec d’importantes annonces les mois qui ont suivi, comme la diffusion en exclusivité de séries très attendues telles que House of Cards ou encore Orange is the New Black. Un nouveau facteur qui a pu, lui aussi, influer sur le comportement des internautes.Lire le grand format : Le trésor des pirates : bataille autour de l’héritage de The Pirate BayCession d’Alcatel : ouverture d’un Bell Lab à Lannion • Mis à jour le Sarah Belouezzane Nokia, un industriel adepte des nouveaux départs radicauxFusion Alcatel-Lucent - Nokia : la grogne des actionnairesLe rachat d’Alcatel par Nokia « va renforcer l’emploi en France »Nokia s’engage à maintenir les emplois chez Alcatel en France durant deux ans Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde La mère d'un mineur parti en Syrie porte plainte contre l'Etat • Mis à jour le Une mère, dont le fils est parti en 2013 faire le djihad en Syrie alors qu'il était mineur, va demander mardi au tribunal administratif de condamner l'Etat à lui verser des indemnités pour ne pas l'avoir empêché de quitter le territoire.Il venait de fêter Noël avec sa mère et ses trois frères et sœurs à Nice, quand deux jours plus tard, le 27 décembre 2013, B., alors âgé de 16 ans, décide sans prévenir de partir combattre en Syrie avec trois autres Niçois.Récemment converti à l'islam, le jeune homme, qui ne montrait aucun signe de radicalisation selon sa mère, embarque à bord d'un avion en direction d'Istanbul pour rejoindre la Syrie, où il se trouverait toujours, selon cette dernière qui l'a eu récemment au téléphone.« Faute grave de la police »Contrôlé à l'aéroport de Nice avec sa pièce d'identité par la police de l'air et des frontières, l'adolescent, « mineur, a quitté le territoire français pour la Turquie, notoirement connue pour être la porte d'entrée vers la Syrie, sans que la police s'en inquiète », déplore Samia Maktouf, avocate de la mère. « La police a commis une faute grave et un manque de discernement s'agissant d'un mineur, non accompagné, qui se rendait avec un aller simple en Turquie sans bagage », estime l'avocate.La mère de l'adolescent, qui assure n'avoir appris les intentions de son fils « que quelques jours avant son départ » par des jeunes de la cité, avait signalé sa disparition au commissariat dans la nuit du 27 au 28 décembre, alors qu'elle était sans nouvelles de lui depuis vingt-quatre heures.Considérant que les services de police ont manqué à leurs obligations, la mère de famille demande au tribunal administratif de Paris de condamner l'Etat à lui verser 110 000 euros pour elle et ses trois autres enfants au titre du préjudice subi. « Ce n'est pas l'argent que nous visons, mais nous voulons faire prendre conscience qu'une erreur a été commise. Il faut que les départs de mineurs pour le djihad cessent », défend Me Maktouf.Une carte d'identité suffit pour partir à l'étrangerDans une lettre adressée à la famille, le ministère de l'intérieur, qui motive son refus d'indemnisation, considère pour sa part que ses services n'ont pas commis de faute puisque le jeune homme a bien été contrôlé et qu'une simple carte d'identité suffit pour partir à l'étranger. Il estime que le jeune homme ne faisant l'objet d'aucune mesure d'interdiction de sortie de territoire, la responsabilité de l'Etat ne saurait être engagée.Le numéro vert de signalement au djihad créé il y a un an a permis d'établir qu'un quart des 1 864 personnes signalées pour s'être radicalisées sont des mineurs. On estime à quelque 500 le nombre de Français ou résidents en France combattant actuellement en Syrie.Lire : Les nouveaux chiffres de la radicalisation« L’océan absorbe 30 % des émissions de CO2 dues aux activités humaines » • Mis à jour le Martine Valo Tout comprendre aux négociations climatiquesVotre plateforme doit lancer, lundi, un solennel « Appel de l’océan pour le climat ». Qu’en attendez-vous ?A chaque COP, il y a une rencontre consacrée à l’océan, mais ce sont les ONG qui l’organisent. Cette fois, nous voulons obtenir du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qu’il consacre un rapport spécifique sur cette question. C’est l’Institut Prince-Albert-Ier-de-Monaco qui va porter cette demande. Cela va nous permettre d’imaginer des solutions pour l’avenir. Jusqu’à présent, les gouvernements ne s’y sont pas intéressés parce qu’ils ne voient que le court terme. Et pourtant, l’océan est l’élément qui pourrait faire consensus dans la population mondiale ! Pays développés ou pas, il est notre patrimoine commun.N’est-ce pas trop tard pour trouver place dans la COP21 ?Non, il est temps d’attirer l’attention : nous prenons date pour l’avenir. Nous voulons expliquer quel est le rôle de l’océan dans la régulation du climat, et inversement, en quoi le réchauffement va avoir un impact déterminant sur l’écosystème marin. Pour faire passer ce message auprès de tous les publics – et fournir en particulier aux négociateurs politiques des éléments techniques –, nous avons produit des fiches scientifiques sur des thèmes comme l’oxygène, le gaz carbonique, l’acidification, le réchauffement, et sur les risques qui se dessinent pour la biodiversité, la montée du niveau de l’eau, l’Arctique… Réchauffement : le seuil limite des 2 °C est trop élevéLe réchauffement climatique va bouleverser la biodiversité marineDéjà 25 % des coraux sont affectés et un rapport scientifique du WWF estime que 50 % d’entre eux pourraient disparaître d’ici la fin du siècle. Ce point est en débat. Il ne s’agit de toute façon que du sommet de l’iceberg : toute la chaîne trophique – des bactéries aux mammifères marins – va être touchée par le changement climatique, les espèces proches de la surface en premier. Or elles sont un maillon essentiel qui conditionne tout le reste, en particulier la production d’oxygène.Est-ce qu’on observe déjà des effets sur l’oxygène ?L’écosystème planctonique nous fournit de l’oxygène en transformant le gaz carbonique selon le principe de la photosynthèse. Cependant, la situation des eaux côtières apparaît préoccupante. Dans les années 1990, on avait repéré des morts massives de poissons, de crabes… On s’est aperçu que ces hécatombes se produisaient après avoir traversé des zones anoxiques – par manque d’oxygène, donc. On a commencé à les cartographier. Il en existe des naturelles, mais de nouvelles zones sans vie apparaissent le long des côtes, dans le Golfe du Mexique par exemple. Et elles semblent bien liées aux rejets émanant des activités humaines, à l’augmentation de la température aussi. Il va falloir étudier ça de plus près : l’acidification est passée dans les mœurs des scientifiques, mais pas encore la désoxygénation.Quel paramètre pourrait avoir l’effet le plus important ?Pour moi, c’est la température. Mais il y a aussi la question des courants océaniques. En circulant des tropiques jusqu’aux pôles, en redescendant vers le fond, ils brassent d’énormes masses d’eau et les renouvellent dans toutes leurs composantes. Ce phénomène est lié à la différence de températures entre les stocks d’eau. S’il s’arrêtait pour cause de réchauffement généralisé, on serait vraiment mal. Il n’y aura plus de poissons. Est-on capable d’anticiper la façon dont toutes ces tendances vont se manifester ?Non. On peut imaginer les conséquences de l’augmentation de la température, du CO2, de l’acidification, mais on ne sait pas ce qu’engendreront leurs effets combinés. Vraiment pas. Pour les espèces, c’est pareil, on ne connaît pas leur capacité d’adaptation face aux stress cumulés.On pourrait ajouter que le bétonnage des côtes rend difficile l’adaptation au changement. Il n’y a plus de mangrove qui filtre l’eau dans les pays tropicaux, même plus de sable sur les plages pour ralentir la houle… Tout cela pourrait modifier soit la condensation sur le fond de certains polluants, soit leur remise en suspension, l’évaporation dans l’atmosphère…Que pensez-vous de la résolution adoptée par les Nations unies le 3 juin et qui vise, à terme, à donner à la haute mer un statut juridique pour la conservation de sa biodiversité ?J’en suis ravie, c’est très important. Avec cette avancée à l’ONU, les Etats vont être amenés à travailler et réfléchir sur ces espaces maritimes lointains, qui ne sont pas protégés par une juridiction. Jusqu’à présent, seules les ONG poussaient ce dossier. Comment allons-nous partager les ressources génétiques de la haute mer ? Les scientifiques sont partagés, entre règles contraignantes et liberté de la recherche.D’ailleurs, faut-il partager l’océan entre nations ? La question est ouverte. On a commencé par étendre les zones économiques exclusives et on continue à réfléchir en termes de territoire. Je pense qu’il faut changer de paradigme. Martine Valo journaliste Planète Séoul sous les néonsGrise le jour, la capitale sud-coréenne devient, à la tombée de la nuit, une ville électrique. Le photographe new-yorkais Pari Dukovic y a suivi le mannequin Soo Joo Park et sa bande. Un reportage entre documentaire et série de mode.« La nuit, Séoul change de façon spectaculaire. Au fil des heures, la ville devient plus poétique, les lumières fluorescentes et polychromes des enseignes publicitaires créent une ambiance mystérieuse et chaotique. » Le photographe new-yorkais d'origine grecque Pari Dukovic, familier des portraits (de Barack Obama à Kim Kardashian) et du photoreportage, s'est essayé pour M à une forme hybride de reportage de mode.Début mai, il s'est rendu dans la capitale sud-coréenne où avait lieu un défilé de la collection croisière 2016 de Chanel. Dans les couloirs du Dongdaemun Design Plaza, voluptueuse ellipse sortie du cerveau de l'architecte Zaha Hadid où Karl Lagerfeld donnait son show, puis dans les rues de Séoul, il a suivi les tribulations d'une bande de filles menée par le mannequin coréen Soo Joo Park.Soo Joo Park dans un karaoké du centre de Séoul. Blouse en organza de soie noir et cuir blanc brodé de perles de cristal, maillot de bain en jersey noir, broche camélia en PVC, bottines en cuir bicolore et lunettes en métal et perles.A Jongno-gu, au centre de Séoul, le marché couvert Gwang-Jang est l'un des plus anciens de la ville.Du coucher au lever du soleil, Pari Dukovic a sillonné les avenues embouteillées et les ruelles de cette ville qu'il découvrait, à la recherche de son identité. Il livre ici des images nerveuses, marquées par son style documentaire, où la collection Chanel et ses accents coréens – robes soufflées telles des hanboks contemporains, patchwork, coiffes traditionnelles et rayures porte-bonheur – prend tout son sens, ainsi confrontée à l'esthétique du paysage urbain. « J'ai voulu capturer la grâce et la beauté de ces vêtements en les mettant en scène dans un décor réel. »Grise le jour, étincelante la nuit, Séoul n'est pas la plus spectaculaire des mégalopoles asiatiques, mais ses couleurs saturées et sa jeunesse que l'on croise dans les parcs, les bars, les clubs trans (spécialité locale), un smartphone greffé à la main, imprègnent la rétine. « Avec ces photos, je veux rendre compte de ce qui reste en mémoire lorsque vous visitez la ville et absorbez sa culture », poursuit Dukovic. Alignements Graphiques de lampions pour l'anniversaire de Bouddha, banquette douteuse 100 % Skaï de la cabine d'un karaoké, brouhaha continu et odeurs de street-food… Les images de Pari Dukovic reflètent précisément ce qu'il reste de Séoul une fois qu'on l'a quitté : une succession de sensations que l'intellect n'est pas parvenu à décoder.Veste en tweed bicolore et cuir, boutons bijoux en métal.De cette énigme, Karl Lagerfeld et Chanel ont fait un atout. Dans la course effrénée à l'événementiel des grandes maisons de mode qui, au calendrier des défilés parisiens ont désormais annexé la spectaculaire saison des « croisières », faire le choix de Séoul impose de fait leur singularité. Comme un lien hypertexte à cette collection de mode, Chanel attire les regards occidentaux vers un pays asiatique dont, contrairement au Japon ou à la Chine, on ignore tout ou presque de la culture et de l'esthétique. Des raisons plus prosaïques justifient également ce choix géographique. La Corée du Sud, petit pays de moins de 100 000 km2, quinzième puissance mondiale où Chanel ouvrira en 2017 dans le quartier de Gangnam sa dixième boutique, représente aujourd'hui un enjeu majeur pour les grands noms du luxe.Blouse en toile de soie à imprimé géométrique et top en maille ganse assortie, collier en métal résine et Plexiglas, collier en perle, résine et Plexiglas, et lunettes en métal et perles.Manteau et robe longue d'organza de soie corail et rose, nœud en velours noir. Veste et robe longue avec patchwork d'organza de soie, et bottines en cuir bicolore.Robe en toile de soie à imprimé géométrique, brodée de perles. Veste en tweed de coton bicolore. Dans le temple Jogyesa, à Jongno-gu, au centre de Séoul. Cardigan en cachemire et robe longue en cachemire imprimé, sautoirs en métal et perles.Jean en denim, ceinture en métal et strass, veste en toile de soie matelassée bicolore, collier ras de cou en métal, résine et strass, collier en métal, perles et strass, sac en patchwork d'organza multicolore.Cardigan et robe en soie blanc motif camélia.Vêtements et accessoires de la collection Croisière « Paris-Séoul » 2015-2016 de Chanel. Maquillage : Chanel.Texte Béline DolatPhotos Pari DukovicStyliste Yasmine EslamiRoland-Garros : les chiffres de la victoire de Wawrinka face à Djokovic • Mis à jour le Pierre Breteau Stan Wawrinka a remporté, dimanche 7 juin, la finale des Internationaux de France en quatre sets (4-6, 6-4, 6-3, 6-4) face à Novak Djokovic. Le Serbe, privé du seul titre du Grand-Chelem qui lui manquait, a été en dessous de ses performances habituelles depuis le début de l’année 2015.Face à lui, le Suisse a su se surclasser notamment sur les balles de breaks sauvées (80 % contre 56 % en moyenne depuis le début de l’année 2015), et donc logiquement le pourcentage de services remportés (19 sur 20, contre 16 sur 19 pour Novak Djokovic). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Avant cette victoire en finale de Roland-Garros, le Serbe avait remporté cinq des six matches entre les deux tennismen sur terre battue depuis 2006. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Israël libère le président du Parlement palestinien, arrêté il y a un an Le président du Conseil législatif palestinien a été libéré mardi 9 juin par Israël, après avoir passé quasiment un an en prison.Aziz Dweik avait été arrêté le 16 juin 2014 en Cisjordanie occupée dans le cadre d'une chasse à l'homme lancée par Israël pour retrouver trois jeunes Israéliens enlevés quatre jours auparavant, et dont les corps avaient finalement été retrouvés le 30 juin. Au moins 2 000 Palestiniens avaient été arrêtés par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, occupés lors de cette traque.Pas de réunion du Parlement depuis 2007Israël a accusé le mouvement islamiste palestinien Hamas d'être derrière ces enlèvements et meurtres. L'assassinat des trois adolescents avait déclenché une flambée de violences qui a culminé à l'été 2014, avec une nouvelle guerre dans la bande de Gaza, et s'est poursuivie au cours de l'automne à Jérusalem et en Cisjordanie.Selon le Club des prisonniers palestiniens, sis à Ramallah, en Cisjordanie, 12 des 130 élus du Parlement palestinien sont détenus par Israël, en comptant M. Dweik. Le Parlement ne s'est pas réuni depuis 2007, en raison des tensions entre le mouvement Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas.APB 2015 : cinq clés pour rebondir après des réponses d’orientation post-bac décevantes • Mis à jour le Laura Wojcik 223 « bacheliers méritants » rattrapés dans leur orientation en 2014 : pourquoi si peu ?Joanna Kaczynska ne considère néanmoins pas cette procédure comme une véritable stratégie à privilégier en cas de déception sur APB : « On en parle aux élèves, mais c’est très incertain puisque cela dépend des résultats du bac. Et comme les choix APB ne peuvent plus être modifiés après le 30 mai, on peut juste conseiller aux lycéens de ne pas se censurer dans leurs vœux en amont. »4. S’inscrire dans un établissement qui ne figure pas sur le portail APBAutre solution : envisager une formation dont l’admission ne dépend pas de la procédure APB. Certaines sont encore ouvertes aux inscriptions, mais toutes ne se valent pas. « Ce n’est jamais une voie que l’on conseille en premier lieu. Ce sont souvent les familles qui évoquent le sujet » explique la conseillère d’orientation. Le coût peut être un frein, car ces formations sont souvent privées. C’est notamment le cas pour certaines écoles de commerce.L’orientation vers ces établissements doit être déterminée au cas par cas. En fonction des moyens financiers des parents, mais aussi des réseaux professionnels dont leurs enfants peuvent bénéficier pour compenser un diplôme d’une école peu compétitive : « C’est très dangereux pour ceux qui n’ont que très peu de contacts de s’engager dans de telles écoles » met en garde Joanna Kaczynska. Même chose à l’étranger où des universités peu reconnues acceptent des étudiants français au dernier moment : « La formation ne se fera pas forcément dans de bonnes conditions » prévient la conseillère d’orientation.5. Mûrir son projet professionnel autrementPartir à l’étranger n’est pas pour autant une alternative à proscrire. Pas forcément pour faire des études, mais surtout pour apprendre à être autonome, explique Joanna Kaczynska : « Souvent en sortant du bac on manque de maturité, donc s’extraire de son cocon familial et être confronté à un nouvel environnement peut faire beaucoup avancer. » L’expatriation permet aussi d’ajouter une ou plusieurs langues sur son CV et de faire valoir une expérience d’ouverture originale. Mais attention pour débuter des études supérieures en France à votre retour, il faudra s’inscrire sur APB, qui accordera la priorité aux élèves passant le bac la même année. Laura Wojcik Journaliste au Monde L’Etat islamique attaque un conseil municipal à l’ouest de Bagdad L’Irak au bord d’un « désastre humanitaire »Deux djihadistes portant des uniformes de la police ont lancé l’attaque durant une réunion du conseil d’Amriyat al-Fallouja, localité située à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale irakienne. Les deux insurgés, qui n’ont pas eu le temps d’actionner leur ceinture d’explosifs, ont été tués après avoir ouvert le feu sur l’assistance.Amriyat al-Fallouja est située dans la vaste province désertique d’Al-Anbar, qui s’étend des frontières syriennes, jordaniennes et saoudiennes jusqu’aux portes de Bagdad, et qui est contrôlée en grande partie par l’EI. Le groupe jihadiste y a infligé le 17 mai un nouveau revers aux forces gouvernementales en s’emparant de sa capitale Ramadi.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2t5ss9"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2t5ss9", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Fiat tenté par une fusion avec General Motors • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) et Philippe Ridet (Rome, correspondant) Fiat : Groupe automobile cherche GPSSergio Marchionne, « casseur » de codes Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York EnquêteCes boucaniers chinois qui se partagent les richesses africainesSerge Michel • Un employé chinois de Shanghai Hui Bo Investment Co (SHIC), en février 2013 à Khartoum.Crédits : © Mohamed Nureldin Abdallah / R / REUTERSC’est l’une des adresses les plus mystérieuses de la Chinafrique – et peut-être même de tout ce monde nouveau dessiné par des flux mondialisés qui ont pour caractéristique d’éviter l’Occident. Queensway 88, à Hongkong : une tour ovale d’une cinquantaine d’étages où aucun journaliste n’a jamais réussi à pénétrer. Ce n’est pourtant pas l’envie qui leur a manqué car c’est à cette avenue sinueuse, en léger retrait de la mer de Chine, que conduisent toutes les pistes : celles du pétrole d’Angola, des diamants du Zimbabwe, de la bauxite de Guinée.L’écheveau qui concentre tant de fils porte un acronyme de trois lettres : CIF, pour China International Fund. Trois lettres que l’on retrouve sur les portières des jeeps qui ondulent sur des pistes africaines défoncées et sur les fuselages d’une flotte de jets privés chinois qui font escale à Dubaï en route pour l’Afrique, où leurs passagers sont parfois dispensés de passer par la douane.On peut aussi lire CIF sur la plaque en cuivre du gratte-ciel de la 23, Wall Street à New York, mystérieusement racheté à la JPMorgan Chase par des intérêts chinois. Trois lettres, mais c’est bien une centaine de sociétés qui sont enregistrées à Queensway 88, dont voici un florilège : China Beiya Escom International Ltd, CIF Airport construction Ltd, China Sonangol Asia Ltd, China Sonangol Finance International, China Urban Development Holding Co Ltd, Global Investment Fund Ltd, SNPC Asia Holding Ltd, Sonangol Sinopec International Ltd...Sam Pa : la face sombre de la ChinafriqueL’Ethiopie veut du cash contre du sucreVers la fin de l’année précédente, les Occidentaux ont refusé de participer à une « conférence des donateurs » pour organiser la reconstruction, au motif que Luanda ne respecte aucun des critères du « consensus de Washington » prôné par la Banque mondiale et le FMI : il y règne une corruption généralisée, qui voit disparaître chaque année près d’un milliard de dollars de revenus pétroliers, et le pouvoir en place n’a aucune intention d’organiser des élections libres et démocratiques.Qu’à cela ne tienne : l’Angola se tourne massivement vers la Chine. Sam Pa, qui revient d’une tournée infructueuse en Amérique latine, où il a notamment rencontré le président Chavez à Caracas, ne demande pas mieux. Il est ainsi présenté au vice-roi de Luanda : Manuel Vicente, le patron de la compagnie pétrolière nationale Sonangol.Ensemble, les deux hommes vont imaginer l’un des contrats « pétrole contre infrastructures » les plus juteux de l’histoire. Ils créent successivement deux sociétés, China International Fund (CIF) et China Sonangol. Lesquelles préachètent dès 2005 la quasi-totalité de la production angolaise de pétrole pour la revendre à la Chine qui en a le plus urgent besoin. Le prix d’achat reste celui de 2005 (55 dollars le baril), alors que celui de vente a doublé depuis.L’Angola devient le plus gros fournisseur de pétrole à la ChineEn contrepartie des marges considérables qu’elle peut engranger, CIF s’engage à financer en Angola des milliers de kilomètres de routes, trois chemins de fer, un aéroport, deux ports maritimes, des hôpitaux et des centaines de milliers de logements – et même une nouvelle capitale. Des investissements dont l’estimation varie de 2,9 à 9,8 milliards. Quelques mois plus tard, l’Angola devient le plus gros fournisseur de pétrole à la Chine, devant l’Arabie saoudite. En 2010, plus de 20 milliards de dollars de pétrole ont ainsi transité par les sociétés de MM. Sam Pa et Vicente.Sam Pa, évidemment, n’est pas seul maître à bord. Son nom n’apparaît d’ailleurs dans aucune des structures enregistrées à Queensway 88. Les registres mettent plutôt en avant deux femmes : Veronica Fung, directrice d’une vingtaine de sociétés de la fameuse adresse de Hong Kong, qui pourrait être l’épouse ou la maîtresse de Sam Pa, et Lo Fong Hung, directrice de 34 sociétés, toutes enregistrées dans le même gratte-ciel. L’époux de Mme Lo est connu : il s’agit de Wang Xiangfei, directeur du géant financier Citic et ancien directeur d’un autre géant bancaire étatique, China Everbright. Il a des intérêts directs dans au moins six sociétés de Queensway 88.Ce qui a le plus surpris les observateurs des menées chinoises en Afrique, lorsque les enquêtes du Congrès américain et de l’ONG Global Witness ont porté ces détails à la surface, c’est que la nébuleuse de Queensway 88 semblait beaucoup plus distincte du gouvernement chinois que cela n’avait été d’abord pressenti. Bien sûr, le registre du commerce de Hong Kong mentionne le 14, rue Dong Chang An à Pékin comme adresse privée de Wu Yang, directeur d’au moins 14 sociétés du syndicat.La Chine met le cap sur la corne de l’AfriqueOr cette adresse, un bâtiment gris et massif à l’est de la place Tian Anmen, n’est autre que le siège des services secrets chinois. Le colonel Wu semble pourtant avoir été écarté récemment du « syndicat », avec lequel il est d’ailleurs en procès, alors que les intérêts angolais, eux, ne cessent de monter en puissance. Selon l’Economist, les registres de Singapour, où le « syndicat » a délocalisé ses derniers montages, montrent que la société China Sonangol, angolaise en majorité, pourrait avoir déjà racheté CIF, la société d’origine.De fait, la puissance privée du syndicat de Queensway 88 n’a cessé d’irriter les autorités chinoises, qu’il s’agisse des majors pétrolières qui ont dénoncé une concurrence déloyale, ou les diplomates chinois confrontés à des compatriotes sans scrupule, susceptibles de ternir la belle image qu’ils entendent projeter de la Chine, « sœur et alliée des peuples africains ».« Tous les projets de CIF en Angola sont mauvais », a ainsi déclaré en 2008 à un hebdomadaire de Hong Kong l’ambassadeur de Chine à Luanda. Et de fait, une grande partie des chantiers ouverts en grande pompe par le CIF dans ce pays ont connu d’étranges destins : des milliers d’ouvriers renvoyés en Chine à peine arrivés, camps de travail évacués d’urgence, retards cumulés, reprise des travaux par d’autres compagnies chinoises. Tout se passe comme si la seule chose que savait faire le CIF, c’est d’acheter le pétrole pour un prix et le revendre pour le double.Des jets privésCela au moins lui vaut un trésor de guerre considérable, que le « syndicat » entend investir ailleurs en Afrique. Des jet privés portant le signe CIF ont ainsi été aperçus à l’aéroport d’Harare, au Zimbabwe, où Sam Pa et les siens ont financé les services secrets de Robert Mugabe en échange de concessions dans les mines d’or, de platine et de diamants. En contrepartie, CIF devait investir 8 milliards de dollars dans les infrastructure du pays, qui ne se sont jamais matérialisés.En 2009, le « syndicat » a aussi jeté son dévolu sur la Guinée Conakry, où un jeune officier, Dadis Camara, avait pris le pouvoir à la mort du vieux général Lansana Conté. L’interlocuteur des Chinois fut le ministre des mines de l’époque, Mahmoud Thiam, ancien banquier de Merrill Lynch et d’UBS à New York. Le CIF était prêt à tout pour obtenir la concession du Mont Nimba, le dernier grand gisement de fer au monde, plusieurs mines de bauxite ainsi que des concessions pétrolières.Il a offert un hélicoptère et 100 millions de dollars à la junte guinéenne, et promis des infrastructures publiques pour 7 milliards de dollars sans compter une centaine d’autobus pour la compagnie de transports publics de Conakry. Rien de tout cela n’a vu le jour : la chute de Dadis Camara fin 2009 et les élections fin 2010 ont abouti à l’expulsion du CIF de Guinée. Un épisode sans doute sans conséquence pour le « syndicat » : ses avions sont désormais signalés aux quatre coins du globe, de Tanzanie à la Côte d’Ivoire, de Corée du Nord à la Russie.France Télévisions : deux plaintes contre la nomination de Delphine Ernotte • Mis à jour le Alexandre Piquard Alexandre Piquard Journaliste médias Jean Gruault, scénariste et romancier, est mort • Mis à jour le Franck Nouchi Roberto Rossellini, Jacques Rivette, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Alain Resnais, André Téchiné, Chantal Akerman : la liste – non exhaustive – des cinéastes dont Jean Gruault fut le scénariste dit à elle seule l’importance de cet homme pour le cinéma français de la seconde moitié du XXe siècle. Egalement auteur dramatique, romancier, acteur de théâtre et librettiste d’opéra, Jean Gruault, qui est mort mardi 9 juin à l’âge de 90 ans, aimait citer Audiberti pour différencier « l’écrivant » de « l’écrivain ». Pour lui, disait-il, « l’auteur de théâtre – et, a fortiori, celui de scénario – ne peut être un écrivain, dans la mesure où il ne s’intéresse pas exclusivement à la langue, puisqu’il est obligé de raconter une histoire, d’affirmer des intentions ». Il n’empêche : Gruault fut un immense scénariste. Sans lui, des films comme Jules et Jim, Les Carabiniers, Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot, Les Deux Anglaises et le continent, Mon Oncle d’Amérique, tant d’autres encore, n’auraient pas eu la même saveur.Il était né un 3 août 1924, à Fontenay-sous-Bois. On retrouve sa trace à la fin des années 1940, aux côtés des animateurs des ciné-clubs du Quartier latin et du Studio Parnasse. Il y a là quelques cinéphiles dont en entendra très vite parler : Maurice Schérer (qui deviendra Eric Rohmer), mais aussi Jacques Rivette, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, François Truffaut, Suzanne Schiffman, André Labarthe, Jean Douchet, Claude de Givray… Plus tard, on dira même que la Nouvelle Vague est née quelque part entre ces salles de cinéma du cinquième arrondissement parisien.Premier scénario pour Rivette en 1958A l’aventure des Cahiers du cinéma, Jean Gruault préfère jouer au théâtre, par exemple dans La Mouche bleue, de Marcel Aymé ou encore La Logeuse, de Jacques Audiberti.Premier scénario, premier coup de maître en 1958 avec Paris nous appartient, de Jacques Rivette. Ensuite, tout va très vite. Sur la recommandation de Truffaut, Gruault devient l’assistant de Roberto Rossellini avec lequel il travaillera sur Vanina Vanini. Cinq ans plus tard, en 1966, il coécrira pour le père du néoréalisme italien le scénario de La Prise du pouvoir par Louis XIV.1962, c’est l’année de Jules et Jim. Sept ans auparavant, ainsi qu’il le raconte dans Le Plaisir des yeux (Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma), François Truffaut avait eu un véritable « coup de foudre » à la lecture du roman d’Henri-Pierre Roché. Pour l’aider à l’adapter au cinéma, un soir, Truffaut était venu chercher Gruault à la sortie du théâtre où il jouait dans une pièce d’Audiberti.Longue collaboration avec TruffautDans François Truffaut au travail (Editions Les Cahiers du cinéma), Carole Le Berre décrit bien la manière dont ces deux-là travaillèrent ensemble : « Inaugurant une méthode de collaboration qu’ils répéteront par la suite, Truffaut lui remet alors un exemplaire annoté où il a souligné ou marqué d’une croix les passages qui lui plaisent. Gruault rédige une première tentative d’adaptation, assez longue, dont Truffaut se sert comme point de départ pour la remanier, la réduire, inventer quelques raccourcis plus visuels, découvrir où il souhaite aller… » Bientôt, colle et ciseaux obligent, on ne comptera plus les versions du scénario.C’est le début d’une longue collaboration entre les deux hommes : L’Enfant sauvage tout d’abord, puis, toujours d’après Henri-Pierre Roché, Les Deux Anglaises et le continent, L’Histoire d’Adèle H. et La Chambre verte. A propos des Deux Anglaises, le 27 février 1968, Truffaut adresse une lettre à Gruault : « Mon cher Jean, Lucette va te remettre les carnets d’Henri-Pierre Roché. J’espère qu’ils te passionneront autant que moi. Je te demande pourtant de garder le secret absolu sur cette lecture qui doit rester absolument confidentielle… »Avec Godard, Gruault ne travailla que sur Les Carabiniers (1963).Alors en pleine disgrâce en Italie, Rossellini avait voulu monter une pièce antimilitariste de Benjamino Joppolo, I Carabinieri. Scandale. Fiasco. Pourtant, Gruault avait demandé à Rossellini de bien vouloir, devant micro, résumer cette pièce pour Jean-Luc Godard qui voulait l’adapter au cinéma. Ces vingt minutes d’enregistrement valent à Rossellini d’être crédité au générique du film comme coscénariste, aux côtés de Gruault et de Godard…Impossible d’évoquer la carrière de scénariste de Gruault sans mentionner son travail sur Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot de Jacques Rivette (1967). Censure, scandale – Godard qui traite Malraux de « ministre de la Kultur » – et grand succès.Trois scénarios pour Alain ResnaisImpossible également de ne pas mentionner les trois scénarios que Gruault écrivit pour Alain Resnais : Mon Oncle d’Amérique, La Vie est un roman, L’Amour à mort. Comme John Ford, Alain Resnais composait une biographie détaillée de ses personnages. « Gruault, racontait-il, adorait écrire ces biographies. Plus le rôle était petit, plus la biographie s’étendait. Quand on m’attribue ces biographies, on peut m’attribuer le fait de les avoir demandées, mais c’est à Gruault que revient le charme de tout ce qu’il a écrit ainsi ». Le charme, la langue, le goût de raconter des histoires. On pourrait consacrer des pages et des pages à tous les films dont Gruault écrivit le scénario. On pourrait raconter également tous les projets qu’il eut, en particulier avec Truffaut, et qui ne virent pas le jour : La Belle Epoque mais aussi Marguerite et Julien. En fouillant dans les archives du Monde, on retrouve la trace d’une pièce de théâtre qu’il avait écrite, La Guerre des paysans. Montée au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis en 1967, inspirée de Michael Kolhhaas, de Heinrich von Kleist, elle décrit l’aventure d’un marchand de chevaux qui, pour se faire rendre justice, est entraîné à devenir le chef d’une bande de paysans. « Il n’y a pas, disait au Monde Jean Gruault, les “bons” et les “méchants” : il y a des hommes qui agissent en fonction d’un certain nombre de critères liés à une certaine époque ».Lui qui passa trois ans au séminaire d’Angers écrivit d’autres pièces, parmi lesquelles Un petit Jésus et Crucifixion dans un boudoir turc (montée en 1987 au Petit Odéon à Paris). Souvent, il s’amusait à extraire des répliques de ses pièces pour les replacer dans les films sur lesquels il travaillait. On trouve de ces « importations » dans La Vie est un roman ou encore dans L’Amour à mort. Dans Paris nous appartient, il y a cette réplique en forme d’allusion à Brasillach, extraite de Crucifixion : « Le meilleur moyen pour un jeune écrivain de se faire connaître, c’est de se faire fusiller… » Franck Nouchi Journaliste au Monde Un million de participants plus tard, le bouton de Reddit s’est arrêté • Mis à jour le Florian Reynaud C’est fini. Le 5 juin, le forum Reddit a mis un terme à une curieuse expérience lancée comme une blague de 1er avril. Pendant deux mois, des milliers d’internautes se sont rassemblés autour d’un bouton placé sur le site, accolé d’un compte à rebours de soixante secondes. A chaque fois qu’un utilisateur appuyait sur le bouton, le décompte recommençait. Les internautes obtenaient pour seule contrepartie un point de couleur, différente selon le temps affiché sur le compteur au moment où ils avaient cliqué. A la fin de l’expérience, plus d’un million d’internautes avaient appuyé sur « le bouton ».Durant toute son existence, les utilisateurs du site se sont écharpés sur ce mystérieux bouton, lancé sans aucune explication. Faut-il laisser le compte à rebours s’achever, ou au contraire appuyer régulièrement pour faire vivre l’expérience ? « Ce n’est pas à nous de vous dire quoi faire désormais. C’est votre choix », expliquaient les administrateurs du forum le 1er avril.Comme l’indique la date du lancement, le bouton n’était au final qu’une simple blague. Une fois le compteur arrivé à zéro celui-ci redémarrait comme si rien ne s’était passé. L’expérience était surtout un moyen de laisser la communauté s’emparer d’un événement anodin pour en faire un sujet de blagues, de créativité et de discussions.Un grand jeu de rôleEt l’expérience n’a pas déçu. Des clans d’internautes inspirés par l’heroic fantasy se sont créés au fur et à mesure que le bouton gagnait en popularité. Les « Followers Of The Shade » estimaient que le bouton avait semé la discorde sur Reddit et s’étaient donné pour tâche de ne jamais cliquer dessus. Parmi eux, certains estimaient que ne pas appuyer sur le bouton leur apporterait une récompense le jour ou le compteur s’arrêtera. A l’inverse, les « Chevaliers du bouton » avaient pour objectif de ne jamais laisser le compteur atteindre le zéro. Parmi eux, les membres de la « Garde rouge » ont été distingués par un marqueur rouge à côté leur pseudonyme, signifiant qu’ils ont appuyé sur le bouton moins de dix secondes avant la fin du compte à rebours.Certains ont créé de nombreux programmes et outils en ligne pour suivre l’utilisation du bouton et dresser des statistiques. Certains sont même allés jusqu’à calculer la date à laquelle le compteur arriverait à zéro en s’appuyant sur les données du forum.Un esprit bon enfantLundi 8 juin, l’entreprise a célébré la créativité de la communauté de Reddit dans un post de blog sur le bouton. « Nous avons tenté d’interférer le moins possible. La communauté de r/thebutton a immédiatement commencé à créer un folklore détaillé avec une myriade de religions, de factions, toutes issues du simple fait de presser ou non un bouton », explique Josh Wardle, sur le blog de l’entreprise.Reddit a également mis en avant les histoires humaines qui ont eu lieu au sein de la communauté. Deux internautes ont raconté sur le forum que le bouton leur avait permis d’arrêter de boire. Un autre utilisateur aurait choisi de faire son coming-out sur r/thebutton.Le forum n’a pas toujours brillé pour cette ambiance bon enfant et généreuse. Il est aussi célèbre pour avoir été un des premiers lieux de diffusion des photos volées de célébrités nues en août 2014, ainsi que pour ses très nombreux problèmes de harcèlement. Reddit héberge encore des communautés misogynes, racistes, homophobes, qui ternissent sa réputation. Le changement de direction de l’entreprise à l’automne dernier a impulsé de nouvelles politiques de modération. Le « bouton » a montré pendant deux mois le meilleur visage de la communauté, un événement bienvenu à deux semaines du dixième anniversaire de Reddit. Florian Reynaud Journaliste au Monde Le jugement qui agite les tintinophiles • Mis à jour le Cédric Pietralunga Une couverture de Tintin vendue 2,5 millions d’euros Cédric Pietralunga Journaliste au Monde 103 000 migrants sont arrivés en Europe via la Méditerranée en 2015 • Mis à jour le Depuis le mois de janvier 2015, 103 000 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe en traversant la Méditérannée, selon le décompte du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) révélé mardi 9 juin.Selon le porte-parole de l'UNHCR, Adrian Edwards, ce chiffre a été atteint ce week-end avec l'arrivée de 6 000 migrants et réfugiés dans le sud de l'Italie, venant pour la plupart d'Afrique subsaharienne. Ils ont été sauvés par l'opération européenne « Triton », gérée par Frontex, l'agence européenne chargée des frontières extérieures de l'espace Schengen, coordonnée par les gardes-côtes italiens.Voir aussi notre visuel interactif : Sur la route de l'Europe avec les migrants 1 770 mortsDepuis le début de l'année, 54 000 personnes sont arrivées en Italie, 48 000 en Grèce, 91 sur l'île de Malte et 920 en Espagne, a précisé le M. Edwards. En 2014, 283 000 migrants étaient entrés illégalement dans l'Union européenne, dont 220 000 arrivés par la Méditerranée, selon les données de Frontex. L'opération « Triton » est gérée par Frontex, l'agence européenne chargée des frontières extérieures de l'espace Schengen. Elle s'appuie sur la participation de 26 pays européens.Dimanche, alors que le nombre de migrants ayant débarqué sur les côtes italiennes dépassait les 50 000 depuis le début de l'année, trois importantes régions de l'Italie du Nord (Ligurie, Lombardie, Vénétie) ont prévenu qu'elles refuseraient désormais d'accueillir de nouveaux migrants.Selon l'Organisation internationale pour les migrations, environ 1 770 hommes, femmes et enfants sont morts ou disparus en tentant la traversée de la Méditerranée depuis le nord de l'Afrique et le Proche-Orient.Lire le reportage, en édition abonnés : Les négriers de la Méditerranée brassent des millions de dollarslmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1trpe6"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1trpe6", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Apple s’ouvre (timidement) au sexe • Mis à jour le Damien Leloup C’était quasiment une nouvelle révolution (sexuelle). Lundi 8 juin, un événement sans précédent s’est produit lors de la traditionnelle présentation d’Apple à la « Worldwide Developers Conference » de l’entreprise, grand-messe huilée de deux heures et demie durant laquelle a été présenté Apple Music, le service de musique en streaming.Sur l’écran géant, devant le gratin des développeurs Apple et les journalistes – sans oublier des centaines de milliers d’internautes, des gens nus sont apparus à l’écran. Bien sûr, les personnes en question étaient floutées. Apple ne badine pas avec le respect des bonnes mœurs : sur toutes ses plateformes, les applications à contenu pornographique sont interdites, et les nus sont proscrits – l’application du tabloïd britannique The Sun, avec sa célèbre playmate dénudée en page 3, avait été refusée par le magasin d’applications d’Apple. Même les nus généralement considérés comme « artistiques » ne sont pas à l’abri : parmi d’autres, le jeu vidéo Papers, Please en a récemment fait les frais.Mais Apple est allé plus loin durant sa conférence que la simple présence de joyeux cyclistes nudistes – sommairement décrits comme « l’équipe marketing d’Apple portant sa tenue habituelle du ‘vendredi sans le bas’». Le producteur Jimmy Iovine, qui présentait Apple Music, a même fait… une blague grivoise. Alors qu’il expliquait que les algorithmes seuls sont incapables de composer des playlists adaptées à ce que vous ressentez à un moment précis, il a pris l’exemple suivant :« La seule question qui compte lorsque vous écoutez une playlist, c’est ‘quelle va être la prochaine chanson ?’ (…) Imaginez : vous vivez un moment spécial (…) vous faites de l’exercice, par exemple, ou n’importe quel autre moment spécial (…) et votre cœur bat très fort, et la chanson suivante arrive et là BIIIIP, ça vous bloque. »Quelques rires nerveux ont parcouru l’assistance. Sur Twitter, l’incrédulité le disputait au malaise.Is Jimmy Iovine giving us the sex talk? #WWDC— MrBrendanJay (@Brendan Jay Sullivan)#SpecialMomentWhen you get a "buzzkill" song during that #SpecialMoment— moiseschiu (@Moisés Chiullan)Jimmy Iovine roundabout talking about sex at #WWDC15 is both hysterical and awkward. Well-intentioned though #humantouch— JulianaJai (@Juliana Jai Bolden)Pourtant, durant cette conférence, Apple a aussi su se fixer des limites. Comme cette censure, pas bien méchante, à peine un petit arrangement avec la réalité en fait, au tout début de la présentation. Tim Cook, le PDG d’Apple, racontait une anecdote tirée de l’actualité récente : Brandon Moss, le joueur de l’équipe de baseball des Cleveland Indians, avait frappé quelques jours auparavant le centième home run de sa carrière. Une étape importante pour tout joueur professionnel, notait Tim Cook, qui comprenait que le joueur ait voulu conserver ladite balle en souvenir. Manque de chance, cette dernière avait été récupérée par son équipe, qui avait décidé de lui demander une rançon en échange : une imposante liste remplie de produits Apple, affichée à l’écran. « Une vraie liste des courses pour Apple Store », a rigolé le PDG. Ou presque : la lise comportait un élément qu’on ne trouve pas en vente dans les magasins à la pomme : « un tonneau de 225 litres de lubrifiant ». Une blague de vestiaire qu’Apple a donc purement et simplement supprimée de la « liste des courses » – ce qui a permis à Tim Cook d’affirmer qu’Apple avait offert l’intégralité de la liste à l’équipe.Tout n’a donc pas changé dans le rapport d’Apple au sexe et à la nudité, loin de là. Mais cette conférence a marqué une évolution – encore timide – dans le rapport de l’entreprise à tout ce qui touche, de près ou de loin, au sexe : l’une des nouveautés d’IOS 9, le système d’exploitation des iPhones, sera l’ajout d’un outil de suivi des menstruations dans l’application Healthkit. Une fonctionnalité basique, qui concerne potentiellement la moitié de l’humanité, et qui est proposée par de très nombreuses applications sur l’App Store. Mais jusqu’à présent, elle n’existait pas dans Healthkit, qui permet pourtant de suivre quantité de données de santé, comme la glycémie, le rythme cardiaque, la tension ou même le sommeil…L’attitude d’Apple par rapport à la sexualité est – souvent – incompréhensible. L’entreprise allie une politique extrêmement pudibonde, qui aboutit à des censures absurdes, tout en optant pour des pratiques… très progressistes sur la sexualité. Tim Cook est l’un des tout premiers PDG de grande entreprise américaine à avoir revendiqué ouvertement son homosexualité ; l’entreprise s’est engagée en faveur du droit au mariage pour les couples de même sexe, et a été récompensée pour sa politique de ressources humaines en matière de lutte contre les discriminations. Les cyniques pourront se consoler en se disant qu’il vaut mieux cela que l’inverse. Damien Leloup Journaliste au Monde Après Syrte, l’EI progresse vers l’ouest de la Libye • L'EI a profité du chaos qui s'est instauré en Libye avec la présence de deux gouvernements rivaux pour s'implanter dans plusieurs villes.Crédits : MAHMUD TURKIA / AFPLes djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) ont annoncé dans un message diffusé mardi 9 juin sur les réseaux sociaux s’être emparés d'une centrale électrique à l'ouest de Syrte, en Libye. « La centrale (...) a été prise », et cette prise, ajoute l'organisation sunnite fondamentaliste, signifie que les « ennemis » ont été chassés de toute la ville.Les forces loyales au gouvernement autoproclamé, qui contrôle la capitale, Tripoli, se sont retirées du site de la centrale après l'attaque lancée par l'EI mardi matin. Trois militaires y ont été tués, apprend-on auprès de l'armée.L'EI a profité du chaos qui s'est instauré en Libye avec la présence de deux gouvernements rivaux pour s'implanter dans plusieurs villes.Depuis février, l’EI contrôle de larges zones dans la région de Syrte. Les djihadistes ont notamment pris l'essentiel de la localité de Noufliyeh, d'où était originaire Mouammar Kadhafi, qui est devenue leur fief local. Ils se sont emparés de l'aéroport et ont chassé des faubourgs une milice loyale au gouvernement de Tripoli.Selon des responsables à Tripoli, l'EI s'est allié avec des partisans du régime de Mouammar Kadhafi pour l'aider à s'emparer des secteurs de la région de Syrte où se trouvent des champs pétroliers.L’armée d’Assad perd une base dans le sud de la Syrie • Mis à jour le Les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) ont annoncé, mardi 9 juin, la prise d’une importante base de l’armée dans le sud du pays, dite « Liwa 52 [Brigade 52] ». Ce complexe militaire situé près de la ville de Deraa, non loin de la frontière jordanienne, avait été visé plusieurs fois par les insurgés depuis le début de la guerre civile il y a quatre ans.Sa conquête donne aux rebelles un accès à la province méridionale de Soueida, l'une des rares restées presque entièrement aux mains du régime de Bachar al-Assad. L’endroit est en outre stratégiquement placé à 10 km de la principale autoroute allant du sud à la capitale Damas.« C’était un cauchemar car c'était la principale base à partir de laquelle le régime bombardait toutes nos régions dans le sud (...) Près de 2 000 rebelles ont participé à l'assaut (...) c'était une opération éclair qui a commencé hier et s'est terminée dans la matinée », a précisé un porte-parole des insurgés sur le front mériodional. Le complexe « comprenait également une importante corps d'infanterie utilisé par le régime pour prendre d'assaut les villes et villages du sud », a ajouté un représentant du Faylaq al-Awwal, l'un des groupes appartenant au Front sud, qui comprend en majorité des rebelles dits modérés mais aussi des islamistes comme Ahrar al-Cham, influent dans le nord et le sud de la Syrie. Revers pour AssadL'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé la prise de la ville, affirmant que les rebelles avaient lourdement bombardé la base, obligeant les soldats du régime à se retirer vers une localité proche. Au moins 14 rebelles et 20 militaires ont été tués, selon l'ONG qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie.L'agence officielle Sana a de son côté rapporté « une série de raids aériens sur les terroristes » dans la province de Deraa, accusant les rebelles de bénéficier du soutien de la Jordanie, frontalière du sud de la Syrie. D'après les experts, les insurgés ont reçu un important soutien en armes de leurs parrains saoudiens, turcs et qataris, ceux-ci ayant décidé de mettre de côté leurs rivalités régionales.L'armée de Bachar Al-Assad a essuyé plusieurs revers ces derniers mois. Les rebelles du sud ont notamment remporté une victoire stratégique le 1er avril en s’emparant du poste frontière de Nassib, près de la Jordanie. Dans le Nord-Ouest, une alliance islamiste incluant le Front Al-Nosra a conquis la quasi-totalité de la province d’Idlib, tandis que les djihadistes de l’Etat islamique ont pris la ville de Palmyre, à 240 km au nord-est de Damas.ReportageL’Ethiopie veut du cash contre du sucre Le "village 18" de la Tendaho Sugar Factory, prévu pour loger un millier de cadres de l'entreprise, en mai 2015.Crédits : Vincent DefaitL’Ethiopie, la bonne élève de la ChinafriqueLa moitié de la production ira sur le marché local, l’autre moitié sera chargée sur des camions pour l’export, via le port de Djibouti, à 300 km de là. Du sucre contre du cash. Le gouvernement en a besoin pour soutenir le rythme et les finances de ses multiples mégaprojets du même acabit. L’objectif est de devenir, un jour, le dixième producteur de sucre au monde. Les plans de l’Ethiopian Sugar Corporation en disent long sur les ambitions éthiopiennes : dix usines doivent sortir de terre dans les années à venir, aux quatre coins du pays.Annoncé il y a cinq ans, le chantier était évalué à 5,5 milliards de dollars. Le plus gros projet se trouve dans la vallée Omo, dans le sud-ouest du pays où cinq usines et 175 000 hectares de plantation devraient produire près de 2 milliards de tonnes de sucre. L’usine de Tendaho sera la plus productive. Et puisqu’il n’y a rien autour, on construit des logements, de petits bâtiments sur trois étages, pour les futurs 17 000 employés.« Pour la culture de la canne à sucre, l’Ethiopie est idéale. Tout est là : les terres disponibles, la qualité du sol, le climat, l’eau des rivières. Même la main-d’œuvre est incroyablement peu chère, détaille Tewodros Worku, conseiller économique et commercial auprès d’une ambassade européenne. La question est de savoir si l’Ethiopie est capable de rivaliser sur le marché mondial. De nos jours, les consommateurs réclament une traçabilité des produits et une certaine responsabilité sociale. » L'usine participe au développement de la région Afar, où vivent principalement des populations pastorales.Crédits : Vincent Defait« Ici, le logement, la santé, l’éducation et le transport sont gratuits », vante Solomon en garant son véhicule hors d’âge à l’entrée de l’usine. Pour l’heure, aucune école n’a ouvert, l’hôpital est encore en construction et, au milieu des logements de fonction, on croise peu de monde aux pieds des bâtiments du village 18.Lancé en 2009, le chantier de Tendaho a pris du retard. La faute, disent les autorités éthiopiennes, aux Indiens de Overseas Infrastructure Alliance, l’entreprise commissionnée pour livrer l’usine clé en main.Au niveau national, la production décolle à peine : 300 000 tonnes de sucre sont sorties des usines éthiopiennes en 2014, loin des 2,3 millions de tonnes escomptées pour l’année 2015. Au niveau mondial, les Etats-Unis, numéro dix des producteurs de sucre, en font sortir 27 millions de tonnes par an…L’Afrique attend encore ses « trente glorieuses »En Ethiopie, les trois plantations historiques, construites dans les années 1950 et 1960, ne répondent pas à une demande nationale croissante. « A la fin de l’année prochaine, Tendaho sera en pleine production », promet néanmoins Solomon, devant une pile de sacs remplis de sucre. Derrière lui, une poignée d’ouvriers patiente en bout de chaîne. Deux Indiens déplacent un morceau de machine. « On effectue des tests », explique le jeune homme.Tout aussi enthousiaste, le manager général de l’usine Tendaho, Ataklti Tesfay, vend la bonne parole gouvernementale dans un bureau climatisé : « Pourquoi cette usine ici ? Parce que le gouvernement prône l’équité. Les gens de cette région ont aussi droit au développement. » Le problème est que ceux-ci n’en ont pas forcément envie.« En Afar, faire pousser de la canne à sucre, ça n’intéresse pas les populations, majoritairement pastorales ou agro-pastorales », explique un avocat spécialisé dans les problèmes de droits des terres, dans un bureau de la capitale Addis Abeba. « Le gouvernement veut sédentariser ces populations » dont le mode de vie correspond peu aux rêves de modernité des autorités, « mais de tels projets accroissent la compétition autour des terres de pâturages disponibles. Forcément, ça crée des tensions. »Debout dans son hectare offert par les autorités, le jeune Hussein, 22 ans, fraîchement reconverti dans la culture de la canne à sucre, en convient : « Les anciens ne veulent pas abandonner leur bétail. Changer les attitudes, ça prend du temps. » Lui saura dans quelques mois, lors de sa première récolte, si le développement n’a pas un goût amer.Eiffage va supprimer plus de 200 postes dans la branche métal • Mis à jour le Eiffage va réorganiser son activité métal en France en fermant deux usines dans l'Est et en supprimant 239 postes, a annoncé mardi 9 juin le groupe de BTP. Plus tôt, le syndicat majoritaire du groupe, la CFDT, avait indiqué dans un communiqué que la plan de sauvegarde de l'emploi annoncé le 4 juin en comité central d'entreprise d'Eiffage construction métallique, « concern[ait] 268 salariés (sur 1 100 environ) ».« Ils ferment l'usine de Maizières-les-Metz (Moselle), entre Nancy et Metz, l'usine d'Etupes (Doubs), qui est à côté de Sochaux », et « en grande partie » celle de Martot (Eure), a précisé Bruno Duvernet, délégué central CFDT. Le groupe de BTP a confirmé que le plan de sauvegarde prévoit bien la fermeture des deux usines. L'usine normande de Martot est la plus touchée, avec 98 postes supprimés, devant celles de Maizières-sur-Metz (78 postes supprimés), de Fos-sur-Mer (33) et d'Etupes (30), selon un porte-parole de l'entreprise.Pour éviter de recourir à des licenciements, la direction « a proposé près de 400 postes au titre de reclassement ». « On n'est pas sûr du licenciement mais sûr des suppressions de postes », fait-elle valoir, rappelant qu'il s'agit d'un « projet » en « phase de discussion et de négociation ».« Inquiétudes »Confronté à un ralentissement de l'activité du métal en France, Eiffage veut « faire fabriquer toutes les petites pièces qui n'ont pas de valeur ajoutée en Pologne », où le coût de la main-d'œuvre est moins élevé, assure M. Duvernet. En revanche, « toutes les fabrications de structures qui sont un peu compliquées, ils les garderaient sur Lauterbourg » (Bas-Rhin), à la frontière allemande, où Eiffage est implanté. Les salariés des usines de Maizières et d'Etupes se verraient pour certains proposer des postes là-bas, mais il n'y a « pas beaucoup de gens qui vont accepter de faire 300 km » pour conserver leur emploi, a relevé le délégué CFDT.La première réunion de négociation avec les organisations syndicales est prévue vendredi, a indiqué le groupe de BTP et de concessions. Elle portera notamment sur les mesures d'accompagnement. L'entreprise devrait proposer aux personnes touchées par le plan social « des formations, des mutations et des facilités pour partir en retraite », ainsi que des reclassements dans les autres entreprises du groupe Eiffage (TP, Construction, etc.), selon M. Duvernet.Les syndicats CFDT et CGT appellent les salariés à se rassembler mercredi devant le siège d'Eiffage, à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), où se tiendra un comité de groupe, pour « faire part de leur mécontentement et de leurs inquiétudes ». En 2014, le chiffre d'affaires de l'activité métal d'Eiffage a baissé de 2,2 %, pour s'établir à 894 millions d'euros.L’Assemblée nationale veut protéger les sportifs de haut niveau • Mis à jour le Kozi Pastakia Offrir une couverture sociale et aider à la reconversion professionnelle. C’est le double objectif de la proposition de loi votée lundi 8 juin par les députés et qui doit offrir un statut aux sportifs de haut niveau. L’objectif : aider les champions qui éprouvent des difficultés à trouver les fonds nécessaires à la pratique de leur discipline ou qui sont mal couverts en cas de blessures. Ce texte sera examiné au Sénat en septembre, puis pourra entrer en vigueur d’ici à la fin de l’année.Cette proposition de loi est portée par la députée socialiste du Pas-de-Calais, Brigitte Bourguignon, et soutenue par le gouvernement, notamment le secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard. Elle s’appuie sur un rapport établi et remis en février par Jean-Pierre Karaquillo, juriste et fondateur du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges. Le rapport comprenait 41 préconisations pour remédier à la situation parfois précaire des sportifs de haut niveau, ceux sous contrat avec leurs fédérations respectives.Selon ce texte, les deux tiers d’entre eux vivent sous le niveau du seuil de pauvreté (environ 980 euros mensuels). Ils seraient même 40 % à vivre avec moins de 500 euros par mois. Entre 5 000 à 6 000 sportifs de haut niveau ne sont pas salariés (par exemple, les golfeurs ou les tennismen) et ne sont donc pas couverts en cas d’accident lié à la pratique de leur sport. Une réalité, donc, très éloignée de celle des sportifs stars aux revenus mirobolants.Certains sportifs ont conscience de ces disparités et sont demandeurs de changements. Ainsi, Martin Fourcade (biathlon), Eric Carrière (football) ou Astrid Guyart (escrime) ont, entre autres 50 sportifs ou anciens champions à avoir signé une tribune, lundi 8 juin, dans le quotidien L’Equipe, pour soutenir la démarche parlementaire. Tous sont conscients que, derrière les quelques têtes d’affiche aux salaires mirobolants, tel Zlatan Ibrahimovic, se cache une autre réalité pour la plupart des athlètes, beaucoup moins médiatisés et moins rémunérés.Prise en chargeLa mesure phare de la proposition de loi tend à mettre en place, en cas de blessure lors d’une compétition ou d’un entraînement, une prise en charge des accidents pour les sportifs amateurs de haut niveau sur le même modèle que le dispositif de couverture « accident du travail, maladie professionnelle ». Une solution qui aurait le mérite d’adapter le droit du travail à la situation des sportifs qui, pour l’heure, ne sont pas « éligibles au régime de réparation extensive (prestations en nature, frais médicaux et de réadaptation fonctionnelle et professionnelle) et de revenus (rentes ou capital) de la Sécurité sociale ».Par ailleurs, les fédérations sportives auront pour obligation de souscrire à une assurance « individuelle accident » complémentaire couvrant les dommages corporels. Le dispositif sera pris en charge par l’Etat. Son coût annuel devrait être aux alentours de 3,5 à 5 millions d’euros. Jusqu’à présent, les athlètes faisaient des demandes de couverture maladie universelle (CMU) ou s’inscrivaient dans des universités afin de bénéficier d’une protection auprès des mutuelles étudiantes.Pour les sportifs professionnels, la proposition de loi prévoit la mise en place d’un statut spécifique sous la forme d’un nouveau contrat de travail. Il remplacera le contrat de travail à durée déterminée (CDD), jugé inadapté à la pratique du sport et de la compétition. Avec un enchaînement de CDD d’usage, le sportif pourrait, en effet, voir son contrat requalifié en CDI. L’athlète se retrouverait alors dans l’incapacité de changer de club.La durée du nouveau CDD spécifique aux sportifs professionnels doit être fixée à une durée de un à cinq ans renouvelables. Il permettra à un athlète ou un entraîneur de cotiser pour sa retraite et de toucher l’assurance chômage en fin de contrat. Le CDD, pour les athlètes, « permet de préserver l’équilibre et l’équité des compétitions par la stabilité qu’il offre aux relations contractuelles entre clubs et sportifs et entraîneurs, et assure, dans le même temps, une meilleure protection à la fois des employeurs et des salariés que ne le ferait le recours au contrat de travail à durée indéterminée (CDI) », indique la proposition de loi.Seconde vieAutre préconisation mise en avant par la loi : celle du « double projet », qui doit permettre aux sportifs de préparer leur seconde vie professionnelle avant la fin de leur carrière sportive. Les fédérations ou les clubs devront assurer un suivi socioprofessionnel et une formation d’études supérieurs à leurs licenciés de haut niveau. « Ces derniers n’ont pas toujours conscience de l’importance de préparer leur “après-carrière” et/ou n’ont pas toujours les informations sur les divers dispositifs existants, souligne le texte. Il est impératif que les fédérations, par l’intermédiaire d’une personne disponible et formée à ces questions, soient l’interlocuteur premier des athlètes et les accompagnent dans la construction d’un projet professionnel adapté à leur carrière sportive. »Ce suivi socioprofessionnel sera effectué en lien avec l’Etat, les entreprises et les collectivités. Le ministère a déjà mis en relation 67 entreprises avec 130 sportifs qui préparent les Jeux olympiques de Rio 2015. Kozi Pastakia Journaliste au Monde Un cancer causé par l’exposition aux pesticides reconnue maladie professionnelle • Mis à jour le La France vient de reconnaître un cancer du système immunitaire, le lymphome malin non hodgkinien, comme une maladie professionnelle pour les agriculteurs ayant été exposés aux pesticides dans le cadre de leur métier.Prise en charge des soinsL’exposition peut provenir de la « manipulation ou l’emploi » de pesticides, « par contact ou inhalation », ainsi que du « contact avec les cultures, les surfaces, les animaux traités ou lors de l’entretien des machines destinées à l’application des pesticides », précise le texte.L’association Phyto-Victimes, qui milite pour que soit admis l’impact des pesticides sur la santé, s’est réjouie dans un communiqué de cette classification, fruit de « plusieurs années de discussion » avec les autorités :« La reconnaissance de cette maladie permettra à de nombreuses victimes d’obtenir une prise en charge des soins liés à leur pathologie, ainsi que l’attribution d’une indemnisation. »La dernière mise à jour du tableau des maladies professionnelles dans le domaine de l’agriculture remontait à 2012, quand la maladie de Parkinson provoquée par les pesticides y avait été inscrite.Plus de 300 migrants secourus par l’armée tunisienne • Mis à jour le La Libye, plaque tournante de l’émigration dans le nord de l’AfriqueNaufrages en Méditerranée : Frontex et sa mission « Triton » mises en causeMigrants : l’échec des Européens, pas de l’EuropeOr la traversée de la Méditerranée, à bord bien souvent de navires vétustes et surchargés, se révèle meurtrière. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 1 770 hommes, femmes et enfants sont morts ou disparus cette année en tentant la traversée de la Méditerranée depuis le nord de l’Afrique et le Proche-Orient.Le Koweït veut acheter 24 hélicoptères lourds de type Caracal à la France • Mis à jour le Armement : la France dans le top 3 mondialUn contrat d’un milliard d’eurosContacté par l'AFP, Airbus Helicopters s'est refusé à tout commentaire. « C'est fait », a-t-on toutefois confirmé de source proche du dossier. Le montant du contrat s'élève à un milliard d'euros, a indiqué mercredi le ministère de la défense français .« Cela va contribuer à faire de 2015 l'année record de l'export d'armement français avec plus de 15 milliards de prises de commande, représentant un volume de plus de 60 000 emplois dans la durée et plus de 10% de la balance commerciale », souligne le ministère dans un communiqué.Photos de célébrités volées : la piste d’un pirate solitaire se précise • Mis à jour le Le piratage des photos privées de célébrités qui a fait grand bruit l’été dernier serait-il l’œuvre d’une seule personne ? En tout cas, de nouveaux éléments tendent à écarter la piste d’une action malveillante collective, une des hypothèses avancées à l’époque. Un document du FBI, jusqu’ici confidentiel, révèle qu’un raid a été mené en octobre dernier dans la maison d’un homme à Chicago, d’où serait venu le piratage.Les enquêteurs ont en effet tracé une adresse IP (Internet Protocol, l’adresse d’une machine sur le réseau) pointant vers cette maison. Elle aurait été utilisée pour accéder à 572 comptes iCloud, le service de stockage de fichiers d’Apple, pas moins de 3 263 fois entre 2013 et 2014. Une partie de ces comptes appartenait aux célébrités victimes de la fuite de ces photos. Le document précise que cette adresse IP est aussi à l’origine d’environ 5 000 tentatives de réinitialisation des mots de passe de près de 2 000 comptes iCloud.Lors de ce raid, plusieurs ordinateurs, un téléphone, des disques durs et autres équipements électroniques ont été saisis. En revanche, le rapport ne fait état d’aucune arrestation, ni d’aucune charge retenue à l’encontre de l’occupant de la maison.« Privée d’accès à ses comptes »Le document apporte quelques éléments sur le déroulement du piratage. Une célébrité, désignée par les initiales A.S., a ainsi déclaré au FBI s’être « retrouvée privée d’accès à ses comptes » quelques mois avant la fuite, peut-on lire dans le rapport. « Toutes les photos volées ont été prises avec son iPhone et envoyées à son petit ami. » Une autre célébrité, A.H., avait « envoyé quelques-unes des photos volées à son fiancé, mais d’autres n’ont jamais quitté son téléphone ».Le mois dernier, le Chicago Sun-Times évoquait un autre lieu ciblé par le FBI, un appartement de Chicago, dont l’adresse IP aurait été utilisée pour accéder à 330 comptes iCloud, selon un rapport de la cour fédérale.L’affaire avait éclaté le 31 août 2014, quand des clichés volés de plusieurs célébrités américaines nues, comme l’actrice Jennifer Lawrence ou le mannequin Kate Upton, avaient été diffusés sur le Web. Apple avait alors reconnu que ces comptes avaient été hackés, mais avait toutefois nié toute faille issue de son système.De nombreux services utilisent cependant des systèmes d’alerte lorsqu’une même adresse tente de se connecter à un grand nombre de comptes – système qui n’était, semble-t-il, pas en place sur les sauvegardes iCloud. Apple a annoncé cette semaine, lors de sa conférence annuelle pour développeurs, que l’entreprise allait mettre en place un système de double authentification pour ces sauvegardes – un système de protection qui combine un mot de passe à un code de confirmation envoyé par SMS.Lire le décryptage : Comment des photos de célébrités peuvent être piratéesLa Hongrie et la Russie dans le collimateur du parlement européen • Mis à jour le Moscou a émis une « liste noire » de personnalités politiques de l’UE interdites sur le sol russePoutine joue la Grèce contre l’EuropeLe Parlement européen réplique à la « liste noire » russeLes eurodéputés divisés face au cas Viktor OrbanViktor Orban fustige l’attitude de l’UE envers le KremlinPédophilie : le pape durcit le ton face aux évêques • Mis à jour le Le Vatican s’organise face à la multiplication des affaires de pédophilie qui gangrènent l’Eglise catholique depuis de nombreuses années. Le pape François a donné son feu vert, mercredi 10 juin, à la création d’une instance judiciaire à l’intérieur de la Congrégation pour la doctrine de la foi chargée de juger les évêques dans le cas où ils auraient couvert des abus sexuels commis par des prêtres dans leur diocèse. L'Eglise catholique américaine a versé 120 millions aux victimes de pédophilieQuatre militants du FN incendiaient des voitures pour dénoncer l’insécurité • Mis à jour le Quatre adhérents du Front national (FN) sont en garde à vue depuis mardi 9 juin à Meaux (Seine-et-Marne), pour avoir, entre autres, incendié douze voitures dans une commune voisine dans la nuit du 8 au 9 avril 2015. Les compères, âgés de 21 à 26 ans, sont également poursuivis pour avoir tagué la voiture d’un militant de leur propre parti dans le Val-d’Oise, ainsi qu’un portail, une sonnette et une boîte aux lettres appartenant à une autre membre du FN en Seine-et-Marne, selon Le Parisien.Les quatre militants, qui ont reconnu les faits, se servaient de ces actes de vandalisme pour nourrir le discours sécuritaire de leur parti. Le 11 avril dernier, Adrien Desport, ex-numéro 2 du FN 77, avait ainsi publié sur son blog politique une lettre ouverte aux habitants de Mitry-Mory (Seine-et-Marne) dénonçant une délinquance « de plus en plus présente » et « le sentiment d’insécurité » régnant dans la ville. Des voitures avaient brûlé quelques jours plus tôt... incendiées par Adrien Desport et ses amis.C’est un membre du bureau national du Front national qui a déposé plainte auprès du commissariat de Nanterre (Hauts-de-Seine), soupçonnant les quatre hommes d’avoir commis ces infractions. « Le parquet a ouvert une enquête pour destruction volontaire par incendie en bande organisée, dégradation volontaire de bien privé et dénonciation de délit imaginaire », a expliqué le procureur adjoint, Emmanuel Dupic. Ils seront jugés mercredi 10 juin par le tribunal correctionnel de Meaux.L’Afrique donne le coup d’envoi à un marché commun « du Cap au Caire » • Mis à jour le Christophe Châtelot Le difficile chemin qui mène à la zone de libre-échange africaineL’Afrique attend encore ses « trente glorieuses »Le difficile chemin qui mène à la zone de libre-échange africaine« Ce qui veut dire, concrètement lutter contre les problèmes de corruption dans les douanes, ce qui ne sera pas facile », s’inquiète un opérateur local. Le calendrier de démantèlement des barrières douanières n’a d’ailleurs pas encore été fixé. Christophe Châtelot Journaliste au Monde SNCM : tout est à refaire • Mis à jour le Cédric Pietralunga SNCM : pas sûr que l’heure de la reprise ait sonnéSNCM : Bruxelles hausse le ton contre ParisSNCM : Transdev accepte de financer le plan social Cédric Pietralunga Journaliste au Monde « Aung San Suu Kyi a besoin de montrer qu’elle est capable de travailler avec la Chine » • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) L’opposante birmane et prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi est arrivée mercredi 10 juin à Pékin pour sa première visite en Chine, qui s’achèvera dimanche. Sa visite était attendue, son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) ayant envoyé plusieurs délégations en Chine en 2013. Pour certains, cet accueil s’explique par la frustration des dirigeants chinois envers le gouvernement birman et sa gestion chaotique du conflit avec la guérilla Kokang, en raison des incursions aériennes et des tirs d’obus de l’armée birmane en territoire chinois malgré les avertissements de Pékin. Pour Yun Sun, chercheuse associée du programme Asie de l’Est au Stimson Center, un think tank spécialisé dans les questions de sécurité globale basé à Washington, Aung San Suu Kyi « a besoin de montrer qu’elle est capable de travailler avec la Chine ».Comment interpréter la visite d’Aung San Suu Kyi ? Est-ce une manière pour Pékin de « punir » l’actuel gouvernement birman après les récentes tensions entre les deux pays ?Cela supposerait qu’Aung San Suu Kyi adopte une politique radicalement différente vis-à-vis des minorités ethniques à la frontière, ce qui reste à voir. Même sans prendre en compte l’instabilité à la frontière, la Chine et Aung San Suu Kyi ont suffisamment de bonnes raisons pour établir un contact direct et participer à une rencontre. Aung San Suu Kyi a besoin de montrer qu’elle est capable de travailler avec la Chine, et la Chine, en anticipation d’une victoire de la LND aux élections en fin d’année, a aussi besoin de construire une bonne relation avec elle.Quels sont les avantages pour Pékin d’organiser une rencontre au plus haut niveau, c’est-à-dire avec le président Xi Jinping ou le premier ministre Li Keqiang ?Etant une des personnalités politiques les plus influentes aujourd’hui dans son pays, Aung San Suu Kyi aura un rôle important à jouer dans les relations futures entre la Chine et le Myanmar [nom officiel de la Birmanie]. Cette seule raison légitime l’intérêt que Pékin affiche pour l’accueillir. La visite d’Aung San Suu Kyi sera médiatisée et est destinée à montrer que les deux côtés sont capables d’une bonne entente et de travailler ensemble.Aung San Suu Kyi n’est-elle pas considérée par la Chine comme une icône délicate, dans un pays où un autre prix Nobel de la paix, le dissident Liu Xiaobo, purge une longue peine de prison, tandis que sa femme est retenue prisonnière à son domicile ?Je suppose que pour que cette visite se concrétise, la Chine et Aung San Suu Kyi sont parvenues à un consensus sur les questions politiquement sensibles. Je ne pense pas qu’Aung San Suu Kyi va beaucoup s’exprimer sur les affaires de politique intérieure chinoise, y compris les questions de Liu Xiaobo et du dalaï-lama, tous deux lauréats comme elle du Prix Nobel de la paix. Si elle veut avoir la stature politique que les gens attendent d’elle, elle va sans doute traiter ces questions de manière très prudente. Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Une naissance après une autogreffe de tissus ovariens prélevés avant la puberté • Mis à jour le Paul Benkimoun et Moina Fauchier-Delavigne Greffe de moelle osseuseLa patiente, née en République du Congo, souffrait d’une grave maladie génétique du sang, une anémie falciforme ou drépanocytose, diagnostiquée alors qu'elle avait 5 ans. Après son émigration en Belgique, les médecins ont décidé que sa maladie était si sévère qu'elle devait être traitée avec une greffe de moelle osseuse, son frère pouvant être donneur.Afin d'éviter un rejet de la greffe de moelle, la procédure requiert un traitement préalable consistant habituellement en une chimiothérapie ou une radiothérapie, qui peuvent détruire de façon permanente le fonctionnement des ovaires. Dans plus de 80 % des cas ces traitments entrainent une sous-fertilité et une insuffisance ovarienne prématurée, autrement dit une situation équivalente à celle qu’induit la ménopause.C'est pourquoi, avant de lui administrer la chimiothérapie, quand elle avait 13 ans et 11 mois, les médecins belges lui ont enlevé l'ovaire droit et en ont congelé des fragments. Elle n'avait pas encore eu ses règles, en dépit de premiers signes de puberté, comme un développement de la poitrine.La greffe de moelle a réussi, même si la patiente avait dû continuer les médicaments immunosuppresseurs durant les dix-huit mois qui ont suivi en raison d'une réaction du greffon contre l'hôte. L'ovaire laissé en place étant défaillant, quand elle a eu 15 ans, un traitement hormonal substitutif lui a été prescrit.Une autogreffe dix ans aprèsDix ans plus tard, elle a exprimé le désir d'avoir un enfant. Pour restaurer sa fertilité, les médecins ont alors décongelé une partie des tissus ovariens et lui en ont réimplanté quatre fragments sur l'ovaire gauche, laissé en place, et onze autres dans d'autres endroits de son corps. Les tissus greffés ont commencé à produire des ovocytes matures au bout de cinq mois, puis elle est devenue enceinte naturellement.Le docteur Isabelle Demeestere, qui a mené le traitement, estime qu’alors qu’il y a de plus en plus de personnes qui survivent à des maladies du sang (ou hémopathies) diagnostiquées pendant l’enfance, cela pourrait aider de nombreuses jeunes femmes.« Cependant, le succès d’un tel traitement doit encore être étudié avec des filles prépubères, alors que notre patiente avait déjà des signes de puberté », explique-t-elle. De plus, elle estime qu'en raison du risque de réintroduire des cellules tumorales lors de la greffe — ce qui n’était pas le cas chez cette patiente —, une congélation préservatrice de tissus ovariens devrait être uniquement réservée aux patientes qui ont un fort risque d'altération de la fertilité.« C’est une nouvelle très encourageante, se réjouit le docteur Sohie Mirallié (serice de médecine et biologie de la reproduction, CHU de Nantes). Nous savions que chez la souris, le tissu ovarien prépubère conservé par congélation pouvait ensuite retrouver ses fonctions, donc il n’y avait pas de raison a priori qu’il en aille autrement chez la femme. Encore fallait-il le démontrer. A présent quand nous proposerons ce type de solution pour des jeunes filles, nous pourrons faire état de ce succès. »Pour le docteur Mirallié, la prochaine étape, encore lointaine, sera de parvenir à la maturation in vitro d’ovocytes pour réaliser ensuite une fécondation in vitro sans risque de réimplanter des cellules tumorales. Moina Fauchier-Delavigne Journaliste Paul Benkimoun Journaliste au Monde Interdictions de stade : le PSG à nouveau épinglé par la CNIL • Mis à jour le Kozi Pastakia Un nouveau fichier de supporteurs sur mesure pour le PSGLe Conseil d’Etat suspend le fichage des supporteurs parisiens Kozi Pastakia Journaliste au Monde FIFA : suspension du processus d’attribution du Mondial 2026 • Mis à jour le La Fédération internationale de football (FIFA) a annoncé, mercredi 10 juin, qu’elle suspendait le processus administratif de candidature pour le Mondial 2026.« Dans la situation actuelle, je pense que ce serait un non-sens de lancer dans l’immédiat un quelconque appel à candidature. Il sera reporté », a dit Jérôme Valcke lors d’une conférence de presse organisée à Samara, dans le sud de la Russie.« Il a été décidé de suspendre le processus administratif de candidature pour la Coupe du monde 2026 en raison de la situation actuelle », écrit la FIFA dans un communiqué, précisant que des décisions concernant l’édition 2026 seront discutées lors d’un prochain comité exécutif.L’attribution de l’organisation de la Coupe du monde 2026 devait être décidée en 2017 à Kuala Lumpur, en Malaisie.Les autorités américaines enquêtent sur des faits de corruption et le versement de pots-de-vin à la FIFA et sur l’attribution des Coupes du monde 2018 à Russie et 2022 au Qatar.Valls à Berlin : Platini confirme la version de Matignon • Mis à jour le L’après-Poitiers difficile de Manuel VallsLa démission de Sepp Blatter ne changera pas le clientélisme de la FIFAAreva veut qu’EDF améliore son offre • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Négociation difficile entre EDF et ArevaEDF va épauler Areva en FinlandeDes « risques opérationnels et financiers »Le son de cloche est un peu différent chez l’électricien. Son PDG, Jean-Bernard Lévy, a prévenu qu’il refusait d’exposer son groupe « aux risques liés au passé d’Areva, notamment en Finlande », et il se bat pour éviter que la facture ne soit trop lourde. M. Lévy rappelle que c’est « à la demande du gouvernement » qu’il a fait une offre de rachat d’Areva NP – un scénario qui n’était pas dans sa stratégie au moment où il a pris les commandes d’EDF, fin novembre 2014.Cette opération risque, en effet, d’avoir un impact négatif sur la situation financière d’EDF, qui a décaissé 4 milliards d’euros de plus qu’il n’a encaissé en 2014, selon M. Lévy, et qui traîne une lourde dette (34,2 milliards). « Elle pourrait augmenter le profil de risque et peser sur ses ratios de crédit », vient d’avertir Moody’s.Si l’agence de notation ne conteste pas « la logique stratégique et industrielle derrière le projet de recomposition de l’industrie nucléaire française », elle en souligne les « risques opérationnels et financiers ». En avril, elle avait justifié la baisse de la note d’EDF de « Aa3 » à « A1 » (assortie d’une perspective négative) par son exposition croissante aux prix de marché liée à la fin des tarifs réglementés pour les industriels en 2015.Avoir « une existence pérenne »Lors de son audition, Philippe Varin a également jugé que le niveau de coopération entre Areva et EDF devait changer radicalement pour aboutir à un accord entre les deux groupes d’ici un mois, comme le gouvernement l’a demandé aux dirigeants des deux entreprises.Au lendemain de la décision de l’Etat de céder Areva NP à EDF, Philippe Knoche, directeur général d’Areva, avait réuni ses cadres pour leur dire, selon Le Figaro, qu’il se plierait évidemment à l’arbitrage du président de la République. Mais il avait souligné l’importance des accords commerciaux avec EDF (dans le recyclage et la conversion d’uranium) et d’une bonne valorisation d’Areva NP.EDF, qui a diversifié ses fournisseurs ses dernières années (équipement, combustible…), notamment au profit du russe Rosatom, doit renforcer sa place de premier client d’Areva.Les dirigeants d’Areva n’ont jamais caché que, au terme de cette opération industrielle, le « nouvel Areva » – recentré sur l’extraction, la conversion et l’enrichissement de l’uranium, ainsi que sur le traitement-recyclage des combustibles brûlés dans les centrales – devait avoir « une existence pérenne ». Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Les yézidis accusés de massacre en Irak • Mis à jour le Les noces barbares de DaechLes yézidis du mont Sinjar libérés de la menace djihadisteEgypte : le site de Karnak, à Louxor, visé par une attaque • Mis à jour le Au moins trois hommes ont tenté d’attaquer le site touristique de Karnak, à Louxor, dans le sud de l’Egypte, mercredi 10 juin. L’assaut a blessé deux civils et deux policiers. Aucun touriste n’a été touché.Les versions diffèrent quant à la façon dont les terroristes sont parvenus à rejoindre le vaste parking qui fait face au temple de Karnak, l’un des plus célèbres sites de l’Egypte pharaonique. Il apparait toutefois désormais comme certain que c’est au poste de contrôle de ce parking que les événements se sont déroulés. Dans la matinée, trois hommes s’y sont présentés, en voiture, mais « un policier en civil, suspicieux, les a forcés à s'arrêter », explique le ministère du tourisme dans un communiqué. L'un des assaillants s'est « échappé du véhicule et a fait exploser la bombe qu'il portait sur lui ».La police a alors ouvert le feu sur deux autres hommes, dont au moins un était muni d’un fusil d’assaut. L’un a été tué ; l’autre est grièvement blessé à la tête. Le policier qui a arrêté le véhicule a lui été légèrement blessé, tout comme un de ses collègues et deux civils égyptiens. Les touristes qui se trouvaient dans le temple y ont été immédiatement consignés par la police, qui a sécurisé les lieux. Le ministère de l’intérieur égyptien n’évoquait cependant pas d’attentat-suicide dans son premier communiqué.Les cibles des attentats étaient jusqu’à présent des policiersC’est la deuxième fois que Louxor est visé par un attentat : en 1997, 62 personnes, dont 58 touristes étrangers, avaient été tuées au temple d’Hatchepsout par des militants du groupe islamiste armé Gama’a Al-Islamiya.L’Egypte est le théâtre de violences quasi quotidiennes depuis que le président Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans, a été renversé par l’armée, en juillet 2013, les attaques islamistes répondant à la répression des forces de sécurité. Mais, jusqu’alors, les cibles de ces attaques étaient exclusivement les forces de sécurité, en dehors d’un attentat-suicide ayant tué trois touristes sud-coréens et le chauffeur de leur bus en février 2014 au poste-frontière de Taba, dans le Sinaï. L’expatriation séduit 69 % des élèves de prépas commerciales • Mis à jour le Benoît Floc'h Benoît Floc'h Journaliste au Monde Le gouvernement veut « taper fort » sur les villes en manque de logements sociaux • Mis à jour le Le gouvernement veut passer à l’offensive face aux communes qui n’ont pas atteint le taux minimal de 20 % de logements sociaux d’ici à 2020, imposé par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), selon Europe 1. « On va taper fort et ça va faire du bruit », promet un ministre interrogé par la radio privée.Les mesures concerneraient 220 villes qui « sont (très très) loin des 20 % de logements sociaux, certaines passant même sous la barre des 10 % ». Dès cet été, le gouvernement testera son dispositif répressif sur une dizaine de villes dont le nom sera connu à la mi-juillet. Jusqu’ici le ministère du logement ne rendait public ni le nom, ni le nombre des villes qui ne respectaient pas leurs objectifs de construction d’habitations à loyer modéré (HLM).Pour les villes désobéissantes, le gouvernement propose que le préfet se substitue au maire pour la gestion immobilière, notamment en préemptant les terrains vacants et en délivrant des permis de construire à sa place. Le préfet pourra également interdire ou bloquer une transaction immobilière, et réquisitionner des logements vacants du privé pour y installer des demandeurs de logements sociaux.Les communes qui n’ont pas atteint le taux minimal de logements sociaux sont déjà surveillées de près par les directions régionales et interdépartementales de l’hébergement et du logement (Drihl). « Il y a des villes qui font la sourde oreille et parfois même de manière très cynique », a souligné le ministre de la ville, Patrick Kanner, sur i-Télé mercredi 10 juin. Selon des informations du Monde publiées en mars dernier, 1 021 villes seraient sous la barre du taux minimal de 20 %. En 2014, l’Etat a enregistré 1,7 million de demandes de logement social. Daniel Harding nommé à la tête de l’Orchestre de Paris Marie-Aude Roux On se souvient encore de la stupeur générale : Daniel Harding, « baby chef » de 22 ans, haut comme trois pommes ouvrant le Festival d’Aix-en-Provence avec le Don Giovanni, de Mozart en 1998. Une direction pressée, démoniaque, et presque comminatoire du chef-d’œuvre mozartien alors mis en scène par Peter Brook. Le jeune homme partageait l’affiche avec son mentor, le grand Claudio Abbado, alors patron de la Philharmonie de Berlin, lequel avait offert avec élégance la première à celui qui était encore son assistant.Le chef d’orchestre britannique, né à Oxford le 31 août 1975, a aujourd’hui 39 ans. Il vient d’être nommé, jeudi 11 juin, pour trois ans à la tête de l’Orchestre de Paris, deuxième Britannique à assumer ce poste de directeur musical après Sir Georg Solti (de 1972 à 1975). Il succédera à l’Estonien Paavo Järvi à l’automne 2016. Celui-ci, en poste à Paris depuis 2010, avait annoncé son départ pour l’Orchestre de la NHK à Tokyo (Japon), au terme d’un mandat parisien de seize ans, dès août 2014. Deux mois plus tôt, le 7 mai, les retrouvailles de Daniel Harding avec l’Orchestre de Paris après quinze ans de divorce (sa première expérience en 1997 reste, selon lui, l’une des plus pires de sa carrière), avait été très d’autant plus remarquée que les spéculations allaient bon train quant à la succession de Paavo Järvi.Expériences précocesBlondinet mince et fluet, Daniel Harding a toujours été un jeune homme pressé, qui a multiplié les expériences au berceau – Le Pierrot lunaire, de Schoenberg, dirigé à 13 ans avec un ensemble de fortune. Il a aussi, jeune assistant à l’Orchestre de Birmingham, remplacé au pied levé le chef titulaire, Simon Rattle, dans la Deuxième Symphonie, de Brahms, en décembre 1995 au Théâtre du Châtelet. Avant de devenir en 1996 le plus jeune chef de l’histoire des BBC Proms. Nommé à l’Orchestre symphonique de Trondheim (1997 à 2000), puis à la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême (1999 à 2003), il décroche, en 2003, le Mahler Chamber Orchestra fondé par Claudio Abbado (jusqu’en 2008). Depuis 2006, il occupait le poste de chef principal de l’Orchestre symphonique de la Radio suédoise et celui de premier chef invité à l’Orchestre symphonique de Londres (LSO) depuis 2007. L’Orchestre de Paris devrait être un nouveau tournant dans sa carrière.Francophone et amoureux de la France, Daniel Harding, outre le Don Giovanni qui fit en deux ans le tour du monde en 80 représentations et lui valut un contrat chez Virgin Classics (aujourd’hui Erato), a également dirigé à Aix des productions aussi différentes que Le Tour d’écrou, de Britten (2001), Eugène Onéguine, de Tchaïkovski (2002), et la reprise, en 2004, de La Traviata, avant d’enchaîner coup sur coup trois Mozart – le Cosi fan tutte, de Patrice Chéreau (2005), La Flûte enchantée (2006) et Les Noces de Figaro (2007), avec des fortunes diverses. Marie-Aude Roux Journaliste au Monde La loi Macron et ses nouvelles mesures adoptées en commission à l’Assemblée Assouplissement de la loi Evin : Touraine dénonce « un coup dur porté à la santé publique »Licenciement injustifié et indemnités : comment fonctionne la justice prud’homale ?Loi Macron : le gouvernement à la recherche d’un difficile compromis avec les députés PSEn Turquie, la percée prokurde « ne doit pas être réduite à sa dimension identitaire » • Mis à jour le Philippe Ricard Ancien administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) Kemal Dervis fut ministre de l’économie de la Turquie entre 2001 et 2002. Il est toujours membre du Parti républicain des peuples (CHP), le parti social-démocrate et laïc arrivé en deuxième position lors des élections législatives du 7 juin, avec 132 élus sur 550, contre 258 au parti du président Recep Tayyip Erdogan (AKP).En quoi les élections du 7 juin marquent-elles un tournant pour la Turquie ?C’est la première fois que le gouvernement de l’AKP est en recul, passant de 49 % à 41 % des suffrages depuis les précédentes législatives. La formation perd sa majorité absolue. Même si elle reste puissante, il s’agit d’une défaite pour elle et pour Erdogan. L’autre nouveauté concerne la poussée du Parti démocratique des peuples (HDP), qui recueille 13 % des voix et disposera de 80 députés. C’est une formation d’origine kurde, rattachée au mouvement des sociaux-démocrates sur le plan européen, qui a su attirer au-delà de son fief géographique.Comment expliquez-vous cette percée ?Le parti s’est transformé pour devenir un vrai parti républicain d’envergure nationale. Il ne faut pas le réduire à sa dimension identitaire, car s’il s’était agi d’une formation prokurde sectaire, un tel succès n’aurait pas été possible. D’ailleurs, un tiers de ses candidats ne sont pas kurdes, et la formation a recueilli des voix aussi dans les régions non-kurdes. Elle porte un message de paix et d’unité, plutôt que de séparatisme, et défend les minorités en général, qu’elles soient ethniques, religieuses ou sociales. Elle défend, en particulier, les droits des homosexuels. La population turque est très diverse, et peut se reconnaître dans cette formation.Quelle coalition voyez-vous émerger après le scrutin ?Difficile de se prononcer. Quoi qu’il en soit, il est urgent de former un gouvernement, car la situation est très tendue sur le plan sécuritaire et économique. Les investisseurs ont besoin d’être rassurés. Nous accueillons deux millions de réfugiés en raison de la guerre en Syrie. La frontière est poreuse, et l’on peut imaginer que certains individus, ou groupes proches de l’Etat islamique, ne nous veuillent pas que du bien. On ne peut exclure le déclenchement de certaines violences. Philippe Ricard Journaliste au Monde À un an des JO, Rio va interdire le port d’arme blanche • Mis à jour le Après une série d’agressions au couteau dans les rues de Rio à un an des Jeux Olympiques, les élus locaux ont décidé d’agir. Les députés de l’assemblée de l’Etat ont voté une loi interdisant le port d’arme blanche sous peine d’amende. Près de 42 000 homicides ont été dénombrés depuis mars 2007 dans l’Etat de Rio.Le gouverneur centriste Fernando Pezao doit, dans un délai de 15 jours, promulguer la loi approuvée mercredi 10 juin. Le projet stipule que toute personne prise en flagrant délit de port « d’objet tranchant ayant une lame de plus de dix centimètres » sera passible d’une amende de 2 400 à 24 000 réais (679 à 6 783 euros). Lire : Manifestation après la mort de plusieurs personnes dans une favela de RioÀ l’initiative d’un député de droite, le projet voté par 61 voix contre 3, fait pourtant l’objet de polémiques. Le très conservateur député Flavio Bolsonaro (PP) a posté sur son compte Twitter que cela équivalait à « un statut du désarmement. Et les criminels resteront impunis ! ».Votei contra o PL, aprovado agora na @alerj , que proíbe porte de facas nas ruas. É o Estatuto do Desfacamento! E criminosos seguem impunes!— FlavioBolsonaro (@FlavioBolsonaro)Le député d’extrême gauche Franciso Julianelli a souligné quant à lui que le projet apportera de grands préjudices aux travailleurs de la zone rurale qui portent des coutelas comme instrument de travail. Un élu de centre droit, Jorge Felipe Neto, a défendu la loi, soulignant que le principe du « raisonnable » assurera que des injustices ne soient pas commises. Lire : Police brésilienne : la culture du meurtreCe projet de loi a été approuvé alors que le Parlement brésilien envisage de réduire l’âge de la majorité pénale de 18 à 16 ans. Une récente vague d’agressions pour vols perpétrées par des jeunes à Rio de Janeiro — au moins 15, dont une mortelle — a relancé le débat sur la majorité pénale dans le pays. La proposition aurait le soutien de 87 % des Brésiliens, d’après un sondage de l’institut Datafolha.Depuis 2008, les autorités de Rio ont entamé une politique de « pacification » des favelas en vue de sécuriser la ville pour le Mondial 2014 de football et les JO 2016 en reprenant leur contrôle sur les trafiquants de drogue. Toutefois, l’implantation des services de base promis (crèches, écoles, hôpitaux, etc..) n’a pas suivi.Les Japonais et les Chinois s’intéressent à Areva • Mis à jour le Jean-Michel Bezat L’Etat se penche sur la refonte de la filière nucléaireAreva-EDF : Philippe Varin pose ses conditionsNouvelle incertitude sur l’EPR de FlamanvilleUn meilleur accès au marché chinoisPar ailleurs, M. Varin évoque depuis des mois l’entrée de capitaux chinois dans son groupe. Il l’a confirmé, mercredi, devant les députés, en leur indiquant que cela faisait partie des « options » possibles, tout comme une prise de participation de leur part au niveau d’Areva NP devenue filiale d’EDF.On ignore s’il s’agira des groupes d’électricité comme la Compagnie nucléaire nationale chinoise (CNNC) et la China General Nuclear Power Corporation (CGN) – déjà partenaires d’EDF et d’Areva au Royaume Uni –, d’un fabriquant d’équipements électriques comme Dongfang, ou du fonds souverain China Investments Corporation (CIC), qui s’était intéressé à Areva dès 2009. Le gouvernement français souhaiterait, en contrepartie, un meilleur accès de la filière nucléaire française au marché chinois, devenu le premier au monde.Fin 2010, à la faveur d’une recapitalisation précédente de 900 millions d’euros, le fonds souverain Koweïtien KIA avait pris 4,8 % du capital d’Areva pour 600 millions d’euros. A l’époque, le groupe nucléaire, encore légèrement profitable, était valorisé 11,4 milliards d’euros. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Intempéries : une Néerlandaise meurt dans une crue subite • Mis à jour le Alors que treize départements sont placés en vigilance orange par Météo France, jeudi 11 juin, une Néerlandaise de 19 ans est décédée après avoir été emportée par une crue subite due aux orages dans les gorges de Galamus (Pyrénées-Orientales).La jeune fille, en séjour à Quillan (Aude), se baignait près de Saint-Paul de Fenouillet (Pyrénées-Orientales) avec deux amis belges quand le groupe a été surpris, mercredi 10 juin, vers 17 heures par un violent orage. Ils se sont alors réfugiés dans une grotte, en attendant une accalmie mais une vague les a emportés.Les deux jeunes hommes ont pu être secourus par des motocyclistes de passage mais leur amie a disparu dans les eaux de l’Agly, ont précisé les gendarmes. Un hélicoptère et des dizaines de pompiers et gendarmes de toute la région ont été mobilisés pour les recherches.En début d’après-midi, le corps de la jeune fille a été retrouvé. Les trois jeunes, tous scolarisés à l’Erasmushogeschool de Bruxelles, étaient en stage dans la résidence de tourisme du Domaine de l’Espinet à Quillan depuis le mois d’avril. Ils avaient profité d’un jour de congé pour découvrir la région.De jeudi à vendredi minuit, une vague d’orage est à prévoir dans les départements de la région Aquitaine, en Ariège, en Charente, en Charente-Maritime, en Haute-Garonne, dans le Gers, les Hautes-Pyrénées, le Tarn-et-Garonne et la Vendée.Ces orages pourraient s’accompagner de fortes rafales de vent (voisines de 100 km/h), de chutes de grêle, ainsi que de précipitations intenses en des périodes de temps très courtes. Une accalmie interviendra par le sud-ouest la nuit prochaine, selon le prévisionniste.Harcèlement : Twitter permet de bloquer des comptes en masse Twitter multiplie les gestes de bonne volonté. Le réseau social a annoncé mercredi 10 juin la possibilité pour chacun d’importer et exporter des listes de comptes bloqués. Par exemple, une femme qui reçoit des insultes sexistes peut bloquer des dizaines de comptes injurieux et partager cette liste avec ses abonnées. N’importe quel utilisateur peut accéder à la liste des comptes qu’il bloque, exporter tout ou partie de cette liste ou en importer une autre sur la page dédiée. L’option n’est pour l’instant accessible qu’à un petit nombre de membres et sera par la suite élargie à tous les inscrits.Cette fonctionnalité existait déjà de manière un peu artisanale. Par exemple, les débats autour du mouvement lié au jeu vidéo GamerGate ont donné naissance à des outils pour bloquer automatiquement les comptes pro- ou anti-GamerGate. Twitter a de son côté multiplié les tentatives pour simplifier les procédures de signalement de comptes abusifs.Twitter est critiqué depuis plusieurs années pour les failles de sa modération qui peine à empêcher et punir le harcèlement sur le réseau social. Le PDG lui-même, Dick Costolo, avait reconnu les faiblesses de l’entreprise dans ce domaine. Lire : Le patron de Twitter reconnaît sa « nullité » dans la lutte contre le harcèlementBac S, ES et L 2015 : révisions et conseils pour préparer l’épreuve de philo • Mis à jour le Plus que quelques jours avant l’épreuve de philosophie du bac 2015, mercredi 17 juin, pour les élèves des séries S, ES, L et STMG. Pour bien vous préparer et varier vos façons de réviser, voici notre sélection d’articles et de liens.Terminez de réviser efficacement L’épreuve vous paraît terrible et « subjective » ? Edouard Dal-Col, professeur agrégé de philosophie, vous donne les clés pour vous préparer sans perdre de temps. Son programme de révision concocté à J-30 reste utile à quelques jours de l’épreuve : « N’apprenez pas de citations par cœur. On attend de vous un jugement exercé et réfléchi, capable de poser des questions, de les clarifier, et éventuellement d’y répondre à l’aide d’un usage pertinent de votre culture. Les singes savants ne remplissent pas ces critères. »Lire : J-30 avant le bac, sept conseils de professeurs pour réviser la philoS’il vous manque des chapitres, vous pouvez consulter nos fiches de cours, proposées en partenariat avec digiSchool, qui portent sur l’ensemble du programme du bac S, du bac ES et du bac L.Entraînez-vous Plutôt que de « refaire intégralement des devoirs en traitant des sujets type bac », Edouard Dal-Col recommande « d’entraîner votre sens du problème » en consacrant deux heures maximum à des sujets de dissertation ou de commentaires de textes. Pour vous exercer, voici quelques sujets tombés récemment :Consulter : Les sujets du bac philo tombés à Pondichéry et Bac 2014 : les sujets et les corrigés de philosophieSachez ce que les correcteurs attendent d’une excellente copie « Imaginez un compteur dans l’esprit du correcteur : un arc de cercle gradué de 1 à 20, parcouru par une aiguille qui oscille selon la satisfaction qu’il éprouve en lisant votre copie. Supposez que rapidement installée dans la partie de droite, l’aiguille se stabilise au-dessus de 15, et pourquoi pas vers 18. Que se sera-t-il passé ? » Pour vous aider à le savoir, Jean-Jacques Guinchard, professeur de philosophie au lycée Van-Gogh d’Ermont (Val-d’Oise) vous raconte avec brio ce qu’est une excellente copie au baccalauréat, depuis son introduction jusqu’à sa conclusion.Lire : Conseils pour (très bien) réussir l’épreuve de philosophie du bacLe saxophoniste de jazz Ornette Coleman est mort • Mis à jour le Le musicien et compositeur américain Ornette Coleman, légende du jazz, est mort jeudi 11 juin au matin, à l’âge de 85 ans. D’après sa famille, citée par le New York Times, il a succombé à une crise cardiaque.Né à Fort Worth, au Texas, ce précurseur du free jazz est mort à New York, où il a fait l’essentiel de sa carrière.Son album de 1959, The Shape of Jazz to Come, est considéré comme l’un des premiers albums avant-gardistes de l’histoire du jazz. Bac 2015 : pense-bête pour ne rien oublier le jour J • Mis à jour le A moins d’une semaine du coup de départ pour le baccalauréat, c’est le moment de faire un point sur les objets autorisés, voire obligatoires, durant les épreuves écrites, et les comportements prohibés le jour J. Le docteur Sylvie Royant-Parola, spécialiste du sommeil, vous fournira quelques bons conseils pour se reposer correctement la veille d’une épreuve.ObligatoirePrésenter sa convocation et sa carte d’identité.En cas de perte ou de vol de la carte d’identité, il sera demandé un récépissé de la déclaration auprès de la police ou de la gendarmerie et un autre document officiel avec photo, permettant de reconnaître le candidat.En cas d’oubli ponctuel de la carte d’identité, pas de panique : on peut présenter un autre document d’identité et rapporter « dans les meilleurs délais » sa carte d’identité pour se mettre en conformité.AutoriséEn cas de retard indépendant de la volonté du candidat et ne dépassant pas une heure, le chef de centre peut autoriser le candidat à plancher, mais sans temps supplémentaire.Les calculatrices de poche sont autorisées, sauf mention contraire.Les sorties aux toilettes sont permises passée la première heure, histoire de ne pas croiser les candidats retardataires. Mais un lycéen après l’autre et accompagné par un surveillant.Il est possible de quitter la salle tôt, mais toujours une fois la première heure écoulée.InterditTout objet qui communique avec l’extérieur est proscrit, aussi bien les téléphones portables que les montres connectées.Les portables doivent être éteints, rangés dans le sac du candidat ou remis au surveillant.Toutes les académies sont équipées de détecteurs de portables, répartis de façon aléatoire et déplacés d’une épreuve à l’autre.Il ne faut évidemment pas se parler entre candidats, pas même pour demander un stylo à son voisin : ce serait considéré comme de la fraude.En cas d’empêchement de dernière minuteUne session de remplacement est organisée en septembre pour ceux qui n’ont pas pu plancher pour une raison de force majeure (maladie ou accident). Il faut écrire rapidement au rectorat et joindre les justificatifs.ConseilsLe docteur Sylvie Royant-Parola, présidente du réseau Morphée, spécialiste du sommeil, conseille de ne pas se réveiller au dernier moment pour ne pas partir déjà stressé.Le soir, « ne pas chercher absolument à réviser tout » car « il est trop tard », même si les plus anxieux peuvent relire quelques fiches.Les candidats peuvent en revanche regarder une série ou écouter de la musique. Mais mieux vaut arrêter les écrans à 22 heures et se coucher un peu plus tôt.Pour les couche-tard, « essayer de garder un rythme raisonnable », ne pas se coucher à 2 heures du matin mais plutôt à 23 heures.En cas d’insomnie, on peut recourir à des techniques de relaxation. Surtout ne pas étrenner un produit pour dormir la nuit précédant des épreuves.Côté excitants, ce n’est pas le moment d’arrêter le tabac, car « ça va augmenter l’anxiété ». Attention à certaines substances psychotropes, qui « détériore[nt] de manière gigantesque les performances le lendemain ». Il convient donc de s’abstenir de boire de également de l’alcool. Eviter aussi le café en soirée.Reddit entre en guerre contre ses utilisateurs abusifs Florian Reynaud Le forum américain Reddit a provoqué l’ire de certains de ses utilisateurs. L’administration du site a annoncé, mercredi 10 juin, la suppression de cinq portions de son site (appelées « subreddits », c’est-à-dire des sous-forums) ; ils ont été bannis pour avoir enfreint les règles du site sur le harcèlement. Sont notamment concernés des subreddits propageant du contenu haineux sur les personnes en surpoids, les Noirs et les personnes transgenres. « Nous voulons nous impliquer le moins possible dans les interactions [sur Reddit] mais interviendrons si nécessaire pour protéger la vie privée, la liberté d’expression, et empêcher le harcèlement », indique le communiqué. Lire : Chatons, sexe, géopolitique : le « site de buzz » Reddit lève 50 millions de dollarsUn site très controverséSur la plupart des subreddits, il règne une ambiance bon enfant, à peine entachée par quelques débats sulfureux comme Internet sait les provoquer. Mais l’histoire de Reddit est jalonnée par la construction de communautés haineuses et la mise en circulation de contenus abusifs. Entre la diffusion des photos volées de célébrités (dont beaucoup n’ont pas été supprimées) et le harcèlement misogyne, transphobe, raciste, et même la diffusion contenus pédopornographiques, le forum a une sale réputation et peine à s’en défaire. Il est aujourd’hui un des points de rassemblement des militants du GamerGate, le mouvement qui a conduit au harcèlement de nombreuses femmes et personnes transgenres dans le milieu du jeu vidéo. La culture macho de la Silicon Valley en procèsCertains utilisateurs estiment même que Reddit pourrait perdre de très nombreux membres en continuant de censurer sur des critères qu’ils estiment flous. D’autres internautes se disent fatigués de l’ambiance qui règne sur le forum et des guerres qui s’y tiennent. « Quelle source alternative de vidéos, débats, actualités me conseillez-vous en remplacement ? », demande un utilisateur. Florian Reynaud Journaliste au Monde Scandale à la FIFA : le directeur de la communication démissionne • Mis à jour le FIFA : la fin de l’ère BlatterScandale de la FIFA, un psychodrame géopolitiqueLes rebelles syriens gagnent du terrain face au régime dans le Sud • Mis à jour le En Libye, trouver un accord politique pour barrer la route à l’Etat islamiqueLa région de Soueida est sous le contrôle du régime syrien, et la majorité de ses habitants sont druzes. Appartenant à minorité musulmane hétérodoxe, ces derniers représentent environ 3 % de la population. La communauté est divisée, certains de ses membres combattant du côté du régime, tandis que d'autres ont exprimé leur sympathie pour l'opposition Le groupe Nexans va supprimer 478 postes en Europe dont 224 en France Lire : Nexans va supprimer 200 emplois en FranceAujourd’hui, le groupe explique dans Les Echos que « les efforts déjà accomplis s’avèrent insuffisants pour soutenir durablement la compétitivité ». Son nouveau directeur général, Arnaud Poupart-Lafarge, avait déjà annoncé lors des derniers résultats annuels que Nexans devait réaliser 100 millions d’euros d’économie d’ici 2017.Toujours selon Les Echos, cette nouvelle restructuration devrait porter sur les fonctions support du groupe. « Nous avons grandi par acquisitions mais le travail de rationalisation n’a pas toujours été fait ensuite. Par exemple, nous avons encore trois sièges en Allemagne », indique une source interne chez Nexans. Lire : Les fonds activistes font plier la direction de NexansEncore très concentré sur le marché européen, Nexans subit la volonté de s’internationaliser de ses principaux clients EDF ou EON. Le groupe a enregistré l’an dernier une perte nette de 168 millions d’euros. En 2013, il en avait déjà perdu 133 millions.Basket : une finale qui parle français • Mis à jour le Clément Guillou Michael Young, Delaney Rudd ou Ricardo Greer : longtemps, la Pro A n’a parlé qu’Américain. Les managers des clubs français savaient que quelques bonnes pioches américaines étaient essentielles pour viser le titre, les joueurs français servant essentiellement à peupler le banc. Le championnat de France en était d’autant moins attractif, ces joueurs étant tous inconnus du grand public.La donne est peut-être en train de changer : pour la première fois depuis 2003 et le sacre du Pau-Orthez de Laurent Foirest et Cyril Julian, une équipe à ossature tricolore va remporter le titre de champion de France de Pro A. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Basket : Nanterre ou le miracle permanentPour Limoges et Strasbourg, attirer des joueurs français exilés ou demandés à l’étranger, comme Diot, Moerman ou Westermann, est le fruit d’une vraie politique qui semble porter ses fruits sur la durée, puisque les deux clubs se retrouvent en finale comme l’an dernier (victoire du CSP Limoges).Un choix aussi marketingLe portefeuille limougeaud, deuxième budget de Pro A juste derrière l’Asvel (7,2 millions d’euros), aide un peu, tout comme sa présence en Euroligue. A Strasbourg, où la bourse est un peu plus serrée, on compte sur le CV et le talent de formateur de l’entraîneur, Vincent Collet : évoluer en club sous les ordres du sélectionneur national n’est pas une mauvaise idée pour jouer avec les Bleus, ont semblé penser Antoine Diot, Ali Traoré ou Alexis Ajinça ces dernières années. Autant d’internationaux qui, après une saison difficile, ont choisi de se relancer auprès d’un entraîneur qui leur fait confiance.Alain Béral assure que la SIG et le CSP y ont aussi vu un avantage marketing :« Ils se sont aperçus que ça marchait bien en terme de communication et de pubic. On parle souvent de la contrainte des JFL, mais là, c’est un vrai choix : Strasbourg et Limoges ne sont pas obligés d’avoir autant de joueurs français.Quand on fait du spectacle de sport, c’est mieux si le public s’identifie facilement aux gens qui font le spectacle, en l’occurrence les basketteurs. Il est plus facile de s’identifier au gamin qu’on a croisé sur les parquets en Espoirs qu’à quelques mercenaires de passage, même si les spectateurs ont pu s’identifier par le passé à des Américains mythiques quand ils sont restés longtemps dans un club. »Enfin, former une ossature de JFL permet, en cours de saison, de signer un joueur étranger pour ajuster son effectif, les bons étrangers étant plus nombreux que les bons Français. C’est ainsi que Strasbourg a recruté le shooteur serbe Tadija Dragicevic en septembre et Limoges le meneur américain Pooh Jeter en mars, deux joueurs qui devraient jouer un rôle décisif dans cette finale.Cette euphorie française devrait connaître un léger répit l’an prochain, après l’Euro à domicile et avec le départ attendu de ces piliers. Il sera alors temps de constater que cette évolution est aussi, en creux, la preuve de l’affaiblissement du niveau des étrangers de Pro A. Sur les dix derniers MVP étrangers du championnat, sept ont quitté le championnat la saison suivante.La finale de Pro A, mode d’emploiLimoges-Strasbourg, c’est la revanche de la finale de la saison passée. À l’époque, Limoges s’était imposée sans aucun suspense, trois manches à zéro. La lutte risque d’être plus serrée cette année et pourrait bien se jouer en cinq manches, avec un match décisif au Rhénus, la salle de Strasbourg, le 23 juin.Strasbourg a fini premier de la saison régulière et Limoges troisième, mais la densité de l’effectif limougeaud leur a permis d’écarter très facilement Le Havre et Nancy lors des tours précédents.Le programme :Strasbourg-Limoges, vendredi 12 juin à 20h50Strasbourg-Limoges, dimanche 14 juin à 17h00Limoges-Strasbourg, jeudi 18 juin à 20h50Limoges-Strasbourg, samedi 20 juin à 20h50 (si besoin)Strasbourg-Limoges, mardi 23 juin à 20h50 (si besoin) Clément Guillou Journaliste au Monde David Kessler : « Je n’ai pas participé à la campagne de Mme Ernotte » • Mis à jour le Alexandre Piquard « Je n’ai pas participé à la campagne de Delphine Ernotte, même si je suis très content de son élection », déclare David Kessler, directeur général d’Orange Studio, parfois présenté comme un soutien actif de la nouvelle présidente de France Télévisions. Bien connu du milieu des médias et classé à gauche, le nom de cet ancien conseiller culture de l’Elysée a été cité plusieurs fois dans des articles sur la candidature de la directrice exécutive d’Orange France. Fait nouveau : il est aussi visé indirectement dans l’une des deux plaintes déposées cette semaine à la suite de la nomination opérée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).Lire : Deux plaintes et deux recours contre la nomination de Delphine ErnotteLa nomination d’Olivier SchrameckLa démarche engagée par le syndicat SNPCA-CGC met en avant la notion de trafic d’influence : le plaignant se pose des « questions » sur un éventuel « renvoi d’ascenseur » entre Olivier Schrameck, le président du CSA, et David Kessler, qui était conseiller culture de François Hollande à l’époque de la nomination du dirigeant du régulateur de l’audiovisuel, début 2013. Selon ce raisonnement, le conseiller aurait fait nommer le président du CSA qui aurait ensuite porté sa candidate à la tête de France Télévisions.Certains ont en outre rappelé que David Kessler était entre 1995 et 2002 conseiller culture à Matignon sous Lionel Jospin, quand le directeur de cabinet était Olivier Schrameck (à l’époque, François Hollande était premier secrétaire du Parti socialiste et Manuel Valls conseiller en communication du premier ministre).M. Kessler rejette l’accusation de trafic d’influence : « Quand on connaît la machine d’Etat, on sait que ce n’est pas le conseiller culture du président de la République qui choisit le président du CSA, argue-t-il. Le président peut solliciter l’avis du ministre de la culture, du premier ministre et, à l’Elysée, de son directeur de cabinet et du secrétaire général. Au final, c’est le choix du président de la République », ajoute le conseiller, qui précise avoir donné son avis sur plusieurs noms.Les relations avec Delphine ErnottePar ailleurs, M. Kessler assure qu’au moment de la nomination de M. Schrameck au CSA, il n’avait jamais rencontré Mme Ernotte, « sauf une fois, quelques minutes, sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris, à l’occasion de la Nuit Blanche », dont Les Inrockuptibles, journal qu’il dirigeait, était partenaire.Mme Ernotte n’aurait pas non plus participé au recrutement de M. Kessler à Orange, en novembre 2014, assure ce dernier, précisant que la filiale cinéma, dont il est directeur général, ne dépend pas d’Orange France, que dirige Mme Ernotte. Egalement connecté à droite, M. Kessler cite trois personnes ayant parrainé son arrivée chez l’opérateur : Pierre Louette, un « ami » ; Christine Albanel, ancienne ministre (UMP) de la culture et présidente d’Orange studio ; et Stéphane Richard, le PDG du groupe.M. Kessler raconte avoir rencontré Delphine Ernotte pour la première fois en décembre 2014 et avoir, en fin d’entretien, évoqué les échos la présentant comme candidate à France Télévisions. Cette dernière n’a pas démenti, sans vraiment confirmer non plus, raconte-t-il.Au sujet de France Télévisions, M. Kessler explique avoir ensuite revu Mme Ernotte, « une fois, environ une heure », mais il précise avoir eu le même genre d’entretien avec la plupart des candidats de premier plan à la présidence de France Télévisions.Lire : La nomination de Delphine Ernotte fait toujours grincer des dentsLa campagne pour la présidence de France Télévisions« A quelques personnes qui me demandaient mon avis sur la campagne, j’ai dit que je trouvais que Mme Ernotte était une candidate crédible. J’aurais peut-être dû me taire… », ajoute celui qui a également été directeur général du CSA, directeur du Centre national du cinéma et de France Culture et conseiller du président de France Télévisions Marc Tessier…Pendant la campagne, il assure n’avoir appelé aucun membre du CSA, sauf Sylvie Pierre-Brossolette, une fois : c’était pour « prendre de ses nouvelles », après qu’elle a été critiquée, début novembre, lors de la fuite dans la presse de son prérapport sévère sur le bilan du président de France Télévisions Rémy Pflimlin, précise-t-il, comme il l’avait déjà dit au JDD. M. Kessler a enfin confié avoir déjeuné avec Olivier Schrameck, en décembre. A l’époque, le nom de Delphine Ernotte avait déjà fait l’objet de quelques mentions dans la presse. « Lors du déjeuner, nous avons dû parler quelques secondes de France Télévisions, mais pas de Delphine Ernotte », assure-t-il. Sur les deux plaintes déposées, il revient maintenant aux parquets de déterminer s’ils souhaitent ouvrir une enquête. Alexandre Piquard Journaliste médias Libye : dix Tunisiens enlevés au consulat de Tripoli par des miliciens • Pourquoi Internet était un peu lent vendredi matin • Mis à jour le Martin Untersinger Le web semble lent aujourd'hui. Chez vous aussi ?— nrosenberg (@Nathalie Rosenberg)Pour les résoudre, il était inutile de faire le siège du standard téléphonique de son fournisseur d’accès. En effet, le problème est venu d’un opérateur de télécommunications installé à l’autre bout du monde, en Malaisie.Pour comprendre, il faut savoir que pour assurer la bonne transmission des données sur Internet, tous les opérateurs qui le composent s’échangent en permanence une sorte de « carte d’Internet ». Le réseau est en effet vaste, de nouveaux acteurs s’y greffent tous les jours, certains disparaissent et il faut, pour transmettre efficacement une donnée d’un point A à un point B, que cette « carte d’Internet » soit parfaitement à jour.Régulièrement, les grands opérateurs de réseau annoncent à tous les autres, par le biais d’un langage spécial, de nouveaux chemins possibles pour les données. Tous les opérateurs mettent à jour leur « carte », au cas où ils devraient, dans le futur, y envoyer des données.Ils ont fait fausse routeC’est ce qu’a fait Telekom Malaysia, vendredi 12 juin : il a annoncé un très grand nombre de nouvelles routes, mais erronées. Si Telekom Malaysia n’est pas un poids lourd des réseaux à l’échelle mondiale, l’opérateur Level3 lui, est un mastodonte. Et ce dernier a repris pour argent comptant la mise à jour faussée de la « carte » que lui a transmis Telekom Malaysia.Mal mettre à jour cette « carte », c’est comme interchanger tous les panneaux d’autoroute. En l’occurrence, Telekom Malaysia s’est présentée à Level3 comme un point de passage obligé pour accéder à une grande partie d’Internet. Et Level3 a passé le mot. Sauf que Telekom Malaysia est de taille modeste et ne pouvait absorber correctement les très grandes quantités de données qui lui sont parvenues à la suite de son erreur. Résultat : ce goulot d’étranglement a perturbé le trafic d’Internet à l’échelle mondiale.Heureusement, la force d’Internet, c’est sa résilience. La « carte » a été remise à jour et les choses semblent êtres revenues à la normale depuis la fin de matinée. Ni Level3, ni Telekom Malaysia n’ont pour le moment réagi. Le dernier tweet de l’opérateur asiatique souhaitait à ses abonnés un « joyeux vendredi ». Raté. Le site du « Monde » vraisemblablement affectéVous avez peut-être eu des difficultés à vous connecter au Monde.fr vendredi matin. Ces problèmes ont, selon toute vraisemblance, été causés par la panne d’Internet décrite ci-dessus. Nos équipes techniques n’ont en effet constaté aucun dysfonctionnement sur nos systèmes et plateformes en interne, alors que plusieurs décrochages d’audience avaient lieu, plus particulièrement entre 10 h 45 et 12 h 15. Une hypothèse renforcée par le fait que tout soit rentré dans l’ordre après coup, sans intervention particulière de notre part. Martin Untersinger Journaliste au Monde Mondial : les Bleues victimes du Top 14 et… des Bleus • Mis à jour le Anthony Hernandez Samedi, les téléspectateurs français seront face à un choix cornélien : suivre la deuxième période du match amical Albanie-France diffusé sur TF1 ou bien la première mi-temps de la rencontre du Mondial féminin 2015 entre les Bleues et la Colombie, retransmise sur W9. Initialement programmé à 20 h 45, le match des hommes a été avancé à 18 heures par l’UEFA, suite à une demande de la Fédération française de football (FFF), qui voulait éviter le télescopage avec la finale du Top 14 diffusée samedi à 21 heures (Stade français-Clermont). Le match des féminines débutera, lui, à 19 heures.De quoi déclencher l’ire du directeur général de W9, Jérôme Fouqueray, envers la FFF. L’homme de médias s’est adressé au président de la FFF, Noël Le Graët, par le biais d’une missive acerbe. « A quatre ans de l’organisation de la prochaine Coupe du monde féminine en France, que vous avez vous-même initiée et soutenue, je ne peux que déplorer le peu d’attention et le message négatif qui est ainsi envoyé au sport féminin et regrette une nouvelle fois cette programmation incompréhensible pour tous les supporteurs de cette équipe », dénonce M. Fouqueray.La programmation des matches des équipes de France de samedi est incompréhensible: les hommes 18h Albanie/Fra & les femmes 19h Fra/Colombie— jeromefouqueray (@Jérôme FOUQUERAY)La chaîne de la TNT, qui appartient au groupe M6, avait acquis en grande pompe l’intégralité des droits de la compétition – pour environ 800 000 euros – en décembre, coiffant au poteau les chaînes gratuites du groupe Canal +, D8 et D17.Depuis le Mondial 2011 en Allemagne, le football féminin est une valeur sûre de l’audimat sur la TNT. La demi-finale entre la France et les Etats-Unis avait ainsi attiré 2,3 millions de fans sur D8, soit 16,7 % de l’ensemble du public. Ce score est longtemps resté le record jusqu’au match France-Espagne du Mondial masculin de handball en début d’année.Pour les amoureux du football féminin, la pilule est d’autant plus dure à avaler qu’Albanie-France n’est pas un rendez-vous décisif. Déjà qualifiée pour l’Euro 2016, qu’elle organise du 10 juin au 10 juillet, l’équipe de France masculine dispute tout de même pour du beurre des matchs contre les équipes du groupe I : Serbie, Arménie, Danemark, Portugal et donc Albanie. Ainsi, la rencontre de Tirana ne revêt qu’un faible intérêt.La FFF voulait un match à 17 heuresLa FFF a-t-elle sacrifié son équipe de France féminine au bénéfice de son équipe de France masculine ? « Nous sommes conscients de cette problématique depuis un moment. Le 9 avril, la FFF a envoyé un courrier à l’UEFA pour décaler le match des hommes en raison de la finale du Top 14. Mais nous souhaitions que l’horaire de la rencontre soit 17 heures, pas 18 heures, précise-t-on à la FFF. Malheureusement, l’UEFA seule centralise les droits télévisés et maîtrise le calendrier et les horaires de ses compétitions. Ce n’est pas dans l’intérêt de la FFF que de ne pas donner le maximum d’exposition à son équipe féminine. »Si l’on donne volontiers crédit à l’instance dirigeante du football français quant à sa bonne foi sur ce sujet, il est possible de pointer un manque d’anticipation. Ne valait-il mieux pas laisser en concurrence les Bleus avec les rugbymen plutôt que de demander un changement d’horaire et risquer une décision unilatérale de l’UEFA ? Sonia Bompastor, ancienne internationale aux 156 sélections, regrette cet état de fait tout en minimisant les conséquences : « Oui, cela risque d’être dommageable pour l’audience de France-Colombie mais on peut se rassurer en se disant que ce n’est pas une rencontre décisive. Sur les matchs à élimination directe, il n’y aura pas de problèmes. » Lors du premier match de la compétition, les Bleues avaient attiré une belle audience pour un mardi à 19 heures : 1,45 million de téléspectateurs pour une part d’audience de 7,3 %. Pour continuer sur cette lancée, W9 doit prier pour que les Françaises brillent au Canada. En cas de première finale historique le 5 juillet à Vancouver, la chaîne de la TNT pourrait même battre des records. Anthony Hernandez Journaliste au Monde FN : audience tendue au tribunal lors de l’examen de la suspension de Jean-Marie Le Pen • Mis à jour le FN : la justice examine la suspension de Jean-Marie Le PenLe cofondateur du Front national, bientôt 87 ans, avait assigné le FN en justice au début de juin, se disant victime d’une « infamie ». L’audience de vendredi s’est déroulée dans un climat tendu, marquée dès l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au tribunal par de violentes bousculades entre policiers, journalistes et membres du service d’ordre du parti.« C’est du brutal ! »L’avocat du Front national, Me Frédéric-Pierre Vos, a soulevé en préambule une exception d’incompétence, estimant que le TGI ne peut se prononcer sur la question. « MM. Mégret, Ollivier, Lang, Martinez, [tous exclus du parti], n’ont jamais saisi la justice », a-t-il affirmé. « Ils ont démissionné, l’exemple n’est pas pertinent. [Il y a] une volonté manifestement dilatoire d’enterrer ce dossier », a rétorqué l’avocat de Jean-Marie Le Pen, rebaptisant le FN de « Front déloyal ».L'avocat du FN entame sa plaidoirie. Jean-Marie Le Pen, qui fermait les yeux jusque-là, le scrute attentivement.— olivierfaye (@Olivier Faye)Pourquoi le Front national en appelle à ses adhérents contre Jean-Marie Le PenLe vieux leader politique est resté impassible, les yeux parfois clos. Dans la salle, un de ses partisans, Pierre Panet, tenait ostensiblement un livre de Luc Ferry intitulé Œdipe et son complexe.Marine Le Pen sereinePour les proches de Marine Le Pen, tels Florian Philippot et le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, le sort de la présidence d’honneur de Jean-Marie Le Pen est scellé : le congrès, base militante acquise à la cause de la présidente du parti, devrait en effet suivre l’avis des instances du FN. Vendredi matin, Mme Le Pen a même déclaré sur LCI et Radio Classique n’avoir « aucune crainte » quant à l’offensive engagée par son père, estimant que son cas était « déjà réglé » dans l’esprit des militants.A l’issue de l’audience, Jean-Marie Le Pen a dénoncé devant une foule de journalistes « le virage politique à gauche du Front national ». Le leader historique du FN demande au tribunal d’infliger au FN une astreinte de 10 000 euros par infraction constatée.La Cour constitutionnelle belge annule une loi controversée sur la surveillance des télécommunications • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Après un débat focalisé sur le terrorisme, le Sénat vote largement la loi sur le renseignementLe Conseil constitutionnel se prononcera sur l’accès administratif aux données de connexion Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde En 2014, la consommation des Français est restée timide • Mis à jour le « La consommation des ménages est encore convalescente », note l’Insee dans sa dernière analyse, publiée vendredi 12 juin. En 2014, la consommation des ménages français a accéléré (de +0,6 %, contre + 0,4 % en 2013), mais le rythme de croissance est resté faible, comparé à celui observé avant la crise de 2008. Entre 2000 et 2007, la consommation des ménages français augmentait sur un rythme de croisière de 2,2 %.Les Français ont bénéficié l’année dernière d’une stabilité des prix, après avoir connu une hausse de + 0,8 % en 2013. Dans le même temps, les achats automobiles se sont stabilisés (-0,1 %), après deux années de fortes baisses (-7,9 % en 2013, -10,3 % en 2012).La météo, particulièrement clémente en 2014, a réduit la facture énergétique des ménages. Les dépenses de chauffage et d’éclairage ont ainsi baissé de 10,7 %, contribuant largement à la baisse des frais liés au logement (-1,1 % en volume), bien que ce dernier demeure le premier poste de dépense des Français.Les frais liés à la culture et aux loisirs ont quant à eux augmenté en 2014 (+0,6 % en volume), après deux années de baisse. Un chiffre tiré vers le haut par l’augmentation de la fréquentation des salles de cinéma (+8,2 %).Hausse du pouvoir d’achat et de l’épargne Le pouvoir d’achat a largement participé à cette douce reprise. Pour la première fois depuis 2013, le taux a progressé en 2014 (+0,8 %), à la faveur d’une faible augmentation des impôts (+1,4 %, après 4,3 %) et d’une progression des prestations sociales en espèces (+2,3 %).Seulement, la hausse du pouvoir d’achat a conduit les ménages à davantage épargner que consommer. Pour la première fois en quatre ans, le taux d’épargne a progressé (+0,4 point), lui permettant de retrouver ses niveaux d’avant la crise de 2008, aux alentours de 15 %.Au final, si la dépense de consommation des ménages continue à remonter tranquillement la pente (-0,3 % en 2012, +0,4 % en 2013, +0,6 % en 2014), son manque de tonicité continue à pénaliser la croissance de l’économie française. Après les espoirs suscités par une accélération de 0,7 % en volume en 2013, la croissance a ralenti à + 0,2 % en 2014.Morgane Le CamUne avocate soupçonnée d’avoir prêté la main à une évasion va être extradée en Belgique • Mis à jour le Elise Vincent La nouvelle de l’interpellation, le 3 juin, d’une avocate prometteuse du barreau de Paris, s’est répandue comme une traînée de poudre dans le petit milieu des pénalistes parisiens. Qui aurait cru que la jeune femme de 31 ans, bosseuse passionnée, collaboratrice impliquée, se retrouve ainsi incarcérée à la maison d’arrêt de Versailles, parce que soupçonnée d’avoir joué un rôle dans l’évasion ratée d’une prison belge de son client, un gros caïd ?Le placement en détention de la jeune avocate et son extradition programmée vers la Belgique sont une situation relativement exceptionnelle. Une extradition confirmée, jeudi 11 juin, par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles. Le cas est tellement rare que le bâtonnier de Paris, Pierre-Olivier Sur, très ennuyé, envoie sa position par SMS aux journalistes qui en font la demande : « J’ai demandé des informations complètes sur les conditions de la mise en cause de cette avocate pour réagir immédiatement, afin de la soutenir si elle était abusivement poursuivie, ou de prendre toutes les mesures disciplinaires qui s’imposeraient si elle n’avait pas respecté les exigences de ses obligations déontologiques. »Le club des femmes pénalistes a, lui, glissé un message de soutien plus direct sur sa page Facebook : « Nos pensées vont vers notre jeune consœur, présumée innocente, incarcérée sur mandat d’arrêt européen. Sans connaître le fond du dossier, on ne peut malgré tout que s’interroger sur le bien-fondé du choix d’une procédure si violente à l’égard de quelqu’un présentant toutes les garanties de représentation. » Une opinion partagée, en privé, par bon nombre des confrères de sa génération qui débutent et courent également les prisons pour se faire leur clientèle : « Ça pourrait nous arriver à tous », glisse l’un d’eux.Un rendez-vous tardif au parloirC’est pourtant bien la jeune avocate que les policiers de l’Office central de lutte contre le crime organisé (Oclco) ont arrêtée, le 3 juin, ainsi que trois autres personnes – l’une d’elles a été remise en liberté depuis –, dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen émis par un juge belge. On lui reproche d’avoir eu rendez-vous, un dimanche d’avril 2014, à une heure tardive (vers 20 heures), au parloir de la prison de Saint-Gilles, en Belgique, trois jours avant l’extradition prévue vers la France de son client : Mohamed Benabdelhak, dit le « Bombé ». Un délinquant aguerri originaire d’une cité du plateau de Creil (Oise), passé à la postérité pour une spectaculaire évasion, en 2008. Un commando armé de kalachnikovs avait attaqué le fourgon de gendarmerie qui le conduisait devant un juge d’instruction de Beauvais. S’en étaient suivis six ans de cavale.Or ce dimanche 13 avril 2014, à l’heure du rendez-vous de la jeune avocate dans l’enceinte de Saint-Gilles, quatre individus équipés de brassards « police » sont installés au volant d’une camionnette et d’un véhicule avec gyrophare. Ils se présentent à l’entrée de la prison belge en espérant obtenir l’ouverture des portes. En vain. Les véhicules font alors une violente marche arrière pour fracturer l’entrée. Armés de fusils d’assaut, les visages dissimulés, les quatre hommes s’introduisent jusque dans la salle des visiteurs avant d’être bloqués par un sas et le déclenchement de l’alarme.La fuite du véhicule est tout aussi spectaculaire. Une course-poursuite s’engage avec les forces de l’ordre sur le périphérique bruxellois. Les malfaiteurs tirent sur la police, plusieurs balles touchent les voitures d’autres automobilistes, mais la fusillade ne fait aucune victime. Autant dire que les autorités belges avaient à cœur de mettre la main sur d’éventuels complices. Un an de coopération entre l’Oclco et les policiers belges aura été nécessaire.« Elle a été piégée »La jeune femme était-elle au courant de ce qui se tramait ? S’est-elle rendue à dessein au parloir, dans une zone d’où il est plus facile de s’échapper ? Ou son envie de montrer son implication à un gros client potentiel a-elle endormi sa méfiance ? A-t-elle été manipulée par son « apporteur d’affaires », un voyou français dont elle a été très proche, ami revendiqué du « Bombé », et interpellé en même temps qu’elle ? Me David Marais, son avocat, répète à l’envi : « Ma consœur est innocente, le dossier le démontrera. Elle a été piégée. Je veux qu’elle puisse revenir la tête haute, sans avoir à baisser les yeux devant les confrères au palais. » L’un des avocats de longue date de Mohamed Benabdelhak, Hugues Vigier, lui, rappelle que son client a toujours farouchement nié que la tentative d’évasion le visait, même si les enquêteurs sont persuadés du contraire. Peu de temps après les faits, les policiers avaient retrouvé un téléphone caché dans sa cellule. Le contenu des SMS échangés « ne laissait aucun doute », selon eux, sur son envie de retrouver l’air libre. Me Vigier se dit par ailleurs sceptique sur les mauvaises intentions prêtées à sa consœur par la justice belge : « Si elle avait vraiment su que quelque chose se préparait en se rendant au parloir, cela signifie qu’elle avait la certitude d’avoir des ennuis ! »La jeune avocate parisienne a accepté, jeudi 11 juin, d’être extradée vers la Belgique. Seul son « apporteur d’affaires » a réclamé pour l’instant l’annulation de l’extradition. Selon son avocat, Me Hervé Denis, il « nie toute implication » dans la tentative d’évasion et doit encore être jugé, en octobre, dans une autre affaire par la cour d’appel de Paris. Une stratégie inverse à celle de la jeune femme qui espère, elle, être entendue le plus vite possible par la justice belge afin de « lever tous les malentendus ». Elise Vincent Journaliste au Monde Climat : l’Ethiopie montre l’exempleLaurence Caramel • Ferme éolienne construite par l'entreprise Vergnet, à Ashegoda, dans le nord de l'Ethiopie.Crédits : Jean-Marie PoupinAprès le Gabon et le Maroc, l’Ethiopie vient, à son tour, de déposer sa « contribution » à l’accord mondial sur le climat qui doit en principe être signé en décembre à Paris.Jeudi 11 juin à Bonn où s’achevait un nouveau « round » de négociations, le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique a annoncé un objectif très ambitieux de réduction de 64 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport au niveau où conduirait la tendance actuelle.L’Ethiopie qui connaît une forte croissance économique émet 150 millions de tonnes de CO2 équivalent par an, environ autant que les Pays-Bas. En ne prenant aucune mesure, les experts ont calculé que les émissions seraient multipliées par plus de 2,5 fois au cours des quinze prochaines années. Le plan présenté jeudi promet de bloquer les émissions à son niveau actuel, voire de les faire légèrement diminuer.Les Ethiopiens veulent se développer sans polluerLes organisations non gouvernementales (ONG) présentes à Bonn ont applaudi : « L’Ethiopie montre la voie aux pays riches » a salué Tim Gore, d’Oxfam. « L’Ethiopie est le premier pays parmi les PMA (pays les moins avancés) à annoncer sa contribution et il fait beaucoup plus que ce que l’on serait en droit d’attendre de lui » a, de son côté, souligné le World Ressources Institute en rappelant que dans ce pays qui n’est responsable « que de 0,3 % des émissions mondiales, les deux tiers de la population vivent avec moins de 2 dollars par jour et n’ont pas accès à l’électricité ». La contribution de l’Ethiopie formulée dans un document de treize pages s’appuie sur la stratégie de croissance verte adoptée par le pays en 2011. Quatre secteurs sont identifiés comme prioritaires : l’élevage, qui avec le plus important troupeau d’Afrique, est à l’origine de plus de 40 % des émissions nationales, les forêts, les énergies renouvelables, et l’utilisation de technologies « bas carbone » dans l’industrie, les transports et la construction.Avec l’appui de plusieurs bailleurs étrangers dont la Norvège, un plan de reforestation de 7 millions d’hectares commence à être mis en œuvre sur plusieurs sites pilotes. La dégradation des sols agricoles liée à l’érosion est devenue un problème majeur dans la plupart des régions. La déforestation contribue presque autant que l’élevage aux émissions de gaz à effet de serre de l’Ethiopie.Un plan à 150 milliards de dollarsMégabarrages hydroélectriques, fermes éoliennes, champs de panneaux solaires et géothermie : Addis Abeba déploie depuis plusieurs années un programme à marche forcée pour assurer son indépendance énergétique et réduire le recours aux énergies fossiles qu’elle importe aujourd’hui en totalité.Si l’Ethiopie assume en partie le financement de ce vaste plan, elle a néanmoins prévenu à Bonn qu’elle ne pourrait atteindre les objectifs de sa contribution sans appui extérieur. Pour « bloquer » les émissions à leur niveau actuel, il faudra mobiliser 150 milliards de dollars.Bruxelles de plus en plus critique sur le rachat d’Alstom par GE • Mis à jour le Jean-Michel Bezat General Electric-Alstom : les points de blocage de BruxellesAlstom : General Electric prêt à des concessions limitéesLe dossier est suivi de près par le gouvernement français. Mme Vestager doit participer, lundi 15 juin, avec le ministre de l’économie, à une conférence-débat sur l’Europe organisée à l’université Paris Dauphine. Ils devraient trouver du temps pour aborder le dossier Alstom-General Electric. En 2014, Emmanuel Macron avait défendu l’opération et l’option GE quand Siemens avait fait une contre-offre.La pression monte sur Alstom et GE, une communication des griefs étant souvent le prélude à un veto de la Commission. Le géant américain, qui se désengage des activités financières (banque, prêts…), joue gros. Il a choisi de se recentrer sur l’industrie. L’acquisition d’Alstom Power – la plus importante de son histoire plus que centenaire – est un élément clé de cette stratégie. Ses dirigeants, comme ceux d’Alstom, se disent toujours confiants dans la perspective de conclure la transaction au second semestre. Ils devront pour cela faire plus de concessions s’ils veulent la mener à bien. Et ne pas rééditer le désastre de 2001. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde EnquêteLe jour où les stades algériens ont cessé de rire • Lors des obsèques de "Yamaha", le 12 juin 1995.Crédits : STR / AFPEn 1995, cela faisait déjà deux ans que l’Algérie commémorait presque quotidiennement la mémoire de citoyens morts durant ce que les uns appellent la « décennie noire », et que d’autres n’hésitent plus à qualifier de guerre civile. C’étaient des intellectuels, des militants politiques, des artistes, des journalistes ou des étudiantes et tous résistaient contre l’obscurantisme en refusant de se soumettre. Chaque jour apportait son lot d’assassinats durant ce conflit qui a opposé les forces de l’ordre à des mouvements islamistes armés et qui aurait fait jusqu’à 200 000 morts.Pourtant résignés à lire tous les matins une litanie d’assassinats dans les journaux, les Algériens ont été surpris, ce 11 juin 1995, d’apprendre la mort de « Yamaha ». Hocine Dehimi, de son vrai nom, était le supporter de football le plus connu du pays.Victime de sa joie de vivre, clown au visage cassé avec sa dentition à la Fio Maravilha, célèbre attaquant brésilien chanté par Jorge Ben, il faisait s’esclaffer les tribunes par ses pas de danse et ses courses sur le terrain face à des policiers souvent complices. Il était à 35 ans le supporter n°1 du Chabab Riadhi de Belouizdad (CRB), son quartier, anciennement « Belcourt », mais il n’avait aucune animosité contre les clubs adverses, qui l’appréciaient. Yamaha, dans son quartier de Belcourt, à Alger.Crédits : DRCet autre habitant raconte comment les assassins ont été retrouvés et tués par les forces de sécurité. Son ami fait une moue dubitative, laissant entendre que le supporteur n°1 de l’Algérie aurait été victime d’une barbouzerie ayant pour but de « retourner » un quartier jugé favorable au FIS.Vingt ans après, la mémoire de Yamaha est présente chez les anciens. De plus, « on croise son frère jumeau tous les jours et ça nous fait penser à lui », disent-ils en chœur. Mais ils ne peuvent lui rendre aujourd’hui hommage dans les stades, gangrenés par la violence. Le 23 août, l’attaquant camerounais de la JSK, Albert Ébossé y a même laissé la vie au cours d’un match. Cette saison, 34 matchs ont été disputés à huis clos.« À l’époque, nous pouvions aller au stade avec nos adversaires », assure ce supporter du CRB âgé d’une quarantaine d’années, alors que les plus anciens disent aujourd’hui choisir leurs rencontres en fonction du risque ou non d’insécurité. Les plus jeunes connaissent beaucoup mieux le frère jumeau de Hocine, Hassan, qu’ils appellent aussi « Yamaha ». Mais pourquoi ce surnom ? « Quand il était petit, il s’amusait à imiter les motos dans la rue… », répond Hassan.Dans un pays où les autorités ont voulu « tourner la page » du terrorisme sans prendre la peine de l’écrire à travers une charte pour la paix et la réconciliation adoptée en 2005, un hommage a pourtant été rendu à Yamaha : une stèle a été érigée rue Nessira Nourredine. Là où il a été tué, à l’angle de son ancien appartement.Fahim DjebaraRoland Dumas comparaîtra au tribunal pour « recel de détournements de fonds publics » • Mis à jour le L’ancien président du Conseil constitutionnel et ex-ministre socialiste Roland Dumas sera jugé pour « recel de détournements de fonds publics » par le parquet de Nîmes. Le parquet a également renvoyé vendredi 12 juin l’ex-ministre de Mitterrand Gilbert Baumet en correctionnelle pour « détournement de fond publics » dans la même affaire. « Je suis très serein et M. Dumas aussi », a réagi M. Baumet.L’affaire porte sur une étude sur la vidéosurveillance et un système de lecture automatique de plaques d’immatriculation. La justice soupçonne que cette étude sur la vidéosurveillance, qui avait été commandée à M. Dumas par Gilbert Baumet lorsqu’il était maire de Pont-Saint-Esprit (Gard), ait en réalité servi à payer une partie des honoraires d’avocat de M. Dumas dans une autre affaire où il conseillait M. Baumet.Aucune étude retrouvée pour l’instantSelon Midi Libre, aucune trace de l’étude n’a été retrouvée lors de l’enquête ouverte après une plainte de la ville en 2011, ce qui a conforté les soupçons du parquet car les 8 300 euros facturés pour l’étude correspondent exactement au solde des honoraires devant être payés à l’ancien président du Conseil constitutionnel.Mais Gilbert Baumet conteste toutes ces accusations :« L’étude sur la vidéosurveillance, on va apporter la preuve qu’elle existe. On aura un témoignage. Avec M. Dumas, on veut retrouver ce rapport d’ici le procès. »Roland Dumas et Gilbert Baumet répondront de ces faits en novembre devant le tribunal correctionnel de Nîmes. M. Baumet sera également jugé pour « favoritisme » dans un autre dossier sur la réalisation d’une étude portant notamment sur le remplacement de la taxe des ordures ménagères par une redevance, sans la mise en place d’une procédure de concurrence.Le blocage des sites Internet de prostitution finalement rejeté à l’Assemblée Martin Untersinger Il avait été prévu initialement dans le texte par les députés socialistes, puis avait été écarté, sur proposition du gouvernement, avant d’être réintroduit dans le texte par les sénateurs. Les députés viennent finalement de rejeter le blocage administratif des sites de prostitution.Les députés, qui examinaient en seconde lecture à l’Assemblée nationale la proposition de loi sur la prostitution, ont adopté en ce sens un amendement du député écologiste Sergio Coronado (Français de l’étranger). Cet amendement a également supprimé de l’article 1 la possibilité de faire retirer de tels sites des moteurs de recherche.Initialement limité aux sites pédopornographiques depuis la loi Loppsi 2 de 2011, le blocage administratif des sites Web, c’est-à-dire sans l’intervention d’un juge, avait été élargi à ceux qui provoquent ou font l’apologie d’actes de terrorisme par la loi contre le terrorisme, en novembre 2014. Les premiers sites ont été bloqués à la mi-mars. Lire : Premiers cas de sites bloqués en France pour apologie du terrorismeLe blocage administratif est régulièrement critiqué. Pour son inefficacité, d’abord, puisqu’il est facilement contournable. Pour ses effets techniques collatéraux, ensuite, qui peuvent conduire à bloquer des sites tiers. Et pour l’absence de juge dans la procédure, que l’association de défense des libertés numériques la Quadrature du Net considère comme une « censure extrajudiciaire », dans un communiqué du 12 juin. Lire : L'impossible et controversé blocage des sites Internet djihadistes Martin Untersinger Journaliste au Monde Profiter des soldes Steam sans ordinateur dernier criPas besoin d'avoir une machine surpuissante pour profiter de très bons jeux - petite sélection d'incontournables pour PC, disponibles à peu de frais et tournant même sur des machines très anciennes. Florian ReynaudDepuis le 11 juin, les traditionnels soldes de Steam, la plus grande plateforme de distribution de jeux vidéo pour PC, sont ouverts. De très nombreux titres sont vendus avec des rabais parfois importants - mais pour les joueurs qui ne disposent pas d'un ordinateur équipé d'une carte graphique récente, difficile d'en profiter.Acheter Day Z en promotion a peu d'intérêt si c'est pour regarder les zombies avancer à l'allure d'un tracteur dans Farming Simulator. Pour les joueurs vraiment fauchés qui veulent profiter des soldes, nous avons sélectionné des jeux à des prix intéressants qui ne mettrons pas à genoux les ordinateurs modestes.Faster Than LightA 5 euros jusqu'à la fin des soldes, ce rogue-like indépendant prenant et difficile est un achat incontournable. Faster Than Light vous met aux commandes d'un vaisseau explorant des galaxies générées aléatoirement en 2D. Votre but est de traverser une dizaine de cartes en améliorant au maximum votre vaisseau afin d'affronter un traditionnel boss de fin de partie. Il faudra sortir de ce périple avec un vaisseau en un seul morceau et un équipage sain et sauf. Jeu de stratégie aisé à prendre en main, FTL reste dur, très dur. Les premières parties en niveau de difficulté facile se solderont logiquement par un game over brutal. Si vous perdez, pas de point de contrôle ou de deuxième vie, il faut tout recommencer. La tension provoquée par un début d'incendie dans son vaisseau n'a alors d'égal que le plaisir de mettre hors d'état de nuire l'armement d'un corsaire ennemi.Au fil des victoires, le jeu s'enrichit et de nouvelles races d'aliens peuvent apporter des bonus différents au vaisseau. Chaque nouvelle partie est l'occasion de tester de nouvelles combinaisons d'armements et autant de stratégies alternatives. Faster Than Light est soldé à -50% jusqu'au 22 juin. Mount & Blade: WarbandLes graphismes du jeu étaient déjà datés lors de sa sortie en 2010. Les déplacements sur la carte sont peu variés et sommaires. La modélisation des décors et personnages ne relève pas toujours le niveau. Il n'y a que sur le champ de bataille que l'on se surprendra à admirer le reflet d'un coucher de soleil sur son armure, alors que l'on charge l'armée adverse l'épée en main. Dans l'ensemble, les graphismes faiblards permettent à Mount & Blade: Warband de fonctionner sans ralentissements. Il est vendu moins de 7 euros jusqu'à la fin des soldes. Pour les plus motivés, le pack Full Collection, qui contient tous les jeux de la saga est soldé à -50 % jusqu'au 22 juin. Grand Theft Auto collectionOn ne présente plus la série de Rockstar Games. Les jeux d'action en monde ouvert intemporels et même les premiers volets des années 2000 se jouent avec plaisir. Le pack soldé (pour l'instant à -40%) sur Steam comprend cinq épisodes, de GTA III à GTA IV. Si ce dernier est très gourmand en ressources et aura peu de chances de fonctionner sur un ordinateur un peu faible, les quatre autres jeux du pack ne demandent pas de grosse configuration. On retrouve avec plaisir le Liberty City sombre de GTA III, premier jeu de la série en 3D. S'il a bien vieilli, l'épisode Vice City n'a toujours pas perdu de son charme. La playlist années 80 et les couchers de soleil sur les plages de Miami en font un des titres les plus séduisants de la saga, avec une ambiance toujours aussi marquante.Quant à San Andreas, son gigantisme et sa richesse n'impressionnent plus autant aujourd'hui, mais il reste le jeu le plus solide de la saga pour ceux qui ne disposent pas d'un ordinateur de compétition. Le pack est à 12,49 euros (-75 %) jusqu'au 22 juin.BullyTitre Rockstar Games sorti en 2008 sur PC (deux ans plus tôt sur Playstation 2), Bully ne place pas le joueur dans la peau d'un gangster mais d'une terreur de cour d'école. Le héros est un jeune adolescent retors envoyé contre son gré à l'internat. Le jeu reprend les codes des Grand Theft Auto (monde ouvert avec missions et quêtes annexes, actions immorales) et les applique au milieu scolaire.Bully offre une histoire divertissante et souvent drôle, avec des missions bien pensées. La carte est plus grande qu'on ne l'imagine, et l'univers et l'ambiance du jeu sont soignées. Le portage de la Playstation 2 au PC ne s'est pas fait sans quelques maladresses, mais à 2,49 euros, difficile de chipoter. Metal Slug 3L'une des franchises d'arcade les plus jouissives de l'histoire, portée sur PC. Metal Slug 3 est un jeu d'action en 2D proposant au joueur de d'avancer dans chaque niveau en décimant des soldats nazis, des aliens et des zombies au cours d'une histoire délirante. Dur, nerveux, les graphismes regorgent de détails servant l'humour rarement fin de la série. Le jeu propose le traditionnel mode arcade, une sélection des missions et un mode en coopération. Metal Slug 3 est soldé à 3,49 euros.Borderlands 2Relativement récent, avec sa sortie en 2012, mais magnanime envers les configurations un peu anciennes avec ses graphismes de dessin animé, ce jeu de tir à la première personne est un grand classique de l'humour absurde et du jeu à plusieurs. Dans un futur post-apocalyptique qui emprunte beaucoup aux westerns spaghetti, le joueur affronte une ribambelle d'ennemis tous plus fous les uns que les autres, à l'aide d'armes déjantées. Long et riche, le jeu est à moitié prix, à 9,99 euros, durant les soldes - trois euros de plus vous permettront de débloquer une dizaine d'extensions, dont le délirant Tiny Tina's Assault on Dragon Keep. Age of Empires 2 HDLe titre phare de Microsoft sorti en 1999 a été remasterisé dans une version HD en 2013. Age of Empires 2 reste un jeu de stratégie en temps réel indémodable. Le principe est très simple: vous devrez choisir votre civilisation, rassembler des ressources et faire la guerre (ou des alliances) avec les autres nations. Age of Empires 2 HD est soldé à 6,79 euros jusqu'au 22 juin.Splinter CellSorti en 2003, le premier volet de la saga Splinter Cell s'est imposé à l'époque comme un des meilleurs jeux d'infiltration. Face à l'action déjantée des Metal Gear Solid, Splinter Cell propose un jeu lent et réaliste ou les erreurs pardonnent rarement. Incarnant l'agent secret Sam Fisher, le joueur doit constamment jouer avec l'obscurité et le champ de vision des ennemis pour ne pas être repéré. Les armes sont limitées, les munitions rationnées et il faut penser à l'avance chaque itinéraire pour se rendre du point A au point B.Les graphismes étaient très beaux pour l'époque mais n'ont pas forcément bien vieilli. Les jeux d'ombres et de lumières impressionants à la sortie du jeu ne font plus le même effet. En conséquence, il fonctionnera sans aucun ralentissement sur la plupart des ordinateurs. Splinter Cell est vendu à 2,99 euros. }); Florian Reynaud Journaliste au Monde Un « aspirateur à nuages » pour mieux comprendre le climat • Mis à jour le Mathilde Gracia Au sommet de la chaîne de volcans, à 1 465 mètres d’altitude, quatre petites cheminées aspirent l’air ambiant, sur la terrasse de l’observatoire du Puy-de-Dôme. « C’est ici que nous prélevons l’air pour le faire entrer dans le laboratoire », explique Karine Sellegri, directrice de recherche au laboratoire de météorologie physique du CNRS. Un peu plus loin, sur la plate-forme de vingt mètres carrés balayée par le vent, Laurent Deguillaume, physicien adjoint à l’observatoire, montre l’« aspirateur à nuages » : un petit cylindre qui pompe l’air au travers d’une fente pour recueillir l’eau de la nuée. « Nous devons activer le moteur nous-mêmes quand il y a du brouillard et avec un équipement stérilisé, raconte-t-il. Ici, nous sommes à 40 % du temps dans les nuages. »Les stratus et autres cumulus, l’observatoire les étudie depuis plus de vingt ans. Labellisé GAW (Global Atmosphere Watch) au mois de mai, il est le premier site en France à recevoir cette distinction de l’ONU. Ses mesures font désormais partie d’un réseau mondial de trente stations d’observation scientifique qui analysent les évolutions climatiques pour l’Organisation météorologique mondiale. Grâce à son altitude et sa situation géographique, le lieu permet d’observer plus de 70 paramètres météorologiques (vent, température, humidité, pression…) loin des sources de pollution locale.A six mois de la conférence de l’ONU sur les changements climatiques, qui se tiendra en décembre à Paris, ces scientifiques cherchent à mettre au point un modèle de prédiction qui prendrait en compte les interactions des nuages dans le réchauffement climatique, « l’une des sources d’incertitude les plus élevées dans les prévisions du GIEC [groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] », indique Karine Sellegri.Moins de pluie et un effet refroidissantDans la basse atmosphère, le nuage a essentiellement un effet refroidissant puisqu’il réfléchit les rayons du Soleil et les empêche ainsi d’atteindre la surface de la Terre. Mais les aérosols – aussi appelés particules – issus de l’activité humaine et rejetés dans l’air interagissent directement dans son milieu et transforment ses propriétés. Pour les scientifiques, il est difficile d’évaluer si cette pollution de l’air participe ou minimise le réchauffement de la planète. Les effets sont si nombreux que leurs conséquences à grande échelle sont complexes.« Toutes les particules ne sont pas nocives pour l’environnement », précise Karine Sellegri. Les particules les plus grandes, présentes naturellement dans l’environnement, sont mêmes indispensables pour qu’un nuage se forme : elles permettent à l’eau de se condenser et ainsi de former les gouttes qui le constituent. Pour étudier ce procédé, Karine Sellegri dispose d’une machine capable de stimuler la création d’un nuage à partir des particules.Mais les particules les plus fines, qui proviennent en grande partie de l’activité humaine, et notamment du trafic routier, de l’agriculture ou du chauffage, bouleversent cet équilibre. En entrant en contact avec le nuage, elles fractionnent les gouttes qui le constituent en multiples gouttelettes. Ce nouveau nuage, plus blanc et plus réfléchissant, empêche encore davantage le rayonnement solaire d’atteindre la Terre. « Ces transformations amplifient l’effet refroidissant, mais ça signifie aussi moins de pluie », expose Karine Sellegri.Les bactéries du nuageLes aérosols interagissent également avec les bactéries présentes dans les nuages, des micro-organismes qui viennent de l’eau, des plantes ou encore des lacs et qui sont transportés dans l’atmosphère. Sur la terrasse de l’observatoire du Puy-de-Dôme, c’est « l’aspirateur à nuages » qui est chargé de les attraper. Pour la petite fiole de 80 millilitres d’eau récupérée ce jour-là, il a fallu aspirer 200 mètres cubes d’air. C’est dans cette eau que se trouvent les bactéries.« Elles ont des effets sur la chimie et la physique du nuage », explique Laurent Deguillaume. Certaines « mangent » des particules comme celle de carbone, « ce qui semble être plutôt favorable au climat, mais nous en savons encore très peu sur ces mécanismes », ajoute le scientifique. Les bactéries aident aussi à former la pluie en favorisant la transformation des gouttes d’eau en cristaux. « Tous ces effets se combinent et se compensent, expose Karine Sellegri. Nous devons réussir à les insérer dans des modèles à grande échelle. » Mathilde Gracia En raison d’une grève à La Mède, Total met la raffinerie à l’arrêt La direction de la raffinerie de La Mède, près de Marseille, a donné, vendredi 12 juin au soir, la consigne de mise à l’arrêt du site par mesure de sécurité après une grève de la CGT, a indiqué samedi un porte-parole de Total. L’arrêt complet prendra plusieurs jours, a-t-il précisé.Seuls 18 grévistes de la CGT ont été recensés sur les 430 employés du site. Les autres syndicats n’ont pas soutenu la grève. Mais la direction a tout de même ordonné la mise à l’arrêt car la grève ne permet pas « d’exploiter les unités normalement et en toute sécurité », a indiqué le porte-parole de Total. « C’est une procédure de sécurité tout à fait normale », a-t-il ajouté.180 postes supprimés d’ici à fin 2016Toutes les unités de la raffinerie, sauf deux, étaient déjà arrêtées depuis une panne électrique la semaine dernière. La panne étant réparée, il aurait toutefois été possible de les redémarrer ce week-end. Aucune perturbation de l’approvisionnement de la région n’est à attendre pour ce week-end ni pour la semaine prochaine, souligne le porte-parole.Total a confirmé mi-avril qu’il fermerait son activité de raffinage de pétrole brut à La Mède d’ici à fin 2016 et qu’il y supprimerait 180 postes sans licenciement sec dans le cadre d’un plan de transformation du site que n’accepte pas la CGT.Un dialogue « sur les mesures sociales du projet » se poursuit avec les autres syndicats, FO, CFDT, CFE-CGC, majoritaires à eux trois, dit le porte-parole de Total.Lire : A La Mède, Total prépare les salariés à la reconversionFutur en Seine 2015le best-of des innovations numériquesRobots, jeux vidéo, réalité virtuelle, mobilier connecté, hologrammes… Le festival Futur en Seine présente, du 11 au 14 juin, 150 projets dans son “village des innovations” à Paris. Du jeu vidéo pour non-voyants au potager connecté, en passant par le télescope imprimé en 3D et la cabine de santé, LeMonde.fr a sélectionné les innovations les plus originales, étonnantes et prometteuses de l’événement.A Blink LegendSamiMotherCahier de dessinAstroscopeJe me surveilleQrokeeUrbanPotagerAugmented AcousticsNeuronauteEllis CarA Blink LegendSamiMotherCahier de dessinAstroscopeJe me surveilleQrokeeUrbanPotagerAugmented AcousticsNeuronauteEllis CarA Blind LegendUn jeu vidéo sans images : c’est ce que développe Dowino, un studio de création de serious games basé à Villeurbanne, spécialisé dans « les thématiques à forte utilité sociale », comme l’explique Pierre-Alain Gagne, gérant de l’entreprise. A Blind Legend est un jeu pour mobile sonore, totalement accessible aux personnes non-voyantes. « Mais on veut aussi que ce soit intéressant pour les gamers traditionnels, c’est pourquoi on voulait faire un vrai jeu d’action. »Dans cet univers médiéval, on se déplace en glissant son doigt sur l’écran et en se fiant à la provenance des sons, qu’il faut écouter au casque. Pas facile, au départ, de se repérer dans l’espace. « En général, les non-voyants y arrivent mieux que les voyants », sourit Pierre-Alain Gagne. « Il faut prendre un moment pour s’immerger, c’est une expérience sensorielle intéressante, un peu comme le restaurant dans le noir. » Le jeu, qui durera plus de deux heures, doit sortir en septembre sur iOS et Android. Le niveau 1 sera également disponible sur le site de Radio France, partenaire du jeu, qui a prêté ses studios pour l’enregistrement des voix.Photos : DowinoSamiInstallé à l’entrée de la Gaîté lyrique, un robot blanc à taille humaine, immobile, intrigue les visiteurs qui s’en approchent, l’air méfiant. Mais pas de risque de mouvement impromptu : Sami, c’est son nom, n’est pas autonome et doit être contrôlé par un humain pour fonctionner. Et pas n’importe comment : en reproduisant exactement les mouvements de son pilote. Ce dernier utilise pour cela une caméra Kinect, qui capte ses gestes et les transmet au robot qui les reproduit à l’identique, en temps réel. Du moins à partir du torse – Sami ne dispose pas de jambes. Le pilote, quant à lui, est équipé d’un casque de réalité virtuelle qui lui permet de voir à travers les « yeux » du robot.L’équipe qui a développé cet « avatar », le Centre de robotique intégrée d’Ile-de-France (Criif), travaille même à un moyen de le contrôler par la pensée, grâce à un casque EEG (électroencéphalogramme). Mais pour le moment, seuls quelques mouvements pré-enregistrés existent.Objectif : intervenir en milieu hostile à la place des humains. Sur un champ de bataille par exemple ? « On pense plutôt à l’usage industriel », tempère Flavien Legrand, chef de projet au Criif, « pour le désamiantage ou la maintenance nucléaire », poursuit-il, précisant qu’il s’agit « d’une V1 améliorée ». « Mais il pourrait aussi ramasser un blessé au combat ». L’intérêt de cette forme de pilotage par mimétisme est, selon lui, qu’elle ne nécessite « aucune formation » : « on garde la dextérité et l’intelligence de l’opérateur. On déporte juste ses gestes ».Photos : CriifMotherConnecter sa maison sans investir dans tout un mobilier connecté : c’est ce que propose Mother, une « famille de capteurs connectés », comme l’explique Anthony Zwiebel, de Sens.se, l’entreprise française qui a développé ce concept. « Vous en collez sur vos fenêtres ou sur votre porte, et vous êtes prévenus s’il y a une intrusion. Vous en posez sur votre matelas, et il dessine vos cycles de sommeil en captant vos mouvements. Dans la chambre du bébé, il observe la température et vous indique si elle est trop basse ou trop élevée. »Tous identiques, ces capteurs contiennent un accéléromètre et un thermomètre, et sont reliés à une application, qui centralise toutes les informations. Il est aussi possible d’en poser sur une boîte de médicaments, pour ne pas oublier d’en prendre, d’en fixer aux brosses à dents, « pour organiser des concours de brossage », mais aussi de le glisser dans le cartable des enfants, « et de recevoir une notification sur son téléphone quand ils sont bien rentrés ». Et quid des données, très personnelles, recueillies par ces capteurs ? « On ne les vend pas, on ne les agrège pas et vous pouvez les supprimer », jure Anthony Zwiebel.Photos : Sens.seCahier de dessinLe cahier de coloriage numérique n’est pas un concept nouveau. Sur CD-Rom, sur ordinateur, et maintenant sur tablette, on a pu voir au cours des vingt dernières années se décliner cette activité appréciée des enfants… et des parents.Les professionnels, comme Crayola ou Bic, ont déjà tous créé de beaux modèles d’applications, en peinture directe sur écran avec un argument intelligent : « Vous ne chercherez plus les crayons perdus. »C’est un peu le contre-pied de cette idée que soutient le couple de concepteurs de ce Cahier de dessin animé original. En effet, Claire Faÿ, la dessinatrice, et Pierrick Chabi, le développeur-concepteur, utilisent du vrai papier et de vrais crayons comme support et outils. La dimension numérique n’intervient que plus tard, après la prise de vue du dessin fini à partir de l’application dédiée, fournie avec le cahier. On voit alors le dessin se mettre à vivre, sur la tablette, avec les couleurs du coloriage. Au fur et à mesure, des dessins se déploient, les anecdotes forment un récit global.Autofinancé fin 2014 par KissKissBankBank, le Cahier de dessin est à 12,90 euros, soit le prix d’un cahier de coloriage normal ; la dimension interactive est gratuite. Il a un très bon concurrent : Quiver, qui fonctionne sur le même principe de vrai dessin, avec une dimension de réalité virtuelle en 3D très impressionnante.AstroscopeEn juin 2013, la NASA lançait une grande opération de sensibilisation et de recherche publique sur les astéroïdes. Si les astéroïdes « tueurs » de plus d’un kilomètre de diamètre sont identifiés par l’organisation, la grande majorité des objets plus petits reste encore assez peu connue. Cette opération, qui veut valoriser l’esprit collaboratif, met en place de nombreux relais financiers et mise en relation de partenaires sur des projets innovants.C’est un peu de cette histoire que l’on retrouve dans le projet Astroscope de Jordan McRae. Il s’agit d’un télescope entièrement réalisable en impression 3D à partir de plans open source (en accès libre sur Internet), associé à une application smartphone qui permet à la fois de le piloter et de filmer les cieux.Enormément de pré-requis pour qu’un projet de cette nature puisse aboutir. Monter ce dispositif assez complexe nécessite un accès à un « FabLab » pour l’impression 3D, un smartphone connecté et disponible en permanence pour le pilotage et l'acquisition, et une certaine dextérité.L’idée est belle, nous dit Jordan McRae, particulièrement pour l’Afrique, qui est un continent vierge pour l’observation des astéroïdes, malgré des conditions de luminosité idéales.Aidé par Microsoft et Qualcomm, qui le financent en partie, le projet Astroscope pourrait un jour sauver la planète. S’il voit le jour.Je me surveilleDans la zone réservée aux solutions de santé, la cabine « Consult Station » attire immédiatement l’attention. Cette grosse boîte de plastique blanc avec son siège de cuir brun et son appareillage sophistiqué semble déplacée dans l’environnement des jeunes start-up de Futur en Seine. C’est que le projet n’est pas nouveau, et le prototype est opérationnel depuis deux ans maintenant. Ce qui ne lui enlève rien en termes de valeur d’usage potentiel.Le dispositif est assez complet et permettrait d’avoir des stations de consultation disséminées dans des lieux où l’accès aux soins n’est pas facile. Il permettrait aussi de désengorger les urgences grâce à un bilan de santé autonome déjà assez complet (tension artérielle, saturométrie, bilan cardiaque...), bientôt complété par des tests visuels, saturographie et lecteur de glycémie. Il est aussi possible de bénéficier d’une vraie consultation, de visu avec un médecin, grâce à une connexion Internet et à un écran vidéo. Le tout étant piloté par un logiciel sécurisé qui permet à l’usager de suivre son profil, tout comme le médecin.Chaque cabine coûte entre 75 000 et 120 000 euros selon les modèles, et la société H4D annonce une installation de quarante cabines d’ici à la fin de l’année. Cela suffira-t-il à compenser les carences dans les « déserts médicaux » français ?QrokeeLe Qrokee est une machine étrange, avec ses formes rondes et son allure de jouet. L'appareil, imaginé par quelques ingénieurs, a pour but d'aider à dessiner grâce à des hologrammes.Il fait une relecture originale de la vieille illusion d'optique du fantôme de Pepper grâce à laquelle, dans les pièces de théâtre, on pouvait voir des apparitions fantomatiques flottées dans le fond de la scène. Ici, la projection apparaît par-dessus la feuille de papier pour guider le dessinateur.Actuellement, le dispositif supporte uniquement les images fixes en 2D, pour le dessin ou la gravure. La projection est fixe, visible sans lunettes et sans casque, et, contrairement aux tables lumineuses à dessin, n'est pas masquée par la main lorsqu'on dessine. A terme, « on peut par exemple imaginer des images animées pour apprendre, étape par étape, l'écriture ou la calligraphie » explique les fondateurs.Le projet est en open hardware : les plans seront publics de façon à ce que ceux qui le souhaitent puissent fabriquer un Qrokee, le modifier et l'utiliser. Pour les autres, HoloMake prévoit de commercialiser une version prêt à l'emploi aux environs de 80 €. Une campagne de financement est prévue pour cet été.Photos : HoloMakeUrbanPotagerA l'entrée du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), une boîte de quelques dizaines de centimètres d'où dépassent des plantes vertes souffrant de la chaleur. « J'espère qu'elles tiendront jusqu'à dimanche soir, soupire Julien Morin, le fondateur du projet. Elles sont mieux dans un appartement que sous une tente en plein soleil. »Cette petite boîte est un petit potager automatique d'intérieur baptisé UrbanPotager. « Nous avons adapté des principes d'agriculture hors-sol à un cadre familial », explique Julien Morin. L'UrbanPotager est trop petit pour s'y nourrir, mais « les herbes aromatiques y poussent très bien, ainsi que des tomates cerises, des petites salades ou d'autres mini légumes ».Sur le même modèle, les fondateurs développent aussi un potager sous forme d'étagère, qui intéresse des bars et des restaurants. Bientôt, des mojitos avec la menthe qui pousse juste au-dessus du bar ?Une campagne de crowdfunding est prévue dans l'été pour financer les premières versions industrielles.Photos : UrbanaPlantAugmented AcousticsAugmented Acoustics est une jeune start-up – sept mois d'ancienneté – qui travaille sur l'amélioration de l'expérience sonore d'un concert. Leur dispositif promet un son haute définition et une certaine personnalisation. Loin de la scène ? Augmentez le volume. Mal placé ? Modifiez la balance des instruments ou l'égalisation du son.Le système se compose d'une application pour téléphone, d'un petit boîtier et, bien sûr, d'un casque. Augmented Acoustics récupère le son à sa sortie et le rediffuse vers les spectateurs équipés, ce qui leur permet d'être synchronisé sans écho.Seul bémol : impossible de sortir son téléphone n'importe où. Il est nécessaire que le lieu du concert soit équipé. Une première démonstration aura lieu au Paris Jazz Festival, la commercialisation est prévue pour le début de l’année 2016.Photos : Augmented AcousticsNeuronauteVu de loin cela ressemble à une de ces combinaisons de natation en polyuréthane utilisées par les nageurs professionnels. Effet accentué par le design technique des capteurs disséminés sur le bonnet et le t-shirt.Dans les faits, on n’en est pas si loin quand on sait que c’est une ingénieur spécialisée qui travaille sur la dimension textile. C’est d’ailleurs un personnel extrêmement qualifié qui caractérise la société BioSerenity qui fabrique le “Neuronaute”, cette combinaison destinée à suivre les malades atteints d’épilepsie, et à mieux comprendre cette maladie.Car pour bien comprendre l’épilepsie, et bien la diagnostiquer, il faut pouvoir mener des analyses précises au moment où une crise survient. Or elles sont imprévisibles. La combinaison coulait de source, mais cela n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Connectique, confort, fiabilité des contacts, qui doivent aussi être lavables, analyse et restitution logicielle. Il y a de nombreux impératifs techniques et cela nécessite de nombreux capteurs. Il faut des EEG (encéphalogramme), des ECG (cardiogramme) et EMG (myogramme).Embarquée dans le complexe hospitalier de la Salpêtrière, la start-up de 21 personnes est au plus près des services médicaux spécialistes de cette maladie. Ce sont d’ailleurs les médecins eux-mêmes qui distribueront la combinaison, disponible au début 2016.Photos : BioSerenityEllis CarLes voitures modernes sont emplies de capteurs. Luminosité extérieure, température, pressions moteur,… sont mesurées en permanence. Certaines informations remontent sur le tableau de bord du conducteur et, si la voiture est équipée du dispositif d'Ellis Car, une start-up travaillant sur la sécurité routière et la maintenance des véhicules, sont stockées sur Internet. Elles sont dès lors consultables par les conducteurs. Virages : 16,6/20 ; freinage : 15,5/20 ; accélération : 16/20 ; etc.« En général, on conduit mal uniquement par habitude, constate Patrick Bibas, un des fondateurs. Les chauffeurs améliorent de manière significative leur conduite lorsqu'ils ont accès à leurs données. »Fondée en partenariat avec l'Institut Mines-Télécom de Paris, Ellis Car a développé des algorithmes pour réaliser des analyses prédictives sur ces données. La voiture étant connectée en permanence à Internet, l'analyse peut être en temps réel. « Prenons un conducteur sur la route depuis 5 heures, explique Patrick Bibas. Il n'a pas fait de pause, roule sur une nationale, la nuit commence à tomber. L'algorithme va considérer qu'il entre dans une “zone à risque”. On peut alors lui envoyer une notification sur son tableau de bord, ou un message par la radio, même si elle est éteinte, pour lui conseiller de se reposer. »Le dispositif n'est pas encore accessible aux particuliers.Photos : Ellis CarTextes Morgane Tual, Bernard Monasterolo, Kora SaccharinLes 24H du Mans : début de course mouvementé pour François Hollande • Mis à jour le Catherine Pacary (Le Mans, envoyée spéciale) Voyage à Berlin : Valls reconnaît une erreur de communication, mais « aucune faute »Le chef de l’Etat a également tenu à préciser que ce n’était pas un déplacement d’une éventuelle « précampagne présidentielle ». « C'est pas la saison, il n'y a pas de campagne qui soit prévue », a-t-il déclaré.Sur le circuit, il fut accueilli sur le « pitwark », l’allée des paddocks, par le président de la Fédération internationale de l’automobile, Jean Todt, et par Pierre Fillon, qui dirige l’Automobile Club de l’Ouest (AC0) et qui est accessoirement le frère de l’ancien premier ministre François Fillon. Avec M. Todt, François Hollande a parlé sécurité routière, le seul sujet automobile qui passionne désormais l’ex-patron de la Scuderia Ferrari ; avec M. Fillon, il devait faire un tour de circuit.Le président s'est ensuite rendu dans le stand Alpine, alors que le retour de la célèbre voiture de Renault est périodiquement annoncé. Alpine a d’ailleurs engagé cette année une voiture équipée de moteur Nissan (numéro 36), avec un équipage 100 % français : Neslon Panciatici, Paul Loup Chatin et Vincent Capillaire. La venue de François Hollande a, en tout cas, quelque peu modifié l’ambiance des à-côtés de la course : beaucoup plus d’embouteillages qu’à l’ordinaire, un ballet d’hélicoptères encore plus intense que les autres années, des sacs fouillés méticuleusement, plus d’hommes en costume noir, lunettes et oreillettes...Pas de quoi, malgré tout, perturber les badauds qui défilent sous les gradins principaux. Les passionnés cherchent leur écurie préférée ou leur pilote favori. Très prisée, Porsche, 16 fois victorieux au Mans mais qui a échoué à l’emporter en 2014, compte bien cette fois l’emporter. Jeudi et vendredi, ses trois 919 Hybride, pilotées par Neel Jani, Romain Dumas et Marc Lieb, ont en effet réalisé les trois meilleures performances des séances qualificatives.Stars de cinémaSur la grille de départ, derrière les trois Porsche, les trois Audi – la marque allemande domine la course depuis quinze ans. Puis Toyota va s’aligner aux 7e et 8e places. Les spectateurs – dont certains ont retenu leur place depuis la veille – observent depuis les gradins ou au bord du circuit, les mécanos, pour lesquels chaque geste est chronométré ainsi que les pilotes, de plus en plus concentrés à mesure que l’heure du départ approche. Cet engouement populaire pour les 24 Heures du Mans s’explique par une particularité de la course, celle d’aligner trois types de véhicules, de puissances et caractéristiques différentes, en même temps : les LMP1 (pour Le Mans Prototype), les LMP2 et les LM GTE (Grand tourisme pro, pour professionnel, et Am, pour amateur). C’est aussi grâce à cette dernière catégorie que Le Mans a construit sa légende. Car cela permet – idée géniale – de faire courir des stars, amoureux de la vitesse.C’est ainsi qu’en 1969, Steve McQueen, après avoir tourné Virages, se prend de passion pour Le Mans, s’investissant au point de réaliser un documentaire sur la course. Un autre acteur américain ne cache pas sa passion automobile : Paul Newman court au Mans en 1979, à 54 ans. Juste avant le Français Jean-Louis Trintignan.Cette année, c’est l’acteur américain Patrick Dempsey, le docteur Sheperd de Grey’s Anatomy qui, pour sa quatrième participation aux 24 Heures, espère bien un podium. Une ambition réaliste après sa quatrième place de l’an dernier. Catherine Pacary (Le Mans, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Au Yémen, la vieille ville de Sana’a, patrimoine mondial de l’humanité, bombardée • Mis à jour le Florence Evin Vendredi 12 juin, à deux heures du matin, la vieille ville de Sana’a, capitale du Yémen, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, en 1986, a été touchée par un bombardement. «Plusieurs habitations et bâtiments historiques ont été détruits», indique l’Unesco. Le complexe de maisons traditionnelles du quartier d’Al-Qasimi, qui jouxte un jardin urbain (Miqshama), près du canal de Sailah, figure parmi les destructions. Selon Saba, l’agence de presse yéménite, ce raid aérien saoudien a fait six morts et de nombreux blessés.« Je suis profondément affectée par les pertes en vies humaines et les dommages causés à l’un des plus anciens joyaux du paysage urbain islamique, indique Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco. Je suis choquée par les images de ces magnifiques maisons-tours aux nombreux étages et aux jardins paisibles en ruine. Cette destruction va encore détériorer la situation humanitaire. Aussi, j’appelle une nouvelle fois toutes les parties à respecter et protéger le patrimoine culturel au Yémen. Ce patrimoine porte en lui l’âme du peuple yéménite. C’est un symbole de son histoire millénaire en matière de connaissance, qui appartient à l’humanité toute entière », a-t-elle ajouté. Au Yémen, les frappes aériennes saoudiennes endommagent un patrimoine millénaireSana’a, qui est habitée depuis plus de 2500 ans, témoigne de la richesse et de la beauté de la civilisation islamique : les maisons-tours, souvent d’une dizaine d’étages, en pisé ou en briques cuites, décorées de frises géométriques en blanc de chaux sont typiques au Yémen. Serrés les uns aux autres, ces gratte-ciel de terre, propriétés d’une seule famille - le dernier étage étant le lieu de réunion des hommes- sont époustouflants.Aux premiers siècles de notre ère, Sana’a est le carrefour des routes du commerce terrestre vers la Mésopotamie et la Méditerranée, notamment celui de l’encens, très prisé à Rome, qui fait sa fortune. Durant les premières années de l’Hégire, aux VIIe et VIIIe siècles, dans le sillage de la prédication de Mahomet, la cité est un centre important de la propagation de l’islam. Sa grande mosquée, avec celles de Médine et de La Mecque en Arabie saoudite, seraient les tout premiers lieux de culte islamique édifiés. Avec ses 106 mosquées, ses 11 hamams et ses 6500 maisons datant d’avant le onzième siècle, Sanaa demeure un témoignage unique, par son ampleur et son homogénéité, remarquablement conservé de cette architecture monumentale de brique, souvent cuite au soleil. D’autant que les reconstructions du seizième siècle sous les Ottomans ont respecté les traditions médiévales. Florence Evin Journaliste au Monde Evadés de New York : une employée de la prison arrêtée et inculpée • Mis à jour le Evadés de New York : les recherches de la police orientées dans une petite ville de l’EtatLe major Guess a précisé que, au moment de la conférence de presse, Lyle Mitchell n'était pas placé en détention, ni inculpé. Il travaillait dans le même atelier de façonnage que sa femme et les deux fugitifs. New York : évasion inédite de deux détenus d’une prison de haute sécuritéLes recherches, appuyées par des hélicoptères et des chiens et qui se focalisent sur la petite ville de Plattsburgh, à 24 km à l'est de la prison de Dannemora, se poursuivent « maison par maison », a assuré Charles Guess.Etats-Unis : le siège de la police de Dallas attaqué • Mis à jour le Le quartier général de la police de Dallas (Texas) a été attaqué samedi 13 juin par un assaillant qui a tiré sur des policiers sans les blesser, avant de s’enfuir en banlieue, a annoncé David Brown le chef de la police locale. Un suspect était toujours encerclé par les forces de l’ordre samedi matin (14 h 45 heure de Paris), après qu’elles ont réussi à immobiliser son véhicule. Des tireurs d’élite ont indiqué l’avoir touché, sans savoir s’il était mort ou seulement blessé.L’assaillant a également déposé au moins deux bombes artisanales autour du quartier général de la police, dont l’une a explosé quand un robot, manipulé par des artificiers, a bougé le sac dans lequel elle était cachée. Aucun policier n’a été blessé dans la fusillade ou par l’explosion mais les photos publiées par la police de Dallas montrent que plusieurs véhicules ont été abîmés par l’explosion. De nombreux impacts de balles ont été relevés sur les fenêtres du quartier général et au moins une voiture de police.Assaut sur le QG de la policeTout a commencé vers 00 h 30 heure locale (7 h 30 à Paris), lorsque des coups de feu ont été tirés depuis un fourgon blindé en direction du quartier général de la police de Dallas. Dans une série de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux après le début de la fusillade, on peut voir un policier approcher du fourgon blindé avec une lampe torche avant de repartir en courant lorsqu’il réalise qu’il est en danger. Deux véhicules de police s’approchent. Des coups de feu sont tirés depuis le fourgon en direction des véhicules dont les occupants ripostent.Le fourgon se met alors en marche et va percuter un véhicule de police à l’arrêt, déclenchant une nouvelle fusillade à l’issue de laquelle le fourgon blindé prend la fuite avant d’être bloqué à une dizaine de kilomètres dans la banlieue sud de Dallas à proximité d’une voie rapide. Plus tard dans la matinée, la police a indiqué avoir immobilisé le fourgon blindé.Pas un acte de terrorismeLa police de Dallas a réussi à entrer en contact avec une personne à l’intérieur du véhicule qui a donné son identité aux policiers : il s’appelle James Boulware, un habitant de la ville de Paris au Texas. Il leur a exposé une longue série de griefs, notamment à l’encontre de la police. Il a déjà été arrêté en 2013 après avoir menacé des membres de sa famille et se serait vu retirer la garde d’un enfant.« Le suspect a dit à notre négociateur que nous lui avons pris son enfant et que nous l’avons accusé d’être un terroriste, et qu’il va tous nous faire sauter, et ensuite il a coupé la communication », a expliqué le chef de la police. Il a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un acte de terrorisme.General Electric cherche des « remèdes » pour sauver sa fusion avec Alstom • Mis à jour le Jean-Michel Bezat General Electric-Alstom : les points de blocage de BruxellesAlstom : General Electric prêt à des concessions face à BruxellesLe dossier est suivi de près par le gouvernement. Mme Vestager doit participer, lundi 15 juin, avec le ministre de l’économie, à une conférence-débat sur l’Europe organisée à l’université Paris-Dauphine. Ils devraient trouver du temps pour aborder le dossier Alstom-GE. En 2014, Emmanuel Macron avait défendu l’opération et l’option GE quand Siemens avait fait une contre-offre. De son côté, la ministre de l’écologie et de l’énergie, Ségolène Royal, doit s’entretenir mardi avec la commissaire européenne.La pression monte sur Alstom et GE, une communication des griefs étant le prélude à un veto de la Commission si les entreprises ne se plient pas aux exigences bruxelloises. L’américain joue gros au moment où il se désengage des activités financières (banque, prêts…). Il a choisi de se recentrer sur l’industrie. L’acquisition d’Alstom Power est un élément-clé de cette stratégie. Ses dirigeants, comme ceux d’Alstom, se disent toujours confiants dans la perspective de conclure la transaction au second semestre. Ils devront pour cela faire plus de concessions. Et ne pas rééditer le désastre de 2001. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Washington transfère six détenus de Guantanamo vers Oman • Mis à jour le Les Etats-Unis ont annoncé, samedi 13 juin, qu'ils avaient transféré six prisonniers yéménites de la base de Guantanamo vers le sultanat d'Oman. « Les Etats-Unis sont reconnaissants envers le gouvernement d'Oman pour son geste humanitaire et pour sa disposition à soutenir les efforts américains en vue de fermer l'unité de détention de la base de Guantanamo », a déclaré le département d'Etat dans un communiqué.L'annonce faite samedi constitue la deuxième de ce type cette année : en janvier, le Pentagone avait annoncé que quatre prisonniers avaient été transférés à Oman et un autre en Estonie. Au total en 2014, 28 prisonniers avaient quitté Guantanamo et avaient été transférés.Tout transfert interdit sur le sol américainLa majorité républicaine au Congrès a voté des dispositions qui empêchent le président Barack Obama de fermer Guantanamo comme il en avait fait le vœu dès 2009. Elles interdisent en particulier tout transfert de détenus sur le sol américain, même pour y être jugés, forçant l'administration Obama à trouver des pays d'accueil pour les détenus libérables et à garder à Guantanamo ceux qui doivent être jugés.Le secrétaire à la défense Ashton Carter a annoncé il y a une semaine qu'il travaillait avec la Maison Blanche à la rédaction d'une nouvelle proposition de fermeture de la prison située dans la base navale américaine à Cuba.Après le transfert des six Yéménites, 116 hommes sont encore détenus à Guantanamo. Ils étaient plus du double lorsque Barack Obama est entré à la Maison Blanche en 2009.États-Unis : une militante antiraciste blanche se faisait passer pour une noire • Mis à jour le Cheveux crépus et peau caramel, une figure locale des droits des Noirs dans l'Etat américain de Washington était, vendredi 12 juin, au coeur d'une polémique pour s'être fait passer pour noire, une supercherie dénoncée par ses parents blancs.« Etes-vous noire ? », demande un journaliste de la chaîne KXLY de la ville de Spokane à Rachel Dolezal, 37 ans, sur une vidéo diffusée en boucle dans les médias. La jeune femme, cheveux châtains crépus et yeux clairs, hésite longuement avant de répondre : « je ne comprends pas votre question ». Mme Dolezal était vendredi dans le collimateur des autorités et des médias après la révélation, par ses propres parents, des vraies origines blanches de cette jeune femme, figure militante locale, qui occupe depuis un an un poste de médiateur indépendant pour la police de la ville de Spokane et préside le chapitre local de la NAACP, la grande organisation pour les droits des Noirs vieille de 106 ans.Dénoncée par ses parentsCes postes ne demandent pas à leurs récipiendaires d'être noirs, même si cela est important en terme de diversité mais, selon le quotidien local Coeur d'Alene Press, Mme Dolezal a rempli un formulaire de la ville en indiquant être en partie noire, blanche et de sang indien. Jeudi, la ville de Spokane a indiqué dans un communiqué « prendre très au sérieux les inquiétudes » concernant sa médiatrice de la police et enquêter pour voir si les règlements de la ville ont été violés. La NAACP de son côté a affirmé vendredi que « la conférence de la NAACP de l'Alaska, Oregon et Etat de Washington soutient le bilan militant de Mme Dolezal », en précisant que la « race n'est pas un critère pour avoir des responsabilités » dans l'organisation. Elle ajoute que sa présidente locale est « depuis longtemps en conflit judiciaire avec sa famille. Nous respectons son droit à l'intimité ».Les soupçons ont éclaté au grand jour après que les propres parents - blancs - de la jeune femme, originaires du Montana et clairement identifiés sur son certificat de naissance, eurent affirmé à Coeur d'Alene Press que leur fille biologique était blanche, photos d'enfance à l'appui. Dans de multiples images publiées dans les médias, on y voit une adolescente blonde et à la peau pâle, avec des tâches de rousseur, et toujours blonde le jour de son mariage à un homme noir, dont elle a ensuite divorcé.Des photos ou films récents de Mme Dolezal lors de réunions ou d'interviews la montrent avec un casque de cheveux crépus et la peau plus sombre. Interrogés vendredi sur CNN, Lawrence et Ruthanne Dolezal ont indiqué qu'ils ne « comprenaient pas » pourquoi leur fille, qu'ils n'ont pas vue depuis des années, prétendait être noire. Ils ont néanmoins assuré qu'elle avait « toujours été intéressée par les questions d'ethnicité et (de) diversité » alors que la famille elle-même était interraciale, le couple ayant adopté quatre enfants noirs, beaucoup plus jeunes que leur fille aînée. La supercherie qui « nous attriste et nous blesse » aurait commencé graduellement à partir de 2007 mais « elle n'a jamais revendiqué être noire ou biraciale en notre présence », selon le couple.Rachel Dolezal enseigne à temps partiel les études africaines à l'Eastern Washington University. Elle est aussi titulaire d'un master en arts de la Howard University, université noire historique de la capitale fédérale Washington.Le chanteur des Foo Fighters se casse la jambe mais termine le concert avec un plâtre • Mis à jour le  Le chanteur du groupe de rock américain Foo Fighters, Dave Grohl, est tombé de la scène vendredi 12 juin pendant un concert en Suède, mais est revenu terminer le show avec sa jambe dans le plâtre.Les Foo Fighters attaquaient leur deuxième chanson dans le stade de Göteborg quand Dave Grohl est tombé de la scène et s'est blessé, selon de nombreuses photos et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. #MyHeroL'ex-batteur du groupe culte Nirvana est d'abord retourné sur scène et a continué à chanter, avant de lancer à son public : « Je pense que je viens de de me casser la jambe », comme on peut le voir sur une vidéo tournée par un fan.Avant que le public n'exprime sa déception, le chanteur a promis qu'il retournerait sur scène après un court passage à l'hôpital. « Je vais aller à l'hôpital, je vais faire soigner ma jambe, mais je reviendrai après et nous jouerons de nouveau pour vous », a annoncé Dave Grohl, se disant « vraiment désolé » pour cette pause imprévue. Et il est en effet retourné sur scène après une heure, la jambe dans le plâtre. Il a terminé le concert, en restant assis ou en s'appuyant sur des béquilles, selon les vidéos diffusées par des spectateurs avec le hashtag #MyHero, en référence à une chanson du groupe.Quelques heures après le concert, le groupe a publié sur Twitter la photo d’une radio de la jambe du chanteur montrant un os cassé, accompagnée de ces mots : « Merci Göteborg, c'était merveilleux ».Coronavirus MERS : le bilan s’alourdit à 14 morts en Corée du Sud Le bilan des décès dus au syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) en Corée du Sud s’est alourdi à 14, et 12 nouveaux cas de contamination ont été détectés, ont annoncé les autorités samedi 13 juin.Lire (en édition abonnés) :La Corée du Sud touchée par un coronavirusUne femme âgée de 68 ans est décédée après avoir contracté le virus dans un hôpital de Pyeongtaek, à 65 kilomètres au sud de Séoul, selon le ministère de la santé. Les 14 victimes souffraient déjà d’autres maladies avant de contracter le virus, ont précisé les autorités. La dernière victime souffrait d’hypertension et d’hypothyroïdie.Taux de mortalité de 35 %Au total, 138 personnes ont été infectées par ce virus depuis le premier diagnostic réalisé le 20 mai sur un homme revenant d’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe. On compte parmi les nouveaux cas un ambulancier tombé malade après avoir transféré une femme contaminée le 7 juin au centre médical Samsung à Séoul, où elle est morte trois jours après.Parmi les 133 malades dont les déplacements ont été identifiés, 60 ont contracté la maladie au centre médical Samsung, un des plus grands hôpitaux de la capitale. Cinq autres malades sont encore interrogés pour essayer de déterminer leurs allées et venues et identifier les personnes qu’ils ont côtoyées.Il n’existe aucun vaccin ou traitement pour ce virus, qui présente un taux de mortalité d’environ 35 %, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En Arabie saoudite, plus de 950 personnes ont été contaminées depuis 2012 et 412 sont décédées. Lire : Que sait-on sur le MERS-Coronavirus ?Nouvelles tensions entre taxis et chauffeurs UberPOP à Paris Une cinquantaine d'artisans-taxis ont mené une opération contre les chauffeurs UberPOP, de simples particuliers proposant leurs services à prix cassés, dans la nuit de vendredi au samedi 13 juin à Paris pour dénoncer une concurrence « déloyale ». Les artisans-taxis ont arrêté les véhicules de conducteurs UberPOP, et demandé à leurs passagers d'en descendre.Place Denfert-Rochereau, un artisan taxi expliquait à un client gêné que cette populaire application sur téléphone signifiait pour lui la « précarisation » de son métier, sous le regard de policiers discrets. « Ca fait plus d'un an qu'on patiente et rien ne se passe », s'agace Mohamed Habib, chauffeur de taxi depuis vingt ans. « UberPOP c'est du travail au noir, du travail clandestin ».Lire (en édition abonnés) :Ils sont devenus chauffeurs pour UberPopLa justice juge non coupable un chauffeur UberPopYouTube courtise les joueurs de jeux vidéo • Mis à jour le YouTube, la filiale de vidéo en ligne de Google, prépare un nouveau produit s'adressant spécifiquement aux joueurs de jeux vidéo, et se profilant comme un concurrent pour la société Twitch, rachetée l'an dernier par Amazon. Sécheresse en Californie : nouvelles restrictions d’eau pour les agriculteurs Face à une grave sécheresse, les autorités californiennes ont annoncé vendredi de nouvelles restrictions à l’accès à l’eau touchant pour la première fois depuis près de quarante ans certains agriculteurs bénéficiant de droits prioritaires.Lire :En Californie, les agriculteurs forcés à économiser l’eau, eux aussiCalifornie, gazon mauditLibération retardée pour un prisonnier américain à l’isolement depuis 43 ans La libération d’Albert Woodfox, emprisonné à l’isolement depuis 43 ans, un record aux Etats-Unis, a été retardée sur décision de la justice américaine, vendredi 12 juin. Le Parquet avait fait appel mardi de la libération ordonnée la veille de cet ancien militant du mouvement noir Black Panthers, aujourd’hui âgé de 68 ans. Il devra rester en prison jusqu’à un nouveau procès, a décidé la Cour d’appel fédérale. Lire notre note de blog : Un prisonnier américain va sortir de prison après 43 ans en isolementBien que sa condamnation, pour un meurtre qu’il a toujours nié, ait été cassée à deux reprises, Albert Woodfox a passé plus de quatre décennies à l’isolement, où il avait été placé en 1972, à la suite d’une émeute au célèbre pénitencier d’Angola (Louisiane, sud), au cours de laquelle un gardien blanc avait été tué.« Un nouveau procès ne peut plus être fiable »« Avec tous les témoins clés aujourd’hui décédés, un nouveau procès ne peut plus être fiable », ont estimé les avocats du détenu dans un communiqué, espérant sa libération prochaine. Il n’y a pas de raisons pour que M. Woodfox, « un vieil homme à la santé défaillante », soit emprisonné à l’isolement, ont-ils ajouté.Les défenseurs des droits de l’Homme estiment que cette longue détention illustre les défaillances du système judiciaire dans le pays, mais selon les responsables de la prison, M. Woodfox est « trop dangereux » pour être sorti de l’isolement.La veuve du gardien tué en 1972, Teenie Rogers, a elle-même pris la défense d’Albert Woodfox réclamant que la Louisiane « cesse de se comporter comme s’il y avait des preuves » contre lui, dans un communiqué publié jeudi. « Le juge a déjà dit que c’était terminé. Il faut que ça se termine, pour nous tous », a-t-elle ajouté réclamant à la Cour d’appel fédérale de rejeter la demande d’un nouveau procès.80 000 prisonniers en isolement aux USAM. Woodfox est le dernier des dits « Angola 3 » qui avaient été placés à l’isolement après le décès du gardien. L’un de ces détenus Herman Wallace est mort d’un cancer en 2013, quelques mois seulement après avoir été libéré. Robert King a été libéré en 2001. Les trois hommes étaient d’anciens militants des Black Panthers, mouvement radical de lutte contre les discriminations raciales dans les années 60 et 70 aux Etats-Unis.La détention à l’isolement, qui revient à être seul dans une cellule étroite 23 heures sur 24, est le lot de quelque 80 000 prisonniers aux Etats-Unis, et nombre d’entre eux sont emprisonnés ainsi durant plusieurs années. Des recherches ont montré que priver un individu de stimulation visuelle, d’interactions, de lumière naturelle ou d’activité physique peut modifier la structure de son cerveau en l’espace de quelques jours.Ada Colau, l’« indignée », sera investie maire de Barcelone avec une majorité absolue • Mis à jour le La militante Ada Colau, tête de liste d’une plateforme d’« indignés », sera investie samedi maire de Barcelone avec les voix d’indépendantistes et de socialistes qui lui permettront d’avoir la majorité absolue, ont annoncé leurs partis vendredi 12 juin.Lire (en édition abonnés) :Manuela Carmena et Ada Colau, deux « indignées » maires de Madrid et BarceloneAda Colau, une des égéries du mouvement des « indignés », était en principe sûre d’être maire, étant arrivée première aux municipales du 24 mai, sa liste obtenant 11 élus. Elle sera aussi soutenue par ERC, un parti de gauche indépendantiste disposant de 5 sièges et les socialistes (quatre sièges).Un plan choc pour BarceloneCette militante anti-expulsions de 41 ans va ainsi devenir la première femme à la tête de Barcelone, qui compte 1,6 million d’habitants. « Nous allons voter pour l’investiture d’Ada Colau par sens des responsabilités parce que nous croyons en l’union des personnes engagées pour la justice sociale, le progrès et le bien-être », a annoncé vendredi Alfred Bosch, chef de file d’ERC dans la ville.Vendredi soir, le conseil du parti socialiste à Barcelone a pris la même décision, selon son candidat Jaume Colboni. Un élu du petit parti antilibéral CUP s’est également engagé à la soutenir. Comme à Madrid, la droite avait tenté de convaincre les socialistes de former une alliance contre la candidate, accusée de menacer l’ordre établi, pour éviter que Barcelone ne devienne « la capitale des anti-systèmes ». Sa tentative n’a pas été suivie d’effet.Ada Colau, qui sera investie samedi à partir de 17 heures, devra cependant nouer des alliances pour obtenir une majorité stable au-delà de cette séance de prise de fonctions, son conseil municipal étant très divisé, avec sept forces en présence. Elle entend en effet mettre en œuvre un plan de choc contre les inégalités à Barcelone, prévoyant de stopper les expulsions de logements, de baisser les tarifs de l’énergie et de mettre en place un revenu minimum de 600 euros.La fraude et le blanchiment d’argent aux Etats-Unis pèsent 300 milliards de dollars La fraude et le blanchiment d’argent aux Etats-Unis représentent annuellement quelque 300 milliards de dollars, la moitié provenant d’escroqueries à l’assurance santé et aux impôts, selon un rapport du Trésor américain publié vendredi 12 juin.Les fraudes contre le gouvernement fédéral, notamment les fausses déclarations d’impôts donnant lieu à des remboursements indus, ainsi que les fausses déclarations à l’assurance médicale pour les plus pauvres et les plus âgés « sont au moins deux fois plus importantes » que le profit réalisé par le marché de la drogue, souligne ce rapport. L’utilisation d’Internet pour le vol d’identité a augmenté l’ampleur et l’impact de ces escroqueries, assure le Trésor ? sans pouvoir chiffrer cette évolution.64 milliards générés par le trafic de drogueLe trafic de drogue à lui seul génère environ 64 milliards de dollars annuels en liquide, une grande partie de la drogue passant par le Mexique. « Le cash, bien qu’il soit nécessaire et omniprésent, est un instrument monétaire interchangeable par définition qui ne laisse pas de trace quant à sa source, son propriétaire ou sa légitimité », déplore le rapport.Un autre rapport publié vendredi et évaluant pour la première fois les risques de financement du terrorisme, estime que les Etats-Unis ont rendu considérablement plus difficile aux organisations terroristes d’utiliser le système financier américain pour collecter et transférer de l’argent. Cyclisme : Froome remporte le critérium du Dauphiné • Mis à jour le Chris Froome (Sky), 30 ans, a remporté pour la deuxième fois le Critérium du Dauphiné, dimanche à Modane Valfréjus (Savoie), en s'imposant dans la 8e et dernière étape. Froome avait enlevé pour la première fois le Dauphiné en 2013, l'année de sa victoire dans le Tour de France.Le Britannique a distancé dans les trois derniers kilomètres de la montée finale le porteur du maillot jaune, l'Américain Tejay Van Garderen, qui a pris la deuxième place au classement final. Il a également devancé de 18 secondes un petit groupe réglé par le Britannique Simon Yates devant le Portugais Rui Costa et Tejay Van Garderen.Au classement final, Froome devance Van Garderen de 10 secondes et Costa de 1 min 16 sec. Romain Bardet, premier Français, s'est classé sixième.Dans la dernière étape (156,5 km), l'Allemand Tony Martin est passé à l'attaque à 80 kilomètres de l'arrivée pour distancer ses compagnons d'échappée. Mais le rouleur allemand a été rejoint dans l'avant-dernière ascension, aux 17 kilomètres.Le Britannique Stephen Cummings a résisté jusque dans les derniers kilomètres mais le forcing du Néerlandais Wout Poels, préparant le démarrage de Froome, a réduit l'écart.   Tennis : premier titre sur gazon pour Nadal depuis 2010 • Mis à jour le L’Espagnol Rafael Nadal, numéro 10 mondial, a dominé le Serbe Viktor Troicki en deux sets (7-6, 6-3) dimanche en finale à Stuttgart pour s’offrir son premier titre sur gazon depuis son triomphe à Wimbledon en 2010.Nadal, tête de série numéro 1, a décroché son 2e trophée de la saison, après celui de Buenos Aires en mars, onze jours après son élimination en quarts de finale à Roland Garros face au Serbe Novak Djokovic.« Je suis vraiment heureux. Cette victoire est très importante pour ma confiance. Ce fut une semaine fabuleuse », a déclaré Nadal au micro de la chaine allemande SWR, après son 3e succès à Stuttgart après ceux de 2005 et 2007 lorsque le tournoi était disputé sur terre battue.Concentré, appliqué et agressifTout comme la veille contre le Français Gael Monfils, Nadal s’est montré concentré, appliqué et agressif en fond de court pour conserver son invincibilité en 5 duels avec Troicki. S’appuyant sur une excellente première balle de service (77 %), Nadal a répondu coup pour coup au Serbe, faisant la différence au tie-break conclu sur son 9e ace (7/3) pour empocher la première manche.Il a ensuite saisi la première occasion de prendre le service du 29e joueur mondial pour mener 3-1 dans la seconde manche, un avantage qu’il conservait jusqu’au bout pour conclure le duel en moins de 90 minutes.A 29 ans, l’ex-numéro 1 mondial enregistre la 66e victoire de sa carrière pour conforter sa 5e place au classement historique du nombre de tournois remportés sous l’ère Open.La Suisse dit non à l’impôt national sur les successions • Mis à jour le Marie Maurisse (Genève, correspondance) Le vote est sans appel : avec plus de 70 % de « non » selon les résultats partiels, les Suisses s’opposent en bloc à l’introduction d’un impôt national sur les successions. Le référendum, lancé par une coalition de gauche composée notamment du Parti socialiste et des Verts, proposait d’imposer à hauteur de 20 % les successions supérieures à deux millions de francs, soit 1,9 million d’euros.Taux très faiblesUn tiers des fonds récoltés aurait contribué à financer le système des retraites. Mais l’idée n’a pas séduit les électeurs, qui ont préféré maintenir en l’état la situation actuelle. En Suisse, les successions sont imposées différemment dans chaque canton : en Valais par exemple, au cœur des Alpes, les héritiers directs n’en paient aucun contrairement au canton de Vaud, dans la région de Lausanne. Les taux sont cependant très faibles, en comparaison internationale.Mais en supprimant ces différences au sein même de la Suisse, la gauche entendait lutter contre la concurrence fiscale et mieux répartir les richesses dans le pays. La droite, au contraire, craignait qu’un taux fédéral unique ne crèe un handicap pour les PME, moteurs de croissance.« Un poison pour nos entreprises »« De nouvelles charges et une insécurité juridique accrue auraient été une forme de poison pour nos entreprises », a rappelé l’organisation patronale Economiesuisse. Dans le camp d’en face, la députée socialiste Jacqueline Badran se désole : « La population pense que les personnes très riches sont utiles à la société », dit-elle au journal 24 Heures.Pour le quotidien romand Le Temps, « il faut voir dans le net échec de dimanche un sentiment de lassitude de la part de l’électorat, que la gauche a trop fréquemment convoqué aux urnes pour de nouveaux impôts ou des contraintes économiques jugées inopportunes, tout particulièrement dans le contexte difficile provoqué par l’abandon du taux plancher en début d’année ».La hausse du franc suisse qui en a découlé a récemment poussé le ministère de l’Économie à revoir ses prévisions à la baisse avec +0,9 % de croissance du PIB en 2015. Marie Maurisse (Genève, correspondance) Journaliste au Monde Porsche remporte les 24 Heures du Mans • Mis à jour le L'Allemand Nico Hülkenberg, le Néo-Zélandais Earl Bamber et l'Anglais Nick Tandy (Porsche 919 Hybrid) ont remporté, dimanche 14 juin, la 83e édition des 24 Heures du Mans automobile, devant la Porsche 919 Hybrid pilotée par l'Australien Mark Webber, le Néo-Zélandais Brendon Hartley et l'Allemand Timo Bernhard.La Porsche no19 blanche, partie samedi à 15 heures sur la deuxième ligne de la grille de départ, a terminé avec un tour d'avance sur la no17 rouge du trio Webber-Hartley-Bernhard, et deux tours d'avance sur l'Audi R18 e-tron quattro no7 de Benoît Tréluyer, Marcel Fässler et André Lotterer, triple vainqueurs de l'épreuve, qui complètent le podium.17e victoire de Porsche au MansDevant 263 500 spectateurs, c'est la 17e victoire de Porsche au Mans, mais la première depuis l'édition 1998 remportée par l'Ecossais Allan McNish, le Monégasque Stéphane Ortelli et le Français Laurent Aiello, dans une GT1 désormais exposée au Musée des 24 Heures.C'est aussi la première fois depuis 1991 et la victoire de Johnny Herbert et Bertrand Gachot, dans une Mazda, qu'un pilote de Formule 1 en activité, Nico Hülkenberg, gagne au Mans. L'Allemand reprendra la semaine prochaine au Grand Prix d'Autriche le cours de sa carrière en F1, dans des écuries de milieu de tableau.La victoire de Porsche, au terme d'un duel intense avec Audi, a pris forme dimanche matin quand les prototypes hybrides de la marque aux anneaux ont connu une cascade de petits soucis et cessé de mettre la pression sur les Porsche de tête. La première voiture non-allemande du classement général, en dehors du Top 5, est la Toyota TS040 Hybrid d'Alex Wurz, Stéphane Sarrazin et Kazuki Nakajima qui a pris la 6e place, à 8 tours des vainqueurs. L’Espagnol Jorge Lorenzo remporte le Grand Prix de Catalogne de MotoGP L'Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha) a remporté, dimanche 14 juin, le Grand Prix de Catalogne de MotoGP juste devant l'Italien Valentino Rossi, qui conserve la tête du Championnat du monde et creuse l'écart sur le double champion en titre Marc Marquez, encore parti à la faute.Avec cette quatrième victoire consécutive, Lorenzo revient à un point au classement derrière son équipier Rossi, deuxième dimanche devant l'Espagnol Dani Pedrosa (Honda). Marquez (Honda) a pour sa part été contraint à l'abandon après une nouvelle sortie de piste, sa troisième en sept courses cette saison.Fusillade à L’Haÿ-les-Roses : un homme en garde à vue Un homme de 20 ans, soupçonné d'être impliqué dans la fusillade qui a blessé grièvement un homme de 22 ans, vendredi 12 juin au soir, à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), est en garde à vue depuis dimanche matin, ont indiqué des sources judiciaire et policière.« Un homme s'est présenté dans les locaux de la brigade criminelle de Paris », chargée de l'enquête, a indiqué une source judiciaire. « Son avocat avait d'abord appelé pour dire que son client avait des choses à dire sur la fusillade », a poursuivi cette source.Le suspect, originaire du Val-de-Marne et qui « habiterait maintenant dans l'Essonne », est « bien connu de nos services », a indiqué une source policière. « Le domicile de ses parents a été perquisitionné dimanche matin » à L'Haÿ-les-Roses, a ajouté cette seconde source.La victime « va mieux »D'abord annoncée dans un état grave, la victime de la fusillade, touchée de deux balles dans un probable règlement de comptes, « va mieux » après avoir été opérée dans un hôpital parisien, selon la source judiciaire.Vendredi matin, dans cette même commune résidentielle de 31 000 habitants, un enfant de 10 ans avait été blessé par des éclats de verre dans la voiture de ses parents sur laquelle deux hommes avaient tiré, dans ce qui semblait être déjà un règlement de comptes.Le père, 40 ans, « extrêmement connu » des services de police et déjà « lourdement condamné » à deux reprises pour trafic de stupéfiants, était en permission de sortie. A ce stade de l'enquête, aucun lien n'a été établi entre ces deux affaires.Ségolène Royal veut stopper la vente du désherbant Roundup de Monsanto • Mis à jour le Le désherbant Roundup classé cancérogèneLa Colombie bannit l’épandage de glyphosateIsraël : sept soldats filmés en train de battre un Palestinien • Mis à jour le L'armée israélienne a ouvert une enquête après la diffusion d'une vidéo montrant sept soldats frapper un Palestinien à terre dans le camp de réfugiés de Jalazoun, en Cisjordanie occupée, ont indiqué, dimanche 14 juin, des sources militaires.La vidéo tournée lors d'une manifestation vendredi à Jalazoun, près de Ramallah, montre un Palestinien en venir aux mains avec deux soldats israéliens, avant de se retrouver entouré et maîtrisé par sept soldats, dont un lui assène un coup de crosse sur la tête, ce qui le fait tomber. Un des soldats lui assène ensuite plusieurs coups de genou au visage alors que le Palestinien est à terre. Il est ensuite emmené par les soldats.Selon l'armée, cet incident s'est produit en marge d'une manifestation « violente de plusieurs dizaines » de Palestiniens qui ont lancé des pierres vers des soldats israéliens. Un officier a été légèrement blessé par un de ces projectiles.« La conduite de ces soldats n'est apparemment pas conforme à celle qu'on attend de soldats israéliens, a ajouté l'armée. Les soldats impliqués vont être traduits devant le commandement de leur régiment dimanche pour déterminer si des mesures disciplinaires doivent être prises à leur encontre », a-t-on ajouté de même source.Un Palestinien renversé par une jeep israéliennePar ailleurs, une jeep de l'armée israélienne a renversé et tué un Palestinien dimanche en Cisjordanie dans des circonstances qui prêtent à débat. L'incident s'est produit dans le village de Qafr Malik lors d'une intervention militaire contre des activistes présumés.D'après une porte-parole de l'armée israélienne, le Palestinien a été accidentellement heurté par le véhicule après avoir lancé un cocktail Molotov dans sa direction. « Le conducteur a pris peur et a fait une embardée, renversant cet homme », a-t-elle dit.La mort du jeune homme aurait provoqué des affrontements entre les soldats israéliens et des jeunes Palestiniens. Ces affrontements, dit l'armée israélienne, étaient déjà en cours lorsque l'accident a eu lieu.Pour Marion Maréchal-Le Pen, l’éviction de Jean-Marie Le Pen ne doit pas aller jusqu’à l’humiliation • Mis à jour le Inondations catastrophiques à Tbilissi en Géorgie • Mis à jour le Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-557d55a2bf81b'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 4\r\n \r\n \r\nProfitant de l'inondation, des animaux, dont des tigres, des lions, des jaguars, des ours et des loups, se sont \u00e9chapp\u00e9s dans la nuit de samedi \u00e0 dimanche du zoo de Tbilissi.\r\nCr\u00e9dits : BESO GULASHVILI \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Profitant de l'inondation, des animaux, dont des tigres, des lions, des jaguars, des ours et des loups, se sont \u00e9chapp\u00e9s dans la nuit de samedi \u00e0 dimanche du zoo de Tbilissi.","source":"BESO GULASHVILI \/ AFP","index":0,"position":1,"total_count":4,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/06\/14\/inondations-a-tbilissi-des-animaux-s-echappent_4653808_3244.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 4\r\n \r\n \r\nCertains animaux ont \u00e9t\u00e9 captur\u00e9s par la police, d'autres tu\u00e9s, a pr\u00e9cis\u00e9 le bureau du maire.\r\nCr\u00e9dits : BESO GULASHVILI \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Certains animaux ont \u00e9t\u00e9 captur\u00e9s par la police, d'autres tu\u00e9s, a pr\u00e9cis\u00e9 le bureau du maire.","source":"BESO GULASHVILI \/ REUTERS","index":1,"position":2,"total_count":4,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/06\/14\/inondations-a-tbilissi-des-animaux-s-echappent_4653808_3244_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 4\r\n \r\n \r\nTbilissi a \u00e9t\u00e9 ravag\u00e9e par des inondations qui ont fait au moins huit morts et plusieurs disparus dans la capitale g\u00e9orgienne.\r\nCr\u00e9dits : IRAKLI GEDENIDZE \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Tbilissi a \u00e9t\u00e9 ravag\u00e9e par des inondations qui ont fait au moins huit morts et plusieurs disparus dans la capitale g\u00e9orgienne.","source":"IRAKLI GEDENIDZE \/ AFP","index":2,"position":3,"total_count":4,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/06\/14\/inondations-a-tbilissi-des-animaux-s-echappent_4653808_3244_2.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 4 \/ 4\r\n \r\n \r\nDes habitants de la capitale ont d\u00fb \u00eatre \u00e9vacu\u00e9s.\r\nCr\u00e9dits : IRAKLI GEDENIDZE \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des habitants de la capitale ont d\u00fb \u00eatre \u00e9vacu\u00e9s.","source":"IRAKLI GEDENIDZE \/ REUTERS","index":3,"position":4,"total_count":4,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/06\/14\/inondations-a-tbilissi-des-animaux-s-echappent_4653808_3244_3.html","isCurrent":false}], currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Au moins huit personnes sont mortes et plusieurs autres sont portées disparues après des inondations qui ont frappé Tbilissi, la capitale de la Géorgie, dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 juin, a annoncé le ministre de l'intérieur. La télévision Rustavi 2 a fait état pour sa part d'un bilan provisoire de neuf morts et plusieurs disparus.Les inondations ont été provoquées par la crue de la rivière Vere qui, après plusieurs heures de pluies torrentielles, est sortie de son lit dans le centre-ville, envahissant les rues, les habitations mais aussi le zoo.Des animaux échappésEn conséquence, des animaux du zoo de la capitale sont parvenus à s’enfuir : des photos et des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent un lion, un crocodile, un ours et un hippopotame errant.Certains animaux ont été capturés par la police, d'autres tués, a précisé le bureau du maire, cité par la télévision locale Rustavi 2.Des dizaines de familles ont dû évacuer leurs maisons et des milliers de personnes étaient privées d'électricité et d'eau potable dans la capitale géorgienne, où vit 1,2 million de personnes.Un tribunal sud-africain ordonne au président soudanais de ne pas quitter l’Afrique du Sud • Le président soudanais bénéficie de l'immunité accordée à tous les participants au sommet de Johannesburg.Crédits : Shiraaz Mohamed / APSoudan, encore cinq années de régime sanguinaire ?Voile : Samantha Davies dévoile les secrets de son exploit dans la Volvo Ocean Race • Mis à jour le Véronique Malécot (Lorient, envoyée spéciale) Véronique Malécot (Lorient, envoyée spéciale) Journaliste-cartographe au service Infographie. Quand le dauphin entre au menu de l’ours polaire • Mis à jour le Des ours polaires ont été vus pour la première fois en train de dévorer des dauphins dans l'Arctique. C’est la conséquence probable, selon des scientifiques, du changement climatique qui rapproche des espèces jusqu'alors sans interactions connues.Le récit de cette rencontre fatale entre deux animaux chers à une grande partie de l'opinion publique jette, à l'approche de la Conférence de Paris sur le climat (COP 21) en décembre, une lumière crue sur l'impact du réchauffement sur l'écosystème, au-delà des risques d'extinction qu'il fait planer sur d'innombrables espèces.Lors de recherches au Svalbard (Spitzberg) dont il vient de faire état dans la revue Polar Research, Jon Aars de l'Institut polaire norvégien a observé et photographié en avril 2014 un ours dévorant des dauphins à nez blanc dans un fjord de cet archipel norvégien situé à un millier de kilomètres du pôle Nord.Ces cétacés ne figurent normalement pas au menu de l'ours blanc. Trônant tout en haut de la chaîne alimentaire, celui-ci se nourrit principalement de phoques mais, prédateur opportuniste, il peut aussi jeter son dévolu sur de petites baleines comme la baleine blanche ou le narval si l'occasion se présente. « Il est probable que de nouvelles espèces apparaissent dans l'alimentation de l'ours polaire à cause des changements climatiques, parce que de nouvelles espèces poussent vers le nord », a expliqué M. Aars.Zone normalement recouverte de glaceSi les dauphins à nez blanc fréquentent ces eaux septentrionales l'été lorsque la banquise a fondu, ils n'y avaient jusqu'à présent jamais été observés en hiver ou au printemps, saisons où la mer est généralement recouverte de glace.Selon les chercheurs, le recul prononcé de la glace marine, voire sa quasi-absence, dans la région au cours des hivers derniers a pu attirer les cétacés, lesquels ont sans doute été piégés par la formation soudaine de plaques de glace sous l'effet de vents du Nord.Selon M. Aars, l'ours, un vieux mâle visiblement famélique, a vraisemblablement capturé les deux dauphins alors que ceux-ci étaient remontés à la surface pour respirer à travers un petit trou dans la banquise. Il en a dévoré un et, autre fait rarement observé, a partiellement enseveli l'autre sous la neige.« Nous pensons qu'il a essayé de recouvrir le dauphin de neige dans l'espoir qu'il y ait moins de chances que d'autres ours, renards ou oiseaux le trouvent, pour peut-être pouvoir le manger un ou deux jours plus tard, une fois le premier digéré », a avancé M. Aars.« Pas révélateur d’un grand bouleversement »Après ces premières observations, cinq autres cas de dauphins échoués ou capturés puis dévorés par des ours ont été rapportés. « Je ne pense pas que cela soit révélateur d'un grand bouleversement » dans l'alimentation du carnivore, a estimé le scientifique. « C'est juste que l'ours polaire côtoie des espèces qu'il n'avait jusqu'à présent pas l'habitude de côtoyer. »Selon les scientifiques, il ne s'agit pas d'un exemple isolé même si les autres cas marquent moins les esprits car ils mettent en scène des espèces moins emblématiques. « Il y en a plein d'autres mais ils sont beaucoup plus discrets », souligne Gilles Bœuf, un des spécialistes français de la biodiversité et président du Muséum national d'histoire naturelle. « Le dérèglement climatique modifie les champs des espèces et ces espèces sont consommées par les prédateurs locaux », ajoute-t-il.Prélèvement des impôts à la source « pleinement appliqué en 2018 », selon Hollande • Mis à jour le Le prélèvement des impôts à la source sera « pleinement appliqué en 2018 », déclare dimanche François Hollande dans un entretien à Sud-Ouest Dimanche. François Hollande, qui dit n'avoir pris « aucune décision » quant à une éventuelle candidature pour la présidentielle de 2017, avait promis avant son élection en 2012 une grande réforme fiscale dont le prélèvement à la source pourrait être un instrument. Le ministre des finances, Michel Sapin, avait déjà indiqué que la réforme visant à mettre en place ce système serait engagée en 2016, mais que le dispositif ne serait pas totalement opérationnel avant 2018.Engagée dès 2016« C'est une réforme qui est à la fois attendue par les Français et souhaitable pour l'Etat », déclare François Hollande dimanche dans Sud Ouest. « Elle doit donc être bien menée pour être bien mise en œuvre, étape par étape. Et ça ne peut pas se faire en moins de trois ans. Ce sera donc engagé dès 2016 pour être pleinement appliqué en 2018 », ajoute-t-il.Faisant valoir qu'il s'agit d'une réforme « attendue par les Français et souhaitable pour l'État », le chef de l'État souligne que le prélèvement à la source ne doit « pas compliquer la vie des entreprises et encore moins solliciter le contribuable ». Cette réforme, selon lui, « doit donc être bien menée pour être bien mise en œuvre, étape par étape, et ça ne peut pas se faire en moins de trois ans ».Le président assure que le projet préparé par le gouvernement « garantira que nul n'ait à perdre quoi que ce soit. Ni les Français, ni l'Etat. » Les Français paient en année N les impôts sur les revenus perçus en année N-1 et le gouvernement doit trouver le moyen de ne pas prélever les impôts de deux années en même temps.Quant à la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, une promesse de campagne, le président Hollande élude la question. « La priorité, c'est la baisse des impôts des Français », souligne-t-il, réaffirmant que « dès cette année, plus de neuf millions de ménages vont voir diminuer leur impôt sur le revenu ».« Si nous voulons qu'il y ait demain de nouvelles réductions de prélèvements, il nous faut plus de croissance, plus d'emplois, plus d'investissements. C'est la raison pour laquelle la politique du gouvernement consiste à encourager la production, pour permettre plus de redistribution », ajoute-t-il.Tacle à MontebourgSur la proposition de son ancien ministre du redressement productif Arnaud Montebourg d'une « stratégie européenne de baisse d'impôt en faveur des ménages », François Hollande réplique : « Dois-je rappeler que notre déficit public atteint encore 4 % du PIB ? » « Les Français ont parfaitement compris que les déficits d'aujourd'hui peuvent être les impôts de demain. Moins il y aura de déficit, moins il y aura d'impôts demain », fait-il valoir.Il indique dimanche que le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), dont une partie de la gauche réclame qu'il soit réorienté, sera évalué, avec un bilan avec les partenaires sociaux, « à la fin de l'année ». « Tout doit être fait pour stimuler l'emploi et l'investissement. Les entreprises ont besoin de stabilité et de visibilité », dit-il. "La perspective doit être le basculement du CICE en baisse pérenne de charges sociales.On a retrouvé…Michèle MoutonFemme au volantMichèle Mouton disputait les « 24 Heures » le 14 juin 1975. Quarante ans plus tard, elle n’est pas au Mans mais dirige le championnat du monde des rallyes.Par Catherine PacaryAller lire l'articleAssise au bar, jambes croisées, fuseau et boots noirs. Cambrée, ultraféminine. Michèle Mouton pose, en pro, pour une séance photo à l’hôtel Mövenpick de l’aéroport de Genève, tout près du siège de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Son surnom de « beau volcan noir » lui va toujours comme un gant. Ses cheveux sont toujours aussi noirs mais beaucoup plus courts, impeccablement lissés. « J’ai enfin trouvé un bon coiffeur. Mais je refuse de faire des photos dehors. Il pleut : je vais encore friser comme un mouton ! », plaisante-t-elle. La représentation fait désormais partie de son « job ». Car celle qui nous épatait au volant de son Audi Quattro il y a trente ans est aujourd’hui, à 63 ans, présidente de la Women in Motorsports (la commission de la FIA pour la promotion des femmes dans le sport automobile) et directrice du championnat du monde des rallyes. Toujours entre deux avions, deux conférences, deux courses. « Franchement, je me demande pourquoi on s’intéresse encore à moi », confie-t-elle une fois libérée des contraintes de l’objectif.Photo officielle de Michèle Mouton, présidente, depuis 2010, de la FIA's Women & Motor Sport Commission, la Commission de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour les femmes dans les sports automobiles.FIA/2011Pourquoi ? Pour son palmarès inégalé : premier titre de championne de France féminine des rallyes en 1975, première femme à remporter une manche d’un championnat du monde des rallyes, à San Remo, en 1981 ; vainqueur en 1982 au Portugal, en Grèce et au Brésil, jusqu’à devenir la seule femme vice-championne du monde des rallyes ; vainqueur aussi en 1985 de Pikes Peak, la « course dans les nuages » du Colorado…Pour l’engouement du public qu’elle est la seule à avoir suscité. La France entière se passionne, à la télévision et en direct, pour cette fille explosive au regard mutin, qui met son casque, bondit sur les routes de terre ou d’asphalte, secouée, bringuebalée, sans faillir ni trembler. Dans les foyers, les « trente glorieuses » sont finies, mais on ne le sait pas encore, et si c’est monsieur qui est au volant de la familiale pour partir en vacances, un vent de liberté post-Mai 68 continue de souffler. Pour le respect des autres pilotes, aussi, qui la considèrent comme une des leurs dans la famille des très grands…Il y a quarante ans, jour pour jour, Michèle Mouton court les 24 Heures du Mans – dont la 83e édition se déroule cette année jusqu’au dimanche 14 juin. Dans le groupe 4 des moins de 2 litres, un prototype inconnu, bleu avec un museau vermillon, la Moynet LM 75, s’aligne en épi. Son concepteur, André Moynet, ex-pilote de chasse promu colonel dans l’armée de l’air, ne cesse de se lancer de nouveaux défis : pilote d’essais, homme politique, concepteur de voitures de course.Au volant de la LM 75, un trio féminin inédit : Michèle Mouton, une novice, Christine Dacremont et Marianne Hoepfner, future compagne de Jean-Louis Trintignant, rencontré alors qu’il participait aux 24 Heures. Une heure et demie après le départ, les ennuis commencent pour la Moynet. Le compte-tours lâche, obligeant les pilotes à conduire « à l’oreille ». Les pannes de démarreur s’enchaînent. Dans les stands, les cinq mécanos de la Moynet s’affairent. Michèle Mouton prend le dernier relais. Les vitesses sont de plus en plus difficiles à passer. Mais ça n’empêchera pas l’équipage de Mouton de remporter la course chez les filles et de se classer 21e après 269 tours, soit 3 679,396 km à 153,308 km/h de moyenne.« C’était joyeux et inconscient : aucun essai aérodynamique n’avait été fait sur la voiture… Mais nous avons tenu le choc et gagné la classe en proto 2L ! », se souvient Michèle Mouton. Sa participation unique au Mans la convaincra définitivement… qu’elle n’est pas faite pour le circuit. Tourner en rond ne l’intéresse pas. Et puis « j’ai toujours pensé qu’en circuit, c’est la voiture qui fait la différence ; en rallye, c’est le pilote ».Michèle Mouton près de son Autobianchi « la seule voiture avec laquelle je n’ai presque rien gagné ! En plus, j’avais une crampe à la jambe, parce que ça ne va pas très vite ces petites voitures… » Salvador Servia, actuel directeur du circuit de Catalogne près de Barcelone, s’en souvient. « J’ai piloté en même temps que la belle Michèle. Elle allait vite. J’ai même démarré une fois juste derrière elle, à Monte-Carl’ », rallye auquel il a participé onze fois.AFP1951 Naissance le 23 juin à Grasse (Alpes-Maritimes).1973 Première course du championnat du monde des rallyes (WRC) à Monte-Carlo, comme copilote de Jean Taibi.1977 Première victoire au Rallye d’Espagne.1981 Arrivée chez Audi.1982 Victoires aux rallyes du Portugal, de Grèce et du Brésil sur Audi Quattro. Vice-championne du monde des pilotes.1983 5e au championnat du monde.1985 Remporte Pikes Peak, toutes catégories.1986 Arrête la compétition.2010 Nommée présidente de la Women and Motor Sport Commission.2011 Nommée manager général du WRC.2015 Assiste au Rallye de Sardaigne, les 13 et 14 juin.Alors Michèle Mouton est « devenue pilote de compétition par hasard ». Le hasard, elle le rencontre à 22 ans, en se rendant à un concert de rock. Un ami lui propose d’être sa copilote pour le Rallye de Corse. Elle s’occupe alors de délinquants et ne conduit que dans les champs de jasmin familiaux, près de Grasse. L’île de Beauté la tente. Elle fera « trois ou quatre rallyes » avec lui. Son père l’encourage et, dès 1974, lui offre une voiture. A charge pour elle de gagner. Ce qu’elle fait, « pas pour battre les hommes, par défi, pour ne pas être ridicule ».« Je me suis finalement battue plus contre moi-même que contre les autres, analyse Michèle. J’avais un père très fier, il avait été cinq ans prisonnier [pendant la guerre]. Nous possédons cela, le vrai orgueil, le bon orgueil. Lui aurait aimé être pilote. » Elle est à quelques points du leader, Walter Röhrl, à la veille du Rallye de Côte d’Ivoire en 1982, lorsqu’elle apprend le décès de son père. Selon ses dernières volontés, elle reste en course et mène aux points. Mais la dernière journée, le titre mondial lui échappe sur une sortie de route.« On ne parle pas assez des copilotes dans les médias », déclarait au Monde Michèle Mouton, en février, ici, en 1982, année où, pour la première et, à ce jour, unique fois, une femme devient vice-championne du monde des rallyes. A ses côtés, dans l'Audi Quatro Sport S1, l'Italienne Fabrizia Pons, sa copilote et complice de 1981 à 1984.AUDI/DRAprès une première participation au "Pikes Peak", mythique rallye des cimes du Colorado (Etats-Unis) en 1984, la « Madone des rallyes » revient l'année suivante pour battre tous les records de l'épreuves et finir première au volant d'une Audi S1 Groupe B de 600 chevaux, soit 70 chevaux de plus qu'en WRC (World Race Championnat).Corporate Archives of AUDI AGQuatre ans plus tard, elle est sur les pistes du Paris-Dakar quand l’hélicoptère de Daniel Balavoine et Thierry Sabine se crashe. Quatre mois plus tard, sur le Rallye de Corse, c’est Henri Toivonen et son copilote, Sergio Cresto, qui meurent dans leur Lancia Delta S4, un bolide de plus de 600 chevaux. Afin de limiter la puissance des voitures, la fédération supprime le groupe B, celui de l’Audi de Michèle Mouton. A 35 ans, elle annonce qu’elle abandonne la compétition, sans regrets.« J’ai coupé le contact avec le championnat du monde des rallyes le jour où j’ai vu un parc d’assistance du Monte-Carlo barricadé tel un château fort. La métamorphose était inévitable, mais elle est allée trop loin. Résultat : aujourd’hui, il n’y a plus d’histoires à raconter. Alors, en toute logique, les médias prennent du recul et le public aussi. » En 2010, Jean Todt, président de la FIA, la nomme « manageur » du WRC, le championnat du monde des rallyes. Michèle Mouton vient alors de se séparer du père de sa fille, elle fonce dans sa nouvelle mission.En France, sa petite voiture, une A1 Sports – « je suis restée fidèle à Audi » –, l’attend à Grasse. Elle ne l’a pas conduite depuis des mois. La maison ocre avec un « quatre pentes » en tuiles, la piscine… Michèle Mouton n’y va qu’en été, deux semaines. Elle passe plus de temps à Genève, où réside sa fille, 27 ans, « avec son amoureux ». Elle montre sur son smartphone une photo d’une très jolie jeune femme brune, cheveux courts, très souriante, qui travaille depuis peu avec son père, le pilote et journaliste Fredrik Johnsson, sur la bien nommée Course des champions.Rallye de Sardaigne oblige, la présidente Michèle Mouton n’est pas au Mans ce week-end, pour fêter les 40 ans de ses uniques « 24 Heures ». La Moynet LM 75, en revanche, est à l’honneur, dans le tout nouveau Pavillon des femmes.Sommaire de la collectionOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionEn Afrique, la féminisation de la politique est en marche • Mis à jour le Amandine Réaux L’Afrique, continent misogyne où les femmes n’ont pas accès aux postes politiques ? Les femmes sont de mieux en mieux représentées dans les instances politiques en Afrique, d’après l’indice de l’égalité du genre en Afrique 2015, publié par la Banque africaine de développement (BAD).Une tendance confirmée par un document de l’Union interparlementaire, « Women in parliaments, 20 years in review », qui répertorie la présence de femmes au Parlement (Chambre basse ou unique) en 1995 et en 2015.L’Afrique dans la moyenne mondialeSur les 42 pays d’Afrique pour lesquels les données étaient disponibles, les femmes constituent en moyenne 22 % des parlements en 2015, contre 8 % en 1995. Au total, 19 pays africains dépassent désormais la moyenne mondiale (22,4 %). À titre de comparaison, la France compte 26 % de députées, l’Allemagne 36 % et les États-Unis, 19 %. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Pour la moitié de ces pays, la hausse de la représentation des femmes s’explique par l’instauration de quotas, allant de 10 % de femmes (Niger et Djibouti) à 30 % (Tanzanie, Rwanda, Burundi, Swaziland, Burkina Faso), ou prenant la forme de sièges réservés (Kenya, Maroc, Zimbabwe et Mauritanie). D’autres encore prévoient le respect de la parité sur les listes électorales (République démocratique du Congo, Angola).C’est dans ces pays que l’on a observé la plus forte hausse : près de 19 points en moyenne, allant de trois points de plus pour le Swaziland (où les quotas de 30 % ne sont pas respectés, avec seulement 6,2 % de femmes), à 59 points supplémentaires pour le Rwanda. Ce dernier se classe d’ailleurs depuis 2013 au premier rang mondial en termes de parité au Parlement, avec 64 % de femmes.Une croissance plus faible dans les pays sans quotaLes assemblées des 22 autres pays dans lesquels il n’y a pas de quota se sont également féminisées, mais l’augmentation est moindre : + 10 points en moyenne. Pour les 12 pays dans lesquels d’autres formes de quotas existent (aux élections locales ou au sein des partis politiques), on observe une hausse de 12 points, contre six points dans les pays où aucune forme de quota n’a été mise en place.Cette première carte montre le pourcentage de femmes au Parlement en 1995. Cette deuxième carte montre la situation en 2015, précisant si des quotas ont été mis en place ou non. Comme le rapporte Gretchen Bauer, l’instauration de quotas permet une meilleure reconnaissance des femmes au sein des sociétés africaines. Au Rwanda et en Tanzanie, la présence de femmes au Parlement a favorisé la défense et l’adoption de nouvelles lois sur les violences faites aux femmes, sur la famille ou sur les droits fonciers. Même si, comme partout où les quotas existent, les femmes risquent d’être reléguées au rang de parlementaires de seconde classe. Amandine Réaux Journaliste au Monde Haute-Loire : des produits chimiques derrière l’explosion mortelle • Mis à jour le Une violente explosion est survenue dans l’après-midi du samedi 13 juin dans une vieille maison en ruine de Ranchevoux, un hameau non loin de Bas-en-Basset, en Haute-Loire, qui a coûté la vie à trois jeunes adolescents de 14 à 16 ans et très grièvement blessé un quatrième. « Les quatre victimes sont toutes des jeunes gens sans histoire, domiciliés dans les environs », a déclaré le vice-procureur du Puy-en-Velay Yves Dubuy, en marge d’une conférence de presse à la gendarmerie de Bas-en-Basset.Dimanche, l’enquête semblait progresser : des traces « importantes d’acétone et d’acide chlorhydrique » ont été retrouvées dans les débris de l’explosion, a indiqué le parquet. Ces deux composants chimiques, selon le vice-procureur de la République au Puy-en-Velay Yves Dubuy, servent notamment à fabriquer des fumigènes dans le cadre d’un jeu d’armes factices en plein air, l’airsoft. Les services de déminage qui ont inspecté le site du drame ont trouvé à proximité un pistolet utilisé pour ce type de jeu.Un jeu de type « airsoft » qui a mal tourné« J’ai eu la surprise de découvrir des recettes complètes sur Internet, sur des sites irresponsables de jeu de type “airsoft”. Ce mélange est fréquemment utilisé pour faire des fumigènes, dans un but purement ludique », a ajouté le vice-procureur.« Ces éléments associés à la découverte sur la zone d’un pistolet automatique de type “airsoft”, qui tire des petites billes en plastique, orientent les investigations sur un mélange de composants chimiques non maîtrisé par les victimes », a poursuivi le magistrat, en soulignant que ces mélanges étaient « par nature instables et très sensibles aux fortes températures », et que samedi « il faisait très chaud ».Les sites de vente de matériel d’Airsoft sont nombreux sur Internet. Les fumigènes sont utilisés pour simuler des explosions ou créer des écrans de fumée afin de lancer une attaque ou pour couvrir une retraite, peut-on lire.Le jeu, qui est ouvert aux mineurs, est encadré par une Fédération française d’Airsoft (FFA) qui regroupe plusieurs milliers d’adeptes au sein de « comités territoriaux ». « Malheureusement on trouve sur Internet beaucoup de vidéos qui apprennent à des personnes à faire des fumigènes, voire des bombes artisanales […] ce sont des choses qu’on n’encourage surtout à ne pas faire », a réagi par téléphone, sur BFMTV, Benoît Marius, président de la FFA.Le vice-procureur du Puy-en-Velay a, lui, dénoncé dimanche un « jeu imbécile conseillé par des gens irresponsables ».Guyane : 27 kilos de cocaïne découverts dans la valise d'un militaire Vingt-sept kilos de cocaïne ont été découverts vendredi à l'aéroport Félix-Éboué de Matoury, 15 km de Cayenne, dans la valise d'un militaire qui s'apprêtait à embarquer pour Roissy-Charles-de-Gaulle, a indiqué samedi 13 juin le parquet de Cayenne.Il s'agit d'un « militaire d'une quarantaine d'années », a déclaré Isabelle Arnal, procureur adjoint à Cayenne, confirmant une information de Guyane 1ère (ex-RFO). L'homme, qui a été placé en garde à vue, devait embarquer dans un avion assurant « des vols qui servent à transporter les personnels de l'armée », a précisé la magistrate. Le contenu de sa valise a été découvert lors d'un contrôle douanier.Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a demandé le déclenchement d'une enquête de commandement - c'est-à-dire interne à l'armée - en parallèle à l'enquête de police en cours, a-t-on indiqué samedi dans son entourage. Le militaire relève de l'armée de l'Air, a-t-on ajouté de même source.Vendredi soir, Isabelle Arnal a saisi trois services d'enquêteurs dans ce dossier sensible. Parmi ces trois services d'enquêteurs figurent deux services nationaux : la section de recherches de la gendarmerie de l'air et l'Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), « un service de police qui n'a pas encore d'antenne en Guyane », a précisé le procureur adjoint.Le troisième service d'enquêteurs saisi dans ce dossier est la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) des Antilles-Guyane, « qui peut travailler en s'appuyant sur la police judiciaire de Cayenne », a ajouté Isabelle Arnal. Selon le parquet de Cayenne, « l'avion de l'armée s'est posé ce samedi à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ». Démantèlement d’un gang de motards dans le Nord-Pas-de-Calais Une opération de la gendarmerie a permis de démanteler un gang de motards dans le Nord-Pas-de-Calais, a annoncé la gendarmerie nationale sur Twitter lundi 15 juin.L’intervention, qui a débuté dimanche matin avec l’appui de 230 militaires, a permis de saisir de la drogue, des armes et des véhicules volés à Lille, Douai, Lens et Calais, selon une source proche de l’enquête.Une commission rogatoire internationale, à destination de la Belgique, a également permis l’interpellation et la perquisition du domicile de l’un des principaux acteurs du gang, avec la découverte de drogue et d’armes.Le gang visé par cette opération est le Chosen Few Mc France, affilié aux Hells Angels, qui a procédé à « de nombreux actes délictueux, avec une idéologie néonazie », toujours selon la même source.Une enquête débutée en 2013Dans le cadre d’une commission rogatoire du tribunal de grande instance de Lille, l’enquête avait débuté en novembre 2013, avec l’interpellation de trois membres des Chosen Few par les gendarmes d’Hazebrouck, dans le Nord, pour tentative de vol aggravé d’une moto. La suite des recherches avait permis de découvrir que ce « club » s’adonnait au vol, mais aussi au trafic de véhicules, surtout des motos, de produits stupéfiants et d’armes.En février 2014, une perquisition au domicile de l’un des suspects confirmait que le gang importait des produits stupéfiants d’Espagne, de Belgique (essentiellement du « speed ») et produisait du cannabis dans trois lieux différents.Au début 2015, les faits d’association de malfaiteurs, d’acquisition, de détention et transport illégal d’armes en bande organisée et de recel de vol étaient venus s’ajouter, et une cellule d’enquête nationale était spécialement créée, composée de militaires de la section de recherches du Nord-Pas-de-Calais et du groupement de gendarmerie départementale du Nord.Les syndicats dénoncent des licenciements secs chez Areva • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Areva-EDF : Philippe Varin pose ses conditions Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Des combattants kurdes coupent une route vitale pour l’Etat islamique • Mis à jour le Les Yekîneyên Parastina Gel (YPG – « unités de protection du peuple kurde ») ont coupé lundi 15 juin une route d’approvisionnement vitale pour les djihadistes entre la localité de Tal Abyad, à la frontière turque, et Rakka, fief de l’organisation Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie.Les forces kurdes, soutenues par des frappes aériennes de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, ont encerclé la ville de Tal Abyad, tenue par les djihadistes de l’EI dans le nord de la Syrie, à la frontière turque.Selon Mutlu Civiroglu, expert des affaires kurdes, Tal Abyad représentait « une plate-forme financière et logistique », un « passage vital pour l’EI » connectant Rakka avec le reste du monde : « Une fois perdue, ce sera très compliqué pour l’EI de faire passer ses combattants, de vendre son pétrole et autres marchandises qu’il trafique. »Les combats dans la région ont forcé des milliers de civils syriens à se réfugier en Turquie depuis le début du mois. Selon un responsable des services de sécurité turcs, 7 000 personnes ont franchi la frontière dans la seule journée de lundi. Christopher Bender, de l’organisation non gouvernementale Danish Refugee Council, a déclaré que 18 000 civils avaient trouvé refuge en Turquie ces dix derniers jours, et que 5 000 autres étaient attendus lundi.Migrants à Vintimille : tensions entre la France et l’Italie • Mis à jour le Les migrants s’imposent à l’agenda français et européenGuerre de motsCes migrants sont « un coup de poing dans la figure » de l’Europe, a commenté le ministre de l’intérieur italien, Angelino Alfano, insistant sur la nécessité d’une réponse de l’Union européenne à cette crise, la veille d’une réunion avec ses homologues européens au Luxembourg. Pour le premier ministre italien, Matteo Renzi, « les réponses de l’Europe n’ont pas été suffisamment bonnes jusqu’à maintenant ».Côté français, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a répondu que la frontière franco-italienne n’était pas « bloquée » à Vintimille, mais que la France faisait respecter les règles européennes prévoyant que soient « réadmis » en Italie les migrants enregistrés dans ce pays :« Que se passe-t-il à Vintimille ? Il y a la nécessité de faire respecter les règles de Schengen et de Dublin. Quelles sont ces règles ? Lorsque des migrants arrivent en France, qu’ils sont passés par l’Italie et qu’ils ont été enregistrés en Italie, le droit européen implique qu’ils soient réadmis en Italie. »Afin d’apaiser les tensions, le Commissaire européen chargés des migrations, le Grec Dimitris Avramopoulos, a prévu de rencontrer mardi, en amont du conseil, les ministres français, allemand et italien de l’intérieur. Le président du conseil italien abordera aussi le problème avec ses homologues britannique et français cette semaine à Milan. Il a également expliqué qu’il s’entretiendrait avec le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et la chancelière allemande, Angela Merkel.Les inégalités de revenus nuisent à la croissance • Mis à jour le Claire Guélaud On n’en a pas fini avec les inégalitésLien entre assouplissement du marché du travail et inégalitésSes auteurs font observer que la globalisation financière et les progrès technologiques sont associés, partout, à une augmentation de la part des revenus détenue par les 10 % les plus riches, désormais neuf fois plus importante que celle détenue par les 10 % les plus pauvres.Ces effets ont été amplifiés par la crise. Dans les pays émergents et en développement, toutefois, l’augmentation des inégalités s’explique d’abord par le fait que les classes moyennes supérieures ont rejoint les classes supérieures, comme en Chine et en Afrique du sud.Autre découverte intéressante : l’assouplissement du marché du travail va de pair avec une inégalité croissante et avec l’enrichissement des 10 % les plus aisés. Les auteurs en concluent que la flexibilité du marché du travail bénéfice aux riches et réduit le pouvoir de négociation des travailleurs pauvres.Une autre étude du FMI, prochainement publiée, montre que, dans les économies avancées, le décrochage du salaire minimum par rapport au salaire médian va de pair avec une hausse des inégalités et que la diminution du taux de syndicalisation est fortement corrélée à la hausse des revenus des plus riches.En l’absence d’effets de ruissellement, les auteurs plaident logiquement pour une fiscalité plus redistributive, via des impôts sur la richesse et la propriété, et plus progressive sur les revenus. Claire Guélaud Journaliste au Monde HSBC : la caution réclamée par la justice française ramenée de 1 milliard à 100 millions d’euros La caution record réclamée par la justice française à la banque HSBC dans le cadre d’une enquête sur un vaste système de fraude fiscale a été ramenée, lundi 15 juin, à 100 millions d’euros par la cour d’appel de Paris. La somme réclamée était initialement de 1 milliard d’euros.Lire l'enquête :HSBC : la justice française réclame toujours 1 milliard d’euros à la banqueSwissLeaks : HSBC abritait l’argent du crimeDans un communiqué publié lundi, le groupe HSBC PLC a « pris acte de la décision de la cour d’appel qui a partiellement fait droit à l’appel interjeté en avril 2015 ».Football : un début de « mercato » bien calme • Mis à jour le Kozi Pastakia Le FC Barcelone joue la stabilité ; la Juventus Turin se renforce ; l’AC Milan se reconstruit et les clubs français restent discrets… Le mercato estival, qui a débuté le 9 juin, est pour l’instant très calme. Revue de détails des principaux changements dans les clubs européens.André Ayew va découvrir la Premier LeagueAprès dix saisons passées avec l’Olympique de Marseille (dont deux prêts à Lorient et Arles-Avignon), André Ayew (25 ans) s’est engagé avec le club gallois de Swansea City. Il signe un contrat de quatre ans et portera le numéro 10 chez les « Swans ». L’international ghanéen y retrouve un autre joueur passé par le Championnat de France Bafétimbi Gomis, qui a joué à Lyon et Saint-Etienne.Le choix sportif d’André Ayew peut paraître étrange sachant que Swansea a terminé huitième du dernier exercice du Championnat anglais. L’ancien joueur de l’OM était annoncé avec insistance du côté de l’Italie et notamment à l’AS Roma de Rudi Garcia, qui pouvait lui permettre de jouer la Ligue des champions. « J’ai réalisé que mon désir de jouer en Premier League et mon envie de progresser en tant que joueur faisaient de Swansea la meilleure solution pour moi », a justifié Ayew sur le site du club après l’officialisation de sa signature.Sami Khedira file à la Juventus Turin Comme Ayew, Sami Khedira était lui aussi en fin de contrat avec son club du Real Madrid. Le milieu de terrain allemand quitte la capitale espagnole pour rejoindre l’Italie. Le joueur de 28 ans a été très peu utilisé cette année avec seulement 11 matchs de Liga disputés avec le maillot madrilène. Sami Khedira s’engage pour les quatre prochaines saisons avec la Juventus Turin, vainqueur du Championnat d’Italie et finaliste de la Ligue des champions 2015, qui a officialisé le transfert mardi 9 juin.Selon la presse transalpine, l’international allemand (55 sélections) touchera un salaire annuel de 4 millions d’euros. A 28 ans, Sami Khedira est sur le point de découvrir son troisième championnat après l’Allemagne (2005-2010) et l’Espagne (2010-2015).Daniel Alves et Luis Enrique restent au BarçaLes bonnes nouvelles s’enchaînent en Catalogne. Après avoir officialisé lundi le recrutement du défenseur central Aleix Vidal, le FC Barcelone a annoncé mardi les prolongations de contrat pour le latéral droit Daniel Alves et l’entraîneur ibérique Luis Enrique jusqu’en juin 2017.Partira, partira pas ? Lors d’une conférence de presse surréaliste à la fin du mois de mai, Daniel Alves (32 ans) avait laissé entendre qu’il allait quitter le FC Barcelone en fin de saison lorsque son contrat arriverait à échéance : « Je n’ai pas l’impression que l’on m’accorde la valeur que je mérite. Je ne supporte pas que l’on sous-estime tout ce que j’ai fait pour ce club et ce qu’aucun autre joueur n’a fait à mon poste. » Le Brésilien avait tout de même reconnu qu’une prolongation avec les « Blaugrana » était possible, mais sous certaines conditions. Daniel Alves et les dirigeants du club catalan sont finalement parvenus à un accord mardi et le joueur évoluera au FC Barcelone jusqu’en 2017. Il a expliqué en conférence de presse, mercredi, que son coéquipier Lionel Messi l’avait convaincu de poursuivre son aventure avec Barcelone. Une aventure qui a débuté en 2008. Grand artisan du triplé (Ligue des champions, Championnat d’Espagne et Coupe du Roi) glané par les Catalans cette saison, Luis Enrique avait lui aussi laisser planer le doute quant à son avenir au FC Barcelone. Le coach espagnol de 45 ans vient donc de prolonger son bail de douze mois, puisque celui-ci courait initialement jusqu’en 2016. Mais l’avenir de Luis Enrique sur le banc des champions d’Espagne pourrait être remis en question après les élections à la présidence du club, programmées en juillet, et qui pourrait résulter en la victoire d’un autre candidat que le président sortant, Josep Maria Bartomeu.Anelka et Lucio, destination l’Inde L’étonnante Indian Super League, champion de football indien, va être renouvelé pour une deuxième saison, entre octobre et décembre 2015. Nicolas Anelka (36 ans) va rempiler avec le Mumbai FC où il avait inscrit deux buts en sept matchs lors du précédent exercice.Un champion du monde brésilien va lui aussi poser ses valises en Inde. Lucio, 37 ans, qui a notamment joué au Bayern Munich, à l’Inter Milan et à la Juventus Turin s’est engagé avec la franchise du FC Goa. Le défenseur « auriverde » y retrouvera quelques brésiliens, comme Elinton Andrade et Reinaldo, ainsi que l’entraîneur et candidat au poste de président de la FIFA, Zico.AC Milan : un « intériste » sur le bancLa nouvelle n’a pas ravi les supporteurs milanistes. Sinisa Mihajlovic devrait être en tout état de cause le prochain technicien de l’AC Milan, en remplacement de Filippo Inzaghi, ex-star milanaise aux résultants plus que décevants cette année avec une dixième place au classement. Ce n’est pas le palmarès mitigé du Serbe en tant qu’entraîneur qui est en cause. Mais bien son passé de joueur de l’Inter Milan, le grand rival du club de la capitale lombarde. Mihajlovic avait d’ailleurs affirmé en 2010 que « jamais [il] ne pourrait entraîner le Milan ». De quoi énerver les tifosi.Par ailleurs, le Milan bruisse d’une rumeur insistante sur l’éventuelle venue de Zlatan Ibrahimovic. L’attaquant parisien n’a jamais caché son amour pour le club « rossonero » – il y a joué entre 2010 et 2012 – avec qui il a été sacré champion d’Italie en 2011. Kozi Pastakia Journaliste au Monde Emotion après le décès en Irak du plus jeune kamikaze britannique • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) Une polémique sur l’efficacité du dispositif de lutte contre la radicalisation des jeunes musulmans et sur le rôle des mosquées s’est développée après l’annonce, lundi 15 juin, de la mort en Irak de Talha Asmal, un jeune Britannique de 17 ans lors d’une attaque-suicide perpétrée par l’Etat islamique (EI). Présenté par les médias comme le plus jeune kamikaze britannique, Talha Asmal a été reconnu par ses parents sur des photos diffusées sur un compte Twitter lié à l’EI.Le jeune homme, dont le nom de guerre, « Abou Youssouf Al-Britani », rappelait l’origine britannique, a été identifié par l’EI comme l’un des quatre conducteurs de voitures piégées lancées, samedi, contre des positions de l’armée irakienne à Hadjaj, au nord de Bagdad. Ces attentats, perpétrés par des kamikazes allemand, anglais, koweïtien et palestinien selon l’EI, ont fait 11 morts au sein des forces armées irakiennes.Non confirmée officiellement, la mort de Talha Asmal suscite une émotion considérable à Dewsbury (West Yorkshire, nord de l’Angleterre), ville où avait vécu Mohammed Sidique Khan, le cerveau des attentats de Londres qui avait fait 52 morts en 2005. Les parents du jeune homme le présentent comme « un adolescent aimant, gentil, prévenant et affable » et se disent « anéantis et le cœur brisé par la tragédie innommable » de sa mort.L’une des photos diffusées par l’EI montre Talha Asmal, barbu et souriant, posant près d’un 4×4, levant l’index, signe de reconnaissance des militants de l’organisation. Il avait quitté sa famille le 31 mars avec son ami et voisin Hassan Munshi pour gagner la Syrie via la Turquie.« Plan de lutte plus énergique »Sa famille accuse les dirigeants de l’EI, « trop lâches pour faire eux-mêmes leur sale boulot », d’avoir profité de « son innocence et de sa vulnérabilité » pour l’envoyer à la mort. La directrice de l’établissement scolaire qu’il fréquentait a décrit le jeune kamikaze comme « un adolescent ordinaire » et « un élève consciencieux qui n’avait jamais attiré l’attention sur lui ».Qari Asim, l’imam de la mosquée Makkah Masjid de Dewsbury, estime que les responsables de l’EI se comportent comme « des prédateurs sexuels » qui « ciblent des jeunes vulnérables et leur lavent le cerveau ». Il affirme que « la radicalisation n’a pas lieu dans les mosquées » mais sur les réseaux sociaux. « Nous avons échoué, ajoute Farouk Younous, imam de la mosquée Zakaria, à la BBC. Pas seulement les familles, mais le conseil municipal, la police, le quartier… »Yvette Cooper, ministre de l’intérieur du cabinet fantôme travailliste, a accusé le gouvernement Cameron d’avoir « totalement échoué » à traiter le problème et réclamé « un plan de lutte plus énergique basé sur l’action locale ». Mais Lord Carlile, ancien contrôleur indépendant des lois sur le terrorisme, a critiqué cette approche et réclamé des mesures permettant l’accès aux données de communication, afin de prévenir la radicalisation islamique.Ancien député labour de Dewsbury, Chahid Malik a, lui, mis en cause les mosquées elles-mêmes, les appelant à « confronter franchement cette idéologie démoniaque ». « Les moquées doivent enseigner aux enfants ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas dans l’idéologie de l’Etat islamique, a-t-il déclaré. L’itinéraire et la mort de Talha Asmal doivent sonner l’alarme. » Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni E3 : « Doom », les limites de la surenchère gore Ce qu’il faut savoir de l’édition 2015 de l’E3, le plus grand salon annuel de jeux vidéo Jeux vidéo : « Fallout », « Doom », « Dishonored »… les principales annonces de Bethesda à l’E3Adolescents tués par une explosion en Haute-Loire : qu’est-ce que l’airsoft ? • Mis à jour le Pierre Breteau Pour avoir voulu pimenter une partie d’airsoft en fabriquant des fumigènes « maison », trois adolescents de 14 à 16 ans sont morts samedi 13 juin à Bas-en-Basset, en Haute-Loire. Ils auraient manipulé plusieurs produits chimiques, dont de l’acétone et de l’acide chlorhydrique, produisant un mélange très instable qui a causé une forte explosion.La Fédération des jeux de rôles grandeur nature (FédéGN), qui regroupe une soixantaine d’associations, notamment d’airsoft, a tenu aussitôt à rappeler dans un communiqué que « la fabrication des fumigènes artisanaux est dangereuse et interdite ». Elle « recommande l’utilisation de fumigènes achetés dans le commerce », utilisés dans des conditions idéales de ventilation, donc à l’extérieur.Qu’est-ce que l’airsoft ?L’airsoft est une pratique proche du paintball, où s’opposent des joueurs équipés de répliques d’armes. La différence majeure avec le paintball réside dans le fait que ces armes factices tirent des billes en plastique (le plus souvent biodégradables) et non pas des billes de peinture.Le jeu repose sur le fair-play : une fois touché le joueur se déclare blessé ou mort. Les équipes d’« airsofteurs » s’affrontent après avoir défini un scénario et doivent remplir des objectifs. Certains pratiquants, selon le scénario choisi, s’habillent avec des vêtements militaires, mais il n’y a pas de règle en la matière.Combien compte-t-on de joueurs en France ?L’airsoft est encadré par la Fédération des jeux de rôle grandeur nature, qui entend « préserver [le] caractère ludique et social, la notion d’incarnation de personnages par les joueurs ». Elle cherche à promouvoir les bonnes pratiques et le partage d’expérience.Sans décompte précis des pratiquants, la FédéGN – qui a l’agrément du ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire – indique que 4 000 personnes ont souscrit une assurance par son biais pour la pratique de l’airsoft. De son côté, l’association « fédération française d’airsoft » (FFA) – qui ne dispose pas de l’agrément – évoque quelque 40 000 pratiquants réguliers en France.Quelles sont les règles de sécurité ?L’association fédération française d’airsoft propose un rappel légal sur son site et indique que le jeu se pratique sur des terrains privés avec l’autorisation du propriétaire. « Pour des raisons évidentes de sécurité », le jeu ne peut pas se pratiquer sur la voie publique.Si les répliques d’armes utilisées ont une puissance plafonnée par la loi qui les classe dans la catégorie des jouets, la FédéGN rappelle que les joueurs doivent porter des lunettes de protection oculaire.Que dit la réglementation en matière de répliques d’armes ?En France, les répliques d’armes utilisées pour l’airsoft ne doivent pas dépasser 2 joules d’« énergie à la sortie du canon » pour ne pas être considérées comme de vraies armes (décret nº 95-589 relatif à l’application du décret fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions). La vente de ces répliques est interdite aux mineurs si leur puissance est comprise entre 0,08 et 2 joules.Les mineurs peuvent néanmoins jouer avec des airsofts de faible puissance, et qui ne sont pas des répliques d’armes ; des « transparents », selon le vocabulaire du jeu. Or, de nombreux adolescents aimeraient pouvoir accéder aux répliques plus puissantes, ce que les associations ne peuvent pas légalement permettre, et qui conduit les mineurs à jouer sans encadrement. Une situation que Stéphane Gesquiere déplore : « Nous avons alerté l’Etat après la mise en place d’une nouvelle législation en 2010, puis à nouveau en 2012 et 2013. »D’où vient l’airsoft ?Le Japon fait figure de pionnier en matière d’airsoft. Après la défaite de 1945, la nouvelle constitution et les lois votées ont cherché à limiter la détention d’armes sur l’archipel. Les collectionneurs ont commencé à fabriquer des maquettes, mais il faut attendre les années 1970 et 1980 pour voir apparaître un système efficace de compression de l’air. Dès les années 1980, la pratique se développe au Japon et en Occident. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Qu'est-ce qu'une excellente copie de bac ? Conseils de correcteurs • Mis à jour le Maryline Baumard Deux enseignants ont accepté de donner leur méthode et leurs trucs imparables pour faire la différence. Laissons-leur la parole, à l’approche du bac 2015. « La bonne copie répète efficacement, l’excellente copie démontre »« Chaque élève de terminale connaît l'art de la bonne copie : questionnement clair, argumentation logique, exemples expliqués, un ou deux schémas légendés, un croquis structuré, le tout lisible et propre, et en bon français, s'il vous plaît.STYLE ET MAÎTRISE DU FONDMais une excellente copie ? Elle s'en différencie, à chaque phrase, par le style comme par la maîtrise du fond. Idées et exemples n'y sont utilisés qu'une fois, les personnages et les faits sont replacés précisément dans leur contexte, les notions reliées à leur concepteur…Si la bonne copie répète efficacement, l'excellente copie démontre. Elle s'appuie sur des faits précis et les confronte à des points de vue ou des espaces différents.Par exemple, dans une bonne copie, les Etats-Unis sont qualifiés en 1991 de vainqueurs de la guerre froide et de gendarmes du monde, ce qu'ils restent malgré une tentation isolationniste ancienne. Une excellente copie ajoute que cette tentation s'accompagne paradoxalement d'une crainte du déclin.Elle le prouve en décrivant la polémique intellectuelle qui voit s'opposer en 1990 l'historien britannique Paul Kennedy, qui pense ce déclin inévitable, et le géopoliticien américain Joseph Nye, pour qui on ne peut plus définir la puissance seulement par la projection militaire ou la production économique, mais aussi par la capacité d'influence (soft power).RÉDIGÉE POUR CONVAINCRE UNE LECTEUR EXTÉRIEURUne excellente copie est une bonne copie qui confronte les concepts, cite des savants, se sert de citations non tronquées pour répondre au sujet posé. Face à des documents, elle ne se contente pas d'expliquer ce qu'ils avancent, mais se demande aussi ce qu'ils ne montrent pas.Une excellente copie est rédigée pour convaincre un lecteur extérieur de sa maîtrise du verbe et des idées, en réponse à une question rarement surprenante, et non pour prouver à un professeur que l'on a seulement bien appris son cours. »Hugo Billard, professeur d'histoire-géographie au lycée militaire de Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines)   « Stabilisez l’aiguille du compteur au-dessus de 15, et pourquoi pas 18 ? »« Imaginez un compteur dans l'esprit du correcteur : un arc de cercle gradué de 1 à 20, parcouru par une aiguille qui oscille selon la satisfaction qu'il éprouve en lisant votre copie. Supposez que rapidement installée dans la partie de droite, l'aiguille se stabilise au-dessus de 15, et pourquoi pas vers 18. Que se sera-t-il passé ?INTRODUCTIONDans l'introduction, vous m'aurez montré que vous avez bien saisi le sujet, en le reformulant par une question qui pourrait commencer par « autrement dit ». C'est essentiel. Vous aurez ensuite pris un peu de distance, en indiquant le domaine ou le contexte dans lequel la question se pose. Ou pourquoi on se la pose. Puis vous aurez écrit une série de trois à cinq nouvelles questions qui détaillent l'interrogation initiale. Je comprends que c'est votre plan.DÉVELOPPEMENTChacun de vos paragraphes commence par une des questions de votre liste, ou bien par une affirmation présentée comme hypothèse. Je comprends bien le contenu et l'enchaînement de votre développement : vous faites une objection et, en y répondant, vous précisez ce que vous écriviez précédemment, ou bien vous prenez un exemple qui vous sert de point de départ pour une minidiscussion, ou encore vous partez d'une formule de philosophe (une citation), que vous dépliez comme une petite explication de texte, pour insérer une théorie apprise en classe qui vient éclairer le point où vous en êtes. L'aiguille du compteur est vraiment du bon côté.Combien de parties dans votre devoir ? Entre trois et cinq. De toute façon, il n'y a pas de norme absolue, ce sont de grandes étapes centrées sur les questions que vous avez rangées dans l'ordre le plus logique et le plus convaincant pour parvenir à la position que vous avez décidé de défendre.CONCLUSIONJ'en suis dans ma lecture au premier tiers de votre dernière partie. J'ai une idée de ce que vous allez conclure. Tant mieux, c'est bon signe. Pour la conclusion, vous répondez sobrement à la question initiale.Toutes les fautes ont été corrigées, le vocabulaire philosophique est bien maîtrisé ; le sujet est saisi sans erreur ; la pensée est logique et claire. Peut-être la position que je défendrais moi-même ne serait-elle pas la vôtre, mais peu importe. Il y a des philosophies dans la philosophie, et celle que vous avez pratiquée se tient bien. » Jean-Jacques Guinchard, professeur de philosophie au lycée Van-Gogh d'Ermont (Val-d'Oise)Cet article est une version actualisée d’un texte publié à l’occasion du baccalauréat 2014. Maryline Baumard Journaliste Délai de grâce pour un médicament aux graves effets secondaires • Mis à jour le Paul Benkimoun Paul Benkimoun Journaliste au Monde Recherché par la justice internationale, Omar Al-Bachir est parvenu à quitter l’Afrique du Sud • Omar Al-Bachir à l'ouverture du sommet de l'Union africaine, à Johannesburg, dimanche 14 juin.Crédits : Shiraaz Mohamed / APSous le coup de deux mandats d’arrêt internationaux, Omar Al-Bachir a une nouvelle fois échappé à la Cour pénale internationale (CPI), lundi 15 juin. Le président soudanais, qui était venu venu participer à un sommet de l’Union africaine, a décollé de Johannesbourg dans la matinée, en dépit de l’interdiction de quitter le territoire prononcée dimanche à son encontre par un tribunal sud-africain.Réagissant lundi après-midi, le procureur-adjoint de la CPI, James Stewart, s’est dit « déçu » que M. Al-Bachir n'ait pas été arrêté : « Notre position a toujours été que l'obligation incombant à l'Afrique du Sud est claire, elle devait l'arrêter. » Pour la CPI, c’est un nouvel échec. Poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Darfour, où les violences ont fait plus de 300 000 morts depuis 2003, M. Al-Bachir est parvenu, depuis son premier mandat d’arrêt en 2009, à se rendre dans plusieurs dizaines de pays sans être inquiété.Le procureur adjoint de la CPI s’est toutefois voulu optimiste : « Au final, cela pourrait nous renforcer et non être un revers comme certains pourraient le penser. » C'est en effet la première fois que la justice d'un pays tente d'empêcher un chef d'Etat en exercice de quitter son territoire en réponse à une demande de la CPI.L’impunité d’Omar Al-Bachir, une défaite pour l’ONU et la CPIA l’arrivée du chef d’Etat soudanais en Afrique du Sud, la Cour avait fait pression sur Pretoria pour qu’elle prenne, comme l’y astreint son statut de membre de la CPI, les mesures nécessaires à son arrestation. Un tribunal sud-africain avait dans un premier temps décidé dès dimanche de son interdiction de sortie du territoire en attendant que la justice se prononce formellement sur l’injonction de la CPI. L’audience devant en décider était en cours, lundi matin, quand l’avion de M. Al-Bachir a décollé de Johannesburg, rendant inopérante la décision finale qui a confirmé son interdiction de sortie.Revirement sud-africain« L’attitude des autorités qui ont échoué à prendre des mesures pour interpeller et arrêter le président du Soudan Omar Al-Bachir est en contradiction avec la Constitution de la République sud-africaine » s’est insurgé le juge Dunstan Mlambo, à l’origine du jugement.Jusqu’ici, Pretoria comptait pourtant parmi les plus importants soutiens à la Cour sur le continent africain. A deux reprises, en 2009, lors de l’intronisation du président Jacob Zuma, et en 2010 pour le Mondial de football, il avait fait comprendre à son homologue soudanais qu’il serait arrêté s’il foulait le sol sud-africain.Toutefois, à aucun moment depuis l’arrivée du dirigeant soudanais à Johannesbourg, son équipe n’avait semblé s’inquiéter de la situation. « Cette action en justice, c’est l’affaire du gouvernement sud-africain (…) Nous sommes ici comme hôtes du gouvernement sud-africain. Des assurances ont été données par ce gouvernement », avait déclaré, dimanche, le ministre des affaires étrangères soudanais, Ibrahim Ghandour.L’encombrant cas Omar Al-Bachir en Afrique du SudIndispensable justice internationaleEn février, peu avant sa réélection à la tête du Soudan, Omar Al-Bachir avait par ailleurs accusé la CPI, dans une interview au Monde, d’être un « des outils de déstabilisation du Soudan », fustigeant des accusations « fabriquées de toute pièce » de la part d’une institution qui, selon lui, « n’a pas de légitimité ».Omar Al-Bachir: « Ça fait longtemps qu’on me traite de dictateur »Israël présente sa version de l’opération « Bordure protectrice » à Gaza • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Les actions de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, pendant l’opération « Bordure protectrice » de l’été 2014, ont été « légitimes » et « légales ». C’est elle qui l’affirme. A l’approche de la publication d’un rapport de la commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui s’annonce très critique, l’Etat hébreu a choisi de rendre public sa propre version des événements, dimanche 14 juin. Sans surprise, elle disculpe les forces armées des accusations d’usage disproportionné de la force et met en accusation le Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le Mouvement de la résistance islamique, qui dirige le territoire depuis 2007, a lancé au total près de 4 500 roquettes pendant l’opération, dont 4 000 ont visé des zones d’habitation civiles.Ce rapport « est particulièrement important parce que l’Etat d’Israël se trouve sous une attaque sans précédent de délégitimation », a réagi le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, dimanche, estimant que ses conclusions démontraient que l’armée avait respecté le droit humanitaire international. « Qui veut savoir la vérité » doit lire cette somme de plusieurs centaines de pages, a assuré le chef du gouvernement. La dimension à la fois juridique et politique du texte est importante, car Israël doit se défendre sur plusieurs fronts. Sa réputation sur la scène internationale est très entamée, alors que les appels au boycottage se multiplient pour dénoncer l’occupation.En outre, la responsabilité pénale de ses dirigeants pourrait être mise en cause. L’Autorité palestinienne a saisi la Cour pénale internationale (CPI), dont elle est officiellement devenue membre le 1er avril, sur des allégations de crimes de guerre commis par l’armée israélienne à Gaza.L’opération « Bordure protectrice » a duré 51 joursLe rapport revient sur les origines du conflit. Le 7 juillet 2014, l’aviation israélienne a débuté les bombardements sur la bande de Gaza, visant officiellement les infrastructures terroristes, en réponse à l’intensification des tirs de roquettes. Le 17 juillet a débuté l’opération terrestre à l’intérieur de la bande, dans la zone frontalière, après l’échec de tentatives de cessez-le-feu. Les soldats se sont retirés le 5 août, après avoir détruit 32 tunnels d’attaque vers Israël, dont 14 étaient achevés. Un cessez-le-feu a finalement été conclu le 26 août. L’opération Bordure protectrice a duré cinquante et un jours. La dérive morale de l’armée israélienne à Gaza« J’ai visé des cibles civiles, parfois juste pour le plaisir »« Cette exploitation d’environnements civils – qui souvent constituait des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité – a posé des défis significatifs, en termes opérationnels, juridiques et éthiques, aux forces armées » souligne le rapport. Selon les estimations de l’armée, au moins 44 % des victimes palestiniennes (2 125 morts) ont été identifiés comme étant membres de la branche armée du Hamas ou d’autres organisations, comme le Jihad islamique. Israël se félicite donc du très faible nombre de victimes civiles, au vu des conditions extrêmement difficiles sur le terrain, dans cet affrontement de type asymétrique. « Ce qui a pu souvent apparaître à des parties extérieures comme des dommages indiscriminés causés aux civils ou à des objectifs purement civils était en réalité des attaques légitimes contre des cibles militaires qui n’avaient de civile que l’apparence, alors qu’elles s’inscrivaient en réalité dans les opérations militaires de ces organisations terroristes », est-il écrit.Publication imminente du rapport de l’ONUEntre Israël et les Nations unies, la tension monte. Il y a quelques jours, Makarim Wibisono, le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires, n’a pas été autorisé par les autorités à se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens pour rédiger un rapport, qui doit être présenté lors de l’Assemblée générale des Nations unies fin septembre. Mais c’est surtout la publication imminente du rapport de la commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui suscite l’émoi, côté israélien.Dès sa formation après la guerre, Israël a accusé la commission de partialité et d’hostilité à son encontre. Le professeur de droit canadien William Schabas, qui la présidait, a été contraint à la démission début février : il a été établi qu’il avait conseillé ponctuellement l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP). Les Israéliens ont utilisé ce conflit d’intérêt pour considérer par avance le rapport de la commission comme nul et non avenu. « Cette organisation a adopté plus de décisions contre Israël que contre la Syrie, l’Iran et la Corée du Nord réunis », a affirmé, dimanche, M. Nétanyahou. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Bac 2015 : comment faire le tri dans les produits qui dopent ou déstressent ? • Mis à jour le Laura Buratti Paralysés par le stress, épuisés par les révisions, nombreux sont les lycéens (et parents) tentés d’aller chercher à la pharmacie ce qui leur manque pour réussir le bac, session 2015. Memoboost, Ritaline ou Xanax sonnent comme des noms de potion magique aux oreilles des plus anxieux.Emmanuelle Peyret, psychiatre addictologue à l’hôpital Robert-Debré et spécialiste des adolescents, fait le tri pour nous dans la jungle des médicaments et autres produits dopants ou antistress « spécial examens ».LES DOPANTS1. Les compléments alimentaires Les compléments alimentaires type Memoboost, Cogni’sciences ou Lecitone Genius contiennent (en vrac) des omégas 3, des vitamines (E, B6, B9…), des extraits de plantes ou de poissons, censés améliorer la mémoire et la concentration. L’avis d’Emmanuelle Peyret est plus nuancé :« Ils ont surtout un effet placebo. Par contre, pourquoi pas prendre de la vitamine D ou du fer ? La plupart des gens en manquent. Ce sont des précurseurs des neuromédiateurs, essentiels au bon fonctionnement du cerveau. Et si on respecte les doses, cela reste inoffensif. » 2. La nicotine« Si seulement j’avais eu des patchs pendant mes études de médecine… Pour les fumeurs, la nicotine est un psychostimulant très efficace. Mais attention : le monoxyde de carbone contenu dans les cigarettes asphyxie le cerveau. En période d’examens, il faut essayer de ne pas augmenter sa consommation, pour ne pas augmenter l’apport en monoxyde, mais sans se priver non plus pour limiter le stress. C’est pourquoi, en période d’examens, les substituts nicotiniques (gommes, patchs) ou les vapoteuses sont d’excellentes solutions. » 3. La caféine On en trouve sans surprise dans le café, mais aussi dans les boissons énergisantes type Redbull ou Dark Dog et dans le Guronsan, un traitement d’appoint de la fatigue.« Attention à la surdose de caféine ! Boire café sur café ou consommer plusieurs de ces produits dans la même journée peut être dangereux. Pour ce qui est des boissons énergisantes, on n’a pas beaucoup de recul du point de vue scientifique. Une canette, ça va. Plus, c’est très mauvais. Cela peut causer un surplus de stress et des problèmes cardiaques, même chez les sujets jeunes. » 4. Les régulateurs du comportement Les médicaments tels que la Ritaline, le Concerta ou le Quasym contiennent un dérivé des amphétamines et sont habituellement prescrits dans le traitement de l’hyperactivité et de la narcolepsie. Mais pour ceux qui ne souffrent pas de ces pathologies, ces médicaments ont un effet excitant, très prisé des étudiants.« Ces médicaments s’obtiennent en détournant des ordonnances, avec tous les risques d’interactions et de surdosage que cela entraîne. Attention, ce n’est pas anodin ! »En effet, ils peuvent entraîner des risques « neuropsychiatriques, cérébraux et cardiovasculaires, avec un effet possible sur la croissance et la maturation sexuelle », alerte l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). 5. Les drogues Les amphétamines (MDMA ou ecstasy) ou la cocaïne sont plus couramment utilisées pour faire la fête. Mais elles sont également prisées de certains étudiants pour diminuer la sensation de fatigue, augmenter la concentration et stimuler la vigilance en période d’examens.« Les drogues sont dopantes mais elles déséquilibrent le système dopaminergique, c’est-à-dire le circuit du plaisir et de la récompense. En prise occasionnelle, pour les examens par exemple, elles peuvent provoquer des troubles de l’humeur, graves mais heureusement réversibles. Sauf que rien ne garantit que la prise restera occasionnelle. Certains peuvent prendre de la drogue une fois et ne plus jamais y retoucher, d’autres non. Il est impossible de savoir à l’avance si on ne va pas devenir dépendant. » LES ANTISTRESSEn règle générale, les antistress sont mauvais pour la mémoire. Prendre du café toute la journée pour tenir le coup et un somnifère le soir pour réussir à dormir a pour effet de saturer le cerveau et de faire disparaître la mémoire immédiate. 1. Les médicaments bêtabloquantsLes médicaments comme l’Inderal, l’Avlocardyl ou le Syprol contiennent du propranolol, une molécule habituellement utilisée dans le traitement des pathologies cardiaques, mais qui a également des effets anxiolytiques (antistress).« Les bêtabloquants sont très efficaces, à l’oral ou en cas d’angoisse de la feuille blanche, pour supprimer les manifestations du stress : palpitations, mains moites, transpiration excessive. Il n’y a quasiment pas d’effets secondaires. Par mesure de précaution tout de même, mieux vaut en tester les effets avant les examens. »2. Le cannabis et l’alcool« Le cannabis est très mauvais pour la mémoire, il englue les circuits neuronaux. De plus, il renforce l’état émotionnel et psychique du moment, ce qui peut mener à un “badtrip” [état passager de délire, d’hallucinations et d’angoisse lié à la prise de drogue]. L’alcool, c’est pire, cela fait littéralement exploser les neurones. D’où le mal de tête le lendemain. »3. Les anxiolytiques Les anxiolytiques les plus connus sont le Valium, le Xanax, le Témesta ou encore le Tranxène. Ils contiennent des benzodiazépines, qui régulent les émotions, détendent et provoquent un sentiment de calme et de bien-être.« Ils sont à éviter, car ils diminuent la mémoire. Si on ne peut pas faire autrement, il faut les tester bien en amont des examens et toujours sur prescription de son médecin. »Pour conclure, il n’existe (hélas) pas de pilule miracle pour réussir ses examens. S’il n’y avait qu’un conseil à vous donner, c’est celui-ci : « Rien ne vaut une bonne hygiène de vie, bien manger, bien dormir. Et, pourquoi pas, s’essayer à la méditation ou à la relaxation. Cela me paraît moins risqué », précise Emmanuelle Peyret.Cet article est une version actualisée d’un texte paru à l’occasion du baccalauréat 2014. Laura Buratti On va enfin savoir ce que les voitures consomment vraiment • Mis à jour le Jean-Michel Normand Face aux disparités entre les chiffres sous-évalués des constructeurs et la consommation réelle de carburant, de nouvelles procédures de tests, harmonisées au niveau européen, seront mises en place à partir de 2017. Sérieusement, qui se fie encore aux données de consommation fournies par les constructeurs automobiles ? Personne. D’après les revues spécialisées, qui mesurent quotidiennement le véritable appétit des nouveaux modèles, l’écart entre les chiffres officiels et ce qui se passe dans la vraie vie n’a cessé de s’élargir au point de représenter, aujourd’hui, un véritable gouffre. Dans son dernier numéro daté de juillet, L’Automobile magazine estime que le différentiel est compris entre 30 et 60 %. Aussi, pour tenter de réduire, si ce n’est résorber, cet énorme décalage, un nouveau cycle d’homologation européen devrait voir le jour en 2017.L’actuel cycle, appelé New European Driving Cycle (NEDC) date de 1990, une époque où l’électronique n’était pas aussi omniprésente dans les systèmes d’injection. Il est en outre étrangement conçu, prévoyant de n’utiliser le moteur qu’à 35 % de ses capacités. Pour obtenir les mêmes résultats que les constructeurs, souligne Christophe Congrega dans L’Automobile Magazine, « il faut rouler à allure parfaitement constante sur le dernier rapport, aux alentours de 75 km/h, à la limite du sous-régime », et se contenter de « micro-accélérations ».Une évaluation réaliste des émissions polluantesEn 2017 devrait entrer en vigueur le World Light-vehicle Test Cycle (WLTC) dont l’objectif sera de gagner en réalisme. Y compris pour ce qui concerne les émissions, parfois notoirement sous-évaluées, de certains gaz (Nox pour les diesel) et autres polluants (particules fines pour les moteurs essence à injection directe, par exemple). La mécanique sera sollicitée autour de 60 % de ses capacités et la pression sur la pédale d’accélérateur ne s’effectuera plus comme si un œuf avait été placé en dessous. En complément, il est même prévu un « super-test » beaucoup plus sévère ; le RDE (Real Driving Emission), qui sollicitera pratiquement l’intégralité du couple moteur disponible. Les constructeurs bénéficieront toutefois d’une marge de tolérance (assez large) afin de pouvoir satisfaire aux normes d’émissions. Globalement, le WLTC de 2017 devrait déboucher sur des niveaux de consommation supérieurs d’environ un tiers à ce qu’ils sont aujourd’hui. Ce qui laisse présager d’âpres négociations entre les constructeurs et les autorités européennes autour de la reformulation des objectifs de consommation pour les années à avenir. En espérant qu’enfin le seul CO2 ne sera plus l’alpha et l’oméga des normes antipollution qui gagneraient à être élargies à d’autres items telles – on y revient – les particules et les Nox. Jean-Michel Normand Journaliste au Monde PortraitMondial féminin : Dominique Thiamale, gardienne des espoirs ivoiriens Dominique Thiamale, le 7 juin à Ottawa.Crédits : Sean Kilpatrick / APRendre le sourire à Dominique Thiamale s’avère une mission quasiment impossible. Capitaine et gardienne de l’une des plus jeunes équipes du Mondial canadien, l’Ivoirienne de 33 ans prend son rôle très à cœur. Même au lendemain d’une cruelle défaite face à la Thaïlande le 11 juin (3-2), synonyme d’élimination au premier tour pour une équipe qui participait à sa première compétition internationale, « l’adjointe sur le terrain » selon son entraîneuse Clémentine Touré a toujours le moral en berne : « Je me sens fautive, avoue-t-elle d’une voix triste. Plusieurs actions me restent en tête, j’aurais pu éviter deux buts et on aurait pu, on aurait même dû gagner. C’est très dur… »Touchée rapidement à la jambe gauche lors d’une sortie aérienne et visiblement diminuée pour la suite de cette rencontre décisive, quatre jours après la gifle reçue par l’Allemagne (0- 10), la meilleure nation mondiale, Dominique Thiamale n’aura donc pas réussi à remplir l’un de ses objectifs : mener les Eléphantes vers un premier succès mondial. Ce n’est pas faute, pourtant, d’avoir réussi à remobiliser un groupe un temps meurtri, puis métamorphosé face à l’équipe asiatique.« Après le match contre l’Allemagne, je me suis dit que si je baissais la tête, les autres en feraient autant. Intérieurement, je souffrais, révèle la native de Dabou. Je me devais d’être forte devant à mes coéquipières : je suis montée dans les chambres à l’hôtel pour les galvaniser. Cela ne sert à rien de s’apitoyer, nous devons nous serrer les coudes. »Clémentine Touré, la revanche d’une ambitieuseMondial : quand les footballeuses doivent prouver qu’elles sont des femmesCe Mondial, huit mois après une historique troisième place au Championnat d’Afrique féminin 2014, aurait pourtant pu se dérouler sans Dominique Thiamale. Une absence inattendue de la gardienne titulaire de son club formateur, constatée quelques minutes avant le coup d’envoi d’une rencontre de championnat, lui a permis d’enfiler des gants qu’elle n’a plus quittés. « Je me suis dévouée alors que mon poste était latérale droit, s’amuse t-elle. Mes amis m’ont dit que j’étais très belle dans cette tenue, très élégante. Leurs paroles et celles de mon président m’ont convaincue. » La Coupe du monde une fois terminée, Dominique Thiamale se tournera rapidement vers de nouveaux objectifs avec les qualifications pour les prochains Jeux olympiques qui reprennent fin juillet : « On doit se remettre au travail. On a un effectif jeune et nos espoirs peuvent nous permettre de franchir encore un cap. On va tout donner, se battre pour aller à Rio. Je ne suis pas prête de raccrocher. » Mort du romancier et scénariste Jean Vautrin • Mis à jour le Prix Goncourt en 1989 pour Un grand pas vers le Bon Dieu, l’homme de lettres et de cinéma Jean Vautrin est mort mardi 16 juin à l'âge de 82 ans, a annoncé son agent.Touche-à-tout, il avait commencé sa carrière par le cinéma sous son véritable nom, Jean Herman. Il accompagne même en 1957 Roberto Rossellini sur le tournage d’India, Mahi Bhumi (« Inde, Terre Mère »), mélange de documentaire et de fiction, sans acteurs professionnels.Au début des années 1970, il se lance dans la littérature. Ecrivain populaire et engagé résolument à gauche, une de ses œuvres phares, Le Cri du peuple — vaste saga sur la Commune de Paris — a notamment été adaptée en bande dessinée par Tardi.« Capitaine Kirk » Kerkorian, le milliardaire et financier américain est mort • Mis à jour le Le « capitaliste-aventurier » n’est plus. Surnommé « Capitaine Kirk » par les journaux américains, le milliardaire californien Kirk Kerkorian est mort lundi 15 juin à l’âge de 98 ans.Souvent comparé à Howard Hughes, Kirk Kerkorian était le principal actionnaire du groupe MGM Resorts International, dont il contrôlait 19 % du capital. Cet ancien magnat d’Hollywood était classé en 393e position dans le classement des milliardaires établi par le magazine américain Fortune, avec une fortune personnelle évaluée à 4 milliards de dollars. Lire le portrait : « Capitaine Kirk », le capitaliste-aventurierArchétype du joueur de poker avec des mises de centaines de millions de dollars, cet amoureux du risque avait monté une compagnie d’avions privés avant de faire fortune dans la ville du jeu, Las Vegas, qui lui donnera son surnom de « roi de Las Vegas ».Incarnation du rêve américainKirk Kerkorian, qui avait transformé son prénom de Kerkor, était une incarnation vivante du rêve américain. Fils d’immigrés arméniens qui cultivaient des fruits en Californie, il était né à Fresno le 6 juin 1917. Elève plutôt turbulent, il fut chassé de plusieurs écoles avant de multiplier les petits boulots pendant la Grande Dépression pour aider sa famille à survivre. Il fut même boxeur, avant de devenir pilote de la Royal Air Force pendant la seconde guerre mondiale, et de lancer sa compagnie aérienne.Kirk Kerkorian avait deux autres passions : le cinéma et les voitures. C’est ainsi qu’il acquit dès 1969 les mythiques studios hollywoodiens Metro Goldwyn Mayer (MGM), qu’il revendit et racheta deux fois. Parallèlement, en 1990 il se lançait dans l’automobile en montant au capital du constructeur américain Chrysler, dont il devint l’actionnaire principal. Il lança en 1995 sur le groupe une offre publique d’achat hostile, qui provoqua une levée de boucliers, et échoua. En 2005, il acquit 10 % de General Motors et demanda sans succès des changements au sein du géant de Detroit. Il finit par jeter l’éponge en 2006.Les Etats-Unis veulent bannir les « mauvaises graisses » des produits alimentaires d’ici à trois ans • Mis à jour le Dans trois ans au plus tard, les Etats-Unis devraient avoir éliminé de leur alimentation les « acides gras trans » artificiels, utilisés notamment dans la composition des glaces, des pizzas surgelées, des margarines et autres gâteaux industriels. La Food and Drug Administration (FDA — l’Agence américaine de l’alimentation et des médicaments) a annoncé mardi 16 juin des mesures pour retirer ces substances des produits alimentaires.Cette mesure, adoptée au terme d’une bataille de près de trente ans avec les lobbys de l’agroalimentaire à propos de cette « source majeure de graisse artificielle », « devrait réduire les maladies coronariennes et prévenir des milliers de crises cardiaques chaque année », a souligné Stephen Ostroff, le directeur par intérim de la FDA.Dans son communiqué, l’agence américaine précise que les acides gras transartificiels – du nom de la forme géométrique de ces molécules – « ne sont pas généralement jugés sûres pour être utilisées dans la nourriture humaine »,Préoccupation de santé publiqueDès 2013, la FDA avait déterminé que ces « mauvaises graisses », dont l’Institut de médecine américain déconseille fermement la consommation, ne pouvaient plus être considérées comme sûres pour l’alimentation. Lire : Les Etats-Unis se décident à bannir les "mauvaises graisses"Depuis 2006, les industries alimentaires étaient tenues d’indiquer sur les étiquettes de leurs produits la présence d’acides gras trans. Grâce à ces mesures et à la reformulation des produits, la consommation de ces graisses a diminué d’environ 78 % entre 2003 et 2012, selon la FDA. Malgré cette important réduction, la consommation des acides gras trans demeure une préoccupation de santé publique.Ces acides gras trans ont deux origines : l’une est naturelle, quand ils se forment dans l’estomac des ruminants au contact de certaines bactéries, l’autre est industrielle, par l’hydrogénation d’huiles végétales, un procédé qui permet de solidifier les graisses, facilitant leur utilisation et leur conservation.La mairie de Paris dévoile son plan pour construire et rénover des piscines dans la capitale • Mis à jour le Catherine Pacary Des bassins bondés, une propreté qui laisse à désirer, des horaires capricieux, une grève tournante débutée le 23 février 2014… Paris connaît de grandes difficultés dans la gestion de ses piscines municipales. Pis, à en croire l’association Nageurs citoyens, une piscine parisienne sur quatre était fermée en mai. Une situation ingérable, surtout lorsque l’on sait que Paris ne dispose que de trente-neuf piscines, pour une fréquentation annuelle de 7 millions de visiteurs, soit 190 000 baigneurs potentiels par établissement…Pour mettre fin à cette crise, Jean-François Martins, adjoint aux sports d’Anne Hidalgo, a annoncé, lundi, les cent quatre mesures de son plan quinquennal « Nager à Paris », pour un coût de 150 millions d’euros.Un projet ambitieux, avec la construction de trois nouvelles piscines : deux bassins dans le 20e, sur le terrain d’éducation physique Davout ; deux bassins dans le centre Elisabeth, porte d’Orléans (14e) ; deux bassins porte de Saint-Ouen (17e et 18e) ; et l’ouverture au public le week-end, après rénovation, de la piscine du Racing, rue d’Eblé, dans le 7e.Bain nordiquePlus original, Jean-François Martins a lancé un appel à projet pour la réalisation d’une piscine découverte, ouverte toute l’année, près du parc André-Citroën, dans le 15e. Dans la même idée de bain nordique à la française, le bassin extérieur de la Butte-aux-Cailles (13e) resterait ouvert dès l’automne 2015.Toujours pour élargir l’offre, deux baignades estivales seraient créées, l’une sur une barge du bassin de la Villette (19e), à l’été 2017, et l’autre dans le parc Daumesnil (12e,). Dans le sud-ouest de la capitale, une baignade écologique est à l’étude près de l’héliport.A ces créations s’ajoute la rénovation de six piscines particulièrement en mauvais état, pour 44 millions d’euros : piscine et bains douches de Saint-Merri (4e) ; les piscines et bains douches Blomet et les piscines Emile-Antoine et Morlon, dans le 15e ; celle – classée – des Amiraux, dans le 18e ; et la Georges-Vallerey, dans le 20e.Chaque rénovation devrait permettre de réduire en moyenne de 20 % la consommation énergétique, mais aussi de généraliser dès cette année certaines innovations environnementales comme la récupération de la chaleur, sur le modèle du centre aquatique Val-d’Europe (Seine-et-Marne).Le projet a comme objectif de répondre à la demande croissante et diversifiée des scolaires, des associations sportives et des habitants — apprentissage de la natation, sport de compétition ou d’entretien, activités de loisirs ou de détente. Si les infrastructures sont importantes, encore faut-il définir leur utilisation.Priorité à l’enfance« On a un taux de “savoir-nager” de 75 % à Paris, et de 54 % en province, rappelle Jean-François Martins. Mais ce chiffre révèle de fortes disparités géographiques et sociales. Or, dans ce domaine, le nombre de piscines n’est pas prédictif. » En résumé, la Mairie de Paris veut développer une dimension pédagogique à son plan de rénovation. Pour permettre à tous les petits Parisiens d’apprendre à nager, l’idée est d’étendre les horaires d’ouverture l’été, le soir, à l’heure du déjeuner, et de proposer plus d’activités éducatives, à pratiquer en famille. « L’idée est d’offrir à ceux qui ne partent pas à la mer un complément de natation pendant les vacances », complète encore l’adjoint aux sports.Parallèlement, à la fin du primaire, un « passeport natation à Paris » doit permettre de détecter les enfants qui ne savent pas ou peu nager afin de leur offrir un « soutien aquatique » spécifique.Si tous les investissements ont déjà été votés au Conseil de Paris en décembre 2014, le contenu du projet doit néanmoins encore y être débattu les 29 et 30 juin. Catherine Pacary Journaliste au Monde Airbus-Boeing : le match des commandes continue au Bourget • Mis à jour le Un lundi pour Airbus, un mardi pour Boeing. Les commandes continuaient d’affluer mardi 16 juin, au deuxième jour du Salon du Bourget, principalement au profit de Boeing, cette fois. L’américain a ainsi rattapé puis dépassé son concurrent Airbus, selon des estimations à partir des prix catalogues.Dans l’après-midi, les commandes fermes totales enregistrées par l’avionneur américain s’élevaient à 16,7 milliards de dollars (14,9 milliards d’euros). Celles annoncées par son concurrent européen atteignaient 15,3 milliards de dollars (13,6 milliards d’euros). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Lundi soir, c’est l’européen Airbus qui avait viré en tête, avec 15 milliards de dollars de commandes fermes, contre 4,8 milliards pour le constructeur américain.Contrat néerlandaisPour reprendre l’avantage sur son concurrent européen, Boeing a pu compter sur un énorme contrat, signé avec le loueur néerlandais AerCap, portant sur une commande ferme de 100 Boeing 737MAX-8. Cette future version remotorisée de l’appareil vedette de l’avionneur de Seattle est affichée au prix catalogue unitaire de 106,9 millions de dollars, portant le total de la commande à 10,7 milliards de dollars.Le groupe américain a également bénéficié d’une commande ferme pour 10 Boeing737 MAX par une filiale du groupe bancaire japonais Sumitomo Mitsui Financial (valeur estimée à 1 milliard de dollars) et de deux Boeing 737 par la compagnie indonésienne Sriwijaya Air (valeur catalogue de 200 millions d’euros), qui a assorti ce contrat d’une lettre d’intention pour 20 appareils supplémentaires.Du côté d’Airbus, seuls deux contrats ont été officialisés après le démarrage en fanfare, lundi. L’un a été passé avec la compagnie japonaise à bas coûts Peach Aviation, portant sur trois A320, d’une valeur catalogue de 291 millions de dollars. Par ailleurs, la compagnie taïwanaise Eva Air a signé un protocole d’accord pour l’achat de 4 long-courriers A330-300, un contrat de plus de 1 milliard de dollars.Le brésilien Embraer, troisième constructeur mondial, a, lui, engrangé pour 2,6 milliards de commandes. Et le franco-italien ATR, spécialisé dans les avions régionaux, a déjà annoncé un total de 46 commandes fermes et 35 options, pour un total de près de 2 milliards de dollars.Lors du dernier salon du Bourget, en 2013, Airbus avait enregistré 39,3 milliards de dollars de commandes fermes, contre 38 milliards pour son rival de Seattle. Au total, 115 milliards d’euros de commandes avaient été passés pour l’ensemble de la filière aéronautique.Nouvelle manifestation de taxis contre UberPOP • Mis à jour le Les chauffeurs de taxi parisiens poursuivent leur fronde contre Uber. Trois jours après l’opération d’une cinquantaine d’entre eux contre des chauffeurs UberPOP — de simples particuliers proposant leurs services à prix cassés —, plus d’une centaine de taxis ont convergé vers la capitale, mardi 16 juin, venus des aéroports parisiens en opération escargot. Ils entendaient dénoncer la concurrence de l’application UberPOP et des voitures de transport avec chauffeur (VTC).Le syndicat SUD-Taxis, à l’origine de ce rassemblement, a dénombré « deux cents à trois cents » véhicules au départ de Roissy – Charles-de-Gaulle, contre une centaine selon des observateurs. A Orly, une trentaine de chauffeurs ont empêché la prise en charge de passagers par leurs confrères. Enfin, d’autres taxis se sont réunis porte Maillot et ont pris le périphérique en direction de l’est de Paris, pour converger avec leurs collègues vers Bastille.Lire (édition abonnés) :Saint-Uber et Saint-FiacreLa stratégie de hors-la-loi de UberFace à la colère des taxis, le président de la fédération des VTC, Benjamin Cardoso, a rappelé que « ce ne sont pas les VTC qui doivent être ciblées aujourd’hui, mais véritablement UberPOP, qui est à l’origine du problème des taxis ». Jugeant « inacceptable que les VTC soient de nouveau visées par des manifestations » à cause d’un service — UberPOP — qui « ternit leur image », il a martelé « qu’UberPOP n’est pas dans un cadre légal ».De son côté, le géant américain Uber compte bien faire reconnaître la légalité d’UberPOP et a soulevé à ce propos une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).Lire le reportage :Ils sont devenus chauffeurs pour UberPopStéphane Richard préférerait la vie à trois (plutôt qu’à quatre) • Mis à jour le Anne Eveno Télécommunications : M. Macron ne veut pas moins d’opérateurs en FranceMariages tous azimuts dans les télécoms européensVivendi et Orange lorgnent Telecom ItaliaVodafone et Liberty Global étudient des échanges d’actifsM. Richard a par ailleurs indiqué, mardi, qu’il était en désaccord avec M. Macron quand celui-ci considère que la concentration est l’ennemie de l’investissement. A l’appui de sa thèse, le PDG d’Orange indique qu’aux Etats-Unis, marché très concentré, les investissements ont crû de plus de 50 % entre 2006 et 2013, alors que les investissements des sept principaux opérateurs européens ont baissé de 7 % sur la même période.En France, depuis l’entrée de Free, en 2012, sur le marché des mobiles, les investissements (hors achats de fréquences) des opérateurs se sont inscrits en baisse, respectivement à 7,2 milliards d’euros et 6,9 milliards d’euros en 2013 et 2014, selon les chiffres publiés par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), le gendarme des télécoms. Anne Eveno Journaliste au Monde Pourquoi Marine Le Pen a dû attendre un an pour constituer un groupe au Parlement européen • Mis à jour le Maxime Vaudano, Alexandre Pouchard et Pierre Breteau La présidente du Front national, Marine Le Pen, a annoncé mardi 16 juin être parvenue à former un groupe au Parlement européen avec d’autres formations nationalistes et europhobes. Une nouvelle étape dans un feuilleton débuté en mai 2014 lors des élections européennes et jalonné de rebondissements.Acte I : le bon score du FN aux élections européennesLe soir du 25 mai 2014, Marine Le Pen claironne que le Front national est « le premier parti de France ». La formation d’extrême droite vient d’arriver en tête aux élections européennes avec près de 25 % des voix et 23 élus, devant l’UMP (20 élus) et le PS (13), sur les 74 sièges que compte la France. Découvrir : Qui sont les 74 nouveaux eurodéputés français ?Il manque alors deux élus au Front national pour qu’il atteigne le seuil permettant de former un groupe au Parlement européen (25 élus). D’autres formations nationalistes ont réalisé des poussées en Europe, comme le parti europhobe britannique UKIP (24 élus), la Ligue du Nord en Italie (5), le Parti pour la liberté néerlandais (PVV, 3 élus) ou encore le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, 4 élus).Acte II : les frontistes doublésUn temps courtisés par Marine Le Pen, le UKIP britannique et son chef Nigel Farage refusent de faire alliance avec le FN, dont ils estiment que l’antisémitisme reste « inscrit dans l’ADN ». Rassemblant les Italiens du mouvement 5 étoiles de Bepe Grillo et une transfuge du FN (Joëlle Bergeron), M. Farage double sa rivale française et parvient en juin 2014 à constituer un groupe europhobe plus modéré : l’Europe de la liberté et de la démocratie directe (ELDD).Les quatre alliés du FN (la Ligue du Nord, le PVV, le FPÖ et le Vlaams Belang belge) ne suffisent pas pour créer un second groupe europhobe autour de Marine Le Pen, qui doit compter des membres dans au moins sept pays.Quelles conditions pour former un groupe au Parlement européen ?Le règlement du Parlement européen propose aux députés de « s'organiser en groupes par affinités politiques ». Dans le cas où les membres du groupe nient avoir des des affinités, le Parlement peut apprécier si le groupe a été constitué selon la règle.Chaque groupe doit avoir au moins 25 membres de plusieurs nationalités différentes, et « est composé de députés élus dans au moins un quart des Etats membres », soit sept pays, indique le règlement du Parlement.Acte III : la revanche manquéeEn octobre 2014, l’alliance hétéroclite de Nigel Farage vole en éclat avec le départ de l’écologiste lettone Iveta Grigule pour rejoindre six mois plus tard le groupe libéral de l’Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe. Puisque le groupe ne rassemble que les députés élus dans six pays, le groupe ELDD est obligé de se dissoudre. Marine Le Pen y voit l’opportunité de récupérer certains de ses anciens membres pour constituer enfin son groupe.Mais Nigel Farage l’emporte encore face à la Française, en ralliant quelques jours plus tard le député polonais d’extrême droite Robert Iwaszkiewicz, issu du Congrès de la nouvelle droite (KNP, aux positions négationnistes), ce qui lui permet de reconstituer le groupe ELDD et de couper de nouveau l’herbe sous le pied du FN.Acte IV : le FN rallie des élus et constitue un groupe, sans Jean-Marie Le PenNouveau revirement le 16 juin 2015 : le Front national dépose une demande de constitution de groupe auprès de la présidence du Parlement européen. Selon les informations du Monde, Marine Le Pen a réussi à convaincre deux élus du parti polonais KNP et une élue britannique, Janice Atkinson, exclue du UKIP en mars après que son assistant a été accusé de fausses factures.Avec ces trois eurodéputés de plus, le parti d’extrême droite français a désormais assez d’élus (36) et surtout suffisamment de nationalités représentées (7) pour constituer son groupe. Baptisé « Europe des nations et des libertés », il sera coprésidé par Marine Le Pen et le néerlandais Marcel de Graaff, issu du Part de la liberté de son allié Geert Wilders.Dans ce groupe ne siégeront toutefois ni l’ancien président du FN, Jean-Marie Le Pen, ni l’eurodéputé Bruno Gollnisch, dont les propos racistes et polémiques ont pu heurter des alliés européens potentiels du parti. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Au collège et au lycée, « c’est une hypocrisie d’annoncer des cours jusqu’à début juillet » • Mis à jour le Eric Nunès Pourquoi le mois de juin est celui de l’école buissonnièreOfficiellement fixée au samedi 4 juillet, la fin officieuse de l’année scolaire intervient parfois dès la fin du mois d’avril. « Un voyage de classe mi-mai, le conseil de classe autour de la Pentecôte, l’année scolaire s’est terminée à Pâques pour mon fils, qui est en classe de troisième. Pourquoi ne pas avoir fait ce voyage en juin ? Pourquoi organiser les conseils de classe pendant les heures de cours et faire sauter encore des heures de travail scolaire ? », interroge Brice D., un père parisien. Même constat pour Natella B., à Saint-Denis de la Réunion : « Avec un voyage scolaire en Afrique du Sud, les profs non remplacés, la notation des élèves terminée… la scolarité a pris fin mi-mai. »Options passées en maiEnseignants et parents d’élèves s’accordent pour constater que de nombreuses heures d’enseignement disparaissent dès le retour des vacances de printemps : « La professeur de français s’est occupée d’une rencontre théâtre avec d’autres établissements et ses cours n’ont plus été assurés », rapporte Gérard B. de La Roche-sur-Yon.Les témoignages d’année scolaire écourtée proviennent des quatre coins de la métropole et des DOM-TOM : Roxane J, lycéenne à Lyon, est en vacances depuis le 10 juin. Le fils de Marie V., à Montpellier, n’a eu que deux jours de cours en plus : « C’est une vraie hypocrisie d’annoncer un calendrier officiel des cours jusqu’à début juillet. »Les témoignages de membres du corps enseignant recueillis vont dans le même sens. Concernant les nombreux cours annulés dès le mois de mai, « les options diverses que peuvent choisir les élèves au baccalauréat sont souvent évaluées sous forme d’oraux. Compte tenu du calendrier très contraint du mois de juin, et pour étaler la charge de travail tant des candidats que des professeurs-examinateurs, les lycéens sont donc évalués au mois de mai. D’une part, les élèves sont convoqués une, voire plusieurs fois durant le mois, sur leur temps de cours. D’autre part, des professeurs sont convoqués pour ces oraux et ne peuvent donc pas assurer leur enseignement dans leur lycée d’origine, générant mécaniquement des trous dans les emplois du temps des élèves », explique Frédéric X, professeur.« Un demi-trimestre en moins »En plus des examens à faire passer aux lycéens, « j’ai été convoqué trois jours pour corriger le concours de professeurs des écoles et encore trois jours pour corriger le BTS, et ce dès le 11 mai », illustre encore Nathalie M., professeur de lettres à Marseille. Les enseignants ont le devoir de répondre à ces convocations de leur rectorat, mais leur non-remplacement transforme en gruyère l’emploi du temps des lycéens.Les conseils de classe chronophages et souvent précoces, noircissent encore le tableau. « Dans mon établissement, ils se sont tenus la première semaine de juin. Il n’y avait quasiment plus d’évaluation depuis la semaine précédente. Donc la fin effective de l’année en seconde, c’était le 22 mai. C’est-à-dire six semaines avant la date officielle du 4 juillet. Un demi-trimestre en moins… » décompte Jean S., professeur.« Il faut être prudent dans la critique, met cependant en garde France I., professeur de philosophie à Reims,  je crains qu’en réalité, ce qui est en jeu soit la disparition du baccalauréat comme examen national, et son remplacement par un contrôle continu organisé pendant l’année scolaire. »Le maintien du baccalauréat, vieux de plus de deux siècles, mais qui coûte 1,5 milliard à l’Etat, est en effet source de débat chaque année. Il est devenu un examen banalisé où les taux de réussite dépassent les 90 % dans les séries générales. Et c’est désormais le calendrier de l’Admission post-bac (APB) qui rythme les priorités des lycéens. Eric Nunès Journaliste Encadrement des loyers : la marche à suivre pour contester son loyer Jérôme Porier A qui va profiter l’encadrement des loyers parisiens ?A Paris, 15 % des studios affichent des loyers abusifsCelle-ci peut être contactée par lettre recommandée avec accusé de réception précisant les noms et adresses du locataire et du bailleur, l’objet du litige, une copie du contrat de bail, les éléments de référence et tous les documents utiles pour étayer le dossier (état des lieux, mails, courriers, plans…). La démarche est gratuite et la commission dispose de deux mois pour rendre son avis.« Attention, cet avis n’est pas contraignant, mais la saisine de la commission constitue une étape indispensable avant de porter le litige devant le tribunal d’instance », précise David Rodrigues, juriste à la CLCV. Si le désaccord persiste, la seule solution pour le locataire est de saisir le juge, qui déterminera, le cas échéant, la diminution du loyer.« Caractéristiques particulières »Pour certains logements présentant des caractéristiques particulières (par exemple, un emplacement privilégié, une vue magnifique, une grande terrasse…), un complément de loyer peut être accepté au-delà du loyer de référence majoré. Mais le bailleur doit être en mesure de justifier cette dérogation dans le contrat de bail.S’il estime ces justifications insuffisantes, le locataire peut contester le complément de loyer. « Comme le décret publié le 12 juin ne précise pas exactement ce qui est considéré comme des caractéristiques exceptionnelles, le risque d’une multiplication des contentieux est réel », affirme M. Fréchet. Une perspective qui risque d’entraîner un engorgement de la commission départementale de conciliation dans les prochains mois. Jérôme Porier Journaliste au Monde Les talibans ne veulent pas que l’Etat islamique s’implante en Afghanistan • Mis à jour le Les talibans afghans à l’heure de l’apaisementPour le politologue Ahmad Saeedi, certains soutiens traditionnels des talibans jugent que ces derniers « ont fait leur temps ». A l’inverse de l’EI, les talibans, qui accueillirent Oussama Ben Laden en Afghanistan sous leur régime, n’ont aucune visée expansionniste. Ils limitent leurs attaques à l’Afghanistan où ils visent des cibles « étrangères » ou le gouvernement, l’armée et la police afghans, dans des attaques qui font aussi souvent des victimes civiles.Les extrémistes sunnites de l’Etat islamique ont, quant à eux, plusieurs fois affirmé leur volonté d’étendre leur « califat » autoproclamé au-delà des territoires déjà sous leur contrôle en Irak et en Syrie. Mais, bien que quelques groupes de combattants rebelles en Afghanistan se soient ces derniers mois réclamés de l’EI, ce dernier n’a jamais officiellement reconnu une quelconque implantation dans ce pays.Le chef de l’opposition bahreïnie condamné à quatre ans de prison pour incitation aux troubles • Mis à jour le La Haute Cour criminelle du Bahreïn a condamné, mardi 16 juin, le leader de l’opposition, Cheikh Ali Salman, pour « incitation publique à la haine, acte troublant l’ordre public, incitation à enfreindre la loi et injure aux institutions publiques ». Il a été cependant été acquitté de la charge la plus lourde, celle d’incitation à un changement de régime par la force.Le parti Al-Wefaq (« l’entente ») à majorité chiite a réagi sur son site après la condamnation de son chef de file :« Ce verdict redonne un nouveau souffle à la crise et offre une plus grande légitimité à la mobilisation. Le peuple n’a pas d’autre choix que de poursuivre son mouvement populaire pacifique (…). Le peuple ne rentrera pas à la maison et ne renoncera pas à ses exigences. »« Prisonnier de conscience »Agé de 49 ans, l’opposant avait été arrêté le 28 décembre 2014, accusé d’être l’organisateur des manifestations qui avaient eu lieu en novembre après les élections. Amnesty International a appelé lundi à la libération de Salman, « prisonnier de conscience » n’ayant pas bénéficié d’un procès équitable selon le groupe de défense des droits de l’homme.Le royaume à majorité chiite dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa est secoué par des troubles sporadiques depuis des manifestations massives conduites en 2011. Les autorités ont réprimé ces manifestations, et affirment avoir mené d’importantes réformes politiques et amélioré le contrôle de l’action des forces de sécurité.Basket : Isabelle Yacoubou, l’exubérante des Bleues • Mis à jour le Kozi Pastakia Des cheveux colorés, un physique imposant et une joie de vivre communicative. Isabelle Yacoubou, pivot de l’équipe de France féminine de basket-ball, ne passe pas inaperçue sur le parquet. « C’est une joueuse qui attire l’attention et qui a besoin d’attention, révèle Pierre Vincent, sélectionneur des Bleues de 2008 à 2013. Isabelle peut avoir ses moments où elle s’isole mais elle partage beaucoup avec les autres. Elle aime le contact. »Pendant un match, la no 4 des Bleues se transforme en « showwoman ». Le sourire aux lèvres, Isabelle Yacoubou harangue la foule, communique avec elle, tape dans ses mains, saute partout comme une véritable pile électrique. Son enthousiasme, elle le partage également lorsque le coup sifflet final est donné à l’image de cette chanson de Céline Dion, Pour que tu m’aimes encore, interprétée avec ses coéquipières Jennifer Digbeu et Sandrine Gruda, après leur victoire en demi-finale face à la Russie (81-64) lors des Jeux olympiques de Londres.Mais outre son enthousiasme et ses facéties, Isabelle Yacoubou est surtout une athlète au physique impressionnant (1,90 m pour 100 kg). La jeune femme de 29 ans est parfois surnommée « Baby Shaq » en référence au basketteur américain Shaquille O’Neil dont elle partage le poste. Un surnom qu’elle semble assumer et dont elle s’amuse puisque son pseudonyme sur Twitter est «@shaqoubou ».« Isa est une joueuse dominante, juge Edwige Lawson-Wade, qui l’a côtoyée chez les Bleues entre 2007 et 2013. Je ne connais que très peu de joueuses au monde capables d’arrêter Isabelle Yacoubou. Elle sait se servir de son physique et possède une bonne finition au panier. Elle peut vous mettre 20 points en quinze minutes. » « Elle est capable de smasher, elle est très mobile et très adroite », complète Pierre Vincent.La baroudeuseNée au Bénin, Isabelle Yacoubou rejoint la France à l’âge de 15 ans après la mort de son père. La jeune femme est naturalisée peu de temps après avoir posé ses valises à Tarbes. Une ville dont elle porte les couleurs avec le club local, le Tarbes Gespe Bigorre, durant cinq saisons (de 2005 à 2010) avec un titre de champion national à la clé. La basketteuse atterrit ensuite en Italie où elle jouera pour le club du Famila Schio avant de passer par l’Espagne, la Russie, la Turquie et la Chine, soit cinq pays et cinq championnats différents en cinq ans. Sandrine Gruda, la stakhanoviste des Bleues Encadré :Palmarès d’Isabelle Yacoubou avec l’équipe de France :– médaille de bronze lors de l’Euro des 20 ans et moins, en 2006 ;– première sélection avec l’équipe de France A, le 11 août 2007 ;– championne d’Europe, en 2009 ;– absente du Mondial 2010 ;– médaille de bronze à l’Euro 2011 ;– médaille d’argent aux Jeux olympiques de Londres, en 2012 ;– médaille d’argent à l’Euro 2013 ;– absente du Mondial 2014. Kozi Pastakia Journaliste au Monde Location de voiture : l’UFC-Que choisir dénonce des pratiques peu... louables Frédéric Cazenave L’essor du marché de la location automobile s’accompagne d’un nombre massif et régulier de plaintes de consommateurs, selon l’UFC-Que choisir, qui a décidé de se pencher sur ce secteur et publie mardi 16 juin une étude « Location de voiture : tarifs et pratiques toujours aussi peu louables ! »Principale source de litige : la restitution du véhicule, avec des états des lieux non contradictoires, l’absence d’envoi de devis en cas de réparations ou des prélèvements directs grâce au dépôt de garantie.« Ce dépôt de garantie est le nœud du problème, car en raison du montant qu’il est possible de prélever, 1 500 euros en moyenne, les loueurs font fi des droits de leurs clients. Bien souvent, ils n’envoient même pas de devis et mettent le particulier devant le fait accompli. Ce dernier n’a que très peu de solutions de recours », déplore Maxime Chipoy, responsable des études au sein de l’association. Pour éviter de telle pratique, l’UFC-Que choisir demande le plafonnement des dépôts de garantie au double du montant de la location.Options et surchargesAutre point critiqué par l’association : les options et surcharges pratiquées par les loueurs, qui peuvent considérablement alourdir la facture d’une location automobile. « Les conditions tarifaires d’Avis en comptent 30, celles de Hertz 37… et celles d’Europcar, pas moins de 54 ! Et ce, sans compter les assurances facultatives… », peut-on lire dans l’étude, qui pointe notamment la facturation du second conducteur, et les frais de dossier pour amendes.La première option, qui coûte de 7 à 9 euros par jour, est non seulement injustifiée, mais aussi dangereuse, selon l’UFC-Que choisir, car cela incite à ne pas céder le volant. Quant au deuxième exemple, sachez qu’en cas d’amende, vous devrez payer de 19 à 35 euros de frais de dossier... pour une opération en grande partie automatisée. « Au grand maximum, cela coûte moins de 5 euros au loueur », précise Maxime Chipoy.L’étude s’est aussi penchée sur les pratiques tarifaires selon le pays d’origine du consommateur. L’été dernier, la Commission européenne avait noté l’existence de discriminations liées à l’origine nationale des candidats à la location. Ces pratiques n’ont plus lieu en Europe, affirme l’association, qui a effectué une batterie de simulations… sans toutefois disparaître totalement. Trois compagnies (Hertz, Avis, Budget) font ainsi payer leurs clients nord-américains en moyenne 13 % de moins que les européens pour une location en Europe, souligne l’étude. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Hockey sur glace : les Blackhawks de Chicago remportent la Coupe Stanley • Mis à jour le Les Blackhawks de Chicago ont remporté lundi 15 juin la Coupe Stanley, le trophée de champion de la Ligue de hockey sur glace nord-américaine (NHL), en battant l’équipe de Tampa Bay Lightning dans le sixième match de la finale (2-0). Il s’agit de leur troisième titre de champion en six ans.Tampa Bay, déjà menée 3 victoires à 2 dans la série, n’avait plus le droit à l’erreur avant la sixième manche disputée sur la glace de l’United Center de Chicago. Mais les derniers espoirs de l’équipe se sont envolés dans la deuxième période du match lorsque Duncan Keith a marqué le premier but (38e minute). Une seconde réalisation signée Patrick Kane en fin de match (55e) a définitivement scellé la victoire des Blackhawks. Dans les buts, Corey Crawford a également été très bon, réalisant 25 arrêts dans la rencontre.Pour la première fois depuis 1938, les Chicago Blackhawks ont pu soulever le trophée de champion dans leur salle. Après 2010 et 2013, c’est le troisième titre en six ans pour l’équipe du Michigan, le sixième de son histoire. Duncan Keith, buteur dans ce dernier match et qui aura disputé plus de trente minutes par match en moyenne dans les playoffs, a été élu à l’unanimité meilleur joueur des playoffs, recevant ainsi le trophée Conn Smythe. Jour d’élections municipales à Asnières et Clichy-la-Garenne • Mis à jour le Les électeurs d’Asnières et de Clichy-la-Garenne, deux des principales villes des Hauts-de-Seine, votent depuis 8 heures, dimanche 21 juin, pour le second tour d’élections municipales partielles.Lire :Municipales partielles : la droite en tête dans trois villes des Haut-de-SeineA Puteaux, le clientélisme de la mairie ruine l’oppositionLes Hauts-de-Seine s’offrent une série électorale pour l’étéLe scrutin de l’an dernier avait été invalidé en raison de « pressions » à voter UMP aux abords de plusieurs bureaux de vote, sans toutefois établir l’implication de M. Aeschlimann.Ce nouveau rendez-vous électoral en forme de duels entre le PS et Les Républicains fait figure de test local avant les régionales de décembre. Dans les deux communes, les bureaux de vote sont ouverts jusqu’à 20 heures.Sur la Solitaire du Figaro, Charlie Dalin ne veut pas se contenter de la deuxième place • Mis à jour le Patricia Jolly Avec un père ancien tour manager du groupe Noir Désir, Charlie Dalin a pris le goût d’un certain nomadisme, qu’il a choisi d’exercer sur la mer.La quatrième et dernière étape de la 46e Solitaire du Figaro – qui démarre, dimanche 21 juin, à 17 heures, de Torbay dans le sud de l’Angleterre pour rallier Dieppe en un parcours réduit de 600 à 470 milles en raison d’une météo adverse – a ramené le skipper havrais de 31 ans, 2e au classement général provisoire, à vingt-deux minutes de Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie espoir), sur le lieu de ses folkloriques débuts de coureur au large.« Pour moi, tout a commencé à l’été 2002, juste en face d’ici, à Brixton », a confié Charlie Dalin au Monde avant de reprendre la barre de son Skipper Macif 2015 pour la joute finale. Admis à l’école d’architecture navale de Southampton grâce à une sérieuse motivation, et en dépit d’un anglais plus qu’hésitant, le bachelier de 18 ans s’était – à l’époque – résolu à améliorer son niveau de communication avec les autochtones en campant tout l’été sur l’île de Wight et en cherchant des embarquements pour des régates locales.« J’avais fait de l’Optimist dès l’âge de 6 ans, et je commençais à bien tourner en 420 quand j’ai eu mon bac, même si je n’avais jamais rien gagné, raconte-t-il. Je voulais vraiment faire de la voile mais ça augurait d’une vie un peu précaire, j’ai donc cherché un cursus lié à cette pratique qui me permettrait de vivre tout en comprenant et en optimisant les bateaux sur lesquels je rêvais de naviguer. »Il rencontre un « bobby » retraitéA son arrivée en terre britannique, Charlie s’en va traîner sur les pontons et rencontre un « bobby » en retraite qui l’adopte pour une régate, le soir même. Le courant passe. L’ancien policier le rappelle le lendemain. « J’ai juste capté que quelqu’un était malade et qu’il cherchait un remplaçant. Il m’a montré le matériel de sécurité et une carte marine et, alors que je pensais partir pour trois heures, je me suis retrouvé trois jours en mer pour une course en double de 100 milles entre Cowes et Brixton », s’amuse l’homme qui rêve aujourd’hui de Vendée Globe (tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance).Charlie Dalin quitte Southampton quatre ans plus tard, son diplôme d’ingénierie navale en poche et de nombreux milles nautiques au compteur. Pour pouvoir financer ses projets personnels de « voileux », il passe un an à Stockholm (Suède) à faire l’interface entre les architectes du projet Ericsson pour l’édition 2008-2009 de la Volvo Ocean Race (course autour du monde en équipage avec escales) et le chantier qui se trouve à Valence (Espagne). Puis il rejoint un chantier naval en Thaïlande, avant de mettre le cap sur Sydney (Australie) où il participe à la construction d’un maxi-trimaran.Deuxième à la Mini-Transat 2009Sa première course en solo est la Mini-Transat 2009 sur un Pogo 2 [bateau de série de 6,50 m], baptisé Cherche Sponsor Charlie Dalin.com. « Je dévorais Voiles et Voiliers auquel mes grands-parents m’avaient abonné quand j’étais petit, explique-t-il, et j’étais attiré par le large, mais je voulais vérifier si j’étais vraiment fait pour ça, et la 'Mini' était la solution la moins coûteuse ». Il remporte la première étape et termine deuxième au classement général, rassurant au passage sur ses qualités de gestionnaire le banquier qui lui avait consenti un découvert de 25 000 euros sans frais. « J’avais bouclé mon projet en dépensant seulement 19 000 et j’ai revendu mon bateau quelques semaines plus tard au salon nautique, ce qui m’a permis de rembourser », dit-il.Alors qu’il cherche en vain un partenaire pour participer à la Route du Rhum, en Class 40 (monocoque de 13,20 m) cette fois, il est embauché pour six mois par le bureau d’études qui travaille à l’optimisation du monocoque de 60 pieds (18,24 m) Brit Air d’Armel Le Cléac’h à Port-La-Forêt (Finistère). Fin 2010, la petite compagnie d’aviation se retire du milieu de la voile mais Charlie Dalin est contacté par Keopsys, une entreprise costarmoricaine de consulting en ingénierie qui l’a repéré sur la Mini-Transat. Ils embarquent ensemble pour deux saisons de Figaro 2, ces monotypes de 10,10 m qui servent depuis 2003 de support à la prestigieuse Solitaire du Figaro.23e position pour sa première Solitaire du FigaroSa candidature au Pôle d’entraînement Finistère Course au Large est accepté en 2011. Il commence à s’entraîner à Port-La-Forêt avec l’élite des Figaristes, et sa fierté en prend un coup. « J’ai un peu ramassé les bouées la première année », souffle-t-il. Il termine sa première Solitaire du Figaro en 23e position, à Dieppe, à l’endroit même où la course s’achèvera en milieu de semaine. « J’avais enfin mon premier vrai sponsor, explique-t-il, mais j’étais paralysé par la pression et je perdais mon feeling sur l’eau. Je passais mon temps à essayer d’analyser, de comprendre pour pallier mon manque d’expérience ».L’année 2012 sert d’accélérateur à son apprentissage. Vieux briscard de la classe Figaro, Gildas Morvan l’embarque à bord de son Cercle Vert sur lequel ils remportent, en avril, la Transat AG2R entre Concarneau et Saint-Barthélémy (Antilles). Fin juin, Charlie Dalin se classe 14e de la Solitaire du Figaro. « J’étais dans les dix premiers à chaque début d’étape, se souvient-il, et je maîtrisais de mieux en mieux le bateau, mais je m’écroulais en général dès la première nuit ». Son sponsor jette l’éponge et le jeune skipper entame la saison 2013 sur le circuit M34 (monotypes de 10,34 m) sous la houlette de Nicolas Troussel, vainqueur des éditions 2006 et 2008 de la Solitaire du Figaro. L’équipage termine 3e du Tour de France à la voile.« Skipper à fort potentiel »« J’étais régleur de spi [voile d’avant] et chargé des performances du bateau, explique Charlie Dalin. Ça m’a permis de combler mes lacunes en matière de placement, de ralliement, de navigation au contact. On était huit à bord avec chacun une spécialité et on apprenait beaucoup les uns des autres ». La même année, il gagne la mythique course anglaise du Fastnet -entre Cowes et Plymouth et passant par le célèbre phare éponyme de mer d’Irlande- dans la série Figaro 2 avec une équipière britannique. Décidément, ce support est fait pour lui. Un démâtage la première nuit de la Transat AG2R qu’il dispute à nouveau avec Gildas Morvan au printemps 2014 lui donne « la hargne ». « J’ai remis mon propre Figaro à l’eau dès le surlendemain pour m’entraîner, dit-il. Et j’ai terminé 3e de la Solitaire fin juin. » C’est à cette progression qu’il doit son admission dans la sélection Macif qui retient chaque année depuis 2008 et pour deux saisons un skipper à fort potentiel ayant déjà participé à la Solitaire du Figaro.« Cette saison, j’ai l’impression d’avoir à nouveau passé un palier, se réjouit Charlie Dalin, qui a terminé 2e de la Solo Basse-Normandie, à 18 secondes de Yann Eliès, puis encore 2e à 33 secondes du même adversaire, mercredi 17 juin, à Torbay. Je finirai par le battre. Pendant les trois premières étapes de cette Solitaire, j’ai réussi tout faire. A naviguer tout en m’alimentant bien et en me ménageant des plages de repos… Depuis l’an dernier, j’ai pris un préparateur mental qui m’aide à transformer la pression en énergie positive. »Dalin et Eliès se connaissent bien. Le premier a fait partie de l’équipe de routage du second sur le MOD 70 Paprec (multicoque de 21,20 m) lors de la Route du rhum de novembre 2014.« Je ne suis pas en excès de confiance, mais la route est longue et il peut encore se passer énormément de choses sur cette solitaire », espère Dalin, qui n’a pas oublié qu’en 2003, Armel Le Cléac’h avait ravi la victoire finale à Alain Gautier pour 13 secondes. « Je m’attendais à les retrouver, lui et Xavier Macaire [3e au classement général provisoire sur Skipper Hérault] sur mon chemin car ils sont impressionnants depuis le début de saison, note Yann Eliès. Mais Charlie manque peut-être encore un peu de maturité et de maîtrise du support quand il n’y a pas de vent. »Vainqueur des éditions 2012 et 2013, Yann Eliès vit, à 41 ans, une saison de rêve sur Figaro 2. Premier de la Solo Basse-Normandie et de la Solo Maître Coq, et troisième de la Solo Concarneau, il est monté sur le podium des trois premières étapes de cette Solitaire 2015 (2e, 3e et 1er). « Ça a l’air simple, mais ça ne l’est pas, dit-il de cette course qu’il dispute pour la seizième fois. Je ne maîtrise que d’un cheveu à chaque fois. Ce qui me sauve, c’est que j’arrive à prendre ça comme un jeu et que je me fais plaisir. »Lire :Yann Eliès s’impose dans la troisième étape de la Solitaire du « Figaro »Etapes :Bordeaux (Pauillac) – Sanxenxo (Espagne) : Départ le 31 mai, 461 milles nautiques (853 km)Sanxenxo (Espagne) – La Cornouaille via l’Ile d’Yeu : Départ le 7 juin, 522 milles nautiques (966 km)La Cornouaille – Fastnet Rock – Torbay (Irlande) : Départ le 14 juin, 602 milles nautiques (1 115 km)Torbay (Irlande) – Dieppe : Départ le 21 juin, 470 milles nautiques (1 111 km)Classement général provisoire après trois étapes sur quatre : 1er : Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie Espoir) ; 2e : Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) ; 3e : Xavier Macaire (Skipper Hérault)   Patricia Jolly Journaliste au Monde Renaud « arrive » avec un nouvel album après six ans d’absence • Mis à jour le Renaud l’annonce en une du Parisien, samedi : « J’arrive ». Le chanteur, qui n'a plus publié d'album depuis Molly Malone en 2009, a écrit quatorze nouvelles chansons et compte très prochainement enregistrer un nouveau disque, selon ses propos rapportés le 20 juin par le quotidien.« J'ai écrit quatorze chansons, je veux les enregistrer vite », assure l'auteur de Mistral gagnant, que le quotidien a très brièvement rencontré à L'Isle-sur-la-Sorgue, la commune du Vaucluse où il est désormais installé.D'une voix rauque et un peu chevrotante, le chanteur a confirmé à la mi-journée sur RTL s'être « remis à écrire » depuis « quinze jours ». Renaud annonce un retour « bien avant l'année prochaine, en septembre ».Thierry Séchan, le frère de Renaud, confirme dans les colonnes du Parisien qu'il a écrit « douze, quatorze chansons » qu'il compte enregistrer à Bruxelles très prochainement. Le frère précise : « Il a fait toutes les paroles. Et les musiques ont été composées par son bassiste Michaël Ohayon et son gendre, le chanteur Renan Luce, qui a fait quatre musiques. L'album est presque terminé. »Renaud, ex-chroniqueur à Charlie Hebdo, a notamment écrit un titre intitulé J'ai embrassé un flic, en « référence à la manifestation du 11 janvier, à ses amis de Charlie et aux deux policiers tués pendant les attentats », ajoute le frère du chanteur. « Pour l'instant, il ne peut pas chanter »« Pour l'instant, il ne peut pas chanter », souligne néanmoins Thierry Séchan : « Trop de cigarettes, trop de Ricard. Il faut d'abord qu'il trouve un ORL. C'est indispensable. » Pour autant, le chanteur, qui a connu de nombreuses périodes de dépression et vient de fêter ses 63 ans « va bien », selon son frère.Le slameur Grand Corps Malade, l'un de ceux qui ont repris ses chansons dans les deux albums hommage La bande à Renaud parus l'an dernier, fait partie de ceux qui lui ont redonné envie d'écrire, confirme Renaud.Fin mai, un sondage a désigné Mistral gagnant, sa ballade de 1985, comme la « chanson française préférée de tous les temps », devant « Ne me quitte pas »,  de Brel, et  « L'Aigle noir », de Barbara. L'activité discographique du « chanteur énervant » s'est sérieusement ralentie depuis vingt ans. Son dernier album de chansons inédites – Rouge sang – remonte à 2006, Renaud n'ayant depuis publié qu'un album d'adaptations de chansons irlandaises baptisé Molly Malone.Absent des studios et de la scène depuis de longues années, celui qui avait signé en 1985 les paroles de SOS Ethiopie a simplement participé en novembre dernier à l'enregistrement d'un titre collectif caritatif contre l'épidémie Ebola.Attaque suicide des Chabab contre une base des renseignements à Mogadiscio Marché à Mogadiscio, la veille du début du ramadan.Crédits : FEISAL OMAR / REUTERSDes combattants islamistes Chabab ont lancé dimanche 21 juin une attaque suicide contre une base des services de renseignement dans la capitale somalienne Mogadiscio, ont annoncé des responsables de la sécurité. L’assaut a été repoussé.Selon le ministre de l'Intérieur somalien, les trois assaillants ont été tués, tandis que les forces de sécurité n'ont pas subi de pertes. « Les assaillants ont utilisé une voiture piégée pour pénétrer dans le complexe. Il y a eu un intense échange de coups de feu », a déclaré un responsable de la sécurité somalienne.Trois corps ont été montrés à la presse par les services de sécurité après l'attaque, qui intervient au début du mois du ramadan, une période où les Chabab, liés à Al-Qaïda, ont intensifié leurs attaques ces dernières années.Le groupe armé islamiste a revendiqué la responsabilité de l’attaque et déclaré à Reuters avoir « attaqué le centre de formation de la sécurité nationale ».Les Chabab, littéralement « les jeunes », à la tête d'une insurrection armée depuis 2007, attaquent régulièrement les autorités de Mogadiscio. Défaits sur le terrain militaire par la Force de l'Union africaine (Amisom) qui épaule l'embryon d'armée somalienne, ils multiplient les attaques, les attentats et les actions de guérilla dans le pays.Le premier ministre indien participe à la première journée du yoga • Mis à jour le Le Premier ministre indien Narendra Modi lui-même s’est livré en public à des exercices de yoga, à l'occasion de la première journée internationale du yoga, qui a réuni des dizaines de milliers de personnes à New Delhi le dimanche 21 juin.Avant de prendre la tête d’une manifestation qui a réuni plus de 35 000 personnes, celui qui veut renforcer la place du yoga comme élément central de la culture indienne a déclaré : « le yoga, c'est plus que de l'exercice physique. Nous ne faisons pas que célébrer une journée. Nous entraînons l'esprit humain à ouvrir une nouvelle ère de paix ». Tout de blanc vêtu, à l'exception d'une écharpe aux couleurs du drapeau national, il s’est félicité de l’adoption par l'ONU de son idée d'une journée internationale du yoga. Puis il est ensuite descendu de la scène, a retiré ses lunettes, et pris part à la session géante, sur un tapis, parmi la foule, alors qu'il n'était censé que prononcer un discours.Des manifestations similaires, bien que de moindre ampleur, étaient prévues dans d'autres pays, notamment en Grande-Bretagne sur les bords de la Tamise.Le chef de l'exécutif indien – un végétarien strict pratiquant le yoga quotidiennement – a fait de cette Journée internationale un moment fort du programme politique de son gouvernement nationaliste hindou, 13 mois après son arrivée au pouvoir.La star Amitabh Bachchan réquisitionnéePour cette journée, écoles, casernes et prisons avaient été encouragées à mettre sur pied leur session. La superstar de Bollywood Amitabh Bachchan a aussi été enrôlée dans cette promotion et de nombreux fonctionnaires avec de l'embonpoint ont été incités à pratiquer quelques postures pour s'assouplir. Le Premier ministre a même crée un ministère à part entière pour la promotion du yoga, de l'Ayrveda et des autres pratiques traditionnelles indiennes.Cependant, les préparatifs de cette Journée ont suscité la polémique au sein des minorités religieuses en Inde qui accusent le gouvernement de pousser son programme pro-hindou dans un pays séculaire. Des groupes musulmans ont critiqué le fait que le chant « Om » émis pendant la pratique du yoga, ainsi que certains positions – comme la « salutation au soleil » –, ont des connotations hindouistes et s'opposent à l'islam. A Paris aussi, des milliers de personnes se sont installées pour une session de yoga dimanche matin, sous la tour Eiffel. Comme à Bangkok, Séoul et Pékin.Téléphonie mobile : offre de SFR pour racheter Bouygues Telecom • Mis à jour le SFR, propriété du magnat des télécoms et médias français Patrick Drahi, a formulé une offre de rachat de Bouygues Telecom pour « un peu plus de dix milliards d'euros », affirme Le Journal du dimanche le 21 juin. Cette offre a été confirmée par une source proche de Martin Bouygues au Monde. Un conseil d’administration est prévu mardi pour l’examiner.Les négociations avec M. Drahi durent depuis environ trois semaines. Et même si Bouygues n’est a priori pas vendeur, il va être difficile de résister à cette proposition, selon cette même source. Un autre proche du dossier souligne : « l'opération valorise Bouygues Telecom presque autant que tout le groupe, ce sera très difficile pour Martin Bouygues de refuser ».« Patrick Drahi propose de payer en cash » au moyen d'un emprunt auprès de BNP Paribas, ajoute le Journal du dimanche, selon lequel le montant avancé est « très élevé, de 25 % plus cher que les 8 milliards estimés par les marchés » pour Bouygues Telecom.Cette annonce ne plaît en tout cas pas au ministre de l’économie, Emmanuel Macron, pour qui la consolidation n’est pas « souhaitable » aujourd’hui pour le secteur. Réagissant rapidement à l’annonce de l’offre, le ministre réaffirme dimanche son credo en la matière : selon lui, la concentration reste l’ennemie de l’investissement. Il estime que « le temps n'est pas à des rapprochements opportunistes, auxquels plusieurs peuvent trouver un intérêt qui ne retrouve pas ici l'intérêt général ». Cependant, seule l'autorité de la concurrence pourrait faire capoter le deal. L'accord avec Xavier Niel (patron d’Iliad, la maison mère de Free, et actionnaire du Monde à titre individuel) sur la cession de son réseau d’antennes et d’une partie des fréquences de Bouygues Telecom, conclu lors de l'assaut avorté sur SFR en 2014, pourrait être réactivé.Lire :Télécommunications : M. Macron ne veut pas moins d’opérateurs en FranceBouygues Telecom prévoit finalement la suppression de 1 404 postesStéphane Richard prône le passage à trois opérateursL'opération avait ouvert la voie à la formation du groupe Numericable-SFR qui a depuis absorbé Virgin Mobile et Telindus, tandis que sa maison mère Altice, pilotée par Patrick Drahi, a pris le contrôle de Portugal Telecom et de Suddenlink Communications, le septième câblo-opérateur américain.Courses de dronesLe sport mécanique de demainVous rêvez depuis toujours de piloter à toute allure les « pods » de La Guerre des étoiles ? Votre souhait pourrait bientôt être exaucé. Depuis quelques mois, des amateurs se sont lancés dans l’organisation de courses de drones « en immersion » : grâce à une caméra fixée sur l’appareil et raccordée à des lunettes spéciales, ils pilotent, comme s’ils étaient à bord, des machines capables de voler à plus de 100 km/h.A la frontière entre l’aéromodélisme et le jeu vidéo, cette pratique, appelée « FPV Racing », (FPV pour first person view, ou pilotage en immersion), a vu le jour en 2014 et se développe à grande vitesse aux quatre coins du monde. Les 6 et 7 juin, une centaine de pilotes se sont retrouvés près de Chartres pour participer à la FPV Race 28, la plus grande compétition de ce type jamais organisée en Europe. Une expérience inédite, à l’allure de kermesse high-tech, où la discipline cherche encore ses marques. Au programme : crashs en série, bourdonnement infernal et palpitations assurées.L’explosion du FPV Racing« Quand on y goûte, on devient accro »Le spectacle : frustrantDrones, crashs et bidouilleUn circuit trop techniqueL’explosion du FPV RacingLe spectacle : frustrantDrones, crashs et bidouilleUn circuit trop technique« Quand on y goûte, on devient accro »L’explosion du FPV racing Des pionniers de Haute-Savoie aux stades de CalifornieCe sont eux, les « Star Wars guys ! ». Le sourire grand comme lui, Scot Refsland, un Américain d’une quarantaine d’années venu spécialement pour la course, s’émerveille de rencontrer, enfin, ceux qui ont permis au drone racing de décoller. Une bande de copains de Haute-Savoie, qui, grâce à quelques vidéos Youtube et des millions de vues, ont offert une visibilité mondiale à cette jeune pratique et contaminé tout un tas de nouveaux adeptes.Tout a commencé l’an dernier, raconte Hervé Pellarin, fondateur du club de modélisme Airgonay, à l’origine des fameuses vidéos. En tailleur sur la pelouse, chapeau de paille sur le crâne, il regarde distraitement les mini-racers, des drones de courses, en phase de qualification, filer à quelques mètres de là. En septembre 2014, lui et ses camarades n’imaginaient pas que leur petit hobby prendrait bientôt une telle ampleur, quand ils pilotaient leurs drones dans leur coin, avec autorisations de la mairie et de l’Office national des forêts.« On a fait ce truc comme on se casse la gueule d’une chaise »« On commençait à bien se marrer à faire la course comme des cons ! Et un jour, on a fait cette vidéo. » On y voit, en vue subjective, leurs mini racers, équipés de LED, se tirer la bourre à toute allure, frôler le sol, slalomer entre les arbres… La vidéo, qui rappelle les courses de pods de la saga de George Lucas, est partagée des milliers de fois sur Internet et reprise par les médias du monde entier. Hervé est sonné : « Quand la télé japonaise t’appelle à 7 heures un lundi matin, tu ne comprends rien. Pour moi, ce n’était qu’une vidéo de plus. Jamais je n’aurais pensé que ce serait un bordel pareil. Jamais je n’aurais pensé que ça allait donner naissance à une discipline. On a fait ce truc comme on se casse la gueule d’une chaise. »« C’est le sport mécanique de demain »Cette activité, qui jusqu’alors ne réunissait que quelques groupes de copains, isolés un peu partout sur la planète, prend alors une autre dimension. Noël approche, de nombreux internautes, impressionnés par la vidéo, en profitent pour s’équiper. Le nombre de pilotes se multiplie, des groupes Facebook et des forums se créent, où les plus aguerris conseillent les novices, et où de petites rencontres s’organisent. « Ça a réveillé quelque chose chez la génération Star Wars, analyse Hervé. On est passés de spectateurs à acteurs, on a pris les commandes. On se prend des claques émotionnelles en restant assis sur sa chaise, et c’est plus complet que le jeu vidéo : tu fabriques ton bébé et tu le fais voler. »Harmoniser les pratiquesMais pour en faire une véritable discipline et organiser des événements importants, il faut harmoniser les pratiques. « Imaginez qu’au foot, les ballons et les terrains ne fassent pas la même taille ! » C’est pour ça que Frédéric Theurel est venu, ce jour-là, assister au championnat. « Je viens voir ce qui fonctionne, ce qu’on doit garder ou pas », explique le président du club Fun Fly de Lognes, membre de la Fédération française d’aéromodélisme (FFAM). Objectif : élaborer un règlement national d’ici à l’automne, validé par la FFAM, qui pourrait s’appliquer aux courses de 2016.Parmi les points à déterminer, les normes de sécurité, le type de circuits, le mode de qualification, mais aussi la taille des machines. « Il faut qu’on la limite, sinon ils vont finir par apporter des monstres ! Il faut éviter la course à l’armement, sinon certains pourront s’acheter une Ferrari, et d’autres une 2CV. »D’autres choses restent à harmoniser, comme par exemple… le nom de la discipline. Parle-t-on de « drone racing », comme sur l’affiche du championnant FPV Race 28 ? De « quad racing » ? De « FPV racing » ?En Californie, un show à l’américaineFrédéric Theurel n’est pas le seul à être venu prendre des notes. Notre Américain, si enthousiaste à l’idée de rencontrer les « Star Wars guys », ne s’est pas déplacé de Californie pour le simple plaisir des yeux. Du 15 au 17 juillet, Scott Refsland organise à Sacramento un important championnat de « drone racing ». Quelque 200 pilotes sont attendus dans le stade de foot, capable d’accueillir 10 000 spectateurs. Sponsorisé par la NASA, l’événement se veut un véritable spectacle. Le spectacle : frustrant« Je suis un peu déçu, on ne peut pas s’approcher. » Accoudé sur la barrière en bois, Mohamed, 44 ans, a fait deux heures de route avec son camarade Jean-Louis pour assister à la course. Mais une fois sur place, ils ne voient pas grand chose. Pour des raisons de sécurité, le public doit être parqué à 50 mètres du circuit, selon les normes fixées par la Direction générale de l’aviation civile. « C’est le tout-sécuritaire ! râle Jean-Louis, passionné de modélisme depuis des années. Et puis, on aimerait bien discuter avec les pilotes, c’est frustrant de ne pas pouvoir le faire. » Comme la plupart des personnes venues assister à la compétition, les deux compères pratiquent eux-mêmes le FPV et aimeraient glaner quelques conseils auprès des compétiteurs. « L’année prochaine, on va leur mettre une misère ! » promet-il dans un éclat de rire.« Light show »Dans le public, clairsemé, certains initiés se sont toutefois montrés prévoyants, et ont apporté leurs propres lunettes FPV, qui leur permettent de se connecter aux fréquences des drones et de capter leurs images. D’autres suivent sur leur smartphone la compétition, dont les images sont retransmises en direct sur Internet. Sur place, un écran géant manque à ses promesses : chargé de rediffuser des vidéos issues des drones, il est la plupart du temps hors service, jusqu’au coup de vent fatal qui le plaquera au sol jusqu’à la fin de la compétition. « On a eu des problèmes techniques, regrette Cédric Chauveau, l’organisateur de l’événement. L’écran, c’était la condition pour que ce soit intéressant pour le public. »Ce premier événement d’ampleur a avant tout été pensé pour les pilotes, pas pour le public. Mais ici, certains ont déjà d’autres ambitions, à l’instar de Scot Refsland. En juillet, il organisera une course en Californie, dans un stade de Sacramento. Pour lui, le « show » est primordial : pas question de décevoir les 10 000 spectateurs espérés. Chaque drone sera identifié par une lumière colorée, pour mieux s’y retrouver parmi les compétiteurs. Il travaille même sur une application mobile permettant de se connecter en direct sur les images retransmises par le mini racer de son choix. Et ce n’est pas tout : les drones seront au cœur d’un « ballet », un « light show » à la tombée de la nuit, en guise de clôture de l’événement.Drones, crashs et bidouilleIls mesurent environ 25 centimètres, pèsent moins d’un kilo et peuvent foncer jusqu’à 120 km/h. Le grand public les appelle « drones », un terme que la plupart des pilotes évitent, lui reprochant sa connotation militaire. Eux préfèrent les mots « mini racers », « multirotors » ou « quadcopters ». Ces petites machines nerveuses, équipées d’une caméra, retransmettent en direct les images de leur course dans les « lunettes FPV » de leurs propriétaires, qui les pilotent ainsi « en immersion », comme s’ils étaient à l’intérieur de l’engin.Ils n’ont rien des drones rutilants au design futuriste proposés dans la plupart des boutiques. Ici, c’est l'efficacité qui prime : le châssis est à nu, les fils dépassent et les batteries sont parfois fixées par un simple élastique. La machine est ainsi allégée, mais mal protégée : le moindre crash peut être fatal, et il faut passer par la case bricolage avant de redémarrer. Tous les compétiteurs sont d’ailleurs venus équipés de leur boîte à outils, de pièces de rechange, et notamment d’un stock conséquent d’hélices, premières victimes des prouesses des pilotes. Budget approximatif : entre 500 et 1 000 euros pour s’équiper d’un mini racer et des lunettes assorties.Le jour de la course, pour la première fois, les pilotes voleront simultanément à six. Jusqu’ici, les technologies existantes, qui n’étaient pas prévues pour les courses de drones, ne permettaient que de piloter à trois ou quatre. Au-delà, les fréquences se chevauchaient et il n’était pas rare de recevoir, dans ses lunettes, les images d’un concurrent… Cette fois, des émetteurs ont été conçus spécialement pour être testés à six lors de la course de Chartres. Avec succès.Un circuit trop techniqueLes petits cyprès apportés par le paysagiste ont l’air bien fragiles face aux hélices acérées des mini racers, qui les frôlent à toute vitesse. Mais qu’on ne s’y trompe pas : vus du drone, les arbrisseaux, dispersés tout au long du circuit, sont impressionnants. Pliés au gré des caprices du vent, ils deviennent un obstacle imprévisible pour les pilotes. Dans la « forêt artificielle », qui en regroupe douze sur une petite distance, l’erreur ne pardonne pas. « C’est la zone de la mort ! » commente un pilote.Ce circuit, long de 400 mètres, exige une sacrée maîtrise : il faut slalomer entre les arbres, passer sous les « airgates », ces demi-cerceaux plantés dans le sol, et ne manquer aucune étape, sous peine de pénalité. Une configuration « trop technique », regrettent beaucoup de pilotes, qui les pousse à jouer à sécurité, plutôt que la vitesse. Car l’objectif est, à chaque fois, de boucler trois tours sans s’écraser. Une mission plus difficile qu’il n’y paraît : moins de la moitié des pilotes y sont parvenus lors de la première manche des qualifications.Juges et assistantsAu top départ, certains filent, d’autres se vautrent au bout de quelques secondes. Certains, même, ne décollent tout simplement pas. En cas de crash, un « commissaire de piste », équipé d’un casque et d’un gilet jaune, se rue vers la machine pour la remettre à l’endroit, prête à décoller à nouveau, sauf en cas de dégât matériel trop important.« Quand on y goûte, on devient accro »Il est 10 heures sur le terrain du club d’aéromodélisme de Chartres. Le soleil commence à l’emporter sur la brise fraîche du matin, la sono diffuse un mélange douteux de Daft Punk, Claude François et Les Choristes, et les pilotes s’entassent à l’entrée du stand du contrôle technique, passage obligatoire avant le démarrage de la course. On se salue, on compare son matériel, on soupèse les machines et on se vanne déjà. Parmi la centaine de pilotes venus aujourd’hui des Alpes, de Bretagne, de Paris, de Metz ou encore de Suisse ou de Belgique, certains se serrent la main pour la première fois. Mais la plupart s’étaient déjà rencontrés en ligne, sur des forums ou des groupes Facebook consacrés au FPV racing.« Où sont les filles ? » braille l’un d’eux dans un sourire potache. Nulle part : ici, la totalité des pilotes sont des hommes, du « post-ado geek » au senior féru d’aéromodélisme. « Au moment des inscriptions sur le site, on a eu bon espoir d’avoir un fille en voyant un prénom qui nous a laissé douter… Mais c’était un garçon », regrette Cédric Chauveau, du club d’aéromodélisme de Chartres, organisateur de l’événement. « Pourtant, il n’y a aucune raison que ce soit plus pour les hommes que pour les femmes », poursuit-il.« Je me suis crashé au bout de quatre secondes ! »Ceux-ci ont en tout cas massivement répondu à l’appel. Plus de 200 pilotes ont souhaité s’inscrire à la course, mais seule une centaine était acceptée. Avec les limitations techniques, qui ne permettent pour le moment qu’à 6 personnes de voler simultanément, faire passer une fois tous les pilotes nécessite au moins trois bonnes heures. Et cela fait parfois des déçus. « Je suis frustré, je me suis “crashé” au bout de quatre secondes ! » regrette Arnaud, qui avait attendu longtemps son tour.Certains enchaînent les galères matérielles, comme Laurent Tilliet, 29 ans, venu de Fontainebleau : sa caméra l’a lâché, son contrôleur de vitesse a « cramé » et, une fois les réparations effectuées, la connexion vidéo avec son drone a été perturbée en pleine course. Crash assuré. « Pourquoi moi ? » se désespère le pilote, dont les mésaventures ont fait grimper le stress. « Cette course, c’est quelque chose que j’attendais énormément », confie celui qui a commencé le mini racer à Noël. « Je me suis beaucoup investi, en temps, en argent, dans la construction de la machine, dans l’entraînement. » Alors au moment de passer aux commandes, ses mains « tremblent comme une feuille morte ». Objectif : passer, malgré tout, les phases de qualification avant que les choses sérieuses ne commencent avec les 48 meilleurs pilotes.« Si on panique, on est foutu »Il se murmure déjà certains noms de vainqueurs potentiels, des pilotes de qualité dont l’habileté force l’admiration de leurs camarades de jeu. Parmi eux, Laurent Lombard, qui pratique le mini racer depuis six mois seulement. Ce compositeur francilien de 50 ans, féru d’aéromodélisme, a remporté en mai sa toute première course, aux Marmousets (Val-de-Marne), face à une trentaine de pilotes. Malgré cette performance, ce champion réservé ne croit pas sa place acquise en finale du FPV Race 28. « Rien n’est fait. Il suffit de toucher un arbre, et c’est fini. » Alors, « comme dans toute compétition, il y a le stress, le trac, la perte de moyens… » Lui compte « la jouer cool en quarts de finale », pour réussir à boucler les trois tours de circuit sans crash. « Mais à partir de la demie, il va falloir commencer à envoyer. » Cette demi-finale, malheureusement, il n’y participera pas, son drone s’est écrasé en quarts de finale après avoir, comme il le redoutait, touché un cyprès.« Laurent est disqualifié ? Oh non… » Hugo Madignier est déçu : il vient de perdre un de ses plus talentueux concurrents. Ce pilote, un des plus jeunes de la compétition, est aussi l’un des plus doués. Déjà doté d’une petite notoriété dans le milieu, il est carrément sponsorisé par des fabricants de mini racers et de batteries, qui lui confient du matériel à tester et apposent leur logo sur ses vidéos. Ses mains à lui ne tremblent pas. « Le plus important, c’est le calme. Si on panique, on est foutu. Une erreur, et on est au sol. » Sa trajectoire est rapide, précise, parfaitement maîtrisée. Il accède, sans difficulté, à la finale. Le résultat d’un entraînement quotidien : « Quand on y goûte, on devient accro. » Derrière lui, ses camarades du club de Haute-Savoie Airgonay, pionniers du FPV racing, encouragent leur « poulain », qui, comme à son habitude, fait preuve d’un flegme déconcertant. Ce qui ne suffira pas à le sauver. La concurrence est rude, et malgré son talent, sa machine subit plusieurs crashs. L’un d’eux lui sera fatal.TexteMorgane TualPhotos et vidéosAntonin SabotImages de caméras embarquées avec l'aimable autorisation de Parrot, Hugo Madignier, et Benoit Couturier. Affaire Ioukos : la Belgique va débloquer les comptes des ambassades russes Le ministre belge des affaires étrangères, Didier Reynders, a annoncé samedi 20 juin le « déblocage », partiel dans un premier temps, des comptes des ambassades russes en Belgique qui avaient été gelés en application d'une décision de justice, suscitant la colère de Vladimir Poutine.Lire (en édition abonnés) :Affaire Ioukos : le gel des avoirs complique encore les relations avec MoscouLe ministre s'exprimait devant des journalistes belges l'accompagnant en déplacement officiel en Chine avec le roi Philippe. Ses propos ont été confirmés à l'AFP par un porte-parole de son ministère, Henrik Van de Velde. Le déblocage concerne dans un premier temps les comptes détenus par l'ambassade de Russie et les représentations permanentes russes auprès de l'UE et de l'Otan dans la banque ING, a dit M. Van de Velde.Les menaces de Moscou« Une solution a été trouvée pour débloquer en priorité ces comptes-là, qui sont les comptes de fonctionnement des ambassades, et le reste va suivre », a affirmé le porte-parole, citant les mots du ministre devant la presse à sa descente d'avion à Wuhan (Chine). Le ministère belge des affaires étrangères, a-t-il souligné, a « joué les rôles de bons offices entre les cabinets d'huissiers de justice [qui avaient exécuté la décision de gel] et les créditeurs », actionnaires de l'ex-groupe pétrolier Ioukos, réclamant cette saisine d'avoirs du gouvernement russe.La Cour d'arbitrage de La Haye avait condamné la Russie en 2014 à verser une indemnité de 50 milliards de dollars (37 milliards d'euros) aux actionnaires de Ioukos, groupe démantelé après l'arrestation en 2003 de l'oligarque et opposant au Kremlin Mikhaïl Khodorkovski. Les autorités russes n'ayant pas respecté cette injonction, les actionnaires avaient obtenu en compensation de faire geler des actifs russes notamment en Belgique et en France.Depuis 48 heures, Moscou émettait de vives protestations, menaçant les gouvernements français et belges d'appliquer des mesures identiques sur le territoire russe. « Nous allons défendre nos intérêts par voie de justice. Notre position est claire : la Russie ne reconnaît pas l'autorité de ce tribunal », avait déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine en allusion à la Cour de La Haye.Copa America : l'Argentine et l'Uruguay qualifiés sans convaincre • Mis à jour le L'Argentine et l'Uruguay ont décroché, samedi 20 juin, le résultat qui leur a permis de poursuivre leur route dans la Copa America 2015, mais ils n'ont pas fait taire les critiques nées de leurs précédentes sorties.L'Argentine s'est imposée difficilement 1 à 0 face à la Jamaïque : elle a pourtant outrageusement dominé son adversaire en première période, mais seul Gonzalo Higuain, à la 11e minute sur un superbe tir en pivot, a réussi à tromper le gardien jamaïcain. Les stars de l'Albiceleste, Lionel Messi en tête qui honorait sa 100e sélection, ont manqué de réalisme et sombré rapidement dans la facilité.L'Uruguay face au Chili en quartsL'Argentine aurait pu s'en mordre les doigts en seconde période : la Jamaïque a pris le dessus physiquement et a mis la défense sud-américaine sous pression, sans trouver la faille. Grâce à cette courte victoire, l'Argentine a terminé à la première place du groupe B avec sept points, devant le Paraguay (5 pts) et l'Uruguay (4 pts).L'Uruguay, tenant du titre, a arraché son billet pour les quarts de finale en se contentant du point du match nul contre le Paraguay, déjà assuré de poursuivre sa route avant le coup d'envoi du match (1-1). La Celeste, qui n'a marqué que deux fois en trois matches, aura fort à faire au prochain tour, probablement face au Chili, la seule équipe qui a fait forte impression depuis le début du tournoi.Basket : Limoges conserve son titre de champion de France • Mis à jour le  Limoges, tenant du titre, a décroché samedi 20 juin sa onzième couronne de champion de France de basket-ball, en remportant le match quatrième match de la finale de Pro A contre Strasbourg (82-75), dans sa salle surchauffée de Beaublanc.Après s'être imposé lors du duel inaugural puis avoir perdu le deuxième en Alsace, le Cercle Saint-Pierre (CSP) a gagné les deux rencontres disputées à domicile. Cette nouvelle victoire lui permet de remporter la finale 3-1 et de réaliser le premier doublé en Championnat de France depuis celui de Pau-Orthez en 2003 et 2004.Limoges est le deuxième club le plus titré en ProA derrière Villeurbanne (17 sacres). Malgré des péripéties vécues lors de la phase régulière, le CSP a sauvé sa saison en décrochant ce deuxième titre d'affilée grâce à un parcours quasiment parfait (1 seule défaite) en phase finale. Erreurs de casting, résultats en dents de scie, changement d'entraîneur début avril, l'équipe limousine avait traversé des moments de crise. Décevante dans les autres compétitions et seulement troisième de la phase régulière, loin derrière le leader strasbourgeois à qui tout réussissait, elle a su se remobiliser au bon moment.troisième défaite en finale pour strasbourgLe club strasbourgeois, qui avait survolé la première phase (30 victoires, 4 défaites) et décroché deux trophées domestiques (Leaders Cup, Coupe de France), subit sa troisième défaite d'affilée en finale de ProA après celles de 2014 contre Limoges (déjà) et Nanterre un an auparavant. Surclassé jeudi à Beaublanc (59-71), Strasbourg a résisté jusqu'à ce que Limoges n'enflamme le dernier quart-temps grâce à un festival de son meneur américano-ukrainien Eugene Jeter (11 points, 21 au total). Nobel Boungou-Colo, adroit derrière l'arc et auteur de 17 points au total, avait déjà fait chavirer les tribunes (58-58) avant que son coéquipier Fréjus Zerbo, essentiel dans ce match (16 pts), ne redonne l'avantage aux siens (60-58).Les supporteurs limougeauds ont poussé leur équipe et obtenu la délivrance dans ce match haletant sur un tir primé de Jeter (69-63) à 2 minutes 43 secondes de la fin. L'ancien joueur de NBA, recruté fin mars, récidivait par un tir extérieur (71-63). Limoges n'allait plus lâcher l'avantage en imposant une défense agressive qui avait raison de Strasbourg. A Rome, manifestation d’ampleur contre les unions homosexuelles En Italie, Renzi promet une union civile aux couples homosexuelsLa France appelée à prendre « sa juste part » pour l’accueil des réfugiés • Mis à jour le Le plan timide du gouvernement face au drame des migrantsFrance, Italie et Allemagne cherchent un consensus sur la répartition des migrantsA la frontière franco-italienne, l’incessant va-et-vient des migrants refoulésLa paix signée par tous les belligérants au Mali • Sidi Brahim Ould Sidati, représentant de la coalition de la rébellion touareg, signant l'accord de paix au Mali, le 20 juin.Crédits : HABIBOU KOUYATE / AFPUn mois après l’annonce d’un accord de paix par les autorités au Mali, la rébellion touareg a finalement joint sa signature au texte, samedi 20 juin. L’absence des représentants de la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA) avait considérablement affaibli l’accord, négocié depuis de long mois, et signé le 15 mai à Bamako.Les membres de la CMA, les groupes armés, touareg ou djihadistes qui contrôlent encore des pans entiers du territoire malien et qui sont à l’origine des troubles qui déstabilisent le nord du pays depuis 2013, avaient paraphé l'accord négocié mais exigeaient pour le signer des discussions supplémentaires, estimant que le texte était « très en deçà [de leurs] revendications ».Les Touareg du Mali boycottent la signature de l’accord de paixOn a retrouvé…Ryoko Tamura-TaniTani l’impératriceRyoko Tamura-Tani a remisé son kimono au placard en 2010. A 39 ans, la Japonaise, qui possède le plus beau palmarès du judo, est devenue une femme politique de premier plan.Par Florent BouteillerAller lire l'articleOn l’avait quittée en pleurs, inconsolable après sa défaite in extremis face à la Roumaine Alina Dumitru en demi-finale des JO de Pékin, en 2008, réalisant qu’elle ne serait jamais la première judoka féminine triple championne olympique de l’Histoire. Après douze ans d’invincibilité, la Japonaise Ryoko Tamura-Tani dut se contenter d’un bronze amer qui sonnait avant l’heure sa retraite, qu’elle prit définitivement en 2010.Cinq ans plus tard, c’est finalement au 8e étage de la Diète, le Parlement japonais niché au cœur du quartier de Nagatacho, à Tokyo, que nous avons retrouvé la plus grande judoka de tous les temps, vendredi 8 mai.Visage toujours juvénile à 39 ans, tresse de jais, blazer fuchsia et mocassins décorés de paillettes, Mme Tani s’est mise sur son trente et un pour nous accueillir dans son bureau de députée. Celui qu’elle occupe depuis 2010, date de son élection sous les couleurs du Parti démocrate du Japon (PDJ, centre gauche). Une tenue qui contraste fortement, fonctions obligent, avec le kimono qui se languit sur un cintre, dans un coin, frappé en son dos des lettres « JAP ». Une seconde peau rescapée d’une première vie flamboyante qui fait écho au chapelet de médailles, d’or pour la plupart, exposées sur son bureau ; au cliché magique placardé au mur qui immortalisa, un soir d’août 2004 à Athènes, son deuxième sacre olympique face à la Française Frédérique Jossinet.Avant de devenir une star, Ryoko Tamura fut une enfant. Mais elle n’est jamais passée par la case adolescente. Trop géniale, trop talentueuse pour les entraîneurs, guère enclins à laisser filer le prodige aussi mobile que hargneux. Et ce, dès ses premiers pas sur un tatami, à l’âge de 7 ans. « Mon frère aîné faisait du judo dans un dojo près de chez nous. J’allais souvent le voir avec ma mère. Un jour, j’ai vu une fille qui battait tous les garçons. Ça m’a impressionnée, je voulais faire comme elle », se souvient-elle. Dont acte : cette rencontre guida sa trajectoire puisque peu de temps après, c’est elle qui mit sur le dos garçons ou filles qui se présentaient sur son chemin. Et ce malgré son 1,46 mètre.« Mon poids et ma taille ne me permettaient pas de gagner, concède-t-elle. Mais je voulais être très forte. Alors je n’ai fait des randoris [« combats »] qu’avec les garçons, j’ai travaillé des techniques, aussi bien à gauche qu’à droite, pour être la plus imprévisible et la plus rapide possible. » Ce qui lui réussit plutôt. A l’âge de 15 ans, elle se révèle au prestigieux tournoi international de Fukuoka (qu’elle gagnera douze fois) et décroche sa première médaille de bronze mondiale à Barcelone en 1991, après avoir tenu la dragée haute à la quadruple championne du monde Karen Briggs. Dès lors, « battre le record » de la Britannique sera son « objectif ». Battre… pour ne pas dire pulvériser. Car entre 1993 et 2007 la domination de la Japonaise, qui s’arrogea pas moins de sept titres d’affilée, fut sans partage. Et un huitième titre aurait pu s’inscrire à son palmarès si elle n’avait pas été enceinte de son premier enfant en 2005.1975 Naissance le 6 septembre à Fukuoka (Japon).1992 Vice-championne olympique des – 48 kg à Barcelone. Une performance rééditée à Atlanta en 1996.1993 Premier de ses sept titres de championne du monde à Hamilton, au Canada. Les autres suivront en 1995, 1997, 1999, 2001, 2003 et 2007.2000 Championne olympique à Sydney. Double la mise en 2004 à Athènes.2003 Se marie à Paris.2008 Médaillée de bronze aux JO de Pékin.2010 Arrête sa carrière de judoka. Elue députée.2015 Membre d’une commission juridique à la Diète.Ryoko Tamura-Tani remporte son sixième titre de championne du monde au grand dam de la Française Frédérique Jossinet, à Chiba (Japon), le 14 septembre 2003.Kazuhiro Nogi/AFPLa Japonaise Ryoko Tamura-Tani remporte son deuxième titre olympique en battant en finale la Française Frédérique Jossinet aux JO d'Athènes, le 14 août 2004.Toshifumi Kitamura/AFPRyoko Tamura s'impose pour la troisième fois consécutive aux championnats du monde à Paris, le 12 octobre 1997.Christophe Simon/AFPA Munich, le 29 juillet 2001, Ryoko Tamura-Tani célèbre avec le public son cinquième titre de championne du monde.Jacques Demarthon/AFP« Mes entraîneurs se sont contentés de ce résultat, s’étonne-t-elle. Moi pas. Je voulais aller beaucoup plus loin. » Avec Toyota comme principal moteur. A partir de 2007, l’entreprise automobile met à disposition de l’athlète deux sparring-partners. Des souffre-douleur, des « viandes » comme on les appelle dans le jargon du judo, qui doivent lui permettre de remporter le titre olympique qui manque tant à son palmarès. Elle en remportera deux, finalement, en 2000 à Sydney et en 2004 à Athènes, devenant ainsi l’athlète la plus titrée du judo féminin.Le kimono de Ryoko Tamura et sa ceinture noire où figurent les années de ses victoires mondiales.Ryoko Tamura avec toutes ses médailles olympiques et mondiales le 8 mai dans son bureau à la Diète, le Parlement japonais. En vingt ans de carrière, Ryoko Tamura n’a perdu que cinq combats internationaux. Une performance avec laquelle personne ne pourrait rivaliser. Personne hormis le Français Teddy Riner, qui tentera de détrôner la recordwoman en allant chercher un huitième titre de champion du monde à Astana fin août.Pour autant, comparer le palmarès des deux champions est assez hasardeux. Car au-delà des quelque 80 kg qui les séparent, il y a la fréquence des championnats du monde qui s’est accélérée. « A mon époque, les Mondiaux étaient tous les deux ans. Maintenant, c’est chaque année, et ils n’ont donc pas la même valeur », tacle gentiment Ryoko Tamura-Tani. « Ce que Teddy fait, c’est remarquable, déclare, fair-play, l’ex-judoka. Devenir champion du monde, c’est très dur, mais le faire deux, trois, quatre fois de suite ou plus, c’est phénoménal. »Phénoménal… L’adjectif sied aussi au palmarès de Ryoko Tamura, qui lui attira les faveurs du public et les bonnes grâces des politiques. Fan de la première heure, le « Shogun de l’ombre » Ichiro Ozawa, ténor de l’opposition aussi puissant que controversé, l’initia à la chose publique, et ce bien avant qu’elle ne soit élue députée en 2010. « Quand j’étais judoka, comme j’avais une certaine aura dans les médias, je tentais de faire des propositions sur le sport. Mais depuis que je suis parlementaire, je suis davantage écoutée et les choses vont plus vite », assure celle qui se satisfait d’avoir proposé 649 projets de loi en cinq ans. Au premier rang de ses préoccupations, le sport, bien sûr. « Fascinée par l’Insep en France », elle a grandement contribué à ce que l’équivalent japonais de l’institut puisse voir le jour au nord de Tokyo, en 2010, dans le cadre de la Loi fondamentale du sport, son « exploit politique », qui a permis à son pays d’obtenir l’organisation des Jeux olympiques en 2020. L’éducation et la place des femmes dans la société et dans la vie politique sont ses autres marottes. « Le Japon est assez en retard sur cette question, déplore-t-elle. Il y a très peu de femmes parlementaires, alors que nous apportons des nuances, des subtilités qui échappent souvent aux hommes. »Ryoko Tamura-Tani en compagnie de son mentor en politique Ichiro Ozawa. Cadre accroché au mur de son bureau.tLa judoka Ryoko Tamura et son mari Yoshitomo Tani lors de leur mariage le 11 décembre 2003 à l'Église américaine de Paris.Daniel Janin/AFPAccaparée par ses fonctions politiques, Ryoko Tamura-Tani n’a « plus le temps » de revenir dans son pays « de cœur ». Mais les nombreuses poupées et autres souvenirs qui garnissent la vitrine de son bureau l’y ramènent inexorablement. De même que ce bouquet de lis qui illumine la pièce. « Le symbole de la France », s’extasie-t-elle. Celui des reines, lui a-t-on répliqué.Ryoko Tamura dans son bureau au 8e étage de la Diète le 8 mai.Sommaire de la collectionOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionAutriche : un automobiliste fonce dans la foule et tue au moins trois personnes Un Autrichien de 26 ans a été arrêté, samedi 20 juin, à Graz, dans le sud de l’Autriche, après avoir foncé en voiture dans la foule, tuant au moins trois personnes et en blessant trente-quatre. Dix des personnes blessées sont dans un état « grave », et une se trouve entre la vie et la mort, selon Hermann Schützenhöfer, le gouverneur local.Selon des témoins, le véhicule s’est engouffré à la mi-journée à grande vitesse, « à plus de 100 km/h », dans une des principales artères piétonnières et commerçantes de la ville, fauchant des badauds.M. Schützenhöfer a évoqué l’acte d’un « déséquilibré mental », qui, selon les premiers éléments de l’enquête, présenterait des symptômes de « psychose ».Six très bons casques audio pour toutes les boursesDifficile de s'y retrouver parmi les centaines de modèles disponibles sur le marché. Nous avons sélectionné six coups de cœur entre 50 et 300 euros. Nicolas SixComment choisir son casque audio ? Pour vous aider, nous avons sélectionné plusieurs bons modèles pour toutes les bourses. Deuxième solution : consulter directement notre questionnaire interactif pour découvrir quel type de casque vous correspond le mieux. Sennheiser PX100-II, un casque très voyageur au son chaudPrix : 50 €Ce casque, qui étonne par son prix, diffuse un son clair, dynamique, relativement précis. Il accentue légèrement les basses, apportant un peu de chaleur, ce qui plaira aux amateurs de rock, de pop ou de musique électronique. Le PX 100 II est conçu pour voyager. Il pèse seulement 74 grammes, et on peut le replier dans sa petite pochette souple, où il occupe moitié moins de place. De conception robuste, il résiste à la pression dans les sacs de voyage bien tassés. Son arceau est rembourré, ce qui le rend confortable. Mais après quelques heures, ses écouteurs finissent par faire un peu mal au cartilage des oreilles.Le PX 100 II a beau être un casque ouvert, il ne laisse pas filtrer tous les sons du dehors et les atténue un petit peu. Ce qui permet d'effacer les bruits de circulation lointains, ou le brouhaha de discussions éloignées, à condition de pousser le volume assez fort. En contrepartie, on entend beaucoup moins le bruit des voitures lorsqu'on marche dans la rue, ce qui peut se révéler dangereux. Il faut donc savoir jouer avec le volume intelligemment, et l'abaisser lorsqu'on marche en ville, quitte à moins bien entendre la musique. A noter que ce casque laisse fuiter la musique vers l'extérieur. Dans les transports en commun, on évitera de pousser le volume au maximum sous peine de gêner ses voisins. Le PX 100 II existe en noir et en blanc. Une version dotée d'une télécommande et d'un micro est commercialisée, mais elle ne fonctionne qu'avec les produits Apple et coûte 20 € de plus. Soundmagic E10s, un casque tout petit au son chaleureux Prix : 50 €Si vous aimez voyager léger, et si vous aimez les basses, vous devriez apprécier ce petit casque, qui diffuse un son agréable, pétillant dans les aigus, tout en demeurant doux. Ses minuscules oreillettes ne lésinent pas sur les basses, comme tous les casques de la famille des « intra-auriculaires ». Cela rebutera les amateurs de musique classique ou traditionnelle, mais l'E10s offre un niveau de détail sonore surprenant pour son prix, qui devrait convaincre les amateurs de pop, de rock, de musique électronique, et peut-être même de jazz.Toutefois, si vous n'avez jamais essayé de casque intra-auriculaire, vous allez être surpris : les oreillettes de l'E10s s'enfoncent assez profondément dans le conduit auditif. Au premier essai, le risque est grand qu'elles ne tiennent pas. Heureusement, l'E10s est fourni avec une collection d'embouts, et on finit généralement par trouver celui qui s'adapte le mieux à ses oreilles, faisant tenir le casque bien fermement. Mais une minorité d'entre nous continuera de souffrir de chutes d'oreillettes intempestives et fréquentes.A noter que ce type de casque bouche littéralement les oreilles. On n'entend plus les bruits du dehors, exactement comme lorsqu'on s'enfonce les doigts dans les oreilles. A éviter quand on marche en ville, sous peine d'être surpris par une voiture. Sur le câble del'E10s, on trouve un micro et une petite télécommande, qui permettent de téléphoner les mains libres. Ce micro est compatible avec les smartphones Android et Apple. Philips Fidelio M1, un casque haute fidélité adapté à la ruePrix : 150 €La qualité sonore de ce casque est excellente : il diffuse un son très riche, très détaillé, et relativement neutre. Les instruments sonnent avec un naturel remarquable. Le M1 s'approche doucement de la qualité sonore des casques de salon, mais contrairement à ces mastodontes, le terrain de jeu du M1 est la rue. Il atténue beaucoup les bruits du dehors, ce qui garantit une bonne fidélité audio, dans un bus, dans un train, ou même dans un avion.Evidemment, cette qualité se transforme en défaut lorsqu'on marche en ville au milieu des voitures, qu'on n'entend plus approcher. Mais il est possible de ruser : les écouteurs du M1 ne sont pas très grands, on peut les reculer sur l'oreille, pour laisser les bruits entrer. Néanmoins, le M1 a bien un défaut : son manque de confort. Très agréable pendant une heure ou deux, il finit par faire mal aux oreilles, tant il compresse le cartilage. Le M1 existe dans deux couleurs, un noir passe-partout et un blanc élégant. On peut le ranger facilement, puisque les oreillettes peuvent s'aplatir. Skullcandy crusher, grosses basses et look qui détonnePrix : 80 €Les amoureux des basses fréquences vont adorer : le Crusher offre une double ration de « boum boum ». Chaque oreillette abrite non pas un, mais deux haut-parleurs, dont l'un a pour mission de doubler les basses. Le résultat est assez brutal, la grosse caisse cogne très fort dans les oreilles. Un régal pour les afficionados de techno ou de metal. On peut aussi régler la puissance des basses, mais lorsqu'on les pousse à fond, les tympans en prennent pour leur grade. Le casque se met même à vibrer comme un beau diable sur le crâne. A doser avec modération.Le Crusher ne passe pas inaperçu avec sa taille XXL et ses couleurs décalées (vert fluo, rose fluo, etc.). Une dizaine de variantes esthétiques sont ainsi proposées, dont certaines arborent des motifs étranges : effet pixellisé, effet camouflage, motif peau de serpent. Le Crusher est tout sauf un casque conformiste. Côté pratique, ses écouteurs isolent bien des bruits ambiants et se révèlent plutôt confortables. Une télécommande est intégrée au fil du casque avec un microphone. Plantronics Blackbeat Pro, une isolation très efficace sans filPrix : 200 €Le Blackbeat Pro est à la pointe de la technologie : il fonctionne sans fil et propose un étonnant système de réduction des bruits extérieurs. La tentation est grande de crier au « gadget », mais il suffit de l'essayer pour se convaincre du contraire. Lorsqu'on sort de chez soi, on l'attrape à la volée, sans avoir à brancher aucun fil. On marche dans la rue sans craindre d'accrocher le câble au mobilier urbain, et on accède à son porte-monnaie sans s'emmêler les pinceaux. Avouons-le, cela donne un sentiment de liberté fort agréable.Dans la rue, le BlackBeat coupe des bruits de la circulation grâce à sa réduction de bruit active. Les sons parviennent très atténués, comme un lointain écho, même si l'isolation n'est pas aussi bluffante qu'avec les deux références en la matière, le QC25, de Bose, et le magnifique Zik 2, de la marque française Parrot. Avec le Blackbeat Pro, les sons aigus sont moins bien filtrés. Mais ce casque est nettement moins cher, et il est pétri de qualités.Le son est plutôt précis et équilibré. Le casque a beau être gros et lourd (340 g), il est très confortable. Ses écouteurs pressent tout autour des oreilles, ce qui permet de l'utiliser de longues heures sans souffrir. Les oreillettes du Blackbeat Pro intègrent plusieurs boutons qui permettent d'augmenter le volume, de zapper, et même de décrocher un appel, pour y répondre grâce au micro intégré. Le tout sans jamais sortir le mobile de sa poche. Et comme ces boutons sont simples à comprendre, bien vite, on ne peut plus s'en passer. Sennheiser HD650, un son ultraprécis pour une écoute à la maisonPrix : 300 €Il s'agit d'un des casques les plus fidèles au monde, ce qui lui vaut les faveurs des ingénieurs du son et des oreilles entraînées en général. Chausser le HD650, c'est un peu comme chausser sa toute première paire de lunettes : la musique devient formidablement nette et claire. On entend les moindres détails sonores avec une précision réjouissante, les instruments et les voix sont frappants de clarté, ils sont beaucoup mieux séparés les uns des autres. La sensation de naturel est si saisissante qu'on a parfois l'impression d'avoir l'instrument juste à côté de soi. Grâce au HD650, on redécouvre ses morceaux préférés, et pour peu qu'on soit un peu musicien, on comprend mieux la façon dont ils sont composés.Le son a beau être d'une précision tranchante, il est paradoxalement d'une grande douceur. On peut écouter le HD650 de longues heures sans s'en fatiguer, d'autant que ses écouteurs sont extrêmement confortables. Attention toutefois, ce casque n'est pas conçu pour sortir de la maison. C'est un objet très « ouvert », guère étanche à la pluie, et dont les écouteurs laissent fuiter un volume sonore important. Vos voisins de table entendent parfaitement votre musique. Et vous entendez parfaitement leurs discussions.Lire : Musique en ligne : à la recherche de la playlist parfaiteQuel type de casque vous correspond ? Casques audioh1 {color : #06b586; font-family: Verdana; font-size : 14px;}button { /* texte */ font-size: 12px; text-decoration: none; text-align: center; color: grey; /*letter-spacing:0.1em;*/ font-family: Verdana; /* style général du bouton */ background: white; height: 25px; width: 160px; display: inline-block; padding: 0px 10px 0px; border:4px ; -moz-border-radius: 12px; /* coins arrondi pour Firefox */ -webkit-border-radius: 12px; /* coins arrondi pour Safari et Chrome */ border-radius: 12px;*/s /* coins arrondi en général */ border-bottom: 5px solid rgba(0,0,0,0.5); }button:hover {background:#d4fff4; }     - Où comptez-vous utiliser votre casque ?   à la maison    à l'extérieur    les deux     - Souhaitez-vous réduire le volume des bruits qui vous entourent ?   je veux les entendre    je veux les atténuer    je veux le silence     - Quel type de son recherchez-vous ?   neutre et précis    spectaculaire        - Souhaitez-vous éliminer le câble audio ?   je veux du sans-fil    je garde le fil        - Avez-vous besoin d'un micro pour téléphoner ?   oui    non                   Voir nos conseils                                               onclick="A1.style.background = 'white'; A2.style.background = 'white'; A3.style.background = 'white'; B1.style.background = 'white'; B2.style.background = 'white'; B3.style.background = 'white'; C1.style.background = 'white'; C2.style.background = 'white'; D1.style.background = 'white'; D2.style.background = 'white'; E1.style.background = 'white'; E2.style.background = 'white'; var lieu = 0; var bruit = 0; var son = 0; var cable = 0; var micro = 0;    var lieu = 0;var bruit = 0;var son = 0;var cable = 0;var micro = 0;resultat.onclick = function (){ if ((lieu == 1) && (bruit == 1) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un casque de très grande taille, qui recouvre entièrement vos oreilles. Contrairement aux idées reçues, ces casques-là sont plus confortables. Ils appuient très délicatement autour des oreilles, leur rembourrage prévenant la douleur en cas d’écoute pendant plusieurs heures d’affilée. En outre, leur qualité sonore est meilleure que celles des casques de petite taille. Leur membrane, la pièce génère les sons, est très grande. Elle diffuse des basses plus fidèles, plus naturelles. Veillez à choisir un casque de type « fermé » : il isolera bien vos oreilles des bruits ambiants, et empêchera votre musique de gêner vos proches. Ce type de casque a beaucoup progressé ces dernières années. Leur qualité sonore se rapproche des casques ouverts, la référence en la matière. Si vous souhaitez vous offrir un casque au son extrêmement précis, neutre et détaillé, comptez 150 à 300 €.'}; if ((lieu == 1) && (bruit == 1) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un casque de grande taille, qui recouvre toutes vos oreilles. Contrairement aux idées reçues, ces casques-là sont plus confortables. Ils appuient très délicatement tout autour des oreilles, leur rembourrage permettant de les porter des heures sans souffrir. Lorsqu’on démonte ces casques pour observer leur membrane, la pièce qui produit le son, on constate qu’elle est particulièrement grande. Un tel casque est mieux armé pour reproduire des basses amples, punchy et chaleureuses. Notez que certains casques peuvent gonfler les basses à la demande, par un système de ventilation modulaire (BeyerDynamic Custom One Pro) ou de double membrane (Skullcandy Crusher). Veillez à choisir un casque « fermé » qui filtrera les bruits ambiants et empêchera votre musique de gêner vos proches. Tablez sur un budget de 50 à 150 €. C’est bien suffisant pour dénicher un casque « plaisir », au son chaleureux et spectaculaire. Si votre budget est supérieur, vous pouvez envisager un casque à « réduction du bruit active », qui gomme les bruits environnants comme par magie. Les modèles de Bose et Parrot, facturés plus de 300 €, sont la référence en la matière. Ils coupent littéralement des bruits ambiants. On n’entend plus les collègues parler à deux mètres de distance. Dans la rue, les voitures font le bruit d’un vélo tout terrain.'}; if ((lieu == 1) && (bruit == 2) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un petit casque avec arceau. Certains modèles sont suffisamment confortables pour être portés deux heures d’affilée. Choisissez un modèle fermé, qui atténuera beaucoup les bruits ambiants, ou semi-fermé, qui les atténuera moins. Prévoyez un budget de 100 à 150 €. Dans cette catégorie, les meilleurs casques produisent un son de bonne qualité. Mais ces casques sont loin d’être une référence en matière de qualité sonore. Pour bénéficier du meilleur son possible, vous devrez réviser vos priorités, et choisir un casque qui filtre totalement les bruits ambiants, ou au contraire, un casque qui les laisse totalement passer : un casque audiophile de très grand format. Ces casques-là produisent un son plus subtil, plus équilibré. Ils ont un deuxième atout : ils sont beaucoup plus confortables, on peut les écouter des heures durant. Mais certains sont « ouverts » - ils laissent entrer tous les bruits ambiants – et les autres sont « fermés »– ils vous coupent totalement du monde. Comptez 150 à 250 € pour les meilleurs modèles.'}; if ((lieu == 1) && (bruit == 2) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un petit casque avec arceau. Certaines modèles sont suffisamment confortables pour être portés deux heures d’affilée, et leur qualité sonore est bonne. Choisissez un modèle fermé, qui atténuera beaucoup les bruits ambiants, ou semi-fermé, qui les atténuera moins. Mais évitez les casques ouverts : vos proches seront gênés par votre musique. Prévoyez un budget de 50 à 100 € : c’est suffisant pour trouver un petit casque au son vivant, chaleureux et généreux.'}; if ((lieu == 1) && (bruit == 3) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Pour vous, le choix est facile : optez pour un casque de très grande taille, de type « ouvert ». C’est le sésame pour profiter d’une qualité musicale exceptionnelle. Avec ce type de casque, on entend le moindre détail sonore, les instruments paraissent plus naturels, mieux séparés les uns des autres. L’équilibre entre les basses, les aigus et les mediums est souverain. C’est le casque des mélomanes exigeants et des musiciens qui veulent redécouvrir leurs morceaux préférés, pour mieux les comprendre. Les casques « ouverts » sont aussi les plus confortables qui soient. Ils appuient délicatement autour de l’oreille, et leur rembourrage prévient l’apparition de la douleur pendant très longtemps. Comme ils n’enferment pas l’oreille, les tympans subissent moins de pression : ils fatiguent moins vite. Les casques ouverts ont cependant un défaut. Ils laissent fuir la musique vers l’extérieur, ce qui pourrait gêner vos proches. En outre, les bruits alentours ne sont pas filtrés. Pendant les passages musicaux calmes, on entend le moindre bruit : lave-vaisselle, eau qui coule, ventilateur. Les casques fermés sont conçus pour être utilisés dans une pièce calme. Côté budget, comptez 100 à 300 €.'}; if ((lieu == 1) && (bruit == 3) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Vous allez au-devant d’un achat difficile, mais pas impossible. Pour entendre très distinctement les bruits qui vous entourent, vous devez impérativement opter pour un casque « ouvert » de grande taille. Il vous permettra, par exemple, de discuter avec vos proches tout en écoutant votre musique. Remarquons au passage que vos proches profiteront de vos morceaux : les casque « ouverts » laissent « fuir » beaucoup de sons. Mais le plus gros problème est autre : il est difficile de trouver des casques « ouverts » au son vivant, chaleureux et spectaculaire. La plupart sont conçus pour les mélomanes, ils visent une grande neutralité sonore, et une précision extrême. Adieu aux basses chaleureuses et aux aigus pétillants. Heureusement, quelques modèles échappent à cette fatalité. Nous vous conseillons de jeter un œil aux catalogues d’Ultrasone ou de Hifiman par exemple.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 1) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Le choix est simple : optez pour un casque XL à « réduction de bruit active ». Ces casques-là gomment par magie les bruits qui vous entourent via un mécanisme sophistiqué. Grâce à leur microphone, ils mesurent les bruits environnants, puis les suppriment, en diffusant un son exactement opposé, comme une sorte d’antidote sonore. Le résultat est assez spectaculaire : on est vraiment coupé du monde. Particulièrement si l’on investit dans les casques les plus performants en la matière, signés Parrot ou Bose, et facturés 300€. Les sons extérieurs parviennent alors très fortement atténués. En ville, la rue plonge dans un calme olympien. Les voitures qui passent à côté de vous ne font pas plus de bruit qu’un vélo tout terrain. Et les vélos passent dans un silence de cathédrale. Ces casques ont plusieurs petits défauts. Ils empêchent d’entendre les voitures qui arrivent lorsqu’on traverse. Leur batterie doit être rechargée régulièrement. Et leur qualité sonore est parfois très bonne, mais jamais exceptionnelle. Cela dit, dans un métro ou dans un avion, leur neutralité sonore est imbattable. Tout autre casque gâcherait la musique, en la laissant déformer par les bruits environnants.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 1) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Vous avez deux possibilités. La première : opter pour un casque de grande taille, à « réduction de bruit active ». Ces casques-là gomment par magie les bruits qui vous entourent via à un mécanisme sophistiqué. Grâce à leur microphone, ils mesurent les bruits environnants, puis les suppriment, en diffusant un son exactement opposé, comme une sorte d’antidote sonore. Le résultat est assez spectaculaire : on est vraiment coupé du monde. Surtout si l’on investit dans les meilleurs casques antibruit, signés Parrot ou Bose, et facturés 300 €. Les sons extérieurs parviennent alors très fortement atténués. En ville, la rue plonge dans un calme olympien. Les voitures qui passent à côté de vous ne font pas plus de bruit qu’un vélo tout terrain. Et les vélos passent dans un silence de cathédrale. Mais ces casques ont plusieurs défauts. Ils sont très encombrants. Ils empêchent d’entendre les voitures qui arrivent lorsqu’on traverse. Leur batterie doit être rechargée régulièrement. Leur son n’est ni chaleureux, ni spectaculaire. Pour l’égayer, on peut cependant gonfler les basses, et rehausser les aigus, en utilisant un lecteur musical doté d’un « égaliseur ». Reste la deuxième solution : choisir un casque intra-auriculaire. Ses petits écouteurs s’enfoncent dans les oreilles. Ils sont moins confortables, et ont une fâcheuse tendance à tomber des oreilles. Mais ils coûtent beaucoup moins cher, ils isolent tout aussi bien, et sont extrêmement compacts. On peut les ranger dans la poche d’un jean. Ils diffusent un son naturellement très chaud. C’est un choix intéressant pour écouter de la musique à petite dose.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 2) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'En extérieur, impossible d’obtenir un son de qualité sans isoler ses oreilles. Si on laisse les bruits du dehors se mélanger à la musique, le son se colore, il perd de sa précision et de sa neutralité. Nous vous conseillons donc d’opter pour un casque « fermé », mais attention : vous n’entendrez pas les voitures arriver dans votre dos, car les écouteurs sont enfermés dans une coque étanche, qui presse l’oreille, et atténuent les bruits ambiants. Heureusement, il y a une solution pour marcher en ville sans prendre de risques : opter pour un casque étroit, qui ne recouvre pas totalement l’oreille. Un casque dont la pression sur la tête est modérée. Dans la circulation urbaine, vous pourrez reculer légèrement ce casque, et laisser une petite ouverture, suffisante pour entendre le moteur des voitures. Quand vous marcherez dans un endroit sécurisé, vous pourrez replacer le casque bien sur vos oreilles : il atténuera mieux les bruits ambiants. On trouve d’excellents modèles entre 100 et 200 €. Comme tous les casques nomades, ces modèles souffrent d’un confort moyen. Au bout d’une ou deux heures, ils font mal aux oreilles. En revanche, tous ne sont pas encombrants. Certains modèles se replient, d’autres s’aplatissent, en pivotant leurs écouteurs.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 2) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Deux choix s’offrent à vous. Vous pouvez opter pour un casque léger, doté d’un arceau et d’écouteurs de petite taille, plaqués directement sur l’oreille. Ce type de casque « fermé » ou « semi-fermé » est un bon compromis : il filtre une partie des bruits qui vous entourent, mais en conservent suffisamment pour qu’on entende un tram ou une voiture passer, à condition de ne pas pousser le volume au maximum. On trouve une ribambelle de modèles au son généreux, riche en basses, sous la barre des 70 €. Les casques « intra-auriculaires » sont la deuxième solution. Ces petits écouteurs doivent être enfoncés profondément dans les oreilles. Sachez qu’ils font généralement mal aux oreilles au bout de quelques heures, et qu’ils ont, chez certains utilisateurs, une fâcheuse tendance à tomber. Attention à ne pas vous tromper : ces casques filtrent généralement beaucoup les bruits ambiants, ce qui s’avère dangereux en ville. Vous devrez dénicher un modèle qui filtre moins les buits de la ville que les autres. On en trouve par exemple chez Bower & Wilkins. A noter, ces « intras » duffusent un son est particulièrement riche en basses. Comptez moins de 100 €.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 3) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Vos désirs vont être difficiles à satisfaire. Vous ne pourrez pas profiter d’un son précis s’il se mélange aux bruits ambiants. A l’extérieur, tout contribue à gâcher la pureté sonore : la circulation, les discussions. Même en rase campagne, le vent vient parfois gâcher la musique. Si vous optez pour un excellent casque ouvert, qui n’atténue pas du tout les sons extérieurs, vous ne profiterez pas toujours de son exceptionnelle précision sonore, pourtant inégalable en intérieur. En outre, vous serez forcé de monter le volume au maximum, ce qui gênera les personnes à côté de vous : ces casques ouverts laissent « fuiter » la musique assez fort. Malgré tout, cette solution est envisageable si vous vivez dans un environnement calme. La plupart du temps, le son conservera une bonne précision. Cela peut également être un choix intéressant si vous roulez en vélo : vous entendrez parfaitement la circulation autour de vous, tout en profitant d’un fond musical agréable. Mais attention, les casques ouverts sont rarement conçus pour résister aux intempéries. Par conséquent, tout nous incite à vous aiguiller vers un autre choix : un casque fermé, qui atténue beaucoup les bruits ambiants. Mais un casque très étroit, qui recouvre pas totalement l’oreille. En ville, vous pourrez reculer votre casque, pour laisser une petite ouverture au niveau de l’oreille. Cela vous permettra d’entendre le moteur des voitures. Quand vous marcherez dans un endroit sécurisé, vous pourrez replacer ce casque bien sur vos oreilles : il atténuera mieux les bruits ambiants. Les casques fermés ont beaucoup progressé ces dernières années. Leur qualité sonore s’est rapprochée des casques ouverts. On trouve d’excellents modèles facturés 100 à 200 €. Comme tous les casques nomades, ces casques sont d’un confort moyen. Au bout d’une ou deux heures, ils font mal aux oreilles. En revanche, certains modèles s’avèrent plutôt compacts : on peut les replier, ou les aplatir, en faisant pivoter leurs écouteurs.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 3) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Vous ne trouverez pas de casque correspondant parfaitement à vos aspirations. Les modèles qui laissent totalement filtrer les bruits extérieurs sont les casques « ouverts ». Mais ils ont plusieurs défauts rédhibitoire. Ils ne sont pas conçus pour un usage « tous temps », la pluie est un danger pour eux. En outre, ils diffusent un son neutre que vous trouverez un peu triste. Vous allez donc devoir revoir vos priorités, et accepter une légère filtration des bruits extérieurs. Le tout est qu’elle soit aussi légère que possible. Nous vous conseillons d’opter pour un casque « ouvert » ou « semi-ouvert » doté d’écouteurs plats, de petite taille, mesurant quatre à cinq centimètres de large. Ces casques-là laissent passer beaucoup de bruits ambiants. Les modèles au son chaleureux et dynamique ne manquent pas sous la barre des 80 €.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 1) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Deux choix s’offrent à vous. Le premier : un casque de grande taille à « réduction de bruit active ». Ces casques-là gomment par magie les bruits qui vous entourent via un mécanisme sophistiqué. Grâce à leur microphone, ils mesurent les bruits environnants, puis les suppriment, en diffusant un son exactement opposé, comme une sorte d’antidote sonore. Le résultat est assez spectaculaire : on est vraiment coupé du monde. Surtout si l’on investit dans l’un des meilleurs casques, signés Parrot ou Bose, facturés 300 €. Au travail, on n’entend plus les collègues parler au dessus de deux mètres de distance. Dans la rue, les voitures font le bruit d’un vélo tout terrain. La ville est plongée dans un calme olympien. Mais ces casques-là ont plusieurs petits défauts. Ils empêchent d’entendre les voitures dans la rue. Leur batterie doit être rechargée régulièrement. Et leur qualité sonore est parfois très bonne, mais jamais exceptionnelle. Ce qui nous amène à notre second choix : les casques « fermés » de très grande taille. Leur qualité sonore est un cran supérieure. Les meilleurs, facturés 100 à 200 €, diffusent un son extrêmement précis, subtil, et naturel. Mais leurs écouteurs filtrent moins bien les bruits du dehors. On est nettement coupé des bruits de la ville, mais ils nous parviennent toujours, en fonds sonore. Même chose à l’intérieur, pour les voix des collègues par exemple. Le choix est donc difficile. Si vous voyagez beaucoup, si vous prenez le métro et l’avion régulièrement, les casques à réduction de bruit active vous apporteront une précieuse sérénité. Avec eux, il n’est plus nécessaire de monter le volume sonore pour cacher les bruits du dehors. Même à un volume faible, on est coupé du monde. En revanche, si vous utilisez beaucoup votre casque en intérieur, et que votre priorité est la qualité sonore, les casques « fermés » de grande taille sont probablement le meilleur choix. Ces deux catégories de casque ont le même défauts : ils sont très encombrants. Mais cela n’est pas une raison suffisante pour choisir un minuscule casque « intra-auriculaire ». Leur son manque cruellement d’équilibre : les basses ressortent beaucoup trop. Les mélomanes passeront leur tour.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 1) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Vous avez deux possibilités. La première : opter pour un casque de grande taille, à « réduction de bruit active ». Ces casques-là gomment par magie les bruits qui vous entourent via à un mécanisme sophistiqué. Grâce à leur microphone, ils mesurent les bruits environnants, puis les suppriment, en diffusant un son exactement opposé, comme une sorte d’antidote sonore. Le résultat est assez spectaculaire : on est vraiment coupé du monde. Surtout si l’on investir dans les meilleurs casques antibruit, signés Parrot ou Bose, et facturés 300€. Les sons extérieurs parviennent alors très fortement atténués. Au travail, on entend plus les collègues parler au dessus de deux mètres de distance. Dans la rue, les voitures font le bruit d’un vélo tout terrain. La ville est plongée dans un calme olympien. Mais ces casques ont plusieurs défauts. Ils sont très encombrants. Ils empêchent d’entendre les voitures qui arrivent lorsqu’on traverse. Leur batterie doit être rechargée régulièrement. Leur son n’est ni chaleureux, ni spectaculaire. Pour l’égayer, on peut cependant gonfler les basses, et rehausser les aigus, en utilisant un lecteur musical doté d’un « égaliseur ». Reste la deuxième solution : choisir un casque intra-auriculaire. Ses petits écouteurs s’enfoncent dans les oreilles. Ils sont moins confortables : on ne peut pas les porter pendant des heures. Et chez certains utilisateurs, ils ont une fâcheuse tendance à tomber des oreilles. Mais ils coûtent beaucoup moins cher, ils isolent tout aussi bien, et sont extrêmement compacts. On peut les ranger dans la poche d’un jean. Et comme ils diffusent un son naturellement très chaud, c’est le meilleur choix pour voyager léger.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 2) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un casque « fermé » de taille moyenne, dotés d’écouteurs plats. C’est le compromis idéal. Certes, ces écouteurs sont presque étanches, ils atténuent beaucoup les bruits ambiants : on est coupé du monde. Mais avec ce type de casque, on peut ruser pour laisser passer les bruits quand cela s’avère nécessaire. Par exemple, lorsqu’on a besoin d’entendre la voix d’un proche qui vous appelle depuis une autre pièce, ou lorsqu’on marche dans une ville à la circulation dense. Ces casques ont des écouteurs suffisamment petits pour qu’on puisse les reculer légèrement vers l’arrière des oreilles. Cela libère un espace qui permet aux sons extérieurs de se faufiler vers les tympans. Les casques fermés de taille moyenne ont un atout maître : leur qualité sonore est excellente. Les meilleurs diffusent un son très précis, très détaillé, et relativement neutre. Un son qui satisfera les oreilles exigeantes dans n’importe quel registre musical. On trouve d’excellents modèles entre 100 et 200 €. Ils ont un défaut : au bout d’une ou deux heures, ils font généralement mal aux oreilles.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 2) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un casque léger, doté d’écouteurs plats, relativement petits, plaqués directement sur l’oreille. Ce type de casque « fermé » ou « semi-fermé » est un bon compromis : il filtre une partie des bruits qui vous entourent, mais en conservent suffisamment pour qu’on entende un tram ou une voiture passer, à condition de ne pas pousser le volume au maximum. On trouve une ribambelle de modèles au son généreux, riche en basses, sous la barre des 70 €. Le seul défaut de ces casques est leur confort. Au bout d’une heure ou deux, la plupart commencent à faire souffrir les cartillages.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 3) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'L’équation est très difficile à résoudre. Avec un budget raisonnable, le choix le moins mauvais serait d’opter pour un casque ouvert à écouteurs plats, mesurant quatre à cinq centimètres de large. On en trouve sous la barre des cent euros. Leur son est relativement précis et détaillé, mais l’équilibre entre les basses, les aigus, et les mediums, n’est jamais parfaitement convainquant. Ce type de casque laisse passer les bruits ambiants, mais les atténue un peu au passage. Si vous écoutez votre musique à un volume sonore raisonnable, vous entendrez bien les voix des personnes qui vous entourent, ou les bruits des voitures dans la rue. Si votre budget est plus confortable, le choix devient plus facile : opter pour deux casques. Le premier sera un casque « ouvert » de très grande taille, dédié à l’écoute à la maison. Ce type de casque diffuse un son d’une précision et d’un naturel exceptionnels. Il est extrêmement confortable et permet d’entendre très clairement la voix des personnes qui vous entourent. Comptez 150 à 30 0€. Mais les casques ouverts XXL ne sortent jamais de la maison : ils ne sont pas étanches, et dans la rue, le moindre vélo qui passe, la moindre bourrasque de vent recouvre la musique. Pour l’extérieur, nous vous conseillons un casque fermé de taille moyenne, doté d’écouteurs plats. Sa précision sonore sera amoindrie, mais sa reproduction sonore demeurera claire, détaillée, équilibrée. Ce type de casque vous coupera des bruits ambiants quand vous le désirerez, préservant ainsi la musique des mélanges désagréables avec la circulation ou le brouhaha des voix. Quand vous le souhaitez, vous pourrez reculer ces écouteurs vers l’arrière, pour mieux entendre les bruits des voitures, ou les voix de vos proches. Comptez 100 à 200 €. Attention, ce type de casque fatigue vite les oreilles.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 3) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons d’opter pour un casque « ouvert », ou « semi-ouvert », doté d’écouteurs plats mesurant quatre à cinq centimètres de large. Ce type de casque laisse passer les bruits ambiants, tout en les atténuant légèrement au passage. Si vous écoutez votre musique à un volume sonore raisonnable, vous entendrez bien les voitures qui vous entourent. Les modèles au son chaleureux et dynamique ne manquent pas sous la barre des 80 €. Ils sont adaptés à une écoute d’une heure ou deux. Au-delà, leurs écouteurs finissent par faire mal aux oreilles.'};Vous avez raison de vous intéresser aux casques sans fil. Ils offrent plus de confort et plus de sérénité. Chausser un casque sans-fil donne un sentiment de liberté indéniable. On marche sans craindre que le câble s’accroche au mobilier urbain. On ne s’emmêle pas les pinceaux lorsqu’on fouille ses poches. Mais sachez tout de même que les casques sans fil n’ont pas uniquement des qualités. Ils sont plus lourds, et il faut les recharger régulièrement. Certains modèles continuent toutefois de fonctionner quand leur batterie est à plat, grâce à un simple câble audio. Les casques sans fil font parfois baisser la qualité sonore : la norme sans-fil bluetooth peut faire subir une nette dégradation au son. Le problème est qu’il est impossible de savoir à l’avance si, avec un ensemble casque et smartphone donné, le son sera dégradé ou pas. La seule solution, pour garantir un son irréprochable, est que les deux soient équipés du bluetooth « APTX ». Hélas, cette norme est encore loin d’être généralisée.'}; if (cable == 2) {bloc2.innerHTML = ''};Le micro intégré est un détail qui compte. Pendant un appel, les mains peuvent rester dans les poches, ou pianoter sur le clavier d’un ordinateur. Le téléphone est éloigné de l’oreille, ce qui atténue énormément les rayonnements absorbés par le cerveau. En l’absence d’études prouvant définitivement l’innocuité du rayonnement des téléphones mobiles, cela rassure. Mais sachez que le micro est lui-même éloigné de votre bouche. Si vous parlez dans un environnement bruyant, le son sera beaucoup moins clair pour votre correspondant. Attention aussi aux problèmes de compatibilité. Certains micros sont compatibles avec les smarpthones Android, d’autres avec les smartphones Apple. Rares sont les modèles compatibles avec tous les smartphone. Renseignez-vous bien avant d’acheter, et si vous avez le moindre doute, testez la compatibilité en boutique.'}; if (micro == 2) {bloc3.innerHTML = ''};};$(function(){$("#tout").hide().fadeIn(1000);}) }); Nicolas Six Journaliste au Monde Ethiopie : victoire totale de la coalition au pouvoir aux législatives • Une usine dans la région Afar, dans l'est de l'Ethiopie, où vivent principalement des populations pastorales.Crédits : Vincent DefaitLa victoire du Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF) était certaine, mais son ampleur dépasse toutes les attentes. La coalition au pouvoir en Ethiopie depuis 1991 a remporté 546 des 547 sièges de député, a annoncé lundi 22 juin la commission électorale du pays, qui attendait la proclamation des résultats définitifs des législatives du 24 mai.Ces élections, les premières depuis la mort, en 2012, de Meles Zenawi, homme fort du pays pendant plus de vingt ans, ne laissaient aucune place au suspense, dans un pays au régime autoritaire et verrouillé, laissant peu de place à l’opposition et aux voix dissidentes. Le premier ministre, Hailemariam Desalegn, dauphin désigné de M. Meles, à qui il a succédé à sa mort, devrait donc être reconduit à la tête du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, avec ses 94 millions d’habitants, derrière le Nigeria.Des élections sans suspense en EthiopieM. Hailemariam Desalegn a largement poursuivi la politique de grands travaux d’infrastructure et de développement agricole engagée par M. Meles, crédité du spectaculaire redressement économique de l’Ethiopie, dont l’image est attachée à la famine dans les années 1980. Des organisations non gouvernementales de défense des droits humains dénoncent un développement économique à marche forcée — avec une croissance autour de 10 % ces cinq dernières années, selon la Banque mondiale —, dont la population et l’environnement paient le prix fort.Climat : l’Ethiopie montre l’exempleAl-Jazira annonce la libération de son journaliste vedette détenu à Berlin • Mis à jour le Un journaliste vedette d’Al-Jazira arrêté en AllemagneCe journaliste célèbre pour sa proximité avec les Frères musulmans, serait accusé, selon la police allemande de « plusieurs délits ». La justice égyptienne, qui l’avait jugé par contumace en 2014 pour avoir, selon elle, torturé un avocat sur la place Tahrir à l’hiver 2011, durant la révolution ayant conduit à la chute de Hosni Moubarak, l’a ­condamné à quinze ans de prison. M. Mansour qualifie pour sa part ces accusations d’« absurdes ».« Nous saluons la décision du procureur allemand » concernant la libération d’Ahmed Mansour et l’abandon de toutes les accusations retenues contre lui, a aussitôt réagi un porte-parole de la chaîne qatarie, Hareth Adlouni.Al Jazeera's Ahmed Mansour has been released without charge - @aljazeera statement to follow shortly.— AlJazeera (@Al Jazeera PR)Depuis le renversement en juillet 2013, par Abdel Fattah Al-Sissi, alors chef de l’armée, de Mohamed Morsi, le président égyptien issu des Frères musulmans, Al-Jazira est dans le collimateur des autorités cairotes. La chaîne reste perçue par l’Egypte comme un porte-voix du Qatar, favorable au mouvement des Frères musulmans. Trois de ses journalistes, déjà accusés de complicité avec la confrérie, avaient été arrêtés en décembre 2013. L’Australien Peter Greste avait dû attendre le mois de février 2015 pour être relâché et renvoyé dans son pays, sur décret présidentiel. Ses deux compagnons, également libérés, sont en attente d’un nouveau procès.Libye : l’UE lance l’opération européenne Eunavfor Med contre les réseaux de passeurs • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Luxembourg, Envoyé spécial) En Libye, après le sud saharien, la menace djihadiste gagne le littoralLa phase 1 de l’opération européenne vise officiellement à collecter des renseignements précis sur les passeurs, leur stratégie, leurs moyens et leur « modèle économique ». « Nous savons déjà beaucoup de choses sur les réseaux, mais pas assez pour atteindre toutes nos cibles », précise un diplomate européen.Eunavfor Med sera menée en liaison avec l’OTAN – qui poursuit en Méditerranée sa mission antiterroriste Active Endeavour, lancée en 2001 – et diverses agences onusiennes, l’agence européenne Frontex, etc. Une collaboration avec l’Union africaine et divers pays arabes est également évoquée, selon les modalités qui ne sont pas précisées à ce stade.Lire (en édition abonnés) : Le concept stratégique de l'OTAN à l'épreuve du réelCommandée depuis un quartier général européen établi à Rome, l’opération impliquera, dans un premier temps, une douzaine d’Etats membres de l’Union, « du Nord et du Sud ». Une dizaine fournit des équipements pour le lancement – dans quelques jours – de l’opération. Elle comportera initialement cinq navires de guerre, trois avions de reconnaissance et de patrouille, trois hélicoptères, deux sous-marins et deux drones. Le bateau de commandement sera italien mais ne transportera pas d’avions de combat. « Du moins au début ; pour la suite, on verra », précise une source diplomatique.Deux navires ont subi des tirs récemmentLe lancement de l’opération se fera « dans un environnement complexe », commente la même source, qui indique que deux navires marchands croisant au large des côtes libyennes ont subi des tirs récemment, à partir du sol et des airs. Des trafiquants ont, d’autre part, menacé des embarcations venues au secours de migrants.Les responsables d’Eunavfor Med estiment qu’elle sera totalement opérationnelle dans un mois. La suite ? Un passage éventuel à la phase 2. A savoir des interceptions en haute mer, puis dans les eaux libyennes, en cas de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et d’un accord des autorités libyennes. Cela supposerait une nouvelle décision du Conseil. Comme pour un éventuel passage à la phase 3, visant à mettre hors service les embarcations des passeurs, en Libye.A ce stade, les responsables européens préfèrent éviter les questions sur ces évolutions possibles. Et ils nient farouchement vouloir s’impliquer dans une opération antiterroriste, même si une partie importante de la côte libyenne est sous le contrôle de l’Etat islamique. « Nous procéderons à une première évaluation dans un mois et nous étudierons ensuite la mise en œuvre éventuelle des étapes 2 et 3 », déclare une source militaire, qui affirme que la réflexion sur la suite de l’opération n’est pas encore engagée. Jean-Pierre Stroobants (Luxembourg, Envoyé spécial) Journaliste au Monde Le succès du 51e salon du Bourget en chiffres • Mis à jour le Au Bourget, Airbus devance de peu BoeingVoile : « Adu Dhabi Ocean Racing » remporte la Volvo Ocean Race • Mis à jour le Véronique Malécot Voile: à Lorient, au cœur de la « Sailing Valley »Voile : Samantha Davies dévoile les secrets de son exploit dans la Volvo Ocean RaceLa neuvième étape, partie le 16 juin de Lorient, a été remportée à Göteborg, en Suède, par l’équipage turco-americain Team Alvimedica, skippé par l’Américain Charlie Enright. C’est la première victoire d’étape pour cet équipage, qui est le plus jeune de l’édition (32,5 ans de moyenne d’âge). « Nous sommes vraiment contents, c’est un grand résultat pour nous. Nous avons montré que nous pouvions être compétitifs » a déclaré Charlie Enrignt à l’arrivée. Team Alvimedica a franchi la ligne, ce lundi, à 12 h 26 min et 52 s après avoir mené la flotte la majeure partie de l’étape et surtout depuis le pit-stop à La Haye. Le bateau n’a jamais pu être rejoint par ses poursuivants.Team Brunel finit 2e devant le bateau espagnol Mapfre, skippé par Xabi Fernandez. Dongfeng Race Team se classe 4e de l’étape, arrivant moins de trois minutes après Mapfre. Les deux derniers équipages en course, Team Vestas Wind et Team SCA, sont encore en mer et devraient arriver dans l’après-midi. Véronique Malécot Journaliste-cartographe au service Infographie. Nouvelle série d’attaques à la grenade au Burundi •À une semaine d’élections législatives controversées, le Burundi a été endeuillé par une série d’attaques à la grenade. Quatre personnes ont été tuées et une trentaine de personnes, dont deux policiers, ont été blessées dans la nuit de dimanche à lundi 22 juin dans le nord du pays et à Bujumbura, la capitale. Onze policiers avaient déjà été blessés dans la nuit de vendredi à samedi 20 juin dans plusieurs attaques à la grenade dans la capitale.Le pouvoir et l’opposition se renvoient la responsabilité des attaques. La présidence burundaise a immédiatement montré du doigt une partie de l’opposition et de la société civile. « Il s’agit d’une campagne de terreur organisée par des opposants au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza pour tenter de déstabiliser et d’empêcher les élections », a estimé un haut gradé de la police.Au Burundi, le pouvoir veut des élections au plus vite malgré les mises en gardeDémentant toute responsabilité, l’opposition a, elle, accusé le pouvoir de chercher à « instrumentaliser » ces attaques pour se débarrasser de ses contradicteurs. « Comme nous l’avons déjà dit, notre mouvement est et restera pacifique », a déclaré Jérémie Minani, député et porte-parole d’une plate-forme regroupant une partie de l’opposition.Au moins soixante-dix morts depuis le 26 avrilLe Burundi est plongé dans une grave crise politique depuis l’annonce, le 26 avril, de la candidature du président Nkurunziza, déjà élu en 2005 et en 2010, à un troisième mandat. Le camp présidentiel estime la démarche parfaitement légale, mais ses opposants la jugent anticonstitutionnelle. Les Nations unies ont dépêché dimanche un nouveau médiateur, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, chargé de renouer le dialogue entre les deux camps.Depuis le 26 avril, des manifestations presque quotidiennes ont lieu à Bujumbra, épicentre de la crise et dans des foyers en province. Au moins soixante-dix personnes sont mortes à la suite de heurts entre les contestataires et la police, a rapporté vendredi l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (Aprodh), une organisation burundaise de défense des droits de l’homme. Les élections communales et législatives sont prévues pour le 29 juin et les élections présidentielles auront lieu le 15 juillet prochain, précise Human Rights Watch. Moscou se dit impuissant à empêcher le départ de volontaires russes en Ukraine • Mis à jour le Un rapport posthume de Boris Nemtsov accuse Poutine de mener une guerre en UkraineLes soldats russes capturés en Ukraine seront jugés pour terrorismeComment l’Inde s’appuie sur le yoga pour promouvoir « un monde sans tension » • Mis à jour le Pour M. Modi, qui le pratique au quotidien depuis de longues années, le yoga va bien au-delà d’un exercice physique. C’est une activité, a-t-il dit, porteuse de « bien-être pour l’humanité », qui peut aider à instaurer « un monde sans tension » et à répandre sur la planète « un message d’amour et de bienveillance ». « Nous ne faisons pas que célébrer une journée. Nous entraînons l’esprit humain à ouvrir une nouvelle ère de paix », a-t-il déclaré dimanche. Message reçu : dans toutes les grandes métropoles du sous-continent, mais également du glacier de Siachen, au Cachemire, à la mer de Chine, en passant par la plage de Bondi, à Sydney, les bords de la Tamise, à Londres, ou la Tour Eiffel, des centaines de milliers de gens ont médité dans la pose du lotus, après avoir pris les positions du chien, du cobra ou du chameau.
« Opération de communication »En Inde, les tentatives de récupération politique ont fait un flop. Dans l’opposition, le parti du Congrès a boudé la séance, dénonçant « une opération de communication » destinée à redresser la cote de popularité d’un premier ministre au maigre bilan, un an après son accession au pouvoir. La formation dirigée par la famille Gandhi a notamment fait remarquer que le ministère du yoga, mis en place en tant que tel à l’automne dernier, a vu son budget communication passer de 9 à 44 millions d’euros en un an. Le yoga, nouvelle arme du « soft power » indienIntérim.Des avions cloués au sol à l’aéroport de Varsovie en raison d’une « attaque » informatique • Mis à jour le Le FBI s’inquiète du possible piratage d’un avion« Il s’agit d’une première attaque de ce genre [contre LOT]. Il y a eu dans le passé des attaques contre d’autres compagnies aériennes », a-t-il encore précisé.Les services de sécurité polonais, notamment l’Agence de sécurité intérieure ABW et le Centre gouvernemental de sécurité, ont été mobilisés.Jeux olympiques : le bowling en piste pour 2020 • Mis à jour le L’actrice italienne Laura Antonelli est morte • Mis à jour le   L'erreur qui a failli faire disparaître la philosophie et l'histoire-géographie au lycée • Mis à jour le Séverin Graveleau « Non au travail le dimanche ». C’est sur un ton bien ironique que Le Snes-FSU, syndicat majoritaire dans le second degré, a commenté sur Twitter la « grosse fatigue » du ministère le 21 juin. Ce dernier avait publié dans la journée au Journal officiel (JO) un arrêté modifiant les horaires du lycée afin d’y intégrer le nouvel enseignement moral et civique qui entrera en vigueur à la rentrée 2015. Mais surprise : la philosophie et l’histoire-géographie ont disparu de certaines séries.Grosse fatigue au ministère qui publie des grilles horaires lycée en oubliant histoire géo et philo ... Non au travail du dimanche :-)— SNESFSU (@SNES-FSU)Pas moins de huit heures de philosophie manquent en terminale littéraire, quatre heures en série économique et sociale et deux heures et demie d’histoire-géographie en première scientifique. À son habitude, la sphère Twitter s’est rapidement emparée de la bourde.L'Education nationale oublie la philo en section L dans ses nouveaux horaires de lycée. Décidément les socialistes n'aiment pas les Lumières— michelonfray (@Michel ONFRAY)Vous avez publié un machin appelé #college2016 qui doit être une erreur également. À corriger (supprimer) aussi. https://t.co/Rkbajh1Xk8— lemyo (@ylm)Le ministère de l’éducation nationale, qui a fait l’objet de nombreuses critiques sur les projets de programme présentés par le Conseil supérieur des programmes en mai, s’est empressé de préciser que ces enseignements ne disparaissent bien entendu pas. « Le texte validé par le ministère n’est pas le même que celui publié au JO », précisait-on dans l’entourage de la ministre, lundi matin, alors que l’erreur n’est toujours pas corrigée. « Une erreur matérielle lors de la recomposition du texte » serait à l’origine de la gaffe indique Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire. La direction de l’information légale et administrative (Dila), chargée de la publication du JO, évoque pour sa part une « erreur de manipulation ». Elle précise que les rectificatifs de cet arrêté seront publiés dans le JO du 23 juin.De quoi donner du grain à moudre aux organisations syndicales qui avaient demandé au début du mois le report d’un an de la mise en place de cette « morale laïque » voulue par l’ancien ministre de l’éducation Vincent Peillon. Séverin Graveleau Journaliste au Monde Oratorio électro-pop à Saint-Eustache • Mis à jour le Laurent Carpentier Hélène est assise devant Sainte Rita, en contemplation. « Non, je ne suis pas croyante. Oui, je suis une paroissienne », énonce-t-elle, étonnée qu’on s’étonne. Hélène a 78 ans, il est 3 heures du matin, et autour d’elle, la nef immense de l’église Saint-Eustache – qui surplombe les Halles de Paris – est en cette nuit du samedi 20 juin qui précède la fête de la musique transformée en un incroyable dancefloor par le groupe Joy, deux DJ labellisés « inrocks lab ».Ces 900 corps qui dansent dans la pénombre sacrée – « le mystère de Dieu », dirait le vicaire Yves Trocheris – sont les invités d’insomnie de l’étonnant festival 36 heures, organisé par la paroisse depuis dix ans. Sauf que cette année, les festivités, qui ont débuté le 20 juin à 17 heures, ont déjà comptabilisé 7 100 visiteurs. La sécurité n’autorise qu’un petit millier de personnes à la fois, du coup, tout à l’heure, la queue s’étendait jusqu’à la fontaine des Innocents. Près de 400 mètres au bas mot.Voix rock et sonorités sacréesSuccès inédit pour cet événement confidentiel la veille. A l’affiche : Husbands, Arandel, Minors, Corte Real, Kyrie Kristmanson… La présence de Koudlam, avant toute chose, a agité les réseaux sociaux. A juste titre. Les boucles électro sépulcrales du chanteur trouvent en ce lieu – 35 mètres sous la voûte, le cauchemar du sonorisateur – la réponse visuelle à leur déchirure mélancolique. Avant lui, Tahiti Boy s’est assis, le temps d’un morceau, au pupitre qui commande les 8 000 tuyaux des plus grandes orgues de France. Voix rock sur sonorités sacrées : le Père George Nicholson, curé de Saint-Eustache, n’aurait rêvé mieux pour montrer qu’une église est « un lieu habité. » « Le but de tout ça n’est ni de convertir, avance-t-il, ni de prôner une certaine musique rock chrétienne. Ce que ce n’est pas. Non, simplement, dans un monde divisé, il faut des choses qui rassemblent. La musique en est une. Quelque chose qui nous dépasse, comme ces lieux », dit-il en montrant les vitraux qui ont vu le mariage de Lully, la mort de Rameau ou la première du Te Deum de Berlioz en 1855.On fête cette année les 500 ans de la naissance de Philippe Neri, fondateur de l’Oratoire, l’ordre auquel ont été confiés depuis quelques décennies les rênes de Saint-Eustache. « Un drôle de type, qui à Rome a attiré des gens souvent en errance, assez dissipés… », sourit le Père George, qui peut dans le même temps s’esclaffer parce qu’on a pris la petite figurine de la reine d’Angleterre posée derrière son bureau pour Margaret Thatcher, ou vous parler avec profondeur du livre de Patti Smith Just Kids. En 2011, l’ex-punk new-yorkaise a voulu jouer à Saint-Eustache, ils se sont rencontrés (« une femme fascinante »). A la suite du concert, elle a loué un an un appartement dans le presbytère. « Mais finalement elle ne l’a jamais occupé. »MiraclesA Rome, les oratoriens se réunissaient en dehors des offices dans la partie de l’église nommée oratoire pour lire les textes sacrés et y chanter des laudes. Ainsi naquit le genre des oratorios. Ici, au cœur de la nuit, c’est une transe électronique qui se dessine dans l’envolée des décibels. « C’est surréel. Une rave dans une église gothique ? C’est presque hérétique », murmure Blaze, 18 ans, grand chapeau noir, jeune fille fraîchement débarquée de La Nouvelle-Orléans.Louis Robiche court en tous sens. Il ne fermera pas l’œil de la nuit, ni de la journée qui suit. Le grand gaillard est le régisseur de la paroisse depuis dix ans. Pas moins de 40 concerts par an, dont 85 % de classique… Tout ça, c’est son œuvre. Les Tindersticks en 2010, Patti Smith, l’année d’après, Laurent Voulzy en 2012, l’ouverture du Festival des Inrocks avec Keaton Henson en 2013… Au petit matin, devant un café dans le presbytère, il a l’air frais comme un gardon : « Tout a commencé quand j’ai croisé Sonia Bester, alias Madame Lune, une productrice, programmatrice. On a commencé en 2006 avec Les rendez-vous de la Lune dans le presbytère. Arthur H, Jeanne Cherhal… C’est comme ça que j’ai commencé à connaître tous ces gens formidables. » L’homme est un enthousiaste. « Je veux juste qu’on évite les pogos », informe-t-il sagement. Avec 15 000 euros, il vous fait des miracles, servi par une douzaine d’apôtres bénévoles et branchés. Margot travaille à Dailymotion, Suzanne fait la programmation jeune public au cinéma de Romainville, Ombeline, coprogrammatrice avec Louis Robiche, œuvre dans une grande boîte de communication. « Un jour, j’ai vu que Turzi jouait ici, explique-t-elle, j’ai halluciné. Tu crois que l’église c’est poussiéreux… Et là tu vois que non, c’est vivant. Je suis restée. Les premiers chrétiens étaient vraiment subversifs. Ils voulaient faire bouger les lignes. »Dans la salle des colonnes transformée en backstage, où bières et cigarettes sont autorisées, la petite bande a l’air de bien plus s’amuser que ces douze personnages qui ornent une Cène un peu ingrate au-dessus de leur tête. Mais il faut déjà penser à demain. Comme il se doit pour un dimanche, la journée démarrera par un after d’à propos : ici, on appelle ça une messe. Point de départ de l’homélie : « … Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Jésus dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : “Maître, nous sommes perdus, cela ne te fait rien ?” Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : “Silence, tais-toi !” – Saint Marc, 4, 35-41. » « Jésus, c’était un punk », rigole Ombeline. Laurent Carpentier Reporter culture Zimbabwe : Mugabe ne paie plus ses diplomates Le président zimbabwéen Robert Mugabe, en 2013.Crédits : ALEXANDER JOE / AFPMugabe et compagnie : 400 ans de satrapieLe Zimbabwe, dont 80 % du budget de l’Etat va au paiement des fonctionnaires, peine à sortir du marasme économique. Si la situation n’est plus aussi catastrophique qu’à la fin des années 2000, quand l’hyperinflation avait obligé les autorités à abandonner la monnaie nationale, la croissance reste faible et le chômage élevé.Le président Robert Mugabe qui, à 91 ans, est au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, a en outre tendance à faire fuir les investisseurs, son discours économique étant parfois imprévisible et systématiquement anti-occidental. Une très controversée loi dite d’« indigénisation » oblige notamment les entreprises étrangères à céder une participation majoritaire dans leurs filiales zimbabwéennes à des partenaires locaux.Les aiguilleurs du ciel en grève les 2 et 3 juillet • Mis à jour le Les contrôleurs aériens sont appelés à la grève les 2 et 3 juillet par le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), première organisation chez les aiguilleurs, et FO, inquiets pour leur rémunération et les moyens alloués à la navigation arienne.Les deux syndicats dénoncent une perte de rémunération liée à la suppression ou à la refonte de diverses indemnités et réclament leur compensation. Les syndicats s’inquiètent également d’une possible correction à la baisse des moyens prévus initialement.Les différents Etats membres de l’Union européenne doivent remettre le 2 juillet leurs plans de performance révisés pour 2015-2019 pour satisfaire les exigences d’« efficacité économique » de la Commission européenne. Roger Rousseau, secrétaire national du SNCTA, explique :« Nous demandons au gouvernement de ne pas plier face aux injonctions de la Commission européenne et de respecter les engagements pris envers nous il y a un an [sur la hausse de la redevance]. »Inquiétudes « jamais vues depuis des décennies »Le SNCTA ajoute de nombreuses autres revendications dont la clarification de l’âge limite de départ à la retraite des fonctionnaires, prévu pour reculer de 57 à 59 ans.Dans son préavis, daté de lundi 22 juin, le SNCTA demande aussi à la direction générale de l’aviation civile (DGAC) une « modernisation accélérée des systèmes techniques de la navigation aérienne ». Il relève « une démotivation et une inquiétude croissantes des personnels jamais vues depuis des décennies ».Lors de la dernière grève menée par le SNCTA, les 8 et 9 avril derniers, pour obtenir le droit de négocier des accords catégoriels, la DGAC avait préventivement demandé aux compagnies d’annuler 40 % des vols prévus. La France livre une frégate à l’Egypte • Mis à jour le Dominique Gallois La vente du Rafale au Caire bouclée en un temps recordLe budget militaire conforte les chantiers navals de DCNS Dominique Gallois Journaliste au Monde L’Egypte rouvre l’accès à Gaza pendant trois jours • Mis à jour le Les autorités égyptiennes ont rouvert mardi 23 juin, et « durant trois jours dans les deux sens », le point de passage de Rafah, seule ouverture de Gaza non contrôlée par Israël, pour laisser passer des personnes et du ciment dans l'enclave ravagée par la guerre, selon Maher Abou Sebha, responsable gazaoui des points de passage.C'est la troisième fois en un mois que l'Egypte ouvre les portes de Rafah, après des semaines d'ouvertures au compte-gouttes dues, d’une part, à la détérioration des relations entre le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) de Gaza et l'Egypte, et d’autre part, à la dégradation de la sécurité dans le Sinaï égyptien.Une commission de l’ONU accuse le Hamas et l’armée israélienne de crimes de guerre à Gaza A 20 ans, Rebecca Marder entre à la Comédie-Française • Mis à jour le Brigitte Salino Eric Ruf invite le rock et les maîtres au FrançaisDominique Blanc, une actrice rare, entre à la Comédie-FrançaiseDès le lundi 22 juin, la benjamine de la troupe a commencé à répéter. Pour ses débuts à la Comédie-Française, elle jouera Lucietta, dans Les Rustres, de Carlo Goldoni, mis en scène par Jean-Louis Benoît au Théâtre du Vieux-Colombier, du 25 novembre 2015 au 10 janvier 2016. Brigitte Salino Journaliste au Monde Les Etats-Unis confirment l’installation « temporaire » d’armes lourdes dans sept pays européens • Mis à jour le Veillée d’armes en Europe« Des réponses aux provocations russes »Le projet des Etats-Unis d’entreposer des armes lourdes en Europe de l’Est avait été révélé le 14 juin par le New York Times et confirmé le lendemain par les autorités américaines, qui n’avaient pas précisé où le matériel serait entreposé.L’action de Washington entre dans le cadre des mesures destinées à rassurer les Etats membres de l’OTAN inquiets des intentions de la Russie depuis l’éclatement du conflit ukrainien et l’annexion de la Crimée. Mais un tel déploiement risque d’être en contradiction avec l’acte fondateur signé par l’OTAN et par la Russie postcommuniste pour « construire ensemble une paix durable ».La semaine dernière, Moscou a dénoncé l’initiative américaine, regrettant dans un communiqué que « les Etats-Unis encouragent soigneusement la peur de la Russie chez leurs alliés européens ».Vladimir Poutine a par ailleurs annoncé mardi 16 juin que quarante missiles intercontinentaux viendraient s’ajouter d’ici à la fin de l’année à l’arsenal nucléaire russe. Une mesure qualifiée de « déstabilisant[e] » et « dangereu[se] » par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. « Il y a des réponses aux provocations russes », a renchéri mardi Ashton Carter sur la chaîne de télévision CBS. Les cas de dengue se multiplient au Yémen en raison du conflit • Mis à jour le Au Yémen, « c’est une guerre contre les civils »L’Etat islamique perturbe les négociations de paix au YémenLes raids aériens menés depuis mars ont endommagé des infrastructures de santé, et le manque d’eau et d’hygiène favorise la propagation de la dengue. Les principaux symptômes de cette maladie sont une forte fièvre, des douleurs articulaires sévères, des vomissements et une défaillance du système circulatoire. Elle peut évoluer vers une forme hémorragique, avec un taux de mortalité de plus de 20 %.Selon l’OMS, outre l’épidémie de dengue, c’est une crise sanitaire majeure qui est en cours au Yémen. « Les hôpitaux ont été détruits, le personnel médical tué et les graves pénuries de nourriture, de matériel médical et de carburant provoquent des souffrances à grande échelle », dénonce l’organisation.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ruazd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ruazd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); La justice européenne revient sur la responsabilité des sites d’information quant aux commentaires • Mis à jour le Florian Reynaud La responsabilité des sites d’information vis-à-vis des commentaires publiés par leurs lecteurs est un débat juridique très sensible. La Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a estimé dans un arrêt publié le 16 juin qu’un portail d’actualité estonien était directement responsable des commentaires injurieux laissés sous un article.Pourquoi la Grande Chambre a rendu cet arrêtDepuis 2006, le site d’information estonien Delfi est engagé dans une bataille juridique autour des commentaires de ses internautes. Le portail d’actualité a publié à l’époque un article concernant les mésaventures d’une compagnie de ferries. Comme sur la plupart des sites d’information, les articles de Delfi sont suivis des commentaires des internautes, et certains d’entre eux étaient injurieux envers l’entreprise citée. Ces commentaires n’ont alors été retirés du site que six semaines plus tard, sur demande de l’entreprise, qui a ensuite poursuivi Delfi en justice, considérant le portail comme responsable des commentaires injurieux.Delfi a été condamné en 2008 à 320 euros de dommages et intérêts par un tribunal estonien. Le portail est allé devant la Cour d’Etat, qui a rejeté son recours en 2009. Il s’est alors tourné vers la CEDH, arguant que sa liberté d’expression avait été attaquée de manière disproportionnée. En 2013, la CEDH a donné raison aux autorités estoniennes et a argué que le portail Delfi aurait dû s’attendre à des commentaires illicites sous l’article incriminé et se préparer à les modérer. Elle a ajouté qu’il était trop compliqué pour l’entreprise de ferries d’identifier et de poursuivre en justice les auteurs des commentaires, et qu’il était donc normal de poursuivre directement Delfi. Cette décision a finalement été appuyée par la Grande Chambre de la CEDH, dernière instance devant laquelle un appel était possible, le 16 juin.Ce que dit la loi françaiseEn France, les sites d’information ne peuvent être tenus responsables des commentaires de leurs lecteurs que dans certains cas de figure. Si les propos sont modérés avant publication (« modération a priori »), le site devient éditeur des commentaires et est donc responsable des contenus illicites qui peuvent être publiés.Dans le cas où la modération se fait après publication des commentaires (« modération a posteriori »), le site doit également mettre en place un système permettant à ses lecteurs de signaler tout commentaire illicite. Enfin, un site d’information est tenu de modérer « promptement » tout contenu « manifestement illicite » qui lui est signalé par un tiers. Si une entreprise demande la suppression d’un commentaire diffamatoire sur un site et que cette demande n’est pas respectée dans les 24 à 48 heures, le site pourra être tenu pour responsable et poursuivi en justice.Ce que change cet arrêtL’arrêt de la Grande Chambre de la CEDH va à l’encontre du système français. Le site disposait d’un système de modération a posteriori et donnait la possibilité aux internautes de signaler tout contenu illicite. Il lui est reproché de ne pas avoir pris de mesures adéquates pour supprimer les commentaires injurieux avant leur signalement par l’entreprise concernée, comme l’indique le communiqué de presse de la CEDH.« La Grande Chambre considère qu’il n’est pas disproportionné que Delfi ait été obligé de retirer de son site, sans délai, les commentaires clairement illicites, même en l’absence de notification des victimes alléguées ou de tiers, dont l’aptitude à surveiller l’Internet est à l’évidence plus limitée que celle d’un grand portail d’actualités en ligne commercial tel que Delfi. »C’est la première affaire de ce genre traitée par la Cour, et comme toute décision de justice européenne, elle pourra faire jurisprudence et être interprétée dans d’autres affaires. Cependant, cet arrêt très précis n’est que le premier et ne concerne, en l’espèce, que le portail d’actualité de Delfi. Il ne s’impose donc pas en tant que tel en droit français. Florian Reynaud Journaliste au Monde Bac S 2015 : les corrigés des épreuves de physique-chimie • Mis à jour le Les candidats au baccalauréat scientifique 2015 ayant terminé à 11 h 30 l’épreuve de physique-chimie, voici les corrigés des sujets qui sont tombés mardi 23 juin. La physique-chimie représente un coefficient 6 dans leur filière, et même un coefficient 8 pour les élèves qui ont choisi la spécialité au cours de l’année scolaire.En physique-chimie obligatoire, les élèves ont eu un sujet composé de trois exercices indépendants portant respectivement sur le saut de Félix Baumgartner, la composition chimique d’un soda, et la microtexturation de surface par un laser femtoseconde.Pour les candidats ayant choisi la spécialité physique-chimie, le troisième exercice était différent et portait sur « un aspect du réchauffement climatique». Il était également noté sur 5 points.L’intégralité du corrigé à lire ici. Bac S 2015 : corrigé physique-chimie L’Afrique révoltée sous l’œil des chercheurs européensLaurence Caramel • Manifestation anti-gouvernementale le 31 octobre 2014 sur la place de la Nation à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.Crédits : © REUTERSPour un devoir d’irrévérence en AfriqueQuelques dizaines de chercheurs africains participeront à l’événement parisien. Trop peu, reconnaissent les organisateurs en justifiant cette absence par une question de moyens. Il revient en effet à chaque laboratoire de financer le déplacement de ses chercheurs. Les hôtes français ont pu assumer une poignée d’invitations. Cette faible représentation traduit aussi une autre réalité : les révoltes qui suscitent un nouvel intérêt dans les sphères scientifiques européennes restent un thème marginal d’investigation dans les universités africaines.La mission de la sonde Rosetta prolongée • Mis à jour le Rosetta a trouvé de l’azote dans « Tchouri »Après sept mois de torpeur sur « Tchouri », le robot Philae s’éveille enfin Quinze membres d’un réseau bosnien de traite d’êtres humains en France arrêtés • Mis à jour le Quinze membres d’un réseau de traite d’êtres humains, qui forçaient des femmes et des enfants bosniens à voler et à mendier dans plusieurs villes en France, ont été arrêtés mardi 23 juin en Bosnie et en France, a annoncé la police bosnienne.Plusieurs enfants ont été découverts lors d’une perquisition dans une maison appartenant à ce réseau, à Zenica, dans le centre de la Bosnie, et ont été placés dans un centre d’accueil, a déclaré une porte-parole de la police bosnienne.« Il n’a pas été possible de déterminer [leur] identité ni celle de leurs parents », a ajouté la porte-parole, qui, « à ce stade de l’enquête », n’était pas en mesure de révéler le nombre d’enfants trouvés et leur âge, ni de dire s’ils avaient été enlevés ou s’ils appartenaient à des femmes exploitées par ce réseau.Sept personnes en tout ont été interpellés en Bosnie, où plusieurs perquisitions sont en cours. Une opération est menée parallèlement en France, où huit suspects ont été arrêtés, a indiqué la police. D’autres perquisitions, neuf au total, ont été menées en Bosnie, à Jajce (Centre), à Vlasenica (Est) et à Prijedor (Nord-Ouest).Chantages, menaces, intimidationsSelon la police bosnienne, plusieurs personnes d’origine bosnienne qui étaient en France de « potentielles victimes de ce trafic d’êtres humains ont été prises en charge » par des institutions. Les personnes arrêtées sont soupçonnées d’avoir recruté depuis 2012 plusieurs femmes et d’avoir organisé leur départ pour la France.« Sur place, elles ont été forcées à voler dans la rue et à leur remettre l’argent. Dans certains cas, les enfants aussi étaient les victimes », écrit la police dans un communiqué. Ces femmes et enfants ont fait l’objet de « chantages, de menaces, d’intimidations et d’autres violences physiques et psychiques », selon la même source.Les enquêteurs français et bosniens estiment que ce réseau a ainsi réalisé un « gain illicite de plus de 2 millions d’euros », un montant blanchi ensuite par des achats immobiliers et de voitures de luxe en Bosnie, précise-t-on. La Bosnie, ex-république yougoslave, parmi les pays les plus pauvres d’Europe, se trouve sur « la route des Balkans » souvent utilisée par des groupes criminels pour le trafic d’êtres humains, de drogue et d’armes vers les pays de l’Union européenne. Rafik Khalifa condamné à dix-huit ans de prison • L’ex-golden boy algérien, ici en 2001, était courtisé lors de son ascension par les plus hauts dirigeants algériens et adulé par les médias.Crédits : L’ancien banquier algérien Rafik Khalifa a été condamné mardi 23 juin à une peine de dix-huit ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs ». Le tribunal criminel de Blida devant lequel il comparaissait depuis le 4 mai pour un nouveau procès a retenu contre lui l’accusation d’« association de malfaiteurs », et ordonné la saisie de ses biens. Il l’a aussi condamné à une amende de 1 million de dinars (10 000 euros). En 2007, l’ancien banquier — ex-golden boy algérien, courtisé lors de son ascension par les plus hauts dirigeants algériens et adulé par les médias — avait été condamné par contumace à la prison à vie.Dans un réquisitoire de plus de cinq heures, le procureur Mohamed Zerg-Erras avait accusé M. Khalifa d’avoir mis en place à travers les 70 agences de sa banque, « non un projet d’investissement », mais un « projet de pillage » qui lui a permis de détourner l’argent des déposants alléchés par des taux d’intérêt de 13 % pour les dépôts à terme. « L’objectif de cette banque n’était pas l’investissement, mais le pillage de l’argent des déposants pour s’envoler avec à bord de la compagnie Khalifa Airways ! », a-t-il martelé.Réfugié à Londres puis extradéL’argent transféré a notamment servi à sponsoriser le club de football français de Marseille, l’achat d’une villa à Cannes pour 32 millions d’euros, des appartements à Paris et un jet présidentiel, selon Me Ali Meziane, avocat du liquidateur d’El-Khalifa Bank.Le groupe constitué autour de la banque créée à la fin des années 1990 s’était effondré en 2003 entraînant des pertes évaluées entre 1,5 milliard et 5 milliards de dollars.M. Khalifa s’était ensuite réfugié à Londres pour échapper aux poursuites, avant d’être extradé par la Grande-Bretagne à la fin de 2013. Au total, 70 autres accusés sont jugés dans ce procès et le procureur a requis des peines allant de dix-huit mois à vingt ans de prison à leur encontre. M. Khalifa avait également été condamné en France en 2014 à cinq ans de prison pour avoir détourné des millions lors de la faillite de son groupe.Bac 2015 : la faute était dans l’énoncé d’histoire-géographie • Mis à jour le Matteo Maillard Bac ES et L 2015 : les sujets d’histoire-géographie Sur l’image en noir et blanc du polycopié, difficile d’apercevoir les indices différenciant les deux missions spatiales. Si les spécialistes distingueront les évolutions de la combinaison, seuls ceux possédant un œil avisé apercevront que derrière l’astronaute un véhicule lunaire Rover pointe une de ses roues. Or, cet appareil n’existait pas en 1969.Une petite erreur pour le ministère, une grande pour les professeursSi l’erreur peut sembler minime, pour Bruno Modica, le président des Clionautes, c’est une faute « humiliante pour la profession et dangereuse pour les élèves : à aucun moment de la chaîne d’élaboration des sujets, on a pris le temps de vérifier les sources et l’exactitude des faits historiques ; ce qui est pourtant le cœur de notre métier ».Au ministère de l’éducation nationale, on reconnaît l’erreur, tout en estimant qu’elle « ne pénalise pas les élèves, car elle ne nuit pas à la compréhension du sujet ». Un argument que réfute le professeur au lycée Henri-IV de Béziers : « Nous ne pouvons pas demander aux élèves de contextualiser précisément une situation historique, comme c’est le cas pour cet exercice, quand on ne donne pas soi-même des documents qui correspondent à l’événement concerné. » Un point de vue que soutient André Gunthert, enseignant-chercheur qui occupe la chaire d’histoire visuelle à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Selon lui, le choix d’une image de salut au drapeau américain, associée à la question de la représentation de la puissance, provoque « un contresens ». Cela « suggère que les examinateurs, plutôt que de proposer une véritable analyse documentaire, ont procédé à une lecture métaphorique de l’image, en souhaitant que les candidats reproduisent le même exercice », argumente-t-il sur son blog.D’autres erreurs dans l’épreuveBruno Modica est d’autant plus échaudé que le texte de présentation du deuxième document du corpus comporte lui aussi des erreurs. La chanson antimilitariste I Feel Like I’m Fixing' to Die, du groupe Country Joe and the Fish, n’est pas « interprétée pour la première fois » à Woodstock en août 1969 : sa première diffusion, sur 45 tours, remonte à 1965, avant une réédition sur un 33 tours très populaire en 1967, suivie de nombreuses interprétations sur scène précédant le mythique festival de Woodstock.Enfin, la légende précise que la chanson a été « interdite aux Etats-Unis » ; ce que conteste vigoureusement Bruno Modica dans son article, précisant que les interdictions de chansons sont « rarissimes » et que, tout au plus, celle-ci a « occasionné des réticences ».Rarissime, ce type d’erreur l’est aussi, assure le ministère. Ce que confirme Bruno Modica : « C’est la première fois que je vois ça au bac en trente-trois ans de carrière ! », tempête l’enseignant, qui demande « de repenser la chaîne d’élaboration et de validations des sujets du bac », jugée trop obscure, « afin d’éviter qu’une telle bourde ne se reproduise ».Que se passe-t-il lorsqu’il y a une erreur dans un sujet du bac ?Si l’erreur est remarquée par un élève ou un professeur durant l’épreuve, le surveillant doit immédiatement la signaler à la cellule de veille académique. Celle-ci fera alors remonter l’information jusqu’au ministère de l’éducation nationale. Si l’erreur nuit à la compréhension du sujet, un rectificatif sera rédigé en urgence et distribué à tous les surveillants de l’épreuve, qui en feront part aux candidats.Dans le cas où une erreur est décelée après la fin de l’examen, le ministère envoie des rectificatifs de corrigés aux enseignants correcteurs qui devront veiller, lors de leur notation, que les candidats ne soient pas pénalisés par une information erronée dans un sujet ou par la mauvaise formulation d’un énoncé. Matteo Maillard Journaliste au Monde On a testé... « Batman : Arkham Knight », le dernier combat du chevalier noirLa troisième et dernière partie des jeux « Arkham » ne se contente pas de profiter de la licence Batman. Elle propose une expérience qui va au-delà du simple jeu « pour fans ». • Mis à jour le Daniel AndreyevD'un simple bouton, le joueur allume le crématorium où est déposée la dépouille encore souriante du Joker. Ce corps qui prend feu, telle est la première scène de Batman : Arkham Knight, qui donne le ton d'une aventure encore plus lugubre qu'avant. Les Arkham sont avant tout des jeux d'aventure pas si éloignés de Zelda où, au lieu de parler à des fées et de récupérer des cartes et des boussoles, on interroge des malfrats en les menaçant de mort. Seulement, cette fois-ci, toute la détermination du héros ne va peut-être pas suffire.Dernière partie d'une trilogie conçue par Rocksteady, Arkham Knight remet le chevalier masqué dans un contexte de guérilla urbaine. En cette nuit d'Halloween, Scarecrow menace Gotham et toute la ville a été évacuée. Tous les ennemis jurés de Batman se sont une nouvelle fois unis pour lui faire passer le goût de la justice. Double-Face, le Pingouin, Harley Quinn et beaucoup d'autres, assez mineurs comme The Man-bat, profitent de la panique générale pour mettre la ville à sac. Aidé de ses quelques alliés, Nightwing, Robin, Catwoman, Oracle et des derniers policiers pas encore véreux menés par James Gordon, Batman sillonne Gotham pour rétablir un semblant de paix civile. Et dans ce fantasme morbide de ville infestée, les seules traces d'humour sont, comme d'habitude, les menaces de Batman aux malfrats qu'il interroge : « Sais-tu combien il me reste d'os à briser dans ton corps ? »Dans ses grandes lignes, Batman reprend les mécaniques d'un Zelda mâtiné d'Assassin's Creed. C'est le troisième jeu de la série, le quatrième si l'on inclut Arkham Origins réalisé par WB Montréal, et son approche de l'aventure tient presque de la routine. C'est le même jeu, toujours en un peu plus grand, toujours avec un peu plus de « bat-choses » à faire. Dans cette formule rodée, ce n'est pas la variété qui manque, Rocksteady n'ayant pas oublié que Batman est aussi surnommé le « plus grand détective du monde ». Il est rare de voir un jeu proposer autant de situations différentes tout en restant harmonieux. De fait, entre l'analyse des données, les séquences de scans de preuve, et les inspections de caméra de surveillance, Arkham Knight est indéniablement « le meilleur simulateur de Batman ».Le grand retour de la batmobile Les bases fondamentales sont respectées : on peut toujours se jeter d'un immeuble pour faire atterrir, dans un élégant ralenti, sa botte de combat sur la mâchoire d'un punk. Mais ce qui frappe toujours autant, au moins autant qu'un coup de pied en pleine face, c'est cette sensation de liberté dans un monde ouvert. On plane au-dessus d'un Gotham où les bâtiments ont été pensés comme un casse-tête. A nouveau, on s'y faufile comme un ninja caché dans l'ombre. Les phases d'infiltration sont encore plus réussies qu'avant, offrant à chaque fois plus de combinaisons et de possibilités pour vaincre une garnison d'ennemis. Et puis il y a le combat lui-même. Il s'agit toujours de cette espèce de chorégraphie donnant lieu à un flow hypnotique. Les icônes avertissant des attaques ennemies restent la seule concession comic book dans ce monde qui se prend très au sérieux.Le plus étonnant, c'est que l'histoire soit tout juste passable. Au-delà de la menace du Scarecrow apparaît un nouveau super-vilain inédit, le fameux Arkham Knight, dont l'identité est maladroitement suggérée. Quand le masque tombe, on est déçu, comme avec la dernière partie de l'aventure, un long tunnel de duels de tanks et de combats de boss pas franchement originaux. C'est aussi pour compenser ce suspense d'opérette que l'aventure a été variée. En plus de Scarecrow et de l'Arkham Knight, il faut mettre un certain nombre de némésis au cachot avant que de pouvoir raccrocher les crampons, à la levée du jour.Un Batman prêt à tuerMais plus que ses rebondissements complètement téléphonés et archi-prévisibles – sauf pour le héros devenu anormalement peu perspicace – c'est la conjoncture dans laquelle est plongé Batman qui est passionnante. Mort depuis un an dans les événements d'Arkham City, le Joker voit son spectre planer sur le chevalier noir. Cet ultime volet s'interroge sur ce lien indissociable et gênant qu'ils partagent tous les deux, par-delà la mort. Dans cette ambiance très « mâle alpha » oppressante et complètement tarée où Batman dérouille complètement, tous ses camarades de combat en pâtissent, en premier lieu les femmes, plus victimes que jamais. Ce Batman est très différent des autres, piochant un peu au hasard dans la mythologie des années 1990 pour se composer un personnage différent. C'est la méthode Christopher Nolan pour en faire quelqu'un d'encore plus sombre, plus violent, à l'image de notre époque. Le bat-char d'assaut qui déchire la ville avec ses canons en est l'image la plus frappante. Il est difficilement crédible que Batman n'envoie pas ses adversaires à la morgue quand il leur roule dessus. Ou bien c'est un effet secondaire de la folie vers laquelle il tend un peu plus à chaque épreuve. Le jeu se défend quand même mollement d'avoir transformé son emblème en assassin...Un des sentiments qui se dégagent d'Arkham Knight est celui d'un baroud d'honneur où Rocksteady a raclé les fonds de tiroirs de la batmanophilie. Avant, les jeux vidéo de super-héros n'avaient pas besoin d'être bons pour se vendre. Il leur suffisait d'exister. Aujourd'hui, c'est le contraire : Batman donne tout. On a rarement vu un héros aussi acculé et malmené depuis le Solid Snake vieux et mourant de Metal Gear Solid 4. Rarement un jeu n'a autant mérité son Pegi 18 – déconseillé aux mineurs – pour les aventures d'un super-héros grand public. Tout ceci ne fait qu'intensifier ce sens de la finalité, le thème le plus marquant de cette interminable nuit d'Halloween, ce sentiment que rien ne sera plus jamais comme avant.L'avis de Pixels Au-delà de la succession de ses combats implacables, de ses enquêtes policières réjouissantes et de ses quelques imperfections telles que la Batmobile parfois lourdingue et ses puzzles lumineux un peu ridicules, c'est le discours d'Arkham Knight qui est le plus intéressant. C'est un cas rare d'un héros aux prises avec son démon qui le hante. Porté par un comédien au firmament de son talent, il nous propose ici un méta-discours, une autocritique et une métaphore beaucoup plus aboutis que ne l'ont été ceux de Dark Knight Rises au cinéma. C'est dans ces quelques moments, dans ces superbes rues poisseuses de Gotham que l'on se rend compte que le jeu vidéo de super-héros peut s'élever au-delà de sa pure mécanique formelle et du plaisir réservé aux fans. Sous le bruit des émeutes, Arkham Knight n'est pas seulement un jeu, c'est le point final d'un manifeste.C'est plutôt pour vous si :vous narrez votre vie dans votre tête comme Batman ;les ambiances sombres et glauques vous plaisent ;vous avez toujours rêvé d'avoir la batmobile dans Grand Theft Auto.Ca n'est pas pour vous si :la violence vous fait horreur et les clowns vous font peur ;vous n'aimez pas prendre la voiture pour vous déplacer en ville ;vous êtes nostalgique d'un Batman plus léger. La note de Pixels : 616 Batarangs sur 700 }); Daniel Andreyev Grève des marins de MyFerryLink : le trafic suspendu dans les deux sens dans le tunnel sous la Manche • Mis à jour le La SCOP SeaFrance placée en redressement judiciaireLe dossier Eurotunnel se dénoue dans le drame Allianz Riviera : perquisitions à la mairie de Nice • Mis à jour le Plusieurs perquisitions ont eu lieu, mardi 23 juin, à la mairie de Nice et dans des annexes, dans le cadre de l’enquête ouverte sur d’éventuelles irrégularités financières autour du partenariat public-privé (PPP) de l’Allianz Riviera, le grand stade de la ville. « La police judiciaire, sur réquisition du parquet national financier, opère actuellement des saisies de documents, liées au partenariat public privé du grand stade de Nice », a confirmé la ville de Nice dans un communiqué.Selon France 3 Côte d'Azur, des perquisitions sont également en cours en région parisienne sur ce dossier du stade de l’Allianz Riviera, inauguré en 2013 et retenu pour accueillir l’Euro de football en 2016. Une enquête préliminaire a été ouverte en janvier après un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). La CRC avait expliqué que l’attribution du PPP de l’Allianz Riviera soulevait « des interrogations ». « Cet acte de procédure s’inscrit dans le droit fil de l’enquête instruite par le procureur du parquet national financier, saisi par la chambre régionale des comptes et le maire de Nice », souligne de son côté la mairie de Nice, rappelant qu’elle avait également saisi le parquet à la suite du rapport de la CRC. « Afin de faciliter la tâche des enquêteurs, le maire de Nice a demandé à ses services de se mettre totalement à leur disposition afin de garantir toute la transparence dans ce dossier, est-il ajouté dans le communiqué de la mairie. Si une infraction était relevée de la part d’une des entreprises soumissionnaire ou d’un agent de nos collectivités, ce qui n’est pas le cas à ce jour, la Ville de Nice se constituerait partie civile. »Rapport de la CRC-PACAL’Allianz Riviera, inauguré en 2013, est géré par une filiale du groupe Vinci. Construit dans la plaine du Var par Vinci et des entreprises locales, le stade a coûté 243 millions d’euros, dont 69 millions de subventions publiques, et le mode de financement public-privé engage la ville à verser pendant une période de vingt-sept ans une redevance de 8 millions d’euros, à charge pour le concessionnaire d’assurer l’entretien et la maintenance du stade.Le rapport de la chambre régionale des comptes de PACA, que Mediapart s’est procuré et dont la présentation est prévue le 25 juin, affirme que le PPP « ne répondait pas aux critères légaux », notamment parce qu’il « ne constitue pas un équipement nécessaire à un service public relevant de la responsabilité de la commune ».Les magistrats financiers estiment que le stade Allianz Riviera aura coûté globalement à la ville « près de 400 millions d’euros net sur la durée du contrat ». « La commune assume de nombreux risques et a pris en charge des dépenses indues » ajoutent-ils. Les conditions d’attribution du marché sont également visées. « Le concurrent le moins cher au stade des offres initiales [Bouygues] a fortement augmenté son prix au moment de l’offre finale », détaille le rapport, dont les auteurs se montrent sceptiques quant à « l’explication fournie par la commune en cours d’instruction, selon laquelle ce candidat se serait “trompé dans son prix” ». Amazon va rémunérer certains auteurs à la page lue Florian Reynaud Amazon continue d’innover dans l’industrie littéraire et risque de faire à nouveau grincer des dents. Le géant du commerce a récemment annoncé que certains auteurs seraient payés… à la page lue. Cette nouvelle politique entrera en vigueur le 1er juillet et ne concernera que les auteurs autoédités exclusivement sur Amazon avec le programme Kindle Direct Publishing.Ce nouveau mode de rémunération sera également circonscrit aux droits d’auteur issus des programmes Kindle Unlimited ; l’abonnement à 9,99 euros par mois permettant d’emprunter autant d’e-books que l’on souhaite, et du Kindle Owners Lending Library (KOLL), qui propose aux abonnés « premium » d’Amazon d’emprunter un certain nombre de livres électroniques gratuitement. Jusqu’ici, les auteurs étaient rémunérés à l’emprunt et seulement si l’abonné lisait au moins 10 % de l’ouvrage — ce qui pouvait donner lieu à des dérives ; les auteurs étant incités à publier des livres très courts.Amazon explique que la longueur d’une page sera calculée différemment selon l’outil de lecture utilisé. Par exemple, une page sur smartphone est forcément plus courte que sur liseuse électronique. Ainsi, l’entreprise va alors analyser la longueur des lignes, l’espacement des lettres, et d’autres facteurs, pour mesurer le nombre de pages que chaque lecteur parcourt.Le programme d’autoédition d’Amazon a été lancé en 2007 et est un véritable succès ; l’entreprise ne cesse de mettre en avant les auteurs devenus riches et célèbres grâce à lui. Les statistiques compilées chaque trimestre par l’auteur à succès autopublié Hugh Howley montrent que les auteurs indépendants dépassent les cinq plus gros éditeurs (aussi appelés Big Five) en ventes d’e-books sur Amazon. Florian Reynaud Journaliste au Monde Chômage : la hausse indéchiffrable • Mis à jour le Bertrand Bissuel Et un bug de plus. Les statistiques du chômage pour le mois de mai, rendues publiques mercredi 24 juin, ont encore progressé. De combien ? La réponse est tout sauf évidente car la collecte des données a été affectée par un « événement inhabituel » qui amène Pôle emploi et le ministère du travail à divulguer plusieurs chiffres. Cet épisode, qui complique la lecture des statistiques, survient presque deux ans après l’incident qui s’était produit en août 2013 : à l’époque, l’opérateur de télécommunication SFR avait commis un énorme « loupé » dans la relance par SMS des chômeurs, qui avait entraîné une forte hausse des sorties des listes de Pôle emploi.Cette fois, le pépin est différent : le nombre de personnes qui sont sorties des listings de Pôle emploi pour ne pas avoir mis à jour leur dossier a diminué dans des proportions atypiques. « Si les comportements d’actualisation des demandeurs d’emploi avaient été identiques à ceux habituellement observés », le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) se serait accru de 7 000 à 10 000 en métropole au mois de mai, indique le ministre du travail, François Rebsamen, dans un communiqué de presse (contre +26 200 en avril). Si cette opération de correction n’est pas faite, la hausse s’avère plus importante : +16 200, ce qui porte le total à un peu plus de 3, 552 millions de personnes, un nouveau record. En tenant compte des demandeurs d’emploi ayant exercé une activité occasionnelle (catégories B et C), l’augmentation est estimée dans une fourchette comprise entre 32 000 et 42 000 (+69 600 si aucun redressement n’est effectué, soit un total de 5,414 personnes dans l’Hexagone et de près de 5,718 millions en incluant les outre-mer).Redressement de l’intérimDans son communiqué, M. Rebsamen met en avant « la tendance mieux orientée de l’économie et l’amélioration progressive de l’emploi ». Il se fonde notamment sur les déclarations d’embauche de plus d’un mois, qui « ont progressé de 1,3 % » au cours des trois derniers mois, et sur le redressement de l’intérim.  La diffusion de ces chiffres intervient alors même que de nombreux économistes s’attendent, pour les tout prochains mois, à un recul du chômage. Il s’amorcerait, selon les dernières prévisions de l’Unedic, « à partir du milieu de 2015 ». Mais pas au point d’effacer la hausse du premier semestre : le nombre de chômeurs resterait légèrement supérieur, en fin d’année, à son niveau de janvier (+ 12 000). En revanche, il devrait diminuer l’an prochain (- 68 000). Toutefois, ces évolutions positives comportent une grosse zone d’ombre : l’amplification du sous-emploi puisque le nombre de chômeurs exerçant une activité occasionnelle (catégories B et C) poursuivrait sa progression (+ 134 000 en 2015 ; + 38 000 en 2016). Au total, le taux de chômage (au sens du Bureau international du travail), qui atteignait 10 % en métropole au premier trimestre, redescendrait à 9,9 % fin décembre, et à 9,7 % fin 2016, d’après l’Unedic.« Nous nous attendons à une amélioration au second semestre », renchérit Bruno Ducoudré, en se prévalant de la dernière prévision de l’OFCE, diffusée en avril. Plusieurs facteurs contribuent à soutenir la croissance : dépréciation de l’euro qui favorise les exportations tricolores, baisse du prix du pétrole, allègement des prélèvements sur les entreprises (CICE, Pacte de responsabilité), etc. Dans ce contexte, le chômage pourrait baisser à 9,8 % de la population active, en fin d’année, selon l’OFCE.L’Insee, de son côté, se montre un peu plus prudent. Il table sur un accroissement de « l’emploi total » (secteur marchand, non marchand, indépendants…) de 114 000 postes, en 2015, avec une net accroissement au second semestre (+71 000). Cette embellie devrait suffire pour stabiliser le taux de chômage à 10,4 % sur l’ensemble du territoire (outre-mer compris). « Le chômage pourrait même baisser si le découragement des chômeurs seniors [perdurait] », ajoute l’Insee. Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Les Républicains : la validité du nouveau nom jugée en appel demain La justice autorise l’UMP à se rebaptiser « Les Républicains » Bac : les sujets des dernières épreuves, toutes séries confondues • Mis à jour le Bac S 2015 : les sujets de biologie (SVT), sciences de l’ingénieur (SI) et d’écologieBac ES 2015 : l’intégralité des sujets de mathsBac L 2015 : l’intégralité des sujets de spécialité (maths, latin, arts)Bac STMG 2015 : les corrigés des sujets d’économie et de droit Après l’affaire des écoutes, François Hollande prône l’unité et le rassemblement • Mis à jour le David Revault d'Allonnes « La vie politique française est l’objet d’une attention constante des Etats-Unis »Le spectaculaire retour sur scène de WikiLeaks David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée La mort d’Igor Kostin, l’œil de Tchernobyl Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Le voilà, donc, dans cet hélicoptère qui survole la centrale, et la photo qu'il doit faire s'impose. Le toit du réacteur n° 4 - une dalle de béton armé de 3 000 tonnes - « a été retourné comme une crêpe ». Au fond du trou béant, brille une lueur rougeâtre : le coeur du réacteur en fusion. En bon professionnel soucieux d'« éviter les reflets », Igor ouvre le hublot et prend des photos. « Une bouffée d'air chaud remplit la cabine de l'hélicoptère. Aussitôt, j'ai envie de racler le fond de ma gorge. » Très vite, son appareil s'enraye. Au développement, un seul cliché sera utilisable. Les autres, attaqués par la radioactivité, seront noirs, comme si la pellicule avait été exposée en pleine lumière.Transmise à l'agence Novosti, l'unique photo de la centrale dévastée ne sera pas publiée. On est en URSS et, officiellement, il ne s'est rien passé à Tchernobyl. Les autorités vont mettre trois jours à reconnaître « un accident », dix jours à donner l'ordre d'évacuation des civils. C'est par La Voix de l'Amérique, radio honnie du pouvoir soviétique, qu'Igor apprend qu'« une catastrophe nucléaire majeure » vient de se produire.Aux premières heures du drame, 800 000 « liquidateurs » - ouvriers, paysans, soldats, pompiers - sont réquisitionnés à travers toute l'URSS pour décontaminer. Savent-ils ce qui les attend ? Munis de protections dérisoires, ils se mettent à l'ouvrage, enhardis par les promesses de primes, d'appartements ou de démobilisation anticipée. Mineurs chargés de creuser un tunnel sous le réacteur, soldats qui déblaient les poussières radioactives, ouvriers invités à plonger dans la réserve d'eau lourde de la centrale pour tenter de la vidanger : Igor les a, pour la plupart, côtoyés. « Grâce à eux, le pire a été évité, ils se sont sacrifiés », dit-il, la voix brouillée. Il raconte comment, occupés à ramasser le graphite sur le toit du réacteur n° 3, au plus près du feu nucléaire, ils trichaient régulièrement sur les doses absorbées par leurs organismes.Il se remémore leurs conversations d'alors, « pleines des voitures et des maisons » qu'ils pensaient pouvoir acheter. Neuf mois plus tard, le photographe et les liquidateurs irradiés se retrouvent côte à côte à l'hôpital n° 6 de Moscou, un établissement militaire « fermé ». « La radioactivité les rongeait de l'intérieur. Ils souffraient tant qu'ils se cramponnaient aux barreaux métalliques. La chair de leurs mains y restait collée. Parler de tout cela me rend malade », raconte Igor. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Un convoi de l’ambassade des Emirats arabes unis en Somalie visé par un attentat Les islamistes Chabab ont revendiqué une nouvelle attaque sur le sol somalien mercredi 24 juin. La police a annoncé qu’au moins six personnes ont été tuées, dont quatre civils, à Mogadiscio dans un attentat-suicide au véhicule piégé, ajoutant que le kamikaze visait un convoi de l’ambassade des Emirats arabes unis. Six autres personnes ont été blessées, certaines grièvement.Le kamikaze au volant d’un véhicule piégé a percuté une voiture d’escorte d’un convoi de l’ambassade des Emirats arabes unis, mais personne n’aurait été blessé parmi les membres du personnel diplomatique. Selon des sources du service somalien de sécurité, l’ambassadeur ne se trouvait pas dans le convoi au moment de l’attaque.Le représentant des Nations unies en Somalie, Nick Kay, a condamné la « cruelle attaque terroriste contre les Emirats en Somalie » et indiqué avoir parlé à l’ambassadeur émirati, Mohamed Al-Osmani, qui est « heureusement indemne ». Les Chabab considèrent le gouvernement des Emirats arabes unis comme étant « apostat ». Somalie : les Chabab affaiblis, mais plus dangereuxLargement vaincus par la puissance de feu supérieure de la Force militaire de l’Union africaine (Amisom) qui épaule l’embryon d’armée somalienne, les Chabab ont été chassés depuis août 2011 de Mogadiscio puis de la quasi-totalité de leurs bastions du sud et du centre de la Somalie.Ils contrôlent néanmoins toujours de larges zones rurales et ont abandonné le combat conventionnel pour les actions de guérilla et les attentats-suicides, notamment dans la capitale somalienne.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-558ac71bd5662'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);}); Athènes espère encore obtenir des concessions sur sa dette • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Grèce : les points de blocage à lever avant un accordGrèce : Tsipras attaque le FMI, qui reste ouvert à un allégement de la detteM. Tsipras face à une majorité divisée sur l’accord qui se dessine Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles En Irak, 14 personnes tuées dans un attentat-suicide revendiqué par l’Etat islamique • Mis à jour le Etats-Unis, Irak et Iran s’accusent d’avoir échoué dans la lutte contre l’Etat islamiqueL’Etat islamique tremble pour Rakka, sa capitale en Syrie Baseball : une Française de 16 ans dans le viseur des Américains • Mis à jour le Kozi Pastakia Une jeune femme qui se fraie un chemin dans un sport d’hommes. Mélissa Mayeux n’a que 16 ans mais elle est devenue, dimanche 21 juin, la première joueuse de l’histoire de la Ligue majeure de baseball (MLB) à être présélectionnée pour jouer dans le championnat le plus relevé du monde.La Française, qui évolue au poste de « shortstop » (arrêt-court, en français), participera au MLB European Elite Camp 2015, du 3 au 20 août, à Hoofddorp, près d’Amsterdam, aux Pays-Bas. Trois autres joueurs de baseball français, Nolan Soliveres, Ernest Martinez et Frédéric Walter, ont également été sélectionnés pour participer à ce camp de prestige où les cinquante meilleurs talents d’Europe sont réunis chaque année. Ils y seront observés attentivement par les recruteurs de la MLB et auront ainsi une chance d’être signé par l’une des trente franchises du championnat professionnel nord-américain.En dix ans d’existence de ce stage de détection, seuls deux joueurs européens ont finalement été retenus pour évoluer en Major League Baseball, l’Italien Alex Liddi (Mariners de Seattle) et l’Americano-Allemand Don Lutz (Reds de Cincinnati).Par le passé, cinq Français ont signé des contrats professionnels avec des clubs américains. Cependant, ils évoluaient dans des équipes mineures.Un talent précoceEn Europe, la pratique du baseball est encore peu développée. La Fédération française de baseball et de softball, créée en 1924, compte tout de même aujourd’hui deux cents clubs et 11 200 licenciés. Mélissa Mayeux, elle, a fait ses classes aux Cougars de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines) jusqu’à ses 15 ans.« Mélissa a toujours été très assidue, très sérieuse et très motivée. Elle arrivait à cacher ses blessures, car elle avait toujours envie de jouer », décrit Jean-François Duchossoy, directeur sportif des équipes jeunes à Montigny-le-Bretonneux et qui a vu grandir la jeune pépite française.Mélissa Mayeux a rejoint le club francilien à 4 ans, dans le sillage de son grand frère Dylan. A 18 ans, il passe actuellement un brevet d’Etat pour devenir entraîneur au sein de ces mêmes Cougars. « Mélissa s’est très vite adaptée à ce sport. Elle est capable de jouer à n’importe quel poste. À la fin, je n’avais plus rien à lui apprendre. C’est elle qui tirait l’équipe vers le haut », ajoute Jean-François Duchossoy. Il est vrai que la gamine collectionne les trophées dans toutes les catégories de jeunes avec son club. « Lors de son premier titre, la coupe était aussi grande qu’elle », plaisante M. Duchossoy.Depuis deux ans, Mélissa Mayeux évolue au pôle France Baseball situé à Toulouse. Elle est la première joueuse à y être admise. « L’an dernier, elle a été championne de Division 2 avec l’équipe fédérale. C’est la première fois qu’une femme jouait à ce niveau, indique François Collet, responsable de la communication à la Fédération française de baseball et de softball (FFBS). C’est une joueuse qui casse les barrières les unes après les autres. »PionnièreEn France, la réglementation établissait auparavant que les compétitions pouvaient être mixtes jusqu’à l’âge de 15 ans. Passé ce cap, les garçons continuaient en baseball, quand les filles se tournaient vers la pratique du « softball » (version du baseball destinée aux femmes). Depuis la rentrée 2014, les compétitions sont mixtes en U 18 ainsi qu’en seniors mais uniquement au niveau régional. Mélissa Mayeux, elle, a obtenu des dérogations pour continuer dans le baseball et peut toujours croiser la batte avec les garçons. « Au niveau national, elle est la seule à évoluer en baseball et est devenue la première femme à avoir disputé une compétition dans cette discipline, précise François Collet. Mélissa est aussi forte que les jeunes hommes de sa catégorie d’âge. »« Elle dégage une puissance impressionnante sur le terrain et c’est également une très bonne lanceuse », complète Jean-François Duchossoy. Mélissa Mayeux signera-t-elle cet été dans l’une des trente franchises de la MLB ? C’est possible, mais très peu probable, car ce genre de signature se produit généralement plus tard, à la majorité. « Je souhaite vraiment continuer à jouer au baseball en France jusqu’à mes 18 ans, déclare d’ailleurs Mélissa Mayeux, interviewée sur le site de la MLB. Ensuite, je pourrais rejoindre une université ou avoir d’autres possibilités à l’étranger. »Si elle ne signe pas directement avec une franchise en août, la Française gardera toujours ses chances pour rejoindre la MLB. La jeune joueuse pourra entrer dans le système américain et rejoindre un collège ou une université pour ensuite être « draftée » (choisie) par l’une des équipes du championnat nord-américain.En tout cas, Mélissa Mayeux aura un été chargé. Elle deviendra la première joueuse à disputer le Championnat d’Europe de baseball U 18 (République tchèque, du 13 au 19 juillet), aux côtés de coéquipiers masculins. Puis, elle rejoindra les filles de l’équipe de France de softball pour le Championnat d’Europe seniors, aux Pays-Bas du 19 au 25 juillet, avant de participer au stage de présélection de la Major League Baseball. Kozi Pastakia Journaliste au Monde Moscou prolonge d’un an l’embargo sur les produits alimentaires européens Vivre à Moscou sous embargoLe G7 affiche sa fermeté contre la Russie David Cameron se dit prêt à « faire davantage » pour faire face à la crise des migrants • Mis à jour le Grève des marins de MyFerryLink : le trafic des Eurostar de nouveau normalUn radeau de la Méduse contemporain  Bac S 2015 : les sujets de biologie (SVT), sciences de l’ingénieur (SI) et d’écologie • Mis à jour le La dernière épreuve écrite du bac S 2015 a débuté à 14 heures ce mercredi 24 juin après-midi. Un final qui a son importance, car selon la matière et la spécialité, le coefficient oscille entre 6 et 9. Les candidats passent, au choix, les sciences de la vie et de la terre (SVT), les sciences de l’ingénieur ou encore l’épreuve d’écologie, agronomie et territoires.En voici les versions intégrales, au format PDF, telle que dévoilées une heure quinze après le début des épreuves par le ministère de l’éducation nationale.Nous en proposerons des corrigés en fin de journée, en partenariat avec digiSchool.Sujets de sciences de la vie et de la terre (obligatoire et spécialité) : Bac S 2015 - sujets de SVT (obligatoire) publié par LeMondefr  Bac S 2015 - sujets de SVT publié par LeMondefr Sujets de sciences de l’ingénieur : Bac S 2015 - sujets de Sciences de l'ingénieur publié par LeMondefr Sujets d’écologie, agronomie et terroitoires : Bac S 2015 - les sujets d 'écologie, agronomie et territoires publié par LeMondefr La France et l’Arabie saoudite signent leurs premiers contrats • Mis à jour le Succès diplomatique et commercial de Paris en Arabie saouditeLa visite de François Hollande en Arabie saoudite, traditionnelle alliée des Etats-Unis, le 5 mai, avait abouti à la perspective de 20 gros contrats pour des entreprises françaises dans la plus importante monarchie de la région. François (Hollande) d’ArabieLa France, l’Arabie saoudite et le supplice de Raef Badaoui Jean-Noël Guérini dénonce le « manque de loyauté » des juges qui enquêtent sur lui • Mis à jour le Luc Leroux (Marseille, correspondant) Au PS des Bouches-du-Rhône, les anti-Guérini demandent des comptesDans cette instruction au long cours, son dernier interrogatoire, le 13 février 2014, fait office de récapitulatif des charges pesant sur le sénateur des Bouches-du-Rhône. Il lui est notamment reproché d’avoir toléré les immixtions de son frère Alexandre Guérini, chef d’entreprises spécialisées dans le traitement des déchets ménagers, dans la gestion et les marchés publics du département et de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, alors dirigée par le socialiste Eugène Caselli.Droit de préemptionEn onze pages, les juges d’instruction Charles Duchaine et Pierre Philipon résument les éléments leur permettant de penser que Jean-Noël Guérini aurait usé du droit de préemption de sa collectivité — au titre de la protection de l’environnement — sur un terrain de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) dans le seul but de constituer une réserve foncière au bénéfice de son frère. Celui-ci décrochera plus tard le marché d’exploitation d’un centre d’enfouissement des déchets sur la surface préemptée. Ou encore en faisant désigner par Agglopole Provence un avocat afin de servir, non pas les intérêts de la collectivité qui le recrute, mais ceux d’Alexandre Guérini, en conflit avec cette communauté d’agglomération de Salon-de-Provence sur l’exploitation d’une décharge.Le ton de cet ultime interrogatoire traduit une forte tension et se termine par « une petite déclaration » de Jean-Noël Guérini : « J’observe, cher Monsieur le juge que loin d’instruire à charge et à décharge, vous m’avez posé des questions très longues et que vous me jugez déjà, ce qui n’est pas votre rôle. » Ailleurs, l’élu répond : « Je ne vous autorise pas, avec tout le respect que je vous dois, à dire que je mens. » Les juges se montrent offensifs : « Vous prétendez n’avoir rien à vous reprocher, alors pourquoi esquivez-vous toutes nos questions, soit en répondant à côté, soit en prétendant ne pas vous souvenir des choses ? »Les relations entre Jean-Noël Guérini et les juges ont, tout au long de l’instruction, été conflictuelles. Au point qu’une mainlevée de l’immunité parlementaire de Jean-Noël Guérini avait été accordée, le 15 mars 20012, par le Sénat pour « le contraindre par un mandat d’amener à assister aux actes d’instruction programmés ». En février 2012, M. Guérini avait claqué la porte du bureau des juges au prétexte que la presse avait été informée de sa confrontation avec son ex-directeur de cabinet.Dans leur requête en annulation, les avocats relèvent qu’à neuf reprises les juges ont asséné à leur client : « Vous mentez » ou « Vous ne dites pas la vérité »… Ils observent aussi que des pièces du second dossier judiciaire impliquant l’élu ont été versées dans la procédure. « C’est clairement une violation du droit à une procédure équitable », selon Me Mattéi.Régulière et loyaleLe parquet général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence estime, lui, que la procédure est régulière et loyale. Dans un réquisitoire écrit, la procureure générale Nadine Perrin remarque que si les juges poussent Jean-Noël Guérini dans ses retranchements en mettant en cause sa version des faits et en lui soumettant des éléments objectifs, « cette attitude n’est nullement le reflet d’une partialité. Elle n’est que l’exercice légitime de la fonction qui leur impose d’instruire à charge et à décharge. Il serait au contraire parfaitement défavorable au mis en examen de ne poser que des questions lui laissant croire que ses explications sont et donc seront par la suite devant le tribunal, admises sans contestation ».La décision sera rendue le 16 septembre. Une semaine plus tôt, la chambre de l’instruction se sera prononcée sur les nullités de procédure soulevées dans le second dossier. Dans cette affaire, M. Guérini est mis en examen aux côtés de vingt-sept autres personnes, membres présumés du milieu marseillais et financiers occultes. Une affaire « au caractère mafieux », ont écrit les juges. Si M. Guérini venait à être renvoyé devant le tribunal correctionnel, il ne comparaîtrait pas avant 2016, le parquet semblant souhaiter que les deux dossiers soient jugés dans un seul et même procès. Luc Leroux (Marseille, correspondant) Journaliste au Monde Le spectaculaire retour sur scène de WikiLeaks Après l’affaire des écoutes, François Hollande prône l’unité et le rassemblement Surveillance de la France par la NSA : les réactions politiques « La vie politique française est l’objet d’une attention constante des Etats-Unis »L’Etat condamné pour « faute lourde » après des contrôles au faciès • Mis à jour le Le jugement était attendu depuis près de trois mois et marque une première en France. La cour d’appel de Paris a condamné mercredi 24 juin l’Etat français pour « faute lourde » dans cinq cas de « contrôle au faciès », selon les avocats des plaignants. L’Etat s’est vu ordonner par la cour d’appel de Paris de verser 1 500 euros de dommages et intérêts aux intéressés, a précisé Me Félix de Belloy.Déboutées en première instance en juillet 2013, treize personnes dénonçant des discriminations lors de contrôles de police « au faciès » avaient interjeté appel le 25 février 2015 pour demander réparation. Toutes avaient décrit des contrôles abusifs, parfois associés à des palpations ou à des manques de respect comme le tutoiement ou des marques de familiarité. Pour cinq d’entre eux, la cour a jugé que ces contrôles n’étaient « pas justifiés », qu’ils « étaient bien discriminatoires », selon Me Félix de Belloy. Lire : Le contrôle au faciès à la barreAgées de 18 à 35 ans, étudiantes ou salariées et sans casier judiciaire, ces personnes ont fait l’objet de vérifications d’identité à répétition alors qu’elles vaquaient à des occupations ordinaires comme, par exemple, marcher dans la rue. Selon elles, ces contrôles se baseraient essentiellement sur des critères « de race ».Pourtant, comme l’a rappelé Me de Belloy, « la règle » veut que les contrôles d’identité, encadrés par l’article 78-2 du code de procédure pénale, soient motivés par un « comportement qui éveillerait la suspicion ». Les autres situations — une réquisition du procureur pour une infraction donnée et des contrôles « préventifs » en cas de troubles à l’ordre publics — sont censées être des « exceptions ». « La police, avec l’assentiment de l’Etat, ignore depuis vingt ans le cadre légal dans lequel elle est censée intervenir », a affirmé l’avocat.Une étude menée en 2009 par deux chercheurs du CNRS, citée par les parties civiles, a permis d’établir la réalité statistique de leur expérience. L’observation de 525 contrôles d’identité en différents endroits de Paris a montré qu’un Noir et un Arabe ont respectivement 6,2 fois et 7,7 fois plus de risques de se faire contrôler qu’un Blanc.La « lutte contre le “délit de faciès” dans les contrôles d’identité » était l’un des 60 engagements de la campagne de François Hollande. Dans cette optique, Jean-Marc Ayrault, alors premier ministre, avait assuré en juin 2012 que seraient mis en place des récépissés, que les policiers seraient obligés de délivrer aux personnes dont ils contrôlent l’identité. La mesure avait finalement été abandonnée par Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, dès l’été 2012. Lire : Contrôles au faciès : le bilan contrasté des expériences étrangères Taylor Swift s’est réconciliée avec Apple • Mis à jour le Florian Reynaud Après un combat très médiatique, Taylor Swift a définitivement fait la paix avec Apple. La chanteuse a annoncé jeudi 25 juin que son dernier album 1989 sera disponible sur le service de streaming Apple Music qui doit être lancé le 30 juin. « Après les événements de cette semaine, j’ai décidé de mettre 1989 sur Apple Music… et avec joie », a-t-elle tweeté dans l’après-midi.This is simply the first time it's felt right in my gut to stream my album. Thank you, Apple, for your change of heart.— taylorswift13 (@Taylor Swift)La dispute entre la star de la pop et l’entreprise milliardaire était symbolique des conflits entre artistes et services de streaming musical. Apple Music ne devait initialement verser aucune commission aux artistes et maisons de disques sur les trois premiers mois gratuits offerts aux utilisateurs du service.Menace de boycottTaylor Swift avait décidé de ne pas mettre en écoute son dernier album, un des plus vendus au monde depuis sa sortie à la fin de 2014. La star de la pop s’est régulièrement montrée critique contre le streaming qu’elle a accusé de dévaloriser la musique, allant jusqu’à publier une lettre ouverte à Apple, sur son blog. « Nous ne vous demandons pas des iPhone gratuits. Ne nous demandez pas de vous fournir notre musique gratuitement », écrivait-elle. Taylor Swift avait, cependant, été, elle aussi, la cible de critiques de photographes, l’accusant d’imposer des conditions de droits d’auteur draconiennes lors de ses concerts.La marque avait immédiatement réagi en annonçant revenir sur sa décision de ne pas payer les artistes pendant les trois mois gratuits. « Nous t’entendons, Taylor Swift, et nous entendons les artistes indépendants. Amicalement, Apple », avait alors tweeté Eddy Cue, cadre d’Apple et un des créateurs d’iTunes, le magasin de musique dématérialisé de l’entreprise. Florian Reynaud Journaliste au Monde Grèce : le système fiscal a-t-il évolué ? • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Grèce : l’Eurogroupe s’achève une nouvelle fois sans accordLa directrice générale du FMI, Christine Lagarde, interrogée mercredi 24 juin dans le magazine Challenges, a assuré que l’« on ne peut pas bâtir un programme sur la seule promesse d’une meilleure collecte des impôts, comme nous l’avons entendu pendant cinq ans, avec très peu de résultats ».A défaut de croire la Grèce capable d’arriver à aller chercher de l’argent dans les poches des entreprises ou des fraudeurs, les créanciers insistent donc sur des coupes dans les dépenses, mais aussi sur une nouvelle hausse de la TVA, une taxe indirecte sur les produits de consommation courante, impossible à contourner. Le gouvernement grec résiste, estimant que ponctionner les plus pauvres a été largement fait ces dernières années.Voici un tour d’horizon des principales mesures fiscales, hausse d’impôts ou création d’outils pour améliorer la collecte, de ces cinq dernières années. La plupart ont été mises en place dans le cadre des mémorandums, ces accords-cadres introduisant en droit grec les mesures exigées par les créanciers en échange de 240 milliards d’euros de prêts.La TVA a été augmentée de façon continue En 2009, au moment où la crise explose, il existe en Grèce trois taux de TVA à 4,5 %, 9 % et 19 %. Entre janvier et mai 2010, ces taux passent à 5 %, 10 % et 21 %. Et les taxes indirectes sur l’essence l’alcool et les cigarettes augmentent de 10 %.En mai 2010, dans le cadre du premier mémorandum, les taux de TVA sont relevés à 6,5 %, 13 % et 23 % et les taxes sur l’alcool, l’essence et les cigarettes de 10 %.De nombreux produits (médicaments, électricité, etc..) ont changé de tranches de TVA, passant de 6,5 % à 13 %. La Grèce en panne de recettes fiscales Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Drapeau confédéré : Apple retire des jeux vidéo sur la guerre civile américaine de son magasin • Mis à jour le Votre jeu a été supprimé « parce qu’il contient des images du drapeau confédéré utilisées de manière offensante ». C’est le message qu’affirment avoir reçu plusieurs développeurs de jeux vidéo de stratégie pour iPhone et iPad, supprimés par Apple de son magasin d’applications cette semaine.Apple has pulled the tablet version of the game from Appstore because of the Confederate Flag. — GeneralUltimate (@Ultimate_General)Des enseignes américaines retirent le drapeau confédéré de la venteDes simulations historiques supprimées en masseUltimate general : Gettysburg, un jeu de stratégie militaire, fait partie des jeux ayant été supprimés du magasin d’application aux Etats-Unis. Ayant bénéficié de critiques favorables, le jeu, qui est une simulation historique assez précise, est peu suspect de faire l’apologie du racisme ou de l’esclavagisme.« Nous acceptons la décision d’Apple, et nous comprenons qu’il s’agit d’un sujet sensible pour la nation américaine. Nous avons simplement cherché à faire le jeu le plus fidèle historiquement à la bataille de Gettysburg [événement majeur de la guerre civile américaine] », écrit l’éditeur du jeu. « Le film de Spielberg, La Liste de Schindler, ne changeait pas l’histoire pour sembler plus acceptable. Le film historique, Gettysburg (1993), est toujours disponible sur iTunes. Nous croyons que toutes les formes d’art, qu’il s’agisse de livres, de films ou de jeux comme le nôtre aident à mieux comprendre l’histoire. »Selon le site spécialisé TouchArcade, l’ensemble des jeux se déroulant dans le cadre de la guerre de Sécession ont été bloqués sur le territoire des Etats-Unis. Pour gagner l’Euro de basket, « il faudra être meilleurs qu’en 2013 » Clément Guillou Ils ne sont plus que seize, ils seront bientôt douze. La liste des Bleus pour l’Euro de basket-ball en France, où ils tenteront de défendre leur titre au mois de septembre, a été annoncée mercredi 24 juin par le sélectionneur Vincent Collet, et contient peu de surprises. Fabien Causeur, Kim Tillie et Mamadou Jaiteh devraient quitter le groupe avant l’Euro, rejoint par un quatrième homme sur un poste extérieur.Les 16 pré-sélectionnés pour l'EuroMeneurs : Thomas Heurtel (1,90 m, 26 ans, Efes Istanbul, 37 sélections), Tony Parker (1,85 m, 33 ans, San Antonio Spurs, 149) Meneurs-arrières : Antoine Diot (1,90 m, 26 ans, Strasbourg, 59 sélections), Fabien Causeur (1,95 m, 28 ans, Vitoria, 29), Nando de Colo (1,95 m, 28 ans, CSKA Moscou, 111), Evan Fournier (1,99 m, 22 ans, Orlando Magic, 21) Arrières-ailiers : Nicolas Batum (2,03 m, 26 ans, Charlotte Hornets, 96), Mickaël Gelabale (2 m, 32 ans, Limoges, 123), Charles Kahudi (1,99 m, 28 ans, Le Mans, 62) Ailiers-forts : Boris Diaw (2,03 m, 33 ans, San Antonio Spurs, 192), Florent Pietrus (2 m, 34 ans, Nancy, 194), Kim Tillie (2,11 m, 26 ans, Vitoria, 15) Ailiers-forts - pivots : Mouhammadou Jaiteh (2,08 m, 21 ans, Nanterre, 0), Joffrey Lauvergne (2,09 m, 23 ans, Denver Nuggets, 37) Pivots : Alexis Ajinca (2,15 m, 27 ans, New Orleans Pelicans, 28), Rudy Gobert (2,17 m, 23 ans, Utah Jazz, 21)Le programme de l’équipe de FranceLa préparation des Bleus débutera le 20 juillet à l’Insep, à Paris. Du 1er au 30 août, les joueurs de l’équipe de France se déplaceront dans plusieurs villes du pays pour s’entraîner et disputer des matches amicaux. Ils iront aussi en Finlande, en Serbie et en Allemagne pour affronter ces équipes nationales.Les autres adversaires des Bleus en match amical seront la Russie, l’Ukraine, la Géorgie et la Belgique. L’Euro aura ensuite lieu du 5 au 30 septembre à Montpellier, où la France disputera ses matches de poule (Finlande, Bosnie-Herzégovine, Pologne, Russie, Israël) puis à Lille, où aura lieu la phase finale. Clément Guillou Journaliste au Monde Brevet 2015 : le corrigé des sujets de mathématiques Les candidats au brevet des collèges ont passé, jeudi 25 juin après-midi, l’épreuve de mathématiques. Cette année, les collégiens ont notamment travaillé à déterminer la production d’une coopérative laitière, mesurer la distance de freinage d’un véhicule ou encore le dénivelé d’une pente… Voici les réponses aux premières questions proposées par un professeur de notre partenaire digiSchool et le lien vers l’intégralité du corrigé. Brevet 2015 mathTélécharger l’intégralité du corrigé. Etats-Unis : la Cour suprême valide un volet de la loi sur l’assurance-maladie La réforme de la santé de Barack Obama suspendue à quatre motsLa question posée par le cas « King v. Burwell » était de savoir si au moins 6,4 millions de personnes qui ont souscrit à une assurance-maladie via le site Internet du gouvernement Obama ont droit ou non à un abattement fiscal, qui représente 272 dollars (243 euros) par mois en moyenne. La Cour suprême a confirmé que ces aides fiscales contestées étaient conformes à la Constitution américaine.« Le Congrès a adopté l’Affordable Care Act pour améliorer le marché de l’assurance santé, pas pour le détruire », a écrit John Roberts, le président de la Cour, dans les attendus du jugement. M. Roberts, tout comme le juge Anthony Kennedy, pourtant considérés comme conservateurs, ont joint leurs voix à celles de leurs collègues libéraux.Deuxième rejet de la Cour en trois ansLa Cour suprême avait accepté en novembre 2014 dernier de statuer sur ce cas, provoquant un tollé chez les partisans de la réforme d’Obama qui craignaient que la décision de la justice mette en péril la mise en application du texte, déjà minée par des problèmes techniques. La Maison Blanche avait reproché « une tentative partisane de saper l’Affordable Care Act ».Le président Barack Obama avait défendu mardi 23 juin devant une association médicale catholique à Washington sa réforme du système de santé, assurant qu’elle faisait désormais partie du paysage aux Etats-Unis. Avec 16 millions de personnes qui ont bénéficié de la réforme depuis son adoption en 2010 et entrée en vigueur le 1er janvier 2014, « ce dont on parle n’est plus simplement une loi », a affirmé M. Obama.« L’Affordable Care Act est là pour rester. »Jeudi, le président des Etats-Unis a réagi quelques minutes après que la Cour suprême a rendu public sa décision. « Il y a cinq ans (...), nous avons enfin déclaré qu’aux Etats-Unis, l’assurance maladie n’était plus un privilége pour quelques uns mais un droit pour tous. »C’est la deuxième fois en trois ans que la plus haute instance judiciaire des Etats-Unis rejette ainsi un recours intenté contre le texte, qui doit permettre à quelque 50 millions d’Américains qui en sont dépourvus d’accéder à une couverture santé. Cette décision est donc considérée comme une victoire de l’administration Obama. Afrique du Nord et Moyen-OrientTurquieBalkansUnion EuropéenneDe l'Erythrée à Calais ces migrants en quête d'EuropeAfrique du Nord et Moyen-OrientTurquieBalkansUnion EuropéenneVenus d'Afrique ou du Moyen-orient, ils sont des centaines de milliers à avoir tenté depuis janvier 2015 de rejoindre l'Union européenne. Ces migrants, le plus souvent en quête d'un statut de réfugié, risquent tout pour s'installer en France, au Royaume-Uni ou dans les pays scandinaves. Décryptage, avec une série de reportages, de ce mouvement migratoire hors norme.Voyage en barbarieDes milliers de réfugiés érythréens fuyant la dictature sont kidnappés, emprisonnés, torturés par des bédouins qui demandent une rançon aux familles des captifs. Un système de crime organisé bien rodé, qui fonctionne en toute impunité.La Libye, bombe migratoire au sud de l'EuropeLa faillite de l'Etat libyen, déchiré par les rivalités entre milices, fait le jeu des passeurs de migrants d'origine subsaharienne.En Israël, le déni des clandestins « infiltrés »La présence de 50 000 clandestins africains suscite une controverse politique et judiciaire en Israël, un pays pourtant bâti grâce à l'apport de vagues de migrants juifs. L'Etat refuse de leur reconnaître le statut de réfugié et accepte qu'ils se concentrent en un lieu, au sud de Tel-Aviv.« Personne ne pensait s'en sortir vivant »Les réfugiés du « Blue-Sky-M » racontent leur calvaire vers l'Europe.« J'ai enfin posé le pied sur le sol européen »Les migrants débarquent sur l'île grecque de Kos au terme d'un épuisant périple.Subotica, nouvelle porte d'entrée dans SchengenA la frontière serbo-hongroise, les entrées irrégulières dans l'UE ont flambé ces derniers mois, selon l'agence Frontex. Les Syriens et les Afghans qui empruntent la route des Balkans y croisent l'exode des Kosovars.L'appel de l'OuestDes villages qui se vident, des champs sans cultures... Depuis un an, le Kosovo est témoin d'une importante vague d'émigration, qui se révèle être aussi une aubaine.« L'Europe jette les réfugiés dans les bras de la mafia »A la frontière macédonienne, les migrants sont les victimes impuissantes du crime organisé.A Athènes, la quête inquiète de passeurs pour les BalkansCertains réfugiés préparent la suite du périple, d'autres sont contraints de rester, faute d'argent.La Sicile terre d’immigration désemparée face à l’afflux des clandestinsLa région de Catane, où sont arrivés les 28 survivants du naufrage du samedi 18 avril, est devenue la porte d'entrée de l'Europe pour des milliers de clandestins. Les Siciliens les accueillent et leur donnent à manger, mais se sentent impuissants face à ce flux incessant.Caché dans les bagages du « train des migrants »Le Milan-Paris remonte vers le nord son contingent régulier de sans-papiers. Et d'interpellations nocturnes.Ces migrants invisibles qui côtoient les ParisiensSoudanais, Erythréens, Ethiopiens, Afghans... La capitale compte 600 migrants répartis sur deux campements.Le bidonville de Calais, « Sangatte sans toit »Près de 2 000 migrants ont été cantonnés hors du centre-ville, avec un seul point d'eau sur 18 hectares.« L'incertitude sur mon sort est insupportable »Des demandeurs d'asile, « on n'avait jamais vu ça »L'implantation d'un centre d'accueil conçu pour désengorger Calais chamboule le village de Pouilly-en-Auxois.En Finlande, scènes de racisme ordinaireLe parti des Vrais Finlandais attise le rejet des migrants à Lieksa.Texte Karim El HadjLa Palestine a soumis un premier dossier à la Cour pénale internationale Le ministre des affaires étrangères palestinien, Riad Al-Maliki, a déposé une première série de documents à la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, aux Pays-Bas, jeudi 25 juin . Ils portent sur la colonisation israélienne en Cisjordanie, sur l’offensive contre Gaza et sur le sort des prisonniers palestiniens. Membre de l’institution depuis le 1er avril, la Palestine souhaite, avec ces informations, contribuer à l’examen préliminaire de possibles crimes commis par des dirigeants israéliens depuis le 13 juin 2014.« Les Palestiniens placent beaucoup d’espoir dans la CPI »La procédure pourrait durer des annéesCette démarche palestinienne auprès de la CPI est engagée trois jours après que l’ONU a publié un rapport affirmant que l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens, qui se sont affrontés à l’été 2014 dans la bande de Gaza, ont commis des violations importantes du droit humanitaire international, susceptibles d’être qualifiées de « crimes de guerre ». Israël a réagi en dénonçant la « partialité » de la commission de l’ONU à l’origine du rapport.La signature par la Palestine du statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, a ouvert la voie à d’éventuelles poursuites contre des dirigeants israéliens pour crimes de guerre. La Cour a ouvert à la mi-janvier un examen préliminaire de la situation en Palestine. Si elle estime, à l’issue de cet examen, que les faits prouvant que des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ont bien été commis sont suffisants, la procureuse, Fatou Bensouda, pourra alors ordonner l’ouverture d’une enquête. Une décision qui pourrait ne pas être prise avant des années. Lire : Face à l'offensive diplomatique des Palestiniens, Israël promet une réponse « plus dure et globale »    « Streaming » musical : combien touchent les artistes ? • Mis à jour le Pierre Breteau Streaming musical : Taylor Swift fait plier AppleRémunéré à l’écouteAujourd’hui, chaque chanson jouée en flux sur une plateforme en ligne a un prix. Ce prix est la part de cette chanson dans toutes les chansons jouées, divisée par les revenus qui proviennent des abonnements ou de la publicité.Dans un exemple fictif, si une plateforme musicale sert 100 000 chansons en un mois aux internautes et en tire 10 000 euros, chaque chanson jouée aurait une valeur théorique de 10 000 divisé par 100 000, soit dix centimes d’euro. De ces dix centimes, la plateforme de « streaming » garde 30 % et reverse les 70 % restants aux ayants droit – Apple promet entre 71,5 % et 73 %.Les ayants droit, autrement dit, les maisons de disques et les producteurs, gardent ensuite 90 % des sept centimes versés par la plateforme de « streaming ». Ils reversent en moyenne les 10 % aux artistes, selon les chiffres de l’Adami (qui milite pour une répartition favorable aux artistes).Gratuit contre payantDans la réalité cette fois, les ayants droit touchent en moyenne 0,0001 euros par écoute gratuite (financée par la publicité) et entre 0,002 et 0,004 euros en flux payant, financé par les abonnements. « Les artistes ne touchent pas assez dans le cadre d’une écoute gratuite », reconnait Simon Baldeyrou, directeur général délégué du groupe Deezer. Ces écoutes, financées par la publicité, sont un produit d’appel pour « vendre » un abonnement payant, indique-t-il. Chez le Français Deezer, qui reverse donc 70 % de son chiffre d’affaires aux ayants droit, et jusqu’à « 150 % pendant les deux premières années » à partir de 2009, on estime que les revenus pour les artistes sont corrects dans le cadre d’une écoute payante.La répartition des revenus« Nous sommes les victimes collatérales » du débat sur les revenus des artistes, déplore-t-on chez Deezer. En effet, une fois les sommes versés aux ayants droit, donc les maisons de disques, les plateformes n’ont plus la main, et ce sont les contrats qui lient producteurs et artistes qui déterminent la part des producteurs et des artistes.Si l’Adami dénonce « des contrats d’un autre temps », les producteurs répondent qu’« ils prennent tous les risques » et que « pour neuf productions sur dix », il n’y a pas de profits.En 2014, les revenus issus du « streaming » sont « majoritaires » à 55 % dans les revenus numériques (et en hausse de 34 %, là où le téléchargement baisse de 14 %), même si selon le Syndicat national de l’édition phonographique, la majorité des revenus proviennent toujours « du bon vieux CD ou du vinyle ». Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Gmail intègre l’annulation d’envoi d’un email par défaut • Mis à jour le Gmail a rendu accessible par défaut à tous ses utilisateurs la fonction « annuler un envoi », qui était disponible dans sa messagerie en version de test. Le bouton « annuler » apparaît pendant cinq à trente secondes – le délai est paramétrable – après l’envoi d’un email. La fonctionnalité est d’ores et déjà disponible dans Inbox et suivra rapidement pour Gmail.Attention, la fonctionnalité ne permet pas de « rattraper » un courriel déjà envoyé : elle instaure simplement un délai d’envoi qui vous permet de réagir lorsque vous appuyez un peu trop vite sur le bouton « envoyer ». Une fois un message réellement parti, il est impossible de le récupérer. Grèce : l’Eurogroupe s’achève une nouvelle fois sans accord • Mis à jour le Nouvelle journée de négociations au forceps sur la GrèceJeudi soir, les ministres des finances des pays de la zone euro se sont donc quittés sans accord, comme la veille. « L'Eurogroupe se réunira plus tard, mais pas aujourd'hui », a précisé M. Stubb.Eurogroupe fini pour aujourd'hui, confirme le ministre des finances finlandais https://t.co/SIEhgLdcc8— jbchastand (@JB Chastand)« La discussion continue aujourd'hui, demain, avec comme objectif d'arriver à la convergence », a déclaré pour sa part le ministre grec Yanis Varoufakis.L’objectif de la réunion, qui a duré trois heures, était d’examiner les propositions de réformes présentées par Athènes, mais également les perspectives de prêts que pourraient consentir les créanciers. L’Eurogroupe devait aussi se prononcer sur l’extension du deuxième plan d’aide et le montant qui lui serait alloué.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2v4b8w"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2v4b8w", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Grèce : quel avenir pour le gouvernement Tsipras ?« Un “happy end” est en vue »M. Tsipras avait refusé dans la matinée de donner son accord à de nouvelles propositions des créanciers, lors d'une rencontre avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, et le président de la BCE, Mario Draghi. « Il y a encore des écarts qui demeurent », a confirmé le président français, François Hollande, jugeant toutefois que les deux parties n'étaient « pas loin d'un accord ».Les négociations pourraient durer, mais « un “happy end” est en vue », a pour sa part assuré le président du Conseil européen, Donald Tusk.Selon plusieurs sources européennes, le travail se poursuivra à présent uniquement avec les institutions créancières : la Commission européenne, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne. La date de la prochaine réunion n’est pas encore connue, mais, selon plusieurs sources, elle pourrait se tenir samedi. Seule certitude : la date-butoir d’un remboursement au Fonds monétaire international, qui alimente les craintes d’un défaut de paiement du pays est, elle toujours fixée au 30 juin.Lire le reportage :Grèce : « Un accord, c’est ce qui sera le moins douloureux pour nous » Radio France va recevoir une aide exceptionnelle de 80 millions d’euros • Mis à jour le Alexis Delcambre L’interminable chantier de la Maison de la radioFleur Pellerin : « Il faut renouer les fils du dialogue » à Radio FranceUn chantier à plus de 100 millions d’eurosAu ministère, on explique que les formes d’intervention retenues – une dotation en capital et un budget d’investissement – permettent de bien distinguer cet apport exceptionnel de ce qui relève du fonctionnement courant de l’entreprise. Cet apport ne sera par ailleurs pas le seul : Radio France a soumis une demande de prêt à trois banques et recherche 90 millions d’euros pour subvenir à ses besoins de trésorerie. Mais pour obtenir l’accord des banques, elle doit d’abord finaliser son contrat d’objectif et de moyens (COM), dont la conclusion n’est pas attendue avant septembre.L’apport de l’Etat, ainsi que cet emprunt, sont censés permettre à l’entreprise de répondre aux besoins de financement supplémentaires liés au chantier, évalués à ce stade entre 100 et 110 millions d’euros. Mais cette estimation laisse un angle mort : le sort d’une partie des studios, dits « studios moyens ». Des études doivent être menées pour déterminer comment mener leur réhabilitation.L’aide apportée par l’Etat lève une partie des incertitudes financières pesant sur Radio France. Mais elle ne résout pas la « question stratégique » qui doit être au cœur du COM, pointe-t-on au ministère. Ni la question des 44 millions d’euros d’économies, dont 24 sur la masse salariale, que l’entreprise doit dégager dans le cadre du COM. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Cyclisme : à 56 ans, Jeannie Longo boucle ses 36es championnats de France • Mis à jour le Catherine Pacary Jeannie Longo, Alain Bernard et Philippe Candeloro, les autres participants à l'émission « Dropped »Pauline Ferrand-Prévot : « Ma mère ne voulait pas que je fasse du vélo »« Elles sont jalouses, c’est tout », rétorque aujourd’hui la « préretraitée », comme elle se définit, qui n’envisage pas pour autant de mettre fin à sa carrière. « Arrêter, ce serait donner raison à mes détracteurs ! » Quant à sa participation aux Championnats de France 2016 : « Je n’ai plus envie de courir sous le crachin. Ces derniers jours, j’ai regardé la météo de Louis [Bodin, présentateur de « Dropped »  et de TF1]. Quand j’ai vu qu’il ferait beau à Chantonnay, j’ai décidé de venir, a-t-elle raconté. Je suis logée dans un chouette gîte, entourée de vaches. Je suis bien… » En attendant, comme l’an dernier, elle ne participera sans doute pas à la course en ligne samedi 27 juin, s’estimant « incapable de réagir aux accélérations ». Catherine Pacary Journaliste au Monde Le sprinteur Marcel Kittel absent du Tour de France • Mis à jour le Le sprinteur allemand Marcel Kittel, vainqueur de huit étapes lors des deux dernières éditions, ne participera pas au Tour de France qui débute le 4 juillet à Utrecht, aux Pays-Bas, a annoncé son équipe Giant.Kittel, 27 ans, affaibli par un virus en début de saison, n’a pas été retenu par son équipe dans la sélection finale qui l’a jugé pas suffisamment en forme pour la Grande Boucle. L’équipe Giant sera emmenée par son compatriote John Degenkolb, lauréat de Milan-San Remo et Paris-Roubaix, et le grimpeur français Warren Barguil.« L’équipe a décidé que la forme de Kittel n’est toujours pas suffisante pour disputer le Tour de France », explique Giant dans un communiqué. « Je suis très déçu. J’ai essayé d’être au niveau durant les dernières semaines. Je dois désormais vivre avec cette décision », a déclaré Kittel dans une interview avec l’agence allemande SID.Après un assez bon début de saison au Tour Down Under, Kittel a souffert d’un virus en février qui l’a contraint à une pause durant deux mois. De retour à la compétition en mai au Tour du Yorkshire, il avait dû abandonner prématurément. Son meilleur résultat cette saison reste une 6e place au Tour de Cologne le 14 juin.Kittel était le patron du sprint mondial ces deux dernières années, remportant quatre étapes du Tour de France en 2013 et autant en 2014, où il a porté le maillot jaune pendant deux jours. Face à Uber, les taxis estiment que leur « survie est en jeu » • Mis à jour le Morgane Le Cam Taxis contre Uber : où sont les chiffres ?« Cela nous a forcés à nous moderniser »Là est l’un des principaux griefs des taxis à l’encontre d’UberPop : comme le service n’est pas composé de chauffeurs professionnels, il n’est pas soumis à la règle des licences, passe-droit indispensable à tout chauffeur de taxi pour rouler en règle. Ces derniers considèrent donc la concurrence d’UberPop comme déloyale.« Ils font du racolage alors que c’est interdit, souligne Amar. Il y a deux semaines, je me suis battu avec un chauffeur, devant le parc floral de Vincennes. Il y avait beaucoup de monde, les taxis étaient pris d’assaut, donc les VTC récupéraient les clients. Mais ils n’ont pas le droit de faire ça ! »Autour des voitures immobilisées, un passant engage la discussion avec un taxi. « Si les gens sont en colère contre vous, c’est peut-être parce qu’il y a un problème, non ? », suggère-t-il poliment. Immédiatement, le chauffeur s’empresse de défendre la qualité du service qu’il rend à ses clients. « Nous sommes 17 700 à Paris. Il y a peut-être une cinquantaine de chauffeurs qui font mal leur travail », relativise un autre.Pour mettre des images sur ces mots, quelques-uns de ses collègues entament la visite de leur taxi G7. Les voitures sont propres, munies d’un dispositif de carte bancaire et mettent à la disposition des clients des bouteilles d’eau, des confiseries et des dépliants touristiques. « La seule chose positive avec l’arrivée d’Uber est que cela nous a forcés à nous moderniser », reconnaît un chauffeur.« Nous reviendrons demain »Si l’ambiance de la Place Denfert-Rochereau était plutôt calme, à l’autre bout de Paris, les choses ont dégénéré. Dans le 16e arrondissement, alors que des centaines de taxis bloquaient la Porte Maillot, des incidents sont venus perturber la manifestation. Deux voitures ont notamment été retournées.Plus tard dans la matinée, plusieurs individus sont entrés en conflit avec les CRS présents sur place. « Il faut les encercler ! », a-t-on entendu parmi la petite troupe qui s’était formée autour de la ligne de policiers tenant en main des bombes lacrymogènes.Quelques minutes plus tard, la petite foule s’écartait, la gorge prise et les mains sur les yeux. « Cela fait plusieurs fois depuis ce matin, affirme un manifestant. Mais nous resterons là jusqu'à ce soir et nous reviendrons demain. » Morgane Le Cam Pourquoi les taxis manifestent-ils ? • Mis à jour le Samuel Laurent Véhicules « caillassés », retournés, vandalisés, bagarres, embuscades pour « coincer » des chauffeurs UberPop… depuis quelques jours, la grogne des artisans taxis contre la montée en puissance des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) et de la société américaine Uber prend de l’ampleur. Elle s’est concrétisée jeudi 25 juin lors de plusieurs mouvements de blocage dans toute la France, parfois violents.Quelles sont exactement les revendications des taxis, et que valent leurs arguments ? Explications.1. Qu’est-ce qui distingue un taxi d’un VTC ou d’un Uber ?La société américaine Uber met en relation, à travers une application sur smartphone, des clients désireux de se déplacer avec des chauffeurs… qui ne sont pas des taxis. Avec son service, elle s’est mis à dos tous les chauffeurs de taxi de la planète.Les premiers concurrents des taxis sont les VTC, une activité réglementée avec des chauffeurs qui ont suivi 250 heures de formation et ont carte professionnelle délivrée par la préfecture. Uber et de très nombreuses autres sociétés (Chauffeur privé, LeCab, AlloCab, etc.) proposent ce service. Par ailleurs, UberPop, qui cristallise aujourd’hui la colère, est un service où monsieur Toulemonde peut proposer ses services avec sa voiture pour arpenter les villes en taxi amateur. Lire : Pourquoi Uber dérange-t-il autant ?Dans les deux cas, le client, qui a trouvé son chauffeur grâce à la géolocalisation, se fait conduire sur la base d’un tarif établi en fonction de la gamme du véhicule et des heures de prise en charge, ou de l’encombrement du trafic.Autant de différence avec les taxis, dont le système de réservation est différent, qui ont une obligation légale de calculer les prix en fonction de la distance parcourue ou du temps passé, selon un barème officiel établi par arrêté préfectoral.Les taxis ont obtenu certaines concessions des autorités françaises pour limiter la concurrence des VTC. Un VTC est ainsi obligé d’être commandé à l’avance, et ne peut pas « marauder » en attendant qu’un client lui fasse signe dans la rue, ce qui reste l’apanage des taxis, comme l’a confirmé le Conseil constitutionnel en mai. Les taxis sont également les seuls à pouvoir disposer de stations dans les grandes villes.Le développement d’Uber s’explique néanmoins précisément parce que les options de l’application facilitent la prise en charge par un chauffeur VTC (commande sur son mobile, paiement par carte bancaire directement dans l’application, notation des chauffeurs, etc.).Lire :Dans le coffre des VTC, toute une économie2. Contre qui les taxis s’énervent-ils ?C’est UberPop qui a déclenché la colère des taxis, qui reprochent notamment aux chauffeurs d’être des amateurs dont les véhicules ne sont pas sûrs. Ces derniers répondent qu’ils ont une formation obligatoire assurée par Uber, et qu’ils ont bien souvent un statut, celui d’autoentrepreneur, et paient donc à ce titre des impôts et des taxes. Lire : La guerre en ligne entre taxis et chauffeurs UberPopOfficiellement, le service UberPop est pourtant interdit en France depuis le 1er janvier. En réponse aux manifestations du 25 juin, Bernard Cazeneuve a même demandé qu’un arrêté préfectoral soit pris pour interdire UberPop à Paris.Lire :Uber : « Les batailles juridiques seront sans fin »Guerre des taxis : cow-boys contre monopoleC’est l’éphémère ministre Thomas Thévenoud qui a été chargé d’une médiation entre taxis et VTC, imposant notamment un délai minimum de 15 minutes entre réservation et prise en charge par un VTC. Mais le conseil d’Etat a annulé cette disposition, suscitant la colère des taxis.Parallèlement, le Conseil constitutionnel, lui, a mis fin au monopole de la tarification horokilométrique, que peuvent désormais adopter aussi les VTC. En revanche, les taxis ont obtenu l’interdiction pour les services de VTC d’afficher une géolocalisation des véhicules disponibles sur leurs applications mobiles.Concernant UberPop, la loi l’interdit, mais il faudra attendre la réponse du Conseil constitutionnel, saisi sur ce point, pour savoir si cette interdiction perdurera. Samuel Laurent Journaliste au Monde La SNCF prend une part majoritaire dans OuiCar, service de location de voiture entre particuliers • Mis à jour le Philippe Jacqué Les start-up françaises Blablacar et Drivy à la conquête de l’Europe« Ensuite, nous avons plusieurs axes de développement, explique Marion Carette. Outre l’amélioration de notre outil et l’étude d’une expansion internationale, nous étudions plusieurs marchés, comme marier l’offre de parking et la location entre particuliers notamment avec Effia, qui gère de nombreux parking, c’est une voie possible à l’avenir. » Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) TémoignagesTunisie : « C'est à la deuxième rafale que les gens ont compris »Charlotte Bozonnet • Sur la plage de Sousse, vendredi 26 juin, après l'attentat.Crédits : M.A. Une attaque de Chabab tue des dizaines de soldats en Somalie Un soldat somalien dans la capitale, Mogadiscio, le 21 juin.Crédits : FEISAL OMAR / REUTERSDes dizaines de soldats ont été tués, vendredi 26 juin, en Somalie dans l'attaque par des islamistes Chabab d'une base de la force de l'Union africaine (UA) tenue par un contingent de l'armée burundaise.« Les combats ont été les plus violents jamais observés dans la zone, les combattants Chabab ont pris le contrôle de la base et ont tué de nombreux soldats », a témoigné Alinur Mohamed, un chef du village de Lego, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale, Mogadiscio. Des témoins ont évoqué au moins cinquante morts, mais l'attaque a eu lieu dans une région difficile d'accès, et aucun bilan officiel n'a encore été fourni.Somalie : les Chabab affaiblis, mais plus dangereuxLes Chabab avaient annoncé vendredi matin s'être rendus maîtres de cette base de l'UA, y avoir fait « des dizaines » de morts et s’être emparés des armes. Ils avaient aussi assuré que leur drapeau flottait désormais sur la base. Dans un communiqué, la Force militaire de l'Union africaine (Amisom), qui épaule l'embryon d'armée somalienne contre les Chabab, a condamné l’attaque qui a eu lieu à l’aube sur la base de Lego et a « regretté les pertes » humaines, sans préciser le nombre de victimes. L’Amisom a également exprimé sa solidarité au gouvernement et au peuple burundais.Les Chabab, à la tête d'une insurrection armée depuis 2007, attaquent régulièrement des cibles institutionnelles et intensifient traditionnellement leurs actions durant le mois du jeûne musulman du ramadan. Mercredi, au moins six personnes ont été tuées dans la capitale somalienne dans un attentat-suicide au véhicule piégé, revendiqué par les islamistes et visant un convoi de l'ambassade des Emirats arabes unis.Lire : Qui sont les Chabab, à l'origine du massacre de Garissa, au Kenya ?A l’Euro de basket, aussi, les Bleues affrontent leurs meilleures ennemies • Mis à jour le Comme les footballeuses françaises, les Bleues du basket affrontent ce soir leur meilleure ennemie de ces dernières années, en demi-finales de l’Euro : l’Espagne, tenante du titre, qui les avait battues d’un point en finale de l’Euro-2013 en France (70-69).Le match – diffusé sur France 4 et Canal+ Sport – débutera à 20 h 30 à Budapest, comme un lever de rideau avant le choc France-Allemagne en quarts de finale de la Coupe du monde de football, à l’autre bout du monde.Desservies par un format de compétition long (17 jours) et peu lisible, les basketteuses vivent dans l’ombre des footballeuses pendant leurs tournois respectifs. Les deux équipes sont en contact, indiquait jeudi Wendie Renard, capitaine de l’équipe de France de football, après la qualification des Braqueuses face à la Russie (77-74) : « Depuis le début de nos compétitions, on s’encourage au quotidien. C’est une très bonne nouvelle, on est très contentes pour elles. J’espère qu’on fera de même. »L’Espagne est invaincueUne victoire sur la télévision publique face à l’Espagne, meilleure équipe européenne depuis deux ans, les propulserait sur le devant de la scène jusqu’à la finale, dimanche soir. Mais la tâche est d’ampleur. Les Espagnoles, qui depuis 2001 ont toujours figuré sur le podium de l’Euro, sauf en 2011 (9e), restent les seules invaincues dans ce tournoi. Elles sont portées par la meilleure marqueuse du tournoi, Alba Torrens.Au tour précédent, les Espagnoles ont sorti les Monténégrines de justesse (75-74) et ainsi obtenu, comme les Françaises, leur qualification pour un Tournoi de qualification olympique (TQO) qui ne devrait être qu’une formalité pour elles.L’Espagne est la meilleure attaque de cet Euro mais souffre dans la raquette, comme l’a montré le Monténégro jeudi. L’absence de l’Américaine naturalisée Sancho Lyttle, meilleure joueuse de l’Euro 2013, se fait ressentir et pourrait être exploitée par la grande pivot française Isabelle Yacoubou.La clé du match sera, pour les Françaises, la capacité de ses leaders à récupérer du combat de la veille. Sandrine Gruda, impressionnante depuis le début de la compétition et particulièrement face à la Russie (23 points), et Céline Dumerc, qui a peut-être retrouvé son tir à trois points (3/6 jeudi soir), ont en effet joué respectivement 35 et 32 minutes.« Il va falloir retrouver de l’énergie, surtout », disait en prévision de la demi-finale, l’entraîneur des Bleues, Valérie Garnier. « Et on ne parle pas là de technique et de tactique, mais de détermination. » La Cour suprême américaine légalise le mariage homosexuel sur l’ensemble du territoire • Mis à jour le La Cour suprême étudie la légalité du mariage gay aux Etats-Unis« Un grand pas vers l’égalité »Le juge conservateur a ajouté son vote à celui des quatre juges progressistes de la Haute Cour pour permettre aux gays et lesbiennes de se marier aux quatre coins des Etats-Unis. Le président de la Haute Cour, John Roberts, s’y est opposé, ainsi que les trois autres juges conservateurs. Les homosexuels avaient jusqu’ici le droit de se marier dans trente-six Etats du pays et dans le district de Columbia, où se trouve Washington.Sur son compte Twitter, le président Barack Obama a salué à l’annonce de cette décision « un grand pas vers l’égalité ».Today is a big step in our march toward equality. Gay and lesbian couples now have the right to marry, just like anyone else. #LoveWins— POTUS (@President Obama)« C’est une victoire pour les alliés, les amis et les soutiens du mariage gay qui ont passé des années, voire des décennies, à travailler et prier pour que le changement intervienne. Et cette décision est une victoire pour l’Amérique », a déclaré plus tard le président américain depuis les jardins de la Maison Blanche.Des partisans du mariage homosexuel se sont réunis devant la Cour suprême à Washington, et dans d’autres villes du pays, pour célébrer cette décision. Sur Twitter, c’est avec le mot clé #LoveWins (L’amour l’emporte) que les internautes saluent cette avancée.  SSM Decision Qui est Yassin Salhi, le principal suspect de l’attentat en Isère ? • Mis à jour le William Audureau Quelques heures après l’attaque contre une usine de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, et la mort d’au moins une personne, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a donné quelques informations sur l’identité du principal suspect.Selon les enquêteurs, il s’agit de Yassin Salhi, un habitant de Saint-Priest, près de Lyon. D’après nos informations, il est né en mars 1980, et est donc âgé de 35 ans. Il n’avait pas de casier judiciaire, mais il avait fait l’objet d’une « fiche S » en 2006.Etablies par les services de renseignement, ces fiches servent à répertorier les personnes suspectées de radicalisation. La fiche n’avait pas été renouvelée en 2008, a expliqué Bernard Cazeneuve, selon qui « [M. Salhi] faisait l’objet d’une attention » pour ses liens avec la mouvance salafiste, mais « n’était pas connu pour être en lien avec des acteurs terroristes ».Yassin Sahli a fait l'objet d'une fiche S, inactive depuis 2008. Il a aussi fait l'objet d'une note des Renseignements en 2011, sans fiche— soren_seelow (@Soren Seelow)A Saint-Priest, devant l’immeuble où vivait Yassin Salhi et sa famille, les voisins sont choqués. « Ça n’est pas l’islam ! Ça n’est pas l’islam ! », s’emporte une voisine au bord des larmes. « Ils venaient d’arriver il y a moins de six mois, personne ne les connaît vraiment », explique au Monde un habitant de l’immeuble contigu. « C’était du bonjour au revoir, surtout avec la femme, lui on ne le voyait pas, il partait au boulot et rentrait tard. Des gens discrets, on les connaît de vue. Leurs enfants jouaient avec les nôtres, des gens banals… qui aurait cru ? » dit une habitante de l’immeuble, qui souhaite rester anonyme.D’autres riverains ne peuvent croire que ce voisin « sans histoires », « très gentil », avec « des enfants très bien éduqués », puisse être l’auteur de l’attentat.Yassin Salhi, blessé à la tête, a été arrêté sur le site de l’usine, après avoir été « neutralisé » par un pompier, dont le ministre a loué le « courage » et le « sang-froid ». Yassin Salhi avait dans un premier temps refusé de donner son identité. William Audureau Journaliste au Monde FIFA : en fait, Blatter n’a « pas démissionné » • Mis à jour le Rémi Dupré   FIFA : la chute de Joseph Blatter Rémi Dupré Journaliste au Monde Tunisie : « C'est à la deuxième rafale que les gens ont compris » Trois mois après l’attentat du Bardo, la Tunisie à nouveau frappée par le terrorisme L’Etat islamique monte en puissance en Tunisie Tunisie : un attentat fait 27 morts dans un hôtel de SousseSuspect, victimes, motivations : ce que l’on sait sur l’attentat en Isère • Mis à jour le Pierre Breteau et Alexandre Pouchard Une usine de gaz industriels de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), Air Products, a été visée vendredi 26 juin par un attentat. Au moins une personne a été tuée, deux autres ont été blessées et un suspect a été arrêté peu après. Le président de la République, François Hollande, s’est exprimé depuis Bruxelles avant de rentrer à Paris pour un conseil de défense à l’Elysée, et le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, s’est rendu sur les lieux. Le point sur les informations connues et celles encore en suspens.» Suivez la situation en direct Ce que l’on sait :Que s’est-il passé ? Un homme a décapité son employeur, gérant d’une entreprise de transports, avant de mettre sa tête sur un grillage, la recouvrir d’un drapeau portant des inscriptions en arabe et de pénétrer sur le site de l’usine de la société américaine Air Products, pour lequel il disposait d’une autorisation.Les images de vidéosurveillance, dont le contenu a été dévoilé par une source proche de l’enquête à l’Agence-France Presse, montrent qu’il a précipité sa camionnette contre des bouteilles de gaz, provoquant une explosion, avant d’aller manipuler d’autres bouteilles.La carte du lieu de l’attentat en IsèreVendredi 26 juin, un attentat a eu lieu à l’usine Air Products de Saint-Quentin-Fallavier en Isère. L’explosion a fait au moins deux blessés et un corps décapité a été retrouvé à proximité du site.  Qui est en garde à vue ?Vendredi soir à 18 heures, quatre personnes étaient en garde à vue : Yassin Salhi, sa femme et sa sœur interpellés au domicile du couple ainsi qu’une autre personne que les enquêteurs soupçonnent d’avoir effecté des repérages. Néanmoins la police indique que l’« on est à peu près sûr que Yassin est entré dans l'usine seul, qu'il n'y a pas de deuxième assaillant ». Comment le suspect a-t-il été interpellé? Les pompiers, arrivés rapidement, sont tombés nez-à-nez avec l’individu qui criait « Allah Akbar », mais sont parvenus à le ceinturer et le maîtriser en attendant l’arrivée des gendarmes. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a rendu hommage au pompier « qui, avec beaucoup de courage et de sang-froid, a procédé à la mise hors d’état de nuire ». Qui est le principal suspect ? Yassin Salhi, né en mars 1980, avait fait l’objet d’une « fiche S » en 2006 à la Direction de la surveillance du territoire « pour radicalisation », fiche « qui n’a pas été renouvelée en 2008 », a rapporté Bernard Cazeneuve. Une fiche S (pour « sûreté de l’Etat ») regroupe les déplacements d’une personne susceptible de préparer des actions nuisibles contre la France.L’auteur présumé de l’attentat aurait été en lien avec la mouvance salafiste, mais il n’a pas été identifié par les services comme ayant participé à des actions terroristes. Contrairement à d’autres individus surveillés, il ne disposait pas d’un casier judiciaire, a expliqué le ministre de l’intérieur. Qui était la victime ? La victime décapitée de l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier a été identifiée, annonce l'Agence France-Presse qui cite une source proche du dossier. Il s’agit d’un chef d'entreprise du Rhône, gérant d’une entreprise de transports qui employait le principal suspect. Ce que l’on ignore :Un ou deux assaillants ? Yassin Salhi a été interpellé, mais les auteurs étaient peut-être deux, a indiqué François Hollande. Un autre suspect a été arrêté en début d’après-midi, soupçonné d’avoir « fait des repérages sur le site » avant l’attaque — sans que l’on sache s’il y a participé. Que disent les inscriptions sur le drapeau ?Le texte qui y figure « n’a pas encore été traduit », a affirmé Bernard Cazeneuve, et est encore en cours d’analyse. Pourquoi cette entreprise a-t-elle été ciblée ?Les motivations des auteurs de l’attaque sont pour l’instant inconnues. L’usine d’Air Products, un des principaux producteurs mondiaux de gaz industriels (oxygène, hydrogène, etc.), était classée site Seveso, c’est-à-dire présentant des risques industriels, mais de « seuil bas », au danger limité. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Grèce : les créanciers font miroiter des prêts, Tsipras refuse les « chantages » • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Grèce : l’accord suspendu à un nouvel EurogroupeIl faut trouver un accord avant le 30 juin pour éviter le défaut de paiement de la Grèce vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI), un événement aux conséquences redoutables.Les créanciers (FMI, Banque centrale européenne, Commission européenne) proposent donc aux Grecs – en échange d’une liste de réformes structurelles, avec un calendrier de mise en place – un « package financier », passant par une extension de l’actuel plan d’aide de cinq mois (jusqu’à novembre 2015) et des prêts d’un montant total de 15,5 milliards d’euros.Cet argent n’est pas du tout « neuf » : il s’agit d’un recyclage des prêts encore à verser à la Grèce par le FMI (3,5 milliards d’euros), plus 3,3 milliards d’euros liés aux profits réalisés par la BCE sur les obligations grecques en 2014 et en 2015. Et 8,7 milliards d’euros provenant d’une enveloppe de 10,9 milliards, destinée initialement à recapitaliser les banques grecques en cas de coup dur.Les « institutions » ont, en outre, rejeté la proposition d’Athènes de transférer la dette grecque détenue par la Banque centrale européenne (BCE) vers le Mécanisme européen de stabilité (MES), selon la source officielle grecque, citée par Reuters.Pas d’accord à ce stadeLa chancelière allemande, Angela Merkel a déclaré qu’elle et le président français, François Hollande ont exhorté Alexis Tsipras à accepter la « généreuse proposition » des institutions et que c’est désormais à la Grèce de faire un pas en direction de ses partenaires de la zone euro.Cette proposition n’a toutefois pas été validée par l’ensemble des ministres des finances de la zone euro, dont certains étaient plus partisans d’une extension courte.Par ailleurs, si les Grecs peuvent être enclins à accepter cette proposition, compte tenu de l’état des finances du pays, encore faut-il, pour qu’ils puissent en bénéficier, qu’ils acceptent la liste des réformes structurelles qui l’accompagne, et l’agenda de leur mise en place qui y est associé.Or, sur ce plan-là, il n’y avait toujours pas d’accord vendredi. M. Tsipras dit bien vouloir faire une réforme de la TVA et des retraites, mais il assure qu’il ne peut pas mettre en place ces réformes dès le 1er juillet 2015, comme le demandent les créanciers. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Le terrorisme frappe à nouveau la Tunisie • Devant l'hôtel Impérial Marhaba, près de Sousse, en Tunisie, où un homme a ouvert le feu et tué au moins 28 personnes le 26 juin.Crédits : BECHIR TAIEB / AFPUn homme armé a ouvert le feu, vendredi 26 juin, dans un hôtel près de Sousse, station balnéaire de l’est de la Tunisie, faisant au moins 28 morts, selon le dernier bilan officiel. Une attaque immédiatement qualifiée de « terroriste » par le ministère tunisien de l’intérieur. Carte de Sousse (Tunisie).Tunisie : « C'est à la deuxième rafale que les gens ont compris »D’après le pâtissier de l’hôtel, interrogé par l’Agence France-Presse, le tireur est allé jusqu’à la piscine de l’établissement, près de laquelle il a « jeté une grenade ». Il a ensuite gagné la réception, puis la salle de sport.Selon un employé de l’hôtel interrogé par le correspondant du Monde en Tunisie, le tueur a cherché à épargner les Tunisiens, pour ne cibler que les étrangers.L’auteur des coups de feu a été abattu par les forces de l’ordre tunisiennes. Qui sont les victimes ?Un dernier bilan fait état de 28 morts et de 36 blessés. Le ministère de la santé tunisien précise que, parmi les blessés, figurent des personnes notamment de nationalité britannique, belge, allemande et norvégienne. Il n’a, en revanche, pas pu donner la nationalité des tués. Le ministre des affaires étrangères irlandais a toutefois précisé qu’une Irlandaise faisait partie des victimes.François Hollande, qui a fait une déclaration depuis l’Elysée dans l’après-midi, a souligné ne pas pouvoir encore « confirmer la présence » ou non « de Français » parmi les victimes de l’attentat. « Nous n’avons pas l’identité de toutes les victimes. Nous faisons tout pour avoir ces informations et soulager l’angoisse des familles concernées », a continué le chef de l’Etat. Le Quai d’Orsay a mis en place un numéro, à destination des familles qui ont des proches en Tunisie et qui s’inquiéteraient pour eux : 01 43 17 56 46. Qui est l’auteur de la tuerie ?Peu d’éléments sont, jusqu’ici, parvenus au sujet de l’auteur de la tuerie. Il avait « entre 25 et 30 ans, casquette verte, cheveux mi-longs, tee-shirt et short noirs », selon un touriste belge interrogé par le correspondant du Monde en Tunisie.Les autorités ont simplement fait savoir que l’attentat avait été commis par un étudiant tunisien, inconnu des services de police. « Il est originaire de la région de Kairouan », l’une des villes saintes de l’islam située dans le centre de la Tunisie, a déclaré le secrétaire d’Etat aux affaires sécuritaires, Rafik Chelly. Selon ce dernier, l’homme en question a « a priori » mené l’attaque seul, avant d’être tué. Le porte-parole du ministère de l’intérieur tunisien n’a toutefois pas écarté que l’attaque ait été menée par plus d’une personne.Y a-t-il des précédents ?L’attentat de Sousse survient trois mois seulement après l’attaque du Musée du Bardo, à Tunis, qui avait fait 22 morts dont 21 touristes étrangers, le 18 mars. L’an dernier, un kamikaze s’était fait exploser sur une plage de Sousse, sans faire de victime.Après la tuerie du Bardo, le secteur stratégique du tourisme a enregistré en avril de très mauvais résultats, avec un recul sur un an de 25,7 % du nombre de touristes et de 26,3 % des recettes touristiques en devises.L’Etat islamique monte en puissance en TunisieKoweït : au moins 25 morts dans un attentat à la bombe revendiqué par l’Etat islamique • Mis à jour le lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2vjbl6"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2vjbl6", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Un attentat-suicide a eu lieu dans une mosquée chiite de Koweït City, vendredi 26 juin, pendant la grande prière, qui attire de nombreuses personnes dans l’édifice religieux, particulièrement lors de la période du ramadan.Un kamikaze a fait sauter la charge qu’il portait sur lui à l’intérieur de la mosquée Imam Al-Sadek, dans le quartier de Saouaber de la capitale koweïtienne, où 2 000 fidèles étaient rassemblés. Au moins 25 personnes ont été tuées, selon un nouveau bilan fourni par le ministère de l'Intérieur.Plus de 200 blessésDans un communiqué diffusé par l'agence officielle KUNA, le ministre a indiqué que 202 autres personnes avaient été blessées. Le précédent bilan, obtenu auprès des sources médicales dans la capitale Koweït City, faisait état de 13 morts.L’organisation Etat islamique (EI), qui a procédé à des attaques similaires ces dernières semaines en Arabie saoudite et au Yémen, a revendiqué l’attentat. Dans un communiqué, l’EI précise que le kamikaze, Abou Souleiman Al-Muwahed, a frappé « un temple des déviants (“rawafidh”) » — terme par lequel le groupe djihadiste désigne les musulmans chiites.A la fin de mai, l’émir du Koweït avait appelé les pays musulmans à intensifier leur lutte contre l’extrémisme lors d’une conférence panislamique destinée à coordonner le combat contre les groupes djihadistes, dont l’EI. Chez Air France, les coupes dans les effectifs se succèdent depuis trois ans • Mis à jour le Guy Dutheil Air France envisage plus de 3 000 suppressions de postes supplémentairesNouvelles mesures d’économies chez Air FranceAlexandre de Juniac est reconduit, Air France-KLM reste à redresserDes émirats à la conquête du cielAlexandre de Juniac est reconduit, Air France-KLM reste à redresser Guy Dutheil Journaliste au Monde La carte du lieu de l’attentat en Isère • Mis à jour le Les Décodeurs Vendredi 26 juin, un attentat a eu lieu à l’usine Air Products de Saint-Quentin-Fallavier en Isère. L’explosion a fait au moins deux blessés et un corps décapité a été retrouvé à proximité du site. Les Décodeurs Journaliste au Monde A Calais, 600 personnes manifestent en soutien à MyFerryLink • Mis à jour le Les marins de Calais promettent des actions dures contre EurotunnelEurotunnel maintient la vente de ses ferries, malgré les licenciements à venirLundi, en début d’après-midi, tous les regards seront braqués vers le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer qui doit rendre sa décision sur la prorogation des contrats d’affrètement des navires par Eurotunnel à la SCOP SeaFrance, qui exploite MyFerryLink. Les contrats s’arrêtent au 1er juillet minuit.Mme Bouchard a expliqué attendre cette décision avec « beaucoup d’angoisse et d’impatience », et espérer « que le tribunal accordera deux mois supplémentaires pour pouvoir continuer à travailler sur ce dossier ».Mardi, des membres de la SCOP SeaFrance avaient causé d’importantes perturbations en bloquant le tunnel sous la Manche et le port de Calais, le premier de France en termes de passagers et le deuxième européen, derrière Douvres, au Royaume-Uni. On a retrouvé…Emilie Le PennecLes vies asymétriques d’EmilieEmilie Le Pennec a décroché, à 16 ans, le premier titre olympique de la gymnastique française. C’était en 2004 aux Jeux d’Athènes. Dix ans plus tard, elle soulage les bobos des autres dans son cabinet de kiné à Paris.Par Patricia JollyAller lire l'articleElle ne mesure que 1,60 m, mais elle a tant grandi… « De dix centimètres depuis mon titre olympique », précise-t-elle. Les mains calleuses et rêches de magnésie qui assuraient des prises solides sur ses barres asymétriques chéries ont désormais la douceur des huiles de massage. Emilie Le Pennec, 27 ans, rappelle à un adolescent monté en graine la date des prochains rendez-vous pour soulager son dos tourmenté. De toute évidence, le jeune patient ne soupçonne pas qu’à son âge, sa « kiné », installée dans le 15e arrondissement de Paris, passait trente heures par semaine dans un gymnase et autant à préparer son bac S, et qu’elle avait déjà décroché l’or olympique.En cet été 2004, saison du sacre d’Emilie Le Pennec, la diaphane Russe Svetlana Khorkina règne sur la gymnastique mondiale en général et sur les barres asymétriques en particulier. Elle a été championne du monde au concours général en 2001 et 2003. Aux barres, elle s’est adjugé les titres olympiques en 1996 et 2000, ainsi que cinq titres mondiaux (1995, 1996, 1997, 1999 et 2001). Elle a 25 ans, un port de reine, et elle toise du haut de son 1,65 m les poupées prépubères des praticables. Cependant, dans la touffeur athénienne, la « tsarine » trahit une nervosité inhabituelle. Il ne lui a pas échappé qu’Emilie Le Pennec, 1,50 m pour 37 kilos, est réconciliée avec son « def ». Cet audacieux lâcher de barre, agrémenté d’un salto arrière tendu avec une vrille et demie – création du gymnaste français Jacques Def et homologué en 1981 –, constitue une originalité susceptible de valoir le titre olympique à la Française, âgée de 16 ans. Et elle qui ne le réussissait que rarement au printemps ne l’a raté qu’une seule fois depuis le début du rendez-vous grec.Juste avant les finales par appareil, devant le bac à magnésie, Svetlana Khorkina perd ostensiblement son sang-froid, bousculant délibérément Emilie Le Pennec sous l’œil stupéfait des coéquipières et des adversaires de la Française. « C’était un peu : “Pousse-toi de là que je m’y mette”, s’amuse aujourd’hui la jeune kinésithérapeute, et c’était vraiment inhabituel en gym, où on est plutôt fair-play. » Qu’importe, à cet instant, Emilie est si concentrée qu’elle absorbe le choc sans ciller. La blessure à la cheville consécutive à une chute qui vient de priver, sous ses yeux, sa camarade de chambre de l’Insep et coéquipière Coralie Chacon de toute chance de médaille en finale du saut de cheval ne l’ébranle pas davantage.Emilie Le Pennec vit alors une séquence de rêve à laquelle elle assure ne pas repenser très souvent mais dont elle n’a oublié aucun détail. « J’étais vraiment dans ma bulle, raconte-t-elle. Au point que je n’ai pas entendu une des Chinoises qui passait avant moi se faire huer par le public parce qu’elle avait retiré un élément à son enchaînement et reçu une mauvaise note… Je revois mon mouvement au ralenti et le def. Je suis si loin de la barre que je n’aurais jamais dû pouvoir la rattraper, et pourtant j’y parviens… Ce n’est qu’au moment où je pile ma réception que je reprends conscience de ce qui se passe autour et que je retrouve l’ouïe. »Ce film muet a été très apprécié des juges. La note tombe : 9,687 points sur 10. « Podium ! », lui souffle Yves Kieffer, entraîneur de l’équipe de France féminine avec Marjorie Heuls. Il ne tient plus en place. Emilie patiente calmement. « J’avais donné le maximum », dit-elle. Deux des huit finalistes en lice attendent encore leur tour : Khorkina et l’Américaine Terin Humphrey. L’Américaine est créditée de 9,662 points. La belle Svetlana chute. 8,925 points… Mortifiée, elle quitte la salle immédiatement après l’affichage de la terrible note qui la relègue à la dernière place. Sur la plus haute marche du podium, le justaucorps tricolore plisse par endroits sur le corps de fillette d’Emilie, et la couronne d’olivier est si large que sa tête d’enfant menace de passer à travers. La Française affiche un sourire en coin aussi radieux qu’incrédule.Kazuhiro Nogi/AFPLa Fédération française de gymnastique (FFG), elle aussi, est prise de cours par ce titre olympique : le premier de son histoire. Elle gratifie Emilie Le Pennec d’une prime de 7 500 euros. Les observateurs jugent la récompense chiche au regard des 20 000 euros octroyés par la Fédération française de natation (FFN) à Laure Manaudou – 1,80 m et neuf mois de plus qu’Emilie –, qui vient de remporter l’or sur 400 m nage libre.Emilie Le Pennec calcule différemment. Depuis l’âge de 6 ans, elle veut devenir kiné et se trouve « un peu juste en maths ». Elle décide de redoubler sa première S sans délaisser le haut niveau. « Je n’ai pas vécu cette différence [avec Laure Manaudou] comme une injustice, dit-elle. J’ai refusé presque toutes les émissions de télé et les réceptions car je craignais de m’exposer à des questions auxquelles je n’aurais pas su répondre, ou à des situations qui auraient exigé de la repartie. De quoi j’aurais eu l’air dans une robe de cocktail, une coupe de champagne à la main ? J’ai fait à l’époque des choix cohérents avec mon âge et ma personnalité. » Elle qui s’est contentée de contrats avec une marque de justaucorps et un fabricant d’agrès le jure : son titre olympique n’a été pour elle « que du bonheur ». « Il m’a permis de rencontrer dans les galas qui l’ont suivi de petites gyms qui avaient des étoiles dans les yeux comme j’en avais encore peu de temps auparavant, s’enthousiasme-t-elle, et ça n’a pas de prix. »En juin 2005, en dépit de chamboulements physiologiques et d’une crise de croissance qui ont considérablement modifié ses repères dans l’espace, Emilie Le Pennec remporte encore le titre européen aux barres et le bronze au sol avant de se classer 5e des championnats du monde au concours général en septembre. Mais le def a réduit son épaule droite en capilotade. En décembre 2005, les médecins diagnostiquent une fissure sterno-claviculaire : une entorse récurrente de l’articulation entre la clavicule et le sternum qui la prive définitivement de son agrès fétiche. Elle prend sur elle, continue à travailler et multiplie les blessures de compensations. Elle songe à 2008 et aux Jeux de Pékin, bien sûr, mais pas pour y faire de la figuration. Fin septembre 2007, elle annonce la fin de sa carrière sans tambour ni trompette. Sans amertume non plus. « Mon corps ne répondait plus », explique-t-elle sobrement à l’époque.1987 Naissance le 31 décembre à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine).1994 Débute la gymnastique dans un petit club de Nanterre.2001 Intègre l’Insep en août 2001.2004 Médaillée d’or aux barres asymétriques aux JO d’Athènes.2007 Annonce la fin de sa carrière internationale à la suite d’une saison ponctuée de blessures le 27 septembre. Débute ses études de kinésithérapie en octobre.2015 Kinésithérapeute à Paris, depuis 2010, dans le cabinet où exerce son père.Cette épaule fragilisée se rappelle régulièrement au bon souvenir de la jeune kinésithérapeute. « Ça ne rate jamais après une journée de travail chargée, dit-elle, et comme les cordonniers sont les plus mal chaussés, je ne prends pas le temps de vraiment m’en occuper. » Sa reconversion s’est opérée sans heurts, comme une évidence. « J’ai sûrement un peu choisi la kiné pour “faire comme papa” [qui partage aujourd’hui avec elle son cabinet], car j’ai vu ses mains “magiques” soigner les bobos des gymnastes de mon club quand j’étais petite. » Elle est aussi reconnaissante aux kinés des équipes de France de l’avoir souvent « réparée ». « J’avais aussi de gros problèmes de chevilles, se souvient la jeune femme. Au point d’avoir du mal à me traîner jusqu’au lavabo pour me coiffer. Et c’est, entre autres, leur travail qui nous permettait de nous lever et de nous relancer pour une journée d’entraînement. On était aussi toutes tellement accros à notre sport… A l’époque, j’écrivais dans mon journal intime que c’était quand même magique de vivre dans un endroit où je pouvais faire de la gym à longueur de journées. »La coupure radicale avec ce milieu n’a pourtant pas pesé à Emilie Le Pennec. « J’ai attaqué mes études à raison de dix heures par jour, seulement dix jours après avoir arrêté la gym, explique-t-elle. Je n’ai pas eu le temps de me poser de questions et j’ai fait de nouvelles rencontres. » Elle a réenfilé le justaucorps deux ou trois fois, il y a quelques années, à la suite d’une rupture sentimentale. « Sûrement pour combler un vide, analyse-t-elle, mais ça n’a pas duré, parce qu’en gym, réaliser les difficultés qui m’éclatent vraiment exigent des muscles qui tiennent la route et qui ne se développent pas en deux heures de pratique par semaine. »Elle a bien tenté « une journée de roller, de surf ou de ski par-ci par-là », mais n’a « jamais rien retrouvé qui [lui] procure le plaisir et les sensations » de son sport d’origine. L’an dernier, elle s’est offert les services d’un coach privé une ou deux fois par semaine « pour courir et faire un peu de renforcement musculaire ». « J’ai besoin d’avoir quelqu’un sur le dos », admet-elle. Comme plus personne ne surveille que ses jambes et pointes de pieds sont bien tendus, elle s’est lancé un autre défi en complétant son cursus de kinésithérapie par un autre en ostéopathie. Un apprentissage qu’elle sait au moins aussi long et exigeant que celui d’une gymnaste olympique. « Je termine les séances d’ostéo totalement rincée tant cela demande de la réflexion, avoue-t-elle. Mais c’est gratifiant de pouvoir soulager un patient en une à trois séances. »Sommaire de la collectionOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionJour de deuil national au Koweït Au Koweït, l’Etat islamique s’attaque à l’un des plus vieux lieux de culte chiitesSaint-Quentin-Fallavier, Sousse, Kobané, Koweït, Somalie : vague d’attaques djihadistes« En ce jour noir (…) le Koweït a été réveillé par un attentat dont le principal but est de menacer l’unité nationale et la structure sociale du pays », écrit le quotidien Al-Qabas. Le journal Al-Anbaa prête également au kamikaze la volonté « d’allumer le feu de la haine entre les Koweïtiens », tandis que le quotidien libéral Al-Jardia appelle à ne pas « tomber dans le piège des criminels qui cherchent à diviser notre société ».L’émir, le gouvernement, le Parlement, les partis politiques et les dignitaires religieux avaient estimé dès vendredi que cette attaque visait à attiser les dissensions confessionnelles. Des suspects ont été arrêtés vendredi pour être interrogés, a indiqué le ministère de l’intérieur, sans donner plus de détails.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2vjbl6"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2vjbl6", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Nouvelle baisse des taux d’intérêts en Chine Violents à-coups à la Bourse de Shanghaï Nucléaire iranien : les points de blocage • Mis à jour le Yves-Michel Riols (Vienne, envoyé spécial) A l’approche de la date butoir du 30 juin pour parvenir à un accord sur le nucléaire iranien, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, est arrivé à Vienne, vendredi 26 juin dans la soirée, où il doit être rejoint, samedi, par Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, et son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif. « Sur les sujets majeurs, il y a encore des désaccords importants », a souligné, vendredi, un diplomate occidental. Etat des lieux des trois principaux blocages à surmonter pour arriver à un accord.Les inspectionsLes modalités du régime d’inspections pour s’assurer que l’Iran tient ses engagements constituent le « verrou » de tout futur accord, insiste une source diplomatique. Les Occidentaux veulent que les observateurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’instance de l’ONU qui sera chargée de vérifier l’application d’un accord, puissent avoir accès à tous les sites, y compris militaires. Ce cas de figure est rare mais l’AIEA a déjà conduit de telles missions, notamment au Japon et en Afrique du sud.Le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a rejeté à plusieurs reprises de telles demandes, jugeant qu’elles allaient au-delà du protocole additionnel de l’AIEA que l’Iran s’est engagé à ratifier lors de l’accord-cadre de Lausanne, conclu le 2 avril, qui a fixé les principaux paramètres d’un compromis final entre Téhéran et les pays du « P 5+1 », regroupant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne. Ce protocole permet des inspections renforcées sur l’ensemble des lieux où il y a une suspicion d’activité nucléaire. « L’AIEA n’ira pas de façon routinière sur tous les sites militaires mais seulement dans les endroits où il y a des raisons de penser qu’il se passe des choses qui ont besoin d’être relevées », juge une source influente.Pour surmonter ce blocage, les diplomates tentent de négocier, à Vienne, les termes d’un « accès réglementé » aux sites iraniens. Il s’agit, précise un proche du dossier, de définir le périmètre d’action de l’AIEA et la durée du préavis à fournir aux autorités iraniennes avant de se rendre sur un site. « Il faut pouvoir mener des inspections ad hoc dans tous les domaines qui ne sont pas couverts par le protocole additionnel », insiste une source bien informée. Autrement dit, avoir accès à l’ensemble des endroits où sont conduites des recherches nucléaires même s’il n’y a pas d’activité nucléaire à proprement dit sur ces sites. Il est important, note cette source, de définir les mécanismes d’intervention de l’AIEA dans le cadre d’un accord « pour éviter que l’agence ne soit obligée, à l’avenir, de négocier, pied à pied, avec l’Iran chacune de ses missions ».Les sanctionsLa levée des sanctions internationales qui pénalisent durement l’économie iranienne est l’objectif prioritaire de Téhéran. C’est leur impact qui a poussé les Iraniens à reprendre les négociations en 2013, estiment les Occidentaux. « A ce stade, les attentes des uns ne correspondent pas à la disponibilité des autres », observe sobrement un diplomate.En d’autres termes, les pays du « P 5+1 » excluent toute levée immédiate des sanctions en cas d’accord, comme le demande régulièrement le Guide suprême iranien. « Il y aura un séquençage assez fin entre le retrait de certaines sanctions en fonction des gestes de l’Iran », souligne un expert. Parmi ces gestes, dit-il, figurent la mise en œuvre des inspections dans le cadre du protocole additionnel, l’aménagement de la centrale à eau lourde d’Arak, pour s’assurer qu’elle ne puisse pas produire du plutonium de qualité militaire, et des garanties sur les activités menées à Natanz, le plus important site d’enrichissement d’uranium, un combustible indispensable à la fabrication d’une bombe atomique.Même s’il y a un accord, les sanctions ne pourront pas commencer à être levées avant la fin 2015, précise cette source. Auparavant, l’AIEA devra certifier que l’Iran joue le jeu, ce qui prendra plusieurs mois. De plus, tout accord devra être approuvé par le Parlement iranien et sera également soumis à l’approbation du Congrès américain.La dimension militaireC’est l’un des points les plus délicats de la négociation. En novembre 2011, l’AIEA a demandé à l’Iran de fournir des explications sur onze points ayant trait à la possible dimension militaire – dite PDM – du programme nucléaire iranien au début des années 2000. Il s’agit, pour les pays du « P 5+1 » de faire toute la lumière sur les activités de militarisation menées dans le passé par l’Iran. A ce jour, Téhéran n’a répondu qu’à deux des onze points. D’où la demande récurrente de l’AIEA de pouvoir se rendre sur la base militaire de Parchin où l’Iran est soupçonné d’avoir effectué des recherches sur des détonateurs pouvant servir à une bombe nucléaire.Un accord final, souligne un proche du dossier, devra autoriser l’accès « aux personnes, aux sites et aux documents » relatifs à cette possible dimension militaire. « La vérification sur la PDM est désagréable pour les Iraniens car cela consiste à venir renifler chez eux, relève un diplomate occidental. On ne demande pas aux Iraniens de se confesser, mais si on veut coopérer à l’avenir, il faut savoir ce qui a été fait. » Yves-Michel Riols (Vienne, envoyé spécial) Journaliste au Monde Attentat de Sousse : la majorité des victimes sont britanniques, pas de Français « à ce stade » • Vendredi 26 juin, 38 personnes ont été tuées dans une attaque terroriste visant les touristes étrangers à Sousse, en Tunisie.Crédits : FETHI BELAID / AFPLe Royaume-Uni paye le plus lourd tribut dans l’attentat perpétré vendredi 26 juin à Sousse, en Tunisie. Sur les 38 personnes tuées par le terroriste sur la plage de l’hôtel Riu Imperial Marhaba, au moins quinze sont britanniques, a annoncé Tobias Ellwood, secrétaire d'Etat britannique aux affaires étrangères .« Il s'agit de l'attaque terroriste la plus importante contre des citoyens britanniques » depuis les attentats suicides du 7 juillet 2005 à Londres, qui avaient tué 56 personnes, a souligné le ministre.Plus tôt dans la journée, le premier ministre britannique, David Cameron, avait déclaré, à l’issue d’une réunion de crise, que la Grande-Bretagne devait « se préparer à ce qu’il y ait un grand nombre de Britanniques parmi les victimes de l’attaque sauvage en Tunisie ».Les autorités tunisiennes ont pour l’instant identifié deux autres victimes. « Une Belge et un Allemand », a précisé samedi le directeur des services d’urgence du ministère, Naoufel Somrani.Tunisie : « C'est à la deuxième rafale que les gens ont compris »Des victimes françaises ?M. Somrani n’a pas fait état de victime française contrairement à ce qu’avait annoncé vendredi soir le premier ministre, Habib Essid. « A ce stade [il n’y a] aucune victime française identifiée » en Tunisie « mais il faut rester prudent », a quant à lui déclaré le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, samedi.Une réunion avec les tour-opérateurs devait se tenir samedi à la mi-journée au Quai d'Orsay, à propos des touristes français en Tunisie, a précisé le ministre. « Nous leur avons demandé de rapatrier tous les Français qui souhaiteraient être rapatriés et nous allons veiller à cela », a-t-il insisté. L’auteur présumé de l’attentat revendiqué dans la nuit de vendredi par l’Etat islamique, Seifeddine Rezgui, avait caché son arme dans un parasol. Le jeune Tunisien né en 1992 est allé jusqu’à la piscine de l’établissement, près de laquelle il a « jeté une grenade », raconte le pâtissier de l’hôtel. Il a lancé une seconde grenade, dans le bureau de la direction, au premier étage, et a ensuite gagné la réception, puis la salle de sport. Selon un employé de l’hôtel interrogé par le correspondant du Monde en Tunisie, le tireur a cherché à épargner les Tunisiens pour ne cibler que les étrangers. Il a été abattu par les forces de l’ordre après avoir eu le temps de parcourir une grande partie de l’établissement, pendant près de trente minutes. La lenteur d’intervention des forces de l’ordre pourrait témoigner de failles dans le dispositif de sécurité promis par le gouvernement aux touristes.Les terroristes visent le secteur du tourisme, poumon de la Tunisie Ankara veut empêcher la création d’un Etat kurde à ses portes La progression des forces kurdes dans le nord de la Syrie attise la colère du président Recep Tayyip Erdogan. « J’en appelle à la communauté internationale. Quel que soit le prix à payer, nous ne permettrons jamais l’établissement d’un nouvel Etat à notre frontière sud, dans le nord de la Syrie », a dit le président islamo-conservateur vendredi soir, lors d’un dîner de rupture du jeûne de ramadan.L’homme fort de Turquie, cité par les médias, a accusé les forces kurdes qui ont progressé face aux djihadistes du groupe de l’Etat islamique (EI) dans plusieurs secteurs proches de la frontière turco-syrienne de « changer la structure démographique » des zones dont elles se sont emparées. M. Erdogan faisait allusion aux populations arabes et turkmènes – turcophones – de ces régions.Pas de complaisance avec les djihadistesM. Erdogan a aussi démenti toute complaisance d’Ankara à l’égard des djihadistes : « C’est une grande calomnie d’accuser la Turquie d’avoir des liens avec une quelconque organisation terroriste » en Syrie, a-t-il dit.Les forces kurdes en Syrie (YPG) entretiennent des relations avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a lancé en 1984 une insurrection armée en Turquie et est considéré par les autorités d’Ankara comme un groupe terroriste.La création éventuelle d’une zone autonome sous contrôle du PKK dans le nord de la Syrie est une source d’inquiétude pour Ankara, au premier chef parce que les Kurdes turcs pourraient s’en inspirer, ensuite parce que ce territoire jouxtera la région autonome du Kurdistan au nord de l’Irak. Dans un entretien vendredi au journal Hürriyet, Saleh Muslim, le chef du PYD (Parti de l’union démocratique, principal parti kurde syrien, dont les YPG sont sa branche armée), a exclu la création d’un Etat kurde syrien. « Nous n’avons pas de tel projet », a-t-il dit.Intervenir en SyrieSelon la presse turque samedi, M. Erdogan et le premier ministre, Ahmet Davutoglu, auraient demandé lors d’une réunion de sécurité en début de semaine à Ankara au chef d’état-major d’intervenir en Syrie. Mais le général Necdet Ozel, peu enclin à entrer en guerre, a réclamé un ordre écrit des responsables civils.Un nouveau gouvernement n’a pas encore été constitué en Turquie à l’issue des législatives du 7 juin, au cours desquelles le Parti de la justice et du développement (islamo-conservateur) au pouvoir depuis treize ans a perdu sa majorité absolue au Parlement. Selon le quotidien Hürriyet, 12 000 soldats turcs au moins seraient prêts à entrer en territoire syrien pour constituer « une zone de sécurité », afin de protéger la frontière turque de la menace que pose l’EI. Les paiements en espèces bientôt limités à 1 000 euros Les paiements en espèces au-delà de 1 000 euros seront interdits à partir du 1er septembre, selon un décret publié samedi 27 juin dans le Journal officiel (JO). Jusqu’à présent, les consommateurs pouvaient payer leurs achats en espèces ou au moyen de monnaie électronique jusqu’à 3 000 euros, lorsque le débiteur était résident en France.En Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et dans les îles Wallis-et-Futuna, le seuil passe de 358 000 francs CFP à 119 300 francs CFP.Cette disposition est destinée à renforcer la lutte contre les circuits financiers illicites qui ont recours à des moyens de paiement anonymes, précise le JO. Elle concerne les consommateurs, les commerçants et les entreprises.Au début du mois de juin, le ministre des finances, Michel Sapin, avait annoncé des mesures pour développer l’usage des cartes bancaires et des nouveaux moyens de paiement. Le gouvernement veut ainsi inciter les commerçants à accepter ce type de règlement pour des petites sommes. Une fragilité juridique dans les affaires Bygmalion-France Télévisions et Gallet à l’INA ? • Mis à jour le Elise Vincent et Alexandre Piquard France Télévisions : l’enquête Bygmalion s’élargitDemande d’annulationLes conseillers de MM. Gallet et de Carolis ciblent en particulier le délit de favoritisme. Celui-ci ne pourrait s’appliquer car, selon une lecture littérale du code pénal, il ne permet de condamner à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende que les atteintes aux règles des « marchés publics et délégations de service public ». Un argument qui s’appuie sur un arrêt de la cour d’appel de Paris du 26 novembre 2012 : « La violation des règles applicables aux marchés soumis à cette ordonnance n’est pas pénalement sanctionnée et ne peut notamment pas être poursuivie sur le fondement d’une quelconque autre infraction de favoritisme », avait écrit la cour.Sur cette base, Patrick de Carolis, représenté par les avocats Michel Beaussier et Anastasia Pitchouguina, a contesté, avec MM. Pascal et Millot, sa mise en examen, demandant son annulation. Une audience a eu lieu devant la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris. La décision est attendue jeudi 2 juillet.Du côté de Mathieu Gallet et de son entourage, personne ne s’exprime, faisant valoir que l’enquête préliminaire est en cours et qu’il n’est pas dit qu’elle débouche sur l’ouverture d’une information judiciaire. Mais les conseils de l’ancien président de l’INA ont bien en tête, eux aussi, l’arrêt du 26 novembre 2012.Les trois principes fondamentauxToutefois, tous les experts ne sont pas de l’avis des défenseurs de MM. Gallet et de Carolis. Pour Sébastien Palmier, avocat spécialiste du droit public et des marchés publics, les entreprises qui dépendent de l’ordonnance de 2005 ne peuvent s’exonérer des trois principes fondamentaux de la commande publique qui ont valeur « constitutionnelle » : « La liberté d’accès au marché, l’égalité des candidats et la preuve de la mise en concurrence. »L’avocat rappelle par ailleurs que deux arrêts de la cour d’appel de Saint-Denis de La Réunion de février et juin 2012 ont abouti à des conclusions inverses à celle avancée par les conseils de MM. Gallet et de Carolis. « Il existe certes un débat sur ce qu’il faut entendre par “marché public” mais la question n’est pas aussi tranchée qu’on souhaiterait le faire croire. La plus grande prudence est de mise en l’absence de décision de la Cour de cassation », souligne-t-il.Enfin, d’ici avril 2016, le ministère de l’économie doit transposer plusieurs directives européennes sur la question des marchés publics. Dans ce cadre, Bercy a pour projet de réunir dans un seul et même texte les règles relatives aux marchés publics et aux partenariats public-privé. Ce qui reviendrait à supprimer la distinction sur laquelle s’appuient aujourd’hui les avocats de MM. Gallet et de Carolis. Un texte « très attendu » par l’ensemble des acteurs du secteur, souligne Me Palmier, mais qui n’aurait pas de portée rétroactive, estime un avocat de la défense.Le débat pourrait être tranché bientôt en droit, mais ces dossiers sont aussi très politiques : Patrick de Carolis, nommé sous Jacques Chirac, travaillait avec M. Millot, proche de M. Copé, et M. Pascal, proche de Nicolas Sarkozy. Mathieu Gallet a lui travaillé dans des gouvernements de droite mais a été le premier président nommé par le CSA d’Olivier Schrameck, aux pouvoirs renforcés par M. Hollande. Tous vont scruter la décision qui va être rendue dans le dossier Bygmalion-France Télévisions, le 2 juillet. Alexandre Piquard Journaliste médias Elise Vincent Journaliste au Monde « Tenir bon » face à « l’horreur islamiste » : la presse internationale se réveille avec la nausée • Mis à jour le Saint-Quentin-Fallavier, Sousse, Kobané, Koweït, Somalie : vague d’attaques djihadistesEn FranceLibération s’est réveillé avec la nausée. Sans que les attaques ne semblent coordonnées, la concomitance des violences du vendredi 26 juin donne des haut-le-cœur au quotidien français. Alors que le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a affirmé que la France était « face à un risque terroriste extrêmement élevé » sur TF1 vendredi soir, le journal se demande comment répondre à la menace.Dans son éditorial, le directeur de la rédaction, Laurent Joffrin, évoque l’horreur ressentie avant d’appeler à une « réaction encore plus énergique ». « Renforcer la protection, la surveillance, la vigilance, c’est la moindre des choses », assure l’éditorialiste. Mais pas question de mettre en place des mesures d’exception, insiste-t-il, montrant du doigt certaines réactions de la droite et de l’extrême droite. « C’est faire exactement le jeu des terroristes. » Alors que faire ? Défendre la démocratie sans en altérer les principes. La liberté, en premier lieu. Mais aussi l’égalité et la fraternité, en évitant la stigmatisation des musulmans. Car celle-ci « aurait pour résultat de faciliter la propagande des islamistes, qui veulent précisément séparer les musulmans de la République ».« Tenir bon face à la terreur. Tenir bon face aux principes. »Ouest-France rapproche également l’Isère et la Tunisie dans une « même barbarie » sur sa « une ». Et les mêmes questionnements que son confrère de Libération taraudent l’éditorialiste : comment « sauvegarder la paix et notre démocratie » ? Pas en stigmatisant « telle ou telle catégorie de la population vivant dans notre pays », prévient le quotidien de l’Ouest. Car ces attentats en série sont une occasion de se rappeler, puisque « nous sommes nous aussi menacés », que « nous devrions nous montrer d’autant plus solidaires des populations malheureuses du Moyen-Orient ». Une occasion de rappeler que « tous les moyens indispensables pour enrayer les avancées » de l’Etat islamique n’ont pas encore été engagés par la coalition. « Il faudra bien s’y résoudre. »Sur la « une » du Figaro, « l’horreur islamiste » ressort sur fond noir. Une horreur « redoutée » sur le sol français, selon l’éditorialiste Yves Thréard qui se pose également la question de la riposte. Mais lui demande au contraire une « parade policière et judiciaire forte » contre « ces islamistes jouissant de la nationalité française ». Six mois après l’attaque contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, l’heure n’est plus à « être Charlie », selon M. Thréard.« Inutile de raviver le prétendu esprit du 11 janvier. »Au Royaume-UniLa même image parsème les kiosques britanniques. Du sable, une chaise longue, une serviette de plage qui recouvre un corps, parfois deux. « Massacre sur la plage », titre ainsi le Times de Londres ; « Le terroriste riait », rapporte le Daily Mail ; « Jour de terreur », insiste le Telegraph. La presse britannique ne sait plus par quel angle prendre l’attaque de Sousse, alors que le premier ministre tunisien a annoncé que la plupart des victimes sont britanniques et ont été pour cette raison prises pour cibles, comme le souligne le Daily Mirror.Daily Mail, Daily Express, BBC… Les médias britanniques ont trouvé leur héros. Matthew James, touriste britannique de 30 ans, a reçu trois balles à l’épaule, la poitrine et la hanche en se jetant devant sa fiancée pour la protéger. Dans un état critique, le jeune homme est soigné dans un hôpital tunisien.En Belgique Les djihadistes de l’EI chassés de Kobané • Mis à jour le A Kobané, la vengeance des djihadistes Gay Pride : les lesbiennes en quête de visibilité Julia Pascual Gay pride : deux ans après le mariage pour tous, les militants peinent à se remobiliserEnterrée par la gauche, la PMA est de retourRien d’évident à cela. Car aujourd’hui, les lieux de sortie estampillés « filles » sont beaucoup plus rares que leurs équivalents gays. On ne décompte qu’une petite poignée d’établissements à Paris. « Quand on se découvre lesbienne, c’est un peu troublant de ne pas savoir où aller. Il y a beaucoup de jeunes qui se sentent seules », remarque Clémence, Parisienne de 30 ans. Même si, pour sa part, elle « n’aime pas traîner dans le milieu lesbien ». « Je ne veux pas que ma sexualité soit forcément mon point d’accroche dans la vie », explique-t-elle.Aurélie, trentenaire aussi, abonde dans ce sens. Si ce soir elle est installée à la terrasse du Bar’ouf, bar lesbien du 3e arrondissement ouvert il y a moins d’un an, c’est parce qu’elle traverse un épisode houleux dans son couple et que « ça permet de rencontrer des gens ». Autrement, assure t-elle, « j’aimerais être invisible ».« Un effacement des relations amoureuses entre les femmes »Cette discrétion dans l’espace public s’expliquerait beaucoup « par peur des réactions d’hostilité », analyse Stéphanie Arc dans son ouvrage Identités lesbiennes, en finir avec les idées reçues (éditions Le Cavalier Bleu, février 2015). Une crainte qui pousserait les lesbiennes à échanger « moins de gestes de tendresse que les hommes » gays en public.Les propriétaires du Bar’ouf, Anne et Marie, ont conscience de ces réticences : « On a voulu faire un lieu ouvert, sans rideaux, avec des portes-fenêtres et une terrasse, expliquent les deux quinquagénaires. Parce qu’on a passé l’âge de se cacher. Bien sûr, on s’est demandé si les filles oseraient s’installer à la terrasse. Mais ça a marché. Il y a quelques années, ça n’aurait pas été possible ».Si les bars lesbiens ne se multiplient pas, c’est aussi pour une raison très banale. Les femmes ont toujours moins occupé l’espace public que les hommes : « Elles sortent moins, elles boivent moins, elles sont moins rentables pour le commerce », poursuivent Anne et Marie. Une observation que corrobore la sociologue Natacha Chetcuti-Osorovitz : « On recoupe ici les inégalités économiques entre les hommes et les femmes. S’y ajoute une logique de territoire : la sociabilité lesbienne s’est beaucoup moins développée dans les lieux commerciaux que dans le militantisme et de façon informelle », au sein d’associations, de réseaux d’amitiés, sur les blogs…Leur invisibilité est en outre accentuée par ce que Stéphanie Arc nomme « un effacement des relations amoureuses entre les femmes ». Au cours de l’histoire, « la loi comme la religion se sont toujours montrées beaucoup plus virulentes à l’égard de l’homosexualité masculine ». Mais les lesbiennes ont davantage fait l’objet d’une occultation : « À travers la condescendance ou la dénégation, en considérant que l’amour lesbien était une amitié amoureuse et quelque chose de pas sérieux ».Une visibilité en progressionPour toutes ces raisons, d’aucuns ont pu considérer qu’il y avait moins de lesbiennes que de gays. Or, rien n’est moins sûr. D’après la dernière enquête disponible sur le sujet (Contexte de la sexualité en France, Ined/Inserm, 2006), 4 % de femmes déclaraient avoir eu des rapports homosexuels au cours de l’année, contre 4,1 % des hommes. « La part des femmes a augmenté dans le temps, c’est le signe d’une libération, analyse Stéphanie Arc. Avant, elles déclaraient davantage avoir eu des attirances pour quelqu’un du même sexe ».Les lignes bougent inéluctablement. « La visibilité des lesbiennes progresse, reprend Stéphanie Arc. Elles sont représentées aujourd’hui dans des séries françaises comme ’Plus belle la vie’ ou ’Fais pas ci, fais pas ça’, mais aussi dans des séries anglaises ou américaines comme ’Orange is the new black’. On le voit également à travers des films, le succès de la romancière britannique Sarah Waters ou le coming-out de célébrités, surtout aux États-Unis ».En France, rares encore sont les personnalités publiques à oser le coming out. Océane Rosemarie en a tiré parti, à travers son one-woman show « La lesbienne invisible ». « Quand j’ai écrit mon spectacle, plusieurs producteurs m’ont dissuadée de mettre le mot lesbienne dans le titre. En fait, ça a attiré du public parce que, justement, personne n’ose en parler. J’ai eu des salles pleines pendant plus de quatre ans ». La comédienne s’interroge cependant : « Je pense que j’ai été médiatisée parce que j’ai un personnage doux, souriant, en creux. Je n’aurais pas eu la même presse si j’avais eu de la moustache et les cheveux courts. Ça révèle une ambivalence. On est prêt à donner la parole aux lesbiennes, mais il faut qu’elles soient dans une norme hétéro ». Julia Pascual Journaliste au Monde Editorial : unité face aux barbares • Mis à jour le L’EI redouble de violence en TunisieAu Koweït, l’Etat islamique s’attaque à l’un des plus vieux lieux de culte chiitesEnfin, pour la France et la Tunisie, il s’agit de frapper encore, en l’espace de quelques mois, deux pays déjà durement mis à l’épreuve. En France, manipuler une petite minorité de jeunes musulmans radicalisés ou en voie de radicalisation et provoquer des réactions de rejet au sein de la société française. En Tunisie, faire échouer purement et simplement le projet démocratique et laïque dans lequel ce petit pays pionnier s’est courageusement lancé depuis les révolutions arabes du printemps 2011. Le condamner à l’échec en mettant son industrie touristique en faillite et en le déstabilisant.Unis par ce défi commun, Français et Tunisiens doivent résister ensemble. Au-delà de l’indispensable coopération dans la lutte antiterroriste, une réaffirmation ferme, unanime et permanente de nos valeurs démocratiques, au sein de nos sociétés et par l’ensemble de nos classes politiques, reste notre meilleure défense. Les propositions des créanciers d’Athènes que Tsipras ne veut pas assumer seul • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Tsipras va soumettre le plan d’aide à la Grèce à référendumAvant le début de la réunion, le président de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, a fait part de sa déception :#Grèce: le gouvernement Grec a fermé une porte qui était encore ouverte, nous sommes très négat. surpris par leur décision, #Dijsselbloem— c_ducourtieux (@Cécile Ducourtieux)« Coup de force » contre le tourisme grecTsipras répond par un référendum à « l’ultimatum » européen Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Yassin Salhi, la surveillance en pointillés d’un salafiste trop discret • Mis à jour le Soren Seelow Suspect, victimes, motivations : ce que l’on sait sur l’attentat en Isère« La France est le pays le plus visé par le djihadisme » Soren Seelow Journaliste Mondial : l’amère défaite des Bleues • Mis à jour le Anthony Hernandez (Montréal, envoyé spécial) Mondial de football : le cauchemar allemand des BleuesMondial : Amandine Henry, la force bleue Anthony Hernandez (Montréal, envoyé spécial) Journaliste au Monde Copa America: l’Argentine passe en tremblant Copa America : le Pérou rejoint le Chili en demi-finaleL’agenda sportif du week-end : Mondial et Copa America au programme Saint-Quentin-Fallavier, Sousse, Kobané, Koweït, Somalie : vague d’attaques djihadistes • Mis à jour le Attentat en Isère : un corps décapité, trois personnes en garde à vuelmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2vkgvz"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2vkgvz", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Les touristes pris pour cible à SousseL’EI a revendiqué l’attentat de vendredi contre un hôtel de Sousse, ville touristique sur le golfe d’Hammamet, qui a fait 38 morts, en majorité des Britanniques, une attaque menée par un homme qui avait caché son arme dans un parasol. Le premier ministre tunisien a annoncé la présence de Français parmi les victimes, ce que le Quai d’Orsay, à Paris, n’a pas confirmé.Selon le ministère de l’intérieur tunisien, un homme armé « s’est infiltré par l’arrière de l’hôtel et a ouvert le feu ». Selon les autorités, l’auteur présumé de l’attentat se nomme Seifeddine Rezgui, un jeune Tunisien né en 1992, originaire de Gaafour mais étudiant à Kairouan. Il a ensuite été abattu. Le terrorisme frappe à nouveau la TunisieTunisie : « C'est à la deuxième rafale que les gens ont compris »A Kobané, la vengeance de l’EIAu moins 164 civils ont été tués par l’EI à Kobané depuis le début, jeudi, d’une attaque surprise contre cette ville syrienne kurde frontalière de la Turquie.La situation restait très tendue vendredi à Kobané, où des djihadistes étaient retranchés dans des immeubles et utilisaient des civils comme boucliers humains, ont indiqué des militants et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), organisation sise en Grande-Bretagne. « Il y aurait au moins 70 civils pris en otage », a précisé Mostafa Ali, un journaliste originaire de Kobané qui se trouve aux abords de la ville. Les combattants kurdes « encerclent les immeubles mais n’osent pas tirer pour ne pas mettre en péril la vie des civils ». A Kobané, un des « pires massacres » de l’Etat islamiqueKoweït : au moins 27 morts dans un attentat à la bombe revendiqué par l’Etat islamiqueUne attaque de Chabab tue des dizaines de soldats en Somalie La fusée transportant la capsule SpaceX explose après son lancement • Mis à jour le La fusée Falcon 9 de la société SpaceX, qui transportait une capsule Dragon non habitée à destination de la Station spatiale internationale (ISS), a explosé deux minutes après son lancement, dimanche 28 juin, a annoncé la NASA, l’agence spatiale américaine.La fusée « a explosé » juste après avoir décollé comme prévu à 10 h 21 locales (16 h 21 heure de Paris) de son pas de tir de la station de l’armée de l’air américaine de Cap Canaveral, en Floride, selon la NASA.« Un problème avec le premier étage de la fusée »Un commentateur de SpaceX a précisé que la transmission vidéo avec Falcon 9 avait été interrompue.« Il y a eu une anomalie durant la première partie du vol », a-t-il précisé tout en notant que les neuf moteurs du premier étage de la fusée s’étaient bien allumés et que le véhicule avait atteint une vitesse supersonique. « Il semblerait qu’il y a eu un problème avec le premier étage de la fusée » avant la séparation avec le reste du lanceur, a-t-il poursuivi.Il s’agit du premier accident pour SpaceX après six lancements réussis pour approvisionner l’ISS dans le cadre d’un contrat avec la NASA.Lire :SpaceX profite des commandes de la NASA La police réprime violemment la Gay Pride d’Istanbul • Mis à jour le Gaz lacrymogènes, canons à eau et même balles en caoutchouc : la police anti-émeutes turque a violemment réprimé dimanche 28 juin la Gay Pride, qui rassemblait des milliers de manifestants pacifiques dans le centre d’Istanbul.Lorsque des manifestants portant des drapeaux arc-en-ciel ont scandé des slogans dénonçant « le fascisme » du gouvernement du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, la police, présente en nombre à l’entrée de la grande artère piétonne d’Istiklal, a chargé la foule.Plusieurs manifestants ont publié des photos et des vidéos des heurts sur les réseaux sociaux.Des journalistes agressésAvant le lancement de la marche, de nombreux policiers en tenue ont fermé l’accès à la place Taksim, sur laquelle s’ouvre la rue d’Istiklal, centre de la contestation contre le pouvoir islamo-conservateur de l’été 2013. Depuis, tout rassemblement est interdit sur la place et ses abords. Au moins cinq manifestants ont été interpellés par la police.Un groupe de civils, apparemment des nationalistes et islamistes qui s’étaient réunis près d’Istiklal, là où devait avoir lieu la marche, ont attaqué les journalistes couvrant l’événement, blessant légèrement plusieurs d’entre eux, dont un photographe de l’AFP. La police n’a pas bronché à cette agression, selon les témoins et les médias. Une vidéaste de l’AFP a, quant à elle, été brutalisée par la police alors qu’elle filmait son intervention musclée.Jusqu’ici, les 12 marches des fiertés déjà organisées les années précédentes s’étaient déroulées sans incidents graves en Turquie, où l’homophobie reste répandue.Lire :Une Gay Pride dans la violence à Kiev illustration JEANNE MACAIGNE Comment la méditation a conquis des millions de Français Best-sellers, applis, cours... La pleine conscience est partout. Cet art de vivre l’instant présent rassure. Ses fondements scientifiques aussi. Yoanna Sultan-R'bibo & Manon Rescan En cette soirée d’avril, l’antre parisien du music-hall a fait vœu de silence. Sur les vieux fauteuils rouges des Folies-Bergère, 1 700 personnes se laissent porter, yeux fermés, par une voix apaisante. « Prenons le temps de prêter attention à la respiration, à notre souffle qui va et qui vient. » Ni ricanement gêné ni coups d’œil échangés… Le public lâche étonnamment prise. Sur scène, un petit homme grisonnant, mais fringant dans sa chemise blanche, guide les spectateurs dans une méditation. « Rallumez la lumière ! On n’est pas au spectacle », lance, en riant, Jon Kabat-Zinn, qui a l’art de transformer les conférences en stand-up. La semaine précédente, il était à Bruxelles, celle d’avant aux Pays-Bas ; en janvier, à Davos, il apprenait à une centaine d’hommes d’affaires à cultiver cette fameuse « présence attentive ». « Posez-vous la question : où est mon esprit, là, tout de suite ? Jamais dans l’instant présent ! Toujours à ressasser le passé ou à penser à l’après. » Le burn-out, un déclic Plus tôt dans la soirée, sur le trottoir étroit de la rue Richer, on jouait des coudes pour entrer aux Folies-Bergère. « C’est la première fois qu’une conférence affiche complet en quelques jours ! », s’étonne Arnaud de Saint-Simon, directeur de la publication du groupe Psychologies, organisateur de l’événement. Le public ? Beaucoup de femmes, âgées de 30 à 60 ans, venues en « bandes », des couples aussi. La moitié du public ayant déjà pratiqué la méditation. « Mon psychiatre me l’a conseillée à l’hôpital, après un burn-out. » Le surmenage est souvent un déclic. « J’y ai trouvé une manière d’échapper à mes pensées négatives et anxieuses » ; « Ça m’aide avec les enfants » ; « Je gère mieux mon mal de dos chronique »… Très souvent, c’est un psychiatre, un médecin, voire un rhumatologue qui leur a conseillé la méditation. A laquelle tous – ou presque – se sont initiés grâce à un livre. C’est en effet du côté de l’édition que se mesure l’ampleur du phénomène. Quelque 50 000 exemplaires pour Méditer : 108 leçons de pleine conscience (Les Arènes, 2010), de Jon Kabat-Zinn ; 350 000 pour Méditer, jour après jour (L’Iconoclaste, 2011), du médiatique psychiatre français Christophe André. « Le chiffre nous a surpris ! »», avoue Catherine Meyer, directrice du secteur psychologie aux Arènes-L’Iconoclaste, qui pense que « l’effet CD a fait décoller les ventes ». L’appli « Psychologies Magazine », créée avec Christophe André, se maintient dans le Top 20 des plus téléchargées, et les cycles MBSR proposés à Paris et en province affichent souvent complet. « Nous avons aujourd’hui 180 instructeurs affiliés à l’Association pour le développement de la Mindfulness », affirme sa présidente, Geneviève Hamelet. Apprendre à méditer à l’école “Maintenant tu vas fermer les yeux et tu vas te concentrer sur ta respiration”. Pour faire méditer 160 enfants du CE1 à la 6e surexcités à la sortie d’un pique-nique de fin d’année, Laurence de Gaspary emploie le “tu” directement. Et, tandis que certains se dandinent sur leur siège, foudroyés du regards par leurs instits, d’autres s’exécutent, la main sur le ventre, les yeux fermés. On verra même à l’issue de la séance de 30 minutes, certains enfants lutter, la bouche grande ouverte, les yeux dans le vague, pour sortir de ce moment de pause proposé pendant une journée de restitution du programme “Bâtisseurs de possibles”. Afin de familiariser les enfants dès le plus jeune âge avec les techniques de pleine conscience - qu’elle appelle pour eux “entraînement à l’attention” - Laurence de Gaspary de l’association Enfance et attention propose des initiations dans les classes, et bientôt, peut-être, dans les Ecoles supérieures de professorat et de l’éducation qui forment les enseignants. “On vit dans une société où le cerveau est sursollicité, et où les enfants sont en permanence connectés à eux et aux autres”, explique cette blonde pétillante. Ajoutez à cela un système scolaire où “dès les petites classes on est dans la performance” qui génère du stress et de la pression. Autant de raisons de leur apprendre à “revenir dans le présent”, en éveillant les tout petits à la prise de conscience de leur corps et des pensées qui les traversent, tout en se débarrassant de tout “objectif” de performance ou de “bonne réponse”. Car en méditation, pas de “résultat” attendu, sinon celui d’essayer d’apprendre à observer ce qu’il se passe à un instant “T” dans son corps et dans sa tête. Le tout, malgré tout, pour favoriser la concentration, l’attention à soi et le mieux-être en classe. A la sortie de l’initiation, Laurence de Gaspary sourit en repensant aux excités qui gigotaient sur leurs bancs. “On les a vu prendre conscience qu’ils étaient en train de bouger quand on leur demandait d’observer ce qui se passait dans leur corps”. Cela ne les a pas empêchés de continuer à gesticuler, mais pour Laurence, la mission était accomplie. Atelier de méditation lors des rencontres “Bâtisseurs de possibles” Comment expliquer ce succès fulgurant, quand des pratiques comme le yoga ont mis des années à s’installer ? D’abord, par un discours qui colle à l’air du temps. « Le quotidien se présente comme une liste de tâches à effectuer, que l’on biffe l’une après l’autre, avant de finir par s’écrouler le soir pour mieux céder au même affairement le lendemain », explique Jon Kabat-Zinn. En pleine conscience, on passe du mode “faire”au mode “être”. » Ne plus être une machine à rayer des Post-it, ne plus avoir le cerveau qui bouillonne… Pas étonnant que l’idée plaise. Validation scientifique Pour méditer, pas besoin de tapis, de salle ou de tenue particulière. « Demain, vous vous réveillerez dix minutes plus tôt, et prendrez le temps d’être en votre propre compagnie. Vous pouvez même rester dans votre lit pour le faire ! », lance Jon Kabat-Zinn. Les méditations guidées de dix à quarante-cinq minutes s’écoutent aussi sur smartphone. A l’heure du déjeuner, dans un parc, ou dans le métro… L’essentiel étant que la pratique soit régulière, car « l’esprit est comme un muscle, il faut le travailler pour qu’il cultive cette capacité innée de pleine conscience ». Aider les ados à sortir de “l’autosabordage” et “l’autocritique” Dans la famille, Degioanni, les trois enfants, de 14 à 17 ans, réunis autour de la table du goûter dans leur jardin en région parisienne, ont suivi un programme de méditation il y a un peu plus d’un an. C’est Claire, la maman, qui, leur adolescence venue, les a fortement incité à tenter l’expérience. “Je voulais leur donner des clés pour bien grandir alors qu’ils entraient dans un moment stressant de leur vie”, confie celle qui pratique elle-même la pleine conscience. Ses enfants en avaient, eux, encore une vision clichée. “Je pensais que c’était uniquement pour les moines, pour les gens très sages”, confie franchement Cosima, l’aînée. Au delà des incitations de leur maman, les trois ados ont tous les trois trouvé des raisons toutes personnelles de suivre le programme de Soizic Michelot. Cette instructrice parisienne a commencé à adapter les programmes des adultes au public ado, avant qu’Eline Snel, bien connue pour son adaptation aux plus jeunes enfants, ne publie Respirez, destinés aux ados et… à leurs parents. “Je pensais que ça pourrait m’aider à me concentrer dans mon travail”, confie Cosima qui passait le bac cette année. Aurore, la benjamine qui s’agite sur sa chaise du jardin n’a pas de mal à reconnaître son anxiété. “J’anticipais tout mal, je me juge vachement”, des auditions de violoncelle aux réactions de ses enseignants, raconte la collégienne. Moins convaincu au départ, Orphée, le grand cadet lunaire, s’est vu réaliser qu’il pouvait “passer des heures à penser, penser, penser dans [son] lit avant de s’endormir, je dormais peu et j’étais très fatigué”. Aujourd’hui, les exercices de pleine conscience lui ont appris à observer les pensées qui lui traversent la tête plutôt que de se laisser déborder et embarquer par elles. “J’arrive à mettre une laisse à mon esprit”, grâce à des exercices de concentration sur son corps qui permettent de rester dans l’instant présent, explique-t-il. Le sommeil, lui ne tarde plus. “Ça turbine,” résume Soizic Michelot qui voit défiler dans son cabinet des ados comme ceux là, “ordinaires, avec des questions normales d’humains” et d’autres avec des troubles de l’attention, ou en situation de décrochage scolaire. “Les ados ont souvent du mal à gérer leurs émotions. Ils sont confrontés à deux problématiques majeures : l’anxiété de performance et le manque de confiance sociale, ils sont toujours dans la comparaison avec les autres”, explique-t-elle. Elle évoque encore de jeunes adultes “en permanence dans l’autocritique et dans l’autosabordage” qui les paralyse à l’école ou dans leurs relations. La méditation, raconte Cosima, peut aider “à ne plus être centré sur soi mais en soi”. “Avant je parlais toujours de moi, et on me le faisait remarquer, j’ai appris à ne plus avoir besoin de l’attention des autres, en étant attentif à moi-même”, observe-t-elle. A l’issue des huit séances du programme, les ados ont chacun emporté dans leurs bagages un peu des vertus de l’exercice, sans forcément les utiliser au quotidien. Mais dans des moments précis de leurs vies, celui-ci peut devenir précieux. A quelques semaines du bac, Cosima a ainsi ressorti les enregistrements audio d’exercices de méditation de Soizic Michelot pour ses pauses dans ses révisions. “Quand je sentais que mon esprit commençait à penser à tout autre chose, à un film ou à de la musique par exemple, je savais que c’était le moment de m’arrêter une demi-heure”, explique-t-elle. Et de se reconcentrer après un exercice de méditation. Cosima, 17 ans : "Je pensais que la méditation c'était pour les moines" La promesse de ce néo-carpe diem suffirait, donc, à séduire des milliers de Français ? Pas seulement. M. Kabat-Zinn rappelle que la patrie de Descartes a été une des dernières à traduire ses livres. Si elle accorde désormais du crédit à la pleine conscience, c’est parce que la pratique est validée scientifiquement. Mieux encore : méditer provoque des changements au cœur du cerveau, comme le montrent des études du neuropsychiatre Richard J. Davidson (université du Wisconsin) et de Tania Singer, directrice du département de neurosciences sociales à l’Institut Max-Planck. La pratique entraîne l’activation de plusieurs aires liées à la bienveillance et l’empathie, provoquant des émotions positives ; tandis que d’autres zones, liées à la peur et à l’agressivité, sont désactivées. Inspiration Bouddhiste « Quand nous avons commencé à parler de ces histoires de méditation dans les institutions psychiatriques françaises, on nous a pris pour des fous. Puis, les preuves sont arrivées. A Sainte-Anne, la méditation de pleine conscience fait désormais partie des outils que nous utilisons couramment, en prévention des rechutes anxieuses et dépressives », affirmait, déjà, Christophe André, en 2011. “Sortir des autoroutes de pensées négatives” “Je suis nul”, “je ne suis pas à la hauteur”, “je n’y arriverai jamais”. Christine Barois connaît bien ces phrases : elles reviennent régulièrement dans les bouches des patients qui fréquentent son cabinet de psychiatrie dans le XVIe arrondissement de Paris. Selon leurs histoires et leurs souffrances, elle les convie parfois à rejoindre son programme de méditation, le mardi soir. Le MBCT, comme “Mindfulness Based Cognitive Therapy” (thérapie cognitive reposant sur la pleine conscience), est le programme de méditation spécifiquement dédié à la prévention de la rechute de dépression, dont les bénéfices ont été prouvés scientifiquement. En pratique, Christine Barois n’accueille pas uniquement des personnes souffrant de dépression, mais toutes celles qui souhaitent sortir de leurs “autoroutes de pensées négatives”, hantés par trois démons qu’elle a identifiés : la perfection, la course après le temps et l’impression d’être un usurpateur, notamment au travail. Le programme, en huit semaines, propose des exercices de respiration, d’observation et des temps d’échanges pour apprendre à mettre le doigt sur ces démons et vivre avec au quotidien. A trois mois de son retour de congé parental, Marianne (le prénom a été changé) appréhende déjà le retour au travail. Cette cadre de 36 ans, mère de deux enfants en bas âge, a de son propre aveu “tout pour être heureuse : une bonne condition sociale, un logement, une famille…”. Pourtant, régulièrement, elle tombe dans ce qu’elle appelle “sa” déprime. “De tous petits événements me faisaient tomber très bas, relate-t-elle. Au travail, quand je juge que j’ai mal fait quelque chose, ou que je rends quelque chose en retard, je vais imaginer le pire, jusqu’au licenciement presque”. La pleine conscience lui apprend depuis plusieurs semaines à bloquer net la rumination catastrophiste. “Je me repositionne dans le moment présent, en me rappelant que je ne peux pas préjuger de ce qui va se passer, explique-t-elle. C’est comme quand on a peur de rater son train, on oublie toujours de se dire qu’en fait, là, on est dans le métro, qu’on n’a pas encore raté son train. Ça ne vaut pas la peine de s’angoisser davantage.” “C’est exactement ce dont j’avais besoin, témoigne Colin, 28 ans, qui participe au même groupe. J’avais lu beaucoup de choses sur d’autres méthodes, mais à chaque fois il fallait rester seul avec soi, fermer la porte. Moi, je ne peux pas rester seul au calme”. Le retour au présent peut se faire chez soi ou, en trois minutes, sur le trajet du métro. “Voire même au travail, espère Marianne, aux toilettes ou quand mes collègues sortirons du bureau”. Début de la séance de méditation dans le cabinet de Christine Barois, psychiatre Une dizaine d’hôpitaux français mettent en place des programmes basés sur la pleine conscience. A la faculté de médecine de Strasbourg, un diplôme « médecine, méditation et neurosciences » a même été créé en 2012. « Sans la science, nous ne serions pas ici ce soir », rappelle M. Kabat-Zinn. « Mais nous n’avons rien inventé. La pratique de la pleine conscience est née il y a trois mille ans, et nous la devons à Bouddha. » Une manière de rendre à Bouddha ce qui est à Bouddha, et d’ajouter un supplément d’âme à son programme scientifique. Mais Jon Kabat-Zinn le répète : « Je ne suis pas bouddhiste. » Car, présentée comme « laïque », sans engagement spirituel, la pratique paraît plus accessible. « La force de la pleine conscience, c’est de renvoyer à un bouddhisme vidé de sa doctrine, qui s’apparente plutôt à de l’autothérapie », analyse Nadia Garnoussi, maître de conférences en sociologie à l’université Lille-III au Centre de recherches individus, épreuves, sociétés. Un filon pour l'édition Un savant mélange de sagesse ancestrale, de science, de philosophie (Pascal est souvent cité). Le tout saupoudré de développement personnel – « Vous allez vivre une grande aventure. Savoir enfin qui vous êtes ». Un brin fourre-tout en apparence, cette recette miracle de la mindfulness est capable, en tirant l’un ou l’autre des fils, de capter un public très large. « Les figures de la pleine conscience investissent les thématiques du bonheur, de la quête de sens de la vie, de la réalisation de soi. Un espace laissé vacant par le recul des religions classiques », estime Nadia Garnoussi. Avec un avantage sur les religions  : la pleine conscience promet un mieux-être ici et maintenant, pas un salut après la mort. Cyclisme : Steven Tronet, champion de France surprise • Mis à jour le Steven Tronet, coureur de l'équipe Auber 93, a remporté dimanche le titre de champion de France cycliste sur route à Chantonnay (Vendée). Le Calaisien de 28 ans, dont l'équipe ne disputera pas le Tour de France (4-26 juillet), s'est imposé au sprint devant Anthony Roux, Tony Gallopin, Sylvain Chavanel, Warren Barguil, Julian Alaphilippe et Thomas Voeckler.Présent dans le final, Nacer Bouhanni (Cofodis), l'un des meilleurs sprinteurs du monde, a chuté dans la dernière ligne droite, involontairement bousculé par Anthony Roux. Le leader de l'équipe Cofodis est resté quelques instants au sol avant de se relever et de franchir la ligne d'arrivée à pied, sans casse apparente. Initialement second, Anthony Roux a finalement été déclassé.« Neuf ans que je galère »« Depuis un mois, je me disais que c'était possible. J'ai tout fait pour gagner, j'y croyais vraiment, a déclaré, au bord des larmes, Steven Tronet, intelligemment resté à l'arrière du groupe de tête avant de surgir à 500 mètres de la ligne. C'est ma récompense. Cela fait neuf ans que je galère. »Professionnel depuis 2007, le Nordiste, qui a toujours couru pour des équipes au niveau continental (3e division), n'a jamais eu accès au Tour de France. « Dans le final, il fallait que je fasse le mort pour que Bouhanni fasse le plus d'efforts possible. Aux 600-700 mètres, j'ai pris la roue de Gallopin et j'ai fait mon sprint, la ligne droite était interminable », a poursuivi le nouveau champion de France, vainqueur récemment d'une étape de la Route du Sud. « Je n'ai pas vu la chute de Bouhanni, j'ai seulement entendu du bruit, j'étais devant. C'est le vélo », a-t-il encore estimé.Sous un chaud soleil, la course a été contrôlée par l'équipe Cofidis de Bouhanni, qui a condamné l'échappée majeure (avec Voeckler, Barguil et Bardet notamment) à moins de 6 kilomètres de l'arrivée. Un groupe d'une quinzaine de coureurs s'est disputé la victoire au bout des 247,4 kilomètres. Avec, pour finir, le coup de théâtre de la chute de Bouhanni et la victoire inattendue de Tronet.Le classement1. Steven Tronet (Auber 93), les 247,4 km en 5 h 58 min 11 s2. Tony Gallopin (Lotto), à 3 s3. Sylvain Chavanel (Iam Cycling)4. Warren Barguil (Giant)5. Julian Alaphilippe (Quick Step)6. Thomas Voeckler (Europcar), tous même temps7. Julien Antomarchi (Roubaix LM), à 18 s8. John Gadret (Movistar)9. Julien Simon (Cofidis)10. Alexis Vuillermoz (AG2R)11. Romain Bardet (AG2R)...15. Christophe Riblon (AG2R), t.m.t. Le député des Républicains Olivier Carré élu maire d’Orléans en remplacement de Serge Grouard Le député du Loiret Olivier Carré (Les Républicains) a été élu dimanche 28 juin maire d’Orléans, lors d’un conseil municipal extraordinaire, en remplacement de Serge Grouard, qui avait annoncé sa démission lundi pour raisons de santé.Conseiller municipal depuis 2001, Olivier Carré, jusqu’alors premier adjoint, a obtenu 45 voix sur 54 (9 bulletins blancs). Le nouveau maire a aussitôt remercié son prédécesseur, dont il a salué le sérieux de la gestion « sans peser ni sur l’impôt ni sur la dette ».Olivier Carré, né à Orléans, est un ancien chef d’entreprise, bien implanté localement : son grand-oncle, Roger Secrétain, fut maire de la ville de 1959 à 1971 ; son oncle, Antoine Carré, a été député et vice-président du conseil général, et son père a dirigé le quotidien local La République du Centre. Marié et père de 5 enfants, Olivier Carré, 54 ans, est par ailleurs député de la première circonscription du Loiret, où il a été élu pour la première fois en 2007.Son prédécesseur, Serge Grouard, 56 ans, a été le premier maire d’Orléans à se faire élire à trois reprises, depuis 2001. Opposant interne à Nicolas Sarkozy, il s’était publiquement prononcé contre son retour à la tête de l’UMP. Un journaliste du « Sun » raconte avoir déjoué un attentat à Londres • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) Attentat de Sousse : la majorité des victimes sont britanniques« Tenir bon » face à « l’horreur islamiste » : la presse internationale se réveille avec la nauséeTV5 Monde : un pirate peut en cacher un autre Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Débat inattendu autour du sexe de Yoshi, le dinosaure de NintendoVendredi sont sorties les nouvelles aventures de la monture de Mario. Apolitiques et consensuelles, elles feignent d'ignorer que sur Internet Yoshi est devenu l'un des catalyseurs de la question du genre dans les jeux vidéo. • Mis à jour le William Audureau Il est vert avec des grands yeux, babille en battant des pieds dans le vide, et ses nouvelles aventures – Yoshi's Woolly World – sont sorties ce vendredi 26 juin sur Wii U, accompagnées d'une irrésistible peluche interactive. Rien ne semblait prédestiner le destrier ovipare vert de Mario à atterrir au cœur de très sérieux débats sur la question du genre et des représentations des minorités dans les jeux vidéo. Et pourtant, Yoshi s'est retrouvé le 22 juin dernier l'un des personnages centraux d'un improbable décompte des héros de jeux vidéo mâles et femelles.« Nous sommes bien conscients que le genre de Yoshi a fait l'objet de discussions et de débats, mais Nintendo utilise un pronom masculin quand elle se réfère à Yoshi. Donc dans le cas de notre étude, “Yoshi's Woolly World” (qui semble un régal !) est classé dans les jeux où le héros est masculin. »La remarque est signée d'Anita Sarkeesian, célèbre militante et blogueuse féministe ayant fait du jeu vidéo son terrain d'étude, dans une analyse quantitative de la part de héros masculins et féminins dans les titres présentés au dernier E3, le Salon annuel du jeu vidéo qui s'est tenu cette année du 16 au 18 juin à Los Angeles.Yoshi, « personnage masculin imposé »Sur un total de 76 jeux comptabilisés (ceux ayant eu droit à une bande-annonce complète lors d'une des conférences, soit approximativement un quart du total des jeux présents à l'E3), Mme Sarkeesian relève ainsi que 46 % laissent le choix du sexe du héros, 9 % imposent une femme et 32 % un homme. Dont Yoshi, donc, étrangement exclu de la catégorie « Ne s'applique pas ». Qu'a donc le sexe de ce personnage de si spécial, pour qu'il fasse ainsi « l'objet de discussions et de débats » ? De prime abord, l'animal fantastique bipède créé par Nintendo appartient au sexe des anges. Ses parties génitales ne sont pas apparentes, sa sexualité jamais évoquée dans le moindre jeu, et avec sa bouille éberluée et ses grands yeux affectueux, il semble davantage appartenir au registre de la peluche virtuelle asexuée que du fauve reproducteur. Seulement, un détail cloche : dans chaque jeu où il apparaît, Yoshi pond des œufs.Une question qui divise InternetMâle ou femelle ? La question apparaît au moins dès la fin des années 1990 sur des forums de jeux vidéo, comme ici sur un site de fans de Nintendo, traitée sous la forme d'un débat contradictoire, sur un ton faussement docte et ouvertement décalé. Elle reviendra dès lors très régulièrement. Rien que sur Yahoo! Answers, la plateforme de questions-réponses collaborative du moteur de recherche américain, la question a été posée plus d'une trentaine de fois depuis 2007. L'encyclopédie collaborative de fans Mariowiki consacre une section entière aux principales thèses concernant sa biologie reproductive. Tandis que sur l'incorrigible Reddit, le forum anglophone géant où règne le second degré, un schéma corporel hypothétique de Yoshi circule pour expliquer sa constitution.Il y a les tenants du chromosome XX ; Yoshi pond des œufs, s'exprime d'une voix aiguë. De l'autre, les partisans de sa masculinité ; Nintendo of America le désigne par « il », Yoshi est un prénom japonais masculin, et il existe bien des espèces chez qui c'est l'incubation qui incombe au mâle, comme chez les hippocampes. Une troisième voie existe aussi : Yoshi fait partie d'une espèce hermaphrodite, comme les escargots, ou asexuée, comme les vers de terre.Le « couple romantique » de Yoshi avec BirdoLa question, longtemps posée sur le ton badin d'une plaisanterie incongrue, se double pourtant d'enjeux sociétaux bien réels. Dès 2000, le site Transsexual.org souligne qu'un autre personnage étrange de Nintendo, Birdo, peut être considéré comme le premier représentant transgenre du média, en se référant à la notice américaine du jeu Super Mario Bros. 2 (dans lequel il est appelé Ostro). « Il [Birdo] pense qu'il est une fille et il crache des œufs par la bouche. Il préfère qu'on l'appelle “Birdetta”. » Et de relever que dans le manuel de Mario Tennis, en 2000, une image « montre Birdo et Yoshi, le pote dinosaure préféré de Mario, dans ce qui ressemble à un couple romantique ! ». De la blague potache à la question de l'inclusionLa décennie suivante, marquée par la démocratisation d'Internet et l'émergence de nouvelles revendications de la part des minorités sexuelles, exigeant non plus seulement la tolérance mais une représentation inclusive, modifie le prisme à travers lequel sont étudiés les héros de jeu vidéo. Birdo, premier personnage présumé transgenre, mais traité sous forme humoristique, cède la place à une nouvelle vague de figures à l'identité sexuelle trouble et abordées de manière réaliste et positive, comme Ashley dans Mass Effect 3, ou plus ouvertement Cremisius Aclassi dans Dragon Age: Inquisition. De son côté, Lara Croft, la première héroïne de jeu vidéo réaliste à avoir atteint le niveau de notoriété d'un Mario ou d'un Pac-Man, n'est plus l'héroïne hypersexuée de ses débuts en 1996, quand ses seins étaient constitués de deux polyèdres insolents et qu'un patch non-officiel permettait de la voir nue. Avec le reboot de la série en 2013, elle devient une étudiante malmenée par les événements, et qui bascule dans un rôle de survivante prête à tuer après avoir assisté à une tentative de viol – ce qui a provoqué des débats ulcérés autour de la représentation des femmes comme objet sexuel dans les jeux vidéo.La dérision du « patriarcat »Lorsqu'à son tour Yoshi est cité en juin 2015 parmi les exemples de personnages « masculins » relevés par la féministe Anita Sarkeesian, le contexte a changé : il n'est plus question, en réalité, de savoir si le petit dinosaure vert est un garçon ou une fille – et s'il s'agit d'ailleurs d'un dinosaure ou d'un dragon. Ce qui se joue désormais, c'est la blessure à vif au sein de la vaste et hétéroclite communauté des joueurs, entre les nostalgiques d'un discours sur le jeu vidéo apolitique et les tenants d'une grille d'analyse fondée sur la question du genre et désormais de plus en plus systématisée.« Je vous présente Yoshi, le nouveau visage du patriarcat ! Et voilà les “scientifiques” des études de genre. »Ironie du sort, la question du sexe de Yoshi est l'un des rares débats qu'aient pu partager les tenants et les opposants à la généralisation de la critique sociale dans les jeux vidéo. Certes, dans un registre potache et léger pour les uns, et dans le cadre bien plus sérieux d'une veille sur la représentation des minorités pour les autres. C'est également le point de non-retour entre ces deux approches : Nintendo se refusant à alimenter ces querelles, les dernières descriptions de Yoshi et Birdo dans des jeux-musées comme Super Smash Bros. évacuent à grand coup de balai toute référence à leur genre ou leur sexualité, pour ne conserver que leur capacité à projeter des œufs. La question du sexe de Yoshi reste jusqu'à présent comme celle du sexe des anges : irrésolue.Nintendo fait l'autrucheShigeru Miyamoto, le créateur de Mario, a partagé il y a quelques années l'un des premiers croquis préparatoires. On y voit une bête fantastique proche des Chocobo de la série Final Fantasy et des oiseaux-chevaux de Nausicä de la Vallée du vent. La question de leur sexe n'affleure nulle part : pour le designer industriel de formation, seule compte leur fonction, celle d'un destrier capable de transporter Mario. Trois décennies plus tard, Yoshi est devenu un personnage qui, dans la culture populaire, pose des questions qui dépassent le rôle de simple entertainer auquel aspire Nintendo. Dès qu'il est question de son dinosaure, le constructeur japonais fait l'autruche.YOSHI WOOLY WORLD SEX ME— implying (@panchimorko)Yoshi Wooly World, fais-moi l'amour ! }); William Audureau Journaliste au Monde La Grèce pourra-t-elle éviter la mise en place d’un contrôle des capitaux ? • Mis à jour le Marie Charrel L’essentielLe gouvernement Tsipras a annoncé vendredi soir son intention d’organiser un référendum, le 5 juillet, sur le plan d’aide à la Grèce.Cette annonce a déclenché la rupture lors de l’Eurogroupe de samedi de ses négociations avec ses créanciers.Les économistes sont nombreux à penser que l’instauration d’un contrôle des capitaux pour enrayer la fuite des dépôts sera inévitable si le ton monte encore entre Athènes et ses bailleurs de fonds.Plus de 80 milliards d’euros ont quitté la Grèce depuis 2010. Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, a démenti, dimanche 28 juin, des propos que la BBC lui attribuait sur la mise en place de mesures de contrôle des capitaux et la fermeture des banques du pays lundi. Pourtant, les économistes sont nombreux à penser qu’une telle mesure sera difficile à éviter si le ton monte encore entre la Grèce et ses créanciers.Capital controls within a monetary union are a contradiction in terms. The Greek government opposes the very concept.— yanisvaroufakis (@Yanis Varoufakis)Crise grecque : l’Eurogroupe passe au « plan B »Quel est l’état des banques grecques ?Contrôle des capitaux : le précédent chyprioteGrèce : un défaut de paiement conduirait-il automatiquement au « Grexit » ?Réformes ou sortie de l’euro : comprendre la situation de la Grèce Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire A Athènes, la querelle des inquiets et des enthousiastes face à « ce référendum qui va nous diviser » • Mis à jour le Annick Cojean Référendum en Grèce : Tsipras appelle à voter « non », la crainte d’un « Grexit » s’accentueCrise grecque : l’Eurogroupe passe au « plan B »A l’automne 2011, Georges Papandréou, déjà, choisissait la voie référendaireIlias : La situation d’aujourd’hui n’a rien à voir ! On est mûrs je vous dis !Fotis : C’est ça, cette maturité qui nous pousse au chaos… Ce n’est pas croyable cette propension qu’ont les Grecs à s’accrocher à leurs fantasmes en refusant la réalité. Moi je voterai oui à ce référendum. Sans le moindre doute.Illias : Et moi je voterai non. Il me reste à convaincre ma mère de 85 ans qui s’obstine à croire en l’Europe. Ça m’énerve. Et toi, Stefanos ?Stefanos : Le secret du vote est protégé, non ?Illias : Tu me fais rire ! Les Grecs ne sont jamais d’accord. Trois personnes, quinze opinions ! »Avant de les quitter, on leur demande s’ils ont couru retirer de l’argent à la banque. Illias brandit tout de suite un ticket issu d’un distributeur de billets : « Voyez ! Sur mon salaire de 600 euros, je viens d’en retirer 180. Cela me suffit pour plusieurs jours. Pas de panique ! » Stefanos, qui n’a pas dit pas le montant de son salaire, avoue être allé prendre 600 euros, « le maximum autorisé ». Quant à Fotis, il pousse un soupir fataliste en écrasant son cigare : « Je n’ai pas bougé. Avoir quelques billets dans la poche ne changerait rien sur le fond. Si on retourne à la drachme, on est tout simplement foutu. » Ilias lève alors les yeux au ciel et éclate de rire : « Allons ! Pour vivre en Grèce, pas besoin de beaucoup d’argent. On boit un café à une terrasse pour 1,30 euro. Puis l’on monte dans un tram avec 30 centimes et l’on peut passer gratuitement la journée à la plage. Alors… » Annick Cojean Journaliste au Monde Basket : en finale de l'Euro, les Bleues veulent oublier 2013 On se souvient de leur tristesse, le 30 juin 2013, dans une salle qui refusait de se vider et continuait à les soutenir bruyamment alors qu'elles venaient de s'incliner en finale. Deux ans après la douloureuse défaite (70-69) face à l'Espagne à Orchies (Nord), les basketteuses de l'équipe de France ont l'occasion, dimanche à Budapest (Hongrie), de s'offrir le titre européen qui leur était passé sous le nez à l'époque. Ce sera face à la Serbie, à 19 heures (en direct sur France 2 et Canal +).Les Bleues ont « un peu exorcisé » les démons de 2013, pour reprendre les mots de la pivot Isabelle Yacoubou, en infligeant leur première défaite du tournoi aux tenantes du titre espagnoles, vendredi soir, en demi-finale (63-58). Il ne leur reste plus qu'un match à gagner pour offrir à la France le troisième titre européen de son histoire, après ceux de 2001 et 2009.Ce serait le deuxième titre personnel pour quatre joueuses emblématiques des « Braqueuses » – Céline Dumerc, Sandrine Gruda, Endy Miyem et Yacoubou –, un surnom né un soir de juin 2009 en Lettonie. Dumerc, la capitaine, veut croire que l'exemple de 2013 leur servira : « On était à la maison, et peut-être qu'on avait abordé cette finale en pensant que le plus dur était fait. Sauf que pas du tout. Cette année, c'est différent. On connaît les qualités de coeur, d'investissement des Serbes. Et il n'y a pas le même engouement autour de nous qu'en 2013. Donc, on est beaucoup plus focalisées sur ce qui se passe sur le terrain. »Budapest 2015 = Rio 2016Une victoire dimanche ferait de la France la nation la plus titrée au plan continental – avec la Russie (2003, 2007 et 2011) – depuis l'éclatement du bloc soviétique. Elle détiendrait ainsi les deux titres européens, puisque son équipe masculine avait remporté le premier de son histoire en 2013 en Slovénie, après un parcours assez similaire, marqué par une victoire sur l'Espagne, tenante du titre, en demi-finale. Mais pour voir une telle issue se concrétiser, les Bleues devront garder à l'esprit que l'équipe de France féminine a perdu deux fois plus de finales européennes qu'elle n'en a gagné : 1970, 1993, 1999 et 2013.La Serbie, dont le meilleur résultat dans un Championnat d'Europe est une 4e place en 2013, n'aura pas grand-chose à perdre dans ce match qui distribuera un ticket direct pour les Jeux olympiques de Rio en 2016. Elle essaiera de devenir le premier pays issu de l'ex-Yougoslavie à décrocher l'or européen. La Yougoslavie n'a jamais été sacrée championne d'Europe, mais a été quatre fois finaliste (1968, 1978, 1987, et 1991), s'inclinant à chaque fois contre l'URSS. La Serbie, qui devrait être soutenue par une salle remplie de ses supporteurs, sait faire déjouer ses adversaires en les harcelant très haut sur le terrain. Mais elle manque de taille et de muscles à l'intérieur, ce dont pourraient profiter Sandrine Gruda (18 points, 8,6 rebonds de moyenne) et ses coéquipières. Les deux équipes ont connu un parcours tortueux dans cet Euro. La France n'a subi qu'une défaite, au deuxième tour contre la Turquie (56-66). Mais elle n'a survolé aucune rencontre et n'a commencé à exploiter pleinement son potentiel qu'en quarts contre la Russie (77-74). La Serbie a fini seulement quatrième de son groupe au deuxième tour, après avoir perdu deux de ses trois matches. Mais elle s'est reprise magnifiquement en quarts contre la Turquie (75-63), médaillée de bronze en 2013, et a enchaîné en demie face à la Biélorussie (74-72).Cette finale aura la particularité d'opposer les deux seuls entraîneurs féminins de l'Euro : Valérie Garnier, qui a succédé en 2013 à Pierre Vincent à la tête de l'équipe de France, et Marina Maljkovic, qui dirige depuis 2012 la sélection serbe. Cette dernière connaît bien la France, son autre pays de coeur. Elle y a vécu quand son père Bozidar entraînait le CSP Limoges (1992-1995), qu'il a emmené au titre de champion d'Europe en 1993. Et elle est depuis deux ans la coach de Lyon. Terrorisme : la France n’a « jamais fait face à une telle menace », selon Manuel Valls • Mis à jour le Yassin Salhi, la surveillance en pointillés d’un salafiste trop discretEditorial : unité face aux barbaresL’Etat reste mal armé contre le risque terroristeInterpellé sur la possibilité d’une nouvelle attaque en France, le premier ministre a regretté de ne pouvoir promettre « des résultats immédiats, même s’il y en a », évoquant six attentats évités en France depuis 2013.« Le terrorisme cherche à diviser », a prévenu M. Valls. Appelant à « l’unité et au rassemblement », il a salué « le sang-froid » et la réaction des Français, à l’occasion de la manifestation du 11 janvier, mais « encore hier » à Saint-Quentin-Fallavier.« Notre force c’est la démocratie, l’Etat de droit, l’unité. » Bruxelles bannit les voitures dans son centre • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Alors que Paris s’apprête à devenir une « zone à basse émission », dont seront progressivement exclus les véhicules polluants, Bruxelles choisit de bannir la voiture dans son centre. Dimanche 28 juin, de la place de Brouckère à la place Fontainas, les boulevards et rues adjacentes seront définitivement fermés à la circulation. En plus des 28 hectares de la zone dite Unesco autour de la Grand-Place, piétonnière de longue date, 22 hectares supplémentaires seront débarrassés des voitures. La capitale belge disposera de la plus grande zone piétonne d’Europe.« Nous voulons rendre la ville aux habitants et aux passants, rendre le cœur historique de Bruxelles plus attrayant et plus accessible à tous, affirme Yvan Mayeur, son bourgmestre socialiste, qui, à peine entré en fonction en janvier 2014, lançait ce projet. Aujourd’hui la ville est congestionnée par le trafic routier. Bouchés tout le temps, les boulevards du centre sont bruyants, polluants et dangereux. Il n’y a même plus d’heures de pointe et pour 40 % il s’agit d’un trafic de transit. » Ancien président du Centre public d’action sociale, M. Mayeur a pu observer la progression « importante » des pathologies liées à la mauvaise qualité de l’air.Comme Paris ou Grenoble, avec une concentration moyenne de particules fines PM 10 de 27 microgrammes par mètre cube (µg/m³), le centre de Bruxelles ne respecte pas le seuil de pollution admis par admis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à savoir 20 µg/m3. « Il nous faut maintenant poser un acte fort et renverser la logique qui consiste à dégager de la place pour fluidifier le trafic. Et replacer la voiture à sa place en dissuadant son utilisation et en favorisant les mobilités douces », insiste Yvan Mayeur.Modification du plan de circulationLa création de cette zone piétonne va de pair avec une profonde modification du plan de circulation au sein du Pentagone, le quartier centre de la ville. Quelque 1 000 nouveaux panneaux de signalisation routière devaient être découverts dans la nuit de samedi à dimanche. Dans tout le Pentagone, la vitesse sera désormais limitée à 30 km/h. Plusieurs rues vont changer de sens et une boucle dite « de desserte » entourant l’espace piétonnier va être aménagée pour permettre d’accéder aux parkings à proximité de la zone. Sur cette boucle, la circulation se fera majoritairement sur une seule voie, et à sens unique, pour empêcher le trafic de transit. Et 3 km de pistes cyclables vont être aménagés dans l’aire piétonne et aux alentours.Au sein même de la zone piétonne, qui sera cernée de bornes automatiques, toutes les places de stationnement en surface disparaîtront. Seuls les résidents disposant d’un parking privé pourront entrer dans la zone avec leur voiture. Les taxis pourront eux y pénétrer, en roulant au pas, pour débarquer ou embarquer un client, mais ils ne pourront plus y stationner et attendre d’être hélé, ni y transiter. Quand aux commerçants, cafetiers et restaurateurs, ils devront désormais se faire livrer entre 4 heures et 11 heures du matin.Si la création de cette zone piétonne – votée à l’unanimité par le conseil municipal – remporte une large adhésion, sa mise en œuvre fait grincer quelques dents. Le mouvement citoyen « PicNic the Street », né en 2012 précisément pour réclamer l’aménagement piéton du centre-ville, n’a ainsi pas baissé la garde et continue de se mobiliser pour réclamer un « piétonnier intelligent ».« La boucle de desserte risque de créer un mini-ring où les voitures seront prioritaires. Elle viendra juste suppléer à la fermeture des boulevards sans pour autant réduire la pression automobile. Et pourquoi créer des parkings supplémentaires, alors que l’offre existante de stationnement hors voiries est loin d’être saturée ? », interpelle Joost Vandenbroele, un des initiateurs de « PicNic the Street ».Parkings contestésQuatre nouveaux parkings autour de la zone piétonne sont en effet en projet. « Les parkings existants sont mal répartis entre les quartiers autour de la zone piétonne, ce qui peut être pénalisant pour les habitants, défend Els Ampe, élue chargée de la mobilité et des travaux publics à Bruxelles, qui insiste sur la volonté de la ville d’amener la circulation le plus rapidement possible vers un parking public. Nous travaillons pour cela à la mise en place de panneaux de télé-jalonnement dynamiques [panneaux indiquant les places de parking proches encore disponibles]. »Des arguments qui ne convainquent pas Arnaud Pinxteren, député au parlement bruxellois et président du parti d’opposition Ecolo Bruxelles. « 600 places de stationnements en surface sont supprimées mais 1 600 nouvelles places de parking vont être créées, où est la logique ? Rien ne vient justifier cette augmentation de capacité alors qu’on connaît le caractère “d’aspirateur à voitures” des parkings, relève celui-ci. Oui à la création de la zone piétonne ! Mais ce plan piétonnier ne cherche pas à réduire le trafic, simplement à le canaliser. »Au sein du cabinet du bourgmestre, on tient à souligner que le nouveau plan de circulation entre en fonction pour une phase de test de huit mois et pourra donc être ajusté. Les travaux d’aménagement définitifs de toute la zone ne débuteront en effet qu’en avril 2016 pour se terminer en octobre 2018. Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Régionales : Pierre Laurent se lance dans la course en Ile-de-France • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières Jean-Luc Mélenchon : « Je dois travailler comme si je devais être candidat en 2017 » Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Des dizaines de morts et de sinistrés en raison d’inondations en Inde • Mis à jour le Après la canicule, les inondations. Après les plus de 2 200 morts causés par la vague de chaleur, fin mai, l’Inde doit désormais faire face aux pluies torrentielles dans l’Etat du Gujarat, dans l’ouest du pays, qui ont déjà fait 55 morts.Des secouristes tentaient ainsi de sauver, samedi 27 juin, des personnes bloquées par des inondations causées par la mousson. Des milliers de personnes ont cherché refuge dans des zones moins affectées par les inondations qui ont surtout touché depuis mercredi la région de Saurashtra.Amélioration de la météo« Le bilan a atteint 55 morts depuis le 24 juin », a déclaré un responsable du centre de contrôle des inondations. Le ministre de la défense, Sitanshu Kar, a affirmé sur son compte Twitter que l’aviation indienne avait effectué 23 sorties et que les hélicoptères avaient « largué 5,87 t de paquets alimentaires » aux populations sinistrées.Les responsables ont indiqué que l’amélioration des conditions météorologiques, les pluies avaient baissé d’intensité samedi, allait maintenant permettre aux équipes techniques de rétablir le courant électrique dans les quelque 200 villages qui ont été le plus durement touchés. Les inondations ont notamment provoqué des destructions, endommagé des habitations, des routes, des voies ferrées, des ponts et des pylônes électriques.Les carcasses de plus de 5 000 animaux ont également été retrouvées, dont celles de quatre lions asiatiques, une espèce en danger, selon les responsables locaux. Mondial : les Anglaises se qualifient pour les demi-finales • Mis à jour le Le Japon, champion du monde en titre, jouera les demi-finales de la Coupe du Monde féminine de football face à l’Angleterre, après les victoires des deux équipes, respectivement face à l’Australie et au Canada, samedi 27 juin.Les Anglaises ont donc mis fin au parcours des Canadiennes, hôtes de la compétition, qui étaient pourtant soutenues par près de 55 000 spectateurs à Vancouver. Les buts anglais ont été inscrits par Taylor (11e) et Bronze (14e). Le Canada a réduit le score par sa star Christine Sinclair (42e).L’Angleterre est la seule équipe sortie deuxième de sa poule à figurer dans le dernier carré du tournoi. Dans la poule F, les Anglaises avaient en effet fini derrière la France, éliminée vendredi en quart de finale par l’Allemagne.Lire :Mondial de football : le cauchemar allemand des BleuesPremière demi-finale mardiLes Japonaises, sacrées en 2011 à Francfort, continuent également leur route. Face à de solides Australiennes, elles ont nettement dominé mais ont tardé à trouver l’ouverture. Ce n’est qu’à la 87e minute qu’Iwabuchi a profité d’un mauvais renvoi de la défense adverse pour tromper Williams.Depuis le début du tournoi, le Japon a remporté tous ses matches par un but d’écart. Les joueuses de Norio Sasaki défendent bien et leur jeu collectif est au-dessus de la moyenne, mais elles ne sont pas très tranchantes face au but. Elles n’ont cadré que trois de leurs 14 frappes.Japon et Angleterre s’affronteront pour une place en finale mercredi à Edmonton. Mardi, la première demi-finale mettra aux prises l’Allemagne et les Etats-Unis à Montréal, les deux premières équipes au classement FIFA. Taïwan : des centaines de personnes brûlées après un accident dans un parc aquatique • Mis à jour le Une explosion qui a eu lieu samedi 27 juin dans un parc aquatique à Taïwan a fait plus de 500 blessés, dont 200 graves, lorsque de la poudre colorante projetée sur la foule a pris feu, selon le dernier bilan communiqué dimanche par les autorités.L’accident s’est produit alors qu’un millier de personnes étaient rassemblées dans le parc Formosa Fun Coast à New Taipei City, commune formant une couronne autour de la capitale Taipei. Des images dramatiques de la télévision locale ont montré la foule dansant dans un nuage de poudre multicolore qui soudainement s’embrase et transforme des victimes en torches humaines.Graves blessuresUniquement vêtus de maillots de bain, les clients du parc tentent de fuir la boule de feu qui progresse en consumant la poudre dont leurs corps sont recouverts et qu’ils ont aussi inhalée, s’occasionnant de graves blessures aux voies respiratoires. Certaines victimes ont été brûlées sur plus de 40 % de la surface de leur corps.« A priori cette explosion et l’incendie ont été causés par les jets de poudre. Cela a pu être déclenché par la chaleur des spots lumineux sur la scène », a expliqué un porte-parole des pompiers de New Taipei.Selon le directeur adjoint des affaires sanitaires de la ville de New Taipei, le nombre de blessés a plus que doublé depuis l’accident. Le bilan s’alourdit à mesure que sont comptabilisées les personnes qui n’avaient pas été prises en charge sur place par les secours et s’étaient rendues à l’hôpital par leurs propres moyens. Résultats du brevet 2015 : où et quand les trouver ? Dans une semaine exactement, soit lundi 6 juillet, une petite partie des collégiens qui ont passé les épreuves du brevet 2015 connaîtront leurs résultats. Mais comme chaque année, d’autres devront patienter, puisque les académies ont jusqu’au 10 juillet pour les communiquer. Voici le calendrier précis des jours de publication attendus, après vérification auprès de chacune des académies, ainsi que des précisions sur les façons de consulter les résultats.Quels jours les résultats seront-ils diffusés ? L’affichage des résultats du brevet s’échelonne du lundi 6 au vendredi 10 juillet, chaque académie fixant son jour de publication selon ses contraintes d’organisation. Comme l’an dernier, Mayotte ouvrira le bal, lundi 6 juillet, suivie cette année par l’académie d’Aix-Marseille. Une pause est prévue mardi 7 juillet, jour réservé aux résultats du bac. La majorité des résultats sont attendus mercredi 8 : dans douze académies, puis trois le lendemain. Enfin neuf, parmi lesquelles Bordeaux, Créteil, Paris et Versailles fermeront le bal, vendredi 10. Vous trouverez la liste détaillée ci-dessous.Les résultats seront-ils disponibles plus rapidement sur le site des académies ou ailleurs sur Internet ? Les académies ne proposeront pas toutes d’accéder aux résultats en ligne. Celles qui prévoient de les diffuser sur leurs sites Internet ne peuvent pas exclure quelques lenteurs face à l’afflux de connexions attendu. Il sera aussi possible de se rendre sur l’un des sites qui diffusent les résultats gratuitement, en même temps que les académies. C’est notamment le cas du Monde.fr, qui propose également de s’inscrire à son alerte bac.» Inscrivez-vous à l’alerte brevet du Monde.fr.Le mieux est-il de se rendre à son collège ? Les résultats sont affichés en même temps sur Internet et sur les grilles du collège dont on dépend. A savoir : il ne sera pas nécessaire de se rendre sur place, contrairement à ce qui se passe pour le bac : le relevé de notes vous sera en effet remis ou envoyé par votre établissement en octobre si vous êtes candidat de 3e. Si vous êtes candidat individuel, le relevé de notes vous sera envoyé par courrier.Que peut faire un candidat qui ne serait pas admis au brevet 2015 ?Contrairement au baccalauréat, il n’existe pas de session de rattrapage pour les candidats qui obtiennent une moyenne inférieure à 8 au brevet des collèges. Il existe en revanche une session de remplacement, en septembre, destinée aux élèves absents pour un cas de force majeur lors d’une ou de plusieurs épreuves en juin. Vous devrez dans ce cas vous réinscrire au préalable avec un justificatif de votre absence (certificat médical ou cas de force majeure).Les élèves non-admis ont la possibilité de repasser le brevet l’année suivante, y compris s’ils sont en seconde, avec le statut de « candidat individuel » s’ils ne sont plus en classe de 3e.Les dates et horaires des résultats du brevet 2015, par académieLundi 6 juillet Académie de Mayotte : 9 heuresAcadémie d’Aix-Marseille : 15 heuresMercredi 8 juillet Académie de Nancy-Metz : 10 heuresAcadémie de Lille : 10 heuresAcadémie de Rennes : 12 heuresAcadémie de Montpellier : 14 heuresAcadémie de La Réunion : 16 heuresAcadémie d’Orléans-Tours : 17 heuresAcadémie de Poitiers : 17 heuresAcadémie de Corse : 17 heuresAcadémie de Lyon : dans l’après-midiAcadémie de Caen : dans la journéeAcadémie de Clermont-Ferrand : dans la journéeAcadémie de Martinique : dans la journéeJeudi 9 juillet Académie de Reims : 14 h 30Académie d’Amiens : 19 heuresAcadémie de Nice : 19 heuresVendredi 10 juillet Académie de Paris : 10 heuresAcadémie de Versailles : 10 heuresAcadémie de Créteil : 10 heuresAcadémie de Nantes : 10 heuresAcadémie de Strasbourg : 11 heuresAcadémie de Dijon : dans la journéeAcadémie de Grenoble : dans la journéeAcadémie de Bordeaux : dans la journéeAcadémie de Toulouse : en fin d’après-midiEva Fonteneau, Eric Nunès et Laura Wojcik Pour Berlin, un Grexit ne serait pas forcément une catastrophe • Mis à jour le Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Pour Angela Merkel, c’est aux Grecs de trouver le moyen de sortir de la crisePour Juncker, « un non des Grecs au référendum serait un non à l’Europe »Comment la Grèce et la zone euro font face à l’urgence Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste « L’Afrique, aussi, peut diriger la FIFA » • Mis à jour le Rémi Dupré FIFA : en fait, Blatter n’a « pas démissionné » Rémi Dupré Journaliste au Monde Aux Etats-Unis, la Cour suprême juge légale une méthode d’injection létale • Mis à jour le La Cour suprême des Etats-Unis a jugé constitutionnelle, lundi 29 juin, la méthode d’exécution par injection létale contenant du midazolam, un anxiolytique censé endormir le condamné avant son exécution.Les neuf juges, qui ont voté en ce sens à cinq contre quatre, avaient été saisis par quatre condamnés à mort de l’Etat de l’Oklahoma, où le mélange mortel utilisé dans les prisons contenait ce produit. Les experts assurent que ce produit ne peut garantir l’endormissement avant l’injection d’un paralysant. Mais les juges ont estimé que les plaignants n’avaient pas montré « un quelconque risque substantiel de souffrances » si le midazolam était utilisé.De fait, la plus haute juridiction du pays a jugé cette méthode d’exécution conforme au 8e amendement, qui interdit les souffrances « cruelles et inhabituelles ». Plusieurs condamnés à mort exécutés avec ce produit ont connu des agonies terribles en 2014, notamment dans l’Oklahoma et dans l’Arizona. Lire le décryptage : Aux Etats-Unis, les méthodes opaques autour de la peine de mortUne Cour suprême de plus en plus diviséeLe débat au sein de la plus haute juridiction judiciaire américaine a tourné autour de la légalité de l’injection létale en général, approuvée il y a sept ans par cette même Cour, et l’avenir de la peine capitale aux Etats-Unis. Les juges Stephen Breyer et Ruth Ginsburg, considérés comme libéraux, ont même posé la question :« Est-ce que la peine de mort elle-même est constitutionnelle ? »En réponse, le juge conservateur Antonin Scalia a lancé dans la salle d’audience qu’« à la différence du mariage gay la peine de mort est approuvée par la Constitution ».Depuis sa décision en 2008, la Cour suprême n’avait pas abordé la question de la peine de mort. Depuis, 19 Etats sur 50 et la capitale Washington DC. ont aboli la peine de mort, sur 29 qui ne l’utilisent plus. Mais plusieurs Etats attendaient cette décision pour reprendre leurs exécutions. Le 30 juin, début de canicule en France • Mis à jour le Météo France a placé vingt-six départements en vigilance orange à partir de mardi 30 juin, 14 heures, en raison d’un « épisode caniculaire précoce et durable ». Le thermomètre promet de flirter avec les 40 °C dans le Sud-Ouest, d’où partira cette canicule (terme utilisé lorsque des températures très élevées, jour et nuit, durent pendant trois jours d’affilée), qui s’étendra progressivement à l’ensemble du pays.Les départements concernés sont ceux des régions Bourgogne, Ile-de-France et Limousin, ainsi que l’Ain, l’Allier, le Cher, la Dordogne, l’Indre, la Loire, le Loiret, le Lot, Lot-et-Garonne, le Puy-de-Dôme et le Rhône.Les températures maximales seront souvent au-delà de 35 degrés : 37°C à Lyon, plus de 38°C à Paris tandis que les 40°C seront atteints et parfois dépassés dans le sud-ouest.Pour faire face à cette chaleur, le gouvernement, qui a tenu une réunion interministérielle, souhaite s’assurer que « tout est bien en place et que tous les ministères sont bien mobilisés ». Ségolène Royal a promis une « mobilisation » des espaces publics climatisés afin de soulager les personnes touchées. Elle a évoqué « les galeries commerciales, les cinémas, les bibliothèques (…) dans toutes les communes ».Certaines villes ont aussi invité les personnes âgées ou vulnérables à s'inscrire, par téléphone ou internet, sur le « registre canicule » de la commune pour qu'elles puissent être suivies par téléphone et bénéficier de visites à domicile. Un numéro spécial, 0800 06 66 66, a été mis en place entre 9 heures et 19 heures. « Il faut aller jusqu’à s’envelopper dans des serviettes éponges mouillées »La ministre a appelé à être « très vigilant, car la canicule va durer jusqu’à la mi-juillet, même s’il peut y avoir de fortes variations de températures ».« Il faut se mouiller les cheveux, la tête, le corps. Dans les précédents plans canicule, on a recommandé de boire beaucoup, mais pour faire baisser la température des personnes vulnérables, enfants et personnes âgées, il faut aller jusqu’à s’envelopper dans des serviettes éponges mouillées et se placer dans un courant d’air, c’est vraiment ce qui permet d’anticiper les accidents. »Interrogée sur la canicule de 2003, qui avait été à l’origine de près de vingt mille morts, et dont la gestion par le gouvernement avait été critiquée, Mme Royal a répondu :« Je ne crois pas que la canicule puisse avoir les mêmes conséquences que celle de 2003, car il n’y avait pas à l’époque une telle mobilisation. »Depuis 2003, un « plan national canicule » est activé chaque année, du 1er juin au 31 août, afin d’anticiper l’arrivée d’une éventuelle canicule. Son niveau 1 correspond à l’activation d’une veille saisonnière, avec la mise en œuvre d’un dispositif d’information préventive. Selon Matignon, plusieurs préfets de département devraient décider « à partir de demain » [mardi] de passer au niveau supérieur.La France ne sera pas le seul pays touché en Europe : en Espagne et au Portugal, des températures allant jusqu’à 44 °C sont attendues dans le Sud, où les régions ont été placées en état d’alerte pour « risque extrême » ou « important ». La Belgique et l’Angleterre seront également affectées, tandis que les autres pays européens prévoient des températures plus élevées mais pas caniculaires. Des marins de MyFerryLink bloquent le port de Calais • Mis à jour le Eurotunnel maintient la vente de ses ferries, malgré les licenciements à venirManifestation de soutienMercredi, DFDS avait annoncé garder 202 des quelque 600 employés de SeaFrance, dans son projet de reprise de deux des trois bateaux de MyFerryLink. Le troisième, employant 120 personnes, serait conservé par Eurotunnel pour le transport de fret.Près de 300 salariés risquant de se retrouver sans travail, le gouvernement a sommé mardi dernier Eurotunnel de « revoir son projet » et de « travailler à une meilleure solution » pour l’emploi.Le 23 juin, des membres de la SCOP avaient causé d’importantes perturbations en bloquant le tunnel sous la Manche et le port de Calais, le premier de France en nombre de passagers (11 millions en 2014) et le deuxième en Europe, derrière Douvres (Angleterre).Eric Vercoutre, le secrétaire général du Syndicat maritime nord, a d’ailleurs averti à plusieurs reprises que « l’été sera chaud » à Calais si Eurotunnel persistait dans sa décision. Samedi, environ 600 personnes ont défilé à Calais à l’appel de la mairie et des syndicats pour soutenir MyFerryLink. Natation : Yannick Agnel forfait pour les Mondiaux • Mis à jour le Yannick Agnel ne défendra pas son titre du 200 mètres nage libre lors des Championnats du monde de Kazan, du 2 au 9 août. Le nageur français de 23 ans, par ailleurs champion olympique de la discipline, a annoncé lundi qu'il mettait un terme à sa saison en raison d'une pleurésie (inflammation de la plèvre) l'ayant privé d'entraînement au cours du mois de juin, et qu'il ne serait donc pas du voyage en Russie. L'élève de Lionel Horter au Mulhouse Olympic Natation reprendra l'entraînement mi-août, en vue des Jeux de Rio en 2016.« Je suis forcément déçu de ne pas pouvoir défendre mon titre mondial après un bon début de saison, d'autant plus que le stage à Font-Romeu (en mai) s'était passé idéalement, explique Agnel dans un communiqué. Les Jeux olympiques restent malgré tout mon objectif prioritaie et je souhaite mettre toutes les chances de mon côté pour réussir à Rio. Pour cela, je sais qu'il vaut mieux jouer la prudence dans la mesure où j'ai déjà eu une pneumopathie en 2011. Je préfère récupérer totalement, plutôt que dépenser une énergie considérable à préparer des Championnats du monde dans des conditions qui sont loin d'être optimales. »Revoyez son 200 mètres victorieux à Barcelone aux Mondiaux de 2013......et celui de Londres aux Jeux olympiques de 2012. Deux dirigeants d’Uber en garde à vue en France • Mis à jour le Face à Uber, les taxis estiment que leur « survie est en jeu »Enquête ouverte depuis novembreOuverte en novembre 2014, cette enquête préliminaire vise un système d'« organisation illégale » de mise en relation de clients avec des particuliers pour les transporter contre rémunération, mais sans s’acquitter de charges sociales.Le service de taxis amateurs avait déjà fait en mars l’objet de perquisitions, dont une à son siège parisien, dans le cadre de cette même enquête. Lors des perquisitions, de la documentation, des téléphones portables et des ordinateurs avaient été saisis.L'enquête vise aussi des faits présumés de « conservation illégale de données à caractère personnel au-delà de la durée prévue préalablement à la mise en œuvre du traitement ». Ce volet porte sur la collecte des données des clients et de possibles infractions à la loi informatique et libertés de 1978.Selon la loi française, la collecte de données personnelles — par exemple dans un fichier client — doit faire l'objet d'une déclaration préalable auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), ce qu'Uber n'a pas fait. Ce manquement peut théoriquement être sanctionné de cinq ans de prison et de 300 000 euros d'amendeUber conteste également depuis plusieurs mois la loi Thévenoud du 1er octobre 2014, qui encadre l'activité des voitures de transport avec chauffeur (VTC). La maison-mère américaine a déposé deux plaintes contre la France auprès de la Commission européenne afin d'obtenir l'annulation de cette loi.Les taxis parisiens avaient protesté jeudi et vendredi, lors de journées de mobilisation émaillées de violences, contre la concurrence de ces simples particuliers qui transportent des clients dans leur véhicule.Lire l'analyse :Pourquoi les taxis manifestent-ils ?Gestes de fermeté du gouvernement Le gouvernement à l’assaut du « travail illégal » d’UberPop Israël se dit prêt à construire une « barrière de sécurité » à la frontière jordanienne Israël a donné, lundi 29 juin, son accord à la construction d'une « barrière de sécurité » de 30 kilomètres le long de sa frontière avec la Jordanie, le quatrième « mur » érigé par l'Etat hébreu pour empêcher l'entrée de migrants clandestins ou d'assaillants sur son sol.« Le cabinet restreint de sécurité a accepté la proposition du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, de lancer la construction » de cette barrière « le long de la frontière orientale d'Israël » près d'Eilat, qui fait face à Aqaba, côté jordanien, relate un communiqué du bureau de M. Nétanyahou.Lire l'analyse :En Israël, encore une occasion ratée ?En Israël, le déni des clandestins « infiltrés »Israël a également installé une barrière de fils barbelés le long de la ligne de démarcation sur le plateau du Golan, dont il occupe une partie, pour tenter d'éviter un débordement de la guerre civile qui fait rage depuis plus de quatre ans en Syrie.Israël est aussi à l’origine de la construction du mur de béton qui s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres et enserre la Cisjordanie occupée, qu'il découpe également pour séparer les colonies israéliennes des zones dont la gestion est laissée aux Palestiniens. Les contrôles d’identité à la frontière franco-italienne sont légaux, selon le Conseil d’Etat • Mis à jour le Le Conseil d’Etat a rendu une décision, lundi 29 juin, déclarant légaux les contrôles d’identité et de titres effectués à la frontière entre l’Italie et la France, que de nombreux migrants essaient de franchir.Des associations et des migrants - le Groupe d'information et de soutien aux immigrés (Gisti), la Cimade, l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) et l'Association pour la défense des droits des étrangers (ADDE) - avaient saisi le juge des référés du Conseil d’Etat, car ils affirmaient que les contrôles étaient contraires à la réglementation dans l’espace Schengen, qui prévoit que les frontières intérieures « peuvent être franchies en tout lieu sans que des vérifications aux frontières soient effectuées sur les personnes, quelle que soit leur nationalité ».Près de 200 personnes en attente devant la frontière françaiseMais le Conseil d’Etat souligne dans sa décision que « cette disposition n’a pas aboli toute possibilité de contrôle à la frontière ou à proximité de la frontière ». « Ces contrôles ne sont pas équivalents à un rétablissement d’un contrôle permanent et systématique à la frontière franco-italienne », précise l’institution, contrairement à ce que soutenaient les requérants.Entre 150 et 200 personnes se trouvaient toujours, le 29 juin, devant la frontière française, sur le littoral entre Menton et Vintimille, répartis sur des campements de fortune sur les rochers de la digue et sous les arcades de la voie ferrée. Ils sont originaires, selon la Croix-Rouge, du Soudan, d'Erythrée, du Ghana, de Somalie, de Libye et du Tchad.Lire le reportage :A la frontière franco-italienne, l’incessant va-et-vient des migrants refoulés Jean-Michel Aphatie rejoint BFM-TV La télé recrute ses têtes d’affiche pour la rentréeJean-Michel Aphatie, premier transfert du mercato La Silicon Valley célèbre la légalisation du mariage homosexuel, mais… • Mis à jour le Morgane Tual Déferlante de drapeaux arc-en-ciel sur la Toile en ce week-end qui suivait l’annonce, vendredi 26 juin, par la Cour suprême américaine de la légalisation du mariage homosexuel dans l’ensemble des Etats-Unis. Les internautes ont massivement salué la décision et les géants du Web ont fortement participé à cette célébration, à grand renfort de gadgets multicolores, alors que de nombreuses Gay Prides se déroulaient aux quatre coins du monde. Facebook a, par exemple, mis à disposition de ses utilisateurs un filtre arc-en-ciel à apposer sur leurs photos de profil, et que Mark Zuckerberg lui-même a utilisé. (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Created with facebook.com/celebratepridePosted by Mark Zuckerberg on vendredi 26 juin 2015Twitter a de son côté ajouté une icône de cœur arc-en-ciel aux 7 millions de tweets qui ont affiché le hashtag #LoveWins (« L’amour gagne »), lancé par le président Barack Obama.Today is a big step in our march toward equality. Gay and lesbian couples now have the right to marry, just like anyone else. #LoveWins— POTUS (@President Obama)(« Cette journée représente un grand pas vers l’égalité. Les couples gays et lesbiens ont désormais le droit de se marier, comme tous les autres. »)Google n’était pas en reste, qui affichait un logo spécial quand les utilisateurs effectuaient des requêtes telles que « gay marriage » dans son moteur de recherche. Son service de vidéos, YouTube, a publié une vidéo compilant des coming-out pour « célébrer les nombreuses personnes et communautés qui ont inspiré le changement », peut-on lire dans le texte de présentation.D’autres services comme Uber, Snapchat ou Vimeo ont également salué la décision de la Cour suprême sur leurs sites et applications respectifs. Tout comme Tim Cook, le patron d’Apple, qui avait révélé en octobre dernier son homosexualité.Today marks a victory for equality, perseverance and love.— tim_cook (@Tim Cook)Mariage homosexuel : histoire du basculement américain Mauvais timing : vendredi, alors que la Cour suprême légalisait le mariage homosexuel, le compte d’une ancienne employée de Facebook transgenre a été bloqué pour avoir utilisé un pseudonyme. « Mon nom est suffisamment réel pour travailler chez Facebook, mais pas pour être utilisé sur le site », s’indigne-t-elle sur la plate-forme Medium. Le nom qu’elle a choisi sur Facebook il y a six ans, alors qu’elle commençait sa transition, est celui que tout son entourage utilise — et celui qu’elle portait sur son badge lorsqu’elle travaillait pour le réseau social. « En nous forçant à changer nos noms sur le site, Facebook change le nom qu’on nous donne dans la vraie vie — que cela nous plaise ou non », dénonce-t-elle.Enfin, certains internautes ont dénoncé l’ambivalence de l’entreprise, qui défend publiquement les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et trans (LGBT), mais laisse prospérer des discours homophobes sur sa plate-forme.Pourtant, ses « standards de communauté », les règles qui régissent les contenus publiés sur le site, sont clairs :« Facebook supprime tout discours incitant à la haine, ce qui comprend tout contenu qui attaque directement des personnes en raison de leur race, leur ethnicité, leur origine nationale, leur religion, leur orientation sexuelle, leur sexe ou leur identité sexuelle, leur infirmité ou leur état de santé. Les organisations et personnes incitant à la haine de ces groupes protégés n’ont pas le droit de présence sur Facebook. » Morgane Tual Journaliste au Monde En Tunisie, hommage aux victimes et arrestations après l’attentat de Sousse • Les ministre de l'intérieur français, allemand, tunisien et britannique lors de l'hommage rendu aux victimes de l'attentat de Sousse, qui a fait 39 morts le 26 juin.Crédits : ZOHRA BENSEMRA / REUTERSTrois jours après l’attentat de Sousse, en Tunisie, les ministres de l’intérieur français, allemand et britannique se sont rendus, lundi 29 juin, sur la plage du port El Kantaoui pour rendre hommage aux victimes. Ils se sont recueillis en compagnie de leur homologue tunisien, Najem Gharsalli, sur les lieux du drame.L’attaque menée par un étudiant tunisien de 23 ans et revendiquée par l’Etat islamique (EI) a fait 39 morts et 39 blessés, dont six sont encore dans un état critique. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier de l’histoire du pays. Les victimes sont essentiellement des touristes étrangers, dont au moins 18 Britanniques. Mais toutes n’ont pas encore pu être identifiées, et le porte-parole du premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré que ce nombre allait sans doute « augmenter pour probablement atteindre une trentaine ». Les autres victimes sont des ressortissants belges, allemands, irlandais et portugais. Des liens avec la Libye ?L’assaillant, Seifeddine Rezgui, a selon, Tunis, bénéficié de soutiens dans la préparation de son attaque. Lundi, au moins sept personnes soupçonnées de liens avec Rezgui ont été arrêtées. Si le ministre de l’intérieur, Najem Gharsalli, n’a pas donné davantage de précisions, évoquant simplement un « réseau qui était derrière ce criminel terroriste », il a déclaré que les enquêteurs cherchaient à savoir si le tueur avait été entraîné dans des camps djihadistes en Libye. Une source proche de l’enquête, citée par Associated Press, a indiqué que quatre personnes avaient été arrêtées à Sousse, et les autres à Tunis et Kasserine.La dérive du tueur de Sousse dans le djihadismeA l’occasion de la conférence de presse organisée dans l’hôtel Imperial Marhaba, qui a été visé par la fusillade, la ministre de l’intérieur britannique, Theresa May, s’est exprimée sur l’attentat, qui a fortement touché les ressortissants britanniques. « Les terroristes ne l’emporteront pas, a-t-elle dit. Nous resterons unis pour défendre nos valeurs. »Après l’attentat, le gouvernement tunisien a annoncé une série de mesures :La police touristique va notamment être armée.Un millier d’agents de sécurité supplémentaires vont être déployés pour protéger hôtels, plages et sites touristiques.C’est la deuxième fois en trois mois que la Tunisie est frappée par un attentat de grande ampleur. Le 18 mars, 22 personnes (21 touristes étrangers et un policier) avaient été tuées par deux Tunisiens au Musée du Bardo, à Tunis, une attaque déjà revendiquée par l’EI. Et les mesures annoncées par Tunis se semblent pas enrayer la fuite des touristes : les agences de voyage et les tour-opérateurs français ont indiqué avoir reçu de très nombreuses demandes d'annulations en série.Après l’attaque de l’hôtel Imperial, des milliers de touristes quittent la Tunisie • Mis à jour le Réformes ou sortie de l’euro : comprendre la situation de la GrèceJean-Claude Juncker affiche son dépit...Lundi, le président de la Commission européenne a déploré que « l’élan du compromis [ait été] brisé de façon unilatérale par la volonté grecque d’organiser un référendum ». S’estimant « trahi », après « tous les efforts [qu’il a] déployés », mais qui « ont été insuffisamment pris en compte », il a accusé le gouvernement grec d’avoir « quitté la table des négociations au pire moment », alors que ces dernières « n’étaient pas finies ».A ce stade, M. Juncker s’est refusé « à faire de nouvelles propositions aujourd’hui », balayant donc l’idée de faire un nouveau pas en direction d’Athènes. Il a en revanche appelé les Grecs à voter « oui » au référendum, pour montrer leur volonté de rester dans la zone euro.... Angela Merkel pousse le ballon dans le camp grec...Le gouvernement grec a aussitôt répondu, mettant en cause la « sincérité » de M. Juncker, selon la formule du porte-parole, Gabriel Sakellaridis, rapportée par notre correspondante :1ere réponse gvrt grec à Junker par le porte parole Sakelaridis: le 1er indice de bonne foi ds une négociation est la sincérité— Adea_Guillot (@adea guillot)M. Sakellaridis a également indiqué que M. Tsipras s’était entretenu avec M. Juncker par téléphone, ainsi que le président du parlement européen, Martin Schulz. Aux deux hommes, il a renouvelé sa demande d’une extension du plan d’assistance à la Grèce (qui se termine le 30 juin) d’ici au référendum, afin de préserver l’équilibre du système bancaire grec à court de liquidité.Avant M. Juncker, Angela Merkel – saisissant l’occasion d’une réunion anniversaire pour les 70 ans de la CDU, le parti qu’elle préside –, avait elle aussi clairement signifié que la balle était dans le camp grec. C’est-à-dire que c’était au gouvernement de M. Tsipras de bouger pour sortir de l’impasse. Une façon de décliner toute responsabilité dans l’actuelle crise.Un porte-parole du gouvernement allemand a ajouté que la chancelière était « évidemment disposée » à reprendre les discussions. « Si la partie grecque en ressent le besoin », a-t-il souligné. Ce que Mme Merkel a confirmé en début d’après-midi, indiquant que si le gouvernement grec demande de nouvelles négociations après le référendum, elle ne dira pas non.Le vice-chancelier (et patron du SPD) Sigmar Gabriel a eu des mots plus durs, estimant que M. Tsipras veut « politiquement, idéologiquement une autre zone euro ». Pas question d’aide « sans condition », a-t-il affirmé le vice-chancelier. A lire entre les lignes, il semble que l’Allemagne considère que l’Europe a davantage à perdre en faisant des concessions importantes à Athènes, pour maintenir la Grèce dans la zone euro, qu’à se montrer ferme face à M.Tsipras. Pas question donc de céder face à Alexis Tsipras. Maintenant que le référendum est lancé, les Allemands espèrent manifestement que le oui va l’emporter, ce qui contraindrait Alexis Tsipras à démissionner.... et François Hollande émet des souhaits de dialogueLors d’une brève déclaration à l’issue d’un conseil restreint consacré à la Grèce, le président de la République, François Hollande avait fait savoir que la France était « toujours disponible pour que le dialogue puisse reprendre ». « Je souhaite que si les Grecs en décident, […] cette négociation puisse reprendre », a-t-il dit.La discussion avec la Grèce « peut reprendre à tout moment », avait assuré un peu plus tôt le ministre des finances, Michel Sapin, avouant toutefois que la sortie de la Grèce de la zone euro est aujourd’hui « une possibilité ».« Il faut qu’on continue à discuter. Pour la Commission européenne, la porte des négociations est toujours ouverte », avait, lui aussi, avancé Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques et financières. Mais c’était avant le « no way », exprimé abruptement par M. Juncker.Retrouvez dernières informations et reportage sur la crise grecque avec les journalistes du Monde : Tweets from https://twitter.com/lemondelive/lists/crise-grecque!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Nouvelle-Calédonie : le Sénat décide qui pourra voter au référendum d’autodétermination • Mis à jour le Claudine Wéry (Nouméa, correspondante) A Nouméa, Hollande choisit la prudenceLa Nouvelle-Calédonie peine à sortir de la crise politiqueSurpris par l’ampleur de la manifestation et la violence de certains slogans, Claude Bartolone comprend que la situation peut vite dégénérer et somme, entre quat’z-yeux, M. Frogier, de baisser d’un ton. Il propose la tenue rapide à Matignon d’un comité extraordinaire des signataires de l’accord de Nouméa, entièrement dévolu au corps électoral. Bien qu’à Nouméa cette rencontre se prépare dans la discorde, non-indépendantistes et indépendantistes parviennent contre toute attente à s’entendre le 5 juin, après un marathon de négociations et un discours offensif de Manuel Valls exhortant les partenaires calédoniens à aboutir.« L’esprit des accords de Matignon »« On a fait une avancée substantielle sur un sujet essentiel », estime Philippe Gomès, tandis que l’indépendantiste Gérard Reignier, secrétaire général de l’Union calédonienne (UC, parti du Front de libération nationale kanak et socialiste) note que « les partenaires ont décidé de cheminer ensemble même si ça peut encore bloquer ». Manuel Valls, qui a promis de s’engager « personnellement » dans le dossier calédonien, se félicite que « l’esprit des accords de Matignon souffle encore ».Outre le corps électoral référendaire, les dirigeants calédoniens ont réussi à arrêter une méthode de travail et un calendrier sur les critères d’inscription sur les listes des élections provinciales, au centre d’empoignades depuis 1998. Lundi au Sénat, des amendements prévoiront donc l’inscription automatique pour le référendum des natifs, sous certaines conditions, ainsi qu’une réorganisation des commissions administratives, chargées de la mise à jour des listes, afin que leurs décisions ne soient plus contestables. « On a un bon sentiment, le Sénat n’a a priori rien touché à ce qu’on a décidé début juin à Matignon », se réjouit Grégoire Bernut, chef du groupe Rassemblement-UMP au Congrès. Claudine Wéry (Nouméa, correspondante) Journaliste au Monde En Afghanistan, un homme condamné pour le viol de sa fille grâce à des analyses d’ADN • Mis à jour le Régulièrement violée par son père pendant plus de dix ans, une Afghane d’une vingtaine d’années vient enfin d’obtenir justice. La BBC rapporte que, grâce à des tests d’ADN, le père de la victime a été reconnu coupable et condamné à mort. Une décision qui devrait faire date dans l’histoire judiciaire en Afghanistan, où les victimes de viol sont souvent condamnées et rejetées par leur famille. La liberté menacée des femmes afghanes Jérôme Fenoglio désigné nouveau directeur du « Monde » • Mis à jour le Apple lance son service de streaming musical Musique en ligne : à la recherche de la playlist parfaiteTaylor Swift s’est réconciliée avec AppleConcernant son catalogue, Apple affiche « plusieurs dizaines de millions » de morceaux. Le service sera disponible pour 10 euros par mois, ou 15 pour un compte familial (jusqu’à six personnes) — des prix comparables ou inférieurs à ceux de ses principaux concurrents. Changement notable par rapport aux pratiques habituelles d’Apple, l’application sera également disponible sous Windows et, surtout, sur les téléphones de son concurrent Android cet automne. Mondial : le duel entre Allemandes et Américaines, une finale avant l’heure Anthony Hernandez Mondial : l’amère défaite des BleuesMercredi, à 1 heure du matin (19 heures, heure locale), les sélections d’Allemagne et des États-Unis se retrouvent donc en demi-finale d’un tournoi qu’elles ont déjà remporté chacune deux fois. C’était en 1991 et en 1999 pour les Américaines, également quadruples championnes olympiques (1996, 2004, 2008 et 2012). A défaut d’une victoire à domicile en 2011, les Allemandes, octuples championnes d’Europe, s’étaient, elles, imposées en 2003 et en 2007.Les Etats-Unis mènent 2-1 en Coupe du mondeLa dernière confrontation en Coupe du monde entre les deux équipes remonte à 2003 lors d’une demi-finale jouée à Portland (Etats-Unis). Les Allemandes, futures championnes du monde, l’avaient emporté 3-0. Quatre ans auparavant, toujours aux Etats-Unis, les Américaines s’étaient imposées 3-2 en quart de finale. En 1991, lors du premier Mondial de l’histoire du football féminin, les Etats-Unis avaient surclassé l’Allemagne 5 à 2. Football : onze raisons de suivre le Mondial fémininLes Etats-Unis possèdent, eux, la défense la plus hermétique de la Coupe du monde. Seules les Australiennes ont marqué un but à la fantasque Hope Solo, dernier rempart (presque) infranchissable. Grâce à onze arrêts, la gardienne de but aux 175 sélections affiche un taux d’arrêt de 91,7 %. La confrontation avec son homologue Nadine Angerer, irréprochable face à la France en quart et présentée souvent comme la meilleure au monde, risque d’être une des clés de la rencontre. A l’exception peut-être du huitième de finale face à la Suède (4-1), la sélection allemande de Silvia Neid a été parfois loin de sa réputation. Accrochées par la Norvège en poule (1-1), les Allemandes ont été dominées comme jamais par les Françaises. Bousculées, parfois même dépassées, elles sont parvenues au mental et à l’expérience à arracher leur qualification.Un public américainTenues en échec par la Suède (0-0), difficiles vainqueurs du Nigeria et de la Chine, longtemps embêtées par la Colombie (2-0 en supériorité numérique), les Américaines sont certes solides mais ne développent pas un jeu offensif impressionnant. La vedette Amy Wambach (un seul but face au Nigeria) alterne entre le banc de touche et des prestations mitigées. Mais l’expérimentée attaquante de 35 ans, qui n’a jamais remporté la compétition, sera certainement des plus motivées.Portés par les excellentes milieux de terrain Megan Rapinoe (2 buts) et Carli Lloyd (2 buts), les Etats-Unis ont aussi d’autres atouts. A commencer par l’appui du public, qui devrait être en grande partie aux couleurs de la bannière étoilée. Lors des deux matchs des Bleues à Montréal, il n’était déjà pas rare de voir des jeunes spectatrices et des familles vêtues de maillots américains. Il n’est pas difficile d’imaginer que l’ambiance tricolore fera place à la ferveur sportive et à la passion américaine pour le soccer. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Bac S 2015 : la fronde des correcteurs de physique-chimie • Mis à jour le Eric Nunès Vie et mort d’une copie de bacRectificatif publié par LeMondefr Eric Nunès Journaliste Où les touristes peuvent-ils aller sans visa ? Marianne Boyer et Claudia Patricolo Claudia Patricolo Marianne Boyer Journaliste au Monde Mali : le groupe djihadiste Ansar Eddine revendique des attaques dans le Sud • Le groupe djihadiste Ansar Eddine a revendiqué mardi 30 juin des attaques perpétrées samedi 27 juin et dimanche 28 juin contre deux localités du Mali proches de la Mauritanie et de la Côte d'Ivoire.Crédits : PHILIPPE DESMAZES / AFPLe groupe djihadiste Ansar Eddine a revendiqué, mardi 30 juin, des attaques perpétrées les 27 et 28 juin au Mali, proches de la frontière de la Mauritanie et de la Côte d’Ivoire. Un porte-parole, Ismaël Khalil, a promis des attaques « en Côte d’Ivoire, au Mali et en Mauritanie, des pays qui travaillent avec les ennemis de l’islam », dans une discussion téléphonique citée par l’AFP.Les attaques menées par les groupes djihadistes ont commencé à déborder du Nord vers le centre du pays, limitrophe de la Mauritanie, depuis le début de l’année, mais le Sud, frontalier de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, était épargné jusqu’à l’attaque de Misséni le 10 juin, au cours de laquelle un militaire malien avait été tué et deux autres blessés.Ansar Eddine est un des groupes djihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 jusqu’au lancement, en janvier 2013, d’une intervention militaire internationale à l’initiative de la France.Dans le nord du Mali, « il y a une compétition entre groupes de narcotrafiquants et djihadistes »Mort de l’organiste de jazz Eddy Louiss • Mis à jour le L’organiste de jazz Eddy Louiss, qui fut le musicien attitré de Claude Nougaro dans les années 1960 et 1970, est mort mardi 30 juin, à Poitiers, à l’âge de 74 ans, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de son fils, Pierre.Le musicien d’origine martiniquaise est mort au CHU de Poitiers, a précisé son fils. Déjà opéré à deux reprises ces derniers jours pour une « cataracte », il n’a pas supporté une troisième intervention consécutive à une chute, selon Pierre Louiss, qui a souligné que le musicien était parti « paisible, entouré des siens ».Né à Paris le 2 mai 1941, ce musicien touche-à-tout, loin de se limiter à l’orgue, avait commencé sa carrière dans les années 1950 dans l’orchestre de son père, le trompettiste Pierre Louiss – lequel avait changé la dernière lettre de son nom de famille, qui était à l’origine Louise. Il fit partie des Double Six, légendaire groupe vocal du début des années 1960.« Arrivé à l’orgue tout à fait par hasard »« Je suis arrivé à l’orgue tout à fait par hasard, au moment où sortait Jimmy Smith », qui donna à l’instrument ses lettres de noblesse en jazz, confiait en 2010 Eddy Louiss. Il diffusa dans les années 1960 les chaudes mélodies de son orgue Hammond aux côtés de jazzmen prestigieux (Stan Getz, Kenny Clarke, Jean-Luc Ponty…), fut le musicien attitré de Claude Nougaro pendant treize ans (entre 1964 et 1977), enregistra à la Nouvelle-Orléans un disque funk New Orleans avec des musiciens locaux.Il avait fait le choix, « pas forcément facile », de s’éloigner de Claude Nougaro pour faire entendre sa propre musique, a expliqué son fils. Le musicien, amputé de la jambe gauche il y a une dizaine d’années à la suite de complications artérielles, se tenait un peu en retrait de la scène depuis quelques années. La vague de chaleur s’étend en France • Mis à jour le Quarante départements ont été placés en vigilance orange par Météo France mardi 30 juin, alors qu’une vague de chaleur exceptionnelle a commencé à gagner une partie du Sud-Ouest, du Centre, du Centre-Est et de l’Ile-de-France. Elle devrait ensuite se déplacer vers le Nord et l’Est. Les températures maximales dépasseront souvent les 35 °C à 37 °C, avec des pics à 40 °C atteints et parfois dépassés dans le Sud-Ouest et ce, au moins jusqu’à samedi. Les minimales seront aussi élevées, entre 19 °C et 23 °C.Les départements concernés depuis lundi étaient :ceux des régions Bourgogne, Ile-de-France et Limousin, ainsi que l’Ain, l’Allier, le Cher, la Dordogne, l’Indre, la Loire, le Loiret, le Lot, le département de Lot-et-Garonne, le Puy-de-Dôme et le Rhône.Ont été ajoutés mardi :les quatre départements de Franche-Comté, ainsi que l’Aisne, l’Aube, la Marne, la Haute-Marne, e département de Meurthe-et-Moselle, la Meuse, le Nord, les Vosges, le Cantal et la Haute-Loire.Cesser toute activité et se rafraîchir Risques d’incendie et pollutionAu-delà de cet épisode, un autre danger guette. En 2003, la sécheresse liée à la canicule avait entraîné de nombreux incendies en France, en Espagne et au Portugal. Dans ce dernier pays, 40 % des forêts avaient alors brûlé.La pollution devrait augmenter en même temps que le thermomètre : un épisode de pollution à l’ozone était attendu les 30 juin et 1er juillet en région parisienne, où il a été recommandé aux automobilistes de différer leurs déplacements ou de réduire leur vitesse. Si les températures se maintiennent et que les concentrations d’ozone dépassent 240g/m3 pendant deux jours, la phase d’alerte, qui prévoit notamment l’annulation de manifestations sportives ou culturelles de masse ou des limitations de la vitesse, pourrait être enclenchée.Au niveau de la planète, l’année 2015 pourrait être la plus chaude depuis le début des relevés de température, en 1880, selon l’Agence océanique et atmosphérique américaine. La Chine dévoile ses ambitions pour la Conférence de Paris sur le climat • Mis à jour le Simon Roger Accord décisif sur le climat entre la Chine et les Etats-UnisTout comprendre aux négociations climatiquesLa Chine veut rester maître de la guerre contre le smog Simon Roger Journaliste au Monde Bernard Cazeneuve reprend en main la lutte contre le terrorisme • Mis à jour le Matthieu Suc Attentat en Isère : ouverture d’une information judiciaireLe regroupement des islamistes en prison jugé « potentiellement dangereux »Partant du constat qu’à partir du moment où il a tapé du poing sur la table, dans les heures qui ont suivi la tuerie de Charlie Hebdo, les uns et les autres se sont, d’après diverses sources, mis à plutôt bien travailler ensemble, Bernard Cazeneuve a donc décidé de placer directement sous son autorité les différents services chargés de la lutte contre le terrorisme.Lors d’une ultime réunion de calage lundi après-midi, il a rappelé l’objectif de son nouvel état-major : « Je veux que tous les gens [des services] se parlent ! » Cette prise en mains est aussi un risque politique : en cas de raté ou de mauvaise circulation de l’information, le ministre de l’intérieur sera désormais en première ligne. Matthieu Suc Journaliste au Monde Ebola est de retour au Liberia, plus de trois mois après le dernier cas connu La région où le nouveau cas d'Ebola a été enregistré est située à l'est de Monrovia, la capitale, assez loin des frontières avec la Guinée et la Sierra Leone.Crédits : Abbas Dulleh / APAlors qu’il se pensait débarassé d’Ebola, le Liberia doit faire face à la réapparition du virus. Le pays avait pourtant été officiellement déclaré exempt de l'épidémie le 9 mai.« Un nouveau cas d'Ebola a été enregistré dans la province de Margibi, le malade est décédé et a été confirmé positif avant sa mort. Il a depuis été enterré », a affirmé le ministre adjoint de la santé, Tolbert Nyensuah.Les autorités ont identifié et placé en quarantaine toutes les personnes qui ont été en contact avec le patient mort, a assuré le ministre à une radio locale, sans donner de chiffre, ni de détails sur la victime.« Nous enquêtons pour déterminer l’origine de ce nouveau cas. Nous demandons aux Libériens et à toutes les personnes vivant au Liberia de continuer de prendre des mesures préventives », a poursuivi le ministre.Ebola : prudence sur les scénarios catastrophesEpidémie repartie à la hausse en Sierra Leone et en GuinéeL’annonce de ce revers survient alors que le secrétaire général de l’Organisation des nations unies, Ban Ki-moon, venait de féliciter la présidente, Ellen Johnson Sirleaf, d’avoir amené le Liberia à zéro cas, ainsi que de ses efforts pour maintenir la vigilance.Le Liberia a été officiellement déclaré débarrassé du virus le 9 mai par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soit quarante-deux jours — deux fois la durée maximale d’incubation — après l’enterrement du dernier patient connu. Mais les autorités sanitaires ont systématiquement mis en garde contre un risque de résurgence tant que la Sierra Leone et la Guinée voisines seraient en proie à l’épidémie.Face à Ebola, les erreurs du passé se répètent, déplore Médecins sans frontièresLa région où le nouveau cas a été enregistré est située à l’est de Monrovia, la capitale, assez loin des frontières avec la Guinée et la Sierra Leone. Après une nette décrue depuis le début de l’année dans les trois pays, l’épidémie est repartie à la hausse en Guinée et en Sierra Leone en mai. L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du Sud guinéen, a fait depuis plus de 11 200 morts pour quelque 27 500 cas, un bilan sous-évalué, de l’aveu même de l’OMS. Plus de 99 % des victimes se concentrent dans ces trois pays voisins.Ebola : l’épidémie ne devrait pas être terminée d’ici à la fin de 2015Résultats du bac 2015 : où et quand les trouver au plus tôt mardi 7 juillet ? • Mis à jour le Dans une semaine exactement, mardi 7 juillet, les 860 000 candidats au baccalauréat 2015 et leurs proches seront fixés : les résultats de l’examen seront en effet rendus publics dans toute la France. Inutile cependant de les guetter dès l’aube, chaque académie prévoit de les diffuser à un horaire particulier. Voici nos conseils afin d’obtenir, sans tarder ni s’énerver, le verdict tant attendu, selon l’académie où vous l’avez passé, sur Internet ou devant les grilles du centre d’examen.A quelle date et à quelle heure les résultats du bac 2015 seront-ils publiés ? Selon les académies et les filières (générale, technologique et professionnelle), la diffusion s'étalera entre 8 heures (à La Réunion) et 15 heures (à Besançon et en Guadeloupe), mardi 7 juillet. La publication de la plupart des résultats est cependant attendue entre 9 et 10 heures. Seules exceptions : l'académie de Guyane, qui les communiquera bien en amont, dès jeudi 2 juillet (à 18h30 pour les filières générale et technologique) et vendredi 3 juillet (14 heures pour la filière professionnelle), et l'académie de Mayotte, qui révélera ses résultats un jour plus tôt que la métropole, soit lundi 6 juillet à partir de 9 heures. Pour l’heure précise de divulgation des résultats dans la plupart des académies, mardi 7 juillet, consultez notre liste ci-dessous.Obtiendra-t-on plus tôt les résultats sur place ou sur Internet ?Officiellement, les résultats sont affichés en même temps sur Internet et sur les grilles des établissements faisant office de centres de délibération, dont l'adresse est précisée sur la convocation au bac de chaque candidat. Cependant, d'après des confidences recueillies auprès des rectorats, les résultats seront sans doute diffusés un peu plus tôt sur Internet.Il est donc possible de se reporter au site Web de l'académie où le candidat a passé l’examen. Toutefois, chaque année, l’afflux de connexions ralentit l'accès à ces sites. Une autre solution consiste à s'informer auprès des sites d'information en ligne, dont Lemonde.fr, qui donnent les résultats en temps réel. Que vous soyiez ou non candidat, vous pouvez vous inscrire à notre alerte bac en deux clics, ci-dessous, pour être prévenu par mail dès la publication des résultats.Sachez aussi que les résultats accessibles en ligne sans mot de passe ne sont pas exhaustifs : seuls sont concernés les candidats ayant accepté une telle diffusion. Autre information à connaître : le ministère de l’éducation nationale interdit que les résultats des candidats qui ont échoué à l’examen ou qui devront passer le rattrapage soient librement accessibles à tout un chacun.Faudra-t-il quand même se rendre au centre de délibération mardi 7 juillet ? Oui. Vous devrez vous présenter en personne et avec votre pièce d'identité et numéro de candidat à votre centre de délibération, dans la journée de mardi 7 juillet, afin de récupérer vos notes et, si vous devez passer le rattrapage, de décider ce même jour des matières que vous repasserez.Les horaires des résultats du bac 2015, académie par académie, mardi 7 juillet  8 heures :Académie de La Réunion (bacs généraux et technologiques seulement) 8 h 30 :Académie de Lyon Académie de Reims (bacs généraux et technologiques seulement) 9 heures :Académie de Bordeaux Académie de Clermont-Ferrand Académie de Corse Académie de Dijon Académie de Grenoble Académie de La Martinique Académie de Nancy-Metz Académie de Nantes Académie de Poitiers Académie de Rennes (bacs professionnels) Académie de La Réunion (bacs professionnels) Académie de Rouen (bacs généraux et technologiques seulement)10 heures :Académie d’Aix-Marseille Académie de Amiens Académie de Besançon (bacs généraux seulement) Académie de Caen Académie de Créteil Académie de Lille Académie de Montpellier Académie de Nice Académie de Paris Académie de Rennes (bacs généraux et technologiques seulement) Académie de Rouen (bacs professionnels seulement) Académie de Strasbourg (bacs généraux et technologiques seulement) Académie de Toulouse Académie de Versailles 11 heures :Académie de Limoges Académie de Strasbourg (bacs professionnels seulement)13 h 30 :Académie de Reims (bacs professionnels seulement) 14 heures :Académie de Besançon (bacs professionnels seulement) Académie de Orléans-Tours15 heures :Académie de Besançon (bacs technologiques seulement) Académie de La GuadeloupeEva Fonteneau Reprise du trafic sous la Manche après un blocage des marins de SeaFrance • Mis à jour le Les marins de la société coopérative et participative (SCOP) SeaFrance, qui exploite la compagnie MyFerryLink, ont bloqué, mardi 30 juin en début d’après-midi, l’accès au tunnel sous la Manche, arrêtant la circulation des trains jusqu’à 17 heures, heure de sa reprise, selon Eurostar et Eurotunnel.Dans la matinée, après avoir enflammé un tas de pneus sur les voies à environ 300 mètres de l’entrée du tunnel, une trentaine de marins ont tenté de démonter les rails. Ils ont quitté les lieux à 17 heures.Eurostar a tout de même recommandé aux usagers des navettes de ferroutage entre les terminaux de Coquelles (Pas-de-Calais) et de Folkestone (Angleterre) « de reporter leur voyage ». L’entreprise ferroviaire a également annoncé qu’elle porterait plainte « pour mise en danger de la vie d’autrui » après l’intrusion des marins en colère sur un site sensible. Le gouvernement, par la voix d’Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat chargé des transports, a critiqué « un mode de protestation qui n’est pas acceptable ».Selon la société P&O Ferries, qui effectue des transports à travers la Manche, la situation était particulièrement tendue à Douvres, côté anglais, où de nombreux passagers devaient être redirigés vers d’autres destinations que Calais, dont le port est bloqué, comme le port de Dunkerque. La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) a qualifié la situation de « chaotique », pesant « lourdement sur l'activité des entreprises de transport routier ».La SCOP « ne lâchera pas les bateaux » Ce blocage est dû aux derniers événements du complexe dossier MyFerryLink. Lundi après-midi, la justice commerciale n’a pas accepté de proroger les contrats d’affrètement des navires liant Eurotunnel à la SCOP SeaFrance, qui exploite les trois navires de la flotte de MyFerryLink entre Calais et Douvres.A partir du 2 juillet, le groupe danois DFDS peut donc théoriquement exploiter le Berlioz et le Rodin, car-ferries qui effectuent quotidiennement pour le compte de MyFerryLink la courte liaison entre les deux plus importants ports d’Europe en nombre de passagers. Cette location comporte une option d’achat en 2017. Mais quelques heures après la décision de justice, la SCOP SeaFrance avait fait savoir lundi à l’Agence France-Presse « qu’elle ne lâcherait pas les bateaux » à DFDS, qui espère que le groupe Eurotunnel reviendra sur sa décision de louer les navires.DFDS avait annoncé garder 202 des quelque 600 employés de la SCOP SeaFrance dans son projet de reprise de deux des trois bateaux. Le troisième, employant 120 personnes, serait conservé par Eurotunnel pour le transport de fret. Le dossier Eurotunnel se dénoue dans le drame Uber France et ses deux dirigeants jugés en correctionnelle en septembre • Mis à jour le De quoi l’« uberisation » est-elle le nom ?Taxis-UberPop : l’étroite marge de manœuvre du gouvernementPourquoi les taxis manifestent-ils ? Trois adolescentes britanniques filmées en Turquie sur la route du djihad • Mis à jour le Shamima Begum (15 ans), Amira Abase (15 ans) et Kadiza Sultana (16 ans) étaient portées disparues depuis plus de dix jours. Dimanche 1er mars, les soupçons sur le fait que ces trois adolescentes britanniques aient quitté Londres pour rejoindre l'Etat islamique (EI) en Syrie se confirment, à la suite de la publication par plusieurs médias turcs d'images de vidéosurveillance les montrant, le 18 février, dans une gare routière à Istanbul, attendant un car les conduisant vers une ville à la frontière avec la Syrie.Les trois adolescentes britanniques ont pris le 17 février à l'aéroport de Londres-Gatwick un vol de Turkish Airlines à destination d'Istanbul. Leurs familles, à qui elles avaient dit qu'elles partaient pour la journée, ont signalé leur disparition le soir même. Les images de vidéosurveillance diffusées successivement par le site Aksam et la chaîne de télévision A Haber les montrent le lendemain à la gare routière de Bayrampasa, attendant avec des manteaux d'hiver au-dessus de leurs niqabs un car à destination de la ville turque d'Urfa (sud-est), située près de la frontière avec la Syrie.Lire notre reportage multimédia : Le chemin du djihad passe par Urfa Selon Aksam, la police turque tente d'identifier les passagers qui, d'après ces images, ont aidé les jeunes filles à porter leurs bagages.Accusations turquesLa police britannique, qui avait lancé le 20 février un appel pour tenter de retrouver les adolescentes, pense que les trois jeunes filles, de proches amies scolarisées à la Bethnal Green Academy (dans l'est de Londres), ont suivi l'exemple d'une autre de leurs amies, qui a rejoint l'EI en décembre. Ce sont « trois filles normales, de très bonne famille », précise la police. Selon un officier du contre-terrorisme britannique cité par le Guardian, pas moins de 60 femmes et jeunes filles britanniques au total sont suspectées d'avoir rejoint l'EI.La Turquie a pris à partie la semaine dernière les autorités britanniques pour avoir tardé à l'informer du départ des jeunes filles : Londres n'aurait transmis l'information à Ankara que trois jours plus tard, alors qu'elles étaient déjà sûrement entrées en Syrie.L'opposition syrienne rejette la trêve proposée par l'Organisation des Nations unies à Alep L'Italo-Suédois Staffan de Mistura, médiateur de l'Organisation des Nationes unies (ONU) pour la Syrie, espérait obtenir un cessez-le-feu pour permettre au moins provisoirement à Alep d'échapper aux combats ravageurs dont elle est le théâtre depuis maintenant plusieurs années. Le président Bachar Al-Assad s'était dit favorable à une trêve de six semaines. Les forces de l'opposition militaire et politique de la province du nord de la Syrie en ont décidé autrement, en refusant dimanche 1er mars le plan qu'il proposait.Regarder : Syrie : Alep avant et après les bombardements« Nous refusons de rencontrer M. Staffan de Mistura si ce n'est pas sur la base d'une solution globale du drame syrien, qui passe par le départ de [Bachar Al-]Assad et de son état-major et le jugement des criminels de guerre », explique dans un communiqué la commission des forces de la révolution d'Alep, un groupe réunissant opposants et membres de la société civile d'Alep, constitué samedi à Kilis, en Turquie, en présence du chef de l'opposition en exil Khaled Hoja, « pour annoncer sa position sur l'initiative de M. de Mistura ».Départ de Bachar Al-Assad exigéElle estime que les idées du diplomate italo-suédois, en poste depuis l'été et arrivé samedi à Damas pour travailler à un accord sur une trêve à Alep, ne « constituent pas une solution à la crise humanitaire » du peuple syrien. L'opposition fustige aussi les récentes déclarations du médiateur de l'ONU, qui avait affirmé le 13 février à Vienne que le président de la Syrie « faisait partie de la solution ». Selon elle, ses propositions « vont à l'encontre des résolutions internationales stipulant un pouvoir exécutif intérimaire avec des compétences complètes et le départ du régime Al-Assad », une allusion à la déclaration de Genève de l'été 2012.Lire la tribune des ministres des affaires étrangères français et britannique (édition abonnés) : Le maître de Damas ne peut pas être l’avenir de la SyrieAlors que le gel localisé des combats est l'idée phare de M. de Mistura depuis sa nomination, la commission assure que « la Syrie et son peuple sont un et indivisible » et que « le sang de nos frères à Deraa [sud], dans la Ghouta [province de Damas] et à Homs [centre] ainsi que les autres provinces syriennes n'est pas moins important que notre sang à Alep ».Après un arrêt des combats à Alep, l'ONU espérait étendre cette trêve locale à d'autres zones et encourager ainsi un règlement politique du conflit qui a fait plus de 220 000 morts en quatre ans et poussé à la fuite plus de la moitié de la population.Lire le reportage (édition abonnés) : A Alep, l'enfer venu du ciel« Les Chevaliers du zodiaque » : les cinq différences entre le film et l'anime • Mis à jour le Pauline Croquet Les fans assidus de la saga des « Chevaliers du zodiaque » n'apprendront pas grand-chose ici. Mais cette série animée, diffusée à partir de 1988 en France, a laissé des souvenirs plus ou moins brumeux à toute la génération « Club Dorothée ». Le nouveau film adapté de Saint Seiya : La Légende du sanctuaire, sorti mercredi 25 février dans les salles françaises, s'adresse aussi à ces nostalgiques. Voici cinq petites choses pour vous aider à vous repérer dans cette adaptation assez controversée. Lire : « Les Chevaliers du zodiaque : la légende du sanctuaire » : les héros de notre enfance passés à la moulinette numériqueLa bénédiction du créateurMasami Kurumada, l'auteur du manga originel Les Chevaliers du zodiaque, a participé à la production de ce remake. C'est même lui qui aurait choisi le titre. « Sans entrer dans les détails, le film s'est fait avec le soutien de maître Kurumada pour chaque étape créative », explique la production. Au moment de la sortie japonaise de La Légende du sanctuaire, Kurumada a d'ailleurs fêté ses quarante ans de carrière. Pourtant, la présence au générique du père de Seiya n'est pas forcément un gage de qualité pour les fans. Ceux-ci attribuent la réussite de la série au dessinateur d'animation Shingo Araki, mort en 2011.« Speed-dating »Certains spectateurs auront l'impression de croiser dans La Légende du sanctuaire plus de personnages qu'un auto-stoppeur sur une aire d'autoroute en plein été. La raison de ce speed-dating est simple : le film condense plus de mille huit cents minutes de série (73 épisodes) résumées en une heure et demie de film. Le remake adapte en 3D l'arc narratif des premiers chapitres de la saga, sur le sanctuaire et les douze maisons. Du coup, les combats originaux sont abrégés, les dialogues aussi. La notion d'effort, de courage, âme des mangas nekketsu comme Seiya, est effleurée, renforçant le côté « passage de grade les doigts dans le nez ». Et si le film a écrémé le casting original, une vingtaine de personnages complexes demeurent représentés en 3D. « L'exercice consistait à restituer dans la durée d'un film l'essence du volet des douze temples », défend Keiichi Sato, le réalisateur.Des héros adolescentsLorsqu'ils ne revêtent pas leurs armures, dans La Légende du sanctuaire, Seiya et ses comparses arborent baggy, piercings, mais aussi des traits plus juvéniles. La réalisation leur confère aussi un humour un peu cabotin et bêta, comme s'en sont étonnés certains fans. De l'anime original on garde pourtant le souvenir de héros balèzes, de musculatures impressionnantes et adultes sous des débardeurs blancs. Mais aussi des dialogues plutôt mûrs, même après avoir passé la censure et les propos édulcorés de la version française. Il n'en reste pas moins que les chevaliers de bronze, personnages centraux de la saga, sont bien des adolescents âgés de 13 à 15 ans. L'âge des chevaliers les plus accomplis, les « saints » d'or, varie lui entre 20 et 28 ans. Exception faite du chevalier de la Balance, qui pèse dans la moyenne d'âge, avec ses vénérables 261 ans. La Grèce, trop antique ?En dehors des nombreuses références à la mythologie, une partie de l'histoire des chevaliers du zodiaque se déroulait dans les montagnes du nord d'Athènes, dans le sanctuaire, le lieu sacré où Athéna et ses chevaliers vivent. Avec une architecture inspirée de l'Acropole, et des éléments directement tirés de la Grèce antique. Un décor qu'il sera difficile de retrouver dans la nouvelle adaptation. Si la disposition des éléments du sanctuaire varie grandement entre le manga et les séries dérivées, elle conservait au moins son atmosphère. Ici, les spectateurs auront du mal à sentir les inspirations méditerranéennes : le sanctuaire flotte désormais dans les airs.Des libertés dans les référencesLes spectateurs seront peut-être étonnés de voir Mu, le chevalier du Bélier, porter des lunettes. Il est vrai que ce personnage serein et pacifiste, originaire des montagnes du Tibet, est aussi l'un des plus sages. « Pour aider à la compréhension des nombreux personnages, nous avons recouru à des astuces. Nous avons donné des lunettes à Mu pour montrer qu'il a une grande intelligence, que c'est un cérébral. Ces ajouts sont en fait des indices », explique Keiichi Sato. Un détail auquel avait également recouru Jonathan Liebesman pour son reboot des Tortues Ninjas en 2014. Donatello, la tortue violette et intello de la bande, chausse des binocles rafistolés.Le réalisateur a également pris de nombreuses libertés avec le script original. Par exemple, le chevalier du Cancer est par nature un vrai et cruel vilain. Non pas un ténor qui semble tout droit sorti d'un film de Baz Luhrmann. Keiichi Sato a expliqué vouloir piquer la curiosité des spectateurs. Beaucoup de fans se sont dits déçus par le film et ce en dépit des quelques clins d'œil qui leur sont adressés : Shiryu, le chevalier du Dragon, qui tombe son armure pour combattre torse nu ou encore un démarrage du film quasi identique au tout premier épisode de la série. Pauline Croquet Journaliste au Monde Egypte : la loi sur les prochaines législatives jugée inconstitutionnelle • La justice égyptienne a jugé anticonstitutionnelle la loi électorale devant régir les prochaines législatives.Crédits : AFP/KHALED DESOUKIDimanche 1er mars, la justice égyptienne a jugé anticonstitutionnelle la loi électorale devant régir les prochaines législatives, les premières sous le président Abdel Fattah Al-Sissi. Cette décision risque de retarder le scrutin, qui devait initialement se dérouler par étapes entre le 21 mars et le 7 mai.La Cour constitutionnelle a estimé que certaines dispositions de ladite loi, notamment en ce qui concerne le découpage des circonscriptions électorales, étaient anticonstitutionnelles.ÉVENTUEL REPORT DU SCRUTINCette loi électorale a été ratifiée en décembre par le président Al-Sissi, et le scrutin devait se dérouler en vertu d'un processus complexe, initialement destiné à rendre le Parlement le plus représentatif possible.Le tribunal administratif doit désormais se prononcer, sur la base de l'arrêt de la Cour constitutionnelle, sur un éventuel report du scrutin. « L'élection va être repoussée, et le processus va devoir être repris au début », a estimé Mohamed Abdel Wahhab, un juriste interrogé par l'Agence France-Presse.Le projet de budget annuel présenté par le gouvernement indien accueilli favorablement Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Neuf mois après son arrivée au pouvoir, le gouvernement indien a dévoilé, samedi 28 février, sa politique économique pour l'année fiscale 2015-2016, se terminant le 31 mars. En annonçant, devant le Parlement, une diminution de la taxe sur les entreprises d'ici aux cinq prochaines années, et une augmentation des dépenses dans les programmes sociaux ainsi que la création d'une couverture sociale universelle, le ministre de l'économie et des finances, Arun Jaitley, a repoussé l'objectif de réduction du déficit budgétaire. Ce dernier sera maintenu à 4,1 % du produit intérieur brut (PIB) pour l'année fiscale 2015-2016, avant d'être ramené à 3 % d'ici à trois ans.Le budget de cette année est tourné vers le « Make in India ». Ce programme, lancé en 2014 par le premier ministre indien, a pour ambition de faire décoller l'industrie manufacturière. Celle-ci plafonne à 10 % des exportations du pays depuis cinq ans et ne représente que 17 % de son PIB. Or il y a urgence à absorber les 10 à 15 millions de nouveaux actifs qui rentrent chaque année sur le marché du travail. Le secteur des services informatiques, même s'il devrait dégager 119 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2014-2015, n'emploie que 3,5 millions d'Indiens. Pour relancer la croissance manufacturière, le gouvernement veut s'attaquer, une nouvelle fois, aux goulots d'étranglement de l'économie indienne, à savoir les nombreuses réglementations et le manque d'infrastructures dans l'énergie et les transports.Mais, cette fois, il a décidé d'adopter une nouvelle méthode. Au paradigme des « partenariats public-privé », mis en œuvre par le précédent gouvernement et qui ont échoué à produire les résultats escomptés, le nouveau ministre de l'économie et des finances mise sur le « plug and play ». Les concessions seront attribuées seulement après que les projets d'infrastructure auront reçu toutes les autorisations nécessaires à leur démarrage. Les projets bloqués, en attente d'une autorisation du gouvernement, représentent actuellement 7 % du PIB et détournent les investisseurs de ce secteur. L'Etat va également contribuer, à hauteur de 3 milliards d'euros, à des fonds privés d'investissement dans les infrastructures, misant sur un effet d'entraînement.UNE SÉCURITÉ SOCIALE UNIVERSELLEDeuxième frein au décollage industriel : le manque de main-d'œuvre qualifiée. Le rapport économique annuel, publié le 27 février par le conseiller économique en chef du premier ministre, Arvind Subramanian, rappelle que seulement 2 % de la main-d'œuvre indienne ont reçu une formation. Si l'employabilité des ouvriers ne s'améliore pas pour répondre aux besoins de l'industrie, l'opportunité du dividende démographique risque de se transformer en un handicap pour l'Inde. Une « mission nationale pour la formation » va donc bientôt être créée.Faute d'être parvenu à réformer en profondeur le code du travail et offrir ainsi à tous les ouvriers une meilleure sécurité de l'emploi, le gouvernement propose de généraliser une sécurité sociale universelle. Parmi les mesures annoncées, une assurance accident qui, moyennant une cotisation annuelle de 12 roupies (17 centimes d'euro), offrira un remboursement allant jusqu'à 200 000 roupies (2 900 euros). Mais les modalités de sa mise en œuvre n'ont pas été précisées. Les experts craignent la multiplication de fausses factures médicales dans un secteur de la santé gangrené par la corruption. Le gouvernement prévoit enfin de renforcer le système de cotisation retraite avec un abondement allant jusqu'à 50 % pour les plus faibles revenus.Contrairement aux années précédentes, peu d'annonces ont été dévoilées concernant le secteur agricole. Or sa croissance devrait diminuer cette année, en raison d'une mauvaise mousson. Le plan national de garantie de l'emploi rural (NREG), qui offre cent jours de travail aux familles habitant dans les campagnes, va être renforcé. Le gouvernement veut améliorer l'aide sociale aux plus démunis en privilégiant les transferts directs d'argent sur les comptes des bénéficiaires plutôt qu'en subventionnant l'accès à des services de santé ou à des produits comme le gaz, le kérosène ou les denrées alimentaires de base.Encore faut-il que les Indiens vivant sous le seuil de pauvreté aient accès à un compte bancaire et surtout qu'ils puissent s'en servir. M. Jaitley a annoncé que les 120 000 bureaux de poste du pays pourraient désormais offrir des services bancaires. Le potentiel de croissance de l'Inde réside enfin dans l'économie informelle qui emploie près de 90 % de la population active. Le gouvernement a annoncé la création d'une banque pour alimenter les organismes de microfinance et ainsi venir en aide aux entrepreneurs du secteur informel.INDICATEURS ÉCONOMIQUES AU VERTLa présentation du budget bénéficiait, cette année, d'un contexte favorable. Tous les indicateurs économiques sont au vert : l'inflation a chuté, les comptes courants sont revenus à l'équilibre, et le déficit commercial s'est réduit grâce à une baisse de la facture énergétique. L'Inde table sur une croissance d'au moins 8,1 % pour l'année 2015-2016. Ces chiffres sont toutefois à prendre avec précaution. Un changement de calculs statistiques, qui a laissé perplexes les économistes et même le gouverneur de la banque centrale, a conduit le gouvernement à réviser, en début d'année, la croissance de l'année 2013-2014 à 6,9 %, au lieu des 4,7 % annoncés précédemment.Si la croissance indienne en 2015-2016 pourrait être l'une des plus élevées du monde, comme l'a déclaré M. Jaitley, elle repose en grande partie sur l'optimisme des milieux d'affaires, qui se traduit déjà par une hausse des investissements. Le budget a été bien accueilli par les milieux d'affaires. La Confederation of Indian Industry (CII) — l'équivalent du Medef en Inde — le juge « pragmatique et tourné vers l'avenir », et l'indice de la Bourse de Bombay a terminé la journée en hausse. Pour le Parti du Congrès, dans l'opposition, le budget est, par contre, destiné « aux industriels et aux entreprises » et « oublie la vaste majorité de la population, en particulier les pauvres ». Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Journaliste au Monde L'Iran veut s'ouvrir à Google L'Iran est prêt à autoriser l'installation du géant américain Google et d'autres sociétés de services Internet s'ils respectent sa culture, a déclaré dimanche 1er mars un haut responsable iranien cité par l'agence Fars.« Nous sommes aussi prêts à mettre à la disposition de Google ou d'autres sociétés les moyens de l'Iran pour fournir des services à la région » en installant leurs serveurs dans le pays, a déclaré le vice-ministre des télécommunications, Nasrollah Jahangard, dans un entretien accordé à l'agence.L'Iran, qui compte 40 millions d'internautes pour une population de près de 78 millions de personnes, bloque de nombreux sites à caractère politique ou pornographique ainsi que des réseaux sociaux, en particulier Twitter et Facebook, depuis les grandes manifestations de juin 2009 qui contestaient la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Ces réseaux sociaux étaient très utilisés par les opposants pour mobiliser leurs partisans.LA QUESTION DES SANCTIONSM. Jahangard a toutefois affirmé que les sanctions imposées à l'Iran à cause de son programme nucléaire pouvaient « créer des problèmes aux compagnies américaines ». « Elles attendent que la situation juridique soit réglée, mais d'autres compagnies étrangères ont déjà commencé à discuter avec nous », a-t-il ajouté, sans donner de détail.L'Iran et les pays du groupe « 5 + 1 » (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies — Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie — plus l'Allemagne) doivent poursuivre jeudi en Suisse leurs discussions sur un accord historique garantissant la nature uniquement civile et pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales asphyxiant l'économie de ce pays.Les deux parties tentent d'arracher un accord avant la date du 31 mars. L'Iran travaille depuis près de deux ans à un accès sélectif et contrôlé des réseaux sociaux, plutôt qu'à un blocage total de sites dont le contenu déplaît aux autorités de la République islamique.Une police de la « cybercriminalité », chargée de faire la chasse aux contenus illicites et aux blogs contestataires a également été créée, et plusieurs animateurs de ces blogs ont été arrêtés. Enfin, l'Iran a récemment lancé son propre moteur de recherche, Yooz.ir, dont les serveurs se trouvent dans le pays.Les jeux vidéo « Dragon Ball » auxquels vous avez échappé • Mis à jour le Qui a dit que les Européens étaient mal lotis en matière de jeux vidéo ? Sur les 122 adaptations de l'anime d'Akira Toriyama, nombreuses sont celles qui auraient surpris les fans. La chasse aux chauves-sourisLa toute première adaptation en jeu vidéo de l'histoire ? Dragon Ball : Dai hikyou (« La grande région inexplorée »), un titre sorti dès 1986 sur une console japonaise distribuée en petites quantités en France, la Super Cassette Vision. Ici, foin de tournois d'arts martiaux ! Une balade à dos de nuage magique, à taper oiseaux, insectes et chauves-souris avec le bâton et les boules de feu du héros, à la manière d'un jeu de tir de la toute fin des années 1970.Le faux titreLes Américains ont découvert « Dragon Ball » à partir du milieu des années 1990, plusieurs années après la France. Lorsque en 1988 sort en France Dragon Ball : Shenron no nazo (« L'énigme de Shenron »), celui-ci est entièrement traduit, jusqu'à son titre, qui devient Dragon Ball : L'Appel du dragon, et fièrement vendu comme une adaptation du déjà célèbre anime. Mais aux Etats-Unis, où celui-ci restera inconnu jusqu'au milieu des années 1990, toute référence extérieure au manga est supprimée. Le jeu est rebaptisé Dragon Power, la tête du personnage modifiée, et, sur sa jaquette très kitsch, le produit est présenté comme un jeu de kung-fu générique.Le logiciel d'animationQui a dit que les jeux vidéo « Dragon Ball Z » ne donnaient que dans les combats violents et abrutissants ? En 1996, alors que la diffusion de l'anime vient de s'achever au Japon, Bandai lance un jeu créatif permettant d'animer soi-même ses épisodes, à partir d'une sorte de Photoshop pour apprenti mangaka. Le jeu restera méconnu, et, pour cause, il est sorti sur la Pippin, une console de jeu développée par Apple qui connut un cinglant échec commercial.La manette à lancer des boules de feuEn 2006, Nintendo révolutionne l'approche du jeu vidéo avec la Wii, première console grand public qui prend en compte la reconnaissance de mouvements. Mais en décembre, la semaine même de sa sortie au Japon, Bandai tente de court-circuiter l'éditeur de Mario avec, dans la série des jeux « Let's TV Play », Dragon Ball Z: Battle Taikan Kamehameha (« Kamehameha, la sensation du combat »), une petite machine de jeu tout intégré qui se branche à la télé et permet de manipuler son personnage en agitant un capteur attaché aux doigts. En situation, cela donne ceci :Un photographe tué dans l'est de l'Ukraine • Mis à jour le Le cessez-le-feu en vigueur dans l'est de l'Ukraine a de nouveau montré ses fragilités, samedi 28 février. Deux personnes sont mortes à Piski, village tenu par les forces gouvernementales, proche des ruines de l'aéroport de Donetsk.Le premier était un photographe ukrainien, Serguiï Nikolaïev, travaillant pour le quotidien Segodnia. La rédaction a confirmé sa mort, samedi, précisant qu'il avait péri peu après un tir d'artillerie. Le second était un combattant du groupe paramilitaire nationaliste Pravy Sektor.Selon le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko, un affrontement a eu lieu entre forces ukrainiennes et rebelles aux environs de l'aéroport de Donetsk au cours des dernières vingt-quatre heures. Aucun militaire ukrainien n'a été tué, mais trois ont été blessés, a-t-il dit.L'armée ukrainienne avait pourtant fait état d'une « baisse considérable [du nombre] des tirs » dans la nuit de vendredi à samedi, après les violences qui ont coûté la vie à trois soldats ukrainiens près de l'aéroport de Donetsk dans une attaque des rebelles appuyés par des chars et des mortiers. Une attaque qualifiée de « grave atteinte au cessez-le-feu », en vigueur depuis le 15 février, par Petro Porochenko, le président de l'Ukraine, lors d'un entretien téléphonique avec Angela Merkel, la chancelière allemande.Lire : A Paris, constat de blocages sur l’UkraineCRAINTES CONCERNANT MARIOUPOLIl a par ailleurs affirmé que des drones « ennemis » ont survolé à cinq reprises la zone située entre le port stratégique de Marioupol et la Crimée. C'est en effet dans ce secteur que les autorités ukrainiennes redoutent une nouvelle offensive séparatiste. Vendredi, Heidi Tagliavini, présidente du Groupe de contact trilatéral sur l'Ukraine de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), avait estimé devant le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) que le conflit ukrainien était, dans ce contexte, « à la croisée des chemins, avec le risque d'une nouvelle escalade ».La prise de Marioupol constituerait en effet une étape-clé vers la création d'un pont terrestre entre la Russie et la Crimée qui, bien qu'annexée par la Russie, reste très dépendante de Kiev pour ses approvisionnements en eau et en électricité. Le ministre de la défense de l'Ukraine, Stepan Poltorak, affirme toutefois que « la ville est bien protégée et [qu'ils ont] suffisamment de forces et de moyens pour défendre Marioupol ».Lire : De la fuite de Ianoukovitch aux accords de Minsk 2, un an de crise en UkraineLe Venezuela impose des visas aux Américains • Mis à jour le Nouvel épisode des tensions diplomatiques entre le Venezuela et les Etats-Unis. Nicolas Maduro, le président du Venezuela, a annoncé, samedi 28 février, que les citoyens américains désireux de se rendre dans son pays auraient désormais besoin d'un visa.Cette décision, annoncée dans un discours public, a été prise « pour protéger [le] pays », a affirmé M. Maduro, après la capture d'un pilote américain d'origine latino-américaine soupçonné de s'être livré à des activités d'espionnage.En décembre, les Etats-Unis avaient imposé des sanctions, en particulier des restrictions en matière d'octroi de visa, et, dans certains cas, des gels d'avoirs, à des responsables vénézuéliens accusés de violations des droits de l'homme et de corruption.GEORGE W. BUSH ET DICK CHENEY INTERDITS DE TERRITOIRESamedi, M. Maduro a annoncé des sanctions diplomatiques visant certains responsables américains. « Un ensemble de dirigeants politiques des Etats-Unis qui ont violé les droits de l'homme en bombardant » des pays comme la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan « ne pourront pas, parce qu'ils sont des terroristes, entrer au Venezuela », a-t-il averti. A cet égard, il a cité George W. Bush, l'ancien vice-président Dick Cheney ainsi que Bob Menendez et Marco Rubio, deux membres du Congrès américain.Nicolas Maduro a en outre exigé que soit revu à la baisse, conformément à la Convention de Vienne, le nombre de diplomates américains en poste dans la capitale du Venezuela Les Etats-Unis « ont cent fonctionnaires [à Caracas], nous en avons dix-sept [à Washington]. Etablissons l'égalité entre les Etats », a-t-il déclaré. Scott Walker, le républicain qui monte sans répondre aux questions • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Ligue 1 : multiplexe de la 27e journée • Mis à jour le Dans la 27e journée de championnat de la Ligue 1, outre la victoire surprise de Lille sur Lyon en début de soirée, l'événement de la soirée est survenu à Toulouse, où les joueurs sont parvenus à égaliser à deux minutes de la fin du temps réglementaire face à Saint-Etienne (1-1), grâce à un but d'Akpa-Akpro, ce qui ne les empêche pas de se retrouver, pour la première fois cette saison, en position de relégable.  Autre relégable, Metz, qui recevait l'équipe d'Evian Thonon Gaillard, est battu à domicile 2-1, au terme d'un match globalement équilibré. L'Evian TG réalise une bonne opération en devenant ainsi le premier non-relégable de Ligue 1 (place occupée jusqu'à ce soir par Toulouse). A l'inverse, le club lorrain reste lanterne rouge de L1 après un 15e match de suite sans victoire en championnat.Lorient a gagné à Bastia 2 à 0, même si les Corses ont poussé jusqu'à la fin. C'est la première défaite de Bastia depuis quatorze matchs. C'est surtout un succès mérité des Lorientais qui ont maîtrisé la seconde période de bout en bout pour inscrire le second but qui a assuré définitivement le résultat. Au classement, le FC Lorient, 16e, demeure néanmoins en danger, avec seulement 2 points d'avance sur la zone rouge, tandis que Bastia rétrograde au 13e rang.A  Amiens, Lens recevait Rennes qui a sauvé les meubles par une courte victoire (0-1). Après trois mois sans victoire, les Bretons sont relancés. Solides défensivement, ils se sont montrés suffisamment opportunistes pour convertir une de leurs rares occasions, grâce à Doucouré. En face, Lens a tout tenté mais les attaquants artésiens se sont montrés bien trop brouillons pour arracher le nul.A Reims, les Bordelais sont restés sur un nul 1-1, face à des Rémois bien disciplinés, qui prennent ici un point précieux. Les deux équipes se sont donc quittées sur un score de parité logique. Décevant dans le second acte, le club aquitain se sera heurté jusqu'au bout à la bonne défense champenoise. S'ils poursuivent leur invincibilité, les Marine et Blanc réalisent néanmoins une mauvaise opération en vue de l'Europe. Le Nasdaq retrouve son niveau d’avant la bulle Internet • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) L’indice Nasdaq a dépassé, lundi 2 mars, les 5 000 points pour la première fois depuis quinze ans. La dernière fois que cet indice avait franchi ce cap, c’était en pleine bulle Internet, le 27 mars 2000.Mais comparaison n’est pas raison. Même si certains s’inquiètent de la valorisation de certains titres cotés sur le Nasdaq, la situation de 2015 diffère sur bien des points de celle d’il y a quinze ans.Un indice qui a beaucoup évoluéD’abord, le Nasdaq n’a plus tout à fait le même profil. La part des entreprises du secteur de la high-tech s’est considérablement réduite. Le secteur représentait 57 % de l’indice à la fin de 1999 contre seulement 43 % aujourd’hui. La baisse est notamment spectaculaire dans le domaine du software, qui pesait en 2000 un quart de l’indice. En 2015, seules 10 % des entreprises appartiennent à ce secteur.Le Nasdaq a longtemps été surnommé l’indice du secteur technologique. Mais aujourd’hui, il est surtout le baromètre des valeurs de croissance.D’autre part, un certain toilettage a été effectué : le Nasdaq ne compte plus que 2 568 sociétés contre 4 715 en 1999. En revanche, la capitalisation moyenne a plus que doublé (1,16 contre 2,95 milliards de dollars).On pourrait imaginer que c’est l’éclatement de la bulle de 2000 qui a emporté avec elle la plupart des sociétés qui ont disparu depuis. En fait, c’est surtout la concentration qui explique la réduction du nombre d’entreprises cotées.Les fusions-acquisitions sont à l’origine de plus de 53 % du phénomène, alors que les faillites ne représentent qu’un peu plus de 17 %, selon les données publiées par le Nasdaq.Des « têtes d’affiche » différentesPar ailleurs, les champions d’hier ne sont pas nécessairement ceux d’aujourd’hui. Dans les dix premières capitalisations Worldcom (5e) ou Sun Microsystem (8e) étaient en bonne place. Le premier a sombré corps et biens lors d’une faillite retentissante en 2002, tandis que le second s’est fait racheter par Oracle en 2009.Microsoft a perdu sa première place au bénéfice d’Apple. Mais en quinze ans le recul de la capitalisation du groupe fondé par Bill Gates est spectaculaire : elle a chuté de 243 milliards de dollars, soit 40 % à 363 milliards de dollars !Ce qui permet a Apple de faire désormais largement la course en tête avec une capitalisation de 755 milliards.Des niveaux de valorisation plus « normaux »Reste la question qui taraude beaucoup d’observateurs : ce franchissement des 5 000 points ne signifie-t-il pas que la bulle spéculative est de retour ?En fait, lorsqu’on regarde les niveaux de valorisation des sociétés qui composent le Nasdaq, ils n’ont plus grand-chose à voir avec ce qu’ils étaient il y a quinze ans. Le ratio cours sur bénéfice (le price-to-earnings ratio, ou PER) était en moyenne de 152 à la fin de 1999, il n’est aujourd’hui que de 26, selon les données de FactSet. Par exemple, Yahoo était valorisé 787 fois ses profits contre 36 fois actuellement. Apple 37 contre 17 aujourd’hui.Le grand décalage des marchés Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Rugby : Morgan Parra forfait pour la fin du Six Nations • Mis à jour le Manque de chance pour Morgan Parra. Après avoir à peine retrouvé une place de titulaire au sein du XV de France samedi 28 février lors de la défaite face aux Gallois (20-13), le demi de mêlée français devra observer dix semaines d'indisponibilitéBlessé au genou droit, Morgan Parra (26 ans, 59 sélections) sera donc forfait pour les deux derniers matchs du Tournoi des six nations, les déplacements en Italie et en Angleterre, dimanche 15 et samedi 21 mars.Parra souffre d'une rupture du ligament croisé postérieur du genou droit, qui l'avait contraint à quitter le terrain à la 53e minute samedi au Stade de France. Après des examens complémentaires lundi, sa blessure ne nécessitera pas d'intervention chirurgicale mais une immobilisation de quatre semaines, suivie d'une période de convalescence.INSTABILITÉ CHRONIQUE EN CHARNIÈRELe numéro 9 du XV de France devrait également rater le quart de finale de la Coupe d'Europe avec son club de Clermont face aux Anglais de Northampton, le samedi 4 avril.Courroucé par les échecs à répétition de ses joueurs, le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André, sera donc contraint de réfléchir à une nouvelle charnière pour les prochains matchs des Bleus.Le week-end dernier, en associant les Clermontois Camille Lopez à l'ouverture et Morgan Parra en demi de mêlée, « PSA » en était déjà à sa quinzième charnière titularisée depuis sa prise de fonction, à la fin de l'année 2011. Une instabilité des plus regrettables dans ce secteur de jeu décisif qui suppose justement une bonne dose d'automatismes. Philippe Saint-André plaque « les starlettes »Un patron de la Deutsche Bank sera jugé pour faux témoignage • Mis à jour le L'un des deux patrons de la banque allemande Deutsche Bank, Jürgen Fitschen, sera jugé à partir du 28 avril pour « faux témoignage », a annoncé lundi 2 mars le tribunal de grande instance de Munich.Ce responsable et quatre anciens dirigeants de la première banque allemande, Rolf Breuer, Josef Ackermann, Clemens Börsig et un ex-membre du directoire sont soupçonnés d'avoir tenté de tromper la justice lors du procès « Kirch », précise le tribunal dans un communiqué. Jürgen Fitschen est suspecté de ne pas avoir corrigé certaines déclarations « manifestement fausses » des autres accusés, afin notamment « de ne pas torpiller » la stratégie de défense de la banque, selon le parquet. Ce dernier avait déjà annoncé en septembre son intention de les poursuivre et le tribunal a décidé d'avaliser cette procédure.La Deutsche bank n'a pas réagi à ces annonces, lundi. La Deutsche Bank accusée d'avoir « coulé » un empire médiatiqueDans ce procès, l'ancien magnat des médias Leo Kirch (mort en 2011) réclamait 3,3 milliards d'euros de dommages et intérêts à la Deutsche Bank, la jugeant responsable de la faillite de son empire médiatique en 2002.Il reprochait à l'ex-PDG de la banque Rolf Breuer d'avoir émis, lors d'une émission de télévision sur Bloomberg TV, des doutes sur la capacité de son groupe à honorer ses dettes. Peu de temps après cette intervention, l'empire Kirch s'effondrait. « Rolf m'a tué », avait alors affirmé Leo Kirch.Le procès, qui avait commencé en 2008, avait vu défiler à la barre de nombreuses personnalités mondaines. A la mi-février 2014, la Deutsche Bank avait finalement annoncé, après plus de dix ans de bataille judiciaire, qu'elle allait verser environ un milliard d'euros, intérêts compris, aux ayants droit de Leo Kirch pour solder cette affaire.Lire : La réputation de la Deutsche Bank un peu plus ternie par l'affaire Leo Kirch Orrin Keepnews, producteur de jazz, est mort • Mis à jour le Sylvain Siclier Producteur de jazz, cofondateur ou fondateur des compagnies phonographiques Riverside, Milestone et Landmark, auteur de notes de pochettes de disques réputées pour leur écriture, dédicataire d’une composition du pianiste Bill Evans (1929-1980) Re: Person I Knew, anagramme de son nom, Orrin Keepnews est mort, dimanche 1er mars, à son domicile d’El Cerrito (Californie), près de San Francisco. Il était âgé de 91 ans. Son fils, Peter, journaliste au New York Times, a transmis la nouvelle à la presse sans précision sur les causes de la mort de son père.Né le 2 mars 1923, dans le quartier du Bronx, à New York, Orrin Keepnews, après avoir servi de 1943 à fin 1945 comme opérateur de radar dans l’armée de l’air, a fait ses débuts chez l’éditeur Simon & Schuster où il était chargé de lire les manuscrits. En 1948, il rejoint, en parallèle à cet emploi, son ami Bill Grauer (1923-1963) au sein de la petite équipe de The Record Changer, magazine spécialisé dans le jazz, fondé en 1942 et qui s’arrêta en 1957.Création de Riverside en 1953En 1952, Keepnews et Grauer sont chargés d’exploiter le fonds de catalogue d’un label spécialisé en blues et en jazz des années 1920 et 1930, Paramount Records. Cette expérience les mènera à créer leur propre marque, Riverside Records. D’abord dans la suite de ce travail de réédition, Riverside publie son premier album de jazz « contemporain » et le premier du pianiste Randy Weston, Cole Porter in a Modern Mood, enregistré en avril 1954.Au sein du label, Keepnews est plus particulièrement chargé de la direction artistique, de la production des séances et de la ligne éditoriale et Bill Grauer du suivi commercial et du fonctionnement financier de la société. Après Randy Weston, qui enregistre plusieurs albums pour Riverside, c’est un autre pianiste, Thelonious Monk (1917-1982) qui va rejoindre en 1955 le label pour l’album Plays Duke Ellington, thématique suggérée par Keepnews. Monk restera au sein de Riverside jusqu’à l’automne 1962, enregistrant une vingtaine d’albums, dont des rencontres avec les saxophonistes Sonny Rollins (dans Brilliant Corners, 1957), John Coltrane (1926-1967) et Gerry Mulligan (1927-1996).Fondation de Milestone en 1968Le troisième pianiste, emblème de Riverside, est Bill Evans, qui y signe son premier album en leader, New Jazz Conceptions, sorti fin 1956. Fidèle à la compagnie qui lui a permis de prendre son envol et à Keepnews avec qui il entretient des liens amicaux, Bill Evans enregistrera pour Riverside Records jusqu’à la fermeture du label, peu après la mort de Bill Grauer en 1963, et sera l’un des artistes phares de Milestone Records que Keepnews a fondé en 1968 avec le pianiste et arrangeur Dick Katz (1924-2009).« Re: Person I Knew », composée par Bill Evans en hommage à Orrin Keepnews, interprétée ici au Village Vanguard, à New York, en janvier 1974, avec le contrebassiste Eddie Gomez et le batteur Marty Morrell.Riverside Records, devenu une référence comme Blue Note, va produire près de 400 enregistrements, la plupart supervisés par Keepnews, dont plusieurs du trompettiste Chet Baker (1929-1988), des saxophonistes Sonny Rollins (Freedom Suite, 1958) et Cannonball Adderley (1928-1975), une quinzaine du guitariste Wes Montgomery (1923-1968) dont Fusion ! Wes Montgomery with Strings (1963). Outre Evans et Rollins, qui retrouvent alors Keepnews, Milestone Records va devenir la maison de disques régulière des saxophonistes Joe Henderson (1937-2001) et Lee Konitz ou du pianiste McCoy Tyner, qui y grave dans les années 1970 certains de ses meilleurs disques.Un Grammy Awards en 1999Si le label était toujours en activité jusqu’au début des années 2000, Orrin Keepnews y sera moins actif à partir du milieu des années 1970, chargé de la division jazz de Fantasy Records, grosse structure qui s’appuie sur le succès du groupe rock Creedence Clearwater Revival et construite au cours des ans par l’acquisition de plusieurs labels indépendants, dont l’un des joyaux de la soul, Stax Records.En 1985, Keepnews va fonder Landmark Records. Moins identifiée que Riverside et Milestone, la compagnie phonographique produit une cinquantaine d’albums sous la direction de Keepnews, notamment pour le saxophoniste Bobby Hutcherson et le pianiste Mulgrew Miller (1955-2013). Keepnews quittera sa dernière création en 1993, restant actif dans le milieu du jazz comme consultant ou concepteur pour des rééditions d’albums historiques. Il avait ainsi reçu en 1999 un Grammy Awards pour The Duke Ellington Centennial Edition : The Complete RCA Victor Recordings (1927-1973). En 2007, une collection de rééditions de ses productions les plus notables avait vu le jour sous le titre The Keepnews Collection. Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Racisme : des supporteurs de Chelsea font à nouveau parler d'eux • Mis à jour le La police britannique des transports a annoncé, lundi 2 mars, enquêter sur un nouvel incident impliquant des supporteurs du club de football de Chelsea, qui auraient eu un comportement raciste à bord d'un train dimanche soir.Des passagers d'un train reliant Londres et Manchester ont rapporté « des comportements racistes et abusifs » de fans. La police des transports est intervenue à bord, faisant quitter le train à quatre personnes tandis que quatre autres en descendaient de leur propre chef.Cet incident a eu lieu après que Chelsea eut remporté, dimanche, la Coupe de la Ligue anglaise en battant Tottenham (2-0) au stade de Wembley, à Londres. « Nous avons parlé à deux témoins et l'enquête se poursuit », a déclaré lundi un porte-parole de le police des transports.>> Lire : « Les actes racistes de supporteurs de Chelsea dans le métro parisien »Les supporteurs de Chelsea sont déjà sous le feu des projecteurs en raison d'un autre incident raciste dans le métro parisien le 17 février. Des hommes y avaient été filmés en train d'empêcher un passager noir de monter dans une rame et de chanter « nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça », quelques heures avant le 8e de finale aller de Ligue des champions contre le Paris - Saint-Germain (1-1).Dans ce dossier, la police londonienne avait annoncé avoir identifié plusieurs personnes. Une enquête a également été ouverte en France, et Chelsea a de son côté interdit temporairement de stade cinq de ses supporteurs soupçonnés d'être impliqués dans l'incident. Ils encourent une interdiction à vie de stade si leur implication est confirmée.Finalement, le World Press Photo n’autorise pas la mise en scène • Mis à jour le Gabriel Coutagne et Claire Guillot La conséquence de débats internes ? Ou un plan com’ très mal maîtrisé ? Le World Press Photo donne l’impression d’un immense cafouillage depuis la remise d’un prix à un sujet du photographe italien Giovanni Troilo sur Charleroi. Après avoir mené l’enquête autour du sujet polémique, où certaines images ont été mises en scène, l’organisation a d’abord confirmé l’attribution de la récompense au photographe dans un communiqué, le 1er mars, avant d’en publier un autre le lendemain assurant que ses intentions avaient été comprises… à l’envers.Le World Press Photo répond à la ville de Charleroi« Une incompréhension a dominé les discussions sur Internet, donnant à croire que le concours du World Press Photo semblerait approuver la mise en scène des images. Nous aimerions clarifier les choses et préciser que le communiqué avait l’ambition de souligner exactement le contraire ». En effet, de nombreuses figures du photojournalisme s’étaient élevées contre une phrase du communiqué indiquant que les photographes concourant au World Press n’étaient pas autorisés à mettre en scène « des choses qui ne seraient pas arrivées autrement ».Le World Press Photo brise le tabou de la mise en scèneIl n’est pas sûr que le communiqué fasse taire les polémiques : l’organisation réitère son soutien au travail du photographe, qui n’a jamais caché que certaines images avaient été réalisées après l’événement décrit, ou avec l’aide d’un éclairage sophistiqué.Du côté de la mairie de Charleroi, la réaction du World Press Photo n’a suscité aucun étonnement. « Mais M. Paul Magnette [maire de Charleroi] s’estime heureux d’avoir soulevé ce débat. Ce qui importe maintenant, c’est que les professionnels s’emparent de la question », souligne-t-on cependant dans l’entourage du bourgmestre.Le World Press Photo en a profité pour préciser une nouvelle fois les conditions de réalisation d’une image, dans laquelle le photographe avait fait poser son cousin forniquant dans une voiture : « Le cousin avait donné la permission au photographe de le suivre cette nuit-là, de l’observer et de le photographier en train d’avoir des relations sexuelles avec une fille en public. Que le photographe ait été ou non présent, le cousin avait prévu de faire l’amour dans sa voiture ».En 2015, le World Press Photo en quête de « subtilité » Gabriel Coutagne Journaliste (service photo) Claire Guillot Journaliste au Monde Syrie : offensive des Kurdes et du régime contre l'EI • Mis à jour le L'armée syrienne et des combattants kurdes ont lancé depuis plusieurs jours une offensive contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie, zone stratégique car limitrophe de l'Irak et de la Turquie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), lundi 2 mars. Les deux forces mènent ces opérations séparément, mais ont toutes deux pour objectif de chasser l'Etat islamique de Hassaka, une province à majorité kurde.« Les forces du régime [syrien], appuyées par des combattants de tribus, ont pris le contrôle dimanche de vingt-trois villages après trois jours de combats », détaille l'OSDH. L'Agence arabe syrienne d'information (SANA), agence nationale officielle, évoque quant à elle la prise de trente et un villages. Dans le même temps, des combattants des Unités de protection du peuple (YPG), la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont bombardé les villages autour de la région de Tall Tamer pour reprendre dix villages chrétiens assyriens.La semaine dernière, l'EI a progressé dans le nord-est du pays. L'organisation terroriste y a enlevé au moins deux cent vingt habitants de plusieurs villages chrétiens assyriens, d'après des sources locales et l'OSDH. L'avancée des djihadistes a fait fuir environ cinq mille chrétiens assyriens vers les deux grandes villes de cette province. Quelque trente mille assyriens, communauté parmi les plus anciennes converties au christianisme, vivaient en Syrie avant le début de la guerre civile, en mars 2011, dont une majorité dans la province de Hassaka.En 2011, le régime syrien avait évacué la quasi-totalité de cette région, sans combat, conservant seulement des bases dans les villes de Hassaka et de Qamishli, laissant le contrôle de la région aux Kurdes. Ces derniers avaient déclaré leur autonomie en novembre 2013. Lire : Plus de 200 chrétiens enlevés par l'EI en moins d'une semaineImmobilier : les acheteurs étrangers sont de retour à Paris • Mis à jour le Jérôme Porier Les acheteurs étrangers sont de retour dans la capitale. En 2014, ils ont représenté 8,3 % des biens achetés dans Paris, contre 6,3 % en 2010, selon les notaires d'Ile-de-France. Depuis quatre ans, leur part progresse régulièrement, à tel point qu'elle a retrouvé, et même dépassé, son niveau d'avant la crise (8,1 % en 2008).Sans surprise, ce sont les quartiers huppés du centre qui les attirent le plus. La part d'acheteurs étrangers atteint 18 % dans le 7e arrondissement, devant le 4e (16,3 %), le 1er (14,6 %), le 6e et le 8e (13,1 %). En revanche, les arrondissements plus populaires du 9e (6,3 %) et du 12e (6,2 %) sont délaissés par cette clientèle.LES ITALIENS EN FORCE En 2014, les Italiens ont constitué 16,6 % des acheteurs étrangers dans la capitale, de loin la nationalité la plus représentée, devant les Britanniques (6,7 %). « Ils achètent généralement un studio ou un deux-pièces dans un quartier touristique pour s'en servir comme pied-à-terre ou pour réaliser un investissement locatif », explique Ludovic Paillat, de l'agence ERA-TLI.Tandis que les acheteurs du Moyen Orient, d'Afrique et d'Extrême-Orient restent focalisés sur le triangle d'or parisien (entre l'Etoile et l'Opéra), « les européens et les américains préfèrent la Rive gauche, Saint Germain-des-Prés, les abords du Champs de Mars… », précise Charles-Marie Jottras, président de Daniel Féau.« LE MOMENT D'ACHETER »Comme nombre de ses confrères, ce spécialiste de l'immobilier de luxe évoque le retour en force des acheteurs américains depuis un an, une clientèle qui s'était beaucoup raréfiée depuis l'élection de François Hollande en 2012. En 2014, ils représentaient 6,5 % des acheteurs étrangers, devant les Chinois (6 %) et les Allemands (5,4 %).Pour Laurent Demeure, président de Coldwell Banker France, l'origine de ce revirement est simple : « La chute de l'euro face au dollar augmente mécaniquement leur pouvoir d'achat de 30 % à 35 %, dit-il. Comme il y a beaucoup de choix et que les taux sont au plus bas, c'est le moment d'acheter en France pour les Américains ! »En banlieue, la part des acheteurs étrangers progresse aussi. En quatre ans, elle est passée de 6,9 % à 11 % en petite couronne, et de 4,9 % à 7,2 % en grande couronne. Mais les origines des acheteurs n'ont rien à voir avec celles observées dans Paris intra-muros. En proche banlieue, 22,8 % des acheteurs étrangers sont chinois, et 27 % sont portugais en grande banlieue. Jérôme Porier Journaliste au Monde Tirs à la Castellane : deux interpellations • Mis à jour le Un homme soupçonné d'être impliqué dans l'affaire des tirs de kalachnikov le 9 février dans une cité de Marseille, quelques heures avant une visite de Manuel Valls, a été interpellé dimanche soir.Agé de 28 ans et faisant l'objet d'un mandat de recherche, il a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Marseille, en compagnie d'un autre homme de 21 ans, avec lequel il a été interpellé, mais qui n'est pas pour sa part soupçonné d'avoir participé à cette affaire, a indiqué lundi 2 mars une source proche de l'enquête, confirmant une information de BFM. La garde à vue peut atteindre quatre-vingt-seize heures.SÉRIE D'INTERPELLATIONSLes deux hommes « originaires de l'ex-Yougoslavie » ont été arrêtés par une équipe de la brigade anticriminalité pour une « petite dégradation », selon une source proche de l'enquête. Trois personnes ont déjà été écrouées dans ce dossier. Deux hommes avaient ainsi été interpellés le 19 février en Seine-Saint-Denis, près de Paris, considérés comme les responsables d'un réseau de trafic de drogue. Le même jour, un autre avait été interpellé à Marseille.Le 9 février, des policiers, appelés par des riverains pour des tirs à l'arme de guerre, avaient été pris pour cible dans la cité sensible de la Castellane, dans les quartiers nord, connue pour être une plaque tournante du trafic de drogue. Parmi les fonctionnaires de police figurait le directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône, Pierre-Marie Bourniquel.Selon les premiers éléments de l'enquête, des premiers tirs avaient émané de bandes rivales de la cité se disputant le territoire. Les enquêteurs travaillent notamment sur la possible participation « d'hommes de main », originaires des Balkans, au service de l'une d'entre elles.Le jeune homme interpellé dimanche pourrait être l'un d'entre eux. Peu après les faits, les policiers avaient retrouvé sept kalachnikov et plusieurs kilogrammes de cannabis dans un appartement, dont les quatre occupants avaient été placés en garde à vue, avant d'être relâchés sans qu'aucune charge soit retenue contre eux.Changement à la tête de la rédaction du « Parisien » • Mis à jour le Alexis Delcambre Face à l’érosion de ses ventes (- 8,2 % en 2014) et à une mutation numérique à accélérer, Le Parisien a opté pour un renouvellement de son équipe dirigeante. Celui-ci touche notamment la direction des rédactions, où Stéphane Albouy, jusqu’ici rédacteur en chef, succède à Thierry Borsa.Directeur des rédactions depuis 2010, M. Borsa était en sursis depuis plusieurs mois. A l’automne, selon Presse News, la direction du groupe Amaury avait mandaté un cabinet de recrutement pour lui trouver un successeur. Elle s’est finalement rabattue sur une solution interne. M. Borsa s’était notamment trouvé en conflit avec ses équipes pour avoir tenté de fusionner plusieurs services dans un grand pôle « actualité ».Au-delà de ce remplacement, les cadres du groupe — Eric Herteloup, Frédéric Allary, Eric Leclerc, Julie Costes —, voient leurs responsabilités élargies ou leurs titres reformulés, pour mieux intégrer la dimension numérique.RETOUR À L’ÉQUILIBREEn termes de projet, Le Parisien promet de « renforcer son traitement de la politique, de l’économie et des sujets de société » et met en avant la création d’une « cellule data-journalisme » et le lancement du « Parisien TV », son offre vidéo.L’information locale sera proposée avec un système d’abonnement « au compteur », soit cinq articles gratuits par semaine et un abonnement à 2,99 euros par mois. Cette nouvelle offre sera proposée à partir du 11 mars sous le label « Le Parisien Ma ville ». Le Parisien cherche ainsi à accroître son nombre d’abonnés numériques, qui n’est que de 6 000 pour le moment.Malgré la forte baisse de ses ventes (- 8,2 %, à 229 637 exemplaires en moyenne par jour, pour Le Parisien, et - 7,9 %, à 148 220 exemplaires, pour Aujourd’hui en France), le quatrième quotidien français affirme avoir « quasiment atteint l’équilibre » financier en 2014 — le fruit d’une politique d’économies internes. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Amnesty International condamne les violences policières au SénégalPar Cheikh Fall (Dakar) • Policier sénégalais éloignant un homme près du palais présidentiel à DakarCrédits : REUTERSMalgré la croissance économique, les conflits s’aggravent en AfriqueSeydi Gassama a par ailleurs souhaité que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) soit supprimée ou réformée car elle ne répond pas, selon lui, aux normes du droit international. Les jugements de cette juridiction spéciale ne sont pas susceptibles d’appel. Elle a été créée pour juger, entre autres, Karim Wade, ex-ministre et fils de l’ancien Président de la République Abdoulaye Wade, accusé d’avoir détourné 178 millions d’euros.Entrave à la liberté d’expression, discrimination à l’égard des homosexuels, inertie des autorités pour faire le jour sur le sort des dizaines de Casamançais disparus alors qu’ils se trouvaient aux mains des forces de l’ordre sont également mis au passif du Sénégal par Amnesty International.Le taux de chômage de la zone euro à son plus bas depuis janvier 2012 • Mis à jour le Le chômage a continué à reculer en janvier dans la zone euro pour le deuxième mois d'affilée, atteignant son plus bas niveau depuis avril 2012, selon les chiffres publiés lundi 2 mars par l'office européen de statistiques Eurostat. Le taux de chômage s'est établi à 11,2 % après 11,3 % en décembre 2014. Sur un mois, il a baissé ou est resté stable dans l'ensemble des pays de la zone euro.Au total, environ 18,06 millions de personnes étaient sans emploi en janvier dans la zone euro, soit 140 000 de moins qu'un mois plus tôt et 896 000 de moins qu'en janvier 2014. L'Allemagne reste le pays où le taux de chômage est le plus faible à 4,7 %, suivie par l'Autriche (4,8 %), le Luxembourg (5,9 %) et Malte (6 %). A l'autre extrémité du spectre, c'est la Grèce qui enregistre le taux le plus élevé, à 25,8 %, selon les dernières statistiques disponibles, qui datent de novembre 2014. L'Espagne suit avec 23,4 % et Chypre avec 16,1 %. En France, le chômage a reculé sur un mois à 10,2 %, contre 10,3 % en décembre.TAUX DE CHÔMAGE DES JEUNES LE PLUS HAUT EN ESPAGNESi aucun des pays de la zone n'a enregistré une aggravation du taux de chômage par rapport à décembre, trois d'entre eux affichent un taux de chômage plus élevé qu'un an plus tôt, en janvier 2014 : Chypre (16,1 % contre 15,7 %), la Finlande (8,8 % contre 8,4 %) et la France (10,2 % contre 10,1 %). La Belgique a vu, quant à elle, son taux de chômage stagner sur un an à 8,5 %. En janvier, 3,28 millions de jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage dans la zone euro, soit un taux de 22,9 %. Le taux de chômage des jeunes le plus bas concerne l'Allemagne (7,1 %) et le plus élevé l'Espagne (50,9 %).Dans l'ensemble de l'Union européenne, le chômage touchait en janvier environ 23,81 millions de personnes, soit un taux de 9,8 %, en baisse par rapport à décembre (9,9 %). Le taux de chômage de l'UE était alors repassé sous la barre des 10 % pour la première fois depuis octobre 2011.La maîtrise du français, facteur clé de l’insertion des enfants d’immigrés • Mis à jour le Maryline Baumard Au pays de l’égalité républicaine, la discrimination finit par se voir. En tout cas, l’organisme France Stratégie, officiant auprès du premier ministre, l’a repérée dans son dernier travail intitulé « Jeunes issus de l’immigration : quels obstacles à leur insertion économique ? » « Une fois les effets de l’origine sociale des parents, du niveau de diplôme et du lieu de résidence neutralisés, le risque de chômage persiste pour les descendants d’immigrés », conclut l’étude. Le message est clair : à diplôme égal et même s’il habite en centre-ville, un enfant d’immigré connaît davantage de difficultés à trouver un emploi que ses camarades qui ont des parents nés en France.L’étude a été réalisée en vue du comité interministériel sur la citoyenneté et l’égalité réuni le 6 mars à Matignon (France Stratégie avancera ses propositions la veille). Elle analyse plus finement cette discrimination et montre que « la probabilité pour les jeunes descendant d’immigrés africains d’avoir un emploi stable, cinq ans après la fin de leurs études, est un tiers plus faible que pour les natifs ou les enfants aux ascendants d’Europe du Sud ».« La langue de l’école »Cette discrimination à l’embauche ne s’explique pas seulement par du racisme, mais aussi par le fait que ces jeunes dont les parents ne sont pas nés en France sont moins souvent diplômés – ou titulaires de diplômes moins prisés – que les autres. L’étude rappelle ainsi qu’« être descendant d’immigré africain – hors Maghreb – réduit d’un quart la chance d’être salarié de la fonction publique d’Etat ». Or ces recrutements procèdent d’un concours anonyme (hors les oraux) ; la couleur de la peau ne joue donc aucun rôle dans la principale phase de sélection.Ainsi, au cœur du sujet, il y a plutôt l’école française, qui n’offre pas les conditions optimales à des enfants dont la langue parlée à la maison n’est pas forcément le français. « Les inégalités se creusent dès la maternelle et compromettent l’accès aux filières les plus favorables à la poursuite d’études supérieures », précise l’étude, qui ne part pas de données nouvelles mais compile une importante masse de résultats sur le sujet.Les jeunes issus de l’immigration sont donc d’emblée dans une situation plus compliquée que ceux qui manient la « langue de l’école » le jour, les soirées, les week-ends et les vacances. Le rapport ne le note pas, mais toutes les études sur l’entrée dans la lecture montrent que si un enfant ne possède pas un vocabulaire suffisant, il sera handicapé en termes de compréhension ; que s’il n’a pas fréquenté assez souvent les mots et la littérature jeunesse, joué avec les mots, il n’aura pas la conscience phonologique nécessaire pour comprendre le principe de la lecture qui ne va pas de soi.Délicate remédiationDe plus, l’école française est ainsi faite qu’un retard durant le cycle des apprentissages fondamentaux est très difficile à rattraper, comme le montrent les études de Bruno Suchaut pour l’Institut de recherche sur l’éducation (Iredu). France Stratégie rappelle aussi la forte concentration dans certaines écoles des enfants d’immigrés, ce qui rend le travail de remédiation des enseignants quasi impossible.Ces conditions initiales conduisent à une différence de niveau manifeste à 15 ans, c’est-à-dire à l’approche de la fin de la scolarité obligatoire. « D’après les tests PISA, rappelle France Stratégie, ces jeunes sont deux fois plus susceptibles de figurer parmi les élèves en difficulté. » A partir de là, les conséquences s’enchaînent mécaniquement au point que 40 % d’entre eux sortent sans diplôme ou avec un niveau inférieur au bac, alors qu’ils représentent un cinquième d’une classe d’âge. Maryline Baumard Journaliste Sony s’attaque au mobile de milieu de gamme • Mis à jour le Sarah Belouezzane (à Barcelone) Pas de grande conférence de presse pour Sony cette année au Mobile World Congress, la grand-messe de la téléphonie mobile, qui se tient à Barcelone, du 2 au 5 mars. Le géant japonais, qui a récemment décidé d'accentuer la restructuration de sa filiale de mobiles (suppression de 30 % des effectifs), lourdement déficitaire (1,2 milliard de dollars au dernier trimestre 2014), a préféré une petite présentation de produits discrète, devant la presse et les analystes, directement sur son stand lundi matin.Kazuo Hirai, le PDG du groupe et Hiroki Totoki, le nouveau président de la division mobile, ont tout de même fait le déplacement et prononcé quelques mots pour l’occasion.Ils venaient lancer le Sony M4 Aqua, un smartphone milieu de gamme étanche, vendu 299 euros. Le fabricant japonais a par ailleurs présenté la tablette Z4, dernière née de sa gamme d’ardoises électroniques.Défini comme un smartphone ultra-performant, mais accessible, le M4 Aqua vient positionner le constructeur nippon, plutôt habitué du haut de gamme, sur le marché du milieu de gamme. Un segment qui est en forte croissance, notamment en France.Il faut dire que l’arrivée de Free Mobile et de ses forfaits moins chers, en janvier 2012, a restructuré le marché : de plus en plus de consommateurs optent pour un forfait « sim only », c’est-à-dire sans mobile subventionné. Ils sont aujourd’hui 50 % à acheter leur terminal multimédia directement eux-mêmes sur internet ou en distribution.Les constructeurs chinois, comme Wiko, ont bien profité de ce phénomène. Et des groupes comme Microsoft ou Sony aujourd’hui, essaient aussi d’en tirer profit.L’irrésistible ascension des smartphones chinois« Avec un écran de 5 pouces de diagonale et 13 mégapixels de caméra, le M4 reprend le design d’une catégorie haut de gamme », décrit David Mignot, président de la filiale française de Sony Mobile. « Aujourd’hui nous couvrons toute la gamme », explique le responsable. PARTENARIATS AVEC LES DISTRIBUTEURSJusqu’alors, Sony misait principalement sur le premium, et tentait de concurrencer Apple et Samsung. Un segment sur lequel la marque japonaise s’est bien positionnée en France. « Nous sommes troisièmes et nous connaissons une croissance supérieure à celle du reste du marché », explique M. Mignot.Aujourd’hui le constructeur espère faire de même sur le milieu de gamme et profiter de ce marché en pleine croissance en tissant par exemple des partenariats avec les distributeurs, comme Boulanger ou Fnac.« Nous misions sur le haut de gamme avant et étions surtout en rapport avec les opérateurs, mais désormais nous avons un portefeuille plus élargi et allons beaucoup plus nous positionner auprès des distributeurs », explique M. Mignot.Ces grandes enseignes seront aussi, selon le responsable, des partenaires clefs pour la distribution des objets connectés. « Nous montons ces partenariats pour que les enseignes vendent des smartphones mais aussi qu’elles utilisent leur savoir-faire et la proximité qu’elles ont avec leurs clients pour vendre tout l’écosystème des objets connectés, montres, bracelets… », déclare le responsable.En France, Sony revendique actuellement la première place sur le marché des montres connectées avec 30 % de part de marché. Mais l’Apple watch devrait arriver la semaine prochaine…Samsung joue sa place sur le marché des smartphones haut de gamme avec le Galaxy S6 Sarah Belouezzane (à Barcelone) Journaliste High Tech-Telecoms au Monde Le gouvernement rétablit la bourse au mérite pour les bacheliersdata-title="Le gouvernement rétablit la bourse au mérite pour les bacheliers" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" C'est en toute discrétion que le gouvernement a rétabli la bourse au mérite pour les années universitaires 2014-2015 et 2015-2016, comme le demandait l'association « Touche pas à ma bourse, je la mérite ». Selon une circulaire du ministère de l'éducation nationale publiée jeudi 26 février au Bulletin officiel, et n'ayant fait l'objet d'aucun communiqué, les jeunes bacheliers qui obtiendront une mention « très bien » au bac 2015 (soit une moyenne d'au moins 16/20) toucheront donc cette aide pour débuter leurs études dans le supérieur, à condition d'avoir également droit à une bourse sur critères sociaux.En juillet, une circulaire du ministère avait programmé la suppression progressive de ces bourses dans le cadre d'un redéploiement des aides étudiantes, entraînant une vive réaction de l'association « Touche pas à ma bourse, je la mérite », qui avait déposé une requête en référé. Le Conseil d'Etat avait suspendu cette circulaire en octobre, jugeant qu'il y avait un « doute sérieux sur la légalité » de cette disposition.>> Lire : La fin des aides au mérite pour les étudiants ? Non, dit le Conseil d'EtatCette décision du Conseil d'Etat avait contraint le gouvernement à verser cette bourse pour les bacheliers méritants 2014, ce qu'il a commencé à faire, avec retard, en février. Mais l'incertitude demeurait pour la rentrée prochaine, puisque le Conseil d'Etat n'a pas encore tranché sur le fond de l'affaire.Lire : Les bourses au mérite enfin versées aux bacheliers 2014« C'est une vraie satisfaction », a réagi Henri de Beauregard, l'avocat de l'association, estimant que cette bourse est « un instrument de politique sociale », puisqu'elle est attribuée aux étudiants qui sont par ailleurs boursiers sur critères sociaux. « L'aide au mérite n'est pas un luxe, c'est une bourse essentielle à la réussite d'étudiants méritants issus de milieux financièrement défavorisés, soutient Antoine Vermorel, un des fondateurs de l'association dans un communiqué. C'est une grande nouvelle pour les futurs boursiers du supérieur et aussi pour les bacheliers 2014 qui la toucheront encore l'année prochaine. » Le syndicat étudiant UNI, classé à droite, et plusieurs élus UMP se sont eux aussi félicité de cette victoire.Chaque année, quelque 7 000 bacheliers sont concernés par cette aide de 1 800 euros annuels, versée en neuf mensualités, pendant trois années au maximum après le bac. « Le combat n'est cependant pas terminé », prévient l'association, car la circulaire ne garantit pas de versement de cette aide pour l'année universitaire 2016-2017.Lire : Bourses et logements étudiants : comment faire sa demande width="314" height="157" alt="Jean-Marie Boucly, proviseur du lycée Ampère, à Lyon." « Pour entrer en prépa, il faut être bon partout » L'emploi du temps de Fabrice Erre lui laisse toute la journée du vendredi pour faire ses courses à sa guise. Mais il n'est pas le seul à avoir eu cette brillante idée. width="314" height="157" alt="Les jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification auront le droit à un retour en formation." Formation continue : la réforme qui n’intéresse personne (ou presque) Oumou Barry, 26 ans, raconte comment, après son service civique, elle a bénéficié d'un accompagnement pour étudier dans une grande école de commerce. width="314" height="157" alt="Plaquette de présentation de l'Institut du service civique." Comment postuler à l'Institut du service civiqueMort de Talus Taylor, l’un des créateurs des Barbapapa • Mis à jour le Une photo publiée par Joann Sfar (@joannsfar) le 1 Mars 2015 à 4h05 PST   En raison d'un mouvement national de grève du syndicat CGT du Livre lié à la perspective de fermeture de plusieurs imprimeries de presse quotidienne, l'édition du Monde datée du mercredi 4 mars 2015 n'a pas pu être imprimée. Il en va de même des autres quotidiens nationaux.Les abonnés du Monde et du Monde.fr ont cependant accès à l'intégralité notre édition du jour sur notre site et sur nos applications mobiles, aux formats habituels. Nous présentons nos excuses à nos lectrices et à nos lecteurs pour ce désagrément et les remercions de leur soutien et de leur fidélité.Louis Dreyfus (président du directoire, directeur de la publication) et Gilles van Kote (directeur du Monde) 7 000 euros pour un mois de CDD comme apprenti PDGdata-title="7 000 euros pour un mois de CDD comme apprenti PDG" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" C'est une offre d'emploi qui ne ressemble à aucune autre : un CDD d'un mois pour être le bras droit du président du groupe Adecco en France, rémunéré 7 000 euros brut, destiné à faire vivre une expérience « hors du commun » à un étudiant ou jeune diplômé. Diffusée mardi 3 mars, l'annonce pour ce poste d'« assistant exécutif » invite à postuler, en précisant son niveau d'études (le bac suffit), et en joignant son CV au format PDF et/ou vidéo, ainsi qu'une lettre de motivation.La gagnante de la première édition de « 1job2boss », l'an passé, détaille dans un entretien au site Melty les différentes étapes de son recrutement : Chanèze Aoura, alors étudiante de 22 ans à l'école de commerce Grenoble EM, a passé des tests d'anglais et de logique, une journée d'épreuves avec 19 autres jeunes présélectionnés, et enfin un entretien devant un jury pour départager les cinq finalistes.Comment l'a-t-elle emporté ? « C'est ma personnalité qui a fait la différence, mon aisance à l'oral et ma culture générale », a-t-elle expliqué au Figaro.fr. Ce CDD d'un mois, organisé en août dernier, a été pour elle une « expérience exceptionnelle », avec parmi les temps forts l'université d'été du Medef ou une rencontre à Rome avec le board international de l'entreprise. Elle a beaucoup apprécié d'être sollicitée et écoutée par le président d'Adecco France, Alain Dehaze.Cette initiative est déclinée dans 30 pays : chacun des dirigeants de l'entreprise au niveau national y recrute un « apprenti », avant la désignation, fin août, d'un CEO for one month (« PDG pour un mois »), qui remportera 15 000 euros. Adecco prévoit également un « street day », le 26 mars, pour conseiller les jeunes dans leur recherche d'emploi. width="314" height="157" alt="Le PLF sévit parmi les étudiants de l'ABD" Bienvenue au PLF, le parti des étudiants qui hibernent Selon le ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur, l’Etat dépense plus d’argent pour ses étudiants que la moyenne des pays de l’OCDE. width="314" height="157" alt="Le concours Passerelle est le seul concours commun d’admissions parallèles en France à proposer de participer gratuitement à des Journées de présentation et d’entraînement." Admissions parallèles, quand passer les épreuves ? Mode de sélection, élitisme, mixité sociale... L’esprit de cette spécialité française, née au XVIIe siècle, évolue lentement. width="314" height="157" alt="Histoire-géo, la discipline préférée des Français ?" L’histoire-géo, discipline préférée des Français à l’école, vraiment ?Face aux sujets sensibles, des lieux d’exposition pratiquent l’autocensure • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Ces dernières semaines, une série de censures émanant de centres d’art ont pu mettre en lumière des tentatives d’évitement de sujets sensibles. Dans chacun des cas, des œuvres engagées et dérangeantes, tirant leur force plastique de leur capacité à questionner la société, ont été écartées avant même d’être présentées au public, car susceptibles de provoquer des tensions, alors même qu’elles avaient toutes préalablement été sélectionnées par ces mêmes structures. Retour sur trois exemples où les structures muséales ont préféré déprogrammer des œuvres plutôt que de risquer un éventuel débat.Le retrait de « Sleep (Al Naim) » de Mounir Fatmi à la Villa Tamaris : un cas de censure préventive pour parer à des « incompréhensions » L’annulation d’une exposition entière par crainte de la controverse : un tel cas d’autocensure est rarissime au Mexique. L’artiste autrichien Hermann Nitsch vient d’en faire les frais, alors que le Musée Jumex (prononcer houmex) devait lui consacrer une exposition à Mexico à partir du 27 février, rapporte le New York Times.Ce tout jeune musée, qui avait ouvert ses portes en novembre 2013, explique en effet avoir anticipé la polémique que pouvait déclencher les œuvres dérangeantes de l’artiste dans un pays traumatisé par les bains de sang causés par les gangs et la corruption de la police. Evoquant « la situation politique et sociale du Mexique actuel », le directeur de la fondation Jumex, Patrick Charpenel, faisait en particulier allusion à la découverte des corps calcinés de 43 étudiants dans l’Etat de Guerrero, en octobre 2014, dont l’identification a bouleversé le pays. Disparus fin septembre 2014, ces contestataires avaient été livrés par la police à des tueurs à gage.Hermann Nitsch, qui utilise des viscères d’animaux et élabore des rituels lors desquels il « crucifie » des participants dans des happenings sanglants depuis plus de cinquante ans, a pour sa part l’habitude des controverses. Pourtant, à 76 ans, le cofondateur du mouvement des Actionnistes viennois, a été surpris d’être, pour la première fois de sa vie, déprogrammé par une institution.La fondation Jumex, qui a favorisé l’émergence de la scène artistique mexicaine, par des bourses, du mécénat et des workshops, présente dans son musée la plus grande collection d’art contemporain privée d’Amerique latine, avec 2 800 œuvres. Il s’agit de la collection d’Eugenio Lopez Martin, héritier du groupe Jumex, qui a fait fortune dans les jus de fruit. Alors même que le groupe s’efforce de s’intégrer dans le circuit international, son abrupte décision est jugée embarrassante dans le milieu artistique, qui estime qu’elle porte atteinte à la crédibilité du musée. « C’est une affaire sérieuse », a déclaré au quotidien américain Rina Carvajal, ancienne conservateur en chef du Miami Art Central, une autre institution privée : « Ils ont invité un artiste très important, ont préparé l’exposition, l’ont annoncée, puis l’ont annulée. Ce n’est pas professionnel. (…) Qui veut travailler avec un musée qui annule à la dernière minute ? » Le musée a pris sa décision trois semaines avant la date de l’inauguration, alors que les vidéos et peintures de l’artiste ralliaient le Mexique par bateau.Pour Patricia Martin, l’ancienne directrice de la collection Jumex, qui a participé à la création du musée, dire que les Mexicains ne sont pas prêts pour le travail de Nitsch, alors que chaque année, la violence fait des dizaines de milliers de morts dans le pays, est « ridicule », rapporte encore le New York Times. Au contraire, selon elle, l’exposition aurait pu permettre aux Mexicains d’aborder leur sanglante réalité en ouvrant « un débat très porteur ». Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Combien coûte un étudiant en France ?data-title="Combien coûte un étudiant en France ?" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" La durée moyenne d’études supérieures en France, longue de quatre ans, est presque identique à la moyenne des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), où elle est de 3,9 ans. En revanche, la dépense pour un parcours moyen y est de 55 280 euros contre 52 300 euros en moyenne.C’est ce qui ressort d’une étude publiée fin février, et portant sur l’année 2011, par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’éducation (DEPP). Pour obtenir ces résultats, celle-ci a pris en compte les niveaux de dépenses annuelles et la durée des parcours considérés. Ainsi au Danemark, il faut compter 98 850 euros pour cinq ans d’études – c’est le pays où la durée moyenne d’études est la plus longue – et 73 790 euros aux Etats-Unis pour trois ans d’études. En Corée du Sud, la dépense est plus faible : 30 400 euros pour 3,4 ans d’études.L’auteure de cette note s’est aussi penchée sur le financement des études. Si en Allemagne, Espagne et Belgique, ce sont les collectivités locales qui le prennent en charge à plus de 70 % ; en France, en Italie et aux Pays-Bas, c’est l’Etat qui en assure la majorité. De fait, en France, 63 % du financement de l’éducation est pris en charge par l’Etat, contre 35 % dans les pays de l’OCDE en moyenne.Des durées différentesSi l’on se focalise sur l’enseignement primaire et secondaire, globalement, « le coût théorique du parcours d’un élève entre le début de sa scolarité obligatoire et la fin de ses études secondaires en France est dans la moyenne de l’OCDE », indique la note de la DREE. Et s’il est inégalement réparti entre le primaire et le secondaire, c’est tout simplement parce qu’il « dépend d’une part du coût annuel par élève dans chaque cycle et, d’autre part, de la durée théorique de scolarité dans le primaire et le secondaire ».De fait, en France, dans le primaire, le coût annuel d’un élève du primaire est inférieur (- 30 %) à la moyenne de l’OCDE, tandis qu’il est supérieur pour un élève du secondaire (+ 27 %). Explications : la scolarité primaire dure 5 ans, au lieu de 6 ans dans la moyenne des pays de l’OCDE, tandis que la scolarité dans le secondaire est plus longue : 7 ans au lieu de 6.Nathalie Brafman width="314" height="157" alt="Les finalistes 2014 de "1job2boss". Chazène Aoura, candidate recrutée, pose à côté du président d'Adecco France, Alain Dehaze." 7 000 euros pour un mois de CDD comme apprenti PDG Les étudiants de l'Académie de BD Brassard-Delcourt reviennent en force sur leur blog dessiné, « Cases départ », forts de leur adhésion au PLF, parti très actif l'hiver et aux effets notoires, à découvrir ici... width="314" height="157" alt="Le concours Passerelle est le seul concours commun d’admissions parallèles en France à proposer de participer gratuitement à des Journées de présentation et d’entraînement." Admissions parallèles, quand passer les épreuves ? Mode de sélection, élitisme, mixité sociale... L’esprit de cette spécialité française, née au XVIIe siècle, évolue lentement. width="314" height="157" alt="Histoire-géo, la discipline préférée des Français ?" L’histoire-géo, discipline préférée des Français à l’école, vraiment ?Le président du Comité Nobel de la paix n'est pas reconduit dans ses fonctions • Mis à jour le C'est la première fois dans l'histoire de ce prix décerné depuis 1901 qu'un président souhaitant être reconduit est écarté. Thorbjørn Jagland, président du Comité Nobel de la paix, qui attribue chaque année le prix du même nom, n'a pas été reconduit dans ses fonctions, mardi 3 mars. L'ancien président, en poste depuis 2009, a été rétrogradé par son comité, composé de quatre autres personnes, au rang de simple membre. Thorbjørn Jagland sera remplacé par la vice-présidente Kaci Kullman Five. Cette dernière a refusé de se prononcer sur les raisons pour lesquelles son prédécesseur n'avait pas été reconduit, alors qu'il disait publiquement le souhaiter. « Il y a un large consensus au sein du comité pour dire que Thorbjørn Jagland a été un bon président pendant six ans », a simplement indiqué Mme Kullman Five.Le comité est composé de cinq membres nommés par le Parlement norvégien. Le basculement de la majorité politique de la chambre à droite en 2013 a rendu possible le changement de direction actuel.Une présidence jalonnée de polémiquesPlusieurs prix décernés sous la présidence de M. Jagland avaient suscité la polémique, notamment ceux remis au président américain Barack Obama en 2009, au dissident chinois Liu Xiaobo en 2010 ou encore à l'Union européenne en 2012. Voir : Prix Nobel : le choix de l'UE, un coup de force des europhiles norvégiensLe prix Nobel de la paix récompense chaque année « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix », selon le vœu du chimiste suédois Alfred Nobel, fondateur de cette récompense.Voir : Dans les coulisses du prix Nobel de la paixFoot : Dresde derrière son Dynamo face à Dortmund Anthony Hernandez A Dresde, capitale du land de Saxe, le Borussia Dortmund s'attend à une soirée mouvementée en huitième de finale du Pokal, la Coupe d'Allemagne de football. Ancien club phare de la République démocratique allemande (RDA) avec huit titres de champion et sept coupes nationales entre 1953 et 1990 – seul le Dynamo Berlin a fait mieux –, le Dynamo Dresde reste une redoutable équipe de coupe même s'il a perdu de son éclat avec la réunification.Descendus en troisième division à la fin de la saison dernière, après trois ans dans l'antichambre de la Bundesliga, les Saxons se sont offert les millionnaires de Schalke 04 au premier tour de la compétition, en août 2014 (2-1). Au deuxième tour, en octobre, Dresde a battu Bochum, pensionnaire de deuxième division (2-1, après prolongations). De quoi fêter dignement son retour en Coupe d'Allemagne après avoir été exclu de la compétition en 2013-2014 à cause des débordements répétés d'une frange extrême de ses supporteurs.Club de la « police du peuple »Le Dynamo a été créé en 1950 sous l'appelation SG Deutsche Volkspolizei Dresden : le club de la police officielle et des fameux « VoPos » (ses officiers). Pour effacer ce lourd héritage, il a été renommé SG Dynamo Dresde en 2007. En 1991, en compagnie du Hansa Rostock, il est l'un des deux seuls clubs est-allemands à être intégrés au championnat de première division. Il s'y maintient quatre saisons avant de sombrer jusqu'au quatrième niveau allemand. Toujours mieux que son voisin et rival du Lokomotiv Leipzig, qui connaît l'humiliation d'un nouveau départ du onzième échelon en 2004 après des déboires financiers.  >> Lire : Leipzig, la ville où le football fait le grand écartDésormais joueur de Darmstadt (en Hesse), le défenseur français Romain Brégerie a évolué trois saisons à Dresde entre 2011 et 2014. Capitaine lors de sa dernière année, le Bordelais a été marqué par l'engouement suscité par ce club. « C'est un club hors du commun. Le soutien de la ville envers le Dynamo est exceptionnel des tout petits jusqu'aux mamies et aux papys. On est supporteurs de génération en génération », raconte-t-il.A 28 ans, le joueur, passé notamment par Metz et Châteauroux, décrit un club où le poids de l'histoire se fait sentir : « Il y a un musée dédié au club dans le stade. Un salarié est spécialement chargé de la partie historique. Une fois, alors que l'équipe traversait une mauvaise passe, on a eu le droit à deux heures de films et de diapos destinées à nous rappeler l'identité du Dynamo, celle d'un club de travailleurs. » Dans son enceinte du Stadion Dresden, le Dynamo joue devant une moyenne de presque 25 000 spectateurs, avec des pointes à près de 30 000 billets vendus lors des affiches de Coupe d'Allemagne. Face au Borussia, le Dynamo jouera à guichets fermés. « Le Dynamo est un club populaire, qui ressemble par cette ferveur à l'OM. Il y a beaucoup d'attentes et forcément, avec la relégation, les choses se sont mal passées », explique le Lyonnais Mickaël Poté, international béninois et joueur du Dynamo Dresde de 2011 à 2014.Climat de violenceCet incroyable soutien populaire peut en effet vite se retourner contre ses propres joueurs. Lors du dernier match face à l'Arminia Bielefeld en mai 2014, synonyme de relégation (défaite 3-2), des supporteurs déploient une banderole digne d'un mauvais Far West : « Vous avez une heure pour quitter la ville ». Les joueurs sont escortés par la police à la sortie du stade. Ces dernières années, avant l'exclusion du club lors de la Coupe d'Allemagne 2013-2014, les incidents impliquant certains hooligans du Dynamo s'étaient multipliés. En 2011, lors d'un match de Coupe, déjà face au Borussia, des fans mettent le feu aux toilettes du WestfalenStadion de Dortmund avant, l'année suivante, de semer le désordre dans les rues d'Hanovre à plus de 400 excités. Les deux anciens joueurs français ne s'attardent pas trop sur cet aspect sulfureux. « J'avais entendu parler du problème des supporteurs avant d'arriver et au début de mon passage au Dynamo. Je n'ai jamais ressenti cela personnellement. Cela reste un mystère pour moi. D'ailleurs le club a toujours mené une action contre le racisme », raconte Romain Brégerie. Pour Mickaël Poté, ce n'est pas à Dresde directement qu'il a éprouvé un malaise. « Ma femme et mes enfants n'ont jamais eu de problème. Dans la ville, je n'ai jamais ressenti de violence, dans les environs si, notamment lors d'un match à Chemnitz [à 60 km à l'ouest de Dresde] », se souvient-il. Lorqu'on lui parle du mouvement Pegida, qui rassemble tous les lundis dans la ville depuis octobre 2014, des islamophobes et des extrêmistes, le joueur désormais exilé à Nicosie laisse transparaître son agacement : « J'en ai entendu parlé et ça m'a touché et énervé. Je suis parti à temps... »Alors qu'à une centaine de kilomètres de Dresde se construit depuis 2009 l'ambitieux projet aux forts accents de marketing du RB Leipzig, entité fondée à partir du néant par la multinationale de la boisson énergisante Red Bull, le Dynamo Dresde tente malgré ce climat de violence de maintenir vaille que vaille son identité de club populaire et historique. Huitième de la troisième division après 27 journées, une nouvelle performance en Coupe face à un grand d'Allemagne offrirait certainement un supplément d'âme bienvenu dans la rude course à l'accession en deuxième division. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Le président kényan brûle 15 tonnes d'ivoire • Mis à jour le Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a brûlé mardi 3 mars à Nairobi 15 tonnes d'ivoire, le plus important volume jamais incinéré en Afrique, et a promis de détruire d'ici à la fin de l'année l'ensemble du stock d'ivoire du pays, estimé à 100 tonnes. « Ce qui est fait pour protéger la biodiversité est faible eu égard aux menaces sur notre environnement aujourd'hui, a déclaré le président Kenyatta au Parc national de Nairobi. Il est urgent d'intensifier le combat contre les crimes contre la nature. »Le kilo d'ivoire se négocie environ 2 100 dollars en Chine. La quantité incinérée mardi représente donc une valeur marchande d'environ 30 millions de dollars. « En nous y prenant bien, dans ce pays, nous pourrions renverser » la dynamique du braconnage des éléphants, a estimé Iain Douglas-Hamilton, fondateur de l'ONG Save the Elephants, présent à la cérémonie.Le Kenya est non seulement un haut-lieu du braconnage de l'éléphant d'Afrique mais aussi un important point de passage du trafic de l'ivoire prélevé sur les pachydermes abattus dans la région. Les chiffres officiels font état d'une centaine d'éléphants tués chaque année dans le pays, mais les experts estiment que le carnage est largement sous-estimé.Sur l'ensemble du continent africain, environ 100 000 éléphants d'Afrique ont été tués en seulement trois ans, selon une étude publiée en août 2014 dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences. Le nombre d'éléphants en Afrique centrale a décliné de 60 % au cours des dix dernières années. • Mis à jour le Sarah Belouezzane Les Français ne connaissent pas vraiment la marque, du moins pas dans les smartphones. Pour eux, comme pour la plupart des consommateurs occidentaux, Lenovo ne fait que des ordinateurs personnels. Pourtant le groupe chinois n’est rien moins, aujourd’hui, que le quatrième constructeur mondial de téléphones mobiles, selon le cabinet d’études Gartner, et il est devenu le numéro 3 mondial sur le créneau des seuls smartphones, avec l’acquisition de Motorola, réalisée fin 2014. Mais encore très très loin de l’américain Apple et du sud-coréen Samsung. Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde Bouches-du-Rhône : un homme tué par balle à Port-de-Bouc • Mis à jour le Un homme âgé d'une vingtaine d'années a été tué par balle par deux individus à moto, mardi 3 mars à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), commune proche de Fos-sur-Mer, a-t-on appris auprès de sources policières. Les faits se sont produits vers 14 heures et l'homme, dont l'identité n'était pas encore connue, n'a pas pu être réanimé par les pompiers, arrivés les premiers sur les lieux, a précisé la sécurité publique. L'arme employée est une arme de poing de calibre 9 mm, dont six étuis ont été retrouvés, a précisé une autre source policière.Les techniciens de la police scientifique étaient sur les lieux pour procéder aux premiers relevés d'indices. Un périmètre de sécurité a été délimité autour du cadavre, tombé sur le trottoir au pied d'un immeuble de quatre étages, à quelques mètres du front de mer. Selon une des pistes examinées par la police, la victime aurait pu être mêlée à une rixe survenue le matin même, a-t-on précisé de même source.Trois règlements de comptesL'enquête a été confiée à la police judiciaire de Marseille. Si l'hypothèse du règlement de comptes s'avérait, cet homicide porterait à quatre le nombre d'assassinats de ce type dans le département depuis le début de l'année. Lundi, un trentenaire connu pour trafic de stupéfiants a été abattu à la kalachnikov dans une boulangerie de Marignane, où plusieurs clients étaient attablés.Le 1er février à Gignac-la-Nerthe (Bouches-du-Rhône), un jeune homme de 25 ans avait été tué de plusieurs rafales de fusil d'assaut. Enfin, dans la nuit du 14 au 15 janvier, à La Castellane, une cité des quartiers nord de Marseille connue pour être un important centre de trafic de stupéfiants, un homme de 25 ans avait été abattu (lien vers notre édition abonnés) d'une balle dans la tête. Cet assassinat mettait fin à six mois d'accalmie sur le front des règlements de comptes au sein du banditisme de cité dans la région.Le procureur de Marseille, Brice Robin, a annoncé en janvier une augmentation de 37 % du nombre d'armes saisies à Marseille, soit 609 armes longues, dont 22 kalachnikov, et 285 armes de poing. L'an dernier, les règlements de comptes ont coûté la vie à 10 personnes, contre 18 en 2013, avait annoncé le premier ministre, Manuel Valls, lors de sa visite dans la cité phocéenne, début février.Lire le décryptage : La délinquance a-t-elle réellement baissé à Marseille ?Cheminots : la CGT appelle à la grève La Confédération générale du travail (CGT), premier syndicat à la Société nationale des chemins de fer (SNCF), a appellé les cheminots à la grève mardi 10 mars pour réaffirmer son hostilité à la réforme ferroviaire engagée depuis le 1er janvier par le groupe. Ce jour-là, le comité central de l'entreprise doit être consulté sur la mise en œuvre de la réforme.Le préavis de grève couvre la période du lundi 9 mars 19 heures au mercredi 11, à 8 heures. Contrairement à la grève d'une douzaine de jours au mois de juin, ce mouvement n'est cette fois pas reconductible.Lire : La SNCF pourrait supprimer 10 000 emplois d’ici à 2020L’AFP ne veut pas être dans une « logique de bouc émissaire » • Mis à jour le Alexis Delcambre Premiers grincements de dents à l’Agence France-Presse (AFP), trois jours après l’annonce erronée de la mort de Martin Bouygues. Mardi 3 mars, le syndicat SNJ-CGT a publié un communiqué offensif pour pointer ce qu’il estime être les causes structurelles de cette erreur, au delà des manquements individuels.Depuis samedi, la direction de l’agence s’est attachée à communiquer abondamment. Elle a d’abord annulé l’ensemble de ses dépêches sur le sujet - un geste rare. L’AFP et son PDG, Emmanuel Hoog, ont présenté leurs excuses, tandis que la directrice de l’information, Michèle Léridon - dont M. Hoog a refusé, samedi, la démission -, s’attachait à exposer les erreurs ayant conduit à cet accident.Lundi, la conférence de rédaction matinale a été intégralement consacrée à un débriefing des événements de samedi. La direction a reçu tous les protagonistes pour entendre leurs versions et aboutir à un récit détaillé. « C’est une instruction rédactionnelle », a expliqué Mme Léridon, sans cacher l’hypothèse de « sanctions ».Mais désormais, une partie de la rédaction trouve que la direction de l’agence en fait trop. « Nous ne voulons pas être dans une logique de bouc émissaire, s’inquiète un journaliste. Cet épisode appelle une réflexion collective sur la rapidité, les sources et l’aspect collectif du travail, plutôt que de cibler deux individus. » « Prisonniers de vos sources »Au sein de la rédaction, des journalistes s’affichent « solidaires » du journaliste du bureau de Rennes qui a subi le quiproquo avec le maire de Saint-Denis-sur-Sarthon (Orne) et de la rédactrice en chef adjointe qui a validé la dépêche. « Ce sont tous deux des professionnels estimés », dit-on. Qui auraient certes commis des erreurs de jugement, mais dans le contexte d’un improbable enchaînement de circonstances : une rumeur qui remonte accidentellement jusqu’à Paris ; un quiproquo téléphonique…Pour le SNJ-CGT la cause est entendue : l’origine de ces « erreurs humaines » est à rechercher dans « la désorganisation de la rédaction mise en place par la direction depuis plusieurs années ». Le syndicat pointe même une forme d’hypocrisie de la direction, sur la tension entre fiabilité et rapidité. Ainsi, le 8 janvier, au lendemain de l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo, Emmanuel Hoog serait intervenu en conférence de rédaction pour déplorer que les noms des victimes aient été donnés trop tardivement par rapport à d’autres médias. « Ne soyez pas prisonniers de vos sources », aurait notamment recommandé le PDG.« Depuis samedi, il y a eu une pression de Hoog pour sur-réagir, estime un journaliste. Peut-être parce que cette affaire peut lui porter préjudice, alors que la campagne pour la présidence de France Télévisions bat son plein. » Le nom du PDG de l’AFP est en effet régulièrement cité parmi les postulants à la succession de Rémy Pflimlin, sur laquelle le CSA doit se pencher au mois d’avril.Pour M. Hoog, la séquence est amère. Le 19 janvier, à l’occasion des 70 ans de l’AFP, il accueillait François Hollande et le tout-Paris des médias au Palais Brongniart. Dans un discours qui se voulait un éloge du journalisme, prononcé devant les survivants de la rédaction de Charlie Hebdo, le président dénonçait un « temps médiatique réduit parfois à l’immédiateté » et soulignait l’importance de « dire juste » avant celle de « dire vite ».Des zones d’ombre persistantesL’origine de la rumeur qui a conduit l’AFP à annoncer par erreur la mort de Martin Bouygues reste mystérieuse. Dans une note interne retraçant les événements de samedi, l’agence fait état d’une rumeur partie de « la commune de La Roche Mabile sur la mort de Martin Bouygues qui y possède une maison ». Problème : selon le groupe Bouygues et la mairie de La Roche Mabile, ce n’est pas le cas. « Martin Bouygues n’a aucune attache dans l’Orne », a indiqué au Monde le porte-parole du groupe de BTP.Autre zone d’ombre : la nature précise du dialogue entre un journaliste de l’agence et le maire de la commune de Saint-Denis-sur-Sarthon. Selon l’agence, le journaliste a bien demandé au maire s’il pouvait lui confirmer la mort de Martin Bouygues, et ce dernier a répondu clairement par l’affirmative. Le maire conteste cette version et assure que le nom de « Bouygues » n’a pas été prononcé.Enfin, une inconnue subsiste sur l’intensité des efforts prodigués par l’AFP pour recouper l’information. Selon l’agence, plusieurs contacts politiques et économiques n’ont rien donné et les porte-parole du groupe Bouygues n’ont pas répondu au téléphone. Ceux-ci assurent avoir retourné l’appel dans la demi-heure, mais que la dépêche était déjà partie. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Rugby : les supporteurs de Pro D2 tiennent à leur week-end • Mis à jour le Adrien Pécout Eux aussi, ils existent. Les supporteurs de Pro D2 ont des revendications, et ils les font entendre. Leur mot d'ordre ? Empêcher à tout prix le projet de la Ligue nationale de rugby (LNR), qui envisage d'organiser le championnat de deuxième division la saison prochaine en pleine semaine, le jeudi et le vendredi, au lieu des week-ends.Ce créneau serait idéal pour les chaînes de télévision désireuses d'éviter la concurrence du Top 14, le championnat de première division. Mais d'un autre côté, il compliquerait la vie de milliers de supporteurs. Certains d'entre eux ont déjà lancé une pétition pour exprimer leur opposition au projet de la LNR, qui prendra sa décision « dans les prochaines semaines », comme l'a annoncé son comité directeur, mardi 3 mars, à Paris.L'idée de cette pétition revient aux Ultras Sapiac, un groupe de 270 supporteurs de l'US Montauban (Tarn-et-Garonne) qui a su collecter plus de 7 000 signatures en provenance de toute la France. Jean-Marie Soula en est le coprésident :« Ce que les membres de la Ligue oublient, c’est qu'à côté des matchs, il y a toute une organisation : en dehors de leur travail, des bénévoles viennent deux ou trois heures à l'avance pour préparer la rencontre, les enfants des écoles de rugby viennent également pour faire les ramasseurs de balles. Mais qu’est-ce que vont en faire leurs parents, si les matchs se terminent le jeudi à 23 heures ? »Et de poursuivre, pour le moins alarmiste :« A terme, la Pro D2 risque de mourir. On risque d'avoir moins d’abonnements, moins d’entrées au stade, moins de recettes à la boutique du club, et moins d'ambiance dans le stade… Si on joue en semaine, les supporteurs qui viennent des différentes villes de notre département ne pourront même pas aller voir nos matchs à domicile. Et je ne parle pas des matchs à l'extérieur ! Nous, les ultras de Montauban, on arrive parfois à se déplacer à quatre bus, mais là, si on joue le jeudi et le vendredi, ce serait fini. »Cette saison, les soirs de match à domicile, l'US Montauban accueille entre 4 600 et 7 500 spectateurs sur 12 000 possibles. Une affluence qui place le stade Sapiac dans la fourchette haute du championnat en compagnie de Pau, Perpignan et Agen, le trio de tête parmi les seize pensionnaires de Pro D2.  A l'évidence, ces affluences ne suffisent pas à la Ligue nationale de rugby. A terme, la LNR souhaiterait principalement augmenter les audiences télés de la Pro D2, qui peinent parfois à atteindre la barre des 100 000 télespectateurs suivant les matchs et les diffuseurs (France 3 Région, Sport+, Eurosport). Ces audiences, la Ligue souhaiterait à l'avenir les améliorer en organisant la Pro D2 sur un créneau différent que celui du Top 14, programmé le week-end. D'où cette possibilité du jeudi et du vendredi pour attirer un diffuseur unique, voire augmenter le montant annuel des droits télés que rapporte la Pro D2, pour l'instant à peine supérieur au million d'euros.Alain Carré, président du club de Colomiers, est l'un des trois dirigeants de Pro D2 présents au comité directeur de la Ligue : « Les clubs ont été consultés, on les a interrogés, une majorité de présidents s'est jusque-là prononcée de manière favorable. De mon point de vue, je pense que ce serait une bonne chose de trouver ce nouveau créneau pour donner une identité à la Pro D2. Ce n’est pas uniquement financier, c’est une question d’exposition. »  Plusieurs points resteraient à trancherCinq chaînes se seraient déjà manifestées pour répondre à la consultation lancée par la Ligue le 18 décembre 2014, en marge de l'appel d'offres concernant le Top 14. Plusieurs points resteraient à trancher : la répartition des matchs entre et le jeudi et le vendredi, l'horaire des rencontres, la présence ou non d'un multiplex permettant un tour d'horizon dans tous les stades ou encore la création d'un magazine d'information sur la Pro D2…« Aujourd'hui, tout est traité entre deux parties, la LNR et la télé, mais nous, on veut faire comprendre qu’il y a une troisième partie et qu’on aimerait bien être consultés, ajoute Jean-Marie Soula, qui souhaite faire entendre la voix des supporteurs. S'il n'y avait pas eu une fuite dans un article du Midi olympique, on nous aurait mis devant le fait accompli pour la saison prochaine. Et puis point barre, “débrouillez-vous”. »Quelques années plus tôt, dès la saison 2004-2005, plusieurs amateurs de football avaient fondé le collectif SOS Ligue 2 - toujours actif - pour lutter également contre la programmation des matchs le vendredi. En vain, jusque-là. Même si quelques-unes de leurs rencontres ont lieu le samedi, les footballeurs de deuxième division française disputent l'essentiel des matchs le vendredi, et certains le lundi. Marc Baget, troisième-ligne de l'AS Béziers, se déclare en tout cas favorable « à un changement de calendrier le jeudi et le vendredi » pour la Pro D2 de rugby :« A partir du moment où on est professionnel, on peut jouer aussi bien le jeudi que le dimanche. Et surtout si le fait d'être vus à la télévision permet aux joueurs d'avoir plus facilement des sponsors personnels. Pour l'instant, pour les joueurs de Pro D2, c'est quasiment le néant. Moi, je suis sous contrat avec Adidas, mais je suis l'un des rares à avoir ce genre de contrat dans mon équipe.»Lentement mais sûrement, depuis 1995, la professionnalisation du rugby fait son œuvre. Même en deuxième division. Adrien Pécout Journaliste au Monde Bataille autour des ressources pétrolières entre la Côte d'Ivoire et le Ghana Vue générale de l'exploitation offshore de la compagnie pétrolière française Total Fina Elf, au large de la capitale Angolaise.Crédits : MARTIN BUREAU / AFPLa Côte d'Ivoire a réclamé la suspension par le Ghana « de toutes opérations d'exploration et d'exploitation pétrolières » dans une zone offshore que les deux pays se disputent, a annoncé lundi 2 février le Tribunal international du droit de la mer (TIDM).Après des mois de vaines négociations, les deux Etats voisins avaient décidé fin 2014 de porter le litige sur leur frontière maritime devant cette juridiction basée à Hambourg ( Allemagne) et relevant de la convention des Nations unies sur le droit de la mer.Abidjan a réclamé jeudi 26 février une série de « mesures conservatoires » en attendant qu'une décision soit rendue sur le fond, exigeant principalement l'arrêt par Accra de toute activité pétrolière « dans la zone litigieuse », selon le communiqué du TIDM.Une date d'audience sur cette question sera fixée « au plus vite », précise le tribunal, qui avait annoncé le 12 janvier la formation d'une chambre spéciale destinée à trancher le litige entre les deux pays, composée de cinq juges acceptés par les parties.Une frontière maritime qui diviseLe Ghana et la Côte d'Ivoire, respectivement les deuxième et troisième économies d'Afrique de l'Ouest, se divisent sur le tracé de leur frontière maritime, qui traverse un gisement de pétrole offshore que les deux voisins souhaitent exploiter.Gros producteur d'or et de cacao, le Ghana a commencé en 2010 à exploiter ses ressources pétrolières dans les champs offshore de l'Ouest, à la limite avec la Côte d'Ivoire, qui produisent environ 100 000 barils par jour.Ces gisements, considérés comme l'une des plus importantes découvertes d'hydrocarbures en Afrique de l'Ouest depuis dix ans, sont exploités par le géant russe Lukoil et son partenaire américain Vanco.La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, aspire à renforcer sa production de pétrole offshore tout en relançant ses secteurs agricole et minier.Le pays, qui produit actuellement 40 000 barils par jour, encourage les compagnies pétrolières à prospecter dans ses eaux, dans l'espoir qu'elles y découvrent des réserves voisines de celles trouvées au large du Ghana.Barrage de Sivens : l'Etat indemnisera le Tarn s'il abandonne le projet initial • Mis à jour le La ministre de l'écologie, Ségolène Royal, s'est engagée à indemniser le département du Tarn s'il abandonnait définitivement le projet initial de barrage de Sivens et renonçait à tout recours contre l'Etat.Dans une lettre datée du 27 février, dont l'Agence France-presse a obtenu copie mardi 3 mars, adressée au président du conseil général du Tarn, Thierry Carcenac (PS), la ministre rappelle sa position : « La réalisation du projet initial » d'une retenue d'eau de 1,5 million de m3, à 50 km au nord de Toulouse, « doit être définitivement abandonnée ».Vendredi, le conseil général doit « organiser un débat » à Albi sur la base de « deux scénarios qui s'écartent sensiblement du projet initial », note-t-elle. Il s'agira de choisir entre des versions allégées du projet, puisque les experts ont évalué les besoins de stockage en eau à 750 000 m3, soit moitié moins que ce qui était prévu.Lire : Barrage de Sivens : Royal enterre le projet initial« Je me suis engagée à ce que l'Etat vous accompagne pour solder financièrement les opérations déjà mises en œuvre au titre du projet initial et qui ne pourront pas être redéployées pour réaliser le nouveau projet (...) », écrit la ministre au président du département. Elle présente l'indemnisation comme une « contrepartie » de l'abandon du projet et de tout recours contre l'Etat.« Elaborer un protocole transactionnel »« Je demanderai à mes services d'élaborer un protocole transactionnel permettant d'indemniser le département pour les dépenses engagées dans le cadre de l'autorisation [du projet initial], en contrepartie de l'abandon définitif et irrévocable des travaux et de tout recours indemnitaire contre l'Etat, en cas de l'annulation de celle-ci [l'autorisation] », écrit-elle.Selon la ministre, l'autorisation du projet initial est « soumise à un risque élevé d'annulation » par la justice administrative. Et l'abandon des travaux déjà engagés « devrait, de plus, permettre d'éteindre la procédure précontentieuse européenne ».Mme Royal s'était impliquée dans ce dossier en septembre, en envoyant une mission d'expertise sur le terrain, à Lisle-sur-Tarn, six semaines avant la mort d'un militant écologiste de 21 ans, Rémi Fraisse, tué le 26 octobre par une grenade offensive de la gendarmerie lors d'affrontements sur le site avec les forces de l'ordre.Le gouvernement a renoncé en janvier au projet originel, contesté depuis des années par des associations locales, et critiqué par la Commission européenne, qui a ouvert à la fin de novembre une procédure d'infraction contre la France pour non-respect de la directive sur l'eau.Lire notre éclairage  : Face-à-face tendu entre anti et pro-barrage à SivensCalendrier scolaire : « Rien n’est joué d’avance », estime l’historien Claude Lelièvre • Mis à jour le Mattea Battaglia L’historien Claude Lelièvre est professeur honoraire d’histoire de l’éducation à l’université Paris-5, et spécialiste des politiques scolaires. Pour lui, « pour vraiment améliorer nos rythmes, il faut aujourd’hui s’atteler aux congés d’été ».La France semble se passionner pour le pont de l’Ascension et la journée de prérentrée des enseignants… Qu’est ce que cette préoccupation dit de l’état de la société ? Du moral des enseignants ?Concernant leur prérentrée, la crispation des enseignants est manifeste. Compréhensible, aussi, puisqu’on a assisté, ces cinquante dernières années, non pas à une réduction de la durée des congés d’été mais à un avancement de la rentrée scolaire. Sous la IIIe République, celle-ci se faisait le 1er octobre, avant d’être anticipée au 15 septembre, puis plus tôt encore… Pas question aujourd’hui, pour de nombreux enseignants, de franchir le Rubicon du 1er septembre.Quant au pont de l’Ascension, le débat n’est pas nouveau non plus : en mars 1994, déjà, l’ancien ministre de l’éducation François Bayrou, qui s’était targué devant les parents de la PEEP d’être « du parti des enfants », modifiait le calendrier scolaire en réduisant la durée des vacances de la Toussaint et en créant un congé de quelques jours à l’Ascension. Un crime aux yeux des chronobiologistes, ces spécialistes des rythmes de l’enfant. Le rétablissement de deux semaines de vacances à l’automne est tout récent – deux ans.Je pense que les enseignants – et les Français en général – ont aujourd’hui le sentiment de ne pas avoir beaucoup de prise sur les grandes questions économiques et sociales. Dès lors, ils tiennent à ce que leurs emplois du temps qu’ils espèrent, eux, maîtriser, ne soient pas trop bouleversés. Si la question du calendrier scolaire et des congés a un tel retentissement politico-médiatique, c’est aussi qu’elle concerne 12 millions d’élèves et, potentiellement, autant voire le double d’adultes. Sans oublier que nous sommes un grand pays centralisé, et donc que le « zonage » est, chez nous, débattu – et décidé – centralement, alors qu’ailleurs, ces mêmes problématiques sont traitées au niveau local.En quoi le calendrier scolaire est-il une question éminemment politique ? Et quels ministres de l’éducation ont osé y toucher ?Pendant un temps, au fond, ces questions n’étaient pas véritablement problématisées. La donne change dans les années 1970 et au début des années 1980, avec les travaux des chronobiologistes et des pédiatres sur les rythmes de l’enfant. Deux locataires de la rue de Grenelle veulent en tenir compte. D’abord Jean-Pierre Chevènement, qui, en 1985, met en place une scansion « sept semaines d’école, deux semaines de congés » en sus des congés d’été. Un calendrier dont certains ont dit qu’il était « idéal » .. mais qui ne dure qu’un an, le temps de l’année scolaire 1986-1987. Son successeur René Monory, très sensible au lobby touristique, rétablit le zonage l’année suivante – celui en trois zones tel qu’instauré en 1972, après un zonage en deux zones en 1968.L’arrivée de Lionel Jospin, lui aussi sensible aux travaux des chronobiologistes, marque une nouvelle étape. La loi d’orientation du 14 juillet 1989 fixe pour objectif le rééquilibrage de la journée, de la semaine et de l’année. En juin 1989, le Conseil supérieur de l’éducation adopte à la quasi-unanimité un calendrier triennal fondé sur cette fameuse alternance « 7/2 ». Une fois encore, le progrès ne dure guère : en février 1991, après des bouchons terribles au retour des congés d’hiver, le premier ministre de l’époque, Michel Rocard, se prononce publiquement pour un retour aux trois zones, allant jusqu’à suggérer qu’on pourrait de nouveau étaler les congés d’été (comme en 1980, avec des départs échelonnés en juin-juillet). Les lobbys touristiques s’engouffrent dans la brèche. Le 28 mars 1991, la France en revient aux trois zones, même si 56 des 62 membres du Conseil supérieur de l’éducation quittent la salle au moment du vote. Depuis, nous sommes restés dans des variations plus ou moins artistiques.La gauche – par la voix de l’ancien ministre de l’éducation, Vincent Peillon –, s’était engagée à ouvrir les discussions sur le calendrier de l’année scolaire en 2015. On y est. Najat Vallaud-Belkacem est-elle selon vous en position de force ?L’ancien ministre Vincent Peillon, interpellé à la rentrée 2013 par un certain nombre de voix du tourisme – industrie, hôtellerie, agents de voyage, automobile, domaines skiables… –, avait effectivement promis d’ouvrir le débat sur le zonage et les vacances d’été en 2015. A l’époque, M. Peillon était empêtré dans la réforme de la semaine et de la journée d’école. Pour Najat Vallaud-Belkacem, le retour à la semaine de 4,5 jours d’école est chose faite – ou presque –, mais la ministre est face à une difficulté nouvelle : Laurent Fabius est un ministre des affaires étrangères très actif sur ces questions, prompt à défendre les intérêts de l’industrie du tourisme – notamment l’avancement d’une semaine des congés de printemps, pour rentabiliser la fin de la saison de ski. Mais contrairement à ce qu’on peut entendre, les lobbys du tourisme ne dictent pas la loi en la matière. On peut s’attendre à des négociations âpres, à géométrie variable, et rien ne me semble joué d’avance.Avec le passage à treize régions, il est question de faire évoluer le périmètre de certaines académies. Peut-on en mesurer l’incidence sur le zonage ?Ce n’est pas la même négociation. On ne sait pas, pour le moment, si on aura une académie par région, ou s’il y aura toujours, comme c’est déjà le cas actuellement, quelques régions avec plusieurs académies. Plus on va dans le sens d’une décentralisation, plus il serait logique d’avoir une académie par région, sauf à rendre très difficile le copilotage. La vraie question qui se pose, c’est celle des pouvoirs des régions par rapport à l’Etat central. Tant que la réponse n’est pas claire, difficile d’anticiper l’évolution du zonage.La France, qui vient de revenir, douloureusement, à la semaine de 4,5 jours d’école, est-elle toujours le mauvais élève en matière de rythmes scolaires ?Une comparaison internationale a été faite en 2010 dans le cadre de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), et je n’en connais pas de plus récente. La France, parmi les 32 pays examinés, faisait partie du quart des pays pour lesquels la durée de l’année scolaire n’excède pas 36 semaines ; nous sommes donc dans le quart de ceux qui ont le plus de vacances, avec une médiane de 38 semaines travaillées. Il n’y a pas à s’enorgueillir de cela. Reste que la France bénéficie d’une meilleure répartition des vacances dites « intermédiaires » aux yeux des chronobiologistes : avec quatre périodes de deux semaines, elle fait mieux que la plupart de ses voisins qui marquent une pause une semaine seulement. Pour vraiment améliorer nos rythmes, il faut aujourd’hui s’atteler aux congés d’été… un chantier pas facile à inaugurer. Mattea Battaglia Journaliste au Monde Amérique Latine : les gagnants et perdants de la baisse du prix du pétrole • Mis à jour le Claire Guélaud La baisse des prix du pétrole risque de compliquer la donne en Amérique latine, région qui a connu en 2014 sa plus faible croissance (1-1,5 %) des cinq dernières années et dont la reprise n’est guère assurée en 2015 (les prévisions variant de - 0,2 % pour Natixis à + 2,3 % pour Coface). Les pays exportateurs nets d’or noir, à l’image du Venezuela et de l’Équateur, souffrent déjà de la dégringolade spectaculaire des prix, tandis que d’autres y voient un facteur de soutien à la consommation et de diminution des coûts de production. Revue de détail des gagnants et des perdants, sachant qu’en moyenne, Euler Hermes évalue à - 0,4 point de PIB l’impact de la chute des cours sur l’activité.Ceux qui y gagnent : l’Amérique centrale et les pays du Cône sud hors Argentine Importateurs nets de pétrole, les pays d’Amérique centrale seront les principaux bénéficiaires de la baisse des prix. Selon une note de blog de deux économistes du Fonds Monétaire International (FMI), Robert Rennhack et Fabian Valencia, de nombreux pays s’adaptent bien au nouvel environnement mondial et en profitent pour réduire les coûts de l’énergie domestique. « Ceci a augmenté le revenu disponible des consommateurs et des entreprises via des coûts de transport et d’énergie meilleur marché. Une politique qui soutient la croissance et réduit les pressions inflationnistes », observent-ils en citant notamment le cas de la Barbade, du Costa Rica et du Guatemala.Au Chili, l’activité ralentit depuis la fin 2013 en raison de la baisse des prix du cuivre dont ce pays est le premier producteur au monde, mais aussi, observe Patricia Krause (Coface), du fait d’une contraction de l’investissement (de l’ordre de 10 % en glissement annuel) et du mauvais moral des chefs d’entreprise pour cause de hausse des impôts. La chute des cours de l’or noir pourrait donner de l’air à l’économie chilienne qui croîtrait d’environ 3 % en 2015, soit nettement moins que dans les années 2004-2013 (+ 4,7 % en moyenne).De même, analyse Daniela Ordoñez (Euler Hermès), les effets bénéfiques de la baisse du prix du pétrole pourraient permettre au Paraguay et, « dans une moindre mesure », à l’Uruguay, de compenser en partie l’impact négatif sur leur économie de la chute des prix agricoles et du ralentissement chinois.Les « ni ni » (ni gagnants ni perdants) : Brésil, Argentine, Pérou et Bolivie A court terme, l’impact de la baisse des prix du pétrole est modeste mais positif au Brésil, en Argentine, au Pérou et en Bolivie dont la balance commerciale s’améliore. A moyen terme, toutefois, les projets d’investissements énergétiques de Buenos Aires et de Brasilia pourraient se trouver sinon compromis, du moins nettement ralentis si les prix de l’or noir devaient rester durablement bas. Or la compagnie brésilienne Petrobras, plongée en plein scandale de corruption, représente, à elle seule 10 % n de l’investissement au Brésil.Ceux qui vont affronter des temps difficiles : Mexique, Colombie, Trinidad et Tobago Bien qu’ils soient producteurs de pétrole, le Mexique et la Colombie - deux économies parmi les plus robustes d’Amérique Latine - ont une production relativement diversifiée et bénéficient de la confiance des investisseurs et des marchés financiers. Trinidad et Tobago affiche un surplus courant de 10 % du PIB et les trois pays ont, selon Coface, accumulé ces dernières années de substantielles réserves. Autant d’éléments qui devraient les aider à faire face à la baisse des prix de l’or noir qui amputera leur croissance de moins de 1,5 point de PIB.Les grands perdants : le Venezuela et l’Équateur La baisse des prix de l’or noir (57,8 % entre le 20 juin 2014 et le 28 janvier 2015 en dollars, selon Coface) est un coup dur pour le Venezuela qui détient les plus importantes réserves prouvées de pétrole au monde. L’or noir représente 95 % de ses exportations et la moitié de ses rentrées budgétaires. Le pays est déjà en pleine crise : l’inflation y a dépassé 60 % en 2014, il manque de réserves et affronte des pénuries de toute nature. La récession continuerait en 2015. Elle serait de l’ordre de 7,5 % au moins, selon Euler Hermès.L’Équateur, dont les fondamentaux économiques et financiers sont plutôt sains, est probablement le deuxième pays latino-américain le plus affecté par la baisse des prix du pétrole, car celui-ci représente la moitié de ses exportations. La perte de revenus pétroliers va creuser le déficit budgétaire et pourrait menacer les projets d’investissement dans la santé et l’éducation. Le gouvernement vient d’annoncer des coupes budgétaires et il a emprunté 7,5 milliards de dollars US à la Chine, observe d’ailleurs l’économiste de Coface. Claire Guélaud Journaliste au Monde Un numéro vert, fil d'Ariane de l'admission post bac data-title="Un numéro vert, fil d'Ariane de l'admission post bac " Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Un peu d'humanité pour colorer la lumière blanche d'un écran d'ordinateur, une écoute et des voix pour porter des conseils, orienter, au mieux, les lycéens sur la plate-forme informatique Admission post bac (APB). C'est le sens du numéro vert (0 800 400 070), ouvert depuis le 16 février et jusqu'au 31 juillet, du lundi au vendredi de 14 h 30 à 17 heures.Dans un petit bureau gris du rectorat de Paris, elles sont trois conseillères d'orientation-psychologues à décrypter pour les 24 000 lycéens parisiens et leurs parents inquiets ou désemparés les finesses du mode de sélection de la machine qui pèsera sur leur avenir. Mardi 3 mars, les trois téléphones tintinnabulent de concert.Serveur en panneC'est ballot ! Cela faisait plus d'un an qu'un journaliste n'avait pas foulé la moquette usée du bureau de l'APB et sournois, le serveur informatique de l'académie choisit ce jour pour tomber en panne. « Admission post bac bonjour ! », chantent toutefois les conseillères en préambule de chaque entretien. Sur les écrans s'affichent cependant des messages moins engageants : « la connexion a été interrompue » ou « le délai d'attente est dépassé ».C'est donc en aveugle, sans pouvoir suivre les pérégrinations numériques des appelants sur la plate-forme, qu'elles guident les futurs étudiants dans les méandres du système. Elles ordonnent les choix, s'assurent que chacun comprend les principales règles de sélection de la machine et optimise leurs chances d'accéder à leurs vœux d'orientation.Six vœux minimumAu bout du fil, une mère s'inquiète du choix de sa fille. L'adolescente s'est prononcée d'une manière ferme pour une école et pas deux. « Le domaine qui l'intéresse est sous tension, il est conseillé de faire six vœux minimum », insiste Françoise Paliod, conseillère. Il est théoriquement possible d'en faire jusqu'à trente-six. A Paris, la moyenne des souhaits formulés par les candidats se situe autour de dix. Le nombre de vœux déposés est un élément clé d'une orientation réussie. En effet, les lycéens qui ne déposeront pas les six souhaits requis par APB passeront après tous les autres.Un jeune homme qui suit une formation en alternance s'étonne de ne pas trouver son établissement dans la liste proposée par le site et par conséquent de ne pas pouvoir terminer de compléter son dossier. « De nombreux établissements privés ne sont pas référencés », reconnaît Mme Paliod ; pour ces élèves, le dédale d'APB se complexifie. « Ils devront nous envoyer un courriel nous expliquant la situation et nous contacterons l'établissement pour que ce dernier demande à se faire référencer sur APB ». Le château de Franz Kafka n'est plus très loin.A lire également APB 2015 : le détail du calendrier de l'orientation post-bacCoup de chance pour ce garçon, le serveur du rectorat vient de repartir. L'e-mail qu'il enverra rejoindra la cinquantaine qui sont en attente. « Il faut compter deux jours d'attente pour un traitement », estime la conseillère. 1 237 messages ont été traités depuis le 20 janvier.A une étudiante fantôme, bachelière en 2014 mais qui n'a pas mis les pieds à la faculté dans laquelle elle avait pourtant obtenu une place, une conseillère rappelle que, dans son cas de « réorientation », les chances de se voir admise dans la fac de son choix s'amenuisent. « L'essentiel de la capacité d'accueil des universités est d'abord pour les nouveaux bacheliers », reconnaît Mme Paliod. La majorité des jeunes qui butent sur le système APB sont ceux qui n'ont pas eu « un parcours classique du fait d'une rupture dans leur scolarité, d'une année sabbatique à l'étranger », précise-t-elle.Les « cas particuliers »Pour être dans les clous d'APB, mieux vaut donc ne pas avoir connu de rupture dans sa scolarité ou de mouvement lorsque l'on opte pour une formation non sélective. A une étudiante lilloise qui se verrait bien étudier des langues à Paris, on conseille ainsi de demeurer dans son académie afin de s'assurer une chance d'avoir une place sur les bancs d'une faculté. La règle est la même pour les Franciliens. Un habitant de Montrouge (Haut-de-Seine), à 10 minutes de Vélib' de l'annexe de Paris I de Tolbiac (13e arrondissement), sera probablement envoyé étudier le droit ou les sciences-humaines à Nanterre, de l'autre côté de Paris. En effet, la logique du système ne prend pas en compte la proximité géographique... mais le rattachement académique.Comme tout système informatique, APB goûte donc peu les cas particuliers. A une élève du lycée parisien Louis-le-Grand, le formulaire demande ainsi de remplir dans un ordre donné les langues vivantes qu'elle étudie : LV1, LV2, LV3. Mais le prestigieux lycée ne fait pas cette différence et l'élève étudie au même niveau l'anglais, l'allemand et le russe. « Les établissements ont une certaine marge de manœuvre dans leur apprentissage », reconnaît Ida, conseillère. Mais la nomenclature nationale prévoit trois niveaux et donc APB également.De l'humain dans l'algorithmeSi le système peut se gripper pour un trop-plein de compétences, il peut se bloquer complètement si le problème se révèle plus aigu. Cette fois, c'est un inspecteur d'académie qui pousse la porte du bureau d'APB pour demander conseil : comment inscrire un lycéen sans papiers, questionne le fonctionnaire ? En somme, comment ne pas bloquer la scolarité d'un adolescent en raison de l'intolérance d'un formulaire numérique alors que la formation est sa meilleure chance d'intégration ? Le système a « bloqué » dès la création du dossier. « Il faudra en référer à des instances plus élevées », répond Ida.Outre jouer les fils d'Ariane et permettre de déjouer les chausses-trapes du dédale APB, intégrer un peu d'humain dans une forêts d'algorithmes est l'autre mission des conseillères d'APB.Retrouvez la rubrique spéciale Admission post bac : www.lemonde.fr/apbPour répondre à vos questions sur l'APB, rendez-vous mercredi 11 mars à 11 h sur le site du Monde.fr pour un chat avec Richard Audebrand, chef du département de l'orientation et de la vie des campus.Eric Nunès width="314" height="157" alt="Jean-Marc Ayrault et Vincent Peillon en visite à l'école Danielle-Gouze-Mitterrand à Cluny, en Bourgogne, en novembre 2013. " Pour la Cour des comptes, le suivi des élèves est cher et inefficace Selon une étude publiée par la Dares en février, la dépense globale de formation destinée aux jeunes a baissé de 4,3 % en 2012 par rapport à 2011 alors que celle en faveur des agents publics, des demandeurs d’emploi, et des actifs occupés du secteur privé a progressé. width="314" height="157" alt="Manuel Valls arrivant à la grande mosquée de Strasbourg accompagné de son président, Ali El-Jarroudi." De nouveaux diplômes universitaires de laïcité vont être créés Dans un premier temps, le portefeuille de l'enseignement supérieur et de la recherche pourrait être repris par Najat Vallaud-Belkacem. width="314" height="157" alt="L'hémicycle du Sénat, le 1er octobre 2014." En situation irrégulière, le meilleur apprenti menuisier de France sera bien récompensé au SénatBasket : Noah ou les quatre façons de dire non à l'équipe de France • Mis à jour le « Moi, ma priorité, c'est ma carrière. (…) L'équipe de France, c'est une super expérience, mais ça n'a jamais été ma priorité. »Cette fois, on ne pourra pas reprocher à Joakim Noah de louvoyer. Dans un entretien paru mercredi dans L'Equipe, le pivot des Chicago Bulls semble préparer le terrain à une nouvelle absence en équipe de France de basket durant l'Euro (4-20 septembre), dont les phases finales auront lieu à Lille.Les joueurs NBA ont quelque chose d'une malédiction pour l'équipe de France de basket. Physiques de titan, expérience du plus haut niveau, capacité à emballer un match, mais aussi présence intermittente qui rend illusoire la constitution d'un groupe sur la durée. Chaque année, l'encadrement des Bleus tente de convaincre ses « Américains » de participer aux compétitions internationales. Mais se heurtent à quatre types d'obstacles :Ceux qui cherchent un contrat en NBALa majorité des onze Français évoluant en NBA ne sont pas des joueurs majeurs dans leur club ni dans la Ligue nord-américaine : leur situation est précaire. Lorsqu'ils arrivent en dernière année de contrat, ils sont en situation de « free agent ». Ils préfèrent alors rester aux Etats-Unis pour convaincre leur franchise de les garder et par peur de se blesser. L'été suivant, rebelote : ils peuvent être tenus de participer à des camps d'entraînement l'été pour se faire remarquer ou pour convaincre leur club de les garder. En 2014, Ronny Turiaf, en fin de contrat avec les Clippers de Los Angeles, avait assumé de ne pas participer à la Coupe du monde, expliquant :« Je souhaite recentrer mes objectifs, prendre ma carrière pleinement en mains et prendre soin de mon corps et de moi cet été. »Comme Kevin Séraphin l'expliquait en 2013 : « Ils ne te disent pas vraiment les trucs, mais on te le fait comprendre. » Ce à quoi Vincent Collet avait répondu : « Séraphin dit qu'il ne vient pas parce qu'il veut travailler. Comme si nous, on ne travaillait pas. » La Fédération française doit en outre prendre elle-même en charge l'assurance de ces joueurs, pour les protéger en cas de blessure.Ceux qui sont un peu blessésLes franchises NBA sont particulièrement chatouilleuses sur l'outil de travail de joueurs payés plus d'un million d'euros par an. Les stages de préparation de l'équipe de France sont souvent perturbés par les allers-retours aux Etats-Unis de joueurs à qui les employeurs demandent de revenir passer des examens, leur confiance en la médecine française étant souvent très relative. Cela a souvent été le cas de Tony Parker. Un genou qui couine, comme Ronny Turiaf en 2010, ou un doigt qui menace de casser, comme Tony Parker en 2006, sont généralement des raisons suffisantes pour que l'employeur américain demande au joueur de ne pas disputer de matchs internationaux. Souvent avec l'assentiment de la Fédération, qui sait qu'elle ne reverra jamais son joueur si la blessure empire pendant la compétition estivale.Ceux qui sont retenus par leur employeurEn NBA, les San Antonio Spurs et leur entraîneur Gregg Popovich se singularisent par leur intérêt pour le basket international. Ils n'ont pas l'impression que leur joueur perd son temps lorsqu'il dispute une compétition internationale, ce qui a souvent aidé Tony Parker à se libérer l'été et a, à l'inverse, contribué à la fidélité du Français envers la franchise texane.D'autres équipes, comme les Chicago Bulls ou les Dallas Mavericks (par lesquels sont passés cinq joueurs français) refusent souvent de libérer leurs joueurs par crainte d'une blessure et par désintérêt pour ce basket différent. En 2009, Joakim Noah avait disputé quelques matchs de préparation avant de rentrer en Illinois à contrecœur. Cette attitude est de moins en moins fréquente de la part des franchises NBA, davantage tournées vers l'étranger aujourd'hui qu'il y a dix ans. Ceux qui n'ont pas vraiment de raisonsJoakim Noah assume, notamment dans ses interviews à la presse américaine, être davantage un « citoyen du monde » qu'un joueur de l'équipe de France. Une position iconoclaste qui lui vaut un certain désamour en France, où le joueur de 30 ans n'a jamais vécu, mais qui a l'avantage d'être sincère.Certains internationaux en puissance ont parfois trouvé des excuses peu convaincantes. Ainsi d'Alexis Ajinça qui, en 2014, a refusé la sélection en raison de l'accouchement de sa femme prévu pendant la compétition bien que la Fédération lui ait proposé « des aménagements possibles ». En 2013, le pivot des Indiana Pacers, Ian Mahinmi, a décliné en protestant contre un présumé manque de communication de la part du staff de l'équipe de France.Michel Sapin prévoit une inflation zéro pour 2015 • Mis à jour le S'exprimant devant la commission des finances du Sénat, Michel Sapin a annoncé mercredi 4 mars tabler sur une inflation de zéro en 2015 pour la France. Les prévisions initiales du gouvernement misaient sur une inflation de 0,9 %. A la fin de 2014, l'inflation était à son plus bas niveau depuis cinq ans, selon l'Insee. Cette faible dynamique des prix – qui n'est pas limitée à la France – nourrit toutefois les craintes de voir la zone euro s'enfoncer dans un scénario déflationniste à la japonaise.Voir notre décryptage : Le cercle infernal de la déflation en trois étapesDéficit public à moins de 4,4 % du PIBLors de cette intervention, le ministre a également assuré que le gouvernement respecterait « largement l'objectif de 4,4 %, c'est-à-dire que nous serons en dessous des 4,4 % ». Paris prévoyait de réduire le déficit à 4,1 % à la fin de l'année, après 4,4 % à la fin de 2014. La trajectoire des finances publiques actualisée à la fin de 2014 tablait ensuite sur un déficit de 3,6 % à la fin de 2016 puis de 2,7 % en 2017.La Commission européenne a recommandé la semaine dernière à la France de ramener son déficit public à 4 % du produit intérieur brut à la fin de cette année, à 3,4 % à la fin de 2016 et à 2,8 % à la fin de 2017.Voir : Bruxelles fixe de nouveaux objectifs de réduction de son déficit à la FranceSivens : 200 manifestants pro-zadistes bloqués à Gaillac • Mis à jour le La gendarmerie bloquait, mercredi 4 mars dans le centre ville de Gaillac (Tarn), quelques 200 manifestants qui cherchaient à former un « convoi alimentaire » vers le site du projet de retenue d'eau de Sivens. Ces manifestants, opposés au projet, souhaitaient approvisionner en vivres leurs camarades, une quarantaine de zadistes, qui subissent depuis lundi le blocus d'une centaine d'agriculteurs favorables au projet.Pour beaucoup de membres du syndicat majoritaire FNSEA, ces agriculteurs entendent mettre la pression sur les zadistes et sur l'Etat jusqu'à la réunion du conseil général du Tarn, vendredi à Albi, qui aura pour ordre du jour les alternatives au projet initial de barrage.Les sympathisants des zadistes se sont réunis en début d'après-midi sur la grande place de Gaillac, ville située à une vingtaine de kilomètres de Sivens. Les gendarmes qui les ont laissé pénétrer la place de la République ont ensuite fermé toutes les issues pour empêcher les manifestants de partir en convoi avec leurs cageots de victuailles vers la ZAD (« zone à défendre »).Eviter tout contact entre pro et antibarrageLe préfet du Tarn, Thierry Gentilhomme, avait averti dès mardi que son objectif était « d'éviter absolument un contact » entre pro et antibarrage. Une source préfectorale avait rappelé avec force mercredi que l'administation jugeait « hors de question que le convoi ait accès à la ZAD ».« Des poireaux, pas des fachos », scandaient à Gaillac les pro-zadistes, constatant qu'ils étaient confinés sur la place.A plusieurs reprises, des manifestants tentant de forcer le passage ont été repoussés à l'aide de boucliers par des gendarmes en tenue d'intervention. A 15 h 30, ces frictions avaient donné lieu à des échauffourées, mais sans véritable affrontement. Des discussions étaient en cours peu avant 16 heures entre la mairie de Gaillac, les manifestants et les responsables des forces de l'ordre, pour qu'un camion de la mairie prenne en charge le ravitaillement destiné aux zadistes et l'emporte jusqu'à Sivens.Total va rapatrier neuf filiales situées dans des paradis fiscaux • Mis à jour le Total a publié, mercredi 4 mars, la liste complète des 903 filiales qu'il consolide dans ses comptes. Le groupe dit « travaille[r] au retrait effectif » de neuf d'entre elles situées dans des paradis fiscaux d'ici à la fin de 2016.Régulièrement épinglé pour le faible montant des impôts payés en France, le goupe répliquait par la voix de M. Pouyanné qu'il s'en acquittait « dans les pays où il fait ses résultats ». Le groupe rappelle mercredi que, depuis 2012, quatorze de ses filiales implantées « dans des pays considérés comme des paradis fiscaux », selon ses propres critères, à savoir les Bermudes et les îles Caïmans, ont été retirées. Elle seront désormais situées en France ou aux Pays-Bas.Dix filiales resteront aux Bermudes et aux Iles CaïmansToutefois Total rappelle que, « pour des raisons opérationnelles ou juridiques, notamment dans les cas où Total n'est pas l'actionnaire décisionnaire dans les sociétés en question », il n'est « pas envisageable » de fermer la totalité des filiales situées dans ces pays. Au 31 décembre 2014, le groupe a identifié 19 filiales susceptibles d'être retirées des Bermudes et des îles Caïmans. Neuf d'entre elles seront rapatriées en Europe d'ici à la fin de 2016, a précisé le groupe.Lire : Total veut s’adapter à la baisse du prix du pétroleA la fin de janvier M. Puyanné avait expliqué que le groupe n'était pas dans ces paradis fiscaux « pour des raisons d'optimisation fiscale, mais pour des raisons comptables, ou juridiques », comme la possibilité d'y tenir des comptes en dollars, ce qui est impossible en France, mais l'est aux Pays-Bas. La liste des neuf cent trois filiales est consultable sur le site Internet de Total et figurera dans son document de référence.Total fait part de cette décision alors que l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques, a fait de la lutte contre l'optimisation fiscale une de ses priorités. En octobre 2014, sous l'égide de cette institution, plus de quatre-vingts pays ont accepté de mettre en place un échange automatique d'informations financières d'ici à 2017-2018, avec pour objectif que chaque administration fiscale ait connaissance des avoirs financiers placés à l'étranger par les contribuables dont elle a la charge. La justice interdit la commercialisation du DVD de Dieudonné « Le Mur » • Mis à jour le Le tribunal de grande instance de Paris a interdit, mercredi 4 mars, la commercialisation du DVD du spectacle de Dieudonné Le Mur, dont la représentation avait déjà été interdite, a-t-on appris auprès de l'avocat de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).Saisi par la celle-ci, le tribunal a jugé certains passages du DVD constitutifs de provocation à la haine et à la violence, d'apologie et contestation de crimes contre l'humanité et d'apologie des délits de crimes de collaboration avec l'ennemi. Le tribunal a ordonné le retrait du DVD de la vente et l'interdiction de sa commercialisation, des mesures rares. Dieudonné et les productions de la Plume ont en outre été condamnés à verser solidairement 5 000 euros de dommages et intérêts à la Licra et 2 500 euros pour les frais de justice.En janvier 2014, plusieurs arrêtés avaient été pris dans plusieurs villes de France pour interdire les représentations de ce spectacle. Dieudonné les avait contestés devant la justice administrative, jusqu'au Conseil d'Etat, qui avait confirmé la validité des arrêtés.Deux jugements en attenteL'humoriste s'était ensuite engagé à ne pas reprendre les passages attentatoires à la dignité humaine et de nature à provoquer à la haine et à la discrimination raciale, mais le Conseil d'Etat avait de nouveau validé l'interdiction d'une autre représentation. Il n'a depuis plus joué ce spectacle, mais le DVD a été mis en vente sur son site en juillet.Par ailleurs, le 18 mars, le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement concernant les poursuites engagées contre Dieudonné pour apologie du terrorisme pour son message sur Facebook « Je me sens Charlie Coulibaly », posté le 11 janvier, alors que des millions de personnes défilaient en France afin de rendre hommage aux 17 victimes des attentats ayant visé Charlie Hebdo, des policiers et des juifs. Dieudonné attend enfin un jugement pour ses propos sur le journaliste de France inter Patrick Cohen, qui doit être rendu le 19 mars.Célèbre pour sa « quenelle », geste interprété comme un salut nazi inversé par des associations mais qu'il présente comme une manifestation « antisystème », Dieudonné a déjà été condamné à sept reprises pour injure ou provocation antisémite.Entreprise cherche cadre, « pour les caricatures et contre le communautarisme » • Mis à jour le   Une entreprise qui recherche la perle rare sur le site de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres), quoi de plus normal ? Mais lorsque celle-ci précise dans son annonce que le ou la candidate devra être diplômé d’une grande école de commerce − ou équivalent − mais aussi « pour les caricatures et contre le communautarisme », il n’en fallait pas moins pour affoler les réseaux sociaux.L’annonce de la société PLES Convergence, un cabinet de conseil en recrutement parisien spécialisé dans les nouvelles technologies, publiée le 23 février, a été retirée une semaine plus tard. « Il y a eu un énorme buzz sur Twitter et des gens nous ont appelés pour nous avertir », reconnaît Bertrand Méhert, directeur adjoint de l’Apec.Atterré par l’ampleur de la polémique, le dirigeant de l’entreprise, Sylvain Lagarde, se défend de toute prise de position politique : « J’ai voulu faire un trait d’humour, rien de plus. C’est dommage que cela prenne de telles proportions ». Le dirigeant assure « ne faire aucune discrimination à l’embauche », privilégiant des « traits de personnalité à un cursus universitaire précis ».Si Sylvain Lagarde reconnaît une certaine « maladresse », il ne renie pas le fond de la phrase controversée. « Je suis républicain et laïc. Nous sommes une petite structure et j’ai besoin de partager certaines valeurs avec mes employés. Je dois pouvoir rire de tout avec eux », poursuit-il.Or, si ce trait de personnalité n’était, évidemment, pas le seul requis, il figurait en tête du profil recherché. Le patron de PLES Convergence plaide la méprise. « C’est une phrase plus courte que les autres que j’ai placée en premier mais ce n’est pas le plus important », explique-t-il. Un poil agacé, Sylvain Lagarde se revendique « anti-extrémiste » et assure que de nombreuses personnes ont postulé pour ce poste « parce qu’ils trouvaient cela drôle ». Il dénonce « une atteinte à la liberté d’expression ».InfractionL’Apec, qui a retiré cette offre d’emploi, ne partage pas cet avis. « Ces critères ne sont pas conformes à l’esprit de la loi, notamment sur la discrimination », rappelle Bertrand Méhert. Sur ce point, les textes sont clairs. Le code du travail interdit les discriminations à l’embauche basées sur quinze critères, dont celui des opinions politiques et des convictions religieuses.L’infraction est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende pour les personnes physiques (225 000 euros pour les personnes morales). « Chez nous, les employeurs ne recrutent qu’en fonction des compétences des candidats », affirme-t-il.Mais alors comment cette petite annonce a -t-elle pu être publiée sur le site ? Jusqu’à peu, le mot « caricature » n’était pas banni par le logiciel de modération du site. C’est désormais chose faite.Cet épisode en rappelle un autre. Début février, l’agence NSL Studio avait publié une offre d’emploi pour un graphiste « si possible pas juif ». Le salarié à l’origine de cette annonce fait depuis lundi l’objet d’une procédure de licenciement.Yohan BlavignatLa justice française confirme l'extradition du Kazakh Moukhtar Abliazov La Cour de cassation a confirmé mercredi 4 mars les demandes d'extradition du Kazakh Moukhtar Abliazov, prisonnier détenu en France et réclamé par la Russie et l'Ukraine. Cet ancien oligarque est soupçonné d'avoir détourné plusieurs milliards d'euros lors d'opérations dans ces deux pays. La Cour de cassation accrédite ainsi la décision de la cour d'appel de Lyon, qui avait validé le 24 octobre l'extradition du ressortissant kazakh. Le gouvernement français devra désormais décider ou non de cette extradition, par un décret qui pourra être contesté devant le Conseil d'Etat.Lire (édition abonnés) : Le Kazakh aux deux visagesDétenu depuis le 1er août 2013 à la maison d'arrêt d'Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône), Moukhtar Abliazov est suspecté d'escroquerie à grande échelle au détriment de la banque kazakhe BTA, qu'il dirigeait et dont il fut l'actionnaire majoritaire entre 2005 et 2009, avant sa nationalisation. Le préjudice total s'élèverait à près 4,4 milliards d'euros, selon la BTA. La banque a notamment déposé 11 plaintes devant la Haute Cour de justice d'Angleterre, qui lui a donné raison sur certains points. Une part de ces activités frauduleuses auraient été commises en Russie et en Ukraine, par le biais d'entreprises offshore, installées notamment aux Seychelles.M. Abliazov avait fui son pays en 2009, pour se réfugier dans un premier temps en Grande-Bretagne, où il a obtenu l'asile politique. En 2012, l'opposant a quitté l'île, où il avait été condamné à vingt-deux mois de prison pour outrage à magistrat. Le ressortissant kazakh a finalement été arrêté le 31 juillet 2013, dans les Alpes-Maritimes.Le chef de l'un des cartels mexicains les plus violents arrêté • Mis à jour le Moins d'une semaine après la capture du narcotrafiquant le plus recherché du Mexique, les forces mexicaines de sécurité ont capturé mercredi 4 mars au matin Omar Treviño, chef du cartel criminel des Zetas, l'un des plus violents du Mexique, dans l'Etat du Nuevo Leon (Nord-Est).Surnommé « Z-42 », Omar Treviño, âgé de 41 ans, dirigeait l'organisation depuis juillet 2013. Il a été capturé vers 4 heures du matin dans la ville de San Pedro Garza Garcia, une banlieue industrielle de Monterrey, capitale de l'Etat, a-t-on indiqué de sources gouvernementales. Aucun coup de feu n'a été tiré pendant son interpellation, menée conjointement par des militaires et la police fédérale. Les autorités mexicaines avaient mis sa tête à prix pour près de 2 millions de dollars, et les Etats-Unis offraient de leur côté 5 millions de dollars.Il est accusé au Mexique de délinquance organisée et port d'armes à feu dont l'usage est limité à l'armée. Aux Etats-Unis, il était recherché par l'Agence de lutte contre la drogue américaine (DEA) pour trafic de cocaïne. Selon les autorités américaines, Omar Treviño est aussi responsable de plusieurs enlèvements et meurtres dans la ville frontalière de Nuevo Laredo entre 2005 et 2006.Traite de migrantsLes Zetas, une bande criminelle fondée par des déserteurs des forces d'élite de l'armée, agissent principalement dans l'est du Mexique et se consacrent au trafic de drogues, mais également à la traite et à l'extorsion de migrants tentant de rejoindre les Etats-Unis. Connu pour ses méthodes brutales, notamment les décapitations, le groupe se trouve actuellement affaibli par la lutte armée qui l'oppose depuis 2010 à ses ex-alliés du cartel du Golfe et l'arrestation de ses principaux dirigeants au cours des trois dernières années.Le 13 juillet 2013, des éléments de la marine avaient capturé le frère d'Omar Treviño « Z-40 », Miguel Angel Treviño, qui avait pris la tête de l'organisation après que des militaires eurent abattu Heriberto Lazcano, alias « El Lazca », l'un des fondateurs de l'organisation, qu'il dirigeait à l'époque.Vendredi dernier, c'est Servando Gomez, dit « la Tuta », qui a été capturé dans une maison d'un quartier populaire de Morelia. La tête du dirigeant du cartel des Chevaliers templiers, considéré comme le criminel le plus recherché du pays, était mise à prix à 30 millions de pesos (1,8 million d'euros) par le gouvernement. A la tête d'une organisation mafieuse spécialisée dans le trafic de méthamphétamines vers les Etats-Unis, il opérait dans l'Etat du Michoacan.Ces captures à quelques jours d'intervalle apparaissent comme des victoires pour le gouvernement du président Enrique Peña Nieto, depuis son arrivée au pouvoir, en 2012. La violence continue toutefois à faire rage dans le pays. Plus de cent mille personnes ont péri au Mexique dans les violences liées au trafic de drogue depuis 2007, lorsque le gouvernement a lancé une vaste offensive militaire contre les cartels.La surprenante rédemption du style gothique • Mis à jour le Alice Pfeiffer Du noir, du noir et encore du noir. Du cuir à toutes les sauces, des cols roulés cloutés, des chaussures plateforme… La collection monochrome d’Alexander Wang s’inspire librement de la mode gothique, et en particulier de sa résurgence auprès d’ados à l’humeur mortifère dans les années 1990. Ainsi, dans sa livrée automne-hiver 2015-2016, le créateur américain multiplie les références victoriennes et punks, à la croisée des univers de Morticia Addams (la mère de la famille Addams), de Marilyn Manson et du groupe Kiss.Depuis sa collaboration avec H&M l’an dernier (un astucieux mélange de tuniques sombres et de claquettes de piscine), le style Wang est même rebaptisé « health goth ». Le terme désigne l’alliance entre une imagerie sépulcrale et les codes esthétiques du fitness. Ce « gothique sain » suscite l’enthousiasme des blogueurs spécialisés dans la mode. « On peut être fasciné à la fois par la décomposition des corps et par nos abdos fessiers », exulte l’un d’eux. S’exprimant dans les coulisses de son dernier défilé, Wang a estimé que la tendance « health goth » reflète notre rapport actuel au vêtement. « Je n’aime pas le sport mais j’aime porter des tenues de sport », a-t-il résumé en une phrase. La formule pourrait tout aussi bien s’appliquer au gothique.A chacun sa touche de noirceurQu’il soit opportuniste ou bien dans l’air du temps, une chose est sûre, ce retour du gothique répond à la perpétuelle quête de renouvellement de la mode. Et le plus souvent, il s’exprime par petites touches, presque homéopathiques. Chez Giles Deacon, le rouge à lèvres sombre utilisé dans son dernier défilé apporte relief et romantisme à son excentricité britannique. Réputé pour ses lignes sportswear passéistes, le Chypriote Nasir Mazhar a, lui, choisi d’injecter de la noirceur dans ses pièces pour leur donner une nouvelle maturité… et sans doute une nouvelle valeur marchande, cette couleur ayant souvent la faveur des consommatrices.Dans les années 1990, la griffe japonaise Comme des Garçons avait multiplié les références sombres mais c’est le Californien Rick Owens qui a introduit le gothique dans la mode urbaine des années 2000. Du noir, oui, mais sur de la fourrure et porté avec des baskets ; du cuir, d’accord, mais du cuir rare et sur la poitrine quasi-absente d’une jeune femme androgyne. Alice Pfeiffer Pour Taubira, les propos du maire de Tourcoing sont des « déchets de la pensée humaine » • Mis à jour le La réponse est plus que cinglante. La garde des sceaux a qualifié, mercredi 4 mars, de « déchets de la pensée humaine » les propos de M. Darmanin, député et maire Union pour un mouvement populaire (UMP) de Tourcoing, qui avait déclaré la veille que Mme Taubira était un « tract ambulant pour le FN [Front national] » :« Lorsqu'une personne est à ce point pauvre, indigente, moralement, politiquement, culturellement, lorsqu'une personne est à ce point indifférente aux dégâts considérables qu'elle peut produire par ses paroles, qui sont des insultes, qui sont surtout des déchets même de la pensée humaine, je n'en attends rien. »« Pas éclairés par l'idéal républicain »« Franchement, je trouverais pitoyable que malgré son jeune âge — peut-être même du fait de son jeune âge —, sans doute à cause de la déliquescence de son parti, il en soit contraint à s'exprimer, à tenir des propos qui ne sont pas éclairés par l'idéal républicain, qui a quand même été porté par sa famille politique pendant un temps », a-t-elle ajouté à l'issue du conseil des ministres.Christiane Taubira a dénoncé des propos « assombris au contraire par une espèce de trépidation envieuse vis-a-vis d'un parti politique qui, de toute façon, est plus doué que le sien pour susciter et pour ramasser tous les mécontentements et toutes les fureurs ».Gérald Darmanin a provoqué de vives réactions à gauche, notamment du premier ministre, Manuel Valls, devant l'Assemblée nationale, en déclarant :« Si vous pensez que Taubira n'est pas un tract ambulant pour le FN mis en avant par François Hollande, c'est que vous n'avez pas compris le cynisme des socialistes. La politique pénale menée par Mme Taubira, c'est tout ce qui fait monter le FN. »« La violence est l'arme des faibles » Le président du groupe des députés UMP, Christian Jacob, a qualifié d'« ignobles » les propos de Mme Taubira, « teintés de haine et de mépris ». « On voit que la violence est l'arme des faibles », a déclaré M. Jacob, appelant le premier ministre à « se désolidariser de ces déclarations ».Le député UMP Xavier Bertrand a lui réagi sur Twitter :Les propos de Christiane #Taubira sur @gdarmanin ne sont pas dignes d'un ministre de la République.— Xavier Bertrand (@xavierbertrand)La Chine attend plus que le départ du président du comité Nobel de la paix • Mis à jour le Pékin attend plus de garanties d'Oslo. La déchéance du président controversé du comité Nobel de la paix, Thorbjørn Jagland, n'améliorera pas les relations sino-norvégiennes, a averti Pékin mercredi 4 mars. Lire notre éclairage : Dans les coulisses du prix Nobel de la paixA la tête du comité depuis 2009, le Norvégien de 64 ans a été mercredi rétrogradé au rang de simple membre du comité alors qu'il souhaitait ouvertement être reconduit. M. Jagland s'était attiré les foudres de la Chine en 2010 avec la remise du prix Nobel de la paix au militant des droits de l'homme Liu Xiaobo, emprisonné pour « subversion ».La Chine attend des gestes de la NorvègeLes positions de la Chine sur le prix Nobel et ses relations bilatérales avec Oslo « ne sont pas sujettes à changement », a souligné mercredi Mme Hua Chunying, porte-parole du ministère des affaires étrangères. La Chine maintient qu'il appartient à la Norvège de faire des gestes pour normaliser leurs relations. Mme Hua s'est par ailleurs refusée à dire si le départ de M. Jagland avait fait l'objet de discussions entre les deux pays.Alors même que le gouvernement norvégien fait valoir qu'il n'exerce aucun contrôle sur les décisions du comité Nobel, la Norvège a subi nombre de représailles. Les autorités chinoises ont bloqué des cargaisons entières de saumon norvégien et les citoyens norvégiens sont exclus du dispositif chinois de visas de transit de soixante-douze heures. Avant le Mondial féminin, les Bleues s'échauffent à l'Algarve Cup • Mis à jour le Anthony Hernandez C'est un trophée que les Bleues n'ont pas encore à leur tableau de chasse. Du 4 au 11 mars, l'équipe de France féminine de football tentera de remporter sa première Algarve Cup. Si la liste des vainqueurs (Norvège, Suède, Chine, Etats-Unis et Allemagne) de ce tournoi amical annuel, organisé depuis 1994, laisse augurer du prestige de la compétition, il vaudrait cependant peut-être mieux pour les Française qu'elles évitent d'ajouter leur nom au palmarès cette année. En cinq éditions organisées en année de Coupe du monde (1995, 1999, 2003, 2007 et 2011), aucune sélection n'a réussi le doublé Algarve Cup et Mondial.>> Lire : Mondial 2015, un groupe prenable pour les BleuesEn présence du Brésil, des Etats-Unis (détenteurs du record de victoires avec neuf trophées), de l'Allemagne, du Japon ou de la Suède, une place parmi les quatre premiers serait tout de même un signal fort quant à la qualité des footballeuses tricolores. La compétition se déroule en trois groupes de quatre : la France est dans la poule C avec le Japon, champion du monde en titre, le Danemark et le Portugal, qu'elle affronte ce soir à 19 heures. Selon un système un peu complexe, les deux meilleurs premiers se rencontrent en finale. Les autres disputent ensuite des matches de classement de la 3e à la 12e place.Née trois ans après l'organisation de la première Coupe du monde féminine, en 1991, l'Algarve Cup n'a pas d'équivalent dans le football masculin. Ce sont les fédérations suédoise, norvégienne et danoise qui sont les instigatrices du tournoi. « Les Nordiques voulaient une compétition pour préparer dans de bonnes conditions leur saison, qui est décalée par rapport au reste de l'Europe à cause du climat. Au fur et à mesure des éditions et des équipes invitées, la renommée de ce rendez-vous a grandi », explique Sonia Bompastor (200-2013), ex-internationale française aux cent cinquante-six sélections. Pour l'actuelle directrice de la formation féminine de l'Olympique lyonnais, l'Algarve Cup est la compétition idéale pour se jauger entre équipes nationales de haut niveau. « Dans l'esprit des joueuses, ce tournoi arrive juste après la Coupe du monde, l'Euro et les Jeux olympiques. De plus, c'est une belle répétition en année de Mondial. Avec des matches rapprochés, tous les deux jours, qui sont l'occasion de faire des tests et d'essayer de jeunes joueuses », livre-t-elle.LE MONDIAL EN VUEAprès leur entrée dans la compétition mercredi face au Portugal, leur troisième match face au Japon, champion du monde en titre, lundi 9 mars, les joueuses de Philippe Bergeroo termineront la compétition le 11 mars avec une quatrième rencontre en une semaine face au Danemark. « Le rythme est intense et sollicite les organismes. Il est nécessaire d'avoir un groupe étoffé en nombre et en qualité pour y briller. A mon époque, notre effectif ne l'était pas assez. Cette année, le sélectionneur dispose d'un groupe élargi », estime Sonia Bompastor.Disputée dans la douceur de la célèbre région touristique portugaise, dans le sud du pays, la compétition présente des attraits indéniables qui permettent d'oublier ce rythme de jeu un peu fou. « L'environnement est très agréable, les paysages paradisiaques et les hôtels dans lesquels logent les équipes sont le long des plages... Le contexte est parfait », décrit Sonia Bompastor. Pour certaines des vingt-trois joueuses sélectionnées par Philippe Bergeroo, le tournoi n'aura rien d'un camp de vacances : les derniers tickets pour la Coupe du monde, organisée au Canada du 6 juin au 5 juillet, restent à prendre. Anthony Hernandez Journaliste au Monde 1,7 tonne de munitions de la Première Guerre mondiale découverte dans la Somme Soixante et une bombes de tranchée de 16 kilogrammes, quarante-trois grenades, quatre obus de 75 mm, deux obus de 84 mm... Cet arsenal de guerre n'a pas été retrouvé chez un collectionneur mais bien sur le tracé d'un futur gazoduc entre Chilly (Somme) et Ressons-sur-Matz (Oise). La préfecture de la Somme a annoncé que 1,7 tonne de munitions de la première guerre mondiale avait été mise au jour, mardi 3 mars.La découverte en a été faite au cours « des fouilles préventives effectuées par la société Géomines pour le compte de GRT Gaz sur le tracé du futur gazoduc Artère du Santerre », peut-on lire sur le site de la préfecture, qui précise que « trois démineurs du centre de déminage d'Amiens se sont rendus sur place avec un camion pour récupérer et transporter ces munitions au dépôt de Vimy » (Pas-de-Calais). « Une tranchée se trouvait à cet endroit »Selon Eric Lagier, responsable de l'audit pyrotechnique pour le chantier de la conduite de gaz Artère du Santerre, interrogé par le Courrier Picard, « tout laisse à penser qu'une tranchée se trouvait à cet endroit et que ce point servait à stocker les armes. »Seules deux des bombes de tranchée étaient amorcées, prêtes à l'emploi, les autres étaient en position de stockage. « La route communale entre Lihons et Chilly a été fermée à la circulation, par arrêté municipal, pendant la durée du chantier » de déminage, informe le communiqué de la préfecture.Trois semaines plus tôt, dans le même département, 310 obus allemands d'un poids total de 2,2 tonnes avaient été découverts près de la salle des fêtes d'Allaines.L’embellie se confirme pour l’économie allemande • Mis à jour le Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Farida Belghoul mise en examen pour complicité de diffamation envers un fonctionnaire public • Mis à jour le Cyril Ouzoulias et Mattea Battaglia L’opposante aux « ABCD de l’égalité » Farida Belghoul sanctionnée par l’éducation nationaleCette ancienne figure de proue de la jeunesse immigrée, était partie en guerre contre les « ABCD de l’égalité », un dispositif de lutte contre les inégalités filles-garçons expérimenté dans quelque 600 classes, avant d’être interrompu avant l’été 2014. Un nouveau « plan d’action pour l’égalité entre filles et garçons » a été divulgué, mardi 25 novembre 2014, par la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Une centaine de « pistes pédagogiques » ont été rendues publiques, avec la volonté manifeste de rendre le sujet de l’égalité entre les sexes consensuel, en tout cas de dédramatiser au maximum l’enjeu après des mois de crispations.Un plan pour l’égalité filles-garçons sans mauvais « genre » Cyril Ouzoulias Journaliste au Monde Mattea Battaglia Journaliste au Monde Marine Le Pen a « très envie » d’être candidate aux régionales • Mis à jour le Olivier Faye   Doullens (Somme), envoyé spécialMarine Le Pen assure avoir « très envie » de se présenter aux régionales en décembre. Au détour d'un déplacement en Picardie dans le cadre de la campagne pour les élections départementales des 22 et 29 mars, la présidente du Front national est revenue sur sa possible candidature aux régionales, en décembre, dans la nouvelle région Nord-Pas-de Calais-Picardie.« J'ai très envie de partir à cette bataille, a assuré Mme Le Pen, jeudi 5 mars, à Doullens (Somme). Je suis attachée aux habitants de cette région. Je suis une battante, et quand on est une battante on a toujours envie de partir à la bataille. » Les chances de victoire du FN dans cette région, où il devra notamment affronter l'UMP Xavier Bertrand, sont grandes.La présidentielle reste la prioritéLa présidente du FN a néanmoins précisé que son choix n'était pas encore arrêté. « Cette décision engage l'ensemble du mouvement car ces élections interfèrent avec la campagne présidentielle en terme de calendrier », explique-t-elle. Les têtes de liste du Front national pour ce scrutin seront investies fin avril par le bureau politique du mouvement, date à laquelle Mme Le Pen devrait faire part de sa décision.La gestion de la région pourrait être compliquée en raison de la fusion opérée entre Nord-Pas-de-Calais et Picardie dans le cadre de la réforme territoriale, explique-t-on au FN. Une donnée qui n'incite pas à se lancer dans la bataille à tout juste 18 mois de l'élection présidentielle, véritable priorité de Marine Le Pen.« Le FN est devenu le parti du prolétariat du secteur privé »  Olivier Faye Oui, « Charlie Hebdo » est obsédé par l’islam • Mis à jour le par Damien Boone, docteurs en sociologie politique et Lucile Ruault, doctorante en sociologie politiqueÀ propos de l’interprétation des Unes de Charlie-Hebdo « De qui se moque-t-on ? » interrogent Jean-François Mignot et Céline Goffette dans un article recensant les thèmes des Unes de Charlie Hebdo entre 2005 et 2015. Excellente question, qu’on peut autant poser aux membres de la rédaction de l’hebdomadaire qu’aux auteur·es de la tribune, affirmant que « Charlie Hebdo n’est pas obsédé par l’islam ». À l’appui de cette assertion, le constat, sur la période étudiée, de 38 Unes consacrées à la religion, dont 20 % « se moquent principalement de l’islam » (soit 7). « Au total, concluent les sociologues, seulement 1,3 % des “unesˮ se sont moquées principalement des musulmans. De fait, Charlie Hebdo n’était pas “obsédéˮ par l’islam ». L’utilisation de données quantitatives a toutes les apparences de la scientificité et fonctionne comme un argument d’autorité quasi imparable.Pourtant, cette démonstration masque davantage d’éléments qu’elle n’en dévoile, en mettant en avant un simple chiffre. Ce chiffre évacue un ensemble d’hypothèses et de postulats qui, s’ils ne sont pas sérieusement interrogés et étudiés, ne lui confèrent qu’une faible valeur interprétative. Autrement dit, affirmer qu’à partir de cette étude, Charlie Hebdo « conformément à sa réputation, est un journal irrévérencieux de gauche, indéniablement antiraciste, mais intransigeant face à tous les obscurantismes religieux », laisser ainsi entendre que rien, dans le contenu du journal, ne pose problème (sur les musulmans ou sur d’autres sujets comme le sexisme), et que les personnes qui s’en indignent ou le questionnent ont tort, est un glissement qui ne peut résulter du raisonnement proposé.Les « obsessions » d’un journalÉtudier les Unes, ce n’est pas étudier le journal : les deux universitaires le précisent bien. Mais alors le titre de l’article qui, en recourant à la métonymie, assimile tout le journal à sa Une, est abusif. Présupposer que les Unes sont à l’origine des accusations d’islamophobie relève davantage d’une intuition au doigt mouillé que d’une réflexion sérieuse : elles ont reposé sur des articles, éditoriaux et prises de position des membres de la rédaction, au cœur du journal et en dehors. En outre, étudier les Unes seulement en tant que produit fini, comme si elles arrivaient ex nihilo, sans s’interroger sur la manière dont elles sont élaborées, est problématique.Gaël Villeneuve, sociologue des médias, souligne sur son blog que la sociologie du journalisme a depuis longtemps montré que le choix d’une Une relève davantage d’une logique commerciale que des « obsessions » des membres d’un journal. Même chez Charlie, la Une est souvent un dessin lié à l’actualité immédiate, un positionnement décalé sur ce qui fait parler dans le temps médiatique. Et, quand bien même on considérerait que les Unes reflètent les seules préoccupations des journalistes, on ne sait ici rien des manières dont elles sont collectivement discutées et débattues au sein de la rédaction. La seule étude des couvertures tend à homogénéiser la rédaction, alors que s’y expriment des opinions plurielles.En fait, bien trop d’éléments entrent en ligne de compte dans la production d’une Une pour qu’on se contente d’en tirer des conclusions à partir de ce qui est immédiatement visible. Surtout, le fait d’exposer le débat en laissant entendre que les reproches faits à Charlie Hebdo se posaient quantitativement relève d’un procédé intellectuel douteux consistant à réfuter une proposition qui n’a pas été tenue en ces termes. Les polémiques suscitées par Charlie- Hebdo ne portent pas sur le nombre de références à l’islam, mais sur les manières dont cette religion est représentée.Il est bien sûr autorisé de choisir un point de vue inédit, mais alors il conviendrait d’en préciser les limites. Imaginons le parallèle suivant : 1,3 % des discours d’un vieux leader d’extrême droite évoquent la Shoah. Doit-on en conclure qu’il n’a pas d’« obsession » antisémite ou négationniste ? Imaginons ensuite qu’une minorité des Unes du journal fasse figurer des femmes, ou plutôt une paire de seins, de fesses et un vagin. Leur faible représentation protégerait-elle la rédaction de Charlie de tout soupçon de phallocratie ? La question n’est pas « l’obsession » quantitative, mais les modalités, logiques et registres d’expression.Par ailleurs, on ne peut traiter ce sujet sans s’interroger en amont sur les rapports de domination au sein de la société, sur la stigmatisation de l’islam, et donc sur les interprétations racistes qu’on peut faire de ces dessins. Songeons par exemple aux manières distinctes dont Charlie Hebdo s’en prend aux religions : à propos du catholicisme, ses dessins représentent majoritairement la hiérarchie ecclésiastique, quand l’islam est avant tout abordé par le biais des femmes voilées, ou de pratiquants « ordinaires ».ChiffresEn nous attelant à notre tour à une première analyse statistique sommaire des Unes de Charlie Hebdo, il s’avère que nous n’aboutissons pas aux mêmes résultats : sur une période moindre (2009-2014), nous trouvons 3,5 fois plus de références à l’islam en Une que nos collègues (24 Unes). Il ne s’agit pas de trancher sur la vérité d’un chiffre, mais plutôt de souligner que toute étude statistique se construit en fonction de critères choisis par l’analyste ; il lui revient de les expliciter, sans quoi son approche n’est pas rigoureuse. Quelle définition de la catégorie « islam » adoptent donc les sociologues en amont de leurs calculs ? Enfin, si c’est « l’obsession » qu’on veut réfuter, alors on se doit de contextualiser les données, c’est-à-dire de les mesurer par rapport au traitement médiatique général de l’actualité, en l’occurrence Charlie Hebdo, obsédé par l’islam ?Ce n’est pas en posant la question en ces termes que l’on pourra comprendre pourquoi des personnes se sentent offensées par ce qu’elles y trouvent. Si nous avons la faiblesse de ne pas savoir si Charlie Hebdo est islamophobe ou islamophile, nous savons avec force que l’étude des Unes ne permettra de conclure ni à l’une ni à l’autre de ces options, tout en suggérant toutefois une interprétation préférentielle. Dès lors, les sociologues qui font appel aux chiffres se doivent de garder prudence et humilité sur leurs résultats, en en signalant au moins les angles morts. Car, en effet, citant le sociologue Olivier Galland, nous rejoignons nos collègues sur leur conclusion : le manque de connaissances sérieuses « laisse le champ libre aux interprétations et aux solutions simplistes ».Des mesures anti-drones à l'étude en France Après les survols de centrales nucléaires par des drones, en 2014, le gouvernement avait commandé au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) un rapport pour proposer des mesures techniques et légales d'encadrement de ces objets volants.Selon les informations de La Croix, certaines des préconisations contenues dans ce rapport, remis à Manuel Valls en janvier, doivent être expérimentées d'ici à la fin du mois de mars, alors que de nombreux survols illégaux de Paris par des drones ont été signalés ces dernières semaines.Lire : Le survol de Paris par des drones embarrasse les autoritésElles concerneront aussi bien des outils de détection que de neutralisation – « brouillage, leurres, canons à eau, lasers », détaille La Croix. L'utilisation de la plupart de ces outils de neutralisation pose des questions complexes en zones urbaines, où le brouillage pourrait avoir des effets de bord inattendus sur d'autres appareils électroniques, et où l'usage d'armes, quelles qu'elles soient, pourrait s'avérer risqué. Blocage géographiqueMalgré tout, certains états souhaitent aller plus loin. La chambre des Lords britannique a demandé la création d'un fichier recensant les propriétaires de drones, sur le modèle des registres des armes à feu. La chambre haute du Parlement souhaite également que tous les vols de drones puissent être tracés et enregistrés dans une base de donnée publique.Il n'est cependant pas certain que tous les pays de l'Union européenne souhaitent aller aussi loin dans l'encadrement de cette pratique, qui reste majoritairement un loisir. La France préférerait d'ailleurs passer par un accord européen sur le sujet plutôt que de légiférer nationalement – la SGDSN doit organiser fin mai à Paris un séminaire international consacré à la législation sur les drones.Laurent Vallée succède à Marc Guillaume au secrétariat général du Conseil constitutionnel Patrick Roger   Nommé mercredi 4 mars en conseil des ministres au secrétariat général du gouvernement, où il succède à Serge Lasvignes, qui va prendre la présidence du Centre Pompidou, Marc Guillaume va être remplacé au secrétariat général du Conseil constitutionnel par Laurent Vallée.Sa succession, qui devrait être annoncée dans les prochains jours, a été réglée de concert par le président de la République, François Hollande, le premier ministre, Manuel Valls, et le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, dont le mandat s’achèvera en mars 2016.Laurent Vallée, 44 ans, maître des requêtes au Conseil d’Etat, a rejoint le groupe Canal+ en mars 2013 au poste de secrétaire général. Enarque, issu de la promotion Cyrano de Bergerac (1997-1999), il a été directeur des affaires civiles et du sceau au ministère de la justice à partir de 2010. Il est également membre du conseil d’administration de la Ligue de football professionnel. Patrick Roger Journaliste au Monde On a testé pour vous... le premier téléphone Ubuntu • Mis à jour le Damien Leloup Le système d'exploitation libre et gratuit Ubuntu dispose depuis quelques temps d'une version adaptée aux téléphones mobiles. Nous avons testé l'Aquaris E4.5 Ubuntu edition, le premier modèle grand public et bon marché équipé de ce système d'exploitation, conçu par l'espagnol BQ. Vendu 169 euros, ce téléphone est disponible pour l'instant uniquement lors de ventes éclair.Pour ce prix, il ne faut évidemment pas s'attendre à des capacités techniques hors norme : l'Aquaris est un smartphone élémentaire. Il n'est pas compatible 4G et dispose d'une mémoire de 8 gigaoctets uniquement (mais extensible avec une carte SD). Son appareil photo 5 mégapixels pêche en faible luminosité, et si l'écran propose un affichage très correct, son interface tactile n'est pas toujours très réactive. La batterie est elle aussi dans la norme : elle tient une journée en utilisation classique. Par rapport à d'autres téléphones dans la même gamme de prix, c'est donc surtout son système d'exploitation qui peut faire la différence.Ubuntu, du PC de bureau au mobileLa version mobile d'Ubuntu, baptisée « Touch », reprend les mêmes parti pris que sa « grande sœur » – plus spécifiquement, Unity, l'interface proposée par défaut sur les versions d'Ubuntu pour PC. Unity, ce sont des choix assez radicaux : pas de bureau comme sur Windows, une barre latérale rassemblant les programmes courants, et une interface de recherche aboutie et très utilisée. La transition sur téléphone reprend ce concept : contrairement à Android ou IOS, Ubuntu mobile n'a pas d'écran d'accueil rassemblant les applications. Les logiciels fréquemment utilisés sont rassemblés dans une barre latérale, que l'on fait apparaître en glissant le doigt sur le bord de l'écran. Peu intuitif, le système reste efficace : on a rapidement accès aux applications, mais leur organisation demande un peu d'exploration dans les menus.En lieu et place de page d'accueil, Ubuntu mobile propose une sorte de série de pages, assez simple à organiser, où l'on peut afficher différents services : endroits intéressants à proximité, musique, actualités... Le principal défaut du système est qu'il ralentit la navigation. Son avantage : il permet de configurer comme on le souhaite ce qui s'affiche, et offre beaucoup plus d'espace que les classiques « widgets » des téléphones Apple et Google. Autre choix radical, l'Aquaris E4.5 ne comporte aucun bouton physique, et Ubuntu mobile ne propose pas non plus de boutons virtuels. L'intégralité de la navigation se fait donc sans bouton « arrière », comme sur la quasi-totalité des autres système d'exploitation. Très perturbant pour les habitués d'Android ou d'iOS, ce mode de navigation reste difficile à appréhender – là où Ubuntu propose sur PC une interface très simple, la version mobile offre plusieurs types de menus, selon que l'on fait glisser son doigt depuis le bas, le haut ou le côté de l'écran. Il faut quelques jours pour s'y habituer, et ce même si vous connaissez déjà bien Ubuntu.Le magasin d'applications d'Ubuntu Touch est encore lacunaire – la plupart des classiques sont disponibles, de Twitter au jeu Cut the rope, mais certaines grandes applications sont encore manquantes, comme Whatsapp. Pour beaucoup de services, il faudra utiliser l'interface Web, dans le navigateur d'Ubuntu, qui est assez classique mais fonctionnel – les applications Web conçues en Javascript et HTML 5 fonctionnent parfaitement – en attendant que les éditeurs créent des versions Ubuntu de leurs logiciels. Bon point, la configuration initiale du téléphone est simple et rapide – quelques minutes à peine.Malgré le long historique d'Ubuntu sur PC, cette version mobile reste encore « en cours de développement ». Les mises à jour sont très régulières, mais le système d'exploitation souffre encore de bugs gênants. Lors de notre test, plusieurs applications ont « planté » à différents moments, notamment lorsque plusieurs applications tournaient simultanément.L'avis de Pixels On a aimé :Retrouver Ubuntu et l'esthétique d'UnityLes multiples options de personnalisationLes mises à jour fréquentesOn a moins aimé :La complexité de l'interfaceLes bugs trop courantsOn a très envie d'aimer ce premier Ubuntu Phone grand public – l'arrivée sur mobile de la version la plus populaire de Linux est un événement, dans un paysage où seul Firefox OS offrait jusqu'à présent une alternative sérieuse à iOS et Android. Malheureusement, les choix radicaux de l'interface rendent ce modèle assez difficile à conseiller pour des utilisateurs peu « bricoleurs », et pour les plus avertis, le manque de puissance de l'Aquaris 4.5 pourra être un frein important.C'est plutôt pour vous si :Vous adorez Ubuntu et attachez de l'importance au fait d'utiliser un logiciel vraiment « libre »Vous utilisez peu d'applications différentesVous cherchez un téléphone bon marchéCa n'est pas pour vous si :Vous cherchez un téléphone très simple d'utilisationVous êtes accro à des applications spécifiques qui ne figurent pas encore dans le magasinVous cherchez un téléphone puissant, vous jouez beaucoup sur mobile Damien Leloup Journaliste au Monde Le directeur de la publication de « Valeurs actuelles » condamné pour provocation à la haine envers les Roms • Mis à jour le Yves de Kerdrel, le directeur de la publication de Valeurs actuelles, a été condamné jeudi 5 mars à une amende de 3 000 euros pour provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers les Roms et diffamation. La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a également ordonné la publication, dans Valeurs actuelles et un autre journal, d'un communiqué judiciaire qui souligne le caractère « particulièrement stigmatisant » envers les Roms dans ce dossier.Le 22 août 2013, l'hebdomadaire avait consacré un dossier aux Roms, intitulé « Roms l'overdose », qui avaient scandalisé plusieurs associations et particuliers. Les juges ont souligné jeudi que, dans ce dossier, « la répétition et la juxtaposition de termes censés [être] descriptifs tels que “fléau”, “overdose”, “plaie”, “invasion”, tous évocateurs de maladies ou de catastrophes [...] contribuent nécessairement, par-delà le supposé “constat” à opposer la communauté visée, appréhendée sous un prisme uniquement négatif, à “la France” ou aux “Français” ».Voir : Concert de réprobations après la couverture de « Valeurs actuelles » sur « L'overdose Roms »Yves de Kerdrel et la société Valmonde, éditrice du journal, ont également été condamnés à verser solidairement 2 000 euros de dommages et intérêts à la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) et 1 euro à l'association La Voix des Rroms. Cette condamnation doit « servir d'exemple pour les journalistes et les hommes et femmes politiques », a réagi l'avocat de la Voix des Rroms, Me Henri Braun, à l'issue du jugement.De son côté, le directeur de la publication de l'hebdomadaire a dénoncé un « nouvel acte de censure fait à destination de Valeurs actuelles, sur un sujet grand public qui intéresse les Français » et une « atteinte à la liberté d'expression ». Ce dernier avait déjà été condamné le 3 février à 2 000 euros d'amende pour une « une » intitulée « Naturalisés, l'invasion qu'on nous cache », présentant une Marianne voilée. Il a fait appel.Burkina Faso : le corps de l’ex-président Sankara sera exhumé • L'ancien président du Burkina Faso, Thomas Sankara en 1986Crédits : / AFPLa famille de Thomas Sankara vient enfin d’obtenir gain de cause après des années de procédures : le corps de l’ancien président du Burkina Faso, assassiné en 1987 lors d’un coup d’Etat, va être exhumé dans le but de l’identifier formellement, comme s’y était engagé le gouvernement après la chute de Blaise Compaoré.La décision, prise par décret en Conseil des ministres mercredi soir, « permet aux ayants droit de feu Thomas Isidore Noël Sankara, président du Faso du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, d’ouvrir la tombe supposée contenir son corps et de faire procéder à toute expertise nécessaire à l’identification ».Le capitaine Thomas Sankara a été tué lors du coup d’Etat qui a porté le 15 octobre 1987 Blaise Compaoré au pouvoir.Il aurait été inhumé au cimetière de Dagnoën (quartier est de la capitale, Ouagadougou), mais sa famille et ses nombreux partisans doutent que son corps s’y trouve réellement.Décision de la Cour africaine des droits de l’hommeAprès avoir échoué auprès des tribunaux burkinabè, sous le régime Compaoré, à faire effectuer des tests ADN pour trancher cette question, la famille a saisi la Cour africaine des droits de l’Homme, qui a ordonné en 2008 au gouvernement du Burkina Faso d’autoriser les expertises nécessaires. Mais le régime Compaoré ne s’est jamais résolu à le faire.Le président Michel Kafando, qui a succédé au chef de l’Etat déchu Blaise Compaoré, balayé par la rue après 27 ans de règne, avait affirmé fin décembre qu’il donnerait « des moyens » à la famille Sankara pour expertiser sa tombe.La figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment revendiquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute du président Compaoré.La société civile, dont le rôle a été central dans la « révolution burkinabè », appelle régulièrement à rouvrir le dossier Sankara. Le président Kafando a promis que « justice serait rendue ».L’image, nouveau langage des ados • Mis à jour le Pascale Krémer « Certains jeunes photographient comme ils respirent », estime Thu Trinh-Bouvier, spécialiste de la communication digitale, qui décrypte le phénomène du « Parlimage ». Les adolescents ont développé un langage qui leur est propre et qui présente l’avantage de les rendre incompréhensibles des adultes. Ils communiquent en images. Dans Parlez-vous Pic speech ? (Editions Kawa), publié fin janvier, Thu Trinh-Bouvier, spécialiste de la communication digitale, responsable nouveaux média chez Vivendi, décrypte ce phénomène, offrant un précieux sous-titrage aux parents.Vous expliquez que les jeunes gens nés depuis 1995, donc avec Internet, et connectés en permanence via leur téléphone portable, ont développé une nouvelle langue. En quoi consiste-t-elle ?Les ados manient désormais une langue particulière que j’appelle le pic speech (pour picture speech), un langage des images au sens large, qu’on pourrait aussi appeler « Parlimage ». C’est un mélange d’écrit et d’images. Ils échangent des textos bourrés de signes cabalistiques, les émoticônes, qui symbolisent visuellement leurs émotions. Mais aussi des photos avec texte et dessins associés, parfois tracés au doigt sur l’écran tactile. Ou encore des vidéos très courtes et des gifs, ces images animées. Tout cela grâce à Snapchat, Instagram ou Vine, les applications de leurs téléphones mobiles.Le smartphone, dont ils sont massivement équipés, est devenu pour eux l’équivalent du stylo. Leur activité préférée, après l’échange de SMS, consiste à prendre des photos et à les partager. C’est une déferlante. Ils délaissent Facebook au profit des réseaux sociaux et messageries instantanées dédiés à l’échange de ces images. La messagerie instantanée Snapchat est leur temple, celui de la culture LOL : ils s’y mettent en scène, manient l’humour potache, tout est permis. Certains ados envoient des dizaines de Snapchat par jour. Ils photographient et postent tout, tout le temps, comme ils respirent. Ils sortent de chez eux, photographient leurs pieds qui marchent dans la rue. Et postent : « Je vais m’acheter un croissant et je te retrouve après. » Sur le réseau social Instagram, ils se mettent davantage en valeur à travers des selfies retouchés à l’aide de filtres. C’est la vitrine léchée d’un monde joyeux et esthétisant. C’est également le lieu des déclarations d’amitié et d’amour. Et dans leurs textos, ils placent toujours des émoticônes, tirés de bibliothèques toujours plus étoffées. Ces petits dessins fournissent une clé de lecture du message, ils l’enveloppent, lui donnent de l’affect. Un SMS sans émoticône est perçu comme violent, comme s’il y avait une tension, que la personne était contrariée. Si jamais, en plus, il y a un point à la fin de la phrase, c’est que le problème est grave !  Pourquoi ce recours massif aux images dans l’expression des ados ?Il y a bien sûr la facilité de l’outil, le smartphone, qu’ils ont toujours à la main, qui renferme tout leur univers et qui permet de prendre des photos. Cette génération baigne, depuis sa naissance, dans la culture de l’image. Elle a pu photographier très facilement dès son plus jeune âge. C’est donc devenu un mode d’expression spontané, naturel, massif, qui structure son rapport au monde.Certains ados prennent même des photos qui ne sont pas destinées à être montrées mais nourrissent leur dialogue intérieur, comme ils écriraient un journal intime. Pour eux, l’image est ce qu’il y a de plus approprié pour exprimer un état émotionnel. Et elle intensifie le rapport aux autres. Nous, nous passions des heures au téléphone en rentrant du lycée, eux gardent le lien en envoyant des photos. Une façon de prendre la parole à la première personne, de signifier leur présence à l’autre.C’est pour eux le mode d’expression le plus efficace parce qu’ils ont cette culture commune. La teneur émotionnelle du message sera immédiatement comprise par le destinataire. Les ados n’écrivent jamais « J’ai passé mon aprem à faire du volley avec les copains », ils envoient un selfie d’eux au milieu de ces copains et du terrain. C’est plus facile et plus ludique. C’est de l’image conversationnelle qui est là avant tout pour entretenir le lien et susciter une réaction. Dans un second temps seulement, elle joue sa fonction de garant du souvenir.Est-ce que le « pic speech », comme le « verlan » d’antan, permet de se distinguer des aînés ?Oui, bien-sûr, les ados ont inventé une langue qui leur est propre, qui leur permet d’échapper au contrôle des adultes et d’affirmer leur appartenance à un groupe. Sur Facebook, où ils savent que les adultes vont, ils mettent peu de photos en ligne ou alors uniquement pour leur groupe d’amis. S’ils se déplacent vers Snapchat ou Instagram, c’est bien parce que c’est là que se trouve leur territoire, leur bulle. Ils sont par exemple passés maîtres dans l’art de conserver (« screener ») les images éphémères.Les parents ne comprennent rien à cette culture LOL, à ces messages remplis d’émoticônes. C’est un langage plus complexe qu’il n’y paraît, avec énormément de règles implicites, qui nécessite un apprentissage et évolue du collège au lycée. Il est aussi bien plus créatif qu’on le pense. Sur Snapchat, certains ados sont capables de raconter une histoire à travers une succession de photos, comme dans un diaporama. Quand ils parlent, quand ils écrivent, les profs, les parents leur disent « On ne dit pas ça, on n’écrit pas ça ». Là, ils ont une page blanche, un espace de liberté, qui plus est de dimension mondiale. Parlez-vous Pic speech ?, de Thu Trinh-Bouvier, éditions Kawa, 2015, 138 pages, 29 euros. Pascale Krémer Journaliste au Monde Grèce : la BCE veut voir, avant de croire et… financer • Mis à jour le La Banque centrale européenne (BCE) n’est pas encore prête à rouvrir le robinet à liquidités pour les banques grecques, coupé début février. Mario Draghi, le président de l’institution monétaire européenne a certes déclaré, jeudi 5 mars, que celle-ci est prête à remettre en place un régime de faveur permettant aux établissements bancaires grecs de se refinancer auprès de la BCE. Mais il a aussitôt précisé que cela ne pourra se faire que « sous réserve que les conditions soient respectées ». Ce qui n’est pas le cas pour le moment, selon lui.La BCE - mais c’est vrai aussi des autres créanciers de la Grèce - attend en l’occurrence du gouvernement d’Alexis Tsipras qu’il détaille les réformes qu’il veut faire, ainsi que comment il compte les financer. Athènes est supposée communiquer ce détail lors d’une réunion des ministres de finances de la zone euro (Eurogroupe), lundi 9 mars.Le gouvernement grec s’est engagé à cette communication à l’issue de l’accord conclu lors de la précédente réunion de l’Eurogroupe, le 26 février, qui a prolongé de quatre mois (jusque fin juin) le plan d’aide à la Grèce.L’Eurogroupe parvient à un accord avec la GrèceIl avait alors été signifié aux Grecs qu’ils ne pourraient compter sur la dernière tranche de ce plan (environ 7 milliards d’euros) que lorsqu’ils auraient démontré leur volonté de mettre en place les réformes sur lesquelles ils se sont engagés.Mais le gouvernement d’Alexis Tsipras, qui doit faire face à un certain nombre de remboursements d’emprunts en mars, tablait, ces derniers jours, sur le fait de pouvoir obtenir une certaine souplesse.La Grèce face à un calendrier serré et chargé de remboursementsAthènes compte notamment que ses créanciers versent dès mars une partie des quelque 7 milliards d’euros de prêts du programme d’aide en cours. La question sera évoquée lundi lors de l’Eurogroupe.L’autre piste pour la Grèce était d’obtenir de la BCE que cette dernière remette en place le robinet à liquidités en direction des banques grecques. Qui sont aussi les principales acheteuses des obligations souveraines helléniques, à travers lesquelles le pays se finance à court terme.La réponse de M. Draghi a été claire et nette.Grèce : le coup de semonce, très politique, de la BCEArchitecture : Paris prend de la hauteur • Mis à jour le Jean-Jacques Larrochelle Un frisson semble agiter la bordure sud-est de Paris Rive Gauche. Cosignées par les agences Hamonic et Masson et Comte et Vollenweider, deux hautes tours, revêtues de reflets mordorés, pointent depuis peu leur silhouette déhanchée au-dessus de l'inflexible rectitude de l'avenue de France dans le 13e arrondissement, axe majeur de la plus vaste opération d’aménagement de la capitale depuis les travaux du célèbre baron Haussmann durant la seconde moitié du XIXe siècle. Large de 40 mètres, longue de 1 750 mètres, mais prolongée au nord-ouest, côté gare d'Austerlitz, par l'avenue Pierre-Mendès-France, la nouvelle grande avenue, ouverte intégralement à la circulation depuis 2012, ne nous avait pas habitués à pareille fraîcheur.Les façades de cette longue faille urbaine parallèle au cours de la Seine, qui ouvre en son cœur sur la vaste esplanade de la Bibliothèque nationale de France (BNF), offre pour l'heure au piéton un alignement de façades glacées tiré au cordeau que ponctuent quelques mastodontes institutionnels : Réseau Ferré de France, Accenture, Banque Populaire Rives de Paris, Caisse nationale des caisses d'épargne, ministère chargé des sports… et des commerces du même gabarit. Peu d’originalité, donc, et autant de logements. Qu'un semblant de fantaisie vienne contrarier ce que les architectes Gaëlle Hamonic et Jean-Christophe Masson nomment la « rigidité formelle » de l'avenue de France était pour le moins bienvenu. « Superposer des maisons »Travaillé comme un bâtiment unique, le projet Home – c'est son nom – concilie un double univers d'habitation. Les deux tours, respectivement de 16 et 13 étages, qui constituent l'ensemble se partagent entre logements sociaux et en accession. D'un côté, une tour feuilletée dont le pourtour de chaque étage déploie des balcons filants aux dimensions variables, filtrés en partie par des écrans vitrés orangés ; de l'autre, une tour en gradins dont la torsion offre à chaque niveau une ouverture à la lumière et, accessoirement, limite avec bonheur le sentiment de vertige pour ceux des futurs résidents qui y sont sensibles. Ces particularités constructives servies par de généreux volumes habitables donnent, en outre, un réel caractère d'unicité à chacun des 188 logements du programme. Dans un même esprit, sur le site Villiot-Râpée, dans le 12e arrondissement, Hamonic et Masson avaient déjà voulu, disent-ils, « superposer des maisons ».La singularité de Home ne tient pas seulement à sa physionomie formelle. Plutôt que de dissocier l'accès à ces deux programmes de logements directement depuis la rue, avec le risque d'une distinction ségrégative, les architectes ont choisi d'implanter une double entrée commune, de part et d'autre de l'arrière du bâtiment, qui ensuite distribue séparément l'une et l'autre des cages d'ascenseurs. On déplorera seulement que les commerces qui seront implantés à terme au rez-de-chaussée soient, comme partout ailleurs dans le secteur Paris Rive Gauche, réservés aux seules grandes surfaces.Diversité socialeSitué place Farhat-Hached, une parcelle stratégique très ouverte sur le panorama urbain alentour, le projet Home est le premier immeuble d’habitation haut de 50 mètres construit à Paris depuis les années 1970. L'époque avait notamment vu naître le quartier des Olympiades tout proche, repérable grâce à ses longues barres et surtout à ses huit tours de 104 mètres et de 36 étages posées en surplomb d'anciennes emprises ferroviaires. N’en déplaise aux légitimes contempteurs des grands ensembles, la dalle, devenue le lieu de vie et d'activité d'une importante communauté d'origine asiatique, mais pas seulement, déploie une intense et plutôt heureuse diversité sociale. Le projet Home a pu voir le jour grâce à une décision du Conseil de Paris, en novembre 2011, permettant de réviser le règlement d’urbanisme pour le secteur Masséna-Bruneseau conçu par l’Atelier Lion Associés, à la jonction entre les limites de Paris et d'Ivry-sur-Seine. Ce « déplafonnement » (la hauteur maximale autorisée à Paris est généralement de 37 mètres) va permettre à la ville d’y construire non seulement des tours d’habitation de 50 mètres, mais aussi des immeubles de bureaux pouvant s'élever jusqu’à 180 mètres.Acceptation de la hauteur à ParisDans quelques mois, au même endroit, tout aussi haute que le projet Home, la tour M6B2, dite « tour de la biodiversité », réalisée par l'architecte Edouard François, va définitivement faire surgir de terre ses touffes végétales. En attendant qu’au printemps 2016, débutent les travaux de la tour Duo, signée par Jean Nouvel, dont le plus haut élément doit culminer à 180 mètres. L’enquête publique préalable à la délivrance de son permis de construire s’achève le 20 mars. Déjà, les opposants fourbissent leurs armes.Samedi 7 mars à l'école d'architecture Paris-Val de Seine, elle aussi voisine, l’association Monts14 organise une réunion publique concernant « ses impacts fâcheux sur le grand paysage ». Comme pour la tour Triangle dans le 15e arrondissement, l'acceptation de la hauteur à Paris risque d'encore connaître ses limites.La mairie de Paris invite les promoteurs de la tour Triangle à amender leur projet Jean-Jacques Larrochelle Journaliste au "Monde" PSG : un supporteur expulsé du Parc des Princes pour avoir contesté le prix des abonnements • Mis à jour le Clément Guillou et Rémi Dupré Yoann Seddik est abonné depuis deux ans au Parc des Princes. Le jeune homme de 27 ans n'a pas vu la dernière demi-heure du match PSG-Monaco (2-0) mercredi soir en quarts de finale de la Coupe de France. Il a été expulsé pour avoir critiqué la politique de son club. Il ne devrait pas non plus vivre la fin de saison à domicile du PSG, encore en lice dans quatre compétitions. Coupe de France : le PSG fait le plein de confiance« Abonnements trop chers, supporteurs en colère ! »Yoann Seddik dit avoir l'intention de contester la décision du club à son encontre avec l'aide d'un avocat : « Ils m'ont dit que j'allais recevoir un courrier ou un e-mail disant qu'ils allaient mettre fin à mon abonnement et m'interdire de Parc des Princes pendant trois ans. »L'épisode est susceptible de raviver les tensions entre les supporteurs de longue date du PSG, qui dénoncent des atteintes à la liberté d'expression et une sélection du public par l'argent, et la direction du club, soucieuse d'éviter le retour de l'ambiance tendue qui régnait au Parc des Princes jusqu'en 2010.Le PSG et ses Ultras résistantsLe match PSG-Monaco était le premier organisé au Parc des Princes depuis le lancement de la campagne d'abonnements pour la saison 2015-2016, marquée par un changement de règles : en sus de l'augmentation des places, variable selon les tribunes, les abonnés devront payer 35 euros pour assister à un éventuel quart de finale de Coupe d'Europe et 45 euros en cas de demi-finale. La saison prochaine, il faudra débourser entre 450 et 2 800 euros pour assister à toutes les rencontres du PSG, soit 5 % d'augmentation en moyenne et une hausse d'environ 100 % en quatre ans. Pour justifier cette augmentation, le double champion de France en titre met en avant une amélioration du confort du Parc des Princes.Yoann Seddik, dit « Casquette » – il ne la quitte jamais – est abonné depuis deux ans. Depuis le début de la saison, c'est ce gérant d'une brasserie dans le Xe arrondissement de Paris, petite barbe et veste aux couleurs du PSG, qui tente de coordonner les chants au centre de la partie haute de la tribune Boulogne. Un rôle de leader de tribune qu'il assume sans porte-voix ni micro, ce matériel étant interdit au Parc des Princes.« “Casquette” a brandi sa carte d'abonnement et le chant a été repris par une bonne centaine de personnes », raconte Adrien Chantegrelet, abonné à cinq rangs de là et journaliste de profession.« Quatre stewards ont descendu les marches, ont échangé quelques secondes avec lui et l'ont escorté en dehors de la tribune. Il ne s'est pas débattu. Ils l'ont raccompagné ensuite dans la tribune pour qu'il reprenne ses affaires et quitte le stade. »Un autre témoin de la scène, Bastien – qui ne souhaite pas donner son nom de famille par peur de représailles du PSG – affirme que deux à trois cents personnes ont repris le chant. « Enfin, on pouvait contester quelque chose, ça faisait plaisir. Mais, dès que les chants sont devenus trop bruyants, au bout d'une minute environ, les stewards sont arrivés. Ça va refroidir pas mal de personnes. »D'autres supporteurs, installés dans le virage d'en face, affirment que le même chant a été entonné dans leur tribune Auteuil mais de manière moins importante. Les stewards ne sont pas intervenus.Au sein du club, on distingue deux événements lors du match d'hier : « Une personne a été contrôlée puis expulsée du stade car elle insultait notre président et le club, avec des “Nasser, enculé”. La personne s'est positionnée comme un capo, c'est-à-dire un leader de tribune, pour créer un mouvement de foule. C'était un abonné du club. Il y a eu par ailleurs une fronde faible et pas du tout contagieuse contre la hausse des abonnements. Elle a concerné une dizaine de personnes. Cela a duré à peine une minute. »Le règlement intérieur du Parc des Princes (document PDF) interdit l'accès aux personnes « ayant un comportement violent, raciste ou injurieux avéré ». Il est également interdit de se tenir debout dans les tribunes. Clément Guillou Journaliste au Monde Rémi Dupré Journaliste au Monde La BCE donne le coup d’envoi à ses rachats de dettes • Mis à jour le Comme l’avait résumé le Wall Street Journal avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi 5 mars à Chypre, les milieux financiers avaient cinq grandes interrogations sur lesquelles ils attendaient des réponses : quand l’institution monétaire comptait-elle lancer son programme de rachat de dettes ? Ferait-elle preuve d’un peu de flexibilité sur la durée de la mise en œuvre de ce programme ? Quels seraient les critères de réussite ? Comment la BCE dépeindrait-elle la conjoncture ? Et, enfin, quel discours allait-elle tenir sur la Grèce, dont les finances et la capacité à faire face à ses échéances de remboursements d’emprunts dans les prochaines semaines, suscitent de gros doutes ?Mario Draghi, le président la BCE a, plus ou moins, répondu à ces différentes questions.Quand le programme de rachat de dettes débutera-t-il ?M. Draghi a indiqué que l’institution commencera « le 9 mars 2015 à acheter des titres du secteur public libellés en euro sur le marché secondaire ». Il a ajouté que les achats de « titres adossés à des actifs et des obligations sécurisées », commencés « l’an dernier » seront « poursuivis ».Le programme de rachats massifs de dettes publiques, dit d’assouplissement quantitatif (quantitative easing en anglais, ou QE), avait été annoncé le 22 janvier.Quel est l’objectif ?L’objectif est de déjouer la menace déflationniste pesant sur le Vieux Continent en relançant le crédit et l’activité.En augmentant la quantité d’euros en circulation, la BCE espère aussi faire baisser le cours de la monnaie unique face au dollar, favorisant au passage les exportateurs européens.Jusqu’à quand le programme sera-t-il maintenu ?La BCE a prévu de racheter chaque mois, et jusqu’en septembre 2016, pour 50 milliards d’euros d’obligations souveraines de la zone euro et 10 milliards de titres privés, tels que des créances titrisées d’entreprises (les ABS). Au total, ces opérations pourraient donc dépasser les 1 000 milliards d’euros.La date de septembre 2016 n’est toutefois pas une date butoir. Le programme sera prolongé « au-delà si besoin », a expliqué M. Draghi.Quel est le critère de « succès » que se fixe la BCE ?M. Drahi a expliqué que l’objectif est d’être « proche mais en dessous » des 2 % d’inflation.À l’heure actuelle, l’évolution des prix est négative : ils ont baissé de 0,3 % en février, selon des statistiques publiées lundi 2 mars.Même s’il reste négatif, ce taux est meilleur que celui de janvier (– 0,6 %), preuve que les pressions déflationnistes à l’œuvre dans l’union monétaire s’estompent un peu.Comment la BCE entrevoit-elle l’économie de la zone euro ?« Il y a toujours des risques » pour l’économie européenne, « mais ils ont diminué », a estimé M. Draghi.La BCE considère que l’évolution des prix devrait être de 0 % cette année, alors qu’elle tablait jusqu’à présent sur une hausse de 0 7 %. Mais elle évoque un chiffre de + 1,5 % pour 2016.Le recul des prix met la pression sur la BCEL’institution table néanmoins sur une croissance un peu plus robuste pour la zone euro : elle évoque une hausse du PIB de 1,5 % cette année et de 1,9 % l’an prochain, contre des précédentes estimations de 1 % et 1,5 %.« Les dernières données économiques, en particulier les résultats des enquêtes disponibles jusqu’à la fin février, reflètent de nouvelles améliorations de l’activité économique au début de cette année. Nous nous attendons à ce qu’à l’avenir, la reprise économique s’élargisse et se renforce graduellement. »Quelle est l’efficacité attendue du programme de rachat de dettes ?« Nos décisions de politique monétaire ont stoppé un déclin des attentes d’inflation, qui avait débuté en juin 2014 », a assuré M. Draghi. « Nous voyons que nos objectifs commencent à être atteints », a-t-il aussi déclaré.Selon un « sondage » effectué la semaine dernière par l’agence Reuters auprès d’économistes interrogés, ceux-ci sont toutefois très partagés sur le fait que le programme de rachat d’obligations de la BCE puisse ramener l’inflation vers l’objectif et tout autant sur le fait que cela puisse se faire d’ici à septembre 2016.La nouvelle politique de la BCE, un coup d’épée dans l’eau ?Depuis quelques semaines, par ailleurs, des doutes pointent quant à la capacité de la BCE à acheter autant de dettes qu’elle l’ambitionne. Faute de… vendeurs.Et si la BCE faisait face à… une pénurie de dette publique ?Le déficit public moyen de la zone euro étant de 2,9 % du produit intérieur brut (PIB), les Etats de l’union monétaire émettront moins de nouvelle dette pour se financer.Quant aux assureurs et aux banques, qui détiennent le stock des obligations souveraines de qualité les plus visées par la BCE, ils n’ont pas tellement envie de les céder à l’institut de Francfort.La BCE est-elle prête à refinancer la Grèce ?La BCE n’est pas encore prête à remettre en place un régime de faveur permettant aux établissements bancaires grecs de se refinancer auprès de la BCE : ce « robinet » à liquidités avait été coupé début février.M. Draghi a précisé que cela ne pourra se faire que « sous réserve que les conditions soient respectées ». Ce qui n’est pas le cas pour le moment, selon lui.Grèce : la BCE veut voir, avant de croire et… financerAllemagne : les députés votent le plafonnement des loyers • Mis à jour le Les députés allemands ont adopté jeudi 5 mars une loi plafonnant les hausses de loyer qui doit enrayer l'envolée des prix locatifs dans certaines agglomérations allemandes. Dans les villes comme Munich, Hambourg et Berlin, les hausses de loyers, qui peuvent aller jusqu'à 30 % ou 40 % entre deux locations, font que les classes moyennes sont repoussées à la périphérie.Le texte prévoit qu'en cas de mise en location d'un bien, le loyer n'excède pas 10 % du « loyer moyen d'usage » dans la ville ou le quartier concerné. La disposition s'appliquera à certaines villes ou zones densément peuplées préalablement définies par les Etats régionaux, et ne concernera pas la mise en location de logements neufs ou rénovés de fond en comble. La loi doit « contribuer à ce que les loyers restent abordables aussi pour des gens qui gagnent normalement leur vie », avait promis en la présentant le ministre de la justice et de la protection des consommateurs, Heiko Maas, à l'origine du texte.« PAS D'EFFET DU TOUT »Le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD – Sozialdemokratische Partei Deutschlands), dont est issu M. Maas et qui gouverne depuis décembre 2013 avec les conservateurs d'Angela Merkel, avait fait de ce thème une promesse de campagne pour les législatives de 2013. « C'est une journée à marquer d'une pierre blanche pour les locataires en Allemagne », a jugé dans un communiqué jeudi l'association de protection des locataires Mieterbund, appelant les Etats régionaux, les Länder, à adopter rapidement une liste fournie de localités où la loi s'appliquera.Mais « les nombreuses exceptions et limites posées à la loi jettent une ombre », a tempéré le président de l'association, Lukas Siebenkotten. Renate Künast, figure de proue du parti d'opposition écologiste, a estimé que le nouveau dispositif avait « plus de trous qu'un fromage » et n'aurait « pas beaucoup, voire pas d'effet du tout ».Un autre volet de la loi concerne le recours aux agents immobiliers. Ils devront à l'avenir être rémunérés par les propriétaires en quête d'un locataire, et non plus par ce dernier. Les agents immobiliers, qui craignent que les propriétaires n'aient plus recours à leurs services, dénoncent une disposition anticonstitutionnelle. Ils mettent en garde contre le risque que les propriétaires répercutent de toute façon ces frais supplémentaires sur les locataires.Les hommes gagnent 16,4 % de plus que les femmes dans la zone euro • Mis à jour le L'écart de salaire entre les hommes et les femmes s'élevait à 16,4 % en 2013 dans l'Union européenne (UE), et les pays du nord de l'Europe sont loin d'être les plus vertueux, selon des chiffres publiés jeudi 5 mars par l'office européen de statistiques Eurostat.C'est l'Estonie qui compte l'écart de rémunération entre hommes et femmes le plusimportant : il atteignait 29,9 % en 2013. Suivent l'Autriche (23 %), la République tchèque (22,1 %) et l'Allemagne (21,6 %). A l'inverse, c'est en Slovénie que l'écart est le plus faible (3,2 %), suivie par Malte (5,1 %), la Pologne (6,4 %), l'Italie (7,3 %) et la Croatie (7,4 %). La France se situe dans le milieu de tableau, avec un écart de 15,2 %, comme la Suède.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1mjvb7"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1mjvb7", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Par rapport à 2008, l'écart a diminué dans une majorité de pays de l'UE, mais a augmenté dans une dizaine d'autres, comme au Portugal, où il s'est accru de 3,8 points de pourcentage à 13 %. Mais Eurostat, qui publie ces statistiques à l'occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, souligne que les différences entre hommes et femmes sur le marché du travail ne concernent pas que les écarts de salaires. Ainsi, les deux tiers des directeurs, cadres et gérants sont des hommes, tandis que deux employés de bureau sur trois sont des femmes.Voir notre infographie : Emploi, salaires, temps de travail... Les chiffres des inégalités hommes-femmesLes taux des crédits immobiliers toujours plus bas • Mis à jour le if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Observatoire crédit logement / CSA", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} %" }, min:0, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#d0d4d9", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"top", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#d0d4d9", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "top", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" %", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: "%Y"},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Taux des crédits immobiliers", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 978307200000, 5.62 ], [ 1009843200000, 5.08 ], [ 1041379200000, 4.56 ], [ 1072915200000, 4.08 ], [ 1104537600000, 3.63 ], [ 1136073600000, 3.5 ], [ 1167609600000, 3.96 ], [ 1199145600000, 4.67 ], [ 1230768000000, 4.52 ], [ 1262304000000, 3.61 ], [ 1293840000000, 3.58 ], [ 1325376000000, 3.9 ], [ 1356998400000, 3.07 ], [ 1388534400000, 3.02 ], [ 1420070400000, 2.21 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1425548364172 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Les mois se suivent et se ressemblent sur le marché du crédit immobilier. Les taux d'intérêt accordés aux particuliers par les banques ont poursuivi leur baisse en février pour s'établir à 2,21 % en moyenne, contre 2,29 % le mois précédent, selon une étude publiée le 4 mars par l'observatoire Crédit logement-CSA.Un niveau jamais atteint par le passé qui s'explique par un environnement de taux anémiques et « la volonté des banques de soutenir les marchés immobiliers », note l'étude.De quoi soutenir la capacité d'achat des acquéreurs. Le mois dernier, le Crédit foncier expliquait que la baisse des taux depuis fin 2008 correspondait à un gain de pouvoir d'achat de 20 %. Et ce, tandis que les prix de la pierre s'effritent maintenant partout en France. En février, la durée des prêts s'est établie à 208 mois en moyenne, soit environ six mois de plus depuis un an. Apple va intègrer le Dow Jones et remplacer AT&T Le géant informatique américain Apple va faire son entrée dans le Dow Jones, l'indice vedette de la Bourse de New York, qui comprend 30 entreprises. Apple, qui pesait plus de 730 milliards de dollars jeudi soir en Bourse, va y remplacer à compter du 19 mars le groupe de télécoms AT&T, entré au sein du Dow Jones en 1916, selon un communiqué publié vendredi 6 mars.Cette décision va augmenter le poids du secteur technologique au sein de l'indice puisque Apple rejoint Microsoft, IBM, Intel et Cisco. Aujourd'hui, les valeurs technologiques comptent pour 19,17 % du Dow Jones, devancées seulement par l'industrie (19,48 %). La sortie d'AT&T ne laisse plus qu'un seul opérateur télécoms au sein du Dow Jones, Verizon.Jusqu'ici Apple était exclu du Dow Jones, tout comme Google, du fait du prix unitaire trop élevé de son action. C'est la division de ses actions, annoncée il y a près d'un an, qui a permis au groupe d'augmenter la liquidité du titre et donc de lui ouvrir les portes du prestigieux indice de Wall Street.Première capitalisation boursière mondialeLes analystes s'attendent à ce que cette envolée se poursuive avec le lancement prévu lundi d'un nouveau produit, l'Apple Watch, sa montre connectée qui sera commercialisée à partir d'avril et constituera le premier nouvel appareil depuis l'iPad en 2010.Pays-Bas : M. Rutte ne veut pas que les djihadistes rentrent au pays • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Le premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, a déclaré, jeudi 5 mars, qu’il préférait voir des combattants néerlandais qui auraient rejoint des groupes terroristes mourir au combat plutôt que revenir au pays pour y commettre des attentats. « Si le choix se pose en ces termes, je le fais. Beaucoup de citoyens pensent comme moi », a indiqué le chef du gouvernement de coalition libéral-travailliste. Il s’exprimait à la télévision lors d’un débat préélectoral pour les élections à la Première chambre, le Sénat néerlandais, le 11 mars.M. Rutte affrontait notamment, sur cette question, le chef du parti centriste et proeuropéen D66. Le leader de cette formation, Alexander Pechtold, s’est demandé si un premier ministre pouvait s’exprimer de cette manière, quitte à heurter les familles, les enfants ou des proches des personnes concernées. De 150 à 200 Néerlandais seraient partis pour la Syrie et l’Irak. « Dans un Etat de droit, il faut souhaiter qu’ils soient jugés par un tribunal, pas qu’ils meurent dans le désert », a estimé M. Pechtold.« Mon devoir est de protéger mon pays »« Ceux qui sont là-bas apprennent à tuer, à fabriquer des bombes. S’ils voyagent et adhèrent à une organisation criminelle, ils savent ce qu’ils font. Il est crucial d’éviter qu’ils reviennent pour commettre des attentats. Mon devoir est de protéger mon pays », a répondu le dirigeant libéral.« Geert Wilders est absent ce soir mais sa pensée est présente », a répliqué M. Pechtold, dont le parti est donné comme l’un des deux grands favoris pour le scrutin provincial qui aura lieu mercredi 11 mars. L’autre est le Parti pour la liberté (PVV) de M. Wilders, qui fait traditionnellement de la lutte contre l’islam et l’immigration le principal thème de ses campagnes.Une fois élus, les dirigeants des provinces choisiront les membres de la Première Chambre, le Sénat, où la coalition actuelle n’a pas la majorité. Elle y détient 30 sièges sur 75, ce qui la force à chercher l’appui de partis d’opposition – dont D66 – pour faire adopter certains de ses projets. La situation de M. Rutte devrait s’aggraver, compte tenu de l’apparente impopularité des deux formations au pouvoir. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde Echec des pourparlers de paix au Soudan du Sud • Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir à Addis-Abeba (Ethiopie) le 6 mars après l'ajournement des pourparlers de paix.Crédits : © REUTERSLes négociations de paix sur le Soudan du sud ont été ajournées vendredi 6 mars à Addis-Abeba après l’échec d’ultimes pourparlers entre les deux camps. « J’ai le regret de vous informer que les discussions n’ont pas débouché sur les progrès nécessaires », a déclaré le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, au nom de l’organisation intergouvernementale est-africaine Igad, chargée de mener la médiation entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.L’organisation avait donné jusqu’au 5 mars aux protagonistes pour s’entendre sur les modalités d’un futur partage du pouvoir alors que le jeune pays est plongé depuis quinze mois dans la guerre civile. Les combats ont fait plus de 10 000 morts et 1,5 million de déplacés depuis décembre 2013. Les négociations devaient déboucher sur la mise en place d’un gouvernement de transition d’ici le 9 juillet.« Inaction et souffrance »« Les conséquences de l’inaction, c’est la poursuite de votre souffrance à vous, peuple du Soudan du Sud, et d’une guerre absurde dans votre pays », a ajouté le premier ministre éthiopien dans une déclaration adressée à la population sud-soudanaise. « C’est inacceptable, à la fois moralement et politiquement ».« J’ai demandé (à MM. Kiir et Machar) d’être courageux et d’offrir des compromis et alternatives, plutôt que de camper sur leurs positions. Les dirigeants de la région et du monde se sont joints à cet appel », a-t-il poursuivi. « Malheureusement, comme le montre cette échéance ratée, nos vœux n’ont pas été pris en compte ».M. Desalegn a estimé que le processus de paix, entamé un mois après le début du conflit, devait désormais recevoir une nouvelle impulsion. Il a promis un « plan », à élaborer avec d’autres pays africains. Sans donner plus de précisions sur la suite du processus. Interrogé jeudi soir alors que les pourparlers allaient déjà dans le mur, un diplomate occidental impliqué dans les discussions avait laissé entendre que l’Union africaine pourrait désormais jouer un rôle, tout en laissant encore la main à l’Igad.Il avait exclu un retrait des Occidentaux, qui financent ces très coûteuses négociations dans la capitale éthiopienne (plus de 20 millions de dollars dépensés jusqu’ici). En un peu plus d’un an, les deux camps ont déjà signé plusieurs cessez-le-feu, tous rompus au bout de quelques heures ou quelques jours.Sanctions contre les belligérantsAlors que la communauté internationale s’impatiente, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, mardi 3 mars, une résolution prévoyant le principe de sanctions contre les belligérants. L’opposition de la Chine, qui détient d’importants intérêts pétroliers au Soudan du Sud, n’avait jusqu’à présent pas permis de franchir cette étape.Le Conseil de sécurité se donne désormais la possibilité de geler les avoirs de ceux qui menacent la stabilité du pays, se rendent coupables d’exactions ou entravent l’aide humanitaire, et de leur interdire de voyager. Un comité va être créé pour établir la liste de ceux qui font obstacle au processus de paix.Le Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis juillet 2011, est ravagé depuis le 15 décembre 2013 par une guerre civile, qui à l’origine opposait une faction de l’armée fidèle au président Kiir à une autre loyale à Riek Machar. Depuis, une vingtaine de groupes armés et de milices ont rejoint le conflit, qui a été marqué par des atrocités à caractère ethnique.Basket : face à Bourges, les géantes de Koursk et leur sponsor de fer • Mis à jour le Clément Guillou Ce n'est pas qu'il y ait grand-chose à voir à Koursk, ville industrielle à la frontière russo-ukrainienne, mais les basketteuses de Bourges y retourneraient volontiers. Vendredi soir (20 h 30), elles affrontent en quarts de finale retour de l'Euroligue le nouveau ténor du basket féminin européen, financé par le géant de la sidérurgie Metalloinvest. Si elles s'imposent après la défaite du match aller (76-62), les coéquipières de Céline Dumerc disputeront un match d'appui le 11 mars en Russie.Koursk est connu pour deux évènements tragiques ayant paradoxalement eu lieu en dehors de cette ville de plus de 400 000 habitants : la bataille de Koursk, plus grande bataille de chars de l'histoire, entre les forces allemandes et soviétiques à l'été 1943, dont le centre névralgique était situé à une centaine de kilomètres au sud-est de la ville ; le naufrage du sous-marin Koursk, qui devait son nom à la bataille et a sombré en 2000, emportant 118 hommes d'équipages dans les profondeurs de la mer de Barents.Il faudra un paquet de victoires en Euroligue pour que le Dynamo Koursk efface ces funestes références dans l'imaginaire russe, mais il s'en donne les moyens. Le club a intégré le championnat russe en 1999 mais est déjà nanti d'une victoire en Eurocoupe – la deuxième compétition européenne – obtenue en 2013. L'effectif a été entièrement remodelé à l'intersaison, arrachant à Galatasaray sa meneuse Isil Alben et aux rivales d'Ekaterinbourg la Lettonne Anete Jekabsone. Deux championnes olympiques américaines et certaines des meilleures joueuses russes complètent cet effectif pléthorique.Avion privé contre train couchette« Elles ont une grande salle de 3 500 places souvent comble et un groupe de supporteurs pour animer les rencontres. La salle est neuve, elles sont dans de très bonnes conditions », témoigne l'internationale française Sandrine Gruda, qui joue depuis sept ans à Ekaterinbourg, club de l'Oural champion d'Europe en 2013.Pour venir affronter Bourges au Prado (agrandi à 5 000 places à la fin de l'année), le Dynamo Koursk a pris un avion privé qui l'a posé à Châteauroux (Indre). Les Berruyères, pour se rendre dans le sud-ouest de la Russie, ont avalé 22 heures de transport. Bus, avion, et pour finir huit heures d'un train-couchette qui n'offrait pas le confort du TGV. Pour l'avion, explique l'entraîneuse Valérie Garnier, « le club s'est renseigné mais les tarifs sont exorbitants ». Depuis que ses joueuses sont rentrées dans le Cher mercredi soir, la priorité a été la récupération. Une question dont n'a pas eu à se soucier l'entraîneur letton de Koursk, grosse différence entre le petit poucet de la compétition, 2,7 millions d'euros de budget, et l'un des clubs les plus riches du continent. Valérie Garnier :« C'est un club doté d'un budget énorme, qui fait venir des joueuses en les attirant avec de gros salaires, parfois de 500 000 euros annuels. »Minerai de ferCes dernières années, les clubs russes et turcs dominent l'Euroligue aux dépens de ceux d'Europe de l'Ouest, même si les clubs espagnols et Bourges – présent au Final Four ces deux dernières années – résistent. Ce nouvel équilibre doit beaucoup aux fortunes des groupes sidérurgiques russes, comme le football russe a été redevable du secteur énergétique la décennie passée.L'UMMC, deuxième producteur de cuivre en Russie, finance Ekaterinbourg. Metalloinvest, cinquième producteur mondial de minerai de fer, est un sponsor majeur du Dynamo Koursk. Le groupe soutient aussi le Zenith Saint-Pétersbourg, leader du championnat russe de football, et le Lokomotiv Belgorod, champion d'Europe de volley-ball masculin la saison dernière. A Koursk et Belgorod, l'entreprise n'a pas investi par simple amour du sport : la région abrite le plus grand gisement de minerai de fer de l'ex-URSS. Pour s'assurer les bonnes grâces du gouvernement local, Metalloinvest finance aussi une multitude de projets socio-culturels, à hauteur de 8 millions d'euros en 2014.On ne parierait donc pas sur la présence à Bourges, ce vendredi soir, de l'homme à qui le Dynamo Koursk doit sa belle équipe : Alicher Ousmanov, actionnaire majoritaire de Metalloinvest, 71e fortune mondiale selon Forbes et deuxième actionnaire du club de football d'Arsenal. Clément Guillou Journaliste au Monde A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foulesdata-title="A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Sur le parking du campus de HEC, les plaques d'immatriculation font office de quiz sur les départements. 35, Ille-et-Vilaine ; 77, Seine-et-Marne ; 59, Nord...« Montés à Paris » – ou plutôt à Jouy-en-Josas (Yvelines) – pour suivre les trois années de formation de la grande école de commerce dont sort le président de la République, François Hollande, ou encore François-Henri Pinault, les étudiants viennent de toute la France.Mais à deux semaines du premier tour des élections départementales, pas sûr que les étudiants fassent le chemin inverse pour aller déposer un bulletin dans leur commune d'origine. Pourtant, beaucoup y sont encore inscrits sur les listes électorales. Sans déplacement ni procuration, ils risquent donc de gonfler les rangs d'une abstention déjà très attendue.Benjamin Revenu, en master 2, « ne s'est pas encore vraiment penché sur la question ». D'habitude, il donne procuration à ses parents, restés dans la banlieue de Lyon. Alors il le fera aussi cette fois, « sûrement ». Sa camarade de première année, Clémence Seichepine, s'est renseignée. Et « c'est compliqué pour faire une procuration ici, il faut aller jusqu'au tribunal de Versailles ». Originaire de Troyes, elle fera donc plutôt le déplacement là-bas pour le premier tour du 22 mars. Mais pour le second, le dimanche suivant, elle « réfléchit encore ».Pourquoi ne s'est-elle pas inscrite ici, sur les listes de Jouy-en-Josas où est implanté le campus ? « S'il fallait se réinscrire à chaque fois qu'on change d'école... » Arnaud Nativel, en dernière année, n'a pas non plus fait la démarche depuis qu'il a quitté Nancy et ses parents, il y a trois ans. « Ça n'avait pas vraiment de sens en vivant sur le campus. » Mais il vient de trouver un appartement à Paris. Alors à 23 ans, il pense s'inscrire pour la première fois hors de sa terre natale. Reste que même s'il le fait, il devra encore se déplacer pour les régionales de décembre, sauf si une réforme du système intervient entre temps. Car les listes pour voter ferment au 31 décembre.« Ça me passe un peu au-dessus »Pour les départementales, Arnaud ira donc voter à Nancy. Parce qu'il a le temps. Les dates ? « Ma mère me les dira. C'est une occasion pour que je rentre les voir, alors elle me le dit à chaque fois. » Mais il doit bien avouer qu'il n'est pas revenu à chaque élection. « Parfois j'y retournais, parfois pas. » Selon ses obligations étudiantes, et le type de scrutin. En dernière année également, Charles Vestur, lui, ne vote qu'à la présidentielle. Les départementales, ça lui « passe un peu au-dessus », même s'il en a entendu parler dans les médias « avec la montée du FN ». Mais ça ne l'inquiète pas, « tant que c'est pas à la présidentielle. »Etudiante à Polytechnique dans un master commun à HEC, Aurélie Cai ne se sent pas plus concernée. « Je ne m'intéresse pas trop à la politique alors je ne sais trop rien de ces départementales. » Heureusement pour elle, elle est inscrite à Paris et n'aura pas à voter. Son conseil général, elle l'a déjà élu aux municipales, le conseil de Paris jouant les deux rôles dans la ville-département. Mais ça, elle ne le sait pas.Dans une des allées du campus, deux étudiantes discutent, adossées à un poteau. Elles ne donneront pas leur nom parce que, tout de même, elles ont un peu honte de ne pas être « du tout au courant de cette histoire » de départementales. « Ici, les gens ne sont pas du tout politisés, il faut aller à Sciences Po pour ça », lance l'une. « Mais toi, t'étais pas à Sciences Po avant ? », interroge l'autre. « Oui ben voilà, j'ai arrêté de lire les journaux il y a deux ans. »Lucie Soullier width="314" height="157" alt="Les manifestants étaient 300 ans devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche." Contre la « lente asphyxie » de l'université, une mobilisation clairsemée Selon une étude de l'OCDE, jouer « modérément » aux jeux vidéo peut être utile pour décrocher de meilleurs résultats à l'école. width="314" height="157" alt="Interdit à l'école, le port du voile est autorisé dans l'enseignement supérieur" Laïcité à l’université : ce que peuvent faire (ou pas) étudiants et enseignants Etre un excellent élève ne garantit pas une place dans les instituts d’études politiques de région. Mieux vaut savoir se distinguer. width="314" height="157" alt="Les filles sont rares dans certains cursus d'études." Vous êtes l'une des rares filles de votre cursus d'études. TémoignezEnquêteEn Afrique, le cube Maggi à toutes les saucesPierre Lepidi • Une vendeuse Maggi, dans un marché d'Abidjan (Côte d'Ivoire).Crédits : Quel est le point commun entre un tieboudienne qui mijote à Dakar, un n’dolè à Yaoundé, un soupou kandja à Bamako ou un yassa poulet à Nouakchott ? La réponse pèse quatre grammes et mesure près de trois centimètres : le cube Maggi.Celui-ci est devenu tellement incontournable dans les marmites africaines qu’il est considéré comme un ingrédient faisant partie des recettes, au même titre que les cuillerées d’huile ou les pincées de sel. « On en met par habitude, reconnaissent toutes les cuisinières du continent. C’est devenu un réflexe de l’ajouter dans les plats. » Un drôle de paradoxe quand on sait que n’importe quel marché de quartier propose des dizaines d’épices.Tous les cordons bleus disent aujourd’hui qu’elles ont vu leur mère et leur grand-mère assaisonner leurs sauces avec le fameux bouillon Kub. Cela fait en réalité plus d’un siècle qu’il a débarqué en Afrique. Inventé en 1886 par le Suisse Julius Maggi, l’arôme était destiné à relever les bouillons trop fades et les soupes insipides, mais aussi à faire gagner du temps derrière les fourneaux.Il tient dans la pocheA la fin du XIXe siècle, l’Europe est alors en pleine révolution industrielle et, de plus en plus souvent, les femmes travaillent dans les usines. « Cette industrialisation de la cuisine permet à l’ouvrier d’obtenir de suite, par simple chauffage, une nourriture substantielle et à bon marché », expliquait Julius Maggi qui, un an après avoir découvert l’arôme Maggi, a décliné son produit en tablettes. Très vite, celui-ci est devenu le produit phare de la gamme.Son arrivée sur le marché coïncide quasiment avec la signature du traité de Berlin de 1885, qui régit les règles du commerce entre les puissances coloniales et ouvre la libre circulation des produits sur le continent. Au fond des pirogues, brinquebalés à dos d’hommes ou de chameaux, des milliers de cubes voyagent ainsi à travers les anciennes colonies. Ils séduisent les populations locales qui apprécient cet ingrédient bon marché : il tient dans la poche, ne périme pas, n’a besoin d’aucune réfrigération et résiste aux températures élevées.La deuxième raison qui peut expliquer ce formidable essor est plus subtile : en intégrant quelques cubes dans les plats, on leur ajoute un goût de viande ou de poisson. Un argument efficace et intéressant quand ces aliments souvent chers viennent à manquer dans les foyers. Dans une usine du Nigeria.Crédits : DRJusqu’en 1979, tous les cubes Maggi ont été importés. Afin notamment de limiter les coûts de transport et mieux satisfaire la demande, ils sont aujourd’hui fabriqués aux quatre coins du continent. Aujourd’hui, pas moins de onze usines – de Dakar à Douala, en passant par Brazzaville ou Abidjan – tournent à plein régime pour fabriquer les cubes. La demande est vertigineuse : il s’en écoule plus de 100 millions par jour…Un tel produit de masse draine forcément derrière lui plusieurs histoires, plusieurs légendes. Au début des années 2000 et comme l’avait montré un feuilleton nigérian, on racontait, par exemple à Brazzaville, que le cube dissous dans la bière donnait un breuvage capable de donner la mort. La rumeur s’est tellement propagée qu’elle a fait fléchir les ventes au Congo. Au Mali, le « Maggi » est accusé de provoquer une baisse de la libido au point d’être banni dans certains foyers. En République démocratique du Congo enfin, de jeunes filles utiliseraient le cube en suppositoire… afin d’arrondir leur postérieur. Ce qui est sûr et même fréquent, c’est d’utiliser le cube (vendu à l’unité) en guise de monnaie puisque son prix n’excède jamais quelques dizaines de centimes.Celui que l’on surnomme « corrige-madame » au Sénégal est entré dans tous les foyers. « Les plus gros marchés sont le Nigeria, où nous sommes présents depuis très longtemps [également le pays le plus peuplé du continent] et la Côte d’Ivoire, où Nestlé a ouvert un centre de recherche et développement, explique Patricio Astolfi, responsable Afrique de la marque. Sur l’ensemble du continent, le marché est légèrement à la hausse ce qui correspond à l’augmentation démographique. »Epiceries de brousseLa marque s’appuie sur une force commerciale et un réseau de distribution qui va des grands marchés, au centre des capitales, jusqu’aux petites épiceries de brousse. Son développement exponentiel a été soutenu par un véritable matraquage publicitaire qui remonte à ses origines. « Si l’affaire devient florissante, elle le doit à l’intense travail de publicité, on pourrait même dire de propagande, mené par Julius Maggi lui-même, tant pour vanter la qualité de ses produits que pour barrer la concurrence », écrit Monique Pivot dans son ouvrage Maggi et la magie du bouillon Kub (Ed. Hoëbeke), qui relate l’ascension de la marque. Spots télévisés, partenariats, forums, panneaux d’affichage au slogan ravageur (« Avec Maggi, chaque femme est une étoile », peut-on lire près d’un pont d’Abidjan), la marque ne renonce devant rien. Au Sénégal ou au Nigeria, on peut même voir des bâtiments peints en rouge et jaune, selon une stratégie d’occupation de l’espace pour le moins agressive également développée par Coca-Cola.« La force d’une marque, c’est d’abord son produit, explique Jean Watin-Augouard, rédacteur en chef de la Revue des marques. Celui-ci est peu encombrant, facile à utiliser et tellement ancré dans les mentalités qu’il ne peut pas décevoir, puisqu’il est devenu “africain” et fait partie de la famille. Avec son packaging simple aux couleurs chaudes, on est rassuré. C’est ce qui explique pourquoi on utilise aujourd’hui le cube pour cuisiner, tel un réflexe pavlovien. »La grande force du « Maggi » – qui est au cœur d’une guerre commerciale depuis la fin des années 1970 avec l’espagnol Jumbo – c’est aussi de s’être adapté aux goûts locaux. Car la composition des cubes varie selon les latitudes. Celui qui est vendu au Ghana, par exemple, aura un goût de crevettes que l’on ne retrouvera pas en Côte d’Ivoire, où l’on a remplacé l’amidon de maïs par du manioc. Au Nigeria en revanche, on mettra en avant le gout de graines de soja grillées… Un Maggi store, au Nigeria.Crédits : DR« En 2011, les cubes ont été fortifiés en fer pour lutter contre l’anémie liée à une carence de fer, sans que leur goût ne soit modifié, indique Henri-Pierre Lenoble, chargé de la stratégie nutritionnelle de la marque. Aujourd’hui, ils le sont tous à hauteur de 80 %. On sait que pour préparer un repas de six personnes, les consommateurs font mijoter cinq cubes dans leur plat, ce qui correspond à un apport de 15 % en fer de la valeur quotidienne recommandée. »Il n’empêche que l’ingrédient majoritaire est le sel. « Il est important de ne pas saler les plats qui sont préparés avec les cubes aromatiques puisqu’ils en contiennent déjà beaucoup, entre 40 et 50 %, explique Florence Foucaut, membre de l’Agence française des diététiciens nutritionistes (AFDN). L’abus de sel peut entraîner le développement de maladies cardiovasculaires, de l’hypertension et des insuffisances rénales. »Le « comeback » de Jean-François Copé sur son blog • Mis à jour le Matthieu Goar Petit à petit, Jean-François Copé réapparaît. Surtout pour dire qu’il ne veut pas réapparaître tout de suite. Vendredi 6 mars, l’ancien président de l’UMP, a activé un nouveau blog où il confie d’abord ses doutes passés. « En juin 2014, je me suis demandé si je devais tout arrêter. Renoncer face à la violence des attaques, l’ampleur des calomnies. Bien sûr, j’avais parfois été caricatural. Mais là, j’étais tellement caricaturé, sali. À quoi bon continuer ? En avais-je l’envie, la capacité, la force même ? », s’interroge l’ancien chef de la rue de Vaugirard poussé à la démission après les révélations sur l’affaire Bygmalion.Et visiblement, le maire de Meaux a quand même décidé de continuer sa vie politique, mais de façon différente. « Je me suis astreint à une discipline : du silence, du travail, du terrain. Plus de politique politicienne. Plus de médias. Du fond. Prendre le temps », explique celui qui avait promis, dans un livre écrit en 2006 d’arrêter la langue de bois.M. Copé aurait mûri cette réflexion en parcourant cette « France dite ’périphérique’, (…) si belle, mais parfois délaissée où les Français qui y vivent se sentent souvent tenus à l’écart ». Celui qui a toujours rêvé de devenir président de la République confie qu’il croit de moins en moins à « l’homme providentiel » mais veut dialoguer avec les internautes et « plus tard, une fois cette réflexion achevée, viendra à nouveau, le temps de l’action ».Une actualité judiciaireLe député de Seine-et-Marne doit réunir son club de réflexion, Génération France, le 25 mars et il continue à participer aux bureaux politiques de son parti. Mais son actualité est aussi judiciaire car l’ancien président de l’UMP a été mis en examen, le mardi 3 février 2015, pour « abus de confiance » dans l’enquête sur les pénalités infligées à Nicolas Sarkozy et payées par l’UMP après le rejet des comptes de la campagne présidentielle de 2012.Ce n’est pas la première fois que M. Copé explique son envie de prendre du recul. « J’ai décidé de prendre du recul par rapport à la scène médiatique. Je préfère poursuivre mon engagement politique de façon différente, en consacrant davantage de temps à l’écoute et à la réflexion, tout particulièrement dans les mois qui viennent », avait-il écrit à Benoist Apparu, député (UMP) de la Marne dans une lettre datée du 2 septembre 2014. Bygmalion : de nouveaux éléments fragilisent la défense de Copé Matthieu Goar Journaliste au Monde Contre la lente asphyxie de l'université, une mobilisation clairseméedata-title="Contre la lente asphyxie de l'université, une mobilisation clairsemée" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Service public on t'aime et on veut te sauver ! » A la sortie du métro Place-Monge, des grappes d'étudiants, banderoles enroulées sur les épaules, entonnent déjà les slogans du rassemblement contre l'austérité budgétaire à l'université. Ils filent le pas léger jusque au pied des grilles du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, 21 rue Descartes à Paris, où 300 personnes engorgent le carrefour fermé à la circulation, ce jeudi 5 mars.>> Lire : A Paris-Sud, les enseignants protestent contre la pénurie budgétaireLes bannières des syndicats de l'enseignement supérieur flottent au-dessus des têtes. Sous celle de l'UNEF, William Martinet, son président, est appuyé sur une barrière. Ses camarades viennent de remettre au cabinet de Geneviève Fioraso une pétition de 5 000 signatures contre l'austérité budgétaire à la fac. La ministre est absente. Elle se repose à Grenoble après avoir annoncé le même jour sa démission du gouvernement pour raisons de santé. « La situation des universités est catastrophique, assène-t-il. C'est la première fois qu'elles sont confrontées à un budget d'austérité aussi dur : 200 millions manquent pour assurer leur bon fonctionnement et s'ils ne sont pas compensés, les universités devront effectuer des coupes pour équilibrer leur budget, comme c'est le cas déjà à la fac d'Orsay où des cours ont été supprimés et à Lyon-II où les vacataires ne sont plus payés depuis six mois. »>> Lire : Sans salaire depuis six mois, les étudiants vacataires de Lyon-II en grèveLes étudiants comme les professeurs reprenant à tue-tête les slogans clamés dans le mégaphone du speaker. Les participants sont peu nombreux mais soulignent que la plupart des facs parisiennes sont représentées : Paris-I, Paris-III, Paris-VIII, Paris-XI, Paris-XII, Paris-XIII. Une majorité d'entre eux viennent des filières scientifiques du campus d'Orsay de l'université Paris-Sud, épicentre de cette mobilisation. Depuis janvier, leurs professeurs de biologie refusent de rendre les notes des partiels à cause du gel de tous les postes d'attachés d'enseignement et de recherche (ATER) et la dégradation des conditions de travail.Des formations supprimées« On s'en fiche de la rétention des notes, coupe Anaelle, étudiante en licence 3 dans ce département, un autocollant “Plus de chercheurs moins de traders” plaqué sur la poitrine. Nous soutenons complètement leur mobilisation. Ce qui nous atteint ce sont les options supprimées pour raisons budgétaires, les travaux dirigés [TD] bondés, où à plus de 50, certains sont réduits à s'asseoir par terre pour étudier ; le manque de matériel aussi. Nous devons faire la queue lors des travaux dirigés [TP] pour accéder à la centrifugeuse. » A ses côtés, Andrea, une camarade, bondit : « Lors d'un cours sur la dissection d'une pomme, on nous a demandé de venir avec notre propre fruit car il n'y avait pas assez d'argent pour acheter un cageot. La situation devient absurde. »Lire : Les enseignants font la grève des notes à Paris-SudUne dizaine de mètres plus loin, au milieu de la foule dense, leurs professeures discutent entre elles. « C'est pour nos futurs étudiants que nous sommes ici aujourd'hui, glisse Sophie Nadot, enseignante-chercheuse en biologie depuis 1996 à Paris-Sud. Avec les coupes budgétaires, il manquera 13 postes ATER dans notre département l'année prochaine. » Dès la rentrée de septembre, elles devront alors consacrer des heures de recherche à l'enseignement afin de compenser cette absence. « Mais nous ne pourrons pas tout assurer, poursuit-elle. Certaines formations devront être alors supprimées. » Avant le choc de ces coupes, il y a eu des dégradations progressives, « depuis plusieurs années », avancent ses collègues. « C'est le cas depuis 2007, date de la loi relative aux libertés et responsabilités des université [LRU] », précise Alexandre Neto, étudiant en licence 2 d'histoire à l'université de Versailles–Saint-Quentin-en-Yvelines. « Auparavant, l'université recevait la dotation de l'Etat et le budget était fléché, ce qui veut dire qu'une certaine somme d'argent devait être allouée aux filières, soutient ce président de la section locale de l'UNEF. Depuis cette loi, le président de l'université reçoit l'argent et il agit comme un gestionnaire. Il en fait ce qu'il veut. Ce qui donne lieu à des financements très élitistes. Certaines filières sont favorisées, comme la médecine, dont le président est un ancien professeur, quand d'autres disparaissent. »Diplômes dévalués sur le marché du travailDans le rôle des victimes, il évoque les sciences humaines ou la fac de droit dans laquelle l'impression des polycopiés est désormais assumée par les étudiants. Ils doivent débourser 40 euros par mois pour en assurer les frais. « Pendant ce temps, nos locaux tombent en ruines, les toilettes sont défoncés, tonne-t-il. Un bout de plafond est même tombé sur une étudiante. Ce qui nous accorde une bonne place sur le blog “Ruines d'université”. »Lire : « Ruines d'université », un blog qui témoigne de l'insalubrité à la facPlus grave est la « dévaluation de nos diplômes sur le marché de l'emploi, accuse Samer Abboud, doctorant en bio-informatique à Paris-Sud. Avec des TP et des TD supprimés, il y a des carences dans la formation, et à diplôme égal, un recruteur préférera un étudiant issu d'une université dont les budgets n'ont pas été coupés ».« En France, sur 80 universités, 23 sont en déficit, rappelle Alexandre Neto. Chaque année, elles doivent faire face à plus de dépenses. » La population augmente, le nombre de bacheliers aussi, et les futurs étudiants se pressent aux portes des établissements. « La Cour des comptes a dénoncé le mauvais financement du glissement vieillesse technicité (GVT), sorte de prime d'ancienneté, dans les universités. Depuis qu'il n'est plus pris en charge par le gouvernement, l'université doit puiser dans ses fonds propres pour payer le personnel. C'est une des raisons de sa lente asphyxie depuis 2007. »Bataille à long termeCe jeudi 5 mars, « journée nationale contre l'austérité à l'université », d'autres rassemblements sont venus faire écho à celui de Paris : Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Toulouse, Besançon, Metz et Angers. « C'est une bataille à long terme que les étudiants et l'UNEF engagent aujourd'hui, affirme William Martinet. L'Etat nous dit qu'il n'a pas les moyens pour répondre au problème budgétaire mais Bercy veut récupérer 100 millions d'euros dans la trésorerie de nos universités. Chaque année, il dépense 6 milliards dans le crédit impôt recherche, qui est majoritairement une subvention aux grandes entreprises. » Les universités « dos au mur », il demande que le gouvernement « fasse un choix politique : entre financer Sanofi, L'Oréal, Dassault ou la recherche et le service public ». Le rassemblement s'étiole. Les banderoles s'enroulent. Sur le dos d'un étudiant, une feuille de papier : « Il faut encore lutter pour gagner le droit d'étudier. »Matteo Maillard width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Selon une étude de l'OCDE, jouer « modérément » aux jeux vidéo peut être utile pour décrocher de meilleurs résultats à l'école. width="314" height="157" alt="Interdit à l'école, le port du voile est autorisé dans l'enseignement supérieur" Laïcité à l’université : ce que peuvent faire (ou pas) étudiants et enseignants Etre un excellent élève ne garantit pas une place dans les instituts d’études politiques de région. Mieux vaut savoir se distinguer. width="314" height="157" alt="Les filles sont rares dans certains cursus d'études." Vous êtes l'une des rares filles de votre cursus d'études. TémoignezLe CSA adresse une « mise en demeure » à BFTMV et à RMC après les propos de Roland Dumas • Mis à jour le Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a adressé une « mise en demeure » à la station de radio RMC et à la chaîne de télévision BFMTV à la suite d'une interview diffusée le 16 février par les deux médias de l'ancien ministre Roland Dumas par le journaliste Jean-Jacques Bourdin. « Le premier ministre est-il sous influence juive ? », lui avait demandé l'animateur.« Je peux le penser », lui avait alors répondu l'ancien président du Conseil constitutionnel. « Il a des alliances personnelles qui font qu'il a des préjugés. Chacun sait qu'il est marié avec quelqu'un, quelqu'un de très bien d'ailleurs, qui a de l'influence sur lui », avait-il déclaré, évoquant, sans la nommer, l'épouse du premier ministre, Anne Gravoin. Le CSA avait annoncé le jour même qu'il « instruisait un dossier » sur cette affaire.Un avertissement sans sanctionPour l'autorité publique indépendante de l'audiovisuel, « la formulation même » de la question du journaliste était « de nature à banaliser et à propager des comportements discriminatoires ». Une mise en demeure du CSA n'a qu'une valeur d'avertissement et n'entraîne pas de sanction, sauf en cas de récidive.Au cours d'un échange de deux minutes, Jean-Jacques Bourdin était revenu à la charge à plusieurs reprises après l'évocation, une première fois, par l'ex-ministre des affaires étrangères des « alliances personnelles » de Manuel Valls « qui font qu'il a des préjugés ».Lire le portrait (édition abonnés) : La rengaine de Roland DumasDans un communiqué, BFMTV et RMC disent regretter cette décision, « les deux chaînes veillent au quotidien à ne pas encourager les comportements discriminatoires et à promouvoir les valeurs de la République ». « En outre, BFMTV et RMC alertent sur les risques que ces sanctions font peser sur la liberté d'informer en France. En effet, elles pourraient conduire, demain, les seuls médias régulés par le CSA, et leurs journalistes, à systématiquement s'autocensurer dans leur mission d'information, notamment lorsqu'ils exercent leur “droit de suite” pour obtenir d'un invité une clarification de ses propos. »Le journaliste Jean-Jacques Bourdin a également réagi à la décision :Je suis sanctionné pour avoir fait mon métier. On ne me fera pas taire. Je continuerai à aller chercher la vérité. Réveillons nous.— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC)La déclaration de M. Dumas avait suscité un tollé, le premier ministre s'était refusé à répondre « d'un point de vue personnel », tout en dénonçant « les propos d'un homme [Roland Dumas] dont on connaît le passé et qui ne font pas honneur à la République depuis bien longtemps ».Le taux de chômage aux États-Unis est tombé à 5,5 % • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Contre vents et marées, la situation de l’emploi aux États-Unis continue de s’améliorer. L’économie américaine a créé 295 000 emplois en février, ramenant le taux de chômage à 5,5 %, selon les statistiques publiées, vendredi 6 mars, par le Département du travail. Les tempêtes de neige, qui se sont abattues ces dernières semaines sur le nord-est et le Midwest, n’ont pas réussi à entamer la dynamique du marché du travail.Au contraire, le nombre d’emplois créés en février se situe au-dessus de la moyenne des douze derniers mois, qui était de plus de 260 000, et au-delà des prévisions des économistes, qui tablaient sur 235 000 et un taux de chômage de 5,6 %, soit 0,1 point de moins qu’en janvier. Le taux de chômage est désormais à son plus bas niveau depuis sept ans.Malgré la révision à la baisse des chiffres de janvier (18 000 créations d’emploi de moins que ce qui avait été anticipé dans un premier temps), le marché du travail reste solide. En 2014, l’économie américaine a créé 3,1 millions d’emplois, soit le meilleur chiffre en quinze ans.Depuis douze mois consécutifs, le nombre d’emplois créés dépasse les 200 000. Il faut remonter à 1995 pour retrouver une série plus longue à un tel rythme. Elle avait alors duré 19 mois.Le rebond du marché de l’emploi semble profiter à toutes les catégories de travailleurs. Lorsqu’on regarde le taux de chômage élargi, le « U6 » dans le jargon du Département du travail, qui prend notamment en compte le nombre de temps partiels subis, la décrue est également spectaculaire : le taux est tombé en février à 11 %, soit 0,3 point de moins que le mois précédent.PAS DE RÉPERCUSSIONS SUR LES SALAIRESEn revanche, du côté de la progression des salaires, on ne voit toujours rien venir. Le salaire moyen horaire dans le secteur privé a augmenté de 2 % en février par rapport à la même période de l’année précédente. Il s’agit d’un recul par rapport à janvier où la hausse sur un an avait été de 2,2 %.Février retrouve donc un rythme identique à celui des quatre dernières années, encore loin de celui qui avait caractérisé la période de croissance avant la crise de 2008 au cours de laquelle les salaires progressaient de 3 % chaque année.L’économie américaine se trouve donc toujours dans une situation étrange où elle s’approche d’une situation de plein-emploi, au regard de la faiblesse du taux de chômage, sans provoquer de tension sur le marché du travail entre l’offre et la demande, qui devrait théoriquement pousser les salaires à la hausse.En fait, cette situation s’explique par la répartition par secteur d’activité des créations d’emploi. La restauration et les bars restent le plus gros pourvoyeur de jobs, avec 59 000 créés en février. Or, il s’agit des domaines où les entreprises payent le plus mal. À noter tout de même la bonne tenue des recrutements dans le secteur des services aux entreprises. Malgré tout, l’industrie a déçu avec seulement 8 000 créations d’emploi.Les annonces récentes de Walmart, plus gros employeur américain, qui va augmenter un demi-million de salariés, devrait créer un effet d’entraînement chez ses concurrents. Les effets de ce mouvement devraient commencer à se voir dans les prochains mois.Wal-Mart augmente le salaire d’un demi-million d’employésINTERROGATIONS SUR LE CALENDRIER DU RELÈVEMENT DES TAUXAutre signe de persistance d’une certaine fragilité du marché de l’emploi aux États-Unis : le taux de participation, c’est-à-dire la proportion de la population qui a un emploi ou qui en cherche effectivement un, a une nouvelle fois baissé en février, à 62,8 %, soit 0,1 point de moins qu’en janvier. Il faut remonter aux années 1970 pour retrouver un niveau aussi bas.C’est ce que résumait Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale (Fed), lors de son audition la semaine dernière devant le Congrès : « La situation de l’emploi aux États-Unis s’est améliorée sous plusieurs aspects », a-t-elle souligné, tout en déplorant la faiblesse du taux de participation par rapport aux attentes de la Fed et en insistant sur la croissance des salaires, qui reste « molle, suggérant que des faiblesses cycliques persistent ».Est-ce que les chiffres publiés vendredi seront suffisants pour faire évoluer le discours de la Fed sur l’imminence d’un relèvement des taux d’intérêt ? Le dilemme auquel est confrontée Janet Yellen est résumé dans la publication de ces statistiques, remarque Gregory Daco, analyste chez Oxford Economics, spécialisé sur les États-Unis : « emploi solide, mais salaires stagnants ».« La rigidité des salaires nominaux est un facteur fondamental, qui restreint le rebond des salaires dans cette période post-récession, explique-t-il. Cependant, la dynamique du marché du travail devrait soutenir une accélération progressive de la croissance des salaires au cours de 2015 ». Ce qui, selon lui, ouvrirait la voie à un relèvement des taux en septembre.La Fed se veut encore « patiente » avant de relever les taux D’ici là, une première étape est fixée les 17 et 18 mars, date de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de la Fed et peut-être l’occasion de préparer les esprits à une telle évolution. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York La sonde Dawn arrive dans l'orbite de Cérès • Mis à jour le Une entrée réussie. La sonde américaine Dawn a réussi, vendredi 6 mars, son entrée dans l'orbite de Cérès, la plus petite planète naine du système solaire, a confirmé la National Aeronautics and Space Administration (NASA). C'est la première fois qu'une sonde va explorer le plus gros des astéroïdes de la Ceinture principale, la région située entre Mars et Jupiter. Dawn a été capturée par la gravité de Cérès à environ 13 h 39 alors qu'elle se trouvait à 61 000 kilomètres de la planète, objet sphérique de 950 kilomètres de diamètre. L'engin spatial de la NASA devrait s'en rapprocher, jusqu'à 13 500 km, pour une mise en orbite à la fin avril.« Un voyage de SEPT ans et demi »« Après avoir parcouru 4,9 milliards de kilomètres et fait un voyage de sept ans et demi, Dawn est arrivée à destination », a déclaré Marc Rayman, le directeur de la mission au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, à Pasadena, en Californie.« Depuis sa découverte en 1801, Cérès a été tour à tour considérée comme une planète à part entière, puis un astéroïde et désormais une planète naine », sur les trois actuellement connues dans notre système solaire dont Pluton, a-t-il ajouté.Une phase d'observation de plusieurs mois devrait débuter, suivie, probablement à partir du début de 2016, d'une autre observation à une altitude de 375 kilomètres, qui devrait permettre de mieux comprendre la formation du système solaire.Lire notre récit : Cérès, un astéroïde géant en vuePoutine baisse de 10 % son salaire et ceux de plusieurs hauts responsables russes Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé, vendredi 6 mars, réduire son salaire, ainsi que ceux de plusieurs hauts responsables russes. Du 1er mars au 31 décembre 2015, les salaires du président russe, du premier ministre, Dmitri Medvedev, du procureur général, Iouri Tchaïka, et du président du comité d'enquête, Alexandre Bastrykine, subiront une baisse de 10 %, selon un décret signé vendredi 6 mars par M. Poutine.Cette réduction s'applique également aux salaires des personnes employées par l'administration présidentielle et le cabinet du gouvernement, d'après un deuxième décret signé vendredi par le président.En avril 2014, le salaire de M. Poutine avait tripléElle s'applique aussi aux députés russes, a déclaré Iouri Chouvalov, porte-parole de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, qui précisé que « les députés ont appuyé cette proposition ».En avril 2014, un décret du Kremlin avait triplé le salaire de M. Poutine, qui revendique un mode de vie ascétique et était en 2013 moins bien payé que ses ministres.Depuis plusieurs mois, la Russie est touchée par une grave crise économique, provoquée par les sanctions occidentales liées au conflit ukrainien et la chute des prix du pétrole ; des facteurs qui ont fait perdre à la monnaie russe presque la moitié de sa valeur l'an dernier.Lire (édition abonnés) : Début de panique à Moscou Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolaritédata-title="Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolarité" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Chasser du rebelle anarcho-communiste dans The Order 1886 ou enchaîner les bastons sur les talons hauts de la très sexy Bayonetta ne serait pas préjudiciable à l'acquisition des apprentissages durant la vie scolaire... A condition de « cogner » avec modération. C'est en creux ce qu'indique un volet de l'étude de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) intitulée « L'égalité des sexes dans l'éducation », publiée jeudi 5 mars.Le rapport pose d'abord un constat : les filles consacrent davantage de temps à réviser leurs leçons que les garçons, qui « passent considérablement plus de temps qu'elles à jouer aux jeux vidéo », que ce soit seul ou en réseau.Mais selon l'enquête, la pratique modérée des jeux vidéo n'est pas corrélée avec « une baisse des résultats scolaires ». Plus surprenant même, leur pratique « pourrait aider les élèves à acquérir des compétences utiles. » Francesco Avvisati, analyste de l'OCDE et auteur du rapport, cite ainsi, parmi les compétences que favoriseraient les jeux vidéo, « la perception dans l'espace et la capacité à naviguer dans des contenus en ligne ».A lire également : Les jeux vidéo aident-ils à apprendre ?Interdiction déconseilléeL'interdiction des jeux vidéo est donc déconseillée. Un « contrat d'apprentissage » est recommandé avec les garçons comme avec les filles pour permettre à chacun de jouer... avec modération.Lire également : Optimiser sa mémoire pour mieux réviserL'étude relève en revanche les conséquences de l'excès de jeux vidéo, notamment tard le soir, sur la qualité du sommeil. Des débordements qui ont aussi pour conséquence que « les garçons sont plus susceptibles que les filles d'arriver en retard à l'école », ce qui perturbe leur apprentissage, « mais aussi celui de tous leurs camarades de classe ».Cette étude a été réalisée à partir des données collectées pour l'étude PISA 2012 auprès de plus de 510 000 jeunes âgés de 15 ans dans les pays membres de l'organisation.Eric Nunès width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Jeudi 5 mars, étudiants et professeurs se sont rassemblés devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour afficher leurs revendications. width="314" height="157" alt="Interdit à l'école, le port du voile est autorisé dans l'enseignement supérieur" Laïcité à l’université : ce que peuvent faire (ou pas) étudiants et enseignants Etre un excellent élève ne garantit pas une place dans les instituts d’études politiques de région. Mieux vaut savoir se distinguer. width="314" height="157" alt="Les filles sont rares dans certains cursus d'études." Vous êtes l'une des rares filles de votre cursus d'études. TémoignezLa centrale nucléaire de Saint-Alban de nouveau survolée par des drones • Mis à jour le La centrale nucléaire de Saint-Alban, en Isère, a été survolée par un ou plusieurs drones, jeudi 5 mars dans la soirée, ont rapporté la gendarmerie et le parquet de Vienne, confirmant une information du Dauphiné libéré. Un premier survol a eu lieu vers 21 heures et trois autres entre 22 heures et 23 heures. Un hélicoptère de la gendarmerie a été dépêché sur place pour tenter d'intercepter le drone ou son pilote, sans succès.La brigade de recherche de la compagnie de gendarmerie de Vienne et la brigade des transports aériens ont été saisies de l'enquête. Il n'y a « aucun élément permettant d'orienter les recherches en l'état », a précisé Matthieu Bourrette, procureur de la République à Vienne.La centrale de Saint-Alban avait déjà été survolée par un drone début novembre 2014. La direction de la centrale avait déposé plainte.Lire le post de blog : 5 questions sur les survols de dronesLes minima sociaux sont loin des critères d’« une vie décente » • Mis à jour le Sylvia Zappi Quel est le budget décent pour un célibataire ou un couple avec deux enfants permettant une participation à la vie sociale dans la France de 2015 ? C’est à cette question de fond que s’est attelé pour la première fois l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES). Dans une étude qui doit être rendue publique vendredi 6 mars, l’organisme indépendant s’est penché sur les besoins incontournables au quotidien, et la distance avec le réel du quotidien des Français. Il faut ainsi entre 1 424 euros et 3 515 euros selon la composition du ménage et son type de logement (social ou privé). Bien loin des minima sociaux. La méthode est nouvelle : des chercheurs français ont réuni 200 ménages vivant dans deux villes moyennes (Tours et Dijon), de tous niveaux sociaux, pour leur demander pour chaque situation sociale quel serait le budget en deçà duquel on ne vit pas décemment. Ils ont ainsi évalué le « panier de biens et de services » nécessaire dans tous les domaines : logement, transports, alimentation, vie sociale, habillement, équipement, hygiène, santé, garde d’enfants… Faut-il disposer d’une chambre pour les enfants de sexe différents, d’une voiture ? Quels soins sont incontournables pour participer à la vie sociale ? Partir en vacances une semaine par an, inviter des amis, prendre un repas à l’extérieur, est-ce indispensable ?L’ONPES évalue ainsi le budget de référence d’un couple avec deux enfants logeant dans le parc social à 3 284 euros, celui d’une famille monoparentale logée dans le privé à 2 830 euros. Un retraité devra disposer d’au moins 1 816 euros s’il habite le privé, plus qu’un célibataire dans le même cas (1 571). Les résultats surprenants de l’étude qualitative sont corroborés par les études plus classiques de l’Insee ou celle du ministère des affaires sociales. Mais au lieu de dessiner la France des pauvres, elle met en lumière celle qui a peur de tomber dans la pauvreté. Qui, sans dans le besoin, s’astreint à des restrictions dues à la crise. Logiquement, ce sont les familles monoparentales - des femmes seules avec enfants - et les retraités qui sont le plus touchés par ces économies forcées : les premières sont à 55 % en situation de pauvreté et à 40 % avec des moyens insuffisants pour vivre décemment. Les personnes retraitées vivant seules sont dans une situation également inquiétante, avec des taux de 14 % et 45 %. Les autres catégories ne sont cependant pas florissantes. « Ceux qui se serrent la ceinture représentent près de 40 % de la population », précise Didier Gelot, secrétaire général de l’organisme C’est dans le détail des tableaux de l’étude que se nichent les enseignements les plus précieux sur les économies forcées réalisées par les différents ménages. Si on savait que ce sont les budgets loisir, santé, et vie sociale qui sont les premiers amputés, les résultats diffèrent selon la composition de la famille. Les familles monoparentales rognent pour moitié sur leurs besoins en matière de soins, et dépensent près de trois fois moins que ce dont elles auraient besoin en frais de garde d’enfants et de cantine scolaire. Les retraités, eux, font aussi des économies sur le poste santé, plus encore quand ils sont en couple ; ils dépensent proportionnellement plus en habillement. Les couples actifs avec ou sans enfant ont des dépenses en transports deux fois supérieures aux budgets de référence. Sylvia Zappi Journaliste au Monde « La Ferme des animaux », concepteur de logiciels espions depuis au moins 2009 • Mis à jour le Martin Untersinger Casper, Babar, Evil Bunny... Tous ces logiciels espions sont les membres d'une même famille. C'était déjà la thèse de plusieurs chercheurs en informatique, et c'est aussi la conviction de la grande entreprise de sécurité russe Kaspersky, qui publie, vendredi 6 mars, une note à ce sujet.Lire : Casper, le logiciel espion qui surveillait la SyrieKaspersky affirme surveiller « depuis plusieurs années » un groupe de développeurs de programmes espions que l'entreprise a baptisés « Animal Farm », la Ferme des animaux. L'entreprise confirme que la Ferme a donné naissance à Bunny, Babar et Casper. Et révèle l'existence de nouveaux programmes espions : Dino, Tafacalou et NBot. Certains étaient connus dans le cercle restreint des experts en sécurité informatique.Lire : Le programme espion Babar a un « grand frère » : Evil BunnyLe programme nommé Tafacalou, qui pourrait être une traduction de « ça va chauffer » ou « pour réchauffer » en occitan, est un logiciel de reconnaissance destiné à repérer des cibles. Ce fonctionnement est similaire à celui de Casper, qui semble cependant être plus récent. Si les attaquants estiment qu'un ordinateur infecté par Tafacalou est intéressant, ils y injectent Dino ou Babar.L'entreprise ne s'étend pas sur les capacités précises de ces nouveaux logiciels. Elle souligne cependant que Dino est une « plateforme d'espionnage complète », qui reste moins sophistiquée que Babar.Impossible de dire avec certitude qui se cache derrière la Ferme des animaux. Comme à son habitude, Kaspersky se refuse à toute attribution, un exercice particulièrement délicat en sécurité informatique.Cependant, pour Costin Raiu, de Kaspersky, l'implication d'un Etat dans la Ferme des animaux ne fait « aucun doute » :« Des choses aussi complexes que Dino et Babar ne peuvent pas être réalisées par des cybercriminels, d'autant qu'il n'y a pas de profit financier. De fait, cela ne peut être qu'un Etat. »Des cibles humanitairesKaspersky ne mentionne aucune cible précise, mais évoque des victimes au sein d'organisations gouvernementales, de sous-traitants militaires, mais aussi d'organisations humanitaires, d'activistes ou de médias.Le programme Tafacalou, qui effectue des repérages sur les ordinateurs qu'il infecte afin de déterminer s'ils doivent être surveillés de plus près, donne de bons indices sur les priorités des pirates, explique Kaspersky. La plupart des ordinateurs infectés par Tafacalou se situent en Syrie, en Iran et en Malaisie. Le nombre de machines infectées repérées par l'entreprise russe – quelques dizaines – confirme que les programmes de la Ferme des animaux ne sont pas destinés à de l'interception massive, mais à des opérations ciblées.Paul Rascagnères, expert en sécurité dans l'entreprise allemande G-DATA, qui a pu consulter la note de Kaspersky, estime que ces éléments confirment ce qu'il a pu observer. « Nous savons que Babar a été utilisé en Iran courant 2013 », explique-t-il.« Le mode opératoire consistant à utiliser un premier logiciel malveillant de reconnaissance puis dans un second temps un plus complexe est classique dans le cas d'attaque ciblée. »Selon Kaspersky, la Ferme des animaux est active depuis au moins 2009, mais l'entreprise dit avoir retrouvé des traces d'activité remontant à 2007. Les chercheurs russes ont également détecté un logiciel espion encore inconnu, à l'œuvre au Burkina Faso, sans préciser la date du repérage.Lire : Quand les Canadiens partent en chasse de « Babar » Martin Untersinger Journaliste au Monde Biathlon : Marie Dorin-Habert championne du monde de sprint La Française Marie Dorin-Habert est devenue championne du monde de sprint en biathlon, samedi 7 mars à Kontiolahti (Finlande).Elle a devancé la Russe Weronika Nowakowska-Ziemniak et l'Ukrainienne Valj Semerenko dans des conditions dantesques de neige et de rafales de vent.L'exploit est d'autant plus retentissant que Marie Dorin-Habert a donné naissance à une petite fille, Adèle, il y a six mois, en septembre 2014. Médaillée de bronze sur sprint aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010, Marie Dorin-Habert décroche à 28 ans le plus beau titre de sa carrière.Malgré une faute au tir debout, elle a pris le meilleur sur sa dauphine russe en se montrant intraitable sur les skis. Les grandes favorites ont elles raté leur épreuve, dépassées par les conditions climatiques. La Bélarusse Darya Domracheva et la vedette locale Kaisa Mäkäräinen terminent au-delà de la 25e place à plus de deux minutes de la Française.  Le concours exceptionnel de professeurs des écoles fait le pleindata-title="Le concours exceptionnel de professeurs des écoles fait le plein" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Plus de onze mille. C'est le nombre d'étudiants inscrits au concours supplémentaire de professeur des écoles créé, à titre exceptionnel cette année, dans l'académie de Créteil, avec 500 postes à pourvoir en réponse à la pénurie d'enseignants chronique en Seine-Saint-Denis. Un chiffre qui a surpris et réjoui au ministère de l'éducation. Comment expliquer un tel engouement ? Ceux qui le présentent doivent-ils s'inquiéter de leurs chances de réussite, puisqu'ils seront 23 candidats pour chaque poste, contre 8 en moyenne par poste l'an dernier dans l'ensemble des académies, selon les chiffres du ministère ?Le grand nombre d'inscrits s'explique par le fait qu'il s'agit d'un « concours bis », qui aura lieu après les épreuves habituelles des concours de professeurs des écoles, organisés dans chaque académie. Alors qu'on ne peut normalement passer le concours que dans une seule académie, le concours exceptionnel de Créteil est ouvert aux étudiants de la France entière, y compris ceux déjà inscrits dans une autre académie. Il constitue donc une chance de repêchage pour les candidats qui échoueraient dans leur académie de « premier choix ».« Ne pas s'arrêter là »« L'objectif est de desserrer la règle du concours académique unique, qui conduit chaque année à passer à côté de très bons candidats qui n'ont pas été retenus parce qu'ils ont passé le concours dans une académie très sélective alors qu'ils auraient été bienvenus dans une autre académie », précise ainsi le ministère.Cette particularité du concours, avec de nombreux candidats déjà inscrits dans d'autres académies, laisse augurer qu'un bon nombre d'entre eux choisiront finalement leur académie de premier choix s'ils y sont retenus. Le concours de Créteil s'annonce ainsi moins sélectif que le ratio nombre de candidats/nombre de places pourrait le laisser penser. Saluant l'engouement pour ce concours, un collectif de parents d'élèves de Saint-Denis, intitulé Le Ministère des bonnets d'âne, estime qu'il montre « l'ineptie de l'organisation d'un concours unique par académie ». Il appelle le ministère à « ne pas s'arrêter là » et à créer « soit un concours national, soit des concours désynchronisés [permettant aux candidats de se présenter dans plusieurs académies], soit le regroupement des académies franciliennes ». Pour mémoire, l'instauration de ce concours fait partie des neuf mesures annoncées en novembre par la ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, lorsque les problèmes de remplacements d'enseignants absents sont devenus particulièrement aigus.A lire : Neuf mesures pour les écoles de Seine-Saint-DenisClaire Ané width="314" height="157" alt="Un amphithéâtre de l'université Bordeaux-III, en 2007." Coût des études : les écarts se creusent et menacent le système Contrairement à une idée reçue, le taux de chômage dans les technologies de l'information est proche de la moyenne nationale : 10 % au quatrième trimestre 2014. width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Jeudi 5 mars, étudiants et professeurs se sont rassemblés devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour afficher leurs revendications. width="314" height="157" alt="Une étude de l'OCDE auprès d'élèves de 15 ans estime qu'une pratique modérée des jeux vidéo a des effets positifs sur la scolarité. " Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolaritéCoupe Davis : Benneteau et Mahut qualifient la France • Mis à jour le La France s'est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe Davis aux dépens de l'Allemagne, menée 3-0 après la victoire en double de Nicolas Mahut et de Julien Benneteau sur la paire Andre Begemann-Benjamin Becker, en trois manches 6-4, 6-3, 6-2, samedi 7 mars à Francfort. Finalistes en 2014, les Français se déplaceront en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis du 17 au 19 juillet. La Grande-Bretagne menait 2-0 à l'issue des deux premiers simples.Les deux amis Nicolas Mahut et Julien Benneteau ont apporté avec beaucoup d'autorité le troisième point à la France.  Le double français n'a pas fait durer le suspense bien longtemps, en seulement 1 h 49 de jeu. Cinq mois après sa défaite en finale face à la Suisse, la France a parfaitement rebondi, alors même qu'elle était privée de Jo-Wilfried Tsonga, n° 13 mondial, en convalescence après une blessure à un bras, et Richard Gasquet (n° 25), touché au dos.Promu leader de cette équipe, Gilles Simon (n° 14) a lancé les Bleus en battant vendredi 6 mars le jeune Jan-Lennard Struff en cinq sets (10-8 au cinquième). Et Gaël Monfils (n° 19) a enchaîné facilement en trois manches face au numéro un allemand Philipp Kohlschreiber.Première sélection à 33 ansLes Allemands imaginaient encore pouvoir renverser la situation, comme la France avait su le faire contre eux l'an passé en quarts de finale à Nancy, en s'imposant 3-2 après avoir été menée 2-0. Mais Mahut, impeccable pour sa première sélection à 33 ans, et Benneteau ne leur ont jamais laissé la moindre lueur d'espoir. Préféré par le capitaine Arnaud Clément à Edouard Roger-Vasselin, Mahut n'a jamais laissé prise à la pression, aidé par la présence à ses côtés d'un joueur qu'il côtoie depuis l'âge de 13 ans.Ensemble, les deux Tricolores ont gagné l'US Open juniors en 1999 et été sacrés champions du monde juniors de double la même année. Ils ont aussi disputé une centaine de matches côte à côte sur le circuit ATP. Même s'ils n'avaient plus évolué ensemble depuis 2012, leurs automatismes sont vite réapparus. Ils ont ainsi parfaitement contrôlé cette partie, comme en témoigne le très faible nombre de points perdus sur leur service (seize).Lire : Dans la tête du capitaine, Arnaud ClémentCoupe Davis : le double Mahut-Benneteau emmène la France en quarts • Mis à jour le Les deux amis Nicolas Mahut et Julien Benneteau ont apporté avec beaucoup d'autorité le troisième point à la France en Allemagne, qualifiant les Bleus pour les quarts de finale du groupe mondial de la Coupe Davis, samedi 7 mars, à Francfort.Le double français n'a pas fait durer le suspense bien longtemps, en maîtrisant avec aplomb la paire allemande Andre Begemann-Benjamin Becker en trois sets 6-4, 6-3, 6-2 et seulement 1 h 49 de jeu.Les Bleus se déplaceront au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis du 17 au 19 juillet pour les quarts. Le Royaume-Uni menait 2-0 à l'issue des deux premiers simples.Aucune lueur d'espoir pour l'AllemagneCinq mois après sa défaite en finale face à la Suisse, la France a parfaitement rebondi, alors même qu'elle était privée de Jo-Wilfried Tsonga, n° 13 mondial, en convalescence après une blessure à un bras, et Richard Gasquet (n° 25), touché au dos. Promu leader de cette équipe, Gilles Simon (n° 14) a bien lancé les Bleus en battant vendredi le jeune Jan-Lennard Struff en cinq sets (10-8 au 5e). Et Gaël Monfils (n° 19) a enchaîné facilement en trois sets face au n° 1 allemand, Philipp Kohlschreiber.Les Allemands imaginaient encore pouvoir renverser la situation, comme la France avait su le faire contre eux l'an passé en quarts de finale à Nancy, en s'imposant 3-2 après avoir été menée 2-0. Mais Mahut, impeccable pour sa première sélection à 33 ans, et Benneteau ne leur ont jamais laissé la moindre lueur d'espoir.Lire : Dans la tête du capitaine, Arnaud Clément Malgré la demande, le secteur de l'informatique est pénalisé par le manque de formationsdata-title="Malgré la demande, le secteur de l'informatique est pénalisé par le manque de formations" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Travailler dans le numérique n'est pas le bouclier infaillible contre le chômage. Les dernières données publiées, vendredi 6 mars, par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) indiquent qu'à la fin 2014, la France comptait 66 590 chômeurs dans les domaines de l'informatique et des télécommunications. Quant au taux de chômage dans les technologies de l'information, il n'est finalement pas si éloigné de la moyenne nationale, de 10 % au quatrième trimestre 2014. « Il atteint un taux de 9,2 % de demandeurs d'emploi de catégorie A (chômeurs sans aucune activité) et 13,8 % de demandeurs d'emploi toutes catégories confondues », souligne Régis Granarolo, président du Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens (Munci), la première association professionnelle du numérique.700 000 postes à pourvoir en EuropeLe secteur est pourtant jugé particulièrement porteur. En janvier 2013, dans un communiqué, la Commission européenne estimait que 700 000 postes seraient à pourvoir en Europe dans le secteur de l'informatique et des télécommunications d'ici à 2015. Le Syntec, l'organisme qui représente les entreprises du numérique, parlait même de 900 000 postes sur la période. Sur le seul territoire français, c'est « 36 000 créations d'emplois nets à l'horizon 2018 » qui sont évoqués.De nombreux chômeurs donc... dans un secteur dynamique et à la recherche de main-d'œuvre. Ce paradoxe, le baromètre des métiers du numérique Cap-digital-Multiposting publié fin janvier l'expliquait par « un décalage entre l'offre et la demande ». En clair, les informaticiens sur le marché du travail correspondraient insuffisamment aux profils recherchés par les entreprises qui recrutent.Ecole de codeursMettant en avant cette inadéquation, Ionis éducation group, maison mère de l'école d'informatique privée Epitech, lancera le 13 avril une nouvelle formation : « Coding Academy ». L'idée est de proposer une formation rapide (20 semaines) de « codeur », au rythme éprouvant de 55 heures par semaine pour la somme de 4 900 euros. L'idée, assumée, est de mutualiser les ressources d'Epitech, qui délivre pour sa part un diplôme d'ingénieur (bac + 5), pour un coût annuel moyen de 7 940 euros : ses étudiants les plus avancés seront les tuteurs des apprentis codeurs de la « Coding academy » et les locaux de l'école d'informatique accueilleront les candidats de cette formation courte.Une formation pour décrocheursAlain Assouline, patron de l'agence de communication Les Argonautes, a lui lancé fin 2013 à Paris une école en développement informatique spécialisée sur les formations courtes, WebForce3. La raison ? « Je ne parvenais pas à recruter pour mon entreprise et je perdais des marchés faute de forces vives », témoigne l'homme d'affaires. Selon lui, les écoles traditionnelles d'informatique forment imparfaitement aux besoins du marché de l'industrie numérique : « Les entreprises ont besoin de travailleurs du code alors que les jeunes ingénieurs souhaitent rapidement évoluer vers des postes à responsabilité. » Il propose donc une formation accélérée de 3 mois, pour 3 300 euros. « Elle s'adresse aux décrocheurs, aux personnes en reconversion qui ne peuvent s'accorder une formation longue pour rejoindre le marché du travail », explique M. Assouline. Il assure que son concept fonctionne à plein , et que 85 % des étudiants des premières sessions ont obtenu leur « retour à l'emploi ».L'éclosion de ces nouvelles formations ne fait pas l'unanimité. « Les entreprises françaises sont fortement attachées aux diplômes, je suis dubitatif sur ce qui attend les élèves de l'école 42 et les  formations express qui ne délivrent pas de diplôme », estime Régis Granarolo, du Munci. Lui appelle plutôt, pour réduire le chômage dans le secteur, à renforcer la formation continue.Ouvriers spécialisés de l'industrie numériqueDu côté des chefs d'entreprises, l'enthousiasme est également modéré. « Nous encourageons toutes les solutions qui offrent un emploi aux jeunes », avance Guy Mamou-Mani, président du Syntec numérique et coprésident du groupe informatique Open. « Toutefois, aucun des profils de formation rapide ne correspond à ceux que je cherche et je réfute cette tendance, en France, qui voudrait que les développeurs deviennent les nouveaux OS [ouvriers spécialisés] de l'industrie numérique. La meilleure protection contre le chômage, c'est de pousser le plus loin possible ses études. Ceux qui ne trouvent pas de travail sont des autodidactes ou des gens qui au long de leur carrière n'ont pas su mettre à jour leurs compétences. »Lire l'entretien avec Guy Mamou-Mani : « Il faut former au numérique du primaire au doctorat ! »Côté cadres, l'emploi dans le secteur est jugé « dynamique », selon un rapport de l'Association pour l'emploi des cadres (APEC) d'avril 2013. L'entrée rapide sur le marché du travail est garantie pour ceux qui maîtrisent les dernières technologies de développement mobile, l'architecture cloud computing, le big data ou la cybersécurité. « 7 cadres sur 10 recrutés dans le secteur ont moins de six ans d'expérience, contre 1 cadre sur 2 pour l'ensemble des secteurs d'activité », souligne l'APEC. Si le secteur s'avère ainsi particulièrement accueillant pour les cadres débutants, le corollaire est moins réjouissant : ces technologies sont très évolutives et l'obsolescence les frappe aussi vite que les ingénieurs qui les maîtrisent.Eric Nunès width="314" height="157" alt="Un amphithéâtre de l'université Bordeaux-III, en 2007." Coût des études : les écarts se creusent et menacent le système Plus de 11 000 personnes se sont portées candidates au concours exceptionnel organisé par l'académie de Créteil afin de pourvoir 500 postes en Seine-Saint-Denis. width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Jeudi 5 mars, étudiants et professeurs se sont rassemblés devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour afficher leurs revendications. width="314" height="157" alt="Une étude de l'OCDE auprès d'élèves de 15 ans estime qu'une pratique modérée des jeux vidéo a des effets positifs sur la scolarité. " Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolaritéAu Nigeria, des dizaines de morts dans des explosions à Maidiguri • Des soldats de l'armée nigériane patrouillent dans le nord-est du pays, le 5 mars 2015Crédits : AFP/Sunday AghaezeAu moins 58 personnes ont été tuées, samedi 7 mars, dans trois explosions distinctes à Maiduguri, ancien fief du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Au moins 139 autres ont été blessées.Lire : Le Nigeria touché par des attentats meurtriersUne kamikaze s'est fait exploser sur un marché aux poissons en fin de matinée, tuant 18 personnes. Une heure plus tard, une autre attaque a fait 15 morts sur un autre marché, selon plusieurs témoins et une source médicale.Plusieurs attaques ces derniers joursUn responsable de la justice de l'Etat de Borno, Kaka Shehu, a confirmé ces deux attentats, et ajouté qu'une troisième explosion avait frappé une station de bus bondée juste après 13 heures.Le nord-est du pays est considéré comme le fief de Boko Haram. Le groupe, qui veut imposer la loi islamique, la « charia », reste très actif malgré une opération militaire d'envergure en cours dans le sud-est du Niger, frontalier de cette zone. Plusieurs milliers de soldats tchadiens et nigériens sont en effet positionnés au Niger pour lutter contre les djihadistes. Ces derniers jours, le groupe a mené plusieurs attaques dans la région.En Egypte, première exécution liée aux manifestations pro-Morsi •L'Egypte a pendu pour la première fois, samedi 7 mars, un partisan du président islamiste destitué Mohamed Morsi. L'homme avait été reconnu coupable de violences à Alexandrie, dans le nord du pays, a annoncé le porte-parole du ministère de l'intérieur.Mahmoud Ramadan est « le premier à avoir été exécuté dans le cadre des procès et manifestations pro-Morsi », a indiqué Hani Abdel Latif. Un tribunal d'Alexandrie l'avait condamné à mort en 2014 ainsi qu'un autre manifestant, reconnus coupables d'avoir jeté des jeunes du haut d'un bâtiment, entraînant la mort de l'un d'eux.Ces deux personnes avaient été jugées avec un groupe de 63 partisans de M. Morsi pour leur participation à des manifestations et violences commises le 5 juillet 2013 dans un quartier de la ville méditerranéenne.SANGLANTE RÉPRESSIONDepuis que l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi a évincé M. Morsi le 3 juillet 2013, les autorités ont lancé une sanglante répression contre ses partisans, faisant au moins 1 400 morts. La confrérie des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, a été déclarée « organisation terroriste » par les autorités en décembre.Le pouvoir est accusé par l'opposition d'instrumentaliser la justice dans sa répression, alors que des centaines de partisans de M. Morsi ont été condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes. 15 000 autres ont été arrêtés. L'ex-président islamiste fait l'objet de plusieurs procès, tout comme les principaux dirigeants des Frères musulmans. Il encourt la peine de mort dans quatre affaires.Les femmes homosexuelles préfèrent toujours se rendre « invisibles » • Mis à jour le A l’approche de la journée internationale du droit des femmes, dimanche 8 mars, l’association SOS homophobie publie une enquête sur la visibilité des homosexuelles et sur les victimes de lesbophobie. Le constat est amer : 59 % des quelque 7 000 femmes ayant répondu au questionnaire, majoritairement âgées de moins de 30 ans, avouent avoir subi au moins un acte lesbophobe au cours des deux dernières années.Parmi elles, 8 % disent même en vivre régulièrement. Le rapport montre que la lesbophobie, qui se manifeste le plus souvent dans l’espace public (47 %) et en famille (14 %), prend des formes diverses : refus de promotion, insultes, moqueries, agressions dans la rue, rejet des proches, expulsions d’une équipe sportive, etc.Par peur de ces « réactions hostiles », les lesbiennes tendent donc à se rendre « invisibles » dans la société, quitte à ne pas dénoncer les violences, physiques ou psychologiques, qu’elles subissent. La préface de l’enquête précise qu’en 2013, « l’association a reçu 3 517 témoignages dont seulement 329 relatant des faits lesbophobes ». Lancée en avril 2013, l’enquête a dû se diffuser sur les médias LGBT, sur Internet ou lors d’événements communautaires comme l’Eurolesbopride pour recueillir plus de témoignages.La loi du silence prévautL’étude mentionne que 18 % des répondantes disent « ne jamais manifester d’affection à leur partenaire en public ». Vanessa et Ingrid sont dans cette retenue au quotidien. En couple depuis quatre ans, les deux jeunes femmes ne parlent de leur homosexualité qu’à de très rares amis. Au travail ou dans leurs familles, la loi du silence prévaut. « On n’ose pas se montrer en public à cause du regard des gens. Nous habitons dans une petite ville et beaucoup n’aiment pas voir deux filles se tenir la main ou s’embrasser. Parfois, j’aurais préféré ne pas aimer les filles », assure Vanessa. Et Ingrid d’ajouter, dépitée : « On préfère se cacher plutôt que d’attirer l’attention sur nous. C’est bête mais c’est comme ça. »L’enquête de l’association SOS homophobie a également pour but de savoir si les femmes sont victimes parce qu’elles sont visibles ou, au contraire, si elles se cachent en raison du rejet dont elles font l’objet. Le résultat est sans appel selon l’association : « Les enquêtées les moins visibles vivent moins de lesbophobie. »Malgré l’adoption, certes dans la douleur, du mariage pour tous en mai 2013, la société française ne semble toujours pas prête à accepter les différences. « Face à ces constats, SOS homophobie ne conseillera pas de vivre cachées pour être heureuses », conclut l’étude. L’association appelle donc les pouvoirs publics à renforcer « les moyens financiers, judiciaires et humains pour lutter contre les discriminations et les violences dont souffrent les femmes ». Mais Vanessa n’en voit pas l’utilité. « Nous ne voulons pas être une catégorie à part dans la société en bénéficiant de mesures spéciales. A l’avenir, nous n’aurons peut-être plus besoin d’être cachées pour vivre heureuses », conclut-elle avec conviction.Yohan BlavignatCyclisme : les Strade Bianche, le Paris-Roubaix de Toscane • Mis à jour le Henri Seckel On n'ira quand même pas jusqu'à parler de « l'enfer du sud », ne serait-ce que parce qu'on est en Toscane, et que la Toscane ne peut en aucun cas évoquer l'enfer. Mais les Strade Bianche, « c'est notre petit Paris-Roubaix à nous », lance Pier Begonzi, rédacteur en chef de La Gazzetta dello Sport, dont le propriétaire – RCS, le ASO italien – organise cette course que certains amateurs de cyclisme jugent plus excitante que la « Reine des classiques ».Samedi 7 mars, les 158 courageux partants n'auront pas de secteurs pavés à se mettre sous la roue, mais des « strade bianche », donc, à savoir des « routes blanches » typiques de la région toscane – on en trouve aussi en Ombrie et dans les Marches – faites de poussière et de cailloux plus ou moins gros, où l'on ne s'aventurerait pas autrement qu'en VTT. Le parcours, qui sillonne les monts du Chianti, varie légèrement d'une année à l'autre, au gré des découvertes. « C'est un peu la même histoire que sur Paris-Roubaix, compare Pier Bergonzi. L'organisateur est toujours à la recherche de nouveaux endroits, mais ce n'est pas évident de retrouver les strade bianche, certaines ont été recouvertes de macadam. »Près d'un quart de la course – 45 km sur 200, répartis en dix secteurs d'une longueur de 1 à 11 km – se déroule sur ces chemins dépourvus d'asphalte et particulièrement glissants, qui ont, en plus, la bonne idée de n'être quasiment jamais plats, et d'offrir ainsi des descentes spectaculaires qui sont autant d'invitations à se vautrer. « L'an dernier dans une descente, se rappelle le Français Warren Barguil, 8e pour sa première participation en 2014, je faisais attention parce que je sentais vraiment que ça glissait, on était en file indienne et là, Riccardo Zoidl [un coureur autrichien], je pense qu'il avait oublié que c'était les Strade Bianche, il m'a doublé dans la descente, et dans le virage, il est tombé, il s'est cassé la clavicule. »En 2010, la 7e étape du Tour d'Italie avait emprunté une partie de ces routes, et la pluie s'en était mêlée, catastrophique pour les coureurs, idéale pour le spectacle. Pas question de se lancer à l'assaut de ces sentiers précaires avec des pneus habituels : « On a des pneumatiques “spécial pavés” qui ont une meilleure accroche, et une solidité aux petits silex qui pourraient se mettre dans le boyau, explique Warren Barguil. Ils sont moins gonflés que pour une course normale, mais il faut pas être trop sous-gonflé non plus, parce qu'il y a aussi des parties bitumées. »Sous ses airs de course à l'ancienne, l'épreuve est en fait toute jeune, puisqu'elle fut créée en 2007, dix ans après l'Eroica, dont RCS et La Gazzetta se sont inspirés. L'Eroica ? Une course pour amateurs, à laquelle participent des milliers de cyclistes armés de maillots en laine et de vélos à l'ancienne - aucun véhicule fabriqué après 1987 n'est autorisé. « La Gazzetta a eu l'idée de faire faire cette course par des professionnels, raconte Pier Bergonzi. On a contacté les organisateurs de l'Eroica amateurs, mais ça n'était pas possible d'avoir un accord avec eux, alors on l'a appelée “Strade Bianche”. » Une bonne partie du peloton ne vient pas à bout de cette course éreintante – la première année, il y avait eu 71 abandons sur 113 participants, 39 sur 140 l'an dernier
 –, et ceux qui l'achèvent en sortent rincés, même si le niveau de difficulté n'atteint pas encore celui de Paris-Roubaix. Les noms des lauréats – Fabian Cancellara (2008, 2012), Philippe Gilbert (2011), ou encore le champion du monde en titre, Michal Kwiatkowski (2014) – disent d'ailleurs à eux seuls la dimension que cette jeune course a déjà prise. Le triomphe de l'Italien Moreno Moser – neveu du grand Francesco, ancien triple vainqueur de Paris-Roubaix – en 2013, a contribué à la petite légende de l'épreuve, et lui a définitivement attiré la sympathie des Italiens, grands passionnés de cyclisme, déjà nombreux sur les portions caillouteuses – notamment les dernières, les plus pentues – et dans la via Santa Caterina, le mur final et ses passages à 15% qui mène à l'arrivée, sur la somptueuse Piazza del Campo de Sienne.« C'est pas une course normale, avec juste une route une arrivée. Les Strade Bianche, c'est mythique. Je pense que ça peut vraiment devenir un monument du cyclisme », s'enflamme Warren Barguil. « J'aimerais bien, mais c'est trop tôt pour le dire, tempère Pier Bergonzi. Les grandes classiques comme Paris-Roubaix ou Milan-San Remo ont plus d'un siècle d'existence. Mais cette course a tout – l'organisateur, les très bons coureurs, le cadre – pour intégrer le World Tour [le circuit de courses les plus prestigieuses] et devenir l'une des plus intéressantes de la saison. »En ce samedi ensoleillé, sur les routes de Toscane, le peloton va avaler de la poussière toute la journée. Et ça va être magnifique. Départ à 10h30. A Suivre à partir de 13h40 sur BeIn Sports 3. Henri Seckel Mali : que sait-on de l'attentat de Bamako ? •L'essentielUne fusillade a eu lieu dans un bar de Bamako vendredi soir, faisant cinq morts : un Français, un Belge et trois Maliens.Les deux suspects arrêtés samedi n'étaient pas impliqués dans l'attentat. Selon les bilans disponibles samedi matin, au moins cinq personnes ont été tuées.Crédits : AFP/HABIBOU KOUYATEUne fusillade a éclaté dans un bar-restaurant de Bamako, la capitale du Mali, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mars, faisant cinq morts. François Hollande a été le premier officiel à affirmer que la fusillade était un attentat, le dénonçant avec « la plus grande force ».Lire toutes les réactions : Fusillade au Mali : François Hollande dénonce « un lâche attentat »Qui sont les victimes ?Cinq personnes ont été tuées : un Belge, trois Maliens et un Français, dont l'identité a été annoncée par Laurent Fabius samedi après-midi. Il s'agit de Fabien Guyomard, 30 ans, qui travaillait à ICMS Africa, une société américaine spécialisée dans la construction de luxe. Il vivait à Bamako depuis 2007.De son côté, le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a confirmé à l'AFP qu'un ressortissant belge était mort dans l'attaque. Ce dernier était officier de sécurité de la délégation européenne au Mali, a annoncé la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini.Parmi les victimes maliennes figurent un policier – qui aurait, selon une source locale au Monde, tenté de s'interposer lors de la fusillade – et un gardien de domicile privé.L'attaque a également fait neuf blessés, trois d'entre eux de nationalité suisse, dont une femme très grièvement touchée, ont indiqué des sources hospitalières à l'Agence France-Presse. Figurent également parmi eux « deux experts internationaux travaillant avec le Service des Nations unies de lutte contre les mines de la Minusma », la Mission de l'ONU au Mali, a indiqué son chef.Comment s'est déroulée la fusillade ?Le scénario exact n'est pas encore clair. Selon les informations du Monde, c'est un petit commando qui a lancé, peu après minuit, heure locale, une attaque éclair contre le bar La Terrasse, très fréquenté par les expatriés et haut lieu de la vie nocturne de Bamako dans le quartier de l'Hippodrome.On y accède par un escalier. Les responsables de la sécurité qui gardaient l'entrée n'ont pas pu se défendre face aux assaillants. Au moins un membre du petit commando est monté au premier étage, une fois les gardes neutralisés, et a ouvert le feu sur la clientèle du bar.De son côté, RFI rapporte que l'homme qui a ouvert le feu a ensuite « pris la fuite dans un véhicule conduit par un complice », les deux hommes étant « cagoulés ». Peu après avoir quitté les lieux de l'attaque, ils auraient croisé une voiture de police et un nouvel échange de tirs aurait eu lieu. Enfin, des témoins ont affirmé à la BBC que quatre personnes avaient fui le restaurant en criant en arabe « Allah Akbar » (Dieu est grand), mais cette information n'a pas pu être vérifiée immédiatement. Dans Bamako, ville où il fait bon vivre normalement, les endroits fréquentés par la clientèle expatriée (aux effectifs renforcés depuis le déploiement de la Mission des Nations unies) avaient été désertés pendant un temps.Crédits : AFP/HABIBOU KOUYATEOù en est l'enquête ? L'attaque n'a pas été revendiquée. Deux suspects ont été arrêtés samedi. Dans l'après-midi, des sources policières ont affirmé qu'il s'agissait de simples délinquants armés, et qu'ils n'étaient « pas impliqués » dans l'attentat.De son côté, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête, ont annoncé des sources judiciaires à l'Agence France-Presse. Une enquête de ce type est automatique quand un Français est victime d'un crime à l'étranger.Elle a été ouverte pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes. Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure et la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire.Un attentat redoutéCet attentat est une première depuis 2012 et la percée dans le nord du Mali des groupes proches de la galaxie djihadiste. Mais la perspective d'un attentat plus au sud était un objet de craintes récurrentes, même après la signature d'un accord de stabilisation a minima en début de semaine. Dans Bamako, ville où il fait bon vivre normalement, les endroits fréquentés par la clientèle expatriée (aux effectifs renforcés depuis le déploiement de la Minusma) avaient été désertés pendant un temps.Puis peu à peu, la « garde est tombée », comme l'indique une source locale au Monde. L'ambassade de France à Bamako a adressé un message conseillant « la prudence » à tous les ressortissants français vivant dans la capitale malienne.Dans l'après-midi, François Hollande et son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, sont convenus de « mesures communes pour renforcer la sécurité au Mali », a annoncé l'Elysée. L'armée française est toujours présente dans le pays, dans le cadre de l'opération antiterroriste régionale Barkhane.Départementales : le Front de gauche s’attaque à la concurrence du FN • Mis à jour le Olivier Faye (Angers (Maine-et-Loire) envoyé spécial) Pierre Laurent le reconnaît volontiers : « Les gens voient la différence de tonalité entre Jean-Luc Mélenchon et moi. » Cette semaine, le secrétaire national du PCF a pourtant usé de certains accents que n’aurait pas reniés son partenaire du Front de gauche. Fait rare le concernant, tant l’équanimité de son caractère ne l’y prédispose pas, le sénateur de Paris a poussé un « coup de gueule », lundi 2 mars, sur la manière dont se déroule la campagne des élections départementales. M. Laurent a reproché au gouvernement de ne pas assez communiquer sur les enjeux du scrutin des 22 et 29 mars, et aux médias de faire peu de cas de ses candidats sur leurs antennes. Une critique d’ordinaire plutôt formulée par M. Mélenchon.Le secrétaire national du PCF a également fait du Front national un point de fixation de la campagne de son parti pour les élections départementales. Une pratique, là encore, que ne renierait pas le fondateur du Parti de gauche. « Matin et soir le poison de la haine, du racisme, de la division et de la séparation des Français est distillé sans réaction. Au déni démocratique s’ajoute l’irresponsabilité politique », a dénoncé M. Laurent. Les communistes ont dressé une liste non exhaustive des candidats frontistes coupables de dérapages, racistes notamment, sur les réseaux sociaux.22,6 % de salariés et d’employés chez les candidats FNEn déplacement à Angers (Maine-et-Loire), vendredi 6 janvier, dans le cadre d’un tour de France engagé depuis six mois, le chef de file du Parti communiste a de nouveau placé le Front national au cœur de son propos. « Il y a un discours de promotion, de banalisation du Front national de la part de responsables politiques qui le mettent au centre du jeu, estime-t-il. Nicolas Sarkozy a fait beaucoup pour sa banalisation et certains à gauche ont cru pouvoir l’utiliser comme un repoussoir utile. Ils jouent avec le feu, ils entretiennent une situation périlleuse pour la démocratie, un jeu à trois qui occulte nos candidats. » L’enjeu est de taille pour le Front de gauche, qui voit depuis des années le FN lui tailler des croupières.Pierre Laurent est attablé face à des salariés de Thyssenkrupp, une entreprise de fabrication d’ascenseurs où un plan social menace 258 emplois. L’édition du jour de Ouest-France trône au milieu de la table. Un article y détaille le profil des candidats aux élections départementales : 22,6 % de ceux portant les couleurs du FN au niveau national émargent parmi les employés et les ouvriers ; seuls 13,7 % des candidats du Front de gauche appartiennent à la même catégorie. Une situation révélatrice du glissement d’une partie de l’électorat populaire vers l’extrême droite.« C’est une farce, mais ça prend »« Les gens ont l’impression que toutes les solutions ont été épuisées. L’extrême droite parle comme eux, on sait que c’est une farce, mais ça prend », déplore Odile Coquereau, candidate pour le Front de gauche dans le canton d’Angers-6. Cette ancienne salariée de Technicolor a perdu son emploi suite à la fermeture du site angevin du groupe, fin 2012. L’usine, un emblème de la ville, avait été ouverte en 1957. « Chez Bull, ils ont perdu des emplois, et HP a fermé son usine aussi », raconte Mme Coquereau.Le grand Ouest, et le Maine-et-Loire en particulier, ont beau avoir été longtemps épargnés par le chômage, la situation s’est dégradée ces dernières années. Dans le département, le taux de chômage a grimpé à 9,3 % en 2014, contre 5,8 % en 2008.Le FN sur une courbe ascendanteLe Front national, qui sera présent dans tous les cantons du département, prospère sur ce terreau malgré la tradition démocrate-chrétienne de la région. A Angers, Odile Coquereau va affronter un frontiste tout juste démissionnaire de la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens), un syndicat qui n’accepte pas l’engagement politique de ses membres, en particulier à l’extrême droite.« Ils suivent une courbe ascendante, reconnaît Laurent Girard, candidat Front de gauche sur le canton de Chemillé. C’est troublant pour les ouvriers, car le discours du FN remet en cause l’austérité. Mais quand on voit son programme, il ne remet pas en cause le système libéral pour autant. Les meilleurs défenseurs des ouvriers, c’est nous. »Présent dans 1517 cantons, soit les trois quarts du territoire, le Front de gauche va tenter de faire mentir des sondages qui lui sont défavorables. « Les Français ont le sentiment d’être méprisés, pas écoutés, et ça provoque de l’écœurement. Mais ils sont disponibles pour un débat d’une autre nature, veut croire Pierre Laurent. Je n’ai pas poussé un coup de gueule pour qu’on parle du FN mais pour que l’on parle de nous. » Olivier Faye (Angers (Maine-et-Loire) envoyé spécial) Au Canada, le projet de loi antiterroriste inquiète • Mis à jour le Plus de quatre mois après l'attaque à Ottawa, le Parlement canadien va commencer, mardi 10 mars, l'examen d'un projet de loi antiterroriste qui avait été réécrit après l'attentat. Les termes de celui-ci suscitent une vive opposition des adversaires du gouvernement conservateur mais aussi de nombreux acteurs de la société civile, ainsi que du Commissaire à la protection de la vie privée, Daniel Therrien.Dans une lettre ouverte, vendredi 6 mars, ce haut fonctionnaire s'inquiète d'une loi qui « va beaucoup trop loin » en matière de collecte des informations sur la vie privée des citoyens. « Tous les citoyens seront pris dans cette toile, pas seulement ceux soupçonnés de terrorisme », estime-t-il. >> Lire (édition abonnés) : Menacé, le Canada durcit sa législation antiterroristeManque de « surveillance indépendante »« Nous devons rédiger des normes claires et raisonnables qui prévoient quels renseignements personnels peuvent être recueillis, communiqués, utilisés et conservés », ajoute M. Therrien. Pour lui, l'enjeu est celui de la gestion des « mégadonnées, c'est-à-dire des quantités phénoménales de renseignements pouvant être analysés par des algorithmes pour repérer les tendances, prévoir les comportements et faire des liens ».« Le projet de loi donnerait à 17 organismes fédéraux des pouvoirs pratiquement illimités en matière de contrôle et de profilage des Canadiens ordinaires afin de détecter les menaces à la sécurité », relève-t-il, alors qu'« à l'heure actuelle, 14 des 17 organismes qui recevront des renseignements en vertu du projet de loi ne font l'objet d'aucune surveillance indépendante ». M. Therrien presse donc le gouvernement de réviser sa loi afin d'y inclure des garde-fous indépendants, tels qu'« un organisme d'examen distinct relevant du Parlement ».L'inquiétude du Commissaire à la vie privée est partagée par les grands acteurs locaux du Web, mais aussi les groupes écologistes et les autochtones qui craignent d'être spécifiquement visés. Le gouvernement de Stephen Harper s'est à l'inverse voulu rassurant, expliquant qu'après les deux attaques à caractère islamiste contre le Canada à l'automne, il est crucial de donner plus de marge de manœuvre aux services de renseignement.Le tireur d'Ottawa voulait venger les interventions canadiennes en Afghanistan et en IrakLa police canadienne a rendu publique la vidéo de revendication filmée par Michael Zehaf-Bibeau avec son téléphone portable, quelques minutes avant de tuer un militaire aux abords du Parlement fédéral le 22 octobre. Il était ensuite parvenu à entrer à l'intérieur du Parlement canadien où il avait été abattu par la police.Dans la courte vidéo, le terroriste revendique son geste comme des « représailles [à l'envoi de troupes canadiennes en Afghanistan] et parce que [le premier ministre Stephen] Harper veut envoyer ses troupes en Irak ».« Le Canada est officiellement devenu un de nos ennemis en nous combattant et en nous bombardant », déclare Zehaf-Bibeau, sur un ton calme et assis dans sa voiture avant son attaque. Il explique ensuite son objectif. « Je vais juste frapper quelques soldats simplement pour vous montrer que vous n'êtes pas en sécurité dans votre propre pays ». Se réclamant de l'islam, Zehaf-Bibeau promet que les attaques se poursuivront tant que le Canada continuera « d'attaquer et envahir d'autres pays » et de « tuer les plus vertueux d'entre nous qui essayent de rétablir » la loi coranique « dans nos pays ».Ligue 1 : l'écrasante victoire de l'OM à Toulouse (6-1) • Mis à jour le L'Olympique de Marseille (OM) a fait une véritable démonstration de force face à Toulouse, vendredi 6 mars, en s'imposant 6 à 1 lors de la 28e journée de Ligue 1.Les hommes de Marcelo Bielsa ont frappé fort très rapidement dans le match, en menant 2-0 dès la 6e minute de jeu (Batshuayi 2e, Aloe 6e). Toulouse a tenté de réagir mais a manqué trop d'occasions. Et Marseille a enfoncé le TFC avant la pause en ajoutant deux autres buts (Moubandje contre son camp 20e min, Batshuayi 44e min). Ce dernier confirme ainsi les espoirs nés de son doublé à Saint-Etienne il y a deux semaines avant une prestation entachée d'un penalty manqué face à Caen.GIGNAC MEILLEUR BUTEUR DE L1Entré à l'heure de jeu, Ben Yedder a réduit le score pour Toulouse (76e min), mais les Marseillais ont repris leur marche en avant dans la foulée (Ayew 78e min), avant que Gignac ne parachève le festival offensif de l'OM (89e min), devenant ainsi le meilleur buteur de Ligue 1 en activité avec 97 réalisations, juste devant Djibril Cissé (96). Ce succès va être précieux pour Marseille avant de recevoir Lyon puis le PSG. Grâce à une meilleure différence de buts, les Marseillais reprennent la deuxième place du classement devant les Parisiens qui reçoivent Lens samedi après-midi. Les Toulousains, qui restent au 18e rang, devront se relever après cette claque pour conserver leur place dans l'élite du football français.Mort d'Albert Maysles, documentariste et l'un des père du cinéma direct • Mis à jour le Franck Nouchi Lorsqu'on lui demandait pourquoi les gens qui apparaissaient dans ses films acceptaient de se laisser filmer, Albert Maysles répondait par une citation de Nietzsche : « Chaque noisette, même celle qui a le plus petit noyau, veut être ouverte ». Auteur d'une trentaine de documentaires parmi lesquels les célèbres Salesman et Gimme Shelter, considéré comme l'un des « pères » du cinéma direct, Albert Maysles est mort, jeudi 5 mars à New York, à l'âge de 88 ans.Il était né à Boston, le 26 novembre 1926. Après des études de psychologie à l'université de Syracuse, il devient psychologue. Et pour gagner de l'argent, fait du porte-à-porte en vendant des brosses à dent et des encyclopédies.En 1955, pour ses vacances, il part en Union soviétique. Son idée ? Visiter et filmer quelques hôpitaux psychiatriques du pays. Avec une caméra 16 mm que lui a prêtée CBS, il réalise son premier film : Psychiatrie en Russie.Filmer Kennedy avec Leacock et PennbakerEn 1960, sous la direction de Robert Drew, Albert Maysles travaille avec d'autres futurs grands documentaristes, parmi lesquels Richard Leacock et D.A. Pennbaker, pour réaliser Primary, un documentaire considéré aujourd'hui comme le premier film de cinéma direct. Munis de caméras mobiles, ultrarapides, ces cinéastes suivent l'affrontement entre le sénateur Hubert H. Humphrey et le futur président John F. Kennedy lors des primaires démocrates.Neuf ans plus tard, avec son frère David, Albert Maysles réalise Salesman (Le vendeur de bibles). Pendant un mois et demi, filmant avec une caméra 16 mm qu'il a lui-même bricolée, il suit quatre colporteurs qui essayent de vendre des bibles illustrées. On y découvre la face cachée de l'Amérique profonde, celle des pauvres qui s'abrutissent devant la télévision et qui cherchent à donner un sens à leur vie moyennant une bible payable par mensualités. « C'est un jeu de vendre, disait Albert Maysles au Monde. Dans ce jeu aussi, il y a le rêve américain. Chaque commis voyageur est un Lindberg en puissance. Ce n'est pas l'Atlantique qu'il faut traverser, c'est le seuil de la maison. Le vendeur qui entre est son propre héros. Il tient son futur entre ses mains. J'ai été un très bon vendeur, les gens me faisaient confiance ».Dans ce film, on découvre la méthode Maysles, cette manière unique de capter le réel sans le moindre point de vue explicite – Maysles assimilait le point de vue à de la propagande. Aucune idée préconçue, rien entre la caméra et le sujet, pas d'interview, pas de commentaire. La vie, juste la vie.Les Beatles et les Rolling StonesNovembre et décembre 1969 : les frères Maysles entreprennent de filmer la tournée américaine des Rolling Stones, et plus particulièrement le concert du Madison Square Garden et le festival d'Altamont en Californie. En 1964, ils avaient réalisé un documentaire intitulé What's happening ! The Beatles in the USA. Cette fois, dans Gimme Shelter, outre la vision d'un groupe dépassé par sa notoriété et incapable de contrôler son public, ils filment une violence extrême (quatre spectateurs mourront pendant ce festival, dont un jeune noir, Meredith Hunter, poignardé par un Hells Angels).En 1975, dans Grey Gardens, les frères Maysles filment deux cousines de Jacqueline Kennedy Onassis, Edith Bouvier et sa fille, Edith Bouvier Beale, qui vivent recluses dans une pièce de leur vaste maison. Ce film, disait Albert Maysles, « met à l'épreuve une question centrale : jusqu'où peut-on exposer une personne ? »Plus tard, deux autres de ses documentaires remporteront un Emmy Awards : Vladimir Horowitz : le dernier romantique (1985) et Soldier's of Music (1991), consacré au retour de Mstislav Rostropovitch en Russie.Très proches de Pennebaker et de Leacock, les frères Maysles (David est mort en 1987 à l'âge de 55 ans) avaient une approche du documentaire différente de celle de Frederick Wiseman. « Il s'intéresse davantage aux institutions, moi aux individus, résumait Albert Maysles. Il le nie généralement, mais il a un point de vue. Il essaye de trouver les failles du système, de l'administration, d'un collège, d'un hôpital psychiatrique ». Maysles, lui, laissait la caméra flotter à la surface de la réalité, cherchant inlassablement le contact avec la vie. Franck Nouchi Journaliste au Monde Les 5 infos qu'il fallait retenir de ce week-end Vous avez décroché de l'actu ce week-end ? Petite séance de rattrapage avec les informations à retenir des deux derniers jours.Cinq morts dans un attentat à Bamako Un Français, un Belge et trois Maliens ont été tués dans une fusillade à Bamako, la capitale du Mali. Dans la nuit de vendredi 7 à samedi 8 mars, un petit commando a lancé une attaque éclair contre le bar La Terrasse, très fréquenté par les expatriés. Le groupe djihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar a revendiqué l'attentat. François Hollande a été le premier officiel à qualifier cette fusillade d'attentat, le dénonçant avec « la plus grande force ».Lire nos précisions : Un groupe djihadiste revendique l'attaque de BamakoClaude Guéant mis en examen L'ex-bras droit de Nicolas Sarkozy a été mis en examen samedi pour faux et usage de faux et pour blanchiment de fraude fiscale en bande organisée à la suite d'une vente de tableaux flamands. Cette mise en examen intervient dans le cadre de l'enquête ouverte sur des soupçons de financement par la Libye de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.Lire le décryptage : Que reproche la justice à Claude Guéant ?Le chef de Boko Haram prête allégeance à l'Etat islamique Le chef du groupe islamiste nigérian Boko Haram, Aboubakar Shekau, a prêté allégeance au groupe Etat islamique, dans un message audio diffusé samedi 7 mars. Le lendemain, les armées du Tchad et du Niger ont lancé une vaste offensive terrestre au Nigeria contre Boko Haram, depuis le sud-est du Niger.Lire les précisions : Vaste offensive contre Boko Haram après son allégeance à l'EIBarack Obama à Selma pour célébrer la lutte pour les droits et les libertés Le président des Etats-Unis a commémoré samedi le cinquantième anniversaire du « Bloody Sunday » américain, une marche pour les droits civiques au cours de laquelle les forces de l'ordre avaient chargé quelque 600 manifestants défilant pacifiquement pour le droit de vote. Barack Obama a rendu hommage aux marcheurs qui ont « ouvert des portes, non seulement aux Afro-Américains, mais à tous les Américains ».Désireux de ne pas limiter la commémoration des événements de Selma à la question des discriminations à l'encontre des Afro-Américains, Barack Obama a aussi évoqué les droits « des femmes, des homosexuel(le)s ou des immigrés ».Lire le compte rendu : A Selma, Obama célèbre la lutte pour les droits et les libertés au-delà de la cause noireRassemblements en France pour la Journée internationale des droits des femmes Plusieurs manifestations ont été organisées en France pour défendre le droit des femmes dimanche. François Hollande, qui avait convié une centaine de femmes à l'Elysée sous le mot d'ordre « elles font la France », a rappelé que « c'est l'égalité qui fait avancer notre société ». Voir la vidéo : Le combat féministe, une lutte contre des clichésYohann Diniz, nouveau recordman du 20 km marche Redescendu d'un stage d'altitude en Afrique du Sud, Yohann Diniz a amélioré dimanche 8 mars dans les rues d'Arles (Bouches-du-Rhône), lors des Championnats de France, le record du monde du 20 km marche en 1 heure 17 minutes 2 secondes. Déjà détenteur du record planétaire du 50 km (3 h 32 min 33 sec) depuis 2014, le Rémois a dépossédé de l'ancienne marque le Russe Vladimir Kanaykine (1 h 17 min 16 sec en septembre 2007).Le triple champion d'Europe du 50 km avait séjourné depuis début janvier plusieurs semaines, en deux sessions, à Potchefstroom (Afrique du Sud). « On est à 1 400 m, il fait chaud et les conditions d'entraînement sont idéales. Les bienfaits sont souvent là pour moi, au niveau cardio-pulmonaire », a rappelé Diniz.  « BOOSTÉ » PAR PRAGUEIl a également insisté sur la motivation procurée par les succès des Français aux Championnats d'Europe en salle :  « Il n'y a pas de marche à Prague, mais on est une vraie équipe. Je voulais aussi apporter ma performance, qu'on parle d'Arles, des Championnats de France. Je me suis senti boosté par le triplé sur 60 m haies et la victoire de Renaud [Lavillenie]. » « Maintenant une semaine importante m'attend sur le registre de la récupération avant le 20 km [dimanche 15 mars] à Lugano », a poursuivi Diniz. Il pourra effectivement tirer des enseignements précieux en vue du doublé 20-50 km cet été aux Mondiaux de Pékin, où les deux épreuves sont programmés à six jours d'intervalle, les 23 et 30 août. Lors des Jeux 2008 dans la capitale chinoise, Diniz avait abandonné sur la plus longue distance.Lors des Mondiaux de Moscou en août 2013, le marcheur, au bord de l'abandon, avait terminé dans l'anonymat d'une dixième place sur 50 km. Mais c'est bien dans la capitale russe qu'il avait entrevu la lumière et qu'il s'était séparé de Pascal Chirat, son entraîneur. Diniz avait donc remis les choses à plat et retrouvé un entraîneur dans son club de Reims, Gilles Rocca.Il a aussi travaillé avec Loïc Jeanson pour apprendre « le relâchement et la fluidité » en piscine.  Le Champenois parcourt en effet une dizaine de kilomètres dans l'eau par semaine, une activité qu'il avait découverte par obligation, pour continuer à s'entraîner après une fissure d'un calcanéum (os sous le talon) en février 2014.La Chine tire profit de la reprise américaine • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) L’excédent commercial de la Chine a atteint un niveau record en février 2015, sous l’effet de l’amélioration de la demande de ses grands partenaires et de la chute du prix du pétrole, mais aussi du ralentissement de la consommation nationale.Le surplus du commerce extérieur de « l’atelier du monde » a atteint 60,6 milliards de dollars (55,8 milliards d’euros) au deuxième mois de l’année, selon les données publiées, dimanche 8 mars, par les douanes chinoises.Les exportations de la Chine ont bondi de 48,9 % en février par rapport au même mois l’année précédente, pour atteindre 169 milliards de dollars, et ce alors qu’elles avaient subi une contraction de 3,2 % en janvier.Effet de calendrierCette progression est d’abord liée au calendrier. Le Nouvel An lunaire tombait le 19 février cette année, de sorte que les usines chinoises ont fortement travaillé en amont de la semaine de congés, pendant laquelle l’économie tourne au ralenti, tandis que cette fête avait eu lieu à la fin du mois de janvier l’an dernier.Même malgré cet effet de base, les ventes de la Chine au reste du monde enregistrent une réelle progression : elles gagnent 15 % sur les mois de janvier et février cumulés. La reprise en Amérique est une source de demande majeure, les livraisons de la Chine vers les Etats-Unis progressant de 21 % sur les deux premiers mois de l’année. Elles gagnent 13 % à destination de l’Europe.« Les exportations continuent d’apporter un soutien bienvenu à la croissance, à l’heure où la demande intérieure est morose », constate Louis Kuijs, économiste de la Royal Bank of Scotland sur la Chine, dans une note rédigée dimanche.Car les importations de la Chine baissent de 20,5 % en février sur un an, confirmant la tendance, après les 19,9 % de chute relevés en janvier. La baisse du cours du baril de pétrole ces derniers mois est un facteur explicatif important, mais il n’est pas le seul.Demance intérieure affaiblieLa demande intérieure chinoise est réellement affectée par le ralentissement de la croissance. Après avoir constaté une progression de 7,4 % du produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie de la planète sur l’ensemble de l’année 2014, en deçà de l’objectif établi, les dirigeants chinois ont annoncé, jeudi 5 mars, qu’ils visaient environ 7 % de croissance pour l’économie chinoise en 2015.Parmi les objectifs présentés lors de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire, actuellement en cours, le premier ministre, Li Keqiang, a également précisé que la Chine tablait sur une croissance de 6 % de son commerce extérieur cette année.L’objectif d’une progression de 7 % du volume cumulé des importations et exportations n’avait pas été atteint en 2014, les échanges de la Chine avec le reste du monde ne gagnant que 3,4 % sur l’ensemble de l’année. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Avant l'Eurogroupe, Varoufakis évoque un référendum si le plan grec est rejeté • Mis à jour le Le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, a haussé le ton dimanche 8 mars à la veille d'une réunion de l'Eurogroupe lundi à Bruxelles, en évoquant la possibilité de nouvelles élections, voire d'un référendum sur un accord sur la dette.Si les ministres de la zone euro n'acceptent pas les sept grandes réformes proposées par la Grèce pour obtenir une prochaine tranche de l'aide dont elle a besoin, « il pourrait y avoir des problèmes », a averti le ministre des finances dans un entretien publié dimanche par le Corriere della Sera.Lire (en édition abonnés) : Aux abois, la Grèce doit convaincre ses créanciers« Nous pouvons revenir à des élections. Organiser un référendum », a-t-il déclaré au quotidien italien, avant d'ajouter : « Comme me l'a dit notre premier ministre, nous ne sommes pas encore collés à nos sièges. »La Grèce avait déjà brandi la menace d'un référendum sur le plan de sauvetage en novembre 2011, provoquant un mouvement de panique sur les marchés financiers et la colère de ses partenaires européens. Cette séquence politique avait coûté son poste au premier ministre Georges Papandréou.Lire : Grèce : la BCE veut voir, avant de croire et… financerUne rHétorique « toxique »M. Varoufakis a affirmé que la Grèce n'attendait pas de nouveau prêt, démarche qui n'était « pas nécessaire » selon lui, son pays refusant de revenir à un mécanisme de prêts contre un programme de réformes à respecter. Dans cet entretien en marge d'une conférence à Venise, il a accusé l'Union européenne de mettre à mal les efforts de la Grèce pour se libérer de la récession en entretenant auprès des investisseurs la menace d'une sortie du pays de la zone euro.« La Grèce n'est pas retombée en récession, pour la simple raison qu'elle n'en est jamais sortie, a-t-il dit. Qui investira en Grèce s'ils entendent continuellement parler de Grexit, notre sortie de la zone euro ? », a-t-il ajouté en dénonçant une rhétorique « toxique ».L'Europe est « comme un grand navire qui met du temps à changer de cap. Et si le changement vient d'un gouvernement de la gauche radicale, se manifestent alors les craintes que cela ne cache quelque chose de louche », a-t-il dit. Le nouveau gouvernement grec a jusqu'à avril pour présenter un programme de réforme à ses créanciers (UE et FMI), Athènes devant trouver les moyens de rembourser plus de 6 milliards d'euros d'ici à la fin du mois de mars.Lire : La Grèce face à un calendrier serré et chargé de remboursementsEn Egypte, série d'attentats à la bombe à Alexandrie •Une série d'attentats à la bombe a fait au moins un mort et neuf blessés dimanche 8 mars à Alexandrie, la deuxième ville d'Egypte, a-t-on appris auprès de sources médicales et proches des services de sécurité.Les attentats sont devenus relativement fréquents dans le pays, la plupart visant les forces de l'ordre. Ils sont souvent revendiqués par des groupes djihadistes qui disent agir en représailles à la répression sanglante qui s'est abattue sur les partisans de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée en juillet 2013.Les plus meurtriers sont perpétrés dans le nord de la péninsule du Sinaï et sont revendiqués par la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI), Ansar Beït al-Maqdess, qui cible la police ou l'armée. Mais depuis quelques semaines, des engins explosifs rudimentaires et de faible puissance explosent dans les rues égyptiennes à un rythme quotidien, notamment au Caire, ne faisant le plus souvent ni dégâts ni blessés.Une bombe désamorcéeC'est ce genre de bombe qui a explosé à quelques mètres seulement d'un hypermarché sous franchise du groupe français Carrefour à Alexandrie, tuant un passant et endommageant la façade, ont indiqué des responsables de la police. Par ailleurs, trois passants ont été légèrement blessés par une autre bombe dimanche près d'un commissariat d'Alexandrie, selon les mêmes sources.Selon le gouvernement, des centaines de policiers et soldats ont été tués depuis la destitution de M. Morsi dans des attaques revendiquées pour la plupart par des groupes jihadistes. Dans le même temps, les forces de sécurité ont tué plus de 1 400 manifestants pro-Morsi et emprisonné plus de 15 000 sympathisants islamistes. Des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs, suscitant de sévères condamnations de la part de l'ONU et d'organisations de défense des droits de l'Homme.Ces dernières accusent le pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée tombeur de M. Morsi, d'être plus répressif encore que celui de Hosni Moubarak, chassé par une révolte populaire début 2011. Les autorités ont d'ailleurs pendu pour la première fois samedi un pro-Morsi, condamné pour des violences meurtrières à Alexandrie en juillet 2013. Lire : En Egypte, première exécution liée aux manifestations pro-MorsiEn Inde, 18 personnes arrêtées après le lynchage d'un violeur présumé • Mis à jour le Dix-huit hommes ont été arrêtés dimanche 8 mars en Inde dans l'enquête sur le lynchage d'un violeur présumé, a annoncé un haut responsable policier. La victime, Syed Farid Khan, 35 ans, avait été interpellée le 24 février pour le viol d'une jeune femme de 19 ans.Jeudi, des milliers de personnes avaient investi la prison dans laquelle il se trouvait pour se saisir de lui. La foule avait ensuite paradé dans les rues de Dimapur (nord-est) en l'exhibant nu avant de le tuer à coups de bâton et de le pendre à une tour d'horloge.Lire : En Inde, une femme « condamnée » à un viol collectif« Nous avons arrêté dix-huit personnes pour des faits d'émeute et de réunion illégale », a déclaré Wabang Jamir, inspecteur général de la police. « Nous essayons de savoir si, en plus de participer aux émeutes, elles ont été directement impliquées dans le lynchage », a-t-il ajouté. D'autres arrestations devraient avoir lieu.Tensions entre communautésPrésenté initialement comme un immigré du Bangladesh, l'homme était en réalité originaire de l'Etat indien de l'Assam et parlait bengali. Les populations autochtones du Nagaland, notamment la principale tribu des Nagas, accusent régulièrement les musulmans originaires de l'Assam et les immigrés venus du Bangladesh voisin de s'installer illégalement sur leurs terres et de s'approprier leurs ressources. Les Nagas ont par le passé mené des campagnes hostiles aux immigrés d'origine bangladaise, les accusant de séduire leurs filles afin d'obtenir un statut légal.Le frère de Khan, qui vit dans l'Etat voisin d'Assam, a accusé samedi la police indienne de l'avoir accusé de viol pour des raisons ethniques.Lire : A New Delhi, le viol de tropAgression de l'ambassadeur américain à Séoul : Pyongyang dément toute implication • Mis à jour le lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2iq9zj"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2iq9zj", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});La Corée du Nord a démenti, dimanche 8 mars, toute implication dans l'agression au couteau perpétrée jeudi à Séoul par un militant nationaliste contre l'ambassadeur américain en Corée du Sud.Kim Ki-Jong, 55 ans, a blessé Mark Lippert à l'arme blanche alors qu'il participait à une réunion autour d'un petit-déjeuner, une attaque qui a valu à l'ambassadeur 80 points de suture pour une profonde entaille au visage. Kim a été interpellé et mis en examen pour tentative de meurtre. La police sud-coréenne a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête pour établir les liens éventuels entre l'auteur de l'attaque et le régime nord-coréen.Un loup solitaireLes éléments qui commencent à émerger sur le profil de l'agresseur laissent entrevoir qu'il s'agit d'un loup solitaire, un fervent nationaliste convaincu que Washington est l'un des principaux obstacles à la réunification de la péninsule coréenne.Kim Ki-Jong s'est également rendu plus de six fois en Corée du Nord entre 2006 et 2007 et avait tenté d'ériger à Séoul un mémorial à la gloire de Kim Jong-Il après le décès du dirigeant nord-coréen en 2011. En 2010, il avait été condamné avec sursis pour avoir lancé une pierre contre l'ambassadeur du Japon.Comme des journalistes lui demandaient s'il avait agi sur ordre de Pyongyang lors de son transfert du commissariat vers le tribunal, le suspect a répondu par la négative : « Il n'y a rien eu de tel ».« Un juste châtiment » selon PyongyangDimanche, la Corée du Nord, qui a salué l'agression comme « un juste châtiment » infligé à son ennemi américain, a récusé toute responsabilité. « Même la police et les médias conservateurs de la Corée du Sud se sont associés au régime (du Sud) pour essayer d'impliquer » le Nord, a indiqué la Commission pour la réunification pacifique de la mère patrie (CRPMP), un organisme lié au parti unique nord-coréen.La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a dénoncé une attaque visant l'alliance militaire entre la Corée du Sud et les Etats-Unis. Washington l'a condamnée « avec force », le secrétaire d'Etat américain John Kerry prévenant que son pays ne céderait jamais aux menaces.Ligue 1 : Monaco repart de l'avant en battant Evian • Mis à jour le  Trois jours après sa défaite en quart de finale de Coupe de France face au Paris Saint-Germain au Parc des Princes (0-2), l'AS Monaco  a retrouvé le chemin du succès en s'imposant avec autorité sur les terres d'Evian-Thonon-Gaillard (3-1), samedi 7 mars, pour le compte de la 28e journée de Ligue 1. Des buts signés Martial (19e), Abdallah (36e, contre son camp) et Touré (60e) ont permis au club de la Principauté de l'emporter, la réduction de l'écart par Sougou (78e) se révélant anecdotique.Avec cete victoire, Monaco consolide sa quatrième place et reste en course pour le podium. Caen, de son côté, a vu sa série de sept rencontres sans défaite s'interrompre face à Bordeaux (1-2). Les Normands ont cédé dans les dernières minutes sur un penalty transformé par Rolan, auteur d'un doublé.Dans les autres rencontres, Reims s'est offert un bol d'air en dominant Nantes (3-1), Bastia a battu Nice réduit à neuf (2-1), alors que Rennes a encore un peu plus désespéré  la lanterne rouge, Metz (1-0).Irak : l'Unesco dénonce la « destruction » par l'EI de la cité antique de Hatra • Mis à jour le L'Organisation de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a dénoncé samedi 7 mars ce qu'elle a affirmé être la « destruction » de la cité antique de Hatra en Irak par les djihadistes du groupe Etat islamique (EI). « La destruction de Hatra marque un tournant dans l'effroyable stratégie de nettoyage cultuel en cours en Irak » estime dans un communiqué la directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.Cependant, il n'est pas encore possible de confirmer de façon indépendante si ces destructions ont bien eu lieu, ni si elles sont en cours. L'Unesco s'appuie sur les déclarations du ministère irakien du tourisme et des antiquités, qui a annoncé plus tôt samedi que l'EI avait entrepris de détruire les vestiges archéologiques de cette cité vieille de 2 000 ans, située dans la province de Ninive, à 110 km au sud de Mossoul. Il citait des rapports de ses employés présents à Mossoul, ville contrôlée par l'EI. Le ministère a précisé au New York Times n'avoir pas reçu de ses employés d'images prouvant ces destructions, ces derniers n'ayant pas accès à Internet depuis plusieurs jours.Un habitant des environs de Hatra a affirmé à l'agence Reuters avoir entendu tôt samedi une puissance explosion. Selon lui, d'autres personnes vivant dans les environs ont déclaré que les djihadistes avaient détruit certains des grands édifices du site et en rasaient d'autres au bulldozer.Saeed Mamuzini, le porte-parole de la branche du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) à Mossoul, a affirmé de son côté que les djihadistes avaient eu recours à des explosifs pour faire sauter certains édifices de Hatra et en attaquaient d'autres à coups de bulldozers.L'Irak critique la coalition internationaleVoici une semaine, les djihadistes de l'EI ont diffusé une vidéo les montrant la destruction de statues et de sculptures au musée de Mossoul, qui renferme des trésors assyriens et hellénistiques datant pour certains de 3 000 ans. Jeudi, les djihadistes se sont attaqués au site archéologique assyrien de Nimrud, au sud de Mossoul. L'UNESCO avait évoqué une opération de « nettoyage culturel » constituant des crimes de guerre.L'organisation réagit ainsi vivement à l'annonce d'une attaque contre Hatra, cité qui prospera dès le IIe siècle avant Jésus-Christ sous la domination de l'empire Parthe. Elle était alors une étape de la route orientale de la soie : une grande cité arabe du niveau de Palmyre en Syrie ou de Pétra en Jordanie. La monarchie de Hatra résista à deux sièges romains par les empereurs Trajan (en 116 après Jésus-Christ) et Septime Sévère (en 198). Puis, occupée par les forces romaines ou alliée à elle, la ville sera détruite au IIIe siècle par le fondateur de la dynastie perse des sassanides, Ardashir 1er.A Bagdad, le ministère des antiquités a estimé que l'absence de riposte ferme de la communauté internationale aux précédentes attaques de l'EI contre le patrimoine irakien avait encouragé les djihadistes à continuer sur cette voie. « La lenteur du soutien international à l'Irak encourage les terroristes à commettre de nouveau le crime de dérober et de détruire les vestiges de la ville de Hatra », a dit le ministère dans un communiqué. Il visait ainsi la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui mène des bombardements contre l'EI à travers le pays.Ligue 1 : le PSG vire provisoirement en tête • Mis à jour le  Le Paris Saint-Germain a pris provisoirement la première place de la Ligue 1 en battant Lens 4-1 au Parc des Princes, samedi 7 mars lors de la 28e journée, en attendant le match de Lyon à Montpellier dimanche soir. Le PSG compte désormais deux points d'avance sur l'OL, qui doit l'emporter dimanche pour reprendre la tête.Le club de la capitale, où des titulaires étaient laissés au repos en prévision du huitième de finale retour de Ligue des champions mercredi 11 mars à Chelsea (aller: 1-1), s'est imposé grâce à des buts de David Luiz (43e), Zlatan Ibrahimovic (60e sur pénalty),  Blaise Matuidi (80e) et Javier Pastore (82e), alors que Yoann Touzghar avait réduit le score (68e).Biathlon : Marie Dorin-Habert championne du monde de sprint La Française Marie Dorin-Habert est devenue championne du monde de sprint en biathlon, samedi 7 mars à Kontiolahti (Finlande).Elle a devancé la Russe Weronika Nowakowska-Ziemniak et l'Ukrainienne Valj Semerenko dans des conditions dantesques de neige et de rafales de vent.L'exploit est d'autant plus retentissant que Marie Dorin-Habert a donné naissance à une petite fille, Adèle, il y a six mois, en septembre 2014. Médaillée de bronze sur sprint aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010, Marie Dorin-Habert décroche à 28 ans le plus beau titre de sa carrière.Malgré une faute au tir debout, elle a pris le meilleur sur sa dauphine russe en se montrant intraitable sur les skis. Les grandes favorites ont elles raté leur épreuve, dépassées par les conditions climatiques. La Bélarusse Darya Domracheva et la vedette locale Kaisa Mäkäräinen terminent au-delà de la 25e place à plus de deux minutes de la Française.  Le concours exceptionnel de professeurs des écoles fait le pleindata-title="Le concours exceptionnel de professeurs des écoles fait le plein" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Plus de onze mille. C'est le nombre d'étudiants inscrits au concours supplémentaire de professeur des écoles créé, à titre exceptionnel cette année, dans l'académie de Créteil, avec 500 postes à pourvoir en réponse à la pénurie d'enseignants chronique en Seine-Saint-Denis. Un chiffre qui a surpris et réjoui au ministère de l'éducation. Comment expliquer un tel engouement ? Ceux qui le présentent doivent-ils s'inquiéter de leurs chances de réussite, puisqu'ils seront 23 candidats pour chaque poste, contre 8 en moyenne par poste l'an dernier dans l'ensemble des académies, selon les chiffres du ministère ?Le grand nombre d'inscrits s'explique par le fait qu'il s'agit d'un « concours bis », qui aura lieu après les épreuves habituelles des concours de professeurs des écoles, organisés dans chaque académie. Alors qu'on ne peut normalement passer le concours que dans une seule académie, le concours exceptionnel de Créteil est ouvert aux étudiants de la France entière, y compris ceux déjà inscrits dans une autre académie. Il constitue donc une chance de repêchage pour les candidats qui échoueraient dans leur académie de « premier choix ».« Ne pas s'arrêter là »« L'objectif est de desserrer la règle du concours académique unique, qui conduit chaque année à passer à côté de très bons candidats qui n'ont pas été retenus parce qu'ils ont passé le concours dans une académie très sélective alors qu'ils auraient été bienvenus dans une autre académie », précise ainsi le ministère.Cette particularité du concours, avec de nombreux candidats déjà inscrits dans d'autres académies, laisse augurer qu'un bon nombre d'entre eux choisiront finalement leur académie de premier choix s'ils y sont retenus. Le concours de Créteil s'annonce ainsi moins sélectif que le ratio nombre de candidats/nombre de places pourrait le laisser penser. Saluant l'engouement pour ce concours, un collectif de parents d'élèves de Saint-Denis, intitulé Le Ministère des bonnets d'âne, estime qu'il montre « l'ineptie de l'organisation d'un concours unique par académie ». Il appelle le ministère à « ne pas s'arrêter là » et à créer « soit un concours national, soit des concours désynchronisés [permettant aux candidats de se présenter dans plusieurs académies], soit le regroupement des académies franciliennes ». Pour mémoire, l'instauration de ce concours fait partie des neuf mesures annoncées en novembre par la ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, lorsque les problèmes de remplacements d'enseignants absents sont devenus particulièrement aigus.A lire : Neuf mesures pour les écoles de Seine-Saint-DenisClaire Ané width="314" height="157" alt="Un amphithéâtre de l'université Bordeaux-III, en 2007." Coût des études : les écarts se creusent et menacent le système Contrairement à une idée reçue, le taux de chômage dans les technologies de l'information est proche de la moyenne nationale : 10 % au quatrième trimestre 2014. width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Jeudi 5 mars, étudiants et professeurs se sont rassemblés devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour afficher leurs revendications. width="314" height="157" alt="Une étude de l'OCDE auprès d'élèves de 15 ans estime qu'une pratique modérée des jeux vidéo a des effets positifs sur la scolarité. " Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolaritéCoupe Davis : Benneteau et Mahut qualifient la France • Mis à jour le La France s'est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe Davis aux dépens de l'Allemagne, menée 3-0 après la victoire en double de Nicolas Mahut et de Julien Benneteau sur la paire Andre Begemann-Benjamin Becker, en trois manches 6-4, 6-3, 6-2, samedi 7 mars à Francfort. Finalistes en 2014, les Français se déplaceront en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis du 17 au 19 juillet. La Grande-Bretagne menait 2-0 à l'issue des deux premiers simples.Les deux amis Nicolas Mahut et Julien Benneteau ont apporté avec beaucoup d'autorité le troisième point à la France.  Le double français n'a pas fait durer le suspense bien longtemps, en seulement 1 h 49 de jeu. Cinq mois après sa défaite en finale face à la Suisse, la France a parfaitement rebondi, alors même qu'elle était privée de Jo-Wilfried Tsonga, n° 13 mondial, en convalescence après une blessure à un bras, et Richard Gasquet (n° 25), touché au dos.Promu leader de cette équipe, Gilles Simon (n° 14) a lancé les Bleus en battant vendredi 6 mars le jeune Jan-Lennard Struff en cinq sets (10-8 au cinquième). Et Gaël Monfils (n° 19) a enchaîné facilement en trois manches face au numéro un allemand Philipp Kohlschreiber.Première sélection à 33 ansLes Allemands imaginaient encore pouvoir renverser la situation, comme la France avait su le faire contre eux l'an passé en quarts de finale à Nancy, en s'imposant 3-2 après avoir été menée 2-0. Mais Mahut, impeccable pour sa première sélection à 33 ans, et Benneteau ne leur ont jamais laissé la moindre lueur d'espoir. Préféré par le capitaine Arnaud Clément à Edouard Roger-Vasselin, Mahut n'a jamais laissé prise à la pression, aidé par la présence à ses côtés d'un joueur qu'il côtoie depuis l'âge de 13 ans.Ensemble, les deux Tricolores ont gagné l'US Open juniors en 1999 et été sacrés champions du monde juniors de double la même année. Ils ont aussi disputé une centaine de matches côte à côte sur le circuit ATP. Même s'ils n'avaient plus évolué ensemble depuis 2012, leurs automatismes sont vite réapparus. Ils ont ainsi parfaitement contrôlé cette partie, comme en témoigne le très faible nombre de points perdus sur leur service (seize).Lire : Dans la tête du capitaine, Arnaud ClémentCoupe Davis : le double Mahut-Benneteau emmène la France en quarts • Mis à jour le Les deux amis Nicolas Mahut et Julien Benneteau ont apporté avec beaucoup d'autorité le troisième point à la France en Allemagne, qualifiant les Bleus pour les quarts de finale du groupe mondial de la Coupe Davis, samedi 7 mars, à Francfort.Le double français n'a pas fait durer le suspense bien longtemps, en maîtrisant avec aplomb la paire allemande Andre Begemann-Benjamin Becker en trois sets 6-4, 6-3, 6-2 et seulement 1 h 49 de jeu.Les Bleus se déplaceront au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis du 17 au 19 juillet pour les quarts. Le Royaume-Uni menait 2-0 à l'issue des deux premiers simples.Aucune lueur d'espoir pour l'AllemagneCinq mois après sa défaite en finale face à la Suisse, la France a parfaitement rebondi, alors même qu'elle était privée de Jo-Wilfried Tsonga, n° 13 mondial, en convalescence après une blessure à un bras, et Richard Gasquet (n° 25), touché au dos. Promu leader de cette équipe, Gilles Simon (n° 14) a bien lancé les Bleus en battant vendredi le jeune Jan-Lennard Struff en cinq sets (10-8 au 5e). Et Gaël Monfils (n° 19) a enchaîné facilement en trois sets face au n° 1 allemand, Philipp Kohlschreiber.Les Allemands imaginaient encore pouvoir renverser la situation, comme la France avait su le faire contre eux l'an passé en quarts de finale à Nancy, en s'imposant 3-2 après avoir été menée 2-0. Mais Mahut, impeccable pour sa première sélection à 33 ans, et Benneteau ne leur ont jamais laissé la moindre lueur d'espoir.Lire : Dans la tête du capitaine, Arnaud Clément Malgré la demande, le secteur de l'informatique est pénalisé par le manque de formationsdata-title="Malgré la demande, le secteur de l'informatique est pénalisé par le manque de formations" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Travailler dans le numérique n'est pas le bouclier infaillible contre le chômage. Les dernières données publiées, vendredi 6 mars, par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) indiquent qu'à la fin 2014, la France comptait 66 590 chômeurs dans les domaines de l'informatique et des télécommunications. Quant au taux de chômage dans les technologies de l'information, il n'est finalement pas si éloigné de la moyenne nationale, de 10 % au quatrième trimestre 2014. « Il atteint un taux de 9,2 % de demandeurs d'emploi de catégorie A (chômeurs sans aucune activité) et 13,8 % de demandeurs d'emploi toutes catégories confondues », souligne Régis Granarolo, président du Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens (Munci), la première association professionnelle du numérique.700 000 postes à pourvoir en EuropeLe secteur est pourtant jugé particulièrement porteur. En janvier 2013, dans un communiqué, la Commission européenne estimait que 700 000 postes seraient à pourvoir en Europe dans le secteur de l'informatique et des télécommunications d'ici à 2015. Le Syntec, l'organisme qui représente les entreprises du numérique, parlait même de 900 000 postes sur la période. Sur le seul territoire français, c'est « 36 000 créations d'emplois nets à l'horizon 2018 » qui sont évoqués.De nombreux chômeurs donc... dans un secteur dynamique et à la recherche de main-d'œuvre. Ce paradoxe, le baromètre des métiers du numérique Cap-digital-Multiposting publié fin janvier l'expliquait par « un décalage entre l'offre et la demande ». En clair, les informaticiens sur le marché du travail correspondraient insuffisamment aux profils recherchés par les entreprises qui recrutent.Ecole de codeursMettant en avant cette inadéquation, Ionis éducation group, maison mère de l'école d'informatique privée Epitech, lancera le 13 avril une nouvelle formation : « Coding Academy ». L'idée est de proposer une formation rapide (20 semaines) de « codeur », au rythme éprouvant de 55 heures par semaine pour la somme de 4 900 euros. L'idée, assumée, est de mutualiser les ressources d'Epitech, qui délivre pour sa part un diplôme d'ingénieur (bac + 5), pour un coût annuel moyen de 7 940 euros : ses étudiants les plus avancés seront les tuteurs des apprentis codeurs de la « Coding academy » et les locaux de l'école d'informatique accueilleront les candidats de cette formation courte.Une formation pour décrocheursAlain Assouline, patron de l'agence de communication Les Argonautes, a lui lancé fin 2013 à Paris une école en développement informatique spécialisée sur les formations courtes, WebForce3. La raison ? « Je ne parvenais pas à recruter pour mon entreprise et je perdais des marchés faute de forces vives », témoigne l'homme d'affaires. Selon lui, les écoles traditionnelles d'informatique forment imparfaitement aux besoins du marché de l'industrie numérique : « Les entreprises ont besoin de travailleurs du code alors que les jeunes ingénieurs souhaitent rapidement évoluer vers des postes à responsabilité. » Il propose donc une formation accélérée de 3 mois, pour 3 300 euros. « Elle s'adresse aux décrocheurs, aux personnes en reconversion qui ne peuvent s'accorder une formation longue pour rejoindre le marché du travail », explique M. Assouline. Il assure que son concept fonctionne à plein , et que 85 % des étudiants des premières sessions ont obtenu leur « retour à l'emploi ».L'éclosion de ces nouvelles formations ne fait pas l'unanimité. « Les entreprises françaises sont fortement attachées aux diplômes, je suis dubitatif sur ce qui attend les élèves de l'école 42 et les  formations express qui ne délivrent pas de diplôme », estime Régis Granarolo, du Munci. Lui appelle plutôt, pour réduire le chômage dans le secteur, à renforcer la formation continue.Ouvriers spécialisés de l'industrie numériqueDu côté des chefs d'entreprises, l'enthousiasme est également modéré. « Nous encourageons toutes les solutions qui offrent un emploi aux jeunes », avance Guy Mamou-Mani, président du Syntec numérique et coprésident du groupe informatique Open. « Toutefois, aucun des profils de formation rapide ne correspond à ceux que je cherche et je réfute cette tendance, en France, qui voudrait que les développeurs deviennent les nouveaux OS [ouvriers spécialisés] de l'industrie numérique. La meilleure protection contre le chômage, c'est de pousser le plus loin possible ses études. Ceux qui ne trouvent pas de travail sont des autodidactes ou des gens qui au long de leur carrière n'ont pas su mettre à jour leurs compétences. »Lire l'entretien avec Guy Mamou-Mani : « Il faut former au numérique du primaire au doctorat ! »Côté cadres, l'emploi dans le secteur est jugé « dynamique », selon un rapport de l'Association pour l'emploi des cadres (APEC) d'avril 2013. L'entrée rapide sur le marché du travail est garantie pour ceux qui maîtrisent les dernières technologies de développement mobile, l'architecture cloud computing, le big data ou la cybersécurité. « 7 cadres sur 10 recrutés dans le secteur ont moins de six ans d'expérience, contre 1 cadre sur 2 pour l'ensemble des secteurs d'activité », souligne l'APEC. Si le secteur s'avère ainsi particulièrement accueillant pour les cadres débutants, le corollaire est moins réjouissant : ces technologies sont très évolutives et l'obsolescence les frappe aussi vite que les ingénieurs qui les maîtrisent.Eric Nunès width="314" height="157" alt="Un amphithéâtre de l'université Bordeaux-III, en 2007." Coût des études : les écarts se creusent et menacent le système Plus de 11 000 personnes se sont portées candidates au concours exceptionnel organisé par l'académie de Créteil afin de pourvoir 500 postes en Seine-Saint-Denis. width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Jeudi 5 mars, étudiants et professeurs se sont rassemblés devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour afficher leurs revendications. width="314" height="157" alt="Une étude de l'OCDE auprès d'élèves de 15 ans estime qu'une pratique modérée des jeux vidéo a des effets positifs sur la scolarité. " Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolarité Exaspérés, les petits patrons se lâchent contre le RSI... et l’Etat en général • Mis à jour le Jean-Baptiste Chastand Ils étaient 7 000, selon la police, venus de toute la France. Les mécontents du régime social des indépendants (RSI), surtout des petits commerçants, ont défilé au cœur de Paris avec grand fracas, lundi 9 mars, pour protester contre les ratés de ce système de sécurité sociale qui assure plus de six millions de personnes. Depuis sa création en 2006, le RSI rencontre de graves difficultés de gestion, notamment dans ses appels à cotisation, régulièrement erronés, ou dans le calcul des retraites.La manifestation, entre le Sénat et l’Assemblée nationale, organisée par plusieurs collectifs de petits patrons créés sur Internet, a débordé les syndicats patronaux, qui ont refusé de s’associer à la protestation. Pascal Geay, leader du collectif Sauvons nos entreprises, et ancien dirigeant d’une PME à La Rochelle, a d’ailleurs fait huer la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME) et l’Union professionnelle artisanale (UPA), en les accusant d’inertie.Contre « les taxes »Il a demandé sous les applaudissements « un moratoire » contre le RSI, qui consisterait en une « suspension » des cotisations, le temps qu’une « enquête » soit menée et que les « responsables » soient « attrapés et mis en prison ».Dans le cortège, les slogans allaient toutefois bien au-delà des simples ratés de gestion du RSI. La plupart des manifestants étaient là pour protester contre « les taxes » et le rôle de l’Etat en général. « L’artisanat, première pute de France », proclamait une affiche. « RSI proxénète », « Plus besoin de sexe, l’Etat m’encule tous les jours », était-il écrit sur d’autres. Dans une ambiance relativement tendue et chaotique, les manifestants ont hurlé « RSI, assassins » et chanté La Marseillaise.« Un mec au RSA touche plus que moi, je n’ai même pas les moyens de me verser un salaire », explique Emmanuel Brigand, restaurateur de 37 ans, venu de Bourgogne. Sur sa pancarte en forme de cercueil, il est écrit « Nous ne sommes pas les putes de l’Etat ». « Ras-le-bol du RSI, ras-le-bol de payer toutes ces taxes », abonde Chantal, conductrice de train touristique au Tréport (Seine-Maritime). « Cela me rappelle la belle époque du CDCA », a célébré un des orateurs à la tribune, en hommage à ce syndicat poujadiste de « défense » des commerçants et artisans qui avait mené un combat d’ampleur contre la Sécurité sociale dans les années 1990.Le Front national a officiellement soutenu la manifestation, Marine Le Pen appuyant « très fermement les indépendants dans leur demande d’un allégement de la fiscalité et de la bureaucratie ». Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard, les deux députés FN, ont d’ailleurs fait une brève apparition en début de cortège. Alors que M. Geay avait assuré vendredi qu’il leur laisserait prendre la parole, il est revenu sur sa décision au cours du week-end en raison de divergences de vues entre organisateurs. « On a décidé de pas donner la parole aux politiques sinon ça allait partir en couille », a-t-il expliqué.M. Collard et Mme Maréchal-Le Pen ont reçu un accueil mitigé, certains manifestants dénonçant la « récupération ». Ils ont quitté la manifestation avant même son départ. « On n’a jamais demandé à prendre la parole et on n’avait aucune intention de la faire, on n’a donc été empêché de rien du tout », affirme cependant Gilbert Collard, auprès du Monde. Le leader de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, a lui défilé avec les indépendants, l’écharpe tricolore en bandoulière. Tout comme Daniel Fasquelle, député UMP du Pas-de-Calais ou Alexandre Rassaërt, maire UMP de Gisors (Eure). « Il ne faut pas abandonner ce sujet au FN », ont-ils assuré, à l’unisson. Jean-Baptiste Chastand Journaliste en charge du social et de l'emploi Première étape réussie pour « Solar Impulse 2 » • Mis à jour le L'avion Solar Impulse 2 a atterri lundi 9 mars sans encombre au sultanat d'Oman, première étape de sa tentative de tour du monde sans carburant, qui doit durer cinq mois. L'appareil à énergie uniquement solaire a mis treize heures et deux minutes pour aller d'Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis, à Mascate, capitale du sultanat d'Oman.Lire nos explications : « Solar Impulse 2 » autour de la planèteC'est le Suisse André Borschberg qui était aux commandes de l'avion pour cette première étape. Son compatriote Bertrand Piccard doit prendre les commandes pour la suivante, entre Mascate et Ahmedabad, en Inde, prévue mardi.35 000 km, 12 étapesL'avion est propulsé par plus de 17 000 cellules solaires qui, grâce à des batteries au lithium, fournissent de l'énergie à quatre moteurs électriques à hélice. Au total, il parcourra 35 000 km en 12 étapes, à une vitesse relativement modeste (entre 50 et 100 km/h) et à 8 500 m d'altitude maximum. Deux océans seront traversés, ce qui représente cinq jours et cinq nuits au-dessus des mers.Voir l'infographie : « Solar Impulse 2 », un oiseau solaire plus autonome Solar Impulse 2 possède une envergure plus grande que celle d'un Boeing 747, mais est léger comme une grosse voiture (2,3 t). Imaginé par les deux pilotes, il est équipé des diverses technologies les plus novatrices utilisées dans le but d'économiser du poids. L'habitacle de l'appareil est exigu, la cabine elle-même n'est pas pressurisée et elle est exposée aux éléments avec des températures extérieures pouvant osciller entre + 40 et – 40 °C.Ce tour du monde est l'aboutissement de douze années de recherches menées par MM. Borschberg et Piccard qui, outre l'exploit scientifique, cherchent à véhiculer un message politique. « Nous voulons partager notre vision d'un avenir propre », a déclaré avant le départ M. Piccard, en soulignant que cette mission devait contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique par la promotion de « nouvelles technologies vertes ».Lire notre entretien avec MM. Borschberg et Piccard (édition abonnés) : « La vraie folie est d’accepter de vivre dans un monde qui brûle toutes ses ressources »Auchan à la peine en France • Mis à jour le Cécile Prudhomme L’année 2014 a été rude pour Auchan en France. Mais aussi en Italie. Et cela se ressent dans les résultats du distributeur, présentés lundi 9 mars. Le bénéfice net part du groupe recule de 25,2 % à taux de change constant, à 574 millions d’euros. Sur le territoire national, le chiffre d’affaires a baissé de 2,2 %, principalement du fait de la baisse des prix, tant dans les hypermarchés que dans les supermarchés. En Europe occidentale, hors France, ses ventes ont baissé de 6 %, tirées vers le bas par l’Italie.Le chiffre d’affaires total d’Auchan (hors taxes), réalisé pour 63,2 % à l’international et 43,8 % en dehors de la zone euro, est toutefois en hausse : + 14,7 % à taux de change constant, à 53,45 milliards d’euros. Le groupe a été tiré par ses activités en Chine et les bonnes performances en Europe centrale et de l’Est, même s’il a dû faire face à l’effondrement du rouble russe et de la hryvnia ukrainienne.La lecture des comptes 2014 est rendue complexe par la consolidation, pour la première fois, à 100 % de la holding Sun Art Retail Group, qui gère les activités du groupe en Chine et à Taïwan (auparavant à 51 %). Ceci fait suite à la renégociation du pacte d’actionnaire en 2013 entre Auchan et son associé taïwanais Ruentex. Le français détient 36 % de la structure capitalistique et 51 % des droits de vote.« Une dynamique qui s’amplifie »En ce qui concerne le marché français, Vincent Mignot, le directeur général des hypermarchés France, s’est toutefois voulu rassurant pour 2015. « Actuellement, notre chiffre d’affaires progresse de 1 % en comparable, hors essence, et nous sommes sur une dynamique qui s’amplifie, a-t-il indiqué. Ce qui est important pour nous, surtout, c’est qu’il y ait de plus en plus de clients qui rentrent dans nos magasins. »Casino a souffert de la guerre des prix en FranceEn 2014, Auchan a développé sa stratégie de partenariats pour peser sur les conditions tarifaires d’achats de produits, avec Système U en France, SISA en Italie, puis avec le groupe Metro à l’international. En 2015, Auchan a signé un partenariat sur les marques propres pour adhérer à la centrale d’achat espagnole Euromadi.Les discussions se poursuivent pour approfondir le partenariat avec Système U, comme annoncé le 12 février. « Sur des axes majeurs : les achats, la convergence des politiques commerciales [super, hyper, drive], l’efficacité opérationnelle [logistique et système d’information], et pourquoi pas des changements d’enseigne, mais nous ne confirmons rien aujourd’hui, a indiqué Jean-Denis Deweine, le directeur des achats. Nos équipes travaillent pour déposer un dossier à la Commission européenne à la mi-mars. » Celle-ci pourrait décider de renvoyer le dossier en France à l’Autorité de la concurrence.Auchan et Système U font un pas de plus vers un mariageDévelopper des produits en marques propresParmi les axes stratégiques, le groupe compte, sur le modèle de Decathlon, concevoir et développer des produits en marques propres dans sept univers du domaine non alimentaire, d’ici à 2017, et les implanter dans les différents pays où il est présent.L’ambition est, à terme, de ne plus proposer que sa marque propre dans certains univers : In Extenso (textile), Baby (univers bébé), Qilive (équipement de la maison), Cosmia (parfumerie), Actuel (Maison), Cup’s (sport-loisirs), Airport (voyage).Ainsi, Qilive, déjà lancée dans 10 pays et comportant plus de 1 000 produits, va entrer en Chine cette année. Cosmia, qui a démarré en Espagne et s’étend en Italie et au Portugal, devrait arriver en France prochainement. Cécile Prudhomme Journaliste au Monde Adoption, hébergement, handicap : quelles compétences sociales restera-t-il au département ? • Mis à jour le Philippe Euzen A l'approche des élections départementales des 22 et 29 mars, les électeurs, comme les candidats, sont dans le flou : le redécoupage des cantons va modifier le rapport de force entre les partis, le mode de scrutin a évolué, et même les compétences des conseils généraux restent à définir dans le cadre de la loi NOTRe, après les élections…Lire : Cinq choses à savoir sur les élections départementalesJusque-là, les conseils départementaux étaient dotés des compétences importantes. Ils étaient ainsi chargés de la gestion de la construction, de l'entretien et de l'équipement des collèges, des transports routiers non urbains et scolaires, de la création et de la gestion de bibliothèques et de musées, de la protection du patrimoine. Ils peuvent également accorder des aides au développement économique.Lire : Le puzzle des départementalesMais leur compétence principale est d'assurer la solidarité en aidant notamment les plus fragiles et les personnes âgées. La loi du 27 janvier 2014 désigne en effet les départements comme « chefs de file » dans le domaine de l'action sociale, qui représente près de 50 % de leurs dépenses. Ils gèrent notamment le revenu de solidarité active (RSA) et l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) versée aux personnes âgées en perte d'autonomie. Ils s'occupent de la protection maternelle et infantile (PMI), du soutien aux familles en difficulté, des services d'adoption, de l'hébergement et de l'insertion sociale des personnes handicapées, ou encore de la création et la gestion de maisons de retraite. « Le projet de loi NOTRe ne remet pas en cause ces compétences », assure la ministre de la décentralisation, Marylise Lebranchu.L'exemple du canton de Choisy-le-RoiSur ces thématiques sociales, les candidats aux départementales prennent des positions très tranchées. En témoigne les programmes des différentes formations politiques dans le Val-de-Marne, fief communiste qui pourrait basculer à droite.Dans ce département, le Conseil général s'est donné pour mission de « défendre et développer les solidarités face à la crise », fin 2014. Dans son programme,  le président du Conseil, le communiste Christian Favier, candidat dans le canton de Champigny-sur-Marne 1 en binôme avec Jeannick Le Lagadec (Parti de gauche), annonce vouloir « poursuivre l'ensemble des politiques de solidarité menées par le département ». Il craint qu'un basculement à droite et à l'extrême droite ne remette « en cause toutes les politiques solidaires » menées jusque-là.Parmi celles-ci, il cite la carte Améthyste, qui permet la gratuité des transports publics pour les plus de 60 ans non imposables, l'aide financière aux familles pour l'accès aux restaurants scolaires des collégiens ou les investissements en matière de logement social « pour tous » : 30 millions d'euros investis pour la création et la rénovation du logement social, 220 millions pour le renouvellement urbain, ou l'aide de milliers de familles en difficultés pour payer leur loyer ou leurs factures d'énergie et d'eau grâce au Fonds de solidarité habitat (FSH). Il entend, en plus, développer les places en crèche, créér de nouveaux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, renforcer les équipes d'éducateurs de rue…Pour l'UMP du Val-de-Marne, qui fait alliance dans la plupart des cantons du département avec l'UDI, il faut réduire certaines de ces dépenses. Dans le contexte financier « inquiétant pour les territoires et leurs habitants », marqué par la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités territoriales, il est nécessaire de « maîtriser les dépenses de fonctionnement, de moins recourir à l'emprunt et de privilégier l'investissement », déclarait le président du groupe UMP au conseil général, Olivier Capitano, en décembre 2014. Aujourd'hui candidat dans le canton de Maisons-Alfort, Olivier Capitanio estime qu'« il faut arrêter de construire du logement social dans les villes qui sont au-delà de 40 % - 50 % et réorienter les crédits vers la réhabilitation ».« Préférence étrangère »Le Front national du Val-de-Marne est plus radical. Il veut que ces dépenses soient largement réduites, en rognant notamment sur les aides accordées « aux étrangers », déplorant, comme il l'avait fait pour les municipales, une « préférence étrangère » dans l'attribution de ces aides – concept largement relayé au Front national et régulièrement invalidé par les médias.Selon Dominique Joly, secrétaire départemental du FN dans le Val-de-Marne et candidat dans le canton de Choisy-le-Roi, cette pratique qui privilégierait les étrangers « au détriment des Français » serait « organisée de façon éhontée » par le département et « ses complices UMP ». Il cite les camps de Roms et leur relogement « prioritaire » dans le parc social, ou le chèque solidarité mis en place par le conseil général du Val-de-Marne pour toute personne non imposable vivant dans le département qui serait, dit-il, distribué pour 40 % à des étrangers.Le FN du Val-de-Marne demande donc qu'il  soit mis fin à ce « chèque solidarité  » ainsi qu'à plusieurs autres aides sociales : l'accueil au-delà du quota imposé par l'Etat des mineurs isolés étrangers, le village d'accueil des Roms mené à Orly, la semaine de solidarité internationale ou encore le soutien aux associations menant des projets humanitaires internationaux…Ce concept n'est pas nouveau. Le Front national l'utilise depuis plusieurs années. Il a pourtant été plusieurs fois décrypté par les médias pour montrer qu'il repose sur de fausses assertions. Marine Le Pen l'a par exemple évoqué en 2013, et Jean-Marie Le Pen en 2005 pour justifier une réforme du droit du sol, ou en 2010 pour dénoncer « la politique sarkozyenne de discrimination positive ».Nicolas Sarkozy se rendra, lundi 9 mars, à Saint-Maur-des-Fossés pour soutenir les candidats de la droite et du centre aux élections départementales. Peut-être prendra-t-il lui aussi part à ces débats sur les aides allouées aux étrangers, comme il a pu le faire sur le financement des soins aux immigrés en situation irrégulière.Lire : Les erreurs de Nicolas Sarkozy sur l'aide médicale d'Etat Philippe Euzen Journaliste Dopage : l'UCI pourrait saisir la justice pour des « conflits d'intérêts » • Mis à jour le Clément Guillou Président de l'Union cycliste internationale (UCI) depuis septembre 2013, le Britannique Brian Cookson avait chargé la Commision indépendante de réforme du cyclisme (CIRC) d'enquêter sur la gestion de ses prédécesseurs et de faire un état des lieux du dopage dans sa discipline. Lundi 9 mars, il a rendu public le rapport de ladite commission. Fort des conclusions de la CIRC, Brian Cookson demande désormais au Néerlandais Hein Verbruggen – qui dirigea la Fédération pendant les années Arsmtrong – de démissionner de son poste de président honoraire de l'UCI et estime que certains conflits d'intérêts révélés par le rapport doivent être traités en justice.Brian Cookson : il y a une part d'interprétation car il y a des contributions très différentes. Par exemple, un témoin dit que 90 % du peloton se dope encore, un autre que cela concerne 20 % des coureurs. J'aime à croire que le deuxième chiffre est le bon. Je suis convaincu que le dopage est beaucoup moins présent qu'il y a quelques années, mais je suis conscient que le problème est toujours endémique. Le passeport biologique a été un grand pas en avant mais des problèmes demeurent et il faut s'y attaquer. La présidence de l'UCI et sa façon de gérer ont changé, les choses se font désormais dans la transparence. Nous ne mettrons plus d'œillères sur le problème du dopage, nous ne protégerons plus la réputation du cyclisme pour des raisons économiques au lieu de protéger les coureurs propres. Ils sont notre priorité. Je veux qu'ils puissent amener leurs enfants sur les courses sans avoir à leur mentir. Je veux que des coureurs puissent gagner les plus grandes courses sans vivre dans la paranoïa toute leur vie.Hein Verbruggen, président de l'UCI de 1991 à 2005 et accusé dans le rapport d'avoir protégé Lance Armstrong, est toujours président honoraire de l'UCI. L'ampleur de la collusion dans le rapport Vrijman [commandé en 2005 par l'UCI après les révélations de L'Equipe sur la prise d'EPO par Lance Armstrong lors du Tour de France 1999] est l'élément le plus choquant du rapport, pour moi. Je suis très préoccupé par ce que j'ai lu des agissements de Hein et je vais lui écrire afin qu'il reconsidère sa position de président honoraire, qui lui a été attribuée par le congrès de l'UCI lorsqu'il a quitté la présidence en 2005. Hein n'a pas fait que des mauvaises choses à l'UCI, loin de là, mais clairement, comme le montre le rapport, il a toujours cherché à protéger la réputation du sport et ses intérêts plutôt que son intégrité. Et ce furent de graves erreurs de jugement.C'est le congrès de l'UCI qui lui a donné ce poste, il est possible qu'il le lui retire lors du prochain congrès en septembre. Mais il serait mieux pour le cyclisme que Hein démissionne. Il a la possibilité de le faire. C'est ce que je lui dirai par courrier. Quant à Pat McQuaid [président de l'UCI de 2005 à 2013], il n'a pas de rôle à l'UCI, il n'en a pas à ma connaissance dans l'organisation de courses ou dans une équipe. Mais la lecture de sa conduite passée est aussi très perturbante.Souhaitez-vous, comme le président de l'agence antidopage américaine Travis Tygart, que les anciens présidents de l'UCI soient poursuivis devant la justice ?Je n'écarte rien. Je pense que les actions révélées dans ce rapport sont très préoccupantes et constituent clairement des conflits d'intérêts. Il se pourrait bien que l'UCI ou d'autres agences prennent des mesures disciplinaires. Il se pourrait aussi que certains éléments doivent être transmis aux autorités extrasportives. Je ne veux pas citer de noms mais il y a des choses dans ce rapport qui vont au-delà des compétences des autorités sportives.« Mettre en place un système pour les lanceurs d'alerte » Parmi les témoins ayant accepté d'être identifiés par la CIRC, le seul coureur en activité est le vainqueur du Tour 2013, Chris Froome. Même s'il y en a sûrement d'autres parmi les 39 témoins ayant souhaité conserver l'anonymat, n'est-ce pas décevant ?Ça l'est. Mais il y a sûrement une explication au fait que beaucoup de coureurs n'étaient pas à l'aise avec le fait de parler à la commission. J'aimerais leur donner l'opportunité de dresser un portrait plus exact de l'état du peloton aujourd'hui. Peut-être pourrons-nous le faire dans ces prochains mois. Si les coureurs veulent vraiment évoluer dans un peloton propre, ils doivent aussi prendre leurs responsabilités, comme tous les autres acteurs du cyclisme.Nous ne disposons pas encore du mécanisme adéquat pour que des coureurs, des dirigeants d'équipe en activité puissent nous donner des informations. L'UCI a ouvert, et a toujours, une ligne téléphonique d'assistance contre le dopage, qui n'est pas utilisée. Donc nous allons mettre en place un système pour les lanceurs d'alerte, qui sera accessible et attractif. Il faudrait qu'il ne soit pas situé ici au siège de l'UCI mais dans une organisation strictement indépendante, chez un cabinet d'avocats par exemple.L'une des recommandations du rapport est de faire davantage de contrôles nocturnes, comme l'Agence mondiale antidopage (AMA) le permet en cas de « suspicions sérieuses et spécifiques ». Y êtes-vous favorable ?La CADF [Fondation antidopage du cyclisme, indépendante de l'UCI, chargée de la lutte contre le dopage] devrait y jeter un œil. Le code mondial antidopage en donne la possibilité. Ce serait sans aucun doute une mesure très impopulaire auprès des coureurs – je trouve qu'ils se rendent déjà très disponibles –, mais s'il y a une faille que les gens exploitent il faut y regarder de plus près. Personne dans le peloton ne devrait être surpris si quelqu'un tape à sa porte au milieu de la nuit dans les prochains mois. Ce n'est pas vraiment la méthode vers laquelle nous voulons tendre mais nous en avons le droit.Nous avons aussi la possibilité de faire des tests rétroactifs et nous allons le faire. Donc le message que j'envoie à ceux qui veulent tricher est celui-ci : nous vous trouverons, un jour, et nous nous occuperons de votre cas. Pour l'instant, vous passez peut-être entre les mailles du filet mais dans quelque temps, un nouveau test existera, nous analyserons vos échantillons une deuxième fois et vous serez pris.Usage détourné des corticoïdes : « S'adapter à cette situation »La commission recommande de ne pas transmettre immédiatement aux coureurs les évolutions de leur passeport biologique, car certains adaptent leurs pratiques dopantes afin que leurs valeurs sanguines restent toujours stables. Souhaitez-vous appliquer cette recommandation ?Tout à fait. La CADF doit regarder de très près les informations qu'elle partage avec les coureurs et leurs équipes. D'un autre côté, j'ai vu que certaines équipes aimeraient disposer des valeurs du passeport biologique afin de savoir quel coureur elles peuvent accueillir dans leur équipe et de quel coureur elles ne veulent pas. Donc tout cela doit être analysé pour déterminer comment, avec qui et quelles informations doivent être échangées.Le détournement de l'utilisation des corticoïdes à l'aide d'AUT [autorisations d'usage thérapeutique] de complaisance est un autre élément inquiétant du rapport. Les AUT sont autorisées par le code de l'AMA mais il y a peut-être des circonstances particulières dans le vélo qu'il faut regarder de près. Nous allons discuter avec l'AMA de la manière de s'adapter à cette situation. Je suis très, très attentif à ce que nous travaillions avec elle sur toutes ces questions, protégés par la force du code mondial antidopage.Le rapport parle aussi d'un dopage endémique chez les amateurs, de pratiques dopantes chez les jeunes…Je ne sais pas si endémique est le mot juste, mais c'est tout aussi inquiétant. Et je pense qu'il est vrai que des cyclistes amateurs, des « hommes d'affaires d'une cinquantaine d'années » comme le dit le rapport, se dopent pour disputer des cyclosportives. J'ai un message à leur faire passer : mais vous croyez tromper qui ? Achetez-vous une vie ! Vous vous dopez pour battre vos copains dans une course amateur, les gars. J'étais tout aussi frappé de lire que des coureurs de moins de 16 ans étaient dopés. Franchement, si c'est le cas, c'est de la maltraitance sur mineur. Ces gens-là devraient avoir honte et être poursuivis en justice.« Nous allons demander accès à certains témoignages »La commission cite des conduites dopantes d'équipes ou de coureurs mais ne donne jamais de noms. Y avez-vous eu accès ?Nous n'avons pas eu accès aux documents confidentiels. Nous allons demander à la commission si nous pouvons consulter les témoignages sur certains éléments précis du rapport. Nous discuterons avec ses membres de ce que nous pouvons révéler et de ce dont nous pourrons nous servir à l'avenir.La commission écrit notamment qu'une équipe, qui n'est pas de niveau World Tour, a mis en place récemment un programme de dopage organisé à l'aide d'un ou une nutritionniste. Allez-vous enquêter sur cette équipe ou transmettre son nom à la CADF afin qu'elle cible particulièrement ses coureurs ?Cela m'intéresse et c'est l'un des éléments sur lesquels je vais demander davantage de détails à la CIRC, qui a choisi de tenir secret le nom de l'équipe. Et j'en référerai à la CADF. Il y a d'autres informations du rapport qui soulèvent des questions et je sais que quand les noms ne sont pas cités, les gens font inévitablement des rapprochements. Mais il ne faut pas tirer de conclusions hâtives, il faut prendre le temps d'analyser tous les éléments rationnellement. Clément Guillou Journaliste au Monde Les défenseurs de la maternité des Lilas tentent une action coup de poing • Mis à jour le .@libe action maintenant au @Minist_Sante pour sauver la maternité des lilas #sauvonsleslilas #LoiSante pic.twitter.com/rMByqjAOu4— Maternité des Lilas (@Materlilas) 9 Mars 2015« La maternité des Lilas vivra. » Sous la banderole déployée devant le ministère de la santé, à Paris, lundi 9 mars, une quinzaine de militants se sont enchaînés pour appeler Marisol Touraine à se prononcer sur l'avenir de l'établissement, aujourd'hui menacé de fermeture.« Depuis des années, nous sommes trimballés de droite à gauche, on nous dit oui, puis non, donc le personnel continue à se battre, mais il en a ras-le-bol, il veut une réponse », a asséné Clémentine Morel (SUD), membre du collectif citoyen de défense de la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), créé en avril 2011. Les manifestants ont été évacués vers 14 h 45 par les forces de l'ordre.Ultimatum au 15 marsDans une lettre adressée à Marisol Touraine, ministre de la santé, le conseil d'administration de la maternité « a fixé un ultimatum au 15 mars » pour se prononcer sur le sort de l'établissement, a indiqué la sage-femme, précisant que la ministre avait confirmé la semaine dernière « un financement jusqu'à fin juin ».Selon une source proche du dossier, en l'absence de réponse le 15 mars, le CA de la maternité disposerait de trois options : placer l'établissement sous la tutelle de l'agence régionale de santé (ARS) ; le mettre sous sauvegarde du tribunal de grande instance de Bobigny ; ou engager une procédure de liquidation amiable.Emblématique de la lutte pour les droits des femmesPilule, avortement, accouchement sans douleur : la maternité des Lilas, qui pratique quinze cents accouchements par an, est emblématique de la lutte pour les droits des femmes depuis sa création, il y a cinquante et un ans. Mais ses locaux sont vétustes.Lire notre reportage : La maternité des Lilas, symbole d'une « certaine idée de la naissance »« Durant sa campagne, le candidat François Hollande est venu à la maternité » et il « s'était engagé » en mars 2012 « à reconstruire la maternité des Lilas » dans la même commune, a rappelé Mme Morel. Un projet de transfert à Montreuil (Seine-Saint-Denis), lancé en juin 2013, avait été abandonné en septembre devant la forte opposition des équipes hospitalières, qui craignaient de devoir renoncer à la spécificité de leur approche.Trois pistes pour « mieux » taxer Google, Facebook et consorts • Mis à jour le Anne Eveno La difficulté que rencontrent les Etats à taxer les entreprises du numérique fait consensus. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission européenne planchent chacune de leur côté pour corriger les failles du système fiscal européen et international. Mais le chantier est colossal, comme l’affirme le document réalisé par dix économistes à la demande de France Stratégie, un organisme placé auprès de Matignon, et remis lundi 9 mars à Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat au numérique.Issus des écoles d’économie de Paris et de Toulouse et de l’institut Mines-Télécom, ces économistes ont élaboré une sorte de boîte à idées, à la disposition du gouvernement. Ils lui suggèrent trois leviers possibles, à défaut de pouvoir obtenir rapidement une modification de la fiscalité des bénéfices des entreprises au niveau mondial.Modifier la fiscalité des bénéfices prendrait trop de temps« L’imposition du profit des entreprises réalisé au niveau national repose sur la présence d’un établissement stable (…). Ce critère, fondé sur la présence physique, n’est pas adapté à l’économie du numérique. Dès lors, une modification des règles de répartition du bénéfice mondial entre les différentes localisations doit être envisagée », écrivent les auteurs du rapport.Mais c’est pour souligner aussitôt qu’« une telle modification de la fiscalité des bénéfices passe par une refonte globale des conventions fiscales internationales, quelque 140 traités bilatéraux en ce qui concerne la France ». Par conséquent, « il ne peut donc s’agir que d’un objectif de long terme », relèvent-ils.Les experts sollicités par France Stratégie sont convaincus que la meilleure taxation serait celle qui serait assise sur les bénéfices. Mais ils reconnaissent aussi qu’une harmonisation européenne prendrait trop de temps.Bruxelles détaille son « agenda numérique »Jouer sur les revenus publicitaires, l’activité de la plate-forme ou l’origine des revenusMême si une première mesure a vu le jour au 1er janvier, avec l’application en Europe de la TVA dans le pays du client d’un bien ou d’un service acheté sur Internet et non plus dans le pays du vendeur, la France entend aller plus loin et plus vite.Alors que Bercy expertise déjà l’idée – portée par la ministre de la culture, Fleur Pellerin – d’une taxe assise sur la bande passante, le gouvernement va pouvoir puiser dans la boîte à idées fournie par les économistes.La taxe Internet qui oppose Paris et Bruxelles Anne Eveno Journaliste au Monde Un Américain emprisonné à Abou Dhabi pour des messages sur Facebook • Mis à jour le Yves Eudes Pour les Américains séjournant à l'étranger, la mondialisation des réseaux sociaux n'a pas que des avantages. Ainsi, Ryan Pate, 30 ans, originaire de Floride, a découvert à ses dépens que la liberté d'expression sur Facebook, garantie par le premier amendement de la Constitution américaine, n'est pas reconnue dans les Emirats arabes unis (EAU), même quand ce droit est exercé sur le territoire des Etats-Unis.Ryan Pate travaillait depuis 2012 comme mécanicien d'hélicoptère pour la société émiratie Global Aerospace Logistics (GAL), sise à Abou Dhabi. Fin 2014, il rentre chez lui en Floride pour se fiancer, et aussi pour se faire soigner, car il souffre du dos. Son médecin lui recommande de se reposer pendant quelque temps, et de rester aux Etats-Unis pour des examens complémentaires. Il prévient son employeur, mais celui-ci refuse de rallonger son congé et exige qu'il soit examiné par un médecin émirati. Puis, craignant sans doute que son employé ne revienne plus à Abou Dhabi, GAL cesse de lui verser son salaire.Furieux, Ryan Pate publie sur sa page Facebook un message violent à l'encontre de son entreprise. Il l'accuse de l'avoir « poignardé dans le dos », insulte les habitants de l'émirat et déconseille aux mécaniciens occidentaux d'aller travailler là-bas. Puis il décide de démissionner et de se réinstaller aux Etats-Unis.Dix jours de prisonMi-février, il retourne à Abou Dhabi dans l'intention de résilier son contrat de travail, de toucher son salaire impayé et de s'occuper de son déménagement, mais rien ne se passe comme prévu : à son arrivée, il est convoqué au commissariat de police. Là, les policiers lui montrent des copies de ses messages Facebook, l'informent qu'il a enfreint plusieurs lois sur la diffamation et l'obligent à signer des documents en arabe qu'il ne comprend pas. Il est alors accusé d'avoir insulté l'islam, les Emirats, la société GAL et ses directeurs. Il est aussitôt envoyé en prison.Depuis 2012, les EAU se sont dotés de lois très sévères pour réprimer la diffusion sur Internet de messages insultants, critiques ou moqueurs à l'égard d'une personne ou d'une organisation. L'affaire Ryan Pate montre qu'ils entendent les appliquer quel que soit le lieu où l'infraction a été commise, ce qui revient à s'attribuer de facto une compétence universelle sur le contenu des réseaux sociaux américains, dès lors que la victime présumée est un de leurs ressortissants.Depuis la Floride, la fiancée de Ryan Pate a lancé sur Internet un appel aux dons, pour payer les frais d'avocat, qui sont élevés. Elle s'est aussi adressée au représentant de sa circonscription au Congrès de Washington, David Jolly. Celui-ci a contacté le département d'Etat et le ministère de la justice des Emirats pour tenter de faire annuler la procédure, en vain. Le représentant se dit « très perturbé par le fait que M. Pate soit soumis à des poursuites judiciaires pour une action tout à fait légale, accomplie dans son propre pays ». De surcroît, l'affaire s'est produite sur Facebook, perçu par les Américains comme un réseau 100 % national, soumis en priorité aux lois américaines.Après dix jours de prison, Ryan Pate a été libéré sous caution, mais il n'a pas le droit de quitter Abou Dhabi. Contacté par le journal de Floride The Tampa Tribune, il semble dépassé par les évènements : « Je voudrais m'excuser pour tous ceux que j'ai entraînés dans cette affaire… Je me suis laissé déborder par mes émotions. Je ne pouvais pas imaginer qu'un message publié sur Facebook alors que j'étais aux Etats-Unis pourrait m'envoyer en prison au Moyen-Orient. » Son procès est prévu pour le 17 mars. Le procureur a abandonné les deux inculpations les plus inquiétantes – insulte à l'islam et aux Emirats –, mais il risque quand même jusqu'à cinq ans de prison et 50 000 dollars d'amende. Yves Eudes Grand reporter Ecoles fermées à La Réunion en raison d'une tempête tropicale • Mis à jour le Une tempête tropicale modérée, qui provoque de fortes pluies sur l'île de La Réunion depuis la nuit de dimanche à lundi 9 mars, a entraîné la fermeture de tous les établissements scolaires et perturbé le trafic routier. Le phénomène météorologique, baptisé « Haliba », devait passer au plus près de l'île vers 16 heures locales (13 heures à Paris), a précisé Météo France, mettant en garde contre un épisode pluvieux « hors normes » et des « phénomènes dangereux d'intensité exceptionnelle ».La vigilance cyclonique n'a toutefois pas été déclenchée par la préfecture, mais dès dimanche le préfet de La Réunion, Dominique Sorain, avait placé les régions ouest, est et nord en vigilance renforcée « fortes pluies » et toute l'île en vigilance « forts vents ».Il avait également ordonné dès dimanche soir la fermeture de tous les établissements scolaires dans l'est et le nord – interdiction étendue à toute l'île à midi lundi. Cette décision en deux temps a provoqué l'incompréhension, voire la colère des Réunionnais.RÉSEAU ROUTIER PERTURBÉLe réseau routier est perturbé depuis dimanche après-midi en raison des fortes pluies, qui ont provoqué la crue de plusieurs rivières et ravines. La route du littoral, reliant le nord à l'ouest, est en partie fermée. Le cap La Houssaye, permettant la jonction – ouest–sud-ouest est interdit à la circulation à la suite d'un éboulis. Plusieurs autres routes sont inondées et coupées.Conséquence des glissements de terrain, la distribution en eau potable est perturbée et parfois interrompue dans plusieurs communes. Si la vie économique n'est pas arrêtée, elle est fortement ralentie par les routes coupées, les embouteillages et le mauvais temps.La mairie de Paris lance un dispositif pour mobiliser les logements vacants • Mis à jour le La mairie de Paris a annoncé lundi la création d'un dispositif baptisé « Multiloc », dont la vocation sera de « capter » les logements vacants du parc immobilier parisien pour les louer à des ménages de la classe moyenne.Le dispositif, qui s'appuiera sur les agences immobilières du secteur privé, prévoit de favoriser la remise sur le marché de logements vacants, en offrant des aides financières et des garanties aux propriétaires, en échange de loyers inférieurs de 20 % au loyer médian constaté dans le quartier, a expliqué la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), au cours d'une conférence de presse à l'Hôtel de Ville.Les « loyers médians » de référence seront ceux définis par l'arrêté préfectoral en attente de parution sur l'encadrement des loyers. L'édile parisienne a dit son espoir que cet arrêté promis par le gouvernement pour la fin 2014 soit publié dans les prochaines semaines.Prime d'entrée « C'est le sujet numéro un que j'évoquerai avec le nouveau préfet de région [Jean-François Carenco] », a souligné Mme Hidalgo, réaffirmant son attachement à cette mesure promise par François Hollande.Les bénéficiaires du dispositif Multiloc seront les ménages ne dépassant pas les plafonds retenus pour le logement intermédiaire, soit par exemple 74 000 euros annuels pour un couple avec un enfant.En contrepartie de leur effort, les propriétaires recevront « une prime d'entrée dans le dispositif » de 2 000 euros ; un soutien à la réalisation d'éventuels travaux pouvant aller jusqu'à 10 000 euros pour les logements vacants depuis plus de six mois ; une prise en charge de la cotisation à la garantie des risques locatifs, et une gestion locative professionnelle.Les agences recevront quant à elle 1 000 euros pour chaque logement pris en gestion (1 200 euros pour les logements vacants depuis plus de six mois).Un coût de 3 millions d'eurosUne enveloppe de 3 millions d'euros sera provisionnée dans le budget supplémentaire 2015 de la ville, voté en juillet. Un opérateur sera désigné « à l'automne », dans le cadre d'un marché public, a précisé l'adjoint d'Anne Hidalgo chargé du logement, Ian Brossat (PCF).Cet opérateur sera « chargé de la prospection des logements, de la présentation du dispositif aux propriétaires bailleurs et de l'orientation des logements vers l'un des professionnels de l'immobilier (type agence immobilière ou gestionnaire de biens), signataires d'une convention de partenariat avec la collectivité parisienne », selon une délibération soumise au vote des conseillers de Paris la semaine prochaine.Commerçants et artisans protestent contre leur régime de protection sociale • Mis à jour le Travailleurs indépendants, commerçants et artisans ont manifesté à Paris, lundi 9 mars, à l'appel de collectifs de petits patrons créés sur Internet pour protester contre les dysfonctionnements de leur régime de protection sociale (RSI) et contre les hausses de charges. Les organisations patronales telles que l'Union professionnelle artisane (UPA) et la CGPME n'ont pas suivi le mouvement.Erreurs dans les appels de cotisations, dossiers perdus ou encore interventions d'huissiers sur de fausses données, absence d'appels de cotisations pendant plusieurs années conduisant à des poursuites sans motif ou de mauvaises surprises au moment de la retraite : le régime social des indépendants (RSI), créé en 2006, est accusé par ces collectifs d'avoir entravé et mis en péril l'activité de bien des entrepreneurs de France.7 000 manifestants selon la policeLa veille de la manifestation, le président de l'organisation Sauvons nos entreprises, Pascal Geay, qui se dit à l'origine de l'initiative, indiquait attendre « de 20 000 à 50 000 personnes à l'appel d'une vingtaine d'organisations parmi lesquelles les Citrons pressés, les Pendus, les Bonnets rouges, les Buralistes en colère ». Mais seuls quelque 7 000 personnes auraient répondu à cet appel, selon le décompte de la police. Les organisateurs ne sont visiblement pas d'accord sur la place à donner au #FN , qui n'aura finalement pas le droit de s'exprimer #rsi— JB Chastand (@jbchastand)"On a décidé de pas donner la parole aux politiques sinon ça allait partir en couille" explique Pascal Geay, le leader manif #rsi— JB Chastand (@jbchastand)Parmi les personnalités politiques aperçues dans le cortège qui est parti du Sénat pour rejoindre l'Assemblée nationale, les députés Daniel Fasquelle (UMP), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Marion Maréchal Le Pen (FN). La présence de cette dernière faisait débat parmi les organisateurs.En province, d'autres rassemblements sont prévus en silence devant des centres régionaux du RSI, et les commerçants ont été appelés à apposer des affichettes de soutien sur leurs vitrines.Vers « une mission d'urgence » ?« Nous demandons un moratoire du RSI », a indiqué Pascal Geay, qui dit vouloir laisser un mois – jusqu'au 9 avril – avant d'occuper des centres du RSI si aucune mesure n'est prise. Les dirigeants du RSI, eux, ont estimé fin février que les dysfonctionnements seraient en passe d'être réglés et que les réclamations seraient plus rares.Interrogé à l'occasion de la manifestation de travailleurs indépendants, le secrétaire d'Etat à la simplification, Thierry Mandon s'est montré favorable à « une mission d'urgence » sur le RSI pour résorber les retards de dossiers et améliorer l'accueil, soulignant au-delà un besoin de « transparence » sur les prélèvements et prestations du RSI.Nucléaire : Royal conditionne la fermeture de Fessenheim à l’ouverture de Flamanville • Mis à jour le #action #TransitionEnergetique toujours en place ! 50% de nucléaire en 2025 pour laisser la place aux ENR ! pic.twitter.com/m2Oqg7nXIZ— Greenpeace France (@greenpeacefr) 9 Mars 2015Jeroen Dijsselbloem, candidat à sa succession à la tête de l’Eurogroupe • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Les Grecs pressent leur gouvernement de trouver un « compromis honorable » • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, a agité, dimanche 8 mars, la menace d’organiser un référendum si les propositions de réforme faites par Athènes pour débloquer une aide financière ne sont pas acceptées. Mais les Grecs, eux, considèrent, à une large majorité, que le gouvernement d’Alexis Tsipras doit vite trouver un « compromis honorable » avec ses partenaires européens pour éviter une sortie de la zone euro. C’est ce que révèle un sondage publié, lundi, par le quotidien Efimerida Ton Syntakton.Selon cette enquête, 69,9 % des personnes interrogées pensent qu’Athènes devrait rechercher un « compromis honorable » pour résoudre la crise, contre 27,4 % qui pensent, au contraire, que M. Tsipras doit refuser tout compromis, au risque de devoir abandonner l’euro.La publication de ce sondage survient quelques heures avant que M. Varoufakis revienne plaider sa cause devant ses homologues de la zone euro : il doit leur présenter, au cours d’une réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles, un plan de réformes, conformément à l’engagement pris, le 21 février, par le gouvernement grec, en échange d’une prolongation de quatre mois de l’actuel plan d’aide financière. Etablir la liste des réformes à réaliserLa réunion de l’Eurogroupe, lundi, est la cinquième, depuis le 11 février, consacrée au « cas grec ». La question centrale y sera la suivante : quelles mesures mettre sur les rails ? Comment les financer, sachant que l’Eurogroupe exige que, globalement, elles ne grèvent pas les finances publiques grecques ?Il s’agit aussi de s’accorder sur la "revue", la mission que la « troïka » des créanciers de la Grèce (Banque centrale et Commission européennes, Fonds monétaire international) doit mener pour que le pays reçoive les 7 milliards d’euros du programme d'aide qui restent à verser.Vendredi 6 mars, M. Varoufakis a fait parvenir à Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, une première liste de sept réformes : un paquet d’aides pour les foyers grecs les plus démunis (rétablissement de l’électricité, accès aux soins, etc.), une mesure visant à augmenter les recettes de l’Etat par l’allocation de licences à des sites de paris en ligne, un projet d’amnistie fiscale pour régler en partie le problème des énormes arriérés d’impôts (76 milliards d’euros)…M. Varoufakis fait même une proposition inattendue pour lutter contre la fraude à la TVA : former des agents du fisc amateurs pour des missions ponctuelles, y compris en recrutant des touristes traquant en caméra cachée les commerçants…Obtenir un feu vert de la « troïka » avant tout accord politique européenLes propositions faites par le gouvernement grec vont plutôt dans le sens de ce que demande la zone euro, qui considère prioritaire une réforme fiscale pour mettre fin à des années d’impéritie des gouvernements grecs en la matière, et de faire entrer de manière substantielle l’impôt dans les caisses de l’Etat.Pourtant, cette liste de réformes ne devrait pas être examinée formellement en Eurogroupe, lundi. En effet, elle doit d’abord « être discutée plus avant et détaillée avec la troïka » des créanciers, rappelle-t-on dans l’entourage de Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe.La « précondition » au déblocage de fonds pour la Grèce « est une conclusion des discussions avec la troïka et un avis positif de ces institutions », a renchéri le secrétaire d’Etat allemand aux finances, Steffen Kampeter, à la radio publique Deutschlandfunk.Un aval technique avant un feu vert politique, en clair. Et non l’inverse. C’est aussi ce que veulent les créanciers.Le problème, c’est que le gouvernement grec n’a cessé, ces derniers mois, de dénoncer les méthodes de la troïka. Alors, certes, le terme de « troïka » a été officiellement gommé au profit de celui d’« institutions ». Mais, ces derniers jours, si les contacts ont été intenses, les négociations n’ont à proprement parler pas commencé dans le format « institutions ».« On a déjà perdu deux semaines [depuis le dernier Eurogroupe], il faut se mettre au travail, et plutôt aujourd'hui que demain », a déclaré M. Dijsselbloem en arrivant à Bruxelles, lundi.L’urgence, selon les créanciers, est donc d’aller à Athènes chercher les chiffres qui permettront d’avoir une idée précise de l’état de santé financier du pays - vérifer notamment que l'Etat dégage encore un surplus primaire (avant remboursement des intérêts de la dette).Mais il n’est pas question que la Grèce négocie avec les institutions les unes et les autres séparément. La revue doit être menée par toutes les institutions, formant équipe.Pas de versement d’aide envisagé à ce stadeCôté européen, il n’est pas question, à ce stade, de discuter du versement d’une aide financière. Le message reste le même : la Grèce ne peut espérer toucher par anticipation la dernière tranche du deuxième plan d’aide (un peu plus de 7 milliards d’euros) que si elle avance concrètement sur les réformes.Quant à l’ouverture d’une discussion le plus vite possible, comme demandé par M. Varoufakis, sur un troisième plan d’aide à la Grèce, elle n’est pas non plus au menu de lundi.Grèce : la BCE veut voir, avant de croire et… financerProblème : en ajoutant les besoins de fonctionnement de l’Etat et les remboursements d’emprunts au FMI, ce sont près de 6 milliards d’euros qu’Athènes va devoir décaisser au total en mars. Une somme considérable pour un pays financièrement fragile : la presse fait notamment état d’un retard de 2 milliards d’euros dans les recettes de l’Etat.La Grèce face à un calendrier serré et chargé de remboursements Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles 3 idées reçues sur les Décodeurs Mathilde Damgé Les Décodeurs ont un an ! Un an que la rubrique du Monde.fr existe pour tirer le vrai du faux, mettre en contexte, exploiter des données pour venir éclairer une information, etc. L'occasion de passer au crible trois idées reçues... sur les Décodeurs. Les Décodeurs attaquent toujours la gauche/droiteC'est fauxNous avons refait les comptes un an après le lancement (le détail des comptes est consultable dans ce tableau) et ils ne varient pas tellement de ceux que nous avions faits il y a un an : la parité est respectée. Entre le 10 mars 2013 et aujourd'hui, nous avons fait 55 articles de vérification de propos tenus par des membres du PS, autant pour l'UMP.Nous avons par ailleurs écrit 13 articles de « fact-checking » sur le FN, 5 sur les Verts, 4 sur la gauche radicale et 1 sur le centre. La forte proportion de papiers consacrés à des propos d'extrême droite s'explique en partie par l'actualité politique (la forte montée du parti frontiste aux élections européennes et municipales) et par l'omniprésence de ses représentants dans les médias.En termes de méthodologie, nous avons toutefois décidé, contrairement à l'an dernier, d'exclure les « non-encartés », comme les organisations patronales (le Medef par exemple) ou syndicales. En effet, nous avons commencé à vérifier les assertions de personnalités (d'Eric Zemmour, de Michel Onfray, des blogs de libéraux...) et il serait problématique de les affilier à un parti dont ils ne se réclament pas ou qui ne les a pas adoubées.Revoir le visuel interactif : 40 légendes urbaines, idées reçues et canulars décodésPar ailleurs, ce comptage ne tient pas compte du blog Lui Président, qui vérifie la tenue, ou pas, des engagements du candidat François Hollande. Ce blog, créé par trois anciens de l'Ecole de journalisme de Lille (ESJ), dont le Décodeur Maxime Vaudano, est en partie animé par des élèves de l'école.Revoir le visuel interactif : Après deux ans de mandat, le bilan des promesses de François Hollande Les Décodeurs sont une armée de l'ombreC'est un peu vraiIl arrive souvent que nous signions nos articles « Les Décodeurs ». C'est un choix assumé, qui reflète un travail collaboratif, réunissant des compétences d'enquête, de rédaction et de mise en forme. Travail qui peut être réalisé dans une temporalité « rapide », comme dans le cas des « nanographix »,  ou travail de plus longue haleine, comme notre récit interactif sur les attentats des Kouachi et de Coulibaly.Les internautes sont nombreux à s'interroger sur l'identité des journalistes derrière l'écran, aussi nous avons parfois jugé utile de mentionner les noms des Décodeurs qui interviennent sur un « live », où nous nous appliquons à faire du décryptage en direct, comme dans le cas de l'intervention de François Hollande sur France Inter, en début d'année.En réalité, nous travaillons de plus en plus avec les différents services du journal, ce qui explique que cette démarche collaborative se retrouve dans l'absence de signature individuelle. Par ailleurs, une partie de l'équipe est tournante : un infographiste et un rédacteur au moins changent régulièrement – ces postes accueillent des personnes du journal sur un rythme de rotation. Les postes fixes sont actuellement ceux du responsable, Samuel Laurent, des rédacteurs Mathilde Damgé et Alexandre Pouchard, du datajournaliste Maxime Vaudano, de l'infographiste Jérémie Baruch et des éditeurs/« social media editor » (SME) Anne-Aël Durand et Madjid Zerrouky, qui se partagent le poste à tour de rôle. Un second datajournaliste doit nous rejoindre sous peu.Dans le journal, nous formons nos collègues à certains outils (le « live », l'infographie, la cartographie...) et nos pratiques de décryptage et d'articles « pédagos » se généralisent dans les services. Les Décodeurs ne sont pas des spécialistesC'est un peu vraiAu niveau technique, nous essayons d'acquérir au fur et à mesure des compétences techniques nous permettant d'être autonomes dans le traitement des données et nous développons des outils en interne pour optimiser notre travail de datavisualisation.Le travail et l'équipe des Décodeurs évoluent sans cesse. Notre charte et nos engagements demeurent. Pour nous, rien n'est trop complexe pour être expliqué simplement... même le projet de loi de finances ou les emprunts toxiques.Nous sommes des « couteaux suisses » et intervenons sur tous les sujets, de la politique au sport, en passant par la santé et l'économie. Une curiosité qui nous a entraînés à nous intéresser aux exceptions dont bénéficie la Guyane, à la perception des couleurs par l'œil humain ou encore aux trois royaumes de Wallis-et-Futuna.Ce qui ne nous empêche pas par ailleurs d'avoir des appétences sur certains sujets : l'immigration, la régulation bancaire, le traité transatlantique, les réseaux islamistes... et bien sûr les données, l'accès que nous pouvons y avoir et les astuces pour présenter l'histoire qu'elles racontent. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Deux sociologues piègent une revue pour dénoncer la « junk science » • Mis à jour le Benoît Floc'h L’arme du crime est une revue, la scène, Internet. Dans le premier numéro de l’année de la revue de sociologie Sociétés, Manuel Quinon et Arnaud Saint-Martin publient, sous le pseudonyme Jean-Pierre Tremblay, un article consacré à l’Autolib’, le service parisien de voitures en libre-service. Ce texte, fondé sur « une enquête de terrain approfondie, elle-même couplée à une phénoménologie herméneutique consistante », entend montrer que la voiture de Bolloré est « un indicateur privilégié d’une dynamique macrosociale sous-jacente : soit le passage d’une épistémê “moderne” à une épistémê “postmoderne” ». La formulation est savante. Il n’empêche : l’article est un faux grossier. Un canular.L’Autolib’, révélatrice de la sociologie postmoderneC’est aussi une bombe atomique lâchée sur un bout de territoire de la sociologie. Dans un texte posté sur Internet le 7 mars, après que Sociétés est sortie, les deux farceurs vendent la mèche. Leur but est de « secouer la sociologie de sa torpeur », en démontant de l’intérieur « la fumisterie de ce que nous appellerons le “maffesolisme” – c’est-à-dire, bien au-delà de la seule personnalité de Michel Maffesoli, le fondateur et directeur de la revue Sociétés, une certaine “sociologie interprétative/postmoderne” à vocation académique ». Ils s’en prennent également à « ces revues en toc sans éthique » qui « publient n’importe quoi ». Plus largement, le propos est de dénoncer la « junk science », non rigoureuse, désinvolte, voire bidonnée. Quant à Jean-Pierre Tremblay, il n’existe pas.« Données indigentes »Dans leur texte, ils décrivent longuement la manière dont ils s’y sont pris, s’étonnant encore que cette « somme de sottises » ait trouvé place dans « une revue qui (pro) clame sa scientificité ». D’« enquête de terrain », Jean-Pierre Tremblay ne produit pas. « Disons-le tout net, écrivent ceux qui ont tenu la plume à sa place : non, nous ne sommes jamais montés dans une Autolib’, et n’avons jamais “éprouvé” une seule seconde son pilotage. Les seules données que nous avons utilisées sont indigentes. »L’absence de transport par voie terrestre n’empêche pas les transports verbeux : « A quatre, les voyageurs seront serrés, et tant mieux, écrit Jean-Pierre Tremblay. Les corps se toucheront en une étreinte passagère, ils feront corps dans cette réplique de l’œuf primordial détaché de la matrice (la borne de rechargement électrique), connectée/à reconnecter. » L’intrépide M. Tremblay montre que l’Autolib’annonce « une nouvelle technosocialité », et s’inspire d’un modèle maternel : « Ainsi la masculinité effacée, corrigée, détournée même de l’Autolib’peut-elle (enfin !) laisser place à une maternité oblongue — non plus le phallus et l’énergie séminale de la voiture de sport, mais l’utérus accueillant de l’abri-à-Autolib’. »Manuel Quinon et Arnaud Saint-Martin ont amadoué les membres de la revue de Michel Maffesoli en utilisant toutes les ficelles possibles. Comme pour tout pastiche, il s’agit de faire « à la manière de » : « le texte était gavé de toutes les références bibliographiques qui flattent l’idéologie spontanée du maffesolisme », indiquent-ils. Dans la même veine, les auteurs ne lésinent ni sur la mythologie ni sur les « mystérieux oxymores dispensés par le professeur ». Ce qui ne les empêche pas d’agrémenter leur texte de « jeux de mots navrants et sans aucun sens » et de photos « grotesques ».« Le texte n’a suscité aucune évaluation, aucun avis, s’étranglent les auteurs. Sociétés est une passoire. »« Le texte n’a suscité aucune évaluation, aucun avis, s’étranglent les auteurs. Sociétés est une passoire. » Pourtant, reconnaît Michel Maffesoli, professeur de l’université Paris-Descartes à la retraite, ce sont bien « deux professeurs d’université » qui ont relu le texte. « L’un d’eux a émis un avis négatif, confie-t-il au Monde. Le second a considéré, par pure négligence, que s’il s’agissait d’un galimatias, le sujet n’était pas inintéressant et pouvait passer. C’est une négligence coupable. Cela montre que je n’ai pas été assez vigilant. C’est donc un autre collègue qui prendra dorénavant la main sur la revue. Et je présenterai un petit mot d’excuse dans le prochain numéro. Pour le reste, je suis serein. »Le reste, c’est évidemment la charge lancée contre la « sociologie post-moderne ». Publier une étude sans enquête ni preuve visait, dans l’esprit des auteurs, à dénoncer « la méthode pour le moins cavalière avec laquelle M. Maffesoli et ses élèves collectent les faits, méthode dont nous nous sommes largement inspirés pour rédiger notre canular ». L’idée que l’on puisse tirer des conclusions générales à partir du vécu d’une seule personne, épinglent MM. Quinon et Saint-Martin, « heurte tous les préceptes des sciences humaines et sociales – à moins d’admettre, comme semble le faire M. Maffesoli et certains de ses épigones, que ces dernières ne se distinguent en rien des conversations du café du commerce autour d’un Ricard ».M. Maffesoli rejette ces accusations. « Depuis la thèse [d’Elizabeth] Teissier, toutes les occasions sont bonnes pour m’attaquer, soupire le professeur. Il s’agit de collègues qui se vengent par jalousie, parce que je suis invité partout, parce que je suis publié et traduit… » La thèse en question a été soutenue en 2001 sous la direction de Michel Maffesoli par l’astrologue médiatique Elizabeth Teissier. Elle avait provoqué une vive polémique dans le milieu universitaire.« Zorro de la sociologie »L’un des membres de la revue, Stéphane Hugon, considère, lui, qu’Arnaud Saint-Martin cherche surtout « un poste ». « A 40 ans, il n’est toujours pas maître de conférences, glisse-t-il. C’est le nœud de l’affaire. Il cherche un poste, une légitimité. L’autorité, c’est le pouvoir de dire : il ne l’a pas aujourd’hui. C’est pour cela qu’il se montre en Zorro de la sociologie… »Assertion qui fait rire Arnaud Saint-Martin : « Je suis chercheur au CNRS !, réagit-il. J’ai déjà un poste en CDI et je ne cherche pas à devenir maître de conférences. L’enjeu n’est pas celui-là. Il est de montrer l’inanité d’un discours qui a une audience, dans les médias notamment, mais aucune base scientifique. C’est de l’usurpation : il s’agit de faire passer de la mauvaise philosophie pour de la sociologie… J’espère que nous aurons provoqué un débat salutaire sur la scientificité de la sociologie, une discipline encore considérée comme pas sérieuse par certains. » Benoît Floc'h Journaliste au Monde A San Francisco, plaidoyer de l'industrie du jeu vidéo pour une meilleure représentation des minoritésDe plus en plus de professionnels veulent sortir du cliché de l'éternel héros mâle blanc. • Mis à jour le William Audureau et Benjamin BenoitOù sont les femmes, les Noirs, ou encore les gays dans les jeux vidéo ? La question était sur les lèvres de plusieurs intervenants de la Game Developers Conference (GDC) de San Francisco. Cet événement annuel d'une semaine s'est déroulé du 2 au 6 mars en Californie et a permis à 26 000 professionnels de s'interroger sur l'évolution de leur industrie.Les femmes vues comme des objets sexuelsPremier combat récurrent des développeurs et développeuses de jeux vidéo : la représentation des femmes. Selon une étude réalisée au printemps 2014 sur un échantillon de 1 583 collégiens et lycéens et présentée à la GDC, 78 % des garçons et des 70 % filles interrogés ne choisissent pas leurs jeux en fonction du sexe du héros, contrairement à un argument régulièrement repris par l'industrie pour justifier le peu de personnages féminins. « En tant que développeurs, de manière compréhensible, nous avons peur que nos jeux ne se vendent pas. Cette perspective est terrifiante. Mais il se peut que nous attribuions à tort le succès des jeux déjà sortis à des critères qui n'importent pas réellement aux yeux des enfants qui y jouent », a notamment pointé Ashly Burch, actrice et scénariste pour plusieurs jeux vidéo, co-auteure de l'étude avec l'enseignante Rosalind Wiseman.approfondir : Dans les jeux vidéo, « l'habitude est de concevoir des héros masculins »Toujours selon la même étude, même si, spontanément, la plupart des garçons et filles préfèrent incarner un personnage de leur sexe – phénomène plus marqué chez les collégiens et les lycéennes –, ils estiment que les jeux vidéo gagneraient à offrir plus de choix. 86 % des garçons lycéens souhaiteraient même davantage d'héroïnes, et garçons et filles s'accordent à dire que les femmes sont trop souvent traitées en objets sexuels dans les jeux. Un simulateur de coming outSan Francisco est une place forte de l'industrie du jeu vidéo, mais aussi de la communauté militante LGBT – la plupart des jeux publiés ces derniers mois évoquant les questions de genre et de diversité ont été conçus en Californie, plus rarement en Europe, et quasiment jamais au Japon. Le concours annuel du meilleur jeu indépendant, qui se déroule durant la GDC, abordait aussi à sa manière la thématique, rarement évoquée dans les jeux, de l'orientation sexuelle. C'est ce que fait Coming Out Simulator, sélectionné dans les finalistes de la compétition, un jeu textuel plaçant le joueur dans la peau d'un jeune bisexuel confronté à des parents peu tolérants. L'exemple n'est pas isolé : l'étrange Plug And Play, publié ce 5 mars, aborde la notion d'amour et de connexion, physique et mentale, sans distinction de sexe ni de genre.Les Noirs sous-représentésDerek Manns et Dennis Mathews, deux concepteurs de jeux vidéo mobiles, ont par ailleurs attiré l'attention sur la sous-représentation des créateurs noirs dans l'industrie (seulement 2,5 % des effectifs globaux, selon l'International Games Developers Association, ou IGDA), et ses conséquences en matière de création. Avant d'élargir et de rappeler que « la diversité inclut les femmes, les transsexuels, l'accessibilité et les handicaps ».Il a fallu attendre 1999 pour qu'apparaisse le premier héros de jeu vidéo noir, le personnage de comics Shadowman, et les deux plus célèbres sont aujourd'hui Carl « CJ » Johnson et Franklin, deux jeunes apprentis gangsters dans GTA San Andreas et GTA V. « Les développeurs perpétuent des stéréotypes parce qu'ils n'ont souvent aucun collègue de couleur pour leur en faire prendre conscience », a pointé Mathews, cité dans un compte rendu de Polygon, avant de rappeler la création en 2014 de la première association de développeurs noirs, Black in Gaming.A noter qu'à l'exception de la série Prince of Persia, à l'abandon depuis quelques années, et des jeux sportifs, qui offrent souvent la possibilité de créer un athlète de manière très libre, les jeux permettant d'incarner un personnage d'origine arabe sont encore plus rares, même s'il n'en a pas été question à la GDC.Une évolution générale perceptibleCes prises de position marquées s'inscrivent dans un courant plus général de remise en question des stéréotypes dans les jeux vidéo, initié au début des années 2010 avec notamment les travaux de la vidéobloggeuse Anita Sarkeesian sur les clichés sur les femmes. Il s'est concrétisé ces deux dernières années par la multiplication de jeux cherchant à mettre en avant la diversité dans les jeux vidéo, notamment sur la scène indépendante. Gone Home, jeu d'exploration à la narration silencieuse, fait vivre en différé une romance lesbienne. Récemment, un jeu vidéo comme To The Moon a exploré l'univers de l'autisme.Les minorités sont moins visibles dans les jeux vidéo à gros budgets, même si plusieurs projets ont fait un pas en direction d'une meilleure représentation. Freedom Cry, une extension payante d'Assassin Creed IV : Black Flag sortie fin 2013, permet d'incarner pour la première fois dans la série un héros noir, Adewalé, un ancien esclave. Dans la deuxième saison de l'adaptation de The Walking Dead, distribuée en mars 2014, le joueur rencontre et tue accidentellement un jeune homme dont il rencontrera le compagnon plus tard.La compagnie Bioware laisse par ailleurs régulièrement le choix d'orientation sexuelle de ses personnages, notamment dans les séries Mass Effect et Dragon Age. Dans le dernier épisode, sorti fin 2014, le joueur peut nouer une relation amoureuse avec un personnage féminin lesbien à l'unique condition d'incarner lui-même une femme, et met par ailleurs en scène un personnage transexuel sans que celui-ci ait une fonction comique ni critique.Le spectre du « GamerGate »Néanmoins, les minorités restent largement sous-représentées dans les jeux vidéo. Sur les 52 jeux différents qui composent le top 100 des meilleures ventes d'Amazon France en 2014 – le plus détaillé parmi les classements publics – 50 % des titres imposaient de jouer un personnage masculin, contre seulement 4 % d'héroïnes. Et encore, de Bayonetta à Lara Croft, celles-ci sont le plus souvent sursexuées.La moitié impose également un personnage principal blanc au joueur, et seuls une dizaine laissent à l'utilisateur la possibilité de choisir sa couleur de peau. Les jeux vidéo s'intéressent, en revanche, rarement à l'orientation sexuelle de leur protagoniste : celle-ci n'est pas précisée dans trois quart des cas. Mais quand elle l'est, c'est quasi exclusivement pour mettre en scène des personnages hétérosexuels (85 %), ou dont la préférence est laissée à la discrétion des joueurs (15 %). Les jeux les plus vendus proposent majoritairement d'incarner des hommes blancs hétérosexuels, comme dans Call of Duty, Advanced Warfare, Assassin's Creed Unity ou encore Watch_Dogs. Succès surprise de l'année en France, Tomodachi Life oblige le joueur à tricher avec le genre de son personnage s'il souhaite entretenir une relation amoureuse homosexuelle. Nintendo s'en était excusé au printemps, mais avait refusé de procéder à un changement, estimant que son jeu devait être considéré comme « un autre monde ludique, non une simulation de la vraie vie ».Les prises de position des conférenciers de la GDC sont aussi une réaction au GamerGate, ce mouvement de contestation en ligne protéiforme apparu à la fin de l'été 2014, et régulièrement accusé par les militants féministes et LGBT de harcèlement en ligne et de mysogynie. La Game Developers Conference appartient au même groupe que Gamasutra, le site spécialisé qui avait suscité la colère de milliers d'internautes en publiant une tribune annonçant que le temps du joueur de jeu vidéo traditionnel, homme, blanc et hétéro, était révolu.Lire : Derrière le #GamerGate, une nébuleuse antiféministe }); Benjamin Benoit Journaliste au Monde William Audureau Journaliste au Monde Autoroutes : la relance plutôt que la nationalisation • Mis à jour le Dominique Gallois Le grand soir n’aura pas lieu. Pas de nationalisation, de reprise en main des concessions d’autoroutes ou de baisse des tarifs des péages. Au contraire, ce sont des conclusions sans surprise, évoquées depuis plusieurs semaines, que remet au gouvernement le groupe de travail sur les concessions autoroutières, mardi 10 mars. Cela va d’un rééquilibrage des contrats en partageant les bénéfices de la concession, à la modulation des tarifs des péages pour le covoiturage ou pour les jeunes, avec pour priorité la mise en œuvre sans délai du plan de relance autoroutier.Le gouvernement n’a pas fixé de date pour arrêter sa décision, mais devrait rendre ses conclusions dans les prochaines semaines, après les élections départementales, indique-t-on de sources parlementaires.Faut-il en finir avec les péages d’autoroutes ?Composé de quinze parlementaires de la majorité et de l’opposition, ce groupe a été instauré en janvier par le premier ministre, Manuel Valls, pour aider le gouvernement à formuler des propositions en matière de péage. Et, surtout, pour l’aider à sortir de l’affrontement avec les sociétés d’autoroutes déclenchées à l’automne après les propos virulents de parlementaires et de ministres, comme Ségolène Royal, dénonçant les surprofits des compagnies d’autoroutes et demandant la gratuité le week-end. Des déclarations qui reposaient sur des analyses de la Cour des comptes et de l’Autorité de la concurrence. Des données contestées alors par les sociétés d’autoroutes.Autoroutes : Royal plaide pour un gel des tarifs des péages en 2015Au terme de cinq séances de travail, les parlementaires ont estimé que les deux scénarios sur lesquels le gouvernement leur avait demandé de réfléchir, la résiliation des concessions ou de la renégociation des contrats, « ne peuvent apporter de réponse satisfaisante aux questions soulevées ».Le groupe de travail recommande donc « une démarche en deux temps », à court et moyen terme. Dans l’immédiat, il veut « privilégier le plan de relance des autoroutes, rechercher une meilleure régulation du secteur et une plus grande implication du Parlement ».Les parlementaires demandent de mettre en œuvre « sans délai » le plan de relance de 3,2 milliards d’euros, négociés entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes. Celui-ci comporte une série de travaux, sans financement budgétaire et sans hausse de tarifs. Mais en contrepartie, les sociétés d’autoroutes ont obtenu un allongement de deux ans en moyenne de la durée de leur concession.Créer 15 000 emploisAlors que 30 000 emplois ont été perdus dans les travaux publics depuis 2007, le plan de relance devrait permettre de créer 15 000 emplois, rappelle le groupe de travail. Ce dernier attend des concessionnaires un effort significatif « pour réduire le plus possible l’allongement envisagé des concessions » et le groupe souhaite aussi « une accélération de la chronique des travaux ». Le plan de relance doit être « exemplaire en termes de travaux et de passation de marché ».Tout en reconnaissant « l’extrême rigidité des contrats de concession », les parlementaires estiment que l’Etat ne doit « pas s’interdire de négocier contractuellement des avancées ». Cela passe par un rééquilibrage des contrats avec une contribution « significative » au financement des infrastructures et également par un « partage des fruits de la concession ». En cas de trafic plus important que prévu, la durée de la concession serait raccourcie au profit de l’Etat ou bien les tarifs de péage seraient revus à la baisse au bénéfice des automobilistes.Tout d’abord, les parlementaires sont favorables à la reprise des augmentations des péages prévues dans les contrats pour 2015. La première hausse de 0,57 % avait été gelée fin janvier par Manuel Valls, le temps de trouver une solution au conflit. Compte tenu des deux mois nécessités par le groupe de travail pour produire ses orientations, « une absence de compensation du gel pourrait être consentie pour cette période ».Autoroutes : Manuel Valls décrète le gel des péagesLe groupe de travail propose que cette reprise « soit concomitante à la mise en œuvre de premières mesures en faveur d’une mobilité plus écologique ». Cela se traduirait par une modulation des tarifs favorables aux véhicules sobres, peu polluant, au covoiturage ou aux jeunes.Enfin, députés et sénateurs demandent à ce que le plan de relance soit transmis au Parlement après l’aboutissement des négociations entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes afin d’en assurer le suivi. Ils souhaitent, par exemple, qu’à l’avenir « tout allongement d’une concession d’autoroute soit soumis au Parlement ».À moyen et plus long terme, le groupe veut redonner à l’Etat les moyens de peser dans le rapport de force avec les concessionnaires « pour conduire une politique de mobilité mieux adaptée aux enjeux actuels ». Cela passerait par une renégociation des contrats historiques et par une réflexion de fonds pour anticiper le futur. Dominique Gallois Journaliste au Monde Cyclisme : le Français Lloyd Mondory positif à l'EPO • Mis à jour le Le cycliste français Lloyd Mondory a été contrôlé positif à l'EPO le 17 février dernier lors d'un contrôle inopiné, a annoncé mardi l'Union cycliste internationale (UCI). Le coureur « a le droit de demander l'analyse de l'échantillon B et d'y assister », a précisé l'UCI. Il revient maintenant à la Fédération française d'ouvrir une procédure disciplinaire à l'encontre du coureur.Mondory, âgé de 32 ans et professionnel depuis 2004, a accompli toute sa carrière sous le maillot de l'équipe française AG2R La Mondiale, qui a déjà dû faire face à deux cas de dopage récemment : Steve Houanard en octobre 2012 (EPO) et Sylvain Georges en mai 2013 (stimulant).« J'AI HONTE, J'AI HONTE, J'AI HONTE »« J'ai honte, j'ai honte, j'ai honte », a réagi Vincent Lavenu, manager de l'équipe française, dévasté par la nouvelle après l'arrivée de la deuxième étape de Paris-Nice, à Saint-Amand-Montrond. « J'ai un sentiment de trahison, ça fait douze ans qu'il est avec nous, l'équipe va être salie. » Lavenu a eu son coureur au téléphone : « Il était en pleurs. Mais ses explications ne me conviennent pas. J'espère qu'il aura le courage de dire la vérité et de ne pas se réfugier derrière de fausses excuses. »Vainqueur de la Coupe de France en 2006, Mondory ne compte que deux participations au Tour de France, en 2009 (133e) et 2010 (118e). Depuis le début de la saison, le cycliste a participé notamment à la Clasica Almeria (7e), deux jours avant de subir le contrôle inopiné fatidique.LA « CULTURE DU DOPAGE »Son contrat avait été prolongé en juillet dernier jusqu'à fin 2016 par Vincent Lavenu, découragé par la nouvelle : « Je n'en peux plus, trop de travail, trop d'investissement. Ma vie, c'est le vélo. Quand l'UCI appelle, on a toujours la hantise [de ce genre d'information]. » Le manager a ensuite fait front : « Il ne faut pas que l'équipe s'arrête. Car il y a des gens qui valent le coup, des sponsors exemplaires, et 70 familles qui dépendent de nous. Tout peut arriver. Le pire serait que l'équipe explose. » L'équipe n'explosera peut-être pas, mais elle est n'a désormais plus droit à l'erreur vis-à-vis du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), dont elle est l'une des fondatrices. En cas de nouveau contrôle positif de l'un de ses coureurs à un produit lourd (entraînant une suspension supérieure à six mois) avant le 10 mai 2015, elle devrait s'auto-suspendre pendant un mois, conformément aux règles du MPCC.Hasard du calendrier : l'information du contrôle positif de Mondory survient un peu plus de vingt-quatre heures après la publication du rapport de la Commission indépendante de réforme du cyclisme, duquel il ressortait que la « culture du dopage » persistait dans le milieu du vélo. Paroles de champions qui ont cédé aux sirènes de la télé-réalité • Mis à jour le Florent Bouteiller et Anthony Hernandez Camille Muffat, Florence Arthaud et Alexis Vastine sont morts avec sept autres personnes dans un accident d'hélicoptère, lundi 9 mars, à Villa Castelli en Argentine. Ces anciens champions participaient au tournage d'une émission de télé-réalité d'aventure, « Dropped », qui devait être diffusée sur TF1. Avant eux, de nombreux sportifs avaient déjà cédé aux sirènes de la télé-réalité, de l'ancien gardien de but de l'équipe de France Pascal Olmeta (« La Ferme célébrités »),  en passant par le tennisman Henri Leconte (« La Ferme célébrités »), le coureur cycliste Richard Virenque (« Je suis une célébrité, sortez-moi de là »), ou le handballeur Jackson Richardson (« Pékin Express », « Splash, le grand plongeon »).C'est aussi le cas de la judoka Frédérique Jossinet, vice-championne olympique en 2004 et de la triple vice-championne du monde de patinage artistique Surya Bonaly, qui ont participé respectivement à « Koh-Lanta » et à « La Ferme célébrités » en 2010. Elles expliquent au Monde les raisons de leur participation à ces émissions. Mais, prévient la judoka, « les sportifs sont tous différents et ils participent à des émissions de télé-réalité pour des raisons différentes. Donc on ne peut pas tous les mettre dans le même panier. » Frédérique Jossinet : « “Koh-Lanta” a eu un impact sur ma carrière de sportive »L'aspect financier« En 2010, j'ai été approchée par les productions. J'ai mis six mois à dire oui car j'étais en pleine préparation pour les Championnats du monde de judo. A vrai dire, avant de commencer l'émission, je n'avais aucune idée de tout le côté financier qu'il y avait derrière. D'autant que les sportifs sollicités étaient tous à des montants différents. Je sais, par exemple, qu'un sportif de notre équipe était là pour zéro euro, juste parce qu'il avait envie de participer à cette émission. D'autres ont touché 140 000 où 150 000 euros à ce que je sais.Ce qui est sûr, c'est que nous avions tous des contrats différents. Par exemple, moi, j'avais la chance d'être accompagnée d'un avocat. J'ai donc pu exiger que les images tournées soient diffusées dans un ordre chronologique par exemple. »La notoriété« On ne va pas se voiler la face. Plein de sportifs participent à ces émissions pour gagner en notoriété et préparer l'avenir. “Koh-Lanta”, c'était 12 millions de téléspectateurs tous les vendredis soir pendant les grandes vacances. C'est dire l'impact d'un tel programme…J'ai participé à cette émission avant tout pour l'excitation du jeu. Personnellement, je pratiquais un sport qui n'était pas si mal reconnu. Après les Jeux d'Athènes en 2004, j'étais connue parce que j'étais la seule judoka à avoir ramené une médaille [d'argent]. Mais quand je suis sortie de “Koh-Lanta”, ça n'a pas du tout été la même chose. Je ne pouvais plus sortir de chez moi. Ça a eu aussi un impact sur ma carrière sportive car après “Koh-Lanta”, les gens qui m'avaient vue me suivaient et dès qu'on parlait de judo, automatiquement on parlait de moi. »La recherche d'adrénaline« Quand on nous propose de tels projets, forcément ça nous attire car il y a un côté découverte, défi et adrénaline qui est grisant. Personnellement, j'ai vécu une très belle expérience en faisant “Koh-Lanta” en 2011. Je ne regrette pas du tout. » Surya Bonaly : « Avec “La Ferme célébrités”, j'ai été reconnue pour autre chose »Sortir de son quotidien de sportif« En tant que sportive, on essaie de faire des choses différentes après notre carrière. Quand on est dans des sports aussi exigeants que la natation, le patinage artistique, on sort rarement de la piscine ou de la patinoire. On s'entraîne huit heures par jour, ce n'est pas vraiment une vie agréable... Donc quand on nous donne l'opportunité de faire quelque chose d'exceptionnel, c'est attrayant. On gagne un peu de sous, on est reconnu par le grand public pour autre chose. Mon expérience à “La Ferme célébrités” en Afrique du Sud en 2010 a été positive. Je suis restée moi-même. J'étais dans un cadre magnifique, exceptionnel, dans un environnement que j'affectionne, avec les animaux. »Savoir dire non« Il faut aussi savoir rester lucide... En novembre, on m'a proposé une émission américaine, qui ressemble un peu à “The Amazing Race”. On se rend dans plein de pays pour faire des choses incroyables. Il fallait nager, faire du karaté... C'était en dehors de mes possibilités. J'ai dit non. Il ne fallait pas se blesser, se faire mal. Je suis suffisamment passée à la télé pour ne pas avoir à faire ce genre d'émission par désir d'exister médiatiquement. Pour certains sportifs, c'est vrai que ça peut être un booster. » Florent Bouteiller Spécialiste judo Anthony Hernandez Journaliste au Monde L’attribution surprise d’un tableau à Constable divise les maisons de vente aux enchères • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet C’est l’histoire d’un tableau vendu moins de 5 000 euros en Grande-Bretagne, puis revendu quelques mois plus tard près de... 5 millions d’euros aux Etats-Unis. Comme le rapporte, samedi 7 mars, le New York Times, ce tableau appartenait à la vicomtesse Hambleden, qui avait souhaité s’en dessaisir, comme d’une multitude d’autres œuvres et meubles anciens hérités de la famille de son défunt mari, lorsqu’elle a décidé de déménager et de quitter leur manoir historique du village d’Hambleden, près de Londres. La vente s’est tenue chez Christie’s en 2013, et parmi les quelque 300 objets dispersés, se trouvait un croquis à l’huile copiant Salisbury Cathedral from the Meadows, tableau bien connu du peintre britannique John Constable (1776-1837), qui se trouve dans les collections de la Tate.La toile a été achetée 4 800 euros par un marchand d’art, mû par un pressentiment, attiré par cette toile très sombre. Il savait que des couches de peinture avaient été ajoutées à certains tableaux de Constable au XIXe siècle, quelques décennies après la mort du peintre, afin de les adapter au goût de l’époque, avec un rendu plus fini. Après avoir fait nettoyer la surface de la toile, l’acquéreur est ainsi allé la montrer à une spécialiste du peintre, Anne Lyles, ancienne curatrice à la Tate Britain, qui y a reconnu la patte de Constable – dans « la façon d’appliquer la peinture, la texture du ciel et l’expression de la lumière et des ombres », a-t-elle détaillé au New York Times. Authentifiée par l’experte, la toile a ensuite été revendue 4,8 millions d’euros chez Sotheby’s, à New York, en janvier.Une peinture « médiocre » et « grossière »Ce réexamen de l’œuvre, et la brusque réévaluation de sa valeur attire une nouvelle fois l’attention sur la question très épineuse de l’authentification tardive des œuvres d’art. La maison Christie’s avait-elle mal fait son travail lors de la vente Hambleden ? Elle a en tout cas depuis contacté un autre spécialiste de Constable, l’historien d’art Conal Shields, qui conteste l’analyse d’Anne Lyles: lui ne voit « aucun signe de la main de Constable dans l’œuvre ». Pire, la peinture est, selon lui, carrément « médiocre » et « grossière ».Le changement de statut de l’œuvre a par ailleurs quelque peu contrarié Lady Hambleden, 84 ans, qui a l’impression d’avoir été prise « pour une idiote ». La vicomtesse ne souhaite malgré tout pas engager de poursuites pour une œuvre qu’elle n’aimait pas – et que sa belle-mère avait conservée dans un placard pendant soixante ans –, même si elle n’exclut pas que ses enfants choisissent, eux, de le faire.Est-ce que ce genre d’attaque aurait des chances d’aboutir ? Le New York Times rappelle le cas de d’un tableau vendu en 2006 par Sotheby’s comme une copie du tableau Les Tricheurs du Caravage. La maison de ventes a été poursuivie par l’ancien propriétaire lorsqu’un expert a établi par la suite qu’il s’agissait en fait d’un tableau du peintre. Là encore, la réévaluation avait été faite après un nettoyage et une restauration de la peinture. Mais en janvier, la cour a tranché en faveur de Sotheby’s, estimant que la maison de vente n’avait pas commis de négligence lors de son examen de l’œuvre et sa mise à prix. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Les sénateurs républicains défient le président Obama et l’Iran • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) La missive prétend « enrichir la connaissance » de ses destinataires en matière d’organisation institutionnelle américaine, mais elle constitue en fait un geste de défiance sans guère de précédent vis-à-vis du président démocrate Barack Obama et n’a pas fini de faire des remous. Alors que des négociations difficiles sont en cours sur la question du programme nucléaire iranien, quarante-sept sénateurs républicains ont fait paraître lundi 9 mars une lettre ouverte à l’attention des « leaders de la République islamique d’Iran » dans laquelle ils affirment que le Congrès des États-Unis sera en mesure de bloquer un accord s’il le juge non satisfaisant. Sous prétexte de rappeler la durée des mandats américains, la missive précise que le président quittera la Maison Blanche en janvier 2017, mais que la majorité des signataires seront, eux, toujours en fonction.« Coalition improbable »Survenant moins d’une semaine après le discours très alarmiste prononcé devant ce même Congrès par le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, le 3 mars, l’initiative a été lancée par un jeune sénateur de l’Arkansas, Tom Cotton, élu en novembre. Elle a provoqué une vive réaction de la Maison-Blanche. M. Obama a moqué une « coalition improbable », les membres du Congrès faisant à cette occasion « cause commune » avec les radicaux iraniens également opposés, pour des raisons diamétralement opposées, aux négociations en cours. Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a jugé que cette lettre visait à affaiblir le président dans sa capacité à conduire la politique étrangère du pays, comme le prévoit la Constitution.Mais les critiques les plus virulentes sont venues du vice-président Joe Biden, ancien membre éminent de la commission des affaires étrangères du Sénat dont l’actuel président, le républicain Bob Corker, n’a pas paraphé le document. « Au cours de mes trente-six années passées au Sénat des Etats-Unis, je n’ai pas le souvenir d’un autre exemple dans lequel des sénateurs s’adressent directement à un pays étranger pour lui signifier que le président n’a pas l’autorité constitutionnelle pour conclure un accord avec lui », a assuré M. Biden, par ailleurs président en titre du Sénat, jugeant le message des sénateurs républicains « faux et dangereux ». Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Digital detox, le jeûne des hyperconnectés Catherine Rollot Débranchés, les portables, tablettes, ordinateurs… Pour répondre au malaise généré par une connexion permanente, centres de thalasso et hôtels spa ont ajouté le sevrage numérique à leur menu. Avant de plonger dans l’inconnu, son réflexe a été de lire un dernier mail. Un geste dérisoire puisqu’il ne pourrait pas y répondre. Puis, il a déposé ses armes numériques dans un délicat pochon orné d’un ruban bleu. A l’accueil du très chic Vichy Spa Hôtel Les Célestins, dans l’Allier, le personnel a consigné le précieux paquet dans le coffre-fort de l’établissement.A côté des bijoux, montres de luxe et liquidités entreposés par la clientèle fortunée, le trésor d’Eric Chesnel – un ordinateur portable et un smartphone somme toute banal –, 48 ans, n’avait rien d’extravagant. Pourtant c’était bien le poison de ses journées et d’une partie de ses nuits que ce cadre dirigeant venait de faire mettre sous clé. Lui, le candidat volontaire à une diète numérique.Prendre du recul par rapport à une « addiction » aux mails qui brouille les frontières entre sa vie professionnelle et sa vie privée, c’est l’objectif d’Eric Chesnel. Une addiction qui le fait se coucher le soir et se lever le matin avec cette même compagne électronique. Qui détourne son attention de sa femme et ses deux adolescentes, le rend irritable, perturbe son sommeil, met une pression involontaire sur ses collaborateurs… « Quand je dois gérer mes 150 mails quotidiens, je me plains, mais quand je n’en reçois pas, je suis en manque », raconte Eric au premier soir de sa « digital detox », apparemment ravi d’avoir reçu en « cadeau de Noël », de la part de sa femme et de ses enfants, ce séjour à Vichy.En moyenne, un cadre reçoit au bureau 50 mails par jour. 70 % des Français vérifient leur messagerie toutes les cinq minutes, 78 % se connectent avant de dormir, à peine moins dès le réveil…Pendant quatre jours, plus de wifi ni d’écrans, même pas celui d’une télévision remplacée par une chaîne hi-fi dans la chambre. Au programme : ambiance zen, sophrologie, coaching psycho comportemental, activité physique. Le tout complété par des messages et des menus diététiques. Dans le minibar, les sodas caféinés ont même laissé la place à l’eau minérale et au jus de fruits bio.Les professionnels du tourisme l’ont bien compris : en matière d’hyperconnexion, le terreau est fertile tant les sollicitations numériques dévorent le quotidien. En moyenne, un cadre reçoit au bureau 50 mails par jour. 70 % des Français vérifient leur messagerie toutes les cinq minutes, 78 % se connectent avant de dormir, à peine moins dès le réveil… Une frénésie qui suscite de plus en plus l’envie de débrancher.L’hôtel spa vichyssois a été le premier en France à se positionner sur ce créneau du sevrage technologique. Il s’adresse clairement une clientèle d’actifs aisés qui veulent se déconnecter et apprendre à mieux réguler l’usage de leurs joujoux numériques.Depuis quelques mois, le phénomène de la parenthèse « off » est devenu tendance dans l’argumentaire touristique. Près de Bordeaux, le Château La Gravière, une maison d’hôte, invite à laisser tomber les appareils électroniques « pour ralentir, revenir à l’essentiel ». En Bretagne, Relax Océane propose des stages pour se reconnecter avec « dame nature et l’air iodé » à grands coups de yoga, de méditation, et loin de son smartphone. En plein cœur de la capitale, l’offre « digital detox » lancée par l’hôtel de luxe Westin Paris-Vendôme a déjà séduit une petite poignée de clients, qui décompresse loin des pixels. En mars 2015, les grands thermes de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) lanceront à leur tour une formule « mains libres ». « Quand nous avons constaté que même nos curistes, la plupart dans la soixantaine, se trimbalent avec leurs tablettes et s’assurent que le wifi est disponible partout, nous nous sommes dit qu’il y avait quelque chose à proposer autour de la déconnexion », reconnaît Marie-Hélène Blanque, sa directrice générale, qui espère attirer une clientèle plus jeune.Yohann Rippe a ouvert il y a un an le blog Detox digitale, consacré à ce phénomène né au cœur de la Silicon Valley, là où, comble de l’ironie, les enfants des cadres d’Apple ou de Google fréquentent des écoles qui apprennent à vivre sans ordinateur ni télévision. Aux Etats-Unis, hôtels et compagnies de voyages ont flairé le filon commercial. Moyennant plusieurs centaines de dollars, des campements vintage ou centres de cure, « où le réseau ne passe pas », fleurissent pour permettre un break aux surconnectés. « En France, le marché n’a pas encore explosé car les usagers en sont encore à la prise de conscience du trop-plein », assure le jeune homme, consultant marketing.« Aujourd’hui, on parle plus de déconnexion que l’on se déconnecte vraiment. Et les pauses totales de plusieurs jours restent rares », analyse Francis Jauréguiberry, sociologue, spécialiste des usages des technologies, et professeur à l’université de Pau. Il a coordonné une vaste étude menée pendant quatre ans par une vingtaine de chercheurs, sur les pratiques de déconnexion d’un panel de cadres, d’universitaires, d’étudiants et de voyageurs. Des pratiques de l’« Homo connexus français », il sait tout.Se ménager des mises à distanceEt notamment les petits arrangements pour se ménager des mises à distance et éviter l’overdose. Le téléphone portable sur silencieux ou au fond du sac pour ne pas avoir les appels entrants, l’oubli de l’ordinateur au bureau, la pause café sans le smartphone ou encore le challenge de ne pas relever ses mails le temps d’un week-end. Le droit de débrancher reste pourtant un privilège. Un tiers des cadres ne se l’accorde pas y compris en dehors des heures de travail. « Dans un contexte de fort chômage, la crainte de rater des opportunités, d’être dépassé, joue en faveur d’une dépendance à la technologie », remarque Rémy Oudghiri, directeur du département Tendances et Prospective chez Ipsos Public Affairs et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.Cet automne, Frédérique Delavaud, chef d’entreprise épuisée nerveusement, s’est accordé « le luxe » de trois jours de cure à Vichy. En sortant de sa bulle sans ondes, la première chose qu’elle a faite, avoue-t-elle, a été de rebrancher son téléphone. Bien que ce « moment zen de bien-être » lui a permis de prendre conscience qu’elle peut se mettre sur « off ».Quatre cent cinquante mails attendaient Eric Chesnel, à son retour de cure. Désormais, ses messages ne le suivent plus à la maison : il a coupé la synchronisation entre sa tablette numérique personnelle et son ordinateur de bureau. Le smartphone autrefois en alerte permanente, et qui faisait office de montre, a disparu de la table de chevet. A la place, il a investi dans un bon vieux réveil.Une parenthèse sans smartphone à Paris Catherine Rollot Journaliste au Monde Une parenthèse sans smartphone à Paris Catherine Rollot Seymour+ est le royaume du lâcher-prise. Dans cet espace détente du 10e  arrondissement parisien, téléphone et Internet sont proscrits pour une vraie pause de l’esprit. Création artistique, ode au silence, bulle antistress ? A peine franchi le seuil, le blanc des murs et du sol vous happent dans une atmosphère cotonneuse. Tout de suite, vos pas se font plus lents, votre voix baisse d’un ton, bienvenue chez Seymour +, un nouvel espace parisien situé dans le quartier Magenta (10e arrondissement) qui propose un parcours propice au lâcher-prise.Pendant quelques minutes ou trois heures, le matin ou le soir, le visiteur est invité à laisser de côté téléphone, tablette, ordinateur mais aussi lecture de livres et de magazine. « Laisser surfer votre esprit autant que vous surfez sur Internet », invite Melissa Unger, une Franco-Américaine de 47 ans née à New York et installée à Paris, il y a une dizaine d’années. Cette « super geek », comme elle se définit, longue silhouette blonde énergique, a conçu, avec l’aide d’un philanthrope qui veut rester anonyme, un endroit où déconnexion rime avec créativité. « Juste soi-même, un crayon et un papier », et cinq univers à expérimenter entre jeu de piste et parcours créatif. Dans le « selfie maton », une cabine à l’allure de boule à facettes disco, l’urbain stressé peut s’isoler avec du papier et des crayons pour dessiner son autoportrait. Dans la salle de projection, il est invité à se pelotonner dans des chaises recouvertes de peau de mouton, face à un écran blanc, en silence. Au sous-sol, sur du sable, une rangée de pupitres engage à écrire une missive que Seymour se chargera de poster. Plus loin, comme dans un carrosse, des bergères à dôme tendues de velours anthracite attendent le candidat à la rêverie. A moins que celui-ci ne préfère méditer dans le jardin d’hiver, au milieu des plantes vertes et des feuilles mortes.Inauguré début janvier, Seymour + (du prénom du père de Melissa Unger) est un ovni à mi-chemin entre galerie d’art et loft new-yorkais. Certains y verront juste un bel endroit, d’autres un sas de décompression ou un écrin favorable à la méditation. « Je ne suis ni un gourou, ni une technophobe », précise celle qui, dans une autre vie, a assisté des stars de cinéma (De Niro, Day-Lewis), travaillé dans la communication et tenu une galerie d’art. « Je crée les conditions pour que les gens puissent se recentrer sur eux-mêmes. Grâce à cette pause, ils peuvent aussi accéder à des pensées, des images et des émotions enfouies, et nourrir des projets personnels ou créatifs. Si, pendant qu’ils sont ici, ils imaginent une application pour mobile, eh bien tant mieux pour eux », s’amuse Melissa Unger, qui s’est donné un an pour voir si le concept trouve son public.Seymour +, 41, bd Magenta, Paris 10e . Tél. 01-40-03-81-68. 7 € la visite, 50 € les 10 visites. Ouvert au public du mardi au vendredi, de 8 h à 11 h et de 17 h à 20 h, et les samedis et dimanche, de 10 à 18 h. Catherine Rollot Journaliste au Monde Le casse-tête des noms de voitures • Mis à jour le Jean-Michel Normand Citroën, qui va modifier sa stratégie de dénomination, n’est pas la seule marque confrontée à l’exercice ô combien périlleux consistant à baptiser un modèle. Après Peugeot et Mercedes, c’est au tour de Citroën de s’engager dans un changement de dénomination de ses modèles. « Cela fait partie d’une étude que nous avons lancée. Il est pertinent de nous poser cette question » a indiqué Linda Jackson, directrice de la marque, lors du Salon de Genève qui fermera ses portes le 15 mars. Pour la firme aux chevrons, il s’agirait d’un nouveau retour aux sources.En 2000, elle avait inauguré avec la C5 une nouvelle politique consistant à donner, en fonction de sa place dans la gamme, un numéro à chaque modèle précédé du C de Citroën comme ce fut le cas jusque dans les années 1930. Citroën n’est pas un cas isolé. Ce revirement reflète les contraintes croissantes que rencontrent les constructeurs automobiles lorsqu’il s’agit de donner un nom à une voiture.Un foisonnement complexeLa principale difficulté à laquelle se heurtent les marques est de donner de la lisibilité à un modèle qui s’inscrit dans une gamme qui en compte plusieurs dizaines. Avec la multiplication des « silhouettes » (berline classique, coupé quatre-portes, monospace, break, SUV, crossover, coupé-cabriolet…) le marché automobile s’est considérablement fragmenté. En particulier chez les marques « premium » (BMW, Mercedes, Audi, Land Rover, Lexus…) qui comptent jusqu’à trente modèles différents alors que les généralistes (Citroën, Peugeot, Renault, Ford, Opel) tournent autour de vingt. Or, ce sont les modèles « de niche » et les SUV qui sont les plus rentables. Jean-Michel Normand Journaliste au Monde La Fondation Wikimedia porte plainte contre la NSA • Mis à jour le La Fondation Wikimedia, qui édite notamment l'encyclopédie collaborative Wikipedia, a annoncé qu'elle portait plainte, mardi 10 mars, aux Etats-Unis contre le programme de surveillance de masse de la National Security Agency (NSA, Agence nationale de la sécurité). Elle accuse les services de renseignement d'avoir violé le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression, et le quatrième amendement, qui protège les citoyens contre les arrestations et enquêtes arbitraires.« En se connectant directement aux dorsales Internet [des serveurs cruciaux pour le fonctionnement du réseau] la NSA s'est attaquée au cœur même de la démocratie », écrit sur le site de la Fondation Lila Trtikov, directrice exécutive de Wikimedia. La plainte vise spécifiquement le système « upstream », un vaste programme de collecte de données prélevées directement sur les câbles par lesquels transitent les informations. La plainte doit être déposée conjointement avec huit autres organisations, dont la puissante American Civil Liberties Union (ACLU), qui défend les droits fondamentaux des citoyens américains. Documents SnowdenComme le notent les avocats de la Fondation, de précédentes plaintes contre les programmes de la NSA avaient été rejetées parce que les plaignants n'étaient pas parvenus à prouver que leurs clients étaient bien victimes de pratiques de surveillance illégale. Dans cette procédure, Wikimedia dispose d'un atout : un document fourni par le lanceur d'alerte Edward Snowden, qui mentionne nommément Wikipedia et ses utilisateurs comme une cible des programmes de surveillance.« Les dommages causés par [ces programmes] à Wikipedia et à ses centaines de millions de visiteurs sont clairs : la surveillance de masse provoque l'autocensure. Elle bride la liberté d'expression, et le libre échange de connaissances, qui est le but de Wikipedia », écrivent Lila Trtikov et le fondateur de l'encyclopédie, Jimmy Wales, dans une tribune publiée par le New York Times. La Pologne s'insurge contre la vente de filets de camouflage suisses à Moscou • Mis à jour le Le chef de la diplomatie polonaise, Grzegorz Schetyna, a critiqué mardi 10 mars la vente à la Russie, en plein conflit avec l'Ukraine, de filets de camouflage suisses. « Il faut en parler. Il faut blâmer » ce genre de transactions, a déclaré le ministre à la radio Zet, comme le font « les médias en soulignant que par les livraisons de ce genre d'équipement militaire [les Suisses] facilitent aux forces armées russes leurs actions agressives ».La presse helvétique a révélé lundi la signature d'un contrat record de 91 millions de francs suisses (85 millions d'euros), malgré les sanctions internationales contre Moscou pour son rôle dans le conflit ukrainien. Cette vente a été confirmée par le gouvernement suisse.Vente recordCes filets sont fabriqués en tissu indétectable aux capteurs infrarouge et aux radars. Un premier lot de ce contrat d'une valeur de 54 millions de francs suisses est parti le 16 octobre 2014 et un second, pour 37 millions, le 12 décembre. Jamais la Suisse n'avait vendu autant de matériel militaire à une société russe, selon la presse helvétique.« L'Union européenne reste unie quant aux sanctions décidées envers la Russie » après l'annexion de la Crimée et le conflit dans l'est de l'Ukraine. « Il est important de garder cette unité », a ajouté le ministre.Trois ans de prison pour avoir aidé une adolescente qui voulait partir en Syrie • Mis à jour le Un homme de 41 ans a été condamné mardi 10 mars à trois ans de prison, dont deux fermes, par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir aidé une adolescente de 14 ans en fugue qui projetait de rejoindre la Syrie, ce qu'elle a vraisemblablement réussi à faire plus tard. La peine est conforme aux réquisitions du parquet.Il s'agissait du premier procès de ce type en France. « On a évité l'inflation qu'on craignait dans le climat de psychose générale », a réagi l'avocat du prévenu, Me Archibald Celeyron. Il estime que le tribunal aurait pu prononcer une peine moins lourde, néanmoins, « ce procès montre qu'on va dans la bonne direction ».L'adolescente avait été retrouvée le 25 février 2014 à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry, alors qu'elle était en partance pour Istanbul, en Turquie. Ses parents avaient signalé sa disparition la veille. Elle avait affirmé qu'elle devait rejoindre un certain « Tony Toxico », qui se trouve être un membre de l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie pour se marier avec lui. La jeune fille, radicalisée, qui allait à la mosquée et portait le voile depuis un an, en opposition avec sa famille, l'avait connu sur Facebook.« Naïveté », « bêtise »Le prévenu avait de son côté été joint, également sur le réseau social, par « Tony Toxico », qui lui avait demandé de prendre la jeune fille en charge. Il avait payé la moitié du prix de sa chambre d'hôtel à Villeurbanne (Rhône) la veille du jour où le départ était prévu, ainsi qu'un ticket pour la navette vers l'aéroport. A l'audience, le prévenu, barbe et cheveux courts, grutier en intérim, avait expliqué qu'il avait rendu ce « service » à cet interlocuteur qu'il ne connaissait pas, car il s'agissait d'un « frère en religion ».Il a invoqué la « naïveté », la « bêtise », regrettant de ne pas avoir dissuadé la jeune fille. Particulièrement déterminée, elle s'est mariée plus tard avec un djihadiste belge et se trouve vraisemblablement en Syrie. Peu convaincu par les explications du prévenu sur les raisons qui auraient conduit « Tony Toxico » à se tourner vers le prévenu, le tribunal a souligné la coloration djihadiste du contenu de son compte Facebook.Face au tribunal, il avait décrit Oussama Ben Laden comme un « résistant ». Interrogé sur les attentats de Paris début janvier, il avait répondu : « je suis contre le meurtre de personnes civiles et innocentes », « Je ne suis pas Charlie, mais je ne suis pas Coulibaly non plus ».Lire le reportage : Hélène, 17 ans, de la crise d'adolescence à l'islam intégristeLe Gabon coupé du monde en raison d’un « sabotage » d’internet • Dans un journal, en 2012.Crédits : © Adriane Ohanesian / ReutersPour Gabon Telecom, le principal opérateur du pays, le « sabotage » a visé un câble de fibre optique dans un quartier de Libreville, la capitale du Gabon. « Vers quatre heures du matin, des individus sont venus saboter le câble sous-marin Sat 3 en faisant en sorte que le trafic international, c’est-à-dire la voix, Internet et les autres transmissions de données soit perturbés », a déclaré le directeur réseau de Gabon Telecom, Firmin Ngoye, cité par le quotidien national L’Union.Selon l’opérateur, le rétablissement total du réseau devrait prendre deux à trois jours. Lundi 9 mars, l’accès à internet de presque tous les fournisseurs était coupé à partir de 6 heures du matin heure locale, jusqu’à ce que la connexion soit partiellement rétablie vers 20 h 30, la plupart d’entre eux dépendant des installations de Gabon Telecom.Une grèveGabon Telecom est la première entreprise de téléphonie fixe et de fourniture internet. Sa filiale Libertis est également l’un des principaux opérateurs de téléphonie mobile dans le pays.Les Gabonais s’étaient déjà retrouvés quasiment coupés du monde durant 48 heures les 25 et 26 février, lorsqu’une grève déclenchée par une partie du personnel de Gabon Telecom avait interrompu la fourniture du service Internet.Les syndicats des employés réclamaient notamment le versement de primes et l’amélioration de leurs conditions salariales depuis la privatisation de l’opérateur entamée en 2007, et racheté par Maroc Telecom.Le Pakistan lève complètement son moratoire sur la peine de mort • Mis à jour le Dans la foulée d'un raid de talibans contre une école de Peshawar, qui avait fait cent cinquante-trois morts à la mi-décembre, les autorités avaient levé partiellement le moratoire sur la peine de mort, en vigueur depuis 2008, autorisant les exécutions par pendaison de condamnés à mort dans les seules affaires de terrorisme. Des organisations de défense des droits humains, l'Organisation des Nations unies et l'Union européenne avaient dénoncé cette décision et la reprise rapide des exécutions. Malgré ces protestations, le moratoire est désormais complètement levé.Lire : Un carnage sans précédent traumatise le Pakistan« Le ministère de l'intérieur a ordonné aux autorités provinciales d'exécuter tous les prisonniers condamnés à mort dont les demandes de grâce ont été rejetées », a déclaré mardi 10 mars un responsable au ministère de l'intérieur. Une seconde source gouvernementale a confirmé cette mesure.8 000 condamnés à mort, 500 demandes de grâce« La facilité avec laquelle ce gouvernement a renié ses engagements pris il y a à peine deux mois est choquante », a réagi Sarah Belal, avocate à Justice Project Pakistan (JPP), une organisation non gouvernementale qui défend de nombreux condamnés à mort.Selon Amnesty International, près de huit mille condamnés à mort croupissent aujourd'hui dans les prisons au Pakistan, pays de deux cents millions d'habitants. Et plus de cinq cents demandes de grâce attendent une réponse du président Mamnoon Hussain, dont dix-neuf ont déjà été rejetées, selon l'organisation JPP.Sanctions à la cléLe maintien du moratoire avait été considéré comme l'un des points clés ayant permis au Pakistan d'accéder, il y a un peu plus d'an, au statut de GSP Plus (Generalised Scheme of Preferences, système de préférences généralisées Plus de l'Union européenne), l'autorisant à exporter sans barrière douanière de nombreux produits, notamment textiles, vers l'Union européenne, son premier partenaire économique.Avec une main-d'œuvre payée l'équivalent de 80 euros par mois, le textile fournit plus de la moitié des exportations pakistanaises, avec des ventes évaluées à environ dix milliards d'euros l'an dernier et destinées principalement à l'Europe. La France va augmenter « légèrement » ses effectifs militaires au Sahel • Mis à jour le Face à la menace que représente Boko Haram, le ministre de la défense français a annoncé mercredi 11 mars le renforcement prochain des troupes militaires françaises déployées au Sahel dans le cadre de l'opération « Barkhane ». Quelque 3 000 soldats français sont sur place à l'heure actuelle.Lire l'entretien (édition abonnés) : L'opération « Barkhane » au Sahel : « le plus grand théâtre français depuis la Seconde Guerre mondiale »Lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il détaillait les principaux chantiers en cours dans l'armée française, Jean-Yves Le Drian a annoncé la hausse « légère »  des effectifs « pour nous donner des moyens de soutien et d'accompagnement sur les tensions qui se produisent autour du lac Tchad ». « Nous n'avons pas la volonté d'intervenir dans le combat, nous sommes dans le soutien », a-t-il ajouté.En revanche, Paris va diminuer ses effectifs militaires en Centrafrique.Lire le détail des annonces : Les dix chantiers de l’armée françaiseFin de vie : les députés rejettent « l'assistance médicalisée active à mourir » • Mis à jour le Les députés français ont rejeté, mercredi 11 mars, par 89 voix contre 70, des amendements visant à légaliser le suicide médicalement assisté et l'euthanasie dans le cadre de l'examen de la proposition de loi sur la fin de vie. #findevie #directAN Les trois amendements visant à mettre en place une aide médicalisée active à mourir sont rejetés— François Béguin (@FrancoisBeguin) 11 Mars 2015Ces amendements, présentés par une partie des socialistes, les radicaux de gauche et les écologistes, avaient reçu un avis défavorable des deux rapporteurs de la proposition de loi, Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP), ainsi que de la ministre de la santé, Marisol Touraine, cette dernière estimant qu'il ne faut « pas brusquer la société française ».Car la proposition de loi, elle, s'en tient à un « droit à la sédation profonde et continue » jusqu'au décès pour les malades incurables et dont le pronostic vital est engagé à court terme, ainsi qu'au caractère contraignant des « directives anticipées », par lesquelles chacun peut stipuler son refus d'un acharnement thérapeutique.Lire : Fin de vie : les députés ont commencé l’examen de la proposition Claeys-LeonettiCertains députés voulaient aller plus loinL'un des amendements déposé prévoyait ainsi que « toute personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable, peut demander (...) à bénéficier d'une assistance médicalisée active à mourir ».A la fin janvier, une proposition de loi écologiste allant dans ce sens avait été rejetée, seuls les groupes écologiste et des radicaux de gauche ainsi que quelques élus PS votant pour.Lire notre décryptage : Fin de vie : les quatre points qui font débatAprès le rejet des amendements, le député PS Jean-Louis Touraine a déclaré au Monde que « les députés conservateurs ont refusé [une] avancée ». JL Touraine au "Monde": "Notre amendement est majoritaire parmi les députés de gauche. Les députés conservateurs ont refusé cette avancée"— François Béguin (@FrancoisBeguin) 11 Mars 2015Examen au Sénat en avril ou maiLes groupes UMP et UDI (centriste) ont également rejeté les amendements de même que la majorité du groupe socialiste et du groupe du Front de gauche.L'aile droitière de l'UMP continue à considérer la proposition de loi « inutile et dangereuse » mais devrait s'abstenir lors du vote sur l'ensemble du texte le 17 mars. Le Sénat devrait l'examiner en avril ou en mai.Lire notre éditorial (abonnés) : Loi sur la fin de vie : une sagesse salutaireLa Bourse de Paris dépasse brièvement le seuil symbolique des 5 000 points La Bourse de Paris a franchi brièvement, mercredi 11 mars, le seuil symbolique des 5 000 points, avant de terminer en hausse de 2,37 %, électrisée par le vaste programme de rachats d'actifs, lancé par la Banque centrale européenne (BCE).A 17 h 14, l'indice CAC 40 a pris 2,45 %, soit 119,48 points, à 5 001,43 points, dans un volume d'échanges de 3,3 milliards d'euros. La veille, il avait reculé nettement de 1,12 %. La cote parisienne a connu une forte progression depuis l'ouverture, qui l'a fait évoluer à son plus haut niveau en séance depuis le 2 juin 2008.Comme le reste des indices européens, le CAC 40 est dopé par les propos de Mario Draghi, le président de la BCE. Lors d'un colloque bancaire à Francfort, M. Draghi a assuré que les rachats massifs de dettes, lancés lundi par la Banque centrale européenne, n'allaient pas freiner la poursuite des réformes structurelles en zone euro et pourraient même prévenir une contagion en cas de crise.Ce programme de rachats de dettes publiques, basé sur le modèle de la Banque d'Angleterre ou de la Réserve fédérale américaine, a bien démarré lundi, avec 3,2 milliards d'euros de titres acquis au premier jour de l'opération, a indiqué Benoît Cœuré, membre du directoire de la BCE.Croissance, emploi : François Rebsamen pense que 2015 marquera « le tournant » • Mis à jour le Françoise Fressoz Chômage : une bonne nouvelle à relativiserAlors que la gauche se présente divisée aux élections départementales, François Rebsamen a récusé l’idée d’un « tournant social » au lendemain du scrutin pour satisfaire les frondeurs. La politique mise en place est, dit-il, en train de « porter ses fruits ». « Il faut que nous amplifiions, que nous accélérions encore les réformes » a -t il ajouté en reconnaissant une impatience dont le président de la République est conscient « Il le rappelle tous les jours : il faut aller plus vite ».« Politiser le combat contre le FN »A l’unisson du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, le ministre du travail, a qualifié de « suicidaires » les divisions de la gauche en jugeant que « si celle-ci se rassemblait, elle pourrait être en tête au premier tour de l’élection départementale. » Au lieu de quoi « la division voulue par le Front de gauche, les élus communistes et par des écologistes va entraîner la quasi-disparition d’élus communistes en France. »« Si le Front national devenait le premier parti aux élections départementales, cela affaiblirait le pays »Inquiet de la poussée du Front national, François Rebsamen s’est dit pleinement en phase avec la dramatisation opérée par le premier ministre, Manuel Valls, qui avait déclaré dimanche : « j’ai peur que mon pays se fracasse contre le FN ».« Le premier ministre s’est très bien exprimé. Il faut politiser » a-t-il réagi. « Demain, si le Front national devenait le premier parti aux élections départementales, cela affaiblirait le pays, cela remettrait en cause les politiques de solidarité dans les départements », a-t-il jugé en accusant l’UMP de s’être « elle-même affaiblie en abaissant les barrières idéologiques qui existaient entre l’UMP et le FN ». François Rebsamen a mis en cause la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy « marquée par l’influence néfaste de Monsieur Buisson ». « On a abaissé les murs, les défenses, les barrières idéologiques qui existaient. Ce faisant, on a facilité les transferts, » a-t-il accusé.Défendant depuis toujours la mise en place d’un scrutin proportionnel aux élections législatives afin de faciliter les coalitions de gouvernement, le ministre du travail a constaté que le scrutin majoritaire en vigueur risquait d’amplifier les gains du FN. Il n’a pas dévoilé l’état des discussions sur ce sujet avec le président de la République. « Je travaille sur mon secteur », a-t-il botté en touche. Françoise Fressoz éditorialiste Côté d'Ivoire : Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé seront jugés ensemble par la CPI •La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi 11 mars qu'elle jugerait l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et l'ex-chef de milice Charles Blé Goudé au cours d'un seul procès, les deux hommes étant accusés des « mêmes crimes » lors des violences post-électorales de 2010-2011 en Côte d'Ivoire.Laurent Ggagbo est accusé d'avoir fomenté une campagne de violences pour tenter – en vain – de conserver le pouvoir à l'issue de l'élection présidentielle de novembre 2010, qui l'avait opposé au président actuel, Alassane Ouattara, finalement sorti vainqueur de cette crise.Plus de 3 000 personnes avaient été tuées durant les cinq mois qu'ont duré les violences. Surnommé « le général de la rue » pour sa capacité à mobiliser les foules, Charles Blé Goudé est lui accusé d'avoir « œuvré étroitement avec Laurent Gbagbo et d'autres membres de son entourage immédiat » pour exécuter un plan commun dont le but était de conserver le pouvoir. Charles Blé Goudé, bras droit de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, le 27 mars 2014 Crédits : AFP/MICHAEL KOORENLes juges avaient décidé en décembre de juger M. Blé Goudé, confirmant quatre charges de crimes contre l'humanité contre l'ancien chef des « jeunes patriotes », mouvement pro-Gbagbo.Un seul procès, plus équitable et plus pratiqueLa CPI précise ainsi dans son communiqué :« La Chambre a noté que les charges confirmées contre M. Gbagbo et M. Blé Goudé découlent des mêmes allégations, à savoir des crimes qui auraient été commis au cours de quatre mêmes incidents, par les mêmes auteurs directs, qui ont ciblé les mêmes victimes parce qu'elles étaient perçues comme étant des partisans d'Alassane Ouattara [l'actuel président ivoirien]. »La procureure de la CPI avait demandé en décembre la jonction des affaires, les éléments de preuve étant « en grande partie les mêmes ».Lire notre décryptage : La Cour pénale internationale, entre influence et impuissance Simone Gbagbo lors de l'ouverture de son procès, le 26 décembre 2014, à Abidjan. Crédits : LUC GNAGO/REUTERS« Un procès conjoint est adéquat pour garantir des procédures équitables et rapides », ont conclu les juges, qui ont donc annulé la date du début du procès dans l'affaire Gbagbo, prévue pour le 7 juillet, sans donner de nouvelle date. Un seul procès permet aussi d'éviter que des témoins doivent se présenter à la CPI à plusieurs reprises, a ajouté la Cour.L'épouse de Laurent Gbagbo, Simone, a, elle, été condamnée dans la nuit de lundi à mardi à vingt ans de prison par la justice ivoirienne pour ses responsabilités dans la crise. Aucun membre du camp Ouattara n'a encore été inquiété par la CPI.Les « Gaza Parkour » rebondissent sur l’initiative de Banksy • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Ukraine : un nouveau plan d'aide du FMI validé • Mis à jour le Le Fonds monétaire international a approuvé mercredi 11 mars un nouveau plan d'aide de 17,5 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine, après l'abandon d'une précédente ligne de crédit accordée à Kiev il y a moins d'un an.« Le programme (d'aide) est ambitieux et comporte des risques, provenant notamment du conflit dans l'est du pays », estime dans un communiqué la patronne du FMI, Christine Lagarde.Au chapitre financier, les Etats-Unis ont annoncé un peu plus tôt de nouvelles sanctions liées au conflit en Ukraine. Elles visent des séparatistes de l'est du pays, une banque russe et des ministres du précédent gouvernement à Kiev.Huit responsables de la région séparatiste de Donetsk et la Russian National Commercial Bank, active en Crimée depuis son annexion par la Russie, ont ainsi été ajoutés à la liste noire américaine. Trois ministres du président ukrainien déchu Victor Ianoukovitch, dont son premier ministre Mykola Azarov, sont également visés par ces nouvelles sanctions, qui gèlent leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis et interdisent aux Américains de faire affaire avec eux.« Faire payer ceux qui violent la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine »« Depuis le début de la crise, nous avons montré que nous ferons payer ceux qui violent la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine », a déclaré dans un communiqué Adam Szubin, sous-secrétaire au Trésor américain par intérim, chargé de la lutte contre le terrorisme. Dénonçant la main de Moscou derrière la crise ukrainienne, Américains et Européens ont pris de nombreuses sanctions contre les séparatistes de l'Est et contre la Russie.A la fin de février, les Etats-Unis avaient menacé de renforcer cet arsenal contre Moscou, tenu pour responsable de violations répétées du cessez-le-feu conclu le 12 février. Mardi, ils l'ont accusé d'imposer le « règne de la terreur » dans les régions séparatistes ukrainiennes. Moscou dément toute implication dans ce conflit, qui a fait plus de six mille morts en Ukraine depuis le début des violences, en avril 2014.Lire l'entretien du secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord : « Le cessez-le-feu est fragile mais tient »lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2j7k1l"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2j7k1l", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Riyad rappelle son ambassadeur à Stockholm après les déclarations d'une ministre suédoise • Mis à jour le Le gouvernement saoudien a réagi mercredi 11 mars aux déclarations d'une ministre suédoise qui a critiqué la situation des droits de l'homme dans le royaume et a confirmé le rappel de son ambassadeur à Stockholm.Les déclarations de la ministre suédoise des affaires étrangères constituent « une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du royaume » saoudien, a annoncé un porte-parole du ministère des affaires étrangères à Riyad, cité par l'agence officielle SPA.Les « méthodes moyenâgeuses » de la justice saoudienneMargot Wallström, qui revendique une « politique étrangère féministe », avait irrité Riyad début mars en dénonçant les « méthodes moyenâgeuses » de la justice saoudienne contre le blogueur Raef Badaoui, flagellé pour « insulte à l'islam ».Mardi, le premier ministre social-démocrate, Stefan Löfven, a annoncé que la Suède avait décidé de ne pas renouveler son accord de coopération militaire, signé avec l'Arabie saoudite en 2005.Sortie de route pour Jeremy Clarkson, le beauf triomphant de « Top Gear » • Mis à jour le Jean-Michel Normand Jeremy Clarkson, présentateur de l’emblématique émission automobile de la BBC « Top Gear », vient d’être mis à pied après avoir frappé un producteur. Spécialiste des dérapages (verbaux ou sur route), l’homme reste très populaire outre-Manche. Lorsque les voyants d’alerte clignotent à bord d’une voiture, mieux vaut lever le pied, éviter le surrégime. Pour avoir ignoré cet élémentaire principe de prudence et passé outre les multiples mises en garde adressées par la BBC, Jeremy Clarkson vient de connaître une brutale sortie de route professionnelle.L’animateur-vedette de « Top Gear », l’émission de divertissement la plus populaire du Royaume-Uni (5 millions de personnes l’ont regardée dimanche dernier), a été suspendu de ses fonctions par la chaîne publique à la suite d’une « altercation » au cours de laquelle il aurait frappé l’un des producteurs de l’émission.Cette mise à l’écart, annoncée le 10 mars, ne l’a sans doute pas surpris. Dans The Sun (où il tenait une chronique), il écrivait en 2014 avoir reçu un « dernier avertissement » de la part de la BBC qui, selon lui, le menaçait de licenciement « s’il faisait la moindre remarque offensante, peu importe où et quand ». Les prochaines éditions des 15, 22 et 29 mars de cette émission − qui est aussi l’une des plus rentables pour la BBC (« Top Gear » assure être suivie par 350 millions de téléspectateurs dans 214 pays) − ont été annulées.« Top Gear », une émission adulée et atypiqueAu Royaume-Uni, Jeremy Clarkson est une sorte de beauf triomphant, adoré ou honni. Sa gloire est intimement liée à « Top Gear », un programme très différent des classiques émissions automobiles. Dans cette séquence née en 1977, mais relancée en 2002, les voitures qui sont présentées sont le plus souvent maltraitées, au sens propre.Destruction d’un Toyota Hilux dans « Top Gear »Une très potache course de véhicules d’aéroportUn hélicoptère se posant sur le toit d’une Skoda ou une Renault Twingo précipitée dans la mer depuis le quai d’un port. On a aussi vu un tatoueur tenter de réaliser une figure sur la peau d’un volontaire installé sur le siège arrière d’un 4 × 4 évoluant parmi les creux et les bosses… « Top Gear » – dont une adaptation française sera lancée le 18 mars sur RMC Découverte –, c’est surtout un ton. « Une émission dans laquelle les animateurs parlent comme s’ils étaient au pub, entre mecs. On cause bagnoles, nanas, on dit des gros mots », témoigne Sophie Richardson, trentenaire originaire du Yorkshire, mi-amusée, mi-atterrée par « ce programme qui se veut proche du peuple ».Les 400 coups de ClarksonCette formule visiblement appréciée par la gent masculine – de tout âge –, Jeremy Clarkson, 54 ans, l’a régulièrement épicée en se livrant à des dérapages qui lui ont permis de forger sa suflureuse réputation. Il lui est arrivé d’affirmer que les dirigeants de la marque coréenne Hyundai mangeaient des chiens et de considérer que tel ou tel modèle était à réserver aux homosexuels ou aux handicapés.Ces dernières années, il a traité l’ex-premier ministre Gordon Brown d’« idiot écossais borgne » et considéré qu’il fallait « exécuter sous les yeux de leurs familles » les grévistes du service public.Sa spécialité, toutefois, ce sont les blagues contre les étrangers ou les non-blancs. « La Clio V6 déserte le terrain de la mode, un peu comme les Français face aux Allemands » en 1940, a-t-il analysé un jour. Quant aux Mexicains, ils sont « fainéants et bons à rien ».Il lui est aussi arrivé de faire le salut nazi devant une BMW et, récemment, de fredonner une comptine se moquant des « nègres » ou, lors d’un tournage en Thaïlande, de désigner les Asiatiques de manière ouvertement raciste.L’an dernier, la Porsche qu’il conduisait en Argentine a été caillassée ; sa plaque d’immatriculation comportait, bien en évidence, une allusion à la guerre des Malouines. On ne compte plus les ambassades auxquelles la BBC a dû présenter ses excuses à la suite d’une sortie de Clarkson, par ailleurs partie prenante de la société qui produit l’émission.Repoussoir pour les uns, Clarkson n’en est pas moins un personnage très populaire. Mercredi 11 mars, plus de 400 000 internautes avaient signé une pétition en ligne contre sa mise à pied. Sentant peut-être que les choses allaient vraiment mal tourner, il avait tweeté, en février, « “Top Gear” cherche un présentateur : vieux, mal habillé et pinailleur mais capable d’arriver à l’heure au travail ». Dans le cas où il serait contraint de quitter ce programme, Jeremy Clarkson pourra se lancer dans une carrière politique. En 2013, il avait envisagé de se présenter dans quelques mois aux élections législatives dans la circonscription d’Ed Milliband, le leader du Parti travailliste.Bonus : une sortie de route (littérale) de Jeremy Clarkson  Jean-Michel Normand Journaliste au Monde La France veut orienter le plan Juncker vers le financement des start-up • Mis à jour le Audrey Tonnelier Le plan Juncker devra compter avec la « French Tech » ! Voilà le message qu’Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, devrait faire passer à Jyrki Katainen lors de sa visite en France. Le Finlandais, vice-président de la Commission européenne, sera à Paris jeudi 11 mars, puis à Marseille le 12, dans le cadre d’un tour d’Europe destiné à mieux appréhender les projets des 28 destinés à entrer dans le plan de relance Juncker.Ce plan d’investissement à 315 milliards d’euros, lancé à l’automne 2014 par le président luxembourgeois de la Commission, Jean-Claude Juncker, vise à doper la croissance de la zone euro en relançant les investissements, notamment dans les infrastructures.Plan Juncker : les Etats européens se font tirer l’oreilleMais pas seulement ! Paris souhaite que, parmi les quelque 5 milliards d’euros qui doivent être investis directement en capital (prise de participation dans des entreprises), la majorité soit consacrée au capital-risque, ce segment du capital-investissement qui cible les PME innovantes. « Nous sommes capables de faire émerger des start-up mais pas de les transformer en leaders »« L’investissement en France, ce ne sont pas que les ponts, les routes et le TGV ! », martèle-t-on à Bercy. On rappelle que si la France est en pointe dans les premières étapes du financement des start-up (fonds d’amorçage), les possibilités se raréfient lorsqu’il s’agit de mettre des tickets plus importants : sur le Vieux Continent, 70 % des levées de fonds supérieures à 10 millions d’euros dans des start-up font intervenir des fonds américains.« Autrement dit, nous sommes capables de faire émerger des start-up mais pas de les transformer en leaders. Pour cela, nous avons besoin de fonds de capital-risque de très grande taille, de plus de 300 millions d’euros », indique-t-on dans l’entourage de M. Macron, où l’on souhaite reproduire le succès de « pépites » comme Criteo, BlaBlaCar ou autres Deezer, et surfer sur la campagne marketing « French Tech » lancée en 2014.« Guichet » hexagonalConcrètement, les fonds réunis dans le cadre du plan Juncker seront versés aux fonds privés de capital-risque, en fonction de leurs projets de financement de PME. Pour plus d’efficacité, le procédé le plus probable est que Bruxelles délègue à un « guichet » hexagonal (la Caisse de dépôts et consignations) le soin de sélectionner les projets.Le plan Juncker étant européen, il n’y a cependant ni enveloppe ni nombre de projets établis par pays. « Il n’y aura pas de liste validée par le gouvernement, on demande aux acteurs locaux de faire émerger des projets afin de les soumettre le plus rapidement possible à la Banque européenne d’investissement [BEI], afin d’engendrer une dynamique », explique le cabinet de M. Macron.En France, les deux plus importants fonds de financements de PME-ETI innovantes sont Idinvest et Partech. Pour l’heure, ceux-ci se disent plutôt attentistes, alors qu’on leur a beaucoup « promis » en matière de financement ces dernières années (PEA-PME, contrats d’assurance-vie Euro-Croissance, plans industriels…), jusqu’à présent sans beaucoup de résultats. « Nous ne pouvons que nous réjouir de cette initiative, d’autant qu’avec les signaux de frémissement de la conjoncture économique, le timing est le bon », indique Christophe Bavière, le président d’Idinvest.Nouer des accords européensAu-delà des projets franco-français, Paris tente de nouer des accords avec ses partenaires européens afin de défendre des dossiers communs. « Nous nous sommes entendus avec l’Italie lors du sommet du 24 février, afin de défendre une liste de projets communs », indique-t-on à Bercy. La France espère faire de même avec l’Allemagne, à l’occasion du conseil des ministres franco-allemands du 31 mars.M. Katainen doit se rendre jeudi au Numa, l’incubateur de start-up du Sentier à Paris, ainsi que dans les locaux de PriceMinister, le site fondé par Pierre Kosciusko-Morizet, tombé en 2010 dans l’escarcelle du japonais Rakuten mais qui emploie néanmoins 250 personnes à Paris. M. Katainen rencontrera aussi les représentants du patronat (Medef), des régions et MM. Sapin et Valls.La semaine dernière, la France s’est engagée (comme l’Allemagne et l’Italie) à apporter 8 milliards d’euros en cofinancement aux projets qui seront sélectionnés par le plan Juncker. Les fonds hexagonaux seront apportés par le biais de la BPI et la CDC.Les ministres des finances des Etats membres ont donné, mardi, leur aval au plan Juncker dans le cadre de la réunion Ecofin. Le Parlement européen doit se prononcer d’ici juin pour une mise en œuvre concrète, espère-t-on à Bercy, dès cet été. Audrey Tonnelier Journaliste au Monde APB mode d'emploi : les questions que vous vous posezdata-title="APB mode d'emploi : les questions que vous vous posez" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Audrey : j'hésite à faire de nombreux vœux sur APB, si j'en mets seulement deux ou trois, ai-je plus de chances de les avoir ?Richard Audebrand : plus on met de vœux plus on a de chances d'obtenir une proposition d'admission. Il faut multiplier ses vœux pour avoir des chances d'être pris.Audrey : trois vœux, cela suffit-il ?Tout dépend des vœux. Si un candidat fait un vœu sur une formation qui a peu de demandes il a toutes les chances d'être pris sur le premier vœu. Toutefois, pour la région parisienne il est recommandé sur APB de faire au moins 6 vœux, car beaucoup de formations de licence ont des capacités d'accueil limitées.Lire : les bons réflexes pour bien commencer sur Admission post bac Jeanne : si je mets en premier vœux pour une CPGE dans un lycée très bien classé alors que j'ai peu de chances de l'obtenir, est-ce que ça me pénalise pour mes choix suivants ?Il faut tenter. Il faut mettre en vœu no 1 ce qu'on souhaite réellement faire. Mais il faut être aussi réaliste. On ne peut pas présager des résultats de sélection des formations sélectives.Jeanne : je n'ai pas six choix de fac dans la filière que je veux dans mon académie. Que dois-je faire pour avoir une chance d'être prise alors que le nombre de places est limité ?Vous devez mettre un sixième vœu d'une formation proche. L'année dernière tous les candidats ont été pris sur l'un des cinq premiers vœux, donc le domaine souhaité principalement.Jo : un établissement m'a affirmé que ma candidature n'avait de chance d'être retenue que si je la mettais en première place. D'autres voix disent que les établissements ne connaissent pas notre ordre de priorité. Qu'en est-il ?Sont prioritaires les candidats de l'académie qui ont fait au moins six vœux de licence et les établissements n'ont pas le classement des élèves.Lire également : APB 2015 : comment se renseigner avant de s'orienter Pourquoi ne peut-on pas faire plus de trois vœux lorsqu'il s'agit de Manaa (mise à niveau en arts appliqués) ? Et quelle technique est-elle alors la plus pertinente ?Le comité de pilotage d'APB a décidé de limiter à trois vœux les candidatures en Manaa car l'offre sur le territoire national est très limitée. Il n'y a pas de technique. Le candidat doit postuler sur les trois formations qui l'intéressent le plus.Nicolas : j'habite en banlieue sud de Paris, à quinze minutes de Paris-I, on me dit que je devrais probablement rester dans l'académie de Versailles et me retrouver à Nanterre si je veux faire du droit, à une heure de chez moi. Comment avoir accès à l'université proche de chez moi ?La réglementation prévoit une priorité pour les candidats de l'académie. Votre candidature est prioritaire sur l'académie de Versailles. Vous pourrez, par exemple, faire du droit à Sceaux. Vous pouvez postuler sur les universités parisiennes, mais avec moins de chances d'être retenu que les candidats de l'académie de Paris.Arnaud : une candidature sur une fac hors de son académie est-elle vraiment sans espoir ?Non. Il y a des espoirs sur les formations qui n'ont pas de problème de capacité d'accueil. Sur APB, un message informe que la licence est à capacité d'accueil limité.Léa : quels choix doivent faire sur APB les lycéens et les étudiants actuellement en prépa kiné, en sachant que le gouvernement n'a toujours pas statué sur la nouvelle réforme qui doit supprimer les concours ? A neuf jours de clôture des choix sur le site Admission post-bac, il y a urgence !Comme le gouvernement n'a pas statué, les prépas kiné présentes sur APB sont ouvertes à tous les candidats pour intégrer après un institut de master kiné. Les candidats peuvent postuler soit sur une prépa, soit sur une licence Pabst qui a une préparation kiné, couplée sur une Paces qui a une prépa kiné.Philp : les messages disant qu'il faut passer par Staps et Paces pour faire kiné font exploser le nombre de candidats sur ces filières. Il y aura trop de monde sur certaines facs, comment seront-ils sélectionnés ? Il a été évoqué la possibilité de faire des tirages au sort. C'est le cas ?Oui il y aura un tirage au sort en licence lorsque les capacités d'accueil sont limitées. La priorité sera donnée aux candidats de l'académie et au vœu no 1.Arnaud : vous venez de dire « priorité est donnée aux candidats de l'académie et au vœu no 1 » ? Comment ça ? Je croyais que le classement des vœux n'entrait pas en compte.Pour les formations sélectives, les commissions de sélection n'ont pas d'infos sur le classement fait par les candidats. Pour ceux qui ont en vœu no 1 les formations non sélectives à capacité d'accueil limitée, APB organise le tirage au sort et les universités n'ont ni la main ni le rang de classement.Lire notre reportage : APB 2015 : un numéro vert, fil d'Ariane de l'admission post-bacEl chiquito : comment se réinscrire après plusieurs années sans scolarité ?Vous devez passer par APB si vous avez moins de 26 ans. Il faut décrire votre parcours sur APB pendant l'interruption. Les commissions de sélection peuvent être intéressées par ces profils. Ce n'est pas nécessairement un handicap. Toutefois pour les licences à capacité d'accueil limitée les bacheliers de l'année sont prioritaires. Dans tous les autres cas, cette priorité ne tient pas.Elise : je suis aux Beaux-Arts (système de notation ECTS), je ne recevrai mon bulletin de notes qu'aux alentours de la mi-avril, est-ce problématique sachant que les dossiers doivent être renvoyés le 2 avril ?Cela dépend de ce qui est demandé par les établissements. Certains autorisent de transmettre les résultats scolaires plus tardivement. En attendant, indiquez sur APB que ces résultats seront connus seulement en avril.Plus d'informations sur les admissions post-bac dans notre rubrique spéciale APB : www.lemonde.fr/apbMaité LéonEric Nunès width="314" height="157" alt="Des élèves de l'école polytechnique, en 2013. " Polytechnique a choisi de diversifier son recrutement Interdisciplinarité, deuxième langue vivante dès la 5e, aide personnalisée pour tous… La ministre de l’éducation a détaillé son projet. width="314" height="157" alt="Façade du lycée Henri-IV, à Paris." Faut-il nécessairement faire une prépa pour intégrer une grande école ? En 2015, le nombre de candidat de classes préparatoires inscrits aux concours pour les grandes écoles demeurent stable. Toutefois, les filières les plus dynamiques sont les voies économiques et commerciales. width="314" height="157" alt="L'élève de 3e" Le grand de 3e, vu par un petit de 6eHollande n'exclut pas un remaniement après les départementales • Mis à jour le « Pas de changement, ni de ligne ni de premier ministre », en cas de défaite du Parti socialiste lors des élections départementales, a déclaré François Hollande dans un entretien à l'hebdomadaire Challenges paru mercredi 11 mars. Le chef de l'Etat n'exclut pas, en revanche, de remanier le gouvernement pour un élargissement de la majorité.« Pourquoi changerais-je de ligne politique, alors qu'elle est claire, qu'elle commence à porter ses fruits ? Les Français ne le comprendraient pas », a développé le chef de l'Etat, qui entend tenir « jusqu'à la victoire ».M. Hollande n'a ainsi pas exclu un élargissement de la majorité après ces élections, mais celui-ci « ne devra se faire que sur cette exigence impérieuse du combat contre le Front national ».Lire : Le FN, acteur incontournable des départementalesLe président de la République a concédé qu'il s'attendait à des élections départementales « difficiles, plus difficiles encore si l'on ne livre pas bataille ».Lire l'analyse : Départementales : le PS redoute une bérézina dès le premier tourCécile Duflot « comprendra »Le chef de l'Etat assure travailler « en confiance » avec son premier ministre. « Je ne doute pas de sa loyauté », « sa popularité me protège et me protégera », assure-t-il, alors que Manuel Valls a déclaré dimanche qu'il resterait « sans doute » à Matignon après les départementales.Cécile Duflot (EELV), qui a refusé d'intégrer le gouvernement de Manuel Valls en 2014, entraînant le départ des écologistes, « est intelligente, elle comprendra », même si elle « fait certes une fixation sur Valls », croit aussi savoir le chef de l'Etat.Chelsea-PSG : Mourinho joue encore la carte de la provocation • Mis à jour le Quentin Moynet Le Paris-Saint-Germain se déplace ce soir sur la pelouse de Stamford Bridge pour affronter Chelsea en huitième de finale retour de la Ligue des champions. José Mourinho, lui, est déjà dans son match.Il a donné le coup d'envoi avec vingt-quatre heures d'avance. Mardi soir, en conférence de presse à Londres, José Mourinho a fait passer plusieurs messages à ses adversaires ainsi qu'à l'arbitre, le Néerlandais Bjorn Kuipers. Dans un style provocateur qu'on lui connaît bien, le Portugais s'est d'abord attardé sur les nombreuses fautes commises par les Parisiens lors du match aller, qui s'est conclu par un nul (1-1), en particulier celles sur Eden Hazard, joyau belge du club londonien.« Je m'attendais à plus de foot et moins d'agressivité »« J'ai été surpris de voir une équipe avec des joueurs fantastiques, qui a fait faute après faute, qui a stoppé Hazard avec des fautes à chaque fois. Même Zlatan taclait pour stopper les contre-attaques, a-t-il lâché. Une équipe anglaise ne devrait jamais être surprise par l'agressivité. On a joué cette saison en coupes contre des équipes de D2, D3 et même D4. Mais l'équipe la plus agressive a été le PSG. » Avant d'ajouter : « C'est une vraie surprise, parce qu'avec des joueurs de cette qualité, je m'attendais à plus de foot et moins d'agressivité. »Ce que José Mourinho oublie de préciser, c'est que les deux équipes ont chacune été sanctionnées vingt fois lors du match aller au Parc des Princes. Une rencontre globalement dominée par les Parisiens, sauf pour le Special One. « Est-ce que dominer c'est avoir des occasions ? Alors oui, Paris a eu plus d'occasions. Si c'est stopper l'adversaire en faisant faute après faute, ils ont dominé. Si c'est faire des passes sans déséquilibrer l'adversaire, oui. Donc ils ont dominé partout sauf pour le résultat », a-t-il ironisé, sans se départir de sa moue désabusée.« Juste une soirée de plus »José Mourinho avait un dernier message à transmettre. Si ce match revêt une importance capitale pour le PSG, ce n'est pas vraiment le cas pour Chelsea, vainqueur de la Ligue des champions en 2012 et habitué des grands rendez-vous européens. « Je ne peux pas dire que c'est une soirée spéciale, a assuré le Portugais. C'est juste une soirée de plus. Il y aura en face de bons joueurs, une bonne équipe, mais c'est ce qu'on fait saison après saison. »Provocateur et moqueur, José Mourinho a une fois de plus assuré le spectacle dans l'avant-match. Ni les joueurs parisiens ni leur entraîneur Laurent Blanc n'ont répondu à ces attaques. Ils en auront l'occasion sur la pelouse de Stamford Bridge. Quentin Moynet Espagne : la demande de paternité d'une Belge visant Juan Carlos rejetée C'était une épée de Damoclès qui planait au dessus de la Couronne espagnole. Le Tribunal suprême, plus haute juridiction espagnole, a finalement rejeté mercredi 11 mars une demande de reconnaissance de paternité d'une Belge concernant le roi Juan Carlos, 77 ans.Ingrid Sartiau, une Belge âgée d'une quarantaine d'années, avait fait une demande de paternité, assurant être le fruit d'une liaison entre Juan Carlos et sa mère. Le Tribunal suprême a choisi d'accepter le recours de Juan Carlos déposé en février contre cette demande. La haute juridiction a logiquement rejeté dans la foulée le recours d'Ingrid Sartiau.La femme belge avait déposé cette demande après que Juan Carlos avait perdu son immunité totale en abdiquant au profit au profit de son fils Felipe VI, en juin. L'arrêt du Tribunal suprême, dont les attendus n'ont pas été communiqués, ne peut désormais être contesté que devant le Tribunal constitutionnel.Mme Sartiau affirme avoir été conçue par Juan Carlos avec sa mère au milieu des années 1960 avant qu'il ne devienne roi ; il a épousé Sophie de Grèce, future reine Sofia, en 1962. Juan Carlos est devenu roi d'Espagne en 1975 après la mort du dictateur Francisco Franco. Après trente-neuf ans de règne, il a abdiqué dans l'espoir de redorer le blason de la monarchie, alors que les dernières années de son règne ont été entachées par une série de scandales, dont celui pour corruption dans lequel est impliqué sa plus jeune fille, Cristina, âgée de 49 ans. L'ancien monarque avait également dû faire des excuses publiques inédites après une chasse à l'éléphant au Botswana en 2012, alors que l'Espagne s'enfonçait dans la crise.Areva prévoit de supprimer 1 500 postes en Allemagne d'ici à 2017 • Mis à jour le Une semaine après l'annonce de résultats catastrophiques et d'un plan d'économies de 1 milliard d'euros, le groupe nucléaire français Areva a confirmé, mercredi 11 mars, qu'il prévoyait de supprimer des postes en Allemagne entre 2015 et 2017. Les suppressions évoquées au cours d'une réunion mardi entre le personnel allemand et la direction du groupe portent sur « mille cinq-cents postes équivalent temps plein de 2015 à 2017 ».Le représentant du syndicat allemand IG Metall chez Areva a lui évoqué « une réduction d'environ mille emplois ». Ce nombre concerne les années 2016 et 2017, a précisé le groupe, auquel s'ajoutent des réductions d'effectif prévues dans le cadre du plan stratégique lancé en 2011. Le groupe compte actuellement plus de cinq mille cent employés en Allemagne, répartis dans huit sites dans le nucléaire et les énergies renouvelables.« Rien n'est exclu » concernant d'éventuelles fermetures de site, a ajouté le représentant syndical, selon qui le site d'Offenbach, près de Francfort, serait le « site le plus en danger pour le moment ».Une perte colossaleLe président du conseil d'administration d'Areva, Philippe Varin, et son directeur général, Philippe Knoche, ont annoncé, mercredi 4 mars, une perte colossale, de 4,8 milliards d'euros, au titre de l'exercice 2014 pour un chiffre d'affaires en recul de 8 % (8,3 milliards). Ils ont dévoilé, dans la foulée, les premiers éléments d'une feuille de route financière et industrielle destinée à redresser le groupe nucléaire, qui traverse la crise la plus profonde depuis sa création, en 2001.L’Etat actionnaire à 87 % d’Areva a demandé à ses dirigeants de remettre de l’ordre dans le groupe. Un plan d'économies de 1 milliard d'euros d'ici à 2017 est à l'étude pour réduire les frais de fonctionnement, et Areva a déjà prévu la vente de 400 millions d'euros d'actifs. La solitude frappe davantage les chômeurs que les retraités • Mis à jour le Yohan Blavignat Les chômeurs souffrent plus de la solitude que les personnes âgées. Tel est le résultat d’une enquête de la Société Saint-Vincent-de-Paul, avec le soutien des Petits Frères des pauvres, de Caritas-France et de la Croix-Rouge, rendue publique mercredi 12 mars. Menée à Strasbourg depuis un an et demi et dirigée par le sociologue du CNRS Serge Paugam, cette étude met en lumière que les personnes sans diplômes, les ouvriers et les précaires sont les plus touchés par la solitude et la dépression.« On ne s’est pas contenté d’un sondage, mais nous avons réalisé une véritable enquête afin de mieux comprendre le phénomène de solitude », affirme le sociologue. Ainsi, à Strasbourg, les retraités sont trois fois plus nombreux à vivre seuls que les chômeurs (32 % contre 6,7 %) ; mais 45 % des personnes sans emploi déclarent souffrir de la solitude, contre seulement 12 % des retraités.Chômage : une bonne nouvelle à relativiser« Les personnes au chômage se sentent en décalage avec la norme de la société qui incite les gens à travailler. Ainsi, ils rompent progressivement le lien social avec leurs proches, avec les institutions et finissent par en souffrir », explique le chercheur. Les personnes les moins qualifiées, premières victimes du chômage, sont donc les premières touchées : près de 23 % d’entre elles disent se sentir seules. Cette étude, qui sera étendue à Bordeaux, Lille et Caen en septembre, a pour objectif d’apporter des réponses. Si on y ajoute Paris, où une enquête similaire avait été menée, l’échantillon total sera constitué de plus de 2 000 personnes. Grâce à ce travail, Bertrand Ousset, président de la Société Saint-Vincent-de-Paul, entend créer un « observatoire des liens sociaux ». Il serait financé par le gouvernement et aurait pour but « d’éclairer les politiques publiques » et de mettre à disposition des bénévoles « des moyens de compréhension de ce phénomène pour les aider à mieux cibler leurs actions et leur public ».Mais au-delà des individus, Serge Paugam espère que ce travail permettra aux collectivités territoriales « d’avoir une meilleure représentation des quartiers les plus touchés afin de les rapprocher et de créer du lien social entre ces différentes entités ». Tout un programme.Croissance, emploi : François Rebsamen pense que 2015 marquera « le tournant » Yohan Blavignat La justice annule la construction et le bail de l’incinérateur marseillais de Fos-sur-Mer • Mis à jour le Luc Leroux (Marseille, correspondant) La construction et la gestion de l’incinérateur qui brûle les 410 000 tonnes annuelles de déchets ménagers de Marseille et de dix-sept autres communes de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) sont bel et bien irrégulières. La cour administrative d’appel de Marseille a annulé, jeudi 12 mars, la délibération de MPM qui approuvait le montage mis en place en 2005, à savoir la délégation au groupement espagnol Urbaser-Valorga du service public de l’élimination des déchets par la construction et l’exploitation pour vingt-cinq ans d’un incinérateur doublé d’une ligne de méthanisation.Malgré de très vives oppositions et un long combat mené par la municipalité de Fos-sur-Mer et des associations de défense de l’environnement, cette usine a, en 2010, pris le relais de la décharge d’Entressen sur la plaine de la Crau. Longtemps considérée comme « la poubelle la plus vaste d’Europe », cette décharge a été fermée sous la pression des autorités européennes.C’est Jean-Claude Gaudin, maire (UMP) de Marseille, à l’époque président de MPM, qui avait fait le choix du site : un terrain appartenant au Port autonome de Marseille sur le territoire de Fos-sur-Mer, une commune de l’étang de Berre. Afin d’empêcher la mairie de Fos d’user de son droit de préemption en cas de cession du terrain entre le port et MPM, le choix était fait d’un bail à construction cédé ensuite à l’exploitant, la société Evéré, filiale d’Urbaser.La joie du maire de FosL’argumentaire est technique, mais l’effet est ravageur. Les juges estiment qu’en affectant un terrain appartenant au domaine privé du port – qui est un établissement public – au service public du traitement des déchets ménagers, le site tombe juridiquement dans le domaine public. Du coup, la cession du bail à construction à l’exploitant, l’hypothèque prise au profit du groupe de financeurs sont « incompatibles avec le principe d’inaliénabilité du domaine public », écrit la cour administrative d’appel.Cette décision provoque la joie du maire de Fos et des opposants à l’incinérateur qui avaient ferraillé contre les élus marseillais, en manifestant à de multiples reprises et en engageant pas moins d’une vingtaine de procès. « C’est la reconnaissance d’une honte, d’un déni de démocratie qui consistait à construire chez le voisin un incinérateur que les élus marseillais n’avaient pas le courage de construire chez eux », se félicite René Raimondi, maire (PS) de Fos-sur-Mer.Le président (UMP) de Marseille Provence Métropole, Guy Teissier va devoir trouver une solution à ce pataquès juridique. Depuis un jugement du tribunal administratif de Marseille rendu le 4 juillet 2014, dont le sens vient d’être confirmé par la cour d’appel, le trésorier-payeur général refuse, en l’absence de fondement juridique, de régler à Evéré la redevance d’exploitation (1,3 million d’euros par mois) et aux organismes prêteurs la redevance financière (2 millions d’euros par mois). Guy Teissier doit régulièrement soumettre au vote des conseillers un protocole transactionnel afin de payer les factures d’Evéré.SurcoûtsInitialement prévu à 283 millions d’euros, le coût de l’incinérateur de Fos risque par ailleurs de flamber. De très discrètes négociations sont conduites entre MPM et Evéré qui réclame, en raison de divers retards, de travaux non prévisibles et de surcoûts d’exploitation, une rallonge de 273 millions d’euros. Dans une expertise conduite à la demande d’un juge d’instruction marseillais qui s’était intéressé à l’environnement de ce marché public, un expert judiciaire disait « ne pas comprendre comment une société comme Evéré, filiale d’un grand groupe industriel a pu réaliser un tel montant de travaux supplémentaires sans avoir auparavant obtenu un accord formel de Marseille Provence Métropole ». Evéré n’a pas souhaité répondre à nos questions.La collectivité, qui avait demandé l’arbitrage du tribunal administratif sur ces éventuels surcoûts, s’apprêterait à passer un accord transactionnel avec l’exploitant et à en soumettre l’homologation au juge administratif. Un avenant au contrat de délégation de service public serait dans les tuyaux afin de remédier au déficit structurel d’exploitation. Le prédécesseur de Guy Teissier, le socialiste Eugène Caselli, avait indiqué que MPM ne paierait pas un euro de plus que la somme qu’arrêterait le tribunal.Fort de la décision de la cour administrative d’appel, le maire de Fos-sur-Mer propose la fermeture de l’incinérateur. « Cette usine qui a en partie été détruite par un incendie en novembre 2013 réclame de l’argent pour compenser ses surcoûts et veut voir sa redevance d’exploitation augmenter. Est-ce que ce n’est pas l’occasion d’en finir avec une erreur du passé ? », demande-t-il. En attendant une solution, l’incinérateur continuera néanmoins de fonctionner. Luc Leroux (Marseille, correspondant) Journaliste au Monde Boson de Higgs, théorème de Fermat, Big Bang... les étranges découvertes de Homer SimpsonLe héros des Simpson est crédité d'une prouesse scientifique : celle d'avoir deviné l'équation qui allait mener à la découverte de la masse du boson de Higgs. • Mis à jour le William AudureauOublié, Pythagore. Ringardisé, Hawking. Débutant, Einstein. Le plus grand scientifique de tous les temps est jaune, fainéant, et ne pense qu'à la bière, aux donuts et aux pizzas, qu'il s'amuse à manger par le ventre. Depuis début mars, le ventripotent héros des Simpson est pourtant crédité d'une prouesse scientifique inattendue : celle d'avoir deviné, dans un épisode de 1998, la masse du boson de Higgs, une particule élémentaire longtemps restée mystérieuse. Et ce avec plus d'une décennie d'avance sur l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), qui n'est parvenue à mesurer sa masse qu'en 2012.Une formule incorrecteL'histoire est relatée le 1er mars par le quotidien britannique The Independent, qui pointe la première ligne d'une équation mathématique rédigée par le héros dans un épisode intitulé « La Dernière Invention de Homer » (The Wizard of Evergreen Terrace en anglais). Dans cet épisode, une opération rend Homer surdoué, après qu'on a retiré de sa boîte crânienne un crayon niché dans son cerveau depuis l'enfance. Interrogé et cité par le quotidien britannique, le journaliste et scientifique Simon Singh, spécialiste de la série, s'enflamme. « Cette équation prédit la masse du boson de Higgs. Si vous la calculez, vous obtenez une masse pour le boson de Higgs seulement légèrement supérieure à sa nano-masse réelle. C'est assez épatant que Homer effectue cette prédiction 14 ans avant sa découverte. »L'anecdote est vite reprise par de nombreux journaux. Un peu trop vite, probablement, car en réalité, la formule tracée par Homer n'invente ni ne prédit rien. Comme l'explique le mathématicien tchèque Lubos Motl Pilsen sur son blog, l'idée que Homer ait découvert l'existence du boson de Higgs en premier est « évidemment fausse »,  celle-ci ayant été théorisée trois décennies plus tôt, en 1964, par celui qui lui a donné son nom, Peter Higgs, ainsi, indépendamment, que par d'autres physiciens, dont François Englert, ce qui leur valut le prix Nobel en 2013. Ce qui était resté longtemps inconnu, c'est sa masse exacte, que l'on a longtemps supposée comprise entre 80 et 1 000 gigaélectronvolts (ou GeV). L'hypothèse selon laquelle Homer Simpson est tombé dessus est tout aussi hasardeuse. « La seule façon de la découvrir, c'est par une expérience scientifique et il faut un collisionneur pour cela », reprend Motl Pilsen. En l'occurrence, si l'on va au bout de la formule de Homer, celui-ci arrive à un résultat incorrect : 775 GeV, au lieu de 125.Dans un billet de blog de juin 2014 sur le même sujet, Simon Singh se montrait lui-même plus mesuré, évoquant seulement « une supposition pas mauvaise, surtout si l'on garde à l'esprit que Homer est un inventeur amateur. » Deux scénaristes sortis de Harvard En somme, point de découverte scientifique inattendue dans cette ligne d'équation. Mais le témoignage du bagage scientifique des deux scénaristes historiques de la série, Al Jean et David X. Cohen, deux anciens diplômés de Harvard, respectivement en mathématiques et en sciences informatiques.« En mathématiques, on cherche toujours à trouver la preuve parfaite, tandis que dans une comédie, on cherche toujours la blague parfaite. Dès le début j'ai trouvé que c'était deux processus identiques », expliquait l'an passé au micro de Simon Singh Al Jean, entré à Harvard à l'âge de 16 ans et aujourd'hui producteur exécutif de la série.D'ailleurs, comme le relève Wiki Simpsons, la série fait d'autres références cachées au boson de Higgs. Par exemple dans un linéaire du supermarché de Springfield, sur une boîte de céréales jaunes, appelées « Frosted Higgs Bosons » (bosons de Higgs givrés).Un épisode riche en références scientifiquesDans « La Dernière Invention de Homer », le tableau sur lequel Homer Simpson aurait découvert la masse du boson de Higgs condense ainsi tout ce second degré de lecture. Le temps d'un épisode, le pataud papa de Bart est en effet exceptionnellement considéré comme un esprit brillant, l'occasion pour les scénaristes de le confronter à quelques-uns des plus grands défis scientifiques de l'époque. Homer réussit ainsi en un seul plan à surmonter tous les obstacles scientifiques qui bloquent le reste de la communauté. La première ligne, on l'a vu, tente ainsi de définir une masse crédible pour le boson de Higgs. Fort de leur bagage universitaire, les deux coscénaristes n'ont pas rempli le tableau de signes au hasard. David X. Cohen a contacté un ancien ami de son lycée, David Schiminovich, devenu astronome à l'université de Columbia, pour arriver à un résultat le moins fantaisiste possible, relève le Daily Mail.Dans la deuxième et la troisième ligne, Homer va toutefois plus loin. Il s'attaque frontalement au fameux théorème de Fermat, selon lequel xn + yn = znn'est possible que si et seulement si le nombre noté n est égal à 1 ou à 2. « Contre-exemple, il y a également égalité dans un certain cas si n=12 ! », lance Homer, contredisant l'un des plus célèbres théorèmes mathématiques, avec cet assommant « 3 987 puissance 12 plus 4 365 puissance 12 égale 4 472 puissance 12 ».Cette suite de chiffres n'est pas choisie au hasard, comme le montre le détail de l'équation :3987^12 + 4365^12 = 639766563496986126162362309531544878969871064472^12 = 63976656348486725806862358322168575784124416Lubos Motl Pilsen analyse :« Vous pouvez apercevoir que les dix premiers chiffres sont les mêmes – un nombre assez élevé, sur une calculatrice générique, pour vous duper et vous faire croire qu'ils sont exactement égaux. »Pierre de Fermat n'a pas à se retourner dans sa tombe : ce n'est donc qu'un piège de matheux facétieux.Du tore au donut et réciproquement Décryptée, la troisième ligne affirme de manière révolutionnaire que l'énergie de l'univers, notée Ω, serait au Big Bang (noté t0, c'est-à-dire temps zéro), supérieure à 1, contredisant de manière aussi gratuite que spectaculaire l'idée la plus communément admise par les scientifiques, à savoir que l'énergie de l'univers est à peu près constante (Ω≈1), de sa phase d'expansion à sa phase de contraction, du Big Bang au Big Crunch. Il s'agit toutefois d'une question qui continue d'agiter la communauté.Impossible pour autant d'arrêter le héros de Matt Groening, qui dans une dernière ligne délicieuse d'absurdité, note ce qui peut être aussi bien décrit comme un tore représentant un changement topologique dans l'espace-temps, ou la sucrerie préférée de Homer, un donut, en train d'être progressivement mangé.Du pouvoir de la VHS à celui d'InternetComme l'explique The Irish Times, ce genre de plaisanteries scientifiques s'explique aussi par l'époque à laquelle est née la série, « au même moment où les lecteurs-enregistreurs VHS se sont démocratisés, permettant aux spectateurs d'analyser les séries image par image ». Il a toutefois fallu attendre 2013 pour qu'un livre soit entièrement consacré aux facéties scientifiques des deux scénaristes des Simpson. Intitulé The Simpsons and their Mathematical Secrets, il a été rédigé par... Simon Singh, l'inévitable spécialiste du sujet, à l'origine de la « révélation » récente de The Independent .Ne restait plus qu'un mystère à lever. Pourquoi le quotidien britannique s'est-il emparé de ce fameux épisode le 1er mars, près de deux ans après que Singh a révélé l'anecdote dans son livre ? « Il parlait de son livre au festival de littérature de Bath, dont mon journal est partenaire, explique au Monde.fr Nick Clark, auteur de l'article en question. Pour être honnête, c'était juste une petite histoire qu'il m'a racontée après sa conférence, qui a semblé vivre ensuite sa propre vie en ligne. C'était un chouette sujet mais je n'aurais jamais pensé qu'il traverserait la Manche ! » C'était pourtant le véritable message du fameux épisode : ne sous-estimez jamais Homer Simpson. }); William Audureau Journaliste au Monde Paris veut renforcer les mesures antiterroristes à l'échelle européenne A l'issue d'une réunion à Bruxelles avec ses homologues européens, Bernard Cazeneuve a défendu le contrôle systématique de tous les ressortissants européens, dans chaque aéroport de l'espace Schengen. En renforçant ainsi les politiques antiterroristes, la France espère mettre hors d'état de nuire les recrues des organisations djihadistes.« Nous avons besoin dès à présent de ces contrôles systématiques et coordonnés, parce que c'est la condition de l'efficacité de l'Europe face au risque terroriste », a argué le ministre de l'intérieur français. « Un nombre de plus en plus important de ressortissants de nos pays s'engagent sur le théâtre des opérations terroristes en Irak et en Syrie », a-t-il rappelé, alors que l'Union européenne chiffre entre 3 000 et 5 000 ses ressortissants recrutés par les mouvements djihadistes.Une réforme de l'espace Schengen ?Cependant, la demande française ne fait pas l'unanimité dans les 26 pays qui constituent l'espace Shengen – 22 pays de l'Union européenne ainsi que la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein –, car son code des frontières interdit les contrôles systématiques.Pour autant, Bernard Cazeneuve est resté très ferme à Bruxelles, affirmant que « les décisions d[evai]ent être prises rapidement, quand il y a urgence. Il faut agir en Europe sans trêve ni pause », a-t-il argumenté. Le ministre a soutenu que les contrôles systématiques dans l'espace Shengen permettraient de « judiciariser dans de bonnes conditions ceux qui reviennent, pour les mettre hors d'état de nuire ». Jouant sur les mots, le ministre de l'intérieur a estimé qu'une réforme du code de Schengen ne serait pas nécessaire pour avoir ces contrôles systématiques, alors que cela le serait pour des « contrôles obligatoires », a-t-il précisé. La France en alerte maximalePour mettre en œuvre sa proposition, Bernard Cazeneuve souhaite « que l'on mette en place des contrôles coordonnés systématiques dès à présent et que, l'efficacité de ces contrôles étant démontrée, l'on puisse par une réforme du code Schengen faire en sorte de les rendre obligatoires ».A l'échelle française, le plan Vigipirate « alerte attentat » est toujours en vigueur, et François Hollande a décidé de maintenir 10 000 militaires dans l'Hexagone, auxquels s'ajouteront 7 000 soldats déployés dans la durée pour la surveillance de sites à caractère confessionnel particulièrement menacés, a détaillé l'Elysée le 11 mars.Lire le reportage (édition abonnés) : L'armée parmi nousNouvel accident pour le Secret service • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) La répétition a des vertus comiques qui s’arrêtent certainement aux grilles de la Maison Blanche. La presse américaine a en effet révélé mercredi 11 mars que deux responsables du Secret service, l’unité d’élite chargée notamment de la protection rapprochée du président, avaient été à l’origine d’un accident de circulation embarrassant. Sortant d’une petite fête organisée à l’occasion du départ du porte-parole du service, ils avaient en effet percuté le 4 mars avec un véhicule de fonction une barrière de sécurité à proximité de la résidence présidentielle. Circonstance aggravante racontée par le Washington Post à l’origine de la révélation, le chauffeur avait actionné les gyrophares de la voiture, pourtant réservés aux situations d’urgence.Un péché véniel, mais qui s’inscrit dans une série déjà riche d’incidents : recours en 2012 aux services de prostituées lors d’un déplacement au Venezuela, rapatriement d’officiers dont un avait été retrouvé ivre mort à son hôtel aux Pays-Bas en 2014, intrusion la même année d’un homme armé d’un couteau dans la Maison Blanche, puis présence d’un vigile armé aux côtés du président dans un ascenseur à Dallas, en violation des règles strictes qui régissent les déplacements présidentiels. Cette litanie avait précipité le départ, le 1er octobre, de la responsable du Secret service, Julia Pierson.Un ancien de l’institution, Joseph Clancy, responsable de la sécurité de Barack Obama pendant son premier mandat, avait été immédiatement nommé à sa tête pour assurer l’intérim. Puis l’administration avait annoncé en février qu’il remplacerait définitivement Mme Pierson. Un choix qui n’avait pas eu l’heur de plaire au président de la commission du Congrès qui a la charge de superviser le Secret service. Le républicain Jason Chaffetz (Utah) considère en effet que cette succession d’incidents témoigne d’une dérive profonde du Secret service à laquelle seule une personnalité extérieure sera capable de mettre fin. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Les Beatles : les reprises de « Magical Mystery Tour » • Mis à jour le Sylvain Siclier Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Le Salon de la femme n'est pas le seul du genre • Mis à jour le Mathilde Damgé et Alice Fabre Le « Salon de la femme », qui ouvre ses portes ce week-end à Paris, fait scandale sur les réseaux sociaux mais, en réalité, il n'est pas nouveau : le Salon national de la femme a ouvert la voie en 2012 dans le Sud (Marseille et Avignon).Le Salon Madame, qui se tiendra à Strasbourg au même moment que le Salon de la femme, existe, lui, depuis deux ans (il a eu lieu à Vannes, à Metz, à Brest, à Quimper...).Le créneau est tellement pris d'assaut que les doublons sont déjà d'actualité : le Salon au féminin, qui investira l'hippodrome de Chantilly en juin, a un homonyme... musulman. Organisée pour la première fois cette année, cette variante de salon féminin défraye la chronique depuis deux mois. Elle a été repoussée au mois de septembre.Certains cherchent justement à se différencier, tout en profitant du même créneau : ainsi Happy Happening, qui veut « révéler l'héroïne qui est en vous », n'est « ni un salon ni un séminaire », mais un peu des deux.Le Salon de l'homme s'est lui tenu sans que son côté marketing provoque l'ombre d'un scandale, au prestigieux palais de Tokyo en décembre dernier. Plus de 10 millions de visiteursSi les organisateurs se spécialisent autant, c'est que les salons sont un marché gigantesque, gagnant aux deux bouts de la chaîne : du côté des exposants, et du côté des visiteurs.Les cinquante principaux sites d'exposition en France ont été passés au crible par l'Union nationale des métiers de l'événement (Unimev). Hors salons réservés aux professionnels, ces événements ont accueilli 10 766 044 visiteurs en 2013.de la surface des sites d'exposition en France sont consacrés à une foire ou à un salon (le reste étant dévolu aux concerts, manifestations sportives, congrès d'entreprises, examens scolaires, etc.).Les événements à portée culturelle, axés sur un pays, une religion ou une spécificité régionale se multiplient : on trouve, pêle-mêle, un Salon de l'immobilier portugais (mais aussi espagnol, marocain, etc.), un salon des professionnels de la restauration italienne (« Parizza »), un Salon du mariage oriental et même un salon dédié à tout un continent, la Foire africaine.De la maison de poupée à la voyance Parmi toutes ces manifestations, les intérêts et les curiosités les plus originales se révèlent. Ainsi, de la mode du scrapbooking, loisir créatif consistant à coller des morceaux de photographies dans des décors dessinés, des maisons de poupée, des reptiles, des poissons d'aquarium ou encore de la voyance.Certains salons sont même entièrement dédiés à des marques, comme le Salon de la brick à Saint-Martin-des-Champs, en Bretagne, ou encore, non loin de là, le Salon du Playmobil à Morlaix.Dans ces nouvelles appétences, la nourriture reste reine : ainsi des gâteaux et autres gourmandises jusqu'au Rapid et Resto Show, « salon de la vente à emporter et de la restauration urbaine nomade », en passant par le Rhum Fest Paris.  Offre et demandeCertains salons jouent clairement la carte de l'offre professionnalisée, plus que festive, comme la Journées sur l'assistance médicale à la procréation, le Salon de l'éclairage public, ou le Salon de l'hygiène et de la buanderie).Même les absents ont leur salon : Funexpo, salon international des arts, techniques et équipements funéraires. Ces événements sont la plupart du temps réservés aux professionnels des secteurs concernés. 5,8 milliards d'eurosCe serait le montant des retombées économiques de ces manifestations en 2010, selon une étude de l'Office de justification des statistiques, organisme dévolu à l'évaluation du poids de ce marché des salons et des foires.La France se situerait au quatrième rang mondial pour l'accueil des entreprises exposantes dans les salons internationaux, derrière la Chine, les Etats-Unis et l'Allemagne. Alice Fabre Journaliste au Monde Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Les députés se penchent sur la garantie de la cantine scolaire pour tous • Mis à jour le A l'heure où certaines communes sont tentées de réserver la cantine aux seuls enfants dont les deux parents travaillent, les députés ont adopté, mercredi 12 mars, en première lecture, une proposition de loi radicale de gauche pour garantir l'accès de tous les enfants à la cantine, lorsque celle-ci existe.« L'inscription à la cantine, lorsque ce service existe, est un droit pour tous les enfants scolarisés. Il ne peut être établi aucune discrimination selon leur situation ou celle de leur famille », souligne le texte, voté par tous les groupes de gauche.Les refus d'accès concernent « des élèves dont l'un des parents au moins est au chômage. Ce qui revient à discriminer, voire à stigmatiser des familles déjà en difficulté », a expliqué le chef de file des radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg.Principe d'égalitéLa restauration scolaire n'est pas une compétence obligatoire des communes. Mais quand celles-ci en ont décidé la création, il s'agit alors d'un service public annexe au service public d'enseignement, auquel s'applique le « principe d'égalité », comme l'a affirmé la justice administrative.L'exclusion d'enfants de chômeurs est « une atteinte à l'activité des femmes », a souligné la communiste Marie-George Buffet, conseillère municipale au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).L'UMP et l'UDI réservéesDu côté de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), Dominique Nachury, conseillère municipale à Lyon, a critiqué un « texte d'affichage », contestant que la cantine soit « l'idéal absolu » pour « l'apprentissage de la qualité de l'alimentation » et « la sociabilisation », toutes les familles ne faisant pas « des repas chips ».Arnaud Richard, de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), conseiller municipal à Meulan (Yvelines), a lui conditionné le soutien de son groupe à un « engagement très ferme du gouvernement sur la compensation financière » pour les communes lors de la navette entre Assemblée et Sénat. Le texte prévoit à ce stade une majoration éventuelle de la dotation globale de fonctionnement (DGF).Les députés ont par ailleurs voté un amendement écologiste pour s'assurer que les élèves souffrant de troubles de santé (allergie, intolérance alimentaire, diabète...) ou en situation de handicap puissent bien bénéficier de la restauration scolaire.La FCPE se féliciteDans un communiqué, la Fédération des conseils de parents d'élèves des écoles publiques (FCPE)  s'est félicitée de ce vote qui va « aider les parents à faire respecter leurs droits ». Environ la moitié des élèves de l'école primaire fréquente la cantine, qui existe dans 80 % des communes, selon la rapporteuse du texte, Gilda Hobert, du Parti radical de gauche (PRG). « Quatre cents millions de repas sont servis chaque année dans les écoles, facturés aux parents en moyenne de 2,5 à 3 euros », selon la députée du Rhône, qui en évalue le coût « à près de 1,5 milliard d'euros » pour les communes.La question ne se pose pas pour les collèges et les lycées, la mise en place d'un service de restauration scolaire étant obligatoire pour les départements et les régions.Paris-Nice : l'équipe Sky change de braquet • Mis à jour le L'équipe britannique Sky a imposé sa domination sur Paris-Nice jeudi 12 mars à l'occasion de la quatrième étape, dont l'arrivée était située au sommet du col de la Croix-de-Chaubouret. L'Australien Richie Porte s'est imposé devant le Gallois Geraint Thomas, repoussant le champion du monde Michal Kwiatkowski (Etixx-Quick Step) à 8 secondes sur la ligne. Le Polonais, vainqueur du prologue dimanche, a néanmoins récupéré le maillot jaune avec 1 seconde d'avance sur Porte et 3 secondes sur Thomas.La Sky a parfaitement manœuvré tactiquement, essorant le peloton et se débarrassant notamment du maillot jaune Michael Matthews et du dernier meilleur grimpeur du Tour, Rafal Majka. Geraint Thomas a attaqué à 3 kilomètres de l'arrivée, forçant les rivaux de Porte à s'épuiser avant que l'Australien en personne ne revienne sur son coéquipier et l'emmène jusqu'à la ligne d'arrivée. Les deux coureurs n'ont pas disputé le sprint.« Deux journées pas faciles »Le premier Français, Tony Gallopin (Lotto-Soudal), s'est classé 7e de l'étape. Au classement général, seuls Kwiatkwoski, Porte et Thomas semblent en mesure de l'emporter, le 4e, Tejay van Garderen, étant relégué à 27 secondes. Le contre-la-montre du col d'Eze, dimanche, sur les hauteurs de Nice, sera à cet égard décisif.« Geraint et moi sommes en haut du classement général : c'est bien d'avoir deux cartes à jouer. J'aime l'ascension du col d'Eze, mais d'ici là il y a deux journées pas faciles », a déclaré Richie Porte, vainqueur de la course Paris-Nice en 2013, à France Télévisions après l'arrivée.Mort de l'écrivain Terry Pratchett • Mis à jour le Damien Leloup L'auteur britannique Terry Pratchett est mort à l'âge de 66 ans, a annoncé son éditeur. Il a écrit près de soixante-dix livres, dont la série à succès des Annales du Disque-Monde.Atteint d'une forme rare de la maladie d'Alzheimer, Terry Pratchett avait milité ces dernières années au sein de plusieurs associations pour le droit à mourir. Il est « mort à son domicile, son chat endormi sur son lit et entouré par sa famille », écrit son éditeur dans un communiqué.Terry Pratchett avait donné ces dernières années plusieurs conférences sur le droit à l'euthanasie et avait participé à une série d'émissions de la BBC sur la question, accompagnant notamment plusieurs personnes en Suisse qui souhaitaient mourir. Il avait découvert en 2007 qu'il était atteint d'atrophie corticale postérieure, une maladie neurodégénérative pour laquelle il n'existe aucun traitement curatif. Il avait alors décidé de faire ce qu'il appelait un « coming out » - révéler publiquement sa maladie - afin de sensibiliser le grand public. Le premier ministre britannique David Cameron a salué ce 12 mars la mémoire d'un homme « dont les livres ont enflammé l'imagination de millions de lecteurs et qui avait mené sans relâche campagne pour la reconnaissances de maladies dégénératives ».Le compte Twitter de Terry Pratchett a annoncé sa mort en empruntant la voix — tout en capitale — de la Mort, un personnage récurrent de ses romans :AT LAST, SIR TERRY, WE MUST WALK TOGETHER.— Terry Pratchett (@terryandrob)Après avoir commencé sa carrière comme journaliste pour un quotidien local, Terry Pratchett avait travaillé plusieurs années comme responsable de la communication pour une centrale nucléaire. Passionné par les mots, les dictionnaires, les encyclopédies et l'écriture, cet admirateur de Tolkien — qu'il avait découvert très jeune presque par hasard — aurait pu être linguiste. Mais le lecteur compulsif, qui, adolescent, dévalisait les bouquinistes, est finalement devenu écrivain.Son premier roman, La Huitième Couleur (1983), connaît un succès correct. Terry Pratchett fait alors ses calculs, quitte son travail de communicant et devient écrivain à plein temps. Suivra au moins un roman chaque année, la plupart situés dans un même univers : le Disque-Monde. Ces romans de fantasy humoristiques connaissent gigantesque succès : au Royaume-Uni, il vendait environ 2,5 millions de livres chaque année - seule l'auteure de Harry Potter J. K. Rowling le dépassait dans les classements des meilleures ventes.Des romans traduits en plus de 35 languesLes Annales du Disque-Monde sont une série de romans qui mêlent humour et fantastique sur une planète portée dans l'espace par une tortue géante. Ces quarante romans, traduits dans plus de trente-cinq langues, se sont vendus à plus de quatre-vingts millions d'exemplaires.Cet univers délirant empreint de magie et de fantastique est en bonne partie centré sur la ville d'Ankh-Morpok, gigantesque capitale où il existe une guilde des voleurs — au motif que « puisqu'il y aura toujours du crime, autant qu'il soit organisé » —, une cité dirigée d'une main de fer par le Patricien, garant du principe démocratique « un homme, une voix : le patricien était l'homme, il avait la voix ».Hormis la Mort, les romans de Terry Pratchett font appel à des personnages récurrents : le mage Rincevent, l'orang-outan bibliothécaire de l'université de l'Invisible, où l'on apprend la magie, le commissaire Samuel Vimaire, la sorcière Mémé Ciredutemps… L'humour décalé de ces romans, qui fonctionnent comme des paraboles de notre monde, lui a valu d'excellentes critiques. Terry Pratchett avait été anobli par la reine d'Angleterre en 2008 en reconnaissance de l'ensemble de son œuvre.Il est également l'auteur de plusieurs romans situés hors de cet univers, dont Nation, un hommage à Sa majesté des mouches, qu'il considérait comme son œuvre la plus aboutie. Il avait également collaboré avec son ami proche Neil Gaiman pour écrire Des bons présages, un roman racontant les aventures d'un ange et d'un démon vivant très heureux sur Terre et s'alliant pour faire échouer l'apocalypse.Son dernier livre, A Slip of the Keyboard (non encore traduit en français) rassemble un grand nombre de discours, articles et textes sur des thèmes allant de la protection des orangs-outans à la presse, en passant par sa propre maladie. Damien Leloup Journaliste au Monde Après six ans d’austérité, l’Irlande retrouve le chemin de la croissance • Mis à jour le Abonnée aux mesures de rigueur depuis 2008, même si celles-ci ont été officiellement levées depuis octobre 2014, et passée pas loin de la faillite en 2010, sauvée par un plan d’aide international, l’Irlande redresse la tête. Son économie a progressé de 4,8 % sur l’année 2014, contre une croissance de 0,2 % en 2013, a annoncé, jeudi 12 mars, l’institut irlandais des statistiques. Le gouvernement en place à Dublin attendait, il y a quelques mois encore, une hausse de 4,7 % du produit intérieur brut (PIB).Cette dynamique, en dépit d’un ralentissement sur les derniers mois de 2014, devrait se confirmer en 2015, puisque les prévisions de croissance du PIB irlandais vont de + 3,5 % pour la Commission européenne à + 3,9 % pour Dublin.« L’Irlande a bénéficié de ses liens commerciaux très proches avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, deux des principaux moteurs de la croissance mondiale ces douze derniers mois », ce qui a dopé ses exportations et donc sa croissance, souligne Alan McQuaid, économiste chez Merrion Stockbrokers, cité par l’AFP.« Mais l’aspect le plus encourageant de cette reprise, c’est le rebond de la demande intérieure », pour la première fois depuis 2010, la chute de l’euro devant aussi « constituer un énorme avantage », ajoute-t-il, car elle va doper la compétitivité des industries basées dans le pays.L’euro au plus bas depuis 2003 face au dollarChiffres volatilsLes chiffres de la croissance de l’Irlande sont à prendre avec précaution : ils sont très volatils, en raison de la taille relativement modeste de cette économie et du fait de la présence importante d’entreprises multinationales des secteurs de la pharmacie et des nouvelles technologies, dont les résultats sont sensibles à la conjoncture.L’Irlande a connu six années d’austérité. Au total, cette « consolidation » budgétaire (marquée par des hausses d’impôts, la création d’une taxe foncière, la baisse des salaires des fonctionnaires de 11 % en moyenne…) a représenté 20 % du PIB. Toutes les banques irlandaises ont été nationalisées, au moins partiellement. Au bord du défaut de paiement, l’Irlande a dû faire appel fin 2010 à un plan de sauvetage du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne.Le déficit a lentement été réduit, ce qui a permis à l’Irlande de retrouver la confiance des marchés financiers. Le pays a pu sortir du plan de sauvetage fin 2013. Il a obtenu une restructuration partielle de sa dette, qui s’élève à 114,8 % de son PIB. En octobre 2014, lors la présentation du budget 2015, le gouvernement irlandais a officiellement mis fin à la rigueur.L’Irlande sort à petits pas de sept années d’austéritéLes traces de l’austéritéMais les mesures d’austérité ont laissé des traces. La décision du gouvernement de taxer l’eau potable, engagement pris dans le cadre du plan d’aide financière, passe par exemple très mal et a provoqué nombre de manifestations ces derniers mois.Par ailleurs, au plan politique, l’Alliance anti-austérité (AAA), un mouvement d’extrême gauche créé en mai 2014, « surfe » sur ces ressentiments et ambitionne de marcher dans les pas de Syriza, en Grèce, et Podemos, en Espagne.En Irlande, l'Alliance anti-austérité rêve de marcher dans les pas de Syriza et PodemosLe Nigeria fait appel à des mercenaires contre Boko Haram Selon des diplomates à Abuja, le Nigeria a fait appel à des mercenaires sud-africains pour son offensive contre Boko Haram.Crédits : Afolabi Sotunde / REUTERSSelon des sources diplomatiques et sécuritaires, le Nigeria a fait appel à des mercenaires sud-africains et de l’ex-Union soviétique pour l’aider dans sa lutte contre la secte islamiste Boko Haram. Leur nombre porte entre 200 et 400 personnes, croit savoir un diplomate basé à Abuja, la capitale fédérale nigériane. Une source ouest-africaine évalue leur salaire quotidien à environ 400 dollars (375 euros).Le gouvernement nigérian a refusé de faire le moindre commentaire, renvoyant les journalistes vers un porte-parole de l’armée qui, à son tour, n’a pas souhaité répondre.L’allégeance à hauts risques de Boko Haram à l’EICes rumeurs sur la présence de mercenaires ont pris de l’ampleur depuis la publication il y a une semaine sur Twitter d’une photo d’un homme blanc habillé en kaki et portant un gilet pare-balles à bord d’un véhicule blindé circulant dans les rues de Maiduguri (nord-est), une ville dont Boko Haram veut faire son « califat » islamique.Un journaliste de Reuters qui connaît bien Maiduguri a pu confirmer que la photo y a bien été prise et des détails, comme la présence d’affiches électorales, montrent qu’il s’agit d’un cliché récent.« Cela ressemble à un stratagème de dernière minute pour obtenir quelques succès sur le terrain en six semaines et obtenir un coup de pouce électoral », analyse un diplomate à Abuja.Mercredi 11 mars, le président Goodluck Jonathan, qui sollicite un nouveau mandat présidentiel, a déclaré dans un entretien accordé à La Voix de l’Amérique que deux entreprises fournissaient des « instructeurs et techniciens » à l’armée nigériane, sans préciser leur nom, leur nationalité ni leurs effectifs.Quel impact sur les combats ?Une source sécuritaire ouest-africaine et une source militaire sud-africaine ont cependant déclaré que les soldats étrangers étaient liés aux dirigeants d’une ancienne société sud-africaine de sécurité, Executive Outcomes, connue pour son implication dans la guerre civile qui a déchiré l’Angola de 1975 à 2002 et dans la lutte contre la rébellion en Sierra Leone en 1995. La société a été dissoute en 1998 sous la pression de Pretoria qui cherchait à débarrasser l’Afrique du Sud de son imposant secteur de la sécurité privée.« Cela ressemble à un stratagème de dernière minute pour obtenir quelques succès sur le terrain en six semaines et obtenir un coup de pouce électoral », analyse un diplomate à Abuja.Leur impact réel sur le déroulement des combats reste difficilement quantifiable, même si la campagne militaire menée contre Boko Haram commence à porter ses fruits depuis quelques semaines. Cette offensive a pris une nouvelle dimension depuis la décision du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Bénin de mobiliser des milliers d’hommes pour aider le Nigeria à venir à bout de l’insurrection.L’annonce de la présence au Nigeria d’instructeurs sud-africains n’a pas été du goût du gouvernement de Pretoria, dont la ministre de la défense Nosiviwe Mapise-Nqakula a fait part de son mécontentement et rappelé que la loi sud-africaine interdit l’utilisation de mercenaires. « Ce sont des mercenaires, qu’ils entraînent, apportent leur savoir-faire ou fassent du repérage. Ils n’ont rien à faire là-bas », a-t-elle déclaré aux médias sud-africains.Copé, Kosciusko-Morizet et Juppé condamnés pour avoir accusé Mélenchon d'accointances antisémites • Mis à jour le Le tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi 12 mars Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé à 1 000 euros d'amende chacun, avec sursis, pour avoir taxé publiquement Jean-Luc Mélenchon d'« accointances antisémites », en juin 2012. Ils sont également condamnés à 1 000 euros de dommages et intérêts chacun au titre du préjudice moral.A l'époque, Nathalie Kosciusko-Morizet, Alain Juppé et Jean-François Copé avaient successivement mis en cause l'ancien coprésident du Parti de gauche pour ses liens avec le compositeur grec Mikis Theodorakis, auteur de déclarations antisémites en 2003, en accusant les juifs d'être « à la racine du mal ».Le 15 juin 2011, M. Mélenchon avait décidé de relayer sur son blog un appel lancé par le compositeur contre le régime d'austérité imposé à la Grèce. Le 11 juin 2012, Mme Kosciusko-Morizet avait ainsi taxé, sur France 2, M. Mélenchon d'accueillir « sur son site, des gens qui font profession d'antisémitisme ». Le lendemain, au micro de France Inter, Alain Juppé l'avait accusé d'« entretenir des relations sulfureuses avec certaines personnalités (…) qui prônent l'antisémitisme ». M. Copé fermait le ban le surlendemain en reprochant au coprésident du Front de gauche de « [cautionner] des propos qui ne sont pas les nôtres », citant « l'antisémitisme ».M. Mélenchon a depuis nié avoir eu connaissance, à l'époque, des déclarations faites par M. Theodorakis en 2003. « Nous ne savions rien des propos qu'il a tenus au soir de sa vie concernant les Juifs », était-il alors inscrit sur la page d'accueil du site du Front de gauche.A la suite de cette affaire, Jean-Luc Mélenchon avait réclamé 1 000 euros de dommages et intérêts à Mme Kosciusko-Morizet et à M. Juppé, et 5 000 euros à M. Copé. Le parquet avait suggéré la relaxe, estimant que les propos visés ne dépassaient pas le cadre de la liberté d'expression.Lire le décryptage : L'UMP taxe le Front de gauche « d'antisémitisme »  pour gêner le PSLa Turquie arrête un agent qui aurait aidé trois jeunes Anglaises à rejoindre l'EI • Mis à jour le La Turquie a annoncé, jeudi 12 mars, avoir arrêté un agent étranger qui aurait aidé trois jeunes filles britanniques à rejoindre l'Etat islamique en Syrie le 17 février.Cet agent « travaillait pour le service de renseignement d'un pays de la coalition » menée par les Etats-Unis dans la région, a affirmé le ministre des affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, dans une interview télévisée, reprise par l'agence de presse officielle Anatolia.Il a ajouté que le pays en question n'était ni les Etats-Unis ni un pays de l'Union européenne. Il n'a, en revanche, pas précisé où l'espion présumé avait été arrêté. M. Cavusoglu a informé son homologue britannique, Philip Hammond, de ce développement. Londres avait tardé à informer AnkaraTrois amies proches, Shamima Begum (15 ans), Amira Abase (15 ans) et Kadiza Sultana (16 ans), ont pénétré en Syrie le 17 février après avoir voyagé en avion de Londres à Istanbul. Elles s'étaient rendues en bus jusqu'à la ville turque de Sanliurga, près de la frontière syrienne, selon l'enquête.La police britannique, qui avait lancé le 20 février un appel pour tenter de les retrouver, pense que les trois jeunes filles, scolarisées à la Bethnal Green Academy (dans l'est de Londres), ont suivi l'exemple d'une autre de leurs amies, qui a rejoint l'EI en décembre. Ce sont « trois filles normales, de très bonne famille », avait-il alors été précisé.La Turquie avait reproché aux autorités britanniques d'avoir tardé à annoncer le départ des trois adolescentes de leur territoire. Ankara insite sur le fait qu'elle besoin de recevoir de telles informations avant l'arrivée sur son territoire pour pouvoir endiguer le flot de djihadistes.L’homme qui voulait effacer sa vie • Mis à jour le Julien Guintard En 2009, son corps a été retrouvé sur une plage d’Irlande. On ne sait toujours pas qui est cet homme qui avait pris soin de ne jamais pouvoir être identifié. L’enquête est retracée dans un documentaire. Au matin du mardi 16 juin 2009, deux promeneurs découvrent le corps d’un homme sur la plage de Rosses Point près de Sligo, en Irlande. Ce n’est pas la première fois que l’Atlantique rejette un cadavre sur ces rivages, mais la police comprend rapidement qu’il s’agit d’un cas singulier. En cherchant à identifier la dépouille, les enquêteurs vont en effet parvenir à la conclusion que cet homme s’est non seulement suicidé, mais qu’il s’est donné beaucoup de mal pour disparaître dans l’anonymat le plus complet. Et jusqu’à présent, il y est parvenu.« Tout ce que l’on sait de lui se limite aux quatre journées précédant sa mort », résume l’inspecteur John O’Reilly de la police irlandaise dans un documentaire de 2013 consacré à l’affaire, et qui vient d’être mis en ligne.The Last Days of Peter Bergmann s’ouvre sur des images de caméra de surveillance. Un homme vêtu d’un trois-quart cuir arpente la gare routière de Derry, en Irlande du Nord. « Le vendredi 12 juin, Peter Bergmann a pris un bus en direction de Sligo. Il voulait vraiment venir à Sligo puisqu’il a interrogé le chauffeur pour être sûr de la destination, insiste le policier. En arrivant, il s’est enregistré au Sligo City Hotel sous le faux nom de Peter Bergmann, en donnant également une fausse adresse à Vienne, en Autriche. Il a réservé une chambre pour trois nuits et a payé en liquide. »A défaut de pouvoir l’identifier (toutes les étiquettes de ses vêtements avaient été retirées), les enquêteurs ont reconstitué les déambulations de Peter Bergmann dans cette petite ville irlandaise de 20 000 habitants. Plusieurs fois par jour, les caméras de surveillance enregistrent les allers et venues de l’homme. A chaque fois, il quitte son hôtel avec un sac en plastique violet rempli. Et il rentre sans rien tenir à la main. « Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il a utilisé ce sac pour transporter ses effets personnels et s’en débarrasser petit à petit dans les environs de Sligo, explique John O’Reilly. Mais il s’est arrangé pour le faire hors des zones couvertes par les caméras de surveillance. »Dernières lettres à des prochesLe mystérieux Bergmann s’est également rendu au bureau de poste pour acheter des timbres et envoyer des courriers. « Cet homme devait avoir des proches, des amis ou de la famille, mais on ne sait pas à qui il a envoyé ces lettres », indique O’Reilly.« Cette histoire m’a tout de suite fasciné, confie le réalisateur irlandais Ciaran Cassidy dont le film a reçu plusieurs récompenses en 2014. Mais j’ai attendu que le dossier soit classé pour me lancer dans le film. J’ai laissé un message à l’inspecteur et il m’a rappelé dans la demi-heure. Il n’avait jamais vu un tel cas en trente ans. Il a vraiment essayé d’épuiser toutes les pistes : empreintes digitales, ADN, signalements à Interpol, appels à témoins. »Néanmoins, si une fiche d’identification a bel et bien été diffusée en Allemagne, les autorités judiciaires autrichiennes affirment n’avoir jamais reçu de demande officielle émanant de la police irlandaise. L’autopsie de Peter Bergmann a également soulevé beaucoup de questions. Bien que retrouvé sur le rivage, le corps ne portait pas les traces d’une noyade. L’examen approfondi a prouvé que Bergmann souffrait d’un cancer de la prostate très avancé, mais ses examens toxicologiques ont montré qu’il ne prenait aucun traitement antidouleur.La bande-annonce de The Last Days of Peter Bergmann, de Ciaran Cassidy (Fastnet Films) The Last Days of Peter Bergmann Trailer from Fastnet Films on Vimeo.Le dimanche 14 juin, Bergmann a demandé à un taxi de lui indiquer une plage tranquille dans les environs. Le chauffeur l’a conduit jusqu’à Rosses Point, à huit kilomètres du centre-ville. Après une très rapide inspection des lieux, il a regagné son hôtel avec le même taxi. Le lendemain, les caméras de l’hôtel montrent ce client ordinaire rendre une dernière fois sa clef vers 13 heures. On l’aperçoit déjeunant dans un centre commercial avant de prendre un aller simple vers la plage de Rosses Point. Là, de nombreux témoins se souviendront avoir croisé ou salué cet homme seul déambulant les pieds dans l’eau. « Etrangement, beaucoup de gens ont été marqués par sa présence ce jour-là, remarque Ciaran Cassidy. Une femme qui participait le soir même à un atelier d’écriture a écrit un court récit sur cet homme solitaire à la plage… »A ce jour, et malgré les avis de recherche diffusés en Europe, la véritable identité de Peter Bergmann demeure inconnue. Toutes les interprétations restent donc possibles. Pour Ciaran Cassidy, « Bergmann devait vouloir disparaître à tout jamais dans l’Atlantique, mais hélas pour lui, l’océan a rejeté son corps. Et désormais, il repose dans une tombe sans nom à Sligo.  » Personnes disparues : les chiffres d’InterpolL’organisation de coopération policière internationale (190 pays membres) émet deux types de notices. Les jaunes, pour aider à localiser des personnes disparues (7 342 en ce moment), et les noires pour les cadavres non identifiés (1 164). Néanmoins, dans le cas d’une disparition comme dans celui de la découverte d’un corps, rien n’oblige un État membre à demander l’ouverture d’une notice Interpol. Julien Guintard Journaliste au Monde On a testé pour vous... « Starships », le jeu de stratégie dans les étoilesLe dernier jeu de Sid Meier, auteur des « Civilization », abandonne une nouvelle fois la Terre pour la conquête des étoiles, vous plaçant aux commandes d'une flotte d'exploration. • Mis à jour le Damien LeloupQu'est-ce que c'est ?Un jeu de stratégie spatiale, créé par Sid Meier, auteur notamment de la série Civilization. Il est disponible à partir de ce jeudi sur PC, Mac et iPad, pour 15 euros. Aux commandes de votre vaisseau et accompagné de votre équipage, qui a dû fuir la Terre après une catastrophe écologique, vous avez trouvé refuge dans l'espace... mais vous n'y êtes pas seul. D'autres groupes de Terriens explorent également l'espace, en concurrence avec vous pour ses ressources.Souris en mainLors des premières parties, Starships vous jette un peu dans l'espace sans trop s'embarrasser de détails : malgré la présence de conseillers et de quelques écrans d'explications, il faut quelque temps avant de bien comprendre le fonctionnement du jeu. Vous commencez par choisir votre commandant et son idéologie : pureté (vous cherchez à reproduire l'ancienne Terre), harmonie (vous pensez que l'humanité doit évoluer au contact d'autres races), suprématie (vous placez la recherche scientifique au-dessus de tout).Une fois votre équipage choisi, votre embryon de flotte peut partir explorer les planètes voisines – la plupart sont peuplées, et leurs habitants vous confieront des missions consistant à réussir un combat spatial contre des pirates ou d'autres forces hostiles. Ces combats sont un véritable jeu dans le jeu : sur un échiquier en fausse 3D, vous déplacez vos unités pour tirer avantage des champs d'astéroïdes et des obstacles en bloquant les lignes de tir ennemies, déployez des chasseurs pour prendre les ennemis à revers, anticipez les déplacements ennemis pour ajuster l'angle de tir de vos torpilles... Très tactiques, ces combats permettent de tirer le meilleur parti de vos choix d'amélioration : il est possible de customiser un vaisseau pour augmenter très fortement sa vitesse et ses armes à courte distance, en espérant déborder vos adversaires, ou au contraire de muscler vos défenses aux dépens de votre vitesse... Mais les combats ne représentent qu'une partie de Starships. La vraie bataille se joue au niveau supérieur, dans la gestion de vos ressources et dans l'expansion de votre fédération. Lorsque vous réussissez des missions pour le compte d'autres planètes, votre influence sur ces dernières augmente. Au bout de plusieurs missions, ou en investissant de l'argent, ses habitants peuvent décider de vous rejoindre, et vous prenez alors le contrôle de la planète. A charge pour vous d'y construire des villes, des améliorations diverses pour booster votre production de ressources, des défenses pour éviter que des adversaires ne viennent vous y attaquer....Car, dans l'espace, il n'y a pas que des pirates : d'autres commandants vous disputent le contrôle de votre petit coin de galaxie. Vous êtes en compétition pour le contrôle des planètes – le premier joueur à détenir 51 % du secteur emporte la partie. Comme dans Civilization également, d'autres modes de victoire existent – il ne sert à rien de vous acharner militairement sur votre voisin si, à l'autre bout de la carte, un autre joueur est en train de bâtir suffisamment de merveilles pour emporter la victoire par ce biais...Au-delà de l'aspect « gestion de ressources » assez classique dans ce type de jeux, Starships emprunte des éléments au domaine du jeu de plateau. L'une des ressources clés n'est ni l'énergie, ni l'argent, ni les métaux : c'est l'état de fatigue de votre équipage, qui s'épuise au fur et à mesure des déplacements et des combats. Lorsqu'il est trop usé, vous ne pourrez plus vous déplacer ni combattre, ou alors de manière limitée – il faudra lui accorder une permission, qui marque la fin du tour et vous permet aussi de récupérer les ressources produites par vos planètes. Très tactique, ce mécanisme de jeu permet de faire toute la différence entre les adversaires et demande de faire des choix cruciaux : faut-il se déplacer à l'autre bout de la carte pour tenter de récupérer cette planète que vous convoitez, sachant que cela risque d'être votre seule action du tour, puisqu'elle vous coûte énormément de fatigue ?  L'avis de PixelsStarships n'est pas un jeu parfait. Il souffre de quelques défauts techniques, notamment dans le fonctionnement de l'intelligence artificielle. Il a aussi les défauts et les qualités d'un Civilization : grande richesse tactique et stratégique, complexité d'approche, parties qui se terminent parfois de manière abrupte. Mais si vous aimez la science-fiction école space opera  (Star Wars, Star Trek, Albator...), les jeux de stratégie ou de plateau, difficile de ne pas aimer ce jeu qui est aussi une excellente introduction à l'univers de Sid Meier et aux mécanismes de Civilization.On a aimél'univers et le côté Albator du jeu,la richesse des mécanismes de jeu qui se révèle de partie en partie,les combats spatiaux, tactiques et prenants.On a moins aiméle dosage de la difficulté parfois déconcertant : des combats annoncés comme difficiles se terminent en quelques secondes, d'autres présentés comme faciles sont rudes,les choix de l'intelligence artificielle, qui agit de temps à autre de manière incompréhensible,la trop faible variété dans les choix de vaisseaux.C'est plutôt pour vous si...vous aimez les jeux de stratégie et vous avez adoré les derniers Civilization,vous avez à la fois le goût des combats tactiques et des stratégies au long cours,vous avez toujours rêvé de commander une escadrille dans l'espace.Ce n'est pas pour vous si...vous préférez l'action à la tactique,les jeux « tour par tour » vous agacent.Notre note : trois torpilles à protons sur quatre. }); Damien Leloup Journaliste au Monde Turquie : trois personnes interpellées pour avoir insulté Erdogan sur Twitter La police turque a arrêté vendredi 13 mars trois personnes accusées d'avoir insulté le président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, sur Twitter. Les trois personnes, deux femmes et un homme, ont été interpellées à leur domicile et seront déférées devant un tribunal dans les prochains jours, a rapporté l'agence de presse officielle Anatolie.Selon les médias turcs, deux d'entre elles ont été interpellées à Istanbul, la troisième à Fethiye (sud-ouest).Dans une autre affaire, un étudiant de Kayseri (centre), condamné pour avoir qualifié le chef de l'Etat de « dictateur » lors d'une manifestation en 2013, a été arrêté alors qu'il avait jusqu'ici été laissé libre, a rapporté le quotidien Hürriyet. Aykulatap Avsar a été incarcéré à la prison de Kayseri où il devra purger une peine de quatorze mois de prison.Dérive autoritaireDepuis l'élection de M. Erdogan à la présidence de la République en août dernier, les poursuites pour « insulte au chef de l'Etat » se sont multipliées en Turquie, visant aussi bien artistes et journalistes que simples particuliers. Le barreau d'Istanbul a recensé au moins 84 procédures de ce type en six mois.L'opposition turque, qui dénonce régulièrement la dérive autoritaire du régime islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002, a exigé l'abrogation de l'article 299 du code pénal turc, qui punit toute personne qui « porte atteinte à l'image du président », estimant qu'il est contraire à la la liberté d'expression.Lire l'enquête (édition abonnés) : La « nouvelle Turquie » de Recep Tayyip ErdoganOrange va engager des négociations exclusives pour céder 49 % de Dailymotion Orange s'apprête à engager des négociations exclusives avec l'entreprise de téléphonie PCCW, à Hongkong, pour lui céder 49 % de ses parts de sa filiale Dailymotion, que le groupe de télécommunications français détient à 100 %, écrit le Wall Street Journal, vendredi 13 mars.La société hongkongaise aurait fait une offre valorisant Dailymotion à 264,5 millions de dollars, affirme le quotidien financier, selon qui les discussions pourraient durer quarante-cinq jours.Le groupe de télécommunications français cherche depuis de nombreux mois à se séparer de la plate-forme de vidéos en ligne ou à trouver un partenaire pour la développer. En novembre, le PDG d'Orange, Stéphane Richard, avait déjà rencontré Richard Li, le fils cadet de Li Ka-Shing, l'homme le plus riche d'Asie, qui détient notamment PCCW, sans qu'un accord se concrétise.En 2013, Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement productif, s'était opposé au rachat par l'Américain Yahoo! du joyau du high-tech français.Lire : Dailymotion : Orange cherche de nouveau un investisseurPremière greffe réussie d'un pénis en Afrique du Sud Une équipe de médecins sud-africains a annoncé, vendredi 13 mars, avoir réussi pour la première fois la greffe d'un pénis, trois mois après l'opération.« J'ai le privilège d'avoir participé à cette première greffe réussie au monde », s'est réjoui le professeur Frank Graewe, chef du département de chirurgie reconstructive à l'université de Stellenbosch (sud-ouest).Une autre greffe de pénis avait déjà été pratiquée en Chine en 2006. Malgré la réussite chirurgicale de l'opération, l'organe avait dû être retiré en raison de « problèmes psychologiques du patient ».« Nous avons prouvé que c'était possible »Le patient sud-africain est âgé de 21 ans. Après trois mois, il a recouvré toutes les fonctions urinaires et reproductives de son organe, a précisé le professeur. Il avait été amputé il y a trois ans, à la suite d'une infection consécutive à une circoncision mal effectuée lors d'une cérémonie traditionnelle africaine.Le jeune homme a été opéré à l'hôpital Tygerberg du Cap durant neuf heures, le 11 décembre. Le pénis greffé avait été prélevé sur un donneur mort, dont l'équipe médicale a remercié la famille.« Nous avons prouvé que c'était possible. Nous pouvons donner à quelqu'un un organe aussi bon que celui qu'il avait », a déclaré le professeur Graewe dans son communiqué.Tennis : Indian Wells, le cinquième tournoi du Grand Chelem ? • Mis à jour le Henri Seckel Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon, US Open… Indian Wells ? Le tournoi qui s'est ouvert jeudi 12 mars dans le sud de la Californie appartient, certes, à la catégorie des Masters 1000(*), à savoir les neuf rendez-vous les plus prestigieux après les quatre levées du Grand Chelem. D'aucuns le considèrent pourtant comme un cinquième tournoi du Grand Chelem officieux.C'est qu'Indian Wells est un cas à part. Qui n'a pas le prestige de Roland-Garros, mais qui a accueilli l'an passé plus de spectateurs (431 527) que le tournoi parisien (428 751, chiffre de 2013). Qui n'a pas la tradition de Wimbledon, mais qui s'étale sur plus d'hectares que l'institution londonienne (22 contre 17 – et 8,6 à Roland-Garros). Qui possède plus de courts que l'Open d'Australie (29 contre 24), parmi lesquels le Stadium, dont l'architecture octogonale ne réjouit peut-être pas les esthètes, mais qui est la deuxième plus grande arène de tennis du monde (16 100 spectateurs), derrière le Stadium Arthur-Ashe (22 500), où se joue la finale de l'US Open.A Indian Wells, 23 des 29 courts sont éclairés, et tous disposent du « hawk-eye », la technologie permettant de vérifier qu'une balle a touché ou non la ligne, dont peuvent ainsi bénéficier les grands joueurs dans le Stadium comme les « petits » sur les courts annexes. Le vent souffle parfois si fort dans la région qu'il est arrivé, une année, que la pièce lancée en l'air par l'arbitre pour le tirage au sort ne retombe jamais sur le terrain. Mais globalement, les joueurs raffolent de ce tournoi au soleil – au sortir d'une tournée européenne en indoor – avec vue sur les somptueuses montagnes de Santa Rosa, et apprécient son atmosphère particulièrement décontractée.Il n'y avait guère que Goran Ivanisevic pour râler. « C'est bien pour les vacances, pas pour le tennis, disait le Croate à propos d'Indian Wells en 1992. J'aime ce pays, mais je n'aime pas cet endroit. Je vais au lit à 21 heures, et je me réveille à 7, comme un vieux. C'est un endroit magnifique, c'est paradisiaque, mais il y a beaucoup de vieux. J'ai essayé les restaurants : on voit un ou deux jeunes clients, tous les autres ont 100 ans, ou 150. A chaque fois j'ai l'impression que quelqu'un va mourir dans le restaurant. »« Où est-il écrit qu'il ne peut y avoir que quatre tournois du Grand Chelem ? »Le tournoi californien est, avec celui de Miami, qui lui succède immédiatement dans le calendrier, le seul Masters 1000 qui s'étale sur dix jours ; les autres ne durent qu'une semaine. Son tableau compte 96 joueurs, contre 56 pour la concurrence (voire 48 à Bercy), et il ne viendrait à l'idée d'aucun de zapper « IW » : 47 des 50 meilleurs mondiaux sont présents cette année (seuls manquent les Français Tsonga et Monfils, et l'Argentin Mayer, tous blessés).Ce taux de participation élevé s'explique peut-être par le montant de la dotation : 5 381 235 dollars (5 110 000 euros), dont 900 000 (855 000 euros) pour le vainqueur – montants valables également chez les dames. Ces chiffres restent assez loin de ceux des Grand Chelem – Roland-Garros, le moins généreux des quatre, offrait l'an dernier une dotation de 11 552 000 euros dont, 1 650 000 pour le vainqueur (idem chez les dames) – mais bien supérieurs à ceux des autres Masters 1000 – 3 288 530 euros, dont 628 100 pour le vainqueur, à Monte-Carlo ou Paris-Bercy. « Où est-il écrit qu'il ne peut y avoir que quatre tournois du Grand Chelem ? » a un jour demandé Ion Tiriac, directeur du Masters 1000 de Madrid. Si un cinquième devait voir le jour, Indian Wells ferait un excellent candidat, ne serait-ce que par sa position dans le calendrier, au cœur du long tunnel entre l'Open d'Australie (janvier) et Roland-Garros (mai-juin).Proche des « Grand Chelem » par certains aspects, plus proche des Masters 1000 par d'autres – les matchs se jouent en deux sets gagnants, par exemple –, Indian Wells ne vise pas ce statut à tout prix. « Nous pensons que quatre tournois du Grand Chelem, c'est suffisant, dit Raymond Moore, cofondateur du tournoi. Ils ont tous plus d'un siècle d'histoire, nous ne sommes pas dans cette catégorie [le tournoi est né en 1987, l'Open d'Australie, plus jeune Grand Chelem, en 1905]. On veut être le meilleur tournoi du monde en dehors des quatre tournois du Grand Chelem. »Pas sûr, de toute façon, qu'il soit bien nécessaire de monter un cinquième tournoi du Grand Chelem, c'est-à-dire un cinquième tournoi long de deux semaines, dans un calendrier déjà surchargé. Et si oui, pourquoi aux Etats-Unis, qui en abritent déjà un, et pourquoi sur surface dure, ce qui est déjà le cas de deux des quatre « Majeurs » ? Certaines voix d'amateurs du tennis préfèrent s'élever pour réclamer une autre petite révolution, en forme de retour aux sources de ce sport : la mise en place d'un Masters 1000 sur herbe.(*) Indian Wells (dur), Miami (dur), Monte-Carlo (terre battue), Madrid (terre battue), Rome (terre battue), Montréal/Toronto en alternance (dur), Cincinnati (dur), Shanghaï (dur), Paris-Bercy (dur, indoor) Henri Seckel • Mis à jour le Les DécodeursBFMTV, numéro un sur Florian PhilippotLe porte-parole du FN, Florian Philippot, est souvent dans les médias, c'est sa fonction. Mais certains médias l'invitent-ils plus souvent que d'autres ?Pour le savoir, nous avons relevé, depuis le 1er janvier 2015, tous les passages à la télé, la radio ou dans une émission sur le web qu'il signale systématiquement sur son compte Twitter. En comptant réactions en direct, invitations et débats, on en recense 69 en six semaines (72 jours), soit en moyenne quasiment un par jour.Quant au choix des médias, un se distingue : BFMTV, loin devant les autres chaînes d'info en continu avec pas moins de 19 passages en tout, quand on en compte 7 pour i>Télé, 6 pour France Info, et 5 sur Europe 1, LCI ou RTL. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear",Télé","France info","Europe 1","LCI","RTL","L'Opinon.fr","RMC","France 2","France 3","France 5","LCPAN","Sud Radio","Boursorama","France Inter","Le Figaro","Radio classique","RCF","RFI"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre de passages", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 19 ], [ "", 7 ], [ "", 6 ], [ "", 5 ], [ "", 5 ], [ "", 5 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1426261765207 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()} Tunisie : un animateur et un humoriste vedettes arrêtés pour offense au président • Des partisans de Béji Caïd Essebsi, le 22 décembre à Tunis.Crédits : AFPUn animateur vedette de la télévision tunisienne, Moez Ben Gharbia, et un humoriste, Wassim Lahrissi, ont été arrêtés vendredi 13 mars pour offense au président Béji Caïd Essebsi, a annoncé le parquet de Tunis à l'Agence France-Presse (AFP).Il s'agit des premières arrestations du genre depuis l'accession à la présidence de la République, en décembre 2014, de M. Essebsi. « Le parquet a décidé de les placer en détention », a détaillé le porte-parole du parquet, Sofiène Sliti. Selon ce dernier, les deux hommes ont été arrêtés pour avoir « commis une offense au chef de l'Etat, une escroquerie, et s'être indûment attribués des titres ».Lire : Béji Caïd Essebsi promet d'être « le président de tous les Tunisiens »« On n'entre pas dans les détails de l'affaire car c'est ce qu'exige le bon déroulement de l'enquête », a-t-il justifié, en ne précisant pas si les délits dont sont accusés les deux hommes avaient été commis dans le cadre de leurs activités médiatiques. Ils resteront en détention jusqu'au début de leur procès, le 25 mars, a ajouté M. Sliti.Présentateur starSelon la radio Mosaïque FM, qui emploie Wassim Lahrissi (surnommé « Migalo ») comme imitateur et humoriste, ce dernier s'était fait passer pour le chef de l'Etat lors d'un entretien téléphonique avec un homme d'affaires tunisien. Cet homme d'affaires aurait précédemment demandé à M. Ben Gharbia, l'animateur, d'intercéder en sa faveur auprès du président Caïd Essebsi.Contactés par l'AFP, les responsables de la radio n'ont pas souhaité dans l'immédiat commenter l'affaire. M. Ben Gharbia était un présentateur star de l'une des principales télévision privées du pays, Ettounsiya. Il avait depuis quitté cette chaîne et préparait le lancement de la sienne.Passible de trois ans de prisonL'offense au chef de l'Etat est passible de trois ans de prison (selon l'article 67 du code pénal) ; l'usurpation de titres, de deux ans (article 159) ; et l'escroquerie, de cinq ans (article 291).La présidence tunisienne a déclaré n'avoir « rien à voir avec les procédures judiciaires », assurant que le chef de l'Etat était « le principal garant » de la liberté de la presse et d'expression.Béji Caïd Essebsi, 88 ans, a été élu en décembre à la présidence. Ce vétéran de la scène politique tunisienne avait notamment servi comme ministre de l'intérieur du père de l'indépendance tunisienne, Habib Bourguiba, et brièvement comme président du Parlement sous le régime de Zine El-Abidine Ben Ali, renversé par la révolution de janvier 2011. Il s'est toujours engagé à respecter la liberté d'expression acquise depuis le soulèvement. Objectif Mitaraka Ils sillonnent la forêt, armés de mètres rubans, de calepins, d’une connaissance encyclopédique de la flore, et ponctuent leur avancée de coups de fusils. Bienvenue chez les botanistes chasseurs d'arbres rares. Il est 8 heures du matin, l’équipe de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) se met en route. A sa tête, un grand nom de la botanique en Guyane : Daniel Sabatier, trente-cinq ans à arpenter la région les yeux tournés vers la canopée. L’entrechoquement du GPS et de la machette accrochés à sa ceinture rythme la marche. Dans ses pas, le botaniste Jean-François Molino et leur technicien Jean-Louis Smock. Les trois se connaissent suffisamment bien – une décennie à travailler ensemble – pour s’épargner des consignes inutiles. Le groupe avance vite et passe rapidement le petit pont de corde enjambant la rivière qui marque l’entrée du layon. Après une heure de marche, Daniel s’arrête pour consulter le GPS avant d’indiquer une direction vers la forêt dense qui borde le sentier. Trois machettes quittent de concert leurs fourreaux pour ouvrir un layon sommaire dans la végétation. Après quelques dizaines de minutes passées à fendre le mur végétal, Daniel Sabatier annonce : « On fait ça ici ! » Pourquoi là, où la forêt semble pourtant identique aux zones traversées jusqu’ici ? « Nous travaillons sur six parcelles, réparties sur les quatre layons de manière à maximiser la biodiversité, dans des emplacements topographiques différents », explique-t-il. Aujourd’hui était donc visé un milieu de début de pente. Les sacs à peine posés, le botaniste vérifie le cap avec sa boussole et disparaît dans la végétation, déroulant derrière lui un long filin. Le soir venu, l’équipe Diadema trie les échantillons récoltés dans la journée. Les botanistes du projet Diadema travaillent sur une parcelle de 200 par 100 mètres. Régulièrement, un filin secondaire de 50 mètres s’éloigne perpendiculairement, une fois à gauche, une fois à droite, de la ligne principale. « Cela fait une zone de 200 par 100 mètres, soit deux hectares », souligne Christopher Baraloto, le meneur de cette petite troupe. « Nous essayons d’avoir un échantillon représentatif en termes de composition floristique et de biodiversité : si la parcelle est trop grande, le milieu n’est plus homogène et si elle est trop petite, on risque de surreprésenter certaines espèces. » C’est ce botaniste américain, bandana vissé sur la tête, qui a imaginé ce protocole, pièce centrale du projet Diadema lancé en 2013 pour réunir botanistes, herpétologues ou encore entomologistes sur les mêmes parcelles d’études. « Nous essayons de coordonner des protocoles standardisés pour chaque discipline, afin que l’on puisse tous travailler ensemble. » L’idée derrière le projet est donc non plus de collecter des espèces, animales ou végétales, de façon isolée mais de comprendre comment celles-ci s’organisent entre elles. Un coup de feu ébranle la forêt. Daniel Sabatier abaisse son fusil sous une pluie de feuilles chutant de la canopée. La branche qu’il visait est atteinte et termine sa course directement dans les mains de Jean-François Molino, qui s’empresse d’observer la forme des feuilles et des nervures avant de lancer son verdict. Ses trente ans d’expertise ne sont pas de trop avec 1 600 espèces d’arbres déjà décrites en Guyane. « Avec l’observation du tronc et des feuilles aux jumelles, nous arrivons à identifier un grand nombre d’espèces, mais quand nous avons un doute, nous prélevons un échantillon, développe Daniel Sabatier. Cela permet de faciliter l’identification, puis nous le gardons pour en faire une collection de travail pour le laboratoire, pour revenir dessus si besoin. » Si l’espèce est rare et peu documentée, ou s’il s’agit d’une espèce nouvelle, l’échantillon terminera dans l’herbier de Cayenne, dans celui du muséum à Paris ou dans d’autres herbiers internationaux. A raison d’une centaine d’arbres identifiés par parcelles, la récolte est donc fructueuse et les coups de feux fréquents. Un protocole bien rodé mis en difficulté ce jour-là par les atèles, ces singes aux membres démesurés bien décidés à défendre leur territoire en lançant d’énormes branches mortes en contrebas. Les détonations se font entendre jusqu’à la parcelle de l’équipe Diadema. Eux aussi sont armés, chassant les branches résistantes à la détermination à vue, mais se penchent en plus sur la végétation basse. « La plupart des botanistes travaillent sur les troncs à partir de dix centimètres de diamètre, nous avons décidé d’étudier les tiges dès deux centimètres et demi », expose Christopher Baraloto. Sur chaque ligne secondaire, ils remontent les cinquante mètres de la parcelle, l’un mesurant la position de l’arbre par rapport à cette ligne, le diamètre du tronc et sa hauteur, un autre note toutes ces précieuses informations sur un carnet, tandis qu’un dernier s’occupe de la détermination des espèces et de la récolte, qu’elle se fasse au sécateur ou au fusil. La hauteur et le diamètre de chaque arbre est mesurée et consigné dans un carnet. Du haut d’un inselberg voisin, l’immensité de la forêt alentours saute aux yeux. Arrivés au bout, le groupe élargit la chasse aux gros troncs dans les dix mètres à la ronde. « Nous avons cherché un moyen d’avoir plus de précisions sur la biomasse de la parcelle », explique le botaniste américain. « Pour la calculer, il faut juste la grosseur du tronc, sa hauteur et la densité de son bois. » Cette biomasse, étymologiquement la masse du vivant, offre notamment des informations sur la quantité de carbone stockée par la forêt. Car si la forêt amazonienne produit de l’oxygène via la photosynthèse, elle est aussi un puits à carbone, enfoui dans ses troncs. En fin d’après-midi, les deux groupes endossent à nouveau les sacs à dos, direction le camp de base. La parcelle de Diadema sera demain mise à disposition des entomologistes et herpétologues. Du côté des botanistes, la soirée sera dédiée au tri et à la mise en presse des échantillons du jour. A la lumière des lampes, dans un amoncellement de sacs et de feuilles, Daniel Sabatier savoure sa chance de travailler dans ce lieu mythique de Guyane, dont le massif forestier est loin d’être homogène. « Dans les Tumuc-Humac, nous avons une végétation qui ressemble aux forêts du nord. Il y a beaucoup d’espèces présentes le long de la côte qui disparaissent en allant vers le sud, plus pauvre en termes de biodiversité, puis réapparaissent ici. » Pour le botaniste, la position géographique et le relief particulier de la région a permis aux Tumuc-Humac de résister aux changements climatiques de ces derniers millénaires. Un sujet d’étude en or. Yann Chavance MASSIF DU Mitaraka Monts Tumuc-Humac Plateau des Guyanes X Travail dissimulé : le parquet requiert 150 000 euros contre Bouygues • Mis à jour le Au dernier jour du procès qui s'est tenu devant le tribunal correctionnel de Cherbourg, une amende de 150 000 euros a été requise vendredi 13 mars contre Bouygues travaux publics (TP), qui, selon le parquet, a joué un « rôle central » dans une affaire de travail dissimulé de centaines d'étrangers sur le gigantesque chantier du réacteur nucléaire pressurisé européen (EPR) de Flamanville entre 2008 et 2012.Le parquet a également requis 225 000 euros d'amende, la peine maximale encourue, contre la société d'intérim Atlanco Limited, que la justice n’a pu localiser, et sa « nébuleuse », dont le siège serait à Chypre ou à Dublin. Il a demandé qu'on interdise à Atlanco d'exercer en France. La société a déjà été condamnée en février 2014 par le conseil des prud'hommes de Cherbourg à verser six mois de salaire à cinquante-neuf ouvriers polonais.Enfin, 80 000 euros d'amende ont également été requis contre l'entreprise roumaine de BTP Elco, poursuivie comme Atlanco pour travail dissimulé, ainsi que contre Quille, filiale de Bouygues construction, et contre la société française Welbond armatures pour recours à des entreprises pratiquant le travail dissimulé.De quatre cent soixante salariés — cent soixante-trois Polonais, deux cent quatre-vingt-dix-sept Roumains — à plus de cinq cents sont concernés, selon le parquet.Lire le récit : Le retour des « fantômes » de FlamanvilleBouygues TP a joué un « rôle central »« Le recours à Atlanco n'a qu'un objectif, contourner le paiement des cotisations sociales en France », « au mépris des droits des travailleurs », a estimé, malgré les dénégations de Bouygues TP, le procureur de la République de Cherbourg, Eric Bouillard. Il a souligné que son tribunal était « la première juridiction en France à être saisie de ce débat (le détachement des salariés d'un pays à l'autre en Europe) à cette échelle ».« Les amendes sont bien inférieures au bénéfice réel dans cette affaire », où Bouygues TP a joué un « rôle central », a estimé M. Bouillard. Plusieurs millions d'euros de cotisations sociales ont été économisés, selon le parquet.Les peines encourues s'élevaient à 225 000 euros d'amende, mais surtout la compensation des pertes de recettes subies par les organismes sociaux et l'interdiction d'accéder aux marchés publics pendant cinq ans.Lire le décryptage : Six questions autour du statut de « travailleur détaché »Syrie : 13 000 morts sous la torture en quatre ans • Mis à jour le Quatre ans après le début du conflit en Syrie, près de treize mille personnes sont mortes sous la torture dans les prisons du régime de Bachar Al-Assad, estime vendredi 13 mars l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation sise à Londres, qui dispose d'un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers le pays.« L'OSDH a pu documenter 12 751 prisonniers morts sous la torture depuis le début de la révolte syrienne (...), dont 108 enfants. »A ce chiffre s'ajoutent les vingt mille personnes portées disparues dans les geôles du régime, précise l'OSDH.200 000 prisonniers passés par les prisons syriennesDepuis le début de la révolte, le 15 mars 2011, qui s'est transformée par la suite en une guerre civile sanglante, plus de deux cent mille personnes ont été détenues dans les prisons et les sièges des redoutables services de renseignement syriens. Parmi eux figurent de nombreux opposants politiques et défenseurs de droits humains, tels Abdel Aziz Al-Khayyer ou Mazen Darwish.Plusieurs organisations non gouvernementales ont déjà dénoncé le recours systématique à la torture par le régime de Bachar Al-Assad. Un rapport d'Amnesty International, publié à la veille du premier anniversaire du début de la révolte, détaillait trente et une méthodes de torture et autres mauvais traitements utilisés par les forces de sécurité syriennes et les milices (« chabbiha »). La même année, l'organisation Human Rights Watch publiait un rapport sur le recours systématique à la torture contre les opposants au régime de Bachar Al-Assad, intitulé « L'Archipel des tortures : arrestations arbitraires, tortures et disparitions forcées dans les prisons souterraines syriennes depuis mars 2011 ». Elle accusait aussi le régime de torturer des enfants dès 13 ans, rapportant des brûlures de cigarette, des coups, des électrocutions… Plusieurs organisations internationales ont aussi fait état de viols.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1en4hb"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1en4hb", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Lire l'éditorial (édition abonnés) : Syrie : un désastre sans précédentL’abécédaire de Jean Paul Gaultier • Mis à jour le Alice Pfeiffer L’enfant terrible de la mode a grandi. Sa carrière rebelle est mise à l’honneur dans une exposition magistrale qui s’ouvrira début avril au Grand Palais. Retour sur la grammaire Gaultier, lettre par lettre, ou presque. A comme allié. C’est Francis Ménuge, juriste de formation et grand amour du couturier, qui poussera ce dernier à lancer sa marque. Il le suivra et l’accompagnera jusqu’à sa mort, du sida, en 1990.B comme boléro. Le boléro est une pièce récurrente de l’élégance Gaultier, qu’il décline pour les hommes et les femmes, détournant ainsi les anciens codes de la virilité. Son inspiration ? La tradition des matadors à laquelle il consacre une collection entière en 1985.C comme collaboration marketing. En 2012, le créateur imagine des bouteilles de Coca Light à l’étiquette ornée d’une illustration de corset ou de marinière, en référence à ses silhouettes devenues cultes.D comme denim. En utilisant du jean dans ses collections, il fait rentrer le tissu ouvrier dans le luxe par la grande porte. Il crée également une ligne denim en 1992, ne craignant pas de proposer des gammes abordables.E comme équitation. Entre 2003 et 2010, Gaultier reprend les rênes de la mode féminine chez Hermès. Fouet, cuir, bottes : les codes équestres de la maison sont les ingrédients rêvés pour un créateur friand de détournements provocateurs.F comme futuriste : « Steampunk » ou rétro futurisme, le fantasme de l’avenir habite le travail de Gaultier depuis toujours. Cette passion pour demain atteint son apogée quand il dessine les costumes du film de Luc Besson Le Cinquième Elément , en 1997. I comme immaculée conception. Une mariée en blanc virginal, un bébé dans les bras, Kylie Minogue en Eve, entourée de serpents dans un univers cosigné avec duo de photographes Pierre & Gilles : la figure de pureté biblique est sans cesse détournée chez Gaultier.J comme jupe pour homme. En 1984, Gaultier fait défiler des hommes en jupe pour la présentation de sa collection Et Dieu créa l’homme. Le procédé fait sensation et met en lumière les tabous conservateurs qui entourent la mode masculine.L comme Loubavitch. En 1993, sa collection « Rabbi chic » fantasme un esprit ultraorthodoxe, en drapé noir, larges chapeaux et foulards religieux. Amoureux de l’uniforme en tout genre, le créateur continue de provoquer la tradition avec humour.M comme Madonna. Pour son « Blond Ambition Tour » en 1990, Gaultier habille la chanteuse de corsets sexy voire bondage. Ainsi, les deux stars renforcent mutuellement leur gloire internationale et promeuvent une féminité fièrement sexuelle, jamais soumise. N comme nudité. Naomi Campbell qui défile torse nu, les mains sur les seins, Gaultier qui remet le César du meilleur costume en slip : le public et l’intime se mêlent dans des shows teintés d’humour.O comme obus. Chez Gaultier, les seins sont coniques, périlleux : il transforme en arme de guerre redoutable cette partie du corps à la fois charnelle et maternelle.P comme Pierre & Gilles. En 1990, le duo de photographes réalise un portrait du couturier, marinière sur les épaules, bouquet de marguerites entre les doigts. L’image, qui symbolise l’autodérision, ADN de Gaultier, devient emblématique.T comme télévision. Gaultier ne craint jamais le populaire et coanime, avec Antoine de Caunes, l’émission tendance provocatrice « Eurotrash » sur la chaîne britannique Channel 4. On murmure que ces apparitions l’auraient privé du poste de créateur chez Dior.U comme underground. Au savoir-faire français de Gaultier vient se mêler un amour de l’underground musical anglais, qu’il cite souvent dans ses collections. Il a notamment rendu des hommages remarqués à Boy George et Amy Winehouse.V comme vinyle. Tantôt futuriste, tantôt bondage, ce textile technique ou réservé aux sex-shops a gagné ses lettres de noblesse en atterrissant dans les ateliers du couturier. Alice Pfeiffer Si Athènes donne des gages, une aide pourrait être évoquée la semaine prochaine • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) La rencontre avec le premier ministre grec, Alexis Tsipras, vendredi 13 mars au matin à Bruxelles, a été l’occasion pour le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de dire qu’il faut qu’Athènes se consacre désormais pleinement au travail avec les représentants de ses créanciers (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne, Commission européenne et Mécanisme européen de stabilité). Et à la Commission on laisse entendre que, si les choses avancent suffisamment rapidement, Athènes pourrait toucher très vite une partie de la dernière tranche du deuxième plan d’aide international.Grèce : le budget de l’Etat reste excédentaire, mais de peu« La situation [financière] du pays est sérieuse, il faut que les trois ou quatre jours qui viennent soient des jours productifs. C’est aux Grecs de se mettre maintenant durement au travail », a expliqué une source européenne après l’entrevue.Un conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement a lieu le 19 mars à Bruxelles. Il pourrait être l’occasion, soluigne-t-on à Bruxelles, d’évoquer un premier versement de prêts, si toutefois, d’ici là, Athènes s’engage, de manière ferme et concrète, sur un paquet de réformes avec ses créanciers. La Grèce, dans le cadre de son deuxième plan d’aide, doit encore recevoir environ 7 milliards d’euros d’aide.Si Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe (ministres des finances de la zone euro), a déjà évoqué cette possibilité il y a une dizaine de jours, la position de la Commission risque d'alimenter les soupçons de complaisance chez les tenants de la fermeté. Berlin verrait d’un très mauvais œil cette possibilité de versements anticipés, pour parer à l’urgence financière grecque.Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble a d’ailleurs jugé qu'il ne pouvait « exclure » une sortie désordonnée de la Grèce de l'euro - un « Grexident » - si le gouvernement d'Alexis Tsipras ne parvenait pas à un accord avec ses créanciers internationaux.Le commissaire européen, Pierre Moscovici, a estimé, vendredi dans un entretien au journal allemand der Spiegel qu'une sortie de la Grèce de l'euro serait une « catastrophe » qui pourrait annoncer « le début de la fin » pour la zone euro.Le gouvernement grec accepte l’assistance de la CommissionPar ailleurs, selon une source européenne, M. Tsipras, qui a acté, jeudi, une collaboration avec l’OCDE sur ses projets de réformes, a également accepté de demander l’assistance technique de l’Union européenne : les équipes de ce que l’on appelle la « task force Grèce », constituée au sein de la Commission européenne, devraient reprendre leur travail.Depuis près de quatre ans, cette équipe d’une soixantaine de personnes (dont près d’une trentaine en Grèce) assiste, à la demande, les différents gouvernements grecs, pour les aider à mettre en place les réformes réclamées par les créanciers.Côté Commission, c’est le vice-président, Valdis Dombrovskis, qui devrait superviser les travaux de cette « task force ». Il devrait travailler en coordination avec des experts des autres directions de la Commission (marché intérieur, concurrence, immigration…).Les Grecs devraient, eux aussi, constituer leur propre « assistance technique » pour discuter avec les Européens. Et le « superviseur » de cette équipe pourrait être le ministre délégué aux affaires européennes, Nikolaos Chountis.Cela permet de montrer que les discussions entre Athènes et ses créanciers ne sont plus aussi unilatérales que par le passé.Pierre Moscovici, le commissaire à l’économie, restera, lui, chargé de la puissante direction générale « Ecfin » et donc des équipes de la Commission (une quinzaine de personnes), qui travaillent au sein du « Groupe de Bruxelles ».Yanis Varoufakis, le flamboyant ministre des finances grec, n’aurait donc pas part directement aux négociations. En tout cas, c’est ce que souhaiteraient les Européens.L’amnistie fiscale proposée par Athènes à l’étudeLes Grecs ont commencé, jeudi à Athènes, à travailler avec les représentants de l’ex-« troïka » des créanciers, désormais appelé « Groupe de Bruxelles ». Ce qui est considéré à Bruxelles comme un très bon signal.L’objectif de ces réunions est de faire un état des lieux de l’état des finances grecques, de l’état de trésorerie des différentes administrations. Et aussi d’étudier quelles réformes peuvent être mises en place rapidement.La grande inconnue de l’état réel des finances grecquesLe gouvernement d’Alexis Tsipras a annoncé qu’il voulait mettre sur les rails rapidement ses mesures d’aide humanitaire pour les foyers les plus en difficulté dans le pays (électricité gratuite, aide alimentaire, accès aux soins).Les créanciers veulent savoir avec quel argent ces mesures d’urgence peuvent être financées.Par ailleurs, ils discutent déjà, selon une source européenne, de la mesure proposée par le ministre des finances, Yanis Varoufakis, qui consiste à proposer aux citoyens grecs ayant des arriérés d’impôts, une sorte d’amnistie fiscale et un étalement de leurs paiements.Le but est de faire rentrer le plus vite possible quelques milliards d’euros dans les caisses de l’Etat. Les experts du « Groupe de Bruxelles » étudieraient notamment comment rendre cette mesure moins injuste pour tous les Grecs qui, eux, ont payé l’impôt.Recettes fiscales plus faibles que prévuSur les deux premiers mois de l'année, les recettes fiscales ont atteint 7,298 milliards d'euros, soit 13,8 % (ou 1,17 milliard d’euros) de moins qu'attendu, a précisé le ministère des finances.L'excédent de l'Etat central ressort à 1,243 milliard d'euros sur janvier-février, contre 1,411 milliard prévu, a-t-il ajouté dans un communiqué.Ce montant n'intègre pas les comptes de la Sécurité sociale grecques, ni ceux des collectivités locales, et il diffère des données que suivent les créanciers internationaux. Il traduit néanmoins une amélioration de la situation financière d'Athènes.Athènes veut se donner les moyens de faire face aux remboursements d’emprunts Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles L'un des réalisateurs du jeu vidéo sur la Grande guerre quitte Ubisoft • Mis à jour le Yoan Fanise, qui a officié comme directeur de contenu sur Soldats inconnus : mémoires de la Grande Guerre, quitte l'éditeur français Ubisoft. Ce jeu d'aventure sorti en juin 2014 avait été très remarqué pour son approche humaine et humaniste de la première guerre mondiale, contrepied des innombrables jeux de tir ayant pris 39-45 comme cadre (comme les premiers Medal of Honor et Call of Duty).Interrogé par le site spécialisé américain Gamasutra, Yoan Fanise explique sa décision par son envie de revenir à des projets à taille humaine. En dix ans, les progrès technologiques du jeu vidéo ont été accompagnés d'une explosion des budgets et de la taille des effectifs, 30 développeurs à ses débuts en 2001, plus de 500 aujourd'hui, sur les plus gros titres.« L'échelle industrielle et l'organisation d'un projet géant comme Assassin's Creed, par exemple, suppriment certaines connexions directes entre les gens de type de métiers différents. Vos échanges sont limités, et c'est très difficile d'avoir une vision globale du jeu fini. Mais à cette échelle, ce serait très dur de faire différemment. »« Un food truck gastronomique »Impliqué comme directeur audio sur les batailles navales d'Assassin's Creed III, Yoan Fanise s'était ensuite consacré pendant deux ans au projet plus intimiste de Soldats inconnus, au sein de l'antenne montpelliéraine d'Ubisoft, réputée pour ses petites équipes, sa culture de la bédé et sa créativité (Rayman, Beyond Good & Evil, King Kong...).« La réalité est parfois cruelle, et Soldats inconnus était comme un food truck gastronomique garé sur le parking d'un grand restaurant. (...). Je veux dire, commercialement, même si le jeu est un succès, avec plus d'un million de joueurs et de nombreuses récompenses, cela reste de petits revenus par rapport aux blockbusters. C'est la dure réalité. » Il étudie désormais la possibilité de rejoindre la scène indépendante.Attentats de Paris : deux hommes liés à Amedy Coulibaly mis en examen • Mis à jour le Soren Seelow L'essentielVendredi 9 janvier, Amedy Coulibaly prend d'assaut le magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, et tue quatre otages. Il est tué à son tour dans l'assaut des forces de l'ordre.Quatre proches du djihadiste sont mis en examen à la fin de janvier.Lundi 9 mars, quatre autres personnes de son entourage ont été placées en garde à vue, deux d'entre elles ont été mises en examen vendredi. Deux mois après les attentats en région parisienne, qui ont fait dix-sept morts, l'enquête se poursuit. Deux connaissances d'Amedy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, ont été mis en examen, vendredi 13 mars, pour « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes contre les personnes », a annoncé le parquet de Paris.Voir notre visuel interactif : Attentats de Paris : récit détaillé des trois jours qui ont changé la FranceAmar R., 33 ans, et Saïd M., 25 ans, qui étaient en contact régulier avec Amedy Coulibaly, se sont tous deux rencontrés le 9 janvier, jour où est mort le terroriste lors de l'assaut des forces de l'ordre, pour détruire la puce de leur téléphone portable.Mais à partir du numéro de ces puces et grâce au concours des opérateurs, les enquêteurs ont pu établir que les trois hommes avaient correspondu de façon intense au cours des mois qui ont précédé les attentats.Entre le mois de septembre et le 6 janvier, veille de l'attaque de Charlie Hebdo par les frères Kouachi, Amar R. a ainsi échangé plus de 600 SMS avec Amedy Coulibaly, qu'il a rencontré une dizaine de fois en région parisienne, notamment les 5 et 6 janvier. Amar R. et Saïd M. se sont aussi régulièrement rencontrés sur cette même période. L'ADN de Saïd M. a par ailleurs été découvert sur la lanière d'un taser retrouvé dans l'Hyper Cacher, un élément dont il a été incapable de s'expliquer durant sa garde à vue.Une rencontre en détention« En l'état actuel des investigations, rien ne permet d'affirmer qu'ils étaient au courant des projets de Coulibaly. Mais l'intensification de leurs échanges sur cette période, qui peut correspondre à la préparation des attentats, pose question. Le travail sur la téléphonie et l'ADN se poursuit », explique une source proche de l'enquête. Les enquêteurs s'intéressent également à plusieurs trajets effectués par les trois hommes dans les semaines qui ont précédé les attaques.Les deux suspects ont nié durant leur garde à vue avoir été au courant des projets d'Amedy Coulibaly ou même lui avoir fourni des armes. Ils affirment avoir détruit leur puce par « peur » d'être associé au preneur d'otage de l'Hyper Cacher. Amar R. a expliqué l'intensité de ses échanges téléphoniques par son « amitié » pour Coulibaly. Quant à Saïd M., il affirme avoir simplement été « en affaire » avec le tueur.Les deux hommes ont déjà été condamnés à plusieurs reprises pour des faits de droit commun. Amar R. a d'ailleurs rencontré Amedy Coulibaly à la maison d'arrêt de Villepinte où il était incarcéré entre février 2010 et juillet 2013. C'est également durant ce séjour en prison qu'il a fait la connaissance de Mickaël A., un proche de Coulibaly lui aussi mis en examen dans ce dossier pour détention et transport d'armes et participation à une association de malfaiteurs terroriste.Condamné à cinq reprises pour des faits de vol et de séquestration, Amar R. est actuellement détenu dans le cadre d'une demande d'extradition émanant des autorités judiciaires espagnoles pour des faits de trafic de stupéfiants et de détention d'armes. Saïd M. a lui été condamné à quatre reprises pour des faits de violences en réunion, tentative de vol aggravé ou vol.La piste des soutiens logistiques dont a pu bénéficier Amedy Coulibaly avait déjà permis aux enquêteurs d'interpeller quatre de ses relations fin janvier. Ce sont les seules personnes mises en examen jusqu'à présent dans l'enquête sur ces attentats, dont les trois auteurs sont morts. Lire : Préparation, traque, mise en scène : les révélations du « Monde » sur les attentats en région parisienne Soren Seelow Journaliste Allemagne : salafistes, Pegidistes et anti-racistes manifestent à Wuppertal Des salafistes, des hooligans et des associations anti-racistes ont manifesté samedi 14 mars à Wuppertal, dans l'ouest de l'Allemagne sous haute protection policière. Mille agents et des canons à eau ont été déployés pour encadrer les trois rassemblements distincts.Près de 400 personnes de la mouvance salafiste étaient attendues dans les rues de cette ville de Rhénanie du nord-Westphalie, proche de Düsseldorf, mais « l'affluence a été nettement moins importante », selon la police. La mobilisation du mouvement anti-islam Pegida de la région a également plus réduite que prévu. En revanche, la manifestation organisée à l'appel d'associations pour la tolérance et contre le racisme a rassemblé 700 personnes en début d'après-midi, soit le double de ce qui était attendu, ont estimé les forces de l'ordre.Hooligans versus « police de la charia »Les trois rassemblements n'ont pas été autorisés à défiler en raison du comportement violent de certains manifestants. En octobre, dans la ville voisine de Cologne, quarante-quatre policiers avaient été blessés dans des affrontements avec des hooligans qui avaient lancé des slogans anti-immigrés. Une poignée de salafistes avait également « patrouillé » dans les rues de Wuppertal (ouest) l'été dernier, se revendiquant d'une « police de la charia ». A plusieurs reprises ils avaient enjoint aux clients de discothèques à ne pas boire de l'alcool ou à ne pas écouter de la musique. L'affaire avait fait grand bruit, faisant réagir la chancelière Angela Merkel qui avait rappelé que personne n'était autorisé à se substituer à la police. Depuis, cette « police de la charia » n'a jamais refait parler d'elle.Lire : Allemagne : levée de boucliers contre la propagande islamisteRugby : les Gallois mettent fin au rêve irlandais de Grand Chelem • Mis à jour le Le XV d'Irlande ne réalisera pas le Grand Chelem dans le Tournoi des six nations après s'être incliné à Cardiff face au pays de Galles (23-16), samedi lors de la 4e journée.Certes, il peut encore, tout comme le XV du Poireau, remporter le Tournoi et s'offrir un premier doublé depuis 1948-1949. Mais il doit s'agir d'une bien maigre consolation pour les Irlandais, qui entendaient bien décrocher au Millennium leur 11e victoire d'affilée, une première, pour voler vers leur premier Grand Chelem depuis 2009 et conforter leur statut de meilleure équipe de l'hémisphère Nord à six mois de la Coupe du monde en Angleterre (18 septembre-31 octobre). Défense de fer des GalloisCette pancarte ne se trouve pas fondamentalement écornée après cette défaite, la première depuis plus d'un an (10-13 en Angleterre le 22 février 2014). Mais le jeu pragmatique et guère flamboyant déployé depuis le début du Tournoi par les joueurs de Joe Schmidt a montré certaines limites face à la défense héroïque du XV du Poireau, réduit à 14 à deux reprises (cartons jaunes pour Warburton, 28e, et Davies, 78e).Menés à la pause (15-9) par quatre pénalités de Leigh Halfpenny (2e, 6e, 10e, 13e) et un drop de Dan Biggar, le XV du Trèfle, seule équipe encore invaincue avant samedi, a ensuite été distancé sur un essai de Scott Williams (62e). Un essai de pénalité (69e) les a ramenés à sept points du XV du Poireau, qui a arraché deux ballons cruciaux à cinq mètres de sa ligne dans les dernières minutes pour finalement l'emporter.Les Irlandais ont ainsi cruellement manqué d'imagination pour franchir le rideau défensif gallois, par exemple pendant ces quasi 10 minutes passées à camper dans les 22 mètres adverses en début de seconde période. Bilan : ballon perdu après une phase de 32 puis 13 temps de jeu.Sexton maladroitCette prestation a finalement été dans le sillage de celle de leur ouvreur Jonathan Sexton, maladroit dans le jeu et au pied avec, notamment, deux échecs face aux poteaux, un renvoi en touche (12e) ou encore un coup de pied directement en touche (44e). Mais le XV du Trèfle a d'abord péché en touche (quatre ballons perdus sur ses propres lancers) et dans le combat, au sol et dans les airs, l'un de ses points forts, au cours d'une première période largement dominée par les Gallois.L'Irlande, tenante du titre, peut encore remporter le Tournoi, comme le pays de Galles et l'Angleterre, qui accueille l'Ecosse en fin d'après-midi. Voir le classement du Tournoi des six nationsParis-Nice : Gallopin gagne et s'empare du maillot jaune • Mis à jour le Tony Gallopin (Lotto) a enlevé en solitaire la 6e et avant-dernière étape de Paris-Nice, samedi 14 mars, sur la Promenade des Anglais, le premier succès français depuis le départ.Gallopin a pris les commandes de la course à la veille du contre-la-montre final au col d'Eze avec 36 secondes d'avance sur l'Australien Richie Porte et 37 secondes sur le Polonais Michal Kwiatkowski, précédent porteur du maillot jaune.Parti à l'avant à 30 kilomètres de l'arrivée, le Français a précédé d'une trentaine de secondes un petit groupe de poursuivants réglé par le Slovène Simon Spilak devant le Portugais Rui Costa.Chrono décisif au col d'EzePorte et le Britannique Geraint Thomas, qui avaient distancé Kwiatkowski dans la dernière des six ascensions du jour, ont chuté dans la descente vers Nice et ont été repris par le champion du monde, en difficulté à plusieurs reprises dans la dernière heure.Dimanche, l'épreuve se conclut par un « chrono » sur le col d'Eze, long de 9,6 kilomètres. Gallopin, 26 ans, a porté l'an passé le maillot jaune du Tour pendant une journée et a gagné une étape, à Oyonnax.Top 14 : Toulouse domine Montpellier • Mis à jour le Samedi, lors de la 20e journée du Top 14, Toulouse s'est imposé face à Montpellier (18-13). Vincent Clerc a inscrit les deux essais toulousains de la rencontre (59e et 65e) tandis que l'essai héraultais est à mettre au crédit de Nagusa (69e).La veille, Clermont, vainqueur sur sa pelouse face à l'Union Bordeaux-Bègles (31-23), en ouverture, avait conservé sa place de leader du championnat, malgré un match très poussif. TOULOUSE-MONTPELLIER : 18-13Les Toulousains ont lutté jusqu'au bout pour remporter une victoire 18 à 13 face à Montpellier. C'est grâce à un doublé de Vincent Clerc que les joueurs de Guy Novès ont assuré l'essentiel. Le Fidjien Nagusa, sorti sur blessure, a été l'auteur du seul essai des Héraultais, qui décrochent tout de même le bonus défensif. Toulouse s'empare de la 5e place du classement avant le match d'Oyonnax à La Rochelle. A noter que l'ouvreur de Montpellier François Trinh-Duc a fait son grand retour sur les terrains de Top 14, cinq mois après sa fracture du tibia. Rentré temporairement à la 3e minute pour remplacer Ben Lucas, sorti après un coup sur un plaquage du deuxième ligne toulousain Iosefa Tekori, Trinh-Duc est ressorti à la 7e minute. Il est revenu pour remplacer Lucas Dupont à la 61e minute.Le demi d'ouverture international aux 49 sélections s'était fracturé le tibia le 11 octobre face à Oyonnax en championnat. Cette blessure l'avait privé de la tournée d'automne alors qu'il venait de faire son retour dans le groupe France. La Coupe du monde « reste mon objectif », a-t-il confié vendredi.CLERMONT-BORDEAUX-BÈGLES : 31-23 Bordeaux n'a pas réussi son pari de récupérer des points à l'extérieur en repartant sans un bonus défensif, et reste à 45 points, alors que le leader Clermont en décompte désormais 61. Brouillons lors de la première période, Clermont et Bordeaux-Bègles ont aligné les en-avants et les échappées de ballon dans les 22 mètres adverses. Le Girondin Spence a inscrit un essai tout comme le Clermontois Ulugia. Les nombreuses fautes bordelaises ont permis aux Clermontois de creuser l'écart et de l'emporter 31-23. LES AUTRES MATCHS : 18 h 30 : Bayonne-Castres ; Brive-Racing ; Stade Français-Grenoble ; La Rochelle-Oyonnax20 h 45 : Lyon-ToulonHollande rend hommage à la première sapeur-pompier de Paris morte après une intervention • Mis à jour le François Hollande a rendu hommage, samedi 14 mars, à une jeune femme sapeur-pompier de Paris morte dans la matinée après une intervention en Seine-Saint-Denis, saluant son « courage » et sa « bravoure ».Le président de la République, qui a dit dans un communiqué son « émotion » et sa « tristesse », a souhaité un « rapide rétablissement » à son équipier, « toujours hospitalisé dans un état grave ».Le caporal-chef Aurélie Salel est la première femme sapeur-pompier de Paris morte en intervention. Avec son équipier, elle tentait d'éteindre un feu de pavillon à Livry-Gargan lorsque tous deux ont été très grièvement blessés.Un « engagement courageux »Secourues par leurs collègues, les deux victimes ont été évacuées par hélicoptères et hospitalisées, mais « l'état de santé de la jeune femme, en dépit des soins prodigués, s'est malheureusement dégradé pendant la nuit. Elle est décédée ce matin à 5 heures », ont expliqué Bernard Boucault, préfet de police, et le général Gaëtan Poncelin de Raucourt, commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris dans un communiqué commun.Ils ont décrit une jeune femme qui « a toujours fait preuve d'un engagement courageux ». Elle avait rejoint les pompiers de Paris en décembre 2009 et était également sapeur-pompier volontaire dans l'Aude.Coupe du monde de ski : Pinturault remporte le slalom géant • Mis à jour le Le Français Alexis Pinturault a remporté, samedi 14 mars, le slalom géant de la Coupe du monde de ski à Kranjska Gora (Slovénie), battant au finish l'Autrichien Marcel Hirscher.C'est la deuxième victoire en Coupe du monde du skieur de Courchevel cette saison, après le super combiné de Kitzbühel en janvier, et la neuvième de sa carrière. Le Français Thomas Fanara complète le podium à 93/100e.Pinturault, médaillé de bronze aux Mondiaux de Beaver Creek aux Etats-Unis, a construit sa victoire en remportant de façon spectaculaire la première manche. Il a réalisé le deuxième temps de la seconde manche pour finalement devancer de 68/100e Hirscher.L'Américain Ted Ligety, qui seul avant samedi avait partagé les victoires en géant avec Hirscher cette saison, est relégué en 4e position, à 1 s 88. L'Allemand Felix Neureuther est 5e à 1 s 98. A une épreuve de la fin de la Coupe du monde de géant, Ligety abandonne la deuxième place à Pinturault, et surtout la victoire finale à Hirscher. L'Autrichien compte 640 points et ne peut plus être rejoint.Petit globe pour Hirscher Il s'agit pour le skieur de Salzbourg de son quatrième petit globe - deux en slalom et désormais deux en géant. A 26 ans, il est aussi en position idéale pour remporter son quatrième grand globe d'affilée, une performance encore jamais réalisée.Avant les finales de Méribel, Hirscher devance de 124 points le Norvégien Kjetil Jansrud. Ce spécialiste des épreuves de vitesse avait fait le pari de s'aligner samedi au géant, mais il n'a pu obtenir mieux qu'une 23e place. Les chances de Jansrud de coiffer Hirscher au poteau paraissent d'autant plus minces que l'Autrichien est le grand favori du slalom organisé dimanche à Kranjska Gora.La course s'est déroulée dans d'excellentes conditions, avec une neige jugée très rapide par les concurrents sur cette piste située aux confins de la Slovénie, de l'Autriche et de l'Italie.« L'Algérie c'est notre paradis », lance Ménard en débaptisant une rue de Béziers • Mis à jour le C'est une manière très concrète d'« effacer la honte du 19 mars 1962 », date de la signature des accords d'Evian entraînant un cessez-le-feu en Algérie. Robert Ménard, maire extrême droite de Béziers (Hérault), a choisi de débaptiser, samedi 14 mars, la « rue du 19 mars 1962 », en « rue du commandant Denoix de Saint-Marc », du nom d'un des putschistes de 1961, le commandant Hélie de Saint-Marc. « L'Algérie, c'est notre paradis [...]. Demandez à nos compatriotes ce que furent les jours après le 19 mars », a lancé M. Ménard, au cours d'une cérémonie qui a eu lieu devant environ 2 000 à 2 500 personnes, dont 500 opposants, qui l'ont hué aux cris de « Ménard facho, Ménard assassin ! »« Non, je ne veux plus que nous soyons dans la repentance, je veux dire notre vérité à ceux qui armaient le bras des assassins des harkis, aux bourreaux qui nourrissent encore une haine de la France. »« Pour nos frères musulmans, il ne faut pas occulter la réalité de notre histoire, Hélie de Saint-Marc était de ceux qui pouvaient mourir pour des idées, pour eux », a encore déclaré l'élu, qui a achevé son discours sous les acclamations de ses partisans, qui scandaient « Algérie française ». Ils ont ensuite entonné « Le Chant des Africains », un chant militaire repris pendant la guerre d'Algérie par les pieds-noirs et les partisans de l'Algérie française.Opposition d'associations et de syndicatsRobert Ménard met en avant le passé de résistant et de déporté d'Hélie Denoix de Saint-Marc pendant la seconde guerre mondiale. Mais cet officier, qui a également servi en Indochine, est surtout connu pour avoir participé au putsch des généraux, coup d'Etat manqué contre le général de Gaulle, le 21 avril 1961. Condamné pour cet acte à dix ans de prison, il a été gracié en 1966 et réhabilité en 1978.La décision du maire a suscité l'opposition de plusieurs associations et syndicats. Dans une pétition en ligne qui a recueilli plus de 3 000 signatures, ils appellent à dire « non au colonialisme, révisionniste et raciste ».Depuis son élection à Béziers sous l'étiquette du Rassemblement bleu marine, proche du Front national, Robert Ménard a régulièrement suscité des polémiques, en installant une crèche catholique à la mairie, en interdisant le linge aux fenêtres ou en armant les policiers municipaux.Lire : Le roman-photo des adresses très politiquesLe concert des Enfoirés accuse une baisse d'audience • Mis à jour le Le concert « Sur la route des Enfoirés » au profit des Restos du cœur, diffusé après la polémique sur la chanson controversée de Jean-Jacques Goldman « Toute la vie », a réalisé vendredi 13 mars au soir sur TF1 un score d'audience important mais en baisse par rapport à l'an dernier.Lire : Les Enfoirés sont-ils réacs ? Goldman répondAvec 10,8 millions de téléspectateurs, soit 48 % de part d'audience, la 26e édition de ce show télévisé, qui réalise chaque année des records d'audience, a fait moins bien que l'édition 2014, qui avait réuni 12,2 millions de téléspectateurs (52,2 % de parts d'audience).Avec les performances de 34 artistes comme Jean-Louis Aubert ou Zazie, TF1 signe tout de même sa meilleure audience depuis le début de l'année, a indiqué la chaîne.Une chanson qualifiée de réactionnaireFin février, le très consensuel Jean-Jacques Goldman, soutenu par d'autres artistes, a dû monter au créneau pour défendre la nouvelle chanson des Enfoirés, taxée d'« anti-jeunes » voire de « réactionnaire » sur les réseaux sociaux, la ministre de la culture, Fleur Pellerin, allant jusqu'à évoquer « une maladresse ».En 2014, Les Enfoirés ont rapporté aux Restos du cœur, l'association créée par Coluche, près de 23 millions d'euros, soit 12,5 % d'un budget déficitaire de 7 millions, après avoir servi 130 millions de repas à un million de personnes. Le budget 2015 prévoit un déficit de 10 millions d'euros.Lire le décryptage : Combien rapportent Les Enfoirés ?On a retrouvé…Christophe RobertLa vie après l'affaireLe 13 mars 1995, Christophe Robert comparaissait lors du procès de l’affaire OM-VA. Vingt ans après, l’ex-joueur de foot vend des baskets et du vin mais « l’affaire » le « ronge » toujours.Par Rémi DupréAller lire l'articleOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionOn avait perdu la trace de Christophe Robert il y a vingt ans, jour pour jour. Ce 13 mars 1995, le footballeur menu et à la mèche tombante comparaît à la barre du tribunal correctionnel de Valenciennes, à l’ouverture du procès de la fameuse « affaire OM-VA ». Deux mois plus tard, il écope de six mois de prison avec sursis et d’une amende de 5 000 francs (760 euros) pour « corruption passive ». L’objet du scandale : avoir accepté de « lever le pied » contre une petite liasse de billets à la veille d’un match crucial contre l’Olympique de Marseille, pas encore assurée du titre à quelques jours de sa finale en Coupe d’Europe face au Milan AC de Berlusconi. Ce 20 mai 1993, l’OM de Bernard Tapie s’impose (1-0) sur la pelouse du club de son ami Jean-Louis Borloo. Six jours plus tard, Marseille apporte à la France sa première Coupe d’Europe grâce à un coup de tête victorieux de Basile Boli.Deux décennies plus tard, Christophe Robert, qui a gardé la même coupe de cheveux et pris quelques kilos, n’en veut « à personne ». Pas même à son ex-coéquipier Jacques Glassmann qui avait vendu la mèche après avoir été lui aussi approché. « J’espère qu’il peut se regarder dans une glace, lance Robert, l’œil noir. Chacun vit avec sa conscience. Moi, aujourd’hui, je peux regarder les gens droit dans les yeux. Je n’ai jamais rien caché. » De son expérience à Valenciennes, lors la saison 1992-1993, l’ex-attaquant conserve des regrets : « Je n’aurais jamais dû signer là-bas. Je jouais au foot pour ne pas descendre [en D2] alors que j’avais toujours joué pour gagner. Mentalement, j’étais faible. On [avec son équipier argentin Jorge Burruchaga] a été curieux de voir comment le système était fait. Et je l’ai payé très cher. Je ne l’ai jamais fait pour arranger un match ni pour l’appât du gain. Quand on voit un pot de miel, on y met souvent les doigts. Alors qu’on sait très bien qu’on va en avoir partout. Vous devenez ensuite le symbole de quelque chose qui ne vous ne correspond pas. »Photo prise en mars 1993 du footballeur de Valenciennes Christophe Robert placé le 24 juin 1993 en garde à vue dans le cadre de l'affaire de présumée de tentative de corruption de joueurs de ce club par un dirigeant de l'Olympique de Marseille pour la rencontre Valenciennes-Marseille du 20 mai 1993.Georges Gobet/AFPAttablé dans un restaurant de viande niché dans une ruelle bordelaise, Christophe Robert, 50 ans, enfourne son ris de veau avec gloutonnerie. L’établissement est situé à quelques mètres du magasin de vêtements tenu par son épouse, Marie-Christine. C’est à elle que le joueur marseillais Jean-Jacques Eydelie avait remis l’argent, en mai 1993. Le magot (250 000 francs, soit environ 38 000 euros) avait été ensuite retrouvé dans le jardin de la tante de Robert à Ribérac, en Dordogne. Malgré ce qu’il appelle sobrement « l’affaire », Christophe Robert se « démerde » comme il peut depuis l’arrêt de sa carrière sportive, au printemps 1999. « Je suis un déséquilibré total et un rêveur, lâche Robert, citant volontiers Hubert-Félix Thiéfaine, l’un de ses chanteurs préférés. Je préférerais gagner plus. Quand j’étais joueur, je travaillais deux heures par jour et je gagnais beaucoup de fric. Aujourd’hui, je travaille 70 heures par semaine et j’en gagne beaucoup moins. »Se son propre aveu, Christophe Robert s’est « un peu éparpillé ces dernières années ». Le quinqua à la voix gouailleuse se définit comme un « créateur », qui « aime les pages blanches ». Il a un emploi du temps de ministre, voguant entre Bayonne, où il a monté en 2013 un magasin de baskets Sport 2000, et le centre de Périgueux, où il possède un bistro-cave avec son cousin. « Je vais arrêter le magasin. Le commerce ce n’est pas mon truc. Ma passion, c’est le vin, explique-t-il. Dès les années 1991-1992, lorsque je jouais à Monaco, j’avais créé la Cour des vins à Périgueux. On a monté deux autres établissements à Saint-Emilion et une boîte de négoce. J’avais déjà tout prévu pour après ma carrière. J’avais même acheté un immeuble. Malheureusement, “l’affaire” m’a fait tout décaniller. Il a fallu que je rebondisse autrement. »Rétrospective complète de l'affaire OM-Valenciennes - Journal télévisé A2 - 18 juillet 1993Suspendu dix-huit mois après « l’affaire », Robert s’est exilé un temps en Argentine avant de retrouver les terrains, en 1995, sous les couleurs de Louhans-Cuiseaux. Deux ans plus tard, il rejoint, « à titre gracieux », l’AS Saint-Etienne et participe à la remontée des Verts en 1re division avant de prendre sa retraite. Le coach stéphanois Robert Nouzaret lui propose alors de passer ses diplômes d’entraîneur et d’œuvrer au sein du centre de formation des Verts. « J’aurais dû insister mais j’ai dit stop à cause de “l’affaire”, glisse-t-il. Elle m’a fait perdre confiance en moi. Je n’osais pas rester dans un milieu où j’avais eu un souci. Je voulais fuir la France, être tranquille, qu’on ne me reconnaisse plus. »S’ensuit un « vrai merdier de plus dix ans ». « La reconversion a été compliquée, affirme ce pur produit du FC Nantes (1981-1991) de Jean-Claude Suaudeau. Quelque part, on n’existe plus. Financièrement, on prend une gifle. On n’est pas préparés psychologiquement. C’est un chantier dans le cerveau. On va voir des psys. On boit des canons. Dès fois, un peu trop. Le fait d’être dans le vin n’a rien arrangé… » A 36 ans, Robert reprend ses études, entame une formation en œnologie – « l’étude des sols, c’est coton » – et obtient un DUT de commerce à Bordeaux. En 2006, celui que son pote Burruchaga surnommait « le Petit Prince » (« avec ma coupe de cheveux, je ressemblais un peu à celui de Saint-Exupéry ») monte un complexe de foot à cinq dans la région nantaise. Mais l’affaire lui échappe. « On s’est fâchés avec les propriétaires des locaux, des bandits à col blanc. »L’affaire OM-VA - Journal télévisé A2 - 22 mars 1995En 2013, pour les vingt ans de « l’affaire », les médias se sont souvenus de lui. « Ils disent autant de conneries vingt ans après si ce n’est plus. Pour moi, ce n’était pas un anniversaire mais un deuil. » Il pouffe de rire en évoquant le récent scandale des matchs présumés truqués en Ligue 2 autour de l’équipe de Nîmes : « Les affaires continuent ! Les instances du foot ne font pas leur travail. Ils ne se posent pas les bonnes questions. En autorisant les paris en ligne, les autorités se gavent mais ils savent bien que la mafia y blanchit son oseille. Il ne faut pas pleurer après s’il y a des dérives. » Entre deux gorgées – d’eau –, il égratigne « l’actuel système du foot » : « On pensait que la traite des Blanches s’était arrêtée. Dans le foot, ce n’est pas le cas. Les agents et intermédiaires gagnent beaucoup d’argent. Moi-même, je n’ai jamais accepté d’être une marchandise avec des maquignons autour. » Il prend un ton plus grave en revenant sur les cas de dopage – « au Captagon » – dont il a été témoin : « Il a pu y avoir du dopage lors de certains matchs, en fin de saison, quand les mecs étaient à la rue, qu’il fallait sauver le club. Parfois, certaines équipes entières se dopaient. »Arrivée de Christophe Robert au tribunal de Valenciennes pour l'ouverture du procès de l'affaire OM-VA, le 13 mars 1995Pascal Rossignol/ReutersL'attaquant marseillais Abedi Pelé échappe à la vigilance de Christophe Robert (en rouge à droite) lors du match de Première division entre Valenciennes et l'OM le 20 mai 1993Jacques Demarthon/AFPBernard Tapie, le patron de l'Olympique de Marseille, et son ami Jean-Louis Borloo, député-maire de Valenciennes et membre de la direction du club, avant le coup d'envoi du match VA-OM, le 20 mi 1993Jacques Demarthon/AFPAvant que l’addition n’arrive, il soupire lorsqu’on lui rappelle le surnom de « Géo Trouvetou » dont l’ont affublé les journaux du Sud-Ouest. Un sobriquet pourtant pas usurpé. Associé à l’ex-skieur Luc Alphand, Robert a inventé un bâton télescopique pour les snowboarders, fondé la Société D-Clic, basée à Mérignac et spécialisée dans le matériel pour la marche nordique, et déposé le brevet du « pique-saucisse ». « Avec ma femme, on en avait marre de faire ça avec les fourchettes. On avait bu un peu trop de bière. Mais après la rigolade, j’en ai vendu 5 000. » Toujours en quête d’une nouvelle trouvaille, Robert, qui est père de trois enfants, tente de « vendre » à l’éducation nationale son projet de « marche avec bâtons » pour lutter contre l’obésité infantile et permettre à la « sécu et à l’Etat de faire des économies » et prospecte pour monter deux complexes de « soccer ».Même s’il énumère les partenaires qu’il a appréciés, les « joueurs qui sentaient le jeu » tels « Youri Djorkaeff ou Claude Puel », l’ancien joueur n’éprouve pas de nostalgie. « Chez moi, il n’y a aucun maillot, ni film de match. J’ai été professionnel : je n’ai jamais raté un entraînement, jamais triché même si on croit que…, raconte Robert qui dit envisager de passer ses diplômes d’entraîneur. “L’affaire” me ronge encore même si les gens, dans la rue, sont sympas avec moi. Si je n’avais pas eu cette histoire, je serais beaucoup plus épanoui et coacherais peut-être Saint-Etienne aujourd’hui. »Sommaire de la collectionLes Etats-Unis continuent d'espérer « une solution à deux Etats » dans le conflit israélo-palestinien • Mis à jour le Le président Barack Obama « reste attaché à une solution à deux Etats », israélien et palestinien, a affirmé, samedi 14 mars, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, en marge d'une conférence à Charm el-Cheikh, en Egypte.« La position des Etats-Unis concernant notre souhait exprimé depuis longtemps, par les républicains et par les démocrates mais aussi de nombreux présidents dans les 50 dernières années ou plus, a toujours été pour la paix et le président Obama reste attaché à une solution à deux Etats, pour laquelle il continue d'espérer. »Cette déclaration intervient à la veille de la reprise des négociations sur un éventuel accord international sur le nucléaire iranien, et à trois jours des élections législatives organisées mardi en Israël.Selon le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, qui doit présenter son dernier rapport devant les Nations unies fin mars avant de quitter ses fonctions, la perspective d'une solution négociée entre Israéliens et Palestiniens semble plus éloignée que jamais.Lire son entretien au « Monde » : Israël-Palestine : « On se dirige vers un seul Etat »« Le temps est compté » pour un accord sur le nucléaire iranienLes relations se sont récemment dégradées entre Barack Obama et Benyamin Nétanyahou. Le président américain n'a pas apprécié que le premier ministre israélien, qui brigue un quatrième mandat lors des législatives de mardi, s'exprime sans son accord devant le Congrès américain. A la tribune, M. Nétanyahou a prononcé un discours alarmiste sur le nucléaire iranien, et hostile à toute tentative d'accord négocié avec Téhéran.Lire (en édition abonnés) : Nétanyahou défie Obama sur l’IranUne nouvelle série de discussions sur ce dossier s'ouvre dimanche 15 mars à Lausanne (Suisse) entre l'Iran et le groupe « 5 + 1 » (Etats-Unis, Royaume Uni, Russie, France, Chine et Allemagne). Le but « n'est pas d'arriver à n'importe quel accord mais au bon accord ; nous avons fait des progrès mais des divergences, des divergences importantes subsistent », a déclaré samedi John Kerry. Alors que la date-butoir pour parvenir à un accord est fixé au 31 mars, le chef de la diplomatie américaine rappelle que « le temps est compté ».Petite histoire du « easter egg » dans les jeux vidéo • Mis à jour le Olivier Clairouin (Austin, envoyé spécial) C'est un poulet géant crachant des flammes dans Gears of Wars 3. Un chapeau abandonné dans une poubelle de L.A. Noire. Un acrostiche livrant la clef de l'histoire dans Dead Space. Eux, ce sont les easter eggs (« œufs de Pâques » en anglais), ces choses cachées par les programmeurs dans les jeux vidéo et que les joueurs les plus endurcis peuvent chercher pendant des jours.A quoi servent ces éléments placés là dans l'espoir que les utilisateurs les trouvent, ce qui peut parfois prendre plusieurs décennies ? D'où vient cette tradition ? Ce sont les questions auxquelles ont souhaité répondre les frères Myllyrinne lors de leur conférence donnée vendredi 13 mars au festival South by Southwest (SXSW) à Austin, grand-messe américaine des nouvelles technologies et tendances émergentes du web. Un héritage punkLes débats sont encore vifs sur les origines exactes de la pratique mais l'un des premiers easter eggs reconnus s’était dissimulé dans le jeu Atari Adventure, paru en 1979. Un enchaînement sophistiqué de séquences permet en effet d'accéder à un écran créditant le programmeur Warren Robinett.Pourquoi s’être autant compliqué la vie ? La frustration. Celle de ne pas pouvoir parapher officiellement une œuvre dont il était fier, son employeur interdisant aux développeurs de signer leurs jeux de peur qu'ils gagnent en notoriété et se fassent débaucher par un concurrent. Une auto-célébration du programmeur que l'on trouve encore dans les jeux actuels, comme ici dans Serious Sam 3 : BFE, sorti en novembre 2011:« C'est une manière de se rebeller contre l'ordre établi », estime Matias Myllyrinne, patron de Remedy Entertainment (studio finlandais à l’origine notamment de Max Payne 1 et 2 et d’Alan Wake). « D'une certaine façon, les easter eggs sont les héritiers de l'esprit punk rock des années 70 », ajoute son frère Juuso, directeur stratégique numérique du réseau publicitaire TBWA.Nés de cette volonté de reconnaissance originelle, les easter eggs se sont cependant diversifiés depuis. Il y a les blagues potaches - « celles que l'on fait à trois heures du matin après avoir travaillé comme un fou en buvant des RedBull » s'amuse Juuso - comme une chambre secrète dans Half Life (voir la vidéo ci-dessous) ; les mèmes et références aux autres jeux, comme « Dopefish » ; les sanctuaires pour rendre hommage à des personnes disparues, comme cet autel dédié à Lincoln dans Fallout 3 ; ou encore les bugs, comme cette capacité de Tiger Woods à marcher sur l'eau.Si les easter eggs se sont ainsi multipliés d'une décennie à l'autre, c'est parce qu'ils sont le reflet de leur époque vidéoludique, estiment les deux frères. C'est par exemple dans la seconde moitié des années 1980, au lendemain du crash de l'industrie du jeu vidéo de 1983, que se sont structurées les grandes marques comme Nintendo et qu'ont éclôt en parallèle des easter eggs iconiques faisant partie intégrante de la culture populaire comme le célèbre Konami Code, aujourd'hui caché dans plusieurs centaines de jeux vidéo.« Un clin d’œil en direction des fans »Les easter eggs rendent ainsi tangible le lien habituellement invisible qui se tisse entre les développeurs de l'ombre et le joueur anonyme. « C'est un clin d'oeil en direction des fans », explique Matias, les easter eggs ne se découvrant le plus souvent pas par hasard mais après avoir passé de longues heures à scruter les niveaux d'un jeu. « C'est un message qui dit en substance : "Merci d'avoir passé autant de temps sur le jeu, maintenant voilà ton poulet géant qui crache du feu". »Mais la blague va parfois trop loin. En 2009, un mini-programme pour adultes dissimulé dans le jeu Grand Theft Auto: San Andreas et surnommé « Hot Coffee » aura ainsi coûté à TakeTwo Interactive, l'entreprise éditrice du jeu, la bagatelle de 20 millions de dollars au terme d'une action de groupe.Faut-il pour cette raison craindre une disparition des easter eggs ? Aucune chance, estime les frères Myllyrinne. D'abord parce que la culture vidéo-ludique tend à s'affranchir du monopole américain pour se tourner vers d'autres régions du monde comme la Chine (la plus grande entreprise du secteur au niveau mondial, Tencent, est chinoise) ou d'autres pays comme la Biélorussie (où a été créé World of Tanks).Ensuite parce que les easter eggs ont depuis longtemps déjà infiltré les autres couches de la culture populaire. Sinon comment expliquer que l'on puisse jouer à une sorte de Flight Simulator depuis un tableur Excel ou que Google multiplie les blagues et références dans un bon nombre de ses produits ?  Olivier Clairouin (Austin, envoyé spécial) Journaliste Uber bouscule la loi Thévenoud Jean-Baptiste Jacquin La loi du 1er octobre 2014 qui organise la concurrence entre les taxis et les services de voiture de transport avec chauffeur (VTC) risque une censure partielle. Le Conseil constitutionnel va devoir se prononcer dans les prochaines semaines sur la conformité à la Constitution de deux de ses dispositions contestées par la filiale française du groupe californien Uber. La Cour de cassation en a décidé ainsi par deux arrêts du vendredi 13 mars.Le premier article soumis aux sages concerne l’interdiction faite aux VTC d’utiliser la géolocalisation pour permettre aux clients de visualiser sur leur smartphone la disponibilité des véhicules à proximité. Le législateur a voté cette disposition pour mieux garantir aux taxis qu’ils conservent le monopole de la maraude, c’est-à-dire la possibilité d’être hélé par un client dans la rue ou à une borne, sans réservation préalable. Or l’application mobile proposée par Uber permet au client de voir, avant même de décider de réserver, si un VTC est disponible et le temps estimé qu’il mettrait à venir le chercher.La Cour de cassation s’interroge sur la conformité aux « exigences constitutionnelles » et le « caractère proportionné » de cette interdiction qui rompt l’égalité entre les VTC et les taxis sur le marché de la réservation où ils sont censés être en libre concurrence.Uber : « Les batailles juridiques seront sans fin »UberPop toujours illégalL’autre article contesté de la loi Thévenoud concerne le mode de tarification des VTC. La loi leur impose de pratiquer des prix forfaitaires fixés avant la course. Or, Uber a mis au point pour ses chauffeurs un système de prix qui peut dépendre de la distance parcourue et du temps passé. Cela se rapproche du système horokilométrique propre aux taxis. Là encore, la Cour de cassation s’interroge si cette exception au principe constitutionnel de liberté d’entreprendre est « proportionnée ».Ces deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) soulevées par Uber avaient été jugées pertinentes par le tribunal de commerce de Paris dans une décision du 12 décembre et transmise à la Cour de cassation. Mais elles ne concernent pas l’objet principal de la procédure qui portait sur une demande d’interdiction d’UberPop. Ce service qui permet à des particuliers de s’improviser taxis dans les rues des grandes villes reste considéré comme illégal par le gouvernement.Premières interpellations en France de chauffeurs du service UberPop Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Au Chili, la présidente crée un comité anticorruption • Mis à jour le Christine Legrand (Buenos-Aires, correspondante) Christine Legrand (Buenos-Aires, correspondante) Journaliste au Monde L’ONU cherche à prévenir les risques naturels • Mis à jour le Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) C’est un enjeu planétaire qui occupe du 14 au 18 mars la troisième conférence onusienne sur la prévention des catastrophes. Organisée à Sendai, ville du nord-est du Japon durement affectée par le séisme et le tsunami de mars 2011, la rencontre doit permettre d’adopter un nouveau cadre sur la prévention des risques naturels, considérée par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, comme « l’affaire de chacun ». Selon le rapport onusien sur la réduction des risques (GAR15) rendu public le 4 mars, l’impact économique des catastrophes naturelles évoluerait entre 250 et 200 milliards de dollars (entre 238 et 190 milliards d’euros) par an. Ce sont 42 millions d’années de vie qui ont été perdues chaque année entre 1980 et 2012 en raison des désastres naturels. Et la situation s’aggrave.Intervenant à l’ouverture de la rencontre, samedi 14 mars, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a qualifié d’« effort d’assistance mutuelle » la lutte pour la prévention des catastrophes. Il a annoncé une initiative pour la réduction des risques naturels, dotée de 4 milliards de dollars d’aide pour les quatre prochaines années. La conférence de Sendai est la troisième du genre. Toutes ont été organisées au Japon, à Yokohama en 1994, puis à Kobe en 2005, quelques semaines après le tsunami de l’océan Indien de décembre 2004. « La première rencontre était très scientifique, rappelle Margareta Wahlström, représentante spéciale de l’ONU pour la prévention des catastrophes. Celle de Kobe fut l’occasion de sensibiliser les politiques. » Elle avait permis l’adoption du cadre d’action de Hyogo (HFA) pour identifier les actions nécessaires et inciter les gouvernements à agir pour la prévention. Depuis 2007, précise le GAR15, plus de 120 pays ont accompli des réformes dans ce sens.« Base d’informations »A Sendai, il s’agit d’aller encore plus loin. Les catastrophes surviennent plus fréquemment et font plus de dégâts, notamment dans des zones insulaires ou d’urbanisation rapide. Environ 70 pays seraient particulièrement exposés. « On estime que plus de 70 % des catastrophes dites naturelles sont liées au dérèglement climatique, a rappelé dans son intervention le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, qui présidera en décembre à Paris la Conférence mondiale sur le changement climatique (COP 21). C’est deux fois plus qu’il y a vingt ans, et ce sera encore d’avantage à l’avenir. » M. Fabius attend des résultats concrets de la conférence nippone car « le succès de Sendai est la clef pour celui de la COP 21 ».Les organisateurs attendent des gouvernements des objectifs chiffrés pour réduire les dégâts et le nombre de victimes, et une réflexion sur les moyens d’impliquer davantage le secteur privé. Les représentants de plus de 160 pays réfléchissent aussi aux impératifs de reconstruction et à la mise en place d’un système global, baptisé « Alerte catastrophe climatique », permettant d’informer chacun de l’arrivée d’une catastrophe et de l’endroit où il est possible de se réfugier. « La base d’informations existe, estime Annick Girardin, secrétaire d’Etat française chargée du développement, qui travaille sur ce projet. Il faut la partager. »Dans ces domaines, le Japon fait figure de pionnier. L’Archipel a développé un important système d’alerte aux séismes et tsunamis notamment, qui envoie des messages sur tous les téléphones portables en cas de danger. Comme l’a souligné M. Abe, la reconstruction du Tohoku, le nord-est dévasté en 2011, se fait selon l’idée de « reconstruire mieux ».La question des financements va également animer les débats. D’après le GAR15, 6 milliards de dollars investis annuellement pourraient réduire les dégâts de 360 milliards de dollars en quinze ans. Mais, souligne Mme Wahlström, « dépenser pour la prévention passe moins bien dans les opinions que dépenser pour la reconstruction ». Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Formule 1 : les dix enjeux d'une saison où rien n'est acquis Catherine Pacary Le Grand Prix de Melbourne, qui se joue dimanche en Australie, marque le début de la nouvelle saison de formule 1. Le champion du monde en titre, Lewis Hamilton, qui a réalisé samedi le meilleur temps des qualifications, partira en pole position, à côté de son coéquipier allemand NIco Rosberg. Avant ce premier Grand Prix,  interrogations récurrentes, rumeurs et coups de théâtre ont bercé la période de repos. Premiers tours de chauffe de la saison en dix informations.Une saison 2015 pas courue d'avance Certes, les essais d'hiver, à Jerez, puis sur le circuit de Montmelo, près de Barcelone (27 février-1er mars), ont fait apparaître une suprématie des moteurs Mercedes, écurie double championne du monde en titre, pilote (Lewis Hamilton) et constructeur. Le vice-champion du monde Nico Rosberg et le Britannique y ont réussi les deux meilleurs temps cumulés, devant les deux Williams à moteur... Mercedes, de Valtteri Bottas et de Felipe Massa. La tendance s'est confirmée lors du prologue de Melbourne, vendredi 13 mars, Nico Rosberg signant les meilleurs temps des deux séances d'essais libres, soit une seconde de mieux que son coéquipier. L'objectif de Mercedes est simple : rejoindre Renault et obtenir un second titre constructeur d'affilée.Rien n'est toutefois acquis, même pour les flèches d'or. Au premier rang des autres prétendants au titre, Ferrari, qui a débauché Sebastian Vettel et tout changé pour s'adapter au quadruple champion du monde. La Scuderia roule pour gagner. Vendredi, devant un public australien tout acquis, l'écart entre les deux pilotes Mercedes et ceux de Ferrari (Vettel et Kimi Räikkönen) n'était que de six dixièmes en deuxième séance. Chez McLaren, l'excitation du retour des moteurs Honda a été éclipsée par la sortie de piste a priori bénigne de Fernando Alonso, dimanche 21 février. Forfait pour le Grand Prix de rentrée, il est remplacé par Kevin Magnussen. Dans le camp Renault, Red Bull Racing mise sur l'Australien Daniel Ricciardo, trois fois victorieux en 2014, même s'il a relativement déçu, vendredi, en réalisant le 10e chrono en première séance.Post-scriptum : quant à la domination des pilotes, accusée de tuer le suspense dans l'œuf, les cinq titres d'affilée de Michael Schumacher (de 2000 à 2004) sur Ferrari n'ont pas empêché le public de s'enflammer. De même, la décennie suivante, sous l'ère Sebastian Vettel, vainqueur quatre fois de suite (2010 à 2013) à bord de sa Red Bull-Renault...Hamilton-Rosberg, rivalement vôtre  Et si la saison de F1 se limitait à une simple rivalité de coéquipiers, sous-entendu chez Mercedes ? Loin d'être un moins-disant, cet affrontement sportif s'annonce passionnant. Lewis Hamilton et Nico Rosberg, c'est un peu Roger Federer et Rafael Nadal — dixit le vice champion du monde — ou Tony Curtis et Roger Moore. Le brun aux origines modestes, phénomène du volant depuis son plus jeune âge, poussé par un père qui n'a pas compté les sacrifices pour la réussite de son fils, déjà sacré deux fois (2008-2014) ; le riche blond qui a grandi à Monaco, d'un père pilote, Keke Rosberg (titre mondial en 1982) ; le champion du monde de F1 en titre et son dauphin.Et : Nico Rosberg revient dans la course au titreCette rage de gagner est-elle présente chez Nico Rosberg ? « Quand je viens sur un circuit et que je vois les voitures rouler (...), je me dis : “C'est de la folie !” », confiait le Monégasque d'adoption dans un entretien à L'Equipe Magazine du 7 mars. Bientôt trentenaire, le 27 juin, et père pour la première fois en août, Nico Rosberg se trouve chanceux. Chanceux d'avoir si rapidement accepté sa défaite à Abou Dhabi l'été dernier, et par là même la perte du titre. Même les provocations verbales de son ami d'enfance Lewis ne l'ont pas fait réagir plus que ça, après l'accrochage d'août 2014 à Spa-Francorchamps, en Belgique. « J'ai encore l'impression que ça va être très serré entre Lewis et moi, et tant mieux, a déclaré, vendredi 13, Nico Rosberg à l'issue des essais. C'est un grand pilote, donc je n'ai pas le droit de me rater dans mes réglages. » A suivre.La F1 cherche sa nouvelle star Avec Sebastian Vettel, quatre fois champion du monde de 2010 à 2013, la F1 croyait enfin tenir le successeur dans le cœur des spectateurs de Michael Schumacher, disparu des paddocks après son dramatique accident... de ski, à Méribel, en décembre 2013. Mais « Baby Schumi » n'est pas Schumi.Mais un pilote allemand ne remplace pas forcément un pilote allemand, et « Baby Schumi » n'est pas Schumi. En 2014, le passage de Vettel chez Ferrari s'est conclu par une 5e place. Rien de très motivant. Au point que le Grand Prix d'Allemagne a, un temps, été remis en cause, Nürburgring, dont c'était le « tour » d'accueillir la compétition — en alternance avec Hockenheim — arguant d'une baisse d'intérêt du public et d'un manque d'argent. Avoir, côté constructeur, Mercedes en super favori et, chez les pilotes, Sébastien Vettel, difficile toutefois de faire plus belle affiche allemande ! « Nürburgring est inscrit à l'agenda de la FIA, non ? », a succintement répondu Jean Todt, patron de la Fédération internationale de l'automobile, contacté début mars. Avec Sébastien Vettel encore, l'on pensait avoir rencontré le recordman de la précocité : né le 3 juillet 1987, plus jeune pilote à mener une course (au Japon), plus jeune vainqueur d'une course (à Monza, il a rejoint Toro Rosso en 2008), plus jeune poleman de l'histoire... C'était sans compter sur l'apparition en 2015 du « pilote mineur » Max Verstappen. A seulement 17 ans et 166 jours, le Néerlandais prend d'ores et déjà le titre, dimanche sur la grille de départ au volant d'une Toro Rosso, de plus jeune pilote de l'histoire de la F1. Un titre qu'il devrait conserver puisque, à partir de 2016, il faudra être âgé de 18 ans pour obtenir sa Super Licence. « Je pense que mon fils fera une bien meilleure carrière que moi », a assuré son père, Jos Verstappen, lui-même ancien pilote de F1 — deux places sur le podium en 107 Grands Prix. Lire la rencontre avec : Max Verstappen, le pilote sans permisL'inconnue Alonso Fernando Alonso a eu l'honneur de mettre sur le circuit la première McLaren-Honda depuis 1992, lors des essais à Jeres, en Espagne. Certes, des observateurs avaient alors noté les débuts difficiles de la MP4-30. En douze journées d'essai, elle avait roulé trois fois moins (380 tours) que Mercedes-AMG (1 300 tours). Avant dimanche 21 février, jour où le pilote espagnol est héliporté du circuit de Catalunya, à Montmelo, près de Barcelone, après une sortie de piste qui reste inexpliquée. L'enquête commandée par la FIA est en cours. Hospitalisé trois jours, Fernando Alonso a été déclaré forfait d'abord pour les essais puis pour le GP de Melbourne.Selon le quotidien El Pais du 5 mars, le pilote McLaren pensait être en 1995 et avoir 13 ans quand il s'est réveillé à l'hôpital. « Je suis Fernando. Je cours en karting et je veux être un pilote de formule 1 », aurait-il dit aux médecins. Il est toutefois annoncé pour le GP de Malaisie. Un défi de plus pour le pilote de 33 ans, qui, malgré tout son talent et son travail acharné, a quitté en 2014 Ferrari après cinq saisons sans titre et pris le risque de retourner chez McLaren, où son premier passage, en 2007, face au débutant Lewis Hamilton, avait tourné court.L'inconnue française Côté français, Alain Prost conjugue depuis longtemps son impressionnant palmarès au passé : 106 podiums pour 199 Grands Prix courus, 4 fois champion du monde, en 1985, 1986, 1989 et 1993. Depuis, le dernier Français à avoir remporté un GP est Olivier Panis, à Monaco, en 1996. Aujourd'hui, côté pilote, les espoirs tricolores reposent sur les épaules du seul Franco-Suisse Romain Grosjean, qui rêve d'une première victoire. Alors qu'il avait terminé septième du Championnat du monde en 2013, le pilote Lotus a vécu une saison 2014 désastreuse, principalement pour des raisons techniques : 14e du championnat, avec 8 points. Depuis, son écurie a changé de motoriste, troquant ses Renault pour des Mercedes, les meilleurs du plateau. Du coup, « l'humeur est bien meilleure, et les objectifs plus élevés ». « Le premier, c'est d'être dans les points, a expliqué Romain Grosjean, la veille des qualifications de samedi, puis le Top 5, puis le podium. Il faut prendre les choses étape par étape, c'est le meilleur moyen d'y arriver. » Une ambition qui va être suivie et commentée de près par un autre Français, Jean Alesi. A 50 ans, l''ancien pilote de la Scuderia fait en effet ses débuts de consultant dans « Formule One », le magazine dédié de Canal +, diffusé en clair à 18 heures.Côté motoriste, Renault possède déjà un palmarès envié de double champion du monde constructeur d'affilée (2005 et 2006), avec Fernando Alonso au volant. Et rappelons que le quadruple champion du monde Sebastien Vettel pilotait une Red Bull à moteur Renault (2010-2013). Mais aujourd'hui, la marque au losange doit faire ses preuves. Le changement de moteur sur la Red Bull de Daniel Ricciardo, vendredi 13 mars sur le circuit d'Albert Park, a privé le pilote australien de sa deuxième séance d'essais à domicile.Une femme pilote, avec une femme Elle ne sera pas sur la grille de départ dimanche, et pour cause : il n'y a que des hommes. Vous allez néanmoins entendre parler d'elle : Susie Wolff, seule femme, cette saison, à piloter une formule 1, avec le statut de pilote d'essai officielle, par ailleurs épouse de Toto Wolff, le patron de Mercedes-AMG. C'est néanmoins une autre écurie qui lui a donné sa chance, une autre femme, Claire Williams, la fille de sir Franck. L'été dernier, Susie Wolff n'était que « pilote développement ». Le 20 février, l'Ecossaise de 32 ans a découvert la nouvelle FW37 (à moteur Mercedes) sur le circuit de Catalogne, près de Barcelone. Elle a fait son travail en bouclant 86 tours, soit plus d'une distance de course. Le petit accrochage avec la Sauber pilotée par Nasr n'a pas entamé son enthousiasme « Ce sont des choses qui peuvent arriver, a-t-elle déclaré à l'AFP, vous devez l'accepter et continuer à avancer. » Sa prochaine sortie est programmée vendredi 8 mai, lors des premiers essais libres du Grand Prix d'Espagne, puis lors des essais privés de la semaine suivante, après la course. Ses deux autres sorties officielles auront lieu la semaine après le GP d'Autriche, sur le circuit de Spielberg, en essais privés, puis lors de la première séance d'essais libres du GP de Grande-Bretagne, au début de juillet sur le circuit de Silverstone.(Manor) Marussia ressuscitée 2014, octobre noir : Jules Bianchi est victime d'un grave accident au GP du Japon et Marussia dépose son bilan sans avoir pu courir les trois dernières courses de la saison. L'on croit Marussia perdue. Jusqu'à ce que surgisse Stephen Fitzpatrick, « entrepreneur de l'année 2014 » au Royaume-Uni en raison du succès météorique de sa société de distribution d'énergie, Ovo Energy. Sur les cendres de l'ex-Virgin F1 et de l'ex-Marussia F1 renaît Manor Marussia. « J'ai longtemps eu l'ambition de posséder une écurie de F1 (...). Je ne m'attendais pas à ce que cela arrive dès 2015 », explique simplement l'industriel, qui tient à préciser qu'il est conscient des défis à relever et de la masse d'argent à investir. Après le départ du pilote Britannique Max Chilton (pour devenir le 9e et dernier pilote de Nissan lors des prochaines Vingt-Quatre Heures du Mans), l'équipe annonce l'arrivée de Will Stevens (23 ans), avant même qu'il ait sa super licence, et de l'Espagnol Roberto Merhi. A 23 ans, venu de la formule 3, ce dernier fait ici ses débuts en GP. Manor Marussia a une saison pour faire ses preuves, alors que Haas F1 Team doit effectuer son entrée en F1 en 2016.3 pilotes pour 2 baquets chez Sauber Tout avait pourtant bien commencé. A l'issue des essais de la mi-février, près de Barcelone, le moteur Ferrari permettait au débutant (en GP) brésilien Nasr de boucler 159 tours au volant de sa monoplace, vendredi 27 février, soit plus que Nico Rosberg au volant de sa Mercedes (148 tours) pourtant considéré comme le stakhanoviste en ce domaine. Jusqu'à ce que le pilote d'essais 2014 Robert Van der Garde ne saisisse la justice, au début de mars, assurant qu'un volant de titulaire lui revenait de droit. La Cour suprême de Victoria lui a donné raison, jusqu'à débouter Sauber de son appel, le 11 mars. Il y a désormais trois pilotes, Marcus Ericsson, Felipe Nasr et Robert Van der Garde, pour deux volants. Gageons que Monisha Kaltenborn, qui était avocate avant de prendre les commandes de l'écurie suisse, trouvera un terrain d'entente.Réglementation : après la révolution, l'évolution Chaque saison débute d'ordinaire par une énumération de nouvelles règles. Pas cette année. Après la révolution de 2014, les évolutions de 2015 se font à la marge. Rappelons, côté motorisation, la fin, il y a un an, des moteurs V8 atmosphériques, remplacés par des V6 hybrides turbo — marquant le retour du turbo en F1 — avec système de récupération d'énergie cinétique au freinage désormais couplé à une récupération de l'énergie thermique des échappements. Moins bruyants, au désespoir des fans purs et durs, ces moteurs ont été également bridés côté arrivée d'essence, ce qui a permis une baisse de 35 % de la consommation. Une motorisation reconduite, même si le dernier Salon de Genève (5-15 mars) a bruissé des rumeurs d'insatisfaction d'un certain Bernie Ecclestone et d'autres patrons de teams, favorables à une augmentation de la propulsion à 1 000 chevaux, en 2016 ou 2017. Autre évolution reconduite en 2015, afin d'éviter un sacre prématuré, comme Sebastian Vettel en 2011 et en 2013, les points du dernier Grand Prix, celui d'Abou Dhabi, sont doublés, passant de 25 à 50. Côté nouveautés, les pilotes n'ont droit qu'à quatre moteurs pour la saison, au lieu de cinq.Une crise financière, mais pas une crise de popularité La formule 1 est en crise. C'est ce qu'affirmait Bernie Ecclestone, patron de Formula One Management (FOM, la direction de la formule 1), il y a un mois. Même si le même Bernie, âgé tout de même de 84 ans, limitait cette crise à deux écuries quinze jours plus tard. Trop chère — Niki Lauda fixe le ticket d'entrée à une centaine de millions —, la F1 traverse effectivement une crise financière. La disparition de l'écurie Caterham en 2014 et le repêchage in extremis de Marussia l'attestent. Un sauvetage bienvenu, qui permet de conserver un plateau suffisamment important pour susciter l'intérêt. Conscient de cet enjeu, Jean Todt, président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) s'est d'ailleurs dit prêt, dans le New York Times du 6 mars, à ouvrir la porte à de nouvelles écuries et à « lancer un nouvel appel d'offres afin d'avoir une ou deux équipes supplémentaires ».La baisse d'audience en revanche se discute. Si l'on parle d'audiences télévisées, la perte de 25 millions de téléspectateurs (− 5,6 %), annoncée par Forbes au début de janvier, est relative, la formule 1 restant, avec 425 millions de téléspectateurs, le sport le plus regardé. Par ailleurs, cette diminution s'explique et se compense, comme l'a souligné Bernie Ecclestone dans Forbes. Depuis trois ans, de nombreux droits de retransmission sont en effet passés de chaînes publiques vers de chaînes à péage — ainsi, en France, Canal+ a ravi à TF1 l'exclusivité des droits —, ce qui induit une baisse quantitative des téléspectateurs, mais non qualitative. Pour faire simple, le téléspectateur qui paye pour voir de la F1 est plus motivé, plus attentif. Et ce « spectateur mobilisé », selon les termes de l'enquête, réjouit les annonceurs ; ainsi que les instances de la F1, qui récoltent des financements plus importants provenant de chaînes plus engagées, financièrement, et donc plus enclines à valoriser les courses : plus d'heures de retransmission, de meilleure qualité, avec moins d'interruptions publicitaires.La saison en chiffres 13-15 mars, Grand Prix de Melbourne. Le 13 mars à 2 h 30 et 6 h 30, le 14 à 4 heures, trois séances de qualifications de 7 à 8 heures, Grand Prix dimanche 15 à 7 heures.58 tours de 5,303 km, soit 307,574 km, avec les avantages (ambiance) et les inconvénients (piste étroite et bossée) inhérents à ce type de circuit, semi-permanent et situé en ville. 1'24''125. Record du tour établi par Michael Schumacher en 2004.1996. Premier Grand Prix d'Australie à Melbourne-Albert Park.99 dollars (91 euros). Prix d'accès pour la journée de dimanche (GP), gratuit pour les moins de 12 ans. Des tarifs calqués sur ceux de Sylverstone (Royaume-Uni) abaissés pour cette nouvelle saison. Plus largement : de 30 dollars (27,50 euros) par personne l'après-midi de jeudi à 370 dollars (340 euros) le pass 4 jours pour une famille. Plus de détails sur www.grandprix.com 10 écuries. Mercedes, Red Bull, Williams, Ferrari, Mclaren, Force India, Lotus, Toro Rosso, Sauber et Manor Marussia.20 Grands Prix. Australie (15 mars), Malaisie (29 mars), Chine (12 avril), Bahrein (19 avril), Espagne (10 mai), Monaco (24 mai), Canada (7 juin), Autriche (21 juin), Grande-Bretagne (5 juillet), Allemagne (19 juillet), Hongrie (26 juillet), Belgique (23 août), Italie (6 septembre), Singapour (20 septembre), Japon (27 septembre), Russie (11 octobre), Etats-Unis (25 octobre), Mexique (1er novembre), Brésil (15 novembre), Abou Dhabi (29 novembre). Le détail sur www.fia.com Catherine Pacary Journaliste au Monde • Mis à jour le Les Français ne souhaitent pas une loi sur la fesséeSept Français sur dix se disent opposés à une législation pour interdire la gifle ou la fessée envers les enfants, selon un sondage IFOP pour le Figaro publié vendredi. Seule une minorité de Français (30 %) se déclare favorable « à ce que la France interdise par la loi les châtiments corporels (gifle, fessée) envers les enfants ».Le refus de toute législation est plus fort chez les sympathisants du Front national (79 %) que chez les sympathisants UMP (74 %) et PS (64 %). Entre hommes et femmes, l'IFOP relève six points d'écart : 27 % des hommes sont favorables à l'interdiction de la fessée, 33 % des femmes, selon un sondage réalisé en ligne auprès d'un échantillon de 1 050 personnes majeures (méthode des quotas).>> Lire (en édition abonnés) : L’impossible débat sur la fessée, symptôme du malaise nationalLa France a été épinglée le 4 mars par le Conseil de l'Europe pour ne pas avoir encore interdit clairement toutes les formes de châtiments corporels sur les enfants, comme la fessée, contrairement à une majorité de ses voisins. La secrétaire d'Etat à la Famille, Laurence Rossignol, a plaidé pour « une réflexion collective » sur « l'utilité des punitions corporelles dans l'éducation des enfants », ajoutant que cela « ne passerait pas par la loi ». Un journaliste espagnol, ancien otage de l'EI, raconte sa détention • Mis à jour le Dans un long article publié par le quotidien espagnol El Mundo, le journaliste Javier Espinosa, ancien otage de l'Etat islamique libéré le 29 mars 2014, raconte avoir été détenu dans une prison en Syrie conçue comme une réplique de la prison américaine de Guantanamo, base américaine à Cuba où ont été internés des combattants capturés en Afghanistan.Le reporter espagnol, ancien « prisonnier 43 », écrit avoir été incarcéré pendant plusieurs mois dans une villa au nord d'Alep, avec 22 Européens, Américains, et une Latino-Américaine qu'il n'identifie pas.Des 23 otages, écrit Javier Espinosa, quinze ont été libérés, six exécutés, et une, l'américaine Kayla Mueller, est morte en février dernier, dans un bombardement de l'aviation américaine, selon l'EI. Le sort du photographe de presse britannique John Cantlie, détenu avec eux, reste incertain.Simulacres d'exécutionsD'après Javier Espinosa, l'EI a rassemblé les otages, travailleurs humanitaires ou journalistes, dans une seule prison qui devait être le pendant de celle de Guantanamo. L'auteur cite le journaliste américain James Foley, son codétenu enlevé en novembre 2012 et exécuté en août 2014.« Ils avaient ce projet depuis longtemps, selon Foley. Le cheikh irakien (chef des gardiens) nous a expliqué dès le départ qu'ils voulaient interner des Occidentaux dans une prison de haute sécurité, avec des caméras, de nombreux gardiens... Il nous a dit que nous allions y passer longtemps parce que nous étions les premiers qu'ils capturaient ».Le journaliste espagnol dit avoir gardé le silence depuis sa libération - en même temps que son collègue photographe Ricardo Garcia Vilanova, et le journaliste du Periodico de Cataluna, Marc Marginedas, qui entame dimanche un récit parallèle - parce que ses gardiens menaçaient d'exécuter d'autres otages s'il parlait « avant que tout soit achevé ».Espinosa raconte des simulacres d'exécution de la part de trois gardiens encagoulés, surnommés les Beatles par les otages, et qu'il traite de psychopathes. Ils les ont notamment obligés à regarder les photos de l'exécution d'un otage russe, l'ingénieur Serguei Nicolayevitch Gorbounov, enlevé en octobre 2013 et assassiné en mars 2014, selon Espinosa.Lire (édition abonnés) : L’enfer secret des otages de l’Etat islamiqueCyclisme : Richie Porte remporte Paris-Nice • Mis à jour le L'Australien Richie Porte (Sky) a enlevé pour la deuxième fois Paris-Nice, dimanche 15 mars, après sa victoire dans la 7e étape, un contre-la-montre de 9,6 kilomètres sur les pentes du col d'Eze.Porte, déjà vainqueur en 2013, a battu le champion du monde, le Polonais Michal Kwiatkowski, deuxième à 30 secondes, tout comme le Slovène Simon Spilak et le Portugais Rui Costa, classés dans cet ordre.Gallopin craqueLe Français Tony Gallopin, porteur du maillot jaune, a lâché plus d'une minute et demie à Porte et a pris la sixième place du classement final.Dans la dernière étape, Porte a repoussé Spilak à 13 secondes, et Costa, à 24 secondes. L'Allemand Tony Martin, trois fois champion du monde du contre-la-montre, s'est classé quatrième de ce « chrono » disputé sous la pluie.Porte, qui est âgé de 30 ans et vit pendant la saison européenne à Monaco, a signé le deuxième succès australien dans la « course au soleil ». Vainqueur jeudi au col de la Croix-de-Chaubouret, la seule arrivée au sommet de la semaine, Porte a été en difficulté dans l'avant-dernière étape quand il a chuté dans la descente vers Nice.Porte récidive après 2013S'il a cédé une minute à Gallopin, vainqueur sur la Promenade des Anglais, l'Australien originaire de Tasmanie a rétabli la situation au col d'Eze, un contre-la-montre qu'il avait déjà enlevé en 2013.« C'est une terrible désillusion », a commenté Gallopin, qui pensait être en mesure de devenir le premier Français vainqueur de Paris-Nice depuis Laurent Jalabert en 1997 : « Je ne cherche pas d'excuses, j'étais dans un mauvais jour. »Un marcheur japonais s'empare du record du monde de Yohann Diniz • Mis à jour le Le record du monde du 20 kilomètres marche du Français Yohann Diniz n'a tenu qu'une semaine : il a été battu de 26 secondes par le Japonais Yusuke Suzuki, dimanche 15 mars dans sa ville natale de Nomi.Le Japonais a porté la nouvelle marque à 1 h 16 min 36 s aux Championnats d'Asie de marche. Le précédent record du monde avait été établi par Diniz en 1 h 17 min 2 s, dimanche 8 mars aux Championnats de France, à Arles.Quelques heures après la performance du Japonais, Diniz s'est à son tour aligné sur un 20 kilomètres, à Lugano (Suisse). Mais il n'a pas réussi à récupérer son record, puisqu'il a bouclé la distance en 1 h 17 min 22 s. « Le record de Diniz était si récent qu'il n'avait même pas encore été ratifié », a précisé la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) dans un communiqué.Départ rapide de SuzukiCes records successifs promettent un beau duel entre les deux hommes en août aux Mondiaux d'athlétisme de Pékin. Diniz, détenteur du record du monde du 50 kilomètres (3 h 32 min 33 s) depuis l'an dernier, espère en effet réaliser le doublé 20-50 km à Pékin, où les deux épreuves sont programmées à une semaine d'intervalle, les 23 et 30 août.A Nomi, Suzuki, qui remporte son troisième titre de champion d'Asie, après 2010 et 2013, a bénéficié d'un temps clément, avec une température de 15 °C. Réputé pour prendre des départs rapides, le Japonais a couvert les six premiers kilomètres en 22 min 53 s. La petite baisse de régime qu'il a connue sur la fin du parcours (1 h 1 min 7 s au bout de 16 kilomètres) ne l'a pas pénalisé.Si une petite semaine seulement s'est écoulée entre les deux derniers records du monde, le précédent avait duré nettement plus longtemps : il remontait en effet à septembre 2007 (1 h 17 min 16 s, par le Russe Vladimir Kanaykine).Une « cartocrise » des festivals annulés • Mis à jour le Les Voix de Gaou dans le Var, le Festival du film asiatique de Deauville, les Muzik'elles dans le Val-de-Marne… Une centaine de festivals à travers la France ont été supprimés ou annulés en 2015, en raison principalement des coupes budgétaires pratiquées par les collectivités locales ou régionales, selon Le Parisien du dimanche 15 mars.« En supprimant sa dotation aux collectivités locales, l'Etat les oblige à faire des choix drastiques », relève le quotidien, qui consacre sa « une » et deux pages au phénomène. Les autres causes conduisant à ces suppressions sont la chute de la fréquentation et l'inflation des cachets.Le journal se base sur le décompte réalisé par une médiatrice culturelle du Nord. Depuis le début de l'année, Emeline Jersol tient un registre des « festivals, structures et associations supprimés-annulés » à travers une carte interactive qu'elle a baptisée « Cartocrise – culture française tu te meurs ».A l'heure actuelle, la carte comprend 143 points, correspondant à la fois aux festivals annulés ou supprimés et aux structures fermées dans le domaine de la musique, du théâtre, de la danse, des arts plastiques, des arts de la rue, de la littérature ou d'autres domaines. Voir en plein écranLe tournant des municipalesCes suppressions ou annulations résultent surtout de suppressions de subventions publiques, en particulier municipales après l'arrivée de nouvelles équipes à la tête des communes, à la suite des élections de mars 2014, selon Le Parisien.« Un nouveau maire, c'est une nouveau réseau. “Je te sabre parce que tu as soutenu l'autre” », explique dans Le Parisien Emmanuel Négrier, chercheur au CNRS et auteur du livre Festivals de musiques : un monde en mutation.Dans le même quotidien, le directeur du festival de rock de Belfort, les Eurockéennes (plus de 100 000 personnes attendues pour l'édition 2015), Jean-Paul Roland, estime que « même les gros festivals sont menacés » à cause de la baisse des subventions publiques et aussi de la réorganisation des régions.Pakistan : double attentat dans un quartier chrétien de Lahore • Mis à jour le Un double attentat revendiqué par les talibans pakistanais a fait au moins 14 morts et 70 blessés dimanche 15 mars dans un quartier chrétien de Lahore, la deuxième ville du Pakistan, selon les autorités.Dimanche, les deux explosions se sont succédé en fin de matinée à proximité de deux églises situées à environ 500 mètres l'une de l'autre dans le quartier de Youhanabad, où vivent des dizaines de milliers de chrétiens.Manifestation de chrétiens en colèreSelon la porte-parole de la police du Pendjab, province dont Lahore est la capitale, deux policiers sont morts au cours des attentats : « Ils ont tenté d'empêcher les kamikazes d'entrer sur les lieux, mais ces derniers se sont fait exploser. »A la suite des explosions, des centaines de chrétiens en colère ont lancé des pierres sur les policiers, qu'ils accusent de ne pas les protéger, et saccagé des voitures et des autobus à coups de bâton, pendant que d'autres pleuraient leurs proches dans un décor de vitres fracassées, de sang et de chaussures orphelinesUn précédent à Peshawar en 2013« Il semble s'agir d'un attentat-suicide », a déclaré la porte-parole de la police provinciale. Dans un courriel transmis à l'Agence France-Presse, un porte-parole des talibans pakistanais du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP – « Mouvement des talibans du Pakistan »), Ehsanullah Ehsan, a aussitôt revendiqué les « attentats-suicides » contre une église de Lahore.Les talibans pakistanais multiplient depuis 2007 les attaques contre les forces de sécurité pakistanaises, qu'ils accusent de soutenir la guerre américaine « contre la terreur », et contre les minorités religieuses du Pakistan, pays peuplé majoritairement de musulmans sunnites.La minorité chrétienne représente environ 2 % des 200 millions d'habitants du Pakistan, soit 4 millions de personnes. En septembre 2013, une faction talibane avait revendiqué un attentat similaire à la sortie de la messe du dimanche dans une église de Peshawar, dans le nord-ouest du pays. Cette attaque, la plus meurtrière contre cette communauté, avait fait  82 morts.Lire : Attentat sanglant contre des chrétiens du PakistanLa réouverture de l'Hyper Cacher, « signal que la vie est plus forte » que les attentats • Mis à jour le L'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, théâtre d'une prise d'otages meurtrière le 9 janvier, a rouvert dimanche 15 mars pour prouver que « les Français de confession juive ont plus que jamais leur place dans leur pays », a déclaré la direction du magasin. Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, était sur place en début de matinée :« J'ai souhaité, au moment où cette épicerie rouvre courageusement avec la volonté aussi d'envoyer le signal que la vie est plus forte, être au côté des représentants de la communauté, de ceux qui tiennent ce commerce, des élus, pour dire que nous sommes debout et déterminés à continuer à vivre librement dans notre pays. »Les employés traumatisésLe supermarché de la porte de Vincennes rouvre avec une nouvelle équipe recrutée « sur la base du volontariat ». Tous les salariés présents le jour de l'acte terroriste sont actuellement en arrêt de longue durée, en raison du traumatisme subi, y compris Lassana Bathily, le jeune Malien naturalisé français pour son courage. Le 9 janvier, à la veille du shabbat, Amedy Coulibaly avait pris une vingtaine de personne en otage dans ce magasin casher de l'Est parisien, tuant quatre hommes de confession juive : Yohan Cohen, 20 ans ; Yoav Hattab, 21 ans ; François-Michel Saada, 63 ans ; et Philippe Braham, 45 ans. Le preneur d'otages avait lui-même ensuite été abattu dans l'assaut de la police.Le récit (édition abonnés) : Dans le huis clos de l’Hyper Cacher de la porte de VincennesLire l'analyse (édition abonnés) : Après « Charlie », le couvre-feu émotionnelDes fonds de la CIA ont servi à financer Al-Qaida • Mis à jour le Un échange épistolaire entre Oussama Ben Laden et un responsable d'Al-Qaida révèle que la Central Intelligence Agency (CIA – l'agence centrale du renseignement américaine) a participé, par inadvertance, au financement de l'organisation terroriste qu'elle combattait, found-their-way-into-al-qaeda-coffers.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&module=first-column-region®ion=top-rapporte le New York Times samedi 14 mars.En 2010, 1 million de dollars provenant d'un fonds mis à la disposition du gouvernement afghan par l'agence de renseignement américaine a atterri dans les coffres d'Al-Qaida, alors affaiblie par les attaques de drones menées par la même CIA, précise le quotidien américain, qui cite des responsables américains et occidentaux.A l'époque, l'Afghanistan, qui éprouvait des difficultées à rassembler des fonds pour payer à Al-Qaida la rançon d'un diplomate afghan enlevé par l'organisation terroriste, avait pioché dans un compte secret du gouvernement afghan, alimenté tous les mois en liquide par la CIA.Ben Laden suspicieuxOussama Ben Laden avait eu vent de l'origine des fonds et soupçonné les Américains d'être de mêche avec le gouvernement afghan. Le chef d'Al-Qaida, qui craignait que les billets ne soient tracés, empoisonnés ou encore irradiés, avait alors demandé que ils soient changés dans une autre devise. Il ne s'agissait pourtant pas d'un piège tendu à l'organisation terroriste, relève le New York Times, mais d'un « exemple parmi d'autres » de financement de groupes terroristes par les Etats-Unis du fait d'un manque de supervision et de contrôle du côté de l'agence de renseignement.Des lettres entre Ben Laden et Atiyah Abd Al-Rahman avaient été trouvées dans les ordinateurs et parmi les documents saisis lors du raid américain dans lequel le chef d'Al-Qaida a été tué au Pakistan en 2011. Ces courriers, jusque-là tenus secrets, ont été présentés comme preuves à charge dans le procès, à New York, d'Abid Nasir, un membre d'Al-Qaida reconnu coupable début mars d'avoir participé à la préparation avortée d'attentats à New York, Manchester et Copenhague.5 millions de rançonLe diplomate Abdul Khaliq Farahi était consul général d'Afghanistan à Peshawar, au Pakistan, au moment de son enlèvement en septembre 2008, quelques semaines avant de prendre ses fonctions d'ambassadeur. Il avait été libéré plus de deux ans après, après le versement par Kaboul d'une rançon d'un montant total de 5 millions de dollars, dont un cinquième provenait du fonds secret financé par la CIA.Le Pakistan avait pour sa part payé près de la moitié de la rançon, le reste étant financé par l'Iran et des Etats du Golfe.Au moins 49 morts dans un accident d'autocar au Brésil • Mis à jour le Au moins 49 personnes ont été tuées (17 hommes, 24 femmes et 8 enfants) samedi 14 mars lorsqu'un autocar a quitté la route et est tombé dans un précipice dans l'Etat de Santa Catarina, dans le sud du Brésil, selon un porte-parole du gouvernement régional. Dix autres personnes blessées sont hospitalisées. Le véhicule, qui appartenait à une entreprise de tourisme, effectuait un trajet entre Uniao de Vitoria, dans l'Etat voisin du Parana, et Guaratuba, sur la côte atlantique du Parana. Il devait transporter 50 personnes, selon la liste officielle, mais le bilan provisoire des secours montre que les occupants étaient plus nombreux. Aucune information ne signalait la présence d'étrangers parmi les occupants de l'autocar.Une chute de 400 mètresSelon des informations de presse, le conducteur de l'autocar aurait perdu le contrôle de son véhicule dans un virage en descente de cette route connue comme très dangereuse. L'accident s'est produit dans une région montagneuse, non loin de la ville de Campo Alegre, à 250 kilomètres de Florianopolis, la capitale de l'Etat. L'autocar a quitté la route et a fait une chute de 400 mètres dans un précipice dans la sierra Dona Francisca, une zone touristique réputée.Les opérations de secours sont compliquées par l'obscurité — l'accident est survenu de nuit — et par la nature du terrain, a souligné le porte-parole des autorités locales. Des ambulances, un hélicoptère, 40 hommes de la police militaire, 30 pompiers et une trentaine d'autres personnes, membres des services de santé et policiers civils, ont été rapidement déployés sur les lieux. « Il y a des gens dans la montagne, dans l'autocar, coincés dans la carcasse. Les chances que nous trouvions encore quelqu'un en vie sont minimes », a déclaré le colonel Nelson Coelho, de la police de l'Etat de Santa Catarina.Les accidents, fréquents sur cette route comportant de nombreux virages et considérée comme très dangereuse, ont déjà fait 66 morts au cours des cinq dernières années, selon le quotidien O Estado.Les Etats-Unis craignent des attaques visant les Occidentaux en Arabie saoudite • Mis à jour le Les services consulaires des Etats-Unis en Arabie saoudite seront suspendus dimanche et lundi pour des raisons de sécurité, a annoncé samedi 14 mars l'ambassade des Etats-Unis à Riyad.Dans un communiqué diffusé sur son site, l'ambassade explique que les services consulaires à Riyad, Djedda et Dhahran seront suspendus « en raison d'inquiétudes renforcées relatives à la sécurité » et exhorte les ressortissants américains à prendre des précautions accrues s'ils voyagent dans le pays.Représailles éventuellesPlus tôt dans la journée, l'ambassade américaine en Arabie saoudite avait fait savoir que les Occidentaux travaillant dans le secteur pétrolier dans le pays risquaient des attaques, dont des enlèvements, par des groupes « terroristes ».L'ambassade « dispose d'informations selon lesquelles (…) des individus associés à une organisation terroriste pourraient viser des Occidentaux travaillant dans le secteur pétrolier, dont peut-être des Américains travaillant (…) dans la province orientale », rapporte l'ambassade, parlant de risques d'« attaques » et d'« enlèvements ». Le communiqué ne cite pas le nom du groupe et ne donne pas plus de détails sur la nature des éventuelles attaques.Cet avertissement survient alors que l'Arabie saoudite participe à la coalition internationale contre les djihadistes de l'Etat islamique, dirigée par Washington, qui mène depuis septembre des raids aériens contre les positions de l'EI en Syrie et en Irak, suscitant des craintes quant à d'éventuelles représailles.  Quatre attaques ont visé des Occidentaux depuis octobre en Arabie saoudite. La dernière a eu lieu février, quand deux Américains, employés d'une firme sous contrat avec la garde nationale saoudienne, ont été visés par des tirs dans l'est de l'Arabie saoudite.Les syndicats d'Air France boycottent une rencontre avec le PDG du groupe Les syndicats représentatifs d'Air France ont annoncé samedi leur intention de boycotter la réunion « stratégique et sociale » convoquée lundi 16 mars au matin par la direction pour lancer la renégociation des accords d'entreprise. Dans un communiqué commun, les organisations représentatives de la compagnie, issues des élections professionnelles de la semaine dernière, disent « décliner l'invitation d'Alexandre de Juniac », PDG du groupe aérien.« La CFE-CGC, l'UNAC-CGC, FO, le SNPNC FO, la CFDT, l'UNSA Aérien, l'UNSA PNC, la CGT, le SNPL et le SPAF, réunis vendredi, considèrent que les multiples déclarations médiatiques d'Alexandre de Juniac, président de la holding Air France/KLM, compromettent le dialogue social au sein de la compagnie Air France », écrivent-ils dans un communiqué.Ils dénoncent la « méthode » du patron, qui a annoncé cette réunion « à la place du président d'Air France, par voie de presse et pendant le scrutin des élections professionnelles de la compagnie ». En outre, ils estiment que la rencontre, fixée « quelques heures avant le comité de nomination qui examinera son renouvellement à la tête de la holding », « répond à des enjeux qui ne sont pas ceux de la compagnie Air France et de ses salariés ».Lancer le plan PerformAlexandre de Juniac veut lancer la renégociation des accords d'entreprise. « L'objectif est de parvenir à signer les premiers accords vers la fin de l'été, en septembre, pour une mise en oeuvre sur les années suivantes », a-t-il expliqué.La direction entend remettre à plat les accords d'entreprise, catégorie de personnels par catégorie, en vue d'appliquer le plan Perform, plan stratégique qui prend le relais du plan de restructuration Transform (2012-2014) et prévoit des efforts supplémentaires en terme de productivité.L'EI utiliserait des bombes au chlore en Irak, selon les Kurdes • Mis à jour le Les autorités du Kurdistan irakien affirment disposer de preuves que le groupe Etat islamique (EI) a eu recours à des bombes au chlore en janvier contre les peshmergas, les forces de sécurité de cette région autonome. D'après un communiqué publié samedi 14 mars par la Commission de sécurité de la région du Kurdistan,  « des prélèvements de sol et des lambeaux de vêtements après un attentat suicide à la voiture piégée le 23 janvier 2015 » en attestent.Les analyses effectuées en Europe montrent que « les prélèvements contenaient des niveaux de chlore suggérant que cette substance a été utilisée sous une forme destinée à en faire une arme. (...) Le fait que l'EI s'appuie sur de telles tactiques montre qu'il a perdu l'initiative et recourt à des méthodes désespérées », assure le communiqué.Vomissements et problèmes respiratoiresDes cas d'utilisation de chlore, que les djihadistes récupèrent principalement dans les stations d'épuration, dans des bombes artisanales ont été évoqués dans plusieurs zones de Syrie et d'Irak. Ces armes exhalent généralement une fumée orangée. Il est relativement simple d'équiper des véhicules piégés et des engins explosifs posés sur les bords de route avec des cannettes de chlore, mais cet agent chimique n'est pas très puissant.Selon des médecins et des témoins, les personnes exposées à ce gaz lors de récentes attaques en Irak ont développé des symptomes temporaires tels que vomissements et problèmes respiratoires. Il n'est pas établi que l'exposition au chlore ait déjà entraîné la mort d'une victime lors d'une attaque menée par l'EI avec une bombe de ce type.Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté début mars une résolution condamnant l'utilisation du gaz de chlore comme arme chimique dans le conflit syrien, mais sans en désigner les coupables.Une planche originale d'Asterix vendue 150 000 euros pour les victimes de « Charlie » • Mis à jour le Une planche originale de l'album d'Astérix Les Lauriers de César a été vendue 150 000 euros samedi 14 mars au profit des familles des victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo. Le dessinateur Albert Uderzo doit dédicacer spécialement cette planche extraite du 18e album des Aventures d'Astérix le Gaulois, édité en 1971, pour l'acquéreur. Christie's, la maison de vente, a promis de ne pas prélever de commission.Deux jours après l'attentat contre Charlie Hebdo, le cocréateur d'Astérix avec René Goscinny avait repris son crayon et dédié un croquis de l'irréductible petit Gaulois aux morts de Charlie Hebdo. « Moi aussi je suis un Charlie », lançait le Gaulois au casque ailé en envoyant dans les airs, d'un coup de poing, non pas un soldat romain mais un personnage portant des babouches.« Charlie Hebdo et Astérix, ça n'a rien à voir évidemment. Je ne vais pas changer ma casaque d'épaule. Je veux simplement marquer mon amitié pour ces dessinateurs qui ont payé (leurs idées) de leur vie », avait-il ajouté.Des ventes recordsDurant la vente de samedi, entièrement consacrée à la bande dessinée, certaines planches originales ont trouvé preneur pour des montants inédits. Un « record mondial » a été établi pour une planche originale de La Marque jaune de la série Blake et Mortimer, du belge Edgar P. Jacobs (1904-1987), vendue 205 500 euros, selon Christie's. Un autre record a été atteint pour une planche de la La Foire aux immortels du dessinateur et scénariste Enki Bilal adjugée à 115.500 euros.Enfin une gouache réalisée par Jean Giraud pour la couverture de l'album Le Cheval de fer de la série Blueberry, a trouvé preneur à 109 500 euros, là aussi un record. Christies a réalisé un chiffre de ventes global de plus de 5 millions d'euros au cours de cette cession.Ligue 1 : un triplé d'Origi mène Lille à la victoire • Mis à jour le  Lors de la 29e journée du Championnat de France, les Lillois ont dominé dimanche 15 mars Rennes grâce à un triplé du Belge Origi (3-0). La veille, Montpellier avait conservé ses chances de qualification européenne en l'emportant contre Reims (3-1). De son côté, Lens avait battu Toulouse dans un match au couperet pour le maintien, grâce à un but de Chavarria (1-0).Lille-Rennes : 3-0Après les succès face à Lyon et Guingamp, les Lillois ont poursuivi par une troisième victoire consécutive et prennent leur distance au classement avec leur adversaire du jour. Le Belge Divock Origi, qui appartient à Liverpool, a inscrit un triplé. Lille est désormais 8e avec 41 points, tandis que Rennes est 11e avec 38 points. Metz - Saint-Etienne : 2-3Saint-Etienne, efficace à défaut d'être brillant, a enchaîné un deuxième succès consécutif en Ligue 1 sur la pelouse de Metz (3-2), plus que jamais lanterne rouge du championnat. L'ASSE, qui avait mis fin la semaine dernière face à Lorient à une série de sept matchs sans victoire en Ligue 1 (4 nuls, 3 défaites), a engrangé 3 précieux points dans la lutte pour les places européennes, grâce à trois passes décisives d'Hamouma et des buts de Gradel, Erding et Mollo.Après ce 13e succès de la saison, les hommes de Christophe Galtier totalisent 49 points et reviennent à une longueur de Monaco, qui dispose toutefois d'un match en retard (contre Montpellier, le 7 avril). De son côté, Metz a un pied et demi en Ligue 2 après ce 17e match consécutif sans victoire en Ligue 1 (4 nuls, 13 défaites). Les Lorrains restent englués à la dernière place avec 22 unités au compteur, bien loin du premier non relégable, Evian (32 points). Montpellier-Reims : 3-1Montpellier laisse de côté la déroute de la semaine dernière face à Lyon (5-1). Les joueurs de Rolland Courbis ont battu les Rémois grâce à un doublé de Barrios et à un but de Sanson. Avant le match Bordeaux-Paris, dimanche 15 mars, Montpellier est 6e avec 45 points. Reims est 13e avec 35 points.Nantes-Evian : 2-1Les Nantais se relancent en dominant Evian grâce à des buts de Nkoudou et Gakpé. Avant le match entre Lille et Rennes dimanche, Nantes était 8e avec 39 points. Les Haut-Savoyards (17es, 32 points), entraînés par Pascal Dupraz, restaient, eux, sous la menace du premier relégable, Toulouse (18e, 29 points). Lens-Toulouse : 1-0Toujours dans l'incertitude financière, les Lensois se sont offert une lueur d'espoir sur le plan sportif en remportant un match de bas de classement. Face à Toulouse, Lens s'est imposé sur un but tardif de Chavarria (77e). Au classement, l'équipe d'Antoine Kombouaré est 19e avec 25 points.Lorient-Caen : 2-1Caen subit une deuxième défaite consécutive sur la pelouse de Lorient. Réduits à dix très tôt en première période avec l'expulsion de Da Silva (17e), les Normands (14es, 34 points) ne sont pas encore tirés d'affaire. Les Lorientais ont recollé, eux, au classement à leur adversaire du soir (15es, 34 points). Les buts bretons ont été inscrits par Guerreiro et Jordan Ayew. Allemagne : salafistes, Pegidistes et anti-racistes manifestent à Wuppertal Des salafistes, des hooligans et des associations anti-racistes ont manifesté samedi 14 mars à Wuppertal, dans l'ouest de l'Allemagne sous haute protection policière. Mille agents et des canons à eau ont été déployés pour encadrer les trois rassemblements distincts.Près de 400 personnes de la mouvance salafiste étaient attendues dans les rues de cette ville de Rhénanie du nord-Westphalie, proche de Düsseldorf, mais « l'affluence a été nettement moins importante », selon la police. La mobilisation du mouvement anti-islam Pegida de la région a également plus réduite que prévu. En revanche, la manifestation organisée à l'appel d'associations pour la tolérance et contre le racisme a rassemblé 700 personnes en début d'après-midi, soit le double de ce qui était attendu, ont estimé les forces de l'ordre.Hooligans versus « police de la charia »Les trois rassemblements n'ont pas été autorisés à défiler en raison du comportement violent de certains manifestants. En octobre, dans la ville voisine de Cologne, quarante-quatre policiers avaient été blessés dans des affrontements avec des hooligans qui avaient lancé des slogans anti-immigrés. Une poignée de salafistes avait également « patrouillé » dans les rues de Wuppertal (ouest) l'été dernier, se revendiquant d'une « police de la charia ». A plusieurs reprises ils avaient enjoint aux clients de discothèques à ne pas boire de l'alcool ou à ne pas écouter de la musique. L'affaire avait fait grand bruit, faisant réagir la chancelière Angela Merkel qui avait rappelé que personne n'était autorisé à se substituer à la police. Depuis, cette « police de la charia » n'a jamais refait parler d'elle.Lire : Allemagne : levée de boucliers contre la propagande islamisteRugby : les Gallois mettent fin au rêve irlandais de Grand Chelem • Mis à jour le Le XV d'Irlande ne réalisera pas le Grand Chelem dans le Tournoi des six nations après s'être incliné à Cardiff face au pays de Galles (23-16), samedi lors de la 4e journée.Certes, il peut encore, tout comme le XV du Poireau, remporter le Tournoi et s'offrir un premier doublé depuis 1948-1949. Mais il doit s'agir d'une bien maigre consolation pour les Irlandais, qui entendaient bien décrocher au Millennium leur 11e victoire d'affilée, une première, pour voler vers leur premier Grand Chelem depuis 2009 et conforter leur statut de meilleure équipe de l'hémisphère Nord à six mois de la Coupe du monde en Angleterre (18 septembre-31 octobre). Défense de fer des GalloisCette pancarte ne se trouve pas fondamentalement écornée après cette défaite, la première depuis plus d'un an (10-13 en Angleterre le 22 février 2014). Mais le jeu pragmatique et guère flamboyant déployé depuis le début du Tournoi par les joueurs de Joe Schmidt a montré certaines limites face à la défense héroïque du XV du Poireau, réduit à 14 à deux reprises (cartons jaunes pour Warburton, 28e, et Davies, 78e).Menés à la pause (15-9) par quatre pénalités de Leigh Halfpenny (2e, 6e, 10e, 13e) et un drop de Dan Biggar, le XV du Trèfle, seule équipe encore invaincue avant samedi, a ensuite été distancé sur un essai de Scott Williams (62e). Un essai de pénalité (69e) les a ramenés à sept points du XV du Poireau, qui a arraché deux ballons cruciaux à cinq mètres de sa ligne dans les dernières minutes pour finalement l'emporter.Les Irlandais ont ainsi cruellement manqué d'imagination pour franchir le rideau défensif gallois, par exemple pendant ces quasi 10 minutes passées à camper dans les 22 mètres adverses en début de seconde période. Bilan : ballon perdu après une phase de 32 puis 13 temps de jeu.Sexton maladroitCette prestation a finalement été dans le sillage de celle de leur ouvreur Jonathan Sexton, maladroit dans le jeu et au pied avec, notamment, deux échecs face aux poteaux, un renvoi en touche (12e) ou encore un coup de pied directement en touche (44e). Mais le XV du Trèfle a d'abord péché en touche (quatre ballons perdus sur ses propres lancers) et dans le combat, au sol et dans les airs, l'un de ses points forts, au cours d'une première période largement dominée par les Gallois.L'Irlande, tenante du titre, peut encore remporter le Tournoi, comme le pays de Galles et l'Angleterre, qui accueille l'Ecosse en fin d'après-midi. Voir le classement du Tournoi des six nations Départementales : l’IFOP teste une autre méthode… pour le même résultat Julie Bienvenu A une semaine du premier tour des départementales, l’IFOP a publié, dimanche 15 mars, un sondage pour Europe 1 et Le Figaro, plaçant « droite et FN au coude-à-coude » dans les intentions de vote.Pour ce sondage, l’IFOP a mis en place une méthode spécifique adaptée aux élections départementales : présenter à son panel de personnes interrogées l’« offre réelle » à laquelle elles seront confrontées dans les urnes le 22 mars et non plus les principales étiquettes politiques nationales.L’objectif est d’éviter, par exemple, qu’un électeur déclare voter pour le PS alors que le parti n’a pas de candidat dans son canton. « Nous avons sélectionné 205 cantons – soit un canton sur 10 – représentatifs géographiquement, mais aussi en matière de configuration politique – partis réellement en présence et noms des candidats, car la notoriété est un enjeu important dans les élections locales », explique Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégies d’entreprise à l’IFOP.Départementales : les sondages font-ils le jeu du FN ? Julie Bienvenu Journaliste au Monde La Grèce rembourse 560 millions d'euros au FMI au premier jour d'une semaine cruciale • Mis à jour le La Grèce a remboursé lundi 16 mars une nouvelle échéance de prêts de 560 millions d'euros au Fonds monétaire international (FMI), l'un de ses créanciers, dans le cadre du plan d'assistance international en cours depuis 2010.La Grèce doit encore rembourser vendredi 336 millions d'euros à l'institution financière, la dernière des quatre tranches d'un montant total de 1,5 milliard d'euros qu'elle avait à verser au FMI en mars. Les échéances d'avril et mai envers le FMI sont plus légères, respectivement de 400 millions et 746 millions d'euros.Cette semaine, la Grèce doit aussi rembourser ou renouveler 1,6 milliard en bons du Trésor à court terme, l'un des seuls outils de financement du pays privé d'accès aux marchés d'emprunt à moyen et long terme. Une émission de 1,3 milliard en bons à trois mois a été réalisée la semaine dernière, une autre est prévue pour mercredi.« Absolument aucun problème de liquidités »Ces échéances sont particulièrement sensibles alors que le pays attend le déblocage, au moins partiel, de la dernière tranche de prêts (7,2 milliards d'euros) prévue dans le cadre de la prolongation de l'aide financière décidée le 20 février par la zone euro et le FMI. Ce versement est suspendu à la mise en œuvre de réformes par le gouvernement Syriza d'Alexis Tsipras.Athènes a déjà accepté de participer à l'évaluation de sa situation par l'Union européenne (UE), le FMI et la Banque centrale européenne (BCE) — l'ancienne « troïka » rebaptisée « groupe de Bruxelles » — avec des experts de ces institutions venant sur place. Une décision critiquée à droite comme à gauche en Grèce, où cette expertise est perçue comme un recul du gouvernement.Les déclarations se sont par ailleurs succédé ces derniers jours sur l'urgence financière à laquelle est confronté le gouvernement grec, alors que les statistiques budgétaires publiées vendredi ont confirmé une baisse des rentrées d'impôts. « Il n'y a absolument aucun problème de liquidités », a rassuré dimanche le premier ministre, Alexis Tsipras, ou alors ces soucis sont « insignifiants », selon les termes du ministre des finances, Yanis Varoufakis.M. Tsipras mise sur une solution « au niveau politique d'ici à la fin de la semaine », marquée jeudi et vendredi par un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE.En tout état de cause, le premier ministre de la Grèce effectuera lundi sa première visite à Berlin depuis son arrivée au pouvoir, à l'invitation de la chancelière allemande, Angela Merkel. L'annonce de ce déplacement peut sonner comme une volonté d'apaisement de la part des deux dirigeants alors que la guerre des mots n'a cessé de s'amplifier entre Athènes et Berlin depuis une semaine.Santé : « une loi un peu fourre-tout » • Mis à jour le François Béguin et Laetitia Clavreul Dimanche 15 mars, les personnels de santé défilaient contre le projet de loi santé porté par Marisol Touraine. A la veille du début de l'examen du texte en commission des affaires sociales, à l'Assemblée nationale, François Béguin et Laetitia Clavreul, journalistes au service société du Monde, ont répondu à vos questions. Lire notre entretien avec Marisol Touraine : « Le tiers payant sera étendu à tous les Français de manière progressive »AS : Pourquoi les médecins seraient-ils à la merci des mutuelles ?Le tiers payant, qui devrait être généralisé d'ici la fin 2017, repose sur une dispense d'avance de frais. Le médecin ne percevra plus directement les honoraires de la part de ses patients mais de la part de la sécurité sociale et des complémentaires de santé. Les médecins craignent donc que cela ne donne à terme le pouvoir aux mutuelles d'influencer leurs prescriptions. Carlos P. : Est-ce que la solution ne serait pas de combiner la carte vitale avec la carte bancaire, et de créer des contrats entre les banques et l'Etat sur le remboursement des soins ?La carte à débit différé est la seule solution de dispense d'avance de frais proposée par plusieurs syndicats de médecins libéraux, dont la CSMF, qui est majoritaire. Le système fait appel aux banques, qui ne préleveraient le compte du montant de la consultation qu'une fois le remboursement de la Sécu et des complémentaires effectué.Cela fait des mois que les syndicats font cette proposition, mais jusque-là le ministère n'a pas donné suite à cette idée, qui ne fait pas appel à la solidarité nationale mais à des acteurs privés.Nanou_golf : Pour quelles raisons ne parle-t-on pas des pharmaciens, chez qui le remboursement par la sécurité sociale et les mutuelles semble bien fonctionner ?Les pharmaciens ont mis en place un système pour recouvrir le montant qu'ils avancent avant que la Sécurité sociale et les complémentaires ne les remboursent. Mais tout cela prend du temps et des moyens. C'est d'ailleurs ce que redoutent les médecins, qui bien souvent, n'ont pas de personnel.Il faut par ailleurs savoir que traditionnellement, les pouvoir publics ont plus de facilité à faire passer leurs réformes chez les autres professions que les médecins. Par exemple, en ce qui concerne la liberté d'installation, des restrictions ont été apportées pour les pharmaciens et plus récemment pour les infirmières, alors qu'il n'en est pas question pour les médecins.Visiteur : Les médecins vont continuer leur grève ? Jean-Paul Ortiz, le président de la CSMF, a d'ores et déjà annoncé que les médecins restaient « mobilisés » pour « continuer la bataille au niveau parlementaire » (le texte arrive en commission à l'assemblée mardi 17 mars et sera débattu dans l'hémicycle à partir du 31 mars).Par ailleurs, plusieurs syndicats continuent d'appeler leurs adhérents à faire la grève des télétransmissions des feuilles de soins électroniques. Une grève commencée le 5 janvier, sans que le mouvement ait un impact décisif sur l'assurance-maladie.Pierre : Les personnels hospitaliers défendent-ils le projet alors que les libéraux sont contre ?Grosso modo, il y a effectivement un mécontentement face au projet de loi chez les professions de santé libérales, et de la satisfaction du côté du monde hospitalier public. D'ailleurs, deux jours avant la manifestation, les principales intersyndicales de médecins hospitaliers ont soutenu le projet de loi. « Les intersyndicales de praticiens hospitaliers sont favorables à une loi de santé nécessaire pour l'hôpital et la santé publique », ont-elles indiqué dans un communiqué commun diffusé vendredi 13 mars.Moz : Y'a-t-il selon vous un lien entre rejet du tiers payant et pratique des dépassements d'honoraires ?Il n'y a pas de lien direct, mais selon la Mutualité française, qui défend le tiers payant généralisé, si les patients sont dispensés d'avancer le montant de leur consultation, cela rendra visible davantage ce qui est facturé en dépassements d'honoraires.Pierre: En dehors de la généralisation du tiers payant, quels sont les autres changements prévus par cette loi ? Le tiers payant fait partie du volet du texte qui consiste à faciliter l'accès aux soins des Français. Une autre partie importante de la loi porte sur la prévention. Il y a là toute une série de mesures comme la mise en place du paquet neutre de cigarettes, des sanctions (amendes et peines de prison) pour incitation à l'ivresse des mineurs, un logo sur les aliments pour lutter contre l'obésité, etc.Le texte prévoit aussi la mise en place du testing, qui permettra à des structures de s'assurer qu'aucune discrimination de soins n'est pratiquée (par exemple à l'encontre des patients bénéficiaires de la CMU), grâce à des appels anonymes. Les médecins sont de longue date opposés à de telles enquêtes. Est aussi prévue dans le projet de loi l'autorisation des actions de groupe dans le domaine de la santé. Les class-actions permettraient à des patients, comme les victimes du Mediator par exemple, de se regrouper pour aller en justice, par le biais d'une association d'usagers.Il y enfin aussi plusieurs mesures pour améliorer le parcours de soins des patients ou reconnaître les missions de service public hospitalier. En bref, c'est une loi un peu fourre-tout, qui mêle les questions de prévention et celles d'organisation des soins.Pierre : Y aura t-il des lits supprimés à l'hôpital?La loi n'aborde pas ce point. En revanche, la question est posée dans le cadre du plan d'économies de 10 milliards d'euros, dont 3 milliards à l'hôpital, imposé au secteur de la santé d'ici 2017. Marisol Touraine a assuré, dimanche 8 mars, que le gouvernement n'envisageait pas de supprimer des postes à l'hôpital.Moz : L'opposition de la droite parlementaire n'est pas très vive sur le projet de loi. Doit-on vraiment s'attendre à une bataille d'amendements ?L'opposition s'est montrée hostile à la loi, et particulièrement à la généralisation du tiers payant. Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, ainsi que Bruno Le Maire, ont ainsi dénoncé le risque de « fonctionnarisation » des médecins que fait selon eux courir la loi.Selon le rapporteur Olivier Véran, 1 300 amendements, de gauche comme de droite, ont été déposés avant le début de la commission des affaires sociales.On sait d'ores et déjà que l'UMP a déposé des amendements visant à limiter l'impact du paquet de cigarettes neutre, qui selon Marisol Touraine doit faire son apparition chez les buralistes « sans doute » à la mi-2016.Bortolotti : Le gouvernement a-t-il pris en compte la perte de près de 10.000 médecins généralistes libéraux dans les cinq ans qui viennent, et comment va-t-il y remédier ?La ministre annonce vouloir mettre le médecin généraliste au cœur du système de santé avec sa loi, mais le principal syndicat de généralistes, MG France, estime que concrètement ce n'est pas le cas. Pour rassurer, Marisol Touraine assure qu'après le vote de la loi sera organisée une concertation sur « les conditions d'exercice et l'avenir de la profession de médecin ». Laetitia Clavreul Journaliste au Monde François Béguin Journaliste au Monde Départ de la directrice de la régie des « Échos » • Mis à jour le Alexis Delcambre Le départ prochain de Patricia Lévy, directrice de la régie publicitaire des Échos, a été annoncé aux personnels par un courriel de la direction du quotidien, lundi 16 mars, selon nos informations.Ce départ intervient trois jours après une « grève des tweets » par laquelle la rédaction des Échos entendait protester contre les intrusions publicitaires dans les espaces éditoriaux - mais il n’y a officiellement aucun lien entre ces deux événements.Grève des tweets aux « Échos »« C’est la vie d’une entreprise, a déclaré au Monde Francis Morel, PDG du groupe. Nous avons fait un constat commun qui nous a amenés à nous séparer. »M. Morel reprendra directement la gestion de la régie Echosmédias (Les Échos, Enjeux Les Échos, Série limitée, Capital Finance, Radio Classique, Connaissance des Arts, Classica et Les Échos Events), comme il le faisait avant l’arrivée de Mme Lévy. Patricia Lévy avait rejoint les Echosmédias en septembre 2013. Elle était auparavant directrice générale de SFR Régie.La Société des journalistes des Échos, elle, connecte ce départ aux débats qu’elle a menés ces derniers mois sur les formats publicitaires. Outre le tweet à tonalité commerciale du 4 mars, la rédaction des Échos estime que la régie publicitaire a eu tendance à multiplier les initiatives mettant en péril, selon elle, la crédibilité des contenus.La régie publicitaire avait également été épinglée - parmi d’autres services - par un audit sur la qualité de vie au travail, réalisé en novembre 2014. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Grande-Bretagne : des policiers accusés d'avoir couvert un réseau de pédophiles La police des polices britannique a annoncé lundi 16 mars avoir ouvert une enquête à la suite de plaintes accusant des policiers d'avoir couvert les agissements d'un réseau de pédophiles, qui a impliqué des responsables politiques et des institutions publiques dans les années 1970 à 2000.Ces policiers sont soupçonnés d'avoir « supprimé des preuves, (…) ralenti ou interrompu des investigations [et] couvert des délits du fait de l'implication de membres du Parlement ou d'officiers de police », précise la commission indépendante sur les plaintes à l'encontre de la police (IPCC), dans un communiqué publié sur son site Internet.L'IPCC, qui compte étudier 14 plaintes, a souligné qu'il s'agissait « d'accusations de corruption parmi les plus graves de l'histoire ». Une enquête de la police est par ailleurs en cours sur les sévices infligés à enfants qui auraient été commis au cours de ces années.Des députés soupçonnésEn décembre, une victime présumée, identifiée sous le nom de Nick, avait raconté aux enquêteurs comment lui et plusieurs autres garçons étaient conduits à plusieurs adresses de Londres et de la périphérie de la capitale britannique, y compris sur des bases militaires, où ils étaient abusés sexuellement par des groupes d'hommes.Il avait aussi accusé des députés et d'autres personnalités de premier plan d'être liées au meurtre de trois enfants, âgés de 7 à 16 ans.L'été dernier, des révélations de presse confirmées par les ministères concernés avaient montré que 114 dossiers relatifs à des accusations de sévices sexuels infligés à des enfants entre 1979 et 1999 avaient disparu. Un de ces dossiers portait, selon la presse, sur l'implication de députés et d'autres personnalités politiques.David Cameron, le premier ministre britannique, avait promis en juillet « de faire toute la lumière » et d'« explorer toutes les pistes pour découvrir la vérité sur ce qui s'est passé ».« En Russie, la télé est en guerre avec le frigo » • Mis à jour le François Bougon Le numéro un russe Vladimir Poutine est apparu lundi 16 mars en public, mettant fin à une absence de dix jours qui a nourri d’innombrables rumeurs sur son état de santé, voire la possibilité d’un coup d’Etat. Le même jour, la Crimée a commencé à célébrer son retour dans le giron russe un an jour pour jour après le référendum controversé qui a entériné son annexion par la Russie et a été condamné par les pays occidentaux. Pour la journaliste et réalisatrice russe Tania Rakhmanova, qui a publié Au cœur du pouvoir russe. Enquête sur l’empire Poutine (La Découverte, 2015, nouvelle édition augmentée et actualisée, 11 €), cette « disparition » pourrait s’expliquer par la volonté de Vladimir Poutine de « détourner l’attention » peu après les interrogations et doutes soulevés par l’assassinat de l’opposant Boris Nemtsov.L’absence de Vladimir Poutine pendant dix jours a suscité toutes sortes de rumeurs, y compris celle d’un coup d’Etat. Qu’est-ce que cela dit du « système Poutine » ?Tania Rakhmanova : Comme le disait l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Madeleine Albright, « On reste ce qu’on est ». Vladimir Poutine est un ancien officier du KGB, il en a appris les méthodes. Il cherchait à détourner l’attention, car il était de plus en plus question de sujets graves comme l’assassinat de l’opposant Boris Nemtsov, l’arrestation des assassins présumés, des doutes et des accusations de torture sur le principal suspect. Il disparaît et pendant une semaine, on ne parle que de ça. C’était aussi l’occasion de tester l’attitude des gens, voir ceux qui ont parlé d’une maladie grave, ceux qui ont souhaité qu’il ne revienne plus. La Crimée a été annexée il y a un an... Vladimir Poutine cherche-t-il à reconstituer l’Union soviétique ?C’est une question largement débattue en France. Ma réponse est non. D’une part, parce que Vladimir Poutine n’a pas de moyens et, d’autre part, parce que les dirigeants des anciennes républiques de l’Union soviétique devenues indépendantes, qui sont en grande partie des dictatures – qu’on qualifie parfois de « démocratures » car elles ont l’apparence de démocratie – ne veulent pas perdre leur pouvoir. Vladimir Poutine a deux objectifs : flatter le populisme et s’opposer à un éventuel élargissement de l’OTAN, même si cette peur peut être imaginaire. Même si Vladimir Poutine préparait cette opération depuis longtemps, il a été irrité par la position occidentale sur l’Ukraine, la considérant comme une trahison, ce qui l’a poussé à cette « Blitzkrieg ».Peut-on parler d’un retour de la guerre froide ?La critique des valeurs occidentales est une idée répandue en Russie. Est-ce une nouvelle guerre froide ? La guerre froide était un affrontement entre deux idéologies, mais le nationalisme russe n’est pas une idéologie. Il y a cependant en Russie une interrogation : pourquoi l’Occident devrait-il nous imposer ses valeurs ?Comment Vladimir Poutine a « commencé le travail » en CriméeLe pacte social de Poutine – la prospérité en échange de l’apathie politique – peut-il être mis à bas par la crise économique provoquée par la chute du cours du pétrole ?Oui. Il y avait un pacte, mais il n’existe plus. En Russie circule une expression : « C’est la télé qui est en guerre avec le frigo ». Cela veut dire que la propagande officielle cherche à lutter contre la réalité économique. La propagande télévisée est très puissante, la télévision, y compris les chaînes régionales, appartiennent totalement au pouvoir. Du coup, c’est la pensée unique. Et artistiquement, c’est une télévision très professionnelle, ce n’est pas une propagande à l’ancienne, c’est très sophistiqué, il y a des débats, mais tous les participants disent la même chose.Une « télé Poutine », au service du maître de la propagande François Bougon On a testé pour vous… « Ori and the Blind Forest », le jeu d'exploration féeriqueSorti la semaine dernière sur Xbox One et PC, « Ori » s'inscrit dans la tradition des jeux vidéo poétiques et envoûtants. • Mis à jour le Benjamin BenoitOri and The Blind Forest est beaucoup de choses. Un excellent jeu vidéo, une belle manière de raconter une histoire, une aventure sensible et fascinante à regarder. Sous son apparence enfantine et féerique, il demande une capacité d'adaptation, un peu de réflexion et quelques prises de risque. Il est disponible sur Xbox One et PC pour une vingtaine d'euros.Qu'est-ce ?Ori est un jeu d'exploration en deux dimensions, vu de côté. Le héros, Ori, doit raviver l'esprit de la forêt en atteignant divers points d'un environnement très vaste. Un genre d'exploration qui rappelle les séries « Metroid » et « Castlevania », dont les mécaniques de jeu sont semblables. La progression est balisée par l'acquisition de pouvoirs, par exemple un double saut. Très fréquemment, des objets hors de portée apparaissent : il faut revenir plus tard avec de nouveaux pouvoirs afin d'y accéder. Le jeu indique fréquemment quel est le prochain repère à atteindre, une carte aide à se situer, et, en plus d'une route plus intuitive qu'il ne paraît, il n'y a toujours qu'une voie réellement disponible en fonction de votre collection de pouvoirs.Des objets divers sont disséminés sur la carte, permettant d'améliorer sa santé, ses compétences et son « esprit » (une unité nécessaire pour déverrouiller des portails et pour sauvegarder). Ils nécessitent toujours de l'adresse, souvent des allers-retours. Tout le sel d'Ori réside dans cet environnement fabuleux et dans la résolution d'énigmes, pas toujours évidentes pour les non-habitués au jeu vidéo. Manette en mainsL'introduction d'Ori mêle jeu et dessin animé, dans une séquence crève-cœur. La créature Ori, croisement entre chat, lapin et farfadet, est recueillie par un être qui évoque le Totoro de Hayao Miyazaki. Une amitié se noue entre les deux, mais la tragédie frappe trop rapidement et sépare les deux amis. Ori se retrouve seul, confronté à une grande quête initiatique. Un périple mâtiné de deuil et de féerie, dans une forêt animiste, périlleuse mais enchanteresse.Mettons l'emphase sur cet aspect du jeu : sans exégaration aucune, le jeu est sublime. Ori met en scène des décors superbes, l'animation est très travaillée — malgré quelques rares ralentissements —, et les détails foisonnants, quelque part entre fantasy et légendes nordiques, où les dieux côtoient les arbres de vie.Ori est lui-même un être agile et très maniable, dont les nombreuses exclamations font fondre. Dans les faits, la progression est guidée, intuitive, mais ralentie par des mécaniques de jeu qu'il faut bien maîtriser. Les sauvegardes automatiques sont très rares. Il faut dépenser un « point d'âme » pour conserver sa progression, un réflexe qu'on a rarement. C'est un jeu dans lequel on meurt donc souvent, en ne repartant que du dernier « lien d'âme » effectué.Il faut aussi développer ses compétences grâce à des points durement gagnés en dénichant des objets cachés ou en éliminant des ennemis. D'ailleurs, Ori se bat d'une manière particulière : une fée l'accompagne, qui commente ses déplacements ; elle sert aussi d'arme principale. Une pression sur la bonne touche et l'ennemi le plus proche reçoit une taillade céleste. Il faut souvent marteler ce bouton tout en évitant les projectiles, pas toujours lisibles. Progresser dans Ori est une belle récompense en soi, c'est aussi la promesse de découvrir des environnements variés : lagons, glaciers, lave… La poursuite d'une grande tradition de niveaux élémentaires dans le jeu vidéo.Les trois arbres à gravir, véritables « donjons », sont des petits amas d'énigmes en espace clos. Ce parcours géant est parfaitement articulé et sans aucun temps de chargement : on sait toujours où il faut aller, on comprend toujours rapidement ce qui nous est demandé, c'est l'exécution qui fait défaut — une certaine agilité et une bonne coordination sont souvent requises.Il sera régulièrement question de projectiles, de déviations, de faire les choses dans le bon ordre. Rien de bien compliqué dans l'absolu, même si on perd rapidement de la vie. Comptez un peu moins de dix heures pour finir le jeu, un peu plus si vous comptez le faire à fond. Attention : après le générique de fin, toute sortie est définitive, on ne peut plus revenir sur sa partie.Enfin, signalons que la bande-son de Gareth Coker complète une direction artistique très marquée. Emouvante, pas toujours très subtile, mais qui fait parfaitement le travail : accompagner et faire ressentir. L'avis de PixelsOn a aimé…l'épatante beauté du jeu ;les émotions qu'il procure ;sa difficulté-surprise ;sa constance.On a moins aimé…des partis pris de jeu qui peuvent rebuter des joueurs moins expérimentés.C'est plutôt pour vous si : vous avez besoin d'un anxiolytique rapide et efficace, ou simplement de penser à autre chose ;vous aimez les jeux à ambiance ;vous aimez les bons jeux, tout simplement.Ce n'est pas pour vous si : vous détestez les univers à la studio Ghibli (et vous n'avez pas de cœur) ;vous avez un trop petit écran ;vous n'appréciez pas de recommencer souvent certaines séquences.Notre note : Cinq esprits de la forêt sur six. }); Benjamin Benoit Journaliste au Monde Le PDG d’Air France-KLM cristallise le mécontentement des syndicats • Mis à jour le Guy Dutheil La direction d’Air France doit affronter la mauvaise humeur des syndicats. Dans un communiqué commun, samedi 14 mars, toutes les organisations syndicales de la compagnie aérienne ont annoncé le boycott du rendez-vous, prévu lundi 16 mars, avec Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM, et la direction d’Air France.Cette réunion, baptisée « Sociale et stratégique », était organisée pour « lancer la discussion sur “Perform 2020” », le nouveau plan de restructuration et de relance de la compagnie, qui doit succéder à « Transform 2015 ».Cette politique de la chaise vide est un « événement assez exceptionnel chez Air France », relève le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Elle marque, en tout cas, un sérieux rafraîchissement entre M. de Juniac et les organisations syndicales de la compagnie, qui lui reprochent, pêle-mêle, certains de ses propos et ses projets… Quand ils n’indiquent pas, à l’instar du puissant SNPL, qu’ils sont plutôt hostiles à la reconduction du PDG, ce syndicat prônant la nomination « d’un véritable capitaine d’industrie. » S’il est en colère, le SNPL ne coupe toutefois pas totalement les ponts. Il est prêt à se réunir à nouveau avec la direction « dans les semaines qui viennent ». Même si aucune date n’est « prévue pour l’instant ».Des propos jugés « déroutants »Selon les syndicats, c’est M. de Juniac qui serait responsable de ce rendez-vous manqué. Et ils sont furieux : « la CFE-CGC, l’Union des navigants de l’aviation civile [UNAC-CGC], Force ouvrière, le Syndicat national du personnel navigant commercial [SNPNC-FO], la CFDT, l’UNSA aérien, l’UNSA PNC, la CGT, le SNPL et le Syndicat des pilotes d’Air France [SPAF], considèrent que les multiples déclarations médiatiques d’Alexandre de Juniac, président de la holding Air France-KLM, compromettent le dialogue social au sein de la compagnie Air France ».Les organisations syndicales reprochent notamment au PDG ses déclarations contre les acquis sociaux, jeudi 5 mars, lors des Entretiens de Royaumont. Il s’agit d’un forum, présidé par le député Jérôme Chartier (UMP, Val-d’Oise), qui s’est fixé pour objectif de donner « l’opportunité aux hommes et aux femmes du monde politique, économique, culturel… de débattre, en toute liberté de parole, toutes opinions confondues, à huis clos ».La vidéo de l’intervention de M. de Juniac « tourne énormément parmi les salariés d’Air France », signale Jean-Marc Quattrochi, délégué de l’UNAC, le syndicat des hôtesses et des stewards. A l’en croire, les personnels s’inquiètent de « l’expression particulière » et des « propos déroutants » tenus par le PDG. Au micro, ce dernier semble dénoncer des « acquis sociaux intangibles et irréversibles » en France. Avant d’ajouter qu’Air France est « une compagnie qui a les coûts de personnels les plus élevés » du secteur.Perte de confianceOutre la teneur de ces propos, les syndicats pointent aussi la date retenue par la direction – le 16 mars – pour son rendez-vous avec les représentants des salariés. « Le calendrier n’est pas le plus propice au débat », pointe M. Quattrochi.Motif ? Cette réunion est jugée trop proche de celle, prévue mercredi 18 mars, de la commission des nominations qui doit proposer le renouvellement du mandat de PDG de M. de Juniac. Cette première étape sera suivie, selon nos informations, de la tenue, vendredi 20 mars, du conseil d’administration d’Air France-KLM qui devra avaliser cette proposition. Le patron d’Air France-KLM doit être officiellement renouvelé dans ses fonctions le 25 mai à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires de la compagnie franco-néerlandaise.Or, très remonté contre la direction, le SNPL n’est pas un chaud partisan de la reconduction de M. de Juniac. « Ce dont on a besoin c’est d’un véritable capitaine d’industrie. Aujourd’hui, nous ne l’avons pas ! », déplore Philippe Evain, le président du SNPL. Le syndicat majoritaire chez les pilotes (65 % des voix) affirme avoir perdu confiance en la direction. Et M. Evain d’affirmer : « Le 10 décembre 2014, j’ai signé avec M. de Juniac l’accord sur Transavia France [filiale low cost d’Air France] en échange d’un retrait du projet Transavia Europe. Le lendemain sur Europe 1, il annonçait que le projet Transavia Europe revenait sur la table ». Un message entendu par la direction qui affirme aujourd’hui, que « le projet Transavia Europe est retiré ».« Aucune manœuvre » syndicaleCertains, en interne, veulent voir aussi derrière ce mouvement d’humeur syndical, une manière de « second tour » des élections professionnelles, organisées jeudi 12 mars. Le scrutin a illustré un recul des syndicats revendicatifs – la CGT et le SNPL – au profit d’organisations plus consensuelles, comme le CFE-CGC. L’heure est donc au partage des présidences des différents comités d’entreprise de la compagnie ; aux alliances, aux combinaisons déplorent certains.A Air France, le Syndicat national des pilotes de ligne perd de sa superbe« Je n’ai senti aucune manœuvre », se défend M. Evain qui n’accorde « aucun crédit » à ces accusations. Plutôt que ces manœuvres d’appareils, le syndicat dit avoir pour objectif la relance de la compagnie. Mais pas à n’importe quel prix. « La réduction des coûts par la baisse des salaires, c’est injuste et inutile pour sauver l’entreprise », prévient le SNPL. A la place, « il nous faut un plan industriel », réclame le syndicat, qui ne veut plus « des plans qui se succèdent sans être accompagnés d’un projet d’envergure qui nous remette sur la route. »Nouvelles réductions des effectifsPas sûr qu’il obtienne satisfaction. Après « Transform 2015 », qui prévoyait 20 % d’efficacité économique supplémentaire, à travers 2 milliards d’euros d’économies pour toute la compagnie, son successeur, Perform 2020, prétend faire du « sur-mesure ».A l’avenir la direction pourrait encore tailler dans les effectifs. Notamment dans les bases et les escales de provinces. Les 800 suppressions de postes, annoncées en janvier, ne seraient « qu’une mesure d’urgence » pendant la période de « transition » entre la fin de Transform 2015 et le début de Perform 2020.Air France veut encore réduire ses coûts et nouer des alliances en AsieEn revanche, Air France devrait recruter pour développer ses « clusters » – ses secteurs en forme. C’est notamment le cas de la maintenance. Déjà numéro deux mondial dans ce domaine, derrière Lufthansa, Air France-KLM veut encore accélérer. A cet effet, plusieurs dizaines de salariés seront recrutés, principalement par des redéploiements et des transferts en interne. Air France construit par ailleurs une énorme usine, baptisée Helios, à Roissy pour réparer les moteurs. Après avoir décroché le contrat d’entretien des moteurs des Boeing 777 d’Air China (pour un milliards d’euros), la filiale maintenance d’Air France-KLM doit, selon nos informations, annoncer dans les prochaines semaines deux accords de même importance avec les compagnies Gulf Air et Alitalia. Guy Dutheil Journaliste au Monde La torture est « généralisée » en Erythrée, dénoncent des experts de l'ONU • Dans une rue d'Asmara, la capitale de l'Erythrée, le 11 mai 2008.Crédits : Radu Sigheti/REUTERSDe graves et multiples « violations » des droits de l'homme. Le bilan tiré, lundi 16 mars, par la commission d'enquête de l'Organisation des Nations unies (ONU) sur la situation en Erythrée est sans appel :« [C']est un pays où la détention est un fait ordinaire de la vie qui est expérimenté par un nombre démesuré de personnes, d'hommes et de femmes, de personnes âgées et de jeunes, y compris des enfants. »Les experts des Nations unies ont présenté leurs premières conclusions devant le Conseil des droits de l'homme, quatre mois après le début de leurs travaux, fondés sur les témoignages oraux ou écrits recueillis auprès de plus de 500 individus. Les autorités de ce petit pays de la Corne de l'Afrique, l'un des plus fermés au monde, s'étaient opposées à la création de la commission en juin 2014 et n'ont pas autorisé les enquêteurs de l'ONU à se rendre sur place.« Ni guerre ni paix »En septembre, Asmara a ratifié la convention des Nations unies contre la torture. Mais son usage reste « généralisé » dans le pays, lors du service militaire et dans les centres de détention. Ces derniers ne sont pas tous officiels, certains sont souterrains, d'autres sont installés dans des conteneurs, et d'autres encore ne sont que des espaces à l'air libre entourés de clôtures.L'Erythrée est dirigée d'une main de fer par le président Issayas Afeworki depuis son indépendance de fait, en 1991, après trente ans de guerre contre l'Ethiopie.Dans leurs conclusions, les enquêteurs de l'ONU ont dénoncé l'absence de justice à l'encontre de ceux qui violent les droits de l'homme et l'état de « ni guerre ni paix » avec Addis-Abeba. Ce « prétexte » a permis au chef de l'Etat de militariser la société, avec un service militaire obligatoire pouvant être prolongé indéfiniment.« La majorité des Erythréens vivent sans espoir pour leur avenir », alors que la répression brutale a provoqué un exil massif de la population, a déploré la commission d'enquête de l'ONU. Autant d'accusations rejetées par Tesfamicael Gerahtu, l'ambassadeur érythréen au Conseil.Voir notre grand format : Voyage en barbarie, sur la piste des réfugiés du SinaïParis répète exclure toute négociation avec Bachar Al-Assad • Mis à jour le Paris a tenu lundi à se démarquer de Washington sur le dossier syrien. La France souhaite un « règlement politique négocié entre les différentes parties syriennes », mais Bachar Al-Assad « ne peut s'inscrire dans un tel cadre », a précisé lundi la diplomatie française.« La solution » au conflit syrien, « c'est une transition politique qui doit préserver les institutions du régime, pas M. Bachar Al-Assad », a renchéri Laurent Fabius à l'issue d'une réunion à Bruxelles. « Toute autre solution qui remettrait en selle M. Bachar Al-Assad serait un cadeau absolument scandaleux, gigantesque aux terroristes de Daesh », selon le ministre des affaires étrangères.La polémique est née la veille d'un entretien télévisé donné par le secrétaire américain, John Kerry, à la chaîne CBS. A la journaliste qui lui demandait si les Etats-Unis étaient prêts à négocier avec Bachar Al-Assad, John Kerry a répondu : « Au final, il faudra négocier ». Le département d'Etat s'est empressé de précisé que ces négociations, si elles ont lieu, n'impliquaient pas personnellement le dirigeant syrien.La porte-parole du département d'Etat, Marie Harf, a insisté sur Twitter : « John Kerry n'a pas dit que nous étions prêts à négocier directement avec Assad », mais que des représentants du régime devaient prendre part aux discussions. « Il n'y a pas d'avenir pour Assad en Syrie et c'est ce que nous disons toujours », a-t-elle ajouté.« Al-Assad ne peut pas être l'avenir de la Syrie »Les déclarations mal interprétées de M. Kerry ont néanmoins fait des vagues dimanche. L'éventualité d'un dialogue avec l'homme fort de Damas a été écartée par les puissances occidentales au début de la guerre qui a fait 215 000 morts en quatre ans. Elle avait récemment été soulevée en France avec le déplacement, à la fin de février, de quatre parlementaires dans la capitale syrienne.Bachar Al-Assad a pour sa part déclaré attendre des « actes » de Washington. La communauté internationale « devrait commencer par l'arrêt du soutien politique et militaire aux terroristes », en référence aux rebelles qu'il affronte, a-t-il répété, selon des propos reproduits par l'agence syrienne officielle SANA.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2jhjv5"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2jhjv5", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Les députés s’attaquent aux mannequins trop maigres Gaëlle Dupont Les mannequins trop maigres seront-ils bientôt interdits de podiums et bannis des magazines ? C’est ce que souhaite le rapporteur (PS, Isère) du projet de loi sur la santé, Olivier Véran, qui a déposé deux amendements destinés à combattre la course à la minceur extrême chez les jeunes filles en particulier. La ministre de la santé, Marisol Touraine, a d’ores et déjà annoncé son soutien à cette initiative. Les amendements ont donc de bonnes chances d’être adoptés lors du débat en commission des affaires sociales, qui a lieu du mardi 17 au jeudi 19 mars. La ministre ne s’est cependant pas prononcée sur le détail des dispositions, qui sont donc susceptibles d’évoluer.« Il faut donner un coup d’arrêt à l’idée que pour être belle une femme doit quasiment disparaître », explique M. Véran. Première proposition : interdire aux agences de mannequinat de recourir à des jeunes femmes dont l’indice de masse corporelle (IMC) est inférieur à 18 (par exemple 55 kg pour 1,75 m), ce qui signale un état de dénutrition. « L’Espagne ou l’Italie, qui ont un rôle important dans la mode, l’ont fait », précise M. Véran. La sanction pourrait aller jusqu’à six mois de prison et 75 000 euros d’amende. Mais qui empêchera les candidates de se faire établir des certificats médicaux de complaisance ? « Comme toute loi, celle-ci pourrait être contournée, cela ne doit pas empêcher de légiférer », répond le député, lui-même médecin.Des gages de bonne volontéLes magazines féminins sont régulièrement accusés de donner une image irréaliste des corps féminins en choisissant des mannequins très maigres. Certains donnent des gages de bonne volonté, en consacrant quelques numéros sporadiques à la mode « spécial rondes ». Mais un rapide feuilletage de quelques titres sur papier glacé permet de mesurer une domination persistante des mannequins filiformes. Ceci alors que l’IMC moyen des Françaises est de 23 et les tailles commerciales les plus fréquentes le 40 et le 42. Mais elles sont nombreuses à se juger en surpoids : l’IMC « idéal » pour les femmes est estimé à 19,5 selon une étude de l’Institut national d’études démographiques publiée en 2009.De plus, les magazines féminins suscitent et entretiennent ce désir de minceur en amaigrissant leurs mannequins grâce aux logiciels de retouches photographiques. La délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, qui a inspiré les amendements de M. Véran, souhaitait également que ce point soit traité par la loi, soit en imposant la mention « silhouette retouchée » sur les photos, soit en punissant ces retouches d’amendes. « On voit trop de jeunes filles qui s’affament pour ressembler à des images qui ne sont que des images, pas des femmes réelles, justifie la députée (PS) de l’Essonne Maud Olivier. C’est une atteinte au psychisme. » M. Véran n’a cependant pas repris cette idée. L’amendement sera néanmoins présenté par la députée.L’éternelle retouche des photos du corps fémininDeuxième proposition du rapporteur : créer un délit « d’apologie de l’anorexie », qui vise notamment les sites Internet, forums, ou blogs « pro ana » (raccourci de pro anorexia) faisant la promotion de l’extrême maigreur et donnant des conseils pour y parvenir. Mme Olivier cite l’exemple du « thigh gap » (espace entre les cuisses), un critère de beauté populaire qui ne peut être atteint qu’en s’amaigrissant fortement. « Il faut arrêter cette promotion de normes qui ne sont pas des normes de santé », affirme la députée.Faut-il pour cela interdire de nouveaux sites, au mépris des libertés sur Internet ? « J’entends cette objection, répond M. Véran. Mais 30 000 à 40 000 personnes souffrent d’anorexie en France, en majorité des adolescentes. L’enjeu est important et je suis prêt à défendre ma position. » Gaëlle Dupont journaliste au Monde Amélie Nothomb élue à l'Académie royale de Belgique • Mis à jour le La romancière belge Amélie Nothomb a rejoint les rangs de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. L'écrivaine de 48 ans a été élue, samedi, « à une grande majorité », a fait savoir lundi 16 mars l'institution homologue de l'Académie française, fondée en 1920. Elle occupe le siège laissé vacant après la mort, en août 2014 à l'âge de 78 ans, de l'écrivain et sinologue belge Simon Leys. La séance d'ouverture de l'Académie est prévue pour cet automne.Selon Jacques De Decker, secrétaire perpétuel de l'institution, la romancière, qui a passé une partie de sa jeunesse en Asie, a connu son prédécesseur dans sa jeunesse. De son vrai nom Pierre Ryckmans, il a connu une notoriété internationale au début des années 1970 en dénonçant le régime communiste en place à Pékin, dans son ouvrage Les Habits neufs du président Mao.Vingt-trois romansM. De Decker, a loué « l'importance de l'œuvre [d'Amélie Nothomb], son originalité et sa cohérence, son rayonnement international ». Elle est l'auteure de vingt-trois romans, dont Hygiène de l'assassin, Stupeur et tremblements ou encore Pétronille, sorti en 2014.L'Académie royale de Belgique, ouverte aux femmes dès sa création, compte quarante fauteuils — vingt-six pour des écrivains et quatorze pour des philologues, dont un quart réservés à des étrangers. Elle décerne trente prix littéraires et avait d'ailleurs distingué Amélie Nothomb en 1998 pour son roman Mercure.Ce que dit le rapport sur les matchs présumés truqués en Ligue 2 • Mis à jour le Yann Bouchez Un travail de fourmi. Environ cent huit heures d'audition, réparties sur un peu plus de deux mois. Voilà ce à quoi s'est astreint François Jaspart, chargé par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) de rédiger un rapport d'instruction sur l'affaire des matchs présumés truqués en Ligue 2 à la fin de la saison 2013-2014, au centre de laquelle figure le Nîmes olympique.L'ex-patron de la police judiciaire de Paris a auditionné 137 témoins, acteurs plus ou moins directs des sept dernières rencontres du club gardois lors de la saison 2013-2014. La plupart des auditions ont été menées en face-à-face, au siège parisien de la LFP, ou à Caen, Nîmes, Istres et Angers. Une poignée de témoins ont été entendus par Skype ou par téléphone. Le match en retard Caen-Nîmes, du 13 mai 2014, a fait l'objet d'une expertise vidéo.Tout ce travail, résumé dans un document de 50 pages, a été porté à la connaissance des membres de la commission de discipline, présidée par Sébastien Deneux. Celle-ci doit se prononcer, au plus tard le 23 mars, sur d'éventuelles sanctions. Des décisions qui pourraient être communiquées dès mardi 17 mars. Lire l'article : le club de Nîmes rattrapé par ses matchs truquésLa commission va en effet à nouveau auditionner à Paris des dizaines d'acteurs de cette affaire lundi 16 et mardi 17 mars. Pour la LFP, il s'agit aussi de se montrer ferme face à d'éventuelles dérives, qui ont conduit à la mise en examen de six personnes pour corruption active ou passive dans le cadre de manifestation sportive pouvant donner lieu à des paris sportifs, dont les présidents de Nîmes et de Caen, Jean-Marc Conrad et Jean-François Fortin.En plus d'un travail de fourmi, M. Jaspart a dû faire preuve d'un certain talent d'équilibriste : parler avec les témoins sans mentionner trop clairement les écoutes téléphoniques issues de l'instruction judiciaire, et auxquelles il est difficile de croire qu'il n'a pas eu accès — la LFP s'est portée partie civile dans l'affaire des matchs présumés truqués.Les dirigeants de la LFP veulent afficher leur désapprobation d'éventuelles pratiques illicites. « Si ces soupçons sont avérés, il s'agit d'une affaire extrêmement grave pour le football dans son ensemble, pour la LFP, organisatrice du championnat, et pour moi-même, à titre personnel, car j'ai toujours placé l'éthique et l'intégrité du football au cœur de mon action », avait ainsi prévenu son président, Frédéric Thiriez, à la fin de novembre 2014, lorsque fut annoncée l'ouverture d'une instruction judiciaire.La LFP veut communiquer sur le sujet, sans en avoir l'air. Le rapport de M. Jaspart a ainsi fuité dans les colonnes de L'Equipe, le 5 mars. Et si, de source proche de la LFP, on assure que la Ligue n'est pour rien dans cette divulgation, le simple fait que le document ait été remis à tous les clubs et les personnes convoquées montre au moins que la fuite d'un tel rapport n'inquiétait pas vraiment en haut lieu.Lire l'article : Football : ce que révèlent les écoutes sur les matchs présumés truqués de Ligue 2 1. La défense parfois compliquée de Jean-Marc ConradL'ancien président du Nîmes olympique a été plus bavard que lors de sa garde à vue devant les policiers du service central des courses et jeux, puis face au juge d'instruction, en novembre 2014. Jean-Marc Conrad avait alors refusé de parler aux policiers, avant de fournir des réponses très brèves au juge d'instruction.Accompagné de son avocat, Me Michael Corbier, Jean-Marc Conrad a cette fois accepté de répondre aux instructeurs. En conservant la même ligne que devant le juge d'instruction, à savoir qu'il n'a tenté d'arranger aucune rencontre, « sous quelque forme que ce soit ». « Je n'ai jamais eu de connivence avec Serge Kasparian pour arranger les matchs, assure-t-il. D'ailleurs, je ne pense pas qu'on puisse arranger des matchs avec des présidents et des entraîneurs. Les joueurs ont des primes. » Et il n'hésite pas à enfoncer Serge Kasparian au passage : « Je pense qu'à un moment il se pensait président par procuration avec ses amis Franck Toutoundjian et Michel Moulin. »A la veille du match face à Bastia, en avril 2014, et après avoir dîné avec son homologue corse, Antoine Emmanuelli, dans un restaurant du vieux-port, Jean-Marc Conrad reconnaît avoir parlé au téléphone avec Serge Kasparian. Que se sont-ils dit ? Selon les écoutes téléphoniques de l'instruction judiciaire, M. Conrad a tenu ces propos : « C'est compliqué… On a bien discuté, mais ils ont eu des problèmes avec la brigade des jeux sur des paris… »Mais Me Corbier a beau jeu de faire remarquer à l'instructeur qu'il n'est pas possible pour son client de parler des éléments des écoutes téléphoniques, « dans la mesure où celles-ci sont concernées par l'instruction judiciaire, les déclarations de M. Jean-Marc Conrad à ce sujet devant êtres réservées au juge ».M. Conrad réfute par ailleurs que Michel Moulin, mis en examen pour avoir contacté l'entraîneur de Dijon avant Dijon-Nîmes, ait été son « conseiller officieux » : « Nous étions concurrents dans nos vies professionnelles [les deux travaillaient dans la presse immobilière]. Il est en revanche très ami avec Serge Kasparian. » Il nie par ailleurs avoir donné quelque ordre que ce soit à Franck Toutoundjian, lui aussi mis en examen : « M. Franck Toutoundjian ment. Je ne l'ai jamais mandaté pour quoi que ce soit. »Lire l'article : Itinéraire d’un président déchuLà où la défense de M. Conrad devient plus périlleuse, c'est lorsqu'il lui est demandé pourquoi il a appelé le responsable de la sécurité du club de Caen, Kaddour Mokeddel, alias « Pilou », avant le match du 13 mai 2014. Selon plusieurs des membres du staff du club normand, Pilou leur aurait dit que M. Conrad voulait arranger le match, pour obtenir un nul. Ce que conteste M. Mokeddel lui-même, qui a déclaré aux instructeurs que M. Conrad voulait plutôt « tâter le terrain ».Jean-Marc Conrad explique de son côté qu'il a joint Kaddour Mokeddel pour avoir le numéro de Jean-François Fortin, le président de Caen. Dans le rapport, les instructeurs ne masquent pas leur étonnement, visible à travers la ponctuation : « En ce qui concerne M. Jean-François Fortin, il [Jean-Marc Conrad] avait un numéro de téléphone mais ne savait pas s'il était toujours valable !!! Pour l'information de la commission, M. Jean-François Fortin répond toujours au même numéro. »Enfin, concernant sa conversation avec l'ex-président caennais, M. Fortin, durant laquelle les deux hommes évoquent l'éventualité d'un match nul, M. Conrad nie tout caractère sérieux : « Nous nous sommes chambrés, sur le ton de la boutade, sur le fait qu'un match nul pouvait suffire mais que nous voulions tous les deux gagner. Nous avons toutefois parlé d'autres choses. » 2. Caen-Nîmes : Une expertise (très) succinctement résuméeLe rapport d'instruction mentionne, aux points 2.4.3 et 2.4.4, une expertise confiée à la société Novalimit et menée par Pierre Sallet pour analyser le match Caen-Nimes du 13 mai 2014. Cette expertise a été demandée par la LFP. Le nom de M. Sallet évoquera forcément quelque chose à ceux qui ont suivi l'affaire des paris suspects sur le match de handball entre Montpellier et Cesson-Rennes, le 12 mai 2012 : c'est le même homme qui avait rendu une expertise sur cette rencontre. « Il est à noter que cette société avait réalisé une expertise similaire à la demande de la Fédération française de handball à la suite du match Montpellier-Cesson qui avait fait l'objet de paris suspects, souligne le rapport de M. Jaspart. L'instance judiciaire est en cours… » Mais François Jaspart oublie de souligner que l'expertise de M. Sallet dans l'affaire des paris suspects a été annulée, le 3 décembre 2013, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier. Lui avait notamment été reproché le fait de ne pas avoir informé de sa collaboration « pleine et entière » avec la Ligue nationale de handball, partie civile dans l'affaire.Comment M. Sallet a-t-il travaillé sur le match Caen-Nîmes ? combien de temps a-t-il passé à analyser les vidéos de la rencontre pour tirer ses conclusions ? Le rapport ne répond pas à toutes ces questions. Peut-être par manque d'espace : une seule des 50 pages du rapport est consacrée à résumer l'expertise.Les conclusions de l'expertise, elles, sont claires : « L'ensemble des éléments scientifiques présentés et étudiés dans le cadre de ce rapport d'expertise montre une carence volontaire significative du niveau de jeu des équipes du Stade Malherbe Caen et du Nîmes olympique sur le match de Ligue 2 du 13 mai 2014 qui les oppose. Nos conclusions vont clairement dans le sens d'une entente avant le début du match entre ces deux équipes. »Ce type d'expertise reste néanmoins très contesté. Car comment prouver de manière « scientifique », juste en regardant le match, que certains footballeurs n'ont pas complètement joué le jeu ? De source proche de la LFP, on répond que là n'était pas l'objectif de cette expertise, qui aurait plus été un moyen de « délier les langues » des joueurs et dirigeants interrogés, en leur livrant les conclusions de l'expert, pour les faire réagir dessus.3. Des joueurs qui nient avoir levé le piedParmi les dizaines de joueurs auditionnés par François Jaspart, tous nient avoir « levé le pied » lors d'une rencontre. Les auditions de certains footballeurs semblent parfois avoir été faites dans la langue de La Palice. Ainsi du témoignage de Nicolas Seube, défenseur caennais, qui, selon les instructeurs, « reconnaît avoir commis une faute technique en ratant un dégagement du pied gauche », une erreur qui a abouti à l'égalisation nîmoise.Comment explique-t-il son ratage, alors qu'il précise qu'il sait normalement jouer du pied droit comme du gauche ? « Je loupe mon dégagement », répond-il à l'instructeur, qui note : « Il s'est pris la tête dans les deux mains après le but. » Plus logique que de sourire en levant les bras au ciel, il faut en convenir. Les témoignages des joueurs caennais et nîmois n'ont en tout cas pas donné lieu à de plus grandes révélations.Le témoignage de Cyril Jeunechamp n'a pas apporté de preuve sérieuse de corruption. Le défenseur d'Istres avait été contacté par téléphone par Abdelnasser Ouadah, un ancien joueur professionnel avec qui il gardait des relations régulières, deux jours avant un match contre Nîmes. Selon M. Jeunechamp, M. Ouadah lui aurait dit que « les nouveaux actionnaires du Nîmes olympique avaient pensé à me recruter pour mettre en place leur projet. Je ne pouvais pas lui donner de réponse dans l'immédiat, car je voulais savoir si Istres allait se maintenir en Ligue 2. Il n'a pas insisté. »Et Cyril Jeunechamp ajoute : « Connaissant bien Nasser, je ne pense pas qu'il m'a précisé l'éventuelle demande de Nîmes pour me faire comprendre qu'il fallait lever le pied. » Tant mieux, car M. Jeunechamp, coutumier des coups de sang et des cartons rouges au cours de sa carrière, ajoute : « J'ai effectivement précisé au président [d'Istres, Henry Cremadès] que si M. Abdelnasser Ouadah m'avait clairement proposé de “lever le pied”, je lui aurais cassé la gueule. » On peut le croire sur parole : à la fin de 2012, le défenseur a frappé au visage un journaliste de L'Equipe dont un article lui avait déplu, ce qui lui a valu une longue suspension.Le témoignage d'Abdelnasser Ouadah, « qualifié de “moulin à paroles”, ce qui a été constaté par l'instructeur », n'a pas livré de révélation fracassante, loin de là. M. Ouadah nie avoir incité M. Jeunechamp à lever le pied et dit l'avoir appelé « en toute amitié ».Le football amateur serait plus corrompu que le football professionnel, voilà ce que laissent penser les auditions, si l'on en croit les personnes interrogées. « Au cours du recueil des témoignages, notent les instructeurs, certains témoins ont déclaré, en précisant qu'ils ne désiraient pas que cela soit mentionné dans la retranscription écrite, qu'ils avaient été contactés pour “arranger” un match, mais en précisant que cette pratique existait surtout dans le football amateur. »Surtout, le rapport souligne dans ses conclusions, avec une certaine franchise, que « la majorité des témoins sont apparus “sur la réserve” et avoir menti [sic] “par oubli” ou “par omission” », notamment concernant les consignes des entraîneurs lors de Caen-Nîmes. Les voix/es du vestiaire restent impénétrables. Yann Bouchez Journaliste au service Sport Affaire Mis et Thiennot : pas de révision des condamnations • Mis à jour le DécryptageBurkina Faso : ces ex-officiers qui rêvent de devenir président • Le palais présidentiel du Burkina Faso, en 2014 à Ouagadougou.Crédits : © Joe Penney / ReutersIls s’appellent Djibrill Bassolé, Jean-Baptiste Natama et Yacouba Ouedraogo. Cela fait déjà longtemps qu’ils ne portent plus la tenue d’officier en raison de leurs fonctions civiles, mais beaucoup s’interrogent si, sous le costume cravate, le militaire demeure. Au cours des deux derniers mois, ils ont tous trois créé leur parti politique, avec l’intention affichée de conquérir la présidence.Le premier, 58 ans, a été promu général de gendarmerie il y a moins d’un an après avoir enchaîné les maroquins pendant quinze années sous le régime de Blaise Compaoré. Jusqu’à la chute de ce dernier, fin octobre 2014, il était son inamovible ministre des affaires étrangères depuis 2011. Il a mené les médiations burkinabés dans de nombreux pays de la sous-région, signe de la confiance que lui témoignait l’ex-chef de l’Etat.Le deuxième est un colonel de 51 ans introduit dans les organisations internationales depuis les années 1990. En octobre 2012, il avait été propulsé comme directeur de cabinet de Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine. Depuis cette lointaine et confortable position d’Addis-Abeba, il ne cachait plus son ambition d’accomplir un destin national.Le troisième, colonel également, était ministre des sports et des loisirs dans le dernier gouvernement de Compaoré. Parallèlement, il dirigeait depuis 2012 une association, le Burkina nouveau, érigée en partie dans la perspective de la présidentielle du 11 octobre 2015.Ballon d’essaiAvant de se lancer, Bassolé et Natama ont eux choisi de recourir à la technique bien connue du ballon d’essai, selon le même mode à chaque fois. Après qu’un groupe de jeunes militants les ait d’abord implorés d’accepter leur onction populaire, tous deux n’ont plus eu qu’à se résigner à se porter candidat. L’avantage d’une telle manœuvre permettait de se rétracter sans s’être personnellement engagé si l’annonce d’une entrée en politique était mal reçue au sein de l’opinion publique.Elle ne l’a pas été, mais c’était sans compter la désapprobation d’une partie de la classe politique. Réunie dans un cadre de concertation, 28 partis membres de l’ex-opposition à Compaoré ont dénoncé la candidature de ces ex-militaires dans un document transmis au gouvernement le 10 mars. Le même jour, une quarantaine d’organisations de la société civile (OSC) reçues par le président de la transition entonne le même refrain et plaide pour une « démilitarisation de la politique ».« La politique est un facteur qui divise la grande muette, estime Me Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai citoyen qui menait la délégation des OSC. Il suffit qu’une faction de l’armée ne soit pas d’accord avec une autre pour tenter de lui reprendre le pouvoir par les armes. »Deux mastodontes politiquesCompte tenu de la trop grande jeunesse de leurs formations politiques respectives, de l’absence d’une implantation sur toute l’étendue du territoire et de la capacité limitée de mobilisation démontrée jusqu’à présent, les désormais ex-militaires ont pourtant de faibles chances de l’emporter. Mais ils peuvent fausser les pronostics du grand match annoncé entre l’Union pour le progrès et le changement de Zéphirin Diabré et le Mouvement du peuple pour le progrès du trio formé par Roch Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré. Les deux mastodontes politiques font figure de favoris pour la présidentielle. Ils peuvent peser suffisamment lourd pour qu’au soir du premier tour, il soit nécessaire de compter avec eux et donc avec d’anciens compagnons de route de Compaoré.Rendre invalides ces trois cartes aurait pour effet d’entraîner la même sanction pour un éventuel quatrième as, le général Gilbert Diendéré, numéro deux de l’ancien régime dont il se murmure qu’il pourrait être candidat de l’ancien parti au pouvoir, lui aussi menacé de disqualification. L’intéressé ne dément pas. Au pays des hommes intègres, la campagne présidentielle a déjà commencé.Coloriages à la carte • Mis à jour le Marlène Duretz Carnets et albums de coloriage ne sont plus réservés aux plus petits. Les adultes en quête de sérénité s’en accaparent sans rougir. Régressif, le coloriage pour adultes ? Cette technique antistress continue de faire ses preuves et des émules chez les grands enfants qui ne quittent plus leurs crayons de couleur. Les ouvrages estampillés « Bien-être par l’expression artistique », « Antistress » ou « Art-thérapie » se bousculent sur les rayons des librairies et les présentoirs de presse pour répondre à une demande toujours croissante en France.« Pour oublier après quelques coups de crayon tous les petits soucis du quotidien », les éditions Marabout proposent plusieurs ouvrages, de divers formats, à destination des adultes las des sudokus, mots fléchés et énième partie de Candy Crush.Les petits derniers de Marabout livrent aux crayons experts et pointilleux des mandalas, des animaux familiers ou fantastiques et un Paris secret dans une version « 20 cartes postales détachables à colorier »… et à partager. Idéal pour délier les nerfs en pelote et colorer les échanges épistolaires.Paris secret de Zoé de Las Cases, Mandalas de Jenean Morrison, Animaux fantastiques de Millie Marotta et A chacun son chat de Mesdemoiselles. 10,90 euros aux éditions Marabout. Marlène Duretz Journaliste au Monde Pakistan : des milliers de chrétiens manifestent à Lahore « Pourquoi nous tuez-vous ? », « Laissez-nous vivre », « Arrêtez de tuer des chrétiens ». Au lendemain d'un double attentat à Lahore revendiqué par les talibans pakistanais contre deux églises qui a fait 14 morts et des dizaines de blessés, des milliers de chrétiens ont manifesté lundi 16 mars arborant des pancartes aux slogans chocs.L'attaque talibane, perpétrée à la sortie de deux églises du quartier de Youhanabad, avait déclenché dimanche de rares violences chez des chrétiens de la deuxième ville du Pakistan, qui avaient lynché deux hommes soupçonnés d'être liés aux kamikazes, saccagé des voitures et des arrêts d'autobus. Lundi, plus de mille policiers étaient déployés dans ce quartier, pour de nouvelles manifestations, pacifiques cette fois, des chrétiens.« Justice et protection »« Nous sommes dans la rue pour demander justice et protection », a déclaré un manifestant. « Il n'y avait aucune sécurité dimanche, le gouvernement devrait protéger toutes les églises du pays », a-t-il ajouté. Les chrétiens pakistanais, souvent relégués aux tâches ingrates et victimes de discrimination, forment environ 2 % de la population de ce pays de près de 200 millions d'habitants, majoritairement musulmans. « Les chrétiens manifestent car ils craignent pour leur avenir », a ainsi lancé un autre manifestant.Des cérémonies en hommage aux victimes étaient prévues dans les églises du pays lundi, au lendemain de l'attaque la plus meurtrière perpétrée contre cette minorité depuis celle de septembre 2013 contre une église de Peshawar, dans le nord-ouest du pays, qui avait fait 82 morts. Le pape François a vivement condamné l'attaque des talibans contre deux églises de Lahore. « Nos frères chrétiens versent leur sang seulement parce qu'ils sont chrétiens », a-t-il déclaré. Psychodrame dans la presse vidéoludique • Mis à jour le Alexandre Piquard RT @JulienChieze: @JVCom @Gamekult @gamergen_com @Gameblog on a pas tous le même maillot, mais on a la même passion 💝 pic.twitter.com/yHUoBTtOPI— J.A.M. (@Le_J_A_M) March 13, 2015Tout a commencé par une photo bien banale en apparence : elle montre une tablée de six jeunes gens prenant la pose dans un restaurant japonais. Pourtant, le casting de cette image postée le 13 mars 2015 sur Twitter a déclenché une guéguerre dans le milieu du jeu vidéo : les personnages sont des journalistes de sites français spécialisés, dînant ensemble lors d’un voyage au Japon payé par Sony en compagnie d’un responsable des relations presse de cet éditeur de jeux. Le cliché a ravivé un débat sur l’indépendance des médias consacrés aux jeux vidéo, latent dans le milieu depuis plusieurs années.« Moi, ce qui me gave le plus dans ce genre d’histoire, c’est le repas de famille avec le RP de Sony, dénonce un des nombreux internautes qui ont commenté la photo sur les forums de Gamekult.fr, l’un des sites représentés dans le voyage incriminé, avec Jeuxvideo.com, Gamergen et Gameblog. Tu picoles avec le mec qui te vend un produit et qui en espère un bon retour dans ton papier. » Pour d’autres lecteurs, les journalistes ne devraient pas accepter un déplacement payé par une grande entreprise du jeu vidéo, même si cela permet de produire des articles de qualité.Gamekult cultive plutôt une image d’indépendance dans le secteur. Devant la polémique, son rédacteur en chef, Thomas Cusseau, alias « Yukishiro », a décidé de ne pas rester silencieux : « Au risque que certains tombent de l’armoire, lorsque Gamekult est invité à essayer un jeu au cours d’un événement presse (ou d’un voyage, dans le cas où le studio/la démo est à l’étranger/en province), le journaliste est défrayé de ses frais de transport et de nourriture par son hôte, l’éditeur », explique-t-il sur le site. Un peu incrédule, il met les lecteurs en garde contre la nostalgie – factice – d’un « Gamekult qui ne vendait pas ses fesses ». Les usages seraient en effet les mêmes depuis le lancement du média en 2001.« Ce n’est pas sniffer de la cocaïne »« Cela revient à interviewer un écrivain pour la sortie de son bouquin, ou un réalisateur au moment de l’arrivée de son film », ajoute le rédacteur en chef, citant la littérature et le cinéma, domaines soumis où les lancements d’œuvres sont très contraints. Pour lui, les sites français cherchent à « développer du contenu intéressant » malgré le fait que de nombreux grands éditeurs de jeux soient américains ou japonais. « Bouffer au restau avec la délégation française après une journée de boulot, ce n’est pas non plus sniffer de la cocaïne sur le ventre d’une strip-teaseuse après 11 heures de ski nautique aux frais de l’éditeur », justifie Yukishiro.L’opération transparence aurait pu s’arrêter là si le rédacteur en chef de Gamekult n’avait ajouté dans son texte cette confidence prémonitoire, à propos d’un autre personnage présent sur la photo, Julien Chièze, rédacteur en chef du site concurrent Gameblog : « Pour être totalement transparent avec vous et au risque de réveiller je ne sais quelle “rivalité” factice (et débile), sachez que je “déconseille” aux membres de la rédaction depuis un an d’être pris en photo avec Julien Chièze et de participer aux contenus de Gameblog, quels qu’ils soient, ou de parler de Gameblog sur les réseaux sociaux. » Pour se justifier, le responsable de Gamekult affirme ne pas avoir « le moindre problème personnel » avec M. Chièze mais agir simplement en raison de sa « réputation ». Il invoque l’image de Gamekult et son besoin de « différenciation » éditoriale.L’attaque fait allusion à une rivalité sourde au sein de la presse dédiée aux jeux vidéo : Gamekult s’affiche plutôt comme un site avec du recul par rapport aux éditeurs, capable par exemple de mettre des notes basses à des jeux importants. Selon ses soutiens, Gameblog serait lui plus intégré dans le milieu. Ou verserait même dans le mélange des genres, comme lorsque Julien Chièze a lancé une petite agence de communication et d’événementiel en marge de son activité de rédacteur en chef. Un débat ancienDe nouveau taclée, la rédaction de Gameblog a sans surprise riposté lundi par un long article : « Les propos de Yukishiro sont directement assimilables à de la discrimination », y dénoncent les rédacteurs. Les journalistes pointent aussi les critiques incessantes – un « torrent de vomi » – dont Julien Chièze, qui se met régulièrement en avant sur les réseaux sociaux ou des vidéos, fait l’objet dans un forum de Gamekult. Ils déplorent « la radicalisation de Gamekult dans le but de satisfaire sa frange la plus dure » de son lectorat. Et disent avoir toujours agi en toute transparence. En guise de taquet final : le texte moque le fait que le rédacteur en chef de Gamekult a modifié lundi son premier article pour effacer les références à Julien Chièze…L’affrontement peut passer pour une petite querelle intestine entre deux sites concurrents, mais il réveille un débat qui traverse le milieu, notamment depuis le « Doritosgate », fin 2012 : à l’époque, la photo d’un journaliste posant entre des chips Doritos et une affiche du jeu vidéo Halo 4, lors d’un salon professionnel, avait cristallisé les critiques visant l’influence des annonceurs et des éditeurs sur les médias, comme l’a raconté Arrêt sur images (ASI).Au cours du débat qui a suivi, les rédacteurs en chef de Gamekult et de Gameblog s’affrontaient déjà, dans une émission d’ASI, à laquelle participait aussi un chroniqueur de Jeuxvideo.com, site depuis racheté par le groupe Webedia. Parmi les enjeux pointés par la profession : faut-il accepter les tests de jeux vidéo réalisés dans les conditions imposées par l’éditeur (temps limité, matériel dernier cri, etc.) ? Peut-on prendre le risque de se voir supprimer un budget publicitaire en donnant une mauvaise note à un jeu ? if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Mediametrie-Netratings", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"Milliers de visiteurs uniques" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:0, max:6000, endOnTick:true, startOnTick:true, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%b %Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:true, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: "%b %Y"},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Jeuxvideo.com", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 1388534400000, 4859 ], [ 1391212800000, 4698 ], [ 1393632000000, 4732 ], [ 1396310400000, 4368 ], [ 1398902400000, 4756 ], [ 1401580800000, 4716 ], [ 1404172800000, 4121 ], [ 1406851200000, 4012 ], [ 1409529600000, 3852 ], [ 1412121600000, 4104 ], [ 1414800000000, 4163 ], [ 1417392000000, 4159 ], [ 1420070400000, 4016 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Gamekult", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 1388534400000, 815 ], [ 1391212800000, 889 ], [ 1393632000000, 798 ], [ 1396310400000, 641 ], [ 1398902400000, 891 ], [ 1401580800000, 736 ], [ 1404172800000, 749 ], [ 1406851200000, 796 ], [ 1409529600000, 616 ], [ 1412121600000, 616 ], [ 1414800000000, 704 ], [ 1417392000000, 942 ], [ 1420070400000, 849 ] ], "color": "#FFc832" }, { "name": "Jeuxvideo.fr", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 1388534400000, 1375 ], [ 1391212800000, 1237 ], [ 1393632000000, 1116 ], [ 1396310400000, 995 ], [ 1398902400000, 1113 ], [ 1401580800000, 995 ], [ 1404172800000, 863 ], [ 1406851200000, 734 ], [ 1409529600000, 697 ], [ 1412121600000, 820 ], [ 1414800000000, 836 ], [ 1417392000000, 814 ], [ 1420070400000, 689 ] ], "color": "#ff3232" }, { "name": "Gameblog", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 1388534400000, 359 ], [ 1391212800000, 363 ], [ 1393632000000, 354 ], [ 1396310400000, 273 ], [ 1398902400000, null ], [ 1401580800000, 315 ], [ 1404172800000, 528 ], [ 1406851200000, 841 ], [ 1409529600000, 626 ], [ 1412121600000, 693 ], [ 1414800000000, 683 ], [ 1417392000000, 648 ], [ 1420070400000, 587 ] ], "color": "#F19300" }]})});var chart = $('#container_1426603193571 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}« Dictature du pire »« Vu les difficultés financières actuelles des sites de jeux vidéo, imaginer pouvoir se rendre à ces événements à l’étranger par nos propres moyens serait utopique », explique l’équipe de Gameblog dans son billet de lundi. En effet, pour s’en sortir, les sites ont deux options : soit créer des contenus qui attirent un maximum de lecteurs, afin d’attirer davantage de publicité. Ou de miser davantage sur la qualité et la communauté de lecteurs, dans l’espoir de réussir un jour à tirer des revenus d’offres payantes, à l’image du site Mediapart, dans le domaine de l’investigation.En attendant de trouver des solutions économiques pour leurs médias, Gameblog en appelle à une trêve, avec cette invitation : « Posons les armes, apaisons le climat, et ne plions jamais devant la dictature du pire qu’Internet a engendré. » Un programme ambitieux. Alexandre Piquard Journaliste médias Pierre Mongin, un solide bilan à la RATP • Mis à jour le Philippe Jacqué « La mariée est plutôt belle… » Sûr que de nombreux candidats se bousculeront au portillon pour prendre en main les destinées de la RATP, après l’annonce, mardi 17 mars, du départ du PDG du groupe public, qui rejoindra la direction générale de GDF Suez le 1er mai.Il est vrai qu’entre 2006 et 2015, Pierre Mongin a su développer l’entreprise publique. Sur ces neuf années, le chiffre d’affaires du transporteur est passé de 3,5 à 5,2 milliards d’euros avec un résultat bénéficiaire de près de 300 millions d’euros… La part de l’activité hors Ile-de-France – via la filiale RATP Dev – tutoie désormais le milliard d’euros de chiffre d’affaires, avec une rentabilité supérieure à celle générée en région parisienne.Si les voyageurs de la ligne A du RER se plaignent encore de la régularité des trains, les autres voyageurs apparaissent plus satisfaits, et notamment ceux de la ligne du RER B, qui a fait l’objet d’importants investissements. D’ailleurs, en 2014, la RATP a encaissé 10 millions d’euros de bonus de la part du Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), le « donneur d’ordre » de la RATP et désormais responsable du développement du réseau et du renouvellement du matériel.Habileté politiqueMais la force du bilan de M. Mongin, c’est le relatif calme social, favorisé par l’« alarme sociale » installée par ses prédécesseurs. Il a par ailleurs mené de manière douce l’automatisation de la ligne 1 du métro. Enfin, il a su gagner la confiance des syndicats grâce à son habileté politique. C’est M. Mongin qui était à la manœuvre tant à Paris qu’à Bruxelles pour repousser la date de l’ouverture à la concurrence du système de transport francilien.La loi relative à l’organisation et à la régulation des transports ferroviaires, votée en 2009, a non seulement confié à la RATP la propriété de l’infrastructure que l’entreprise publique opère aujourd’hui, mais elle a aussi abouti à repousser à 2024 la date de l’ouverture à la concurrence pour la gestion des lignes de bus en Ile-de-France, celle des lignes de tramway à 2029 et celle des lignes de métro à 2039… « Demain », affirme M. Mongin. « Aux calendes grecques », s’indigne un concurrent.Beaucoup de projets à menerReste que si l’entreprise est en ordre de marche, le successeur de M. Mongin aura beaucoup de projets à mener. Le premier est la signature du prochain contrat RATP-STIF qui fixera les développements du système d’ici à 2021-2022. Notamment, il devra préparer le plan « Bus 2025 » : un réseau de cars électriques ou fonctionnant au gaz naturel pour véhicules (GNV).De même, il devra accélérer la présence de l’entreprise à l’international, pour conforter les revenus hors Ile-de-France de la société. Enfin, il devra préparer les appels d’offres du Grand Paris, les cinq nouvelles lignes de transports créées d’ici à 2025. Si ces nouvelles lignes reviendront de droit au gestionnaire d’infrastructure RATP, leur gestion sera confiée par appel d’offres. Et tous les grands acteurs français (Keolis, Transdev) et mondiaux (MTR, Aviva, etc.) viendront défier la RATP sur son sol. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Carte scolaire : ce qu’on peut attendre des annonces du gouvernement • Mis à jour le Aurélie Collas « La refonte de la carte scolaire sera notre fil conducteur. » Depuis les attentats de janvier et la « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » qui en a découlé, Najat Vallaud-Belkacem n’omet jamais dans ses discours d’affirmer son ambition de revoir la politique d’affectation des élèves dans les établissements scolaires.Evaluation des élèves : la ministre à l’heure du choixC’est la nouvelle « priorité » de la ministre de l’éducation nationale. Son levier majeur pour favoriser la mixité et lutter contre ce que le premier ministre, Manuel Valls, a appelé « l’apartheid territorial, social, ethnique » à l’œuvre dans les quartiers populaires. Alors que, jusqu’à présent, la gauche s’est montrée frileuse sur ce thème, assiste-t-on à une prise de conscience, une volonté réelle de rouvrir le dossier, aussi sensible soit-il ?Derrière la rhétorique, force est de constater que la prudence reste de mise. Et rien ne dit que d’ici à la fin du quinquennat, le stade des bonnes intentions ne sera dépassé. Deux mesures sont mises sur la table depuis le 6 mars, jour du comité interministériel sur l’égalité et la citoyenneté. La première concerne le lycée : il s’agit d’éviter que les familles ne contournent la carte scolaire en utilisant le jeu des options. La seconde vise à redéfinir les secteurs de recrutement des collèges, afin de garantir plus de mixité.Education prioritaire : le plan à hauts risques de Najat Vallaud-BelkacemLe constat de départ est le suivant : tous les lycées ne proposent pas les mêmes options, qu’il s’agisse des enseignements d’exploration en seconde, des langues vivantes ou des options (latin, grec, arts, sports…). En développant ces enseignements en ligne, la ministre souhaite en donner l’accès à tous les élèves, et éviter que certains ne demandent un établissement plus attractif au prétexte de vouloir suivre une option qui n’existerait pas dans le lycée dont ils dépendent. « Le ministère a décidé, avec le CNED [Centre national d’enseignement à distance] de développer les enseignements optionnels accessibles en ligne pour mettre fin au contournement de la carte scolaire », avait déjà annoncé Najat Vallaud-Belkacem, le 6 mars. Cette mesure sera « préfigurée dans trois académies à la rentrée 2015, avant d’être généralisée », précise-t-on Rue de Grenelle.« Le ministère a décidé, avec le CNED [centre national d’enseignement à distance] de développer les enseignements optionnels accessibles en ligne pour mettre fin au contournement de la carte scolaire » (Najat Vallaud-Belkacem, le 6 mars)En réalité, voilà déjà plusieurs années qu’on ne peut plus, dans la majorité des cas, déroger au système au motif d’une initiation au chinois ou de l’étude du russe en langue vivante 3. « Dans beaucoup d’académies, les options ne sont pas prises en compte dans Affelnet », le système d’affectation des élèves au lycée, confirme Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN, le principal syndicat des chefs d’établissement. Affelnet prend en compte d’autres critères – le domicile, les résultats scolaires, le statut de boursier… –, qui varient d’une académie à l’autre et auxquels correspond un certain nombre de points.Seul moyen, souvent, de déroger à ces critères : les sections spéciales – européennes, internationales, sport, musique… On y entre souvent sur dossier et à partir d’une audition ou d’un test. « Ces sections introduisent une sélection et contribuent à la ségrégation des lycées », souligne Julien Grenet, chercheur à l’école d’économie de Paris et auteur d’une étude sur Affelnet. Or, le ministère n’entend pas les supprimer, en tout cas pas au lycée. La réforme annoncée, « donnerait aux élèves la même possibilité de faire une option sur tout le territoire, mais jouerait de façon marginale sur la mixité sociale des lycées », conclut le chercheur.Un secteur, un collègeAu collège, les élèves sont affectés en fonction des secteurs de recrutement des établissements. Des dérogations sont possibles, dans la limite des places disponibles. Moins de 10 % des demandes obtiennent satisfaction, en dépit de l’assouplissement de la carte scolaire lancée en 2007.Aujourd’hui, la règle du « un secteur, un collège » prévaut. L’objectif de secteurs élargis à plusieurs collèges est double : donner aux familles une certaine liberté de choix (elles pourront choisir entre deux ou trois collèges) ; et rendre les secteurs plus mixtes, puisque englobant des quartiers aux caractéristiques sociales variées (périurbains, pavillonnaires, d’habitat social, etc.).Mais pour l’affectation des élèves au sein d’un secteur élargi, le ministère renvoie la balle aux acteurs locaux – conseils généraux, chefs d’établissement, directions académiques… A eux de déterminer qui ira où, et sur quels critères. Or, rien ne dit que ceux-ci oseront s’aventurer sur ce terrain glissant et que les élus prendront le risque de se mettre à dos une partie de leur électorat. D’ailleurs, l’incitation à élargir les secteurs existe dans la loi depuis 2013, et personne, jusqu’à présent, ne s’en est emparé. Françoise Cartron, sénatrice (PS) de Gironde à l’origine de cette idée, veut croire que le redécoupage des secteurs sera « l’un des chantiers des futurs conseils généraux, une fois les élections départementales passées ».Reste aussi la question des collèges privés. « Seront-ils intégrés dans la réflexion ? Se verront-ils imposer des contraintes de mixité ?, s’interroge Philippe Tournier, du SNPDEN. Si tel n’est pas le cas, les familles qui ne sont pas d’accord avec l’affectation de leur enfant pourront toujours quitter le public et se tourner vers le privé, et la mesure risque d’être un coup d’épée dans l’eau. »Des ZEP aux « REP », la future carte de l’éducation prioritaire inquiète Aurélie Collas Journaliste au Monde • Mis à jour le Mardi 17 mars, outre une nouvelle console, Nintendo a annoncé une autre étape majeure de son développement : un partenariat avec la société mobile DeNA, préambule à l'apparition de personnages du constructeur japonais dans des applications pour smartphones.Un petit cataclysme : cela faisait plusieurs années que la Nintendo rejetait systématiquement cette idée, malgré la pression de ses investisseurs.Les internautes se montrent assez moqueurs et sceptiques quant à l'avenir du constructeur-phare du jeu vidéo. Le simple fait que Nintendo se lance dans le jeu vidéo sur mobile, secteur longtemps snobbé par la firme au plombier moustachu, a suscité des réactions passionnées. D'autant plus que le japonais DeNA ne jouit pas forcément d'une excellente réputation.Nintendo qui bosse avec DeNA, c’est un cauchemar. Je crois n’avoir jamais joué à un seul bon jeu DeNA (et c’est le pire du f2p).— netsabes (@netsabes)Le « f2p », ou « free to play », est un modèle économique qui consiste à rendre l'accès à un jeu gratuit pour mieux chercher à faire payer le joueur ensuite. Par exemple pour lui permettre de progresser plus vite, personnaliser un héros ou débloquer un mode de jeu.L'occasion de rappeller que certaines franchises Nintendo ont, par le passé, été massacrées par d'autres éditeurs. Ici, Link : The Faces of Evil par Phillips, en 1993, un incroyable accident de parcours, cher au cœur des joueurs pour ses graphismes... particuliers.Le retour de la fin de NintendoQuelles seront les conséquences de ce revirement stratégique ? En matière d'analyse, Internet a une phrase toute faite : « Nintendo est condamné », antienne régulièrement ressortie sur Internet, tantôt de manière sincère, tantôt de manière ironique – la société fêtera ses 126 ans cette année.2014 : "Nintendo refuse de faire des jeux sur mobile, ils vont crever"— [NXi] Kevin (@Kevin_NXi)Certains fidèles de la marque s'offusquent que celle-ci cherche à viser le grand public – qu'elle a pourtant déjà touché à plusieurs reprises, notamment avec la Wii et la DS.Nintendo vient d'annoncer qu'ils vont faire des jeux smartphones pour les noobs... :s— Gueseuch (@Gueseuch)Les « noobs » désignent, dans le jargon du jeu vidéo, les grands débutants.Chacun y va de son pronostic sur l'avenir des franchises attendues de la console.Le plus triste avec ce partenariat Nintendo/DeNA, c'est que le prochain F-Zero a plus de chances d'arriver sur smartphones que sur consoles.— Quentin M. (@Quentin_Falcon)« Je vais sortir ma boule de cristal et prédire qu'Apple va fortement mettre en valeur les jeux Nintendo dans l'App Store », conjecture même un autre internaute. Nintendo n'a pourtant annoncé aucun autre partenariat que celui avec DeNA.En bref :Oh on va bien s'amuser aujourd'hui avec vos analyses de haut niveau sur Nintendo qui fait des jeux smartphone.— Gegz (@Gegz)Asaf Avidan : « Je ne suis pas israélien, je suis d’Israël » • Mis à jour le Alors qu’il préparait sa tournée européenne, Asaf Avidan, rock star israélienne (35 ans), a été suivi à Tel-Aviv par la journaliste du Monde Stéphanie Binet. Au cours d’entretiens, dans le contexte de la campagne électorale pour le renouvellement du Parlement israélien, la Knesset, il a notamment déclaré : « Je ne me considère pas comme israélien » et « ce qui nous maintient ensemble [les Israéliens], c’est notre peur. C’est ça Israël : nous sommes le peuple traqué. Cela occupe toutes nos conversations. Voilà pourquoi je ne veux plus vivre ici ».  A propos de l’incitation du premier ministre de son pays, Benyamin Nétanyahou à ce que les juifs de France émigrent en Israël, Asaf Avidan a parlé d’« opportunisme électoral ». Ces propos ont été repris par la presse et les médias israéliens ainsi que sur Internet. L’artiste précise ici son point de vue.Asaf Avidan, rockeur traqué, de la crête aux pieds« Ces six dernières années, chaque fois que j’ai donné une interview à la presse étrangère, j’ai essayé d’être raisonnable et pondéré dans mes propos. Je n’apprécie pas les personnes qui utilisent l’appétit de la presse étrangère pour les déclarations percutantes contre Israël comme moyen d’attirer l’attention. Je n’ai aucun problème avec les opinions personnelles de chacun, mais je sais que la presse aime à les exagérer, à s’en saisir pour ensuite les déshabiller et les exhiber, et cela me paraît mesquin. Il me semble que cela dégrade l’important, qui est la création et l’art. Et c’est la seule chose que je te tente de présenter. Par conséquent, dans chaque entretien que j’ai donné, depuis le début, j’ai toujours dit… Je ne suis pas « un artiste israélien »… je suis « un artiste d’Israël ». Je n’essaye pas de représenter Israël. Je ne suis pas un politicien. Je ne suis pas un diplomate. Et, en tant que fils de diplomates, je n’ai jamais souhaité en être un. « Je n’ai su faire le récit que de moi-même » (vers issu d’un poème de Rachel Blaustein [Poétesse de langue hébraïque, 1890-1931]). Et tout en sachant combien cela sonne narcissique, c’est la seule chose qui m’intéresse. Cette interminable introspection. Ces questionnements, qui suis-je, que suis-je, quels sont mes sentiments et émotions, quelles sont mes pensées… C’est l’essence de ma création.Frontières imaginairesDonc, quand quelqu’un me demande si je suis israélien… je dois être complètement honnête et dire que cela ne m’intéresse pas. Au fond, ce ne sont que des frontières imaginaires que nous avons dessinées. Ce n’est pas que je ne crois pas en un pays en tant qu’unité socio-politique qui a besoin d’exister. Je ne veux pas remonter le temps à l’ère des royaumes ou à l’époque des conflits perpétuels entre tribus. Le pays a une importance. Et je ne fuis pas les droits et les devoirs que le pays spécifique où je suis né m’a donnés.Simplement, je ne me définis pas comme israélien. Parce que c’est une déclaration sans substance. Il y a tellement de types de personnes, de couleurs, d’opinions, de personnalités, de cultures à l’intérieur de ce pays, qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire que je ne sois pas israélien. Je suis un être humain. Homo sapiens. Je suis d’« Israël ». Et je n’ai jamais dissimulé ce fait. Je n’ai pas changé mon nom ou caché mon identité. Même dans les situations où ce n’était pas toujours plaisant. C’est là d’où je viens. Pour le meilleur et pour le pire. Mais le fait que je sois né là ne veut pas dire que je dois y mourir. Ne me force pas à y passer chaque instant de ma vie, ne me force pas à avoir chaque respiration que j’ai sur cette planète à l’intérieur d’une seule et même partie de la Terre aux frontières imaginaires. Je veux vivre un peu en Italie. Pourquoi ? En quoi cela vous concerne ? Parce qu’il y a là-bas de bons mets et de bons vins. Et d’immenses plaines qui coûtent le prix d’une boîte de chaussures à Tel Aviv. Et parce qu’il y a là-bas du calme.J’ai travaillé dur ces dernières années, j’ai économisé chaque shekel, dollar ou euro qu’il m’est resté après avoir payé mes impôts (impôts israéliens d’ailleurs) et, au bout du compte, j’en suis venu à pouvoir acheter une maison. J’aurais pu acheter un trois pièces à Jérusalem ou à Tel-Aviv, mais j’ai décidé de ne pas le faire. Certaines personnes auraient choisi d’acheter une propriété à Berlin, d’autres auraient emménagé à la campagne, j’ai décidé autrement.Je veux construire un studio d’enregistrement au milieu de nulle part et créer en paix. Attaquez-moi en justice ! En quoi cela vous concerne où je dors quand je ne suis pas en tournée ? De toute façon, les 80 % du temps je dors dans de mauvais hôtels sur différents continents. En quoi cela vous blesse ? Les quelques jours de vacances que j’ai dans l’année, j’ai envie de me retrouver dans la nature, avec arbres et ciel à perte de vue, avec de la bonne nourriture et de bons vins et une nouvelle langue à apprendre… c’est ce que je ressens… Je ne quitte pas le pays. Je ne change pas ma citoyenneté ou bien mon lieu de résidence, et je continue de payer mes impôts en Israël. Je continuerai de venir en Israël autant qu’avant. Rien n’a changé.Bref… Pour vous tous qui avez déjà jeté mon album par la fenêtre, vous êtes cabrés et avez pointé du doigt furieusement des cartes, vous n’avez pas à me reprendre dans votre cœur ou à me remettre sur votre étagère. Si cela suffit à vous faire passer de l’appréciation à la haine, alors peut-être qu’il en est mieux ainsi. »Par Asaf Avidan, rockeurLe Parlement grec crée une commission pour auditer la dette • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Après l’annonce, au début du mois, de la création d’une commission du Parlement grec sur les réparations allemandes de la seconde guerre mondiale, la présidente de la Vouli, Zoé Konstantopoulou, a confirmé, mardi 17 mars, la constitution d’une commission d’audit sur la dette grecque.« L’objectif est de déterminer l’éventuel caractère odieux, illégal ou illégitime des dettes publiques contractées par le gouvernement grec », a précisé Mme Konstantopoulou lors d’une conférence de presse, faisant allusion à plusieurs affaires de corruption et à l’opacité qui entoure l’achat d’armes par son pays.L’incorruptible de la Vouli, figure de Syriza« Le peuple a le droit de demander que la partie de la dette qui est illégale – si cela est avéré à l’issue de la commission – soit effacée », a-t-elle ajouté. L’article 7 du règlement adopté en mai 2013 par l’Union européenne (UE) prévoit en effet qu’« un Etat membre faisant l’objet d’un programme d’ajustement macroéconomique réalise un audit complet de ses finances publiques afin, notamment, d’évaluer les raisons qui ont entraîné l’accumulation de niveaux d’endettement excessifs ainsi que de déceler toute éventuelle irrégularité » (Règlement UE 472/2013 du 21 mai 2013« relatif au renforcement de la surveillance économique et budgétaire des Etats membres de la zone euro »).Une annonce explosiveMais l’annonce de la création de cette commission est explosive alors que le gouvernement grec, qui a longtemps souhaité un effacement d’un pan de la dette, semble s’être rendu, ces dernières semaines, aux arguments de ses créanciers et ne parle plus désormais que de rééchelonnement.Début mars, le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, a pris acte du refus de ses interlocuteurs européens d’entendre parler d’une décote de la dette (un effacement pur et simple). « Une décote est un gros mot. Je l’ai compris, a expliqué M. Varoufakis. Il y a des solutions plus intelligentes. Nous pourrions reconvertir une partie des crédits que nous avons reçus du fonds de sauvetage européen [FESF] en obligations. Le coupon et les remboursements seraient ainsi indexés sur l’évolution de notre produit intérieur brut [PIB].Formellement la nouvelle commission d’audit devrait commencer ses travaux le 3 avril et présenter ses premières conclusions en juin. Soit au moment précis où l’accord conclu le 20 février entre la Grèce et ses créanciers arrivera à échéance, et où le moment d’ouvrir un nouveau chapitre de la renégociation de la dette sera venu.Cette commission parlementaire sera composée en partie de scientifiques et de juristes grecs mais aussi d’une dizaine de spécialistes de l’audit de renommée internationale.« Une dette illégitime viole les traités »« Nous allons étudier dans le détail la constitution de la dette ces dernières années, depuis le début de l’action de la “troïka” [les bailleurs de fonds du pays – Banque centrale européenne, Commission de Bruxelles et Fonds monétaire international] mais aussi revenir sur la période antérieure à 2010 », avance le belge Eric Toussaint, du Comité pour l’abolition de la dette du Tiers-Monde (CADTM). ce dernier a été choisi par Mme Konstantopoulou pour diriger techniquement les travaux de la commission sur l’audit. « Une dette illégitime viole les traités ou les conventions internationales mais aussi les droits humains fondamentaux et c’est ce que nous allons nous attacher à déceler », ajoute M. Toussaint.Pour un véritable audit de la dette grecqueUne fois les résultats de cette commission connus, et pour peu qu’ils concluent à l’illégitimité d’une partie de la dette grecque, rien n’obligera cependant les créanciers du pays à accepter le principe d’un effacement pur et simple de leurs créances. Mais « le gouvernement grec pourra alors prendre la décision souveraine de ne pas payer », assure M. Toussaint. « Notre commission a pour but de donner des arguments solides et scientifiques pour soutenir, ensuite, une décision politique qui appartient au gouvernement grec », ajoute-t-il. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Pierre Mongin quitte la présidence de la RATP et rejoint GDF Suez • Mis à jour le Jean-Michel Bezat et Cédric Pietralunga Pierre Mongin, PDG de la RATP depuis 2006, quitte la régie des transports parisiens pour GDF Suez, a annoncé, mercredi 17 mars, le groupe d'énergie et de services dans un communiqué, confirmant une information donnée un peu plus tôt par Les Echos. M. Mongin rejoindra GDF Suez le 1er mai en tant que directeur général adjoint et sera nommé secrétaire général le 1er juillet, où il remplacera Alain Chaigneau.Agé de 60 ans, ancien élève de l'Ecole nationale d'administration, diplômé de la fameuse promotion Voltaire (celle de François Hollande), Pierre Mongin avait été reconduit à la tête de la RATP en juillet 2014 pour un mandat de cinq ans.Pour le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, « le parcours de Pierre Mongin, qui a piloté avec succès la réorganisation en profondeur de la RATP au cours des neuf dernières années, apportera une contribution précieuse à la transformation du groupe ». Il juge que le nouveau dirigeant pourra « faire bénéficier GDF Suez de sa grande expérience industrielle au contact des territoires. »BOULEVERSEMENTS IMPORTANTSFace aux difficultés dans la production d'électricité sur le Vieux Continent, le groupe se tourne de plus en plus vers les pays émergents du Moyen-Orient, d'Asie-Pacifique et d'Amérique latine en forte croissance, comme le prouve la préparation d'une importante opération de croissance en Amérique latine. Mme Kocher – appelée à succéder à M. Mestrallet en mai 2016 – doit lui présenter des propositions courant 2015 pour améliorer l'efficacité du groupe et accélérer sa mutation.Le niveau de la rémunération a sans doute aussi joué dans le choix de M. Mongin. A la RATP, il percevait une rémunération fixe de 300 000 euros bruts par an et sa part variable pouvait aller jusqu'à 100 000 euros. Les salaires des hauts dirigeants de GDF Suez sont supérieurs.VOLONTÉ DE PARTIR DANS LE PRIVÉPour ceux qui connaissent M. Mongin, ce départ précipité de la RATP n'est pas une surprise. Ce préfet, qui a dirigé le cabinet de Dominique de Villepin au ministère de l'intérieur puis à Matignon (2004-2006), a certes fait toute sa carrière dans la haute administration. Mais il rêvait depuis longtemps de partir dans le privé.En quittant Matignon en 2006, il avait remplacé Anne-Marie Idrac – nommée à la tête de la SNCF en cours de mandat – à la présidence de la régie. Puis il avait assuré un « quinquennat » complet (2009-2014) avant d'être reconduit pour cinq ans en juillet. Mais dès 2012, il avait postulé pour succéder à Jean-François Roverato, patron du numéro 3 français du BTP Eiffage.M. Mongin a attendu la présentation des comptes 2014 de la RATP, lundi 16 mars, avant d'officialiser son départ. Il part sur de bons résultats, notamment à l'international. Le groupe a enregistré une croissance de 3,4 % de chiffre d'affaires, qui a atteint 5,3 milliards d'euros, dont 914 millions d'euros pour ses filiales comme RATP Dev, Systra, OpenTour...« Clairement, la progression d'activité du groupe, une fois de plus, est tirée par nos filiales », s'était-il félicité lors d'une conférence de presse, où il a prédit une performance au moins aussi bonne en 2015. Son successeur devra notamment préparer la régie à l'arrivée de la concurrence et conforter sa position dans les futurs transports du Grand Paris. Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde La SNCF condamnée pour avoir sous-traité illégalement des services La SNCF a été condamnée, mardi 17 mars, à 150 000 euros d'amende dans une affaire de sous-traitance illégale à l'une de ses filiales chargée de services dans les gares, Itiremia (devenue Effia). Cette dernière a été condamnée dans le même temps à 40 000 euros d'amende.Effia Services assurait pour la SNCF des prestations comme l'accueil et l'orientation des voyageurs lors des périodes de grands départs ou de perturbations de trafic (les « gilets rouges »), l'assistance de personnes à mobilité réduite ou encore le transfert des bagages. Mais ces salariés n'avaient pas le statut de cheminot, ni les avantages qui en découlent et SUD-Rail, qui dénonçait une externalisation de main-d'œuvre, avait saisi l'inspection du travail en 2005 et 2006.184 000 euros de dommages et intérêtsLe tribunal correctionnel de Paris a condamné les deux sociétés pour prêt illicite de main-d'œuvre et marchandage dans plusieurs gares entre 2007 et 2009. Une relaxe a, en revanche, été prononcée pour les années 2010 et 2011, notamment faute d'investigations suffisantes de l'inspection du travail.Sur les 158 salariés qui s'étaient constitués partie civile, 14, qui ne faisaient pas partie de l'entreprise pendant la période retenue par le tribunal, ont été déclarés irrecevables.En fonction de leur ancienneté, les autres se sont vu allouer de 50 à 1 800 euros de dommages et intérêts, que la SNCF et Itiremia devront verser solidairement, soit un total de 184 000 euros. Les deux sociétés ont par ailleurs été condamnées à verser solidairement 10 000 euros de dommages et intérêts à SUD-Rail et un euro à la CFDT-Cheminots.Lufthansa annule 750 vols en raison d'une grève de ses pilotes • Mis à jour le Sept cent cinquante vols intérieurs et européens sur les 1 400 prévus, mercredi 18 mars, par la compagnie allemande Lufthansa sont annulés en raison d'une grève des pilotes. Près de 80 000 passagers devraient être affectés, principalement au départ ou à destination de Francfort, dans l'ouest, et de Munich, dans le sud. Les filiales Germanwings, Swiss et Austrian Airlines ne sont pas concernées par cette mobilisation. Dans un premier temps, le groupe avait indiqué que Germanwings allait également faire l'objet de ce débrayage, prévu de 0 h 01 à 23 h 59.Cette date marque ainsi le douzième mouvement de cessation de travail des personnels navigants techniques (PNT) depuis le mois d'avril 2014. La dernière journée de grève remonte au 4 décembre. Le syndicat de pilotes, Cockpit, s'oppose au projet de la direction de mettre en place de nouvelles conditions de fin de carrière pour ces derniers. Ils entendent garder la possibilité de prendre une préretraite à 55 ans avec 60 % de leur salaire avant d'atteindre l'âge officiel, soit 65 ans. Les PNT s'inquiètent aussi de la volonté de Lufthansa de se développer davantage dans le low-cost face à une concurrence accrue.Lire nos explications : Lufthansa : les raisons du conflitLa compagnie tente à chaque fois de limiter au maximum l'impact des mouvements sociaux sur ses clients, en ayant recours par exemple aux services de responsables sachant piloter et en organisant en amont des modes de transport alternatifs pour ses passagers. Selon son porte-parole, 20 000 textos et 7 000 mails ont été envoyés pour informer les passagers du mouvement social de mercredi. Les grèves à répétition ont coûté au groupe 232 millions d'euros en 2014.La question des gens du voyage ravive des tensions à la mairie de Cholet • Mis à jour le La mairie de Cholet, dans le Maine-et-Loire, se fait à nouveau remarquer pour sa gestion de l'accueil des gens du voyage. Quelques mois après sa condamnation pour apologie de crime contre l'humanité pour ses propos, le maire Gilles Bourdouleix (ex-UDI) a décidé le 9 mars la fermeture de l'aire où une trentaine de caravanes s'étaient installées.La mairie a pris cette décision après un incendie survenu quelques jours avant, raconte Libération. M. Bourdouleix a justifié ce choix auprès du quotidien en arguant d'un « problème de sécurité » . Mais, assure-il, il n'y a « aucun problème avec les gens du voyage » : « Je leur demande juste de respecter notre mode de vie comme nous respectons le leur ».L'opposition municipale évoque de son côté un « prétexte » pour fermer l'aire d'accueil et dénonce une décision électorale de la part du maire, à quelques jours des élections départementales.apologie de crimes contre l'humanitéL'histoire de s'arrête pas là. M. Bourdouleix n'a pas apprécié l'article de Libération, en particulier son titre, qui le désigne comme « maire anti-gens du voyage ». Lors du conseil de la communauté d'agglomération du Choletais (CAC), qui s'est tenu lundi soir, l'élu a répliqué, selon le récit fait par Ouest-France : « contrairement à ce qu'écrit une petite pétasse de Libération, je ne suis pas un maire anti-gens du voyage ». Une élue de l'opposition demande alors à M.Bourdouleix de retirer ses propos, en vain : « vous prendrez le dictionnaire, ça veut dire ce que ça veut dire », maintient-il.La société des journalistes et du personnel de Libération a jugé mardi ces propos « tout simplement indignes et abjects de la part d'un élu de la République » et a sommé le député-maire de s'excuser.M. Bourdouleix n'en est pas à sa première sortie sur la question des gens du voyage. En août 2014, il avait été condamné en appel à une amende pour apologie de crime contre l'humanité, pour avoir déclaré en juillet 2013 que « Hitler n'a peut-être pas tué assez » de gens du voyage. L'affaire avait obligé l'élu à démissionner de l'UDI.En 2006 déjà, M.Bourdouleix avait lancé une pétition à destination des 36 500 maires de France, dans laquelle il réclamait que les édiles aient autorité pour obliger la police nationale à intervenir en cas d'occupation illégale.Incitation à la haine raciale : l'ex porte-parole de Generation identitaire relaxé • Mis à jour le Poursuivi pour « provocation à la haine raciale », l'ancien porte-parole du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire, Damien Rieu – un pseudonyme – a été relaxé, mardi 17 mars, par le tribunal correctionnel de Lyon.Le jeune homme de 25 ans avait fait l'objet d'une plainte déposée par SOS-Racisme pour des propos tenus dans un reportage diffusé fin javier 2013 sur la chaîne de télévision locale TLM. Ce dernier avait pour sujet les maraudes organisées par son mouvement pour venir en aide aux sans-abri perçus par ses membres comme des « Français de souche ». Il y avait alors déclaré que ces derniers « ne peuvent accéder aux centres d'hébergement et ont des problèmes de logement. C'est le facteur immigration qui est responsable de cette situation. »« Pas l'angle initial de notre poursuite »Le directeur de la rédaction de TLM au moment des faits, Jean-Pierre Vacher, avait lui aussi été renvoyé devant la justice. Il a également fait l'objet d'une relaxe. « Les propos incriminés n'excèdent pas les limites du débat public dans une société démocratique », a estimé le tribunal dans son délibéré. L'avocat de SOS-Racisme, Matthieu Debiesse, a fait part de sa « déception » après l'énoncé du jugement. « La provocation à la haine raciale n'était pas notre angle initial de poursuite, nous avions privilégié la discrimination pour les faits mêmes de la maraude. Le parquet et l'instruction ont réorienté les poursuites. Je le regrette un petit peu. »Le parquet avait requis lors de l'audience le 20 janvier six mois avec sursis à l'encontre du militant identitaire et s'en était remis à l'appréciation du tribunal concernant le responsable de TLM. Actuellement, Damien Rieu occupe la fonction de directeur adjoint de la communication de la mairie (FN) de Beaucaire dans le Gard.Ligue des champions : Monaco se méfie de son nouveau statut de favori face à Arsenal • Mis à jour le Quentin Moynet L'équation est simple. Si elle encaisse moins de trois buts contre Arsenal mardi au stade Louis-II (à suivre en direct à partir de 20h45), l'AS Monaco sera qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Vainqueurs surprise du huitième de finale aller à l'Emirates Stadium en Angleterre (3-1), les Monégasques sont en position idéale pour intégrer le Top 8 européen pour la première fois depuis 2004 et leur finale perdue contre le FC Porto de José Mourinho.Pourtant, sur le Rocher, le mot d'ordre est la prudence. « On a un avantage de deux buts à la mi-temps de notre opposition, mais rien n'est fait, prévient Leonardo Jardim, méfiant. Arsenal est une super-équipe qui, avec certitude, va nous donner beaucoup de difficulté. Ce sera certainement le match le plus compliqué pour nous cette saison. »L'entraîneur portugais de l'ASM a certainement vu le Real Madrid, facile vainqueur de Schalke 04 à l'aller en Allemagne (2-0), frôler la catastrophe au stade Santiago Bernabeu, le 10 mars, en concédant une improbable défaite (4-3). Il se souvient probablement aussi de la frayeur vécue par le Bayern Munich il y a deux ans, au même stade de la compétition. Après avoir gagné (3-1) à Arsenal, précisément, les Munichois avaient failli passer à la trappe en s'inclinant 2-0 devant leur public. Un score qui ravirait toutefois les Monégasques qui se souviendront sans doute que, cette saison-là, les Bavarois étaient allés au bout.« Nous sommes ici pour cela, assure Arsène Wenger, de retour sur le Rocher où il a entraîné le club de la Principauté entre 1987 et 1994. L'entraîneur français d'Arsenal ne manquera pas d'utiliser ce match à Munich pour motiver ses troupes : « Monaco est dans une position favorable, mais nous avons l'expérience, la volonté. Il faut croire que l'on est capable de le faire. Il faut donner le maximum de nous-mêmes. Le football ne peut se prédire. Mais je peux prédire que nous avons l'envie. On sait que tout peut arriver, même positivement. Si on n'y croyait pas, on ne serait pas venu. »« Jouer comme s'ils avaient perdu à l'aller »Fort de son avantage de deux buts au coup d'envoi, Monaco pourrait être tenté de gérer en s'appuyant sur une défense qui a fait merveille à l'Emirates. « Monaco est solide, avec un très bon gardien [Subasic], mais tout va très vite, explique au Monde l'entraîneur de Montpellier, Rolland Courbis. Si Arsenal ouvre le score... Il faudrait que les Monégasques jouent ce match comme s'ils avaient perdu 2-1 à l'aller, avec un but à remonter. La pire des choses, ce serait de perdre en ayant des regrets. »« Il faudra bien défendre, mais on ne pourra pas le faire tout le temps », confirme le défenseur portugais Ricardo Carvalho du haut de ses 87 matches de Ligue des champions. « Il ne faudra pas reculer ou montrer qu'on a peur d'eux, poursuit Nabil Dirar. On a nos armes. On sait bien jouer le contre. » Jouer pour ne pas paniquer, c'est le message qu'a transmis Jardim à ses joueurs. « On va aborder ce match de la même manière que les autres matches en Ligue des champions, où nous avons été plus réguliers qu'en championnat cette saison, explique-t-il. Nous ne penserons pas au résultat mais à notre jeu. Il faudra être aussi performant qu'à l'aller. »Monaco peut se rassurer en regardant les statistiques en coupe d'Europe. Depuis l'instauration de la règle du but à l'extérieur en 1969, seules trois équipes se sont qualifiées après avoir perdu 3-1 à domicile, et jamais en Ligue des champions. L'ASM a ainsi 98,2 % de chance de disputer les quarts de finale. « Je ne pense pas que Monaco va se faire éliminer. Trois buts c'est beaucoup, même si Arsenal a un gros potentiel offensif, souffle Rolland Courbis avant d'ironiser sur la défense des Gunners. Surtout, je ne vois pas Monaco ne pas marquer avec Mertesacker en face... Celui qui met une pièce sur Arsenal, il faudra me le présenter. » Quentin Moynet Un candidat français au djihad condamné à six ans de prison ferme en appel • Mis à jour le Six ans de prison ferme. La cour d'appel de Paris a rendu son verdict, mardi 17 mars, à l'encontre d'Ibrahim Ouattara. Le Français de 27 ans, candidat au djihad, avait été arrêté en novembre 2012 au Mali, alors qu'il tentait de rejoindre les groupes islamistes qui s'étaient emparés du nord du pays.En première instance, le 9 juillet 2014, il avait été condamné à quatre ans d'emprisonnement par le tribunal correctionnel de Paris. Le parquet, qui avait requis deux ans supplémentaires, avait fait appel et a été entendu.M. Ouattara, qui a refusé en première instance comme en appel l'assistance d'un avocat, avait expliqué devant le tribunal correctionnel qu'après une enfance chaotique, de père inconnu, maltraité par sa mère et placé en foyer, il avait « toujours été à la recherche de quelque chose ». Jusqu'à sa rencontre avec l'islam, cette religion dans laquelle il a « trouvé toutes les réponses à [ses] questions ».Il avait ensuite dit avoir trouvé « sur Internet » les réponses à son questionnement sur le djihad. « La lutte armée est nécessaire, si on ne m'apporte pas la preuve du contraire je persisterai dans cette voie », avait-il conclu.Lire notre enquête sur l'utilisation des médias sociaux par les groupes islamistes : Le djihad 3.0Maintien en détentionLe jeune homme avait préalablement été condamné, en mars 2014, à une peine de sept ans pour avoir vainement tenté, en 2009 et 2010, de gagner des maquis djihadistes au Pakistan, en Afghanistan ou en Somalie. Il était en liberté sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette première affaire, lorsqu'il a été interpellé en 2012 à Sévaré, dans le centre du Mali.Par ailleurs, le Franco-Sénégalais Khalifa Dramé a été condamné à quatre ans de prison ferme pour avoir donné son passeport à M. Ouattara et projeté de le rejoindre. Il avait écopé d'une peine de trente mois d'emprisonnement en première instance.La cour d'appel a prononcé le maintien en détention des deux hommes et a confirmé la relaxe d'un troisième prévenu, Hakim Soukni. Soupçonné d'avoir voulu « s'agréger au projet », ce dernier comparaissait libre. L'avocat général avait requis quatre ans à son encontre.HSBC ferme des comptes de clients non résidents à Jersey • Mis à jour le La banque britannique HSBC a entamé les démarches pour clore les comptes détenus à Jersey par les clients qui ne résident pas dans l'île anglo-normande autonome, considérée comme un paradis fiscal. La décision de l'établissement financier a donc été justifiée par la volonté de limiter l'utilisation de ces comptes à des fins répréhensibles : « Echapper à l'impôt ou blanchir de l'argent. »« La délinquance financière devient plus sophistiquée, aussi disposer d'informations précises et actualisées sur les clients, comme leur identité et leur adresse, nous aide-t-il à surveiller les transactions face à toute activité frauduleuse potentielle », a détaillé des représentants de la banque, joint par l'Agence France-Presse.Affaire « SwissLeaks »Cette affaire a conduit les autorités britanniques à renforcer leurs contrôles sur les détenteurs de comptes dans les îles anglo-normandes. Plusieurs banques procèdent actuellement à de telles vérifications, précise la BBC. En France, le parquet national financier a requis la semaine dernière le renvoi en correctionnelle de la filiale suisse de HSBC. Des enquêtes ont été ouvertes dans plusieurs autres Etats, dont la Suisse, la Belgique et le Brésil.Voir aussi notre visuel interactif : SwissLeaks, tout savoir sur ce système international de fraude fiscaleVoir la vidéo : « Comprendre la fraude fiscale de HSBC en 3 minutes »Immobilier : les signes d’un retour des acheteurs se multiplient • Mis à jour le Isabelle Rey-Lefebvre Le moral est (un peu) meilleur, les intentions d’achat augmentent, le passage « à l’acte » aussi, de même que les demandes de crédits… Les signes d’un retour des acheteurs sur le marché de l’immobilier se multiplient.La Caisse d’épargne a ainsi annoncé, lundi le 16 mars, un bond de 25 % de sa production de crédits immobiliers au cours du mois de janvier, comparé à la même période de 2014, soit 2 000 prêts accordés de plus.Cela confirme les anticipations du Crédit foncier (filiale de la BPCE) qui, le 4 février, anticipait 130 milliards d’euros de crédits à l’habitat distribués en 2015, contre 119 milliards en 2014, accompagnant un redressement des ventes dans l’ancien : 740 000 transactions attendues cette année, contre 705 000 en 2014.Le site Logic-Immo qui, depuis cinq ans observe trois fois par an le moral des acheteurs, constate pour sa part, dans son étude publiée mardi 17 mars, qu’« il y a une embellie dans les intentions d’achat ». « Une tendance amorcée en octobre 2014 et qui s’amplifie en ce début d’année », comme le relève Stéphanie Pécault, la responsable des études.Face à 2 millions de vendeurs, les acheteurs restent toutefois encore moins nombreux : 2,5 millions de personnes envisagent une acquisition, loin des 3 millions de 2011 et 2013, selon les estimations de Logic-Immo, qui capte 60 % des annonces de vente.Mais 72 % du panel de 1 300 acheteurs dits « actifs », scrutés par le site, estiment que c’est le moment d’acheter, contre 59 % un an plus tôt.Le « prêt à habiter », une nouvelle tendance ?Pour 78 % d’entre eux, les taux de crédits sont attractifs et surtout ils sont moins nombreux à estimer qu’il est difficile d’obtenir un prêt : 36 % contre 50 % un an plus tôt.Autre signe tangible, 61 % des candidats à l’achat sont confiants sur l’aboutissement de leur projet, contre 56 % en 2013, même si 60 % estiment que les prix élevés sont encore un frein, une proportion en chute toutefois de dix points comparée à 2013. « On a senti, en 2012 et 2013, un réel agacement des acheteurs face aux prétentions de prix des vendeurs, ce sentiment s’estompe aujourd’hui », analyse Stéphanie Pécault.D’ailleurs, aux yeux de 48 % de ces acquéreurs potentiels, les prix vont stagner en 2015, tandis que 43 % pronostiquent une baisse, un rapport inverse à celui observé en 2014.Une révolution en rupture avec les années passées se dessine donc : les acheteurs, de plus en plus exigeants sur la qualité des biens, ne veulent pas entreprendre de travaux : 52 % se déclarent réticents à acquérir un bien nécessitant une rénovation, redoutant que le coût final dépasse le budget prévu ; et 44 % refusent de vivre au milieu d’un chantier, quand 40 % disent qu’ils n’ont pas de temps à consacrer à une rénovation.Le « prêt à habiter » serait-il une nouvelle tendance ? Cela ne fait pas les affaires des artisans du bâtiment qui eux, ne voient toujours aucune reprise à l’horizon. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Le Sénat lance une enquête sur le coût économique de la pollution • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Alors que des pics d’émissions de particules fines se multiplient un peu partout en France depuis le début du mois et ont encore touché, lundi 16 mars, Paris, le Calvados, l’Isère, la Savoie, la Seine-Maritime et la Bourgogne, une commission d’enquête, mise en place par le Sénat, va se pencher sur le coût économique et financier de la pollution de l’air. Elle doit débuter ses travaux jeudi.Créée sur proposition de Leila Aïchi, sénatrice EELV de Paris, et présidée par Jean-François Husson, sénateur UMP de Meurthe-et-Moselle, cette commission ambitionne de dresser un « constat objectif » sur la question de la pollution atmosphérique, première préoccupation environnementale des Français selon un sondage Eurobaromètre publié en septembre 2014 par la Commission européenne.Outre M. Husson et Mme Aïchi, ainsi que six vice-présidents représentant chacun des groupes politiques, la structure sera aussi ouverte à la participation du public. Une première pour ce type de commission. Tout individu intéressé pourra ainsi déposer des questions sur le site de la commission, sur Facebook ou sur Twitter (@compollution), afin qu’elles soient soumises aux personnes auditionnées. ONG, scientifiques, experts économiques, élus, mais aussi de grands groupes industriels (chimie, auto, aviation, industrie pétrolière, etc.) seront également entendus jusque fin juin.Dommages sanitaires« Plus personne ne conteste le préjudice sanitaire de la pollution de l’air, mais la question de son coût économique et financier est moins souvent posée. Pourtant, il y a un vrai enjeu économique », explique Leila Aïchi. Et de souligner : « Il ne s’agit pas de faire de l’écologie punitive mais de réaliser un diagnostic objectif qui nous permettre d’avancer. »Jusqu’alors les travaux qui se sont intéressés aux coûts de pollution de l’air ont pris en compte les seuls dommages sanitaires (décès prématurés, hospitalisations, bronchites chroniques, journées d’activité restreinte…). Une étude de la Commission des comptes de l’économie et de l’environnement, publiée en juillet 2012, évaluait « a minima » ce coût sanitaire pour la France métropolitaine entre 20 et 30 milliards d’euros par an. Déjà alarmants, ces chiffres n’épuisaient cependant pas le sujet.Coûts environnementauxAu-delà de l’aspect sanitaire, se pose aussi la question des coûts environnementaux liés aux dommages aux écosystèmes ou sur les bâtiments et les structures. La commission d’enquête du Sénat entend ainsi établir une évaluation de l’ensemble des coûts économiques pour l’Etat, les collectivités, les entreprises, les industries et la société. L’étude tiendra compte de tous les polluants de l’air, extérieur comme intérieur.« Il y aura certainement des choses qui dérangeront. Mais une telle évaluation chiffrée est nécessaire si l’on veut corriger les travers d’un système et diminuer les risques », relève Jean-François Husson. L’idée est de regarder comment on peut corriger les excès, inverser la tendance. » La Commission d’enquête, qui se déplacera aussi en région, remettra ses travaux mi-juillet. Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Polémique sur une plaque à Paris pour le compositeur Henri Dutilleux • Mis à jour le « Non à la calomnie sur le compositeur Henri Dutilleux ! » : c'est la réponse portée par une pétition lancée lundi 16 mars, et qui avait reçu mardi plus de deux mille signatures, à la décision de la Ville de Paris de surseoir à la pose d'une plaque commémorative sur l'immeuble où vécut le compositeur français sur l'île Saint-Louis. Henri Dutilleux, mort en 2013, était à 97 ans l'un des compositeurs les plus joués au monde. La pose d'une plaque, demandée par le maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, en décembre 2013, n'a pas abouti à ce jour, la Ville de Paris jugeant le moment « inopportun ».Lire : Le compositeur Henri Dutilleux est mortChristophe Girard a expliqué s'appuyer sur un avis du comité d'histoire de la Ville de Paris en date de juillet 2014 – sollicité pour toute pose de plaque –, et qui a rendu un avis positif mais « tient à noter des faits de collaboration avec le régime de Vichy ». « Henri Dutilleux, alors qu'il était chef de chant de l'Opéra de Paris, a composé la musique du film de propagande Forces sur le stade (1942) », écrit le comité dans sa note. Toutefois, le comité souligne que « l'implication de Henri Dutilleux dans une politique active de collaboration n'est pas autrement documentée » et conclut par un avis positif, suggérant un texte pour la plaque envisagée : « Ici habita Henri Dutilleux, compositeur de musique contemporaine, Grand Prix de Rome en 1938. »« On mettra la plaque, mais le temps n'est pas opportun »Henri Dutilleux est grand-croix de la Légion d'honneur, soit la plus haute distinction en France. Il a adhéré dès 1942 au Front national des musiciens, un organe de résistance auquel participèrent également des noms prestigieux tels que Francis Poulenc, Georges Auric, Manuel Rosenthal, et qui a soutenu des compositeurs persécutés par les nazis. Il a composé clandestinement en 1944 une œuvre, La Geôle, sur un sonnet du poète résistant Jean Cassou.La décision de surseoir à la pose s'explique, selon Christophe Girard, par le contexte « marqué par les attentats de janvier et la commémoration de l'anniversaire de la libération des camps de concentration d'Auschwitz et Birkenau ». « J'avais souhaité qu'on apaise tout et qu'on laisse passer un peu le temps dans l'émotion actuelle, et puis voilà que les réseaux sociaux se sont enflammés en disant que je ne respectais pas la mémoire d'Henri Dutilleux », proteste-t-il.« On mettra la plaque, mais le temps n'est pas opportun. [...] Dans le contexte actuel, entre les manifestations, le plan Vigipirate, le mémorial de la Shoah qui est sous surveillance dans l'arrondissement, il n'est pas question d'avoir des manifestations devant la rue d'Henri Dutilleux contre la pose d'une plaque, ce serait d'une violence inouïe, donc Anne Hidalgo et son cabinet m'ont réitéré que ça n'était pas opportun pour le moment lorsque j'ai posé la question », se défend-il.Dopage : un nouveau marcheur russe suspendu • Mis à jour le L'athlète russe Andrei Ruzavin, spécialiste du 20 km marche, a été suspendu trente mois par la Fédération russe d'athlétisme à la suite d'anomalies hématologiques constatées dans son passeport biologique.>> Lire : le rude hiver de l'athlétisme russeLa suspension d'Andrei Ruzavin, 28 ans et ancien champion de Russie du 20 km marche, est effective depuis le 9 octobre 2014, précise un rapport publié mardi sur le site officiel de la fédération.Tous ses résultats enregistrés entre le 18 décembre 2011 et le 18 février 2012, ainsi qu'entre le 13 septembre 2013 et le 13 novembre 2013, sont par ailleurs effacés, explique la fédération russe.C'est justement le 18 février 2012 que Ruzavin avait réalisé le meilleur chrono de sa carrière (1 h 17 min 47 s), tout proche du record du monde d'alors que détenait son compatriote Vladimir Kanaykin (1 h 17 min 16 s).L'offensive irakienne contre Tikrit bloquée • Mis à jour le L'offensive lancée le 2 mars par les forces gouvernementales irakiennes, soutenues par des policiers et des milices chiites, pour reprendre Tikrit au groupe Etat islamique (EI) est suspendue en raison de la multitude d'engins explosifs posés par les djihadistes à travers la ville.« La bataille pour reprendre Tikrit sera difficile », explique Jawad Al-Etlebawi, porte-parole de la milice chiite Asaïb Ahl Al-Haq (la Ligue des vertueux) qui participe à l'offensive. Selon lui, les djihadistes, assiégés, ont piégé toute la ville. « Ils ont posé des bombes dans toutes les rues, bâtiments, ponts, partout. C'est à cause de ces préparatifs défensifs que nos forces ont été stoppées », a-t-il indiqué, estimant que des « forces formées à la guerre en zone urbaine » sont nécessaires « pour mener l'assaut ».Un appui aérien demandéLa ligne de front n'a pas bougé depuis des jours, après l'opération lancée il y a deux semaines vers Tikrit (160 km au nord de Bagdad), la plus importante depuis que l'EI a conquis de vastes territoires au nord et à l'ouest de Bagdad l'an dernier.Le général Abdelwahab Al-Saadi, l'un des principaux commandants pour cette opération, a appelé dimanche à un appui aérien de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui pourrait faire basculer la bataille et déloger les derniers djihadistes de Tikrit. D'après le général Saadi, la coalition n'a apporté « aucun soutien aérien » jusque-là, en raison de l'implication de l'Iran dans l'offensive en cours.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2jcabm"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2jcabm", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Le maire de Chalon-sur-Saône supprime le menu de substitution à la cantine • Mis à jour le C'est au nom du « principe de laïcité » que le maire UMP de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, a annoncé lundi 16 mars la suppression à partir de la rentrée prochaine du menu de substitution dans les cantines scolaires de la ville. « Le maire de Chalon-sur-Saône a décidé de mettre un terme à la pratique installée dans la collectivité depuis trente et un ans, qui consistait à proposer un menu de substitution dès lors qu'un plat contenant du porc était servi dans les cantines », écrit l'élu dans un communiqué.« Il est indispensable de revenir à une pratique exigeante du vivre-ensemble », affirme M. Platret. « L'offre de restauration ne peut pas prendre en compte des considérations religieuses. Proposer un menu de substitution dès lors que du porc est servi, c'est opérer une discrimination entre les enfants, ce qui ne peut être accepté dans le cadre d'une République laïque », estime-t-il, ajoutant que « les cantines scolaires de Chalon doivent redevenir des espaces de neutralité ».M. Platret, par ailleurs coprésident du groupe « laïcité » constitué récemment au sein de l'Association des maires de France, a adressé un courrier aux parents des 3 800 élèves de la ville en accompagnement du formulaire d'inscription aux cantines municipales en vue de la rentrée scolaire de septembre.CONDAMNATIONNajat Vallaud-Belkacem, qui avait dans un premier temps appelé mardi au « discernement », a durci son propos lors d'une réunion de ministres européens de l'éducation à Paris. « Supprimer la possibilité d'avoir un menu non confessionnel, je trouve que c'est une façon, en réalité, d'interdire l'accès de la cantine à certains enfants », a-t-elle dit, après avoir « condamné » la décision de Gilles Platret. « Politicienne » et « démagogique » selon elle, la décision ne va « pas dans le sens de l'intérêt des enfants », a encore dit la ministre qui avait d'abord, sur BFM TV, simplement appelé les élus à veiller « à ce que chaque enfant puisse manger à sa faim ».Lire : Les députés se penchent sur la garantie de la cantine scolaire pour tousAvant Gilles Platret, d'autres maires, souvent dans des petites communes, ont supprimé ces dernières années les repas de substitution tantôt en invoquant des raisons budgétaires, tanôt la laïcité. Le maire de Castanet-Tolosan (Haute-Garonne) avait décidé de supprimer le menu de substitution sans porc dès 2011, comme le maire d'Arveyres (Gironde) qui a fait le même choix en 2013. Le porc à la cantine est aussi au menu du Front national.Lire : Porc à la cantine : l'arnaque de Marine Le PenL'Observatoire de la laïcité, organe rattaché au premier ministre, rappelle dans un communiqué que la laïcité ne peut conduire à « refuser la diversité de menus ». « Les cantines scolaires proposent généralement une diversité de menus, avec ou sans viande. Cette offre de choix ne répond pas à des prescriptions religieuses mais à la possibilité pour chacun de manger ou non de la viande tout en empêchant la stigmatisation d'élèves selon leurs convictions personnelles », dit le texte. Manifestations à Francfort : la BCE est-elle la bonne cible ? • Mis à jour le Marie Charrel Jets de pierres, voitures brûlées, affrontements avec la police… Mercredi 18 mars, Francfort, la capitale financière de l’Allemagne a été le théâtre de heurts entre manifestants anti-austérité (près de 6 000) et forces de l’ordre, mobilisées en nombre pour l’occasion.La manifestation était organisée à l’appel de Blockupy, alliance de divers mouvements anticapitalistes, comme Attac, de syndicats et de partis politiques venus de toute l’Europe, en particulier de Grèce et d’Espagne. Leur objectif : protester contre la politique de la Banque centrale européenne (BCE), qui inaugurait ce jour-là son nouveau siège. « Nous désirons une autre Europe », scandaient les manifestants.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-5509b3e0609e9'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 9\r\n \r\n \r\nPoubelles et voitures incendi\u00e9es. Jets de pav\u00e9s contre la mairie de la ville. Jets de pierres contre les policiers aux abords du vieil op\u00e9ra. ... De premiers incidents ont eu lieu dans la nuit de mardi \u00e0 mercredi, puis mercredi en d\u00e9but de matin\u00e9e.\r\nCr\u00e9dits : Michael Probst \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Poubelles et voitures incendi\u00e9es. Jets de pav\u00e9s contre la mairie de la ville. 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Les organisateurs attendent au moins 10 000 manifestants.\r\nCr\u00e9dits : KAI PFAFFENBACH \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La manifestation est organis\u00e9e \u00e0 l\u2019appel de Blockupy, alliance de diff\u00e9rents mouvements de protestation, syndicats et partis politiques. 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Fin mars 2012, des d\u00e9bordements en marge d'une manifestation anticapitaliste \u00e0 Francfort s'\u00e9taient sold\u00e9s par un bless\u00e9 dans les rangs de la police et d'importantes d\u00e9gradations dans le centre-ville.\r\nCr\u00e9dits : MICHAEL DALDER \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"\"Ce d\u00e9ploiement policier est l'un des plus importants jamais organis\u00e9s dans la ville\", a d\u00e9clar\u00e9 une porte-parole de la police. 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Il s'agit de permettre aux jeunes de valider pour leur retraite leurs périodes de stage en entreprise, moyennant une opération appelée « rachat de trimestres ».Si les petits boulots d'étudiants comptent pour la retraite, ce n'est pas toujours le cas des stages. En fait, tout va dépendre de la rémunération du stagiaire. Si le stage est supérieur à deux mois, le stagiaire a le droit à une indemnité minimum de 3,30 euros de l'heure, soit 495 euros pour un temps plein (sur la base de 150 heures par mois). Mais à ce niveau, cette indemnité, exonérée de cotisations sociales, ne permet pas de se constituer des droits pour la retraite. Les stagiaires doivent être payés au-delà de ce montant pour cotiser pour leur retraite.Racheter les trimestres de stageOr, pour valider un trimestre, il faut cotiser au moins à hauteur de 1 441,50 euros : le stagiaire devra donc gagner 975,50 euros (pour 150 heures) minimum par mois pendant trois mois pour valider au moins un trimestre.D'où l'idée du gouvernement de permettre aux stagiaires n'atteignant pas de tels niveaux de rémunération de valider ces périodes rétroactivement. Pour cela, ils devront racheter ces trimestres de stage, moyennant le versement d'une cotisation fixée à 380 euros par trimestre – ils peuvent étaler leurs versements sur 12 ou 24 mensualités. Un montant entièrement à leur charge, l'entreprise n'ayant rien à débourser. Les trimestres ainsi rachetés permettront d'atteindre plus rapidement le nombre de trimestres requis pour obtenir le taux plein (172 trimestres pour les générations nées à partir de 1973).Concrètement, cette possibilité n'est ouverte que pour les stages obligatoires, c'est-à-dire ceux accomplis dans le cadre d'un cursus scolaire ou universitaire d'une durée minimum de deux mois, ayant donné lieu à la signature d'une convention de stage entre l'école ou l'université, l'étudiant et l'établissement d'accueil. Elle concerne aussi bien les stages en entreprise proprement dits que ceux effectués au sein de tout autre établissement : administration publique, association...InconvénientsLe nombre de trimestres rachetables est limité à deux, chaque période de stage de deux mois minimum permettant de valider un trimestre. Les trimestres validés par ce biais viennent en déduction des quatre trimestres d'années d'études supérieures que les jeunes peuvent également racheter à un tarif préférentiel dans les dix années suivants la fin de leurs études. En clair, les jeunes qui rachètent deux trimestres de stage ne peuvent racheter que deux trimestres d'années d'études à un tarif préférentiel. Enfin, seuls les stages débutant après la publication du décret, soit à compter du 16 mars 2015, peuvent être pris en comptePrincipal inconvénient de ce dispositif ? La demande doit être présentée au plus tard dans les deux ans suivant la fin du stage. Soit à environ une quarantaine d'année de l'âge du départ en retraite... Les jeunes qui voudraient profiter du dispositif le feront donc sans aucune visibilité sur ce que cette opération leur rapportera tant le système a de chance de changer d'ici leurs vieux jours. Il se peut même que cela ne leur serve à rien s'ils partent en retraite à l'âge du taux plein, car à cet âge ils auront automatiquement le droit à une retraite à taux plein sans que l'on tienne compte de leur durée d'assurance. Nathalie Cheysson-Kaplan Journaliste au Monde « Salope fascisante » : Marine Le Pen déboutée en appel contre Nicolas Bedos • Mis à jour le La cour d'appel de Paris a débouté, mercredi 18 mars, la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, des poursuites pour injure qu'elle avait engagées contre l'humoriste Nicolas Bedos. En cause, les propos de ce dernier dans l'hebdomadaire Marianne, où il la qualifiait de « salope fascisante ». Les motivations de cette décision de justice n'étaient pas disponibles dans l'immédiat.Dans une chronique parue le 14 janvier 2012, Nicolas Bedos évoquait les expulsions menées l'année précédente, sous la présidence Nicolas Sarkozy, alors que Claude Guéant était ministre de l'intérieur :« La droite entend ainsi lutter contre la montée de l'extrême droite. “Ne laissons pas le terrain à Marine, la VRAIE méchante” (...). Sauf que personne n'empêchera quelques idéalistes rigides de penser qu'à force de singer la salope fascisante celle-ci est déjà au pouvoir : (...) on l'appelle Claude Guéant. »La présidente du FN avait porté plainte, mais n'avait poursuivi que le terme « salope ». Le directeur de publication de Marianne, Maurice Szafran, était poursuivi pour « injure » et Nicolas Bedos, auteur de la chronique, pour « complicité ». Ils avaient été relaxés en première instance, mais Marine Le Pen avait fait appel.La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris avait alors estimé qu'il était « parfaitement clair pour tout lecteur que la chronique en cause se situe dans un registre aux accents délibérément provocateurs et outranciers, revendiqué comme tel ». Pour le tribunal, ce style « pamphlétaire » n'était pas contradictoire avec la « polémique politique » accusant M. Guéant – lui-même décrit comme « une tête de bite sous Prozac » – de « singer » l'extrême droite.Prothèses PIP : des milliers de victimes françaises indemnisées • Mis à jour le Quelque 4 500 victimes françaises des implants mammaires Poly Implant Prothèse (PIP) vont recevoir une indemnisation de la part d'Allianz, l'assureur de l'ex-fabricant varois au cœur d'un scandale sanitaire. « Comme nous l'avions anticipé, la couverture assurantielle demeure insuffisante pour apporter une réponse à la hauteur des préjudices subis », souligne la compagnie dans un communiqué diffusé mercredi 18 mars.Un dispositif de dédommagement avait été ouvert, fin janvier, par Allianz France à la suite d'une décision judiciaire l'obligeant à verser une compensation aux porteuses de prothèses mammaires, sur la base d'un plafond de garantie contractuelle de 3 millions d'euros.Plus de 15 000 connexions ont été enregistrées sur le site Internet ouvert pour l'occasion et plus de 2 500 appels ont été reçus sur le numéro vert mis à disposition. En fin de compte, 4 489 victimes ont été reconnues éligibles à ce dispositif d'indemnisation. 654 euros en moyenne« Le montant de la garantie d'assurance restant disponible pour les indemniser est de 2 937 667 euros (...), déduction faite du montant de 62 333 euros au titre des indemnités qu'Allianz IARD a déjà dû régler suite à des décisions de justice antérieures à la mise en place du dispositif », détaille l'assureur. Les premières propositions d'indemnisation ont été envoyées lundi. Leur montant varie en fonction du préjudice subi, pour une moyenne de 654 euros.« Cette situation, liée à l'ampleur du scandale PIP, est susceptible de se présenter à nouveau pour d'autres risques sanitaires portant sur des produits médicaux, prévient Allianz. Il est donc nécessaire que l'ensemble des acteurs (les pouvoirs publics, les professionnels de la santé, les fabricants de dispositifs médicaux, les assureurs) nourrissent une réflexion commune pour éviter qu'une telle affaire ne se répète. » • Mis à jour le Nathaniel Herzberg Le titre sonne comme un appel à cliquer sorti du site BuzzFeed : « Les 15 espèces animales qui ont le moins de chances de survivre. » C’est pourtant de la très sérieuse revue scientifique Current Biology qu’il s’agit. Dans son numéro du 16 mars, elle publie le compte rendu d’une étude internationale, coordonnée par l’université du sud Danemark, qui classe les animaux menacés en fonction de leurs chances de survie. Avec, tout en bas de l’échelle, quinze espèces presque condamnées, parmi lesquelles une salamandre, plusieurs grenouilles, des rongeurs et des oiseaux marins.Il y a urgence, rappellent les scientifiques. Si de tout temps, la nature a vu des espèces disparaître tandis que de nouvelles apparaissaient, une histoire bien moins ordinaire semble avoir commencé au XXe siècle. « Le rythme de disparition est dix fois supérieur à la normale, assure la zoologue Dalia Amor Conde, première signataire de l’article. Si nous ne faisons rien, nous allons vers une sixième extinction massive. »Liste des 841 espèces les plus en dangerEncore faut-il savoir ce que nous pouvons faire. Qui sauver et à quel prix ? L’équipe – constituée de chercheurs danois, anglais, américains et australiens – s’est appuyée sur la liste de 841 mammifères, reptiles, oiseaux et amphibiens les plus menacés, établie par l’ONG Alliance for Zero Extinction. Ce rassemblement d’organisations de protection animale a croisé l’ensemble des espèces inscrites sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) avec celles qui se trouvent concentrées sur un seul et unique territoire.Les scientifiques ont alors construit un « indice de chance de conservation », censé mesurer la possibilité de réussir une opération de protection. Pour cela, plusieurs critères ont été pris en compte : un premier groupe de données attachées à la protection des habitats sauvages, rassemblant les dangers de fragmentation desdits territoires, les risques d’urbanisation, la stabilité politique de la région, les mesures de protection déjà prises ou encore le coût estimé des actions à entreprendre ; et un second groupe qui évalue les possibilités d’établir des colonies en captivité : coût, mais aussi capacités d’expertise existant dans les zoos.Mobiliser 1,2 milliard d’euros par anLes ordinateurs des scientifiques ont tourné et rendu leur verdict. Ils ont d’abord livré un chiffre global : pour sauver les 841 espèces, il faudrait mobiliser 1,3 milliard de dollars par an (1,2 milliard d’euros), pendant vingt ans. Beaucoup d’argent, diront les uns, surtout qu’il s’agit de pays pauvres. Pas grand-chose, à l’échelle mondiale, compte tenu de l’enjeu, diront les autres. « A lui seul, ce chiffre est intéressant, estime Florian Kirchner, chargé du programme espèces à l’UICN France. Ça peut sembler colossal, mais si on le compare par exemple aux budgets militaires, comme le font les auteurs de l’étude, ou à d’autres grands projets, c’est très relatif. Une espèce qui disparaît ne réapparaît jamais. » « Nous considérons que la diversité est essentielle et nous aimerions tout préserver, précise Dalia Conde. Mais nous sommes aussi réalistes et nous ne pouvons pas rester les bras croisés et laisser tout perdre. »Amphibiens ou rongeurs mal connus et isolésEt l’étude, à cet égard, se révèle riche d’enseignements. Tout d’abord chez les fameuses quinze espèces les plus menacées : des amphibiens, rongeurs et oiseaux marins tout à la fois mal connus, isolés et soumis à toutes sortes de pressions. Y retrouver l’alouette de Ash ou le rat grimpeur du Chiapas n’étonnera personne : difficile, de fait, de conduire un plan de protection cohérent en Somalie ou dans une des régions les plus agitées du Mexique.La présence de six amphibiens parmi les quinze espèces ne surprendra pas davantage les spécialistes. « Ils font face à une véritable crise, massive et accélérée, insiste Dalia Conde. Leur rythme de disparition est 45 fois supérieur à la normale. Un tiers des espèces sont menacées. Ces animaux ne sont pas charismatiques, n’intéressent pas le grand public, et ne permettent donc pas de lever des fonds pour les protéger, à l’inverse des grands mammifères. »La France, dans le top 10 des pays avec le plus d’espèces menacéesLa liste des quinze cache une autre particularité. Ventilée par pays, elle place, en tête du classement, à égalité avec le Brésil… la France. Une position que cette dernière doit à trois espèces d’oiseaux des îles : l’Albatros d’Amsterdam (archipel de Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam, terres australes françaises), le monarque de Tahiti et le pétrel de Bourbon (île de la Réunion), tous installés dans l’hémisphère sud. « C’est une particularité française qui nous vaut d’être toujours dans le top 10 des pays qui comptent le plus d’espèces menacées, commente Florian Kirchner, de l’UICN. D’une part l’Hexagone abrite une faune très variée, donc potentiellement beaucoup d’espèces susceptibles d’être en danger. D’autre part, la France est présente dans les trois grands océans, avec de nombreuses îles, qui abritent des espèces à 100 % endémiques, que l’on ne trouve donc nulle part ailleurs et qui sont très affectées par les changements des zones littorales. »Lire : En France, une biodiversité sous haute pressionLes trois espèces font néanmoins l’objet de plans d’action. Avec un peu plus de cinquante individus reproducteurs recensés, l’immense albatros d’Amsterdam reste en grand danger ; il y a quelques années, la population était tombée à quinze couples. De même, le monarque de Tahiti fait l’objet de mesures de protection. Quant à l’étrange pétrel de Bourbon, il fait lui aussi l’objet d’un programme de sauvetage. « Mais c’est très fragile, souligne Frédéric Julliard, chercheur en écologie de la conservation au Muséum national d’histoire naturelle. On le connaît très mal. On n’arrive à le voir que la nuit, lorsque attiré par les projecteurs, il se pose sur les terrains de football. On sait qu’il niche en montagne et qu’il est la cible des chats et des rats, mais peu d’autre chose. Alors comment faire ? Eradiquer les rats et les chats deLa Réunion ? »39 % des animaux peuvent survivreA l’autre extrémité du spectre, 39 % des animaux parmi les 841 espèces les plus menacées présentent une opportunité élevée de survie. « Ça nous donne l’espoir de pouvoir sauver un grand nombre d’espèces en danger, à condition d’agir immédiatement », souligne l’Anglais John Fa, de l’Imperial College de Londres, autre auteur de l’article. En effet, figurer dans cette catégorie signifie qu’il est plus facile d’agir, pas que le danger est moins grand. Ainsi, la pipistrelle commune aurait pu figurer dans ce groupe en 2009, lorsque la sonnette d’alarme a été tirée par les zoologues australiens, assurent les chercheurs. Le gouvernement de l’île a tergiversé : le petit animal a été déclaré éteint en octobre 2012.Alors que faire ? Faire porter l’effort sur le top 15 ou, au contraire, accepter que quelques espèces disparaissent mais agir pour sauver le plus grand nombre ? « C’est évidemment aux responsables politiques de choisir, estime Dalia Conde. Nous leur apportons un outil pour les éclairer. Un outil qui ne prend pas en compte les aspects culturels, l’attachement à certains animaux. Mais qui doit les obliger à faire ce qui est le plus urgent : décider. » Et à titre personnel ? La scientifique hésite… « Il faut prendre une décision rationnelle. Et s’assurer qu’en tout état de cause, on disposera de tissus dans les biobanques et de spécimens dans les musées afin de continuer à les étudier. » Une façon de répondre. Voici la liste des 15 espèces les plus mal classées :Amphibiens : la lyciandre de Beydaglari (une salamandre de Turquie), la bokermannohyla izecksohni, l’hypsiboas dulcimer et la physalaemus soaresi (trois grenouilles brésiliennes), la pseudophilautus zorro (grenouille du Sri Lanka), l’allobates juanii (grenouille de Colombie).Oiseaux : l’alouette de Ash (Somalie), le monarque de Tahiti, le pétrel de Madère, le pétrel de Bourbon (île de la Réunion), le nésospize de Wilkins (archipel Tristan da Cunha, Royaume-Uni, Atlantique Sud), l’albatros d’Amsterdam (île d’Amsterdam, terres australes, France).Mammifères : lophuromys eisentrauti (rat du Cameroun), rat grimpeur du Chiapas (Mexique), geomys tropicalis (gaufre mexicain). Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde • Mis à jour le Anonymous publie la liste de 9 200 comptes Twitter liés à l'Etat islamiqueLe groupe de hackeurs Anonymous a publié une liste de 9 200 comptes Twitter liés à l'Etat islamique. Objectif : pousser le réseau social à les supprimer. « Plus ces comptes attireront l'attention, plus il y aura de chances pour que Twitter décide d'agir et de les supprimer », peut-on lire dans un texte publié sur Medium par un participant à l'opération. Si le réseau social s'exécute, cela aurait « un sérieux impact dans la capacité de l'EI à déployer sa propagande et recruter de nouveaux membres ».Anonymous invite donc les utilisateurs du réseau à partager largement cette liste et à signaler ses comptes en masse, afin que Twitter prenne ses dispositions. Le réseau social procède déjà à la suppression de comptes djihadistes signalés par les internautes, mais ceux-ci réapparaissent régulièrement sous de nouveaux noms et Twitter manque parfois de réactivité pour les suspendre.Cette initiative fait partie de l'opération #OpISIS, visant à nuire à la présence de l'Etat islamique sur Internet. Grèce : le gouvernement fait adopter sa première loi contre la pauvreté • Mis à jour le Le gouvernement grec a fait adopter, mercredi 18 mars, par le Parlement la première loi de sa mandature consacrée à un paquet de mesures sociales en faveur des plus démunis frappés par la crise.Intitulé « Réglementations sur les mesures imminentes pour parer à la crise humanitaire et sur l'organisation du gouvernement », ce projet de loi fait suite à des engagements électoraux de Syriza (gauche radicale). Il propose de rétablir l'électricité pour les ménages ne pouvant payer leurs factures et de leur fournir jusqu'à 300 kw/h d'électricité gratuite jusqu'à la fin de l'année.Mesures pour les personnes ayant perdu leur emploiPrès de 30 000 foyers vont aussi recevoir une aide au logement, de 70 à 220 euros, et 300 000 personnes une aide alimentaire. Le projet comprend également des mesures pour des personnes qui ont perdu leur emploi ces derniers mois et qui sont privées de couverture sociale.La loi a été votée dans ses principes par les 149 députés de la Syriza et par ses 13 alliés des Grecs indépendants, mais aussi par les partis Nouvelle démocratie (conservateurs) et Pasok (socialistes). Le texte doit encore faire l'objet d'un vote article par article dans la journée.Cette loi est votée en plein cœur d'une semaine cruciale pour la Grèce, puisque Athènes et ses créanciers cherchent un nouvel accord sur le déblocage de fonds d'aide.Les producteurs de sel guinéens épaulés par des sauniers français de l'île de RéAu nord de Conakry, en République de Guinée, plusieurs dizaines de milliers de personnes vivent de la récolte du sel. Peu à peu, certains abandonnent les techniques traditionnelles, épuisantes physiquement et nuisibles pour l'environnement, pour se tourner vers le sel solaire. Depuis plusieurs années, des sauniers français de Charente-Maritime viennent partager leur savoir-faire avec les producteurs locaux.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Attaque du Bardo : premières images de l'évacuation du musée Attaque à Tunis : témoignage d'une journaliste sur place Le premier ministre tunisien : « Notre pays est en danger »MoryGlobal demande son placement en liquidation judiciaire • Mis à jour le Le successeur de Mory Ducros, le transporteur routier MoryGlobal, va demander le placement de l'entreprise en liquidation judiciaire au 31 mars, a fait savoir mercredi 18 mars un de ses portes-parole. C'est au tribunal de Bobigny qu'il revient de statuer sur cette requête.Plusieurs offres de reprise partielle de la société ont été déposées à la suite du placement en redressement judiciaire de MoryGlobal. Aucune n'englobe toutefois la totalité de l'entreprise. « La mieux-disante aujourd'hui prévoit la [sauvegarde] de 126 salariés, nous sommes 2 200, a détaillé à l'Agence France-Presse Jean-Claude Hacquard, élu CGT au comité d'entreprise. Il semblerait qu'il y ait eu une offre améliorée présentée hier au soir [mardi], mais nous n'en avons pas pris connaissance. »Selon le syndicaliste, la procédure de liquidation n'est qu'une manière de « démontrer techniquement que la trésorerie de l'entreprise ne permet plus d'assurer les salaires ». Et ce dernier de redouter un nouveau « drame social », comme celui vécu l'an dernier par Mory Ducros. Cessation de paiementNée en 2014 du douloureux sauvetage du transporteur Mory Ducros par son actionnaire Arcole industries, MoryGlobal s'est déclaré début février en état de cessation de paiement – faillite – et a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny.Cette décision, qui gèle temporairement les dettes antérieures de l'entreprise, a été assortie d'une période d'observation de six mois pour permettre à l'entreprise de trouver une solution au financement de son plan de redressement, ainsi qu'un repreneur.Le tribunal de commerce de Pontoise avait rejeté fin février la requête de MoryGlobal, qui demandait l'autorisation de vendre certains de ses actifs immobiliers pour poursuivre son activité.Opel se retire de Russie • Mis à jour le Philippe Jacqué Opel se retire du marché russe. La filiale européenne du constructeur américain General Motors (GM) l’a annoncé mercredi 18 mars, ajoutant qu’elle va également fermer, d’ici à la fin de l’année, son usine de Saint-Pétersbourg qui emploi un millier de salariés.Les perspectives sur le marché russe « ne sont pas bonnes, non seulement à court terme mais aussi à moyen et long terme », a justifié le patron de Opel, Karl-Thomas Neumann, dans une interview au journal allemand Handelsblatt. Les ventes de la filiale de GM se sont effondrées de 86 % en février par rapport au même mois de 2014. Depuis le 1er janvier, la chute s’établit à 82 % (sur un an) pour un marché qui est globalement en repli de 32 % ; cette année, la marque a écoulé 1 900 véhicules, contre plus de 10 000 un an plus tôt…Opel a expliqué dans un communiqué que la décision se traduirait par une charge de 600 millions de dollars (565 millions d’euros) dans les comptes de GM, une nouvelle perte qui vient s’ajouter à celles enregistrées par le géant américain en 2014, qui atteignaient 1,2 milliard d’euros…Une Bérézina pour tout le secteurCe sont les marques Opel et Chevrolet qui vont se retirer du marché russe, complètement pour la première et à l’exception de certains modèles ciblés pour la deuxième. Le partenariat avec le russe GAZ pour la fabrication de Chevrolet sera aussi stoppé. A l’avenir GM veut « se concentrer sur le segment premium du marché russe », à savoir les marques Cadillac et une poignée d’« icônes américaines » de Chevrolet.Le constructeur américain n’est pas le seul à subir une telle bérézina en Russie… C’est que le marché est habitué aux soubresauts depuis le début des années 2000. En 2005, le marché qui était en train d’exploser, avait déjà connu un important trou d’air. En 2012, alors que le pays affichait 2,9 millions d’immatriculations, les analystes prédisaient que la Russie allait dépasser, en 2015, le marché allemand, où il s’immatricule 3,2 millions de voitures. A cette date, les constructeurs envisageaient 3,5 millions de ventes à l’horizon 2015.Las, la crise en Ukraine et la chute du prix du pétrole, l’une des principales ressources en devises du pays, ont plongé l’économie russe dans le chaos. Le secteur automobile a été l’un des premiers à souffrir de l’inflation galopante du rouble. Après une baisse de 5 % des ventes en 2013 à 2,8 millions d’unités, le marché s’est encore contracté de 10 % en 2014, à 2,5 millions d’unités.Réduire l’exposition à un marché sinistréDans ce contexte, tous les constructeurs réduisent leur exposition au marché. L’alliance Renault-Nissan (dont les ventes ont chuté de 25 % en deux mois), qui détient AvtoVAZ, le constructeur de Lada, a décidé de suspendre la production quelques semaines sur ses sites le temps d’écouler les stocks. De plus, le groupe poursuit la restructuration à marche forcée de sa filiale russe avec le départ programmé de 1 100 cadres en 2015.Volkswagen (– 27 %) a aussi mis entre parenthèses la production et tente de conserver sa part de marché, en baissant ses ventes dans les limites du marché. PSA et Mitsubishi font également tourner leur usine de Kaluga au ralenti et revoient le prix de leurs véhicules au jour le jour selon l’évolution quotidienne du rouble. Lors des résultats annuels de PSA, Carlos Tavares, le président du directoire du groupe avait rappelé son ambition de diviser par deux ses pertes opérationnelles sur place malgré la chute du marché. Sur deux mois, les ventes du constructeur français se sont effondrées de 80 %…Hyunday-KIA à l’offensiveFord (– 70 %) ou Toyota (– 27 %) font le gros dos. « Nous cherchons à maintenir notre performance malgré l’effondrement du marché, explique Didier Leroy, chargé de la zone pour Toyota. Nous allons poursuivre les investissements dans notre usine de Saint-Pétersbourg en 2015 afin de préparer le lancement de notre Rav4, un SUV, en 2016 ». Ford a également annoncé la multiplication de nouveaux modèles pour sauvegarder son ancrage russe.Le plus offensif reste le groupe Hyundai-Kia. Depuis le début de l’année, les deux marques ont multiplié les rabais et ramasser pas moins de 7 points de parts de marché. Depuis le début de l’année, le groupe sud-coréen détient 20,1 % du marché, contre 13,1 % sur la même période de 2014. Malgré l’inflation, les ventes de Hyundai ont augmenté de 4 %, tandis que Kia reculait de 2,4 % pour un marché en chute de 38 %… Autres groupes en progression, à rebours du marché : Mercedes et BMW ; les deux marques consolident leur position.Désormais, pour 2015, Opel attend un marché russe à 1,5 million d’unités, moitié moins qu’en 2012… « Il est très volatil. Il peut baisser énormément très vite et remonter également rapidement… En gros, il ne faut pas quitter le pays dans la tempête. Il faut faire le gros dos et être prêt quand il redémarrera », rappelle un spécialiste du pays.Automobile : le réveil de l’Europe Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Monaco ou comment une équipe de Ligue 2 se retrouve en quarts de la Ligue des champions • Mis à jour le Anthony Hernandez Sur les 11 joueurs qui ont participé, mardi soir, à la qualification de l'AS Monaco pour les quarts de finale de la Ligue des champions après la défaite concédée face à Arsenal (2-0) au stade Louis-II, trois jouaient encore en Ligue 2 il y a deux ans : l'héroïque gardien croate Daniel Subasic, le buteur (au match aller, remporté 3-1) belge Ferreira-Carasco et son compatriote et valeureux joueur de couloir Nabil Dirar.Si on ajoute l'Italien Andrea Raggi et l'Argentin Lucas Ocampos (prêté à l'OM depuis le 31 janvier) et les joueurs formés au club, Layvin Kurzawa et Valère Germain, ils sont sept à avoir participé à l'aventure européenne après avoir traîné leurs crampons sur les terrains de la deuxième division dans les rangs de l'ASM.Car certains l'ont peut-être oublié mais le club de la principauté avait été relégué en Ligue 2 à l'issue d'une catastrophique saison 2010-2011. En décembre 2011, l'ASM ne digère pas sa relégation et occupe même la dernière place de l'antichambre de l'élite du football français. Arrive alors l'homme providentiel, l'oligarque russe Dimitri Rybolovlev. Il rachète 66 % des parts de l'ASM et prend le contrôle de son conseil d'aministration. >> Lire : La principauté de RybolovlevDurant le mercato d'hiver, Monaco se déchaîne et enregistre l'arrivée de dix joueurs pour un total record pour la Ligue 2 de 18 millions d'euros. Et dans cette liste d'emplettes longue comme le bras, des joueurs font encore le bonheur du club trois ans après : le gardien croate Daniel Subasic et le Belgo-Marocain Nabil Dirar.Le redressement sportif s'opère et à l'issue d'une première saison en Ligue 2, conclue à la 8e place, deux autres joueurs arrivent sur le Rocher : l'Italien Andrea Raggi et l'Argentin Lucas Ocampos débarquent à leur tour. A ces quatre recrues estampillées « Ligue 2 », on peut ajouter le jeune Belge Yannick Ferreira-Carasco, qui s'il est arrivé en 2010 à l'âge de 16 ans à Monaco, a débuté en professionnel lors du premier match de la saison 2012-2013 contre le FC Tours. Le changement de stratégie opéré par le patron de Monaco sous la pression combinée du fair-play financier et de son divorce très onéreux a conduit à vendre les vedettes Falcao et Rodriguez et permis à ces sept « ex » de la Ligue 2 de participer pleinement au bon parcours de Monaco en Ligue des champions. Subasic, Dirar et Ferreira-Carasco ont joué les huit rencontres tandis que Raggi a seulement manqué l'affrontement aller face à Arsenal à cause d'une blessure. Un huitième de finale auquel Ocampos, désormais joueur marseillais, n'a bien entendu pas pris part mais qui n'efface pas son but inscrit en six matchs de Ligue des champions avant son départ. Les joueurs formés au club ont eux aussi apporté leur pierre à l'édifice avec six matchs pour Kurzawa et deux matchs pour Germain.Daniel Subasic, un rempart qui n'en a pas l'airA chaque début de saison, le Croate de 30 ans est censé prendre place sur le banc des remplaçants. A chaque fois, on lui oppose la concurrence d'un  gardien supposé plus fort : de l'Italien Flavio Roma à l'Argentin Sergio Romero en passant par le Néerlandais Maarten Stekelenburg. Finalement, Subasic s'impose et brille. Il est l'un des principaux artisans de l'extrême solidité de la défense monégasque. Mardi face à Arsenal, il a multiplié les arrêts dont un phénoménal sur une déviation d'Olivier Giroud à bout portant à la 83e minute de jeu.Nabil Dirar, un homme clé de JardimArrivé en janvier 2012 pour 7,5 millions d'euros en provenance de Bruges, l'ailier belgo-marocain, en plus de l'animation offensive, est chargé de défendre son couloir. Il ne ménage pas ses efforts et les kilomètres. Malgré quelques blessures, il a participé aux huit rencontres européennes et a délivré une passe décisive.Yannick Ferreira-Carasco, le dribbleurSon cas est un peu particulier puisqu'il est arrivé de Belgique avant l'arrivée du nouveau propriétaire, à l'âge de 16 ans. Mais avant de montrer son talent à l'élite du football français puis européen, le jeune joueur offensif de 21 ans s'est formé lors des rudes joutes de Ligue 2. En 2012-2013, il dispute 27 matchs pour 6 buts et 6 passes décisives. En Ligue des champions, son rôle a été déterminant, notamment lorsque l'on rappelle qu'il est l'auteur du troisième but monégasque lors du huitième de finale aller à l'Emirates (3-1).  Andrea Raggi, la science défensiveCe défenseur italien a été recruté en 2012. Second couteau en Italie, Raggi s'adapte parfaitement à la Ligue 2 et dispute 35 rencontres, principalement au poste de latéral droit. La saison dernière, il fait face à la concurrence de Fabinho mais joue tout de même 28 rencontres de Ligue 1. En 2014-2015, le nouvel entraîneur Jardim le replace avec succès au centre de la défense. Avant une blessure au genou face à Lyon le 1er février, Andrea Raggi était l'un des piliers de la défense dont il avait joué tous les matchs européens.  Lucas Ocampos, le joueur le plus cher de l'histoire de la Ligue 2Le transfert du désormais ancien Monégasque reste le record de Ligue 2 avec une somme de 11,5 millions d'euros déboursée en 2012. Avant son prêt, assorti d'une option d'achat, l'ailier argentin avait participé aux six matchs de poules de Monaco et même inscrit un but contre le Bayer Leverkusen. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Dieudonné M'Bala M'Bala condamné à deux mois de prison avec sursis • Mis à jour le Poursuivi pour apologie d'actes de terrorisme et provocation à la haine envers les juifs, le polémiste Dieudonné M'Bala M'Bala a été condamné, mercredi 18 mars, à deux mois de prison avec sursis en raison d'un message posté sur Facebook après les attentats djihadistes qui avaient fait dix-sept morts au début de janvier en France.Le parquet avait demandé deux cents jours-amende à 150 euros à l'encontre du polémiste, soit 30 000 euros d'amende. Une peine de jour-amende implique que le condamné voit cette peine transformée en emprisonnement s'il ne s'acquitte pas de la totalité de l'amende. Il encourait jusqu'à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende, les faits présumés ayant été commis en ligne.« Charlie Coulibaly »Le 11 janvier, au soir d'une grande marche citoyenne en hommage aux victimes, le polémiste avait écrit qu'il se sentait « Charlie Coulibaly », détournant le slogan « Je suis Charlie », en référence à l'un des trois auteurs des attaques, Amedy Coulibaly, qui a tué une policière et quatre clients d'un magasin juif. Ses propos avaient ensuite été retirés de sa page Facebook.Assurant condamner « sans aucune retenue et sans aucune ambiguïté » les attentats, Dieudonné M'Bala M'Bala avait affirmé à l'audience qu'il avait souhaité participer à la marche à Paris, mais que sans retour du ministère de l'intérieur, qu'il avait sollicité, il s'en était senti « exclu » et traité comme un « terroriste ». Une argumentation qui n'a pas convaincu les juges. Outre le contexte, les magistrats ont fait valoir « l'amalgame provocateur » du polémiste, dont la portée des propos « ne pouvait être ignorée » : « Le sentiment d'hostilité à l'égard de la communauté juive que Dieudonné M'Bala M'Bala entretient auprès d'un public attiré par sa personnalité accroît sa responsabilité à raison de ses propos provocateurs. »Ni l'intéressé ni ses avocats n'étaient présents devant le tribunal pour le délibéré. Le polémiste attend un autre jugement jeudi dans une affaire de provocation à la haine envers les juifs pour des propos visant le journaliste Patrick Cohen. Mardi prochain, il connaîtra l'épilogue de la plainte déposée à son encontre après avoir qualifié, fin août 2013, Manuel Valls, alors ministre de l'intérieur, de « Mussolini moitié trisomique ».Thiriez : « Les matchs arrangés, c'est un poison mortel pour le football » • Mis à jour le Adrien Pécout La Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de frapper fort contre les matchs truqués. Mardi 17 mars, sa commission de discipline a décidé de rétrograder d'une division, la saison prochaine, le club du Nîmes olympique, actuel 8e de Ligue 2, pour avoir tenté d'arranger quatre matchs l'an dernier. Leurs dirigeants au moment des faits, Serge Kasparian (alors actionnaire majoritaire) et Jean-Marc Conrad (alors président), ont respectivement été condamnés à dix et sept ans d'interdiction de licence officielle.Dans un entretien au Monde, le président de la LFP, Frédéric Thiriez, réagit pour la première fois et annonce les mesures qu'il souhaite prendre pour combattre le « poison mortel » des matchs truqués.Que pensez-vous des sanctions prises par la commission de discipline de la Ligue à l'encontre de Nîmes et de ses anciens dirigeants ?Frédéric Thiriez : d'abord et avant tout, on peut dire que la justice sportive, ça marche. C'est une première satisfaction. Je veux insister sur ceci parce qu'en un délai record de trois mois, notre instructeur, M. Jaspart, l'ancien instructeur patron du 36, quai des Orfèvres – c'est quand même quelqu'un – a auditionné 137 personnes, puis la commission de discipline elle-même a auditionné hier et avant-hier 40 personnes. Personne ne s'est plaint, notamment par les avocats, du déroulement de ces procédures qui ont été menées, je crois, dans le respect des règles.Ensuite, sur le fond des sanctions, comprenez-moi, je ne vais pas vous donner une opinion parce que cette décision est susceptible d'appel, d'ailleurs je crois que Nîmes a déjà annoncé qu'il ferait appel. En faisant des commentaires, on pourrait comprendre que je veux influence la commission d'appel, ce que je n'ai pas le droit de faire.Je veux juste rappeler ce que j'avais dit au début de cette affaire : j'avais réclamé une instruction disciplinaire rapide et des sanctions exemplaires. Les matchs arrangés, c'est un poison mortel pour le football. La simple tentative d'arrangement ou de corruption est aussi condamnable que la corruption elle-même. J'avais réclamé des sanctions exemplaires, je pense qu'elles ont été prises. Maintenant, la commission d'appel tranchera.Le président actuel de Nîmes, Christian Perdrier, estime cette rétrogradation « injuste »...Le football est un Etat de droit. Nous ne sommes pas au Far West, il y a des instances, avec une commission de discipline, une commission d'appel puis éventuellement des recours devant les tribunaux. Je n'en veux absolument pas au président de Nîmes de critiquer la décision. Vous savez, chez nous, les avocats, on a une formule qui résume bien cette situation : après un verdict, on a vingt-quatre heures pour maudire son juge et quarante-huit heures pour faire appel.Dans le cas de Nîmes, pourquoi parler uniquement de « tentatives » de matchs truqués ?Déjà, je répète qu'ici la tentative est aussi punissable que la commission de l'acte lui-même, c'est comme en droit pénal. Ensuite, la commission l'explique très bien dans ses considérants, il y a eu quatre tentatives avérées de corruption sur quatre matchs. Ces tentatives, dit la commission, n'ont pas été acceptées par ceux qui ont été approchés, et c'est tant mieux. Il n'y a donc pas eu de matchs arrangés, mais uniquement des tentatives de matchs arrangés.L'ancien président de Caen, Jean-François Fortin, a été disculpé alors que des écoutes téléphoniques avaient fait état de conversations avec Jean-Marc Conrad...Moi, je ne me fonde pas sur Le Canard enchaîné [qui avait révélé ces écoutes en novembre dernier], je me fonde sur une instruction disciplinaire. Les responsabilités de chacun ont été mesurées, pesées et sanctionnées. La commission  a estimé au vu des explications qui lui ont été apportées par l’ensemble des protagonistes que Jean-François Fortin avait clairement refusé un arrangement. D’autres ont eu un comportement moins clair que Jean-François Fortin et ils ont été sanctionnés par des peines, certes plus légères que celles des deux principaux acteurs.Quelles mesures envisagez-vous de prendre pour éviter une nouvelle affaire ?Une fois que les sanctions ont été prises, moi je veux me tourner vers l’avenir. Je vais proposer à notre prochain conseil d’administration de la Ligue, le 16 avril, trois idées concrètes pour éviter que des choses comme ça puissent se reproduire.La première, ce serait d’introduire dans nos règlements sportifs une obligation de dénoncer la corruption ou les tentatives de corruption. Cette obligation vaudrait pour tout dirigeant, arbitre, acteur du jeu, ou qui que ce soit. Aujourd’hui, curieusement, ce n’est pas encore le cas. Or, on l’a constaté dans cette affaire de Nîmes, beaucoup d'acteurs qui avaient été approchés  n’ont rien signalé à la Ligue. Cette décision pourrait entrer en vigueur dès la saison prochaine. Les sanctions iraient de l’avertisssment jusqu'à la radiation du club, conformément aux règlements de la Ligue.Et la deuxième mesure ?Deuxièmement, je voudrais renforcer le système de veille. Dans le cas de Caen-Nîmes, c’est la Ligue a qui a donné l’alerte. Nous avons des gens qui regardent les matchs. Ils ont remarqué que ce match ne se déroulait pas normalement et ont immédiatement demandé dans la nuit un rapport spécifique aux délégués de la Ligue sur ce match. Ce système de veille centralisée existe déjà au siège de la Ligue, à Paris, mais je voudrais maintenant le renforcer pour tous les matchs sensibles qui peuvent prêter à confusion, notamment en fin de championnat, où certains clubs peuvent avoir intérêt à tel ou tel résultat.Quant à la troisième idée ?La dernière mesure qui va de soi, c’est la prévention. Il faut lancer une sensibilisation de tous les acteurs du jeu, peut-être par une plaquette ou des conférences dans les clubs pros, pour les sensibiliser aux dangers de ce type de pratique. Adrien Pécout Journaliste au Monde Israël : Washington réaffirme son soutien à une solution à deux Etats • Mis à jour le Le Likoud, formation de l'actuel premier ministre, Benyamin Nétanyahou, est arrivé en tête des élections législatives anticipées du mardi 17 mars. Une victoire qui a fait réagir au-delà des frontières de l'Etat hébreu, la campagne du chef du gouvernement ayant été marquée par une rhétorique droitière et sécuritaire. En cause notamment, ses déclarations à la veille du vote sur son opposition à la création d'un Etat palestinien.Lire : Pour les Palestiniens, « Israël a choisi la voie de l'occupation »Alors que les relations entre M. Nétanyahou et l'administration Obama sont tendues, Washington, par la voix de son secrétaire d'Etat, John Kerry, a félicité mercredi l'homme fort du Likoud. Les Etats-Unis ont néanmoins profité de l'occasion pour marquer leur opposition à la ligne dure de l'actuel premier ministre. Josh Earnest, porte-parole de la présidence, a ainsi réaffirmé leur attachement au principe de coexistence pacifique de deux Etats et fait part de son inquiétude face à certains discours « qui divisent » tenus durant la campagne.Pour le chef de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, cette question est la clé d'une pacification de la zone. L'organisation régionale, qui compte 22 membres dont la « Palestine », souligne que la posture récente de M. Nétanyahou sur ce sujet relève « de la propagande électorale, cela ne définissa[n]t pas les politiques du futur gouvernement israélien ». En effet, ce dernier est contraint de composer avec d'autres partis pour former un gouvernement.« Leadership audacieux »Côté iranien, où les autorités ne reconnaissant pas officiellement l'existence de l'Etat hébreu, le son de cloche diffère. Téhéran, cible de la verve de M. Nétanyahou lors de sa récente visite à Washington, a minimisé la portée de la victoire du Likoud. « Selon nous, il n'y a pas de différences entre les partis ou les groupes politiques du régime sioniste, a affirmé la porte-parole de la diplomatie, Marzieh Afkham. Ils sont alliés dans les atrocités [commises] contre les Palestiniens et dans les complots contre les nations musulmanes auxquels ils dénient leurs droits. »Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne a, pour sa part, adressé les félicitations de l'UE au premier ministre sortant, l'engageant à un « leadership audacieux » pour relancer le processus de paix dans la région. Roland-Garros : nouvelle étude et nouveau répit pour les serres d’Auteuil • Mis à jour le Catherine Pacary Le Conseil de Paris vient d'adopter, mercredi 18 mars, à l'unanimité, le vœu présenté par Yves Contassot, conseiller de Paris écologiste et du 13e arrondissement, sur le projet d'extension du site de Roland-Garros, situé en bordure sud du Bois-de-Boulogne, à Paris (16e). A savoir : « Qu'une étude complémentaire soit réalisée, par un organisme indépendant et non par la Fédération française de tennis, qu'un débat soit organisé et qu'il y ait un nouveau vote au Conseil de Paris. » Ainsi, comme le précise le communiqué diffusé dans la foulée, aucune décision concernant l'extension sur le jardin des Serres d'Auteuil ne pourra être prise avant qu'une étude complémentaire soit menée, afin de répondre précisément aux recommandations du rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD). « Pour que la transparence soit totale, le cahier des charges de cette étude sera discuté par les présidents de groupe et ses conclusions seront ensuite discutées en Conseil de Paris. Enfin, nous pourrons discuter sereinement des alternatives qui s'offrent à nous », se félicite David Belliard, coprésident du Groupe écologiste de paris (GEP).« Rien n'est encore tranché »En attendant, aucun avis favorable ne sera donné à la demande de la Fédération française de tennis (FFT) d'implanter un court dans le jardin classé des Serres d'Auteuil. « Contrairement à ce que la FFT affirme, rien n'est encore tranché », confie au Monde Yves Contassot. « La FFT est enfermée dans une stratégie de fuite en avant et refuse de voir qu'une meilleure solution s'offre à elle. C'est pourtant elle qui avait imaginé le projet de couverture de l'A 13 lors de la candidature de Paris à l'accueil des Jeux olympiques 2012 », rappelle l'élu.Après cinq années de rebondissements, on entre donc dans la dernière phase de jeu avant la délivrance du permis de construire pour un des deux projets en lice. Le premier, présenté par la FFT et défendu par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, prévoit de construire un nouveau court de près de 5 000 places dans le jardin voisin des serres d'Auteuil, ce qui nécessiterait, entre autres, le déménagement d'un tiers d'entre elles mais laisserait intactes les serres historiques construites en 1898 par l'architecte Jean-Camille Formigé. Mercredi 4 mars, ce projet a reçu le soutien inattendu du premier ministre Manuel Valls, qui a « confirmé le plein soutien du gouvernement à tous les volets de ce projet et son attachement à ce qu'il puisse aboutir dans les meilleurs délais ».Cette mise au point est venue en réaction à l'appui apporté par la ministre de l'environnement Ségolène Royal au second projet, dit alternatif. Présenté par un collectif d'associations de défense du patrimoine et de l'environnement (France Nature Environnement en tête), il prévoit de couvrir partiellement le début de l'autoroute A13, qui passe en bordure de Roland-Garros, afin d'y installer des courts annexes, ce qui permettrait de donner plus d'espace à l'actuel cours numéro 1, qui ne serait alors pas détruit (contrairement à ce que prévoit le premier projet). La ministre de l'environnement a reçu, mi-février, les conclusions du rapport qu'elle avait commandé sur le sujet. Rédigé par le CGEDD, le texte concluait « à la faisabilité technique de la couverture de l'autoroute » et indiquait qu'« aucun obstacle juridique ne s'oppose à la réalisation du projet alternatif ».LES JO 2024 menacés ?Mais le temps presse. Aux dires de la FFT et de l'Hôtel de ville, ce n'est plus simplement, comme en 2013, la pérennité du Tournoi de tennis à Paris qui est en jeu. Aujourd'hui, c'est la candidature de Paris aux JO de 2024 qui serait menacée. Le projet « alternatif » ne pourrait pas, en effet, être terminé avant 2026. Lire : Roland-Garros sera-t-il prêt pour les Jeux olympiques de 2024 ?« Un faux argument », estime Agnès Popelin, administratrice de FNE et présidente du Collectif Auteuil les Princes. Alors que la France va accueillir la Conférence internationale sur le climat en décembre, la présidente de l'association voit au contraire dans ce second projet la possibilité de donner une image positive de la capitale, plus verte et moins bétonnée.Tous les espoirs des défenseurs des jardins des Serres d'Auteuil reposent désormais sur la ministre de l'environnement et sur sa capacité à « tenir bon face aux pressions », celles de la FFT et du premier ministre, par ailleurs fou de tennis. Le sursis obtenu mercredi 18 mars au Conseil de Paris doit être mis à profit. Ils appellent à une manifestation samedi 21 mars au Serres d'Auteuil. Le mot d'ordre ? « Concilier enfin développement du tournoi et préservation de notre patrimoine végétal, extension du stade et réparation écologique », répond Agnès Popelin. Les écologistes ont réaffirmé, mercredi, leur participation au rassemblement.  Catherine Pacary Journaliste au Monde Tunis : 19 morts dans l'attaque du Musée du Bardo, les deux assaillants tuésPar Frédéric Bobin (Tunis, correspondant) •L'intervention des forces de l'ordre aux abords du Musée du Bardo, à Tunis, s'est terminée mercredi 18 mars vers 15 h 30, selon une journaliste du Monde présente sur place. Dix-neuf personnes sont mortes, dont 17 touristes et deux membres des forces d'intervention selon le premier ministre tunisien. Deux assaillants ont également été tués, et 24 personnes ont été blessées. L'assaut s'est produit en fin de matinée à proximité du Musée du Bardo, mitoyen du Parlement. Selon des témoins, des assaillants armés de kalachnikovs auraient d'abord pris pour cible un bus de touristes avant de pénétrer à l'intérieur du musée. L'Assemblée voisine a aussitôt été évacuée. Une vingtaine personnes auraient également été blessées, certaines grièvement, selon une source du service d'aide médicale urgente.Le périmètre du Parlement et du Musée du Bardo était complètement bouclé en début d'après-midi par les forces de l'ordre, tandis que retentissaient les sirènes des ambulances évacuant les blessés.S'exprimant devant la presse, le guide qui avait accompagné un groupe de touristes sortant du Bardo, Wafel Bouzi, a témoigné avoir aperçu sur le parking un « jeune homme de 25 ans, normalement vêtu, sans barbe », qui tenait une kalachnikov. « Il la manipulait,  je pensais qu'il jouait avec, puis il a ouvert le feu. » M. Bouzi a ajouté que son groupe était composé de touristes hispanophones.Cette attaque est la première opération terroriste d'envergure frappant le cœur de Tunis depuis le « printemps tunisien », qui avait abouti au départ du dictateur Zine El-Abidine Ben Ali, en janvier 2011.Péril djihadisteLa capitale n'avait pas été épargnée par des troubles — l'assaut de l'ambassade américaine par des militants salafistes le 14 septembre 2012 ; les assassinats des personnalités de gauche Chokra Belaïd, le 6 février 2013, puis Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013 —, mais l'assaut de mercredi visant directement des étrangers est le premier du genre.Il confirme un péril djihadiste que les responsables sécuritaires du pays sentaient venir à la faveur du chaos qui ravage la Libye voisine, mais aussi en raison de la permanence de foyers extrémistes dans la région du mont Chaambi, à la frontière avec l'Algérie.Cette attaque survient alors que le scénario politique et institutionnel semblait s'être stabilisé après les incertitudes qui avaient suivi le départ de Ben Ali. Après la victoire au scrutin législatif d'octobre 2014 de la coalition anti-islamiste Nida Tounes, le chef de celle-ci, Beiji Caïd Essebsi, âgé de 88 ans, a été élu président de la République en décembre. Un gouvernement d'union nationale a été formé dans la foulée. Dominé par le parti Nida Tounes, il comprend également une participation minoritaire du parti islamiste Ennahda, qui avait dirigé l'exécutif en 2012 et en 2013.Cette réconciliation entre deux camps antagonistes qui s'étaient jusqu'alors âprement combattus avait été louée à l'étranger comme une transition exemplaire. C'est probablement cette exemplarité que les terroristes ont voulu frapper mercredi au cœur de Tunis.Suivez en direct la situation :Live Blog Attaque du Musée Bardo à TunisLe Sénat lève l'immunité parlementaire de l'UDI Aymeri de Montesquiou • Mis à jour le Peu de temps après que les députés ont voté pour la levée de l'immunité parlementaire de Patrick Balkany, le bureau du Sénat s'est, lui, prononcé mercredi 18 mars pour la levée de l'immunité de l'UDI Aymeri de Montesquiou, visé par une enquête sur des soupçons de commissions perçues en marge de contrats conclus avec le Kazakhstan sous la présidence de Nicolas Sarkozy.Au centre de l'enquête figurent des contrats pour un montant total de 2 milliards d'euros, notamment pour l'achat de quarante-cinq hélicoptères fabriqués par Eurocopter (devenu Airbus Helicopters) et deux cent quatre-vingt-quinze locomotives.Les juges financiers Roger Le Loire et René Grouman souhaitent entendre l'élu du Gers sous le régime de la garde à vue, voire prendre des mesures de contrôle judiciaire dans le cas où il serait mis en examen. Le château du sénateur et son bureau de Marsan, petite commune du Gers, dont il est maire, ont déjà fait l'objet de perquisitions en octobre 2014.Les deux magistrats enquêtent depuis mars 2013 pour des faits présumés de « blanchiment en bande organisée » et de « corruption active d'agents publics étrangers ». Une avocate niçoise et deux intermédiaires ont été mis en examen. Une proche collaboratrice de Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, et un ancien préfet qui fut conseiller de Nicolas Sarkozy, Jean-François Etienne des Rosaies, ont été entendus par les enquêteurs.Voir nos explications : « Kazakhgate » : « Le début d'une affaire d'Etat importante »Un dossier aux nombreuses ramificationsDans un autre volet du dossier, les enquêteurs se demandent si l'ancienne équipe française au pouvoir a pu faire pression sur des parlementaires belges à la demande du président Nazarbaïev pour adopter une disposition législative permettant l'abandon de poursuites pénales, dont avaient bénéficié l'homme d'affaires belgo-kazakh et deux de ses associés.Lire nos informations sur le « Kazakhgate » (édition abonnés) : Les hélicoptères du Kazakhstan, l’affaire d’Etat qui inquiète SarkozyLe Sénat préconise une plus grande transparence du financement des lieux de culte Bertrand Bissuel Le financement des lieux de culte devrait être rendu plus transparent, grâce à une « meilleure traçabilité » des flux d’argent ayant permis la construction d’édifices religieux. C’est l’une des principales recommandations du « rapport d’information » adopté à l’unanimité, mardi 17 mars, par la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales – un organe dans lequel siègent des élus issus de tous les groupes. Coordonné par Hervé Maurey (UDI-UC, Eure), ce rapport entend « relayer une demande des élus locaux », qui sont nombreux à réclamer un contrôle renforcé.Une telle préconisation vaut pour toutes les confessions, précise M. Maurey, mais elle concerne, au premier chef, l’islam, « la deuxième religion du pays », qui reste confronté à « un retard historique en matière d’immobilier cultuel », selon l’une des personnalités auditionnées dans le cadre de la réalisation du rapport.Etant « en phase de rattrapage », les musulmans veulent édifier des mosquées, en particulier « dans les zones urbanisées et dans les grandes métropoles » où les besoins s’avèrent les plus importants, ce qui n’est pas forcément regardé d’un œil favorable par tous les riverains. Pour contribuer à « l’apaisement dans le déploiement de certains projets », il conviendrait donc de faire la lumière sur les sommes d’argent qu’ils ont mobilisées : le rapport suggère d’obliger les maîtres d’ouvrage à « produire un plan de financement avec un contrôle de l’origine des fonds par un commissaire aux comptes ».Dons des fidèles« Nous n’avons aucune information (…) sur la manière dont les lieux de culte sont financés, en premier lieu les mosquées », déclare M. Maurey, dans un entretien à Libération de mercredi. Or, ajoute-t-il, « nous avons besoin de savoir si certains doutes sont fondés ou non », en faisant une allusion – très vague – à des interrogations de Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy. Le rapport, de son côté, relève la difficulté à « identifier précisément l’origine des fonds des porteurs de projets (…), notamment lorsqu’il s’agit d’espèces ».En revanche, M. Maurey ne souhaite pas, à ce stade, que la France s’inspire de l’Autriche, qui vient d’interdire les financements étrangers pour édifier des mosquées. Lors d’un déplacement à Strasbourg, le 3 mars, Manuel Valls avait déclaré que « des solutions existent en France lorsque des responsables cultuels cherchent un soutien et des moyens pour construire un lieu de culte ou un centre culturel ». « Je souhaite que ce réflexe consistant à demander le soutien d’Etats étrangers se perde », avait-il ajouté.Le rapport de M. Maurey tord le cou à une idée très répandue : les subsides accordés par des pays tiers « vers des lieux de culte musulmans en France ne représentent qu’une part minoritaire du financement total des cultes, assurés en majorité par les dons des fidèles ». En règle générale, l’argent octroyé par ces Etats porte « sur des projets d’envergure mais (…) ponctuels » et les flux sont déclarés à l’administration. Parmi les principaux bailleurs de fonds figure l’Algérie dont les aides financières en faveur des musulmans de France ont atteint 1,8 million d’euros en 2013. Le Maroc, lui, a versé « environ 4 millions d’euros » dont grosso modo un tiers pour la construction et la rénovation de mosquées (Saint-Etienne, Strasbourg, Blois, Evry…). L’Arabie Saoudite a également mis la main à la poche pour celle de Mantes-la-Jolie (Yvelines).Mais l’essentiel du financement des lieux de prière provient de donateurs privés (particuliers, organisations non gouvernementales), de l’entraide entre associations, de prêts et du soutien apporté par les fédérations musulmanes, énumère M. Maurey. Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Le droit d’information des salariés sera assoupli en cas de cession d’entreprise • Mis à jour le Audrey Tonnelier Une loi chasse l’autre. L’une des mesures de la loi Hamon les plus décriées par les chefs d’entreprise va être profondément modifiée dans le cadre de la loi Macron. Cette disposition, en vigueur depuis le 1er novembre 2014, obligeait les chefs d’entreprise de moins de 250 salariés, désireux de céder leur affaire, à en informer leurs salariés au moins deux mois auparavant.La secrétaire d'Etat au commerce et à l'artisanat, Carole Delga a déclaré, mercredi 18 mars, à l’agence Reuters qu'elle déposerait un amendement en ce sens dans le cadre du projet de loi Macron sur la croissance et l'activité, en cours d'examen au Parlement. Cet amendement reprendra des propositions du rapport que lui a remis Fanny Dombre-Coste, députée PS de l’Hérault.Ce rapport suggère trois pistes pour assouplir cette obligation. D’abord, en cas de non-information des salariés, il n’y aura pas d’annulation de la vente mais une « simple » contravention, vraisemblablement un pourcentage du prix de vente de l’entreprise. Ensuite, l’obligation de s’assurer que chaque salarié a bien été mis au courant (très lourde en pratique, pour peu que l’un d’eux soit en congé de longue durée par exemple) sera allégée : la date de première présentation de la lettre recommandée suffira à faire foi. Enfin, le dispositif ne s’appliquera qu’aux ventes d’entreprises stricto sensu, et non plus aux cessions partielles ou intragroupes, qui n’ont pas à faire l’objet d’offres de reprise. « Nous avons trouvé un équilibre entre le renforcement des droits des salariés et la sécurisation juridique des cessions », estime Mme Dombre-Coste.Les patrons sont vent deboutDe fait, les chefs d’entreprise étaient vent debout contre cette disposition. Proposé à l’été 2013 par Benoît Hamon, alors ministre délégué à l’économie sociale et solidaire, dans le cadre d’une loi plus large visant notamment à encourager la formation de sociétés coopératives et participatives (SCOP), le droit d’information préalable des salariés devait éviter que des entreprises saines ne mettent la clé sous la porte, faute d’avoir trouvé un repreneur au moment du départ du patron. Mais ce dispositif était à certains égards devenu une usine à gaz pour les petits patrons. En ligne de mire, notamment : le délai de deux mois donné aux salariés pour reprendre l’entreprise, jugé irréaliste. Le Medef et Croissance Plus, qui regroupe les start-up et PME-ETI (entreprises de taille intermédiaire) de croissance, réclamaient la suppression pure et simple du dispositif.A lire également : Benoît Hamon veut encourager la reprise de sociétés en bonne santé par leurs salariés« Pour reprendre une entreprise, il faut en avoir l’envie, mais aussi les compétences managériales et les ressources financières », tacle-t-on chez Croissance Plus. « Cette loi est un déni de réalité, elle tue le secret des affaires et introduit encore de la complexité », tonne Thibault Lanxade, président du pôle entreprenariat et croissance au Medef.« Quand vous vendez votre entreprise, la confidentialité est l’une des clés de la réussite. Sinon, vous risquez de perdre des salariés, susceptibles d’aller voir ailleurs, mais aussi des clients et des fournisseurs », résume Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, secrétaire général de la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises).Mieux anticiper les cessions-transmissions d’entreprisesLa question de la confidentialité ne figure pas dans le rapport de Mme Dombre-Coste, qui estime que « les salariés n’ont aucun intérêt à faire fuiter l’information. » La CGPME se dit toutefois satisfaite de l’abandon d’une annulation de vente en cas de non-information. C’est que nombre de petits patrons, jugeant l’obligation trop contraignante, y ont déjà renoncé… Les propositions du rapport devraient figurer dans le projet de loi Macron pour la croissance et l’activité, via un amendement déposé par le gouvernement et qui sera examiné au Sénat, début avril, avant de revenir à l’Assemblée nationale avec l’ensemble du texte.Mais Mme Dombre-Coste souhaite aller plus loin. Dans le cadre des Assises de l’entreprenariat qui se tiendront en juin, elle planche sur les freins aux cessions-transmissions d’entreprises et sur la façon de mieux anticiper cette étape cruciale dans la vie d’une société, notamment à travers l’accompagnement et la formation des repreneurs – qu’ils soient salariés ou non. « Un chef d’entreprise qui vieillit, c’est toute son entreprise qui vieillit : il y a moins de projets, moins d’investissements… L’enjeu est macroéconomique », indique Mme Dombre-Coste.Les chiffres sont aujourd’hui parcellaires, mais, souligne le rapport remis à Bercy, une étude de la Banque populaire Caisses d’épargne (BPCE) estime à 37 000 le nombre d’emplois qui disparaissent chaque année, faute de repreneur, dans les entreprises saines de moins de 50 salariés, sur un total de 1,3 million d’emplois concernés par des cessions-transmissions.A lire également : Loi Hamon : pour une information des salariés sur la cession d'entreprise Audrey Tonnelier Journaliste au Monde Le mot de passe, espèce en voie de disparition Microsoft et Yahoo! viennent d'annoncer des alternatives aux mots de passe, jugés trop contraignants et peu sécurisés. Une tendance qui tend à s'imposer dans l'industrie numérique. Morgane Tual « C'est un premier pas vers l'élimination des mots de passe. » C'est ainsi que Dylan Casey, un responsable de Yahoo!, a présenté, dimanche 15 mars, un nouveau système d'authentification, à l'occasion du festival SXSW. L'idée : transmettre un code simple et éphémère par SMS à l'utilisateur chaque fois qu'il souhaitera se connecter à Yahoo!. Ce qui lui évitera d'avoir à se souvenir d'un mot de passe complexe, qui lui sert souvent à se connecter à d'autres services. Découvrir les meilleurs moments du festival SXSW avec notre visuel interactif Deux jours plus tard, c'est Microsoft qui annonçait sur son site la naissance de Windows Hello pour le futur Windows 10, un dispositif permettant de dévérouiller son ordinateur ou son téléphone grâce à la reconnaissance faciale, de l'iris ou des empreintes digitales. Le mot de passe serait-il donc en train de disparaître ? Bill Gates l'avait déjà annoncé en 2004, lors de la conférence RSA Security : « Il ne fait aucun doute qu'avec le temps, les gens se reposeront de moins en moins sur les mots de passe. Les gens utilisent le même mot de passe sur différents systèmes, [...] mais ils ne sont pas à la hauteur si vous voulez vraiment sécuriser quelque chose. » « Ma vie numérique a été détruite » Quand leur utilisation s'est démocratisée, les usages informatiques étaient loin d'être les mêmes. Les mots de passe servaient généralement à s'identifier sur une machine unique, qui n'était reliée à aucun réseau. On ne les utilisait pas non plus pour se connecter à différents services, de sa messagerie aux réseaux sociaux, en passant par sa banque ou son téléphone. Si quelqu'un réussissait à pirater un mot de passe, les conséquences étaient rarement dramatiques car les données auxquelles il donnait accès étaient très limitées. La situation s'est renversée avec le développement d'Internet et les failles sont rapidement apparues : en plus de choisir des mots de passe trop faibles, les internautes ont tendance à utiliser tout le temps le même pour se connecter à différents services. Et lorsque ce n'est pas le cas, il suffit que l'un soit piraté pour que les autres soient corrompus. Lire : Comment choisir un bon mot de passe ? C'est ce qui est arrivé au journaliste de Wired Mat Honan, qui raconte dans un article comment sa « vie numérique tout entière a été détruite », après que des pirates ont réussi à obtenir son mot de passe Apple. Son compte Google a été supprimé, des messages racistes et homophobes ont été publiés sur son compte Twitter, et toutes les données de son iPhone, iPad et iMac ont été effacées. Si l'on ajoute à ces dangers la contrainte de se souvenir au quotidien de plusieurs codes, et le désagréable, et récurrent, oubli qui en résulte, le mot de passe apparaît de plus en plus dépassé. L'hypothèse de sa disparition revient régulièrement et fait souvent l'objet de moqueries : plus de dix ans après la prédiction de Bill Gates et malgré ses défauts, le mot de passe tient toujours bon. Néanmoins, son déclin vient de subir un gros coup d'accélérateur, poussé par des leaders du secteur, bien décidés à en finir les fameux avec « 123456 », « azerty » et autres « password ». Une bague Google Ces dernières années, les utilisateurs de téléphones se sont par exemple habitués à de nouvelles façons de déverrouiller leur terminal. Android a ainsi introduit un système de motif simple (ou non) à dessiner du bout du doigt pour remplacer le code à quatre chiffres. LG, de son côté, a déployé le « knock code », une série de tapotements qui peut s'effectuer n'importe où sur la surface de l'écran. Si ces gadgets empoussièrent le bon vieux PIN, il n'en reste pas moins qu'ils demeurent vulnérables aux mêmes failles : un coup d'œil derrière l'épaule suffit pour mémoriser le code et accéder au téléphone. De plus, tout comme « 0000 » et « 1234 » faisaient partie des codes pin les plus utilisés, certains motifs et « knock codes » sont également plus fréquemment utilisés, et donc piratables, que d'autres. « Nous pensons que les mot de passe ne sont plus suffisants pour la sécurité de nos utilisateurs » C'est pourquoi les entreprises du numérique planchent sur une révision complète des systèmes d'authentification, qui ne se baseront plus seulement sur la mémoire de l'utilisateur. C'est notamment le cas de Google. « Comme beaucoup dans cette industrie, nous pensons que les mots de passe [...] ne sont plus suffisants pour la sécurité de nos utilisateurs », annonçait son vice-président de la sécurité, Eric Grosse, dans un article de recherche publié en 2013. On y apprenait notamment que Google, qui incite ses utilisateurs à activer la « double authentification », dans laquelle le mot de passe est complété par un code envoyé par SMS, réfléchissait à un projet de bague contenant une petite clé USB pouvant servir à se connecter à un ordinateur et à des services en ligne. Ces clés de sécurité « physiques » font partie des pistes les plus sérieuses actuellement explorées pour remplacer le mot de passe. Ainsi, c'est l'objet, que l'utilisateur est seul à posséder, qui permet de l'authentifier. Le smartphone, qui ne quitte plus l'utilisateur, apparaît naturellement comme l'outil idéal pour développer ce type de dispositif. L'application Knock permet par exemple de déverrouiller son Mac avec un simple « toc toc » sur son iPhone. L'écueil est qu'il suffit de subtiliser cette clé physique afin de se faire passer pour l'utilisateur. Le corps, « un mot de passe absolu » Pour s'assurer que la personne qui tente de se connecter à un service est bien celle qu'elle prétend être, les entreprises se tournent vers une nouvelle « clé », difficile à voler ou à copier : le corps. Apple permet déjà d'accéder à son iPhone grâce à l'empreinte digitale. « Un mot de passe absolu », peut-on lire sur le site du constructeur. Samsung a aussi adopté la même technologie avec son Galaxy S5, permettant également de se connecter de cette façon à son compte Paypal. Et Windows 10 s'apprête à intégrer, en complément, la reconnaissance faciale et de l'iris. Afin de développer ces différentes techniques, les grands groupes du secteur se sont réunis dans l'alliance FIDO, dont la mission est de « changer la nature de l'authentification en ligne », selon son site Internet. Fondée en 2012, elle entend donc très clairement signer l'arrêt de mort des mots de passe traditionnels en créant un nouveau standard utilisable par tous. Google, Microsoft, Paypal, Samsung mais aussi Bank of America, Mastercard ou encore Visa y participent, pour « définir des mécanismes ouverts, évolutifs et interopérables ». Avec un absent notable : Apple, qui a développé de son côté son propre système d'authentification par empreinte digitale, loin d'être ouvert, comme à l'habitude de l'entreprise. Empreintes digitales piratées L'idée fondatrice de l'alliance FIDO est de pouvoir se connecter instantanément à plusieurs services en ligne grâce à une authentification unique. Celle-ci peut se faire par empreinte digitale, reconnaissance faciale ou de l'iris, à partir, par exemple, d'un simple smartphone. Pour protéger les données personnelles des utilisateurs, pas question, bien entendu, d'envoyer l'empreinte digitale aux différents services. C'est pourquoi FIDO se fonde sur le protocole « zero-knowledge proof » : le smartphone indiquera aux services en ligne que l'authentification a fonctionné, sans avoir à fournir d'informations sur l'utilisateur. C'est sur les standards de cette alliance que se basent Windows Hello et le Galaxy S5. Toutefois, en plus des inquiétudes légitimes relatives au devenir de ces données très personnelles, l'authentification biométrique s'avère loin d'être infaillible. Un simple moulage du doigt de l'utilisateur permet par exemple de tromper le Galaxy S5. Idem pour l'iPhone 5S, berné par un autre procédé. Quant à la reconnaissance de l'iris, elle a elle aussi été mise en cause par le célèbre Chaos Computer Club qui, avec une simple photographie, a réussi à tromper le dispositif. Et que se passe-t-il si nos identifiants biométriques sont ainsi piratés ? Alors qu'un mot de passe volé peut facilement être remplacé, il n'en va pas de même avec l'index ou l'iris... Le piratage de nos identités pourrait alors prendre une tout autre dimension. De quoi faire passer la mésaventure de Mat Honan pour une petite promenade de santé. }); Morgane Tual Journaliste au Monde Adblock Plus retiré du magasin d'applications d'Android • Mis à jour le 19.03.2015 à 18h02 C'est un nouvel épisode dans les rapports complexes entretenus par Google et les bloqueurs de publicités en ligne : le plus connu d'entre eux, Adblock Plus, a été retiré du magasin d'applications pour les téléphones Android. Une « décision unilatérale », selon l'éditeur d'Adblock Plus, qui encourage ses utilisateurs à installer directement son application depuis son site. Le géant du Web a laconiquement expliqué que ces applications contrevenaient à ses conditions d'utilisation. Adblock Plus est un petit logiciel bloquant l'affichage des publicités. Seules les publicités jugées « acceptables » – pas trop intrusives – s'affichent pour les utilisateurs de ce programme. Mais les critères d'acceptabilité, théoriquement établis pas les utilisateurs, peuvent également être contournés par les éditeurs qui choisissent de… payer. Google n'a jamais confirmé avoir accepté de payer les sommes demandées par Adblock Plus, mais ses publicités ont continué cette année de s'afficher pour les utilisateurs du programme, y compris lorsqu'elles semblaient en contradiction avec les « règles de la communauté ». Lire : Des groupes de médias allemands montent au créneau contre les logiciels bloqueurs de pub en ligne Grâce aux Instagrams de Fleur Pellerin, les photos autorisées au musée d’Orsay • Mis à jour le 19.03.2015 à 18h19 Emmanuelle Jardonnet Est-ce une action préméditée, un malin pied de nez improvisé ou un acte manqué ? Les photos publiées par la ministre de la culture sur ses comptes Instagram et Twitter dans la soirée du lundi 16 mars, lors de l’inauguration de l’exposition « Bonnard. Peindre l’Arcadie », au Musée d’Orsay, ont en tout cas fait voler en éclat une petite exception culturelle. Bonnard vivant à Orsay Les visiteurs étaient, jusqu’ici, confrontés à deux injonctions contradictoires au Musée d’Orsay : il leur était formellement interdit d’y prendre des photos des œuvres, alors même que depuis l’été, la charte « Tous photographes » était censée être respectée par toutes les institutions muséales nationales.Ce texte, qui vise à favoriser, tout en l’encadrant, « la pratique photographique et filmique dans les musées et les monuments », est une réponse du ministère face aux utilisateurs des réseaux sociaux. En acceptant cet appétit pour le partage de photos, les musées sont en retour censés bénéficier d’une publicité mondiale et gratuite. Or, le Musée d’Orsay faisait jusqu’ici exception, étant la seule grande institution muséale à refuser d’appliquer la charte.« Aucun privilège ! »Les photographies y sont en effet proscrites depuis six ans. De 2009 à 2011, de grands travaux avaient conduit l’institution parisienne à prendre cette décision pour faciliter la circulation des visiteurs dans des espaces amputés d’un tiers. Puis l’interdiction avait continué à être appliquée « par confort », avait récemment expliqué au Monde le musée .Ce soir d’inauguration, Fleur Pellerin a donc reproduit un geste qu’elle effectue chaque jour : poster des photos de ses activités ministérielles… mais en bravant les panneaux d’interdiction de photographier omniprésents dans le musée. Une liberté qui n’aura pas échappé aux plus observateurs de ses « followers » (quelque 220 000 internautes la suivent sur Twitter, près de 3 000 sur Instagram). Et notamment Bernard Hasquenoph, qui tient le blog « Louvre pour tous », poil à gratter des institutions muséales où il milite depuis longtemps pour la liberté de prendre des photos dans les musées.Prise en porte-à-faux, la ministre a répondu par tweets à l’accusation de « passe-droit » en rappelant l’existence de la charte « Tous photographes », publiée par le ministère de la culture en juillet 2014, juste avant sa nomination (qui date de la fin août) : L’initiative, calculée ou inopinée, et le choix de la ministre de placer la charte au-dessus de la réglementation du musée, auront en tout cas été décisifs. Dès mercredi matin, une note interne était diffusée « à la demande de la ministre de la culture et de la communication » : « Le président des musées d'Orsay et de l'Orangerie [Guy Cogeval] a pris la décision de lever l’interdiction de photographier dans les espaces des deux musées. Cette décision est applicable immédiatement. »Celle-ci reste assortie de certaines conditions : « L’usage du flash, des “perches à selfies” et des trépieds reste cependant proscrit. Des restrictions peuvent aussi être prévues dans les expositions temporaires à la demande des prêteurs. Une modification du règlement de visite en ce sens sera présentée aux prochains comité technique et conseil d’administration. Des réunions d'information à l'intention des équipes postées seront organisées rapidement à ce sujet, pour une bonne application de la charte “Tous photographes”. »« On a gagné », lançait dans la foulée Bernard Hasquenoph sur son compte Facebook. « Merci à Instagram », répliquait également sur le réseau social André Gunthert, enseignant-chercheur à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) et spécialiste de la photographie et de l’histoire visuelle.Lire également : La « perche à selfie » bannie du château de Versailles Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Procès de Clichy-sous-Bois : le parquet requiert la relaxe des deux policiers • Mis à jour le 19.03.2015 à 17h43 La relaxe a été requise par le parquet, jeudi 19 mars, pour les deux policiers poursuivis depuis lundi à Rennes pour « non-assistance à personne en danger » après la mort de deux adolescents de Clichy-sous-Bois en 2005. « Il n'y a pas lieu d'entrer en voie de condamnation », a affirmé en guise de conclusion à ses réquisitions Delphine Dewailly, représentant le ministère public. On n'apaise pas la douleur d'un drame en causant une nouvelle injustice. » La procureure suit ainsi la ligne défendue par les magistrats représentants l'Etat tout au long des dix années de procédures judiciaires. Le procès doit s'achever vendredi matin avec les plaidoiries de la défense. Sébastien Gaillemin, 41 ans, et Stéphanie Klein, 38 ans, encourent au maximum cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende s'ils sont reconnus coupables de ne pas avoir porté secours aux adolescents. Lire le compte rendu du témoignage de M. Gaillemin : Le policier et sa conscience du danger Partis se cacher dans une installation électrique, Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, sont morts électrocutés le 27 octobre 2005. Les faits avaient déclenché une vague d'émeutes sans précédent dans des banlieues en France. Lire l'enquête : Le dernier jour de Bouna Traoré et Zyed Benna Elections départementales : recevez les résultats de votre département d'un simple tweet Le tweet doit contenir le numéro du département qui vous intéresse précédé d'un croisillon (#). Par exemple, si vous souhaitez recevoir les résultats dans le Nord, écrivez à le @lemonde_pol   sur Twitter « résultats #59 » comme ci-dessous : Lorsque les résultats définitifs dans ce département seront disponibles, un tweet vous sera envoyé pour vous l'indiquer. Un seul tweet suffit pour être alerté au premier et au second tour. Ces mêmes informations seront publiées sur notre site, au fur et à mesure des soirées et nuits électorales. Vous pourrez les consulter sur notre portail des départements. Vous pouvez également vous inscrire à d'autres alertes du Monde.fr par mail. Les croisiéristes se détournent de la Tunisie, les tour-opérateurs attendent des jours difficiles • Mis à jour le 19.03.2015 à 17h54 Guy Dutheil La réaction n’a pas tardé. Au lendemain de l’attentat terroriste, qui a coûté la vie, mercredi 18 mars, à 21 personnes, dont 20 étrangers, dans l’attaque du musée du Bardo à Tunis, les croisiéristes ont commencé de se détourner de la Tunisie.Deux compagnies italiennes, MSC Croisières et Costa Croisières, ont annoncé, jeudi 19 mars, qu’elles suspendaient leurs escales dans la capitale tunisienne. Les deux avaient chacune un paquebot à Tunis avec trois milles passagers à bord. Neuf touristes passagers de MSC Croisières et trois de Costa Croisières ont été tués lors de l’attaque.Comme souvent lors de ce type d’événement, ce sont les croisiéristes qui ont réagi le plus rapidement. Il est plus facile de dérouter un paquebot que de déplacer un centre de vacances. « C’est la force de la croisière que de pouvoir repositionner relativement facilement un bateau », explique Antoine Lacarrière, directeur général de Croisières de France, le numéro trois du secteur.Cette manœuvre est finalement assez commune. « Régulièrement », les compagnies modifient leurs escales pour éviter des « météos défavorables, des grèves de dockers, des problèmes de congestion portuaires ou politiques », admet encore le directeur général de Croisières de France. Vingt-quatre heures après l’attentat, la direction de cette société, n’avait toutefois pas encore pris la décision d’annuler, au moins temporairement, ses escales tunisiennes.Suspension des excursionsSi les croisiéristes peuvent faire face rapidement aux événements, les tour-opérateurs n’ont pas la même souplesse. Mais, du côté du Club Med, par exemple, on assure que la situation des vacanciers du village de Djerba la Douce est « calme et sereine ». Il est trop tôt, semble-t-il, pour dénombrer des annulations de réservations.Pour ne pas effrayer les touristes, René-Marc Chikli, président du syndicat des entreprises du tour-operating (SETO), s’emploie à calmer le jeu. Seule décision pratique de ces entreprises sur le terrain à ce stade : elles ont suspendu les excursions. A en croire M. Chikli, il n’y a pas encore d’annulations en nombre des réservations de séjours vers la Tunisie.Les futurs touristes, souligne-t-il, n’y auraient pas intérêt. Pour l’instant, les tour-opérateurs « maintiennent les conditions générales de vente (CGV), précise le patron du SETO. On va souffrir pendant un temps, mais le pire serait que les tour-opérateurs se retirent de la destination. » Selon lui, tout dépendra en fait « du dispositif antiterroriste » mis en place par les autorités tunisiennes pour « rassurer les marchés ».Ces mesures seront-elles suffisantes pour restaurer ou maintenir « le capital confiance » des touristes ? « Nous verrons cela dans la semaine avec les clients, car la prise de décision se fera dans les jours à venir », relève M. Chikli, qui rappelle qu’en pratique, comme à l’habitude, les vacanciers « qui renonceraient à partir devront payer les frais d’annulation. »Fortes baisses de fréquentation après 2011Au Club Med, on rappelle néanmoins qu’à la suite du printemps arabe, en 2011, des destinations comme l’Egypte ou la Tunisie ont accusé « une baisse de fréquentation de 30 % ». Et cet effet est durable, puisque, quatre ans plus tard, ces destinations « n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant » les révolutions arabes, pointe la direction du Club.La baisse a été encore plus prononcée pour la Tunisie. En cinq ans, cette destination a perdu 50 % de vacanciers français : en 2010, 1,4 million de touristes venus de l’Hexagone se rendaient en Tunisie ; en 2014, ils n’étaient plus que 700 000. Les Français continuent de bouder Carthage et Djerba, alors que le nombre de touristes venus d’Allemagne et du Royaume-Uni a retrouvé son niveau d’avant les printemps arabes.Pourtant, chez Air France, on fait savoir que l’offre de vols à destination de la Tunisie est équivalente à celle qui existait avant la révolution de Jasmin. La compagnie française bénéficie du retrait de British Airways, qui ne dessert plus la Tunisie depuis 2011. La présence du groupe Air France est même à la hausse avec le renfort de sa compagnie à bas coûts, Transavia, qui assure des liaisons vers Djerba, Monastir et Tunis. Guy Dutheil Journaliste au Monde Berlin entrouvre la porte à Athènes sur le dossier brûlant des réparations de guerre Première tentative de compromis dans le dossier des réparations de guerre exigées par Athènes à Berlin : un membre du gouvernement allemand a suggéré, jeudi 19 mars, d'augmenter la contribution du pays au fonds d'avenir germano-grec. Créé en 2014, celui-ci a pour vocation de financer des projets économiques et sociaux en Grèce.  Le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, le social-démocrate Michael Roth, a fait cette proposition dans le quotidien économique Handelsblatt. « Si notre proposition rencontre un intérêt suffisant de la partie grecque, je suis ouvert à un réajustement », a-t-il ainsi détaillé. Le député conservateur Roderich Kiesewetter avait plaidé pour augmenter le budget de cette cagnotte, dotée d'un million d'euros par an. Le montant des réparations éventuelles réclamées pourrait atteindre 162 milliards d'euros, soit peu ou prou la moitié de la gigantesque dette du pays, selon des chiffres circulant à Athènes. Le prêt forcé datant de l'occupation nazie de la Grèce est quant à lui évalué à 11 milliards d'euros par les autorités hellènes. « Une obligation historique » Alors que le gouvernement allemand a maintes fois exclu toute indemnisation, plusieurs responsables des Verts se sont prononcés pour un geste de Berlin, réclamant la création d'une Fondation pour les victimes grecques du IIIe Reich. Le nouveau premier ministre grec, Alexis Tsipras, a estimé au début de février que son gouvernement avait « une obligation historique » et « morale » à réclamer une compensation pour les destructions de la seconde guerre mondiale, ainsi que le remboursement d'un prêt forcé octroyé aux nazis. « Tous ces sujets ont été définitivement réglés juridiquement avec le traité 2 plus 4 », signé en 1990 entre les deux Allemagne et les Alliés, qui renonçaient alors à leurs droits sur les vaincus de 1945, texte qui fut approuvé par la Grèce, avait répliqué le 9 février le ministre de l'économie allemand, Sigmar Gabriel. Moins de miel, mais plus d’apiculteurs en France • Mis à jour le 19.03.2015 à 18h25 Laurence Girard Les abeilles ont dû danser une folle farandole dans leurs ruches, jeudi 19 mars. Le jour même, l’Assemblée nationale a voté l’interdiction, à compter de janvier 2016, des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, accusés de décimer les colonies de ces insectes hyménoptères. Les députés ont voté, contre l’avis du gouvernement, un amendement déposé par les députés Gérard Bapt (Parti socialiste, Haute-Garonne) et Delphine Batho (PS, Deux-Sèvres).Il s’agit d’une victoire pour l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF), qui demandait une telle mesure. Cette organisation se bat depuis des années face à l’épidémie de mortalité qui s’abat sur les abeilles.Jeudi, elle jetait, justement, un coup de projecteur sur la situation très difficile de l’apiculture française. La production nationale de miel, est tombée, à un plus bas historique en 2014, à 10 000 tonnes. A comparer aux 32 000 tonnes qui coulaient encore des ruches en 1995 ou aux 20 000 tonnes en 2011.En parallèle, les importations n’ont cessé de progresser, dépassant les 30 000 tonnes en 2014. Car les Français restent de grands amateurs de miel. Et manifestent ainsi leur intérêt pour cette pratique délicate de l’élevage des abeilles.Le nombre d’apiculteurs a d’ailleurs repassé à la hausse le seuil des 70 000 en 2014, un niveau qu’il avait franchi à la baisse en 2011. Le nombre de ruches augmente également et approche 1,3 million.En 2014, à l’exception de l’Ouest et de la Bretagne, relativement épargnés, les autres régions de France ont vu leur récolte aumputée de 50 % à 80 %. Les conditions météorologiques particulièrement défavorables expliquent en partie cette piètre performance. De même que les attaques du frelon asiatique, qui touche désormais les trois-quarts du territoire. Mais aussi l’usage de certains insecticides.« Double discours du gouvernement »L’UNAF demande au ministère de l’agriculture une mise en place de mesures d’aides exceptionnelles pour faire face à cette situation difficile pour les apiculteurs. L’organisme s’interroge d’ailleurs sur ce qu’elle qualifie de « double discours du gouvernement ».En février 2013, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll avait présenté son Plan de développement durable de l’apiculture. Alors que 30 % des ruches périssent chaque année en France, sans que des maladies ne l’expliquent, l’UNAF avait salué le signal positif qu’avait envoyé le ministre dès 2012 : il avait alors retiré l’autorisation d’usage du Cruiser sur le colza. Puis lancé au niveau européen une procédure pour réévaluer les impacts de trois insecticides néonicotinoïdes. Ce qui a conduit, en 2013, à leur interdiction pour deux ans.Mais, depuis, d’autres signaux moins positifs ont été émis. L’usage des produits phytosanitaires a continué à progresser en France. Et les néonicotinoïdes restent utilisés dans les champs.Puis, lorsque le Sénat a dû se prononcer, en février, sur une proposition de loi déposée par le sénateur écologiste Joël Labbé (Morbihan) et le député Germinal Peiro (PS, Dordogne), demandant au gouvernement d’agir au niveau européen pour interdire les insecticides néonicotinoïdes, ce dernier l’a rejetée. Les élus PS se sont désolidarisés à la demande du gouvernement.Enfin, le frelon asiatique reste classé en danger sanitaire de catégorie 2, privant les apiculteurs de moyens pour lutter contre ce fléau. Laurence Girard Journaliste au Monde Foot : le club italien de Parme déclaré en faillite • Mis à jour le 19.03.2015 à 16h44 Le Parme Football Club a été déclaré en faillite jeudi par le tribunal de la ville, a annoncé un des représentants du club de Serie A italienne, Osvaldo Riccobene. « Les créditeurs ont demandé la faillite, le procureur de la République aussi », et les représentants du club, le président Giampiero Manenti étant en prison, ne s'y sont pas opposés, a ajouté M. Riccobene. >> Lire : A Parme, les footballeurs n'ont plus de stade ni de bus Parme, dernier du classement en Championnat d'Italie, a cumulé environ 200 millions d'euros de dettes brutes et ne paie plus ses joueurs ni ses employés depuis sept mois. Selon les détails de la décision du tribunal, un administrateur judiciaire pourrait être nommé et le club a encore une possibilité de terminer la saison. Les prochaines étapes « sont désormais imprévisibles, le juge n'a rien laissé filtrer, j'espère que nous aurons une réponse dans les plus brefs délais », a ajouté le dirigeant parmesan. Il a expliqué que la faillite était « acquise », et que les dirigeants allaient « rencontrer l'équipe », qui pourrait jouer son match de la 28e journée de Serie A contre le Torino. « Selon moi dimanche on joue, mais c'est une supposition personnelle », a dit M. Riccobene, car il « estime très probable l'administration provisoire » du club. « Si la sentence arrive avant le match, le club devrait avoir la possibilité de faire jouer ce match », a-t-il détaillé. Championnat faussé ? La Ligue italienne de football (Lega) avait annoncé le 6 mars que 5 millions d'euros avaient été débloqués pour les prêter à Parme afin de l'aider à terminer la saison et ne pas trop fausser le Championnat. Parme a déjà repoussé deux de ses matches de Serie A faute de moyens financiers pour les organiser ou pour se déplacer. La Lega a fixé les dates de ces matches le 8 avril contre l'Udinese et le 15 avril au Genoa. Parme a depuis deux matches repris la compétition, mais reste dernier, avec 15 points de retard sur le maintien. Le club a également encaissé trois points de pénalité pour ses dettes fiscales et retards de salaires. MM. Osvaldo Riccobene et Enrico Siciliano, membre du collège syndical du Parma FC, remplaçaient au tribunal le président Giampietro Manenti, qui avait racheté le club en février. Le dirigeant a été arrêté mercredi avec 22 autres personnes accusés notamment de blanchiment d'argent et utilisations de cartes bancaires clonées. • Mis à jour le 19.03.2015 à 17h00 Ces dernières années, les ONG et l’Union européenne avaient remporté des batailles contre la peine de mort dans des pays comme le Pakistan et la Jordanie. Mais les moratoires, instaurés par ces deux pays pour répondre aux pressions et incitations internationales, ont été levés fin 2014-début 2015. Le bilan 2015 pourrait s’alourdir avec la vague d’exécutions en Indonésie, en Arabie saoudite, tandis que plusieurs Etats américains tentent de revenir des méthodes d’exécution abandonnées.Au Pakistan, 8 000 condamnés dans le couloir de la mortIl a fallu attendre seulement sept jours après la levée du moratoire, le 10 mars, pour assister à nouveau à des pendaisons au Pakistan. Le 17 mars, 12 condamnés ont été exécutés. C’est le plus important nombre d’exécutions en une seule journée depuis 2008. La décision de lever le moratoire a été prise après l’attaque sanglante, menée par les talibans pakistanais le 16 décembre, contre une école de Peshawar, qui avait fait 153 morts. A la suite de cet attentat, le plus grave dans l’histoire du pays, Islamabad avait décidé, en décembre 2014, de lever partiellement le moratoire afin d’exécuter 24 prisonniers condamnés pour terrorisme. « La remise en place de la peine de mort sert à contenter l’opinion publique, mais cette vengeance n’est pas une mesure efficace pour lutter contre le terrorisme », affirme Anne Denis, responsable du programme de lutte contre la peine de mort d’Amnesty International France. La question est, désormais, de savoir si les 8 000 condamnés à mort qui n’avaient pas été exécutés en raison du moratoire, vont subir le même sort.En Jordanie, fin du moratoire sur fond de lutte contre l’EIAprès huit années sans exécution, le royaume hachémite a pendu onze hommes pour meurtres en décembre 2014. Selon des sources judiciaires, 122 personnes ont été condamnées à mort en Jordanie depuis le moratoire informel qui existe depuis 2006. D’autre part, la menace de l’Etat islamique (EI) a conduit à une accélération des exécutions de condamnés à mort. Après l’assassinat du pilote jordanien Moaz Al-Kassasbeh, brûlé vif par l’organisation djihadiste le 3 février, deux djihadistes irakiens ont ainsi été pendus. Le grand imam de l’université Al-Azhar, l’Egyptien Ahmed Al-Tayeb, dirigeant de la plus prestigieuse institution de l’islam sunnite, avait appelé à « tuer, crucifier ou amputer les mains et les pieds des terroristes » de l’EI.En Indonésie, le peloton d’exécution dans les affaires de stupéfiants Le Français Serge Atlaoui, condamné à mort en 2007 pour avoir travaillé dans un laboratoire de production d’ecstasy, se trouve parmi un groupe d’étrangers en attente d’exécution pour trafic de drogue. Ils risquent d’être fusillés dans les semaines ou les mois qui viennent, après le rejet récent de leur demande de grâce par le président Joko Widodo, élu en octobre 2014. En janvier, six autres étrangers, condamnés également à la peine capitale pour trafic de drogue, ont été exécutés par fusillade. Au total, les autorités indonésiennes ont affirmé, en décembre 2014, qu’elles exécuteraient 64 condamnés à mort. Cette nouvelle politique semble être le fait d’une volonté du président de se légitimer auprès des forces de sécurité et de l’opinion. Indonésie : Serge Atlaoui, condamné à mort, espère la révision de sa peine Selon M. Valls, un apprenti djihadiste sur deux quitte la France sans être détecté • Mis à jour le 19.03.2015 à 15h56 Un candidat français au djihad sur deux arrive à se rendre à l'étranger sans attirer l'attention des autorités. Le premier ministre, Manuel Valls, a fait valoir ce point, jeudi 19 mars, lors d'une conférence de presse au sortir du conseil des ministres, après l'examen du projet de loi donnant des pouvoirs étendus aux services de renseignements. Dans l'Hexagone, a-t-il souligné, 1 900 individus sont concernés, dont 1 450 pour la Syrie et l'Irak. Parmi eux, 770 ont réussi à se rendre sur place. Selon les chiffres officiels, 420 y sont toujours, et 119 sont des femmes. Un peu moins de 300 personnes sont actuellement en transit, environ 200 sont rentrées en France. Multiplication des départs Une procédure judiciaire a été ouverte pour 591 personnes, 96 sont écrouées et 26 ont été placées sous contrôle judiciaire. Par ailleurs, les autorités recensent 89 tués, soit plus d'un sur dix, « parfois en voulant s'enfuir ». Autre élément mis en avant par le chef du gouvernement, la multiplication « par 2,5 » du nombre de départs en quinze mois. Alors que le texte présenté jeudi comporte un important volet numérique, M. Valls a insisté sur les « 1 200 profils menaçants » qui utilisent Internet pour propager des messages et des vidéos de soutien aux groupes terroristes.  « Au niveau européen, on peut redouter que le nombre de combattants rejoignant les groupes terroristes atteigne 5 000 d'ici à l'été, peut-être 10 000 à la fin de l'année », a encore ajouté Manuel Valls. « Battlefield Hardline », le jeu vidéo policier de l'après-Ferguson • Mis à jour le 19.03.2015 à 16h28 William Audureau « C'est de la brutalité policière, merde ! Je connais mes droits ! » Brix est face contre terre, la joue pressée contre les mégots qui jonchent le macadam, les deux bras croisés dans le dos. Au-dessus de lui, Mendoza, officier de police américano-cubain aux méthodes brutales. La scène se déroule dans une allée sombre des bas-fonds de Miami, ou plus exactement la transposition de la ville et de ses trafics dans Battlefield Hardline, le jeu vidéo d'action de Visceral Games disponible depuis le jeudi 19 mars 2015 sur la plupart des consoles du marché. Jouer un policier à l'écran ? Rien de bien neuf pour les habitués de la manette : de Max Payne à L.A. Noire en passant par Virtua Cop, les agents de l'ordre sont une des figures les plus récurrentes du monde du jeu vidéo, aux côtés des zombies, des soldats, des aliens et des ninjas. Mais à la différence de ses prédécesseurs et contrairement à ce que sa jaquette bling-bling laisse entrevoir, Battlefield Hardline ne met pas en scène une opposition entre de gentils policiers et de méchants voyous. Il préfère plutôt interroger la connivence entre les deux milieux, leur porosité, leur opposition. « L'élément déclencheur, ça a été Ferguson », raconte la Française Yara Khoury, productrice du jeu au sein du studio américain Visceral Games. La ville du Missouri est devenue le symbole à la fois de la violence et du racisme policiers aux Etats-Unis, après qu'un Noir de 18 ans a été abattu par un policier blanc le 9 août 2014, entraînant d'importantes manifestations. « Quand les émeutes ont éclaté, notre première réaction, ça a été “oh merde”. Et on s'est demandé comment gérer ça de manière professionnelle, sensible, tout en restant amusants », poursuit la productrice. Lire : Ferguson : quelles suites après la mise hors de cause du policier qui a abattu un adolescent noir ? Une dimension éthique inédite Quand les événements ont lieu, le jeu est déjà en projet depuis deux ans et demi. Son thème est à l'époque celui d'un jeu d'action mâtiné d'infiltration, avec un mode de narration issu des séries télé, que ce soit pour son cadre (la Floride) ou pour son scénario (une enquête au sein d'une filière de stupéfiants). La production de Visceral Games veut s'inspirer des films de Michael Mann (Heat, Miami Vice, Collateral), ainsi que de séries comme Justified. Son approche se veut alors réaliste : le joueur débute avec un Taser, et il peut choisir de tuer ses ennemis ou de sortir son insigne et de les menotter. La moindre interpellation qui dérape s'avère mortelle. Une sorte de jeu de rôle, à qui il manque encore une dimension éthique. « Avant Ferguson, le jeu prévoyait encore la possibilité d'abattre les délinquants qui lèvent les mains. On s'est posé la question : veut-on vraiment laisser au joueur le choix de tuer quelqu'un qui se rend ? », explique Yara Khoury. Après les événements, l'équipe a donc procédé à quelques modifications. Désormais, un délinquant qui se rend ne craint plus pour sa vie. Mieux, le joueur marque des points lorsqu'il interpelle des suspects sans faire usage de son arme, et reçoit même une récompense virtuelle lorsqu'il procède à dix arrestations « propres ». Loin des blockbusters récents Assassin's Creed Unity, Far Cry 4 ou encore The Order 1886, les assassinats ne rapportent aucun points. Et chaque fusillade représente déjà un petit échec, celui d'avoir perdu le contrôle de la situation. Diversité raciale et ethnique Par ailleurs, les ennemis ne sont plus seulement des cibles anonymes, comme dans n'importe quel jeu de tir bas du front. Ils ont des visages variés, sont parfois agressifs, parfois effrayés ; certains semblent reconnaître le héros, et réciproquement. Dans la banlieue pauvre où commence le jeu, policiers et dealers sont les deux fils d'une même maille, celle d'un tissu urbain alternatif, avec ses codes, ses familiarités, ses tensions et ses dérapages. « On a mis énormément d'efforts à restituer le paysage socio-économique de cette partie de Miami, explique Yara Khoury, avec sa diversité raciale, ethnique, etc. ». Les personnages rencontrés par le héros, Mendoza, sont ainsi habités par un instinct de survie : vindicatifs lorsque la situation les y invite, implorants quand leur vie est en danger. « Hé, j'ai les mains levées ! », entend-on souvent dans la bouche des suspects interpellés, tragique évocation du slogan « Hands up ! Don't shoot ! » scandé par les manifestants à Ferguson et dans de nombreuses villes américaines ces derniers mois. Cette dimension éthique est concentrée dans les premiers chapitres – souvent réalisés en dernier dans un jeu vidéo. La suite du jeu se montre plus générique, même si le titre valorise toujours les arrestations propres. « Nous faisons des œuvres de divertissement, on peut les associer à des séries télé, mais nous avons aussi une responsabilité morale », veut croire la productrice du jeu. William Audureau Journaliste au Monde Abeilles : l'Assemblée vote l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes en 2016 • Mis à jour le 19.03.2015 à 18h35 L'Assemblée nationale a voté jeudi 19 mars l'interdiction à compter de janvier 2016 des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, réputés toxiques pour les abeilles, en adoptant un amendement des socialistes Gérard Bapt et Delphine Batho. Un vote contre l'avis du gouvernement, défavorable à la mesure au motif notamment que « le cadre européen ne permet pas une interdiction stricte », selon la ministre de l'écologie, Ségolène Royal. Après un constat fait en 2012 par des publications scientifiques du déclin rapide de populations d'abeilles provoqué par l'emploi de ces produits, la Commission européenne avait restreint, en décembre 2013, l'usage de trois substances de cette famille de molécules insecticides après une empoignade avec les grandes firmes agrochimiques. Des restrictions qui concernent 75 cultures jugées attractives pour les abeilles. Trois fois plus de miel en 1995 Insuffisant déjà pour les apiculteurs, qui réclamaient un moratoire étendu à toutes les autres molécules de la famille des néonicotinoïdes alors qu'en 2014 la production de miel en France est tombée à 10 000 tonnes, contre 32 000 tonnes en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent. Cinq molécules restent actuellement autorisées en France. L'interdiction vise désormais toute la famille des néonicotinoïdes, pour éviter que l'industrie ne substitue des produits cousins après le retrait d'un produit précis, selon M. Bapt, par ailleurs médecin de profession. Appelant à « entendre le cri d'alarme des apiculteurs » vu la mortalité actuelle massive des abeilles, par exemple dans le département des Deux-Sèvres, l'ancienne ministre de l'écologie Delphine Batho a souhaité que la France fasse avec tous les néonicotinoïdes « un moratoire » du même type qu'avec le maïs OGM. « Une action volontariste » Sur ces néonicotinoïdes « dévastateurs pour un certain nombre d'espèces et faisant courir un risque de santé publique », la rapporteure Geneviève Gaillard (PS) s'était montrée hostile à « une interdiction brute », par souci d'« efficacité » et de « ne pas gêner les avancées du gouvernement », disant craindre que ces produits restent utilisés dans le cadre de dérogations, en l'absence d'« alternative » chimique. Dans sa « feuille de route » écologiste, présentée le 4 février, le gouvernement a assuré que la France mènerait « au niveau européen une action volontariste » pour que les substances néonicotinoïdes des pesticides soient réévaluées « au plus vite, en prenant en compte toutes les études concernant les effets sur les colonies d'abeilles, les pollinisateurs sauvages, la faune ». Cette décision des députés intervient alors qu'une enquête de la Commission européenne, rendue elle aussi publique jeudi, tire la sonnette d'alarme : près de 10 % des quelque 2 000 espèces sauvages d'abeilles européennes sont menacées d'extinction. Si aucune mesure n'est prise, 5 % supplémentaires le seront dans un futur proche.  Lire (édition abonnés) : Inutiles tueurs d’abeilles Les Etats-Unis ont menacé l'Allemagne de sanctions si elle accueillait Edward Snowden • Mis à jour le 19.03.2015 à 16h09 Les Etats-Unis ont menacé de suspendre leur collaboration avec les services allemands en matière d'antiterrorisme si le pays accueillait le lanceur d'alerte Edward Snowden, révèle Glenn Greenwald, auteur des premiers articles sur le système de surveillance de masse de la NSA. D'après M. Greenwald, le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, lui a expliqué que son gouvernement avait reçu un avertissement très clair de la part des Etats-Unis : en cas d'accueil d'Edward Snowden, « ils nous ont dit qu'ils cesseraient de nous alerter sur les menaces d'attentats qu'ils détectaient », a dit Sigmar Gabriel. En Allemagne, où les documents Snowden ont notamment révélé le fait que le téléphone portable de la chancelière Merkel avait été mis sur écoute par les services américains, un mouvement en faveur de l'asile pour le lanceur d'alerte a donné lieu à plusieurs manifestations. Edward Snowden est toujours en Russie, où il bénéficie pour la deuxième anne consécutive d'un permis de séjour. Les pays européens avaient tous refusé de l'accueillir. Après avoir passé près d'un mois dans l'aéroport de Moscou, Edward Snowden, a finalement obtenu l'autorisation de rester en Russie. Dieudonné condamné pour provocation à la haine raciale • Mis à jour le 19.03.2015 à 17h31 Déclarations équivoques sur le journaliste Patrick Cohen, « neutralité » ambiguë entre juifs et nazis, ritournelle sur la Shoah… Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, jeudi 19 mars, Dieudonné M'Bala M'Bala pour provocation à la haine raciale. Ce dernier, de même que son avocat, était absent lors de la décision de la justice. Les déclarations mises en cause ont été tenues par Dieudonné dans son spectacle Le Mur. Le parquet avait requis deux peines de cent cinquante jours-amende à 100 euros, soit au total 30 000 euros, contre l'ex-humoriste, jugé dans deux affaires distinctes. S'il n'en paye pas l'intégralité pour chaque condamnation, il ira en prison.  Lire : Dans son spectacle, Dieudonné repousse les limites de la provocation Dieudonné a été condamné à 22 500 euros d'amende pour avoir déclaré dans son spectacle : « Moi, quand je l'entends parler, Patrick Cohen [journaliste à France Inter, qui n'était pas partie civile], j'me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage. » Pour le tribunal, ces propos sont loin de s'inscrire dans une querelle entre les deux hommes, contrairement  à l'argumentation de Dieudonné, et se fondent sur le fait que M. Cohen est juif. Une formulation insidieuse Dieudonné M'Bala M'Bala devra, par ailleurs, verser 8 000 euros de dommages et intérêts et 1 500 euros au titre des frais de justice à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme et au Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme, les deux associations qui s'étaient constituées partie civile. Dans Le Mur, Dieudonné déclarait « ne pas avoir à choisir entre les juifs et les nazis » : « Je suis neutre dans cette affaire. Je n'étais pas né. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qui a provoqué qui ? J'ai ma petite idée, mais… » Une formulation insidieuse, « proche du révisionnisme » pour le tribunal. La justice a par ailleurs dénoncé la chanson Shoah nanas, rengaine des fans de Dieudonné, sur un air emprunté à la chanteuse Annie Cordy. Les paroles – « Tu me tiens par la Shoah, je te tiens par l'ananas » – ont été, elles aussi, considérées comme une insulte à caractère racial, les magistrats estimant qu'elles tournent l'Holocauste en dérision et portent atteinte à la dignité de la communauté juive. Sept condamnations Lors de sa comparution, le 28 janvier, l'accusé avait affirmé ne pas être antisémite, « parce que ça n'est pas drôle » de l'être. « La question n'est pas de savoir si [Dieudonné M'Bala M'Bala] est antisémite ou pas, avait répliqué le procureur. Ce n'est pas la pensée antisémite qui pose problème, c'est l'attaque. » Son spectacle Le Mur a été annulé dans plusieurs villes de France au début de 2014 sur impulsion de Manuel Valls, alors ministre de l'intérieur. Le DVD a été interdit de commercialisation le 4 mars, une décision dont le polémiste a fait appel. Mercredi, Dieudonné a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour apologie d'actes de terrorisme en raison d'un message posté sur Facebook après les attentats djihadistes au début de janvier en France, qui avaient fait dix-sept morts. Un autre jugement l'attend dans une affaire où il est poursuivi pour avoir qualifié Manuel Valls à la fin d'août 2013 de « Mussolini moitié trisomique ». Dieudonné a déjà été condamné à sept reprises pour injure ou provocation antisémites. Attentat de Tunis : des blessés entre la vie et la mort à l’hôpital Charles-Nicole Le 19.03.2015 à 14h52 • Mis à jour le 19.03.2015 à 17h11 Un policier devant l'entrée du musée du Bardo, jeudi 19 mars, au lendemain de l'attaque qui a fait 23 morts, selon un bilan encore provisoire. Crédits : Christophe Ena / AP Le musée du Bardo a retrouvé son calme jeudi matin. Dans le quartier, la circulation est à nouveau fluide et la rue qui mène au lieu de l’attentat qui, selon le dernier bilan, a fait 21 victimes et 47 blessés, est libre d’accès. De l’attaque d’hier, il ne reste comme seule trace visible qu’un périmètre de sécurité délimité par un ruban jaune aux abords du musée.Les forces de l’ordre sont bien moins nombreuses que la veille et quelques voitures seulement ont accès au parking qui conduit au musée et à l’Assemblée nationale constituante qui le jouxte. Des députés se dirigent vers le Parlement, tandis que des dizaines de journalistes étrangers restent assemblées dans la rue. Face au musée, près du café La gazelle, un groupe de Tunisiens mène une discussion enflammée sur l’avenir du pays et l’extrémisme religieux. La Tunisie frappée au cœur par le djihadisme Un peu plus loin, à l’hôpital Charles-Nicole, l’ambiance est plus tendue. Une cellule de crise composée de psychiatres et de psychologues intervient à l’entrée de l’établissement pour orienter les familles et les proches. La plupart des 47 blessés de l’attentat y sont soignés. Ils ont été orientés vers différents services selon leurs blessures. En chirurgie, bâtiment B, le chef de service s’entretient avec une personne de l’ambassade de France. Trois étrangers dont un ressortissant français seraient dans un état grave et auraient subi des opérations, explique un des membres du service. Ailleurs dans l’hôpital, des hommes montent la garde pour éviter qu’une personne étrangère au personnel médical ne s’introduise dans l’établissement sans autorisation.Attente des familles de victimesAu fond de l’hôpital, les corps des victimes sont en cours d’autopsie par le service de la médecine légale. Les familles et les proches sont attendues pour identifier les corps. Pour l’instant, dix-sept corps ont été identifiés.« On procède à l’identification des corps à partir des objets personnels qui ont été retrouvés et des photos qu’on a prises à leurs arrivées. La cellule de crise se charge de montrer les photos aux proches, puis le corps, s’ils ont pu reconnaître leur proche sur les photos », explique le chef de service, Hamdoun Moncef, en marge de la conférence de presse tenue par le ministre de la santé, Saïd Aïdi, à 11 heures. Il tient dans ses mains un dossier contenant les photos et les photocopies des passeports des victimes.Le dernier bilan officiel fait état de 23 décès au total, dont 20 étrangers et 3 Tunisiens (les deux assaillants et un membre des forces de l’ordre), ainsi que 47 blessés. Par ailleurs, deux touristes espagnols ont encore été retrouvés ce matin au musée, où ils avaient passé la nuit. Ils s'étaient cachés durant l'attaque et n'avaient pas été retrouvé par les forces de sécurité. Ce couple, dont la femme est enceinte, a été hospitalisé. Ebola : 2,5 millions de Sierra-Léonais confinés trois jours • Mis à jour le 19.03.2015 à 15h55 La Sierra Leone a annoncé jeudi 19 mars un confinement de trois jours pour quelque 2,5 millions d'habitants de la région de la capitale, Freetown, et du nord du pays. Cette mesure est destinée à endiguer l'épidémie d'Ebola. « Le confinement durera du 27 au 29 mars et sera similaire à celui de septembre » – qui avait été imposé dans tout le pays –, a déclaré à la presse le chef du Centre national de lutte contre Ebola (NERC), Palo Conteh. Les autorités du pays estiment que des cas non signalés ou enregistrés pourront ainsi être découverts. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-550ae3d935e3c'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nDu vendredi 19 au dimanche 22 septembre, un couvre-feu de trois jours a \u00e9t\u00e9 instaur\u00e9 par le gouvernement de la Sierre Leone, pour tenter d'enrayer l'\u00e9pid\u00e9mie du virus Ebola et informer la population des risques. Seuls les v\u00e9hicules utilitaires et d'urgence \u00e9taient autoris\u00e9s \u00e0 circuler.\r\nCr\u00e9dits : AP\/Michael Duff\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\nLe bilan du virus Ebola approche les 2 800 morts\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Du vendredi 19 au dimanche 22 septembre, un couvre-feu de trois jours a \u00e9t\u00e9 instaur\u00e9 par le gouvernement de la Sierre Leone, pour tenter d'enrayer l'\u00e9pid\u00e9mie du virus Ebola et informer la population des risques. 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Les autorit\u00e9s s'\u00e9taient fix\u00e9 l'objectif de toucher 100 % de la population.\r\nCr\u00e9dits : REUTERS\/STAFF\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Le ministre de la sant\u00e9 Abubakarr Fofanah a indiqu\u00e9 \u00e0 l'AFP que les 28 540 volontaires mobilis\u00e9s avaient r\u00e9ussi \u00e0 visiter 80 % des foyers du pays. 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Mais aussi parce que la journ\u00e9e de formation des volontaires \u00e9tait tr\u00e8s sommaire.\r\nCr\u00e9dits : AP\/Michael Duff\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\nEn Sierra Leone, avec les patrouilles de volontaires anti-Ebola\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Vendredi, l'op\u00e9ration avait d\u00e9marr\u00e9 difficilement, notamment parce que le mat\u00e9riel \u00e9tait insuffisant. 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Des équipes interrogeront les habitants sur la présence de malades et leur rappelleront les dangers des pratiques funéraires rituelles impliquant le toucher du corps, particulièrement contagieux dans le cas de morts d'Ebola. Bilan sous-évalué La Sierra Leone compte le plus grand nombre de cas identifiés du virus en Afrique de l'Ouest – environ 12 000, soit pratiquement la moitié des quelque 25 000 recensés –, pour respectivement près de 3 700 et 10 200 morts. De l'aveu même de l'Organisation mondiale de la santé, ce bilan est sous-évalué. Cette épidémie, la plus grave depuis l'identification d'Ebola en Afrique centrale en 1976, est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins. Voir notre visuel interactif : Le virus Ebola en 30 questions Poutine plaide pour la création d'une union monétaire eurasiatique Créer une union monétaire pour pallier les répercussions négatives de la crise russe sur les pays de l'Union économique eurasiatique (UEEA). Tel est le projet défendu, vendredi 20 mars, par le président russe, Vladimir Poutine, à l'occasion d'un sommet trilatéral avec ses homologues kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, et biélorusse, Alexandre Loukachenko, à Astana.  Lire (édition abonnés) : Surprenante résistance de l’économie russe « Si l'on travaille main dans la main, il sera plus facile de réagir aux menaces financières extérieures et de protéger notre marché commun », a argué l'homme fort du Kremlin. « Notre union a été confrontée à des épreuves majeures », a estimé de son coté M. Nazarbaïev, avant d'en appeler à une plus grande coopération. Influence sur les ex-républiques soviétiques Les liens politiques et économiques entre la Russie et les deux autres pays fondateurs de cette alliance, la Kazakhstan et la Biélorussie, ont été fragilisés par les retombées des sanctions imposées par l'Occident à Moscou pour son rôle présumé dans la crise ukrainienne. L'UEEA – dont sont également membres l'Arménie et le Kirghizistan – est un projet cher à Vladimir Poutine, qui cherche à restaurer l'influence de son pays sur les ex-républiques soviétiques. Ce sommet à trois, qui suivait des rencontres bilatérales entre le président kazakh et ses homologues russe et biélorusse, devait initialement avoir lieu le 12 mars. Il avait été annulé par la disparition de M. Poutine, qui s'est retiré dix jours durant de la vie publique, avant de réapparaître lundi, déclenchant de multiples rumeurs sur sa santé ou sa vie privée. Au cours de ces réunions, MM. Poutine et Loukachenko ont affiché leur soutien à M. Nazarbaïev, qui briguera en avril un nouveau mandat après vingt-trois ans de règne. Kiev espère obtenir l'effacement d'une partie de sa dette L'Ukraine tente d'obtenir de ses créanciers l'effacement d'une partie de sa dette. Mais les discussions s'annoncent « compliquées », a annoncé, vendredi 20 mars, la ministre des finances, Natalie Jaresko. Depuis le 12 mars, Kiev a engagé des négociations avec ses bailleurs privés et publics avec l'objectif de dégager 15 milliards de dollars (14 milliards d'euros) d'allègement dans le cadre d'un plan d'aide international de 40 milliards de dollars (envrion 37 milliards d'euros) sur quatre ans. « Cette restructuration va requérir un mélange d'extension de maturité, de réduction du coupon [les intérêts] et du [montant] principal », a expliqué la ministre au centre de recherches Council on Foreign Relations, à New York. Mme Jaresko dit ne pas connaître dans le détail l'identité des détenteurs de la dette ukrainienne, échangeable sur les marchés, et notamment des 3 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros) prêtés par Moscou à Kiev en 2013, et qui  doivent être remboursés d'ici à la fin de l'année. Des incertitudes Affaiblie économiquement par le conflit dans l'Est, l'Ukraine devrait voir sa dette publique flamber à 94 % de son produit intérieur brut en 2015, contre 40,6 % en 2013. Selon Mme Jaresko, Kiev et ses créanciers ont intérêt à ce que le pays revienne sur une trajectoire « viable » et « soit en position de rembourser sa dette ». « Nous n'y sommes pas encore », a-t-elle reconnu, ajoutant que les discussions devront être achevées d'ici à mai. Le conflit dans l'est du pays fait peser de nombreuses incertitudes sur l'issue des discussions et sur le scénario du FMI d'un retour à la croissance dès 2016 et pour Mme Jaresko : « Il y a beaucoup de pièces du puzzle qui ne sont pas prévisibles (...). C'est difficile de prédire si nous serons proches de ces prévisions s'il y a un choc extérieur ou si le cessez-le-feu ne tient pas. » Inde : des dizaines de morts dans le déraillement d'un train • Mis à jour le 20.03.2015 à 17h05 lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2k3hxa"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2k3hxa", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Le déraillement d'un train à 30 km de Lucknow, dans le nord de l'Inde, a fait des dizaines de victimes, vendredi 20 mars. Au moins 32 personnes sont mortes et une cinquantaine d'autres ont été blessées. Selon l'agence Press Trust of India (PTI), le train a percuté une barrière et est sorti des rails. Une enquête va être menée sur les causes de l'accident, qui pourrait être dû à une négligence du conducteur ou à une défaillance du système de freinage. Un responsable sur place a précisé qu'un des wagons était vide au moment de l'accident, ce qui a permis de limiter le nombre de morts. Réseau vétuste Les accidents ferroviaires mortels sont fréquents en Inde, dont le réseau vétuste et immense assure le transport de dizaines de millions de personnes chaque jour. En février, la chute de rochers a fait dérailler un train dans le Sud, faisant au moins dix morts. Le gouvernement a promis à la fin de février d'investir 137 milliards de dollars pour moderniser le réseau et le rendre plus sûr. Nous perdons deux mois de vie à chercher des objets • Mis à jour le 20.03.2015 à 16h19 Pascale Krémer Clés, téléphone, lunettes… Une enquête Ipsos fait le point sur une activité quotidienne et stressante : chercher ses affaires. Evidemment, les fabricants d’accessoires connectés ont tout intérêt à rappeler aux Français qu’ils sont d’incorrigibles étourdis ou de grands désordonnés. La société Wistiki, par exemple, promeut ces petits rectangles de plastique intelligents qui permettent de géolocaliser, à partir d’un smartphone, les affaires sur lesquelles ils ont été préalablement accrochés.C’est à sa demande que l’Institut de sondages Ipsos a publié mercredi 18 mars une étude (réalisée auprès d’un millier d’internautes à la mi-mars) dépeignant le très banal, perpétuel et inégal combat mené contre les objets qui disparaissent comme par magie.Jusqu’à deux heures trente de recherche chaque moisRemuer ciel et terre pour retrouver portable, clés, télécommande, parapluie et autres lunettes est le lot commun des Français : 86 % des personnes interrogées déclarent s’adonner régulièrement à cette quête peu philosophique. La moitié d’entre eux estime même y consacrer de trente minutes à deux heure trente chaque mois. Une perte de temps qui, ramenée à l’échelle d’une vie, équivaut à deux mois pleins, insiste-t-on chez Wistiki. Ce gros milliers d’heures gâchées représente un vrai coût, pour l’économie française (11,5 milliards d’euros, au taux horaire du smic) comme pour le porte-monnaie de l’étourdi. Près d’un tiers des sondés ont déjà racheté des biens sur lesquels ils n’avaient pu remettre la main.Une source d’anxiétéPour 53 % des personnes interrogées, rechercher des affaires n’est pas qu’une occasion de tout ranger enfin, de repenser son organisation défaillante, de pester contre soi-même, le sort qui s’acharne, ou d’accuser injustement l’entourage. C’est une source d’anxiété, surtout chez les femmes. Une raison à cela : la peur du retard qui pourrait être occasionné par la perte. Les trop fréquents « Tu n’aurais pas vu mes lunettes ? » ne vont pas, par ailleurs, sans susciter quelques agacements au sein des couples : 38 % des femmes ayant participé à l’étude ont déjà reproché son étourderie à leur conjoint.Le hit-parade des objets perdusClés, téléphone et vêtements : voilà les trois types d’objets qui nous échappent le plus fréquemment. Côté vêtements, ce sont les gants, bonnets et écharpes, sournoisement petits, donc aisément oubliés sur une table de café ou un siège de cinéma, qui obtiennent la palme.La SNCF confirme cette tendance répandue à laisser une part de soi partout où l’on passe : en février, vient-elle de rendre public, 3 978 objets orphelins ont été retrouvés dans les trains et gares. Par ordre d’importance quantitative : des sacs, appareils numériques, vêtements, portefeuilles et pièces d’identité, clés et lunettes. Et des dizaines de doudous, dont la photo est désormais mise en ligne sur le site de la compagnie. Pascale Krémer Journaliste au Monde Des milliers d'enfants-soldats au Soudan du Sud Le 20.03.2015 à 14h17 Désarmement d'enfants soldats dans la région du Pibor, au Soudan du Sud, le 10 février. Crédits : AFP/CHARLES LOMODONG Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) accuse le gouvernement sud-soudanais et les groupes rebelles d'enlever « des centaines d'enfants » pour en faire des soldats. « Nous avons reçu des informations crédibles et que nous avons pu vérifier dans certains cas indiquant que le gouvernement et l'opposition ont enlevé (...) rien qu'au cours du mois dernier des centaines d'enfants pour les enrôler dans leurs rangs, a déclaré Jonathan Veitch, représentant de l'Unicef au Soudan du Sud, lors d'un point presse à Genève. Nos équipes sur le terrain et nos partenaires font état d'une forte recrudescence de recrutement [d'enfants soldats] en ce moment. » L'Unicef estime qu'environ 12 000 enfants, essentiellement des garçons, ont été enrôlés comme soldats aussi bien par l'armée sud-soudanaise que par les forces rebelles, et les milices alliées depuis le début de la guerre. L'agence de l'ONU a récemment négocié la libération de 3 000 enfants des rangs d'une milice de la région de Pibor (Etat du Jonglei) commandée par le chef rebelle David Yau Yau. Ce dernier, qui combat le gouvernement de Juba depuis 2010, a rallié les forces soutenant l'ancien vice-président Machar. Le Soudan du Sud est ravagé depuis décembre 2013 par un conflit civil, qui, à l'origine, opposait une faction de l'armée fidèle au président Salva Kiir à une autre, loyale à son rival et ancien vice-président, Riek Machar. Une vingtaine de groupes armés ou milices ont ensuite rejoint le conflit. Depuis le début, les deux camps sont accusés d'enrôler de force des enfants. Le problème des enfants-soldats n'est pas nouveau dans la région. De nombreux enfants ont combattu dans les rangs de la rébellion sudiste de la SPLA (devenue l'armée nationale sud-soudanaise), durant le long conflit (1983-2005) qui l'a opposée aux forces de Khartoum et a débouché sur l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011. Sous la pression internationale, le Soudan du Sud, avec à l'époque à sa tête MM. Kiir et Machar, a fait des efforts pour démobiliser ces enfants et interdire l'enrôlement de mineurs au sein de la SPLA. Mais cette pratique a repris dès qu'a éclaté le conflit en cours, en décembre 2013. Nouvelle affaire de violence policière aux Etats-Unis • Mis à jour le 20.03.2015 à 16h21 La brutale arrestation par des policiers blancs d'un étudiant noir refoulé d'un bar dans l'Etat américain de Virginie vient alimenter la polémique aux Etats-Unis. Martese Johnson, 20 ans, un étudiant de l'université de Virginie, au sud de Washington, s'est vu refuser l'entrée d'un pub irlandais mercredi soir, où une fête de la Saint-Patrick battait son plein. A l'extérieur du bar, des agents, blancs, du département de contrôle des boissons alcoolisées l'ont alors violemment plaqué au sol, l'un d'eux maintenant son genou dans le dos du jeune homme pour l'empêcher de se débattre, tout en lui passant les menottes. Sur une vidéo amateur de l'arrestation diffusée sur les chaînes américaines, on entend l'étudiant crier : « Racistes ! » Sur les images, on peut nettement voir sa tête ensanglantée après avoir heurté le trottoir. L'altercation lui a valu une hospitalisation et plusieurs points de suture. Mercredi soir, près de 300 personnes se sont rassemblées sur le campus de l'université pour protester contre son arrestation. « Pendant que les policiers me maintenaient à terre, je me suis demandé : “comme est-ce possible ?” », a expliqué Martese Johnson dans une déclaration lue par son avocat Daniel Watkins lors d'une conférence de presse jeudi. La police a inculpé l'étudiant pour avoir proféré des injures, ébriété sur la voie publique et obstruction. La police de l'Etat de Virginie a promis qu'une enquête serait menée. Arrestation brutale Selon l'avocat du jeune homme, Martese Johnson a tenté d'entrer dans le bar en montrant une pièce d'identité – comme c'est souvent le cas aux Etats-Unis où l'âge légal pour consommer de l'alcool est 21 ans – mais il s'est fait refouler. C'est à ce moment que les policiers l'ont interrogé et l'échange s'est soldé par l'arrestation brutale de l'étudiant, selon M. Watkins, cité par le Washington Post. Plusieurs affaires de violences policières, où des Noirs ont été abattus ou brutalisés par des policiers blancs, ont ravivé les tensions raciales aux Etats-Unis. La plus notable est celle de la mort de Michael Brown, un jeune Noir abattu par un policier blanc à Ferguson, dans le centre des Etats-Unis, l'été dernier. Sa mort avait entraîné de violentes émeutes. Circulation alternée à Paris : François Hollande promet des décisions dans la journée • Mis à jour le 20.03.2015 à 16h40 François Hollande prend les choses en main. Le chef de l’Etat a annoncé vendredi 20 mars que des décisions concernant la circulation alternée à Paris seraient prises « dès la fin de l’après-midi ».Le président répond ainsi à la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui, plus tôt dans la journée, avait réitéré sa demande de mise en place de la circulation alternée pour samedi, en raison de la persistance du pic de pollution aux particules fines PM10. Ses requêtes ont jusqu’ici été refusées. Je demande à l’État de prendre les mesures d’urgence prévues par la réglementation, avec la mise en place samedi de la circulation alternée— Anne_Hidalgo (@Anne Hidalgo) La maire de Paris a aussi demandé à l’Etat de mettre en place le contournement de l’Ile-de-France par les poids lourds en transit, déclarant que « la santé des Parisiens ne se négocie pas ».« Pas respectueux et pas raisonnable » pour RoyalLes déclarations du chef de l’Etat interviennent alors que le ton est monté entre Mme Hidalgo et les élus franciliens d’une part et la ministre de l’écologie Ségolène Royal d’autre part.Mme Royal a tenté de justifier le refus de mettre en place la circulation alternée, estimant sur LCP qu’« il ne faut pas prendre de décision intempestive ». Elle a également défendu sur Twitter le bien-fondé de cette décision, en commentant des articles de presse consacrés à se sujet. La ministre a notamment estimé qu’« imposer du jour au lendemain à la banlieue la circulation alternée » n’était « pas respectueux » et « pas raisonnable ». @libe imposer du jour au lendemain à la banlieue la circul alternée : pas respectueux. Demander d'abord aux parisiens de prendre transports.— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) Mme Royal a toutefois précisé, sur son compte Twitter, vendredi en début d’après-midi, que « si le pic de pollution continue », la circulation alternée sera organisée lundi. Si le pic de pollution continue la circulation alternée sera préparée et organisée en respect des conditions d'organisation pour lundi.— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) Ces déclarations, loin d’éteindre les critiques, n’ont fait qu’en susciter de nouvelles de la part des élus parisiens, écologistes et socialistes.Vendredi, des membres du Front de gauche et d’Europe écologie-Les Verts (EELV), dont sa secrétaire nationale, Emmanuelle Cosse, se sont ainsi rassemblés devant le ministère de l’écologie pour « demander des mesures d’urgence contre le pic de pollution ». L'adjoint aux transports de la mairie de Paris Christophe Najdovski, le député Denis Baupin et Mme Cosse – tous écologistes – ont été reçus par Ségolène Royal. @CecileDuflot @Europe1 qu'est ce qui a été fait de concret dans la circonscription où elle est élue pour le transport propre tous les jours?— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) @leLab_E1 ce qu'il faut à Paris et grandes villes c'est 1 vraie politique du transport propre pour ts les jours.Pas des décisions punitives.— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) Plusieurs élus parisiens de gauche avaient également fustigé la décision de ne pas mettre en place la circulation alternée et l’attitude de Mme Royal. « On étouffe et la ministre regarde ailleurs… », a ainsi réagi Christophe Najdovski, maire adjoint EELV de Paris chargé des transports, des déplacements et de l’espace public, sur Twitter. Comme ça le gvt refuse application réglementation & mise en place circulation alternée demain. On étouffe et la ministre regarde ailleurs...— C_Najdovski (@Christophe Najdovski) L’adjoint au maire chargé des sports et du tourisme, Jean-François Martins (groupe radical de gauche, centre et indépendants), ainsi que le maire PS du 10e arrondissement de Paris, Rémi Féraud, ont également interpellé directement la ministre. "Hey madame la Ministre y'a un pic de pollution à Paris" - "On verra plus tard là je m'occupe de faire jouer au tennis au Parc des Princes"— jfmartins (@J-Francois Martins) Les députés interdisent les bâches publicitaires sur les monuments classés • Mis à jour le 20.03.2015 à 14h40 Coup de théâtre à l'Assemblée jeudi 19 mars lors de l'examen du projet de loi sur la biodiversité, examiné en première lecture. Contre l'avis de la rapporteure et du gouvernement, les députés ont adopté en fin de journée un amendement écologiste abrogeant un article du code du patrimoine qui prévoyait que l'autorité administrative chargée des monuments historiques pouvait autoriser l'installation de bâches publicitaires. L'article disposait aussi que les recettes perçues par le propriétaire du monument pour cet affichage étaient affectées au financement des travaux. La députée Laurence Abeille a dit sa volonté de voir interdites ces « bâches publicitaires géantes qui fleurissent sur les échafaudages ». La rapporteure Geneviève Gaillard (PS) lui a rétorqué que ces bâches étaient temporaires et lui a demandé, en vain, de ne pas « vouloir avancer au pas de charge ». Création d'une Agence nationale de la biodiversité Au total, quelque 1 400 amendements avaient été déposés sur les 72 articles du projet de loi sur la biodiversité porté par la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, et examiné depuis lundi. Plus de 200 ont été adoptés. Ce texte, très attendu par les ONG environnementales, doit notamment permettre la création d'ici à la fin de l'année d'une Agence nationale de la biodiversité, promise par François Hollande lors de la première conférence environnementale en 2012. Il fera l'objet d'un vote solennel mardi avant d'être renvoyé au Sénat. Lire : Quand les bâches publicitaires envahissent les monuments historiques Les salaires continuent d’augmenter en France • Mis à jour le 20.03.2015 à 14h11 L’économie française a beau peiner à repartir, le taux de chômage a beau rester à des niveaux élevés, les destructions d’emplois ont beau rester fortes, les salaires, eux, malgré tout, restent dynamiques.Le salaire mensuel de base (SMB) – qui correspond grosso modo à la première ligne de la feuille de paye – a ainsi progressé de 1,4 % sur un an en 2014 dans les entreprises de dix salariés ou plus (hors agriculture et emplois publics), selon les chiffres publiés, vendredi 20 mars, par la Dares, le service des statistiques du ministère du travail.Comme l’inflation a été nulle (0 %) entre décembre 2013 et décembre 2014, la progression du pouvoir d’achat est donc de 1,4 %. Inflation en France : « une situation presque inédite en soixante ans » En 2013, le salaire de base avait progressé de 1,6 % (avec une inflation à + 0,6 %) après + 2,1 % en 2012 (avec un indice des prix en hausse de 1,2 %) et + 2,3 % en 2011 (pour un coût de la vie à + 2,4 %).En 2014, la croissance en France a été limitée à un modeste + 0,4 %. Ni plus ni moins qu’en 2012 et qu’en 2013. L’économie française a détruit 74 000 postes (– 0,5 %) dans le secteur marchand l’an passé et le taux de chômage dépassait encore 10 % de la population active en fin d’année.Pour 2015, le gouvernement table sur une progression de 1 % du produit intérieur brut. Les économistes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont, quant à eux, revu à la hausse leurs prévisions, confortant les espoirs gouvernementaux d’une reprise légèrement plus robuste que prévu. Ils tablent sur + 1,1 % en 2015, soit 0,3 point de mieux que dans leurs estimations de novembre 2014. Pourquoi l’économie française tourne toujours au ralenti Attentats à Copenhague : un cinquième homme arrêté • Mis à jour le 20.03.2015 à 11h50 Après l'arrestation la veille d'un quatrième homme, la police danoise a annoncé, vendredi 20 mars, l'arrestation d'un cinquième homme « soupçonné de complicité dans les actions de l'assaillant les 14 et 15 février » lors des attentats de Copenhague qui avaient endeuillé le Danemark. « Comme hier [jeudi], la police a fait plusieurs perquisitions en lien avec l'arrestation », ont précisé les forces de l'ordre dans un communiqué. Jeudi, un quatrième homme avait été arrêté. Il devait être déféré vendredi devant un juge en même temps que la personne qui vient d'être arrêtée. Trois hommes sont déjà en détention, deux depuis le 16 février et le troisième depuis le 27 février, inculpés pour complicité avec l'auteur des attentats, Omar El-Hussein, un Danois de 22 ans d'origine palestinienne. Le 14 février, lourdement armé, El-Hussein avait ouvert le feu sur un centre culturel de Copenhague où se déroulait un débat sur la liberté d'expression, tuant une personne, un réalisateur de 55 ans, avant de prendre la fuite. Dans la nuit du 14 au 15 février, il avait abattu un homme de 37 ans qui montait la garde devant la synagogue de Copenhague où était célébrée une bar-mizvah avant d'être tué à l'aube lors d'un échange de tirs avec la police. Lire le décryptage : Comment le Danemark fait face à la menace djihadiste Airbus préférerait un A380 mieux rempli, plutôt qu’allongé et remotorisé • Mis à jour le 20.03.2015 à 12h23 Guy Dutheil Airbus pourra-t-il échapper encore longtemps à la mise en chantier d’un A380 Neo, une nouvelle version, allongée, remotorisée, moins gourmande en carburant, de son gros-porteur, entré en service voici sept ans, mais dont les ventes ne sont pas aussi satisfaisantes que cela ? Pas sûr, tant la pression de certains de ses clients augmente pour obtenir la sortie d’un tel appareil.Tim Clark, le PDG d’Emirates, le réclame régulièrement. Le patron de la compagnie de Dubaï a de nouveau sollicité l’avionneur européen, dans un entretien au Financial Times, le 17 mars. Il attend d’Airbus un « business plan » pour un A380 Neo avant la fin mars.Airbus peut difficilement faire la sourde oreille. Emirates n’est pas un client comme un autre. A elle seule, la compagnie du Golfe a rempli près de la moitié (44 %) du carnet de commandes d’A380. Au total, Emirates est le client de 140 des 317 appareils commandés au total auprès d’Airbus.Avant de prendre une décision, le constructeur de l’appareil s’emploie à calmer le jeu avec Emirates. « Il s’agit d’une discussion avec un client et pas d’un conflit », fait savoir la direction du groupe. Et d’ajouter : « notre client exprime un besoin et nous regardons ce qu’il est possible de faire. »Passer de 525 à 800 passagersEn pratique, Airbus ne veut pas se précipiter. A Toulouse, au siège de l’avionneur, l’heure n’est plus aux investissements d’importance mais à la rentabilité des programmes déjà lancés. Car la mise en œuvre d’un A380 Neo coûterait cher. Pour l’avionneur, la facture serait de 1,5 milliard à 2 milliards d’euros. Ce dernier a d’ailleurs fait savoir qu’un Neo coûterait 10 % du prix du programme initial.Airbus a aussi d’autant moins envie de remettre la main à la poche que le programme A380 arrive enfin à l’équilibre en 2015, plus de sept ans après son entrée en service.Avant de débourser une telle somme, le groupe réfléchit donc à toutes les possibilités d’amélioration des capacités de l’A380 actuel. Celle qui a sa préférence consisterait à optimiser la cabine à deux ponts de l’appareil. Cela permettrait de transporter plus de passagers et donc de faire gagner de l’argent aux compagnies.Une des solutions imaginées est de placer les classes Première et Affaires sur le pont supérieur, le pont inférieur étant alors réservé aux passagers de la classe économique. De la sorte, fait savoir Airbus, les compagnies pourraient disposer tout à la fois d’un plus grand nombre de sièges « économiques » et « business » dans l’avion.Agencé en trois classes, Première, Affaires et Economique, un A380 peut emporter aujourd’hui 525 passagers. Avec une cabine intégralement dédiée à la classe économique, l’avion pourrait transporter jusqu’à 800 passagers.Prendre une décision « avant 2017 »En outre, la production d’un A380 Neo ne relève pas de la seule décision d’Airbus. Pour faire voler l’avion, il lui faut des moteurs. Des deux motoristes qui équipent l’avion géant – Engine Alliance et Rolls Royce – seul le second serait prêt à se lancer dans l’aventure Neo.Toutefois, le motoriste britannique, comme Airbus, veut la garantie d’un certain carnet de commandes avant de s’engager. En clair, les deux sociétés voudraient que les futures compagnies clientes signent pour « 200 à 300 avions ».Le Neo offrirait aussi beaucoup d’avantages pour Airbus. Il lui permettrait de faire perdurer le programme A380, l’avion préféré des passagers, et de conserver « l’outil industriel ». Aujourd’hui, indique l’avionneur européen « nous n’avons plus que quatre ans et demi de production d’A380 devant nous ». Pour poursuivre, sans rupture, avec la production d’un A380 Neo, « Airbus doit prendre sa décision avant 2017 ». De telle sorte, le nouvel « avion pourrait entrer en service en 2020 ».Si Airbus choisit le Neo, les commerciaux de l’avionneur devraient rapidement débuter leur « Authorization to offer » (ATO). C’est une étape incontournable avant le démarrage de tout nouveau programme ; elle permet aux constructeurs de faire le tour des compagnies aériennes pour tester leur appétence pour un nouvel avion. Guy Dutheil Journaliste au Monde Formule 1 : Van der Garde plaque Sauber « à l'amiable » • Mis à jour le 20.03.2015 à 14h27 Le pilote néerlandais de Formule 1 Giedo van der Garde a annoncé sur sa page Facebook, mercredi 18 mars, qu'il quittait Sauber « par consentement mutuel », mettant fin à la procédure judiciaire qui l'oppose à l'écurie depuis 2014. Le Néerlandais estimait qu'un des deux volants des monoplaces lui revenait de droit, par contrat. La justice lui avait donné raison par trois fois. Toutefois, le pilote déclare ne plus vouloir aller plus avant dans l'affrontement judiciaire. « Nous avons essayé de forcer l'écurie à accepter les décisions de justice, écrit-il. Néanmoins, la team principale était décidée à ne pas me laisser piloter. Je ne comprendrai jamais cela. J'aurais pu persister mais face à sa détermination, m'obstiner aurait pu faire du mal à toute l'écurie, à la carrière de deux jeunes pilotes [le Suédois Marcus Ericsson et le Brésilien Felipe Nasr]. Je n'ai pas voulu aller jusque là. » Participation aux 24 Heures du Mans Evoquant l'accord passé avec la team de Sauber, qui met fin aux poursuites engagées contre l'écurie suisse, il explique ne pas avoir « le droit de parler des détails, mais Sauber a payé une compensation financière significative pour ne pas avoir à honorer son contrat avec moi. C'est le seul aspect sur lequel je peux me satisfaire que mes droits aient été reconnus et que justice ait été rendue. » Les médias spécialisés évoquent une somme de 15 millions d'euros. « Je suis triste et déçu. J'ai travaillé dur pour ma carrière, poursuit Giedo van der Garde. On a détruit mon rêve et je sais que je n'ai probablement plus d'avenir en F1 » A 29 ans, il assure toutefois que sa « carrière n'est pas terminée dans le sport automobile » et envisage « le début d'une ère nouvelle » avec sa participation au championnat du monde d'endurance (WEC) et aux 24 Heures du Mans. Sauber se concentre sur la Malaisie L'écurie a répondu également par communiqué. « Nous avons été plutôt surpris. Nous ne connaissons pas les intentions de Giedo, qui essaie de se présenter comme gagnant (...). Nous espérions que tout cela allait se calmer », explique Sauber F1 sur sa page Facebook. « Nous aurions de très bonnes réponses aux diverses affirmations et accusations de Giedo », ajoute Sauber F1, « mais continuer dans cette voie n'aiderait ni notre équipe de course, ni nos fans, ni nos partenaires. » « Nous préférons nous concentrer sur la prochaine course, en Malaisie » le 29 mars, conclut l'écurie dirigée par Monisha Kaltenborn. Ses deux pilotes, Felipe Nasr et Marcus Ericsson, sont arrivés respectivement 5e et 8e lors du GP d'Australie, le 15 mars. Giedo van der Garde termine son long texte par l'exemplarité supposée de son cas : « J'espère que mon cas sans précédent (...) servira d'exemple » et souhaite l'apparition d'un « nouveau règlement » qui protège d'avantage « les droits de conducteur. » Un sujet de plus à mettre à l'ordre du jour du Conseil mondial du sport automobile, qui se réunit, vendredi 20 mars à Genève. 20.03.2015 à 10h46 • Mis à jour le 20.03.2015 à 10h58 Pour Elon Musk, les voitures actuelles seront un jour hors la loi Le PDG de Tesla, Elon Musk, a déclaré lors d'une conférence organisée par le constructeur électronique Nvidia qu'il pensait que le fait de conduire une voiture serait un jour illégal. « C'est trop dangereux. Vous ne pouvez pas laisser les gens conduire des machines de mort de deux tonnes », a-t-il déclaré, rapporte The Verge. Selon lui, un passage généralisé aux voitures conduites par une intelligence artificelle prendra environ vingt ans. Elon Musk fait pourtant partie d'un groupe d'industriels et de scientifiques ayant lancé en 2014 un appel pour dénoncer les dangers de l'intelligence artificielle. Il estime cependant que les logiciels capables de conduire une voiture ne sont pas plus dangereux que les systèmes régissant aujourd'hui les ascenseurs. >> Lire : Faut-il avoir peur des machines ? La Silicon Valley débat Des pays s'engagent à la restauration de plus de 60 millions d'hectares de forêt Ils se sont engagés à restaurer plus de 60 millions d'hectares de forêt d'ici 2020. L'Union internationale de conservation de la nature (UICN) a annoncé qu'une quinzaine de pays avaient pris cet engagement samedi 21 mars à l'issue d'une conférence à Bonn (Allemagne). Le total des engagements s'élève désormais à « 61,9 millions d'hectares » pour un objectif de 150 millions d'hectares d'ici 2020, précise l'organisme international dans un communiqué, précisant que ces engagements ont été pris « par des pays latino-américains, asiatiques et africains ». Le directeur général de l'UICN, Inger Andersen, précise : Capter les émissions de CO2 à moindre coût « Nous sommes à un point  où la simple réduction des émissions ne sera pas suffisante », a déclaré Tine Sundtoft, la ministre norvégienne de l'Environnement en marge du « défi de Bonn ». « Nous devons activement capter des émissions de CO2 dans l'atmosphère et la restauration de forêts est le moyen le plus de le faire à moindre coût ». Parmi les pays engagés dans des programmes de reforestation figurent: les États-Unis (15 millions d'hectares), l'Éthiopie (15 millions), la République démocratique du Congo (8 millions), le Mexique (7,5), le Guatemala (3,8), le Pérou (3), l'Ouganda (2,5), le Rwanda (2), et à hauteur d'un million d'hectares ou moins le Brésil, le Salvador, le Costa Rica, la Colombie, l'Équateur et le Chili. Ligue 1 : piégé par Nice, l'OL cède son trône au PSG • Mis à jour le 21.03.2015 à 18h54 Claude Puel a joué un vilain tour à son ancien club. L'entraîneur s'est imposé avec l'OGC Nice sur la pelouse de l'Olympique lyonnais(2-1), samedi, lors de la 30e journée de Ligue 1. Une performance qui fait chuter l'OL de son trône de leader du championnat. Les Lyonnais sont dépassés par le Paris-Saint-Germain, vainqueur vendredi de Lorient (3-1) au Parc de Princes, qui possède désormais un point d'avance sur son...dauphin. La victoire de Nice (12e) à Gerland est une grosse surprise car les Niçois, sans victoire depuis sept matches, semblaient en grande difficulté depuis plusieurs semaines.Ce sont pourtant eux qui ont ouvert la marque sur une superbe bicyclette du Brésilien Carlos Eduardo (23e). Lyon, qui a souffert des absences de Lacazette et Umtiti et a été handicapé par la nouvelle sortie sur blessure de Gourcuff, a réagi en deuxième période avec un penalty provoqué par Fekir et transformé par Gonalons (57e). Le Niçois Palun, expulsé sur le coup, on pouvait penser que l'OL allait finir par l'emporter. Mais au contraire, c'est Nice qui a fait la différence en fin de match sur un nouveau penalty, inscrit par Eysseric (86e). Claude Puel ne cachait pas sa joie après la rencontre : « Je suis très heureux pour mes joueurs. C'était un beau match et une belle réaction [...] Cela va retarder l'Olympique lyonnais pour le titre. J'étais content de cela, car cela voulait dire que nous aurions fait un bon résultat à Lyon mais tout ce qui m'intéresse c'est l'OGC Nice pour qu'il s'exprime à son niveau avec un effectif de qualité. Malgré des absences et beaucoup de petits problèmes, il faut s'inscrire dans la durée ». Hubert Fournier, l'entraîneur lyonnais, lui, ne cachait pas non plus...sa déception : « Le groupe est déçu de la performance et du résultat, surtout sur la dernière demi-heure où nous avons fait preuve de manque de maturité collective. [...] Nous avons affiché pas mal d'insuffisance. Cela permettra d'acquérir l'expérience qui nous a manqué ce soir. Ce sont trois points de perdus et à cette période de la saison, on ne peut pas se dire qu'on va se rattraper plus tard. Ce soir, il manquait quelques joueurs importants dans l'effectif ». Assuré de garder la tête du championnat à l'issue de cette journée, c'est la première fois depuis le début de la saison que le PSG est aux commandes de la Ligue 1. L'Olympique de Marseille, 3e, qui jouera à Lens, dimanche à 21h00, compte en effet quatre points de retard sur Paris, qui en totalise 59. Face à Ebola, toute la population de la Sierra Leone confinée trois jours Au départ, seuls les 2,5 millions de Sierra-Léonais vivant dans la région de la capitale, Freetown, et dans des zones du nord du pays étaient concernés par cette mesure. Mais afin d'endiguer l'épidémie d'Ebola, le président de la Sierra Leone a ordonné dans un message à la nation samedi 21 mars le confinement des six millions d'habitants que compte le pays du 27 au 29 mars. « Tous les Sierra-Léonais devront rester à la maison pendant trois jours. Cette campagne sera l'occasion pour les communautés de participer directement à la lutte pour obtenir zéro cas [d'Ebola] et de réfléchir et de prier pour l'éradication de cette maladie dans notre pays ». Le président Ernest Koroma a précisé que toute activité commerciale serait interdite pendant ces trois jours, mais que « le ravitaillement sera assuré pour des travailleurs essentiels ainsi que pour les passagers à l'arrivée et en partance de l'aéroport international » de Freetown. Cette annonce intervient au lendemain de la découverte au Liberia voisin d'un nouveau malade infecté par le virus, le premier cas depuis un mois dans le pays où l'épidémie est en nette décrue. En septembre dernier, un confinement similaire avait été imposé dans tout le pays. Les autorités sierra-léonaises estiment que des cas non signalés ou enregistrés pourront ainsi être découverts. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-550d9b7b69f37'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nDu vendredi 19 au dimanche 22 septembre, un couvre-feu de trois jours a \u00e9t\u00e9 instaur\u00e9 par le gouvernement de la Sierre Leone, pour tenter d'enrayer l'\u00e9pid\u00e9mie du virus Ebola et informer la population des risques. 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Koroma a souligné dans son adresse à la nation qu'un allègement des restrictions interviendrait dimanche 29 mars de 7 heures à 14 heures, afin que la population chrétienne de ce pays majoritairement musulman puisse célébrer le dimanche des Rameaux. La Sierra Leone compte le plus grand nombre de cas identifiés du virus en Afrique de l'Ouest – environ 12 000, soit pratiquement la moitié des quelque 25 000 recensés –, pour respectivement près de 3 700 et 10 200 morts. De l'aveu même de l'Organisation mondiale de la santé, ce bilan est sous-évalué. Cette épidémie, la plus grave depuis l'identification d'Ebola en Afrique centrale en 1976, est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins. Voir notre visuel interactif : Le virus Ebola en 30 questions Six nations : l'Irlande domine l'Ecosse et prend une option sur le Tournoi • Mis à jour le 21.03.2015 à 17h33 Le XV du Trèfle a fait un pas important vers la victoire finale dans le Tournoi des six nations après sa large victoire à Murrayfielf, face à l'Ecosse (40-10). Les Irlandais peuvent encore être dépassés par l'Angleterre si le XV de la Rose s'impose largement face à l'équipe de France lors de l'ultime match du tournoi à Twickenham. Le XV de France, qui ne peut plus gagner le Tournoi après deux défaites, sera donc l'arbitre pour désigner le vainqueur 2015. L'Irlande est le tenant du titre. Les Gallois pensaient lui avoir volé la couronne en écrasant un peu plus tôt l'Italie à Rome sur le score fleuve de 61 à 20. Mais les Gallois, qui n'ont connu qu'une défaite sont devancés à la différence de points par les Irlandais. Les Ecossais terminent eux dernier du Tournoi avec six défaites en autant de rencontres. La France a accordé 1 500 visas d'asile à des chrétiens d'Orient depuis l'été 2014 • Mis à jour le 21.03.2015 à 17h40 La France a accordé 1 500 visas d'asile à des chrétiens d'Orient depuis la fin juillet, date à laquelle le gouvernement avait annoncé son intention de favoriser l'accueil de ces minorités persécutées, a-t-on appris samedi 21 mars auprès du ministère de l'intérieur. « Mille personnes sont déjà arrivées » en France, a précisé la Place Beauvau, où une cérémonie pour l'accueil de 200 chrétiens venus d'Irak et de Syrie a eu lieu, avec le président François Hollande en invité surprise. Le chef de l'Etat s'est adressé, dans un discours, aux invités : « Je veux saluer la pleine intégration qui est la vôtre, cette volonté d'être pleinement, maintenant, ici en France, et de pouvoir apporter votre talent, votre culture et votre volonté d'être utiles à la France, car vous êtes utiles à la France » « Victimes du projet criminel d'épuration religieuse » « Vous êtes tous les bienvenus chez nous », a pour sa part lancé le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, en soulignant que « les chrétiens sont parmi les premières victimes du projet criminel d'épuration religieuse que Daech [l'Etat islamique]  cherche à imposer à l'ensemble des territoires qu'il contrôle aujourd'hui ». M. Cazeneuve a rappelé que 90 % des chrétiens avaient quitté l'Irak entre 2003 et 2014, et que plus de 300 000 avaient fui la Syrie de 2011 à 2014. Le gouvernement français avait annoncé le 28 juillet vouloir favoriser l'accueil des chrétiens d'Orient, cibles d'exactions croissantes de la part des djihadistes de l'organisation État islamique. Au début du mois, Laurent Fabius avait indiqué qu'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU serait consacrée le 27 mars « à la persécution des minorités » et en particulier celle des chrétiens d'Orient. Les minima sociaux revalorisés pour les familles monoparentales et nombreuses Les minima sociaux pour les familles monoparentales et nombreuses à faibles revenus seront « nettement » revalorisés à compter du 1er avril, a annoncé samedi 21 mars le gouvernement. Selon un décret publié samedi au Journal officiel, les taux de calcul de l'allocation de soutien familial (ASF), pour les parents isolés, et du complément familial majoré (CF), pour les familles nombreuses modestes, sont tous deux augmentés. En conséquence, l'ASF, qui concerne près de 740 000 enfants, sera relevée à 99,75 euros par mois et par enfant au 1er avril, soit une augmentation de 4,75 euros par mois par rapport à 2014 et 57 euros sur l'ensemble de l'année, précise le ministère des affaires sociales. « Améliorer le pouvoir d'achat de ceux qui en ont le plus besoin » Le CF, touché par environ 400 000 familles, passera à 203,50 euros par mois pour les familles vivant en dessous du seuil de pauvreté, soit une hausse de 18,50 euros par mois et 222 euros sur l'année. Dans un communiqué, la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, et la secrétaire d'Etat à la famille, Laurence Rossignol, saluent une « mesure de justice sociale pour améliorer le pouvoir d'achat de ceux qui en ont le plus besoin ». Ces revalorisations s'inscrivent dans le cadre du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté lancé en 2013 par le gouvernement, dont le premier ministre, Manuel Valls, avait présenté en mars la feuille de route pour la période 2015-2017, avec pour principale mesure une nouvelle prime d'activité pour les travailleurs à revenus modestes. Turquie : le chef kurde Öcalan appelle de nouveau à la fin de la rébellion • Mis à jour le 21.03.2015 à 13h37 Comme chaque année, son message était attendu à l'occasion des festivités du Norouz, nouvel an kurde. Depuis sa prison d'Imrali, près d'Istanbul, où il purge une peine à perpétuité, le leader kurde Abdullah Öcalan a délivré samedi un message aux Kurdes de Turquie. Dans une lettre ouverte lue par un député devant une foule de 200 000 personnes à Diyarbakir, au sud-est du pays, le chef historique a répété son appel à la fin de la rébellion kurde en Turquie et annoncé une « nouvelle ère ». Abdullah Öcalan a également souhaité la tenue d'un congrès de son mouvement le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) « pour que la lutte armée (...) prenne fin ». Trente ans de guérilla Le Parti des travailleurs du kurdistan, formé en 1998, classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis et l'UE, est en guérilla contre le gouvernement turc depuis 1984. Basé essentiellement dans la partie du sud-est de la Turquie, le mouvement réclamait l'autonomie pour les Kurdes de Turquie. En trente ans, le conflit entre les deux parties a fait près de 45 000 morts. Dans les années 2000, le gouvernement et le parti kurde ont lancé un processus de paix. Après un premier échec des négociations en 2010, le gouvernement turc avait de nouveau engagé, à l'automne 2012, les discussions avec le PKK. Les discussions étaient toutefois au point mort jusqu'à la fin 2014. Le 30 novembre, Abdullah Öcalan a finalement annoncé qu'un accord pourrait être trouvé d'ici « quatre à cinq mois », à condition que « toutes les parties conduisent le processus avec sérieux et détermination ». Fin février, le leader historique a affirmé que le PKK était prêt au désarmement. Le gouvernement turc et le parti politique pro-kurde HDP, très proches d'un accord, s'étaient entendus sur un texte d'une dizaine de points ayant fait la navette entre la cellule de M. Öcalan, le siège du gouvernement turc et le fief du haut commandement militaire des rebelles dans les monts Kandil, au nord de l'Irak. S'il reste vague, le texte met l’accent sur la nécessité de graver les droits démocratiques des Kurdes de Turquie, soit 15 millions de personnes. Voir notre visuel interactif : Face à Kobané, la paix fragilisée du Kurdistan turc L’exil à Paris d’une Syrienne qui osa défier l’Etat islamique • Mis à jour le 21.03.2015 à 14h50 Christine Rousseau Christine Rousseau Journaliste au Monde Martin Fourcade remporte la Coupe du monde de biathlon • Mis à jour le 21.03.2015 à 12h24 Martin Fourcade a remporté pour la quatrième année consécutive la Coupe du monde de biathlon, samedi 21 mars, grâce à une quatrième place dans la poursuite de Khanty-Mansiysk (Russie). Le Russe Anton Shipulin, 3e samedi, ne peut en effet plus rejoindre le double champion olympique et sextuple champion du monde, au classement général. Record C'est la première fois qu'un biathlète remporte quatre globes de cristal d'affilée. Le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen, six fois vainqueur, n'y était pas parvenu, de même que Raphaël Poirée, quatre fois lauréat de la Coupe du monde. A la veille de l'ultime course de la saison, le mass start, c'est le Canadien Nathan Smith qui s'est imposé dans cette poursuite en 32 min 04 s 9, devant l'Allemand Benedikt Doll. Le 12 mars, Martin Fourcade avait remporté son sixième titre de champion du monde de biathlon en individuel sur 20 kilomètres. Lire notre entretien : Martin Fourcade : « J'ai atteint le Graal » A Naples, le pape François fustige la corruption qui « pue comme un animal mort » • Mis à jour le 21.03.2015 à 12h48 « La corruption pue, la société corrompue pue », a lancé samedi 21 mars le pape François aux habitants du quartier défavorisé de Scampia à Naples, en avertissant que « tous, nous avons la possibilité d'être corrompus et de glisser vers la délinquance ». Le pape a lancé cet appel très ferme, en évitant de parler directement de mafia dans ce quartier emblématique des grands problèmes sociaux de Naples : « Ceux qui prennent la voie du mal volent un morceau d'espérance à eux-mêmes, à la société, à tant de gens honnêtes, à la bonne réputation de la ville, à son économie » Appel à se convertir « à l'amour et à la justice » « Comme un animal mort pue, la corruption pue, la société corrompue pue, et un chrétien qui fait entrer en lui la corruption pue », a-t-il martelé sur la place Jean Paul II du quartier, où le pape polonais s'était rendu en 1990. « La vie à Naples n'a jamais été facile, mais elle n'est jamais triste, sa grande ressource est la joie », a tempéré François, chaleureusement applaudi par la foule. Assis sur un podium au milieu de centaines d'enfants, le pape a fustigé « ceux qui prennent la voie du mal (et) volent un morceau d'espérance à eux-mêmes, à la société, à la bonne réputation de la ville, à son économie ». Le pape a ensuite célébré une messe devant quelque 100 000 fidèles, sur la place du Plebiscito. Il a dénoncé le trafic de drogue et a appelé les mafieux de la Camorra, sans toutefois les citer, à « se convertir à l'amour et à la justice » : « Il est toujours possible de retourner à une vie honnête. Ces sont des mères en larmes qui le demandent dans les églises de Naples. » Il a exhorté Naples à vivre un nouveau « printemps » pour « un avenir meilleur », « sans se réfugier dans le passé ». Les mesures de sécurité sont drastiques, d'autant que le pape devait circuler en voiture sur un total de 25 km. Selon la presse locale, 3 000 agents des forces de l'ordre, dont des tireurs d'élite sur les toits, sont déployés. Du « loser » au super-héros, trente ans de hackeurs au cinéma A l'occasion de la sortie du film « Hacker », de Michael Mann, retour sur la figure emblématique du hackeur au cinéma et de ses clichés, qui, peu à peu, commencent à se fissurer. Il est beau, fort et charismatique : Nicholas Hattaway, le personnage principal du film Hacker, sorti le 18 mars, a tout du cliché du héros américain. A ceci près qu'il s'agit, comme le titre du film l'indique, d'un hackeur, type de personnage peu habitué à ce genre de représentation. « C'est une nouvelle manière de représenter les hackeurs, non plus comme maladroits, mais comme des leaders et des héros », se réjouit Damian Gordon, chercheur à l'Institut de technologie de Dublin, auteur de recherches sur la figure du hackeur au cinéma. Lire la critique du film : « Hacker » : l'homme et la machine à couteaux tirés Avec la démocratisation de l'informatique et d'Internet, le hackeur est devenu une figure récurrente à Hollywood, avec ses stéréotypes et ses clichés, qui tendent – un peu – à se fissurer ces dernières années. Retour sur l'évolution de l'image du hackeur au cinéma. Le hackeur, ce magicien Le cliché le plus tenace chez les hackeurs made in Hollywood est sans doute la facilité déconcertante avec laquelle ils pénètrent dans des systèmes ou accèdent à des données confidentielles, comme le souligne Damian Gordon, par ailleurs ingénieur en informatique : « Ils sont dépeints comme des magiciens. Ils ont la capacité de contrôler n'importe quel ordinateur de n'importe où et n'importe quand. Ils ont des super-pouvoirs. En comparaison, moi, j'ai parfois du mal à réussir à démarrer mon ordinateur. » Une vision bien éloignée de la réalité. « En vrai, c'est du travail ! » explique « Arroway », ingénieure en sécurité informatique, qui préfère utiliser son pseudonyme. « Cela nécessite plusieurs jours, il faut avoir recours à plusieurs techniques différentes… On n'accède pas aux serveurs de la NSA comme ça. » Pour elle, qui a rédigé plusieurs articles sur la question, le personnage du hackeur au cinéma a quelque chose d'« omniscient » : « J'ai l'impression qu'on poursuit toujours la figure de Neo dans “Matrix”. Le hackeur a accès à la matrice, au programme, et donc il a accès au monde. » Un truc d'ados Seize ans plus tôt, le hackeur faisait sa grande entrée au cinéma avec Wargames, après une première incursion moins remarquée, en 1968, dans Hot Millions. Dans ce film, le tout jeune Matthew Broderick, petit génie de l'informatique, s'amusait à changer ses notes sur le serveur de son école… Et se connectait au système de l'armée américaine, risquant de déclencher par erreur une guerre nucléaire. A cette époque, l'informatique au cinéma est associée aux adolescents, et les hackeurs avec. « C'étaient des adolescents ou de jeunes adultes qui pouvaient faire de mauvaises choses accidentellement », explique Damian Gordon. On peut aussi citer le tout jeune John Connor, qui, dans Terminator 2, piratait – tout à fait sciemment – des distributeurs automatiques de billets. Si les premiers hackeurs des années 1980 sont plutôt ados et « cool », les années 1990 vont changer la donne. La figure du hackeur connaît un pic de popularité, soutenu par la démocratisation de l'informatique et d'Internet, mais aussi par l'actualité : des arrestations spectaculaires ont lieu aux Etats-Unis, et en Europe, le Chaos Computer Club fait plusieurs fois les gros titres. Le cinéma suit, avec un premier film au titre explicite : Hackers, de Iain Softley, sorti en 1995. Contrairement à Matthew Broderick, le personnage principal est plutôt dépeint comme un « loser », qui va finir par se faire accepter par un groupe de jeunes hackeurs plus ou moins « nerds ». « C'est un film de teenagers limite parodique, un cliché de la subculture des années 1990 », analyse Selim Krichane, assistant chercheur à l'université de Lausanne, auteur de travaux sur les hackeurs au cinéma. « Ça a d'ailleurs fâché de vrais hackeurs, qui ont piraté le site du film et détourné l'affiche. Ils trouvaient que ça ne donnait pas une image représentative de leur pratique. » Hackeurs, hackeuses Dans les années 2000, le hackeur se détache de l'adolescent. Il vieillit, occupe un travail, souvent dans l'informatique. La figure du hackeur, généralement un homme blanc hétérosexuel, va aussi se diversifier, avec l'apparition de personnages féminins forts. Lisbeth Salander, héroïne de la trilogie suédoise Millénium, marque un tournant. Même s'il ne s'agit pas de la première hackeuse du cinéma, elle casse les clichés qui y sont habituellement associés. Un symbole enthousiasmant pour Arroway : « C'est un des personnages les plus cool de ces dernières années. C'est une femme courageuse, débrouillarde, bisexuelle, à forte personnalité. En plus, la façon dont elle fait ses recherches pour s'introduire dans des systèmes est assez cohérente. » Ce qui change des rares personnages féminins qu'on avait pu voir auparavant, répondant souvent aux clichés sexistes encore trop courants dans l'industrie cinématographique. C'est le cas du personnage interprété par Angelina Jolie dans Hackers. Un film qu'Arroway juge « horrible », déplorant une hackeuse « sexualisée, objectifiée ». « Au début, elle est montrée comme très compétente, mais au final, elle est évidemment moins forte que le héros. C'est pénible. » Dans le film, un autre hackeur lui lance un défi informatique : si elle perd, elle devra accepter de sortir avec lui. Les séries, en revanche, offrent une variété plus large de hackeuses, avec des personnages tels que Chloe O'Brian (24), Abby Sciuto (NCIS), Felicity Smoak (Arrow) ou encore Willow (Buffy contre les vampires). La normalisation du hackeur Lisbeth reste néanmoins un personnage socialement inadapté, punkette sauvage et renfermée. Un cliché qui a la vie dure quand il s'agit d'évoquer les hackeurs et les génies de l'informatique en général, souvent carrément dépeints comme des « losers ». On pense par exemple au personnage interprété par Alan Cumming dans GoldenEye, informaticien stressé à petites lunettes et chemise bariolée. L'association entre loser et informatique est même devenue un running gag, à la base du scénario de séries comiques comme The Big Bang Theory ou encore Silicon Valley, qui mettent en scène une bande de geeks caricaturaux socialement inadaptés. « On montre les hackeurs comme asociaux, et pourtant, ils passent beaucoup de temps dans des conférences ou des hackathons. C'est un processus très important, c'est là qu'on apprend. Et ça, on ne le voit jamais dans les films », souligne Arroway, qui regrette que les hackeurs soient souvent dépeints comme des individus isolés « qui codent dans leur cave ». Une dimension politique édulcorée Néanmoins, si la représentation du hackeur tend à se diversifier, reste un aspect du hackeur encore laissé de côté par l'industrie du cinéma : sa dimension politique. C'est en tout cas ce que regrette Selim Krichane : « On le voit notamment avec Snowden et WikiLeaks : le hackeur est une figure de contre-pouvoir, contestataire. Au cinéma, ce potentiel subversif est édulcoré par la machine hollywoodienne. Dans les films, le hackeur rétablit l'ordre social plutôt que de révéler les secrets du gouvernement. Le héros est celui qui va punir le méchant hackeur qui vole des informations sensibles. » Cette dimension commence tout de même à apparaître sur grand écran, inspirée, justement, par l'actualité. Sorti en 2013, Le Cinquième Pouvoir raconte l'histoire de WikiLeaks et de Julian Assange. Et les révélations d'Edward Snowden ont également donné des idées à l'industrie du cinéma, puisque deux films, dont l'un réalisé par Oliver Stone, sont actuellement en préparation. Lire le dossier : Qui sont les hackeurs ? }); En France, les salaires continuent de progresser • Mis à jour le 21.03.2015 à 11h13 Audrey Tonnelier Le paradoxe a de quoi faire sursauter. A deux jours du premier tour des élections départementales, la situation économique de la France et le pouvoir d’achat continuent de figurer au premier rang des inquiétudes des Français. Ceux-ci ont bien du mal à croire à l’optimisme affiché par François Hollande quand il parle de reprise. Et si plusieurs indicateurs (consommation des ménages, moral des patrons, etc.) virent progressivement au vert, l’économie hexagonale semble encore loin d’un franc redémarrage.Et pourtant. Selon les chiffres publiés vendredi 20 mars par le ministère du travail, l’indice du salaire mensuel de base du secteur privé a augmenté de 1,4 % en 2014. Et ce, alors que l’inflation (hors tabac) a été nulle entre décembre 2013 et décembre 2014, précise le ministère. En 2013, le salaire de base avait progressé de 1,6 %, avec une inflation à + 0,6 %. En réel, la hausse de pouvoir d’achat n’avait donc atteint que 1 %. Inflation en France : « une situation presque inédite en soixante ans » Autrement dit, le salaire moyen progresse de plus en plus vite en France, en dépit d’une conjoncture morose. Pour la troisième année consécutive, l’économie française a détruit des postes : 74 000 postes (– 0,5 %) dans le secteur marchand en 2014. Quant au taux de chômage, il dépassait encore 10 % de la population active en fin d’année…Comment expliquer cette situation ?« Cela tient d’abord à un effet de composition : dans de nombreuses entreprises, la hausse des salaires est au moins indexée sur celle de l’inflation », explique Eric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Or, les prévisions d’inflation pour l’année écoulée étaient plutôt légèrement positives. « Dans les PME, le salaire est l’une des principales sources de motivation des collaborateurs », ajoute François Asselin, le patron de la CGPME. Le smic est aussi un facteur de soutien – ou de rigidité, selon le point de vue – salarial : il sert, comme l’inflation, de base pour les hausses de salaires. « Dans les PME, on a tendance à prendre l’évolution du smic et à dire “on ne va pas donner moins” », confirme M. Asselin.Autre explication : la progression chiffrée par le ministère est une moyenne. « Elle cache des disparités énormes entre les plus bas et les plus hauts salaires. Or, ce sont généralement ces derniers qui augmentent le plus vite, car ils disposent d’un pouvoir de négociation accru sur le marché du travail », souligne M. Heyer. Un élément de nature à faire progresser le salaire moyen, même en période de chômage de masse…Faut-il y voir un signe positif pour la consommation en France ?« Stricto sensu, si le salaire augmente plus vite que l’inflation, le pouvoir d’achat augmente », confirme Eric Heyer. Mais là encore, la hausse annoncée vendredi est une moyenne. Les Français, dont les salaires sont les plus élevés, sont aussi ceux qui épargnent le plus. Le taux d’épargne dans l’Hexagone a atteint 15,8 % au troisième trimestre 2014, mais il s’échelonne de « 0 à 2 % pour les deux premiers déciles [les 20 % de salaires les plus bas] jusqu’à 37 % dans le dernier décile », précise l’économiste de l’OFCE. Concentrée sur les plus hauts revenus, la hausse du pouvoir d’achat est donc moins susceptible de doper la consommation hexagonale.Cette hausse des salaires va-t-elle pénaliser la compétitivité des entreprises françaises ?Oui, dans la mesure où cette progression est supérieure à celle de la productivité. « Entre 2000 et 2007, la progression réelle des salaires – corrigée de l’inflation – a évolué de pair avec la productivité. Mais depuis 2008, les gains de productivité ralentissent nettement », avertit Denis Ferrand, directeur général de l’institut de conjoncture COE-Rexecode. La productivité horaire a crû de 3 % en France depuis 2008, alors que le salaire par tête dans le secteur marchand s’est apprécié de 10 %, soulignait en 2014 une note du Conseil d’analyse économique. Pourquoi l’économie française tourne toujours au ralenti Comparée à ses voisins européens, la France présente donc une « inertie en termes d’ajustements des salaires », souligne M. Ferrand. En Espagne, les salaires ont reculé au cœur de la crise, chutant de 12 % entre 2010 et 2012. En Allemagne, ils ont rebondi à partir de 2009 quand le pays a constaté des hausses de productivité. Rien de tel en France, où le salaire réel moyen n’a jamais reculé.Conséquence : « Les hausses de salaires pèsent mécaniquement sur les marges des entreprises », souligne M. Asselin. Ces dernières portent pourtant encore les stigmates de la crise : elles sont passées de 37,7 % au premier trimestre 2009 à 35,8 % au troisième 2014, selon l’Institut national des statistiques et des études économiques (derniers chiffres disponibles).Au Medef, on rappelle régulièrement qu’« il serait plus pertinent de privilégier la création d’emplois ou l’investissement, dans le cadre du pacte de responsabilité, par exemple, plutôt que la hausse des salaires ».Reste que la progression des salaires constatée en 2014 reste inférieure à sa moyenne de long terme. « Elle atteignait 2,5 % dans la décennie 2000-2010 », note M. Ferrand. De quoi expliquer le décalage entre la progression constatée et le ressenti des Français.Quelle tendance pour 2015 ?Cette faible progression des salaires devrait se poursuivre. Même si la croissance française accélère (1 % attendu cette année contre 0,4 % en 2014), « les gains de productivité vont rester faibles, et donc les possibilités de distribuer des augmentations de salaires aussi », résume M. Ferrand. De plus, comme l’inflation a été nulle sur l’année 2014, les chefs d’entreprise risquent de serrer davantage la vis en 2015. « Tant que le pays connaîtra un chômage de masse, il semble difficile d’envisager une accélération franche de la hausse des salaires », conclut M. Ferrand. Audrey Tonnelier Journaliste au Monde NBA : Cleveland renoue avec les play-offs, Westbrook accumule les « triple-double » • Mis à jour le 21.03.2015 à 11h47 Les Cleveland Cavaliers se sont officiellement qualifiés pour les play-offs 2015, vendredi 20 mars, alors que Russell Westbrook enchaîne les « triple double » et fait oublier à Oklahoma City Kevin Durant, toujours blessé à un pied. Après une disette de cinq ans, Cleveland va retrouver les play-offs au printemps. Après leur succès contre les Indiana Pacers (95-92), les Cavaliers sont devenus la troisième équipe à avoir son billet pour la phase finale en poche. Les deux autres, Golden State et Atlanta, ont connu des fortunes diverses. Un Westbrook record Les Warriors sont toujours aussi intraitables à domicile où ils n'ont concédé que deux défaites cette saison. Ils ont dominé La Nouvelle-Orléans, privée encore d'Anthony Davis, 112 à 96. Les Hawks se sont fait chahuter par Oklahoma City et surtout Russell Wesbrook (123-115). Le meilleur marqueur de NBA a inscrit 37 points et surtout réussi son septième « triple-double » en un peu plus d'un mois, son neuvième de la saison. Les San Antonio Spurs se sont imposés à Boston 101 à 89, non sans une petite frayeur en fin de match : les champions en titre qui ont compté jusqu'à 25 points d'avance ont vu les Celtics revenir à sept longueurs (91-84 à quatre minutes de la sirène). Mais les retours de Tony Parker (15 points, 7 passes) et Kawhi Leonard (22 points, 7 rebonds) laissés au repos durant la fin du 3e quart-temps et le début du 4e, ont permis aux Spurs de signer une deuxième victoire de suite depuis leur déroute à New York. Ils sont repassés à la 6e place de la conférence Ouest. Football : le Barça remporte le clasico et distance le Real • Mis à jour le 22.03.2015 à 23h04 Le FC Barcelone a remporté le clasico en s'imposant face au Real Madrid (2-1), dimanche, au Camp Nou, dans le match au sommet de la 27e journée du championat d'Espagne.  Les Catalans comptent désormais quatre points d'avance sur les Madrilènes en tête de la Liga. Les buts du Barça ont été inscrits par le Français Jérémy Mathieu (19e) qui a marqué son premier but sous les couleurs du club blaugrana. L'attaquant portugais du Real, Ronaldo, avait égalisé (31e) sur une passe de Karim Benzema. L'Uruguayen Luis Suarez a offert la victoire à Barcelone (56e). Le match a été très équilibré et aurait très bien pu basculer en faveur du Real. Ronaldo a notamment tiré sur la barre en première mi-temps sur une nouvelle passe de Benzema, très en jambe, dimanche soir. La rencontre a aussi été marquée par une pluie de cartons : dix jaunes ont été distribués par l'arbitre. Le Var, une demi-victoire pour le FN • Mis à jour le 22.03.2015 à 22h54 Gilles Rof (La Valette (Var) envoyé spécial) Au Vox, à La Valette-du-Var, les affiches annoncent la venue prochaine du groupe métal Moonspell et de sa tournée « Road to extinction ». Quand, sur le coup de 19 heures, Frédéric Boccaletti entre dans cette salle située dans une des nombreuses zones industrielles qui bordent l’agglomération toulonnaise, il est plutôt persuadé d’être en route vers le succès.Le responsable de la fédération FN dans le Var évoque immédiatement les bonnes nouvelles qu’il vient de recevoir. « A Fréjus, on pourrait avoir deux élus dès le 1er tour, assure-t-il, en saluant les militants présents. Et à Draguignan, qui est loin de nous être favorables, on est en tête dans tous les cantons. »A 20 heures, le coup de froid des estimations nationales plombe l’ambiance. « Les sondages nous plaçaient à 30 % et là, nous sommes à 24 %… Forcément, on est déçus, lance Michel Raynaud, secrétaire fédéral adjoint. Heureusement, dans le Var, c’est beaucoup mieux. » L’annonce de la victoire au premier tour des candidats FN, Julie Lechanteux et Richard Sert, dans le canton de Fréjus – ville dont le maire est David Rachline – avec 51,17 % des votants (et 25,5 % des inscrits), vient confirmer ses pronostics. « On double déjà notre score », lâche une militante, faisant référence au seul conseiller général que le FN avait jusqu’alors. Elections départementales : la droite en tête devant le FN, qui fait le meilleur score de son histoire  « Le Front national, l’essayer, c’est l’adopter », assure Marc-Etienne Lansalde, maire frontiste de Cogolin, qui annonce fièrement que dans sa ville, le binôme FN a récolté 53 % des voix. « On va faire un très beau score, complète Frédéric Boccaletti. Nous sommes en tête à la moyenne départementale et présents au deuxième tour dans les 22 cantons restants. Dimanche prochain, nous pouvons en gagner cinq ou six, même si l’UMP a déjà commencé à négocier avec ses amis socialistes et verts. »Remporter le département ? Malgré la satisfaction de résultats inédits, le leitmotiv de la campagne FN ne semble plus à l’ordre du jour même si M. Boccaletti assure que « le Front a encore un réservoir de voix ». Un FN solide mais pas triomphant « Le FN est souvent en tête, mais seulement aux alentours de 40 %, explique Mireille Peirano, première secrétaire du PS dans le Var. Et comme nous allons appeler clairement à voter contre lui, cela sera dur pour lui d’avoir plus d’élus. Le Var devrait rester à l’UMP. »Dans la journée, le sénateur et maire de Toulon, Hubert Falco, patron de la droite varoise, s’était fait discret. A la mairie, les premières estimations l’ont sûrement rassuré. « Nous sommes largement en tête dans tous les cantons de la ville et même sur l’ensemble du territoire de l’agglomération de Toulon Provence Méditerranée, assure le patron de la droite varoise. On nous prédisait un raz-de-marée mais la digue Falco a tenu ! Et vous verrez que dimanche prochain, le FN ne gagnera pas plus de cantons ici que dans d’autres départements. »Comme prévu, la gauche, qui comptait dix sortants, ne garde plus beaucoup d’espoir pour le deuxième tour. Le binôme d’union de la gauche, réunissant une frondeuse socialiste et un communiste, dans le canton de la Seyne Nord pourrait être le seul à décrocher une victoire. Gilles Rof (La Valette (Var) envoyé spécial) Journaliste au Monde Le PS minimise sa déroute • Mis à jour le 22.03.2015 à 23h08 Service politique « Un score honorable. » L’adjectif qualificatif utilisé par le premier ministre Manuel Valls, peu après 20 heures, pour qualifier le résultat du PS lors du premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars, ne trompe personne : les socialistes encaissent là une cuisante défaite, sans doute l’une des plus sérieuses de leur histoire électorale, même s’il faudra attendre le soir du deuxième tour, dimanche 29 mars, pour mesurer l’exacte étendue des dégâts. Selon Jean-Marie Le Guen, ministre des relations avec le Parlement, la gauche serait absente « dans 500 cantons » au second tour.Selon la totalisation nationale en voix établie peu avant 21 heures par le ministère de l’Intérieur, le PS recueille en effet 12,16 % des suffrages (1 486 396 voix), les listes d’union de la gauche 7,93 % (968 748 voix) et le PRG 0,39 % (48 021 voix). Soit un total de 20,48 %, en dehors du résultat des candidats divers gauche, qui représente 7,25 % (886 660 voix).Suivre les résultats en directDifficile, dans la traditionnelle bataille d’interprétation des résultats qui s’est ouverte dès 20 heures, d’expliquer sérieusement que les socialistes ont résisté à la droite. L’UMP recueille en effet 6,45 % (788 918 voix), l’UDI 1,56 % (190 978 voix) et les listes d’union de la droite 19,84 % (2 424 913 voix). Un total de 27,85 %, donc, sans tenir compte des candidats divers droite, qui totalisent 8,41 % (1 028 475 voix).Si une incertitude régnait encore dimanche quant à l’identité de la formation, Front national ou Parti socialiste, qui occuperait la deuxième place à l’issue du scrutin, ce qui permettait aux ténors de la Rue de Solférino déployés sur les plateaux de télévision d’insister sur ce point, et donc de relativiser l’ampleur de la déroute, celle-ci devrait, dimanche prochain, se révéler cruelle. Les responsables de l’exécutif et du parti ont donc persévéré dans leurs efforts de mobilisation en vue de cet entre-deux tours.Etonnement de certains cadres« Tous les républicains font face à leurs responsabilités », a ainsi indiqué M. Valls, manière de dramatiser encore un peu et de poursuivre la campagne de mise sous tension face au FN qui a été celle du chef de gouvernement dans cette campagne. « J’appelle chacun à adopter une position claire et à faire voter pour le candidat républicain de gauche, ou de droite quand il fait face seul à l’extrême droite », a poursuivi le chef du gouvernement.« Là où la gauche ne peut concourir, j’appelle au désistement républicain et je demande la réciproque », a martelé, en écho, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui a appelé « les électeurs de gauche à se mobiliser pour le second tour, il s’agit de construire ensemble les digues pour la défense de la solidarité face à la droite et pour la défense de la République face à l’extrême droite dans chaque département. C’est une cause d’intérêt général ». Si la demande à peu de chances d’être entendue, on estime à Solférino que l’UMP va être gênée sur le sujet toute la semaine.Rue de Solferino, où aucune soirée électorale n’avait été organisée, l’ambiance était studieuse. Les premières estimations ont provoqué l’étonnement de certains cadres qui voyaient l’extrême droite beaucoup plus haut. S’attendant à une claque électorale, les socialistes affectent de se montrer quasiment satisfaits de ce score, qui les place pourtant en troisième position (sans compter les divers gauche). « On fait mieux que résister », estime M. Cambadélis. Au rayon des satisfactions, les socialistes retiennent qu’ils ont fait 10 points de plus qu’aux européennes et 5 points de mieux qu’aux municipales.« La sanction n’est pas là »Lors de la réunion du bureau national, peu avant 19 heures, Jean-Christophe Cambadélis a pris la parole, estimant que la « carte électorale du tripartisme » était en train de se mettre en place. Le premier secrétaire du PS a eu au téléphone la plupart des dirigeants des autres partis de gauche pour les appeler au rassemblement en vue du second tour. En privé, les responsables du PS pointent le faible score de la gauche radicale et des écologistes. « C’est la bérézina pour eux, l’échec du soit disant effet Syriza », explique un pilier du parti.En revanche, la droite a elle atteint ses objectifs et semble en mesure d’inverser la proportion de départements jusque-là par la gauche. « Ils sont quand même perplexes face à notre résistance », veut croire un cadre du PS qui veut croire que « la sanction n’est pas là ». Pour l’heure, les socialistes, déjà frappés par un plan social d’importance avec la déroute encaissée aux municipales de mars 2014 et soucieux de limiter celui qui s’annonce avec ces départementales, font front commun. Y compris les frondeurs, comme le député des Français de l’étranger Pouria Amirshahi : « Un seul mot d’ordre : mobilisation de tous pour le second tour. Un avertissement très fort a été donné au premier tour. Il faut maintenant que les électeurs et les électrices de gauche se mobilisent pour garder des politiques progressistes dans leur département et éviter la présence massive d’élus FN. On tirera les bilans au second tour. » Mais pas sûr que cette bonne tenue résiste à une élimination des socialistes au-delà du seuil acceptable par l’appareil. Départementales : nationaliser le scrutin est un « choix périlleux » Le premier ministre Manuel Valls a ainsi insisté sur le fait que « l’extrême droite, même si elle est trop haute, n’est pas la première formation politique de France ». Et de rappeler : « Je m’en félicite parce que je me suis personnellement engagé. » Reste que le débat sur l’efficacité de la stratégie adoptée par le chef du gouvernement, et au-delà sur la ligne de l’exécutif, en cas de défaite cinglante confirmée dimanche 29 mars, devrait évidemment s’ouvrir promptement. Service politique Journaliste au Monde Mort de Lee Kuan Yew, fondateur de la cité-Etat de Singapour • Mis à jour le 22.03.2015 à 22h20 Jean-Claude Pomonti Jean-Claude Pomonti Pour Sarkozy, « l’alternance est en marche » • Mis à jour le 22.03.2015 à 21h44 Alexandre Lemarié « L’alternance est en marche et rien ne l’arrêtera ! » Nicolas Sarkozy n’a pas caché sa satisfaction lors de son intervention au siège de l’UMP, dimanche 22 mars, à la suite des premiers résultats du premier tour des élections départementales, qui donnent son parti en tête. Sans vouloir en faire une victoire personnelle, le président du parti de droite estime que ce succès conforte sa stratégie de rassemblement. « Je continuerai à faire de l’unité et du rassemblement de notre famille politique notre priorité », a-t-il déclaré, car, selon lui, « cette unité est la condition préalable aux yeux des Français pour incarner l’alternative républicaine qu’ils attendent avec impatience ». Elections départementales : la droite en tête devant le FN, qui fait le meilleur score de son histoire L’ancien chef de l’Etat s’est posé en force d’alternance, sans vouloir faire preuve de triomphalisme : « Il faut entendre le désarroi de nos compatriotes et y apporter des réponses claires et rapides. (…) Voter pour les candidats de la droite et du centre est la seule façon de préparer l’alternance », a-t-il dit, en soulignant qu’il a « conscience de la responsabilité qui pèse » sur sa formation.Le numéro un de l’UMP a de nouveau tendu la main aux électeurs de Marine Le Pen, qu’il a tenté de séduire pendant toute la campagne : « A tous ceux qui ont fait le choix de voter pour le FN, nous entendons leurs exaspérations. Mais ce parti n’apportera aucune réponse aux difficultés des Français au contraire, il les aggravera. » Avant de réaffirmer que son parti ne nouera « aucun accord local ou national » avec le parti d’extrême droite. Quant aux duels PS-FN au second tour, M. Sarkozy a réaffirmé la ligne officielle de son parti du « ni-ni », en affirmant que l’UMP « n’appellera à voter ni pour le Front national, avec qui [il n’a] rien en commun, ni pour le PS, dont [il] ne partage pas les choix ». Les soutiens du patron de l’UMP estiment que ce succès renforce leur candidat dans la perspective de la primaire à droite pour la présidentielle. « Pour Nicolas Sarkozy, c’est formidable ! », s’emballe le sénateur sarkozyste Pierre Charon. « C’est incontestablement une victoire pour lui car c’est la première étape de la reconstruction qu’il porte », renchérit Laurent Wauquiez, le secrétaire général de l’UMP.Pour ses partisans, réunis dimanche soir au siège de l’UMP, cette victoire valide la ligne à droite toute du président de l’UMP : « Le choix de Nicolas Sarkozy de ne pas se compromettre avec le FN tout en ayant des propositions fortes a payé », affirme M. Wauquiez. « Cela montre qu’une droite offensive, qui répond à la colère des Français, peut l’emporter », abonde un sarkozyste du premier cercle. Tous pensent que cette validation d’une ligne de droite décomplexée signe, à l’inverse, « une défaite » pour Alain Juppé, qui a multiplié les mises en garde contre une UMP « à droite toute » pendant la campagne. « Cette victoire donne raison à la stratégie de Nicolas Sarkozy et donne tort à tous ses concurrents », juge M. Charon.» Suivre les résultats en direct Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Marine Le Pen au « Monde » : « Nous avons délogé le PS » • Mis à jour le 22.03.2015 à 22h49 Abel Mestre Dans un entretien exclusif au Monde, la présidente du Front national estime que le score de son parti au premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars, est un « exploit ». Un FN solide mais pas triomphant Abel Mestre Journaliste au Monde Résultat des départementales : le FN voit un « exploit », le PS un « score honorable », l'UMP un « basculement massif » • Mis à jour le 22.03.2015 à 21h49 L'enseignement du premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars, n'a pas été long à tirer pour l'UMP. Alors que les premiers sondages créditent les partis de droite (UMP, UDI et divers) de plus de 37 % des voix et le PS et ses alliés autour de 27 %, le secrétaire général de l'UMP, Laurent Wauquiez, a évoqué une « défaite historique pour le PS ». Et le député de Haute-Loire de pointer, avant même l'heure fatidique des résultats, « l'échec personnel de Manuel Valls ». Suivez en direct les résultats des élections départementales Dès 20 h 6, Manuel Valls a été le premier à commenter les résultats, et à se « féliciter » de voir que « le Front national n'est pas la première force politique de France ». Le premier ministre, très impliqué dans la campagne, a rappelé que « rien n'est joué » avant le second tour du 29 mars, soulignant que le bloc de gauche est « à peu près équivalent à celui de droite », soit un « score honorable ». Demandant une « mobilisation et un rassemblement », le chef du gouvernement a rappelé la consigne donnée aux électeurs par le Parti socialiste — « faire barrage à l'extrême droite » —, lançant un appel clair à l'UMP à faire de même et « adopter une position claire ». « Tous les républicains font face à leurs responsabilités », a-t-il insisté. « Ni-ni » pour l'UMP Quelques minutes plus tard, la réponse est venue de Nicolas Sarkozy lui-même. Le patron de l'UMP a confirmé qu'il n'y aurait « aucun accord national ou local avec les dirigeants du FN ». Et de préciser la consigne : « Dans les cantons dans lesquels nos candidats ne sont pas présents au second tour, l'UMP n'appellera à voter ni pour le FN, avec qui nous n'avons rien en commun, ni pour le PS, dont nous ne partageons pas les choix. » Le chef de l'UMP s'est ainsi adressé aux électeurs qui se sont tournés vers le parti d'extrême droite : « Aux électeurs du FN, je dis que nous entendons leur exaspération. Mais ce parti, qui a le même programme que l'extrême gauche, qui s'est félicité de l'élection de l'extrême gauche en Grèce, n'apportera aucune solution aux Français. » Dans un grand nombre de départements, « les conditions d'un basculement massif en faveur de la droite et du centre sont réunies », a promis Nicolas Sarkozy. Le président a appelé à la mobilisation pour le second tour, afin de « conforter la dynamique » en faveur de la droite. Un « exploit » pour le FN Marine Le Pen a ensuite pris la parole pour se réjouir de « l'exploit » réalisé par le Front national, qui est parvenu à « dépasser son score des européennes ». « Ce vote qui s'enracine montre que les Français veulent retrouver leur liberté et ont compris qu'une autre politique est possible », a affirmé la dirigeante du FN, lors d'une déclaration au siège de son parti. Alors que les résultats arrivent encore au compte-gouttes, Marine Le Pen a affirmé : « Le nombre impressionnant de seconds tours auxquels seront présents des candidats FN et l'éviction des candidats PS de mille cantons montrent notre succès. » « Chef de campagne, meneur d'un clan même, Manuel Valls doit maintenant écouter le message des urnes et avoir la décence de présenter sa démission au président de la République », a-t-elle déclaré. La présidente du FN a également dénoncé la « campagne ordurière et violente » du premier ministre. L’UMP se réjouit d’une victoire « assez large » • Mis à jour le 22.03.2015 à 22h16 Alexandre Lemarié Ce soir, le premier parti de France n'est pas le Front national, comme annoncé ces dernières semaines, mais bien l'UMP de Nicolas Sarkozy. Selon les estimations de plusieurs instituts de sondage, le bloc UMP-UDI se situe entre 29,2 % et 32 %, l'installant comme la première force d'opposition au pouvoir.« L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera », a aussitôt réagi Nicolas Sarkozy quelques minutes après 20 heures. Pour le président de l'UMP, qui voit dans cette première place une validation de sa stratégie dure de campagne, « les conditions d'un basculement massif » à droite sont « réunies (…) dans un grand nombre de départements ». « Nous sommes le premier parti de France et incarnons l'alternance, se félicite Gérald Darmanin, secrétaire général adjoint de l'UMP en charge des élections. Cette victoire assez large de l'UMP montre que nos électeurs recommencent à nous faire confiance et que nous n'avons pas été submergés par la vague FN comme certains le prédisaient. » « Ce succès montre que l'UMP et l'UDI sont les seuls à incarner l'alternance au gouvernement », renchérit le porte-parole de l'UMP, Sébastien Huyghe.Suivre les résultats en directLes ténors de l'UMP y voient une défaite majeure pour l'exécutif, mais aussi une victoire personnelle pour leur chef Nicolas Sarkozy. « C'est une bérézina pour le PS », résume M. Darmanin. « En adressant un carton rouge à la politique de François Hollande, les Français montrent qu'il veulent l'alternance », selon M. Huyghe. « C'est une belle vague bleue et une formidable victoire pour Nicolas Sarkozy. La victoire lui revient car il a réussi à rassembler le parti et à le mettre en ordre de marche pour cette élection », ajoute le sénateur Pierre Charon, proche de l'ancien chef de l'Etat.« Il faut relativiser le scrutin »Cette victoire électorale ne peut que renforcer le président de l'UMP pour son premier test électoral depuis son élection à la tête du parti. « Nicolas Sarkozy a été capable de rassembler le parti et d'être un bon chef d'orchestre pour cette campagne », estime le porte-parole du parti. « Nicolas Sarkozy est le président d'un parti victorieux donc c'est toujours bon à prendre pour lui », observe M. Darmanin, avant de souligner que ce résultat ne donne pas un avantage définitif à l'ancien chef de l'Etat pour la présidentielle de 2017 : « Il faut relativiser car le scrutin d'aujourd'hui rassemble seulement près de 45 % des votants, alors qu'une présidentielle réunit près de 80 % des Français. »Mais le résultat du premier tour conforte logiquement Nicolas Sarkozy. « Ce premier tour montre la profonde aspiration des Français à un changement clair qui commence par les départements », a-t-il déclaré dimanche soir.Alors que, dès l'annonce des résultats, Manuel Valls a appelé « tous les républicains à faire barrage à l'extrême droite » au second tour dimanche prochain, Nicolas Sarkozy a répondu que côté UMP, « il n'y aura[it] aucun accord local ou national avec les dirigeants du FN », mais l'ancien président de la République a répété que son parti appliquerait la règle du « ni ni » en cas de duel PS-FN. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Un FN solide mais pas triomphant • Mis à jour le 22.03.2015 à 22h43 Service politique Marine Le Pen n’aura pas remporté son pari. Non, au soir du premier tour des élections départementales, le Front national ne s’installe pas comme le premier parti de France. Avec un score situé entre 23 % et 26 % des suffrages exprimés, selon les premières estimations, le parti d’extrême droite se classe troisième au niveau national, derrière les blocs UMP-UDI et PS-PRG, qui totalisent respectivement autour de 38 % et 27 % des voix. Elections départementales : la droite en tête devant le FN, qui fait le meilleur score de son histoire Ces résultats sont donc loin de l’objectif – non avoué mais qui courait au sein du parti d’extrême droite – d’atteindre la barre des 30 % et d’être « le premier parti de France », que Mme Le Pen revendiquait depuis les élections européennes de mai 2014, où elle avait rassemblé un peu moins de 25 % des voix.Toutefois, la présidente du parti n’a pas hésité à parler d’« exploit », en commentant les résultats dans la soirée. « Le FN réussit l’exploit de dépasser son score des européennes. Ce vote qui s’enracine montre que les Français veulent retrouver leur liberté et ont compris qu’une autre politique est possible », a-t-elle déclaré depuis le siège du parti à Nanterre.Se retrouvant derrière l’UMP, Mme Le Pen ne parvient pas à prendre le leadership de l’opposition au Parti socialiste. Surtout, elle perd son duel à distance avec Nicolas Sarkozy et son parti, qu’elle donnait pour mort politiquement il y a encore quelques jours. Elle ne pourra pas donc inverser le rapport de forces au sein de la droite. Mme Le Pen comptait, en effet, sur la pole position pour devenir une force d’attraction pour des élus UMP de terrains déboussolés et qui souhaiteraient garder leurs sièges.« La hausse de la participation montre que le FN est le seul à ramener les Français aux urnes », a malgré tout lancé Marine Le Pen, estimant que ces résultats étaient « un désaveu cinglant pour le premier ministre qui a cru pouvoir prendre la tête d’une campagne contre le peuple ». « Manuel Valls doit démissionner compte tenu du faible résultat du PS », a-t-elle encore ajouté.Nombreuses triangulairesCependant, il ne faut pas faire de ces résultats une défaite pour les frontistes. Loin de là. Avec un seul sortant, le FN va voir considérablement augmenter son nombre de conseillers départementaux. Cela va lui faciliter son travail de maillage territorial et favoriser son implantation dans les territoires. Il confirme sa place de troisième parti de France dans le paysage politique français et serait en position de se maintenir dans de nombreuses triangulaires, réalisant le meilleur score de son histoire à une élection locale. Pour Marine Le Pen, « ces nombreux seconds tours constituent une opportunité unique d’imposer un vrai changement » et de « briser le bipartisme ».Dans le détail, son parti renforce son implantation dans les territoires qui l’avaient vu remporter des mairies lors des élections municipales. Ainsi, à Béziers (Hérault), les listes investies par le FN et le maire de la ville, Robert Ménard, obtiendraient entre 45 % et 50 % des voix. Sur l’un des trois cantons, le FN serait même proche d’être élu dès le premier tour. Dans le Var, il confirme également sa poussée : le leader local et candidat à la présidence du conseil départemental, Frédéric Boccaletti, parle de possible élection dès le premier tour dans le canton de Fréjus, dirigé par un maire frontiste, David Rachline. Dans le Var, l’UMP et le FN à couteaux tirés A Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où le maire Steve Briois avait été élu dès le premier tour des municipales, il réalise également des scores très importants. Outre cet enracinement, le FN serait en passe de conquérir de nouveaux bastions, notamment dans l’Aisne et la Somme. Service politique Journaliste au Monde Elections départementales : la droite en tête devant le FN, qui fait le meilleur score de son histoire • Mis à jour le 22.03.2015 à 23h06 Service politique Service politique Journaliste au Monde Dans le Var, l’UMP et le FN à couteaux tirés • Mis à jour le 22.03.2015 à 20h42 Gilles Rof (Var, envoyé spécial) La rencontre était fortuite, mais elle a été électrique. Résumé parfait de la tension qui règne dans le Var entre l’UMP – 30 ans de règne à la tête du département –, et le Front national, challenger ambitieux. Comme un symbole, ce dimanche de premier tour des départementales a commencé par un bref coup de chaud entre Frédéric Boccaletti, leader FN et candidat affirmé à la présidence du conseil départemental, et le maire UMP de Six-Fours-les-Plages, Jean-Sébastien Vialatte, venu soutenir son binôme.A 10 heures, dans le petit bureau de vote des Playes, école maternelle entourée d’un océan de lotissements, il n’a pas fallu plus de cinq minutes à M. Vialatte pour faire enrager celui qu’il a battu aux municipales en mars 2014. Une allusion au « passé judiciaire de M. Boccaletti », à l’attention d’un journaliste, et voilà le leader frontiste exaspéré, promettant lui aussi de « sortir les casseroles ». « Le FN veut faire de Six-Fours un laboratoire ? Cela fait vingt ans que j’entends ça, et vingt ans que je suis élu, poursuit M. Vialatte, pas mécontent d’avoir irrité son adversaire. Pendant les campagnes, ma ville a droit à la visite de toute la famille Le Pen… Cette fois encore c’était Jean-Marie, Marine et Marion. » Frédéric Boccaletti, « grand mamamouchi » FN du Var Quelques minutes plus tard, calmé, Frédéric Boccaletti jugeait l’attitude de son rival municipal comme « la preuve que l’UMP du Var est très inquiète devant la poussée du FN… Je vois surtout que j’ai un accueil encore plus chaleureux que d’habitude dans les bureaux de vote. On peut avoir une très belle surprise dès ce premier tour. » Le leader frontiste voit ses troupes « présentes dans 20 des 23 cantons » dimanche 29 mars.« Grande désespérance »Dans le canton de Toulon 4, près des plages du Mourillon, c’est la 1re adjointe d’Hubert Falco, le sénateur (UMP, Var) et maire de la ville, qui fait la tournée des bureaux. La députée UMP Geneviève Levy est au premier rang pour entendre les électeurs, perdus, se plaindre du redécoupage et de la « panique que cela provoque ». « Si on voulait pousser certains indécis à ne pas aller voter, on n’aurait pas fait autrement… », peste-t-elle. Candidate remplaçante sur le canton de Toulon 1, Mme Levy se dit « sereine face au FN ».« Nous avons quand même été élus au premier tour il y a à peine un an », se rassure-t-elle tout en reconnaissant qu’elle a senti ces dernières semaines « une grande désespérance chez les électeurs qui pourrait les pousser vers le Front »… « Ce serait quand même un comble à Toulon, où on a déjà payé pour voir ce que le FN peut faire quand il est au pouvoir », conclut Geneviève Levy. A côté d’elle, sur la table du bureau de vote, aucun bulletin ne porte le logo du PS ou de l’UMP. La droite s’affiche « majorité départementale ». Les socialistes, eux, ont laissé le canton aux écologistes.A Roquebrune-sur-Argens, Luc Jousse préside le bureau de vote numéro 1. Dans ce canton, les autres partis ont laissé UMP et FN seuls en duel dès le premier tour. M. Jousse, démissionnaire de l’UMP en janvier, a clairement fait campagne pour les candidats du Rassemblement Bleu Marine. « Je soutiens mon adjoint aux sports qui est remplaçant sur cette liste, assure le maire, qui aura, mi-avril, deux rendez-vous avec la justice pour provocation à la haine raciale et détournement de fonds publics. S’il avait été sur une liste de gauche, j’aurais fait la même chose. »Sur ce canton, l’UMP a investi François Cavallier et Josette Mimouni. Cette dernière, élue d’opposition à M. Jousse à Roquebrune, est celle par qui les problèmes judiciaires du maire sont arrivés. A la tête d’une association de défense des contribuables, elle a dénoncé des irrégularités dans la gestion de la ville. « Au-delà du duel FN-UMP que vous trouvez partout dans ce département, il y a ici aussi une confrontation entre personnes », note cette retraitée qui se présente comme une « citoyenne sans étiquette ». « Nous avons fait campagne en dénonçant l’affairisme, et il est étonnant de voir le manque de cohérence du Front national qui donne des leçons de probité mais accepte le soutien de M. Jousse. » Gilles Rof (Var, envoyé spécial) Journaliste au Monde Ligue des champions : les Parisiennes font un grand pas vers les demi-finales • Mis à jour le 22.03.2015 à 20h06 Si les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic ont dû puiser dans leurs resources pour arracher face à Chelsea leur qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, leurs homologues féminines ont quasiment déjà leur billet en poche pour les demi-finales. Les joueuses du Paris Saint-Germain ont en effet pris une sérieuse option pour le dernier carré de la Ligue des champions, en s'imposant dimanche à Glasgow (2-0) en quart de finale aller. Les buts parisiens ont été inscrits par Anissa Lhamari (19e) qui, à 18 ans, disputait son premier match avec le PSG et Kheira Hamraoui (52e) d'une superbe frappe dans la lucarne.   Lire notre entretien : Laura Georges : « Nasser Al-Khelaïfi, on ne le voit pas aux matchs » Les joueuses entraînées par Farid Benstiti devront confirmer leur avantage samedi prochain lors du match retour qui se tiendra exceptionnellement au Parc des Princes. En cas de qualification, les Parisiennes affronteraient les Suédoises de Rosengard ou les Allemandes de Wolfsburg, doubles tenantes du titre. Leurs homologues du PSG, qui ont hérité vendredi du FC Barcelone lors du tirage au sort des quarts de finale, auront eux fort à faire pour les imiter. Grande marée et abstention dans le Calvados • Mis à jour le 22.03.2015 à 21h29 Lucie Soullier (Calvados, envoyée spéciale) « Ah bon ? Y a une marée spectaculaire ? » Assise sur le sable de Deauville, dans le Calvados, Olivia est au courant des élections départementales, mais pas de la grande marée qui a agité tout le week-end la mer qui lui fait face. Pour autant, elle n'a pas voté dimanche 22 mars. Inscrite sur les listes électorales de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) alors qu'elle vit désormais à Pontoise (Val-d'Oise), elle n'allait « de toute façon » pas déposer son bulletin elle-même. Et elle a oublié de faire une procuration. Alors « autant profiter de l'air marin ». Les téléphones viennent de sonner pour alerter sur une participation faible mais meilleure qu'en 2011 : 18,02 % à la mi-journée. Il est à peine midi, pourtant Paul-Alexis Thiebot range déjà les jouets de plage de ses deux enfants. Pas question pour lui d'être en retard pour aller voter à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Exactement ce qu'avait prévu Nathalie. Voir la grande marée au Havre, samedi, et repartir de Deauville dimanche avant 13 heures pour arriver à temps : « C'était le plan. » Mais, à l'heure dite, elle n'a pas encore déjeuné et sa fille de 3 ans vient d'attraper le pompon sur le manège de la digue. C'est reparti pour un tour pour la fillette. Nathalie, elle, ratera le sien. Pour la première fois, l'élection « se fera sans [elle] ». Car pour tenter d'éviter les bouchons elle repartira finalement vers 18 heures. A la même heure, son bureau de vote de Condé-Sainte-Libiaire (Seine-et-Marne) fermera ses portes. Lire : Un premier tour à quatre inconnues « Un dernier petit tour sur la plage » Au port voisin, les trois isoloirs du bureau de vote no 1 sont vides. Sur les 4 010 inscrits de Trouville-sur-Mer, 28,15 % se sont déplacés avant 14 heures. Ils étaient autant aux élections européennes de 2014 à la même heure (28,11 %)… Mais 8 % de plus aux cantonales de 2008 (36,34 %). Le contraste est saisissant avec les terrasses des restaurants. « C'est un très bon week-end », sourit Marie-Thérèse Gibourdel, derrière le comptoir du salon de thé de son fils. La grande marée a attiré les touristes, « presque autant qu'une bonne météo ». Le marché aux poissons a lui aussi rempli ses tables. Céline Averty et Eric Charbonnier sont venus des Yvelines pour y partager une douzaine d'huîtres. Avant d'aller voter ? « C'est prévu », promet l'enseignante. Le couple est confiant. Leur bureau ferme à 20 heures, alors ils ont encore le temps de se mettre en route. Une fois la dernière huître avalée ? « Euh non, on va faire un dernier petit tour sur la plage avant. » Sur la promenade, ils sont loin d'être seuls à retarder l'heure du départ. Le patron d'un stand de poissons, lui, « n'aura pas le temps » d'aller voter avant 18 heures. « On ira demain », lance-t-il, avouant ne pas se sentir très concerné. « Mais ne dites pas mon nom, ça pourrait être mauvais pour les affaires. » Sur la promenade Savignac de Trouville-sur-Mer, deux couples profitent d'un rayon de soleil pour acheter des glaces. « Je vous dis qu'on ne va jamais rentrer avant ce soir, prédit l'une des jeunes femmes. On va finir au casino. » Lucie Soullier (Calvados, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Résultats départementales : vers un nombre élevé de triangulaires au second tour • Mis à jour le 22.03.2015 à 23h06 22h06 22h06 @Romane : Non, il suffit d'avoir obtenu l'un des deux meilleurs scores ou un score supérieur à 12,5% des inscrits pour qu'un binôme soit au 2e tour.   LeMonde.fr 22h06 Comment sont déterminés les binômes présents au second tour ? C'est par rapport à un pourcentage de voix ? Commentaire de la part de Romane 22h05 Le ministère de l'intérieur comptabilise pour l'instant 196 élus - soit 98 binômes - pour la droite, 50 pour la gauche, 6 "divers" et 6 Front national. LeMonde.fr 22h04 Attention : les moyennes par département ne font pas le résultat.   Les télévisions publient des résultats en tendance par département, c'est-à-dire qu'on compte le score moyen obtenu par une tendance politique sur un département complet. Mais cela ne doit pas être confondu avec les résultats. Ceux-ci dépendent du nombre d'élus de chaque tendance dans chaque canton.   LeMonde.fr 22h01 Selon notre décompte, sur 40  départements dépouillés (748  cantons), il y aura 258  duels gauche-droite, 231  duels avec le FN. Et 128  triangulaires. LeMonde.fr 22h00 Dans le Doubs, où une législative partielle avait vu s'opposer FN et PS au second tour, le Front national arrive en tête (29,4 %), suivi par l'Union de la droite (23,71 %) et le PS (21,89 %). LeMonde.fr 21h59 @Vicky L'élection se fait en deux tours, avec dans la majorité des cas deux binômes qui s'affrontent au second. Mais si un troisième binôme a réuni plus de 12,5  % des inscrits, il peut se maintenir. Au second tour, il y a donc trois binômes candidats et pas deux. LeMonde.fr 21h58 Question sûrement idiote mais c'est quoi une "triangulaire" ? Commentaire de la part de Vicky 21h54 En Charente-Maritime, l'UMP Dominique Bussereau est en ballottage favorable, avec 47,49  % des voix. LeMonde.fr 21h52 Dans les Ardennes, la députée UMP Bérangère Poletti est élue dès le premier tour, avec 50,07 % des suffrages. LeMonde.fr 21h52 Selon nos comptages, sur une trentaine de départements dépouillés, on en serait à au moins 178 cantons où la gauche est éliminée dès le 1er  tour. LeMonde.fr 21h51 A Arles, un rapport de forces exceptionnel 21h51 Au soir du premier tour, le Parti socialiste minimise la défaite LeMonde.fr 21h50 @Visiteur Ce qui est donné à 20 heures, ce sont des sondages effectués à la sortie des urnes, qui sont par essence complexes à réaliser pour des départementales avec une élection par canton. Les méthodes des instituts varient, donc, et leurs résultats également.   LeMonde.fr 21h50 Pourquoi à 20h l'écart des estimations du résultat était-il si grand entre les différents médias? Commentaire de la part de Visiteur 21h49 Et toujours selon nos décomptes, on compte 105 cantons où la droite (hors FN) n'est pas au 2e tour.   LeMonde.fr 21h46 Selon nos comptages, sur une trentaine de départements dépouillés, on en serait à au moins 178 cantons où la gauche est éliminée dès le premier tour. LeMonde.fr 21h46 A Bologne, FN et UMP sont au coude-à-coude. 21h44 A Rennes-1, le FN arrive bon dernier. 21h43 LesPetitsMiquets via Twitter 21h43 A Evry, fief de Valls, le PS est à 41,8% en duel face au FN qui fait 29,5%. Pas de triangulaire #Dep2015 Matgoa via Twitter 21h42 Selon nos calculs, à ce stade, sur 496 cantons, 113 sont concernés par une triangulaire à l'issue de ce premier tour. LeMonde.fr 21h40 Sur France 2, Florian Philippot (FN) n'exclut pas de s'allier avec l'UMP (ou d'autres candidats) pour conquérir certains départements, si les candidats en question acceptent de signer une charte proposée par le Front national. LeMonde.fr 21h37 #Dep2015 à Sète, duel FN (31,57%) Front de gauche (25,37%) au second tour. La droite est éliminée (12,37% des inscrits) JB de Montvalon via Twitter 21h37 @Christophe Le FN a fait 9,3 % aux européennes à Paris, 13,6 % à Lyon.   LeMonde.fr 21h36 Avec Lyon, cela fait 2 millions d'électeurs. Et les grandes villes ne votent pas FN. En plus, les résultats n'incluent pas les DOM où le FN est marginal. Commentaire de la part de Christophe 21h36 Voilà, pour illustration, un premier bilan très partiel portant sur les trois premiers départements dépouillés. 21h33 @Visiteur Paris compte 1,3 million d'électeurs ; la France, 44,6 millions. LeMonde.fr 21h33 Réaction de Martine Aubry, à la mairie de Lille, recueillie par notre correspondante Laurie Moniez "L'abstention est moins forte que prévue, mais elle a profité au FN, et je ne peux pas me réjouir que le FN fasse 25 % au niveau national. Le seul élément non négatif, ce sont les scores de Lille, car le PS est largement en tête, avec un score qui est celui des municipales, mais c'est une bien modeste consolation dans une soirée malheureusement très difficile. LeMonde.fr 21h32 Pourquoi la remarque de "visiteur" est-elle fausse? N'est-elle pas exacte quand il s'agit de comparer, comme il me semble l'avoir vu, les résultats du FN aux européennes et aux départementales? Commentaire de la part de Visiteur 21h30 @Visiteur Car c'est sinon faux, du moins extrêmement marginal.   LeMonde.fr 21h29 Pourquoi ne pas préciser que l'absence de scrutin à Paris et Lyon fait baisser le score de la gauche PS au niveau national, et de l'UMP dans une moindre mesure? Commentaire de la part de Visiteur 21h26 @Provincial Non, à l'instar de Lyon, à Paris, les élections municipales désignent un Conseil de Paris qui tient lieu de conseil départemental, il n'y a donc pas d'élection.   LeMonde.fr 21h26 Pardonnez mon manque de culture mais y a t'il un vote à Paris pour les départementales? Commentaire de la part de Provincial 21h26 Le député UDI Philippe Folliot, candidat dans le Tarn, est élu dès le premier tour, avec 53,14 %. LeMonde.fr 21h24 Dans le canton de Sablé-sur-Sarthe (72), qui fut la commune de l'UMP François Fillon, le FN affrontera l'Union de la droite au second tour, à 30,26  % contre 43,35  %. LeMonde.fr 21h24 Le Var, une demi-victoire pour le Front national lemonde.fr/elections-depa… Luc Bronner via Twitter 21h18 21h17 Jérôme Guedj (Union de la gauche), président sortant du conseil général de l'Essonne, est en ballottage. LeMonde.fr 21h15 Sabine Bois, députée PS du département de l'Ardèche, est en ballottage, avec 31,82 % des voix, dans une triangulaire avec l'Union de la droite (29,79 %) et le FN (23,82 %). LeMonde.fr 21h07 « L'énergie que nous avons déployée a eu un effet. Ce n'est pas le scénario prévu », se félicite-t-on à l'Elysée. #departementales2015 Revault d'Allonnes via Twitter 21h03 #Dep2015 les résultats par département commencent à tomber, demandez le vôtre à @lemonde_pol > lemonde.fr/politique/arti… pic.twitter.com/l5AlUNNcY1 Michaël Szadkowski via Twitter 21h00 Selon le décompte du Monde, sur 10 départements dépouillés (166 cantons), il y a : – 63 duels gauche-droite– 19 duels droite-FN– 14 duels gauche-FN– 29 triangulaires LeMonde.fr 20h57 LesPetitsMiquets via Twitter 20h55 Pour que vous compreniez comment nous travaillons : les résultats nous parviennent dès qu'un département est complet. Aussi, nous recevons en premier les résultats des départements ruraux et moins peuplés. Les départements les plus urbains nous parviendront plus tardivement. Restez avec nous pour savoir quand tomberont les résultats de votre département.   LeMonde.fr 20h51 Selon les chiffres du ministère de l'intérieur, pour le premier tour :   170 élus de droite 44 élus de gauche LeMonde.fr 20h49 Pour Nicolas Sarkozy, "l'alternance est en marche". LeMonde.fr 20h47 Marine Le Pen au Monde : "On passe de zéro implantation locale, à de nombreux seconds tours, c’est spectaculaire" lemonde.fr/elections-depa… Luc Bronner via Twitter 20h46 Jean Glavany (PS) en ballotage favorable L'ancien ministre Jean Glavany est en ballotage favorable, avec 38,3  % des voix, dans le canton d'Aureilhan (Hautes-Pyrénées). Il affrontera au second tour les binômes Front de gauche (21,27  %) et FN (21,27  %). LeMonde.fr 20h45 Selon la préfecture, le FN remporte le canton d'Eurville-Bienville en Haute-Marne  . LeMonde.fr 20h43 Fréjus : le FN élu dès le premier tour   LeMonde.fr 20h41 En Lozère, le Fn recule en voix, il progresse dans le Lot Si on compare ses scores en voix dans les quelques départements déjà dépouillés, on constate que : – En Lozère, le FN passe de 6 243 voix aux européennes 2014 à 4 099 voix aux départementales LeMonde.fr 20h37 Dans un entretien au Monde, Marine Le Pen estime que le FN a "délogé le PS" LeMonde.fr 20h31 Le député de Lozère Pierre Morel-à-l'Huissier est en ballottage au second tour face à une liste divers gauche. 20h29 Selon Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, la gauche sera absente dans 500 cantons sur 2 000 au second tour. LeMonde.fr 20h28 17 cantons dans le Vaucluse, 10 résultats définitifs 8 où le FN est en tête. Ici le PS resiste, l'UMP s'effondre #exceptionVaucluse#dep2015 Ariane Chemin via Twitter 20h27 De notre envoyée spéciale dans l'Aisne, Florence Aubenas LeMonde.fr 20h26 Le point sur les réactions à l'UMP, par Alexandre Lemarié, journaliste au Monde Pour ses partisans, réunis dimanche soir au siège parisien de l'UMP, l'avance de l'UMP valide la ligne à droite toute de son président : "Le choix de Nicolas Sarkozy de ne pas se compromettre avec le FN tout en ayant des propositions fortes a payé", affirme Laurent Wauquiez. LeMonde.fr 20h23 En Lozère, un binôme Front de gauche fait 72 % LeMonde.fr 20h21 20h19 "Ça sent bon" commence-t-on à dire chez les communistes. #dep2015 #ValdeMarne Olivier Faye via Twitter 20h19 Le Parti communiste pourra-t-il garder le  Val-de-Marne, l'un de ses deux départements ? Selon notre journaliste Olivier Faye, l'heure est plutôt à l'optimisme : LeMonde.fr 20h19 Dans le canton de Langeais, duel en vue entre FN et PS 20h19 LesPetitsMiquets via Twitter 20h18 Nord #dep2015 Res. def. SE 35,86% face au FN 32,41%. La Conseillère générale PS sortante Delphine Bataille éliminée (20,11%). FG à 11,62% Laurie Moniez via Twitter 20h17 Carpentras, Sorgues, Le Pontet, Cavaillon, cheval blanc: Le FN en tête dans déjà 5 cantons du Vaucluse. Le PS en tête à Vaison la romaine Ariane Chemin via Twitter 20h17 @Christophe Oui, très probablement, s'il est moins bien placé que le PS. LeMonde.fr 20h17 Le FG se désistera-t-il pour les candidats PS? Commentaire de la part de Christophe 20h16 Erratum Un bug dans notre flux de résultats nous a conduits à une erreur : il n'y a pour l'instant pas de binôme FN élu dès le premier tour dans le Lot, il s'agissait de trois binômes PS, UG et DVG. LeMonde.fr 20h14 20h12 @Visiteur Effectivement, il y a eu un souci dans la transmission des résultats, nous sommes en train de revérifier.   LeMonde.fr 20h12 Commentaire de la part de Visiteur 20h09 Vic-sur-Aisne : le FN emporte le canton dès le premier tour, une première de son histoire. LeMonde.fr 20h08 @Ernst Le PS s'attendait à un gros revers, or il est un peu moindre que les sondages ne le laissaient croire. Néanmoins, il semble qu'il est derrière l'UMP et le FN. On saura au 2e tour combien de départements il perd.   LeMonde.fr 20h08 Le PS est-il defait ou résiste-t-il ? Les commentaires sont tres confus . Commentaire de la part de Ernst 20h07 Jean-Christophe Cambadélis (premier secrétaire du PS) appelle au front républicain et demande à la droite de faire de même (ce que Nicolas Sarkozy a exclu, en prônant à nouveau le "ni-ni"). LeMonde.fr 20h02 Nouvelle estimation @IfopOpinion @Fiducial: le PS baisse encore (20,9%) parismatch.com/Actu/Politique… pic.twitter.com/yeaMnzXsWe Paris Match via Twitter 20h01 François Bayrou : "Les valeurs sont plus lourdes que les étiquettes. Je ne suis pas pour le 'ni-ni'." LeMonde.fr 20h01 LesPetitsMiquets via Twitter 20h01 @Visiteur : Selon les consignes de Nicolas Sarkozy, ils devraient se maintenir, au nom du "ni-ni". LeMonde.fr 20h01 En cas de triangulaire que feront les candidats UMP moins bien placés que les PS? Commentaire de la part de Visiteur 19h58 Florian Philippot (FN) : "Dans nos mairies, les résultats sont extraordinairement bons." LeMonde.fr 19h57 Jean-Michel Baylet (PRG), Éric Ciotti et Patrick Devedjian (UMP) réélus dès le premier tour #départementales Perrine Tarneaud via Twitter 19h57 19h55 Claude Bartolone (président PS de l'Assemblée nationale) : "Nous aurions mieux résisté si l'ensemble de la gauche s'était rassemblée autour du PS." LeMonde.fr 19h54 Vous êtes très nombreux à nous demander des résultats par cantons. Ils tombent progressivement, et nous nous attachons à vous les livrer dans ce direct. Vous pouvez également : – les chercher sur notre moteur de résultats LeMonde.fr 19h53 Président depuis 17 ans du Département de l'Aisne, le sénateur PS Yves Daudigny serait battu et éliminé dès le premier tour. Nicolas Totet via Twitter 19h52 @Liz Nous n'avons pas encore les résultats en voix (ni les résultats pour toute la France, d'ailleurs). LeMonde.fr 19h51 Aux dernières élections, le FN était arrivé en tête dans accroitre son quota de votants quid de cette élection departementale? Commentaire de la part de Liz 19h51 De notre correspondante dans le Nord, Laurie Moniez LeMonde.fr 19h50 Restons mobilisés et rassemblons-nous pour des majorités de gauche qui défendent les solidarités sociales et territoriales #Dep2015 Jean-Marc Ayrault via Twitter 19h50 19h49 L'analyse est complexe, par @Vidberg. vidberg.blog.lemonde.fr/2015/03/22/lan… pic.twitter.com/ICvTLiPe4T LesPetitsMiquets via Twitter 19h49 @Visiteur : Non, car les binômes candidats s'enregistrent parfois sous des étiquettes communes, comme Union de la gauche (pour le PS et ses alliés) ou Union de la droite (pour l'UMP, l'UDI et éventuellement le Modem). LeMonde.fr 19h49 Pourrait on enfin avoir de VRAIS chiffre, c'est à dire parti par parti comme aux présidentielles ? Commentaire de la part de Visiteur 19h49 @Jean Charles Depuis la réforme qui a redécoupé les cantons, ceux-ci ont plus ou moins la même population au sein du département, on ne peut plus dire qu'il y a plus de cantons ruraux. De toute façon, l'élection se fait par départements… LeMonde.fr 19h48 Le fort vote pour les binômes de droite ne peut-il pas surtout s'expliquer par le grand nombre de cantons ruraux? Commentaire de la part de Jean-Charles 19h47 Pour Jean-Christophe Lagarde, le président des centristes de l'UDI, "la défaite de la gauche" aux départementales représente une "double sanction : contre les exécutifs locaux et contre la politique gouvernementale, puisque François Hollande et Manuel Valls ont voulu nationaliser le scrutin". LeMonde.fr 19h47 En Seine saint Denis, le PS devance le front de gauche de 10 points à Bagnolet (source PS). #Dep2015 #dep93 Nicolas Chapuis via Twitter 19h47 #dep2015 Tarn. 11 cantons sur 23 définitifs : 1 élu 1er tour (Folliot UDI). 8 triangulaires avec FN (en tête à Graulhet et Carmaux 2). Rémi Barroux via Twitter 19h46 Marine Le Pen s'est félicitée des résultats du Front national, qui constituent selon elle un "exploit". Elle a aussi estimé que les résultats des départementales sont un "désaveu" pour Manuel Valls.Revoir son intervention en vidéo : LeMonde.fr 19h46 FN: 45,4 % à Cavaillon dvt UMP à 39, 5%, et 47, 23% à Carpentras dvt la gauche à 37,76%. Marion Marechal calme, consciente de son exception Ariane Chemin via Twitter 19h46 @Christophe Un remaniement a déjà été exclu par François Hollande et Manuel Valls, quant à l'influence nationale, si l'élection sera prise en compte, il paraît douteux qu'elle aboutisse à des changements radicaux de politique. LeMonde.fr 19h45 La défaite de la gauche peut-elle infléchir la politique du gouvernement ou entraîner un remaniement? Commentaire de la part de Christophe 19h44 Nicolas Sarkozy s'est félicité des premiers résultats des élections départementales, avant d'affirmer que, en cas de second tour opposant FN et PS, l'UMP n'appellera à voter ni pour l'un ni pour l'autre.Revoir son intervention en vidéo : LeMonde.fr 19h44 Comment a voté Lille-Sud, où le taux d'abstention atteint des sommets ? (par @lmoniez) lemonde.fr/politique/arti… #dep2015 19h43 Cambadelis plaide pr le rassemblement de ts les partis de gauche en les citant un à un (ça en fait bcp) #Dep2015 Nicolas Chapuis via Twitter 19h41 A  Carpentras (Vaucluse), Marion Maréchal-Le Pen annonce les résultats suivants, selon notre envoyée spéciale, Ariane Chemin : FN : 47,23 % PS et alliés : 33,79 % UMP : 16,02 % LeMonde.fr 19h41 Manuel Valls s'est félicité que le score du Front national soit moins important qu'attendu. Le premier ministre s'était engagé personnellement contre le FN dès le début de la campagne.Il a aussi estimé que "les candidats de la majorité ont réalisé des scores honorables".Revoir son intervention en vidéo : LeMonde.fr 19h41 LesPetitsMiquets via Twitter 19h41 Lire la synthèse sur l'UMP de notre journaliste Alexandre Lemarié : L'UMP se réjouit d'une victoire "assez large" LeMonde.fr 19h39 Le président du PRG, Jean-Michel  Baylet, est réélu conseiller général de Tarn-et-Garonne dès le premier tour dans son canton de Valence-d'Agen. LeMonde.fr 19h38 @Visiteur Ici nous donnons les résultats y compris repris d'autres médias locaux fiables. Nos pages ne donnent que les résultats officiels du ministère, et sont donc un peu plus tardives.   LeMonde.fr 19h38 Alain Juppé estime que les résultats de ce premier tour valident sa stratégie de rassemblement de la droite et du centre. LeMonde.fr 19h38 Vos pages consacrées aux résultats dans chacun des cantons ne sont pas mises à jour : celui de Nuits-Saint-Georges, paru ci-dessous, n'apparaît pas en recherchant ce canton via votre moteur de recherche par exemple. Commentaire de la part de Visiteur 19h37 Alain Juppé : "Un désaveu très net de la majorité gouvernementale malgré l'activisme du premier ministre, et pas de vague Bleu Marine, contrairement à ce que nous entendions." LeMonde.fr 19h37 @Visiteur Non, pas encore.   LeMonde.fr 19h37 Et le % de votes blanc? On en a une idée? Commentaire de la part de Visiteur 19h37 L’abstention est moins importante que prévu. Avec des premières estimations qui la donnent autour de 49 %, elle est moins forte que lors des cantonales de 2011, qui avaient vu 55 % des inscrits s'abstenir. Pourquoi ? Réponse en vidéo avec Françoise Fressoz, éditorialiste du Monde. LeMonde.fr 19h37 Alain Juppé : "Le principal enseignement du scrutin est le succès de la dynamique créée autour de la droite et du centre." LeMonde.fr 19h36 Le point à 20 h 30 :   – L'UMP triomphe : largement devant le PS, mais aussi le FN, dans les estimations nationales, le parti de Nicolas Sarkozy enregistre une large victoire. – Le FN haut, mais pas de record. Le Front national est à un niveau élevé, autour de 25 % en moyenne nationale, mais ne bat pas des records et n'atteint pas ses objectifs, qui étaient d'obtenir 30 % des voix. LeMonde.fr 19h36 L'entourage de Patrick Devedjian, président (UMP) sortant du conseil général des Hauts-de-Seine, annonce sa réélection au premier tour dans son canton d'Antony. LeMonde.fr 19h34 Dans le canton de Phalsbourg, le FN en tête 19h34 Eric Ciotti,  président (UMP) sortant du conseil général des Alpes-Maritimes, annonce sa réélection dans son canton. LeMonde.fr 19h33 A l'UMP, les ténors ravis mais tentent de la jouer profil bas: "Pas de triomphalisme", répète Wauquiez. "Il faut confirmer au 2nd tour" Alexandre Lemarié via Twitter 19h31 Pour analyser le vote FN de ce premier tour, lire la synthèse du service politique du Monde LeMonde.fr 19h30 @Loïc Le Modem se présente soit allié à l'UMP-UDI, soit seul, dans une minorité de cas.   LeMonde.fr 19h30 "l'UMP et le centre" : le centre droit, non ? A moins que le Modem soit souvent lié aux binomes UMP-UDI. Commentaire de la part de loic 19h29 Dans le canton de Nuits-Saint-Georges, le FN en troisième position 19h29 @Jason Les estimations le placent au coude-à-coude avec le PS, avec des sondages qui sont peu d'accord entre eux. Pour l'instant, nous n'avons pas de certitudes sur ce point, on le saura plus tard dans la soirée. LeMonde.fr 19h28 Le FN arrove-t-il deuxième ou troisième ce soir au niveau national ? Les médias ne s'accordent pas selon les estimations ? Avez-vous une réponse précise ? Merci ! Commentaire de la part de Jason 19h27 De notre envoyée spéciale dans l'Aisne, Florence Aubenas :   Dans l'Aisne, sur 21 cantons, le FN serait en tête dans la très grande majorité hormis quelques-uns où une liste de droite le devancerait. Uncanton serait déjà acquis aux frontistes dès le premier tour, celui deVic-sur-Hesnes. Déjà présent dans les campagnes aux européennes, le Front national aurait maintenant poussé son avantage dans les deux grandes villes, Laon et Soisson. LeMonde.fr 19h26 Sarkozy réaffirme que pas d'alliance de l'UMP avec le FN + reste sur le "ni-ni" pour les seconds tours FN-PS Alexandre Lemarié via Twitter 19h25 Marine Le Pen a étrangement oublié le deuxième élu cantonal sortant du FN dans son discours. Outre Patrick Bassot (Vaucluse), Laurent Lopez était élu dans le Var. LeMonde.fr 19h25 Dans le canton de Mulhouse 3, la droite face au FN 19h24 Dans le canton de Mulhouse 2, le FN en tête 19h24 Résultat dans le canton de Carvin. 19h24 Marine Le Pen : "Dimanche prochain sera l'occasion d'écrire une nouvelle page de notre histoire, et de porter une nouvelle génération au pouvoir."   LeMonde.fr 19h24 Marine Le Pen estime que le rôle des élus FN est de sauver les départements, dont le gouvernement avait envisagé la disparition. LeMonde.fr 19h23 Marine Le Pen : "Un vrai choix en faveur du changement, il faut briser le bipartisme et faire confiance au Front national. Dans nos villes, les résultats sont sans appel." LeMonde.fr 19h23 Marine Le Pen : "Ces nombreux seconds tours constituent une opportunité unique d'imposer un vrai changement." LeMonde.fr 19h23 Marine Le Pen : "Le nombre impressionnant de seconds tours auxquels seront présents des candidats FN et l'éviction des candidats PS de mille cantons montrent notre succès." LeMonde.fr 19h22 Marine Le Pen estime que le résultat de ce soir est "la plus belle des réponses" aux attaques conjointes de la majorité et des médias dont elle estime que le FN a été l'objet pendant la campagne. LeMonde.fr 19h22 Marine Le Pen : "Campagne violente, incitation à la haine relayée par la presse, unanimité des attaques, auquel le résultat de ce soir est la plus belle des réponses. Manuel Valls doit démissionner compte tenu du faible résultat du PS." LeMonde.fr 19h21 Marine Le Pen :  "C'est un désaveu cinglant pour le premier ministre, qui a cru pouvoir prendre la tête d'une campagne contre le peuple." LeMonde.fr 19h21 Marine Le Pen : "Le FN réussit l'exploit de dépasser son score des européennes. Ce vote qui s'enracine montre que les Français veulent retrouver leur liberté et ont compris qu'une autre politiques est possible." LeMonde.fr 19h21 Marine Le Pen :  "La hausse de la participation montre que le FN est le seul à ramener les Français aux urnes." LeMonde.fr 19h21 Marine Le Pen : "Sans implantation locale préalable, avec un seul sortant, le FN réussit l'exploit de dépasser dans une élection locale le score des européennes." LeMonde.fr 19h20 @Ryan 92 : Impossible, l'UMP et l'UDI sont alliés en binômes dans la plupart des cantons. LeMonde.fr 19h20 Bonsoir, peut-on avoir les resultats de l'UMP seul sans l'UDI ? Le FN passerait-il en tete dans ce cas de figure ? Commentaire de la part de Ryan92 19h19 Duel UMP-FN à Mulhouse : Dans le troisième canton de Mulhouse, la liste UMP (40,3 %) affrontera le FN (30,32 %) au second tour ; la gauche est éliminée. LeMonde.fr 19h19 Sarkozy : "Ce premier tour montre la profonde aspiration des Français à un changement clair qui commence par les départements" Alexandre Lemarié via Twitter 19h18 Nicolas Sarkozy : "Aux électeurs du FN, je dis que nous entendons leur exaspération. Mais ce parti, qui a le même programme que l'extrême gauche, qui s'est félicité de l'élection de l'extrême gauche en Grèce, n'apportera aucune solution aux Français. Je confirme qu'il n'y aura aucun accord national ou local avec les dirigeants de ce parti. LeMonde.fr 19h17 Nicolas Sarkozy : "Si nos compatriotes se sont massivement détournés de la gauche, c'est qu'ils ont le sentiment que depuis 3 ans, on ne cesse de leur mentir.  Dans un grande nombre de départements, ce soir, les conditions d'un basculement massif en faveur de la droite et du centre sont réunies." LeMonde.fr 19h16 Frederic Boccaletti (FN var) annonce a ses troupes une victoire au 1er tour dans le canton de Frejus #Dep2015 Gilles Rof via Twitter 19h16 Nicolas Sarkozy : "Un fait unique dans l'histoire politique française : un vote organisé sans même avoir clarifié au préalable les compétences des conseils départementaux." LeMonde.fr 19h15 Le @FN_officiel n'est pas le "1er parti de France" ce soir mais réalise un score t. important pour des élections locales (1/2) Abel Mestre via Twitter 19h15 A Béziers, le FN à 44 %. Selon des résultats définitifs, dans la ville dirigée par Robert Ménard (apparenté FN), le FN serait à 44 %, devant le PS (25 %) et l'UMP (19 %). LeMonde.fr 19h14 Abel Mestre, journaliste au Monde et spécialiste du FN Les listes du Front national ont recueilli entre 23 et 26,3 % des suffrages – selon les instituts de sondage – au premier tour. Le FN serait soit en deuxième soit en troisième position. Ces résultats sont loin de l'objectif - non avoué, mais qui courait au sein du parti d'extrême droite - d'atteindre 30 % et d'être "le premier parti de France", que Mme Le Pen revendiquait depuis les élections européennes de mai 2014, où elle avait rassemblé un peu moins de 25 % des voix. LeMonde.fr 19h14 Vous êtes très nombreux à nous demander des résultats par canton. Ce n'est pas l'objet de ce direct, nous vous proposons donc : – de chercher sur notre moteur de résultats LeMonde.fr 19h14 Avis à nos lecteurs : nous ne disposerons d'aucun résultat définitif dans vos cantons avant au moins 22 heures, 22 h 30. Tous les résultats que nous diffusons sont des estimations. LeMonde.fr 19h11 Bonjour, que recouvre exactement la catégorie "PS et alliés" ? Les trois quarts des candidatures Divers Gauche sont constituées de binômes intégrant le FdG, EELV, Nouvelle Donne, le MRC, etc, sans le PS, à l'inverse des candidatures Union de la Gauche (PS + un autre parti de gauche). Commentaire de la part de Funram 19h10 @Funram Comme nous l'expliquions, la nomenclature du ministère a entraîné les protestations des partis. Sont classées "PS et alliés" les listes comprenant un PS comme binôme, dont PS-PS, PS-Union de la gauche, mais aussi PRG-DVG parfois. Lire notre article LeMonde.fr 19h10 Manuel Valls : "Ces élections sont importantes pour notre pays (…), j'appelle tous les électeurs à aller voter dimanche prochain (…), parce que je suis attentif à vos messages, à vos attentes, à vos exigences." LeMonde.fr 19h10 Le premier ministre, Manuel Valls, note également que le bloc de gauche est "à peu près équivalent à celui de droite". LeMonde.fr 19h08 Manuel Valls : "J'appelle tous les républicains à faire barrage à l'extrême droite, j'appelle chacun à adopter une position claire." LeMonde.fr 19h07 Manuel Valls : "Rien n'est donc joué. Je veux donc appeler à la mobilisation et au rassemblement." "La gauche doit se rassembler autour du candidat de gauche présent au second tour." LeMonde.fr 19h07 A Fréjus, le FN élu au premier tour. Dans le canton de Fréjus, le binôme FN serait élu dès le premier tour, avec 52 % des voix, selon France 3 Provence. LeMonde.fr 19h06 Manuel Valls : "Le Front national n'est pas la première force politique de France, et je m'en félicite." LeMonde.fr 19h06 Manuel Valls : "Les résultats définitifs ne seront connus que tard dans la soirée. Aujourd'hui, un électeur sur deux s'est déplacé." LeMonde.fr 19h05 Le point à 20 heures : - Victoire de la droite en vue. Selon les premiers sondages, l'UMP et le centre sont largement devant le PS, entre 30 % et 38 % en tendance nationale. – Le FN élevé. Les listes du parti de Marine Le Pen recueilleraient 23 à 26 % ; le Front national serait donc en position de maintien en triangulaire dans de nombreux cantons, un résultat historique. - La gauche s'effondre. Le PS s'apprête à subir un revers majeur et à perdre de nombreux départements. LeMonde.fr 19h04 Résultats provisoires (sans Lille) FN en tête dans le #Nord 34,49%, 34,05% UMP-UDI et 17,08% PS #dep2015 Laurie Moniez via Twitter 19h02 Retrouvez les résultats, dès qu'ils nous parviennent, dans notre page résultats LeMonde.fr 19h02 À Solférino, les éléments de langage sont prêts : "le tripartisme s'est Installé, la gauche doit donc éviter de se diviser". #Dep2015 Nicolas Chapuis via Twitter 19h01 Alexandre Lemarié, journaliste au Monde  et spécialiste de l'UMP Les dirigeants de l'UMP se montrent soulagés après l'annonce des résultats du premier tour des élections départementales, donnant le parti de Nicolas Sarkozy en tête. Alors que le bloc UMP-UDI était donné derrière le Front national dans plusieurs sondages, la droite se réjouit d'apparaître comme la première force d'opposition au pouvoir. "Nous sommes le premier parti de France et incarnons l'alternance, se félicite Gérald Darmanin, secrétaire général adjoint de l'UMP chargé des élections. Cette victoire assez large de l'UMP montre que nos électeurs recommencent à nous faire confiance et que nous n'avons pas été submergés par la vague FN comme certains le prédisaient" Les ténors de l'UMP y voient une défaite majeure pour l'exécutif. "C'est une bérézina pour le PS", résume M. Darmanin.Pour eux, cette victoire électorale ne peut que renforcer le président de l'UMP pour son premier test électoral depuis son élection à la tête du parti. LeMonde.fr 19h00 Voici les premières estimations des résultats du premier tour des départementales, d'après les instituts de sondages : UMP-UDI-Modem : 29,2 (IFOP) à 38,5 % (Ipsos) FN : 23 (Ipsos) à 26,3 % (IFOP) PS et alliés : 21,4 (IFOP) à 27 % (Ipsos) Front de gauche : 5,8 (IFOP) à 7,5 % (Ipsos) LeMonde.fr 18h59 @Pierre Elles donnent une indication, mais ne permettent pas de savoir combien chaque parti aura d'élus dans chaque département. Or c'est bien cela qui déterminera le résultat in fine.   LeMonde.fr 18h58 Les estimations nationales à 20h ne veulent rien dire alors ? Commentaire de la part de Pierre 18h58 @Luc Cette élection concerne les conseils départementaux. Mais il est possible que leurs majorités soient complexes dans les départements où le FN aura beaucoup d'élus.   LeMonde.fr 18h57 Peut-on s'attendre a des conseils muncipaux divisé en trois partie ?? Commentaire de la part de luc 18h56 Très très vide, la salle de la fédé FN du Vaucluse où Marion Marechal a prévu sa fête et s'est enfermée ds 1 bureau pic.twitter.com/aYq3gtnH8E Ariane Chemin via Twitter 18h56 @Jordan Vous pouvez interroger notre compte Twitter @lemondelive, qui vous donnera automatiquement un résultat, ou chercher dans le moteur à la droite de ce live. Nous donnerons ici les résultats les plus significatifs, mais pas tous.   LeMonde.fr 18h55 Suffit-il d'actualiser la page pour avoir les résultats ? Commentaire de la part de Jordan 18h55 @Yann Les deux binômes arrivés en tête sont alors au second tour.   LeMonde.fr 18h55 Bonjour. Que se passe t-il si aucun candidat n'atteint les 12,5% des inscrits? Commentaire de la part de Yann 18h54 @Bill Nous ne sommes pas magiciens :) Nous vous donnerons les estimations le plus précises possible, le plus vite possible, en veillant à ce qu'elles soient fiables.   LeMonde.fr 18h53 Donnerez-vous des estimations plus promptes et précises que vos confrères dès 20h ? Commentaire de la part de Bill 18h52 @Visiteur Oui, il suffit d'obtenir 12,5% des inscrits (non des votants, donc) pour être au second tour. Au vu de l'abstention, cela signifie environ 25 % des voix pour être au second tour.   LeMonde.fr 18h52 Peut-il y avoir des triangulaires dans ces nouvelles élections départementales ? Commentaire de la part de Visiteur 18h51 @Visiteur Cette élection est binominale majoritaire à deux tours : deux candidats, un homme et une femme, qui peuvent être de partis différents, se présentent et sont élus ensemble, en deux tours.   LeMonde.fr 18h50 Pouvez vous reexpliquer en quoi consistent les binômes Commentaire de la part de Visiteur 18h50 @Visiteur En deuxième partie de soirée, voire dans la nuit, selon les villes et les départements. LeMonde.fr 18h50 Vers quelle heure aurons-nous les résultats définitifs pour chaque canton s'il-vous-plaît ? Commentaire de la part de Visiteur 18h50 Phénomène à ne pas oublier : cette élection pose également des questions d'attribution des étiquettes. Les binômes sont en effet constitués de deux personnes qui ne sont pas toujours du même parti  ; et, de l'UMP au PCF, on dénonce des "manipulations" pour les minorer. Lire notre analyse.   LeMonde.fr 18h48 Le Calvados, entre abstention et grande marée #dep2015 lemonde.fr/politique/arti… Lucie Soullier via Twitter 18h48 @Duclairon Ce sont Guillestre (05), Saint-Flour 1 (15), Castagniccia (2B)   LeMonde.fr 18h48 Quels sont les trois cantons dans lesquels un seul binôme se présentait ? Commentaire de la part de DuClairon 18h45 LesPetitsMiquets via Twitter 18h43 Bonsoir, ce live n'a pas pour but de vous fournir automatiquement des résultats. Si vous voulez notre service de résultats, il faut envoyer un message au compte Twitter @lemondelive. LeMonde.fr Absence remarquée d'Israël lors d'une session à l'ONU sur son offensive à Gaza • Mis à jour le 23.03.2015 à 18h23 Le représentant israélien n'a pas assisté, lundi 23 mars, aux débats au Conseil des Nations unies (ONU) consacrés à l'enquête sur l'offensive de l'Etat hébreu contre Gaza de l'été dernier et à la situation dans les territoires palestiniens. Son absence, que sa mission nationale n'a pas souhaité commenter, a été considérée comme un boycott par les membres de l'organisation. Un autre siège vide : celui du représentant américain. Contrairement à son homologue, Keith Harper a justifié son absence dans un communiqué en gage de « soutien à Israël ». Washington juge que la question des violations commises lors de l'opération « Bordure protectrice » manque de « légitimité », selon lui. « Les Etats-Unis, sans équivoque et avec fermeté, s'opposent à l'existence de ce point 7 dans l'agenda et aux résolutions du Conseil qui l'accompagnent. » M. Harper a ainsi demandé son retrait. Israël est le seul pays avec un point fixe à l'ordre du jour de chaque session du Conseil, qui se réunit trois fois par an. Lire l'enquête (édition abonnés) : Gaza : le droit international a été violé Des relations conflictuelles Pour le représentant pakistanais, s'exprimant au nom de l'Organisation de la Conférence islamique, ces absences de représentants occidentaux « constituent une tentative délibérée de nuire à la crédibilité du Conseil des droits de l'homme ». Israël a toujours refusé de collaborer avec la commission d'enquête de l'ONU, lancée peu après l'opération « Bordure protectrice » à Gaza. Ce conflit, qui a duré cinquante jours, a provoqué la mort de 2 140 Palestiniens, en majorité des civils, et de 71 Israéliens, pour la plupart des militaires. La commission devait présenter ses premières conclusions lundi. Mais les enquêteurs des Nations unies ont demandé à repousser la publication de leur rapport à juin en raison de la démission début février de son président, le juriste canadien William Schabas. Il avait été mis en cause par Jérusalem pour « conflit d'intérêts ». L'Etat hébreu entretient des relations conflictuelles avec le Conseil des droits de l'homme. Le pays n'avait pas hésité à boycotter ses travaux, après que l'instance – où 47 pays sont représentés – eut décidé en mars 2012 de lancer des investigations sur les conséquences des implantations israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. Ce boycott avait pris fin en octobre 2013 lorsque l'ambassadeur israélien Eviator Manor s'était présenté devant le conseil pour défendre le bilan de son pays en matière de droits de l'homme. Israël n'accepte pas pour autant tous les rapports et recommandations du conseil le concernant. Reportage Verdict Karim Wade : reportage dans le chaudron du tribunal Le 23.03.2015 à 17h50 • Mis à jour le 23.03.2015 à 18h21 Karim Wade, le 30 avril 2008. Crédits : AFP Une sentence prononcée, un marteau qui tonne, le sort de Karim Wade est ainsi scellé en son absence. Deux tours d’horloge ont suffi au juge près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) pour livrer son verdict plongeant la salle du tribunal dans une clameur indescriptible.Ils se sont tous levés, les militants du Parti démocratique sénégalais (PDS), vociférant des propos plus assassins les uns que les autres. « C’est la justice de Macky Sall, vous êtes corrompus  ! ». Ou encore : « Vous êtes une honte pour le Sénégal ! ». Serein, le juge qui doit prononcer également le verdict des coaccusés du fils de l’ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade, demande aux forces de l’ordre d’évacuer la salle. Karim Wade : l'attente du verdict met Dakar en ébullition Une instruction qui n’a pas été suivie par les policiers et les gendarmes, massivement présents dans la salle pleine à craquer. La clameur s’estompe. Le juge poursuit son verdict. Parmi les dix accusés, deux seulement ont bénéficié d’une relaxe et pour tout le reste, ce sont des condamnations et des mandats d’arrêt internationaux. Assis derrière le peu d’avocats de la défense présents dans la salle, Abdoulaye Wade, habillé en boubou marron demi-saison, bonnet bien vissé à la tête, regarde, imperturbable, le juge. Entouré de ses lieutenants et anciens ministres, Madické Niang, Samuel Sarr, Mamadou Diop Decroix, Wade assiste, le visage fermé et les traits tirés, à cette sentence qui s’abat sur son fils. Babacar Gaye, porte-parole du PDS, ne tient plus. Il quitte la salle. Et dira plus tard face à la presse : « Je n’ai pas voulu assister à cette mascarade, c’est décevant ! » Une militante du PDS, le parti de Wade, en larmes à l'annonce du verdict. Crédits : Amadou Ndiaye A 12 heures, le sort est déjà scellé. Abdoulaye Wade sort devant la porte du tribunal et lève les bras avant de regagner son bolide noir. Une foule hystérique l’accompagne et ne le quitte plus. De chaudes larmes ont coulé des yeux de ses militants qui ont quitté le tribunal le cœur rempli d’amertume. A l’image du lutteur Yawou Dial, inconditionnel du président Wade, pleurant toutes les larmes de son corps. Au milieu de la foule, une vieille dame, teint noir, le regard perdu, appelle au calme ces jeunes militants aux larmes qui perlent sur les joues. « Il faut s’en remettre au bon Dieu, il ne faut surtout pas pleurer car seule la justice divine est éternelle ». Dans la masse, les griots de Wade tout aussi dépités ne cessent de crier : « L’œuvre de Wade ne sera pas nulle, au nom d’Allah !» Coordonnateur du Front patriotique pour la défense de la République, opposition proche du PDS, Mamadou Diop Decroix déclare lui aussi visiblement atteint : « Cela ne nous surprend pas, un tribunal politique vient de condamner un adversaire politique ». Des policiers dans le centre de Dakar, le 23 mars, date du verdict du procès de Karim Wade. Crédits : SEYLLOU / AFP Avocat de l’Etat, Me El Hadji Diouf est sorti du tribunal au moment où tous les partisans du PDS étaient déjà partis. « A mon avis, le verdict est modéré, le juge aurait pu prononcer dix ans fermes, la peine maximale dans le cas d’enrichissement illicite car Karim Wade a refusé de comparaître et s’est toujours évertué à tenir des propos désobligeants à l’endroit du juge », déclare l’avocat. Chez les esclaves de la famille du président sénégalais Macky Sall Le verdict du procès Karim Wade a été rendu sous un dispositif sécuritaire impressionnant, une opération conjointe menée par la police, la gendarmerie et l’armée nationale. Ils se sont positionnés dans les principales artères de la capitale sénégalaise. A chaque carrefour, des camions et des pick-up remplis d’éléments de la brigade anti-émeute sont bien visibles. Les abords du tribunal ont été hautement sécurisés avec plusieurs centaines d’éléments. Les principales entrées ont fait l’objet de surveillance soutenue et les militants ou simples curieux qui ont dû accéder à la salle d’audience ont été tous soumis à un détecteur de métal et au scanner. Syrie : plus de 10 morts dans des bombardements rebelles à Alep • Mis à jour le 23.03.2015 à 17h26 lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2jhjv5"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2jhjv5", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Au moins douze personnes ont été tuées et trente blessées, lundi 23 mars, par des obus tirés par des rebelles sur des zones contrôlées par les forces gouvernementales à Alep, deuxième ville de Syrie, selon la télévision officielle, qui a ajouté que des enfants figuraient parmi les blessés, victimes d'« obus tirés par les terroristes sur la ville d'Alep ». L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a de son côté évoqué un bilan de treize morts, dont cinq enfants, et trente-trois blessés, ajoutant que ces chiffres devraient revus à la hausse en raison de la gravité des blessures de certaines victimes. Selon cette organisation non gouvernementale sise à Londres, qui dispose d'un large réseau de sources en Syrie, les roquettes ont touché plusieurs quartiers de la zone d'Alep contrôlée par le régime. La veille, au moins quatre personnes y avaient trouvé la mort dans des attaques similaires. « Course à l'abîme  » Ancien poumon économique de la Syrie, Alep, ravagée par les violences, est divisée entre un secteur ouest contrôlé par le régime et un secteur est contrôlé par les rebelles. L'organisation Human Rights Watch (HRW) avait déjà critiqué les attaques « aveugles » menées par des combattants de l'opposition contre des zones contrôlées par le gouvernement. « Nous assistons à une véritable course à l'abîme, avec des rebelles qui s'alignent sur la cruauté des forces gouvernementales », a dénoncé Nadim Houzy, directeur adjoint pour le Moyen-Orient à HRW. Lire (édition abonnés) : Ansar Al-Charia, AQMI, Etat islamique, une galaxie djihadiste en pleine émulation Cinq enfants d'une même famille ont également été tués par un baril d'explosif largué par les forces du régime sur une ville de la province méridionale de Deraa, selon l'OSDH. Des organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement l'utilisation par le régime de barils d'explosif pour bombarder par hélicoptère des zones civiles dans les secteurs rebelles du pays, faisant des milliers de victimes civiles. Lire : Les Syriens ont perdu vingt ans d'espérance de vie en quatre années de guerre Plus de deux cent quinze mille personnes ont été tuées depuis quatre ans dans le conflit syrien, qui a commencé en mars 2011 comme un soulèvement populaire, réprimé par le régime, et s'est ensuite transformé en une guerre civile dévastatrice. Le confit est devenu plus complexe avec la montée en puissance des djihadistes, tels ceux de l'organisation Etat islamique. Cette dernière a revendiqué samedi 21 mars un double attentat à la bombe qui avait frappé la veille des Kurdes célébrant le Nouvel An à Hassaké (Nord) et qui a fait cinquante-quatre morts, dont vingt enfants, selon l'OSDH. « L'Hermione » autorisée à traverser l'Atlantique L'association Hermione-La Fayette a obtenu son homologation maritime de la part des autorités françaises et du bureau Veritas, rapporte France Bleu lundi 23 mars. Le constructeur et armateur de la frégate L'Hermione, la réplique de la frégate sur laquelle le général La Fayette rallia les insurgés américains en 1780, pourra donc commencer sa traversée de l'Atlantique comme prévu au mois d'avril sur les traces du marquis. La délivrance de ses certificats – « de franc bord » et « d'aptitude à la navigation » – vient confirmer les autorisations provisoires accordées pour les essais en mer du trois-mâts, en septembre et octobre 2014. Sa première sortie, au terme d'un chantier titanesque de dix-sept ans, avait attiré des dizaines de milliers de spectateurs.  « On nous a souvent dit que ça ne marcherait pas. Mais on a toujours dit qu'on allait traverser l'Atlantique et on va le faire », s'était alors enthousiasmé Benedict Donnelly, président de l'Association Hermione-Lafayette, qui compte aujourd'hui 8 000 adhérents. Ce projet s'appuyait sur l'ambition à la fois culturelle et touristique de faire renaître l'ancien arsenal maritime de Rochefort – à l'arrêt depuis 1927 – d'où étaient sortis les plus beaux navires de la marine royale et de renouer avec les métiers, les techniques et les savoirs d'antan. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55103c6797b47'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 13\r\n \r\n \r\n1997 - Un compagnon de l'entreprise Asselin de Thouars travaille sur la r\u00e9alisation de la maquette d'une r\u00e9plique de la fr\u00e9gate Hermione.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/DERRICK CEYRAC\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"1997","legende":"Un compagnon de l'entreprise Asselin de Thouars travaille sur la r\u00e9alisation de la maquette d'une r\u00e9plique de la fr\u00e9gate Hermione.","source":"AFP\/DERRICK CEYRAC","index":0,"position":1,"total_count":13,"item_lie":null,"link":"\/culture\/portfolio\/2014\/09\/08\/en-images-17-ans-de-chantier-avant-la-remise-a-flots-de-l-hermione_4483859_3246.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 13\r\n \r\n \r\n1998 - Le chantier de reconstruction a \u00e9t\u00e9 lanc\u00e9 en 1997 par un groupe de passionn\u00e9s.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/FRANCOIS GUILLOT\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"1998","legende":"Le chantier de reconstruction a \u00e9t\u00e9 lanc\u00e9 en 1997 par un groupe de passionn\u00e9s.","source":"AFP\/FRANCOIS GUILLOT","index":1,"position":2,"total_count":13,"item_lie":null,"link":"\/culture\/portfolio\/2014\/09\/08\/en-images-17-ans-de-chantier-avant-la-remise-a-flots-de-l-hermione_4483859_3246_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 13\r\n \r\n \r\n2002 - Un dessin du plan de coupe situ\u00e9 au-dessus du chantier de reconstitution de la fr\u00e9gate. La reproduction de l'Hermione, fr\u00e9gate de 34 canons, est construite dans la m\u00eame forme de radoub du XVIIIe si\u00e8cle. L'originale avait \u00e9t\u00e9 fabriqu\u00e9e entre 1778 et 1779, dans l'arsenal du port de guerre de Rochefort.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/DERRICK CEYRAC\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"2002","legende":"Un dessin du plan de coupe situ\u00e9 au-dessus du chantier de reconstitution de la fr\u00e9gate. La reproduction de l'Hermione, fr\u00e9gate de 34 canons, est construite dans la m\u00eame forme de radoub du XVIIIe si\u00e8cle. 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Les plans du navire ayant disparu, il a fallu rechercher ceux du \u00ab navire jumeau \u00bb de l'Hermione et travailler sur la base des rares peintures de la fr\u00e9gate, coul\u00e9e en 1793.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/PIERRE ANDRIEU\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"2007","legende":"La construction du navire \u2013 65 m\u00e8tres de long, 47 m\u00e8tres de haut et 1 200 tonnes au total \u2013 a mobilis\u00e9 des artisans de plusieurs pays, ainsi que des dizaines de b\u00e9n\u00e9voles. 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Une semaine après avoir annoncé en fanfare son projet de desservir les Etats-Unis à partir de 14 euros, la compagnie aérienne irlandaise Ryanair a fait volte-face, reconnaissant avoir fait une « erreur » en divulgant cette information. Dans un communiqué, le groupe a expliqué que « le conseil d'administration de Ryanair Holdings veut clarifier qu'il n'a pas envisagé ni approuvé de projet transatlantique et n'a pas l'intention de le faire ». Saint-Patrick et délai Interrogé par le New York Times, le PDG du groupe, Michael O'Leary, a déclaré que le groupe avait « merdé », confiant même qu'il s'agit en réalité du projet d'une autre compagnie aérienne concurrente. Il a également expliqué au quotidien américain que le délai entre la diffusion de l'information erronée et la rectification officielle était imputable à la Saint-Patrick, mardi 17 mars. Un jour férié en Irlande que n'a pas pu éviter la compagnie à bas coût, qui a dû attendre trois jours avant de démentir. Un délai « un peu lent », a reconnu le PDG. Michael O'Leary, se disant « surpris » par l'écho donné à cette annonce, a toutefois rappelé que la compagnie aérienne avait bien pour ambition de se lancer dans le vol transtalantique. Le groupe a ainsi diffusé un autre communiqué, expliquant que le projet était « sur la table », mais qu'il prendra « au moins quatre ou cinq ans » avant de trouver un modèle de développement. Bruxelles met en garde contre les produits dangereux « made in China » • Mis à jour le 23.03.2015 à 17h21 La Commission européenne a mis en garde, lundi 23 mars, les consommateurs de l'Union européenne contre les produits importés, notamment de Chine : 2 435 produits, dont un quart sont des jouets, ont été repérés en 2014 dans l'Union européenne par le système d'alerte Rapex (rapid exchange of information system) et 64 % de ces produits dangereux ont été fabriqués en Chine. Les dangers recensés par la Commission sont multiples : blessures physiques (26 % des cas), intoxications chimiques (25 %), étouffements (12 %), électrocutions (11 %) ou encore étranglements (9 %). « Si j'ai un conseil à donner, c'est : “Attention à ce que vous donnez comme jouets à vos enfants” », a lancé la commissaire à la justice responsable des droits des consommateurs, Vera Jourova, au cours d'une conférence de presse. Premier pays d'origine des produits dangereux Le système Rapex a été créé en 2003 et, année après année, le nombre de notifications augmente. Chaque année, le premier pays d'origine est la Chine. « La situation ne s'améliore pas », a reconnu Mme Jourova, soulignant que le nombre produits dangereux fabriqués en Chine signalés en 2014 était équivalent à celui de 2013. « Nous avons un système d'alerte spécial consacré aux produits fabriqués en Chine. L'objectif est d'éviter que des produits dangereux soient exportés. [...] Il faut que les autorités chinoises fassent plus en termes de prévention et nous espérons de meilleurs résultats à l'avenir. » La collecte du Livret A négative pour le dixième mois consécutif En février, pour le dixième mois consécutif, les retraits du Livret A ont été supérieurs aux dépôts. La décollecte nette atteint 970 millions d'euros, selon des données publiées lundi 23 mars par la Caisse des dépôts. A la fin des deux premiers mois de l'année, celle-ci s'élève à 1,83 milliard d'euros. En 2014, elle avait atteint 6,13 milliards. if (!window); Cette étude du scrutin par blocs permet de contourner le problème des étiquetages des binômes qui se présentaient aux départementales. Comme nous l'avons expliqué avant l'élection, le nouveau mode de scrutin, qui amène à présenter deux candidats et non un seul comme auparavant, complique la donne. Par exemple, dans le scénario le plus simple, deux candidats PS conduisent à étiqueter le binôme en PS. Mais si l'un est PS et l'autre EELV, le binôme sera estampillé « union de la gauche ». Les scores de chaque parti sont ainsi « éclatés » sous différentes étiquettes (union de la droite/de la gauche, divers droite/gauche). D'où un comptage en « UMP et ses alliés », « PS et ses alliés... ». Le Front national, lui, n'avait pas conclu d'alliance pour ce premier tour : tous ses binômes étaient uniquement étiquetés FN et le score du parti seul est donc logiquement plus élevé que celui des autres. Lire : Départementales : le ministère de l'intérieur fait-il valser les étiquettes politiques ? L'UMP prédominant à droite Mais la lecture par bloc a l'inconvénient d'associer des partis qui, dans les faits, sont opposés, notamment au sein de la gauche, où le Front de gauche et les écologistes se démarquent de plus en plus nettement de la majorité socialiste. La décomposition des voix de gauche par partis ne permet pas de dégager une lecture claire, notamment en raison des stratégies d'alliances différentes lors des élections : ){ ); Au sein de la droite, le poids de l'UMP reste très largement prédominant face à des partis comme l'UDI et Debout la République. ){ ); A l'extrême droite, sans surprise, le Front national domine très largement le « bloc » d'extrême droite face à des partis comme la Ligue du Sud de Jacques Bompard, et se maintient aux alentours de 25 %, c'est-à-dire au même niveau que celui des élections européennes. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Deux tiers des collégiens n'ont pas eu la moyenne en maths au brevet • Mis à jour le 23.03.2015 à 17h57 data-title="Deux tiers des collégiens n'ont pas eu la moyenne en maths au brevet" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Près de deux collégiens sur trois n'ont pas obtenu la moyenne à l'épreuve écrite de mathématiques du brevet en 2014, selon une note du ministère de l'éducation nationale. Ce qui n'a pas empêché 85,4 % d'entre eux d'obtenir ce diplôme national du brevet. Rien d'étonnant, puisque les élèves de troisième peuvent compter notamment sur les notes obtenues tout au long de l'année, qui pèsent plus de 50 % dans la note finale, afin de contre-balancer une mauvaise copie en maths. Le brevet prend en effet en compte les notes obtenues aux trois examens sur table des épreuves finales (français, histoire-géographie et mathématiques), l'oral d'histoire des arts, mais également la maîtrise du socle commun de compétences et les notes de contrôle continu de troisième. La ministre de l'éducation, Najat Vallaud-Belkacem, a proposé en décembre une « stratégie » pour rendre l'apprentissage des mathématiques plus ludique, avec l'utilisation de jeux et de calcul mental, ainsi qu'un recours à l'informatique et l'algorithmique. Lire également : Le MOOC la Khan Academy va vous faire aimer les maths La France figurait en 25e position en maths dans le classement Pisa 2012 de l'OCDE, qui évalue les connaissances et les compétences des élèves de 15 ans et qui alertait sur un creusement des inégalités scolaires dans l'Hexagone. Le Conseil supérieur des programmes doit adopter cette semaine une première mouture des programmes scolaires, du CP à la troisième. Les enseignants seront ensuite consultés à ce sujet, ainsi que sur la réforme du collège et du brevet des collèges. Ces réformes doivent s'appliquer en 2016. width="314" height="157" alt="Des élèves découvrent leurs résultats au bac, en 2013. " Le bac ES, pourquoi un tel succès ? L'EJDG propose une formation aux métiers du journalisme en deux ans et délivre un double diplôme : le master journalisme de l'université Stendhal et le diplôme de Sciences Po Grenoble. width="314" height="157" alt="Au Clos de Pouilly, à Dijon, le principal applique "la mesure de responsabilisation" en lieu et place des sanctions classiques (photo d'illustration)." Au collège, responsabiliser au lieu de sanctionner Face à la multitude des choix de formation, même les profs sont parfois perdus. width="314" height="157" alt="Boulevard de Port-Royal à Paris, cinq étudiants partagent 190 m2 pour un loyer de 300 à 600 euros chacun." En plein essor, la colocation sort de l’amateurisme Bob Hewitt, ancienne gloire du tennis, reconnu coupable de viols • Mis à jour le 23.03.2015 à 13h51 L'ancien tennisman Bob Hewitt, légendaire joueur de double âgé de 75 ans, a été reconnu coupable, lundi, de deux viols et d'une agression sexuelle sur des adolescentes dont il était l'entraîneur dans les années 1980 et 1990. Plusieurs de ses victimes avaient témoigné, depuis le début de février, devant un tribunal de Johannesburg, en Afrique du Sud, pays dont l'ancien joueur, né en Australie, possède la nationalité à la suite de son mariage avec une Sud-Africaine en 1967, et où il a passé l'essentiel de son existence. Le juge de ce tribunal, Bert Bam, a conclu que les preuves à l'encontre de Bob Hewitt étaient « accablantes ». « Les trois plaignantes ont des droits, a déclaré le juge. Le temps n'efface pas les crimes. Un coupable ne doit pas rester impuni. La balance de la justice penche contre l'accusé. » Ejecté du « Hall of Fame » Selon le Boston Globe, qui avait révélé l'affaire en août 2011 à travers des témoignages de victimes, près d'une douzaine de femmes en Afrique du Sud et aux Etats-Unis l'ont accusé d'abus sexuels. Les trois femmes ayant témoigné à l'audience avaient 12 ou 13 ans lorsque Hewitt a abusé d'elles. Ce dernier avait plaidé non coupable, et il a été soutenu par son épouse pendant tout le procès. Bob Hewitt – aucun lien de parenté avec l'Australien Lleyton Hewitt, numéro 1 mondial au début des années 2000 – avait été un immense joueur de double. Il avait remporté neuf tournois du Grand Chelem, dont cinq fois Wimbledon (1962, 1964, 1967, 1972, 1978). Hewitt avait connu une honorable carrière en simple, mais n'avait jamais dépassé les demi-finales en Grand Chelem (à l'Open d'Australie), et le 6e rang mondial. En 1992, il avait eu droit à une plaque au « Hall of Fame », ce « Temple de la renommée » du tennis situé à Newport, aux Etats-Unis. La plaque avait été retirée en 2012, et toutes les mentions de son nom y avaient été effacées à cause du scandale. Sénégal : Karim Wade condamné à six ans de prison Le 23.03.2015 à 13h30 • Mis à jour le 23.03.2015 à 17h11 La Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), une juridiction spéciale sénégalaise, a condamné Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, à une peine de six ans d'emprisonnement et à une amende de 138 milliards de francs CFA (209 millions d'euros), anéantissant ses espoirs d'être candidat à la présidentielle de 2017. Il était accusé d'avoir illégalement acquis 178 millions d'euros par le biais de montages financiers complexes du temps où il était conseiller puis ministre de son père, ce qu'il nie. Son patrimoine comprend, selon l'accusation, des sociétés au Sénégal et l'étranger, des comptes bancaires, des propriétés immobilières et des voitures. Le parquet avait requis contre lui sept ans de prison. Quelques heures après sa condamnation, la défense de Karim Wade a annoncé son intention de se pourvoir devant la Cour suprême. « Dès cet après-midi, nous allons saisir la Cour suprême pour que le jugement soit cassé et annulé », a déclaré l'un de ses avocats, Mohamed Seydou Diagne. Candidature impossible Karim Wade, 46 ans, qui est en détention depuis avril 2013, avait été désigné samedi dernier par le principal parti de l'opposition, le Parti démocratique sénégalais (PDS), comme candidat à la prochaine élection présidentielle. Le président de la République, Macky Sall, qui a succédé à Abdoulaye Wade en 2012, avait averti la semaine dernière que son gouvernement ne tolérerait aucune tentative de déstabilisation du pays lorsque l'annonce de la sentence surviendrait. Abdoulaye Wade, l'ancien chef de l'Etat, bientôt 89 ans, qui n'a assisté à aucune audience, a donné rendez-vous à ses partisans au palais de justice de Dakar, où il a annoncé son intention de « commenter, sur place, la décision qui sera[it] rendue ». Le verdict de la Cour n'est pas susceptible d'appel, une disposition critiquée par ses partisans et les organisations de défense des droits de l'homme. Tunisie : les chefs de la police de Tunis et du Bardo limogés Le 23.03.2015 à 12h26 • Mis à jour le 23.03.2015 à 15h35 L'essentiel Le Musée du Bardo à Tunis a été la cible d'un attentat le 18 mars, revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique. Vingt touristes étrangers et un Tunisien ont été tués par des assaillants. Deux terroristes ont été abattus par les forces de l'ordre, mais un troisième serait encore recherché. Les autorités tunisiennes ont admis des « lacunes » dans la protection du musée, et a procédé à des limogeages, notamment dans la police.   Habib Essid, qui a lui-même été ministre de l'intérieur en 2011 après la révolution, avait déjà admis que l'attaque contre le Musée du Bardo avait mis en évidence des défaillances sécuritaires graves. Crédits : AFP/ARBI SOUSSI Cinq jours après l'attentat meurtrier du Bardo, le premier ministre tunisien, Habib Essid, a limogé le chef de la police de Tunis et celui du Musée après avoir constaté des « lacunes » dans la protection du quartier du musée. L'attentat a coûté la vie à vingt touristes étrangers et à un Tunisien, ainsi qu'à deux assaillants. Le commandant des services chargés de la sécurité des touristes, un chef de la police du quartier de Sidi Bachir, le chef de la police de la route et le commandant d'une unité des services de renseignement ont également été démis de leurs fonctions. Des successeurs ont immédiatement été nommés. Défaillances graves Par ailleurs, le porte-parole du parquet, Sofiène Sliti, a indiqué à l'Agence France-Presse qu'un « mandat de dépôt » avait « été émis contre un agent chargé de la sécurité du musée ». Ce dernier a refusé cependant de dévoiler les raisons de son arrestation. M. Essid, qui a lui-même été ministre de l'intérieur en 2011 après la révolution, avait déjà admis que l'attaque contre le Musée du Bardo avait mis en évidence des défaillances graves. Le président tunisien avait quant à lui fait valoir qu'« en amont, la police et le renseignement n'[avaie]nt pas été assez systématiques pour assurer la sécurité du musée ». Lire (édition abonnés) : Après l’attaque de Tunis, débat autour des failles sécuritaires Réouverture du Bardo mardi Les deux tireurs, armés de kalachnikov, ont attaqué le site, qui ne semblait pas bénéficier d'une protection particulière, bien qu'il soit situé dans la même enceinte que le Parlement. L'attaque a été revendiquée par l'organisation terroriste Etat islamique. C'est la première à viser des étrangers en Tunisie depuis 2002 et également la plus meurtrière. Deux assaillants, Hatem Al-Khachnaoui et Yassine Al-Abidi, ont été abattus par les forces de sécurité. Mais, le président tunisien a évoqué un troisième homme, toujours recherché alors qu'une vingtaine d'arrestations ont été effectuées dans le cadre de l'enquête depuis l'attaque. Appel à manifester Le Musée du Bardo doit rouvrir mardi, avec une cérémonie marquée par un concert de l'Orchestre symphonique de Tunis. « C'est un défi mais c'est aussi un message (…). Nous voulons dire qu'ils [les assaillants] n'ont pas atteint leur objectif », a déclaré le conservateur du musée. Des internautes ont également lancé un appel à manifester devant le musée à cette occasion. Un défilé jusqu'à l'établissement est prévu à l'occasion de l'ouverture, mardi, du Forum social mondial, grand-messe altermondialiste, auquel participeront des milliers d'étrangers jusqu'à samedi. Le coordinateur du comité d'organisation a souligné que les autorités tunisiennes avaient « pris les mesures nécessaires » pour garantir la sécurité de cette manifestation. Le Royaume-Uni va renforcer son dispositif militaire aux Malouines • Mis à jour le Le ministre de la défense britannique, Michael Fallon, a annoncé, mardi 24 mars sur la BBC, le renforcement du dispositif militaire aux Malouines, estimant que l'Argentine fait peser « une menace très vive » sur l'archipel, qu'elle revendique.« Nous avons besoin de moderniser notre dispositif de défense sur place pour faire en sorte qu'il y ait suffisamment de troupes et que l'archipel soit correctement pourvu en termes de défense aérienne et maritime. »Deux hélicoptères ChinookMardi après-midi, le ministre a livré au Parlement les détails de ce programme de « renforcement » évalué à 180 millions de livres (245 millions d'euros). Il comprend essentiellement le déploiement de deux hélicoptères Chinook et la mise à jour du système de défense antiaérien, avec l'installation de nouvelles batteries de missiles sol-air.Le nombre de personnels militaires et civils stationnés sur les îles Malouines reste quant à lui identique, avec 1 200 personnes pour une population d'environ 3 000 îliens et 500 000 moutons.« Tout cela ne serait pas nécessaire sans les intimidations incessantes du gouvernement argentin », a déploré M. Fallon devant la Chambre des communes. Ce renforcement militaire pourrait être perçu comme une provocation par Buenos Aires, qui, l'an passé, avait dénoncé l'organisation d'exercices militaires par les forces britanniques aux Malouines.Attachement à la couronne britanniqueLes Malouines, appelées Falkland par les Britanniques, sont situées à 400 kilomètres des côtes argentines et à 12 700 kilomètres de Londres. Découvertes par Amerigo Vespucci au début du XVIe siècle, elles sont occupées par les Britanniques depuis 1833.Lire (édition abonnés) : Les Malouines : récit d'une guerreElles sont toujours revendiquées par l'Argentine, plus de trente ans après la guerre éclair qui a opposé ce pays au Royaume-Uni en 1982 pendant soixante-quatorze jours, faisant plus de 900 morts : 649 soldats argentins, 255 Britanniques et 3 habitants de l'île. La défaite avait précipité la chute de la junte militaire au pouvoir à Buenos Aires.Lors d'un référendum organisé par le Royaume-Uni en mars 2013, les habitants de l'archipel ont réaffirmé massivement leur attachement à la couronne britannique, par 1 513 voix contre 3.« La menace pesant sur les îles est toujours là, tout comme notre détermination à dire très clairement que ses habitants ont le droit de rester Britanniques et de jouir de la protection idoine de la part de nos forces. La menace subsiste, c'est une menace très vive », a insisté M. Fallon.Lire : Malouines : Cristina Kirchner conteste à nouveau la souveraineté britanniqueInterrogé à de multiples reprises au Parlement sur la menace constituée par le prêt de bombardiers russes à l'Argentine, évoqué par certains médias, le ministre a botté en touche. « Que l'Argentine réclame de manière injustifiée la souveraineté sur ces îles reste la principale menace », a-t-il dit.Crash de l'Airbus A320 : le pôle « accident collectif » du parquet de Marseille se saisit de l'enquête • Mis à jour le Quelques heures après le crash, mardi 24 mars, d'un Airbus A320 de la compagnie Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence, de nombreux enquêteurs ont été dépêchés sur place pour comprendre ce qui a pu conduire au drame. Dans le même temps, une enquête a été ouverte par le pôle « accident collectif » du parquet de Marseille qui s'est saisi de l'enquête. Selon les premières informations communiquées par le président de la République, François Hollande, il y aurait peu d'espoir que l'une des 150 personnes à bord ait survécu.Suivez la situation en direct : Crash d'un Airbus A320Les gendarmes spécialisés dans les accidents aériens de la section de recherche de Vélizy-Villacoublay devaient arriver sur les lieux dans l'après-midi. L'avion s'est écrasé dans un massif de moyenne montagne, dont l'altitude est comprise entre 2 000 et 2 500 mètres. « Ce n'est accessible que par les airs, il y a très peu de chemins, c'est très compliqué de progresser à pied », a expliqué le lieutenant-colonel de gendarmerie Jean-Paul Bloin présent à Seyne-les-Alpes, une commune voisine du site du crash où une chapelle ardente et un PC opérationnel ont été installés. « Les hélicoptères ne peuvent pas se poser, nous allons recourir à la technique du treuillage », a-t-il ajouté, précisant : « Rien n'a encore été touché tant que les enquêteurs ne sont pas là. »L'avion s'est écrasé sur une zone d'un hectare environ, à flanc de pente. « Il y a beaucoup de débris éparpillés, ce sera extrêmement compliqué pour relever les éléments et opérer », a ajouté le militaire, évoquant aussi la présence de « quelques gros débris, peut-être une demi-douzaine ». Des équipes du BEA, d'Airbus et de la LufthansaSept hélicoptères, deux Puma de la gendarmerie et cinq Dragon de la sécurité civile, ont été dépêchés sur la zone de l'accident, où un coordinateur aérien devrait être installé pour coordonner les moyens aéroportés. Par ailleurs, 360 sapeurs-pompiers des départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, du Vaucluse, du Var, des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes, ainsi que du bataillon des marins-pompiers de Marseille, ont été envoyés en renfort. Des moyens logistiques et de désincarcération ont été également envoyés, notamment de l'éclairage pour pouvoir poursuivre les opérations durant la nuit.Une équipe du Bureau d'enquête et d'analyse (BEA), l'autorité française responsable des enquêtes de sécurité dans l'aviation civile, a été envoyée sur place et devrait être rejointe rapidement par une équipe de son homologue allemand. Soixante-sept Allemands étaient en effet à bord de l'appareil.De son côté, Airbus a annoncé qu'il allait envoyer une équipe d'experts sur le site de l'accident pour apporter assistance aux enquêteurs. « En ligne avec l'annexe 13 de l'OACI (Organisation de l'aviation civile internationale), une équipe de conseillers techniques va être déployée pour apporter assistance au BEA français chargé de l'enquête » de sécurité, indique l'avionneur européen dans un communiqué. Une équipe de la Lufthansa est également en route.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kfpeu"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kfpeu", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Sarkozy irrite des élus UMP sur les menus de substitution à l'école Eric Nunès Les propos de Nicolas Sarkozy réaffirmant, mardi 24 mars sur RTL, sa position en faveur de l'interdiction des menus de substitution dans les cantines solaires, sont loin de faire l'unanimité parmi les élus UMP ou UDI. Plusieurs présidents de conseils généraux de droite se disent « abasourdis ». Chargés de la restauration scolaire dans les collèges, aucun patron des exécutifs départementaux interrogés par Lemonde.fr n'envisage de suivre la recommandation de l'ancien président de la République. Selon le chef de l'UMP, la mesure viserait à répondre aux « tensions entre les communautés ».« La question ne se pose même pas », tranche François Goulard, le président UMP du conseil général du Morbihan. « Servir un repas a un enfant, quelle que soit son origine, c'est juste de l'humanité et du bon sens », poursuit-il.La corde de l'exclusionSelon M. Sido, le président de l'UMP ferait fausse route en jouant sur la corde de l'exclusion pour attirer les électeurs du FN : « Le vote Front national est un vote de protestation, il ne s'agit pas d'un vote raciste. Ici, les gens me parlent de chômage pour les uns, de la peur de perdre leur emploi pour les autres. » « Lancer ce sujet en pleine campagne départementale est une connerie », s'exaspère Christian Namy, le président UDI du conseil général de la Meuse. Hors de question pour lui de revoir la politique de son exécutif et de ne pas proposer aux collégiens juifs ou musulmans une alternative au porc. « Le tutoiement de Nicolas Sarkozy avec Patrick Buisson [ex-conseiller d'extrême droite de l'ancien président] a déjà été un désastre, déplore-t-il. Il n'est pas possible de vouloir profiter de tout pour en tirer un avantage politique. »Pour François Goulard, observateur expérimenté des stratégies politiciennes, Nicolas Sarkozy s'applique à « nationaliser » un scrutin local pour que la victoire « le replace comme leader de l'UMP ». Au-delà de la posture, la suppression des repas différenciés dans les départements UMP à l'issue des élections départementales est « impensable », estime-t-il. Eric Nunès Journaliste Marine Le Pen qualifie Nicolas Sarkozy d’« homme du passé » • Mis à jour le Abel Mestre Ces élus UMP qui n’écoutent pas les consignes de SarkozyLe « ni-ni » de l’UMP n’enchante pas son alliée l’UDI Abel Mestre Journaliste au Monde Etat islamique : Ottawa veut étendre sa mission au sein de la coalition à la Syrie • Mis à jour le Le gouvernement fédéral canadien a annoncé, mardi 24 mars, qu'il allait demander au Parlement l'extension de sa participation à la coalition internationale luttant contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), afin d'intervenir sur le territoire syrien.Ottawa participe depuis le 7 octobre aux opérations aériennes menées en Irak. D'une durée initiale de six mois, la mission devrait aussi être prolongée d'un an – jusqu'au 30 mars 2016 « au plus tard ».Pas de troupe au solCette motion, qui doit être débattue à compter de jeudi, devrait être votée par le Parti conservateur du premier ministre, Stephen Harper, qui détient une large majorité à la Chambre des communes. Le gouvernement a promis de ne pas envoyer de troupes au sol, en soutien aux quelques 70 membres des forces spéciales qui interviennent actuellement dans le nord de l'Irak. L'état-major canadien avait par ailleurs dévoilé, le 19 janvier, que plusieurs de ses hommes qui effectuaient des repérages sur le front avec l'armée irakienne avaient combattu au sol des membres de l'organisation extrémiste sunnite. En outre, six cents membres des forces armées sont actuellement basés au Koweït, avec notamment six chasseurs F-18.Après avoir refusé pendant des semaines de le faire, le gouvernement conservateur a révélé mi-février que sa mission avait déjà coûté 122 millions de dollars canadiens (86 millions d'euros). Celle-ci bénéficie d'un fort soutien dans l'opinion publique après les deux attaques d'inspiration djihadiste qui ont coûté la vie à deux militaires au Québec et à Ottawa en octobre. A 10 h 30, l’Airbus A320 ne répondait plus aux tentatives de contact des contrôleurs • Mis à jour le Guy Dutheil et Martin Untersinger A 10 heures précises, ce mardi 24 mars 2015, l'Airbus A320-211 immatriculé D-AIPX de la compagnie Germanwings a quitté les pistes de l'aéroport international El-Prat de Barcelone, en Espagne, à destination de Düsseldorf, en Allemagne. Quelques heures auparavant, il avait fait le trajet en sens inverse : il avait décollé de l'aéroport de Düsseldorf à 7 heures et une minute et avait atterri dans la capitale catalane peu avant 9 heures.Les données recueillies par un réseau de récepteurs radio amateurs puis agrégées par Flightradar permettent d'avoir un aperçu de son vol. Après son décollage de l'aéroport de Barcelone, l'avion a survolé la mer Méditerranée, gagnant peu à peu de l'altitude. Il atteint 30 000 pieds (9 km) à 10 h 17 au milieu du golfe du Lion, puis 38 000 pieds (11,5 km) à 10 h 27, au large de Toulon (Var). Sa vitesse était stable, autour de 470 nœuds (870 km/h). Des altitudes et une vitesse qui n'étaient pas anormales pour un vol moyen-courrier.Suivez l'évolution de la situation en direct : Crash d'un Airbus A320« Perte radio »En pratique, un avion doit se connecter à intervalles réguliers par radio avec les contrôleurs au sol. Cette fois, l'A320 de la Germanwings n'a plus répondu aux multiples appels. Outre le défaut de communications par radio avec l'équipage de la Germanwings, l'ingénieur de permanence a aussi constaté que l'appareil ne suivait pas sa route et perdait de l'altitude. « C'est donc la conjonction entre la perte de contact radio et la mise en descente de l'appareil qui a conduit le contrôleur aérien a déclencher la phase de détresse, la Détresse FA », ajoute encore la DGAC.Immédiatement, pour prévenir notamment tout acte de terrorisme, un avion de chasse de l'armée de l'air est allé au contact de l'appareil ainsi qu'un hélicoptère de la gendarmerie.En regardant les données de Flightradar, on voit qu'entre 10 h 31 et 10 h 32, alors qu'il commence à survoler les contreforts des Alpes, l'Airbus entame une forte descente. Cette dernière est régulière : il ne s'agit pas d'une chute à pic. Pour une raison encore inconnue, il descend à environ 1 kilomètre par minute, à vitesse constante jusqu'à 10 h 41, au moment où les radars amateurs perdent sa trace. La compagnie Germanwings affirme pour sa part que la chute a duré huit minutes, et qu'elle a perdu le contact à 10 h 53.L'un des A320 les plus âgés en circulationLa veille, lundi 23 mars, un autre avion de la compagnie Germanwings avait assuré la liaison entre Barcelone et Düsseldorf en suivant exactement le même chemin. Il avait survolé sans encombre l'endroit où l'Airbus A320 s'est écrasé, avant de se poser, à midi, à Düsseldorf.Lire : L’A320, le best-seller d’AirbusL'A320, fabriqué par Airbus, est un modèle d'avion extrêmement répandu, notamment pour les vols moyen et court-courriers. Le modèle qui s'est écrasé faisait partie des Airbus A320 les plus âgés encore en circulation : construit en 1990, il avait été mis en service en 1991 par la compagnie allemande Lufthansa. Les premiers modèles de ce type d'A320 ont été mis en service à la toute fin des années 1980. Le D-AIPX avait effectué 46 700 décollages pour un total de 58 300 heures de vol, a précisé Airbus dans un communiqué.Utilisé par Germanwings, filiale de Lufthansa, pendant un an (entre juillet 2003 et juillet 2004) il avait repris sa place dans la flotte Lufthansa, et avait même reçu un nom, « Mannheim ». L'avion avait recommencé à voler sous les couleurs de Germanwings depuis la fin du mois de janvier.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kfpeu"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kfpeu", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Martin Untersinger Journaliste au Monde Guy Dutheil Journaliste au Monde Crash de l’Airbus A320 dans les Alpes : les conditions météo étaient « particulièrement calmes » • Mis à jour le Yohan Blavignat lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kfpeu"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kfpeu", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});  Yohan Blavignat L’A320, le best-seller d’Airbus • Mis à jour le Guy Dutheil Guy Dutheil Journaliste au Monde Des vols de reconnaissance américains pour aider Bagdad à reprendre Tikrit Les Etats-Unis mènent des vols de reconnaissance afin d'aider Bagdad dans son offensive pour reprendre la ville de Tikrit au groupe Etat islamique (EI), a indiqué mardi 24 mars un haut responsable de la coalition internationale anti-djihadistes.Cette coalition dirigée par les Etats-Unis mène des raids aériens contre l'EI et fournit formation et équipement à l'armée irakienne dans plusieurs régions. Mais c'est la première fois qu'un haut responsable de la coalition fait état d'une implication américaine dans l'offensive à Tikrit (nord), la plus importante lancée par Bagdad depuis que les djihadistes se sont emparés de larges pans de territoire à la mi-2014.« La coalition a commencé à fournir un soutien RSR [renseignement, surveillance et reconnaissance], le 21 mars à la demande du gouvernement irakien, et ce sont actuellement les Etats-Unis qui fournissent ce soutien », a indiqué ce responsable sous le couvert de l'anonymat. Il a ajouté que ce soutien se présentait sous la forme d'un « œil dans le ciel ».Quelques centaines de djihadistes toujours retranchésL'offensive terrestre impliquant des milliers d'Irakiens, soldats, policiers et paramilitaires alliés aux forces gouvernementales, a débuté le 2 mars. Elle a permis de reconquérir des villes menant à Tikrit, et d'encercler les quelques centaines de djihadistes toujours retranchés dans cette ville située à 160 kilomètres au nord de Bagdad.Mais la reconquête de Tikrit elle-même s'est avérée plus difficile en raison des importants dispositifs défensifs mis en place par les djihadistes, dont un grand nombre d'engins explosifs disséminés dans la rue et des bâtiments.Lire : L'offensive irakienne sur Tikrit bloquéeLe ministre irakien de l'intérieur avait annoncé la semaine dernière que l'offensive avait été temporairement suspendue pour limiter le nombre de victimes et protéger les infrastructures de la ville. Le général Abdelwahab Al-Saadi, l'un des principaux commandants pour cette opération, avait appelé le 15 mars à un appui aérien de la coalition internationale, qui pourrait faire basculer la bataille et déloger les derniers djihadistes de Tikrit.D'après le général Saadi, la coalition n'avait apporté « aucun soutien aérien » jusque-là, en raison de l'implication de l'Iran dans l'offensive en cours, aux côtés des troupes gouvernementales.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2jcabm"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2jcabm", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Le témoignage d'Armstrong insuffisant pour réduire sa suspension, affirme l'AMA  • Mis à jour le Clément Guillou Le témoignage de Lance Armstrong devant la Commission indépendante pour la réforme du cyclisme (CIRC) n'est pas de nature à justifier une réduction de sa suspension, explique au Monde le directeur général de l'Agence mondiale antidopage (AMA), David Howman. L'ex-septuple vainqueur du Tour de France, déchu pour dopage en 2012 suite à l'enquête de l'Agence américaine antidopage (Usada), est suspendu à vie de toute compétition sportive. Dans l'espoir de voir sa suspension réduite et de pouvoir participer notamment à des courses de triathlon, le Texan avait accepté de témoigner en Suisse devant la CIRC dont le rapport a été publié par l'Union cycliste internationale (UCI) le 9 mars.Depuis la publication du rapport, Lance Armstrong aurait rencontré Travis Tygart, le directeur de l'Usada et responsable de sa chute, comme le rapportent plusieurs médias américains. C'est en effet à l'Usada qu'appartient le pouvoir de modifier la sanction.« Son témoignage ne valait pas grand-chose »Interrogé mardi 24 mars en marge d'une réunion à Lausanne, David Howman, assure :« La CIRC n'a pas recommandé à l'AMA de réduire sa suspension. Il n'a donné aucune information, à quiconque, de nature à provoquer une réévaluation de sa suspension. Son témoignage ne valait pas grand-chose. »Après la publication dudit rapport, le président de l'UCI, Brian Cookson, s'était déjà montré réservé sur l'hypothèse d'une remise de peine pour Lance Armstrong, renvoyant la balle à l'Usada. « Je n'ai aucune envie d'être le président qui a laissé Armstrong s'en tirer », avait indiqué le Britannique à quelques journalistes.La commission avait pointé dans son rapport la « différence frappante » entre la suspension à vie imposée à Armstrong et celle de six mois réservée à ses anciens coéquipiers, ainsi récompensés pour avoir dit ce qu'ils savaient. C'est d'ailleurs avec cet appât d'une réduction de suspension que la CIRC avait convaincu le Texan de venir s'exprimer devant elle, à deux reprises.Il n'est pas sûr que l'ancien coureur, aujourd'hui âgé de 43 ans, ait encore des éléments à révéler sur le dopage dans le peloton et ses relations avec l'UCI, tant les deux sujets ont été examinés de près dans les enquêtes de l'Usada et de la CIRC.Lance Armstrong pourrait cependant, selon le Daily Mail, participer à une opération caritative en faveur de la lutte contre la leucémie durant le prochain Tour de France, en roulant un jour avant la course. Une hypothèse qui inquiète l'UCI et que ne souhaitent pas commenter les organisateurs du Tour. Clément Guillou Journaliste au Monde • Mis à jour le Le troisième crash le plus meurtrier de l'histoire française ){ ); Crash d'un Airbus A320 : Lufthansa a lancé Germanwings pour contrer l'expansion des low costs • Mis à jour le Guy Dutheil L'A320 qui s'est écrasé mardi 24 mars dans les Alpes de Haute-Provence avec 150 personnes à son bord était un avion de la compagnie allemande Germanwings.Suivez la situation en direct : Crash d'un Airbus A320Germanwings est la filiale à bas coûts de la compagnie allemande Lufthansa. L'équivalent de Transavia France, la petite low-cost d'Air France. Lancée en 2002, Germanwings opère une flotte composée de soixante-seize Airbus de la famille A320 (A319, A320 et A321). Une flotte assez récente puisque la moyenne d'âge des avions est de moins de 14 ans.Toutefois, l'appareil qui s'est écrasé, mardi 24 mars, était plus ancien. Il était entré en service à la fin de l'année 1990 bien avant que Germanwings ne soit créée. Pour la low cost, il s'agit du premier crash de sa jeune histoire, mais du troisième pour la maison-mère Lufthansa. Elle a notamment perdu un Airbus A320 qui s'est écrasé en 1993 en Pologne.En 2012, Lufthansa avait cependant reconnu que l'un de ses avions Germanwings avait frôlé l'accident fin 2010, en raison de problèmes d'intoxication par des vapeurs d'essence ayant quasiment fait perdre connaissance à l'un des pilotes. Le capitaine, muni d'un masque à oxygène, avait finalement fait atterrir l'avion à l'aéroport de Cologne.BUT DÉFENSIFA l'origine, le lancement de Germanwings avait un but défensif pour Lufthansa. Avec sa filiale à bas coût, la compagnie allemande voulait contrer l'expansion des low-costs, notamment EasyJet et Ryanair. Au fur et à mesure des années, les low-costs sont parvenues à capter un peu plus de 40 % du trafic court et moyen courrier en Europe. Principalement au détriment des compagnies régulières.Aujourd'hui, toutes les grandes compagnies sont flanquées d'une filiale à bas coûts. Air France-KLM opère Transavia et le groupe IAG, maison-mère de British Airways, détient Vueling. Il y a deux ans, Lufthansa a décidé de pousser le développement de sa filiale à bas coûts en lui confiant quasiment tous ses vols court et moyen courrier. Un modèle déjà utilisé par British Airways. Alors que Lufthansa a fait de l'aéroport de Francfort, son hub, Germanwings est elle basée principalement sur l'aéroport de Cologne.L'accident de l'A320 de la Germanwings pourrait remettre en cause la stratégie de développement dans le low-cost choisie par Lufthansa. Après Germanwings, spécialisée dans les vols court et moyen courrier, la compagnie allemande avait créé une autre filiale, Eurowings, qui serait elle intégralement consacrée aux destinations long-courrier à bas coûts.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kg3zp"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kg3zp", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Guy Dutheil Journaliste au Monde Aérien : que pèsent les compagnies low cost en Europe ? • Mis à jour le Guy Dutheil L'Airbus A 320 qui s'est écrasé mardi 24 mars dans la région dans les Alpes-de-Haute-Provence, avec 150 personnes à son bord, était un appareil de la compagnie Germanwings, filale low-cost de la Lufthansa. Les causes de la tragédie ne sont pas connues pour l'heure. Nous republions ici notre article de janvier sur le poids grandissant du low-cost dans le secteur aérien en Europe.L'essor des compagnies aériennes low cost au détriment des compagnies « historiques » ne se dément pas en Europe :  les passagers des compagnies européennes classiques privilégient toujours un peu plus les transporteurs à bas coûts. Bilan de l'année 2014.Un rapport de un à deux pour la croissanceSi l'on regarde la croissance du trafic passageren 2014, la palme revient à un représentant des compagnies traditionnelles : IAG, maison mère de Bristish Airways totalise 15 % de passagers en plus, soit 77,3 millions au total. Ce bond s'explique par l'intégration des résultats de Vueling, sa filiale espagnole à bas coûts.Chez les acteurs du low cost, easyJet, la plus rentable des compagnies européennes, devance, avec une hausse de 6,5 % du trafic passager (à 65,3 millions), sa rivale irlandaise Ryanair : cette dernière a vu son trafic passager progresser de 6 %, à 86,4 millions de personnes, confortant ainsi la place de leader européen qu'elle détient depuis 2010. Si l'on compare les taux de croissance des deux principaux acteurs du low cost aérien et ceux affichés par l'ensemble des compagnies classiques (Air France, Lufthansa et autres British Airways), on voit que la hausse moyenne enregistrée par ces dernières n'est que de 2,7 %.Un podium inchangéLa compagnie allemande Lufthansa approche les 107 millions de passagers transportés au total quand on englobe ses différentes marques (Lufthansa, Germanwings, Swiss, Austrian). Elle conserve ainsi son rang de numéro un européenne. Mais elle le doit à ses lignes long-courriers, car, pour les seuls vols intra-européens, elle totalise un peu plus de 79,2 millions de passagers. Soit moins que Ryanair : la compagnie à bas coût revendique 86,4 millions de passagers.Air France-KLM conserve de justesse sa troisième place. Le groupe, présidé par Alexandre de Juniac, a réuni 77,4 millions de passagers au total, soit une très légère hausse de 0,5 %.Une offre low cost qui n'est « pas encore stabilisée »Le poids pris par les compagnies à bas coûts Ryanair et d'easyJet ne devrait pas se réduire avant un petit moment : au moins dans les quatre ou cinq prochaines années, indique-t-on chez les compagnies régulières. Le temps pour les Transavia, Vueling ou Germanwings, filiale low cost de Lufthansa, de monter en puissance. « L'offre low cost n'est pas encore stabilisée. Elle va continuer à croître », signale un cadre dirigeant d'une compagnie classique. À l'en croire, « Il y a en Europe un vrai potentiel notamment vers les villes de taille moyenne ».Air France bousculé en Europe et en AsieAir France ne totalise que 52,7 millions de passagers sur les liaisons intra-européennes, soit un recul de 35 000 passagers. La faute, pour partie, à la grève des pilotes, lors de la deuxième semaine de septembre.Plus encore que le conflit avec ses navigants, Air France-KLM souffre de l'impact de la restructuration de son réseau domestique : face à la concurrence de plus en plus dure des compagnies à bas coûts, Air France-KLM a engagé une politique sinon de fermetures de lignes en tout cas de réduction du nombre des fréquences de certaines dessertes.La seule « vraie satisfaction » pour le groupe est Transavia, sa filiale low cost. L'an dernier, elle aura transporté 9,9 millions de passagers, soit une progression de 11,4 %.Mis à mal par les low cost en Europe, Air France-KLM est aussi bousculé par la montée en puissance des compagnies du Golfe sur ses lignes long-courriers. Notamment en Asie. Alors que les Emirates, Qatar Airways et autres Etihad, qui achètent des avions neufs à tour de bras, font le plein de passagers en Asie, le remplissage des appareils d'Air France-KLM a stagné d'une année sur l'autre.Il y a là-bas « une explosion du trafic mais qui profite totalement aux compagnies du Golfe. Ce sont elles qui poussent le trafic » à la hausse, fait-on valoir du côté du groupe franco-néerlandais. Cette concurrence acharnée a pour conséquence « une pression sur les prix ». Au point que chez Air France-KLM, on redoute de ne « pouvoir maintenir les lignes déficitaires. »Il reste qu'en France, Air France peut encore voir venir. La compagnie présidée par Frédéric Gagey y détient 77 % de part de marché. Guy Dutheil Journaliste au Monde • Mis à jour le Depuis 1990, 495 morts dans 139 crashs aériens en FranceUn avion Airbus A320 de la compagnie Germanwings, filiale low cost de Lufthansa, s'est écrasé mardi 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence. Selon François Hollande, aucun des 144 passagers et des 6 membres d'équipage n'aurait survécu. ){ ); Crash d'un Airbus : les contrôleurs aériens renoncent à une grève • Mis à jour le Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), premier syndicat chez les contrôleurs aériens, qui avait déposé un préavis de grève de mercredi 7 heures à vendredi 7 heures, a décidé mardi 24 mars de suspendre son mouvement, en raison de « l'émotion suscitée dans les salles de contrôle » par le crash dans les Alpes-de-Haute-Provence d'un A320 qui transportait 148 personnes.Cependant, « les problèmes demeurent », souligne le SNCTA. Les discussions menées dans la matinée avec la direction générale de l'aviation civile pour éviter une grève « se sont très mal passées », a-t-il précisé.Le syndicat affirme solliciter « depuis plusieurs mois » l'ouverture de « négociations sociales permettant d'accompagner les réformes nécessaires à la navigation aérienne » mais affirme que la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) et le gouvernement sont « sourds à ces demandes ».Assujettis au service minimum, les contrôleurs aériens peuvent être réquisitionnés pour permettre d'assurer au minimum 50 % du trafic. Pour limiter les désordres, la DGAC prévoyait, si les discussions n'aboutissaient pas, de demander aux compagnies d'annuler préventivement des vols dans les plus grands aéroports français.Combats meurtriers entre miliciens et tribus dans le centre du Yémen • Mis à jour le La milice chiite houthiste et ses alliés sont engagés dans des combats contre des tribus et des partisans du chef de l'Etat dans plusieurs régions du Yémen. Des violences qui ont fait trente morts depuis lundi soir, selon des sources concordantes mardi 24 mars.Aidés de forces militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, les houthistes, qui cherchent à étendre leur influence après s'être emparés de la capitale, Sanaa, combattent des tribus sunnites favorables au président Abd Rabbo Mansour Hadi dans la province d'Al-Baïda (Centre), ont indiqué des sources tribales. Neuf combattants tribaux et quinze miliciens houthistes ont été tués, selon ces sources.Lire : Quelles sont les forces qui s'affrontent au Yémen ?Plus au nord, dans la province de Marib, à l'est de Sanaa, des tribus sunnites ont repoussé lundi soir un convoi de houthistes au prix de violents combats, qui ont fait « des dizaines de morts », selon des sources tribales. Il n'était pas possible de confirmer ce bilan de source indépendante.Cinq personnes ont été tuées ou blessées mardi à Taëz, dans le Sud-Ouest, par des miliciens chiites qui ont ouvert le feu sur une manifestation hostile à leur présence dans la ville, selon des sources médicales et des responsables. Les manifestants protestaient pour la troisième journée consécutive contre la milice chiite, qui s'est emparée ce week-end de l'aéroport et d'un campement des forces spéciales à Taëz.Lire (édition abonnés) : Au Yémen, les houthistes s’emparent de TaëzLes houthistes visent AdenProches de l'Iran chiite, les houthistes contrôlent le nord du Yémen et, depuis février, la totalité de Sanaa. Le sud du pays est dominé par les partisans de M. Hadi, qui s'est réfugié à Aden après sa fuite de Sanaa. Les belligérants continuaient mardi de mobiliser leurs troupes, malgré les appels internationaux à la désescalade et la mise en garde de l'Organisation des Nations unies contre une guerre civile dans ce pays pauvre de la péninsule Arabique. Les houthistes ont envoyé des renforts vers le sud, avec comme objectif Aden, deuxième ville du pays, mais leur progression se heurte à la résistance de tribus et de forces loyales à M. Hadi, ainsi que de séparatistes sudistes, selon des sources sécuritaires.Face à la mobilisation décrétée par les miliciens chiites houthistes pour s'emparer du sud du Yémen, les forces loyales au président, réfugié dans cette région, peinent à s'organiser. L'opération de recrutement de forces pro-Hadi, qui vise les jeunes des provinces du Sud, a du succès, comme en témoignent les attroupement de candidats dépenaillés autour des centres de recrutement d'Aden. Mais l'enregistrement se fait au compte-gouttes et dans le chaos, selon des correspondants de l'Agence France-Presse.M. Hadi, appuyé par l'Arabie saoudite, sunnite, passe une partie du temps à recevoir des tribus du Sud et d'autres régions, dont il cherche à s'assurer le soutien. La donne tribale est essentielle pour qui entend contrôler le Yémen.AnalyseLes ratés de la réconciliation en Côte d’IvoireMaureen Grisot (Abidjan, correspondance) • Simone Gbagbo, l'ex-première dame de Côte d'Ivoire à l'ouverture de son procès le 26 décembre 2014 à AbidjanCrédits : © Luc Gnago / Reuters / REUTERSAu lendemain du verdict rendu contre Simone Gbagbo et 78 coaccusés, le parquet général a annoncé qu’il se pourvoyait en cassation. « La loi a été mal dite », s’est ému l’un de ses représentants, prenant l’exemple de la peine infligée à l’ancienne première dame condamnée à vingt ans de prison, le double de ce que l’accusation avait requis. Pour la défense, qui a elle aussi déposé ce recours lundi 16 mars, cette initiative du parquet marque un désaveu de la décision de la cour d’assises. Pour Maître Dadje, l’avocat principal de Simone Gbagbo, ce pourvoi « confirme que les jurés ont fait de la politique au lieu de faire du droit ».Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo écope de vingt ans de prisonDans la nuit du lundi 9 mars, la cour d’assises du tribunal d’Abidjan a rendu son verdict concernant des crimes d’atteinte à la sûreté de l’Etat commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011 par l’épouse de Laurent Gbagbo, une quarantaine de cadres du FPI (Front populaire ivoirien), le parti fondé par l’ancien chef d’état ivoirien, et des jeunes accusés d’avoir appartenu à des milices. Une quinzaine de personnes ont été acquittées, mais pour la trentaine de personnalités politiques et militaires proches de l’ex-président, les peines varient de 18 mois de sursis à 20 ans de prison. Pour les autres, accusés d’avoir animé des bandes armées, la durée d’emprisonnement va jusqu’à 15 ans.Depuis ce jour, de nombreux sympathisants de Laurent Gbagbo dénoncent une « justice des vainqueurs ». Ce sentiment d’une justice inéquitable n’est pas nouveau chez les pro-Gbagbo : plusieurs dizaines venaient chaque jour écouter le déroulement de ces assises, pour « voir si une justice impartiale était possible », expliquaient-ils. Mais ils n’auront pas pu rester jusqu’au verdict. Alors qu’ils attendaient dans le calme, quelques heures avant que la cour rende ses délibérations, le parquet général les a fait sortir du tribunal. Ainsi, seuls les journalistes et les très proches des accusés ont eu accès à la salle d’audience.A Abidjan, le procès des pro-Gbagbo en mal de preuvesDifficile de parler de réconciliation dans un tel climat de suspicion. Dans ce procès, les charges d’atteinte à la sûreté de l’Etat étaient avant tout politiques et la rareté des preuves présentées n’a pas aidé à la compréhension du verdict. Des morts pourtant il y en a eu pendant ces violences post-électorales : plus de 3 000 selon l’ONU. Mais ces crimes font partie d’une autre procédure, pour crimes de sang cette fois. Des enquêtes qui avancent lentement, malgré les éléments réunis notamment par la Commission nationale d’enquête (CNE) mandatée par Alassane Ouattara.Dans un rapport remis au président ivoirien en août 2012, la CNE a indexé des responsables de crimes graves commis pendant la crise, même chez ceux qui ont combattu de son côté. Lors d’une conférence de presse quelques jours avant le verdict, le chef de l’Etat a renouvelé sa promesse qu’il n’y aurait pas d’exception et que tous les noms figurant dans ce rapport « devront répondre devant la justice », ajoutant que « les interrogatoires ont d’ailleurs commencé ».La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), partie civile dans cette affaire, a salué cette annonce, tout en se désolant que cette procédure n’ait pas été privilégiée dès le départ : « On aurait eu des preuves, des victimes en chair et en os, le verdict aurait ainsi été inattaquable », explique Florent Geel. Le responsable Afrique de la FIDH redoute que la raison d’être de ce premier procès n’ait été que celle d’offrir à Alassane Ouattara la possibilité d’une amnistie ou d’une grâce présidentielle, des outils politiques plus délicats à utiliser quand il s’agit de meurtres ou de viols par exemple. Il paraît pourtant clair que les militants pro-Gbagbo conçoivent qu’on puisse condamner ceux qu’ils considèrent comme leurs leaders pour des crimes de sang, si toutefois on juge aussi ceux de « l’autre camp ». Aujourd’hui en tout cas, ils considèrent Simone Gbagbo comme une prisonnière de conscience.Une boîte noire de l'Airbus A320 retrouvée • Mis à jour le 17h35@Vince : Nous n'avons pas d'information sur le sujet, les autorités n'ont pas précisé de quel type est la boîte noire retrouvée.17h35Sait-on laquelle des deux boîtes noires a été retrouvée : enregistreur phonique ou enregistreur des paramètres de vol ?Commentaire de la part de Vince17h29La vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, annonce un deuil de trois jours en Espagne, à partir de ce soir minuit.  LeMonde.fr17h25@Simon : Le Bureau d'enquêtes et d'analyse (BEA) prévoit de donner une conférence de presse demain à 16 heures. Impossible, bien sûr, de dire quel en sera le contenu.LeMonde.fr17h25Le BEA a-t'il donné une heure/date pour communiquer sur la cause du crash? Comme les boites noires ont été retrouvées depuis longtemps, peut-on espérer un compte-rendu rapide?Commentaire de la part de Simon17h08Une boîte noire de l'avion a été retrouvée et "fera l'objet d'une exploitation immédiate". Elle a été transférée au Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), a déclaré Bernard Cazeneuve.LeMonde.fr16h59La situation sur place, racontée par notre correspondant Luc Leroux dans cette vidéo.  LeMonde.fr16h56Carte de situation du #crashA320 à 1614 metres pic.twitter.com/XXhL7fLGXnAmandine Rancoule via Twitter16h54La gendarmerie publie sur son compte Twitter une carte montrant les routes barrées près des lieux du crash. Le survol aérien est également interdit :  LeMonde.fr16h54#Germanwings La zone du #CrashA320 du vol #4U9525 est bouclée. Le survol aérien y est interdit par arrêté préfectoral pic.twitter.com/3qJC8G2tmRGendarmerieNationale via Twitter16h53Selon l'Elysée, cité par l'Agence France-Presse, François Hollande sera demain au côté de la chancelière allemande, Angela Merkel, et du premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, aux abords des lieux du crash.LeMonde.fr16h51Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, confirme qu'une boîte noire de l'appareil a été retrouvée, "quelques heures seulement après le crash".LeMonde.fr16h51@Slovas : Cela paraît improbable. Les autorités ont réagi à l'alerte donnée par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), qui avait perdu le contact radio avec l'avion, et constaté une perte d'altitude. Rien n'indique que l'avion de chasse et l'hélicoptère aient pu rejoindre l'avion avant le crash.LeMonde.fr16h48Vous dites "Immédiatement, pour prévenir notamment tout acte de terrorisme, un avion de chasse de l’armée de l’air est allé au contact de l’appareil ainsi qu’un hélicoptère de la gendarmerie.". Cela signifie qu'il y a potentiellement des temoins de la descente et de l'accident de l'avion?Commentaire de la part de Slovas16h47La gendarmerie a publié des photos du lieux du crash. (3/3) (AFP photo, gendarmerie française)16h47La gendarmerie a publié des photos du lieux du crash, situé dans les pentes ravinées de pierre noire, derrière les arbres. (2/3) (AFP photo, gendarmerie française)16h46La gendarmerie a publié des photos du lieux du crash, situé dans les pentes ravinées de pierre noire, derrière les arbres. (1/3) (AFP photo, gendarmerie française)16h44Mariano Rajoy, le président du gouvernement espagnol, se rendra sur les lieux du sinistre demain.LeMonde.fr16h36@Hugo : D'après François Hollande, il n'y a "a priori" pas de victime française. Le chef de l'Etat a évoqué par contre la présence de passagers allemands, espagnols et turcs dans l'avion. Selon la compagnie Germanwings, 67 Allemands étaient à bord. La vice-présidente du gouvernement espagnol a elle fait état de "45 passagers [qui] portaient des noms de famille" hispaniques dans la liste de bord. Le ministre des affaires étrangères belge a également affirmé qu'"au moins un" ressortissant belge figurait parmi les victimes.LeMonde.fr16h36Y a t-il des français parmi les victimes?Commentaire de la part de Hugo16h32@Thibault : La zone est difficilement accessible. Les secours ont pour priorité de tenter de rechercher d'éventuels survivants, pas d'emmener des photographes.LeMonde.fr16h31Pourquoi si peu des photos des débris sont pour l'instant desponibles?Commentaire de la part de Thibault16h29Matignon annonce que Manuel Valls suspend sa campagne pour les départementales pendant vingt-quatre heures.LeMonde.fr16h26Lt Eric Sapet de Cannes : "Tout est pulverisé. On ne distingue plus de forme d'avion ni de corps." #crash pic.twitter.com/mqmaavQuJtDavid Coquille via Twitter16h14Moins d'une heure après un temps de recueillement en hommage aux passagers de l'appareil qui s'est écrasé, le ton est monté à l'Assemblée nationale. En cause : un tweet du député UMP Lionnel Luca, dans lequel celui-ci estimait que François Hollande entamait une "reconversion" à l'occasion du crash de l'A320, s'improvisant "commentateur". Mentionnée par la députée socialiste Sabine Buis, cette sortie a déclenché sifflets et quolibets dans l'Hémicycle. Le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, a peiné à ramener le calme.Voir la vidéo.16h13La base opérationnelle des secours, près des lieux du crash. 16h11Le député des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner a déclaré sur France Info qu'une des boîtes noires de l'avion avait été retrouvée :LeMonde.fr16h11France Info via Twitter16h06#Germanwings Moyens exceptionnels mobilisés "pr faire ce qui doit être fait et sauver ceux qui pourraient l'être même s'il y a peu d'espoir"Ministère Intérieur via Twitter16h06@Marie Selon le ministère de l'intérieur, 350 sapeurs-pompiers sont déployés en renfort des moyens locaux, plus de 300 militaires de la gendarmerie, 10 hélicoptères et 1 avion militaire.LeMonde.fr16h06est ce que les secours réussiront à arriver sur les lieux avant la nuit?. le fait qu'il n'y ai pas de survivant est encore une hypothèse et chaque minute compte.Commentaire de la part de marie15h59Nos premières images des débris de l'avion, sur les lieux du crash lpce.co/1LSWHVK #crashA320 pic.twitter.com/oSadJD22KSLa Provence via Twitter15h58@Fabien : Non, le ministre de l'intérieur a invité à la "prudence" et a précisé que l'enquête était en cours pour déterminer les circonstances et les causes de l'accident. Plus tôt, devant les députés, Manuel Valls a précisé qu'"à ce stade aucune hypothèse ne peut bien sûr être écartée".LeMonde.fr15h58Bonjour, B Cazeneuve a-t-il évoqué la possibilité d'un attentat ?Commentaire de la part de Fabien15h50A 10 h 30, l’ingénieur a informé sa hiérarchie "d’une perte radio avec l’avion". En pratique, un avion doit se connecter à intervalles réguliers par radio avec les contrôleurs au sol. Cette fois, l’A320 de Germanwings n’a plus répondu aux multiples appels. Outre le défaut de communication par radio avec l’équipage de Germanwings, l’ingénieur de permanence a aussi constaté que l’appareil ne suivait pas sa route et perdait de l’altitude."C’est donc la conjonction entre la perte de contact radio et la mise en descente de l’appareil qui a conduit le contrôleur aérien a déclencher la phase de détresse, la 'Detresse FA'", ajoute la DGAC.Immédiatement, pour prévenir notamment tout acte de terrorisme, un avion de chasse de l’armée de l’air est allé au contact de l’appareil ainsi qu’un hélicoptère de la gendarmerie.LeMonde.fr15h50Est-ce que l'avion a dévié de sa trajectoire prévue ou elle est restée sur sa route originale ?Commentaire de la part de Philippe Guay15h50connait-on la teneur du message d'alerte ?Commentaire de la part de GS15h47@Visiteur : Oui, elles sont signées du Dauphiné et de l'agence MaxPPP. On peut y distinguer des éléments brillants, possiblement des débris de l'avion, sur ce qui paraît être des robines, formations géologiques typiques de la région : des pentes ravinées formées de marnes noires (des roches tendres d'argile, de calcaire et de sable), qui se délitent sous des sols peu boisés.LeMonde.fr15h47De premières images du crash apparaissent ici et là, notamment chez vos confrères du Dauphiné Libéré. Sont-elles fiables de votre point de vue ?Commentaire de la part de Visiteur15h37"Il faut que l'enquête permette de déterminer les circonstances, les causes de ce drame", explique encore le ministre, qui précise que pour l'heure "il importe de rester prudent".LeMonde.fr15h35Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, est arrivé sur place et s'exprime lors d'une conférence de presse. Interrogé sur la présence éventuelle de survivants, le ministre dit que "la violence du choc laisse peu d'espoir".LeMonde.fr15h15210 gendarmes et 9 hélicoptères sont mobilisés sur les lieux de l'accident. Par ailleurs, 106 sapeurs-pompiers et une compagnie de CRS sont sur place.  LeMonde.fr15h15#Germanwings Mobilisation de la gendarmerie suite au #Crash de l'#A320 - Vol #4U9525 pic.twitter.com/WV658ZnjugGendarmerieNationale via Twitter15h10Le "pôle accident collectif" du parquet de Marseille s'est saisi de l'enquête :LeMonde.fr15h10#Germanwings Parquet de Marseille saisi ; Proc de la juridiction inter-régionale de Marseille sur place av gendarmerie du transport aérienMinistère Intérieur via Twitter15h07@ouam : un officier de gendarmerie a été cité par un hebdomadaire local affirmant, au conditionnel, qu'une personne aurait été aperçue bougeant sur le site, vraisemblablement lors d'un survol en hélicoptère. Cette information a été reprise par divers médias. Nous ne pouvons la confirmer. Elle n'a pas été reprise depuis par les autres officiels qui se sont exprimés au PC des secours près du site, dont le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve.LeMonde.fr15h07Un général évoque un survivant, avez vous des informations ?Commentaire de la part de ouam15h04Le gouvernement français met en place un numéro vert d'appel pour les proches des passagers de l'avion qui s'est écrasé. Il s'agit du 0800 00 97 85.LeMonde.fr14h59Le président allemand, Joachim Gauck, interrompt la visite qu'il effectue actuellement en Amérique latine. Il ne se rendra pas comme prévu en Uruguay, mais rentre en Allemagne.LeMonde.fr14h55Actuellement, il y a de la neige à partir de 2 000 mètres sur les versants sud et à 1 700 mètres sur les versants nord du massif montagneux dans lequel s'est abîmé l'appareil de la compagnie low cost, filiale de la Lufthansa.LeMonde.fr14h54Pour info, la photo enneigée prise d'hélico d'AirLive.net et/ou France2 montre l'autre versant (Nord) du massif, plus enneigé mais moins raide. Le versant sud est formé de ravines bien plus accidentées, très difficiles à parcourir à pied sans neige.Commentaire de la part de Nicolas14h53près du village de Seyne-les-Alpes, un hélicoptère des secours.  Reuters/Jean-Paul Pelissier14h51Christophe Castaner est député (PS) des Alpes-de-Haute-Provence :LeMonde.fr14h50Survol avec le ministre de l'intérieur de la zone du crach, une horreur. L'avion est totalement détruit. Tristesse. #GermanWings #A320Christophe Castaner via Twitter14h4714h42Sur cette capture d'une vidéo de France 3 Provence-Alpes, on peut voir de nombeux véhicules de secours d'Aix-en-Provence en route vers le site du crash.14h39Le site local Haute Provence info cite un officier de gendarmerie :LeMonde.fr14h39Lieutenant-colonel Bloy depuis Seyne-les-Alpes : "il y a une douzaine de gros débris, le reste est très morcellé" #crashA320Haute-Provence Info via Twitter14h39Lieutenant-colonel Bloy : "cela pourrait prendre plusieurs jours pour évacuer les corps de la zone du crash" #crashA320Haute-Provence Info via Twitter14h39Lieutenant-colonel Bloy : "les débris sont dispersés sur une zone d'un hectare environ, très difficile d'accès" #crashA320Haute-Provence Info via Twitter14h38A l'Assemblée, les députés ont observé une minute de silence avant le début de la séance de questions au gouvernement :LeMonde.fr14h34La carte IGN au 1/50 000ème montre la difficulté d'accès...Commentaire de la part de Clem14h31Les envoyés spéciaux de divers médias commencent à publier des photographies aux alentours du PC des opérations de secours :LeMonde.fr14h31#crashA320 Selon un habitant du Vernet, la vallée est très escarpée. Les repérages des secours ont commencé à 11h30. pic.twitter.com/tWTYsdwcciAmandine Rancoule via Twitter14h31#crashA320 Les hélicos tournent autour du col de Mariaud. L'avion se serait écrasé près de la rivière le Galèbre pic.twitter.com/7K2qulFcdLAmandine Rancoule via Twitter14h27Une dizaine d'hélicoptères de la sécurité civile, de l'armée de l'air et de la gendarmerie sont alignés dans un vaste champ au pied du village de Seyne-les-Alpes, selon notre envoyé spécial Luc Leroux. C'est là qu'est installé le PC des opérations de secours. Le ministère de l'intérieur doit donner une conférence de presse. Le ministre Bernard Cazeneuve est attendu.LeMonde.fr14h25@Marie, @Se poser la question : Vous êtes nombreux à nous poser cette question. Nous n'en sommes pas à ce stade. Aucune hypothèse n'a même encore été officiellement évoquée pour expliquer le crash.LeMonde.fr14h24L'avion n'a pas répondu aux controleurs aériens et n'a cessé de chuter, peut-on émettre la possibilité d'un attentat ? Personne n'en parle mais c'est quand même d'une brulante actualité .....Commentaire de la part de Se poser la question14h24l'hypothèse d'un attentat est elle retenue?Commentaire de la part de marie14h18Selon Germanwings, 67 Allemands étaient à bord de l'appareil.LeMonde.fr14h18L'avion a perdu de l'altitude pendant 8 minutes, précise le porte-parole de Germanwings. Les tours de contrôle françaises ont perdu le contact avec l'appareil à 10 h 53.LeMonde.fr14h17Germanwings donne des informations sur l'avion, lors d'une conférence de presse:LeMonde.fr14h15@Romain, le maire du Vernet, village proche du site du crash, s'est exprimé sur France Inter : "Le terrain est extrêmement en pente, c'est presque vertical, c'est des précipices. On ne voit que des débris, les hélicoptères vont commencer à rapatrier les corps. Des gens du pays, de mes administrés vont accompagner les militaires à pied sur place." Une chapelle ardente sera ouverte au Vernet.LeMonde.fr14h15Vu les bonnes conditions climatiques, pourquoi les secours ne peuvent ils pas être helitreuillés pour arriver plus rapidement sur les lieux, comme cela se passe pour tous secours en montagne ?Commentaire de la part de romain14h11Minute de silence en ouverture de la séance à l'Assemblée nationale pour rendre hommage aux victimes du crash. "Avant toute question, Manuel Valls, le premier ministre, prend la parole, une procédure rare", nous explique Hélène Bekmézian, notre journaliste parlementaire :LeMonde.fr14h11Valls : "à ce stade, aucune hypothèse ne peut être écartée" #Germanwings #directANHelene Bekmezian via Twitter14h02Selon Germanwings, 16 élèves et 2 enseignantes du lycée du roi Joseph de la ville d'Haltern, une commune de Rhénanie-du-Nord,  se trouvent  parmi les victimes.LeMonde.fr13h52@ed Selon Christophe Castaner, député socialiste des Alpes-de-Haute-Provence, des membres du peloton de gendarmerie de haute montagne ont pu constater, en survolant en hélicoptère le site du crash, que des débris étaient éparpillés sur plus de 2 km carrés. L'avion s'est écrasé à 7km de la première route. Des gendarmes ont déjà gagné le site à pied. Ils recherchent d'éventuels survivants, selon M. Castener, bien que le président Hollande et le gouvernement aient déjà annoncé qu'il y avait peu d'espoir d'en retrouver.LeMonde.fr13h50Les secours sont-ils arrivés sur le lieu du crash? Si non, comment peut-on savoir qu'il n'y a aucun survivant? merci.Commentaire de la part de ed13h43Contrairement à ce qu'a affirmé le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, dans la matinée, l'équipage de l'avion n'a pas émis d'appel de détresse, a indiqué à l'Agence France-Presse la Direction générale de l'aviation civile. "L'équipage n'a pas émis de 'mayday'. C'est le contrôle aérien qui a décidé de déclarer l'avion en détresse car il n'avait plus aucun contact avec l'équipage et l'avion", a-t-elle précisé.LeMonde.fr13h39Angela Merkel se rendra en France, dans la région de l'accident, mercredi avec Hannelore Kraft, ministre-présidente de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Etat-région dont Düsseldorf est la capitale. La chancelière allemande a fait une déclaration en début d'après-midi pour exprimer son "choc" après le crash de l'Airbus.LeMonde.fr13h27La police espagnole escorte des familles de victimes hors de l'aéroport El Prat de Barcelone, ce matin.13h23@Pierre selon François Hollande, des passagers allemands, espagnols, et "sans doute" turcs figurent parmi les victimes. Il n'y aurait pas de passagers français, selon de premières indications mentionnées par le président, qui restent à confirmer.LeMonde.fr13h21Connait on les nationalités des passagers?Commentaire de la part de Pierre13h15Capture d'une vidéo amateur de l'avion de la Germanwings D-AIPX, atterissant selon son auteur à Londres en novembre 2013.13h14Le roi d'Espagne, Felipe VI, s'est exprimé dans la cour de l'Elysée. Le souverain a annulé sa visite d'Etat en France pour rentrer en Espagne :LeMonde.fr13h12Voici des images d'archives amateurs où l'on voit voler l'avion de la Germanwings qui s'est crashé mardi en 2013 et en 2014. Il est identifiable par ce code unique, visible sur son flanc : D-AIPX. Selon les auteurs de ces vidéos, on peut le voir atterrir à Bonn en février 2014, et à Londres (Heathrow), en novembre 2013.LeMonde.fr13h06L'émotion s'empare peu à peu de l'Allemagne, rapporte notre correspondant sur place, Frédéric Lemaître. Le cardinal Marx, président de la conférence épiscopale allemande, déclare : "Aucun mot n'exprime l'inconcevable tragédie. C'est pourquoi j'appelle à la prière pour les victimes et leurs proches."LeMonde.fr13h02BREAKING Emergency units staging in Seyne-les-Alpes, near #4U9525 crash site /@Aviaponcho airlive.net/2015/03/breaki… pic.twitter.com/NaHq3MIOlzAirLive.net via Twitter12h59La compagnie Germanwings a mis en place des numéros de téléphone, pour les proches des passagers :  LeMonde.fr12h59#Germanwings : des numéros mis en place pour les proches des passagers. Depuis l'Allemagne : 0 80011 3355 77 / Depuis l'Espagne: 902 400 012Ministère Intérieur via Twitter12h54Le trajet effectué par l'avion, qui s'est écrasé après avoir émis un signal de détresse / Image FlightRadar2412h50BREAKING #GermanWings Here is a photo from helicopter of the crash area /France2 journalists airlive.net/2015/03/breaki… pic.twitter.com/RnC5gT5w40AirLive.net via Twitter12h50"Une équipe de France 2 Nice survole actuellement la zone du crash de l'Airbus A320, à bord d'un hélicoptère", indique le site de FranceTVInfo.LeMonde.fr12h48@Lecteur allemand Selon les dernières informations de Météo France, les conditions météo étaient « particulièrement calmes au moment du crash ». Le temps était sec et le ciel totalement dégagé durant toute la matinée avec un vent faible, voire nul. Météo France ajoute que « des nuages dangereux comme des cumulonimbus n’étaient pas présents ». Les seules zones concernées par des pluies et des orages étaient le golfe du Lion et la Méditerranée, que l’avion avait survolés en début de matinée.LeMonde.fr12h48Quelles sont les conditions météorologiques sur place ?Commentaire de la part de Lecteur allemand12h46La visite du roi au Parlement est annulée, précise notre spécialiste de l'Assemblée.LeMonde.fr12h45Le roi et la reine d'Espagne rentrent chez eux. La visite à Bartolone et l'allocution devant l'Hemicycle prévus demain sont annulésHelene Bekmezian via Twitter12h45François Hollande recevait aujourd'hui le roi d'Espagne en visite d'Etat à Paris. Ce dernier se tenait aux côtés du président durant son allocution dans la cour du palais de l'Elysée. Le roi Felipe a annoncé la suspension de sa visite d'Etat et s'apprête à rentrer en Espagne.LeMonde.fr12h43Selon François Hollande, l'accident s'est produit dans une zone particulièrement difficiles d'accès et les secours ne pourront être apportés que dans quelques heures.LeMonde.fr12h42Le président Hollande s'exprime en ce moment. Il annonce, au conditionnel, qu'il "n'y aurait pas de victimes françaises", sans en avoir "encore la totale certitude".LeMonde.fr12h42"Au vu des informations disponibles à l'heure actuelle, nous ne pouvons pas dire si et combien de survivants il y a", a déclaré le patron, Oliver Wagner, à la chaîne de télévision allemande n-tv.LeMonde.fr12h40Le patron de Germanwings a annoncé que 144 passagers se trouvaient à bord de l'A320, et non 142 comme annoncé précédemment.LeMonde.fr12h34Selon un accompagnateur de montagne de la commune du Prads, Bruno Lambert, interrogé par La Provence, les alentours de la commune (très étendue) où a eu lieu le crash forment un terrain "très alpin, très raide et très avalancheux encore à cette période". "Il y a 10 minutes une avalanche a encore eu lieu", précise-t-il.LeMonde.fr12h34La chancelière allemande, Angela Merkel, qui s'est entretenue au téléphone avec le président Hollande et avec le chef du guvernement espagnol, M. Rajoy, s'est dite "bouleversée" et a  annulé tous ses rendez-vous de la journée.  Le ministre des transports allemand, Alexander Dobrindt, et l'ambassadrice d'Allemagne à Paris sont en route pour se rendre sur les lieux de l'accident.LeMonde.fr12h34Une photo circule sur les réseaux sociaux, présentée comme celle de l'avion accidenté. Attention ! il s'agit d'une photo d'un cliché d'un autre avion. Nous n'avons pour le moment aucune image du lieu de l'accident.  LeMonde.fr12h30Le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, vient de s'exprimer. Il s'est entretenu avec le roi d'Espagne, en visite d'Etat à Paris, et la chancelière allemande, Angela Merkel. "Je suis profondément bouleversé par ce terrible accident, déclare-t-il. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour soutenir les familles des victimes."LeMonde.fr12h28Le tableau d'affichage des vols à l'arrivée à l'aéroport de Düsseldorf.12h24@Visiteur : il s'agit du crash le plus meurtrier sur le territoire français depuis 1981, quand 180 personnes avaient péri dans l'accident du DC-9-81 au mont San Pietro, près d'Ajaccio. En juillet 2000, un Concorde faisant la liaison entre Paris et New York s'était écrasé à Gonesse (Val-d'Oise), tuant 113 personnes, 100 passagers, 9 membres d'équipage et 4 personnes qui se trouvaient au sol.LeMonde.fr12h23A combien d annees remonte le dernier crash d un avion de ligne en Europe ?Commentaire de la part de Visiteur12h19Commentaire de la part de Robin12h19❗#AlpesDeHauteProvence Ne cherchez pas à vous approcher de la zone du crash de l'#A320. N'encombrez pas les axes routiersGendarmerieNationale via Twitter12h19La gendarmerie nationale demande à la population de ne pas tenter de s'approcher de la zone de l'accident afin d'éviter d'encombrer les axes routiers.LeMonde.fr12h19@Anthony, @lecteurs : vous êtes nombreux à nous poser cette question. Contrairement à ce qui a pu être rapporté dans d'autres médias, l'avion n'a pas fait escale à Marseille.LeMonde.fr12h18Toutes mes condoléances aux familles des victimes. Que faisait l'avion à l'escale de marseilleCommentaire de la part de Anthony12h18Pourquoi est-il passé par l'aéroport de Marseille ?Commentaire de la part de lecteur12h18Pourquoi l'avion a-t-il fait escale à MArseille?Commentaire de la part de Séverine12h18Le président du conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a précisé que les secours étaient hélitreuillés, en raison des difficultés d'accès au site de l'accident.LeMonde.fr12h17@Visiteur Voilà ce que l'on sait du trajet effectué par avion :LeMonde.fr12h17Quel était le trajet de l'avion ?Commentaire de la part de Visiteur12h16Le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, a indiqué sur Europe 1 que l'avion "s'est écrasé dans un endroit qui est inaccessible par la route". "Les secours sont en marche pour rejoindre le lieu où cet avion s'est écrasé dans le massif de l'Estrop", a ajouté M. Vidalies. "Personne n'a pu aboutir auprès de l'avion à l'heure où on parle. Simplement, le survol en hélicoptère a permis de voir la carcasse de l'avion et quelques corps autour de l'avion".LeMonde.fr12h16rConflictNews: PHOTO: The area where #4U9525 crashed: Prads-Haute-Bleone pic.twitter.com/fXyZv7JB8J - L0gg0lSterling M Holmes via Twitter12h13@DePrads voici une vue plus large du massif, autour du village de PradsLeMonde.fr12h10Vos photos du bas du village de Prads sont bien sympathiques mais ne rendent absolument pas compte du relief escarpé et chaotique des montagnes alentour, avec des sommets atteignant les 3000m, précisément dans le massif des Trois-Evêchés où s'est abîmé l'avion.Commentaire de la part de DePrads12h10Dans quel type de relief l'avion se serait-il abîmé?Commentaire de la part de Bob12h09Ségolène Royal, ministre de tutelle des transports, écourte sa visite à Londres, où elle était arrivée lundi, pour se rendre directement sur le lieu du crash de l'Airbus A320.LeMonde.fr12h05Frank-Walter Steinmeier, le ministre des affaires étrangères allemand, a déclaré : "En ces heures douloureuses, nos pensées vont à tous ceux qui peuvent craindre que des proches se trouvaient parmi les passagers ou les membres d'équipage."LeMonde.fr12h02Le ministère des affaires étrangères allemand a mis en place un numéro d'urgence :  030 5000 3000 (+ 49  30 5000 3000 depuis la France).  LeMonde.fr12h02AM #Steinmeier zu Flugzeugabsturz in FRA: Schreckliche Nachricht. Haben Krisenstab+Krisenhotline unter 030 5000 3000 eingerichtet. #4U9525Auswärtiges Amt via Twitter12h02IMPORTANT Aeroport #Barcelona habilita sala de familiars a Terminal T2. Aeropuerto #Barcelona habilita sala de familiares en Terminal T2EmergènciesCatalunya via Twitter12h01Une salle a été ouverte dans un terminal de l'aéroport de Barcelone afin d'accueillir les familles des victimes, a annoncé Emergencies Catalunya, la DGAC catalane.LeMonde.fr12h01#Crash A320 : selon le maire de #Prads, “tous les secours sont dirigés sur la commune du #Vernet #germanwings lpce.co/19Msxm6La Provence via Twitter12h00avec le Premier ministre @manuelvalls, réunion de la Cellule interministérielle de crise @Place_Beauvau pic.twitter.com/BjiIl65iKxBernard Cazeneuve via Twitter11h57Voici les informations dont nous disposons sur l'avion :L'avion qui s'est écrasé dans les Alpes était un Airbus A320, un modèle d'avion extrêmement répandu pour les vols court et moyen-courriers.LeMonde.fr11h54@ctipar : Selon la chaîne météo les conditions étaient particulièrement calmes au moment de l'accident, avec un temps sec et un ciel totalement dégagé durant toute la matinée. Le vent était faible voire nul et il n'y avait pas de nuage "dangereux" comme des cumulonimbus.  LeMonde.fr11h53Quelle est la météo sur place ? Peut-elle être envisagée à ce stade comme cause du crash ?Commentaire de la part de ctipar11h48Je veux exprimer aux familles des victimes de cet accident aérien toute ma solidarité. C'est un deuil, une tragédie.François Hollande via Twitter11h47Le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, affirme qu'"il n'y a aucun survivant".LeMonde.fr11h44«  Un jour noir pour la Lufthsansa  », écrit le PDG de la compagnie allemande, Carsten Spohr, sur Twitter. Le dirigeant indique «  ne [pas savoir encore] ce qui s'est produit sur le vol 4U9525  ».LeMonde.fr11h44"We do not yet know what has happened to flight 4U 9525. My deepest sympathy goes to the families and friends of our passengers and crew 1/2Lufthansa via Twitter11h43"...on 4U 9525. If our fears are confirmed, this is a dark day for Lufthansa. We hope to find survivors.“ Carsten Spohr 2/2Lufthansa via Twitter11h43Cette vue du relief de la région est prise de la vallée de la Bléone, en contrebas de Prads, proche du lieu du crash (capture sur Google maps).11h41Voici une vue du relief de la région,prise du village de Prads-Haute-Bléone, proche du lieu du crash, en direction de la vallée du même nom (capture sur Google maps).11h38L'#A320 de Germanwings est passé de 38.000 pieds à 6.925 pieds de 10h31 à 10h40 heure française via @flightradar24 pic.twitter.com/UyyFdN9DyRVincent Lamigeon via Twitter11h34Le plan de sauvetage aéro-terrestre (Sater) a été déclenché. Il s'agit d'un dispositif spécifique en cas d'accident d'aéronef, qui vise à «  localiser par des moyens aériens, terrestres ou radioélectriques des aéronefs en détresse, disparus ou accidentés dans les délais les plus courts afin d’apporter assistance à ses occupants  », selon ce document préfectoral.LeMonde.fr11h33@Visiteur : Il est beaucoup trop tôt pour le dire. Sur la compagnie Germanwings, filiale low cost de la Lufthansa : en janvier, la Lufthansa a fini le transfert de plus de 115 routes à sa filiale low cost, dont 52 au départ de l’aéroport de Düsseldorf. Selon le président de la compagnie, ce mouvement Carsten Spohr « marquait l’aboutissement de ce qui est à ce jour le plus grand projet pour rendre le groupe Lufthansa plus compétitif ». Pour lui, la Germanwings était un « succès retentissant », la combinaison des « prix bas du modèle économique Wings avec la ponctualité, la qualité et la sécurité du groupe Lufthansa ».LeMonde.fr11h32Cette tragédie va-t-elle mettre en question les règles de sécurité des low-costs?Commentaire de la part de Visiteur11h30Habitant dans la région, la commune de Prads est située dans une vallée très encaissée et accidentée, peu peuplée. C'est une commune très étendue en revanche, donc selon le lieu de l'accident il peut être à proximité de zones plus peuplées comme Seyne les Alpes (2000 habitants)Commentaire de la part de Alpin11h28@Visiteur : L'avion s'est écrasé dans la vallée de la Bléone, entre Digne-les-Bains et Bercelonnette. c'est un massif montagneux des premiers contreforts des Alpes, à la frontières entre les départements des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence. La région est peu peuplée, isolée.LeMonde.fr11h27A quoi ressemble le lieu du crash? (accidenté? densité de population? Facilité d'accès?...)Commentaire de la part de Visiteur11h22Voici un premier résumé de ce que l'on sait du crash :Un Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings s'est écrasé dans une zone difficile d'accès de la région de Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence.LeMonde.fr11h21Une cellule interministérielle de crise a été mise en place au ministère de l'intérieur :LeMonde.fr11h21#Crash #Barcelonnette #A320 : la cellule interministérielle de crise située @Place_Beauvau été activée par @manuelvalls cc @gouvernementFRMinistère Intérieur via Twitter11h19Côté secours : trois colonnes de pompiers, fortes de 80 personnes chacune, partent en ce moment des départements voisins vers le lieu du crash. Trois escadrons de la gendarmerie mobile, comptant 70 gendarmes chacun, sont engagés.LeMonde.fr11h18@Victor, il est encore trop tôt pour le dire. Il y a très probablement des victimes allemandes et espagnoles, l'avion faisant la liaison entre Barcelone et Düsseldorf. Le président Hollande a annoncé qu'il allait s'entretenir avec la chancelière allemande et le roi d'Espagne.LeMonde.fr11h17Encore trop tôt pour connaître les différentes nationalités des passagers ?Commentaire de la part de Victor11h17@Maxime On l'ignore encore. Une enquête sera dirigée par le procureur de Marseille, le parquet de Marseille étant compétent pour les accidents collectifs.LeMonde.fr11h16Les raisons du crash sont-elles connues ?Commentaire de la part de Maxime11h15L'A320 est un des avions les plus utilisés au monde pour les court et les moyen courriers. Cet appareil a volé pour Lufthansa avant d'être opéré par sa filiale low cost.LeMonde.fr11h09Le chef de l'Etat indique qu'il s'entretiendra avec la chancelière allemande Angela Merkel et le roi d'Espagne.LeMonde.fr11h05Le président Hollande vient de s'exprimer sur le crash : «  Les conditions de l'accident laissent penser qu'il n'y aurait aucun survivant.  » LeMonde.fr11h05Sur ce site, on peut voir où les radars opérés par des particuliers ont perdu l'appareil. L'avion, avant de quitter les radars, a fortement diminué son altitude – 3  500  pieds par minute  –, une descente qui n'est pas une chute libre, mais proche du type d'un atterrissage.LeMonde.fr11h03Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, va se rendre immédiatement sur place, a annoncé le premier ministre, Manuel Valls. Le chef du gouvernement a par ailleurs demandé "l'activation de la cellule interministérielle de crise".LeMonde.fr11h01L'avion reliait Barcelone à Dusseldorf. Il transportait 142 passagers et 6 membres d'équipage, selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), citée par La Provence, qui a révélé l'information.LeMonde.fr11h00L'appareil a disparu des écrans radars aux alentours de 10 h 40. Deux hélicoptères de la gendarmerie ont repéré l'appareil près de Prads-Haute-Bléone, entre Digne-les-Bains et Barcelonnette.LeMonde.fr Mis en cause pour « contrefaçon », l’écrivain Eric Reinhardt juge ces attaques « calomnieuses » • Mis à jour le Matthieu Vaillant La nouvelle Cendrillon d’Eric Reinhardt Matthieu Vaillant Ligue 1 : Ibrahimovic relance la polémique sur l'arbitrage • Mis à jour le La polémique s'éteignait doucement, mais Zlatan Ibrahimovic l'a relancée en trois phrases. Mercredi 25 mars, lors d'une conférence de presse à Solna, dans la banlieue de Stockholm, où la sélection suédoise s'entraîne avant un match amical en Moldavie vendredi, l'attaquant du PSG a affirmé qu'il n'avait toujours pas digéré l'arbitrage du match de Ligue 1 perdu le 15 mars à Bordeaux (3-2).Le mois dernier, il s'était emporté contre l'arbitre de la rencontre en des termes peu amènes : « En quinze ans, je n'ai jamais vu un tel arbitre, dans ce pays de merde », avait-il alors juré en rentrant au vestiaire avant de s'excuser, à deux reprises. Convoqué le 9 avril devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) pour ses propos injurieux, le Suédois déclare à présent : « Je suis sanctionné à la place de l'arbitre pour des erreurs qu'il a faites. » Ce jour-là, Lionel Jaffredo avait oublié de siffler un coup franc indirect dans la surface bordelaise après une passe en retrait d'un défenseur bordelais à son gardien.Lire : Les excuses de Zlatan IbrahimovicLorsqu'on lui demande si l'arbitre de la rencontre doit être sanctionné pour cet oubli, Ibrahimovic répond aujourd'hui par une question pleine de sarcasme : « Aucune idée, qu'en pensez-vous ? » « Nous sommes sanctionnés, lui ne l'est pas », a-t-il simplement constaté. Le meilleur buteur de Ligue 1 des deux dernières saisons a ensuite démenti avoir perdu son sang-froid lorsqu'il a laissé exploser sa colère devant les caméras. « Je me contrôlais parfaitement. Ça ne change rien que je sois filmé ou pas. »« Je me plais en France »Dans un grand jour, ce mercredi, Ibrahimovic s'en est ensuite pris à un autre arbitre : le Néerlandais Björn Kuipers, qui l'avait expulsé lors du huitième de finale retour de Ligue des champions contre Chelsea, le 11 mars. Suspendu pour le futur quart de finale aller contre le FC Barcelone, l'avant-centre s'est ému de son sort : « Si on regarde la situation, je vais être plus sanctionné pour un carton rouge injustifié que l'arbitre pour son erreur. Ce n'est pas acceptable, ça n'est toujours pas acceptable. Comment on doit interpréter ça ? » En revanche, « Ibra » a eu des mots plus doux pour la Ligue 1 et pour la France, qu'il avait pourtant qualifiée de « pays de merde » il y a un peine un mois. « Je me plais bien en France ! Tout le reste, c'est des conneries, a-t-il affirmé. Je ne serais pas venu en France si je n'avais pas aimé, surtout je n'aurais pas prolongé mon contrat si je n'avais pas aimé. Je n'y aurais pas joué aussi longtemps si je n'avais pas aimé. »Pas sûr que cette nouvelle sortie médiatique joue en la faveur d'Ibrahimovic avant son passage devant la commission de discipline de la LFP, le 9 avril. Le Suédois de 33 ans risque jusqu'à quatre matchs de suspension pour son dérapage en Gironde. Malgré les accidents, voyager en avion est de plus en plus sûr • Mis à jour le Anne-Aël Durand et Madjid Zerrouky Comme chaque accident d'avion, le crash de l'Airbus A320 de Germanwings, survenu mardi 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence, relance les craintes sur la sécurité aérienne. La mort simultanée de 150 personnes a causé une vive émotion, particulièrement en Allemagne et en Espagne, pays d'origine de la plupart des victimes, accompagnée d'interrogations sur les causes du drame.Lire : Nationalités des victimes, boîtes noires... ce que l'on sait du crash de l'A320Dix fois plus de trafic, deux fois moins de mortsPourtant, malgré des accidents et des disparitions d'avions qui ont marqué les esprits durant l'année 2014, la sécurité aérienne a fait de grands progrès ces dernières années. Depuis 1970, les trajets en avion se sont démocratisés, notamment avec l'essor du low cost : le trafic aérien mondial a été multiplié par dix, passant de 300 millions à plus de 3 milliards de passagers transportés par an.La probabilité pour chaque passager de mourir au cours d'un trajet en avion est donc passée d'un sur 138 000 en 1970 à un sur 2 349 000 en 2014. ){ );Plus sûr que le rail ou la routeLe nombre de morts par accident d'avion est sans commune mesure avec le nombre de tués sur les routes, qui est estimé à 1,24 million de personnes par an, selon l'Organisation mondiale de la santé. Une étude réalisée en Europe, qui compare le nombre de morts par kilomètre parcouru, montre que l'avion est le moyen de transport le plus sûr, suivi de près par le train. Parmi les véhicules de transport routier, les deux-roues sont de loin les plus dangereux. L'erreur humaine, la plus meurtrièreHormis l'année 2014, la plus meurtrière en dix ans, le nombre des victimes est en baisse depuis le début des années 1970 (3 311 morts en 1972), quelles que soient les raisons. ){ );L'origine humaine reste le premier facteur d'accident. Depuis 1970, 40 000 personnes ont péri dans des crashs causés par des erreurs de pilotage ou par des défaillances dues aux équipes de maintenance au sol. L'année où les défaillances humaines ont causé le plus de morts est 1985 : le 12 août, le vol Japan Airlines JA8119 s'est écrasé sur une montagne japonaise après une erreur de maintenance, faisant 520 morts.Mais même ce facteur est en baisse constante depuis quarante-cinq ans, tout comme celui du nombre de victimes liées à des vices de fabrication des appareils. Les avions sont de plus en plus fiables.L'exception ukrainienneLe nombre de victimes de catastrophes provoquées par des actes terroristes, des détournements de vol et des actions armées, proche de zéro depuis les attentats du 11 septembre 2001, a brusquement bondi en 2014 : 354 personnes (civils ou militaires à bord d'avions de transport) ont perdu la vie au-dessus d'une seule région – l'est de l'Ukraine – et pour une même raison, des tirs venus du sol en lien avec le conflit qui oppose forces ukrainiennes et séparatistes prorusses. C'est ce qui s'est produit pour le vol MH17 de la Malaysia Airlines, abattu par un missile sol-air le 17 juillet 2014 avec 298 personnes à son bord. Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Madjid Zerrouky Journaliste au Monde La BBC se sépare du présentateur de « Top Gear », Jeremy Clarkson • Mis à jour le La BBC a annoncé, mercredi 25 mars, sa décision de se séparer du présentateur vedette de son émission automobile « Top Gear », Jeremy Clarkson.L'animateur de l'émission de divertissement la plus populaire du Royaume-Uni avait été suspendu de ses fonctions par la chaîne publique, début mars, à la suite d'une « altercation » au cours de laquelle il aurait frappé l'un des producteurs de l'émission.« C'est avec regret que j'ai dit aujourd'hui à Jeremy Clarkson que la BBC ne renouvelerait pas son contrat », qui expire fin mars, a indiqué dans un communiqué Tony Hall, le directeur général de la BBC. Il a jugé que le présentateur s'était rendu coupable « d'agression physique et verbale » à l'encontre d'un producteur.Lire : Sortie de route pour le beauf triomphant de « Top Gear »Succès en FranceAu Royaume-Uni, la gloire de Jeremy Clarkson est intimement liée à « Top Gear », un programme très différent des classiques émissions automobiles. Mais ses écarts de conduite avaient amené la BBC à lui lancer « un dernier avertissement » et à le menacer de licenciement « s'il faisait la moindre remarque offensante, peu importe où et quand », avait-il lui même déclaré en 2014 dans The Sun.Ironie de l'histoire, alors que la version britannique originale est provisoirement à l'arrêt, « Top Gear » France connaît un succès sans précédent sur la TNT. La diffusion du premier épisode de sa version française, mercredi 18 mars en début de soirée, sur RMC Découverte, a battu le record d'audience de la TNT HD avec 926 000 téléspectateurs (3,6 % de parts d'audience).Lire : Démarrage en trombe pour « Top Gear » sur RMC Découverte« TouchTone », le jeu qui tacle la NSA Benjamin Benoit Imaginez. Vous, citoyen lambda américain, êtes contacté par les services de renseignement pour un travail. Vous avez accès à des bribes de conversations captées par la NSA, l'agence de sécurité américaine. A chaque lecture, on vous donne le choix : ce que vous avez sous les yeux doit-il être transmis aux autorités ? Saurez-vous déceler les menaces sérieuses ? Ce sont les questions posées par le jeu TouchTone, sur iOS.« Dénoncez ce que vous résolvez »TouchTone mélange puzzles et jeux narratifs. On y aborde en filigrane de nombreux thèmes d'actualité : la paranoïa, le terrorisme, les écoutes, mais aussi la misogynie dans l'industrie du jeu. « Plus je faisais des recherches sur Snowden et la NSA, plus je me disais qu'il fallait que je fasse quelque chose. Je n'ai pas pu m'empêcher d'y jeter d'autres bribes d'actualités », explique Mike Boxleiter, designer du jeu, au site The Verge.Le joueur est confronté à des choix moraux, en plus d'adopter une posture voyeuriste sur les « dossiers » qu'il gère. Le jeu présente une agence de surveillance prête à tout, rude, exagérément patriote et qui vous force souvent la main. Vous voulez infiltrer les données d'un entrepreneur iranien de la Silicon Valley ? Pas de problème, « le boulot est déjà à moitié fait ». TouchTone est passé d'un projet de niche à un jeu bien complexe et politisé. Mike Boxleiter et Greg Wohlend, concepteurs d'un premier jeu qui avait fait un flop commercial, ont voulu passer à autre chose en participant à une Game Jam – concours mondial où on doit concevoir un jeu en un week-end. Ils en ont tiré le cœur de TouchTone, encore sans scénario et sans propos. Il aura fallu deux ans pour concevoir le reste, non sans crainte : Apple n'était pas prompt à mettre en valeur les applications autour de la politique, mais TouchTone n'a reçu aucun traitement de défaveur de la part de l'éditeur.Simple... comme un Rubik's cubeConcrètement, le principe du jeu est simple : pour intercepter des conversations et des mails, il faut progresser dans un réseau qui rappelle les cartes d'un Super Mario. Chaque niveau correspond à un puzzle. Des signaux de différentes couleurs sont à reconnecter en utilisant des miroirs et autres éléments qui les dupliqueront. On ne peut pas changer la position de l'émetteur ou du récepteur du signal, mais on peut déplacer les éléments censés le dévier, sur un plan quadrillé, exactement comme dans un Rubik's cube : tout se déplace en même temps sur la même ligne ou sur la même colonne.Le jeu devient rapidement compliqué, intègre des éléments supplémentaires et agrandit rapidement le nombre de signaux à relier et la taille du terrain. Il faut savoir raisonner sur plusieurs plans et anticiper ses mouvements. Le jeu ressemble aux phases de puzzles de Watch_Dogs, avec qui il partage les mêmes problématiques. Ce dernier de TouchTone, qui rappelle aussi Papers, Please, est un excellent simulateur de poste-frontière entre deux pays pseudo-soviétiques. Les ventes du jeu, disponible pour trois euros sur iOS, sont assez modestes en France. Le site spécialisé App Annie le situe dans le top 500 des ventes au 21 mars dans l'Hexagone. En revanche, il était le même jour le sixième jeu de puzzle du marché américain et y rentrait dans le top 100 général. Une différence logique, pour un jeu non-traduit et fortement scénarisé. Benjamin Benoit Journaliste au Monde Le Nigeria, premier producteur de pétrole d'Afrique, toujours plongé dans le noir •Avec ses 2 millions de barils journaliers, le Nigeria est le premier producteur de pétrole d'Afrique. Pourtant, la majorité des Nigerians n'ont pas accès à l'électricité. Fournir en énergie la plus importante population d'Afrique et la première économie du continent est un défi que tente de reveler le gouvernement, aidé par différentes initiatives locales. Reportage de Damon van der Linde.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Attentat de Tunis : l’attaque du Musée du Bardo filmée par des touristes Mozambique : des rats dressés pour détecter l'odeur de la tuberculose Gabon : un photographe tente de protéger les gorilles de l'exploitation forestièreMondial de cricket : bataille de styles entre l'Australie et l'Inde Anthony Hernandez La onzième édition de la Coupe du monde de cricket se déroule du 14 février au 29 mars en Australie et en Nouvelle-Zélande. L'Inde (double championne du monde en 1983 et en 2011) et l'Australie (quadruple vainqueur en 1987, en 1999, en 2003 et en 2007) s'affrontent jeudi 26 mars en demi-finale à partir de 4 h 30, heure française. Au Sydney Cricket Ground, les Australiens partent logiquement favoris, mais ils devront se méfier d'une équipe indienne, tenante du titre (l'événement a lieu tous les quatre ans), que l'on n'attendait pas à ce niveau cette fois-ci.En poule, c'est pourtant l'Inde qui a terminé invaincue, en dominant notamment l'Afrique du Sud, les Indes occidentales ou encore le rival du Pakistan, une rencontre au sommet suivie par plus de un milliard de téléspectateurs. En quarts de finale, les Indiens ont sorti le Bangladesh. L'Australie s'est, elle, inclinée une fois en poule face aux Néo-Zélandais avant de remporter ses quatre autres rencontres. En quarts, le Pakistan n'a pas résisté au pays coorganisateur.Avant de disputer une nouvelle finale face à la Nouvelle-Zélande, ces deux nations majeures du cricket aux styles opposés devront s'affronter rudement. Deux joueurs de l'équipe de France, l'un d'origine indienne, l'autre d'origine australienne, livrent leur analyse sur ces crickets respectifs. Arun Ayyavooraju est depuis deux ans le capitaine de l'équipe de France de cricket. Né à Karaikal, sur le territoire de Pondichéry, en Inde, le jeune homme est français de naissance grâce à son grand-père, combattant pour l'armée française lors de la première guerre mondiale. Il est arrivé à l'âge de 10 ans en France mais a fait ses débuts de joueur de cricket en Inde.Le cricket en Inde, c'est comme le foot au Brésil« Même si le hockey sur gazon a le statut officiel de sport national, le cricket est largement devant. On joue dans la rue, de partout, selon les moyens dont on dispose, du plus pauvre au plus riche. Certains fabriquent les balles avec du plastique ou du caoutchouc, d'autres confectionnent eux-mêmes leur batte. Cela a un côté très artisanal parfois. J'ai commencé à jouer là-bas, à l'âge de 5 ou 6 ans.« En Australie, 75 % des spectateurs dans les stades pour les matchs de l'Inde sont Indiens. Ils viennent d'Inde mais aussi de la diaspora. Contre l'Australie en demi-finale, certains prédisent que 70 % du public sera indien. »Les Indiens préfèrent la batte et les lancers à effet« Historiquement, l'Inde a toujours été forte à la batte. Les points faibles se situaient plus sur le lancer et la chasse (les joueurs chargés de récupérer la balle lorsqu'elle est frappée par le batteur). Les Indiens ont progressé à la chasse et sont désormais parmi les meilleurs.« Avant la Coupe du monde, les lanceurs de l'équipe d'Inde étaient très moyens. Les pronostiqueurs ne voyaient même pas l'Inde en demi-finale. Il faut savoir que les terrains sont plus durs en Australie qu'en Asie. La balle rebondit plus et favorise donc les lancers rapides. Les lanceurs indiens et asiatiques sont des lanceurs à effet, plus techniques. Or, à la surprise générale, les lanceurs indiens ont tout de même excellé depuis le début de la compétition. »Deux joueurs à surveiller : Mahendra Singh Dhoni et Virat Kohli « Dhoni est le capitaine, gardien de guichet (le joueur situé derrière le batteur adverse lors d'un lancer de son équipe) et batteur. Il est originaire d'un petit village à côté de Ranchi, capitale de l'Etat de Jharkhand. Il était déjà capitaine de l'équipe lors du dernier succès indien, à la Coupe du monde 2011, à domicile. Dhoni a gagné en tant que capitaine toutes les compétitions possibles. C'est l'un des sportifs les mieux payés au monde (22e au classement Forbes des sportifs les mieux payés au monde, 30 millions de dollars de revenus). Il dispute l'IPL sous les couleurs de Chennai Super Kings. « Kohli est le vice-capitaine, originaire de New Dehli. C'est le meilleur batteur de l'équipe. Il joue aussi pour la franchise IPL des Royal Challengers Bangalore. A seulement 26 ans, il est parti pour battre tous les records à la batte à la fin de sa carrière. » Robin Murphy, 23 ans, joue en équipe de France depuis 2010. Il est né à Vaison-la-Romaine, d'un père australien et d'une mère anglaise. Ancien joueur de l'équipe de Catus (près de Toulouse), il est sur le point de rejoindre le Paris université club en avril.Le cricket, c'est le sport d'été australien« Il existe une culture sportive énorme en Australie, une culture de l'extérieur, des barbecues. Le cricket est donc au sens pur le sport d'été des Australiens. Des sports comme le rugby à treize, le rugby à quinze ou le foot australien sont également populaires. Mais le rugby à treize est plus localisé à Sydney et dans ses environs, le foot australien est très implanté à Melbourne... La pratique du cricket est intégrée dans le système scolaire. On commence à l'école et on joue jusqu'au lycée. « Le plus haut niveau du cricket australien est celui des Etats. En général, la porte d'entrée vers l'équipe nationale, c'est le championnat fédéral. Une fois que tu es sous contrat avec la sélection, tu n'as plus vraiment le temps de jouer pour un club ou un Etat.« Depuis 2011, l'Australie a imité l'Inde en créant un championnat de franchises, la Big Bash League. Il y a huit équipes, dont deux à Melbourne et deux à Sydney. Des joueurs étrangers y participent de novembre à janvier. » Un cricket très professionnel« On a coutume de dire que les joueurs pakistanais ou indiens sont des talents naturels, alors que les joueurs australiens sont plus décrits comme des joueurs confirmés, travailleurs, physiques et mentalement forts. Ce sont de vrais professionnels qui maîtrisent leur sujet. Les lanceurs sont des lanceurs rapides, qui n'hésitent pas à intimider l'adversaire. »Deux joueurs à surveiller : Mitchell Johnson et David Warner« Johnson est un lanceur rapide, gaucher. Il terrorise tous les batteurs. Sa vitesse de lancer est impressionnante, entre 150 et 160 km/h. Il emploie souvent une technique d'intimidation en visant la tête du batteur grâce au rebond. Les joueurs appréhendent de jouer contre lui, même s'ils n'osent l'avouer. Depuis deux ans, tout lui réussit. « Warner est un batteur qui a brisé tous les cadres conventionnels. Il n'est pas passé par le championnat des Etats. Il est un peu sorti de nulle part. Le sélectionneur l'a appelé lors d'un match de Twenty20 (version la plus courte du cricket) contre l'Afrique du Sud en 2008. Personne ne le connaissait, et il est désormais l'un des meilleurs batteurs mondiaux. Il est très costaud, très déterminé et se fait un malin plaisir de provoquer ses adversaires, parfois même en les insultant. » Anthony Hernandez Journaliste au Monde Pourquoi le mariage de deux musulmans a-t-il été suspendu à Nice ? • Mis à jour le Elisa Perrigueur Le parquet de Nice, saisi par la municipalité, a suspendu par décision de justice la célébration d'un mariage civil qui devait se tenir lundi 23 mars entre une femme de 21 ans et un homme de 27 ans, tous deux de confession musulmane. Le maire UMP de la ville des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, dit avoir eu un « doute légitime sur la sincérité de l'union à célébrer ».Quels motifs une mairie peut-elle invoquer pour demander la suspension d'une union ? Les maires de France ont la possibilité de surseoir à une union dans certains cas. En l'occurrence, la mairie s'appuie sur l'article 175-2 du code civil. Selon ce texte : « Lorsqu'il existe des indices sérieux laissant présumer (...) que le mariage envisagé est susceptible d'être annulé (...), l'officier de l'état civil peut saisir sans délai le procureur de la République. Il en informe les intéressés ».Me Laurence Mayer, spécialiste en droit des familles, détaille : « Selon cet article, une suspension peut-être prononcée lorsque le mariage est susceptible d'être annulé en raison d'un manque de consentement de l'une des deux parties. Mais il peut également être utilisé lorsque la sincérité du mariage est mise en doute, par exemple lorsqu'il y a un soupçon de faux mariage, ou de mariage blanc ».A Nice, Christian Estrosi a saisi le parquet pour l'informer de sa volonté de suspendre l'union émettant des « doutes sur la sincérité », sans toutefois évoquer la question du consentement.Lundi, le procureur a répondu favorablement à la demande de l'édile, en mettant le mariage en sursis et en procédant à une enquête. Cette investigation doit en somme permettre de vérifier la « réelle intention matrimoniale » des futurs époux, « c'est-à-dire leur volonté de vivre en couple, de fonder un foyer... etc », précise Me Mayer.Lire : La mairie de Nice s'est opposée au mariage civil d'un couple musulmanQuels « indices » mettent en doute cette union selon la mairie ?Le « doute sur la sincérité » de l'union a été mis en avant pour l'invocation de cet article 175-2. Christian Estrosi évoque des soupçons de radicalisme pour motiver cette suspension. L'adjoint de territoire délégué à l'Etat civil, Auguste Vérola, détaillait mardi sur France Bleu : « Il y avait des soupçons de djihadisme. On pense que l'un ou l'autre des époux souhaite partir faire le djihad à l'étranger, en Syrie ou ailleurs ». La mairie de Nice met en avant deux éléments :Le jeune homme avait été condamné le 21 janvier 2015 par le tribunal correctionnel de Nice à six mois de prison avec sursis pour l'agression d'un boulanger qu'il accusait de pas être un « bon musulman », ce dernier vendant du porc dans son commerce. Il avait agi avec deux autres hommes et faisait l'objet d'une fiche d'individu à surveiller à la Direction générale de la sécurité intérieure, susceptible d'être candidat au djihad.La cellule locale « de lutte, d'écoute et d'action contre les dérives fondamentalistes », mise en place par la ville en octobre 2014, avait, ces derniers mois, constaté que la jeune femme était « impliquée dans un phénomène de radicalisation ».Toutefois, de tels arguments n'avaient jamais été utilisés pour un sursis, dont les contours d'application restent relativement flous. Selon Me Laurence Mayer, avocate spécialisée, « les faits justifient ce sursis, il faut vérifier que l'institution matrimoniale ne soit pas détournée à d'autres fins que l'union. Le procureur, qui aurait pu s'y opposer, a lui-même accepté le sursis». Quelle est la suite de la procédure ?D'après l'article 175-2, « la durée du sursis décidé par le procureur de la République ne peut excéder un mois renouvelable une fois par décision spécialement motivée », l'enquête de la justice devra donc être menée dans ces délais. Le couple peut contester ce sursis devant le tribunal de grande instance. A l'issue de l'investigation, le procureur doit faire savoir s'il s'oppose ou non à la célébration du mariage. Elisa Perrigueur Journaliste au Monde Israël aurait suspendu un plan pour des colonies à Jérusalem-Est Alors que les relations entre le gouvernement israélien sortant et Washington sont des plus tendues, l'exécutif de l'Etat hébreu aurait choisi de suspendre un plan de construction de quelque 1 500 logements dans une colonie de Jérusalem-Est, révèle mercredi 25 mars le site d'informations Ynet.D'après cette source, le ministère de la construction et la municipalité de la capitale ont confirmé que deux importantes réunions de planning avaient été annulées pour des raisons inconnues. Sollicités par l'Agence France-Presse, les services de M. Nétanyahou ont publié un communiqué obscur affirmant que le plan n'avait pas été « transmis au bureau du premier ministre ». Les autres programmes « qui n'ont pas été discutés cette semaine le seront après la formation du prochain gouvernement ». Le chef de file du Likoud (droite) devait être officiellement chargé, dans la journée, de cette tâche, qui devrait prendre quelques semaines.Lieu symboliqueCes nouvelles habitations devaient voir le jour dans la colonie de Har Homa. Situé au-delà de la « ligne verte » établie lors de l'armistice de 1948, elle avait servi de cadre aux déclarations musclées de M. Nétanyahou, au dernier jour de la campagne pour les législatives anticipées du 17 mars. Il y avait alors défendu la poursuite du programme de colonisation dans la zone orientale de la ville avec le but déclaré d'empêcher que les Palestiniens n'y établissent la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Le cas de Har Homa était hautement symbolique : il en avait soutenu la création lors de son premier mandat à la tête du pays, en 1997.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ar3pt"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ar3pt", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});La construction d'habitations dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967 est considérée comme illégale par la communauté internationale. Dans un entretien, le 16 mars, il avait par ailleurs enterré l'idée d'un Etat palestinien s'il conservait son poste. L'administration américaine n'a pas digéré ces propos, qui sont venus ternir les relations entre les deux gouvernements, déjà très érodées.Numérique : les ambitions de Bruxelles • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Bruxelles dévoile ses ambitions en matière de numérique. Mercredi 25 mars, le vice-président de la commission européenne en charge du numérique, Andrus Ansip, a présenté les grandes orientations de l’institution communautaire en la matière.Le numérique fait partie des priorités du président Jean-Claude Juncker, entré en fonction en novembre dernier. Parmi les principaux chantiers : une réforme du copyright, la question de la régulation des plates-formes ou la lutte contre le « géoblocking ». Le but étant de créer un vrai marché intérieur du numérique alors qu’aujourd’hui, il est morcelé entre autant d’États membres.« Les gens doivent pouvoir être capables, en ligne, de traverser les frontières aussi facilement qu’ils le font dans la vie réelle. Les sociétés du numérique doivent être aidées afin que leur marché soit aux dimensions de l’Union et non limité à son marché national » a déclaré M. Ansip, mercredi. Le commissaire est originaire d’Estonie, un des pays considérés comme les plus connectés au monde.Territorialité des droitsConcernant la réforme du copyright, l’idée est de permettre qu’un bien culturel en ligne (film, vidéo, etc.) puisse être consommé (acheté au besoin), quel que soit le pays de localisation de l’internaute. Actuellement, les abonnements à de la vidéo à la demande ne sont le plus souvent pas « exportables » : même s’il paie son abonnement, un client ne peut consommer que s’il se trouve dans le pays où il a acheté son service. En cause, le modèle économique du cinéma et d’une partie de l’audiovisuel : la territorialité des droits. Les droits de diffusion d’un film sont achetés pays par pays.Pour remédier à cette situation, certains, à la Commission, plaidaient, ces dernières semaines, pour une remise à plat complète de ces droits. Au Parlement européen, l’unique députée du Parti pirate, Julia Reda, a publié un rapport remarqué, en février, prônant la création de licences universelles.Mais Les associations d’ayants-droits, notamment en France, sont montées au créneau avec constance, ces dernières semaines, pour dénoncer des changements qui mettraient à mal de manière irrémédiable, le modèle économique notamment du cinéma.Il semble qu’ils aient été en partie entendus : attachée à prendre en compte la rémunération des auteurs et des éditeurs, la commission ne prévoit pas de légiférer avant l’automne prochain (et non avant l’été comme prévu initialement).Consultation publiqueBruxelles veut aussi s’attaquer au « géoblocking », le fait que certains services ou produits en ligne puissent être achetés depuis certains pays et pas d’autres. Ou que le prix des biens, sur un même site, diffère considérablement selon le pays de l’acheteur. Ainsi des locations de voiture, en Belgique, par exemple, dont le prix peut varier du simple au double, selon la localisation du loueur au moment où il effectue sa transaction. C’est un sujet plutôt consensuel mais qui nécessite pas mal d’ingénierie réglementaire.Autre gros projet, plus polémique, lui, la « régulation des plates-formes ». C’est-à-dire, même si ce n’est pas évoqué frontalement par la commission, la régulation des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), ces quatre géants du web américain dont les chiffres d’affaires cumulés sont supérieurs au PIB du Danemark…La question est, entre autres, de savoir s’il faut considérer ces géants de l’internet uniquement au travers du prisme de la concurrence (comment mieux les réguler pour faire en sorte de corriger ce que d’aucuns pointent comme des distorsions, voire des abus). Ou alors estimer que ces groupes, devenus presque aussi puissants que des États, doivent désormais être considérés comme des sociétés faisant peser un risque systémique aux économies (comme les banques).La commission devrait lancer une consultation publique sur le sujet dans les semaines qui viennent. Dans l’institution, les avis sont partagés : il y a les tenants du laissez faire (Irlande, Danemark, Pays-Bas, Royaume-Uni) et les autres – France, Allemagne, Italie, Espagne, attachés à une meilleure répartition des profits entre les géants du net et les autres acteurs du numérique), et qui ne voudraient pas que le débat soit enterré.La décision finale – réguler ou pas les plates-formes dépendra aussi des conclusions de l’enquête que la commission mène depuis maintenant cinq ans sur Google pour abus de position dominante.  Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Limogeages en série pour soupçons de corruption en Ukraine • Mis à jour le Le directeur du service d'Etat pour les situations d'urgence ukrainien, Sergui Botchkovski, et son adjoint Vassyl Stoïetski, soupçonnés de corruption, ont été arrêtés, mercredi 25 mars, au cours d'une réunion gouvernementale retransmise à la télévision – fait inédit en Ukraine. Les deux hommes sont accusés d'avoir effectué des achats publics « à des prix beaucoup plus élevés » que le prix du marché, notamment auprès du géant pétrolier russe Loukoïl, selon la police, qui a dénoncé « un schéma criminel ».Le gouvernement pro-occidental arrivé au pouvoir après la chute du président Viktor Ianoukovitch a annoncé vouloir faire de la lutte contre la corruption, qui gangrène l'Ukraine depuis des années, l'une de ses priorités. « Tous les kopecks comptent »Présent à cette réunion, le ministre de l'intérieur, Arsen Avakov, a justifié ces arrestations publiques. « Je n'enfreins pas le secret de l'enquête, mais je mène une enquête publique. Ce n'est pas un spectacle (...). Je pense que c'est un vaccin et il faut que cela soit public », a-t-il déclaré. Le premier ministre, Arseni Iatseniouk, a lui aussi motivé cette démonstration de force : « Lorsque le pays est en guerre, tous les kopecks comptent. Or, ils volent les gens et le pays. Cela arrivera à tous ceux qui enfreignent la loi et se moquent de l'Etat ukrainien. »Ces arrestations publiques ont immédiatement provoqué de nombreuses réactions y compris en Russie. « A Kiev, on arrête pour corruption dans les achats publics en pleine réunion du gouvernement. Le Fonds de lutte contre la corruption est prêt à remettre tous les documents pour l'arrestation de 90 % des ministres russes », a ainsi écrit sur son comte Twitter l'opposant russe Alexeï Navalny, faisant référence à son organisation de lutte contre la corruption en Russie.В Киеве министр арестован за коррупцию в госзакупках прямо на заседании правительства.ФБК готов дать материалы для арестов 90% министров РФ.— Alexey Navalny (@navalny)Limogeage d'un gouverneurPar ailleurs, le président ukrainien, Petro Porochenko, a limogé mercredi Igor Kolomoïski, gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, frontalière de l'Est séparatiste prorusse. L'homme d'affaires, dont la fortune est estimée à 1,8 milliard de dollars par Forbes pour des activités dans la banque, le secteur énergétique et les médias, était un allié précieux du gouvernement du Kiev.Nommé gouverneur en mars 2014 pour mettre fin aux pulsions séparatistes dans cette région industrielle clé, Igor Kolomoïski s'est illustré par la création et le financement de puissants bataillons de volontaires qui combattent aux côtés des troupes ukrainiennes contre les insurgés prorusses. Dans un communiqué publié sur le site de la présidence, Petro Porochenko explique que l'oligarque a lui-même offert de quitter ses fonctions de gouverneur lors d'une réunion mardi soir, au terme de plusieurs jours de bras de fer.Igor Kolomoïski, 52 ans, fait partie de ces hommes d'affaires qui ont fait fortune après l'indépendance de l'Ukraine, en 1991, et qui ont pris le contrôle de pans entiers de l'économie locale, y compris dans des secteurs stratégiques comme l'énergie, et sont devenus des acteurs politiques influents en coulisse. Mais ses intérêts sont entrés en collision la semaine dernière avec ceux du président ukrainien, quand les députés ont adopté une loi destinée à modifier l'organisation des conseils d'administration des entreprises publiques afin de réduire le contrôle exercé par les actionnaires minoritaires.« Le président Porochenko a fait preuve de volonté dans la lutte contre l'anarchie des oligarques », a de son côté commenté Volodymyr Fessenko, analyste politique indépendant, tout en disant espérer qu'il n'y aurait « pas de fronde » après le limogeage du gouverneur de Dnipropetrovsk. Certains craignent en effet qu'Igor Kolomoïski puisse avoir recours à ses bataillons de volontaires pour prendre sa revanche.Camille Muffat et Alexis Vastine ont été inhumés • Mis à jour le Les obsèques de la nageuse Camille Muffat et du boxeur Alexis Vastine ont eu lieu mercredi 25 mars, respectivement à Nice et à Pont-Audemer, les villes natales des deux champions, morts à 25 et 28 ans dans un accident d'hélicoptère, le lundi 9 mars, en Argentine.Le nageur d'Antibes Alain Bernard, qui participait lui aussi au tournage de l'émission de télé-réalité « Dropped » en Argentine, durant lequel l'accident a eu lieu, est venu rendre un dernier hommage à Camille Muffat à l'église Saint-Jean-Baptiste-Le Vœu, à Nice, tout comme Coralie Balmy ou Laure Manaudou. Ses proches camarades d'entraînement, Yannick Agnel et Charlotte Bonnet, et son ex-entraineur Fabrice Pellerin étaient également présents.« Heureuse et sereine »Le cercueil blanc de Camille Muffat a été porté dans l'église sous les applaudissements de quelque deux cents Niçois présents devant l'édifice. Lors de la messe, retransmise par haut-parleurs, Guy Muffat a évoqué « le sourire discret et le regard brillant » de sa fille, rappelant qu'il avait regretté qu'elle arrête la natation de haute compétition, avant de découvrir que Camille était « heureuse et sereine ».Charlotte Bonnet, son amie intime et espoir de la natation française, a parlé avec une immense tristesse de sa « grande sœur ». « Tu avais de grands projets, tu as marqué ma vie à jamais, je t'aime. »Son agente, Sophie Kamoun, s'est souvenue de sa dernière rencontre avec la jeune femme, deux jours avant son départ pour l'Argentine : un dîner joyeux au restaurant avec foie gras, chablis et multiples desserts. « Tu n'avais que 25 ans et une envie folle de dévorer la vie », a-t-elle dit.Pensée pour les victimes du crash de l'Airbus A320Les amis de la nageuse, qui rêvait de rencontrer l'acteur belge François Damiens, ont voulu lui faire un dernier cadeau. Le comédien lui a adressé un message dans une courte vidéo, conclue par un « rire de psychopathe » qui amusait beaucoup Camille Muffat.Le député et maire de Nice, Christian Estrosi, a aussi prononcé un hommage, avant les obsèques célébrées dans l'intimité familiale. Le père François-Régis Jamain, qui célébrait la messe, a aussi eu une pensée pour les cent cinquante victimes de l'Airbus A320 qui s'est écrasé mardi dans le sud des Alpes françaises, non loin de Nice.Les dépouilles des huit Français morts en Argentine, dont la navigatrice Florence Arthaud, avaient été rapatriées dimanche à Paris. Ils ont été tués le 9 mars dans l'accident de deux hélicoptères affrétés pour le tournage de l'émission de télé-réalité « Dropped », qui sont entrés en collision et se sont écrasés peu après leur décollage.300 PERSONNES POUR RENDRE HOMMAGE À ALEXIS VASTINE Un vibrant hommage a également été rendu à Alexis Vastine à Pont-Audemer (Eure). Accueilli sous les applaudissements d'environ 300 personnes, le cercueil du médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 a été porté jusque dans l'église Saint-Ouen par des boxeurs et des militaires, la famille Vastine suivant le catafalque.De nombreuses personnalités et sportifs avaient fait le déplacement, comme le judoka Teddy Riner, des membres de l'équipe de France de boxe vêtus de leur survêtement blanc à liserets bleu, et des boxeurs de clubs locaux en t-shirts noir à l'effigie du champion. L'ancien footballeur Sylvain Wiltord, qui avait participé au tournage de l'émission, était également présent, et visiblement très ému. Le secrétaire d'Etat aux Sports, Thierry Braillard, accompagnée par l'ancienne ministre des Sports Valérie Fourneyron, représentait le gouvernement.Retransmise sur grand écran pour la foule restée à l'extérieur de l'église, la cérémonie a débuté avec la diffusion de la chanson « La belle vie » interprétée par Sacha Distel. Pour participer à l'hommage à leur manière, les commerçants du centre-ville avaient baissé leur rideau et apposé des affichettes avec la photo d'Alexis Vastine.Plusieurs Airbus victimes du phénomène de givrage de sondes en 2014 • Mis à jour le Guy Dutheil   Après les sondes Pitot, qui avaient été mises en cause dans l’accident de l’Airbus A330 du vol Air France Rio-Paris, le 31 mai 2009, au-dessus de l’Atlantique, des Airbus auraient à nouveau été victimes de phénomènes de givrage de sondes à la fin de l’année 2014. Cette fois, ce sont les sondes d’incidence, celles qui mesurent l’écoulement des filets d’air sur les ailes qui sont en cause, et non plus les sondes Pitot, qui enregistrent la vitesse de l’avion.A la fin 2014, selon nos informations, Airbus a émis les bulletins d’alerte opérationnelle (OEB) 48 et 49 après deux problèmes de givrages des sondes d’incidence, qui ont affecté un A321 de la Lufthansa et un autre Airbus d’une compagnie asiatique. Des alertes destinées aux personnels de maintenance. L’avionneur européen a aussi envoyé, simultanément, un « flight operation transmission », un bulletin d’alerte destiné cette fois aux personnels navigants. Airbus tient à rappeler que c’est la première fois qu’un tel incident survenait alors que l’A320 est entré en service en 1988, il y a plus de vingt-cinq ans.Le 5 novembre, un Airbus A321 de la Lufthansa qui effectuait la liaison entre Bilbao (Espagne) et Munich s’est mis brutalement en piqué alors qu’il venait tout juste d’atteindre son altitude de croisière quelques minutes après son décollage. En pratique, les sondes ont givré lors de la montée de l’appareil et sont restées bloquées lorsque l’avion a atteint son altitude de croisière. Ce givrage des sondes a trompé les automatismes de l’Airbus qui se sont immédiatement déclenchés pour faire piquer l’avion et lui éviter de décrocher.Débrancher les procédures automatiquesLes procédures automatiques de l’Airbus, trompées par les informations erronées qui leur parvenaient des sondes, croyaient que l’avion était toujours en phase de montée. Les pilotes de la Lufthansa ont eu toutes les peines du monde à récupérer les commandes de l’appareil. Il leur a fallu débrancher les procédures automatiques pour continuer leur route en pilotage manuel.Selon Airbus, les OEB émis après les deux incidents sont des « retours d’information ». « A chaque fois qu’il y a un problème, nous partageons l’information avec toutes les compagnies aériennes qui ont des Airbus dans leur flotte », fait savoir l’avionneur européen. Selon lui, plusieurs dizaines d’OEB sont émis par Airbus chaque année.Toutefois, si un givrage des sondes pouvait expliquer, en partie, la descente soudaine et assez rapide de l’Airbus de la Germanwings (environ 3 000 pieds par minute, soit 1 000 mètres), cela ne dit rien sur le silence radio de plus de huit minutes qui a été observé par l’avion jusqu’à son crash dans les Alpes-de-Haute-Provence. Guy Dutheil Journaliste au Monde Sur la piste d'« OutRun », jeu vidéo rétromachoPrès de trente ans après sa sortie en arcade, le jeu de conduite de Sega vient d'être réédité sur Nintendo 3DS. Mais l'œuvre a infusé la culture populaire et les débats publics au-delà du jeu vidéo. • Mis à jour le William Audureau« C'était l'année 1986 / Il était un adolescent comme les autres / Rêvant de ses héros et amoureux d'une fille / Mais par une nuit d'orage le long d'une côte déchiquetée / Une voiture rouge mystérieuse vint vers lui / Sa puissance allumant ses yeux rouge sang. »Tous les jeux vidéo n'ont pas l'honneur d'une chanson qui leur est dédiée. Mais l'antique jeu de voiture de Sega, OutRun, a tout simplement un album entier à son nom, dont est tiré cet extrait. Signé du DJ Kavinsky, l'une de ses pistes a même servi d'introduction musicale au film Drive.Vingt-neuf ans après sa première apparition dans les salles d'arcade, l'inusable jeu de conduite de Sega a été réédité le 11 mars dernier sur Nintendo 3DS, dans une version relief remasterisée, 3D OutRun, plus fluide et enrichie de sauvegardes et de pistes audio inédites. Plus besoin d'aligner les pièces sur le bord de la borne pour faire une partie, le jeu est disponible au téléchargement pour 6 euros. Mais son influence dépasse désormais le cadre du jeu.Roger Moore et Lamborghini CountachA ses débuts, Yu Suzuki, surdoué de la programmation, est davantage versé dans les prouesses informatiques et les belles cylindrées que les jeux vidéo. Son premier jeu phare, Space Harrier, campe déjà un affichage en simili-3D. Mais c'est avec Hang-on, jeu de moto musclé, qu'il impose une première fois son style, avant de lui donner un an plus tard une suite spirituelle, OutRun.Suzuki s'inspire d'un de ses films fétiches, L'Equipée du Cannonball (1981), road-movie viril sur les routes de l'Amérique, avec une Lamborghini Countach à l'affiche et Roger Moore en guest star.Alerté de la relative monotonie des paysages américains, Yu Suzuki s'envole pour un road trip initiatique à travers l'Europe. De Francfort, il rejoint Rome, en passant par la Suisse et la Riviera, au volant d'une BMW. Celle-ci plafonne à 200 km : pas assez rapide pour cet amateur de vitesse. A Monaco, il tombe sur une Ferrari Testarossa. Coup de foudre : avec ou sans l'autorisation de la compagnie italienne, ce sera la voiture au cœur de son jeu.A la tête d'une équipe d'une demi-douzaine de personnes, Yu Suzuki développe ainsi son projet le plus personnel : davantage qu'un jeu de course, un jeu de conduite, véloce, exotique et ensoleillé, sur les routes colorées de l'Europe du Sud, comme il l'explique au site américain Nowgamer :« Le concept d'“OutRun”, ce n'était pas de se tirer la bourre comme des malades juste pour finir premier. C'était de promener une jolie femme assise à vos côtés et de conduire dans une voiture de luxe, une seule main sur le volant, finissant premier loin devant – et avec du temps devant vous. » Vitesse ahurissante pour l'époque, décors variés et ambiance estivale, sentiment de liberté sur les routes à embranchements, et technicité grâce à ses deux vitesses entre lesquelles jongler : à sa sortie, le jeu de Sega s'impose comme une révolution technique à de nombreux égards. Environ 20 000 bornes de jeux – à près de 2 000 dollars l'unité – sont vendues en 1986, plus grand succès en arcade cette année-là.Une certaine idée de la séductionAu-delà de ses innovations, OutRun est aussi un jeu qui émancipe le joueur des mondes imaginaires qui ont longtemps constitué l'unique horizon du jeu vidéo. Pour la première fois, un programme donne à voir non pas une compétition entre deux hommes, mais l'expression fantasmée d'une longue séance de séduction qui n'aurait que le volant pour langage et que la vitesse comme vérité.Dans l'imaginaire collectif masculin des années 1980, le jeu de Yu Suzuki précède de quelques mois la lecture de Fluide glacial et de Manara : il est l'un des points de passage d'une masculinité balbutiante et maladroite, invention sociale d'une identité et de codes auxquels s'accrocher.Le site indépendant Rock, Paper, Shotgun, dans une chronique bravache de 2014, questionnait la représentation genrée d'une de ses suites, le jeu OutRun 2006, construite sur le même modèle que l'original :« Non seulement il met en scène deux objets de désir : une Ferrari – une vraie Ferrari – et une blonde canon, mais il représente l'ego précaire d'un jeune homme qui commence seulement à réaliser qu'il lui faudrait bien devenir quelque chose pour valoir l'honneur d'un rendez-vous galant. »La vidéoblogueuse canado-américaine Anita Sarkeesian, dans son émission en ligne « Tropes vs Women in video games » (« les clichés contre les femmes dans les jeux vidéo »), fait du jeu le premier d'une longue série d'exemples d'objectivisation sexuelle de la femme dans les jeux. Sa blonde rentre, dénonce-t-elle, dans « le sous-ensemble des personnages féminins insignifiants non jouables, dont la sexualité ou la victimisation est exploitée dans le but d'insuffler un côté nerveux, graveleux ou osé à des mondes de jeux ».Plus conciliante, la journaliste de Rock, Paper, Shotgun, Cara Ellison, décrit avec amusement « un monde imaginaire dans lequel les femmes ne sont pas des gens, mais des algorithmes dont les zones érogènes fonctionnent comme des points de passage sur un tarmac. »  « La nature simpliste du tout, reprend-elle, confond deux des aspects les plus anxiogènes de la masculinité : gagner et coucher (…). Si j'étais un gars, je suspecte que ce serait parfois sympa de ne pas être jugé à l'aune de l'un ou l'autre de ces standards. »Une place dans la culture popDifficile pourtant d'appliquer au jeu de 1986 les grilles de lecture d'aujourd'hui. Pour toute une génération de joueurs, il incarne bien plus qu'une simple représentation des rapports hommes-femmes : il est un condensé de l'esprit des années 1980. Un mélange de couleurs flashy et de sons électriques, un culte discret de la performance, le fantasme de la « cool attitude » et des ciels bleus à la Sega… bref, une capsule temporelle qui résiste au frein à main à l'analyse sociale.Dans la culture populaire, son influence est sortie de sa décennie. GTA lui a emprunté l'idée de prendre le volant en écoutant la musique de son choix ; le récent Forza Motorsport Horizon  2 a donné à ses équipées automobiles transalpines la puissance de la modernité ; tandis que Kavisky n'a rien oublié de sa puissance évocatrice au moment de signer « Nightcall », le morceau de l'album OutRun ayant fini au générique de Drive.Comme le DJ français le révélait dans un entretien à Vice, le réalisateur Nicolas Winding Refn l'aurait entendu lorsqu'il était lui-même en train de descendre Sunset Boulevard, au volant de sa voiture. }); William Audureau Journaliste au Monde Loi sur le renseignement : « Aucun garde-fou n'est prévu pour protéger les journalistes » selon RSF • Mis à jour le Martin Untersinger Après la loi de programmation militaire (LPM, fin 2013) et la loi sur le terrorisme (2014) la loi sur le renseignement, qui a été présentée par le gouvernement le 19 mars 2015, inquiète les défenseurs des libertés.Lire : Renseignement : un texte sur mesure pour les services spéciauxChacune de ces lois contient des dispositions dangereuses pour la liberté de la presse, alerte Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.Que reprochez-vous au projet de loi sur le renseignement ?Depuis 2013, nous observons une accumulation inquiétante de textes qui tendent à soustraire les questions de censure du regard des juges, qui altèrent les procédures protectrices du droit de la presse et qui développent un système de surveillance sans assurer une protection suffisante du travail des journalistes. Cela a commencé avec la LPM, cela s’est poursuivi avec la loi sur le terrorisme et cela continue avec le projet de loi sur le renseignement. Ce n’est peut-être pas fini : le gouvernement entend faire passer dans le régime pénal commun de nouvelles infractions, des délits d’insulte et de diffamation aggravées.En quoi est-ce dangereux ?Le premier danger, c'est l'atteinte au secret des sources des journalistes. L’article 20 de la LPM [qui permet aux services de renseignement d'intercepter davantage de types de données] ne prévoyait pas de mécanisme de contrôle indépendant. Dans le projet de loi sur le renseignement, les prétextes pour mener une surveillance sont extrêmement variés, du terrorisme à l’exécution des engagements européens de la France. Au nom de ces impératifs sécuritaires, les services seront en mesure de collecter des métadonnées, d'intercepter des télécommunications, de surveiller des lieux privés, de localiser des véhicules ou d'accéder aux données des sociétés de transport.Aucun garde-fou n'est prévu pour protéger les journalistes, ce que même la Cnil a regretté. RSF demande que soit prévue une « exception journalistique » à ce régime de surveillance. Je ne crois pas que les services de renseignement passent l’essentiel de leur temps à surveiller les journalistes, mais dans une société démocratique ce risque doit être conjuré.Quel est le second danger ?Il s'agit de l'adoption de mesures qui sont moins protectrices de la liberté de la presse au prétexte de la lutte contre le terrorisme. La loi sur le terrorisme a fait sortir les délits de provocation et d'apologie du terrorisme de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, en prévoyant des peines très lourdes. RSF ne défend nullement ceux qui font l'apologie du terrorisme, mais traiter les délits d’opinion en dehors de la loi de 1881 est extrêmement dangereux. Certains magistrats non spécialisés ont d’ailleurs pris des décisions aberrantes, qui font dire à l’étranger que la France applique un double standard en matière de liberté d’expression.Lire : Apologie du terrorisme : la justice face à l'urgenceA long terme, c’est nuisible pour la liberté de l’information. Sortir l’injure et la diffamation de la loi de 1881 dès lors qu’elles auraient un caractère raciste, antisémite ou homophobe, ce serait prendre le risque que des journalistes puissent être renvoyés en comparution immédiate, y compris pour des articles ou sujets d’investigation. Les accusations peuvent être tellement rapides, même pour des révélations strictement factuelles… Dans ce cas, un journaliste ne pourrait même pas faire d’offre de preuves ! Il ne faudrait pas qu'on finisse par avoir une justice de la pensée faisant régner une police de la pensée.Quid des procédures de blocage de certains sites, prévues par la loi sur le terrorisme ?RSF n’a pas vocation à défendre des sites qui relèveraient de la propagande. Mais il est ennuyeux que des sites soient bloqués sans motivation publique. Il semble que l'un des sites supprimés récemment ne faisait pas l'apologie ouverte du terrorisme, si j’en crois la lecture du Monde, et aurait été supprimé au motif de la publication d’un discours du chef de l'Etat islamique. Il serait aberrant qu'en France on ne puisse plus rapporter les propos du chef de l'EI. Où s'arrête le droit de citation conforme aux principes de l'information et où commence la propagande ? C'est une question extrêmement complexe et c'est la raison pour laquelle des juges devraient statuer.Concernant le projet de loi sur le renseignement, comment se place la France par rapport à d'autres pays qu'étudie RSF ?Les situations sont difficiles à comparer. Dans une démocratie comme les Etats-Unis, un pays où la liberté de la presse est une grande tradition, la traque des lanceurs d'alerte est absolument excessive. L'une des conséquences du Patriot Act voté après le 11-septembre a été de créer peu à peu une forme d'exception à la liberté d'information sur les questions de sécurité nationale. Des journalistes sont poursuivis et même condamnés pour avoir révélé des informations relevant de l'intérêt public. Il serait absurde d’alléguer que la France est en train de rejoindre la Chine, l'Iran, Bahreïn ou le Vietnam : la comparaison n’a aucun sens, mais très clairement, ces lois font peu à peu sortir de la logique de protection une partie des questions liées à la liberté d'expression.Allez-vous, sur la loi sur le renseignement, attaquer les décrets d'application ?Nous avons introduit des recours contre la LPM. Sur la loi contre le terrorisme, nous avons rédigé toute une argumentation pour le dépôt de questions prioritaires de constitutionnalité. Pour la loi sur le renseignement, il est prématuré d’envisager une action puisqu'elle n’a pas été adoptée. Faisons en sorte que le gouvernement corrige le tir. Martin Untersinger Journaliste au Monde Greffier de tribunal de commerce, un mal-aimé dans l’univers du droit • Mis à jour le Bertrand Bissuel Bertrand Bissuel Journaliste au Monde La France cherche à attirer les tournages de films étrangers • Mis à jour le Florence de Changy (Hong Kong, correspondance) Le tournage de films étrangers en France était jusqu’à présent un « produit de luxe ». Il est en passe de devenir plus accessible. Grâce à une nouvelle tranche de crédit d’impôt, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2016, les tournages pourront récupérer l’équivalent de 30 % des dépenses faites pendant le tournage dans l’Hexagone (contre 20 % actuellement). Le plafond est en outre passé de 20 à 30 millions d’euros et le dispositif est désormais ouvert aux films dont le budget total est inférieur à 1 million d’euros, sous réserve que 50 % de ce budget soit tourné en France.Même si Londres s’est immédiatement aligné sur les conditions françaises, mais sans plafond et en s’engageant à reverser le crédit d’impôts en 28 jours – un défi « impossible » à relever par Bercy pour le moment –, la France se présente ainsi désormais comme l’un des meilleurs rapports qualité-prix au monde pour venir y « faire du cinéma ». D’autant qu’il faut ajouter à ces nouvelles incitations fiscales, la dépréciation de l’euro.Cela a d’ailleurs été le message des représentants français du secteur dès l’ouverture de Filmart, le plus grand salon asiatique du film, qui s’est tenu à Hong Kong du 23 au 26 mars. « A ce tarif-là, certains studios américains pourraient envisager la traversée ! », entend-on dire en coulisses.Les tournages étrangers (cinéma et autres productions audiovisuelles) pèsent environ 300 millions d’euros en France, soit 15 % de l’ensemble de la production cinématographique nationale, et 15 % seulement de ce que représentent les tournages étrangers en Angleterre.« Eviter que le tournage aille ailleurs »Ce sont néanmoins les tournages étrangers qui soutiennent la croissance constante du secteur et les milliers d’emplois en jeu. Pour la première fois, en février, le box-office chinois a devancé celui des Etats-Unis (avec 650 millions de dollars contre 640 pour les Etats-Unis).C’est donc notamment en participant à l’essor de la production audiovisuelle chinoise que la France pourra continuer de développer sa propre industrie. En Ile-de-France, principale destination des tournages, 120 000 emplois (20 000 permanents et 100 000 intermittents) sont directement liés à ce secteur.« Le crédit d’impôt ne va pas, en soi, susciter le tournage d’un film en France. Dans certains cas, il va éviter que le tournage n’aille ailleurs », relève Yve Cresson, de Bayoo TV, l’un des pionniers de la production exécutive en France pour des équipes chinoises.La France, et l’Ile-de-France en particulier sont de longue date des destinations prisées des réalisateurs du monde entier. Le Château de Versailles, à lui seul, a reçu 130 jours de tournage étranger en 2014. « On va en France pour la France », confirme-t-on chez Emperor Motion Pictures, grand producteur et distributeur hongkongais. Sous-entendu « pas pour faire des économies ». Jusqu’à présent…Un autre atout de la France est son savoir-faire technique (décorateurs, cadreurs, étalonneurs…). « Les talents français sont connus pour être de grands techniciens doublés d’une belle intelligence artistique », affirme Olivier-René Veillon, directeur général de la commission du film d’Ile-de-France et porte-étendard de la récente offensive commerciale française.Exercice laborieuxMais malgré ces atouts et la nouvelle conjoncture favorable, la partie est loin d’être gagnée. Même si le cadre s’est allégé, l’exercice reste laborieux pour les équipes étrangères. « Je ne cesse d’être sollicitée par des confrères qui voudraient eux aussi venir tourner à Paris parce qu’ils sont fascinés mais ils ne savent pas à qui s’adresser. Le crédit d’impôt c’est important mais il faudrait simplifier les démarches et créer plus d’interface pour les producteurs ou réalisateurs chinois comme moi », témoigne Xin Wang, actrice principale et productrice de la mini-série « Ex Model », qui, avec deux saisons, a atteint 75 millions de vues sur le site Youku, le géant chinois de contenu vidéo en ligne.Certains, par ailleurs, optent pour le tournage clandestin : nombre de « petites prises » se font sans autorisation par souci d’efficacité. Au regard des Chinois, la France et les Français sont d’une lenteur déconcertante. Les horaires de travail sont un autre sujet de tensions.Pourtant, avec l’émergence des nouveaux médias en ligne, la production audiovisuelle asiatique vit un « bouleversement majeur dont la France a tout intérêt à se rendre compte », selon René-Olivier Veillon. Le trio « BAT » (Baidu, Alibaba et Tencent), les trois plus grosses plateformes de commerce en ligne, sont en train de faire un pari stratégique sur les contenus originaux.La demande pour du « contenu original », qui était déjà immense dans cette partie du monde, semble désormais illimitée. A bon entendeur… Florence de Changy (Hong Kong, correspondance) Journaliste, corrrespondante à Hong Kong Nouveau recours contre le projet de Center Parcs à Roybon • Mis à jour le La principale association d'opposants au projet de Center Parcs de Roybon (Isère) a déposé, mardi 24 mars, devant le tribunal administratif de Grenoble un nouveau recours contre l'autorisation des travaux « au titre de la loi sur l'eau », a-t-elle annoncé, jeudi 26 mars, dans un communiqué.« Ce dossier très important a nécessité des mois de travail. Tous nos efforts de le voir aboutir en justice s'ajoutent à ceux que nous avons déployés récemment », a indiqué « Pour les Chambarans Sans Center Parcs » (PCSCP), l'un des trois groupes d'opposants qui, avec la Frapna et une association de pêcheurs, a porté son combat devant la justice.Lire le reportage : A Roybon, la guerre d'usure entre les partisans et les opposants au projet de Center ParcsCe nouveau recours fait suite à ceux déjà déposés par PCSCP devant le tribunal administratif de Grenoble et la cour d'appel de Lyon au titre de la destruction des espèces protégées et de l'assainissement du Center Parcs. « Au total, six recours ont été à ce jour déposés au tribunal administratif de Grenoble, deux par association, au titre de la loi sur l'eau et de la destruction des espèces protégées », a précisé Stéphane Péron, président de PCSCP.Constituée d'environ 600 membres adhérents, l'association PCSCP s'est également pourvue en cassation le 7 janvier dernier devant le Conseil d'Etat pour contester la décision d'un juge des référés de ne pas suspendre un arrêté du 16 octobre autorisant la destruction d'espèces protégées.Travaux de défrichement du site toujours bloquésLe 23 décembre 2014, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu l'un des deux arrêtés qui autorise le projet au titre de la loi sur l'eau, stoppant ainsi l'avancée d'un chantier contesté.Tour de France des "grands projets inutiles"Entamés le 20 octobre, les travaux de défrichement du site sont toujours bloqués depuis début décembre par des militants « zadistes » opposés au projet. Les travaux de construction du centre lui-même, prévus fin 2015 ou début 2016, sont supendus à un jugement sur le fond attendu en juin 2015.Location : les points à vérifier lors de la régularisation des charges • Mis à jour le Marie Pellefigue Le premier trimestre touche à sa fin, et de nombreux propriétaires profitent de la période pour effectuer leur régularisation de charges pour l'année passée. Or, les charges locatives sont une des principales sources de conflits entre locataires et bailleurs. Marche à suivre pour appliquer les bonnes règles.A quoi correspondent les charges ?Les charges de copropriété couvrent les dépenses de fonctionnement et d'entretien (travaux de réparation sur canalisation, changement des boîtes aux lettres…) de l'immeuble. Chaque propriétaire paie une quote-part des charges de l'immeuble, dépendante de la taille du logement. Les bailleurs qui louent leur logement peuvent récupérer une partie de ces charges auprès de leurs locataires. Pour éviter de leur demander une somme importante en une seule fois, les propriétaires prélèvent chaque mois, en plus du loyer, une « provision pour charges ». La régularisation des charges doit être réalisée une fois par an.Toutes les charges ne sont pas récupérables« Le propriétaire peut récupérer les charges qui correspondent à des services fournis au locataire, mais pas celles liées à l'entretien du bâtiment », précise Frédéric Blanc, juriste spécialisé en logement pour l'association UFC-Que Choisir. A titre d'exemple, les charges récupérables intègrent les frais d'électricité de la cage d'escalier et de l'ascenseur, la fourniture d'eau froide et chaude, la réparation des fuites sur joints dans les parties communes, les frais du personnel d'entretien… Une liste précise est disponible en annexe du décret n° 87-713 du 26 août 1987.Vérifier le détailCertains syndics de copropriété envoient aux propriétaires un décompte annuel de charges, qui détaille chaque poste de dépense, en précisant la répartition entre propriétaire et locataire. Si ce n'est pas le cas, c'est au propriétaire de le fournir au locataire qui en fait la demande.Mieux vaut vérifier à qui incombe le paiement sachant que certains cas donnent lieu à des situations absurdes. Un exemple : les frais de désinsectisation de l'immeuble doivent être payés par le locataire, ceux de dératisation par le propriétaire… Il faut aussi être vigilant aux montants réclamés. « Si les locataires ont un doute sur le total des charges, ils peuvent demander de consulter les factures à leur propriétaire, ce dernier doit les tenir à leur disposition pendant 6 mois », explique Yannick Billoux, directeur de l'Agence départementale d'information sur le logement (Adil) de la Gironde.Payer le reliquatSi le locataire a versé davantage que ce qu'il doit, son propriétaire doit le rembourser, soit par l'envoi d'un chèque, soit en accordant un rabais sur le loyer du mois suivant. Si le locataire n'a pas assez payé et que les sommes sont importantes (à partir de 10 % du montant du loyer), « la loi Alur autorise désormais le locataire à étaler le paiement des reliquats de charges sur 12 mois », explique Frédéric Blanc. Dans ce cas, le locataire doit envoyer une lettre à son propriétaire et lui indiquer le montant du paiement mensuel.La période de régularisationLe bailleur est tenu de régulariser les charges une fois par an. S'il ne l'a pas fait, il ne peut désormais que faire valoir celles des trois années précédentes au maximum. Pour vérifier qu'il n'a pas versé trop de provisions, le locataire est aussi en droit d'exiger cette régularisation. Il suffit d'adresser une demande au bailleur par courrier, en réclamant le récapitulatif détaillé des charges des années précédentes.Que faire en cas de litige ?Si le bailleur ne répond pas aux demandes, ou n'envoie pas de récapitulatif détaillé, il faut à nouveau envoyer une demande, avec accusé de réception cette fois. Sans réponse de sa part, la solution ultime consiste à lancer une action au greffe du tribunal d'instance du domicile. Les requêtes de moins de 4 000 euros bénéficient d'une procédure simplifiée, plus rapide, et ne requièrent pas la présence d'un avocat.Certaines associations (Adil, CLCV, UFC-Que Choisir, UNPI, etc.) peuvent épauler les locataires comme les propriétaires et proposer des solutions pour éviter de passer par la case justice. A défaut d'entente, elles aideront le particulier à constituer un dossier complet.Le règlement du litige est laissé à la libre appréciation du juge, mais comme la loi impose au bailleur de fournir un récapitulatif détaillé, ce dernier sera condamné s'il ne l'a pas fait. Le juge peut imposer au bailleur de fournir ces documents à son locataire, voire de lui demander de rembourser le trop-plein de charges payées. Il peut aussi décider d'exonérer le locataire du paiement des arriérés de charges. Marie Pellefigue Les généralistes appelés à augmenter la consultation à 25 euros par leur principal syndicat Le principal syndicat de généralistes, MG France, qui réclame depuis des mois une revalorisation des honoraires, a appelé jeudi 26 mars les médecins à augmenter eux-mêmes leur consultation, de 23 euros à 25 euros, et à fermer leurs cabinets le 31 mars pour contester le projet de loi santé. Lequel n'aborde pas la question des honoraires mais prévoit la généralisation du tiers payant, contre laquelle les médecins se mobilisent.Lire : « Jour de colère et de révolte » contre le projet de loi santéDénonçant « une discrimination inacceptable », le syndicat propose aux généralistes, dans un communiqué, « de coter leurs consultations au tarif de base qu'utilisent tous les autres spécialistes (soit 25 euros), chaque fois que c'est possible sans pénaliser le patient ou le médecin ». « Il est temps de mettre davantage la pression sur le gouvernement et sur l'Assurance-maladie », a renchéri Jacques Battistoni, secrétaire général de MG France.Un risque juridiqueTechniquement, les médecins pourront ajouter une majoration sur leur facture, selon « différentes modalités pratiques ».  Mais cette facture sera probablement rejetée par l'Assurance-maladie. « Le risque majeur, c'est que le patient ne soit pas remboursé », comme le médecin si ce dernier pratique le tiers payant, concède M. Battistoni.Si certains médecins, qui ont commencé à augmenter eux-mêmes leurs tarifs, ont souvent été mis en avant par MG France, le syndicat n'avait encore jamais appelé à suivre leur exemple, craignant d'éventuelles répercussions juridiques. Car, concrètement, le syndicat risque des sanctions de la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes.Dans une interview aux Echos, le patron de l'Assurance-maladie, Nicolas Revel, a assuré jeudi que « le tarif de la consultation fer[ait] partie des sujets de la prochaine négociation » avec les médecins, tout en précisant que la négociation « ne pourra[it] pas se focaliser sur cette seule question ».La revalorisation des honoraires n'a rien à voir avec le projet de loi santé de Marisol Touraine, décrié par les professionnels de santé, mais elle s'est greffée aux revendications des médecins. Rejoints jeudi par MG France, leurs principaux syndicats appellent à une nouvelle grève le 31 mars, date à laquelle débuteront les débats parlementaires sur le projet de loi.Equipe de France : le Brésil pour prolonger l'effet Mondial Rémi Dupré Les Bleus avaient achevé 2014 par une victoire à l'arraché (1-0) contre la Suède, en amical, le 18 novembre au Stade-Vélodrome de Marseille. Alors que l'année écoulée fut celle de la reconquête à tout point de vue (quarts de finale du Mondial face au futur lauréat allemand, un bilan de 10 victoires, 4 nuls, une défaite pour 34 buts inscrits et 7 encaissés), ils déboucheront un cru 2015 qu'ils espèrent tout aussi capiteux que le précédent avec une rencontre préparatoire de prestige face au Brésil, jeudi 26 mars, au Stade de France. A quinze mois de l'Euro 2016, organisé dans l'Hexagone, les Tricolores vont poursuivre leur traversée du long tunnel de matchs amicaux qui les conduira jusqu'à la prochaine grande compétition.Pour leur première sortie de l'année, les protégés de Didier Deschamps défient des Auriverde, 6es au classement FIFA, et en quête de rédemption depuis leur déroute (7-1) en demi-finales de « leur » Mondial face à l'Allemagne. La réception d'une Seleçao au bilan flatteur (6 victoires en 6 matchs, 14 buts inscrits, un seul encaissé) depuis l'avènement du nouveau sélectionneur Carlos Dunga représente un test de choix pour l'équipe de France (8e au classement FIFA), privée de plusieurs titulaires, comme son gardien et capitaine Hugo Lloris, son prodigieux milieu Paul Pogba, le Parisien Yohan Cabaye et le défenseur latéral Mathieu Debuchy, forfaits en raison de blessures.La formation aux cinq titres mondiaux reste, elle, sur un large succès (3-0) contre les Tricolores, pulvérisés en juin 2013 à Porto Alegre, à l'issue d'une tournée sud-américaine qui avait ulcéré Didier Deschamps. « Le Brésil nous est supérieur. Il y a du chemin à faire », avait notamment lâché le Bayonnais après cette débâcle. Emmenés par leur nouveau capitaine Neymar (7 buts inscrits en 6 matchs sous l'ère Dunga), les Auriverde tenteront d'oublier leur dernière défaite (1-0) en date à Saint-Denis, en février 2011. Même si celle subie (3-0) dans l'antre dionysien, en finale du Mondial 1998, restera indélébile.Au quartier général des Bleus, à Clairefontaine (Yvelines), Didier Deschamps a assuré qu'il souhaitait « gagner » ces deux prochaines rencontres préparatoires programmées contre la Seleçao puis face au Danemark (28e au classement FIFA, et qui compte dans ses rangs 6 pensionnaires de la Ligue 1), dimanche 29 mars, à Saint-Etienne :« Nous avons un match prestigieux, symbolique, face à cette équipe du Brésil qui est vraiment très très performante depuis sa prise en main par Dunga au sortir de la Coupe du monde, a rappelé le technicien. Elle marque beaucoup de buts et en prend très peu, un seul sur les six derniers matchs. Je crois qu'il reste huit ou neuf joueurs des 23 qui étaient au Mondial. Le Danemark, dans un autre registre, ce n'est pas facile non plus. »Un calendrier fourni Didier Deschamps a surtout manifesté sa volonté de « donner du temps de jeu, d'essayer de nouvelles associations, d'incorporer de nouveaux joueurs, de tenter un nouveau système ». Confronté à de nombreuses absences, le patron des Bleus pourrait ainsi ménager ses titulaires à Geoffroy-Guichard, une fois l'obstacle brésilien franchi. Le néophyte Nabil Fekir (Olympique lyonnais), Kurt Zouma (Chelsea) et les revenants Benoît Trémoulinas (FC Séville) et Geoffrey Kondogbia (AS Monaco) pourraient profiter de ce roulement.« Au niveau international et surtout en sélection, l'intensité est plus forte, ça va plus vite, les défenseurs sont meilleurs, les duels sont plus âpres, a déclaré le patron des Tricolores à destination des nouveaux “entrants”. Cela ne se maîtrise pas du jour au lendemain. Plus les joueurs sont habitués à cette exigence au quotidien et plus ils franchiront rapidement les paliers. »Plus globalement, ce duel de gala face aux Auriverde ouvre une année 2015 très chargée pour les hommes de Didier Deschamps. Censés monter en puissance jusqu'au prochain Euro, les Tricolores disposent déjà d'un calendrier très fourni de onze matchs amicaux. « Sparring-partner » des formations engagées dans le groupe I des éliminatoires au tournoi continental, l'équipe de France affrontera notamment le Portugal (7e au classement FIFA) de Cristiano Ronaldo, le 4 septembre, et une poignée de sélections « mineures » comme l'Albanie et l'Arménie.Un programme qui ressemble fort à celui de Laurent BlancElle défiera par ailleurs des nations de premier rang comme la Belgique (4e) d'Eden Hazard, le 7 juin à Saint-Denis, et l'Allemagne (1re), championne du monde en titre, le 13 novembre, lors d'une rencontre aux allures de revanche du quart de finale perdu (1-0) par les Tricolores, le 4 juillet 2014, au stade Maracana de Rio. Quatre jours après leur joute face aux joueurs du sélectionneur Joachim Löw, les Bleus se rendront à Wembley (Londres) pour affronter des Three Lions (17es) en pleine reconstruction. « C'est intéressant d'avoir cette adversité en face de nous, on va être dans la difficulté. Dans l'optique de l'Euro 2016, c'est une bonne chose d'affronter les meilleurs », a analysé le patron des Tricolores avant le match face aux Auriverde.   En tablant sur ces rencontres prestigieuses contre le Brésil, l'Allemagne et l'Angleterre, Didier Deschamps avance dans les pas de son prédécesseur Laurent Blanc (2010-2012), qui avait, lui aussi, opté pour ces trois « sparring-partners » avant l'Euro 2012. Le « Président » avait battu ces formations tenantes (à l'époque), à elles trois, de neuf titres planétaires. Il avait ainsi étiré sa série d'invincibilité à 21 matchs consécutifs sans défaite jusqu'à l'entame du tournoi co-organisé par la Pologne et l'Ukraine. Ses protégés étaient ensuite tombés (2-0) en quarts de finale de l'épreuve contre l'Espagne, championne d'Europe en titre et future lauréate.Dans l'esprit de Didier Deschamps, qui a, lui aussi, traversé un long tunnel de 18 matchs amicaux avant le Mondial 1998 lorsqu'il était capitaine des Bleus, 2015 doit être l'année de la confirmation voire de l'élévation. Elle doit permettre à ses joueurs, très sollicités en club, de peaufiner leurs automatismes avant d'aborder la dernière ligne droite. Pour l'instant, la Fédération française de football (FFF) n'a programmé qu'une seule rencontre préparatoire en 2016 : un déplacement aux Pays-Bas (troisièmes du dernier Mondial), calé le 25 mars, soit deux mois et demi avant l'ouverture du prochain tournoi continental (le 10 juin). Sur la route de l'Euro, les Tricolores devront donc faire preuve d'une concentration optimale pour éviter les nombreuses chausse-trapes. Rémi Dupré Journaliste au Monde Projet d'enfouissement nucléaire à Bure : les six associations antinucléaires déboutées • Mis à jour le Le tribunal de grande instance de Nanterre a débouté, jeudi 26 mars, les six associations antinucléaires qui avaient assigné l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour dissimulation du potentiel géothermique du projet de site d'enfouissement nucléaire, à Bure, dans la Meuse.Dans le viseur du réseau Sortir du nucléaire et de cinq associations locales : Cigéo, un site unique en France où seraient enfouis les déchets radioactifs les plus dangereux du pays pour des dizaines de milliers d'années.Lire notre décryptage : Quels sont les enjeux du stockage des déchets nucléaires à Bure ?Les antinucléaires, qui assignaient l'Andra pour « faute » à Nanterre, l'accusent d'avoir menti en sous-estimant volontairement la richesse des lieux – des nappes souterraines d'eau chaude – pour faciliter l'implantation du futur centre dans cette zone rurale de la Meuse, aux confins de la Haute-Marne et des Vosges.99 % de la radioactivité totale des déchets françaisEnfoui à 500 mètres sous terre dans une roche argileuse imperméable, notamment sous le petit village de Bure, ce tombeau hermétique accueillerait seulement 3 % du volume total des déchets radioactifs produits dans l'Hexagone. Mais ces 3 % concentrent à eux seuls plus de 99 % de la radioactivité totale des déchets français. Les plus nocifs peuvent le rester plus d'un million d'années et leur seul refroidissement nécessite soixante à soixante-dix ans.Pour ses défenseurs, le stockage profond permettrait de décharger les générations futures de la gestion de ces déchets « de haute activité » et de « moyenne activité à vie longue ».Lire notre analyse : Déchets radioactifs : un stockage pour l’éternitéHauts-de-Seine : enquête contre X visant implicitement Isabelle Balkany pour favoritisme • Mis à jour le Une information judiciaire contre X a été ouverte en mars 2014 pour des faits présumés de « favoritisme, complicité et recel de favoritisme » portant sur un marché de 39,8 millions d'euros, passé en 2008, pour la reconstruction et l'entretien du collège Pompidou de Courbevoie, a-t-on appris jeudi 26 mars auprès du procureur de la République.Elle faisait suite à un signalement de la chambre régionale des comptes (CRC) d'Ile-de-France adressé au parquet de Nanterre, et dont l'existence a été révélée mardi par le site d'information Mediapart, s'appuyant sur une « note confidentielle ».Le signalement du procureur financier de la CRC avait également été transmis aux juges parisiens chargés de l'affaire Balkany, selon une source judiciaire. A l'époque, l'épouse et première adjointe du maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany – actuellement mise en examen à Paris pour « blanchiment de fraude fiscale » dans une autre enquête – était la vice-présidente du département chargée des affaires scolaires.Lire : Tout comprendre à l’affaire Balkany« Un moyen de contourner les règles de la commande publique »Le 16 février 2007, le conseil général, alors présidé par Nicolas Sarkozy,  avait voté le principe du recours à un Partenariat public privé (PPP) pour cette opération. Or, selon la note citée par Mediapart : « Le recours à ce montage complexe n'était pas fondé et n'a été qu'un moyen de contourner les règles de la commande publique auxquelles aurait dû être soumise cette opération. »Ce choix du PPP « n'était guidé que par l'intention de confier des prestations à des entreprises que [Mme Isabelle Balkany] connaissait, en échappant aux contraintes du code des marchés publics », poursuit la note reprise par le site d'information.A ce jour, Mme Balkany « n'a jamais été questionnée ni convoquée » dans le cadre de ce dossier « vide de toute consistance sur le fond » et « au surplus prescrit selon l'analyse même de la CRC », a réagi son avocat, Grégoire Lafarge. « La question d'une éventuelle prescription des faits devra être examinée dans le cadre des investigations », a précisé le procureur de Nanterre, Catherine Denis.« Le département ne s'est pas totalement donné les moyens de conduire une procédure de dialogue compétitif, complètement traçable et transparente, de nature à donner toute garantie de respect de l'égalité de traitement entre les candidats », écrivait la CRC dans son rapport définitif de mai 2008 sur ce contrat de partenariat.Le rapport estimait en outre que l'évaluation préalable au recours à ce montage, menée en 2006, n'avait « pas démontré totalement la complexité de l'opération ni les avantages que présentait ce contrat », jugé « onéreux ». La CRC avait évalué à 18 % la différence de coûts du projet sur quinze ans, soit 5,7 millions d'euros, « par rapport à un projet équivalent qui aurait été conduit dans le cadre d'une maîtrise d'ouvrage publique ».Crash de l'Airbus A320 : les 5 étapes du suivi psychologique des pilotes d'Air France • Mis à jour le Guy Dutheil Le crash volontaire de l'Airbus A320 de la Germanwings, qui a fait 150 victimes mardi 24 mars, pose des questions sur le suivi psychologique des pilotes.Chez Air France, ce suivi se fait en plusieurs étapes. Tout d'abord, explique Eric Prévot, commandant de bord pour Air France sur Boeing 777, « il y a une sélection à l'embauche qui s'attache à évaluer les comportements en groupe des pilotes ». En pratique, les pilotes sont réunis par groupe de six pour tester « leurs facultés cognitives et psychologiques, leur esprit d'équipe », poursuit M. Prévot. Cette phase permet de « valider qu'il n'y a pas de contre-indications à l'exercice des responsabilités de la fonction de commandant de bord ». De fait, tout pilote recruté par Air France est un futur commandant de bord.Outre cette « détection à la sélection », tous les pilotes doivent honorer chaque année cinq rendez-vous obligatoires pour avoir le droit de voler pour la compagnie aérienne. Ils doivent se soumettre à une visite médicale effectuée par le Centre d'expertise médicale des personnels navigants, une autorité médicale indépendante qui délivre, ou non, un certificat d'aptitude physique et mentale.Simulateur de vol et rendez-vousChaque année, les pilotes doivent aussi passer une visite pour le compte de la médecine du travail. Elle vérifie notamment que les navigants supportent bien physiquement et psychologiquement les décalages horaires et les nombreuses semaines loin de leurs domiciles et de leurs familles.Une autre étape importante consiste en quatre séances de simulateur de vol. A cette occasion, des situations complexes, avec de forts facteurs de stress, sont proposées aux pilotes. Lors de ces séances, « on ne peut pas faire illusion sur son état psychologique », signale le commandant de bord. « C'est un instant de vérité ! » Chez Air France, les pilotes sont rassemblés par groupe de 80 autour d'un chef pilote qui peut arrêter à tout moment un pilote s'il ne le juge plus apte à piloter.Enfin, les navigants ont, chaque année, rendez-vous avec la direction des opérations aériennes de la compagnie. L'occasion là aussi pour un pilote d'exposer d'éventuels problèmes psychologiques ou personnels. Selon M. Prévot : « Si un pilote manque l'un de ces cinq rendez-vous, il ne vole plus pour Air France. » Guy Dutheil Journaliste au Monde Le crash de l'A320 de Germanwings, minute par minute • Mis à jour le Martin Untersinger lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kng01"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kng01", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});L'Airbus A320 de la Germanwings aurait dû atterrir à Düsseldorf, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le mardi 24 mars. Il s'est écrasé moins de trois quarts d'heure après son décollage de Barcelone, en Espagne.Voici, minute par minute, le déroulé de ce vol sur la foi des enregistrements sonores du cockpit rendus publics par le procureur de Marseille, des informations du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) et du site FlightRadar.10 heures : L'Airbus A320-211, opérant le vol 4U9525 de la compagnie Germanwings, décolle de l'aéroport de Barcelone, en Espagne, à destination de Düsseldorf.Entre 10 heures et 10 h 20 : Pendant les vingt premières minutes de vol, « il ne se passe rien d'anormal », a rapporté Brice Robin, le procureur de Marseille lors d'une conférence de presse, jeudi 26 mars. L'avion entretient jusqu'ici un contact normal avec le contrôle aérien français, selon le BEA.D'après les enregistrements de la cabine issus de l'une des deux boîtes noires, le comportement et les échanges entre le pilote et le copilote sont normaux depuis le début du vol. Leur discussion est même « joviale », a précisé le procureur de Marseille.10 h 27 : L'avion atteint une altitude de croisière de 38 000 pieds, au large de Toulon (Var).Avant 10 h 31 : Le commandant entame le briefing, c'est-à-dire le passage en revue de la fin du trajet du vol et des différentes procédures à suivre en vue de l'atterrissage à l'aéroport de Düsseldorf. Les réponses du copilote sont « laconiques », selon le procureur de Marseille.10 h 30 : Pour la dernière fois, l'A320 entre en contact avec le contrôle aérien au sol. L'un des deux pilotes indique « Direct IRMAR merci 18G ».Il montre ainsi qu'il a pris bonne note de l'ordre que vient de lui donner le contrôleur aérien de se diriger directement vers le point de passage « IRMAR » et le remercie en rappelant l'indicatif radio de l'appareil : il s'agit d'une communication normale.Entre le briefing et 10 h 31 : Le pilote quitte son poste, vraisemblablement pour se rendre aux toilettes. Il demande au copilote de prendre les commandes, selon le procureur de Marseille.10 h 31 : L'Airbus amorce sa descente, alors que le copilote est seul dans le cockpit. Selon le procureur de Marseille, le copilote a volontairement pressé « un bouton, pour une raison que nous ignorons totalement mais qui peut s'analyser comme une volonté de détruire cet avion ».Entre le départ du commandant de bord et le crash : Le pilote, de retour des toilettes, demande à plusieurs reprises l’ouverture de la porte du cockpit selon la procédure habituelle, en tapant un code et en se signalant par visiophone. Sans succès. Il tape ensuite sur la porte de la cabine, de plus en plus fortement. Le copilote ne répond pas, « volontairement », selon le procureur.Le contrôle au sol puis la tour de contrôle de Marseille tentent à de multiples reprises de contacter l’avion par radio. La tour demande également de passer le transpondeur de l'avion en mode alerte, ce qui lui aurait permis d'être prioritaire sur les autres aéronefs en cas d'atterrissage d'urgence, puis aux avions alentours de servir de relais radio. Le copilote ne réagit pas.10 h 35 : La Direction générale de l'aviation civile (DGAC), conformément aux procédures et en constatant la descente et le silence radio de l'appareil, donne l'alerte. Ce type d'alerte, dite « DETRESFA », s'accompagne du décollage d'avions de chasse pour tenter de rejoindre, en vol, l'Airbus A320. Dans les secondes qui précèdent le crash : Les coups sur la porte du cockpit, blindée, se font de plus en plus violents, pour « défoncer la porte » selon le procureur. Les alarmes avertissant de l'approche du sol se font entendre, ainsi que des cris de passagers. Jusqu’à cet instant « la respiration du copilote, qui reste silencieux, est normale ».10 h 40 m 47 s : L'Airbus A320 est pour la dernière fois détecté par un radar français, à une altitude quasi identique à celle où a été retrouvée l'épave.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kix6p"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kix6p", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Martin Untersinger Journaliste au Monde Que sait-on d'Andreas Lubitz, le copilote de l'Airbus A320 de Germanwings ? • Mis à jour le lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2knq51"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2knq51", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Abasourdi, Carsten Spohr, le président de la Lufthansa, maison mère de Germanwings, ne s'expliquait pas, jeudi 26 mars, le geste d'Andreas Lubitz, le copilote de l'Airbus A320 qui a percuté le massif de l'Estrop, entre Digne-les-Bains et Barcelonnette mardi, causant la mort de 150 personnes. « Il paraît inimaginable qu'une telle tragédie puisse se produire dans notre entreprise. Nous sélectionnons avec le plus grand soin nos équipages », a expliqué le dirigeant. En fin de matinée, Brice Robin, le procureur de la République de Marseille, a révélé qu'Andreas Lubitz a actionné volontairement les commandes de l'avion pour lui faire perdre de l'altitude, une action qui s'apparente « à une volonté de détruire l'avion », selon lui.Lire : Seul dans le cockpit, le copilote a actionné les commandes pour faire descendre l'A320Agé de 28 ans, Andreas Lubitz avait deux résidences officielles : la maison familiale à Montabaur (Rhénanie-Palatinat), sa ville natale où vivent toujours ses parents, et un appartement à Düsseldorf, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Les enquêteurs allemands ont débuté la perquisition jeudi soir des deux domiciles du copilote pour y trouver des « éléments personnels susceptibles d'éclairer les faits », a annoncé le parquet de Düsseldorf.Le procureur de Marseille a ajouté n'avoir, à ce stade de l'enquête, « aucun élément qui milite en faveur d'un attentat terroriste ». Le ministre de l'intérieur allemand, Thomas de Maizière, a confirmé les informations du procureur français depuis Berlin : « Concernant le copilote, en l'état actuel des connaissances, après le recoupement des informations dont nous disposons sur lui en tant que personne, il n'y a pas de contexte terroriste. »Six cent trente heures de volAndreas Lubitz était le moins expérimenté des deux pilotes de l'A320 de Germanwings. Il avait commencé sa formation en 2006, dans l'école de la Lufthansa à Brême. Le patron de la Lufthansa a annoncé toutefois que « le copilote a interrompu, il y a longtemps, sa formation, mais qu'il a réalisé ensuite tous les tests nécessaires, il y a six ans ». Il avait alors travaillé pour la compagnie en tant que steward, selon la Lufthansa.Après une nouvelle formation de onze mois, un délai jugé « pas inhabituel » par Lufhansa, il avait commencé à piloter. Il était devenu premier officier en septembre 2013 chez Germanwings, et comptait 630 heures de vol sur l'A320. Il avait obtenu une certification à la FAA, (Federal Aviation Administration), l'autorité aéronautique américaine.Selon les dirigeants de la Lufthansa, Andreas Lubitz avait passé avec succès pendant sa formation une série de tests psychologiques obligatoires. Selon le PDG, Andreas Lubitz avait « réussi tous les tests médicaux, tous les examens techniques et de contrôle, il était 100 % apte à piloter un avion. Ses capacités techniques étaient excellentes, sans exception ».« Nous essayons de mettre l'accent sur la capacité psychologique de nos candidats à prendre les commandes d'un avion », a rappelé le patron de la compagnie aérienne. « Aucun système au monde ne pourrait empêcher. (...) Quelles que soient les mesures de sécurité que vous pouvez avoir dans une société, quelle que soit la rigueur des procédures, rien ne pourrait empêcher un tel acte isolé. »Andreas Lubitz avait appris à voler au LSC Westerwald, une association aéronautique locale de Montabaur, qui dispose d'un aérodrome. Il était devenu membre de l'association de vol à voile locale il y a 14 ans, puis avait passé son premier brevet de pilote. Il était sportif et avait plusieurs fois participé à des marathons, notamment celui de la Lufthansa.Le site Internet du club de vol à voile a déploré sa mort dans un communiqué publié avant les révélations du procureur de la République de Marseille et précise qu'il était « membre depuis de longues années » de l'association. « Andreas est devenu membre du club pour accomplir son rêve de voler. Il a accompli son rêve, un rêve qu'il a payé chèrement, de sa vie. »  lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2knf0r"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2knf0r", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Crash de l'Airbus A320 : le copilote a actionné les commandes pour faire descendre l'avion • Mis à jour le lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kng01"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kng01", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Deux jours après le crash de l'Airbus A320 de la compagnie aérienne Germanwings, le procureur général de Marseille, Brice Robin, a tenu une conférence de presse, jeudi 26 mars, lors de laquelle il a révélé le contenu de la boîte noire de l'avion qui a été récupérée.Selon les premières conclusions de l'enquête, le copilote – et non le pilote comme nous l'avions indiqué dans un premier temps par erreur – a actionné les commandes pour faire descendre l'appareil : une action qui, selon M. Robin, « ne peut être que volontaire ». Lufthansa, maison-mère de la compagnie Germanwings, a indiqué qu'elle n'avait, pour l'heure, « pas le moindre indice » sur ses motivations.Le copilote seul dans la cabine de pilotageLes vingt premières minutes de l'enregistrement ne révèlent rien de particulier. Ont seulement été captées des conversations anodines entre le pilote et le copilote.Au bout d'un moment, « on entend le commandant de bord demander au copilote de prendre les commandes » de l'appareil, pour, probablement « assouvir ses besoins naturels », raconte Brice Robin. Suivent le bruit d'un siège qui recule et celui d'une porte qui se ferme. Le copilote, Andreas Lubitz, âgé de 28 ans, se retrouve alors seul dans la cabine de pilotage.Embauché en septembre 2013 par la Germanwings, il est le moins expérimenté des deux (il comptait 630 heures de vol, contre plus de 6 000 heures pour son collègue). Lire : Que sait-on d'Andreas Lubitz, le copilote de l'A320 de Germanwings ?C'était donc lui qui était aux commandes de l'avion lorsque ce dernier a percuté le massif de l'Estrop, entre Digne-les-Bains et Barcelonnette. A ce moment-là, le commandant de bord se trouvait hors du cockpit – et non le copilote comme nous l'avions écrit dans un premier temps sur la foi d'une source haut placée.Voir notre synthèse : Crash de la Germanwings : le commandant de bord était coincé à l'extérieur du cockpit avant l'accidentUne « action volontaire » pour amorcer la descenteSelon le procureur, c'est à ce moment-là, lorsque le copilote est seul dans le cockpit, « qu'il manipule les boutons du “flight monitoring system” pour actionner la descente de l'appareil », continue le procureur, précisant que « l'action ne peut être que volontaire ».Plusieurs appels du commandant, depuis l'extérieur de la cabine, ont été enregistrés par le CVR. L'homme s'identifie, notamment via la caméra de surveillance située sur le côté de la porte. Le copilote, alors aux commandes de l'avion, ne répond pas.Des bruits de respiration jusqu'à l'impactLa tour de contrôle de l'aéroport de Marseille a lancé de nombreux appels à l'appareil, lui réclamant notamment d'émettre un code de détresse. La tour demande également à d'autres avions de faire un relais radio pour contacter l'Airbus. Aucune réponse.« On entend un bruit de respiration humaine à l'intérieur de la cabine jusqu'à l'impact final », précise le procureur, ce qui indique que le copilote était vivant tout au long de la descente de l'avion. Le procureur ajoute :« Aucun message de détresse ou d'urgence n'a été reçu par les contrôleurs aériens et aucune réponse n'a été apportée à l'ensemble des appels des différents contrôleurs aériens. L'interprétation la plus plausible pour nous est que le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d'ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte d'altitude. »Lire : Les cinq étapes du suivi psychologique des pilotes d'Air FranceEntre-temps, l'A320 est passé de quelque 12 000 mètres d'altitude à 2 000 mètres, la hauteur de la montagne contre laquelle il finit par s'abîmer. Des alarmes se déclenchent alors pour signifier à l'équipage la proximité du sol. « Là, on entend des coups cherchant à défoncer la porte. »« Juste avant l'impact final, on entend le bruit de ce qui est probablement un premier impact sur un talus », précise le procureur. L'avion glissera ensuite le long de ce talus pour aller percuter la montagne à 700 km/h. « Une volonté de détruire l'avion »Cette attitude « peut être analysée comme une volonté de détruire cet avion ». Pour le moment, impossible de se prononcer sur les raisons du comportement du copilote. Le procureur a reconnu que l'hypothèse d'une volonté de se suicider de la part du copilote est « légitime ».lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2knf0r"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2knf0r", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Twitter réplique à Meerkat avec Periscope, son service de vidéo en direct Il y a quelques jours, la planète tech s'emballait pour Meerkat, une application permettant de diffuser de la vidéo en direct sur Twitter. En réponse, le réseau social a lancé jeudi 26 mars son propre service de live-stream appelé Periscope.Disponible pour le moment sur iOS uniquement, l'application permet à l'utilisateur de retransmettre directement ce qu'il est en train de filmer. Avec une différence notable par rapport à Meerkat : les vidéos peuvent être rejouées pendant 24 heures. Meerkat générait en effet quelques frustrations, puisqu'il n'était pas rare qu'en cliquant sur un lien publié sur Twitter, le live-stream se fût entre-temps interrompu.Gadget à cœursLa personne qui filme a le choix de rendre publique la vidéo sur Twitter, ou de sélectionner précisément les personnes qui y auront accès. Les spectateurs peuvent quant à eux commenter la vidéo mais aussi envoyer des cœurs à son créateur, qui les verra apparaître en direct sur son écran. Un gadget encourageant pour la personne qui filme. Une liste des vidéos « les plus aimées » est aussi proposée.Periscope était initialement développé par une start-up rachetée en janvier par Twitter pour 100 millions de dollars (90 millions d'euros), avant que Meerkat ne fît des émules. Sorti début mars, Merkaat a réussi à conquérir pas moins de 100 000 utilisateurs dans ses deux premières semaines d'existence.Lire : Meerkat : South by Southwest s’emballe pour une application de vidéo APB 2015 : les filières universitaires attirent toujours plus de lycéensdata-title="APB 2015 : les filières universitaires attirent toujours plus de lycéens" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Comment les lycéens s'orientent-ils dans l'enseignement supérieur ? A l'issue de la première phase d'expression des vœux sur la plate-forme informatique Admission post-bac (APB) 2015, qui s'est achevée le 20 mars, voici les données communiquées par le ministère de l'éducation nationale :Un nombre de vœux peu élevé. Les candidats ont exprimé en moyenne 6,6 vœux d'orientation, sur un maximum de 36 autorisés.A lire également : Admission post-bac : « C'est déjà compliqué d'avoir une idée, alors plusieurs… »Les filières universitaires plébisicitées. Elles séduisent 6,5 % plus de candidats qu'en 2014 et 19,7 % de plus qu'en 2013. Si elles ne font l'objet d'un premier vœu que dans 48,5 % des cas, ce nombre se porte à 65 % lorsque les candidats sont issus d'un baccalauréat général. A noter que ces chiffres n'ont pas de caractère définitif : les candidats ont en effet jusqu'au 31 mai pour modifier l'ordre de leurs vœux.Concernant les quatre mentions de première année de licence demandées, on peut dénoter une certaine stabilité : 17,3 % demandent la première année commune aux études de santé (Paces), 12,1 % en droit, 10,7 % en sciences et technologies des activités physiques et sportives (Staps) et 7,7 % en psychologie.Les élèves qui préparent un bac professionnel plébiscitent eux à 82 % les sections de techniciens supérieurs (STS). Parmi ceux qui préparent un bac technologique, ils ont été 2 % de plus que l'an dernier à choisir un IUT. La plate-forme toujours plus utilisée. 788 000 candidats ont formulé au moins un vœu d'orientation en vue de poursuivre une scolarité dans l'enseignement supérieur. Une augmentation de 20,6 % des inscriptions en cinq ans, et de 3,3 % par rapport à 2014, qui découle notamment de la hausse du nombre d'établissements proposés sur APB. Parmi les candidats, 76 % sont en classe de terminale et 14 % des étudiants en réorientation.Prochaine étape-clé à inscrire en rouge dans son agenda : le 2 avril. C'est la date à laquelle les choix des futurs bacheliers devront avoir été validés et leurs dossiers de candidature complétés puis envoyés aux établissements convoités. Quant à l'ordre des choix d'orientation, il sera possible de le modifier sur la plate-forme APB jusqu'au 31 mai.Lire : APB 2015 : tout ce qu'il ne faut pas oublier avant le 2 avril width="314" height="157" Des formations à la recherche d'emploi seront proposées sur Internet aux volontaires à partir du 7 avril. width="314" height="157" alt="APB" APB 2015 : tout ce qu'il ne faut pas oublier avant le 2 avril Avec l’arrivée des premiers rayons de soleil printaniers, une explosion de couleurs fait battre la grisaille hivernale en retraite : les fleurs envahissent les parterres, des arcs-en-ciel s’égayent entre deux giboulées… Saurez-vous démêler le vrai du faux de notre palette de questions ? width="314" height="157" alt="Né début septembre, le collectif Génération Précaire milite en faveur de la réforme du statut de stagiaire. " Etudiants stagiaires, vous avez fait l'expérience d'un « stage photocopies ». Racontez-nous…Delhi fait la chasse aux chauffeurs d’Uber • Mis à jour le Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Journaliste au Monde Royaume-Uni : l'éventuel lobbying du prince Charles sur le gouvernement bientôt mis au jour • Mis à jour le Scandale à venir au Royaume-Uni. La Cour suprême a finalement autorisé, jeudi 26 mars, la publication des lettres que le prince Charles, héritier du trône, a écrites au gouvernement. Une correspondance qui choque, outre-Manche, où la famille royale est censée s'abstenir de toute ingérence dans la politique du gouvernement élu.Le quotidien britannique The Guardian avait révélé en 2009 que le prince Charles avait écrit, entre 2004 et 2005, quelque vingt-sept lettres à sept ministères dont ceux de la santé, de l'environnement et de la culture, cherchant à promouvoir des organisations caritatives et des idées.La décision de la Cour suprême invalide le veto opposé en avril 2012 par le procureur général d'Angleterre, qui avait bloqué la diffusion de ces notes, arguant du fait qu'elles devaient rester confidentielles afin d'éviter toute gêne au prince de Galles. Pour le procureur général, « une telle correspondance permet[tait] au prince de Galles de mieux comprendre le gouvernement, renfor[çait] sa relation avec les ministres, lui permet[tait] de faire valoir le point de vue qu'il devra donner lorsqu'il sera monarque ».Lobbying du prince CharlesPourtant, cet avis n'est pas partagé par tous les Britanniques. Le postulat de la monarchie britannique est que le souverain règne mais ne gouverne pas. La famille royale doit rester neutre par rapport aux décisions du gouvernement.Même si la question de l'abdication de la reine, 89 ans et en parfaite santé, n'est pas à l'ordre du jour – une souveraine britannique ne rend pas sa couronne –, le royaume vit de facto en lieutenance générale. Dans ces circonstances, le prince est amené à exercer un nombre grandissant de fonctions de représentation au nom de sa mère. D'où l'importance pour Son Altesse Royale de s'en tenir à une stricte neutralité, estiment ses détracteurs.Pour le Guardian, « le public a le droit de savoir si le gouvernement est excessivement influencé par le lobbying du prince Charles ». Selon le quotidien, les lettres étaient destinées à exposer ses opinions sur certains sujets qui lui tiennent à cœur, « comme l'environnement, l'agriculture et l'architecture ». Plusieurs autres lettres, adressées par des membres de sa fondation, ont d'ores et déjà été publiées : elles exposent notamment l'opinion de celle-ci sur l'architecture des nouvelles « villes écologiques » qui doivent être bâties au Royaume-Uni. Cyclisme : l'UCI s'inquiète de la « possibilité » de vélos... à moteur • Mis à jour le Clément Guillou Quatorze ans après, le cyclisme a vécu un nouveau « blitz » de San Remo. En 2001, les carabiniers avaient débarqué sur le Tour d'Italie, à l'initiative du parquet de Florence, pour prendre sur le fait de nombreux coureurs planquant des produits dopants dans leur chambre. Dimanche 22 mars, à l'arrivée de Milan-San Remo, les policiers accompagnaient des inspecteurs de l'Union cycliste internationale (UCI) pour saisir... des vélos. Forcément, il n'y avait qu'à se pencher.Trente-sept machines ont été étiquetées puis amenées sous une tente près du podium où l'Allemand John Degenkolb fêtait sa victoire. Là, les bicyclettes ont été démontées. Les fins limiers n'y cherchaient pas des produits : ils traquaient un moteur. Autre temps, autres mœurs ? Pas forcément. Il n'a toujours pas été prouvé que des cyclistes avaient cédé, à l'instar des amateurs de petite reine habitant dans des villes en pente, à la mode du vélo à assistance électrique. Seulement, ce qui pouvait passer pour une rumeur complètement fantaisiste il y a quelques années prend corps.« C'est une possibilité bien réelle»La Commission indépendante pour la réforme du cyclisme (CIRC), qui a réalisé une étude approfondie des us et coutumes du peloton depuis les années 1990, écrit dans son rapport rendu public le 9 mars :« Diverses tentatives d'infraction au règlement technique ont été rapportées à la commission, y compris l'utilisation de moteurs cachés dans les cadres. Ce problème en particulier est pris au sérieux, surtout par les meilleurs coureurs, et n'a pas été décrit comme un phénomène isolé. »L'ancien président de l'UCI, Pat McQuaid, n'a jamais vraiment pris au sérieux ces rumeurs. Son successeur, Brian Cookson, a à l'inverse donné jeudi une interview alarmiste au site spécialisé Cyclingtips.« Selon nos informations, c'est une possibilité bien réelle. Nous n'avons pas de preuve concrète mais nous sommes tout à fait au courant que ces produits existent, et que c'est possible. » Sur l'utilisation d'un tel système en course : « Il y a des rumeurs insistantes, mais nous n'avons aucune confirmation permettant de montrer du doigt un coureur, une performance, une course ni une équipe. »Trente-sept vélos de quatre équipes contrôlésLes journalistes présents à l'arrivée de Milan-San Remo ont toutefois relevé que les 37 vélos analysés – dont certains étaient des vélos de rechange, demandés expressément par les inspecteurs –, appartenaient à quatre équipes différentes. Trois parmi les plus riches du circuit, toutes équipées par le fabricant Specialized : Etixx-Quick Step, Astana et Tinkoff-Saxo. La quatrième était la formation Trek.Le leader de Trek est Fabian Cancellara, dont le nom est pour toujours associé à deux courses, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix (trois victoires dans chacune), et une vidéo. Vue par 3,5 millions de personnes, elle associait ses accélérations victorieuses lors de son impérissable doublé en 2010 à l'utilisation d'un moteur dans le vélo. Avant de distancer ses adversaires sans effort apparent et sans se mettre en danseuse, il avait changé de vélo pour des raisons inconnues et demeurées jusqu'ici mystérieuses.Encore plus inacceptable que le dopageA l'époque, le peloton n'écartait pas l'hypothèse. Certains le disaient même ouvertement, au risque de décrédibiliser leur sport. Mais l'aide mécanique, dans la logique des coureurs, est encore plus inacceptable que l'aide médicale : elle n'implique même pas de s'entraîner. C'est ainsi qu'il faut comprendre les propos de Michael Rasmussen dans une émission néerlandaise consacrée au sujet en 2014. Expliquant qu'un homme s'était présenté dans sa boutique de vélos en Italie pour présenter un système d'aide mécanique, le Danois, qui ne lésinait pas sur le dopage sanguin, affirmait catégoriquement qu'il n'aurait jamais pu accepter ça :« Ça ne m'est jamais passé par la tête. Ce serait franchir une ligne rouge, pour moi. Dans ce cas, c'est un autre sport, on n'a qu'à monter sur des scooters. On change complètement de discipline. »Si un tel stratagème était mis au jour, l'équipe ne pourrait pas plaider l'ignorance comme dans les affaires de dopage : l'inclusion d'un moteur dans le cadre ne pourrait pas se faire sans l'aide du manager et du chef des mécaniciens. Un argument justement utilisé par ceux qui penchent pour l'hypothèse de la rumeur folle.Une partie du peloton, lui, y croit plus que jamais. Et l'UCI semble prendre enfin l'affaire au sérieux. Dans la dernière version de son règlement technique, mieux vaut tard que jamais (avril 2014), il est enfin clairement indiqué qu'il « est interdit d'ajouter un système mécanique ou électrique servant d'assistance au coureur ».Avec ces contrôles spectaculaires, déjà opérés après les deux dernières étapes de Paris-Nice, l'UCI espère surtout dissuader les audacieux. « Je crois que nous allons utiliser une approche fondée sur le renseignement, dit Cookson. Nous allons rester discrets pour ne pas avoir des interventions policières dans tous les sens. Mais le message envoyé aux équipes est clair : nous savons que cela est possible. » Les coureurs sont prévenus. Clément Guillou Journaliste au Monde Mort du poète suédois Tomas Tranströmer, Prix Nobel de littérature 2011 • Mis à jour le Nils C. Ahl Nils C. Ahl Journaliste au Monde Lancement d'une enquête de l'ONU sur les violations des droits de l'homme en Libye Des combattants de la coalition islamiste Fajr Libya, à un point de contrôle situé à 40 km de la capitale libyenne Tripoli, le 25 mars. Crédits : AFP/MAHMUD TURKIAUne enquête sur les violations commises en Libye depuis 2014 a été ouverte, vendredi 27 mars, par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies (ONU). Une résolution en ce sens, à l'initiative du groupe des pays africains, du groupe des pays arabes et de plusieurs pays de l'Union européenne dont la France et le Royaume-Uni, a été adoptée à l'unanimité par les 47 Etats membres du Conseil.Le texte demande l'envoi « d'urgence » d'une mission. Les enquêteurs devront « établir les faits et les circonstances (...) afin d'éviter l'impunité ». Ils présenteront un premier rapport oral en septembre, suivi d'un rapport écrit dans un an lors de la 31e session du Conseil.Après le renversement de Mouammar Kadhafi, en 2011,  le pays a sombré progressivement dans le chaos, avec la capture de la capitale Tripoli par une coalition de milices en août 2014 et la fuite du gouvernement reconnu internationalement dans l'est du pays.Voir aussi la carte explicative : La guerre des deux LibyeMercredi à Genève, l'un des responsables de la mission des Nations unies pour la Libye (Misnul), Claudio Cordone, a rapporté que 200 000 à 300 000 Libyens sont désormais armés. Ils étaient dix fois moins nombreux lors du soulèvement qui a conduit à la chute de l'ancien régime.La menace islamisteLa résolution adoptée vendredi condamne par ailleurs « les actes terroristes, les prises d'otages et les violences contre les civils perpétrés par le prétendu Etat islamique en Irak et au Levant [l'Etat islamique] et d'autres organisations terroristes ».Elle exhorte toutes les parties à mettre fin immédiatement aux violences et à s'impliquer « dans le dialogue » en vue de mettre en place un gouvernement d'unité nationale. Elle presse enfin le gouvernement libyen reconnu à prendre part aux investigations et à juger les responsables des violations.Le Conseil de sécurité des Nations unies avait saisi la Cour pénale internationale en février 2011 pour qu'elle enquête sur les crimes commis dans le pays lors de la révolte populaire ayant mené, après l'intervention militaire occidentale, à la chute de Mouammar Kadhafi et de son régime. Mais la CPI n'a pas les moyens de s'acquitter de cette mission en raison du chaos qui y règne.La France appelle l’ONU à agir pour les minorités au Proche-Orient • Mis à jour le Hélène Sallon Hélène Sallon Moyen-Orient On a testé pour vous... l'hologramme fait maison en dix minutes chrono • Mis à jour le Morgane Tual Tout est parti de cette vidéo, montrant une figurine de Sangoku, le héros de la série Dragon Ball Z, prenant vie grâce à des hologrammes :Il n'en fallait pas plus pour susciter l'enthousiasme de la rédaction de Pixels, qui s'est empressée de faire passer cette information, primordiale, à ses lecteurs. En fouinant un peu, nous nous sommes rendu compte qu'à quelques clics de là se trouvait la recette qui avait permis cette petite prouesse visuelle. A notre grande surprise, cela ne semblait pas bien compliqué : une simple pyramide de plastique, accolée à une tablette. Nous avons donc pris la décision qui s'imposait : nous aussi, nous allions fabriquer un hologramme.Liste des ingrédients :Une tablette type iPadUne feuille de plastique transparente, assez rigide et brillanteUn cutterUn crayon à papierDu ruban adhésifPremière – et unique – difficulté : se souvenir de ses cours de géométrie pour dessiner, sur la feuille de plastique, un patron à découper afin de fabriquer la pyramide à ces dimensions : A noter que ces dimensions fonctionnent pour une tablette de type iPad, mais pas pour un smartphone par exemple. Selon la taille de votre appareil, il faudra donc adapter celle de la pyramide.A partir de là, deux écoles s'affrontent. Certains découperont les quatre triangles séparément, en les assemblant par la suite avec du ruban adhésif (solution un tantinet moins « pro » dans le rendu). D'autres préféreront la découper tout d'un bloc, comme nous, privilégiant l'art délicat du pliage. Une tasse de thé renversée plus tard (l'iPad va bien, il vous embrasse), la pyramide est prête à l'emploi. Reste ensuite à trouver l'animation à afficher sur la tablette, qui se reflétera sur les faces de notre pyramide pour créer l'hologramme. Rien de plus simple : il suffit de taper quelques combinaisons de mots-clés type « hologram » , « pyramid » et « holho » sur YouTube pour en dénicher quelques-unes. Elles affichent quatre côtés d'une animation, qui, une fois reflétés sur chaque face de la pyramide, donnent l'illusion de la 3D.Arrive alors le moment de vérité : nous posons la pyramide retournée au centre de la vidéo. Appuyons sur « play ». Et soudain, la magie opère. Quelques « oooh » et « aaah » plus tard, pensez à éteindre la lumière pour un meilleur rendu. Prévoyez quelques heures devant vous pour essayer toutes les vidéos que vous trouverez sur la Toile. Certaines proposent des animations inversées, il faut donc poser sa tablette au-dessus de la pyramide, comme c'est le cas dans la vidéo de Sangoku. Défi réussi ! A noter toutefois : le mot hologramme est ici un abus de langage. Au sens strict, la création d'un hologramme demande l'usage d'un faisceau laser, là où notre bricolage se contente de refléter de la lumière. Prochaine étape : réaliser soi-même les vidéos afin de pouvoir créer l'hologramme de son choix, à l'image de la figurine de Sangoku. Ce qui nécessite un tout autre type de compétences et l'usage de logiciels de modélisation et d'animation en 3D.Nos vidéos préférées :La méduseLe papillon qui change de couleurHastune Miku, la première pop star virtuelleCette compilation, qui mélange tête de mort, requin et feux d'artifice. Morgane Tual Journaliste au Monde Israël reprendra le versement de millions de dollars dus aux Palestiniens • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) L'annonce est tombée par communiqué, vendredi 27 mars, juste avant le début du shabbat. Le gouvernement israélien a décidé de mettre fin à un gel de trois mois dans le versement des taxes qu'il perçoit au nom de l'Autorité palestinienne, en particulier les droits de douane.Au total, depuis le début du mois de janvier, c'est près de 340 millions d'euros qui manquaient dans les caisses palestiniennes. Ces fonds collectés par Israël pour le compte de l'Autorité depuis les accords d'Oslo de 1993, représentent près de la moitié du budget palestinien. Obligée de contracter des crédits auprès de banques commerciales, l'Autorité a aussi décidé pendant cette période de ne verser que 60 % des salaires à ses employés. Le risque d'une déstabilisation sociale de grande ampleur était à craindre en Cisjordanie.« Raisons humanitaires »Benyamin Nétanyahou a choisi de suivre les recommandations du ministère de la défense et du Shin Bet (le service de renseignement intérieur). Le communiqué justifie la fin du gel par des « raisons humanitaires et les intérêts d'Israël » dans le contexte actuel. Il mentionne aussi « la détérioration de la situation au Moyen-Orient », qui oblige à « agir de façon responsable ». Rien à voir, officiellement, avec les pressions internationales, en particulier européennes et américaines, qui se sont multipliées à ce sujet.A l'origine, cette mesure, qui avait déjà eu de nombreux précédents, a été conçue comme une punition contre l'Autorité palestinienne, après ses démarches dites « unilatérales ». En décembre, Mahmoud Abbas avait présenté au Conseil de sécurité des Nations unies, par l'intermédiaire de la Jordanie, une résolution fixant un terme à l'occupation israélienne de la Cisjordanie. L'Autorité palestinienne avait ensuite décidé de ratifier le traité de Rome, ouvrant la voie à une adhésion à la Cour pénale internationale. Cette adhésion, effective le 1er avril, permettra dès cette date de réclamer des poursuites contre Israël pour « crimes de guerre », commis par exemple lors du conflit de l'été 2014 dans la bande de Gaza.Lire nos explications : Pourquoi l'Autorité palestinienne veut rejoindre la Cour pénale internationaleCette décision de bonne volonté de la part du gouvernement israélien était attendue, après les élections législatives du 17 mars. Les déclarations incendiaires de M. Nétanyahou, le jour du vote, contre la mobilisation des Arabes israéliens, ainsi que la dégradation spectaculaire des relations avec l'administration américaine obligent le premier ministre à faire des gestes de modération. Ils ne changent rien au blocage complet entre Israéliens et Palestiniens, mais desserre un peu l'étau autour de Mahmoud Abbas. La constitution du nouveau gouvernement israélien – les négociations battent leur plein avec les partenaires de la droite nationaliste et religieuse – donnera un indice plus précis de la direction choisie par Benyamin Nétanyahou. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Changer de banque sera bientôt plus simple • Mis à jour le Frédéric Cazenave Les particuliers vont pouvoir changer de banque plus facilement. Certes, il va encore falloir patienter un peu, les mesures annoncées aujourd'hui par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) ne s'appliqueront pas avant l'automne 2016, mais elles vont dans le bon sens.Le schéma retenu est le suivant : le particulier remettra un RIB de son établissement à sa future banque, qui se chargera de réaliser toutes les opérations nécessaires au changement de domiciliation bancaire. La banque obtiendra tous les prélèvements et virements récurrents et informera les émetteurs (EDF, Caisse des allocations familiales, employeur…) des nouvelles coordonnées bancaires.De quoi faciliter la vie du consommateur qui aujourd'hui doit lister, à l'aide de ses relevés, l'ensemble des virements ou prélèvements pour les fournir à sa nouvelle banques qui prévient les organismes concernés. Le particulier doit aussi s'assurer, avant de clôturer son compte, que tous les chèques émis ont déjà été encaissés.Filet de sécuritéLe nouveau dispositif prévoit un filet de sécurité. « Si malgré tout une opération est débitée sur le compte clôt, le particulier en sera informé par SMS ou mail. Il devra alors se retourner vers son ancienne banque ou le créancier », précise Maxime Chipoy, de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.Mais l'avis du CCSF ne satisfait pas l'UFC-Que Choisir, qui plaidait pour une redirection automatique des opérations de l'ancien compte vers le nouveau, un peu à l'image de ce que fait la Poste lorsque l'on fait suivre son courrier à une nouvelle adresse.« Plusieurs questions restent en suspend. Ce service sera-t-il payant ? Pourquoi le compte ne banque précédente ne sera-t-il pas clôturé automatiquement ? », s'interroge Maxime Chipoy. Autant d'éléments qui devraient être précisés à l'avenir, le CCSF prévoyant encore plusieurs points d'étape avant la mise en place de ce service prévu « dans un délai de dix-huit mois ». Frédéric Cazenave Journaliste au Monde La croissance de l’économie américaine marque le pas • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) La croissance américaine du quatrième trimestre révisée à la baisseLes Américains s’alarment d’un dollar fortLa Réserve fédérale ouvre la voie à une hausse des taux aux Etats-Unis Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Le Hamas reste sur la liste noire de l'Union européenne • Mis à jour le L'Union européenne (UE) a décidé vendredi 27 mars de maintenir le Hamas sur la liste des organisations terroristes, malgré une décision de justice le lui interdisant.En décembre, le Tribunal de l'Union européenne avait annulé pour vice de procédure son inscription, tout en maintenant temporairement le gel des avoirs de l'organisation en Europe. Bruxelles avait fait appel de la décision de justice en janvier, ce qui a eu pour effet de suspendre son application.Les juges du Tribunal de l'Union européenne avaient en effet donné raison au Hamas, qui contestait son maintien sur la liste européenne – où sa branche militaire a été inscrite en 2001 et la branche politique en 2003 –, lors des réexamens semestriels effectués depuis 2010, au motif que ces décisions n'étaient pas motivées.Le Conseil n'a pas été en mesure de produire les documents permettant de fonder son caractère terroriste depuis cette date. Il aurait dû motiver chaque action terroriste qu'il lui impute par « des preuves ou des indices sérieux et crédibles » tirés de décisions prises par des autorités compétentes : enquêtes de police, poursuites judiciaires ou éventuellement documents des services de renseignement.Une décision « légale », pas politiqueLa décision du tribunal avait été condamnée avec virulence par Washington et par Benyamin Nétanyahou, le premier ministre d'Israël, qui avait réclamé que le Hamas soit « immédiatement » replacé sur la liste. L'organisation palestinienne, qui refuse de reconnaître l'Etat d'Israël, s'était en revanche félicitée de cette décision, vue comme un signe de détente et un possible retour comme interlocuteur légitime sur la scène régionale. La Commission européenne avait alors rappelé que ce retrait était « une décision légale et non une décision politique prise par les gouvernements de l'UE ». L'actuelle liste noire européenne compte dix personnes et vingt-trois entités. Deux organisations, Al-Takfir et Al-Hijra, et l'ONG Holy Land Foundation for Relief and Developement, en ont été retirées lors de sa dernière actualisation, en juillet 2014. Des dirigeants de cette dernière ont été condamnés en 2008 par la justice du Texas pour avoir financé le Hamas à hauteur de 12 millions de dollars (11 milliards d'euros). « Les médias devraient parler plus souvent des problèmes des jeunes »data-title="« Les médias devraient parler plus souvent des problèmes des jeunes »" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Monsieur, Monsieur, moi aussi j'aimerais être journaliste vous savez ! », s'enthousiasme Oumou, 14 ans, des tresses fines qui lui coulent sur les épaules. « Mais je veux pas écrire d'article. C'est long et je fais plein de fautes », lance-t-elle avec aplomb. C'est la récréation au collège Auguste-Renoir à Asnières-sur-Seine (92), et les trois camarades qui ont accompagné Oumou rigolent. « Ouais, mais les journalistes, ils en font plein aussi des fautes », glisse sa camarade. Oumou conteste d'un « tchip » sonore : « Mais non, ils ont des correcteurs, comme pour les écrivains. » « Pfff ! mais alors en vrai ils servent à quoi les journalistes ? », souffle une troisième les bras croisés.Pour répondre à cette question,  leur professeure d'histoire-géo, Marianne Chataigner, a invité l'auteur de ces lignes pour intervenir dans son cours, à l'occasion de la Semaine de la presse dans l'éducation, qui s'achève ce 27 mars. Initier à la « liberté d'expression », thème choisi cette année, c'est semer sur un terreau déjà très fertile au débat. « Moi, je sais ce que c'est que la liberté d'expression, Madame, c'est quand on peut dire tout ce qu'on pense », s'était empressée d'affirmer Sirine, sans prendre la peine de lever la main. Argument immédiatement battu en brèche par une autre élève : « Ouais, mais seulement si on touche pas à la liberté des autres… »Des réseaux sociaux pour sortir et s'informerCes élèves de troisième, nous les avions suivies le temps d'un reportage la semaine dernière, lors d'une sortie au Musée d'art et d'histoire du judaïsme. En ces lieux chargés d'histoire, l'atmosphère était calme.Lire : Au musée du judaïsme, les collégiens apprennent à « partager les souvenirs »Mais cette fois, alors que la pluie les chasse sous le préau de la cour, Oumou, Sirine, Andrea et Naelle, les quatre copines à la ville comme à l'école, sont d'humeur rieuse. L'information ? Elles ont l'habitude de s'en abreuver « le soir à 20 heures », quand l'absence de devoirs autorise de s'affaler devant la télévision, et « zapper sur France 2 ou TF1 ». Sur les quatre, seule Naelle lit la presse « de temps en temps » : Le Canard enchaîné, que ramène son père. Les articles sont « longs », mais les dessins « marrants ».Quand les infos tombent, c'est d'abord sur Internet. Pas les sites des médias traditionnels qui « déforment trop souvent les propos et font des polémiques pour rien… surtout concernant les stars », jure Andrea, mais sur les réseaux sociaux. Facebook et Instagram leur permettent de « suivre les One Direction et Justin Bieber ». Quant à Twitter, elles l'utilisent comme un site d'échange et de rencontres. Durant les week-ends et les vacances, quand elles s'ennuient à Asnières, l'application leur sert à organiser des rencards avec des jeunes inconnus de la capitale. « On chatte avec eux et on se retrouve au Trocadéro pour se balader ou déconner, explique Sirine. Ça nous donne une occasion d'aller à Paris. »  Un échalas brun passe, les cheveux détrempés par la pluie. « Hé, Sirine ! v'la le beau gosse ! », souffle Andrea. Gloussements.Journaliste, une chance ?Les yeux sont rivés sur les baskets, alors que la cloche retentit et les bruits de la cour s'amenuisent. « Vous trouvez que c'est une chance d'être journaliste ?, glisse Oumou. Parce que j'hésite encore beaucoup à m'orienter dans cette voie. Savoir si je dois faire un bac L, ES ou S… mais je suis nulle en math. » Les sourcils se froncent. « Parce que vous savez, ça va vite. L'année prochaine on sera en seconde et il faut choisir sa filière. Je ne peux pas me tromper. » On est bien sérieux quand on a 14 ans.Le silence s'installe sous le préau. « On va arriver en retard en cours », lance Naelle. « Pas grave, c'est techno », répondent les trois autres. Des talons claquent sur le sol. « Vous n'avez pas cours, les filles ? », tance la principale. « Ouuiii Madaaame ! » entonnent-elles de concert, avant de s'éclipser en faisant couiner leurs semelles dans les escaliers.Matteo Maillard width="314" height="157" alt="91 % des étudiants français déclarent dormir moins de huit heures." Les étudiants ne dorment pas assez Un prof en forfait Premium avec sms illimités et garanti trois ans ? C'est ce que vous propose aujourd'hui Fabrice Erre dans une vente flash exceptionnelle. width="314" height="157" alt="L'inscription sur le site d'Admission post-bac (APB) est une étape cruciale pour l'orientation." 48,5 % des lycéens comptent étudier à l'université Le magazine pour l'entrée sur le marché du travail des jeunes diplômés.Les deux dossiers de ce numéro:Les jeunes entrepreneurs des start-up aux coopératives introduisent de nouveaux codes pour réinventer le modèle économique.Candidats/Recruteurs: le new deal. width="314" height="157" alt="" Pôle emploi lance la formation « massive » en ligne contre le chômage de masseRoyaume-Uni : un cœur ayant cessé de battre a été transplanté avec succès • Mis à jour le C'est une première européenne. Une équipe médicale britannique vient d'effectuer la transplantation d'un cœur qui avait cessé de battre. Cette nouvelle technique, inaugurée en 2014 par des chirurgiens australiens, pourrait faire augmenter de 25 % le nombre de cœurs disponibles pour une transplantation, selon les chirurgiens.Jusqu'à présent, les cœurs utilisés pour une transplantation provenaient d'un donneur dont l'activité cérébrale avait cessé, mais qui était toujours en vie. Le cœur est, normalement, un organe qui ne peut pas être implanté lorsqu'il a cessé de battre. C'est pourquoi les donneurs sont des personnes en état de coma dont le cœur, qui fonctionne toujours, a pu être conservé dans de la glace pendant au maximum quatre heures avant d'être implanté sur un receveur.Forte pénurie de donneursCette fois, l'équipe de l'hôpital Papworth, à Cambridge au Royaume-Uni, est parvenue à prélever le cœur d'un donneur, qui, tout comme les poumons de cette personne, ne fonctionnait plus. Cinq minutes après la mort clinique du patient, le battement du cœur a été réactivé.Pour cela, l'organe a été placé dans une boîte conçue pour le conserver à une température semblable à celle du corps humain, tout en lui fournissant le sang et les nutriments dont il a besoin, et dans laquelle il est resté trois heures, le temps d'être transplanté chez un patient. Le receveur, un Londonien âgé de 60 ans, semblait bien se remettre de l'intervention, d'après la BBC.En France comme au Royaume-Uni, il y a une forte pénurie de donneurs de cœurs. La moyenne d'attente après inscription sur la liste de greffe est de quatre mois.La Corée du Nord condamnée pour ses « enlèvements systématiques » Le Conseil des droits de l'homme de l'Organisation des Nations unies (ONU) a adopté, vendredi 27 mars, une résolution condamnant les « enlèvements systématiques » pratiqués par la Corée du Nord. La résolution, sponsorisée par le Japon, l'Union européenne et les Etats-Unis, a été adoptée avec 27 voix pour, 6 contre (dont la Chine et la Russie) et 14 abstentions.Elle note « l'importance de la question des enlèvements internationaux et du retour immédiat de toutes les personnes enlevées ». Elle dénonce « les enlèvements systématiques, le refus de rapatriement et la disparition forcée de personnes, y compris de ressortissants d'autres pays, qui s'inscrivent dans le cadre d'une politique de l'Etat à grande échelle ».Hung Sik Ri, le représentant nord-coréen, a balayé la résolution, fustigeant un « document de conspiration (…) plein de mensonges » qui a « pour but le renversement du système social » de son pays. Il a par la suite informé que l'enquête concernant l'enlèvement des Japonais est toujours en cours, mais qu'« il faudra un certain temps avant que nous ayons des résultats concrets ». Il a ajouté qu'« il n'y a pas eu d'enlèvements de personnes de nationalité autre » que japonaise.Etrangers de 12 nationalitésSelon un rapport publié en février 2014 par une commission d'enquête de l'ONU, plus de deux cent mille étrangers – en majorité des Sud-Coréens capturés pendant la guerre de 1950-1953, mais aussi des Japonais et des Chinois – ont été enlevés par le régime nord-coréen. Au total, des ressortissants d'au moins douze pays sont concernés.La Corée du Nord avait accepté à la fin de mai 2014 de rouvrir une enquête concernant le sort des Japonais kidnappés en pleine guerre froide, en échange de la levée de certaines sanctions par Tokyo, mais n'a toujours pas présenté les informations réclamées par le gouvernement japonais.Tokyo n'a jamais voulu classer l'affaire de ses ressortissants enlevés dans les années 1970-1980 pour former les espions nord-coréens à la langue japonaise et aux coutumes du pays. Au point que le Japon en fait une condition impérative à la normalisation des relations avec la Corée du Nord, avec laquelle il n'entretient pas de relations diplomatiques.La résolution adoptée vendredi condamne également « les violations persistantes, systématiques, généralisées et flagrantes des droits de l'homme » en Corée du Nord. Elle exhorte le gouvernement nord-coréen « à reconnaître » ces violations et « à prendre immédiatement des mesures » pour y mettre un terme.ReportageProtéger les éléphants, les cinq recettes du BotswanaSébastien Hervieu (à Kasane, Botswana) Vue aérienne du Zakouma National Park, au Botswana, en 2013.Crédits : MICHAEL LORENTZ / AFPL'adoption simple moins compliquée fiscalement ? • Mis à jour le Frédéric Douet (professeur à l'Université de Bourgogne) 

Le Sénat vient d'adopter la proposition de loi relative à la protection de l'enfant, dont une des mesures assouplit les règles de calcul des droits de succession dus par les adoptés simples.

Pour rappel, l'adoption simple se caractérise par la juxtaposition de deux liens de filiation : l'un avec la famille d'origine, l'autre avec la famille adoptive. Cette forme d'adoption est utilisée fréquemment dans les familles recomposées. A l'inverse, lors d'une adoption plénière, l'adopté rompt définitivement ses liens avec sa famille d'origine pour être entièrement rattaché à sa famille adoptive.Le texte adopté par le Sénat prévoit que les droits de donation et de succession dûs par les adoptés simples mineurs lors du décès de l'adoptant soient les mêmes que ceux appliqués en ligne directe (abattement de 100 000 euros, tarifs progressif de 0 à 45 %). Mais il ne prévoit pas d'effet rétroactif de la mesure, ce qu'un amendement lors de l'examen par l'Assemblée nationale pourrait venir corriger.Ostracisme fiscalPar contre, rien n'est prévu pour les adoptés simples qui sont majeurs au moment du décès de l'adoptant. Leur situation continuerait donc d'être fiscalement compliquée : ils seraient toujours taxés à 60 % (après un abattement de 1 594 euros) à moins de prouver qu'ils ont reçu à titre principal de leur parent adoptif des secours et des soins non interrompus durant au moins cinq ans lorsqu'ils étaient mineurs, ou pendant 10 ans s'ils étaient mineurs puis majeurs (un enfant adopté à 16 ans par exemple).

Encore faut-il arriver à apporter la preuve de cette prise en charge. Comment imaginer qu'un enfant prenne la peine (et puisse même avoir cette idée) de conserver les justificatifs des dépenses consenties par sa famille adoptive ?
Une solution résoudrait toutes les difficultés des adoptés simples majeurs. Elle consisterait à leur faire profiter des mêmes droits fiscaux accordés à tous les autres enfants. Cela permettrait d'en finir avec l'ostracisme fiscal dont les adoptés simples sont victimes, ostracisme fiscal qui, il faut le rappeler, date d'une loi de 1930. La balle est dans le camp des députés.Retrouvez Frédéric Douet sur Twitter : @Fiscalitor Frédéric Douet (professeur à l'Université de Bourgogne) Cazeneuve dénonce l'agression raciste d'une femme voilée à Toulouse • Mis à jour le Une jeune femme musulmane, coiffée d'un foulard et enceinte de huit mois, a déposé plainte après avoir été violemment agressée mardi à Toulouse, a-t-on appris jeudi de source policière. Son agresseur lui a reproché de porter un hidjab cachant ses cheveux, selon la jeune femme.Agée d'une trentaine d'années, la jeune femme a été entendue mercredi par les enquêteurs de la sûreté départementale, à la clinique où elle avait été hospitalisée après avoir été prise en charge par les pompiers. Selon son récit, l'agresseur a tiré sur son voile, l'a agrippée par les cheveux pour la jeter au sol, et il l'a frappée plusieurs fois, dans une rue du quartier de la Roseraie (nord-est de Toulouse).Les policiers ont enregistré sa plainte pour agression à caractère raciste. « Il n'y a pas de raison de mettre en doute sa parole », a précisé une source policière, évoquant la possibilité de faire un portrait-robot de l'agresseur, qui a pris la fuite.Selon le mari de la jeune femme, Mounir, 33 ans, cité par le quotidien La Dépêche du Midi, elle venait d'accompagner ses deux filles à l'école quand elle a croisé deux jeunes hommes. « L'un d'eux lui a agrippé les cheveux, a tiré sur son voile tout en l'insultant : “Pas de ça chez nous !” (...) Il lui a donné beaucoup de coups. (...) Son ami, qui n'a pas participé aux violences, lui a dit d'arrêter. »« INACCEPTABLE ET INADMISSIBLE »Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a condamné vendredi « avec une extrême fermeté l'agression particulièrement choquante dont à été victime » la jeune femme. La Direction départementale de la sécurité publique de Haute-Garonne « recherche activement les auteurs de cet acte inqualifiable », a-t-il déclaré, tout en rappelant « la détermination totale du gouvernement à combattre les actes et les propos anti-musulmans, tout comme l'ensemble des actes racistes et antisémites ».Dans un communiqué, le député socialiste de Haute-Garonne, Christophe Borgel, a jugé que « le caractère raciste et antimusulman de cette agression » ne faisait « pas de doute ». « La République ne tolère aucune agression raciste, la République ne tolère aucune agression en raison de la religion d'un de ses concitoyens », écrit-il.Dans un communiqué distinct, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a fustigé une attaque « inacceptable et inadmissible dans une grande démocratie comme la France ». « Le Parti socialiste condamne de façon très ferme cette agression raciste (...) et réaffirme qu'aucun comportement raciste et islamophobe ne doit être toléré dans notre République. »Le porte-parole du conseil régional du culte musulman (CRCM) Midi-Pyrénées, Abdellatif Mellouki, a exprimé sa « crainte et sa vive inquiétude de voir l'augmentation des actes islamophobes », en « dénonçant le discours tenu ces derniers jours par des professionnels de l'amalgame et de la surenchère ». Nucléaire iranien : la chef de la diplomatie de l'UE se rend à Lausanne • Mis à jour le La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a entamé, samedi 28 mars, une visite à Lausanne pour participer aux négociations sur le nucléaire iranien. L'Italienne doit s'y entretenir avec les ministres des affaires étrangères des pays du 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU – Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine – et l'Allemagne) et leur homologue iranien, Javad Zarif, ont détaillé ses services dans un communiqué.Les discussions se sont intensifiées ces derniers jours alors que les grandes puissances occidentales et les autorités de la République islamique tentent d'arracher un compromis avant le 31 mars. Le chef de la diplomatie allemande, Frank Walter Steinmeier, a affirmé samedi en arrivant à Lausanne que « le dénouement commence ».Javad Zarif, c'est quant à lui montré optimiste samedi : « Je pense que nous avons fait des progrès. Nous avançons et je pense que nous pouvons faire les progrès nécessaires pour résoudre toutes les questions et commencer la rédaction d'un texte qui deviendra un accord final. »Depuis mercredi, une course contre la montre à commencé dans la capitale du canton de Vaud pour sceller un accord dit « politique » qui garantirait que Téhéran ne fabrique jamais la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions à son encontre. Ce dossier empoisonne les relations internationales depuis douze ans.Syrie : la ville stratégique d'Idleb tombe aux mains d'Al-Qaida • Mis à jour le La ville syrienne d'Idleb, située au nord-ouest du pays, est tombée samedi 28 mars aux mains de la branche locale d'Al-Qaida et de ses alliés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Idleb devient ainsi la deuxième capitale provinciale, après Rakka, à échapper au contrôle du régime depuis le début du conflit, il y a quatre ans.Depuis le début de leur offensive mardi, le Front Al-Nosra – branche d'Al-Qaida en Syrie –, appuyé par Ahrar Al-Cham et d'autres groupes islamistes, avaient pris une vingtaine de barrages et de positions de l'armée syrienne et des milices loyalistes dans les environs de la ville, les forçant à se replier.Au cinquième jour des combats qui ont fait plus de 130 morts, Al-Nosra a annoncé sur Twitter la « libération » de la ville. Le groupe islamiste a mis en ligne des photos de combattants devant le gouvernorat d'Idleb, le siège régional de la police militaire, la mairie et la prison.150 raids aériens de l'armée« Il y a un groupe de soldats qui se battent encore dans le périmètre de sécurité de la ville, mais ils ne peuvent pas renverser la situation », a assuré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, ONG basée en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un réseau de sources en Syrie. Selon lui, la rapide conquête de la ville, malgré 150 raids aériens de l'armée pendant quatre jours, s'explique par le fait que « près de 2 000 rebelles ont attaqué de tous les côtés, avec 40 transports de troupes ».En outre, il semble que le régime avait anticipé une défaite. « Il y a deux semaines, il avait commencé à transférer les bureaux administratifs d'Idleb vers Jisr Al-Choughour », une des deux dernières villes sous son contrôle dans la province d'Idleb, a-t-il dit.Frontalière de la Turquie, la province d'Idleb est en grande partie sous le contrôle du Front Al-Nosra. A l'instar de son rival djihadiste, le groupe Etat islamique (EI), qui a proclamé son « califat » à cheval sur la Syrie et l'Irak, Al-Nosra entend fonder son propre « émirat » en Syrie, selon des analystes. Dans la province, le régime ne contrôle plus désormais que les villes de Jisr Al-Choughour et Ariha, quelques petites localités, l'aéroport militaire d'Abou Douhour, ainsi que cinq bases militaires.Voir la vidéo : Comprendre ces huit guerres qui déchirent la Syrielmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2jhjv5"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2jhjv5", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Piratée, Target devra payer 10 millions de dollars • Mis à jour le Yves Eudes Le piratage massif de dizaines de millions de comptes clients, dont fut victime la grande chaîne de magasin américaine Target fin 2013, continue à lui coûter cher. Target vient d’être condamnée par un juge du Minnesota à verser jusqu’à 10 millions de dollars à ses clients ayant subi un préjudice direct à la suite du vol de leurs données personnelles – à condition qu’ils puissent le prouver. Individuellement, chaque victime pourra toucher au maximum 10 000 dollars.Les pirates avaient réussi à utiliser frauduleusement de nombreux numéros de cartes bancaires volés dans les serveurs de Target, mais les clients lésés furent en général remboursés par les banques. Target avait dû leur payer les frais de surveillance des mouvements suspects sur les comptes piratés, et de mise en place de mesures techniques contre l’usurpation d’identité.Cette fois, le juge a également ordonné à Target de renforcer la sécurité de ses systèmes informatiques et de mieux former ses personnels.Comme toujours, les premiers bénéficiaires de cette action en justice collective seront les avocats, qui pourraient toucher des honoraires atteignant 6,75 millions de dollars. Yves Eudes Grand reporter Rugby : un championnat de déménageurs • Mis à jour le Adrien Pécout Adrien Pécout Journaliste au Monde Objectif Mitaraka Dans les parcelles « Diadema », des équipes de naturalistes relèvent pendant des semaines des spécimens pour tenter de construire une vision d’ensemble de l’écosystème forestier du Mitaraka. Depuis deux semaines, deux mycologues sillonnent sans relâche les 25 kilomètres de layon qui entourent le camp de base. A chacune de leur expédition, ces spécialistes des champignons suivent le même protocole : ils délimitent un carré de 20 mètres de côté, avant de la passer au peigne fin pour récolter des spécimens, au sol ou sur les troncs. Leurs efforts se concentrent sur des zones bien particulières : les zones « Diadema ». Diadema, c’est le nom du projet lancé il y a deux ans par Centre d’étude de la biodiversité amazonienne, le CEBA. L’idée consiste à réunir sur un même lieu d’étude (par exemple une parcelle de deux hectares au sein d’un milieu homogène, comme un plateau) différentes spécialités autour de protocoles stricts, permettant de comparer les résultats obtenus entre les zones analysées. Lors des 15 premiers jours de cette expédition, les botanistes avaient ouvert le bal sur les neuf parcelles du projet délimitées le long des différents layons. Puis un échantillonnage des batraciens, des fourmis et des araignées avait suivi. Lors de cette seconde et dernière phase de l’expédition, une nouvelle équipe de naturalistes continue le travail entamé pour dresser un portrait le plus complet possible des habitants de chaque zone. Heidy Schimann, mycologue à l’INRA, photographie l’un des nombreux champignons collectés le jour même. Greg Lamarre, chercheur à l’INRA, récupère un piège à vitre collectant les insectes le percutant. « Le temps passé sur la zone compte plus que la surface étudiée, pour pouvoir ensuite faire des comparaisons », souligne Heidy Schimann, chercheuse à l’Institut national de recherche agronomique (INRA) qui a élaboré ce protocole pour Diadema. Les échantillons sont identifiés sur le terrain, lorsque cela est possible, puis les deux mycologues notent le maximum de détails pour chaque spécimen : hauteur, largeur, type de substrat, abondance, etc. Ce protocole sera répété sur au moins deux autres zones au sein de la parcelle. « La finalité, c’est d’arriver à caractériser pour chaque type d’habitat les communautés de champignons présents pour pouvoir en décrire la richesse, leur écologie ou encore la variation de cette diversité entre les différents types d’habitats », détaille Heidy Schimann. Chaque parcelle étant échantillonnée une fois seulement, la chercheuse reste prudente sur la fiabilité des comparaisons entre deux sites. « C’est une image fixe à un moment donné de ce que l’on voit sur la parcelle. Nous pouvons toujours comparer les habitats puisque nous procédons de la même manière sur chaque site, mais il faudra ensuite faire attention à ne pas surinterpréter les résultats. » Une fois l’expédition terminée, les échantillons préalablement séchés seront déposés à l’herbier de Cayenne et les spécimens les plus intéressants seront envoyés à plusieurs spécialistes. Les chercheurs ne délaissent pas pour autant leurs sujets de recherche : entre deux surfaces échantillonnées, les mycologues ne manquent pas de ramasser les champignons qu’ils croisent et notamment les ectomycorhizes, des espèces vivant en symbiose avec les arbres que l’on pensait, à tort, quasiment absentes de la forêt amazonienne. Un constat qui désole ce chercheur touche-à-tout, spécialiste de l’écologie du sol et de l’impact de la radioactivité sur la faune de la litière, tant ces vers de terre ont un rôle capital dans l’écosystème forestier. Mais, conséquence de ce vide de connaissances, il suffit presque de creuser un trou et fouiller la terre pour capturer une espèce encore inconnue. Emmanuel Lapied, spécialiste de la faune du sol, traverse un champ de balisiers pour rejoindre son lieu de collecte de vers de terre. Deux semaines à retourner ainsi le sol permettront aux deux spécialistes de faire grandement avancer la connaissance de ce groupe trop peu étudié, tant au niveau de la diversité des espèces que de leur répartition dans cette région au relief accidenté, marqué par des inselbergs, des éléments géologique qui dominent le plateau. « Nous cherchons à savoir si on retrouve les mêmes communautés d’espèces d’un inselberg à l’autre », reprend Emmanuel Lapied. « Cela s’inscrit plus généralement dans le cadre d’une analyse de l’évolution des vers de terre à l’échelle de la Guyane. » Greg Lamarre, lui, est l’un des seuls à se consacrer exclusivement au projet Diadema. Tous les jours, ce spécialiste des interactions entre les plantes et les insectes parcourt les chemins avec un technicien de l’INRA pour déplacer des pièges à insectes d’une parcelle à l’autre. Trois types de pièges – olfactif, lumineux et à interception – sont disposés pendant 48 heures sur chaque parcelle, certains en sous-bois, d’autres en canopée. Il faut donc régulièrement plier la quinzaine de pièges d’une zone, puis transporter ces dizaines de kilos de matériel sur le dos pour les installer quelques kilomètres plus loin. L’idée, comme toujours, étant d’avoir un protocole identique pour chaque parcelle dans l’espoir de comparer les résultats entre les différents sites. Pour cela, la gestion des échantillons est capitale. « Tout est réparti au sein d’un réseau de taxonomistes, en fait le réseau de “la planète revisitée” », explique Greg Lamarre. « On trie les insectes, on les identifie, et nous utilisons cette base de données pour répondre à des questions écologiques. Dans le cadre de Diadema, l’idée est de comprendre comment les différents groupes, des plantes aux insectes en passant par les champignons, se comportent le long d’un gradient environnemental. » Pour cette expédition dans le massif du Mitaraka, le gradient environnemental, c’est tout simplement le relief : sur les neuf parcelles Diadema, trois sont situés dans un bas-fond, trois sur une pente et trois sur un plateau. « Nous voulons voir si tous les groupes vont répondre de la même manière à cette variation d’habitat », résume Greg Lamarre. Mais pour comparer ainsi deux milieux, encore faut-il que les données pour chaque parcelle soient comparables. Un vrai problème pour les insectes, dont la présence dans les pièges dépend fortement des conditions météorologiques. « Il n’y a aucun moyen de palier ça, à part répéter davantage le protocole », admet Greg Lamarre. «  Mais le biais est le même pour chaque piège posé et je note à chaque fois les conditions météorologiques. » Pour savoir si les scientifiques pourront, malgré ces difficultés, tirer des enseignements pour ces groupes si sensibles aux conditions météorologiques, il faudra attendre la fin de la phase de terrain du projet Diadema et les premières publications scientifiques. Puis l’immense défi sera de réunir ces montagnes de données pour dresser un portrait global de l’écosystème forestier. Un portrait encore dissimulé par la jungle dense qui entoure le massif du Mitaraka. Yann Chavance En marge des pêches à la roténone, les ichtyologues complètent l’inventaire avec une pêche à vue ou au filet. --> MASSIF DU Mitaraka Monts Tumuc-Humac Plateau des Guyanes X Les départements à suivre de près au second tour des élections départementales Au soir du second tour des élections départementales, dimanche 29 mars, une trentaine de départements sont susceptibles de changer de couleur politique. La plupart, y compris plusieurs fiefs socialistes, pourraient basculer de gauche à droite, mais le FN espère également s'emparer d'au moins un département, si ce n'est deux. Le PCF, lui, joue gros : il n'est pas sûr de pouvoir garder ses deux derniers bastions.Un ou plusieurs départements pour le FN ?Fort de sa performance inédite à des élections locales, le Front national espère bien décrocher dimanche la présidence d'au moins un département alors qu'elle ne comptait, dans la précédente mandature, qu'un conseiller général sortant dans l'ensemble de la France. Huit conseillers FN (quatre binômes) ont été élus dès le premier tour et le parti s'est maintenu au second tour dans 1 109 cantons sur les 1 905 où il y aura un second tour.Deux départements sont particulièrement dans sa ligne de mire : l'Aisne et le Vaucluse où le parti de Marine Le Pen a réalisé ses meilleurs scores en France, avec une victoire au premier tour dans le canton de Vic-sur-Aisne et des percées à plus de 40 % dans plusieurs cantons du Vaucluse.Lire le reportage :  Dans l’Aisne, miroir d’une France coupée en troisIl faudra également surveiller les scores du FN dans le Gard où il a emporté en 2014 la mairie de Beaucaire et où il s'est qualifié pour le second tour dans les 22 cantons restants. S'il ne l'emporte pas, il pourrait compliquer la constitution d'une majorité départementale : « Si nous n'avons pas la majorité [au conseil départemental], personne ne l'aura », a prévenu le maire FN de Beaucaire.Lire le reportage :  Dans le Gard, le FN mise sur les reports de l’UMPLe FN pourrait également obtenir plusieurs élus dans l'Oise ou dans le Doubs.Des bastions historiques du Parti socialiste menacésLe soir du premier tour a sonné comme un coup de semonce dans plusieurs terres de gauche. Dans les Côtes-d'Armor, département solidement ancré à gauche depuis 1976, le FN a créé la surprise au premier tour, en devançant d'une courte tête (18,99 %) les divers droite (18,53 %) et le PS (18,38 %).Lire : Dans les Côtes-d’Armor, le FN des campagnes fait son nidDans le Pas-de-Calais, le FN est également arrivé en tête du scrutin devant le PS, se qualifiant pour le second tour dans 38 des 39 cantons, et se classant premier dans 22 d'entre eux. Le département connaîtra dimanche 9 triangulaires. Lire : Dans le Pas-de-Calais, « on est passés de Jean Jaurès à Jean-Marie »Mais le revers le plus symbolique est peut-être dans le Nord, bastion du Parti socialiste, fief d'une de ses figures, la maire de Lille, Martine Aubry, et d'un ministre, Patrick Kanner. A la tête du département depuis dix-sept ans, les socialistes ont pris une véritable claque, leurs candidats étant éliminés dès le premier tour dans 27 des 41 cantons du département. Il sera très difficile pour eux de conserver le conseil départemental.Lire :  La très cuisante défaite du Parti socialiste dans le NordDes fiefs de figures de l'exécutif en périlLa gauche a réalisé au premier tour des contre-performances dans plusieurs fiefs de figures du gouvernement pour qui une défaite pourrait signer un désaveu important notamment lorsqu'ils se sont impliqués dans la campagne.Ainsi la gauche n'est pas sûre de conserver la présidence de la Corrèze, pris à la droite par François Hollande en 2008, ni celle de la Seine-Maritime, baronnie du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, ni celle de l'Indre-et-Loire tenue par Marisol Touraine jusqu'à son entrée au gouvernement. Elle est également en difficulté en Essonne, chère au premier ministre, Manuel Valls, ancien député et maire d'Evry, qui y a tenu un important meeting pendant la campagne.Absente au second tour dans 11 des 28 cantons de l'Isère, qu'elle détient depuis 2001, la gauche est également dans une situation quasi désespérée. Son ancien président est l'actuel secrétaire d'Etat à la réforme territoriale, André Vallini, candidat à Tullins où il est, lui, dans une situation plutôt favorable.Le PCF craint pour ses deux bastionsLes communistes surveilleront de près les résultats de la gauche dans le Val-de-Marne et dans l'Allier, les deux derniers départements qu'ils président en France. Dans le Val-de-Marne, les résultats du premier tour permettent au PCF d'espérer sauver sa place, la gauche ayant mieux résisté que prévu à la pression exercée par l'union de droite qui avait conquis de nombreuses villes aux dernières municipales. La gauche est parvenue à se placer en tête dans douze cantons sur vingt-cinq, dont huit pour le seul Front de gauche. La droite, elle, a emporté deux cantons dès le premier tour, se classant première dans onze autres. Lire : Les bastions communistes font de la résistanceDans l'Allier, la gauche a réalisé un score plus qu'honorable (40 % des suffrages) le 22 mars alors qu'elle présentait des candidatures concurrentes dans plusieurs cantons. Elle sortait en tête du premier tour, les forces de droite et du centre totalisant un peu plus de 38 %, tandis que le Front national, présent dans tous les cantons, recueillait 21,52 % des voix, un score en recul par rapport à celui réalisé lors des élections européennes de 2014 (24 % des voix). Comme un symbole, le binôme du président communiste sortant, Jean-Paul Dufrègne, associé à Marie-Françoise Lacarin, a été élu dès le premier tour. Vers la fin de règne pour les « empires » Baylet et Guérini ?La dynastie Baylet continuera-t-elle à régner en Tarn-et-Garonne ? Le département est en effet plus qu'un fief pour le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet. C'est une part de l'histoire de sa famille : son père Jean Baylet y fut élu de 1945 à sa mort, en 1959 ; sa mère avait alors repris le mandat de son époux, devenant en 1970 la première femme présidente d'un conseil général. Elu maire de Valence-d'Agen en 1977, puis député en 1978, Jean-Michel Baylet a à son tour pris la tête du conseil général en 1985. Trente ans après, il est parvenu à l'emporter dès le premier tour avec 50,72 %. Mais le second tour s'annonce particulièrement indécis dans le département où cinq cantons donnent lieu à une triangulaire. La maire UMP de Montauban, Brigitte Barèges, espére bien, elle, faire tomber la citadelle Baylet.Lire : Tarn-et-Garonne : la citadelle Baylet assiégéeDans les Bouches-du-Rhône, il est déjà certain que le président sortant du conseil général, Jean-Noël Guérini, ex-baron socialiste mis en examen pour association de malfaiteurs dans une affaire de marché présumés truqués, ne sera plus à la tête du département. Il a en effet vu s'écrouler dès le soir du 22 mars ses espoirs de conserver son fauteuil. Les candidats de son nouveau parti La Force du 13, souvent de vieux fidèles, ont subi de cuisantes défaites, notamment à Gardanne, Allauch, Aix-en-Provence, Trets ou encore dans le nord ou l'est de Marseille… Reste à savoir s'il réussira, lui, à se faire réélire dans son canton de Marseille-2, où il est arrivé en tête au premier tour avec 34,17 % des voix. Il affrontera au second tour un binôme du FN.Lire : Bouches-du-Rhône : la chute de l’empire GuériniPlongée dans l'univers d'« Ingress », le jeu de Google aux frontières du réel • Mis à jour le Morgane TualIls sont une bonne quinzaine, sous le soleil de mars, à arpenter le parc des Tuileries, à Paris, le nez collé sur leur smartphone. « On droppe les clés au fur et à mesure et on y va ! » Par petits groupes de quatre ou cinq, ils avancent d'un pas décidé, sans regarder devant eux, s'arrêtent au bout de quelques mètres, tapotent sur leur téléphone, l'air concentré, avant de repartir. « Arnaud, pose ton R8 ! » Les promeneurs, interloqués, les regardent d'un drôle d'œil. Un univers inquiétantLe jeu, disponible sur Android ou iOS, consiste à se déplacer, physiquement, d'un endroit à un autre. Objectif : conquérir, grâce à quelques manipulations, du territoire, qu'il faudra défendre face aux attaques de l'équipe adverse. Si le concept se résume assez rapidement, tout un univers a été inventé pour donner de la profondeur à ce jeu de géolocalisation. Sa présentation officielle plonge immédiatement le joueur dans une atmosphère inquiétante :A partir de là, deux choix s'offrent à vous : vous pouvez rejoindre la faction des « résistants » (les bleus), qui considèrent cette source d'énergie comme maléfique, ou celle des « éclairés » (les verts), qui veulent l'exploiter pour faire avancer l'humanité. Chaque équipe doit alors tout faire pour étendre son influence. Comment ? En reliant des « portails » entre eux, afin de créer des champs d'influence.« On est en train de se faire toutes les statues autour du bassin »Au parc des Tuileries, on en trouve plus d'une centaine. C'est pour eux que Claire, Yves, David, Arnaud, Véronique et une dizaine d'autres de l'équipe bleue se sont donnés rendez-vous ce mardi, à l'heure de la pause déjeuner. Objectif : « casser » les portails verts et se les approprier, afin qu'ils deviennent bleus. « On est en train de se faire toutes les statues autour du bassin », explique Arnaud, 35 ans. Consultant dans une société de services en informatique, il est venu jouer pendant sa pause déjeuner, sans quitter son costume, sa chemise à carreaux et ses belles chaussures. En coordination avec les autres, il s'approche de chaque portail, le renforce avec quelques tapotements, avant de passer au suivant. « On tourne le plus vite possible autour du bassin, jusqu'à ce qu'un vert vienne tout casser. Ça ne devrait pas tarder », prévient-il.« J'aime ce côté social »S'il est possible de jouer seul à Ingress, le jeu prend une tout autre dimension à plusieurs. Il est plus facile de casser des portails en menant des attaques coordonnées, mais surtout, il est possible de créer des « P8 », les portails les plus puissants et résistants du jeu, ce qui est infaisable pour un joueur solitaire. Jouer en équipe permet aussi de créer un maximum de champs en un temps record. Ce côté social est ce qui motive la plupart des joueurs rencontrés ce mardi aux Tuileries. Comme Véronique, une chargée de communication de 41 ans :« On a créé un bon groupe, on est devenus copains. Et plus si affinités ! On a vu des couples naître… J'ai rencontré des gens fabuleux que je n'aurais jamais croisés autrement, comme ce bibliothécaire de 60 ans. Ou ces gamins de 16 ans, très actifs quand il n'y a pas école. On les surnomme la team Minipouces. »Ce petit bout de femme à la longue chevelure brune a apporté, comme souvent, une bouteille de champagne et une série de gobelets. La plupart des membres du groupe se connaissent déjà, on rigole, on se tape la bise, les blagues fusent – souvent incompréhensibles pour les non-initiés. « J'aime ce côté social », enchérit Claire, 35 ans, responsable comptable. « Quand je vais dans une ville et que je ne connais personne, je rencontre des gens. Il suffit que je leur dise que j'arrive ! »2 000 kilomètres à pied en un anEn voyage, Ingress leur est aussi indispensable qu'un bon vieux guide écorné. « Ça permet de découvrir des lieux hors des grandes artères touristiques », explique cet informaticien de 30 ans qui, dans le jeu, se fait appeler Mirrdhyn. « On découvre des fontaines cachées dans de petites ruelles, du street art… A Melbourne, je suis même tombé sur une statue de Kylie Minogue affreuse ! » Quid du coût exorbitant d'une connexion Internet à l'étranger ? « Avant de partir, je regarde les sites des opérateurs locaux pour comparer les offres. En arrivant, j'achète une carte prépayée. »Autre qualité du jeu vantée par ses adeptes : sa dimension sportive. Yves, ingénieur en informatique de 56 ans, joue entre 3 et 4 heures par jour et parcourt quotidiennement 4 à 8 kilomètres, « avec une pointe le samedi à 22 kilomètres », tient-il à préciser. En un an, il a parcouru, à pied, pas moins de 2 000 kilomètres. De quoi se faire les mollets et entretenir la forme. Intégrer une communauté de joueurs n'est pas bien compliqué : dès votre inscription, vous êtes invités, via le chat interne du jeu, à rejoindre le groupe Google Plus de votre faction locale. C'est là que sont organisés grands et petits rassemblements. Il n'est pas rare que les débutants, surnommés les « padawan » en référence aux apprentis Jedi de Star Wars, soient pris en main par un joueur plus expérimenté, qui prendra le temps, sur le terrain, de leur expliquer les subtilités du jeu – pas toujours évidentes. Une coutume sympathique, mais pas totalement désintéressée : l'objectif est de « recruter », comme ils disent, afin de faire avancer la cause de l'équipe.« Leur style de jeu était trop intensif pour moi »Car pour certains, Ingress est une affaire sérieuse. Trop, selon certains joueurs comme Claire, qui en a fait les frais :« Au début, j'étais verte, car j'avais été recrutée par des amis verts. Mais le style de jeu de cette équipe était trop intensif pour moi, je n'arrivais pas à gérer. Ils me donnaient des ordres. Un jour, alors que je rentrais chez moi à métro, ils ont repéré des bleus très actifs sur mon chemin. Ils m'ont dit de descendre du métro et d'aller casser. J'ai finalement décidé de passer chez les bleus. Suite à ça, certains verts ont refusé de m'adresser la parole. »Ingress a tendance à rendre ses joueurs accros. « Je suis stupéfait du nombre de personnes qui se sont fait tatouer des symboles d'Ingress sur le corps », confie John Hanke, PDG de Niantic Labs, la filiale de Google à l'origine du jeu. « Des joueurs ont loué des avions, des hélicoptères et des bateaux pour atteindre des portails reculés dans des zones exotiques, de la Sibérie à l'Alaska en passant par l'Antarctique. Nous avons conçu Ingress pour motiver les joueurs à bouger et à explorer, mais ce qu'ils en ont fait est allé bien plus loin que ce que nous attendions. » L'idée d'Ingress a germé à l'époque où il travaillait sur Google Earth et Google Maps :« Je rêvais d'un jeu qui puisse me faire sortir de mon bureau. (...) Et, en tant que père, qui me donne une excuse pour jouer avec mes enfants au parc ou partir en balade avec eux. C'est ce rêve, combiné avec Google Maps et une dose de fiction inspirée par la série “Lost”, qui a mené à “Ingress”. »Avec 127 millions de kilomètres parcourus et 178 millions de portails visités, le pari est réussi. « Ça fait chaud au cœur de voir des gens en Israël et en Egypte jouer dans la même équipe. Des gens en Chine, en Corée et au Japon coopèrent tous ensemble », poursuit John Hanke.Partenariats commerciaux« Nous ne vendons pas et ne partageons pas les données des joueurs »Un déluge de bons sentiments qui ne doit pourtant pas faire oublier la réalité économique du jeu. L'application est gratuite, ne propose aucune option payante ni la moindre publicité. Alors comment Niantic Labs gagne-t-il de l'argent avec Ingress ? Tout d'abord, promet John Hanke, « nous ne vendons pas et ne partageons pas les données des joueurs hors de Niantic Labs. Et nous ne les utilisons pas dans d'autres projets de Google ». Jusqu'à récemment, le jeu n'était disponible que pour les téléphones équipés d'Android, le système d'exploitation de Google. Mais depuis juillet 2014, il existe également sur iOS, ce qui a considérablement augmenté le nombre de joueurs. Aujourd'hui, à défaut d'utiliser les Google Glass – dont l'avenir est flou –, Niantic planche sur une adaptation du jeu pour montres connectées, qui « arrivera très vite », promet John Hanke.« Hier, il était dans le Morbihan, juste pour casser un de mes portails »En attendant, les joueurs des Tuileries se contentent de leurs traditionnels smartphones, malgré le soleil qui complique la lecture sur écran. La pause déjeuner est bien entamée, le bouchon du champagne apporté par Véronique saute. Les petits groupes continuent leur besogne, la zone est désormais totalement bleue. Aucun vert n'a, jusqu'ici, fait son apparition. Pas même Yoyo75, « un des gros casseurs de Paris », explique Gilles, 27 ans, surnommé « l'annuaire » par ses camarades, tant son érudition est grande lorsqu'il s'agit d'Ingress. « Mais heureusement, il n'est pas à Paris. Hier, il était à Orléans, mais aussi dans le Morbihan, juste pour casser un de mes portails ! Sachant que pour y arriver, il a dû prendre un canoë. » « On se fait attaquer ! »Soudain, tout autour du bassin, les joueurs s'agitent, et on entend, ici et là, des exclamations : « Yoyo, c'est Yoyo ! » « Ah ben il est là ! », confirme Gilles, les yeux rivés sur son téléphone, « on se fait attaquer ! ». En relevant la tête, on aperçoit l'agent vert redouté qui se dirige, d'un pas sûr, vers les joueurs bleus, mais surtout vers leurs portails. Grand et élégant dans son long manteau, ce trentenaire, précédé par sa réputation, aime entretenir le mystère qui l'entoure. « C'est quand même un affrontement. Tout dépend de la façon dont tu joues : en mode guerrier ou amical. »D'où vient-il ? Etait-il au travail, a-t-il interrompu son activité pour venir casser les portails bleus ? « Dès qu'il voit un P8, il vient le casser ! », assure un bleu. Lui esquive les questions en souriant. « Je n'étais pas très loin », répond-il, laconique. Etait-il vraiment dans le Morbihan et à Orléans la veille ? A-t-il vraiment pris un canoë pour casser un portail ? « Oui », se contente-t-il de répondre, refusant de donner plus de détails « devant les bleus ». Mythes et rumeurs circulent autour de sa personne. « Je ne sais pas si c'est vrai, mais il paraît qu'il s'est pris une prune car il roulait trop vite à vélo pour dégommer un portail », souffle un joueur. Une autre glisse que les verts « l'appellent le Kraken ».L'entente est cordiale. Pas farouches, les bleus lui servent un gobelet de champagne. Tous en cercle, un verre à la main, le téléphone dans l'autre, aucun ne décolle de son écran. Immobiles et silencieux, ils se livrent une guerre sans merci à l'intérieur du jeu, Yoyo attaquant, les bleus défendant. Les verts sont-ils l'équipe de tyrans qu'on dénonce ? « On dit la même chose des bleus ! », répond-il sans s'interrompre. « C'est quand même un affrontement. Tout dépend de la façon dont tu joues : en mode guerrier ou en mode amical », poursuit-il, sans préciser laquelle des deux il a choisi d'adopter. Avant de disparaître en courant.La pause déjeuner touche à sa fin. Le groupe commence à se disperser, les quelques bleus restants cherchent à réparer les dégâts commis par Yoyo, avant de retourner à leur quotidien. Pour quelques heures seulement. }); Morgane Tual Journaliste au Monde A Séoul, l'adultère n'est plus un crime Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Depuis 1953, tromper son conjoint était passible de prison en Corée du Sud. Un délit aboli par la cour constitutionnelle, malgré les réticences de la société. La deuxième tentative aura été la bonne. Le site canadien de rencontres pour personnes mariées Ashley Madison a relancé, le 11 mars, son activité en Corée du Sud sans susciter l'opposition de la Commission sur les communications. En avril 2014, l'organisme l'avait interdit, car il faisait l'apologie des relations extraconjugales. A l'époque, l'adultère était encore un crime dans ce pays. Depuis le 26 février, ce n'est plus le cas. Ainsi en a décidé la Cour constitutionnelle, qui a jugé contraire à la Constitution l'article 241 du code pénal, un texte de 1953 qui menaçait les coupables d'infidélité de peines pouvant aller jusqu'à deux ans de prison.C'était la cinquième fois depuis 1990 que la Cour devait se prononcer sur cette question. La dernière affaire, qui datait de 2008, avait été fortement médiatisée, car la saisie de la Cour émanait d'une actrice, Ok So-ri, condamnée à huit mois de prison avec sursis pour avoir eu une aventure avec un chanteur.Son mari, le présentateur de radio Park Chul, avait tout fait pour qu'elle soit condamnée à la peine maximale. Les tribunaux ne l'avaient pas suivi, mais les avocats de Mme Ok avaient déploré les dérives de la loi, devenue l'« outil de vengeance d'un époux et non plus un moyen de reconstruire un mariage ». De fait, ces dernières années, des conjoints utilisaient parfois abusivement l'article 241 pour obtenir plus d'avantages en cas de divorce. Certaines personnes ont fait aussi l'objet de chantage.53 % des Coréens ­s'opposent à la décisionEn 2008, Mme Ok avait saisi la Cour constitutionnelle en estimant que la loi « enfreignait sérieusement le droit constitutionnel à une vie privée et le choix de son partenaire sexuel ». Sa demande avait été rejetée car « la société pouvait être menacée en cas de changement de loi » et que « deux ans de prison n'étaient pas trop en comparaison de la responsabilité des époux ». Sept ans plus tard, la cour a donné raison à Mme Ok, tout en observant que « les législations anti-adultère […] ne reflétaient plus la manière de penser de la population ». La reconnaissance de culpabilité d'adultère est passée de plus de 60 % dans les années 1980 à moins de 1 % aujourd'hui. Et ce même si 40 % des hommes et 6,5 % des femmes reconnaissaient, selon un sondage réalisé début 2015 par l'Institut coréen de promotion des femmes, avoir eu des relations extraconjugales.En Corée du Sud, nombreux sont ceux qui pensent que la décision de la Cour constitutionnelle a été longue à venir. Elle paraît pourtant en avance sur une société, où les mœurs n'ont pas évolué aussi vite que l'économie. Un sondage réalisé entre le 3 et le 6 mars par Gallup Korea révèle que 53 % des Coréens du Sud ­s'opposent à la décision prise. Cette proportion atteint 63 % chez les femmes. à l'origine, le texte répondait à une volonté de protéger les Sud-Coréennes à une époque où elles n'avaient guère de droits et n'étaient pas indépendantes financièrement.Une « poussée de la débauche »En cas d'adultère du mari, si elles demandaient le divorce, elles pouvaient se retrouver complètement démunies, voire exclues de leurs familles, car de telles séparations étaient (et restent) mal vues en Corée du Sud. Deux des neuf juges de la Cour constitutionnelle se sont opposés à l'abrogation, estimant nécessaire de protéger l'institution du mariage. Pour eux, l'adultère menace « l'ordre social » et la décriminalisation pourrait se traduire par une « poussée de la débauche ».Des positions conservatrices toujours très ancrées. Favorable à l'article 241, Sungkyunk­wan, une organisation confucianiste – une doctrine ayant profondément marqué la société coréenne –, a, comme d'autres ­mouvements religieux, qualifié de « déplorable » le choix de la Cour. Plusieurs organismes de lutte contre les violences faites aux femmes ont certes accepté la décision, mais ont appelé à punir sévèrement au civil les époux « responsables d'avoir porté atteinte à l'institution du mariage ». Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Tout ce qu'il faut savoir avant le deuxième tour des départementales • Mis à jour le Les Décodeurs Les élections départementales, qui remplacent cette année les anciennes cantonales, ont apporté dès le premier tour leur lot de nouveautés et de surprises, à la fois au niveau du mode de scrutin et des nouveaux équilibres politiques.Nous avons listé les principaux enjeux, avant le second tour de dimanche 29 mars, qui se déroulera dans 1 905 cantons, puisque 149 binômes de conseillers départementaux ont déjà été élus au premier tour.Retrouvez tous les résultats par départementLes enseignements du premier tourLa surprise du taux de participationElection considérée comme « mineure », mode de scrutin peu lisible, défiance vis-à-vis de la politique... plusieurs éléments laissaient présager une participation très faible. Pourtant, le 22 mars, le taux d'abstention s'est élevé à 49,83 %, selon le ministère de l'intérieur, soit nettement moins que les européennes de 2014 (57,6 %) et que les élections cantonales de 2011 (55,7 %), même s'il reste élevé. Reste à savoir si ce relatif sursaut citoyen se maintiendra au second tour.Voir la vidéo : Pourquoi l’abstention est-elle moins élevée que prévu ?Un imbroglio dans les étiquetages politiquesLe mode de scrutin inauguré lors des départementales oblige les candidats à se présenter par binôme composé d'un homme et d'une femme, qui peuvent, par le jeu des alliances politiques, ne pas être issus d'un même parti. Le ministère de l'intérieur a donc procédé à des étiquetages généraux « divers gauche/droite » ou « union de la gauche/droite » pour ces binômes mixtes (UMP-UDI ou Front de gauche-EELV par exemple). Après le second tour, dans les conseils départementaux, chaque élu retrouvera son étiquette partisane, rendant plus lisible les résultats pour les formations politiques.Lire : « Divers gauche » ou « union de la gauche », le flou des étiquetages agace les partisUne poussée inédite de l'extrême droiteLe Front national, qui présentait des candidats dans presque tous les cantons, s'est targué d'être le « premier parti de France » à l'issue du scrutin. Cette poussée politique est notable tant dans leurs bastions traditionnels (nord-est de la France, pourtour méditerranéen) que dans les marges de la région parisienne et les territoires ruraux partout en France.Voir la vidéo : Score du FN aux départementales : « Plus grave qu'un 21 Avril bis »Contrairement aux partis de droite et de gauche, dont l'étiquetage était « dilué » par les systèmes d'alliances, le Front national se présentait le plus souvent en binômes homogènes, ce qui renforçait encore leur visibilité. Néanmoins, lorsqu'on s'intéresse à chacun des candidats pris individuellement, le Front national reste le premier parti en termes de voix, même si l'UMP s'en sort mieux en performance moyenne là où il présentait des candidats.Lire : Départementales : qui a vraiment gagné le premier tour ?De nombreuses triangulaires et des configurations inéditesLa grande nouveauté du scrutin 2015, directement liée à la présence du Front national au second tour dans plus de 1 100 cantons (sur 2054 au total), est le grand nombre de triangulaires : 278 cantons. A titre de comparaison, en 2011, on n'en comptait qu'une cinquantaine, alors que l'élection portait sur la moitié des cantons.Par ailleurs, le FN fait voler en éclat le classique modèle bipartisan droite-gauche. De très nombreux duels opposeront la gauche à l'extrême droite, ou même la droite à l'extrême droite, comme on peut le constater dans la carte ci-dessous, qui répertorie toutes les configurations canton par canton : LES ENJEUX DU SECOND TOURFront républicain ou « ni-ni »Face au Front national, le Parti socialiste est resté sur la position classique du « front républicain » au second tour : se désister et appeler à voter pour la droite pour « faire barrage » à l'extrême droite.A droite, la réciproque n'est pas vraie. Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy s'est clairement positionné dès le soir du premier tour en faveur du « ni-ni » : pas d'alliance avec le FN, mais pas avec la gauche non plus. Un choix critiqué à l'intérieur de son propre parti, notamment par Alain Juppé, et au niveau de ses alliés de l'UDI.Lire : PS, UMP, UDI : les consignes de vote face au FN et Le « ni-ni » de l’UMP n’enchante pas son alliée l’UDIMais les consignes de vote des Etats-majors des partis ont-ils une véritable portée sur le terrain ? A gauche, plusieurs binômes socialistes ont bravé la consigne de désistement pour se maintenir au second tour. A droite au contraire, 4 binômes UMP se sont désistés en dépit du mot d'ordre de « ni-ni ». Autre inconnue : les électeurs suivront-ils les orientations du parti pour lequel ils ont voté au premier tour ?Le Front national espère arriver en tête dans le département du Vaucluse, le Pas-de-Calais ou le Gard.La gauche à la peinePénalisée par son éparpillement en différentes formations le 22 mars, la gauche a tenté durant tout l'entre-deux-tours, d'appeler à l'union, en multipliant meetings ou distributions de tracts communs entre PS, PC et EELV. Toutefois, le Parti socialiste estime qu'au moins une vingtaine de départements seront perdus sur les 61 jusqu'à présent détenus par la gauche.Lire : Départementales : la gauche pénalisée par son éparpillementL'analyse (en édition abonnés): L’impossible équation de l’union de la gauche et l'entretien : « 2015 va être une année terrible pour la gauche »La droite anticipe une large victoireLes formations de droite, UMP en tête, comptent, comme au premier tour, sur le vote sanction pour remporter près d'une vingtaine de départements, dont des fiefs historiques du Parti socialiste, comme les Bouches-du-Rhône et le Nord, le département communiste du Val-de-Marne, ou l'Essonne, département du premier ministre Manuel Valls.Lire : Pour Sarkozy, « l’alternance est en marche » après la victoire de l’UMP aux départementalesUn « troisième tour » dans les conseils générauxDimanche soir, on connaîtra le nombre d'élus de chaque parti dans les cantons, et le rapport de force politique national entre les partis, mais la véritable couleur politique de chaque département ne se décidera en réalité que le jeudi 2 avril, jour où tous les conseillers départementaux éliront leur président. Il sera alors intéressant de suivre les tractations et les éventuels jeux d'alliances avec le Front national.Lire : Les trois dates auxquelles se jouent les élections départementales Les Décodeurs Journaliste au Monde Viols dans une école de l'Isère : une marche silencieuse organisée • Mis à jour le Les habitants de Villefontaine, en Isère, s'apprêtaient à défiler, samedi 28 mars, lors d'une marche silencieuse après la mise en examen du directeur d'une école primaire de la ville pour des viols présumés sur certains élèves.Le directeur d'école, âgé de 45 ans, qui a reconnu les faits pour neuf enfants, a été mis en examen mercredi pour « viols aggravés, agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans et acquisition et détention d'images pédopornographiques ». Depuis, les parents de quatorze autres élèves ont signalé de nouveaux faits potentiels aux enquêteurs.La révélation de cette affaire lundi a ému cette ville de 18 000 habitants, située à 25 km au sud-est de Lyon. Les parents des écoliers organisent samedi un défilé « sans slogans ni banderoles », qui s'achèvera dans l'école primaire du Mas de la Raz, a indiqué le maire, Raymond Feyssaguet. « Les parents d'élèves ont simplement manifesté leur besoin d'exprimer leur colère », a-t-il expliqué.« IL Y A EU UN DYSFONCTIONNEMENT »Cette colère se double d'une interrogation : comment cet enseignant a-t-il pu continuer à exercer alors qu'il avait déjà été condamné en 2008 à six mois d'emprisonnement assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve de deux ans et obligation de soins pour « recel de bien provenant de la diffusion d'images d'un mineur à caractère pornographique » ?Les ministres de l'éducation nationale et de la justice, Najat Vallaud-Belkacem et Christiane Taubira, ont annoncé vendredi avoir demandé une « inspection conjointe » de l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche et de l'Inspection générale des services judiciaires, car « il semblerait que cette condamnation n'ait pas été portée à la connaissance de l'éducation nationale », indiquent les ministres dans une lettre commune.« Il y a eu un dysfonctionnement », admet Mme Vallaud-Belkacem dans une interview au Parisien samedi. « Il a été condamné en juin 2008, juste avant les vacances scolaires. A cette date, il avait obtenu un changement d'académie et il s'est aussitôt mis en congé parental, puis en arrêt maladie jusqu'en février 2011. Et quand il a repris ses fonctions, il a changé d'école tous les ans », détaille-t-elle.L'enseignant a, semble-t-il, également trompé son entourage. Dans une interview au Dauphiné libéré, son épouse, accablée, affirme réaliser « seulement maintenant » qu'il lui avait raconté « des mensonges à l'époque ». « Il m'a alors raconté que ce n'était pas lui qui avait consulté les photos, mais d'autres internautes en m'assurant que la connexion wifi de la maison n'était pas sécurisée », confie-t-elle. Concernant les faits reprochés à son mari : « Je ne dirai que trois mots : intolérable, horrible, brutal », lâche-t-elle. « Comment n'ai-je ne rien pu voir en dix-huit années de vie commune ? En vivant à ses côtés, en partageant sa vie, j'étais censée être la première à voir que quelque chose n'allait pas, mais je n'ai rien vu. Du coup, je me sens terriblement coupable aussi. »Ellen Pao n'a pas été victime de discrimination sexuelle, selon le verdict des jurés • Mis à jour le Corine Lesnes Après 24 jours d'audience, et une vingtaine d'heures de délibération les jurés de la Cour supérieure de San Francisco ont décidé qu'Ellen Pao, associée chez Kleiner Perkins Caufield and Byers, l'une des principales firmes américaines de capital-risque, n'avait pas été victime de discrimination sexuelle lorsqu'elle s'est vue refuser une promotion, puis a été licenciée en 2012.Le verdict a représenté une déception pour les féministes, qui avaient fait du procès un emblème du sexisme de la Silicon Valley. Mais Ellen Pao qui, au fil des audiences, s'était posée en porte-drapeau de la cause des minorités dans la high-tech, a estimé que son histoire avait été entendue : « Si j'ai contribué à aplanir le terrain pour les femmes et les minorités dans le capital-risque, a-t-elle estimé, la bataille en valait la peine. »Les jurés – six hommes et six femmes – n'ont pas adhéré à la lecture sexiste de la plainte de Mme Pao, 45 ans, la fille d'immigrants chinois, diplômée d'ingénierie et titulaire d'un MBA de Harvard. Celle-ci avait décrit comment, chez Kleiner Perkins, les femmes étaient reléguées en bout de table dans les réunions, exclues de certains événements avec les clients, et comment elle avait été ignorée au profit de collègues masculins lorsqu'il s'était agi de promotion.Le jury ne s'est pas estimé comptable des préjugés sexistes. Il a considéré qu'Ellen Pao n'était elle-même pas exempte d'ambiguïtés. L'avocate de Kleiner Perkins, Lynne Hermle, a stigmatisé l'« esprit de vengeance » de l'ex-associée, notant qu'elle n'avait porté ses accusations qu'après avoir été écartée des promotions au poste de « senior partner ». Elle a affirmé que Mme Pao surestimait beaucoup ses capacités et que les femmes représentent 20 % chez Kleiner Perkins, soit trois fois plus que la moyenne dans le secteur du capital-risque. Un rattrapage qui ne trompe pas, a rétorqué l'avocate de la plaignante, Therese Lawless. Avant 2011, il n'y avait eu qu'une seule femme promue au rang de « partenaire senior » dans la compagnie en 42 ans d'existence.Procès emblématiqueLe procès a divisé la Silicon Valley. Certains, dont nombre de femmes, ont estimé que Mme Pao avait commis la faute numéro un dans sa position : sortir avec un de ses collègues, marié qui plus est. L'ex-associée, qui est aujourd'hui la PDG par interim du site participatif Reddit, n'a pas nié qu'elle avait eu une brève liaison avec ce cadre, qui, a-t-elle affirmé, lui avait annoncé avoir quitté son épouse (il a été ensuite congédié pour avoir poursuivi une autre employée).Mme Pao s'est, elle, mariée ensuite à un manager de hedge fund new-yorkais, Buddy Fletcher, un Afro-Américain dont la personnalité – et la déroute financière – ont plané au-dessus des audiences. Fletcher n'a pas hésité en 2011 à poursuivre pour discrimination raciale la copropriété du Dakota, l'un des immeubles-symbole de New York (et ex-résidence de John Lennon), affirmant qu'elle lui avait refusé l'achat d'un appartement.Ellen Pao semble en tout cas avoir fait école. Deux nouvelles plaintes ont été enregistrées contre des entreprises de la tech, impliquant deux autres femmes d'origine asiatique. Une ancienne manager de Facebook, Chia Hong, a porté plainte pour discrimination sexuelle et raciale. Mais c'est surtout le cas de l'ancienne ingénieur en logiciels de Twitter Tina Huang qui paraît prometteur aux féministes. Dans sa plainte, Mme Huang affirme que l'approche de la compagnie créée de fait « un plafond de verre » auquel se heurtent les femmes. En effet, il n'existe ni critères publics de promotion ni publicité autour des postes disponibles ou politique de recrutement interne explicite. Chez Twitter, seuls 10 % des postes techniques sont occupés par des femmes (contre une moyenne de 20 % dans les firmes technologiques). Selon la plainte, sept seulement des 164 ingénieurs de haut niveau étaient des femmes en 2014, lorsqu'elle a quitté l'entreprise après cinq ans. Twitter a démenti l'avoir licenciée lorsqu'elle s'est plainte au PDG Dick Costolo.Une anecdote a montré la sensibilité qui entoure actuellement le sujet des femmes dans la tech. Intervenant mi-mars au forum South by Southwest d'Austin, en compagnie de Megan Smith, la responsable des technologies de l'administration Obama, le PDG de Google, Eric Schmidt, a été pris à partie par une femme qui se trouvait dans l'assistance. « Etant donné que les recherches sur les préjugés inconscients ont révélé que les femmes sont beaucoup plus souvent interrompues que les hommes, je me demande si vous êtes conscient du nombre de fois où vous avez interrompu Megan », a-t-elle lancé. Les applaudissements ont été nourris. Et la séquence a vite pris rang de morceau d'anthologie sur les réseaux sociaux quand l'identité de la redresseuse de torts a été connue. C'était Judith Williams, la responsable du programme de sensibilisation aux préjugés chez... Google. Corine Lesnes Correspondante du Monde aux Etats-Unis basée à San Francisco Un chasseur texan obtient finalement son permis de tuer un rhinocéros noir • Mis à jour le Plus d'un an après avoir remporté aux enchères un permis de tuer un rhinocéros noir en Namibie, une espèce universellement reconnue comme menacée, un Texan va enfin pouvoir aller chasser sa très précieuse proie.Le gouvernement américain a levé vendredi 27 mars, le dernier obstacle sur la route de Corey Knowlton en autorisant le rapatriement de la carcasse de l'animal aux Etats-Unis. Selon les services américains de la chasse et de la pêche, ramener le trophée ne constitue pas une violation de la loi fédérale sur la protection des espèces. Une décision qui suscite la colère des associations de défense des animaux et d'une partie de l'opinion publique : une pétition ayant recueilli près de 152 000 signatures réclamaient une réponse négative de la part du gouvernement.M. Knowlton a déboursé 350 000 dollars pour obtenir le droit de tuer l'animal, une somme qui doit être entièrement reversée au Fonds pour la protection du rhinocéros noir, selon Ben Carter, le directeur du Dallas Safari Club, à l'origine de l'enchère. Le club de chasse texan s'est à nouveau attiré les foudres de l'opinion publiques et des ONG après la mise à prix, en début d'année, d'une chasse de 12 jours d'un éléphant adulte au Cameroun.Lire : Permis de tuer un éléphant africain pour 20 000 dollars« Ils n'ont qu'à donner leur argent »Dans une lettre adressée aux services américains de la chasse et de la pêche au mois de décembre, Ben Carter avait plaidé qu'il était « essentiel de soutenir le gouvernement de la Namibie dans leurs efforts pour empêcher ces animaux d'être tués pour des raisons commerciales ». La Namibie, un Etat d'Afrique australe, a mis en place un quota qui permet de tuer chaque année 5 rhinocéros noirs, sur une population totale d'environ 1 800 individus.Les associations de défense des animaux fustigent le résonnement du club de chasse : « S'il existe des multimillionnaires prêts à sauver les rhinocéros, ils n'ont qu'à donner leur argent pour aider à les préserver. Et ils n'ont aucunement besoin d'accompagner leurs virements d'une balle de fusil », avait réagi en décembre Wayne Pacelle, président de la Humane Society. L'association de défense des droits des animaux PETA a fait savoir jeudi qu'elle allait saisir la justice.Le Dallas Safari club n'était pas joignable jeudi pour indiquer si une date pour la chasse du rhinocéros avait été arrêtée.L'ONU affirme son soutien au gouvernement libyen contre l'EI Des soldats libyens à Benghazi, le 25 mars.Crédits : AFP/ABDULLAH DOMALe Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi 27 mars une résolution pour soutenir la lutte contre les djihadistes islamistes en Libye, sans toutefois lever l'embargo sur les armes qui frappe le pays comme le réclamait le gouvernement libyen.Ce dernier, soutenu par l'Egypte, souhaite acheter beaucoup plus d'équipements militaires pour renforcer son armée et faire face à des groupes comme l'Etat islamique (EI) qui s'est implantée en Libye.Lire (édition abonnés) : L’insaisissable menace de l’Etat islamique en LibyeDe nombreux membres du Conseil craignent que les armes livrées ne tombent entre de mauvaises mains ou n'alimentent le trafic d'armes dont la Libye est le pivot. Ils souhaitent aussi que soit d'abord constitué un gouvernement d'union nationale. L'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant a réitéré cette demande vendredi, estimant que « l'absence d'un gouvernement fort et uni en Libye renforce ceux qui veulent plonger le pays dans le chaos ».« Ferme soutien au gouvernement libyen »La résolution adoptée vendredi à l'unanimité se contente de recommander au comité de l'ONU qui gère l'embargo « d'examiner rapidement » les demandes d'exemption à l'embargo qu'un gouvernement libyen reconnu internationalement présenterait. Le Conseil « exprime son ferme soutien aux efforts du gouvernement libyen pour combattre l'EI » et les groupes qui lui sont liés ainsi qu'Al-Qaïda et ses affiliés.Début mars, huit des 15 membres du Conseil avaient bloqué une demande d'exemption de la Libye portant sur des dizaines d'hélicoptères, d'avions de combat et de tanks, ainsi que sur des milliers de fusils d'assaut avec leurs munitions.Le résolution exprime « la profonde inquiétude du Conseil » face à la présence croissante en Libye de combattants de l'EI et d'autres groupes qui lui ont prêté allégeance ainsi que d'Al-Qaïda. Le Conseil menace de sanctions les individus ou les groupes qui soutiendraient ces groupes extrémistes en les finançant, en recrutant pour eux ou en diffusant leur propagande sur internet.Parallèlement, le Conseil a adopté vendredi une autre résolution qui prolonge jusqu'au 15 septembre le mandat de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul). Son chef, Bernardino Leon, mène une délicate médiation entre les factions libyennes pour tenter de constituer un gouvernement d'union nationale.Les géants du Web s'en prennent à l'Indiana à propos d'une loi qui légalise la discrimination • Mis à jour le Corine Lesnes La high-tech fera-t-elle plier l'Indiana ? Quelques heures après la promulgation par le gouverneur de l'Indiana d'une loi qui ouvre la voie à une légalisation de la discrimination contre les homosexuels, les PDG de plusieurs des géants de l'Internet ont annoncé des mesures de représailles contre cet Etat du Midwest.Le républicain Mike Pence, régulièrement cité parmi les présidentiables conservateurs, a signé jeudi 26 mars ce texte appelé « Loi de restauration de la liberté de religion ». La législation autorise les entreprises ou leurs patrons à invoquer leurs croyances religieuses dans l'exercice de leurs activités. «De nombreux croyants estiment que leur liberté religieuse est menacée par les actions du gouvernement », a justifié le gouverneur, lors d'une cérémonie de signature fermée à la presse. Selon les opposants, le texte – volontairement vague – pourrait permettre aux établissements de refuser de servir les couples homosexuels sans craindre de poursuites judiciaires.Le PDG de Salesforce, Marc Benioff, connu pour son engagement humanitaire, a immédiatement réagi en suspendant tous les événements ou programmes qui « nécessitent un voyage » des employés de la firme de logiciels dans l'Indiana. Il a menacé l'Etat de « sanctions progressives » si la loi n'était pas amendée. Salesforce emploie de 2 000 à 3 000 personnes dans l'Indiana. Sa filiale de marketing numérique ExactTarget y avait organisé l'an dernier une conférence qui avait attiré plus de 10 000 personnes. L'événement sera déplacé à New York, a précisé M. Benioff. « Nous ne pouvons pas amener nos employés et nos clients dans une situation où ils pourraient être victimes de discrimination », a-t-il indiqué dans une interview à Re/code.Un précédent en ArizonaLe PDG de Yelp, Jeremy Stoppelman, a publié de son côté une « lettre ouverte aux Etats qui examinent une loi discriminatoire », annonçant que sa compagnie limiterait ses opérations dans l'Indiana. Il y explique qu'il était déjà intervenu l'an dernier lors de l'adoption d'une loi similaire (la loi SB 1062) dans l'Arizona – non sans succès, puisque la gouverneure républicaine Jan Brewer y avait opposé son veto. « Il est impensable que Yelp pourrait créer, maintenir ou étendre une présence significative dans un quelconque Etat qui encourage la discrimination », écrit-il.Lire : En Arizona, les gays privés de gâteau de mariage ?Around the world, we strive to treat every customer the same — regardless of where they come from, how they worship or who they love.— Tim Cook (@tim_cook)Le maire de San Francisco, le démocrate Edwin Lee, a aussi réagi, en suspendant les déplacements de membres de l'administration municipale dans l'Indiana. « Les contribuables de San Francisco n'ont pas l'intention de subventionner une telle forme de discrimination, sanctionnée par la loi, contre les homosexuels et transexuels », a-t-il fait savoir.Cette même législation est à l'examen dans une vingtaine d'Etats, à l'initiative de groupes conservateurs, au nom de défense de la liberté religieuse. Selon Human Rights Campaign, l'association de défense de la communauté gay et transexuelle, quelque 85 projets de loi qui pénalisent les homosexuels d'une manière ou d'une autre ont été présentés dans 28 Etats depuis le début de l'année. Le mouvement conservateur se prépare, il est vrai, à la campagne des primaires républicaines pour l'élection présidentielle de 2016. Corine Lesnes Correspondante du Monde aux Etats-Unis basée à San Francisco Le vaisseau Soyouz s'est amarré à la Station spatiale internationale • Mis à jour le Le vaisseau Soyouz, avec à son bord un astronaute américain et deux cosmonautes russes, lancé vendredi 27 mars de Baïkonour, s'est amarré tôt samedi à la Station spatiale internationale (ISS), où deux des trois occupants du vaisseau entament une mission sans précédent d'un an.Le Soyouz-TMA16M avait décollé comme prévu à 19 heures 42 GMT du cosmodrome au Kazakhstan effectuant un vol sans problème de 5 heures 51 minutes pour rejoindre l'avant-poste orbital et s'y amarrer à 1 heure 33 GMT, a indiqué un commentateur de la télévision de la Nasa qui a retransmis en direct la manœuvre. Le sas entre la Station et le Soyouz sera ouvert d'ici 1 heure 45, le temps de vérifier qu'il n'y a pas de fuite.Les cosmonautes russes Guennadi Padalka et Mikhaïl Kornienko, et l'astronaute américain Scott Kelly, ingénieur de vol de la NASA, seront alors accueillis par les trois membres actuels d'équipage de l'ISS. Il s'agit de l'Américain Terry Virts, actuel commandant de bord, le Russe Anton Shkaplerov et l'Italienne Samantha Cristoforetti de l'Agence spatiale européenne (ESA). Terry Virts et sa collègue italienne devraient retourner sur la Terre en mai.Mikhaïl Kornienko, 54 ans, et Scott Kelly, 51 ans, vont séjourner 342 jours à bord de l'ISS, la plus longue période ininterrompue dans la Station effectuée par des astronautes depuis la mis en service de son premier module habitable en 2000. Les deux hommes ont déjà effectué chacun des missions de six mois dans la Station, la durée normale actuelle des rotations des équipages.« Préparer les missions habitées de longue durée »Selon la NASA, cette nouvelle mission vise à « collecter des données biomédicales pour préparer les missions habitées de longue durée dans l'espace ». Scott Kelly deviendra même l'Américain resté le plus longtemps dans l'espace sans discontinuité. « J'espère que ce ne sera pas trop dur et que nous pourrons continuer à vivre et à travailler dans l'espace pendant des périodes plus longues », avait-il expliqué en janvier, au moment de la présentation de sa mission.La Nasa compte ainsi mieux comprendre l'impact physiologique et psychologique des longs séjours dans l'espace où l'organisme vieillit plus vite sous l'effet de l'apesanteur et des radiations sur les os, les muscles et le système cardiovasculaire, expliquait Julie Robinson, responsable scientifique de l'ISS durant une conférence de presse en janvier en présentant cette mission. Les scientifiques pourront notamment comparer l'évolution de l'organisme de Scott Kelly avec celui de son frère jumeau, un astronaute retraité de la Nasa qui a effectué plusieurs séjours dans la Station spatialeMikhaïl Kornienko avait pour sa part expliqué que « l'eau qui coule et dans laquelle on peut nager, et non pas sous forme de bulles flottant dans l'espace, est l'une des choses qui vont le plus [lui] manquer » à bord de l'ISS. Le record du plus long séjour en orbite est détenu par le Russe Valeri Poliakov, resté quatorze mois consécutifs à bord de la station spatiale Mir en 1994-1995.La mission de recherche russo-américaine que vont mener ces deux scientifiques a également une haute portée symbolique, alors qu'en raison du conflit ukrainien les relations entre les Etats-Unis et la Russie sont au plus bas depuis la fin de la guerre froide, en 1991.Depuis sa mise en orbite en 1998, l'ISS a été largement financée par la Russie et les Etats-Unis, chaque pays dépendant largement de l'autre, et la coopération spatiale restant l'un des rares domaines dans lequel leur entente reste intacte.En vidéo, une précédente mission de Soyouz vers l'ISS en 2014 : Suivez en direct les résultats du second tour des départementales • Mis à jour le 17h57S'établissant à 41,94 % à 17 heures, la participation était plus élevée qu'aux élections cantonales de 2011 mais inférieure à celles de 2008.17h55Au siège de l'UMP, des dizaines de militants (déjà chauds et "fan de") scandent déjà des "Nicolas, Nicolas !" pic.twitter.com/0goLxN2ddDAlexandre Lemarié via Twitter17h52Participation plus élevée que la moyenne dans l'Aisne et le VaucluseDans deux départements où le FN a fait de bons scores au premier tour, l'Aisne et le Vaucluse, la participation est supérieure à la moyenne nationale, à 44,8  % et 50,64  %.  A l'inverse, la Seine-Saint-Denis est le département où l'on vote le moins, avec 25,24  % de votants à 17  heures.  LeMonde.fr17h50La situation avant le second tour des élections départementales : 1 905 cantons votaient. 1 614 d'entre eux voyaient des duels tandis que 278 abritaient des triangulaires, principalement entre des binômes de gauche, de droite et d'extrême droite.17h48La soirée des ténors UMP illustre la balkanisation du parti: le camp Sarkozy au siège, pas Fillon, ni Juppé à Bordeaux, Le Maire sur France2Alexandre Lemarié via Twitter17h44Vous pouvez suivre les journalistes du Monde qui couvrent les élections dans toute la France avec cette liste Twitter.  LeMonde.fr17h43Nicolas Chapuis, ci-dessous, est également journaliste au service politique, et sera en direct du siège du PS, rue de Solférino à Paris.  LeMonde.fr17h43Le Roux arrive. Les journalistes l'informent qu'il n'y a que des frondeurs ds la salle. "Bon je vais passer chez Camba d'abord". #Dep2015Nicolas Chapuis via Twitter17h42Avant son discours à 20h15, Sarkozy en réunion au siège de l'UMP avec Hortefeux, Chatel, NKM, Wauquiez, Huyghe, Darmanin... #departementalesAlexandre Lemarié via Twitter17h42Sarkozy est arrivé au siège de l'UMP à 17h45. Il est actuellement en réunion avec sa garde rapprochée, dont Péchenard #departementales2015Alexandre Lemarié via Twitter17h41Ci-dessous : Alexandre Lemarié, journaliste au service politique du Monde, suivra la soirée électorale depuis le siège de l'UMP à Paris.LeMonde.fr17h41Configuration différente du soir du 1er tour au siège de l'UMP : cette fois, les militants sont également invités aux côtés des journalistesAlexandre Lemarié via Twitter17h40Vers une abstention à 50-51,5 % à 20 heuresLeMonde.fr17h39Pour rappel, Paris, Lyon, la Guyane et la Martinique ne votaient pas lors des élections départementales.>> Relire notre article :  Cinq choses à savoir sur les élections départementalesLeMonde.fr17h37Le taux de participation à 17 heures. Selon les instituts, elle est estimée entre 50,5 % et 51 % pour 20 heures.17h36La plupart des bureaux de vote ont fermé à 18 heures. Certains fermeront à 19 heures dans des villes moyennes (Brest, Dijon, Chambéry, Toulon…) et même 20 heures à Bordeaux, Marseille, Nantes, Toulouse et en région parisienne.LeMonde.fr17h34Vous trouverez dans ce direct résultats, analyses, infographies, cartes et réactions tout au long de la soirée. N'hésitez pas à nous poser vos questions : nous nous efforcerons d'y répondre dans la mesure de nos possibilités !LeMonde.fr17h33Bonjour à tous et bienvenue sur ce live. Nous allons suivre ensemble la soirée électorale du second tour des élections départementales.LeMonde.frBleus cherchent latéraux désespérément • Mis à jour le Rémi Dupré C'est l'un des paradoxes de cette équipe de France concassée (3-1) en match amical par une sélection brésilienne en quête de rédemption, jeudi 26 mars, à Saint-Denis. Si sa charnière centrale composée des jeunes Mamadou Sakho et Raphaël Varane affiche une moyenne d'âges particulièrement basse (23 ans), ses deux défenseurs latéraux Bacary Sagna (32 ans) et Patrice Evra (qui fêtera ses 34 ans en mai) font figure de patriarches fourbus. C'est peu dire que leur médiocre prestation a jeté une lumière crue sur leur incurie et, plus globalement, sur les faiblesses des Bleus dans ce secteur du jeu.Sur le flanc droit, Bacary Sagna conservera un goût amer de sa 46e sortie sous le maillot tricolore. Désarçonné par les arabesques du capitaine de la Seleçao, Neymar, le natif de Sens (Yonne) – présent en équipe de France depuis huit ans et l'ère Domenech – a par ailleurs justifié sa réputation de piètre centreur, tout en faisant preuve d'un flagrant manque de rigueur. Titulaire en raison du forfait pour blessure du no 1 au poste Mathieu Debuchy (29 ans, 26 sélections), le latéral aux tresses mordorées est peu utilisé à Manchester City par son entraîneur Manuel Pellegrini. Depuis son arrivée chez les Citizens, à l'été 2014, l'ex-arrière de l'AJ Auxerre (2004-2007) et d'Arsenal (2007-2014) n'a disputé qu'une quinzaine de rencontres toutes compétitions confondues et manque donc cruellement de rythme.Manque de concurrence à droite depuis SagnolDimanche, à Saint-Etienne, Didier Deschamps a décidé de titulariser Christophe Jallet (32 ans en octobre, sept sélections) à la place de Sagna lors du match préparatoire à l'Euro 2016 contre le Danemark. Solide avec l'Olympique lyonnais, l'ex-joueur du Paris-Saint-Germain (2009-2014) ne totalise toutefois que sept sélections et fait figure actuellement de no 3 au poste avec les Tricolores. Malgré ses indéniables qualités, l'ancien Lorientais n'apparaît guère comme une solution à long terme sur le flanc droit. Il reflète surtout la pénurie de joueurs, voire le manque de concurrence à ce poste depuis la retraite de Willy Sagnol au sortir de l'Euro 2008. A noter que Lilian Thuram, intraitable sur ce côté lors des sacres au Mondial 1998 et à l'Euro 2000, évoluait alors comme défenseur central avec son club de Parme. Lors de ses cinq dernières années avec les Bleus (2002-2004 et 2005-2008), « Tutu » avait d'ailleurs déserté son couloir pour s'installer comme stoppeur.Derrière Debuchy, Sagna et Jallet, le Lillois Sébastien Corchia, 24 ans, pourrait représenter une alternative à droite aux yeux de Didier Deschamps. Car le sélectionneur ne peut guère s'appuyer sur le latéral de Sunderland Anthony Réveillère (35 ans, 20 sélections), qui n'a plus évolué sous le maillot tricolore depuis 2013, ni sur le Marseillais Rod Fanni (33 ans, 5 sélections), qui évolue en charnière centrale avec son club.L'indéboulonnable EvraSur le flanc gauche des Tricolores, le vétéran Patrice Evra (65 sélections depuis 2004) n'a pas livré une prestation plus reluisante que celle réalisée par Sagna face au Brésil. Brillant et titulaire avec la Juventus Turin, qu'il a ralliée au sortir d'un tournoi planétaire 2014 réussi, l'ex-leader des mutins de Knysna lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud fait pourtant office d'indéboulonnable cadre, faute de recours à ce poste et tant sa parole semble porter dans le vestiaire. « Patrice a le rôle peut-être le plus important dans le groupe, estimait l'attaquant Loïc Rémy lors du Mondial brésilien. Il a un rôle de grand frère. Il parle énormément. »De fait, l'ex-défenseur de Manchester United (2006-2014) est le leader de l'ombre des Tricolores, une sorte de patron officieux depuis que le brassard de capitaine a échu au discret et policé gardien Hugo Lloris, passé maître dans l'art d'aligner sur un ton monocorde les platitudes en conférence de presse.Au Brésil, Patrice Evra s'était réconcilié avec les journalistes en charge du suivi des Bleus sans se départir de sa faconde corrosive. « Si un journaliste me pique, je sais comment lui répondre. Je n'’ai pas envie de donner à manger à certains. Je n’'ai jamais senti que je n'’étais pas à ma place parmi les Bleus, avait-il déclaré lors d'une conférence de presse d'anthologie. Tout va très vite. Je sais qu’'au moindre faux-pas, vous serez capables de ressortir les guillotines. »Même s'il a reconnu qu'il ne confierait « jamais » le capitanat à « Patrice », Didier Deschamps continue à accorder sa confiance à celui qui fut son protégé à l'AS Monaco (2002-2005). Si ses jambes le portent jusqu'à l'Euro 2016 (il aura alors 35 ans), le natif de Dakar (Sénégal) devrait disputer en France sa cinquième compétition internationale consécutive après l'Euro 2008, le Mondial 2010, l'Euro 2012, et la Coupe du monde au Brésil. Son ancien rival de Manchester City Gaël Clichy (20 sélections) semble hors jeu depuis que Didier Deschamps l'a exclu de sa liste des 23 joueurs convoqués pour le Mondial au Brésil. Latéral de formation mais evoluant en charnière centrale avec le FC Barcelone, le Français Jérémy Mathieu (31 ans, 4 sélections) n'apparaît pas, non plus, comme une solution de rechange à gauche.Chantier de tailleLors du Mondial brésilien, la doublure d'Evra était le jeune Lucas Digne (21 ans, 8 sélections). Le latéral du PSG a intégré le wagon tricolore en mars 2014, mais il pâtit actuellement de son manque de temps de jeu en club. Eclipsé par l'inamovible Maxwell (34 ans en août), l'ancien lillois n'a été titularisé qu'à onze reprises cette saison en Ligue 1 et son horizon paraît bouché, tant son concurrent brésilien semble intouchable (il a prolongé son contrat jusqu'en 2016). « Au jeu vidéo FIFA, je prends de temps en temps le PSG et c'est sûr que je me fais un peu jouer quand même », glissait-il au Monde, hilare, avant le Mondial au Brésil.Légèrement blessé, Evra laissera sa place à Benoît Trémoulinas (29 ans, deux sélections) dimanche, contre le Danemark. Le joueur du FC Séville signe son retour en équipe de France alors qu'il n'avait plus évolué depuis juin 2013 sous le maillot bleu. Bon centreur, vif et à l'aise techniquement, l'ancien bordelais (2007-2013) présente un profil assimilable à celui de son lointain prédécesseur en club et chez les Tricolores Bixente Lizarazu. Titularisé à Geoffroy-Guichard, il retrouvera un public stéphanois qui a particulièrement apprécié son passage probant chez les Verts (en 2014).Outre Trémoulinas, le Monégasque Layvin Kurzawa (22 ans, 2 sélections dont une titularisation contre la Suède en novembre 2014) pourrait à moyen terme devenir un sérieux candidat sur le flanc gauche de la défense tricolore. Encore en période d'apprentissage avec son club, ce pur produit de l'ASM s'apprête notamment à disputer les quarts de finale de Ligue des champions contre la Juve de son compatriote Evra. Talentueux, le jeune homme a vu toutefois sa réputation ternie par son mauvais comportement lors du barrage qualificatif à l'Euro 2015 perdu (4-1), à l'automne 2014 par l'équipe de France Espoirs contre la Suède. Buteur, il n'avait pas hésité à chambrer les Scandinaves, avant que ses adversaires le raillent une fois leur succès acquis.Conscient des faiblesses de sa sélection sur les ailes, Didier Deschamps est confronté à un chantier de taille à quinze mois de  l'Euro 2016. Au-delà des choix à faire et des réglages à effectuer, il devra trouver une relève crédible dans les couloirs, en songeant à voir plus loin. C'est-à-dire à l'horizon du Mondial 2018, organisé en Russie.  Rémi Dupré Journaliste au Monde Enquête ouverte après la plainte pour harcèlement dans un restaurant de Joël Robuchon • Mis à jour le Une enquête a été ouverte par la police bordelaise après la plainte déposée à Biarritz par un salarié d'un restaurant bordelais du chef étoilé Joël Robuchon pour des faits de harcèlement, a rapporté dimanche 29 mars le parquet de Bordeaux.Dans un reportage diffusé le 6 février sur le site Francetvinfo, un commis gardant l'anonymat et un autre, Franck Yoke, affirment avoir été l'objet de « harcèlement », « brimades », « insultes » et qu'ils auraient été « obligés à avaler de l'eau salée » alors qu'ils officiaient au sein du restaurant La Grande Maison, de Joël Robuchon, ouvert le 9 décembre 2014 avec l'homme d'affaires, propriétaire de vignobles et mécène Bernard Magrez.L'ex-commis met surtout en cause le chef japonais Tomonori Danzaki, fidèle collaborateur de Joël Robuchon avec lequel il a obtenu trois étoiles à Las Vegas et Tokyo, et qui dirige la brigade de La Grande Maison à Bordeaux.Lire l'enquête : Violences en cuisine : les vieilles traditions ont la vie durePlainte de Joël Robuchon pour « diffamation »Dans un communiqué, Joël Robuchon avait expliqué avoir « saisi la justice de ces allégations diffamatoires dont il demande la sanction et la réparation, à la mesure de l'atteinte portée à sa réputation ». Le chef le plus étoilé au monde, avec 28 étoiles, avait précisé que l'auteur de la plainte pour « harcèlement » était « un commis de cuisine, qui n'a été présent dans l'établissement que les 1er et 2 janvier 2015 et que, n'étant pas présent dans le restaurant à ces dates, [il] n'a[vait] jamais rencontré cette personne ».Le Collège culinaire de France, qui réunit une vingtaine de prestigieux chefs français, avait apporté son soutien à Joël Robuchon, estimant que les accusations constituaient une atteinte à « la réputation d'une personne qui porte chaque jour, au plus haut, les valeurs et les qualités humaines sans lesquelles on ne saurait tenir longtemps au sommet de la gastronomie mondiale ».Reclassement difficile pour les salariés de l’usine Goodyear d’Amiens • Mis à jour le Francine Aizicovici Un nouvel imbroglio juridique dans l’affaire de la (non) vente de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord à Titan Francine Aizicovici Journaliste au Monde Accord des chefs d'Etat de la Ligue arabe pour créer une force conjointe • Mis à jour le Les chefs d'Etat de la Ligue arabe réunis en sommet en Egypte se sont entendus sur le principe de créer une force militaire conjointe, notamment pour combattre les « groupes terroristes », a annoncé dimanche 29 mars le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi.« Les dirigeants arabes se sont mis d'accord sur le principe d'une force militaire arabe », a déclaré M. Al-Sissi, qui occupe la présidence tournante de la Ligue, au deuxième et dernier jour de son sommet annuel à Charm El-Cheikh, station balnéaire du Sinaï égyptien. Il n'a pas détaillé ce que serait cette force, ses objectifs, sa composition. Les 21 chefs d'Etat et monarques présents ou représentés, sur les 22 membres que compte la Ligue (dont le président palestinien Mahmoud Abbas), sont tombés d'accord sur une résolution présentée par l'Egypte, M. Sissi étant, depuis plusieurs mois, à la tête des leaders arabes réclamant la constitution d'une telle force conjointe. Le siège de la Syrie était vide.Cette annonce survient au moment où une coalition d'une dizaine de pays arabes emmenée par l'Arabie saoudite bombarde au Yémen depuis jeudi les positions de la milice chiite des houthistes, alliée à l'Iran, qui occupent une grande partie du pays et ont chassé les autorités élues. Cette opération militaire est considérée par les dirigeants arabes comme un « test » pour leur future force conjointe.Lire (édition abonnés) : Le Yémen et le danger d’embrasement régionalFemen, Le Pen et tartelettes : le second tour des départementales à Hénin-Beaumont • Mis à jour le Lucie Soullier (Envoyée spéciale à hénin-Beaumont) Hénin-Beaumont s’est réveillée une heure plus tôt pour le deuxième tour des élections départementales. A l’heure d’été, mais sous la pluie. Au bureau de vote no 12, on tente d’oublier le temps maussade et le sommeil perdu. Pour tromper le ciel, un soleil a même été peint au fond de la cour de l’école Jean-Jacques-Rousseau. [Vue de bureau de vote] Qui a dit qu'il n'y avait pas de soleil dans le Pas-de-Calais ? #Dep2015 #HeninBeaumont pic.twitter.com/5VmjlMPLvk— Lucie Soullier (@LucieSoullier) 29 Mars 2015  Les isoloirs commencent à se remplir par séries de cinq. Sans compter les chiens et les enfants qui s’y succèdent, ou ceux qui tentent de l’éviter. « Ah non, monsieur, il faut passer par l’isoloir ! » La présidente tente de garder un semblant d’organisation alors que photographes et caméramans se placent pour capturer le moment qui les a réunis. Il reste trente minutes avant l’arrivée de Marine Le Pen, et de l’autre côté de la salle le journaliste de BFM fait les cent pas en récitant son texte.Mais ce sont d’autres pas qui font courir les journalistes hors de la salle. Ceux de la marche militaire des Femen, dont le chant « Marine, nous voilà ! » est accompagné du bruit de leurs bottes. Moustachues et seins nus, les six jeunes femmes tiennent des pancartes « Je suis fasciste », copiées sur celles brandies après l’attentat contre Charlie hebdo.« Elles vont attraper la crève », s’inquiète Valérie, alors que la marche des Femen s’éloigne déjà. Le bureau no 12 peut reprendre la sienne, pour quelques minutes seulement avant l’arrivée de celle qui a transformé l’école Jean-Jacques-Rousseau en salle de presse.« La voilà ! » 10 h 59. Un couple entre, sans savoir qu’il précède de quelques secondes l’arrivée de Marine Le Pen. Ils voteront face à une dizaine de journalistes, qui les observent déposer leur bulletin.« La voilà ! » Le signal est donné : les caméras se tournent vers l’entrée. La présidente du Front national entre, accompagnée de Steeve Briois, le maire frontiste d’Hénin-Beaumont. Marine Le Pen, no 554, vote au son des clics des photographes. La scène a duré à peine deux minutes, temps d’isoloir compris. Les journalistes et les politiques sont déjà sortis, laissant un homme à l’air perdu, enveloppe à la main, debout à côté des isoloirs.Le bureau de vote no 12 d’Hénin-Beaumont peut reprendre une activité normale. Et Monique, voter sans photographe : « Une bonne chose de faite ! » Lucie Soullier (Envoyée spéciale à hénin-Beaumont) Journaliste au Monde F1 : Sebastian Vettel victorieux du Grand Prix de Malaisie • Mis à jour le L'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) a remporté le Grand Prix de Malaisie de formule 1, dimanche 29 mars sur le circuit de Sepang, devant les deux Mercedes de Lewis Hamilton et Nico Rosberg.C'est la première victoire de Vettel cette saison, dès sa deuxième course sous les couleurs de la Scuderia Ferrari qui n'avait plus gagné depuis le 12 mai 2013 en Espagne, et la 40e de sa carrière en F1. Parti en première ligne sur la grille de départ, à côté d'Hamilton, Vettel a profité de la sortie de la voiture de sécurité, dès le quatrième tour, pour passer en tête en choisissant de ne pas changer de pneus prématurément.La stratégie de la Scuderia a ensuite été parfaite jusqu'au bout des 56 tours et Vettel, avec des pneus Pirelli durs, a résisté jusqu'au drapeau à damier aux deux pilotes Mercedes, lancés à sa poursuite avec des pneus médium, plus performants. Cette victoire à la manière de Fernando Alonso, avec une voiture moins rapide mais une stratégie parfaite, lance complètement la saison 2015 de F1, car Ferrari semble avoir rattrapé cet hiver une bonne partie de son retard sur Mercedes. C'est la 222e victoire de la Scuderia en F1, dont 75 succès obtenus grâce à un pilote allemand. Vettel marche sur les traces de Michael Schumacher, et il ne perd pas de temps.Lire (édition abonnés) : F1 : un sport de fils à papaDépartementales : les enjeux du second tour pour les partis • Mis à jour le Julien Lemaignen Départementales : à gauche, une union dictée par les circonstances  UMP : inverser le rapport de forces Dès le début de la campagne, le principal parti d’opposition a affiché comme objectif d’inverser le rapport de forces actuel, qui est de 40 exécutifs départementaux détenus par la droite contre 61 par la gauche. La débandade du PS a occulté le résultat déjà enregistré par l’UMP dimanche 22 mars. Ce sont jusqu’à 24 départements qui sont susceptibles de basculer à droite.Outre sa victoire assurée dans le Nord contre le PS, le parti de Nicolas Sarkozy peut espérer d’autres succès symboliques, notamment dans les Côtes-d’Armor, terre traditionnellement ancrée à gauche où PS, UMP et FN ont obtenu autour de 18 % au premier tour. Dans les Bouches-du-Rhône, l’UMP a également une occasion historique de mettre un terme à la mainmise de l’ex-socialiste Jean-Noël Guérini. L’alliance UMP-UDI peut aussi espérer remporter la Corrèze, présidée par François Hollande de 2008 à 2012, ou l’Essonne, terre d’élection de Manuel Valls.Enfin, le succès attendu de la droite devrait permettre à l’ex-chef de l’Etat de légitimer la ligne droitière qu’il a imprimée à son parti, et le conforter avant la primaire à droite en 2016 face aux tenants d’un rapprochement avec le centre.Lire la synthèse : La victoire n’est pas le seul défi pour l’UMP Front national : s’implanter à défaut de gagnerDiriger un département serait une première historique pour le FN. Le parti espère même en emporter deux, l’Aisne et le Vaucluse. Dans l’Aisne, il est arrivé en tête dimanche avec 38,7 % des voix, a gagné un canton dès le premier tour et se maintient dans tous les autres. Dans le Vaucluse, le parti d’extrême droite a obtenu 37,4 % des voix. A l’inverse, dans le Var, malgré un score de 38,9 % des voix, le FN devrait être devancé par l’UMP au second tour.L’autre enjeu pour le parti frontiste est de poursuivre son implantation locale. Outre le Sud-Est et le Nord-Est, où il est désormais bien installé, le FN pourrait consolider sa percée dans le Grand Ouest. Le parti a connu, au premier tour, une forte poussée dans l’Orne, le Calvados, l’Eure-et-Loir, la Sarthe et le Maine-et-Loire. En Ille-et-Vilaine, dans une région longtemps ancrée à gauche et jusqu’alors véritable « terre de mission » pour le parti lepéniste, il a obtenu 18,39 % des voix et peut jouer le rôle d’arbitre dans six cantons.A l’échelle nationale, Le FN escompte aussi ravir à l’UMP le label de principal opposant à la majorité socialiste. Même si, avec 25 % des suffrages, son parti est arrivé deuxième derrière l’alliance UMP-UDI au premier tour, Marine Le Pen avait déjà fait du FN le « premier parti de France » dimanche soir.Lire la synthèse : Le FN, acteur incontournable des départementales Les écologistes effacés, le PCF bousculéAvec 2 % des suffrages exprimés au premier tour, Europe écologie-Les Verts, qui comptait une quarantaine d’élus dans les conseils généraux, ne peut pas espérer grand-chose du second. Entre candidature autonome, alliances avec le Front de gauche ou avec le PS, les stratégies locales ont fait écho aux divergences sur la ligne politique, entre le soutien à Manuel Valls et la dissidence. Ce débat continuera donc d’agiter le parti dans les semaines à venir, notamment dans l’hypothèse d’une entrée d’écologistes au gouvernement.Le PCF, de son côté, ambitionne de conserver ses deux conseils départementaux. Mais le résultat apparaît incertain, tant dans le Val-de-Marne que dans l’Allier, où les triangulaires pourraient jouer un rôle décisif.Lire la synthèse : L’alliance à risque du Front de gauche et d’EELVLe poids des 278 triangulairesLes résultats du premier tour rendaient possibles la tenue de 328 triangulaires au second. Retraits et désistements obligent, seules 278 devraient avoir lieu. Nicolas Sarkozy prône le « ni-ni » (ni Parti socialiste ni Front national) lors des duels gauche-FN et appelle tous les candidats UMP à se maintenir lors des triangulaires. Ses alliés de l’UDI ont également décidé de se maintenir, mais appellent à faire « barrage à l’extrême droite » en cas de duel FN-PS. Refuser de choisir au second tour entre PS et FN est « une faute morale », s’est insurgé le premier ministre Manuel Valls.Soucieux de ne pas faire élire le FN, plusieurs candidats UMP ont décidé de ne pas suivre la consigne édictée par M. Sarkozy. Dans l’Aisne notamment, trois binômes UMP se sont retirés, et quatre binômes PS ont fait de même. Il n’y aura donc plus qu’une triangulaire alors que huit étaient possibles.Marine Le Pen, qui campe – comme l’UMP – sur une stratégie de « ni droite ni gauche », ne veut pas faire de cadeaux à la droite. Pas question donc, de favoriser l’élection de conseillers UMP. Le FN n’a donc décidé aucun retrait, sauf à Bollène, dans le Vaucluse, au nom d’une stratégie toute locale qui vise autant à faire perdre la gauche qu’à tendre la main aux électeurs de la Ligue du Sud, le parti nationaliste concurrent de Jacques Bompard. Julien Lemaignen Journaliste au Monde Départementales : 41,94 % de participation au second tour à 17 heures • Mis à jour le Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55182f40ea2ab'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Les électeurs étaient à nouveau appelés aux urnes, dimanche 29 mars, pour le second tour des élections départementales où la gauche pourrait abandonner de 20 à 40 départements à la droite, le Front national espérant de son côté en gagner un ou deux. Une majorité des bureaux de vote a fermé à 18 heures, mais ils restent ouverts jusqu'à 19 heures dans des villes moyennes (Brest, Dijon, Chambéry, Toulon…) et même 20 heures à Bordeaux, Marseille, Nantes, Toulouse et en région parisienne. Le taux de participation s'élevait à 41,94 % à 17 heures dimanche en métropole soit près de six points de plus qu'au deuxième tour du scrutin cantonal de 2011 à la même heure (36,2 %), selon les chiffres annoncés par le ministère de l'intérieur. Ce taux de votants est toutefois inférieur d'un point à celui enregistré dimanche dernier, au premier tour (42,98 %).Selon les estimation des sondeurs, le taux d'absention total pourrait atteindre entre 49,8 et 51 %. Ce taux est nettement inférieur au taux constaté par le ministère de l'intérieur lors des élections cantonales de 2011 (55,29 %) mais légèrement supérieur à celui de dimanche dernier (49,83%).Lire : Tout ce qu'il faut savoir avant le deuxième tour des départementalesCent quarante-neuf cantons ayant été pourvus dès le premier tour, le 22 mars, le scrutin du second tour n'en concerne plus que 1 905 sur 2 054. La droite aligne 1 602 binômes (homme-femme) ; la gauche, 1 334 ; et le Front national, 1 107. Ces binômes s'affronteront dans 1 614 duels et 278 triangulaires : Chaque binôme cherche à être élu pour gérer les conseils départementaux, dont le budget annuel, supérieur à 70 milliards d'euros et qui représente près de trois fois celui des régions, sert, entre autres, aux aides sociales, à l'entretien des routes et des collèges, et au développement économique local.Vidéo : A quoi servent les élections départementales ?François Hollande à Tulle, Marine Le Pen à Hénin-BeaumontFrançois Hollande est allé voter dans la matinée à Tulle avant de s'envoler pour Tunis, où il est attendu dans l'après-midi pour une marche contre le terrorisme. Dans le canton de Lille 1, où un binôme UMP-UDI affronte un binôme FN, Martine Aubry a voté à 11 heures pour les candidats républicains de droite a-t-elle affirmé à la sortie du bureau de vote.La présidente du Front national, Marine Le Pen, était à Hénin-Beaumont à 11 heures pour voter, où des Femen l'attendaient, selon notre envoyée spéciale Lucie Soullier. La députée FN Marion Maréchal-Le Pen a elle aussi voté ce matin, à Carpentras, dans le Vaucluse. Second tour des #dep2015!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");L'alliance UMP-UDI fait la course en têteAprès un premier tour marqué par une abstention importante (49,83 %), quoiqu'un peu plus faible qu'attendue, la gauche table sur un sursaut de ses électeurs pour éviter de perdre plus de la moitié des 61 départements qu'elle administre.Synthèse : Les enjeux du second tour pour le PS, l'UMP et le FNDimanche dernier, l'alliance UMP-UDI a totalisé 29,4 % des suffrages contre 21,85 % aux binômes comptant au moins un socialiste. Non seulement quelque 520 binômes du Parti socialiste ou soutenus par lui ont été éliminés au premier tour – souvent en raison des divisions de la gauche –, mais la droite a viré en tête dans le plus grand nombre de cantons, prenant une option sur la victoire finale.Lire : Une trentaine de départements peuvent basculer après le second tourLe FN vise le VaucluseDe son côté, avec 25,2 % des voix, le Front national ne pouvait certes pas clamer qu'il était le « premier parti de France » mais sa progression de 10 points par rapport aux cantonales de 2011 lui a permis de passer en tête dans 43 départements et de confirmer son enracinement sur tout le territoire.Lire (édition abonnés) : Le FN présent au second tour dans un canton sur deuxLe FN, qui compte déjà huit élus, peut en espérer plusieurs dizaines d'autres, notamment avec le jeu des triangulaires. Là où elle était devancée par la gauche, l'UMP s'est en effet maintenue dans l'écrasante majorité des cas en vertu de son « ni-ni » (ni FN, ni PS).Lire le décryptage : ceux qui se désistent face au FN pour le second tour… et les autresLe FN peut espérer la victoire dans le Vaucluse, terre élective de Marion Maréchal-Le Pen, où le parti d'extrême droite est arrivé en tête dans 11 des 17 cantons. Les ambitions de l'extrême droite se portent également sur l'Aisne, voire le Pas-de-Calais et le Gard. Dans ces départements notamment, il est possible que ni FN, ni droite, ni gauche n'aient de majorité absolue en sièges, rendant très ouverte l'élection du président du conseil départemental, qui aura lieu jeudi.Lire notre éditorial : Face au FN, républicains, ressaisissez-vous !Le Parti communiste espère de son côté sauver ses deux derniers départements, le Val-de-Marne et l'Allier, convoités par la droite.Analyse (édition abonnés) : Le second tour amorce une recomposition du paysage politiqueRemaniement excluContrairement aux élections municipales, après lesquelles il avait dû se séparer de Jean-Marc Ayrault, François Hollande n'entend pas cette fois tirer de fortes conséquences politiques du vote du 22 et du 29 mars.Un remaniement semble donc exclu dans l'immédiat. Le premier ministre, Manuel Valls, a de son côté déclaré, lors d'un déplacement dans le Gard pour son dernier meeting, que « le remaniement n'est pas l'urgence » de l'exécutif, selon Le Journal du dimanche.Lire le récit (édition abonnés) : François Hollande en pleine « positive attitude »Marche populaire d'ampleur contre le terrorisme à Tunis • François Hollande participe à la marche contre le terrorisme dimanche 29 mars à Tunis en compagnie du président tunisien, Essebsi, et du Palestinien Mahmoud Abbas.Crédits : AP /Emmanuel DunandLa Tunisie organisait, dimanche 29 mars, une marche contre le terrorisme à laquelle des milliers de personnes et des dignitaires étrangers participaient après l'attentat sanglant commis onze jours plus tôt au Musée du Bardo. François Hollande et le premier ministre italien, Matteo Renzi, ainsi que le président gabonais, Ali Bongo, et son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, participaient notamment au défilé d'officiels en lisière du musée.Le président français a appelé la communauté internationale à unir ses forces dans la « lutte contre le terrorisme » :« Le terrorisme a voulu frapper un pays, la Tunisie, qui avait engagé le “printemps arabe” et qui a eu un parcours exemplaire en matière de démocratie, de pluralisme et de défense des droits des femmes. »« Solidarité internationale »Rappelant la manifestation monstre le 11 janvier à Paris, quelques jours après les attentats djihadistes qui avaient fait 17 morts dans la capitale française, le chef de l'Etat français a relevé que « les Tunisiens voulaient aussi qu'il y ait cette solidarité internationale pour lutter à leurs côtés contre le terrorisme ».« Nous avons avec la Tunisie une coopération en matière de renseignement et de sécurité que nous allons encore renforcer, car nous sommes solidaires lorsqu'il y a une épreuve et pour prévenir tous les actes terroristes qui pourraient éventuellement être préparés par des groupes fanatiques », a-t-il poursuivi.« Tunisie libre, terrorisme dehors ! », « Notre pays est plus fort que vous ! »,  scandaient les manifestants, dont beaucoup agitaient des drapeaux tunisiens. Le musée, qui abrite notamment une exceptionnelle collection de mosaïques, a été la cible d'une attaque qui a coûté la vie à 22 personnes – 21 touristes et un policier.Lire : Tunisie, après le choc du Bardo Le président français, François Hollande, ses homologues polonais et palestinien, Bronislaw Komorowski et Mahmoud Abbas, ainsi que les chefs des gouvernements italien et algérien, Matteo Renzi et Abdelmalek Sellal, devaient rejoindre les manifestants à la mi-journée.Abou Sakhr a été tuéLa Tunisie, pays pionnier du « printemps arabe », a malgré les turbulences achevé sa transition avec des élections à la fin de 2014, mais sa stabilité pourrait être menacée par l'essor de la menace djihadiste, ainsi que par les difficultés économiques et sociales persistantes, qui étaient à la racine de la révolution de 2011.Au moment où la marche débutait à Tunis, le premier ministre, Habib Essid, a annoncé que chef du principal groupe armé djihadiste tunisien, Lokmane Abou Sakhr, accusé par le gouvernement tunisien d'avoir « dirigé » l'attaque du 18 mars, avait été tué samedi par les forces tunisiennes.Celui-ci a été abattu lors d'une opération des forces spéciales dans la région de Gafsa (centre-ouest) dans laquelle neuf djihadistes armés ont été tués. La katiba (« phalange »)  Okba Ibn Nafaa, branche tunisienne d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), est responsable, selon les autorités, d'une multitude d'attaques contre l'armée et la police depuis la fin de 2012, qui ont fait des dizaines de morts. Pour Tunis, ce groupe est aussi derrière l'attaque du Musée du Bardo, bien que ce soit l'organisation Etat islamique (EI) et non AQMI qui a revendiqué l'attentat commis par deux Tunisiens armés de kalachnikovs.Départementales : « Le remaniement n'est pas l'urgence », pour Manuel Valls • Mis à jour le Pas de changement de ligne mais de légères réorientations. Manuel Valls affirme que « le remaniement n'est pas l'urgence », au Journal du dimanche, lors de son voyage pour son dernier meeting dans le cadre des élections départementales dans le Gard.Lire : Tout ce qu'il faut savoir avant le deuxième tour des départementalesLe premier ministre estime ainsi que les socialistes ont plutôt bien résisté et qu'ils ont même réalisé une « performance » au premier tour. « Il n'y aura pas de zigzag. Le cap sera maintenu », s'est-il confié au JDD, dimanche 29 mars. « Le gouvernement ne change pas. Peut-on s'ouvrir à d'autres et notamment aux écologistes ? C'est à eux d'en décider », a précisé le premier ministre.Pour lui, « la division est mortelle, on l'a vu dans plusieurs départements. L'expérience de Grenoble n'a pas fonctionné, l'idée d'un Podemos [le parti antilibéral espagnol] à la française n'a pas marché. Il faut préparer le rassemblement des régionales, c'est le travail des partis » a-t-il observé.La manifestation anti-islam de Pegida tourne court à Montréal • Mis à jour le Quatre à cinq cents manifestants contre l'islamophobie ont bloqué, samedi 28 mars à Montréal, les quelques membres de la cellule québécoise du mouvement islamophobe allemand Pegida, qui a finalement renoncé à défiler.Un important cordon policier encadrait les manifestants rassemblés dans le quartier du « petit Maghreb » où réside une importante communauté de ressortissants d'Afrique du Nord.Pegida Québec n'a pas réussi à mobiliser ses partisans pour ce qui aurait été le premier rassemblement du genre en Amérique du Nord. Ils étaient moins d'une dizaine sur un parking du centre commercial de ce quartier.« Brisez Pegida ! Contre les nazis »Quelques jeunes manifestants ont ensuite repoussé les rares partisans de Pegida Québec derrière les très nombreux policiers qui ont ensuite annoncé, sous les cris de joie et des signes de victoire, que Pegida Québec annulait sa manifestation. « Solidarité contre l'islamophobie », « Brisez Pegida ! Contre les nazis », déclinaient les banderoles en tête du cortège des manifestants anti-islamophobie.Pegida, acronyme allemand pour « Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident », avait lancé son appel à manifester via les réseaux sociaux.Lire notre reportage interactif : A Dresde, berceau du mouvement Pegida contre « l'islamisation de l'Europe »Un petit noyau de cinq personnes est à l'origine de cette cellule québécoise, dont Jean-François Asgard, qui s'est dit proche du Front national en France. Cet homme de 33 ans avait expliqué au Toronto Star cette semaine que son appel à manifester n'était pas uniquement pour s'opposer à l'islam mais « pour dire que si l'islam ne se réforme pas, alors il doit disparaître de l'Occident ».Cet appel de Pegida Québec avait été condamné par l'ensemble de la classe politique. Le maire de Montréal, Denis Coderre, avait ainsi rappelé que la ville était « une terre d'accueil » et déclaré que ses habitants allaient « condamner toute forme d'islamophobie ».Le groupe Pegida n'est pas le bienvenue à Montréal. Des groupes de ce genre n'ont pas leur place ici. Tout extrémisme est inacceptable— DenisCoderre (@DenisCoderre)Un nouveau scandale de corruption au Brésil • Mis à jour le Plusieurs entreprises au Brésil font l'objet d'une enquête sur un probable réseau de corruption qui aurait détourné du fisc quelque 5,9 milliards de dollars, selon la police, alors qu'un autre scandale, autour du géant pétrolier Petrobras, secoue déjà le pays.Lire : Comprendre le scandale Petrobras qui secoue le BrésilL'opération « Zelotes » (« fausse jalousie »), menée par la police fédérale, se concentre sur le Conseil administratif de recours fiscaux (CARF), un organisme qui dépend du ministère du budget, chargé de juger en dernière instance les sanctions imposées par le fisc.Pots-de-vin de grandes entreprisesCertains fonctionnaires du CARF auraient accepté ou sollicité des pots-de-vin de grandes entreprises, qui devaient verser des amendes de millions de dollars au fisc, en échange d'une décision favorable leur permettant d'éviter tout ou partie de la sanction.« L'enquête, démarrée en 2013, a montré que l'organisation agissait à l'intérieur [du CARF] pour promouvoir des intérêts privés, en cherchant à influencer et corrompre des fonctionnaires avec l'objectif d'obtenir l'annulation ou la diminution des amendes pour infraction imposées par le fisc », a expliqué la police dans un communiqué.Le montant ainsi détourné pourrait avoisiner les 19 milliards de reais (5,4 milliards d'euros au change actuel). La police a d'ores et déjà identifié près de 6 milliards de reais (1,7 milliard d'euros) de fonds déviés.Un scandale « aussi grand » que PetrobrasCompte tenu de l'importance des montants et du nombre d'entreprises impliquées, ce nouveau scandale de corruption pourrait être « aussi grand » que celui qui fait actuellement l'objet d'une enquête chez le groupe public Petrobras, a estimé le directeur de la Lutte contre le crime organisée de la police fédérale, Oslain Campos Santana.La nouvelle enquête implique aussi différents cabinets de conseil et d'avocats, notamment à Brasilia et Sao Paulo. « Le réseau utilisait des entreprises tierces pour cacher ses actions, et le flux d'argent qui était blanchi revenait comme patrimoine apparemment licite pour ces entreprises », a précisé la police.Ces révélations sont faites moins de deux semaines après de vastes manifestations, qui ont mobilisé plus de 1,7 million de Brésiliens le 15 mars, pour protester contre le scandale Petrobras et la gestion de la présidente de gauche, Dilma Rousseff.Ebola : urgence sanitaire décrétée dans cinq départements en Guinée pour 45 jours • Mis à jour le Le président guinéen Alpha Condé a déclaré l'« urgence sanitaire renforcée » pour cinq départements de sud-ouest et de l'ouest de son pays où s'est déplacé l'épicentre de l'épidémie, pour enrayer la progression du virus qui a causé plus de 10 300 morts, essentiellement en Afrique de l'Ouest, depuis fin 2013.« La cartographie de l'épidémie aujourd'hui s'est déplacée vers le littoral de notre pays. C'est pour cela que je déclare pour les préfectures de Forécariah, Coyah, Dubréka, Boffa et Kindia une urgence sanitaire renforcée pour une période de 45 jours. Dans cette zone densément peuplée, l'épidémie représente un risque réel pour la santé de notre Nation. », a affirmé le président Condé dans un message à la nation diffusé sur les médias publics, samedi 28 mars.Lire : Un an après, la lutte sans fin contre Ebola en Afrique de l’OuestLa Guinée compte au total 33 préfectures (départements), qui sont réparties sur huit régions dont celle de Conakry, la capitale. « A Conakry, des mesures rigoureuses vont être aussi prises pour renforcer la vigilance dans les localités », a précisé le président Condé.Fermeture temporaire des services hospitaliersIl a annoncé une série de mesures dont la fermeture temporaire des « services hospitaliers et cliniques privées au sein desquels des cas d'Ebola ont été déclarés ». Les malades présents devront « rester sur place » et ils seront pris en charges pour leurs soins et leur nourriture.Tout centre de soin n'appliquant pas les mesures de prévention sera fermé. Tous les décès durant les 45 jours feront l'objet d'un test. Les enterrements devront au préalable être « sécurisés » par la Croix-Rouge ou la Protection civile. Les regroupements rituels pour les obsèques devront être reportés au-delà de la période d'urgence sanitaire.« Toute personne qui cache des malades ou déplace des corps d'une localité vers l'autre sera poursuivie conformément à la loi pour mise en danger de la vie d'autrui », a averti le président Condé. « Partout où besoin sera, pendant cette période d'urgence sanitaire, des mesures de cantonnement et de confinement seront prises et les efforts seront faits pour apporter un soutien alimentaire et sanitaire aux populations concernées », a-t-il poursuivi.« Ce qui nous reste à faire est plus difficile »L'épidémie actuelle d'Ebola est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, puis s'est propagée au Liberia et à la Sierra Leone voisins. Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) arrêté au 22 mars, ces trois pays comptent plus de 99 % des plus de 10 300 morts - dont plus de 2 200 en Guinée - identifiés sur quelque 25 000 cas. Tous ces Etats se sont fixés comme objectif d'atteindre zéro cas à la mi-avril.« L'urgence sanitaire nationale » avait été instaurée le 13 août 2014 pour toute la Guinée, au moment où « l'épidémie était hors de contrôle », a rappelé le président Condé, indiquant que les efforts déployés avaient permis « de noter des améliorations notables ». « Ce qui a été fait est important » mais « ce qui nous reste à faire est plus difficile que ce que nous avons déjà fait », a-t-il dit, en exhortant à « une mobilisation générale et un engagement sans faille dans la lutte contre Ebola ».Roger Moore se défend de tout racisme après ses propos sur James Bond • Mis à jour le L'acteur britannique Roger Moore s'est défendu de tout racisme, samedi 28 mars, réagissant à la polémique provoquée par ses propos parus dans l'hebdomadaire Paris Match, sur le prochain interprète de James Bond qui pourrait être l'acteur anglais noir Idris Elba.An interview I gave to Paris Match implies I said something racist about Idris Elba. That is simply untrue. #Lost in translation.— Sir Roger Moore (@sirrogermoore)(Traduction : « Une interview que j'ai accordée à Paris Match laisse entendre que j'ai dit quelque chose de raciste sur Idris Elba. C'est simplement faux #Perdu dans la traduction. »)Lors de cet entretien, le comédien anobli de 87 ans s'exprimait sur les différents acteurs qui ont endossé, comme lui, le costume du célèbre agent de Sa Majesté et sur le fait qu'Idris Elba, révélé dans les séries The Wire et Luther,  puisse être le prochain.« Bien que James [Bond] ait été joué par un Ecossais, un Gallois, un Irlandais, je pense qu'il doit être Anglais-Anglais. C'est néanmoins une idée intéressante, mais irréaliste, réagissait-il alors. Il y a des années, j'ai dit que Cuba Gooding Jr [un acteur afro-américain] ferait un excellent Bond, mais c'était une plaisanterie ! »« Qu'est-ce qu'un Anglais ? »Ses propos ont enflammé instantanément les réseaux sociaux et les commentaires allaient bon train samedi :Also, Idris Elba was born in London, England, which sounds pretty English. I'm not even a Bond fan, but shut up Roger Moore.— April Hubbel (@apriljhk)(Traduction : « Bien qu'Idris Elba soit né à Londres, Angleterre, ce qui semble plutôt anglais. Je ne suis même pas un fan de Bond, mais taisez-vous Roger Moore »)Dear Roger Moore , What's an English English man?— Mena (@menamwale)(Traduction : « Cher Roger Moore. Qu'est-ce qu'un Anglais ? »)Appel à la mesureContacté par l'Agence France-Presse, le responsable des pages « Culture » de Paris Match, Benjamin Locoge, a assuré, « enregistrement de la conversation à l'appui, que les propos de Roger Moore avaient été fidèlement retranscrits ».Selon lui, « Roger Moore sous-entend que ce serait compliqué d'avoir un James Bond noir dans le sens où on ne peut imaginer un général De Gaulle joué par un acteur noir et James Brown par un blanc ». Et ce dernier d'appeler à la mesure les internautes.Roger Moore a incarné James Bond à sept reprises entre 1973 (Vivre et laisser mourir) et 1985 (Dangereusement vôtre). Le nom de l'acteur Idris Elba, 42 ans, est cité depuis plusieurs années pour incarner au cinéma 007. Il est pressenti pour succéder à Daniel Craig, actuel titulaire du rôle.Ligue des champions : le PSG en demi-finale (chez les filles) • Mis à jour le Les filles du Paris-Saint-Germain ont battu celles de Glasgow dans les grandes largeurs, samedi soir au Parc des Princes, en quart de finale retour (5-0) de la Ligue des champions. Ce succès valide celui obtenu à l'aller en Ecosse (2-0) et qualifie les Parisiennes pour les demi-finales de la compétition.Les joueuses de l'entraîneur Farid Benstiti ont ouvert le score en première période grâce à un but contre son camp de Lappin (26e). Elles ont ensuite assomé leur adversaire en après la pause, avec un doublé de Delie (54e, 68e), et deux buts sur penalty signés Delannoy (65e) et Dali (87e).Face aux doubles championnes d'Europe en titreC'est la première fois que la section féminine du PSG, qui avait éliminé l'Olympique lyonnais au tour précédent, atteint le dernier carré de la compétition européenne. Un gros morceau attend le PSG : Wolfsburg, double tenant de la Ligue des champions. La demi-finale aller aura lieu en Allemagne les 18 ou 19 avril, la demi-finale retour à Paris les 25 ou 26 avril.« Wolfsburg, c'est Lyon avec moins de qualités techniques, a expliqué Farid Benstiti au micro de BeIn Sports. Mais dans le mental c'est autre chose : elles ne font que répéter, répéter, répéter, jusqu'à ce que l'équipe adverse craque. Wolfsburg, c'est une vraie équipe. » EELV demande au PS « un projet pour répondre aux angoisses des Français » • Mis à jour le Nicolas Chapuis Il faudra un peu plus qu'une discussion – même longue de deux heures et demie – pour combler le gouffre qui sépare aujourd'hui les socialistes et les écologistes. Au lendemain d'élections départementales catastrophiques pour la gauche, le PS et EELV ont voulu afficher, lundi 30 mars, leur intention commune de reconstruire leur relation. « Le dialogue est renoué », a estimé Jean-Christophe Cambadelis, qui avait convié à Solférino son homologue écologiste Emmanuelle Cosse, ainsi que les responsables des groupes parlementaires des deux camps.Mais le premier secrétaire du PS a aussi convenu que la discussion avait été « sans concession ». La dirigeante d'EELV avait expliqué, quelques instants plus tôt sur le perron du siège du parti socialiste, que la rencontre avait tourné autour d'une question : « Qu'est-ce qui doit être au cœur du nouvel acte du quinquennat de François Hollande ? » Alors que les appels à l'union de la gauche ont fait florès depuis dimanche soir, Mme Cosse a estimé que les injonctions ne suffiraient pas. « Le rassemblement ça se construit, avec du dialogue mais aussi avec des actes. Il faut un projet pour répondre aux angoisses des Français. »« On ne peut pas rester sans rien changer quand on a perdu quatre élections »Manuel Valls a pourtant réaffirmé à l'issue du second tour son intention de ne pas bouger de ligne. « On ne peut pas rester sans rien changer quand on a perdu quatre élections » lui a répondu Mme Cosse, en référence aux défaites aux municipales, aux européennes, aux sénatoriales et ce week-end aux départementales.Côté PS, pour tenter de retisser des liens, le premier secrétaire était venu avec la proposition de mettre en place quatre groupes de travail communs. EELV en a accepté le principe.Le premier portera sur l'évaluation de la situation économique, que les socialistes jugent en progrès, contrairement à leurs partenaires. Le deuxième s'intéressera aux questions écologiques pour faire le bilan des politiques menées jusque là, mais aussi des « ratés », selon les mots de Mme Cosse. Le troisième se penchera sur le Front national et la réflexion sur la rénovation des institutions. Mais c'est le quatrième groupe qui devrait focaliser toutes les attentions.Il sera chargé de discuter des questions électorales et de l'épineux problème des régionales à venir. Les socialistes espèrent a minima une alliance dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en PACA, où le FN semble en position de force. « Les départementales ont agi comme un révélateur pour la gauche, veut croire M. Cambadélis. Si on continue à se diviser on sera tous marginalisés par la droite et l'extrême droite. »Les Verts ont, eux, soigneusement évité d'entrer dans les détails. Tout comme sur la question de leur retour au gouvernement. Alors que les semaines prochaines s'annoncent tendues au niveau des négociations, les écologistes préfèrent dissimuler leur jeu le plus longtemps possible. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Ben Bernanke devient blogueur • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Aux Etats-Unis, la croissance ralentit, mais la Fed reste résolue à augmenter ses tauxLe nouveau blogueur promet également qu’il ne s’interdira pas de parler baseball, un sport dont il est un amateur éclairé.L’ex-président de la Fed, décidément très en verve actuellement, s’est par ailleurs mis à tweeter ; lundi, quelques heures seulement après son premier gazouillis, le compte @benbernanke comptait déjà près d’une dizaine de milliers d’abonnés.Son livre sur les causes de la crise financière de 2008 et la façon dont le gouvernement et les autorités monétaires l’ont gérée est aussi particulièrement attendu. L’ouvrage, édité par W.W. Norton, devrait être dans les librairies américaines cet automne. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York La droite a-t-elle vraiment conquis un nombre record de départements ? Aude Lasjaunias Après leur victoire au second tour des élections départementales, dimanche 29 mars, l'UMP et ses alliés contrôlent 67 départements. Ils en ravissent 28 à la gauche, un nombre présenté comme historique par la droite. Est-ce réellement le cas ? plutôt vraiSur le papier, la phrase prononcée à l'envi, dimanche, par les ténors de l'UMP sur les plateaux des télévisions est vraie : la bascule est sans précédent. Mais il faut nuancer cette affirmation.Ces élections sont les premières depuis la réforme des collectivités territoriales, qui a introduit plusieurs modifications dans le scrutin : le nombre de cantons a été réduit et les conseillers départementaux, qui étaient auparavant renouvelés par moitié tous les trois ans, sont désormais tous élus en même temps. La durée de leur mandat, à savoir six ans, reste en revanche inchangée. C'est donc la première fois qu'un scrutin départemental se déroule dans tous les cantons en même temps.Regarder la vidéo : Comprendre le scrutin des départementales en 5 minutesMalgré ce changement qui amplifie mécaniquement le nombre de départements qui basculent, le triomphe de la droite est réel. L'UMP et ses alliés peuvent effectivement se targuer d'avoir raflé 28 départements à la majorité – un nombre record.Auparavant, la droite avait réussi à en glaner 13 à la gauche en 1982. Cette dernière lui en avait repris le même nombre en 1998 : ){ );Mais même en comptant deux élections successives (puisque les cantons étaient renouvelés par moitié), on ne trouve aucun mouvement de bascule d'une telle ampleur.Au palmarès des départements qui ont le plus changé de nuance politique sur la période 1979-2015 figurent en première position l'Allier (qui a changé de bord politique en 1982, 1998, 2001, 2008 et 2015) et la Corse-du-Sud (en 1979, 1982, 1985, 2001 et 2004). Sur les 101 départements que compte la France, 57 ont connu au moins une alternance en trente-cinq ans. Aude Lasjaunias Journaliste au Monde À la France les satellites d’observation, à l’Allemagne les drones Dominique Gallois À la France les satellites militaires de reconnaissance optique, à l’Allemagne les drones de surveillance. Ainsi peut se résumer l’accord dans le secteur de la défense qui sera présenté, mardi 31 mars à Berlin, dans le cadre du conseil des ministres franco-allemand.Après des années d’hésitation, l’Allemagne a décidé de participer, à hauteur de 200 millions d’euros, à la construction du troisième satellite de la composante spatiale optique (CSO), un programme de satellite « espion » lancé par la France en 2010.Cette future constellation est appelée à succéder aux satellites Hélios dans le cadre du programme d’imagerie spatiale et de sécurité Musis. Le début du déploiement de cette constellation est prévu en 2017.Particularité de cet accord, l’Allemagne, bien qu’apportant les deux tiers de l’investissement, aura très peu, voire pas du tout de retombées industrielles, contrairement à ce qui est le cas habituellement dans ce type d’accord européen. Tous les satellites CSO sont fabriqués à Toulouse chez Airbus Defence and Space, Thales Alenia Space fournissant l’optique.La raison est simple : en matière d’observation, les choix technologiques ont été différents. Paris a privilégié l’optique alors que Berlin a développé un système satellitaire utilisant un radar, appelé SAR-Lupe. Les deux pays pourront échanger des capacités et des données fournies par les satellites CSO et SAR-Lupe.Première étude de faisabilitéOutre-Rhin, ce virement de cap vers une solution française a été difficile à négocier avec les industriels qui se sont sentis lésés. Les négociations ont d’ailleurs duré près de dix ans, ayant débuté en 2006.Toutefois, pour rééquilibrer l’accord, Berlin a obtenu d’être le principal acteur industriel dans un autre domaine, celui des drones de surveillance Male (Moyenne altitude longue endurance). Soutenu par trois pays, l’Allemagne, la France et l’Italie, et leurs industriels, Airbus Group, Dassault Aviation et Finmeccanica, ce projet, s’il aboutit, devrait voir le jour à l’horizon 2 025.En juin, à l’occasion du salon aéronautique du Bourget, les trois pays accorderont aux industriels 60 millions d’euros au total (20 millions par pays) pour une première étude de faisabilité. Cela reste un investissement très symbolique, comparé au coût de développement, estimé à plus d’un milliard d’euros. La question de son financement se posera alors.Côté Français, cette perspective n’est pas envisagée dans la loi de programmation militaire (2014-2019). Le livre blanc, qui définit l’évolution des armées, donne la priorité au recueil d’informations par satellites et non aux drones. Tout l’enjeu est de savoir si les Européens peuvent encore combler le retard pris dans les drones de surveillance, marché dominé par les Américains et les Israéliens. Dominique Gallois Journaliste au Monde Un humoriste sud-africain prend la tête de l’émission américaine « The Daily Show » • L'humoriste sud-africain Trevor Noah sera le nouveau présentateur de l'émission satirique américaine « The Daily Show », a indiqué lundi 30 mars Comedy Central, la chaîne qui la diffuse.Crédits : AFP/Byron KeulemansL'humoriste sud-africain Trevor Noah sera le nouveau présentateur de l'émission satirique américaine « The Daily Show », a indiqué lundi 30 mars Comedy Central, la chaîne qui la diffuse. Agé de 31 ans, M. Noah a confirmé lui-même qu'il prendrait bientôt les rênes de cette émission quotidienne mêlant satire politique et humour potache et qui a fait de nombreux émules sur le globe, dont « Le Petit Journal » sur Canal+.« Personne ne peut remplacer Jon Stewart. Mais, grâce à la fantastique équipe du “Daily Show”, nous continuerons à faire le meilleur des shows », a-t-il lancé sur Twitter.No-one can replace Jon Stewart. But together with the amazing team at The Daily Show, we will continue to make this the best damn news show!— Trevor Noah (@Trevornoah)Mi-février, Jon Stewart, 52 ans, avait annoncé son départ de l'émission-vedette de la chaîne Comedy Central, après seize années passées à fustiger les travers des politiques et railler sans relâche la chaîne conservatrice Fox News. Dans un communiqué, il s'est dit « ravi » de l'arrivée de Trevor Noah, ajoutant : « En fait, je vais peut-être revenir comme correspondant, juste pour être de la partie. » La date exacte de son départ n'a pas été encore communiquée. « VOUS N'Y CROYEZ PAS PENDANT LES PREMIÈRES HEURES »Belle gueule, silhouette élancée, son successeur a déjà quelques apparitions au « Daily Show » à son actif mais le choix de cet humoriste sud-africain méconnu aux Etats-Unis constitue une surprise. Interrogé par le New York Times depuis Dubaï, où il est en spectacle, lui-même a fait part de son incrédulité à l'annonce de sa nomination :« Vous n'y croyez pas pendant les premières heures. Vous avez besoin d'un bon petit verre mais malheureusement vous êtes justement dans un endroit où ne pouvez pas vraiment en avoir un. »Né en plein apartheid d'une mère sud-africaine noire et d'un père suisse et blanc, M. Noah a assuré au New York Times ne pas avoir eu « une vie normale ». « J'ai grandi dans un pays qui n'était pas normal », a-t-il ajouté. Son continent d'origine était d'ailleurs au cœur de sa première apparition dans le « Daily Show », début décembre, quand il avait astucieusement joué sur les clichés et représentations de l'Afrique aux Etats-Unis.« Je n'ai jamais pensé que j'aurais plus peur de la police aux Etats-Unis qu'en Afrique du Sud.  Ça m'a presque rendu nostalgique du bon vieux temps, au pays », avait-il lancé après la mort de plusieurs jeunes Noirs américains tués par la police.  LGV Pays basque : la commission d'enquête donne un avis défavorable • Mis à jour le La commission d'enquête publique sur les projets de lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, vers l'Espagne, a rendu un avis défavorable sur la déclaration d'utilité publique de ces projets, a annoncé lundi 30 mars la préfecture de l'Aquitaine. Cet avis rendu par une vingtaine de représentants de la société civile est consultatif. Le gouvernement a jusqu'en juin pour se prononcer, après avis du conseil d'Etat.Entrant dans le cadre du grand projet ferroviaire Sud-Ouest (GPSO), la LGV entre Bordeaux et Toulouse, d'un coût de 5,9 milliards d'euros, devait entrer en service en 2024, selon les volontés du ministère des transports. Dans le même cadre, le ministère avait également annoncé la mise en service à l'horizon 2027 d'un tronçon LGV entre Bordeaux et Dax, pour un coût de 3,2 milliards d'euros. Ces projets s'inscrivent dans la continuité de la LGV Tours-Bordeaux, dont la mise en service, prévue pour la fin de juillet 2017, doit placer Paris à deux heures de Bordeaux.Viabilité économique contestéeSoutenues par des acteurs institutionnels, la région (PS) Aquitaine en premier lieu, et des élus du Sud-Ouest, ces lignes cristallisent de nombreuses oppositions, dans le Pays basque notamment, où des élus locaux et plusieurs associations de défense de l'environnement contestent leur viabilité économique.Une autre ligne reliant Dax à la frontière espagnole, contestée aussi, est enfin à l'étude, selon le ministère des transports dans le cadre du GPSO. Sa mise en service a toutefois été différée pour des raisons financières.L'un de ces opposants de longue date, le député socialiste de Gironde Gilles Savary, a salué lundi « un avis qui introduit enfin le bon sens et la rationalité économique dans un projet de LGV ». Il a demandé à l'Aquitaine d'« exiger de l'Etat et de SNCF Réseau des scénarios alternatifs » vers les Landes et l'Espagne d'une part, et vers Toulouse d'autre part.Voir notre visuel interactif : La carte de France des projets contestésLe FN ne profite pas des triangulaires Samuel Laurent On a compté 278 triangulaires au second tour des élections départementales, un chiffre en très nette hausse : il n'y en avait que 5 lors des cantonales de 2011. Le FN participait à l'immense majorité d'entre elles – dans 273 cas –, dans des scrutins où s'affrontaient le Parti frontiste, l'UMP (ou des formations apparentées) et le PS. Une défaite du FN dans la grande majorité des cas268 à 5 Dans leur grande majorité, ces triangulaires n'ont pas profité au FN : le Parti frontiste en a perdu 268, et gagné seulement 5, dans les Bouches-du-Rhône, la Haute-Marne, la Marne, la Meuse et la Somme. Ces cinq victoires sont acquises en moyenne avec 39,58 % des voix pour le candidat du FN, dans un contexte de participation légèrement plus élevée que la moyenne nationale – autour de 54 %.Dans l'ensemble des cantons où il était présent, le FN obtient des scores moyens lors des triangulaires : 26,68 %, là où l'UMP affiche 35,4 % et le PS 37,5 %.Le Front national souvent troisième214 Triomphant au soir du premier tour, le parti de Marine Le Pen n'a pourtant pas toujours transformé l'essai. On le constate dans les triangulaires : le FN n'arrive en tête (et gagne) on l'a dit, que dans cinq cas, mais il n'est pas forcément bien placé par ailleurs. Il n'est second que dans 54 triangulaires, et se place troisième dans les 214 scrutins restants. ){ );Seul parti à perdre des voix dans l'entre-deux-toursLes triangulaires provoquent-elles un sursaut de participation ? En moyenne, on observe une hausse modérée de la participation de 4,29 % entre premier et second tour lorsque le second est une triangulaire comportant un binôme FN. ){ );Quand ils sont opposés au FN lors de triangulaires, les binômes de gauche sont ceux qui remobilisent le plus leur électorat : 32 % de voix en plus pour les listes écologistes, 33 % pour les radicaux de gauche, 26 % pour le PS. En revanche, le Front de gauche ne peut compter que sur 8 % de voix supplémentaires. Quant à l'UMP, elle ne peut compter que sur 17,12 % de suffrages en plusLe FN est la seule formation qui perd légèrement des voix, en moyenne, entre les deux tours, dans le cas d'une triangulaire : -2,84%. Signe peut-être qu'une partie de son électorat de premier tour, qui veut envoyer un message, ne souhaite pas pour autant le voir emporter les élections. Samuel Laurent Journaliste au Monde Ouzbékistan : le président Karimov obtient sans surprise un quatrième mandat • Mis à jour le Sans surprise, l'inamovible président ouzbek Islam Karimov – qui dirige le pays d'une main de fer depuis 1989 – a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans avec plus de 90 % des voix, après un scrutin sans réelle opposition dénoncé par les observateurs internationaux.« 17,2 millions de personnes soit 90,39 % des électeurs ont donné leur voix à Islam Karimov », a annoncé le directeur de la commission électorale centrale de cette ex-république soviétique d'Asie centrale, qui revendique également une participation supérieure à 91 %.Lire notre analyse (édition abonnés) : Le potentat ouzbek Karimov assuré d’obtenir un quatrième mandatLes trois adversaires de M. Karimov, 77 ans, étaient tous issus de partis politiques soutenant officiellement le président sortant et ayant appelé à sa réélection.Election dénoncée par l'OSCELa mission d'observation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) relève qu'Islam Karimov a pu se présenter même si la constitution lui imposait une limite de deux mandats successifs. « Le président sortant a dominé le paysage politique sans réelle opposition », dénonce l'organisation, s'interrogeant en outre sur le grand nombre de votes par procuration et ajoutant que les médias ouzbeks, étroitement surveillés, « ont donné au président sortant un avantage clair ».Douze mille prisonniers politiques et religieuxLa campagne électorale d'Islam Karimov a été discrète, le dirigeant se contentant de vanter la « stabilité » de ce pays de 30 millions d'habitants, frontalier de l'Afghanistan. Depuis l'indépendance du pays en 1991, le règne de M. Karimov a été associé à de longs mandats présidentiels, des victoires écrasantes sur des concurrents de faible notoriété et une participation présentée comme très élevée à chaque élection.Régulièrement montré du doigt par les ONG internationales – le pays compte environ 12 000 prisonniers politiques et religieux, sujets à la torture, selon les organisations de défense des droits de l'homme –, le régime ne semble être menacé que par l'âge du président ni la fragilité supposée de son état de santé, qui l'amène à danser chaque année en public lors d'une fête traditionnelle pour démentir les rumeurs.Désavoué par l'UMP, George Tron brigue quand même la présidence de l'Essonne • Mis à jour le Matthieu Goar Le troisième tour s'annonce très compliqué dans l'Essonne, département remporté par la droite dimanche. Dimanche, George Tron, maire de Draveil et élu sur son canton, avait annoncé qu'il briguerait bien la présidence du conseil départemental. Mais certains élus de son propre camp semblaient de plus en plus gênés par la candidature de l'ancien secrétaire d'Etat, dont le renvoi aux assises pour viol et agressions sexuelles doit être examiné, mercredi 2 avril, par la cour de cassation. « Nous aurons suffisamment de talents autour de la table pour trouver un président qui nous représente dignement », avait ainsi déclaré, vendredi 27 mars, sur France bleu François Durovray, maire UMP de Montgeron et candidat sur le canton de Vigneux-sur-Seine.Lundi matin, les quinze binômes de conseillers départementaux de droite se sont réunis pour se départager. Et la candidature de M. Tron a été rejetée par les autres élus de droite lors d'un vote lundi 30 mars. Les élus départementaux de la nouvelle majorité ont préféré apporter leur soutien par 15 voix contre douze à M. Durovray, proche de Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France. M. Durovray devait donc être le candidat UMP à la présidence de l'Essonne lors du vote de l'ensemble des conseillers départementaux, jeudi.« Je n'ai strictement aucune amertume »M. Tron a d'abord semblé accepter sa défaite. « Certains ont sans doute été sensibles à ma situation personnelle », a soupiré auprès de l'AFP l'ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, qui va contester mercredi devant la Cour de cassation son renvoi aux assises pour viols sur deux anciennes salariées de sa mairie de Draveil – une affaire qui le poursuit depuis 2011. « Je n'ai strictement aucune amertume, strictement aucun sentiment de revanche » après ce vote, a insisté M. Tron. « Ce que je veux, c'est sortir blanchi de cette affaire. »Lire nos explications : Georges Tron sous la menace d’un procès aux assises« En l'état, je serai candidat jeudi »Si le maire de Draveil se lance, la bataille devrait être fratricide à droite. « J'ai dit à Georges Tron qu'il aurait toute sa place dans la nouvelle majorité », avait pour sa part assuré M. Durovray. A propos de la mise en examen de M. Tron, il estime que « le choix ne s'est pas fait là-dessus ».Le PS, qui avait annoncé dimanche qu'il tenterait de faire barrage à l'éventuelle candidature de M. Tron à la présidence du département, ne s'opposera pas à celle de M. Durovray. Le conseil général de l'Essonne était dirigé depuis 2011 par le socialiste Jérôme Guedj, qui devra céder son fauteuil malgré sa réélection dans le canton de Massy. Matthieu Goar Journaliste au Monde Volvo Ocean Race : Dongfeng casse son mât mais n'abandonne pas • Mis à jour le Véronique Malécot Alors que la flotte de la Volvo Ocean Race se rapprochait du cap Horn, dans la cinquième étape  du tour du monde à la voile et en équipage, le bateau chinois Dongfeng-Race-Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, a cassé son mât, lundi 30 mars, peu après 5 heures (heure française).L'équipage est sain et sauf et se dirige vers Ushuaïa (Argentine), où l'attend son équipe technique. Le bateau devrait y arriver d'ici à vingt-quatre ou trente-six heures, soit mardi après midi heure française. « On allait moins vite. On était vraiment sur la réserve et on naviguait normalement. On était à un ris fractionné [voilure réduite] avec 25-30 nœuds de vent, ce qui tout a fait résonnable. D'un seul coup, bang ! », explique Charles Caudrelier joint par Inmarsat. « J'étais à l'intérieur. J'ai cru que c'était le safran qui avait cassé. Je suis sorti, et même sur le pont ils ne comprenaient pas très bien parce qu'il nous restait encore les voiles. Ils pensaient que c'était la tête de la grand voile qui avait cassé et qui s'était décrochée du mât. En fait non, c'est le mât qui était cassé. Il a cassé très haut », a-t-il ajouté.Le skippeur Charles Caudrelier n'estime pas avoir fait d'erreur, les conditions météorologiques n'avaient rien d'extrêmes : « C'étaient des conditions tout à fait raisonnables, surtout pour ces coins-là. Il n'y avait vraiment pas de quoi s'inquiéter pour le mât. »« Un démâtage heureux »Désormais, deux scénarios s'offrent désormais au skippeur : soit rejoindre Itajai par ses propres moyens et finir dernier de l'étape, soit abandonner et rejoindre le port brésilien au plus vite, réparer et être prêt pour la prochaine étape. « On ne va pas encore abandonner parce qu'on a toujours la solution, comme on l'avait fait avec Groupama de terminer sous gréement de fortune. Ça me paraît quand même compliqué pour être, ensuite à temps, au départ de la prochaine étape.  Mais l'objectif est de gagner deux points. Il y a quand même deux points à prendre entre une place de sixième et un abandon. Mais ça va être difficile. L'option B, c'est d'arriver à ramener le bateau à Itajai le vite possible et être prêt pour la prochaine étape. C'est mon objectif no 1 aujourd'hui. Il faut être à Itajai, prêt, pour regagner des points que l'on a perdus. »Charles Caudrelier estime que les prochains jours vont être durs pour l'équipage, mais note avoir eu de la chance dans son malheur : « On aurait pu casser en plein milieu du Pacifique, dans notre malheur on ne casse pas trop loin de la côte et on peut réagir vite. Il y a des démâtages plus malheureux. » Véronique Malécot Journaliste-cartographe au service Infographie. Prada affecté par la Chine • Mis à jour le Nicole Vulser Le luxe reste extrêmement rentableChanel va baisser ses prix en Chine« Révolution des parapluies » contre Pékin Nicole Vulser Journaliste au Monde Le trafic sur l'A1 perturbé par les autocaristes en colère • Mis à jour le A l'appel de l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), les conducteurs de cars de tourisme menaient une opération escargot lundi 30 mars au matin sur l'autoroute A1, pour dénoncer « le triplement du prix du stationnement [dans Paris] intra-muros » à partir du 1er mai, rapporte France 3 Ile-de-France.Selon Le Parisien, « les manifestants n'ont pas obtenu l'autorisation de se rendre jusqu'à l'Hôtel de Ville, comme ils le réclamaient », mais ils devaient prendre le périphérique jusqu'à la porte de la Muette, puis passer devant le Trocadéro avant d'arriver à l'Ecole militaire. Ils espèrent convaincre la Mairie de Paris de revenir sur de récentes décisions dans le cadre de son plan antipollution.«Zones à circulation restreinte »Les autocaristes évoquent l'interdiction de tous les véhicules diesels en 2020 et surtout le relèvement massif des prix du stationnement au 1er mai. « Votés en décembre 2014 par le Conseil de Paris, les nouveaux barèmes du Pass autocar [obligatoire pour stationner sur l'une des 400 places pour bus de la capitale] vont en effet augmenter de 200 %. Le forfait journée notamment passera de 32,10 eurs à 96,30 euros », rappelle le journal.A partir du 1er juillet 2015 également, sans attendre la promulgation de la loi sur la transition énergétique, qui prévoit la mise en place de « zones à circulation restreinte », les bus, cars et poids lourds de classe 1 (antérieurs au 1er octobre 2001) ne pourront plus circuler dans la capitale de 8 heures à 20 heures, y compris le week-end.Lire (édition abonnés) : Anne Hidalgo bannit les véhicules polluantsLa mort dans les jeux vidéo, plus qu'un échec, un art de vivre • Mis à jour le William AudureauLes quatre lettres de sang dégoulinent à l'écran. « Mort », tance Bloodborne, le jeu de rôle gothique et macabre sorti mercredi 25 mars. Avec ses joueurs présents sous forme de spectres, ses indices disséminés dans des stèles au sol et son cimetière qui sert de point d'accès au reste du monde, il est l'aboutissement d'une tendance commencée il y a quelques années, avec la fin de la période Wii : le grand retour à la mode de la mort dans les jeux vidéo.En 2010, Super Meat Boy imagine des trésors de sadisme moyenâgeux pour trucider le joueur, petit bout de viande juteux. Sorti en 2013, Rogue Legacy, un jeu de plate-forme à la difficulté impitoyable, introduit un système dans lequel le héros médiéval incarné par l'utilisateur passe définitivement de vie à trépas, remplacé à chaque nouvelle partie par son descendant direct. Quant au récent Bloodborne, il a été précédé par Dark Souls et Demon's Souls, jeux de rôle teintés de dark fantasy invitant immanquablement le joueur à mourir. Non pas définitivement, en vrai ; mais des centaines de fois, à l'écran.La mort potache« La mort dans les jeux vidéo est diamétralement opposée à la mort métaphysique », résume d'emblée Mathieu Triclot, l'auteur de Philosophie du jeu vidéo. Elle est un accessoire dont s'amusent depuis longtemps les créateurs : preux chevalier qui explose en un tas d'os façon dessin animé dans Super Ghouls and Ghosts, vers de terre de combat qui laissent derrière eux une tombe dans Worms, ou traces de sang violettes qui dégoulinent et recouvrent l'écran dans Zombies Ate my Neighbors.Même dans le polémique Mortal Kombat, premier à introduire des « mises à mort » bien inquiétantes sur le papier, elles prennent la forme de gags visuels aussi sanglants que potaches, hommage à une longue tradition d'humour gore dont le cinéma bis se régale depuis des décennies. Et quand un jeu propose d'incarner la Faucheuse elle-même, comme le jeu d'aventure Grim Fandango à la fin des années 1990, c'est de manière décalée et spirituelle.Bref : manette en main, la mort irrite, ralentit ou amuse, mais ne fait pas peur. « Le personnage de jeu vidéo est increvable, au sens littéral : il a beau essayer, tout tenter, il ne peut pas crever, il ressuscite toujours », pointe le maître de conférence en philosophie.Le trépas, un modèle économiqueSi la Camarde virtuelle est à la fois si présente et si légère, c'est qu'elle est surtout liée à son modèle économique initial : lorsque les premiers jeux prenaient la forme de machines à sous, c'est au nombre de parties que se rémunéraient les gérants de salle d'arcade. Inimaginable de laisser un joueur passer une journée entière sur une borne d'arcade avec une seule pièce de 2 francs : il fallait le faire échouer rapidement, et recommencer encore, pour l'inviter à dépenser plus. Plus qu'une facétie de créateur, faire mourir le joueur était un impératif industriel… vital.« La mort permet de formuler de nouvelles hypothèses de jeu »C'est ainsi que sont apparues les « vies », inspirées des « extra balls » du flipper, envers du « game over » qui guette chaque partie. Dès le départ, la mort est purement fonctionnelle, et sa représentation, très abstraite : explosion, personnage qui tombe à terre, ou se ratatine, davantage que réaliste.« Le principe est de mourir pour revivre, c'est un cycle infini », observe Mathieu Triclot. Pour le concepteur, la mort devient dès lors un élément de la syntaxe du jeu. « Ce qui permet de créer de l'amusement, analyse Antonin Congy, enseignant en game design à l'Isart à Paris, c'est l'incertitude, la contingence sémiotique – que faut-il faire ? – ou la contingence performative – vais-je y arriver ? Ce qui est intéressant dans les meilleurs cas, comme Dark Souls, c'est que la mort n'est jamais une sanction injuste ou arbitraire. Elle permet de formuler de nouvelles hypothèses de jeu, de nouvelles stratégies, et de les expérimenter. » Sanction sans retourCette grammaire ludique a donné naissance à l'expression « die & retry » (« meurs et retente »), qui caractérise, avec un léger soupçon d'agacement, les jeux dont la progression est basée sur l'échec et la répétition – sans que jamais le deuil, le regret, l'absence ou la douleur y soit associés, ni même la seule sensation de l'irréversibilité. Diablo II, en 1996, a pourtant lancé une petite révolution en démocratisant le concept de « permadeath », de mort permanente. L'idée ? Dans le mode de difficulté extrême, le joueur perd définitivement le personnage qu'il a créé si celui-ci trépasse. « Le niveau de stress est alors beaucoup plus important, la partie gagne en intensité, et peut même paradoxalement amener le joueur à jouer moins bien », souligne Antonin Congy.L'idée est notamment répandue dans les jeux de stratégie au tour par tour, comme Fire Emblem, où la mort d'un personnage est définitive. « Mais le dispositif ludique permet de la contourner, nuance Mathieu Triclot. Qui n'a pas éteint sa console et relancé une partie plutôt que de laisser mourir un de ses personnages fétiches ? »Aeris, le trépas le plus célèbreParfois, pourtant, la mort est inévitable. D'une manière générale, quand il est question de disparition dans un jeu vidéo, c'est à travers celle d'un personnage secondaire, souvent par une scène cinématographique ; tandis que certaines aventures chorales inspirées des séries télé, comme Heavy Rain ou The Walking Dead, proposent différentes branches narratives dans lesquelles certains héros peuvent périr, en fonction des choix du joueur. Mais comme le relève Antonin Congy, « la mort est alors toujours la mort d'un autre ». « RIP NPC », pourrait-on lire sur les tombes virtuelles – « repose en paix, personnage non jouable ». Rares sont les cas où la disparition d'un personnage frappe le joueur à la fois au cœur et à la manette – deuil d'un personnage de fiction d'un côté, deuil de possibilités ludiques de l'autre. C'est toutefois le cas pour Aeris, un des deux personnages féminins de Final Fantasy VII (1997). Sa disparition reste de loin le trépas le plus célèbre de l'histoire du jeu vidéo, notamment parce que l'héroïne avait dans les combats un rôle bien particulier. « C'était la soigneuse dans le groupe, celle qui maintenait les autres en vie, et le scénario l'enlève. Ses fonctions narratives, symboliques et ludiquent constituaient une pelote, c'était très fort », analyse Mathieu Triclot.Aux frontières du jeu vidéoDepuis, plusieurs projets expérimentaux ou ambitieux ont tenté d'interroger les limites du média. Dans Lose/Lose (2009), si le joueur perd, le jeu efface un des fichiers de son ordinateur. Passage, un jeu indépendant de 2007 présenté par son auteur comme une vanité, permet de vivre la vie d'un personnage virtuel en cinq minutes, de sa naissance à son trépas. Le jeu de rôle Winter Voices, en 2010, se veut même la métaphore du deuil.Les jeux vidéo à grand budget ne sont pas en reste. Nier (2009) permet de sauver un personnage de la mort contre l'effacement de sa sauvegarde – au bout d'une cinquantaine d'heures de jeu. Lost Odyssey (2007) amène le joueur à prendre part à un rite funéraire solennel. Tandis qu'Epic Mickey (2010) campe une sorte de monde de l'au-delà amer et mélancolique, réservé aux personnages oubliés de Disney.Plus récemment, le studio Robot Loves Kitty a dévoilé Upsilon Circuit, un projet de jeu expérimental auquel le joueur ne peut prendre part qu'une seule fois dans sa vie. Sa cocréatrice, Alix Stolzer, explique la genèse du projet au Monde.fr :« L'idée nous est venue en regardant des gens jouer comme des casse-cous à des jeux où la mort est permanente. Si c'était votre unique vie, oublieriez-vous vraiment de vous soigner pour courir vers un cyclope de trois fois votre taille avec un stylo à la main ? (…) Nous n'avions pas vraiment prévu d'en faire une expérience, mais je me dis qu'à de nombreux égards nous sommes en train de repousser une limite et cela va probablement nous en apprendre beaucoup sur l'homme et les jeux vidéo. »Et si la mort, fonction ludique et tarte à la crème narrative, était tout simplement le grand autre du jeu vidéo : son point d'inversion, son inaccessible, son envers absolu ? Comme le relève encore Mathieu Triclot, le virtuel est un art du présent, pas du passé. Contrairement au cinéma ou à la photographie, il ne fige pas un moment et des visages.Pour beaucoup, le seul lointain ersatz de deuil que puissent connaître les joueurs tient à la tragédie d'une sauvegarde corrompue, synonyme de partie définitivement perdue, et à ses cinq phases : d'abord l'incrédulité, la colère, le refus, la résilience, puis la nouvelle partie. On a les petits drames qu'on peut. }); William Audureau Journaliste au Monde Moscou continue d'armer Damas, affirme Bachar Al-Assad • Mis à jour le Contrairement à ce qu'affirme Moscou, la Russie ne s'est pas contentée d'honorer les contrats de livraison d'armes conclu avant 2011 avec Damas. Elle en a signé de nouveaux. Des contrats qui « sont mis en œuvre actuellement », a déclaré lundi 30 septembre Bachar Al-Assad, le président de la Syrie, au journal gouvernemental russe Rossiiskaïa Gazeta.Golf : Tiger Woods n'est plus dans le top 100 • Mis à jour le Tiger Woods, qui fut numéro 1 mondial pendant six cent vingt-trois semaines cumulées, est sorti du top 100 pour la première fois depuis octobre 1996. Il est passé de la 96e à la 104e place dans le nouveau classement mondial, publié lundi 30 mars.>> Lire : Tiger Woods, la crise de la quarantaineL'Américain âgé de 39 ans, bardé de 14 titres en Grand Chelem, n'avait plus jamais quitté le club des cent premiers mondiaux depuis qu'il y était entré, en octobre 1996, après sa première victoire chez les professionnels, à Las Vegas. Il était alors âgé de 20 ans et à l'aube d'une carrière exceptionnelle.Douleurs au dosLa dernière fois que Woods a occupé le fauteuil de numéro 1 mondial remonte à mai 2014. Depuis, des douleurs récurrentes au dos, qui ont sapé l'efficacité de son swing, ont fait dérailler sa carrière. En janvier, Woods avait rapporté à l'Open de Phoenix une carte de 82, la pire de sa carrière professionnelle, commencée pendant l'été 1996. Il n'avait même pas pu passer le cut dans ce tournoi, à l'issue duquel il avait été éjecté du top 50 pour la première fois depuis plus de trois ans.Une énième douleur au dos l'a contraint au forfait pendant le premier tour de l'Open de Torrey Pines, au début de février. Il avait ensuite déclaré qu'il faisait une pause et qu'il ne reviendrait sur le green que quand il aurait retrouvé son jeu.PS, UMP, FN : quel bilan tirent-ils du second tour ? • Mis à jour le Et maintenant ? Au lendemain du second tour des élections départementales, Parti socialiste (PS), Union pour un mouvement populaire (UMP) et Front national (FN) tentent de tirer des leçons des résultats. Et de se projeter vers la suite des réformes à mener et les scrutins à venir.Au Parti socialiste, on fustige les divisions de la gauche. Invité sur France Info lundi 30 mars, Bruno Le Roux, chef de file de la majorité socialiste à l'Assemblée nationale, critique ainsi « la division de la gauche (…) en grande partie responsable de la défaite ». Même constat pour le frondeur Benoît Hamon au micro de RTL. Mais pour le député socialiste des Yvelines « maintenant, il faut comprendre les raisons de cette division. Et la principale raison, (…) c'est que les résultats se font attendre » : « Les classes populaires, les employés les petits retraités nous ont quittés. C'est à eux qu'il faut s'adresser. »S'il pense « qu'il se trompe », M. Hamon se dit « prêt à travailler avec le gouvernement », en appelant à des mesures audacieuses, notamment sur les retraites.Quelle solution pour le PS ? « Recommencer tout à zéro », répond Julien Dray au micro d'Europe 1. Pour le vice-président socialiste du conseil régional d'Ile-de-France, « le discours qui consiste simplement à diaboliser le FN ne marche pas ».Le « danger » du FN pour l'UMPA l'UMP, qui sort grande vainqueure des élections avec ses alliés en ravissant 28 départements à la gauche, Nicolas Sarkozy avait évoqué un « désaveu sans appel » du gouvernement en place, dimanche soir. Un discours repris par Luc Chatel sur France Info, lundi matin. Le député UMP de Haute-Marne voit ainsi dans les résultats du second tour une « sanction personnelle pour le premier ministre ».Dans le Nord, Gérald Darmanin ne boude pas son plaisir. Le député-maire de Tourcoing a ainsi salué sur i-Télé la « grande victoire » de son parti, « surtout dans les fiefs symboliques pour la gauche ». C'est d'ailleurs le cas de son département, qui bascule à droite après vingt-trois ans à gauche.Bruno Le Maire se veut moins triomphaliste. Invité sur RTL, le député UMP prévient qu'« il faut de l'humilité » face au « danger » que représente, selon lui, le Front national. Nathalie Kosciusko-Morizet a d'ailleurs rappelé sur France 2 qu'il n'y aurait « pas d'alliance entre l'UMP et le Front national, ni locale, ni nationale (…) C'est très clair ». Au contraire, la vice présidente de l'UMP encense l'union formée entre la droite et le centre.Le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Jean-Christophe Lagarde, a quant à lui estimé sur Radio Classique que « ces élections [allaie]nt nous permettre de commencer à débloquer [le pays] au niveau départemental » avant les régionales.Le FN vers la présidentielleMarine Le Pen regarde dans la même direction. La présidente du Front national a expliqué sur RTL que si son parti n'avait obtenu aucun département malgré les bons scores obtenus, cela était dû aux « magouilles électorales entre l'UMP et le PS ». Pour Mme Le Pen, le mode de scrutin binominal à deux tours « est fait pour empêcher le Front national, et donc ses électeurs, des millions de Français, d'avoir des représentants ».Mais elle regarde déjà vers le scrutin suivant, exprimant ses « espoirs de gains très sérieux dans quatre à cinq régions » en décembre. Elle affirme qu'elle prendra une décision quant à sa candidature aux régionales « dans les prochaines semaines ». « Ma décision est liée au choc de calendrier » avec la présidentielle, poursuit-elle, car « je serai candidate à l'élection présidentielle. »Kingfisher renonce à racheter Mr Bricolage • Mis à jour le Mr Bricolage sur le point de renoncer à se marier avec KingfisherDans son communiqué de lundi, le numéro un européen du bricolage et de l’aménagement intérieur annonce qu’« en conséquence la transaction ne sera pas menée à bien » et il redit envisager « toutes les options. » On a testé… le Galaxy S6, le smartphone presque parfait de SamsungUne touche d'élégance, un soupçon de futurisme, un rien d'excellence : c'est le smartphone Android que l'on attendait depuis longtemps. Avec le Galaxy S6, Samsung retrouve les clefs de la machine à rêves. Nicolas SixLe S6 est l'héritier d'une lignée prestigieuse, la dynastie des Galaxy S, qui domine les ventes de smartphones depuis cinq ans aux côtés de l'iPhone. Le nouveau S6 est le plus brillant de sa lignée : il corrige toutes les erreurs de ses prédécesseurs. Plus esthétique, plus simple, plus puissant, il s'impose d'emblée comme l'un des meilleurs smartphones du marché. Un mobile « plaisir », dont le succès ne devrait connaître qu'un frein : son prix, plus élevé que jamais. Pour beaucoup de Français, ce rêve demeurera inaccessible. D'autres reproches peuvent lui être adressés. C'est un smartphone assez encombrant – pour le piloter d'une seule main, il faut avoir de très grands doigts ; c'est le cas de tous les smartphones à grand écran. Les matériaux du S6 paraissent également plus fragiles que les plastiques des modèles passés et la batterie est un peu moins endurante que celle du Galaxy S5, qui était excellente. Le S6 tiendra cependant facilement la charge d'une journée normale, sauf usage intense et prolongé. Dans ces conditions, la batterie cédera tard le soir, au même moment que celle de l'iPhone 6, son concurrent direct.Alors pourquoi choisir plutôt un S6 ? Eléments d'explications.Design : du fantasme pour tousN'ayons pas peur des mots, Samsung a opéré une transformation esthétique. Le Galaxy S5 était un mobile empâté de plastique, qui se perdait dans une imitation de cuir surpiqué sur sa face arrière et une parodie de métal chromé en guise de finitions ; des matériaux qui détonaient avec son prix de 700 euros. Le Galaxy S6 reprend tout à zéro. Le coup de crayon des designers est suffisamment sûr pour classer le Galaxy S6 parmi les plus beaux smartphones du moment. Son pourtour métallique est impeccable, ses boutons sont usinés avec soin et entièrement vêtu de verre réfléchissant, le S6 prend bien la lumière. De quoi entrouvrir la porte de l'univers du luxe. Samsung propose plusieurs variations de couleurs (blanche,  noire, or, bleu turquoise et émeraude), mais la finition la plus surprenante, baptisée « Edge », est une ode à la science-fiction. Ses bords d'écran recourbés semblent disparaître dans le décor. Un design radical : pour certains, c'est la première application désirable des fameux écrans pliables, qu'on nous promet depuis dix ans ; pour d'autres, c'est une bizarrerie stylistique qui trouble l'œil et qui dégage une impression de fragilité. Mais s'il vous attire, mieux vaut apprendre à connaître ce smarpthone très différent du S6 ordinaire. Son prix est 150 euros plus cher que le modèle de base. Son armature métallique est plus tranchante, et par conséquent, moins agréable en main. Mais les bords d'écran étant plus minces, le pouce parvient plus facilement en haut de l'écran. Sur certains sites Internet, quand les textes sont très proches du bord de l'écran, ils paraissent un peu déformés et gênent la lecture. Rien de rédhibitoire, mais il faudra du temps pour s'y habituer. A noter, l'écran Edge n'apporte aucun avantage pratique, contrairement aux annonces de Samsung. Le fabricant coréen vante la fonction « raccourci » et la fonction « affichage nocturne » mais aucune ne nous a convaincu. D'un glissement, on peut faire apparaître cinq contacts téléphoniques favoris. Mais cette fonction aurait été parfaitement compatible avec l'écran du S6 ordinaire. Samsung vante également la capacité de cet écran à afficher l'heure, ou les alertes importantes, pendant la nuit, sur ses bords incurvés. Mais la manœuvre demande une certaine dextérité…Robustesse : le plastique, c'était mieux ?Au premier coup d'œil, la surface en verre du Galaxy S6 paraît plus fragile que les plastiques du Galaxy S5. Une impression qu'il convient de nuancer.Résistance aux chocsQuand les mobiles chutent, ils tombent presque toujours sur sol plat : plancher, bitume, carrelage, etc. Voilà pourquoi tant de smartphones sont dotés d'un pourtour solide, destiné à absorber les chocs. Le pourtour métallique du Galaxy S6 protégera le mobile tout aussi bien que le pourtour plastique du S5, jusqu'à un mètre de hauteur. Au-delà, les mobiles ont toujours été menacés et leur écran survit rarement. En revanche, si le mobile chute sur un sol irrégulier, ou sur un angle, la façade arrière en verre du Galaxy S6 sera plus vulnérable que le dos en plastique du Galaxy S5…UsureLe verre Gorilla Glass qui recouvre la face et le dos du S6 est certes plus résistant aux éraflures que les plastiques du S5, beaucoup plus souples. Mais sur cette surface immaculée, la moindre rayure marque énormément. En outre, le métal extrêmement rigide qui entoure le S6 marque les coups. Bref, le Galaxy S6 montrera probablement plus rapidement des signes d'usure. Mieux vaudra lui offrir un étui protecteur.EtanchéitéLe Galaxy S5 était résistant à la pluie, et on pouvait le faire tomber dans un lavabo. A l'inverse, le Galaxy S6 ne survivrait pas à la moindre averse. Mais Samsung prépare une réponse à ce problème d'étanchéité : une version « active » du S6, étanche et renforcée. Elle sera probablement plus lourde et moins élégante, mais qu'importe : les consommateurs auront le choix.Photo : la nouvelle référenceEn matière d'images, le Galaxy S6 fait beaucoup mieux que ses prédécesseurs. Le Galaxy S6 capture des images aux couleurs très naturelles, un rien chaudes, très lumineuses, et qui ne sont presque jamais surexposées : les ciels bleus restent bien bleus. Par rapport à l'iPhone 6, la référence jusqu'à présent, la différence est subtile. Sur certaines images, les couleurs du Galaxy S6 sont plus justes, et l'ambiance lumineuse plus claire. La netteté des images du Galaxy S6 est aussi théoriquement meilleure, puisque l'iPhone embarque un capteur 8 megapixels, contre 16 sur le Samsung. Mais pour le percevoir, il faut regarder les clichés sur un ordinateur de bureau doté d'un grand écran. Sur une télévision HD, une tablette, ou même un ordinateur portable, on ne perçoit presque aucune différence.Avec le S6, les photos prises sous un éclairage faible demeurent excellentes, mais attention aux portraits de nuit. Plus l'éclairage artificiel est faible, plus le S6 utilise son « stabilisateur », qui compense les mouvements de la main du photographe. Mais si la personne photographiée bouge au même moment, son visage devient flou. Vidéo nette et audio équilibréeCôté vidéo, le S6 fait match nul avec l'iPhone 6. Ses images sont plus nettes que celles de l'iPhone, et son grand-angle permet de filmer les monuments sans reculer, ce dont l'iPhone est incapable. En termes de stabilisation d'images l'iPhone fait des miracles et ses vidéos sont d'une fluidité exceptionnelle ; le Samsung s'est amélioré sur ce plan, mais lorsque l'on marche, les images sautillent toujours un peu.La qualité audio du baladeur audio vidéo du Samsung est excellente lorsqu'on y branche un casque : le son est riche et équilibré. Si on le souhaite, on peut gonfler les basses, grâce à l'égaliseur audio intégré. En revanche, le haut-parleur du S6 est un peu juste. Il n'est pas stéréo, et il gomme totalement les basses. Le lecteur vidéo, lui, est loin de lire tous les formats vidéo existants.Écran : une finesse recordLa première fois qu'on allume le Galaxy S6, son écran saute aux yeux. Sur ce grand afficheur de 5,1 pouces, tout paraît exceptionnellement agréable à regarder : un film, quelques photos, une page Internet. L'écart avec la moyenne des smartphones est saisissant. Son contraste est parfait grâce à la technologie AMOLED, que Samsung maîtrise désormais parfaitement.Cet écran affiche des couleurs équilibrées, qui ne tirent plus vers le vert, comme les générations précédentes de Galaxy S. Il est extrêmement lumineux, et comme il est relativement peu réfléchissant, il reste lisible en plein soleil. Ses pixels sont d'une finesse record : 561 points par pouce carré (ppi) : quatre fois plus de pixels qu'un iPhone 6. Et si beaucoup de spécialistes de la vision prétendent que la différence est impossible à percevoir, toutes les personnes que nous avons interrogées perçoivent une différence lorsqu'on regarde l'écran à courte distance (20 cm).Simplicité : android enfin facileLa simplicité n'a jamais été le point fort des mobiles Samsung. Mais il semble que sur ce point également, le géant coréen ait entrepris sa mue. Le Galaxy S6 est nettement plus simple à utiliser que ses prédécesseurs. Le fond d'écran est plus doux, les icônes des applications se détachent sur une jolie ombre portée. Tout est fait pour susciter un sentiment de sérénité. Résultat, on trouve plus facilement ce que l'on cherche. Le menu des applications est dans le même esprit : leur nombre passe de 34 à 23 et les débutants y trouveront donc plus facilement ce qu'ils cherchent. Le Galaxy S6 embarque en outre une vingtaine d'applications supplémentaires, mais elles sont cachées dans des dossiers. Moins de boutons, moins d'options, moins d'écrans : Samsung a redessiné ses programmes. Les icônes, qui étaient souvent difficiles à comprendre, sont remplacées par des textes limpides. Ceux qui se demandent où sont passées les applications pointues qu'ils appréciaient sur le S5 – montage vidéo, composition musicale, assistant pour la voiture, etc. – ne mettront pas longtemps à les retrouver : elles sont simplement rangées dans le magasin d'applications de Samsung. Au passage, on gagne un peu de mémoire. Le S6 occupe 1 Go de moins que le Galaxy S5… mais toujours 3 Go de plus qu'un smartphone Android basique.Derrière toutes ces modifications, une seule philosophie : « less is more », « moins c'est plus ». Une idée populaire chez les ergonomes, selon laquelle moins de fonctions apportent davantage de sérénité, permettent de se concentrer sur l'essentiel, et au final, améliorent la rapidité et l'efficacité.Le Galaxy S6 est équipé de la toute dernière version d'Android : Lollipop. Samsung y a fait beaucoup de changements, et le résultat est étonnant : le S6 est nettement plus simple à utiliser qu'un smartphone équipé de la version basique du système d'exploitation. Le temps où Samsung compliquait Android semble bel et bien révolu. Exit l'application de SMS et l'appareil photo, le S6 n'emploie pas non plus le même répertoire ni le même clavier téléphonique. Le clavier du S6 offre une superbe expérience de frappe. Ses touches sont grosses et lisibles, et lorsqu'on tape sur une lettre, on ressent une vibration qui confirme la frappe : c'est très rassurant.Fonctions : monsieur plusLe Galaxy S6 demeure le smartphone des geeks et des grands curieux, c'est le champion toutes catégories du nombre de fonctions. Certaines sont très utiles, d'autres amusantes, et quelques-unes s'avèrent franchement superflues. Voici les fonctions les plus intéressantes :Le mode « économie d'énergie » : quand la batterie est dangereusement faible, on peut passer le smartphone en noir et blanc, et interdire l'usage de 95 % des fonctions. C'est efficace : on multiplie l'autonomie du smartphone par cinq.Le mode « multifenêtres » intéressera les professionnels. Il permet d'utiliser deux applications en même temps en divisant l'écran en deux. On peut ainsi faire des dizaines de copier-coller dans des conditions plus agréables.L' « IR blaster » est un émetteur infrarouge qui transforme le S6 en télécommande. Grâce à lui, on peut piloter tous les appareils télécommandables du salon.Le « lecteur d'empreintes digitales » permet de verrouiller le smartphone de façon bien plus sûre qu'avec un mot de passe. Le lecteur d'empreintes digitales du S6 est incomparablement meilleur que celui du S5. La fiabilité est bonne : l'empreinte est reconnue trois fois sur quatre. L'empreinte digitale peut aussi être utilisée pour déverrouiller l'accès à un dossier secret, où l'on peut stocker des fichiers et des applications.Le chargeur sans fil est agréable : il suffit de poser le téléphone dessus pour qu'il recharge. Mais attention, la base de chargement doit être posée bien à plat, et le smarpthone doit être posé bien au milieu. Sans quoi le chargement se montre capricieux. Dans son grand nettoyage, Samsung a conservé quelques fonctions ludiques. Les thèmes permettent de redécorer les menus du smartphone en profondeur. Les thèmes proposés plairont surtout aux jeunes, à l'image du thème « The Avengers » ou du thème « pink ».Tarif : cap sur le luxeLe tarif de base du Galaxy S6 n'a presque pas bougé : 710 euros. Mais Samsung propose désormais des options payantes qui font grimper la facture. Comptez ainsi 150 euros de plus pour le modèle Edge, 100 euros de plus pour sa version 64 Go, voire 200 euros pour 128 Go, soit 1 060 euros pour un Edge en version 128 Go ! Le seul psychologique du millier d'euros est franchi… comme chez Apple.La mémoire de 32 Go peut vous suffire, à moins que vous ne possédiez des centaines d'albums photo ou que vous comptiez filmer des heures de vidéo. Mais ce tour de passe-passe tarifaire est désagréable. On aurait aimé conserver la possibilité de rallonger la mémoire du S6 avec une carte mémoire : une carte de 32 Go coûte seulement 15 euros. Mais le constructeur ne le permet pas. Samsung se défend en soulignant la qualité de la mémoire du Galaxy S6, défendue par le site Internet GSM Arena : les transferts d'information sont dix fois plus rapides que depuis une carte mémoire classique. Mais pour la majorité d'entre nous, une carte mémoire aurait suffi, puisque pour stocker des films ou de la musique, une mémoire lente convient parfaitement.Cette augmentation tarifaire en cache d'ailleurs une autre : la batterie du S6 n'est plus amovible. Pour la changer, il faut faire intervenir un technicien. La durée de vie d'une telle batterie est estimée à deux ou trois ans, il faudra donc prévoir quelques dizaines d'euros d'intervention.La montée des prix peut paraître indécente, alors que l'on trouve des modèles agréables et polyvalents sous la barre des 200 euros. L'écart avec le Galaxy S5 justifie-t-il un quadruplement des tarifs ? Certainement pas. Mais l'achat d'un Galaxy S6 est tout sauf un acte rationnel ; c'est un achat plaisir destinée aux consommateurs qui peuvent y mettre le prix.Face à l'iPhone, son seul concurrentComment éviter la comparaison ? L'iPhone 6 et le Galaxy S6 partagent tant de choses… Samsung a clairement beaucoup emprunté à Apple. A commencer par son esprit : minimalisme, simplicité, matériaux nobles, finition léchée. Le S6 reprend même plusieurs détails esthétiques chers à la pomme. La grille du haut-parleur, les boutons de volume, le tiroir de la carte SIM, le chargeur de la batterie du S6 ressemblent à s'y méprendre à ceux de son concurrent. Heureusement, le design des deux mobiles est suffisamment différent pour qu'un œil averti ne les confonde pas. Le S6 ne se contente pas de singer Apple. Esthétiquement, la version « Edge » du S6 n'emprunte rien à personne. En outre, les nombreuses variantes esthétiques du S6 offrent des choix au consommateur. On y trouve plus facilement son compte que dans la gamme d'Apple. En outre, l'écran du S6 est objectivement meilleur que celui de l'iPhone 6. Pour finir, le Galaxy S6 conserve son statut de « Monsieur Plus ». Il offre des dizaines de fonctions et de réglages que les plus curieux d'entre nous exploreront avec gourmandise.L'iPhone, quant à lui, garde plusieurs avantages. Il est nettement plus confortable en main, grâce à son format plus menu et ses bords d'une extrême douceur. L'iPhone demeure également nettement plus simple à utiliser, même si l'écart s'est considérablement réduit. Un iPhone se pilote toujours avec moins de concentration qu'un Samsung. Enfin, des deux constructeurs, Samsung demeure celui qui a beaucoup copié sur son voisin. Certains consommateurs ne l'oublient pas.Nous n'avons fait qu'effleurer la comparaison entre l'iPhone 6 et le Galaxy S6. Mais une chose est certaine : Samsung n'a jamais été mieux armé pour luter contre son rival. La clientèle de la pomme demeurait en février 2015 la plus fidèle : 87 % des possesseurs d'iPhone prévoyaient d'investir dans un nouvel iPhone, selon l'étude menée aux Etats-Unis et en Europe par Kantar. Avec l'arrivée du Galaxy S6, gageons que la fidélité à Apple sera mise à rude épreuve. }); Nicolas Six Journaliste au Monde A Epinal, la révolution de palet Christophe-Cécil Garnier Pour Épinal, l'image est belle. Opposés aux Rapaces de Gap en finale de la Ligue Magnus, le championnat de France de hockey sur glace, les Spinaliens ont déjoué tous les pronostics. Peu de supporters vosgiens auraient pu imaginer à la fin de la saison dernière que leurs protégés, vêtus de leurs tuniques orange et noire, accéderaient au dernier stade de la compétition pour la première fois de leur histoire et de surcroit qu'ils mèneraient trois victoires à une avant le 5e match à Gap, mardi soir. Et aucun n'aurait pu prévoir que ce serait sous ces couleurs et ce nom : Gamyo Epinal.Au début de l'été dernier, le club s'appelait encore les Dauphins et évoluait naturellement en bleu ciel. Du moins jusqu'au 4 juillet, date à laquelle le club a annoncé lors de la soirée de présentation de la saison 2014-2015 l'arrivée comme sponsor numéro un du studio Gamyo. Une société de développement de jeux vidéo sur smartphones et tablettes créée en 2013 dans le sud-est de la France et qui appartient au groupe Maeva of America. L'entreprise n'est toutefois pas un partenaire comme les autres puisque celle-ci a apposé sa marque au nom de l'équipe. « Nous sommes la première équipe française à utiliser un naming commercial pour son club. C'est un partenariat sur le long terme qui nous permet d'avoir des ambitions réelles », déclarait alors fièrement Anthony Maurice, le manager général du désormais Gamyo Epinal. L'objectif affiché : obtenir un titre national dans les six prochaines années, avant la fin du partenariat.« Petit buzz marketing et médiatique »En France, la pratique du naming s'est presque essentiellement réduite à nommer les stades et enceintes sportives – comme la MMArena du Mans et l'Allianz Riviera de l'OGC Nice en football, ou encore la Park&Suites Arena montpelliéraine en rugby. Le Gamyo Epinal est donc aujourd'hui un des seuls club de sport collectif français à avoir changé son nom, son logo et ses couleurs pour un partenaire. Le club de football du Matra Racing, dans les années 1980 et l'Adecco Asvel en basket au début des années 2000 avaient aussi changé leur nom pour celui d'une entreprise, avant que cette dernière se désengage. Une telle manœuvre n'est d'ailleurs plus possible dans le milieu du ballon rond, où le règlement l'interdit, à l'inverse du hockey sur glace.De fait, sur un budget d'1,3 million d'euros, Gamyo Studio participe à hauteur de 5 à 10 % par saison. Soit environ 100 000 euros, le tiers du budget de sponsoring du club vosgien. Une fortune en comparaison de la somme moyenne qu'octroie un sponsor (5 000 euros). Ce qui explique le changement de nom pour son manager général : « On voulait trouver un moyen publicitaire qui corresponde au montant de l'apport, et au-delà du naming, on n'a pas trouvé mieux. On savait aussi qu'on réaliserait par là un petit buzz marketing et médiatique ».L'arrivée de Gamyo a notamment permis d'attirer des recrues prestigieuses, comme l'entraîneur Philippe Bozon, premier Français à avoir joué dans la Ligue nationale de hockey, le championnat nord-américain. « Cela nous a permis d'avoir une équipe capable de lutter pour le titre de champion de France », surenchérit Anthony Maurice.Un sacre national serait une première pour le club, créé il y a 109 ans, qui n'est plus qu'à une victoire de cet objectif après avoir battu trois fois les Rapaces de Gap (sur une série de sept matchs). Cette situation n'aurait d'ailleurs jamais pu se produire si la Ligue Magnus ne qualifiait pas les douze premiers du championnat pour un tour préliminaire de playoffs. Huitième de la saison régulière sur quatorze, le Gamyo a dû affronter de nombreux cadors – comme l'Étoile noire de Strasbourg, le club qui avait éliminé les Spinaliens la saison dernière, ou les Dragons de Rouen, favoris de cette édition. Des matchs remportés pour la plus grande joie de leurs supporters, essentiels lors de ces victoires. La patinoire de Poissompré, d'une capacité de 1 500 places, a une réputation de véritable enfer pour les visiteurs. Son taux de remplissage (96 %) est d'ailleurs le meilleur de tout le championnat cette saison. « On a eu peur quand le nom a changé »Et les travées n'ont pas été désertées, malgré le changement d'identité. « On était évidemment très content que quelqu'un apporte un soutien financier, explique Renate Zander, présidente des Crazy Boys, l'un des deux groupes de supporters. Mais on a été surpris, on a eu peur quand le nom a changé. » Si elle explique que de nombreux fans ont « eu du mal » au début de la saison avec le nom, elle concède que le sponsor aurait pu être plus handicapant. « On ne peut pas faire cela avec n'importe quelle marque. Gamyo ça marche bien pour les supporters car c'est relativement peu connu. On aurait eu une entreprise comme Nescafé, par exemple, ça aurait été beaucoup plus dur ».Du côté de la direction de Gamyo, on estime que tout a été pensé avec le club de hockey. « Ce n'est pas notre studio de jeux vidéo qui a décidé des couleurs et du logo, assure Romain Casolari, le dirigeant du groupe dont dépend Gamyo Studio, qui a rencontré de nombreux supporters – jusqu'à participer à la création d'un second club de fans, Génératyon Cannibales, qui avait disparu. Depuis, les récents résultats ont même formé un nouvel élan. « Je pense que les gens ont adhéré. J'ai vendu plus de maillots en trois semaines qu'en trois saisons ! », s'exclame Anthony Maurice.Le fait que les supporters aient finalement adhéré rapidement à ce changement d'identité s'explique par plusieurs éléments. Epinal a déjà changé de nom par le passé, se nommant tour à tour les « Écureuils », les « Renards » et enfin les « Dauphins ». Et le sport de glace bénéficie d'une « appropriation moins importante de l'environnement public et médiatique, relève Eric Ropert, le président de la Fédération française de hockey sur glace (FFHG). Si demain une marque voulait associer son nom à l'Olympique de Marseille et enlever le nom de la ville, il y aurait une levée de boucliers ». La conjoncture économique est également une explication. « On vient d'une situation dans les années 1990 qui était très complexe économiquement, rappelle le président de la FFHG, lorsque les clubs ne connaissaient qu'une succession de dépôts de bilan et de liquidations. On a même créé, avant la Fédération, une commission de contrôle et de gestion ! ».« Les partenariats sont des cycles »L'arrivée de partenaires comme Gamyo est donc bienvenue pour des clubs au budget moyen de 1,5 million d'euros. Certaines équipes possèdent déjà des partenariats, sans changer l'identité des équipes pour autant. Rouen, le club le plus fortuné de la Ligue Magnus, avec 2,7 millions d'euros de budget, est associé à la compagnie d'assurances Matmut, « qui est le plus gros partenaire du hockey français », précise Eric Ropert. « Eux ne se sont pas posés la question de placer leur marque. Et pourtant le montant qu'ils mettent est bien supérieur à celui de Gamyo à Epinal », poursuit le patron de la Fédération. Si la situation du hockey sur glace français s'améliore, certaines équipes commencent à rembourser leurs dettes. « C'est plus une question philosophique sur le long terme. Dans la construction d'un modèle économique, la marque est importante. Les partenariats sont des cycles. Est-ce que le jour où le partenaire se retire, cela aura un impact sur la longévité de la marque ? » , s'interroge Eric Ropert.« Contractuellement, il est écrit qu'au bout des six ans, la réflexion sera ouverte sur le fait de garder le nom “Gamyo”, répond le manager du club d'Epinal, Anthony Maurice, sachant bien que le sponsor a la possibilité de ne plus vouloir donner sa marque au club. Nous, on veut inscrire une identité autour de Gamyo et j'espère qu'eux aussi. Je pense qu'on est parti pour plus de six ans  »...  « à moins qu'une très grande marque, comme Redbull, arrive avec plus de moyens, estime Romain Casolari, de Gamyo. Mais c'est peu probable. Dans tous les cas, le club garderait la jouissance de la marque ». Et peut-être un premier titre... Christophe-Cécil Garnier Journaliste au Monde Le photographe Michel Vanden Eeckhoudt est mort Claire Guillot Il y avait du surréalisme dans les photos du Belge Michel Vanden Eeckhoudt : dans ses images d’animaux à l’air étonnamment humain, comme dans ses photos d’humains qui semblaient débarquer d’une autre planète pour atterrir dans la rue à côté de nous. Le photographe est mort, samedi 28 mars, après une longue maladie.Né en 1947, d’une mère assistante sociale et d’un père docteur en sciences naturelles, Michel Vanden Eeckhoudt a collaboré régulièrement au journal Libération, et est devenu membre fondateur de l’agence Vu, dirigée par Christian Caujolle – il y est resté jusqu’à sa mort. Amoureux de l’argentique et du noir et blanc, Michel Vanden Eeckhoudt s’est fait une spécialité de faire surgir l’étrangeté et l’humour – très grinçant – dans tous les sujets traités.L’enfermement des hommes et des bêtesAprès un premier livre, Chroniques immi­grées, en col­la­bo­ra­tion avec Christian Carez (1978), il rencontre l’éditeur Robert Delpire en 1979, qui publiera un livre avec ses photos prises dans des zoos, Zoologies (1982), avec une préface de Claude Roy. Ni misérabiliste ni sentimental, le livre traite de front la question de l’enfermement, et met au même niveau les bêtes et les hommes, qui semblent malgré les clins d’œil pleins d’humour unis dans la même existence lugubre.Les cadrages lui permettent d’inattendus téléscopages, ses tirages très noirs, aux accents expressionnistes, font ressortir un œil, un bras, un pelage là où on ne l’attend pas. Il utilisera le même regard distancé et décalé pour traiter du monde du travail, jetant un œil critique sur l’aliénation des ouvriers face à leur outil de production – des images réunies dans le livre Les Travaux et les Jours, publié chez Actes Sud en 1996, et exposées à la Filature de Mulhouse en 1998.Michel Vanden Eeckhoudt s’est penché sur la Sicile, sur le fonctionnement de la justice en France ou sur la banlieue – il a fait partie de la commande collective Clichy sans clichés en 2006, sans cesser de s’intéresser aux animaux : un de ses livres (il en a publié douze) est même consacré uniquement aux canidés et à leur compagnonnage avec les humains (Chiens, Ed. Marval, 1997). Son travail, réuni dans un ouvrage de la collection Photopoche (numéro 110, 2006, Ed. Actes Sud), a aussi été exposé en majesté aux Rencontres d’Arles en 2013.Pour voir des images de Michel Vanden Eeckhoudt : la page de l’agence Vu qui rend hommage au photographe, ou celle de la galerie Camera Obscura qui le représente. Claire Guillot Journaliste au Monde Des écoles britanniques menacent de dénoncer les parents d'enfants jouant à « GTA »« Si votre enfant est autorisé à accéder, de façon inappropriée, à un jeu ou un produit associé conçu pour les plus de 18 ans, nous contacterons la police et les services sociaux pour négligence. » C'est ce que les parents d'élèves de 16 écoles du Cheshire, en Angleterre, ont pu lire dans une lettre du 11 février signée des proviseurs de ces établissements, rapporte le Sunday Times.« Plusieurs enfants nous ont dit avoir joué ou regardé des adultes jouer à des jeux inappropriés pour leur âge, et ont décrit les niveaux de violence et de contenu sexuel auxquels ils ont été exposés », poursuit le texte, citant Call of Duty ou Grand Theft Auto. Ce courrier ne s'arrête pas là, puisqu'il met aussi en garde les parents contre l'usage des réseaux sociaux, qui, selon les proviseurs, « rend [les enfants] vulnérables à l'exploitation sexuelle ».Une méthode qui a indigné certains parents d'élèves, choqués d'être menacés au lieu d'être aidés dans l'accompagnement de leurs enfants. « J'accepte les inquiétudes relatives à ces jeux et à leurs effets sur les enfants, mais les écoles dépassent les limites de l'acceptable », a notamment déclaré au Sunday Times Margaret Morrissey, membre d'une association de parents d'élèves. Le sperme affecté par les pesticides ? • Mis à jour le Les niveaux de résidus de pesticides les plus élevés dans les fruits et légumes consommés sont associés à une moindre qualité du sperme, selon une étude publiée mardi 31 mars. Notamment en cause : les fraises, les pommes, les poires ou les épinards, dont la teneur en résidus de pesticides est particulièrement élevée.L'étude, réalisée auprès de 155 hommes, âgés de 18 à 55 ans, fréquentant un centre de traitement de l'infertilité, est publiée mardi dans la revue spécialisée Human Reproduction ; 338 recueils de sperme provenant de ces hommes ont été analysés entre 2007-2012.Des études précédentes ont déjà montré que les expositions professionnelles aux pesticides pourraient avoir un effet sur la qualité du sperme, mais jusqu'à présent, il y a eu peu de recherches sur les effets des pesticides dans l'alimentation.Nombre de spermatozoïdes inférieur de 49 %Selon cette étude, les hommes qui consomment les niveaux de résidus de pesticides les plus élevés dans les fruits et légumes consommés ont un nombre de spermatozoïdes inférieur de 49 % (86 millions par éjaculat contre 171 millions) par rapport aux hommes qui en consomment le moins, ainsi qu'un pourcentage de formes normales de spermatozoïdes inférieur de 32 %.Pour déterminer la teneur en pesticides dans l'alimentation, la consommation en fruits et légumes des participants a été évaluée par questionnaire. Les niveaux de résidus de pesticides ont été estimés sur la base des données du ministère de l'agriculture américain. Les fruits et légumes consommés ont été ainsi répartis en groupes en fonction de leur teneur en résidus de pesticides : basse (pois, haricots, pamplemousse et oignons...), modérée ou élevée (fraises, épinards, poivrons, pommes, poires...). Le fait de laver et peler ces aliments a été pris en compte mais pas la nature des produits consommés (« bio » ou pas).« Ces résultats suggèrent que l'exposition aux pesticides utilisés dans la production agricole pour l'alimentation peut être suffisante pour affecter la spermatogenèse chez l'homme », selon les auteurs. Ils admettent toutefois que leur étude a certaines limites et que « d'autres recherches sont nécessaires ». Ce type d'étude sur des couples consultant pour infertilité ne permet pas d'extrapoler à l'ensemble de la population masculine sans regarder si on y retrouve la même association. De plus, outre le petit nombre de participants, la mesure des pesticides n'était pas directe, selon des spécialistes.Privilégier les produits « bio »Malgré tout, pour le professeur de nutrition et d'épidémiologie Jorge Chavarro (Harvard Medical School, Boston), co-auteur de l'étude, « ces résultats ne doivent pas décourager la consommation de fruits et légumes en général ». Il suggère néanmoins de privilégier la consommation de produits « bio » ou d'éviter les produits connus pour contenir de grandes quantités de résidus.Entre 1989 et 2005, la concentration en spermatozoïdes avait déjà chuté d'un tiers chez les Français. Une étude sur la fertilité masculine en France, conduite par l'Institut de veille sanitaire (InVS) et publiée en février 2014 dans Reproduction avait permis d'opérer une discrimination régionale. Le résultat était une suspicion accrue sur les pesticides, les régions de viticulture (Aquitaine et Midi-Pyrénées) étant parmi les plus touchées.Les sites « pro-ana » bientôt punis par la loi ? Deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende : c'est ce que préconise l'UMP à l'encontre de ceux qui pourraient « provoquer une personne à rechercher une maigreur excessive ». Dans cet amendement déposé dans le cadre du projet de loi santé, examiné à partir de mardi 31 mars à l'Assemblée nationale, l'UMP vise clairement les sites « pro-ana », faisant l'apologie de l'anorexie.Lire le décryptage : Que contient le projet de loi de santé ?Le PS a, de son côté, déposé un amendement dans le même sens, exigeant une punition d'un an d'emprisonnement et 10 000 euros d'amende. « La création d'un nouveau délit apparaît nécessaire car les dispositions du code pénal actuellement ne permettent pas de s'attaquer à l'action de ces sites », précise le texte.L'interdiction des sites « pro-ana » revient régulièrement dans le débat politique. En 2008, la députée UMP des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer avait présenté une proposition de loi dans ce sens. Malgré un premier passage réussi devant l'Assemblée nationale, le projet n'était jamais passé devant le Sénat.Un rapport critique l'interdictionLe texte prévoyait exactement les mêmes sanctions que l'amendement récemment déposé par l'UMP. Comme en 2008, le parti compte alourdir cette peine à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende « lorsque cette recherche de maigreur excessive a provoqué la mort de la personne ».Pourtant, le rapport « Anamia » (pdf), publié en novembre 2013 par plusieurs organismes de recherche comme le CNRS, l'EHESS ou encore l'Institut Mines-Télécom, estimait que la censure de ces sites était contre-productive. Car ceux-ci offrent l'opportunité d'aller à la rencontre de ces personnes malades, sans les brusquer :« La présence de messages extrêmes ou dérangeants sur les sites Web ana-mia [en rapport avec l'anorexie et la boulimie] ne conduit pas inévitablement à une généralisation de positions “pro-ana” faisant l'apologie des troubles alimentaires. [...] En outre, l'entrée de nouveaux agents (possible à condition que les forums ne soient pas filtrés ni censurés) a plutôt un effet bénéfique, car elle ne radicalise pas les points de vue : le modèle montre que, en revanche, la fermeture des forums réduit la part du soutien dans les communautés, accentuant celle du conflit et conduisant à un scénario de radicalisation. »Lire : Ana, mia et les autres : bienvenue dans l’enfer des troubles du comportement alimentaireUn agent fédéral accusé d'être une « taupe » au service de Silk Road Dix-huit mois après sa fermeture, le supermarché de la drogue en ligne Silk Road n'en finit pas de faire parler de lui. A l'issue d'un procès à rebondissements, son fondateur Ross Ulbricht avait été reconnu coupable, début février, de sept chefs d'accusation, et risque désormais la prison à vie. Fin de l'histoire ? Pas vraiment. Lundi 30 mars, le département de la justice a officiellement accusé deux agents fédéraux qui travaillaient sur cette affaire d'avoir pioché dans les réserves du site et détourné plus d'un million de dollars en bitcoins, la monnaie anonyme.Lire : Comment le FBI a fait tomber Silk Road, « l'eBay de la drogue »Shaun Bridges, agent des services secrets de 32 ans, est accusé d'avoir accédé à l'un des comptes administrateur de Silk Road et d'avoir transféré 800 000 dollars en bitcoins vers un compte personnel. Une « broutille », comparé aux accusations qui pèsent sur Carl Force, un des principaux enquêteurs sur ce dossier.Plusieurs identitésA 46 ans, cet agent de la DEA, l'agence de lutte contre les drogues, est accusé non seulement d'avoir détourné de l'argent du site, mais aussi d'avoir tenté de fournir des informations à Ross Ulbricht sur l'avancée de l'enquête, en échange de 100 000 dollars en bitcoins. Il lui aurait également proposé de taire des informations aux enquêteurs contre 250 000 dollars.Carl Force avait commencé à travailler sous couverture dans l'enquête Silk Road en 2012. Sous différentes identités, il communiquait régulièrement et directement avec Ross Ulbricht. Il avait notamment créé un personnage de criminel, à qui le fondateur de Silk Road avait commandité l'assassinat de Curtis Clark Green, un autre administrateur du site. Pour faire croire à Ross Ulbricht que le contrat avait bien été rempli, Carl Force lui avait fourni des photomontages, réalisés par la police, laissant penser que Curtis Clark Green était bel et bien mort.« Force a ensuite, de sa propre initiative, développé d'autres identités en ligne et s'est engagé dans diverses activités illégales dans le but d'en tirer un profit financier », affirme un communiqué du ministère de la justice. Ces nouvelles révélations vont-elles influer sur le sort de Ross Ulbricht ? Le fondateur du site est accusé d'avoir commandité plusieurs meurtres et pourrait faire, pour cela, l'objet d'un nouveau procès.Lire : La mère du fondateur de Silk Road réclame un nouveau procès pour son filsBertelsmann mise sur la formation sur Internet Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Don du sang par les homosexuels : le comité d’éthique maintient l’interdiction • Mis à jour le Les homosexuels n’ont toujours pas le droit de donner leur sang. Ainsi en a décidé, mardi 31 mars, à la quasi-unanimité, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE). L’instance avait été saisie en décembre 2012 par Marisol Touraine. « Le CCNE considère que si on levait cette contre-indication aujourd’hui, sans mener les campagnes d’informations préalables et sans compléter les enquêtes déjà à notre disposition, il y aurait un possible risque pour le receveur », explique Jean-Claude Ameisen, président du comité. Pour Jean-Louis Vildé, membre du CCNE, « le risque de transmission du VIH est dû à une absence de connaissance. Dans l’attente, nous considérons qu’il ne faut rien changer ». Les associations de défense des droits des homosexuels réclament de longue date la levée de l’interdit lié à l’orientation sexuelle. Elles considèrent cette exclusion comme une discrimination. La ministre de la santé a de son côté affiché des positions fluctuantes sur ce sujet. En arrivant au ministère en juin 2012, elle avait affirmé vouloir revenir sur le critère de l’inclination sexuelle, avant de faire marche arrière — comme ses prédécesseurs — quelques mois plus tard.Un coup dur« Je ne peux lever l’interdiction que si on me donne une garantie absolue que cela n’apportera pas davantage de risques pour ceux qui seront transfusés », avait-elle déclaré en décembre 2012. Sur ce point, le CCNE ne répond pas et préfère botter en touche. « Nous ne pouvons pas dire s’il y aura plus ou moins d’infections si la contre-indication devenait temporaire », déclare son président.Etudier les pays qui autorisent le don du sang aux homosexuels est l’idée avancée par Jean-Claude Ameisen afin d’en tirer les conclusions statistiques. Toutefois, le comité se défend d’être « une agence sanitaire » et ne veut pas s’inscrire dans un débat sociétal. « Nous ne sommes là que pour donner quelques pistes de réflexion fondamentales », insiste M. Ameisen.Il n’empêche, c’est un coup dur pour la ministre. D’autant que Marisol Touraine avait annoncé, mardi 17 mars, au premier jour de l’examen du texte en commission des affaires sociales, que le questionnaire préalable au don du sang serait modifié par décret. Celui-ci exclut aujourd’hui les personnes homosexuelles de sexe masculin, en raison de la forte prévalence du VIH parmi cette population.« Un questionnaire c’est bien, mais rien ne remplace le dialogue avec un praticien qui permettrait d’éviter que des personnes à risque ne donnent leur sang. »« Il ne serait pas acceptable que l’orientation sexuelle soit perçue comme un critère d’exclusion », a fait valoir la ministre. Sur ce point de vue, le comité ne se prononce pas. « Il faut s’interroger sur la confiance que l’on peut accorder aux déclarations lors des questionnaires. Est-ce plus fiable de demander à une personne s’il appartient au groupe des homosexuels ou est-ce plus fiable de s’adresser à une personne sans groupe et lui demander s’il a eu récemment des comportements à risque ? Il n’y a pas de réponse à cette question », dit Jean-Claude Ameisen, qui insiste sur la notion de temps. « Un questionnaire c’est bien, mais rien ne remplace le dialogue avec un praticien qui permettrait d’éviter que des personnes à risque ne donnent leur sang », affirme-t-il.Autre piste : permettre au donneur de revenir en cas de doute sur ses comportements à risque dans la période de douze jours, et ainsi refaire un examen biologique pour savoir si la personne est infectée. Mais pour le comité, qui devra supporter le coût d’un deuxième examen ? Le donneur ou la collectivité ?Un don contaminé sur 2,5 millionsPour les autorités sanitaires, l’exclusion des homosexuels du don du sang est une mesure de précaution. Le nombre de personnes contaminées par le VIH est 65 fois plus élevé parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes que parmi les hétérosexuels. Le nombre de nouvelles infections enregistrées chaque année dans cette population est 200 fois plus élevé. Ce sont surtout ces nouvelles contaminations qui posent problème : les personnes qui viennent donner leur sang peuvent ignorer être porteuses du VIH. Et les contrôles ne sont pas infaillibles. Tout le sang donné est testé, mais le virus reste indétectable pendant douze jours, c’est ce que l’on appelle « la fenêtre silencieuse ».Le risque actuel de contamination du sang destiné à la transfusion lié à ce facteur (du fait d’homosexuels donnant leur sang sans mentionner leur orientation sexuelle) est estimé à un sur 3 millions par l’Institut de veille sanitaire (InVS). Le CCNE estime également que seulement une dizaine de personnes par an, sur près de 2 millions, ont donné leur sang durant la fameuse période des douze jours. Sur ces dix personnes, seulement la moitié a eu des relations homosexuelles. Il n’y a qu’un don contaminé sur 2,5 millions actuellement.Or, Jean-Claude Ameisen explique que le don du sang « n’est pas un droit » et que seule prime la « sécurité du receveur ». « La sécurité doit être maximum et le risque aussi minime que possible. Aucune augmentation de risque ne doit être acceptée », poursuit Jean-Louis Vildé.Sur ce sujet, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) se prononcera le 29 avril sur la question préjudicielle posée par Geoffrey Léger. Le jeune homme a attaqué l’Etablissement français du sang, celui-ci ayant refusé son don de sang au motif qu’il est gay. Le tribunal administratif de Strasbourg a été saisi avant de surseoir à statuer. En juillet 2014, l’avocat général de la CJUE, Paolo Mengozzi, a estimé que le fait qu’un homme ait eu une relation sexuelle avec un autre homme ne suffit pas à justifier son exclusion permanente du don de sang.Yohan BlavignatAIM : deux offres de reprise partielle acceptées, 276 emplois sauvés • Mis à jour le Les vœux des salariés des AIM se sont réalisés, 276 emplois sur 590 vont être sauvés. Les deux offres de reprise partielle sur les Abattoirs industriels de la Manche (AIM) ont été validées mardi après-midi par le tribunal de commerce de Coutances, selon l'avocate des salariés, citée par l'AFP.Le tribunal de commerce a validé l'offre de société par actions simplifiée majoritairement détenue par les salariés, qui va reprendre 206 emplois sur 357 à Sainte-Cécile (Manche), ainsi que l'offre d'une entreprise bretonne qui va reprendre 70 emplois sur 179 à Antrain (Ille-et-Vilaine), a annoncé Elise Brand.« On est optimistes », déclarait Laurent Beauvais, le président socialiste de la région Basse-Normandie à l'issue de l'audience à huis clos, alors qu'une centaine de salariés attendaient, devant le tribunal, d'être enfin fixés sur leur sort. M. Beauvais est partie prenante, aux côtés des salariés, au projet de reprise de l'abattoir de Sainte-Cécile (Manche), siège et abattoir principal des AIM.Placée le 6 janvier en redressement judiciaire, la société doit être prochainement liquidée. Après cinq audiences, deux projets de reprise partielle déposés puis retirés, une piste « sérieuse » pour un rachat partiel qui ne s'est jamais concrétisée et une aide de l'Etat arrivée à la dernière minute, les AIM étaient à bout de nerfs.Suppression d'au moins 300 emplois sur 590L'entreprise ne fait l'objet que de deux offres. L'une a été examinée par le tribunal de commerce de Coutances le 19 mars. Le breton Chapin-Monfort (holding Les Rosaires) propose de reprendre 70 des 179 salariés du site des AIM d'Antrain (Ille-et-Vilaine), un abattoir de bovins. Cette entreprise de viande propose en outre à 41 autres salariés des AIM des postes sur ses sites de Rennes.Lire : L’avenir est sombre pour les salariés des Abattoirs industriels de la MancheLa seconde offre est le projet de SAS détenue majoritairement par les salariés mais aussi par une société d'économie mixte (SEM) regroupant la région Basse-Normandie et le département de la Manche. Cette offre reprendrait 206 des 357 salariés de l'abattoir de porcs de Sainte-Cécile. En arrivant au tribunal, Elise Brand s'était dite « très confiante » que l'offre soit retenue. « Tous les salariés sont fatigués. On a terminé à 4 h 30 ce matin pour boucler le projet. C'est à la fois un moment de grand bonheur de présenter une offre portée par les salariés, mais c'est aussi un grand drame de savoir que dans le jugement il y aura des licenciements », avait-elle remarqué.L'ensemble des offres de reprise devrait se traduire par la suppression d'au moins 300 emplois sur 590. Le projet de SAS repose sur un prêt de 2,5 millions d'euros de l'Etat par l'entremise de la Banque publique d'investissement. La SEM a en outre mis 2 millions d'euros sur la table.En 2013, les Abattoirs industriels de la Manche avaient déjà fermé l’abattoir de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Quelques mois plus tard, à la suite d’une intervention du gouvernement, dont celle de Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur et ancien député socialiste de la Manche, une SEM réunissant notamment le conseil général de la Manche, le conseil régional de Basse-Normandie, avait racheté les actifs immobiliers d’AIM pour un montant de l’ordre de 8 millions d’euros. Mais la bouffée d’oxygène n’aura duré que quelques mois.Surface 3, l’arme de Microsoft face à l’essoufflement du marché des tablettes • Mis à jour le Anne Eveno Les ventes de tablettes s’essoufflent. Qu’à cela ne tienne, Microsoft a décidé de continuer à labourer ce marché. Mardi 31 mars, le groupe de Redmond a annoncé le lancement de Surface 3, dernière née d’une gamme, qui joue depuis deux ans la carte du « 2 en 1 », à savoir proposer un produit hybride, à la fois tablette et ordinateur ultraportable.Commercialisée à compter du 7 mai, la Surface 3 fonctionnera sous Windows 8.1 mais pourra être améliorée pour tourner sous Windows 10, lorsque le prochain système d’exploitation de Microsoft sera disponible. Vraisemblablement au cours de l’été. Anne Eveno Journaliste au Monde Renseignement : des députés écologistes veulent encadrer le texte du gouvernement • Mis à jour le Au total, 129 amendements au projet de loi sur le renseignement, dont l'examen en commission des lois commence mardi 31 mars à l'Assemblée nationale, ont été déposés. La plupart d'entre eux ont été rédigés par deux petits groupes de députés : un groupe de l'opposition, rassemblant notamment MM. Ciotti et Goujon, d'une part, et un groupe de parlementaires socialistes, d'autre part.Les propositions d'amendement déposées par les élus UMP vont globalement dans le sens d'un durcissement du texte, déjà considéré comme trop large par une longue liste d'opposants, allant de la Ligue des droits de l'homme au juge antiterroriste Marc Trévidic en passant par le collectif La quadrature du Net. Le texte, présenté par le gouvernement comme la « légalisation » de pratiques existantes, prévoit notamment de simplifier la surveillance informatique de suspects de terrorisme, mais aussi pour les besoins d'un grand nombre de missions du renseignement, comme les « intérêts économiques et scientifiques essentiels de la France ».Certains amendements UMP proposent ainsi d'étendre la durée de conservation des données collectées par les services de renseignement. Un autre propose de limiter les pouvoirs de la commission qui sera chargée du contrôle des mesures de surveillance, en demandant une majorité des deux tiers pour qu'elle puisse saisir le Conseil d'Etat. Les députés UMP ont également introduit plusieurs amendements qui ne sont pas directement liés au renseignement, proposant par exemple le retour des fouilles systématiques en prison ou une forme « allégée » de déchéance de nationalité pour les personnes parties pour la Syrie ou l'Irak et rentrant en France : la saisie du passeport français des binationaux, doublée d'une interdiction de retour sur le territoire. Des amendements écologistes réduisant la portée du projet de loiLa vaste majorité des amendements introduits par des députés écologistes proposent, eux, de nouvelles mesures d'encadrement des mesures de surveillance. L'un d'eux suggère par exemple la suppression d'un des dispositifs les plus controversés du texte, la possibilité pour les services de renseignement de placer des « boîtes noires » chez les fournisseurs d'accès à Internet pour détecter des comportements suspects. Plusieurs amendements proposent également de réduire le champ d'application du projet de loi, d'augmenter les pouvoirs de la commission de contrôle en rendant ses avis contraignants, même pour le premier ministre, ou encore en supprimant le blanc-seing prévu par le projet de loi pour les agents se livrant à du piratage informatique dans le cadre de leurs missions.Enfin, un amendement, également déposé par des députés socialistes, prévoit l'interdiction d'établir des « IMSI-catchers » près de l'Assemblée nationale et du Sénat. Le projet de loi prévoit justement de légaliser, sous condition, l'utilisation de ces dispositifs de surveillance des téléphones mobiles extrêmement intrusifs.Lire : Que sont les IMSI-catchers, ces valises qui espionnent les téléphones portables ?Mise à jour à 17 h : une première version de cet article indiquait de manière erronée que les auteurs des amendements réduisant la portée du projet de loi avaient été déposés par des députés socialistes. Paris et Berlin proposent un programme commun d’investissement • Mis à jour le Cédric Pietralunga (envoyé spécial à Berlin) Plan Juncker : les Etats européens se font tirer l’oreilleL’Allemagne cherche à marier vieille industrie et jeunes poussesLa Banque européenne d’investissement (BEI) pourrait notamment être mobilisée pour « permettre un meilleur accès aux financements pour les biens matériels et immatériels ».Reste à savoir si cette liste d’initiatives ira au delà des déclarations d’intention, la plupart de ces mesures ayant vocation à s’intégrer au plan Juncker.« Il s’agit de propositions que la France et l’Allemagne veulent porter auprès de leurs voisins européens, explique-t-on dans l’entourage de M. Macron. Mais il faudra attendre cet été voire l’automne pour savoir ce qui est retenu par la Commission européenne et connaître le montant d’investissement finalement débloqué. » Cédric Pietralunga (envoyé spécial à Berlin) Journaliste au Monde EnquêteComment dépenser 86 millions en billets d’avion ? La recette de Pascaline Bongo • Pascaline Bongo (à droite), à Beverly Hills aux côtés de la participante à l'émission de télé-réalité Survivor Gabon, le 13 décembre 2008.Crédits : AFP Jermaine Jackson, le frère aîné du roi de la pop, le 25 mars 2015, à Macao.Crédits : AFPLe 10 août 2008, par exemple, une confirmation de commande décrit une longue escapade en groupe et par étapes. Le Gulfstream G555 décolle de Los Angeles, fait escale à Orlando puis sur la côte d’Azur, à Nice, d’où il repart pour Libreville, la capitale du Gabon, et Paris avant de ramener ses passagers à Los Angeles. Coût du trajet : 632 930 dollars (près de 584 300 euros).Ali Bongo : « La stratégie de l’opposition est bâtie sur la haine »Dans la cabine au confort fastueux, on trouve Pascaline Bongo, des membres de la famille et un invité de marque, Jermaine Jackson, frère aîné du roi de la pop Michael Jackson. Dans l’un de ses albums des années 1990, Jermaine cite d’ailleurs Pascaline Bongo dans les remerciements.Le 3 décembre 2008, Pascaline Bongo utilise un autre Gulfstream, G 550 cette fois, pour un périple aérien avec un autre groupe de Libreville à Washington, puis Accomack (en Virginie), avant de passer par Orlando, Miami, Francfort et Paris. De retour à Libreville, la facture s’élève cette fois à 518 750 dollars (478 900 euros). Jean Ping, le désormais opposant à Ali Bongo, et ancien compagnon de Pascaline Bongo.Crédits : AFPDes figures aujourd’hui identifiées comme faisant partie de l’opposition ont bénéficié de ces voyages. Ainsi de Jean Ping, ancien ministre des affaires étrangères d’Omar Bongo et ancien compagnon de Pascaline Bongo, qui a bénéficié d’un voyage entre Addis-Abeba et Le Bourget (près de Paris) en Falcon 2000 LX. La facture datée du 10 novembre 2008 affiche un montant de 142 570 dollars (131 600 euros).Plus raisonnable, le 16 avril 2009, un A 319 transporte les enfants Bongo-Ping et leurs amis. En tout, les quinze passagers font un simple aller-retour entre Los Angeles et Las Vegas, facturé 60 630 dollars (près de 55 900 euros). Ce ballet aérien connaît un dernier entrechat le 15 septembre 2009 pour un Paris - Los Angeles - Libreville à 394 710 dollars (près de 364 300 euros). Le président gabonais Ali Bongo, à Riyad (Arabie saoudite), le 24 janvier 2015.Crédits : AFPAu Gabon, le « Tout sauf Ali » fédère les anti-Bongo« De quel droit Me Meyer, non mandaté et ayant profité de ces voyages, s’engage-t-il au nom de l’Etat ?, fulmine un proche de la présidence d’Ali Bongo. Cette époque où la famille confondait la caisse de l’Etat et sa cassette personnelle est révolue ». Il faut dire qu’entre la date du dernier voyage et la lettre de Me Meyer, la donne politico-familiale à Libreville a changé. Ali a succédé à son père en 2009, à l’issue d’un scrutin controversé et Pascaline n’est plus dans les petits papiers de son frère et président.Un avion d’Etat immobilisé sur le tarmac d’OrlyArguant de cette reconnaissance de dette, la société Travcon AG a confirmé au Monde Afrique avoir mandaté avocat et huissiers à Paris pour faire honnorer sa créance. Le 25 février 2015, la société suisse a obtenu du tribunal d’Ivry la saisie conservatoire d’un avion gabonais sur le tarmac d’Orly. Le Boeing 777-236, immatriculé TR-KPR, venu en France procéder à des révisions, est immobilisé depuis lors.« C’est une violation du droit international, s’étrangle un membre du cabinet présidentiel d’Ali Bongo, dépêché en France pour suivre le dossier. C’est caractéristique du mépris que nous montre la France ». Le Gabon, par l’entremise de son avocat Me Claude Dumont-Beghi, a fait appel de l’ordonnance de saisie devant le tribunal d’instance d’Ivry. Une société suisse, un Etat africain, un avion d’Etat et des impayés qui entremêlent loisirs de la fille d’un chef d’Etat décédé et des intérêts commerciaux, diplomatiques et politiques : l’audience du 24 mars dernier n’était pas banale. Pascaline Bongo (à droite), Ali Bongo, ministre de la défense devenu président (à gauche) lors des obsèques de leur père, Omar Bongo, le 15 juin 2009.Crédits : AFPSelon l’Etat gabonais, la saisie de l’avion viole à la fois les conventions internationales de l’ONU – qui selon ses arguments étendent l’immunité diplomatique aux biens de l’Etat –, les conventions de l’aviation internationale et la loi sur les transports français qui écarte les « aéronefs étrangers affectés à un service d’Etat » de saisie conservatoire. Acheté avant sa mort par Omar Bongo, l’avion est en effet devenu un aéronef d’Etat, selon la terminologie officielle, affecté à l’état-major de la présidence.Le Gabon tourne au ralenti, affaibli par la chute de l’or noirSurtout, les avocats de l’Etat ont insisté sur l’identité du titulaire de la créance, « un tiers, Mme Pascaline Bongo Ondimba ». Avant même le délibéré du tribunal d’Ivry, prévu pour début avril, le dossier « marque une rupture avec les pratiques du passé », estime l’envoyé spécial en France d’Ali Bongo pour cette affaire, qui souhaite améliorer la réputation du pouvoir de Libreville.L’affaire participe aussi à la détérioration des relations entre le président Ali et sa sœur, qui se disputent de plus en plus ouvertement le leadership de la famille. En ligne de mire des deux légataires universels d’Omar Bongo (qui a reconnu 51 autres enfants), le partage de son héritage, estimé à plusieurs milliards d’euros et toujours pas soldé à ce jour. Et surtout, la présidentielle de 2016, où Ali devrait affronter un candidat unique de l’opposition. Laquelle compte dans ses rangs plusieurs anciens voyageurs de Travcon.Sale temps pour les maisons de vacances • Mis à jour le Isabelle Rey-Lefebvre et Frédéric Cazenave Louer sa résidence, un jeu d’enfant aux règles sérieusesDes cotes en dents de scie Certes, ceux qui ont acheté il y a dix ans peuvent encore espérer réaliser des plus-values  : sur cette période, les prix des maisons progressent dans 90  % des localités étudiées, la palme revenant à Moliets-et-Maa (Landes), avec une hausse de 272  %. «  Mais, une fois déduits l’inflation, les intérêts d’emprunt et les taxes locales, la réalité est moins reluisante pour la majorité des biens », souligne Catherine Pailley-Créach, qui a réalisé l’étude. Sur cinq ans, la cote des maisons recule dans 40  % des villes. Six localités, dont L’Ile-d’Yeu (Vendée) et Saint-Lunaire (llle-et-Vilaine), enregistrent des chutes de plus de 30  %. Constat identique pour les appartements  : la moitié des villes est dans le rouge, avec parfois des reculs prononcés (– 25 %, par exemple, à Perros-Guirec, dans les Côtes-d’Armor). Cette tendance s’est accentuée en 2014. Les prix ont baissé dans plus de la moitié des villes du littoral, même si certaines localités semblent immunisées. Une décennie de hausse à Deauville (+ 179  % pour les maisons) ou à Arcachon, en Gironde (+ 122  %), n’a pas empêché une nouvelle flambée en 2014. « A Arcachon, dans le quartier de l’Aiguillon, une maison de 120 m2, sans jardin et avec seulement une petite vue, vient de se vendre 400 000 euros. Elle valait 35  % de moins il y a deux ans, raconte Véronique Ambal, directrice de l’agence Coullaud. Ici, beaucoup de Parisiens ou d’habitants de la région PACA achètent en prévision de leur retraite. »Loin du coup de cœur, un achat raisonnéD’autres régions résistent tant bien que mal. A Dinard et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), les Parisiens, qui ne seront plus qu’à deux heures et quinze minutes de la cité corsaire en 2017, soutiennent les prix en bord de mer. Mais dès qu’on s’en éloigne, ne serait-ce que de 100 mètres, ils diminuent. « Bon nombre de biens achetés en 2006-2007 se vendent aujourd’hui à perte », remarque Jean-Michel Cordier, notaire à Saint-Malo. Et cette baisse n’est sûrement pas terminée, car la façon d’appréhender ce marché a évolué  : la résidence secondaire est devenue un achat raisonné. « Le coût de revient a remplacé le coup de cœur. Les acheteurs évaluent le montant des travaux et l’imputent sur le prix de vente », explique Xavier Chabran, notaire à Vannes.La maison de vacances à l’ancienne a vécu. L’exemple de ce couple de retraités de la banlieue parisienne illustre ce changement. Ils viennent de larguer, sans états d’âme, leur petite maison de ville à Marciac, dans le Gers  : « Nous en avons beaucoup profité, pendant quinze ans, nous y réfugiant dès que nous le pouvions, mais nous avons fait le tour de la région et du festival de jazz, chaque été, dont nous étions très fans. » Dans l’opération, ils ont tout juste récupéré leur mise de départ, travaux compris. Ils ont désormais envie de voyager en toute liberté. Leurs voisins, à Marciac, ont acheté la maison pour la louer à l’année. Voilà donc une résidence secondaire qui redevient principale.« Le long séjour d’été dans la maison de famille, c’est fini. Les jeunes aiment varier les destinations », observe Patrick Viceriat, sociologue spécialiste du tourisme.Les Français, qui raffolaient jusqu’ici des résidences secondaires – ils en possèdent environ 3,2 millions, 9  % du parc de logements –, seraient-ils en train de se débarrasser de cette passion devenue ruineuse ? Car ils n’y résident, en moyenne, que quarante-deux jours par an, pour un coût annuel allant de 5 000 à 10 000 euros, et qui ne peut qu’enfler, avec des impôts locaux en constante augmentation.« Le long séjour d’été dans la maison de famille, c’est fini. Les jeunes aiment varier les destinations – mer, montagne, ville, étranger… – rendues très accessibles grâce à Internet et au low cost, observe Patrick Viceriat, sociologue spécialiste du tourisme. Vingt millions de Français partent chaque année à l’étranger, pas forcément très loin et surtout en Europe, mais c’est deux fois plus qu’en 1995 », argumente-t-il.Ce désamour a pour conséquence la grave crise que traverse le marché des « maisons de campagne », comme les appellent les sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer), c’est-à-dire les biens autrefois à destination agricole acquis par des non-agriculteurs. « Jusqu’en 2007, environ 40 000 maisons de ce type changeaient chaque année de propriétaire. Elles étaient seulement 29 000 en 2013, relève Robert Levesque, responsable à la fédération nationale des Safer. Et leur prix moyen a chuté, dans la période, de 192 000 à 162 000 euros. Seules les zones d’emploi, près des agglomérations, ont, en 2013, connu une petite reprise du nombre de transactions  : ce sont en majorité des jeunes du département, qui installent leur domicile principal toujours plus loin des centres. »Les acquéreurs étrangers en retraitLa part des acquéreurs étrangers ne cesse, elle, de baisser, de 14,3  %, en 2004, à 6,3  %, en 2013. Ce sont en majorité des Anglais qui, au moment de la crise, avaient déserté le sol français mais, taux de change livre-euro aidant, y reviennent. Beaucoup de ventes se concluent d’ailleurs entre Britanniques.« Toutes les résidences secondaires qui ne sont pas facilement transformables en résidences principales ont du mal à se vendre », confirme Bernard Cadeau, président du réseau d’agences immobilières Orpi. Même dans les zones très chères, avec des biens dépassant le million d’euros, les acquéreurs négocient ferme « et ne veulent plus immobiliser des capitaux sans rentabilité  : ils envisagent la création d’un gîte, la location saisonnière, ce qui suppose des propriétés sans défaut, avec vue, calmes tout en étant bien desservies », explique Philippe Boulet, de l’agence Emile Garçin de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône). La cote des maisons de vacances sur le littoral...  ... et des appartements Source : notaires de Bretagne Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Un procureur pris en otage dans un tribunal d'Istanbul • Mis à jour le Une prise d'otage était en cours, mardi 31 mars dans un tribunal d'Istanbul. Des hommes armés séquestrent Mehmet Selim Kiraz, procureur chargé d'une enquête ouverte après la mort de Berkin Elvan, un adolescent de 15 ans mort le 11 mars 2014. Il avait passé deux cent soixante-neuf jours dans le coma après avoir été touché par le tir d'une grenade lacrymogène de la police à Istanbul lors d'une manifestation.Des coups de feu ont été entendus lors de la prise d'otage, qui se déroule depuis la mi-journée dans une salle du 6e étage du palais de justice de Caglayan, sur la rive européenne d'Istanbul. Une photo d'origine inconnue a été publiée sur le réseau Twitter et montre le procureur assis dans un fauteuil avec un pistolet braqué sur la tempe par un homme dont le visage n'apparaît pas sur le cliché, tandis qu'un autre homme présente à l'objectif la carte d'identité du magistrat.D'importants effectifs de forces de l'ordre, dont une unité d'intervention, ont été déployés autour du palais de justice de Caglayan, où des négociations étaient en cours entre la police et les preneurs d'otage. Selon CNN-Turquie, le tribunal a été entièrement évacué dans l'après-midi.UltimatumLa presse turque a attribué l'opération au groupe marxiste clandestin Parti révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C). Selon les médias, qui citent une déclaration publiée sur un site Internet proche du DHKP-C, le commando a menacé de tuer l'otage d'ici à 14 h 35 (heure de Paris) si les policiers responsables de la mort du jeune homme ne faisaient pas de « confession publique ». Aucun policier n'a cependant pour l'heure été formellement mis en cause dans l'enquête récemment ouverte sur cette affaire.Les preneurs d'otage réclament que les agents lorsqu'ils seront jugés le soient par un « tribunal populaire » et que les personnes poursuivies pour leur participation à des manifestations de protestation contre la mort de l'adolescent soient acquittées, rapporte le journal Hürriyet.« Le sang ne peut être lavé avec du sang »Selon l'avocat turc Huseyin Aygun, qui publie ses propos sur Twitter, le père du jeune Berkin Elvan, a, lui, appelé à la libération du procureur : « Mon fils est mort, mais je ne veux pas que quelqu'un d'autre meurt (…) Le sang ne peut être lavé avec du sang. »Le DHKP-C, connu pour avoir mené de nombreuses attaques en Turquie depuis les années 1990, a revendiqué l'attentat-suicide, le 6 janvier, contre un poste de police dans le quartier touristique de Sultanahmet, à Istanbul, comme une riposte à la mort de Berkin Elvan.La mort de cet adolescent avait fait spontanément descendre dans les rues de toutes les grandes villes de Turquie des centaines de milliers de personnes. De nombreux manifestants ont encore commémoré sa disparition au début de mars. Le cas de Berkin Elvan est devenu un symbole de la violente répression exercée par le pouvoir en 2013 et celui de la dérive autoritaire que lui reprochent ses détracteurs. M. Erdogan l'avait publiquement qualifié de « terroriste ».La société foncière Icade accusée d’avoir lésé ses propres intérêts • Mis à jour le Bertrand Bissuel Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Une chaire consacrée au Coran inaugurée au Collège de France • Mis à jour le Le Collège de France inaugure jeudi pour la première fois une chaire consacrée à l'étude du Coran, le livre de l'islam considéré comme sacré par les musulmans, apprend-on mardi 31 mars auprès de la prestigieuse institution parisienne d'enseignement supérieur.L'institution du Quartier latin fondée au XVIe siècle entend ainsi « poursuivre une longue tradition d'études arabes au Collège de France et ouvrir un nouveau chapitre de notre connaissance de la civilisation islamique ». Cette chaire, intitulée « Histoire du Coran, texte et transmission », a pour titulaire un spécialiste des manuscrits arabes, le paléographe François Déroche.Leçon inaugurale jeudi« Pour la première fois, le Collège de France fera apparaître simultanément sur son programme la Bible (chaire  “Milieux bibliques” de Thomas Römer, créée en 2009) et le Coran », se réjouit l'enseignant dans une note de présentation de son enseignement. « Je compte revisiter le texte coranique en tirant parti de la situation issue des recherches récentes sur la tradition manuscrite des premiers siècles de l'islam et de découvertes », explique-t-il.François Déroche donnera sa leçon inaugurale jeudi à 18 heures. Cinq cours suivront ce semestre jusqu'au 2 juin. Selon le principe du libre accès au savoir cher au Collège de France, ils sont accessibles à tous, sans inscription préalable, dans la limite des places disponibles.Le gouvernement irakien assure avoir repris Tikrit aux djihadistes de l'EI • Mis à jour le Le premier ministre irakien, Haider Al-Abadi, a affirmé mardi 31 mars que la ville de Tikrit avait été reprise aux djihadistes de l'Etat islamique (EI), un mois après le début de l'offensive contre le fief sunnite de l'ancien dictateur Saddam Hussein. Selon le gouverneur de la province de Salaheddine, dont Tikrit est le chef-lieu, le drapeau irakien flottait de nouveau sur le siège du gouvernement local, dans le centre-ville. Les djihadistes avaient concentré leur défense dans le centre, où vivaient encore 30 000 habitants, selon la Croix-Rouge.Cependant, le commandant militaire de l'opération « Salaheddine », Abdul-Wahab Al-Saadi, avait affirmé peu avant l'annonce du premier ministre que ses troupes entrées dans la ville par l'ouest combattaient encore à 300 mètres du centre. Tikrit était tombé aux mains de l'Etat islamique (EI) en juin 2014. Il s'agit de la plus vaste opération des forces irakiennes depuis lors. Les miliciens chiites suspendent leur participation à la batailleLa milice chiite Badr a affirmé que des membres des unités de mobilisation générale – UMG, des forces progouvernementales dominées par les milices chiites soutenues par l'Iran – avaient pris part aux combats aux côtés des unités de la police.Les UMG avaient pourtant indiqué s'être mises en retrait lorsque les forces de la coalition internationale menée par les Etats-Unis avaient lancé des frappes sur Tikrit le 25 mars, à la demande de Bagdad. Elles avaient notamment accusé Washington de chercher à leur voler cette victoire. Leur retrait était la condition fixée par les Etats-Unis pour répondre favorablement à la demande d'appui aérien des autorités irakiennes. Les Etats-Unis craignent le soutien massif apporté par l'Iran aux milices chiites irakiennes. Les généraux américains n'avaient pas caché leur inquiétude de voir les milices engagées à Tikrit, avec 20 000 volontaires chiites, mener la bataille avec le général iranien Ghassem Soleimani, le chef des forces d'élite Al-Qods, ses conseillers et des combattants.Les risques de tirs contre son camp et d'une confrontation avec ces forces ouvertement hostiles ont été avancés, tout comme les craintes d'exactions envers les populations sunnites. Le retrait des Iraniens avait été scellé lors d'une rencontre sécuritaire entre responsables américains et Ghassem Soleimani à Amman, en Jordanie. Les forces gouvernementales devaient jouer le premier rôle dans l'offensive. Les dernières frappes de la coalition dans le secteur de Tikrit ont eu lieu dimanche et lundi, selon le Pentagone.Les promesses d'aide financière pour la Syrie atteignent 3,8 milliards de dollars • Mis à jour le La « crise humanitaire la plus grave de notre temps. » C'est ainsi que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a qualifié la situation en Syrie lors de la troisième conférence humanitaire internationale des donateurs organisée par les Nations Unies, mardi 31 mars au Koweït, rassemblant près de 80 gouvernements et des dizaines d'organisations humanitaires.L'ONU a ainsi fixé à 8,4 milliards de dollars en un an l'aide financière nécessaire pour venir en aide aux plus de 10 millions de réfugiés ou déplacés syriens : ils représentent désormais la moitié des quelque 23 millions d'habitants que compte le pays, un record mondial inégalé depuis vingt ans, selon l'ONU.Mais à la clôture de la conférence mardi, les promesses de dons en faveur de la Syrie avaient atteint 3,8 milliards de dollars. « Ce sont des promesses très généreuses » a commenté Ban Ki-moon. L'an dernier, les donateurs avaient promis 2,4 milliards de dollars.L'Union européenne double son aideL'Union européenne a promis de doubler son aide en 2015 par rapport aux engagements pris l'année précédente, pour atteindre 1,1 milliard d'euros. Cinq cents millions d'euros proviendront directement du budget de l'UE. Les Etats-Unis et le Koweït ont, de leur côté, promis de donner près d'un milliard de dollars (930 millions d'euros) ; 500 millions de dollars ont été promis par l'émirat et 507 millions par Washington.Les Emirats arabes unis ont annoncé qu'ils apporteraient 100 millions de dollars et l'Arabie saoudite, 60 millions de dollars. Quelque 200 000 personnes ont trouvé la mort depuis le déclenchement du conflit syrien en 2011. En l'espace d'à peine dix mois, le nombre de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire a augmenté de 2,9 millions. Les candidats des législatives britanniques sur le gril à la BBC • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) Le premier ministre conservateur David Cameron a refusé tout face-à-face télévisé avec son adversaire travailliste Ed Miliband avant les élections législatives du jeudi 7 mai, mais la violence de sa confrontation avec un échantillon d’électeurs, jeudi 30 avril à la BBC, lui a peut-être fait regretter son choix. « Vous avez l’habitude de mentir : comment pourrais-je vous croire ? », lui a lancé une femme, furieuse du refus de M. Cameron d’indiquer où il trouverait les 12 milliards de livres (16,3 milliards d’euros) d’économie sur les dépenses sociales qu’il promet de réaliser pour réduire le déficit de l’Etat. Après une tirade du premier ministre vantant la reprise économique, la forte diminution du chômage et invitant les électeurs à lui laisser « terminer le travail », une autre électrice l’a interpellé : « Si votre bilan est si fantastique, pourquoi y a-t-il de plus en plus de banques alimentaires dans ce pays ? » Suant mais déployant une intense énergie, M. Cameron a répété que les élections de jeudi prochain offraient un choix entre « remettre encore plus de gens au travail, construire une économie forte » et « revenir en arrière, au moment où les caisses étaient vides ». De sa poche, le premier ministre a alors brandi une note trouvée à son arrivée au pouvoir en 2010 et rédigé par un ministre Labour indiquant : « Il ne reste plus d’argent ». Un sondage publié par The Guardian à la fin de l’émission donne M. Cameron vainqueur : 44 % des personnes interrogées estiment qu’il a été le meilleur, contre 38 % pour Ed Miliband.Défiance du publicLe « format » de l’émission alignait trois séances successives de « punching-ball » d’une demi-heure entre le public et les chefs des trois principaux partis politiques. L’ambiance n’était guère plus amène pour le vice-premier ministre Nick Clegg (Libéral démocrate) à qui a été rappelée la « trahison » de sa promesse de défendre la gratuité des universités, comme prix de sa participation au gouvernement en 2010. Quand au travailliste Ed Miliband, il a été mitraillé sur le bilan du Labour entre 1997 et 2010 et accusé de vouloir tuer les entreprises en augmentant les impôts et en réglementant les contrats de travail à zéro heure. « Non, nous n’avons pas trop dépensé. Des écoles et des hôpitaux ont été reconstruits », a-t-il proclamé, s’attirant des réactions désapprobatrices. Alors que l’émission étalait au grand jour la défiance du public à l’égard des politiques, M. Miliband s’est présenté comme « le premier responsable politique qui promet moins et tient plus, au lieu de l’inverse ». M. Miliband s’est présenté comme « le premier responsable politique qui promet moins et tient plus, au lieu de l’inverse ». « Vous n’êtes pas honnête », a cependant estimé une dame dans l’assistance, reprochant à M. Miliband de refuser l’hypothèse, la plus probable, selon laquelle il aura besoin des députés nationalistes écossais du SNP (Scottish National Party) pour constituer une majorité. C’est pourtant sur ce point que l’émission de la BBC a été la plus éclairante. Le leader travailliste, qui avait déjà exclu tout accord formel avec le SNP (indépendantiste), a été plus loin : « Je ne ferai pas de gouvernement Labour si cela signifie un accord ou une coalition avec le SNP. Je ne sacrifierai pas l’avenir de notre pays, l’unité de notre pays. » Alors que tous les sondages indiquent que les voix du SNP lui seront nécessaires, M. Miliband cherche ainsi à rassurer les électeurs anglais et à ne pas désespérer les travaillistes écossais menacés par la vague nationaliste, à une semaine du vote. S’il arrive devant M. Cameron, M. Miliband s’abstiendra sans doute d’un accord formel avec le SNP mais demandera un vote de confiance destiné à obliger le SNP à le soutenir.Référendum sur l’EuropeLe débat a aussi abordé pour la première fois la question de l’Europe. M. Cameron, qui promet un référendum sur le « Brexit » (« British exit » ou sortie de l’UE) d’ici à 2017, a fait de ce référendum une « ligne rouge » pour toute coalition avec les Libdems (pro-Européens). « Le peuple britannique, a-t-il dit, mérite vraiment un référendum sur la question de savoir si nous restons dans une UE réformée ou si nous la quittons. » Ed Miliband, qui exclut, lui, d’organiser un référendum, a affirmé qu’une telle consultation, qui agiterait le pays pendant des mois, serait « un désastre » pour l’emploi et l’économie. Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Ligue 1 : Marseille et Metz sous pression • Mis à jour le La trente-cinquième journée de Ligue 1 s'ouvre ce soir avec Metz-Marseille, une rencontre où la victoire est impérative, que ce soit pour les Marseillais s'ils veulent accrocher le podium synonyme de Ligue des champions, ou pour les Messins dans leur quête de maintien.Le problème pour l'Olympique de Marseille tient au fait que, après huit mois de compétition menés tambour battant dans les hauteurs du classement, le club flanche au pire moment. Aussi, après quatre revers d'affilée, dont une dernière débâcle à domicile contre Lorient (5-3), qui ont évanoui ses rêves de titre et l'ont fait tomber à la cinquième place, à cinq longueurs de Monaco (3e), Marseille n'a d'autre choix que de réagir et s'imposer en Moselle.A quatre journées du terme, il y a donc urgence pour l'équipe marseillaise, mais également pour Marcelo Bielsa, fragilisé par sa gestion de crise et ses choix tactiques, et dont l'avenir est en pointillé du côté de la Canebière.L'entraîneur argentin, qui devra faire sans Dja Djédjé et Morel, mais récupérera Mendy pour ce match essentiel, a en tout cas reçu le soutien de Dimitri Payet, qui a nié fermement que les joueurs auraient lâché celui que l'on surnomme « El Loco ». « Je ne peux pas laisser dire ça, si on a pu espérer remporter le titre, c'est grâce à ce coach-là », a tenu à dire le milieu de terrain international.Opération maintien pour MetzDu côté du FC Metz, la préoccupation n'est pas la même, avec une dix-neuvième place et huit points de retard sur un trio aux portes de la zone rouge, Reims, Lorient, Caen.Autant dire que les espoirs de rester en Ligue 1 sont très minces pour Albert Cartier et ses hommes, qui pourraient même acter dès ce week-end leur descente en Ligue 2 par une conjonction de résultats en leur défaveur.Seul motif d'espoir pour les Messins, jusqu'à leur défaite mardi à Paris (3-1) pour le match en retard de la trente-deuxième journée, ils restaient sur deux nuls et deux victoires, toutes à domicile. Leur dynamique est donc meilleure que celle l'OM et elle traduit surtout du mieux en termes de jeu.Dimanche, c'est Lens qui pourrait être officiellement relégué, à l'occasion du derby à Lille, tandis que dans la lutte pour le titre Paris tentera à Nantes de conserver son fauteuil de leader, convoité par Lyon qui aura reçu Evian-Thonon la veille.Mort de Ben E. King, légende du R’n’B • Mis à jour le Ben E. King, chanteur de soul et de R’n’B et interprète du célèbre Stand by Me, est mort jeudi à l’âge de 76 ans, a annoncé, vendredi 1er mai, son agent.Après avoir commencé sa carrière avec The Drifters, dans les années 1950, Ben E. King signa son plus grand tube en 1961. Près de vingt ans plus tard, Stand by Me revint en haut du classement des meilleures ventes, au moment de son apparition dans le film du même nom.Au total, le titre se classa à neuf reprises dans les cent chansons du classement Billboard, avec les reprises de nombreux artistes, comme John Lennon.Ce ne sera pas le seul tube de sa carrière, puisqu’il aura également chanté Spanish Harlem ou I (Who Have Nothing). Mais à propos de Stand By Me il dira, dans une interview de 2013, qu’il était « fier qu’elle ait survécu à travers les âges ».Sept atouts pour devenir inventeur • Mis à jour le Loïc Soleymieux Nicolas Appert pour la conserve (1795), les frères Lumière pour le cinéma (à la fin du XIXe siècle) et les frères Hecht pour le Pani Vending (un appareil de cuisson et de vente automatique de baguettes de pain) en 2014. Qui succédera à ces inventeurs ?Peut-être le prochain gagnant du concours Lépine, qui s'est ouvert mercredi 29 avril avec la Foire de Paris. A moins que ce ne soit celui de la nouvelle édition du Concours mondial d'innovation, annoncée par le chef de l'Etat. Alors que l'Observatoire européen des brevets recense les sept péchés capitaux de l'inventeur, voici sept atouts pour devenir un inventeur à succès :1 - Avoir une vraie inventionC'est la base pour devenir inventeur. Encore faut-il savoir ce qu'est une invention. Si l'on s'en tient au Larousse, c'est simplement « imaginer, créer quelque chose de nouveau ». Les critères de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI), qui permettent de faire reconnaître une invention et de la protéger par un brevet, sont un peu plus restrictifs. Si l'idée de nouveauté est là, l'INPI demande que l'inventeur propose « une solution technique à un problème technique ». L'invention doit en outre être industrialisable à terme.Par exemple, selon l'INPI, un crayon-gomme n'est pas une invention : même si c'est un objet nouveau que l'on peut reproduire, l'existence préalable du crayon et de la gomme fait que l'inventivité n'est pas suffisamment notable pour faire l'objet d'un brevet. Sont par ailleurs exclus des brevets les idées, les théories, les créations artistiques, les méthodes, les plans, les inventions « contraires à l'ordre public ou aux bonnes mœurs », etc.A noter que beaucoup d'inventions sont nées par sérendipité, la faculté de découvrir ou d'inventer quelque chose que l'on ne cherchait pas grâce au hasard ou par sagacité. Wikipédia dresse une liste de ces découvertes fortuites, parmi lesquelles la dynamite, le Nutella ou le Post-it.2 - La faire reconnaîtreL'invention réalisée, il faut la protéger pour ne pas se la faire voler. Le brevet est le principal outil offert par l'INPI : il offre un monopole d'utilisation de vingt ans à son inventeur. Lorsque l'invention peut techniquement être copiée, l'inventeur peut l'attaquer en justice s'il s'aperçoit d'une éventuelle contrefaçon. Ces dernières années, la bataille des brevets entre Apple et Samsung a ainsi beaucoup fait parler d'elle : les deux entreprises se sont retrouvées devant les tribunaux pour utilisation abusive de leurs brevets respectifs.Pour obtenir un brevet, il faut s'armer de patience : l'inventeur doit au préalable obtenir un rapport de recherche, qui fait le point sur l'état de la technique en lien avec l'objet inventé, afin que ce dernier devienne brevetable. Le rapport de recherche a un coût (500 euros), comme les frais d'écriture du brevet par un spécialiste et ceux demandés par l'INPI (une centaine d'euros). Pendant ce temps, pas question de communiquer sur le projet, quitte à se faire doubler.Outre les brevets, qui couvrent la majorité des inventions du secteur industriel, l'INPI protège les dessins et les modèles (pour les inventions de motifs ou de jeux de société par exemple) ainsi que les marques.3 - La faire connaîtreAprès l'avoir protégée, faire connaître son invention peut être utile. Si vous êtes un particulier ou une petite entreprise, les concours sont faits pour ça. Le plus connu d'entre eux est le concours Lépine, du nom du préfet de la Seine qui l'a créé en 1901. Chaque année, près de 600 personnes y participent. Le concours a notamment permis la découverte du stylo à bille, du fer à repasser à vapeur, mais aussi des lentilles de contact. Il se déroule pendant la Foire de Paris (cette année, du 29 avril au 10 mai) et se poursuit en régions. Lyon (et son concours Lumière), Genève en Suisse, Bruxelles en Belgique, Pittsburgh en Pennsylvanie et Nuremberg en Bavière ont également leur salon des inventions.4 - Devenir une entrepriseSi 99 % des participants du concours Lépine sont des particuliers, la plupart des inventeurs ont créé une structure de façon à pouvoir obtenir des aides. En effet, le crédit impôt recherche ou les aides de la Banque publique d'investissement sont réservés aux entreprises. Une personne morale a également plus de poids pour se défendre si son brevet est attaqué et plus d'argent pour innover. Seuls 13 % des demandeurs de brevet auprès de l'INPI étaient des particuliers en 2014, une proportion en légère baisse, puisqu'ils étaient 18 % en 2009. 5 - Choisir le bon secteur industriel Les concours entre particuliers sont très anecdotiques dans un marché des brevets qui concerne très majoritairement des grandes entreprises. Près de la moitié des brevets déposés en 2014 l'ont été par seulement 50 entreprises. Les grands groupes s'octroient près de 60 % des brevets déposés par une entreprise, contre moins 30 % pour les PME (petites et moyennes entreprises) et les ETI (entreprises de taille intermédiaire). La recherche publique complète le podium.Le constructeur PSA Peugeot Citroën est, comme en 2013, en tête du classement des entreprises, avec plus d'un millier de brevets déposés. Suivent le groupe Safran (717), le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (643) et Renault (529). Les entreprises les plus innovantes sont ainsi concentrées dans les secteurs des transports, machines et autres mécaniques, puis de l'électronique et de l'électricité.6 - Etre dans le bon pays ou la bonne région La France est en bonne position dans le nombre de brevets déposés. Avec 5 % des brevets mondiaux, seuls cinq pays la dépassent : les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la Chine et la Corée du Sud. C'est surtout de plus un plus un pays d'inventeurs : l'Hexagone affiche la plus forte croissance du nombre de dépôts de brevets européens depuis 2008, selon l'Observatoire européen des brevets.Sur le territoire, on n'invente cependant pas autant en Corse qu'en Ile-de-France. La région francilienne déposait près de 8 000 brevets en 2013, contre seulement cinq sur l'île de Beauté. Les régions les plus innovantes sont ensuite Rhône-Alpes (1 401 brevets), Provence-Alpes-Côte d'Azur (564) et Midi-Pyrénées (482). L'implantation des sièges sociaux des grandes entreprises dans ces territoires n'est bien sûr pas étrangère à cette répartition.7 - Réussir à innoverQuelle est la différence entre invention et innovation ? L'innovation est une invention entrée dans un processus de production : elle a trouvé un usage dans la société et fait partie du marché économique. Les inventions, qu'elles aient été primées ou non au concours Lépine, sont loin d'avoir toutes été des succès d'innovation : le distributeur automatique de baguettes n'a – pour l'instant ? – pas encore remplacé les boulangeries.Lire : L’innovation française repart à l’offensive Loïc Soleymieux Journaliste au Monde Il y a 20 ans, un jeune Marocain était tué en marge du défilé du FN • Mis à jour le Il y a vingt ans, un Marocain de 29 ans, Brahim Bouarram, mourait en marge du défilé du 1er Mai organisé tous les ans par le Front national (FN), précipité dans la Seine du haut du pont du Carroussel par des skinheads venus pour l'occasion de Champagne-Ardenne.Plusieurs hommages lui ont été rendus, ce vendredi 1er mai, et notamment sur le lieu de sa chute dans la Seine en crue, dans le 1er arrondissement de Paris.L'Association des travailleurs maghrébins de France a également organisé un rassemblement sur le pont du Carroussel à 11 heures car, comme elle l'explique :« C'était il y a vingt ans, mais ça aurait pu être hier. Ça pourrait être aujourd'hui. Ça pourrait être demain, si les idées nauséabondes d'un racisme devenu finalement très ordinaire continuent d'essaimer dans notre République. »Symbole de la lutte contre le racismeLe 1er mai 1995, alors que le défilé du Front national en l'honneur de Jeanne d'Arc se déroulait sur la rive gauche de la Seine au pas de 12 000 supporteurs de Jean-Marie Le Pen – alors président du parti –, un groupe de quatre hommes au cheveu ras et « look skinhead » s'étaient détachés de la masse des militants d'extrême droite pour se diriger vers les quais. Quelques instants plus tard, Brahim Bouarram tombait à l'eau après une courte altercation avec l'un d'entre eux. La Seine étant en crue ce jour-là, et ne sachant pas nager, le jeune Marocain mourait noyé.Les quatre skinheads, venus de Reims par des cars affrêtés pour l'occasion, assuraient ne pas être membres du Front national. Deux d'entre eux avaient pourtant participé à la sécurité de plusieurs meetings du parti. Mickaël Fréminet fut condamné, le 15 mai 1998 à huit ans de prison pour le meurtre de M. Bouarram, tandis que ses trois comparses étaient condamnés à des peines moins lourdes pour non-assistance à personne en danger.Depuis, Brahim Bouarram est devenu un symbole de la lutte contre le racisme. En 2003, Bertrand Delanoë, alors maire de Paris, avait fait ériger une plaque commémorative sur le lieu de sa mort. En 2012, un rassemblement avait également eu lieu en présence de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Eva Joly (Europe Ecologie-Les Verts) et du fils de Brahim Bouarram.L'hommage de ce vendredi résonne d'un écho particulier dans un contexte de montée du FN dans les urnes, et alors que, comme l'expliquent les associations qui défilent en hommage au Marocain, « le racisme, la xénophobie, l'islamophobie, l'antisémitisme, le rejet de l'autre progressent et se banalisent ». • Mis à jour le Au Yémen, plus de 1 200 morts en 1 mois et demiUn nouveau bilan diffusé vendredi 1er mai par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avance le chiffre de plus de 1 200 personnes tuées dans la guerre qui a lieu au Yémen depuis la mi-mars. Plus de 5 000 personnes ont également été blessées.L'OMS souligne que la destruction d'infrastructures, notamment les routes reliant la capitale, Sanaa, aux régions d'Aden, Taëz, Al-Dhale et Lahj, limitent la distribution de médicaments. Partout, la situation humanitaire se dégrade pour les plus de 7,5 millions de personnes affectées par le conflit entre la coalition militaire de l'Arabie saoudite et les milices chiites des houthistes.Lire nos explications : Comprendre les origines de la guerre au YémenEn Turquie, toujours pas de 1er Mai sur la place Taksim • Mis à jour le lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ooyxp"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ooyxp", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Comme c'est le cas depuis les grandes manifestations de 2013, le gouvernement turc a interdit tout rassemblement sur la place Taksim, dans le centre d'Istanbul, pour le 1er Mai.Officiellement, elle n'est « pas adaptée aux célébrations du 1er mai », selon le gouverneur. Mais le gouvernement cherche surtout à empêcher tout regroupement dans ce lieu symbolique, où la contestation du régime du président, Recep Tayyip Erdogan, a pris de l'ampleur il y a deux ans.« C'est inacceptable ! »Plusieurs centaines de personnes, en présence des deux principaux syndicats du pays, ont tout de même manifesté, vendredi, pour dénoncer cette interdiction, avant d'être dispersées par les canons à eau et le gaz lacrymogène des forces de l'ordre.« Le président de la République, cet homme qui s'arroge tous les droits, ne peut pas nous dire où nous devons fêter le 1er Mai, c'est inacceptable ! », a lancé Umar Karatepe, un dirigeant de la Confédération des syndicats des travailleurs révolutionnaires (DISK).En 2014, des incidents avaient eu lieu lors des défilés de la Fête du travail, se soldant par 90 blessés et 142 interpellations, selon le bilan officiel. Depuis, le Parlement turc a voté une loi de « sécurité intérieure » qui a renforcé les pouvoirs de la police contre les manifestants. La nouvelle batterie de Tesla peut-elle transformer « l'infrastructure énergétique » ? • Mis à jour le Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Pour Elon Musk, son fondateur et patron, Tesla n'a jamais été qu'un simple constructeur de voitures électriques. Mais une société technologique dont la vocation est d'innover dans le domaine de l'énergie. Jeudi 30 avril, l'entrepreneur d'origine sud-africaine a fait un nouveau pas dans cette direction, avec la présentation Tesla Energy, une gamme de batteries dites stationnaires, destinées aux habitations, aux entreprises et aux producteurs d'énergie.La solution : le soleil, « qui se lève tous les matins et fournit une quantité incroyable d'énergie », poursuit M. Musk. Mais l'énergie produite par les panneaux solaires doit être stockée afin d'alimenter maisons et usines lorsque le soleil ne brille pas.« Les batteries existantes sont chères, moches et peu fiables. Et elles fonctionnent sous différents systèmes qui ne sont pas compatibles. Il n'est aujourd'hui pas possible d'acheter une batterie qui fonctionne facilement ».Des batteries qui pourront être combinées « à l'infini »Tesla Energy entend remédier à ce problème avec deux modèles. Pour les logements et les petites entreprises, la société va commercialiser la PowerWall. Ses dimensions sont modestes: 1m30 de haut, 86 cm de large et 18 cm de profondeur. Et son apparence particulièrement soignée. Plusieurs couleurs seront même disponibles. Elle s'accrochera à un mur, à l'intérieur ou à l'extérieur. Deux versions seront vendus cet été aux Etats-Unis, d'un capacité respective de 7 kWh et de 10 kWh.Si cette annonce était attendue, la principale surprise est venu du prix: 3 000 et 3 500 dollars, hors frais d'installation. Avant la présentation, Cosmin Laslau, analyste chez Lux Research, espérait une fourchette allant de 6 000 à 8 000 dollars. Les prévisions dépassaient souvent les 10 000 dollars.De plus, cette facture pourrait être adoucie si les différentes administrations américaines accordent des déductions fiscales, comme elles le font déjà pour l'installation de panneaux électriques. Pour les grandes entreprises et les producteurs d'énergie, Tesla Energy proposera la PowerPack, d'une capacité de 100 kWh. Ces batteries pourront être combinées « à l'infini », promet M. Musk. La société va mener des programmes pilotes au cours des prochains mois, alimentant par exemple un data center d'Amazon et plusieurs supermarchés Target. Une centrale électrique détenue par une filiale d'Edison International testera également ces batteries.Les batteries de Tesla pourront être reliées à des panneaux solaires, mais aussi branchées sur le secteur. Dans ce cas de figure, elles permettront de réduire la facture d'électricité : rechargées pendant les heures creuses, elles alimenteront habitations, usines et bureaux aux heures pleines. « Il faudra cependant plusieurs années pour rentrer dans ses frais », prévient M. Laslau. Autre cas d'utilisation: un générateur de secours en cas de coupure de courant.La Californie, possible premier marchéTesla n'est pas la première société à se lancer sur ce marché, où General Electric, Samsung ou encore LG sont déjà présents. Mais elle dispose d'importants avantages sur la concurrence. Outre son image de marque et son pouvoir marketing, elle bénéficiera certainement de ses liens étroits avec SolarCity, dont M. Musk est président du conseil d'administration.L'entreprise californienne installe environ un tiers des panneaux solaires résidentiels aux Etats-Unis. Les deux groupes ont déjà mené une phase de tests pour équiper quelques centaines de maisons en batteries.Tesla Energy pourra également s'appuyer sur la technologie propulsant ses voitures électriques. Cela lui permettra de bénéficier d'importantes économies d'échelles pour abaisser les coûts de fabrication. Cet atout sera encore plus grand après l'ouverture de sa prochaine usine, baptisée « gigafactory ». Ce gigantesque site, implanté dans le Nevada, produira un nombre record de batteries lithium-ion.M. Laslau estime que les coûts de fabrication par kWh passeront de 266 dollars à 172 dollars au cours des dix prochaines années. A court terme, la majorité des ventes pourraient être réalisées en Californie, où l'énergie solaire représente déjà 5 % de la production globale. L'Etat le plus peuplé des Etats-Unis veut porter cette part à 33 % d'ici à 2020. Il va également contraindre les électriciens à s'équiper d'importantes capacités de stockage.A plus long terme, les opportunités seront nombreuses pour Tesla. Les analystes de Deutsche Bank estiment que la société pourrait générer jusqu'à 4,5 milliards de dollars par an sur ce marché. C'est davantage que le chiffre d'affaires réalisé l'an dernier. Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Journaliste au Monde Le tribunal correctionnel de Bordeaux condamne un délit de faciès • Mis à jour le Florence Moreau (Bordeaux, correspondance) Certes, il n'a pas de papiers, se dit égyptien d'une trentaine d'années sans que ce pays le reconnaisse comme un de ses ressortissants, a déjà fait l'objet d'une procédure administrative, puis d'un jugement pour séjour irrégulier, et est sous le coup d'une ordonnance de quitter le territoire français depuis 2009. Mais tout cela, les policiers bordelais ne pouvaient pas le savoir, ni même le soupçonner, quand ils ont contrôlé Ahmed A., mardi soir dans le quartier de la gare à Bordeaux.Lire : Contrôles d'identité : la police sévèrement jugéeAgissant dans le cadre de l'article 78-2 du code de procédure pénale, sur réquisition du procureur de la République autorisant des contrôles d'identité « aux fins de recherche et de poursuite d'infractions », « dans les lieux et pour une période de temps déterminés par ce magistrat », ils traquaient notamment ce soir-là les trafics de stupéfiants et la préparation d'actes terroristes.« Contrôlons individu de type nord-africain »Le fait qu'ils découvrent de façon incidente un délit de maintien irrégulier sur le territoire malgré la mise en œuvre d'une mesure d'éloignement, passible d'un an de prison et de 3 750 euros d'amende, n'a fait que les conforter dans la certitude qu'ils avaient la loi pour eux. Quitte à changer de cadre juridique en passant du code de procédure pénale au code de l'entrée et du séjour des étrangers.Ce n'est pas l'avis de l'avocate d'Ahmed A., Me Ophélie Berrier, qui dénonce un délit de faciès et demande l'annulation de la procédure devant le tribunal correctionnel de Bordeaux qui devait juger son client, jeudi, pour être resté en France irrégulièrement.Les policiers l'écrivent presque dans leur procès verbal. « De passage place Pierre-Jacques-Dormoy, contrôlons individu de type nord-africain. » « Il était en bleu de travail, rien ne justifiait ce contrôle au faciès », plaide l'avocate. « Il n'y a pas de flagrant délit de quoi que ce soit, il n'y a pas d'atteinte à l'ordre public à prévenir, et rien ne permet de supputer qu'il peut être l'auteur d'une quelconque infraction. »« Il n'y a pas besoin de suspicion »Les yeux rivés sur le code de procédure pénale, le vice-procureur Thierry Pons n'a pas la même lecture du même article et demande au tribunal d'écarter la nullité. Pour le magistrat, dans les lieux et temps définis par la réquisition, « n'importe qui peut être contrôlé, il n'y a pas besoin de suspicion ». Il cite le code : « Le fait que le contrôle d'identité révèle des infractions autres que celles visées dans les réquisitions du procureur de la République ne constitue pas une cause de nullité des procédures incidentes. »Emmenés par le président Alain Reynal, les juges en ont décidé autrement. « Le prévenu en situation irrégulière a fait l'objet d'un contrôle d'identité dans le cadre de l'article 78.2, posent-ils dans leur jugement. Ce contrôle a été effectué sur la base d'une tenue vestimentaire banale et d'une apparence physique de type nord-africain. Ces vérifications qui ont pour but d'identifier des personnes suspectées de commettre des infractions limitativement énumérées et définies par la réquisition ne peuvent être utilisés pour faire des contrôles discriminatoires. »Le tribunal correctionnel a donc annulé ce contrôle au faciès, « entaché d'irrégularité ainsi que toute la procédure qui a suivi ». Le procès n'a donc pas eu lieu. Ahmed A. a été remis en liberté. Florence Moreau (Bordeaux, correspondance) Journaliste au Monde Alain Juppé à New York pour récolter des fonds de campagne • Mis à jour le Alain Juppé, candidat à la primaire à droite pour l'élection présidentielle française de 2017, était à New York, jeudi 30 avril, pour notamment récolter des fonds de campagne auprès de sympathisants français. Alors qu'il visitait Le District, un nouveau marché français à Manhattan, il a déclaré :« Je rencontre des Français ici, des amis politiques, les membres de l'UMP, les personnes qui veulent me soutenir dans ma campagne. Et dans l'application des lois françaises, qui sont parfaitement claires et transparentes, il est permis à chaque citoyen, jamais une entreprise, d'aider un parti politique à faire campagne, avec un plafond maximum de dons par personne et par an qui est de 7 500 euros déductibles des impôts. »« Je n'ai pas une fortune personnelle qui me permette de réunir quelques centaines de milliers d'euros pour mes déplacements en province, pour mes déplacements à l'étranger, pour la campagne qui aura lieu  ».A ces fins de financement, un déjeuner privé « avec une dizaine de soutiens », était prévu vendredi au restaurant Rainbow Room du Rockefeller Center, à Manhattan, selon son entourage.« Je n'accepterai que des dons de citoyens français, de personnes physiques, jamais d'entreprises, et dans la limite prévue », a insisté M. Juppé. Et il a rejeté toute comparaison avec le système de financement électoral américain : « Aux Etats-Unis, on parle de milliards de dollars, là, on parle de quelques centaines de milliers d'euros, ça n'a rien à voir. »Lire la chronique (édition abonnés) : De quoi la droite est-elle le nom ?Etats-Unis : le Congrès se penche sur la réforme du « Patriot Act » • Mis à jour le Les élus américains ont relancé, jeudi 30 avril, la réforme des méthodes de surveillance américaines avec l'adoption en commission d'un texte transformant fondamentalement un programme révélé par Edward Snowden il y a près de deux ans.La commission de la justice de la Chambre des représentants, dominée par les républicains, a adopté par 25 voix contre 2 un projet de réforme, nommé « USA Freedom Act », qui doit encore être approuvé par l'ensemble de la Chambre et du Sénat. La mesure modifierait un article central du Patriot Act, adopté en urgence après les attentats du 11 septembre 2001, afin d'interdire la collecte massive de données personnelles par l'Agence de sécurité nationale (NSA) aux Etats-Unis (les activités de la NSA à l'étranger ne sont pas directement concernées par la réforme).Lire : Le Patriot Act, une législation d'exception au bilan très mitigéCet article, dit « section 215 », arrive à expiration le 1er juin. Sans action du Congrès pour le renouveler sous une forme ou une autre, la Maison Blanche s'est engagée à mettre fin au programme de collecte, mais les détracteurs de la NSA s'inquiètent d'un possible vide juridique. Si la réforme était adoptée par le Congrès, la NSA ne pourrait plus aspirer en vrac les métadonnées de l'ensemble des appels téléphoniques passés aux Etats-Unis (horaire, durée, numéro appelé, mais pas l'enregistrement des conversations).Justifier un soupçon raisonnable et motivéLa révélation de ce programme, en juin 2013 sur la base de documents secrets fournis par Edward Snowden, avait fait éclater le scandale aux Etats-Unis. La réforme interdirait la collecte massive de toutes données, pas seulement téléphoniques. Après avoir résisté, Barack Obama avait entériné, lors d'un discours en mars 2014, l'esprit de la réforme, et la Maison Blanche a soutenu l'an dernier une version similaire du texte.La NSA ne stockerait plus dans ses serveurs les informations relatives aux appels téléphoniques, qui resteraient chez les opérateurs. Ses analystes devraient démontrer, auprès d'un juge, un soupçon raisonnable et motivé d'un lien avec une entreprise terroriste étrangère pour obtenir les données et surveiller une cible.Les cibles devront être spécifiques : pas question par exemple de définir un code postal comme cible d'une surveillance, ou un routeur desservant des millions d'internautes. Une version similaire avait été adoptée par la Chambre en 2014, mais bloquée de justesse au Sénat.De nombreuses associations et entreprises de la Silicon Valley, comme Yahoo!, Facebook et Google, soutiennent la réforme, mais le débat s'annonce houleux au Congrès ; de nombreux conservateurs étant réticents à affaiblir un programme qu'ils considèrent comme essentiel à la sécurité nationale.Au Royaume-Uni, des sondages contradictoires avant les législatives • Mis à jour le A une semaine des élections législatives en Grande-Bretagne, l'incertitude reste entière sur l'issue du scrutin, deux sondages distincts donnant des résultats contradictoires.Selon une enquête Ipsos-Mori pour l'Evening Standard, le Parti conservateur du premier ministre sortant, David Cameron, dispose de cinq points d'avance sur les travaillistes dans les intentions de vote, avec 35 % contre 30 %.Un sondage Panelbase donne deux points d'avance au Labour d'Ed Milliband, avec 34 % d'intentions de vote contre 32 % pour les Tories.Les Conservateurs et le Labour sont au coude à coude depuis le début de l'année, même si une majorité des sondages publiés ces derniers ont donné le camp conservateur en tête, à des degrés divers.Lire le décryptage : Le Royaume-Uni découvre le multipartismeUne coalition pour s'assurer une majorité ?  Lors d'un point de presse à Londres, Gideon Skinner, chef de l'analyse politique au Social Research Institute d'Ipsos-Mori, a expliqué que ce dernier sondage reflétait la montée en puissance des conservateurs ces derniers temps, mais qu'il y avait trop d'éléments incertains pour pouvoir établir une prédiction définitive.Compte tenu du scrutin uninominal majoritaire à un tour en vigueur au Royaume-Uni, le Labour pourrait atteindre une majorité absolue avec une avance de 3,5 à 5,5 points de pourcentage, tandis que les Conservateurs auront besoin d'être devant avec 8,5 à 10 points pour obtenir cette majorité, a déclaré M.  Skinner.La plupart des observateurs estiment que le vainqueur, quel qu'il soit, aura besoin de former une coalition pour s'assurer une majorité à la Chambre des communes. L'enquête Panelbase publiée jeudi donne 17 % d'intentions de vote au parti eurosceptique UKIP et 8 % aux libéraux-démocrates emmenés par Nick Clegg, l'actuel allié de David Cameron.Lie le reportage (édition abonnés) : Grande-Bretagne : Ed Miliband soigne les jeunes avant les élections législativesMort de la chanteuse Patachou • Mis à jour le Patachou, l'une des voix les plus gouailleuses de la chanson française d'après-guerre, qui avait tenu un célèbre cabaret parisien à Montmartre avant de se lancer elle-même sur les planches, s'est éteinte jeudi à 96 ans, entourée de sa famille.De son vrai nom Henriette Ragon, Patachou, née le 10 juin 1918 à Paris, est morte à son domicile à Neuilly (Hauts-de-Seine), a annoncé son fils Pierre Billon à l'AFP, confirmant une information de France 2.Brel et Brassens ont démarré dans son cabaretCette fille d'artisan, d'abord dactylo puis employée d'usine, prend en 1948 la direction d'un cabaret-restaurant à Montmartre, avec son mari Jean Billon, dont elle fait rapidement un haut lieu de la nuit parisienne.« Chez Patachou » a vu débuter de très nombreux artistes comme Jacques Brel ou Georges Brassens avec lequel elle a interprété Maman, papa en duo. Hugues Aufray ou Michel Sardou se sont aussi produits dans ce haut lieu de la chanson populaire qui a fermé ses portes dans les années 70.A l'origine, Patachou, blonde aux cheveux courts, avait commencé par tenir une patisserie, puis racheté un local tout proche pour y installer son cabaret-restaurant.Dans un film de RenoirSoutenue par Maurice Chevalier, Patachou prend ensuite elle-même le micro, avec un répertoire de chansons réalistes (La Complainte de la Butte, Gamin de Paris) ou de ritournelles légères (Le Tapin tranquille, Douce Marijane). Interprète à la voix rauque et chaude, son Bal chez Temporel est resté célèbre tout comme La Bague à Jules ou Toutes les femmes de mon mari.Elle s'est aussi produite à l'étranger (Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Brésil), obtenant parallèlement des petits rôles au cinéma (1954) dans French Cancan, de Renoir et Napoléon, de Guitry. En 1966, Patachou fait sa rentrée à Paris au cabaret « La Tête de l'art », puis en 1969 au restaurant de la Tour Eiffel, avant de mettre fin à sa carrière de chanteuse. A partir des années 1980, Patachou est plus présente au cinéma et à la télévision.L'Arabie saoudite dit avoir subi une attaque à sa frontière avec le Yémen • Mis à jour le L'Arabie saoudite a annoncé avoir repoussé, jeudi 30 avril, une attaque d'ampleur du royaume par des rebelles chiites yéménites. Des dizaines d'entre eux et au moins trois soldats saoudiens auraient été tués lors de cet incident « inhabituel », a indiqué le ministère de la défense.« Des troupes au sol [appuyées par des raids aériens] ont repoussé aujourd'hui une attaque de milices houthistes à la frontière sud de Najran. »La première attaque de ce typeLes houthistes étaient aidés par des troupes restées fidèles à l'ancien président du Yémen Ali Abdallah Saleh, qui a quitté le pouvoir en 2012, dans la foulée des « printemps arabes », selon le ministère de la défense saoudien. Il s'agissait de la première attaque de ce type depuis que les houthistes sont visés par une campagne aérienne menée par Riyad au Yémen. Depuis le 26 mars, l'Arabie saoudite est à la tête d'une coalition de pays arabes qui bombarde les positions rebelles au Yémen pour empêcher les houthistes, qui se sont emparés de la capitale et ont poussé à l'exil le président Abd Rabbo Mansour Hadi, de prendre davantage de territoire. La coalition a annoncé le 21 avril la fin de sa campagne aérienne intensive et le début d'une nouvelle phase, baptisée « Redonner l'espoir ».Voir notre infographie : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au Yémen Bernie Sanders, le gauchiste de la course à l’investiture démocrate • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Aux Etats-Unis, la gauche démocrate se réveilleElu du Vermont, un autre Etat « bleu », la couleur des bastions démocrates du nord-est des Etats-Unis, le junior senator a pour l’instant une chance infinitésimale de l’emporter face à la puissance de feu de l’ancienne secrétaire d’Etat, qui le devance pour l’instant d’une cinquantaine de points dans les enquêtes d’opinion. Barack Obama avait d’ailleurs amicalement plaisanté sur la perspective de sa candidature lors du dîner des correspondants de la Maison Blanche, le 25 avril.Compagnon de route du mouvement hippiePeu importe sans doute à Bernie Sanders, tant sa carrière politique défie les lois du genre. Né en 1941 dans une famille juive de cols-bleus de Brooklyn émigrée de Pologne, c’est à l’université de Chicago qu’il embrasse le gauchisme alors en vogue et milite contre la guerre du Vietnam. Compagnon de route du mouvement hippie qui esquisse un retour à la nature dans l’Etat rural du Vermont, selon le National Journal, il y exerce divers métiers et essuie consciencieusement les défaites sous les couleurs du Liberty Union Party, une formation confidentielle née en partie du courant pacifiste et revendiquant un socialisme non violent.La vie de Bernie Sanders bascule en 1981 lors de l’élection municipale de Burlington, petite ville universitaire et artistique, où son profil singulier n’effraie pas. Il l’emporte avec dix voix d’écart face à un sortant convaincu d’avoir course gagnée, et enchaîne les mandats jusqu’en 1987. Trois ans plus tard, il remporte comme indépendant l’unique siège de représentant du Vermont à la faveur de la guérilla conduite par la National Rifle Association, le lobby des « guns », contre son adversaire républicain opposé aux armes semi-automatiques.Popularité dans la gauche du Parti démocrateTroisième socialiste de l’histoire élu à la Chambre, il y défend une remise à plat fiscale, une réforme de la santé et une baisse des budgets de la défense. Au nom de ses convictions pacifistes, il est aussi l’un des rares élus à s’opposer à la guerre contre l’Irak en 1991. Des convictions appréciées dans le Vermont, où il est confortablement réélu pendant quinze ans. En 2006, il se porte candidat à un siège de sénateur devenu vacant, son titulaire, ancien républicain devenu indépendant ayant décidé de ne pas se représenter. En l’absence de candidat solide venu du Grand Old Party, il l’emporte très largement.Au Sénat, Bernie Sanders connaît son heure de gloire lorsqu’il se lance dans un marathon oratoire passionné, en décembre 2010, pour s’opposer à la reconduction des exemptions fiscales en faveur des plus favorisés, héritées de la présidence de George W. Bush. Son discours est édité et il parcourt les plateaux de télévision. Un an plus tard, il apporte logiquement son soutien au mouvement Occupy Wall Street.C’est cette trajectoire et sa popularité dans la gauche du Parti démocrate qui le propulsent aujourd’hui à la candidature à l’investiture, comme avant lui le représentant pacifiste Dennis Kucinich, en 2008, ou l’ancien gouverneur de son Etat d’élection, Howard Dean, qui avait lui aussi fait campagne à gauche en 2004. L’un et l’autre sans le moindre succès. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde A Kaboul, ouverture du procès de 49 suspects accusés d'avoir lynché une femme Accusée à tort d'avoir brûlé un exemplaire du Coran, Farkhunda avait été lynchée en mars dernier à Kaboul. Le procès des 49 suspects dans ce dossier s'est ouvert samedi 2 mai au tribunal de première instance dans la capitale afghane. Ils sont mis en cause de divers chefs d'accusation, dont violences et meurtre. Parmi les individus cités à comparaître figurent dix-neuf policiers. Le procès, qui se tient sous haute protection policière, est diffusé en direct à la télévision afghane. Il doit se poursuivre dimanche.Le 19 mars, Farkhunda, 27 ans, a été battue à mort, puis brûlée et jetée dans le lit d'une rivière à Kaboul par une foule furieuse qui l'accusait d'avoir profané le livre saint de l'islam. Plusieurs policiers avaient assisté, passifs, à la scène, relayée par ailleurs abondamment sous forme de vidéo et de photos sur les réseaux sociaux.Un crime « haineux »Celle qui est devenue une héroïne dans la mort n'avait pas brûlé le Coran, mais plutôt dénoncé un religieux autoproclamé qui vendait des amulettes près d'une mosquée. Contrarié, ce dernier l'avait accusée de blasphème et mobilisé une foule pour la lyncher. Le drame avait provoqué de nombreuses protestations en Afghanistan. Des centaines de personnes avaient défilé à Kaboul. Le président Ashraf Ghani, alors en déplacement aux Etats-Unis, avait fermement condamné ce meurtre, le qualifiant de « haineux ».lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kd3i0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kd3i0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Au Burundi, le gouvernement voit désormais les manifestants comme « des ennemis du pays » Des Burundais passent, le 2 mai, devant les restes d'une voiture calcinée, vestiges des affrontement violents qui sont survenus la veille dans la capitale, Bujumbura. Crédits : REUTERS/THOMAS MUKOYALes attaques du vendredi 1er mai à Bujumbura sont liées au mouvement de contestation « terroriste » qui agite le Burundi depuis une semaine, a affirmé samedi 2 mai l'exécutif du pays. Trois personnes, dont deux policiers, ont été tuées en début de soirée à Kamenge, quartier périphérique nord-est de la capitale, où deux grenades ont été lancées avant que retentisse une salve de tirs d'armes automatiques. Quasi simultanément, une autre grenade a visé des officiers dans le centre-ville. Au total, 17 personnes, dont 13 policiers, ont été blessées.Selon le ministre de la sécurité publique, les auteurs de ces assauts sont nécessairement associés à « ceux qui disent manifester », car « ils considèrent la police, qui est en train de ramener la paix et la sécurité, comme leur ennemie ». Dans un enregistrement vidéo en langue nationale kirundi, diffusé samedi devant la presse, il a ainsi promis que les « tueurs » seraient arrêtés. « Dès aujourd'hui, nous ne verrons plus des manifestants, mais des malfaiteurs, des terroristes, et même des ennemis du pays. »« En profiter pour réfléchir »Cependant, d'après plusieurs observateurs, il est peu probable que des jeunes participant aux rassemblements de protestation aient pu âtre à l'origine de ces agressions. Celle de Kamenge relève d'une véritable opération commando et a été mise en œuvre dans un quartier épargné par la contestation. Quant au centre-ville de Bujumbura, il est totalement interdit aux manifestants, contenus par la police dans les quartiers périphériques.Depuis le 26 avril, un mouvement de contestation agite la capitale après la désignation du président Pierre Nkurunziza comme candidat de son parti à la présidentielle du 26 juin. Les protestataires estiment anticonstitutionnel un troisième mandat de l'actuel chef de l'Etat, élu en 2005 et réélu en 2010.Les attentats de vendredi sont survenus peu après que le Collectif contre un 3e mandat, qui regroupe un millier d'associations de la société civile et les deux centrales syndicales du pays, eut annoncé une trêve de deux jours des manifestations. Il a appelé M. Nkurunziza à « en profiter pour réfléchir » et à « renoncer » à sa candidature d'ici à lundi.La romancière britannique Ruth Rendell est morte • Mis à jour le Raphaëlle Rérolle Raphaëlle Rérolle Journaliste au Monde Découverte de fosses communes de migrants dans la jungle thaïlandaise • Mis à jour le Bruno Philip (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est) Les Rohingya de Birmanie condamnés à l’exilA Sittwe, pour les habitants, les Rohingya « n’existent pas »Dans ces camps du Myanmar (nom actuel de la Birmanie), ils disent leur volonté de vouloir s’enfuir grâce à des passeurs qui les conduisent dans de gros bateaux mouillant au large des côtes du golfe du Bengale. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’après avoir été dépouillés par les trafiquants, qui leur extorquent parfois l’équivalent de plusieurs milliers de dollars, une somme considérable en Birmanie, ils ne les laissent pas partir à leur arrivée sur les côtes thaïlandaises. Ceux qui ne peuvent pas leur donner ou leur faire parvenir une somme supplémentaire sont alors enfermés dans ces abris de fortune, à l’écart des routes. Des dizaines de milliers d’entre eux sont arrivés en Thaïlande et en Malaisie depuis deux ans.« Le trafic des personnes est depuis longtemps hors contrôle » Brad Adams, responsable pour l’Asie de Human Rights WatchLes policiers du district de Sadao, où les fosses ont été trouvées, ont également indiqué qu’il en existe encore plusieurs autres qui pourraient contenir une vingtaine de cadavres. Selon le Bangkok Post, certains des restes retrouvés étaient inhumés tandis que d’autres étaient simplement recouverts de vêtements. Deux autres corps étaient en train de pourrir dans la jungle quand la police est arrivée. Il ne resterait que deux survivants, dont un originaire du Bangladesh qui a été retrouvé dans un état pitoyable.Les policiers pensent que les trafiquants ont déserté le camp il y a deux jours, faisant passer ceux qui les avaient payés en Malaisie, en laissant derrière eux ceux qui n’avaient pas survécu à leurs conditions de détention. Bruno Philip (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est) Journaliste au Monde Le feu de forêt près de la centrale de Tchernobyl a été éteint • Mis à jour le Après quatre jours de lutte, les pompiers ont réussi, samedi 2 mai, a venir à bout du feu qui s'était déclaré dans la zone contaimnée située près de la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, en Ukraine. Il a fait rage sur une superficie de près de 320 hectares. Les autorités n'excluent pas l'hypothèse d'un incendie d'origine criminel.Son foyer était distant de seulement une quinzaine de kilomètres du site, provoquant une vague de panique sur les réseaux sociaux. Le taux de radioactivité dépasse légèrement la norme à Tchernobyl – définitivement fermée en 2000. L'explosion, le 16 avril 1986, du réacteur numéro 4 de la centrale avait contaminé une bonne partie de l'Europe, mais surtout l'Ukraine, la Russie et la Biélorussie, alors républiques soviétiques. Les autorités de l'URSS ont longtemps minimisé son ampleur.Une cinquantaine de civils tués dans des raids de la coalition contre un village syrien Au moins 52 victimes civiles, dont 7 enfants. C'est le bilan tragique des bombardements aériens de la coalition internationale contre l'Etat islamique (EI) contre une localité du nord de la Syrie, a annoncé, samedi 2 mai, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les raids ont eu lieu « tôt vendredi sur le village de Birmhale, dans la province d'Alep », a précisé le directeur de l'organisation proche de la rébellion modérée, Rami Abdel Rahmane. Treize personnes sont encore portées disparues, prises sous les décombres.Toujours d'après la même source, des miliciens kurdes et des rebelles combattent les djihadistes de l'EI à quelque 2 kilomètres de ce village. Mais celui-ci « n'est habité que par des civils. Il n'y a pas de positions de [l'organisation], pas de heurts ». Les bombardements de la coalition sur Bermhale n'ont fait aucune victime parmi les extrémistes sunnites, toutefois sept d'entre eux ont été tués d'autres opérations menées dans les environs.L'EI « a maintenu son influence globale »Sous l'égide des Etats-Unis, une alliance internationale – à laquelle participent plusieurs pays arabes – cible depuis la fin de septembre les positions de l'EI en Syrie. Des Etats européens mènent des actions similaires en Irak. Ces bombardements ont notamment permis aux combattants kurdes et rebelles syriens de reprendre la ville de Kobané, frontalière de la Turquie, après des semaines de batailles avec les djihadistes. Cependant, le Pentagone a reconnu en avril que l'EI avait « maintenu son influence globale » dans le pays en dépit des frappes.Voir aussi notre reportage : Dans Kobané, ville en guerre contre l'Etat islamiqueSelon l'OSDH, 66 civils avaient été tués dans des raids en Syrie avant celui de Bermhale. Au total, l'ONG, sise en Grande-Bretagne et qui bénéficie d'un vaste réseau de sources à travers le territoire syrien, estime que la coalition a tué plus de 2 000 personnes, dont 1 922 djihadistes. Commencé en mars 2011 par des manifestations pacifiques contre le régime, réprimées dans le sang, le conflit syrien a dégénéré en une complexe guerre civile aux alliances mouvantes. Plus de 220 000 personnes sont mortes en quatre ans et près de 10 millions ont dû fuir leur foyer.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x22x1ls"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x22x1ls", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});NBA : les Atlanta Hawks poursuivent leur route • Mis à jour le Il leur aura fallu batailler plus que prévu, mais les Atlanta Hawks ont justifié vendredi 1er mai leur statut de meilleure équipe de la conférence Est en corrigeant les Brooklyn Nets (111- 87) dans leur salle. Ce succès permet aux coéquipiers de Paul Millsap de remporter leur série du 1er tour des play-offs NBA quatre victoires à deux et d'empocher leur billet pour les demi-finales de conférence.Au prochain tour, ils seront opposés aux Washington Wizards, impressionnants vainqueurs (4-0) des Toronto Raptors.Lire : NBA : les playoffs, c’est parti !En dépit de leur bilan en saison régulière, les Hawks ont souffert lors de cette série face à un adversaire qui avait arraché son billet pour les play-offs lors de la dernière journée et affichait un bilan médiocre de 38 victoires et 44 défaites, bien loin de celui d'Atlanta (60 v-22 d).Il ne reste désormais qu'une série du 1er tour en cours et elle fera une victime de renom, puisqu'elle oppose les Clippers à San Antonio, le champion en titre. Les deux équipes sont à égalité trois victoires partout avant le 7e et dernier match dans la nuit de samedi à dimanche (en France) à Los Angeles.Droits d'auteur : fermeture de Grooveshark, un des pionniers du streaming musical Le site Grooveshark, l'un des plus importants pionniers en matière de streaming musical, a fermé jeudi après plusieurs années de litiges en justice engagés par des maisons de disques au sujet de droits d'auteur.Lire : Victoire judiciaire des maisons de disques contre le site de streaming GroovesharkSa page d'accueil affichait, vendredi 1er mai, un texte sur fond noir expliquant que « malgré les meilleures intentions, nous avons fait de très grosses erreurs ». « Nous n'avons pas souscrit aux autorisations des détenteurs de droits pour la vaste quantité de musique du service. » « C'était mal. Nous présentons nos excuses. Sans réserve », ont ajouté les responsable du site.« Dans le cadre d'une transaction amiable avec les plus grandes maisons de disques, nous avons accepté de cesser immédiatement nos opérations, d'effacer toutes les oeuvres en stock couvertes par des droits d'auteur et de renoncer à la propriété du site, de nos applications mobiles et de notre propriété intellectuelle, y compris nos brevets et droits d'auteur »Les grandes maisons de disques intransigeantesCréé en 2006 par trois étudiants de l'université de Floride, Grooveshark a été l'un des premiers sites qui permettait d'écouter gratuitement de la musique à la demande. Les morceaux étaient mis en ligne sur le site par les utilisateurs, pour que d'autres puissent y avoir accès. Ces chansons étaient protégées par des droits d'auteur, que les concepteurs du site n'avaient pas pris soin d'acquitter.Si la société - qui affirmait avoir 30 millions d'utilisateurs par mois-  avait réussi à trouver des accords avec plusieurs maisons de disques indépendantes, les trois plus grandes étaient restées intransigeantes. En septembre dernier, un juge fédéral avait estimé que les dirigeants de Grooveshark avaient encouragé les utilisateurs à poster des fichiers musicaux, y compris certains qui avaient été retirés précédemment à cause de problèmes de copyright.Depuis le lancement du site, le streaming a obtenu ses lettres de noblesse avec, au premier rang, le site suédois Spotify créé en 2008 et qui revendique aujourd'hui 60 millions d'utilisateurs, dont 15 millions d'abonnés à son service sans publicité.Aux Etats-Unis, « Charlie Hebdo » défend la liberté d'expression Avant d'aller recevoir à New York mardi un prix pour la liberté d'expression auquel se sont opposés des écrivains, le rédacteur en chef et un journaliste de Charlie Hebdo ont plaidé, vendredi 1er mai, à Washington le « malentendu », tout en ironisant sur le soutien réel des auteurs à cette liberté.Lire (en édition abonnés) : Pour six écrivains, « Charlie Hebdo » n’a pas de prix« Je crois qu'il y a un petit malentendu », a affirmé Jean-Baptiste Thoret, critique cinéma au journal satirique qui a fait l'objet d'un attentat sanglant en janvier à Paris pour avoir publié des caricatures de Mahomet, faisant 12 morts dont cinq dessinateurs. Le journaliste et le rédacteur en chef du journal Gérard Biard, sous surveillance discrète de gardes du corps sans uniformes, étaient les invités d'une rencontre organisée à Washington par l'association Freedom House pour les libertés à laquelle ont assisté une centaine de personnes dûment fouillées à l'entrée de la salle. « Un prix attribué pour la liberté d'expression »« A mon avis, ils pensent que le prix » de la société littéraire américaine PEN American Center, qui sera remis lors d'un gala mardi à New York, « est attribué à Charlie Hebdo pour son contenu », a poursuivi le journaliste qui s'exprimait en anglais. « Il y a confusion, c'est un prix attribué au principe de la liberté d'expression », a-t-il ajouté après avoir néanmoins balayé cette opposition d'un goguenard « pour moi, pas de problème, et tant mieux pour eux ! ».Quelque 150 romanciers et membres du PEN, dont certains de renom comme l'Australien Peter Carey ou le Canadien Michael Ondaatje, ont décidé de boycotter le gala en critiquant les choix éditoriaux du journal qui, selon eux, dénoncent trop souvent l'islam. « C'est toujours gratifiant d'avoir une position paradoxale, de dire 'je ne pense pas comme la masse, je suis au-dessus de ça' », a ensuite ironisé lors d'une interview à l'AFP M. Biard. « Après, c'est leur problème. S'ils considèrent que le PEN n'a plus à défendre la liberté d'expression, pourquoi ne le quittent-ils pas ? ».M. Thoret a d'ailleurs évoqué une étude réalisée par des sociologues sur quelque 500 couvertures du journal dont 300 étaient consacrées à la seule politique française, a-t-il dit, 38 à la religion et parmi ces dernières, sept à l'islam. « C'est ça, la réalité », a-t-il insisté. « Nous n'avons jamais publié de dessins racistes », a renchéri M. Biard, « historiquement, nous sommes un journal anti-raciste, c'est dans notre ADN ». « Mahomet est un symbole, une icône. A Charlie Hebdo, nous sommes contre les icônes, de la même manière que nous sommes contre le foot! », a-t-il ironisé en riant et en faisant rire l'assistance.« Nous sommes devenus un symbole mondial »Mais « si vous commencez à vous dire, je ne vais pas publier ci ou ça, autant poser son stylo et faire autre chose. Si vous ne publiez pas, vous envoyez le mauvais message à ceux qui usent de menaces pour imposer leurs vues, vous leur dites, 'vous avez raison de tuer des gens' », a-t-il poursuivi. Evoquant la nouvelle décision du dessinateur vedette Luz d'arrêter de dessiner le prophète, M. Thoret a d'ailleurs estimé qu'il ne s'agissait pas de dire « 'finalement, vous avez gagné'. Il a d'autres envies, d'autres champs à explorer ».Au cours de cette rencontre, en anglais, les deux hommes, qui ont été chaleureusement applaudis, ont également raconté comment « leurs vies avaient changé ». « Nous étions un petit journal et en une demi-heure, nous sommes devenus un symbole mondial. Ce n'est pas notre boulot. Notre boulot, c'est de faire rire », a indiqué M. Biard, en ajoutant que « nous ne pouvons pas être les seuls à nous lever pour ces valeurs ». Quant à l'ambiance aujourd'hui à Charlie, « elle est... mélancolique, ça résume bien », a-t-il conclu.Nigeria : l'armée annonce la libération de 234 femmes et enfants otages de Boko Haram • Les autorités nigérianes ont libéré 234 femmes et enfants otages de Boko Haram dans leur sanctuaire du nord-est du pays, a annoncé l'armée vendredi 1er mai.Lire : Les otages de Boko Haram détenus dans des conditions « inhumaines »Ces otages ont été libérés jeudi dans les zones Kawuri et Konduga de la forêt de Sambisa, selon un communiqué de l'état-major nigérian, faisant suite à la libération de près de 500 autres prisonniers ces derniers jours.L'assaut se poursuit« Ils ont été évacués et conduits avec d'autres ex-otages dans un endroit où des identifications sont en cours », a indiqué l'armée. « L'assaut sur la forêt se poursuit sur divers fronts », a ajouté l'armée, expliquant porter ses efforts sur le « sauvetage des otages civils et sur la destruction de tous les camps terroristes et de leurs équipements » dans la forêt de Sambisa. L'armée avait annoncé jeudi la libération de 160 femmes et enfants. Mardi, un autre groupe de 300 captives avait été délivré.Selon Amesty, environ 2 000 femmes ont été kidnappées depuis le début de 2014 par le mouvement islamiste. Les filles et femmes enlevées ont expliqué à cette organisation de défense des droits de l'Homme avoir été soumises au travail forcé, à l'esclavage sexuel et avoir dû combattre sur la ligne de front aux côtés des rebelles.On ne sait toujours pas si parmi ces ex-otages se trouvent certaines des 219 lycéennes, dont le rapt à Chibok le 14 avril 2014 avait suscité l'indignation internationale.La BNP Paribas formellement condamnée à une amende record aux Etats-Unis La BNP Paribas a été formellement condamnée par la justice américaine, vendredi 1er mai, à payer l'amende de 8,9 milliards de dollars (près de 8 milliards d'euros) faisant partie d'un accord annoncé en juillet avec des régulateurs pour violations d'embargos des Etats-Unis.L'audience, qui s'est déroulée devant un tribunal de Manhattan, à New York, avait été longuement retardée. L'établissement français attendait une dispense importante du département du travail pour continuer à gérer des actifs de fonds de pension. La BNP Paribas a obtenu cette exemption en avril.Comme le prévoit la procédure judiciaire américaine, la juge Lorna Schofield a imposé à la banque de régler l'amende et une mise à l'essai de cinq ans. L'établissement a déjà « pris de nombreuses mesures », et « il n'y a pas de doute qu'elle ne tolérerait plus le type de comportements observés dans ce dossier », a assuré Georges Dirani, un des avocats de la BNP.Indemniser les victimesLa banque avait plaidé coupable en juillet dernier d'avoir fait transiter de 2004 à 2012 par les Etats-Unis de l'argent au nom de clients soudanais (6,4 milliards de dollars), cubains (1,7 milliard) et iraniens (650 millions de dollars). L'amende de 8,9 milliards de dollars correspond aux sommes engagées plus des frais (143 millions de dollars). La BNP Paribas a déjà versé une grande partie de cette somme, selon des sources proches du dossier.Vendredi, le département de la justice des Etats-Unis a rapporté, au cours de l'audience, qu'il envisageait de se servir de l'argent pour indemniser les personnes qui ont « souffert » d'actes commis par les régimes soudanais, cubain et iranien. Un site Internet sera mis en place pour recenser les requêtes des plaignants.Burundi : attaques à la grenade contre la police malgré la trêve des opposants • Dans les rues de Bujumbura, le 1er mai. Crédits : AFP/SIMON MAINADeux attaques à la grenade visant la police ont fait trois tués à Bujumbura, vendredi 1er mai dans la soirée, peu après que les opposants à la candidature du président Pierre Nkurunziza à la présidentielle du 26 juin eurent décrété « deux jours de trêve » dans les manifestations qui secouent la capitale du Burundi depuis dimanche.Deux attaques quasiment simultanées ont visé des policiers à Kamenge, quartier de la périphérie nord-est de la capitale, et dans le centre-ville, deux zones de Bujumbura épargnées par la contestation contre un troisième mandat de M. Nkurunziza que les manifestants estiment inconstitutionnel ce que nient ses partisans.Ces attaques sont intervenues peu après que le « Collectif contre un troisième mandat » eut exhorté le président « à profiter de ces quarante-huit heures pour réfléchir aux conséquences de son projet de troisième mandat et à y renoncer avant lundi », a déclaré Pacifique Nininahazwe, président du Forum pour la conscience et le développement (Focode), l'une des principales associations de la société civile burundaise. « Sinon, nous reviendrons dans les rues avec beaucoup plus de vigueur et nous n'allons plus les quitter. »Les dirigeants du Collectif contre le troisième mandat, qui regroupe un millier d'associations de la société civile et les deux centrales syndicales du pays, tenaient une réunion ce vendredi. Les deux jours de trêve, samedi et dimanche, « seront consacrés à organiser une inhumation digne des manifestants tués » au cours de ces six jours de protestation. 577 personnes interpelléesDepuis dimanche, six civils sont morts dans les rassemblements émaillés de heurts entre protestataires et policiers. Un militaire a également été tué jeudi soir par un officier des services de renseignement qui a ouvert le feu alors qu'il avait été arrêté à une barricade. L'armée, jugée plus neutre et appréciée de la population, qui considère qu'elle la protège de la police, s'interpose régulièrement entre les émeutiers et les forces de l'ordre pour tenter d'apaiser la situation et éviter les dérapages. Au moins 66 civils ont également été blessés depuis dimanche, dont 29 pour la seule journée de jeudi, selon la Croix-Rouge burundaise.Par ailleurs, « depuis le début des soulèvements dans Bujumbura dimanche jusqu'à aujourd'hui en milieu d'après-midi, la police a interpellé 577 personnes dans différents quartiers », a annoncé le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye. « Parmi elles, 244 ont déjà été transférées au parquet, 150 sont en train d'être entendues par la police, et le reste, soit environ 183 personnes, ont été relaxées après interrogatoire. » Dans les personnes libérées figurent 83 mineurs et 6 filles.Pour contrer la bactérie « Xylella fastidiosa », la Corse interdit l’introduction de végétaux • Mis à jour le Rémi Barroux Si la demande française de zone protégée était rejetée par Bruxelles, le préfet demanderait néanmoins le maintien de l’arrêté pris jeudi. « Il faudra étudier la nature du contentieux que cela entraînera », dit M. Mirmand, assurant que sa décision a été prise avec l’assentiment de la direction générale de l’alimentation du ministère de l’agriculture.La demande à Bruxelles de création d’une zone protégée ne pourra avoir lieu qu’une fois les mesures de protection européennes entrées en vigueur et publiées au Journal officiel de l’Union européenne, soit probablement pas avant le début du mois de juin. « Nous introduirons la demande si les conditions sont remplies, c’est-à-dire la certitude qu’il n’y a pas de présence de la bactérie sur le territoire visé », précisait-on au ministère, vendredi. La création de zone protégée a déjà eu lieu en Europe, notamment sur les îles britanniques. Il faut que la région ciblée soit isolée géographiquement et que des contrôles spécifiques y soient réalisables.Deux ans de prison et 300 000 euros d’amende Certains, tels les producteurs d’olives, au sein du Crospav, réclamaient des mesures plus strictes, sans possibilité de dérogation. L’hypothèse de zones de quarantaine sur l’île a été abandonnée. « Nous ne savons pas exactement de quelle durée aurait pu être cette mise à l’isolement, car les temps d’incubation de cette bactérie ne sont pas connus avec précision », avance M. Mirmand. Mais une chose est sûre : tout végétal arrivant par l’un des nombreux ports corses, à l’exception des deux plus importants, sera détruit. De même pour les professionnels, les nombreux pépiniéristes ou paysagistes qui voudraient faire entrer des plantes sans autorisation préalable se les verront confisquées puis détruites.Des affichettes seront apposées sur tous les bateaux reliant la Corse, notamment ceux en provenance de l’Italie voisine. La campagne d’information, déjà en cours, devrait s’intensifier sur les sites des compagnies de navigation. Les contrevenants aux mesures d’interdiction risqueront jusqu’à deux ans de prison et 300 000 euros d’amende. Dans son arrêté, le préfet a aussi détaillé les mesures conservatoires qui seraient prises en cas « de suspicion forte sur un végétal » : destruction, « mise en œuvre d’un traitement insecticide [la bactérie voyage de plante en plante grâce à des insectes vecteurs comme les cicadelles et les cercopes] dans un rayon de cent mètres autour du végétal », et surveillance renforcée dans la zone.Pour mener à bien les missions de contrôle dans les ports, mais aussi chez les pépiniéristes ou dans les plantations, le préfet a demandé l’aide de Paris. « Il faut renforcer les services de l’Etat, et j’ai sollicité les services des douanes ainsi que ceux de la direction de la protection des populations », précise Christophe Mirmand. Rémi Barroux Journaliste au Monde Un garçon de 14 ans tué par balle à Trappes • Mis à jour le Un garçon de 14 ans a été tué dans une fusillade qui a eu lieu vendredi 1er mai après-midi à Trappes, dans les Yvelines. Un autre adolescent, âgé de 17 ans, a été blessé à la jambe. Les deux jeunes hommes sont « a priori inconnus des services de polices », a fait savoir le parquet de Versailles. La scène s'est déroulée square Albert-Camus, qui fut le théâtre d'une première fusillade sans victime il y a quinze jours. Un homme de 22 ans avait alors été interpellé, puis relâché, faute de preuves suffisantes.Les coups de feu ont été tirés par des individus à bord d'une voiture aux alentours de 15 h 30. Le véhicule, une Renault Clio noire, a ensuite été abandonné et incendié, selon une source judiciaire citée par l'AFP. L'adolescent, blessé à la poitrine, est mort une heure plus tard. Les jours de l'autre victime ne seraient pas en danger.Enquête « en cours »Le ministère de l'intérieur a fait savoir qu'une enquête était « en cours ». Le parquet a précisé que la procédure avait été ouverte pour assassinat et complicité d'assassinat. « Il est beaucoup trop tôt pour dire s'il s'agit d'un règlement de comptes, s'il s'agit d'une balle perdue », a déclaré Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère, sur BFM-TV.Le quartier était calme en début de soirée vendredi, selon une source policière. Le ministre de l'intérieur a fait part de son indignation après la mort du jeune garçon :Fusillade à Trappes : mort révoltante d'un jeune de 14 ans. Enquête en cours, tout est mis en oeuvre pour traduire les auteurs en justice.— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve)Benoît Hamon, député socialiste de la circonscription des Yvelines, où le drame a eu lieu, a présenté ses condoléances à la famille de la victime : Mort injuste et épouvantable d'un jeune de 14 ans lors d'une fusillade à Trappes cet après midi. Pensées pour sa famille et ses proches.— benoithamon (@benoithamon)Les candidats des législatives britanniques sur le gril à la BBC • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) Le premier ministre conservateur, David Cameron, a refusé tout face-à-face télévisé avec son adversaire travailliste Ed Miliband avant les élections législatives de jeudi 7 mai, mais la violence de sa confrontation avec un échantillon d’électeurs, jeudi 30 avril à la BBC, lui a peut-être fait regretter son choix. « Vous avez l’habitude de mentir : comment pourrais-je vous croire ? », lui a lancé une femme, furieuse du refus de M. Cameron d’indiquer où il trouverait les 12 milliards de livres (16,3 milliards d’euros) d’économies sur les dépenses sociales qu’il promet de réaliser pour réduire le déficit de l’Etat. Après une tirade du premier ministre vantant la reprise économique, la forte diminution du chômage et invitant les électeurs à lui laisser « terminer le travail », une autre électrice l’a interpellé : « Si votre bilan est si fantastique, pourquoi y a-t-il de plus en plus de banques alimentaires dans ce pays ? » Suant mais déployant une intense énergie, M. Cameron a répété que les élections de jeudi offraient un choix entre « remettre encore plus de gens au travail, construire une économie forte » et « revenir en arrière, au moment où les caisses étaient vides ». De sa poche, le premier ministre a alors brandi une note trouvée à son arrivée au pouvoir en 2010 et rédigée par un ministre travailliste indiquant : « Il ne reste plus d’argent. » Un sondage publié par The Guardian à la fin de l’émission donne M. Cameron vainqueur : 44 % des personnes interrogées estiment qu’il a été le meilleur, contre 38 % pour Ed Miliband.Défiance du publicLe « format » de l’émission alignait trois séances successives de « punching-ball » d’une demi-heure entre le public et les chefs des trois principaux partis politiques. L’ambiance n’était guère plus amène pour le vice-premier ministre, Nick Clegg (Libéral démocrate), à qui a été rappelée la « trahison » de sa promesse de défendre la gratuité des universités, comme prix de sa participation au gouvernement en 2010. Quand au travailliste Ed Miliband, il a été mitraillé sur le bilan du Labour entre 1997 et 2010 et accusé de vouloir tuer les entreprises en augmentant les impôts et en réglementant les contrats de travail à zéro heure. « Non, nous n’avons pas trop dépensé. Des écoles et des hôpitaux ont été reconstruits », a-t-il proclamé, s’attirant des réactions désapprobatrices. Alors que l’émission étalait au grand jour la défiance du public à l’égard des politiques, M. Miliband s’est présenté comme « le premier responsable politique qui promet moins et tient plus, au lieu de l’inverse ». M. Miliband s’est présenté comme « le premier responsable politique qui promet moins et tient plus, au lieu de l’inverse ». « Vous n’êtes pas honnête », a cependant estimé une dame dans l’assistance, reprochant à M. Miliband de refuser l’hypothèse, la plus probable, selon laquelle il aura besoin des députés nationalistes écossais du SNP (Scottish National Party) pour constituer une majorité. C’est pourtant sur ce point que l’émission de la BBC a été la plus éclairante. Le leader travailliste, qui avait déjà exclu tout accord formel avec le SNP (indépendantiste), a été plus loin : « Je ne ferai pas de gouvernement Labour si cela signifie un accord ou une coalition avec le SNP. Je ne sacrifierai pas l’avenir de notre pays, l’unité de notre pays. » Alors que tous les sondages indiquent que les voix du SNP lui seront nécessaires, M. Miliband cherche ainsi à rassurer les électeurs anglais et à ne pas désespérer les travaillistes écossais menacés par la vague nationaliste, à une semaine du vote. S’il arrive devant M. Cameron, M. Miliband s’abstiendra sans doute d’un accord formel avec le SNP, mais il demandera un vote de confiance destiné à obliger le SNP à le soutenir.Référendum sur l’EuropeLe débat a aussi abordé pour la première fois la question de l’Europe. M. Cameron, qui promet un référendum sur le « Brexit » (« British exit » ou sortie de l’UE) d’ici à 2017, a fait de ce référendum une « ligne rouge » pour toute coalition avec les Libdems (pro-européens). « Le peuple britannique, a-t-il dit, mérite vraiment un référendum sur la question de savoir si nous restons dans une UE réformée ou si nous la quittons. » Ed Miliband, qui exclut, lui, d’organiser un référendum, a affirmé qu’une telle consultation, qui agiterait le pays pendant des mois, serait « un désastre » pour l’emploi et l’économie. Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Ligue 1 : Marseille et Metz sous pression • Mis à jour le La trente-cinquième journée de Ligue 1 s'ouvre ce soir avec Metz-Marseille, une rencontre où la victoire est impérative, que ce soit pour les Marseillais s'ils veulent accrocher le podium synonyme de Ligue des champions, ou pour les Messins dans leur quête de maintien.Le problème pour l'Olympique de Marseille tient au fait que, après huit mois de compétition menés tambour battant dans les hauteurs du classement, le club flanche au pire moment. Aussi, après quatre revers d'affilée, dont une dernière débâcle à domicile contre Lorient (5-3), qui ont évanoui ses rêves de titre et l'ont fait tomber à la cinquième place, à cinq longueurs de Monaco (3e), Marseille n'a d'autre choix que de réagir et s'imposer en Moselle.A quatre journées du terme, il y a donc urgence pour l'équipe marseillaise, mais également pour Marcelo Bielsa, fragilisé par sa gestion de crise et ses choix tactiques, et dont l'avenir est en pointillé du côté de la Canebière.L'entraîneur argentin, qui devra faire sans Dja Djédjé et Morel, mais récupérera Mendy pour ce match essentiel, a en tout cas reçu le soutien de Dimitri Payet, qui a nié fermement que les joueurs auraient lâché celui que l'on surnomme « El Loco ». « Je ne peux pas laisser dire ça, si on a pu espérer remporter le titre, c'est grâce à ce coach-là », a tenu à dire le milieu de terrain international.Opération maintien pour MetzDu côté du FC Metz, la préoccupation n'est pas la même, avec une dix-neuvième place et huit points de retard sur un trio aux portes de la zone rouge, Reims, Lorient, Caen.Autant dire que les espoirs de rester en Ligue 1 sont très minces pour Albert Cartier et ses hommes, qui pourraient même acter dès ce week-end leur descente en Ligue 2 par une conjonction de résultats en leur défaveur.Seul motif d'espoir pour les Messins, jusqu'à leur défaite mardi à Paris (3-1) pour le match en retard de la trente-deuxième journée, ils restaient sur deux nuls et deux victoires, toutes à domicile. Leur dynamique est donc meilleure que celle l'OM et elle traduit surtout du mieux en termes de jeu.Dimanche, c'est Lens qui pourrait être officiellement relégué, à l'occasion du derby à Lille, tandis que dans la lutte pour le titre Paris tentera à Nantes de conserver son fauteuil de leader, convoité par Lyon qui aura reçu Evian-Thonon la veille.Mort de Ben E. King, légende du R’n’B • Mis à jour le Sylvain Siclier Ancien membre du groupe vocal The Drifters, premier interprète et co-compositeur avec Jerry Leiber (1933-2011) et Mike Stoller de la chanson Stand By Me, devenue, depuis sa parution début 1961, un classique de la soul music, le chanteur Ben E. King, de son vrai nom Benjamin Earl Nelson, est mort jeudi 30 avril, à l’âge de 76 ans, dans le New Jersey, de causes naturelles, a précisé, vendredi 1er mai, son porte-parole.Débuts à l’égliseComme beaucoup d’interprètes de soul music, Benjamin Earl Nelson, né le 23 septembre 1938, à Henderson (Caroline du Nord), fit ses débuts à l’église, dans une formation de gospel. A l’âge de 14 ans, ses parents s’étant installé à New York, dans le quartier de Harlem, il rejoint The Four B’s, un groupe de doo-wop, ce genre issu du rhythm’n’blues, caractérisé par l’emploi de phrases vocales en harmonies (généralement avec deux voix de ténor, dont l’un plus particulièrement chargé des notes hautes, un baryton et une basse), le plus souvent sur un répertoire de romances. Un apprentissage qui le mène à devenir professionnel au sein de The Five Crows.C’est ce groupe qui attira, à l’été 1958, l’attention de George McKinley Treadwell (1918-1967), manager de la formation The Drifters, fondée en 1953 par le chanteur Clyde McPhatter (1932-1972). Ce dernier avait quitté à la fin de l’automne 1954 sa formation après les succès des chansons Money Honey et Honey Honey, et vendu à Treadwell la « marque » The Drifters, dont le personnel changeait régulièrement. En 1958, il ne reste d’ailleurs plus un membre de la formation d’origine – dont certains monteront par la suite un Original Drifters concurrent. Suite à un différend avec le groupe, Treadwell propose aux Five Crows, réduit à quatre voix, de devenir les nouveaux Drifters.Avec The Drifters, puis en soloBen E. King, qui n’a pas encore pris ce nom d’artiste, devient la voix principale des Drifters. Le groupe enregistrera avec lui et pour la compagnie Atlantic quelques-uns de ses plus grands succès : There Goes My Baby, Dance With Me, This Magic Moments et Save The Last Dance for Me. Ces deux dernières deviennent numéro 1 des ventes en 1959, ce que les Drifters n’avaient pas connu depuis un moment, co-écrites par Doc Pomus (1925-1991) et Mort Shuman (1936-1991). Au printemps 1960, après un désaccord financier entre Treadwell et le manager de Ben E. King, qui entend faire fructifier pour son poulain le succès retrouvé des Drifters, Ben E. King quitte le groupe.Pour Atlantic, il est désormais temps de mettre en avant Ben E. King. C’est sous ce nom, avec Leiber et Stoller à la production et une chanson écrite par Leiber et Phil Spector, que Ben E. King enregistre son premier titre en artiste solo. La chanson, Spanish Harlem, paraît début décembre 1960. Si elle ne grimpe pas totalement au sommet des ventes à ce moment-là, elle va prendre le statut de classique avec les années.Le slow ultimeLa suite fait passer Ben E. King au stade supérieur. C’est Stand By Me, qu’il avait commencé à travailler du temps des Drifters et qui va trouver avec l’aide et les arrangements de Leiber et Stoller toute sa saveur. Un ostinato à la basse, un triangle en contretemps, un frottement sur une percussion, puis la voix de Ben E. King, presque plaintive (« When the night has come / And the land is dark »), les cordes de l’orchestre, les chœurs ensuite. Cette ballade magistrale, poignante et intense dans sa montée orchestrale, devient le slow ultime à sa sortie début 1961.Dans les années qui suivent, Ben E. King enregistrera encore plusieurs chansons de belle facture et des succès comme Ecstasy et Don’t Play That Song (You Lied) en 1962, I Who Have Nothing, en 1963, What is Soul ?, qui l’éloigne du répertoire des romances pour une approche plus énergique en 1966, ou Tears, Tears, Tears, en 1967. Mais rien qui n’atteigne la reconnaissance mondiale et l’impact émotionnel de Stand By Me.La vogue disco des années 1970 donnera encore un succès à Ben E. King, avec la chanson Supernatural Thing, numéro 5 aux Etats-Unis. Ensuite, après avoir quasiment cessé d’enregistrer dans les années 1980, il reprendra une activité plus fournie lors de concerts, par le biais de la nostalgie pour la soul music des années 1960. Son répertoire sans surprise mêlant les chansons des Drifters et ses succès. Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Sept atouts pour devenir inventeur • Mis à jour le Loïc Soleymieux Nicolas Appert pour la conserve (1795), les frères Lumière pour le cinéma (à la fin du XIXe siècle) et les frères Hecht pour le Pani Vending (un appareil de cuisson et de vente automatique de baguettes de pain) en 2014. Qui succédera à ces inventeurs ?Peut-être le prochain gagnant du concours Lépine, qui s'est ouvert mercredi 29 avril avec la Foire de Paris. A moins que ce ne soit celui de la nouvelle édition du Concours mondial d'innovation, annoncée par le chef de l'Etat. Alors que l'Observatoire européen des brevets recense les sept péchés capitaux de l'inventeur, voici sept atouts pour devenir un inventeur à succès :1 - Avoir une vraie inventionC'est la base pour devenir inventeur. Encore faut-il savoir ce qu'est une invention. Si l'on s'en tient au Larousse, c'est simplement « imaginer, créer quelque chose de nouveau ». Les critères de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI), qui permettent de faire reconnaître une invention et de la protéger par un brevet, sont un peu plus restrictifs. Si l'idée de nouveauté est là, l'INPI demande que l'inventeur propose « une solution technique à un problème technique ». L'invention doit en outre être industrialisable à terme.Par exemple, selon l'INPI, un crayon-gomme n'est pas une invention : même si c'est un objet nouveau que l'on peut reproduire, l'existence préalable du crayon et de la gomme fait que l'inventivité n'est pas suffisamment notable pour faire l'objet d'un brevet. Sont par ailleurs exclus des brevets les idées, les théories, les créations artistiques, les méthodes, les plans, les inventions « contraires à l'ordre public ou aux bonnes mœurs », etc.A noter que beaucoup d'inventions sont nées par sérendipité, la faculté de découvrir ou d'inventer quelque chose que l'on ne cherchait pas grâce au hasard ou par sagacité. Wikipédia dresse une liste de ces découvertes fortuites, parmi lesquelles la dynamite, le Nutella ou le Post-it.2 - La faire reconnaîtreL'invention réalisée, il faut la protéger pour ne pas se la faire voler. Le brevet est le principal outil offert par l'INPI : il offre un monopole d'utilisation de vingt ans à son inventeur. Lorsque l'invention peut techniquement être copiée, l'inventeur peut l'attaquer en justice s'il s'aperçoit d'une éventuelle contrefaçon. Ces dernières années, la bataille des brevets entre Apple et Samsung a ainsi beaucoup fait parler d'elle : les deux entreprises se sont retrouvées devant les tribunaux pour utilisation abusive de leurs brevets respectifs.Pour obtenir un brevet, il faut s'armer de patience : l'inventeur doit au préalable obtenir un rapport de recherche, qui fait le point sur l'état de la technique en lien avec l'objet inventé, afin que ce dernier devienne brevetable. Le rapport de recherche a un coût (500 euros), comme les frais d'écriture du brevet par un spécialiste et ceux demandés par l'INPI (une centaine d'euros). Pendant ce temps, pas question de communiquer sur le projet, quitte à se faire doubler.Outre les brevets, qui couvrent la majorité des inventions du secteur industriel, l'INPI protège les dessins et les modèles (pour les inventions de motifs ou de jeux de société par exemple) ainsi que les marques.3 - La faire connaîtreAprès l'avoir protégée, faire connaître son invention peut être utile. Si vous êtes un particulier ou une petite entreprise, les concours sont faits pour ça. Le plus connu d'entre eux est le concours Lépine, du nom du préfet de la Seine qui l'a créé en 1901. Chaque année, près de 600 personnes y participent. Le concours a notamment permis la découverte du stylo à bille, du fer à repasser à vapeur, mais aussi des lentilles de contact. Il se déroule pendant la Foire de Paris (cette année, du 29 avril au 10 mai) et se poursuit en régions. Lyon (et son concours Lumière), Genève en Suisse, Bruxelles en Belgique, Pittsburgh en Pennsylvanie et Nuremberg en Bavière ont également leur salon des inventions.4 - Devenir une entrepriseSi 99 % des participants du concours Lépine sont des particuliers, la plupart des inventeurs ont créé une structure de façon à pouvoir obtenir des aides. En effet, le crédit impôt recherche ou les aides de la Banque publique d'investissement sont réservés aux entreprises. Une personne morale a également plus de poids pour se défendre si son brevet est attaqué et plus d'argent pour innover. Seuls 13 % des demandeurs de brevet auprès de l'INPI étaient des particuliers en 2014, une proportion en légère baisse, puisqu'ils étaient 18 % en 2009. 5 - Choisir le bon secteur industriel Les concours entre particuliers sont très anecdotiques dans un marché des brevets qui concerne très majoritairement des grandes entreprises. Près de la moitié des brevets déposés en 2014 l'ont été par seulement 50 entreprises. Les grands groupes s'octroient près de 60 % des brevets déposés par une entreprise, contre moins 30 % pour les PME (petites et moyennes entreprises) et les ETI (entreprises de taille intermédiaire). La recherche publique complète le podium.Le constructeur PSA Peugeot Citroën est, comme en 2013, en tête du classement des entreprises, avec plus d'un millier de brevets déposés. Suivent le groupe Safran (717), le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (643) et Renault (529). Les entreprises les plus innovantes sont ainsi concentrées dans les secteurs des transports, machines et autres mécaniques, puis de l'électronique et de l'électricité.6 - Etre dans le bon pays ou la bonne région La France est en bonne position dans le nombre de brevets déposés. Avec 5 % des brevets mondiaux, seuls cinq pays la dépassent : les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la Chine et la Corée du Sud. C'est surtout de plus un plus un pays d'inventeurs : l'Hexagone affiche la plus forte croissance du nombre de dépôts de brevets européens depuis 2008, selon l'Observatoire européen des brevets.Sur le territoire, on n'invente cependant pas autant en Corse qu'en Ile-de-France. La région francilienne déposait près de 8 000 brevets en 2013, contre seulement cinq sur l'île de Beauté. Les régions les plus innovantes sont ensuite Rhône-Alpes (1 401 brevets), Provence-Alpes-Côte d'Azur (564) et Midi-Pyrénées (482). L'implantation des sièges sociaux des grandes entreprises dans ces territoires n'est bien sûr pas étrangère à cette répartition.7 - Réussir à innoverQuelle est la différence entre invention et innovation ? L'innovation est une invention entrée dans un processus de production : elle a trouvé un usage dans la société et fait partie du marché économique. Les inventions, qu'elles aient été primées ou non au concours Lépine, sont loin d'avoir toutes été des succès d'innovation : le distributeur automatique de baguettes n'a – pour l'instant ? – pas encore remplacé les boulangeries.Lire : L’innovation française repart à l’offensive Loïc Soleymieux Journaliste au Monde A Tel-Aviv, la communauté éthiopienne manifeste contre la violence policière • Mis à jour le Des centaines d'Israéliens d'origine éthiopienne ont manifesté dimanche 3 mai dans le centre de Tel-Aviv contre les violences policières et la discrimination institutionnalisée.Cette manifestation a été organisée trois jours après un rassemblement similaire à Jérusalem. La large diffusion dans la presse israélienne d'une vidéo montrant deux policiers en train de frapper un soldat d'origine éthiopienne en uniforme militaire a suscité la colère de cette communauté. Le rassemblement de Jérusalem avait dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, au cours desquels trois policiers et dix manifestants avaient été blessés.« Nous demandons l'égalité des droits »Dimanche, des centaines d'autres Israéliens étaient venus soutenir les manifestants, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Un policier violent devrait être en prison » ou encore « Nous demandons l'égalité des droits ».Certains des manifestants ont défilé les mains levées, poignets croisés, simulant des menottes. « Je suis noir, alors je dois manifester aujourd'hui », a expliqué à l'AFP Eddie Maconen, 34 ans. « Je n'ai jamais personnellement connu la violence policière, mais elle frappe ma communauté ». Les manifestants veulent que les policiers violents soient jugés, explique M. Maconen, arrivé d'Ethiopie à 3 ans.Alors que le rassemblement commençait, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a publié un communiqué affirmant qu'il rencontrerait lundi Damas Pakada, le soldat d'origine éthiopienne frappé dans la vidéo, ainsi que d'autres représentants de la communauté éthiopienne.Plus de 120 000 juifs d'origine éthiopienne vivent en Israël. Ils descendent de communautés restées coupées des autres juifs pendant des siècles, que les autorités religieuses d'Israël ont tardivement reconnues comme étant de confession juive. Cette décision a entraîné l'organisation de deux ponts aériens, en 1984 et 1991, et l'émigration de 80 000 d'entre eux vers Israël. Ils ont dû franchir un énorme fossé culturel et ont connu une intégration difficile dans la société israélienne.Football : Chelsea sacré champion d'Angleterre pour la cinquième fois • Mis à jour le Chelsea a remporté dimanche le 5e titre de champion d'Angleterre de son histoire, le premier depuis 2010, en battant Crystal Palace (1-0) lors de la 35e journée. Le but de la délivrance face à Crystal Palace est venu à la 45e minute sur une tête d'Eden Hazard, tout juste désigné meilleur joueur de la saison par ses pairs, qui a repris un penalty détourné une première fois par le gardien adverse.Après avoir terminé 3e en 2014, un an après son retour à Londres, l'entraîneur portugais José Mourinho ramène ainsi les Blues au sommet de la Premier League avec en prime un doublé championnat-Coupe de la Ligue. Seule ombre au tableau durant cet exercice faste, l'échec européen avec l'élimination en 8e de finale de la Ligue des champions contre le Paris SG.Judicieux mercatoEn Angleterre en revanche, Chelsea a largement dominé les débats, faisant la course en tête dès la 1re journée. Seul Manchester City a pu le rejoindre le 1er janvier (égalité parfaite) avant de couler ensuite. Chelsea ne s'est incliné que 2 fois en Premier League et sa dernière défaite date justement du 1er janvier contre Tottenham (5-3).Son judicieux mercato estival (Courtois, Fabregas, Costa) lui a permis de démarrer en fanfare la saison puis de gérer son avance ensuite.Il s'agit du 8e titre de champion raflé par José Mourinho (Porto 2003, 2004; Chelsea 2005, 2006, 2015; Inter Milan 2009, 2010, Real Madrid 2012)« Les Allemands n'oublieront jamais » la barbarie nazie, promet Angela Merkel à Dachau Les Allemands n'oublieront jamais les « horreurs insondables » infligées par les nazis aux détenus des camps de concentration. La chancelière Angela Merkel a appelé dimanche 3 mai, à l'occasion des cérémonies du 70e anniversaire de la libération de Dachau, près de Munich, à un fervent travail de mémoire : « dans notre intérêt et dans l'intérêt des générations futures ». Dans un discours, prononcé devant notamment cent vingt rescapés venus de vingt pays et six anciens soldats américains, Mme Merkel a souligné que les autres camps resteraient éternellement le symbole de la barbarie du IIIe Reich. Evoquant le « grand honneur » de retrouver des survivants, la chancelière, née neuf ans après la fin de la seconde guerre mondiale, a également martelé que le judaïsme était « une partie de notre identité ».Modèle d'organisationPlus de 200 000 détenus se trouvaient à Dachau lorsque les forces américaines sont arrivées le 29 avril 1945. Au total, 43 000 personnes y ont péri. Ouvert initialement pour y interner les prisonniers politiques, le camp a servi de modèle d'organisation pour les autres camps de la mort, de Treblinka, en Pologne, à Buchenwald, en Allemagne. C'est là que le premier four crématoire a été créé par le régime nazi, en 1933.Dans cette paisible cité verdoyante de Bavière, le camp, ouvert le 22 mars 1933 – moins de deux mois après l'arrivée d'Hitler au pouvoir – fut installé tout d'abord dans une usine de munitions à l'abandon, avant la construction d'un grand complexe de bâtiments à partir de 1937. Il est visité par 800 000 personnes chaque année.Les cérémonies internationales du 70e anniversaire de l'ouverture des camps ont débuté le 27 janvier à Auschwitz.Rémy Kolpa Kopoul, mort d’un « connexionneur » • Mis à jour le Véronique Mortaigne Rémy est mort, et de nombreuses tribus pleurent. Au point qu’elles ne font plus qu’une, et ce sera le signe d’une vie réussie. Car, depuis plus de quarante ans, Rémy Kolpa Kopoul, dit RKK, était un grand « connexionneur ». Hébergé par son ami Christophe Miossec, ce gentleman journaliste, homme de radio et DJ, était à Brest, parti mixer pour une soirée donnée au Vauban le samedi 2 mai au bénéfice des enfants de son ami Ramiro Mussoto, percussionniste argentin décédé d’un cancer en 2009. Rémy s’est endormi à son heure préférée, l’aube, et ne s’est plus réveillé.Né le 23 février 1949 à Boulogne-Billancourt, fils d’Evgueny Kolpa Kopoul et de Marie Bouzat, Rémy Kolpa Kopoul était âgé de 66 ans. Il avait fêté son anniversaire entouré d’artistes qui l’admiraient et lui devaient d’avoir été découverts au Jamel Comedy Club, un lundi. Car son ami humoriste lui avait confié les clés de sa salle de spectacle des Grands Boulevards pour les soirées « C’est lundi, c’est Rémy ».Etrangeté de la vie : grâce à l’appui de la MC 93 de Bobigny et de son directeur, Patrick Sommier, il venait de monter, enfin, une comédie musicale qu’il avait imaginée il y a trente ans, relatant l’histoire d’amour du Brésil et de la France au début du XXe siècle. K Rio K a été montrée avec succès en avril au Nouveau Théâtre de Montreuil, avec son amie et protégée Mariana de Morais, la petite fille de Vinicius en guest star, et c’était une sorte d’accomplissement.Il en parlait, réjoui, le 26 avril au Printemps de Bourges, où, comme chaque année, il mixait des sons dansants, exotiques, érudits, sous le chapiteau du Magic Mirror. Le jeune rappeur brésilien Emicida s’extasiait devant les bretelles en forme de mètre de couture qui tenaient de larges pantalons posés sur un ventre de belle taille. Le père de RKK était fourreur, il avait transmis son amour de la musique et de la fête klezmer à son fils. Rémy Kolpa sirotait son champagne, parlait de son ami Criolo, autre jeune rappeur de Sao Paulo, avec cette voix anti-radiophonique au possible, tremblée, basse, rocailleuse et donc devenue remarquable.Des « Brasilophiles » à la « world music »Première tribu, donc : les « Brasilophiles ». Sa rencontre avec la musique se concrétise par un concert d’Eddy Louiss, où sa mère l’emmène à l’âge de 16 ans. Celle qui le mène vers le Brésil, date du temps où le jeune homme, agitateur à la MJC de la porte de Saint-Cloud et Maoïste, tendance « spontex », s’occupe des exilés de la dictature militaire. Parmi eux, le chanteur Caetano Veloso, parti à Londres et qui donne en 1971 un concert à la Mutualité. L’amitié n’ayant pas de limites, le voici lié à Gilberto Gil, puis Joao Bosco, Joao Gilberto ou Chico Buarque, puis tous les autres dont il organisera plus tard les tournées.RKK découvre l’Afrique en devenant reporter musical pour Libération, qu’il accompagne depuis sa fondation en 1973, et jusqu’en 1987. Du rock alternatif à la rumba zaïroise, du highlife ghanéen au free jazz, RKK constitue sa deuxième tribu, celle des pionniers de la world music. Libé dévoile les énergies et les impacts politiques de Celia Cruz, de Kassav’, de Touré Kunda, de Salif Keita ou de Manu Dibango. Ces appétits d’ogre et de journalisme de terrain le mènent vers Jean-François Bizot, patron d’Actuel et de Radio Nova, où il anime bientôt avec le patron, agitateur en chemises fleuries, « Les Voyages improbables ».Il avait depuis inventé de nombreux formats musicaux sur Nova, où il produisait chaque dimanche midi depuis six ans l’émission « Contrôle discal », où le débarquement de « L’inspecteur La Galette » dans la discothèque d’un artiste. Il avait récemment inversé la règle, et des auditeurs venaient fouiller dans les quelques cinq mille disques triés sur le volet qui accompagnaient la vie de Rémy.« J’ai crapahuté dans la musique sans œillères, et je me suis dit sur le tard que je pouvais “platiner” avec tout ça », expliquait RKK pour évoquer ses débuts de DJ, au début des années 1990, à la Chapelle des Lombards, rue de Lappe. Depuis, RKK était de tous les festivals – des Suds à Arles, des Escales de Saint-Nazaire, du Printemps de Bourges, de Fiest’ à Sète. Attaqué par la faiblesse de ses battements de cœur à plusieurs reprises, RKK ne s’était pas laissé vaincre. Ce Français voyageur et profondément « parisien des quartiers populaires », comme il se définissait, n’avait pas renoncé aux bulles du champagne (une tribu en soi).« Rémy Kolpa Kopoul, notre éternel RKK, s'en est allé. RIP. Il a lutté et aimé. Il laisse tout ce qu'il nous a fait découvrir depuis quarante ans », a résumé Pierre Lescure dans un tweet. Pour ses 66 ans, « les filles », jolies créatures qui l’accompagnaient avec ferveur dans ses pérégrinations nocturnes, lui avait confectionné un gâteau en forme de « RKK », avec ce qu’il aimait : du fromage. Bel hommage. Véronique Mortaigne Journaliste • Mis à jour le Régionales : Najat Vallaud-Belkacem exclut d'être tête de liste en Rhône-Alpes-AuvergneLa ministre de l'éducation Najat Vallaud-Belkacem a exclu, dimanche 3 mai d'être tête de liste en Rhône-Alpes-Auvergne aux élections régionales de décembre. Interrogée dans le « 12/13 dimanche » de France 3, la socialiste a expliqué qu'elle souhaitait s'investir « totalement » dans sa mission ministérielle. Logiquement, c'est donc le président sortant de la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, qui brigue un troisième mandat, qui devrait prendre la tête de la liste PS. C'est le secrétaire général de l'UMP, Laurent Wauquiez, député-maire du Puy-en-Velay, qui mènera les troupes à droite.Battus par les Clippers, les Spurs abandonnent leur titre NBA Clément Martel D'ici peu, il y aura un nouveau shérif au pays du basket, et il n'aura pas d'éperons. Champions NBA en titre, les San Antonio Spurs ont été éliminés (111-109) de la course au « re-peat » par les pistoleros des Los Angeles Clippers samedi 2 mai au terme d'un septième match à la hauteur de la série de playoffs disputée jusque-là entre les deux équipes : intense et de haute volée.Duel le plus disputé du premier tour des playoffs 2015, on savait avant ce match 7 qu'une de ces deux équipes programmées pour viser les sommets de la NBA était de trop à l'Ouest. Et à ce jeu de roulette russe du « win or go home » (gagne ou rentre chez toi), les Spurs de Tony Parker ont fini par mordre la poussière, exécutés par Chris Paul aux ultimes instants du match.Sur une jambe une bonne partie de la rencontre en raison d'un ischio-jambier douloureux, le meneur des Clippers a puisé en lui les ressources nécessaires à cette victoire in extremis, l'une des plus importantes de sa carrière. Un duel haletantDifficile de reprendre son souffle au Staples Center, l'antre des Clippers, où l'atmosphère était aussi rouge que les couleurs de « l'autre équipe de Los Angeles » (derrière les historiques Lakers, en vacances depuis longtemps). Point final d'une série qui aura vu de nombreux renversements, le match entre le « vieux champion », mené par l'inaltérable Tim Duncan (39 ans) et la bande de jeunes outlaws de Los Angeles, qui comme Blake Griffin ou Chris Paul, ne rêvent que de devenir califes à la place du calife, aura tenu toutes ses promesses. A la peine en raison de diverses blessures depuis le début de la série, le frenchie Tony Parker a retrouvé son standing (20 points) pour cet ultime match, histoire de confirmer l'adage « ne jamais sous-estimer le cœur d'un champion ». Et derrière le meneur des Bleus, toute l'équipe de San Antonio a débarqué le couteau entre les dents pour tenter de réaliser un troisième casse dans le coffre-fort des Clippers.Mais c'était sans compter sur Chris Paul. A l'ultime seconde, le meneur Angelino a déclenché un tir qui a brisé les rêves des Spurs et envoyé « Lob city » (surnom des Clippers) au septième ciel et au deuxième tour des playoffs, où ils retrouveront d'autres Texans, les Houston Rockets. Battus de deux points, l'aventure s'arrête pour les Spurs, et comme le souligne Tim Duncan, ils ne peuvent qu'« ôter leur chapeau » devant leur vainqueur du jour."We laid it out on the line tonight. They just played better. Hats off to them and good luck to them.” — San Antonio Spurs (@spurs) Clément Martel Journaliste au Monde Les super-héros français du dessin s'imposent chez MarvelL'éditeur de « comic books » emploie de plus en plus de Français, qui n'hésitent plus à tenter leur chance dans ce secteur. Portraits de ces jeunes talents. Daniel AndreyevDans les coursives blindées du Comic-Con, la grand-messe de la culture pop qui se tient chaque année à San Diego, Olivier Coipel, jeune dessinateur, fringant malgré les heures de voyage, enchaîne les dédicaces et les autographes dans l'allée des artistes. Dans ce monde de comic books où la bande dessinée franco-belge est quasi invisible, ils sont désormais quelques Français, comme lui, à faire régulièrement le déplacement.My tailor is FrenchFormé à l'école d'animation des Gobelins, à Paris, Olivier Coipel a d'abord dessiné pour l'éditeur DC Comics. C'est en débarquant à Avengers, de l'éditeur concurrent Marvel, qu'il s'est fait remarquer dans ce petit milieu. Il travaille alors sur les projets phares de la maison, comme House of M, Spider-Man, X-Men ou encore Avengers Vs X-Men. Sa marque, il la laisse en dessinant la nouvelle armure que porte Thor, qui a été, depuis, intégrée dans le long-métrage. Il est d'ailleurs remercié au générique de fin. « Ça fait plaisir de voir tes idées reprises sur grand écran », confie-t-il tout sourire, même s'il ajoute ne pas avoir été payé pour ça. « Franchement, je m'en fiche. Ce qui compte pour moi, c'est de dessiner. » Le style d'Olivier Coipel est fin, ses personnages posent avec allure, et sa manière de composer l'anatomie traduit les exigeantes études des Gobelins. Aujourd'hui très demandé, il partage sa vie entre la France, l'Amérique du Sud et les Etats-Unis, alternant les grands projets et les couvertures. Un détail qui ne trompe pas : chaque année, la liste d'attente des dédicaces, toutes monnayées aux USA, s'allonge. S'il existe une « French touch » moderne dans les comics, il en est le fer de lance. Mais il ne fut pas le premier...Le précédent MœbiusRetour en 1988. Jean Giraud, alias Mœbius, part vivre à Los Angeles. Le dessinateur français est déjà connu pour avoir participé à des films majeurs tels qu'Alien, Tron et Willow. Il devient le premier Français de renom à collaborer avec Marvel en s'associant avec Stan Lee dans une aventure restée culte, Silver Surfer : Parable. L'œuvre, volontiers contemplative et philosophique, impose le dessinateur comme un grand artiste exigeant. Son style racé, fait de grands espaces métaphoriques et de minimalisme, marque son époque, lui qui n'avait jamais dessiné de comics avant cela. Il remporte d'ailleurs un prestigieux Eisner Award, récompense de l'industrie des comics, à une époque où généralement seuls des Américains l'obtiennent. Il s'installe alors aux Etats-Unis, le temps de travailler sur quelques projets de film. Finalement, son incursion dans cet univers se limitera à cette histoire et à quelques pin-up à la Marvel. Il reste toutefois un précurseur de l'ouverture aux grands artistes européens.La révolution du numériqueA l'époque, le travail à distance est compliqué, on s'envoie des planches originales par courrier. Internet a donc représenté une aubaine pour toute une génération de dessinateurs qui ont pu se faire remarquer des éditeurs et entièrement travailler en format numérique. C'est le cas de Stéphanie Hans, talentueuse dessinatrice française qui vit à Berlin. Sa spécialité, les couvertures, qu'elle trouve volontiers plus valorisantes pour son travail.Après quelques années à illustrer des couvertures de roman jeunesse en France, elle transmet son dossier au recruteur international de Marvel. Elle reste deux années sans nouvelle, avant d'être soudain contactée en urgence. Il faut dessiner une couverture : un numéro de Firestar, devenu X-Men entre temps. En cinq jours, pas un de plus. Comme beaucoup d'artistes féminines, elle semble profiter de l'engouement pour les super-héroïnes. « Il y a toujours eu des lectrices de comics, aujourd'hui elles ont une voix qui peut se faire entendre et les éditeurs veulent aussi parler à ce lectorat et le développer », explique-t-elle. Et quand on lui demande son avis sur Thor, qui est devenu une femme, elle répond avec justesse et humour que « le dieu du tonnerre a déjà été transformé en grenouille, je ne vois pourquoi une femme serait plus choquant ».Depuis, elle travaille avec les autres grands éditeurs américains tels que Dark Horse ou IDW. Volontiers grandiloquent, son style trouve alors une place méritée dans la série de Marvel Journey Into Mystery, dont elle signe, là encore, les couvertures. Loki, dieu maléfique réincarné en enfant, y revit une initiation de la vie. Un comics audacieux sur le déterminisme raconté comme une fable asgardienne.Les « bus de dessinateurs espagnols »Il lui est arrivé, plus rarement, de s'occuper de l'intérieur de comics. La règle, quoi qu'il arrive, ce sont les délais.« Les délais sont super courts, en moyenne une semaine, version d'ébauche comprise. Le délai du rendu d'une couverture, c'est le jour de l'impression. Aucune marge de de manœuvre. La difficulté, c'est d'être fiable et rapide. »Les artistes français gagnent en popularité sur le marché américain : Paul Renaud, Stéphane Roux... « Avant, quand on voyait les bus entiers de dessinateurs espagnols, on se faisait tout petit lors des conventions. Ils sont toujours là, mais maintenant, ça va, on se sent moins seul », témoigne, hilare, un dessinateur français. Certains arrivent même à jouer sur les deux prestigieux tableaux, Marvel et DC. L'artiste Bengal a ainsi enchaîné un numéro spécial d'Avengers et de Batgirl, un épisode entièrement muet, qui lui a valu de nombreux éloges. Marguerite Sauvage a également fait sensation avec une histoire courte dans laquelle elle a relooké avec brio Wonder Woman, avant de passer aux histoires de Thor qui, décidément, fait bon ménage avec les Européens.La jeune garde du « turbomédia »Il y a aussi la jeune garde, qui profite à fond des nouvelles technologies. Geoffo et Mast ont par exemple monté les échelons jusqu'à atteindre ce qui n'était alors qu'une niche : le comics numérique. Eux, ils disent « turbomédia » un marché en pleine expansion grâce à l'essort des tablettes. Il s'agit de concevoir la BD non plus page après page, mais en termes d'écrans qui se suivent. Il faut alors jouer avec les variations de plans, les zooms, les recadrages et les changements de focale pour donner une impression de dynamisme.« On avait commencé par notre projet “Pax Arena”, qu'on a publié sur Internet après avoir rencontré le scénariste culte Mark Waid. Soit on lit directement, soit on télécharge. Mais maintenant, le site où on le publie, Thrillbent, est payant. Le cycle de vie des bouquins est vraiment très différent. On a parfois la sensation d'être dans un bac à sable à part, tout reste à faire. »De la franco-belge à l'américaineSur leur page Facebook, ils posent avec Stan Lee et les autres éditeurs américains, tout sourire, jamais blasés, de vrais « fanboys » passés pro. L'un adorait la BD, a étudié les arts appliqués à Paris, l'autre a roulé sa bosse après ses études. Il a notamment travaillé pour la hotline de SFR, organisé un Salon consacré aux comics à Lille et a même participé à la création de jeux vidéo. « C'était Adibou et Vingt-Quatre heures chrono, le jeu vidéo sur PlayStation 2. Je n'ai pas vu ce que ça donnait, mais ça ne devait pas être génial », se souvient-il avec malice. Après avoir dessiné plusieurs « infinite comics », le dynamique duo a storyboardé plusieurs numéros destinés à sortir en même temps que le film Avengers: l'ère d'Ultron. La prochaine étape logique serait de passer au numéro mensuel. Et ce n'est pas l'envie qui manque, mais le temps. « Un storyboard prend une à deux semaines pour soixante écrans, tandis qu'un comics traditionnel nécessite un mois entier pour vingt-quatre pages », précise Geoffo.Lire : Derrière les rencontres de super-héros, « une vraie logique marketing » }); Daniel Andreyev A Bagneux, la plaque en mémoire d'Ilan Halimi retrouvée brisée • Mis à jour le La plaque en mémoire d'Ilan Halimi, jeune homme français de confession juive tué par le « gang des barbares » en 2006 à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, a été retrouvée brisée samedi 2 mai. Avertie aux alentours de 18 heures par un habitant, la maire de la ville, Marie-Hélène Amiable, l'a fait aussitôt retirer. Elle avait été posée au pied d'un jeune chêne dans un parc du centre de la ville, en 2011. « Elle sera changée dès que possible lundi », a précisé l'élue.Une plainte a été déposée au commissariat de la ville et une enquête a été ouverte pour « dégradation volontaire » a fait savoir le parquet de Nanterre. Si les circonstances exactes restent encore inconnues, les policiers privilégient pour l'heure l'hypothèse d'un jet de pierres. Selon Mme Amiable, il s'agit vraisemblablement d'un acte de vandalisme.Cependant, cette dernière a confié dimanche 3 mai à l'Agence France-Presse vouloir rester « prudente », car rien ne permet d'exclure formellement que la plaque n'ait été touchée par une « branche » cassée ou un « ballon ». « Pour notre ville [théâtre du calvaire d'Ilan Halimi], c'est un symbole extrêmement fort. »Même doutes du côté du parquet, « il n'y a pour l'instant aucun élément d'identification ». Cela « paraît être un acte volontaire » sans pouvoir être « complètement affirmatif » sur ce point.Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a dit s'associer à la peine de la famille et des proches d'Ilan Halimi tout en leur assurant « de son soutien et de sa détermination à ce que l'enquête permette rapidement que toute la lumière soit faite ».Indignation politiqueAvant même les résultats de l'enquête, plusieurs hommes politiques ont réagi à cette information. Sur Twitter, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a exprimé sa « consternation »..#ilanhalimi Consternation. La barbarie dont il a été victime n'a pas suffi. Intransigeance face à de tels actes. Pensées pour ses proches— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy)Le secrétaire national du Parti socialiste s'est dit sur Twitter « écoeuré et révolté » :Interrogé sur la station communautaire Radio J, le socialiste Jack Lang a fait part de son « écœurement ». « C'est répugnant, il y a dans notre pays un antisémitisme qui est assez vigoureux », a-t-il souligné. Le président de l'Institut du monde arabe a appelé à une « politique plus radicale » pour combattre tous les racismes, précisant qu'il y avait aussi de l'islamophobie en France.« Je suis navré, c'est désolant, c'est un acte inqualifiable. Mais je ne suis même plus surpris, maintenant, on s'attaque à tout », a déclaré Philippe Obadia, représentant de la communauté juive de Bagneux, qui compte une cinquantaine de familles.Ilan Halimi avait été retrouvé nu, bâillonné et menotté près d'une voie de chemin de fer dans l'Essonne après avoir été enlevé et torturé trois semaines durant dans cette ville des Hauts-de-Seine par le « gang des barbares », dont le chef, Youssouf Fofana, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.Human Rights Watch accuse Riyad d'utiliser des munitions à fragmentation au Yémen • Mis à jour le Des munitions à fragmentation, interdites par un traité international, ont été utilisées au Yémen par la coalition arabe, emmenée par l'Arabie saoudite, affirme dimanche 3 mai l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW). Celles-ci auraient été fournies par les Etats-Unis, ajoute l'ONG.Des photos, une vidéo et d'autres éléments crédibles, compilés depuis la mi-avril, mettent en avant le recours à des projectiles en grappe lors des raids sur le gouvernorat de Saada, bastion des rebelles houthistes dans le nord du pays. L'organisation de défense des droits humains, basée à New York, assure ainsi avoir établi, à travers une analyse d'images satellitaires, que ces sous-munitions ont atterri sur un plateau cultivé, à 600 mètres de zones habitées.Ces projectiles qui explosent après coup présentent un danger à long terme pour les civils. Un traité adopté en 2008 prohibe donc leur utilisation. Ce texte a été ratifié par 116 pays, mais pas par l'Arabie saoudite, les Etats-Unis ni le Yémen. « Ces armes ne devraient jamais être utilisées, en aucune circonstance », a réaffirmé Steve Goose, directeur du département chargé des questions d'armements à HRW. Riyad a démenti avoir eu recours à ce type de projectiles.Des soldats de la coalition à Adenlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ks0v0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ks0v0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});L'Arabie saoudite fait l'objet de critiques croissantes pour la campagne aérienne qu'elle mène depuis le 26 mars au Yémen avec huit autres pays arabes, majoritairement sunnites. L'objectif de ces opérations est d'y rétablir le gouvernement légitime et de faire reculer la rébellion houtiste, chiite et soutenue par l'Iran, qui ont conquis de vastes territoires, dont la capitale Sanaa, depuis septembre 2014. Or, le nombre de victimes civiles ne cesse d'augmenter ces dernières semaines et la situation humanitaire est qualifiée de catastrophique par l'ONU.Lire le décryptage : Quelles sont les forces qui s'affrontent au Yémen ?Alors que les combats continuaient de faire rage dimanche sur le terrain, un nombre limité de soldats de la coalition a été déployé à Aden, deuxième ville du pays. Jusqu'ici, l'intervention de l'alliance arabe se limitait aux bombardements aériens. Selon lui, les militaires fraîchement arrivés vont soutenir les combattants locaux de la « résistance populaire », qui encerclent les houthistes retranchés à l'aéroport international. Cette installation stratégique a changé plusieurs fois de main depuis l'arrivée des rebelles, le 26 mars.Lire la synthèse : Comprendre les origines de la guerre au YémenLes adhérents de l'UMP seront appelés à voter sur le nom « Les Républicains » • Mis à jour le Les adhérents de l'UMP seront amenés à voter sur le potentiel futur nom de la formation, à la veille du congrès du 30 mai, a annoncé dimanche 3 mai à l'Agence France-Presse, la vice-présidente du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet. Cette dernière confirme ainsi une information du Journal du dimanche.Lire la tribune de Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez : « Donner une nouvelle impulsion » en rebaptisant l’UMPSon président, Nicolas Sarkozy, avait préalablement fait savoir qu'il souhaitait rebaptiser le mouvement de droite « Les Républicains ». Pourront s'exprimer les membres à jour de cotisation au 31 décembre 2014, soit 210 000 personnes.Lors du scrutin électronique, qui se tiendra les 28 et 29 mai, trois questions seront posées aux encartés : une sur les statuts de la formation, une sur son nom, et la dernière sur le principe d'une liste unique pour le bureau politique. Celui-ci serait d'ailleurs amené à se prononcer sur ces trois éléments, le 5 mai à Paris.Plus de courants internesLes élections internes de l'UMP – notamment celles des présidents de fédérations au suffrage universel, ce qui est une première dans ce parti – auront lieu le 4 juillet, a également fait savoir Mme Nathalie Kosciusko-Morizet. Pourront participer à ce scrutin les adhérents inscrits au 30 juin.Les nouveaux statuts veulent imposer davantage de démocratie, avec la promesse d'un recours régulier au référendum interne grâce à une plateforme dédiée sur Internet, et davantage de parité. Au bureau politique, où se côtoient membres de droit – anciens présidents de la République ou anciens premiers ministres – et membres élus, ces derniers seront strictement paritaires. Même mesure pour la Commission nationale d'investiture.Enfin, il n'y aura plus de représentants des cinq courants du parti dans ses instances dirigeantes, ceux-ci étant amenés à disparaître.Lire la chronique en édition abonnés : De quoi la droite est-elle le nom ?« Prison Life RPG », un jeu au succès improbable propulsé par un YouTuber • Mis à jour le William Audureau Attention, succès improbable. Le nouveau jeu payant le plus vendu dans l'AppStore ces derniers jours n'est ni Minecraft Pocket Edition, ni Worms 3 ni même Leo's Fortune, pourtant aidé par le label « sélection de l'AppStore ». Mais un étrange jeu de simulation carcérale sorti de nulle part et aux textes truffés de fautes d'orthographe grossières : Prison Life RPG. Dans les avis, pourtant, une avalanche de compliments enthousiastes et de remerciements sybillins : « En français avec Fanta ! », « un jeu complet, plein de ressources et une durée de vie incroyable (merci Fanta) », « que du bonheur, merci Fanta ».A l'origine de cette étrange anomalie, Nob Studio, un studio né en 2008 qui compte une vingtaine de jeux Flash et une dizaine de jeux iPhone, tous passés inaperçus. Il est aujourd'hui entièrement mené par un seul homme, le Singapourien Shu Wan Cheng, 32 ans.Entre « Prison Break », « South Park » et « Game Dev Story »En 2013, celui-ci décide de concevoir un jeu de rôle. « J'ai choisi le thème de la prison parce qu'il est très particulier, intéressant, et qu'il y a moins de concurrence », explique-t-il à Pixels. De la série Prison Break, il reprend le thème de la vie carcérale, ici sous forme d'une incarcération de 20 jours, avec la possibilité, pour les plus doués, de s'évader bien avant.De South Park, il chippe l'esthétique volontairement nonchalante, l'humour potache ou encore les innombrables clins d'œil à la pop culture, avec ses codétenus qui sont tout autant de parodies de Mario, Luigi, Terminator, Bart Simpson, Ned Flanders ou encore Wolverine. Le tout saupoudré d'un humour de vestiaire parfois lourdaud, comme la quotidienne séquence de la savonette dans les douches. Le principe, lui, est inspiré des jeux du studio japonais Kairosoft (Gamedev Story, Grand Prix Story...), entièrement basés sur de la microgestion simplifiée : dans un temps imparti, l'utilisateur doit privilégier certaines actions, par exemple sociabiliser avec d'autres détenus ou corrompre les gardiens de cellule. Le jeu est lancé en février dernier.L'effet « Let's Play »Les premiers jours de mise en vente sont déprimants : moins de 500 téléchargements, et un rythme rapidement déclinant. Jusqu'au moment où un YouTuber suivi par plus d'un million d'internautes sur sa chaîne, Fanta, décide d'en faire un « Let's Play », une partie filmée et commentée. « Le jeu est tellement génial, j'ai déjà 30 heures dessus, je ne peux pas en décrocher », lâche-t-il en guise de justification.Depuis sa mise en ligne le 4 mars dernier, cette vidéo, longue de plus de trente minutes pleines d'enthousiasme, a été vue plus de 300 000 fois et commentée près de 900 fois. Une exposition inespérée pour ce petit jeu anonyme, propulsé coqueluche d'une communauté de joueurs. « Grâce au Let's Play de FantaGames le jeu a été ramené à la vie ! », remercie Shu Wan Cheng.Prison Life devient un phénomène franco-français : sur les 80 000 joueurs uniques qu'il compte depuis son lancement, la moitié viennent de l'hexagone, américains, anglais et canadiens constituant le reste du contingent. William Audureau Journaliste au Monde De fortes vagues font plusieurs morts en Amérique latine • Mis à jour le Des fortes vagues provoquées par les vents violents qui ont soufflé samedi 2 mai sur la côte pacifique ont fait au moins trois morts en Amérique latine. Ces intempéries ont touché plusieurs pays de la région. Le phénomène devrait perdurer dans les quatre prochains jours.Au Panama, un individu a été emporté par la houle. Au Mexique, un homme s'est noyé au large de la plage d'Acapulco (sud). Des vagues de quatre mètres de haut se sont abattues sur les maisons du littoral et ont inondé les rues de la cité balnéaire mexicaine. Dans la ville de Valparaíso, au Chili, un touriste a été emporté et une autre personne blessée, selon le bureau national des urgences. Par ailleurs, un garçon de 14 ans est porté disparu au Salvador, près de la ville de Playa Metalio (nord). De nombreux individus ont été secourus et quelque quatre cents habitants ont été évacués : plus de cinquante maisons ont été dévastées le long des côtes du pays.Biodiversité : une espèce sur six menacée d'extinction par les changements climatiques • Mis à jour le Si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel, une espèce animale sur six risque de disparaître sous les effets du réchauffement climatique. Voilà la mise en garde d'une étude américaine publiée dans la revue Science jeudi 30 avril.Des chercheurs de l'Université du Connecticut (nord-est des Etats-Unis) se sont penchés sur plus de cent recherches portant sur l'impact du changement climatique sur la faune et la flore, menées dans plusieurs régions du monde et selon différentes méthodes. Et ont constaté que la perte de biodiversité s'accélérait pour chaque degré Celsius de hausse de la température sur la planète.« Le plus surprenant est-il que le risque d'extinction ne fait pas que s'accroître avec la hausse des températures, il s'accélère », analyse un des auteurs de l'étude, Mark Urban. Selon l'hypothèse d'une augmentation de seulement 2°C des températures mondiales d'ici la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, l'étude a calculé que 5,2 % des espèces seraient menacées d'extinction. Avec une hausse de 3°C sur la même période, ce pourcentage passerait à 8,5 % des espèces. La hausse des températures de 0,9° C enregistrée jusqu'à présent a exposé 2,8 % des espèces à un risque d'extinction, relève cette étude.« Très peu de temps » selon Ban Ki-moonLes espèces d'Amérique du Sud, d'Australie et de Nouvelle-Zélande, établies dans des biotopes réduits ou ne pouvant pas facilement migrer, sont les plus menacées, car elles auront plus de mal à s'adapter aux vagues de chaleur, aux sécheresses, aux inondations ou à la montée du niveau des mers, estime le rapport.Dans la perspective de la conférence internationale sur le climat de Paris qui se tiendra au mois de décembre, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prévenu mercredi qu'il y a « très peu de temps pour éviter de graves conséquences pour la planète ». « Les données scientifiques sont claires, le climat est déjà en train de changer et l'activité humaine est la principale cause de cette évolution », a-t-il déclaré.Merkel à Dachau pour commémorer la libération du camp de la mort • Mis à jour le D'anciens déportés et Angela Merkel se retrouvent dimanche 3 mai à Dachau, dans le sud de l’Allemagne, pour une commémoration de la libération du camp nazi, qui en cette année du 70e anniversaire prend un relief particulier en raison de la participation exceptionnelle de la chancelière allemande.Durant ces douze mois de commémorations de la fin de la barbarie nazie, c'est la seule fois où la dirigeante allemande participera à une cérémonie dans un camp de concentration. En raison du grand âge des rescapés, ce sera également l'une des dernières occasions où la chancelière, en tant que représentante du gouvernement allemand, et les témoins encore en vie se retrouvent dans ce lieu de mémoire.Angela Merkel doit s'exprimer en milieu de journée après un hommage aux victimes devant l'un des deux fours crématoires de ce camp situé à 17 km au nord-ouest de Munich, le premier créé par le régime nazi, en 1933. Des dépôts de gerbes et une marche vers la Place d'appel du camp, où périrent plus de 43 000 personnes, sont également prévus.Un modèlePlus de 130 survivants et leurs proches devraient à nouveau franchir la porte d'entrée du camp en fer forgé sur laquelle est inscrite la sinistre devise des nazis « Arbeit macht frei » (« Le travail rend libre ») pour venir se recueillir sur les lieux de leur calvaire. Ce portail a été dérobé durant une nuit de novembre par des inconnus. Une copie a été inaugurée jeudi.Des responsables du Comité international de Dachau, qui rassemble les rescapés, et le dirigeant du Conseil central des juifs d'Allemagne, Josef Schuster, seront également présents.Ouvert initialement pour y interner les prisonniers politiques, Dachau a servi de modèle d'organisation pour les autres camps de la mort, de Treblinka à Buchenwald. Le 29 avril 1945, il avait été libéré par les Américains qui avaient alors découvert l'indicible horreur de la solution finale. Les images d'archives de l'époque montrant les corps enchevêtrés et les survivants hagards, malades et amaigris restent insoutenables.« Responsabilité particulière »A la veille de cette commémoration, Angela Merkel a insisté sur la « responsabilité particulière » de l'Allemagne, 70 ans après la fin de l'Holocauste, qui a vu six millions de Juifs exterminés dans la plus grande tentative d'élimination d'un peuple. « Nous, les Allemands, avons une responsabilité particulière, celle d'être attentifs, d'être sensibles et bien informés sur ce que nous avons perpétré sous le nazisme », a souligné dans son message vidéo hebdomadaire Mme Merkel, née en 1954, soit neuf ans après la fin de la seconde guerre mondiale.Dans la paisible cité verdoyante de Bavière, le camp, ouvert le 22 mars 1933 — soit moins de deux mois après l'arrivée d'Hitler au pouvoir — fut installé tout d'abord dans une usine de munitions à l'abandon avant la construction d'un grand complexe de bâtiments à partir de 1937. Il comprenait 34 baraques dont l'une réservée aux expériences médicales, sur la malaria ou la tuberculose par exemple.Plus de 206 000 prisonniers venus d'une trentaine de pays y ont été détenus dont l'ancien premier ministre français, Léon Blum, qui était juif. Plus de 41 000 d'entre eux y furent tués, ou moururent d'épuisement, de faim, de froid ou de maladie.Les commémorations internationales du 70e anniversaire de l'ouverture des camps ont débuté le 27 janvier à Auschwitz, en Pologne.Viols en Centrafrique : Le Drian demande aux éventuels coupables de se dénoncer •L'essentielAu moins 14 soldats français déployés en République centrafricaine sont soupçonnés d'avoir abusé sexuellement d'enfants entre décembre 2013 et mai-juin 2014.Parmi ces militaires, « très peu » ont été identifiés, selon une source judiciaire, sans en dévoiler le chiffre précis.Une enquête a été ouverte en France en juillet 2014. L'armée assure qu'elle ne veut pas « cacher quoi que ce soit ». Un soldat français en mission en Centrafrique, en janvier 2014.Crédits : ERIC FEFERBERG / AFPRencontre entre le gouvernement afghan et les talibans au Qatar Une délégation du gouvernement afghan va rencontrer dimanche 3 mai au Qatar des représentants des talibans pour participer à une conférence sur la paix, alors que les combats font rage en Afghanistan.Vingt responsables afghans étaient en route samedi pour le Qatar où ils doivent participer à des discussions organisées par le mouvement pacifiste Pugwash, selon Abdul Hakim Mujahid, premier adjoint du Haut conseil pour la paix, un organisme gouvernemental afghan chargé des contacts avec les insurgés. Il a indiqué que ces rencontres auraient lieu dimanche et lundi.Au Qatar, le ministère des affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que Doha accueillait des pourparlers de « réconciliation » pour tenter d’assurer « au peuple afghan la sécurité, la paix et la stabilité ». Il a indiqué pour sa part que les rencontres se tenaient samedi et dimanche.Pas des négociations de paixDans un communiqué diffusé vendredi soir, les talibans ont confirmé leur participation à ces rencontres qui selon eux porteront sur « les problèmes de l’Afghanistan ». Les insurgés ont envoyé une délégation de huit personnes au Qatar. Ils souhaitent « délivrer personnellement le message d’une nation opprimée », poursuit le communiqué en ajoutant que des délégations des talibans ont déjà été envoyées précédemment pour des conférences similaires en France et au Japon.Toutefois, les talibans ont précisé que « la participation de l’Emirat islamique (nom officiel du mouvement taliban) ne signifie pas la tenue de négociations de paix ». Le communiqué précise encore que les participants assistent à la réunion « à titre individuel » et non pour « un camp ou un gouvernement ».L’annonce de ces discussions intervient alors que de violents combats ont fait rage ces derniers jours notamment autour de Kunduz dans le nord du pays. Les talibans posent plusieurs conditions avant d’accepter l’ouverture de pourparlers de paix, dont le départ de tous les soldats étrangers d’Afghanistan.Or l’Otan maintient encore 12 500 soldats en Afghanistan dans le cadre de la mission « Soutien résolu » pour la formation de l’armée afghane. Les dirigeants afghans multiplient les efforts diplomatiques depuis plusieurs semaines avec les puissances régionales comme le Pakistan, l’Inde, l’Arabie saoudite ou encore la Chine pour tenter de créer un consensus et des conditions favorables pour l’ouverture de négociations avec les insurgés talibans. Mais à plusieurs reprises les talibans ont démenti l’ouverture imminente de pourparlers suggérée par des informations de presse.Mondiaux de hockey : la France s’incline d’emblée face à l’Allemagne • Mis à jour le Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial) Le refrain est connu : et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne. Même en hockey sur glace. Les Français en ont fait la cruelle expérience, samedi 2 mai à Prague, pour leur entrée dans les championnats du monde disputés dans la capitale tchèque jusqu’au 17 mai. Ils se sont inclinés sur une courte marge (2-1), en cédant de surcroît à une minute de la fin du match. La déception est d’autant plus forte que les Bleus étaient arrivés en Bohême avec un statut et des ambitions inédits.Comme l’indique avec délicatesse mais réalisme le programme officiel de la compétition, « il y a peu de temps encore, un match contre la France signifiait une victoire automatique pour les superpuissances du hockey » — et pas seulement elles. Cette ère d’indigence est révolue. Après avoir remporté une victoire historique contre les Russes aux Mondiaux de 2013, les hommes du sélectionneur canadien Dave Henderson sont parvenus un an plus tard à se qualifier pour les quarts de finale, ce qui ne s’était plus produit depuis 1995.La rencontre inaugurale contre les Allemands revêtait en outre une importance symbolique puisque les deux pays organiseront conjointement l’édition 2017, à Cologne et au Palais omnisports de Paris-Bercy. Et ils sont actuellement au coude à coude en tant que nations émergentes de ce sport, la France, 12e, devançant d’un rang son adversaire au classement de la Fédération internationale.Rares supporteurs gauloisLe match de samedi a révélé que l’écart entre les voisins est toujours ténu, à la différence du soutien populaire respectif. Dans une enceinte résonnant aux cris de « Deutschland ! », la réalisation tchèque a peiné à trouver des visages de supporteurs gaulois pour alimenter son cube d’écrans. Chaque nom de joueur de la Mannschaft a été scandé par la foule lors de l’annonce de la composition des équipes, ceux des Français se perdant dans l’indifférence. Le comité d’organisation va avoir du pain sur la planche pour mobiliser les masses d’ici 2017.Des sifflets bien inutiles dans ce contexte n’ont pas empêché les Français de se montrer entreprenants et dangereux dans le premier tiers-temps. Ce fut la faute à la malchance ou à la maladresse (ce qui revient au même), mais surtout à la vigilance de l’excellent gardien Dennis Endras, s’ils n’ont pas ouvert le score. Finalement l’attaquant Michael Wolf fit trembler la cage de Cristobal Huet à la 12e minute et emporta la décision.Plus équilibré, le deuxième tiers-temps était toujours aussi frustrant et encore plus crispant. Il fallut atteindre le troisième pour que Damien Fleury obtienne l’égalisation à la 50e minute. Sur le banc, le capitaine Laurent Meunier laissa exploser sa joie et manqua de valdinguer par-dessus la rambarde. Sous les encouragements des Tchèques, l’espoir d’une victoire dura neuf minutes, le temps que Patrick Reimer scelle le sort du match devant des Bleus en infériorité numérique, après une pénalité infligée à Sacha Treille. L’hymne allemand put alors retentir sur la patinoire, repris par des cœurs confiants. « Je ne dirais pas que nous sommes chanceux mais l’équipe de France méritait mieux », a reconnu le sélectionneur Pat Cortina.Engouement populaireLes supporteurs locaux guettaient pour leur part le match du soir de leur équipe contre la Lettonie, une victoire (4-2) qui a permis de laver la déconvenue de la veille (une défaite aux tirs aux buts 6-5 contre le Canada). Mais ils étaient également venus en masse pour les deux autres matches de la journée. Peut-être dans l’idée d’observer les futurs adversaires de leur sélection puisque les huit formations du groupe A, celui du pays hôte, évoluent à Prague - le groupe B (avec la Russie, tenante du titre, les Etats-Unis et la Finlande) jouant à Ostrava. Dès midi, treize mille spectateurs (sur une jauge de 17 500) avaient assisté dès midi à la victoire surprise, aux tirs aux buts, de l’Autriche sur la Suisse, finaliste en 2013. Ils étaient 2 000 de plus pour France-Allemagne à l’heure du goûter.Le week-end du premier mai n’explique pas à lui seul cet engouement populaire. En République tchèque, le hockey constitue la première religion sportive avec le football. Jusqu’au 17 mai, la ville aux cent clochers battra au rythme de l’O2 Arena, son cœur sportif. En ville, la quasi-totalité des publicités par affichage font référence aux Mondiaux, et pas seulement celles vantant une marque de bière.« Highway to hell » ?C’est la dixième fois que Prague accueille les championnats du monde, la dernière fois en 2004. Cette année dans cette arène ultramoderne et rénovée en complexe intégré et temple de la consommation. Il faut dire que le hockey se prête naturellement au spectacle avec ses pom-pom girls se déhanchant entre les deux mascottes lapines, Bob et Bobek. Pendant les temps morts, un guitar hero intervient en direct en exécutant de lourds riffs de hard rock, ceux d’Iron Man ou de Highway To Hell. Pour éviter l’enfer annoncé par ce soliste, et d’abord la menace d’une relégation après sept saisons passées dans l’élite, la France a pratiquement pour obligation de battre la Suisse dimanche 3 mai en soirée. « On va rectifier le tir, a promis Dave Henderson. C’est une catastrophe qu’on ait perdu, mais depuis qu’on fait des résultats, on pense qu’on peut gagner tous les matches ». Un nouveau revers obligerait les Bleus à des exploits répétés face aux terreurs tchèques, canadiennes et suédoises pour espérer accéder aux quarts de finale, réservés aux quatre premiers de chaque groupe. Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial) Journaliste au Monde Cinquante ans après, la recette de Warren Buffett pour investir n’a pas pris une ride Stéphane Lauer (New York, correspondant) L’assemblée générale de Berkshire Hathaway a toujours revêtu pour les actionnaires un côté mystique, une sorte de grand-messe de l’investissement à la gloire de son pape : Warren Buffett. Ce côté culte était encore plus prégnant encore, samedi 2 mai, dans la mesure où la société d’investissement fête cette année son demi-siècle. « Cinquante ans d’un partenariat fructueux », promettait l’affiche du show.Sur ce point précis, Berkshire Hathaway n’a pas survendu sa performance, qui a été sur la période de 2 850 000 %. Un résultat, qui fait aujourd’hui de Berkshire Hathaway l’une des plus grosses entreprises du monde grâce à des participations dans une multitude de groupes, allant de Coca-Cola à American Express en passant par IBM, présente dans les assurances comme dans le transport ferroviaire ou l’énergie, pour une capitalisation qui dépasse 354 milliards de dollars (316 milliards d’euros). Les résultats du premier trimestre publiés la veille n’ont fait que confirmer que la recette continue à fonctionner avec un profit opérationnel en hausse de 20 % et un chiffre d’affaires en progression de 7 %.40 000 actionnaires réunisMais comme l’on dit dans les mentions légales des documents boursiers : « Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. » Et c’est bien l’avenir qui a été au centre de toutes les préoccupations des 40 000 actionnaires réunis dans le berceau de Berkshire Hathaway : la ville d’Omaha (Nebraska), qui voit ainsi chaque année sa population augmenter temporairement de 10 %.Mais le culte chez Berkshire Hathaway ne se prend pas au sérieux. Après avoir fait son entrée sur scène sur la chanson de Joe Cocker With a Little Help From My Friends, M.Buffett, 84 ans, a lancé : « Salut, je suis Warren et voici Charlie. Il entend et moi je vois. Nous travaillons ensemble », alors que son vieil acolyte, Charlie Munger, 91 ans, le vice-président de la société s’asseyait à ses côtés. Avant ce levé de rideau bien rodé, un film humoristique avait été projeté dans lequel on voyait M.Buffett provoquer le boxeur poids lourd, Floyd Mayweather, qui devait disputer quelques heures plus tard le « combat du siècle » à Las Vegas contre Manny Pacquiao. « Mayweather tu vas aller au tapis ! », lui lance l’octogénaire. « Tu es un homme mort ! », lui rétorque le boxeur, avant que le milliardaire absorbe une gorgée de Coca-Cola dont il détient 9,3 % du capital et se gave de friandises fabriquées par See’s Candy, une autre de ses sociétés.Mais il n’est pas évident que ce régime d’adolescent soit suffisant pour rassurer les actionnaires sur la succession qui se profile à la tête de Berkshire Hathaway. M.Buffett n’a pas encore désigné celui qui dirigera l’entreprise, mais, dans sa lettre aux actionnaires, le 28 février, Charlie Munger avait partiellement vendu la mèche en lâchant deux noms : Ajit Jain, qui pilote les activités d’assurance au sein du groupe, et Greg Abel, le responsable de la partie énergie.Les affaires « vont bien » aux Etats-UnisL’AG n’a pas apporté de nouveau sur ce plan. M. Buffett a simplement rappelé le profil idéal de son successeur : « Je ne mettrai pas à la tête de Berkshire quelqu’un qui n’a qu’une expérience dans l’investissement et aucune expérience opérationnelle », a-t-il souligné.De l’avenir il a été néanmoins question, lorsqu’un actionnaire a demandé ce qu’il adviendrait si un investisseur activiste s’attaquait à Berkshire. M. Buffett a répondu qu’il n’y aurait intérêt à séparer les différentes entités de la société dans l’espoir de créer plus de valeur pour les actionnaires. « Je pense qu’il est improbable dans le long ou moyen terme que la valeur des parties sera supérieure à la totalité », a estimé M. Buffett, assurant que la valeur de l’entreprise continuerait à croître dans les prochaines années. « Même si tous les activistes se mettaient ensemble, ils ne seraient pas capables de faire beaucoup mieux », a-t-il fanfaronné.L’investisseur de génie a estimé également que les niveaux atteints actuellement par les indices boursiers n’étaient pas particulièrement inquiétants. Ces niveaux reflètent le fait que les affaires aux États-Unis vont « merveilleusement bien ». Une appréciation qui est intimement liée au niveau des taux d’intérêt aux États-Unis, qui sont proches de zéro depuis 2008. « Si nous continuons avec ces taux d’intérêts, les actions paraissent très peu chères », affirme-t-il.Rester ouvertAlors qu’on demandait à M. Buffett s’il pourrait connaître aujourd’hui le même succès s’il repartait de zéro, il a répondu qu’à plusieurs occasions au cours des cinquante dernières années il a eu beaucoup de chance. « Le tout dans le business c’est de rester ouvert aux nouvelles idées qui vous accompagnent ». Puis il a ajouté que si ses plus beaux coups ont été réalisés dans le secteur de l’assurance, dans le cas d’un nouveau départ il devrait aujourd’hui certainement investir dans autre chose.Après six heures d’un feu roulant de questions, à peine interrompu par une pause déjeuner, les 40 000 actionnaires sont repartis une nouvelle fois ravis. Seule la dernière question est restée sans réponse. « Quelle serait la question la plus intelligente que je pourrais vous poser ? », a demandé un homme. « Je ne crois pas que ce soit une très bonne question », a répondu M.Munger. Les deux gourous de l’investissement ont beau faire l’objet d’un culte, ils ne font pas à la fois les réponses et les questions. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Ligue 1 : Jean-Michel Aulas à l'attaque • Mis à jour le Rémi Dupré  « Je ne cherche pas à poser des problèmes au PSG. Je me place uniquement sur le plan éthique et politique, car je trouve que ça commence à faire beaucoup. » Samedi 2 mai, après la victoire (2-0) de sa formation contre Evian - Thonon-Gaillard, lors de la 35e journée de Ligue 1, le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas a pris un ton mielleux en se confiant à L'Equipe. Pourtant, le dirigeant des Gones venait quelques heures plus tôt, devant les caméras de Canal+, d'adresser plusieurs flèches enduites de curare à l'équipe de la capitale, sa principale rivale dans la course au titre. Trois points séparant actuellement le leader parisien de son dauphin lyonnais.L'objet du courroux de l'inamovible patron de l'OL : la réduction de la suspension de la star parisienne Zlatan Ibrahimovic de 4 à 3 matchs proposée par les conciliateurs du Comité national olympique et sportif français (Cnosf) et validée le 17 avril par la Ligue de football professionnel (LFP) − en même temps que la réduction de la suspension du Marseillais Dimitri Payet −, et la présence du buteur suédois, de retour à la compétition, le lendemain, sur la pelouse du stade de La Beaujoire, contre le FC Nantes.« Des juristes nous ont rendu une analyse très précise et j'ai fait une enquête ces quinze derniers jours pour savoir comment s'était tenue cette décision, a glissé le président de l'OL au quotidien sportif. Le bureau de la Ligue, dont je fais partie, aurait dû être convoqué pour valider la proposition de conciliation du Cnosf. Cela n'a pas été le cas. Il y a juste eu des consultations individuelles. Dans son argumentaire devant le Cnosf, la Ligue a estimé que Canal+ (la chaîne qui a diffusé la séquence des propos injurieux de Zlatan Ibrahimovic, le 15 mars, à Bordeaux) n'avait pas respecté son cahier des charges et amplifié les déclarations d'Ibrahimovic. Et c'est un peu surprenant de voir la Ligue prendre fait et cause pour un club. »Par ailleurs, Jean-Michel Aulas a assuré qu'il signifierait, lundi 4 mai, au Cnosf cette non-convocation préalable du bureau de la LFP. « Et on a de fortes chances d'avoir gain de cause », a-t-il affirmé. Alors qu'il espérait que les Canaris posent une réserve à la présence de Zlatan Ibrahimovic à La Beaujoire, son homologue nantais Waldemar Kita a tenu à respecter la décision de la Ligue.Bras de ferRêvant toujours d'entraver, « lors de la dernière journée », la marche triomphale du PSG version qatarie vers un troisième titre de champion de France consécutif, Jean-Michel Aulas se livre à un bras de fer  avec les dirigeants parisiens. Le sexagénaire n'a pas oublié le penalty retiré, puis transformé par Zlatan Ibrahimovic, en février, lors du choc (1-1) entre les deux ténors de la Ligue 1. Il aborde la question des problèmes financiers du RC Lens, indiquant que son concurrent de la capitale pourrait directement en pâtir. Car si les Sang et Or sont déclarés en faillite avant le terme du championnat, « cela pourrait impliquer un changement du classement si les confrontations face à Lens n'étaient plus comptabilisées », déclare M. Aulas, enclin à tenir une comptabilité d'épicier. Victorieux à deux reprises contre le club artésien, le PSG pourrait ainsi être privé de six points précieux dans ce cas de figure. Battu au match aller, l'OL n'en perdrait alors que trois seulement…Les saillies du président de l'OL ont particulièrement froissé les cadres du PSG. « Est-ce que vous me voyez parler des autres clubs ? Est-ce normal ? Est-ce le mode de fonctionnement ? Je ne comprends pas », avait tonné, le 16 avril, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, devant le conseil d'administration de la LFP. « Qu'il s'occupe d'abord de son club », a réagi à Nantes le milieu du PSG Blaise Matuidi. « À ce moment de la saison, il faut savoir garder son calme. L'entraîneur doit avoir confiance en ses joueurs et bien préparer son équipe. Il ne faut surtout pas se préoccuper des autres », a ajouté un Laurent Blanc flegmatique.Thiriez dans le viseur ?Dans un communiqué, le patron de la LFP Frédéric Thiriez a invité, dimanche, le président lyonnais « à faire preuve de sang-froid, à relire tranquillement les règlements et surtout à laisser place au jeu et au terrain ». Jean-Michel Aulas a aussitôt riposté en assurant, sur le site de l'OL, qu'il n'avait pas « cherché à intimider personne et pas davantage tenté d'exercer une quelconque pression sur qui que ce soit ». Et le vice-président de la LFP d'ajouter qu'il n'avait pas « l'intention de renoncer à poser la question de la régularité et des conséquences d'une “délibération” surprenante déjà en sa forme ainsi que de ses conséquences ne serait-ce qu'au niveau des commissions de la LFP et plus particulièrement de la commission de discipline ».Cette énième saillie du patron des Gones, en poste depuis 1987 et septuple champion de France (de 2002 à 2008), traduit son souhait de se démarquer du président de la LFP, en place depuis 2002 et dont le mandat expire en 2016. Rémi Dupré Journaliste au Monde La fille du prince William et de Kate s'appelle... Charlotte Elizabeth Diana • Mis à jour le Le nom de la fille du prince William et de son épouse, Kate, née samedi 2 mai a été officiellement dévoilé lundi par le palais de Kensington, la résidence londonienne du duc et de la duchesse de Cambridge.The Duke and Duchess of Cambridge are delighted to announce that they have named their daughter Charlotte Elizabeth Diana.— KensingtonRoyal (@Kensington Palace)Charlotte, Victoria ou Alice : le Royaume-Uni spécule sur le nom de sa princesseCarly Fiorina, candidate à l’investiture républicaine • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Primaires aux Etats-Unis : une « offre » pléthorique chez les républicains Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Israël : Avigdor Lieberman refuse de participer au prochain gouvernement • Mis à jour le « Star Wars » : 38 ans, sept épisodes et 22 milliards de dollars • Mis à jour le Leila Marchand « May the force be with you » (« Que la force soit avec toi ») : voici la célèbre formule qui a fait du 4 mai – May 4th en anglais, qui se prononce à l'identique – une journée dédiée à Star Wars.La véritable force de la saga intergalactique, 38 ans après la sortie du premier film, en mai 1977, est de ne rien avoir perdu de son souffle. Un septième épisode, « Star Wars : The Force Awakens », sortira en salles le 18 décembre. Sa bande-annonce officielle approche déjà les 68 millions de vues sur Youtube, signe que les fans trépignent déjà d'impatience.775 millions de dollars de recettes dès le premier film1977 A Hollywood, personne ne pariait sur le succès de Star Wars. A l'époque, la science-fiction n'a pas la cote. Aucun studio n'est prêt à investir dans le projet, et même la 20th Century Fox, qui finit par lui donner sa chance, redoute jusqu'au bout l'échec commercial. Elle accepte d'ailleurs le marché proposé par George Lucas : celui-ci renonce à un salaire de 500 000 dollars et garde en échange les droits sur la licence et la vente de produits dérivés.Contre toute attente, le film connaît un succès phénoménal dès son premier week-end de sortie. La suite de l'histoire est connue. Le succès va accompagner la sortie de chacun des six épisodes, sans exception. Les résultats au box office sont impressionnants et se comptent en centaines de millions de dollars. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}(Pour rappel, les épisodes IV à VI sont sortis de 1977 à 1983, et les épisodes I à III ont été tournés plus tard, de 1999 à 2005.)113 millions de dollars de budget pour le dernier filmLes recettes de la dernière trilogie en date dépassent encore celles de la première. Star Wars I passe même la barre du milliard de dollars de bénéfice.Un succès phénoménal même si le budget a été multiplié par dix depuis le premier film, passant de 11 à 113 millions de dollars.Pour preuve, Star Wars a même sa place dans la liste des « 100 films les plus rentables de tous les temps », mise à jour par le site américain Box Office Mojo. Quatre épisodes se retrouvent dans le classement, Star Wars I en tête, au 17e rang.121 prix Plébiscité par le grand public, Star Wars a aussi su séduire la critique. Si l'on additionne les diverses distinctions gagnées lors de festivals du cinéma, la série a empoché 121 prix. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Le tout premier film, Star Wars IV, a même reçu sept Oscars, dont celui des meilleurs effets visuels, une belle performance pour un film de science-fiction.7,8 millions d'entrées pour « Star Wars I » en France ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Ces trois épisodes sont d'ailleurs dans la liste des « Meilleurs succès au cinéma en France depuis 1945 » éditée par le CNC (centre national du cinéma et de l'image animée). Les Français ont ainsi été aussi nombreux à aller voir Star Wars : épisode 1, à la 54e place, que Un Indien dans la ville, Pinocchio ou Le Gendarme de Saint-Tropez.En 2005, Star Wars : épisode 3 prend même la tête du box-office, juste devant Harry Potter et la coupe de feu.Rachetée pour plus de 3 milliards d'eurosLa success story ne s'arrête pas là. Les studios Disney ont visiblement senti le potentiel inépuisable de la franchise. Le 30 octobre 2012, ils annoncent le rachat de Lucasfilm, la société de production fondée par le réalisateur, pour un peu plus de 4 milliards de dollars, soit 3,1 milliards d'euros à cette date.2 milliards environ ont été versés comptant à George Lucas2 milliards lui ont été remis sous forme d'actions Disney (40 millions de titres)Une affaire qui le propulse parmi les plus grandes fortunes de la planète : le magazine Forbes le classe 309e, avec 5,2 milliards de dollars (4,6 milliards d'euros).« Star Wars VII » : un budget deux fois plus élevéDès le contrat signé, Disney annonce le retour de la série culte sur les écrans. Et la compagnie ne se contente pas d'exploiter un seul nouveau film : c'est toute une nouvelle trilogie qui est en préparation, dont le premier volet arrive au mois de décembre.Baptisé Star Wars : The Force Awakens (Star Wars : le réveil de la force), le film devrait pouvoir compter sur un budget presque deux fois plus important que celui du dernier film : le président de Walt Disney laisse entendre qu'il serait de l'ordre de 175 à 200 millions de dollars (156 à 178 millions d'euros).215 millions de dollars de produits dérivésMême si ce nouvel opus ne connaît pas le succès attendu en salles – scénario peu probable –, l'investissement de Disney devrait être facilement amorti. Avec l'acquisition de Lucasfilm, la compagnie est également devenue propriétaire de toutes ses filiales (comme LucasArts, société de production de jeux vidéo) et obtient le droit d'exploiter la licence Star Wars, c'est-à-dire une multitude de produits dérivés.Déjà la spécialité de la franchise avant son rachat, la vente issue des licences, rapportait 215 millions de dollars en 2012 (192 millions d'euros).Le géant américain a commencé à exploiter à son tour ce potentiel, avec la diffusion d'une série animée pour enfants, le lancement de jeux vidéo sur tablettes et le projet d'attractions dédiées dans les parcs Disney.Cinq marchands de jouet ont également obtenu le droit d'exploiter la licence : Hasbro, Lego, Mattel, Jakks Pacific et Rubies.Un marché en or : en 2014, plusieurs générations d'enfants après le premier film, Star Wars restait la licence de jouets la plus vendue en France. Leila Marchand Journaliste au Monde Chez Sanofi, les « indemnités » de l’ex et du nouveau patron contestées • Mis à jour le Chloé Hecketsweiler Votre patron est-il trop payé ?Chez Renault, l’Etat impose sa loiAvant Renault et Danone, les actionnaires avaient également manifesté leur agacement chez Vinci (63 %), Veolia (70,8 %), Safran (66,8 %) ou Schneider Electric (71,9 %).L’attention se porte sur le lien rémunération-performance« Ce que l’on veut savoir désormais, c’est si ces montants attribués aux dirigeants rémunèrent véritablement leurs performances », explique Cédric Lavérie, chez Amundi.Une exigence partagée par tous les investisseurs : « En 2014, les investisseurs avaient voté sur la transparence. Cette année, c’est le lien entre rémunération et performance du dirigeant qui est l’objet de toute leur attention », confirme Hélène Solignac, expert conseil en gouvernance auprès de Sodali.Introduit par le code AFEP Medef, le « say on pay » a fait ses premiers pas en 2014. Sans que les actionnaires s’en saisissent alors pour contester les rémunérations des patrons.Cette année, ils se montrent bien moins indulgents, jugeant que les critères de performance qui accompagnent la part variable des salaires doivent être mieux explicités.« Les Français ne savent pas que les grands patrons travaillent trois fois 35 heures par semaine », balaie Xavier Fontanet, ex-patron d’Essilor.« La priorité, ce sont les lancements »Le nouveau directeur général de Sanofi, Olivier Brandicourt, arrivé à la tête du groupe pharmaceutique début avril, a pour priorités les nouveaux produits et la recherche, après un premier trimestre où les ventes ont progressé mais le résultat net a baissé. À un actionnaire qui lui faisait remarquer, lundi 4 mai lors de l’assemblée générale du groupe, que « Sanofi est à l’arrêt, le groupe est même une proie », M. Brandicourt a répondu : « vous ne pensiez pas que j’allais vous donner une vision bien ficelée en quatre semaines. Depuis que je suis arrivé, j’ai surtout passé du temps avec les équipes. Je pourrai vous donner un début de vision stratégique en novembre. Aujourd’hui la priorité, ce sont les lancements. »M. Brandicourt a par ailleurs reconnu que l’« on peut se poser des questions sur le niveau de diversification du groupe ». « Cela fera l’objet de réflexions », a-t-il ajouté. Une revue des activités sera menée dans les prochains mois. Le résultat sera probablement présenté au quatrième trimestre. Chloé Hecketsweiler Journaliste au Monde Le maire de Sanary-sur-Mer soupçonné de corruption • Mis à jour le Ferdinand Bernhard, maire divers droite de Sanary-sur-Mer (Var) depuis 1989, a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte notamment pour favoritisme, corruption et prise illégale d’intérêt, a-t-on appris de source proche du dossier.M. Bernhard est interrogé dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Marseille à la suite d’un rapport de la chambre régionale des comptes datant de 2012. Ce rapport épinglait les « procédures atypiques » de la municipalité pour une période comprise entre 2001 et 2010, notamment « en matière d'achat, de recrutement ou d'urbanisme » et sa publication avait poussé une association locale à porter plainte.« Serein »La chambre des comptes de la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) relevait également dans son rapport que « la plupart des décisions importantes examinées dans le cadre du contrôle », relatives notamment à la passation des marchés, avaient été « prises non par le conseil municipal qui en aurait préalablement délibéré mais par le maire », ce dernier « allant parfois même au-delà de la délégation qui lui est accordée ». Enfin, le texte recommandait d’« introduire davantage de rigueur dans les procédures qui régissent l'indemnité de représentation du maire ou certains remboursements de frais ».Ferdinand Bernhard s'était alors dit « tout à fait serein » : « Ce n'est pas la première fois que des gens essaient de me décrédibiliser en employant des méthodes diverses et variées », avait-il assuré. Une perquisition avait eu lieu à la mairie de cette station balnéaire varoise de plus de 17 000 habitants en septembre 2014.Tension persistante sur la ligne de front en Ukraine  Deux soldats ukrainiens ont été tués en vingt-quatre heures dans l’Est rebelle prorusse de l’Ukraine, a annoncé lundi 4 mai l’armée ukrainienne. Les deux militaires ont été tués et trois autres blessés lorsque leur véhicule blindé a roulé sur une mine dans la région de Louhansk, a signalé un porte-parole militaire ukrainien. Deux autres militaires ont été blessés aux abords du village de Chirokiné, près du port stratégique de Marioupol, dernière grande ville de l’Est rebelle contrôlée par Kiev, selon la même source.Dimanche, les rebelles « ont considérablement augmenté le nombre de tirs, à une centaine en 24 heures », soit pratiquement le niveau observé avant la trêve actuelle instaurée à la mi-février après la signature des accords de paix Minsk 2, a accusé dans un communiqué le service de presse de l’opération militaire ukrainienne dans l’Est.Les points les plus chauds de la ligne du front restent le village divisé de Chirokiné ainsi que le village de Pisky et plusieurs autres localités situées à proximité de l’aéroport de Donetsk, fief séparatiste, selon Kiev.Les rebelles ont accusé pour leur part l’armée ukrainienne d’avoir effectué environ 70 irs, notamment contre Chirokiné et des quartiers de Donetsk proches de l’aéroport, sans faire état de victimes, selon l’agence séparatiste officielle DNA.Le chef de la diplomatie serbe Ivica Dacic, qui assure la présidence tournante de l’OSCE, a déploré dimanche dans un communiqué des « violations du cessez-le-feu » en Ukraine où une mission d’observation de cette organisation est déployée. Le conflit a fait plus de 6 100 morts en un an.Rencontre prévue à MinskUne rencontre du Groupe de contact trilatéral réunissant les représentants ukrainiens, russes et de l’OSCE avec la participation d’émissaires rebelles est attendue à Minsk mercredi, ont annoncé séparément Kiev et les séparatistes. La capitale biélorusse avait été à plusieurs reprises le théâtre de négociations internationales, dont la dernière grande session s’est déroulée en février avec la participation des présidents français, ukrainien et russe et celle de la chancelière allemande.Jeudi 30 avril, le commandant en chef des forces de l’OTAN, le général Philip Breedlove a estimé que les forces russes ont cherché récemment à se « repositionner » tout en confortant les gains obtenus sur le terrain. Il a estimé que les mouvements observés récemment correspondaient à « la préparation, l’entraînement et l’équipement pour avoir la capacité de lancer de nouveau une offensive ».La Suisse accroît la pression sur les clients français non déclarés des banques Les banques genevoises ont été sommées de remettre la liste des comptes de leurs clients transfrontaliers, notamment français, à la Finma, l'autorité de surveillance des marchés financiers suisses, ce qui constitue une démarche inédite, a révélé lundi la Radio suisse romande (RSR).Selon un document que la RSR a pu consulter, la Finma a réclamé à plusieurs établissements bancaires genevois la liste des portefeuilles de leurs clients transfrontaliers, notamment français, les montants et les mouvements de comptes. Le questionnaire aurait été adressé à la fin de 2014 aux banques Pictet, Lombard-Odier et Edmond de Rothschild. Interrogées, ces banques se refusent à tout commentaire.Nombre de personnes en situation irrégulièreCependant, selon l'avocat fiscaliste Xavier Oberson, tous les établissements de la place bancaire genevoise, spécialisée dans la gestion de fortune, sont concernés et c'est la première fois que la Finma procède de la sorte. Dans sa lettre, la Finma recherche également le nombre de personnes en situation irrégulière et ce qui est mis en œuvre par les banques pour les pousser à se déclarer. Le cas échéant, elle questionne aussi la manière dont les comptes sont clôturés.Enfin, la FINMA demande aux banques d'enquêter dans toutes leurs filiales sur ces comptes non déclarés, aussi bien les filiales établies dans l'UE, aux Bahamas ou en Asie. « Il y a un risque accru » avec les filiales dans les paradis fiscaux, affirme Xavier Oberson, interrogé par la RSR. « On oublie souvent que la France a un accord d'échange de renseignements avec les Bahamas et Jersey », a-t-il déclaré. Et « il est possible qu'elle commence à utiliser beaucoup plus ce type d'accord », prévient l'avocat. Interrogée par l'AFP, la Finma s'est refusée à tout commentaire.La direction d’Air France repart à la charge contre la « taxe Chirac » • Mis à jour le Les dirigeants de la compagnie aérienne Air France et de sa maison mère, le groupe franco-néerlandais Air France-KLM, ont demandé au gouvernement un moratoire concernant la taxe de solidarité sur les billets d’avion, dite « taxe Chirac ».« Nous vous demandons un moratoire sur la collecte en France de la taxe de solidarité », écrivent Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM, et Frédéric Gagey, patron d’Air France, dans une lettre adressée au ministre des finances, Michel Sapin, et aux secrétaires d’Etat chargés du budget et des transports, Christian Eckert et Alain Vidalies.Les deux dirigeants affirment que cette taxe sur les billets d’avion, créée en 2006 à l’initiative de l’ancien président de la République Jacques Chirac, « représente chaque année un coût supplémentaire de 90 millions d’euros » pour les compagnies aériennes françaises, « ce qui affecte directement [leur] compétitivité face à la concurrence des opérateurs étrangers ».Une taxe peu appliquéeParmi les 30 pays qui avaient accepté sa mise en place, seuls 9 l’appliquent : le Cameroun, le Chili, le Congo, la France, Madagascar, le Mali, Maurice, le Niger et la Corée du Sud. Au fil des années, la taxe est devenue la « taxe Air France ».La taxe de solidarité est la principale ressource de l’organisation internationale Unitaid, qui finance la lutte contre les grandes pandémies (sida, paludisme, tuberculose) dans les pays pauvres. Unitaid possède « une réserve financière de 706 millions de dollars [environ 630 millions d’euros] et pourrait donc poursuivre ses actions humanitaires (…) pendant cinq ans sans collecte supplémentaires », ajoutent MM. Juniac et Gagey, s’appuyant sur un article du mensuel Capital.Le dernier rapport annuel d’Unitaid, disponible sur son site Internet confirme que l’organisme a versé moins de 1,4 milliard de dollars sur plus de 2,2 milliards perçus de 2006 à fin 2013, la France contribuant pour près de 60 % à ce budget. Toujours selon ce rapport, compte tenu des subventions accordées jusqu’en 2017 et des frais de fonctionnement, les « fonds disponibles pour de nouveaux projets » s’établissaient à 340 millions de dollars à la fin de 2013 (303 millions d’euros).La « taxe Chirac » a généré 64 % des recettes d’Unitaid depuis sa création. En France, son montant forfaitaire, calculé selon la destination du vol et la classe du billet, avait été revalorisé en avril 2014, Air France déplorant alors une « charge supplémentaire ».Un récent rapport a proposé parmi plusieurs pistes, de mettre à contribution les banques, les assurances et la grande distribution pour alimenter la taxe de solidarité.Au Kenya, « il n'y a pas de place pour l’homosexualité », affirme le vice-président • Le vice-président kényan William Ruto.Crédits : THOMAS MUKOYA / REUTERSLes homosexuels n'ont pas leur place au Kenya, selon le vice-président kényan William Ruto, cité lundi par les médias de ce pays d’Afrique de l'Est où l’homosexualité est punie par la loi depuis la colonisation britannique.« Nous ne tolérerons pas l’homosexualité dans notre société, car cela viole nos croyances religieuses et culturelles », a affirmé dimanche lors d’une messe William Ruto, dont les propos sont rapportés par plusieurs quotidiens kényans. « Nous serons aux côtés des dirigeants religieux pour défendre notre foi et nos croyances, a-t-il ajouté. Il n'y a pas de place pour l’homosexualité dans ce pays. Cela, je peux vous l’assurer. »Au Kenya, où l’homosexualité est dans les faits rarement sanctionnée par des arrestations, un groupe de parlementaires essaie d’obtenir une application plus stricte de la loi. Binyavanga Wainaina, un célèbre écrivain kényan qui a révélé l’an dernier son homosexualité, a réagi aux propos du vice-président Ruto sur les réseaux sociaux. « Notre vice-président Ruto est en train de se construire comme l’homme le plus dangereux d’Afrique. Si cette stratégie marche, elle fera beaucoup de dégâts », a-t-il estimé sur Twitter.John Kerry en visite officielleCes déclarations sont faites alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry est en visite officielle au Kenya pour discuter de lutte contre le terrorisme, mais aussi de droits humains. Les Etats-Unis avaient vertement condamné une loi ougandaise réprimant sévèrement l’homosexualité.Washington avait même décidé des sanctions contre le pays après l’adoption de cette législation, notamment des interdictions de visa contre des « responsables ougandais impliqués dans de graves violations des droits de l’homme ». La législation ougandaise a été annulée depuis, mais seulement pour des questions de procédure.L’homosexualité est illégale dans trente-six des cinquante-quatre pays d’Afrique et passible de la peine de mort dans quatre d’entre eux, selon le groupe de défense des droits humains Amnesty International.Plus de 3 000 migrants sont arrivés en Italie • Mis à jour le Une partie des quelque 6 000 migrants secourus au cours du week-end lors de diverses opérations de sauvetage sont arrivés lundi 4 mai en Sicile.Un premier groupe de 873 migrants, dont 103 femmes et 52 enfants, est arrivé dans le port de Pozzallo, près de Raguse, dans l'extrême sud de l’île italienne. Les migrants, essentiellement des Somaliens et des Erythréens, seront transférés après identification dans des centres d'accueil disséminés dans toute la péninsule, à Rome, Milan ou Naples, entre autres.Un deuxième groupe d'environ 400 personnes est arrivé à bord d'un navire des gardes-côtes italiens à Messine, dans le nord de la Sicile. Il est composé, lui aussi, essentiellement de Somaliens et d'Erythréens, mais aussi de Syriens.Deux navires militaires sont par ailleurs arrivés en milieu de journée avec près de 1 500 migrants. Par ailleurs, un autre groupe de 329 migrants est arrivé sur la petite île de Lampedusa, selon la marine militaire.Lire notre reportage : La Sicile, terre d’immigration désemparée face à l’afflux des clandestinsEmbarcations de détressePlus de 5 800 personnes ont été secourues dans diverses opérations de sauvetage en Méditerranée au cours du week-end, tandis que dix migrants ont été retrouvés morts. Pour la seule journée de samedi, les gardes-côtes italiens avaient coordonné le secours de 3 690 migrants à bord de 17 embarcations en détresse, principalement au large de la Libye.Pour la première fois samedi, le patrouilleur français Commandant-Birot, envoyé la semaine dernière pour renforcer le dispositif européen en Méditerranée, à la suite d'une série de naufrages dévastateurs en avril, a participé aux opérations, secourant 219 migrants qui se trouvaient à bord de 3 embarcations différentes.Des centaines de migrants, essentiellement africains mais aussi, pour beaucoup, syriens, partis pour la plupart de Libye, où le chaos laisse les mains libres aux passeurs, arrivent chaque jour sur les côtes italiennes.Lire le décryptage : Migrants en Méditerranée : qu’est-ce que l’opération « Triton » ?Trois entreprises chinoises intéressées par Areva • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Que la Chine s’intéresse à l’industrie nucléaire française n’est pas nouveau. Qu’elle profite aujourd’hui de la faiblesse de la filière nationale – notamment des grandes difficultés financières et industrielles d’Areva – n’est pas une surprise. Et qu’elle entre au capital de l’entreprise n’est plus une hypothèse d’école.Cette situation ne sanctionne pas seulement l’affaiblissement d’un secteur qui fut longtemps une fierté française ; il signe aussi l’irrésistible montée en puissance de l’industrie atomique chinoise et l’importance de son marché, le premier du monde avec près de la moitié de la soixantaine de nouveaux réacteurs construits sur la planète. « Les Chinois sont incontournables », répète à raison Philippe Varin, le président du conseil d’administration d’Areva.Trois entreprises chinoises s’intéressent donc à Areva NP, la branche chargée de la conception-fabrication des réacteurs et des services associés, qui devrait passer en partie sous le contrôle d’EDF dans le cadre de la refonte de la filière tricolore et du sauvetage d’Areva, selon Le Journal du dimanche.China General Nuclear Power Corporation (CGN) et China National Nuclear Corporation (CNNC), les deux plus grands producteurs d’électricité partenaires d’Areva et d’EDF en Chine et au Royaume-Uni sur la construction des réacteurs EPR, le retraitement du combustible et le transport des déchets, pourraient prendre environ 10 % d’Areva, aujourd’hui détenu à 87 % par l’Etat. DongFang Electrical Corporation (DEC), spécialiste des équipements dans l’énergie, créerait une coentreprise avec Areva dans la fabrication des pièces maîtresses (cuves, générateurs de vapeur, etc.).Négocier de solides contrepartiesFaut-il s’effrayer de cette arrivée dans un secteur aussi sensible ? La France n’a plus les moyens d’une ambition solitaire. Le groupe public CGN a déjà accès aux technologies de l’EPR puisqu’il en construit deux dans le sud de la Chine, à Taishan, avec EDF tout en négociant âprement (avec CNNC) son entrée dans le projet des EPR britanniques.Et il faudra bien aussi qu’Areva transfère une partie de sa technologie du traitement-recyclage des combustibles usés – comme il l’a fait au Japon – pour décrocher la vente à la Chine d’une réplique de l’usine de la Hague (Manche), un contrat d’environ 10 milliards d’euros.Le premier ministre, Manuel Valls, l’a redit, fin janvier, en Chine : le gouvernement est favorable à l’ouverture d’un nouveau chapitre de l’histoire nucléaire franco-chinoise. Il devra négocier de solides contreparties, notamment une ouverture plus large du colossal marché chinois.Mais après des années de guerres intestines et une perte de savoir-faire encore illustrée par les graves défauts découverts sur les cuves de l’EPR de Flamanville (Manche) forgées en France, les industriels français ne sont pas en position de force face à des « partenaires » qui ont un puissant Etat derrière eux, des savoir-faire, des capitaux. Et, plus que tout, une ambition sans faille. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Les ossements découverts dans le Var ne sont pas ceux de Xavier Dupont de Ligonnès Les ossements humains découverts mardi 28 avril près de Fréjus, dans le Var, ne sont pas ceux de Xavier Dupont de Ligonnès, a annoncé Danielle Drouy-Ayral, la procureuse de la République à Draguignan, lundi 4 mai. L’Institut national de police scientifique (INPS) de Marseille a procédé à l’analyse.« Les expertises effectuées à partir des prélèvements d’ADN recueillis aussi bien sur les ossements humains que sur divers objets personnels découverts sur place ont permis de mettre en évidence un profil génétique unique », écrit Danielle Drouy-Ayral dans un communiqué : « Ce profil génétique ne correspond pas à celui de Xavier Dupont de Ligonnès et ce n’est donc pas son corps qui a été découvert le 28 avril 2015 à Fréjus. »Xavier Dupont de Ligonnès, dont l’épouse et les quatre enfants avaient été tués en 2011, avait été vu pour la dernière fois le 15 avril 2011 non loin de là. Il quittait à pied un hôtel Formule 1 de la commune varoise de Roquebrune-sur-Argens, avec un étui dans le dos pouvant contenir une carabine. Malgré un mandat d’arrêt international lancé contre lui, il n’a jamais été retrouvé. Ligue des champions : Andrea Pirlo, ce maestro • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) Et de six ! Samedi 2 mai, Andrea Pirlo a remisé une sixième médaille de champion d’Italie sur ses étagères, après la victoire de la Vecchia Signora contre la Sampdoria de Gênes, quatre journées avant la fin de la saison. Quatre titres consécutivement avec la Juventus Turin, deux avec le Milan AC, une Coupe d’Italie, deux Supercoupes, deux Ligues des champions (avec Milan), 113 sélections en équipe nationale (et 13 buts), trois Coupes du monde – dont la première victorieuse en 2006 face à la France… Enfin rassasié, le meneur de jeu de la Juve, à 36 ans ? Pas vraiment.Mardi 5 mai à 20 h 45, sur la pelouse du Juventus Stadium de Turin, Andrea Pirlo remet ça. L’adversaire, cette fois, est d’une autre trempe que les 19 équipes de la Serie A italienne que la Juve étrille week-end après week-end depuis 2011, l’année où – est-ce vraiment un hasard ? – Pirlo a troqué le maillot noir et rouge du Milan AC pour les rayures blanches et noires de la Juventus. Le club le plus titré de la péninsule (31 scudetti) affronte le Real Madrid, tenant du titre européen, en demi-finale aller de la Ligue des champions.« Il parle avec ses pieds »Commentaire du maître à jouer, surnommé « le métronome de Brescia » en raison de ses origines lombardes et de sa capacité à imposer le tempo : « C’est du 50-50. Les autres équipes on fait d’énormes investissements financiers pour en arriver là. Mais à la fin une seule gagne. » On voit par là que Pirlo est un sage et un maestro de la langue de bois.Dans un long et excellent article qu’il lui a consacré en 2012 pour So Foot, le journaliste Lucas Duvernet-Coppola a cherché à creuser le mystère de ce joueur dont le talent sur le terrain n’a d’égal que sa discrétion en dehors. Il a sillonné la Lombardie de Flero, sa commune natale, à Milan, à la recherche d’amis d’enfance, de compagnons de classe et de clubs capables d’expliquer le secret que cache le visage du barbu impassible qui d’un coup de patte miraculeux trouve une ouverture là où personne, pas même l’entraîneur sur le banc de touche, ne l’avait vue. De quelle faille inconnue, de quelle souffrance tue a surgi le génie ? Son constat est banal : Pirlo ressemble aux paysages entre la plaine du Pô et l’Adriatique, ponctués de fermes, de petites entreprises familiales. « Il est né là où règne la paix. »Dans le club très exclusif des meilleurs joueurs du monde, Andrea Pirlo, qui n’a jamais reçu le Ballon d’or malgré quatre nominations, se distingue par la tempérance, qui est la marque de sa terre natale. Pas de déclarations à l’emporte-pièce, de tatouages envahissants, de virées avec des starlettes, de Ferrari dans son garage. Marcello Lippi, le sélectionneur des Azzurri avec lequel Pirlo a remporté le Mondial 2006 en Allemagne face à un ancien maître à jouer de la Juve de la fin du siècle dernier, Zinédine Zidane, disait d’Andrea Pirlo qu’« il parle avec ses pieds ». « A Flero, les gens se lèvent à 6 heures du matin, mangent à midi pile et rentrent chez eux le soir sans faire les fanfarons. Pirlo est comme eux, il est sur la réserve », témoigne un ami d’enfance. De son grand-père paysan, et de son père chef d’entreprise, il a hérité un solide bon sens. Riche, il a investi une partie de ses revenus dans un vignoble à quelques kilomètres de Brescia, qu’il gère avec son frère : entreprise familiale et culture biologique.Parce qu’il n’a pas oublié d’où il vient, il sait aussi ce qu’il vaut. La modestie n’est pas son fort. De petits clubs en petits clubs, sa réputation grandit. On vante son coup de patte et son coup d’œil plutôt exceptionnel pour un adolescent. Gino Corioni, le président du club de Brescia qui lui a ouvert les portes du football professionnel en 1992, se souvient : « Je me suis trouvé dans mon bureau face à un môme et son père. Je m’adresse au gamin : “Pourquoi voudrais-tu que je te prenne ?” Il me répond : “Parce que je suis le meilleur du monde.” » Pirlo avait 14 ans et venait juste de remporter un tournoi de cadets au Danemark.« La Juve sera mon dernier club en Italie »Mais, malgré ses qualités indéniables, il doit attendre 23 ans pour exploser au plus haut niveau. La petite histoire du football transalpin prête à Carlo Ancellotti, son entraîneur à Milan (qu’il retrouvera ce soir sur le banc du Real Madrid), l’idée géniale et simple d’avoir fait reculer Pirlo de 20 mètres au lieu de le positionner juste derrière les attaquants. L’idée serait en réalité celle de Carlo Mazzone, son coach de Brescia. Peu importe. Depuis ce jour, Pirlo a trouvé la place qui lui est due – un peu en retrait, comme dans la vraie vie. Marcello Lippi, encore lui, tient peut-être la meilleure définition le concernant : « C’est le leader silencieux du Mondial italien. »Et après ? A 36 ans, Pirlo, qui a refusé de jouer au Paris-Saint-Germain parce qu’il ne voulait pas exposer sa femme et ses enfants aux rigueurs de la vie parisienne, ne souhaite pas encore raccrocher les crampons, même si son visage après chaque match se marque de rides de fatigue. Les Emirats ou les Etats-Unis ? « Une chose est sûre, dit-il, la Juve sera mon dernier club en Italie. Mais d’abord on gagne la Ligue des champions et ensuite on en reparle. » Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Problèmes d’enseignement de la Shoah : Gérard Larcher s’emballe Samuel Laurent Larcher veut revisiter les politiques d’immigration,  Bartolone favoriser le « développement de la citoyenneté »Gérard Larcher, réformateur par conservatisme Samuel Laurent Journaliste au Monde Une guerre entre syndicats paralyse le train allemand • Mis à jour le Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Deutsche Bahn : la grève, signe de bonne santéLes divisions syndicales paralysent l’AllemagneIl se heurte à un syndicat concurrent, EVG, qui compte 140 000 membres et qui représentait ces métiers jusqu’ici. Lui non plus n’entend pas perdre les adhérents dont il a besoin pour exister à côté des grands syndicats – Verdi et IG Metall, qui comptent plusieurs millions de membres.Un accord sur la répartition des métiers entre les deux syndicats existe bien, mais il arrive à échéance en juin. Chaque syndicat a donc besoin d’une victoire pour conforter sa position. Les enchères montent, au désespoir de la direction de la Deutsche Bahn, qui craint de devoir conclure des accords séparés pour les différents métiers du groupe.« Au lieu de négocier avec des règnes équitables, ce sont les luttes de pouvoir entre les syndicats qui sont au centre de l’attention. Cela ne correspond pas à notre conception du partenariat social », a déclaré Ulrich Weber, directeur du personnel chez Deutsche Bahn.Concurrence autoriséeCette guerre des syndicats en Allemagne est un phénomène récent : elle tient à un arrêt du tribunal du travail de 2010, qui autorise la concurrence entre les syndicats à l’intérieur d’une même entreprise.Résultat, là où régnait auparavant l’« unité tarifaire », qui permettait au syndicat majoritaire dans une entreprise de mener les négociations pour l’ensemble des salariés, les petits syndicats se sont vu pousser des ailes au nom de la liberté de réunion. Au grand dam du patronat, des usagers et bien sûr du monde économique.Pour tenter d’y mettre bon ordre, Berlin a préparé un projet de loi sur l’« unité tarifaire », soutenu par la plupart des grands syndicats, et dont la lecture doit commencer ces jours prochains au Parlement.Mais certains experts jugent que ce texte pourrait être débouté devant la Cour constitutionnelle de Karlsruhe. Des aménagements du droit de grève, tels qu’il en existe déjà en France et en Italie, sont déjà évoqués. Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Meilleur joueur de Ligue 1 : Lacazette contre les stars du PSG • Mis à jour le Les Parisiens Zlatan Ibrahimovic, sacré en 2013 et 2014, Javier Pastore, Marco Verratti et le Lyonnais Alexandre Lacazette sont les quatre nommés pour le titre de meilleur joueur de Ligue 1, a annoncé mardi l’UNFP.Le prix sera décerné lors de la cérémonie des Trophées UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels) prévue le 17 mai.Favori pour succéder à ZlatanLe PSG, en course pour un triplé national inédit, est donc particulièrement bien représenté mais c’est plutôt Lacazette, en tête du classement des buteurs de L1 (27 réalisations), qui fait office de favori pour succéder à Ibrahimovic.Paris se consolera peut-être avec la catégorie des entraîneurs de Ligue 1 où Laurent Blanc, vainqueur en 2008 avec Bordeaux, sera en concurrence avec Jocelyn Gourvennec (Guingamp), Hubert Fournier (Lyon) et Christophe Galtier (Saint-Etienne).Chez les gardiens, le Marseillais Steve Mandanda, double lauréat en 2008 et 2011, aura pour rivaux Stéphane Ruffier (Saint-Etienne), Danijel Subasic (Monaco) et Anthony Lopes (Lyon).Volkswagen : pas de précipitation pour désigner un nouveau président • Mis à jour le Berthold Huber, le syndicaliste devenu président de VolkswagenLa suite est moins claire pour l’instant. Et il faudra encore attendre avant que la gouvernance à la tête du groupe soit clarifée. Dès l’ouverture de l’assemblée générale, M. Huber a déclaré que le choix du successeur de M. Piëch à la tête du conseil de surveillance sera effectué avec « le calme approprié ». Le groupe « est sur le point de régler rapidement et du mieux possible » cette question de la succession, a indiqué, pour sa part, M. Winterkorn.  Parmi les successeurs possibles évoqués dans la presse allemande figurent Wolfgang Porsche, cousin de Ferdinand Piëch, ainsi que Wolfgang Reitzle, ancien patron du fabricant de gaz industriels Linde.InfluenceMais il faudra sans doute encore compter avec M. Piëch, qui exerce toujours une certaine influence. Selon le journal Bild, il aurait déclaré, avant l’assemblée des actionnaires, que les membres de sa famille qui l’ont remplacé, ainsi que sa femme, au sein du conseil, n’ont pas assez l’expérience de l’industrie automobile. M. Piëch possède surtout 13,6 % des actions ordinaires de la holding Porsche SE (distincte du constructeur Porsche), qui détient elle-même la majorité (50,7 %) des voix de Volkswagen.Le choix du nouveau président suppose aussi de trouver un terrain d’entente avec les représentants des salariés, qui occupent la moitié des sièges de l’instance de contrôle du groupe, ainsi qu’avec les autres actionnaires, le Land de Basse-Saxe et le Qatar.Les actionnaires semblent en tout cas soutenir M. Winterkorn, même si les critiques sur les dernières semaines sont fortes. Mardi, le patron de Volkswagen a insisté sur la bonne santé du groupe dans ce contexte délicat. « Volkswagen est une entreprise fondamentalement saine et bien armée », a-t-il affirmé, cherchant à devancer les critiques récurrentes adressées au groupe aux 12 marques, notamment sur une stratégie peu porteuse aux États-Unis, la rentabilité insuffisante de la marque Volkswagen ou l’absence de modèle low-cost. Il a notamment promis des progrès sur la réduction des coûts et la hausse de la rentabilité.Les gardiens des cités délogés de leur HLM • Mis à jour le Sylvia Zappi Avec sifflets et drapeaux syndicaux, ils se sont rassemblés devant le siège de leur office HLM à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), avant de se rendre esplanade des Invalides à Paris. Avec ou sans uniforme, quelque 200 gardiens d’immeubles HLM sont venus dénoncer un décret de mai 2012, publié entre les deux tours de la présidentielle et qui doit rentrer en application en septembre. Ce décret, portant sur le régime des logements de fonction des fonctionnaires, menace de priver les agents des offices HLM de leur logement gratuit. Passé inaperçu jusqu’à ce que les bailleurs sociaux reçoivent une circulaire début mars, il semble bien embêter le gouvernement.Personne n’avait, semble-t-il, compris que tous les agents des fonctions publiques – Etat, hôpitaux et collectivités territoriales – étaient concernés. Y compris ces gardiens de HLM qui habitent dans leur cité. Des agents sous astreinte, présents sept jours sur sept, 24 heures sur 24, et pour qui, pas une nuit ne se passe sans qu’ils soient dérangés pour une urgence. Payés 1 300 euros mensuel, le logement fait partie des avantages en nature qui permettent de les attirer dans des emplois souvent durs et très prenants. Ne faisant pas partie, selon le texte, des personnels devant bénéficier d’un logement « par nécessité absolue de service », ils seront soumis à une « redevance d’occupation ».Le loyer qu’ils devront désormais payer pour moitié est estimé, avec les charges, entre 300 et 500 euros. « On va perdre beaucoup », dénonce Stéphane Plante, gardien depuis douze ans à Villetaneuse. « Qu’est-ce qui va nous rester à la fin du mois ? Ils veulent nous mettre en précarité », s’énerve Mohamed Assous de Pierrefitte-sur-Seine. « On a l’impression de ne pas être reconnu dans notre travail », souffle Christine Gadois, agente depuis dix-huit ans à la cité Allende à Saint-Denis.Négociation en directLa mobilisation est partie de ces personnels de Plaine Commune Habitat, le principal bailleur de Seine-Saint-Denis, qui, le premier, a saisi le ministère de la fonction publique. « Les gardiens sont les chevilles ouvrières des cités. Des éléments indispensables à la cohésion sociale dans les résidences, plébiscités par les locataires. Pourquoi veut-on les affaiblir au moment où le gouvernement assure qu’il veut renforcer la présence humaine dans les quartiers populaires ? », s’interroge Stéphane Peu, président de Plaine Commune habitat. « Cette fonction est essentielle dans nos quartiers, cet affaiblissement de leur pouvoir d’achat n’est pas acceptable », renchérit Stéphane Troussel, président PS du conseil général qui dirige l’Office départemental de Seine-Saint-Denis. Élus comme syndicats réclament une dérogation pour leurs gardiens.Sur les 10 000 agents recensés par l’Union sociale pour l’habitat, fédération nationale des offices HLM, 2 500, sous statut de fonctionnaire, seraient concernés. Alertée, la secrétaire d’Etat à la ville les a assurés, mercredi 29 avril, de son soutien. Sans engagement précis. Avec leurs panneaux « Touchez pas à nos gardiens », ils sont venus interpeller la ministre du logement, Sylvia Pinel, celle de la fonction publique, Marylise Lebranchu. Cette dernière est venue à leur rencontre sur l’esplanade des Invalides, mardi. Négociant en direct, elle a promis que le loyer ne serait plus à charge pour les gardiens. Restent les charges locatives : entre 150 et 200 euros, selon les résidences. « C’est encore trop lourd pour les gardiens », tranche M. Peu. Un second rendez-vous est prévu au cabinet de la ministre en fin d’après-midi. Sylvia Zappi Journaliste au Monde Travail dominical : le nouveau cadre pourrait s’appliquer dès cette année • Mis à jour le Cécile Prudhomme Le travail dominical fait débat sur la majoration des salairesLe patronat du commerce divisé sur le travail dominical« On a tous des intérêts différents, ce qui n’aide pas à y voir clair », concédait d’ailleurs, dans un entretien au « Monde », le 18 avril, Régis Schultz, le patron de Darty, citant ceux, comme lui, qui veulent ouvrir le dimanche, les grandes surfaces de bricolage et de meubles « ayant intérêt à ce que rien ne bouge, pour éviter la concurrence », les magasins d’alimentation « autorisés à ouvrir le matin, mais qui ne voudraient pas que les autres ouvrent, car cela va amener de la fréquentation qui les obligera à embaucher ». Cécile Prudhomme Journaliste au Monde L’Italie interpelle l’UE après un nouveau drame de migrants en Méditerranée • Mis à jour le Après un énième naufrage en Méditerranée dimanche, l’Italie a interpellé les pays membres de l’Union européenne (UE), leur enjoignant de se saisir, enfin, de la question migratoire. L’Italie se trouve en première ligne pour faire face à l’arrivée en grand nombre de personnes venues de Libye, de Syrie, d’Irak, d’Afrique subsaharienne et de la Corne de l’Afrique et désireux de rejoindre l’UE.« Il ne suffit pas d’ajouter une dizaine de navires aux navires italiens » présents en Méditerranée pour résoudre la situation, a déclaré Paolo Gentiloni, le ministre des affaires étrangères, qui demande une contribution européenne à « la lutte contre les trafiquants d’êtres humains », ainsi qu’une autre approche concernant le droit d’asile.« Concernant l’immigration, il y a une prise de conscience de l’Europe et c’est une bonne nouvelle, mais seulement à moitié (…), car il manque encore la volonté d’accueillir et faciliter l’intégration de manière équitable sur tout le territoire de notre Europe », a ajouté Pietro Grasso, le président du Sénat.Lire le décryptage des Décodeurs : Méditerranée : chiffres et carte pour comprendre la tragédieUn Conseil européen prévu à la fin de juin Lors d’un sommet européen organisé en avril, l’UE a décidé de renforcer son opération « Triton » de surveillance et de sauvetage en mer en triplant son budget, mais ces mesures doivent entrer en vigueur, et des problèmes opérationnels doivent être résolus, notamment la zone d’intervention.Jusqu’à présent, le mandat de « Triton » était d’opérer à l’intérieur des limites des 30 milles nautiques, mais tous les appels au secours de migrants proviennent de zones éloignées en moyenne d’une centaine de milles.La Commission doit également présenter, le 13 mai, sa stratégie pour les migrations, qui doit prévoir des quotas obligatoires d’accueil des réfugiés pour tous les Etats membres. Le Conseil européen devra ensuite se prononcer les 25 et 26 juin. Sur fond d’explosion du nombre des demandeurs d’asile dans l’Union européenne l’an dernier, des disparités de plus en plus marquées se sont fait jour au sein de l’UE en matière d’accueil.Au moins 1 500 morts depuis janvier Le bilan du naufrage, dimanche, de canots pneumatiques transportant des migrants originaires d’Afrique subsaharienne demeurait incertain mardi. L’ONG Save the Children avait évoqué dans un premier temps une quarantaine de morts, citant un groupe de rescapés arrivés en Sicile. Des dizaines de personnes seraient tombées à l’eau entre la Libye et la Sicile au moment où un cargo, le Zeran, s’approchait pour leur porter secours. Les rescapés sont arrivés mardi dans le port de Catane à bord du cargo Zeran, qui transportait également cinq cadavres.La Turquie a indiqué que plus de 600 personnes, originaires majoritairement de Syrie mais aussi d'Irak, d'Afghanistan, de Birmanie et de pays africains, avaient été secourues en mer Egée au cours des cinq derniers jours.Le début de l’année 2015 a été meurtrier pour les personnent traversant la Méditerranée, venant essentiellement de Somalie et d’Erythrée, mais aussi de pays subsahariens, tels que la Gambie, le Ghana, le Niger, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, ou bien encore de Syrie. Selon un décompte partiel, plus de 1 500 personnes ont déjà trouvé la mort depuis le début de l’année en tentant la traversée de la Méditerranée, un chiffre sans comparaison avec le nombre de victimes en 2014 pendant la même période, inférieur à une centaine.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1trpe6"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1trpe6", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Un ancien commandant de l'IRA provisoire tué à Belfast • Mis à jour le Gerard « Jock » Davison, un ancien responsable de l'IRA provisoire, a été abattu devant chez lui dans le quartier de Markets, à Belfast,  dans la matinée du mardi 5 mai. Il a reçu plusieurs balles dans le corps, précise The Irish Times. L'assassinat n'a pas été revendiqué.Le chef de file du Social Democratic and Labour Party, les sociaux-démocrates nord-irlandais, et représentant de la zone Belfast-Sud à l'Assemblée d'Irlande du Nord, Alasdair McDonnell, a lancé un appel à témoin, ajoutant : « Les gens d'ici veulent tourner la page de la violence du passé. Cette communauté rejette ceux qui apportent la mort et le chaos dans nos rues. Quiconque a des informations sur ce crime est invité à en faire par au plus vite. »De son côté, Gerry Adams, le leader du Sinn Fein – aile politique de l'IRA –, a affirmé : « Cet acte brutal doit être condamné par tous les gens sensés. (…) Il ne peut y avoir de place aujourd'hui pour de telles actions. »Bagarre de pubLa quarantaine bien tassée, la victime avait rejoint les rangs de l'organisation paramilitaire indépendantiste dans les années 1980, avant de monter dans la hiérarchie.M. Davison avait été accusé d'avoir ordonné le meurtre de Robert McCartney, poignardé le 30 janvier 2005 dans la capitale nord-irlandaise par des membres l'Armée républicaine irlandaise (IRA), alors qu'il venait en aide à un de ses amis, Brendan Devine, pris à partie dans un pub. Il était aussi soupçonné d'avoir fait nettoyer le bar pour y effacer toutes traces qui auraient permis aux enquêteurs de les confondre, ajoute The Irish Times.Ce meurtre gratuit et l'impunité de ses auteurs avaient indigné des millions d'Irlandais, au Nord comme au Sud. L'IRA s'était retrouvée en situation d'accusée – et avec elle le Sinn Fein – dans une communauté qu'elle est censée protéger.Briser l'omertaLes sœurs et la veuve de Robert McCartney avaient engagé une campagne pour briser l'omerta entourant les actions du groupe paramilitaire, se rendant même jusqu'à la Maison Blanche. L'organisation avait tenté de calmer la controverse en chassant M. Davison et deux autres membres de l'IRA, mais personne n'avait été inquiété pour le meurtre : Terry Davison étant relaxé des charges de meurtre, Jim McCormick et Joe Fitzpatrick pour avoir causé l'altercation ayant entraîné la mort de Robert McCartney.La plupart des membres de l'IRA observent une trêve en Irlande du Nord et soutiennent le processus de paix. Mais des groupes dissidents continuent à mener des actions violentes. La dernière remonte au mois d'avril 2014, lorsque Tommy Crossan, un ancien membre de l'Armée républicaine irlandaise de la continuité, avait été abattu à Belfast.Le Goncourt du premier roman décerné au romancier algérien Kamel Daoud • Mis à jour le Un salafiste algérien émet une « fatwa » contre Kamel DaoudKamel Daoud : « Je veux continuer comme avant »Visite surprise de John Kerry en Somalie Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, à son arrivée à Nairobi le 3 mai.Crédits : REUTERSJohn Kerry est arrivé mardi 5 mai en Somalie pour une visite surprise, une première historique et sans précédent pour un chef de la diplomatie américaine dans ce pays de la Corne de l'Afrique en guerre, a annoncé le département d'Etat.« Le ministre Kerry a atterri à Mogadiscio, en Somalie, pour renforcer l'engagement des Etats-Unis afin de soutenir la transition en cours de la Somalie vers une démocratie en paix », a indiqué dans un communiqué la porte-parole du département d'Etat Marie Harf. « C'est la première visite d'un secrétaire d'Etat en Somalie », a-t-elle souligné.Le Kenya pleure ses enfants« C'est historique et je pense que cela envoie un message fort au peuple somalien sur notre engagement », a déclaré de son côté un haut diplomate américain à quelques journalistes à Nairobi.John Kerry a été accueilli à l'aéroport de Mogadiscio, où il doit passer quelques heures, par le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud et son premier ministre Omar Abdirashid Ali Sharmake. « C'est un grand moment pour nous », a déclaré le président somalien à son hôte américain en démarrant leur entrevue. « Je suis heureux d'être là. Avez-vous attendu longtemps ? J'espère que non », lui a dit John Kerry. « Cela valait la peine d'attendre », a répondu le président Hassan Cheikh Mohamoud.Lutte contre les ChababL'essentiel de cette brève visite symbolique devrait être consacrée à la lutte contre les islamistes armés Chabab, affiliés à Al-Qaïda. D'après le diplomate américain, la présence de John Kerry sur le sol somalien doit « envoyer un message fort aux Chabab ». « Nous ne tournons pas le dos au peuple somalien et continuerons à nous impliquer avec la Somalie jusqu'à mettre un terme à la terreur propagée par les Chabab », a promis ce haut responsable du département d'Etat.Somalie : les Chabab affaiblis, mais plus dangereuxLa Somalie est en état de guerre civile, privée de réel pouvoir central, depuis la chute du président Siad Barre en 1991. Comme les précédents, l'actuel gouvernement, qui n'existe que grâce au soutien militaire et financier de la communauté internationale, est incapable d'étendre son autorité au-delà de la capitale et de sa périphérie.Le président Hassan Cheikh Mohamoud, présenté à son arrivée au pouvoir en 2012 comme la meilleure chance de paix en Somalie, peine à asseoir son influence au-delà de Mogadiscio malgré le recul militaire des Chabab, souvent remplacés sur le terrain par des chefs de guerre. Les Chabab, à la tête d'une insurrection armée depuis 2007, ont juré la perte des autorités somaliennes.Les insurgés, alliés à Al-Qaïda mais défaits sur le terrain militaire par la force de l'Union africaine (Amisom) qui épaule l'embryon d'armée somalienne, multiplient les attaques meurtrières et les actions de guérilla dans le pays mais aussi au Kenya voisin.Football : le vrai pouvoir appartient aux grands clubs • Mis à jour le Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) L’ECA peut aussi se réjouir des nouvelles prérogatives qui lui ont été attribuées par l’UEFA. L’accord signé entre les deux organisations prévoit en effet l’entrée de deux représentants de l’association dans le comité exécutif de l’UEFA. Détail de poids : ces représentants seront nommés par l’ECA elle-même. Le président de l’UEFA, Michel Platini, a déjà préconisé que l’un d’eux soit Karl-Heinz Rummenigge. Ces dernières années, l’Allemand, qui avait infligé sa plus cruelle défaite sur un terrain à l’ex-numéro 10 des Bleus, un soir de demi-finale de la Coupe du monde 1982 à Séville, a été un partenaire indispensable pour la mise en place de la mesure phare du président de l’UEFA : le fair-play financier, qui encadre les dépenses des clubs.Cependant, Rummenigge et l’ECA demandent désormais un assouplissement des contraintes par rapport au déficit maximal consenti aux clubs. Dans une interview parue dans la presse italienne, le dirigeant du Bayern Munich demande notamment de ne plus prendre en compte les dépenses effectuées sur le marché des transferts. Personne n’est dupe : comment ne pas se rendre compte qu’un tel changement remettrait radicalement en question les principes du fair-play financier ?La présence de l’ECA dans le comité exécutif de l’UEFA permettra sans doute aux grands clubs d’avancer dans cette direction. Dans le cadre des négociations, ces derniers ont également obtenu de la part de l’UEFA le versement d’un montant équivalent à 8 % des recettes de l’organisation de l’Euro 2020. Un chiffre minimal de 200 millions d’euros a aussi été fixé. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une augmentation d’au moins 50 millions d’euros par rapport au montant négocié pour l’Euro 2016 en France.Toutes ces décisions reflètent le processus en cours : le pouvoir dans le football est en train de glisser progressivement des mains de la FIFA, des confédérations et des fédérations nationales à celles des grands clubs européens et des grands conglomérats télévisuels internationaux. Le cas du Paris-Saint-Germain est d’ailleurs représentatif de la manière dont propriété de clubs et de droits de télévision vont de pair. Par rapport aux expériences conduites dès les années 1980 par Canal+ en France et Mediaset en Italie, l’espace de jeu est désormais devenu global et le prix d’entrée, de plus en plus prohibitif.Force médiatico-financièreA travers l’ECA, les grands clubs utilisent leur force médiatico-financière pour accroître leur pouvoir et rendre leur business encore plus rentable. Les luttes d’influence au sein de la FIFA, ainsi qu’entre FIFA et confédérations, rendent leur tâche plus aisée. D’autant plus que le football comme industrie de spectacle dont l’objectif prioritaire est de générer des profits est une idée de plus en plus répandue, y compris auprès des élus et administrateurs de la FIFA, des confédérations et des fédérations nationales.Si le football est un langage universel, la prise en compte du jeu dans sa dimension financière l’est aussi devenue. En termes de rentabilité, le fossé se creuse entre les équipes nationales qui jouent en moyenne à peine dix fois par an – et peut-être encore moins à l’avenir – et les équipes de club qui jouent deux fois par semaine. Avec les chaînes de télévision avides de rencontres pour remplir leurs programmes et la probable entrée en scène de géants d’Internet comme Google, il ne faut pas être devin pour prévoir que le football de très haut niveau restera encore longtemps une poule aux œufs d’or. A l’inverse, les niveaux inférieurs du football professionnel sont plus que jamais voués à naviguer entre faillites, combines liées au marché des joueurs et scandales de paris truqués. Tel est sans doute le prix à payer pour la pensée unique et l’avidité des acteurs dominants du marché. Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Régionales : Maréchal-Le Pen pourrait ne pas se présenter en PACA • Mis à jour le Olivier Faye Marine Le Pen ouvre l’après Jean-Marie Le PenEntre les Le Pen, un mois de crise politique Olivier Faye BNP Paribas mise en examen pour ses prêts en francs suisses • Mis à jour le BNP Paribas a été mise en examen pour pratique commerciale trompeuse pour ses prêts immobiliers Helvet Immo, accordés en francs suisses à 4 655 clients, qui devaient rembourser en euros, a annoncé la banque, mardi 5 mai, confirmant une information de Libération.La forte baisse de l'euro par rapport au franc suisse a mis en difficulté les emprunteurs. Certains ont porté plainte, estimant ne pas avoir été correctement informés par la banque sur ce produit financier, proposé entre mars 2008 et décembre 2009 par BNP Paribas, déjà renvoyée la semaine dernière en correctionnelle pour un autre de ses produits financiers.En mars 2014, quelque 400 emprunteurs avaient assigné une filiale de BNP Paribas, qui leur avait octroyé des prêts immobiliers en francs suisses, et dont les remboursements en euros ont fortement augmenté avec la dépréciation de la monnaie européenne. Au total, 40 millions d'euros de dommages et intérêts sont réclamés par les plaignants. Au pénal, une information judiciaire est ouverte depuis avril 2013 pour « pratique commerciale trompeuse ».Taux d'intérêts avantageuxAu cœur des plaintes, le prêt immobilier Helvet Immo, conçu par BNP Paribas Personal Finance (BNP Paribas PF) et mis sur le marché en 2008-2009. Ce prêt, contracté en francs suisses, mais remboursé en euros, avait permis de financer, pour la grande majorité des souscripteurs, l'acquisition d'un logement destiné à la location dans le cadre des dispositifs fiscaux Robien ou Scellier.Grâce à ce prêt complexe, BNP Paribas PF avait pu présenter les taux d'intérêts avantageux de la monnaie suisse. Mais le montant du capital restant dû dépendait de l'évolution du cours du franc suisse par rapport à l'euro. Or avec la crise de l'euro, le franc suisse s'est apprécié vis-à-vis de la monnaie unique et le coût des prêts s'est envolé, affirment les plaignants.Les plaignants visent aussi le comportement des intermédiaires en opérations de banque (IOB) auxquels la banque a eu recours pour les démarcher et leur faire signer les contrats. Les notaires sont aussi mis en cause. La réforme bancaire de juillet 2013 encadre de manière beaucoup plus stricte les prêts en devises étrangères remboursables en monnaie nationale. Thaïlande : découverte d’un deuxième camp de clandestins dans la jungle • Mis à jour le Découverte de fosses communes de migrants dans la jungle thaïlandaiseUn problème « hors de contrôle » La province de Songkhla est une zone de transit empruntée chaque année par des milliers de réfugiés. Le trafic d'êtres humains en Thaïlande est « hors de contrôle », selon Human Rights Watch, qui a appelé à une enquête internationale sur cette macabre découverte. Les réfugiés doivent habituellement payer les trafiquants pour pouvoir sortir des camps établis dans la jungle et franchir la frontière entre la Malaisie et la Thaïlande.Selon le porte-parole de la police, cinq fonctionnaires de Padang Besar ont été arrêtés pour trafic d'être humain présumé, deux autres sont en cavale. La police a également annoncé lundi le placement en détention d'un Birman dans la province voisine de Nakhon Si Thammarat.L’annonce de la découverte de ces camps coïncide avec la volonté affichée de la junte thaïlandaise de montrer à la communauté internationale, notamment à Washington, qu’elle prend en main ce problème. Elle fait suite à l'arrestation d'un parrain du trafic de clandestins dans la région appelé « Anwar ». Les défenseurs des droits de l'homme se sont félicités de la neutralisation de cet homme de nationalité birmane dont le nom était fréquemment cité par les clandestins depuis deux ou trois ans, a expliqué Chris Lewa, de l'association Arakan Project, qui tente d'établir un bilan du phénomène.L'EI revendique l'attaque au Texas • Mis à jour le L'organisation djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué, mardi 5 mai, sur sa radio l'attaque contre le rassemblement d'une organisation islamophobe pour un concours de caricatures de Mahomet au Texas, dimanche. « Deux soldats du califat ont mené une attaque contre un exposition de caricatures contre le prophète à Garland, Texas, Amérique », affirme l'organisation qui a proclamé un « califat » à cheval sur l'Irak et la Syrie.« Les deux frères ont ouvert le feu sur l'exposition, blessant un policier chargé de protéger l'exposition avant d'être tués lors de la fusillade » ajoute l'EI, avant de menacer les Etats-Unis : « Nous disons à l'Amérique : ce qui se prépare sera plus important et plus amer. Vous verrez des choses horribles menées par les soldats de l'Etat islamique. »Elton Simpson, 30 ans, l'un des deux assaillants, avait fait l'objet d'une enquête du FBI pour avoir exprimé son intention de faire le djihad, rapportent des documents de justice. Un policier a abattu les deux hommes qui tentaient d'attaquer le rassemblement et n'ont réussi à blesser que légèrement un garde de sécurité.Intention de partir pour la SomalieD'après le Los Angeles Times, Elton Simpson et Nadir Soofi, 34 ans, partageaient un appartement à Phoenix, dans l'Arizona. CNN a diffusé des images d'agents du FBI pénétrant dans l'appartement pour le fouiller.Selon des documents de justice, Elton Simpson avait été condamné en août 2011 en Arizona à trois ans de mise à l'épreuve pour avoir menti au FBI. Dans des enregistrements du FBI, Simpson évoquait son souhait de se rendre en Somalie pour rejoindre ses « frères » et accomplir le djihad.Mais le juge avait estimé qu'il n'y avait pas assez de preuves pour établir qu'il avait l'intention de rejoindre un groupe islamiste en Somalie. Selon SITE, spécialisé dans la surveillance des sites djihadistes, un homme se revendiquant de l'EI a affirmé dimanche sur Twitter que l'attaque avait été perpétrée par deux sympathisants de l'organisation.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2p12wy"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2p12wy", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});La liste des déboires du 787 de Boeing s’allonge • Mis à jour le Guy Dutheil Après les batteries, les générateurs. Le 787 « Dreamliner » de Boeing enchaîne les problèmes électriques. L’Agence fédérale américaine de l’aviation (FAA) a demandé, il y a quelques semaines, aux compagnies aériennes qui exploitent des Boeing 787 de procéder à une « maintenance renouvelée » des générateurs de l’appareil.En pratique, elle exige des compagnies qu’elles désactivent régulièrement les générateurs du 787. C’est-à-dire qu’elles coupent le courant, car la mise sous tension ininterrompue des générateurs peut entraîner une coupure de l’alimentation électrique et donc une perte de contrôle en vol de l’appareil.Des tests ont montré qu’une mise sous tension sans interruption pendant 248 jours, soit huit mois, pouvait provoquer une rupture de la production de courant en vol. « La FAA a jugé qu’il y avait un risque, c’est pourquoi elle émet cet avertissement », a fait savoir l’autorité de régulation américaine, dont la recommandation a été effective immédiatement.En réponse, l’avionneur américain a déjà promis de corriger ce bug informatique d’ici à la fin de l’année. Boeing s’emploie aussi à minorer les conséquences de ce problème de générateurs. Selon l’avionneur, « les compagnies aériennes ont déjà pris les mesures nécessaires après que nous les eûmes informées il y a deux semaines. »De plus, a ajouté le constructeur américain, il est « rare » qu’un avion commercial reste sous tension pendant huit mois d’affilée.Un risque rarissime certes mais pas totalement inexistant. En effet, certaines compagnies maintiendraient l’avion sous tension pendant les périodes de fortes activités, car le 787 aurait aussi des problèmes de redémarrage.IncendiesCes problèmes de générateurs sont un nouveau coup dur pour le long-courrier de Boeing qui enchaîne les déboires depuis son lancement commercial. Déjà, le Dreamliner était entré en service, fin 2011, avec trois années de retard sur son calendrier de départ. Des reports dus aux difficultés de Boeing pour finaliser un avion de nouvelle génération faisant appel pour une large part aux matériaux composites et aux commandes électriques.Après les retards, ce sont les incendies à répétition des batteries au lithium-ion, qui ont cloué au sol le long-courrier de Boeing. En janvier 2013, deux départs d’incendies, l’un à Boston, et l’autre au Japon avaient notamment provoqué l’atterrissage d’urgence d’un 787 de la compagnie All Nippon Airways (ANA).À la suite de ces incidents, les autorités américaines avaient exigé que la cinquantaine de 787 déjà livrés soient « groundés », c’est-à-dire interdits de vol pendant plus de trois mois. Une première depuis trente-trois ans. La Japan Airlines (JAL) et ANA, compagnies de lancement du Dreamliner, avaient été particulièrement affectées par cette longue interdiction de vol.In fine, à défaut de résoudre ce problème de surchauffe des batteries, l’avionneur américain avait imaginé un sarcophage d’acier pour envelopper ces équipements et confiner tout départ d’incendie ainsi que les dégagements de fumée.Il n’empêche, les pépins techniques qui accablent le Dreamliner depuis 2011 restent sans conséquences sur les performances commerciales de l’avion. La preuve, la compagnie Air Tahiti Nui vient tout juste d’en commander deux exemplaires. Guy Dutheil Journaliste au Monde Délicate négociation sur le temps de travail dans les hôpitaux de Paris • Mis à jour le Accord « historique » pour les médecins urgentistesEn même temps, les hôpitaux restent appelés à réaliser 3 milliards d’euros d’économies d’ici à 2017. Or, comme l’a annoncé le 27 avril la Conférence des directeurs généraux des centres hospitaliers régionaux et universitaires (CHRU), le déficit des établissements s’est creusé en 2014, à 196 millions d’euros.Dans ce cadre, prévenait-elle, « les nouvelles mesures salariales octroyées à certaines catégories de personnels vont peser doublement sur le résultat des CHRU » en 2015 et au-delà. Ainsi, renégocier les 35 heures permet de « tenir budgétairement » au moment où les « contraintes sont fortes », analyse Gérard Vincent, le délégué général de la Fédération hospitalière de France. Une majorité d’hôpitaux ont rouvert le dossier des 35 heures et certains déjà réduit le nombre de RTT.Climat : « La question du financement peut faire dérailler la COP 21 » • Mis à jour le Simon Roger « Le rendez-vous de Paris sur le climat sera crucial  »Laurent Fabius, le converti du climatClimat : les énergies « propres » en panne de crédits de recherche« Climat : l’Afrique fait partie de la solution »La question du financement de la lutte contre le changement climatique est un sujet qui peut faire dérailler la conférence de Paris. Je ne vois pas comment les pays du Sud pourront s’engager sur la période post-2020 si les pays industrialisés se montrent incapables d’honorer la promesse faite en 2009 de rassembler 100 milliards de dollars (88 milliards d’euros) par an d’ici à 2020 en faveur des pays en voie de développement, qui sont les plus touchés par le réchauffement.Ce seuil des 100 milliards n’est-il pas, finalement, un point de blocage ?Ce chiffre présente des lacunes mais il est aujourd’hui dans le débat. C’est une promesse faite, qu’il faut parvenir à honorer. Il est extrêmement probable que l’on ne puisse pas atteindre les 100 milliards sans argent public supplémentaire. Une négociation est en cours au niveau de 11 pays européens pour mettre en place une taxe sur les transactions financières (TTF). Les ministres des finances doivent se prononcer sur cette TTF le 11 mai. Si la décision prise est un scénario où la taxe rapporte très peu à l’échelle des 11 pays (2-3 milliards d’euros), ce sera une énorme occasion gâchée. Comment la France pourra-t-elle être crédible si elle est incapable de montrer la voie pour arriver aux 100 milliards ? Il faut que cette TTF rapporte près de 10 milliards d’euros sur l’ensemble de la zone pour nous donner un levier financier supplémentaire. Le rendez-vous du 11 mai va envoyer un signal fondamental.Vous mentionnez une autre source supplémentaire, une taxe sur le transport aérien…Aujourd’hui, le transport aérien ne paye ni TVA ni taxe sur le kérosène. C’est typiquement une subvention aux énergies fossiles. Ce qui dit le FMI, qui n’est pas une officine écologiste, c’est que la priorité dans la lutte contre le changement climatique est d’arrêter les subventions aux énergies fossiles. On estime à au moins 500 milliards par an ces subventions, alors qu’on a toutes les peines du monde à trouver 100 milliards pour aider les pays du Sud. On pourrait envisager d’utiliser autrement cet argent public et de le transférer vers l’économie verte. Avant la conférence de Copenhague, il n’y avait aucune pression sur le secteur financier. Aujourd’hui, cette pression existe parce que le financement vert devient de plus en plus attractif et parce que la notion de risque climatique fait son chemin : le dérèglement du climat va réellement avoir un impact sur les actifs dans lesquelles les banques, les compagnies d’assurance, les fonds de pension investissent. Si l’une des plus grandes agences de notation, Standard & Poor’s, vient de décider d’intégrer le changement climatique dans ses évaluations, ce n’est pas pour des raisons philanthropiques !Une économie mondiale bas carbone est-elle l’enjeu de long terme ?C’est le principal enjeu. Industriel, technologique, sociétal. Certains acteurs l’ont compris. E.ON, le grand énergéticien allemand, s’est scindé en deux, un business auquel il ne croit plus et un business dans lequel il investit, les services et l’énergie, les renouvelables, l’efficacité énergétique. La Californie, qui s’est donné un objectif de – 40 % d’émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, beaucoup plus ambitieux que celui des Etats-Unis, invente un modèle où les entreprises qui produisent de l’électricité, pour gagner de l’argent, doivent économiser de l’énergie. En Europe, sommes-nous prêts à aller dans cette voie ?L’académie pontificale des sciences s’est récemment exprimée sur la nécessité d’infléchir le dérèglement climatique. Personne n’est indifférent face à cet enjeu, pas même le pape François… Simon Roger Journaliste au Monde Au Yémen, nouveau massacre de civils tentant de fuir la guerre • Mis à jour le Au moins 32 personnes ont été tuées et 67 blessées, mercredi 6 mai, par des tirs d'obus contre des civils qui tentaient de fuir les combats dans le centre de la ville d'Aden, dans le sud du pays. Selon un responsable des services de sécurité, sous couvert de l'anonymat, les victimes étaient à bord d'une barge tirée par des remorqueurs.Ali Al-Ahmadi, un responsable des groupes paramilitaires combattant les rebelles houthistes, a également accusé les rebelles « et leurs alliés », des militaires fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, d'être responsables de ces tirs.Selon un décompte des Nations unies, au moins 646 civils ont été tués et 1 364 blessés depuis le 26 mars et le début des bombardements aériens par la coalition arabe coordonnée par l'Arabie saoudite. Environ 20 millions de Yéménites, soit 80 % de la population, seraient également menacés de famine.Mercredi, les combats se sont intensifiés, faisant plus de 120 morts, en majorité des civils tués par des bombardements de la coalition, selon des travailleurs humanitaires et des responsables des deux camps. Les Etats-Unis confiants pour une trêve humanitaireL'Arabie saoudite a évoqué à plusieurs reprises un arrêt des bombardements aériens ou une trêve humanitaire, mais ces annonces sont jusqu'à présent restées sans effet. Mardi, des obus tirés par des houtistes ont fait pour la première fois depuis le début des bombardements cinq morts en Arabie saoudite, des civils, selon les autorités saoudiennes.Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, attendu en fin de journée à Riyad, a affirmé qu'il était prêt à « discuter de la forme que pourrait prendre cette pause et des moyens de la mettre en œuvre ». Je suis convaincu qu'ils [les Saoudiens] y sont favorables », a-t-il dit. Pendant qu'ils discutent avec leurs alliés saoudiens, les Etats-Unis ont promis une aide de 68 millions de dollars pour les organisations humanitaires présentes au Yémen.Pour l'heure, les organisations humanitaires ne peuvent pratiquement plus travailler dans le pays, faute de sécurité et d'approvisionnement.Voir aussi : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au Yémenlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ks0v0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ks0v0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Ligue des champions : Guardiola de retour à la casa Barcelona • Mis à jour le Rémi Dupré Que ressentira Josep Guardiola lorsqu’il replongera, ce soir, un peu avant 20 h 45, au cœur du Camp Nou, la mythique enceinte où il fut d’abord ramasseur de balles avant d’y briller comme joueur, puis entraîneur ? Trois ans après l’avoir quitté, le coach du Bayern Munich signe son retour dans l’écrin catalan, lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions qui oppose sa formation au FC Barcelone, dont il défendit les couleurs comme milieu de terrain entre 1990 et 2001 et qu’il téléguida de 2008 à 2012 depuis son banc de touche, avec trente titres à la clé : seize comme joueur et quatorze comme entraîneur, dont deux Ligues des champions en 2009 et 2011.« C’est une sensation incroyable de revenir ici, a confié avant la rencontre celui qui fit ses classes entre 1984 et 1990 à la Masia, l’académie du Barça. J’ai tellement de souvenirs. C’est un grand moment pour moi. J’ai passé trente ans ici, mais je suis entraîneur du Bayern Munich maintenant. Je suis venu pour disputer un match de foot. C’est mon travail. »Les 96 000 socios tapis dans les travées du Camp Nou devraient réserver un accueil chaleureux à l’ex-international espagnol (47 sélections et champion olympique en 1992 à… Barcelone), né à Sanptedor, bourgade située à 80 kilomètres de la capitale catalane. Il faut dire que les supporteurs Blaugrana doivent en partie à « Pep » la moisson de trophées raflés par le club depuis un quart de siècle. « J’ai toujours été bien traité à la maison, a souri l’entraîneur du Bayern, qui n’a pas versé dans la nostalgie de manière outrancière. Maintenant ce que je veux ? Eliminer le Barça ! C’est tout, rien de plus ! »« Il a passé beaucoup de temps avec nous et nous avons eu la chance de remporter de nombreux titres, a assuré, lors de la conférence de presse d’avant-match, le prodige argentin Lionel Messi, qui a réalisé le fameux triplé (victoires en Coupe du roi, Liga et Ligue des champions) de 2009 avec Guardiola. C’est un entraîneur qui étudie tout et ne laisse rien au hasard. Il nous connaît bien, et nous aussi, nous savons ce qu’il demande à ses équipes. C’est du 50-50. » Au Camp Nou, l’entraîneur de 44 ans retrouvera face à lui huit joueurs (Xavi, Iniesta, Messi, Busquets, Pedro, Mascherano, Piqué, Daniel Alves) qu’il a jadis couvés et hissés jusqu’au sommet de l’Europe.De son passage aux commandes du Barça, Guardiola a tiré prestige et gloire. Apôtre d’une philosophie de jeu faite de mouvements permanents et basée sur une circulation de balle ultrafluide, « Pep » incarne pour les socios et les observateurs du football continental un âge d’or pétri d’esthétisme et d’efficacité. Au printemps 2012, le quadragénaire avait choisi de refermer cette divine parenthèse, laissant l’image d’un coach méthodique et policé, capable toutefois d’avoir du répondant face aux provocations à répétition de son rival portugais José Mourinho, alors à la tête du Real Madrid.Première saison mitigée Rémi Dupré Journaliste au Monde La baisse des taux soutient le marché immobilier • Mis à jour le Frédéric Cazenave ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Mois après mois, les taux des crédits immobiliers touchent de nouveaux records de faiblesse. En avril, ils sont tombés à 2,02 %, selon les chiffres de l'Observatoire crédit logement-CSA. Cette baisse soutient le marché immobilier puisqu'elle permet aux acquéreurs d'acheter à moindre coût et ainsi de compenser les prix de la pierre. D'autant que la durée des prêts s'est, elle, stabilisée à un niveau élevé (212 mois en moyenne à la fin du premier trimestre 2015).Depuis la fin de 2013, le recul des taux équivaut à un repli des prix de 9,5 % et depuis la fin 2011 (ils étaient à 3,88 %), l'équivalent en baisse des prix est de 18,5 %, peut-on lire dans l'étude de l'Observatoire crédit logement.« La chute rapide des taux solvabilise les particuliers. Depuis janvier, nous enregistrons 40 à 50 % de demande de crédits en plus que l'an dernier. Et ce sont des personnes ayant signé leur compromis », explique Maël Bernier, du courtier Meilleurtaux.Historiquement favorableCes conditions de financement historiquement favorables, couplées à une baisse des tarifs, devraient permettre au marché immobilier de se maintenir dans les prochains mois, selon les professionnels du secteur, interrogés dans le cadre d'un baromètre publié le 5 mai par le Crédit foncier (sondage CSA auprès d'un échantillon représentatif de 400 professionnels).Les personnes ayant déjà contracté un emprunt ont, quant à elles, tout intérêt à renégocier leur taux. Elles pourront ainsi alléger le montant de leur mensualité ou réduire la durée de leur crédit. L'Observatoire crédit logement estime d'ailleurs que 22 % des crédits alloués en 2015 seront en fait des rachats de crédits. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Après la grève, la réorganisation à Radio France • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre « Comme annoncé par le président Mathieu Gallet le 16 avril dernier, une réflexion a effectivement été engagée sur l’évolution des instances de direction de Radio France dont les conclusions seront présentées dans quelques semaines », a confirmé la direction de l’entreprise publique dans un message interne, mercredi 6 mai.Tout en déplorant « des informations parues dans la presse ce matin au sujet de changements présumés au sein du Comité exécutif de l’entreprise ».Comme l’a annoncé Le Figaro, Sibyle Veil, actuellement directrice du pilotage de la transformation de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, est pressentie pour rejoindre Radio France. Toutefois, sa venue n’est pas confirmée officiellement. Se posent notamment, selon nos informations, des questions sur le périmètre de ses missions.Elle a été présentée comme une future « directrice générale » et une remplaçante de Catherine Sueur, l’actuelle directrice générale déléguée, réputée en froid avec M. Gallet. Mais son poste pourrait avoir une envergure un peu moindre. Mme Sueur était numéro deux de l’entreprise sous le président précédent, Jean-Luc Hees.Sibyle Veil est énarque, issue de la même promotion qu’Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, Gaspard Gantzer, le conseiller communication de François Hollande, ou Boris Vallaud, le secrétaire général adjoint de l’Elysée, aussi mari de Najat Vallaud-Belkacem. Elle a été conseillère santé, travail et logement à l’Elysée sous Nicolas Sarkozy. Elle est mariée à Sébastien Veil, lui aussi ancien membre du cabinet du président de la République et petit-fils de la ministre Simone Veil. Elle ne connaît pas le secteur audiovisuel.Le ministère de la culture de Fleur Pellerin a été informé par Radio France de la possible venue de Mme Veil, mais nie avoir donné une forme d’aval.D’autres changements possiblesUn autre changement devrait intervenir prochainement : le départ de Jean-Pierre Rousseau, l’actuel directeur de la musique, recruté par Mathieu Gallet. Cette hypothèse avait été évoquée dès fin mars, lors du conflit social qui a débouché sur une grève inédite à Radio France. Jean-Paul Quennesson, délégué Sud de Radio France et corniste à l’Orchestre national, avait qualifié sa direction de « fiasco total ».Pendant le conflit, l’assemblée générale des grévistes avait aussi visé l’actuel directeur des ressources humaines, Christian Mettot, un des principaux interlocuteurs des syndicats.Après la crise qui a secoué son autorité, Mathieu Gallet a donc engagé une réflexion sur la gouvernance de Radio France. Avant la sortie de grève, la ministre, Fleur Pellerin, s’était davantage impliquée personnellement, « convoquant » le dirigeant nommé par le CSA et nommant plus tard un médiateur pour renouer le dialogue entre les syndicats et la direction. Après la crise, certains anticipaient que la réflexion évoquée par Mathieu Gallet puisse être l’occasion pour le gouvernement de peser sur la réorganisation de l’entreprise. Il semble plutôt que le président de Radio France étudie sa future direction de son côté, dans la lignée du comité exécutif élargi mis en place à son arrivée.Pendant ce temps, le médiateur Dominique-Jean Chertier poursuit actuellement la « seconde phase » de sa mission, menant des réunions avec les parties prenantes en vue de la négociation du contrat d’objectifs et de moyens, feuille de route de l’entreprise pour les cinq années à venir. Parmi les chantiers sensibles figurent notamment la réforme des modes de production et la négociation d’un plan de départs volontaires de 300 personnes environ.Toutefois, la mise en place de ces discussions reste délicate. De source syndicale, un calendrier a été proposé par le médiateur. S’il propose des ateliers sur France Bleu, la musique ou les modes de production, aucun espace de discussion n’est pour le moment prévu sur le plan stratégique de l’entreprise. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Dans l'est de l'Ukraine, une trêve à nouveau menacée • Mis à jour le Les affrontements entre les forces de Kiev et les rebelles prorusses ont à nouveau augmenté en intensité, à quelques heures de la reprise des pourparlers de paix prévue à Minsk.Une rencontre du groupe de contact trilatéral réunissant les représentants ukrainiens, russes et ceux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), avec la participation d'émissaires rebelles, se tient en effet mercredi 6 mai dans la capitale. Là même où les négociations avaient abouti à la trêve actuelle dans le cadre de l'accord dit de « Minsk 2 », début février.Cinq soldats ukrainiens ont été tués et douze blessés ces dernières vingt-quatre heures dans l'est du pays, selon un porte-parole militaire ukrainien. « Les forces de l'opération antiterroriste ont essuyé leurs pertes les plus lourdes hier vers Avdiïvka », une localité sous contrôle ukrainien près de l'aéroport de Donetsk, aux mains des insurgés depuis janvier, a expliqué le porte-parole, précisant que quatre soldats y avaient péri dans l'explosion d'une mine artisanale.Globalement respecté après son entrée en vigueur le 15 février, il reste cependant très fragile et des combats sporadiques éclatent régulièrement dans l'Est, où le conflit a fait plus de 6 100 morts en un peu plus d'un an.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2j7k1l"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2j7k1l", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Cyclisme : Astana court toujours, mais sous surveillance • Mis à jour le Clément Guillou Clément Guillou Journaliste au Monde L'Inde utilise le détecteur de mensonges à toutes les sauces • Mis à jour le Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Pour confondre les suspects, la justice indienne a recours au détecteur de mensonges. Malgré une fiabilité toute relative, le dispositif séduit aussi les entreprises et les maris jaloux. Trente millions d'affaires attendent d'être jugées en Inde, faute de magistrats ou d'enquêteurs en nombre suffisant dans le pays. Dans ces conditions, la tentation est grande de confier le travail à une machine. L'Inde est l'un des rares pays du monde, avec le Japon et les Etats-Unis (voir un reportage sur Antenne 2 en 1985), à utiliser des détecteurs de mensonge. Pour le meilleur et pour le pire, cet appareil s'est installé dans les enquêtes judiciaires, et son usage ne cesse maintenant de s'étendre dans la vie économique et les affaires privées.« Lors d'un crime, il y a généralement beaucoup de témoins ou de proches à interroger, et le test permet de faire un tri, de confirmer ou non des pistes », explique Dr Bibha Rani Ray, ancienne responsable de la police scientifique en Inde. En deux ou trois heures, la machine mesure la respiration, la pression artérielle, et la transpiration du sujet, en analysant la « conductivité de la peau ».Certains suspects, raconte cette experte, sont persuadés de la fiabilité du test, à tel point qu'ils passent aux aveux avant même d'être auscultés. C'est la magie de Bollywood : dans les films, la machine ne connaît aucun raté. A l'inverse, d'autres inculpés, en découvrant le dispositif, sont soudain pris de défiance : l'appareil qu'ils ont sous le nez leur semble bien loin des standards du cinéma.Les résultats n'ont pas valeur de preuveManier le détecteur de mensonge est en effet un art délicat. L'histoire de ces deux sœurs originaires de Rohtak, dans le nord de l'Inde, qui avaient porté plainte pour agression sexuelle, est édifiante. « Combien de petits amis avez-vous ? » ou « combien de fois avez-vous déjà volé ? », leur ont demandé les enquêteurs, inspirés. Forcément, leur cœur s'était mis à battre la chamade et le test a conclu au mensonge.Un mari doublement trompéCette recherche mécanisée de la vérité devient également un marché très lucratif. Les entreprises, qui se méfient de l'espionnage économique et des faux CV, commencent à y avoir recours. La Cour suprême a même dû encadrer cette pratique, expliquant dans un jugement de 2010 que celle-ci pouvait s'apparenter à une violation de la vie privée et ne devait pas s'effectuer sans l'accord du sujet.Autre front du développement des détecteurs de mensonge : les relations conjugales. Avec, parfois, des résultats surprenants. « Si vous ne faites pas confiance à votre conjoint, mieux vaut consulter un psychologue qu'un détecteur de mensonge », déplore Pankaj Jaiswal, le directeur du laboratoire scientifique IFSR, installé à New Delhi. Et de narrer l'étonnante histoire d'un couple, dont le mari, soupçonnant sa femme d'adultère, l'a persuadée de passer un test. Effrayée, l'épouse volage lui a avoué le lendemain qu'elle avait un amant. Le surlendemain, coup de théâtre : le résultat du laboratoire venait la blanchir ! Le mari, désormais en instance de divorce, et trompé de toutes parts, a décidé de porter plainte contre le laboratoire, pour mensonge. Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Journaliste au Monde Bruxelles dévoile son « agenda numérique » • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Bruxelles pourrait rappeler Google à l’ordreBruxelles tient néanmoins à proposer davantage d’exemptions au droit d’auteur, notamment pour le secteur de la recherche.La Commission voudrait aussi rendre plus accessibles les contenus en ligne entre pays européens. En surmontant le « geoblocking » (le fait, dans un pays A, de ne pas avoir accès au catalogue de vidéo à la demande [VOD] ou aux matchs de foot diffusés par une TV du pays B) ; ou en permettant la « portabilité » des abonnements à des services audiovisuels afin qu’un abonné puisse avoir accès à son offre quand il est en déplacement.Le vice-président de la commission en charge du numérique, Andrus Ansip, a fait du geoblocking et de l’accessibilité ses chevaux de bataille.Encadrer les plate-formes internetAutre gros chantier, pour lequel il n’y a pas consensus, loin de là, à la Commission : la régulation des plates-formes. La France et l’Allemagne poussent pour une révision de la directive e-commerce de 2000, demandant que les groupes de l’Internet qui jouissent du statut d’hébergeur soient considérés comme des éditeurs, donc tenus davantage responsables des contenus qu’ils distribuent.L’Irlande ou les Pays-Bas, terres d’accueil de grands du Net américains, freinent des quatre fers. L’administration Obama a déjà fait savoir, elle aussi, que ce n’était pas une bonne idée…Il y a aussi tout l’enjeu de l’accès aux gigantesques masses de données personnelles détenues par ces plates-formes : à qui appartiennent-elles ? Qu’est-ce que ces acteurs en font ? Est-il possible de les porter d’une plate-forme à l’autre ? Etc.Pour l’instant, aucun projet de directive n’est sur la table, « mais la volonté politique d’avancer sur ces sujets est là », dit-on à la Commission. Une consultation publique et une série d’études seront lancées d’ici à fin 2015.Pour avoir un espoir d’avancer avec et non contre les multiples groupes d’intérêt qui se sont déjà manifestés, ou ne manqueront pas bientôt de le faire, sur tous ces sujets, Bruxelles va devoir réussir un sacré travail de synthèse… Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Grooveshark est (déjà) de retour • Mis à jour le Xavier Eutrope Xavier Eutrope Journaliste au Monde Pour Enrico Letta, « il faut former les étudiants à la gestion des crises » • Mis à jour le Benoît Floc'h En septembre, Enrico Letta, président du conseil des ministres italien de 2013 à 2014, va changer de vie et devenir doyen de l’Ecole des affaires internationales de Sciences Po. Il dit vouloir transmettre son expérience aux élites de demain et leur apprendre à gérer les crises qui les attendent.Qu’est-ce qu’un responsable politique chevronné peut apporter à des étudiants ?Ce qui m’a intéressé, c’est la mission que le directeur de Sciences Po voulait me confier : associer toujours plus étroitement théorie et pratique. Dans les affaires internationales, en effet, l’écart entre l’une et l’autre est souvent grand.Mon cours portera sur les changements que la crise a entraînés en Europe. Pour surmonter celle-ci, il nous a fallu inventer des instruments assez hétérodoxes. Si les élèves n’étudient que les traités européens, ils ne sauront pas se débrouiller dans un monde où les crises se succèdent.Comme ancien ministre, premier ministre italien et député européen, j’ai été habitué à mêler théorie et pratique. J’ai vécu la crise et j’ai pu constater comment le grand leadership de quelques Européens a changé la donne : la créativité d’Herman Van Rompuy et de Mario Draghi a été déterminante, c’est grâce à eux que l’on est sorti de cette crise.Pensez-vous que les étudiants qui formeront l’élite de demain sont bien préparés à gérer des crises ?Je constate qu’il existe en Italie un fossé entre les études et la vie réelle. L’Ecole des affaires internationales de Sciences Po a toujours eu le souci d’associer théorie et pratique. Notamment à travers les stages, mode d’apprentissage avec lequel nous avons de grandes difficultés en Italie. Je suis donc aussi là pour apprendre !Les étudiants d’aujourd’hui, qui sont les leaders de demain, doivent être réellement formés à la gestion des crises. On a vécu une époque où celles-ci se produisaient de manière exceptionnelle. Nous formions donc des leaders de la normalité. Aujourd’hui, on passe de crise en crise. Nos étudiants doivent être préparés à faire face.Quelles compétences doivent-ils acquérir ?Lorsque j’ai fait mes études, je les ai faites en solitaire. C’était le lot commun. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Depuis Internet, nous sommes tous en relation. Apprendre à communiquer, à partager, à travailler en groupe est très important.Un autre point fondamental concerne le big data, les données massives. C’est cela le grand changement des dernières années. Auparavant, l’autorité venait du monopole de l’information. Aujourd’hui, mes étudiants et moi avons le même accès au savoir. L’autorité doit donc reposer sur autre chose : la gravitas. Une notion qu’il est difficile de traduire en français. Disons que cela consiste à associer maîtrise du savoir et capacité à l’interpréter.Ces deux apprentissages, associés à la gestion des crises et à une grande capacité d’adaptation, fondent le leadership de demain.Comment y parvenir ?Je fais beaucoup de simulations en cours. Exemple : comment faire un discours bref ? Cela peut paraître un détail. C’est en réalité ce qui fait la différence. Aujourd’hui, il faut être capable de faire passer un message en étant concis. Et c’est une question de minutes. Je l’ai expérimenté dans mes précédentes fonctions, lors des conseils européens ou des sommets du G20 : être capable de développer une idée ou deux en une minute est bien plus efficace que d’en évoquer plusieurs en quinze minutes. Car, dans ce cas, rien ne reste.Quels sont les défis nouveaux que la génération de vos étudiants devra relever ?Il en est un qui est au cœur de l’actualité : les migrations. On voit bien aujourd’hui que l’Europe n’est pas préparée à la traiter. Nous devons former des gens capables de gérer les migrations.Autre sujet longtemps réservé à des spécialistes ou des passionnés : le changement climatique. Lorsque mes étudiants seront en poste, la question ne sera plus théorique, mais bien réelle. Il faudra la traiter au quotidien et de manière transdisciplinaire.J’évoquerai un autre point : une attention renouvelée portée à la géographie et aux régions du monde qui changent radicalement comme l’Asie du Sud-Est. Alors que l’Union européenne peine à signer un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, le Vietnam l’a fait en même temps qu’il nouait un traité similaire avec l’Union européenne. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’une entreprise européenne qui souhaite pénétrer le marché américain aura peut-être intérêt à aller s’implanter au Vietnam. Cela, il faut en avoir conscience.Pourquoi avoir choisi Sciences Po ?Je suis francophone et francophile. Mon père était professeur de mathématiques à l’université de Strasbourg, ville où j’ai grandi. J’ai la France dans le cœur. Comme les Verts ! J’étais, dans les années 1970, un grand supporteur des footballeurs stéphanois. Ensuite, Sciences Po est une grande université globale qui possède une capacité d’attraction internationale. Je fais d’ailleurs mes cours en anglais. J’ajoute que la France et l’Italie sont très proches. Ce n’est donc pas très dépaysant, et cela me permet de garder un œil sur la politique italienne. La passion politique, on ne l’abandonne pas. Benoît Floc'h Journaliste au Monde Le joli bla-bla des retraites chapeaux • Mis à jour le Jean-Baptiste Jacquin Comment l’ex-patron de PSA touchera finalement une retraite chapeau Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Tennis : Tsonga éliminé à son tour à Madrid • Mis à jour le Tomas Berdych, 7e joueur mondial, s’est montré le plus solide, jeudi 7 mai à Madrid, face à Jo-Wilfried Tsonga, dernier Français en lice. Le Tchèque s’est ainsi qualifié en deux manches (7-5, 6-2) pour les quarts de finale de vendredi. Berdych a pourtant été mis en difficulté sur certains échanges mais sa fiabilité dans le jeu a contrasté avec les multiples fautes directes commises par Tsonga (14e mondial), qui a laissé échapper le match sur une ultime double faute, au bout d’une heure et 29 minutes de rencontre.« Jo » a raté trop d’occasions, comme lors du premier set, sur les trois balles de break gâchées à 4-4, qui auraient pu lui permettre de virer en tête. En face, Berdych n’a pas flanché et a profité des quatre fautes directes consécutives de son adversaire pour emporter la première manche en 53 minutes (7-5).Dans cette bataille de « cogneurs », le second set a été tout aussi disputé mais, là encore, c’est Jo-Wilfried Tsonga qui a craqué : contestant une décision arbitrale, se parlant à lui-même et manquant des volées à sa portée, le Français n’a jamais réussi à mettre Tomas Berdych en difficulté sur sa mise en jeu. Il a logiquement fini par s’incliner.A un peu plus de deux semaines de Roland-Garros« [Berdych] est troisième à la Race, c’est un joueur assez régulier, a commenté Jo Tsonga. Il est tout le temps présent. Quand, comme lui, tu joues beaucoup de matchs contre les plus forts, ça t’oblige à élever ton niveau de jeu. Sur ses déplacements, il est bien meilleur qu’avant. » Il n’empêche que le Manceau, qui a repris la compétition seulement en mars, après quatre mois d’absence, a semblé loin de sa meilleure forme à un peu plus de deux semaines de Roland-Garros (24 mai-7 juin). Le seul point positif, selon lui, est de n’avoir pas ressenti de douleurs à ce poignet droit qui l’a longtemps tourmenté. « Il n’y a qu’en travaillant que ça va venir, a-t-il estimé. L’important pour moi est de revenir à mon top niveau, que ce soit à Roland, à “Wim” [Wimbledon] ou à l’US Open, peu importe. »Pour Berdych, le haut de tableau semble dégagé après l’élimination surprise de Roger Federer mercredi 6 mai. Pour atteindre les demi-finales, le Tchèque devra éliminer l’Américain John Isner, tête de série numéro 16, tombeur un peu plus tard dans la journée de Nick Kyrgios (6-3, 6-7 [7], 6-4).Plus de la moitié des Français ne se réclament d'aucune religion Leila Marchand Les attentats de janvier ont ravivé la question de la place du religieux en France. Comment faire cohabiter différentes croyances ? Comment vivre sa religion dans un pays laïque ? L'importance que prend ce débat est d'autant plus paradoxale que la majorité des Français se sentent aujourd'hui loin de toute appartenance religieuse.Les statistiques ethniques ou sur l'appartenance religieuse étant très encadrées en France, le nombre exact de personnes sans religion est inconnu. Mais plusieurs sondages effectués au niveau mondial et européen en donnent une bonne estimation.Un tiers des Français « non religieux »En 2012, l'association de sondages WIN/Gallup International, spécialiste de la question, a demandé à plus de 50 000 personnes dans 57 pays si elles se considéraient « religieuses », « non religieuses » ou « athées convaincues ». A cette question, environ un tiers des Français répondent être « non religieux » et presque un autre tiers « athées ». On obtient donc 63 % de Français qui ne s'identifient à aucune religion contre seulement 37 % de Français religieux. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}40 % des Français se considèrent comme athéesEn 2010, un autre sondage a permis de dresser un portrait religieux de la France : l'Eurobaromètre commandé par la commission européenne. Les réponses sont assez proches de celle du premier sondage : 40 % des Français se déclarent athées et environ un tiers « croient en un esprit ou une force supérieure ». Un avis plus nuancé mais qui les place tout de même dans les personnes « sans religion ». Près de 70 % des Français sondés ne se réclament donc d'aucune religion précise, même si un tiers d'entre eux croit en une forme de divinité.4,5 % de Français catholiques vont encore à la messeLa question de la religiosité d'un pays est sensible à aborder et potentiellement source d'erreur car les notions de religion, de foi et de spiritualité peuvent avoir des résonances différentes selon les personnes interrogées. Comme le précise l'étude de Gallup en annexe, une part importante de sondés appartenant à une religion déclarent avoir la foi mais ne pas se vivre comme une « personne religieuse ». De même, les personnes se déclarant athées ne font parfois pas la différence avec l'agnosticisme (personne déclarant ne pas pouvoir trancher sur l'existence d'un dieu) ou le déisme (croyance en un dieu sans se réclamer d'une religion).Certains chiffres sont en revanche catégoriques, comme ceux concernant le catholicisme collectés par l'IFOP : la part de Français pratiquants est en grande diminution. Seule une petite minorité, 4,5 %, assiste à la messe chaque semaine. Et, même si aujourd'hui encore près de 70 % de la population française est baptisée, les nouvelles générations renoncent pour la plupart à baptiser leurs enfants : on comptait 472 000 baptêmes en 1990, on n'en dénombre plus que 303 000 en 2010 (pour 800 000 naissances).Concernant l'islam, la pratique religieuse est plus régulière. Selon une enquête IFOP pour La Croix, 41 % des personnes « d'origine musulmane » se disaient « croyantes et pratiquantes » (contre 16 % chez les catholiques), et 34 % « croyantes mais non pratiquantes » (57 % des catholiques), 25 % se disant « sans religion ou seulement d'origine musulmane » (27 % des catholiques). Seuls 25 % des interrogés disaient aller « généralement à la mosquée le vendredi ».La France, un des pays les plus athées au mondeLa tendance à l'athéisme est mondiale d'après les critères établis par l'étude Gallup. Depuis 2005, date de leur précédent sondage, la part de personnes « religieuses » a baissé de 9 % et la part de personnes athées a augmenté de 3 %. Mais la situation française reste une exception dans un monde où la religion garde encore une place de premier plan : plus de la moitié (59 %) de la population mondiale se sent toujours « religieuse » et 13 % seulement se déclarent athée. Dans le top 5 des pays athées (parmi la cinquantaine de pays interrogés), la France tient la 4e place, derrière la Chine, le Japon et la République tchèque. L'étude met en corrélation ces résultats avec la richesse du pays concerné. Une grande partie des pays les plus religieux comptent également le plus petit revenu national brut : Ghana, Nigeria, Roumanie, Kenya, Afghanistan… A l'inverse,  les moins religieux sont souvent les plus aisés, comme la France, le Japon, la Suède, Hongkong, l'Australie, l'Allemagne ou les Pays-Bas. Leila Marchand Journaliste au Monde Messi, dix ans de buts de génie avec le Barça • Mis à jour le Mercredi soir, face au Bayern Munich, le génie Messi est encore sorti de sa boîte pour inscire deux buts dont il a le secret. Un nouveau doublé qui permet au Barça de prendre une option certaine sur la qualification pour la finale de la Ligue des champions avant le match retour à Munich mardi 12 mai. Deux banderilles qui ont crucifié le meilleur gardien du monde, Manuel Neueur. Deux buts grâce auxquels le lutin argentin reprend la tête du classement des meilleurs buteurs de l’histoire de la Ligue des champions avec un étourdissant total de 77 buts. Depuis son arrivée en Catalogne, il y a 10 ans, Lionel Messi en a empilé 407. Retour en vidéo sur quelques uns de ses plus beaux buts. La première foisCe n’est pas son but le plus plus impressionnant, mais il marque le début d’une longue série : Lionel Messi inscrit son tout premier but avec le FC Barcelone le 1er mai 2005, il y a tout juste 10 ans, lors d’un match de championnat de Liga contre Albacete Balompié, au Camp Nou. Alors âgé de 17 ans, il marque d’un ballon piqué suite à une combinaison avec Ronaldinho. Un triplé historiqueLe 27 mai 2009, le Barça affronte le tenant du titre Manchester United en finale de la Ligue des champions. L’enjeu est de taille : déjà vainqueur de la Coupe du roi et de la Liga, les Barcelonais peuvent réaliser un triplé historique. A la 70e minute du match, Messi marque de la tête sur un centre parfait de Xavi, complétant le travail commencé par Samuel Eto’o à la 10e. Monsieur « clasico »Messi est surmotivé lors des « clasicos » contre le Real Madrid et il est aujourd’hui le meilleur buteur de l’histoire de ces confrontations au sommet avec 21 buts. Son dernier but lors d’un clasico a été inscrit le 23 mars 2014 sur penalty, au terme de match de folie remporté 4-3 par le Barça à Bernabeu. Cette saison, la Pulga n’a pas réussi à marquer face au Real. Le coup du chapeau en 27 minutesLe 14 mars 2010, le Barça affronte le FC Valence en Liga. Après une première mi-temps fade, l’entrée sur le terrain de Thierry Henry permet aux Barcelonais de jouer plus haut et plus compact. Messi en profite pour inscrire un triplé - aussi appelé coup du chapeau - en 27 minutes ! Pour le premier but, Il se déjoue de de trois défenseurs dans un mouchoir de poche, avant de tromper le gardien au premier poteau. Et 1, et 2, et 3 et 4, et 5En huitième de finale retour de la Ligue des champions, le 7 mars 2012, Barcelone écrase le Bayer Leverkusen (7-1) au Camp Nou. Ce soir-là, Messi réussit le premier quintuplé de sa carrière. Frappe piquée (1-0, 25e), enroulée (2-0, 42e), lobée (3-0, 54e)... L’Argentin s’amuse et déroule son répertoire, pulvérisant la défense allemande. Il devient le premier joueur de l'histoire à réaliser un quintuplé depuis l'instauration de la phase de poules en Ligue des champions. Comme MaradonnaLe 18 avril 2007, lors de la demi-finale aller de la Coupe d’Espagne face à Getafe, il marque un but identique à celui de Diego Maradonna lors du quart de finale de la Coupe du monde de 1986 contre l'Angleterre. Il parcourt la même distance, 62 mètres, élimine le même nombre de joueurs (six, en incluant le gardien), et marque dans une position similaire à celle de Maradona 21 ans auparavant. Le Barça s’impose 5-2. Il réitère son geste « maradonien » le 16 janvier 2014, de nouveau contre Getafe (sa cible préférée), en huitièmes de finale aller de la Coupe du roi. Il perfore cette fois la défense adverse sur 60 mètres et réalise un doublé. Boateng ne s’est toujours pas relevéMercredi 6 mai, l’Argentin fait basculer la demi-finale de Ligue des champions face au Bayern Munich. D’une frappe puissante, d’abord, à la 77e minute. Puis d’un ballon piqué au-dessus de Manuel Neuer trois minutes. Eliminé sur un crochet dévastateur, le géant Boateng ne s’en serait toujours pas relevé.Les éleveurs de bovins réclament une hausse des prix et bloquent des abattoirs • Mis à jour le Laurence Girard La distribution alimentaire garde ses margesLes industriels et la grande distribution ont reconstitué leurs marges quand la FNB estime qu’il manque 50 centimes par kilo de carcasse à la rémunération des producteurs pour équilibrer leurs coûts. Laurence Girard Journaliste au Monde Censurée par Apple, France Musique va classer « + de 17 ans » son application • Mis à jour le L’émission « Dans l’air du soir » de France Musique, consacrée le 2 mars à l’érotisme dans la musique classique et proposée depuis en podcast, n’a pas eu l’heur de plaire aux modérateurs d’Apple. C’est du moins l’explication imaginée par les responsables de la station lorsqu’ils ont découvert que son application avait été supprimée de l’App Store, lundi 4 mai.L’émission, qui débute par la lecture d’un texte explicite du prêtre Clément Janequin, est illustrée sur le site de la radio par le tableau de Manet, L’Olympia, représentant une femme allongée, entièrement nue.Du côté de la firme américaine, on refuse de donner une explication officielle. « Nous sommes en discussion avec eux et attendons de connaître les causes profondes » de cette décision, a déclaré au Figaro Laurent Frisch, responsable des nouveaux médias à Radio France. Il précise cependant avoir été « prévenu », il y a une semaine, par Apple, que ce contenu avait été jugé « inapproprié » et que la firme menaçait la radio de « sanctions ».« Une coupure d’antenne »« D’un point de vue français, la suppression de l’application d’un grand média de service public s’assimile à une coupure d’antenne », souligne M. Frisch. En attendant d’en savoir plus, les responsables de la station tentent de republier l’application en la classant dans les contenus à destination des plus de 17 ans. Les utilisateurs qui la possédaient déjà ne sont pas concernés, pas plus que ceux qui la reçoivent via Android.Appli @francemusique, suite. Re-soumise à Apple en catégorie 17+, pour aller vite. En parallèle, on tente encore de comprendre.— laurentfrisch (@Laurent Frisch)Ce n’est pas la première fois qu’Apple censure des sujets jugés « inappropriés ». En mars 2014, le livre La Femme de Bénédicte Martin était supprimé de l’Apple Store. Motif : sa couverture représentait un poignard dont le manche était remplacé par un corps de femme nue. D’autres ouvrages avaient déjà été censurés pour le même motif mais, pour la première fois, Apple était revenue sur sa décision et avait à nouveau autorisé la vente du livre.Les mésaventures de France Musique rappellent le cas d’un artiste danois dont le compte avait été supprimé en 2011 par Facebook. Il avait eu le tort d’utiliser L’Origine du Monde, de Gustave Courbet comme illustration de son profil.Thomas EvrardJO 2024 : « oui » massif de l'Ile-de-France à la candidature de Paris • Mis à jour le Avec 136 voix pour, 37 contre et 4 abstentions, le conseil régional d'Ile-de-France a apporté, jeudi 7 mai, un large soutien à la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024, trois semaines après le Conseil de Paris. Sur une assemblée de 210 conseillers, 177 votants se sont ainsi exprimés.Seul le Front de gauche-Parti de gauche et alternatifs (FDG-PGA) a voté non, alors que les élus écologistes d'EELV se divisaient sur le ralliement de la région à l'association Ambition olympique, présidée par Bernard Lapasset, chargée de préfigurer le comité de candidature pour 2024.Jean-Paul Huchon, président socialiste du conseil régional d'Ile-de-France et partisan historique d'une nouvelle campagne olympique, est intervenu, au préalable, pour plaider en faveur d'une candidature « à l'image de notre région, intelligente, innovante et populaire ». « Les JO sont une chance unique pour l'Ile-de-France », a-t-il ajouté, estimant qu'ils pourraient être une « vitrine » de ce qui se fait de mieux dans la région et une « occasion unique pour les entreprises franciliennes de montrer leur savoir-faire ».Plus qu'en 2012, les JO de 2024 seraient en effet ceux de la métropole et de l'Ile-de-France, l'absence de foncier disponible dans Paris intra-muros obligeant à construire les équipements manquants dans les départements limitrophes. « Cette candidature n'est possible que tripartite [Etat, région, Ville de Paris]. D'autant que nous avons construit et financé les grands équipements », a rappelé M. Huchon, refusant que la région serve de faire-valoir à la Ville de Paris. Parmi les infrastructures construites depuis 2005, date de l'échec de la candidature de Paris 2012, citons le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, le golf national de Guyancourt et la base nautique d'aviron et de canoë-kayak à Vaires-sur-Marne. Bernard Lapasset a fait remarquer, de son côté, que Jean-Paul Huchon avait été l'un des « premiers artisans du soutien au projet, élément de départ important qui a aidé à définir sa faisabilité », à l'époque où la maire de Paris, Anne Hidalgo, exprimait son manque d'enthousiasme, voire son opposition au projet.Lire l'entretien avec M. Huchon : « Nous ne pouvons pas nous arrêter au périphérique »Le président de la Fédération internationale de rugby, la World Rugby, a par ailleurs promis aux conseillers franciliens que les Jeux de 2024 permettraient à l'Ile-de-France de recevoir un héritage concret, composé, entre autres, des 15 000 chambres du futur village olympique, soit 5 000 logements.« les transports d'abord »Candidate à la présidence de la région Ile-de-France aux élections de décembre, Valérie Pécresse a plaidé au nom de l'UMP pour que les transports soient « l'héritage majeur » des Jeux. La députée de la deuxième circonscription des Yvelines a ainsi mis l'accent sur l'un des points cruciaux du dossier, commun à tous les projets olympiques. « Des Jeux, oui, mais les transports d'abord », a-t-elle assené. Mme Pécresse a également soulevé le point de la participation financière de la Ville de Paris. « Les JO seront ceux de l'Ile-de-France plus que ceux de Paris, mais Paris sera la première bénéficiaire, a-t-elle estimé. Nous devons engager des discussions avec Anne Hidalgo pour que Paris finance des projets, y compris ceux qui ne sont pas sur son territoire. »La candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 doit être officialisée entre la fin de juin et la mi-juillet.Régionales : Virginie Calmels, proche d’Alain Juppé, investie par l’UMP • Mis à jour le Matthieu Goar La deuxième tentative a été la bonne pour Virginie Calmels. L’adjointe au maire de Bordeaux, ancienne directrice générale de l’entreprise mondiale Endemol, a été investie, jeudi 7 mai, par la commission nationale d’investiture (CNI) de l’UMP pour diriger la campagne de la droite dans la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Le vote de la CNI a été massivement en sa faveur puisque seul Henri Guaino s’est abstenu. Merci à @NicolasSarkozy et @alainjuppe pour leur présence et leur soutien ce matin.Et merci à tous les membres de la CNI de leur confiance.— Virginie Calmels (@VirginieCalmels) May 7, 2015Régionales : Guillaume Peltier désigné chef de file UMP dans le CentreJuppé, l’homme qui voulait tout prévoir Matthieu Goar Journaliste au Monde Le cargo spatial « Progress » se désintégrera dans l'atmosphère cette nuit Depuis le 28 avril, l'incertitude planait sur le sort du cargo spatial russe Progress, en perdition après une mission de ravitaillement ratée de la Station spatiale internationale (ISS).L'agence russe Roskomos, qui avait perdu tout contact avec l'engin, est désormais en mesure de dire qu'il entrera dans l'atmosphère dans la nuit de jeudi 7 à vendredi 8 mai. Une très grande partie du Progress se désintégrera et « seuls quelques fragments de faible taille atteindront la surface de la Terre ».Le lieu exact de sa chute est pour l'heure inconnu, mais il y a toutefois de fortes probabilités pour que ce soit dans un océan, comme c'est généralement le cas pour les engins spatiaux de même type.Un revers pour le secteur spatialLa Russie fait décoller chaque année trois ou quatre vaisseaux cargos chargés de ravitailler l'ISS. Quelques heures après son départ, le 28 avril, le Progress n'a plus répondu aux ingénieurs et a commencé à avoir des réactions incontrôlables. Une commission d'enquête a été chargée d'établir les circonstances de l'incident, qui semble avoir eu lieu au moment de la séparation du cargo de la fusée.La perte de cet engin aura coûté près d'un demi-milliard d'euros. Un coup dur pour le secteur spatial russe, domaine stratégique, déjà dans le collimateur du pouvoir après de cuisants revers. L'équipage de l'ISS n'a de son côté pas été réellement menacé par cet incident, il dispose en effet de plusieurs mois de réserves. Un vaisseau de ravitaillement Dragon, de la société américaine SpaceX, doit atteindre la station au plus tôt le 19 juin.L'année de césure, accélérateur de réussite • Mis à jour le Eric Nunès Pour certains, c'est une déviation sur l'autoroute bien balisée de leur scolarité, pour d'autres, un chemin de traverse qui les mènera, plus sûrement, vers ce à quoi ils se destinent. C'est une année de césure, une période de plusieurs mois où l'on quitte le train-train de l'enseignement supérieur pour mener une nouvelle expérience avant la dernière ligne droite qui devra déboucher sur l'emploi. François Hollande a annoncé, mercredi 6 mai, que l'année de césure serait permise à l'université dès la rentrée 2015,  et « considérée comme une suspension de son cycle universitaire mais en aucune façon comme une rupture ». 15 % des jeunes ont effectué un tel break. Ceux d'entre eux qui ont répondu à notre appel à témoignage estiment pour la plupart qu'à l'aube de leur vie professionnelle, cette période leur a permis de faire le meilleur choix.Tant qu'à rompre avec ses études, autant se dépayser nettement. Mélodie a ainsi quitté l'Hexagone avant sa dernière année d'école d'ingénieur, direction le cercle polaire. La jeune femme part se forger une expérience en tant que bénévole dans un parc national en Finlande et mène un projet sur les conséquences du réchauffement climatique sur la faune locale... « Organisation, budget, communication publique, recherche de sponsors, de soutiens financiers », l'étudiante s'exerce à porter toutes les casquettes. Dans une autre langue, une culture différente et sous un autre climat. « J'ai gagné en confiance en moi», résume-t-elle.Une occasion de mouvementNinon a choisi, elle, le soleil. C'est à Miami que cette Parisienne atterrit entre deux années de Master avec pour mission de créer l'antenne d'une entreprise française en Floride. D'étudiante, elle passe directement au statut d'entrepreneure, qu'elle cumule à un job de serveuse, car il faut bien vivre. « L'effet boule de neige jouant à plein, j'ai rapidement rencontré du monde, je me suis intégrée à la vie locale, j'ai voyagé aux Etats-Unis dans tous les sens. C'est extrêmement valorisant sur mon CV et j'arrive très bien à le vendre. »Une césure, c'est une occasion de mouvement. Une abscisse sur des trajectoires ordonnées qui permet de nouvelles rencontres, de nouvelles opportunités. Jeanne a poussé jusqu'en Amérique du Sud avant sa deuxième année de Master. Alors que le taux de chômage des moins de 25 ans approche les 25 % en France, « il m'a suffi d'un mois pour intégrer une entreprise multinationale d'études de marché. Moi qui avais peur que le fait d'être étrangère me complique ma recherche de travail, j'ai finalement réussi à trouver un emploi en CDI à l'étranger plus rapidement que mon stage de deux mois en France. » Pour elle, l'année de break se révèle un accélérateur de carrière. « J'ai dépassé la barrière stage pour passer directement à l'étape travail », se félicite-t-elle.Corriger une erreur d'orientationCette pause dans les études est aussi un moyen, pour les étudiants victimes d'une erreur d'aiguillage dans leur orientation post-bac, de faire le point, confirmer ou pas des choix lors d'une course qui tient autant du sprint que du marathon. Pour Jean, l'année de césure, passée en entreprise, a été celle de sa première rupture professionnelle : « C'est l'opportunité de tester ses limites, d'avoir le droit de se tromper de poste puisqu'il y a un terme à l'expérience. » Guillaume, étudiant chimiste, a, lui, trouvé « sa voie ». Après un stage au sein d'un département recherche et développement d'un des leaders mondiaux de la chimie, il change d'école pour sa dernière année et se spécialise dans le « domaine des polymères », avant d'embrayer sur un doctorat.Lire également : L'année de « césure », séduisante mais encore peu valoriséeIls sont toutefois quelques-uns à regretter l'expérience qu'ils ont vécue pendant cette « pause ». Cécile, qui avait choisi de voyager, regrette cette année « off » qu'elle s'efforce aujourd'hui de « masquer» sur son CV. Ce « trou » d'une année « ne rassure pas les employeurs », explique-t-elle. Ensuite, certaines entreprises ne jouent pas le jeu de la formation de ses étudiants, d'autres abusent d'une main-d'œuvre corvéable, silencieuse et déjà formée. « J'ai été payé au lance-pierre pour réaliser un travail d'ingénieur », témoigne Jean Z.  Idem pour Jean D., qui se souvient de « 60 à 70 heures de travail par semaine » pour être finalement « sous-payé ». « Mon stage n'est pas pris au sérieux par mon tuteur », regrette pour sa part Helline, élève ingénieure en chimie et stagiaire en Allemagne. La circulaire annoncée pour l'été par François Hollande, introduisant l'année de césure, permettra-t-elle de mettre fin aux abus et déconvenues ? Eric Nunès Journaliste Mathieu Sapin dessinateur du soir à l’Elysée L’auteur de BD publie Le Château (Dargaud), fruit de ses visites répétées au palais présidentiel pendant un an. Mathieu Sapin a eu accès à l’édifice comme s’il faisait partie (ou presque) des fonctionnaires et des conseillers qui travaillent aux côtés du chef de l’Etat. A la fois réjouissant et documenté, son récit n’est pas seulement une plongée dans le fonctionnement au quotidien de l’Elysée (les cuisines, le protocole, la sécurité…). Il esquisse aussi, en filigrane, la personnalité de son hôte, François Hollande. Ce dernier lui a donné l’autorisation en juillet 2013 d’aller et venir au 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré (Paris 8e) avec son carnet à dessin. Mathieu Sapin – aucun lien de parenté avec l’actuel ministre des finances, Michel Sapin – avait suivi la campagne électorale de 2012 comme « dessinateur embarqué » dans le camp du Parti socialiste. Un album était né de cette expérience lancée par le journal Libération : Campagne présidentielle (Dargaud, 2012). Le candidat Hollande étant devenu président, l’auteur a réactivé ses réseaux pour décrocher un rendez-vous – de huit minutes – avec le chef de l’Etat et obtenir son quitus, non sans que celui-ci lui ait demandé si « l’action politique » l’intéressait également. « Euh… l’action politique. Oui. Bien sûr », a alors bredouillé le dessinateur en se faisant tout petit dans son costume en lycra acheté dans un supermarché. S’il se considère plus proche d’un documentariste que d’un journaliste, Mathieu Sapin a été plutôt « gâté » en termes d’actualité durant son séjour sous les ors de la République. Entre l’affaire Leonarda, le départ de Valérie Trierweiler (qu’il n’a pas eu le temps d’interviewer), la démission d’Aquilino Morelle, la nomination de Manuel Valls à Matignon et l’attentat contre Charlie Hebdo, l’Elysée s’est trouvé au centre de toutes les attentions. Installé aux premières loges, le dessinateur a croqué le spectacle sans cesse renouvelé des conciliabules, des réunions, des rendez-vous médiatiques, des déplacements en province ou à l’étranger, en adoptant la posture du candide empathique à qui l’on se confie volontiers. Ne pas s’attendre, toutefois, à des révélations choc ou des anecdotes croustillantes à la lecture de cet album, qui fait également la part belle aux journalistes accrédités au palais. Sapin y dépeint un Hollande fidèle à l’image que décrivent les analystes politiques depuis trois ans : celle d’un homme politique préférant gérer lui-même sa « com », ne s’aventurant jamais à dire à un collaborateur s’il est satisfait de son travail, maniant l’humour à l’envi et peu regardant sur sa propre sécurité quand il se trouve en dehors de l’Elysée. La seule demi-découverte que livre l’ancien élève des Arts déco de Strasbourg tient dans sa description des séances de « off » auxquelles le chef de l’Etat s’adonne régulièrement devant les journalistes, et dont les comptes rendus se trouvent ensuite affublés de la mention « selon l’entourage du président » – preuve qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même… Ces pages seront sans doute les seules qui feront tiquer le chef de l’Elysée. Encore que : les propos rapportés par le dessinateur ne sont pas de nature à mettre en péril l’avenir du pays. La partie la plus convaincante du livre reste finalement le dernier chapitre, consacré aux attentats de janvier. Petite souris trouvant toujours le moyen de s’incruster là où il faut, Sapin parvient à assister à une rencontre entre François Hollande et les représentants des différents cultes religieux, le soir même de la tuerie de Charlie Hebdo. Quatre jours plus tard, il se retrouve à nouveau dans le bureau du président avant que celui-ci accueille les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier venus défiler à Paris pour la liberté d’expression. « Mathieu, vous connaissiez les dessinateurs de Charlie Hebdo ? Les dessinateurs qui... ? », demande Hollande au bédéiste dans une subite inversion des rôles. Mathieu Sapin a naturellement envoyé un exemplaire du Château au président. Une année de visites régulières à l’Elysée l’incite à penser qu’il ne doit pas forcément attendre à un « retour » de sa part. Le personnage central de son prochain docu-BD sera a priori plus expansif : Gérard Depardieu. TexteFrédéric Potet VidéosKarim El Hadj L’Arabie saoudite évoque une trêve de cinq jours au Yémen • Mis à jour le L’Arabie saoudite, qui dirige une campagne militaire depuis la fin du mois de mars contre les rebelles chiites houthistes au Yémen, a proposé officiellement un cessez-le-feu de cinq jours pour permettre l’acheminement d’une aide humanitaire à la population.Le ministre saoudien des affaires étrangères, Adel Al-Djoubeïr, a précisé, jeudi 7 mai, que l’entrée en vigueur d’une telle trêve, renouvelable, dépendrait du bon vouloir des miliciens rebelles et de leurs alliés. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en visite à Riyad, a salué cette proposition et répété que ni les Etats-Unis, ni l’Arabie saoudite n’envisageaient d’envoyer des troupes au sol.Aucune date n’a été donnée pour la fin des bombardements, qui ont coûté la vie à au moins 646 civils depuis le 26 mars, selon l’ONU. Cette « pause humanitaire », selon les termes utilisés par M. Kerry, impliquerait qu’il n’y ait « plus de bombardements, de tirs, de mouvements de troupes ».Riyad a pris la tête d’une coalition arabe qui a lancé le 26 mars une guerre aérienne contre les miliciens houthistes au Yémen, sans parvenir à interrompre leur progression. Selon les Nations unies, environ 20 millions de Yéménites, soit 80 % de la population, seraient également menacés de famine.Voir aussi : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au Yémenlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ks0v0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ks0v0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});« LOL » et « omg » menacés par les « emoji », selon Instagram • Mis à jour le Morgane Tual « LOL » (« laughing out loud »), cette expression propre à Internet pour signifier le rire, serait-elle en voie de ringardisation, voire de disparition ? Selon une étude publiée samedi 2 mai par le réseau social Instagram, les emoji, ces pictogrammes représentant des visages, des personnes, des objets ou des symboles, seraient en train de remplacer petit à petit les acronymes nés sur le Web, tels que « OMG » (« Oh mon dieu ! »), « ahah » ou encore « xoxo » (« bisous »).En examinant quatre groupes de millions d’utilisateurs, les ingénieurs d’Instagram ont remarqué une corrélation entre la baisse de l’usage de ces acronymes et l’augmentation de celui des emoji. A la fin 2011, seulement 10 % des textes publiés sur Instagram (description de photos ou commentaires) comprenaient des emoji. Aujourd’hui, c’est près de la moitié. « L’usage des emoji est en train de modifier le vocabulaire des gens sur Instagram et devient un important moyen d’expression », assure Thomas Dimson, ingénieur d’Instagram, dans la présentation de l’étude.Les utilisateurs du réseau social les plus friands d’emoji sont les Finlandais, qui en insèrent dans 63 % de leurs textes. Suivis des Français (50 %), des Britanniques (48 %) et des Allemands (47 %). Une modification du langage poussée jusqu’à l’extrême par certains, comme Fred Benenson, qui a traduit l’intégralité de Moby Dick en emoji – une version intégrée à la collection de la Bibliothèque nationale. Il travaille désormais à la création d’un traducteur automatique de l’anglais vers les emoji.Nés à la fin des années 1990, les emoji ont vu leur utilisation exploser après leur intégration par défaut au clavier des iPhone, en octobre 2011, suivie par Android, en juillet 2013. On en compte actuellement 722, dont 250 nouveaux entrants pour la seule année 2014, tous intégrés au standard informatique Unicode. En février, Apple avait intégré une nouvelle gamme d’emoji proposant différentes couleurs de peau, après une pétition en ligne critiquant « le manque flagrant de représentations des autres ethnies ». Toujours plus utilisés, ils ont notamment été intégrés, le mois dernier, au moteur de recherche d’Instagram. Plus la peine d’utiliser un mot, donc, pour trouver une photo : un simple pictogramme suffit désormais. Les plus utilisés sur le réseau social sont ceux représentant un visage pleurant de rire, un visage avec des cœurs à la place des yeux et le cœur. En juin dernier, Twitter avait publié un classement similaire, qui plaçait les trois mêmes smileys dans les quatre premières places, mais dans un ordre différent.Par ailleurs, une étude de l’entreprise britannique Swiftkey souligne que les Français, toutes plates-formes confondues, utilisent quatre fois plus l’emoji « cœur » que les autres nationalités. Le symbole de l’amour est ainsi, et de loin, l’emoji préféré des Français, alors qu’il n’occupe en moyenne que la troisième place dans les autres pays.Lire : Emoticône, mon amour Morgane Tual Journaliste au Monde Alibaba change de patron • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Alibaba est-il devenu trop puissant en Chine ? Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Nouveaux affrontements dans la capitale du Burundi • Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres ont été blessées, jeudi 7 mai, dans de nouveaux affrontements à Bujumbura, capitale du Burundi, entre la police et les manifestants, qui contestent la candidature du président, Pierre Nkurunziza, à un troisième mandat. La police tire parfois à balles réelles contre les manifestants, considérés comme des « terroristes » par le pouvoir.Des journalistes de l’Agence France-Presse ont vu les corps de deux victimes, l’un ayant reçu une balle dans la tête, l’autre carbonisé. La Croix-Rouge a indiqué qu’une personne grièvement blessée dans l’explosion d’une grenade était morte de ses blessures. Depuis le début des manifestations, le 26 avril, quatorze personnes, dont dix manifestants, sont mortes dans des violences.Pierre Nkurunziza, élu en 2005 et réélu en 2010, a officiellement été investi le 25 avril candidat à la présidentielle par son parti, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD). Depuis, les opposants à un troisième manda du président, menés par la société civile et une partie de l’opposition politique, manifestent à Bujumbura.« Burundi : le risque de contagion régionale existe »Conforme à la ConstitutionMardi, la Cour constitutionnelle a donné raison au camp présidentiel, qui considère qu’un troisième mandat est conforme à la Constitution ; une décision que refusent de reconnaître les opposants, estimant la Cour inféodée au pouvoir.Malgré les pressions croissantes, le président Nkurunziza a réaffirmé mercredi soir, au onzième jour de contestation, qu’il briguerait bien un troisième mandat, le 26 juin. Les opposants prêtent à M. Nkurunziza l’intention de modifier, une fois réélu, la Constitution, pour supprimer la limitation de durée de l’exercice du pouvoir. Des manifestants prennent à partie des militaires après la mort d’opposants, tués par balle, à Bujumbura, le 7 mai.Crédits : Jerome Delay / APAudifax Ndabitoreye, figure du mouvement d’opposition à un troisième mandat de Pierre Nkurunziza, a été arrêté pendant quelques heures pour insurrection. Ce poids lourd de la société civile burundaise est détenteur de la double nationalité burundaise et néerlandaise. Il avait donné mardi une interview dans laquelle il appelait à manifester contre un troisième mandat du chef de l’Etat.Antonio Guterres, le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, s’est dit mercredi « extrêmement inquiet » au sujet de la crise politique au Burundi, et déplore que plus de trente-cinq mille réfugiés burundais aient déjà fui dans les pays voisins.Violences politiques : des milliers de Burundais se précipitent au RwandaLe foot espagnol menacé de paralysie… par sa fédération • Mis à jour le La finale de la Ligue des champions, le 6 juin, à Berlin, pourrait comme l'an dernier opposé deux clubs espagnols : le Real Madrid, s'il bat la Juventus à Madrid mercredi prochain, et le Barça, qui vient de donner une leçon au Bayern Munich. Le football ibère est pourtant menacé de paralysie. La Fédération espagnole de football (RFEF) a annoncé mercredi 6 mai la suspension de toutes les compétitions à partir du 16 mai. L'objet du litige : la répartition des juteux droits de télévision. La Fédération ne veut pas entendre parler du décret que vient de faire passer le gouvernement de Mariano Rajoy visant à centraliser la vente de ces droits pour mieux les redistribuer entre tous les clubs et qu'ils ne soient plus au bénéfice principal des deux géants du foot national : le Real et le Barça.Dans ce bras de fer, la Ligue de football profesionnel (LFP), souvent opposée à la Fédération, est du côté du gouvernement. La LFP et le gouvernement ont d'ailleurs vivement réagi mercredi soir à l'annonce de la RFEF : la LFP a annoncé qu'elle contesterait cette suspension et qu'elle avait lancé « les actions légales correspondantes devant les organes administratifs et judiciaires compétents » pour défendre les droits des clubs et des compétitions qu'elle organise.Et le Conseil supérieur des sports (CSD), organe dépendant du gouvernement, a déclaré considérer que la RFEF recherchait des « excuses pour justifier un affrontement permanent » et pour « ne pas rendre de l'argent public sans justification et ne pas se soumettre aux audits prévus par la loi ».Dans ce dossier, la Fédération semble agir dans le seul but de protéger le FC Barcelone et le Real Madrid, qui ne sont pourtant pas les plus mal lotis. Selon la dernière étude annuelle rendue publique au début de 2015 par le cabinet d'analyse financière Deloitte, le Real est le club le plus riche au monde avec des revenus estimés à 549,5 millions d'euros. Son rival catalan est, lui, quatrième avec des revenus estimés à 484,6 millions d'euros. De plus, selon le magazine économique Forbes, les deux géants espagnols sont les deux clubs les mieux valorisés au monde : 2,873 milliards d'euros pour le Real, 2,782 milliards d'euros pour le Barça.En attendant l'issue de cet éventuel bras de fer au sommet des instances sportives espagnoles, l'annonce de la Fédération menace l'organisation des deux dernières journées du Championnat d'Espagne, programmées respectivement le 17 et le 23 mai. La finale de la Coupe du roi entre le FC Barcelone et l'Athletic Bilbao, le 30 mai au Camp Nou, est également menacée.Mieux répartir les drois télévisés« Nous réitérons l'offre de dialogue de la part de la RFEF au gouvernement espagnol », insiste toutefois la Fédération, qui espère, à l'approche d'élections régionales et municipales de la fin du mois de mai, que le gouvernement lâche du lest. Elle souligne son désaccord quant à la répartition des droits et la fiscalité ainsi que concernant la suppression de revenus tirés des paris prévus par le décret approuvé le 30 avril par le gouvernement. Ce décret avait été adopté à la demande, récurrente, des « petits » clubs du championnat, car jusqu'à présent, et contrairement aux autres grands championnats européens, chaque club de Liga négociait individuellement ; ce qui assurait la part du lion au Real Madrid et au FC Barcelone.Selon ce décret, les équipes de la Liga récupéreront 90 % des droits. Le système prévoit pour les clubs de première division une répartition pour moitié égalitaire et tenant compte pour les 50 % restants des résultats des équipes et de leurs revenus propres, notamment. Le nouveau système a été présenté comme plus rentable par le ministre José Ignacio Wert, selon qui la ligue anglaise a généré 1,8 milliard d'euros en 2013-2014 alors que son équivalent espagnol n'a rapporté que 800 millions environ. La Liga a dit espérer atteindre au moins 1 milliard avec le nouveau système. De quoi tenter de résister à la Premier League britannique, qui vient de signer un contrat astronomique de 6,9 milliards d'euros pour la période 2016-2019.« L'argent privé du football »Mais le décret a notamment soulevé les protestations de l'Association des footballeurs espagnols (AFE), qui avait menacé la semaine dernière d'une grève pour avoir été exclue des négociations. La Fédération, quant à elle, dénonce « les ingérences continues » du Conseil supérieur des sports. Et elle reproche au gouvernement une « attitude irrespectueuse » à son égard, l'accusant d'utiliser « l'argent privé du football (…) afin de mettre en place des politiques sportives pour des activités étrangères au football ». « En échange de notre collaboration et aide désintéressées, nous avons eu comme réponse une expropriation de certains droits de base », comme le droit à l'audiovisuel, affirme la RFEF.Dans un communiqué publié mercredi soir, la LFP a vivement critiqué la RFEF, estimant que la Ligue est seule organisatrice des compétitions professionnelles. La LFP a d'ailleurs convoqué une assemblée générale extraordinaire des clubs pour lundi. Une grève avait affecté le Championnat d'Espagne au début de la saison 2011-2012 et la première journée de Liga avait dû être reportée. Les joueurs réclamaient alors notamment un fond de garantie pour leurs salaires afin de les protéger en cas de faillite d'un club.L’inventeur de l’arme imprimable en 3D porte plainte pour atteinte à la liberté d’expression • Mis à jour le Morgane Tual Morgane Tual Journaliste au Monde Mort de Claude Durand, figure de l’édition française • Mis à jour le   Ligue 1 : le PSG, pour se rapprocher du titre • Mis à jour le L’épilogue de la saison est proche. Le Paris-Saint-Germain peut prendre une sérieuse option pour le titre en battant Guingamp vendredi soir au Parc des Princes en ouverture de la 36e journée du championnat de France. En cas de victoire, les Parisiens compteraient alors 77 points, contre 71 pour leurs rivaux Lyonnais, qui jouent, eux, samedi à Caen. Une défaite permettrait, au contraire, à l’OL de revenir à leur hauteur. Et l’OL dispose d’une meilleure différence de buts (+ 41, contre + 39 au PSG) qui fait qu’en cas d’égalité le club d’Hubert Fournier serait champion.Suivez le match en direct à partir de 20 h 30Le PSG s’était incliné au match aller (1-0) contre Guingamp en décembre. Laurent Blanc assure qu’il a « beaucoup de respect pour cette équipe de Guingamp ». Mais l’exploit semble désormais hors de portée des Bretons. Surtout, au Parc, où le PSG n’a lâché que deux points en 2015 (contre Caen en février, 2-2). Lille et Nantes peuvent témoigner de l’appétit de l’ogre parisien. Ils ont encaissé respectivement un but aux première et troisième minutes. Et, depuis son élimination en quarts de finale de la Ligue des champions par Barcelone, le club de la capitale a placé tous ses objectifs dans la conservation du titre de champion de France. Avec, à la clé, la possibilité de réaliser un triplé historique. Après sa victoire en Coupe de la Ligue (victoire 4-0 contre Bastia le 11 avril), Paris disputera la finale Coupe de France contre Auxerre, club de Ligue 2, le 30 mai au Stade de France.Laurent Blanc devra tout de même composer vendredi contre Guingamp avec les blessures de son effectif. Thiago Motta (cuisse) et David Luiz (talon) sont forfait ce vendredi pour la rencontre. Serge Aurier, encore incertain jeudi, évoluera latéral droit puisque Van der Wiel est suspendu. Le gardien Salvatore Sirigu, de retour de blessure, est également confirmé dans le groupe.Répondre à Aulas sur le terrainTrès actif sur son compte Twitter, le patron du club rhodanien l’est aussi devant micros et caméras. Devant celles de Canal+, Il contestait lundi 4 mai la réduction – de quatre à trois matchs – de la suspension de Zlatan Ibrahimovic. Et il continue à distiller ses petites phrases, comme celle lâchée mardi lors d’une rencontre avec un partenaire économique : « Je trace mon chemin, sûr de mes orientations, de mon éthique. Nous ne sommes pas dans une spirale négative mais positive, encore faut-il que la puissance financière ne vienne pas obérer la lucidité des gens qui pratiquent le même sport que les autres. »Pour le PSG, la seule réponse au bruit médiatique de l’entraîneur de Lyon passe par le terrain. Trois rencontres de Ligue 1 à venir (Guingamp vendredi, puis Montpellier le 16 mai et Reims le 23 mai) et une finale de Coupe de France. Une fin de saison qui, si elle est réussie, écrirait grâce au club de Laurent Blanc une nouvelle page dans l’histoire du foot français. Et calmerait – peut-être – les multiples sorties médiatiques de Jean-Michel Aulas.La guéguerre entre les deux clubs s’est portée sur le terrain du mercato. L’Equipe relayait mercredi les intérêts supposés du PSG pour deux des joyaux de l’OL, Alexandre Lacazette, meilleur artificier de L1 avec 27 buts, et Nabil Fekir, révélation de la saison avec 12 buts et 9 passes décisives en championnat. « C’est simplement une vraie déstabilisation, a réagi jeudi Hubert Fournier. C’est de bonne guerre. Espérons que cela n’ait pas un impact négatif sur les joueurs. » De son côté, Laurent Blanc s’est défendu de toute tentative de ce genre. « Est-ce que Lyon a de bons jeunes joueurs ? Oui. Ça s’arrête là. Guingamp en a aussi, d’ailleurs. Mais je dis à Hubert que je ne cherche à déstabiliser personne. Mais si on me demande ce que je pense de ces joueurs, j’en pense beaucoup de bien. »États-Unis : l’emploi retrouve du tonus en avril • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Les embauches sont reparties de l’avant aux États-Unis. Après un mois de mars très décevant, l’économie américaine a créé 223 000 emplois en avril, selon les statistiques publiées vendredi 8 mai par le département du travail. Ce rebond permet au taux de chômage de baisser de 0,1 point à 5,4 % de la population active, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis mai 2008.Même si le nombre de créations d’emploi se situe légèrement en dessous des anticipations des économistes, qui en prévoyaient 228 000, les chiffres annoncés vendredi constituent un certain soulagement à propos de la solidité du marché du travail. En effet, les États-Unis ont connu un trou d’air à la fin du premier trimestre.Creux passagerL’économie américaine n’a finalement créé que 89 000 emplois en mars (contre 126 000 annoncés dans une première estimation). Il faut remonter à juin 2012 pour retrouver une statistique aussi médiocre. Cette contre-performance fait ainsi drastiquement tomber la moyenne mensuelle, qui, sur les quatre premiers mois de l’année, n’est plus que de 154 000, très loin des 260 000 enregistrés en 2014.Le rebond du mois d’avril semble indiquer que le creux du premier trimestre n’était que passager. L’économie américaine a fait quasiment du surplace avec une croissance de 0,2 % de son Produit intérieur brut (PIB). Des conditions météo particulièrement difficile dans le nord-Est des États-Unis et le Midwest, la grève des dockers dans les ports de la cote ouest et la hausse du dollar face aux autres monnaies ont plombé la croissance et ralenti sensiblement le rythme des embauches.  La croissance américaine flanche au premier trimestre Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Elections au Royaume-Uni : David Cameron grand vainqueur, ses rivaux démissionnaires... • Mis à jour le Contre toutes les prédictions des sondages qui ont répété que rien n’était joué, le premier ministre sortant, David Cameron, a remporté une nette victoire lors des élections législatives. Non seulement il est assuré de conserver son poste, mais le Parti conservateur dispose de la majorité absolue à la Chambre des communes, puisqu'il a dépassé le seuil fatidique des 326 sièges sur 650, en en remportant 331, loin devant le Labour, qui ne s’en voit attribuer que 232, selon les résultats définitifs. Les résultats des élections législatives britanniquesContre toute attente, les conservateurs ont emporté haut la main les élections législatives au Royaume-Uni. Le parti du premier ministre David Cameron sera en mesure de gouverner seul avec les quelque 331 sièges qu’il a acquis. ){ );David Cameron commence à former un nouveau gouvernementlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2pisf4"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2pisf4", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Reçu par la reine Elizabeth vendredi 8 mai après-midi, David Cameron a été invité à former un nouveau gouvernement, qu’il promet « conservateur » et qu’il pourra constituer sans ses anciens alliés libéraux-démocrates. Avant de regagner sa résidence officielle du 10 Downing Street, il a déclaré :« Avant tout, je veux rassembler notre pays, notre Royaume-Uni, notamment en mettant en œuvre aussi vite que possible les délégations de pouvoirs que nous avons promises à juste titre. Je veux que mon parti et, je l’espère, un gouvernement que je souhaite conduire, récupère un étendard que nous ne devrions jamais avoir perdu, l'étendard d’une seule nation, d’un seul Royaume-Uni. »Dans la foulée de ce discours, le premier ministre n’a pas tardé à dévoiler quelques nominations de ministres sur son compte Twitter, reconduisant d’ores et déjà quatre poids lourds de son ancien gouvernement : George Osborne aux finances, avec rang de numéro deux du gouvernement – « First secretary of state » –, Teresa May au sécrétariat d’Etat à l’intérieur, Philip Hammond à la diplomatie et Michael Fallon au secrétariat d’Etat à la défense.Dans le précédent gouvernement de David Cameron, le numéro deux du gouvernement était le vice-premier ministre libéral-démocrate Nick Clegg. I have re-appointed George Osborne as Chancellor of the Exchequer. He will also be First Secretary of State - the ranking Cabinet Minister.— David Cameron (@David_Cameron) 8 Mai 2015Cette victoire donne à M. Cameron une autorité décuplée tant sur le plan national qu’européen. Sa stratégie ayant consisté à agiter la crainte du « chaos » économique en cas de victoire du Labour est ainsi couronnée de succès.Une victoire « impressionnante », selon les mots de Barack Obama, que n’a pas non plus manqué de saluer François Hollande, invitant David Cameron à « à venir à Paris, une fois son gouvernement formé ».Un référendum sur le maintien dans l’UE d’ici à 2017Le premier ministre sortant l’avait promis : le référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne au sein de l’Union européenne devrait avoir lieu d’ici à deux ans. Il assure qu’il fera campagne pour le maintien s’il obtient au préalable de ses partenaires une modification satisfaisante des traités, notamment en matière de contrôle de l’immigration intraeuropéenne et de protection des intérêts de la City.Ce futur scrutin, baptisé « sur l’avenir de l’Europe », inquiète déjà ses partenaires européens en raison de la possibilité d’un « Brexit », un acronyme désignant une sortie du club des 28.Lire nos explications : Royaume-Uni : en route pour le référendum sur la sortie de l’UERevers des travaillistes, plongée des LibDem...lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2phwbx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2phwbx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Pour les travaillistes, il s’agit d’un sérieux revers. Avec entre 232 sièges, ils sont définitivement distancés. C’est leur plus bas niveau à Westminster depuis 1987. L’une des explications est l’incroyable vague nationaliste qui a déferlé en Ecosse, un bastion traditionnel des travaillistes.Selon des résultats définitifs, le Scottish National Party (SNP, indépendantiste) y a remporté 56 des 59 sièges en jeu, et les travaillistes y sont balayés.Parmi les défaites symboliques, celles d’Ed Balls, le bras droit de M. Miliband et de Jim Murphy, patron du Labour en Ecosse.Les libéraux-démocrates, qui étaient le partenaire des conservateurs dans la coalition sortante, subissent l’une de leurs plus grosses défaites, passant de 57 sièges remportés en 2010 à 8. Là aussi Vince Cable, ancien ministre du commerce, fait partie des battus.Malgré plus de 3 millions de voix, le UKIP (United Kingdom Independence Party), parti antieuropéen, n’obtient de son côté qu’un siège, en raison du mode de scrutin britannique, défavorable aux petits partis. De même pour les Verts, qui n’obtiennent qu’un siège.... et démissions en cascadelmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2phojz"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2phojz", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Les résultats connus, les principaux responsables politiques battus ont annoncé leurs démissions : Ed Miliband, chef de file du Parti travailliste, Nick Clegg, chef de file du Parti libéral-démocrate, et le leader du UKIP, Nigel Farage, battu dans sa propre circonscription de South Thanet. Ce dernier n’exclut cependant pas un retour dans le court ou moyen terme.En Ecosse le raz-de-marée du SNP fait chuter le LabourLe SNP, parti de Nicola Sturgeon, remporte presque intégralement les sièges d’Ecosse. Le Labour, qui dominait depuis des décennies au nord du mur d’Hadrien, ne conserverait que trois de ses 40 sièges. Ce raz-de-marée sonne comme une nouvelle impulsion en faveur de l’indépendance, après les 45 % de « oui » remportés lors du référendum de 2014. Le parti indépendantiste disposera d’une imposante tribune à Westminster, qu’il utilisera pour attaquer les conservateurs, honnis en Ecosse.L’occasion d’une deuxième consultation sur l’indépendance pourrait arriver plus vite que prévu : Nicola Sturgeon n’a pas caché que les Ecossais refuseraient d’être entraînés hors de l’UE par les seuls Anglais. En cas de votes divergents entre Ecossais et Anglais sur ce point en 2017, elle demandera un nouveau référendum sur l’Ecosse. En attendant, David Cameron a promis « le gouvernement le plus décentralisé au monde » en Ecosse.Lire notre reportage : « Les électeurs n’ont pas supporté qu’on leur mente »Etudiants disparus au Mexique : un des chefs de la police d'Iguala arrêté • Mis à jour le Les autorités mexicaines ont rapporté, vendredi 8 mai, avoir interpellé Francisco Salgado Valladares, l'ancien sous-directeur de la police d'Iguala, impliqué dans la disparition de quarante-trois étudiants en septembre dans cette localité du sud du Mexique. En fuite, Francisco Salgado Valladares, 41 ans, se cachait depuis plusieurs semaines dans les maisons de proches dans les Etats du Guerrero et du Morales. C'est à l'occasion d'une réunion de famille où il se rendait qu'il a été arrêté. Il circulait dans un véhicule sans immatriculation et était en possession de munitions pour fusil d'assaut AK-74.Francisco Salgado Valladares est soupçonné d'enlèvement et de crime organisé. Les enquêteurs estiment qu'il a donné l'ordre d'empêcher les autobus transportant les étudiants d'avancer. Il aurait également directement participé à leur rapt et à la remise d'au moins treize d'entre eux au groupe mafieux local Guerreros Unidos. Selon le ministère, l'ex-officier touchait 40 000 dollars par mois des narcotrafiquants « en échange de sa protection ». Lire le décryptage : Cinq questions sur la disparition des 43 étudiants mexicainsUne version officielle mise en douteSelon la version officielle, considérée par le ministre comme une « vérité historique » : ils ont été assassinés par le groupe criminel, puis incinérés dans une décharge isolée de la municipalité de Cocula, dans le Guerrero, au cours de la nuit du 26 au 27 septembre, et enfin leurs restes ont été jetés dans une rivière.Une version que réfutent les parents des victimes et plusieurs organisations non gouvernementales. Ces dernières avaient déjà relevé que les conclusions de la justice mexicaine reposaient en grande partie sur des témoignages, dans un pays où les autorités obtiennent souvent des aveux sous la contrainte.L'ancien maire d'Iguala et son épouse, par ailleurs sœur de trafiquants de drogue notoires, sont en détention dans le cadre de cette affaire. Le directeur de la police de la ville au moment des faits, Felipe Flores, est toujours en fuite.Nigeria : déplacés par les violences de Boko Haram, des villageois hésitent à rentrer • Un groupe de femmes et d'enfants à Yola, au nord-est du pays.Crédits : REUTERSC’est une maison de trois pièces, dans la périphérie de Yola au nord-est du Nigeria, où s’entasse une famille de vingt personnes. Parmi elles, Fanta Adamu, 80 ans, trop vieille pour échapper aux islamistes de Boko Haram.Aussi, quand les combats se sont intensifiés autour de Sabon Gari, dans l’Etat d’Adamawa, au nord-est du Nigeria, elle a appelé son fils à Lagos, à 1 200 km au sud-ouest, pour qu’il la mette en sécurité avant que le groupe terroriste n’attaque son village. C’est ainsi que la vielle dame s’est retrouvée à Yola, la capitale de l’Adamawa. Mais Fanta espère retourner chez elle : « Je m’attends à ce que tout ait été bombardé », dit-elle réaliste.1,5 million de personnes ont fui les violences depuis 2009Yola est devenu un havre de paix pour les populations ayant fui les violences de Boko Haram dans l’Adamawa et les Etats voisins de Borno et Yobe. Comme la famille de Fanta, de très nombreux déplacés habitent la ville et sa périphérie. Logés chez des parents ou des hôtes, plusieurs familles s’entassant souvent dans des logements prévus pour n’en accueillir qu’une seule. Haruna Hamman Furo, secrétaire permanent de l’Agence de gestion des urgences de l’Adamawa, assure qu’au tournant de l’année, au plus fort de la crise, les camps accueillaient quelque 30 000 déplacés pour 142 000 autres logés dans des familles d’accueil. D’autres sources estiment cependant que ce sont 400 000 personnes qui ont trouvé refuge dans la ville, faisant plus que doubler sa population, début novembre.Des milliers de Nigériens qui ont fui Boko Haram vivent dans des conditions « dramatiques »Selon M. Furo, le flux a diminué depuis la contre-offensive lancée en février par l’armée nigériane, fortement aidée par les forces du Tchad, du Niger et du Cameroun. Au total, ce sont 1,5 million de personnes qui ont fui leur domicile depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009. La plupart sont restés au Nigeria, les autres se sont réfugiés dans les pays voisins : Cameroun, Tchad et Niger.Un espoir nommé Muhammadu BuhariPour survivre, Fanta et sa famille reçoivent de l’aide de la Croix-Rouge nigériane, qui distribue vivres de base, matelas et moustiquaires. Des églises, les mosquées, les autorités locales et l’université américaine du Nigeria donnent aussi de la nourriture et des vêtements aux plus démunis. L’université de Yola à elle seule, nourrit 250 000 personnes. Le quotidien de la famille de Fanta ? Les hommes cherchent du travail et certains des enfants vont à l’école. Malgré ce semblant de normalité, la tentation d’un retour chez eux est forte. « On ne se plait pas ici, dit Aishatu Ado, 35 ans. Mais d’un autre côté, si nous rentrons, nous ne savons pas ce que nous allons trouver car les fermes ont été détruites. On attend de voir ce qu’il va se passer ».Depuis les revers militaires subis par Boko Haram, et la libération de près de 700 femmes kidnappées par l’organisation islamiste, d’autres déplacés pensent à retourner chez eux. Zainab Ali, bébé sur le dos et linge à sécher en main, est de ceux-là. Cette mère a fui son village à pieds, alors qu’elle était encore enceinte. Maintenant, elle fonde beaucoup d’espoir sur le nouveau président, l’ancien général Muhammadu Buhari. « Les choses vont changer. C’est un soldat et, depuis qu’il a gagné l’élection (en avril), la violence a diminué », dit-elle. Muhammadu Buhari sera investi fin mai pour succéder à Goodluck Jonathan, critiqué pour n’avoir pas empêché, pendant des années, l’avancée inexorable des islamistes.Ed Miliband démissionne, laissant les travaillistes à genoux • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2piaea"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2piaea", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Après des années d’impopularité, Ed Miliband avait connu une « bonne campagne » ces dernières semaines. Pendant les débats télévisés, il était apparu plus confiant que prévu, surprenant les Britanniques. Les sondages donnaient les travaillistes au coude-à-coude avec les conservateurs. Jeudi 7 mai encore, M. Miliband était confiant sur son avenir de premier ministre.Ce rebond aura été en trompe-l’œil. Le leader du parti travailliste a subi une humiliante défaite. Le Labour a obtenu presque cent sièges de moins que les conservateurs (232 contre 331). Il se retrouve à son plus bas niveau depuis 1987, quand Margaret Thatcher dominait la politique britannique. Vendredi, M. Miliband a annoncé sa démission.« Ce n’est pas le discours que j’aurais souhaité faire », a-t-il lancé aux fidèles de son parti. Avant d’ajouter : « le Labour a besoin d’un leader fort. Il a besoin de se reconstruire. »Bilan catastrophiqueLe bilan pour M. Miliband est catastrophique. En Ecosse, la défaite est historique. Dans ce traditionnel bastion, les travaillistes perdent 40 de leurs 41 sièges. Les indépendantistes du Scottish National Party (SNP) ont tout balayé sur leur passage. « C’est une calamité », estime Alistair Campbell, un ancien proche de Tony Blair, d’habitude peu prompt à l’introspection.En Angleterre, le résultat a également été médiocre. Les travaillistes progressent, mais ils ne gagnent qu’une quinzaine de sièges par rapport à 2010. A l’époque, Gordon Brown, le premier ministre travailliste, était particulièrement impopulaire, et l’économie était à genoux. Cette fois-ci, le Labour arrivait comme parti d’opposition face à une coalition qui a mené une politique d’austérité : il aurait dû rebondir.« Nous avons été rejetés non seulement d’Ecosse mais aussi d’endroits en Angleterre où nous pensions gagner confortablement », souligne M. Campbell. La défaite d’Ed Balls, le chancelier de l’Echiquier du gouvernement fantôme, qui a échoué à remporter sa circonscription, en est le plus fort symbole.De fait, M. Miliband n’a jamais vraiment convaincu. A commencer par son élection à la tête des travaillistes en 2010, quand il a remporté la bataille pour prendre la direction du Labour en battant son frère David, le favori. Il a obtenu cette victoire fratricide sans obtenir la majorité des députés travaillistes, ni même la majorité des membres du parti. Seuls les syndicats, qui ont le tiers des voix, ont fait la différence en le soutenant.Un message peu clairEd Miliband a immédiatement été étiqueté « Red Ed » par la presse de droite, pour être trop à gauche. Pourtant, il a longtemps hésité sur la politique à suivre, oscillant entre son instinct –un virage à gauche – et sa prudence naturelle, acquise pendant ses années en tant que conseiller auprès de Gordon Brown. Son message en était particulièrement peu clair.Lors de la campagne, ce compromis s’est traduit par une série de mesures pour taxer les hauts revenus, les banquiers et les riches étrangers… Mais dans le même temps, il promettait de continuer l’austérité, certes à un rythme moins soutenu que David Cameron, mais de la poursuivre malgré tout.Sa principale faiblesse a toujours concerné l’économie. Il a toujours refusé d’accepter la moindre responsabilité du gouvernement travailliste précédent (dont il était ministre) dans la crise financière. Tant que la récession continuait, ses attaques contre l’austérité excessive du gouvernement de coalition fonctionnaient bien. Mais avec le retour de la croissance, à 2,8 % l’an dernier, l’argument ne fonctionnait plus.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2phwbx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2phwbx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Elections en Grande-Bretagne : l’UMP salue la victoire de David Cameron • Mis à jour le Elections au Royaume-Uni : les libéraux-démocrates à la dériveRoyaume-Uni : le UKIP, troisième force politique dans les urnes mais pas à WestminsterA Chypre, la réunification passe par le foot • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) La réunification de Chypre, l’île de Méditerranée divisée depuis quarante et un ans, est imminente… sur les terrains de football. Le 8 mai, Hasan Sertoglu, le président de la Fédération chypriote turque de football (CTFA), va demander aux clubs du Nord l’approbation de nouveaux statuts, un processus qui devrait aboutir à leur réintégration au sein de la Fédération chypriote grecque (CFA), au sud, fondée ensemble en 1934 et seule reconnue internationalement.Pour les joueurs chypriotes turcs, il s’agit d’un « retour à la maison », explique Jérôme Champagne, ancien diplomate et ancien dirigeant de la FIFA, aujourd’hui consultant en football. « Chypriotes turcs et grecs ont joué ensemble pendant vingt et un ans. En 1955, tout est parti à vau-l’eau. L’Eglise orthodoxe a déclaré que les équipes chypriotes turques ne pouvaient pas jouer sur les terrains dont elle était propriétaire. Les Chypriotes turcs ont alors créé une fédération séparée, développe encore Jérôme Champagne.En 1974, réagissant à un coup d’Etat des nationalistes chypriotes grecs avides de voir Chypre rattachée à la Grèce, l’armée turque est intervenue au nord de l’île. La partition est devenue officielle en novembre 1983 avec la création de la République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée. Dès lors, les footballeurs chypriotes turcs ont été tenus à l’écart des grandes compétitions.« Diplomatie du football »En 2004, le plan proposé par les Nations unies pour une réunification de l’île sous une forme fédérale reçut l’approbation massive des Chypriotes turcs (65 % pour) et la désapprobation massive des Chypriotes grecs (76 % contre) lors du référendum organisé sur l’île. Peu après, la République de Chypre était intégrée à l’Union européenne (UE) tandis que la RTCN retournait à son isolement.Pour la société civile chypriote turque, assoiffée de changement, le désenchantement fut grand. Mais la volonté d’aller de l’avant l’a emporté. Jérôme Champagne raconte : « En 2012, la CTFA m’a choisi comme négociateur. Un an plus tard, il y a eu un arrangement entre les deux fédérations en vue d’une future réunification. Pour y parvenir, il a fallu rédiger une dizaine de versions de l’accord. Les nationalistes du nord de l’île ont été virulents, mais Hasan Sertoglu a tenu bon. Au sud, Costakis Koutsokoumnis [le président de la CFA] a manifesté le même courage. »Depuis 2014, la Fédération chypriote turque est ainsi ouverte aux joueurs chypriotes grecs. Deux d’entre eux ont récemment signé des contrats avec un club au nord. « Après cela, l’un d’eux a reçu des menaces de mort », déplore Jérôme Champagne. Malgré ces aléas, le désir d’en finir avec la partition est fort du côté turc, comme en témoigne l’élection récente du social-démocrate et militant de la réconciliation, Mustafa Akinci, à la tête de la RTCN depuis le 26 avril.Grippées depuis octobre 2014, les négociations sous l’égide des Nations unies vont reprendre. Pour aboutir, elles devraient s’inspirer de la « diplomatie du football » dont le succès est un puissant indicateur du malaise ressenti par les deux communautés. Les chypriotes turcs n’en peuvent plus de l’isolement, même si 95 % d’entre eux sont aujourd’hui titulaires d’un passeport de l’UE. Malaise aussi chez les Chypriotes grecs, aux prises avec de grosses difficultés économiques. « Comment des gens qui ne peuvent pas faire du sport ensemble peuvent-ils faire la paix ? », résume Hasan Sertoglu sur son compte Twitter. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Les actionnaires d’Holcim scellent les noces de ciment avec Lafarge • Mis à jour le Denis Cosnard Les anti-Lafarge tirent à vue sur la fusionLafarge-Holcim : l’heure du succès pour Thomas SchmidheinyEric Olsen en pole position pour diriger LafargeHolcim Denis Cosnard Journaliste au Monde ChroniquePape Diouf : « Il faut entendre et écouter M. Aulas »Par Pape Diouf • Pape Diouf, le 4 février à Marseille.Crédits : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFPLe public siffle toujours les méchants. Cette fois-ci, il n’est pourtant pas sûr que Jean-Michel Aulas soit l’objet de quolibets. Certes, dans cette affaire, qui l’oppose frontalement à la Ligue puisqu’il vient de déposer plainte auprès du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour contester l’allégement des sanctions infligées à Ibrahimovic, Aulas s’est pris pour Aulas.Avec ses piaillements offusqués qui peuvent passer pour des règlements de compte. Avec ses comportements et cette manie « aulasienne » de sonner la charge quand il n’est pas d’accord ou quand il ruse. Avec son penchant farouche à se trouver toujours des adversaires ou des ennemis. Avec sa subjectivité, cette manière agaçante de vouloir avoir raison contre le reste du monde. Le bréviaire d’un certain cynisme, dans un tourbillon de faits avérés et d’accusations incertaines. Aulas fignole et recense les actes délictueux. Il en est d’évidents qui constituent un accablant réquisitoire. « Montage et manipulations », hurlent avec hargne ceux qui sont mis en cause.Parfois, on entend un silence gêné dans les rangs. C’est qu’Aulas connaît comme personne les rouages de l’administration du football. C’est un piranha au milieu des requins. Bernanos souriait en affirmant « qu’un pêcheur en saura toujours plus long qu’un prêtre. »Aux affaires depuis vingt-cinq ansAulas n’est pas celui qui installera l’impossible hygiène morale appelée pieusement par certains. Pour autant, il est légitime d’écouter et d’entendre M. Aulas, certes enfermé dans son personnage ébouriffant de démesure, mais qui est aux affaires depuis maintenant vingt-cinq ans.Il faut écouter ce fin limier quand il parle de l’argent désormais encombrant et rendant nombre d’acteurs du jeu malléables et corvéables. Et c’est vrai que, aux yeux de ces derniers, le Paris-Saint-Germain est devenu comme « l’emprunt Pinay », un nouveau placement en or. Et le pâle mais omniprésent Nasser Al-Khelaïfi passe pour le roi de la cour.Il convient d’écouter et entendre Aulas quand il se plaint, non sans raison, d’un mode de gouvernement de la Ligue à reconsidérer puisqu’il est devenu obsolète et qu’il date de la nuit des temps. Même si à ce sujet, le président lyonnais n’a jamais fait mystère de sa volonté de moins partager le magot, quitte à renvoyer la Ligue 2 à ses difficultés financières, ce qui n’est pas bien.« Une grande gueule »Il faut écouter et entendre Aulas quand il dénonce le récent accord contre-nature entre le PSG et l’OM à boycotter la chaîne Canal+, une entente qui fait sursauter les poils de tout supporteur marseillaisJean-Michel Aulas est un bosseur présent dans toutes les institutions et qui ne rate aucune séance. Il sait, mieux que quiconque, mettre ses joueurs à l’abri quand les vents contraires se lèvent.Il est sans contexte ce qu’on appelle « une grande gueule », un adversaire qui cogne fort mais il ne se plaint pas des coups venus d’en face. En cela, il ne mérite pas les courriers envoyés par ceux qu’il dénomme les « faux-culs » à différentes instances pour le sanctionner.Razzia chinoise dans les zones de pêche africaines • Mis à jour le Martine Valo Les compagnies chinoises sont nombreuses à se livrer à la surpêche en toute impunité au large de l’Afrique de l’Ouest. Le constat en soi n’est pas nouveau. Enquête après enquête, Greenpeace Afrique s’efforce d’en mesurer l’impact sur ces eaux longtemps considérées comme un eldorado aux richesses inépuisables. Précisons que les Chinois n’y sont pas seuls.Après s’être penchée sur les pratiques des navires de l’Union européenne, puis des russes en 2010 et 2012, l’équipe de Greenpeace installée à Dakar consacre cette fois l’intégralité de son dernier rapport à la pêche chinoise. Le document rendu public le 6 mai s’intitule : « Razzia sur les côtes africaines : la face cachée de la pêche chinoise et des sociétés mixtes au Sénégal, en Guinée-Bissau et en Guinée ».« En 2013, nous avons identifié 462 navires battant pavillon chinois ou appartenant à des propriétaires chinois opérant dans 13 pays du continent, dont 407 sur les côtes atlantiques, témoigne Ahmed Diamé, naturaliste et chargé de campagne « océan » pour l’ONG. Le problème, c’est que lorsqu’ils partent pêcher dans un pays voisin, certains changent de nom et de tonnage en même temps, comme s’ils rétrécissaient au passage. »Triche sur les tonnagesEn effet, la pêche illégale n’est pas seulement le fait de bateaux pirates qui s’approchent des zones côtières durant la nuit, tous feux éteints et sans nom apparent sur leur coque. Cette fois, il s’agit de tricher sur le volume des cargaisons, donc sur les quantités de poissons prélevées.Ainsi, selon l’ONG, depuis près de trente ans, la plus grande entreprise de pêche lointaine de la Chine, la China National Fisheries Corporation (CNFC), sous-déclare régulièrement le tonnage brut de ses chalutiers. Greenpeace la soupçonne d’avoir, entre 2000 et 2014, sous-estimé de 43 % en moyenne par an ses capacités de stockage de poissons dans ses déclarations aux autorités sénégalaises.Rien que pour 2014, cette fraude équivaudrait aux captures faites par « six grands navires de pêche industrielle ». Elle correspondrait à un manque à gagner d’environ 566 000 euros de licences de pêche non payées au Sénégal.Au total, dans les trois pays pris en compte dans cette étude (Sénégal, Guinée-Bissau et Guinée), la CNFC faisait travailler 59 navires de pêche en 2014. Les militants estiment que pour cette seule année, les tonnages que cette société aurait délibérément revus à la baisse pour au moins 44 de ces bateaux équivaudraient à ajouter 22 gros chalutiers supplémentaires dans leurs eaux.Déclarations contradictoiresOr la concurrence est déjà rude non seulement entre gros chalutiers venus de l’autre bout du monde, mais aussi vis-à-vis des pirogues artisanales. Certaines zones près du littoral ne sont accessibles qu’à des bateaux de capacité réduite. Déclarer une cargaison inférieure à la réalité donne le droit d’y accéder indûment.Pour parvenir à ces évaluations, Greenpeace Afrique a traqué les invraisemblances chez les compagnies de pêche. L’ONG a travaillé à partir de listes de navires établies par les autorités chinoises, des données enregistrées auprès de sources maritimes accessibles comme Lloyd’s, MarineTraffic.com ou GrossTonnage.com, de déclarations contradictoires auprès de différents Etats, voire de plans permettant d’évaluer l’ensemble des volumes clos d’un navire.Cette étude constitue au passage une plongée dans l’univers trouble de la pêche industrielle en Afrique où le changement de pavillon et de nom est une pratique courante. « Créer des sociétés mixtes entre des dirigeants asiatiques et des locaux qui jouent les prête-noms est devenu le moyen le plus simple de pêcher en toute impunité, confie Ahmed Diamé. Car ainsi on n’est plus soumis qu’à des gouvernements ne disposant pas de moyens suffisants pour contrôler l’application de leurs lois. Il faudrait au moins que les Etats d’Afrique de l’Ouest coopèrent dans une base de données commune. » Martine Valo journaliste Planète Royaume-Uni : le UKIP, troisième force politique dans les urnes mais pas à Westminster • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Le système électoral britannique est cruel pour le UKIP (United Kingdom Independence Party). Avec 12 % des voix, le parti antieuropéen et anti-immigration est désormais le troisième du pays. Il a récolté plus de trois millions de voix. C’est au moins trois fois plus qu’en 2010, lors des dernières élections législatives. Mais le UKIP n’a pourtant remporté qu’un seul siège. Son leader, Nigel Farage, n’a pas gagné dans sa circonscription, où il se présentait. Il a donc présenté sa démission vendredi, sans exclure toutefois de se représenter à la direction du UKIP en septembre.Les résultats des élections législatives britanniquesContre toute attente, les conservateurs ont emporté haut la main les élections législatives au Royaume-Uni. Le parti du premier ministre David Cameron sera en mesure de gouverner seul avec les quelque 331 sièges qu’il a acquis. ){ );En comparaison, les indépendantistes écossais obtiennent 56 sièges, avec seulement 4 % des voix. Ce paradoxe était prévu. Le système électoral est un scrutin majoritaire à un tour. Dans chaque circonscription, seul le candidat qui a le plus de voix l’emporte. Arriver en deuxième position dans plus de 70 circonscriptions, comme c’est le cas du UKIP, ne sert à rien.« Il y a beaucoup de votes UKIP, et beaucoup d’électeurs vont être en colère et ne vont pas se sentir représentés, estimait Nigel Farage, leader du parti, vendredi matin. Notre système est biaisé. » Lui-même, battu à South Thanet, dans l’est de l’Angleterre, en a fait les frais.« Reprendre le contrôle des frontières »Il n’en reste pas moins que le UKIP aura en grande partie défini cette élection, faisant de l’Europe et de l’immigration deux des thèmes centraux de la campagne. Travaillistes et conservateurs ont tous les deux promis de réduire l’immigration. Ils s’alignent ainsi sur la position de M. Farage, qui dénonce sur tous les tons, depuis des années, la libre circulation des personnes au sein de l’Union européenne (UE). Pour lui, la seule façon de « reprendre le contrôle des frontières » est de sortir de l’UE, afin d’enrayer le grand nombre de migrants européens qui s’installent au Royaume-Uni depuis une décennie.En réaction, David Cameron a proposé de réduire l’accès aux aides sociales des immigrés, pour rendre le pays moins attractif. Il veut aussi tenter de renégocier avec Bruxelles quelques limites au principe de la libre circulation, notamment pour les nouveaux pays adhérents.RéférendumMais la plus grande concession faite par M. Cameron concerne l’Europe. Il a promis un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’UE ou sa sortie, promesse qu’il est désormais certain de tenir. La consultation populaire pourrait avoir lieu dès l’année prochaine, ou au plus tard d’ici à la fin de 2017.Quand il a concédé ce référendum, en janvier 2013, M. Cameron l’a fait sous la pression du UKIP (et de l’aile droite de son parti). L’objectif était d’enrayer sa montée, qui lui prenait des voix sur la droite. A l’époque déjà, personne n’imaginait que le parti antieuropéen puisse gagner de nombreux sièges à la Chambre des communes. Mais il pouvait en revanche en faire perdre aux conservateurs, et leur faire perdre les élections.Cette prédiction ne s’est finalement pas concrétisée. Malgré la percée du UKIP, David Cameron remporte un second mandat. Mais le Royaume-Uni entre dans une période de fortes incertitudes, qui pourraient mener à une sortie de l’UE. M. Cameron compte dans un premier temps ouvrir des négociations avec Bruxelles, pour rapatrier un certain nombre de pouvoirs, avant de soumettre le nouvel accord au vote. Son résultat est extrêmement incertain, même si les sondages indiquent qu’une légère majorité des Britanniques veut rester dans l’UE. Tout ça pour faire face à un parti qui sera à peine présent à la Chambre des communes. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Handball : le PSG n'a pas renoncé au titre Le Paris-Saint-Germain, après une prestation de haut niveau, a relancé le suspense en championnat de France de handball en s'imposant sur le parquet du leader Montpellier (32-28), jeudi lors de la 22e journée. A quatre journées de la fin, un point seulement sépare désormais le PSG de l'équipe héraultaise qui devra faire preuve de sang-froid et de solidité pour conserver cette avance jusqu'au bout.En cas d'égalité, le PSG, qui l'avait corrigée à l'aller (36-20) et est le seul club à l'avoir battue, lui passerait devant. Sur ses quatre derniers matches, le MAHB en aura deux délicats à négocier, à Chambéry le 21 mai puis à Dunkerque le 27 mai. Le PSG aura l'avantage de recevoir lors de ses deux duels les plus compliqués, le 14 mai face à Dunkerque et le 28 mai contre Saint-Raphaël.La bataille à distance promet d'être palpitante entre Montpellier, le club le plus titré de l'histoire, en quête d'une quinzième couronne, la première depuis 2012, et l'équipe de la capitale à l'opulent budget (14,76 M EUR), sacré en 2013 et en passe de réussir un triplé en cas de nouveau titre après avoir gagné le Trophée des champions et la Coupe de France.Jeu d'attaque léché de Luc AbaloLe PSG s'était promené à l'aller dans sa salle, faisant subir à Montpellier sa seule défaite de la saison avant cette 22e journée. Devant quelque 9000 spectateurs rassemblés à la « Park&Suites Arena », le MAHB a montré un tout autre niveau d'opposition. Paris s'est pourtant octroyé une belle avance à la mi-temps (17-12) grâce à un festival offensif et déjà 7 buts (10 au total) de la vedette danoise Mikkel Hansen ainsi qu'un Thierry Omeyer efficace dans la cage (8 arrêts à 40% de réussite à la pause).La défense languedocienne était en manque de solutions devant le jeu d'attaque léché de Luc Abalo (5 buts) et ses partenaires. Au retour des vestiaires, l'équipe héraultaise a resserré les boulons derrière et a rapidement refait une grande partie de son retard. En défense, la prise en stricte de Vid Kavticnik sur Hansen fonctionnait mieux. L'international slovène redonnait l'avantage à son équipe (20-21). Complètement relancé, le match atteignait un haut niveau d'intensité. Parisiens et Montpelliérains se rendaient coup pour coup.A huit minutes de la fin, le PSG menait d'une courte tête (25-24) mais Montpellier n'a pas su par la suite profiter de l'exclusion temporaire de Zacharia Ndiaye.Le PSG n'a lui pas baissé de régime et a pris une sérieuse option sur la victoire sur un tir réussi à hauteur de hanche de Xavier Barachet (29-25) à moins de cinq minutes de la sonnerie. Les hommes de Philippe Gardent ont ensuite bien géré leur avance.La coalition bombarde le fief des rebelles au Yémen • Mis à jour le Les avions de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite ont bombardé jeudi 7 mai le fief des rebelles chiites au Yémen, d’après la Saudi Press Agency (SPA). Ces raids ont eu lieu après une attaque des milices houthistes à la frontière saoudienne. Les bombardements ont visé dans la soirée deux centres de contrôle, un site de communications et une usine fabriquant des mines, dans la région de Saada.Lire nos explications : Comprendre les origines de la guerre au YémenLa coalition a lancé le 25 mars une opération de bombardements baptisée « Tempête décisive » afin de repousser l’offensive des rebelles houthistes.Mille deux cents personnes tuées depuis la mi-marsDepuis plusieurs mois, les houthistes sont opposés à Abd Rabbo Mansour Hadi, le président élu, qu’ils ont renversé par un coup d’Etat. Des affrontements ont lieu entre ces milices et les soldats du régime. Plusieurs villes sont le théâtre de violences, comme d’Aden, dans le sud du pays. Un nouveau bilan, diffusé le 1er mai par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avance le chiffre de plus de 1 200 personnes tuées depuis la mi-mars. Plus de 5 000 personnes ont également été blessées. Face au chaos, les civils fuient en masse. Plusieurs organisations mondiales demandent une trêve humanitaire. Regarder aussi : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au YémenLa City salue la victoire des conservateurs, malgré les risques de « Brexit» • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Pour la City, c’est un soulagement. Après la large victoire des conservateurs aux élections législatives du 7 mai, David Cameron va rester à Downing Street. Les leaders patronaux voient donc s’éloigner le risque d’une augmentation des impôts sur les plus riches et d’une taxe spéciale sur les bonus des banquiers, que brandissait son opposant, Ed Miliband.Après l’annonce de sa victoire, la livre britannique a poursuivi son ascension face au dollar vendredi, et face à l’euro. Quant à la Bourse, elle évoluait elle aussi en hausse. « L’ouverture positive intervient alors que le Parti conservateur semble avoir gagné les élections générales d’une marge plus importante que ce que qui était attendu, laissant ouverte la possibilité d’une majorité absolue pour le premier ministre sortant, David Cameron », ont souligné Mike van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.En cinq ans, M. Cameron a sans cesse prôné un discours d’accueil aux investisseurs étrangers et aux grandes entreprises. Il a abaissé de 28 % à 20 % l’impôt sur les sociétés, et beaucoup mettent à son crédit d’avoir redressé l’économie britannique.Les milieux d’affaires, particulièrement les multinationales américaines ou asiatiques qui utilisent le Royaume-Uni comme base européenne, s’inquiètent cependant d’une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). M. Cameron a promis un référendum, au plus tard en 2017, sur le maintien ou la sortie de l’UE, il s’y tiendra.« Conséquences négatives »Et même si beaucoup de patrons sont agacés par la régulation venant de Bruxelles, rendant leur soutien à l’UE parfois ambivalent, ils militent dans l’ensemble contre le « Brexit ». Un récent sondage des employés de la City indique que 73 % d’entre eux voteraient pour rester parmi les Vingt-Huit.Au-delà du secteur financier, l’économie britannique risquerait d’être déstabilisée par une sortie de l’UE, estime l’agence de notation Moody’s : « L’UE compte pour 50 % des exportations britanniques de biens et 36 % de ses services, et un retrait de l’UE pourrait avoir des conséquences négatives sur son commerce et ses investissements. »Ces perspectives ont eu peu d’effets sur les marchés financiers. La Bourse a connu un trou d’air depuis un mois, mais c’est un phénomène mondial. Les obligations mises sur le marché par le Royaume-Uni continuent à bien se vendre. Seule la livre sterling a connu une période légèrement plus agitée que d’habitude. Mais si elle a baissé face au dollar, elle demeure très élevée par rapport à l’euro. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Bénéfices historiques pour Toyota Le constructeur automobile japonais Toyota a annoncé, vendredi 8 mai, un bénéfice net historique pour 2014-2015. Entre le 1er avril 2014 et le 31 mars 2015, le numéro un mondial de l’automobile a dégagé un profit de 2 173 milliards de yens (16,7 milliards d’euros), en hausse de 19,2 % par rapport à l’année précédente, dépassant ses attentes. Il anticipe pour l’exercice en cours un bénéfice net de 2 250 milliards de yens (18 milliards d’euros au taux de change retenu par le groupe), soit une hausse de 3,5 %.Le résultat d’exploitation a lui aussi atteint des niveaux inédits, s’envolant de 20 %, à 2 750 milliards de yens, grâce à « des effets de change favorables et des efforts de réduction des coûts ». Ces éléments « ont permis de compenser des facteurs négatifs, tels que de moindres ventes de véhicules et des dépenses accrues pour renforcer notre compétitivité », a expliqué Akio Toyoda, le président-directeur général, cité dans un communiqué.Le groupe a écoulé 8,97 millions de voitures sur la période, contre 9,11 millions l’année précédente, victime de la morosité de la conjoncture nippone et de difficultés en Asie. Cependant, son chiffre d’affaires, dopé par la dépréciation du yen, est ressorti en hausse de 6 %, à 27 234 milliards de yens (209 milliards d’euros). Cette évolution des devises gonfle mécaniquement les revenus encaissés hors de l’Archipel, une fois convertis en yens.Pour 2015-2016, la firme de la région de Nagoya s’attend à un léger repli de ses ventes en volume, pour des recettes en petite hausse de 1 %, à 27 500 milliards de yens. Elle prévoit en outre un bénéfice d’exploitation de 2 800 milliards de yens (+ 1,8 %).Mieux servir le marché nord-américain et la ChineOutre l’effet positif d’une devise nippone faible, Toyota récolte les fruits de la stratégie mise en place par son dirigeant, petit-fils du fondateur de l’entreprise, qui a décidé de mettre l’accent sur la rentabilité et a choisi en 2013 de geler toute construction d’usine.Le géant en a profité pour accroître le taux d’utilisation de ses lignes de production existantes – de 70 % en 2009 à plus de 90 % aujourd’hui – et réduire les investissements requis pour démarrer de nouvelles installations.Il s’estime désormais prêt à franchir le pas : il a fait part à la mi-avril d’un investissement de plus de 1 milliard d’euros pour bâtir un site au Mexique afin de mieux desservir le marché nord-américain, et mettre en place une nouvelle ligne de production en Chine, premier marché mondial de l’automobile. Kidnapping massif par des rebelles maoïstes en Inde Des rebelles maoïstes ont enlevé 250 villageois au Chhattisgarh, quelques heures avant la visite du Premier ministre indien, Narendra Modi, dans cet Etat du centre de l'Inde, ont indiqué les autorités samedi 9 mai.Les guérilleros ont enlevé les villageois tard vendredi soir dans le district de Sukma, à 80 km du lieu où M. Modi devait prononcer une allocution lors d'un meeting public, a déclaré le Premier ministre du Chhattisgarh, indiquant uniquement qu’ils faisaient de leur mieux pour assurer leur libération.Le député Kawashi Lakma a indiqué à l'AFP que les rebelles avaient emmené des habitants du village de Morenga par la forêt jusqu'à une colline proche. « Les maoïstes sont opposés à la construction d'un pont sur l'un des fleuves parce qu'ils estiment que cela permettrait aux forces de sécurité d'accéder plus facilement à leurs caches », a affirmé le parlementaire, ajoutant avoir envoyé des gens pour négocier avec les rebelles.La pratique des enlèvements est une tactique courante des rebelles maoïstes, et la plupart se soldent par la libération des otages et non par leur exécution. Mais celui-ci est inhabituel par le nombre élevé d’otages. Cet enlèvement est le dernier épisode d'un conflit qui oppose les rebelles aux forces de sécurité le long du « corridor rouge » traversant les régions du centre et de l'est de l'Inde.La guérilla maoïste est active depuis 1967 et a fait des milliers de morts. Les rebelles, présents dans une vingtaine d'Etats, sont surtout actifs dans ceux de Chhattisgarh, d'Orissa, du Bihar, de Jharkhand et du Maharashtra. Les maoïstes, qui disent se battre pour les droits des peuples tribaux et des paysans sans terre, récoltent des fonds au moyen d'extorsions et de rackets.Samedi, le Premier ministre Modi a évoqué la violence dans cette région pauvre et a promis des investissements pour plusieurs millions de dollars. « La violence n'a pas d'avenir (...) Le drame macabre de la mort va bientôt cesser », a-t-il lancé devant la foule.Giro : l'équipe Orica remporte la première étape • Mis à jour le La formation Orica a remporté samedi après-midi la première étape du Giro, un contre-la-montre par équipes de 17,6 kilomètres, où l'Australien Simon Gerrans a endossé le maillot rose de leader.L'Espagnol Alberto Contador, dont l'équipe Tinkoff s'est classée deuxième de l'étape, a réussi la meilleure opération entre les candidats au podium. Contador a pris 6 secondes à l'Italien Fabio Aru, troisième de l'étape avec l'équipe Astana.Le Colombien Rigoberto Uran (Etixx) a cédé 12 secondes à Contador et l'Australien Richie Porte (Sky) a concédé pour sa part 20 secondes.Première pour GerransGerrans, 34 ans, a endossé pour la première fois de sa carrière le maillot rose dans la ville où il a remporté en 2012 l'un de ses plus grands succès dans la classique Milan-Sanremo. L'Australien de Melbourne, qui a porté le maillot jaune du Tour de France en 2013 durant deux journées, a déjà gagné une étape du Giro, en 2009, lors de sa précédente et unique participation à la course italienne.Cette saison, Gerrans n'a pu défendre ses chances dans les classiques suite à deux chutes, à l'entraînement en décembre (clavicule) puis aux Strade Bianche (radius). L'équipe victorieuse a franchi la ligne à six coureurs. Les Australiens Michael Matthews, Michael Hepburn et Simon Clarke, le Néerlandais Pieter Weening et le grimpeur colombien Esteban Chaves étaient dans le sillage de Gerrans. L'année passée, Orica avait également enlevé le chrono d'ouverture du Giro, à Belfast. Cinq coureurs (Matthews, Hepburn, Lancaster, Weening, Durbridge) faisaient déjà partie de ce groupe.Dimanche, la deuxième étape relie Albenga à Gênes, sur un parcours de 177 kilomètres favorables aux sprinteurs.Lire : 8 bonnes raisons de suivre le Giro 2015Top 14 : Toulon domine Castres • Mis à jour le Toulon a pris une bonne option pour la qualification directe pour les demi-finales de Top 14 en s'imposant contre Castres (37-21), malgré la perte du point de bonus en fin de match samedi à Mayol en ouverture de la 24e journée.Les Toulonnais comptent provisoirement neufs points d'avance sur le troisième, Toulouse, et huit sur Clermont, grâce à Steffon Armitage (11e), un rush inattendu du pilier Xavier Chiocci (19e), un doublé de Josua Tuisova (31e, 44e) et un essai de l'arrière gallois Leigh Halfpenny (64e).Perte du bonus offensifMalgré la perte du point de bonus offensif en fin de match sur des essais de Rory Kockott (73e) puis Romain Cabannes (75e), les Varois sont en position de force à deux journées de la fin de la saison régulière pour tenter de s'offrir un « doublé du doublé », coupe d'Europe et Top 14. Ils ont aussi démontré leur capacité à ne pas s'enflammer, une semaine à peine après avoir réussi un triplé historique en finale de Coupe d'Europe contre Clermont (24-18).Castres, qui se présentait avec une équipe largement remaniée en prévision d'un match crucial pour le maintien dans une semaine contre Brive, n'a jamais fait illusion face à des Toulonnais appliqués en mêlée, supérieurs en conquête, solides en défense, réalistes offensivement. Egalement coupables de quelques erreurs grossières lors de leurs temps forts, les Tarnais n'avaient, avant l'entrée en jeu de Rory Kockott, passé la ligne d'en but qu'à une reprise, par Romain Martial servi au pied par Julien Dumora (18e).Il est vrai qu'ils avaient été avertis dès le début du match. Il y a d'abord eu ce tifo déployé dès les premiers sons de cloche du « Hells Bells » d'AC/DC, sur lesquels les équipes font leur rentrée à Mayol. Puis ce coup d'envoi donné dans une ambiance de coupe d'Europe et un stade à guichets fermés, venu voir le trophée européen conquis à Twickenham et présenté au public après le match.Masoe d'entréeIl y a enfin eu cet énorme placage de Chris Masoe dès le renvoi toulonnais, prélude à une nouvelle démonstration du troisième ligne néo-zélandais. Rafutant à tout va, c'est lui qui a fait progresser le RCT de 20 mètres pour permettre à Steffon Armitage d'ouvrir la marque (11e).Lire : les secrets du succès historique de Toulon Mondiaux de hockey : la France manque l'exploit face au Canada • Mis à jour le L'équipe de France de hockey sur glace est passée près de l'exploit, samedi à Prague, en s'inclinant (4-3) sans rougir contre le Canada lors de son cinquième match du Mondial 2015.Au classement, les Bleus vont chuter d'au moins une place à la fin de la journée puisqu'ils n'ont qu'un point d'avance sur les deux derniers du groupe A, l'Autriche et la Lettonie, qui s'affrontaient samedi après-midi.Les vedettes canadiennes de la NHLLes Bleus étaient promis à une déculottée contre les doubles champions olympiques canadiens et leurs vedettes NHL Sidney Crosby, Claude Giroux, Taylor Hall, Tyler Seguin, Matt Duchene, Nathan MacKinnon, Jason Spezza... Il n'en a rien été. Et finalement, c'est l'équipe de France qui a posé le plus de problèmes aux joueurs à la feuille d'érable alors que les Canadiens avaient écrasé la Lettonie (6-1), atomisé l'Allemagne (10-0), dominé la République tchèque (6-3) et renversé la Suède (6-4) dans leurs précédents matchs.Les hommes du sélectionneur Dave Henderson, eux, ont réussi deux premières lors de ce Mondial. Ils ont été l'unique formation à encaisser moins de six buts contre le Canada et la seule équipe à lui inscrire un but en supériorité numérique. Pourtant les Bleus avaient entamé la rencontre du mauvais patin. Antoine Roussel manquait d'abord une cage vide, puis ses coéquipiers de Dallas, Spezza et Seguin, se connectaient en supériorité numérique pour donner l'avantage aux Canadiens (11 min 26 s). Ensuite, Jordan Eberle trouvait le fond du filet d'un tir du revers (2-0, 12 min 32 s). Dans le sillage d'un Ronan Quemener calme et solide pour sa première titularisation dans les cages françaises, les Bleus réduisaient l'écart en fin de première période. Julien Desrosiers, laissé libre par Crosby, trompait Martin Jones du côté de la mitaine (2-1, 16 min 31 s).Une belle résistanceGalvanisés, le capitaine Laurent Meunier et Benjamin Dieudé-Fauvel répondaient physiquement aux Canadiens en deuxième tiers, et Quemener (39 arrêts) frustrait successivement Brent Burns et Giroux. Mais les Français finissaient par craquer sur une réplique exacte du premier but. En « power play », Spezza trouvait à nouveau Seguin pour mener 3-1 (37 min 20 s).Les Bleus ne lâchaient rien. Yorick Treille réduisait la marque en supériorité numérique en déviant un tir de Meunier (46 min 21 s). Electrisé, Roussel lançait une contre-attaque et trouvait Damien Fleury. Celui-ci déviait du patin et la rondelle trouvait le chemin des filets (3-3, 46 min 56 s). En 35 secondes, la France avait égalisé.Un peu indisciplinée, la troupe de Dave Henderson encaissait toutefois un dernier but en infériorité numérique, une déviation d'Eberle sur un tir de Burns (4-3, 49 min 18 s). Poussés par le public pragois, les Bleus tentaient ensuite l'impossible pour revenir dans le match, sans succès. Ils avaient déjà accompli une belle prouesse.Affrontements meurtriers dans une prison irakienne, 40 évadés • Mis à jour le Au moins six gardes et 30 prisonniers sont morts lors d'affrontements dans une prison du nord de Bagdad, rapporte samedi 9 mai un porte-parole du ministère de l'intérieur. Quarante détenus sont d'autre part parvenus à s'évader.Les violences ont éclaté vendredi après qu'un prisonnier s'est saisi de l'arme d'un garde dans cette prison située dans l'enceinte du principal commissariat de Khalis, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, a précisé le porte-parole Saad Maan.Evasions fréquentes« Quarante prisonniers ont pris la fuite. Neuf d'entre eux étaient détenus pour des accusations liées au terrorisme et le reste pour des crimes de droit commun », a ajouté M. Maan.Selon lui, les 30 détenus tués étaient emprisonnés pour des accusations liées au terrorisme. Les évasions sont fréquentes dans le pays. En juillet 2013, des assauts coordonnés contre deux importantes prisons près de Bagdad avaient notamment permis à plus de 500 détenus de s'échapper.Migrants en Méditerranée : la Libye opposée au plan de l’Union européenne • L’ambassadeur du pays à l’ONU s’oppose au projet de résolution qui permettrait le déploiement de moyens militaires.Crédits : Cara Anna / APLa Libye, par la voix de son ambassadeur aux Nations unies, Ibrahim Dabbashi, a vertement critiqué le projet de résolution qui sera présenté à l’ONU et qui vise notamment à utiliser des moyens militaires pour détruire, y compris sur le territoire libyen, les bateaux des passeurs qui convoient les migrants vers l’Europe.Dans une interview accordée vendredi 8 mai à l’agence de presse Associated Press, M. Dabbashi a exclu, « à ce stade », la présence de troupes étrangères sur le sol libyen.Lire : Drames en Méditerranée : l'OTAN appelle à « une réponse globale »Le projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU permettrait à l’Union européenne, militairement si besoin, de saisir les bateaux des passeurs en haute mer, mais également dans les eaux territoriales libyennes et sur les côtes du pays. La haute représentante pour les affaires étrangères de l’Union européenne, Federica Mogherini, est attendue lundi à New York pour défendre cette position.Pour M. Dabbashi, la gestion de la question des migrants en Méditerranée est indissociable de la reprise en main, par son gouvernement, de l’intégralité du pays. Son gouvernement, qui contrôle l’est libyen, est opposé à des milices islamistes qui ont pris Tripoli. « Une fois que le gouvernement aura repris la capitale, et contrôlera la partie ouest de la Libye, je pense qu’il sera très facile de stopper ce flux d’immigrés illégaux car nous connaissons tous ceux qui sont impliqués », a-t-il expliqué, estimant que le gros des passeurs opère depuis l’ouest.« Tout moyen nécessaire »Toujours selon M. Dabbashi, il est nécessaire de lever l’embargo sur les armes qui pèse actuellement sur son pays pour armer le gouvernement « légitime » qu’il représente. Faute de progrès dans les négociations avec ces milices, l’ambassadeur a averti que son gouvernement pourrait avoir à recourir « à tout moyen nécessaire, y compris prendre la capitale par la force ».Lire : La Libye, un ancien eldorado transformé en chaosLa Libye est au cœur de la question des migrants : c’est souvent depuis ce pays, plongé dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi, que les passeurs acheminent les migrants à travers la Méditerranée, au péril de la vie de ces derniers. Depuis le début de l’année, au moins 1 500 personnes sont mortes en tentant la traversée vers l’Europe. L’année dernière, durant la même période, ils étaient moins d’une centaine.Fin avril, un « sommet extraordinaire » des Vingt-Huit s’était terminé par un accord minimal prévoyant le triplement du budget de l’opération « Triton », passant de 2,9 à 9 millions d’euros mensuels. Australie : arrestation d'un adolescent soupçonné de préparer un attentat • Mis à jour le Au moins une personne soupçonnée de préparer un attentat à la bombe a été arrêtée en Australie, a annoncé samedi 9 mai le premier ministre, Tony Abbott, après avoir indiqué que le pays faisait face à une « très sérieuse menace terroriste ».« Il y a eu plusieurs coups de filet à Sydney et Melbourne au cours des dernières vingt-quatre heures. Il y a eu au moins une arrestation. Nous avons la preuve qu'un attentat à la bombe était à un stade assez avancé de préparation », a déclaré M. Abbott à la presse.Un adolescent de 17 ansLa police australienne a précisé qu'elle avait mené vendredi des perquisitions dans des maisons situées dans le nord de Melbourne, avait détoné trois engins explosifs et arrêté un adolescent de 17 ans qui a été inculpé de préparation d'actes de terrorisme. Elle a refusé de confirmer des informations selon lesquelles un attentat était planifié dimanche à Melbourne.« Mais laissez-moi vous dire : quelque chose allait se passer, a confié le commissaire adjoint Mike Phelan au cours d'une conférence de presse à Melbourne. Si nous n'étions pas intervenus, il y aurait eu une vraie menace de passage à l'action. »L'Australie a relevé en septembre dernier le niveau de son alerte contre le terrorisme, à la suite en particulier du départ d'au moins 110 de ses ressortissants vers l'Irak et la Syrie pour combattre au sein du groupe djihadiste Etat islamique (EI). Plus de 30 d'entre eux sont rentrés depuis en Australie.Un milliardaire chinois offre un week-end en France à 6 400 salariés • Mis à jour le Plus de 6 000 salariés du groupe chinois Tiens, invités aux frais de leur patron pour un séjour de plusieurs jours en France dont deux sur la Côte d'Azur, ont battu vendredi 8 mai à Nice un nouveau « record », après celui de la plus importante délégation chinoise jamais venue en Europe.Arrivant groupés sur la promenade des Anglais, ils ont pris place sur des repères fixés au sol, de manière à former la phrase « Tiens' dream is Nice in the Côte d'Azur » (« le rêve de Tiens est Nice sur la Côte d'Azur »), la plus longue phrase humaine vue du ciel. Un record établi sous l'œil des inspecteurs du Guinness Book pour les 20 ans de leur conglomérat, qui intervient dans de multiples secteurs d'activité.30 000 nuitées réservéesDevant les yeux quelque peu ébahis des Niçois et des touristes présents, cette armée de salariés chinois a ensuite assisté à une parade nautique et aérienne dans la baie des Anges, pendant que le président du groupe, Li Jinyuan, s'offrait un défilé, en ce jour de commémoration du 8 mai 1945, à bord d'une jeep américaine de la dernière guerre.Pour ce voyage exceptionnel, qui a débuté par un séjour à Paris, M. Li Jinyuan a dû réserver au total pas moins de 30 000 nuitées dans 140 hôtels et privatiser le Musée du Louvre, selon la chaîne BFM-TV. Sur la Côte d'Azur, ce sont 4 760 chambres qui ont été réservées dans 79 hôtels 4 et 5 étoiles entre Cannes et Monaco. S'y sont ajoutées la location d'une salle avec dix écrans géants pour une convention d'entreprise et la réquisition de 146 bus pour les déplacements dans la région.Réception au Quai d'OrsayLe PDG de Tiens a été reçu par le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, en milieu de semaine. « Pour la France, c'est extrêmement intéressant : sur le plan culturel, sur le plan des échanges, sur le plan économique aussi », a salué le ministre.« Le tourisme est une industrie créatrice d'emplois non délocalisables et j'espère que l'exemple de M. Li Jinyuan va être suivi par beaucoup d'autres grandes sociétés chinoises ». Les retombées économiques de ce séjour ont été estimées à entre 13 et 20 millions d'euros, selon différentes sources.Football : club historique, le Red Star retrouve la Ligue 2 • Mis à jour le Jean-Michel Normand Le Red Star a brillamment assuré sa montée en Ligue 2 après sa victoire aux dépens d'Istres (4-0), vendredi 8 mai lors de la 32e journée de National. Leader du championnat avec 66 points, il ne peut plus être rejoint par le 4e, Strasbourg, distancé à sept longueurs alors qu'il reste deux journées à disputer et donc six points seulement à glaner. Seize ans après sa descente en National, le Red Star va donc évoluer de nouveau en Ligue 2, mais une condition reste à remplir : trouver un stade conforme aux normes requises par la Ligue de football professionnel.Le stade Bauer, son antre historique de Saint-Ouen, n'est pas habilité à recevoir des rencontres de foot professionnel et le club francilien doit proposer aux instances un stade de repli d'ici début juin. Le stade Bauer, dont la configuration est actuellement limitée à 3 000 places, fait depuis 1909 la fierté de son club créé douze ans auparavant et de ses supporteurs. Mais sa vétusté ne lui permet pas de répondre aux normes, essentiellement sur le plan de la sécurité, pour accueillir des matchs de Ligue 2.Eviter le « syndrome Luzenac »Des possibilités en Ile-de-France existent, parmi lesquelles le stade Michel-Hidalgo de Saint-Gratien, Jean-Bouin, dévolu aux rugbymen du Stade français, voire le Stade de France, bien que trop grand. Des éventualités que refusent d'envisager les groupes de supporteurs les plus actifs qui considèrent que « le Red Star, c'est Bauer ». Les dirigeants du Red Star n'ont pas encore déterminé leur choix, mais le temps presse désormais pour éviter le « syndrome Luzenac ».L'an passé, le club ariégeois avait gagné sur le terrain le droit de monter en Ligue 2 en terminant deuxième de National, mais son accession avait ensuite précisément capoté à cause de la non-conformité de son stade. « La région parisienne offre tout de même plusieurs possibilités », indique une source proche du dossier, pour qui les stades du Mans ou d'Amiens, qui a accueilli les matches du RC Lens en Ligue 1 cette saison, n'auraient pas les faveurs de la Ligue de football professionnel (LFP).Objectif maintien« Le club a jusqu'à fin mai, début juin pour faire son choix et le soumettre aux instances », a toutefois rappelé le directeur sportif du club, Steve Marlet. Après quoi ce choix sera soumis à l'examen de la commission fédérale des terrains et installations sportives de la Fédération française de football, avant d'être in fine homologué par la LFP. Sur la question du budget que devront présenter ses dirigeants à la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), le gendarme financier du foot, rien n'indique à ce jour que le Red Star, présidé par le producteur Patrice Haddad depuis 2008, « ne puisse pas assumer financièrement son accession en L2 », estime encore un familier des instances.« De 3 millions d'euros cette saison, le budget va plus que doubler rien qu'avec les droits télévisés », à hauteur de 4,5 millions, éclaire le directeur sportif. Selon lui, la montée en Ligue 2 pourrait d'ailleurs amener « de potentiels partenaires à cogner à la porte » et rejoindre des groupes comme Bouygues ou Dailymotion. Et l'ambition sportive en Ligue 2 ? « Le maintien, répond sans ambages Marlet. Il serait prétentieux de dire qu'on va jouer autre chose. »Club emblématiqueEn dépit des vicissitudes qu'il a connu (deux rétrogradations au plus bas de l'échelle en 1978 et 2003 ont sanctionné de graves problèmes de gestion) et de son absence de trophées (le dernier est la Coupe de France en… 1942), l'Etoile rouge occupe une place à part dans le football francais. Ce club a toujours conservé une forte identité populaire dans une région où les clubs professionnels en ont toujours manquė.Son statut de formation emblématique de la banlieue et du « 9-3 » ainsi que l'ancrage marqué à gauche de ses supporteurs lui donnent une coloration politique revendiquée, caractéristique assez peu répandue en France. En février, Francois Hollande était venu assister à une rencontre de Coupe de France entre le Red Star et Saint-Etienne. A cette occasion, le président de la République avait fait savoir la sympathie que lui inspire de longue date ce club qui, ces dernières années, a vu éclore plusieurs joueurs de haut niveau tels Steve Marlet, Abou Diaby ou Alexandre Song.La saison 2014-2015 en National pourrait sourire à une autre formation francilienne. En allant gagner (2-1) contre Marseille-Consolat, le Paris FC consolide sa position de deuxième au classement. La formation de la capitale, qui joue au stade Charléty à Paris et fit un temps maison commune avec le PSG au début des années 1970, pourrait valider sa montée la Ligue 2 lors de la prochaine journée, le 15 mai.>> Lire : Football : le Red Star se souvient de ses résistants Jean-Michel Normand Journaliste au Monde Pour Snowden, le scandale des écoutes en Allemagne confirme un espionnage « de masse » Pour le lanceur d'alerte Edward Snowden, l'affaire d'espionnage de responsables européens par les services de renseignement allemand pour le compte de Washington vient confirmer ses propres thèses sur l'existence d'un espionnage « de masse ». L'ex-consultant de l'Agence de sécurité américaine (NSA) a ainsi déclaré dans les colonnes de l'hebdomadaire Der Spiegel, vendredi 8 mai :« La surveillance de masse est une réalité, l'espionnage industriel est pratiqué et les services de renseignements travaillent hors de contrôle des représentants du peuple et de la justice. »« A l'époque », les révélations de l'ancien consultant de la NSA avaient « suscité des doutes ». « Désormais, les faits sont sur la table », a insisté celui qui a été l'auteur, en 2013, de révélations concernant l'écoute d'un téléphone portable de la chancelière Angela Merkel par les Etats-Unis.Commentant le nombre de requêtes ou mots-clés litigieux adressés par la NSA au renseignement allemand, le BND – 25 000 en 2013 selon l'agence DPA, alors que Der Spiegel avançait le chiffre de 12 000 –, M. Snowden l'a jugé « vertigineux » : « de tels chiffres ne peuvent exister que dans un contexte de surveillance de masse », a-t-il encore déclaré à l'hebdomadaire, estimant qu'il était « temps de s'attaquer au problème ».Un scandale qui affaiblit MerkelSur la base de documents confidentiels, la presse allemande accuse le BND d'avoir espionné pour la NSA des entreprises européennes et d'avoir surveillé de hauts responsables politiques européens, en particuliers français.Lire : Les services allemands ont espionné des Européens pour les Etats-UnisCette affaire éclabousse depuis près de deux semaines le gouvernement de la chancelière, Angela Merkel, avec des attaques visant l'un de ses proches, le ministre de l'intérieur, le conservateur Thomas de Maizière, et suscite des tensions au sein de la coalition conservateurs - sociaux-démocrates, au pouvoir à Berlin.Lire (édition abonnés) : En Allemagne, le scandale des écoutes affaiblit Angela MerkelInterrogé mercredi par un organe de contrôle parlementaire, M. de Maizière a démenti toute faute. De son côté, Mme Merkel, qui a admis « des manques » au sein du BND, a assuré qu'elle était prête à s'exprimer devant la commission d'enquête.Edward Snowden est un informaticien américain de 31 ans, ancien consultant de la NSA, qui en 2013 avait révélé les détails de plusieurs programmes de surveillance de masse américains. Inculpé d'espionnage, il vit exilé en Russie.Rutger Gunnarsson, bassiste caché d'ABBA, est mort • Mis à jour le Le musicien suédois Rutger Gunnarsson, bassiste du groupe ABBA, est mort à 69 ans, a annoncé vendredi 8 mai la maison de disques Universal. Il avait participé à « la totalité des albums, singles, tournées, films et comédies musicales » du groupe, a rappelé Universal Music. Ceci dans un rôle de soutien, hors des projecteurs.Les quatre membres d'ABBA, Anni-Frid Lyngstad, 69 ans, Agnetha Fältskog, 65 ans, Björn Ulvaeus, 70 ans, et Benny Andersson, 68 ans, n'ont plus joué ensemble depuis 1986. Top 14 : le Stade Français s'offre le derby face au Racing • Mis à jour le Dimanche, sur sa pelouse du stade de Colombes, le Racing Métro a chuté face au rival du Stade Français lors de la 24e journée (28-19).Samedi, le leader Toulon, ainsi que Toulouse et Clermont s'étaient largement imposés face à Castres (37-21), face à Brive (67-19) et contre Grenoble (37-17).Malgré le carton rouge de son capitaine Sergio Parisse dès la 20e minute de jeu, le Stade Français s'est montré très convaincant. Alors que les deux équipes étaient à égalité 6-6, Parisse prenait en l'air Dulin et récoltait un carton rouge.Mais avec beaucoup de courage, les hommes de Gonzalo Quesada marquaient le premier essai du match pour compter 13 points d'avance à une demi-heure de la fin du match (12-25, 44e).La sixième en place en jeuLes partenaires de Jonathan Sexton profitaient du carton jaune de Julien Dupuy pour refaire leur retard à 15 contre 13 avec un essai de Machenaud (19-25, 54e). Mais la défense des Stadistes se montraient intraitables en fin de match pour marquer quatre points qui placent idéalement le Stade Français dans la lutte au Top 4 qui offre un barrage à domicile.Le Racing reste à hauteur d'Oyonnax et ne compte que trois points d'avance sur Montpellier et Bordeaux-Bègles qui lorgnent plus que jamais sur la sixième place des Franciliens à deux journées de la fin du championnat.Crash d'un A400M, flambée de violences en Macédoine... Les 5 infos à retenir de ce week-end Vous avez décroché de l'actu ce week-end ? Petite séance de rattrapage avec les informations qui ont rythmé ces samedi 9 et dimanche 10 mai.Quatre morts dans l'accident d'un avion militaire en Espagne Un avion militaire A400M d'Airbus s'est écrasé samedi près de l'aéroport de Séville (Andalousie) en Espagne. L'accident a fait quatre morts. L'appareil était destiné à la Turquie, selon Airbus et transportait six passagers et effectuait son premier vol. Les boîtes noires ont été retrouvées dimanche et seront analysées dans les jours à venir.  Ce crash s’ajoute aux difficultés en nombre pour cet avion de transport. Sorti en 2013, il se voulait le modèle phare des avions militaires d’Airbus. Avant même son lancement, les retards et surcoûts se sont accumulés, à tel point que les premières livraisons attendues en 2010 ont été décalées et le programme a été majoré de 6,2 milliards d’euros partagés à l’époque entre Airbus et ses clients – soit 30 % de dépassement de budget.Voir aussi : Crash de Séville : déboires et handicaps en série pour le cargo A400M Vives tensions en Macédoine après la mort de policiers, tués par un groupe armé « voisin » Samedi 9 et dimanche 10 mai, des accrochages armés ont eu lieu à la frontière commune avec le Kosovo, dans la ville de Kumanovo au nord. Au moins vingt-deux personnes, dont huit policiers, sont mortes. Les quatorze autres victimes sont des assaillants présumés albanais, selon les autorités macédoniennes. Dimanche, les policiers encerclaient toujours les attaquants retranchés dans la ville de Kumanovo.En alerte, la Serbie, pays limitrophe du Kosovo et de la Macédoine a immédiatement déployé des troupes à sa frontière. Belgrade a eu son propre conflit (1998-1999) avec les Albanais de l'UCK, l'armée de libération du Kosovo, et entretient toujours des relations délicates avec son ancienne province. Lire : Vingt-deux personnes dont huit policiers tués dans des affrontements en Macédoine9-Mai : le jour de grâce de Poutine La Russie a célébré samedi, en grande pompes, l'anniversaire de sa victoire contre l'Allemagne nazie, il y a soixante-dix ans. Les cérémonies ont été un succès pour le chef d’Etat. Les badauds réunis à la Place Rouge ont pu admirer un défilé militaire spectaculaire, au cours duquel plus de 16 000 militaires, des centaines de chars et de blindés, ainsi que des avions et des hélicoptères de combat ont paradé. A cette démonstration de force s’est ajoutée une véritable démonstration populaire.Tournée marathon de François Hollande aux Antilles Le président a entamé vendredi soir une visite éclair de l'archipel, qui doit le conduire à visiter pas moins de six îles en cinq jours, dont Cuba et Haïti. Le thème phare de cette tournée demeure le climat. Samedi, le chef d'Etat a présidé à Fort-de-France (Martinique) un sommet sur ce sujet où il a évoqué « l'appel de Fort de France », destiné à attirer l'attention de la commmunauté internationale sur les effets du réchauffement climatique dans la zone caraïbe. Il doit inaugurer dimanche soir le Mémorial ACTe, dédié aux victimes de la traite et de l'esclavage.Ligue 1 : Lyon laisse le PSG filer vers le titre Football. Le Paris Saint-Germain a fait un grand pas vers le titre de champion de France de football en étrillant Guingamp vendredi (6-0) et en profitant de la défaite de son dauphin, Lyon, à Caen (0-3). Dans le bas du tableau, le FC Metz est officiellement relégué en Ligue 2 après une nouvelle défaite, à domicile contre Lorient (0-4). Evian-Thonon est en mauvaise position pour se maintenir, en comptant quatre points de retard sur le premier non-relégable, Reims, qui l'a battu samedi (2-3).Rugby. En rugby, le leader toulonnais, champion d'Europe la semaine dernière, s'est imposé contre Castres (37-21) tandis que son dauphin et finaliste malheureux la semaine dernière, Clermont, a vaincu Grenoble (37-17). Le Stade Français s'est offert dimanche le derby francilien face au Racing Metro (28-19).F1. Le pilote allemand Nico Rosberg (Mercedes) a remporté dimanche le Grand Prix d'Espagne de Formule 1 devant son coéquipier britannique, Lewis Hamilton, qui reste en tête du championnat du monde, et un autre Allemand, Sebastian Vettel (Ferrari).F1 : McLaren et son pilote Fernando Alonso croient en des jours meilleurs Catherine Pacary (Envoyée spéciale à Montmelo, Espagne) Grand Prix d’Espagne : les 10 précédents vainqueursLes 10 derniers vainqueurs du Grand Prix d'Espagne de Formule 1 sur le circuit de Catalogne à Montmelo, près de Barcelone : 2014 Lewis Hamilton, Britannique, sur Mercedes. 2013 Fernando Alonso, Espagnol, sur Ferrari. 2012 Pastor Maldonado, Vénézuélien, sur Williams-Renault. 2011 Sebastian Vettel, Allemand, sur Red Bull-Renault. 2010 Mark Webber, Australien, sur Red Bull-Renault. 2009 Jenson Button, Britannique, sur Brawn GP. 2008 Kimi Räikkönen, Finlandais, sur Ferrari. 2007 Felipe Massa, Brésilien, sur Ferrari. 2006 Fernando Alonso, Espagnol, sur Renault. 2005 Kimi Räikkönen, Finlandais, sur McLaren-Mercedes.  Formule E : Monaco organise sa première course de voitures électriques Catherine Pacary (Envoyée spéciale à Montmelo, Espagne) Journaliste au Monde Giro 2015 : l'Italien Viviani remporte la deuxième étape • Mis à jour le L'Italien Elia Viviani (Sky) a remporté au sprint la deuxième étape du Tour d'Italie cycliste, dimanche, à Gênes.L'Australien Michael Matthews (Orica) a dépossédé son coéquipier Simon Gerrans du maillot rose de leader. Viviani a devancé le Néerlandais Moreno Hofland et l'Allemand Andre Greipel. Le Slovène Luka Mezgec a pris la quatrième place devant l'Italien Alessandro Petacchi.Viviani, âgé de 26 ans, a enlevé son premier succès dans un grand tour. Deux fois médaillé dans les Championnats du monde sur piste en février dernier, l'Italien participe pour la troisième fois au Giro.Matthews, un habitué du maillot roseMatthews, 24 ans, a endossé son septième maillot rose. L'an passé, l'Australien s'était également emparé de la tunique de leader au soir de la deuxième étape.L'échappée du jour, lancée dès le départ par cinq coureurs (Frapporti, Owsian, Berlato, Zhupa, Lindeman), a compté jusqu'à neuf minutes d'avance. Elle a pris fin sur le circuit final tracé dans les artères de Gênes, à onze kilomètres de l'arrivée.Plusieurs chutes, qui ont concerné notamment le champion d'Australie Heinrich Haussler et l'Italien Matteo Pelucchi, se sont produites dans le final.Lundi, la troisième étape, limitée à 136 kilomètres mais au profil escarpé, visite l'arrière-pays de la Ligurie entre Rapallo et Sestri Levante.F1 : Rosberg domine les débats en Espagne • Mis à jour le L'Allemand Nico Rosberg (Mercedes) a remporté le Grand Prix d'Espagne de formule 1, dimanche 10 mai sur le circuit de Catalogne, devant son coéquipier britannique, Lewis Hamilton, qui reste en tête du championnat du monde, et un autre Allemand, Sebastian Vettel (Ferrari).C'est la première victoire de Rosberg en 2015, au lendemain de sa première pole position de la saison. Le vice-champion du monde a pris un excellent départ puis a parfaitement géré sa course, avec une stratégie à deux arrêts (trois arrêts pour Hamilton), jusqu'au 66e et dernier tour.Conséquence directe, Rosberg revient à 20 points d'Hamilton au championnat, alors que se profile l'un de ses Grands Prix préférés, sous ses fenêtres, dans quinze jours, à Monaco. Le podium a été complété pour la quatrième fois de la saison, en cinq courses, par Vettel, dont la Ferrari, malgré tous ses progrès, ne pouvait pas aller chercher les Flèches d'argent.Peu de suspenseA l'heure de la sieste, devant 86 700 spectateurs, il n'y a pas eu beaucoup de suspense pour les places d'honneur. Valtteri Bottas (Williams) a échoué au pied du podium, mais à une minute de Rosberg, et a remporté le minichampionnat de Finlande contre Kimi Räikkönen, dans l'autre Ferrari, alors que le Top 6 a été complété par Felipe Massa, dans l'autre Williams.Beaucoup plus loin derrière, à un tour, l'Australien Daniel Ricciardo, révélation de la saison dernière (trois victoires), a eu le mérite de classer sa Red Bull-Renault à la 7e place, la meilleure qu'il pouvait espérer, devant la Lotus de Romain Grosjean.Le dépassement du jour, pour le plus grand plaisir des spectateurs locaux, a été l'œuvre du débutant espagnol Carlos Sainz Jr, aux dépens du Russe Daniil Kvyat (Red Bull). C'était au dernier tour, en conclusion d'un joli week-end de F1 au soleil, mais sans grand suspense. FIFA : Blatter joue les médiateurs entre les Fédérations de Palestine et d'Israël • Mis à jour le Le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Joseph Blatter, a reçu dimanche 10 mai à Zurich le président de la Fédération israélienne de football, Ofer Eini, et son homologue palestinien, Jibril Rajoub, lequel demande à l'instance de suspendre Israël lors de son prochain congrès.Ces discussions se sont déroulées après que la FIFA s'est entretenue avec chacune des parties à tour de rôle, a indiqué la Fédération internationale dans un communiqué, ajoutant que les deux fédérations étaient disposées à poursuivre ce dialogue. L'objet de cette rencontre concerne la requête par la Palestine auprès de la FIFA de suspendre Israël.Blatter contre une suspensionMais M. Blatter s'est prononcé contre cette suspension mardi. « Une telle situation ne devrait pas arriver au congrès de la FIFA, parce que la suspension d'une fédération, quelle que soit la raison, est toujours nuisible à l'organisation dans son ensemble », a-t-il déclaré en marge de l'assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF) à son siège, au Caire.La Palestine dénonce « le comportement raciste d'Israël à l'encontre des Arabes » et la création de « cinq clubs dans des colonies implantées sur les terres occupées depuis 1967, clubs qui participent aux championnats nationaux israéliens en violation du droit international ».Projet de résolutionElle accuse aussi Israël d'entraver les activités sportives dans les territoires occupés, notamment en imposant des restrictions de mouvement entre la bande de Gaza et la Cisjordanie occupée et en contrôlant l'importation d'équipements sportifs.La fédération palestinienne compte donc présenter un projet de résolution lors du prochain congrès de l'instance, qui débute le 28 mai. Pour être adopté, il devra recueillir trois quarts des votes des deux cent neuf membres.Joseph Blatter a quant à lui annoncé qu'il rendrait toutefois visite aux présidents des deux fédérations en leur pays pour poursuivre le dialogue, avant même la tenue du congrès de la FIFA, selon le communiqué de l'instance.Ligue 1 : Marseille doit battre Monaco pour espérer accrocher le podium • Mis à jour le L’OM n’a plus le droit à l’erreur. Si l’équipe de Marcelo Bielsa, qui a fait une croix sur le titre promis à Paris, veut encore décrocher une place en Ligue des champions, elle doit battre Monaco au Vélodrome en clôture de la 36e journée de Ligue 1. Le titre honorifique de champion d’automne, décerné à Marseille après la première partie de saison, paraît bien loin. L’Argentin et ses hommes ont craqué au cœur de l’hiver et réduit leurs ambitions pour la course à l’Europe. Les Marseillais ont pourtant su se relancer et aller cherche la victoire à Metz (2-0) vendredi 1er mai, stoppant l’hémorragie après quatre défaites de rang contre le PSG, Bordeaux, Nantes et Lorient.Mais l’espoir ne vivra qu’en cas de victoire dimanche : Monaco, cinq points devant Marseille, peut s’envoler si son adversaire ne lui barre pas la route. Ce sera difficile : les hommes de Leonardo Jardim sont invaincus en Ligue 1 depuis le dimanche 8 février (défaite 1-0 face à Guingamp). « Pour chaque match, notre but est de s’imposer, a assuré l’entraîneur de Marseille vendredi, lors d’une conférence de presse. Pour celui-là aussi. Il est très important pour nous de jouer la Ligue des champions. C’est une pression positive. Si on ne parvenait pas à accrocher une place dans cette compétition, cela créerait de la frustration. »Une opposition de style Au-delà de la lutte pour le podium, ce choc accouchera d’une opposition de style. Le Marseille de Bielsa, porté par Gignac (20 buts) et Payet (6 buts, 14 passes décisives), donne tout pour l’attaque. La devise "Droit au but" n’a jamais été si bien incarnée que par cette équipe, flamboyante en première partie de saison. À l’opposé, Monaco propose un jeu défensif et pragmatique, parfois taxé d’ennuyeux mais terriblement efficace, qui les a mené jusqu’en quart de la Ligue des champions. Si Leonardo Jardim avait été très critiqué en début d’année, tandis que Marcelo Bielsa était porté aux nues, la tendance s’inverse aujourd’hui.La faute a une deuxième partie de saison laborieuse des Phocéens. Les statistiques sont éloquentes : Marseille réalise de moins bonnes performances sur la phase retour que lors des matchs allers. Cette saison, le club a ainsi encaissé une moyenne d’1,5 but en phase retour, contre 0,9 en phase aller. Même tendance à la baisse pour le nombre de corners, de tirs cadrés ou encore le pourcentage de matchs sans encaisser de buts (25 % contre 32 %).Il y a un terrain sur lequel les deux hommes ne s’affronteront pas : celui pour le titre de meilleurs entraîneurs de Ligue 1, décerné par l’UNFP le dimanche 17 mai. Les deux entraîneurs étrangers n’ont tout simplement pas été sélectionnés. Quatre candidats français ont été préférés : Laurent Blanc (PSG), Hubert Fournier (OL), Jocelyn Gourvennec (Guingamp) et Christophe Galtier (Saint-Etienne). Leonardo Jardim a commenté vendredi ce choix avec humour en déclarant pouvoir « gagner le trophée du meilleur maçon portugais de France ». Marcelo Bielsa n’a pas fait de vagues, commentant froidement une décision qu’il juge juste : « Il faut l’accepter et je suis d’accord. Je ne pense pas être l’un des meilleurs entraîneurs de Ligue 1. Le travail effectué ne le mérite pas. » Des migrants birmans et bangladais secourus au large de l’Indonésie Partis de Birmanie et du Bangladesh, 469 migrants ont été secourus dimanche 10 mai au large d'Aceh, province indonésienne de la pointe nord de l'île de Sumatra, selon un responsable des secours local. L’Organisation internationale pour les migrations à Jakarta (OIM) évalue pour sa part le nombre de passagers à 500. Des hommes, des femmes et des enfants qui se trouvaient à bord de deux bateaux, l’un transportant 430 personnes, l’autre 70, précise Steve Hamilton, le représentant de l’OIM sur place. Discriminations en BirmanieLes Rohingyas de Birmanie, une minorité musulmane, vivent majoritairement dans l'Etat Rakhine (également appelé Etat d’Arakan, dans l’Ouest) et font l’objet de discriminations. Estimés à 800 000, ces derniers ont été privés de nationalité par l'ancienne junte, et sont perçus par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh. Un ostracisme qui alimente un racisme quasi unanime à leur encontre. Lire : L'interminable persécution des Rohingya birmansCe rejet a entraîné la fuite de près de 100 000 d’entre eux ces trois dernières années, d’après Chris Leva, directeur du « projet Arakan », programme qui recense les mouvements des Rohingyas depuis plusieurs décennies. D’après ce responsable, les Rohingyas migraient auparavant en Thaïlande, pays voisins, où ils étaient détenus par des passeurs réclamant des rançons à leurs familles. Ils tentent désormais le voyage par la mer pour rejoindre d’autres pays, comme l’Indonésie.A l’été 2012, de violents affrontements avaient éclaté entre les bouddhistes et les Rohingyas. L’ONU considère cette minorité comme l’une des plus persécutées au monde.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#xwoluw"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "xwoluw", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Formule E : Monaco organise sa première course de voitures électriques • Mis à jour le Adrien Pécout Idem, rien de comparable entre les budgets annuels des écuries de formule E et les sommes brassées en formule 1. Selon Jean-Paul Driot, son cofondateur, l’écurie e-Dams avoisine ainsi les « 4 millions d’euros » à l’année. Les plus grosses cylindrées de F1, elles, dépassent allègrement le seuil des 200 millions d’euros. « Nous, on doit essayer de rester dans une fourchette de 5 à 7 millions d’euros maximum. L’idée étant de faire prendre conscience au public que les voitures électriques, ça peut avancer, et que ça peut même faire des courses. »La marge de progression est pourtant encore importante : aujourd’hui, pour cause de batterie à plat, chaque pilote doit encore changer de voiture en pleine course. « La formule E permettra des progrès dans le développement technologique, poursuit le dirigeant. A plus long terme, dans cinq ans, une seule voiture suffira pour faire toute la course, ce qui veut dire une batterie deux fois plus importante qu’aujourd’hui. Et dans le même temps on essaiera aussi de réduire le volume de la batterie dans la voiture. » Des innovations destinées ensuite, au-delà du simple discours environnemental, à dégager des profits pour l’ensemble de l’industrie automobile.Désormais superviseur d’e-Dams Renault, Alain Prost suit aux premières loges le parcours de son fils Nicolas, pilote titulaire et coéquipier de Sébastien Buemi dans ce nouveau championnat. « La F1 a déjà son marché, mais je pense que la formule E peut avoir un marché différent, considère le quadruple champion du monde de F1 (1985, 1986, 1989, 1993), qui espère que la formule E s’arrêtera aussi à Paris dès la saison prochaine. Il serait stupide de comparer les deux championnats, c’est comme si vous compariez le rugby et le football : il y a un ballon, un public, des joueurs, pourtant, ce sont deux choses différentes. » Les oreilles des spectateurs monégasques confirmeront. Adrien Pécout Journaliste au Monde Suisse : fusillade mortelle dans le nord du pays • Mis à jour le Une fusillade a fait cinq morts à Würenlingen, dans le canton suisse d'Argovie (dans le nord du pays), samedi 9 mai, peu après 23 heures. Parmi les victimes se trouverait l’auteur des coups de feu, a précisé dimanche le commandant Michael Leutpold, chef de la police cantonale d'Argovie. L’enquête s’oriente vers le « drame relationnel », selon ce dernier.Plusieurs coups de feuDes voisins de la scène de crime, entendant plusieurs coups de feu, ont alerté la police peu après 23 heures. Un voisin cité par le journal 20 Minuten dit en avoir entendu trois. Arrivées sur place, dans une zone pavillonnaire de cette ville de moins de 5 000 habitants, les forces de l'ordre ont découvert plusieurs corps sans vie dans une habitation et à l'extérieur. Les secouristes n'ont pu que constater le décès des victimes, toutes des adultes.Le ministère public a ouvert une enquête et la police cantonale a déployé un important dispositif durant toute la nuit et lancé des recherches intensives.Le journal local Aargauer Zeitung rappelle que Würenlingen a déjà été le théâtre d'une fusillade mortelle dans le passé. Le 13 décembre 1985, un agent immobilier avait abattu trois personnes à seulement cent mètres de là où ont été tirés les coups de feu dans la nuit de samedi à dimanche.Le typhon Noul se rapproche des Philippines • Mis à jour le A l’approche du typhon Noul, plus de 1 200 personnes ont été évacuées à titre préventif dans le nord des Philippines, où les autorités ont mis en garde, dimanche 10 mai, contre des risques d’inondation, de glissement de terrain et de vagues géantes.Le typhon avait légèrement ralenti sa course dimanche matin, à 17 km/h, mais il s’est renforcé, avec des vents soufflant en rafales de 205 km/h, en approchant la partie septentrionale de l’île principale de Luzon, a expliqué Esperanza Cayanan, directrice de la division de la surveillance météorologique du gouvernement.La tempête, qui se trouvait à environ 140 km au nord-est de la province de Cagayan, devrait toucher terre dans l’après-midi ou la soirée.Des vagues ressemblant à celles des tsunamisMina Marasigan, porte-parole du conseil national de la gestion des catastrophes, prévient :« Certaines régions pourraient connaître des glissements de terrain, d’autres des inondations soudaines. Des régions côtières peuvent être touchées par des vagues allant jusqu’à 1,5 mètre de haut. »Ces vagues, qui ressemblent à celles provoquées par un tsunami, sont une préoccupation majeure pour les autorités. Elles avaient été responsables d’un grand nombre des 7 350 morts ou disparus déplorés par les Philippines lorsque l’archipel avait été frappé en novembre 2013 par le supertyphon Haiyan. Voir nos images avant/après : Un an après le passage du super typhon Haiyan aux PhilippinesParallèlement, plusieurs centaines de personnes vivant dans un hameau situé au pied du volcan Bulusan, dans le sud de Luzon, ont également été évacuées. Les autorités craignent que les pluies ne se mêlent aux cendres accumulées sur les flancs du volcan et ne provoquent des glissements de terrain.Les liaisons maritimes par ferry ont été suspendues par précaution dans les zones à risques, de même que certains vols intérieurs.La Colombie suspend la fumigation des champs de drogue Le président colombien Juan Manuel Santos a ordonné, samedi 9 mai, de suspendre la fumigation aérienne des plantations de drogue, en raison de l'alerte lancée sur les risques sanitaires de l'herbicide utilisé.« Je vais demander aux fonctionnaires du gouvernement qui font partie du Conseil national des stupéfiants (CNE) de suspendre, lors de leur prochaine réunion (vendredi 15), l'usage du glyphosate dans les aspersions contre les cultures illicites », a annoncé le chef de l'Etat. Juan Manuel Santos a expliqué avoir pris la décision après la recommandation émise il y a deux semaines par le ministère de la santé, qui avait prôné un moratoire.Un herbicide cancérigène  Une recommandation qui suivait l'annonce en mars par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qu'elle classait l'herbicide comme « probable cancérigène ». Le glyphosate est présent notamment dans le Roundup, commercialisé par Monsanto. « Les recommandations et les études parvenues au ministère de la santé montrent clairement que oui, ce risque existe », a reconnu le président de droite.Le CNE, dont font partie plusieurs ministres du gouvernement, devra définir, avant le 1er octobre, une nouvelle feuille de route contre les cultures illicites, au lieu de ces aspersions. « Je veux être très clair : qu'on n'interprète pas cela comme un signe que nous allons baisser la garde dans la lutte contre le trafic de drogue », a assuré M. Santos.Longtemps premier producteur mondial de cocaïne avec le Pérou, qui vient de la dépasser, la Colombie recourt depuis des décennies aux aspersions aériennes contre les champs de coca, la plante servant à fabriquer cette drogue, dans le cadre d'un plan de lutte antidrogue financé par les Etats-Unis.Les fumigations se sont surtout concentrées dans le sud du pays, fief de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), accusée par les autorités de se financer via le trafic de drogue. Les FARC elles-même avaient appelé récemment à cesser les fumigations.Ce dossier explosif pourrait toutefois prendre une tournure diplomatique en froissant les Etats-Unis, qui ont fourni des avions et les pilotes pour les fumigations et ne voient pas d'un bon oeil la fin de ce dispositif.Concours Lépine : énergies alternatives et recyclage à l’honneur • Mis à jour le Le 144e Concours Lépine a récompensé, samedi 9 mai, des innovations « vertes », qui privilégient recyclage et économies d’énergie, limitant ainsi les ponctions sur l’environnement et les ressources naturelles.Le prix du Président de la République, matérialisé par un vase en porcelaine de Sèvres décerné depuis 1901, a ainsi couronné parmi 600 propositions une unité mobile pour fabriquer, en plein champ, des combustibles à partir de résidus agricoles, moitié moins chers que le fioul ou le gaz, énergies fossiles polluantes.« Récupérer ces déchets comme faisaient nos grands-pères »Le Granulateur Mobile H-énergie a été mis au point par trois vieux complices, artisans alsaciens, tous trois déjà désignés Meilleur Ouvrier de France, le titre de l’excellence, dans leur catégorie. Agés de 44 à 46 ans, Charles Herrmann, Philippe Durrhammer et Xavier Rémond, (MOF chauffage, électricité et serrurerie), ont essayé tous les résidus possibles, agricoles et viticoles, a raconté M. Herrmann.« Notre unité peut transformer aussi bien la paille de maïs, de colza, d’épeautre, que les sarments de vignes ou les branches » ajoute-t-il. « La première idée était de récupérer ces déchets comme faisaient nos grands-pères avec les sarments de vigne pour faire le feu » se souvient-il. Et de travailler « sur place pour éviter le coût de transport des matériaux ». Selon la matière première, la machine traite « plus ou moins une tonne à l’heure ».Le granulateur mobile compte déjà une unité en service. Le Concours Lépine, « un tremplin » espèrent les inventeurs, lui apportera un peu plus de visibilité en France voire un constructeur. D’autant que l’Australie et le Canada notamment ont déjà exprimé leur intérêt. Pour rester dans le même registre écologique, le Grand Prix, ou Prix du Sénat, distingue un procédé de recyclage des pneus par thermolyse, œuvre d’un inventeur allemand, Klaus Peter Schulz.Quatorze pays représentésQuatorze pays étaient représentés cette année au Concours Lépine, en marge de la Foire de Paris, dont la Bosnie-Herzégovine, la Chine, la Pologne, la Russie et Taïwan, selon les organisateurs. Recyclage et traitement des déchets à l’honneur encore avec le 3e prix du palmarès, dit de l’Assemblée nationale, décerné au « Canibal », un collecteur unique d’ordures capable de reconnaître et de trier les bouteilles, gobelets ou canettes.Dans un tout autre registre, le bien-être de l’humain cette fois, Raoul Parienti a mis au point une application « Pur Sound » pour smartphone permettant d’ajuster le son du téléphone aux déficiences de l’oreille. Cette trouvaille destinée aux personnes qui entendent mal corrige fréquence par fréquence les failles de l’ouïe préalablement mesurée par audiogramme. C’est le Grand Prix du concours Lépine 2015.Enfin deux étudiants de l’Ecole des Ponts et Chaussées ont reçu le prix de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris-Ile-de-France pour un casque de pompiers baptisé Ektos (sauver, en grec) muni d’une petite caméra permettant de progresser même dans les fumées denses. Les lauréats du concours Lépine sont souvent les super-stars du quotidien de demain : depuis sa création la compétition a déjà permis l’émergence d’une foule d’objets devenus indispensables, du stylo à bille, au presse-purée, ou aux verres de contact. Le plasticien provocateur Chris Burden est mort • Mis à jour le Emmanuelle Lequeux En manquant mourir, il est entré dans l’histoire de l’art : en 1971, alors que les protestations contre la guerre du Vietnam sont au plus fort, Chris Burden s’offre au feu du 22 long rifle d’un complice, et se retrouve, une balle dans le bras, auteur de l’un des happenings les plus célèbres des années 1970 : Shoot. « A cet instant, j’étais une sculpture », analysera-t-il. Mais c’est finalement un mélanome malin qui aura raison de la légende.Pionnier déraisonnable, contempteur de toutes les mécaniques de pouvoir, le plasticien Chris Burden est décédé, dimanche 10 mai, à son domicile de Topanga Canyon, dans les montagnes de Santa Monica (Californie). Il avait 69 ans, et était devenu, au fil de sa carrière, l’un des plus grands sculpteurs américains. En hommage, le Lacma (Los Angeles County Museum of Art) a laissé allumée toute la nuit l’armée de lampadaires désuets, souvenirs d’un LA d’antan, que Burden a plantés telles les colonnes d’un temple païen sur son esplanade en 2008, et qui est devenue aujourd’hui l’une des icônes de la « Cité des anges ». Il tire sur un 747« “Limites”, c’est un terme tout relatif, aimait-il à dire. Comme la beauté, les limites sont souvent dans l’œil du regardeur ». Toute sa vie, il les a défiées, comme il a défié les systèmes de contrainte et d’oppression. Né à Boston en 1946, celui qui a passé une partie de son enfance en France, file vers la Californie pour y étudier l’ingénierie, l’architecture, et finalement l’art, notamment sous la houlette du fameux plasticien minimaliste Robert Irwin. A l’université d’Irvine, il réalise sa première performance, s’enfermant pendant cinq jours dans un étroit casier d’étudiant, en guise de rendu de thèse (Five Day Locker Pièce). Il ne quittera plus sa région d’adoption, pour devenir l’une des figures essentielles de sa scène artistique, admiré de toute la génération des Mike Kelley et McCarthy.Après le scandale de Shoot, Burden passe, en 1972, vingt-deux jours allongé dans un lit, muet, en plein milieu d’une exposition. En 1973, en simili-terroriste, il tire sur un 747 qui décolle tout juste de l’aéroport de LA. Et se crucifie en 1974 à une coccinelle Volkswagen. Il parvient à déjouer la puissante société de l’entertainment, alors en plein développement, en se payant des espaces publicitaires télévisés pour y projeter ses propres vidéos. Et va encore plus loin en prenant en otage, couteau à la main, une speakerine qui l’interviewait gentiment, et avait eu la naïveté d’accepter un direct.Une mare de verre briséTout au long de la décennie 1970, il flirtera ainsi avec un danger plus ou moins contrôlé, réalisant une cinquantaine d’actions du même acabit : crawlant dans une mare de verre brisé, s’allongeant au milieu de La Cienega Boulevard, près d’Hollywood, ou plongeant sa tête dans l’eau d’un évier jusqu’à l’étouffement, comme on torture les prisonniers. Autant de folies dont il ne reste que de modestes traces, photos noir et blanc ou films super 8 tournés à la va-vite, mais qui lui ont, malgré tout, valu d’être le premier artiste remarqué par le galeriste Larry Gagosian, bien avant qu’il ne devienne le plus puissant marchand au monde. Fidèle, celui-ci offre d’ailleurs à Burden, en ce printemps, une exposition dans son espace du Bourget, près de Paris. Triste coïncidence. Rapidement célébré dans les musées du monde entier, Burden le casse-cou revient à partir des années 1980 à sa formation d’origine, l’architecture et l’ingénierie, pour concevoir de vastes sculptures et installations. Souvent en mouvement, telles des mécanos géants, elles défient la gravité, à l’instar de ce bateau fantôme de deux tonnes que l’artiste a carrément fait accrocher à la façade du New Museum de New York, pour sa rétrospective de 2013. Dynamiques, elles se font véhicules pour l’imagination : comme ces invraisemblables ponts d’acier qu’il s’évertue à construire en gamin, ou encore cet hommage au grand aviateur brésilien Santos-Dumont, son œuvre ultime, qui devrait être dévoilée au Lacma, le 18 mai.Mais si une seule œuvre devait résumer la colossale puissance du mythe, ce serait Beam Drop, soit un champ de poutres d’acier phénoménales, lâchées d’une grue dans une flaque de béton pour s’y planter à la verticale. Réalisé pour une place d’Anvers mais aussi dans le parc de sculptures d’Inhotim, au Brésil, ce mikado digne de Vulcain résume combien Chris Burden considérait l’art comme le seul « espace de liberté dans la société où l’on puisse faire n’importe quoi ». Emmanuelle Lequeux Journaliste au Monde Le gouvernement convoque une table ronde sur l’élevage bovin • Mis à jour le Laurence Girard Les éleveurs de bovins réclament une hausse des prix et bloquent des abattoirsLa distribution alimentaire garde ses margesAutres sujets sur la table : la meilleure valorisation du produit sur le marché intérieur et une véritable stratégie de conquête de marché dans les pays hors union européenne. Des objectifs qui ne peuvent être atteints sans de meilleures relations entre les différents acteurs de la filière.Si la FNB se félicite de l’annonce de la tenue de cette table-ronde sous l’égide des pouvoirs publics, elle en attend des résultats concrets. Elle souhaite qu’un délai d’un mois soit fixé pour mesurer les avancées obtenues. Sinon, elle indique qu’elle n’hésitera pas à relancer son action sur le terrain. Laurence Girard Journaliste au Monde « Stagiaires, apprenez vos droits ! » • Mis à jour le Matteo Maillard Depuis la crise économique de 2008, le nombre de stages en France a presque triplé, culminant à 1,6 million par an en 2012, selon un rapport du Conseil économique social et environnemental (CESE) sur l'emploi des jeunes. Certaines entreprises abusent de la situation, en profitant bien souvent de la méconnaissance des stagiaires en matière de droit. Un tort que le syndicat étudiant UNEF tente de combattre en publiant son Guide des droits des stagiaires. Ecrit en collaboration avec le syndicat Ugict-CGT, qui a apporté son expertise juridique, cette brochure de quarante pages est diffusée à 50 000 exemplaires dans les universités et les entreprises, et l'on peut télécharger gratuitement sa version PDF. Entretien avec Marthe Corpet, trésorière nationale de l'UNEF, étudiante en droit et chargée de la rédaction de ce guide.Pourquoi avoir rédigé ce guide ?Marthe Corpet : Nous l'avons créé pour apporter des réponses pratiques aux questions usuelles que se posent les étudiants au sujet de leur stage. Qu'est-ce qui définit son cadre ? Comment est-il évalué ? Quel est le rôle de l'établissement d'enseignement supérieur ? Comment valoriser son expérience ? Mais l'idée est surtout d'apporter des réponses juridiques aux questions des droits et devoirs du stagiaire et de l'employeur. Ce sont des interrogations primordiales à l'heure où le statut du stage comme expérience d'apprentissage est si régulièrement bafoué.En tant que syndicat étudiant, vous devez recevoir de nombreux témoignages sur la situation des stagiaires en entreprise. Quelles sont les remarques récurrentes ?Cela fait plusieurs années que nous suivons l'évolution de la loi et nous recevons effectivement de nombreux témoignages dans le cadre de nos permanences à l'UNEF. Ils font état de situations où le stagiaire est laissé pour compte. Le cliché du stage photocopie-café est une réalité encore bien présente en entreprise. Parmi les principaux problèmes rapportés : les difficultés liées à l'encadrement pédagogique, les étudiants qui ne trouvent pas de stage correspondant à leur cursus, les établissements qui n'aident pas dans la démarche, les ruptures de stage en cours de route, et les évaluations de fin de stage non réalisées ou effectuées sur des critères qui ne sont pas légaux.A lire également, les témoignages d'ex-stagiaires déçus : « Boucs émissaires » ou « coursier » : quand le stage se passe malLa nouvelle loi sur les stages, dont le décret d'application est paru en novembre 2014, n'a-t-elle pas mis un terme à ces abus ?Cette loi est une avancée nécessaire. Une première étape qui a permis l'augmentation de la gratification des stagiaires, passée à 523,26 euros par mois, et l'amélioration de leur encadrement. Mais il manque encore des éléments fondamentaux. Comment se fait-il qu'on accepte qu'un stagiaire fasse des heures supplémentaires, alors qu'il est là pour la formation et non pour le besoin économique de l'entreprise ? Nous revendiquons le droit du stagiaire à bénéficier des 35 heures, et ce, quel que soit le secteur d'emploi. Nous demandons aussi que le code du travail précise la définition du recours abusif à des stages. Il doit lister ces abus et en préciser les sanctions, aujourd'hui trop floues. Nous attendons aussi du gouvernement qu'il augmente les contrôles de l'inspection du travail et qu'il dédie des inspecteurs à la surveillance des stages.Lire notre décryptage de la nouvelle loi : Davantage d'argent, plus de droits, et des tickets de métro... ce qui change pour les stagiairesDes entreprises sont pointées du doigt car elles remplacent des titulaires par des postes de stages. Un décret, dont la publication est annoncée comme imminente, devrait fixer le nombre maximal de stagiaires par entreprise à 10 % du nombre d'employés. Créer un tel plafond n'est-il pas excessif ?Non, un stage est une activité de formation qui permet à l'étudiant de mettre ses savoirs théoriques en pratique, mais il ne doit en aucun cas être une substitution à l'emploi. Une façon de vérifier qu'il s'agit bien d'un stage et non d'un emploi dissimulé, est de s'assurer que le stagiaire ne remplisse pas un rôle indispensable aux activités économiques de l'entreprise. Par exemple, à la Société générale, l'an passé, 26 % des effectifs de la banque étaient des stagiaires. C'est révélateur d'une volonté permanente de contourner le droit du travail. D'un point de vue économique comme moral, ce n'est pas acceptable, quand on sait que les jeunes sont si durement frappés par le chômage.A l'UNEF, on souhaiterait même établir un plafond au sein de chaque service. Ce qui éviterait que les jeunes soient concentrés dans des branches particulières des entreprises, comme la communication et les activités de support et d'aministration des entreprises, où ils sont souvent utilisés en substitution aux salariés. Il n'est pas concevable non plus qu'un tuteur encadre trente stagiaires, comme cela nous a déjà été rapporté.Lire notre reportage sur une action de Génération précaire : « Nous venons libérer les stagiaires »L'emploi abusif de stagiaires est-il une pratique récente ?Nous avons remarqué sa recrudescence depuis la crise économique. L'augmentation du chômage des jeunes a conduit ces derniers à poursuivre leurs études, plutôt que de tenter leur chance sur un marché de l'emploi bouché. Certaines entreprises en ont profité, car il est plus facile de faire pression sur les jeunes plutôt que sur le reste de la population active, mieux protégée. Un jeune qui doit enchaîner trois, quatre ou cinq stages d'affilée avant de décrocher un emploi, cela peut créer de la précarité. Ce phénomène de bizutage social est non seulement un frein pour l'économie, mais représente aussi un danger pour la société, en remettant en cause le principe d'égalité des chances. Matteo Maillard Journaliste au Monde « Fichage » de Béziers : la requête en référé d'une association antiraciste rejetée • Mis à jour le Le tribunal administratif de Montpellier n'agira pas en urgence contre la mairie de Béziers sur la question du fichage des élèves selon leur religion. Le tribunal a rejeté lundi 11 mai le référé liberté déposé par la Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI), pour enjoindre au maire, Robert Ménard, de cesser la collecte d'informations sur la religion d'élèves.Cet élu proche du Front national avait suscité une vive polémique en déclarant le 4 mai sur France 2 qu'il réalisait des statistiques à partir des prénoms des élèves de la ville et qu'il parvenait ainsi à un taux de « 64,5 % d'enfants musulmans » dans les écoles de Béziers.Lire le reportage : A Béziers, « le premier risque pour l’ordre public, c’est Ménard »Pas de preuve de l'utilisation de ces donnéesDans son jugement dont l'Agence France-Presse a eu copie, le tribunal administratif a estimé que « ni les pièces soumises au juge ni des informations recueillies lors de l'audience » n'indiquaient que la ville de Béziers aurait constitué « un ou plusieurs fichiers spécifiques, dématérialisés ou non, fondés sur l'appartenance religieuse (…) des élèves ».En revanche, des informations sur les élèves « ont été collectées à partir des fichiers recensant les élèves inscrits dans les établissements publics d'enseignement dans lesquels les enfants supposés appartenir à la religion musulmane ont été identifiés par leurs prénoms », note le tribunal, qui précise que l'utilisation de ces données « en dehors de toutes les procédures et garanties par la loi (…) constitue une atteinte manifestement illégale à une liberté fondamentale ».Il conclut cependant que, « en dehors des déclarations publiques faites par son maire », Robert Ménard, « il n'apparaît pas que la commune de Béziers aurait utilisé ou manifesté l'intention d'utiliser les données », justifiant des mesures d'urgence.Le décryptage : Robert Ménard n’a pas le droit de ficher les écoliers musulmans de BéziersL'association poursuit ses actions, la mairie se réjouitL'avocat de l'association, Me Gilles Devers, a réagi au jugement en annonçant un référé sur le fond devant le tribunal administratif. « On prend également contact avec le procureur pour lui demander d'ouvrir une enquête », a-t-il déclaré, estimant que « le débat, ce n'est pas le fichier mais la constitution de fichiers individuels ».Pour sa part, la mairie de Béziers s'est « réjouie » du jugement qui donne, selon elle, « confirmation écrite que l'accès aux listes des élèves par le maire est légal ».Lire sur les Décodeurs : Comment Robert Ménard se contredit dans sa défense Contre les migrants, un mur de barbelés fend la campagne bulgare Les migrants sont nombreux à passer la frontière terrestre bulgare, porte d’entrée de l’Europe. En 2015, 5 486 étrangers, majoritairement syriens, ont pénétré dans le pays le plus pauvre de l’Union européenne, soit trois fois plus que sur la même période de l’année précédente. La moitié d’entre eux sont venus clandestinement, malgré la présence d’un mur de barbelés de 30 kilomètres barrant une portion de la frontière avec la Turquie. Les autorités prévoient de prolonger ce rempart “anti-migrants” de 130 kilomètres, afin de “contrôler” les arrivées. La forteresse bulgare Souvent, à la nuit tombée, les ombres se dessinent dans les forêts denses ou les champs de colza. Egarées dans cette zone aux confins de l’Union européenne (UE), les silhouettes buttent sur les sentiers escarpés, trébuchent dans les fossés creusés par des cours d’eau. Dans le sud-est de la Bulgarie, à la frontière avec la Turquie, la nature est difficile mais propice aux passages clandestins. Et depuis 2007, les migrants sont de plus en plus nombreux à entrer dans l’UE par cette petite “porte”. En 2013, la Bulgarie a été dépassée par un afflux de 11 000 personnes arrivés par cette frontière, longue de 259 kilomètres. La majorité sont de jeunes Kurdes de Syrie, qui sont passés par la Turquie voisine. Franchir cette frontière verte a pris trois jours aux Kurdes irakiens Adel Salem Hassan, Mohamed Saleh Hussein et Yacin Salman Bader. “Après avoir eu des accrochages avec des policiers turcs, nous nous cachions le jour dans les buissons et marchions de nuit, raconte avec de grands gestes Mohamed, 25 ans. Nous nous sommes aidés de nos GPS et avons parcouru environ sept kilomètres entre la Turquie et la Bulgarie.” Ce footballeur en herbe, parti de Bagdad il y a six mois, montre approximativement son trajet sur la carte de son smartphone. Puis il affiche les images de son expédition, d’abord prises en Irak, où les trois compagnons ont dû fuir “les fous de Daech”. Mohamed arbore sur son torse plusieurs cicatrices, attribuées aux attentats du groupe terroriste. De “l’enfer” de l’Etat islamique, ils ont sombré dans ce coin de campagne bulgare où, disent ils, on ne veut pas vraiment d’eux. Mohamed Ahmed, 20 ans, est originaire d’Alep. Comme cet adolescent rencontré dans un parc à Harmanli (est), les Syriens sont nombreux à venir en Bulgarie. L'Irakien Adel Salem Hassan, 35 ans, de Mossoul, est chauffeur de taxi. Mohamed Saleh Hussein, 25 ans, de Bagdad, est footballeur. Yacin Salman Bader, 30 ans, de Bagdad, est photographe sportif. Les trois Kurdes irakiens entrés illégalement en Bulgarie ont fui Daech. Ils attendent désormais dans un camp à Harmanli. Le Bagdadi Mohamed Saleh Hussein montre avec enthousiasme, sur son portable, le chemin que lui et ses amis ont parcouru depuis Edirne (Turquie) jusqu'aux villages bulgares frontaliers. Roni (au centre) et sa femme Azar (en bas à gauche) ont 33 et 20 ans. Ils sont originaires de la ville d’Afrin, en Syrie. Fuyant l’Etat islamique qui voulait "voiler sa femme", le Kurde explique être arrivé mi-avril au camp de Voenna Rampa à Sofia. Le professeur d’anglais Nali Bahlawi, 30 ans, est parti de Qamishli, en Syrie, “sous le feu des balles”. Ce Kurde, qui attend à Voenna Rampa depuis un mois et demi, rêve de se rendre en Allemagne. Depuis juillet 2014, un nouvel obstacle est venu se dresser sur le chemin des clandestins. Un mur de barbelés “anti-migrants”, érigé aux frais du gouvernement pour 4,5 millions d’euros, sépare la Bulgarie de la Turquie. Haut de trois mètres et long de trente kilomètres, sur une portion de frontière moins montagneuse où l’entrée est “ plus facile”, selon les autorités, ce rempart s’ajoute aux caméras thermiques et miradors délimitant l’entrée de l’Europe. Au carrefour des frontières turque, grecque et bulgare, les migrants sont nombreux à tenter le passage pour rejoindre l’UE. L’entrée est de plus en plus barricadée. En 2013, la Grèce a érigé un rempart de barbelés de 12,5 km avec la Turquie. En 2014, la Bulgarie a fait de même, avec un rempart de 30 kilomètres. Les deux pays expliquent vouloir contrôler les flux. Au volant de sa jeep, Plamen Dinev sillonne chaque jour la route cabossée qui borde ce dispositif. Responsable des patrouilles, l’homme à la forte carrure est reconnaissable à son uniforme vert foncé. L’air grave, il se souvient “des arrivées massives” de Syriens en 2013. “Tous les jours, des familles, des gens éduqués débarquaient ici. Nous avons retrouvé des migrants perdus ou morts de froid.” Le but des barbelés tranchants est donc de “protéger” les migrants des parcours dangereux, insiste le gouvernement, puis de les encourager à rentrer légalement par les check-points. Au total, mille deux cent policiers sont présents dans la région. Comme Plamen, ils sont cent dix à guetter en permanence l’arrivée de migrants mais aussi des trafiquants le long de la frontière. La zone tampon broussailleuse fait en effet le bonheur des passeurs. “Très nombreux dans le secteur, ils sont généralement jeunes, des Bulgares ou des Turcs. Ils prennent 2 000 à 3 000 euros pour un aller simple, précise le policier. Pour rejoindre d’autres pays d’Europe, les prix se situent entre 5 000 et 6 000 euros, voire plus.” Le Syrien Nali Bahlawi, venu de la ville de Qamishli, a donné 2 500 euros à son passeur pour aller d'Edirne, à la frontière turque, à Sofia. Une nuit de février, le jeune trentenaire au physique élancé a été conduit à quelques kilomètres de la frontière par un Turc mystérieux, habitué du trajet, “qui ne parlait jamais”. Après avoir cheminé de six à treize heures, le professeur d’anglais syrien a rejoint, épuisé, la voiture d’un autre passeur qui l’a emmené à Sofia, à 300 km de là. L’imposante barrière de barbelés, achevée en juillet 2014, s’étend sur 30 kilomètres entre la Turquie et la Bulgarie. En juin, des travaux commenceront pour rallonger l’édifice de 130 kilomètres. Pour Plamen Dinev, ce dispositif est “nécessaire pour contrôler les flux”. “La priorité de tous les pays, c’est l’entrée des gens, pas la sortie”, philosophe le directeur des patrouilles de la Police aux frontières bulgare. Un intense dispositif de surveillance est installé sur cette portion de frontière dans le sud de la Bulgarie. D’ici à juin, des caméra seront placées sur tout le long de la frontière avec la Turquie, soit 259 kilomètres, ”jusqu’à la mer Noire”. Dans la zone, de nombreux miradors surplombent les forêts. Ces tours d’observation permettent aux 110 policiers qui gardent la frontière de guetter les arrivées. Chiffres Les demandes d’asile dans le pays : 1 387 en 2012, 7 144 en 2013, puis 11 080 en 2014 (Eurostat) Estimation des arrivées sur le sol (police et organisations, entrées légales et illégales) : 11 000 en 2013, 6 500 en 2014, 5 480 depuis début 2015, selon les autorités Aides de l’UE à la Bulgarie : En avril 2014 : 15 millions d’euros pour la protection des frontières En avril 2014 : 5 millions d’euros pour les réfugiés Pour la période 2014-2020 : 10 millions d’euros pour les réfugiés Marqué par cette pression migratoire, le pays le plus pauvre de l’UE se barricade toujours plus. Les 15 millions d’euros reçus en 2014 de l’UE pour la protection des frontières seront en partie utilisés pour disposer des caméras sur toute la longueur de la frontière commune avec la Turquie. Le mur sera prolongé, à partir de juin, de 130 kilomètres. “Des barbelés plus hauts et plus difficiles à escalader”, signale le policier bulgare. Une facture qui pourrait aller jusqu'à 46 millions d’euros, estiment les autorités. La Bulgarie aura ainsi “l’une des frontières les mieux gardées”, s'enorgueillit Plamen. La barrière, "efficace" d'après le gouvernement, a jusqu'ici encouragé les passages aux check-points. Des organisations, comme l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), se montrent toutefois sceptiques. “Le mur accentue les risques pour les réfugiés, contraints de payer plus cher les passeurs pour emprunter d’autres routes dangereuses”, alerte Boris Cheshirkov, porte-parole de l’UNHCR en Bulgarie. De l’autre côté du mur, les militaires turcs, qui n’ont pas eu leur mot à dire, sont eux aussi critiques. Le sujet “est sensible”, avoue Plamen Dinev. Il y a vingt-cinq ans, un autre mur fendait la campagne bulgare. Le “rideau de fer”, séparant la sphère communiste du monde occidental. Aujourd’hui, des restes rouillent toujours entre les herbes folles. L’odyssée en zone fantôme Au terme de leur longue marche, les migrants sans bagages échouent dans les villages fantômes qui bordent la frontière. Là où les chiens errent entre commerces en ruines et maisons de briques à l’abandon. Ici, la vie s’est figée avec la chute du communisme et le départ des nombreux militaires. Vingt-cinq ans plus tard, seuls quelques centaines de retraités cohabitent avec les Tsiganes… Shtit, Matochina, Sladun, Golyam Dervent… Les migrants se souviennent rarement du nom de ces localités où ils s’égarent, reliées par une seule route. Depuis 2013, les vieux habitants qui se connaissent tous, eux, n’oublient pas leur rencontre avec les jeunes du Proche-Orient. De sa ferme vétuste sur les hauteurs de Golyam Dervent, Minka Tacheva a vue sur les sentiers sinueux qui mènent au sommet d’une colline. “Derrière, c’est la Turquie, rappelle la villageoise au sourire édenté. Ils descendent de là, sans courir.” Cette Tsigane dépeint la scène : “Les migrants sont généralement bien habillés et ne sont pas méchants. Quand ils arrivent, nous appelons la police. C’est ce qu’ils veulent de toute façon”. Pour Stephan Stoyanov, le maire charismatique d’un village voisin, “chaque habitant ici fait en quelque sorte partie de la police. Prévenir les patrouilles des frontières est la seule chose de bien qu’ils peuvent faire pour les migrants qui peuvent ensuite faire une demande d’asile.” Plusieurs organisations et ONG ont toutefois dénoncé ces dernières années les expulsions pratiquées par la police bulgare. “Ces refoulements ne donnent pas l’occasion aux migrants d’expliquer les causes de leur venue”, explique par exemple Boris Cheshirkov, de l’UNHCR. Un droit pourtant mentionné dans la convention de Genève, relative au statut des réfugiés. Les autorités nient de telles pratiques. Minka Tacheva, du village de Golyam Dervent, a une vue imprenable sur la frontière bulgaro-turque. L’arrivée des migrants sur les sentiers est souvent signalée par les chiens errants, selon la fermière. Du village bulgare Golyam Dervent, adossé à la frontière, on peut apercevoir les sentiers sinueux qui mènent à la Turquie, des passages largement empruntés des clandestins. L’ancien colonel Grosiou Milouchev gère l’épicerie de Golyam Dervent, dernier village Bulgare avant la frontière. Il regrette l’époque communiste, “plus sûre” que celle d’aujourd’hui. Posté à l’entrée du village de Sladun, l’agriculteur Koytchev Kyotcho, 70 ans, lui, est amer. L’homme en bleu de travail usé peste : “Les migrants touchent de l’argent du gouvernement [65 lev, soit 32 euros mensuels jusqu’à janvier dernier]. Ici, c’est la misère, les salaires sont très bas [le salaire minimum est de 310 lev mensuels (160 euros)]. Leurs histoires sont tristes, mais nous ne pouvons rien pour eux.” Son camarade, Yassen Yanakiev, craint lui que certains “éléments terroristes” entrent clandestinement. Inquiet, il relate l’attentat anti-israélien à Bourgas, imputé au Hezbollah, en 2012, qui avait traumatisé le pays. Le directeur régional de la police des frontières bulgares, Georgi Kalaïdjiev, précise : “Il arrive que nous ayons des soupçons sur des présumés djihadistes qui tentent d’entrer. Il y a également des terroristes qui veulent aller en Syrie en passant par ici.” En janvier, les autorités bulgares ont intercepté le Français Fritz-Joly Joachin, complice présumé des frères Kouachi, auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo. Dans la campagne, seules les jeeps de police et quelques voitures arpentent les routes. Cette atmosphère oppressante rassure les habitants. Le nouveau mur, en revanche, ne fait pas l’unanimité. Pour Grosiou Milouchev, ancien militaire, nostalgique de l’époque communiste “plus sûre”, la barrière “est inefficace car les migrants coupent les barbelés”. Le retraité, qui tient une épicerie, fulmine : “C’est stupide, on a détruit un mur pour en construire un autre, aux frais des Bulgares !” Dans la région, les habitants cultivent du maïs, du blé, du colza… Depuis le départ des militaires communistes, il y a 25 ans, l’économie s’est effondrée. L’agriculture est la principale activité. Dimitrina et Ivan, deux bergers du village de Shtit, à la frontière bulgaro-turque, ont vu passer “beaucoup de clandestins” sur la route qui longe leur maison. Au bout de ce chemin, “la police les attend”, précise Ivan. Koytchev Kyotcho, retraité de Sladun, estime que le pays “ne peut rien faire” pour les migrants. “La Bulgarie est trop pauvre”, insiste-t-il. L’attente à Voenna Rampa Les villages ne sont qu’une escale étrange dans leur parcours. Les clandestins qui échappent à la police fuient vers d’autres villes ou pays étrangers. Ceux qui sont arrêtés sont conduits vers l’un des six camps de réfugiés du pays, trois à Sofia, trois dans l’Est. Ils y déposent une demande d’asile. La réponse est censée arriver dans les six mois. Ces dernières années, ces requêtes ont flambé. En 2012, la Bulgarie a octroyé le statut de réfugié à 796 personnes, en 2014, 10 353 ont reçu ce titre. Aujourd’hui, sur les 4 320 migrants vivant en Bulgarie, 2 048 sont dans l’attente. Fichés et immatriculés, ces demandeurs détiennent temporairement une “carte verte” qui leur permet de voyager dans le pays. Malgré la possession de ce “passeport”, ils sont sommés d’attendre dans les camps d’accueil. Le camp de réfugiés de Voenna Rampa, à Sofia, est isolé au cœur d’une zone industrielle. Cette ancienne école transformée dans l’urgence en 2013 accueille 683 résidents, dont 95 % sont syriens, majoritairement kurdes. Le jeune Irakien Mohamed Saleh Hussein, 22 ans, exhibe sa “carte verte” délivrée par les autorités Bulgares. Ce “passeport” lui permet de sortir des camps de réfugiés et de voyager dans tout le pays sans en sortir, avec autorisation, toutefois, des officiels du camp. Ismael Mahmoud, originaire de Qamishli en Syrie, signe avec soulagement les documents lui délivrant son statut au camp de Voenna Rampa. Dès leur arrivée, les migrants espèrent tous obtenir ce statut qui leur permettra de voyager en Europe. La Syrienne India Ahmat Al-Hussein avec ses enfants, Hakan, Avine, Heline et David à Voenna Rampa. Pour passer le temps, la Kurde cuisine, “des plats de chez nous, avec des épices”, explique t-elle. Chaque jour, entre 5 et 7 migrants se retrouvent devant les hautes grilles du camp de Voenna Rampa. Niché dans une zone industrielle désaffectée de Sofia, cette ancienne école, critiquée en 2013 comme d’autres camps par des organisations pour son “insalubrité”, a été rénovée. Au détour des couloirs rafraîchis, aujourd’hui exhibés par les officiels, des sanitaires pas toujours refaits à neuf ou des façades tachées sont montrés du doigt par les résidents. Sur les 683 migrants du camp, 95 % sont syriens, majoritairement kurdes, selon le directeur du centre, l’ancien colonel Svetlin Zanef. “Les camps du pays sont classés par nationalité, c’est mieux et ça évite les dissensions”, clarifie le responsable. Les cris d’enfants animent le lieu. Le linge pour bébés pend aux fenêtres. Sur les 152 mineurs – dont 31 orphelins – de Voenna Rampa, six sont nés depuis le début de l’année. Huit autres verront le jour. Droit du sang oblige, ils n’obtiennent pas la nationalité bulgare. Pour passer le temps, les étrangers peuvent faire du sport sur les terrains extérieurs, prendre des cours de langue, de cuisine... indiquent les responsables. Mais au fil des mois, l’ennui se fait sentir. Des pensionnaires pianotent sur leurs portables. D’autres, avachis sur des bancs, ont le regard vide. Munis de leur “carte verte”, certains migrants rejoignent le centre de Sofia, entre 6 et 22 heures. “Je pense que les Bulgares n’aiment pas qu’on soit là, mais ils ne disent rien et sont gentils avec nous. Nous ne communiquons pas, en raison de la barrière de la langue”, raconte Roni, un jeune Kurde. Un peu perdu, l’homme aux yeux sombres vient tout juste d’arriver de Syrie avec sa compagne Azar. “Lorsque nous allons dans le centre-ville, nous nous baladons dans les parcs ou des visites à la mosquée, mais dépensons peu d’argent”. Jusqu’en février, les migrants touchaient une aide mensuelle de 65 lev (environ 30 euros). “Elle servait à acheter de la nourriture car les repas étaient critiqués, maintenant nous offrons une nourriture plus variée et meilleure. Elle a donc été supprimée”, justifie le directeur, Svetlin Zanef. Il y a 110 chambres à Voenna Rampa. Dès leur arrivée, les migrants les aménagent pour récréer l’ambiance. Certains affichent des drapeaux kurdes sur les murs. D’autres créent des canapés orientaux, recouvrent le sol de tapis, pour pouvoir manger à même le sol. Un salon de coiffure improvisé dans les couloirs de Voenna Rampa. Les migrants peuvent sortir en ville avec leur carte verte, mais beaucoup restent la majorité du temps au camp, en attendant d’obtenir un statut de réfugié. Des couloirs du camp de réfugiés de Voenna Rampa ont été rénovés en 2014. En 2013, lors de son ouverture, le camp avait été critiqué par des ONG et organisations pour son “insalubrité”. Hariri Bilal Harmat tient Diliar, 27 jours, né en Bulgarie. Six bébés ont vu le jour à Voenna Rampa depuis le début de l’année. Droit du sang oblige, ils n’ont pas la nationalité bulgare. Ces derniers temps, le climat est pesant dans les camps bulgares. Le 28 avril, plusieurs Syriens de Voenna Rampa ont protesté contre la lenteur des procédures pour obtenir un statut de réfugié. “Les six mois de délais réglementaires sont constamment dépassés”, s’agacent les réfugiés, lassés. La police a dû intervenir. A Voenna Rampa, le gouvernement a finalement octroyé ce statut à 45 migrants, le 30 avril. La plupart des élus, sélectionnés sur des critères flous, partiront en Allemagne, destination la plus prisée, réputée pour son “bon accueil”. Soulagement pour les uns, l’octroi d’un statut entraîne la frustration des autres. Dans la cour de Voenna Rampa, les “refusés” font les cent pas, nerveux. Un Syrien triture sa “carte verte” “Pourquoi lui et pas moi ? Je suis arrivé avant”, interroge-t-il à l’adresse d’un responsable. “Les Syriens sont toujours prioritaires. Mais nous aussi nous venons d’un pays en guerre !”, s’insurge un Irakien. Le Kurde Azar implore : “Je veux juste que la demande aille vite, pour trouver du travail. Pour survivre, en attendant de retourner dans mon pays.” Et avant tout, ne pas rester naufragé en Bulgarie. Lors de la rénovation du camp, en 2014, les cuisines ont été refaites. Les cinq cuisiniers, aidés de volontaires, confectionnent 1 050 repas, deux fois par jour, pour les migrants de Voenna Rampa et d’un autre camp. Le couple de Kurdes de Syrie, Roni et Azar, espèrent que leur demande de statut ne prendra pas trop de temps. Pour Roni, le plus important est de pouvoir travailler, en attendant de regagner Afrin, sa ville en Syrie. 1 - La forteresse bulgare 2 - L’odyssée en zone fantôme 3 - L’attente à Voenna Rampa TexteElisa Perrigueur Valls « n'accepte pas » les 512 suppressions d'emploi à Renault Trucks • Mis à jour le Manuel Valls a appelé, lundi 11 mai, à « trouver une autre solution » que la suppression de 512 postes annoncée par Renault Trucks. Le premier ministre s'est exprimé à Lyon, en marge de la signature du contrat de plan Etat-région, alors qu'une réunion extraordinaire du comité central d'entreprise (CCE) de Renault Trucks (groupe Volvo) était en cours à Saint-Priest, dans la banlieue lyonnaise, pour présenter les détails du plan social, annoncé le 28 avril, le second en un an.« On ne peut pas accepter le plan qui nous a été présenté. Nous suivons très attentivement cette situation avec [le maire de Lyon] Gérard Collomb, [le président de la région] Jean-Jack Queyranne et [le ministre de l'économie] Emmanuel Macron en nous disant qu'il faut aujourd'hui trouver une autre solution. »Le projet prévoit la suppression de 591 postes et la création de 79 autres, soit une perte nette de 512 emplois, principalement dans les services administratifs de l'organisation commerciale de Renault Trucks à Saint-Priest et Vénissieux.Des ventes en hausse de 35 % chez Renault TrucksEn mars 2014, le groupe avait déjà annoncé 508 suppressions d'emplois en France, dont 319 dans le fief historique de l'agglomération lyonnaise, sans licenciement sec au final.Ce nouveau plan passe d'autant plus mal auprès du personnel et des syndicats que les finances de Volvo s'améliorent : après des années difficiles en 2012 et 2013, son bénéfice net a presque quadruplé au premier trimestre, à 457 millions d'euros, avec des ventes en hausse de 14 % (dont + 35 % pour celles du seul Renault Trucks).Les syndicats dénoncent « un plan boursier »Environ 200 salariés s'étaient réunis devant les locaux où se tenait le CCE extraordinaire.  « Notre rôle est de démontrer le côté infondé du plan d'un point de vue économique et les incohérences dans les suppressions organisationnelles, qui risquent de mettre en péril l'efficacité commerciale du groupe », a  souligné Bernard Fauché, délégué central CFDT au CCE. Selon lui et de nombreux représentants du personnel, « il s'agit clairement d'un plan boursier ».« Décimer complètement la direction commerciale en enlevant plus de 50 % de l'effectif, cela correspond à une contrainte d'économie rapide pour montrer dès 2016 des résultats. On avait les moyens de faire autrement. »Selon un communiqué de la CFE-CGC, le groupe Volvo entend supprimer sur le site de Saint-Priest « plus de 420 postes dans le domaine commercial (plus de 40 % des effectifs), 65 postes dans les bureaux d'études, 27 postes en comptabilité, 23 postes dans les services supports à la production, 33 postes dans la partie informatique » avec « quelques créations de postes » pour « atteindre le chiffre de 512 suppressions nettes ».On a testé… « Puzzle & Dragons Z + Super Mario Bros. Edition », le jeu de rôle-puzzle sur Nintendo 3DS • Mis à jour le Damien Leloup Damien Leloup Journaliste au Monde Jean-Paul Huchon entend bien trouver « une sortie par le haut » • Mis à jour le Jean-Paul Huchon : « La bluette, ce n’est pas mon style »En Ile-de-France, les écologistes font le pari de l’autonomieNadal quitte le top 5 à deux semaines de Roland-Garros • Mis à jour le Andy Murray a réussi quelque chose de spécial, dimanche, en infligeant à Rafael Nadal une défaite 6-3, 6-2 en finale du tournoi de Madrid (vidéo ci-dessous). Pour trouver la trace d’un revers aussi sec de l’Espagnol sur terre battue, il faut remonter à 2004 et au quart de finale du tournoi de Bastad (Suède) contre l’Argentin Gaston Gaudio, qui s’était imposé 6-2, 6-3. Onze ans, une éternité. Rafael Nadal en avait alors à peine 18, et aucun titre au compteur. Depuis, il a gagné neuf fois Roland-Garros.Lundi matin, « Rafa » s’est réveillé dans la peau du 7e joueur mondial, son plus mauvais classement depuis le 2 mai 2005. S’il ne réalise pas un très bon parcours au tournoi de Rome, qui a commencé dimanche, il ne sera pas dans le Top 4 au moment du tirage au sort de Roland-Garros, où il risquerait donc de rencontrer un certain Novak Djokovic avant même les demi-finales.>> Le classement ATP completFaut-il pour autant enterrer les chances de l’Espagnol porte d’Auteuil ? Non. Peu de joueurs peuvent aller chercher Nadal dans un match en trois sets gagnants – le format des tournois du Grand Chelem –, encore moins à Roland-Garros, où il n’a connu qu’une défaite en dix ans, contre le Suédois Robin Söderling, en 2009. La terre battue parisienne le transcende, ce dont David Ferrer peut témoigner : l’an dernier, il avait battu un Nadal chancelant à Monte-Carlo (7-6, 6-4). Six semaines plus tard à Roland, opposé à son compatriote en quart de finale, il avait pris le premier set 6-4 avant d’être broyé (6-4, 6-0, 6-1) dans les trois suivants.« Il est toujours le meilleur sur terre battue » En 2014, le roi de la terre battue inquiétait déjà à l’approche de son tournoi fétiche. Il avait remporté presque par miracle le tournoi de Madrid contre Nishikori, profitant de l’abandon du Japonais qui avait mené 6-4, 4-2, avant de s’incliner face à Djokovic en finale du tournoi de Rome. Des joueurs contre qui il n’avait jamais perdu avaient réussi à le faire tomber (Almagro à Barcelone, Dolgopolov à Miami). Mais à Roland-Garros, il n’avait ensuite lâché que deux sets (contre Ferrer, donc, puis Djokovic en finale) sur le chemin vers sa 9e couronne.Son début de saison 2015 inquiète plus encore que l’an passé : Nadal n’a remporté qu’un seul titre (Buenos Aires, terre battue) et affiche déjà huit défaites, dont quatre sur la surface ocre. Pourtant, les autres joueurs du circuit ne s’y trompent pas. « Même s’il ne semble pas aussi en forme que les années précédentes, je reste persuadé qu’il sera très difficile à battre », assurait Roger Federer, fin avril, lors du tournoi d’Istanbul. Même analyse pour le Français Paul-Henri Mathieu, dans une récente chronique pour Metronews : « Malgré sa perte de confiance, Nadal reste le grand favori pour Roland-Garros. [Il] va prendre les matchs un à un afin d’emmagasiner de la confiance et de monter en puissance. »Le clan Nadal reste confiantRafael Nadal ne cherchait pas d’excuses après sa défaite contre Andy Murray, dimanche : « Je ne rejoue bien que depuis très peu de temps, après une longue période difficile. La stabilité mentale est encore fragile. » Et il s’empressait de dédramatiser sa chute au classement. « Je me retrouve 7e mondial ? Pas grave. A moi de rester dans le Top 8 après Rome pour éviter un tableau trop compliqué pour Roland-Garros. »L’oncle et entraîneur du champion, Toni Nadal, avait préféré anticiper les mauvais résultats à venir de son neveu. Avant le début du tournoi, il le disait capable de gagner porte d’Auteuil : « Triompher ou pas à Madrid comme à Rome, cela n’y changerait rien. Le niveau de Rafa à Madrid l’année passée était moins bon que celui qu’il a actuellement. Djokovic est certainement le meilleur joueur en ce moment, mais à Paris, je pense que Rafa dispose mentalement d’un avantage. » Qu’il tâchera de cultiver cette semaine à Rome, où il est au moins sûr de ne pas affronter Djokovic avant la finale, le tirage au sort ayant réparti les deux rivaux dans chacune des deux moitiés du tableau.L'armée libyenne bombarde un navire transportant... des plaques de plâtre • Un navire des gardes-côtes libyens, le 9 mai au large de Misrata.Crédits : MAHMUD TURKIA / AFPUn marin turc a été tué, dimanche 10 mai, au large du port libyen de Tobrouk lors d’une série de tirs qui ont visé son navire, a annoncé lundi le ministère des affaires étrangères turc.Le cargo turc Danube 1, en provenance de l’Espagne et qui transportait des plaques de placoplatre, a été une première fois touché par des tirs d’artillerie venus de la côte libyenne puis à nouveau la cible de tirs aériens alors qu’il tentait de rebrousser chemin, a déclaré Ankara dans un communiqué.Un des officiers du navire a été tué et plusieurs autres membres d’équipage blessés lors de ces attaques. Ankara indique que le navire se trouvait dans les eaux internationales au moment de l’attaque.A Benghazi, un porte-parole de l’armée libyenne loyale au gouvernement reconnu par la communauté internationale a rapporté que le bâtiment avait été bombardé après avoir ignoré une mise en garde. « Un navire a été bombardé à une dizaine de milles de la côte au niveau de Derna. Nous l’avions prévenu auparavant de ne pas approcher du port de Derna », a dit Mohamed Hejazi.En proie à la guerre civile, la Libye compte actuellement deux gouvernements et parlements qui se disputent le pouvoir, l’un à Tripoli sous la coupe de milices, et l’autre dans l’est du pays, reconnu par la communauté internationale.Ce dernier gouvernement, dirigé par Abdallah Al-Theni, accuse régulièrement Ankara, ainsi que le Qatar, de soutenir ses rivaux islamistes et a, par mesure de rétorsion, écarté toutes les entreprises turques des contrats publics.Les tribunaux de commerce en grève contre certaines dispositions de la loi Macron • Mis à jour le Les juges des tribunaux de commerce suspendent leur grèveOn a testé pour vous… « Kirby et le pinceau arc-en-ciel », le jeu tactile de la Wii U • Mis à jour le William Audureau William Audureau Journaliste au Monde Egalités hommes-femmes : des féministes dénoncent le projet de loi Rebsamen • Mis à jour le Le projet de loi sur le dialogue social pourrait mettre en péril les outils de lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes au travail. Des féministes ont lancé, lundi 11 mai, une campagne contre le projet de loi relatif au dialogue social et au soutien à l’activité des salariés, que François Rebsamen, le ministre du travail, a présenté en conseil des ministres le 22 avril.A l’origine de leur colère, la suppression, inscrite dans le projet de loi, du « rapport de situation comparée », institué par la loi Roudy de 1983 et qui oblige à établir un diagnostic de l’égalité dans l’entreprise (sur la base des salaires, accès à la formation, déroulement de carrière…). Elles craignent que cette suppression rende impossible l’application de la pénalité financière (allant jusqu’à 1 % de la masse salariale) instaurée par un décret de la fin de 2012 à l’encontre des entreprises ne respectant pas leurs obligations en matière d’égalité (48 sanctionnées à la fin de mars). Les signataires s’élèvent aussi contre la suppression de la commission égalité professionnelle, obligatoire dans les entreprises de plus de 200 salariés.Des inégalités persistantes« Avec ce texte de loi, le gouvernement envoie un message clair : L’égalité ? C’est réglé, circulez, il n’y a rien à voir », proteste une pétition sur la plate-forme Change.org. Parmi ses 100 premiers signataires figure Yvette Roudy, première ministre des droits des femmes, qui fit voter la loi du 13 juillet 1983 sur l’égalité professionnelle femmes-hommes, mais aussi des responsables d’associations féministes (Macholand, Osez le féminisme, La Barbe, le Planning familial, Femmes solidaires, Elus contre les violences faites aux femmes…), Philippe Martinez, numéro un de la Confédération générale du travail (CGT), des chercheurs, des écrivains, des élus…En 2010, le salaire horaire net des femmes était inférieur de 18,4 % à celui des hommes (moyenne nationale), selon une récente étude du ministère du travail. A postes et caractéristiques de salariés (âge, qualifications…) identiques, l’écart moyen est réduit de moitié, à 8,6 %.Le ministre du travail s'est défendu sur Twitter.La #LoiRebsamen instaure pour la 1ère fois une représentation équilibrée H/F obligatoire aux élections professionnellesMay 11, 2015Interrogé lundi par i-Télé, Thierry Mandon, le secrétaire d’Etat chargé de la réforme de l'Etat et de la simplification, a commenté : « Si c’est le cas, j’imagine que les parlementaires vont corriger cela, car je ne vois pas une seconde que ce soit l’intention de François Rebsamen. (…) La simplification, ce n’est pas des droits en moins, c’est l’inverse. »Jeux vidéo : « Silent Hill », le cauchemar briséL'annulation-surprise du prochain « Silent Hill » a provoqué une grande déception parmi les amateurs de jeux d'horreur. • Mis à jour le Xavier EutropeSilent Hills représentait l'espoir de milliers de joueurs de se faire peur. Le dernier jeu de la série horrifique de Konami, « Silent Hill » (sans « s ») vient d'être annulé sans explications. On ne saura peut-être jamais ce que devait être ce jeu, même si nous en avons eu quelques aperçus. Retour sur cette franchise mythique.Qu'est-ce que « Silent Hill » ?« Silent Hill » est ce que l'on appelle un survival horror. Ce genre de jeu met les joueurs face à un environnement malsain et hostile. Dérivé des jeux d'aventure, il place le ou les protagonistes dans des situations délicates : peu de munitions voire pas d'arme à feu, des points de sauvegarde assez éloignés les uns des autres, des ennemis en nombre… Et donc souvent une difficulté importante.Zombies, démons, possédés, chiens mutants : le bestiaire du survival horror est divers et défie le joueur sans cesse. Il y a des décisions à prendre en permanence et il est par exemple nécessaire de faire des choix difficiles concernant ce que l'on garde dans son inventaire : des objets pour se soigner, cette clé qui pourrait ouvrir une porte plus tard ou ce fusil pour lequel je pourrais trouver quelques cartouches ?Le but est de mettre la pression sur celui ou celle qui joue. Les procédés diffèrent d'un jeu à l'autre. Dans « Resident Evil », série développée par Capcom dont le premier opus est sorti en 1996, le joueur campe au choix une ou un agent d'une unité d'élite. Le joueur commence avec peu de munitions, une capacité de sauvegarde limitée. La visée est incertaine, les ennemis résistants.Silent Hill proposait quelque chose d'un peu différent. Ici on n'incarne pas un agent gouvernemental ou un soldat – et tout autour de lui l'effraie. Il n'a pas été envoyé là pour trouver une solution à un problème ou pour éliminer une cible, il est là par hasard et ne sait d'ailleurs souvent pas vraiment où il se trouve.Pourquoi est-ce que c'est si culte ?D'abord, parce que la série fait partie des grands classiques du jeu d'horreur, depuis un premier épisode marquant. Chaque jeu a en commun de se passer dans la petite ville de Silent Hill ou dans sa région. Cité au bord d'un lac vivant du tourisme, elle se situe dans l'Etat américain du Maine, patrie de Stephen King et faisant partie de la Nouvelle-Angleterre, théâtre des récits d'un autre maître de l'horreur, Howard Philip Lovecraft. Si « Resident Evil » emprunte énormément à l'œuvre de George Romero et plus largement aux codes des films de zombie, « Silent Hill » est beaucoup plus proche de l'horreur « à la japonaise ». L'ambiance est particulièrement sombre et une lampe-torche est souvent nécessaire pour voir où l'on se dirige. L'atmosphère autour de ce lieu est lourde et pleine de mystère. La ville est baignée en permanence par de la brume et recèle de nombreux et sombres secrets. Elle abrite de plus une secte maléfique, présente depuis les origines de la ville, qui tente par tous les moyens de ressusciter « Dieu ».Dans « Silent Hill », la société moderne n'offre aucune protection contre les monstres et les esprits, et le protagoniste doit aller au-delà de sa souffrance personnelle, qu'elle soit physique ou psychologique, afin de résoudre les mystères. Tous les personnages, à quelques exceptions près, sont « appelés » par ces lieux. Ils peuvent y avoir perdu quelqu'un ou quelque chose et leur destin est intimement lié à celui de la ville.Tout semble ainsi connecté et les différents opus ont participé à la création d'une sorte de vaste mythologie. Certains personnages secondaires ont marqué les esprits, comme Pyramid Head, un monstre humanoïde coiffé d'un impressionnant casque en forme de pyramide en métal cachant son visage et qui traîne derrière lui une énorme lame rouillée.Au-delà de l'univers développé dans les jeux, c'est aussi la réalisation de ceux-ci, les performances techniques, leur gameplay mais aussi leur musique qui ont marqué les esprits. Disponible exclusivement sur Playstation, la console la plus vendue de l'époque, le jeu est un classique pour un grand nombre de joueurs et de joueuses.Qu'est-ce que « P.T. » ?Le dernier véritable épisode de la série, Silent Hill: Downpour est sorti le 13 mars 2012. Cet opus a été le moins bien reçu de tous. Enchaînant les problèmes techniques, il n'a pas convaincu bon nombre de joueurs. En septembre 2012, Konami révèle que c'est Hideo Kojima, créateur de la série de jeu d'infiltration à succès Metal Gear Solid, qui commandera à la destinée du futur « Silent Hill ».Le 12 août 2014, lors du salon Gamescon, la bande-annonce particulièrement mystérieuse d'un jeu est dévoilée. On y voit les pieds d'une personne en train de marcher en pleine nuit au milieu d'une rue. Des phrases énigmatiques s'affichent sur l'écran. P.T. – c'est le nom donné à cette future démonstration jouable – est supposément développé par 7780Studios, une société fictive.Le joueur déambule dans le même couloir à de nombreuses reprises, fermant une porte à la fin de celui-ci pour revenir au début du niveau. Après l'exécution de certaine actions et une suite incalculable d'apparitions plus étranges et macabres les unes que les autres, une séquence vidéo débute. Le nom d'Hideo Kojima apparaît à l'écran, suivi peu après par celui-ci de Guillermo del Toro, réalisateur à l'origine de plusieurs des plus grands films d'horreur de ces dernières années. On apprend en plus que c'est Norman Reedus, l'un des acteurs les plus populaires de la série Walking Dead, qui servira de modèle au personnage principal. Et qu'il s'agit d'une bande-annonce pour un nouveau jeu de la série, Silent Hills.Les critiques sont unanimes : P.T. est une démonstration de force. Que ce soit au niveau technique ou ludique, c'est la promesse d'un grand jeu. Certes ce n'est pas très long, entre vingt minutes et une heure. Mais les prouesses du moteur graphique laissent présager de superbes images et les idées de jeu sont intéressantes.Malheureusement, le jeu ne verra jamais le jour. Le 26 avril, Konami enlève P.T. du magasin en ligne de Sony. Le même jour, Guillermo Del Toro annonce au San Fransisco International Film Festival que le jeu ne se ferait pas. Reedus explique quant à lui sur Twitter qu'il espère que le jeu se fasse un jour. Le lendemain, c'est officiel, le jeu est définitivement annulé."It's not gonna happen and that breaks my greasy heart." -Guillermo del Toro on #SilentHills. #sfff #sffs #sffilmfest #fb— TV's Matt Hackney (@tvsmatthackney)Pourquoi le titre a-t-il été brutalement annulé ? Le fait que le nom de Hideo Kojima ait été supprimé de l'autre jeu sur lequel il travaillait, Metal Gear Solid 5, laisse supposer qu'un important conflit a opposé le créateur et l'éditeur. Mais les raisons exactes de cette annulation-surprise ne sont pas connues, et il apparaît peu probable qu'elles émergent dans un futur proche. P.T. annonçait une renaissance de la licence qui dépérissait depuis quelques temps. Et la déception des joueurs est immense.I'm legitimately upset right now. I was super excited for Silent Hills. I just... ugh. This is awful.— Dee Spencer (@ThatDispenser) }); Xavier Eutrope Journaliste au Monde Le cognac Louis Royer bientôt sous pavillon philippin • Mis à jour le   Le groupe philippin de spiritueux Emperador annonce, lundi 11 mai, vouloir se porter acquéreur de la maison de cognac Louis Royer, dont le propriétaire, le groupe japonais de boissons Suntory, souhaiterait se défaire.Emperador fait part dans une note boursière de « son intérêt à participer à un appel d’offres pour l’acquisition de Louis Royer SAS ». Il soumettra une offre préliminaire le 13 mai et ne précise pas le montant de sa proposition.Le groupe philippin, qui multiplie les acquisitions de vignobles et de distilleries, « présente un endettement nul et se trouve de ce fait dans une situation financière très solide » qui lui permet de mener son développement à l’international, fait-il valoir.Fondée en 1853 à Jarnac, en Charente, la maison Louis Royer a été rachetée par Suntory en 1989. Or Suntory a acquis l’an dernier le groupe américain Beam, lui-même propriétaire depuis 2005 des cognacs Courvoisier, également installés à Jarnac.Selon la presse spécialisée, Suntory-Beam, désormais numéro trois mondial derrière le britannique Diageo et Pernod-Ricard, a décidé de ne conserver qu’une marque de cognac, la plus importante en termes de notoriété et de volumes de production, en l’occurrence Courvoisier.  Lire : Avec l’achat de Beam, le japonais Suntory va s’imposer comme un acteur-clé du marché américain des spiritueuxExode des Burundais : "Les réfugiés fuient les menaces et les intimidations"Par Marc Bettinelli et Pierre Lepidi •Alors qu'au Burundi des manifestants continuent de protester contre la candidature du président à un troisième mandat, les pays voisins font face à un afflux de réfugiés qui fuient les violences. Pierre Lepidi, journaliste au Monde Afrique, s'est rendu dans un camp de réfugiés au Rwanda, pays vers lequel 25 000 Burundais ont fui depuis début avril.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Ebola : comment peut-on affirmer que l’épidémie est terminée au Liberia ? Mémorial ACTe : les Guadeloupéens, entre fierté et scepticisme Enrico Macias se dit "orphelin" de l'AlgérieLa Chine devient le premier importateur de pétrole • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) La production de pétrole de schiste va baisser aux Etats-UnisPékin a profité de la chute du cours de l’or noir sur l’année écoulée pour remplir ses réserves, à quoi s’ajoute un facteur politique depuis le printemps : la signature d’un accord sur le nucléaire iranien a poussé la Chine à augmenter ses commandes à Téhéran. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Le HCR affrète un ferry pour évacuer les réfugiés burundais Des réfugiés burundais attendent sur les rives du lac Tanganyika le ferry MV Liemba pour rejoindre Kigoma, le 9 mai 2015.Crédits : STRINGER / REUTERSLe Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a décidé de louer un ancien navire de guerre transformer en ferry pour évacuer les milliers de Burundais fuyant vers la Tanzanie la crise préélectorale dans leur pays. « Le MV Liemba est actuellement le seul bateau utilisé pour transporter des gens vers la Tanzanie », a déclaré Joyce Mends-Cole, la représentante du HCR en Tanzanie.Le MV Liemba a une histoire célèbre. Il inspira la canonnière allemande du livre The African Queen, de C. S. Forester, adapté au cinéma en 1951 par John Huston. Durant la première guerre mondiale, le bateau, qui s’appelait alors le Graf von Goetzen, assura longtemps la domination allemande sur le lac Tanganyika. L’Allemagne était alors la puissance coloniale sur la rive est du lac, au Tanganyika (actuelle partie continentale de la Tanzanie) et dans l’actuel Burundi. Construit en 1913 en Allemagne, transporté en morceaux jusqu’au lac, il est coulé par les Allemands quand ils battirent en retraite à la mi-1916, après 18 mois de services, puis renfloué en 1924 pour servir de ferry sur le lac. Long de 70 m, le Liemba, propriété des chemins de fer de Tanzanie, est le seul ferry assurant la traversée du lac, traditionnellement entre la rive nord, Kigoma en Tanzanie, et la rive sud, Mpulungu en Zambie.Actuellement, il transporte 600 réfugiés à chaque voyage, entre Kagunga, localité frontalière entre Tanzanie et Burundi, et Kigoma. L’ancien vapeur, doté de moteurs diesel dans les années 1970, a déjà été utilisé par le HCR en 1997 et en 2006 pour rapatrier en RDC des Congolais réfugiés en Tanzanie et en Zambie. Selon le HCR, 23 000 Burundais sont déjà réfugiés en Tanzanie – et 33 000 autres au Rwanda et en République démocratique du Congo.L’annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza à la présidentielle du 26 juin au Burundi a déclenché une violente contestation, essentiellement à Bujumbura, ses adversaires estimant inconstitutionnel un troisième mandat du chef de l’Etat, élu en 2005 et réélu en 2010.Cette crise actuelle fait craindre une reprise à grande échelle des violences au Burundi, dont l’histoire récente est jalonnée de massacres interethniques et par une longue guerre civile (1993-2006) qui hante encore les esprits.Un sommet régional doit avoir lieu mercredi 13 mai pour tenter de convaincre Pierre Nkurunziza de renoncer à sa candidature.Les manifestations se sont poursuivies mardi dans la capitale Bujumbura. Un jeune homme a été tué portant à une vingtaine le nombre de victimes depuis le début des affrontements fin avril.Trois stations de prélèvement d'air incendiées près de sites nucléaires • Mis à jour le Trois stations de prélèvement d'air situées près de sites nucléaires de Brennilis (Finistère), Belleville-sur-Loire (Cher) et Salives (Côte-d'Or) ont été incendiées entre dimanche matin et lundi matin, a confirmé mardi 12 mai l'IRSN, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, propriétaire de ces matériels.« Ce sont des actes de malveillance car le feu a pris par le bas », a déclaré Jérôme Joly, directeur général adjoint de l'IRSN, chargé de la radioprotection. Ces trois préleveurs d'air servent à analyser la radioactivité ambiante.« Aucune revendication »« En l'état, des constatations sont menées pour voir si ces faits pourraient être liés les uns aux autres. A ce stade, il n'y a eu aucune revendication », a souligné une source proche du dossier. Trois enquêtes ont été ouvertes, a-t-elle ajouté.La radio RTL a révélé mardi que « trois incendies criminels » étaient survenus sur des stations à Brennilis, qui est en cours de démantèlement, Belleville-sur-Loire et Salives, ajoutant que « pour l'heure, les gendarmes [avaie]nt retenu la piste d'une action coordonnée ».EDF a confirmé l'incendie de matériels de prélèvement de l'air atmosphérique sur deux stations situées « à proximité des sites nucléaires de Brennilis et Belleville-sur-Loire » (commune du Cher située juste en face de Neuvy-sur-Loire, dans la Nièvre). Ces deux stations « sont détruites », a rapporté M. Joly, qui « déplore ce genre d'acte qui limite la qualité de surveillance des exploitants nucléaires ».Une troisième station, installée près du site de production d'armes nucléaires de Valduc (commune de Salives) appartenant au Commissariat à l'énergie nucléaire « a fait l'objet d'un départ de feu, mais la tentative d'incendie a finalement échoué », a précisé M. Joly. C'est là que le système de mise à feu a été retrouvé. « Le préleveur d'air est toujours opérationnel », a-t-il ajouté.Ligue des champions : un Bayern amputé face à un Barça flamboyant • Mis à jour le Rémi Dupré Sonné par la déroute (3-0) à Barcelone, amputé par les blessures, le Bayern Munich veut encore croire à l’exploit, ce soir, en demi-finale retour de la Ligue des champions. « On doit marquer des buts et on veut le faire, assure l’entraîneur catalan du Bayern, Pep Guardiola, qui se souvient qu’on ne donnait pas cher de son équipe au tour précédent après le revers à Porto (3-1). Ses joueurs s’étaient qualifiés à l’issue d’un festival offensif : 6-1.« Mais la grande question est comment ? », poursuit celui qui connaît trop bien la qualité de son adversaire pour l’avoir mené à la gloire entre 2008 et 2012. Réponse de Guardiola : « Il faut être patient, avant tout bien défendre, essayer de contrôler le jeu, avoir la possession du ballon, se créer des occasions et les mettre au fond. Vraiment se concentrer sur notre jeu. Je connais la mentalité allemande favorable à l’attaque. Mais si on commet une erreur, ils nous puniront. Ils sont les meilleurs en contre. A Barcelone, ils l’ont montré en l’espace de cinq minutes. »Pour sa sixième demi-finale européenne en tant qu’entraîneur, le Catalan a tenté de piquer au vif ses protégés : « Le mental n’est pas un problème, on a des champions du monde, des joueurs qui ont tout gagné… Ces joueurs ont montré qu’ils veulent et peuvent le faire. C’est un énorme défi pour un entraîneur. Bien sûr que j’aimerais avoir tous mes joueurs en forme, mais si on perd demain ce ne sera pas à cause des absents. »Litanie de blessures Rémi Dupré Journaliste au Monde Davide Formolo remporte une étape animée sur le Giro • Mis à jour le Clément Guillou Giro : la chute de Pozzovivo fait revivre un cauchemarLe coureur de 22 ans, grimpeur surdoué courant sous les couleurs de l’équipe américaine Cannondale-Garmin, remporte ainsi sa première victoire professionnelle.Le classement général a été chamboulé par l’accélération d’Astana. Le maillot rose Michael Matthews a été lâché et cède la tunique de leader à son compétriote et coéquipier Simon Clarke, deuxième de l’étape et qui a levé les bras sur la ligne d’arrivée. Pour montrer sa joie de porter le rose, selon lui ; plus sûrement parce qu’il pensait avoir gagné.Une attaque de Fabio Aru, Alberto Contador et Richie Porte ont permis aux trois favoris de reprendre du temps au Colombien Rigoberto Uran, qui a déboursé 42 secondes sur la ligne.Mercredi, ils auront à nouveau l’occasion de se détendre les jambes lors de l’arrivée à Abetone, un long col de deuxième catégorie. Clément Guillou Journaliste au Monde Les enseignants français, les plus maltraités d’Europe ? • Mis à jour le Vent debout contre la réforme du collège présentée par le gouvernement, Bruno Le Maire, candidat à la primaire UMP, dénonce également d’autres problèmes qui touchent l’éducation nationale. Et lorsque, invité de RMC, il est questionné sur le salaire des enseignants, il estime qu’il s’agit là d’un scandale :Ce qu’il a dit :« Il faudra repenser le travail des enseignants, réfléchir la revalorisation des enseignants. Vous avez raison, Jean-Jacques Bourdin : les enseignants français sont les plus mal traités de tous les enseignants européens. C’est inacceptable ».Pourquoi c’est discutable ?Les enseignants français sont indéniablement plutôt mal payés. L’OCDE le dénonce régulièrement, parmi d’autres instances qui font ce constat. Pour autant, sont-ils les « plus mal traités » en Europe ? Pas vraiment.L’OCDE propose des comparatifs de salaires, selon les types d’enseignants (primaire, premier cycle, second cycle) et l’ancienneté (débutant et au bout de quinze ans de carrière qui permettent d’établir des comparaisons). Pour pouvoir comparer, l’OCDE utilise une conversion des monnaies locales en dollars, à parité de pouvoir d’achat.Nous n’avons retenu ici que les pays européens.1. Les jeunes enseignants de primaire français en bas de tableauVoici les salaires d’un enseignant de primaire en UE. Dans ce graphe et dans les autres, les salaires sont exprimés annuellement, et donc en dollars à parité des pouvoirs d’achat : ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}On le voit, la France est plutôt en bas de tableau pour ses jeunes professeurs des écoles, mais d’autres pays européens paient encore moins leurs enseignants au même stade (République tchèque, Pologne, Hongrie, Estonie, Slovaquie, Grèce).Au bout de quinze ans de carrière, un professeur des écoles français est nettement mieux payé que ses collègues de ces pays, et revient dans la moyenne haute, avec un traitement équivalent à ceux des Portugais, Belges, Néerlandais ou Espagnols. Mais moindre par rapport aux enseignants allemands.2. Premier cycle : mal payés en début de carrière, dans la moyenne au bout de quinze ansPour les enseignants de premier cycle, la répartition est sensiblement identique : dans le bas du tableau en début de carrière, les enseignants français gagnent toutefois plus que ceux d’autres pays, certes moins prospères. Au bout de quinze ans, en revanche, leur salaire se trouve dans la moyenne, proche de celui des enseignants d’autres pays comme l’Espagne, le Portugal ou la Belgique. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}3. Deuxième cycle : toujours de faibles salaires en début de carrièreLe même phénomène se répète pour le 2e cycle : plutôt en bas de tableau en début de carrière, les enseignants français se rattrapent après quinze ans de service, même s’ils restent moins bien payés que leurs collègues allemands, danois, belges ou autrichiens. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}4. Un problème d’inégalité selon l’âge des élèvesBruno Le Maire exagère donc un peu : les enseignants français ne sont pas les « moins bien traités en Europe ». Mais il n’a pas tort : ils sont bien, lorsqu’ils débutent leur carrière en tout cas, les moins bien rémunérés des « grands » pays européens.L’OCDE soulignait une autre question propre à la France : l’inégalité de traitement entre un enseignant de lycée ou un professeur de collège et un professeur des écoles en primaire. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}SFR visé par une action de groupe pour information trompeuse • Mis à jour le « L'information n'était pas fiable », estime Familles rurales. L'association de consommateurs a annoncé, mardi 12 mai, avoir lancé une action de groupe contre l'opérateur téléphonique SFR. Familles rurales accuse SFR d'avoir induit les consommateurs en erreur dans sa communication sur l'étendue de son réseau 4G, en laissant penser que « l'offre était accessible sur une large partie du territoire, plus étendue que la réalité ».« De nombreux clients ont ainsi pu souscrire une offre 4G alors que SFR savait cette technologie non disponible sur leur territoire », explique l'association dans un communiqué.Rembourser les consommateursFamilles rurales précise avoir mis en garde l'ensemble des opérateurs téléphoniques sur les risques d'information erronée lors du lancement des offres 4G, fin 2013. Mais, « contrairement à d'autres opérateurs, SFR n'a pas souhaité faire évoluer ses pratiques », selon l'association, qui voudrait obtenir de la justice que tous « les consommateurs qui ont dû s'équiper d'un terminal 4G puissent être remboursés ». Contacté par l'AFP, SFR n'a pas souhaité faire de commentaires.Les actions de groupe, inspirées des class actions américaines, permettent à un collectif de personnes d'intenter une action en justice contre une personne morale, la plupart du temps une institution publique ou une entreprise. Elles sont autorisées dans le droit français, pour les consommateurs, depuis octobre 2014.Lire la synthèse : Mobile : en finir avec les « zones blanches »La Haute Autorité de la transparence s’intéresse au patrimoine du couple Balkany • Mis à jour le La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a saisi la justice, mardi 12 mai, concernant les déclarations de patrimoine du couple Balkany. L’institution émet « un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de leurs déclarations de situation patrimoniale, du fait de la sous-évaluation manifeste de certains actifs et de l’omission de biens mobiliers et immobiliers ».Lire le décryptage des Décodeurs : Tout comprendre à l’affaire BalkanyEnquête du pôle financier« On leur reproche d’avoir très massivement sous-évalué leur patrimoine », résume une source proche du dossier, qui évoque une sous-évaluation de la part de M. Balkany concernant le moulin de Cossy, propriété à Giverny (Eure), ou encore l’omission de déclarer des montres « pour une valeur de plusieurs dizaines de milliers d’euros ».Patrick Balkany, député UMP des Hauts-de-Seine et maire de Levallois-Perret, a été mis en examen en octobre pour « blanchiment de fraude fiscale », « corruption » et « blanchiment de corruption ». Sa femme, Isabelle, a été mise en examen en mai 2014 pour « blanchiment de fraude fiscale ». Une enquête du pôle financier est toujours en cours. Voir aussi notre infographie pour comprendre l'affaire BalkanyLe couple est soupçonné de détenir un patrimoine supposé important, qui aurait été acquis par « un schéma sophistiqué de fraudes » par le biais de sociétés-écrans et de comptes offshore. L’étude de leurs comptes montre aussi un train de vie fastueux (voyages, dépenses diverses) qui pourrait accréditer l’hypothèse de revenus et patrimoine non déclarés. Les enquêteurs suspectent, par exemple, le couple Balkany d’être propriétaire, sans la déclarer, d’une somptueuse villa à Saint-Martin, baptisée Pamplemousse.Verizon rachète AOL pour plus de 4 milliards de dollars • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Verizon a annoncé, mardi 12 mai, le rachat d'AOL pour 4,4 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros). Grâce à cette acquisition, l'opérateur de télécommunications veut accélérer son développement dans le domaine de la vidéo et de la publicité sur mobile.Verizon propose aux actionnaires d'AOL un montant de 50 dollars par action ; ce qui représente une prime de 23 % par rapport au cours moyen du titre sur les trois derniers mois et de 17 % par rapport au cours de clôture de lundi. L'opérateur de télécommunication compte financer l'opération en espèces et en commercial paper, c'est-à-dire des titres de créance négociables émis sur le marché monétaire.Cette fusion est une demi-surprise dans la mesure où des rumeurs de rachat de la part de Verizon avaient déjà circulé en janvier. Pour Tim Armstrong, le patron d'AOL, cette opération « va donner naissance au plus gros acteur de téléphonie mobile et de vidéo américain ». Il estime que, grâce à ce rapprochement, son groupe va être désormais capable de rivaliser avec des géants de la publicité sur Internet, comme Google et Facebook. « Nous partageons la même vision, assure M. Armstrong. Les entreprises ont noué des partenariats réussis, et nous sommes enthousiastes de travailler avec les équipes de Verizon pour créer la prochaine génération de média dans le domaine du mobile et de la vidéo. »Lancement de son propre service de vidéoVerizon a l'intention de lancer dès cet été son propre service de vidéo. Il s'agirait de proposer des programmes payants et gratuits à ses abonnés, mais sur des formats et des contenus différents de ce que les chaînes de télévision traditionnelles peuvent proposer ; cette offre ayant pour objet d'attirer de nouveaux clients sur son réseau.Verizon est déjà un diffuseur de contenus grâce à sa box, FiOS TV, à laquelle sont abonnés 5,6 millions de foyers américains. L'opérateur a également déjà noué un partenariat avec la National Football League (NFL), qui gère le championnat de football américain, pour diffuser des matchs sur les téléphones mobiles de ses clients.Il s'agit d'un virage stratégique pour le deuxième opérateur de télécommunication américain derrière AT&T. En septembre 2013, Verizon s'était donné de nouvelles marges de manœuvre en rachetant les 45 % que le britannique Vodafone détenait dans Verizon Wireless, leur filiale commune de téléphonie mobile aux Etats-Unis, pour 130 milliards de dollars.:!;mklkPour AOL, c'est la fin d'une histoire mouvementée. Le fournisseur d'accès à Internet avait fusionné avec le groupe de médias Time Warner en 2000, à la veille de l'éclatement de la bulle Internet. Ce rapprochement de 183 milliards de dollars avait tourné au cauchemar avant que Time Warner décide de se séparer d'AOL en mai 2009, après seulement neuf ans de fusion.C'est à ce moment-là que M. Armstrong, un ancien de Google, était arrivé à la tête d'AOL pour réorienter l'activité de la société, notamment vers la publicité sur Internet. En 2013, AOL avait ainsi racheté Adap.tv, une plate-forme qui permet de connecter annonceurs et producteurs de contenu vidéo. Parallèlement, le groupe est à la tête d'un portefeuille de sites Internet comme le Huffington Post, TechCrunch et Engadget. AOL est également producteur de séries originales sur Internet, telles que Connected.AOL a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 2,5 milliards de dollars pour un bénéfice de 126 millions. Quant à Verizon, c'est un géant de 127 milliards de chiffre d'affaires, qui a réalisé, en 2014, 12 milliards de dollars de profits. Les deux sociétés ont annoncé que M. Armstrong continuerait à diriger AOL. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Euro 2016 : les places iront de 25 à… 895 euros • Mis à jour le L’Euro 2016 de football en chiffres51 rencontres du 10 juin au 10 juillet 2016.23 jours de compétition.24 équipes qualifiées réparties en 6 groupes.10 stades, parmi lesquels 4 neufs (dont Bordeaux) et 5 rénovés.3 horaires fixes : 15 heures, 18 heures et 21 heures.Les voitures sans conducteur de Google impliquées dans 11 accidents « mineurs » en six ans La voiture sans conducteur de Google est-elle plus ou moins sûre que les modèles classiques ? Lundi 11 mai, l’entreprise américaine a dévoilé pour la première fois des statistiques sur les accidents du véhicule, après que l’agence de presse américaine AP a révélé que ses voitures sans conducteur avaient été impliquées dans trois accidents depuis septembre.Dans un texte publié sur le réseau social Medium, le directeur du programme Google Car Chris Urmson révèle que les vingt voitures en circulation ont été impliquées dans 11 accidents de la route depuis leur mise en service il y a six ans. Des accidents « mineurs », précise-t-il, qui ont causé de « petits dommages » mais « pas de blessures ».Lire (édition abonnés) : La longue route vers la voiture autonomeSurtout, Chris Urmson s’empresse de souligner que « pas une fois, la voiture sans conducteur n’a été la cause de l’accident ». Dans la plupart des cas, la voiture a été percutée par-derrière, principalement à des feux, mais aussi sur l’autoroute, détaille-t-il. Les voitures ont aussi subi des accrochages, et une collision avec un véhicule qui n’a pas respecté un stop. Sur l’ensemble de ces accidents, huit ont eu lieu en ville.2,7 millions de kilomètres parcourusEn tout, ces voitures ont parcouru plus de 1,7 million de miles (2,7 millions de kilomètres), avec ou sans conducteur, et 1 million (1,6 million de kilomètres) en mode automatique. Aujourd’hui, elles parcourent chaque semaine 10 000 miles, soit 16 000 kilomètres, principalement en ville.Les statistiques dévoilées par Google sont donc de 6,5 accidents pour 1 million de miles ; un chiffre important, comparé à la moyenne américaine de 2,8 calculée en 2012 par la National Highway Traffic Safety Administration. Mais, comme le souligne Chris Urmson, la comparaison est plus que hasardeuse. En effet, une grande partie de ces petits accidents, impliquant peu de dégâts matériels et ne générant aucune blessure, ne sont jamais signalés, et ne sont donc pas comptabilisés dans les statistiques.Voir la vidéo de présentation d’un prototype de Google Car en mai 2014 :La Grèce rembourse le FMI en puisant dans un « fonds d'urgence » • Mis à jour le La Grèce a engagé mardi 12 mai la procédure de remboursement de 750 millions d'euros dus ce jour au Fonds monétaire international (FMI), comme elle s'y était engagée lundi 11 mai à l'issue de l'Eurogroupe.Pour ce faire, elle a dû puiser une partie de la somme, 600 millions d'euros, dans un « fonds d'urgence » de la Banque de Grèce dévolu « aux besoins extraordinaires ». « Il s'agit d'une initiative du gouverneur de la Banque de Grèce pour sortir de l'impasse », a précisé une source au sein de la Banque à l'Agence France-Presse. Cette dernière a expliqué que chaque Etat membre du FMI était dans l'obligation de posséder un tel compte, contenant des capitaux « réserves », qui devront être reconstitués dès que possible. Un « terrible » besoin de liquiditésCe n'est pas la première fois qu'Athènes a recours à cette réserve, mais les montants étaient jusqu'à présent moins importants. Le reste des 750 millions d'euros dus au FMI, dont l'ordre de paiement a été donné lundi, a été apporté par l'Etat grec.Cette décision confirme l'urgence des besoins en liquidités du pays. Le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, avait en effet jugé lundi la question « terriblement urgente » pour la Grèce, le pays risquant d'être à court de liquidités d'ici à « deux semaines », faute d'accord avec ses créanciers.Un accord n'est toujours pas en vue sur le versement de la dernière tranche de prêts du deuxième plan d'aide au pays (7,2 milliards d'euros) en échange d'un engagement d'Athènes à lancer une série de réformes.Le gouvernement grec a annoncé mardi qu'un total de 600,3 millions d'euros avaient été déposés sur les comptes de la Banques de Grèce par les collectivités locales et les organismes publics après l'arrêté controversé du gouvernement leur imposant ce transfert de leurs réserves de fonds afin que l'Etat puisse emprunter pour couvrir ses besoins à court terme.Le prochain remboursement important de la Grèce interviendra le 5 juin, avec un dû de 302,5 millions d'euros au FMI, suivi de quatre versements entre 340 et 567 millions jusqu'au 19 juin.A Bangui, la fin troublée du Forum de réconciliation nationaleCyril Bensimon (Bangui, envoyé spécial) • Manifestation devant le Parlement centrafricain, à Bangui, pendant le Forum de réconciliation nationale, le 11 mai.Crédits : PACOME PABANDJI / AFP« C’est la réunion de tous les possibles et de tous les dangers », estimait un diplomate influent peu après l’ouverture du « Forum national de Bangui ». « Si l’on manque ce rendez-vous, je crois que c’en sera fini de notre pays », ajoutait alors un officiel centrafricain. Reportée à plusieurs reprises depuis décembre 2014, la semaine de conclave qui s’est achevée, lundi 11 mai dans la capitale centrafricaine, aura généré autant d’espoirs que de frustrations.Censé baliser le chemin jusqu’à de futures élections et nouer les fils de la réconciliation dans un pays qui vient de subir trente mois d’un conflit politique prenant progressivement le masque d’une guerre de religions entre chrétiens et musulmans, ce forum aura déjà permis de confirmer que les scrutins présidentiel et législatif ne se tiendront pas cet été et d’arracher à des groupes armés de plus en plus fragmentés, ex-Séléka (la rébellion qui avait renversé François Bozizé en 2013) et certaines factions anti-Balaka (opposants de la Séléka), un accord de désarmement.Lors de ces huit jours, sûrement trop courts pour réaliser une grande catharsis nationale et purger toutes les haines, il y aura eu des poignées de main entre belligérants, quelques coups de poings et de nombreux coups de gueule. « Il y a eu beaucoup de cacophonie mais déjà on a vu côte à côte de grands tueurs et leurs victimes. C’est l’une des réussites de ce forum », considère l’ex-premier ministre André Nzapayeké.Inéligibilité des responsables des conflitsLes travaux de plus de six cents délégués, divisés en quatre ateliers – « paix et sécurité », « justice et réconciliation », « gouvernance » et « développement économique et social » –, ont abouti à une masse de recommandations. Cela va de « la lutte contre l’impunité par la traduction des auteurs et complices des crimes », qui pourraient être jugés par la Cour pénale internationale ou par la Cour pénale spéciale (un tribunal mixte composé de magistrats locaux et internationaux qui devrait voir le jour dans les prochaines années), à « l’inéligibilité des responsables politiques auteurs des conflits », ou bien encore « l’interdiction systématique de la prise de pouvoir par les armes ». D’autres recommandations telles que « la construction d’un centre d’exposition et de vente des objets d’arts » ou « la création d’une école d’hôtellerie » laissent songeur dans le contexte actuel.Encouragé et applaudi par les principaux diplomates en poste dans le pays qui voient là un événement historique, ce forum pourrait tracer les contours de la réconciliation. Encore faudra-t-il que ses conclusions les plus fortes ne restent pas lettre morte comme le furent celles des précédentes rencontres du même ordre tenues en 2003 et 2008. Le non-respect de la parole donnée a fait le lit des rébellions qui secouent la RCA depuis plus d’une décennie. L’éviction des débats de l’ancien chef de l’Etat François Bozizé et de son tombeur Michel Djotodia, qui le mois dernier ont signé au Kenya une déclaration de bonnes intentions, remet par ailleurs en cause le caractère inclusif de la rencontre.Report des électionsCatherine Samba-Panza, elle, va pouvoir conserver les rênes de la présidence quelques mois de plus. Si elle a fait part, lundi, de son « désir de voir les élections se dérouler au plus tard avant la fin de l’année » alors qu’elle les promettait une semaine plus tôt pour cet été, les délégués du forum ne se sont pas prononcés sur la date de cette échéance attendue par des dizaines de candidats à la présidentielle persuadés de rafler la victoire. Parmi les hommes pressés d’en découdre devant des électeurs qui n’ont toujours pas été recensés, Anicet Dologuele s’inquiète comme bien d’autres qu’« aucune limite de la transition n’a été fixée et certains de ses acteurs qui seront inéligibles jouent la montre pour ne pas perdre leurs prébendes ».Autre sujet d’inquiétude, l’accord de Désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR) des combattants a été signé dimanche par les représentants politiques de dix groupes armés sous la pression des diplomates et du gouvernement. Aussitôt, plusieurs commandants militaires de l’ex-Séléka ont fait par de leur colère, estimant que leurs revendications n’avaient pas été entendues. Le lendemain, des chefs anti-Balaka ont repris la même antienne.Lundi, alors que dans l’enceinte de l’Assemblée nationale était célébrée la marche vers la paix, des affrontements ont éclaté devant les grilles du bâtiment entre forces de l’ONU et des manifestants réclamant la démission de la présidente de transition. Les anciens ennemis, anti-Balaka et ex-Séléka, se sont donnés la main pour faire entendre ensemble leur fureur. Plusieurs quartiers de Bangui ont alors renoué avec les barrages, les jets de grenades et les détonations d’armes à feu.Giro : la chute de Pozzovivo fait revivre un cauchemar • Mis à jour le Cyclisme : huit bonnes raisons de suivre le Tour d’ItalieWashington entraîne a minima des rebelles syriens contre l’Etat islamique • Mis à jour le Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) et Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général américain Philip Breedlove, est attendu, mardi 12 mai, en Turquie, pour l’inspection du site où seront entraînés les rebelles syriens appelés à combattre les djihadistes de l’Etat islamique (EI).Selon un accord signé en février 2015, Américains et Turcs envisagent de former, sur une période de trois ans, 15 000 combattants de l’opposition syrienne modérée. L’entraînement se fera dans les environs de Kirsehir, une ville située à 140 kilomètres au sud-est d’Ankara, avec la participation de 400 instructeurs américains.Commencée ces jours-ci en Jordanie, la formation des rebelles syriens se fait attendre en Turquie. Prévu pour démarrer le 9 mai, le programme a pris du retard, à cause des incompréhensions persistantes entre Washington et Ankara. Le président Recep Tayyip Erdogan, qui fait du renversement de Bachar Al-Assad sa priorité, ne comprend pas que la lutte contre l’organisation de l’Etat islamique (EI) soit plus importante que l’éradication du régime de Damas aux yeux de l’administration américaine.Effectifs dérisoiresLors d’un point de presse au Pentagone la semaine dernière, le secrétaire américain à la défense, Ashton Carter, a expliqué que l’instruction des rebelles allait être menée avec la plus grande prudence. « Nous commençons avec des gens que nous avons choisis très attentivement », a-t-il souligné. Les Turcs ont exigé que les Kurdes syriens affiliés au Parti de l’union démocratique (PYD), qui est une filiale du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, prokurde), honni par Ankara, en soient écartés.Les effectifs sont dérisoires. Pour 2015, un bataillon de 90 combattants sera entraîné en Jordanie, 3 000 autres seront formés en Turquie. Il s’agit d’une goutte d’eau par rapport aux dizaines de milliers d’hommes qui se battent actuellement en Syrie au sein de différentes factions. Le caractère minimal du programme est critiqué par les représentants de l’opposition syrienne qui ont pignon sur rue en Turquie.« Ce programme est une blague. L’Armée syrienne libre n’en fait pas partie. Aucune brigade engagée dans des combats contre le régime ne participe à cette initiative, explique Ossama Abou Zayed, le porte-parole de l’Armée syrienne libre. Les Syriens qui l’ont rejoint l’ont fait à titre individuel. Notre ennemi principal, c’est Bachar Al-Assad. On ne se débarrassera pas de l’Etat islamique sans renverser Bachar. C’est un pré-requis. Tout le reste n’est que perte de temps et d’hommes. D’ailleurs, nous n’avons pas attendu ce programme pour nous battre contre l’EI. Dans la région d’Alep, du Golan ou de Homs, nos hommes ont récemment fait reculer les djihadistes. Depuis l’hiver 2014, nous nous battons sur deux fronts, contre le régime et contre l’EI. »Vingt morts dans un raid du régime sur une station de bus à Alep en SyrieAu moins 20 civils, dont des enfants, ont péri mardi 12 mai, lorsqu'un hélicoptère du régime syrien a lancé un baril d'explosif sur une station de minibus dans un quartier contrôlé par les rebelles dans la métropole d'Alep (nord), rapporte une ONG. « Les hélicoptères ont commis un massacre », a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), affirmant que la « plupart des corps ont été carbonisés » et que l’explosion avait également blessé 30 personnes.Doha-Riyad-Ankara : un axe sunnite au secours des rebelles de Syrie Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient Total dément la signature d’un accord d'exploration pétrolière à Cuba • Mis à jour le En visite à Cuba, François Hollande devient le roi de la « diplomatie économique »Une douzaine de sociétés étrangères ont exploré les eaux cubaines au cours des dernières années, sans trouver de pétrole. Total avait creusé deux puits au début des années 1990 mais ceux-ci n’ont rien donné. Le groupe avait abandonné l'exploration en 1995.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2pisy2"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2pisy2", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Cuba, nouveau terrain de jeu de l’OccidentCannes consacre le renouveau du cinéma italien • Mis à jour leQuatre réalisateurs porteront les couleurs de l'Italie à Cannes. Un retour en force qui témoigne de la renaissance du 7e art transalpin.Par Philippe Ridet (Rome, correspondant) L'Italie rêve de podium. Et l'annonce des films transalpins sélectionnés en compétition pour le 68e Festival de Cannes a suffi à lui rendre l'espoir. Trois films ont été retenus par Thierry Frémaux et son équipe pour la course officielle : Mia Madre de Nanni Moretti (dernier vainqueur transalpin avec La Chambre du fils en 2001) ; Il Racconto dei racconti (The Tale of Tales) de Matteo Garrone, le réalisateur de Gomorra, avec Salma Hayek et Vincent Cassel ; Youth (La Giovinezza) de Paolo Sorrentino (Oscar du meilleur film étranger en 2014 pour La Grande Bellezza) avec Michael Caine et Harvey Keitel. Quant au documentaire Louisiana, de Roberto Minervini, il sera en course dans la Quinzaine des réalisateurs. Jamais depuis 1994 la délégation italienne n'avait été aussi riche en qualité et en promesse. Et ce serait bien le diable si aucun membre de cette bande des quatre ne repartait de la Croisette avec une breloque — et si possible la plus prestigieuse !Des quatre, c'est évidemment Nanni Moretti qui fait figure de chef de classe, voire de patriarche. Sorti en Italie il y a près d'un mois, son 13e film n'a reçu que des louanges de ce côté-là des Alpes. La projection de Mia Madre au cinéma Nuovo Sacher, dans le quartier romain du Trastevere, dont le maestro est aussi propriétaire, a été le théâtre des habituelles pâmoisons de fans énamourés. Cette œuvre, très autobiographique, est pourtant dénuée de l'habituelle ironie de l'auteur de Habemus Papam. Déroutant à ses débuts, pour les Italiens qui attendaient un héritier de l'onirique Federico Fellini, du raffiné Luchino Visconti ou de l'engagé Francesco Rosi, le cinéaste a fini par imposer son style dans le paysage cinématographique. Chaque sortie d'une de ses œuvres est devenue un rituel : interview au quotidien de gauche La Repubblica et recensions dithyrambiques dans les principaux quotidiens de la Péninsule.Ce débarquement transalpin à Cannes ne relève pas de la génération spontanée. Après une longue traversée du désert dont Moretti, justement, était un des rares points d'eau, le cinéma italien retrouve des couleurs. Le Prix spécial du jury pour Gomorra en 2009, l'Ours d'or du Festival de Berlin en 2012 pour César doit mourir des frères Taviani, l'Oscar du meilleur film étranger à La Grande Belezza en 2014, et le Grand Prix du jury à Cannes pour Les Merveilles d'Alice Rohrwacher la même année, ont été les signes avant-coureurs de cette renaissance. Le retour des grandes productions américaines à Rome, redevenue « Hollywood-sur-Tibre » participe au renouveau du secteur. Presque abandonnée, sinon pour le tournage de publicités et d'émissions de télévision, Cinecittà a retrouvé l'accent anglais. Et les artisans qui ont fait sa réputation un peu de travail. Après le dernier James Bond, les mythiques studios de la via Tuscolana, dont Fellini avait fait sa résidence secondaire, ont reçu le tournage de Zoolander 2, du remake de Ben-Hur, et de Voice From the Stone. Le prochain film tiré d'un roman de Dan Brown est également attendu.Après avoir envié le système des aides à la production made in France, l'Italie a opté pour une nouvelle législation qui permet aux producteurs de déduire des différentes taxes 25 % du montant de leurs investissements. Couplée à la baisse du dollar, c'est une aubaine. Pourtant tout n'est pas si rose pour le cinéma transalpin. La fréquentation continue de diminuer et seuls les films américains très grand public ou les comédies italiennes dites « légères » par antiphrase parviennent à se sortir d'affaire au box-office. De nombreux cinémas ont fermé au cours des dernières années, et Rome ne compte plus que 58 salles, contre 120 dans les années 1970... Il est impossible d'assister à une projection avant 15 heures et après 21 heures. Pas question non plus de voir un film en version originale, sinon dans une ou deux salles. Comme pour mieux impressionner le jury, et décidés à jouer en équipe, les trois cinéastes qui se disputeront la Palme d'or ont posé ensemble dans la presse, bras dessus, bras dessous. Ils se disent « fiers et heureux de représenter l'Italie ». « La photo des trois réalisateurs, écrit le journaliste (et député européen) Curzio Maltese, nous aide à nous rappeler qui ils sont et qui nous avons été. Un pays avec un gisement culturel unique au monde, une nation qui a donné naissance au cinéma le plus récompensé à Hollywood et à Cannes. Souvent sans même que nous le sachions. » }); La note interne de l’Inria qui étrille la loi sur le renseignement • Mis à jour le Martin Untersinger Le projet de loi sur le renseignement massivement approuvé à l'AssembléeLes critiques de la CNIL contre le projet de loi sur le renseignementLoi renseignement : « Des dizaines de milliers de personnes vont être suspectées à tort »L’Inria relève également l’inefficacité de la surveillance numérique introduite par les algorithmes, « facilement contournables même sans connaissance technique élaborée ». L’institut public précise que lorsque ces dispositifs de contournement – comme un VPN (l’internaute se connecte alors, de manière sécurisée, vers un ordinateur tiers par lequel transite sa navigation sur Internet) – seront mis en place, « aucune information sur le destinataire final de l’information ou le contenu du message ne sera possible ».Enfin, l’Inria, qui se tient « à disposition du législateur », estime que la composition de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) chargée du contrôle des écoutes, et donc des algorithmes, n’est pas satisfaisante. « Compte tenu de la complexité scientifique et technique des sujets numériques abordés », elle devrait bénéficier, écrit l’Institut « d’une représentation équilibrée entre les compétences numériques et juridiques ». En l’état actuel de la loi, seul un membre de la CNCTR, nommé par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, sera doté d’un bagage technique lui permettant de contrôler l’algorithme.Une deuxième note en préparationLa position exprimée dans cette note n’est pas une surprise et reflète largement les diverses interventions, dans les médias, des scientifiques membres de l’Institut.Pourquoi ce document, très rare de la part de l’Institut, n’a-t-il finalement pas été transmis aux députés et aux ministres ? Daté du 30 avril, il a été achevé après les débats en séance à l’Assemblée et peu avant le vote solennel : trop tard pour susciter des changements dans le texte. A l’Inria, en revanche, on justifie cette non publication par la volonté d’adopter « une démarche constructive » et de ne pas se limiter à un simple « constat ».La réticence de l’institution à publier son avis officiel traduit aussi la difficulté pour cet organisme public sous tutelle ministérielle de prendre une position frontalement opposée aux choix du gouvernement.Selon nos informations, une seconde note assortie de propositions concrètes est en préparation. Elle donnera des clés aux pouvoirs publics pour corriger les défauts que l’Institut relève dans sa première note. Martin Untersinger Journaliste au Monde Tour d’Italie : Alberto Contador retrouve son maillot rose • Mis à jour le C’est une image à laquelle les spectateurs du Giro s’habitueront sans peine : Alberto Contador, Richie Porte et Fabio Aru s’attaquant les uns les autres sur les pentes italiennes. Chacun a tenté sa chance mercredi dans la montée vers la station d’Abetone et, faute de mettre l’un des trois favoris à terre, le combat a été remis à plus tard. Mais la tendance esquissée mardi dans les Cinque Terre s’est confirmée : l’un des trois sera sans doute en rose à Milan, le 31 mai.Le combat est forcément alléchant pour les tifosis, qui vénèrent le jeune Sarde Fabio Aru (Astana), symbole du renouveau du cyclisme italien, et Alberto Contador (Tinkoff-Saxo), dont ils apprécient le style de course offensif. Des trois, c’est bien Richie Porte, représentant d’un cyclisme automatisé, qui sera le moins soutenu sur les routes italiennes.Alberto Contador a mérité de reprendre le maillot rose, déjà porté en 2008 (vainqueur) et en 2011 (vainqueur avant d’être déclassé pour un contrôle positif subi en 2010). C’est lui qui a porté l’estocade à plus de 4 km de l’arrivée, sur une pente plus douce que celles qu’il affectionne d’ordinaire et alors que le peloton était encore bien fourni.La victoire du jeune Slovène Jan Polanc (Lampre), qui semblait acquise du fait de l’avance prise par l’échappée matinale, a semblé un instant remise en cause lorsque les trois leaders avalaient la pente sur le grand plateau, au sprint.Mais la trêve lui a bénéficié et c’est avec une minute et demie qu’il a franchi la ligne d’arrivée pour sa plus grande victoire, devant Sylvain Chavanel, dont les 13 ans de plus ont sans doute pesé dans l’ascension finale.Derrière eux, le trio Aru-Contador-Porte a encore pris du temps aux autres favoris. Le Colombien Rigoberto Uran, notamment, a ajouté 28 secondes à un débit qui devient conséquent : son retard sur les leaders est désormais supérieur à la minute. Aru n’est qu’à deux secondes de Contador au classement général et Porte à 20.L’Espagnol n’a jamais pris le maillot de leader d’un grand tour aussi tôt dans sa longue carrière. Plus important : une fois qu’il l’a endossé, il ne l’a jamais cédé. La prochaine occasion pour Fabio Aru de le lui subtiliser se présentera samedi, lors de l’arrivée à Campitello Matese, station de sports d’hiver des Appenins.Les trois quarts des étudiants n’ont commencé à réfléchir à leur orientation qu’une fois au lycée • Mis à jour le Matteo Maillard Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ? La question semble enfantine, mais les jeunes tardent à y trouver une réponse précise : 76 % des étudiants du supérieur déclarent avoir commencé à réfléchir à leurs études et à un choix d’orientation après avoir franchi le seuil du lycée, et 41 % ont même attendu d’être en classe de terminale, selon une étude Opinionway pour le réseau social professionnel LinkedIn.Au moment d’effectuer ce choix, seuls 55 % des 1 907 étudiants du supérieur interrogés avaient une idée claire de ce qu’ils voulaient faire professionnellement, 34 % avaient encore des doutes et 11 % toujours aucune idée. Ce qui n’empêche pas 62 % des étudiants d’affirmer qu’ils étudient selon leur vocation. C’est particulièrement vrai pour ceux qui se destinent aux professions médicales et paramédicales, suivis par les futurs juristes. Que les parents qui se désespèrent d’influencer leur progéniture se rassurent : 57 % des jeunes interrogés estiment qu’ils jouent un rôle important dans le choix de leurs études.La réputation des établissements est importantePour obtenir des informations sur les filières, 23 % des jeunes se tournent d’abord vers Internet et les sites spécialisés. Viennent, juste après, les médias traditionnels (dossiers dans les journaux, classements) pour 20 % des interrogés. Les portes ouvertes des écoles et les outils mis à disposition par les pouvoirs publics ne sont cités que par 12 % des étudiants.La réputation des établissements devient un critère de choix important avec la multiplication des palmarès internationaux qui les mettent en compétition. Le premier même pour 35 % des étudiants.Ce qui compte aussi aux yeux des étudiants, c’est de pouvoir étudier sans être obligé de changer de département ou de région (34 %), tout restant attentif au coût de l’éducation (32 %). Flemmards et vénaux les étudiants ? Les perspectives de rémunération ou la facilité présumée d’une filière les préoccupent moins, respectivement à 29 % et 27 %.29 % regrettent leurs choix d’orientationCe que les deux tiers d’étudiants auraient davantage apprécié, c’est un accompagnement de leur orientation, dès le lycée. Les étudiants de l’université sont même 71 % à s’être alors sentis délaissés. Au final, 29 % regrettent leurs choix d’orientation, et un sur cinq envisage d’en changer, tout en se déclarant à 86 % satisfaits de leur filière.Si la crise est passée par là, elle ne semble pas avoir fait disparaître les vocations, ni les espoirs. Seuls 26 % des étudiants veulent changer leur parcours face à un contexte économique difficile et 93 % pensent trouver du travail dans leur domaine de formation.Le diplôme devient alors une valeur refuge : 88 % estiment que celui qu’ils préparent va avoir une grande influence sur leur future carrière, même si 66 % d’entre eux sont prêts à travailler à un poste moins qualifié que leur niveau de diplôme pour être embauché. Conscient de la situation du marché de l’emploi sans pour autant se résigner, la moitié des étudiants se disent prêts à accepter un travail dans un domaine très différent, si leur carrière se trouve dans une mauvaise passe.Méthodologie : étude réalisée en ligne par OpinionWay du 25 mars au 10 avril 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1 907 étudiants français. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas sur les critères de sexe, d’âge, de région de résidence, de niveau de diplôme et de type d’établissement. Matteo Maillard Journaliste au Monde Les Etats-Unis connaissent des pertes d’abeilles sans précédent • Mis à jour le Stéphane Foucart L’université américaine du Maryland a rendu publics, mercredi 13 mai, les résultats de son enquête annuelle sur les mortalités d’abeilles. Les chiffres présentés donnent à voir une catastrophe inédite. Selon les données recueillies, les apiculteurs américains ont perdu en moyenne 42,1 % de leurs colonies entre avril 2014 et avril 2015. Pour la première fois, les mortalités hivernales ont été inférieures aux mortalités intervenues au cours de la saison d’activité des ruches – le printemps et l’été –, une situation décrite comme « inédite et tout à fait exceptionnelle » par l’apidologue Dennis van Engelsdorp, maître de conférences en entomologie à l’université du Maryland et coauteur de l’enquête.Les apiculteurs ayant répondu à l’enquête – qui possèdent 15 % des colonies d’abeilles domestiques du pays – ont perdu 27,4 % de leurs colonies au cours de la saison active. L’an passé ce même chiffre n’était que de 19,8 %.« Nous pensions traditionnellement que les pertes hivernales sont un indicateur plus important de la santé d’une ruche, car survivre au cours des mois d’hiver est un test crucial pour les colonies d’abeilles, dit M. van Engelsdorp. Mais nous savons désormais que les pertes estivales sont également significatives. C’est particulièrement vrai pour les apiculteurs commerciaux [qui possèdent plus de 50 colonies] qui perdent désormais plus de colonies en été qu’en hiver. C’est du jamais vu. »Une concentration dans la « Corn Belt »L’étude, co-financée par le ministère de l’agriculture américain, n’est pas destinée à établir une hiérarchie des causes possibles. Cependant, les apiculteurs amateurs, qui possèdent moins de 50 colonies, identifient le varroa, un parasite de l’abeille domestique, comme responsable de la situation, expliquent les chercheurs de l’université du Maryland.Les résultats présentés montrent que certaines des situations les plus problématiques (plus de 60 % de pertes totales) se concentrent dans la « Corn Belt », la région des grandes cultures, les plus gourmandes en pesticides. Stéphane Foucart Journaliste au Monde Le Vatican reconnaît l'Etat palestinien • Mis à jour le Le Vatican a officiellement reconnu l'Etat palestinien, dans un accord de principe finalisé mercredi 13 mai. Le document, qui doit encore être signé, exprime le soutien du Vatican à une solution de « la question palestinienne et du conflit entre Israéliens et Palestiniens dans le cadre de la formule de deux Etats », a précisé Mgr Antoine Camilleri, chef de la délégation du Saint-Siège, dans un entretien au quotidien du Vatican, l'Osservatore Romano. « Oui, c'est une reconnaissance de l'existence de l'Etat », a ajouté le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi.Le document contient également un accord sur le statut et les activités de l'Eglise catholique dans les territoires palestiniens. L'accord pourrait être signé dès ce week-end, lors de la visite du président palestinien Mahmoud Abbas, à l'occasion de la canonisation de deux religieuses palestiniennes.Le Vatican avait utilisé pour la première fois en février 2013 l'expression « Etat de Palestine », à la suite de l'admission en novembre 2012 de la Palestine comme Etat observateur à l'ONU, mais cet accord de principe marque une évolution de sa position sur la question.Regarder la carte : Quels sont les pays qui reconnaissent un Etat palestinien ?Municipales : l'élection de Pontault-Combault annulée • Mis à jour le La réélection en mars 2014 de la maire socialiste de Pontault-Combault (Seine-et-Marne) Monique Delessard a été annulée mercredi 13 mai par le Conseil d'Etat, en raison d'irrégularités. La plus haute juridiction administrative a confirmé un jugement en ce sens du tribunal administratif de Melun, « au motif que les bulletins de l'une des listes présentes au premier tour étaient irréguliers ».En mars 2014, le jour du scrutin, Cédric Pommot, un ancien adjoint de Mme Delessard qui se présentait contre elle, avait appris que ses bulletins de vote, pourtant précédemment validés par la commission de propagande, étaient invalidés et seraient considérés comme nuls. La nationalité de deux de ses colistiers, l'un Portugais et l'autre Espagnol, n'y était pas mentionnée, ce qui est contraire au code électoral – les ressortissants de pays de l'Union européenne sont éligibles aux municipales mais cela doit être mentionné sur les bulletins de vote.La sincérité du scrutin altéréeM. Pommot a alors invoqué des irrégularités sur ses propres bulletins pour faire annuler la réélection de la maire. Le Conseil d'Etat a estimé qu'il n'était « pas établi que l'intéressé ait sciemment omis de rectifier les bulletins dans le but d'obtenir l'annulation des opérations électorales ».La liste de M. Pommot avait été éliminée au premier tour, engrangeant 16,02 % des voix. Le Conseil d'Etat a considéré que « plus de 15 % des électeurs de Pontault-Combault [avaient] vu leur suffrage privé de portée utile », ce qui « a altéré la sincérité du scrutin, quand bien même l'écart de voix entre les listes à l'issue du premier tour était significatif ».Lundi, le Conseil d'Etat a déjà annulé les élections municipales dans trois villes des Hauts-de-Seine, Asnières, Puteaux et Clichy.« Orthodoxes », « hétérodoxes »… la guerre des chapelles entre économistes • Mis à jour le Marie Charrel Les économistes ont aussi besoin de concurrenceCréation d’une section refusée au Conseil national des universitésLa crise des subprimes, qui a prouvé que les marchés financiers sont incapables de s’autoréguler seuls, avait pourtant fait souffler un vent d’idées nouvelles sur la pensée économique. On redécouvrait Keynes. On se rappelait que l’économie n’est pas une science dure mais éminemment sociale, où les agents économiques, souvent moutonniers, sont tout sauf rationnels. On appelait la discipline à s’ouvrir à l’histoire, la psychologie, la philosophie.Que s’est-il donc passé depuis ? Les « hétérodoxes » se sont vu refuser la création d’une section particulière au sein du Conseil national des universités (CNU), qui gèrent la carrière des enseignants-chercheurs. Le ministère de l’enseignement supérieur a reculé devant la levée de boucliers des « orthodoxes », représentés notamment par le Prix Nobel Jean Tirole.Ces derniers ne manquent pas d’arguments : diviser la représentation de l’économie au sein du CNU n’a selon eux aucun sens. Ils ajoutent que l’excellence de la recherche se mesure aux articles publiés dans les revues scientifiques cotées, ouvertes à ceux rejetant les thèses libérales : pour preuve, les Prix Nobel Joseph Stiglitz et Amartya Sen y signent régulièrement.Peut-être. Qu’on soit d’accord ou pas avec les uns ou les autres, il est néanmoins étonnant, pour ne pas dire affligeant, de voire des économistes débattre de l’opportunité du débat. Ils devraient plutôt l’appeler de leurs vœux, car une chose est sûre : en économie, comme en politique, le refus buté de la discussion et l’attachement aveugle aux dogmes conduisent presque toujours dans le mur. Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire General Electric-Alstom : les points de blocage de Bruxelles • Mis à jour le Jean-Michel Bezat GE crée un pôle mondial des énergies renouvelables à ParisAlstom accuse une lourde perte pour son dernier exercice indépendantGeneral Electric quitte le métier de la financeEt M. Immelt a encore en mémoire le cuisant échec de 2001, même s’il confie que « c’était il y a un million d’années » : Mario Monti, alors gendarme européen de la concurrence, s’était opposé à l’acquisition d’Honeywell International par GE pour 45 milliards de dollars.C’était quelques semaines avant que « Jeff » ne remplace Jack Welch à la tête du fleuron industriel américain. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Des traitements innovants ajoutés à la liste des médicaments essentiels • Mis à jour le Paul Benkimoun Hépatite C : bataille pour l’accès à un traitement révolutionnaire Paul Benkimoun Journaliste au Monde L’Italie retrouve enfin la croissance • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) De l’air ! L’Italie est sortie, mercredi 13 mai, de sa plus longue période de récession depuis l’après-guerre, dans laquelle elle était entrée au troisième trimestre 2011. Selon l’Institut national de la statistique (Istat), au cours des trois premiers mois de 2015, la croissance a enregistré un bond de 0,3 %, supérieur aux pronostics les plus optimistes des analystes.Déjà revue à la hausse, la prévision de croissance établie par le gouvernement porte désormais sur une progression du PIB de 0,7 % en 2015 et de 1,6 % en 2016. Ces chiffres ont été salués à la Bourse de Milan où l’indice principal progressait peu après l’ouverture.Effet Matteo Renzi ? Dans ses premiers éléments d’analyse, l’Istat pointe une reprise de la consommation intérieure. Une des premières mesures du premier ministre, arrivé au pouvoir en février 2014, fut de proposer une ristourne de 80 euros mensuels sur les impôts de 10 millions de contribuables les plus modestes.Estimée à 10 milliards d’euros par an pour l’Etat, cette mesure n’avait jusqu’alors provoqué aucun effet sur la consommation.Besoin « d’une relance de la production »Parallèlement la production industrielle s’améliore (+ 0,6 % en février), la confiance des ménages se renforce, de même que celle des entreprises, même si l’accès au crédit continue de reculer (- 0,3 % en février).Toutefois, le chômage reste élevé (13 %, 43,1 % chez les 15-24 ans). Mais la réforme du marché du travail (baptisé « job act ») commence à porter ses fruits. Les nouvelles dispositions, qui indexent les droits des travailleurs à leur ancienneté dans l’entreprise et font du CDI la norme, ont permis la signature de 470 000 nouveaux contrats et la création de 50 000 nouveaux postes de travail depuis son entrée en vigueur en début d’année.Pour le chef du gouvernement, qui avait cru pouvoir bénéficier dès son arrivée au pouvoir, en février 2014, d’un renversement de tendance, les chiffres de l’Istat constituent un succès personnel.Ses détracteurs ne veulent y voir que la conséquence de la baisse des prix du pétrole et de l’impact du « quantitative easing », ce programme de rachat massif de dettes publiques engagé par la Banque centrale européenne (BCE). Pour la banque d’Italie, le pays a maintenant besoin « d’une relance de la production et d’une augmentation durable de l’emploi ».Bombe budgétaireMais, passées les bonnes nouvelles, le gouvernement se trouve déjà confronté à un problème de taille. Une véritable bombe budgétaire : la Cour constitutionnelle a annulé, il y a deux semaines, la décision prise par le gouvernement de Mario Monti, en 2011, de désindexer de l’inflation les pensions supérieures à 1 400 euros par mois.Plus de 6 millions de retraités étaient concernés par cette mesure. Il faudra les rembourser. Selon les médias, l’estimation de cet effort varie de 5 à 13 milliards d’euros.« Il semble inévitable qu’il y aura un impact sur les finances publiques », s’est contenté de dire le ministre de l’économie, Pier Carlo Padoan, qui réfléchit à un « aménagement » des conséquences de la décision de la Cour.Celui-ci pourrait prendre la forme de remboursements pour les seuls retraités dont les pensions se situent entre 1 400 euros et 3 000 euros, soit 30 % des cas concernés. Cette opération, « techniquement faisable », selon les experts du Trésor, entraînerait une augmentation du déficit, difficilement négociable avec Bruxelles.Plombée par une dette de 2 140 milliards d’euros (138 % du PIB), l’Italie s’est engagée a ne pas dépasser un déficit équivalent à 2,6 % du PIB en 2015. D’ores et déjà, la « cagnotte » de 1,6 milliard d’euros sur laquelle le gouvernement comptait pour financer un plan « anti-pauvreté » est partie en fumée. « J’avais gardé ce petit trésor pour d’autres mesures, a reconnu le premier ministre, mardi 12 mai. J’ai dû le mettre de côté. Nous avons un peu d’amertume… ». Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde « Blatter a passé un deal avec le Qatar pour protéger sa présidence » • Mis à jour le Rémi Dupré Rémi Dupré Journaliste au Monde Dominique Bussereau, nouveau patron des départements • Mis à jour le Béatrice Jérôme Béatrice Jérôme Journaliste au Monde De nouvelles preuves des crimes de guerre du régime d’Assad en Syrie   Le quotidien britannique The Guardian affirme mercredi 13 mai que la Commission internationale pour la justice et la responsabilité (CIJA) a déjà établi trois actes d’accusation contre le président syrien, Bachar Al-Assad, et ses collaborateurs pour crimes contre l’humanité.Le journal précise que les preuves présentées dans les actes d’accusation sont fondées sur des documents gouvernementaux sortis clandestinement de Syrie par une équipe de 60 enquêteurs syriens au péril de leur vie.Environ 500 000 pages ont été rassemblées par la CIJA, qui a aussi fait appel à des employés pour visionner des heures de vidéos de crimes présumés commis par l’opposition ou les groupes djihadistes, comme l’organisation Etat islamique (EI).Les trois actes d’accusation portent principalement sur les premiers mois du soulèvement contre le régime, en mars 2011. Le premier vise Bachar Al-Assad et son cabinet de guerre, la Cellule centrale de gestion de la crise (CCGC) ; le deuxième, le Bureau national de sécurité, qui regroupe les principaux chefs des services de renseignements et de sécurité ; et le troisième, le Comité de sécurité chargé des provinces orientale et septentrionale de Deir ez-Zor et Rakka.Ils ont été établis à partir de documents officiels subtilisés qui montrent des « ordres précis pour écraser le soulèvement populaire qui s’étendait de Damas aux différentes provinces ».The Guardian relève que la « manie du régime de donner des ordres écrits à travers la chaîne de commandement et de rapporter aussi par écrit ce qui s’est passé montre que tout remonte au plus haut du pouvoir à Damas ».Le Baas, exécuteur des décisions du régimeCes documents permettent de connaître les rouages du régime durant la guerre. Ils montrent que la CCGC se réunit tous les jours, et les minutes de la réunion sont transmises directement à Assad pour être approuvées avant de redescendre la chaîne de commandement.Ils montrent aussi que le Baas, parti au pouvoir, est le principal « exécuteur » des décisions à travers le pays et que les mêmes types de tortures sont utilisés dans les différentes provinces, « ce qui laisse supposer qu’il y a une politique impulsée par le centre ».Mais en dépit de tout ce matériel accumulé par cette organisation financée par plusieurs gouvernements occidentaux, les membres de la CIJA reconnaissent qu’il n’y avait jusqu’à présent pas de tribunal auprès de qui déposer ces actes. La Russie, une des meilleures alliées d’Assad, a systématiquement bloqué à l’ONU toute tentative de transfert du cas de la Syrie devant le Tribunal pénal international.Plus de 220 000 personnes ont trouvé la mort au cours des quatre ans de conflit, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.Eurostar : feu vert de Bruxelles à la reprise par la SNCF La Commission européenne a donné son accord, mercredi 13 mai, au projet de concentration permettant à la SNCF de prendre le contrôle exclusif d'Eurostar. Le groupe français qui est actionnaire d'Eurostar à 55 % devra néanmoins s'engager à faciliter l'entrée de nouveaux opérateurs ferroviaires sur les routes Londres-Bruxelles et Londres-Paris, dans lesquelles Eurostar est actuellement le seul opérateur.Le gendarme européen craignait que l'opération, telle qu'elle lui avait été initialement notifiée, n'entrave la concurrence, en particulier l'accès aux gares en France et en Belgique ainsi qu'aux centres de maintenance en France, en Belgique et au Royaume-Uni. Les engagements proposés par Eurostar, la SNCF et son homologue belge SNCB, « dissipent ces craintes ».PrivatisationDès sa création, Eurostar était conjointement contrôlé par la SNCF et le gouvernement britannique, ce dernier y détenant une participation minoritaire. Le 4 mars 2015, Londres a annoncé avoir conclu un accord pour la vente de sa participation dans Eurostar à une entreprise privée, dans le cadre d'un plan de privatisation. La SNCF a alors négocié un nouveau pacte d'actionnaires qui lui conférera le contrôle exclusif sur Eurostar.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55532aeb46c82'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});RATP : dernier obstacle levé pour Elisabeth Borne avant la présidence • Mis à jour le Philippe Jacqué L’Assemblée et le Sénat ont donné, mercredi 13 mai, leur feu vert à la nomination d’Elisabeth Borne au poste de PDG de la RATP pour succéder à Pierre Mongin, qui a rejoint Engie (ex-GDF Suez). Les commissions intéressées de l’Assemblée (21 pour, 3 contre) et du Sénat (10 pour, 2 contre, 13 abstentions) ont validé cette nomination qui doit être maintenant annoncée en conseil des ministres pour être effective. Celle-ci devait intervenir mercredi 19 mai.Mardi 12 mai soir, à l’Assemblée nationale, et mercredi 13 mai dans la matinée, au Sénat, Elisabeth Borne avait défendu sa candidature. L’exercice était convenu. Sans grande passion. Et sans grand suspens, tant la confirmation, par les députés et sénateurs, de l’actuelle directrice de cabinet de la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, ne suscitait guère de doute.Les élus ont été particulièrement bienveillants avec cette ingénieure de 54 ans, formée à Polytechnique et aux Ponts, et qui a occupé tous les postes dans l’administration, du ministère des transports aux cabinets ministériels en passant par la mairie de Paris, et dans des entreprises publiques (SNCF) et privée (Eiffage). A peine quelques-uns ont-ils osé critiquer le manque de « fibre humaine » de son discours pour le moins technocratique.Elisabeth Borne n’est pas du genre à renverser la table. Elle veut s’inscrire dans les pas de Jean-Paul Bailly, Anne-Marie Idrac et Pierre Mongin, les trois précédents PDG de la région parisienne. « Je n’entends pas me différencier de mon prédécesseur, a-t-elle confié aux sénateurs. Mon objectif est de consolider la situation actuelle de la RATP. »Son ambition pour la régie : améliorer la qualité (modernisation et extension du réseau) et l’offre de transport par le développement du réseau, tout en faisant de l’entreprise une « référence en termes de mobilité durable ». « Cet enjeu s’impose d’autant plus que la France, qui accueillera la conférence Paris climat en décembre prochain, se doit d’être exemplaire sur ce sujet », a complété la future PDG.Ne pas aggraver la detteBus au gaz naturel ou électrique, gestion des déchets, récupération de chaleur dans les métros, amélioration de la qualité de l’air dans les souterrains pour les usagers, mais aussi et surtout les agents de la RATP… Elisabeth Borne a du grain à moudre sur ce sujet.Mais dans l’immédiat, son premier chantier sera la conclusion de la négociation du prochain contrat 2016-2020 avec le Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), qui représente la moitié des revenus du groupe public.Ce contrat doit viser à « maintenir le haut niveau d’investissement du contrat en cours pour accroître l’offre et moderniser le réseau avec des cofinancements pour ne pas aggraver la dette » de la RATP.Initialement, la RATP et le STIF, qui dépend essentiellement de la région Ile-de-France, devaient conclure leur négociation, notamment sur la maquette financière du contrat, cet été, mais la perspective des élections régionales, en décembre, pourrait poser problème.« Le souhait de la RATP est de signer le contrat cet été, si ce n’est pas possible, nous étudierons la possibilité d’un avenant au contrat actuel », a précisé Mme Borne. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Le Royaume-Uni va renforcer sa surveillance du Web En Grande-Bretagne, les deux partis sont favorables à la surveillance de masseLa déroute électorale, début mai, des lib-dem, laisse les mains libres au gouvernement de M. Cameron. Les Libéraux-démocrates étaient le seul des principaux partis à avoir promis de limiter les pouvoirs de surveillance des agences de renseignement en cas de victoire.Hasard du calendrier, le GCHQ a publié ce mardi, pour la première fois de son histoire, une petite annonce pour recruter de nouveaux hackers – ce type de recrutement se faisant d’ordinaire de manière beaucoup plus informelle. Selon des documents révélés par Edward Snowden, les hackers du GCHQ ont notamment été les auteurs des piratages informatiques ayant visé le géant franco-néerlandais des puces électroniques Gemalto.Nouvelles tensions en perspective autour de l’archipel des Spratleys Le président philippin hausse le ton face à la ChineEnquêteLe Bénin éclaboussé par une affaire de détournement d’aide au développementPar Hermann Boko (à Cotonou, Bénin) Sur une plage de Cotonou (Bénin), en 2009.Crédits : © Finbarr O'Reilly / Reuters / REUTERSLe montant donne le vertige. Trois milliards de francs CFA (environ 4 millions d’euros) au profit du Programme pluriannuel d’appui au secteur de l’eau et l’assainissement (PPEA-II) auraient « disparu » au Bénin, selon les termes d’un communiqué du ministère néerlandais des affaires étrangères, publié mercredi 6 mai. La somme aurait été évaluée par un audit de gestion lancé en 2014.« Dans le cadre de l’exécution de cet accord de financement, il est réalisé chaque année un audit de performance technique et financière. Les conclusions définitives de l’audit de la gestion 2014 ont révélé des irrégularités et malversations dans la gestion du programme au ministère en charge de l’Eau », indique l’ambassade des Pays-Bas au Bénin. La ministre adjointe du développement des Pays-Bas, Lilianne Ploumen, a donc annoncé la suspension de l’aide au développement au Bénin.« Mettre un terme à cette fraude »« Les doutes ont à présent été confirmé. Une enquête a montré que 4 millions d’euros provenant des fonds néerlandais d’aide au développement avaient disparu. Des dépenses ont été effectuées sans autorisation et des sociétés nouvellement créées se sont vu attribuer d’importantes sommes d’argent. En conséquence, les Pays-Bas interrompent leur aide bilatérale au gouvernement du Bénin jusqu’à ce qu’il prenne des mesures concrètes pour mettre un terme à cette fraude », a précisé la ministre dans un communiqué.Le gouvernement béninois ne peut prétendre ignorer les faits puisque des rapports provisoires de l’audit lui avaient été transmis début avril. Komi Kountché, ministre des finances, s’est engagé à prendre des mesures pour clarifier l’affaire, et éventuellement lancé un audit international.Six cadres appartenant au ministère de l’énergie et de l’eau ainsi qu’au ministère des finances ont déjà été arrêtés. Leurs noms n’ont pas été communiqués. Les Pays-Bas sont le plus grand bailleur de fonds du Bénin dans les domaines de l’eau et de l’assainissement. Ils pourraient être le deuxième pays à rompre la coopération bilatérale avec le pays, après le Danemark en 2013 en raison de mauvaise gestion de l’aide au développement. Les dérapages islamophobes du maire UMP de Venelles • Mis à jour le 14.05.2015 à 19h38 Gilles Rof Quatre tweets en une heure assurant qu’« il fa[llait] interdire le culte musulman en France ». Deux de ces messages directement déposés sur le compte ouvert par Nicolas Sarkozy pour accueillir les questions des Français en vue de son interview sur le réseau social, ce vendredi 14 mai. #NSDIRECT il faut interdire le culte musulman en France Robert Chardon Maire de Venelles— RobertChardon (@robert chardon) Gilles Rof Journaliste au Monde Les djihadistes d'Al-Mourabitoune auraient prêté allégeance à l'EI • Mis à jour le 14.05.2015 à 19h26 Le groupe Etat islamique (EI) pourrait disposer d'une nouvelle « franchise » sur le continent africain. L'agence mauritanienne Al-Akbhar a mis en ligne, jeudi 14 mai, un document audio dans lequel on peut entendre : « Le mouvement Al-Mourabitoune annonce son allégeance au calife des musulmans Abou Bakr Al-Baghdadi, bannissant ainsi les divisions et les dissensions au sein de la nation. » Le média, connu pour diffuser des messages de groupes djihadistes, affirme avoir reconnu la voix d'Adnan Abou Walid Sahraoui, un des responsables du groupe actif dans le Sahel. L'authenticité de cet enregistrement n'a, pour l'heure, pas été confirmée. D'où vient le groupe Al-Mourabitoune ? Ce groupe salafiste est apparu en août 2013 de la fusion des Signataires par le sang, de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar – un ex-chef d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) – et une partie du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), très actif au Mali, en particulier dans la région de Gao. Al-Mourabitoune (littéralement, les Almoravides) a notamment revendiqué l'attentat qui a fait cinq morts – trois Maliens, un Français et un Belge – le 7 mars dans une boîte de nuit de Bamako au Mali. Ils ont aussi mené des attaques en Algérie et au Niger. Mokhtar Belmokhtar, ancien dirigeant d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), avait notamment mené l'attaque contre le site gazier d'In Amenas, tuant 38 civils. En cas de confirmation, quel poids pour l'EI en Afrique ? Cette annonce intervient alors que plusieurs mouvements djihadistes africains ont apporté leur soutien au leader de l'EI, Abou Bakr Al-Baghdadi. Le 7 mars, le groupe nigérian Boko Haram a ainsi proclamé sa bay'ah confirmant la présence de l'EI sur le continent. L'Etat islamique y disposait déjà de relais dans trois pays : en Algérie avec les Soldats du Califat, en Egypte avec Ansar Beït Al-Maqdis. Voir aussi la carte : Dans la galaxie djihadiste, la concurrence entre l'Etat islamique et Al-Qaida Cette allégeance était-elle attendue ? Le chef d'Al-Qaida, l'Egyptien Ayman Al-Zawahiri, était à l'origine de la naissance d'Al-Mourabitoune : il a publiquement demandé la fusion des deux groupes. L'allégeance d'Al-Mourabitoune au rival Etat islamique, si elle est confirmée, peut sembler d'autant plus suprenante qu'en avril 2014, Mokhtar Belmokhtar lui avait réaffirmé sa fidélité : « Nous affirmons notre confiance et notre engagement en faveur de l'approche et des orientations de notre émir, cheikh Ayman Al-Zawahiri (…), car nous sommes convaincus de la justesse de son approche. » Interrogé par l'Agence France-Presse, un expert mauritanien du djihadisme dans le Sahel, Isselmou Ould Salihi, a estimé que cette déclaration d'allégeance marque un « changement de cap idéologique », qui peut être lié à une certaine perte d'influence d'Al-Mourabitoune dans la région. Elle pose surtout des questions sur la direction du groupe et le rôle réel de Belmokhtar, sans doute  actuellement caché dans l’une des villes de la bande côtière de Libye, et possiblement évincé par Adnan Abou Walid Sahraoui. Grèce : la privatisation du port du Pirée en bonne voie • Mis à jour le 14.05.2015 à 17h16 Les autorités grecques ont finalement débloqué le processus de privatisation du port du Pirée, près d'Athènes, selon un responsable des privatisations, cité par l'agence de presse Reuters. Alors que, l'an dernier, Athènes avait retenu le chinois Cosco Group et quatre autres candidats pour une participation de 67 % dans cette infrastructure, le parti de gauche radical Syriza avait stoppé le processus de privatisation du port après son élection aux législatives, en janvier.  Désormais, Athènes propose aux candidats, dans une lettre envoyée mercredi soir, de prendre une participation de 51 % dans le capital du port, au lieu des 67 % initiaux, rapporte le responsable.  Seuls trois des cinq postulants – Cosco, l'exploitant de terminaux de conteneurs néerlandais APM Terminals et le groupe basé aux Philippines International Container Terminal Services – sont toujours intéressés. Lire le portrait : « Capitaine Fu », le Chinois qui a relancé le port du Pirée Une des concessions faites à l'UE La privatisation de ce port, le plus grand de Grèce, a toujours consituté une polémique, dans ce pays où la tendance était à la nationalisation ces dernières décennies. En 2008, les Chinois du groupe Cosco avait déjà repris une première partie du port, déclenchant un mouvement de colère chez les dockers. Ces derniers ont d'ailleurs menacé de nouveaux mouvements sociaux, en cas de poursuite de la privatisation du port. Cette transaction fait partie d'un vaste programme, relancé sous le précédent gouvernement, afin de renflouer les caisses de l'Etat. En 2012, le gouvernement Samaras avait annoncé la concession de centaines de biens appartenant à l'Etat, allant de la loterie (OPAP), de terrains vagues, aux ports régionaux. Cet ambitieux plan était censé rapporter 19 milliards d'euros au pays d'ici 2015. Après son élection en janvier, le parti Syriza avait mis un coup d'arrêt à ce programme qu'il jugeait libéral. La reprise de cette cession devrait être l'une des grandes concessions faites par Alexis Tsipras à l'Union européenne et au Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre des négociations en cours pour obtenir une nouvelle aide financière. L'Inde commande 56 avions militaires à Airbus et Tata Selon un haut responsable indien s'exprimant anonymement, le ministère de la défense indien a donné mercredi 13 mai son feu vert à la commande de 56 avions de transport militaire à Airbus et au groupe Tata ; un contrat destiné à remplacer des modèles vieillissants et estimé à 1,87 milliard de dollars. L'offre de l'avionneur européen et de Tata Advanced Systems était la seule en course. Le projet validé par le conseil d'acquisition du ministère de la défense prévoit qu'Airbus livrera les 16 premiers appareils, des C295 « prêts à voler », tandis que les 40 autres seront assemblés dans la ville d'Hyderabad (au sud de l'Inde) par Tata, ce qui permettrait un transfert de technologies. Ce contrat a été approuvé tard mercredi soir avec d'autres commandes d'un montant d'environ 875 millions de dollars, a indiqué le responsable du ministère à l'AFP. Les autres commandes portent sur 145 mortiers ultra-légers de BAE Systems, des missiles de croisières indo-russes BrahMos et 197 hélicoptères russes Kamov, selon le responsable indien. Modernisation des équipements de défense Le conseil, présidé par le ministre de la défense, Manohar Parrikar, a aussi installé le comité chargé de négocier le détail des 36 Rafale de Dassault que l'Inde a prévu de commander. Cette commande a été annoncée par Narendra Modi lors de sa visite en France mi-avril, une décision qui a mis fin aux négociations entamées en 2012 pour l'achat de 126 Rafale, dont 108 fabriqués en Inde. Depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement de Narendra Modi il y a un an, l'Inde tente de moderniser l'ensemble de ses équipements de défense, notamment pour être en mesure de réagir aux initiatives de ses voisins et rivaux, le Pakistan et la Chine. Fervent nationaliste hindou, Narendra Modi veut que l'Inde, premier importateur mondial d'armement conventionnel, fabrique sur son sol 70 % de ses équipements militaires d'ici la fin de la décennie. Rugby : les Bayonnais ne veulent pas fusionner avec Biarritz • Mis à jour le 14.05.2015 à 15h19 Sportivement, le club de Bayonne ne partage pas cette certitude. A deux matchs de la fin du Top 14, le club, premier relégable ne sait toujours pas s’il va pouvoir rester dans l’élite la saison prochaine. Quant au club de Biarritz, il a achevé, dimanche 10 mai, sa première saison de Pro D2 sur un échec. Il ne s’est pas qualifié pour les phases finales malgré un budget de quelque 11 millions d’euros, soit le plus important de la division avec Perpignan.Supporters en colèreHistoriquement, enfin, la rivalité entre les joueurs des stades d’Aguilera et de Jean-Dauger, distants de 5 kilomètres, n’arrange rien. Ce nouveau projet de rapprochement, qui pourrait prendre de longs mois avant de se concrétiser et devra résoudre d’autres épineuses questions comme celles du nom du nouveau club et des couleurs du nouveau maillot, a-t-elle une chance d’aboutir ?En attendant, elle a réveillé la colère des supporters. Cinq cents d’entre eux se sont réunis aux abords du siège de l’Aviron Bayonnais, mercredi 13 mai en soirée. Représentant des Socios de l’Aviron, Manex Meyzenc a tenté de calmer le jeu : « Il a été question de la création d’une province basque qui réunira tous les clubs du pays basque et les deux entités garderont leur nom et leur travail. » Avant de reconnaître : « On se sent trahi, d’autant plus qu’on nous a menti. » Ce jeudi 14 mai, c’est au tour des joueurs de protester. Ceux du BO, qui doivent passer des tests physiques au stade Aiguilera avant de partir en vacances, ne le feront pas. Droits télévisés : la grève des footballeurs espagnols suspendue • Mis à jour le 14.05.2015 à 17h23 Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde « Hollywood-sur-Garonne », drôle de feuilleton • Mis à jour le 14.05.2015 à 11h40 François Krug Après un premier échec et un détour par l'Ariège, l'homme d'affaires Bruno Granja fait une deuxième tentative pour implanter des studios de cinéma près de Toulouse. Bruno Granja en riant prévient : « L'histoire paraît folle mais c'est la réalité ». Un jour, cet inconnu de 40 ans, architecte de formation, s'est envolé pour l'Amérique et a convaincu Hollywood d'ouvrir des studios de cinéma en Haute-Garonne. A Toulouse, il est un des rares à croire encore en son histoire et à en rire. Deux fois, il a réussi à entraîner derrière lui les décideurs locaux, mais les studios promis ont disparu dès qu'il s'est agi d'argent. Un grand naïf passionné par le cinéma, un petit malin flairant les bons coups immobiliers ? Ceux qui l'ont croisé s'interrogent, mais tous envient son culot. « Il vendrait un sèche-chaussettes à un cul-de-jatte », résume l'un d'eux. L'histoire commence en 2011, avec la vente d'une partie de l'ancienne base aérienne militaire de Francazal, 25 hectares de terrains et de hangars à la sortie de Toulouse. Pour Bruno Granja, c'est un déclic : « Prenez une photo de Francazal aujourd'hui et une des studios Warner Bros en 1910, c'est un copier-coller. » Il voit déjà la quinzaine de plateaux, les milliers d'emplois, la centaine de millions d'euros investis, les stars atterrissant sur les pistes de la base, les touristes. « J'ai pris mon ordinateur, j'ai écrit à tous les studios. Un mois après, j'étais aux Etats-Unis. » Des travaux de voirie déjà lancés Il en revient avec un partenaire puissant, Raleigh Studios, dont les plateaux ont accueilli les productions Marvel ou le dernier Die Hard. Les élus et La Dépêche du Midi se mettent à rêver. Bercy suit le dossier de près. Seuls les professionnels s'alarment : la France a déjà du mal à remplir ses studios. « Le cinéma a un côté “tapis rouge à Cannes” qui peut faire oublier le sens commun le plus élémentaire », ironise Thierry de Segonzac, président de la Ficam, la fédération des industries techniques du secteur. Fin 2012, à la clôture de l'appel d'offres, le dossier de Granja est vite rejeté par la préfecture de Haute-Garonne : non seulement le prix qu'il propose pour la base de Francazal est insuffisant, mais rien ne prouve qu'il dispose des fonds annoncés. Les Américains, reçus avec les honneurs à Toulouse, n'ont pas investi un dollar. Leur version est moins « folle ». Bruno Granja serait simplement venu leur commander une étude de marché. Si son projet avait abouti, ils se seraient contentés d'une franchise, une part du chiffre d'affaires contre le droit d'utiliser leur marque. « Ces négociations n'ont jamais dépassé les phases préliminaires », affirme le patron de Raleigh, Mark Rosenthal. De l'argent a pourtant circulé : les comptes de la société créée par Granja, Explore Entertainment, annoncent à l'époque 2,1 millions d'euros de chiffre d'affaires, d'origine inconnue. Ses autres sociétés, vendant des tondeuses à gazon, des piscines de jardin ou des fleurs, sont en liquidation judiciaire, mais ses nombreux soutiens ne s'en étaient pas inquiétés. Début 2013, le projet de Granja rebondit dans l'Ariège : à Pamiers, 25 hectares sont disponibles dans la zone d'activité économique. La ville accélère les travaux de voirie et d'électricité pour accueillir le nouvel Hollywood. « Un marchand de boniments » Au début de l'année, il réapparaît à Fontenilles, 5 000 habitants, à une vingtaine de kilomètres de Toulouse. « Cette fois, on a la maîtrise du foncier », se réjouit-il : 40 hectares encore classés en zone agricole sur lesquels seront construits, à partir de 2017 si tout va bien, les studios et « une zone résidentielle ». Il ne reste plus qu'à boucler le montage financier, mystérieux, conclure la vente du terrain, en suspens, et modifier le plan local d'urbanisme. « J'attends des certitudes », résume la maire de Fontenilles, Fabienne Vitrice. Ce ne sera bientôt plus un rêve, assure Granja : « Airbus, qui y a cru au départ ? Si des gens n'avaient pas continué à rêver malgré les coups de savate qu'ils se prenaient, où serait la France ? » François Krug Le Corbusier ou le corps écrasé • Mis à jour le 14.05.2015 à 15h49 Les sols agricoles insuffisamment protégés par les pouvoirs publics • Mis à jour le 14.05.2015 à 15h56 Stéphane Foucart « Quatre pour mille » : le pari osé du ministre de l’agriculture Stéphane Foucart Journaliste au Monde Jack Lang : « Les langues sont maltraitées à l’école » • Mis à jour le 14.05.2015 à 11h09 « La trame principale est excellente. Il y a quelques modifications à apporter sur les langues », a commenté Jack Lang à propos de la réforme du collège, jeudi 14 mai, sur RMC. « Je pense que Mme Vallaud-Belkacem apportera des améliorations », a poursuivi l’ancien ministre de l’éducation des gouvernements Bérégovoy et Jospin. Réforme du collège : opération déminage « Les langues ont été maltraitées depuis des années à l’école », a critiqué Jack Lang, dénonçant une « classe politique [qui] se contrefiche de l’école le plus souvent ». « Elle se réveille quand il y a une tempête comme celle-là. »Le président de l’Institut du monde arabe a regretté la suppression annoncée des classes européennes, qu’il avait créées en 1992. « C’est une réussite parce que ça marche », a-t-il souligné, plaidant pour un renforcement des langues à l’école, notamment de l’arabe, « pas suffisamment » enseigné à l’école. #ReformeCollege "Je regrette la suppression des classes européennes" @jack_lang sur @RMCinfo & @BFMTV #BourdinDirect pic.twitter.com/3iueJZ9CTj— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC) 14 Mai 2015 Les mille et une vies du jeu vidéo « Snake » Retour sur l'histoire mouvementée de ce jeu culte, popularisé par sa présence sur des millions de téléphones dans les années 1990. • Mis à jour le 14.05.2015 à 17h44 Morgane Tual Bien avant Candy Crush, bien avant la couleur, les pubs et les options payantes, les jeux vidéo sur téléphone se résumaient à quelques pixels noirs se déplaçant laborieusement sur un écran grisâtre. Le plus emblématique de ces – rares – jeux, Snake, a passionné des millions de joueurs depuis son installation par défaut sur les téléphones Nokia, à partir de 1997. Jeudi 14 mai, il revient sur smartphones Android, iOS et Windows, dans une version modernisée, réalisée par l'auteur du Snake de Nokia, le Finlandais Taneli Armanto. Ultrapopulaire, le principe du fameux jeu mobile, qui consiste à manier un « serpent » de plus en plus long dans un espace restreint en évitant de se fracasser contre un mur ou contre soi-même, a été maintes fois copié, recopié, détourné… Et ce depuis ses origines, dans les années 1970. Car si Snake doit son boom de popularité à son implantation sur Nokia, la naissance du concept remonte, quant à elle, à près de quarante ans. « Blockade » et « Barricade », les ancêtres Si on peut dater l'apparition de son ancêtre à l'année 1976, difficile, en revanche, d'attribuer avec certitude la paternité du concept. En effet, deux jeux d'arcade, Blockade et Barricade, voient le jour la même année, et posent les principes de base de ce qui deviendra, plus tard, Snake. Le plus influent des deux, Blockade, est la première production inédite de Gremlin, un constructeur de bornes d'arcade installé à San Diego, en Californie. Conçu pour deux joueurs, le jeu met en scène deux lignes qui évoluent et grandissent dans un espace restreint. Objectif : coincer son adversaire pour qu'il s'écrase contre un coin de l'écran ou contre une des deux lignes. Limitations techniques obligent, les personnages évoquent davantage des murs de briques que des serpents, mais le concept est déjà là. Et il est dans l'air du temps. A l'époque, les bornes d'arcade se veulent un équivalent vidéo du flipper, avec des parties courtes, simples, nécessitant peu de commandes. « Elles doivent se jouer vite, pour que le joueur remette une pièce », explique Mathieu Triclot, auteur de Philosophie du jeu vidéo. « Il doit donc être rapidement débordé par le système de jeu. Avec Blockade ou Barricade, l'espace de jeu est de plus en plus saturé, le joueur a de moins en moins de temps pour décider, comme dans Tetris », né quelques années plus tard. Blockade correspond parfaitement à ces critères, typiques de jeux d'arcade des années 1970, et rencontre un certain succès. Les labyrinthes à la mode Aussitôt sorti, aussitôt copié. En 1977, un clone de Blockade, intitulé Surround, fait son apparition sur la console Atari 2600. Un an plus tard, une copie destinée à l'ordinateur TRS-80 sort sous le nom de Worm (« ver de terre »). Suivront, dans les années à venir, d'autres copies plus ou moins conformes, comme dans l'adaptation du film Tron en jeu vidéo d'arcade en 1982. Parmi les quatre minijeux qu'il propose, l'un deux, Light Cycles, reprend le principe de Blockade, mais cette fois avec de la couleur. Et le « protagoniste », adapté en ver dans Worm, prend désormais la forme d'un petit véhicule suivi de sa traînée lumineuse. Tous ces titres s'inscrivent dans la mode de l'époque des maze games, les jeux de labyrinthe comme Gotcha, d'Atari. Mais selon Mathieu Triclot, les ancêtres de Snake introduisent une nouveauté : « Ces jeux proposaient principalement des labyrinthes fixes. Avec “Blockade”, on voit soudain apparaître des jeux où les labyrinthes vont être engendrés par le joueur. Il y a d'ailleurs une certaine beauté dans ce design : tous les gestes du joueur sont représentés à l'écran, tous les mouvements qu'il a effectués avec sa main. Je trouve ça assez beau. » L'inspiration « Pac-Man » Au début des années 1980, le concept initié par Blockade et Barricade connaît un tournant qui marquera durablement le genre. Des jeux d'arcade comme Nibbler, sorti en 1982, permettent de jouer seul et introduisent des items à avaler, ce qui augmente les points, mais aussi la taille du serpent et par conséquent, la difficulté. Ce jeu s'inspire d'ailleurs fortement de Pac-Man, né deux ans plus tôt au Japon, avec ses agencements de niveaux comparables. La révolution Nokia D'autres adaptations suivront les années suivantes, comme par exemple sur Game Boy avec Serpent en 1990. Mais c'est en 1997 que Snake va acquérir son statut de jeu culte, avec son implantation, par défaut, sur des millions de téléphones Nokia. « Le service marketing de l'entreprise a suggéré d'intégrer un petit jeu, confie au Monde Taneli Armanto, qui travaillait alors sur l'interface utilisateur du Nokia 6110. J'avais déjà joué à un jeu similaire sur un ordinateur. Grâce au peu de mémoire et à la petite taille d'écran nécessaires, nous n'avions pas besoin de grand-chose pour l'intégrer. Ça s'est fait comme ça. » Interface simple, boutons limités, écran monochrome : les limitations techniques des mobiles de l'époque, proches de celles des premiers jeux d'arcade, ont donc été à l'origine du retour sur le devant de la scène d'un jeu devenu vieillot. Depuis, Snake a équipé plus de 400 millions de téléphones Nokia, dont les utilisateurs sont devenus accros. Un succès « inattendu » pour Taneli Armanto : « Aujourd'hui encore cela me surprend. » Pour lui, cette réussite s'explique grâce à son niveau de difficulté, qu'il a d'ailleurs adouci par rapport aux précédents jeux. « C'était le niveau correct : assez facile à apprendre, assez court, mais il représentait tout de même un défi pour ceux qui jouaient davantage. » Mathieu Triclot évoque quant à lui un « effet de disponibilité » : « Contrairement à l'arcade, le jeu est directement dans la poche. “Snake” incarne les valeurs clés du jeu sur mobile : des parties courtes pour occuper les temps morts, une prise en main très simple… Sans aucune concurrence à ce moment là. » Au vu de la popularité du jeu, Nokia a continué à développer Snake, dont les versions ont évolué au fil des évolutions techniques des téléphones. En 2004, une version 3D a même vu le jour pour la console portable du constructeur, la N-Gage. Vague nostalgique Depuis l'arrivée des smartphones, des dizaines d'équivalents de Snake se bousculent, toutes plateformes confondues. Si certains jeux se vendent carrément comme des copies du jeu culte de Nokia, d'autres revendiquent son héritage pour mieux lui rendre hommage. Avec parfois un brin de nostalgie. En 2012 par exemple, le développeur Matt James sortait sur PC et Xbox 360 un jeu à l'intitulé improbable, Qrth-phyl. Ce Snake en 3D a vu le jour après une rencontre avec Lane Hauck… le créateur de Blockade. Au fil des niveau, le joueur peut débloquer des informations concernant l'histoire de Snake. En sortant la nouvelle version de « son » Snake, Taneli Armanto surfe sur cette vague nostalgique, même si le jeu n'a aucun lien avec Nokia, qu'il a quitté en 2011. Snake Rewind, c'est son nom, propose « du vieux et du neuf », comme l'explique son auteur, qui a travaillé avec le studio finlandais Rumilus Design. Le design est tout aussi simpliste et carré que la version initiale, mais propose des couleurs et des effets supplémentaires. Voire même quelques innovations, qui risquent de faire pousser de hauts cris aux puristes – comme la possibilité de revenir en arrière après un crash. }); Morgane Tual Journaliste au Monde « Bien hiérarchiser ses vœux d’orientation postbac est primordial » • Mis à jour le 14.05.2015 à 11h14 Eric Nunès Eric Nunès Journaliste Airbags Takata : Honda rappelle aussi des véhicules • Mis à jour le 14.05.2015 à 09h37 Takata, un étonnant sabordage Aux Philippines, plus de 70 morts dans l'incendie d'une usine • Mis à jour le 14.05.2015 à 15h38 Le bilan de l’incendie qui a ravagé la Kentex Manufacturing Corporation, une fabrique de chaussures, aux Philippines, mercredi 13 mai, a été porté à 72 morts, a fait savoir Rex Gatchalian, maire du district de Valenzuela, dans la banlieue de Manille.Les secours ont retiré jeudi matin des dizaines de corps des cendres de ce bâtiment de deux étages situé dans la zone industrielle de Valenzuela, au nord de la capitale des Philippines, après avoir interrompu les recherches la veille pour raisons de sécurité.Les victimes ont brûlé vives dans le brasier a annoncé le chef de la police nationale. « Nous enquêtons pour déterminer ce qui s’est passé, mais il est évident qu’il y aura des suites judiciaires », a-t-il ajouté.L’incendie s’est déclaré mercredi peu avant midi, heure locale, vraisemblablement provoqué par les étincelles de fers à souder utilisés pour réparer un portail.Les ouvriers travaillaient dans cette fabrique pour 300 pesos (6 euros) par jour, sans protection spéciale contre les vapeurs toxiques, et n’avaient pas reçu d’instructions d’évacuation en cas d’incendie. Au Nigeria, le difficile retour à la normale dans les zones libérées de Boko Haram Maureen Grisot (Michika, Nigeria, envoyée spéciale) Le 14.05.2015 à 06h45 • Mis à jour le 14.05.2015 à 08h54 A Michika, dans la zone reconquise par l'armée nigérianne à Boko Haram. Crédits : AKINTUNDE AKINLEYE / REUTERS Godwin trône derrière la table bancale en bois sur laquelle il a disposé quelques petites bouteilles d’un mauvais gin, espérant les vendre aux rares habitants revenus vivre à Michika, dans le nord-est du Nigeria, après la fuite de Boko Haram en janvier face à l’armée nigériane. Lui-même est rentré il y a seulement quelques semaines, encore secoué par l’arrivée des combattants islamistes un dimanche de septembre 2014.Ces derniers ont d’abord attaqué la grande église, faisant un massacre en ce jour de messe, avant de tirer au hasard dans le village. « Je me suis vu mort », se souvient le père de famille, qui a malgré tout décidé de rouvrir son commerce. « C’est la deuxième fois que Boko Haram détruit ma boutique, ils ont emporté tout mon alcool. Je ne peux plus faire crédit, plus personne n’a d’argent. »Les hommes de la secte islamiste ont détruit ou pillé la plupart des bâtiments officiels, centres de santé et banques de la région, un frein considérable à la reprise de l’activité économique. Ils sont pourtant nombreux à vouloir revenir dans leur village, épuisés et las de ces mois passés dans les camps de déplacés de Yola, la capitale de l’Etat située plus au sud, ou chez des parents. Depuis le début de son offensive dans la zone en janvier, l’armée semble avoir sécurisé une partie de cet axe qui longe les montagnes marquant la frontière avec le Cameroun, multipliant les check points, stationnant dans ces hameaux qui leur avaient été si facilement pris à l’automne 2014.Dans plusieurs de ces bourgades, les carcasses de chars blindés de l’armée nigériane, tagués du slogan de la secte – « Il n’y a de Dieu qu’Allah » écrit en arabe, en blanc sur fond noir, leur rappellent chaque jour la force de frappe des islamistes qui n’ont pas hésité à leur voler leur armement, anéanti ensuite lors de l’opération visant à reconquérir les territoires perdus. « C’est vrai qu’on a été déficients, admet sans trop de peine un sous-officier posté dans la zone, sous couvert d’anonymat, mais quand une partie de la population soutient ces groupes terroristes, cache ses armes, c’est difficile pour nous qui ne sommes pas de cette région de maintenir la situation, on ne sait plus qui est l’ennemi. » A Michika, dans la zone reconquise par l'armée nigérianne à Boko Haram. Crédits : AKINTUNDE AKINLEYE / REUTERS Depuis, les soldats s’appuient sur des « vigilantes », des brigades d’autodéfense, souvent composées de chasseurs traditionnels, armés de fusils artisanaux ou de machettes, dont l’appui a été déterminant pour déloger Boko Haram de cette zone. « On compte sur eux car ils connaissent très bien leurs villages, ajoute le militaire. Ils nous montrent les petits chemins, et aux check points nous signalent ceux qui ne sont pas de la région. »« Ce sont les plus pauvres qui sont là »Ce sont eux qui contrôlent notamment les voitures de ceux qui ont choisi de retourner chez eux, chargés de matelas, bassines, ou encore chaises en plastiques. Mais ceux qui rentrent à Michika sont encore rares. Les combattants islamistes sont restés environ cinq mois dans la ville, l’une des dernières de l’Etat de l’Adamawa à avoir été reprise par l’armée, et l’empreinte de leur passage sera difficile à effacer.Les panneaux publicitaires et ceux des boutiques ont été recouverts de peinture noire pour cacher ces mots occidentaux honnis par la secte. Toutes les églises sont détruites, de nombreuses maisons incendiées, les deux grandes mosquées presque effondrées, et les rares habitants qui n’avaient pas pu quitter la ville ont dû vivre sous la loi de Boko Haram. « Certains combattants pillaient, d’autres épousaient des femmes pour qu’elles leur fassent la cuisine et quand ils s’installaient dans la ville d’après, ils divorçaient ou les tuaient, raconte un militaire basé à Michika. Les personnes influentes de la ville ne sont pas près de rentrer : ce sont les plus pauvres qui sont là, ceux qui sont venus voir s’ils pouvaient commencer à cultiver, parce que la saison des pluies a juste démarré. Le problème c’est que ces terres s’étendent loin, et se rapprochent des territoires encore contrôlés par Boko Haram donc ils ont peur d’aller cultiver. »Ces cultures vont pourtant devenir indispensables à la survie des habitants : les principaux ponts entre Yola et Michika ont été détruits, alors que les eaux vont bientôt rendre impossibles les passages à gué, empêchant ainsi les camions de transporter les marchandises vers les villages. « Beaucoup disent qu’ils ont perdu le matériel pour cultiver, s’inquiète Jamila, 15 ans, qui vend du pain de mie au bord de la route, l’une des rares nourritures proposées à Michika. S’ils ne parviennent pas à cultiver leurs champs, je ne sais pas ce qu’on pourra manger. » A Michika, dans la zone reconquise par l'armée nigérianne à Boko Haram. Crédits : EMMANUEL AREWA / AFP A Michika, nous ne sommes qu’à une trentaine de kilomètres de la forêt de Sambisa, où les combattants islamistes gardent les centaines d’otages enlevés lors de leurs conquêtes. Un grand nombre des 275 femmes et enfants libérés fin avril par l’armée nigériane viennent de cette ville qui compte en temps normal plusieurs centaines de milliers d’habitants, mais aussi de Mubi, plus au sud. La secte n’y est restée que quelques semaines, rapidement délogée, après avoir quand même eu le temps de couper la main de plusieurs voleurs selon les témoignages recueillis à l’époque.Aujourd’hui, 70 % de la population serait revenue, et les professeurs de l’Université de l’Etat d’Adamawa s’apprêtent à réintégrer leurs locaux. Un premier pas, avant de rappeler les étudiants, mais il sera plus long de faire revenir ces femmes qui ont passé de longs mois captives de Boko Haram, objet de méfiance de la part de leur famille et de leurs voisins.« Je sais que beaucoup ont vécu des choses très dures, j’ai même entendu que certaines étaient enceintes, raconte Petrus, qui devise avec d’autres hommes de Mubi à l’ombre d’un manguier. Ça nous fait peur, parce que leurs enfants pourraient devenir des mauvais œufs pour la Nation et on ne sait pas ce qui est dans leur tête, alors on préfère que le gouvernement les garde en observation pour l’instant. » Début des délibérations dans le procès des attentats du marathon de Boston • Mis à jour le 14.05.2015 à 09h13 Stéphane Lauer (Boston, envoyé spécial) Djokhar Tsarnaev est-il, comme l’ont décrit ses avocats, ce « bon garçon », aimé de sa famille, respecté de ses professeurs, qui sous l’emprise de son frère Tamerlan a été conduit à perpétrer l’horreur en faisant exploser deux bombes le 15 avril 2013 à proximité de la ligne d’arrivée du marathon de Boston ? Ou bien est-il ce militant radicalisé, incapable de se repentir et qui, au nom de l’islam, a causé la mort de 3 personnes et en a blessé 260 autres afin de punir les Etats-Unis pour leur politique menée dans les pays musulmans, comme l’ont dépeint les procureurs.Ces deux thèses se sont une nouvelle fois opposées, mercredi 13 mai, lors des déclarations finales de ce procès qui a duré plus de quatre mois, avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. Si la première l’emporte, Djokhar Tsarnaev finira ses jours en prison. Si, au contraire, la seconde est privilégiée par le jury à l’unanimité, c’est la mort qui l’attend.ImpassibleLors de cette ultime audience, le jeune homme d’origine tchétchène est apparu toujours aussi impassible. Vêtu d’une veste sombre sur une chemise claire, malgré la gravité de l’enjeu, il a devisé avec ses avocats pendant les pauses, se servant de café régulièrement ou compulsant des documents comme si de rien n’était.Le 8 avril, à l’issue de la première partie du procès, il avait été déclaré coupable de trente chefs d’accusation dont l’utilisation d’une arme de destruction massive. L’enjeu de cette seconde partie qui vient de s’achever consiste donc à déterminer s’il mérite la mort, comme le procureur, Steve Mellin, a tenté de le démontrer.Celui-ci a commencé sa plaidoirie avec un présentoir à ses côtés sur lequel était posée une photo, celle d’une foule insouciante, qui s’était massée ce 15 avril pour assister à l’arrivée du marathon. C’était quelques minutes avant que la première bombe n’explose. Puis le procureur a pris un sac à dos identique à celui utilisé par Djokhar Tsarnaev pour dissimuler la bombe et l’a posé au pied de la photo. Enfin, d’un geste lent, le procureur a enlevé sa montre pour regarder la trotteuse défiler pendant 20 secondes dans un silence pesant. Cette poignée de secondes, qui semblaient interminables, c’est le temps qui s’est écoulé entre le moment où l’accusé a déposé le sac au milieu de la foule et celui où la bombe artisanale a explosé.« Crimes politiques »« Il l’a mis là parce que son but était de blesser le plus de gens possible », a insisté le procureur avant de faire deux pas pour indiquer la distance exacte à laquelle se trouvait Martin Richard, ce petit garçon de 8 ans, qui a perdu la vie, tandis que sa petite sœur et sa mère étaient mutilées gravement. « Ce n’étaient pas des crimes de jeunesse, a renchéri le procureur adjoint William Weinreb, il n’y avait rien d’immature ou d’impulsif là-dedans. Il s’agissait de crimes politiques, destinés à punir les Etats-Unis en tuant et en mutilant des citoyens américains. »Pour démonter les circonstances atténuantes avancées par la défense, le procureur s’est employé à démontrer que l’accusé n’a eu aucun remord après avoir commis l’attentat. Les jurés ont pu voir cette image figée, prise par une caméra de surveillance d’un supermarché sur laquelle on voit l’accusé acheter une bouteille de lait, vingt minutes à peine après les explosions. Et puis, quelques instants plus tard, Djokhar Tsarnaev envoyait un message sur Twitter : « Je ne suis pas un gars du genre stressé. » Enfin, de sa cellule, il a été filmé en train de faire un doigt d’honneur à ses gardiens.En réponse, la défense a tenté de faire porter une grande partie de la responsabilité sur son frère, Tamerlan, tué pendant la chasse à l’homme qui a suivi les attentats. « Si Tamerlan n’avait pas été là, cela ne se serait jamais passé », a affirmé Judy Clarke, l’une des avocats de Djokhar Tsarnaev. « Djokhar n’a fait cela que pour Tamerlan », a-t-elle ajouté. L’avocate, tout en reconnaissant la tragédie des attentats, a demandé aux jurés de « garder l’esprit ouvert » pour « essayer de comprendre comment l’inimaginable s’est produit ».« Enfant invisible »La défense a appelé l’accusé par son diminutif, Jahar, décrit comme un « garçon calme, qui restait en retrait », un « enfant invisible ». Une description visant à mieux mettre en avant le rôle de leader qui était dévolu au frère. « Ils étaient associés dans le crime et ils étaient frères d’armes », a, au contraire, insisté Steve Mellin, rappelant que c’est Djokhar qui « a déposé le fameux sac à dos derrière ces enfants, sans se soucier qu’il allait les tuer ». Et le procureur d’ajouter : « On ne peut pas voir une once de remords sur son visage. Il n’a pas de raison d’avoir des remords parce qu’il croit qu’il a fait quelque chose de bien. (…) La seule sentence qui rendra justice dans ce dossier est une sentence de mort ». a-t-il conclu.« Vous avez une décision grave à prendre », a dit le juge George O’Toole aux jurés, avant de leur distribuer le formulaire du verdict. « Il n’y a que votre avis sur les preuves qui ont été produites qui compte. Le choix entre ces deux alternatives [la prison à vie ou la mort] est le vôtre et seulement le vôtre. » Les délibérations se poursuivent jeudi. Stéphane Lauer (Boston, envoyé spécial) Correspondant à New York Quotas migratoires : l'Europe évoque enfin le principe de solidarité • Mis à jour le 14.05.2015 à 10h00 Sylvie Kauffmann Chronique. Ce n’est pas encore tout à fait ça, mais on avance. Après un an de politique de l’autruche, et après le piteux sommet européen du 23 avril, à l’issue duquel les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Huit avaient répondu au drame des migrants en Méditerranée par le triplement du budget du dispositif de protection de nos côtes, les propositions formulées mercredi 13 mai par la Commission de Bruxelles apportent un changement bienvenu à l’approche européenne de la crise migratoire. On pourrait même assister, si ces propositions sont adoptées par les Etats-membres, à la naissance d’une politique européenne face au défi de l’immigration clandestine.Il ne s’agit plus seulement maintenant de repousser les migrants, mais bien d’amener les Etats membres à porter chacun sa part du fardeau, selon le principe de solidarité qui est l’un des marqueurs de l’Europe mais qui, jusqu’ici, n’a pas été appliqué au problème de l’afflux massif de boat people en Italie, à Malte et en Grèce.La mesure proposée la plus concrète est celle de l’accueil par l’UE de 20 000 réfugiés, au sens où l’entendent les Nations Unies, c’est-à-dire des personnes déplacées par un conflit, et leur répartition par pays de l’Union, selon des critères mêlant le PIB, le taux de chômage, la population et le nombre de demandes d’asile. A ce titre, la France devrait en accueillir 2 375. Sur une population de 66 millions d’habitants, cela paraît gérable.L’autre proposition, déjà controversée, vise à instituer des quotas d’accueil par pays en cas d’afflux massif de migrants, comme c’est le cas actuellement. A ce titre, l’Allemagne devrait en accueillir 18,42%, la France 14,17%. La Grande-Bretagne s’est immédiatement déclarée contre un tel projet : elle veut se concentrer, elle, sur la lutte contre les trafiquants d’être humains. Mais l’un n’empêche pas l’autre. Face à une crise d’une telle ampleur, il faut saluer la volonté de la Commission de prendre enfin le problème à bras-le-corps.kauffmann@lemonde.fr@SylvieKauffmann Sylvie Kauffmann Journaliste au Monde Reddit modifie sa politique contre le harcèlement en ligne • Mis à jour le 15.05.2015 à 18h19 Reddit, site participatif pionnier qui réunit de nombreuses communautés du Web, a créé de nouvelles règles qui visent à mieux interdire le harcèlement en ligne. Dans le billet de blog publié le 15 mai, les administrateurs expliquent qu’ils « n’apprécient pas les comportements relevant du harcèlement » qui sont observés sur le site.Afin de mieux lutter contre ce genre de dérive, le site a décidé de rendre publique sa définition du harcèlement : « Est considéré comme du harcèlement tout comportement systématique et/ou continu qui a pour but de tourmenter quelqu’un de telle sorte qu’une personne raisonnable pourrait en conclure que Reddit n’est pas une plateforme sûre pour y exprimer ses idées ou pour participer à une discussion. »Le site tente de changer les habitudes de certains de ses utilisateurs et de limiter les abus depuis déjà quelque temps. Lors d’un sondage mené au mois d’avril, Reddit avait posé à ses utilisateurs de nombreuses questions, notamment sur les raisons qui les poussent à ne pas partager une section ou une page en particulier avec leur entourage. La volonté de ne pas exposer leurs proches à des contenus haineux ou offensants revient quasi systématiquement. Sur le site, ce sont les créateurs de chaque sous-forum, appelés « subreddit », qui prennent en charge la modération de « leur espace » – avec un socle minimal de règles communes.Un sujet-clé depuis plus d’un anUne mise à jour des règlements concernant ce que l’on appelle le « revenge porn » avait été faite en février. La publication de contenu à caractère sexuel pris dans le cadre privé puis publié sans l’accord d’une des parties impliquées est une des grandes problématiques que connaît Reddit et le Web en général depuis plusieurs années.En septembre 2014, le site avait hébergé une page publiant des photos volées de femmes célèbres, notamment Jennifer Lawrence. Intitulé « The fappening », le sous-forum en question avait été effacé quelques jours après. Le site avait été alors critiqué pour son manque de réactivité, voire sa complaisance – la présence de ces photos avait généré des millions de pages vues et donc d’importants revenus publicitaires. Grand Corps Malade dénonce une « censure » dans sa ville natale du Blanc-Mesnil Fabien Marsaud, nom de scène Grand Corps Malade, pense être victime d'une « censure » après l'annulation d'un concert prévu à Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis par la mairie. « En annulant ce concert on m'empêche de m'exprimer », pense le rappeur, accessoirement originaire de cette ville, qui qualifie la décision du maire Thierry Meignen (UMP) de « politique ». Le concert, programmé depuis quatre mois, a été annulé le 12 mai « par courrier recommandé », la mairie invoquant « un problème d'assurance », a-t-il précisé, confirmant une information du Parisien. « C'est une excuse bidon. La municipalité ment de façon décomplexée car en fait elle s'opposait à la venue sur scène de Rachid Taxi et avait peur de potentiels propos politiques de ce citoyen concerné ». « Ce n'est pas de liberté d'expression qu'il s'agit ici » Rachid Taxi, nom de scène, est un chauffeur de taxi qui vit au Blanc-Mesnil, ami de Grand Corps Malade qui l'a plusieurs fois invité pour des concerts. Mais pour le maire, cité par l'AFP, il s'agit surtout d'un « militant d'extrême-gauche » passait son temps à le « calomnier sur Internet ». « Le simple fait de faire monter cette personne sur scène est une provocation, un coup tordu. Grand Corps Malade le sait (...) Ce n'est pas de liberté d'expression qu'il s'agit ici. Je dis non car la ville paye pour avoir Grand Corps Malade, dans le contrat il vient seul, il est assuré, et ça n'est pas respecté ». Lire le portrait : « Rachid taxi », de la Marche des Beurs à 2012, la même rage pour l'égalité La ministre de la culture, Fleur Pellerin, s'est impliquée dans le litige en s'élevant contre une « annulation honteuse au Blanc Mesnil. Une décision politique contre la liberté de création. Inacceptable ». Annulation honteuse au Blanc Mesnil. Une décision politique contre la liberté de création. Inacceptable. Tout mon soutien @grandcorpsmalad— Fleur Pellerin (@fleurpellerin) Stéphane Troussel, président socialiste du département, a tenté de trouver un compromis en proposant d'organiser un concert « dans les prochaines semaines » dans un collège du Blanc-Mesnil. Ce que Fabien Marsaud a accepté, puisque cette fois-ci, « Rachid Taxi sera là ». Un lieutenant de Ben Laden condamné à la perpétuité aux Etats-Unis • Mis à jour le 15.05.2015 à 17h35 Khalid Al-Fawwaz, un Saoudien présenté comme un fidèle lieutenant d'Oussama Ben Laden pendant dix ans, a été condamné à la réclusion à perpétuité aux Etats-Unis pour ses liens avec les attentats contre deux ambassades américaines en Afrique en 1998. Ces attentats au Kenya et en Tanzanie avaient fait 224 morts et 5 000 blessés le 7 août 1998. Il avait été reconnu coupable le 26 février après deux mois de procès. Il était notamment accusé de complot visant à tuer des Américains et complot visant à détruire des propriétés américaines. C'était, selon le procureur de Manhattan, Preet Bharara, « l'un des premiers et plus fidèles lieutenants d'Oussama Ben Laden ». « D'abord comme le leader d'un camp d'entraînement d'Al-Qaida en Afghanistan, puis en tant que chef de file de la cellule d'Al-Qaida au Kenya, et enfin, comme le conseiller en communication de Ben Laden à Londres ». Lors du procès, l'avocat de la défense, Bobbi Sternheim, l'avait décrit à l'inverse comme un homme « calme, serein et religieux » ayant consacré sa vie à combattre la corruption dans son pays natal. Il avait rejeté toute complicité avec Al-Qaida et affirmé que son client n'avait jamais partagé les vues radicales de Ben Laden, même s'il le connaissait personnellement. Le procureur Bharara s'est réjoui que les dix accusés jugés à New York en lien avec ces attentats contre les deux ambassades américaines en Afrique aient tous été condamnés, à l'issue d'un procès ou après avoir plaidé coupable, à Manhattan. Khalid Al-Fawwaz avait été arrêté un mois après les attentats, à Londres et inculpé aux Etats-Unis. Il avait lutté pendant des années pour éviter d'être extradé, mais l'avait été en octobre 2012. Lire l'analyse : "Fragmentée et affaiblie", Al-Qaida reste une menace L’ancien avocat d’Ai Weiwei inculpé en Chine pour « incitation à la haine ethnique » • Mis à jour le 15.05.2015 à 16h38 Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Sept années de prison pour la journaliste chinoise Gao Yu Un avocat chinois menacé de 20 ans de prison pour des tweets « L’incitation à la haine ethnique » concerne des messages diffusés au sujet de la situation dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, qui a basculé depuis 2013 dans une spirale de violence et de répression. Turcophones et musulmans, les Ouïgours s’estiment réduits à des citoyens de seconde zone sur leur propre territoire. Loin de s’en être pris à eux, Pu Zhiqiang avait mis en doute dans ses tweets les informations extrêmement contrôlées et partielles de la propagande sur les attentats de 2014 au Xinjiang – dont un dans la gare d’Urumqi le 30 avril – et dans le reste de la Chine. Il avait aussi critiqué des « politiques absurdes », fondées sur le « contrôle et la vision d’autrui [les Ouïgours] en ennemis » de la part du gouvernement chinois.Quant à la « provocation de querelles et de troubles », elle pourrait renvoyer à un ensemble de moqueries exprimées par Pu Zhiqiang à l’encontre de personnalités politiques mineures très souvent raillées par la blogosphère pour leur manque d’esprit critique et leur soumission au régime – comme le petit-fils de Mao, Mao Xinyu, un haut gradé de l’armée nommé député et dont les internautes moquent continuellement l’incompétence. Dans la Chine de Xi Jinping, comme jamais peut-être depuis des décennies, le parti et son sacro-saint héritage sont intouchables. Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Enquête sur des attouchements entre élèves au collège Montaigne • Mis à jour le 15.05.2015 à 15h55 Elise Vincent Une enquête préliminaire a été ouverte pour agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans , vendredi 15 mai, par le parquet de Paris, suite à la révélation d’attouchement sur des élèves du très chic collège Montaigne, situé ans le VIe arrondissement de Paris. Les faits concernent six élèves âgés de 10 à 11 ans, inscrits en classe de 6e. L’enquête a été confiée à la brigade de protection des mineurs.Tout a commencé par un signalement de parents d’élèves, mi-avril. Un courrier a été adressé au rectorat et à la direction de l’établissement parisien. Les parents de plusieurs jeunes filles se plaignaient du fait que leurs enfants aient été amenés à visionner des vidéos pornographiques sur des téléphones portables et subi des attouchements sexuels. Très rapidement, l’ensemble des élèves concernés ont été convoqués avec leurs parents : victimes, comme enfants mis en cause.SanctionsLors de ces rencontres, un certain nombre de faits « posant problèmes » ont pu être vérifiés, selon le rectorat de Paris, comme des pincements de fesses ou des attouchements de la poitrine des jeunes filles à travers leurs vêtements. Il n’y aurait toutefois pas eu d’attouchements corporels directs, selon nos informations. L’enquête interne à l’établissement n’a par ailleurs, pour l’instant, pas permis de savoir si le visionnage des vidéos avait eu lieu à l’intérieur ou à l’extérieur du collège. Il s’agirait d’un jeu qui a dégénéré.La direction du collège Montaigne a toutefois décidé, lors de deux conseils de discipline distincts, lundi 11 mai, de prononcer des sanctions « d’exclusion définitive avec sursis » contre deux garçons, considérés comme des leaders. Deux autres ont été exclus temporairement, car considérés comme des suiveurs. Enfin, deux autres ont écopé de « travaux d’intérêt pédagogiques ».  La direction de l’établissement a, par ailleurs, décidé de faire intervenir une association dans la classe de 6e concernée par ces dérives : l’association Je. Tu. Il…, spécialisée dans les programmes de prévention au sein de l’éducation nationale sur les thèmes des conduites à risque ou de la sexualité. Elise Vincent Journaliste au Monde « Le bac technologique n’est pas une voie de garage » • Mis à jour le 15.05.2015 à 17h39 Matteo Maillard (propos recueillis) Trente-cinq ans et trois réformes n’y auront rien changé. Le bac technologique peine à se débarrasser de son stigmate de « voie de garage ». Une marque au fer rouge dans l’imaginaire des élèves et des parents qui y voient la promesse d’un déclassement. Les changements de nom de ce qui fut d’abord le bac « G », puis STT (sciences et techniques tertiaires) après la réforme de 1992, STG (sciences et technologies de la gestion) en 2005 et enfin STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) à la rentrée 2012, n’ont en rien modifié la perception de cette filière : « Les meilleurs doivent aller en série générale, quand on relègue les médiocres aux séries techno », dénonce Marie-France Gravouil. Cette enseignante en économie et gestion de la région nantaise milite depuis plusieurs années pour une reconsidération de sa filière STMG qui passera d’abord « par un changement d’image » afin d’attirer les bons élèves.En quoi le bac STMG diffère des autres bacs technologiques ?Marie-France Gravouil : Le bac technologique tertiaire STMG souffre beaucoup plus de la concurrence des bacs généraux que les autres bacs technos comme arts appliqués, technologies de laboratoire, industrie, hôtellerie, santé, social ou agronomie ; car sa spécialisation est moins marquée. Etant donné que cette série est le plus souvent adossée à un lycée général, elle subit de plein fouet la concurrence avec la filière ES, qui est très différente en termes de contenus et de méthodes mais dont les débouchés sont voisins de STMG.D’où provient selon vous ce désaveu des filières technologiques ?Il y a en France un certain mépris pour tout ce qui est lié au professionnel. Nous sommes englués dans de vieux schémas. Le désir d’orientation vers un métier manuel est dévalorisé. C’est une vision qui entretient l’idée d’une opposition entre l’enseignement général et l’enseignement professionnel et les enseignants y concourent. Ils sont naturellement plus exigeants envers un élève qui souhaite s’orienter vers une filière générale que pour les autres souhaits d’orientation.Cela conduit à évaluer prématurément le potentiel des élèves, à les mettre dans des cases : les élèves capables d’abstraction et ceux qui rencontrent des difficultés d’apprentissage. Les bons élèves se doivent alors d’aller en filière générale et les moins bons en filière professionnelle ou technologique. Les cartes sont faussées dès le départ car l’orientation se fait non pas en fonction des envies des élèves mais à partir de leurs prétendues dispositions.Comment faire pour rompre avec cette opposition entre enseignement technique et enseignement général ?Aujourd’hui, l’orientation en lycée professionnel oblige à délaisser l’enseignement général, or, ce n’est pas parce que vous voulez être maçon que vous ne vous intéressez pas à la littérature ! Il est important d’ouvrir le lycée général à la culture professionnelle et inversement.Le lycée idéal, serait celui où un socle d’enseignement général serait proposé le matin, avec des groupes de niveaux et des passerelles en fonction des progrès des élèves, et un socle d’enseignement technologique ou professionnel serait proposé l’après-midi. Cela évacuerait le clivage habituel entre les élèves supposés doués pour l’enseignement général et les autres, en proie à des carences depuis le plus jeune âge.Cela donnerait aussi la possibilité d’opter pour une approche professionnalisante dès le lycée et favoriserait la mixité des profils dans les matières professionnelles ou technologiques en tirant vers le haut les élèves qui ont des difficultés en enseignement général.Le choix d’une orientation technologique s’apparente souvent à un manque d’ambition du point de vue des parents. Est-ce le fait de la reproduction sociale ?L’ambition des parents est liée à leur vécu. Les orientations de leurs enfants sont très souvent dépendantes des représentations que la famille véhicule. Beaucoup de familles restent prisonnières des images qui avaient cours lors de leurs études. Si les parents n’ont pas leur bac, le fait de voir leur enfant faire un bac techno les comblera, alors que ceux qui sont diplômés de l’enseignement général accepteront plus difficilement que leurs enfants fassent une filière technologique.Comment faire pour que les filières technologiques soient reconsidérées ?Informer sans relâche ! Car il subsiste encore une grande ignorance des enseignants de collège, lycée et de l’enseignement supérieur, des parents, des élèves, concernant les innovations nées des réformes successives. En STMG, nous avons une approche concrète des notions et replaçons l’élève dans un rôle d’acteur de sa propre éducation. Nous ne dispensons pas de cours magistraux mais privilégions les mises en situation et les travaux de groupe. De plus, nous avons une culture numérique très présente avec l’utilisation de « jeux sérieux » pour favoriser l’apprentissage.Connaissez-vous des pays où les filières technologiques et d’apprentissage sont mieux considérées et sur lesquels la France pourrait prendre exemple ?Oui, en Allemagne les formations professionnelles ne sont pas dévalorisées. Il y a beaucoup plus de passerelles entre l’enseignement général et professionnel. Les entreprises collaborent d’ailleurs beaucoup plus qu’en France à la formation des jeunes.Après avoir réalisé un bac STMG, est-il possible d’entrer en classe préparatoire ?Oui, mais ce n’est pas souhaitable pour tous les élèves. Chacun doit construire son parcours en fonction de son projet d’orientation. Nous avons la possibilité, du fait d’une approche pédagogique plus concrète d’offrir à des jeunes, issus de profils variés, des chances de réussite. La réussite ne passe pas forcément par la prépa. Ce que nous souhaitons avoir dans nos classes, c’est une grande diversité de profils. Une richesse que nous pouvons mettre à profit par le travail collaboratif et l’élaboration d’une intelligence collective.Ne pensez-vous pas qu’on oriente trop tôt ?Non, le problème est plutôt que l’élève s’oriente souvent pour de mauvaises raisons car il se connaît peu et n’est pas informé suffisamment sur les métiers et les séries. C’est pourquoi les filières doivent rester ouvertes à des enseignements qui peuvent paraître éloignés d’elles. Elles ne doivent pas s’enfermer dans leurs spécificités et permettre des ponts entre elles que les élèves pourront emprunter au fur et à mesure de la construction de leur projet Matteo Maillard (propos recueillis) Journaliste au Monde Athlétisme : Justin Gatlin, le phénix de Doha • Mis à jour le 15.05.2015 à 15h12 Yann Bouchez Il a beau avoir soufflé ses 33 bougies en début d’année, Justin Gatlin paraît toujours aussi fringant. L'âge christique apparaît souvent comme le crépuscule des carrières sportives ? A se fier à ses chronos de 2014, le sprinteur américain, loin de vouloir raccrocher les pointes, semble rajeunir.On n’avait jamais vu un athlète aussi « vieux » courir aussi vite. Mais peut-être faut-il, pour comprendre ce phénomène miraculeux, préciser que celui qui sera la star du 100 m, vendredi soir à Doha, pour l'ouverture de la lucrative Ligue de diamant, a eu, entre quelques scandales de dopage, plusieurs vies.Remontons, par exemple, au 12 mai 2006. Ce jour-là, lors de ce même meeting de Doha, l'un des premiers de la saison en plein air, Justin Gatlin, bien aidé par un vent favorable (+ 1,7 m/s), survole le 100 m en 9’’76. Avec ce temps, le gamin natif de Brooklyn, à New York, alors âgé de 24 ans, bat d'un centième de seconde l'ancien record du monde de la distance détenu par le Jamaïquain Asafa Powell (9’’77). (Revoir la course ci-dessous.)Le fait que la marque ait été rétablie à 9’’77, cinq jours plus tard, après une rocambolesque erreur de chrono – le technicien de chez Tissot, chronométreur pour le meeting de Doha, s'est trompé, arrondissant au centième inférieur au lieu du centième supérieur ! – ne change pas grand-chose au constat : Justin Gatlin domine alors sans conteste la discipline. Son entraîneur de l'époque, Trevor Graham, qui s'est depuis pris les pieds dans les filets du scandale de dopage Balco, peut se réjouir des performances de celui qu'il qualifie de « petit gars vraiment génial ».Au milieu des années 2000, le roi du sprint mondial s'appelle donc Justin Gatlin. C'est une époque où le Jamaïquain Usain Bolt, 20 ans à peine, termine sa croissance et figure encore comme une pépite très prometteuse. En deux années, 2004 et 2005, Justin Gatlin a réussi à remporter l'or olympique sur 100 m à Athènes, lors de la finale la plus dense de l'histoire – quatre hommes sous les 9’’90 – avant de réaliser le doublé mondial 100 m-200 m à Helsinki.Troubles de l’attention et testostéroneEn ce temps-là l'Américain est un prodige qui n'attend pas. Les mauvaises langues font remarquer que la précocité de l'athlète s'étend aussi à l'extrasportif : le 16 juin 2001, lors des Championnats juniors des Etats-Unis, il est contrôlé positif aux amphétamines. Une erreur de jeunesse ? C'est ce que laisse alors supposer sa réduction de peine, de deux à un an, l'Américain ayant pu démontrer qu'il prenait un médicament pour soigner des troubles de l'attention. Bref, c’était une autre vie et les sceptiques sont invités à ravaler leur scepticisme, car, cinq ans plus tard, à 24 ans, Justin Gatlin semble au sommet de son art. Il en fait l'éclatante démonstration à Doha.Mais patratas ! Quelques mois après sa performance au Qatar, l'Américain annonce lui-même, le 29 juillet 2006, qu'il a subi un contrôle positif à la testostérone lors des Kansas Relay, le 22 avril de la même année. Son entraîneur Trevor Graham monte au créneau le premier pour crier à la machination : il faudrait blâmer le masseur Chris Whetstine, coupable d'avoir soigné l'athlète avec une pommade à la testostérone. D'abord suspendu huit ans par l'agence antidopage américaine (Usada), la peine de Gatlin est ensuite réduite à quatre ans par la cour d'arbitrage américaine. Bien entendu, son record du monde égalé à Doha est annulé. Il conserve néanmoins ses médailles olympiques et mondiales, gagnées avant son contrôle positif.Lazare du sprintQuatre ans, une suspension rédhibitoire ? Que nenni. Justin est le Lazare du sprint. Le personnage du Nouveau Testament a été enterré quatre jours avant de revenir à la vie ? Qu'à cela ne tienne, Gatlin fera mieux, après avoir broyé des idées sombres. « Je sentais que je ne valais pas grand-chose, presque au point de rejoindre l’armée, confie-t-il après coup au Guardian, en 2011. Si j’avais été tué au combat, au moins je serais mort pour quelque chose. (...) En 2007, je n’avais pas envie de m’entraîner. Je sortais tout le temps, je buvais. J’aurais pu avoir des problèmes, aller en prison. Tous les matins, je me levais et chaque jour était le même recommencement. Et puis j’ai été fatigué de cette vie. »Alors Justin Gatlin décide d’organiser son come-back. Après s'être essayé, sans succès, au football américain, un sport qui présente l'avantage non négligeable de ne pas appliquer les sanctions de l'Usada, il revient à ses premières amours, qu'il n'a jamais vraiment quittées.Pour sa reprise, à la fin de la saison estivale 2010, il est crédité d'un meilleur chrono à 10’’9, assez éloigné de ses références passées. Mais le plus beau reste à venir. Après être passé sous la barre des secondes en 2011, à Eugene (9’’95), il réussit, en 2012, à accrocher le bronze du 100 m olympique aux Jeux de Pékin, en 9’’79, soit à un souffle de son ancien record annulé.Un athlète « bankable »Il faut croire que la pommade à la testostérone appliquée à l'insu de son plein gré le ralentissait presque, car la saison estivale 2014 s'avère exceptionnelle. Cette année-là, face à une concurrence affaiblie – gêné par les blessures, Usain Bolt fait l'impasse sur une grande partie des compétitions, tout comme Tyson Gay et Asafa Powell, suspendus pour dopage –, Justin Gatlin affole les chronos et reste invaincu en dix-huit courses. Sur 100 m, il réalise quatre des cinq meilleurs chronos de l'année. Au meeting de Bruxelles, après une saison pleine, il se paie même le luxe de remporter le 100 m puis le 200 m, respectivement en 9’’77 et 19’’71, à une heure d’intervalle. « Je pense que je serai encore meilleur l'an prochain », prophétise-t-il alors.Les performances aidant, Justin Gatlin est redevenu un athlète « bankable ». L’équipementier Nike, qui avait suspendu son contrat en 2006, a trouvé un accord avec lui il y a quelques semaines. Des voix critiques, comme celle de l’ancien sprinteur Jason Gardener, se font certes entendre pour dénoncer l’attitude de la marque à la virgule, mais Gatlin est bien revenu au centre du sprint mondial.Dans sa nouvelle vie, le sprinteur aurait changé bien des choses. Exit son ancien entraîneur, Trevor Graham. Le sprinteur est désormais coaché par Denis Mitchell, par ailleurs responsable du relais américain du 4 × 100 m. Un bémol tout de même : ancien sprinteur international lui aussi, Mitchell a été suspendu à la fin de sa carrière pour un contrôle positif à la... testostérone. A l'époque, pour sa défense, il n'avait pas prétexté un quelconque massage à la pommade, mais des relations sexuelles et un peu trop de bière quelques heures avant son contrôle. Lavillenie et Compaoré forfaits au Qatar Le perchiste français Renaud Lavillenie, détenteur du record du monde de la spécialité (6,16 m), ne participera pas au concours de la perche à Doha. Touché à l’épaule le week-end dernier après une chute lors des interclubs, lors d’une épreuve de... 4x100 m, il a préféré ne pas prendre de risques et déclarer forfait. Le triple sauteur Benjamin Compaoré, champion d’Europe à Zurich, a lui aussi annulé sa venue, contrairement au champion du monde Teddy Tamgho. Deux autres Français, le spécialiste du 800 m Pierre-Ambroise Bosse et la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon, sont attendus lors de ce premier meeting de la Ligue de diamant. Yann Bouchez Journaliste au service Sport Le djihadiste français Gilles Le Guen condamné Le 15.05.2015 à 14h32 • Mis à jour le 15.05.2015 à 14h45 Dans une vidéo mise en ligne au début d'octobre 2012, il avait mis en garde « les présidents français, américain » et l'ONU contre une intervention militaire au Mali. Crédits : - / AFP L’arrivée en France de l’application Bleep ralentie par la loi sur le chiffrement • Mis à jour le 15.05.2015 à 15h30 Martin Untersinger L’entreprise BitTorrent, plus connue pour son client de téléchargement en pair à pair du même nom, s’est lancée dans le marché déjà saturé de la messagerie sécurisée avec Bleep. Lire : Les applications sécurisées sortent de l’anonymatCette application, qui promet un système de messages chiffrés et distribués en pair à pair, c’est-à-dire sans serveur central, était proposée en version d’essai, pour les téléphones Android, les Mac et les PC, depuis le mois de septembre dernier. Elle peut désormais être installée sur les téléphones d’Apple.Disponible partout, sauf en FranceSauf en France, où la législation sur le chiffrement prévoit des formalités avant que l’application ne puisse être téléchargée depuis l’Apple Store, le « magasin » d’application de la marque à la pomme. Il peut s’agir soit d’une simple information auprès des services du premier ministre, soit d’une validation par ces derniers.« Il s’agit d’une procédure standard mise en place entre Apple et le gouvernement français. Si un consommateur utilise une connexion à Internet française ou une carte de crédit française, il faut attendre avant qu’elle soit disponible. Une fois que les autorités françaises auront donné leur feu vert à Apple, Bleep sera postée sur l’App Store français » explique-t-on chez BitTorrent.La loi sur la confiance dans l’économie numérique de 2004 prévoit effectivement que l’importation de certains « moyens de cryptologie » doit être « soumise à une déclaration préalable auprès du premier ministre ». Le développeur de l’application doit tenir à disposition des services de Matignon – l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) – la « description des caractéristiques techniques » du logiciel ainsi que « le code source » de ces derniers.L’application de cette loi semble se cantonner à l’Apple Store : il est tout à fait possible de télécharger et d’installer sur un téléphone Android, depuis la France, l’application Bleep. Interrogés, l’ANSSI et Google n’ont pas encore répondu à nos sollicitations. Lire : Le grand bluff des applications « anonymes » et « éphémères »Les utilisateurs d’iPhone devront attendre, mais les autres peuvent déjà tester cette application qui arrive pleine de bonnes intentions :« Nous avons écouté le dialogue qui s’est mis en place autour de la vie privée, de la collecte de données et du coût social des technologies qui nous permettent de nous rapprocher. Nous avons décidé que l’un de ces coûts ne devait pas être votre identité. »Les messages, y compris audio, sont donc chiffrés, et seul un pseudo est nécessaire pour s’inscrire. L’application promet aussi que les messages et les photos échangés ne seront pas stockés sur des serveurs distants, mais uniquement sur les appareils des utilisateurs. Ils ne pourront donc pas, en théorie, être mises sur Internet à la suite d’un piratage de l’entreprise ou d’une erreur de la part de cette dernière.Protection contre les captures d’écranMais, outre ces dangers externes, l’application affirme aussi protéger les utilisateurs contre d’éventuels correspondants mal intentionnés. Le mode temporaire, appelé Whisper, permet d’échanger des messages qui s’autodétruisent au bout d’un certain temps, à la manière de l’application Snapchat. L’autre caractéristique de ce mode de conversation, c’est que le nom du correspondant est caché : si une capture d’écran est faite, le contenu de la conversation sera visible sur l’image ainsi créée, mais pas le nom de l’interlocuteur. Ce dernier peut être affiché en appuyant sur un bouton de l’écran. Mais le contenu de la conversation est alors flouté : la capture d’écran ne sauvegardera donc que le nom de l’interlocuteur, et pas le contenu de la discussion. Il est donc possible de garder une trace du contenu de la conversation ou de la personne avec qui on échange, mais jamais les deux en même temps.Cependant, sur les images fournies par l’entreprise, le floutage semble insuffisamment intense pour réellement empêcher la corrélation entre ce qui est envoyé et qui l’envoie. Par ailleurs, il paraît assez facile de prendre deux captures d’écran successives (l’une pour l’expéditeur du message que l’on veut sauvegarder, l’autre pour le contenu de la discussion), afin de contourner en partie cette protection. Martin Untersinger Journaliste au Monde Royaume-Uni : Chuka Umunna renonce à la course pour la direction du Labour • Mis à jour le 15.05.2015 à 14h29 Trois jours après avoir fait acte de candidature, Chuka Umunna, figure montante du Parti travailliste britannique, a annoncé vendredi 15 mai qu'il se retirait de la course à la direction du parti à cause du « niveau de pression » qui pesait sur lui. M. Umunna, qui était présenté comme un des favoris pour succéder à Ed Miliband, a expliqué son choix dans un communiqué : « Chacun peut imaginer à quoi cela peut ressembler d'être candidat à la tête du parti, comprendre les exigences et l'attention qui vont avec, mais ce n'est rien comparé à être véritablement candidat et à l'impact que cela peut avoir sur sa vie. Par conséquent, après réflexion, je retire ma candidature. » Plusieurs sources dans l'entourage du député ont insisté sur le fait que ce retrait surprise n'était pas lié à d'hypothétiques scandales sur sa vie privée qui auraient été sur le point d'être révélés par la presse. Ascension fulgurante Evoquant ces trois jours en tant que candidat à la succession d'Ed Miliband, qui a démissionné après la cuisante défaite électorale du Labour aux législatives du 7 mai, Chuka Umunna a simplement dit « ne pas avoir trouvé que c'était une expérience confortable ». Mercredi, le comité exécutif du parti a fixé au 12 septembre l'élection du nouveau leader. Les candidats ont jusqu'au 15 juin pour se déclarer. Chuka Umunna était l'un des cinq prétendants à s'être jusqu'ici fait connaître, avec Liz Kendall, 43 ans, Andy Burnham, un ancien ministre de la santé et de la culture de 45 ans, Yvette Cooper, une ancienne ministre du budget, âgée de 46 ans, et Mary Creagh, 47 ans. Réélu dans la circonscription de Streatham (sud du grand Londres), où il a grandi, Chuka Umunna a connu une ascension fulgurante au sein du Labour. Un an et demi seulement, après avoir été élu pour la première fois à la Chambre des communes en 2010, ce fils d'un immigré nigérian et d'une avocate anglaise s'est vu attribuer le poste de ministre du commerce dans le cabinet fantôme de l'opposition travailliste. #NSDIRECT : sur Twitter, Nicolas Sarkozy alterne le grave, le léger et l’absurde • Mis à jour le 15.05.2015 à 18h17 Matthieu Goar Grosse semaine de communication sur Twitter pour Nicolas Sarkozy. Lundi 11 mai, le président de l’UMP avait concentré les moqueries des internautes après un message écrit par un membre de son équipe qui avait évoqué « 1793 » en voulant citer le livre Quatrevingt-Treize de Victor Hugo. Mais ce « fail » n’a pas découragé l’ancien président de la République.Vendredi 15 mai, M. Sarkozy, qui utilise très peu les ordinateurs et les tablettes, a participé à un chat sur le réseau social pour la première fois de sa vie politique. Cet exercice a rencontré un grand succès puisque le #NSDIRECT est resté dans les sujets les plus discutés sur le réseau pendant tout l’exercice. Entouré de quelques membres de son équipe, le président de l’UMP a joué le jeu. Il a répondu sur des sujets sérieux, comme l’intervention en Libye de 2011 ou sur l’islam, un de ses thèmes privilégiés lors des réunions publiques où il défend la vision d’une République assimilatrice, mais aussi à des interventions beaucoup plus légères sur ses séries préférées ou sur son amour des chiens et des chats.Une pure opération de communication politique où M. Sarkozy n’a rien avancé de neuf mais qui lui a permis d’occuper l’espace médiatique. Une heure après la fin du chat, 59 000 questions avaient été posées. .@AntoineMokrane J’ai créé le CFCM, j’ai soutenu l’ouverture de mosquées officielles. Dire que l’on tape sur l’Islam est une erreur.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 .@AntoineJourdier Je ne la connaissais pas, j’approuve. Je préciserais, la France a des racines chrétiennes, elle n’est pas que chrétienne.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015Entre deux réponses sur sa fierté d’avoir mis en place les heures supplémentaires défiscalisées ou sur le bilan de François Hollande, l’ancien président de la République en a profité pour critiquer ses adversaires politiques. Par exemple, François Hollande qui ne s’est pas rendu aux célébrations du 9 mai à Moscou. M. Sarkozy défend régulièrement l’idée d’un dialogue plus intense avec Vladimir Poutine en accusant l’Union européenne d’avoir mal géré la crise en Ukraine. .@lesdemineurs @fhollande aurait dû être en Russie le 9 mai, par respect pour l'Histoire et le sacrifice du peuple russe pendant la guerre.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 Il a jugé « pathétique » les tensions entre Jean-Marie Le Pen et sa fille mais aussi évoqué François Bayrou. Le président du MoDem qui avait déclaré en 2012 qu’il voterait François Hollande est une des cibles privilégiées du président de l’UMP. .@GG_RMC ... que ce soit le rassemblement des gens qui s’opposent à @FHollande. Pas de ceux qui sont un pied dedans,un pied dehors !— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 A deux semaines du congrès de refondation de l’UMP qui doit devenir Les Républicains, Nicolas Sarkozy en a profité pour appeler à la mobilisation des adhérents du parti qui voteront sur le nouveau nom et la future organisation du mouvement Les Républicains. Et il a une nouvelle fois attaqué les socialistes en répondant à un sympathisant de gauche qu’il avait choisi le socialisme plutôt que la République. .@Titiart1 Entre le socialisme et la République vous avez choisi le socialisme. Nous avons choisi la République. #lesRepublicains— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 L’ancien chef de l’Etat a également sélectionné des questions beaucoup plus personnelles venant de son fils Louis Sarkozy qui lui a réclamé une plus grande télévision ou de l’ancienne joueuse de tennis, Marion Bartoli. Et Nicolas Sarkozy, très friand de confidences sur sa vie privée, ne s’est pas privé pour y répondre. .@Sarko_Junior Je suis prêt à échanger une plus grande TV contre la suppression de ton addiction à ton ordi.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 Merci @bartoli_marion : au fond je crains que je doive rester ma vie durant avec un revers très scolaire.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 .@BuzzFeedFrance A la maison, j'ai un 🐶 et 😸! #NSDIRECT— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 .@JacquesMazet Et avant, j'avais vu @HouseofCards saison 3. Les acteurs sont des génies.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015Depuis la mise en place du hashtag #NSDIRECT, jeudi 14 mai, les internautes s’étaient emparés du sujet de discussion. Certains en avaient profité pour moquer l’ancien président de la République. #NSDIRECT Selon vous qui est le mieux maquillé? Nadine Morano ou vos comptes de campagne? pic.twitter.com/Xo1gzdQb1U— Tanguy Bismuth (@htan987) May 15, 2015Mais l’UMP avait également mobilisé ses sympathisants pour poser des questions plus agréables. La sénatrice de l’Orne Nathalie Goulet s’était ainsi pliée à l’exercice. #NSDIRECT si vous revenez au pouvoir, vous engagez vous à procéder aux nominations importantes au mérite et à la compétence pas au copinage😳— Nathalie Goulet ن (@senateur61) May 14, 2015 Vendredi, M. Sarkozy a également répondu à une question sur l’intervention du maire de Venelles, Robert Chardon, qui s’était prononcé pour l’interdiction de l’islam en France. Une intervention qui avait ulcéré de nombreuses personnes sur Twitter. .@chrislaine33 Je condamne cette proposition même si la laïcité c’est aussi fixer des limites. Droit et limites, cela va ensemble.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 Matthieu Goar Journaliste au Monde Comment réussir les oraux des écoles de commerce ? Claire Ané Claire Ané Journaliste au Monde.fr Les ferries d’Eurotunnel peuvent continuer à naviguer • Mis à jour le 15.05.2015 à 13h49 Denis Cosnard Londres interdit définitivement les ferries d’Eurotunnel Eurotunnel cherche à vendre MyFerryLink SeaFrance dans la tempête En tout état de cause, l’arrêt de ce vendredi supprime la date fixée auparavant, et donne plus de temps à Eurotunnel pour vendre ses navires, si l’exploitant du tunnel sous la Manche le souhaite toujours. Denis Cosnard Journaliste au Monde PayPal bloque la collecte d’argent pour le rapport Nemtsov • Mis à jour le 15.05.2015 à 13h00 Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Rédigé par l’opposition, le rapport posthume de Boris Nemtsov, assassiné au pied du Kremlin le 27 février, sur l’implication militaire de la Russie en Ukraine, n’a pas encore franchi tous les obstacles pour sa diffusion. « Notre but est d’amener tous ceux qui, en Russie, n’utilisent pas Internet ou qui n’écoutent que la propagande à ouvrir les yeux, avait déclaré Ilia Iachine, membre du parti d’opposition RPR-Parnasse, en présentant le document à la presse le 12 mai. Nous n’avons pas besoin de convaincre les Occidentaux mais ceux qui regardent Perviy Kanal [première chaîne de télévision russe]. »Tiré à 2 000 exemplaires et intitulé « Poutine. La guerre », le rapport, qui dénonce l’envoi, toujours nié par Moscou, de soldats, de mercenaires et de matériel en soutien aux séparatistes prorusses du Donbass, reste cependant confidentiel. Au moins quatorze imprimeurs en Russie ont refusé de l’éditer.Dossiers sensiblesUne collecte d’argent a été lancée pour tenter néanmoins de publier le plus largement possible le document et de le distribuer en région. Les dons ont afflué. Mais, nouveau revers, le service de paiement en ligne PayPal a fait savoir, jeudi 14 mai, qu’il ne faudrait pas compter sur lui. Un compte avait été ouvert par Vsevolod Chagaev, un militant de Solidarnost (mouvement qui réunit plusieurs figures de l’opposition russe) chargé d’organiser la collecte de fonds. Ses espoirs ont été rapidement douchés.« Cher Monsieur, écrit la société basée en Californie dans un courrier rendu public sur le compte Twitter de l’intéressé. Merci pour les données présentées, mais votre compte ne peut pas être activé. A ce jour, PayPal ne permet pas d’utiliser son système pour des dons à un parti ou pour un but politique en Russie. »Ce n’est pas la première fois que PayPal refuse ses services dans des dossiers considérés comme sensibles. En 2010, l’entreprise avait ainsi essuyé des critiques pour avoir bloqué le compte de WikiLeaks, à la suite de la publication des câbles diplomatiques américains. Dépitée, l’opposition russe a annoncé qu’elle allait rendre l’argent aux donateurs et qu’elle persévérerait en se tournant cette fois vers Yandex, le célèbre moteur de recherche russe qui possède également un système de paiement en ligne. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Pakistan : l'armée lance une offensive contre les talibans dans le Waziristan du Nord • Mis à jour le 15.05.2015 à 11h57 L'armée pakistanaise a lancé vendredi 15 mai une offensive aérienne et terrestre contre les talibans retranchés dans la région montagneuse du  Waziristan du Nord, frontalière de l'Afghanistan. Des avions de combats ont pilonné la vallée de Shawal aux premières heures du jour, tuant entre six et 15 combattants, selon des sources proches des services pakistanais de renseignement. Des habitants ont raconté à l'agence de presse Reuters avoir vu « des centaines de camions et de véhicules remplis de soldats et d'armes progressant » vers les montagnes. La zone fait l'objet d'un couvre-feu total, et des lignes téléphoniques ont été coupées. L'armée pakistanaise a, par ailleurs,  demandé l'appui de l'Afghanistan afin d'empêcher les talibans de fuir de l'autre côté de la frontière, ont assuré des sources militaires. Les talibans pakistanais contrôlaient jusqu'en juin dernier la quasi-totalité de la région du Waziristan du Nord, jusqu'à une offensive d'ampleur de l'armée pakistanaise. Ils maintiennent leur emprise sur la vallée de Shawal, d'où ils lancent leurs attaques contre les forces pakistanaises. Auchan et Système U veulent étendre leur partenariat • Mis à jour le 15.05.2015 à 17h49 Cécile Prudhomme Auchan et Système U font un pas de plus vers un mariage Grande distribution : « La guerre des prix a coûté trop cher », selon Serge Papin L’Autorité de la concurrence invite la grande distribution à « corriger ses alliances » Interrogé sur l’hypothèse de cessions d’actifs qui pourraient être imposées par l’Autorité de la concurrence, le porte-parole de Système U a précisé que le groupe ne détenait pas de magasins à proprement parler puisqu’il était un groupement de commerçants indépendants, mais que « dans certaines zones commerciales, localités, peut-être que cela posera en effet un problème de concurrence, et peut-être que les groupes devront trouver des solutions pour rétablir une concurrence conforme à l’esprit de la loi ». Cécile Prudhomme Journaliste au Monde Top 14 : Castres arrache son maintien, Toulouse stoppé • Mis à jour le 16.05.2015 à 17h57 Castres a arraché son maintien en Top 14 en remportant avec le bonus le choc du bas de tableau face à Brive (32-12), samedi lors de la 25e et avant-dernière journée du Top 14. Les hommes de Mauricio Reggiardo, le sauveur du Castres Olympique arrivé aux commandes en plein marasme début février, ne pourront plus être dépassés par l'Aviron Bayonnais, grâce à une différence particulière favorable. Ils s'évitent ainsi l'angoisse d'une dernière journée de tous les dangers où ils se rendront au Racing. Les Brivistes, qui disposent d'un point d'avance sur l'Aviron, tireront eux leur dernière cartouche samedi prochain avec la réception du Stade Français, tandis que Bayonne recevra La Rochelle, qui s'est également sauvé en obtenant le match nul face au Racing-Métro (18-18). Plus habitués à jouer les phases finales en cette période de l'année, les champions de France 2013 et vice-champions 2014, ont tenu leur rang dans un match à la vie à la mort contre Brive les vice-champions de France n'ont pas craqué face à l'enjeu de cette « finale » pour leur survie dans l'élite. Les Castrais, auteurs de quatre essais dans un match maîtrisé, ont décroché le point de bonus offensif qui leur fallait tout en profitant du revers de Bayonne. Les Bayonnais, 13e avec un point de retard sur la 12e place de Brive, ont été balayés à Chaban-Delmas par une équipe de Bordeaux-Bègles survoltée (38-25). La marche effrénée du Stade Toulousain stoppée Alors que Lyon est officiellement relégué, le maintien se jouera principalement entre l'Aviron (47 points) et Brive (48 pts). Les Basques recevront La Rochelle; les Corréziens le Stade Français. En haut du classement, la marche effrénée du Stade Toulousain vers une qualification directe pour les demie-fianles de Top 14 a été stoppée par une équipe de Grenoble (32-11) qui s'est rapprochée du maintien grâce à sa victoire 32-11. Toulouse (3e, 66 pts), qui surfait sur une dynamique de cinq succès d'affilée, marque donc un temps d'arrêt et risque de voir lui échapper l'une des deux premières places du Top 14, synonyme de qualification directe pour le dernier carré. Le leader Toulon (70 pts) et son dauphin Clermont (2e, 67 pts) s'affronte dimanche.  Foot anglais : 2 minutes 56 secondes pour inscrire trois buts • Mis à jour le 16.05.2015 à 17h57 2 minutes et 56 secondes, voilà le temps, très court, qu'il aura fallu à Sadio Mané pour inscrire le triplé le plus rapide de l'histoire de la Premier League anglaise. Le meneur sénégalais de Southampton a réussi cette prouesse, samedi, en championnat, contre Aston Villa, laminé 6-1. Sadio Mané améliore ainsi le précédent record de l'attaquant de Liverpool, Robbie Fowler, qui lui n'avait eu besoin que de 4 minutes et 33 secondes pour parvenir au même résultat. Ce record tenait depuis 1994. Le joueur de 23 ans, arrivé fin août chez les Saints en provenance de Salzbourg, en Autriche, a ouvert le score à la 13e minute en reprenant un premier tir repoussé par le gardien. Dans la minute suivante, il a intercepté une passe en retrait et trompé le gardien avant de parachever son oeuvre à la 16e minute d'un tir puissant. Dix buts en championnat Depuis la création de la Premier League lors de la saison 1992-1993, personne n'avait été aussi rapide pour inscrire trois buts. Le record absolu dans le football anglais reste toutefois la propriété de James Hayter. Entré en jeu à la 84e minute en 2004 contre Wrexham lors d'un match de 3e division, le triplé du remplaçant de Bournemouth avait été chronométré en 2 minutes et 20 secondes. Sadio Mané en est désormais, lui, à 10 buts en championnat cette saison. Ces gloires du jeu vidéo qui passent par la case Kickstarter Des créateurs se tournent de plus en plus vers la plate-forme de financement participatif pour leurs projets, réutilisant les codes de leurs productions passées. • Mis à jour le 16.05.2015 à 17h20 Xavier Eutrope Ça ressemble à un Castlevania, c'est développé par l'un des grands noms de Castlevania, et ça devrait se jouer comme un Castlevania… Mais ça n'est pas un Castlevania. Bloodstained, développé par l'un des concepteurs historiques de la saga vampirique, Koji Igarashi, n'est pas vraiment un énième épisode de la série, même s'il y ressemble fortement. Le futur jeu ne sera pas édité par Konami, qui gère la licence depuis le tout premier épisode sorti sur NES jusqu'au vingtième, Lords of Shadow 2, sorti en 2014. C'est sur Kickstarter qu'Iga, surnom de Koji Igarashi, est allé proposer son idée, lundi 11 mai. Kickstarter est une plate-forme de financement participatif américaine qui a vu le jour en 2009. Elle permet à des personnes de proposer un projet et de requérir les dons des utilisateurs du site. En échange de leur participation, les backers, nom donné aux personnes qui apportent une contribution, reçoivent des récompenses en fonction du montant. Tout y est passé, de l'imprimante 3D à l'Occulus Rift, ce dispositif qui permet de s'immerger dans une réalité virtuelle à l'aide d'un casque doté d'écrans. Depuis ses débuts, c'est un terrain fertile pour les développeurs de jeux indépendants, qui y ont trouvé une manière simple de lever des financements sans passer par un « grand studio » ; plus récemment, pour des créateurs qui ont autrefois développé pour de grandes firmes mais qui, pour une raison ou une autre, veulent s'affranchir des studios.  Castlevania met en scène le combat de la famille Belmont, constituée de chasseurs de vampire, contre Dracula et son culte à travers les générations. L'arme principale du protagoniste est en général un fouet qui s'améliore au fur et à mesure de l'avancement de l'aventure. On évolue à travers des décors gothiques, l'ambiance est assez sombre et le personnage gagne en puissance tandis que son arme acquiert de nouvelles capacités. Koji Igarashi a transformé la série en la rapprochant d'une autre franchise : Metroid, développée par Nintendo, et plus particulièrement de Super Metroid, jeu sorti en 1994. En résultera le sous-genre dit « Metroidvania », un genre de jeu d'aventure très codé avec des mécaniques de jeu bien particulières qui exigent que le joueur revisite plusieurs fois des pans entiers de niveau pour récupérer toutes les améliorations possibles de son équipement. Symphony of the night, réalisé par le Japonais et paru en 1997, est l'archétype de ce style de jeu. Iga avait quitté Konami en mars 2014, annonçant qu'il souhaitait ouvrir un nouveau studio. « J'ai décidé de m'en aller de moi-même afin de pouvoir avoir la liberté de faire le genre de jeux que je souhaite vraiment faire, avait-il déclaré au magazine IGN. J'espère que tous les joueurs et fans qui m'ont soutenu par le passé partageront avec moi cette excitation pour ce qui va arriver. » Ce qui est arrivé, c'est Bloodstained : un projet qui rappelle énormément les anciens jeux sur lesquels Iga a travaillé par le passé, et notamment Symphony of the night. Bloodstained, ritual of the night est un jeu d'aventure en vue de côté. L'héroïne se sert entre autre d'un fouet comme arme et les décors semblent s'orienter vers un style très gothique. De nombreux autres éléments présentés dans la vidéo d'introduction évoquent clairement ce que le créateur avait déjà fait par le passé. D'ailleurs, Koji Igarashi ne s'en cache pas et revendique même cette parenté et cette ressemblance. Il y explique que le genre de Bloodstained est un « igavania ». Posture égocentrique vantarde ? Dans une interview donnée à Gamasutra, il explique simplement que le terme « metroidvania » aurait pu créer des problèmes avec Nintendo. « Si nous avions pensé que Nintendo aurait pu être d'accord avec l'utilisation du terme de 'Metroidvania' d'une manière officielle, nous l'aurions utilisé, explique-t-il au site. Mais nous voulions être certains de les respecter. » Des financements importants Plus qu'avec Nintendo, c'est surtout avec Konami que Koji Igarashi pourrait avoir des problèmes. Le studio est en effet détenteur des droits sur la série Castlevania, et Bloodstained reprend la plupart des codes de la saga, même si la page du projet tente de se distancier de l'héritage de Castlevania : à la question « où se trouve Dracula », l'équipe explique ainsi que « Dracula fait partie d'un autre héritage » et que « Bloodstained est un nouveau projet ». Une autre question explique que Bloodstained n'aurait pas pu s'appeler « Castleland ou Fortressvania »... Iga s'est entouré de personnes qui travaillent dans l'industrie du jeu vidéo nippon depuis quelques temps. Ainsi Michiru Yamane, compositrice de la musique de Symphony of the night, travaillera sur le projet. De nombreux membres de l'équipe ont travaillé sur des jeux de plate-forme qui ont marqué leur époque, que ce soit chez Konami ou dans d'autres studios, notamment Capcom. Visant un objectif de 500 000 dollars, le projet avait dépassé, mi-mai, 1,7 million de dollars de dons, effectués par plus de 22 000 personnes. La livraison du jeu et de toutes les contreparties est prévue pour mars 2017. Bloodstained n'est pas une exception : plusieurs créateurs passés par une licence mythique tentent de recréer la même chose en proposant un projet financé de manière participative. Le 1er septembre 2013, le créateur de Megaman, Keiji Inafune, avait lancé un projet rappelant en tous points, du design des personnages et des niveaux aux mécaniques de jeu, le petit robot de Capcom. En un mois, près de 4 millions de dollars avaient été récoltés. Le jeu devrait sortir en septembre, légèrement plus tard que prévu. Keiji Inafune avait quitté Capcom en 2010, 23 ans après son entrée dans la firme. A l'époque, il n'avait pas expliqué quels étaient ses projets mais avait essuyé de nombreuses critiques après avoir notamment déclaré que l'industrie japonaise du jeu vidéo était « finie ». Plus récemment, d'anciens employés de Rare ont aussi lancé leur projet de clone de l'un des joyaux du jeu de plate-forme apparu dans les années 1990, Banjo et Kazooie. Cette fois, le duo de protagonistes ne sera pas composé d'un ours et d'un oiseau mais d'un lézard et d'une chauve-souris, nommés Looka et Laylee. L'équipe d'anciens du studio britannique annonçait la couleur dès le paragraphe d'introduction de la page :« nous nous sommes rassemblés pour [...] créer le successeur spirituel du travail préféré de notre passé ». Et le succès a été au rendez-vous : environ 200 000 euros récoltés à peine 40 minutes après le lancement du projet le premier mai. Douze jours plus tard, près de 1,6 million ont été engrangés. Le fait que ces projets soient portés par de grands noms et s'inspirent de licences prestigieuses est-il une garantie de qualité ? Peu de ces projets, lancés relativement récemment, ont déjà été publiés. Si des vidéos montrant des segments de Mighty n° 9, le projet proche de Megaman, sont apparues sur YouTube, aucune démonstration jouable pour Bloodstained ou Yooka Laylee n'est encore disponible. Certains des projets déjà publiés ou à un stade de développement avancé ont atteint des sommes impressionnantes : Star Citizen, suite spirituelle du hit pour PC des années 1990 Wing Commander développé par l'un de ses créateurs, a ainsi levé plus de 80 millions de dollars pour un double jeu, actuellement en version bêta. Quant à Elite Dangerous, une version remise au goût du jour du jeu d'exploration spatiale culte, il est disponible commercialement depuis la fin 2014. La version originale avait été codée par deux personnes seulement. Cette fois-ci, David Braben, moitié du duo de créateurs, peut compter sur plus de 1,5 million d'euros pour mener à bien son projet. }); Xavier Eutrope Journaliste au Monde Au Yémen, de violents combats malgré la trêve • Mis à jour le 16.05.2015 à 13h16 De violents combats entre rebelles chiites houthis et leurs adversaires se déroulaient, samedi 16 mai, dans des villes du sud du Yémen, malgré la trêve, selon des sources militaires et locales.Les rebelles chiites bombardaient dans la matinée à l'arme lourde et au mortier plusieurs quartiers de Taëz, la troisième ville du pays, faisant au moins 12 morts et 51 blessés parmi les civils, a déclaré un responsable de l'administration locale.Les combats, qui se sont intensifiés dans la nuit, ont fait aussi 26 morts parmi les rebelles et leurs alliés, des militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, et 14 dans les rangs des combattants qui leur sont hostiles, selon des sources militaires.ExodeCes violences ont provoqué un mouvement d'exode d'une partie de la population qui fuyait Taëz vers des zones rurales plus sûres, d'autant plus que l'aide humanitaire promise n'arrivait pas dans la ville, selon des habitants. Les armes ont aussi résonné à Aden, la grande métropole du Sud, et à Dhaleh.A la faveur d'un cessez-le-feu de cinq jours en cours depuis mardi 12 mai, les agences des Nations unies s'efforcent de livrer et distribuer de l'aide humanitaire au Yémen, une opération entravée dans certaines régions par la violence.Cette trêve a été initiée par l'Arabie saoudite, chef de file d'une coalition de pays arabes qui avait lancé le 26 mars des raids aériens contre les rebelles pour stopper leur progression et les empêcher de prendre le contrôle total du Yémen, voisin du royaume saoudien.Lire nos explications : Comprendre les origines de la guerre au Yémen A Montréal, des serres géantes sur les toits • Mis à jour le 16.05.2015 à 11h56 Robin Lambert Dans la banlieue industrielle de Montréal, le bâtiment qui abrite les Fermes Lufa est semblable à tous les autres, une longue construction de briques rouges, à peine identifiée par un panneau. Pour atteindre la ferme historique de la société créée par Mohamed Hage en 2009, il faut monter deux volées de marche, enfiler des couvre-chaussures bleus qui glissent sur les bottes, et ouvrir une porte pour enfin déboucher sur le toit. Dans une atmosphère humide maintenue à 25 °C, ce sont 70 tonnes de piments, salades, tomates et poivrons qui sont produits ici, été comme hiver, dans la première serre commerciale sur toit au monde.Pour faire pousser des légumes tout au long de l’année, même lorsque les températures descendent en dessous de - 20 °C, les Fermes Lufa se sont dotées d’une gigantesque serre sur le toit du bâtiment. L’hiver, la serre ne peut pas se passer de chauffage. Mais pour diminuer ses besoins énergétiques, l’entreprise a installé sa serre sur le toit d’un immeuble déjà existant. Cela permet de profiter de sa chaleur, mais aussi de l’isoler de façon efficace : 25 % en moins sur la facture de chauffage pour tout le bâtiment.Econome mais pas biologiquePour produire 190 tonnes de légumes par an sur une surface de 7 300 m² dans ses deux serres à Laval et Montréal, la start-up canadienne a fait le choix de l’hydroponie. Cette technique consiste à faire pousser des fruits et légumes en remplaçant la terre par un substrat, généralement de la fibre de coco. Ce substrat est ensuite trempé dans de l’eau qui contient les nutriments dont la plante a besoin, notamment du fer et du potassium. En circuit fermé, ces nutriments ne filtrent pas dans le sol et circulent jusqu’à ce qu’ils soient absorbés par les pousses. Si cette solution permet de réduire la consommation d’eau et de minéraux par rapport à une culture en plein sol, la culture hydroponique ne peut recevoir la certification biologique, réservée aux cultures « essentiellement nourries par l’écosystème du sol », selon le règlement N° 889/2008 de l’UE.Reste à contrôler les insectes nuisibles. Comme une serre hydroponique est isolée de l’extérieur, le besoin en pesticides est plus faible. Certaines installations choisissent d’abandonner complètement ces produits en faveur d’insectes prédateurs tels que les coccinelles. C’est le cas pour les Fermes Lufa, qui utilisent aussi des abeilles pour la pollinisation, ce qui permet de diminuer l’achat de graines. Enfin, toute l’atmosphère de la serre est contrôlée par ordinateur : l’humidité et la température, bien sûr, mais aussi la quantité de lumière entrante et même le nombre d’insectes pouvant se balader parmi les légumes. Côté consommateur, les 5 000 paniers hebdomadaires de Lufa se commandent au moins trois jours à l’avance, pour organiser la cueillette. Celle-ci est effectuée le matin même de la livraison en point-relais, avec des fruits et légumes à maturité qui n’auront connu ni transport longue distance ni lavage mécanique. « Nous cultivons les aliments là où les gens vivent », souligne Mohamed Hage.Le prix des aliments reste cependant plus élevé qu’en supermarché (4,50 € la barquette de fraises de 350 g), et les produits sont encore entourés de plastique dans les paniers.Un mouvement mondialLes Fermes Lufa devraient poursuivre leur expansion, avec la construction d’une troisième serre sur toit à Montréal, ainsi que d’autres projets à Boston, Chicago et New York. Pour cette dernière, les Montréalais seront en concurrence avec Gotham Greens, une autre entreprise de serre hydroponique commerciale sur toit, mais qui ne vend pas directement ses produits au consommateur. Dans le reste des Etats-Unis, Bright Farms fournit le même type de service que Gotham Greens. Même cette agriculture high-tech est en passe de devenir obsolète, dépassée en rendement au mètre carré par de nouvelles technologies. Comme les fermes hydroponiques verticales de Green Spirit dans le Michigan, où les bacs à légumes s’empilent sous une lumière UV, ce qui permet près de 17 récoltes par an. Quant à l’aéroponie d’Aerofarms, le chiffre de 22 récoltes annuelles est atteint.La plupart du temps réalisée sans OGM ni pesticides, cette nouvelle agriculture pourrait s’imposer comme principale source de produits frais, locaux et sains en ville. Reste que les autorités françaises contrôleront probablement de près cette technologie, aujourd’hui majoritairement utilisée dans l’Hexagone pour faire pousser du cannabis. Brume et poissons Il existe deux techniques de culture dérivées de l’hydroponie : l’aéroponie et l’aquaponie.L’aéroponie se dispense complètement de substrat : le mélange d’eau et de minéraux est vaporisé en fin brouillard sur les racines des plantes.L’aquaponie ressemble à l’hydroponie à un détail près : elle utilise un élevage de poissons qui transformeront leur nourriture en nutriments pour les plantes. Le principe du fumier appliqué à la culture hors-sol. Robin Lambert Journaliste au Monde Au Nigeria, la ville stratégique de Marte reprise par Boko Haram Le 16.05.2015 à 10h54 • Mis à jour le 16.05.2015 à 12h50 Le groupe islamiste armé Boko Haram a repris la ville stratégique de Marte, dans le nord-est du Nigeria, a déclaré un responsable de la région dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 mai. « C'est triste, mais on nous a fait comprendre que Marte est entièrement retombée sous le contrôle des insurgés, ce qui est un revers immense » pour les autorités nigérianes, a déclaré à la presse le vice-gouverneur de l'Etat de Borno, Mustapha Zannah.Marte, une ville de pêcheurs et de fermiers très convoitée pour ses richesses agricoles, frontalière du Cameroun et située sur une route stratégique pour le commerce entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad, a été prise par Boko Haram et récupérée par les forces nigérianes à maintes reprises depuis 2013.Le groupe islamiste s'était emparé de pans entiers de territoires dans le nord-est du Nigeria l'année dernière, mais l'armée a pu reprendre le contrôle de la quasi-totalité du territoire depuis le lancement, en février, d'une opération militaire régionale, à laquelle prennent part le Tchad, le Cameroun et le Niger voisins.« 90 % de nos communautés ont été libérées »Marte avait été prise une première fois en janvier 2013 par Boko Haram, qui y avait établi ses quartiers généraux. La ville avait ensuite été reprise en mai de la même année, après l'instauration d'un état d'urgence dans la région. Mais le groupe islamiste avait à nouveau réussi à s'en emparer lors de son importante avancée territoriale en 2014.Quand l'armée nigériane avait enfin pu reprendre le contrôle de Marte en mars, un porte-parole de l'armée nigériane avait estimé que l'itinéraire international menant du Nigeria au Cameroun, au Tchad et en Centrafrique était désormais « pleinement sécurisé ». « Même si 90 % de nos communautés ont été libérées, la guerre n'est pas encore terminée », a rappelé dans la nuit de vendredi à samedi M. Zannah.Lire (édition abonnés) : Aux frontières du « califat » de Boko Haram La voiture sans chauffeur de Google autorisée à sortir en ville • Mis à jour le 16.05.2015 à 12h10 Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Dans les prochaines semaines, un drôle de véhicule va commencer à arpenter les rues de Mountain View, en plein cœur de la Silicon Valley. Avec son petit gabarit, ses formes arrondies et ses allures enfantines, il semble tout droit sorti d’un dessin animé. Il présente aussi une autre particularité : il est totalement autonome.Ce véhicule est le dernier prototype de voiture sans conducteur développé par Google. Dévoilé en mai 2014, il a déjà accumulé les kilomètres d’essais sur des pistes privées. A partir de cet été, il roulera également sur les routes publiques à proximité du siège social du moteur de recherche.Cela fait déjà cinq ans que l’entreprise mène des expérimentations en Californie et dans le Nevada. Jusqu’à présent, elle n’a utilisé que des modèles commerciaux, des Toyota puis des Lexus, équipés d’un système sophistiqué de radar et de caméra. Celui-ci permet de cartographier l’environnement et de détecter voitures, piétons, feux rouges, lignes blanches…Onze accrochagesLe nouveau prototype a été conçu en interne. Une vingtaine d’unités ont été produites par un petit équipementier de Detroit, le fief américain de l’automobile. Initialement, ces voitures ne devaient inclure ni volant, ni pédales. Google a cependant dû revoir ses plans pour se conformer à la réglementation californienne, qui impose la présence d’un chauffeur pouvant reprendre le contrôle.Niché dans Google X, le laboratoire maison qui imagine les concepts les plus futuristes, le projet est encore loin d’aboutir. Son directeur, Chris Urmson, évoque un possible lancement commercial d’ici à cinq ans. Beaucoup de défis restent encore à résoudre, explique-t-il. Par exemple, « où doit s’arrêter la voiture quand sa destination est inaccessible pour cause de travaux » ?Depuis leurs premiers tours de piste, les voitures de Google ont effectué environ 1,5 million de kilomètres de manière autonome. Sans le moindre accident, expliquait encore la société l’an passé. Lundi 11 mai, elle a cependant dû admettre que onze accrochages avaient bien eu lieu. « Le véhicule sans conducteur n’a jamais été la cause de l’accident », assure M. Urmson.Un développement par étapes« De nombreux constructeurs travaillent sur les voitures sans conducteur, indique Thilo Koslowski, du cabinet d’études Gartner. Mais le développement va se faire par étapes. » L’analyste estime qu’il faudra encore attendre dix ans avant qu’un modèle totalement autonome devienne grand public.Dans l’intervalle, un nombre croissant de véhicules se conduiront seuls dans certaines conditions. Par exemple, pour se garer ou sur autoroute, où les données à analyser sont moins complexes qu’en ville. Tesla, le fabricant américain de voitures électriques, promet même l’arrivée d’une fonction de pilote automatique dès cette année. De son côté, General Motors prévoit un modèle semi-autonome pour 2017.Le marché pourrait bien être l’avenir de l’automobile. « En 2035, les voitures sans conducteur représenteront 9 % de la flotte mondiale. Et presque 100 % en 2050 », prédit Egil Juliussen, directeur de recherche au sein du cabinet IHS Automotive.Du fait de son expertise, Google pourrait devenir un acteur majeur du secteur. « L’aspect logiciel va être un élément primordial pour assurer la fiabilité des véhicules, renchérit M. Juliussen. Sur ce point, les sociétés high-tech disposent d’une expertise que ne possèdent pas les constructeurs automobiles. »Lire (édition abonnés) : La longue route vers la voiture autonome Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Journaliste au Monde Importante offensive des rebelles au Soudan du Sud Le 16.05.2015 à 08h51 • Mis à jour le 16.05.2015 à 12h31 Des déplacés ayant fui Malakal, le 2 mai 2015. Crédits : DENIS DUMO / REUTERS Les rebelles du Soudan du Sud ont lancé une importante offensive sur la ville stratégique de Malakal, dans le nord du pays, ont affirmé, samedi 16 mai, le ministre de l’information et des sources humanitaires.Les combats font rage dans la ville, située dans la partie nord riche en pétrole du Soudan du Sud, ont précisé ces sources, selon lesquelles cette contre-attaque des rebelles intervient après une offensive lancée depuis plusieurs semaines déjà par les forces gouvernementales.« Les rebelles de Riek Machar ont attaqué Malakal de toutes les directions, de l'est, l'ouest, le nord et le sud, et les combats se poursuivent pour l'instant », a déclaré le ministre de l'information, Michael Makuei.Exode massifSelon lui, les forces gouvernementales ont pour l'instant « réussi à repousser les rebelles » et les empêcher de prendre la ville, qui est la capitale de l'Etat pétrolifère du Haut-Nil, source de nombreuses convoitises. Des sources humanitaires se trouvant dans la ville ont décrit des intenses échanges de coups de feu et de puissantes explosions dues à des tirs d'artillerie et de mortier.Ce conflit, qui a provoqué un exode massif de la population, a éclaté deux ans à peine après que le pays eut arraché son indépendance au Soudan, en 2011, avec le soutien des Etats-Unis. Les combats avaient débuté lorsque le président sud-soudanais Salva Kiir avait accusé son ancien vice-président Riek Machar, qu'il avait limogé, de fomenter un coup d'Etat.Lire l'entretien avec Aimee Ansari, directrice du bureau de l'ONG CARE au Soudan du Sud : « En un an, la peur a gagné le pays » David Lynch réalisera finalement la prochaine saison de « Twin Peaks » • Mis à jour le 16.05.2015 à 12h25 Dear Twitter Friends, the rumors are not what they seem ..... It is !!! — DAVID_LYNCH (@David Lynch) « Chers amis de Twitter, les rumeurs ne sont pas ce qu'elles semblent... Ça recommence !!! #Twin Peaks est de retour sur @SHO_Network. » Cette déclaration du réalisateur américain, vendredi 15 mai sur Twitter, retweetée plus de 10 000 fois en quelques heures, a soulagé les fans de la série culte Twin Peaks. Un mois plus tôt, il avait annoncé qu'un désaccord financier le poussait à se retirer du projet.Le réseau américain Showtime avait annoncé à l'automne qu'il allait diffuser en 2016, 25 ans après sa deuxième saison, une suite à la série Twin Peaks. Mais le réalisateur et cocréateur de la série avait annoncé en avril sur Twitter qu'il ne réaliserait pas les nouveaux épisodes en raison d'un désaccord financier avec la chaîne Showtime, pas assez généreuse selon lui. After 1 year and 4 months of negotiations, I left because not enough money was offered to do the script the way I felt it needed to be done.— DAVID_LYNCH (@David Lynch) « Après un an et quatre mois de négociations, je suis parti car trop peu d'argent était prévu pour réaliser le scénario tel qu'il doit l'être selon moi. »Sa volte-face a été saluée par des centaines de fans et par au moins une star de Twin Peaks, l'acteur Kyle MacLachlan, qui incarnait le charismatique agent du FBI Dale Cooper dans les deux premières saisons, et renouera sa cravate pour la troisième.Les deux saisons originales des Mystères de Twin Peaks, diffusées en 1990 et 1991, avaient été suivies d'un film, Twin Peaks : Fire Walk with Me.Voir la vidéo de Showtime annonçant le retour de la série : NBA : Atlanta et Golden State en finale de conférence Golden State s'est qualifié pour la finale de conférence Ouest, dernière étape avant la finale NBA, en éliminant Memphis quatre victoires à deux, vendredi 15 mai. Les Warriors qui n'avaient plus atteint ce stade de la compétition depuis 1976, devront attendre pour connaître leurs adversaires : les Houston Rockets et les Los Angeles Clippers sont à égalité trois victoires partout et disputent leur dernier match dimanche. Golden State, meilleure équipe de NBA à l'issue de la saison régulière, a remporté la quatrième victoire décisive sur le parquet des Grizzlies 108 à 95. Leur meneur de jeu Stephen Curry a une nouvelle fois justifié son statut de meilleur joueur de la saison (MVP) avec ses 32 points. Il a notamment réussi huit tirs primés sur 14 tentés, dont un improbable en toute fin de la 3e période déclenchée depuis la raquette des Warriors. « Cette qualification est l'aboutissement de beaucoup de travail, mais ce n'est pas encore fini, on a encore du boulot devant nous », a expliqué Curry. « Le repos va nous faire du bien après cette difficile série contre Memphis », a-t-il poursuivi. Atlanta affrontera cleveland Les Atlanta Hawks se sont de leur côté qualifiés pour la finale de la conférence Est où ils seront opposés aux Cleveland Cavaliers, dernière étape avant la finale NBA. Les Hawks, meilleure équipe de la conférence Est à l'issue de la saison régulière, ont éliminé les Washington Wizards quatre victoires à deux et participeront à la finale de la conférence Est pour la première fois depuis 1961. Ils ont décroché leur billet dans la salle des Wizards en remportant le match 6 94 à 91 au terme d'une dernière période très crispante. Les Hawks semblaient pourtant se diriger vers une victoire facile avec quinze points d'avance à la moitié du 3e quart-temps, quand ils ont laissé les Wizards revenir dans le match. Washington est même passé brièvement en tête (89-88) à 1 min 47 sec de la fin du temps réglementaire, mais Atlanta a profité des maladresses et de la nervosité des Wizards pour reprendre les devants. Paul Pierce a cru avoir décroché la prolongation avec un panier à trois points à la toute dernière seconde, mais les arbitres ont jugé, à l'aide des images vidéo, que celui qui est surnommé « The Truth » touchait encore le ballon au moment où a retenti la sirène. Atlanta a réussi une saison historique avec un bilan de 60 victoires et 22 défaites, mais les Hawks ne sont pas aussi dominateurs depuis le début des playoffs : ils ont éliminé au 1er tour Brooklyn (4-2), puis Washington sur le même score. L'équipe dont le seul titre NBA remonte à 1958 alors qu'elle était domiciliée à St Louis, trouvera à partir de mercredi face à elle la star de la NBA, LeBron James. Le quadruple MVP et double champion NBA disputera sa cinquième finale de conférence consécutive et veut offrir à Cleveland le premier titre NBA de son histoire. Les Cavaliers ont éliminé Milwaukee (4-0) au 1er tour, puis les Bulls de Chicago (4-2). Pour Netflix, la réglementation européenne affaiblit le cinéma • Mis à jour le 16.05.2015 à 07h29 Le directeur des programmes du géant américain de la vidéo à la demande (VOD) Netflix, Ted Sarandos, a jugé vendredi 15 mai à Cannes, que la réglementation européenne ne protège pas le cinéma et au contraire l’affaiblit. Ted Sarandos, qui est en charge des contenus de la plateforme internet, a pointé du doigt les règles françaises comme le délai de 36 mois imposé pour que Netflix puisse proposer un film après sa sortie.« Cela ne protège pas le cinéma », en fait ça le rend plus faible, a affirmé Ted Sarandos lors d’une conférence organisée dans le cadre du Festival de Cannes. « La chronologie des médias, en France, favorise le piratage. Devoir attendre trois ans pour que les gens puissent voir un film comme il le souhaite encourage cette pratique », a-t-il ajouté. Lire notre note de blog : Netflix s’inquiète du piratage en EuropeLa chronologie des médias est la règle qui impose un délai de 36 mois aux services de vidéo à la demande par abonnement avant d’intégrer un long-métrage à leur catalogue. Présent dans la salle, le producteur américain Harvey Weinstein a pris la défense de Netflix, alors que la plateforme est accusée de ne pas participer au financement de la création, comme le réclament les diffuseurs européens. Netflix a installé son siège européen à Amsterdam depuis le 1er janvier.« Offrir le choix aux consommateurs »Harvey Weinstein, qui a produit des succès au box-office comme « Pulp fiction », « Le Discours d’un roi » ou « The Artist », a qualifié Netflix de « visionnaire » pour sa capacité à créer de nouveaux marchés mondiaux pour des produits tels que les documentaires ou les films en langue étrangère.Le cinéaste américain Joel Cohen, co-président du jury cette année à Cannes, avec son frère Ethan, a évoqué mercredi lors d’une conférence de presse l’émergence de sociétés comme Netflix en ironisant sur ceux qui « regardent ’Lawrence d’Arabie’ sur un iPhone ».« Rien de ce que nous faisons n’est censé aller à l’encontre des salles de cinéma », a assuré Ted Sarandos. « Je veux offrir le choix aux consommateurs », a-t-il insisté. Netflix s’est lancé dans la production originale de contenus avec des séries comme « House of Cards » et « Marco Polo » ou des films comme « Tigre et Dragon ». Etats-Unis : Les Clinton ont engrangé plus de 30 millions de dollars depuis 2014 • Mis à jour le 16.05.2015 à 03h44 La candidate Clinton face à des soupçons d’affairisme JO 2012 : la France va récupérer la médaille de bronze du 4 x 100 m • Mis à jour le 16.05.2015 à 06h52 Plus de six Français sur dix désapprouvent la réforme du collège • Mis à jour le 16.05.2015 à 02h31 Réforme du collège : ce qui est vrai, ce qui est faux Seules 38 % des personnes interrogées se déclarent favorables à la réforme qui devrait entrer en vigueur à la rentrée 2016. Un pour cent ne se prononce pas.« Niveler par le bas le niveau global des élèves »La réforme est toutefois soutenue par une majorité de sympathisants de gauche (62 % contre 37 %) mais fortement désapprouvée dans toutes les autres catégories de la population.« Cette réforme constitue pour le gouvernement, avec celle de la santé et celle de la justice, l'un des rares gages à sa gauche. [...] Mais le niveau de rejet enregistré devient préoccupant », note Odoxa.Pour 62 % des sondés, cette réforme aura pour effet principal de « niveler par le bas le niveau global des élèves ».L'enquête a été réalisée par internet les 13 et 14 mai auprès d'un échantillon de 1 025 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Ukraine : le président promulgue des lois controversées sur la « désoviétisation » Le président ukrainien Petro Porochenko a promulgué, vendredi 15 mai, des lois interdisant toute propagande communiste et glorifiant les combattants nationalistes ayant provoqué la colère de la Russie.Lire (en édition abonnés) : L’Ukraine veut effacer sa mémoire soviétique Ces lois, votées par le Parlement le 9 avril, visent à rompre définitivement avec le passé soviétique de l’Ukraine au moment où les autorités ukrainiennes combattent les séparatistes prorusses, pour la plupart nostalgiques de l’URSS, dans l’Est rebelle où le conflit a fait plus de 6 200 morts depuis avril 2014.Communistes et nazis sur le même planCes lois « interdisent les symboles soviétiques, condamnent le régime communiste, ouvrent les archives des services spéciaux soviétiques et reconnaissent comme combattants pour l’indépendance de l’Ukraine » les nationalistes qui avaient un temps combattu aux côtés des nazis contre « l’occupation soviétique », rappelle la présidence dans un communiqué.Ces textes approuvés près d’un quatre de siècle après l’indépendance de l’Ukraine mettent sur le même plan les « régimes totalitaires communiste et nazi ». Des lois similaires existent dans les pays baltes et en Pologne.Méthodes « totalitaires » pour la RussieAux termes des lois ukrainiennes, les monuments à la gloire des responsables soviétiques, dont les nombreuses statues de Lénine, doivent être démontés, de même que doivent être rebaptisées les localités, rues ou entreprises dont les noms font référence au communisme. L’exécution de l’hymne soviétique, réintroduit par Vladimir Poutine, comme l’hymne russe avec des paroles adaptées, est désormais passible en Ukraine d’une peine de prison.La Russie avait vivement dénoncé ces lois en accusant Kiev d’avoir recours à des méthodes « totalitaires » pour désoviétiser l’Ukraine au profit d’une idéologie nationaliste qui pousse le pays « dans l’abîme ». Certains intellectuels occidentaux ont de leur côté estimé que ces lois pourraient exacerber les tensions dans un pays déjà divisé par la guerre. Basket : le Real Madrid s'offre une finale chez lui contre l'Olympiakos • Mis à jour le 16.05.2015 à 01h21 Le Real Madrid a balayé Fenerbahçe (96-87) pour atteindre sa troisième finale d'Euroligue consécutive, vendredi 15 mai sur son parquet, où le vice-champion d'Europe 2013 et 2014 tentera dimanche de soulever enfin le trophée contre l'Olympiakos, vainqueur renversant du CSKA Moscou (70-68).La troisième tentative d'affilée sera-t-elle la bonne ? Pour le Real, club le plus titré en C1 (1964, 1965, 1967, 1968, 1974, 1978, 1980 et 1995), c'est une nouvelle occasion de mettre fin à 20 longues années sans sacre européen, avec une neuvième couronne à aller chercher à domicile au Palacio de Deportes de Madrid.Orgie de tirs à trois pointsIl faudra pour cela faire aussi bien que contre Fenerbahçe, assommé dès le deuxième quart-temps grâce à une orgie de tirs à trois points réussis, ce qui a offert au Real un avantage de 20 points à la mi-temps (55-35).« Nous avons été très solides, s'est réjoui l'entraîneur madrilène Pablo Laso. Cela nous a permis de prendre 20 points d'avance. Défensivement, offensivement, nous avons fait un très bon match. (...) Nous avons fait du bon travail et nous voilà en finale. »Les Turcs avaient pourtant viré en tête au premier quart-temps (21-20) mais ils se sont littéralement écroulés face à la puissance du pivot mexicain Gustavo Ayon (18 pts). Et surtout face à l'insolente réussite à trois points des artilleurs madrilènes (47%), notamment l'Américain K.C. Rivers (5/6).L'ailier fort serbe de Fenerbahçe Nemanja Bjelica, MVP de la saison régulière d'Euroligue, a été beaucoup trop discret (11 pts). Et le début du troisième quart-temps a fait encore plus mal au club d'Istanbul avec trois tirs primés successifs de Sergio Llull, Rudy Fernandez et Jaycee Carroll pour porter le score à 64-37.Malgré le sursaut d'orgueil des Turcs en fin de rencontre, le Real s'est tranquillement qualifié, offrant une consolation aux supporteurs de sa section football, éliminée mercredi en demi-finale de la Ligue des champions par la Juventus Turin. Le club merengue devra néanmoins se méfier dimanche de l'Olympiakos, qui l'avait battu en finale en 2013 à Londres (100-88).Scénario renversant dans l’autre demi-finaleL'équipe du Pirée, sacrée en 1997, 2012 et donc 2013, a une fois de plus affiché vendredi ses immenses qualités mentales : dans l'autre demi-finale, elle a écarté le CSKA Moscou au bout d'un scénario renversant qui a rappelé celui de la finale 2012 entre les deux équipes.A l'époque, menés de 19 points à 12 minutes de la fin, les Grecs avaient créé l'une des plus grandes surprises de l'histoire du basket européen en s'imposant au nez et à la barbe des Moscovites (62-61). Cette fois, Le Pirée n'avait « que » huit points de retard à l'entrée du money-time mais il n'a jamais lâché psychologiquement dans le sillage de l'intenable meneur Vassilis Spanoulis.« Nous n'avons pas été patients au début, nous étions un peu nerveux. Mais une fois de plus, nous avons montré notre caractère et notre coeur », a commenté Spanoulis. « A la fin, je savais que si je jouais comme je sais le faire, nous en étions capables à nouveau. »Pourtant, Nando De Colo avait tout fait pour faire douter les Grecs. L'international français, précieux par ses pénétrations et meilleur marqueur du match (18 pts), a permis au CSKA de mener de huit points à 13 minutes de la fin (47-39).Mais l'Olympiakos s'est accroché avant que l'incroyable Spanoulis n'entre en scène. Le meneur grec a enflammé le Palacio de Deportes avec trois paniers primés dans les trois dernières minutes. Les Russes, étourdis, sont restés impuissants devant le meneur grec qui avait raté jusque-là tous ses lancers à trois points (3/8 au total).Le public grec, présent en masse à Madrid, a exulté. Et si le public madrilène se montre à la hauteur dimanche, les retrouvailles entre les deux finalistes 2013 s'annoncent brûlantes. Deux Palestiniennes canonisées • Mis à jour le 17.05.2015 à 17h13 Le Vatican reconnaît l’Etat de Palestine Dans un communiqué, Mahmoud Abbas a appelé les chrétiens de Palestine à ne pas émigrer « mais à rester avec nous et à profiter des droits d'une citoyenneté pleine et égale, et à partager le poids des difficultés de la vie jusqu'à parvenir à la liberté, la souveraineté et la dignité humaine ». Taubira se redit favorable à l’inscription à l’état civil des enfants nés par GPA Gestation pour autrui : « J’ai donné la possibilité d’être mère à une autre femme » Macédoine : des milliers de manifestants réclament la démission du gouvernement • Mis à jour le 17.05.2015 à 17h19 Violents affrontements en Macédoine Ces violences ont fait craindre un conflit similaire à 2001 dans ce pays balkanique, lorsqu’une guérilla albanaise s’était rebellée contre les autorités pour réclamer davantage de droits pour la minorité albanaise. Candidate depuis dix ans à l’adhésion à l’Union européenne et l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, Skopje n’a pas réussi à avancer dans ces dossiers, en raison de l’opposition de la Grèce, qui dénie à sa voisine le droit d’utiliser le nom de Macédoine, qu’elle juge historiquement grec. L’Eglise protestante unie de France permet désormais de bénir les couples homosexuels • Mis à jour le 17.05.2015 à 13h12 L’Eglise protestante unie de France (EPUdF) a adopté dimanche 17 mai la possibilité de bénir les couples homosexuels, une quasi-première en France, a expliqué le porte-parole de la principale Eglise protestante du pays.Sur la centaine de délégués de l’EPUdF réunis à Sète (Hérault) et ayant pris part au vote, 94 ont voté pour la possibilité d’offrir une bénédiction religieuse aux couples homosexuels, et trois contre, a-t-il précisé.Pas de contrainte pour les pasteursCe vote donne la possibilité aux 500 pasteurs de l’EPUdF de bénir des couples homosexuels, sans pour autant obliger ceux des pasteurs qui sont opposés à un tel geste.Le mariage n’est pas un sacrement pour les protestants, mais les couples hétérosexuels unis en mairie peuvent être bénis au temple. En France, seule la Mission populaire évangélique (MPEF), une Eglise beaucoup plus petite que l’EPUdF, autorise un « geste liturgique d’accueil et de prière » pour les homosexuels.L’EPUdF, qui incarne le courant historique du protestantisme français, revendique 110 000 membres actifs parmi 400 000 personnes faisant appel à ses services.Le point sur les débats qui ont agité l'EPUdF : L’Eglise protestante unie pourrait bénir les mariages gays Moto : Fabio Quartararo, le petit prodige français • Mis à jour le 17.05.2015 à 16h46 Fabio Quartararo, nouveau prodige français de la moto ? A 16 ans, le plus jeune pilote du plateau de Moto3 (250 cm3, troisième catégorie après la MotoGP et la Moto2), connaît un décollage fulgurant sur le circuit mondial. Dès sa deuxième course, dimanche 12 avril au Grand Prix des Amériques, il a fini sur le podium (2e). Il avait déjà commencé la saison en accrochant une septième place au Qatar fin mars. Membre du Team Estrella Ga–licia, l’adolescent comptait prendre encore une autre dimension en s’imposant dimanche au Grand Prix de France. Sur le circuit du Mans, dimanche matin, il s’était même élancé en pôle position. Mais alors qu’il batailait dans le groupe de tête, l’ado à la moto a chuté, laissant la victoire à l’Italien Fenati, 19 ans.« Je veux essayer de faire le maximum tout en m'amusant. Il faut que je prenne encore de l'expérience, mais mon objectif à chaque course est maintenant de faire des podiums », confiait la veille du Grand Prix, Fabio QuartararoUne solide héréditéDéjà, lors des essais d’avant-saison, il avait affolé les statistiques au volant de sa Honda… et excité la curiosité des fans de moto, ébahis par sa précocité. « Mon père a vu que j’avais un bon sens de l’équilibre sur ma trottinette, alors il s’est dit ’je vais lui acheter un petit PW [moto pour enfant]’, et voilà, ça a commencé comme ça », plaisantait le jeune pilote en marge du Grand Prix d’Argentine, en avril. Un père qui, en plus de sa première moto, lui a offert une solide hérédité : Etienne Quartararo a été champion de France de vitesse de 125 cm3 dans les années 1980.Comment un si jeune garçon a-t-il pu s’immiscer, à seulement 15 ans, sur le circuit mondial ? L’adolescent a bénéficié cette saison de la nouvelle réglementation permettant aux pilotes de moins de 16 ans de s’engager en Moto3, en cas de victoire dans le championnat espagnol de vitesse (CEV) – rebaptisé championnat du monde junior. Il a remporté cette compétition relevée en 2013 et 2014, année lors de laquelle il a gagné 11 des 13 courses.« Il a beaucoup de talent, affirmait également en Argentine son Team manager Jordi Arquer. Pour le moment, sa marge de progression c’est de s’adapter aux nouveaux circuits. C’est difficile de déceler une faiblesse chez Fabio ».Formé en EspagneFabio Quartararo a passé les 14 premières années de sa vie à Nice, où son père a une entreprise de serrurerie. Mais, attiré par la machine espagnole à former les talents (les frères Marquez, Lorenzo, Pedrosa…), il a pris très tôt le chemin de l’école ibérique. Dès l’âge de 7 ans, il se rend de l’autre côté des Pyrénées pour participer aux compétitions espagnoles, les plus relevées du monde. Il s’est définitivement installé à Alfaz del Pi depuis octobre 2014, près de Benidorm et Alicante. Hébergé par son manager, il partage ses journées entre entraînement physique – VTT, salle de gym, course à pied au bord de la mer – et les trois circuits situés dans un périmètre de 30 km.« Je suis parti en Espagne car il y avait beaucoup plus de niveau qu’en France. J’ai fait 50, 70, 80 cm3, pre-Moto3 et Moto3 en deux années, énumère le jeune Français. Ça a été difficile pour moi, mes parents sont à Nice, j’y ai tous mes amis. Mais si je veux arriver au plus haut niveau, il faut faire comme ça ». Cette année, souligne son Team manager, « l’idée c’est d’apprendre à connaître les circuits et être prêt à lutter pour le titre la saison prochaine ».Son plus grand rival sur le circuit cette saison n’est pas Espagnol. Il s’agit du Britannique Danny Kent. Intraitable depuis le début de l’année, le leader du championnat (avec 91 points) a remporté les trois derniers Grand Prix. Embarras diplomatique à un mois des Jeux européens en Azerbaïdjan Le président Ilham Aliyev entend en faire une vitrine pour son pays : du 12 au 28 juin, l’Azerbaïdjan accueillera les premiers Jeux européens, organisés par les Comités olympiques européens (EOC) sur le modèle des jeux panaméricains et asiatiques. Dans l’esprit du dirigeant azéri, l’événement pourrait même être un tremplin pour une candidature aux Jeux olympiques de 2024. Mais la compétition suscite l’embarras dans les capitales européennes, en raison de la situation des droits de l’homme dans le pays.Des militants des droits de l’homme emprisonnésA quatre semaines du rendez-vous sportif, les ONG de défense des droits de l’homme demandent d’en boycotter la cérémonie d’ouverture. Pour eux, pas question de cautionner le début des festivités tant que des militants des droits de l’homme, dont la dissidente azérie Leyla Yunus, sont retenus dans les prisons du régime. « Mes parents sont prisonniers des Jeux », a affirmé sa fille, Dinara, lors d’une conférence organisée par Human Rights Watch (HRW), lundi 11 mai à Paris. La jeune fille, exilée aux Pays-Bas, a l’air sérieux et fatigué. Sa mère avait été arrêtée le 30 juillet 2014, alors qu’elle s’apprêtait à demander le boycott des jeux et son père, le 5 août suivant, alors qu’il rendait visite à sa femme en prison. Le couple de militants est retenu depuis quatre mois et demi, toujours en attente de leurs procès. La voix de Dinara se remplit d’émotion quand elle parle de leur état de santé : « Pour moi, les Jeux européens sont un peu les jeux de la dernière chance, explique-t-elle, chaque jour en prison réduit l’espérance de vie de mes parents, ne rien faire équivaudrait à une sentence de mort. »Répression renforcée en 2014Selon Jean-Marie Fardeau, le directeur du bureau français de HRW, « la présence à la cérémonie d’ouverture d’un représentant de l’Etat français, comme le secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard, serait vraiment un mauvais signal s’il n’y a pas d’amélioration significative de la situation dans le pays ». Au ministère français des affaires étrangères, on assure ne pas encore savoir si quelqu’un participera à la cérémonie d’ouverture dans ces conditions, ni qui.Pour HRW, cette première soirée à Bakou aura forcément une dimension politique, l’occasion pour le président Ilham Aliyev d’afficher ses bonnes relations avec les gouvernements européens. « Nous savons combien les symboles sont importants, nous l’avons vu pour le 9 mai en Russie. Nous voudrions que les Européens envoient les mêmes signaux pour l’Azerbaïdjan », ajoute Sacha Koulaeva, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale à la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). Ces appels sont relayés au Parlement européen. Mardi 12 mai, les vice-présidents Ulrike Lunacek et Alexander Graf Lambsdorff organisaient un événement appelé « Baku Games : Run for Human Rights ». A un mois des Jeux, avec plusieurs autres parlementaires européens, ils ont appelé le gouvernement azéri à garantir à ses citoyens les libertés affirmées par la charte olympique et la Convention européenne des droits de l’homme. La présidente de la sous-commission « droits de l’homme », l’élue socialiste espagnole Elena Valenciano, affirmait, elle, le 6 mai, lors d’une audition à Bruxelles que « les droits de l’homme ne sont pas une question politique, c’est une obligation universelle […] la sélection d’une ville pour accueillir un événement sportif majeur par des organisations comme le comité olympique ou la FIFA est une décision politique majeure avec des implications de grande envergure ».L’embarras est d’autant plus fort que l’organisation des jeux s’est accompagnée d’un regain de répression en Azerbaïdjan, tout au long de l’année 2014. Selon HRW, au moins 35 militants des droits de l’homme ont été arrêtés durant cette période. Deux ans plus tôt, les activistes azéris avaient utilisé l’Eurovision, organisé par l’Azerbaïdjan, pour attirer l’attention sur les droits de l’homme dans le pays. « Cette fois-ci, le président ne voulait pas que ces voix gâchent ses jeux, suppose Rachel Denber, directrice-adjointe de la division Europe et Asie centrale de HRW, ceux qui avaient fait parler d’eux en 2012 ont été mis derrière les barreaux en 2014. » De surcroît, l’attention internationale était alors focalisée sur l’Ukraine : « Il est aussi possible que le gouvernement azéri ait eu peur d’avoir un soulèvement similaire », ajoute la spécialiste.Les comités olympiques hésitent à se positionnerFace à la mobilisation des ONG, certains comités olympiques nationaux sont eux-mêmes gênés. Les dirigeants des organismes olympiques allemand, suédois et néerlandais demandent que la liberté de la presse et la liberté d’expression soient assurées pendant l’événement. S’ils affirment avoir eu des garanties du gouvernement azéri, certains comme Michael Vesper, le directeur du Deutscher Olympischer Sportbund, espère qu’elles s’appliqueront « à tous les journalistes : internationaux et nationaux ».Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français, est beaucoup plus prudent : « Chacun est dans son rôle, moi je suis du côté sportif. » Après s’être rendu à six reprises en Azerbaïdjan, il estime qu’« on ne sent pas une chape de plomb comme dans certains pays, c’est un pays musulman qui vit laïquement ». Pour lui, l’Azerbaïdjan est même un pays stratégique : « Il y a des paramètres à prendre en compte, c’est un pays qui a des frontières avec la Russie et l’Iran, qui a des réserves énergétiques, qui attire la convoitise. »« Ce n’est pas dans le rôle des COE de porter des engagements politiques », a déclaré le 6 mai devant le Parlement européen le vice-président de l’organisation, Janez Kocijancic, pour justifier sa prudence sur le sujet. Jeudi 14 mai, tandis que les Jeux européens de Bakou étaient au menu d’une ultime réunion des Comités olympiques européens, organisée en Turquie, l’organisation n’a d’ailleurs communiqué que sur la bonne tenue des délais de travaux de préparation. Tout sera terminé pour la cérémonie d’ouverture, le 12 juin, a-t-il été assuré, sans la moindre mention des prisonniers politiques.Hélène Lompech Attentat-suicide près de l’aéroport de Kaboul, en Afghanistan • Mis à jour le 17.05.2015 à 13h02 Mathématiques : le niveau des collégiens français a reculé • Mis à jour le 17.05.2015 à 11h13 Le niveau des collégiens en mathématiques a reculé depuis six ans, selon une étude du ministère de l’éducation rendue publique dimanche 17 mai par Le Parisien alors que le projet gouvernemental de réforme du collège est fortement contesté.Selon cette étude portant sur un échantillon représentatif de quelque 8 000 collégiens de 3e, inscrits dans 323 collèges publics et privés sous contrat, en 2014, un élève sur cinq n’était capable de traiter que des exercices très simples, de niveau CM2 ou de début du collège. En outre, le pourcentage des élèves de très faible ou de faible niveau passe de 15 % à 19,5 % en six ans. Lire : Peut-on enseigner les mathématiques à tous ?Parallèlement, si les deux groupes de niveaux moyens restent à peu près identiques, celui des élèves de 3e de bon niveau en mathématiques perd près de 3 points (15,3 % en 2014, contre 18,6 % en 2008). Le groupe des « supermatheux » reste quant à lui stable, à 9,1 %.Des résultats « préoccupants »Cette évaluation nationale des collégiens par discipline s’est penchée sur les mathématiques cette année. Ce type d’étude est réalisé tous les six ans pour chaque matière afin de mesurer l’évolution du niveau des élèves. En mathématiques, les collégiens ont été testés sur leur aptitude à résoudre des problèmes de mathématiques, sur leur connaissance des définitions, sur leur capacité à raisonner.Selon Catherine Moisan, directrice de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’éducation, citée par Le Parisien, les résultats en maths sont « préoccupants ». « Ce qui baisse vraiment, note-t-elle, c’est la maîtrise technique (les calculs décimaux, le début du calcul littéral…), dont on peut difficilement se passer dans la vie quotidienne. » « L’écart social se creuse. Le collège sait bien faire réussir les bons élèves et les élèves favorisés », ajoute-t-elle. Mais les résultats baissent pour les autres.Ces résultats confirment l’étude internationale PISA réalisée en 2012 dans 65 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Leur publication paraît alors que la réforme du collège portée par la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, est très contestée, ses détracteurs dénonçant notamment un nivellement par le bas. Lire : Les profs de mathématiques en voie de disparition ? Un projectile pourrait avoir causé l’accident d’un train à Philadelphie • Mis à jour le 17.05.2015 à 11h00 Le FBI est appelé à collaborer dans l’enquête sur le déraillement d’un train mardi 12 mai à Philadelphie pour déterminer si un projectile a provoqué l’accident qui a fait huit morts et plus de 200 blessés.L’Agence fédérale chargée d’enquêter sur les accidents de transports (NTSB – National Transportation Safety Board) a établi que le train de banlieue roulait deux fois plus vite que la vitesse autorisée quand il est sorti des rails.Lire : Déraillement d’un train à Philadelphie, la vitesse en question Mais une contrôleuse a rapporté avoir entendu le conducteur dire que le convoi avait été heurté par une pierre ou une balle avant l’accident, a expliqué Robert Sumwalt, responsable du NTSB lors d’une conférence de presse, vendredi 15 mai.« Aide technique » du FBILes enquêteurs ont précisé avoir demandé « une aide technique » du FBI pour examiner le devant de la locomotive qui aurait été touché. M. Sumwalt a décrit l’impact potentiel comme d’une « forme circulaire » sur la gauche du pare-brise. Mais il a spécifié que l’impact n’était pas confirmé et qu’aucune conclusion n’avait pour l’heure été tirée.Mardi soir, le train 188 de la compagnie ferroviaire publique Amtrak qui reliait Washington à New York a pris un virage à 170 km/h, soit deux fois la vitesse autorisée, avant de freiner d’urgence et de dérailler, selon les enquêteurs.Le conducteur du train, identifié dans les médias comme Brandon Bostian, un New-Yorkais de 32 ans, « coopère » avec les enquêteurs mais dit n’avoir « aucun souvenir » des dernières minutes avant le déraillement du convoi de sept wagons.« Les informations d’impact sur la locomotive Amtrak soumises à inspection et vérification », a tweeté le NTSB. Selon les médias, un autre train aurait été touché par un objet rond dans le même secteur. Front national : Pour Philippot, le nom du parti « n’est pas sacré » • Mis à jour le 17.05.2015 à 10h53 Le vice-président du Front national (FN), Florian Philippot, estime que le nom du parti « n’est pas sacré », même si changement de nom « n’est pas d’actualité » dans un entretien au Journal du dimanche.Lire (édition abonnés) : FN: la galaxie Philippot ne désarme pas « Il n’y a rien de sacré en politique (…) Si c’était pour faire du marketing à l’américaine, façon Bush ou Sarkozy, alors, non merci », a répondu M. Philippot.J.-M. Le Pen est dans « une dérive personnelle suicidaire »Florian Philippot a aussi tenu à défendre la présidente du FN, Marine Le Pen, face aux attaques récentes de son père, qui a jugé qu’elle était sous l’influence du no 2 du parti :« Il m’insulte depuis plusieurs jours, mais aussi Marine Le Pen, puisqu’il dit l’avoir répudiée et lui dénie sa qualité de chef. Il reprend là une rhétorique d’extrême droite, considérant qu’une femme n’est pas capable d’agir seule, d’assumer un poste de direction. Je l’ai rejointe en 2011, et je la connais encore mieux aujourd’hui : il n’y a pas plus libre et plus courageuse qu’elle, elle a toutes les qualités d’un chef. »Interrogé sur « l’héritage politique » laissé au FN par Jean-Marie Le Pen, suspendu du parti, il considère que le combat de Jean-Marie Le Pen « contre l’immigration a été visionnaire et courageux ».« Mais aujourd’hui il est dans une dérive personnelle suicidaire, il est dans la caricature. Ce qui me choque, c’est qu’il a dit souhaiter la défaite de sa fille. Dès lors, de qui souhaiterait-il la victoire ? De Sarkozy ou de Hollande ? C’est incohérent politiquement », a-t-il ajouté. Football : le PSG doit « aller encore plus loin » • Mis à jour le 17.05.2015 à 16h16 Après un début de saison chaotique, le troisième titre consécutif du Paris Saint-Germain revêt une saveur particulière. Mais l'entraîneur du Paris SG Laurent Blanc a déjà la tête à la saison prochaine, où il espère voir le club de la capitale « aller encore plus loin ». Lire : Ligue 1 : le troisième sacre de l'ogre PSG «C'est une belle et grande joie d'obtenir un troisième titre consécutif qui a été difficile à obtenir. Beaucoup d'entre vous ont été négatifs mais malgré cela, on a quand même pris des points en début de saison et cela a fait la différence », a-t-il déclaré à la fin du match contre Montpellier. « Il ne nous a manqué que la Ligue des champions » Ce nouveau titre marque-t-il le début d'une dynastie, comme celle de Lyon dans les années 2000 ? « Je ne peux pas vous le dire, mais Paris ne veut pas s'arrêter là, veut continuer à progresser, à s'améliorer, que ce soit les joueurs, le staff, les dirigeants. J'espère qu'on y arrivera ». Si le président du PSG, Nasser al-Khelaifi, estime que « le Paris SG est vraiment une grande équipe, qui a répondu présent dans les grands moments », il ne se projette pas encore sur la saison prochaine : « Maintenant, il y a encore un titre à aller chercher en Coupe de France, ça en fera quatre cette saison ».  « Il ne nous a manqué que la Ligue des champions, où on n'a pas réussi à gagner, mais on va essayer de le faire la saison prochaine », prévient Thiago Silva, défenseur et capitaine du PSG. Un objectif plus en adéquation avec les moyens financiers gargantuesques du PSG, après avoir assuré sa domination dans un championnat devenu trop étroit pour ses ambitions. Un buste de Poutine en empereur romain érigé en « reconnaissance de l’annexion de la Crimée » • Mis à jour le 16.05.2015 à 23h58 Un Vladimir Poutine de 50 centimètres de haut, vêtu d’une toge « en matière synthétique pas très chère » qui imite le bronze, rappelant les empereurs romains. Voilà le buste que les habitants de Kassimovo, à 20 kilomètres au nord de Saint-Pétersbourg pourront désormais contempler. La statue a été érigée par une organisation locale de cosaques en « reconnaissance de l’annexion de la Crimée » par la Russie en mars 2014.« L’image d’un empereur romain est celle de la sagesse », et cela correspond au « rôle historique de Vladimir Poutine », « vainqueur et homme d’Etat ayant rendu la Crimée à la Russie » Andreï Poliakov, dirigeant l’association « Ibris », qui réunit des cosaques de Saint-Pétersbourg. À l’origine cavaliers d’élite de l’armée tsariste, les cosaques se sont organisés au fil des siècles en communautés présentes sur divers territoires de l’ex-empire russe. Selon M. Poliakov, « près de 700 cosaques d’origine » habitent à Saint-Pétersbourg et dans sa région.Le buste a été inauguré samedi 16 mai sur un terrain appartenant à l’association, en présence d’une dizaine de personnes en uniforme traditionnel des cosaques et au son de l’hymne national russe.Lire l'entretien (édition abonnés) : « Le retour de la Crimée en Ukraine est une certitude » Les frondeurs du PS fustigent leur parti, « service après-vente » de la politique du gouvernement • Mis à jour le 16.05.2015 à 21h13 Après trois ans de Hollande, le contre-projet des frondeurs du PS Congrès du PS : pourquoi le choc des motions n’aura pas lieu Paul Chaulet Top 14 : le Stade Français, nouveau leader • Mis à jour le 16.05.2015 à 19h19 En attendant le choc entre Toulon (70 points) et Clermont (67), dimanche, en clôture de la 25e et avant-dernière journée du championnat de France, le Stade Français a pris la tête du Top 14 grâce à sa victoire, samedi, à Jean Bouin, face à Montpellier (35-21). Avec 70 points, les Parisiens ont pris les commandes du championnat grâce à une différence de points particulière avantageuse. Ils sont au moins assurés de disputer un barrage à domicile cette saison, pour leur première phase finale depuis 2009, et peuvent même lorgner une accession directe en demi-finales, à condition de ne pas trébucher à Brive, qui jouera son maintien, samedi prochain. D'autant qu'ils distancent Toulouse (4e), battu à Grenoble. Surtout, ce succès bonifié à domicile prouve à quel point les Parisiens ont les reins solides et peuvent tenir la distance, après s'être écroulés dans la dernière ligne droite lors de la saison précédente. En développant un jeu ambitieux et plaisant, les hommes de Gonzalo Quesada ont éteint un Montpellier transparent et brouillon. Les Héraultais, 8e avec cinq points de retard sur la 6e place, devront très probablement se passer de phase finale cette saison. Abonnés aux joutes pour le titre depuis l'exercice 2010-2011, ils doivent cette fois remiser leurs ambitions, résumé d'une année chaotique et décevante marquée par l'éviction de l'emblématique manager Fabien Galthié. A Jean-Bouin, les hommes de Jake White n'ont véritablement tenu que 9 minutes, le temps d'inscrire une petite pénalité par Ben Lucas. Les Parisiens sont ensuite entrés dans leur match, inscrivant un premier essai par le troisième ligne Jono Ross en profitant d'un cafouillage sur une mêlée montpelliéraine. La partie vire à l'humiliation Deux essais de l'ailier Julien Arias (40, 51), qui porte son total à 11 cette saison, ont ensuite donné un avantage définitif aux hommes de Quesada. Il faut dire qu'ils n'ont pas eu à énormément forcer leur talent contre des Héraultais sans imagination et brouillons. La partie vire à l'humiliation après un nouvel essai de Flanquart sur un ballon porté (55), Montpellier s'est enfin donné la peine de réagir. Enchaînant les temps de jeu, ils ont répliqué par des essais en force du deuxième ligne Robins Tchalé-Watchou (66) puis du pilier Yvan Watremez (73). Privé de son bonus, le Stade Français a alors réagi dès le renvoi et après plusieurs séquences a aplati dans l'en-but par Antoine Burban (77). De quoi offrir une belle sortie au demi de mêlée Jérôme Fillol et au troisième ligne Pierre Rabadan, icones du club qui ont probablement disputé leur dernier match à Jean-Bouin. Top 14 : Castres arrache son maintien, Toulouse stoppé • Mis à jour le 16.05.2015 à 19h25 Castres a arraché son maintien en Top 14 en remportant avec le bonus le choc du bas de tableau face à Brive (32-12), samedi lors de la 25e et avant-dernière journée du Top 14. Les hommes de Mauricio Reggiardo, le sauveur du Castres Olympique arrivé aux commandes en plein marasme début février, ne pourront plus être dépassés par l'Aviron Bayonnais, grâce à une différence particulière favorable. Ils s'évitent ainsi l'angoisse d'une dernière journée de tous les dangers où ils se rendront au Racing. Les Brivistes, qui disposent d'un point d'avance sur l'Aviron, tireront eux leur dernière cartouche samedi prochain avec la réception du Stade Français, tandis que Bayonne recevra La Rochelle, qui s'est également sauvé en obtenant le match nul face au Racing-Métro (18-18). Plus habitués à jouer les phases finales en cette période de l'année, les champions de France 2013 et vice-champions 2014, ont tenu leur rang dans un match à la vie à la mort contre Brive les vice-champions de France n'ont pas craqué face à l'enjeu de cette « finale » pour leur survie dans l'élite. Les Castrais, auteurs de quatre essais dans un match maîtrisé, ont décroché le point de bonus offensif qui leur fallait tout en profitant du revers de Bayonne. Les Bayonnais, 13e avec un point de retard sur la 12e place de Brive, ont été balayés à Chaban-Delmas par une équipe de Bordeaux-Bègles survoltée (38-25). La marche effrénée du Stade Toulousain stoppée Alors que Lyon est officiellement relégué, le maintien se jouera principalement entre l'Aviron (47 points) et Brive (48 pts). Les Basques recevront La Rochelle; les Corréziens le Stade Français. En haut du classement, la marche effrénée du Stade toulousain vers une qualification directe pour les demie-fianles de Top 14 a été stoppée par une équipe de Grenoble (32-11) qui s'est rapprochée, elle, du maintien grâce à sa victoire 32-11. Toulouse (3e, 66 pts), qui surfait sur une dynamique de cinq succès d'affilée, marque donc un temps d'arrêt et risque de voir lui échapper l'une des deux premières places du Top 14, synonyme de qualification directe pour le dernier carré. Alors que Toulon (70 points) et Clermont (67) s'affrontent dimanche en clôture e la 25e journée, la Stade toulousain laisse filer le Stade Français qui prend provisoirement la tête du championnat grâce à sa nette victoire face à Montpellier (35-21).  Foot anglais : 2 minutes 56 secondes pour inscrire trois buts • Mis à jour le 16.05.2015 à 17h57 2 minutes et 56 secondes, voilà le temps, très court, qu'il aura fallu à Sadio Mané pour inscrire le triplé le plus rapide de l'histoire de la Premier League anglaise. Le meneur sénégalais de Southampton a réussi cette prouesse, samedi, en championnat, contre Aston Villa, laminé 6-1. Sadio Mané améliore ainsi le précédent record de l'attaquant de Liverpool, Robbie Fowler, qui lui n'avait eu besoin que de 4 minutes et 33 secondes pour parvenir au même résultat. Ce record tenait depuis 1994. Le joueur de 23 ans, arrivé fin août chez les Saints en provenance de Salzbourg, en Autriche, a ouvert le score à la 13e minute en reprenant un premier tir repoussé par le gardien. Dans la minute suivante, il a intercepté une passe en retrait et trompé le gardien avant de parachever son oeuvre à la 16e minute d'un tir puissant. Dix buts en championnat Depuis la création de la Premier League lors de la saison 1992-1993, personne n'avait été aussi rapide pour inscrire trois buts. Le record absolu dans le football anglais reste toutefois la propriété de James Hayter. Entré en jeu à la 84e minute en 2004 contre Wrexham lors d'un match de 3e division, le triplé du remplaçant de Bournemouth avait été chronométré en 2 minutes et 20 secondes. Sadio Mané en est désormais, lui, à 10 buts en championnat cette saison. Le gouvernement italien va verser 2,2 milliards d'euros à ses retraités Le gouvernement italien a adopté, lundi 18 mai, un décret pour rembourser environ 500 euros à près de quatre millions de retraités, à la suite d'une invalidation partielle de la réforme des retraites de 2011 par le Conseil constitutionnel. Devant la presse, le chef du gouvernement Matteo Renzi, a détaillé les modalités de ces versements : « 3,7 millions de personnes recevront 500 euros le 1er août. Mais 650 000 personnes, touchant plus de 3 200 euros brut de retraite ne percevront rien. » Le président du conseil a expliqué que ce remboursement s'élèverait à quelque 2,18 milliards d'euros, financés en partie par une « cagnotte » dégagée en avril. Pour ne pas affecter les finances publiques, les fonds concernés proviendront de la réaffectation de sommes que le gouvernement de Matteo Renzi avait prévu de consacrer à la lutte contre la pauvreté. Le déficit public de l'Italie sera ainsi maintenu à 2,6 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, alors que l'évolution de la conjoncture pouvait le ramener à 2,5 %. Le 30 avril dernier, la cour constitutionnelle italienne avait invalidé une disposition de la réforme des retraites de 2011, obligeant le gouvernement à chercher une solution pour financer ce qu'il doit aux retraités lésés. En décembre 2011, le gouvernement de Mario Monti avait imposé une cure d'austérité draconienne. Une réforme des retraites prévoyait alors d'augmenter le nombre d'années de cotisation, de calculer les pensions en prenant en compte l'ensemble de la carrière et non uniquement les derniers salaires perçus, et de désindexer de l'inflation les pensions supérieures à 1 400 euros par mois. Un remboursement de tous les arriérés trop coûteux « Payer tous les arriérés aurait exigé en 2015 des ressources qui auraient porté le rapport déficit-PIB à 3,6 % », a précisé pour sa part le ministre de l'économie et des finances, Pier Carlo Padoan. « Cela aurait entraîné une procédure d'infraction de la part de l'Union européenne pour déficit excessif », a ajouté le ministre, estimant qu'un remboursement total à tous les retraités « aurait eu des conséquences d'une dimension qui n'a pas été appréhendée au cours du débat général ». Matteo Renzi, évoquant le total des arriérés, a parlé d'un chiffre « très, très grand » : « Nous devrions donner 18 milliards d'euros qui seraient enlevés aux infrastructures, aux crèches, aux employés. » Une association de consommateurs, la Codacons, a déjà annoncé un recours en justice contre ce décret, estimant que tous les retraités sans exception devraient recevoir leurs arriérés. Au moins 33 morts après un glissement de terrain en Colombie • Mis à jour le 18.05.2015 à 17h22 Un glissement de terrain survenu lundi 18 mai au matin à Salgar, dans le nord-ouest de la Colombie, a fait au moins 33 morts et de nombreux disparus, après de fortes pluies tombées dans la région, ont annoncé les autorités. « Nous avons pour l'instant 33 personnes décédées, mais ce chiffre pourrait augmenter », a déclaré à l'Agence France-Presse Inés Cardona, la directrice du département administratif de prévention des catastrophes naturelles du département d'Antioquia. Neuf personnes placées en garde à vue après le braquage d’un convoi saoudien • Mis à jour le 18.05.2015 à 16h31 Jean-Luc Lahaye condamné à un an de prison avec sursis pour corruption de mineure • Mis à jour le 18.05.2015 à 15h06 Le chanteur Jean-Luc Lahaye a été condamné lundi 18 mai par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison avec sursis pour corruption de mineure. Le chanteur de 62 ans était poursuivi pour avoir demandé à une jeune fille de moins de 15 ans de s'adonner à des jeux sexuels par webcam interposée. Il a cependant été relaxé des chefs de proposition sexuelle à mineur de moins de 15 ans et de détention d'images pédopornographiques de mineur de moins de 15 ans. Le tribunal a estimé que l'ancienne star des années 80 connaissait précisément la date de naissance de la jeune fille avec qui il chattait sur Facebook entre mars et août 2013. Jean-Luc Lahaye lui avait réclamé à plusieurs reprises des photos nues, ce qu'avait refusé l'adolescente dans un premier temps, avant de se plier à ses exigences, et de lui fournir des clichés à caractère sexuel. Déjà condamné en 2007 Lors du procès, qui s'est tenu à huis clos le 23 mars, le parquet avait requis deux ans de prison avec sursis. Un des avocats du chanteur, Me Jean-Philippe Touati, s'est félicité de la relaxe concernant le chef d'accusation de détention d'images pédopornographiques, le motif qui « blessait le plus » Jean-Luc Lahaye. Selon ses conseils, M. Lahaye n'écarte pas la possibilité de faire appel de la condamnation. Plusieurs associations de défense des enfants, comme Innocence en danger, la Fondation pour l'enfance ou encore La voix de l'enfant, sont parties civiles dans ce dossier. Jean-Luc Lahaye avait déjà été condamné en 2007 à 10 000 euros d'amende pour avoir eu des relations sexuelles avec une jeune fille mineure. Celle-ci, âgée de 18 ans au moment du procès, l'avait accusé de l'avoir violée à deux reprises alors qu'elle avait un peu moins de 15 ans. L'artiste avait reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la plaignante, mais avait formellement contesté l'avoir forcée. Les charges de viol n'avaient pas été retenues. La SNCF condamnée pour la mort de deux supporteurs en 2009 • Mis à jour le 18.05.2015 à 14h38 La SNCF a été reconnue coupable, lundi 18 mai, d’avoir causé involontairement la mort de deux jeunes supporteurs de foot, fauchés par un RER en 2009 après s’être égarés sur les voies. La société a été condamnée à 280 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Bobigny. La défense de l’entreprise publique, qui était poursuivie pour « blessures » et « homicides involontaires » en récidive, avait plaidé la relaxe.Le 7 mars 2009, peu avant minuit, un enfant de 10 ans et un adolescent de 18 ans qui faisaient partie d’un groupe de supporteurs du club de football de Lille avaient été fauchés par un RER alors qu’ils longeaient une voie ferrée près du Stade de France, au nord de Paris. A l’issue du match, cherchant à rejoindre leur autocar garé de l’autre côté du canal Saint-Denis, les supporteurs s’étaient perdus et avaient fini par emprunter un escalier, théoriquement interdit mais dont la porte n’était, selon eux, pas fermée. Elle débouchait sur un pont ferroviaire.Débat sur la porte d’accès aux voiesDeux jours d’audience au tribunal correctionnel de Bobigny à la mi-avril n’ont pas permis de répondre à cette question cruciale : la porte d’accès aux voies était-elle fermée, comme le soutient la SNCF – rapports d’inspection à l’appui –, ou ouverte, comme l’affirment les témoins du drame ? L’idée, un temps avancée par la défense, que les victimes, pressées de regagner leur autocar dans les temps, aient pu forcer l’ouverture de la porte avait suscité l’indignation des parties civiles. Elle n’a pas convaincu en tout cas le procureur, qui avait jugé l’entreprise coupable d’un « grave manquement à son obligation de sécurité » et requis 300 000 euros d’amende à son encontre.La SNCF encourait jusqu’à 450 000 euros pour les chefs de « blessures » et « homicides involontaires » en récidive. Ses avocats avaient plaidé qu’il n’entrait pas dans les missions de la SNCF d’« assurer la sécurité publique », mais seulement celle de ses usagers, et qu’il fallait cesser de lui faire porter la responsabilité de comportements manifestement imprudents. La France et l’Allemagne font pression pour obtenir un accord sur le climat • Mis à jour le 18.05.2015 à 14h33 Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) « Le rendez-vous de Paris sur le climat sera crucial  » Les Etats-Unis et la Russie s’engagent pour le climat Le financementPar ailleurs, « la question du financement est l’une des principales questions qui se posent », a reconnu Laurent Fabius. Les Etats se sont mis d’accord pour investir à partir de 2020 100 milliards de dollars par an (« émanant du public mais aussi du secteur privé »), afin de lutter contre le réchauffement climatique mais aussi, à la demande des pays les plus menacés, en combattre les effets. Climat : « La question du financement peut faire dérailler la COP 21 » Accélérer le processusL’appui de l’Allemagne est d’autant plus déterminant qu’elle préside le G7. Le prochain sommet se tient d’ailleurs en Bavière les 8 et 9 juin. Angela Merkel a d’ores et déjà expliqué qu’elle mettrait les questions financières liées à la lutte contre le réchauffement climatique sur la table. Sans doute le répétera-t-elle demain. Un accord du G7 semble important pour parvenir le mois suivant à un accord plus global sur le financement lors d’une conférence qui se tiendra à Addis-Abeba, en Ethiopie. C’est qu’entre cette conférence de Berlin et celle de Paris, de nombreux autres rendez-vous sont prévus. Dès le début de juin, les négociateurs se retrouveront à Bonn. Fin juin, une session de l’ONU planchera sur le sujet. De même que l’Assemblée générale des Nations unies en septembre. Puis une « pré-COP » se tiendra en octobre.Pour la France comme pour l’Allemagne, le climat a déjà fait l’objet de multiples rencontres, mais « la véritable négociation n’a pas commencé ». « Il y a des dizaines de papiers et de nombreuses parenthèses dans ses papiers », résume Laurent Fabius. Angela Merkel et François Hollande devraient donc tenter d’accélérer le processus afin que celui-ci entre dans une phase décisive, condition indispensable pour que la conférence de Paris, « qui n’est que le début du processus », s’achève sur un succès. Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste BlaBlaCar veut rassurer ses utilisateurs L’économie collaborative, nouvelle frontière des assureurs Turquie : grève chez les constructeurs Renault et Fiat Deux des principales usines automobiles de Turquie, celles des constructeurs français Renault et italien Fiat à Bursa (nord-ouest), étaient toujours paralysées lundi par une grève de leurs salariés, qui exigent des augmentations de salaires. Les lignes d’assemblage de ces deux sites sont à l’arrêt « en raison d'un arrêt de travail des salariés », a-t-on appris auprès des deux entreprises.Le mouvement a débuté dans la nuit de jeudi à vendredi dans la plus grande usine automobile du pays, celle de l’entreprise Oyak-Renault, une coentreprise fondée par le constructeur français et Oyak, un fonds de pension de l’armée turque. Plusieurs centaines d’ouvriers de l’équipe de nuit ont cessé le travail pour obtenir de leur direction les mêmes avantages, dont une hausse de 60 % de leurs salaires, que ceux récemment obtenus par leurs collègues de l’usine locale du groupe Bosch qui fabrique des pièces détachées pour plusieurs constructeurs automobiles. Plus de la moitié des 5 000 salariés d’Oyak-Renault à Bursa participent au mouvement, selon la direction.Négociations en coursDans la foulée, des centaines d'employés de Tofas (4 500 salariés), une coentreprise détenue par Fiat et le turc Koç Holding, ont eux aussi débrayé par solidarité et exigent désormais, eux aussi, une revalorisation de leurs salaires.« Des négociations sont en cours avec les grévistes » chez Renault, a indiqué une source au sein du constructeur automobile français, sans toutefois préciser si le travail pourrait reprendre rapidement sur le site qui fabrique les modèles Clio et Fluence. La contestation a aussi gagné un gros équipementier de la ville, Coskunöz où des centaines de personnes ont arrêté le travail samedi, a rapporté la presse turque. L’usine Renault de Bursa affiche une capacité de production de 360 000 véhicules par an. Le secteur automobile est l’une des locomotives de l’industrie turque et de ses exportations. Les généralistes de Roanne en grève contre le projet de loi Touraine • Mis à jour le 18.05.2015 à 17h44 Richard Schittly (Lyon, correspondant) Ce que le projet de loi santé va changer au quotidien L’épreuve de santé de Marisol Touraine Richard Schittly (Lyon, correspondant) Journaliste au Monde Athlétisme : hécatombe chez les Bleus avant les Mondiaux • Mis à jour le 18.05.2015 à 16h52 Yann Bouchez   Tendon d Achille a Peté je pars me faire opérer a Aspetar ce soir ! Ne soyez pas déçu ou triste . Chacun son destin ! Dieu est grand— TeddyTamgho (@Tamgho Teddy) Dans la clinique de Doha, Teddy Tamgho a retrouvé son compatriote Mahiedine Mekhissi-Banabbad. Le spécialiste du 3 000 m steeple était déjà au Qatar depuis deux mois, pour régler des douleurs tenaces à la jambe droite, et avait fait une croix lui aussi sur Pékin. Comme si cela ne suffisait pas, il s'est fendu d'un message sur Facebook, dimanche 17 mai, pour donner des nouvelles à ses suiveurs. Elles sont mauvaises. Venu pour se faire soigner, Mekhissi s'est blessé plus gravement encore : « Hier [samedi], j'ai glissé ; je me suis rattrapé sur mon pied droit fragile et j'ai senti un craquement. Verdict des médecins après avoir passé une IRM : tendon d'Achille à moitié pété ! Conséquence : six à huit semaines de plâtre afin que le tendon se ressoude naturellement. » Tamgho et Mekhissi forfaits, ce sont deux chances très sérieuses de médailles en moins pour la France. Le triple sauteur a remporté la seule médaille d'or lors des derniers Mondiaux à Moscou en 2013, et, sans pépin physique, il aurait très probablement pu prétendre à un podium en Chine. Tout comme Mekhissi, détenteur du record d'Europe du 3 000 m steeple et qui, depuis Daegu (Corée du Sud) en 2011, a pris l'habitude de ramener une breloque de ses Mondiaux.La saison de plein air vient juste de débuterComme la poisse semble coller aux pointes des Français ces temps-ci, c'est au tour d'Eloyse Lesueur d'être privée du voyage à Pékin. La championne du monde en salle du saut en longueur s'est rompue le ligament postérieur du genou droit, samedi 16 mai, lors d'un entraînement. La sauteuse était en phase de réathlétisation après une rupture partielle de ce ligament début avril. Double championne d'Europe, notamment à Zurich en 2014, elle faisait figure de potentielle tête d'affiche de la délégation tricolore en Chine.A Pékin, cet été, les Bleus risquent d'avoir du mal à améliorer leur bilan de la précédente édition mondiale, à Moscou, où ils avaient glané quatre médailles (1 or, deux argent, un bronze). Inquiétant, alors que la saison de plein air vient seulement de débuter. Il reste toutefois de sérieux prétendants aux podiums pour les Mondiaux à venir. Le perchiste Renaud Lavillenie qui a presque tout gagné, tentera de remporter l'or mondial, le seul titre qui manque à son palmarès. L'hématome à l'épaule qu'il a contracté il y a quelques jours lors d'un 4 × 100 m disputé durant les interclubs ne devrait bientôt être qu'un mauvais souvenir.Le marcheur Yohan Diniz, recordman du monde du 50 km marche, sera également un candidat au podium. Il a décidé de doubler le 20 et le 50 km marche fin août. Enfin et surtout, il y aura probablement plusieurs prétendants tricolores au podium du 110 m haies : Pascal Martinot-Lagarde – et, dans une moindre mesure, son frère Thomas –, Garfield Darien, Dimitri Bascou et le jeune Wilhem Belociua.Finalement, malgré ces trois blessures majeures, les Bleus ne feront pas forcément moins bien que lors des exercices précédents. Depuis Osaka en 2007, la France a gagné moins de quatre médailles lors des Mondiaux (4 en 2013, 4 en 2011, 3 en 2009 et 2 en 2007). Mais s'ils veulent rester dans la moyenne, ils ne pourront pas se permettre de griller beaucoup de cartouches. Une chose semble déjà assurée : les Tricolores ne devraient pas battre leur record de médailles mondiales (8), atteint à Paris, en 2003, puis à Helsinki en 2005. Yann Bouchez Journaliste au service Sport La suite de « Dragon Ball Z » aura sa version papier • Mis à jour le 18.05.2015 à 15h58 Le secteur public européen dans la spirale de la dette • Mis à jour le 18.05.2015 à 17h20 Marie Charrel La banque des collectivités territoriales entre en action Les régions espagnoles ne sont pas sorties de la crise L’envolée du franc suisse pèse sur les collectivités locales françaises Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Industrie : Macron veut aider 2 000 entreprises à passer au numérique • Mis à jour le 18.05.2015 à 14h42 Denis Cosnard L’outil industriel français vieillit de façon inquiétante Et pour sensibiliser le plus de PME possibles aux bienfaits de l’« usine 4.0 », M. Macron a choisi de s’appuyer sur les syndicats patronaux. Le programme ne sera plus piloté par les grands industriels choisis par M. Montebourg, mais par un comité réunissant les pouvoirs publics, les syndicats de salariés, ainsi que six organisations patronales rassemblées dans une nouvelle association loi 1901 avec deux centres de recherche et deux écoles. Au risque que l’ensemble soit très lourd à manœuvrer…« C’est vrai, on passe d’un petit club très réactif à un dispositif plus complexe qui peut s’engluer, admet Laurent Siegfried, du Groupement des industries de l’équipement électrique (Gimelec), une des chevilles ouvrières du programme. Mais c’est le prix à payer pour que le projet change de dimension. » Un premier bilan pourra être effectué fin 2016. Denis Cosnard Journaliste au Monde Nécrologie L’écrivain Jean Pliya est mort Par Hermann Boko (à Cotonou, Bénin) Le 18.05.2015 à 12h09 Jean Pliya. Crédits : L’auteur de la célèbre pièce de théâtre Kondo le requin, qui raconte les dernières heures du résistant africain Behanzin et du roman Les tresseurs de corde, paru aux éditions Hatier en 1987, est mort jeudi dernier d’une crise cardiaque à l’âge de 84 ans, à Abidjan en Côte d’Ivoire. Il s’y était rendu pour honorer ses engagements religieux.Jean Pliya, écrivain et dramaturge franco-béninois, est une figure majeure de la littérature africaine. Il a notamment reçu de nombreux prix dont celui de la meilleure nouvelle africaine en 1963 avec son œuvre L’arbre fétiche et celui de littérature d’Afrique noire en 1967 à Paris avec sa pièce Kondo le requin. Il est aussi officier de l’ordre français des arts et lettres depuis septembre 1981.Homme politique et fervent catholiqueJean Pliya a aussi occupé plusieurs fonctions politiques dans le Bénin fraîchement indépendant. De retour de Lyon où il exerçait comme professeur d’histoire et géographie à la fin des années 1950, il a été directeur de cabinet du ministre de l’éducation nationale de 1960 à 1963, avant d’assumer un portefeuille ministériel de l’information et du tourisme en 1963.Il a été aussi député à l’assemblée nationale du Bénin, de 1964 à 1967. Très apprécié pour son franc-parler et sa verve, Jean Pliya était également un homme de foi.« Agis comme si tout dépendait de toi »Jusqu’au soir de sa vie, il était encore le responsable national du Renouveau charismatique catholique, dont il est l’un des précurseurs au Bénin. L’ouvrage Des ténèbres à la lumière paru aux éditions Saint Paul en 2006 est le fruit de ses convictions religieuses.Il aimait partager avec les jeunes ce slogan qui a guidé sa vie de foi et son parcours d’homme et qu’il tient de Saint Ignace de Loyola : « Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi. » Deux sportifs de l’extrême se tuent lors d’un saut dans le vide à Yosemite Park • Mis à jour le 18.05.2015 à 12h50 Dean Potter, un sportif extrême internationalement reconnu, et Graham Hunt, son compagnon d’expédition, sont morts lors d’un saut samedi dans le parc national Yosemite, en Californie, a annoncé ABC News dimanche, citant le porte-parole du site. Kicking it with Miss Whisper #Dog at #GlacierPoint #Yosemite. The beauty and raw-natural-power of this place brings out more in me than I thought I ever had while simultaneously making me feel quite small. Photo by Luciana Demichelli. @AdidasOutdoor @Fiveten_Official @MetoliusClimbing @StrideHealth @Goalzero @Guayaki #Inspiration #Freedom Une photo publiée par Dean Potter (@deanpotter) le 14 Mai 2015 à 7h03 PDT Les deux sportifs auraient tenté un vol en combinaison ailée (wingsuit) depuis le Taft Point, mais se seraient écrasés contre un affleurement rocheux en essayant de voler entre deux entailles.Des fans de sport extrême du monde entier ont salué Dean Potter sur sa page Facebook, adepte du base-jump, un sport extrême qui consiste à se jeter dans le vide depuis un point fixe naturel ou artificiel avant d’ouvrir son parachute, une activité illégale dans les parcs nationaux aux Etats-Unis.  L'épargne solidaire poursuit sur sa lancée Frédéric Cazenave Donner du sens à ses placements, partager les fruits de son épargne… plus d'un million de Français ont déjà souscrit au moins un produit d'épargne solidaire. En 2014, les sommes déposées sur ces placements ont progressé de 13,6 % pour atteindre 6,8 milliards d'euros d'encours, selon le baromètre annuel publié le 18 mai par l'association Finansol. Lire : La revanche de l’épargne solidaire Ce rythme tend toutefois à ralentir, en raison du coup de frein de son principal moteur, l'épargne salariale (4,14 milliards d'euros). Depuis 2010, la loi oblige les entreprises à proposer dans leur offre d'épargne salariale au moins un fonds solidaire, ce qui a permis de booster les encours. Mais en 2014, ils n'ont progressé que de 12,1 % (contre une hausse de 43 % en 2013). « L'impact de la crise sur les résultats des entreprises se ressent dans la croissance des encours d'épargne salariale, qui a cru un rythme moins élevé que les années précédentes. Ce phénomène a pesé sur le volet solidaire », explique Sophie des Mazery, directrice de Finansol. ){ ); En revanche, l'épargne bancaire (livrets, assurance-vie) enregistre une franche progression (+ 17,2 %, à 2,23 milliards d'euros). « Certains établissements ont commercialisé de nouveaux produits, d'autres ont fortement promu ce type de placements. Cela prouve bien que si les banques jouent le jeu et informent leurs clients, ces derniers adhèrent », note Sophie des Mazery. Lire : Extension du domaine des produits solidaires L'épargne ainsi investie sert ensuite à soutenir des entreprises à forte utilité sociale et/ou environnementale. En 2014, le flux de financement issu de l'épargne solidaire s'est élevé à 240 millions d'euros (contre 187 millions en 2013). Un coup de pouce bienvenu pour les entreprises, associations et autres structures qui a permis de créer ou consolider 43 000 emplois, reloger 5 000 personnes, approvisionner 15 000 nouveaux foyers en énergie renouvelable… selon les décomptes de Finansol. Parallèlement, les produits de partage (ce sont des livrets, contrats d'assurance-vie, où les particuliers acceptent de donner tout ou partie de leurs intérêts) ont permis de reverser 5,7 millions d'euros à des associations en 2014. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Ligue 1 : René Girard quitte Lille • Mis à jour le L'information circulait depuis quelques semaines. Elle est désormais officielle. L'entraîneur de Lille, René Girard, quittera le club à la fin de la saison « d'un commun accord » avec le Losc, a annoncé le club, mardi, sur son site internet.Arrivé il y a deux ans, après un titre de champion de France avec Montpellier en 2012, René Girard, 61 ans, avait conduit le Losc à la troisième place de la Ligue 1 en 2014. Avant la dernière journée de la saison 2014-2015, samedi 23 mai, le club n'est que huitième. « Le LOSC et son entraîneur, René Girard, mettront un terme à leur collaboration à l'issue de cette saison 2014-2015. Cette décision a été prise d'un commun accord entre les deux parties, après deux années de bonne coopération », a annoncé le Losc.Hervé Renard, le successeur?Le nom d'Hervé Renard, actuel sélectionneur de la Côte d'Ivoire, qu'il vient de mener à la victoire en Coupe d'Afrique des nations, est celui qui revient le plus souvent pour remplacer Girard. La nomination du nouvel entraîneur de Lille sera « annoncée avant le 30 mai 2015 », indique le club, qui ne donne pas le nom du successeur de Girard.Six Chinois inculpés pour espionnage économique aux Etats-Unis • Mis à jour le Six Chinois ont été inculpés pour complot d'espionnage économique, vol de secrets commerciaux et violation des traités commerciaux au bénéfice d'universités et d'entreprises contrôlées par la Chine, a annoncé mardi 19 mai le ministère américain de la justice.Les six hommes, dont trois professeurs d'université en Chine, sont accusés d'avoir dérobé des technologies notables d'Avago Technologies et de Skyworks Solutions, deux entreprises américaines de semi-conducteurs, selon l'acte d'inculpation.Ce « complot », qui remonterait à 2006, avait pour objectif de voler les secrets commerciaux d'Avago, une entreprise sise en Californie, et de Skyworks, sise dans le Massachusetts (nord-est), en particulier leurs technologies utilisées dans les téléphones portables pour filtrer les signaux et accroître leur performance.Sous la supervision de responsables d’une université chinoiseCe complot était organisé sous la supervision de responsables de l’université de Tianjin, une des universités clés du ministère de l'éducation chinoise, via une entreprise écran dans les îles Caïmans, pour le compte d'une structure en Chine, ROFS Microsystems qui devait produire ces technologies.L'un des professeurs, Hao Zhang, a été arrêté samedi à son arrivée aux Etats-Unis, à l'aéroport de Los Angeles ; les cinq autres se trouveraient toujours en Chine, selon un porte-parole du ministère de la justice.Hao Zhang, 36 ans, est un ancien empoyé de Skyworks et professeur à l’université de Tianjin. Il avait rencontré l'un de ses complices présumés, Wei Pang, 35 ans, lorsqu'ils faisaient leur doctorat d'ingénieur électrique à l’université de Californie du Sud. Ils y ont notamment mené une recherche financée par la DARPA, l'agence de recherche du ministère américain de la défense. Wei Pang, également professeur dans cette même université chinoise, avait travaillé pour Avago dans le Colorado (ouest).Parmi les quatre autres inculpés, on compte un professeur de la même université chinoise, un ancien étudiant de l’université de Californie du Sud, un diplômé de l’université de Tianjin et le gérant de l'entreprise chinoise ROFS.Marine Le Pen relaxée en appel dans le procès du « faux tract » visant Jean-Luc Mélenchon • Mis à jour le La qualité de l'air reste problématique en Ile-de-France • Mis à jour le Polémique autour de la circulation alternée à ParisL'année 2014, la plus chaude depuis 1900, a été marquée par des températures « supérieures aux normales saisonnières sur l'ensemble de l'année, à l'exception des mois estivaux qui ont été frais, nuageux et pluvieux ». De ce fait, « les émissions du chauffage ont été moins importantes qu'habituellement » (- 15 %) et les niveaux chroniques de pollution « moins élevés qu'en 2013 ».Le volailler Doux repris par la coopérative Terrena • Mis à jour le Laurence Girard La famille Calmels n’aura pas attendu trop longtemps pour se délester du volailler breton Doux. Elle a annoncé, mardi 19 mai, que D&P Participations, la filiale de la holding familiale, avait cédé sa participation majoritaire de 52,5 % à la coopérative Terrena.Après finalisation de l’accord de cession, Doux serait contrôlé par Terrena. Le deuxième actionnaire étant un des principaux clients de Doux, le Saoudien Al Munajem, qui possède 25 % du capital. La famille Doux détenait le solde, soit 22,5 % des parts. Sofiprotéol serait aussi dans le tour de table avec une participation minoritaire.Arnaud Marion, manager spécialisé dans les opérations de retournement d’entreprise, devrait quitter Doux avec ce changement de contrôle.Le financier Didier Calmels n’avait pourtant pas hésité à parler d’affaire la plus importante de sa vie lorsqu’il avait croqué Doux à la barre du tribunal de commerce de Quimper, fin novembre 2013, mettant même en avant son fils, Martin, nommé codirigeant de l’entreprise, placée en redressement judiciaire en juin 2012.Seul candidat au rachat de Doux, M. Calmels l’avait emporté sans surprise. Il aurait alors déboursé près de 20 millions d’euros pour récupérer la créance de la banque Barclays, soucieuse de sortir de l’affaire et s’emparer ainsi de 52,5 % du capital.Remise sur les railsDepuis, l’entreprise, qui avait déjà été restructurée avec la mise en liquidation du pôle frais, a été remise sur les rails. La baisse de l’euro et le renforcement du dollar sont venus fort opportunément au secours du volailler, dont 80 % de l’activité est liée à l’exportation de poulets congelés vers le Moyen-Orient sous la marque Doux.Au global, le chiffre d’affaires de Doux (dont le second pôle d’activité est la vente de produits élaborés vendus sous marque Père Dodu) s’est élevé à 457 millions d’euros en 2014. Et l’entreprise affiche une perspective de 530 millions d’euros pour 2017. Elle emploie aujourd’hui 2 317 personnes, y compris les CDD.Avec cette acquisition, la coopérative Terrena souhaite se renforcer sur le marché de la volaille. Elle revendique la place de numéro deux du marché français, avec un chiffre d’affaires de 850 millions d’euros, à travers sa filiale Gastronome et les marques Douce France et fermiers d’Ancenis, ainsi qu’avec sa participation de 45 % au capital de Fermiers du Sud-Ouest (FSO, marque Saint Sever). Laurence Girard Journaliste au Monde Lingerie : les dessous d’une crise • Mis à jour le Nicole Vulser Maison Lejaby taille dans ses effectifsDepuis cinq ans, Eminence s’est diversifié dans les marchés publics (qui ont représenté 5 millions d’euros l’an dernier), en s’associant à la filiale marchés publics de GDF-Suez. Depuis, le groupe travaille notamment pour l’armée de terre, la police, l’office national des eaux et forêts et même pour la police douanière et financière en Italie. La dernière commande consiste à réaliser pour l’armée française, des chemises dont le tissu est traité pour masquer la chaleur et ne pas être détectable par des rayons infrarouges.Enfin, des années après avoir essuyé un échec spectaculaire en essayant – malgré la présence de Naomi Campbell comme égérie – de vendre des slips kangourou aux femmes, Eminence repasse à l’attaque sur les dessous féminins.Six lignes de lingerie ont ainsi été entièrement redessinées pour sa marque Athena. Elles seront vendues à l’automne uniquement en grandes surfaces. Selon Isabelle Brunet, directrice produit de cette marque, « les prototypes sont réalisés en France mais la fabrication est délocalisée en Chine et en Tunisie ». Les prix sont volontairement accessibles et la marque promet une garantie d’échange ou de reboursement à toutes ses clientes. Nicole Vulser Journaliste au Monde La mère d'un otage américain en Syrie implore Washington et Damas • Mis à jour le La mère du journaliste américain Austin Tice, disparu il y a plus de mille jours en Syrie, a exhorté mardi 19 mai Washington et Damas à coopérer pour obtenir sa libération. Le journaliste, qui travaille notamment pour le groupe de presse McClatchy et le Washington Post, a été enlevé en août 2012 dans la capitale syrienne.Le département américain d'Etat a annoncé en mars que Washington était périodiquement en contact direct avec le gouvernement syrien pour évoquer son sort. « On nous dit qu'il va bien, qu'il est indemne, ce qui est bien sûr très important, et le plus important pour nous, c'est de rester patients », a déclaré Deborah Tice à Beyrouth, citant des informations de sources non spécifiées, obtenues il y a quelques semaines. Selon sa famille, on ignore précisément quel groupe détient Austin Tice en otage.D'après l'organisation Reporters sans frontières (RSF), 25 journalistes sont actuellement retenus en captivité en Syrie par des groupes radicaux, dont cinq étrangers. Trente autres, principalement des Syriens, sont détenus par le régime. « Le gouvernement syrien nie détenir Austin, mais nous espérons qu'il fera tout son possible afin de le ramener à la maison sain et sauf », a déclaré le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, lors d'une conférence de presse.Xiaomi teste la vente en ligne sur les marchés occidentaux • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) L’irrésistible ascension des smartphones chinoisLe groupe pékinois a ouvert, mardi 19 mai une page de vente en ligne proposant des livraisons aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France. Particularité : seuls des accessoires y sont en vente. Par conséquent, ni son produit phare, le smartphone Mi4, ni son téléphone d’entrée de gamme, le Mi Rouge, pas davantage que son téléviseur ne sont encore accessibles. Les curieux n’ont en fait le choix qu’entre quatre produits : un casque audio, un bracelet électronique et deux types de recharges portables pour batteries de téléphone.Tâter le terrainPour Xiaomi, il s’agit d’abord de tâter le terrain. Sous l’impulsion de Hugo Barra, un ancien haut responsable du système Android de Google ayant rejoint les rangs de la jeune société au cours de l’été 2013, Xiaomi a fait ses premiers pas à l’étranger, notamment en Asie du Sud-Est et en Inde, où elle est aujourd’hui la première marque chinoise et se classe dans le top 5 général alors qu’elle ne s’y est lancée qu’en juillet 2014.C’est sur ce même marché indien que Xiaomi s’est également rapidement trouvé confronté à un terrain juridique miné. Ericsson l’a accusé d’avoir empiété sur ses brevets et a saisi la justice qui, en décembre dernier, a brièvement interdit la commercialisation de ses appareils mobiles. De tels obstacles ne manqueraient pas de se présenter sur les marchés occidentaux.Du côté de Xiaomi, on préfère toutefois expliquer que lancer un smartphone dans des pays dans lesquels le groupe ne dispose d’aucune expérience requerra un important processus d’adaptation : du contenu proposé aux normes des opérateurs locaux, en passant par les complexes étapes de certification. « Introduire un smartphone sur un nouveau marché est bien plus complexe » constate un cadre de la marque.Ralentissement de la demande chinoiseLa conscience des difficultés à venir ne saurait cependant supprimer le désir d’aller découvrir les marchés étrangers. Le ralentissement de la demande chinoise rend ce pas risqué nécessaire. S’il a longtemps été un eldorado, le toujours incontournable marché du smartphone chinois se révèle plus difficile à l’heure où la croissance tourne au ralenti. Le nombre de smartphones écoulés en Chine a baissé de 4,3 % au premier trimestre de 2015 par rapport à l’année précédente, avec 98,8 millions d’unités livrées en trois mois, selon les statistiques du cabinet IDC. Il s’agit de la première chute sur ce marché en six ans.Ce changement se révèle largement favorable aux marques les plus prestigieuses, car la montée en exigence du consommateur se poursuit. De sorte que si Xiaomi est parvenu temporairement à s’imposer au premier rang en 2014, un certain Apple – dont le chiffre d’affaires sur le marché chinois a progressé de 71 % de janvier à mars par rapport à la même période l’année précédente – lui est repassé devant au premier trimestre 2015. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Un marin dénonce des manquements à la sécurité des sous-marins nucléaires britanniques • Mis à jour le Le Royaume-Uni ne croit pas à une spirale déflationniste • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Les ambiguïtés de la reprise britanniqueÀ court terme, la baisse des prix présente même un avantage pour l’économie britannique. Longtemps, la croissance des salaires est restée très limitée tandis que l’inflation était forte, atteignant deux pics à 5 % en 2008 et en 2011. Le pouvoir d’achat des ménages en a longtemps souffert.Mais depuis six mois, les deux courbes se sont croisées. Les salaires ne progressent certes qu’à un rythme modéré (+1,9 %), mais nettement plus que l’inflation. « Au final, nous ne sommes pas inquiets par un seul mois de déflation », juge Azad Zangana, économiste à Schroders, une société de gestion.La remontée des taux pourrait attendre un peuSelon lui, le phénomène devrait disparaître dans les mois qui viennent, maintenant que le prix du baril de pétrole a rebondi.Pour la banque d’Angleterre, la déflation, si elle reste temporaire, présente également un avantage. Maintenant que la reprise est là, l’institution envisage d’augmenter son taux d’intérêt, qui est à son plus bas historique de 0,5 % depuis bientôt sept ans.Avec des prix actuellement en baisse, elle peut toutefois se permettre d’attendre plus longtemps : son mandat est de contenir l’inflation autour de 2 %, ce qui est loin d’être le cas actuellement. Les marchés ne tablent donc sur une première hausse des taux que fin 2015 ou début 2016. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Le porno autorisé sur les futurs casques de réalité virtuelle Oculus Rift • Mis à jour le William Audureau Le contraste ne manquera pas de faire grincer des dents. Alors que Facebook est régulièrement épinglé pour sa pudibonderie, la société qu’elle a acquise pour l’équivalent de 1,5 milliard d’euros en mars 2014 laissera l’industrie du X lancer des applications sur son casque de réalité virtuelle, l’Oculus Rift.« Le Rift est une plate-forme ouverte. Nous ne contrôlons pas quels logiciels peuvent tourner dessus. Et c’est important », a expliqué le fondateur d’Oculus VR, Palmer Luckey, en réponse à une question d’un journaliste de Variety, lundi, en ouverture de la première Silicon Valley Virtual Reality Conference.Palmer Luckey prend ainsi acte des nombreux projets de simulateurs érotiques en réalité virtuelle, comme les démonstrations de palpation mammaire en 3D de la compagnie britannique Veiviev, les jeux sexuels de VRsexlab, ou les vidéos à 360° d’Oculus Real Porn. Wacky Paradise, un jeu érotique annoncé en 2013 par des anciens de Call of Duty, semble, lui, avoir été abandonné.Des applications variées et finalement peu de jeuxSelon des estimations relayées par le site américain, alors que les jeux vidéo étaient l’application première de ce casque de réalité virtuelle repéré et financé sur Kickstarter en 2012, ils ne représentent déjà plus que 20 % des applications actuellement développées, alors que le très médiatique casque ne sera lancé à la vente qu’à partir du premier trimestre 2016.La pornographie virtuelle est toutefois loin d’être nouvelle. Comme en témoigne cet article d’époque du New York Times, il avait déjà eu le vent en poupe en 1995, à l’époque porté par la démocratisation des CD interactifs. Des jeux vidéo à caractère pornographiques sont même apparus dès 1982, avec Custer’s Revenge sur l’antique console Atari 2600. Ironie de l’histoire, ce dernier avait contribué à dégrader l’image d’Atari, précipité la chute de ses ventes, et poussé les constructeurs suivants à contrôler les logiciels commercialisés sur leurs consoles. William Audureau Journaliste au Monde Bygmalion : le Parlement européen vote la levée de l’immunité de Jérôme Lavrilleux • Mis à jour le Le baroud d’honneur de LavrilleuxSystème présumé de fausses facturesTrois anciens responsables de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 ont été mis en examen au début d’avril dans cette affaire : l’ex-préfet de Lozère Guillaume Lambert, le député UMP Philippe Briand, qui était trésorier de la campagne, et l’avocat Philippe Blanchetier, conseiller juridique.Ils sont soupçonnés d’avoir mis en place, avec la complicité de Bygmalion, une entreprise de communication, un système présumé de fausses factures pour couvrir, en 2012, des dépassements de frais de campagne de l’ex-chef de l’Etat, aujourd’hui redevenu président du principal parti d’opposition. Lire : Bygmalion : ce que l'on sait, ce qui reste mystérieuxL’enquête des juges, initialement ouverte pour faux, usage de faux, abus de confiance, tentative d’escroquerie et complicité et recel de ces délits, a été étendue à la fin de novembre au délit de financement illégal de campagne électorale. body { background:white!important; }.globalo{ width:100%!important; margin:0!important; max-width:534px; border:2px solid #42bda8!important; padding-top:15px;}.globalo img{border:none!important;} a:hover{ text-decoration: none!important; }.tt4{ height:50px; margin:0!important;}.illustr{ margin-top: 20px;}.clear { clear:both;}.volet_droite{ height: 580px;}.sidebar .tt4_capital{ margin-top:0;}.decodeurs{ float: right; margin:-10px 10px 0 0;}.decodeurs a{ border-bottom:0!important;}.central{ width:100%; float:left;}.illustr img{ width:100%; padding-top:10px;}.conteneur{ position: relative;}.fleche{ font-size:70pt; cursor: pointer; width:10%; position:absolute!important; top:-5px; height: 60px; margin: 0!important;}.fleche p{ margin:0!important;}.fleche:hover{ color:#42bda8;}.fleche.alpha{ left:2px; text-align: left;}.fleche.omega{ right:16px; text-align: right;}.detail p{ margin:5px 0!important;}.affaire .tt2_capital{ text-align: center;}.affaire{ padding:0 16px!important;}h1.tt4{ margin:0 10%!important; width:90%;}@media handheld { .article p{ line-height:120%; }}Naviguez dans les affaires Sarkozy« Affaire KarachiDate des faits présumés : 1995Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : Financement,justiceMotifs de l'enquête : Financement & violation du secret de l'enquête et de l'instruction et violation du secret professionnel Résumé de l'affaire :A l'approche des élections de 1995, le gouvernement d'Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était ministre du budget, aurait accordé des commissions faramineuses lors de ventes d'armes au Pakistan et à l'Arabie saoudite. En échange, des intermédiaires (imposés dans la négociation de ces contrats par le premier ministre et son ministre de la défense François Léotard) auraient rétrocédé une partie des sommes perçues pour financer la campagne présidentielle de M. Balladur, dont M. Sarkozy était porte-parole. Une enquête est par ailleurs ouverte pour "violation du secret de l'enquête et de l'instruction et violation du secret professionnel" après un communiqué de l'Elysée fin 2011 assurant que le nom de M. Sarkozy "n'apparaît dans aucun des éléments du dossier". Or ni le chef de l'Etat ni la présidence ne sont censés avoir accès aux pièces figurant dans un dossier d'instruction. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Si son nom revient de nombreuses fois dans la procédure, Nicolas Sarkozy n'est pour l'instant pas inquiété dans cette affaire. L'enquête a confirmé que M. Sarkozy avait donné son aval à la conclusion des contrats et la rémunération des intermédiaires, même s'il y était, dans un premier temps, farouchement opposé. Cela pourrait lui être reproché. Mais rien ne prouve qu'il ait eu connaissance du fait que ces contrats mirobolants généraient des rétrocommissions.Dans l'enquête ouverte pour violation du secret de l'instruction, M. Sarkozy n'est pas le signataire du communiqué incriminé. Il ne devrait donc pas être poursuivi. Où en est l'affaire :En juin 2014, six personnes ont été renvoyées en correctionnelle dans le cadre de cette affaire, principalement pour "abus de biens sociaux, complicité et recel" tandis que la Cour de justice de la République (CJR) était saisie des cas d'Edouard Balladur et de François Léotard.Les juges ont estimé qu'il appartenait à la CJR, seule compétente pour juger des ministres, de choisir le statut – témoin, témoin assisté ou mis en examen – sous lequel elle souhaitera interroger Nicolas Sarkozy. Sur la base des éléments du dossier, une mise en examen – et a fortiori une condamnation – de M. Sarkozy paraît très improbable. L'enquête pour "violation du secret de l'instruction" est toujours en cours et personne n'est poursuivi pour le moment. Pour en savoir plus :Comprendre l'affaire de Karachi en trois minutes, si vous avez raté un épisode et Nicolas Sarkozy n'est pas tiré d'affaire" BettencourtDate des faits présumés : 2005-2012Nicolas Sarkozy est hors de causeType d'affaire : FinancementMotifs de l'enquête : Abus de faiblesse, trafic d'influence et recelRésumé de l'affaire :Des enregistrements clandestins pratiqués par leur majordome révèlent notamment que les milliardaires André et Liliane Bettencourt auraient donné des enveloppes d'argent liquide à plusieurs personnalités politiques de droite. De son côté, Mme Bettencourt aurait obtenu des arrangements de l'administration fiscale, alors dirigée par Eric Woerth. Or l'épouse de M. Woerth travaille dans une société qui gère la fortune de Mme Bettencourt. Or, le ministre Woerth avait remis une Légion d'honneur à Patrice de Maistre, homme de confiance de Liliane Bettencourt. En marge de cette affaire principale, le procureur Philippe Courroye ordonné l'examen des communications sur téléphone mobile des journalistes du Monde qui travaillent sur ce dossier.De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Quelques mois après avoir été mis en examen en mars 2013 pour "abus de faiblesse", Nicolas Sarkozy a finalement bénéficié d'un non-lieu en octobre de la même année. Les juges d'instruction ont estimé qu'ils ne disposaient pas d'assez d'éléments pour mettre en examen l'ancien chef de l'Etat, comme l'ont été certains de ses proches (l'ex-ministre Eric Woerth, l'homme d'affaires Stéphane Courbit, etc.).Où en est l'affaire :Eric Woerth a été mis en examen en février 2012 pour "trafic d'influence passif". Il est soupçonné d'être intervenu dans la remise de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre en échange de l'embauche de sa femme dans la société qui gère la fortune de Mme Bettencourt. Il est également poursuivi pour "abus de faiblesse" envers la milliardaire de 91 ans, volet pour lequel il comparaîtra devant le tribunal correctionnel avec dix autres personnes, malgré le non-lieu requis du parquet de Bordeaux, ainsi que pour "recel" dans la partie concernant un éventuel "trafic d'influence". Pour en savoir plus :Affaire Bettencourt : pourquoi Nicolas Sarkozy n'ira pas au procèsUn non-lieu pour Nicolas Sarkozy malgré son "comportement abusif" Arbitrage Tapie Date des faits présumés : 2007-2008Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : FinanceMotifs de l'enquête : Soupçons de pressionRésumé de l'affaire :En 2008, Bernard Tapie a perçu 405 millions d'euros de l'Etat après qu'un arbitrage privé – et controversé – a reconnu les torts du Crédit lyonnais dans la vente d'Adidas, qui appartenait à l'homme d'affaires. Ce dernier, ainsi que trois autres personnes, a été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée", tandis que la ministre de l'économie d'alors, Christine Lagarde, a été de son côté mise en examen pour "négligence". De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir fait pression sur Christine Lagarde pour obtenir un arbitrage favorable à Bernard Tapie, qu'il souhaitait remercier de son soutien lors de la campagne de 2007. Mme Lagarde a toutefois toujours soutenu qu'elle n'avait pas agi sur ordre de l'ancien président. Selon nos informations, il semble que Nicolas Sarkozy, très proche de Bernard Tapie qu'il a reçu plusieurs fois à l'Elysée, ait joué un rôle moteur dans le processus ayant abouti à la procédure d'arbitrage. Stéphane Richard, l'ancien chef de cabinet de Christine Lagarde – mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" – a indiqué aux enquêteurs que M. Tapie avait participé à une réunion à l'Elysée destinée à mettre en place la procédure d'arbitrage.Où en est l'affaire :L'enquête est toujours en cours. Pour le moment, il n'y a pas d'échéance concernant Nicolas Sarkozy. Il y a peu de chances qu'il soit inquiété car il bénéficie à partir de mai 2007 de l'immunité présidentielle.Pour en savoir plus : L'affaire Tapie-Crédit lyonnais, si vous avez manqué un épisode Les liens privilégiés entre Nicolas Sarkozy et Bernard Tapie Kazakhstan Date des faits présumés : 2010-2011Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : FinanceMotifs de l'enquête : Soupçons de pressionRésumé de l'affaire :Deux juges d'instruction s'intéressent aux dessous de contrats signés en 2010 entre la France et le Kazakhstan, pour près de 2 milliards d’euros. Ces marchés, qui comprennent la fabrication de 45 hélicoptères par Eurocopter, sont susceptibles d’avoir donné lieu au versement en France de rétrocommissions.De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir fait pression en 2011 sur le Sénat belge, à la demande du président kazakh, afin d’adoucir le sort judiciaire de trois oligarques d’origine kazakhe poursuivis en Belgique, et de permettre la conclusion de ces mirifiques contrats. L'un de ses anciens conseillers à l'Elysée est également suspecté d'avoir touché des pots-de-vin.Où en est l'affaire :L'affaire n'en est qu'à ses débuts. Deux intermédiaires et une avocate niçoise, suspectés d’avoir permis le versement d’importantes rétrocommissions, ont été mis en examen en septembre 2014. Pour en savoir plus : Les hélicoptères du Kazakhstan, l’affaire d’Etat qui inquiète SarkozySondages de l'ElyséeDate des faits présumés : 2007-2012Nicolas Sarkozy est hors de causeType d'affaire : PolitiqueMotifs de l'enquête : Favoritisme, détournements de fonds publics, complicité et recel de ces délitsRésumé de l'affaire :Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, l'Elysée est soupçonné d'avoir passé plusieurs marchés de manière irrégulière pour la fourniture de sondages, contractés auprès des sociétés de deux conseillers du président, Patrick Buisson et Pierre Giacometti. L'affaire a connu de très nombreux rebondissements judiciaires. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Nicolas Sarkozy bénéficie de l'immunité présidentielle, de même que les membres de son cabinet, même si cette immunité étendue pose question.Où en est l'affaire :Une enquête est toujours en cours sur les conditions d'attribution de ces marchés. La justice a découvert également que Patrick Buisson avait effectué clandestinement des enregistrements de nombreuses réunions confidentielles avec Nicolas SarkozyPour en savoir plus : L'interminable saga des sondages de l'Elysée Sondages de l'Elysée : les juges sur la piste des bandesBygmalionDate des faits présumés : 2012Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : FinancementMotifs de l'enquête : Abus de confiance et financement illégal de campagne électoraleRésumé de l'affaire :L'UMP et l'agence de communication Bygmalion sont soupçonnées d'avoir établi des fausses factures pendant la campagne présidentielle de 2012 pour cacher un dépassement de 18,5 millions d'euros du plafond légal des dépenses électorales.De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Bien qu'il persiste à répéter qu'il n'a jamais eu connaissance du système de fausse facturation et qu'il n'a appris le nom de Bygmalion qu'après la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy serait désormais directement dans le collimateur des enquêteurs avec l'ajout de l'infraction de "financement illégal de campagne électorale", qui vise le candidat lui-même.Où en est l'affaire :Une information judiciaire est en cours. Trois anciens cadres de l'UMP ont été mis en examen pour "abus de confiance et "faux et usage de faux" : Eric Cesari, ex-directeur général du parti et très proche de Nicolas Sarkozy, Fabienne Liadzé, ancienne directrice financière, et Pierre Chassat, ex-directeur de la communication. Trois anciens responsables de Bygmalion sont poursuivis pour le seul motif de "faux et usage de faux" : les cofondateurs Bastien Millot et Guy Alvès ainsi que Franck Attal, ex-patron de la filiale événementielle Event & Cie.Pour en savoir plus :Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy directement menacé L'affaire Bygmalion, si vous avez raté un épisodeLes protagonistes de l'affaire Bygmalion-UMP Ecoutes/trafic d'influence Date des faits présumés : 2013-2014Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : JusticeMotifs de l'enquête : Corruption active et recel de violation du secret professionnelRésumé de l'affaire :Alors qu'il est en attente d'une décision cruciale de la justice concernant la possibilité d'utiliser ses agendas présidentiels dans plusieurs affaires (Tapie, Karachi), Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir cherché, via son avocat Me Thierry Herzog, à influencer un juge, Gilbert Azibert, pour se renseigner sur le sens de leur décision, en échange d'une aide pour obtenir un poste à Monaco. Les juges ont placé sur écoute Nicolas Sarkozy et découvert à cette occasion qu'il utilisait un second téléphone portable, au nom de "Paul Bismuth". De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy a été mis en examen début juillet pour "corruption active", "trafic d'influence" et "recel de violation du secret professionnel". Il risque jusqu'à dix ans de prison. Auparavant, son avocat, Me Thierry Herzog, et M. Azibert, avaient eux aussi été mis en examen. Où en est l'affaire :Nicolas Sarkozy a été mis en examen le 1er juillet 2014, mais cette mise en examen a été suspendue par la chambre de l'instruction, en attendant l'examen de requêtes en nullité déposées par M. Sarkozy. Ce dernier conteste les conditions de sa mise sur écoute. Pour en savoir plus :Affaire des écoutes : ce qui est reproché à Nicolas SarkozyEcoutes de Sarkozy : qui sont les protagonistes de l'affaire ?, Pourquoi Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruptionAmende des comptes de campagne Date des faits présumés : 2012-2013Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : FinancementMotifs de l'enquête : Abus de confiance, complicité et recelRésumé de l'affaire :Après le rejet de ses comptes de la campagne de 2012 par le Conseil constitutionnel, en juillet 2013, Nicolas Sarkozy aurait dû payer lui-même, en tant que candidat, l'amende de 363 615 euros correspondant au dépassement du plafond des dépenses de campagne. Or, contrairement aux dispositions du code électoral, c'est l'UMP qui a payé cette amende.De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Nicolas Sarkozy est directement visé par une information judiciaire du parquet de Paris pour "abus de confiance", "complicité" et "recel".Où en est l'affaire :Nicolas Sarkozy devrait prochainement être entendu par des juges d’instruction. Reste à savoir sous quel statut : témoin, témoin assisté ou mis en examen ?Pour en savoir plus :Comptes de campagne de 2012 : Nicolas Sarkozy visé par une enquête UMP : cet embarrassant chèque de 363 615 eurosFinancement libyen Date des faits présumés : 2005-2007Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : FinancementMotifs de l'enquête : Corruption active et passive, trafic d'influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, blanchiment, complicité et recel de ces délitsRésumé de l'affaire :Le clan sarkozyste, alors à l'Elysée, est soupçonné d'avoir organisé un financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par le dictateur libyen Mouammar Kadhafi. L'homme d'affaires Ziad Takieddine, ancien très proche de plusieurs responsables de droite comme Brice Hortefeux et Jean-François Copé, aurait servi d'intermédiaire. Le site Mediapart a révélé l'affaire pendant l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2012 et met en avant un document d'un ex-dignitaire libyen censé prouver ce financement illégal, dont la validité est contestée.De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Nicolas Sarkozy n'est pour l'instant pas mis en cause directement dans cette affaire, dont l'instruction est encore en cours. Il a porté plainte contre Mediapart pour « faux et usage de faux » ainsi que pour « publication de fausses nouvelles » après la révélation de la note libyenne.Où en est l'affaire :Une information judiciaire contre X a été ouverte par le parquet de Paris en avril 2013. Le juge Van Ruymbeke, qui enquête déjà sur l'affaire Karachi, a auditionné Ziad Takieddine, qui, s'estimant trahi par ses anciens amis de l'UMP, a affirmé qu'il « existe des preuves » du financement illégal.Pour en savoir plus :Sarkozy et la Libye : si vous n'avez rien suiviFinancement libyen de la campagne de Sarkozy : des accusations mais pas de preuvesAffaire Karachi : Ziad Takieddine, l'embarrassant ami des proches de Sarkozy » nombre_affaires = 9; var fiche_depart = 6; $(".omega.fleche p").click(function(){ fiche_depart ++; next() }) $(".alpha.fleche p").click(function(){ fiche_depart --; next() }) function next(){ if(fiche_depart == 1) { $(".alpha.fleche p").hide() } else { $(".alpha.fleche p").show() } if(fiche_depart == nombre_affaires) { $(".omega.fleche p").hide() } else { $(".omega.fleche p").show() } $(".affaire").hide() $("#affaire"+fiche_depart).show() } next()Airbus alerte ses clients sur un éventuel problème d’électronique des moteurs de l’A400M • Mis à jour le L’accident d’un avion-cargo militaire ouvre une nouvelle crise pour AirbusRoland-Garros : encore un rapport favorable à l’extension sur les serres d’Auteuil • Mis à jour le « C’est une véritable escroquerie… »Les partisans de la couverture de l’A13 se sont eux montrés dépités par les conclusions de l’étude. « Le patrimoine (...) ne peut pas être une variable d’ajustement de la politique d’équipement de la Ville de Paris, qui est en plus une ville où il y a très peu d’espaces verts », a estimé Alexandre Gady, président de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France. « Implanter un court de 5 000 places en plein milieu en expliquant que ça ne va rien changer à l’économie générale du jardin, c’est une véritable escroquerie… »Le rapport Egis avait été réclamé à la FFT par la Ville de Paris et la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, après la publication, en février, d’un rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (Cgedd) concluant à la faisabilité du projet alternatif.Le cabinet d’experts Egis, payé par la FFTLe choix du cabinet d’experts Egis, rémunéré par la Fédération de tennis pour ses travaux, avait été approuvé à l’unanimité par le Conseil de Paris, y compris par les écologistes opposés au projet. Son rapport fera l’objet d’une délibération sans vote, mardi 26 ma, i au Conseil de Paris.La FFT, de son côté, attend la délivrance rapide du permis de construire par les services de la Mairie de Paris. Permis qui doit être signé par les services des ministères de la Culture et de l’Environnement. « J’espère que les permis ne tarderont pas. Chaque jour qui passe rend les choses de plus en plus problématiques », a estimé Gilbert Ysern. La FFT a prévu en effet de choisir son partenaire du bâtiment et des travaux publics le 20 juin dans l’espoir d’attaquer les travaux en septembre. Dopage : l’athlète Laïla Traby va saisir le Conseil d’Etat • Mis à jour le Yann Bouchez Dopage : l’athlète française Laïla Traby suspendue trois ansLe 7 novembre 2014, Laïla Traby a été interpellée dans le chalet où elle s’entraînait, près de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). A l’issue de sa garde à vue, elle a dû se soumettre à un contrôle antidopage qui a révélé la présence d’EPO. En revanche, « la présence de somatotrophine [hormone de croissance] n’a nullement été incriminée », assure l’avocat dans le communiqué.« L’ennemi délateur qui circule masqué »Le texte, long de trois pages, reprend assez largement la théorie du « complot » avancée depuis le début de l’affaire de la sportive. En effet, Me Mésonès déclare que « cette affaire a commencé par une dénonciation anonyme, de sorte que [Laïla Traby] ne sera jamais en mesure de pouvoir identifier l’ennemi délateur qui circule masqué dans les coulisses avec, de surcroît, des garanties d’impunité ».Il développe l’idée d’un « sport féminin de haut niveau où la concurrence y est parfois encore plus impitoyable que chez les hommes » et assure que « l’idée d’un stratagème orchestré par une adversaire a tout de suite traversé l’esprit [de Laïla Traby] ».Comme la coureuse l’avait fait il y a plusieurs mois, Me Mésonès rappelle que « trois athlètes partageaient le chalet qu’ils louaient en colocation avec Laïla Traby. Lors de l’arrivée des gendarmes au petit matin, l’un [des sportifs] s’est échappé par la fenêtre du rez-de-chaussée ». Et l’avocat d’ajouter : « Fort intriguée par ce départ, pour le moins précipité, dont les gendarmes sont témoins, Laïla Traby s’étonne [de] ne pas voir les forces de l’ordre intervenir, et pour cause, ceux-ci rétorquent : “Peu importe, c’est vous que nous sommes venus voir…” !!!! » L’avocat croit savoir que le fugueur n’a pas été « retrouvé ni authentifié ».Me Mésonès avance ses pions contre le résultat du contrôle positif en lui-même dans la seconde partie du communiqué. Selon lui, « Laïla Traby a sollicité immédiatement une contre-expertise sur l’échantillon B, mais dans un autre laboratoire que celui de Châtenay-Malabry qui est la propriété de l’AFLD, organisme qui juge après avoir participé à l’enquête… ».« Faux positifs à l’EPO »C’est à une dénonciation de la lutte antidopage en France que se livre le défenseur de Laïla Traby, notamment lorsqu’il ajoute : « Les laboratoires ne sont pas infaillibles, et il leur est difficile de se déjuger », mentionnant au passage le cas de « faux positifs à l’EPO » évoqués dans des « publications scientifiques », « notamment en cas de stress aigu ou d’infection urinaire, très fréquente chez les femmes ».L’avocat regrette que « l’AFLD n’a[it] finalement pas ordonné à un quelconque laboratoire l’analyse de l’échantillon B, de sorte que Laïla Traby s’estime fondée à soutenir que l’acte de dopage ne peut être regardé comme avéré ».Pour mieux comprendre cette stratégie de défense, il convient de rappeler que Me Mésonès est également l’avocat de Hassan Hirt. Cet ancien athlète international spécialiste du demi-fond, sélectionné pour les Jeux de Londres, a fait l’objet d’un contrôle, en août 2012, qui a révélé des traces d’EPO.Or, depuis 2012, Hassan Hirt et son conseil ont adopté la même stratégie que dans le cas de Laïla Traby, assurant ne pas avoir pu analyser l’échantillon B. Comme Traby, Hirt a avancé la possibilité du « faux positif » et déposé un recours devant le Conseil d’Etat. Cependant la haute juridiction administrative a rejeté la demande de l’athlète dans une décision du 11 mai. Un arrêt qui n’a pas fait grand bruit après des années de procédure.Une petite différence tout de même : à l’époque de son contrôle, en 2012, l’échantillon n’avait pas été envoyé au laboratoire de Châtenay-Malabry, alors fermé. Il avait été analysé au laboratoire de Lausanne, en Suisse, ce qui montre que la méfiance de Me Mésonès ne se limiterait pas aux laboratoires français. Yann Bouchez Journaliste au service Sport Pressé par l’aile gauche du PS, Michel Sapin s’engage à petits pas dans le chantier fiscal • Mis à jour le Françoise Fressoz Françoise Fressoz éditorialiste Amnesty s’alarme des risques d’impunité pour la torture au MarocPar Hélène Lompech • Zakaria Moumni avec ses parents, lors de sa sortie de prison, en 2012 à Salé.Crédits : AFP PHOTO / TALINE MOUMNI / HOSans surprise, Zakaria Moumni est le premier à sonner l’alarme. L’ancien champion de boxe, qui a été incarcéré et dit avoir été torturé au Maroc, s’inquiète de l’impact d’un récent accord de coopération judiciaire signé par la France et son pays d’origine. Le compromis est censé permettre le retour au beau fixe des relations diplomatiques entre Paris et Rabat, après un an de brouille déclenchée par la demande d’audition par d’une juge d’instruction française du chef des services de renseignement marocains, Abdellatif Hammouchi, à Paris en février 2014. A l’origine de ce « crime de lèse-majesté diplomatique », trois plaintes de Marocains exilés en France, dont Zakaria Moumni.Le nouveau dispositif, mis au point le 31 janvier par les ministres de la justice des deux pays, prévoit que les plaintes déposées en France seront désormais prioritairement renvoyées vers Rabat ou clôturées, ce que dénoncent Zakaria Moumni et plusieurs organisations de défense de droits de l’homme dont Amnesty International, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), la Ligue des droits de l’homme (LDH), l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) et Human Rights Watch.Des ONG dénoncent l’accord judiciaire Paris-Rabat« Moi, j’ai de la chance, j’ai pu saisir la justice française avant [cet accord], commentait l’ancien champion du monde, mardi 19 mai, lors d’une conférence de presse organisée par Amnesty International. A l’avenir, on pourrait ne plus avoir une enquête comme celle à laquelle j’ai eu droit ». Le nouveau dispositif, présenté à l’Assemblée nationale le 15 avril, devrait être adopté à une date encore incertaine. Avant le vote des députés français, la Commission nationale consultative des droits de l’homme doit rendre son avis jeudi 21 mai sur le texte de loi.Un accord judiciaire contestéLe Syndicat de la magistrature (classé à gauche) a dénoncé « l’abandon des intérêts des victimes à la raison d’Etat d’un pays “ami de la France” ». « La France est en train de tuer le principe de compétence universelle, comme les Etats-Unis l’avaient fait avec les accords bilatéraux d’immunité », s’insurge Aymeric Elluin, directeur de la campagne « Armement et impunité » d’Amnesty International. Il redoute que ce texte « particulièrement mal écrit, et sujet à interprétation », permette que les affaires politiquement sensibles soient enterrées par le royaume.Pour l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa, « il s’agit d’une coopération d’égal à égal de deux justices, qui doivent, toutes les deux, respecter les obligations des traités internationaux signés. Il n’y a pas de raison qu’un pays ait un droit de regard sur la justice de l’autre. » Une argumentation qui fait fi de la compétence universelle.Les craintes des ONG sont d’autant plus vives qu’elles constatent que les actes de torture restent encore largement impunis au Maroc, en dépit des progrès constatés depuis les « années de plomb » – des années 1960 aux années 1980 – sous le règne d’Hassan II. Dans un rapport présenté mardi 19 mai, Amnesty International pointe la pratique encore courante de la torture et des mauvais traitements dans l’ensemble du royaume, même depuis l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI. Amnesty a examiné 173 cas de torture et autres mauvais traitements, ayant eu lieu entre 2010 et 2014 dans différentes régions du pays et contre tous types de personnes : militants politiques, étudiants de gauche ou islamistes, partisans de l’autodétermination au Sahara occidental, personnes soupçonnées de terrorisme et même suspects de droit commun.La culture de l’impunité« Le Maroc a signé beaucoup de traités, il a fait des progrès. On sent que le basculement est engagé, mais qu’il a besoin d’un coup de pouce », explique Agathe Battistoni, chargée de la campagne pour Amnesty France. Dans une réponse préliminaire au rapport, le royaume s’étonnait d’avoir été désigné parmi les cinq pays – avec l’Ouzbékistan, le Nigeria, les Philippines et le Mexique – sur lesquels l’ONG se concentre dans sa campagne contre la torture. « Le Maroc n’est pas contre un regard extérieur, ajoute Chakib Benmoussa, cela peut être constructif, mais dans ce cas, le rapport est à charge et nie les efforts des dernières années et les projets en cours ». Le diplomate marocain critique les méthodes « manquant de recul » d’Amnesty.L’organisation de défense des droits de l’homme souligne que les autorités enquêtent rarement lorsque des cas de torture sont signalés, favorisant ainsi une culture de l’impunité Pire, de plus en plus fréquemment, la justice marocaine poursuit les plaignants pour « fausse dénonciation » ou « dénonciation calomnieuse ».Cette situation avait incité Zakaria Moumni à s’en remettre aux autorités judiciaires françaises, après dix-huit mois passés dans les prisons marocaines, suite à son arrestation en 2010. Condamné officiellement pour escroquerie, il considère avoir été poursuivi pour « pour atteinte à la sacralité » du roi, après avoir manifesté devant une de ses résidences en France. « J’ai été électrocuté, suspendu la tête en bas, tabassé à l’aide de barres en fer et de câbles, on m’empêchait de dormir, on me privait de nourriture », raconte-t-il à propos de son passage par le centre d’interrogatoires de Témara, connu pour être l’un des pires du royaume. Le 27 mars, au terme de son enquête préliminaire, le parquet de Paris a envoyé aux autorités judiciaires marocaines une « dénonciation officielle aux fins de poursuites » sur les faits allégués par M. Moumni, ce qui revient à demander à Rabat d’ouvrir une procédure judiciaire. « Cette décision est un signal d’alarme, elle est sortie au bon moment », commente Zakaria Moumni, pour qui le futur dispositif ne permettra plus ce genre d’initiative.Les nouveaux scandales dans le football italien tournent à l’affaire d’Etat Philippe Ridet (Rome, correspondant) Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde François Fillon veut mettre fin aux emplois d’avenir Matthieu Goar François Fillon détaille son programme économiqueFillon réaffirme qu’il sera candidat à la primaire de l’UMP Matthieu Goar Journaliste au Monde Roland-Garros : dans les coulisses des « qualifs » • Mis à jour le Roland-Garros ne commence -officiellement- que dimanche. Pourtant, Roland-Garros a déjà débuté. Depuis mardi 19 mai, 224 joueurs et joueuses disputent Porte d’Auteuil ce qu’on appelle les qualifications. Seulement une poignée (16 hommes et 12 femmes) réussira à remporter les trois matchs permettant de se hisser dans le tableau principal du tournoi. Pour la Française Aravane Rezaï, 28 ans, qui était n°15 mondiale il y a encore 5 ans, les « qualifs » se sont arrêtées au bout d’un match, perdu, mercredi. Tous les autres rêvent de rééditer l’exploit, unique dans les annales de Roland-Garros, d’un certain Filip Dewulf. En 1997, le joueur belge avait passé la barrière des qualifications pour atteindre les demi-finales du tournoi, seulement stoppé dans sa course folle par le futur vainqueur du tournoi, le Brésilien Gustavo Kuerten. Petit tour des courts annexes.« Quand le tournoi principal commence, c’est Disney ! » Court n°6. Pierre-Hugues Herbert est l’un des 15 Français en lice pour le premier tour des qualifications. L’Alsacien est opposé à l’Argentin Renzo Olivo. Le service - son arme principale - claque bien. Il empoche le premier set 6-4. « Sacré geste de service ! », s’exclame Jean-Louis. Ce retraité ne rate pas une miette du match. Lunettes fines posées sur le bout du nez, il opine de la tête à chaque point remporté par le Français. C’est un habitué. « J’arpente les travées de Roland depuis près de 55 ans, annonce-t-il fièrement. J’ai une préférence pour les qualifications. Je peux voir le jeu de près et il n’y a pas trop de monde ». En effet, la tribune est à moitié vide.Autre heure, autre français. Le jeune Enzo Couacaud se fait rattraper au score dans le troisième set par l’Indien Somdev Devvarman. Installé en haut de la tribune, Olivier se tient debout, prêt à s’élancer vers un autre court aux premières clameurs du public. Le jeune commercial apprécie ce tennis à la carte. « Je vis une frustration quand le tournoi principal commence. C’est Disney ! On attend pour accéder aux courts. Pendant les qualifs, on peut croiser les joueurs avec leurs familles dans les allées. » Et le spectacle des qualifs est souvent à la hauteur. Ses yeux brillent quand il raconte l’ambiance du match de Benoît Paire en 2010. Alors classé 216e mondial, le Français avait réussi à rejoindre le grand tableau en remportant son troisième match de qualification. « C’était extraordinaire. Les gens hurlaient. Il avait mis le feu. »Court n° 12. Le Japonais Taro Daniel bataille avec l’Allemand Dustin Brown - reconnaissable à ses longues dreadlocks qu’il est le seul à arborer sur le circuit. Le court ne possède pas de tribune. Les gens, agglutinés à la rambarde, profite de la rencontre à hauteur d’homme, à seulement quelques mètres des joueurs. Ce genre d’affiche - moins attractive qu’un Nadal Djokovic - attire les connaisseurs et les passionnés, avant l’arrivée des flashs et des paillettes au début de la quinzaine de Roland Garros. Sur une faute de Brown, un enfant analyse savamment : « Il ne faut pas toujours lifter la balle ». Son père acquiesce. Le Japonais remporte le match 7-5 au troisième set, sur un revers à une main en bout de course. Plusieurs « waouh » fusent du public.Plus d’intimité qu’à l’US Open Court n° 9. « Andiamo ! » (« Allez » en français), crie un spectateur italien. Il encourage son compatriote Luca Vanni, grand gaillard au coup droit canon, opposé à Adrian Ungur, un roumain trapu et véloce. Et l’Italien en a besoin. Il peine à conclure. Le tableau numérique au-dessus du court affiche un score de 10-10 au troisième set. En l’absence de tie-break pour les départager, les joueurs doivent gagner par deux jeux d’écart. Ungur regarde le public et se marre après une balle de match facile manquée par Vanni.Xavier, prof de tennis d’une cinquantaine d’années, vient assister aux qualifications depuis trente ans, « pour l’ambiance, les places et la tranquillité ». Il se souvient de l’époque où elles se jouaient au stade Jean Bouin, dans les années 1980. « L’atmosphère était la même, très cool. Je me souviens d’un joueur argentin dont le nom se prononçait’tous’. À chaque fois qu’il marquait un jeu, l’arbitre de chaise disait’Jeu Tous’et des arbitres de repos placés dans le public toussaient bruyamment ». Luca Vanni est toujours aux prises avec Adrian Ungur (13-12) sur le court 9. Un couple d’Américains semble émerveillé de voir évoluer les deux athlètes si près d’eux. Arthur et sa femme Barbara sont pourtant habitués au tournoi de cette envergure. Ils ont quitté de nombreuses fois leur domicile du Connecticut pour se rendre dans les stades de l’US Open [un des quatre tournois du Grand Chelem], à New York. Mais c’est leur première fois à Roland Garros, et la proximité avec les joueurs n’est pas comparable. « Il y a plus d’intimité ici à Paris, c’est ’cosy’ [’chaleureux’]) », assure Barbara. Comme pour leur donner raison, Ungur boise un coup droit. La balle s’envole et retombe au milieu des spectateurs. Résultats de la journée de mardi : Pierre-Hugues Herbert (FRA) bat Renzo Olivo (ARG) : 6-4, 6-1 Somdev Devvarman (IND) bat Enzo Couacaud (FRA) : 6-2, 4-6, 7-5 Taro Daniel (JAP) bat Dustin Brown (ALL) : 6-3, 5-7, 7-5 Luca Vanni (ITA) bat Adrian Ungur (ROM) : 6-4, 6-7 [14-16]Résultats des Français de la journée de mercredi :Tessa Adrianjafitrimo (FRA) bat Patricia mair-Archleitner (AUT) : 6-2, 6-4 Julie Coin (FRA) bat Aravane Rezai (FRA) : 7-5, 6-3 Grace Min (USA) bat Harmony Tan (FRA) : 6-0, 6-1 Maryna Zanevska (UKR) bat Myrtille Georges (FRA) : 6-2, 6-3 Calvin Hemery (FRA) bat Johan Tatlot (FRA) : 6-1, 3-6, 6-2 Chloe Paquet (FRA) bat Lou Brouleau (FRA) : 6-2, 7-5 Taliana Pereira (BRA) bat Stéphanie Foretz (FRA) : 7-5, 6-1 Clothilde De Bernardi (FRA) bat Michelle Larche De Brito (POR) : 4-6, 6-2, 6-4 Jordi Samper-Montana (ESP) bat Jules Marie (FRA) : 5-7, 6-3, 6-3David GauthierUne prime mensuelle rétablie pour certains chômeurs de plus de 60 ans • Mis à jour le Chômage : l’optimisme forcené de François RebsamenLe bras droit de Duflot rejoint l’équipe de Delphine Ernotte à France Télévisions • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières et Alexis Delcambre Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Simon Pegg, coscénariste du prochain « Star Trek », critique la « culture geek » • Mis à jour le Dans une interview au magazine Radio Times paru le 19 mai 2015, l’acteur et scénariste Simon Pegg, connu pour ses rôles dans Shaun of the Dead ou Star Trek a expliqué que pour lui, la science-fiction, la fantasy et les films de genre « nivellent le niveau vers le bas ».L’acteur explique notamment « qu’avant Star Wars, c’étaient des films d’art sans concession, amoraux comme Le Parrain, Taxi Driver, Bonnie & Clyde et French Connection qui étaient des succès commerciaux ». Selon lui, l’œuvre devenue culte de George Lucas aurait changé la donne. Il ajoute que « désormais, nous consommons tous essentiellement des choses très infantiles, des comic-books, des super-héros… des adultes regardent ça et le prennent au sérieux ! ».Epinglé par le site io9, spécialiste entre autres des sujets relatifs à la science-fiction et la fantasy, il se voit reprocher d’être « intérieurement contradictoire » et de mal connaître l’histoire du cinéma populaire ou des comic-books. Simon Pegg est revenu sur ses déclarations sur son blog où il tente d’expliquer le fond de sa pensée.Baudrillard et l’infantilisationIl explicite son propos en invoquant la « french theory », appelation americaine qui englobe de nombreux penseurs français des années 1970-1980, à travers un livre de Jean Baudrillard, Amérique, publié en 1986. Dans cet ouvrage, Baudrillard explique entre autres que la société est infantilisée par différents processus à des fins de contrôle et de protection. Les adultes ne sont ainsi plus que de grands enfants à qui incombent, par exemple, la responsabilité d’élire leurs représentants démocratiques.L’acteur reprend cette idée en donnant des exemples d’événements qui ont eu lieu récemment. D’un côté la parution des bandes-annonces de l’épisode VII de Star Wars et de Batman VS. Superman, de l’autre les tremblements de terre au Népal et les élections britanniques. Selon lui, il y a eu plus de discussion sur Twitter à propos des deux premiers évènements, liés à des univers imaginaires, qu’aux deux autres, bien ancrés dans notre réalité. Il n’avance cependant aucun chiffre.Afin de clarifier son propos sur le « nivellement vers le bas », le scénariste avoue qu’il s’agissait d’une « gigantesque généralisation ». Il précise que « plus le spectacle visuel devient la priorité du processus créatif, moins les films sont exigeants et réfléchis ». Selon lui, malgré toutes les qualités des films Batman réalisés par Christopher Nolan, jamais la nature fascisante du héros n’a été abordée, empêchant toute réflexion sur le vigilantisme. « Ces films sont en fin de compte motivés par les forces du marché et quelqu’un, quelque part, va arrondir les angles..Pour terminer, Simon Pegg explique que « ses passions et ses préoccupations restent intactes » et qu’il « ferait mieux de monter dans son hypocropter et de retourner écrire » le prochain Star Trek.ReportageL’Afrique fait pâle figure à l’expo universelle de MilanPar Roxana Azimi • Le pavillon de l'Angola à l'expo universelle de Milan 2015.Crédits : L’exposition universelle qu’accueille Milan jusqu’au 31 octobre a vu grand. Sur 110 hectares à la périphérie de la capitale lombarde, 145 pays – dont 36 africains – bombent le torse autour d’un thème crucial : nourrir la planète, énergie pour la vie.Qu’ont donc mitonné les nations en lice ? Rien de pantagruélique, du moins rien d’inoubliable. Pour qui aurait en tête les illustrations des expositions universelles de la fin du XIXe, les folies architecturales comme le Crystal Palace érigé en 1851 à Londres et aujourd’hui disparu, ou le Grand Palais bâti en 1900 à Paris, le banquet milanais nous laisse sur notre faim par son manque d’audace architecturale. Alors que l’art était partie prenante des premières expositions universelles, il est ici inexistant.L’opération reste sur l’estomac, tant elle fait penser à une foire du Trône, entre odeur de graillon des baraques à frites belges, et déferlement de friandises des kiosques Ferrero, des glaciers ambulants et du pavillon bleu de la marque chocolatière Lindt. Sans parler de la présence discrète de McDonald’s, sponsor de l’opération. Ce débordement de sucre et de malbouffe fait tache quand le thème de l’expo 2015 en appelle au sérieux : en 2013, 30 % de la population mondiale souffrait de malnutrition.L’Italie bichonne l’Angola, gros producteur de pétroleÔ surprise, deux pavillons africains situés l’un en face de l’autre, l’Angola et le Soudan, ouvrent le bal dès l’entrée du parc d’expositions. Coincé entre Bahreïn et le Brésil, l’Angola occupe une place de choix, à gauche du parcours. C’est que l’Italie bichonne ce pays, gros producteur de pétrole.En 2013, c’est le pavillon angolais qui avait reçu le Lion d’or à la Biennale d’art contemporain de Venise. A Milan, l’Angola arbore un slogan volontariste : éduquer pour innover. Le visiteur est accueilli par un déploiement de sons et de lumières, d’installations interactives parsemées sur trois niveaux et d’entretiens filmés avec des femmes, modestes agricultrices ou chefs d’entreprise, véritables stars de ce pavillon.Au mur, des recettes culinaires déclinent des mets que l’on peut consommer dans un restaurant à l’extérieur du bâtiment. Face à cette démonstration de force, le bâtiment du Soudan, inspiré des sobres maisons nubiennes, fait pâle figure. Pire, avec ses tréteaux et son étalage d’artisanat, il semble hors sujet.Un frigo fourni par Coca-ColaHormis deux trois pavillons spécifiques, la présence africaine reste sotto voce. Faute de moyens et de sponsors, la plupart des pays se sont regroupés dans des « clusters » (pôles thématiques) autour du café (Burundi, Ethiopie, Kenya, Rwanda et Ouganda), du cacao (Côte d’Ivoire et Ghana), du riz (Sierra Leone) ou des fruits et légumineuses (Gambie et Guinée).L’idée est vertueuse : permettre aux producteurs africains de jouir pleinement du produit de leur labeur en les livrant à un prix juste sur le marché. L’initiative donne une humanité à une expo 2015 dominée par les multinationales. Sauf que peu de choses sont à voir dans ces stands tapissés de photos touristiques et de menus objets d’artisanat. Quand ils ne sont pas tout bonnement fermés.Dans le petit espace du Sierra Leone, nulle trace de la moindre alimentation hormis un frigo mis à disposition par Coca-Cola. En revanche, une énorme affiche représentant des diamants saute aux yeux. Signe que, pour ce pays, l’enjeu serait ailleurs ?Matchs truqués : la Fédération annule la rétrogradation de Nîmes • Mis à jour le Clément Guillou et Yann Bouchez Matchs truqués présumés : ce que révèlent les écoutesOrléans, Valenciennes et Ajaccio menacésLa nouvelle décision de la commission de la FFF menace l'avenir en Ligue 2 d'Orléans, Ajaccio et Valenciennes. En effet, l'une de ces trois équipes, dont les deux dernières jouaient encore en Ligue 1 la saison passée, héritera de la 18e place et donc d'une relégation en National. Pour la victime, un recours sera encore possible devant le CNOSF ou un Tribunal administratif.Avant la dernière journée du championnat, qui aura lieu vendredi, Orléans est 18e avec 37 points. Ajaccio compte 38 points et Valenciennes 39, avec une moins bonne différence de buts. Les Nordistes affronteront le Gazélec Ajaccio, déjà assuré de monter en Ligue 1, et l'AC Ajaccio recevra Arles-Avignon, 20e et dont la relégation est aussi garantie. Enfin, Orléans recevra Sochaux, neuvième de Ligue 2. Clément Guillou Journaliste au Monde Yann Bouchez Journaliste au service Sport Minerais de sang : vers une obligation européenne de transparenceCécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) • Un chercheur d'or illégal au Liberia.Crédits : ZOOM DOSSO / AFPLe dossier des minerais de sang a franchi une étape importante mercredi 20 mai au Parlement européen réuni à Strasbourg. La gauche européenne a réussi à imposer un texte plus contraignant, pour les entreprises, que la version originale de la Commission européenne, concernant l’importation des minerais provenant des zones de conflits armés. Toutes les entreprises qui produisent, importent et transforment l’étain, le tantale, le tungstène et l’or seront soumis à une obligation de transparence. Les intervenants en amont de la chaîne, (exploitants, négociants, fondeurs) devront procéder à un audit pour s’assurer de la provenance des minerais. En aval, les intervenants auront l’obligation de vérifier leur traçabilité. Le vote des parlementaires constitue une avancée historique mais le texte devra encore être examiné par le trilogue, une formation tripartite de conciliation qui réunit parlementaires, ministres du Conseil européen et membres de la Commission. C’est seulement à l’issue de ces négociations que le nouveau règlement sera adopté dans sa partie finale. <1 /8>Musebe, Haut Katanga. Depuis la découverte d'un gisement d'or en 2012, des milliers de mineurs ont afflué, suivi par une multitude d'acheteurs d'or.Le but de ce projet de règlement, présenté début 2014 par la Commission européenne, est d’éviter que, par manque de vigilance, les entreprises européennes entretiennent le lien, avéré, entre l’exploitation illicite de mines, dans les zones de conflit, et le financement des groupes armés qui y sévissent. En Afrique, notamment, qui contient 30 % des ressources mondiales en minerais, où la production minière pèse en moyenne 24 % du produit intérieur brut, et où 27 conflits sont connus pour être liés aux ressources.RDC : la fièvre de l’orCe texte est le résultat de plusieurs années de mobilisation citoyenne pour trouver une parade à cette situation aux conséquences humanitaires, économiques et sociales redoutables pour les populations des pays concernés. Dès 2002, des experts de l’ONU avaient alerté sur le lien entre le conflit en République démocratique du Congo (RDC) et l’exploitation illégale des ressources minières. L’est du pays est ravagé depuis des décennies par des violences dues à la prolifération de groupes armés qui profitent de l’exploitation de mines illégales, souvent au détriment de la population locale. De tels faits, particulièrement répandus en Afrique, sont observés dans approximativement 20 % de tous les conflits et sur tous les continents.Minerais de conflits : le Parlement européen doit aller plus loinEn 2010, l’OCDE adopte un guide pour encourager les entreprises utilisant ces minerais à exercer leur vigilance concernant leur provenance. Surtout, la loi américaine Dodd-Franck, adoptée le 21 juillet 2010, impose aux entreprises cotées à New York, à déclarer l’origine de l’étain, du tantale, du tungstène et de l’or contenu dans leurs produits. En cas de provenance de RDC ou des pays voisins, un rapport détaillé et incluant un audit externe est exigé.Soudan : de l’or noir à l’or tout courtLe texte de la Commission était jugé trop « pro-business » par les ONG, la gauche et les Verts européens. Il se limitait à un mécanisme non contraignant d’auto-certification pour les importateurs. La gauche et les Verts souhaitaient que la transparence sur la chaîne d’approvisionnement soit obligatoire et élargie à tous les industriels. Le docteur Mukwege, Prix Sakharov 2014 pour son action en RDC auprès des victimes de tortures sexuelles pratiquées par les groupes armés, s’était récemment prononcé dans ce sens.La Commission, la droite et une partie des Libéraux européens, au contraire, défendaient le principe du volontariat, estimant que des mesures trop contraignantes auraient eu un effet pervers, en instaurant une forme d’embargo sur les quelques sociétés qui, en amont, exploitent ces minerais ce qui affecterait encore plus une économie locale déjà très vulnérable, et très dépendante de cette activité.Le gouvernement envisage la mise en œuvre du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu • Mis à jour le Régulièrement envisagée mais jamais suivie d'effet, l'idée du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu refait surface. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a annoncé mercredi 20 mai que l'exécutif entendait mettre en œuvre cette mesure, mais sans fixer d'échéance.M. Le Foll, dans son compte-rendu du conseil des ministes, a expliqué :« L'idée est d'aller vers une simplification du recouvrement de l'impôt avec la mise en œuvre progressive dans le cadre de la simplification des feuilles de paie et du numérique de la retenue à la source, sans fusion (avec la CSG). »La contribution sociale généralisée (CSG) étant prélevée à la source, « il faudrait pouvoir coordonner » son prélèvement avec celui de l'impôt sur le revenu « si un jour il y avait fusion », a toutefois observé le porte-parole. Mais « nous ne sommes pas du tout aujourd'hui sur cette idée de fusion », a insisté Stéphane Le Foll. « Ne pas affoler les gens »François Hollande, a-t-il ajouté, a évoqué cette perspective lors d'un discours la veille à Carcassonne. Le président de la République « a demandé de favoriser et de mettre en œuvre un prélèvement à la source [et] c'est ce qui sera fait dans des conditions techniques qui sont à préciser », a poursuivi M. Le Foll, précisant que « le travail [allait] s'engager ». « Tout l'enjeu en termes politiques est de rester sur des objectifs et de ne pas affoler les gens », a observé le porte-parole, affirmant que le gouvernement prendrait « le temps nécessaire ».La fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG faisait partie des promesses de François Hollande durant sa campagne de 2012. Jean-Marc Ayrault avait ensuite tenté de relancer ce chantier, quand il était à Matignon, à l'automne 2013.Grèce : menace de ne pas rembourser le FMI • Mis à jour le La Grèce prête à un accordMais, de source européenne, ce document de travail n’avait pas encore été soumis officiellement au gouvernement d’Alexis Tsipras et devait d’abord faire l’objet d’un accord entre les créanciers. Or, les réformes prônées par la Commission pourraient être considérées comme insuffisantes par le FMI, qui estime le système des retraites grec encore non soutenable, malgré les réformes dont il a déjà fait l’objet ces quatre dernières années. Dans un document interne, en date du 14 mai, qui a lui aussi « fuité » le week-end dernier, le FMI notait d’ailleurs qu’il n’accepterait pas d’accord « bâclé » (« quick and dirty »).Pour tenir les objectifs budgétaires, le gouvernement grec aurait par ailleurs proposé à l’Union européenne et au FMI l’instauration d’une taxe de 0,1 % à 0,2 % sur les transactions bancaires avec un objectif de recettes de 300 à 600 millions d’euros par an, selon le quotidien Kathimerini.« Il n’y a aucune décision définitive pour l’instant mais c’est en discussion », a confirmé à l’agence Reuters un responsable gouvernemental, précisant que « la proposition ne vise absolument pas la totalité des transactions bancaires. »Comment Christian Estrosi construit sa légende sur les réseaux sociaux • Mis à jour le François Krug Le député et maire de Nice est un homme de terrain, de contact et d'action. C’est en tout cas l'image que le candidat UMP à la présidence de la région PACA veut donner, en bombardant ses comptes Twitter ou Instagram de photos de lui en “situation”. Bienvenue au championnat du monde des petits farcis niçois! Un beau concours et mes félicitations au vainqueur. pic.twitter.com/KyZA0MshAQ— Christian Estrosi (@cestrosi) 3 Mai 2015  S’afficher l’air réjoui au championnat du monde des petits farcis niçois, et grave à la cérémonie du 8-Mai, tout député et maire de Nice et candidat à la présidence de la région PACA saurait le faire. Christian Estrosi (UMP), lui, maîtrise même l’imprévu. Un forcené à interpeller dans un immeuble, un début d’incendie à éteindre dans un incinérateur ? Le voici en quelques minutes sur place – et en à peine plus de temps, en photo sur les réseaux sociaux, aux côtés des policiers ou des pompiers. Une promenade à vélo un 1er-Mai ? Le voilà immortalisé quand il passe devant une cascade, arrière-plan idéal pour le message du jour : « Que nos Alpes sont belles dans l’effort ! » L'élu local qui travaille le plus son imageSes 63 000 followers sur Twitter et ses 1 500 abonnés sur Instagram ont aussi pu l’admirer les pectoraux à l’air, après un bain de Noël, et vu du ciel, dans un selfie pris par un drone – « le 1er #dronie politique », a-t-il tweeté fièrement. Des centaines de clichés pris sur le terrain, diffusés en temps réel, et pourtant toujours nets et parfaitement cadrés, quand la concurrence se contente d’une production parfois brouillonne. Christian Estrosi est loin d’avoir autant de fans numériques que Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé, mais il est probablement l’élu local qui travaille le plus son image. « Le 1er juillet, il va faire l’ascension des Ecrins, je pense qu’il y aura un très bon selfie », prévoit déjà Ludovic Arnault, son conseiller en communication à la mairie. Un selfie avec un drone ? Avec @NicolasSarkozy nous réalisons le 1er #dronie politique #innovation #PACA pic.twitter.com/JUw7vXDB5y— Christian Estrosi (@cestrosi) 22 Avril 2015 Cette imagerie n’est en effet pas le fruit du hasard et de l’inspiration du moment. « Bien sûr que c’est de la communication, reconnaît le directeur de cabinet, Anthony Borré. Ce qui importe, c’est d’être sincère. Si on vous prend en photo en train de courir alors que vous ne courez jamais, les gens ne vous croient pas. »Chaque matin, Christian Estrosi et son équipe établissent donc leur plan de bataille quotidien, « le format et le moment » des statuts Facebook, des tweets et des posts sur Instagram de la journée. Julie Biancardini, sa photographe officielle, est ensuite chargée d’immortaliser le maire en pleine action. « Mais uniquement pour les séquences institutionnelles », s’empresse de préciser Anthony Borré : quand Christian Estrosi redevient simple dirigeant UMP et candidat aux régionales, « trois militants bénévoles » prennent le relais pour alimenter sa photothèque. Son chauffeur peut aussi être mis à contribution en cas d’urgence, notamment lors d’un de ces faits divers qui poussent Christian Estrosi à bondir hors de sa mairie – et à rebondir sur les réseaux sociaux. Son directeur de cabinet raconte ce travail d’équipe : « Le maire va sur place, il analyse la situation, il attend que l’info sorte dans les médias pour communiquer, il demande à son chauffeur de faire la photo avec son iPhone, il me l’envoie, je la poste. » “Je suis auprès de la population” #Nice06Sur Twitter, on découvrira donc quelques minutes plus tard Christian Estrosi serein au milieu des policiers (« Le GIPN arrive sur place. Le dénouement arrivera rapidement. Je suis auprès de la population #Nice06 »). Anthony Borré accepte de révéler un dernier secret de fabrication, la qualité des images elle-même : « On privilégie l’appareil photo à l’iPhone. Mais pour les photos qu’il prend lui-même, il a un iPhone 6 et l’optique est bonne. » Julie Biancardini n’a pas souhaité nous raconter ses journées passées à suivre Christian Estrosi et à construire sa légende, mais difficile de ne pas sourire en découvrant cette citation de Borges en exergue du site personnel qui réunit ses travaux : « On n’existe que si on est photographié. » Elle est issue du Livre de sable évoquant, justement, les hommes politiques et leur goût pour la mise en scène. Christian Estrosi approuverait peut-être la formule, pas forcément la suite de la réflexion du héros désabusé de Borges : « Les gens étaient naïfs : ils croyaient qu’une marchandise était bonne parce que son propre fabricant l’affirmait et le répétait. »Auprès des pompiers, de la police, en baigneur de Noël, en cycliste ou en « runner », petit florilège des tweets de Christian Estrosi : 70ème anniversaire du bain de Noël à Nice ! J’ai participé comme chaque année à cet événement populaire pic.twitter.com/V2iHYhRSAo— Christian Estrosi (@cestrosi) 21 Décembre 2014 Nous commémorons le 70e anniversaire de la Victoire du #8mai1945 à #Isola pic.twitter.com/FMQn9Iynv3— Christian Estrosi (@cestrosi) 8 Mai 2015 Que nos Alpes sont belles dans l’effort ! #1erMai pic.twitter.com/aXlwsyGUrQ— Christian Estrosi (@cestrosi) 1 Mai 2015 Début incendie à incinérateur de l’Ariane. Félicitations aux pompiers qui l’ont rapidement circonscrit & au personnel pic.twitter.com/6UaQdVEIw5— Christian Estrosi (@cestrosi) 30 Avril 2015 Le GIPN arrive sur place. Le dénouement arrivera rapidement. Je suis auprès de la population #Nice06 pic.twitter.com/C5jNJK3MuV— Christian Estrosi (@cestrosi) 27 Avril 2015 Sport, détente, réflexion et travail avec mes collaborateurs dans mon village au milieu des Alpes du Sud. pic.twitter.com/tLDSSfaJJ0— Christian Estrosi (@cestrosi) 20 Avril 2015 Top départ de la 18ème ronde des collines niçoises, 18,2km de fête à travers les vignobles de Bellet ! #Nice06 pic.twitter.com/PgKO67waeZ— Christian Estrosi (@cestrosi) 12 Avril 2015 Magnifique feu d’artifice pour fêter la fin de ces 15 jours de festivités de Carnaval. Rendez vous en 2016 ! #Nice06 pic.twitter.com/HMbJPFIgSb— Christian Estrosi (@cestrosi) 1 Mars 2015   François Krug Contre les intrusions dans des sites nucléaires, les peines alourdies • Mis à jour le Le « Daily Mirror » condamné à une amende record pour des écoutes téléphoniques • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Après le spectaculaire procès du News of the World l’an dernier, le Daily Mirror a été condamné, jeudi 21 mai, pour avoir pratiqué pendant plus d’une décennie des écoutes téléphoniques à grande échelle. Le tabloïd britannique va devoir verser des compensations record de 1,2 million de livres (1,7 million d’euros) à huit victimes, principalement des stars du show-business. Mais près d’une centaine d’autres sont désormais sur les rangs et demandent compensation.Le jugement vient confirmer officiellement ce que beaucoup soupçonnaient depuis des années : les écoutes téléphoniques ont été pratiquées par tous les tabloïds de façon systématique. L’excuse, qui consistait initialement à faire passer pour un canard boîteux le News of the World, le journal dominical du groupe de Rupert Murdoch, ne tient plus.Le procès, qui a duré trois semaines, a mis à jour les écoutes téléphoniques réalisées entre 1999 et 2010 par le Daily Mirror, le Sunday Mirror (l’édition dominicale du premier) et The Sunday People, un hebdomadaire du même groupe.L’accusation reposait très largement sur le témoignage de Dan Evans, qui avait été le principal responsable des écoutes en 2003 et 2004. Parfaitement conscient de l’illégalité de la pratique, le journaliste a raconté comment il détruisait les cassettes des enregistrements et jetait régulièrement dans la Tamise les téléphones qu’il utilisait pour réaliser son espionnage.Sa technique consistait à écouter les messages laissés sur les répondeurs des portables. A l’époque – avant l’arrivée des smartphones –, il était assez facile d’y accéder à distance, à condition d’en avoir le code d’accès.Mais une grande majorité des utilisateurs ne changeait jamais ce numéro, qui restait souvent sur le mode par défaut de l’usine : 0000 ou 9999 par exemple.« A l’époque, je ne faisais plus confiance à personne »Les conséquences de cette intrusion dans la vie privée étaient brutales. Parmi les huit plaignants, certains ont été espionnés pendant sept ans. Ils retrouvaient des articles sur leur vie intime et soupçonnaient leurs proches de les avoir trahis.Steve McFadden, un acteur d’une série télévisée, a expliqué à la barre avoir renoncé à demander en mariage sa petite amie de l’époque, parce qu’il la soupçonnait d’être la source d’informations du Daily Mirror.L’actrice Sadie Frost est allée jusqu’à faire signer à sa propre mère un document juridique lui faisant promettre de ne jamais dévoiler d’informations à la presse. « Quand j’ai appris que j’étais sur écoutes, je me suis sentie soulagée, a-t-elle témoigné, jeudi. J’ai su que je n’étais pas devenue folle. A l’époque, je ne faisais plus confiance à personne. »Contrairement au News of the World, il ne s’agissait pas d’un procès pénal, mais civil. La décision de justice va cependant faire date car les condamnations sont beaucoup plus élevées que toute la jurisprudence actuelle.Jusqu’à présent, la compensation la plus élevée jamais accordée pour violation de la vie privée était de 60 000 livres (85 000 euros). Cette fois-ci, Mme Frost va recevoir quatre fois plus, en l’occurrence 260 000 livres (366 000 euros), et Paul Gascoigne, l’ancien footballeur, 188 000 livres (265 000 euros).Depuis que la procédure judiciaire contre le Daily Mirror a été ouverte, de nombreuses plaintes supplémentaires ont été déposées. Selon le Guardian, il y en aurait une centaine au total.Le Daily Mirror a indiqué qu’il envisage de faire appel, mais il a également décidé de plus que doubler l’argent qu’il met de côté pour les compensations, à un total de 28 millions de livres (39 millions d’euros). Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde La « police des polices » favorable au Taser, pas au Flash-Ball • Mis à jour le Matthieu Suc Selon l’IGPN, la « maison » police se porte bien Matthieu Suc Journaliste au Monde Au lycée Marcelin-Berthelot, des menaces de mort pour un journal en hommage à « Charlie Hebdo » • Mis à jour le Plusieurs enseignants du lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), ont décidé d’exercer leur droit de retrait, jeudi 21 mai, en soutien à l’un de leurs élèves. Louis, 17 ans, est depuis le mois de janvier sous le coup de menaces de mort. En cause, son choix, en tant que rédacteur en chef de La Mouette bâillonnée, le journal des élèves de l’établissement, de publier un numéro spécial en hommage aux victimes des attentats de janvier.Le 22 janvier, le numéro de La Mouette bâillonnée, exceptionnellement titré « Je suis Charlie », publiait des billets d’humeur, des poèmes et des dessins évoquant les attaques. « C’était un hommage aux dix-sept victimes, sans discrimination, pour les juifs, les journalistes les policiers », explique l’élève de première.Croix gammée, cercueil et ballesDès le lendemain de la diffusion de La Mouette, le lycéen était la cible de menaces anonymes. Dans la boîte aux lettres du journal, il découvre une enveloppe contenant la « une » du journal, sur laquelle ont été agrafés une croix gammée, un cercueil et une menace de mort. Aussitôt, le lycéen dépose une plainte au commissariat de Saint-Maur, qui ouvre alors une enquête. Au total, Louis a reçu sept menaces de mort depuis janvier, dont deux comportant une ou plusieurs balles. La dernière, qui remonte au début de mai, avait un « goût d’ultimatum », selon le lycéen.C’en était trop pour les enseignants. « Cela dure depuis des mois. Au début, nous n’avons rien dit pour laisser l’enquête se faire, mais rien de concret n’a été fait », déplorait, jeudi, Pascale Morel, professeure d’histoire, pour justifier l’exercice du droit de retrait. Elle s’indignait également du silence du ministère de l’éducation nationale, « qui a pourtant fait de la lutte contre le harcèlement l’une de ses priorités ». Une délégation de six personnes, composée de professeurs et de parents d’élève, doit être reçue vendredi matin par le rectorat de Créteil.Selon une source judiciaire, « cette affaire est prise très au sérieux » et « plusieurs auditions d’enseignants et d’élèves ont déjà eu lieu », et « des analyses biologiques » sur les lettres sont en cours.Fleur Pellerin justifie la réintégration de l’ancienne présidente de l’INA • Mis à jour le La réintégration jeudi 21 mai de l’ancienne présidente de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) Agnès Saal au ministère de la culture relève de la stricte « application du droit de la fonction publique », a jugé jeudi 21 mai sur RTL la ministre Fleur Pellerin.L’ancienne présidente de l’INA avait dû démissionner le 28 avril de ses fonctions à la suite de la révélation de frais de taxi dépassant 40 000 euros en dix mois, dont 6 700 euros pour son fils, alors qu’elle disposait d’une voiture de fonction avec chauffeur.Jeudi, la fonctionnaire a réintégré le ministère de la culture : elle est désormais rattachée au secrétariat général avec un titre de chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Un titre qui n’est pas particulièrement prestigieux, sans avantage attaché à la fonction.« Il ne faut pas donner l’impression qu’Agnès Saal n’a pas été sanctionnée. Il y a eu une réelle sanction, puisqu’elle était présidente de l’INA. Elle est aujourd’hui chargée de mission, c’est une vraie sanction pour le coup, et donc elle a été déjà sanctionnée. Il y a un conseil de discipline qui devra statuer sur les suites à donner à l’enquête que nous sommes en train de conduire. »Jeudi matin, le secrétaire général de l’UMP, Laurent Wauquiez, s’était dit, sur RTL, « choqué » par cette réintégration de la fonctionnaire : « Je considère que dans une période où on demande des efforts, il faut de l’exemplarité » pour les politiques et les fonctionnaires.Le directeur général de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic), Laurent Vallet, a été nommé, mercredi 20 mai en conseil des ministres, à la tête de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) à la suite d’Agnès Saal.La NSA et ses alliés ont pu détourner le magasin d’applications de Google • Mis à jour le On savait déjà que la NSA américaine et ses alliés avaient développé des logiciels espions pour téléphones mobiles. Mais de nouveaux documents Snowden, publiés par les sites The Intercept et CBC, montrent que les services de renseignement ont également développé des méthodes sophistiquées permettant de les installer ou de les faire installer à distance sur des téléphones, en se faisant passer pour les serveurs de Google et de Samsung.Ce document de plusieurs dizaines de pages détaille le résultat d’une série d’ateliers de travail, menés conjointement par les services de renseignement de l’alliance « Five Eyes » – Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande. Il détaille notamment la méthodologie utilisée par ces services pour explorer les réseaux de communication mobile, identifier des serveurs liés à des fournisseurs d’accès, et y repérer les identifiants uniques des téléphones qui y sont connectés. « Nous avons une liste des téléphones les plus utilisés sur le réseau de Warid Congo et leurs identifiants uniques », se félicite-t-on sur une diapositive du document. Une autre diapositive fait allusion à un test grandeur nature, mené dans un pays dont le nom n’est pas précisé, à l’occasion d’événements « similaires à ceux du “printemps arabe” ».Le document évoque également la découverte, par une équipe des renseignements électroniques britanniques, le GCHQ (Government Communications Headquarters), d’une importante faille de sécurité touchant un navigateur pour Android très utilisé en Chine et en Inde, UCWeb. Les services de renseignement ont exploité cette faille de sécurité sans la signaler aux équipes d’UCWeb, pour collecter de très nombreuses informations sur les téléphones l’utilisant, dont, là encore, les identifiants uniques de l’appareil.La France nommément mentionnéePlus complexe, les Five Eyes ont également utilisé leurs méthodes d’analyse du réseau pour identifier les serveurs utilisés par Google et Samsung pour leur magasin d’applications en ligne. Cette analyse permettait ensuite aux agences de renseignement de procéder à des attaques dites « man in the middle », c’est-à-dire de se faire passer pour les véritables serveurs de Google ou Samsung – et donc d’installer à distance des logiciels espions sur des téléphones. Plusieurs cibles de cette opération, baptisée « IRRITANT HORN » (« vuvuzela »), sont mentionnées dans le document – qui visait aussi des sites hébergés dans des pays alliés des Etats-Unis. La liste comporte notamment un site pornographique aux Pays-Bas, mais aussi les serveurs utilisés par la version française du magasin d’applications en ligne d’Android.Pierre Valentin pressenti pour la présidence du conseil de BPCE • Mis à jour le Anne Michel C’est Pierre Valentin, l’actuel président du conseil d’orientation et de surveillance de la Caisse d’épargne du Languedoc-Roussillon, qui devrait être proposé, vendredi 22 mai, à la présidence du conseil de surveillance du puissant groupe bancaire BPCE (Banques populaires, Caisses d’épargne). L’élection aura lieu lors d’une réunion du conseil, dirigé par François Pérol, dans la foulée de l’assemblée générale du groupe,Les dirigeants des Caisses d’épargne étaient appelés à désigner le candidat au nom de tout le groupe, en vertu des règles en vigueur – le précédent l’avait été par les Banques populaires. Ils ont préféré M. Valentin à Catherine Amin-Garde, un temps pressentie.L’actuelle présidente du conseil d’orientation et de surveillance de la Caisse d’épargne de Loire Drôme Ardèche manque ainsi de devenir la première femme présidente de conseil d’une grande banque française. Les deux « candidats » étaient appréciés pour leur indépendance d’esprit, mais le côté plus « rond » du premier a fait la différence.ContrepoidsStatutairement, le président du conseil de surveillance de BPCE n’a rien d’un président pot-de-fleur. Au contraire, il incarne, avec son conseil formé de 16 membres, un contrepoids important face à l’exécutif du groupe, un élément essentiel dans la gouvernance.C’est en effet lui qui surveille « de façon permanente » la gestion exercée par le directoire, vérifiant si les choix stratégiques sont opportuns et « réguliers », c’est-à-dire respectueux des lois.Cette nomination revêt aujourd’hui un caractère tout particulier, alors que tout le groupe est suspendu à l’avenir de François Pérol, président du directoire. M. Pérol est poursuivi pour prise illégale d’intérêts, pour son passage, en 2009, de l’Elysée, dont il était le secrétaire général adjoint en charge de l’économie sous Nicolas Sarkozy, à la tête du groupe bancaire.Il avait accepté d’en prendre la direction à la demande de l’ex-chef de l’Etat, alors même qu’il avait suivi le dossier depuis l’Elysée, suscitant alors une grosse polémique.L’ouverture du procès a été fixée au 22 juin par la 32e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Anne Michel Journaliste au Monde Pour la CNIL, le projet de loi sur le renseignement « reste profondément déséquilibré »Entretien avec la présidente de la Commission nationale informatique et libertés, pour qui les garanties apportées au projet de loi sur le renseignement sont insuffisantes. Morgane Tual et Damien LeloupIsabelle Falque-Pierrotin, présidente de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), le gendarme français de la vie privée, estime que les garanties apportées au projet de loi sur le renseignement sont insuffisantes. Elle souhaite pouvoir contrôler les fichiers des services de renseignement pour prévenir tout débordement.La CNIL avait émis un avis assez critique au sujet de la première version du projet de loi sur le renseignement. Le texte a été modifié en partie par les députés. Quel est votre regard sur le texte issu de l'Assemblée ? Est-ce qu'une partie de vos inquiétudes ont été levées ?Nous avons été saisis très en amont sur l'avant-projet de loi. Nous avons émis un avis le 5 mars, dans lequel nous faisions part de notre inquiétude par rapport aux nouvelles techniques de collecte qui nous paraissaient présenter un risque de collecte massive. Nous avions attiré l'attention du gouvernement sur la nécessité de resserrer le dispositif de différentes manières. Soit en réservant certaines techniques à certaines finalités, soit en travaillant sur la durée de conservation des données…L'avis de la CNIL a été entendu par le gouvernement et par le législateur, qui ont resserré les mailles de la collecte. C'est positif, tout comme le fait d'avoir un texte qui donne un cadre juridique à l'activité des services de renseignement. Les « boîtes noires » ont été réservées à l'objectif de lutte contre le terrorisme, le périmètre des écoutes a été resserré, avec la notion d'entourage qui est plus précisément définie, les modalités de contrôle de la CNCTR [la commission qui encadrera les activités de surveillance] ont été harmonisées…Ces avancées sont-elles suffisantes ?Nous considérons que ce dispositif reste profondément déséquilibré. Il y a un encadrement en amont de la collecte de ces données, mais il n'y a finalement aucun encadrement en aval de la manière dont ces données alimentent des fichiers de renseignement.Or, ce contrôle permettrait de vérifier que ces fichiers sont tenus conformément à la loi, à ses objectifs, à la durée de conservation des données... Ces fichiers sont soumis à la loi informatique et libertés, mais ils bénéficient en fait d'une dérogation selon laquelle la CNIL n'a pas de pouvoir d'inspection, de contrôle sur ces fichiers, comme elle l'a sur tous les autres fichiers existants, de police, publics, privés… D'ailleurs, le nom de la CNIL n'apparaît nulle part dans ce projet de loi. Cela nous paraît extrêmement préoccupant. Des amendements ont pourtant réduit, comme vous le souhaitiez, la durée pendant laquelle ces données peuvent être conservées.« Lorsque l'on accroît les techniques de collecte, il faut accroître les modalités de contrôle »Oui, mais nous n'avons aucun moyen de vérifier que cette durée de conservation est respectée. Ni aucun moyen de vérifier que les IMSI-catchers [les dispositifs qui permettent de surveiller les téléphones mobiles], qui sont prévus en nombre limité dans la loi, sont bien utilisés comme prévu. Les ministres, les services de renseignement, nous disent qu'ils ne sont pas malintentionnés. Je n'ai aucun doute que les promoteurs du texte sont portés par les meilleures intentions. Mais ce n'est pas sur ces critères qu'on évalue un dispositif. La loi, elle, est faite pour durer, pour résister au réel.C'est d'ailleurs une préoccupation qui a été celle du rapporteur du texte, M. Urvoas : la notion de lanceur d'alerte qui a été mise en place montre qu'il fallait fixer des garanties. C'est une bonne initiative mais elle ne peut pas être la seule garantie démocratique ! Lorsque l'on accroît comme on le fait aujourd'hui de manière substantielle les techniques de collecte, il faut de la même manière accroître les modalités de contrôle.Vous demandez à renforcer le contrôle « en aval », est-ce que cela veut dire que vous jugez suffisant le contrôle « en amont » des mécanismes de collecte ?On peut continuer à resserrer les dispositifs, à rétrécir les mailles du filet, par exemple en posant davantage d'exigence pour le renouvellement des autorisations – ce qui serait naturel au regard de l'élargissement des motifs pouvant conduire à une mise sous surveillance. Il y a encore tout un travail que le législateur peut faire sur les modalités techniques, encore assez vagues. Sur cette question, nous proposons d'ajouter une clause générale de rendez-vous : aujourd'hui, elle n'existe que pour les « boîtes noires », mais il ne serait pas anormal que l'ensemble de ces dispositifs puisse être réexaminé au bout de quelques années.Justement, aux Etats-Unis, les députés doivent décider cette semaine de renouveler ou non le financement du système de surveillance de la NSA, ce qui a lancé un débat public. En France, comme au Royaume-Uni, les gouvernements prévoient plutôt de renforcer les pouvoirs de surveillance… La France et l'Europe jouent énormément leur image dans les législations dont nous débattons sur la surveillance. Nous sommes vus comme le pays qui a contribué à la création des droits de l'Homme : il faut que nous puissions donner des éléments précis, convaincants, sur le fait que notre législation est équilibrée. J'étais ces derniers jours à une réunion internationale sur ces questions ; nous sommes très attendus à l'étranger sur ce projet de loi et sur les garanties que nous proposerons.« Ce n'est pas parce qu'il y a un impératif de sécurité qu'on doit oublier l'Etat de droit »Une difficulté commune à l'Europe et aux Etats-Unis, c'est de faire prendre conscience au public de l'importance de ce sujet de la protection des données, dans le secteur public comme dans le secteur privé. Nous parlons d'une surveillance qui est invisible, que le grand public ne voit pas toujours, mais ce n'est pas parce qu'il y a un impératif de sécurité qu'on doit oublier l'Etat de droit.Les opposants au texte arguent qu'il est paradoxal de mettre en place des mesures menaçantes pour la protection de la vie privée après les attentats de janvier et les manifestations massives pour la défense de la liberté d'expression. Protection de la vie privée et de la liberté d'expression, même combat ?Je pense que les personnes sont beaucoup plus à même de se mobiliser pour la liberté d'expression que pour la vie privée, ou plus exactement pour la protection des données personnelles, qui apparaît comme quelque chose d'abstrait et d'un peu extérieur à elles. Le risque éventuel en termes de protection des données est beaucoup moins ressenti et appréhendé par le grand public que celui sur la liberté d'expression. C'est une de nos difficultés.Un des objectifs que nous avons maintenant, c'est de donner de la chair à tout ça, de rendre visible l'invisible et de rendre l'individu plus maître de l'utilisation de ses données. Nos données personnelles, c'est notre « corps numérique », notre identité. Nos sociétés se virtualisent de plus en plus ; pourquoi pas, mais il faut que l'individu puisse y être un pilote, pas un objet.Voir le visuel interactif : La galaxie des opposants au projet de loi sur le renseignement }); Morgane Tual Journaliste au Monde Damien Leloup Journaliste au Monde On n’en a pas fini avec les inégalités • Mis à jour le Claire Guélaud De l’Ecole d’économie de Paris à l’université de Berkeley (Californie) en passant par la London School of Economics (LSE), l’analyse des inégalités mobilise un nombre impressionnant de chercheurs et d’institutions.Le Français Thomas Piketty, qui a largement contribué au bouillonnement intellectuel sur cette question, vient d’être recruté par la LSE. Il y sera chargé de travaux de recherche et d’enseignement à temps partiel au sein d’un institut sur les inégalités nouvellement créé. L’auteur du Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), un best-seller qui a fait fureur aux Etats-Unis et qui a été traduit dans une quarantaine de langues, retrouvera ainsi une institution où il a fait sa thèse.En compagnie de ses collègues Emmanuel Saez et Camille Landais, l’économiste français a joué un rôle-clé dans l’analyse des inégalités de revenus et de richesses. Il a constitué une base de données internationale qui permet à la communauté des chercheurs de disposer d’une richesse de matériaux inédite et de pouvoir travailler sur des comparaisons par pays longtemps impossibles. Lire : De plus en plus de pauvres, des riches toujours plus riches, des inégalités accrues Claire Guélaud Journaliste au Monde L’armée irakienne repousse une nouvelle attaque de l’EI à l’est de Ramadi • Mis à jour le La chute de Ramadi souligne les limites de la stratégie d’Obama en IrakL’Etat islamique progresse en IrakChanger facilement de banque et payer en carte pour moins de 15 euros... les pistes du gouvernement • Mis à jour le Anne Michel Anne Michel Journaliste au Monde Alstom : General Electric prêt à des concessions limitées • Mis à jour le Jean-Michel Bezat General Electric-Alstom : les points de blocage de BruxellesGeneral Electric quitte le métier de la financeLe groupe a porté à 100 milliards de dollars ses cessions d'actifs (contre 90 milliards auparavant) et, devant les très nombreuses marques d’intérêt, escompte en réaliser la majeure partie d’ici à 2016. Leur produit sera redistribué aux actionnaires. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Accusé d’être un chauffard, Benzema se défend en citant… Anatole France • Mis à jour le Abel Mestre Citer un auteur fait toujours bon effet. Surtout lorsqu’on est footballeur et qu’on le fait par l’intermédiaire du réseau social Instagram, lieu peu propice aux débats littéraires. C’est, en tout cas, ce qu’a fait Karim Benzema, mercredi soir. Il faut dire que pour l’attaquant vedette des Bleus, il s’agissait de défendre son honneur. Rien de moins.La presse espagnole a en effet révélé que Karim Benzema avait été arrêté lundi 18 mai aux abords de l’aéroport de Madrid lors d’un contrôle routier. N’ayant pas ses papiers sur lui, selon le quotidien El Pais et la radio Cadena Ser qui citent des sources policières, le joueur du Real Madrid a vu son luxueux véhicule – une Rolls-Royce – immobilisé.Flashé, en 2013, à 216 km/hUne injustice, donc, pour le Français qui, une fois rentré chez lui, s’est empressé de poster une photo sur Instagram le montrant tout sourire au volant d’une voiture, avec son permis de conduire. Une photo indatable par ailleurs et qui ne prouve pas grand-chose, si ce n’est que Karim Benzema a eu, un jour, son permis entre les mains. Mais passons. Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d'ennui. #AnatoleFrance Une photo publiée par Karim Benzema (@karimbenzema) le 20 Mai 2015 à 5h30 PDT Abel Mestre Journaliste au Monde Etat d’urgence décrété en Californie après une fuite de pétrole dans l’océan Fuite de pétrole au large de Santa Barbara, en CalifornieDes équipes de nettoyeurs en combinaisons blanches tentaient de récupérer le pétrole sur la plage avec des râteaux, à Refugio Beach, où un camping a été évacué en attendant que les opérations de nettoyage prennent fin.Plusieurs groupes écologistes s’alarment des éventuelles conséquences à long terme de cette marée noire. Selon les dernières estimations des autorités, mercredi après-midi, la fuite a été évaluée à environ 400 000 litres, dont 80 000 litres se sont répandus dans l’océan.190 000 litres à l’heureLa fuite a été détectée mardi sur un oléoduc opéré par Plains All American Pipeline, qui a coupé l’approvisionnement en pétrole dès que l’écoulement a été détectée, selon la compagnie, qui explique qu’« il n’y a plus de pétrole qui s’échappe dans l’eau ». Elle n’a pas pu préciser de son côté quelle quantité de pétrole avait fui.Les plages des environs de Santa Barbara accueillent normalement des milliers de visiteurs pour le week-end prolongé du Memorial Day qui arrive.L’oléoduc, d’un diamètre de 60 cm, date de 1987. Il achemine le pétrole de puits d’extraction des alentours vers différents lieux de stockage dans le sud de la Californie. Son débit est de plus de 190 000 litres à l’heure. En 1969, Santa Barbara avait été le théâtre de ce qui était alors la plus grande marée noire de l’histoire des Etats-Unis, quand plusieurs millions de litres de brut s’étaient répandus dans l’océan après l’explosion d’une plate-forme pétrolière. Rapprochement EDF-Areva : le gouvernement décidera « d'ici l'été » • Mis à jour le Quelle forme prendra le rapprochement entre la division réacteurs d'Areva et EDF, officialisé le 19 mai ? Le gouvernement, actionnaire à 87 % d'Areva et à 84,5 % d'EDF, n'a pas encore tranché, a déclaré le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, vendredi 22 mai, mais arrêtera sa décision « d'ici l'été ».Le ministre, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien de près de deux heures avec les représentants syndicaux d'Areva, a rappelé qu'une réunion sur le sujet se tiendrait à l'Elysée le 3 juin. Cette réunion « sera un moment important » pour l'avancée du dossier, a-t-il ajouté, et tous les acteurs, dont les salariés, auront « une pleine visibilité » « d'ici l'été ». M. Macron a assuré que la priorité du gouvernement était de définir « une nouvelle stratégie industrielle » pour la filière nucléaire :« Nous ne sommes pas en train de faire du meccano financier, en découpant des bouts d'entreprise pour savoir si elles doivent aller d'un côté ou de l'autre. (...) Ce ne sont pas les partenaires qui nous indiquent la stratégie qu'on peut avoir. »« Le plan social est pleinement assumé par le ministre »Les syndicats, eux, se sont montrés assez réservés après la rencontre avec M. Macron. Pascal Evariste, membre de la CGT, a jugé ne pas avoir eu de « réponses » aux questions que les salariés se posent sur l'avenir d'Areva et de la filière nucléaire : « On a eu l'assurance que des réponses seront trouvées, ce n'est pas tout à fait la même chose. »« On aura avant fin juillet une description de la filière, mais en attendant, les négociations continuent sur le social », a-t-il souligné, relevant que « le plan social prévu est pleinement assumé par le ministre », en raison de la sous-charge d'activité.Areva a annoncé le 7 mai un plan social sans précédent, qui devrait affecter entre 3 000 et 4 000 salariés en France.Pour Jean-Pierre Bachmann, de la CFDT, le projet d'EDF pour Areva « ne répond pas à l'équation financière ». Selon lui, l'Etat « a la responsabilité de la gouvernance et la responsabilité de prendre la décision qui sauve Areva ». Polytechnique : l’Etat réforme la « pantoufle » • Mis à jour le Benoît Floc'h Benoît Floc'h Journaliste au Monde Un syndicaliste colombien poursuit BP pour complicité d’enlèvement • Mis à jour le Un syndicaliste colombien a porté plainte, vendredi 22 mai à Londres, contre le géant pétrolier BP, qu’il accuse de complicité dans son enlèvement et sa torture par des paramilitaires il y a treize ans.Gilberto Torres a été enlevé pendant quarante-deux jours en 2002 dans l’est de la Colombie, avant d’être libéré grâce à une mobilisation de ses collègues qui avaient menacé d’une grève nationale dans le secteur pétrolier.Le syndicaliste et son avocate affirment avoir des preuves incriminant pour cet enlèvement le propriétaire et gestionnaire d’une compagnie d’oléoduc colombienne, Ocensa, dont BP était actionnaire. Le groupe pétrolier a quant à lui fermement démenti toute implication et promis « de se défendre vigoureusement ».« L’armée collaborait avec les paramilitaires »« Nous demandons une compensation pour l’emprisonnement et la torture de Gilberto Torres. Nous pensons qu’ils (BP) ont été négligents et complices. D’abord parce qu’ils finançaient l’armée (…) et ensuite parce qu’ils étaient actionnaires d’Ocensa », a expliqué à l’AFP Sue Willman, avocate du syndicaliste.Selon elle, les responsables de BP auraient dû « prendre davantage de précautions », vu que la compagnie opérait dans une zone où les paramilitaires étaient actifs. « Ils savaient que l’armée collaborait avec les paramilitaires (…) et ils ont continué à financer l’armée sans surveiller de près ce qui se passait », a-t-elle ajouté.Gilberto Torres s’est confié au Guardian, qui a publié un documentaire en ligne. Kidnappé peu après avoir organisé une grève en protestation du meurtre d’un autre syndicaliste, il avait reçu plusieurs menaces les jours avant son enlèvement, rapporte le quotidien britannique.M. Torres affirme notamment avoir vu comment ses ravisseurs, qui ont par la suite déclaré avoir été payés pour protéger l’oléoduc, ont interrogé un rebelle présumé des FARC. Ils l’avaient frappé jusqu’à lui faire avouer qu’il appartenait aux FARC, puis l’avaient abattu, et coupé son cadavre en morceaux. Il pensait alors qu’il allait subir le même sort, mais après six semaines de captivité, il avait été remis à la Croix-Rouge. Il est l’un des deux seuls leaders syndicaux à avoir survécu à un enlèvement en Colombie.Des meurtres peu médiatisésEtre syndicaliste en Colombie est une activité dangereuse. Selon les estimations de l’ONU, environ 3 000 syndicalistes ont été assassinés et 6 000 ont disparu dans la région de Casanare au cours des trente dernières années. Une partie a été victime de paramilitaires engagés par des entreprises locales, mais ces meurtres ont été peu médiatisés, alors que la guerre civile entre guérilla FARC et le gouvernement occupait les titres.De son côté, BP affirme n’avoir « jamais engagé, ni jamais travaillé, ni jamais encouragé d’activités paramilitaires en Colombie à l’époque où elle y était active », précisant ne plus avoir d’activité de production de pétrole et gaz en Colombie. Le Guardian rapporte cependant le témoignage des paramilitaires qui ont été condamnés à Bogota pour l’enlèvement du syndicaliste. Selon eux, Ocensa avait commandité l’assassinat, ce que la compagnie dément. D’après l’avocate de M. Torres, la procédure pourrait prendre « des années » avant un éventuel jugement.Basket : Nanterre ou le miracle permanent • Mis à jour le Clément Guillou Il dure, le miracle nanterrien. En est-ce encore un ? « Quand on est 12e budget de Pro A et qu’on fait ce qu’on a fait, oui, on peut encore parler de miracle », insiste Pascal Donnadieu, l’entraîneur de la JSF Nanterre. Championne de France en 2013, vainqueur de la Coupe de France en 2014, vainqueur de l’EuroChallenge en 2015 : au rythme d’un exploit par an, on s’habitue aux surnaturelles performances des grands hommes verts.Cette année, ils abordent les playoffs de Pro A dans la peau du deuxième de la saison régulière. Nanterre a été le dernier à contester la suprématie de Strasbourg, finissant avec 25 victoires pour neuf défaites. Devant Limoges et l’Asvel, places fortes du basket français aux ressources deux fois supérieures.Comme souvent, Nanterre a brillé en attaque, la meilleure du championnat avec plus de 82 points par match en moyenne. Mais la JSF s’est aussi renforcée en défense, la quatrième de Pro A. « On nous réduit à une équipe de “pistoleros” mais on est parvenu à une certaine cohérence des deux côtés du terrain », se réjouit Pascal Donnadieu.« Notre marge de progression est fragile »Difficile, cette année encore, de ressortir un joueur du succès nanterrien. D’ailleurs, aucun banlieusard ne figure dans le cinq majeur de la saison. L’entraîneur « prend ça comme un compliment, ça veut dire qu’une force collective se dégage ». Ces dernières semaines, le bel ensemble a subi des coups durs.L’ailier Mykal Riley, le meilleur Nanterrien en 2014-2015, s’est blessé pour la fin de saison en demi-finale de la Coupe d’Europe. Johan Passave-Ducteil, l’homme fort dans la raquette et dans le vestiaire de l’équipe, marchait en béquilles lors de la soirée de remise des trophées de la LNB, dimanche 17 mai. Le diagnostic tombait le lendemain : rupture des ligaments croisés du genou droit, « plusieurs mois d’absence ».Donnadieu, artisan des 11 promotions du club depuis le niveau départemental, aborde les playoffs inquiet.« Quand vous perdez votre meilleur joueur, pendant un ou deux matches vous trouvez des solutions, chacun fait un peu plus. Mais sur la durée, forcément, ça devient plus compliqué. En playoffs, il faut avoir la faculté de monter encore son niveau. Or, notre marge de progression, compte tenu des absences, est plus que fragile. C’est ce qui me fait peur. »Au premier tour, le représentant de la banlieue rouge dans l’élite du basket français sera opposé à Nancy, restée dans les quatre premiers du classement presque toute la saison. Le duel, en deux manches gagnantes, s’annonce comme le plus serré des quarts de finale. Nancy sera aussi amoindri dans la raquette avec la perte de Florent Pietrus, le meilleur défenseur de Pro A cette saison. Donnadieu prépare « des stratégies défensives différentes pour ne pas user les trois ou quatre joueurs majeurs qui devront rester longtemps sur le parquet ».« Il ne faut pas être rassasié »Comment, à nouveau, battre sur plusieurs matchs des équipes plus grandes en taille et plus expérimentées ? Avant la finale de l’Eurochallenge gagnée dans une salle bouillante, à Trabzon (Turquie), Donnadieu a écrit cinq mots sur le « paperboard » : « confiance », « solidarité », « mission », « générosité », « enthousiasme ». En deux phrases : « Il ne faut pas être rassasié. Mon job, au-delà des options tactiques, c’est de faire en sorte qu’ils croient en eux et qu’ils aient envie de repousser les limites les plus folles. » Cela fait vingt-huit ans qu’il s’y attelle, dans le club dirigé par son père Jean.La famille passe encore son temps à tenter de convaincre des sponsors avec sa belle histoire. Elle ne comprend pas comment un club du Grand Paris, à deux pas de la Défense et doté d’une enviable image médiatique, ne parvient pas à attirer davantage de sponsors ni de subventions. Le conseil général des Hauts-de-Seine (tenu par la droite), est jugé un peu radin, versant dix fois moins à la JSF Nanterre (ville de gauche) qu’au riche club de rugby du Racing Métro 92.La fragilité de l’effectif de la deuxième meilleure équipe de France est le reflet de sa précarité économique. « Parfois, on s’essouffle, reconnaît l’entraîneur. C’est un grand danger qui nous guette. » Clément Guillou Journaliste au Monde Football : mort de Jean-Luc Sassus, ancien international français • Mis à jour le L’ancien défenseur international Jean-Luc Sassus est mort dans la nuit de jeudi à vendredi d’une crise cardiaque, à l’âge de 52 ans, annonce le syndicat des joueurs, l’UNFP, sur son site internet.Né à Tarbes (Hautes-Pyrénées), Sassus a vécu le début des grandes années du Paris-Saint-Germain, où il atterrit en 1992 après des débuts à Toulouse puis un passage à Cannes. Son arrivée au PSG en 1992 vaut à ce rapide joueur de couloir d’être appelé, pour une unique rencontre, en équipe de France. Il remporte avec Paris la Coupe de France 1993 puis le championnat en 1994. Il rejoint ensuite l’Olympique Lyonnais puis Saint-Etienne pour sa dernière saison professionnelle, en 1997-98.Brillant étudiant en mathématiques - « je fantasmais plus sur les équations ou la physique que sur le foot » -, il était entré en école d’ingénieurs à Toulouse et avait longtemps repoussé les avances du TFC avant, d’enfin, signer un contrat pro. Il avait alors poursuivi de front matchs de Division 1 et une thèse sur la recherche anticancéreuse.Le « Partenariat oriental », sujet que les Européens préfèrent éviter • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Riga, envoyé spécial) Face à la Russie, le Partenariat oriental avec les ex-pays du bloc de l’Est marque le pasL’Ukraine, elle, espérait – comme la Géorgie – une libéralisation des visas, réservée jusqu’ici à la Moldavie. Mais elle compte surtout sur un nouvel engagement financier massif. Le montant de 1,8 milliard d’euros que lui a octroyé vendredi l’UE (sur une somme globale promise de 11 milliards) ne suffira pas à la rassurer sur le long terme.Apaiser le KremlinLes trois autres partenaires pressentis en 2009 – et présents à Riga – étaient l’Azerbaïdjan, l’Arménie et la Biélorussie. Le premier, assis sur ses richesses énergétiques, est en équilibre entre Moscou et Bruxelles. Les deux autres ont cédé aux pressions de Vladimir Poutine et rejoint son projet d’Union eurasienne. Leurs dirigeants ont donc fait pression pour que la déclaration finale de Riga ménage Moscou, qui a annexé la Crimée en mars 2014… Les Vingt-Huit n’ont pas insisté : ce sommet devait surtout viser à apaiser le Kremlin, à lui assurer que le partenariat, désormais à géométrie très variable, ne vise nullement à tenter d’encercler son pays. Et à espérer que Moscou répondra en faisant pression sur Bachar Al-Assad pour résoudre la crise syrienne et, du même coup, endiguer la progression de l’Etat islamique. Résultat : les esprits étaient ailleurs lors de ce sommet qui a rassemblé 25 chefs d’Etat et de gouvernement sur 28. Et plusieurs autres thème d’actualité au sein de l’Union se sont invités. Le premier ministre britannique David Cameron, auréolé de sa récente victoire électorale, a claironné qu’il était là pour commencer à « améliorer l’Union européenne », en la réformant et en modifiant sa relation avec le Royaume Uni.Les propositions de David Cameron« C’est très simple, il n’y a eu aucune discussion sur ce sujet, même en aparté, a répliqué le président François Hollande. Ce n’était pas le lieu et pas le moment. » M. Cameron sera reçu à l’Elysée le 28, à Berlin le 29, et il discutera ensuite avec la Commission. Il a rejeté l’idée allemande d’une anticipation à 2016 du référendum sur l’appartenance à l’Union. « M. Cameron viendra avec un certain nombre de propositions, nous verrons ensuite », commente-t-on de source élyséenne.Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, comptait, lui, sur Paris et Berlin pour accélérer le déblocage de nouveaux fonds, indispensables à son pays. Il a eu, jeudi soir, un long entretien avec Angela Merkel et François Hollande. « Chacun connaît les échéances. Il faut préparer d’autres étapes et déterminer des réponses pour libérer des fonds, a indiqué le président français. Mieux vaudrait qu’elles soient le plus solides possibles pour faciliter les discussions. Le gouvernement doit donner le plus d’informations possible sur ses réformes ».Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, convenait, lui, que Riga n’était pas le lieu pour engager une discussion sur le problème migratoire, mais que son pays ne pouvait être « laissé seul » face aux drames en Méditerranée. « Nous avons discuté avec lui de l’accueil, pas de la répartition », a indiqué à ce propos le président. Jean-Pierre Stroobants (Riga, envoyé spécial) Journaliste au Monde Face à la recrudescence des pickpockets, la tour Eiffel ferme pendant 7 heures • Mis à jour le La tour Eiffel n’a pas ouvert ses portes aux touristes vendredi 22 mai. Face à la recrudescence de pickpockets, les agents d’accueil ont décidé d’exercer leur droit de retrait. En fin de journée, la réouverture du monument, qui a accueilli plus de sept millions de visiteurs en 2014, a été actée après de longues discussions entre la société d’exploitation et les salariés.Dans un communiqué, les salariés expliquent qu’une « majorité d’entre eux » avaient choisi de « faire valoir leur droit de retrait (…) suite à plusieurs agressions et menaces ». Le droit du travail permet aux salariés d’invoquer ce droit s’ils estiment encourir un « danger grave et imminent » pour leur vie ou leur santé.« Parfois il peut y en avoir une trentaine »Selon le témoignage d’une salariée confié à l’Agence France-Presse (AFP), les pickpockets « montent en bande de quatre ou cinq personnes. Parfois il peut y en avoir une trentaine » sur le monument, et il « arrive qu’ils se battent entre eux ». Un agent d’accueil a expliqué avoir été menacé par un pickpocket qu’il évacuait de la tour. Ce dernier lui a lancé : « Pourquoi tu ne nous laisses pas travailler ? On t’a déjà vu partir de la tour. Si ça continue, tu auras des problèmes. » Comme d’autres de ses collègues, il a déposé une main courante au commissariat.Les salariés veulent obtenir des garanties de la direction afin que des mesures soient prises « pour mettre fin à ce fléau dont sont victimes, quotidiennement, de nombreux touristes », en particulier des touristes « asiatiques », selon l’agent d’accueil interrogé par l’AFP.Ce mouvement a lieu au lendemain de la présentation du nouveau plan de protection des touristes à Paris, à l’occasion de laquelle les autorités se sont félicitées d’une baisse de 24 % des vols la tire dans la capitale depuis le début de l’année.A Paris, 26 000 policiers doivent être déployés cet été sur une dizaine de sites touristiques emblématiques, pour lutter notamment contre les vols à la tire dont sont victimes les touristes.Covoiturage : quelle couverture en cas d'accident ? • Mis à jour le Nathalie Cheysson-Kaplan Avec le développement des sites de mise en relation entre conducteurs et passagers (BlaBlaCar, IDVroom...), le covoiturage fait de plus en plus d'adeptes, que ce soit pour des trajets quotidiens ou pour des longues distances. Il permet aux conducteurs de réduire le coût de leurs trajets et aux passagers de voyager à moindre frais. Selon l'Ademe, passer de l'usage individuel d'une voiture au covoiturage permet d'économiser 1 550 euros par an et par personne pour un aller-retour domicile-lieu de travail de 30 km.En tant que passager, vous êtes en principe couvert par la garantie « responsabilité civile », qui est automatiquement incluse dans tous les contrats d'assurance automobile souscrits par les particuliers. En cas d'accident, si vous êtes blessé, c'est l'assurance du conducteur responsable de l'accident qui prendra en charge l'indemnisation de la totalité de vos dommages corporels, aucune franchise ne pouvant être laissée à votre charge.Vérifier son contratEn tant que conducteur, vous n'avez pas à souscrire d'assurance spécifique tant que vous restez dans le cadre légal du covoiturage, qui consiste à demander aux passagers de partager les frais liés au trajet : assurance, essence, péage, etc.Votre assurance couvre tous les dommages causés aux passagers de votre voiture, même s'il s'agit de personnes que vous ne connaissiez pas avant de faire le trajet ensemble. Si vous pratiquez le covoiturage au quotidien pour vous rendre au travail, votre contrat doit couvrir les déplacements « domicile-lieu de travail ».Si vous souhaitez pouvoir confier le volant à vos passagers en cas de long trajet, vérifiez le contenu de votre contrat d'assurance : lorsqu'il ne vous interdit pas purement et simplement de prêter votre voiture (option « conduite exclusive »), il prévoit généralement qu'une franchise restera à votre charge en cas de prêt de votre voiture à un conducteur non déclaré au contrat s'il cause un accident. Il est possible de la supprimer, moyennant le versement d'une surprime.Responsabilité civile professionnelleMais attention, si le covoiturage est réalisé dans un but lucratif, c'est-à-dire moyennant une rémunération du conducteur qui dépasse le simple partage des frais, l'assurance responsabilité civile « classique » risque de ne plus jouer.En effet, les contrats souscrits par les particuliers ne couvrent pas le transport de personnes effectué à titre onéreux, même de manière occasionnelle. Cette activité ne peut en principe être exercée que par des chauffeurs professionnels détenteurs d'une carte les autorisant à exercer ce métier et ayant souscrit une assurance de responsabilité civile professionnelle. Nathalie Cheysson-Kaplan Journaliste au Monde Mise en examen de Jean-François Jalkh, vice-président du Front national • Mis à jour le Financement du FN : le microparti Jeanne mis en examen pour « escroquerie » L’avenir de la SAUR pourrait passer par l’Espagne • Mis à jour le Sandrine Morel (Madrid, correspondance) et Cédric Pietralunga Henri Proglio : « Bercy fonctionne comme un hedge fund » Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Roland-Garros : vers un choc Nadal-Djokovic en quart de finale • Mis à jour le Le tirage au sort de Roland-Garros, effectué vendredi midi, n'a pas été clément avec Rafael Nadal. Le tenant du titre, neuf fois vainqueur du tournoi ces dix dernières années, se retrouve en effet dans la même partie de tableau que Novak Djokovic, qu'il rencontrera donc en quart de finale si les deux hommes parviennent jusque-là. Ce serait leur premier affrontement aussi tôt dans un tournoi depuis 2007.Une telle situation est rendue possible par le classement de l'Espagnol – n°7 mondial –, le plus mauvais de sa carrière à l'entame du tournoi parisien, en conséquence duquel il n'était pas « protégé » et risquait de tomber sur un gros morceau dès les quarts de finale. Un énorme morceau, en l'occurrence.Federer - Monfils en huitièmes ?Nadal n'aura décidément pas la partie facile, puisque pour avoir l'honneur de retrouver Djokovic en quart, il lui faudra se débarrasser de Grigor Dimitrov en huitièmes. Le cas échéant, il faudrait ensuite venir à bout d'Andy Murray en demi-finale, qui l'a battu récemment en finale du tournoi de Madrid.Côté tricolore, Gaël Monfils peut se préparer à un huitième de finale étincelant face à Roger Federer, qui ne doit pas être fâché de voir Djokovic, Nadal et Murray dans l'autre moitié du tableau. La route de Richard Gasquet risque ne pas dépasser ce stade, auquel il devrait retrouver Novak Djokovic. Quant à Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga, s'ils se hissent à ce niveau, ils y affronteront vraisemblablement Stan Wawrinka et Tomas Berdych.>> Le tableau complet du tournoi masculinLes huitièmes de finale potentiels, si la logique du classement est respectée, ce qui n'est évidemment pas toujours le casDjokovic - GasquetNadal - DimitrovMurray - IsnerFerrer - CilicNishikori - LopezBerdych - TsongaWawrinka - SimonFederer - MonfilsLes quarts de finale potentiels, toujours selon la même logiqueNadal - DjokovicMurray - FerrerBerdych - NishikoriFederer - WawrinkaLes demi-finales potentielles, toujours selon la même logiqueDjokovic - MurrayFederer - BerdychLa finale potentielle, toujours selon la même logiqueDjokovic - FedererLe vainqueur potentiel, toujours selon la même logiqueDjokovicLes promoteurs de la future ligne de TGV Lyon-Turin tendent la main à leurs opposants • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) On oublie tout ? Des années d’affrontements et de violences dans le Val de Suse (Piémont), des dizaines de blessés parmi les ouvriers, les forces de l’ordre et les manifestants ? On se serre la main de part et d’autre du grillage qui protège le chantier de la future ligne de TGV Lyon-Turin ? « Nous pouvons dépasser notre conflit tout en reconnaissant nos différends du moment qu’ils sont exprimés dans la légalité » explique Mario Virano, directeur de général de la société franco-italienne Tunnel Euralpin Lyon-Turin (TELT) en charge de la réalisation puis de la gestion de la section transfrontalière du tracé.Pourtant, mercredi 20 mai, l’écrivain Erri de Luca assistait à la troisième audience de son procès tribunal de Turin, où il est poursuivi pour « incitation à la délinquance » après avoir déclaré, en septembre 2013, que la ligne ferroviaire « devait être sabotée ». Il risque cinq années de prison. La prochaine audience durant laquelle le procureur prendra ses réquisitions a été fixée au 21 septembre. Mais, alors que la France et l’Italie ont réaffirmé, en mars, la priorité de ce projet, que l’Union européenne a donné son accord pour financer 40 % des 3 milliards d’euros de travaux programmés jusqu’en 2020, M. Virano veut croire que les conditions pour signer un armistice sont réunies.« Les anti-TGV encore actifs me font penser à ces soldats japonais dans la jungle de Bornéo qui croyaient que la deuxième guerre mondiale n’était pas terminée »« Premièrement, analyse-t-il, certains des maires opposés au tracé ont pris acte de la détermination des pouvoirs publics et cherchent désormais à en tirer le plus profit possible pour leur commune. Deuxièmement, les tests ont démontré qu’il n’y a pas de risque environnemental lié au percement du tunnel. Pas d’amiante, pas d’uranium, pas d’échappement de gaz radon. Enfin, la violence de certains manifestants a isolé le mouvement du territoire. Les anti-TGV encore actifs me font penser à ces soldats japonais dans la jungle de Bornéo qui croyaient que la deuxième guerre mondiale n’était pas terminée. » Erri De Luca n’est pas prophète en son paysMais la politique de la main tendue a ses limites. Pas question de renoncer à poursuivre l’écrivain, quitte à en faire le martyr d’une cause que les dirigeants de TELT veulent croire perdue. Abandonner le banc des parties civiles ? Pour M. Virano, « cela ne changerait rien. Le procès est lancé. Je respecte ceux qui ont pris la décision de le poursuivre à une époque où la situation était explosive. Les propos d’Erri De Luca constituent un outrage et une menace pour tous ceux qui travaillent sur le chantier et prennent des risques. De plus, il dit des mensonges : il n’y a pas de risque pour la santé ».Décision spontanée ou communication bien conduite ? Il y a quelques semaines, 130 ouvriers travaillant sur le creusement de la descenderie de Chiomonte ont écrit à l’écrivain napolitain afin qu’il vienne leur rendre visite sur le chantier. Ce dernier n’aurait pas répondu. « Pourtant, s’insurge M. Virano, ils auraient bien besoin qu’un intellectuel raffiné se fasse leur porte-parole. Eux sont incapables d’écrire des livres ». Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Dans la famille Zidane, Luca le gardien • Mis à jour le Catherine Pacary Né le 13 mai 1998 à Marseille, deux mois presque jour pour jour avant que son père entre dans la légende en marquant deux buts en finale du Mondial face au Brésil, Luca cultive les particularismes. D’abord en assumant son nom, Luca Zidane, contrairement à Enzo qui a pris le nom de sa mère, Fernandez. Ensuite, en choisissant le poste de gardien, qu’il occupe au Real avec l’équipe des U17 – les moins de 17 ans.« A force de plonger tous les jours, il m’a dit qu’il voulait faire gardien de but. Je lui ai dit : “Vas-y !” » Zinédine ZidaneUn choix peut-être un peu contraint par les parties disputées avec Enzo et son père dans le jardin de la maison familiale à Madrid. « Pour jouer, il y a toujours un qui tire et un qui arrête, expliquait en novembre Zinédine dans le journal algérien Le Buteur. Donc, il fallait un gardien de but. Le plus grand choisit toujours le beau rôle, et donc c’était Enzo qui tirait et Luca qui faisait gardien de but… Au départ, ce n’était pas prévu qu’il fasse ça, mais à force de plonger tous les jours, il m’a dit qu’il voulait faire gardien de but parce que ça lui plaît. Je lui ai dit : “Vas-y !” » Et puis à ce poste, son père ne peut pas tellement le conseiller. « C’est peut-être pour ça qu’il a choisi d’être goal ! »Luca est donc rentré, dès ses 6 ans, à « La Fabrica », le centre de formation du Real. Repéré lors du tournoi d’Al-Kass au Qatar, il participe, à la mi-mars 2014 à l’entraînement de l’équipe A, à Madrid. C’est désormais un grand adolescent (1,87 mètre) que Carlo Ancelotti salue en arrivant. La ressemblance avec son père est frappante.« Parfaitement intégré »Le portier enchaîne avec un stage de présélection à Clairefontaine, l’occasion de faire ses preuves. Le sélectionneur Claude Giuntini tire alors, dans L’Equipe, un bilan plutôt positif de cette « première » : « On regarde l’état d’esprit, l’amour du jeu, la capacité à enchaîner les tâches, l’aisance technique et le sens de l’équipe. Luca a montré beaucoup d’application, d’investissement et s’est parfaitement intégré. » « En tout cas, il travaille bien et il a les qualités pour faire quelque chose, avait anticipé son père, dans Le Buteur. C’est toujours pareil : quand vous avez des qualités à la base, vous pouvez toujours réussir. Cela dit, il doit attendre. Il est jeune, tout juste 16 ans. »Jean-Claude Giuntini ne tarit pas d’éloges sur son poulain : « On sent chez [Luca] beaucoup d’assurance et beaucoup de respect. Il est très agréable à vivre. Il est considéré, les relations que les autres ont avec lui sont tout à fait normales, cordiales, sincères. Il n’y a pas du tout de principe de courtisans ou autre. »Ses copains confirment. « Ça fait bizarre, au début, d’accompagner un garçon qui se nomme Zidane, admet son coéquipier Mamadou Doucouré (PSG), dans un entretien au Parisien. On le regarde avec de grands yeux et puis ça passe vite. Luca est génial ! Il n’est pas arrivé en roulant des épaules pour dire “Je m’appelle Zidane, écartez-vous !” Pas du tout ! Il s’est intégré sans jouer sur la célébrité de son nom. » Son partenaire parisien Alec Georgen abonde : « Avant de le connaître, on m’avait dit “Tu verras, c’est Zidane, on ne peut pas l’approcher !” C’est tout le contraire. Luca est super abordable. On discute tout le temps, il se sent bien avec nous. Finalement, on oublie son nom. Pour nous, c’est juste Luca, notre pote. »« Luca est quelqu’un de bien. Il fait partie des joueurs qui tirent le groupe vers le haut. Il est plein de modestie et de talent, continue M. Giuntini. Luca présente les conditions d’un gardien de niveau international, après il faudra suivre son évolution, sa capacité à se remettre en question. » Catherine Pacary Journaliste au Monde Les informations de millions d’utilisateurs du site de rencontres Adultfriendfinder publiées • Mis à jour le Adresses, orientation sexuelle, couleur de peau… Les informations personnelles de près de quatre millions d’utilisateurs du site de rencontre pour adultes Adultfriendfinder ont été piratées et diffusées en ligne, révèle une enquête de la télévision britannique Channel 4. Le site a reconnu avoir été victime d’un piratage d’ampleur.Adultfriendfinder fait partie d’un vaste réseau de sites de rencontres et pornographiques qui revendique près de 600 millions d’utilisateurs. Il promet de faire « des rencontres, trouver du sexe ou rencontrer quelqu’un de chaud(e) maintenant ». Il figure dans le top 1 000 des sites les plus visités au monde, selon le classement de l’entreprise Alexa.La méthode utilisée par les pirates pour accéder aux informations personnelles des utilisateurs est encore inconnue. Mais la personne qui les a publiées en ligne, sur un site caché accessible uniquement avec le réseau anonyme TOR, semble avoir voulu extorquer de l’argent au site, ou se venger. « C’est parce que vous devez 247 938,28 dollars à un de mes gars (…) Je suis en Thaïlande. C’est un site pour pervers », peut-on lire sur le forum. D’autres messages réclament d’autres sommes d’argent, pour un montant total de près de 350 000 dollars.Les données ont été dérobées il y a plusieurs mois, et étaient accessibles sur ce site spécialisé depuis mi-mars, lorsqu’elles ont été découvertes par une chercheuse en sécurité informatique. Des tests effectuées par cette chercheuse montrent qu’à partir de cette base de données, il est aisé d’identifier l’identité réelle d’une partie des utilisateurs, à partir de leur adresse e-mail ou de leur pseudonyme.Les informations des profils supprimés conservéesProblème supplémentaire pour Adultfriendfinder – et ses utilisateurs – les fichiers montrent que l’entreprise a conservé les informations personnelles des utilisateurs qui avaient supprimé leur compte. Les données concernant ces utilisateurs sont toujours présentes dans la base de données, avec une mention précisant que le compte a été désactivé.Selon Channel 4, les utilisateurs figurant dans la base de données publiée en ligne ont reçu ces derniers jours de nombreux e-mails contenant des virus informatiques.Climat : les industriels pour un prix clair du carbone • Mis à jour le Claire Guélaud Le « plaidoyer » pour le climat des six religions de FranceLe Sommet pour les entreprises et le climat, auquel plusieurs centaines d’entrepreneurs ont participé, a d’abord montré, comme l’a observé d’emblée Brice Lalonde, conseiller spécial pour le développement durable, que « le climat avait changé dans les entreprises ». Qui eût imaginé, il y a encore quelques années, que des dirigeants de compagnies pétrolières et gazières puissent un jour plaider en faveur du climat – une question longtemps tenue pour négligeable – ou affirmer avec Jean-Pascal Tricoire, le patron de Schneider, qu’« écologie rime avec économie » ?Une conversion qui irriteL’ampleur de la conversion des chefs d’entreprises a de quoi surprendre. Elle irrite, non sans raison, une partie de la société civile. Les Amis de la Terre et Oxfam ont ainsi rappelé dans un rapport rendu public mercredi que les centrales à charbon d’EDF et d’Engie émettaient chaque année respectivement plus de 69 et 81 millions de tonnes de CO2 .« Les émissions de CO2 provoquées par les centrales de ces deux entreprises, dont l’Etat est actionnaire, équivalent à la moitié des émissions de la France », a précisé Malika Peyraut pour l’association écologiste, dans un communiqué publié avec Attac France et les JEDI for Climate et intitulé « Le climat, c’est pas vos affaires ». Un point de vue balayé d’un revers de la main par un participant au Sommet de Paris : le secteur privé « pèse plus de 60 % du PIB mondial ». « On ne pourra pas faire sans nous. »Le changement d’état d’esprit des chefs d’entreprise n’est pas qu’une affaire de mode ou de « politiquement correct ». Au-delà des discours de circonstances, de nombreuses entreprises sont en train de faire évoluer leurs pratiques. Saint-Gobain investit dans la R&D pour réduire sa consommation d’énergie et limiter ses émissions de gaz à effets de serre. L’Oréal entend que ses produits aient tous, d’ici 2020, « une empreinte positive » sur l’environnement. Cez, un groupe tchèque d’énergie intégré, est décidé à produire de l’énergie neutre, sur le plan du carbone, dans les cinq ans qui viennent. Total va investir dans le solaire et le biodiesel. Kering partage ses pratiques pro-environnementales avec plus de 90 % de ses fournisseurs. Nike découvre que les contraintes environnementales boostent l’innovation…Assaut de bonne volontéInvité à clore ces deux jours de réunion, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, s’est déclaré « raisonnablement optimiste » sur les chances de succès de la COP21 en décembre à Paris. « Pourquoi y a-t-il plus de chance de succès à Paris ? Parce que la situation a changé », a-t-il analysé. « Le dérèglement climatique a des effets partout. La pression pour trouver des solutions est plus forte. Le phénomène scientifique et le fait qu’il a une origine humaine ne sont quasiment plus contestées. Les technologies sont devenus plus accessibles. Les politiques ont changé. L’accord entre Barack Obama et XI Jinping [le président chinois] est à cet égard important », a résumé en substance le ministre.Entreprises et politiques ont fait assaut de bonne volonté. « Ce n’est pas par la confrontation, mais par la coopération qu’on y arrivera », avait d’ailleurs plaidé mercredi la Costaricaine Christiana Figueres, « madame Climat » de l’ONU. Mais ce désir d’avancer ensemble n’est pas incompatible avec de fermes mises au point. « Pour investir dans l’économie bas carbone, nous avons besoin de signaux prix clairs et pérennes », a insisté, d’entrée de jeu, le patron de Schneider, M. Tricoire. Une demande reprise en chœur par tous les participants, au demeurant conscients, à l’image de Jean-Pierre Clamadieu (Solvay), de la nécessité de « faire converger » les mécanismes de tarification existants (taxes carbones, marché des droits d’émission…).« Chacun doit faire sa part du chemin. Nous, les gouvernements, nous devrons vous donner des signaux. La COP 21 se penchera sur le prix du carbone », a assuré M. Fabius. Le ministre pouvait difficilement faire moins sur ce sujet décisif pour les industriels et les investisseurs. Le ministre a exhorté les entreprises à rejoindre les différentes structures de coordination agissant contre le dérèglement climatique et à renforcer la diffusion des technologies bas carbone innovantes.Il a également souhaité qu’une sorte de « réflexe climat » accompagne toutes leurs décisions, notamment celles d’investir. La veille, François Hollande avait insisté sur le rôle majeur que peuvent jouer les grands groupes dans les pays émergents : « Vous devez convaincre les émergents qu’ils doivent s’engager. Ils ne le feront qu’avec des entreprises qui anticipent sur les choix à faire et qui innovent en matière de lutte contre le dérèglement climatique », a fait valoir le président. Claire Guélaud Journaliste au Monde L’encadrement des loyers aurait un impact sur de nombreux studios à Paris • Mis à jour le Top 14 : Bayonne relégué, le Racing et Oyonnax en phase finale Bayonne a été relégué en Pro D2 à l'issue de la 26e et dernière journée du Top 14 samedi qui a vu le Racing-Métro et Oyonnax se qualifier pour la phase finale, aux dépens de Bordeaux-Bègles.Les Basques (52 pts), vainqueurs avec le bonus offensif de La Rochelle (45-12), sont devancés au classement final d'un point par Brive, qui a aussi battu avec le bonus offensif le Stade Français (27-0), et Grenoble, vaincu mais en prenant un point de bonus défensif capital à Lyon (24-29), déjà relégué.Le Racing-Métro (53-10 contre Castres, 65 pts) et Oyonnax (17-46 à Toulon, 62 pts) ont eux décroché les deux derniers billets pour la phase finale aux dépens de Bordeaux-Bègles (61 pts), battu à Toulouse (22-23) et qui jouera dimanche prochain un barrage pour se qualifier pour la prochaine Coupe d'Europe.Crise grecque : Athènes n’entend pas plier face à des demandes « irrationnelles » de l’Europe • Mis à jour le Athènes face à ses créanciers : l’amorce d’un compromis ou la criseVers un accord entre Athènes et ses créanciers avant fin mai ?Samedi, le ministre des finances français Michel Sapin a lui estimé qu’une sortie de la zone euro serait « une catastrophe pour la Grèce » et « un problème pour la zone euro ». Il a plaidé pour un « accord rapide » entre la Grèce et ses créanciers, qui doit « conclure le programme précédent mais aussi préparer la suite, car la Grèce restera de toute façon un pays fragile ».Giro : Kiryienka vainqueur du contre-la-montre, Contador en rose • Mis à jour le L'Espagnol Alberto Contador (Tinkoff) a repris les commandes du Giro, samedi, à Valdobbiadene, après la 14e étape, un contre-la-montre de 59,4 kilomètres gagné par le Bélarusse Vasil Kiryienka (Sky). Contador, troisième de l'étape, a distancé de près de 3 minutes l'Italien Fabio Aru (Astana), porteur du maillot rose depuis la veille.Les conditions météo changeantes, en raison de la pluie tombant avec plus ou moins de force et du vent, ont pénalisé les derniers coureurs, les hommes du classement général, sur le parcours plat dans sa partie initiale, escarpé dans sa seconde moitié.Richie Porte a sombré dans un exercice qui l'avantageait en théorie. Le champion d'Australie du contre-la-montre a terminé à 4 min 20 sec de Kiryienka.Première victoire de Kiryienka sur le GiroLe Colombien Rigoberto Uran, vainqueur du contre-la-montre du Giro l'an passé, a cédé pour sa part plus de deux minutes et demie à Contador. Mais il est remonté à la 4e place du classement général, à 4 min 14 sec du maillot rose, derrière le coureur du Costa-Rica Andrey Amador (à 3 min 36 sec).Kiryienka, 33 ans, s'est imposé pour la troisième fois dans le Giro, pour la première fois dans un contre-la-montre. Il s'est classé dans les quatre premiers des derniers championnats du monde de la discipline (3e en 2012, 4e en 2013 et 2014).Dimanche, le Giro rejoint Madonna di Campiglio, terme de la 15e étape longue de 165 kilomètres à partir de Marostica. L'arrivée est jugée sur les hauteurs de la station, après une montée de 15,5 kilomètres à 5,9 %.Football : Xavi et le Barça, une histoire d'amour qui finit bien • Mis à jour le Le chef d'orchestre rend sa baguette. Le meneur de jeu Xavi (35 ans), qui quittera cet été le FC Barcelone, a incarné pendant dix-sept saisons l'essence collective du jeu catalan, au point que son immense palmarès aurait pu mériter davantage de récompenses individuelles.Samedi 23 mai, face à La Corogne (18 h 30), les supporteurs catalans devraient lui réserver un tifo, et ses coéquipiers porteront un maillot collector. Un hommage mérité au meilleur interprète du toque, ou tiki-taka, ce jeu au sol fait de possession de balle et de redoublements de passes, l'emblématique maestro tire sa révérence au Barça après avoir tout gagné, dans son club de toujours comme en sélection espagnole.Un Mondial (2010) et deux Euro (2008, 2012) avec l'Espagne, trois Ligues des champions (2006, 2009, 2011) et une ribambelle de titres nationaux avec le Barça, Xavi Hernandez a tout gagné, dont une huitième couronne de champion d'Espagne le week-end dernier.Avec vingt-trois trophées en plus de sept cent soixante matchs sous les couleurs du Barça, il est le joueur le plus titré du club catalan. Et il peut terminer en beauté en finale de la Coupe du roi, à la fin de mai, puis de Ligue des champions, au début de juin, avant de rejoindre le club qatari d'Al Sadd cet été.« C'est un joueur unique, extraordinaire, qui a été fondamental dans toutes les réussites du club et de la sélection », a résumé cette semaine son inséparable complice Andres Iniesta. Mais malgré cette carrière exceptionnelle, le Catalan n'a jamais obtenu le Ballon d'or. Par trois fois, il a été devancé par son équipier argentin Lionel Messi (2009, 2010, 2011).« On dirait qu'il joue en smoking ! »Le petit milieu catalan (1,70 m, 67 kg) a sans doute été desservi par sa vision altruiste du football, qu'il ne conçoit qu'à travers un geste simple et pourtant primordial : la passe. « Pour moi, le football, c'est imaginer des combinaisons et des passes », a-t-il expliqué un jour.Peu de buts décisifs, peu de dribbles virevoltants. Juste une protection de balle, une vista et surtout une précision presque mécanique dans la distribution du jeu, qui lui ont valu son surnom, la Maquina, la Machine. Le tout avec une sérénité qui avait fait dire à Luis Aragones, sélectionneur de la Roja championne d'Europe 2008 : « On dirait qu'il joue en smoking ! »C'est d'ailleurs Aragones qui a donné à Xavi les clés du jeu espagnol après 2006 : « Ici, c'est vous qui commandez, et ils peuvent bien me critiquer. » « Luis m'a fait me sentir important, quand mon estime de moi-même était désastreuse », a raconté le milieu catalan, qui était alors mis en concurrence au Barça en raison de son gabarit modeste.Souvent dans l'ombre des vedettesSa réponse a été lumineuse : meilleur joueur de l'Euro 2008, Xavi restera dans les mémoires pour sa passe décisive adressée à Fernando Torres en finale contre l'Allemagne (1-0), un triomphe européen qui a libéré l'Espagne après quarante-quatre ans sans titre majeur.Avec le FC Barcelone, qu'il a rejoint à 11 ans, le natif de Terrassa a gravi tous les échelons, avant de débuter en équipe première en 1998. Mais ce n'est que sous les ordres de l'entraîneur Pep Guardiola (2008-2012) qu'il a véritablement ébloui l'Europe, tout en restant souvent dans l'ombre des autres vedettes de l'équipe.Discret, le joueur l'est aussi dans la vie. Tout juste lui connaît-on une passion pour la cueillette des champignons et une connaissance encyclopédique du football. Xavi sait sans doute la trace qu'il a laissée dans l'histoire de ce sport et du Barça, dont il est devenu le capitaine no 1 après le départ de Carles Puyol, l'été dernier.Mais sa dernière saison barcelonaise aura sans doute été frustrante : moins tranchant physiquement, retraité de l'équipe d'Espagne (cent trente-trois  sélections) après le fiasco du Mondial 2014, Xavi a dû se contenter d'un rôle de remplaçant. Son départ pour le Qatar devrait lui permettre de continuer à jouer et à prendre du plaisir, sans pression. Avec la possibilité de devenir un jour entraîneur, pour garder ce rôle de passeur qui lui va si bien.Tension en Turquie après la condamnation à mort de l’ex-président Morsi en Egypte • Mis à jour le Onze policiers ont été blessés lors d'affrontements entre la police turque et des manifestants islamistes qui dénonçaient dans le sud-est du pays la condamnation à mort de l'ex-président islamiste, Mohamed Morsi, en Egypte.Les manifestants s'étaient regroupés après la prière hebdomadaire, devant une mosquée de la province à majorité kurde de Diyarbakir, scandant « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand). La police a tenté de disperser les manifestants, faisant usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau, lorsqu'ils ont tenté de marcher vers la place principale de Diyarbakir.Les protestataires, dont des membres de la formation kurde islamiste Huda-Par, ainsi que des membres d'organisations non gouvernementales, ont riposté en lançant des pierres sur la police antiémeute. Le bureau du gouverneur de Diyarbakir a annoncé dans un communiqué samedi que ces affrontements avaient provoqué « d'importants dégâts dans la ville ». Une vingtaine de manifestants ont été appréhendés.La condamnation à mort de Morsi dénoncée par ErdoganLe président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait dénoncé vivement la condamnation à mort la semaine dernière par un tribunal égyptien de l'ex-président islamiste, Mohamed Morsi, estimant que le pays était revenu à l' « Egypte antique ». Le gouvernement islamo-conservateur de M. Erdogan, alors premier ministre, était un proche soutien de l'islamiste Mohamed Morsi après son élection à la tête de l'Egypte, en 2012, espérant qu'il l'aiderait à ranimer l'influence de la Turquie dans la région.La Turquie s'était insurgée contre sa destitution par l'armée, une opération soutenue par l'Arabie saoudite. Les relations diplomatiques entre l'Egypte et la Turquie s'étaient sévèrement dégradées.Le piratage de la PlayStation 4 se répand au Brésil • Mis à jour le Olivier Dumons La rumeur bruissait depuis des mois. Fin avril, au Brésil, des boutiques spécialisées dans les réparations de consoles de jeux ont confirmé : elles proposent aux possesseurs d’une PlayStation 4 la modification - transparente pour l’utilisateur - de leur console, permettant de lancer des jeux originaux « crackés » (dont les verrous de protection ont été retirés par des pirates). Ce piratage, initialement effectué par des hackers russes au moyen d’un nano-ordinateur monocarte de type « Raspberry Pi » - dont le prix avoisine les 30 euros - s’est rapidement répandu au Brésil, ou la législation sur le sujet est quasi inexistante et les prix des jeux et consoles très élevés. Concrètement, la technique consiste à « cloner » une console disposant d’un compte actif sur le réseau en ligne de la société, le PSN (PlayStation Network), et de licences de jeux originaux (donc payés) vers une console équipée d’un disque dur au préalable formaté par le nano-ordinateur.Cette astuce profite essentiellement de « l’oubli » par les développeurs de Sony du blocage de réécriture de la « NAND », la mémoire interne de la machine. La nouvelle console ainsi créée hérite donc automatiquement des droits d’utilisation et de mise à jour - y compris en réseau - des jeux installés sur la console d’origine. D’apparence simpliste, ce piratage nécessite une recopie à l’identique des données et droits d’utilisation des informations du compte PSN. Ce « flashage » de mémoire est rendu possible grâce à diverses techniques documentées depuis plusieurs mois sur Internet. Suivant l’espace disque disponible sur le clone, la manipulation finale permet de recopier une douzaine de jeux (au prix de 10 à 15 euros suivant le jeu et la boutique), à choisir parmi la longue liste de titres dématérialisés disponibles sur le PSN.Testé avec succès par des journalistes du magazine UOL Jogos dans l’une des boutiques de Sao Paulo qui le proposent, le piratage a depuis été confirmé par la rédaction de Zataz à Salvador de Bahia. Cette offre illégale, également disponible sur plusieurs pages Facebook des magasins concernés, est vendue pour un prix avoisinant les 100 à 150 euros (300 à 500 Réales), suivant les boutiques et les jeux installés. De quoi inquiéter Sony, qui n’a pas tardé à réagir en mandatant le cabinet d’avocats Trench, Rossi et Watanabe afin de mettre en demeure - pour violation de propriété intellectuelle - les enseignes brésiliennes proposant jeux contrefaits et modification de console. Une politique tarifaire à revoirLa technique n’a semble-t-il pas encore franchi les frontières de la France. Dans le quartier République à Paris, temple de la vente de jeux et machines d’occasion, on assure qu’un tel piratage n’est pas à l’ordre du jour : « Au Brésil, tout comme en Italie, il n’y a pas vraiment de législation sur le sujet. Pour ma part, je n’ai pas encore entendu parler de ce piratage, mais ici, ça ne changera rien : ce sont les puristes qui achètent les jeux chez nous », commente l’un des nombreux revendeurs installés boulevard Voltaire, ayant subi de plein fouet l’arrivée de la vente de jeux sur Internet.Quelques dizaines de mètres plus loin, un autre gérant de boutique pointe du doigt la responsabilité des éditeurs : « Ils ne comprennent pas qu’il faudrait revoir en profondeur leur politique de tarifs des jeux. À ce prix-là, rien d’étonnant qu’ils [les joueurs] essayent de pirater. » La situation est cependant exacerbée au Brésil, où des taxes protectionnistes très élevées font que les consoles et les jeux sont vendus beaucoup plus cher qu’en France.Pourtant, ce jeune réparateur de consoles s’interroge sur la faisabilité de la transformation de la PS4 : « C’est étonnant qu’on puisse tromper aussi facilement le PSN. Je pense que Sony a les moyens d’identifier les fraudeurs, mais qu’ils ne l’ont pas encore mis en place. »Depuis la PlayStation première du nom, chaque génération de consoles a été crackée, toutes marques confondues. On se souvient notamment des premières « puces » pour PlayStation 1, des « Linkers » pour Nintendo DS et autres clés USB « Action Replay » (PS2), « X-Keys » (Xbox 360) ou « True Blue » (PS3), des dispositifs élaborés pour consoles de salon, qui ont fait les beaux jours des sites de vente à distance, mais aussi du boulevard Voltaire à Paris. La palme de la résistance revient haut la main à la PlayStation 3 qui a « tenu » plus de 4 ans avant que George Hotz, alias « GeoHot », un hacker réputé, ne finisse par venir à bout des protections de Sony, en passant par la possibilité - officielle et très appréciée - d’installer un système d’exploitation Linux sur la machine. Olivier Dumons Journaliste au Monde La Birmanie aide les migrants en mer et les « renvoie dans leur pays » • Mis à jour le Les deux cent huit migrants secourus cette semaine au large des côtes birmanes seront renvoyés, ont assuré les autorités birmanes, samedi 23 mai. « Nous leur fournissons une assistance humanitaire. Après cela, nous les renverrons dans leur pays », a déclaré un porte-parole de la présidence birmane, assurant être déjà « en contact avec les gardes-frontières du Bangladesh ».Leur bateau, remorqué vendredi matin, est le premier à bénéficier d'un sauvetage de la part des autorités birmanes depuis l'éclatement de la crise, révélée par un durcissement de la politique de la Thaïlande, habituel pays de transit.La Birmanie, en proie à un nationalisme bouddhiste antimusulman, est au cœur de ce problème régional, nombre des migrants qui prennent la mer appartenant à la minorité musulmane des Rohingya de Birmanie. L'autre principal flux de migrants est le Bangladesh voisin.Regarder l’infographie : En cartes : l'odyssée des migrants d'Asie Selon l'ONU, des milliers de migrants venant de Birmanie et du Bangladesh sont en perdition dans le golfe du Bengale, alors que la mousson approche. Sous la pression internationale, plusieurs pays de la région ont assoupli leur politique cette semaine. La Malaisie et l'Indonésie ont ainsi arrêté de repousser les bateaux de migrants. Mais la Birmanie ne donne pas de signe de vouloir reconnaître ou améliorer les conditions de sa minorité rohingya afin de mettre fin à leur exode.Cette communauté est estimée à 1,3 million de personnes en Birmanie, et ses membres restent apatrides et privés de tout droit. Les autorités birmanes les voient toujours comme des immigrés illégaux du Bangladesh voisin, même ceux installés depuis des générations dans le pays.Plus de 300 000 personnes attendues à San Salvador pour la béatification de Mgr Romero • Mis à jour le Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Longtemps paralysée par l’aile conservatrice de l’Eglise catholique, la béatification de Mgr Oscar Romero, l’archevêque de San Salvador assassiné en 1980 par un commando d’extrême droite, a finalement été débloquée par le pape François. Près de trois cent mille personnes et plusieurs chefs d’Etat de la région devraient assister, samedi 23 mai, dans la capitale salvadorienne à la cérémonie de béatification, présidée par le cardinal Angelo Amato, le préfet de la Congrégation de la cause des Saints, envoyé par le pape François.L’Assemblée nationale a voté deux jours de congés payés pour l’occasion et les maras, des gangs ultraviolents qui terrorisent le pays, ont promis de ne pas troubler la célébration. Vénéré comme un saint par la grande masse des pauvres de la petite république centraméricaine et en Amérique latine, Mgr Romero demeure aux yeux des oligarchies locales et des évêques conservateurs un « curé rouge », partisan de la théologie de la libération et de « l’option préférentielle pour les pauvres ».Icône du sous-continentSurnommé « la voix des sans-voix », il est devenu une icône du sous-continent. Oscar Romero était pourtant un conservateur, proche de l’Opus Dei, lorsque le pape Paul VI le nomma archevêque de San Salvador, en février 1977. Un mois plus tard, l’assassinat par un escadron de la mort de Rutilio Grande, un jésuite progressiste et l’un de ses proches amis, allait fortement le marquer. Il ne cessera dès lors de dénoncer les injustices, la torture et les assassinats.En février 1980, Mgr Romero adressa une lettre au président des Etats-Unis, Jimmy Carter, lui demandant d’arrêter d’apporter une aide militaire à la junte au pouvoir. Craignant un nouveau Nicaragua, où les révolutionnaires sandinistes venaient de triompher, le président Carter fit la sourde oreille, malgré la multiplication des violations des droits humains. Dans son sermon du 23 mars 1980, Mgr Romero adjura les soldats d’arrêter la répression. Le lendemain, alors qu’il célébrait la messe dans la chapelle de l’hôpital de la Divine-Providence, il reçoit une balle en plein cœur. Un bain de sang lors de ses funéraillesLes funérailles de Mgr Romero, le 30 mars 1980, tournèrent au bain de sang lorsque les militaires ouvrirent le feu sur la foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes réunies devant la cathédrale de San Salvador. Peu après, le Salvador plongeait dans la guerre civile. Les combats entre la junte militaire, soutenue par les Etats-Unis, et la guérilla marxiste du Front Farabundo Marti de libération nationale ont fait plus de 75 000 morts et 12 000 disparus entre 1980 et les accords de paix de 1992.L’assassin d’Oscar Romero et ses commanditaires n’ont jamais été inquiétés. Selon la commission de la vérité créée par les Nations unies, le crime a été planifié et ordonné par le major Roberto D’Aubuisson. Il dirigeait à l’époque les escadrons de la mort, puis fonda l’Alliance républicaine nationaliste (Arena), un parti d’extrême droite au pouvoir de 1989 à 2009. Plusieurs organisations de la société civile ont depuis demandé l’abrogation d’une loi d’amnistie garantissant l’impunité des assassins.Dernière étape avant sa canonisation, la béatification de Mgr Romero est un nouveau geste du pape François en direction de ceux qui se battent au sein de l’Eglise catholique latino-américaine pour une plus grande justice sociale. A l’occasion de cette béatification, le pape a aussi élargi le concept de martyre. Selon la nouvelle doctrine appliquée à Mgr Romero, il n’est plus nécessaire de mourir de la main de « ceux qui haïssent la foi » pour être déclaré martyr de l’Eglise. Les assassins de Mgr Romero étaient probablement catholiques. L’archevêque a été reconnu martyr pour être mort victime de « ceux qui haïssent la charité ». Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Journaliste au Monde Une appli pour apprendre aux combattants à épargner les civils dans les conflits armés • Mis à jour le Hélène Lompech A l’aide de scénarios illustrés de dessins, six sections passent en revue les différentes questions liées aux normes internationales humanitaires dans les conflits armés, notamment à propos des cibles civiles, de la protection des enfants, de la torture. A chaque étape, l’utilisateur doit prendre une décision, qui pourrait bien lui faire bafouer le droit de la guerre. Certains principes sont simples : « Les viols et autres formes de violence sexuelle sont interdits, quelles que soient les circonstances. La guerre n’y fait pas exception. » D’autres sont plus difficiles à appliquer : « Le nombre de victimes civiles ne doit pas être trop important par rapport à l’avantage militaire que procure l’attaque ». Les scénarios viennent de questions concrètes que les groupes se posent sur le terrain, certaines étant particulièrement compliquées à trancher. Non, on ne peut pas prendre un hôpital pour cible, même s’il est utilisé comme position de tirs d’artillerie, sans avertir l’ennemi au préalable et lui laisser un délai. Non, on ne peut pas refuser de soigner un ennemi, même si le stock de médicament suffit tout juste pour ses propres soldats.Toucher également la population« On a conçu cette application avec des experts, des gens très académiques, explique Nicolas Sion. On a voulu vulgariser sans perdre en précision. Il peut encore y avoir des choses en décalage avec la réalité du terrain mais le droit est écrit comme ça, on ne peut pas s’en écarter. » Mettre de telles situations en scène de façon ludique n’est pas évident. Un système de médaille amène l’apprenti combattant au niveau commandant. Les scénarios deviennent plus compliqués. Dernière épreuve avant d’obtenir son certificat de réussite : désobéir à un ordre clairement illégal, même si c’est l’ordre du commandant suprême.D’après Geneva Call, plusieurs groupes armés avec lesquels elle est en contact ont déjà exprimé leur intérêt pour cette application, notamment soudanais et syriens. Les combattants kurdes (YPG et YPJ), qui opèrent en Syrie, voudraient même l’installer sur tous les portables vendus dans la zone qu’ils contrôlent. « Ce n’est pas encore fait, mais ce serait une manière de toucher directement la population, qu’elle connaisse ses droits », se réjouit Nicolas Sion. Hélène Lompech Journaliste au Monde Engie dispute à EDF une partie de l’activité d’Areva • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Areva, chantier de démantèlementEDF pose ses conditions au rachat des réacteurs d’Areva Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Football: les Bleuets de Luca Zidane remportent l’Euro 2015 • Mis à jour le Dans la famille Zidane, Luca le gardienAprès la fameuse « génération 87 » des Benzema, Nasri, Ben Arfa et Ménez titrée en 2004, il faut donc désormais retenir la « génération 98 », celle des Zidane, Edouard, Ikoné et Corgnat, qui se pose en digne successeur de son aînée, au moins au niveau du palmarès.Elle aura même l'occasion, cet automne au Chili au Mondial de la même catégorie d'âge, de faire encore mieux, si elle rejoint dans l'histoire la « génération 1984 » de Florent Sinama-Pongolle, sacrée en 2001.Mais en attendant, ce qu'a réussi l'équipe de Jean-Claude Giuntini est déjà une très belle réussite. Et si Luca Zidane fut le héros de la demi-finale contre la Belgique (1-1 a.p. 2-1 t.a.b.) en repoussant trois tirs au but lors de la séance fatidique, c'est encore une fois Odsonne Edouard qui a été le grand artisan du succès face aux Allemands. L'avant-centre français a inscrit un triplé, portant à huit son compteur buts final dans le tournoi dont il finit de loin meilleur réalisateur.Il a d'abord ouvert la marque juste avant la pause, en reprenant un centre en retrait de Jonathan Ikoné. Un but 100 % PSG. Puis, il a de nouveau trompé Frommann, d'un tir croisé et puissant à l'entrée de la surface à la 47e minute.Le Parisien a enfin éteint les espoirs allemands à dix minutes du terme, en trompant une nouvelle fois le portier adverse, dans un registre plus en finesse avec un ballon piqué imparable.La France dominatriceCar, entre-temps, la « mini-Mannschaft » était revenue au score par Karakas à la 50e minute. Un but qui aurait pu être attribué contre son camp à Zidane, qui a repoussé la tête adverse, avant de pousser malgré lui le ballon dans le but au rebond.Le gardien français, nullement affecté, s'est ressaisi trois minutes plus tard en détournant un tir puissant de Kohlert, comme il l'avait fait sur une autre frappe d'Eggstein (42e), alors que l'Allemagne vivait un rare temps fort dans une rencontre globalement maîtrisée par la France.Dominatrice, elle aurait d'ailleurs pu mener plus tôt si Cognat (7e), Ikoné (14e, 65e) ou Jeff Reine-Adélaïde (24e), avaient été réalistes face à Frommann. Mais c'est finalement Gül contre son camp qui a alourdi le score dans le temps additionnel.Qu'importe, l'heure était bien celle d'Odsonne Edouard, un prénom et un nom à retenir au moins aussi bien que celui de Luca Zidane.En Californie, les fermiers forcés à économiser l’eau, eux aussi • Mis à jour le Complètement à sec, la Californie rationne l’eauLes Californiens se renvoient la fauteLes citoyens californiens, qui chronomètrent leur temps passé sous la douche et voient leurs pelouses en manque d’arrosage tourner au marron, accusent le secteur agricole de ne pas en faire assez pour limiter leur consommation d’eau. En retour, ces derniers expliquent, par le biais de campagnes de communication, comment ils économisent la précieuse ressource et insistent sur le fait qu’ils font pousser la plupart des fruits et légumes consommés dans le pays.Lire notre enquête :Californie, gazon mauditJeudi, 350 fermiers du Delta se sont réunis afin de discuter de leur initiative. « Cela ne veut pas forcément dire que tous vont appliquer » la proposition de réduction volontaire, a indiqué Michael George, responsable de l’eau pour le Delta. Mais en se basant sur les dires des agriculteurs présents, il estime que nombreux seront ceux qui le feront.L’accord passé précise que les fermiers auront jusqu’au 1er juin pour expliquer comment ils comptent économiser un quart de leur eau au cours des quatre prochains mois qui ne devraient en principe pas voir une goûte de pluie.Il est trop tôt pour déterminer si leur engagement aura un impact suffisant pour contrer l’assèchement des ressources en eau de l’Etat, mais les autorités espèrent que leur initiative sera suivie par les fermiers d’autres régions.Six suspects mis en examen et incarcérés après le braquage d’un convoi saoudien à Paris Six suspects arrêtés dans l'enquête sur l'attaque spectaculaire du convoi d'un prince saoudien en août à Paris ont été mis en examen et placés en détention provisoire.Agés de 27 à 51 ans, les hommes ont été mis en examen pour vol avec arme en bande organisée et association de malfaiteurs et ont été placés en détention par un magistrat spécialisé, conformément aux réquisitions du parquet, a précisé cette source.Douze personnes avaient été interpellées lundi dans cette enquête, neuf mois après le braquage, mais toutes n'ont pas été déférées devant les juges d'instruction.Lire notre récit :L’attaque de la diligence saoudienne était presque parfaiteOriginaires pour certains de cités de la région parisienne, pour d'autres faisant partie du milieu gitan, les suspects sont majoritairement connus pour des faits de délinquance, comme des vols avec violence ou du trafic de stupéfiants, a précisé une source proche du dossier. Parmi eux, certains se sont rencontrés en prison, a ajouté la même source.« Bien informés »Des sources proches du dossier avaient dit à l'époque des faits que 250 000 euros et des documents diplomatiques avaient été dérobés par le commando « manifestement bien informé ».L'attaque armée n'avait fait aucun blessé. Le convoi d'une dizaine de voitures était parti de l'hôtel George V près des Champs-Élysées, l'un des palaces les plus luxueux de la capitale appartenant au groupe Kingdom Holding du prince saoudien Al-Walid Ben Talal, pour rallier l'aéroport du Bourget (en Seine-Saint-Denis). Il avait été attaqué vers 21 heures au niveau de la Porte de la Chapelle, à la lisière nord de Paris. La voiture visée était celle de l'intendance du prince Abdel Aziz Ben Fahd, dernier des fils de l'ex-roi Fahd d'Arabie saoudite, en visite à Paris. Le monospace Mercedes ciblé par ce commando « de cinq à huit braqueurs », porteurs d'armes de poing, ouvrait le convoi. Montréal expérimente l’ouverture des magasins en continu, sept jours sur sept • Mis à jour le Les magasins de Montréal vont désormais pouvoir ouvrir sept jours sur sept et en continu. Le gouvernement du Québec a annoncé vendredi 22 mai avoir reconnu au centre-ville de la métropole québécoise un statut touristique permettant cette dérogation.Tous les commerces, à l’exception des bars et des restaurants, seront libres de choisir leurs heures et jours d’ouverture, leur permettant ainsi « de profiter pleinement d’un achalandage exceptionnel de touristes », a indiqué le ministre de l’économie, Jacques Daoust, dans un communiqué. « C’était le souhait de plusieurs commerçants », a dit le maire de Montréal, Denis Coderre, lors d’un point de presse. Cette mesure visant à favoriser l’animation de la ville en dehors des périodes festives de l’été « aura un impact majeur sur la vitalité des commerces », s’est réjoui M. Coderre.Cette autorisation, donnée à titre expérimental pour cinq ans, ne signifie pas pour autant que les magasins vont adopter des horaires en continu, sauf s’ils dégagent un chiffre d’affaires important pour couvrir les frais liés à l’embauche de personnels supplémentaires. Par ailleurs, au Québec, les commerçants sont autorisés à ouvrir leurs portes le dimanche depuis 1992.« Bouée de sauvetage »Une ouverture vingt-quatre heures sur vingt-quatre, « pour les petits commerces, n’est jamais une bonne nouvelle », a estimé Jacques Nantel, professeur de marketing à HEC Montréal. « Seuls les gros joueurs vont en bénéficier, car ils pourront assurer une rotation du personnel », a-t-il déclaré à l’AFP.La possibilité d’ouvrir en permanence est en fait « une bouée de sauvetage » lancée par le gouvernement, selon M. Nantel, qui note que le commerce de détail ne se porte pas bien et qu’une telle mesure « ne va pas attirer plus les Montréalais au centre-ville ».La zone déclarée « touristique » s’étend sur une large partie du centre-ville et constitue « un pôle économique important et clé avec près de 3 000 commerces qui emploient environ 318 000 personnes », a estimé Jacques Daoust. Pour Michel Leblanc, président de la chambre de commerce de Montréal, cette décision est « une excellente nouvelle » pour faire « un centre-ville fort et vibrant ».La grippe a entraîné une surmortalité de 18 300 décès en 2014 • Mis à jour le L'épidémie de grippe de « forte ampleur », qui a durement frappé les personnes âgées, a entraîné une surmortalité hivernale record de 18 300 décès en France, selon le bilan définitif de l'Institut de veille sanitaire (INVS), publié vendredi 22 mai.Il s'agit de l'excès de mortalité le plus élevé depuis la mise en place du système d'évaluation de l'excès de décès hivernal, c'est-à-dire depuis l'hiver 2006-2007. Dominée par des virus A/H3N2 (dont une partie n'était pas couverte par le vaccin), l'épidémie a conduit 2,9 millions de personnes à consulter pour syndrome grippal.Lire le décryptage : Grippe : pourquoi les chiffres de mortalité sont à prendre avec précautionLes plus de 65 ans représentent 90 % de cette surmortalitéEn première ligne des victimes, les plus de 65 ans, qui représentent 90 % de cette surmortalité record, toutes causes confondues, enregistrée durant les neuf semaines de l'épidémie (entre les semaines du 12-18 janvier et du 9-15 mars 2015).« La grippe, c'est une maladie grave chez les personnes âgées », rappelle le docteur François Bourdillon, directeur général de l'INVS. L'épidémie a eu un « impact important » : près 30 000 passages aux urgences, ayant entraîné 3 133 hospitalisations, dont 47 % chez les plus 65 ans. Cette année,  « Avec le virus H3N2, les épidémies sont plus graves et donnent plus de complications chez les personnes âgées, notamment chez celles souffrant déjà d'autres maladies. Selon une modélisation INVS, sur la période 2000-2009, en épidémie normale, si l'on avait 75 % de vaccinés chez les plus de 65 ans, on éviterait 3 000 décès sur la mortalité hivernale ».La précédente évaluation (de 12 300 décès) de l'INVS pour cette épidémie n'englobait pas 100 % de la mortalité à l'échelle nationale.L'inquiétant questionnaire sur les migrants en Hongrie • Mis à jour le Le gouvernement hongrois vient d'envoyer à sa population un questionnaire sur le traitement que le pays doit réserver aux migrants clandestins, une démarche qui inquiète les Nations unies.« Nous sommes choqués par le message d'introduction [du questionnaire] du premier ministre suggérant un lien entre migration et attaques terroristes, y compris l'attaque qui a eu lieu à Paris début janvier de cette année », a déclaré, vendredi 22 mai, une porte-parole du Haut-Commissariat pour les droits de l'homme (HCDH).Selon le HCDH, le message du chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, indique également que les migrants économiques représentent « une nouvelle menace » pour la Hongrie, et que le pays doit décider comment « se défendre contre les immigrants illégaux ».« Combattre la xénophobie et la discrimination »Le Haut-Commissariat s'est ému de ces mots et a adressé des rappels à Budapest : « [Le HCDH] rappelle aux autorités hongroises qu'elles ont le devoir au titre du droit international humanitaire de combattre la xénophobie et la discrimination. »Les politiques de migration doivent avoir pour fondement que « tous les migrants, quel que soit leur statut légal, la façon dont ils sont arrivés à la frontière ou leur lieu d'origine, sont en droit de jouir de leurs droits humains, en conformité avec le droit international ».Dans le questionnaire, le gouvernement demande aux habitants s'ils préfèrent que les immigrants clandestins soient placés en détention ou s'ils doivent être expulsés immédiatement. Une autre question porte sur le fait de savoir si les demandeurs d'asile devront être contraints de travailler pour couvrir leurs frais d'hébergement.La Hongrie est devenue l'an passé, selon Eurostat, l'institut de l'Union européenne chargé des statistiques, le second pays européen au plus grand nombre de demandes d'asile rapportées à sa population, après la Suède. Le chiffre a plus que doublé l'an passé, avec près de 43 000 demandes, soit 3,5 fois la moyenne européenne rapportée à la population.Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, M. Orban a engagé des réformes profondes de la justice, des médias et de l'économie, qui ont été jugées liberticides par l'opposition et largement critiquées à l'étranger.En complément de l’euro, les monnaies locales séduisent de plus en plus • Mis à jour le Jérémie Lamothe Avoir le choix de sa monnaie pour payer son boulanger, son pharmacien ou son plombier. Privilégier, selon le territoire, l’eusko, la Pêche ou la Bou’Sol à l’euro pour faire ses courses. Utopique au premier abord, cette liberté de choisir sa monnaie devient réalité grâce à l’émergence progressive des monnaies locales complémentaires.Inexistantes il y a encore cinq ans, une trentaine de monnaies locales cohabitent aujourd’hui en France et autant sont à l’étude. Les acteurs de ces projets alternatifs se réunissent du 22 au 24 mai au Pays basque, à l’occasion des rencontres du réseau des Monnaies locales complémentaires (MLC). Jérémie Lamothe Journaliste au Monde Giro : l’Espagnol Mikel Landa gagne la 15e étape • Mis à jour le L’Espagnol Mikel Landa (Astana) a remporté la 15e étape du Tour d’Italie, dimanche 24 mai, sur les hauteurs de Madonna di Campiglio.L’Espagnol Alberto Contador (Tinkoff), troisième de l’étape, a conservé le maillot rose de leader, à une semaine de l’arrivée à Milan. Contador, bien qu’esseulé, a contrôlé ses adversaires dans cette arrivée au sommet sans jamais paraître en difficulté.Sur la ligne installée à 1 715 mètres d’altitude, Landa a précédé de quelques secondes le Russe Yury Trofimov au terme des 165 kilomètres. Contador, qui n’a pas réagi à l’attaque de Landa à 600 mètres de la ligne, a franchi la ligne devant son dauphin, l’Italien Fabio Aru (Astana), à la veille de la seconde journée de repos.Première victoire dans un grand tourLes équipiers d’Aru ont dicté le rythme tout au long de l’ascension finale, longue de 15,5 km mais d’une pente modérée (5,9 %). Ils ont été surpris par Contador au sprint intermédiaire jugé au pied de la montée (2 secondes pour le maillot rose). Mais ils sont parvenus à gagner l’étape grâce à Landa, vainqueur pour la première fois dans un grand tour à l’âge de 25 ans.A Madonna di Campiglio, où le Giro n’est pas revenu depuis l’épisode de l’exclusion du Pirate italien Marco Pantani en 1999, Contador précède désormais Aru de 2 min 35 sec. Le Giro se termine dimanche 31 mai à Milan.Les ex-Fralib lancent leur production • Mis à jour le C’est le retour des Fralib. Mardi 26 mai, la coopérative ouvrière SCOP-TI (Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions), qui a repris l’usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), lancera sa propre marque de thés et infusions.Sur les 182 employés que comptait le site à sa fermeture, en 2012, 58 ont choisi de tenter l’aventure en devenant coopérateurs. Ils ont investi leurs indemnités de licenciement dans la SCOP et seront progressivement réintégrés dans l’effectif au fur et à mesure de la montée en charge de l’activité.Une enveloppe de 2,85 millions d’eurosLa SCOP-TI a été créée au terme d’une lutte féroce de plus de trois années contre le groupe anglo-néerlandais Unilever, l’ancien propriétaire. Celui-ci a finalement accepté de soutenir la création de la coopérative, sous la pression du gouvernement.Le 26 mai 2014, un accord de fin de conflit avait été signé avec Unilever. Les employés avaient obtenu une enveloppe de 2,85 millions, auxquels s'ajoutent la valeur comptable de 7 millions pour les machines. Les coopérateurs ont, eux, mis 177 000 euros dans le capital.Pour éviter le démantèlement de l’usine Fralib de Gémenos, fermée par Unilever en septembre 2012, les salariés ont occupé les locaux pendant mille trois cent trente-six jours. Ils ont également bataillé devant la justice pour obtenir l’annulation de trois plans de sauvegarde de l’emploi (PSE). Ils n’ont toutefois pas pu obtenir du groupe Unilever qu’il leur cède la marque Eléphant. Le nom de la marque de la SCOP-TI sera dévoilé mardi.Mort du mathématicien John Nash, Prix Nobel d’économie et « homme d’exception » • Mis à jour le Stunned...my heart goes out to John & Alicia & family.— russellcrowe (@Russell Crowe)Lire l’article d’archives (édition abonnés) : John Forbes Nash, Prix Nobel et… Oscar à Hollywood !Formule 1 : victoire inespérée de Nico Rosberg à Monaco • Mis à jour le L’Allemand Nico Rosberg (Mercedes) a remporté le Grand Prix de Monaco de formule 1, dimanche 24 mai dans les rues de la Principauté, devant son compatriote Sebastian Vettel (Ferrari) et son coéquipier britannique Lewis Hamilton, qui reste en tête du championnat du monde.C’est la deuxième victoire d’affilée pour Rosberg en 2015, après l’Espagne au début de mai, et elle est totalement inespérée. Le vice-champion du monde est passé en tête après une neutralisation au 63e tour, à la suite d’un accrochage entre Max Verstappen (Toro Rosso) et Romain Grosjean (Lotus), car Hamilton a été le seul à rentrer au stand à ce moment-là, alors qu’il était en tête depuis le départ.« Je sais que j’ai eu de la chance »C’était à 15 tours de la fin, et Hamilton est rentré au stand à la demande de son équipe, alors qu’il était en tête depuis le départ et n’avait pas besoin de changer de pneus. Rosberg et Vettel ont saisi l’aubaine, sont restés en piste, et Hamilton n’a jamais pu les dépasser, même en pneus super-tendres neufs, quand la course a repris, au 70e tour.« Je sais que j’ai eu de la chance, car Lewis méritait de gagner », a réagi Rosberg, à chaud, en descendant du podium. Le vice-champion du monde revient à 10 points de Hamilton au championnat.« On gagne ensemble, on perd ensemble », a réagi Lewis Hamilton après le podium. « On va s’asseoir et parler de tout cela tranquillement. Je reviendrai l’an prochain pour gagner », a-t-il ajouté.La Grèce souffle le chaud et le froid sur ses remboursements • Mis à jour le Qui sont les protagonistes de la crise de la dette grecque ?Le spectre de caisses entièrement videsLa posture officielle du gouvernement de gauche radicale est en effet d’annoncer qu’on servira d’abord les pensions et les retraites, puis les créanciers. Ce n’est pas la première fois que des personnalités très à gauche, comme M. Voutsis, mais pas en lien direct avec les décisions économiques, brandissent, peut-être à des fins stratégiques, le spectre de caisses entièrement vides. M. Voutsis lui-même a reconnu dimanche s’exprimer avec « l’optimisme prudent qu’il y aura un accord solide ».Vendredi, néanmoins, tout en soulignant l’énorme problème de liquidités que traverse le pays, Gabriel Sakellaridis, le principal porte-parole d’Alexis Tsipras, avait déclaré :« Le gouvernement grec a l’intention d’honorer toutes ses obligations, avec une priorité aux obligations domestiques avant celles envers les créanciers. Il a l’intention de satisfaire toutes les demandes, ce qu’il a démontré avec beaucoup d’efforts et dans des conditions extrêmement difficiles récemment. Et c’est ce que nous ferons en juin. »Lire le décryptage :Pourquoi les négociations avec la Grèce traînent en longueurElections régionales : Pierre Laurent ne sera pas candidat • Mis à jour le Impôt sur le revenu : un prélèvement à la source « avant 2017 », selon Le RouxImpôt sur le revenu : un prélèvement à la source « avant 2017 », selon Le Roux • Mis à jour le Migrants : des fosses communes découvertes en Malaisie • Mis à jour le Découverte de fosses communes de migrants dans la jungle thaïlandaiseDes centaines de migrants à la dérive dans la nouvelle « Méditerranée d’Asie »Espagne : élections à risque pour les partis traditionnels • Mis à jour le La corruption empoisonne la vie politique espagnoleQuels scores pour Podemos et Ciudadanos ?Une partie de l’électorat pourrait se laisser séduire par l’antilibéral Podemos, allié du parti grec Syriza ou Ciudadanos, de centre droit, deux formations fondées par des trentenaires, le professeur de sciences politiques Pablo Iglesias et l’avocat Albert Rivera. D’où les difficultés du Parti populaire (PP) de convaincre du risque posé par les « expérimentations » de Ciudadanos, accusé d’être prêt à s’allier au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), ou de Podemos, traité de formation « bolchevique » qui détruira les « libertés ».D’après les sondages, ni le Parti populaire du président du gouvernement, Mariano Rajoy, ni le PSOE, qui dirigent alternativement l’Espagne depuis quarante ans, ne devraient être en mesure de décrocher la majorité dans 12 des 13 régions appelées aux urnes.« La fragmentation va être énorme », estime Narciso Michavila, directeur de l’institut de sondage GAD3. « Le PP pourrait affirmer qu’il a remporté les élections, mais ce qui viendra ensuite, les pactes ou la couleur des gouvernements [régionaux et locaux], sera crucial. Le PP va souffrir », ajoute-t-il. Certains politologues estiment même qu’il faudra retourner devant les urnes dans certaines villes ou régions.Signe de cette remobilisation, la proportion d’Espagnols se déclarant « très intéressés » par la politique a doublé entre 2006 et 2012, selon l’enquête European Social Survey. Dans le même temps, le PP et le PSOE se sont effondrés dans l’électorat. Alors qu’ils représentaient, ensemble, 84 % des voix aux élections législatives de 2008 et encore 73 % en 2011, ils pèsent désormais moins de la moitié des voix dans les sondages.Regarder le reportage interactif : En Espagne, Podemos à la croisée des chemins Attentat contre une mosquée chiite en Arabie saoudite : le kamikaze était lié à l’EI • Mis à jour le L’Arabie saoudite a affirmé samedi 23 mai avoir identifié l’auteur de l’attentat-suicide commis la veille contre une mosquée chiite de l’est du royaume, qui a fait 21 morts et 81 blessés, et confirmé ses liens avec l’Etat islamique (EI), qui a revendiqué l’attaque. Lire : En Arabie saoudite, l’Etat islamique s’en prend à une minorité chiite marginalisée« Son nom était Saleh Ben Abdulrahmane Saleh Al-Ghishaami, de nationalité saoudienne. Il était recherché par les services de sécurité pour appartenance à une cellule terroriste et recevait des ordres de l’Etat islamique de l’étranger », selon un communiqué du ministère de l’intérieur diffusé par la Saudi Press Agency.En revendiquant l’attentat, l’EI avait identifié le kamikaze comme Abou Amer Al-Najdi. Selon le communiqué du ministère de l’intérieur, la cellule « a été découverte le mois dernier, et jusqu’à présent 26 de ses membres, tous saoudiens, ont été arrêtés ».Soudan du Sud : la situation, déjà horrible, est désormais « bien, bien pire » •Les intenses combats au Soudan du Sud plongent le plus jeune pays du monde dans une crise humanitaire plus dramatique de jours en jours. Les affrontements, qui ont repris ces derniers jours, opposent les forces loyalistes au président Salva Kiir à celles de l'ancien vice-président Riek Machar. Ils ont provoqué une « catastrophe » pour les civils, a dénoncé l'ONU vendredi, ajoutant que le gouvernement et les rebelles avaient « réussi à rendre une situation horrible encore bien, bien pire ».Des combats pour le contrôle des réserves pétrolièresAprès quelques mois d'accalmie relative, l'armée a lancé fin avril une des plus importantes et violentes offensives en 17 mois de guerre civile, violant, tuant, brûlant et pillant l'aide humanitaire sur son passage et poussant à fuir plus de 650 000 personne.La semaine dernière, les rebelles ont lancé une contre-attaque toute aussi violente, prenant d'assaut Malakal, capitale en ruine de l'État du Haut-Nil (au nord-est du pays) et porte d'accès aux derniers puits de pétrole encore en activité.La télévision d'Etat a annoncé vendredi que l'armée avait repoussé les rebelles de la ville proche de Melut (dans le même Etat). Dans un communiqué publié vendredi soir, la présidence sud-soudanaise a affirmé que cet État du Haut-Nil, avec « ses citoyens et ses champs pétroliers », avait été « libéré des rebelles et de leur allié local Johnson Olony ».Une « catastrophe entièrement créée par l'homme »Les images des combats montrent des hommes armés de lance-roquettes juchés sur des pick-ups, applaudissant lorsque les mitrailleuses lourdes installées à l'arrière lâchent une rafale. Au moins trois barges blindées équipées de canons anti-aériens, utilisées pour le transport de troupes sur le Nil, apparaissent en flammes, tandis que des soldats sur la rive les arrosent de balles et d'obus.La guerre civile a éclaté en décembre 2013 dans le pays, lorsque le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président Riek Machar, aujourd'hui chef de la rébellion, de fomenter un coup d'État. Le conflit a depuis été marqué par des exactions à grande échelle dans les deux camps. Regarder le grand format : Au Soudan du Sud, les visages de l’horreurLe responsable des droits de l'Homme pour les Nations unies Zeid Ra'ad Al Hussein déplore que les Sud-Soudanais « souffrent absurdement dans une catastrophe entièrement créée par l'homme ». Les combats dans le pays, qui a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, ont fait des dizaines de milliers de morts et plus de deux millions de déplacés.Des camps de l'ONU visésL'ONG Médecins sans frontières (MSF) a fait savoir vendredi que « la recrudescence des combats au Soudan du Sud s'accompagne de violences contre les populations civiles et entrave le déploiement de l'aide humanitaire dont la population a pourtant désespérément besoin » dans les trois États où se concentrent les combats (Unité, Haut-Nil et Jonglei).Lire l'entretien avec la responsable de l'ONG CARE sur place : « En un an, la peur a gagné le pays »Dans l'État d'Unité (au nord), MSF a dû abandonner son hôpital de la ville de Leer, tenue par les rebelles jusqu'à cette semaine, pour se replier sur les bases des Nations unies à Malakal et Melut, qui abritent des dizaines de milliers de civils en fuite. Vendredi, l'ONU a accusé l'armée et les rebelles d'avoir tiré sur sa base et exigé que les responsables soient sanctionnés. Vingt-deux obus sont tombés en deux jours, tuant huit civils, a indiqué à des journalistes Edmond Mulet, un haut responsable des opérations de maintien de la paix de l'ONU. Il a indiqué avoir contacté le gouvernement sud-soudanais et les partisans de l'ex-vice président Riek Machar pour leur demander de « cesser de cibler les locaux de l'ONU et les sites de protection » des civils et leur rappeler que de telles pratiques sont contraires aux lois humanitaires internationales. Les commandants des deux camps « savent où se trouvent ces sites de protection », a-t-il souligné.Problèmes alimentaires gravesComme d'autres ONG avant elle, Amnesty International a dévoilé vendredi une enquête faisant état de violences extrêmes au Soudan du Sud. « Les personnes interrogées ont fourni des récits effrayants sur les forces gouvernementales incendiant des villages entiers, tuant et frappant les habitants, pillant le bétail et d'autres biens, commettant des actes de violences sexuelles et enlevant femmes et enfants », selon Amnesty.Les civils parvenant à échapper aux combattants restent néanmoins en grand danger, arrachés à leurs foyers et privés de tout. Plus de la moitié des 12 millions de Sud-Soudanais dépendent aujourd'hui de l'aide humanitaire, dont 2,5 millions souffrent de problèmes alimentaires graves.Aucun camp ne voulant faire de compromis — tous les cessez-le-feu ont rapidement volé en éclat —, le meilleur espoir de cessation des combats réside dans l'arrivée de la saison des pluies, qui dure en principe d'avril à octobre et rend généralement les routes impraticables aux véhicules militaires. « Maigre consolation », grogne Paul Critchley de MSF, « la pluie ne se mange pas ».La Suède remporte l'Eurovision pour la sixième fois • Mis à jour le La Suède a remporté, avant même la fin du décompte des votes, le 60e concours Eurovision de la chanson organisé samedi 23 mai à Vienne, en Autriche. Mans Zelmerlöw, longtemps à la lutte avec la Russe Polina Gagarina, s'est imposé avec la chanson Heroes.Avec 365 points, devant Polina Gagarina (303) et le trio italien Il Volo (292 points), il succède à Conchita Wurst, la diva barbue autrichienne qui avait survolé le concours l'an dernier à Copenhague. Zelmerlöw, offre ainsi une sixième victoire à la Suède dans cette compétition continentale, la première depuis 2012.Chanteur, musicien, présentateur télé et aussi danseur, Mans Zelmerlöw est omniprésent sur les écrans de son pays depuis sa participation à l'émission de télé-crochet Idol, en 2005. Il avait remporté en mars la sélection nationale à l'Eurovision, à sa troisième tentative.La Française Lisa Angell est arrivée 25e sur 27, avec 4 points. Le classement est établi par les votes des téléspectateurs et le choix des jurys des 40 pays de l'Union européenne de radiotélévision (UER) participant au concours.Lire : L’Eurovision, soixante ans de passionEn Colombie, les FARC essuient de nouvelles pertes, le président appelle au dialogue • Mis à jour le L'armée colombienne a annoncé, samedi 23 mai, la mort de huit membres des FARC dans le cadre de l'opération militaire qui a fait au total 33 morts depuis jeudi dans les rangs de la rébellion. Quelques heures après, le président colombien Juan Manuel Santos a insisté sur la nécessité de prendre des décisions pour « arrêter cette guerre le plus tôt possible » et s'est dit prêt à accélérer les négociations de paix avec les FARC « pour obtenir (un) cessez-le-feu bilatéral et définitif au plus vite ».Vendredi, les FARC ont suspendu leur trêve unilatérale, en place depuis décembre, en raison de « l'incohérence » du gouvernement. La veille, un raid aérien de l'armée tuait au moins 26 guérilleros dans le département du Cauca, un des fiefs de la rébellion — l'un des pires revers essuyés par la formation marxiste depuis le lancement des pourparlers de paix.Lire : Les FARC suspendent leur trêve unilatérale en Colombie« Contradictions »L'opération de samedi a fait huit morts et deux blessés parmi les « membres du quatrième front des FARC » a indiqué l'armée, précisant que des militaires de l'armée de terre, de l'armée de l'air ainsi que la police avaient pris part à l'assaut dans un hameau de la ville de Segovia, dans le département d'Antioquia (dans le nord-ouest du pays). Des armes et du matériel informatique ont été saisis, ajoute le communiqué.« Je sais que cela crée des contradictions, mais c'est la manière la plus sûre et efficace d'arriver à la paix », a assuré le président, en défendant l'obligation, selon lui, du gouvernement de continuer à combattre la guérilla tout en négociant la paix avec elle, dans des pourparlers qui se déroulent à La Havane depuis 2012. « Nous avons des généraux dans un groupe technique négociant les détails et conditions de ce cessez-le-feu bilatéral et définitif. Et c'est ce que nous devons faire : accélérer les négociations pour arrêter la guerre », a affirmé M. Santos.La principale rébellion colombienne, qui compte encore près de 8 000 combattants repliés dans les zones rurales, a toutefois appelé à « la poursuite du dialogue », insistant pour un « cessez-le-feu bilatéral ».Pourparlers reportésLe raid mené jeudi contre les FARC est survenu un peu plus d'un mois après la levée, mi-avril, par le chef de l'Etat d'un moratoire sur les bombardements contre les rebelles : le président Santos reprochait alors aux Farc d'avoir violé cette trêve avec une embuscade qui avait coûté la vie à onze militaires.A La Havane, les pourparlers de paix ont été reportés d'« un commun accord » à lundi, selon une source proche de la délégation des autorités colombiennes.Daniel Cohn-Bendit obtient la nationalité française • Mis à jour le Figure du mouvement étudiant lors des événements de mai-68, Daniel Cohn-Bendit vient, à 70 ans, d'obtenir la nationalité française. L'ancien eurodéputé a reçu vendredi 22 mai un appel du ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve lui annonçant que sa demande, déposée en avril, avait été acceptée.« Maintenant j'ai la double nationalité franco-allemande », s'est-il rejoui auprès de l'Agence France-Presse. « En Allemagne j'étais le plus Français des Allemands, en France le plus Allemand des Français », a-t-il estimé. Aussi sa binationalité « correspond bien à (son) identité, à (son) état d'esprit ».« Pas une manœuvre politique »L'ancien leader écologiste est né en 1945 à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, de parents juifs-allemands ayant fui le nazisme. Apatride pendant quatorze ans, il choisit ensuite la nationalité allemande « pour ne pas faire (son) service militaire », comme il le racontait dans une interview au Monde en février 2014.M. Cohn-Bendit devient Français quasiment 47 ans jour pour jour après avoir été expulsé du territoire pour « trouble à l'ordre public », le 21 mai 1968, en plein mouvement étudiant.Député européeen de 1994 à 2014, l'écologiste ne s'est pas représenté lors des dernières élections.En tant que citoyen français, Daniel Cohn-Bendit pourrait théoriquement se porter candidat à la présidentielle de 2017. « Je sais que des tas de gens projettent une quelconque manoeuvre politique, mais ce n'est pas du tout dans ma tête », a-t-il assuré, avant d'ajouter : « tous les candidats à la présidentielle peuvent dormir tranquille ! »Etats-Unis : un policier blanc de Cleveland acquitté après la mort de deux Noirs • Mis à jour le Un policier blanc qui était jugé pour avoir abattu deux Noirs non armés dans leur voiture à Cleveland, dans l'Ohio, au nord des Etats-Unis, a été acquitté samedi 23 mai.S'il avait été reconnu coupable, Michael Brelo, 31 ans, aurait pu écoper jusqu'à 22 ans de prison. Le juge John O'Donnell a expliqué, avant de prononcer son verdict, qu'il « ne sacrifierait pas » le policier, qui était inculpé de deux homicides volontaires, si les indices ne justifiaient pas sa culpabilité.Debout sur le capotLe 29 novembre 2012, treize policiers avaient tiré au total 137 balles sur la voiture de Timothy Russell et de Malissa Williams, qui avaient été pris en chasse longuement et ne s'étaient pas arrêtés. Seul le policier Brelo avait été inculpé car il avait attendu que le véhicule soit à l'arrêt pour tirer, debout sur le capot, à quinze reprises contre le pare-brise. Aucune arme n'a été retrouvée dans la voiture.Après l'énoncé du verdict, un petit groupe de manifestants s'est rassemblé près du tribunal scandant « il n'y a pas de justice ».Dans cette même ville de Cleveland, une enquête sur un policier blanc débutant qui a tué en novembre dernier Tamir Rice, un enfant noir de douze ans, alors qu'il pointait un jouet en forme de pistolet dans un parc, n'a toujours pas abouti. Le ministère de la justice avait déterminé à la suite de ce drame que la police de Cleveland avait tendance à faire « un usage excessif à la force ». En Arabie saoudite, les chiites rendent hommage aux victimes d’un sanglant attentat La minorité chiite d’Arabie saoudite rend, lundi 25 mai, un dernier hommage aux victimes d’un sanglant attentat-suicide perpétré vendredi et revendiqué par l’Etat islamique (EI).Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans la ville de Qatif, dans l’est du pays, pour les obsèques des 21 personnes, dont deux enfants, tuées par un kamikaze dans la mosquée chiite d’Al-Qudah, lors de la prière hebdomadaire. La guerre au Yémen ravive le malaise des chiites d’Arabie SaouditeRugby : le Pays basque effacé de l’élite • Mis à jour le Adrien Pécout Heureusement, diront les mauvaises langues, qu’il reste la chistera ou les épreuves de « force basque ». Car, la saison prochaine, aucun club de rugby ne représentera le Pays basque au plus haut niveau national. Après le Biarritz olympique (BO) la saison dernière, l’Aviron bayonnais vient lui aussi de connaître une rétrogradation en Pro D2 (deuxième division). Malgré une large victoire en guise de baroud d’honneur contre La Rochelle (45-12), samedi 23 mai, les Bayonnais ont terminé à l’avant-dernière place de la saison régulière.Pour la première fois depuis sa création, le Top 14 devra donc apprendre à se passer de ses deux clubs basques historiques. Principal coupable de la déchéance de l’Aviron, triple champion de France (1913, 1934, 1943), et de Biarritz, quintuple champion (entre 1935 et 2006) ? Le professionnalisme. Depuis 1995, « le rugby de haut niveau français quitte peu à peu les zones de tradition et de culture rugbystiques, notamment la côte basque, pour se déplacer vers des zones de chalandise aux bassins économiques plus importants », déplorait déjà l’an passé Marcel Martin, trésorier de la Ligue nationale de rugby et président d’honneur de Biarritz, lors de la relégation biarrote.« Dégâts » du professionnalismeSeulement 45 000 habitants à Bayonne, et à peine 25 000 à Biarritz. Trop peu, à l’évidence, pour constituer un budget capable de rivaliser avec les équipes les mieux armées du championnat – Toulon, Clermont et Toulouse, le Stade français ou le Racing Métro, toutes qualifiées pour les phases finales du championnat. Pour Patrick Wolff, vice-président de la Ligue, le déclin basque illustre « les premiers vrais dégâts apparents et qui doivent nous réveiller quant à ce que doit être le professionnalisme », s’alarme-t-il dans le quotidien sportif L’Equipe. « Aujourd’hui, les budgets s’envolent, les déficits se creusent. »Cette saison, Bayonne avait le troisième budget le plus faible du championnat (15,8 millions d’euros). Et lors de sa descente, Biarritz avait le cinquième plus faible (16,9 millions d’euros). Ces chiffres confirment la fragilité économique de ces deux clubs. Mais soulignent aussi, en creux, que des équipes encore moins bien loties peuvent tout de même survivre. En atteste l’exploit d’Oyonnax, avant-dernier budget du championnat cette année (14 millions d’euros) et pourtant qualifié pour les barrages des phases finales contre Toulouse, le plus gros budget du Top 14 (35 millions d’euros).Malgré l’exemple rhônalpin d’Oyonnax, l’heure est au pessimisme pour le Pays basque. A terme, l’avenir de cet historique de l’Ovalie passe par la constitution d’« un seul club représentatif de tout le territoire au plus haut niveau », explique au Monde Pierre Balirac, président du comité Côte basque-Landes à la Fédération française de rugby, le plus important du pays en termes de ratio entre pratiquants et nombre d’habitants (16 000 licenciés). Cette entité unique pourrait résulter d’une fusion au plus haut niveau entre les équipes unes de Biarritz et Bayonne, tout en préservant les structures amateurs des deux clubs.La crainte d’une fusionLa fusion entre l’Aviron et le BO ? Un serpent de mer qui revient surtout en période de disette sportive. Le 21 mai, à quelques jours de la rétrogradation de Bayonne, le président biarrot Serge Blanco avait réuni la presse pour démentir tout projet de fusion dans l’immédiat. L’ancien arrière du XV de France et de Biarritz a reconnu tout au plus « une simple réflexion, car oui le rugby basque est en danger ». Puis il a condamné les menaces dont son homologue bayonnais Manu Mérin s’était plaint, pour lui et son entourage, quelques jours plus tôt.Déjà envisagée il y a un an, la perspective d’une fusion effarouche les supporteurs de ces deux clubs distants d’à peine 5 kilomètres. Deux institutions centenaires de plus en plus suspendues aux investissements de leurs mécènes. Depuis deux décennies, le club de Biarritz doit ainsi sa survie aux finances du groupe de conseil et services informatiques Capgemini et de son dirigeant octogénaire Serge Kampf, grand argentier du rugby tricolore. Quant à Bayonne, l’Aviron tournait depuis 2007 grâce au soutien du lunetier Alain Afflelou.Lassé d’investir dans le rugby, l’actionnaire principal et ancien président de l’Aviron bayonnais a cependant annoncé dès le mois d’avril qu’il avait cédé toutes ses parts (près de 50 % du club) à un groupe d’actionnaires déjà en place au sein du capital. Cette décision d’Afflelou accentue le désengagement amorcé l’an passé, puisqu’il avait déjà supprimé l’essentiel de ses partenariats avec le club, faisant chuter le budget de 18,1 millions d’euros à 15,8 millions d’euros.Baisse de recettesAuteur d’une Histoire du rugby au Pays basque (éditions Sud-Ouest, 2014), Alban David résume le changement de paradigme en cours depuis la décennie 1990 : « La place centrale prise par le nerf de la guerre induit un déplacement progressif du pouvoir. Autrefois administré par les notables locaux et les anciens joueurs, le destin des clubs passe désormais entre les mains d’hommes d’affaires qui n’appartiennent pas au monde ovale », analyse ce jeune professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Bayonne et joueur de rugby amateur.Le budget de l’Aviron bayonnais chutera encore sans doute la saison prochaine sous l’effet d’une baisse des recettes de billetterie, des partenariats et des droits télé, comme ce fut le cas pour Biarritz il y a un an (de 16,9 millions à 11 millions d’euros), incapable entre-temps de remonter dans l’élite. Pour ne rien arranger, le club bayonnais fait déjà face au départ de ses meilleurs éléments. L’arrière Scott Spedding évoluera ainsi à Clermont la saison prochaine.Naturalisé français l’an passé, le Sud-Africain constituera d’ailleurs le seul ambassadeur des clubs basques dans la liste des 36 joueurs du XV de France sélectionnés en vue de préparer la Coupe du monde 2015 en Angleterre. Quatre ans plus tôt, pour la précédente édition du tournoi, Biarritz et Bayonne comptaient encore six hommes en sélection : les Biarrots Fabien Barcela, Raphaël Lakafia, Imanol Harinordoquy, Dimitri Yachvili, Damien Traille et le Bayonnais Cédric Heymans.« Cathédrale » du rugby françaisEt que dire alors des générations précédentes ? Entre les éclairs d’un Serge Blanco dans les années 1980, d’un Jean Dauger dans les années 1940 (à sa mort, ce trois-quarts donna son nom au stade de Bayonne), ou encore les plaquages de Jean Sébédio, « Peyo » Dospital, ou Pascal Ondarts, le Pays basque et ses joueurs ont longtemps constitué une valeur sûre du rugby français. Même pour l’ancien joueur et entraîneur toulonnais Daniel Herrero, qui a puisé dans ses souvenirs d’enfance au moment d’écrire L’Esprit du jeu, l’âme des peuples (2007, éditions La Table ronde) :« Par chansons interposées, je découvris les noms de Mauléon, de Bayonne, de Saint-Jean-de-Luz, avant ceux des capitales européennes. Pourquoi les petits rugbymen de Toulon apprenaient-ils les chants basques avant “La Marseillaise”, “Le Chant des partisans” ou “Douce France” ? Eh bien, couillons que vous êtes, parce que pour nous, gens d’ovalie, le Pays basque est une terre de référence. Une cathédrale. »Dans l’ombre de Biarritz et de l’Aviron, le déclin du rugby basque se traduit également par la disparition au plus haut niveau de villes à la démographie encore plus modeste. En 1977-1978, alors que l’élite se composait de 80 clubs, le championnat de France promettait à l’inverse des « derbys basques » à tous les coins de rue : la poule D du groupe A comprenait ainsi le Saint-Jean-de-Luz Olympique, l’Aviron bayonnais et le Biarritz Olympique, Boucau, mais aussi les clubs landais de Tyrosse et Dax. Autant de clubs pour qui, aujourd’hui, la Pro D2 figure un horizon indépassable.Bilan de la saison régulièreA l’issue de cette 26e et dernière journée de la saison régulière, l’Aviron bayonnais, avant-dernier, descend donc en compagnie de Lyon, bon dernier. Victimes d’un championnat aux exigences de plus en plus élevées, les Bayonnais subissent là une rétrogradation malgré leur total de 52 points cette saison, un record pour un club relégué.A l’autre extrémité du classement, on connaît déjà le nom de deux demi-finalistes du championnat : Toulon et Clermont, respectivement premier et deuxième du Top 14, affronteront à ce stade de la compétition les vainqueurs des barrages Stade français-Racing Métro et Toulouse-Oyonnax. Barrages : Stade français-Racing Métro (vendredi 29 mai, à partir de 21 heures) Toulouse-Oyonnax (samedi 30 mai, à partir de 16 h 30).Demi-finales : Toulon contre le Stade français ou le Racing Métro (vendredi 5 juin, à Bordeaux, à partir de 21 heures) Clermont contre Toulouse ou Oyonnax (samedi 6 juin, à Bordeaux, à partir de 16 h 30).Finale : Samedi 13 juin, au Stade de France, à partir de 21 heures. Adrien Pécout Journaliste au Monde « Réinventer » les médias africains, ou du moins essayer avec les outils numériques • Des reporters du quotidien "The Citizen Newspaper", dans leur rédaction à Juba au Soudan du Sud.Crédits : REUTERSDepuis le fond de la salle de conférence du campus numérique francophone, à Dakar, où s’est tenu l’atelier « Réinventer les médias » du 22 au 24 mai, Eugénie Aw-Ndiaye lâche sur le ton de la boutade : « Votre langage n’est pas forcément compris par tous, on dirait que vous constituez une secte ! ». Cette journaliste âgée d’une soixantaine d’années, ancienne directrice du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), vient de lancer le débat. Presque tous les intervenants qui défileront à la tribune prendront soin de préciser : « Nous ne sommes pas une secte ! ».Drôle de « secte » que ces journalistes et experts des médias au vocable technique panachant français et anglais avec aisance. Comme si cela allait de soi. Et qu’importe si Bernard Chenuaud, directeur adjoint pour l’Afrique de CFI, l’Agence française de coopération médias, avait mis en garde contre l’usage de certains termes techniques durant les sessions. Le fait est que de nombreux auditeurs ne comprennent pas certains termes « franglais ». Pas de quoi ni décourager ni surprendre l’ancien animateur de l’Atelier des médias sur RFI Philippe Couve, qui semble se réjouir de cet électrochoc qui permet d’entrer de plain-pied dans le vif du sujet.(Ré)concilier journalistes, blogueurs et codeursPour le blogueur sénégalais Cheikh Fall, désormais responsable numérique du groupe de presse sénégalais, Futurs Médias, les journalistes ont tort d’avoir « peur » d’embrasser les nouvelles technologies. Lui pointe les réticences de certains journalistes à considérer les blogueurs et autres amateurs producteurs d’informations. « Cela crée parfois une crainte des professionnels de se voir damer le pion par des gens pas forcément de leur milieu », constate Cheikh Fall. Un constat partagé par Bernard Chenuaud : « Ce serait bien d’amener ces patrons des médias classiques à intégrer cette dimension technologique dans leurs démarches en incitant leurs éléments à s’inscrire dans la formation à distance dénommée Massive Online Open Cours (MOOC), deuxième phase du programme Afrique innovation ».Foire d’empoigne sur la TNT africaineLes médias africains n’ont plus vraiment le choix : s’adapter au virage technologique ou risquer de disparaître. Avec le passage à la télévision numérique terrestre (TNT), la normalisation du HTML 5, l’adaptation à la consommation mobile, les médias doivent indéniablement se transformer et les journalistes évoluer.« Chez nous, on met les codeurs avec les journalistes pour travailler sur les données, construire des contenus interactifs. Dans les sociétés connectées à Internet, l’accès aux données est important. Dans ce domaine, il y a un petit retard sur le plan numérique que l’Afrique francophone doit résorber », souligne Antoine Laurent, de l’ONG Code For Africa qui prône l’association de compétences journaliste codeur. Pour ce faire, la formation constitue un enjeu considérable. « Il faut faire prendre conscience aux journalistes qu’il y a un problème fondamental de contenu dans les technologies de l’information et de la communication et qu’ils doivent innover », souligne Eugénie Aw-Ndiaye. La « secte » des journalistes usant de la palette d’écriture numérique se cherche encore mais se structure.Tensions entre Berlin et Moscou après le refoulement d’un député allemand • Mis à jour le Un parlementaire allemand, qui a des liens forts avec l’Ukraine, s’est vu refuser dimanche 24 mai l’entrée sur le territoire russe, conduisant Berlin à dénoncer lundi le procédé.« Du point de vue du gouvernement allemand, l’interdiction faite au député Karl-Georg Wellmann est incompréhensible et inacceptable, a réagi un porte-parole du ministère des affaires étrangères. Le gouvernement allemand attend la levée de cette interdiction. » Berlin a protesté officiellement à Moscou et auprès de l’ambassade de Russie en Allemagne, a fait savoir le ministère.M. Wellmann, élu des Unions chrétiennes (CDU-CSU), le parti conservateur de la chancelière Angela Merkel, préside le groupe d’amitié parlementaire germano-ukrainien au Bundestag, et s’est rendu en Ukraine en mai 2014 comme observateur de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour les élections. Il est aussi rapporteur de son parti pour la Russie au sein de la commission des affaires étrangères du Bundestag.Lire la tribune :Russie, Ukraine, Europe : une crise de coexistenceInterdiction de pénétrer en Russie jusqu’en 2019Il a été refoulé dimanche à son arrivée à l’aéroport de Moscou, où il se rendait sur invitation pour des discussions politiques, a-t-il rapporté dans plusieurs médias lundi. D’après son témoignage, les autorités russes lui ont intimé de reprendre l’avion pour Berlin, et signifié son interdiction de pénétrer en Russie jusqu’en 2019.Interviewé par l’hebdomadaire Focus, le parlementaire a estimé subir la riposte russe aux vagues successives l’an dernier de sanctions européennes contre des personnalités russes sur fond de crise en Ukraine :« Nous supposons qu’il y a une liste de sanctions côté russe, en réaction aux sanctions de l’Union européenne. Et comme je suis rapporteur de mon groupe parlementaire pour la Russie, j’ai atterri dessus. Comme cette liste n’est pas publique, on ne se rend compte qu’on est dessus que lorsque l’on est dans le hall d’arrivée. »Burkina Faso : les recherches pour retrouver le corps de Thomas Sankara ont débuté • Thomas Sankara lors d'une conférence de presse à Paris, en février 1986, dix-huit mois avant sa mort.Crédits : PASCAL GEORGE / AFPAprès des années de blocage judiciaire, l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara pourrait connaître une avancée décisive. Près de vingt-huit ans après la mort, lors d’un coup d’Etat, de ce capitaine révolutionnaire devenu président, les recherches pour exhumer son corps et ceux de ses douze compagnons assassinés ont commencé, lundi 25 mai, dans un cimetière de Ouagadougou, dans le cadre d’une instruction ouverte à la fin de mars.L’enjeu est double : savoir si sa dépouille se trouve bien dans le cimetière de Dagnoën (quartier est de Ouagadougou), conformément à la version officielle, et éclairer les causes et circonstances de sa mort.Car de nombreux mystères entourent la mort du « père de la révolution burkinabé », le 15 octobre 1987, au soir du coup d’Etat qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir pour vingt-sept ans. Ainsi selon le rapport officiel, Thomas Sankara est mort de mort naturelle. Il a ensuite été enterré à la sauvette. Pour sa famille et ses nombreux partisans, il a été assassiné. Et beaucoup doutent également qu’il ait bien été inhumé dans le cimetière de Dagnoën.Notamment sa veuve, Mariam Sankara. Entendue pendant près de huit heures par la justice le 14 mai, elle réclame depuis des années « la vérité » sur la mort de son mari. Une opération qui prendra « beaucoup de temps »Après avoir échoué auprès des tribunaux burkinabés, sous le régime Compaoré, à faire effectuer des tests ADN pour trancher cette question, malgré une décision des Nations unies en 2006, la famille a saisi la Cour africaine des droits de l’homme, qui a ordonné en 2008 au gouvernement du Burkina Faso d’autoriser les expertises nécessaires. Mais Blaise Compaoré ne s’est jamais résolu à le faire. Mariam Sankara, veuve du président Thomas Sankara, retourne à Ouagadougou. C’est la deuxième fois qu’elle revient dans son pays depuis l’assassinat de son mari, en 1987.Crédits : AHMED OUOBA / AFPIl faudra donc attendre sa chute, le 31 octobre 2014, pour que le dossier Sankara soit rouvert. Sous la pression populaire, le gouvernement de transition a donc décidé en mars de procéder à l’exhumation du corps du président assassiné. Car la figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment évoquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute de Compaoré.Burkina : la revanche des enfants de Thomas SankaraLundi matin, à 8 heures, des jeunes gens munis de « pioches et pelles » ont donc commencé à « ouvrir deux tombes » dans le cimetière, selon des proches des victimes. L’opération est conduite par trois médecins – un Français, le professeur Alain Miras, et deux Burkinabés – en présence du commissaire du gouvernement et d’un juge d’instruction. Mais certains Burkinabés ont également fait le déplacement. Aux cris d’« On veut la vérité ! », des dizaines de curieux sont venus aux abords du cimetière mais se sont vu refuser l’accès par la gendarmerie.Vingt-huit ans après l’assassinat du président, ses proches en ont assez d’attendre. Mariam Gouem, la fille d’un des gardes du corps de Sankara assassiné en même temps que lui, déplore que cette opération prenne « beaucoup de temps ». En effet, si l’ouverture des sépultures et les prélèvements ADN sur les corps ne devraient prendre que quelques jours, l’analyse des résultats devrait, elle, être moins rapide. Selon une source proche du dossier, « les prélèvements seront sûrement analysés dans des laboratoires étrangers ».La Thaïlande déploie un porte-hélicoptères en mer pour le sauvetage des migrants • Mis à jour le Des centaines de migrants à la dérive dans la nouvelle « Méditerranée d’Asie »Crise migratoire dans le nord-est de l’océan IndienIndonésie et Malaisie s’accordent sur une solution provisoire pour les migrantsLa Thaïlande accueille vendredi un sommet régional sur le sujet.Washington n’a « rien fait » pour sauver Ramadi, accuse le chef des opérations extérieures iraniennes • Mis à jour le Les Etats-Unis accusent l’armée irakienne de ne pas s’être battue pour contrer l’EI à RamadiEn Irak, l’influence de Téhéran suscite les inquiétudes américainesPuissance chiite régionale, l’Iran est engagé contre l’EI, avec des conseillers militaires et un soutien financier et militaire aux gouvernements syrien et irakien. « Pour lutter contre le phénomène dangereux (de Daech), il n’y a que la République islamique », a lancé le général Souleimani, pour qui la lutte contre l’EI est un « intérêt national ». Dimanche 24 mai, le général Ahmad-Reza Pourdastan, chef de l’armée de terre iranienne avait demandé au Parlement des fonds supplémentaires pour lutter contre les djihadistes.Crise à la FCPE et cinglant désaveu de son président • Mis à jour le Luc Cédelle Réforme du collège : les enseignants reprennent en main la contestationLors de son discours devant le congrès, Najat Vallaud-Belkacem s’était placée dans la continuité de Vincent Peillon et de Benoît Hamon, qui avait eu à cœur de choyer la première fédération de parents d’élèves. Citant Jean Zay, elle a souhaité que « l’école [soit] un lieu ou les querelles des hommes ne pénètrent pas ». Et c’est à une véritable standing ovation qu’elle a eu droit à la fin de ses cinquante minutes de discours. Elle venait d’ailleurs de leur confirmer qu’une étude était en cours pour « expertiser le coût » de la reconnaissance du statut de parents d’élèves, l’une de leurs principales revendications depuis de nombreuses années.« La contestation de la direction actuelle a gagné les rangs d’une partie de la majorité »« La contestation en interne sur le collège a existé, mais n’a vraiment pas été virulente, assurait lundi matin un ancien militant, bon connaisseur des arcanes de la fédération de parents d’élèves. Il y a traditionnellement à la FCPE un courant majoritaire plutôt favorable aux réformes et une opposition minoritaire proche de la FSU. Ce qui s’est produit est que la contestation de la direction actuelle a gagné les rangs d’une partie de la majorité. » Certains contestent « la manière dont Paul Raoult a mené la barque », et observent que « dans une fédération où la présidentialisation est très importance, il fallait bien que quelqu’un porte le chapeau ».La FCPE, traversée de divers courants de gauche, mais qui n’a jamais connu de scission depuis sa création en 1947, pourrait-elle imploser ? La question s’était déjà posée en 2013, à la fin du règne – cinq ans – de Jean-Jacques Hazan, le prédécesseur de Paul Raoult. Certains lui reprochaient également son « suivisme » à l’égard du ministère et un soutien affiché à la réforme des rythmes scolaires. En 2013, déjà, des conseils départementaux semblaient vouloir faire sécession, à commencer par celui de Paris. Luc Cédelle Journaliste au Monde Platini soutient le candidat jordanien contre Blatter pour la présidence de la FIFA • Mis à jour le Joseph IV et ses bouffons« Tant qu’il restera en place, qu’il le veuille ou non, que ce soit juste ou pas, la FIFA aura un déficit de crédibilité, d’image et donc d’autorité. Et c’est le football qui en pâtit », insiste l’ex-numéro 10.Sepp Blatter reste toutefois le favori de l’élection, qui aura lieu vendredi 29 mai à Zurich, en Suisse. « Je n’ai pas le droit de vote dans cette élection », note Michel Platini (ce sont les 209 présidents de fédération membres de la FIFA), toutefois il soutiendra « à titre personnel » la candidature d’Ali de Jordanie. « J’ai l’intime conviction qu’Ali (…) pourrait faire un grand président de la FIFA ».« L’homme de glace », pour Diego MaradonaLe prince Ali, l’un des vice-présidents, est le seul candidat encore en lice face au Suisse après le retrait la semaine passée du Néerlandais Michael van Praag et du Portugais Luis Figo. « Luis a décidé de se retirer pour dénoncer le système qui semble verrouillé de l’intérieur. Michael a décidé d’arrêter pour essayer de changer le système en s’alliant avec un autre candidat », analyse Michel Platini. « Ils ont pensé aux intérêts de la FIFA et au football avant de penser à leur propre petite personne. Ça change et c’est déjà une victoire. »De son côté, l’autre Numéro 10 vedette des années 1980, Diego Maradona, a lui aussi critiqué Sepp Blatter, en des termes nettement plus vifs : « Nous avons un dictateur à vie » à la tête de la FIFA, a lancé l’Argentin dans un entretien au Daily Telegraph, lundi 25 mai. « J’appelle Blatter “l’homme de glace” parce qu’il lui manque l’inspiration et la passion qui constituent le cœur même du football. S’il incarne le visage du football international, alors nous sommes bien mal embarqués », a ajouté le « Pibe de oro ».Escalade verbale à Pékin contre les survols américains en mer de Chine méridionale • Mis à jour le Nouvelles tensions en perspective autour de l’archipel des SpratleysEn mer de Chine méridionale, Pékin mène la politique du polderRebsamen : « Je souhaite que François Hollande soit candidat en 2017 » • Mis à jour le Bertrand Bissuel et Bastien Bonnefous Rebsamen : « Je ne suis pas opposé au recours au 49-3 »La ligne Cambadélis l’emporte largement au PSL’investissement, nouveau totem de l’exécutifHollande, trois ans à l’Elysée et déjà en campagne Bastien Bonnefous Journaliste au Monde Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Des élections sans suspense en Ethiopie • Une femme vote, le 24 mai à Addis Abeba.Crédits : REUTERSLe deuxième pays le plus peuplé d’Afrique organisait dimanche les cinquièmes élections générales depuis l’instauration du régime fédéral en 1995 et les premières depuis la mort de Mélès Zenawi, l’architecte du développement éthiopien. Les opposants ont dénoncé des irrégularités lors du scrutin, que la coalition au pouvoir réfute.Des millions d’Éthiopiens se sont levés dès l’aurore dimanche 24 mai pour élire les députés de la chambre des représentants du peuple ainsi que les assemblées régionales. Depuis vingt-quatre ans, le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF) domine le paysage politique. En 2010, il avait raflé 99,6 % des sièges du parlement. Cette année encore, la coalition au pouvoir devrait remporter haut la main le scrutin.Les Ethiopiens veulent se développer sans polluer« Je vote pour le développement de mon pays, donc je vote EPRDF », confie Bekene Tedene, 19 ans, en faisant la queue pour aller voter dans le quartier Bole d’Addis Abeba. À ses côtés, une trentaine d’athlètes de l’académie sportive Tirunesh Dibaba, vêtus de leurs vestes de jogging aux couleurs de l’étendard éthiopien, votent pour la première fois. Il y a quelques semaines, un représentant de la coalition au pouvoir est venu en personne dans leur école pour parler des élections. Mulualem Alemu, veuve de 60 ans, a également donné sa voix à l’EPRDF qui s’investit pour l’amélioration de sa vie quotidienne, pense-t-elle, même si ses six enfants, eux, ont quitté le pays pour vivre à l’étranger.L’opposition, minée par des querelles internesPendant toute la campagne, les abeilles, le logo de la coalition au pouvoir, étaient omniprésentes face à une opposition presque invisible. Lors de grands meetings, l’EPRDF a rappelé les progrès accomplis depuis leur arrivée au pouvoir : une croissance économique à deux chiffres, de gigantesques projets de développement et des aides pour les agriculteurs qui représentent plus de 80 % de la population. L’opposition, elle, est minée par des querelles internes. Et pointe des méthodes d’intimidation à l’encontre des militants.Addis Abeba a voté dans le calme sous le regard tendu des forces de sécurité qui étaient massivement déployées aux alentours des bureaux de vote.Les partis d’opposition, eux, ont dénoncé de nombreuses irrégularités lors du scrutin, moins à Addis Abeba que dans les autres régions d’Ethiopie. « Nos observateurs ont été victimes de pressions par des membres de l’EPRDF », a déploré Wondwossen Teshome, le porte-parole du parti démocratique éthiopien (EDP), en fin de journée. Dans certaines régions du pays, des adhérents du plus jeune parti d’opposition, Semayawi, qui devaient observer les élections ne sont pas venus « par peur de représailles ».A la recherche des rares opposants éthiopiensC’est en tout cas ce qu’a affirmé son porte-parole Yonathan Tesfaye. D’autres auraient subi des violences et des intimidations avant le scrutin. De son côté, Beyene Petros, porte-parole de la coalition Medrek, le deuxième parti en nombre de candidats, soupçonne lui aussi des fraudes électorales. L’Union africaine était le seul observateur international présent en Ethiopie : 59 personnes étaient chargées de surveiller les 45 000 bureaux de vote du pays. Présente aux élections de 2010, l’Union européenne n’a pas été invitée pour contrôler ce scrutin.« Une vaste mascarade »« Nous ne sommes que des alibis, peste Beyene Petros. Le gouvernement se sert des élections et des opposants pour prouver à la communauté internationale que l’Ethiopie est une démocratie mais c’est une vaste mascarade. » Le porte-parole de l’EPRDF, Desta Tesfaw, a réfuté toutes les accusations d’une opposition qui n’a pas présenté de preuves pour le moment. « C’était un grand jour pour notre peuple, a-t-il affirmé. Le processus électoral a été pacifique et démocratique. »L’Ethiopie, la bonne élève de la ChinafriqueAmazon commence à payer ses impôts là où il fait des bénéfices • Mis à jour le Anne Eveno Bruxelles soupçonne le Luxembourg d’aides fiscales illégales à AmazonEn 2013, l’agence Reuters avait révélé qu’en 2012, en faisant transiter ses ventes depuis sa filiale luxembourgeoise, Amazon n’avait payé en Allemagne que 3 millions d’euros d’impôts sur les sociétés, alors même que son chiffre d’affaires dans ce pays avoisinait les 9 milliards d’euros.L’Union européenne enquête sur des montages fiscaux de certains grands groupes comme Apple en Irlande, Starbucks aux Pays-Bas et Amazon et Fiat au Luxembourg.En France, Amazon a reconnu, en avril 2013, être visée par un redressement fiscal pour un montant de 250 millions de dollars. Le motif de l’accusation était double : Amazon aurait utilisé des techniques d’optimisation fiscale entre 2006 et 2010, notamment par le jeu des transferts de filiales en Europe. En outre, le site de Jeff Bezos aurait déclaré un niveau de revenus inférieurs à la réalité, lui permettant de diminuer son imposition durant cette période. Anne Eveno Journaliste au Monde Immobilier : investir à moindre coût en favorisant la mixité sociale • Mis à jour le Jérôme Porier Encore méconnu, l’usufruit locatif social (ULS) est un dispositif que beaucoup d’épargnants auraient intérêt à examiner à la loupe, tant ses avantages sont nombreux. A condition de se montrer – très – patient, il permet de se constituer un patrimoine immobilier à moindre coût et sans payer d’impôt. Le tout en favorisant la mixité sociale en zone tendue.Ce dispositif confidentiel – 1 500 logements sont vendus annuellement – a été inventé en 2001 par PERL, une société qui détient encore les deux tiers du marché. « Il s’agit d’une niche, mais sa croissance va s’accélérer dans les prochaines années », annonce Laurent Mogno, directeur général de PERL. Le groupe Primonial et PERL se sont associés pour lancer, en décembre 2014, une société civile de placement immobilier (SCPI), baptisée SCPI Patrimmo Croissance, qui exploite le mécanisme de l’ULS.« Ce produit a déjà collecté 20 millions d’euros », annonce Laurent Fléchet, président du directoire de Primonial REIM. Rendue possible par la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové, cette innovation devrait démocratiser ce dispositif, d’autant que ce produit peut être logé dans un contrat d’assurance-vie. Le prix d’une part n’est que de 487 euros, mais il faut en souscrire au moins dix. Un bémol : comme souvent avec les SCPI, les frais prélevés par la société de gestion sont élevés (11,96 % à la souscription, mais les frais de gestion annuels sont quasiment nuls).Comment fonctionne l’ULS ? L’idée est de décomposer le droit de propriété d’un bien immobilier entre un nu-propriétaire (celui qui possède le bien) et un usufruitier (qui en reçoit la jouissance pour une certaine durée). Un investisseur achète ainsi un logement (neuf ou ancien), en cède la jouissance à un bailleur social pour une longue durée. En échange, l’acheteur obtient une décote sur le prix de marché. Le rabais est d’environ 40 % pour une durée de quinze ans, plus 2 % par année supplémentaire.Le temps du démembrement, l’acquéreur ne touche aucun loyer, mais ce manque à gagner est compensé par le fait qu’il récupère, à l’échéance du contrat, la pleine propriété d’un bien en bon état (le bailleur social s’y engage), qu’il peut utiliser à sa guise. Cerise sur le gâteau : si le contribuable est assujetti à l’ISF, le bien sort de sa base taxable pendant la durée de l’opération. En revanche, il n’est plus possible, depuis 2012, de sortir la dette finançant l’acquisition de cette même assiette.Avoir les reins solidesLorsque l’usufruitier est un bailleur social, les intérêts de l’emprunt contracté pour financer l’acquisition du logement sont déductibles des revenus fonciers. L’opération est, donc, pertinente pour ceux qui perçoivent d’importants loyers. A noter, il existe une version « très sociale » de ce dispositif, qui procure les mêmes avantages. Dans ce cas, le bailleur peut être une association spécialisée dans l’hébergement des personnes en difficulté comme Habitat et Humanisme.Avant de se lancer, l’investisseur doit s’assurer qu’il a les reins assez solides pour rembourser entre 500 et 1 000 euros par mois sans contrepartie, un montant qui correspond au ticket minimum pour un deux-pièces en zone tendue (comme à Levallois, dans les Hauts-de-Seine, ou à Nice, par exemple). « Certains de nos clients provinciaux utilisent ce dispositif pour acheter en région parisienne afin de se procurer un complément de revenus au moment de la retraite », explique Philippe Mottura, directeur des partenariats et du développement externe chez Barclays.L’ULS peut aussi être utilisé pour transmettre un patrimoine immobilier. « Comme un parent peut donner jusqu’à 100 000 euros à son enfant en franchise d’impôt tous les quinze ans, rien ne l’empêche de donner la nue-propriété d’un bien d’une valeur de 100 000 euros. Au moment du remembrement, quinze ans plus tard, l’enfant récupérera un bien d’une valeur de 140 000 à 160 000 euros sans aucune taxe », complète M. Mottura. A noter : si le souscripteur décède au cours de la période de démembrement, ses héritiers ont l’obligation de respecter ses engagements jusqu’à l’échéance prévue.Pendant la durée du démembrement, le logement intègre le parc du bailleur social qui en a acheté l’usufruit. Celui-ci assure la gestion et l’entretien du bien et sélectionne les locataires. « Des plafonds de ressource sont imposés, mais ils sont peu contraignants. Ils correspondent aux trois quarts des ménages en Ile-de-France », dit M. Mottura. A la fin du démembrement, le bail s’éteint. Si le locataire est toujours éligible au logement social, le bailleur social doit lui trouver une solution de relogement. Si ce n’est pas le cas, il peut demander à signer un contrat de bail de droit commun avec le nouveau propriétaire. En outre, si le logement est mis en vente, il bénéficie d’une priorité pour l’acquérir.10 000 nouveaux logements par anPrimonial et PERL, qui se sont associés pour lancer la SCPI Patrimmo Croissance, estiment que cette innovation pourrait permettre de construire annuellement jusqu’à 10 000 logements à louer en zone tendue (Ile-de-France, Côte d’Azur…). Les villes ne respectant pas la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain, qui les oblige à respecter une proportion de 25 % d’habitat social, sous peine d’amende, ont intérêt à encourager l’essor de l’usufruit locatif social. Les biens ainsi loués sont, en effet, comptabilisés (temporairement) comme des logements sociaux. Jérôme Porier Journaliste au Monde Le Hezbollah appelle à l’union contre les djihadistes • Mis à jour le Le tennis à Paris : Roland-Garros, et basta ? Loin de là. Si les terrains de la porte d'Auteuil sont les plus prestigieux de la capitale, il s'en trouve des centaines d'autres, privés ou publics, parfois situés dans des lieux incongrus. Sur les toits, au-dessus d'une gare, au cœur d'une ambassade ou d'un hôpital : découvrez douze courts parisiens hors du commun. > < 6e--> e 6 Tennis municipal du jardin du Luxembourg Les 175 courts municipaux, répartis sur 43 sites (dans 13 des 20 arrondissements de la capitale), ne sont pas tous logés à la même enseigne. Une bonne partie d'entre eux se trouvent aux portes de Paris, avec vue sur le périphérique ou de sordides constructions modernes. Ceux-là ont eu plus de chance : installés dans les beaux quartiers et entourés de verdure, au cœur du jardin du Luxembourg, avec vue sur Saint-Sulpice, l'Orangerie et la tour Montparnasse (qui est aussi une sordide construction moderne, d'accord). Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel A côté des grands-parents qui jouent au bridge, des parents qui jouent aux échecs, des ados qui jouent au basket, et des enfants qui font de la trottinette, des tennismen de tous âges et de tous niveaux se succèdent toute la journée sur ces courts, sans doute les plus agréables appartenant à la Mairie de Paris. Les plus agréables, et donc les plus convoités. Il faut se lever de tôt, ou plutôt se coucher tard, pour réserver l'un des six terrains du Luxembourg - au même prix (dérisoire) que les autres courts de la plate-forme Paris Tennis - car tous les créneaux sont pris d'assaut dans les minutes qui suivent leur mise en disponibilité, à minuit, six jours à l'avance. En 2009, des petits malins avaient réussi à pirater le système informatique de Paris Tennis, et trouvé le moyen de s'assurer automatiquement des créneaux sur les fameux courts. Leur stratagème avait été mis au jour et, pendant un moment, il n'avait plus été possible de réserver un court au "Luco" autrement qu'en se rendant sur place. Pour les amateurs de verdure, il y a aussi les 21 terrains de la Faluère, nichés dans le bois de Vincennes. Principal avantage par rapport à ceux du Luxembourg : il y a souvent de la place. Principal inconvénient : la bonne vingtaine de minutes de marche depuis le métro (Château de Vincennes) qui peut faire mal aux pattes au retour, surtout en cas de défaite. Tennis municipal du jardin du Luxembourg 75006 Paris 6e--> e 6 Sénat Après avoir pu visiter ceux de l'ambassade britannique, du ministère de l'économie et des finances ou de l'école militaire, nous nous réjouissions à l'idée de découvrir le court de tennis du Sénat. Malheureusement, faute d’avoir eu l’autorisation de le visiter, nous nous contentons de publier ces mauvaises captures d'écran Google Maps, et d'imaginer Gérard Larcher virevoltant en short et en sueur, enchaînant les service-volée sur ce court situé dans l'enceinte du petit Luxembourg, l'hôtel particulier qui abrite le bureau du président du Sénat. Google Google Google Google Benoît Tessier / Reuters Nous aurions de toute façon eu peu de chances de tomber sur une partie, aux dires d'une source bien introduite qui nous a révélé l'odieuse vérité : "En deux ans et demi là-bas, je n'ai jamais vu jouer personne, et c'est tout juste si on ne se demande pas s'il ne faut pas le fermer." "Je n'ai jamais utilisé ce terrain (…), je n'ai jamais eu le temps", nous confie Jean-Pierre Bel, président (PS) de l'institution entre 2011 et 2014. La surface dure du court sénatorial – on dirait de la terre battue, vu du ciel, mais ça n'en est pas – n'est visiblement foulée qu'une fois par an : lors du tournoi du personnel du Sénat, qui se joue pour l'essentiel sur les terrains municipaux voisins du jardin du Luxembourg, mais dont la finale est disputée dans l'enceinte du Palais de la rue de Vaugirard. Sénat 15, rue de Vaugirard 7e--> e 7 Tennis de la Cavalerie Le tennis parisien a sa cathédrale : elle se trouve rue de la Cavalerie, dans le 7e arrondissement, au sommet d'un immeuble art déco de 1924 dessiné par l'architecte Robert Farradèche, et elle appartient à la famille Seurat, celle de Georges, qui avait un bon coup de pinceau, et de sa nièce Berthe, qui avait un bon coup de raquette, puisqu'elle fut finaliste du double dames vétérans à Roland-Garros en 1997. Au-dessus d'un concessionnaire Aston Martin et de cinq étages de parking, à l'abri d'une splendide voûte boisée surplombée d'une verrière, on joue au tennis au niveau des toits en zinc, avec vue sur la Tour Eiffel à chaque changement de côté, si l'on jette un œil par les portes-fenêtres ouvertes sur l'agréable terrasse. En 1999, la tempête qui avait balayé la France avait aussi balayé la structure recouvrant le terrain, dont une bonne partie s'était écrasée sur le bitume six étages plus bas, sans faire de victimes. Il a fallu deux ans de travaux et la reconstruction d'une sorte de cale de bateau renversée, solide et magnifique, pour que le club puisse rouvrir ses portes. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel DR DR Henri Seckel Quelque 150 membres – dont Yves Calvi ou les frères Jérôme et Nicolas Seydoux – viennent tout au long de l'année se changer dans les jolis vestiaires à l'ancienne avant d'aller transpirer sur ce court qui, malgré les aérations, peut virer à la fournaise pendant l'été, où une balle peut rester coincée dans la structure en bois en cas de coup droit mal maîtrisé, et sur lequel on joue de 7 heures à minuit. A de très rares exceptions près – le week-end, très tôt le matin ou très tard le soir – tous les créneaux sont déjà réservés, au prix de 1 900 euros pour une heure par semaine pendant un an, et on se les refile de génération en génération. Vous pouvez toujours vous inscrire sur la (longue) liste d'attente. On n'a pas trouvé de terrain plus atypique dans Paris, et plusieurs marques profitent du chic et de la discrétion du lieu pour organiser de petites sauteries à l'occasion de lancements de produits. Tennis de la Cavalerie 6, rue de la Cavalerie 8e--> e 7 Ecole militaire Véritable ville dans la ville, la gigantesque Ecole militaire abrite sa propre chapelle, sa propre bibliothèque, sa propre cabine téléphonique, et ses propres terrains de tennis. Très propres, même. Ici, on est à l'armée, rien ne dépasse, tout est impeccable et bien droit, hormis le panneau indiquant le court n°2, vaguement de travers. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Les deux terrains en parfait état, posés depuis le milieu des années 1990 à l'intérieur de la belle cour Berthier, dont les bâtiments accueillent essentiellement des salles de classe et des bureaux, ne sont pas réservés aux soldats. Sur les quelque 220 joueurs qui les honorent chaque année - le Chef d'Etat major des armées lui-même en est un -, 80 n'ont rien à voir avec l'Ecole militaire. Ces tennismen "extérieurs", parmi lesquels quelques figures connues (notamment politiques (notamment une ministre)), profitent ici de l'ombre des platanes, de la jolie vue sur la cime de la Tour Eiffel voisine et d'un tarif imbattable : 200 euros pour venir quand on veut, 365 jours par an, de 8 à 22 heures, en ayant réservé 72 heures à l'avance l'un de ces deux courts dont on ne peut pas dire qu'ils soient surexploités. Dans ces conditions, les 80 places allouées aux non-militaires sont évidemment parties en trois quarts d'heure cette année, certains joueurs ayant commencé à faire la queue plusieurs heures avant l'ouverture des inscriptions pour être sûrs d'en être. L'actuel dirigeant du Club Sportif et Artistique de l'Ecole militaire, qui gère les terrains, n'a pas eu la moindre vitre cassée à déplorer depuis qu'il a pris ses fonctions. Ecole militaire 21, place Joffre 10e--> e 8 Ambassade du Royaume-Uni Ce n'est pas ici que vous trouverez de la terre battue. L'ambassade du Royaume-Uni abrite l'un des courts les plus incroyables de la capitale et, dans ce petit morceau parisien de la patrie de Fred Perry et Andy Murray, il est évidemment en gazon. Chaque année, de mai à septembre, un mini Wimbledon-sur-Seine apparaît dans le jardin du 35, faubourg Saint-Honoré (8e arrondissement), à un jet de balle de l'Elysée. La pelouse est tondue, les lignes tracées et le filet installé pour mettre en place ce qui fut longtemps le seul terrain en gazon de Paris intra-muros, avant que le groupe Lagardère n'en construise à la Croix-Catelan, dans le bois de Boulogne, en 2008. Craig Powell, Robert Stone / British Embassy Paris Craig Powell, Robert Stone / British Embassy Paris Craig Powell, Robert Stone / British Embassy Paris Craig Powell, Robert Stone / British Embassy Paris Corinne Dubreuil / Presse Sports DR Avant cela, il arrivait que certains joueurs professionnels viennent ici préparer la saison sur herbe – qui débute au lendemain de Roland-Garros – une fois qu'ils avaient été éliminés du tournoi parisien : la Japonaise Kimiko Date (la première, en 1996), l'Australien Lleyton Hewitt, ou les Français Richard Gasquet, Gaël Monfils et Gilles Simon. En 2006, c'est Amélie Mauresmo qui était venue s'y acclimater au gazon, quelques semaines avant de triompher sur celui de Wimbledon. Désormais, les employés de l'ambassade peuvent assister à de très occasionnels matchs de gala (Henri Leconte contre Tim Henman l'an dernier), et admirer le coup de raquette des hautes sphères économico-politiques de la République – Bruno Le Maire, François Baroin, Alain Minc, Frédéric Oudéa, Christian Peugeot – qui viennent défier les faux rebonds de ce terrain envoûtant et envoyer leur balles décapiter les géraniums qui le bordent, quand ils ne les balancent pas dans les jardins du cercle de l'Union interalliée ou de l'ambassade des Etats-Unis, qui entourent celle du Royaume-Uni. Pour plus d'histoires au sujet de ce Wimbledon-sur-Seine, retrouvez ici l'article que nous lui avions consacré l'an passé, à l'occasion du tournoi londonien. Ambassade de Grande-Bretagne 35, rue du Faubourg Saint-Honoré 12e--> e 10 Hôpital Saint-Louis C'est pratique. Si vous vous déboîtez le genou après avoir été pris à contre-pied par un vicieux revers court croisé de votre adversaire, ne vous en faites pas : vous êtes déjà à l'hôpital. Saint-Louis, en l'occurrence, magnifique édifice proche du canal Saint-Martin voulu par Henri IV en 1607, et dans l'enceinte duquel se trouve, quatre siècles plus tard, l'un des terrains de tennis les plus inattendus de Paris. Bâti dans les années 1980, et longtemps réservé au personnel de l'hôpital, le court est aujourd'hui exploité par l'Apsapvp, imprononçable acronyme de l'Association des Personnels Sportifs des Administrations Parisiennes de la Ville de Paris, qui, comme son nom ne l'indique pas, est ouverte à tous (avec tout de même des réductions pour les heureux employés de la Mairie de Paris et de l'AP-HP). Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Si on ne sait pas où il se trouve, il est tout à fait possible de tourner en rond un bon moment dans l'hôpital avant de trouver ce terrain qu'aucun panneau n'indique nulle part. Un indice pour ceux qui voudront s'y rendre : il est situé en face du musée des moulages - anciennement "musée des maladies de peau", ce qui vous donne une idée des sympathiques moulages qui y sont exposés. Le lieu est un peu destroy, avec ses tags sur les murs, ses barbelés qui l'encerclent, et ses petits cratères dans le sol, mais plein de charme et tellement surprenant qu'on en oublie ses défauts. Outre les membres du club de l'Apsapvp, quelques patients de l'hôpital, notamment des femmes opérées du cancer du sein, viennent taper dans la balle pour se changer les idées. Une fois la partie terminée, les joueurs peuvent aller prendre le frais sur les pelouses de la cour carrée de l'hôpital, conçue par Claude Chastillon, l'architecte de la place des Vosges, à laquelle elle ressemble fort. En plus agréable et en plus calme, car heureusement moins connue des Parisiens, jusqu'à ce que cet article ne vienne tout ruiner. Hôpital Saint-Louis 1, avenue Claude Vellefaux 14e--> e 12 Paris Central Tennis Pour peu que l'on accepte de passer la journée à s'y brûler les yeux, Google Maps permet de dénicher plusieurs terrains de tennis parisiens bien cachés : il suffit de repérer au cœur du tissu urbain les hangars d'une certaine longueur, comme celui du 15, rue Ribera (16e arrondissement), siège du très chic Tennis Club Ribera, non loin de la maison de la Radio, ou bien celui du 179, rue Saint-Jacques (5e), où se trouve le spectaculaire court en terre battue du Tennis Soufflot, à deux pas du Panthéon. Le hangar caché au fond de la charmante impasse Mousset, à laquelle on accède depuis la rue de Reuilly, a d'abord été une étable. Puis une cartonnerie. Depuis les années 1980, il abrite un court de tennis pas vraiment aux normes, mais néanmoins assez génial. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Google Googlel Les membres du Paris Central Tennis y évoluent sur du mateflex, cette drôle de surface-puzzle qui possède le même rebond que la terre battue (voir le Tennis Club de Plaisance, dans le 14e). Ils maudissent parfois les poutres qui le surplombent, et rendent très aléatoire toute tentative de lob. Ils coincent parfois des balles entre un mur et un tuyau de gouttière. Et au changement de côté, ils peuvent s'affaler sur le canapé blanc posé au bord du terrain. On y croise beaucoup d'enfants, et essentiellement des habitants du 12e, du 11e, du 20e, voire du 4e arrondissement, très pauvre en terrains et situé à trois stations de métro. La location du court pour une heure par semaine à l'année coûte entre 700 et 1 000 euros. Paris Central Tennis 81, rue de Reuilly 15e--> e 12 Ministère de l'Economie et des Finances Si vous avez déjà joué ici, c'est que vous faites partie du personnel du ministère de l'Economie et des Finances, ou du gratin du tennis mondial, ou des deux à la fois, mais le cas ne s'est encore jamais présenté, selon nos informations. Tout au long de l'année, ce gymnase est réservé aux membres du Club sportif du ministère des finances qui s'y adonnent - jamais sur leurs heures de travail, évidemment - au basket, au volley, au ping-pong, et, de manière très épisodique, au tennis. Une semaine par an, nos fonctionnaires en short cèdent la place aux meilleurs tennismen de la planète, à l'occasion du Masters 1000 de Bercy. Le tournoi dirigé par Guy Forget se dispute toujours dans le POPB voisin, mais du vendredi qui précède le premier tour au jeudi qui précède la finale, les joueurs encore en lice peuvent venir s'entraîner au calme, ici, dans les profondeurs du ministère de l'Economie. Henri Seckel Henri Seckel DR Henri Seckel Henri Seckel DR Cette particularité date de 2012, depuis que l'ATP impose à ses tournois la présence de trois courts d'entraînement à proximité immédiate du court principal. Or, le POPB n'abrite que deux courts annexes en plus du court central. Il a donc fallu trouver une solution plus proche que le centre sportif Poliveau, de l'autre côté de la Seine, où certains pros allaient répéter leurs gammes avant que le ministère ne leur ouvre ses portes. Désormais, chaque année à la fin du mois d'octobre, le gymnase voit son parquet recouvert d'un terrain strictement identique à ceux du tournoi qui se dispute à 300 mètres de là. Et tous les plus grands sont venus s'y entraîner : Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, Edouard Roger-Vasselin, etc. Ce court ne verra en revanche jamais de match au sommet entre Emmanuel Macron et Michel Sapin, les deux résidents actuels des lieux. Car si le ministre de l'Economie est "un adepte et un pratiquant de la petite balle jaune", indique son cabinet, celui des Finances "n'est pas lui-même joueur de tennis", nous dit-on, même s'il "sait apprécier un beau match". Ministère de l'Economie et des Finances 139, rue de Bercy 15e--> e 14 Tennis Club de Plaisance Ne pas se laisser berner par cette entrée d'immeuble anodine. Ne pas se laisser intimider par le parking obscur qu'il faut traverser. Ne pas se laisser décourager par l'étroit escalier qu'il faut grimper. On a rarement vu chemin d'accès moins engageant. Mais on a rarement vu court de tennis aussi original. Le Tennis club de Plaisance se trouve là-haut, au-dessus d'un parking, au niveau du troisième étage des immeubles au milieu desquels il est niché, ce qui offre d'étonnantes sensations au tennisman habitué à jouer au rez-de-chaussée ou en sous-sol. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Construit en 1954, ce terrain a été rénové par l'actuel gérant qui l'a repris il y a 15 ans, et l'a recouvert de mateflex, une surface plastique astucieuse, particulièrement indiquée pour les courts en plein air. Ses alvéoles, qui permettent à l'eau de s'écouler, empêchent la formation de flaque sur le court, le rendant praticable – quoiqu'un peu glissant – même par temps pluvieux. Les gamins du quartier s'en donnent à cœur joie, et certains voisins ayant fenêtre sur court ne tolèrent pas toujours leurs cris dans ce lieu si paisible et silencieux, où l’on entend que les sifflements des oiseaux. L'un d'entre eux a un jour balancé des tomates et des pommes de terre sur le terrain pour faire taire les apprentis-tennismen… Cela n'a pas convaincu le gérant d'installer un filet au-dessus du court, pas plus que les 70 à 80 balles qui passent par dessus bord chaque semaine, et qui sont perdues. Derrière le terrain, une terrasse donnant sur la villa Leone, impasse bucolique où s'alignaient autrefois des ateliers d'artistes, permet aux parents d'attendre leur progéniture au soleil. Le court, qui s'éclaire à la tombée de la nuit, est ouvert jusqu'à 22 heures. Il est possible d'y louer une heure hebdomadaire à l'année, au prix fort raisonnable de 580 euros. Tennis Club de Plaisance 3, rue des Suisses 16e--> e 15 Tennis de l'Atlantique La Mairie de Paris possède un certain nombre de terrains aux caractéristiques particulières : Neuve Saint-Pierre (4e arrondissement), en plein cœur du Marais ; Edouard Pailleron (19e), avec les deux seuls courts municipaux (sue 173) en terre battue ; René et André Mourlon (15e), au pied des tours de Beaugrenelle ; ou encore Candie (11e), aux courts posés sur le toit d'un gymnase. Ceux du jardin Atlantique sont carrément situés sur celui de la gare Montparnasse, d'où l'on entend parfois grimper la sonnerie annonçant l'arrivée des trains voie 24, ce qui peut être déstabilisant si l'on est en plein service. Visibles par les touristes depuis le sommet de la tour du même nom, ou par les employés qui turbinent dans les deux longs bâtiments bordant ce drôle de jardin, ces cinq courts bleus sont parmi les mieux cachés de la capitale, et il est presque impossible de ne pas se perdre la première fois qu'on s'y rend. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Le temps d'une partie dans cet environnement arboré finalement pas désagréable, on oublierait presque la laideur absolue de l'architecture qui nous entoure, laquelle n'a de toute façon pas l'air de perturber les nombreux tennismen en herbe qui viennent taper leurs premières balles ici. Preuve que les Parisiens sont des sauvages, ou des rebelles, ou les deux : les barrières en bois sur un terrain et le grillage de la porte sur un autre ont été défoncés, ce qui permet à des petits malins d'y jouer gratuitement lorsque l'activité cesse mais qu'il fait encore jour, notamment le dimanche, où les courts ferment plus tôt. L'accès est pourtant vraiment bon marché : 9 euros l'heure (tarif réduit : 5,40) à diviser par deux ou quatre joueurs, le même prix que les autres terrains municipaux, qui n'occupent pas tous un lieu aussi original. Tennis de l'Atlantique 25, allée du Capitaine Dronne 16e--> e 16 Le Club du Jeu de Paume de Paris Si vous avez fait le tour du tennis, vous pouvez revenir à son ancêtre : le jeu de paume. Derrière la façade du 74 ter, rue Lauriston, se trouve depuis 1908 le seul terrain de Paris, qui est également l'un des seuls de France, puisqu'il en existe un à Fontainebleau, un à Pau - un terrain de trinquet en fait, où l'on pratique le jeu de paume -, et voilà. Il faut grimper au second étage de cet immeuble cossu pour découvrir l'atmosphère très "Gentlemen's club" britannique - la nationalité du sympathique gérant - du Club du jeu de paume de Paris, ses boiseries et ses fauteuils en cuir, et l’imposante verrière qui coiffe le terrain de ce qui fut, à la Renaissance, le roi des jeux, et le jeu des rois. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Le club compte aujourd'hui 300 membres - beaucoup de banquiers et d'avocats - qui viennent essentiellement jouer au squash sur l'un des quatre terrains alignés sous la verrière voisine, et dont les premiers, installés en 1927 pour enrayer le déclin du nombre de joueurs de paume, sont les plus anciens de France. Une centaine de membres alternent entre squash et jeu de paume. Et une dizaine de puristes ne jurent que par les règles obscures, le drôle de filet, les raquettes plus lourdes, les balles qui rebondissent mal, et le vocabulaire si particulier du second - "dedans", "devers", "galerie", "chasse", etc. Un journaliste du service sport du Monde s'était rendu il y a trois ans dans ce lieu hors du temps pour s'initier au jeu de paume. Pour tenter de s'initier. Voyez plutôt. Le Club du Jeu de Paume de Paris 74 ter, rue Lauriston 16e--> e 16 Le Fonds des Princes Vous avez toujours rêvé de jouer à Roland-Garros ? Bienvenue. OK, ce n'est pas tout à fait Roland, mais le court n°1 du Fonds de Princes est littéralement collé au court n°18 du stade de la Porte d’Auteuil, de l'autre côté du grillage. Et OK, ce n'est pas de la terre battue, mais l'espèce de moquette sablonneuse qui recouvre deux terrains sur cinq est tout à fait propice aux glissades, notamment en cas de pluie fine. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Comme chaque année, les courts 3, 4 et 5 de ce tennis appartenant à la ville de Paris sont actuellement annexés par les organisateurs de Roland-Garros, qui y installent les salons où de grands patrons viennent signer de grands contrats en buvant de grands crus entre deux grands matchs sur le central. Par ailleurs, le gymnase situé sous les terrains fait office de QG et de vestiaire pour les hôtes et hôtesses d'accueil du tournoi. Seuls les courts 1 et 2, où l'on aperçoit nettement les traces de l'opération "nouvelle moquette" effectuée l'an dernier, restent visibles pendant les deux semaines de Roland-Garros. Mais il est impossible d'y jouer à ce moment-là pour le commun des mortels : ils sont mis à la disposition des joueurs professionnels qui peuvent venir s'y entraîner, comme le fit Maria Sharapova il y a deux ans. L'avenir de ces cinq courts, construits au milieu des années 1990, n'est vraisemblablement pas municipal : si le projet d'extension de Roland-Garros tel que l'imagine la Fédération française de tennis devait enfin voir le jour, le Fonds des Princes serait gobé par le tournoi Le Fonds des Princes 61, avenue de la Porte d'Auteuil TexteHenri Seckel En Colombie, les négociations avec les FARC reprennent malgré la fin de la trêve • Mis à jour le Les FARC suspendent leur trêve unilatérale en ColombieDes civils touchés par des tirs des FARCDes combats se sont aussi déroulés dans le département du Caqueta, dans le Sud, l’un des fiefs des FARC. Selon l’armée, « deux personnes ont été blessées et deux autres ont perdu la vie ». Elle précise que les civils ont été touchés par des tirs des FARC. Parmi les victimes figure un guérillero qui était recherché dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du gouverneur du Caqueta en 2009, ainsi que pour l’enlèvement de deux salariés chinois de la compagnie pétrolière Emerald Energy en 2011.Les opérations militaires contre les FARC se sont intensifiées la semaine dernière sur ordre de Juan Manuel Santos, le président de la Colombie, qui a toutefois insisté, samedi 23 mai, sur la nécessité « d’arrêter la guerre [avec les FARC] le plus tôt possible » et s’est dit prêt à accélérer les négociations de paix.Le gouvernement mène des pourparlers avec les FARC depuis novembre 2012 à Cuba, afin de tenter de résoudre un conflit armé d’un demi-siècle. La guérilla s’est engagée à ne plus enlever de civils contre rançon, mais se réserve le droit de capturer des policiers ou des militaires, qu’elle considère comme des prisonniers de guerre. Les discussions entre les FARC et les autorités colombiennes doivent reprendre lundi 25 mai à La Havane. L’ex-infirmière de Liliane Bettencourt mise en examen pour « faux témoignage » • Mis à jour le 26.05.2015 à 19h44 L’ancienne infirmière de Liliane Bettencourt a été mise en examen fin avril pour « faux témoignage » et « établissement d’une attestation mensongère ou inexacte », rapporte mardi 26 mai l’Agence France-Presse, citant une source judiciaire. Ces poursuites s’inscrivent dans le cadre d’une enquête distincte des procès actuellement instruits à Bordeaux, menée à Paris par le juge Roger Le Loire.Au service des Bettencourt durant plusieurs mois en 2006 et 2007, Henriette Youpatchou avait mis en cause le confident et ami de l’héritière de L’Oréal, François-Marie Banier. Selon elle, il aurait tiré profit de l’état de faiblesse de celle-ci pour l’amener à lui faire don de plusieurs millions d’euros.Jugement attendu à BordeauxEn 2012, le photographe et artiste avait déposé plainte pour faux témoignage contre plusieurs personnes, dont Mme Youpatchou. L’ex-gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, également mis en cause par plusieurs témoignages et renvoyé en correctionnelle, avait engagé une procédure similaire.L’ancienne secrétaire particulière de la milliardaire, Christiane Djenane, une amie de longue date, Lucienne de Rozier, ainsi qu’une ancienne femme de chambre, Dominique Gaspard, font, elles aussi, l’objet de poursuites dans ce dossier. Par ailleurs, le juge Roger Le Loire a ordonné fin avril le placement sous statut de témoin assisté de Chantal Trovel, ancienne secrétaire d’André Bettencourt, époux de Liliane, mort en 2007. Lire : Ce qu'il faut retenir du procès BettencourtFrançois-Marie Banier a comparu, en janvier et février en compagnie de neuf autres prévenus, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour des faits d’abus de faiblesse. Le ministère public a notamment requis trois ans de prison ferme contre le photographe et 375 000 euros d’amende. M. de Maistre encourt quant à lui la même pénalité financière et trois ans d’emprisonnement, dont dix-huit mois avec sursis. Le jugement est attendu jeudi. Lire : Affaire Bettencourt : le procès de l’entourage En Inde, la vague de chaleur a tué près de 800 personnes en une semaine • Mis à jour le 26.05.2015 à 19h30 En raison de températures attendues au-delà des 45 °C, l’Inde est en « alerte rouge », ont averti les services météorologiques indiens (IMD). Depuis une semaine, la vague de forte chaleur qui sévit dans le pays a tué plus de 800 personnes, mettant à rude épreuve la santé des plus pauvres contraints de travailler à l’extérieur.Les hôpitaux des Etats du Sud, les plus touchés, ont été mobilisés pour prendre en charge les victimes de coups de chaleur et les autorités recommandaient, mardi 26 mai, de rester à l’intérieur des habitations.Car la situation ne semble pas près de s’améliorer. « Nous ne prévoyons aucun répit dans cette vague extrême de chaleur pour les prochains jours », a confirmé B. P. Yadav, porte-parole de l’IMD. Si des centaines de personnes meurent chaque été en Inde en raison de la chaleur, la situation est exceptionnelle.Dans l’Andhra Pradesh, par exemple, Etat le plus touché, 551 personnes sont mortes depuis une semaine. Ici, la température a approché les 47 °C, lundi 25 mai. Face à cette hécatombe, le gouvernement de l’Etat a dû réagir. « Nous avons mis en place des programmes d’information à la télévision et sur d’autres médias pour recommander aux gens de ne pas sortir sans chapeau et de boire de l’eau », témoigne P. Tulsi Rani, haut responsable de l’unité de gestion des catastrophes de l’Etat. « Nous avons aussi demandé aux ONG et agences d’Etat d’ouvrir des points d’approvisionnement en eau pour que toute la population ait accès à l’eau en ville », a-t-il ajouté.« On cuit ici. Notre sortie tourne au cauchemar » Si le sud de l’Inde est le plus touché, la canicule touche une grande partie du pays, dont la capitale New Delhi, où certaines portions de rue fondent sous l’effet de la chaleur. Selon The Hindustan Times, la température maximale à Delhi a atteint un record, lundi, à 45,5 °C, soit cinq degrés de plus que la moyenne saisonnière. « On cuit ici, notre sortie tourne au cauchemar », déclare Meena Sheshadri, une touriste de 37 ans arrivée de Pune, dans l’Ouest, avec ses enfants.Pour les commerçants, les affaires marchent au ralenti, explique pour sa part Hari Om, qui vend à manger dans la rue. « La nourriture se gâte vite, pourtant elle est préparée le matin même. Les affaires vont mal mais il n’y a pas grand-chose d’autre à faire, dit-il. Les gens ne sortent pas et n’ont pas envie de manger. Tout ce qu’ils veulent, c’est de l’eau fraîche. »Dans l’Etat du Telangana, qui jouxte l’Andhra Pradesh, 231 personnes sont mortes depuis une semaine, et les températures ont atteint 48 °C pendant le week-end. Dans l’Orissa (Est), 11 personnes ont été tuées par la vague de chaleur tandis que dans le Bengale-Occidental (Est), 13 personnes y ont succombé.Selon The Hindustan Times, les conditions météo risquent de plonger dans la sécheresse les Etats les plus touchés par cette vague de chaleur, avant l’arrivée de la mousson. Elle est attendue en fin de mois dans le Kerala (Sud) mais prendra plusieurs semaines avant de toucher les plaines arides du Nord. Lycéens, la mention au bac peut vous rapporter gros Eric Nunès Ceci n'est pas un slogan : lycéens, le bac 2015 peut vous rapporter gros ! Outre un laissez-passer vers l'enseignement supérieur, la collante peut être l’occasion de recevoir une somme oscillant entre quelques dizaines et plusieurs milliers d'euros. Deux conditions toutefois pour un jack-pot post bac : avoir une mention très bien – ou parfois bien – et passer son bac dans une commune ou un département dont les élus ont à cœur de récompenser leurs meilleurs lycéens. On notera que l’année du bac est souvent celle où ces mêmes jeunes reçoivent un papier également précieux : une carte d'électeur. Voici un tour de France des collectivités territoriales généreuses avec leurs bacheliers méritants, que nous vous invitons à enrichir en fin d’article.Commençons par le Sud, entre mer et montagne : dans les Alpes-Maritimes il fait bon passer son bac. En effet, le conseil départemental, présidé par l'UMP Eric Ciotti, accordera à nouveau en 2015 une prime de 200 euros aux bacheliers maralpins qui décrocheront la mention très bien.Double gratificationCeux qui habitent à Nice pourront presque doubler cette somme, puisque Christian Estrosi, maire UMP de la ville, leur accordera en effet 150 euros. Attention, le même avantage ne sera toutefois pas accordé aux résidents de la métropole niçoise, pourtant également présidée par cet ancien ministre de Nicolas Sarkozy.Ses largesses apparaissent moins spectaculaires que celles de sa presque voisine : Cannes. Depuis 2011, c'est 6 000 euros d'argent public que l'ancien maire UMP de la ville, Bernard Brochand, accordait à chacun de ses bacheliers les mieux notés. Son successeur l’an dernier, David Lisnard ( également UMP), a modifié sensiblement le système, en plafonnant l’enveloppe globale allouée sur une année à 30 000 euros. C'est un jury qui accordera une prime comprise entre 1 000 et 6 000 euros, répartie sur deux années, à condition que ces lycéens poursuivent des études supérieures. Selon quels critères le jury fixera-t-il les sommes allouées aux heureux bacheliers ? Le projet de délibération de la ville de Cannes ne le précise pas.Inégalités entre les territoiresL'Indre a offert, l'an dernier, 450 euros à 106 bacheliers qui ont décroché une mention très bien, et 250 euros à 211 autres ayant obtenu une mention bien. Une prime que le département envisage de renouveler l’an prochain. En Ile-de-France, le département des Yvelines, présidé par l'UMP Pierre Bédier, promet pour sa part 2 000 euros aux titulaires d’une mention très bien dont « les familles sont non imposables ».Hors de l'Hexagone, ce sont les départements de Guadeloupe et de Corse du Sud qui font preuve de largesses. Le département d'outre-mer, présidé par la socialiste Josette Claire Loncertin, accordera cette année encore 4 000 euros aux lycées qui décrocheront une mention très bien. Quant aux lycéens de Corse du Sud, en 2014, ils ont été 97 à toucher 1 000 euros, invités à une réception pour recevoir cette bourse et un petit cadeau en prime (des enceintes WiFi) d'une valeur de 100 euros. Le dispositif est relancé pour le bac 2015, mais le choix du cadeau n'est pas encore arrêté.Valoriser le diplômeCôté communes, une dizaine de jeunes vésuliens (habitants de Vesoul, Haute-Saône ) qui ont décroché la mention très bien en 2014 ont également reçu 1 000 euros de la mairie. L'opération est reconduite en 2015. Idem à Villemomble en Seine-Saint-Denis, où 300 euros seront distribués à chaque bachelier gratifié d'une mention très bien et 150 aux titulaires d'une mention bien.Delle, petite commune du Jura, tient également à récompenser, à la hauteur de ses moyens, ses lycéens prometteurs. Les bacheliers qui obtiennent une mention se voient offrir un bon d'achat de 50 euros. La remise fait l'objet d'une cérémonie à la mairie où sont invités les proches et la famille. « L'idée est de valoriser le diplôme et l'effort fourni », souligne Sandrine Larcher, adjointe au maire chargée de l'éducation.Enfin, il existe une commune où il n'est pas nécessaire d'avoir une mention ni même le bac pour faire l'objet des petites attentions du maire. À Massy ( Val-d'Oise), dirigée depuis vingt ans par l'UDI Vincent Delahaye, la mairie récompense tous ceux qui obtiennent un diplôme, quel qu’il soit : bac, BEP, CAP... Les jeunes concernés reçoivent un chèque culture de 20 euros et des réductions ou des places gratuites pour les équipements sportifs et culturels de la ville. Une opération séduction dont la mairie dit ne pas connaître le prix. Mairies, départements, banques, mutuelles... Entreprises et collectivités récompensent parfois généreusement les lycéens qui ont obtenu une mention très bien ou bien. Merci de nous signaler les bons plans dont vous avez connaissance dans notre appel à témoignages.   Eric Nunès Journaliste Roland-Garros : nouvel exploit de la Française Kristina Mladenovic • Mis à jour le 26.05.2015 à 19h33 La Française Kristina Mladenovic, 22 ans, a créé une nouvelle sensation au premier tour des Internationaux de France, mardi, en éliminant Eugenie Bouchard, tête de série n°6, en deux sets (6-4, 6-4). La Canadienne, qui a semblé apathique une bonne partie de la rencontre, avait disputé une demi-finale porte d’Auteuil en 2014.Mladenovic, 44e mondiale, aurait pu boucler l’affaire en moins d’une heure. Mais sa main a tremblé au moment de conclure, à 5-0 sur son service. Son adversaire s’est engouffrée dans la brèche, recollant au score à 4-5. « Kiki » a finalement su combattre sa nervosité pour s’imposer sur son service.Li Na, précédente victimeBouchard vient de réaliser une grande saison en atteignant la finale à Wimbledon et les demi-finales à l'Open d'Australie. Mais depuis début février, elle est apparue comme l'ombre d'elle-même. Le deuxième set l’a confirmé quand, menée 5-0, elle a jeté sa raquette de dépit. Arrivée en confiance à Paris après avoir disputé samedi une finale à Strasbourg, Mladenovic a saisi l'occasion en mitraillant sa rivale de coups puissants.La Nordiste avait été éliminée au troisième tour à Roland-Garros en 2014 après s’être déjà illustrée au premier en dominant la Chinoise Li Na, victorieuse à Paris en 2011 et alors numéro 2 mondiale. Née dans une famille de sportifs serbes, Kristina Mladenovic est la fille d'un ancien gardien de handball international yougoslave et d'une volleyeuse. Elle a tardé à assumer le destin que lui promettait son titre de championne du monde junior en 2009, avec une victoire à Roland-Garros.Mladenovic aura pour prochaine adversaire la Tchèque Klara Koukalova, 77e, ou la Monténégrine Danka Kovinic, 89e.La troisième journée de Roland-Garros en images Ebola : l’épidémie ne devrait pas être terminée d’ici à la fin de 2015 • Mis à jour le 26.05.2015 à 18h07 La fin d’Ebola, et après Le Liberia a gagné la guerre contre Ebola Une réforme de l’OMS pour tirer les leçons d’Ebola L’Égypte rouvre le point de passage de Rafah vers la Bande de Gaza • Mis à jour le 26.05.2015 à 18h01 Cela fait plus de deux mois que cet accès vers la bande de Gaza, le seul non contrôlé par Israël, restait fermé. Mardi 26 mai, des responsables palestiniens ont indiqué que l’Egypte avait rouvert, pour deux jours, le point de passage de Rafah.Maher Abou Sabha, le directeur des frontières dans la bande de Gaza, a indiqué que cette réouverture était destinée à laisser passer les Gazaouis bloqués du côté égyptien de la frontière. C’est le cas d’Ahmed Al-Hato : entré en Égypte le 10 mars pour que son fils puisse y recevoir des soins ophtalmologiques, il n’a pu retourner à Rafah car « ils ont fermé les frontières ». L'Egypte n'a toutefois par permis le passage dans l'autre sens, laissant des milliers de Gazaouis, dont certains doivent se déplacer pour aller se faire soigner, bloqués à l'intérieur de l'enclave palestinienne, ont indiqué les autorités du territoire.De nombreuses attaques à la frontière avec Gaza Après un attentat ayant tué 30 soldats en octobre 2014 dans le Sinaï (est), l’Égypte avait fermé ce point de passage, imposé un état d’urgence avec un couvre-feu dans certaines zones de cette péninsule, et établi une zone tampon le long de la frontière avec Gaza.Les autorités égyptiennes accusent régulièrement des combattants du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, de se servir des tunnels sous la frontière pour faire passer des armes. En dépit des mesures prises par Le Caire en octobre, 30 personnes, en grande majorité des soldats, avaient été tuées fin janvier dans des attentats coordonnés dans le nord-Sinaï. Malgré tout, le point de passage a été rouvert à plusieurs reprises depuis octobre.A lire également : Au Sinaï, l’Egypte en guerre contre les djihadistes L’armée égyptienne va raser Rafah pour isoler Gaza 35 heures : un nouvel appel à la grève jeudi dans les hôpitaux parisiens A l'AP-HP, « ne touchez pas à nos RTT sinon, ça va péter » A l’hôpital Tenon, l’angoisse de la fin des 35 heures Politiques, écrivains, résistants : que savez-vous des « grands hommes »  du Panthéon ? • Mis à jour le 26.05.2015 à 17h40 Mercredi 27 mai, Journée nationale de la Résistance, quatre de ses figures majeures entrent au Panthéon : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay. L'occasion de tester vos connaissances sur l'un des monuments les plus connus de Paris.   La reprise de la SNCM en marche • Mis à jour le 26.05.2015 à 17h43 Cédric Pietralunga SNCM : le courrier de Bruxelles, un « véritable camouflet pour le gouvernement »  Les officiers seront françaisReste l’offre déposée par M. Berrebi, considérée par différents acteurs comme le seul armateur professionnel parmi les candidats. Déjà propriétaire d’une compagnie de ferries opérant dans le golfe du Mexique, l’homme d’affaires franco-tunisien propose de conserver une partie des liaisons avec la Corse mais surtout de développer les lignes avec le Maghreb. A la condition d’assurer ces dernières avec des marins maghrébins employés sous pavillon communautaire et non plus uniquement français sous pavillon français 1er registre, ce qui hérisse les syndicats. Seule concession accordée par M. Berrebi : les officiers seront français.Au total, le propriétaire de Baja Ferries propose de reprendre 800 salariés, sous réserve d’obtenir un contrat de sous-délégation de la DSP avec la CMN ou de conclure une « convention de délégation territoriale de service public » avec les autorités corses jusqu’à un nouvel appel d’offres prévu avant octobre 2016. Dans le cas contraire, l’armateur assure ne pouvoir reprendre que 537 salariés, ce qui ferait de son offre la moins disante socialement. Mais, à l’inverse des propositions de MM. Rocca et Garin, les administrateurs judiciaires ne voient pas d’élément financier ou économique qui rendraient aléatoire sa reprise de la SNCM. Un élément suffisant pour l’emporter ? Transdev financera le plan social Propriétaire de 66% de la SNCM, au côté de l’Etat (25%) et des salariés (9%), le groupe de transports publics Transdev s’est engagé à financer à hauteur de 85 millions d’euros le plan de sauvegarde de l’emploi qui devrait suivre la reprise de la compagnie marseillaise. De quoi « couvrir l’intégralité du coût estimé du plan social résultant de l’adoption éventuelle par le Tribunal de l’offre la moins disante socialement », se félicitent les administrateurs judiciaires de la SNCM dans un rapport établi le 22 mai. Par ailleurs, l’entreprise dirigée par Jean-Marc Janaillac, un proche de François Hollande, a prévu « un abandon de créances d’un montant cumulé de plus de 120 millions d’euros », rappelle le document. Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Netflix sur le chemin de la Croisette • Mis à jour le 26.05.2015 à 19h29 Roland-Garros : Halys ne résiste pas à Nadal • Mis à jour le 26.05.2015 à 17h27 Le miracle n’a pas eu lieu. Quentin Halys, 18 ans, s’est logiquement incliné en trois sets au premier tour de Roland-Garros, mardi 26 mai, contre le maître des lieux Rafael Nadal, nonuple vainqueur et accessoirement tenant du titre : 6-3, 6-3, 6-4.L’Espagnol, qui pourrait croiser la route du numéro 1 mondial Novak Djokovic en quart de finale, poursuit sa route vers un dixième sacre à Roland-Garros. L’ogre de la terre battue n’a connu qu’une seule défaite Porte d’Auteuil, contre le Suédois Robin Soderling en 2009.Suivez en direct : le match entre Novak Djokovic et Jarkko NieminenIl affrontera au prochain tour son compatriote Nicolas Almagro, qui s’est défait plus tard dans la journée de l’Ukrainien Alexandr Dolgopolov. Un adversaire dangereux, ancien membre du top 10, contre lequel Nadal s’est incliné une fois en treize rencontre en 2014 au tournoi de Barcelone (2-6 7-6 6-4).Sursaut d’orgueilPour son premier match en tournoi du Grand Chelem, Quentin Halys n’a pas gâché l’invitation des organisateurs (il n’a pas eu à passer par les qualifications). Le Français a joué crânement sa chance en développant un tennis agressif, parvenant à bousculer plusieurs fois Rafael Nadal avec son coup droit au cours d’un match de près de deux heures.Quantin Halys, 296e mondial, est un habitué des tournois Futurs (3e division) et Challenger (2e division). Propulsé devant 15 000 personnes sur le court central de Roland-Garros, il a d’abord semblé dépassé par l’enjeu, rapidement mené 1-4, dans le premier set. Un sursaut d’orgueil - illustré par un coup droit croisé gagnant - lui a permis de recoller à 3-4. Mais l’Espagnol Rafael Nadal, très solide, ne le laissa pas une seconde espérer une issue victorieuse durant le reste de la partie.« Il joue le style qui est l'avenir du tennis. Il a un gros service, il essaie de frapper des coups gagnants de partout. Ce n'est pas facile de jouer son premier match sur le Central de Roland-Garros. Il a bien joué », a déclaré le Majorquin au sujet d'Halys après la rencontre.   Marion Maréchal-Le Pen confirme être candidate en PACA • Mis à jour le 26.05.2015 à 16h39 Olivier Faye Marion Maréchal-Le Pen investie par le FN en PACA pour les régionales Régionales : Maréchal-Le Pen pourrait ne pas se présenter en PACA Début de campagne musclé pour la cadette du clan Le Pen Jean-Marie Le Pen a eu un compte caché en Suisse Olivier Faye Xavi, Pogba, Ancelotti : les premières rumeurs du « mercato » • Mis à jour le 26.05.2015 à 17h45 Carlo Ancelotti de retour à Milan ? Paul Pogba au Paris-Saint-Germain ? Xavi itou ? La saison actuelle n’est pas encore terminée que, déjà, le football a cédé la place à un autre sport : le lancer de rumeurs. I'd like to keep in mind this two fantastic years at Real Madrid. Thanks to the club, the supporters and my players. #HalaMadridYNadaMas— MrAncelotti (@Carlo Ancelotti) Problème : dans le quotidien italien Il Giornale, propriété du frère de Silvio Berlusconi, Carlo Ancelotti a laissé entendre qu’il envisageait maintenant de prendre une année sabbatique afin de subir une opération des cervicales. L’occasion rêvée pour l’ancien entraîneur du Paris-Saint-Germain, également, d’évacuer le trauma lié à son éviction surprise du Real Madrid, un an avant le terme de son contrat en Espagne et malgré le soutien des supporteurs.Pendant ce temps-là, à Madrid, la presse espagnole réfléchit déjà à son successeur : ont été avancés les noms des Espagnols Rafael Benitez (Naples) et Michel (ex-Olympiakos), ou encore de l’Allemand Jürgen Klopp (Dortmund). Mais en revanche, Zinédine Zidane, entraîneur de la réserve du Real, ne figure plus parmi les candidats cités. « Il serait très bien qu’il parle espagnol », s’est borné à commenter le président madrilène, Florentino Perez, à propos du remplaçant de « Carletto », ajoutant que son identité serait dévoilée « la semaine prochaine ». En deux mandats (2000-2006 et depuis 2009) à la tête des Galactiques, le sexagénaire a déjà utilisé douze entraîneurs. Sous le règne du magnat du BTP, la palme de longévité revient à Vicente del Bosque (2000-2003) et José Mourinho (2010-2013), qui ont œuvré durant trois saisons avec le Real.Xavi annoncé à Paris Parce que l’espoir fait vivre, les supporteurs du Paris-Saint-Germain auront sûrement apprécié la dernière rumeur qui évoque la possible venue dans la capitale du milieu de terrain espagnol Xavi Hernandez, âgé de 35 ans. D’après les informations du quotidien Le Parisien, l’ancien joueur du FC Barcelone, en instance de départ vers le club qatari d’Al-Sadd pour les deux prochaines saisons, pourrait faire l’objet d’un prêt au PSG la saison prochaine.Grâce à ce renfort, le triple champion de France en titre éviterait d’enfreindre la règle du « fair play financier », mécanisme qui oblige les clubs européens à ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent. L’idée serait d’autant plus facile à mettre en place que le club d’Al-Sadd, sis à Doha, est la propriété du frère de Tamim Ben Hamad Al-Thani, émir du Qatar et aux commandes du Paris-Saint-Germain depuis 2011.Vainqueur du Mondial 2010 et des Euros 2008 et 2012 avec la sélection espagnole, Xavi a déjà croisé à six reprises la route du Paris-Saint-Germain ces dernières saisons. Les Blaugrana ont en effet éliminé le club de la capitale en quarts de finale de la Ligue des champions en 2013 (2-2, 1-1), puis à nouveau en 2015 (3-1, 2-0), après l’avoir également affronté en phase de poules (une victoire pour une défaite).A sa manière, le club anglais de Manchester City avait déjà recouru à un montage similaire l’an dernier pour faire venir à moindres frais Frank Lampard (36 ans). Les « Citizens » avaient obtenu le prêt du milieu de terrain avec l’accord du FC New York, le club qui venait de le recruter en provenance de Chelsea…Paul Pogba, destination Espagne ?Il devrait être le principal acteur du mercato estival. A 22 ans, l’international français Paul Pogba devrait quitter la Juventus Turin dans les semaines à venir. Selon le journal L’Equipe, la préférence du colosse à la crête peroxydée irait aux « deux monstres de la Liga », comprendre le Real Madrid et le FC Barcelone, adversaire des Bianconeri lors de la prochaine finale de Ligue des champions, programmée le 6 juin à Berlin. D’après le journal sportif, les deux titans du championnat espagnol auraient proposé au jeune milieu des Bleus un contrat de cinq années assorti d’un salaire annuel de 10 millions d’euros. La clause de départ minimale exigée par les dirigeants de la Juve serait de 80 millions d’euros. Plus enclin à rallier la Liga que le PSG, le natif de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) devrait abandonner ses droits d’image à sa nouvelle équipe. Or, il les aurait donnés à son ex-conseiller Oualid Tanazefti par le truchement d’une société fondée en 2014 au Luxembourg. Mino Raiola, le représentant du joueur, chercherait ainsi à rompre ce contrat.Proche du directeur sportif du Barça Ariedo Braida, l’agent italo-néerlandais, qui est aussi l’impresario de Zlatan Ibrahimovic, pourrait être tenté de négocier avec les dirigeants barcelonais. Toutefois, le club catalan est interdit de recrutement l’été prochain pour avoir enrôlé des joueurs mineurs et les avoir alignés sur le terrain entre 2009 et 2013. S’ils décidaient de s’offrir le milieu de la Juve, les responsables Blaugrana seraient contraints de le prêter dans la foulée.« Paul est précieux comme un Salvador Dali. Il vaut deux fois plus cher que Gareth Bale [transféré au Real Madrid pour 97 millions d’euros], bluffait Mino Raiola en 2013. Avec les prix du marché pratiqués par le Real, il vaut aujourd’hui 200 millions. » « Pogba pourrait être un jour ce qu’Ibrahimovic est pour Mino Raiola », confiait, en novembre 2014, au Monde, Bruno Satin ancien directeur mondial de la division foot de la compagnie d’agents IMG. « Quand je veux placer un joueur quelque part, je casse les couilles aux dirigeants, assurait l’agent de Paul Pogba à France Football, en 2013. S’ils me disent non, je continue jusqu’à ce qu’ils disent oui (…). Je n’attends pas le mercato, je le crée. » Le Sénat adopte une réforme du droit d’asile durcie et dénaturée • Mis à jour le 26.05.2015 à 16h54 Le Sénat a adopté mardi 26 mai en première lecture la réforme du droit d'asile après l'avoir durcie, contre l'avis du gouvernement. Sous la pression de l'UMP, le texte a changé l’esprit du projet de loi gouvernemental et prévoit à présent que tout migrant à qui est refusé le statut de réfugié ait automatiquement obligation de quitter le territoire français.Il a été adopté par 187 voix (UMP et UDI-UC), contre 31 (communistes et écologistes). Les socialistes se sont abstenus. Le texte voté à l’Assemblée nationale en décembre 2014 cherchait à accélérer les procédures de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), engorgé, tout en respectant les droits du demandeur. Mais la commission des lois du Sénat l’avait beaucoup retravaillé, avec une priorité : renvoyer les déboutés du droit d’asile.Lire l'interview : « Le système de l’asile a cessé de fonctionner » Réfugiés : les arguties déplorables du gouvernement Les Assises Internationales du roman, une semaine de débats, lectures et rencontres avec des écrivains et des artistes du monde entier. 25 mai 26 mai 27 mai 28 mai 29 mai 30 mai 31 mai Céline Curiol Kenzaburo Oé Table-ronde « l’identité troublée » David Samuels, Nickolas Butler, Adelle Waldam « L’identité troublée » Adelle Waldman Le mot clé Imaginaire Céline Curiol © Marc Melki-Actes Sud Céline Curiol répond au petit Questionn'AIR Kenzaburo Oé © Dorian Malovic Texte de contextualisation - Sed ut perspiciatis unde omnis iste natus error sit voluptatem accusantium doloremque laudantium, totam rem aperiam. --> AIR 2015 / Grand entretien avec Kenzaburô Ôé Nickolas Butler, David Samuels, Adelle Texte de contextualisation - Sed ut perspiciatis unde omnis iste natus error sit voluptatem accusantium doloremque laudantium, totam rem aperiam. --> AIR 2015 / L'identité TroubléeAvec Nickolas Butler, David Samuels, Adelle Waldman. Adelle Waldman DR Le texte de David Samuel sur "L'identité troublée" sera publié à l'automne dans les recueil des Assises Internationales du Roman aux éditions Bourgois. --> « L’Identité troublée » Adelle Waldman Il y a des années, j’ai quitté la fac, bouclé ma valise et, fidèle à la tradition américaine, je suis partie vers l’Ouest en quête de mon identité. Je faisais mes études sur la côte Est, dans une université renommée, et j’étais affreusement malheureuse. Je me sentais seule parmi mes amis qui, selon moi, se montraient plus soucieux d’être populaires et d’avoir du succès que de développer leur curiosité et de faire preuve de générosité. Par ailleurs, j’étais très attirée par un garçon qui s’intéressait à mon amie la plus jolie et – à mon avis – la plus superficielle. Je me demandais si quelque chose clochait chez moi – je n’étais pas assez belle, par exemple. Ou bien j’étais trop sérieuse et introvertie, trop posée, pour acquérir la sérénité, le sentiment d’appartenance que je recherchais si ardemment. J’ai interrompu ma première année et emménagé en Arizona, dans l’Ouest américain. Je m’attendais à y mener une existence plus simple, plus authentique, moins centrée sur la réussite et le statut social. J’ai trouvé un emploi de serveuse dans un bar sportif, mais je n’ai pas tardé à éprouver une solitude d’un genre différent. Le paysage désertique d’Arizona, si beau soit-il, est dénudé, incroyablement vaste. Je me suis sentie minuscule, très loin de ma famille et de tous les gens que je connaissais. Je lisais beaucoup. Très jeune, je dévorais déjà des romans, pour le plaisir, mais aussi pour l’éclairage qu’ils m’apportaient — sur ma psyché et celle des autres, sur notre choix de vie, notre conception du bonheur. Je lisais presque exclusivement de la littérature contemporaine. Je supposais que les ouvrages écrits avant 1960 et la révolution sexuelle ne présentaient aucun intérêt pour une jeune femme moderne telle que moi. Je découvris beaucoup de textes drôles, inventifs sur la politique moderne et la culture pop, mais peu d’entre eux résonnaient en moi sur un plan personnel. Je soupçonnais souvent l’auteur de n’en savoir guère plus que moi sur la vie, ou la psychologie. Dans trop de livres, l’objectif poursuivi par les personnages apparaissait comme une évidence, les bons et les méchants y étaient désignés sans ambiguïté, évalués à leur juste mesure ; ces fictions inspirent au lecteur le sentiment présomptueux de posséder une intelligence hors du commun. Mais… comment sortir de ce gâchis ? Si la vie privée était aussi simple que dans les livres, pourquoi être perturbée à ce point ? Je me suis donc tournée vers les classiques, n’espérant pas grand-chose de romans si anciens, sans doute très datés. Un jour, j’ai eu Middlemarch entre les mains. C’est ce livre qui a tout changé. Peu m’importait que les gens dépeints par George Eliot aient vécu à une autre époque, dans un pays différent. Sa description de leur vie intérieure était à la fois astucieuse et exhaustive, étayée par une culture déclinée à plusieurs niveaux qui dépassait tout ce que j’avais exploré dans la fiction ou lors de conversations. Qu’y a-t-il de désuet dans l’extrait suivant ? « Il était doué de ce caractère malheureux qui fuit la pitié et craint plus que tout d’être reconnu : une sensibilité fière et étriquée qui n’a pas assez de grandeur pour se transformer en sympathie, et tremble comme une feuille dans les frimas de l’égocentrisme, ou au mieux, d’un narcissisme pointilleux. » En d’autres termes, mes tentatives pour comprendre les gens étaient dérisoires en comparaison du talent de George Eliot. « Il joue de la contrebasse, déteste le capitalisme, a les cheveux longs et un regard intense », dis-je à une amie en expliquant pourquoi j’appréciais un garçon particulier. J’étais incapable de faire mieux. Je ne disposais pas des outils nécessaires pour aller au-delà des qualités superficielles et des signifiants sociaux, et imaginer le flux de la vie intérieure d’autres personnes. J’étais tout aussi impressionnée par la capacité d’Eliot à analyser les émotions, à exposer l’aveuglement qui sous-tend le plus souvent notre pensée et notre ressenti. Ainsi cette observation, au sujet d’une femme malheureuse en ménage qui commence à fantasmer sur un autre homme. Rosamond pense qu’elle aurait été moins misérable si elle avait épousé celui-ci, mais selon Eliot elle se fourvoie totalement. « L’insatisfaction qu’inspirait ce mariage à Rosamond était due aux conditions imposées par cette union, à l’effacement de soi et à la tolérance exigés, et non au tempérament de son époux : mais la notion simple d’une vie meilleure inaccessible avait [pour la jeune femme] un charme sentimental qui égayait son ennui. » Un constat sévère, sans doute. Mais je suis sûre que dans cette salle, nous avons, pour la plupart, commis la même erreur de jugement que Rosamond. Ce que je veux dire, en réalité, c’est que pour moi une littérature digne de ce nom transcende à la fois le lieu et le temps, le siècle et le pays d’origine. De nombreux jeunes romanciers américains dépeignent des personnages en quête d’une identité qu’ils ont du mal à définir. C’est le thème qu’on nous a demandé de débattre ici. Je répondrai que l’incertitude en matière d’identité n’est ni une idée neuve ni un privilège américain. Songez à Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir, déchiré entre son amour et son ambition. Ou à Léon dans Madame Bovary. Comme le remarque Flaubert dans son roman : « L’aplomb dépend des milieux où il se pose : on ne parle pas à l’entresol comme au quatrième étage (…). » Cette incertitude – qui sommes-nous et qui souhaitons-nous être – est l’un des dilemmes de l’humain auxquels la littérature – la vraie littérature – a toujours été confrontée. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Rabinovitch Le mot clé Kenzaburo Oé Imaginaire Le mot sur lequel s’appuient mes romans (et ma vie d’écrivain) est IMAGINAIRE. La définition de ce terme, c’est chez Gaston Bachelard que je l’ai trouvée, alors que je n’avais encore qu’une vingtaine d’années, dans son ouvrage intitulé L’Air et les songes, Essai sur l’imagination du mouvement (1943). Plus tard, j’ai pu lire le texte original en français mais c’est d’abord dans une traduction en japonais que je l’ai découvert. Je viens de faire une recherche dans la bibliothèque que je constitue depuis plus d’un demi-siècle mais n’ai pu trouver ni l’édition japonaise ni l’édition française. Il me reste cependant mon journal intime de l’époque dans lequel j’ai noté une citation en japonais. La voici : « On veut toujours que l’imagination soit la faculté de former des images. Or elle est plutôt la faculté de déformer les images fournies par la perception, elle est surtout la faculté de nous libérer des images premières, de changer les images. S’il n’y a pas changement d’images, union inattendue des images, il n’y a pas imagination, il n’y a pas d’action imaginante. Si une image présente ne fait pas penser à une image absente, si une image occasionnelle ne détermine pas une prodigalité d’images aberrantes, une explosion d’images, il n’y a pas imagination. [...] Le vocable fondamental qui correspond à l’imagination, ce n’est pas image, c’est imaginaire. » Dans ma jeunesse, ce que j’avais intégré à travers la lecture de la littérature japonaise existante, je me suis d’abord passionnément consacré à le déformer. Les critiques ont alors souvent accusé mon écriture de ne pas être conforme aux standards de la langue japonaise. Concernant la politique et la société de mon pays, c’est avec pour principe de base de transformer leurs éléments conservateurs que j’ai écrit des essais et, bien qu’à une échelle limitée, participé activement, à certains mouvements. Tokyo, janvier 2015 LVMH négocie le rachat du « Parisien » • Mis à jour le 26.05.2015 à 17h52 Alexis Delcambre C’est un coup de tonnerre dans le ciel de la presse française. Le groupe de luxe LVMH, déjà propriétaire des Echos, est entré en négociations exclusives avec le groupe Amaury pour racheter Le Parisien, selon les informations du Monde, confirmant une information initiale de La Correspondance de la presse.L’annonce en a été faite aux représentants des personnels du Parisien, mardi 26 mai, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire – signe que les négociations sont déjà assez avancées. Le groupe LVMH a lui confirmé dans un communiqué être en négociations en vue du rachat du quotidien. L’Autorité de la concurrence doit également être prochainement consultée.Selon certaines sources, l’offre de LVMH s’élèverait à 50 millions d’euros pour un périmètre comprenant le quotidien régional (229 638 exemplaires et 8,5 millions de visiteurs uniques), son édition nationale Aujourd’hui en France (148 220 exemplaires), une régie, la filiale de distribution Proximy et l’imprimerie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), dont la fermeture est programmée. Mais ce montant n’est pas officiellement confirmé.Selon le groupe Amaury, Le Parisien n’était pas à vendre. « C’est une offre qui est venue vers nous », affirme une source interne. A l’origine de la manœuvre, Francis Morel, PDG du groupe Les Echos et bon connaisseur du dossier : en 2010, alors au Figaro, il avait en effet travaillé sur une offre de rachat du Parisien par le groupe Dassault (propriétaire du Figaro).La stratégie de M. Morel, qui a manifestement convaincu le propriétaire de LVMH, Bernard Arnault, est de rassembler deux titres complémentaires. Les deux chiffres d’affaires cumulés (149 millions d’euros en 2014 pour Les Echos et 186 millions d’euros pour Le Parisien) forment un total de 335 millions d’euros, qui pèsera davantage sur le marché.En outre, la fermeture de l’imprimerie du Parisien étant programmée, une reprise semble socialement plus simple à conduire qu’elle ne l’était en 2010, lorsque le groupe Amaury avait une première fois tenté de vendre le groupe. Après avoir subi de lourdes pertes en 2012 (19,6 millions d’euros) et 2013 (17 millions d’euros), Le Parisien a nettement réduit celles-ci en 2014 et espère un retour à l’équilibre en 2015.« Dans le secteur de la presse, les consolidations s’imposent, explique Jean-Clément Texier, banquier conseil. Il y a énormément de synergies possibles entre ces deux titres en termes de gestion, et aucun risque de cannibalisation, car ils ne visent pas les mêmes cibles. » Du côté du groupe Amaury, la rupture est considérable. D’une part parce que Le Parisien appartient à la famille depuis ses origines, en 1944. Mais aussi parce que recentré sur ses deux autres actifs, L’Equipe et Amaury Sport Organisation (ASO), il devient un groupe uniquement consacré au sport. « La stratégie sera désormais d’accélerer notre développement dans ce domaine », assure une source. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Angel Gurria reconduit à la tête de l’OCDE • Mis à jour le 26.05.2015 à 15h35 Claire Guélaud Quand la crise force l’OCDE à se réinventer On n’en a pas fini avec les inégalités Depuis que M. Gurria exerce la fonction de secrétaire général, l’OCDE s’est enrichie de quatre nouveaux membres (le Chili, l’Estonie, Israël et la Slovénie). Elle a également préparé l’adhésion de quatre autres pays (la Colombie, le Costa Rica, la Lettonie et la Lituanie), ainsi que renforcé les liens avec des partenaires clés, comme les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et participé aux travaux du G7 et du G20.Elle s’est aussi imposée comme l’un des lieux où chercheurs et politiques réfléchissent aux conséquences des crises – notamment celle de 2008 –, à leurs effets sur les politiques publiques et aux moyens d’œuvrer en faveur d’une croissance plus inclusive. Claire Guélaud Journaliste au Monde L’Algérie s’inquiète de la chute des cours du pétrole • Mis à jour le 26.05.2015 à 16h18 Charlotte Bozonnet (Alger, envoyée spéciale.) Pourquoi l’OPEP hésite à réduire sa production de pétrole Algérie, un immobilisme source de tous les dangers La paix sociale à l’épreuve du prix du baril en Algérie Algérie: le procès Sonatrach s’ouvre enfin Or nombre d’investisseurs, locaux ou étrangers, sont découragés par la lourde bureaucratie, la corruption, un système bancaire faible et l’incertitude politique nourrie par l’absence d’un président malade. Sans compter la fermeture de nombreux secteurs à l’investissement privé.Surtout, il faut une volonté politique dont beaucoup doutent ici. Le dernier remaniement ministériel – les ministres des finances et de l’énergie ont été remplacés – et les récentes nominations à la tête de grandes banques et entreprises publiques (dont Sonatrach, la compagnie nationale d’hydrocarbures) n’ont pas convaincu. « Tout changer pour que rien ne change », commentait ainsi un journaliste algérien.S’attaquer à l’économie de rente reviendrait à s’attaquer à deux piliers du système : la redistribution sociale grâce à laquelle le pouvoir achète la paix dans le pays ; et l’influence de certains hommes d’affaires puissants qui ont bâti leurs fortunes grâce aux importations.« Il n’est pas trop tard mais si on ne fait rien, la situation deviendra explosive à moyen terme, prévient toutefois Abdelkrim Boudra, ce qui s’est passé en Grèce n’est pas un mythe. Pourquoi l’Algérie serait-elle à l’abri ? » Charlotte Bozonnet (Alger, envoyée spéciale.) Journaliste au Monde Découverte d’un nouvel australopithèque en Ethiopie • Mis à jour le 27.05.2015 à 19h25 Hervé Morin Le passé des hominidés est décidément foisonnant de diversité : la découverte d’un nouvel australopithèque, Australopithecus deyiremeda, vient d’être annoncée dans la revue Nature du jeudi 28 mai. Vieux de 3,4 millions d’années, il vivait en Ethiopie à la même époque que les australopithèques de l’espèce afarensis, dont la célèbre Lucy, mise au jour à 35 km de distance seulement. Mais il était aussi le quasi contemporain de plusieurs autres hominidés peuplant alors l’Afrique.Le nouveau venu a été découvert en mars 2011 par l’équipe de Yohannes Haile-Selassie (Muséum d’histoire naturelle de Cleveland, université Case Western Reserve), dans la région de l’Afar, à quelques centaines de kilomètres au nord-est d’Addis Abebba. Il n’est connu que par des fragments de mâchoires et quelques dents, appartenant à au moins deux individus, qui émergeaient à la surface du sol. Les plus anciens outils de pierre découverts au Kenya Il faut compter à la même époque avec un pied découvert lui aussi en Ethiopie, en 2012, par l’équipe de Haile-Selassie, daté à 3,4 millions d’années. « Malheureusement, écrit le chercheur, ces ossements et ceux d’Australopithecus deyiremeda, trouvés sur le même site, ne sont pas clairement associés », si bien que le pied solitaire n’a pas encore trouvé son propriétaire légitime !« Il y a désormais une preuve indiscutable que plusieurs espèces d’hominidés ont vécu au même moment en Afrique de l’Est »Les branches de notre arbre généalogique se chargent donc régulièrement de nouveaux arrivants, sans que la position des uns par rapport aux autres soit bien claire. Lucy, que le grand public considère souvent comme notre ancêtre directe – ce dont la plupart des paléontologues doutent – se voit plus encore reléguée par ce nouveau cousin sur un rameau mort. Quoi qu’il en soit, insistent Haile-Selassie et ses collègues, « il y a désormais une preuve indiscutable que plusieurs espèces d’hominidés ont vécu au même moment en Afrique de l’Est », et ce avec une grande proximité géographique.Comment expliquer une telle diversité d’animaux très proches sur le plan morphologique, dans un écosystème commun ? « Une séparation des niches écologiques, impliquant une diversité des préférences alimentaires, des stratégies de recherche de nourriture, de choix d’habitat et de mouvements de population, sera probablement un facteur-clé », répond Fred Spoor (University College de Londres) dans un article de commentaire.Retourner sur le terrainMais faire le lien entre ces caractéristiques et les différences morphologiques ou moléculaires observées sur les fossiles risque d’être délicat, admet-il. A moins que l’on ne parvienne à identifier le fabriquant des premiers outils de pierre kényans – la maîtrise d’une telle technologie ayant sans doute conféré à ses inventeurs un avantage décisif pour le charognage et l’alimentation carnée. Mais là encore, les débats risquent d’être vifs entre paléontologues. Seule solution : « retourner sur le terrain, pour trouver de nouveaux fossiles », concluent Haile-Selassie et ses collègues. Hervé Morin Pôle Science et Médecine Jean-Michel Aphatie quitte RTL pour Europe 1 Le journaliste Jean-Michel Aphatie va quitter RTL pour Europe 1 à la fin de la saison, après avoir mené pendant douze ans l’interview politique du matin, a-t-il annoncé mercredi sur Twitter. « Douze années formidables à @RTLFrance se terminent. Merci à tous. Rendez-vous la saison prochaine sur @Europe1 », a tweeté le journaliste.Jean-Michel Aphatie, âgé de 56 ans, coanimera à partir de septembre « Europe 1 Midi » avec Wendy Bouchard, a annoncé Europe 1 dans un communiqué. Il travaillait à RTL depuis 2003, où il mène l’interview quotidienne de 7 h 50, « L’invité de RTL ». Directeur adjoint de la rédaction de RTL depuis 2008, il est également chroniqueur au « Grand Journal » de Canal+.« RTL a décidé de proposer à Jean-Michel Aphatie de nouveaux projets pour la prochaine saison. Ces propositions n’ayant pas rencontré son assentiment, RTL et Jean-Michel Aphatie ont décidé, en bonne intelligence, de mettre un terme à leur collaboration », a dit la station dans un communiqué. La Suisse fait un nouveau pas vers la fin du secret bancaire à partir de 2018 • Mis à jour le 27.05.2015 à 18h52 La Suisse fixe à 2018 la fin de son sacro-saint secret bancaire Toutefois rien n’est encore acté. Le Parlement suisse doit encore ratifier cet accord, qui peut aussi être soumis à référendum. S’il passe ces étapes, la Suisse et les vingt-huit Etats membres de l’UE pourront collecter des données bancaires dès 2017 et les échanger à partir de 2018.Une avancée qui « permettra d’empêcher la dissimulation de revenus non déclarés sur des comptes en Suisse », a estimé la Commission européenne, qui a fait de la transparence fiscale un de ses chevaux de bataille.L’échange automatique de données fiscales est considéré comme l’arme la plus efficace contre la fraude, puisqu’il lève de facto le secret bancaire et met fin à l’arbitraire pouvant régner dans la coopération entre administrations fiscales.A lire également : Quand la Suisse choque en pratiquant la transparence fiscale Fiscalité : Hollande dit croire à l’aide suisse LuxLeaks : 28 000 pages de documents secrets, 548 accords confidentiels Après de premières propositions en mars, la Commission veut aller plus loin pour rendre la fiscalité des entreprises plus équitable au sein du marché unique. Elle présentera un nouveau paquet le 17 juin qui comprendra une proposition sur l’harmonisation au niveau européen de l’impôt sur les sociétés (Accis) afin de lutter contre l’évitement fiscal des entreprises. Un sujet gelé depuis des années.Sur ce dossier sensible, il faut être « ambitieux et réaliste », a estimé mercredi Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission européenne. L’unanimité est requise pour les questions fiscales au sein de l’Union européenne. Un texto capable de faire « planter » l’iPhone C’est devenu en quelques heures le nouveau jeu à la mode : faire planter, à distance, l’iPhone d’un de ses contacts. Tout est parti d’un message posté sur le site communautaire Reddit dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 mai. Un internaute y affirme avoir découvert une chaîne de caractères étranges qui, envoyée par SMS, fait automatiquement redémarrer l’iPhone qui la reçoit.A la grande surprise des utilisateurs du site, l’astuce fonctionne : ils sont nombreux à tenter l’expérience et à faire part de leurs observations. Le bug en question ne se déclenche que lorsqu’une notification affiche le texte, en partie tronqué. L’iPhone redémarre et, dans certains cas, l’application Messages devient inutilisable.Néanmoins, la chaîne de caractères, complexe, reste difficile à reproduire, et l’expérience tombe régulièrement à l’eau. Le bug concerne la manière dont l’application interprète certains caractères Unicode : certaines chaînes de caractères mal interprétées finissent, dans certaines conditions, par saturer la mémoire du téléphone, qui s’éteint alors.La « blague  » se répandDepuis, la « blague » se répand et de nombreux utilisateurs ont fait part de leur agacement sur les réseaux sociaux. If one more person sends me that stupid turn off your iPhone text I'm gonna be so mad— sarahcmargo (@Sarah Margo) (« Si une personne de plus m’envoie ce stupide texto pour redémarrer l’iPhone je vais tellement m’énerver ».)D’autres, en revanche, préfèrent s’en vanter... (« Chers contacts de mon téléphone qui avez un iPhone, vos téléphones vont s’éteindre au moins une fois ce soir grâce à ça. »)Pour éviter d’être victime du bug, il est possible de désactiver les notifications. Quant aux personnes ayant déjà reçu le SMS, et ne réussissant plus à accéder à leur application Messages, elles doivent faire en sorte qu’un autre texto s’affiche dans la conversation. Soit leur correspondant sera assez aimable pour s’en charger, soit il faudra se retrousser les manches en utilisant, par exemple, l’application Messages sur Mac ou en passant par Siri pour envoyer ce SMS. En attendant qu’une mise à jour d’iOS vienne définitivement régler le problème.Lire : On a testé... l'Apple Watch, le gadget utile mais cher d'Apple Laurent Fabius conditionne un accord sur le nucléaire iranien à l’inspection des sites militaires • Mis à jour le 27.05.2015 à 18h24 Nucléaire iranien : les négociations butent sur l’étendue des inspections L’accord de Lausanne, révélateur des divisions en Iran « Sur ce point, j’aimerais que la totalité des grands pays qui discutent avec nous adoptent la position française, a poursuivi M. Fabius. Oui à un accord, mais non à accord qui permettrait à l’Iran d’avoir la bombe atomique : c’est la position de la France, puissance indépendante et puissance de paix. »La France a une position plus dure que ses partenairesLa question des inspections internationales des sites nucléaires iraniens est un des points les plus délicats des négociations engagées entre Téhéran et le groupe P5 + 1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, Russie, France et Allemagne). L’Iran et les grandes puissances sont engagées depuis plus de vingt mois dans d’intenses tractations. Nucléaire iranien : douze ans de négociations incertaines avec Téhéran Les points clés de l’accord sur le nucléaire iranien Sur le nucléaire iranien, l’accord vaut mieux que le statu quo Nucléaire iranien : le pari remporté de Barack Obama Mais, là encore, l’initiative tourne court. En Iran, le Guide suprême redoute qu’un tel accord profite avant tout à son rival Ahmadinejad et torpille l’opération. Et aux Etats-Unis, les adversaires d’une telle mesure ont aussi donné de la voix. Depuis le lancement des premières négociations, il y a une constante. Quand l’Iran était disposé à négocier en 2003, les Etats-Unis ne l’étaient pas. Et inversement en 2009. En Israël, la presse peu convaincue par l’accord sur le nucléaire iranien Accord nucléaire : Obama salue prudemment une percée diplomatique avec l’Iran Comment (très bien) réussir l’épreuve de philo du bac ? • Mis à jour le 27.05.2015 à 18h22 Maryline Baumard J - 30 avant le bac : sept conseils de prof pour réviser la philo Maryline Baumard Journaliste SeaFrance : 600 emplois menacés par la fin du contrat avec Eurotunnel • Mis à jour le 27.05.2015 à 19h03 Denis Cosnard SeaFrance dans la tempête Les ferries d’Eurotunnel peuvent continuer à naviguer Transport maritime : la crise s’accentue au sommet de SeaFrance Denis Cosnard Journaliste au Monde Trains Intercités : votre ligne pourrait-elle être supprimée ? • Mis à jour le 27.05.2015 à 18h13 Alexandre Pouchard et Pierre Breteau « Exaspération », « maillon faible » du système ferroviaire avec « une offre qui se dégrade depuis plus de vingt ans »… Le rapport de la commission sur l’avenir des trains d’équilibre du territoire (TET), anciens « Intercités », qui a été remis mardi 26 mai au secrétariat d’Etat aux transports, est sévère sur l’état de ce maillage ferroviaire emprunté quotidiennement par quelque 100 000 passagers, mais dont la vétusté et le coût d’entretien sont régulièrement pointés du doigt.Lire nos explications : Les trains de nuit et des tronçons de ligne pourraient être supprimés Certains tronçons pourraient être supprimés en raison d’un trafic faible, aux coûts trop importants, et pour lesquels il existe une alternative en TGV ou en TER. C’est le cas de tronçons comme Toulouse-Cerbère, Quimper-Nantes, Bordeaux-Toulouse, Marseille-Nice ou encore Saint-Quentin-Cambrai. Des lignes de nuit pourraient également être supprimées, comme Paris-Briançon, Paris-Toulouse ou Paris-Rodez. Quelle différence entre un TET et un TER ? Les trains d’équilibre du territoire (TET) assurent des liaisons sur de grandes distances, traversant plusieurs régions. Il existe 34 lignes TET, subventionnées par l’Etat, lequel décide quelles lignes maintenir ou supprimer.Les trains express régionaux (TER) sont affrétés par les conseils régionaux, qui délèguent la gestion opérationnelle par la SNCF. Ils opèrent principalement au sein d’une même région, même s’ils peuvent parfois relier deux régions. Les régions sont ainsi décisionnaires. Certaines lignes, comme Toulouse-Hendaye et Clermont-Ferrand-Béziers, pourraient, elles, être transférées du train vers le transport par autocars.A l’inverse, la commission préconise des investissements sur d’autres tronçons jugés prioritaires, comme Paris-Caen, Paris-Limoges, Nantes-Lyon ou encore Bordeaux-Marseille.La carte ci-dessous vous permet de retrouver chaque ligne de TET avec la fréquentation pour certains tronçons ainsi que les recommandations de la commission menée par le député socialiste du Calvados Philippe Duron. Comment se lit cette carte ? Les lignes sont schématisées entre les gares et colorées en fonction du pourcentage de fréquentation sur la ligne en question. Exemple : sur la ligne Paris-Limoges-Toulouse, le tronçon Paris-Limoges concentre 60 % des voyageurs.Les « voyages par train » correspondent à tous les voyageurs qui empruntent un train. Ainsi, sur le Paris-Cherbourg, un voyageur montant à Paris et descendant à Evreux comptera pour un voyage ; un autre voyageur montant dans ce même train à Caen pour descendre à Cherbourg comptera pour un autre voyage.Cliquez sur les lignes pour afficher le détail et les propositions du rapport Duron, zoomez et dézoomez pour les voir plus clairement.   Pierre Breteau Journaliste au Monde Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Un journaliste américain privé de la nationalité turque pour avoir critiqué le président Erdogan La Turquie et les dérives du pacha En Turquie, l’offensive d’Erdogan contre la presse En Turquie, des revues satiriques menacées Les écoles chrétiennes d’Israël se disent victimes d’étranglement financier • Mis à jour le 27.05.2015 à 17h41 Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Parents, enseignants, élèves, nonnes, prêtres et évêques : près de 600 personnes se sont réunies, mercredi 27 mai, devant le siège du ministère de l’éducation à Jérusalem, pour une manifestation inédite. Il s’agissait essentiellement de délégations représentant les 47 écoles chrétiennes en Israël. Leur objectif : attirer l’attention du gouvernement sur l’étranglement financier dont ces établissements s’estiment victimes. Le clergé était représenté pour défendre l’autonomie de ces écoles, qui accueillent près de 30 000 jeunes, essentiellement des Arabes israéliens. Parmi eux, 58 % sont chrétiens.Ces établissements représentent à la fois un symbole d’excellence, par leurs résultats, et de mixité. Leur sort a donc un caractère éminemment politique, alors que la définition législative d’Israël comme Etat juif demeure une priorité pour la droite nationaliste au pouvoir. Selon le Bureau des écoles catholiques, les dotations de l’Etat ont chuté de 35 % en quelques années. Ces établissements, qui jouissent d’un statut particulier – reconnus mais non publics –, ont été contraints d’augmenter les frais de scolarité pour les enfants. Aujourd’hui, ils s’élèvent à environ 4 500 shekels (1 070 euros) par personne et par an, une somme considérable pour les familles modestes. Certaines accusent du retard dans les paiements.De toute façon, cette diversification des ressources n’est pas suffisante pour les écoles. « On se sent négligé, on nous méprise, résume le Père Fahim Abdel-Masih, le chef du Bureau et directeur d’école lui-même à Ramla. Pourquoi n’y a-t-il pas d’égalité de traitement entre nos enfants, qui ont la carte d’identité israélienne, et les autres ? Pourtant, on enseigne à 125 % les programmes officiels. » « On perdrait notre identité chrétienne »Les directeurs des écoles s’étaient déjà mobilisés fin août 2014, publiant une adresse publique aux autorités. Ils avaient menacé d’organiser une journée de grève, le 1er septembre, mais avaient finalement reculé. Le ministère leur avait proposé de se voir, de discuter. « Le directeur général du ministère nous a invités à présenter nos demandes, on s’est rencontré quatre fois, mais au final ça n’a servi à rien », explique Fahim Abdel-Masih. Selon ce dernier, le ministère leur avait suggéré de devenir des établissements publics. Inacceptable pour ces écoles, dont la réussite incontestable est liée à leur autonomie.En dehors du tronc classique et de l’enseignement religieux, elles insistent sur la pratique des langues étrangères. « On perdrait notre identité chrétienne, s’emporte le Père Fahim. Par exemple, pour la désignation d’un directeur, il y aurait un concours ouvert à n’importe qui, sans respect pour l’esprit de l’institution. On nous a dit également que les municipalités auraient le droit d’organiser les manifestations qu’elles souhaiteraient, dans les locaux et à l’extérieur. Il est impensable pour nous d’être utilisés à d’autres fins que pédagogiques ou religieuses. » Dans ces conditions, les négociations avec le ministère avaient été rompues il y a quelques mois.Dans une réponse écrite au Monde, le ministère de l’éducation explique qu’aucune obligation ne pèse sur les écoles chrétiennes. Elles se voient offrir un choix : devenir totalement autosuffisantes, conserver leur statut actuel ou bien rejoindre le secteur public, ce qui leur permettrait alors d’obtenir à nouveau un financement à 100 %. « Le ministère reconnaît ces institutions, et les finance jusqu’à 75 % de leur budget, conformément à la loi sur les institutions enregistrées qui ne sont pas officielles », explique-t-on.Leur intégration éventuelle dans le système des écoles publiques serait accomplie « avec le souci de préserver leurs qualités uniques. » Des propos qui ne rassurent pas l’encadrement pédagogique. L’identité du nouveau ministre de l’éducation ne risque guère de faciliter une sortie de crise. Il s’agit de Naftali Bennett, le leader de la formation d’extrême droite Foyer juif. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Tony Blair démissionne de son poste d’émissaire du Quartet pour le Proche-Orient • Mis à jour le 27.05.2015 à 17h59 Tony Blair a démissionné de son poste d’émissaire du Quartet pour le Proche-Orient, une décision qui sera effective à partir du mois de juin, a annoncé mercredi 27 mai son entourage à Londres. Cette institution, qui réunit les Nations unies, les Etats-Unis, l’Union européenne et la Russie, a été fondée en 2002 afin de jouer le rôle de médiateur dans le processus de paix israléo-palestinien.L’ex-premier ministre britannique, qui avait été nommé à ce poste en 2007, a écrit aujourd’hui à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, pour lui confirmer formellement qu’il « renonce[rait] à son rôle une fois accomplis ses engagements prioritaires en tant qu’émissaire du Quartet, le mois prochain », a rapporté cette source proche de M. Blair. Lire aussi la chronique d'Alain Frachon : Tony Blair, l'Irak et l'argent Tony Blair a été nommé à son poste d'envoyé spécial après avoir démissionné de ses fonctions à la tête du gouvernement britannique. Il avait la mission d'organiser l'aide internationale aux Palestiniens et de piloter des initiatives visant à soutenir l'économie et les institutions palestiniennes en préparation de l'éventuelle création d'un Etat palestinien.Mauvaises relations avec l’Autorité palestinienneMais son action a été régulièrement critiquée en raison de l’absence de progrès dans le processus de paix, même si lui-même n’a aucun rôle formel dans ces négociations. Il lui était aussi reproché d’entretenir de mauvaises relations avec l’Autorité palestinienne qui dénonçait sa proximité supposée avec Israël.Depuis 2007, la bande de Gaza a été le théâtre de deux conflits entre Israël et les groupes armés de ce territoire palestinien, au cours de l’hiver 2008-2009, puis de l’été 2014. Menées sous l’égide des Etats-Unis, les dernières négociations de paix directes entre Israël et l’Autorité palestinienne n’ont débouché sur aucun accord en avril 2014. Elles sont suspendues depuis lors.En mars, le Financial Times avait rapporté que Tony Blair voulait quitter son poste au sein du Quartet afin de jouer un rôle différent dans la recherche d’une solution négociée entre Israéliens et Palestiniens. Maladie de la vache folle : le risque sanitaire en France revu à la baisse Le risque représenté par l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) – dite aussi « maladie de la vache folle » – en France est désormais « négligeable ». L’assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a décidé, mercredi 27 mai, de reclasser le pays, jusqu’alors en « risque maîtrisé ».Cette mesure, qui concerne également cinq autres Etats – Chypre, la République tchèque, l’Irlande, le Liechtenstein et la Suisse – entrera en vigueur le 30 mai, après son adoption formelle en assemblée plénière.« Meilleur statut sanitaire possible »La décision de l’OIE revêt d’importantes conséquences commerciales, de nombreux pays n’acceptant des importations de viande et de bétail qu’en provenance de pays au même statut. Elle va aussi permettre de revoir ou d’abandonner certaines pratiques à l’abattage et à la découpe, ainsi que de vendre à nouveau des parties jusqu’ici interdites.Le ministère de l’agriculture français s’est félicité de cette annonce, estimant qu’il « s’agit du meilleur statut sanitaire possible pour cette maladie ». Le dernier cas d’ESB connu dans le pays remonte à plus de dix ans, en avril 2004.Au sein de l’Union européenne, deux Etats restent au statut de « risque maîtrisé », l’Allemagne et le Royaume-Uni. Maintenu pour des raisons techniques, il pourrait cependant changer prochainement, a fait savoir l’OIE. L’Espagne réclame un changement de mandat de la BCE • Mis à jour le 27.05.2015 à 18h06 Marie Charrel La BCE face au défi de l’investissement « Si rien ne change, la monnaie unique court à sa destruction » Zone euro : le spectre de la déflation s’éloigne Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Ethiopie : écrasante victoire de la coalition au pouvoir aux législatives Le 27.05.2015 à 16h41 A Addis-Abeba, dimanche 24 mai. Crédits : Mulugeata Ayene / AP La coalition au pouvoir en Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, a sans surprise remporté une écrasante victoire aux élections législatives de dimanche, selon des résultats encore partiels de la commission électorale, publiés mercredi 27 mai.Le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF) a d'ores et déjà remporté les 442 sièges pour lesquels le dépouillement est achevé, sur un total de 547, a affirmé le président de la commission électorale, Merga Bekena. Des élections sans suspense en Ethiopie En Libye, le premier ministre du gouvernement de Tobrouk visé par un attentat • Mis à jour le 27.05.2015 à 17h24 Frédéric Bobin (Tunis, correspondant) Entretien avec le général Haftar, nouvel homme fort de la Libye Le général Haftar et Hassan Tatanaki, qui passe pour l’un des principaux bailleurs de fonds du camp de Tobrouk, partagent la même volonté de recourir à l’option militaire contre leurs adversaires de Tripoli. Ils disposent de solides soutiens en Egypte. Si les relations entre le général Haftar et le premier ministre Al-Thinni ont souvent été conflictuelles, il semble qu’elles se soient récemment apaisées. « Les deux hommes se sont rapprochés », assure Mohamed Eljarh. Selon d’autres sources, leurs relations demeurent toutefois « mauvaises ».Quoi qu’il en soit, les tensions internes à ce camp de Tobrouk promettent de compliquer la tâche de l’envoyé spécial des Nations unies, Bernardino Leon. Ce dernier s’efforce – en vain, pour l’instant – de rapprocher Tobrouk et Tripoli autour d’un plan de gouvernement d’union nationale afin de mettre un terme à ce chaos libyen dont l’Etat islamique (EI) profite pour s’enraciner dans le pays. Après trois moutures d’accord rejetées – par l’un ou l’autre des deux camps –, M. Leon est sur le point de proposer ces prochains jours une quatrième version. Un climat de révolution de palais à Tobrouk ne pourrait qu’entraver d’avantage le processus. Frédéric Bobin (Tunis, correspondant) Journaliste au Monde Des milliers de Rohingya bientôt « déplacés » sur une île du sud du Bangladesh • Mis à jour le 27.05.2015 à 17h47 Un responsable bangladais chargé des réfugiés a annoncé mercredi 27 mai  le déplacement prochain de milliers de Rohingya sur l'île d'Hatiya dans le golfe du Bengale, dans le sud du pays, « selon les directives du premier ministre », Sheikh Hasina. Jusqu'à présent, quelque 32 000 réfugiés rohingya vivaient dans deux camps de fortune dans le sud-est du Bangladesh, dans le district de Cox's Bazar, à la frontière avec la Birmanie. Cette minorité musulmane, rejetée et persécutée en Birmanie, est indésirable dans toute l'Asie du Sud-Est. La décision du gouvernement a été prise en partie parce que ces camps brident le tourisme à Cox's Bazar, dont les hôtels sur la plage sont largement fréquentés par les Bangladais, a dit le responsable gouvernemental. Abandonnés en mer Ces dernières semaines, les images de milliers de Rohingya et d'émigrés du Bangladesh tentant la périlleuse traversée par le sud du golfe du Bengale pour tenter de s'installer en Asie du Sud-Est ont fait le tour du monde. La crise actuelle a éclaté au début de mai quand les passeurs, rendus nerveux par la nouvelle politique de répression de la Thaïlande, voie de transit de ces migrants, ont abandonné en mer des milliers d'entre eux. Les Rohingya furent naguère accueillis au Bangladesh au nom d'une certaine solidarité islamique : durant certains épisodes tourmentés de leur histoire, ils ont été contraints de se réfugier dans ce pays voisin avec lequel ils partagent une origine ethnique commune, un dialecte et la religion musulmane. Voir aussi : En cartes : l'odyssée des migrants d'Asie L’opposition burundaise juge « impossible » la tenue des élections générales Le 27.05.2015 à 15h29 Un manifestant le 26 mai, à Bujumbura. Crédits : GORAN TOMASEVIC / REUTERS L’organisation des élections générales au Burundi, censées débuter le 5 juin, est impossible en raison du « désordre politique et sécuritaire » actuel dans le pays, estime l’opposition dans une déclaration commune, mercredi 27 mai.Depuis la désignation, à la fin avril du président Pierre Nkurunziza comme candidat à un troisième mandat pour la présidentielle du 26 juin, « le pays a sombré dans une situation de désordre politique et sécuritaire qui ne peut en aucun cas permettre des élections apaisées, inclusives, transparentes, libres et crédibles », ajoute-t-elle.La déclaration est signée du Mouvement pour Arusha, et des Indépendants, coalitions qui regroupent les poids lourds de l’opposition. Au Burundi, le pouvoir ne cède rien « Hold-up électoral »Des législatives et des communales sont prévues le 5 juin, avant la présidentielle du 26 juin. Mais, depuis l’annonce de la candidature de M. Nkurunziza, les manifestations, sévèrement réprimées par la police, sont quotidiennes à Bujumbura, la capitale du pays.Les violences ont fait une trentaine de morts en quatre semaines et montent en puissance, la police ayant pris le contrôle de plusieurs quartiers contestataires et faisant un large usage de ses armes à feu. La semaine dernière, le leader d’un petit parti hostile à M. Nkurunziza a été assassiné, et trois personnes ont été tuées dans une attaque à la grenade sur la foule en plein centre de la capitale.Plusieurs leaders de l’opposition « se retrouvent exclus du processus électoral vu qu’ils sont en exil » ou recherchés par les autorités, dénonce l’opposition, avant d’appeler la communauté internationale à ne pas « cautionner » ce « hold-up électoral ». « Agir maintenant pour préserver la paix au Burundi » SNCM : « Le temps de l’attente est terminé » • Mis à jour le 27.05.2015 à 15h54 Cédric Pietralunga La reprise de la SNCM en marche Quel est l’état des réservations de la compagnie ?Elles sont conformes à nos prévisions même si les situations sont disparates. Le taux de remplissage de nos bateaux vers la Corse est de 81 % pour le mois d’août, mais de seulement 56 % pour le mois de juillet. Pour autant, nous ne bradons pas les prix. Par exemple, nous ne vendons plus de billets à 10 euros, comme cela a pu être pratiqué dans le passé. Fin mai, nous afficherons un budget supérieur de 8 % à nos prévisions. Sachant que 30 % des réservations pour l’été se font au dernier moment, nous avons bon espoir d’améliorer encore nos résultats.Mais la SNCM a fortement diminué les rotations de ses navires…Il est vrai que les lignes desservant la Corse depuis Nice et Toulon ont fermé. Nous commercialiserons cette année 300 000 places vers l’île de Beauté contre 900 000 l’an dernier. Mais dans le même temps nous avons doublé nos capacités vers l’Algérie et la Tunisie ! D’ailleurs, la trésorerie de l’entreprise se maintient à un bon niveau : nous disposons de 44 millions d’euros en caisse, dont 15 millions d’euros proviennent des réservations estivales, qui ont été placées sous séquestre pour rassurer nos clients. La SNCM est capable d’affronter l’été, mais ne pas choisir un repreneur aujourd’hui ne ferait que repousser l’échéance, avec le risque de se retrouver dans une impasse financière cet automne.Privilégiez-vous un projet de reprise parmi les trois présentés devant le tribunal ?Ce n’est pas à la direction de l’entreprise de se prononcer sur la nature des offres. Néanmoins, je note avec satisfaction que les trois repreneurs ont repris le modèle que nous défendons depuis plusieurs mois, à savoir une compagnie resserrée autour de six bateaux et 800 salariés [contre 2 000 aujourd’hui, dont 1 500 en CDI], desservant à la fois la Corse et le Maghreb. La SNCM peut être viable, à la condition de poursuivre la restructuration que nous avons engagée ces derniers mois. L’entreprise a un avenir.Pensez-vous que la SNCM puisse intéresser d’autres repreneurs ?Nous cherchons depuis plus d’un an. Nous avons fait le tour de toutes les compagnies maritimes de Méditerranée. Or, les trois repreneurs intéressés par la SNCM sont restés les mêmes. Je ne pense pas que de nouveaux acteurs pourraient surgir d’ici à cet automne. Le temps de l’attente est terminé.Propos recueillis par Cédric Pietralunga Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Terres agricoles, forêts, vigne : des placements rentables Jérôme Porier Jérôme Porier Journaliste au Monde Des centaines de manifestants soutiennent un lycéen menacé de mort pour un hommage à « Charlie Hebdo » • Mis à jour le 28.05.2015 à 15h54 Défendre la liberté d’expression et apporter leur soutien à l’un des leurs. Plusieurs centaines de lycéens ont manifesté, jeudi 28 mai, à Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne pour dénoncer les menaces de mort reçues par Louis. Elève dans cette commune et à la tête d’un journal scolaire, il a été pris pour cible pour avoir publié en janvier un numéro en hommage à l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.Quelque 300 à 400 manifestants, originaires de plusieurs établissements de la ville, se sont donné rendez-vous à 12 h 30 devant le lycée Marcelin-Berthelot à l’initiative de syndicats lycéens. Défilant derrière une banderole « Marche pour la liberté d’expression », ils ont rejoint le parvis de la gare du parc de Saint-Maur.« Liberté dans nos classes ! Ni censure, ni menaces ! », « Résistance contre la censure ! », ont résonné dans le cortège, où plusieurs personnes brandissaient des pancartes « Je suis Louis » en lettres blanches sur fond noir, sur le modèle de « Je suis Charlie ». Cinq membres de la rédaction de l’hebdomadaire participaient à ce rassemblement. Une chronique illustrée en soutien au lycéen a par ailleurs été publiée dans le dernier numéro de Charlie Hebdo.« Apolitique et non partisane »Dans les rangs du cortège, quelques rares professeurs de l’établissement de Louis. « Certains [de mes collègues] avaient peur de la récupération politique. Moi, je pense qu’il faut manifester avant que n’arrive quelque chose de plus grave », déclare une enseignante d’histoire-géographie. La mobilisation se voulait cependant « apolitique et non partisane », selon les syndicats à son origine.Louis, 17 ans, avait fait paraître le 22 janvier un numéro spécial de La Mouette bâillonnée, la publication de son établissement, en réaction aux attentats. Depuis, il a reçu sept menaces de mort, au lycée mais aussi à son domicile. Certaines ont même été accompagnées de balles.La rédaction de La Mouette bâillonnée avait fait savoir qu’elle ne participerait pas à la marche, pour des raisons de sécurité, mais aussi, car « les motivations du ou des harceleurs ne sont pas identifiées ».« Le risque, c’est que [toute cette histoire] se traduise par un repli, une peur du débat et une difficulté des journaux lycéens à publier », s’inquiète Matthieu Porte, président de l’association Jets d’encre, qui revendique fédérer 300 journaux lycéens en France. « Cette presse est amateur mais n’est pas une sous-presse. Un lycéen rédacteur en chef n’est pas irresponsable, mais un citoyen déjà actif. »A lire également : Pour les lycéens caricaturistes, l'esprit « Charlie » demeure Emmanuel Macron tente de rassurer les salariés d’Alstom Transport • Mis à jour le 28.05.2015 à 15h54 Philippe Jacqué et Cédric Pietralunga General Electric-Alstom : les points de blocage de Bruxelles Chez Alstom, à Belfort, le spleen de « la Traction » Conception du prochain TGVPour y faire face, Emmanuel Macron a assuré que la SNCF allait déclencher en juin un appel d’offres pour la configuration du TGV du futur. Pour ce projet, Alstom et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) vont créer une coentreprise qui répondra à l’appel d’offres fait sur mesure pour Alstom.Le constructeur va investir 50 millions d’euros, tandis que l’Ademe y investira, grâce au plan d’investissement d’avenir, 100 millions d’euros. « Cela va donner de la vision pour notre activité à plus long terme », assure Henri Poupart Lafarge, le patron d’Alstom Transport. « Dans l’immédiat, il n’y aura pas de commande ferme, mais nous allons avoir des heures d’ingénierie pour nos bureaux d’études », ajoute le dirigeant.Même si Alstom et l’Ademe remporte l’appel d’offre de la SNCF, le constructeur va devoir faire une révolution copernicienne. Le TGV du futur devra être moins cher, notamment à la maintenance, plus léger, et transporter plus de monde, pas forcément ce qu’Alstom envisageait au départ. A la clé, la définition d’un nouveau train qui pourrait représenter quelque 400 rames à moyen terme, dont 200 pour le marché français et 200 à l’export…Concurrence internationaleAlors que la SNCF est en train de radier ses rames de TGV pour réduire ses coûts à marche forcée, ces engagements paraissent tout de même très ambitieux. En 2013, l’entreprise publique s’était fortement faite prier pour acheter 40 rames de TGV pour les nouvelles lignes à grande vitesse.De plus, la vision pour l’export est également très optimiste sachant que le développement des lignes à grande vitesse se fait au compte-gouttes. Et aujourd’hui Alstom fait face non seulement à ses concurrents européens traditionnels (Siemens, Bombardier, Talgo), mais aussi au coréen Hyundai Rotem, au Japonais Hitachi et surtout au géant chinois CNR/CSR…A partir de septembre, on verra comment Alstom se défend sur ce segment. Un appel d’offre doit être lancé aux Etats-Unis par Amtrak pour renouveler le matériel de la ligne à grande vitesse (264 km/h maximum) entre Washington et Boston. L’Acela, qui équipe cette ligne, a été produit par un consortium entre Alstom (25 %) et Bombardier (75 %). Une chose est sûre : « l’Etat mettra le maximum de pression » pour le remporter, a assuré Emmanuel Macron. Pas sûr que cela suffise. Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Enquête Rwanda : comment le génocide est enseigné à l’école Pierre Lepidi (envoyé spécial à Kigali, Rwanda) Le 28.05.2015 à 15h35 • Mis à jour le 28.05.2015 à 17h26 Deux jeunes Rwandais, lors des commémorations du génocide en avril 2014. Crédits : © Noor Khamis / Reuters / REUTERS Sensible et délicate, la leçon ravive des douleurs profondes que le temps ne permet pas toujours d’apaiser. Elle touche au plus intime, anime parfois des rancœurs. « Je me souviens bien des cours que j’ai eus sur le génocide, raconte Alex, un étudiant de Kigali âgé de 20 ans, dont les parents et une partie des frères ont été tués. C’était un moment difficile, important. Il y avait le silence dans la classe. Ensuite, nous avons pu poser toutes les questions que nous voulions au professeur. »Quand un enseignant rwandais enseigne les mécanismes du génocide, qui a fait 800 000 morts essentiellement Tutsis entre avril et juillet 1994, il doit expliquer comment la folie meurtrière alimentée par la haine ethnique a conduit des voisins à tuer leurs voisins, des amis à massacrer leurs amis. Dans le cas de mariages mixtes entre Hutus et Tutsis, la cruauté a aussi forcé des conjoints à se « découper » entre eux à la machette.Vingt et un ans après cet enfer, il y a quasiment dans chaque salle de classe des descendants de rescapés assis à côté d’autres de tueurs. Au nom de l’unité et de la réconciliation qui est exhortée par le gouvernement, ils vivent ensemble. Dans ce pays grand comme l’Auvergne et peuplé d’environ 12 millions d’habitants, toutes les familles – surtout en zones rurales – se connaissent et se croisent chaque jour.« Une famille qui ne parle pas, ment »« Les élèves rwandais souhaitent comprendre les raisons qui ont conduit à ce qui s’est passé, assure Jean Damascène Bizimana, directeur de la Commission nationale de lutte contre le génocide. Ils cherchent des explications. Ils veulent savoir comment cela a été planifié, comprendre le rôle des différents acteurs : colonisateur, politique… Ils ont soif d’apprendre l’histoire du Rwanda. »L’école n’est évidemment pas le premier contact que les jeunes ont avec le sujet. Les premiers récits, les premiers détails, viennent toujours du cercle familial. « Un proverbe rwandais dit : « Une famille qui ne parle pas, ment », indique Assumpta Mugiraneza, historienne et sociologue. Le génocide est constamment présent au milieu de nous et hante chaque famille. Il est présent dans tous les interstices de la société. »Chaque année, entre le 7 avril et le 4 juillet, le Rwanda organise des commémorations. A la télévision ou sur des panneaux en centre-ville de Kigali, la capitale, on peut voir une flamme grise stylisée avec ce mot : « Kwibuka » (souviens-toi, en kinyarwanda, la langue nationale). Mais comment l’aborder en classe ? Comment expliquer à des enfants pourquoi leur oncle ou leur père a violé des dizaines de femmes ? Comment justifier l’injustifiable, comme l’histoire de cette voisine qui a tué ses propres enfants en les jetant contre un mur ?« Il n’y a pas d’ethnie au Rwanda ! »Le génocide est entré dans les programmes scolaires en septembre 1996, soit deux ans après la fin des massacres. « Il est expliqué à des enfants âgés de 11-12 ans dans le cadre des Social Studies [études sociales], raconte Jeanne D’arc Baranyizigiye, chargée de l’élaboration des programmes d’histoire au sein du ministère de l’éducation. Ce qui est expliqué aux élèves, c’est qu’il n’y a pas d’ethnie au Rwanda ! Les colons belges ont instauré ces différences, ces ethnies pour nous diviser et pouvoir mieux régner. Ici, nous partageons tous la même langue, la même culture et le même territoire. » L’enseignement étant chronologique, le chapitre sur le génocide vient après celui sur l’indépendance, obtenue au Rwanda en 1962. Les manuels pédagogiques fixent plusieurs objectifs à l’enseignant. Dans la partie concernant le génocide, ils sont au nombre de six :Au terme du chapitre, l’élève doit être capable de :1) Expliquer la signification des termes « génocide » et « massacres à grande échelle ».2) Expliquer les causes du génocide rwandais : mauvaise gouvernance, mauvaise politique, impact de la colonisation.3) Expliquer les conséquences du génocide ; beaucoup de pertes humaines, de dégâts économiques, nombre important de veuves et d’orphelins…4) Expliquer comment le génocide a été résolu : la fin des hostilités obtenue grâce au FPR [le Front patriotique rwandais, le parti présidentiel de Paul Kagamé]5) Décrire le processus de réconciliation : il est fondé sur la justice, a pour but l’unité nationale et la réconciliation. C’est un processus qui est fondé sur du long terme.6) Pouvoir identifier d’autres génocides (juifs, arméniens…) et pouvoir les comparer avec celui du Rwanda.« Les professeurs ne suivent pas de formation spécifique avant d’aborder le cours, indique Jeanne D’arc Baranyizigiye. Chacun est capable de l’expliquer car cela fait partie des compétences générales que tous doivent avoir. » Le rôle de la Radio des mille collinesDans le cursus de l’élève, c’est ensuite en cours d’histoire que le sujet est abordé, lorsque les étudiants atteignent 14 ou 15 ans. L’influence du colonisateur belge sur la société rwandaise est alors approfondie (réformes administratives, judiciaires, religieuses…) Il est aussi demandé au professeur « d’organiser des discussions en groupe sur sa politique de division de la société. » Le troisième chapitre du manuel pédagogique regroupe la guerre de 1990-1994 et le génocide. L’un des objectifs est notamment « d’expliquer comment la presse de toutes tendances s’est développée rapidement pendant les années qui ont précédé le génocide », en citant l’exemple de la Radio des mille collines qui diffusait des messages de haine à l’encontre des Tutsis et qui a joué un rôle important lors des massacres. Le rôle du multipartisme est aussi souligné dans ce pays où l’opposition est aujourd’hui muselée, et où les dissidents du régime vivent sous la menace (l’ancien chef des renseignements extérieurs Patrick Karegeya a été retrouvé assassiné en 2014 à Johannesburg).L’objectif du professeur est ensuite d’expliquer « les mauvaises actions du gouvernement de Juvénal Habyarimana », président en 1994 et dont l’explosion de l’avion – suite à un missile tiré du sol alors qu’il était en phase d’approche sur l’aéroport de Kigali – a donné le coup d’envoi des tueries, le 6 avril.« Cela ne doit jamais se reproduire »Le contenu du cours porte enfin sur la définition du terme génocide, la phase d’extermination des Tutsis et des opposants hutus à l’idéologie génocidaire, le rôle des acteurs (Etat, communauté internationale, population locale…) et toutes les conséquences. Il est demandé aux enseignants d’appuyer leurs explications en montrant un film, en organisant des débats et de conclure en disant « que cela ne doit jamais se reproduire ».Pour gommer les divisions, le gouvernement a pris, dès la fin des conflits, des mesures strictes. Les insultes à caractère ethnique sont, par exemple, interdites et passibles de peines de prison. Les ethnies qui étaient mentionnées sur les cartes d’identité – et qui ont notamment permis aux miliciens Interahamwe d’identifier les Tutsis aux innombrables barrages érigés sur les routes – ont été supprimées.Si une partie du programme scolaire est consacrée aux efforts du gouvernement pour favoriser l’unité nationale, une autre aborde les succès qui en ont découlé dans les domaines politiques, économiques (7 % de croissance en 2014) ou socioculturels. Rien en revanche sur les crimes commis par les soldats du FPR – le parti de Paul Kagamé qui dirige le pays d’une main ferme depuis la fin du génocide – comme à Kibeho, au centre du pays en 1995.Des visions obsédantes« Beaucoup de Hutus tentent aujourd’hui de fuir leur passé, analyse Assumpta Mugiraneza. Il y a à l’école une façon de présenter l’histoire qui reste factuelle. Si vous demandez à des adolescents : « Qu’est-ce que le génocide ? ». Ils vous parleront de crânes et de machettes, mais il leur sera difficile de mener une vraie réflexion. Il serait plus intéressant de déconstruire intellectuellement le mécanisme du génocide, en s’attardant principalement sur son aspect idéologique et non biologique. »Sur le plan psychologique, les plaies ont du mal à cicatriser et pas seulement chez les rescapés. Des centaines d’adolescents souffrent aujourd’hui de symptômes post-traumatiques, comparables à ceux de leurs proches qui ont eux vécu l’horreur. Leurs troubles se manifestent par des angoisses ou des visions obsédantes de scènes qui se sont pourtant déroulées avant leur naissance. Ce phénomène, déjà observé chez des descendants de juifs rescapés de la Shoah, ont tendance à se multiplier lors des périodes de commémoration.« Il est difficile de dire si, au fil du temps, les enfants se sentent plus ou moins concernés par le génocide, explique Jean Damascène Bizimana. Ce qui est certain, c’est que le rôle de l’école est de continuer à expliquer ce qui s’est passé en 1994 afin que cette idéologie ne revienne jamais. Comme dans tous les génocides, il y a des personnes qui nient l’existence de celui du Rwanda. Le rôle de l’école est donc aussi de lutter contre le révisionnisme et le négationnisme qui ont tendance à se développer sur Internet et les réseaux sociaux. » Dany Laferrière dans le fauteuil d’Alexandre Dumas à l’Académie française • Mis à jour le 28.05.2015 à 15h49 Alain Beuve-Méry Il sera le deuxième Noir à siéger à l’Académie française, 32 ans après Léopold Sédar Senghor (1906-2001), élu en 1983. A sa manière, Dany Laferrière, écrivain et journaliste, est aussi un des illustres chantres de la francophonie. Elu au premier tour de scrutin, en décembre 2013, pour succéder à l’écrivain d’origine argentine Hector Bianciotti, dont il est chargé de faire l’éloge, il est reçu, jeudi 28 mai, par l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf.A travers tous ces auteurs, tous nés sur des continents différents, c’est bien la langue française, pierre angulaire de l’Académie française qui est mise à l’honneur. « A un Franco-argentin d’origine italienne va succéder un Québécois de Haïti, qui sera reçu par un Libanais. Voilà ce que c’est, l’Académie française », a tenu a rappeler l’académicien Jean d’Ormesson, lors de la cérémonie de remise de l’épée qui s’est tenue, mardi 26 mai, à l’Hôtel de ville de Paris.Ecrivains voyageursDepuis trois décennies, l’Académie française s’est ouverte aux vents de la francophonie et aux écrivains voyageurs, venus du monde entier. Né à Port-au-Prince, il y a 62 ans, Dany Laferrière est le fils de l’ancien maire de la capitale haïtienne, contraint à l’exil lorsque le dictateur Jean-Claude Duvalier prend le pouvoir. Comme beaucoup d’Haïtiens, il trouve alors refuge au Québec s’installant à Montréal où longtemps, il a vécu « comme un clochard », travaillant au noir dans des tanneries, avant de connaître un succès fulgurant avec son premier livre, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, publié en 1985. Jeudi, Dany Laferrière sera, en effet, le premier écrivain québécois à être reçu sous la coupole. Il occupera le fauteuil n° 2. Parmi ses illustres prédécesseurs, figurent notamment Montesquieu, l’auteur de De l’Esprit des lois et des Lettres persanes, mais aussi Alexandre Dumas, le romancier le plus prolifique du XIXe siècle, entré depuis au Panthéon et dont une grand-mère était une esclave mulâtre de Saint-Domingue. Pourtant, pour l’auteur de Je suis un écrivain japonais (Grasset, 2008), cela serait une grave erreur de réduire un écrivain à son origine. Dany Laferrière ne s’est jamais enfermé dans l’étiquette de « l’écrivain noir ».Un remarquable antidote à l’ennuiAuteur d’une vingtaine d’ouvrages, Dany Laferrière est surtout un remarquable antidote à l’ennui. Plusieurs de ses livres sont consacrés à sa terre natale. Dans L’Odeur du café (1991), il rend un hommage vibrant à sa grand-mère, une femme cultivée qui lui a inculqué l’amour de la littérature et de la poésie. Présent sur place, le 12 janvier 2010, lors du terrible tremblement de terre qui a frappé Haïti, il raconte dans Tout bouge autour de moi (Grasset, 2011) le silence qui suit la catastrophe humaine.De lui, son éditeur chez Grasset, Charles Dantzig, dit que ce qui le caractérise, c’est « sa grande élégance de forme ». Son humour, sa distance et sa poésie sont effet au cœur de sa manière d’écrire. Il a reçu le prix Médicis 2009 pour L’Enigme du retour (Grasset), qui raconte son retour en Haïti après la mort de son père. Ecrit en alternance en prose et en vers libres – d’où une très grande musicalité –, c’est un roman à la fois sur la famille, l’exil, l’identité et le temps qui passe.Les discours de Dany Laferrière et Amin Maalouf seront consultables sur le site de l’Académie française. Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture On a testé... le G4, le smartphone à écran cinémascope Le constructeur LG trouve un compromis étonnant entre confort et plaisir visuel avec ce smartphone haut de gamme à écran 5,5 pouces. • Mis à jour le 28.05.2015 à 16h03 Nicolas Six Plus un mobile est grand et lourd, moins il est commode. Mais le G4 du constructeur LG parvient à ruser avec cette loi immuable. C'est un mobile étonnamment agréable à manipuler pour son format XL, grâce à son dos très recourbé et ses tranches fines. Cette conception astucieuse le rend beaucoup plus agréable en main que ses concurrents dotés comme lui d'un très grand écran. Le G4 part donc avec un point d'avance, et en gagne un second grâce à ses photos, les meilleures du moment. Mais le G4 ne peut pas être conseillé à n'importe qui : ses menus, par exemple, sont trop complexes pour les débutants. Le G4 se destine aux connaisseurs et aux amateurs éclairés. De même, il serait absurde de le confier à un hyperactif, par exemple un père de famille qui marcherait dans la rue en tenant ses enfants d'une main, et programmant son agenda de l'autre. De par sa taille, le G4 est en effet difficile à manipuler d'une seule main. Deux familles d'utilisateurs devraient apprécier cet excellent smartphone. Les grands amateurs de loisirs numériques : l'écran 5,5 pouces du G4 est un régal pour les BD, les séries, les jeux vidéo, ou les sites Web. Les professionnels qui travaillent beaucoup sur des documents bureautiques devraient également l'apprécier. Son écran géant permet d'afficher une feuille de tableur complète. On peut scinder l'écran en deux pour afficher deux documents en même temps. Alors certes, le dessin du G4 est conservateur, avec un style sobre. On peut choisir entre deux coques arrières : une cuir (700 €) ou une plastique à facettes géométriques (650 €). Ce prix élevé du G4 est son principal défaut. Cela incite à se renseigner sur la concurrence. Les chinois Huawei et Xiaomi proposent de très bons mobiles à écran 5,5 pouces autour de 400 €. Et son prédécesseur, le G3, a chuté à 400 €. Un smartphone très proche du G4, tout aussi agréable, mais qui fait l'impasse sur la finition cuir et prend de moins bonnes photos. Si vous n'êtes pas passionné de photo, c'est un choix plus rationnel. Etonnamment agréable en main Au regard, le G4 paraît très gros, encombrant, mais sa prise en main renvoie une sensation différente. Le G4 paraît plus petit au toucher, grâce à une série de choix ergonomiques astucieux. L'essentiel de l'électronique est regroupée au centre du mobile, ce qui affine les bords d'écran. L'écran lui-même est très légèrement courbé. Résultat : le dos du mobile est très bombé, ce qui épouse la courbe naturelle de la main : d'où une sensation de confort, et l'impression que le mobile peut difficilement s'échapper. Notons au passage qu'avec un tel écran recourbé, le chemin du pouce sur l'écran est légèrement raccourci. Les bords d'écran du G4 sont particulièrement fins. Lorsqu'on agrippe le mobile, cela raccourcit le chemin des doigts d'un bord à l'autre. Le G4 paraît donc moins large que ses concurrents. Sur le plan ergonomique, c'est donc une réussite – le Galaxy Note, de Samsung, et l'iPhone 6 plus sont beaucoup moins agréable à tenir. Mais attention, le G4 demeure un mobile de grande taille, difficile à manipuler avec une seule main, à moins d'avoir des doigts de basketteur. Un écran cinémascope L'écran géant du G4 affiche des images extrêmement nettes (538 ppi), bien contrastées, assez naturelles. Au soleil, les textes demeurent lisibles. Sur tous ces points, le Samsung Galaxy S6 fait un peu mieux, mais la différence ne saute pas aux yeux. La diagonale d'écran de 5,5 pouces fait du G4 un compagnon idéal pour jouer, pour regarder des séries ou travailler sur des documents bureautiques. Pour d'autres usages, le grand écran produit un effet moins spectaculaire. Le surf sur Internet est un peu plus agréable, comme l'envoi d'e-mails ou de SMS. Mais on ne perçoit presque aucune différence lorsqu'on utilise le téléphone, l'agenda, le lecteur MP3 ou les réseaux sociaux. Un téléphone qui n'est pas conseillé aux débutants Les menus du G4 manquent cruellement de clarté. L'écran d'accueil affiche trop d'informations. Le fond d'écran bariolé ne favorise pas la concentration. Certaines icônes sont difficiles à déchiffrer d'un coup d'œil. Et lorsqu'on ouvre une application signée LG, ça n'est guère mieux : les boutons sont trop nombreux et peu explicites. Le G4 est moins facile d'usage que la moyenne des smartphones Android récents. Ce n'est pas un problème pour les experts des téléphones Google, qui sauront remplacer le fond d'écran, réorganiser les applications, en substituer de meilleures à celles de LG. Mais les débutants seront prisonniers des mauvais choix ergonomiques du constructeur, qui a voulu faire preuve d'originalité en plaçant les boutons du mobile à l'arrière du G4, en plein milieu de la coque arrière. On ne les voit donc pas, il faut donc les chercher en tâtonnant du doigt. Ça ne manquera pas de dérouter les débutants, mais ici encore, les geeks s'y feront rapidement. A noter, le bouton de veille ne comporte pas de lecteur d'empreintes digitales comme chez Samsung et Apple. Un raffinement pourtant bien utile pour verrouiller et déverrouiller un mobile rapidement. Un look assez discret Le G4 est un mobile massif. Son écran est courbé, mais cela se voit peu – la face avant du G4 est sobre, d'un noir mat uniforme. Il faut retourner le mobile pour déceler une touche d'originalité. Le G4 n'est pas un mobile à l'esthétique avant-gardiste. Les passionnés de design seront déçus par son apparence, mais aussi par son interface : ses menus manquent d'harmonie, leurs couleurs sont mal assorties et les icônes sont dessinées sans grâce. Les photos du G4 sont excellentes. Elles sont lumineuses et contrastées et leurs couleurs sont naturelles. Le G4 commet très peu d'erreurs franches : ses images font même match nul avec celles du Samsung Galaxy S6, la référence. Les clichés du LG sont un peu plus clairs que ceux du Samsung, mais en contrepartie, les zones lumineuses ont plus souvent tendance à être brûlées. De nuit, le LG impressionne : ses images sont encore un peu plus propres que celles du Samsung. Mais elles souffrent du même problème : lorsqu'on photographie un sujet qui bouge, il vire au flou, à cause du stabilisateur optique. Les ingénieurs de la firme coréenne ont énormément travaillé pour surmonter cette faiblesse. Leur choix s'est porté sur un capteur photo plus grand, un objectif qui laisse entrer plus de lumière, et surtout, ils ont amélioré l'intelligence artificielle de l'appareil. Le réglage automatique de la luminosité et des couleurs est très réussi. Les passionnés de photo apprécieront la présence d'un mode « manuel ». Ils pourront régler la vitesse de l'obturateur, pour prendre des photos très sombres, ou capturer des « poses longues » (jusqu'à trente secondes). Ils pourront régler la température des couleurs pour réchauffer ou refroidir les photos. La sensibilité iso est réglable, mais l'ouverture est fixe (F/1.8). On n'a donc pas un contrôle aussi fin que sur un appareil photo. Economique à l'usage Le G4 devrait accompagner ses propriétaires pendant des années. Sa mémoire est confortable (32 Go) et on peut l'agrandir à bas coût, en y glissant une carte mémoire : 15 € pour 32 Go ou 30 € pour 64 Go. De quoi stocker l'intégrale de la série Game of Thrones. Dans le même esprit, la batterie, qui tient une bonne journée, est amovible. On peut en acheter une seconde (20 €) et l'emmener partout avec soi. En cas de panne sèche, on fait l'échange, et on repart pour 24 heures. A noter, les batteries de smartphones ont une durée de vie de deux à trois ans, après quoi leur autonomie chute brutalement. Au bout de deux ans, vous pourrez facilement remplacer la batterie du G4 sans recourir à un technicien. Dans trois ans, d'ailleurs, le G4 a toutes les chances de rester apte au service. Son processeur à six cœurs est très rapide : la garantie de menus fluides pendant des années. Le processeur du G4 talonne celui du Samsung Galaxy S6. Le Samsung est certes 20 % plus rapide en moyenne, mais il chauffe beaucoup plus : il ralentit au bout de quelques minutes. En revanche, côté jeux, les nouveaux titres très gourmands risquent de coincer au bout d'un an ou deux : le processeur graphique du G4 est rapide mais sensiblement moins performant que celui du S4. }); Nicolas Six Journaliste au Monde Mary Ellen Mark, photographe des laissés-pour-compte, est morte • Mis à jour le 28.05.2015 à 15h05 Claire Guillot Dates 20 mars 1940 Naissance à Elkins Park près de Philadelphie.1981 Livre « Falkland Road », sur le quartier chaud à Bombay.1983 Livre et film « Streetwise », sur une enfant des rues de Seattle.25 mai 2015 Mort à New York. Claire Guillot Journaliste au Monde Au Sri Lanka, l’armée résiste à la transition • Mis à jour le 28.05.2015 à 14h35 Adrien Le Gal C’était une première depuis six ans : le 18 mai, à Mullivaikkal, dans le nord du Sri Lanka, des Tamouls ont rendu hommage aux victimes du massacre de 2009, perpétré par l’armée dans les derniers jours de la guerre civile. Maithripala Sirisena, le président élu en janvier, a autorisé la tenue d’un service interreligieux, ce que son prédécesseur, Mahinda Rajapakse, avait toujours refusé. Mais, sur le terrain, l’armée a tout fait pour entretenir un climat de défiance. « Les militaires ont renforcé leur présence, et des officiers de renseignement en civil ont pris des photos de tous les participants, note Elil Rajendram, un prêtre qui a participé à la cérémonie. L’armée n’a pas changé de comportement depuis l’élection présidentielle. » Porté au pouvoir par une coalition de partis aux intérêts contradictoires, Maithripala Sirisena a fort à faire pour entamer le processus de réconciliation. Le pays reste meurtri par les vingt-sept années de guerre civile entre la majorité cinghalaise (bouddhiste) et la minorité tamoule (essentiellement hindouiste), au cours desquelles près de 100 000 personnes ont été tuées dans le nord et l’est du pays. La victoire finale de l’armée, en 2009, a provoqué la mort de 40 000 civils, le mouvement séparatiste ayant utilisé la population comme bouclier humain.Le rapport de l’Oakland InstitutePendant ces années noires, l’armée a acquis un poids considérable. Dans un rapport intitulé « The Long Shadow of War », l’Oakland Institute, un think tank, dénonce ainsi l’emprise des militaires sur le secteur touristique : « Ils gèrent des agences de voyage, des restaurants, des golfs, sur des terrains qui appartenaient à des Tamouls déplacés. Malgré les demandes, il n’y a aucun signe que ces possessions seront un jour restituées. » Des associations ont d’ailleurs établi la liste des établissements possédés par l’armée, suggérant aux touristes de les éviter.Le rapport de l’Oakland Institute dénonce également la surmilitarisation des provinces tamoules. « On estime que 160 000 soldats, presque tous cinghalais, étaient en poste dans le Nord en 2014, indique Anuradha Mittal, la rédactrice du rapport. Cela représente un ratio d’un militaire pour six civils. » Le think tank basé à Oakland, en Californie, affirme par ailleurs qu’un processus d’acculturation est mis en œuvre dans les zones tamoules, avec l’implantation de statues de Bouddha dans des zones à majorité hindoue ou de monuments célébrant la victoire de l’armée sri-lankaise sur les « terroristes ». « Ces monuments portent un message d’oppression et sont là pour justifier la manière choisie par le gouvernement pour éradiquer les Tigres tamouls [le mouvement de la guérilla séparatiste] en tuant des milliers de civils tamouls innocents », estime Elil Rajendram. « Tout mémorial qui présente les soldats comme des libérateurs agissant dans le cadre d’une “opération humanitaire” constitue une déformation de l’histoire, ajoute Frances Harrison, auteure britannique du livre Still Counting the Dead (Portobello, 2012) sur la guerre civile. La victoire de l’armée a été acquise au mépris de toutes les règles humanitaires internationales. » Au Sri Lanka, le difficile effort de réconciliation « Même si le gouvernement est sincère dans sa volonté de faire cesser les activités de l’armée dans le secteur du tourisme, on ne sait pas comment il a l’intention de procéder pour restituer les terrains confisqués aux communautés, note Anuradha Mittal. Un tel processus est difficile à mettre en place : les maisons, les écoles et les temples ont été rasés, et les terres doivent être nettoyées pour être cultivées. »« Jusqu’aux élections législatives, le président ne peut pas se trouver en opposition frontale avec une armée forte d’environ 200 000 hommes, qui a laissé le processus démocratique se dérouler pacifiquement en janvier alors que beaucoup prédisaient un coup de force militaire », analyse Eric Meyer, historien spécialiste du Sri Lanka. Le président, estime-t-il, a montré sa volonté réformatrice « en nommant dans les régions tamoules des gouverneurs civils, en commençant à restituer aux civils des terres confisquées par l’armée, en remettant à la justice anti-corruption l’un des frères de l’ancien président, Basil Rajapakse, qui était précisément en charge des opérations de “reconstruction” dans le Nord et l’Est ». Mais, comme le note Frances Harrison, le nouveau président a également donné des gages aux personnes soupçonnées de crimes de guerre : le 7 mai, il a désigné à la tête de l’état-major le général Jagath Dias, accusé par les organisations de droits de l’homme d’avoir joué un rôle majeur dans les crimes de 2009.Le 25 mai, le gouvernement sri-lankais a salué la remise de la Palme d’or du Festival de Cannes à Jacques Audiard pour Dheepan, qui retrace le parcours en France de réfugiés tamouls ayant fui la guerre civile. Ce film, selon le porte-parole du gouvernement, permettra d’attirer l’attention sur les « efforts de réconciliation » menés par le nouvel exécutif. « Le film évoque une situation remontant à des dizaines d’années. Ce n’est pas le tableau actuel. C’est très différent maintenant », a-t-il affirmé à l’AFP. Adrien Le Gal Editeur au service international Les pertes militaires russes en temps de paix sont désormais des secrets d’Etat • Mis à jour le 28.05.2015 à 15h24 Escalade verbale entre Kiev et Moscou Attentat du Bardo : un deuxième suspect marocain arrêté en Tunisie Le 28.05.2015 à 14h20 • Mis à jour le 28.05.2015 à 14h46 L'attentat du Bardo le 18 mars a fait 22 victimes, dont 21 touristes étrangers. (AP Photo/Hassene Dridi, File.) Crédits : Hassene Dridi / AP Un deuxième suspect recherché dans l’enquête sur l’attentat du Musée du Bardo à Tunis a été arrêté dimanche à la frontière tuniso-libyenne, a annoncé jeudi 28 mai le porte-parole du ministère de l’intérieur tunisien.Ce Marocain, qui « avait un faux passeport », est soupçonné d’avoir participé « de manière indirecte » à l’attaque du musée le 18 mars dernier par deux Tunisiens qui avait fait 22 morts – 21 touristes étrangers et un policier tunisien. L’attentat avait été revendiqué par l’Etat islamique (EI), mais a été dirigé selon Tunis par Lokmane Abou Sakhr, un chef djihadiste algérien lié à Al-Qaida, abattu fin mars par les forces de l’ordre tunisiennes. La Tunisie frappée au cœur par le djihadisme Une cinquantaine d’interpellationsLe ministère de l’intérieur a également indiqué avoir interpellé une cinquantaine de personnes dans le cadre de l’enquête sur cet attentat commis par deux jeunes Tunisiens et en rechercher d’autres. Les autorités ont également émis des mandats d’arrêt internationaux contre deux Marocains et un Algérien.Sur la base de ces mandats, la police italienne a annoncé l’arrestation la semaine dernière d’un jeune Marocain soupçonné de « soutien logistique » aux assaillants et arrivé en février sur une embarcation clandestine.Abdelmajid Touil, 22 ans, « connu sous le pseudonyme d’Abdallah », a été arrêté à Gaggiano, près de Milan, dans l’appartement où résident sa mère et ses deux frères. Le jeune homme, qui clame son innocence, a refusé d’être extradé vers la Tunisie.Il est soupçonné d’avoir apporté un « soutien logistique » aux terroristes en se procurant des armes à la frontière avec la Libye avant de les acheminer vers Tunis. Il aurait également participé à une réunion de préparation de l’attentat en présence d’un autre Marocain, d’un Algérien et de Tunisiens.Essor d’une mouvance djihadisteDepuis la révolution de janvier 2011, la Tunisie fait face à l’essor d’une mouvance djihadiste, en particulier à la frontière avec l’Algérie, où des heurts réguliers ont lieu entre hommes armés et militaires. Mais le pays est aussi confronté au chaos grandissant en Libye voisine où des groupes armés s’affrontent depuis des mois, y permettant notamment l’émergence de l’EI.Selon les autorités tunisiennes, les deux assaillants du Musée du Bardo ont ainsi été formés aux armes en Libye. La frontière tuniso-libyenne, en plein désert, est très poreuse. Les trafics en tout genre s’y sont développés ces dernières années et des saisies d’armes y ont sporadiquement lieu. Abdelmajid Touil, terroriste pour Tunis, immigrant pour Rome Irak : plus de 450 corps exhumés de fosses communes à Tikrit • Mis à jour le 28.05.2015 à 16h31 L’Etat islamique progresse en Irak La bourse au mérite divisée par deux • Mis à jour le 28.05.2015 à 14h01 Les futurs bénéficiaires de la bourse au mérite, attribuée aux élèves qui obtiendront la mention « très bien » au bac, ne toucheront plus que 900 euros contre 1 800 euros auparavant, selon un décret paru au Journal officiel jeudi 28 mai.Cette aide versée en neuf mensualités est attribuée aux bacheliers boursiers qui obtiennent la mention « très bien » à la session du baccalauréat français, et aux étudiants de licence. Les étudiants boursiers déjà bénéficiaires de l’aide en 2014-2015 toucheront 1 800 euros, mais ceux qui passent leur bac en 2015 ne toucheront plus que 900 euros, précise le décret. Un temps suspendue, la bourse au mérite a été rétablie pour les bacheliers et étudiants en vertu d’une circulaire du ministère de l’éducation nationale publiée fin février.Le gouvernement avait effectivement annoncé la fin de cette bourse au mérite en 2013 dans le cadre d’un redéploiement des aides étudiantes. Lorsque en juillet 2014, une circulaire du ministère avait programmé la suppression progressive de ces bourses dans le cadre d’un redéploiement des aides étudiantes, l’association Touche pas à ma bourse, je la mérite avait déposé une requête en référé.La ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, estimait alors que le dispositif était « moins efficace » pour « la réussite du plus grand nombre » qu’une augmentation du nombre de boursiers sur critères sociaux.Mais le Conseil d’Etat avait suspendu provisoirement cette circulaire en octobre, jugeant qu’il y avait un « doute sérieux sur la légalité » de la disposition, et en février une autre circulaire avait rétabli la bourse au mérite.Lire également : Le gouvernement rétablit la bourse au mérite pour les bacheliersEnviron 7 000 nouveaux bacheliers sont concernés chaque année par cette bourse, renouvelable pendant deux ans. Manuel Valls défend les engagements de l’Etat à Marseille • Mis à jour le 29.05.2015 à 21h04 Gilles Rof Manuel Valls à Marseille pour concrétiser les engagements financiers de l’Etat Quelques minutes avant l’arrivée de M. Valls, les conseillers régionaux UMP-UDI et Front national ont quitté l’hémicycle pour marquer leur désaccord. La veille, seize grands élus UMP, dont le député-maire de Nice, Christian Estrosi, candidat aux élections régionales de décembre, avaient cosigné une lettre dénonçant un « abandon financier programmé » par l’Etat. « Ce n’est pas parce qu’on est en campagne régionale qu’il faut dire ce genre de bêtises », a rétorqué Manuel Valls à l’attention de l’ancien ministre délégué à l’industrie de Nicolas Sarkozy.Le CPER prévoit notamment d’investir 775 millions d’euros dans le domaine des transports. Dans cette enveloppe, près de 400 millions iront au réseau ferroviaire, avec l’amélioration de la peu performante desserte Aix-Marseille et les liaisons entre les métropoles niçoise et marseillaise. Quelque 78 millions seront également consacrés à l’amélioration des bassins du Grand Port maritime de Marseille, que le premier ministre souhaite voir atteindre le « niveau des ports de l’Europe du Nord les plus modernes ».« Le soutien aux métropoles, les questions de l’emploi et de la transition écologique sont au cœur de ce contrat », a expliqué Manuel Valls. Des projets à hauteur de 281 millions d’euros sur la recherche et l’innovation, 275 millions d’euros sur la transition écologique dont 146 consacrés « à la reconquête de la biodiversité », figurent dans les engagements conjoints de l’Etat et de la Région. Enfin, dans le domaine de la solidarité, le CPER prévoit également 107,5 millions d’euros sur 23 opérations de rénovation urbaine (dont 12 dans les Bouches-du-Rhône), hors des habituels crédits de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU).Une métropole Aix-Marseille-Provence en 2016Dans la matinée, le premier ministre s’était concentré sur un autre sujet : la future métropole Aix-Marseille-Provence. Au sortir du comité interministériel exceptionnel organisé à la préfecture, en présence de six ministres et de trois secrétaires d’Etat, M. Valls a rappelé « son attachement » personnel à la « capitale méditerranéenne de la France », et sa détermination à voir la métropolisation souhaitée par le gouvernement prendre son élan. « Dans les faits, elle est déjà là », a expliqué Manuel Valls, assurant les élus de la présence de l’Etat pour les aider à bâtir cette métropole prévue au 1er janvier 2016, regroupant 92 communes et 1,8 million d’habitants.Si la volonté est affichée, le programme « d’accompagnement du développement de la métropole » présenté par le premier ministre n’est pas doté d’une enveloppe globale précise, ce qui lui a valu de sérieuses critiques des élus UMP, Jean-Claude Gaudin en tête.Certaines mesures bénéficient d’un calendrier fixe : création de douze nouvelles classes pour les enfants de moins de 3 ans dans les quartiers populaires de Marseille et recrutement de 200 jeunes en service civique à la rentrée 2015, ouverture du premier tronçon de la rocade routière L2 au premier trimestre 2016, plan de rénovation des copropriétés dégradées fin 2016…D’autres tracent une direction dans laquelle l’Etat assure vouloir s’engager, comme le financement de l’étude du prolongement du tramway vers les quartiers nord de la ville… « Nous agissons avec lucidité et modestie, a insisté le chef du gouvernement. Nous savons que cela prendra du temps. » M. Valls s’est placé dans la continuité d’action du pacte de sécurité et de cohésion sociale lancée par son prédécesseur. Sur les 37 millions d’euros promis à Marseille par M. Ayrault, les services de l’Etat assurent que 30 ont déjà été investis. 30 millions d’euros, c’est la dotation que le gouvernement pourrait exceptionnellement ajouter en 2016 pour « permettre la mise en place de la métropole Aix-Marseille Provence ». Une enveloppe de 100 millions d’euros reste à utiliserAu cours d’un petit déjeuner « républicain mais tendu », selon un participant, Manuel Valls a rencontré les présidents des communautés de communes, toujours remontés contre le projet. Face à leurs accusations de « ne pas mettre les moyens nécessaires », le premier ministre a joué la compréhension et la fermeté. « Dans ce domaine, il faut éviter la démagogie, a-t-il prévenu. Ceux qui ont combattu férocement la métropole ne peuvent aujourd’hui expliquer qu’il faut des centaines de millions supplémentaires de l’Etat pour la faire vivre. » En plus des budgets des six EPCI fusionnés – soit près de 2,7 milliards d’euros – la métropole Aix-Marseille doit recevoir annuellement une dotation de base de 50 millions d’euros de l’Etat.Au cours de son déplacement, Manuel Valls a souhaité placer les élus locaux devant leurs responsabilités. Au sujet des crédits de l’Agence nationale de rénovation urbaine, il a regretté qu’une enveloppe de 100 millions d’euros reste à utiliser par la ville de Marseille avant la fin 2015. « Il ne suffit pas de demander des crédits supplémentaires, il faut déjà utiliser ceux qui ont été attribués », a fait remarquer le chef du gouvernement, pointant le manque de volonté politique. Manuel Valls a également menacé les communes qui n’atteignent pas les quotas légaux en matière de logements sociaux « de renvoyer vers les préfets, permis de construire et droits de préemption ». « La région PACA détient le triste record des communes ne respectant pas leurs obligations en matière de mixité sociale », a regretté le premier ministre, avant d’assurer : « L’Etat veut aider Marseille, agir dans tous les domaines. Mais ici, plus qu’ailleurs, l’Etat doit incarner l’intérêt général. » Gilles Rof Journaliste au Monde En Colombie, les FARC et le gouvernement ont entamé des opérations de déminage Où en sont les négociations de paix en Colombie ? Le plan de déminage conclu au début de mars prévoit de désactiver toutes les mines antipersonnel dans le pays, en proie à un conflit interne de plus d’un demi-siècle. Depuis 1990, les explosions de ce type de mines ont causé plus de 2 000 morts et 9 000 blessés en Colombie.Les relations sont tendues entre les FARC et les autorités colombiennes depuis qu’une opération militaire a tué 26 rebelles, le 21 mai. Vendredi dernier, la rébellion a annoncé la rupture de sa trêve unilatérale et a revendiqué, dimanche, un attentat à la bombe qui a tué un policier. La chaîne Numéro 23 assignée en justice par des sociétés de droits d’auteur Numéro23 : polémique sur une plus-value « scandaleuse » Après cette polémique, le Sénat a voté au début de mai un amendement proposant d’alourdir la taxation des reventes de chaînes de la TNT. Le texte instaure une ponction de 20 % si la cession survient moins de cinq ans après l’attribution de la fréquence, de 10 % si elle a lieu entre cinq et dix ans, et de 5 % au bout de dix ans.Cette taxation n’était jusqu’ici que de 5 %, et les cessions étaient interdites avant deux ans et demi de détention. Les Pays-Bas révèlent une liste de personnalités de l’UE interdites sur le sol russe • Mis à jour le 29.05.2015 à 20h46 L’Europe veut calmer le jeu face à la Russie de Poutine Tensions entre Berlin et Moscou après le refoulement d’un député allemand En mars, des responsables politiques occidentaux qui voulaient assister aux obsèques de l’opposant russe Boris Nemtsov avaient rapporté s'être vu refuser l'entrée en Russie. Le président du Sénat polonais, Bogdan Borusewicz, avait ainsi déclaré que les autorités russes ne lui avaient pas accordé la permission de s'y rendre, en réponse aux sanctions européennes contre Moscou. L'eurodéputée lettonne Sandra Kalniete avait connu le même traitement. L’épouse du blogueur saoudien emprisonné Raïf Badaoui exhorte la France à agir • Mis à jour le 29.05.2015 à 20h27 Hélène Sallon Un blogueur saoudien fouetté en public pour « insulte à l’islam » Hélène Sallon Moyen-Orient Libye : l’EI prend le contrôle de l’aéroport de Syrte • Mis à jour le 29.05.2015 à 19h35 L’Etat islamique signe par le sang sa présence en Libye L’insaisissable menace de l’Etat islamique en Libye La Libye a sombré dans le chaos après la chute, en 2011, du régime du colonel Kadhafi, et les milices y font la loi. Fajr Libya s’est emparée en 2014 de Tripoli, poussant le gouvernement reconnu par la communauté internationale, ainsi que le Parlement, à s’exiler dans l’est du pays. L’Espagne autorise une base américaine permanente sur son sol Le leadership militaire américain menacé Comment l’OTAN fera face à la guerre hybride Fin de galère annoncée pour les étudiants affiliés à la LMDE • Mis à jour le 29.05.2015 à 18h37 Claire Ané Mutuelles étudiantes : le Défenseur des droits relève des difficultés d’accès aux soins Sortie de crise à La Mutuelle des étudiants Claire Ané Journaliste au Monde.fr Les écologistes ne veulent pas coorganiser l’université d’été du Parti socialiste • Mis à jour le 29.05.2015 à 17h31 Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les verts (EELV), a rejeté vendredi 29 mai la proposition de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), de coorganiser la traditionnelle université d’été de La Rochelle.Dans un communiqué, Mme Cosse a jugé qu’il n’était « pas opportun » pour sa formation de participer à l’organisation de la manifestation socialiste. Les écologistes sont toutefois enclins à « participer aux travaux de cette université et (à) s'investir dans tous les espaces de dialogue qui visent à porter un projet politique progressiste pour la France et l'Europe ».Cambadélis souhaite « une grande alliance populaire »En ce sens, les écologistes proposent au Parti socialiste d'organiser « conjointement quatre ateliers thématiques à La Rochelle »,  sur « l’avenir énergétique » de la France, « l’invention d’un nouveau modèle de développement économique », le bilan de l’accord entre le PS et EELV de 2011 et « les réponses institutionnelles à apporter à la crise démocratique ».Vendredi matin, au lendemain de son élection à la tête du PS, M. Cambadélis a expliqué dans une interview au Monde vouloir « commencer un processus de rassemblement, qui débutera par l’université d’été de La Rochelle » :« Nous proposerons à nos partenaires de la coorganiser. Cela s’adressera aux écologistes, aux radicaux, au MRC et aux communistes, même si je ne pense pas que ces derniers acceptent. Puis nous créerons des collectifs départementaux pour poursuivre le débat. L’objectif est de dépasser le PS et les partis par un mouvement de la base pour faire une grande alliance populaire. »Les autres formations citées par M. Cambadélis n’ont pas encore réagi à sa proposition.Lire l'interview : Jean-Christophe Cambadélis : « Le PS assume la culture de gouvernement »   BFM-TV et Dominique Rizet condamnés pour avoir diffusé des photos de la tuerie de Chevaline • Mis à jour le 29.05.2015 à 16h51 Le tribunal correctionnel d’Annecy (Haute-Savoie) a condamné, vendredi 29 mai, le directeur de la rédaction de BFM-TV, Hervé Béroud, et son journaliste Dominique Rizet à payer des amendes de 10 000 euros chacun. Une peine prononcée pour avoir diffusé à l’antenne des photos de la tuerie de Chevaline. Egalement poursuivi pour avoir publié ces clichés, le directeur de la publication du Parisien, Jean Hornain, a été relaxé.M. Béroud et M. Rizet ont été reconnus coupables de recel de violation du secret de l’instruction. Ils ont en revanche été relaxés des délits d’atteinte à l’intégrité d’un cadavre et de reproduction illicite d’une scène de crime.Les trois clichés incriminés montraient la famille au complet avant la fusillade et des scènes du crime de la tuerie de Chevaline. On y voyait la voiture des victimes et le corps de Sylvain Mollier, probable victime collatérale lors du quadruple meurtre.Diffusées en exclusivité à l’antenne de la première chaîne d’infos de France, les photos furent présentées et commentées par Dominique Rizet. Une plainte avait alors été déposée par les avocats de la famille de Sylvain Mollier. Lire : Tuerie de chevaline : une plainte déposée contre BFM-TVLe 5 septembre 2012, Saad Al-Hilli, 50 ans, ingénieur britannique d’origine irakienne, sa femme, âgée 47 ans, et sa belle-mère, âgée de 74 ans, avaient été tués de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de Chevaline.L’une des fillettes du couple Al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, cachée sous les jambes de sa mère, s’en était miraculeusement sortie indemne. Sylvain Mollier, lui, avait été abattu de plusieurs balles. La croissance américaine flanche une nouvelle fois • Mis à jour le 29.05.2015 à 16h23 Stéphane Lauer (New York, correspondant) Malgré une offre abondante, le prix du pétrole remonte Etats-Unis : la hausse des taux pourrait attendre septembre États-Unis : l’emploi retrouve du tonus en avril Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Ouverture d’une enquête européenne sur les pratiques de l’industrie solaire chinoise • Mis à jour le 29.05.2015 à 16h52 L’industrie solaire chinoise est dans le viseur de la Commission européenne. Bruxelles a ouvert une enquête sur celle-ci, accusée par des entreprises de l’Union européenne de faire transiter certains de ses produits par Taïwan et par la Malaisie pour ne pas payer de droits de douane.Une plainte a été déposée au printemps par la firme allemande SolarWorld. « Ils falsifient l'origine des produits, ce qui est de la fraude douanière et doit cesser », a dénoncé Milan Nitzschke, président d'EU ProSun, qui rassemble de nombreuses sociétés du secteur. Lire : Pourquoi l'Europe s'attaque-t-elle au solaire chinoisMesures contre le « dumping »« La Commission a conclu qu’il existe suffisamment de preuves pour justifier l’ouverture [d’investigations] », rapporte l’exécutif européen dans son Journal officiel. Ces dernières pourraient donner lieu à l’adoption de nouvelles mesures contre le « dumping » – c’est-à-dire les pratiques commerciales contraires à l’esprit de la concurrence – pour les importations de panneaux solaires venant de Taïwan.Depuis la fin de 2013, l’UE a déjà mis en place des dispositifs à l’encontre des producteurs chinois, notamment sous forme de taxes dont le taux moyen est de 47,7 %. Ils s'appliquent à un tiers des producteurs jusqu'à la fin de 2015 et peuvent être prolongés.Le secteur du solaire en Europe a été sévèrement affecté par ces pratiques, relève EU ProSun, soulignant que de nombreuses entreprises ont mis la clé sous la porte. La « fraude massive » a fait perdre « plus de 500 millions d'euros de chiffre d'affaires aux Etats membres », estime le groupement d'entreprises. Après l’affaire du squat de Rennes, des députés de droite réclament une réforme du droit au logement • Mis à jour le 29.05.2015 à 15h05 Isabelle Rey-Lefebvre Maryvonne, les squatteurs et les Bonnets rouges La propriétaire de 83 ans, Maryvonne Thamin pourra donc récupérer sa maison et la mettre en vente comme c’est son projet. Mais dans quel état sera son bien ? S’interroge son avocat Me Philippe Billaud, qui précise que les squatteurs ont plié bagage dès jeudi. Dans leur précipitation, ils ont laissé tomber sur la chaussée une enveloppe dont le contenu en dit un peu plus sur leur personnalité et motivations : « Kill the capitalism », « Contre la police, contre toute autorité, révolution sociale et libertaire », « sans papier, sans frontière, personne n’est illégal », « bouffer du facho, mais pas des animaux », peut-on lire sur des autocollants glissés dans cette enveloppe.Cette affaire a donné lieu à des confrontations musclées : le 3 mai, notamment, la police a dû mettre un terme à un affrontement entre militants d’extrême-droite, venus soutenir la propriétaire et cherchant à déloger les occupants, et militants d’extrême-gauche, venus prêter main-forte aux squatteurs.Surenchères de propositions de loiLes représentants des propriétaires, et des hommes politiques comme Marc-Philippe Daubresse, député UMP du Nord et ministre du logement dans le gouvernement Raffarin (entre 2004 et 2005), ont aussi remis en cause la protection supposée des squatteurs et la loi droit au logement opposable du 5 mars 2007. Pourtant, cette loi « Dalo », portée par Jean-Louis Borloo (alors ministre du logement) et adoptée à l’unanimité, ne protège pas les squatteurs, mais les squattés. L’article 38 permet en effet aux locataires en titre et aux propriétaires victimes d’intrusion dans leur domicile de saisir le préfet, pour qu’il procède sans décision de justice à l’expulsion des intrus. Mais dans le cas de Maryvonne Thamin, cette maison inoccupée depuis des années ne constituait plus son domicile et ne permettait donc pas au préfet d’intervenir sans décision de justice, celle-là même qu’a obtenue la propriétaire ce vendredi.Depuis la médiatisation de cette affaire, les hommes politiques de droite font assaut de propositions. Avec 40 de ses collègues, le député UMP du Vaucluse Julien Aubert a annoncé sur son blog avoir déposé le 20 mai une proposition de loi modifiant l’article 38 de la loi Dalo et créant un délit d’occupation du bien d’autrui sans droit ni titre, sanctionnable d’un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende. Le député de l’Essonne Nicolas Dupont-Aignan lui a emboîté le pas en déposant jeudi sur le bureau de l’Assemblée nationale un texte assez similaire. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde « Splatoon », un jeu de tir haut en couleur sur Wii U William Audureau « Refaites la déco, pas la guerre. » Tel pourrait être le mot d’ordre de Splatoon, étonnant jeu de tir au pistolet à peinture, signé Nintendo, qui éclabousse les murs virtuels de la Wii U depuis sa sortie vendredi 29 mai.Splatoon, c’est la réinterprétation à la mode Mario, grand public et bon enfant, des jeux de tir par équipe comme Team Fortress, Call of Duty ou Counter Strike. Ici, ni sang ni fusillades. Dans des matchs par équipes de quatre, le but est de barioler davantage de territoire que ses adversaires, et de les asperger eux-mêmes au passage pour les renvoyer dans leur base de départ, le temps de joutes en ligne de trois minutes aussi bondissantes que régressives.  Paintball géantLoin des univers réalistes traditionnels, le jeu met en scène une inoffensive métropole obnubilée par les pistolets à peinture et les gastéropodes marins, Chromapolis. Nintendo, qui n’en est plus à un univers excentrique près, distille des mécaniques de jeu à la loufoquerie assumée. Ainsi, non seulement les joueurs s’éclaboussent dans un joyeux bazar, mais ils peuvent aussi se transformer en calamar et plonger dans les flaques de peinture pour recharger leurs munitions et se déplacer plus vite et plus furtivement.Désarçonnant au départ, le jeu révèle progressivement ses petites subtilités : arènes diaboliques d’agencement retors, recoins mesquins, armes discrètement stratégiques, comme le rouleau de peinture géant pour adopter la tactique du bulldozer ou le pistolet à jet longue distance pour couvrir ses alliés depuis les hauteurs.Résultat, ces guerres de territoires se transforment vite en joutes tactiques bariolées et électriques, où l’on regrette surtout de ne pas pouvoir échanger verbalement avec ses coéquipiers pour peaufiner des stratagèmes. Cette collaboration à l’instinct a au moins l’avantage de faire fi de toute barrière linguistique. Pratique pour un jeu dont les matchs en ligne sont très appréciés des Japonais.Au pays des calamars skateursL’autre originalité de Splatoon, c’est qu’il s’agit d’un jeu Nintendo sans personnage Nintendo. Sans personnage déjà connu, tout du moins, si ce n’est les discrets calamars du jeu Super Mario Bros, notamment dans un minijeu à l’esprit années 80. En cherchant bien, quelques mouvements de caméra peuvent parfois évoquer le virevoltant Super Mario Galaxy, tandis que le principe du pistolet à peinture et des jeux d’arrosage ne manque pas d’évoquer Super Mario Sunshine. Mais les références s’arrêtent là.A la place, Chromapolis est remplie d’hommages qui parodient la street culture et se moquent du consumérisme : rampes de skateboard, tags, boutiques et publicités pour des marques pour l’instant fictives. Le jeu permet de grimper progressivement en niveau pour débloquer de nouveaux vêtements et armes fantasques.Un jeu qui détonneCouleurs excentriques, proposition de jeu déconcertante, Splatoon a quelque chose d’expérimental qu’il faut apprécier comme tel. Nintendo n’en délivre d’ailleurs qu’un aperçu limité, puisque seules deux arènes à la fois sont proposées, et que les parties « professionnelles », pour les joueurs aguerris, ne sont pas encore ouvertes.Il faut également composer avec les difficultés d’un jeu en ligne, les déconnexions intempestives et les problèmes de serveurs. Heureusement, un mode solitaire propose de s’exercer au pistolet à peinture dans des niveaux plus classiques, mais pas dénués d’idées.Survolté, haut en couleur et rafraîchissant, quoique un peu abrutissant et répétitif, Splatoon n’est pas encore un indispensable de la Wii U. Mais sur une console envahie de jeux de plateforme, ses fusillades chromatiques font tache, et c’est tout son intérêt.La note de PixelsCinq tentacules et demies sur huit William Audureau Journaliste au Monde Syrie : des dizaines de civils tués dans des raids du régime syrien, selon l'OSDH Les hélicoptères du régime syrien ont largué samedi 30 mai des barils d'explosifs sur des zones rebelles de la province d'Alep, tuant au moins 71 civils, affirme l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Il s'agit d'un des plus grands massacres commis par l'armée de l'air du régime depuis le début de l'année », dénonce de son côté la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS), un réseau de militants couvrant la guerre en Syrie depuis 2011. Le régime a souvent recours aux barils d'explosifs qui ont déjà fait quelques centaines de morts dans la province d'Alep depuis le début de l'année. Le recours à cette arme est régulièrement dénoncé par les ONG comme une arme qui tue d'une manière aveugle. Deux cent vingt mille morts depuis mars 2011 Les forces du régime ont commencé en 2013 à larguer à Alep ces bombes remplies de puissants explosifs et de ferraille. La ville est divisée depuis 2012 entre l'Est, aux mains des insurgés, et l'Ouest, contrôlé par le régime. Mais, dans la province du même nom, le régime ne contrôle que quelques secteurs, le reste étant aux mains des rebelles et de l'Etat islamique (EI). Le conflit en Syrie a éclaté en mars 2011 avec la répression de manifestations pacifiques réclamant des réformes. La contestation s'est ensuite militarisée avant de devenir une guerre brutale et complexe avec l'intervention des djihadistes d'Al-Qaida et de l'EI. Plus de 220 000 personnes ont péri dans la guerre, et plusieurs millions ont été poussées à la fuite. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2r2kac"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2r2kac", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Puissant séisme au large du Japon Une forte secousse a été ressentie samedi 30 mai à Tokyo en raison d'un séisme de magnitude 7,8 à 874 kilomètres de la capitale japonaise, dans l'océan Pacifique, selon l'Institut américain de géophysique (USGS). L'épicentre se trouvait à 676 kilomètres de profondeur. Les bâtiments de la capitale ont tremblé pendant environ une minute à la mi-journée. De son côté, le centre d'alerte aux tsunamis du Pacifique a estimé que le séisme était de magnitude 8,5 mais qu'il n'y avait pas de risque de tsunami. Deuxième séisme de la semaine Les deux pistes de l'aéroport de Narita, le principal aéroport international de Tokyo, étaient temporairement fermées afin de permettre des inspections. La circulation du métro de la capitale ainsi que des trains a dû être interrompue. Il s'agit du deuxième séisme ressenti à Tokyo au cours de cette semaine. Lundi, un premier séisme avait sécoué la région de la capitale sans faire de dégâts ou de victimes. Il avait atteint une magnitude de 5,6 selon l'agence de météorologie japonaise, et de 5,3 selon l'Institut américain de géophysique. Il n'y avait eu aucun risque de tsunami. On a retrouvé… Lucien Denis La doublure Lucien Denis était de la première finale de Coupe de France de l’AJA, en 1979. 36 ans après, celui qui a doublé Patrick Dewaere dans « Coup de tête », vit toujours à Auxerre. Par Benoît Hopquin Aller lire l'article Samedi 30 mai, Lucien Denis ne sera pas dans les gradins du Stade de France pour la finale de la Coupe qui opposera Auxerre, huitième de Ligue 2, au Paris-Saint-Germain, triple champion de France. Il se marie le même jour. La poisse. A 60 ans, il aurait aimé humer à nouveau cette atmosphère si particulière. La Coupe de France a une odeur sucrée de barbe à papa, de Fête à Neu-Neu du football. C’est une sorte d’échappée belle dans le sport business, attachante et populaire pour cela. Alors, il regrette, Lucien Denis, de ne pas en être. Ça lui aurait rappelé tant de choses : le 16 juin 1979, il était sur la pelouse du Parc des Princes quand Auxerre s’est inclinée devant Nantes (1-4). Les joueurs de Division 2 avaient rendu les armes lors des prolongations face aux Michel, Bossis, Pécout, Amisse, etc. A bout de forces et d’enthousiasme, la chaussette tire-bouchonnée sur les chevilles. « Un bon souvenir. On a fait la fête », assure malgré tout le perdant, que nous avons retrouvé au Biarritz, le bar derrière la mairie. C’était il y a trente-six ans, quand les vestiaires sentaient encore l’embrocation à l’huile de camphre. Auxerre n’était pas encore Auxerre, même si l’entraîneur Guy Roux semblait déjà là depuis toujours. Sans palmarès, le club icaunais n’était qu’un intrus à ce niveau de la compétition, le « Petit Poucet de la Coupe », selon l’éculée formule. Sa présence au Parc fleurait bon le terroir et la balle qu’on taquine au pied du clocher. Il incarnait le sport des champs ou plutôt des préfectures. Avec son bon peuple prêt à jouer de la crécelle dans les tribunes mais râleur comme pas un. Avec ses petits notables qui passaient à l’entraînement et attendaient qu’on vienne leur serrer la main sur le bord de touche. Avec ses joueurs, sur l’épaule de qui on pouvait taper sans façon dans la rue. Au même moment, sur les affiches des cinémas français, le réalisateur Jean-Jacques Annaud pastichait talentueusement les travers de ce foot-là, de cette France-là, avec Coup de tête. Le scénario se déroulait dans une petite ville de province baptisée Trincamp. Le film avait d’ailleurs été tourné à Auxerre, dans les installations et sur la pelouse du stade de l’Abbé-Deschamps. Lucien Denis avait été la doublure de l’acteur Patrick Dewaere sur le terrain. C’est là son autre fierté sportive, une manière de rester dans les annales, pas la plus anodine : sur pellicule, monsieur. Quand il raconte sa carrière sur les bords de l’Yonne, Lucien Denis parle de l’« AJA », utilisant l’acronyme du patronage catholique, l’Association de la jeunesse auxerroise. C’était encore ça, l’esprit de ce club, quand il y a mis les pieds en 1976. Lui était un joueur qui, à 21 ans, ne savait pas s’il avait encore un avenir. Né à Cognac (Charente), le défenseur avait été repéré par les recruteurs de Sochaux. Il avait intégré ce qui était alors le meilleur centre de formation du pays. L’espoir émargeait aux équipes de France de jeunes, aux côtés de Platini ou Rocheteau. Il avait joué son premier match pro à 19 ans. Mais une blessure au genou avait compromis ces promesses de l’aube. « T’es fini », avait lancé l’entraîneur René Hauss à celui qui n’était encore qu’un gamin. Guy Roux, lui, s’était déjà fait une spécialité de la récup’ et de la débrouille, un peu maquignon, un peu rebouteux, pour sûr plus malin que la moyenne. Bien avant la fin du rideau de fer, il avait monté une filière d’importation polonaise, s’assurait pour une poignée de zlotys les services de prolétaires du ballon rond. Il faisait également signer au rabais des joueurs cassés ou à la carrière dans l’impasse. Il avait flairé la bonne affaire avec Lucien Denis, deviné le talent ébréché qu’on pouvait aisément recoller. Le club bénéficiait d’un statut promotionnel, entre amateurisme et professionnalisme. Lucien Denis, comme la plupart des joueurs, occupait un emploi. Lui, c’était professeur de sport puis employé à la mairie. D’autres travaillaient derrière un guichet de banque ou occupaient des fonctions plus ou moins factices dans des entreprises de la région. Cela assurait une base de salaire et la couverture sociale. Le complément était versé par le club. « Une fois par mois, on faisait la queue devant le vestiaire pour toucher une enveloppe en liquide », raconte le joueur. Il gagnait au total 5 000 francs par mois, pas la fortune mais de quoi faire construire un joli pavillon. Guy Roux voyait déjà grand, avec le soutien, les accointances politiques, du maire et secrétaire d’Etat aux sports d’alors, Jean-Pierre Soisson. Un industriel de la volaille, Gérard Bourgoin, n’avait pas tardé à entrer dans le giron, Tapie des campagnes dont la marque – « La Chaillotine » – ornait le maillot et faisait rire les adversaires. C’est pour faire rentrer les picaillons que le club avait accepté d’accueillir en 1978 le tournage de Coup de tête. « On nous a dit que c’était l’histoire d’un bled en Coupe de France », raconte le témoin. Mais, question foot, Patrick Dewaere avait les pieds carrés. « Je n’ai jamais vu un mec aussi nul, raconte l’homme de l’art. C’était à peine croyable. Quand il tirait, on avait peur qu’il se casse la jambe. Il ratait tout, il tombait, il s’énervait. » Il a donc fallu trouver un clone en short. Avec sa physionomie et ses cheveux frisés, Lucien Denis ferait l’affaire. « Jean-Jacques Annaud m’a demandé de me laisser pousser la moustache. » « Dewaere était super sympa, poursuit le sosie d’alors. Il prenait sa douche avec nous. C’était une star qui se mettait à notre niveau. Acteurs ou sportifs, je crois que nous étions une génération plus proche des gens, pas comme maintenant. » Un soir que l’acteur était seul à son hôtel, Lucien Denis l’a invité à dîner. « Il était d’une grande délicatesse. Il cherchait l’amitié. On a parlé de tout et de rien. Il avait un setter baptisé Caramel. Il me l’a donné ensuite. » Quand le footballeur apprendra son suicide en 1982, il sera peiné mais pas surpris. « C’était un homme à la fois très sympa et très fragile, très perturbé. » Le tournage a duré trois semaines, les scènes de terrain s’éternisant jusqu’au cœur de la nuit. Dans une scène cruciale du film, le héros marque de manière improbable, après un jeu de billard du ballon devant le but. « Coupez ! On la refait », a décrété Jean-Jacques Annaud après la prise. Guy Roux est intervenu en conseiller technique. « Non ! Celle-là, on ne pourra jamais la refaire ! » Les joueurs ont vu le film en avant-première. « C’était une histoire très marrante, une satire du foot plutôt réussie. J’ai été surpris de la différence entre la réalité des choses et ce que tu vois à l’écran. On a vraiment l’impression que c’est Dewaere qui joue. C’est incroyable ce que la caméra peut faire. » L’année suivante, Auxerre a continué à se renforcer en main-d’œuvre polonaise (Jozef Klose, le père de l’international allemand Miroslav Klose) ou en joueurs à relancer. Alors que Coup de tête entamait sa carrière en salles, par un étonnant mimétisme, Auxerre faisait de même en Coupe de France. La ville entière avait la tête qui tournait, comme Trincamp, portait en triomphe ses joueurs à chaque nouveau tour passé. Les joueurs entamaient dans le vestiaire l’hymne du film, écrit par Pierre Bachelet. « La victoire au bout du pied et la balle au fond des filets, allez Trincamp, Trincamp, Trincamp ! But ! But ! But ! » Une belle autodérision qui ne se voyait guère sur la pelouse, où Auxerre faisait tomber les têtes. Jusqu’à cette finale perdue avec les honneurs. L’année suivante, le club accédait à la première division grâce à un but de Lucien Denis, un tir en lucarne contre Cannes. Une autre ère, strictement professionnelle celle-là, s’ouvrait. Les salaires ont triplé mais l’ambiance a commencé à changer. « Ça devenait sérieux. Le centre de formation a ouvert. » En 1983, Guy Roux a entraîné Lucien Denis au milieu du terrain. « Tu peux rester, mais je serais toi, je partirais, lui a-t-il dit. Basile Boli arrive. Il est plus fort que toi. » Le cadre a été prêté à Lille puis a raccroché en 1985. Il avait bien gagné sa vie, économisé de quoi ouvrir un tabac-journaux à Auxerre. Comme lui, toute une génération, celle qui avait fait la transition entre le petit club de province et l’inamovible pensionnaire de Division 1, bientôt abonné aux coupes d’Europe, s’est ainsi éclipsée sur la pointe des pieds. Les reconversions furent souvent modestes. L’un a ouvert un magasin d’articles de sport, un autre est devenu chauffeur de préfet, un autre de taxi. Mais ils faisaient encore partie de la famille, rentraient dans le vestiaire pour partager joies et tristesses. En 1994, Lucien Denis en a eu marre d’être derrière un comptoir. Il a revendu son fonds et est retourné travailler à la mairie d’Auxerre. Il y est toujours, gagne moins de 2000 euros par mois, mais ne se plaint pas. Il collabore à RMC, pour qui il suit la gazette de son club de cœur. Il constate que les mentalités évoluent, avoue avoir du mal à comprendre certaines choses. « Cette génération n’a pas conscience de la valeur de l’argent. Ils débutent, ils gagnent 7 500 euros par mois et disent : “Je suis volé.” » Auxerre change avec le foot. « C’est de moins en moins l’ADN de l’AJA. » Les méthodes paysannes n’ont pas survécu à la nouvelle donne économique. Perte d’identité, pertes financières aussi : l’équipe a connu des années noires et la descente en deuxième division, en 2012. La finale du 30 mai sonne comme une rédemption. En face, c’est le Paris-Saint-Germain et ses millions à foison. Inégal ? « La seule vérité est sur le terrain, veut croire Lucien Denis. Le reste est de la fiction. » Foi d’acteur. Sommaire de la collection On a retrouvé… Fermer Sommaire de la collection L'Iran rejette l'inspection de ses sites militaires et l'interrogatoire de ses scientifiques L'Iran refuse que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) mène des « inspections de ses sites militaires » et interroge ses scientifiques dans le cadre d'un accord sur le nucléaire, a déclaré samedi 30 mai un haut négociateur iranien, selon la télévision d'Etat. Cette déclaration d'Abbas Araghchi, faite peu avant la rencontre entre le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et son homologue américain John Kerry à Genève, reprend la position exprimée par le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, le 20 mai. Toutefois, M. Araghchi a fait il y a quelques jours la distinction entre inspection et accès aux sites militaires dans le cadre de l'accord en cours de finalisation. Lire nos explications (édition abonnés) : Nucléaire iranien : les négociations butent sur l’étendue des inspections « Mais dans le cadre du protocole additionnel et les procédures prévues par ce protocole, les discussions continuent. Il n'y toujours pas d'accord sur cette question, les deux discussions continuent. (...) La manière d'appliquer le protocole additionnel est un des sujets de divergence sur lesquels on discute », a-t-il ajouté. L'accord définitif attendu pour fin juin Le protocole additionnel au traité de non-prolifération, dont l'application a été acceptée par Téhéran dans le cadre d'un accord sur le nucléaire, permet des inspections poussées des sites nucléaires mais aussi l'accès à d'autres sites, y compris des sites militaires, par les inspecteurs de l'AIEA. Selon Téhéran, un tel accès est réglementé et doit être justifié. MM. Kerry et Zarif pilotent depuis des mois les négociations entre les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) et Téhéran, sous l'égide de l'UE, afin de trouver un accord définitif sur le programme nucléaire controversé de la République islamique. Les parties ont jusqu'au 30 juin pour graver dans le marbre un texte final. La vague de chaleur en Inde fait plus de 2 000 morts • Mis à jour le 30.05.2015 à 14h15 Les températures suffocantes qui sévissent depuis des semaines en Inde ont provoqué la mort de plus de 2 000 personnes, ont annoncé les autorités samedi. Des centaines de personnes, surtout parmi les plus pauvres, succombent chaque été en raison de la chaleur en Inde, mais 2015 s'avère être la deuxième année la plus meurtrière de l'histoire du pays et la cinquième la plus fatale sur l'ensemble de la planète, selon les chiffres du EM-DAT, une base de données internationale sur les catastrophes naturelles. Les Etats d'Andhra Pradesh et de Telangana, dans le sud du pays, sont de loin les plus touchés par la canicule et recensent à eux seuls 1 979 décès. Dix-sept autres personnes sont mortes en Orissa, dans l'est et neuf autres ailleurs, ce qui porte le total des décès à 2 005. En 1998, 2 451 personnes étaient mortes, selon les données du EM-DAT. Campagnes d'éducation populaire Dans l'Andhra Pradesh et le Telangana, le gouvernement a lancé des campagnes d'éducation populaire pour informer les plus vulnérables et les aider à faire face à la chaleur. Au Telangana, les autorités ont distribué des tracts et utilisent les médias locaux pour inviter les gens à boire beaucoup d'eau et à éviter de sortir à l'extérieur, a indiqué le responsable de la gestion des catastrophes naturelles de l'Etat, B. R. Meena. Selon lui, 489 personnes sont mortes dans l'Etat. « Il y a eu un petit fléchissement de la chaleur, mais nous sillonnons les routes pour expliquer aux gens comment se protéger », explique-t-il, précisant qu'il n'y avait pas eu de nouveau décès depuis jeudi. « Les décès vont vraiment ralentir dans les prochains jours », confirme son collègue d'Andhra Pradesh, où 1 490 personnes sont mortes. Samedi, les températures maximales tournaient autour de 45 °C, les météorologistes à New Delhi avertissant que les températures torrides pourraient se prolonger la semaine prochaine dans plusieurs Etats. L'Inde parle de vague de chaleur quand la température maximale atteint 45 °C ou qu'elle est supérieure de 5 °C à la moyenne des précédentes années. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2rx2px"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2rx2px", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Barrages, montée, demi-finales : comment fonctionne le Top 14 ? • Mis à jour le 30.05.2015 à 15h37 Pierre Breteau A l’image des règles du rugby, le championnat de France de rugby à XV a évolué dans sa forme depuis la création de la compétition et la première finale jouée entre le Racing-Club de France et le Stade Français, arbitrée par Pierre de Coubertin en 1892.Le Top 14 est un championnat qui regroupe 14 équipes « à statut professionnel » et qui se rencontrent en deux phases, un « aller » et un « retour », soit 26 journées. Les clubs engrangent des points selon le barème suivant :victoire : 4 points,match nul : 2 points,défaite : 0 points,bonus : 1 point supplémentaire (« bonus offensif » en cas de victoire avec trois essais de plus que l’adversaire, « bonus défensif » en cas de défaite avec un écart égal ou inférieur à cinq points).Vingt-six journées de Top 14Depuis la saison 2009-2010, à l’issue de ces 26 rencontres, les deux équipes arrivées en tête se qualifient d’office pour les demi-finales – le Rugby Club toulonnais (RCT) et les Clermontois de l’ASM, cette saison. Les quatre équipes restantes, classées entre la troisième et la sixième place, se rencontrent lors de matchs de barrage.La troisième équipe au classement général (Toulouse, cette année) reçoit la sixième équipe (Oyonnax), et la quatrième (Stade Français) affronte la cinquième (les Franciliens du Racing-Métro 92).Les deux équipes qui sortent gagnantes des barrages rencontrent ensuite les premier et deuxième du championnat en demi-finales. La finale du Top 14, programmée pour le 21 juin 2015, oppose les deux derniers clubs. L’équipe gagnante est sacrée championne de France et repart avec le bouclier de Brennus. Deux équipes montent, deux descendentA la fin de chaque saison, les deux équipes arrivées en 13e et 14e positions sont reléguées dans le championnat de seconde division, la Pro D2. La saison prochaine, ce sont l’Aviron bayonnais et le Lyon olympique universitaire (LOU), qui vont rejoindre les 14 autres clubs de Pro D2.Pour combler ces deux départs, la seconde division enverra deux clubs dans l’élite du rugby français. Arrivée en tête à l’issue des 30 journées de Pro D2 de la saison 2014-2015, la Section paloise est promue directement en Top 14. La seconde équipe, le SU Agen, est désignée après un processus de demi-finales semblable à celui du Top 14. De la même manière, les deux équipes arrivées dernières sont reversées dans la troisième division, la Fédérale 1. Pierre Breteau Journaliste au Monde Accident mortel à Paris : la détention du policier au volant requise • Mis à jour le 30.05.2015 à 12h41 Le policier soupçonné d'avoir provoqué un accident mortel à Paris, jeudi 28 mai à l'aube alors qu'il était ivre, va être présenté samedi 30 mai à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen. Le parquet a requis son placement en détention, a précisé une source judiciaire. En poste à la PJ de Seine-Saint-Denis, ce brigadier-chef, qui n'était pas en service, rentrait de soirée à vive allure, accompagné d'un de ses collègues. Après avoir brûlé plusieurs feux rouges, il a percuté vers 4 h 15 la camionnette conduite par un livreur de 40 ans. Ejecté de son véhicule sous la violence du choc, ce dernier est mort peu après le choc. Alcoolémie de 2,13 g/l de sang Le policier, qui conduisait une voiture banalisée sans être en service, présentait une alcoolémie de 2,13 grammes d'alcool par litre de sang, soit plus de quatre fois le taux autorisé (0,5 g) et près de trois fois celui à partir duquel conduire en état d'ébriété devient un délit (0,8 g). Le collègue du chauffard présumé, qui était sur le siège passager et est également affecté à la PJ de Seine-Saint-Denis, a été entendu comme témoin. Il présentait un taux d'alcool d'1,6 gramme par litre de sang. Peu après les faits, les deux hommes avaient été suspendus de leurs fonctions, dans l'attente des conclusions de l'enquête. Le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a prévenu que si l'enquête judiciaire confirmait les premières constatations, il ferait preuve d'« une très grande sévérité » à l'endroit des deux policiers, « indépendamment des poursuites pénales ». Le parquet d’Evry requiert le renvoi devant les assises d’un personnage-clé de l’affaire Dassault • Mis à jour le 30.05.2015 à 15h44 Simon Piel Simon Piel Journaliste au Monde « Much Loved », le film marocain mis en pièces sur la Toile avant d’avoir été vu • Mis à jour le 30.05.2015 à 11h57 Clarisse Fabre C’était le mardi 19 mai, le soir de la projection de Much Loved, à Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs : les festivaliers s’apprêtaient à découvrir cette fiction, très documentée, qui montre le milieu de la prostitution au Maroc de façon crue et lucide, avec une police complice du tourisme sexuel, de ses clients étrangers ou marocains, de ses organisateurs locaux. Sur la scène du Théâtre Croisette, le réalisateur Nabil Ayouch exprimait le désir que son film, une coproduction franco-marocaine, suscite un débat et secoue les mentalités. On en est très loin, pour l’instant. Comme l’a annoncé le ministère de la communication marocain, lundi 25 mai, Much Loved est frappé d’interdiction au Maroc, « vu qu’il comporte un outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine, et une atteinte flagrante à l’image du royaume ».Pas de projection, pas de débat ! A la place, une déferlante de messages de haine inonde les réseaux sociaux émanant, entre autres, des milieux conservateurs marocains. Des pages Facebook ont été ouvertes, demandant l’exécution du réalisateur et de l’actrice principale, Loubna Abidar, avec des milliers de « Like » (« J’aime »), indique le cinéaste. Une association aurait déposé une plainte au pénal contre lui, mais il n’a pas encore reçu la notification écrite. A l’initiative de la Société des réalisateurs de films, organisatrices de la Quinzaine, une pétition de soutien circule parmi les cinéastes, déjà signée par Stéphane Brizé, Arnaud Desplechin, Pascale Ferran, Agnès Jaoui…Comment a démarré cette folle croisade contre le film et son réalisateur, bien identifié au Maroc, et auteur, entre autres, des Chevaux de Dieu (2012), long-métrage qui évoquait les attentats de Casablanca ? Les extraits de Much Loved, mis en ligne à la veille de l’ouverture du Festival sur le site de la Quinzaine qui ont circulé sur les sites de partage de vidéos, hors contexte. « Alors, tu as fait fuiter des extraits ? », s’est entendu dire Nabil Ayouch, le 18 mai, sur la Croisette ? Bien sûr que non, a-t-il répondu. L’un des extraits, qui montre les prostituées filant en voiture vers une soirée arrosée organisée pour des Saoudiens, aurait été vu deux millions de fois, révèle le cinéaste, qui n’en revient pas encore. On entend les filles, dans un langage cru, se motiver avant l’abattage. Quelques rushs qui ne figurent pas dans la version finale circuleraient même sur Internet, ajoute-t-il, ce qui signifierait que des fuites aient été organisées dans le circuit de postproduction…Le quotidien des prostituéesMis à part ces miettes sur Internet, auxquelles s’ajoutent des copies piratées, le public marocain n’a pas découvert ce film dans toute son ampleur. C’est une plongée dans le quotidien de prostituées qui vivent sous le même toit : du matin où on les découvre en peignoir ou en pyjama de jeune fille jusqu’aux soirées sordides. Elles sont solidaires et savent pourquoi elles y vont. A la fois amazones et victimes, ces guerrières du sexe tentent de retirer un maximum d’argent de ces parties, quitte à subir des humiliations. L’image est travaillée, les scènes sont stupéfiantes. Seule Loubna Abidar est une comédienne professionnelle, les autres sont des « femmes qui connaissent le milieu de la prostitution mais n’en font pas partie », déclare l’équipe du film.A Cannes, le film a reçu un accueil très chaleureux du public. Mais, dans la salle, des membres du Centre du cinéma marocain veillaient au grain. Dans son communiqué du 25 mai, le ministère de la communication s’appuie sur leur appréciation pour justifier la censure : c’est « suite aux conclusions d’une équipe du Centre cinématographique marocain qui a regardé le film lors de sa projection dans le cadre d’un festival international » que les autorités marocaines ont « décidé ne pas autoriser sa projection au Maroc ». Nabil Ayouch dénonce le procédé. « A ma connaissance, c’est une première, et je suis étonné par la méthode. Le ministère de la communication n’est pas compétent pour autoriser, ou pas, la sortie d’un film ; seule la commission de contrôle, laquelle dépend du Centre du cinéma marocain, l’est. Le débat porte désormais sur la liberté d’expression, chèrement acquise au Maroc depuis les années 1970 », déclare au Monde Nabil Ayouch, qui précise toutefois que « la majorité des journaux marocains soutiennent le film ». Il ajoute : « Les opposants se focalisent sur quelques extraits, et occultent la dimension artistique du film. Much Loved, c’est un an et demi de travail, toute une enquête sur le terrain. Je m’attendais à de telles réactions enflammées, aussi violentes. Mais un débat sociétal sur un sujet aussi présent ne peut être que positif. »« Plein d’humanité »La tension est montée toute la semaine, jusqu’au retour du réalisateur au Maroc, lundi 25 mai. Les ventes internationales se limitent, pour l’instant, à trois pays, « la France, l’Italie et l’ex-Yougoslavie », précise le vendeur international, Celluloïd Dreams, sis à Paris. On ne sait pas encore si le film sera sélectionné pour le Festival de Marrakech (du 4 au 13 décembre), financé en partie par le roi du Maroc, via une fondation. « Je ne veux pas me laisser influencer par cette affaire. Dans la compétition, je ne sélectionne pas toujours les films marocains présentés à Cannes », nous dit simplement Bruno Barde, qui assure la sélection. Le délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, Edouard Waintrop, juge, dans un communiqué, « cette censure, cette atteinte à la liberté d’expression inacceptables », de la part d’« un pays qui accueille des tournages du monde entier et qui organise, justement à Marrakech, l’un des plus grands festivals du cinéma ».Le distributeur Eric Lagesse, de Pyramide, n’avait pas prévu un tel chaos : il ne sait pas encore quand le film sortira en France. Les deux dates qui avaient été évoquées, à Cannes, le 23 septembre ou le 9 décembre, ne sont pas confirmées. « J’ai acheté le film le week-end avant Cannes. Je l’ai trouvé formidable. Mais ensuite, je n’ai pas maîtrisé la communication. Notamment le visuel provocant qui montre une comédienne avec un doigt dans la bouche. Cela ne me plaît pas. Si on ajoute à cela les extraits sur Internet, cela rend le film putassier, alors qu’il est plein d’humanité. » Bref, il faut le voir. Clarisse Fabre Reporter culture et cinéma Airbus : la conception de l'A400M n'est pas mise en cause • Mis à jour le 30.05.2015 à 11h50 La conception de l'avion de transport militaire A400M n'est pas mise en cause par l'accident survenu en Espagne au début de mai, la faille se situant plutôt au niveau des procédures de test, a estimé Fabrice Brégier, PDG d'Airbus, la filiale d'aéronautique civile d'Airbus Group. L'appareil, destiné à la Turquie, s'était écrasé à Séville, dans le sud de l'Espagne, le 9 mai, faisant quatre morts et deux blessés graves. Le quotidien allemand Handelsblatt évoquait vendredi un problème dans l'installation du logiciel de contrôle des moteurs pour expliquer l'accident. « Déjà, ça veut dire que la conception de l'avion n'est pas à mettre en cause », a commenté le dirigeant, dans un entretien à France Inter, i-Télé et Les Echos diffusé samedi. Lire : Questions sur l’avenir de l’A400M « Faiblesse dans les procédures de test » « Ensuite, il y a eu, effectivement soit une faiblesse dans les procédures de test des avions avant la mise en vol, car il s'agissait du premier vol d'un avion de série, soit un problème qui provenait de la mise en œuvre de ces procédures », a-t-il déclaré, rappelant que c'était la branche défense d'Airbus Group, Airbus Defence and Space (Airbus DS), qui avait la responsabilité du programme A400M et donc de l'enquête interne. Lire : Airbus alerte ses clients sur un éventuel problème d’électronique des moteurs de l’A400M Interrogé sur la possibilité qu'une erreur d'assemblage du même type se produise sur des avions civils, le dirigeant a souligné : « Au niveau du groupe, on tire chaque fois l'ensemble des conséquences d'un tel accident, ou même d'un incident. » « On n'a pas eu, à Toulouse, de problème au cours des vingt dernières années », a-t-il ajouté.  Les manifestations reprennent au Burundi Le 30.05.2015 à 11h25 • Mis à jour le 30.05.2015 à 15h46 Samedi matin, dans Bujumbura, des petits groupes de manifestants commençaient à se regrouper dans les habituels quartiers contestataires, où le dispositif policier reste toujours imposant, selon des habitants. Crédits : AP/Berthier Mugiraneza Plongé depuis un mois dans une grave crise politique, le Burundi vit au rythme des manifestations organisées quotidiennement pour contester la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat à l'élection présidentielle du 26 juin. Un manifestant a été tué par la police vendredi dans la banlieue rurale de Bujumbura. Samedi matin, dans Bujumbura, des petits groupes de manifestants commençaient à se regrouper dans les habituels quartiers contestataires, où le dispositif policier reste toujours imposant, selon des habitants. A Cibitoke et Buterere, où les barricades souillées d'excréments ont été dégagées des routes principales par des engins de chantier, une centaine de personnes commençaient à se rassembler pour manifester. Même chose à Nyakabiga et Kinanira, où des dizaines de jeunes se regroupaient dans les ruelles, l'avenue principale étant occupée par les policiers. Aucune manifestation n'était, en revanche, signalée à Musaga, un bastion de la contestation où la police intervient en force depuis une semaine. Dans tous ces quartiers, la police est plus présente que jamais, avec un policier tous les dix mètres, armé d'une kalachnikov ou parfois d'une mitrailleuse. Ce dispositif était encore plus imposant samedi alors que des renforts sont arrivés ces derniers jours en provenance de la province. Le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) met en garde contre « une spirale de la violence » au Burundi, où le pouvoir s'est « radicalisé » ces dernières semaines, dans un nouveau rapport rendu public samedi. Démissions à la commission électorale Par ailleurs, la vice-présidente de la commission électorale nationale (CÉNI), Spes Caritas Ndironkeye, a démissionné de ses fonctions et fui à l'étranger, prenant un avion pour Kigali (Rwanda) vendredi en début de soirée, selon des proches, hypothéquant encore un peu plus la tenue d'élections législatives et communales prévues le 5 juin. Une source au sein de la commission a confirmé son départ : « Elle est partie, même si elle ne nous a pas dit au revoir, même si elle ne nous a pas dit où elle allait. » Des informations font état également du départ d'une autre commissaire de la CÉNI, Illuminata Ndabahagamye. Mais la commission électorale n'a pas confirmé. « Ce qui se passe est une catastrophe, mais c'était inévitable », a commenté un membre de la commission sous couvert d'anonymat. La CÉNI compte cinq commissaires au total, désignés par le président et approuvés par l'Assemblée nationale. « Techniquement, la CÉNI peut continuer de travailler avec quatre commissaires sur cinq, on peut tenir le coup. Mais si c'est deux (commissaires qui sont partis), aucune décision ne pourra être prise, et il sera impossible de les remplacer d'ici au 5 juin », a commenté la même source au sein de cette commission. Le principal opposant appelle à un report des élections Dans ce contexte, le principal opposant à Pierre Nkurunziza, Agathon Rwasa, a appelé samedi au report des élections législatives et locales qui, si elles se tenaient à cette date, seraient une « mascarade ». « Dans les conditions actuelles, si les élections sont organisées le 5 juin, ce ne seront pas des élections crédibles, transparentes ». Les violences ont fait plus d'une trentaine de morts depuis le début de la contestation. Des élections législatives et communales, déjà repoussées de dix jours sous la pression de la communauté internationale, sont prévues pour vendredi prochain, suivies du scrutin présidentiel le 26 juin, puis des sénatoriales le 17 juillet. Lire : « Agir maintenant pour préserver la paix au Burundi » Outreau : « On va arrêter les sous-entendus » • Mis à jour le 30.05.2015 à 10h36 Florence Aubenas (Rennes - envoyée spéciale) La garde à vue venait de commencer quand le policier a demandé à Daniel Legrand, abruptement : « Avez-vous déjà caressé le sexe ou les fesses d’une femme, d’un homme ou d’un enfant ? » L’autre en est resté abasourdi : « Ça me gêne de parler de ça. En fait, je n’ai jamais caressé d’adulte ou d’enfant de ma vie. » La question précédente du policier était : « Etes-vous vierge ? », et la réponse « Oui. » Daniel Legrand a 19 ans alors. « Trois adultes vous accusent de pédophilie », avait continué le policier. Le garçon n’avait rien trouvé d’autre à dire que : « Le ciel me tombe sur la tête. » C’était le 14 novembre 2001.Près de quatorze ans plus tard, à Rennes, Philippe Dary, président de la cour d’assises des mineurs, vient de lire le PV à l’audience. Il commente : « Ce sont des questions plutôt inhabituelles en garde à vue. » Tout est « plutôt inhabituel », il faut dire. Acquitté comme douze autres personnes en 2005, Daniel Legrand doit répondre une nouvelle fois – et pour une chicane de procédure – du même dossier, l’affaire d’Outreau, le « plus grand fiasco judiciaire français ».Ce vendredi 29 mai 2015, le procès entre dans son dernier tiers, et c’est un homme à lunettes, en élégant chandail, qui témoigne à la barre. Il se présente : « Retraité. » Gilbert Delobel a tenu pendant vingt ans le sex-shop de la rue des Religieuses-Anglaises, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Sa boutique aurait été l’épicentre d’un réseau pédophile international. « Qu’est-ce que vous en pensez ? », lui demande le président. L’autre rigole. « Rien. » Le président continue : « Vous connaissez Daniel Legrand ? » « Jamais vu. » Pendant toute l’instruction, Myriam Badaoui et un couple de voisins avaient accusé Daniel Legrand et son père de diriger « une entreprise d’attouchements », convoyant des enfants par voitures entières vers leur maison en Belgique. « Le fils tenait le sex-shop pendant que son père m’enculait », raconte Myriam Badaoui à longueur d’interrogatoire.A la barre, le retraité Delobel secoue la tête. Il ne connaît rien de tout cela, si ce n’est Thierry Delay, le mari de Myriam Badaoui. Un bon client. A la fin des années 1990, il venait deux fois par semaine, toujours seul, « acheter des gadgets ». « Vous voulez dire des godemichés ? », demande le président. « C’est ça. »« Vous êtes sur la liste »Dans l’après-midi qui s’avance, le public bâille de plus en plus à mesure que le président Dary détricote à nouveau l’invraisemblable pelote du « meurtre de la petite fille belge ». Daniel Legrand s’était accusé en janvier 2002 d’avoir assisté à la mise à mort d’une enfant dans l’appartement des Delay, avant de se rétracter deux mois plus tard. Il espérait piéger ses accusateurs. Les gens quittent la salle. Ceux qui restent vont brutalement se réveiller.Il est presque 16 h 30 quand un médecin vient témoigner à son tour. A Outreau, quartier de la Tour du Renard, il a soigné la famille Delay jusqu’en février 2001, à l’arrestation de Myriam Badaoui et de son mari, dénoncés par leurs enfants. Dans la foulée, une première vague d’interpellations a eu lieu, mais c’est la seconde qui a marqué le médecin, en novembre 2001. Lui n’est pas inquiété alors, mais il sent une rumeur monter autour de lui. Son nom se murmure à l’épicerie, chez les représentants en pharmacie. Il veut croire à une homonymie jusqu’à ce que des journalistes lui annoncent : « Vous êtes sur la liste. » Le médecin se présente au commissariat. On le renvoie. Il appelle le juge d’instruction. Pas de réponse. Il écrit. Toujours rien.Trois mois plus tard, des policiers l’embarquent à 7 h 55, le 26 février 2002. Devant la cour d’assises, le président Dary préfère ne pas lire publiquement ce dont l’accusent à l’époque Myriam Badaoui et deux de ses enfants. Mais contrairement aux personnes mises en cause avant lui, le médecin est relâché le jour même.« Prise de conscience »Le dossier a, en effet, considérablement évolué entre-temps. Le meurtre de la petite fille s’apprête à tourner au non-lieu, la piste belge s’est effondrée, aucune écoute téléphonique, pas de mouvement d’argent, les enquêteurs peinent à rassembler quelques indices matériels en dehors des aveux et dénonciations de Myriam Badaoui, suivie par un couple de voisins.« En continuant à les écouter, nous allions nous retrouver avec la moitié de la population d’Outreau accusée et l’autre victime », a expliqué quelques jours plus tôt François-Xavier Masson, du SRPJ de Lille, devant les assises de Rennes. Dans l’affaire d’Outreau, 70 personnes au moins ont été mises en cause dans des conditions comparables, moins d’un tiers arrêtées et 13 finalement acquittées.« L’absence de mise en examen de certaines personnes pourtant accusées par les enfants et Myriam Badaoui est vraisemblablement le fait d’une prise de conscience, jamais reconnue par le juge d’instruction ni le procureur de la République », a conclu de son côté la commission parlementaire, saisie après les acquittements. Et le docteur ? A l’audience de Rennes, il se trouve justement que Myriam Badaoui en avait parlé en pleurant : « Je l’avais accusé par vengeance », après une histoire confuse où un de ses fils était battu.RumeursA Rennes, Patrice Reviron, avocat de la partie civile prend la parole. « Quelle est votre pratique Internet, docteur ? » Le médecin explique qu’il lui est arrivé de se retrouver sur des sites illégaux, pédophiles par exemple, en surfant sur des portails pornographiques. Il l’avait déjà dit en garde à vue, affirmant se déconnecter aussitôt. A l’époque, il avait aussi proposé la saisie de son ordinateur.« L’a-t-on fait ? », demande Me Reviron. C’est non. Alors l’avocat hausse brutalement la voix : « Et bien, moi, ça m’étonne. »Un silence de plomb s’abat sur les assises. L’avocat général se lève. « On va arrêter les sous-entendus. » Et comme une provocation, il demande : « Etiez-vous le médecin d’un groupe pédo-criminel ? Etiez-vous appelé à soigner des enfants qui étaient “trop abîmés” ? Etes-vous copain avec la police ou des magistrats ? »Aux assises de Rennes, c’est la première fois qu’une digue se rompt vraiment. Dans leurs flots invisibles et furieux, quelques sites Internet, un livre, des blogs se sont remis à charrier des rumeurs autour d’une quarantaine de noms dans l’affaire Outreau. Florence Aubenas (Rennes - envoyée spéciale) Journaliste au Monde A Paris, le Parti communiste déroule le tapis rouge à Syriza • Mis à jour le 30.05.2015 à 11h09 Raphaëlle Besse Desmoulières Dix ans après, que sont les nonistes devenus ? Dimanche, Pierre Laurent devait lancer un « appel pour la Grèce » et une « semaine de solidarité avec les Grecs ». A l’heure où les négociations entre Athènes et ses créanciers sont entrées dans une phase aiguë, celui qui est aussi président du Parti de la gauche européenne (PGE) cherche à construire un « front anti-austérité à l’échelle de l’Europe » dans lequel son parti occuperait un rôle central. Il entend aussi renouveler « l’exigence qui est la nôtre à l’égard du gouvernement français d’appuyer le gouvernement grec dans la demande de respect du programme sur lequel il a été élu ».« Affinité culturelle »Aucun représentant de Podemos n’est attendu. Le PCF justifie cette absence par un problème d’agenda une semaine après la percée électorale de Podemos à Barcelone et Madrid. « On a un rapport privilégié avec Syriza, mais nous sommes aussi dans une construction commune avec Podemos », assure Anne Sabourin, qui représente le PCF à la direction du PGE. Les premiers partenaires du PCF en Espagne restent cependant les communistes d’Izquierda Unida, présents ce week-end à Paris. Mais ils entretiennent des rapports compliqués avec la formation de Pablo Iglesias.La proximité entre le PCF et Syriza s’explique avant tout par une « affinité culturelle », rappelle Roger Martelli, ancien dirigeant communiste et historien du parti : « Il y a un background et un langage communs. » Contrairement à Podemos qui est né du mouvement des « indignés », Syriza est l’héritier d’une dizaine de mouvements issus de la gauche radicale et notamment de Synaspismos, un parti créé par des dissidents du Parti communiste grec (KKE). Arrivé à la tête de la coalition en 2008, le tour de force de M. Tsipras a été de réussir à contenir les différents courants internes. Jusqu’à en faire un seul et même un parti qui a pris le pouvoir en Grèce sept ans plus tard.Cartel de partisLe PCF, lui, a rompu dans les années 1990 ses liens avec le KKE, jugé trop orthodoxe, pour se rapprocher de Synaspismos puis de Syriza, avec qui il a construit le PGE. « Syriza assume une identité de gauche radicale, quand Podemos refuse de s’inscrire dans la division gauche-droite, explique Fabien Escalona, enseignant à Sciences Po Grenoble. Le PCF se sent beaucoup plus à l’aise avec ça. » Malgré un PS qui se déporte vers le centre, le chemin semble encore long pour voir émerger un Syriza ou un Podemos en France, où le mouvement social est atone et la crise moins violente que celle qui a frappé l’Espagne et la Grèce. Dans ces deux pays, le souvenir des dictatures maintient pour l’instant l’extrême droite à distance, quand c’est le FN qui, en France, récupère une large part du vote contestataire.Le Front de gauche porte aussi ses responsabilités. Trois ans après l’espoir soulevé par les 11,10 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, la coalition de la gauche radicale n’a pas su transformer l’essai. Elle reste un cartel de partis qui s’écharpent sur des questions stratégiques. « Les succès de Syriza et Podemos sont à double tranchant, convient Ian Brossat, adjoint PCF à la Mairie de Paris. D’un côté, c’est fascinant, de l’autre ça montre nos propres difficultés à en faire autant. » Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Au Burkina Faso, les résistants au réchauffement climatique En trente ans, les habitants ont vu leurs terres se craqueler, le sable emporter cultures et habitations. Il leur faut inventer de nouvelles techniques pour retenir l'eau et s'assurer de la nourriture tout au long de l'année Au Burkina Faso, le changement climatique épuise les sols et les populations Le climat sahélien s’étend de plus en plus vers le sud, ensablant inéxorablement les cultures. Bogandé, chef-lieu de la province de la Gnagna, dans l’est du Burkina Faso. Il est à peine 16 heures, le 21 mai, quand soudain un vent violent envahit la ville, soulevant sable et poussière et plongeant les rues dans une quasi-obscurité, à en faire perdre la tête aux chèvres vagabondes. Dans les villages de cette province, les gens font directement un lien entre ces phénomènes climatiques et la dégradation de leurs conditions de vie ; ils racontent comment ces vents rouges, de plus en plus fréquents, sont dévastateurs, ensablent leurs cultures, détruisent les habitations, propagent des maladies dans leurs troupeaux. Sur la grande plaine de la Gnagna, en cette fin mai, la terre est sèche, craquelée. Les seules taches vertes proviennent des quelques rares arbres, des acacias seyal, qui parsèment l’espace. Dans les villages, la plupart des puits sont taris. On est en pleine période de "soudure" où les réserves de la récolte précédente s’épuisent et que la nouvelle n'est pas exploitable. Et la pluie n’arrive toujours pas. La saison des pluies tarde à débuter dans la plaine de la Gnagna. S'étalant normalement sur quatre mois de mai à août, les pluies se font plus désormais plus courtes et plus erratiques. Dans le bas-fond de Nindangou, les puits demeurent pour l'heure secs. Au-delà de la culture de céréales, les agriculteurs de la province de la Gnagna pratiquent l'élevage de zébus (photo), mais aussi de chèvres ou de volaille. Baisse de la pluviométrie L’an passé, il n’est pas tombé plus de 538 millimètres de pluies. En 30 ans, la moyenne annuelle de la pluviométrie a baissé de 200 millimètres. « La zone de climat sahélien s’étend de plus en plus vers le sud. Bogandé, marqué jusqu’ici par un climat soudano-sahélien, est aujourd’hui à la limite, observe Claire Gaillardou, responsable du département des risques et des désastres de la mission Action contre la Faim (ACF) au Burkina Faso. Depuis 1975, la température s’y est accrue de 0,8 degré. ». C’est l’équivalent en 40 ans de l’augmentation de la température terrestre depuis 1880. --> Tnidano Tissa, 78 ans, se souvient à quoi ressemblait son village de Nigandou dans sa jeunesse. «  Il y avait des grands caïlcédrats, des nérés, des figuiers, des karités. Autant d’arbres dont on récoltait les fruits. En saison des pluies, le terrain était protégé par de hautes herbes. Tout au long de l’année il y avait un peu de couvert végétal. On voyait des antilopes, des gros varans, des hyènes… », raconte-t-il, faisant sourire les plus jeunes qui l’entourent et qui n’ont jamais vu la moindre trace de telles bêtes. Aujourd’hui le couvert végétal a disparu, les arbres se font de plus en plus rares. Soumis à un stress hydrique croissant, les sols s’érodent avec des vents de plus en plus violents. « Il n’y a même plus d’arbres pour les ralentir », se désole lui-même Lankoandé Diagnogou, voisin de Tnidano Tissa, de quarante ans son cadet. Dégradation des sols A 45 kilomètres de là, à Tindandou, Diawari Barbibilé, 63 ans, se désespère lui aussi : « La disparition du couvert végétal a accéléré la dégradation des sols et la saison des pluies est très brève. » Plus tardives, et surtout, entrecoupées de longs épisodes de sécheresse, les pluies deviennent, dans toute la région, de plus en plus erratiques, et de plus en plus intenses. Ce qui ravine les sols et enlève le peu d’humus qu’ils contiennent. « Et cela peut entraîner des inondations car l’eau s’infiltre mal sur des terres trop sèches. Le taux de ruissellement peut s’élever jusqu’à 40 % certaines années », souligne Claire Gaillardou, dont l’ONG tente d’aider les communautés à s’adapter à ces phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes. Une aide qui passe notamment par l’apprentissage de techniques agricoles permettant de retenir l’eau et diminuer les effets de l’érosion. Cette année, Diawari Barbibilé a ainsi pu préparer ses trois parcelles de 1 hectare en y creusant des demi-lunes, ces petites cuvettes en forme de demi-cercle qui, disposées en quinconce, selon les courbes de niveau, permettent de piéger le maximum d’eau et de créer des conditions favorables aux semis. Une technique qui lui permettra d’améliorer sa récolte, espère-t-il. Il y a dix ans encore, Diawari Barbibilé remplissait « cinq charrettes » de céréales. « Nous arrivions très bien à vivre de mes cultures et je parvenais à vendre le surplus de mes productions. Ces dernières années, le sol s’est tellement dégradé que je ne vends plus et c’est tout juste si j’ai assez pour nourrir ma famille avec les deux charrettes que je récolte. Tout le reste de mes cultures n’est bon qu’à donner au bétail, raconte avec dépit cet homme qui, aidé de son fils de 34 ans, a aujourd’hui seize bouches à nourrir. La pluie finit avant même que le mil ne mûrisse complètement. S’il n’y a pas de pluie, tout ce que tu fais, c’est zéro ! » Avec les caprices pluviométriques, Diawari Barbibilé a déjà été obligé d’abandonner le sorgho classique, qui prend plus de temps pour mûrir. Il préfère aujourd’hui semer du sorgho blanc et du petit mil, dont le cycle de culture est plus court. Période critique de soudure Au Burkina, en période de soudure, plus de 300 000 personnes sont en insécurité alimentaire. Dans la province de Gnagna, où en moyenne un ménage compte sept personnes, la situation est beaucoup plus dramatique que dans le reste du pays. Ces ménages couvrent, avec leur propre production, moins de la moitié de leurs besoins alimentaires annuels: en quatre à six mois, les réserves sont épuisées. Les pires années, ils sont contraints de vendre tout ou partie de leur bétail, quand ils en ont, ou de s'endetter. Le village de Ouandangou, situé à 12 km de Bogandé, dans la province de la Gnagna. Une famille dans le village de Ouandangou. Des greniers de stockage de céréales à l'extérieur du village. --> « Quand on fait face à une difficulté pour se nourrir, nous devons recourir à un de nos voisins au village qui a les moyens de nous prêter de la nourriture », témoigne André Dori, 38 ans, père de quatre enfants, qui lui non plus, à Kongaye, n’arrive pas à subvenir aux besoins de sa famille. « Ce sont des prêts en nature. Avec un intérêt de 100 % : pour un sac de céréales prêté, je dois en rembourser deux à mon prêteur usurier. Je suis très endetté, car mes cultures n’arrivent pas à leur terme du fait du climat », se désole-t-il lui aussi, découragé de ne pas arriver à sortir de son endettement depuis plusieurs années. Une situation dont André Dori espère sortir en améliorant ses conditions de production. Avec de vraies récoltes, assure-t-il, il nourrirait sa famille et pourrait acquérir un petit cheptel. Au Burkina avoir quelques bêtes c’est commencer à posséder un capital. Un père de famille, à Ouandangou. « Des jardins de la santé » pour manger toute l’année Un programme global de l’ONG Action contre la faim permet à des familles burkinabées de cultiver et d’améliorer nettement leurs conditions de vie. Au Burkina, Action contre la faim (ACF) s’attache à développer une approche globale de la sous-nutrition. Ses programmes visent à aider les personnes à accroître leur production de denrées de base à travers des techniques de restauration des sols, mais aussi à renforcer la diversification alimentaire. « Composés pour l’essentiel, voire seulement, de sorgho et de mil, les aliments de base cultivés ne sont pas suffisants pour assurer un régime alimentaire complet », explique Claire Gaillardou, responsable du département des risques et des désastres chez ACF. A Bogandé, une mère de famille prépare un repas. --> La malnutrition d'une mère peut impacter l'enfant pendant l'allaitement. Dans l’Est du pays, où l’ONG cible la majorité de ses bénéficiaires burkinabés, les taux de malnutrition aiguë sont parmi les plus élevés du pays : dans la Gnagna, 7,5 % des enfants de moins de 5 ans sont malnutris, et dans les provinces voisines de Komondjari, de Gourma et de la Tapoa, ce sont même plus de 10 %. Et les conséquences des événements climatiques, auxquelles les populations sont de plus en plus soumises, accroissent encore un peu plus la vulnérabilité des plus pauvres. Maraîchage et santé Là où un accès à l’eau peut être assuré, ACF développe des sites maraîchers, baptisés « Jardins de la santé », où les femmes font pousser des produits apportant des compléments nutritionnels aux aliments de base : concombres, oseille, poivrons, oignons, choux… L’apprentissage du maraîchage s’accompagne de formations et de sensibilisations à l’allaitement, la nutrition, l’hygiène. A Soula, village à 60 kilomètres de Bogandé, chef-lieu de la province de la Gnagna, le jardin de cultures de contre-saison démarré en 2014 pour faire face aux besoins en saison sèche a commencé à changer la donne. « La vie de mon foyer s’est grandement améliorée », se réjouit Tendamo Dimenchi. Avec son mari, cette jeune mère de 19 ans doit nourrir ses deux jeunes enfants, mais aussi les veuves et les enfants de son beau-frère décédé. Les céréales récoltées sur leurs deux hectares et les 50 000 francs CFA que son mari rapporte des sites aurifères où il part travailler en saison sèche ne suffisent pas à subvenir à leurs besoins. « L’an dernier, nous mangions des feuilles séchées accompagnées de potasse. Mais cette année, les aliments sont riches, ils ont du goût et sont nourrissants. Je pense que c’est ça qui a écarté les maladies de mon ménage, raconte Tendamo Dimenchi. Depuis qu’on a commencé à consommer les légumes frais, il y a une nette amélioration de la santé dans notre communauté, alors qu’avant les gens tombaient fréquemment malades pendant la période sèche », insiste la jeune femme, qui espère pouvoir bientôt tirer un revenu de sa production en vendant une partie de sa récolte au marché. « Sur les jardins de la santé les plus anciens, les enquêtes montrent que six ans après leur création, les personnes sortent durablement de leur situation précaire, les femmes réussissant à vendre jusqu’à 50 % de leurs cultures, souligne Claire Gaillardou. Et si nous ciblons au départ les ménages les plus vulnérables, les non bénéficiaires en profitent aussi, car il y a plus de disponibilité sur le marché. » 1 - Le changement climatique épuise les sols 2 - « Des jardins de la santé » Texte Laetitia Van Eeckhout Mer de Chine : Washington appelle Pékin à calmer ses ambitions territoriales • Mis à jour le 30.05.2015 à 10h48 Les Etats-Unis ont assuré samedi qu'ils continueraient à envoyer des navires et avions militaires dans les zones disputées de mer de Chine méridionale et appelé à l'arrêt immédiat des opérations d'aménagement de Pékin dans ces eaux. Lors d'une conférence à Singapour réunissant de hauts responsables militaires, dont des Chinois, le secrétaire américain à la défense Ashton Carter a estimé que la Chine, avec ses constructions d'îles semi-artificielles dans l'archipel des Spratleys, n'était « pas en phase avec les règles et les normes internationales ». L'archipel de plus de 100 îlots, récifs et atolls à mi-chemin entre le Vietnam et les Philippines, est l'une des zones les plus disputées en raison de son importance militaire stratégique. Les Chinois y mènent d'énormes opérations de remblaiement, transformant des récifs coralliens en ports et en infrastructures diverses. Critiques « infondées » M. Carter a reconnu que d'autres pays avaient développé des avant-postes dans la zone, à des échelles diverses, y compris le Vietnam avec quarante-huit avant-postes, les Philippines avec huit, la Malaisie avec cinq et Taïwan un. « Cependant, un pays est allé beaucoup plus loin et beaucoup plus vite que n'importe quel autre. Et c'est la Chine », a-t-il affirmé. « La Chine a aménagé plus de 800 hectares, soit plus que tous les autres réunis et plus que dans toute l'histoire de la région », a-t-il poursuivi, notant que tout cela a été fait « ces dix-huit derniers mois ». Lire (édition abonnés) : Pékin mène la politique du polder en mer de Chine méridionale Lors d'une session de questions-réponses après le discours de M. Carter, un responsable militaire chinois a estimé que ses critiques étaient « infondées et non constructives ». « La liberté de navigation en mer de Chine méridionale n'est pas du tout un problème car cette liberté n'a jamais été affectée, a déclaré le colonel Zhao Xiaozhuo de l'Académie de science militaire. Je pense que les activités de la Chine sont légitimes, raisonnables et justifiées. » Lire : Escalade verbale en Chine contre les survols américains en mer de Chine méridionale Le kendo en quête d’un regain de popularité au Japon Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Kendo : Le coup de bambouEn Europe, le nombre de pratiquants tend aujourd’hui à stagner. La France en compte environ 4 800 et reste le leader du continent. Elle a remporté la quasi-totalité des compétitions européennes. Aux championnats du monde, l’équipe française, qui a bénéficié dans sa préparation des conseils de Nobutaka Hara, 7e dan et membre de la garde impériale, espère bien figurer. Mais la tâche s’annonce délicate. Comme à chaque fois, le Japon part favori. Seule la Corée du Sud, voire les Etats-Unis, semblent capables de menacer sa suprématie. En finale masculine le 29, le Japonais Tadakatsu Amishiro a battu son compatriote Yuya Takenouchi. Le Français Jonathan Bertout a atteint les quarts de finale.Les succès nippons pourraient relancer l’intérêt du kendo dans l’archipel. « Le kendo a beaucoup changé, admet Maître Ozawa. Il est aujourd’hui plus un sport qu’un art martial. Mais il accorde toujours une grande importance à l’étiquette. Si les Japonais l’oublient, ils ne seront plus japonais. » Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Plusieurs Américains détenus par les rebelles au Yémen Un responsable du département d'Etat a indiqué dimanche 31 mai que « plusieurs » ressortissants américains étaient actuellement détenus au Yémen, en précisant œuvrer pour leur libération.Selon l'édition dominicale du quotidien américain The Washington Post, la rébellion chiite houthiste, soutenue par l'Iran et qui a conquis des pans entiers de territoire yéménite, « a fait prisonniers au moins quatre citoyens américains », qui seraient détenus dans la prison de la capitale, Sanaa.Cet événement survient alors que plusieurs sources évoquent des discussions en cours au sultanat d'Oman entre des responsables américains et des représentants des insurgés chiites du Yémen, mais sans la présence du gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi.Près de 2 000 morts depuis le 19 marsEn parallèle la coalition arabe, conduite par l'Arabie saoudite, a poursuivi dimanche ses frappes aériennes contre les positions des rebelles houthistes, en visant notamment une base aérienne près de l'aéroport de Sanaa. La capitale yéménite est aux mains des rebelles depuis septembre. La veille, la ville d'Aden avait aussi été visée par des raids de la coalition.Selon l'Organisation mondiale de la santé, le conflit au Yémen a fait près de 2 000 morts et plus de 8 000 blessés depuis le 19 mars, et a entraîné le déplacement de plus de 545 personnes.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ruazd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ruazd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Cyclisme : Contador s’adjuge son 2e Tour d’Italie • Mis à jour le Alberto Contador (Tinkoff) a remporté la 98e édition du Tour d'Italie, qui s'est par ailleurs conclue, dimanche 31 janvier, dans les rues de Milan, par une victoire d’étape sur le Belge Iljo Keisse (Etixx). Au terme de cette 21e et ultime étape, l'Espagnol de 32 ans enlève donc le Giro pour la deuxième fois de sa carrière après le sacre de 2008.Alberto Contador compte désormais sept victoires dans les grands tours nationaux (France, Italie, Espagne). Et il aurait pu en compter deux de plus si le Tribunal arbitral du sport (TAS) n’avait annulé ses résultats au Tour de France 2010 et au Giro 2011, pour cause de contrôle antidopage positif.L'Espagnol figure parmi les six coureurs (avec Anquetil, Gimondi, Merckx, Hinault, Nibali) qui ont gagné les trois grands tours. Au nombre de victoires, il n'est plus devancé que par trois des plus grands champions de l'histoire, le Belge Eddy Merckx (11 titres) et les Français Bernard Hinault (10) et Jacques Anquetil (8).Plus de 2 200 morts liés à la canicule en Inde • Mis à jour le La vague de chaleur écrasante qui dure depuis des semaines en Inde a provoqué plus de 2 200 décès, selon les autorités sanitaires indiennes. Le bilan s'est encore alourdi depuis ce samedi 30 mai, alors que des pluies éparses apportaient un léger répit.Des orages ont frappé dimanche les Etats d'Andhra Pradesh et de Télangana, dans le sud du pays, ainsi que la capitale, de loin les zones les plus touchées par la canicule. Mais le répit risque d'être de courte durée car on s'attend à des températures proches de 45 °C dans les prochains jours.Dans l'Andhra Pradesh, 1 636 personnes sont mortes et 541 autres dans le Télangana des suites de la canicule, a précisé un autre responsable. Ces Etats voisins ont mis en place des campagnes d'éducation populaire pour informer les plus vulnérables et leur donner des conseils pour lutter contre la chaleur.Deuxième année la plus meurtrièreDes centaines de personnes, surtout parmi les plus pauvres, meurent chaque été en raison de la chaleur en Inde. Mais 2015 s'avère être la deuxième année la plus meurtrière de l'histoire du pays et la cinquième la plus fatale sur l'ensemble de la planète, selon les chiffres du EM-DAT, une base de données internationale sur les catastrophes naturelles. En 1998, 2 451 personnes sont mortes lors de la canicule la plus meurtrière de l'histoire du pays, selon les données du EM-DAT.Lire : En Inde, la vague de chaleur tue les plus pauvresL'Inde parle de vague de chaleur quand la température maximum atteint 45 °C ou qu'elle est supérieure de 5 °C à la moyenne des années précédentes. La mousson, guettée avec impatience, doit prendre encore plusieurs semaines avant de toucher les plaines arides du Nord.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-556b37d31a47c'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 9\r\n \r\n \r\nUn homme se repose \u00e0 l'ombre d'un arbre dans un jardin public de New Delhi, o\u00f9 le thermom\u00e8tre a atteint 45\u00b0C.\r\nCr\u00e9dits : ANINDITO MUKHERJEE \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un homme se repose \u00e0 l'ombre d'un arbre dans un jardin public de New Delhi, o\u00f9 le thermom\u00e8tre a atteint 45\u00b0C.","source":"ANINDITO MUKHERJEE \/ REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/climat\/portfolio\/2015\/05\/28\/l-inde-accablee-par-la-canicule_4642893_1652612.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 9\r\n \r\n \r\nUn abri temporaire sur un canal dans un quartier pauvre \u00e0 New Delhi. 2015 est l'ann\u00e9e la plus meurtri\u00e8re depuis 1995, quand 1 677 personnes \u00e9taient d\u00e9c\u00e9d\u00e9es des cons\u00e9quences de la canicule.\r\nCr\u00e9dits : ANINDITO MUKHERJEE \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un abri temporaire sur un canal dans un quartier pauvre \u00e0 New Delhi. 2015 est l'ann\u00e9e la plus meurtri\u00e8re depuis 1995, quand 1 677 personnes \u00e9taient d\u00e9c\u00e9d\u00e9es des cons\u00e9quences de la canicule.","source":"ANINDITO MUKHERJEE \/ REUTERS","index":1,"position":2,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/climat\/portfolio\/2015\/05\/28\/l-inde-accablee-par-la-canicule_4642893_1652612_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 9\r\n \r\n \r\nDes travailleurs se reposent sous une moustiquaire install\u00e9e sur la plate-forme d'un camion, \u00e0 New Delhi, o\u00f9 les h\u00f4pitaux peinent \u00e0 faire face \u00e0 la vague de patients. Nombre de victimes se comptent parmi les ouvriers du b\u00e2timent, les sans-abri et les personnes \u00e2g\u00e9es.\r\nCr\u00e9dits : ANINDITO MUKHERJEE \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des travailleurs se reposent sous une moustiquaire install\u00e9e sur la plate-forme d'un camion, \u00e0 New Delhi, o\u00f9 les h\u00f4pitaux peinent \u00e0 faire face \u00e0 la vague de patients. 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Il a ensuite été abattu. Sept militaires sont morts sur le coup, et dix ont été blessés, dont le soldat qui a succombé vendredi.Un « acte isolé »L'agresseur était « interdit de port d'armes » et avait été « transféré à un poste non sensible », avait expliqué le ministère de la défense en évoquant un « acte isolé ».Le ministère de l'intérieur avait exclu la piste d'un attentat commis par la mouvance djihadiste. Les forces de sécurité sont en alerte depuis l'attaque meurtrière du Musée national du Bardo, à Tunis, le 18 mars, dans laquelle avaient péri une vingtaine de touristes étrangers.Faux commentaires : dans la nébuleuse des faussaires du WebQui est à l'origine des commentaires truqués qui pullulent sur la toile ? Des commanditaires aux petites mains, des agences d'e-réputation au marché noir des forums : tour d'horizon. • Mis à jour le Morgane TualOn les trouve partout. Sur Tripadvisor, Amazon, Facebook, YouTube et dans les blogs. Souvent difficiles à repérer, les faux commentaires font partie du quotidien des internautes. Ils encensent un restaurant, critiquent un produit ou renvoient plus ou moins subtilement vers un site en quête de visibilité. La pratique, illégale en France, est courante : 28,8 % d'« anomalies » en matière d'avis de consommateurs ont été repérées par la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) entre 2010 et 2013. Un chiffre qui monte à 45 % pour la seule année 2013.Qui sont les personnes qui rédigent ces faux commentaires ? Celles qui les publient ? Celles qui les commandent ? En décortiquant les sites, en explorant les forums permettant d'« embaucher » des faussaires, en échangeant avec des commanditaires et des rédacteurs, nous avons tenté de remonter le fil, de l'Inde à la France, en passant par les Etats-Unis, afin d'y voir plus clair.Les commanditaires : de petites structuresLa pratique est vieille comme le Web, et très artisanale : le faux commentaire est, au départ, une affaire de famille. L'avis positif que le commerçant publie lui-même, sous une fausse identité, sur la page Yelp concernant sa boutique. L'avis négatif qu'il écrit, à l'inverse, pour couler le concurrent du coin de la rue. Tout en incitant sa famille, ses amis et ses salariés à en faire de même, pour valoriser son affaire. Mais la technique, avec le temps, tend à se professionnaliser.A l'heure où les clients s'informent de plus en plus sur Internet avant une décision d'achat, l'image que renvoie un commerce ou un produit en ligne apparaît plus que jamais primordiale. Pas moins de 91 % des consommateurs s'informent régulièrement en ligne avant d'acheter en boutique, révèle par exemple un sondage BVA réalisé pour Mappy l'an dernier. Et cela passe régulièrement par une lecture attentive des commentaires des internautes.« Ce sont plutôt les petites structures qui ont tendance à truquer, ce business est par exemple très présent dans le tourisme », explique Andreas Munzel, chercheur au Centre de recherche en management de Toulouse et spécialiste du sujet. « Les grandes structures profitent moins des sites d'avis. Et si elles font moins appel à ce type d'activité, c'est aussi parce qu'elles encourent plus de risques si elles se font avoir, notamment en termes d'image de marque. » En France, les faux commentaires sont en effet interdits. « Il s'agit d'une publicité déguisée, donc trompeuse », signale la DGCCRF.Sur un site permettant d'embaucher des rédacteurs de faux commentaires, nous avons par exemple repéré une petite boutique en quête d'un « avis honnête » sur Google+. Cette annonce, qui concerne un magasin de cigarettes électroniques à Chambéry, en Savoie, précise :« Assurez-vous d'avoir une photo sur votre profil Google+. Vous devez avoir déjà utilisé ce service avant et avoir eu une expérience positive. Sinon, n'acceptez pas cette tâche. » Une précaution pour éviter de se faire épingler pour faux commentaire ? La probabilité qu'un véritable client de cette boutique consulte cette annonce est en effet infime... En tout, l'annonce se met en quête d'une trentaine de personnes – ou de profils – afin de publier des avis. La manœuvre a deux objectifs : valoriser ce commerce grâce à des avis positifs, mais aussi améliorer son référencement, en animant sa page Google+.Contacté par téléphone, le directeur du magasin assure pourtant ne pas être au courant de ces pratiques. Il désigne un prestataire « asiatique », chargé du référencement du site Web de la boutique, avec qui il travaille depuis que celui-ci l'a démarché, « il y a des années ». « Je préférerais que ce soient de véritables commentaires, promet le commerçant. Je vais voir avec eux, comprendre pourquoi ils ont mis ça en place ».Les commerciaux : des agences d'e-réputationCes prestataires, auxquels font appel les petites structures en quête de visibilité sur le Web et de commentaires élogieux, sont souvent des agences d'e-réputation. En France, elles ont pignon sur rue et promettent à leurs clients, peut-on lire sur leurs sites, d'« optimiser » leur référencement, de « booster » leur présence sur les réseaux sociaux et… de publier « du contenu positif ». Une formulation bien vague. « Une partie d'entre elles propose des faux avis, mais ce service est un peu caché », révèle Andreas Munzel. En général, elles n'affichent pas officiellement ce type de prestation illégale, « elles préfèrent contacter directement les entreprises, souligne le chercheur. Les hôteliers, par exemple, sont souvent démarchés ».D'autres entreprises, en revanche, ne s'embarrassent pas de complexes et flirtent bien plus explicitement avec l'illégalité. C'est le cas du site français Acheter-des-fans.com, dont l'activité principale consiste à vendre des fans sur Facebook, des followers sur Twitter et même des vues par milliers sur YouTube, afin de « booster rapidement et efficacement » la popularité de ses clients sur les réseaux sociaux, comme l'indique le site. Une activité « borderline », reconnait Yannick Deslandes, responsable du site. « Mais les faux commentaires, c'est un cran au dessus ! ».Et pourtant, depuis le début de l'année, cette activité fait aussi partie de ses prestations, même s'il préfère ne pas l'afficher sur son site. « J'ai eu une vingtaine de demandes de commentaires depuis janvier, principalement pour Facebook ou Tripadvisor. Ce sont souvent des commerces locaux, comme des salons d'esthétique, pour lesquels les consommateurs consultent les avis… En général, ils m'achètent entre 10 et 20 commentaires. » La dizaine est facturée près d'une centaine d'euros. Parmi les demandeurs, il compte aussi « beaucoup d'agences de communication ». Mais, admet-il, « je ne sais pas si le client final est au courant… » Avec cette activité, il gagne « le salaire d'un bon informaticien », assure-t-il, sans vouloir préciser davantage. Jusqu'ici, jamais la justice ne lui a posé de problème. « Ça viendra peut-être, poursuit-il. J'ai deux avocats sur le qui-vive au cas où, nous avons déjà élaboré une stratégie de défense : je ne reste qu'une vitrine, je sous-traite, minimise l'entrepreneur, je n'ai pas l'impression de vendre de la drogue ou des armes ! »Et pourtant, la justice a déjà sévi. Les cas sont rares, mais à chaque fois, ce sont ces sites qui ont été pris pour cible. Et pour cause : dans la nébuleuse du marché des commentaires truqués, ils sont les plus faciles à identifier. En juin 2014, un site proposant la rédaction de faux avis a ainsi été condamné, en France, à 7 000 euros d'amende, et son gérant à 3 000 euros.« Si c'est trop idyllique, ça ne fait pas naturel. Il faut que ça fasse conseil de la bonne copine qui a trouvé une super adresse. »Aux Etats-Unis, au terme d'une enquête d'un an, la justice a épinglé dix-neuf entreprises en septembre 2013, dont certaines vendaient et d'autres achetaient de faux avis. Elles se sont engagées à cesser leurs pratiques et à payer des pénalités atteignant, en tout, 350 000 dollars (313 000 euros). Plus récemment, c'est Amazon qui a tapé du poing sur la table, en portant plainte le mois dernier contre trois grands sites. « Ces commentaires menacent la confiance que les consommateurs, et la vaste majorité des vendeurs et producteurs, placent dans Amazon, ce qui ternit l'image d'Amazon », peut-on lire dans la plainte.Les grandes entreprises du Web sont de plus en plus sévères contre ces pratiques, et la chasse aux fausses publications est devenue une partie importante de leur activité. Tant et si bien que des prestataires de faux avis renoncent parfois à s'attaquer à certaines plates-formes. C'est le cas de Yannick Deslandes, qui, après avoir publié des faux commentaires à la demande d'un client, sur l'inévitable Tripadvisor, a décidé de ne plus le faire :« Tripadvisor est très regardant sur les faux commentaires, ils sont beaucoup plus réactifs que Facebook par exemple. La machine est trop grosse, on préfère ne pas s'y risquer. »La plupart du temps, les commanditaires de faux commentaires les rédigent eux-mêmes. « Avant, quand on ne demandait pas aux commerces de le faire, on se retrouvait avec des avis du type "super orchestre dans ce restaurant !", alors qu'il n'y avait pas d'orchestre… », explique Yannick Deslandes. S'il ne fournit pas de mode d'emploi pour rédiger un « bon » faux commentaire, il peut parfois donner des conseils d'écriture à ses clients : « Il faut que ce soit le plus humain possible. Si c'est trop idyllique, ça ne fait pas naturel. Il faut que ça fasse conseil de la bonne copine qui a trouvé une super adresse. »Et pour cause. Des algorithmes permettent aujourd'hui de détecter les faux avis, en se fondant, notamment, sur la fréquence des superlatifs employés, comme l'explique Andreas Munzel :« Les faux commentaires ont tendance à être plus extrêmes : "la pire expérience de ma vie", "la plus extraordinaire"... Les agences, qui sont des professionnelles de la tromperie, peuvent rapidement s'adapter à ces algorithmes, et modifier leurs règles d'écriture. »Il n'existe donc pas de manuel du faux commentaire idéal, mais dans la plupart des cas, tout de même, « on leur dit d'intégrer volontairement des fautes d'orthographe, qui augmentent l'impression d'authenticité de cet avis », précise le chercheur.Les intermédiaires : un marché noir en ligneMais les prestataires de faux commentaires ne se parent pas toujours du voile de respectabilité d'une agence d'e-réputation, ou de la visibilité d'un site soigneusement designé. Ils opèrent sur certains forums, certes publics, mais sur lesquels on n'arrive pas au hasard d'une recherche Google. De véritables places de marché, où se croisent acheteurs et vendeurs de commentaires en masse.Sur l'un d'entre eux, quelqu'un cherche plusieurs personnes « pour des avis Yelp dans la zone de New York ». Il prend « les avis Google+ aussi ». Un autre propose « des commentaires YouTube 100 % manuels ». Un autre encore, recherche « des avis Amazon pour une coopération à long terme ». Et pas question de transiger sur la qualité. Sur cette dernière annonce, qui propose un prix élevé de 5 à 10 dollars par commentaire, les critères sont précis :« Le compte doit avoir au moins une photo, être âgé d'au moins quelques mois, doit avoir effectué au moins un achat et un commentaire. Si vous avez un compte premium c'est l'idéal. Il faut un vrai compte avec une vraie adresse. Utilisez votre adresse IP, pas de proxies, de VPS ou de VPN. »Sur de grandes plates-formes comme Amazon, où la chasse aux faux avis fait rage, il faut ruser pour éviter d'être repéré. Le temps où les faussaires ouvraient des comptes par centaines, dont l'unique activité consistait à publier des commentaires en série plus ou moins grotesques, est révolu.Une vingtaine de personnes répondent à l'annonce. « J'ai plusieurs comptes sur Amazon US et Amazon UK ». « Ajoute-moi sur Skype, je fais ça depuis longtemps [expérimenté] ». « Nous disposons d'un groupe de 120 commentateurs, nos avis sont de top qualité et rigoureux. » La conversation publique s'arrête à ce niveau. C'est par messages privés, dans l'enceinte du forum ou sur Skype, que les négociations s'entament et que les affaires se concluent. D'autres proposent un e-mail. C'est ainsi que nous sommes entrés en contact avec « AmazonSEO », comme il se fait appeler sur ce forum. A grand renfort de texte gras, jaune et rouge sur fond noir, il affiche ses services :« Ce que nous proposons : des avis Amazon de qualité rédigés par des Américains. Nous disposons d'un réseau sain de vrais profils. Plus de 200 membres premium, et 200 membres classiques. »Il détaille ensuite ses prix, du « starter pack » (10 avis pour 100 dollars) au « gold pack » (100 avis pour 1 000 dollars). S'il accepte, par mail, de répondre à nos questions, il se montre en revanche très peu loquace. « Je suis moi-même vendeur sur Amazon, et j'ai régulièrement besoin d'avis sur mes produits. C'est pourquoi j'ai décidé de créer un réseau de personnes ayant des comptes sur Amazon. » Il affirme gagner, grâce à cette activité, entre 2 000 et 5 000 dollars mensuels – un chiffre impossible à vérifier. Et assure n'avoir eu, jusqu'ici, aucun problème avec la justice. Où trouve-t-il les personnes qui rédigent les commentaires ? « Sur des forums, à travers des campagnes de marketing par e-mail ou sur les réseaux sociaux. » La conversation s'arrêtera là.Les petites mains : des précaires du Nord et du SudMais tout au bout de la chaîne, qui sont, in fine, ces personnes qui publient ces faux commentaires ? « Ça reste un mystère », prévient le chercheur Andreas Munzel, qui a pourtant passé du temps à décortiquer ce marché. « Il n'y a pas beaucoup d'employés propres, ça passe beaucoup par des sortes de freelances ». Si certains commentaires sont publiés de façon automatisée, les plus « qualitatifs », vendus plus cher et plus difficilement détectables, nécessitent des comptes bien tenus et parfois certains talents de rédaction ; bref, des humains.Quand Yannick Deslandes, le Français aux commandes du site acheter-des-fans.com, reçoit les listes de commentaires rédigés par ses clients, il les transmet à son « technicien », comme il l'appelle. Un Bangladais, qu'il n'a jamais rencontré et dont il affirme ne rien connaître des méthodes :« La plupart du temps, je travaille avec lui car ça se passe très bien. Mais on en trouve à la pelle, des gens comme ça. Il a une base de données de personnes, de comptes. Il y a certainement des petites mains du Bangladesh derrière. »Ces « petites mains » sont au bout de la chaîne des faussaires du Web. Elles publient en masse des commentaires sur Facebook, Google, Tripadvisor ou encore Yelp. Des sites permettent de mettre en relation les « employeurs » avec ces personnes qui, pour quelques centimes, vont rédiger un commentaire à la demande, mais aussi twitter du contenu, « liker » une page sur Facebook, regarder une vidéo YouTube, voire rédiger des billets de blog à part entière.Quelques secondes suffisent pour s'y inscrire. « 409 jobs sont disponibles pour vous », faux commentaires compris, peut-on lire immédiatement en se connectant à l'un d'entre eux, Microworkers, basé à Dallas, au Texas. Toutes les missions sont répertoriées dans une vingtaine de catégories : « Ecrivez un avis », « Commentez sur des blogs », « Facebook », « Twitter », « YouTube »... Selon le pays dans lequel se situe le travailleur, ce dernier se voit proposer des tâches adaptées. Visiblement, un site français, proposant des cours de Pilates payants, en vidéo, est à l'affût de petites mains pour l'aider dans sa communication. Dans plusieurs rubriques, il invite les « microworkers » à publier de faux commentaires renvoyant tous vers le site en question. Une façon de favoriser son référencement et sa visibilité sur le Web en multipliant le nombre de liens pointant vers lui.Un commentaire « de cinquante mots », « unique », publié sur un blog « FRANÇAIS », précise l'annonce, en capitales, est rémunéré 0,30 dollar. Le texte est rédigé en anglais, mais propose un exemple de commentaire en français, dans lequel il faut insérer un lien vers le site :« J'ai bien aimé votre article et j'ai appris plusieurs choses sur l'aspect de ABC. J'ai une amie qui pratique le Pilates et qui constate plusieurs des bienfaits que vous décrivez. Que me recommandez-vous? Pilates ou plutôt des exercices ABC ? » (sic)Une autre annonce demande de partager sur Twitter un lien renvoyant vers ce même site « en utilisant les hashtags #Coursdepilates #Pilates ». Contactée, l'entreprise à l'origine du site de Pilates n'a pas souhaité répondre aux questions du Monde.fr sur ses techniques de référencement.Cette annonce n'est accessible que pour les personnes vivant en France, en Allemagne et aux Pays-Bas… Et intéresse visiblement peu : plusieurs jours après sa mise en ligne, seuls quatre commentaires ont été publiés, sur les cinquante souhaités. Et pour cause : la manœuvre nécessite, selon nos estimations, une dizaine de minutes en tout, rémunérées 0,30 dollar. Soit un salaire de 1,8 dollar par heure, l'équivalent de 1,6 euro. Un peu léger quand on vit en France. Beaucoup moins dans certains pays en développement, comme l'Inde, où le revenu mensuel moyen s'élève, selon les calculs de la Banque mondiale, à 130 dollars, soit 116 euros.« La première fois que j'ai été payé pour écrire un avis, j'ai réalisé à quel point c'était facile de se faire de l'argent de poche »« Ce genre de sites est plus intéressant pour certaines personnes que d'autres… », sous-entend Andreas Munzel. Et les chiffres sont sans appel : le trafic de ce site, comme d'autres du même type, provient en grande majorité d'Inde et du Bangladesh. Ces pays fournissent une grande partie des « petites mains » qui publient les faux commentaires présents sur les sites du monde entier. « Là je vois un commentaire Facebook en français, mais la personne est du Bangladesh », observe Yannick Deslandes. « On peut supputer qu'il parle français, mais bon… »Il existe néanmoins aussi des rédacteurs dans les pays riches. Présents sur d'autres canaux, ils monnaient leurs services bien plus cher, ce qui ne les empêche pas de trouver preneurs. La sophistication de la lutte contre les faux commentaires progressant, les comptes « réels » sont de plus en plus recherchés, d'autant plus s'ils sont localisés en France ou en Europe, et capables de publier des commentaires crédibles dans un niveau de langue correct.Sur certains sites, ce sont les rédacteurs eux-mêmes qui proposent directement leurs services. L'un des plus populaires, Fiverr, permet à chaque internaute de vendre des services, dans tous les domaines d'activité : « J'écrirai un jingle pour votre entreprise », « Je dessinerai un portrait à partir d'une photo » et, bien entendu, « J'écrirai un commentaire positif pour vous ». Si ces sites sont aussi très fréquentés par les Indiens, beaucoup d'Américains, d'Anglais ou de Français proposent de rédiger des commentaires, pour 5 dollars environ. Ces tarifs, bien plus élevés que les quelques centimes proposés par d'autres, restent tout de même intéressants financièrement pour les acheteurs. Quand un commentaire est revendu 10 dollars au client final, la marge reste pour le moins considérable, pour un service plus qualitatif.En traînant ses guêtres dans certains forums, Vincent, un jeune Américain de 19 ans, répond à des petites annonces. « La première fois que j'ai été payé pour écrire un avis, j'ai réalisé à quel point c'était un moyen facile de se faire de l'argent de poche », explique-t-il via Skype, sous couvert d'anonymat. Ses commentaires, qu'il rédige lui-même pour la plupart, sont rémunérés « 2 à 12 dollars ». Un job « en plus » de son travail à temps plein, qui ne lui rapporte « pas beaucoup ». Principal intérêt : sa facilité. « Il faut juste bien suivre les instructions et rédiger un paragraphe décent. C'est un travail très simple », constate-t-il. }); Morgane Tual Journaliste au Monde 24 Heures du Mans : Nissan revient après seize ans d’absence • Mis à jour le Catherine Pacary L’événement fait la « une » de l’affiche officielle des 24 Heures du Mans 2015. Après seize ans d’absence, Nissan Motorsport, forfait pour les deux premières manches du championnat du monde d'endurance (WEC), va enfin faire son grand retour au plus haut niveau de l'endurance automobile. Dimanche 31 mai, au Mans, le constructeur japonais étrennera sa nouvelle voiture lors d’essais ouverts au public.Face à Audi, Toyota et Porsche, les trois principaux concurrents de la catégorie-reine (LMP1, pour Le Mans Prototype), celle des gros prototypes à moteur hybride, la nouvelle Nissan GT-R LM Nismo, un monstre de plus de 1 000 chevaux à traction avant, se fait déjà désirer. Pour l'heure, tous ses essais, privés, se sont déroulés à huis clos, ou presque, en Europe et aux Etats-Unis.Quelques photos ont déjà filtré, grâce à un service de communication très actif, mais il s’agira cette fois de voir à l’œuvre cette voiture révolutionnaire sur le grand circuit de la Sarthe (13,629 kilomètres).« Un défi incroyable » Ben Bowldy, le concepteur de l’engin, évoque carrément « un défi incroyable ». L’ingénieur avait donné rendez-vous au Monde dès la mi-mai pour dévoiler, avec l’enthousiasme d’un grand enfant mais des mots choisis, la GT-R LM Nismo. Sous les sourcils roux, les petits yeux vifs sont en mouvement permanent.Si vous ne connaissez pas Ben Bowldy, peut-être avez-vous vu la Deltawing, sa précédente création. Prototype en delta, avec ses deux roues avant très fines (10 centimètres) et très proches, précédant un arrière large au look de dragster, et motorisé par Nissan en 2012 pour participer aux 24 Heures du Mans catégorie LMP2 avant le « petit Le Mans » américain d’Atlanta à l’automne. Mais, lors des qualifications, la manœuvre périlleuse d’une Porsche 911 GT3 envoie le prototype en un spectaculaire tonneau. Le pilote, Gunnar Jeannette, s’en sort indemne...Plus récemment, un autre accident marque le team Nissan. Le 28 mars, sur le circuit de Nürburgring, le pilote anglais Jann Mardenborough s’envole littéralement au volant de sa GT-R avant de retomber dans le public, tuant un spectateur. L’équipe Nissan a donc plus que jamais besoin de se projeter dans l’avenir. Aujourd’hui, disparues, les petites roues à l’avant. Au contraire, les roues avant de la GT-R Nismo LM sont plus larges qu’à l’arrière et le profil très allongé fait plus songer à une création des studios Marvel qu’à une voiture de course. Pour arriver à un tel résultat, l’ingénieur britannique est reparti de zéro. Avec, en tête, l’idée de simplifier au maximum, sans a priori.Traction avant hybrideAvec les nouvelles normes entrées en vigueur en 2014, parmi lesquelles la baisse de 30 % d’énergie consommée pour une vitesse inchangée, l’inventivité s’est débridée. La GT-R Nismo LM est donc une traction hybride avant équipée d’un V6 3 litres biturbo. La seule ainsi motorisée en 2015 – toutes les autres sont des propulsions –, du jamais vu depuis 1997.« Nous devons innover. L’innovation est le seul moyen pour faire avancer la technologie, et pour que le public l’apprécie. » Et n’ait plus peur du progrès. Ben Bowlby en est convaincu. Alors il a inventé un système de récupération d’énergie unique au niveau des roues, un peu semblable à celui utilisé en Formule 1. Persuadé que les roues avant sont sous-employées, le mouvement leur est d’abord transmis, d’où leur largeur exceptionnelle de 35 cm, grâce à une boîte séquentielle de 5 rapports, puis seulement, si nécessaire, aux roues arrières (de 23 cm).La GT-R Nismo LM stocke l’énergie récupérée lors des décélérations dans un volant d’inertie (et non, comme d’ordinaire dans une batterie) situé sous les pieds du pilote ; ce volant n’est pas entraîné électriquement, mais mécaniquement, par une transmission toroïdale. Une innovation encore, qui, selon Nissan, permet à cette chaîne de traction hybride de générer une puissance cumulée instantanée de 1 250 à 1 500 chevaux.9 pilotes, dont 3 issus de la Nissan AcademyTrois exemplaires sont engagés pour les 24 Heures des 13 et 14 juin, conduites par 9 pilotes. Trois d’entre eux, Lucas Ordonez, Jann Mardenborough et Mark Shulzhitskiy – qui a remplacé Marc Gené–, sont issus de la Nissan Académie, cette « école » de pilote qui recrute... à partir d’un jeu vidéo sur Playstation. Rien d’anecdotique, si l’on pense que les pilotes d’avion sont aujourd’hui essentiellement formés sur simulateurs. « Une école précieuse, qui épure la pratique du pilotage, favorise l’instinct et l’intelligence de conduite », selon Ben Bowlby. Faute de préparation, la GT-R LM a déclaré forfait pour les deux premières manches, à Silverstone en avril et à Spa en mai.Au Mans, les pilotes sont conscients qu’un véhicule aussi innovant va nécessiter des réglages importants. « Avec la GT-R Nismo LM, le défi, c’est de gagner. Pour l’instant, nous avons à apprendre, à acquérir de l’expérience, et dans le futur, pourquoi pas, l’emporter. » La mise en pratique débute donc ce week-end, lors des séances d’essais.24 Heures du Mans, pratiqueTroisième manche du Championnat du monde d’Endurance automobile 2015Dates : les 13 et 14 juin 2015 Tarifs : 56,25 euros (pour les membres de l’Automobile Club de l’Ouest) et 75 euros pour l’enceinte générale ; gratuit pour les moins de 16 ans. Journée test : dimanche 31 mai. Vérifications techniques et administratives : les 7 et 8 juin. Essais libres et qualificatifs : les 10 et 11 juin. Départ des 83e 24 Heures du Mans moto : samedi 13 juin à 15 heures. Informations et réservations : www.24h-lemans.com Réseaux sociaux : Facebook, 24 Heures du Mans – ACO Official ; Twitter@24heuresdumans Hashtag : #24LM WebTV : lemans-tv.com Calendrier du Championnat du monde d’endurance FIA 2015Huit courses automobiles sont réparties sur quatre continents :12 avril Les 6 Heures de Silverstone (Grande-Bretagne).2 mai Les 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique).13-14 juin Les 24 Heures du Mans (France), 24 heures.10 août Les 6 Heures de Nürburgring (Allemagne). A noter la première participation du circuit au championnat.19 septembre Les 6 heures du Circuit des Amériques, à Elroy près d’Austin (Texas, Etats-Unis).11 octobre Les 6 heures de Fuji (Japon).1er novembre Les 6 heures de Shanghaï (Chine).21 novembre Les 6 heures de Bahreïn (Royaume de Bahreïn). Catherine Pacary Journaliste au Monde Irruption d'un homme armé dans une mosquée : Cazeneuve dit son soutien aux musulmans Bernard Cazeneuve a adressé dimanche 31 mai son soutien à la communauté musulmane du Rhône après l'irruption la veille d'un homme armé et ivre dans une mosquée. Ce dernier a été arrêté et l'incident n'a pas fait de victime.Selon le président du Conseil régional du culte musulman, Abdelkader Laïd Bendidi, l'homme qui a fait irruption dans la mosquée était armé d'un pistolet, « apparemment chargé ». Il a été déposé par « des complices » en voiture qui ont pris la fuite et a proféré des menaces de mort.« Chacun doit pouvoir exercer paisiblement son culte »Le ministre de l'intérieur a salué « le sang-froid des fidèles et le professionnalisme des gendarmes, qui ont immédiatement interpellé l'agresseur. Cette réactivité témoigne de l'importance de la mobilisation des forces de l'ordre engagées dans la protection des lieux de culte, renforcée par l'Etat depuis janvier 2015 », dans la foulée des attentats à Paris.« Dans notre République laïque, le respect doit prévaloir : chacun doit pouvoir exercer paisiblement son culte ». Le ministre se dit « déterminé à ce qu'aucun acte anti-religieux ne demeure impuni ». L'enquête judiciaire « permettra d'établir les circonstances précises des faits », ajoute-t-il.Lire : Face à des actes islamophobes d'une ampleur « jamais vue », les lieux de culte musulmans sous protectionUn auxiliaire de collège mis en examen pour viols et corruption de mineurs Un homme âgé d'une vingtaine d'années, auxiliaire dans un collège de Villeneuve-d'Ascq (Nord) et entraîneur d'équipes de jeunes de football, a été mis en examen vendredi pour viols et corruption de mineurs, a indiqué le parquet de Lille dimanche 31 mai, confirmant une information de la Voix du Nord.« Il a été déféré vendredi et placé en mandat de dépôt, il doit être présenté mercredi devant le juge des libertés et de la détention », a-t-il ajouté, précisant que l'éducateur « reconnaissait les faits mais indiquait que les victimes de moins de 15 ans étaient consentantes ».Début avril, le président du club de football de l'US Ascq (division d'honneur régional) comptant 440 licenciés, alerte le procureur de la république. « Lors d'un loto, il a eu un comportement anormal vis-à-vis d'un jeune qui souhaitait venir au club, en l'embrassant sur la bouche », a expliqué Michel Hardy. « Je le surveillais depuis le mois de décembre car je trouvais qu'il avait trop de familiarité, sans avoir toutefois pu déceler d'actes répréhensibles. »« Beaucoup de parents se posent des questions »Le violeur présumé, au club depuis cinq années, entraînait l'équipe des moins de 14 ans, et intervenait occasionnellement lors d'entraînements des moins de 12 ans. « Beaucoup de parents se posent des questions, on a mis en place une communication vis-à-vis des parents dont les enfants ont été en contact avec » cet homme, a expliqué M. Hardy.Le rectorat de l'académie de Lille a souligné « que toutes les garanties ont été prises pour que tout se passe bien [au collège Rimbaud de Villeneuve d'Ascq] lundi », ajoutant que « la principale du collège sera à l'écoute des élèves, des parents d'élèves et des enseignants dans ce dossier ».Ligue mondiale de volley-ball : deuxième victoire des Bleus en Corée du Sud • Mis à jour le L'équipe de France masculine de volley-ball a battu une deuxième fois en deux jours la Corée du Sud 3-0 (25-17, 25-21, 25-21) en Ligue mondiale, dimanche 31 à mai Suwon.Victorieux en quatre sets samedi, les Bleus se sont cette fois imposés plus nettement pour leur deuxième match dans la compétition et ont notamment considérablement réduit leur nombre de fautes par rapport à la veille.Après deux journées, l'équipe de France, quatrième du Mondial-2014, occupe la tête du groupe D, avec six points. Les joueurs de Laurent Tillie vont désormais s'envoler vers le Japon, pour une double confrontation le week-end prochain (6 et 7 juin), où ils chercheront à confirmer leurs bons débuts en Ligue mondiale.Pour la 46e Solitaire du Figaro, Jérémie Beyou et Yann Eliès s’offrent un duel • Mis à jour le Patricia Jolly (Lorient (Morbihan), envoyée spéciale) Patricia Jolly (Lorient (Morbihan), envoyée spéciale) Journaliste au Monde Alain Gautier, une 17e Solitaire du Figaro et (presque) pas une ride Simon Roger Avant le départ de la 46e édition de la Solitaire du Figaro, le skipper Alain Gautier en dit plus sur cette célèbre course de voile. Une compétition qu'il connaît bien pour l'avoir remportée en 1989 et qui s'élancera cette année depuis Pauillac (Gironde), au nord de Bordeaux, dimanche 31 mai (à partir de 17 h 05). Comme ses trente-huit concurrents, dont Yann Eliès et Jérémie Beyou, le navigateur breton de cinquante-trois ans est parti pour une course de quatre étapes qui le ménera jusqu'à Dieppe (Seine-Maritime), le 24 juin, 2185 milles plus loin (environ 4050 kilomètres).Vous prenez le départ de votre 17e Solitaire du Figaro dimanche. On ne vous voit plus dans les transatlantiques, mais finalement, vous n'avez jamais cessé de naviguer ?Alain Gautier : A l'exception des années 2012-2013 ! Jusqu'en 2010, j'ai travaillé avec les Suisses d'Alinghi. J'ai ensuite été au côté de Bertrand Pacé avec Aleph, l'une des deux équipes françaises préparant la Coupe de l'America. J'ai participé à la saison 2011 en AC45, mais ensuite, j'ai très peu navigué si ce n'est sur le trimaran Sensation, mais pas en mode course.Pour quelle raison vous êtes-vous retiré des grandes courses à la voile?Parce que je ressentais une lassitude. J'appartiens à la génération des marins qui étaient à la fois leur propre team manager, le propriétaire de leur bateau et le skipper. Cela fait trois casquettes et sur 30 ans de carrière, ça pèse, surtout quand arrivent les emmerdes ! Aujourd'hui, pratiquement plus aucun skipper n'est propriétaire de son bateau. Du coup, j'ai arrêté prématurément, sans doute trop tôt. Après deux ans de pause, je me suis dit l'an passé qu'à 52 ans, je n'étais pas si vieux que ça pour barrer un voilier.La Solitaire du Figaro, dont vous êtes l'un des habitués, vous réserve-t-elle encore des surprises ?Le Figaro est-il toujours un passage obligé pour les marins qui veulent briller dans la course au large ?Les grandes courses en France, ce sont la Route du Rhum et le Vendée Globe. Si l'on regarde les résultats des vainqueurs de ces deux épreuves sur les vingt dernières années, 80 % d'entre eux ont remporté à un moment ou un autre le Figaro. Les jeunes d'aujourd'hui, comme François Gabart, ont dix fois plus de choses à disposition que moi à mon époque, et comme ils ont du talent, ils progressent vite. Le Figaro est une étape obligée si tu veux devenir professionnel sur les courses au large.La course est-elle très différente de ce qu'elle était il y a trente ans ?Pour mon premier Figaro en 1980, j'avais 18 ans. Trente ans plus tard, le professionnalisme est passé par là. La technologie n'a rien à voir. Nous, on n'avait pas de GPS, pas de pilote automatique, on embarquait sur des bateaux de propriétaires pas configurés pour naviguer en solitaire. C'était dur, c'était autre chose.Et c'était risqué. Pendant une étape, vous êtes tombé à l'eau, le cauchemar de tout marin...Cela peut encore arriver, mais aujourd'hui, on a une télécommande sur nous pour modifier le pilote automatique. Lorsqu'elle n'est plus dans un rayon de 15 mètres du bateau, le pilote pousse la barre et arrête le bateau. Cet appareil améliore la sécurité, comme la petite balise AIS que l'on porte sur nous et qui se déclenche si l'on tombe à l'eau. La voile est peut-être moins dangereuse mais la mer reste dangereuse. Désormais, les pêcheurs ont eux aussi des balises individuelles, ils ont accepté progressivement de s'en servir et cela a sauvé des vies.Estimez-vous avoir fait « carrière » trop tôt ?Non, je ne regrette strictement rien. Etre salarié d'un team de voile, c'est confortable mais cela ne correspond pas forcément à mon état d'esprit. L'écart était moins grand par le passé, mais les courses ont toujours rassemblé plusieurs profils de skippers. Rappelez-vous l'association entre Philippe Poupon et Fleury Michon dans les années 1980. Elf Aquitaine à l'époque avait aussi un beau budget. A partir du moment où le professionnalisme se développe, on sait qu'il y aura un écart entre un François Gabart, skipper de Team Macif, et un Tanguy De Lamotte, qui gère son projet différemment. C'est ce qui est intéressant dans le sport, comme lorsque Guingamp remporte la Coupe de France de football [en 2009 et 2014] ! Les skippers français restent majoritairement focalisés sur la course en solitaire. Pour quelle raison ? Cette attraction pour le solitaire existe et existera toujours. On a fêté l'année dernière les cinquante ans de la victoire d'Eric Tabarly dans la Transat anglaise, en 1964. C'était le début du professionnalisme, même s'il n'avait pas de sponsor. Les Français n'étaient pas du tout branchés voile à l'époque, le yachting est une pratique très anglo-saxonne. Tabarly a ouvert une voie dans laquelle se sont engouffrés les marins et les chantiers de bateaux : Bénéteau est devenu le leader mondial un peu grâce à lui et à l'appel d'air qu'il a créé. La Volvo Ocean Race [le tour du monde en équipage et par étape] est une très belle course mais elle n'aura jamais, en France, la notoriété d'une Route du Rhum ou d'un Vendée Globe.Le Figaro ou le Vendée Globe sont deux facettes d'une même passion française pour la voile en solitaire...  Il faut comprendre le public, il vient aux Sables d'Olonnes [port de départ du Vendée Globe] voir des marins qui vont passer trois mois en mer, tout seuls, pour accomplir leur tour du monde. A Lorient, la Volvo Race arrivait de Lisbonne, c'est-à-dire après 48 heures de mer sur des voiliers qui naviguent avec 12 hommes à bord. Le public n'y voit rien d'exceptionnel. Dans les pays anglo-saxons en revanche, la voile, c'est en équipage, un point c'est tout. Un gars qui navigue tout seul, c'est le signe qu'il est asocial !Quel regard portez-vous sur le projet Team France pour la prochaine Coupe de l'America ?La Coupe de l'America est une très belle aventure. J'ai eu la chance de la vivre dans la meilleure équipe de l'époque, Alinghi, qui l'a remportée deux fois de suite. Moi qui suis passionné de sport auto, ce mélange de haute technologie et de travail d'équipe, c'est qui se rapproche le plus de la F1. Encore plus maintenant que la Coupe se joue en multi. Ce qui est dommage, ce sont les fameuses règles issues du Deed of Gift, le règlement développé autour de la « Cup », qui donne tous les pouvoirs au vainqueur. Le protocole est encore trop favorable aux équipes riches. Quand on n'a pas de milliardaire sous la main, c'est compliqué, mais Team France a des atouts. Cammas a la légitimité pour mener à bien ce projet, Desjoyeaux est au top au niveau technique et Kersauzon a toujours aimé la Coupe et a un super carnet d'adresses.Vous n'avez jamais été un chasseur de records, pourquoi ?  Ce n'est pas ma tasse de thé. On m'a proposé de faire des Jules-Verne mais je n'ai y jamais participé. J'aime la voile, partir d'un endroit et se battre pour arriver le premier. Si tu finis premier, tu sais que tu as bien navigué. Un skipper qui bat un record, il a peut-être bien navigué mais on n'est pas sûr qu'il n'ait pas commis d'erreurs ! J'aime les lignes de départ avec plusieurs adversaires.Vous ne serez pas déçu avec la 46e Solitaire du Figaro, dont le départ à Bordeaux rassemble 39 concurrents...Tant mieux. Mais il ne faut pas se leurrer, la voile n'est pas un sport populaire. Il faut l'accepter. Sur le Vendée Globe, j'entends des skippers se plaindre qu'on n'arrive pas à dégager des bénéfices qui soient reversés aux coureurs, un peu dans le style des droits télé du football. Mais le Vendée Globe draine un million de spectateurs sur un mois parce que c'est gratuit. S'il fallait payer un droit d'entrée pour rejoindre les pontons, on n'aurait pas le même succès. Je trouve que la voile s'en sort plutôt bien pour un sport qui ne figure qu'à la 12e place du classement des fédérations en nombre de licenciés, derrière le foot, le tennis, l'équitation, et même la pétanque ! Simon Roger Journaliste au Monde Blessé après un accident de vélo en Haute-Savoie, John Kerry rentre aux Etats-Unis • Mis à jour le Le secrétaire américain d'Etat John Kerry, 71 ans, s'est cassé le fémur droit dimanche 31 mai lors d'un accident de vélo à la frontière franco-suisse, a annoncé le département d'Etat, précisant qu'« il sera de retour à Boston aujourd'hui pour se faire soigner à l'Hôpital général du Massachusetts ».L'accident s'est produit dans la matinée près de la commune de Scionzier, en Haute-Savoie, et M. Kerry a été transporté par hélicoptère à l'hôpital de l'université de Genève. Aucun autre véhicule n'a été impliqué dans l'accident. Agé de 71 ans, M. Kerry est un grand sportif qui a l'habitude de faire du vélo en marge de ses très nombreuses tournées en Europe.Le patron de la diplomatie américaine et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif avaient commencé samedi à Genève d'« intenses » tractations en vue de sceller d'ici à la fin juin un accord historique sur le programme nucléaire de Téhéran. Il devait se rendre à Madrid en fin d'après-midi. Après la capitale espagnole, John Kerry était attendu à Paris lundi soir pour une réunion mardi de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique.Guy Novès sera bien le nouveau sélectionneur du XV de France • Mis à jour le Guy Novès se trompait. Après avoir décliné l'offre en 2011, l'entraîneur du Stade toulousain pensait que jamais plus ne lui serait proposé le poste d'entraîneur du XV de France. Or, dimanche 31 mai au matin, la Fédération française de rugby (FFR) a officialisé une information qui avait déjà fuité vendredi dans plusieurs médias sportifs : Novès, 61 ans, prendra bien la succession de Philippe Saint-André sitôt terminée la Coupe du monde 2015 en Angleterre (18 septembre - 31 octobre).Entraîneur le plus titré du circuit, le technicien a déjà remporté dix championnats de France et quatre Coupes d'Europe en vingt-trois saisons sur le banc des Rouge et Noir de Toulouse. Et il est toujours en course pour un ultime titre en championnat grâce à sa qualification en demi-finales, samedi, aux dépens d'Oyonnax. Une victoire longue à se dessiner (20-19), mais à l'issue heureuse, devant un public du stade Ernest-Wallon qui avait bien conscience d'assister aux adieux de Guy Novès.Comme prévu, la FFR aura donc attendu le lendemain de ce match de barrages pour annoncer la nouvelle dans un communiqué. Une annonce sans surprise qui met un terme à un appel à candidatures inédit lancé au mois d'avril. Au lieu de sélectionner d'office le coach toulousain, les instances du rugby français avaient joué le jeu de la concurrence.« Un grand honneur et une grande responsabilité »La fédération a reçu soixante-six dossiers et avait choisi d'en retenir huit pour des entretiens oraux au mois de mai. Pourquoi alors avoir retenu Guy Novès au détriment de concurrents comme Fabien Galthié, l'ancien entraîneur de Montpellier ; Raphaël Ibanez, le manageur de l'Union Bordeaux-Bègles ; ou encore l'Anglais Clive Woodward, l'Anglais qui offrit au XV de la Rose la seule Coupe du monde remportée en sept éditions par une nation de l'hémisphère nord, en 2003 ?« Avec Guy Novès, la FFR et le XV de France pourront compter sur la passion, mais aussi sur les compétences du plus beau palmarès du rugby français », se contente d'expliquer dans le communiqué le président de la fédération, Pierre Camou, lequel a fait partie des sept sages de la commission de nomination, aux côtés de son ami et vice-président Serge Blanco, de Jean Dunyach, de Jean-Pierre Lux, de Jo Maso, de Didier Retière et de Jean-Claude Skréla.Fort logiquement, Guy Novès se déclare « très heureux et fier de cette nomination » : « Etre à la tête du XV de France et représenter son pays, c'est à la fois un grand honneur et une grande responsabilité. Je suis le premier supporteur du XV de France et je lui souhaite de tout cœur de faire une grande Coupe du monde. Je tiens donc à laisser travailler l'encadrement et les joueurs dans la sérénité nécessaire à la préparation d'une telle échéance. »Ce discours œcuménique contraste avec les coups de colère de Guy Novès, au cours de saisons précédentes, contre le XV de France. Une équipe à l'époque coupable, selon lui, de mobiliser ses meilleurs joueurs sans qu'il y ait de réelle contrepartie pour son club de toujours, le Stade toulousain, où il a forgé sa légitimité et sa compétence.La Croix-Rouge épinglée sur le temps de travail • Mis à jour le La Croix-Rouge s'est rendue coupable de 3 800 infractions à la législation sur le temps de travail en 2014 au sein de son siège parisien, selon un rapport de l'inspection du travail que révèle dimanche 31 mai Le Parisien/Aujourd'hui en France. Ce rapport « de 206 pages » dénonce le temps de travail excessif des 480 salariés du siège parisien de l'association (14e arrondissement), dont le contrat de travail prévoit 37 heures hebdomadaires pour les non-cadres, selon le quotidien.Sur les 3 800 infractions constatées en 2014, « environ 3 300 concernent des journées de travail supérieures à dix heures », d'autres portent sur « des dépassements de la durée hebdomadaire maximale » (48 heures selon la loi), rapporte le journal. Les inspecteurs du travail notent également une « privation du repos quotidien minimal » soit onze heures entre deux périodes travaillées. Ces infractions sont sanctionnées de 750 euros chacune par le code du travail, ce qui représente une amende de plus de 2,8 millions d'euros. En incluant la rémunération due aux salariés et leur indemnisation au titre du préjudice subi, la facture pourrait atteindre 11 millions d'euros pour la Croix-Rouge, selon Le Parisien.Interrogé par le quotidien, le délégué CFE-CGC, syndicat majoritaire, Eric Laurent assure que « cela fait seize mois que nous alertons la direction sur les dérives en matière d'heures supplémentaires ». « On n'a pas affaire à un problème de sous-effectif, on est en face d'une inorganisation totale du travail », ajoute le syndicaliste, qui cite des « demandes récurrentes de dernière minute, demande de refaire le travail, travail inutile. Les gens sont épuisés. Certains commencent à 7 heures et terminent à 20 heures ».« L'urgence ne prévient pas »La Croix-Rouge s'est défendue dimanche de ces accusations, assurant que cette situation est liée à sa mission, « sauver des vies ». La Croix-Rouge française (CRF) « est malheureusement confrontée depuis de nombreuses années » à la question des heures supplémentaires, reconnaît l'organisation dans un communiqué. « En matière d'urgence et de secourisme, de réponses aux catastrophes en France comme à l'international, nos missions demandent une grande mobilisation et disponibilité de nos salariés et bénévoles, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit » et « malheureusement, l'urgence ne prévient pas. » Mais « en aucun cas il n'y a volonté » de « porter préjudice » aux salariés, « qui accomplissent un travail considérable au quotidien », affirme la CRF.« Loin de confondre activité salariée et bénévolat », la CRF travaille « pour trouver des solutions » permettant « à la fois de continuer d'assurer les missions pour lesquelles la population a besoin de nous, tout en protégeant nos salariés », assure-t-elle, évoquant un « rendez-vous avec le ministère du travail pour apporter des réponses efficaces et durables à cette question ».Australie : le koala bientôt espèce vulnérable dans le Queensland • Mis à jour le L'Etat australien du Queensland s'apprête à classer parmi les espèces vulnérables, sur l'ensemble de son territoire, l'emblématique koala, victime de l'urbanisation, de la circulation automobile et des attaques de chiens.A l'arrivée des premiers colons britanniques en 1788, les koalas étaient plus de 10 millions en Australie. Comme ils vivent haut perchés dans les arbres, leur nombre est difficile à évaluer mais une étude de 2011 évaluait leur population entre 45 000 et 100 000 individus.Lire : Le koala menacé d'extinction à cause du réchauffementOutre la réduction de leur habitat et les prédateurs naturels, les koalas sont menacés par les infections à chlamydiae, une maladie sexuellement transmissible susceptible de provoquer la cécité et la stérilité. Les koalas figurent également depuis 2002 sur les listes des espèces vulnérables du gouvernement fédéral dans certaines parties des Etats de Nouvelle-Galles du Sud, du Queensland et de la capitale Canberra.Lire : Le koala devient une espèce vulnérable en AustralieA New York, dans l'Upper East Side, les femmes au foyer ont aussi leur bonus • Mis à jour le Guillemette Faure D'après une anthropologue américaine, des femmes surdiplômées, au foyer par choix, seraient récompensées de leur contribution au bon fonctionnement du ménage par leur mari, sous la forme d'un bonus. Même Michel Houellebecq n'avait pas osé l'inventer. Il y aurait, dans les beaux quartiers de New York, des hommes très fortunés qui verseraient à leurs épouses des primes de fin d'année pour saluer leurs performances, depuis la bonne gestion du budget familial à l'entrée des enfants dans une école prestigieuse.L'anthropologue Wednesday Martin, l'auteure de ces révélations publiées dans une tribune du New York Times le 16 mai, dit tenir ses informations d'entretiens informels menés depuis qu'elle s'est installée dans l'Upper East Side  le quartier de Manhattan où l'on paie le plus d'impôts  où elle a pu observer les « glam SAHM » (pour glamorous stay-at-home-moms, soit «mères au foyer glamour») dans leur habitat naturel. Aucun avocat spécialisé en divorces d'ultra­riches, aucun patron de fonds d'investissement n'a pu confirmer, depuis, l'existence de ces wife bonus. Mais ça n'a pas empêché le concept, même fantasmé, de fleurir et de susciter des controverses sur les réseaux sociaux, sans doute parce qu'il correspond bien à une réalité sociologique : l'essor des femmes au foyer ­assumées et surdiplômées chez les plus aisés, de ces nouvelles femmes au foyer ne portant pas de jupe bleu marine ni de serre-tête, mais des robes Prada avec des sacs Hermès.On pourrait croire, pour ces femmes, à un raisonnement essentiellement hédoniste : pourquoi travailler quand un mari gagne des millions ? Mais cela peut aussi être, pour leurs maris, un calcul économique. Gary Becker, Prix Nobel issu de l'école de Chicago, a déjà développé cette thèse : les hommes aux revenus élevés auraient intérêt à épouser des femmes d'accord pour ne pas en avoir, pour cultiver les avantages comparatifs de chacun et augmenter la « production combinée du ménage ».Si les femmes sont moins nombreuses à parvenir au sommet, c'est parce qu'elles n'ont pas de femme, a déjà noté la chroniqueuse Maureen Dowd. Quand on a des millions, une épouse diplômée qui fait du bénévolat à la maison et à l'extérieur, c'est un atout supplémentaire, et les activités dont ces épouses sont chargées au-delà de la manucure deviennent stratégiques, pour tisser son réseau et investir dans la nouvelle génération. Catherine Cusset, écrivain installée à New York, fait ce constat : « Dans ces classes sociales privilégiées, être mère est considéré comme un métier à plein temps. Les candidatures pour les meilleures écoles, dès l'âge de 4 ans, prennent facilement une centaine d'heures. » Qui est mieux placé, pour s'en charger, qu'une femme elle-même passée par les meilleures écoles ?« Ça coûte très cher de faire garder correctement un enfant aux Etats-Unis. De plus, les parents instruits sont aujourd'hui convaincus qu'on attend énormément d'eux pour faire de leurs enfants des champions des études. Il ne s'agit plus seulement de préparer des sandwichs au beurre de cacahuète pour la lunch box, mais aussi d'emmener les enfants au concert ou au cours de chinois. Ils se comportent comme les coachs de leurs enfants et jugent impossible de sous-traiter l'entraînement de leur progéniture à une nounou philippine », observe de son côté Nathalie Loiseau, directrice de l'ENA, auteure du livre sur l'égalité des sexes Choisissez tout (JC Lattès, 2014), qui a vécu cinq ans aux Etats-Unis. Selon elle, ce phénomène des femmes surdiplômées qui ne travaillent plus à rien d'autre qu'à coacher leurs poulains, est en train d'arriver en France. « Chez certaines mères éduquées, l'angoisse de ne pas donner à leurs enfants toutes les chances de réussir leurs études prend le dessus sur ­l'envie de travailler. On entend monter un discours ­alarmiste : entre les rythmes scolaires, les concertations pédagogiques, les profs qui ne finissent pas le programme, l'aide aux devoirs, le risque d'addiction aux smartphones, aux jeux vidéo et à bien d'autres choses, ces mères ne croient plus possible d'être absentes de la maison. Il se forme une nouvelle inégalité entre les familles où un parent peut suivre de près ses enfants et les autres. »Si des épouses passées parmi les meilleures universités, les plus grands cabinets de conseil, fournissent ce travail gratuitement, pourquoi ne pas saluer leurs performances ? C'est une logique de business avec distribution de bonus pour réalisation des objectifs. On objectera que ce n'est pas parce que le raisonnement économique semble imparable qu'il fallait l'inventer.  Guillemette Faure Chroniqueur M le Magazine Les Kényans triomphent sur le marathon de New York Le Kényan Stanley Biwott a remporté dimanche le prestigieux marathon de New York avec un chrono de 2 h 10 min 34 sec. Biwott, 29 ans, a devancé son compatriote Geoffery Kamworor, 2e, et l’Ethiopien Lelisa Desisa, 3e, tandis que le tenant du titre et favori, le Kényan Wilson Kipsang, a dû se contenter de la 4e place.Peu de temps auparavant, la Kényane Mary Keitany s’imposait dans l’épreuve féminine, comme en 2014. La Française Christelle Daunay s’est classée 5e dans une épreuve où elle avait terminé à la 3e place en 2009.Keitany, 33 ans, s’est imposée avec un chrono de 2 h 24 min 25 sec. Elle a devancé les Ethiopiennes Aselefech Mergia, 2e, et Tigist Tufa, qui l’avait devancée à Londres en avril, 3e. La Kényane a écoeuré ses rivales en accélérant au km 30 pour un cavalier seul lors des derniers kilomètres.Keitany compte désormais à son palmarès deux victoires à New York (2014, 2015) et deux succès à Londres (2011, 2012). Elle est la première depuis la Britannique Paula Radcliffe, en 2007 et 2008, à s’imposer deux années consécutives à New York. Un épisode de pollution aux particules fines attendu lundi en Ile-de-France « On se demande si les particules fines n’ont pas des effets sur le foie et le cerveau » Les jours de l’ex-urgentiste Nicolas Bonnemaison ne sont plus en danger La justice face au dilemme de la fin de vie Eprouvé par ces procès, par la longue procédure judiciaire depuis sa garde à vue initiale en 2011, M. Bonnemaison avait aussi été très marqué par sa suspension, puis radiation du conseil de l’ordre des médecins. Il n’a pas pu exercer depuis quatre ans, et avait redit, au procès d’Angers, à quel point « les malades [lui] manquent ». Il a aussi été condamné au civil à Angers à verser 30 000 euros de dommages et intérêts à la famille de la patiente de 86 ans. Il s’est pourvu en cassation contre cette partie du jugement. Elections turques : à Diyarbakir, la majorité kurde dénonce des intimidations • Mis à jour le 01.11.2015 à 17h03 Allan Kaval (Diyarbakir (Turquie), envoyé spécial) Législatives en Turquie : vers une majorité absolue pour Erdogan ? Législatives turques : Erdogan peut-il espérer gouverner seul ? Dans le contexte de crise politique liée à l’échec des tentatives de formation d’une coalition gouvernementale et à l’organisation de nouvelles élections, la reprise des affrontements entre les forces de sécurité turques et le PKK ont porté la Turquie au bord du chaos, tandis que les attentats attribués à l’Etat islamique contre des manifestants d’opposition à Ankara le 10 octobre achevait de faire plonger le pays dans un climat de peur et de violence.« Tout a changé depuis le 7 juin. Nous étions remplis d’attentes, d’espérances, nous attendions la paix et la naissance d’une Turquie unie et démocratique, aujourd’hui tout cela appartient au passé », regrette Ilham.Police et intimidationAu bureau de vote de l’école Yavuz Sultan Selim, on constate une nette baisse de la participation à la mi-journée. « A cause des violences qui ont lieu, les gens ont peur de venir voter à Sur, ils craignent que le vote dégénère à nouveau », analyse Mehmet, un assesseur.Dans la cour de récréation de l’école, un véhicule blindé des forces spéciales de la police, celles-là même qui ont affronté la jeunesse du quartier et les militants armés du PKK en octobre dans les rues voisines a pris position. Six policiers armés de fusils d’assauts sont en faction, une mitrailleuse est posée sur le sol à proximité des enfants qui jouent au football en attendant leurs parents. « Je ressens de la haine quand je vois ces hommes dans notre école. Ils nous tuent et ils viennent ici pour empêcher les gens de voter », déplore Emine, une mère de famille du quartier. Ces policiers lourdement armés ont tenté d’empêcher le photographe du Monde de prendre des clichés en lui faisant savoir que le quartier de Sur était une « zone terroriste ». > Précedent Suivant Dans le quartier de Sur, centre-ville historique de Diyarbakir, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, les électeurs se rendent aux urnes, dimanche 1er novembre. ©Emilien Urbano / ©Emilien Urbano/MYOP Elections législatives en Turquie : Recep Tayyip Erdogan, ou la dérive autoritaire du président turc Firhat, étudiant venu voter à l’école de Yenisehir est pessimiste : « J’ai peur qu’une grande guerre éclate dans les villes de Turquie car ce gouvernement peut tout faire pour se maintenir au pouvoir. Je pense déjà à émigrer vers l’Europe si c’est le cas. » Tandis que l’après-midi avance, dans l’attente des résultats qui seront officiellement déclarés à 21 heures, Diyarbakir avance vers l’inconnu dans un concert de klaxons et de slogans émaillé de rares tirs d’armes automatiques. Résultat en baisse pour le HDP dans un bureau de vote de Baglar, bastion du mouvement kurde à #Diyarbakir #Turquie— allankaval (@Allan Kaval) Allan Kaval (Diyarbakir (Turquie), envoyé spécial) Journaliste au Monde Brève Libye : le procès d’un des fils de Kadhafi ajourné Le 01.11.2015 à 15h30 Le procès d’un des fils de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, Saadi, a été ajourné, dimanche 1er novembre par un tribunal de la capitale, Tripoli où il comparaissait notamment pour sa participation à la répression de la révolte de 2011.Quelques minutes après le début de l’audience, le président de la cour s’est concerté avec l’avocat de la défense avant de décider l’ajournement du procès au 6 novembre.Après son extradition du Niger en mars 2014, Saadi Kadhafi a été poursuivi pour son implication dans la répression meurtrière de la révolte ayant mis fin au régime de Kadhafi en 2011. Ancien joueur de football professionnel, il est aussi accusé du meurtre en 2005 d’un ex-entraîneur d’Al-Ittihad, club de Tripoli.En août, une vidéo avait circulé sur les réseaux sociaux montrant Saadi Kadhafi subissant de mauvais traitements de la part de ses geôliers. L’organisation non gouvernementale Human Right Watch (HRW) avait alors demandé l’ouverture d’une enquête.Une équipe de l’ONG avait pu le rencontrer en septembre dernier. Il avait alors affirmé être « détenu en cellule d’isolement », que les témoins de la défense étaient soumis à « d’énormes pressions » et que « ses avocats n’étaient pas présents durant ses interrogatoires ». Golf : Victor Dubuisson décroche son deuxième titre sur le circuit EPGA Le Français Victor Dubuisson a remporté dimanche l’Open EPGA de Turquie où il s’était déjà imposé en 2013, en devançant d’un coup le Sud-Africain Jaco van Zyl au terme d’une quatrième et dernière journée où il a retrouvé pleinement son jeu et ses nerfs.Sur le parcours d’Antalya, Dubuisson a réussi trois birdies sur les quatre derniers trous dimanche pour signer une carte totale de -22 qui lui permet de s’imposer pour la seconde fois de sa carrière, à 25 ans, sur le circuit européen.Alors que Van Zyl avait un coup d’avance en abordant le trou N.17, le Français a terminé sur deux birdies contre deux pars pour le Sud-Africain. Ce dernier avait un putt pour birdie au 18 mais l’a manqué. Dubuisson, que cette victoire fait grimper au 7e rang de la Race to Dubai, a fondu en larmes sur le green du 18.Le numéro 3 mondial Rory McIlroy, qui était en embuscade à un coup des leaders Dubuisson et Van Zyl au départ du dernier tour, s’est raté dimanche et n’a rendu qu’une carte de -1 pour partager la 6e place finale à six coups du Français. L’EI progresse en attendant l’offensive des forces syriennes Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) s’est emparé de Mahin, au sud-est de Homs, une petite ville du centre de la Syrie et avance vers une localité à majorité chrétienne située près d’un axe stratégique, annonce dimanche 1er novembre l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Au début d’août, l’EI avait pris le contrôle d’Al-Qaryataïne, située à l’est de Mahin, où il a détruit un monastère syriaque catholique du Ve siècle.Mahin est proche de la route Homs-Palmyre, coupée depuis que l’EI a pris le contrôle de Palmyre, le 21 mai. « L’armée syrienne se préparait à une opération militaire avec l’appui de l’aviation russe à Palmyre, ce qui va prendre du retard en raison de l’attaque de Daech à Mahin », a assuré la source militaire.Après leur entrée à Mahin, les combattants de l’EI « ont avancé en direction du village de Sadad, qui est à majorité chrétienne et se trouve à environ 14 km de l’autoroute internationale Damas-Alep », explique l’OSDH, ajoutant que des combats entre les djihadistes et les forces du régime se déroulaient dans les environs de Sadad.Cette autoroute de 360 km, dont une large partie est contrôlée par une coalition de rebelles islamistes et du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida, relie les deux plus grandes villes du pays. Les troupes de Bachar Al-Assad ont récemment lancé une offensive pour tenter de reprendre tous ces tronçons. Mort de Günter Schabowski, qui avait annoncé la chute du mur de Berlin • Mis à jour le 01.11.2015 à 14h04 Günter Schabowski, l’ancien porte-parole du comité central du SED (Sozialistische Einheitspartei Deutschlands – « Parti socialiste unifié d’Allemagne »), le parti communiste dirigeant en Allemagne de l’Est (RDA), qui avait annoncé par inadvertance la chute du mur du Berlin le 9 novembre 1989, est mort, dimanche 1er novembre. Il avait 86 ans. Sa mort survient quelques jours avant l’anniversaire de l’ouverture, dans la liesse, de la frontière entre les deux parties de Berlin.Le 9 novembre 1989, le secrétaire général du SED, Egon Krenz, informait les principaux dirigeants du régime qu’une nouvelle législation sur les voyages des Allemands de l’Est venait d’être adoptée, après des mois de protestations de masse et un exode croissant vers l’Ouest via la Hongrie.Improvisation totaleA 18 heures, Günter Schabowski présentait devant la presse internationale les dernières décisions du régime, mais sans mentionner tout de suite l’ouverture des frontières. En réponse à une question, Schabowski lut à voix haute un document annonçant que des visas pour voyager ou émigrer à l’étranger seront délivrés « sans condition » préalable.« A partir de quand ? », demanda un journaliste. Schabowski hésita puis improvisa : « Autant que je sache... tout de suite, immédiatement. » Plusieurs correspondants de presse bondirent hors de la salle et l’information crépita sur les fils des agences : « Les Allemands de l’Est peuvent se rendre à l’étranger dès maintenant. »La foule commença à se rassembler devant le poste-frontière de la Bornholmer Strasse, qui reliait Berlin-Est à Berlin-Ouest. Mais les gardes-frontières, désorientés, ne savaient pas s’ils devaient les laisser passer.A 22 h 42, la télévision publique de l’Ouest annonçait : « Ce 9 novembre est un jour historique. Les portes du Mur sont grandes ouvertes. » La foule se précipita vers Berlin-Ouest. Allemands de l’Est et de l’Ouest, euphoriques, tombèrent dans les bras des uns des autres. Air Cocaïne : la justice a demandé à géolocaliser les téléphones de Nicolas Sarkozy, selon « Le JDD » « Air Cocaïne » : où en est l’enquête ouverte en France ? « Air cocaïne »  : comment les pilotes ont regagné la France L’enquête avait été lancée à Paris – avant d’être transférée à Marseille – après la nuit du 19 au 20 mars 2013, quand la police dominicaine, renseignée notamment par les Etats-Unis, avait intercepté sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana un Falcon 50 avec 26 alises contenant 680 kg de cocaïne à son bord.Depuis, une dizaine de personnes ont été mises en examen en France pour importation de stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs par la magistrate, vice-présidente à la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), chargée des affaires de grand banditisme.Parmi eux, les deux pilotes qui ont fui la Républicaine dominicaine, Pascal Fauret et Bruno Odos, mais aussi le passager du vol Nicolas Pisapia et Alain Castany, considéré comme le « broker », un apporteur d’affaires, les deux derniers étant toujours en République dominicaine. Ils avaient tous quatre été interpellés juste avant le décollage en 2013. Le « M. Météo » de France 2 annonce son licenciement • Mis à jour le 01.11.2015 à 15h00 Alexandre Piquard Le discours de M. Verdier, une machine à transformer de l’ignorance en théorie du complot Les erreurs sur le climat de Philippe Verdier, le M. Météo de France 2 A la mi-octobre, il a été mis à pied. Le 22 octobre, il a eu un entretien préalable à une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.Le syndicat Force ouvrière a activement défendu M. Verdier. Il l’a accompagné lors de son entretien et a publié un communiqué. Et se réservait le droit de contester sa sanction, devant le défenseurs des droits ou aux prud’hommes, « au nom de la liberté d’expression ».Les autres syndicats ont jusqu’ici été plus prudents. La rhéthorique parfois complotiste du M. Météo de France 2 en gêne certains à France Télévisions. Certaines de ses affirmations sur le réchauffement climatique ont été contestées. Et son éditeur semble exploiter son différend avec France Télévisions dans sa campagne habile autour du livre.Ring a déjà dans le passé organisé des buzzs importants, notamment autour de livres sur des thématiques proches de l’extrême droite, comme La France orange mécanique, de Laurent Obertone ou Une élection ordinaire, imaginant l’accession à la présidence de la République de l’essayiste militant Eric Zemmour. Alexandre Piquard Journaliste médias Migrants : nouveaux naufrages meurtriers en mer Egée • Mis à jour le 01.11.2015 à 13h24 Au moins treize migrants, dont plusieurs enfants, se sont noyés dimanche 1er novembre au large de l’île grecque de Samos, dans l’est de la mer Egée.Une embarcation a chaviré, ont expliqué les gardes-côtes grecs. La plupart des victimes de ce drame se sont retrouvées prisonnières de la cabine. Quinze personnes ont pu être sauvées et deux sont toujours portées disparues. Par ailleurs, un bateau de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes, qui naviguait au large de l’îlot de Farmakonisi, près de Samos, a repêché deux autres cadavres, tandis que trois migrants ont été transférés sains et saufs à Samos. Selon leurs déclarations, leur embarcation avec 15 personnes à bord a chaviré dans les eaux turques.Des dizaines de réfugiés ont péri ces derniers jours dans des naufrages successifs. le bilan des victimes retrouvées dans les eaux grecques de l’Egée s’établissait à plus de 80 morts, en majorité des enfants, pour le seul mois d’octobre, selon un décompte établi par l’Agence France-Presse.L’arrivée de l’automne fait souffler les vents plus fort et baisser les températures. Outre la venue du mauvais temps, les exilés tentent d’anticiper la fermeture en cours des frontières européennes.Depuis le début de l’année, les arrivées par la mer en Grèce ont atteint le chiffre de 580 125, d’après les chiffres révisés du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), sur un total de 723 221 arrivés en Méditerranée. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 3 200 personnes ont péri dans ces traversées. « Il n’y a pas d’égalité hommes femmes dans l’industrie du jeu vidéo » William Audureau « Il y en avait quatre, on est toutes là ! » plaisante Sophie-Anne Bled. Ce matin-là, la cofondatrice du jeune studio lyonnais Gloomywood (2Dark) anime une table ronde composée de quelques-unes des rares femmes créatrices d’entreprises dans le secteur, à l’occasion des European Indie Game Days, qui se sont tenus lundi 26 et mardi 27 octobre dans les locaux de l’école La Générale, à Montreuil.« Bonjour, je suis une licorne »Autour d’elle, trois profils très différents. Mélanie Christin a débuté comme graphiste chez Ankama en 2009, avant de démissionner un an plus tard pour créer Atelier 801 avec un associé, et connaître le succès grâce à Transformice, un jeu en ligne désormais adapté en série animée. « Quatre-vingt-dix-neuf pour cent du jeu a été programmé par mon associé, qui adore les souris avec des nœuds roses sur les oreilles », précise-t-elle pour couper court à tout stéréotype.A sa droite, Jehanne Rousseau a commencé elle aussi comme graphiste, mais onze ans plus tôt, en 1998. « Bonjour, je suis une licorne », plaisante-t-elle sur son statut de vétérane. « Mais oui, tu es une licorne !, abonde Mélanie Christin. C’est rarissime une femme qui crée son studio et tient aussi longtemps. » Jehanne Rousseau dirige en effet depuis 2008 Spider Games, un studio spécialisé dans les jeux de rôle (Of Orcs and Men, Bound by Flame), dont elle écrit une partie des scénarios. « Je suis un dinosaure dans l’industrie », relève-t-elle d’une voix grave et nonchalante. Une coupe du monde féminine de « League of Legends », pour quoi faire ? « Chez nous, on est presque à la parité hommes femmes, mais on n’a pas fait exprès, on a juste pris les plus compétents à chaque poste. » Et de souligner que les hommes restent majoritaires à la programmation, et les femmes à la gestion de communauté et au design. Plus en retrait lors du débat, Claire Zemora est la seule à défendre un certain statu quo dans la représentation des femmes dans les jeux vidéo, elle qui cible les joueuses de jeux vidéo avec des jeux à l’esthétique shôjo (mangas pour filles). « Ce qui serait bien, ce serait que quand on fait des jeux pour filles, ils ne soient pas catalogués “jeux de merde” », épingle-t-elle avec lassitude.Une table ronde contestéePlus généralement, les quatre participantes à la table ronde n’ont pas manqué de poser la question de la pertinence… de cette table ronde, Jehanne Rousseau la première. « J’en ai marre d’être interviewée parce que je suis la gonzesse de service. Je pense pouvoir être pertinente sur plein de sujets. » Et de relever le fait que d’autres minorités, comme la population noire, sont encore moins représentées dans l’industrie française. « Personnellement je connais deux “blacks” dans l’industrie du jeu vidéo. Rien que là, nous sommes deux fois plus nombreuses qu’eux. » Alors que le nombre de productrices ne fait qu’augmenter, notamment au Québec, fallait-il organiser cette table ronde réservée aux femmes ? Les intervenantes sont divisées à la fois sur sa pertinence et son utilité.Au premier rang des spectateurs, Julien Villedieu, organisateur de ces rencontres professionnelles, « revendique la légitimité de cette table ronde (…) pour faire changer la mentalité masculine ». Son objectif à terme : rééquilibrer les effectifs et encourager la mixité dans la production. « On est tous concernés par ce sujet-là », assure le délégué général du Syndicat national du jeu vidéo (SNJV).« Le problème est la représentation, pourquoi une table ronde sur les femmes et pas de femmes dans les autres tables rondes organisées durant ces deux jours ? », s’interroge alors un professionnel dans la salle, immédiatement remercié par les quatre invitées. William Audureau Journaliste au Monde Législatives en Turquie : vers une majorité absolue pour Erdogan ? • Mis à jour le 01.11.2015 à 18h25 Les premières tendances des élections législatives turques de dimanche 1er novembre semblent aller dans le bon sens pour Recep Tayyip Erdogan.Selon les médias turcs CNN-Türk et NTV, le président islamo-conservateur serait même assuré de retrouver, ce soir, sa majorité absolue au Parlement.Erdogan espère la majorité absolueSeul au pouvoir depuis treize ans, M. Erdogan espère prendre dimanche sa revanche sur le scrutin législatif du 7 juin.Son Parti de la justice et du développement (AKP) était alors certes arrivé en tête avec 40,6 % des suffrages, mais avait également signé la défaite la plus importante de son histoire en ne remportant que 258 sièges de députés sur 550, perdant ainsi la majorité absolue qu’il détenait au Parlement. Ce qui avait enterré provisoirement le rêve de « superprésidence » aux prérogatives renforcées de M. Erdogan.Lire le portrait : Elections législatives en Turquie : Recep Tayyip Erdogan, ou la dérive autoritaire du président turc Mais après quarante-cinq jours de vains pourparlers avec les autres partis présents au Parlement, le premier ministre, Ahmet Davutoglu, a échoué à former une coalition. Les 54 millions d’électeurs turcs ont donc été invités à revenir voter dimanche pour les deuxièmes élections législatives en cinq mois.Le parti pro-kurde inquiet A Diyarbakir, la « capitale » kurde du sud-est du pays, la tension monte devant le siège du HDP (Parti démocratique des peuples, gauche, pro kurde). Après de nombreux tirs en l’air et avoir scandé des slogans anti-Erdogan, les partisans pro-kurdes ont allumé des feux. La police a répondu aux premiers heurts en faisant usage de gaz lacrymogènes, selon l’envoyé spécial du Monde sur place : Tweets de @allankaval !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Les dernières tendances donnent le parti prokurde à peine au dessus de la barre des 10 % qui conditionne l’entrée des partis politiques au Parlement turc.Avec ses 13 % obtenus en juin, le parti prokurde était parvenu à percer dans les régions kurdophones du sud-est du pays, qui avaient toujours été, jusque-là, des réservoirs de voix pour l’AKP.Lire le reportage : Elections turques : à Diyarbakir, la majorité kurde dénonce des intimidations Un scrutin sous tensionLe scrutin est crucial dans un pays sous tension, confronté à la reprise du conflit kurde, la violence djihadiste venue de Syrie et la dérive autoritaire de son gouvernement.Près de 400 000 policiers et gendarmes ont d’ailleurs été mobilisés pour assurer la sécurité du scrutin. Dans l’est du pays, les bureaux de vote étaient sous protection policière toute la journée. Forces spéciales de la police, bureau de vote à Sur, Diyarbakir #turquie @lemondefr https://t.co/JzsZrOvvb0— allankaval (@Allan Kaval) Selon le quotidien turc Hürriyet, la police est également intervenue en début d’après-midi dans un bureau de la province de Kocaeli, à l’est d’Istanbul, usant de gaz lacrymogène pour séparer des partisans de l’AKP et du HDP.Lire le cadrage : Législatives turques : Erdogan peut-il espérer gouverner seul ? Crash de l’Airbus russe en Egypte : l’avion s’est disloqué dans les airs Le 01.11.2015 à 11h02 • Mis à jour le 01.11.2015 à 16h13 Un débris de l'Airbus de la compagnie Metrojet qui s'est écrasé, le 31 octobre, dans le désert du Sinaï. Crédits : Suliman el-Oteify / AP Au lendemain du crash d’un Airbus de la compagnie russe Kogalimavia dans le Sinaï, les enquêteurs russes ont affirmé, dimanche 1er novembre, que l’appareil s’était disloqué dans les airs. « Les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d’environ 20 kilomètres carrés », a déclaré Viktor Sorotchenko, directeur du Comité intergouvernemental d’aviation (MAK), ajoutant qu’il était « trop tôt pour parler de quelconques conclusions ».Cette annonce corrobore les hypothèses émises, samedi, par divers experts aéronautiques. Les autorités égyptiennes avaient en effet précisé avoir trouvé des débris et des corps dans un cercle s’étendant sur 8 kilomètres de rayon ; ce qui laissait à penser que l’Airbus A321-200 de Kogalimavia – plus connue sous le nom « Metrojet » – n’avait pas touché le sol en un morceau.Plus tôt dans la journée de dimanche, les secouristes égyptiens ont par ailleurs élargi à 15 kilomètres le périmètre de leurs recherches pour retrouver les 61 corps manquants parmi les 224 occupants de l’avion charter.Revendication contestée Le premier ministre égyptien, Chérif Ismaïl, sur les lieux du crash, samedi 31 octobre. Crédits : Suliman el-Oteify / AP Les gouvernements égyptien et russe contestent a priori la revendication par la branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI) de la destruction de l’Airbus, en représailles, selon elle, aux bombardements russes en Syrie. Depuis un mois, la Russie procède à des frappes aériennes en Syrie contre divers groupes d’opposition qui combattent les forces du président Bachar Al-Assad, parmi lesquels figure l’EI.Lors d’une conférence de presse samedi, le premier ministre égyptien, Cherif Ismaïl, a déclaré qu’aucune activité « irrégulière » ne semblait être à l’origine de la catastrophe mais que les causes du crash ne pourraient être déterminées avec certitude qu’une fois les boîtes noires examinées. Les deux enregistreurs de vol ont pu être récupérés.De son côté, la France a proposé ses services pour l’enquête. Deux membres du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) étaient attendus dans la journée de dimanche sur les lieux du crash. Ils seront accompagnés de six conseillers techniques d’Airbus. Crash de l’Airbus russe en Egypte : ce que l’on sait, ce qu’on ignore Dans les Alpes le crépuscule des géants blancs La fonte accélérée des glaciers menace les vallées de chutes de séracs, d’écroulements rocheux et de crues torrentielles. Elle bouleverse aussi l’équilibre fragile du milieu montagnard. Une chape de brume recouvre la vallée de Chamonix, ce matin d’octobre au lever du jour. Ciel plombé, plafond bas. Sur l’héliport d’Argentière, le pilote lève les yeux, jauge la visibilité. Impossible de décoller. L’heure tourne, la journée va être perdue. Une trouée dégage enfin l’horizon. « Ça se lève, c’est bon ! » Lesté de dizaines de kilos de matériel scientifique, l’hélicoptère s’arrache de la couche nuageuse. Ciel limpide, grand bleu, grand blanc. En quelques tours de rotor, l’appareil gagne la jonction des glaciers des Bossons et de Taconnaz, à 2 589 m d’altitude, où il se pose sur un promontoire rocheux. Le panorama est grandiose, déployant, sur 360 degrés, arêtes minérales et champs de glace. Face à nous, l’aiguille du Midi, le dôme et l’aiguille du Goûter, avec, en arrière-plan, la coiffe du mont Blanc que le soleil embrase maintenant. De l’autre côté de la vallée, la chaîne des Aravis et les aiguilles Rouges semblent flotter sur la mer de nuages. Un glacis de neige fraîche s’est déposé durant la nuit. Pas un bruit, pas un souffle. Calme trompeur. Un grondement sourd roule soudain sur les Bossons, soulevant un tourbillon de poudre blanche. Un sérac s’est détaché sous le refuge des Grands Mulets. Un bloc de glace de quelques dizaines de mètres cubes, trois fois rien en comparaison des packs de plusieurs centaines de milliers de mètres cubes qui dévalent parfois le versant. C’est ce phénomène et son amplification attendue sous l’effet du réchauffement climatique que sont venus étudier Christian Vincent et Olivier Sanchez, chercheurs au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement de Grenoble (CNRS-université Joseph-Fourier). Toutes les trois semaines, des chercheurs grenoblois du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement viennent ici faire des relevés de terrain. Le vêlage de blocs de glace peut déclencher d'énormes avalanches. Avec la hausse des températures, le Taconnaz, glacier suspendu, risque de se désolidariser de son socle rocheux. Un lidar (télédétection par laser) à longue portée permet de scanner la barre de séracs du glacier de Taconnaz (3 400 mètres) et de suivre son évolution. L'instrument a coûté 180 000 euros. Mur de glace Le poste d’observation est idéal. A deux kilomètres en amont se découpe, comme une balafre, un mur de glace haut de 100 m et large de 600 m à 700 m : la zone de chute de séracs de Taconnaz, formée par une brusque cassure de pente. « En hiver, avec des accumulations de neige importantes et un manteau instable, le vêlage, ou rupture de séracs, peut déclencher d’énormes avalanches qui parcourent toute la langue terminale du glacier, proche des zones habitées de la vallée », rapporte Christian Vincent. Par le passé, des coulées ont rasé des chalets entiers dans le hameau de Vers-le-Nant et, malgré les paravalanches, ont balayé une piste de ski, heureusement sans faire de victimes. Depuis bientôt deux ans, toutes les trois semaines, les chercheurs font ici les mêmes mesures. Les gestes sont rodés. Sur une dalle de granit, Olivier Sanchez pose un gros boîtier orangé : un lidar à longue portée qui envoie un faisceau laser, à raison de dix mille impulsions à la seconde, vers la zone de fracture. « Nous obtenons ainsi un modèle numérique de terrain, explique-t-il. En comparant les données au fil du temps, nous pouvons déterminer l’avancée ou le recul de la barre de séracs, le volume des chutes et leur fréquence. » La série de relevés est encore trop courte pour en tirer des prévisions certaines. Mais, avertit Christian Vincent, « la base du Taconnaz, qui est aujourd’hui à une température de – 2,5 °C, pourrait devenir tempérée – à 0 °C – dans les prochaines décennies ». Le glacier suspendu, qui adhère pour l’instant à son lit rocheux, glisserait alors sur son socle comme sur un toboggan. « Ce qui nous inquiète, c’est de savoir s’il décrochera morceau par morceau, ou brutalement, d’un seul coup. Les volumes de glace en jeu sont gigantesques – des millions de mètres cubes –, ce qui pourrait générer une catastrophe. » La zone de chute de séracs du Taconnaz, formée par une rupture brutale de pente, à mi-chemin entre le dôme du Goûter, où le glacier prend sa source, et l'extrémité de sa langue (1 700 mètres), au-dessus du hameau du Nant. Avec une bouillotte Le laser est à présent en place. La science est parfois artisanale : il faut chauffer les batteries avec une bouillotte pour mettre l’instrument en route, puis dégager à la pelle les repères peints sur des rochers – des cercles blancs sur fond noir –, afin de l’orienter correctement. Elle est aussi affaire de patience : la « manip » prendra quatre heures entières. L’après-midi est déjà bien avancé, il est temps de plier bagage. En bas, la brume ne s’est pas dissipée. Le pilote hésite à s’y aventurer. Il va falloir redescendre à pied avant la nuit, en portant à dos d’homme les équipements – le lidar a coûté 180 000 euros. Une éclaircie, un minuscule point sombre se rapproche au-dessus des nuages, l’hélicoptère est passé. Le retour se fera en lacets serrés, comme à la godille, en survolant les moraines, ces pierres charriées par les langues glaciaires et laissées à découvert par leur retrait. « Les glaciers, dit Christian Vincent, sont les sentinelles du climat. » Et les nouvelles du front ne sont pas bonnes. Elles sont même calamiteuses. De septembre 2014 à septembre 2015, le bilan de masse des glaciers alpins, soit la différence entre ce qu’ils ont gagné par accumulation grâce aux chutes de neige hivernales et ce qu’ils ont perdu par ablation du fait de la fonte estivale, affiche « un déficit record sur les cinquante dernières années ». L’emblématique mer de Glace, le plus grand glacier du massif du Mont-Blanc, a perdu 3,5 m d’épaisseur. La faute à « un hiver assez peu enneigé », note Météo France, mais surtout à un été « aussi chaud qu’en 2003 ». L’isotherme zéro degré, ligne de démarcation entre les températures positives et négatives, a même flirté avec le sommet du mont Blanc (4 808 m au dernier pointage effectué, en septembre, par une expédition de géomètres experts). Les massifs alpins sont riches d'une flore façonnée par les climats extrêmes. Dragon dévorateur Spectaculaire cette année, ce reflux s’inscrit dans un recul amorcé depuis 1850, à la fin du petit âge de glace. Les domaines englacés des Alpes y ont laissé près de la moitié de leur superficie. La mer de Glace, qui venait lécher le fond de la vallée jusqu’au hameau des Bois a régressé de 2,3 km. Les gravures de l’époque la représentaient sous les traits d’un dragon dévorateur. Aujourd’hui, pour approcher l’icône pâlissante, les touristes empruntant le train à crémaillère du Montenvers doivent descendre un escalier métallique, auquel il faut, année après année, ajouter des paliers. Le recul des glaciers Le glacier des Bossons en 1900 (photo : Amis du vieux Chamonix) Le glacier des Bossons en 2014 (photo : CREA) Le glacier d'Argentière en 1890 (photo : Amis du vieux Chamonix) Le glacier d'Argentière en 2015 (photo : CREA) Depuis trente ans, le repli se fait à marche forcée. Sur ce très court laps de temps, la mer de Glace est remontée de 650 m, le glacier d’Argentière de 700 m, celui des Bossons de 1 000 m. Sur la seule décennie écoulée, les glaciers alpins ont fondu quatre fois plus vite que la moyenne de leurs homologues du globe. En est-ce alors fini, dans les Alpes, des neiges éternelles ? A l’horizon de la fin du siècle, la colonne de mercure, qui a déjà grimpé ici de 1,5 °C au cours du siècle passé (deux fois plus que le réchauffement global de la planète), devrait monter de 4 °C à 5 °C. Et le nombre de journées caniculaires devrait quintupler. A ce régime, les glaces du mont Blanc pourraient encore diminuer de 50 % à 90 %. « Avec une hausse des températures de 3 °C, tous les glaciers en dessous de 3 500 m disparaîtront, surtout en face sud », pronostique Christian Vincent. Ne demeureront, veilleurs solitaires et efflanqués, que les plus haut perchés. Au premier plan, le glacier des Bossons, encadré à gauche par l'aiguille du Midi (3 842 mètres), à droite par le dôme du Goûter (4 304 mètres) et l'aiguille du Goûter (3 863 mètres). Ciment des montagnes Pour les vallées alpines, cette débâcle est annonciatrice de périls en cascade. Non seulement de ruptures de séracs, mais aussi d’effondrements de roches. Un danger qu’appréhendent les alpinistes qui, sur la voie classique de l’ascension du toit de l’Europe, doivent franchir, entre le refuge de Tête-Rousse et celui du Goûter, un « couloir de la mort ». Chaque été, des grimpeurs y sont emportés par des chutes de pierres : de 1990 à 2011, soixante-quatorze y ont perdu la vie. « Avec le réchauffement, on observe une augmentation de la fréquence et du volume des écroulements rocheux », rapporte Ludovic Ravanel, chargé de recherche au laboratoire Environnements, dynamiques et territoires de la montagne (université de Savoie-CNRS). En cause, la dégradation du permafrost, c’est-à-dire des terrains habituellement gelés en permanence : parois abruptes, éboulis, moraines ou encore glaciers rocheux, ces coulées de cailloux et de graviers congelés. « La glace du permafrost est le ciment des montagnes et, lorsqu’elle fond, les versants se désagrègent », explique le chercheur. Depuis le début de l’été, il a recensé, dans le massif du Mont-Blanc, « plus de 160 écroulements supérieurs à 100 mètres cubes, contre quelques dizaines en moyenne les années précédentes ». Autre menace, la brusque vidange de lacs nés du retrait des glaciers que retiennent des digues de moraines instables. Ou encore celle des eaux accumulées à l’intérieur même des glaces. Voilà cinq ans, la découverte, dans le ventre du glacier de Tête-Rousse, d’une poche de 65 000 mètres cubes d’eau, a réveillé le spectre de la tragédie qui, en 1892, avait fait cent soixante-quinze morts dans la vallée de Saint-Gervais, dévastée par l’épanchement d’une immense cavité du même glacier. Il a fallu purger d’urgence, pomper encore en 2011, pomper toujours en 2012. Depuis, Tête-Rousse, où de nouvelles poches, plus petites, se sont reconstituées, reste sous surveillance. Les conifères, mélèzes et épicéas, recolonisent les zones de moraines laissées à découvert par le retrait des glaces. Ici au pied du glacier du Tour… … et ici sur les pentes dénudées par le retrait du glacier d'Argentière. Thermomètre détraqué Ce n’est pas tout. Les eaux de fonte des glaciers, quand elles se cumulent à de violents orages, gonflent les torrents qui alimentent l’impétueuse rivière de l’Arve arrosant la vallée. Des crues torrentielles en résultent. Comme celle qui, en juillet 1996, a fait sortir le cours d’eau de son lit, submergeant plusieurs quartiers de Chamonix-Mont-Blanc. Ces débordements vont-ils se multiplier ? C’est la crainte du maire (UDI) de la commune, Eric Fournier. « Les glaciers sont le thermomètre de la planète, et il est en train de se détraquer, soupire ce Chamoniard de naissance, fils d’un cristallier guide de haute montagne et lui-même montagnard chevronné. Ici, le choc émotionnel est terrible. Le changement climatique, nous le vivons au quotidien. » Alors qu’une nuit pluvieuse tombe sur Chamonix, dans son bureau de l’ancien Hôtel Impérial, aujourd’hui l’hôtel de ville, il s’interroge : « Nos modèles hydrologiques sont-ils encore adaptés ? Faut-il construire des digues de protection, aménager de nouvelles zones de divagation naturelle de la rivière ? » L’économie locale, tout entière tournée vers le tourisme, avec 4,7 millions de nuitées par an pour 14 000 résidents, résistera mieux que d’autres aux aléas du climat, grâce à son domaine skiable de haute altitude et à ses prestigieuses voies d’alpinisme. Pour autant, dit l’élu, « l’adaptation au changement climatique est le principal enjeu de mon mandat ». Il « rêve d’une station postcarbone exemplaire » avec transports collectifs gratuits, bus électriques ou hybrides, rénovation thermique de l’habitat, promotion de l’énergie solaire, du bois et de la géothermie, tourisme « écoresponsable »… A l'air libre Irriguée par des torrents tumultueux, la vallée n’a pas à redouter un tarissement de ses ressources en eau. Mais le recul de la mer de Glace a mis à mal la centrale hydroélectrique souterraine des Bois qui, depuis les années 1970, turbine les eaux de fonte de la neige recouvrant le glacier, pour produire l’équivalent de la consommation de courant d’une ville de 50 000 habitants de la taille d’Annecy. En 2009, le captage aménagé sous la langue glaciaire s’est retrouvé à l’air libre, obstrué par des chutes de moraines. EDF a investi 25 millions d’euros pour le déplacer de près d’un kilomètre en amont. « D’après les études scientifiques, nous devrions être tranquilles pour une vingtaine d’années », avance Cyrille Périer, directeur du groupement d’exploitation hydraulique Savoie - Mont-Blanc. Au-delà de ce cas particulier, EDF se préoccupe de l’impact du réchauffement sur ses quelque cinq cents usines hydroélectriques, approvisionnées par les eaux pluviales mais aussi, dans les Alpes comme dans les Pyrénées, par la fonte des neiges et des glaces. « Nous avons lancé un programme de recherche sur ce sujet majeur, indique Claude Nahon, directrice du développement durable. Il est trop tôt pour savoir si le reflux des glaciers aura une incidence sur le volume global d’eau disponible. Mais, avec des fontes plus précoces au printemps et des débits plus faibles en été, nous devrons peut-être gérer différemment les stocks. Et arbitrer entre les usages de nos barrages : électricité, agriculture, eau potable et loisirs. » La mer de Glace, icône du massif du Mont-Blanc, s'est rétractée de 2,3 km depuis le milieu du XIXe siècle. Son front devrait encore reculer de 700 à 1000 mètres dans les deux prochaines décennies. Course effrénée vers les sommets La nature, elle, va connaître un bouleversement. « Nous avons ici une très grande variété d’espèces animales et végétales façonnées par les climats extrêmes, décrit Anne Delestrade, écologue et directrice du Centre de recherches sur les écosystèmes d’altitude, à l’origine d’un atlas scientifique en ligne du Mont-Blanc. Elles sont particulièrement vulnérables. Nos modèles montrent qu’à la fin du siècle l’habitat des plantes de haute montagne sera réduit de moitié. Et l’épicéa ne sera plus l’arbre dominant dans le paysage subalpin, remplacé peut-être par le pin sylvestre ou le hêtre. » Coup de chaud sur la faune Grenouille rousse (photo : CREA) Chamois (photo : CREA) Chocards à bec jaune (photo : CREA) Gypaète barbu (photo : CREA) Lagopède alpin (photo : CREA) Marmotte (photo : CREA) Poussée par la hausse des températures, la flore doit gagner des étages plus élevés pour retrouver l’environnement auquel elle est acclimatée, et son espace vital rétrécit. « Une course effrénée vers les sommets est engagée. Certaines espèces seront capables de coloniser de nouveaux territoires, d’autres n’y parviendront pas. Les plantes qui vivent déjà dans les limites supérieures, comme la renoncule des glaciers, sont les plus en danger. Au final, il y aura une perte de biodiversité. » Il suffit de musarder sur les sentiers pour voir des houppiers mordorés, précédés de bruyères et de rhododendrons, gravir la rocaille laissée à nu par la déprise glaciaire. On pourrait imaginer que la faune va tirer profit de cette végétation grimpante, en même temps que de températures plus clémentes. Il n’en est rien. « Pour le chamois ou le bouquetin, explique l’écologue, l’herbe la plus calorique est celle qui pousse juste après la fonte des neiges. Ces animaux pouvaient jusqu’à présent en brouter toute la saison, en montant de plus en plus haut. Une fonte estivale trop rapide appauvrit leur alimentation. » La marmotte n’est pas mieux lotie. Protégée du froid durant son hibernation par le manteau neigeux, elle épuise plus vite ses réserves de graisse quand il s’effiloche, ce qui entraîne davantage de mortalité chez les jeunes. Parmi les oiseaux, le lagopède alpin et le tétras-lyre, habitués à creuser des abris dans la neige, deviennent des proies plus faciles. La grenouille rousse et le triton alpestre, eux, pâtissent de l’assèchement des mares où ils se reproduisent. Comme les hommes, bêtes et plantes devront, de gré ou de force, s’adapter. Pour les glaciers alpins, il est déjà trop tard. Leur déclin est irréversible. « Ils sont en déséquilibre et, même si les conditions climatiques restaient stables dans le futur, ils continueront à reculer », annonce Christian Vincent. L’heure est venue du crépuscule des géants blancs. Le glacier des Bossons, qui prend sa source au mont Blanc (4 808 mètres), a reculé de 1 km en trente ans. Son front est remonté à 1 600 mètres. TextePierre Le Hir Une foule importante à Tel-Aviv rend hommage à Yitzhak Rabin • Mis à jour le 01.11.2015 à 17h25 Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Vingt ans après, la droite rend un hommage sélectif à Yitzhak Rabin Ailet Litan, 31 ans, a fait le déplacement à Tel Aviv exprès pour l’occasion. Originaire de Kinneret, au bord du lac de Tibériade, elle travaille dans une ferme produisant des mangues. Ailet vote toujours à gauche mais elle se désespère des travaillistes, qui « font la même chose que la droite en l’appelant autrement. » La jeune femme n’idéalise pas Rabin, qu’elle n’a pas connu adulte. « Il n’a pas toujours été progressiste mais il l’est devenu, et c’est ça qu’on retient », dit-elle. Ailet Litan sait que le rassemblement de samedi ne se voulait pas partisan. Mais elle tenait à le rejoindre « parce que le niveau de racisme et de violence dans la société est devenu insupportable. » En Israël, « la population, quand il s’agit de terrorisme, penche vers le nationalisme » Israël : vingt ans après l’assassinat de Rabin, l’impossible deuil Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Somalie : attaque contre un hôtel de Mogadiscio Le 01.11.2015 à 05h51 • Mis à jour le 01.11.2015 à 07h24 La force militaire de l'Union africaine en Somalie (Amisom), qui combat les Chabab aux côtés du gouvernement somalien, assure avoir sécurisé l'hôtel. Crédits : Farah Abdi Warsameh / AP Des inconnus ont attaqué, dimanche 1er novembre, un grand hôtel de Mogadiscio, la capitale somalienne. Deux fortes explosions ont retenti au matin aux alentours l’hotel Sahafi, fréquenté par des fonctionnaires et des hommes d’affaires et lourdement fortifié, comme d’autres hôtels de sa catégorie. Elles ont été immédiatement suivies de tirs intenses d’armes à feu. Il n’était pas possible de déterminer immédiatement qui étaient les agresseurs. Au moins douze personnes ont été tuées dans l’attaque, a annoncé la police.Le mouvement Harakat Al-Chabab Al-Moudjahidine (Mouvement de la jeunesse des moudjahidine), plus connu sous le nom de Chabab, a déjà mené dans le passé des attaques contre des hôtels de Mogadiscio. Chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, ces groupes affiliés à Al-Qaida contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats suicide, parfois jusque dans la capitale somalienne, contre les symboles du gouvernement ou contre la force militaire de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui le soutient. Somalie : les Chabab affaiblis, mais plus dangereux En 2009, deux agents des services de renseignement français avaient été enlevés à l’hôtel Safahi. L’un avait ensuite réussi à s’échapper, mais l’autre avait été tué par les Chabab lors d’une opération destinée à le libérer en 2013. Le dernier attentat des Chabab à Mogadiscio remonte au 21 septembre. Au moins sept personnes avaient été tuées et dix blessées, pour la plupart des passants, dans l’explosion d’un véhicule piégé près de l’entrée de la Villa Somalia, complexe ultra-sécurisé abritant la présidence somalienne et les bureaux du premier ministre. Les Chabab ont aussi mené une série d’attaques dans les pays voisins qui participent militairement à l’Amisom. En 2009, deux agents des services de renseignement français avaient été enlevés à l’hôtel Safahi. Crédits : AFP PHOTO/Abdurashid ABIKAR Obama au Kenya : derrière le symbole, l’économie et la lutte contre le terrorisme « Air Cocaïne » : les deux pilotes placés en détention provisoire • Mis à jour le 02.11.2015 à 16h34 « Air Cocaïne » : un des deux pilotes explique les raisons de sa fuite Le point sur l’affaire « Air Cocaïne » en cinq questions Que faites-vous au quotidien contre le réchauffement climatique ? _qual_async.push(['createIframe', 'qualifio_insert_place_162537', 'qualifio.lemonde.fr', '20', '961608AD-C1CE-E283-B931-58A5D2FD603D', '534', '800', '']); Quel âge avez-vous ?Êtes-vous plus ou moins optimiste qu’il y a cinq ans sur la capacité de l’humanité à éviter que le changement climatique ne devienne réellement dangereux ? Pour réduire le poids de votre pays dans le changement climatique, pensez-vous que votre gouvernement... Etes-vous plus ou moins préoccupé par le changement climatique qu’il y a cinq ans ?A côté de quelle source d’énergie seriez-vous prêt à habiter ? Selon vous, comment le réchauffement climatique va-t-il affecter votre pays ? Que pensez-vous que votre gouvernement doive faire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ?  Participez-vous à, ou connaissez-vous, des initiatives qui visent à réduire les émissions de CO2 ? Quelle initiative particulière avez-vous prise pour limiter les émissions de CO2 ces dernières années ? Si vous n’en avez prise aucune, écrivez “aucune”.  Merci de renseigner votre mail et votre numéro de téléphone (vos coordonnées nous serons précieuses pour élaborer notre compte-rendu) Pouvons-nous publier vos réponses ?  Pourquoi Areva s’apprête à ouvrir son capital au chinois CNNC • Mis à jour le 02.11.2015 à 16h16 Jean-Michel Bezat EDF va prendre le contrôle des réacteurs nucléaires d’Areva L’Etat prêt à injecter 3 milliards d’euros dans Areva Trois entreprises chinoises intéressées par Areva Faut-il avoir peur d’une centrale nucléaire chinoise au Royaume-Uni ? Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Pas de femmes, peu d’étrangers... le profil immuable des patrons du CAC 40 • Mis à jour le 02.11.2015 à 16h16 Simon Auffret et Mathilde Damgé Le 22 octobre 2014, deux jours après la mort de Christophe de Margerie dans un accident d’avion sur le tarmac de l’aéroport de Vnoukovo, à Moscou, le nom de son successeur à la tête du groupe Total est publiquement annoncé : ce sera Patrick Pouyanné, ancien responsable de la branche raffinage-chimie du géant pétrolier français.Entré chez Total par sa filière angolaise en 1997, Patrick Pouyanné correspond au profil « type » du dirigeant d’une entreprise du CAC 40, l’indice des principales capitalisations boursières françaises : un homme, plutôt âgé et passé par de grandes écoles. En l’occurrence, le nouveau patron de Total, né en 1963, est diplômé de polytechnique et ingénieur du corps des mines.L’exemple de M. Pouyanné n’est pas un cas isolé. Il illustre le manque de diversité du « corps » dirigeant en France. Ce que confirme - s’il le fallait - l’analyse des mouvements survenus au sein des directions des entreprises du CAC 40 au cours de l’année écoulée.Des profils homogènesEntre les mois d’octobre 2014 et d’octobre 2015, on recense 50 hommes passés par les directions générales des firmes du CAC 40, sachant que neuf directions ont été renouvelées et que PSA est revenu dans l’indice. Leurs profils demeurent assez homogènes : En entreprise, les cercles du pouvoir se féminisent Peu d’étrangersLes patrons d’origine étrangère restent rares au sein du CAC 40. On en compte trois : l’Indien Lakshmi Mittal (Arcelor Mittal), l’Allemand Thomas Enders (Airbus) et le Portugais Carlos Tavares (PSA).Des dirigeants relativement âgésDans sa dernière « étude de la gouvernance des sociétés du CAC 40 », l’agence de conseil en communication Image 7 relève également que l’âge moyen des administrateurs est de 59,3 ans. Au sein du groupe Capgemini, cette moyenne culmine à 64,7 ans.L’arrivée d’Alexandre Ricard à la tête du groupe (fondé par son grand-père) Pernod-Ricard fait un peu baisser la moyenne d’âge des PDG du CAC 40 : à seulement 43 ans, il a huit ans d’écart avec le second plus jeune, Emmanuel Faber (Danone), né en 1964.Le poids des grandes écolesStéphane Richard (Orange), Henri de Castries (AXA) et Bruno Lafont (Lafarge) ont tous les trois suivi un parcours identique, passant des bancs de l’Ecole des hautes études commerciales de Paris (HEC) à ceux de l’Ecole nationale de l’administration (ENA).A elles deux, ces écoles ont d’ailleurs accueilli 12 des 40 dirigeants actuels des entreprises du CAC 40. Avec l’Ecole polytechnique et l’Ecole des mines de Paris, elles forment un carré d’institutions qui a formé plus de la moitié des grands patrons. #container_14461995592{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14461995592{ height:500px; } #container_14461995592 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14461995592 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14461995592 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14461995592 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } Les grandes écoles forment les dirigeants du CAC 40 Certains dirigeants ont étudié dans deux de ces grandes écoles. //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = [] //GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14461995592", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Polytechnique","HEC Paris","ENA","Ecole des Mines"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 }, //SERIES series:[ { "name": "Dirigeants", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 11 ], [ "", 8 ], [ "", 7 ], [ "", 5 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } } ], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, \u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } }); Il existe toutefois des cursus plus « variés », tournés vers l’international, parmi les dirigeants du CAC 40. Le patron de Publicis Maurice Lévy possède un diplôme en informatique de l’université du New Jersey, quand le Franco-Américain Eric Olsen, président du groupe Lafarge, cumule un passage à l’université du Colorado et à HEC Paris.L’actionnaire majoritaire du groupe Vivendi, Vincent Bolloré, a lui préféré le cursus public, en obtenant son diplôme de droits des affaires à l’université Paris X.Sur ce critère, Martin Bouygues reste une exception : en place depuis 1989, le fils cadet de Francis Bouygues n’a pas effectué d’études supérieures. Simon Auffret Journaliste au Monde Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Votre commune va-t-elle gagner ou perdre sur sa dotation brute en 2016 ? • Mis à jour le 02.11.2015 à 16h44 Alexandre Pouchard et Patrick Roger C’est un sujet politiquement sensible, qui mobilise les élus locaux depuis plusieurs mois. Avec les restrictions budgétaires, ils ont vu chuter ces dernières années la dotation globale de fonctionnement (DGF), l’enveloppe annuelle allouée par l’Etat aux collectivités locales (communes, mais également agglomérations, départements, régions…).Voir l'évolution de la DGF entre 2004 et 2012 : Votre commune est-elle touchée par la baisse des dotations ? L’Association des maires de France (AMF), par la voix de son président François Baroin, a de nouveau mis en garde la semaine dernière contre « l’accélération de la dégradation » des finances locales. Les maires avaient manifesté à la mi-septembre pour demander une remise en cause du « calendrier et du volume » de la baisse de la DGF.Cette baisse ne pèse pas sur le budget des communes de la même façon. La DGF représente en moyenne 19 % des recettes de fonctionnement, un taux qui recouvre des réalités bien différentes, ce pourcentage pouvant atteindre par exemple 16 % à Lyon, 39 % pour une ville moyenne comme Alençon (Orne) ou 44 % pour un village comme Sanna, dans la Creuse.Pour comprendre la DGF : Que représentent les dotations de l’Etat dans le budget d’une commune ? Au-delà de cette baisse, la DGF souffrait également d’un mode de calcul très complexe, qui entraînait des inégalités de traitement entre communes de même taille. C’est pour cela que le projet de budget 2016 prévoit une simplification du mode de calcul.Lire : Les dotations de l’Etat aux collectivités simplifiées Dotations de l’Etat aux collectivités : les gagnants et les perdants Le tableau ci-dessous vous permet d’observer l’évolution de la dotation dans votre commune entre 2015 et 2016, ainsi que son impact sur les recettes de fonctionnement. Ces chiffres ne concernent donc que la DGF « brute », hors CRFP et donc ne constitue pas la DGF « nette ». Note : les cas de Paris ainsi que d’autres villes de la région Ile-de-France est spécifique, compte tenu de la création de la Métropole du Grand Paris à compter du 1er janvier 2016, qui entraîne une modification de la répartition des dotations. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Patrick Roger Journaliste au Monde Alstom-GE : l’aboutissement de dix-huit mois de tractations • Mis à jour le 02.11.2015 à 13h05 General Electric boucle l’acquisition du pôle énergie d’Alstom Bruxelles de plus en plus critique sur le rachat d’Alstom par GE Feu vert de la Commission européenne au rachat d’Alstom par General Electric 2 novembre 2015C’est la date de la clôture de l’opération, et la fin du feuilleton. Pour GE, le rachat d’Alstom est une acquisition « stratégique », déclare son PDG dans Les Echos du 2 novembre. La France est devenue, selon Jeff Immelt, « la deuxième maison de notre groupe ». Il y emploiera plus de 20 000 personnes. L’hypothèque de la suppression d’emplois n’est pas pour autant levée.Avec cette opération, GE accroît de 50 % son portefeuille de turbines et confirme sa place de numéro 1 mondial des équipements dans l’énergie, loin devant Siemens, avec 50 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 126 000 salariés. Crash dans le Sinaï : « L’avion était incontrôlable, il ne volait pas mais tombait » • Mis à jour le 02.11.2015 à 16h13 Crash de l’Airbus russe en Egypte : ce que l’on sait, ce qu’on ignore Crash dans le Sinaï : « C’est une immense tragédie », selon Vladimir Poutine Soudan du Sud : un accord de paix pour rien Elise Barthet Le 02.11.2015 à 11h46 • Mis à jour le 02.11.2015 à 14h37 Près de 118 000 déplacés vivent dans le camp de l'ONU de Bentiu, au Soudan du Sud. Crédits : TRISTAN MCCONNELL / AFP Les médiateurs régionaux ont cru pouvoir respirer. L’accord de paix, signé à l’arraché à la fin d’août par le président Salva Kiir et par son adversaire Riek Machar après vingt et un mois de conflit, était censé mettre un terme à la guerre civile au Soudan du Sud. Cessez-le-feu permanent, participation des rebelles au gouvernement, démilitarisation des milices et de la capitale, création d’une armée unifiée… Le texte était ambitieux. Encore eût-il fallu que les frères ennemis se décident à l’appliquer. Soudan du Sud : de l’indépendance au cauchemar Une trêve jamais respectéeComme la demi-douzaine de cessez-le-feu conclus entre le gouvernement et les insurgés depuis février 2014, celui ratifié à la fin d’août a été violé dans les heures qui ont suivi son entrée en vigueur. Les combats des dernières semaines se sont surtout concentrés autour de Malakal, capitale de l’Etat du Haut-Nil, et à Leer, dans l’Etat d’Unité, dans le nord du pays. La deuxième plus grande ville du Soudan du Sud, située dans une région pétrolière stratégique, a changé plusieurs fois de mains, devenant au fil des mois une cité fantôme. Au Soudan du Sud, le président Salva Kiir signe la paix à contrecœur Malgré les déclarations de Salva Kiir sur sa détermination « à faire la paix et à mettre en œuvre l’accord », le cessez-le-feu avait peu de chance d’être appliqué. Le président doit composer avec les durs de son régime opposés à toute entente avec les insurgés. Côté rebelles, plusieurs puissants chefs militaires, qui rejetaient la trêve avant même qu’elle soit actée, ont décidé de faire sécession. En outre, les deux parties sont chacune alliée à des milices tribales plus ou moins autonomes. Le président sud-soudanais Salva Kiir, en janvier 2014. Crédits : Reuters Face à cette fragmentation, les forces internationales manquent singulièrement de moyens pour s’interposer. La mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) compte 12 500 militaires et policiers disséminés aux quatre coins d’un pays grand comme l’Espagne et le Portugal réunis. De larges zones du territoire sont difficiles d’accès, même pendant la saison sèche. Quant aux représentants de l’IGAD, l’organisation sous-régionale censée contrôler le respect du cessez-le-feu, ils sont incapables d’arrêter les violences.Des dissensions héritées de la guerre contre le SoudanSalva Kiir et Riek Machar sont tous deux d’anciennes figures de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), la rébellion fondée en 1983 par John Garang. Le mouvement, né pour combattre les autorités de Khartoum, est divisé dans les années 1990 entre plusieurs factions. L’une d’elle, emmenée par Riek Machar, fait un temps alliance avec le Soudan du Nord : le dissident, issu de l’ethnie Nuer, reproche à John Garang de favoriser sa propre communauté, les Dinkas, au détriment des autres. Il reviendra dans le giron du SPLA en 2000.Quand Salva Kiir, un Dinka, parvient à la présidence du Soudan du Sud après la proclamation de l’indépendance, en février 2011, il nomme Riek Machar vice-président. L’attelage ne tiendra que deux ans et demi, jusqu’au limogeage du numéro deux, accusé par le chef de l’Etat d’avoir fomenté un putsch. Immédiatement, des violences éclatent au sein de l’armée. Les combats embrasent Juba, la capitale, avant de se propager au reste du pays et notamment aux provinces du Nord, où se trouvent la plupart des champs pétroliers. Les revenus de l’or noir ont représenté jusqu’à 90 % des maigres ressources du pays. Leur contrôle est un atout de poids pour les parties en conflit. Le chef des rebelles sud-soudanais Riek Machar, à Khartoum, le 18 septembre. Crédits : MOHAMED NURELDIN ABDALLAH / REUTERS L’ONU impuissantePour endiguer les violences, plusieurs contingents de casques bleus sont envoyés au Soudan du Sud. Il faudra attendre juillet 2015 pour que le Conseil de sécurité impose un premier train de sanctions contre six militaires (trois de chaque camp) accusés d’atrocités. Les combattants visés voient leurs avoirs à l’étranger gelés et leurs déplacements hors des frontières interdits.De nouvelles sanctions proposées par les Etats-Unis et ciblant cette fois Paul Malong, un des responsables de l’armée sud-soudanaise, et Johnson Olony, un commandant rebelle, devaient être votées en septembre. Elles seront finalement bloquées par la Russie et l’Angola, Moscou estimant que de telles mesures « aggraveraient la situation ». La question d’un embargo sur les armes, plusieurs fois évoquée, n’a jamais non plus été tranchée.En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, mardi 29 septembre, Ban Ki-moon a malgré tout rappelé Salva Kiir et Riek Machar à leurs engagements en faveur d’une cessation des hostilités. Les deux hommes se sont contentés d’acquiescer.Une économie exsangueil y a pourtant urgence. D’après les Nations unies, la guerre civile a déjà fait près de 50 000 morts et 2,5 millions de déplacés. Près de huit millions de Soudanais du Sud, soit 70 % de la population, sont menacés par l’insécurité alimentaire. Les effets du conflit se ressentent même loin du front, les prix des denrées de base (farine, riz, haricot, huile) ayant pour certains triplé en un an. Soudan du Sud : après l’indépendance, un pays ravagé par la guerre civile La livre sud-soudanaise, elle, s’est effondrée, s’échangeant au marché noir plus de cinq fois au-dessous de sa valeur officielle. Quant à la production pétrolière, on estimait en mai sa chute à 40 %. Près du village de Nyal, dans l'Etat d'Unité, au Soudan du Sud, en décembre 2013. Crédits : TONY KARUMBA / AFP Enfants soldats, viols collectifs, médias menacés…Mais davantage que sur les statistiques ou les cours du pétrole, la guerre pèse sur les corps. Les exactions commises par les deux parties rivalisent d’horreur. S’appuyant sur le témoignage de 115 victimes, des enquêteurs de la Minuss ont rendu en juillet un rapport accablant contre l’armée sud-soudanaise. Y sont évoqués neuf incidents séparés dans l’Etat d’Unité au cours desquels « des femmes et des filles ont été brûlées dans des huttes après avoir été victimes de viols collectifs ». D’après une autre enquête, menée cette fois par Human Right Watch, les troupes auraient écrasé des civils avec leurs chars et brûlé vifs des villageois, ciblés selon des critères ethniques. Les récits hallucinés de l’enfer sud-soudanais « Des enfants sont aussi recrutés à un rythme alarmant des deux côtés. Environ 13 000 sont contraints de participer à ce conflit », estimait en juin Anthony Lake, le directeur général de l’Unicef. Le général rebelle Johnson Olony, connu pour avoir enrôlé de force des enfants par le passé, aurait ainsi enlevé près d’un millier d’adolescents de 13 à 17 ans, originaires du Haut-Nil.Les médias qui seraient tentés de rapporter ces exactions risquent gros : sept journalistes ont été tués au Soudan du Sud depuis le début de l’année. Le dernier en date, Peter Moi, a été abattu en août quelques jours après que le président Kiir eut menacé d’en finir avec les journalistes « travaillant contre le pays ». Nhial Bol, éditeur réputé et respecté du quotidien The Citizen, a préféré, lui, renoncer : il a quitté le métier.Personne, pas même le coordinateur de l’aide humanitaire de l’ONU, n’est à l’abri. Accusé d’avoir prédit « l’effondrement total du pays », l’ancien titulaire du poste Tony Lancer a été tout bonnement expulsé. « Il ne donnait pas d’espoir au peuple du Soudan du Sud », selon le porte-parole de la présidence. General Electric boucle l’acquisition du pôle énergie d’Alstom • Mis à jour le 02.11.2015 à 14h47 Jean-Michel Bezat General Electric, une leçon… et une revanche industrielle Jeffrey Immelt : «  Les turbines fabriquées aux Etats-Unis, on peut les faire en France  » Eolien marin : démarrage poussif de la filière française Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Le business du home staging • Mis à jour le 02.11.2015 à 14h58 Pascale Krémer Popularisé par des émissions de télé, le relooking d’un bien avant de le vendre est devenu très fréquent dans l’immobilier. C’est à ce moment précis que l’on mesure le professionnalisme. « Et ce tableau, vous l’emportez ? » Le ton est neutre, l’air dégagé, comme si la réponse importait peu. On se doute pourtant qu’un pan de mur blanc ne serait pas du luxe, dans ce salon qui fait aussi cuisine, salle de jeu, bureau et studio de musique. « Oui, oui », l’abstraction violacée partira avec sa propriétaire.Alexia Rhodier sourit. La décoratrice d’intérieur est venue poser un diagnostic de home staging, fournir les clés d’une mise en valeur de l’appartement avant sa vente. Sa cliente, une trentenaire sur talons compensés bientôt installée au Canada pour affaires, et moins d’impôts, a compris que son F3 quasi neuf de proche banlieue ne déclenchait pas le coup de cœur suffisant pour une vente rapide à prix un tantinet surévalué. En tombant sur la désormais culte émission « Maisons à vendre », animée par Stéphane Plaza sur M6, cette créatrice de start-up a eu la révélation home staging. Deux clics sur Internet plus tard, elle trouvait dans son quartier une professionnelle indépendante qui, pour 390 euros les deux heures, pouvait suggérer toutes les améliorations à apporter, et, pour 3 000 euros supplémentaires, les mettre en œuvre dans la foulée. Inventé aux Etats-Unis dans les années 1970, ce marketing décoratif prospère depuis 2008 sur le terreau de la crise immobilière. Désormais plus nombreux que les acheteurs, les vendeurs doivent convaincre.La « difficulté à se projeter »Au printemps, alors même que des agences immobilières ferment partout, Stéphane Plaza lançait un nouveau réseau national de franchises – 3,2 millions investis, avec M6 et les deux fondateurs de Laforêt immobilier. L’animateur voit grand, table sur 500 ouvertures d’ici 2020. En poussant la porte de Stéphane Plaza immobilier, les clients-téléspectateurs s’attendent à entendre parler de home staging. Le « chevalier blanc qui vole au secours des propriétaires découragés », dixit la télé, les a familiarisés avec la « difficulté à se projeter » de l’acquéreur trentenaire plongé en intérieur rustique. « Les gens s’endettent sur vingt ans, ils ont besoin d’être rassurés, croit-il. Et comme les biens sont chers, ils doivent être impeccables, on doit pouvoir s’y installer sans travaux. » Deux grandes franchises de home stagers (Avéo, Home staging experts) et une centaine d’indépendants captaient déjà cette demande en expansion. Des partenariats se sont désormais noués avec les grands réseaux immobiliers, conscients qu’offrir cette mise en beauté d’avant-vente permettait de récupérer des mandats exclusifs.En silence, cahier en mains, Alexia poursuit son repérage minutieux dans le trois-pièces. Il faudra des suspensions pour habiller toutes ces ampoules nues, un coup de peinture sur les premières fissures apparues aux murs, un portant design à la place de la grosse penderie… Dans le salon, où tout est carré, on installera une petite table ronde et on remisera le piano numérique pour fluidifier la circulation, tout en ajoutant rideaux et coussins pour réchauffer le tout. On placera quelques serviettes pliées sur les étagères de la salle de bains pour que passe ce message subliminal : vous êtes attendus. « Et côté tiroirs de la cuisine, tout fonctionne ? interroge-t-elle, tentant d’en ouvrir un. Un bouton mal fixé, et le visiteur percevra l’ensemble comme bringuebalant… »“Un bon home staging ne se voit pas. Et on ne demande pas aux propriétaires si les modifications envisagées leur plaisent. Le but est que cela corresponde à la façon de vivre du plus grand nombre”, Francky Boisseau, Home staging expertsUne manière de cacher la misère ? Parfois un peu. Mais il s’agit surtout de mettre en valeur l’existant, d’exhiber les mètres carrés, la luminosité, dans une harmonie décorative suffisamment neutre pour que rien ne détourne l’attention du potentiel de l’appartement. Formée aux Etats-Unis, la home stageuse Yasmine Medicis avait l’habitude de « dresser la table de la salle à manger comme pour la communion du petit ». Elle a cessé. « Contrairement aux Américains qui aiment qu’on leur en mette plein la vue, les Français se demandent ce qu’on leur cache, si on ne fait pas ça pour leur vendre plus cher. » « Un bon home staging ne se voit pas, appuie Francky Boisseau, de Home staging experts. Et on ne demande pas aux propriétaires si les modifications envisagées leur plaisent. Le but est que cela corresponde à la façon de vivre du plus grand nombre. » Rien que du bon sens, finalement. De la psychologie de l’acheteur appliquée à l’immobilier. A écouter les tenants de ce nouveau métier qu’aucune formation d’Etat ne valide encore – ce qui peut laisser cours à quelques escroqueries –, on se dit qu’il n’est pas besoin d’eux pour désencombrer, dépersonnaliser et donner un coup de frais.Certes, mais l’immobilier échappe étrangement au bon sens, constatent les home stagers. Trop d’affect entre en jeu. En France, où l’on déménage bien moins fréquemment qu’aux Etats-Unis, l’habitation symbolise à ce point la famille que la transformer en appartement témoin équivaut à une trahison. Ceux-là mêmes qui ont le réflexe d’ôter de leur voiture le siège bébé et ses miettes de gâteau avant de la vendre ouvrent à la visite leur appartement dans son « jus » le plus quotidien : toilettes douteuses, dressing en bazar, étendoir à linge au milieu du salon…Une “garantie vendu en moins de trois mois”Le home stager intervient aussi lorsque les biens immobiliers sont présentés vides à la vente : avec des meubles qu’il loue, parfois gonflables ou en carton, il redonne des repères visuels permettant de saisir les dimensions. Quand bien même l’appartement vaut 3 millions d’euros… comme ceux dont Sandrine Kretz, de l’agence Kretz & partners, fait « remeubler les pièces maîtresses, après départs à l’étranger pour raisons fiscales ». « Si nous avons l’exclusivité de la vente, dit-elle, nous pouvons prendre en charge la location de 10 000 euros de meubles et objets design pour six mois. Il nous arrive aussi de conseiller l’installation d’une cave à vin ou d’une piscine sur la terrasse. Ce n’est rien, 50 000 euros de dépenses, quand on s’apprête à vendre un bien 200 000 euros de plus ». Des biens modernisés virtuellement Depuis 2014, Century 21 offre à ses clients exclusifs de mettre en ligne une version 3D rénovée de leur bien (élaborée par la société Rhinov pour quelque 300 euros la pièce). De la valorisation immobilière virtuelle et gratuite, en quelque sorte. Même service chez Stéphane Plaza Immobilier. La première agence, ouverte dans le 11e arrondissement parisien, s’organise autour d’une vaste pièce, parée de ce qu’il faut de carreaux de ciment et verrières d’atelier pour rappeler les usages décoratifs dispensés à la télé.Sur grand écran, on y projette au client une version numérique améliorée du bien qui l’intéresse, afin qu’il en perçoive tout le potentiel. Il s’y balade en immersion, comme dans un jeu vidéo, peut choisir ici sa couleur de mur, là son mobilier. Les vidéos (de MyCloud3D) seront bientôt accessibles sur le site de l’agence, sur une nouvelle chaîne YouTube et encore sur tablette lors des visites. Pascale Krémer Journaliste au Monde Crash dans le Sinaï : « C’est une immense tragédie », selon Vladimir Poutine • Mis à jour le 02.11.2015 à 15h37 Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) L’Airbus de la Metrojet s’est désintégré en vol Des corps, dont celui d’une fillette, ont été retrouvés à 8 kilomètres du principal point d’impact de l’appareil avec le sol, après que la zone de recherches a été élargie à 15 kilomètres. Tout indique donc que le charter s’est désintégré en l’air, bien avant de heurter le sol. Dimanche soir, la télévision russe a diffusé des images prises par des drones du lieu du drame. On y voit des morceaux noircis de la carlingue dans un périmètre assez large. Réunis par les secours égyptiens, des valises et des bagages des passagers paraissent étrangement intacts. Les deux boîtes noires ont été retrouvées et doivent être analysées. Mais, dès samedi, un communiqué d’une branche égyptienne de l’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué sur l’un de ses comptes Twitter un attentat. « Les soldats du califat ont réussi à provoquer le crash d’un avion russe en Egypte, dans la région du Sinaï… »Province du Sinaï de l’Etat islamiqueCette revendication a été minimisée par les autorités aussi bien russes qu’égyptiennes. La Russie, qui mène depuis un mois des frappes aériennes en Syrie contre l’EI et d’autres groupes de combattants, a pourtant été à plusieurs reprises, ces derniers temps, la cible de menaces. Encore récemment, le chef d’Al-Qaida, l’Egyptien Ayman Al-Zawahiri, a appelé, dans un message sonore, les mouvements djihadistes à s’unir pour combattre l’Occident et la Russie en Syrie et en Irak, selon l’agence Reuters. Et la zone dans laquelle a été retrouvé l’avion parti de Charm El-Cheikh correspond bien au territoire où est implanté le groupe Ansar Beit Al-Makdis, rallié à l’EI sous le nom de « Province du Sinaï » depuis novembre 2014. Mais il semble peu probable, cependant, que l’avion, à l’altitude où il volait, ait pu être touché par un missile. Selon Charles Lister, expert en mouvements djihadistes, affilié au centre Brookings à Doha, le missile antiaérien le plus puissant dont dispose l’EI est un Manpads d’une portée maximale de 10 000 pieds (3 kilomètres). Reste l’hypothèse d’une bombe placée à l’intérieur de l’appareil ou d’un grave incident technique. Des perquisitions et des inspections ont été entreprises en Russie au siège de la compagnie Kogalymavia, qui n’a cependant pas interrompu son activité. Dans un entretien à la radio Kommersant FM, dimanche, Viktor Gorbatchev, le directeur général de l’aviation civile, a indiqué que les conditions climatiques, selon le centre météorologique russe, étaient bonnes et que la visibilité était alors de 10 kilomètres. Sur la même antenne, Magomed Tolboïev, pilote d’essai et président honoraire du MAK, a souligné qu’il avait du mal à croire à un manque d’entretien technique de l’appareil. Même avec une panne de moteur, l’avion aurait pu continuer à voler, a-t-il affirmé, ou l’équipage aurait contacté les services terrestres : « Cela montre qu’un imprévu s’est produit à bord de l’avion. » Contrairement à ce qui avait été annoncé par les services de sécurité égyptiens dans un premier temps, le pilote n’aurait en effet émis aucune alerte. Lundi, après Air France, Lufthansa et Emirates, la compagnie russe Oural Airlines a annoncé qu’elle suspendait également ses vols au-dessus du territoire du Sinaï. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou En Turquie, Erdogan retrouve les moyens de poursuivre sa dérive autoritaire Editorial du Monde. Recep Teyyip Erdogan empoche un beau succès personnel. Le président turc voulait continuer à gouverner son pays en autocrate plus ou moins éclairé. Il en a, à nouveau, les moyens. Sa formation islamo-conservatrice, l’AKP, a très nettement remporté les élections législatives du dimanche 1er novembre. Elle obtient la majorité au Parlement et permettra à M. Erdogan de rester le maître d’une Turquie qu’il dirige de façon de plus en plus autoritaire – et, bien souvent, inquiétante.Ce résultat va peser lourd sur l’évolution de la guerre en Syrie, sur une crise des réfugiés qui s’installe dans la durée et, enfin, sur les relations de ce pays membre de l’OTAN avec ses partenaires européens, au moment précis où ils ont plus que jamais besoin de la Turquie.Elu président en 2014, M. Erdogan n’était pas satisfait du résultat des dernières élections générales, en juin. Pour la première fois depuis 2002, l’AKP avait perdu la majorité absolue. Elle était condamnée à gouverner en coalition. Le président s’y est refusé. Il a convoqué un nouveau scrutin et, contrairement à la lettre de la Constitution, mené lui-même une campagne conduite d’un bout à l’autre sur un seul registre : la stratégie de la tension.La guerre avec les autonomistes armés du PKK kurde – organisation considérée comme terroriste par l’UE et les Etats-Unis – a été relancée avec l’intention de séduire une partie de l’électorat de la droite ultranationaliste. Les militants de l’AKP ont vandalisé plusieurs centaines de permanences d’une formation kurde modérée (le HDP, le Parti démocratique du peuple), qui avait réalisé une percée spectaculaire en juin. Plus grave, des rassemblements du HDP ont été la cible de deux attentats, qui ont fait plus d’une centaine de morts, en général attribués à des cellules djihadistes.Le président a donné le ton en qualifiant ses adversaires de traîtres ou de terroristes. Sa stratégie a payé. Dans ce climat de peur, les électeurs turcs – y compris parmi les Kurdes – ont voté pour la stabilité. Avec un peu plus de 49 % des voix, l’AKP retrouve la majorité absolue (316 sièges sur 550). Qu’il réussisse ou non à faire changer la Constitution – passer d’un système parlementaire à un régime présidentiel –, M. Erdogan a les moyens de poursuivre une dérive amorcée il y a ou trois ou quatre ans : l’exercice d’un pouvoir de plus en plus personnel. Pour lui, la démocratie se résume aux élections : le vainqueur a le droit de mettre au pas tous les contre-pouvoirs, qu’il s’agisse des élus, de la justice ou de la presse – tous intimidés, malmenés, voire persécutés.Le patron de l’AKP se retrouve à la tête d’un pays de 75 millions d’habitants qu’il a contribué à polariser chaque jour davantage et dont la moitié de la population lui est farouchement opposée : laïcs contre religieux, Turcs contre Kurdes, sunnites contre alévites, élites urbanisées contre conservateurs du plateau anatolien. Ce paysage politique fragmenté est encore fragilisé par une situation économique des plus médiocres et par un environnement extérieur dominé par la guerre en Syrie.Loin d’être le pôle de stabilité qu’elle a pu être, durant les deux premiers mandats de l’AKP, la Turquie d’Erdorgan présente le profil d’un pays largement déstabilisé sous l’effet cumulé des choix politiques de son président et du chaos proche-oriental. Obnubilée par la question kurde, sera-t-elle un partenaire sérieux dans la lutte contre l’Etat islamique ? Volontiers irascible, et parfois imprévisible, M. Erdogan peut-il contribuer à la rechercher d’une issue politique en Syrie ? Rien n’est moins sûr.L’UE est la première concernée. Elle a besoin de la Turquie pour freiner, voire enrayer l’exode des réfugiés de Syrie. Plus de deux millions d’entre eux ont été généreusement accueillis par les Turcs. Les Européens sont prêts à toutes les concessions pour qu’Ankara continue à les héberger et contribue à empêcher une migration sauvage qui s’est encore traduite, ces derniers jours, par des dizaines de noyades.M. Erdogan est en position de force. Mais jusqu’où faut-il lui céder, s’il s’obstine à diriger la Turquie en autocrate aussi agressif à l’intérieur qu’à l’extérieur ? Dix baleines échouées sur la plage à Calais • Mis à jour le 02.11.2015 à 13h29 Dix baleines se sont échouées sur la plage de Calais (Pas-de-Calais) lundi 2 novembre, rapporte La Voix du Nord. Six globicéphales ont été retrouvés morts. Des pompiers et des membres de la Ligue protectrice des animaux ont tenté de secourir les quatre qui étaient toujours en vie, à l’aide notamment d’une pelleteuse et d’une citerne pour les hydrater. Toutes les baleines ont été remises à l’eau, écrit La Voix du Nord, mais seules trois ont réussi à reprendre la mer, la quatrième n’ayant pas survécu.« Il s’agit d’une famille entière. L’hypothèse la plus probable, c’est que le mâle dominant soit mort en pleine mer, et que le reste de la famille l’ait accompagné jusqu’au rivage », explique au quotidien Jacky Karpouzopoulos, du centre de recherche des mammifères marins Pelagis, à La Rochelle. Concernant les deux mâles et les deux femelles remis à l’eau, « ils n’ont de chance de survie que s’ils partent ensemble », affirme le spécialiste. CALAIS - dix baleines retrouvées échouées sur... par lavoixdunord Point de vue L’opération Barkhane, un « permis de tuer au Sahel » Le 02.11.2015 à 10h47 • Mis à jour le 02.11.2015 à 12h40 Un soldat espagnol engagé dans l'opération « Barkhane » patrouille près de la base française des environs de Gao, au Mali, le 2 janvier. Crédits : DOMINIQUE FAGET / AFP Au Mali, une paix incertaine dans un Nord fragmenté Je fais pourtant partie de ceux qui considèrent que l’intervention était une décision politique courageuse du président Hollande. Malheureusement, la victoire militaire s’est transformée en défaite politique par absence de réflexion sur les causes du terrorisme, doublée d’un déni troublant des réalités politiques maliennes.Vengeance contre légitime défenseLa lutte contre le terrorisme ne peut se limiter à l’élimination de chefs présumés. Exécuter sans aucune forme de procès de présumés terroristes, c’est tuer au nom de nos valeurs, ce que, justement, nous reprochons à nos adversaires. Certains avancent la légitime défense. C’est oublier qu’elle est définie en droit français : la riposte doit intervenir au moment de l’agression, sinon c’est une vengeance. Et c’est ainsi qu’elle est perçue par les populations locales, car exécuter un présumé chef terroriste, c’est avant tout tuer un père, un mari, un fils ou un frère. Je n’oublie pas pour autant les victimes du terrorisme, mais, dans un Etat de droit, il revient à la justice de faire la lumière et de sanctionner. Promouvoir l’Etat de droit de manière crédible comporte une exigence non négociable : l’exemplarité.Cette stratégie du Talion masque le fond du problème : pourquoi ces mouvements terroristes s’enracinent-ils dans certaines régions et pas dans d’autres ? Pour ce qui est du nord du Mali la réponse est assez simple, même si la solution l’est bien moins. La défaillance de l’Etat dans le Nord et sa présence prédatrice voire meurtrière (l’armée malienne s’est livrée à des exactions à plusieurs reprises depuis l’indépendance y compris récemment) ont laissé un espace à des groupes armés qui remplissent aussi des fonctions sociales au-delà de la terreur qu’ils exercent sur les populations. Les populations du nord du Mali ne goûtent guère à la philosophie de vie imposée par les groupes terroristes, mais elles n’apprécient pas plus la présence de l’Etat malien telle qu’elles l’ont toujours connue.Cet Etat malien post-indépendance n’a jamais été une bénédiction pour ces populations. Alors, quand elles tombent sous le joug des groupes terroristes, elles font ce qu’elles ont toujours fait depuis des décennies : elles s’adaptent. Elles ne font que passer d’une situation précaire à une autre. Ces groupes terroristes cherchent aussi à se faire accepter, ils achètent des denrées à des prix élevés, transportent les personnes malades dans les plus proches dispensaires ou font régner l’ordre. Des témoignages confirment la sécurité qui régnait à Gao sous l’empire de ces groupes, ce qui, bien évidemment, n’excuse en rien les violences commises par ceux-ci — encore que la diplomatie française ne semble pas s’émouvoir pour les mêmes violences quand elles sont commises par l’Arabie saoudite… Question de pouvoir d’achat ?La responsabilité des autorités maliennesLes populations du Nord se sont, en outre, complètement détournées de la vie politique et de son système représentatif tels que les conférences nationales du début des années 1990 les ont imposés. La démocratie tant vantée par l’Occident se trouve déclinée localement au profit d’intérêts particuliers, dans une logique de prédation, à l’image de ce qui se passe à Bamako. La démocratie est perçue comme permettant à une minorité de s’enrichir en toute impunité avec la bénédiction de la communauté internationale, dont l’hypocrisie confine à la complicité. C’est cette perception qu’il convient d’intégrer pour comprendre qu’un contingent militaire et des milliards d’euros annoncés lors de conférences internationales ne convainquent plus personne sur le terrain. Au Mali, les djihadistes multiplient les attaques Comme je l’ai souligné, la solution n’est pas simple. Commençons d’abord par une ambition fondée sur l’exigence de vérité. Les autorités maliennes sont les premières responsables de cet énorme gâchis. Arrêtons de nous voiler la face, soyons exigeants dans le partenariat avec le Mali. Ne nous contentons pas de faux-semblants, sans quoi les mêmes causes produiront les mêmes effets. J’ai souvent entendu dire que toutes les vérités n’étaient pas bonnes à dire. La force d’une vérité n’est pas d’être tue mais d’être dite, avec le respect que l’on doit à chacun. C’est sur ce terrain que la France est attendue.Lauren Bigot est un ancien diplomate français devenu consultant indépendant. Nissan « inquiet » du poids accru de l’Etat français chez Renault • Mis à jour le 02.11.2015 à 11h41 Emmanuel Macron recadre le PDG de Renault L’Etat refuse de modifier l’alliance Renault-Nissan Dotations de l’Etat aux collectivités : les gagnants et les perdants • Mis à jour le 02.11.2015 à 15h37 Patrick Roger Cinq chiffres pour comprendre le projet de budget pour 2016 Que représentent les dotations de l’Etat dans le budget d’une commune ? Les dotations de l’Etat aux collectivités simplifiées Quel est l’impact sur les communes ?Sur 36 641 communes, 25 251 (69 %), représentant 65 % de la population, verront leur dotation « brute » augmenter. Précision importante : cela n’inclus pas la « contribution au redressement des finances publiques » (CRFP), prélèvement imposé par l’Etat et qui pèse largement sur les budgets, mais dont nous n’avons malheureusement pas pu nous procurer le détail.Le pourcentage de communes « gagnantes », cependant, n’est pas identique selon les strates de population. Il y a, dans chaque strate, des gagnants et des perdants.Ainsi, moins de la moitié (44 %) des communes de 100 000 à 199 999 habitants y gagnera, et tout juste 50 % dans la strate de 15 000 à 19 999 habitants.En revanche, c’est dans les tranches de 1 000 à 3 499 habitants que le pourcentage de communes gagnantes est le plus important (78 %).« Notre réforme réduit les écarts injustifiés dans chaque strate et creuse les écarts justifiés, défend le secrétariat d’Etat au budget. Les villes pauvres y gagnent et les villes riches y perdent. »Cherchez dans notre tableau : Votre commune va-t-elle gagner ou perdre sur sa dotation brute en 2016 ? Quel est l’impact sur les établissements publics de coopération intercommunale ?89 % d’entre eux, représentant 74 % de la population, seront bénéficiaires de la réforme.Les communautés d’agglomération et les communautés de communes sont les principales gagnantes : elles verront leurs dotations par habitant augmenter respectivement de 3,06 % et de 2,76 %. Patrick Roger Journaliste au Monde HSBC : Le procès d’Hervé Falciani s’ouvre en son absence • Mis à jour le 02.11.2015 à 10h35 HSBC : le procès d’Hervé Falciani pour espionnage économique ajourné Qui est Hervé Falciani, le cauchemar de HSBC ? Les premiers témoins entendus mardiDès le mardi 3 novembre, les premiers témoins seront entendus. Il s’agit de policiers qui ont instruit l’enquête contre l’ex-informaticien de la banque HSBC, ainsi que d’employés de cette banque établie à Genève. Une ex-amie proche d’Hervé Falciani, domiciliée au Liban, est également citée. L’incertitude plane cependant sur sa comparution devant la Cour des affaires pénales.Après l’audition des témoins, le procès se poursuivra avec le réquisitoire du procureur. Les plaidoiries de la défense, représentée par un avocat commis d’office, et des parties civiles pourraient avoir lieu jeudi, voire en début de semaine prochaine. Les prix littéraires français sont-ils sexistes ? • Mis à jour le Grégoire Orain #container_14465376397{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14465376397{ height:500px; } #container_14465376397 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14465376397 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14465376397 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14465376397 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Sans le prix Femina, les femmes seraient bien moins récompenséesLe Goncourt n'a été remis qu'à 9,9 % de femmes depuis sa création en 1903 //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14465376397", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Prix Goncourt","Prix Femina","Prix de l'Académie","Prix Renaudot","Prix Interallié","Prix Médicis","Goncourt des lycéens","Prix Décembre","Prix de Flore"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Lauréats", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 100 ], [ "", 65 ], [ "", 91 ], [ "", 76 ], [ "", 71 ], [ "", 47 ], [ "", 18 ], [ "", 26 ], [ "", 16 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Lauréates", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 11 ], [ "", 39 ], [ "", 12 ], [ "", 13 ], [ "", 9 ], [ "", 12 ], [ "", 9 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Des inégalités qui persistentParfois vieux de plus d’un siècle, les grands prix littéraires français ont longtemps été marqués par une époque où la question de la sous-représentation des femmes ne se posait pas avec autant d’acuité. Pourtant, malgré une tradition de lauréates récompensées dès le début du XXe siècle et en dépit de l’apparition de nouvelles distinctions (prix Médicis en 1958, Goncourt des lycéens en 1988, Décembre – anciennement prix Novembre – en 1989 et Flore en 1994), la tendance reste la même. #container_14460505406{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14460505406{ height:750px; } #container_14460505406 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14460505406 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14460505406 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14460505406 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La parité rarement atteinte, jamais dépasséeLes femmes ont été totalement absentes des palmarès à 45 reprises depuis 1903 //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14460505406", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, 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hommes-femmes ne se corrigent guère avec le temps. Sur les trente dernières années, il est régulièrement arrivé que les femmes soient totalement absentes des palmarès (en 1986, 1994, 1995, 2003 et 2008), tandis que la parité n’a plus été atteinte depuis 1984. L’Académie française n’a ainsi pas récompensé une femme depuis Henriette Jelinek, il y a dix ans.Des jurys essentiellement masculinsFaut-il aller chercher les raisons de cette sous-représentation dans la composition des jurys ? Là encore, les femmes y sont peu nombreuses en 2015, à l’exception, une nouvelle fois, du jury Femina composé exclusivement de femmes. Un choix assumé dès les origines : le prix a été créé pour répondre au Goncourt, dont les choix étaient jugés trop masculins. De fait, ce dernier a attendu 1944 pour récompenser une femme, Elsa Triolet.La composition du jury de l’Académie française n’est pas communiquée, tout comme celle du jury du Goncourt des lycéens, qui rassemble plusieurs milliers d’élèves. #container_14465386672{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14465386672{ height:500px; } #container_14465386672 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14465386672 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14465386672 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14465386672 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }A l'exception du Femina, des jurys à majorité masculineComposition des jurys, en 2015 //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14465386672", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:"percent", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Prix Fémina","Prix Médicis","Prix Décembre","Prix Goncourt","Prix de Flore","Prix Renaudot","Prix Interallié"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Jurés", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", null ], [ "", 5 ], [ "", 7 ], [ "", 7 ], [ "", 8 ], [ "", 9 ], [ "", 10 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Jurées", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 13 ], [ "", 4 ], [ "", 5 ], [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", null ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); La composition des jurys semble infléchir les sélections finales des différents prix : les jurys Goncourt, Flore, Interallié et Renaudot, très masculins, ont peu retenu de candidates pour le dernier round. #container_14465428170{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14465428170{ height:500px; } #container_14465428170 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14465428170 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14465428170 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14465428170 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les autrices plutôt minoritaires dans les sélections finalesLes jurys les moins féminins ont retenu moins d'écrivaines dans leurs sélections finales en 2015 //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14465428170", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:"percent", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Femina","Médicis","Décembre","Goncourt","Flore","Renaudot","Interallié"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Auteurs retenus", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 4 ], [ "", 6 ], [ "", 1 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 6 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Autrices retenues", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 3 ], [ "", 5 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Et hors de France ?Le faible nombre de femmes lauréates de prix littéraires n’est malheureusement pas une exception française. La plus prestigieuse récompense internationale, le prix Nobel de littérature, est lui aussi détenu de manière écrasante par des hommes. Un fait qui se corrige légèrement avec le temps : depuis les années 1990, les femmes sont de plus en plus nombreuses à recevoir cette récompense, à l’image de la biélorusse Svetlana Alexievitch, qui l’a obtenu cette année. Mais elles ne représentent toujours que près d’un tiers des lauréats. #container_14465395536{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14465395536{ height:500px; } #container_14465395536 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14465395536 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14465395536 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14465395536 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }De plus en plus de femmes parmi les Prix Nobel de littératureLes auteures sont toutefois encore loin d'être aussi représentées que les auteurs //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14465395536", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "spline", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 1, max: 100, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Entre 1901 et 1909","1910","1920","1930","1940","1950","1960","1970","1980","1990","2000","Depuis 2010"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Taux de lauréates", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 10 ], [ "", 0 ], [ "", 20 ], [ "", 11.11111111 ], [ "", 16.66666667 ], [ "", 0 ], [ "", 9.090909091 ], [ "", 0 ], [ "", 0 ], [ "", 30 ], [ "", 30 ], [ "", 33.33333333 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Grégoire Orain Journaliste au Monde Trois militants kurdes tués en Turquie dans des affrontements avec la police En Turquie, les maigres espoirs des Kurdes de DiyarbakirEn Turquie, Erdogan retrouve les moyens de poursuivre sa dérive autoritaire Collectivités locales : Valls reporte d’un an la réforme de la dotation globale de fonctionnement • Mis à jour le Les dotations de l’Etat aux collectivités simplifiéesVotre commune va-t-elle gagner ou perdre sur sa dotation brute en 2016 ? Les chiffres de la Paris Games Week en 2014 étaient surestimés de 60 % • Mis à jour le William Audureau La Paris Games Week 2015, entre gloire éphémère, fréquentation en hausse et ambiance bon enfant102 000 visiteurs d’écartEn 2014, les organisateurs annonçaient déjà une fréquentation inédite :« Le rendez-vous incontournable du jeu vidéo s’étendait sur 50 000 m² à destination du grand public, soit une augmentation de 50 % par rapport à l’an dernier. L’édition 2014 établit un record d’affluence historique, avec 272 000 visiteurs au rendez-vous (contre 245 000 en 2013) durant cinq jours de fête pour toute la grande famille du jeu vidéo. »Mais auprès des organismes de certification comme Expo’Stat, c’est un autre chiffre, beaucoup plus bas, qui fait foi. Sur le site officiel des foires et des salons de France, la Paris Games Week 2014 émarge en effet à 169 904 visites, sur une surface nette (c’est-à-dire hors stand) de 14 416 mètres carrés. Un différentiel de plus de 102 000 entrées, soit 62,5 %. Activision, grand habitué de l’exagération William Audureau Journaliste au Monde Ligue des champions : un Real pas si « galactique » face au PSG • Mis à jour le Ligue des champions : le PSG et le Real Madrid se neutralisentA première vue, donc, rien que de très normal pour le club le plus riche du monde, habitué à dominer son championnat domestique et la scène continentale. A un détail près. Parmi les protagonistes à qui la « Maison blanche » doit cette entame de saison réussie, citons, entre autres, Casemiro, Lucas Vazquez, Jesé ou encore, dans une moindre mesure, Nacho Fernandez. Des noms certes connus des suiveurs attentifs de la Liga, mais bien moins ronflants que les « Galactiques », formule née pour désigner ces stars du ballon rond achetées par le Real à coup de gros chèques. La preuve que le club du président Florentino Perez sait aussi trouver de très bons joueurs autrement que par le biais d’une politique de recrutement « bling-bling ».Ce soir, lors du sommet de cette poule A, le PSG présentera sur la pelouse son trio offensif Cavani-Di Maria (un ancien Madrilène « galactique »)-Ibrahimovic – que ceux qui ont cédé à la mode des sigles ont baptisé « CDI ». De leur côté, les Madrilènes ne pourront pas afficher leur « BBC » – Bale-Benzema-Cristiano Ronaldo, pour ceux qui ne seraient pas à jour du jargon footballistique. Le Gallois Gareth Bale et le Français Karim Benzema ayant été écartés pour cause de blessures, ils seront remplacés par Jesé et Isco. Les deux derniers joueurs cités symbolisent deux forces méconnues de la maison madrilène : la formation et le recrutement malin de jeunes joueurs. Deux domaines dans lequel le Real Madrid n’est pas souvent cité en exemple.Conjoncture favorable pour les jeunesDéjà titulaire face à Paris lors du match aller, Jesé, né à Las Palmas il y a vingt-deux ans, est l’une des réussites de la politique de formation du club madrilène. Arrivé dans les équipes de jeunes du Real à l’âge de 14 ans, il a connu depuis toutes les catégories de la sélection espagnole (sauf chez les A). Révélé par Carlo Ancelotti lors de la saison 2013-2014, il a été souvent utilisé en ce début de saison par Rafael Benitez, en partie aussi en raison des blessures des « stars » Bale et Benzema. Blaise Matuidi : « Le Real est au-dessus de nous »Le Real et l’Atlético Madrid sanctionnés pour des transferts de mineurs ?Mais le Real Madrid sait aussi recruter des joueurs plus âgés, talentueux sans encore avoir atteint le rang de stars. Ainsi d’Isco, 23 ans, acheté en 2013 au club de Malaga. Venu pour la somme tout de même rondelette de 30 millions d’euros, le milieu de terrain espagnol s’est fait une place dans l’effectif, avec quelque 120 matchs disputés depuis son arrivée.A côté de Marcelo, des Brésiliens méconnusParmi les titulaires de ce soir, on note aussi la présence du milieu de terrain Casemiro, un Brésilien de 23 ans encore peu connu, venu au Real il y a deux ans en provenance du Sao Paulo FC. En 2013, il jouait encore avec la Castilla, la réserve du Real. Après un prêt réussi au FC Porto en 2014-2015, il a disputé l’essentiel des matchs cette saison. Un parcours qui rappelle un peu celui de son compatriote Danilo. Ce latéral a été recruté cet été au FC Porto contre une trentaine de millions d’euros. Il occupera le couloir droit face au PSG, en l’absence d’Alvaro Arbeloa, blessé. Pour résumer la situation de ce début de saison, l’entraîneur madrilène Rafael Benitez s’est fendu d’un euphémisme : « Les joueurs qui entrent dans l’équipe le font assez bien. » Mais que les amateurs de stars se rassurent : le Real pourra tout de même compter sur quelques noms clinquants ce soir. Outre le triple Ballon d’or Cristiano Ronaldo en attaque, les Merengue devraient aligner l’Espagnol Sergio Ramos, le Français Raphaël Varane, le Brésilien Marcelo en défense, le Croate Luka Modric ou encore le champion du monde allemand Toni Kroos au milieu de terrain. Un casting tout de même assez exceptionnel. RDC : menaces sur l’accord de paix avec les rebelles du M23 D'anciens rebelles du M23 dans un camp de l'armée ougandaise à Rugwerero, en novembre 2013.Crédits : ISAAC KASAMANI / AFPLe Mouvement du 23 mars (M23) tape du poing sur la table. L’ex-rébellion « ne restera pas constamment » liée aux déclarations de paix signées le 12 décembre 2013 à Nairobi si la République démocratique du Congo continue à retarder « délibérément » la mise en œuvre de ses engagements, a-t-elle lancé dans un communiqué daté du 23 octobre.Le lendemain, le Mécanisme national de suivi (MNS) de ces accords a dénoncé une « fuite en avant » qui « trahit des motivations aux contours obscurs ». Mercredi, par la voix de son porte-parole Félix Basse, la Mission de l’ONU (Monusco) a quant à elle dit son « indignation », soulignant qu’il ne fallait pas « négliger tous les efforts (…) entrepris ».Mais le M23 persiste. Il craint que, comme ce fut le cas pour de précédents accords, les déclarations de Nairobi restent partiellement appliquées, ce qui « signifierait la pérennisation des causes profondes des conflits » dans l’Est, instable depuis vingt ans, commente Bertrand Bisimwa, président du M23, en exil en Ouganda.L’amnistie partielle des anciens combattantsLe M23 est né en mai 2012 dans la province du Nord-Kivu (est) sur les cendres de deux groupes armés : le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), qui avaient notamment déposé les armes en échange d’une intégration dans les forces régulières.Selon des experts de l’ONU, le M23 était soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, ce que ces pays voisins de la RDC ont toujours démenti. En novembre 2013, l’armée congolaise et la Monusco ont défait les rebelles qui, le mois suivant, ont signé avec Kinshasa les déclarations de Nairobi.Ces textes prévoient la mutation du M23 en parti politique, une amnistie pour les faits de guerre et d’insurrection, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants (surtout réfugiés en Ouganda ou au Rwanda), la libération des prisonniers de guerre, des réformes sociales, économiques et sécuritaires, et un processus de réconciliation nationale.Des écoles utilisées comme centre de recrutement par les groupes armés en RDCPrès de deux ans après leur signature, le cercle de réflexion International Crisis Group juge que la situation n’a guère avancé depuis son rapport de décembre 2014, qui concluait que l’application des textes « patine » et que « l’amnistie des anciens combattants reste un sujet épineux ».La loi d’amnistie du 11 février 2014 écarte les auteurs présumés de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crimes de génocide et violences sexuelles. Jusqu’à présent, quelques centaines d’ex-rebelles en ont bénéficié, mais le M23 estime que tous ses membres doivent être logés à la même enseigne, ce que Kinshasa refuse.Dans une lettre adressée à la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), médiateur de la crise, le M23 dénonce par ailleurs l’assassinat de trois de ses membres par des « hommes armés en tenue militaire de l’armée régulière », ainsi que des arrestations et détentions arbitraires.« Une situation explosive »Le MNS, de son côté, dément des lenteurs. Il rappelle entre autres qu’outre le vote de la loi d’amnistie, Kinshasa a commencé le 17 septembre 2014 le rapatriement « immédiat et volontaire » des ex-rebelles mais que le « leadership politique et militaire » du M23 les incite à « refuser systématiquement » leur retour au pays.Bertrand Bisimwa rétorque pour sa part que la RDC s’est livrée à plusieurs reprises à des tentatives de rapatriement « forcé », et que le 16 décembre plusieurs ex-combattants ont été blessés par balles par l’armée ougandaise lors d’une opération qui a mal tourné.Autre point de tension : le MNS accuse le M23 de bouder les réunions de suivi en arguant que, craignant pour sa sécurité, il préférerait un terrain neutre. Le 18 novembre, Kinshasa doit accueillir une nouvelle rencontre d’évaluation, mais Bertrand Bisimwa n’a pas indiqué s’il y participerait.Alors que certains craignent une réorganisation militaire du M23, d’autres se montrent sceptiques. Mais pour l’International Crisis Group, comme en décembre 2014, le défaut d’application des déclarations de Nairobi et les accusations entre les deux parties, couplés à une méfiance envers les pays de la région, « créent une situation explosive ».L’Allemagne organise le retour des « mauvais migrants » • Mis à jour le Camille Bordenet (Ingolstadt, envoyée spéciale) Dans la petite chambre de la famille Hasani, des Kosovars originaires de Mitrovica, les valises sont déjà prêtes. C’est comme si elles n’avaient jamais été défaites. « Retour à la case départ, constate, cynique, Besim, le père, 38 ans. On a tout sacrifié, on s’est endettés pour arriver jusqu’ici, et la seule chose que l’Allemagne trouve à nous offrir, c’est un billet d’avion retour ». Neuf mois après avoir quitté son pays pour l’Allemagne, la famille s’apprête à être rapatriée, comme le seront sans doute aussi les quelque 320 autres demandeurs d’asile originaires du Kosovo, d’Albanie ou du Monténégro qui vivent avec eux dans le centre d’Ingolstadt, en Bavière.Dans cette ancienne caserne militaire convertie en centre d’arrivée et de rapatriement, le rêve d’Allemagne prend fin pour ceux qui ne sont pas venus pour sauver leur vie, mais dans l’espoir d’en trouver une meilleure. « Ce centre vise à regrouper les demandeurs d’asile originaires des pays des Balkans qui n’ont presque aucune chance de rester », explique Maria Els, vice-présidente de la région de Haute-Bavière, en présentant les bâtiments. D’un côté, les logements des migrants, de l’autre, les bureaux administratifs. Toutes les autorités jouant un rôle dans la procédure sont présentes sur place : la région, l’Office fédéral de l’immigration et des réfugiés (BAMF), une antenne du tribunal administratif de Munich et la police, pour les expulsions. A leur arrivée, les migrants passent directement d’un bureau à l’autre pour la prise d’empreintes digitales, la visite médicale, l’enregistrement de la demande d’asile, l’entretien, puis l’éventuel recours. L’objectif : réaliser toute la procédure en l’espace de quatre à six semaines, contre plusieurs mois d’ordinaire.Accélérer les retoursCar c’est bien la vocation de ce centre spécialisé ouvert en septembre : accélérer les démarches pour renvoyer plus vite les migrants économiques originaires de « pays sûrs », qui n’obtiendront pas l’asile. Et envoyer un signal fort aux candidats de ces pays, à l’heure où l’Allemagne − qui s’attend à recevoir jusqu’à un million de demandes d’asile cette année − voudrait se consacrer à l’intégration des réfugiés fuyant les zones de conflit. « Nous pouvons accepter et soutenir les gens qui ont besoin d’une protection [les réfugiés] seulement si ceux qui n’en ont pas besoin ne viennent pas ou sont renvoyés rapidement », soulignait récemment le ministre allemand de l’intérieur, Thomas de Maizière.Pour accélérer les expulsions, Berlin vient de durcir sa législation : l’Albanie, le Kosovo et le Monténégro ont été ajoutés à la liste des pays d’origine « sûre » (la Bosnie-Herzégovine, la Serbie et la Macédoine l’étaient déjà) et les allocations en argent liquide perçues le temps que la demande soit examinée seront désormais remplacées, autant que possible, par des prestations en nature. Ces mesures devraient conduire au renvoi de « dizaines de milliers » de ressortissants des Balkans, selon le ministre de l’intérieur. Ces derniers représentent près de 40 % des demandes d’asile enregistrées dans le pays cette année, alors que leur chance de voir leur demande acceptée est inférieure à 1 %, selon les chiffres du BAMF. Les Albanais et les Kosovars, par exemple, s’inscrivent aux 2e et 3e rangs des demandeurs d’asile, juste derrière les Syriens. #container_14437073317{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14437073317{ height:500px; } #container_14437073317 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14437073317 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14437073317 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14437073317 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les 10 nationalités qui demandent et obtiennent le plus l'asile en AllemagneChiffres de janvier à septembre 2015, sur un total de 303 443 demandes d'asile.Source : Office fédéral allemand de l'immigration et des réfugiés (BAMF) //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Angela Merkel veut des zones de transit aux frontières« Pour eux, on est les mauvais migrants » La famille Hasani a compris le message. « Ils nous ont dit qu’il fallait faire de la place aux Syriens », soupire Besim. Son épouse Lumturije et leurs deux enfants ont reçu une réponse négative, lui attend toujours. C’est sa deuxième demande d’asile en Allemagne. L’entretien de Lumturije a duré 40 minutes, à peine. Elle a bien senti que son cas était joué d’avance : « Ils m’ont presque coupée en me faisant comprendre que je n’avais pas ma place », raconte-t-elle. Sur le bureau de la fonctionnaire, il y avait une boîte de mouchoirs, mais Lumturije n’a pas voulu pleurer. Elle aurait pu s’inventer une histoire, prétendre des persécutions, ou même tenter de se faire passer pour Syrienne, certaines le font bien. Elle a préféré dire la vérité.« Les demandeurs d’asile que nous recevons ici sont pour la plupart très honnêtes : ils disent qu’ils sont là pour trouver du travail, faire des études ou offrir un meilleur avenir à leurs enfants », explique Herbert Binter, directeur du bureau du BAMF au centre. Dans ce cas, l’entretien est en effet plus court, puisque ces motivations ne les qualifient pas pour obtenir le statut de réfugié. Mais « l’accélération de la procédure ne veut pas dire que nous écourtons l’examen de la demande. Comme partout, nous respectons toutes les étapes, dans le respect du droit », assure M. Binter.Lumturije a fait appel mais « à quoi bon ? ». La réponse est restée la même. « Pour eux, on est les mauvais migrants. Si on est ici, c’est qu’il n’y a plus d’issue », estime-t-elle. Alors, comme beaucoup, elle a signé le formulaire pour un retour volontaire et accepté les billets d’avion. « C’était ça ou attendre que la police vienne nous chercher à 4 heures du matin pour nous expulser. On ne voulait pas que les enfants vivent ça. » Depuis l’ouverture du centre, 90 expulsions ont eu lieu et 220 retours volontaires ont été enregistrés. Pour leur retour, certaines familles peuvent solliciter des aides en plus du billet d’avion – argent liquide de départ par exemple –, au sein de programmes soutenus par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Mais les conditions sont très variables : les Hasani n’y étaient pas éligibles car ils sont arrivés après le 31 décembre 2014. Ils ne demanderont pas non plus d’aide à Pristina à leur arrivée : « le gouvernement kosovar n’a rien à nous offrir », croit savoir Besim.Les illusions perdues Kosovo : l’appel de l’OuestA Mitrovica, une ville qui porte encore les stigmates de la guerre, divisée entre quartiers serbes et albanais, la famille retournera vivre chez les parents de Besim ; heureusement les enfants sont excités à l’idée de retrouver leurs grands-parents et leurs copains d’école. Lumturije, elle, s’inquiète beaucoup pour les 600 euros qu’il faudra rembourser à la famille au retour : le prix qu’a coûté le voyage. Les 400 euros mensuels d’allocations reçus en Allemagne ont beau dépasser un salaire kosovar, ils étaient à peine suffisants pour vivre, encore moins pour mettre de côté. Besim s’empresse de préciser : « Ce n’est pas pour toucher ces allocations qu’on est venus. » Cela le contrarie que certains Allemands voient les Kosovars comme des profiteurs qui demandent plusieurs fois l’asile pour percevoir les prestations sociales ou envoyer de l’argent à leur famille.Une porte ouverte à la violence Dans le centre-ville d’Ingolstadt, les sentiments sont mitigés sur ce « centre des Balkans », comme l’appellent certains habitants. Il y a ceux, nombreux, qui se portent bénévoles pour organiser rencontres et activités, témoigne Wolfgang Scheuer, adjoint au maire. Mais aussi les « Not welcome » (pas les bienvenus), venus taguer les bâtiments du centre. « Il faut nous comprendre : les communes d’Allemagne accueillent déjà des milliers de réfugiés. On ne peut pas en plus faire de la place pour ceux qui viennent juste chercher un travail », confie Kristin, une habitante.A l’heure où les incidents contre les foyers d’accueil se multiplient dans le pays, les associations de défense des migrants craignent que ces centres regroupant les réfugiés selon leur région d’origine n’ouvrent la porte à la violence et à une stigmatisation contraire à la promesse d’un examen individualisé des demandes d’asile. « Avant même de décider de la protection à accorder, les demandeurs d’asile sont divisés entre bons et mauvais réfugiés. Or cette division, basée uniquement sur le pays d’origine, préjuge de la décision qui sera prise sur le besoin avéré ou non d’une protection », dénonce Stephan Dünnwald, du Conseil pour les réfugiés de Bavière. Il déplore que ces centres, parce qu’isolés, privent leurs résidents de l’assistance des associations et de tout processus d’intégration. Et déscolarisent les enfants.La veille, les Hasani ont fait l’aller-retour à Munich pour aller chercher des vêtements d’hiver dans leur ancien foyer d’accueil. Il a fallu attendre plus de quatre heures : la famille a été appelée en dernier, après les Syriens, les Afghans et les Erythréens. Besim, pourtant, n’en veut à personne. Il sait bien que les Syriens sont prioritaires à l’accueil. « Chez eux, c’est la guerre, ils meurent tous les jours… » Il se souvient d’un temps où les Bosniaques et les Kosovars étaient les Syriens de l’Europe. « Aujourd’hui on ne fuit plus les bombes, mais nous aussi on tente de survivre. Notre guerre est psychologique : on se bat contre la misère, le chômage, la corruption, le crime organisé. » Ainsi Besim a-t-il bien du mal à comprendre comment son pays peut être considéré comme « sûr ». Il aimerait qu’on réfléchisse aux raisons qui poussent son peuple à s’exiler. Camille Bordenet (Ingolstadt, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Sur la sécurité, Sarkozy et Les Républicains entre recyclage et intox • Mis à jour le Alexandre Pouchard, Elvire Camus, Madjid Zerrouky et Laurent Borredon Lire : Qu'est-ce que la « présomption de légitime défense » proposée par Nicolas Sarkozy ? Cette proposition avait par ailleurs été préalablement formulée par Marine Le Pen et figure dans le programme du Front national. Sur la justicePlus ou moins de détenus dans les prisons ?« Une seule courbe s’inverse, il faut le souligner, et il s’agit d’un engagement tenu du gouvernement avec sa réforme pénale de l’été 2014, c’est celle de la population carcérale : moins 1 500 détenus au 1er  septembre 2015 par rapport à septembre 2013. Plus de délinquance, et moins de délinquants en prison : voici un constat édifiant ! »C’est vrai mais…Le chiffre est exact : il y avait effectivement, au 1er septembre 2015, 1 544 personnes détenues en moins dans les prisons françaises par rapport au 1er septembre 2013 (65 544 contre 67 088). Le nombre de personnes écrouées mais non détenues (placées sous surveillance électronique notamment) a, lui, diminué de 762 en deux ans.Mais pourquoi, alors que Les Républicains s’emploient à beaucoup comparer l’évolution sur trois ans, prennent-ils soudainement 2013 comme référence ? Parce que le chiffre en date du 1er septembre 2012, lui, donne une réalité différente : avec 66 126 personnes écrouées à cette date, la baisse n’est plus que de 582 détenus. Une différence qui montre le côté fluctuant de ces chiffres. #container_14461238319{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14461238319{ height:500px; } #container_14461238319 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14461238319 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14461238319 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14461238319 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Rapport entre détenus et surveillants //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14461238319", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:true, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2000","2001","2002","2003","2004","2005","2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Personnel de surveillance", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 20041 ], [ "", 20516 ], [ "", 20225 ], [ "", 20902 ], [ "", 22492 ], [ "", 22615 ], [ "", 22448 ], [ "", 23300 ], [ "", 23616 ], [ "", 24341 ], [ "", 25300 ], [ "", 25873 ], [ "", 26094 ], [ "", 26329 ], [ "", 26734 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Détenus", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 51441 ], [ "", 47837 ], [ "", 48594 ], [ "", 55407 ], [ "", 59246 ], [ "", 59197 ], [ "", 59522 ], [ "", 60403 ], [ "", 64003 ], [ "", 66178 ], [ "", 66089 ], [ "", 66975 ], [ "", 73780 ], [ "", 76798 ], [ "", 77883 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Nombre de détenus par surveillant", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 2.566788084 ], [ "", 2.331692338 ], [ "", 2.402669963 ], [ "", 2.650798967 ], [ "", 2.634092122 ], [ "", 2.617598939 ], [ "", 2.651550249 ], [ "", 2.592403433 ], [ "", 2.710154133 ], [ "", 2.718787231 ], [ "", 2.612213439 ], [ "", 2.588605883 ], [ "", 2.827469916 ], [ "", 2.916859736 ], [ "", 2.913256527 ] ], "type": "line", "lineWidth": 2, "yAxis": 1, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }});  Combien de condamnés en milieu ouvert ?« Il faut savoir que plus de 172 007 personnes condamnées sont suivies à l’extérieur de la prison, en milieu ouvert, par à peine 4 538 personnels des services pénitentiaires d’insertion et de probation. »C’est vrai mais…Les statistiques ici données sont issues des « chiffres clés de l’administration pénitentiaire » en date du 1er janvier 2015. Il y avait bien 172 007 « personnes suivies en milieu ouvert » par 4 538 « personnels des SPIP » (service pénitentiaire d’insertion et de probation).Seulement, Les Républicains se gardent bien d’une comparaison avec le début du quinquennat. Selon les mêmes chiffres clés de l’administration pénitentiaire datés du 1er janvier 2012, on comptait 173 063 personnes suivies en milieu ouvert (-1 056 en trois ans) par « à peine » 4 080 personnels des SPIP (+ 503 en trois ans). Les aménagements de peine, l’apanage de la gauche ?« Il faut construire plus de 20 000 places de prison pour atteindre 80 000 places et mettre fin à cette forme d’hypocrisie qui consiste à légitimer des aménagements de peine systématiques ou à laisser les condamnés à des courtes peines en liberté pour compenser la faiblesse de nos capacités carcérales. C’est un effort budgétaire conséquent (plus de 3 milliards d’euros) en investissement, mais il s’impose à nous. »C’est fauxEn matière d’aménagement de peine, Les Républicains n’ont pas toujours été aussi inflexibles qu’ils veulent le faire croire. Avant l’arrivée de la gauche au pouvoir, la loi Dati de 2009, sous couvert de désengorger le système carcéral, a rendu automatiques les aménagements de peine pour toute personne condamnée à jusqu’à 2deux ans de prison en correctionnelle. Avant cette date, seuls les condamnés à un an de prison pouvaient voir leur peine aménagée.Dans un rapport « pour renforcer l’exécution des peines » commandé par Nicolas Sarkozy et publié en juin 2011, le député UMP Eric Ciotti proposait d’ailleurs de revenir sur les aménagements de peine prévus par la loi pénitentiaire de Rachida Dati et de limiter à nouveau les aménagements aux peines n’excédant pas une année. Le rapport était resté lettre morte.Quant au chiffre de 80 000 places de prison supplémentaires — tiré d’un rapport de l’inspection générale des services judiciaires du mois de mars 2009 — il est régulièrement brandi par la droite, qui n’a jamais rien fait pour les créer. En 2009, Nicolas Sarkozy s’insurgeait déjà : « Comment peut-on parler de justice quand il y a 82 000 peines non exécutées parce qu’il n’y a pas de places dans les prisons ? » Deux ans plus tard, dans son rapport de 2011, Eric Ciotti l’utilisait à nouveau. Sur le terrorismeLa gauche laxiste sur la lutte contre le terrorisme ?« Parmi ces gens, certains sont allés faire le djihad et sont revenus : leur place est en prison, c’est possible depuis la loi de 2012 (proposé après Merah, sans que la gauche ne vote le texte en avril 2012). »C’est fauxEn affirmant que la gauche n’a pas voté, au mois d’avril 2012, le projet de loi antiterroriste, l’opposition actuelle insinue que le Parti socialiste est laxiste en matière de lutte contre le terrorisme. Or, si le PS avait fait savoir à l’époque qu’il ne voterait pas les mesures présentées par Nicolas Sarkozy parce qu’il les jugeait élaborées dans la précipitation, la mise en œuvre de mesures antiterroristes a toujours été relativement consensuelle en France. Arrivée au pouvoir, la gauche a fait voter dès décembre 2012 une première loi antiterroriste.En 2014, c’est sous la gauche qu’une nouvelle loi, renforçant une législation déjà très fournie (quatorze lois votées depuis 1986), visant à répondre à l’évolution de la menace terroriste après les attentats de Toulouse et de Montauban (et assez proche de celle de 2012), a été adoptée. Lire : Gauche et droite à l’unisson contre les djihadistes Les nouveaux chiffres de la radicalisation Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Elvire Camus Journaliste au Monde Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Laurent Borredon Journaliste Michelin va fermer trois usines en Europe Michelin envisage une restructuration de ses services administratifs Encadrement des loyers : plus d’un appartement sur trois serait loué trop cher à Paris L’encadrement des loyers profite aux locatairesEncadrement des loyers : l’impact pourrait être plus fort que prévuEncadrement des loyers à Paris : mode d’emploiPar ailleurs, l’association s’inquiète du fait que la contestation du loyer par le locataire auprès de la Commission départementale de conciliation (dont la saisine est gratuite) s’avère « assez délicate », car elle risque d’envenimer dès le départ la relation entre le bailleur et son locataire. Le prix Renaudot à « D’après une histoire vraie », de Delphine de Vigan • Mis à jour le Raphaëlle Leyris Annoncé dans la foulée du prix Goncourt, attribué à Boussole, de Mathias Enard (Actes Sud), le prix Renaudot a été attribué à D’après une histoire vraie, de Delphine de Vigan (Lattès).Lire :Prix Goncourt : Mathias Enard récompensé pour « Boussole »Succès à la fois public et critique de cette rentrée, son point de départ est justement l’histoire d’un succès qui fragilise. Lorsqu’on ouvre le roman, on découvre Delphine de Vigan, laissée quelque peu exsangue par Rien ne s’oppose à la nuit (JC Lattès, 2011), et l’ardeur qu’il a déclenchée. C’est dans cet état de vulnérabilité qu’elle rencontre L., dont elle se rendra compte plus tard qu’elles ont été condisciples en classes préparatoires.Un roman à la fois risqué et réussiL. travaille comme nègre dans l’édition, « accouchant » stars et ­individus aux destins plus ou moins exceptionnels de leurs récits autobiographiques. L. professe que le roman d’imagination est mort, que seule la vérité des faits intéresse les lecteurs, et qu’après Rien ne s’oppose à la nuit, consacré à sa mère, il n’est plus temps pour Delphine de Vigan de faire marche arrière, et de prétendre pouvoir ­revenir à la fiction stricte, avec des personnages fabriqués de toutes pièces. L. exerce une emprise croissante sur l’écrivaine en proie au doute, désormais incapable d’écrire, toujours plus isolée…Des citations de Stephen King, tirées de La Part des ténèbres et de Misery (Albin Michel, 1989 et 1990) ouvrent chacune des trois parties (« Séduction », « Dépression », « Trahison ») du roman, et l’influence de l’Américain se sent tout au long de ce roman à la fois risqué et réussi. Dans une atmosphère oppressante, Delphine de Vigan titille le goût de ses lecteurs pour le vrai et joue avec le flou entre réel et fiction. Menant une réflexion en acte, tout à fait convaincante, sur les pouvoirs de l’un et de l’autre. Les jurés du Renaudot sont venus le confirmer. Raphaëlle Leyris Journaliste au Monde Pourquoi le Sinaï est-il devenu un refuge pour cellules djihadistes ?Jean-Guillaume Santi • Afrique du Sud : crise oblige, l’industrie minière contrainte de se réorganiser Pourquoi le conflit au Sahara occidental dure-t-il depuis 40 ans ? Burundi : « On glisse progressivement vers une nouvelle guerre civile »Prix Goncourt : Mathias Enard récompensé pour « Boussole » • Mis à jour le Raphaëlle Leyris Mathias Enard, la splendeur orientaleTrois ans après Le Sermon sur la chute de Rome, de Jérôme Ferrari, c’est la troisième fois de leur histoire que les éditions Actes Sud voient un de leurs romans distingué à la suite des délibérations au restaurant Drouant.Annoncé dans la foulée, et dans le même établissement parisien, le prix Renaudot est revenu à Delphine de Vigan pour D’après une histoire vraie (JC Lattès).Un roman à deux pôlesBoussole est le dixième livre de Mathias Enard, né à Niort en 1972, diplômé de persan et d’arabe, qui a beaucoup voyagé au Liban, en Syrie et en Turquie, notamment, et dont toute l’œuvre porte la trace de sa passion pour cette partie du monde. Entré en littérature en 2003 avec La Perfection du tir (Actes Sud), où l’on se tenait au plus près d’un sniper, dans un pays ressemblant furieusement au Liban, il s’est imposé comme l’un des grands auteurs de sa génération grâce à son quatrième roman, Zone (Actes Sud, 2008), tour de force sans point, embrassant l’histoire du XXe siècle sur le bassin méditerranéen, récompensé par (entre autres) le prix Décembre et le prix du livre Inter.En 2010, Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants lui avait valu le prix Goncourt des lycéens. Deux ans plus tard, Rue des voleurs avait été distingué par le prix Liste Goncourt/Le Choix de l’Orient, autre surgeon du célèbre prix.Mais le Goncourt tout court revient donc à Boussole, un roman qui brasse les lieux, les époques, les personnages et les langues, au fil d’une nuit d’insomnie, celle qui frappe son narrateur, Franz Ritter, un musicologue viennois. Entre 23 heures et 7 heures, il ressasse ainsi sa vie et ses obsessions. Elles le font remonter jusqu’au XIXe siècle, pour ranimer de hautes figures de l’orientalisme – Franz est en effet l’un de leurs héritiers, spécialiste des influences venues de Turquie, et de bien au-delà, sur la musique dite « occidentale ».Dans leurs pas, et avançant de références savantes en souvenirs de voyages et réminiscences de colloques (qui offrent parfois des tableaux très drôles du monde universitaire), il entraîne le lecteur à Istanbul, Téhéran, Damas, Alep… En plus de l’Orient (même si Enard n’oublie jamais ce que cette notion a de fictionnel), Boussole a un deuxième pôle, aussi rêvé et insaisissable que le premier : Sarah, la femme à laquelle tout ramène Franz, à la fois érudite et aventurière, éternellement ailleurs.Echos de l’actualitéRoman de l’altérité, sensuel et savant, gonflé de références, même si l’auteur a l’humour et l’intelligence de moquer gentiment la pédanterie de Franz, Boussole est un très beau livre qui prend le risque d’égarer parfois son lecteur, avec les volutes que dessinent les phrases, à mesure que le narrateur pense, dérive, somnole, lit, revient à lui…C’est un texte, aussi, profondément habité par la mélancolie, parce que les idéaux des personnages sont tous violemment balayés par les échos de l’actualité immédiate qui s’y font entendre – guerre en Syrie, destruction de Palmyre… Il est, du reste, dédié « aux Syriens ».Venant tordre une bonne fois pour toutes le cou aux idées reçues sur une littérature française censément autocentrée, chaque page de ce Goncourt 2015 vient sortir le lecteur de lui-même, le confronter à une infinité de sujets et de personnages dont il ignorait tout, pour les lui rendre proches. Lire la note de blog : La cohue du Prix Goncourt : « Ils se battent pour l’avoir en photo alors qu’il est sur Google » Raphaëlle Leyris Journaliste au Monde A Nantes, les travaux du nouvel aéroport fragilisent la majorité EELV-PS • Mis à jour le Yan Gauchard (Nantes, correspondant) Notre-Dame-des-Landes : l’Etat relance des travauxNotre-Dame-des-Landes : la justice rejette tous les recours contre l’aéroportCOP 21 : Emmanuelle Cosse dénonce le « double discours » de la France Yan Gauchard (Nantes, correspondant) Journaliste au Monde Fibre optique : Free aurait attaqué en justice Numericable-SFR • Mis à jour le Le gouvernement veut accélérer le déploiement du très haut débit fixe en France Canada : Justin Trudeau devient officiellement premier ministre et nomme son gouvernement • Mis à jour le Canada : Justin Trudeau, un nouveau premier ministre à l’ascension éclairUne Autochtone nommée à la justiceSymbole important : pour la première fois de l’histoire du Canada, une Autochtone a été nommée ministre de la justice. Jody Wilson-Raybould, ancienne chef des Premières Nations de Colombie-Britannique (dans l’ouest du pays), devra notamment piloter la commission d’enquête nationale sur les disparitions et les meurtres de quelque 1 200 femmes autochtones depuis 1980, promesse de la campagne électorale des libéraux.Federal Cabinet: Jody Wilson-Raybould is the Minister of Justice and Attorney General of Canada. #pm23 https://t.co/tQPBppqJFt— liberal_party (@Liberal Party)La « politique positive » de Justin Trudeau pour redonner de « l’espoir » aux CanadiensAu Canada, les défis du jeune Trudeau Un Palestinien abattu après une attaque à la voiture bélier • Mis à jour le Internet, l’autre champ de bataille israélo-palestinienEn Israël, « la population, quand il s’agit de terrorisme, penche vers le nationalisme » Manuel Valls annonce un nouveau code du travail pour 2018 • Mis à jour le Manuel Valls a annoncé, mercredi 4 novembre, la refonte du code du travail, qui se terminera en 2018. Cette réforme commencera, « dès l’année prochaine » par le temps de travail, a indiqué le premier ministre.La loi « continuera à garantir des principes », en particulier « la durée légale des trente-cinq heures et le paiement en heures supplémentaires au-delà », a déclaré M. Valls, lors d’une conférence de presse à Matignon.La réforme, destinée à rendre le code plus lisible et à donner plus de place à la négociation collective, fera l’objet d’un projet de loi dès le début de 2016 pour une adoption « avant l’été », a confirmé Manuel Valls.Une mission pour Robert BadinterLe chef du gouvernement a confié à Robert Badinter une mission pour fixer, en deux mois, les grands principes de ce nouveau code du travail. Il sera accompagné de deux magistrats de la Cour de cassation, de deux membres du Conseil d’Etat et de deux universitaires. La mission sera chargée de définir ce qui relèvera des droits fondamentaux garantis à tous des dispositions relevant des accords de branche ou d’entreprise et enfin des règles applicables sans accord. « Le Travail et la loi » : genèse d’un livre polémiqueLes chefs d’entreprise favorables à une réforme plus large du code du travail Athlétisme : la lutte antidopage dans le viseur de la justice • Mis à jour le Yann Bouchez L’ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme mis en examen pour corruptionL’athlétisme russe miné par le dopageL’ARAF aurait demandé à la marathonienne, l’une des meilleures spécialistes mondiales, de payer 450 000 euros pour pouvoir s’aligner aux Jeux de Londres, en 2012, malgré des paramètres sanguins anormaux sur son passeport biologique. Finalement suspendue deux ans en avril 2014 à cause de données anormales sur son passeport biologique, Liliya Shobukhova aurait ensuite demandé et obtenu en partie le remboursement de son argent par le biais d’une société à Singapour, Black Tidings. Une société dont le propriétaire est un collaborateur de Papa Massata Diack, fils de l’ex-président Lamine Diack, qui a cédé les rênes de l’IAAF à Sebastian Coe en août, après presque seize ans de présidence.Valentin Balakhnichev, président de la fédération russe et trésorier de l’IAAF depuis 2011, a rencontré à plusieurs reprises Papa Massata Diack, consultant en marketing de l’IAAF, et Habib Cissé, conseiller juridique de l’IAAF. En décembre 2014, M. Cissé s’était ainsi justifié dans les colonnes de L’Equipe : « Papa Massata Diack est consultant marketing pour l’IAAF, Balakhnichev trésorier, il était normal que nous nous rencontrions pour négocier les contrats, notamment celui de la VTB [la deuxième banque russe, partenaire de l’IAAF]. »A la suite de ces premières révélations, Papa Massata Diack s’était retiré de ses fonctions à l’IAAF en décembre. Le président de la fédération russe, Valentin Balakhnichev, avait lui aussi quitté son poste de trésorier à cette même période. Au début de janvier, l’AMA a mis en place une commission d’enquête afin de vérifier les faits rapportés par la chaîne allemande ARD.« Assistance significative »Le 24 août 2015, en plein championnats du monde à Pékin, l’information est passée relativement inaperçue, mais Liliya Shobukhova a vu sa sanction réduite. Alors que la suspension était de trois ans et deux mois, l’Agence mondiale antidopage a diminué de sept mois sa sanction, l’autorisant ainsi à concourir de nouveau. La Russe aurait-elle été récompensée de sa coopération ? L’AMA le reconnaît implicitement dans un communiqué, mentionnant de manière sibylline une « assistance significative ». « L’AMA considère que les informations fournies par Mme Shobukhova sont d’importance significative pour nettoyer le sport », écrit alors l’Agence, sans livrer plus de détails. La mansuétude de l’AMA semble indiquer qu’elle accorde du crédit aux éléments avancés par Liliya Shobukhova.La qualité de la troisième personne placée en garde à vue dans le cadre de l’enquête révélée mercredi, Gabriel Dollé, confirme que la lutte antidopage est bien dans le viseur de la justice française. L’ancien patron de l’antidopage de l’IAAF avait quitté son poste en septembre 2014. Le 11 décembre, des journalistes du Guardian avaient révélé que le docteur Dollé avait été entendu par la commission d’éthique de l’IAAF. Mais le contenu de ses propos devant la commission n’a pas filtré.Soupçons de laxismeLa fédération internationale doit par ailleurs faire face depuis plusieurs mois à des soupçons de laxisme face au dopage dans l’athlétisme. Au début d’août, la chaîne allemande ARD et l’hebdomadaire britannique Sunday Times ont fait état d’une liste de plus de douze mille tests sanguins — dont certains suspects — effectués sur plus de cinq mille athlètes, entre 2001 et les Jeux de Londres, en 2012. Des spécialistes des questions de dopage avaient estimé, à partir de ces données sanguines, qu’environ huit cents athlètes présentaient des valeurs « suspectes ou hautement suspectes ». L’IAAF avait alors dénoncé des informations « sensationnalistes et trompeuses ».« Il n’y a pas de système parfait pour attraper les tricheurs, mais l’IAAF a été à l’avant-garde en matière de contrôles antidopage pendant des années », s’était alors défendue la fédération dans un communiqué. L’IAAF est l’une des fédérations qui consacrent le plus d’argent à la lutte antidopage, mais les récentes affaires soulignent le manque d’indépendance qui pollue cette lutte.En août, quelques jours avant son élection à la tête de l’IAAF, Sebastian Coe avait répété son souhait de voir se créer une agence antidopage indépendante pour l’athlétisme. Dans une interview au Monde, en avril, le Britannique, en pleine campagne pour la présidence de la fédération internationale, avait déclaré : « Nous devons nous assurer du respect de l’indépendance des contrôles. Il faut que les fédérations nationales comme la fédération internationale soient dégagées de cette responsabilité. (…) Cela dédouanerait les fédérations du risque juridique et les soulagerait des pressions financières qui en découlent. Cela comblerait l’écart entre les contrôles positifs et les sanctions, et éliminerait les possibles conflits d’intérêt. »Le gala annuel de l’IAAF, qui aura lieu le 28 novembre à Monaco, s’annonce agité. Yann Bouchez Journaliste au service Sport Ligue des champions : Lyon joue son va-tout face à Saint-Pétersbourg • Mis à jour le 11,5 % de chances de qualificationEn attaque, l’équipe souffre évidemment de l’absence de longue durée de son meilleur joueur, Nabil Fekir, blessé au genou gauche, tandis qu’Alexandre Lacazette n’a pas retrouvé son niveau de la saison dernière, terminée comme meilleur joueur et meilleur buteur (27 buts) du championnat. Son penalty manqué lors de l’ouverture de la compétition européenne à Gand contre le club belge de la Gantoise (1-1) a donné un lourd handicap à son équipe.Jamais, en douze participations consécutives à la C1 à partir de la saison 2000-2001, l’OL n’avait abordé les matchs retour de la phase de poules sans avoir remporté une seule victoire. Avec un point en trois journées, les statistiques, depuis l’instauration de la formule de compétition actuelle (2003-2004), n’accordent à Lyon que 11,5 % de chances de se qualifier.Mais quelques exemples – Arsenal (2004), Porto (2005), Werder Brême (2006), Liverpool (2008), Panathinaïkos Athènes (2009) et Galatasaray (2013) avec l’ancien défenseur et capitaine de l’OL, le Brésilien Cris – permettent d’entretenir l’espoir. Cancer du col de l’utérus : la justice classe l’enquête contre le vaccin Gardasil sans suite L’enquête sur le vaccin Gardasil, administré contre le cancer du col de l’utérus, a été classée sans suite par le parquet de Paris, a-t-on appris mercredi 4 novembre. La justice a considéré qu’il n’y avait pas de lien direct entre le vaccin et des pathologies du système nerveux dénoncées par des patientes, comme la sclérose en plaques.Le Gardasil, commercialisé par le groupe franco-américain Sanofi Pasteur MSD, avait été l’objet d’une première plainte au pénal fin 2013. Cinquante femmes s’étaient jointes à la procédure. Lire : Des experts font le lien entre Gardasil et sclérose en plaques Gardasil : des résultats rassurantsUne des premières plaintes avait été déposée en novembre 2013 auprès du parquet du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) par Marie-Océane Bourguignon, 18 ans, qui avait développé une inflammation du système nerveux, après une injection de Gardasil.Elle avait été vaccinée à 15 ans, comme quelque 2,3 millions d’adolescentes françaises ainsi traitées préventivement contre ce cancer touchant près de 3 000 personnes par an, et qui cause environ un millier de morts. Son dossier s’appuyait sur une double expertise qui avait, selon son avocat, pour la première fois conclu « au lien d’imputabilité » entre le vaccin et la pathologie présentée par Mme Bourguignon. • Mis à jour le Pierre Breteau et Elvire Camus La ministre de la santé, Marisol Touraine, a annoncé, mercredi 4 novembre, la levée de l’interdiction pour les homosexuels de donner leur sang en France. S’il s’agit indéniablement d’une avancée, cette réforme ne met pas un terme à la discrimination, en fonction de l’orientation sexuelle, face au don du sang.A partir du printemps 2016, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes pourront être donneurs, mais à condition de ne pas avoir eu de rapports avec un partenaire, protégé ou non, au cours des douze derniers mois précédant le don. La France s’aligne ainsi sur la régulation du Royaume-Uni, de l’Australie ou encore de la Finlande.Marisol Touraine a toutefois ouvert la porte à une évolution de ces conditions :« S’il n’y a pas de risques, les règles qui s’appliquent aux homosexuels seront rapprochées des règles générales l’année qui suit. »Certains pays, comme les Etats-Unis, continuent d’interdire le don du sang aux homosexuels en se basant sur une plus forte présence statistique du VIH dans cette population, tandis que d’autres conditionnent la possibilité de donner à un comportement sexuel à risque, peu importe l’orientation sexuelle du donneur. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Elvire Camus Journaliste au Monde Une première visite de Molotov.tv Alexis Delcambre La télévision est morte, vive la télévision !La conviction de l’équipe de Molotov.tv est que le problème qu’affronte la télévision, notamment vis-à-vis des plus jeunes, est d’abord ergonomique. Selon elle, les contenus de l’industrie télévisée restent riches et attractifs - un discours positif qui explique que les chaînes soutiennent la plate-forme.Mais les modes de circulation dans le contenu progressivement imposés par les acteurs numériques, qui permettent de choisir non seulement un programme, mais aussi un moment et un support, auraient ringardisé l’usage se limitant à aller d’une chaîne à l’autre grâce à une télécommande. C’est pourquoi Molotov se définit au croisement de « la télévision d’hier et du monde d’aujourd’hui », selon Jean-David Blanc.Flux et alternativesOn peut évidemment y choisir une chaîne et accéder au direct. Mais on peut également reprendre au début un programme qui a déjà commencé. Ou explorer la liste des diffusions passées, et visionner un contenu de son choix - comme sur une plate-forme de rattrapage. Ou encore voir la liste des programmes à venir et sélectionner ceux qui nous intéressent. Le système les « enregistrera » et ils rejoindront un panier de programmes sélectionnés, visionnables à tout moment depuis n’importe quel appareil (téléphone, tablette, PC ou télévision connectée).L’utilisateur peut également rechercher ce qui l’intéresse, parmi tous les programmes de télévision, à l’aide d’un moteur de recherche, et par catégories (films, séries, documentaires, enfants…) L’énigmatique Molotov.tv séduit 80 chaînes Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias François Pérol renouvelé à la tête de BPCE • Mis à jour le Jade Grandin de L'Eprevier BPCE : le renouvellement de François Pérol crée des frictionsEn 2009, la Banque populaire et la Caisse d’épargne sont regroupées sous l’enseigne commune BPCE, dont elles détiennent 100 % des parts. A la demande de Nicolas Sarkozy, François Pérol, alors secrétaire général adjoint de l’Elysée, prend la direction du groupe nouvellement créé. A ce titre, il est poursuivi, en 2013, pour « prise illégale d’intérêts ».Le 24 septembre 2015, il est relaxé, mais le parquet financier fait immédiatement appel, faisant peser sur François Pérol une nouvelle échéance judiciaire, en 2017 — année de fin de son mandat actuel. Et, le comble, année de l’élection présidentielle. Une inquiétude de plus pour le banquier, dans un groupe historiquement proche du monde politique.Boîte de PandoreOn comprend donc la volonté du président de s’assurer une marge de manœuvre plus confortable pour lancer un nouveau plan stratégique. D’autant que les méthodes de François Pérol peuvent faire grincer des dents dans un groupe mutualiste où la coopération est reine. Entre les dix-huit Banques populaires et les dix-sept Caisses d’épargne régionales, chacune dotée d’un dirigeant exécutif et d’un président non exécutif, ce sont plus de soixante-dix dirigeants régionaux qui ont leur mot à dire. Or, certains ont été irrités qu’il les mette ainsi au pied du mur. Par ailleurs, il aurait plusieurs fois laissé entendre, à demi-mot, sa volonté de centralisation et ses réserves sur le modèle mutualiste.Là-dessus, le procès de François Pérol est venu ouvrir une boîte de Pandore en interne. Les dirigeants régionaux ont préparé sa succession dans le cas où il aurait été déclaré coupable. De quoi réveiller des ambitions. « Guerre des chefs », « guéguerre des ambitions personnelles », dénoncent les syndicats, qui insistent sur le fait que François Pérol a à son actif un impeccable bilan économique et financier. La pérennité de François Pérol à la tête de BPCE permet aussi à certains dirigeants régionaux « de tirer des avantages pour leur carrière personnelle », souligne l’un d’entre eux.Pour obtenir la confiance des membres du conseil de surveillance, M. Pérol aurait fait valoir que son renouvellement serait un gage de stabilité. « S’il y a déstabilisation, elle provient de lui », réplique un dirigeant régional. « Il n’y avait aucun caractère d’urgence, [sa demande] rajoute une perturbation inutile ». Stratégie assumée ou coïncidence, elle semble idéale : si ses détracteurs s’activaient, ils lui donnaient raison sur l’instabilité du groupe, sinon, ils lui laissaient le champ libre. Jade Grandin de L'Eprevier Un ex-détenu français de Guantanamo interpellé à Toronto En Rhône-Alpes, un foyer de radicalisation islamiste depuis vingt-cinq ans iPhone : une faille à un million de dollars • Mis à jour le Yves Eudes Le 21 septembre, une petite société informatique américaine baptisée Zerodium annonce qu’elle offre une récompense d’un million de dollars à quiconque réussira à prendre le contrôle à distance d’un iPhone ou d’un iPad en déjouant les systèmes de sécurité d’iOS 9, le nouveau système d’exploitation d’Apple lancé quelques jours plus tôt. Le cahier des charges est strict : le piratage doit « jailbreaker » l’appareil, c’est-à-dire permettre l’installation de toutes sortes de logiciels et d’applications non agréés par Apple… Un procédé qui demande en pratique de découvrir et d’exploiter au moins trois vulnérabilités.Zerodium précise que la pénétration initiale doit se produire le plus simplement possible, à partir d’un site Web piégé consulté sur les navigateurs Safari ou Chrome, ou par l’intermédiaire d’un SMS infecté d’apparence anodine. En juillet, une équipe chinoise baptisée « K33N » avait réussi à jailbreaker iOS 9 sur un appareil qu’elle avait en sa possession, mais pas à distance.Le 2 novembre, quelques heures avant la date limite qu’elle s’était fixée, Zerodium a annoncé sur Twitter qu’une équipe de hackeurs, qui souhaite bien sûr rester anonyme, a réussi : elle a découvert dans les toutes dernières versions de l’iOS 9 (publiées courant octobre) une faille directement exploitable à distance.Our iOS #0day bounty has expired & we have one winning team who made a remote browser-based iOS 9.1/9.2b #jailbreak (untethered). Congrats!— Zerodium (@Zerodium)Le business des « zero day », ces failles inconnues des fabricants de logicielZerodium est une toute jeune société, créée au printemps 2015, mais son fondateur, Chaouki Bekrar, un Français âgé de 35 ans, est déjà une star dans le milieu. Dès 2004, il a créé à Montpellier la société Vupen Security (vulnérabilité-pénétration), qui s’impose rapidement comme un leader de la fabrication et de la vente de zero day à l’échelle mondiale. En 2012, Chaouki Bekrar provoque un scandale : son équipe découvre une faille dans le navigateur Chrome de Google, mais il refuse de la livrer à Google, qui offre « seulement » 60 000 dollars de récompense pour ce type d’exploit. Il prétend qu’il a déjà des clients potentiels beaucoup plus généreux. A l’époque, des responsables de Google avaient protesté, et lancé une campagne médiatique contre Chaouki Bekrar, mais dès l’année suivante, Google et Vupen Security se réconcilient plus ou moins.Une filiale américaine à quelques kilomètres du siège de la NSAPour ne pas être accusé de collusion avec des gouvernements ennemis ou des groupes terroristes, Chaouki Bekrar affirme qu’il travaille uniquement avec des pays membres de l’Otan, de l’Anzus (Traité de sécurité entre l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis), de l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), ainsi qu’avec leurs alliés – ce qui inclut malgré tout une large gamme de régimes autoritaires. Fin 2013, peu après les révélations de l’ancien espion américain Edward Snowden sur les programmes de surveillance de masse de la NSA, une journaliste indépendante américaine découvre que Vupen Security a facturé des services à la NSA. De son côté, l’hebdomadaire Der Spiegel affirme que l’entreprise a aussi travaillé pour l’agence de renseignement allemande, la BND.En octobre 2013, Chaouki Bekrar décide de s’expatrier, par étapes. Il ouvre une succursale aux Etats-Unis, près de Washington, dans le Maryland – à quelques kilomètres de Fort Meade, où est installé le quartier général de la NSA. En mai 2015, Vupen Security France ferme définitivement, alors que les affaires semblaient prospères : en 2014, la société avait déclaré un chiffre d’affaires de 2,9 millions d’euros et un résultat net de 1,2 million. Parallèlement, Chaouki Bekrar crée Zerodium, et change en partie de métier, puisque désormais, il va acheter des zero day à des équipes extérieures.Vulnérabilités en tous genresZerodium se dit intéressée par des vulnérabilités dans les principaux systèmes d’exploitation (Mac, Windows, Linux), les navigateurs Web grand public, les logiciels d’audio, de vidéo et de bureautique, les téléphones mobiles, les serveurs Web et e-mail, les applications professionnelles pour administrateurs système… Elle est aussi preneuse de méthodes de contournement des systèmes de défense contre les attaques informatiques. Chaouki Bekrar, qui affirme tweeter depuis Washington, refuse de donner l’adresse exacte de sa société. Cela dit, les équipes de Zerodium sont visibles, car elles participent à de nombreux événements professionnels : en octobre, à Singapour, Pékin, Melbourne et Buenos Aires ; en novembre, à Moscou puis à Séoul.En ce qui concerne la vulnérabilité de l’iOS 9, Chaouki Bekrar ne dit pas ce qu’il va en faire, mais vu son coût, il ne va sans doute pas la livrer tout de suite à Apple, qui se dépêcherait de trouver une parade. Il pourrait essayer de la vendre à des grandes entreprises des secteurs de la finance ou de l’armement qui peuvent avoir intérêt à exploiter ces failles, ou à des agences officielles impliquées dans la cybersécurité – défensive et offensive. A noter que depuis plus d’un an, la police fédérale américaine se plaint régulièrement que les dernières versions de l’iPhone sont trop bien sécurisées et que les iMessage, le système de messagerie instantanée d’Apple, sont cryptés, ce qui empêche ses agents de surveiller les criminels et les terroristes amateurs de produits Apple. Yves Eudes Grand reporter En Turquie, les affrontements s’intensifient entre la police et les militants kurdes En Turquie, Erdogan retrouve les moyens de poursuivre sa dérive autoritaireEn Turquie, les maigres espoirs des Kurdes de Diyarbakir Affaire Bettencourt : de simples amendes requises contre l’ex-majordome et cinq journalistes • Mis à jour le Affaire Bettencourt : le majordome, le Dictaphone et les journalistesJugeant le délit d’atteinte à l’intimité de la vie privée de la milliardaire « caractérisé » pour l’ex-majordome Pascal Bonnefoy, comme pour les journalistes du Point et de Mediapart, Mme Alliot a demandé au tribunal correctionnel « une déclaration de culpabilité » pour les six prévenus, accompagnée d’une amende à la somme peu élevée. « Il ne s’agit pas de mettre en difficulté financière » des organes de presse ou M. Bonnefoy, a-t-elle ajouté.S’adressant ensuite aux journalistes Fabrice Arfi, Fabrice Lhomme et Edwy Plenel pour Mediapart, ainsi qu’à Hervé Gattegno pour Le Point (le directeur de publication de l’époque, Franz-Olivier Giesbert, était absent), elle a souligné que tous les éléments utilisés dans leurs publications respectives, relatifs notamment à l’état de santé de la milliardaire, avaient également « attenté à l’intimité de la vie privée » de Mme Bettencourt.Un procès « symbolique »La procureure a souligné la valeur « symbolique » du procès, ajoutant que « la liberté de la presse ne peut pas être absolue ». « Ces actes sont illégaux mais ces enregistrements ont été validés comme moyens de preuve. C’est un élément qui doit entrer en ligne de compte dans la peine appliquée », a-t-elle estimé.Les vingt-sept heures d’enregistrements clandestins sont clairement à l’origine de la condamnation en mai de huit des dix membres de l’entourage de la vieille dame, pour « abus de faiblesse ». On y apprend notamment comment l’héritière de L’Oréal a organisé l’évasion fiscale de ses biens ou financé sans rechigner les partis politiques.Peu avant le réquisitoire de Mme Alliot, le tuteur de Liliane Bettencourt, partie civile dans ce procès, avait demandé que Pascal Bonnefoy soit relaxé car « ce qu’il a fait était nécessaire et remarquable », et avait reconnu que les journalistes avaient « permis à un abus de faiblesse de cesser ». Diesel, essence et freins : Volkswagen affaibli sur tous les fronts • Mis à jour le Volkswagen empêtré dans un nouveau scandaleMoteurs truqués : les conséquences potentielles pour Volkswagen« Volkswagate » : le pire est incertain Les arbitres français ne peuvent « pas accepter d’être traînés dans la boue » • Mis à jour le Rémi Dupré Rémi Dupré Journaliste au Monde Pollution : la Chine a largement sous-évalué sa consommation de charbon • Mis à jour le La Chine brûle beaucoup plus de charbon qu’elle ne le disaitSi l’on cumule la différence d’émissions depuis 2005, on atteint 4,6 milliards de tonnes. Une quantité considérable qui représente l’équivalent de neuf ans d’émissions en France. « La Chine tiendra néanmoins ses engagements pour la conférence de Paris sur le climat (COP21), soutient Lin Boqiang. Les conséquences ne seront pas si importantes que cela, sauf pour la promesse que nous avons prise de parvenir à 15 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2020. » Si ces 4,5 milliards de tonnes étaient émises par un pays, il se classerait à la troisième position des plus gros pollueurs de la planète (toutes énergies confondues). #container_14466438307{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14466438307{ height:500px; } #container_14466438307 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14466438307 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14466438307 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14466438307 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les plus gros émetteurs de gaz à effet de serreAnnée 2012. En millions de tonnes de CO2 équivalentSource : WRI CAIT //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14466438307", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Chine","Etats-Unis","Ecart en Chine","Inde","Russie","Japon","Brésil","Allemagne","Indonésie","Mexique","Iran"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Emissions en 2012", "color": "#0386c3", "data": [10975.5,6235.1,{y:4580,color:'#ff3232'},3013.77,2322.22,1344.58,1012.55,887.22,760.81,723.85,715], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " Mt de CO2", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Les plus pauvres émettent 2 000 fois moins de gaz à effet de serre que les plus riches Susie Wolff arrête la formule 1 • Mis à jour le Susie Wolff, la First Lady de la F1Michèle Mouton, une femme au volant Perquisition au manoir de Jean-Marie Le Pen, soupçonné de fraude fiscale • Mis à jour le Le manoir de Montretout, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), où Jean-Marie Le Pen a ses bureaux, a été perquisitionné mercredi 4 novembre dans le cadre d’une enquête portant notamment sur des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale.Cette enquête visant le cofondateur du Front national, en rupture avec son parti, avait été ouverte en juin par le parquet national financier. Elle porte notamment sur des faits présumés d’omission de déclaration de patrimoine, à laquelle sont astreints les parlementaires, selon une source judiciaire.« Une nouvelle fois, je démens avoir de quelque façon que ce soit transgressé la loi, comme le démontreront inévitablement les investigations que je subis », a réagi Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, dénonçant une « violence judiciaire injustifiée ».L’enquête avait été lancée après des signalements de la cellule antiblanchiment de Bercy, Tracfin, sur un compte bancaire caché à l’étranger, et de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Fin avril, Mediapart avait révélé ces signalements, évoquant un trust géré à Genève, dont l’ayant droit serait l’assistant personnel de Jean-Marie Le Pen, Gérald Gérin, et qui serait crédité de 2,2 millions d’euros, dont 1,7 million sous forme de lingots et de pièces d’or.Le domicile de Gérald Gérin également perquisitionnéM. Gérin assure au Monde que son domicile a également été perquisitionné par les enquêteurs. L’assistant de M. Le Pen partage sa vie entre Bruxelles, où il est assistant parlementaire (en congé, selon lui) de Marie-Christine Arnautu, et Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), où il vit dans une dépendance de la résidence du cofondateur du FN. C’est ce dernier endroit qui a été perquisitionné. « Je me sens comme quelqu’un qui vient d’être violé. Pinochet ça ne vaut pas mieux, j’en suis à me demander si je vais rester dans ce pays », s’émeut M. Gérin.Parti le 30 octobre avec le député européen pour un séjour de deux semaines en République dominicaine, l’assistant du patriarche assure n’avoir « rien à cacher ». « Je me suis mis en conformité avec le fisc et les impôts. Ils brodent une histoire inventée. Les Français devront savoir que nous vivons dans un Etat policier », lâche-t-il.Selon lui, les enquêteurs ont saisi dans son coffre un chèque de 10 000 euros que Jean-Marie Le Pen aurait signé en 2004 pour permettre à son épouse Jany Le Pen de subvenir à ses besoins en cas de disparition. « Je ne l’ai jamais encaissé, il voulait que Jany ne soit pas embêtée car les comptes sont souvent bloqués après un décès », explique-t-il. Deux cartes bancaires American Express – « pour que Jany puisse payer de l’essence ou aller chez Monoprix », mais jamais utilisées selon lui – ont aussi été saisies, ainsi que des devises étrangères en petites quantités.Jean-Marie Le Pen avait reconnu en avril 2013 avoir détenu un compte en Suisse ouvert à l’UBS en 1981. Depuis fin 2013, une enquête judiciaire s’intéresse au patrimoine de M. Le Pen, qui se serait accru de 1,1 million d’euros entre 2004 et 2009. Une autre enquête vise le financement du FN et de ses campagnes électorales depuis l’accession de Marine Le Pen à la présidence du parti. Mis en cause pour recel d’abus de biens sociaux et complicité d’escroquerie, le parti est soupçonné d’avoir bénéficié d’un système de surfacturation des frais de campagne, remboursés par l’Etat. Il a été mis en examen en tant que personne morale début septembre. Affaire Omar Raddad : des traces d’ADN « exploitables » ont été retrouvées • Mis à jour le Des traces d’ADN « exploitables » ont été mises en évidence dans de nouveaux prélèvements dans l’affaire Omar Raddad, jardinier marocain condamné pour le meurtre en 1991 de sa patronne, Ghislaine Marchal, qu’il a toujours nié, a annoncé jeudi 5 novembre le parquet de Nice.S’appuyant sur la loi du 20 juin 2014 visant à assouplir les critères pour obtenir la révision d’un procès, l’avocate de M. Raddad, Sylvie Noachovitch, avait demandé et obtenu de la part du parquet de Nice que soient ordonnés de nouveaux prélèvements sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène du crime. C’est sur ces deux portes qu’avaient été écrites les inscriptions « Omar m’a tuer » et « Omar m’a t » avec le sang de la victime.Le parquet assure que ces traces n’ont pas encore été exploitées et doivent l’être « dans les mois qui viennent ». Ce dernier souligne qu’il convient de « rester extrêmement prudent quant aux identités génétiques recueillies sur ces traces », qui « peuvent provenir des protagonistes de l’affaire tout autant que de manipulations ultérieures aux faits ». Me Noachovitch espère que l’exploitation de ces ADN permettra de découvrir qui est le « véritable » meurtrier.L’espoir d’une révision du procèsCondamné pour meurtre le 2 février 1994 par la cour d’assises des Alpes-Maritimes à dix-huit ans de réclusion criminelle aux termes d’un procès controversé qui suivait lui-même une enquête et une instruction mal ficelée, M. Raddad a toujours nié avoir tué Ghislaine Marchal, riche veuve d’un équipementier automobile, assassinée le 23 juin 1991. Omar Raddad espère obtenir la révision de son procès. L’homme n’a eu de cesse de clamer son innocence.Il en veut pour preuve deux empreintes ADN retrouvées sur les lieux du crime et qui ne correspondent pas aux siennes. La justice avait cependant refusé en 2002 un nouveau procès. M. Raddad a bénéficié d’une libération conditionnelle le 4 septembre 1998, après une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac. Les enfants d’athées sont plus altruistes que ceux élevés dans une famille religieuse Hervé Morin Certains observateurs attentifs de l’actualité des derniers millénaires l’avaient déjà noté : la religion n’est pas toujours un gage de concorde et de fraternité. Une étude publiée jeudi 5 novembre dans la revue Current Biology suggère que le mode de transmission des valeurs et des pratiques religieuses d’une génération à l’autre risque de faire perdurer cette situation. Menée dans six pays auprès de 1 170 enfants de cinq à douze ans, elle montre que l’altruisme n’est pas la chose la mieux partagée chez ceux issus de familles pratiquant une religion. Ils présenteraient aussi une prédilection pour l’application de châtiments plus sévères que les rejetons de familles athées.Conduite au Canada, en Chine, en Jordanie, en Turquie, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud, cette étude dirigée par Jean Decety (Département de psychologie de l’université de Chicago) avait pour objectif de mesurer si la religion, ainsi qu’on le croit fréquemment, renforce les comportements dits « prosociaux ».L’enquête est financée par une bourse de la Fondation américaine John Templeton. D’inspiration chrétienne, celle-ci avait en 2007 remis son prix (mieux doté que le Nobel) au philosophe canadien Charles Taylor, qui défend l’idée selon laquelle les sociétés laïques occidentales ne sont pas aptes à satisfaire la quête humaine de sens.« La sécularisation du discours moral ne va pas diminuer la bonté humaine – en fait, elle fera tout le contraire »Sont-elles pour autant moins « morales » ? La fondation risque d’être déçue par la réponse. Les chercheurs réunis par Jean Decety concluent en effet que leurs observations « remettent en question le fait que la religion serait vitale pour le développement moral, et appuient l’idée que la sécularisation du discours moral ne va pas diminuer la bonté humaine – en fait, elle fera tout le contraire ». Un manifeste politique, inhabituel dans une revue de biologie. Jean Decety y tient, notamment du fait qu’aux Etats-Unis, où ce Français naturalisé américain est installé depuis 14 ans, il est impossible à quiconque se déclarant non croyant d’espérer accéder à de hautes fonctions, notamment électives, « car il serait suspecté d’être immoral, voire amoral ».Capacité d’empathieQu’a montré son équipe ? Elle a d’abord mesuré le niveau de pratique religieuse des familles dont elle a étudié les enfants. Pour des raisons de robustesse statistique, ceux-ci ont été divisés en trois groupes – non religieux, chrétiens, musulmans – les autres cultes étant sous-représentés dans l’échantillon. Les chercheurs ont demandé aux parents d’évaluer la capacité d’empathie et la sensibilité à l’injustice de leurs enfants. Les chrétiens et musulmans les estimaient plus élevées que ce que rapportaient les parents athées. Les ressorts de l’empathieComment expliquer ce dernier phénomène ? Les auteurs invoquent un mécanisme de « licence morale » : la religiosité étant perçue en elle-même comme un gage de bonté, les pratiquants pourraient s’autoriser – « inconsciemment », précise Jean Decety – un plus grand égoïsme au quotidien. « C’est une explication plausible, commente Luke Gallen (université du Nebraska). D’autres recherches ont montré que la religiosité traditionnelle est associée à des dons charitables plus élevés, mais pas avec une aide offerte dans des situations spontanées, ce qui concorde avec la présente étude. »Angela Sirigu, chercheuse au Centre de neurosciences cognitives de Lyon (et contributrice de cartes blanches pour le cahier Science & Médecine du Monde) juge l’étude « très intéressante », mais reste sur sa faim sur l’explication de comportements mis en lumière. « Il n’y a pas d’interprétation présentée pour la propension des enfants musulmans à proposer des punitions plus sévères », commente-t-elle.Voltaire et les athéesPour Benny Beit-Hallahmi (université de Haifa), auteur d’une somme sur la psychologie et la religion, l’étude de Current Biology « est une contribution très importante car elle confirme pour la première fois chez un grand nombre d’enfants de différentes cultures, pays et religions, des observations connues chez les adultes ».Certes, Voltaire lui-même se méfiait de l’athéisme, « estimant qu’il fallait des limites religieuses pour border les comportements moraux », rappelle-t-il. Mais dès le XIXe siècle, on avait constaté que les prisons de droit commun comptaient une proportion très faible d’athées, et dans les années 1940 aux Etats-Unis, des psychologues avaient montré la moindre générosité et la plus grande prévalence des préjugés envers les minorités chez les croyants, « ce qui avait constitué un grand choc ». En Afrique du Sud, la majorité des opposants blancs à l’apartheid étaient des non-croyants, « juifs séculaires », souligne aussi Jean Decety, actuellement en année sabbatique dans ce pays.Benny Beit-Hallahmi estime que les chercheurs qui traquent l’avantage évolutif offert par la religion se fourvoient : « la coopération sociale, observée chez d’autres animaux, est un comportement tellement élémentaire qu’elle n’a pas besoin de substrat moral. Le vrai enjeu moral, c’est de faire le bien envers autrui, quel qu’il soit, indépendamment de la crainte d’être puni dans l’au-delà. » Une exigence apparue selon lui récemment dans l’histoire du monde, incarnée par des organisations séculaires, « universalistes », comme Médecins sans frontière. « Il y a un siècle, rappelle-t-il, faute d’athées, une telle étude comparative aurait été impossible. »Aujourd’hui, 5,8 milliards d’humains, soit 84 % de la population de la planète, s’identifient comme croyants, rappellent Jean Decety et ses collègues. Lire : Jean Decety, l’altruisme chez l’oncle Sam Hervé Morin Pôle Science et Médecine JO 2024 : le village olympique sera à Saint-Denis–Pleyel, en cas de succès parisien • Mis à jour le Des JO plus transparents et plus durablesAinsi, jeudi, les membres de l’Ambition olympique (Etat, région, ville et mouvement sportif français, majoritaire) ont-ils donc départagé les trois zones finalistes selon les six critères imposés par leur comité d’évaluation : l’expérience des athlètes, la faisabilité, l’impact et l’héritage, les fonctionnalités (fonctionnement du village), la soutenabilité (financière et environnementale) et l’accessibilité. « L’accessibilité doit être routière pour les athlètes, qui se déplacent en bus, et en transports en commun, pour les spectateurs, précise Etienne Thobois. La complexité du site entre également en ligne de compte : y a-t-il des lignes haute tension à enterrer, des sols à dépolluer ? Tout cela rend les choses plus compliquées mais c’est également un formidable héritage. »Lot de consolation pour le BourgetLe site de Pantin ne manquait pourtant pas d’atouts. Vaste, avec ses 38 hectares, mitoyen avec la capitale, sa proximité avec les lieux culturels de la Villette, de la Philharmonie de Paris et du Sacré-Cœur pouvait séduire un public international. Et les bâtiments construits auraient pu aisément être reconvertis après les Jeux. Enfin, ce « projet vertueux de pavillons en bois aux abords de Paris », selon les mots du maire socialiste, Bernard Kern, offrait un côté écologiste bienvenu.Las. Autre recalé, Dugny-Le Bourget, pourtant de renommée internationale, qui accueille chaque année le Salon de l’aéronautique, la fête de L’Humanité et, dès la fin de novembre, la COP21. Si la ville est bien desservie par les transports, avec plusieurs autoroutes et trois gares prévues dans le cadre du Grand Paris, sa candidature a pêché par un projet de reconversion peu évident. Lot de consolation pour la commune du maire UDI Vincent Capo-Canellas, elle abritera le village des médias, tout proche des centres de presse et de diffusion déjà installés au Parc des Expositions… Et de Saint-Denis–Pleyel.En 2008 déjàDepuis plusieurs jours déjà, le site de Saint-Denis–Pleyel était donné favori. Pour sa proximité avec Paris, sa surface disponible (la plus vaste, 40 hectares), qui s’étend de l’actuelle Cité du cinéma au futur écoquartier de l’Ile-Saint-Denis, en bord de Seine. Une touche « verte » séduisante, même si elle a un revers. La Seine, qui coupe en deux ce « village élargi », nécessitera la construction d’un pont. Autres bémols, l’urbanisation et la circulation devront y être améliorées et les lignes à haute tension enfouies — ce qui a un coût.Un coût que l’on peut estimer compensé par l’important héritage laissé aux collectivités locales. Après la compétition, le village des athlètes, composé d’environ 17 000 lits « olympiques », serait ainsi transformé en quelque 3 500 appartements. Une aubaine pour l’Ile-de-France, qui s’est engagée à loger chaque année 70 000 personnes supplémentaires. Estimé initialement à 1,7 milliard d’euros, le village olympique serait financé à 70 % par le secteur privé, dont des promoteurs autorisés, qui pourraient, après les Jeux, préempter l’usage des logements. Si JO il y a. Lorsque Paris s’était porté candidat aux Jeux de 2008, le site du village olympique était déjà proposé à la Plaine Saint-Denis. Ce qui n’avait pas enthousiasmé les membres du CIO. Hoax climatique #5 : « En l’an mil, il faisait bien plus chaud qu’aujourd’hui ! » • Mis à jour le Stéphane Foucart Hoax climatique #1 : « Le réchauffement s’est arrêté en 1998 »Hoax climatique #2 : « Le réchauffement, c’est à cause du Soleil ! »Hoax climatique #3 : quand les scientifiques prévoyaient un refroidissementHoax climatique #4 : « Le GIEC manipule les données sur le climat » Stéphane Foucart Journaliste au Monde Affaire des prêts en francs suisses : un document accable BNP Paribas Personal Finance • Mis à jour le Marie Charrel Un cauchemar en francs suisses Helvet Immo   Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Pour s’y retrouver dans les différents scandales qui secouent Volkswagen • Mis à jour le Elvire Camus La première affaire Volkswagen en cachait d’autres. Depuis le mois de septembre et la révélation du truquage de millions de ses moteurs diesels pour les faire passer pour moins polluants, le groupe automobile allemand est au cœur d’un scandale tentaculaire, qui s’amplifie à mesure que l’enquête progresse.Le volet « oxydes d’azote »De quoi s’agit-il ?Le scandale des moteurs truqués comporte lui-même deux volets. Il a éclaté le 20 septembre 2015, lorsque Volkswagen a admis avoir utilisé un logiciel interdit permettant de fausser les résultats de tests antipollution mesurant les concentrations d’oxydes azote (NOx).Les oxydes d’azote sont des gaz dangereux qui désignent principalement le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2). Ce dernier est un gaz irritant pour les bronches et participe aux phénomènes des pluies acides ainsi qu’à l’atteinte de la couche d’ozone stratosphérique et à l’effet de serre.Volkswagen a avoué avoir triché à la suite de tests réalisés sur certaines voitures diesel par l’International Council for Clean Transportation (ICCT), une organisation non gouvernementale spécialisée dans les transports propres. L’ICCT décide alors d’alerter l’agence de l’environnement américaine (EPA) qui procède à ses propres tests avant d’envoyer une lettre de grief au constructeur allemand.Lire nos explications :Scandale Volkswagen : comment un logiciel a-t-il pu tromper les tests antipollution ?Diesel, essence et freins : Volkswagen affaibli sur tous les frontsA titre d’exemple, selon le quotidien allemand FAZ qui a consulté des documents internes de Volkswagen, la Golf BlueMotion de VW émet plus de 100 grammes de CO2 par kilomètre, au lieu des 90 affichés dans ses spécifications techniques. Le plafond imposé par les normes européennes est actuellement de 130 g/km.Ces « irrégularités » — qui n’impliqueraient pas cette fois le recours à un logiciel — ont été découvertes au cours de l’enquête interne menée par le groupe suite au scandale des moteurs truqués.Quels véhicules sont concernés ?Il s’agit principalement de voitures à moteur diesel, mais sur les 800 000 véhicules pour l’instant pointés du doigt, 98 000 sont cette fois des voitures à moteur essence, selon le ministre allemand aux transports, Alexander Dobrindt. Quant aux marques concernées il s’agit de Volkswagen, Skoda, Audi et Seat.Selon Volkswagen, les voitures incriminées ne se trouvent ni aux Etats-Unis ni en Chine et ne sont pas les mêmes que les 11 millions du « volet oxydes d’azote ».Où en est l’enquête ?Peu de choses étant pour l’heure connues sur ces nouvelles révélations, il s’agit dans un premier temps de tenter d’y voir plus clair. Le gouvernement allemand et la Commission européenne ont demandé à Volkswagen d’accélérer son enquête interne. Elvire Camus Journaliste au Monde Le porte-avions « Charles-de-Gaulle » déployé contre le groupe Etat islamique • Mis à jour le Face à l’EI, l’armée française dans les « zones grises » du droitLes militaires français frappent l’EI dans l’attente d’une stratégieLa France participe depuis septembre 2014 à la coalition contre les djihadistes en Irak et a commencé à mener des frappes sur la Syrie depuis la fin de septembre 2015.Sur le terrain, le régime syrien a subi jeudi un sérieux revers dans le centre du pays avec la prise par le groupe djihadiste Jund al-Aqsa de Morek — l’unique localité que Damas tenait sur l’autoroute entre Alep et Hama. La veille, le régime avait repris le contrôle d’une autre route reliant, à travers le désert, Homs à Alep, et qui était tombée partiellement aux mains de l’EI durant deux semaines. « Call of Duty, ça reste gravé dans le sang » • Mis à jour le William Audureau Si le jeu vidéo doit être reconnu comme un art, il y a peu de chances que ses partisans mettent Call of Duty en avant. Chaque année depuis 2007 et l’épisode Modern Warfare, qui lui a fait prendre une dimension nouvelle, la poule aux œufs d’or d’Activision véhicule tout ce que le jeu vidéo moderne peut offrir de plus clivant : esthétique militariste, scénarios manichéens, ambiance pompeuse, discours ethnocentrique, prise de risque minimale et production surindustrialisée. Et pourtant.Advanced Warfare, l’épisode sorti fin 2014, s’est écoulé à 900 000 exemplaires en France en moins de deux mois – seul FIFA 15 a fait mieux l’an passé. Au niveau mondial, son éditeur Activision annonçait en mars avoir vendu 175 millions de jeux dans l’histoire de la série, depuis ses débuts en 2003, soit un exemplaire toutes les deux secondes en moyenne. Et à la Paris Games Week, ils étaient encore plusieurs centaines, voire plusieurs milliers chaque jour, à venir faire la queue parfois plus de deux heures pour essayer Black Ops III, qui sort vendredi 6 novembre.La file d'attente pour Call of Duty, c'est pire que Space Mountain #PGW https://t.co/qGB8vHojDI— jib_caillet (@Jean-Baptist Caillet)Activision, grand habitué de l’exagération William Audureau Journaliste au Monde Hollywood derrière la fermeture de Popcorn Time • Mis à jour le Popcorn Time : les déboires du « Netflix du piratage »Dans un communiqué publié le 3 novembre, la Motion Picture Association of America (MPAA), qui représente les ayants droit du cinéma aux Etats-Unis, annonce avoir entrepris une action en justice au Canada ayant abouti à la fermeture de Popcorntime.io, la version de Popcorn Time en question.Plus précisément, la MPAA a porté plainte le 9 octobre contre trois développeurs canadiens de Popcorntime.io, pour avoir « permis, autorisé et incité à des violations de droit d’auteur ». La justice canadienne a donné raison à la MPAA et ordonné le 16 octobre aux développeurs de fermer le site.Une deuxième plainte a été déposée en Nouvelle-Zélande contre l’administrateur de YTS, un site que la MPAA accuse de « faciliter et d’encourager des violations massives des droits d’auteur ». Là aussi, les ayants droit ont obtenu gain de cause, puisque la justice a ordonné la fermeture du site. « Le don du sang n’est pas un droit », selon le président de Aides • Mis à jour le Lucie Soullier Abstinence exigée. Si les homosexuels pourront bientôt donner leur sang, il faudra dans un premier temps qu’ils remplissent une exigence de taille : celle de n’avoir eu aucune relation sexuelle depuis douze mois. Une condition dont se sont émues la plupart des associations de défense des droits des homosexuels, qui saluent toutefois l’ouverture de ce droit, présenté par la ministre de la santé, Marisol Touraine, comme « la fin d’un tabou et d’une discrimination ».Lire l'entretien :Marisol Touraine : « Le don du sang sera ouvert aux homosexuels » Lucie Soullier Journaliste au Monde Paris-Bercy : Gasquet se qualifie pour les quarts • Mis à jour le Le Français Richard Gasquet (no 9) s’est qualifié, jeudi 5 novembre, pour les quarts de finale du Masters 1000 de Paris-Bercy en battant le Japonais Kei Nishikori (no 7) sur abandon.Nishikori a renoncé à cause d’un problème au dos alors qu’il était mené 7-6 (7/3) 4-1. Gasquet affrontera le Britannique Andy Murray (no 3) en quarts, qui a battu le Belge David Goffin (no 16) 6-1, 6-0. Bruxelles estime que trois millions de migrants arriveront d’ici à 2017 dans l’UE • Mis à jour le Migrants : record mensuel de 218 000 arrivées via la Méditerranée en octobreL’ONU a révisé aussi à la hausse jeudi les arrivées de migrants en Europe et prévoit que 600 000 personnes supplémentaires viendront de Turquie en quatre mois, alors qu’environ 750 000 migrants sont déjà entrés en Europe au début de novembre. Le Haut-Commissariat considère maintenant que des pays comme l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, l’Italie, le Monténégro, la Roumanie et le Kosovo risquent à leur tour d’être affectés par cette crise migratoire, un mouvement de populations qui ne s’était pas produit en Europe depuis 1945. Au total, 3 440 migrants sont morts ou portés disparus lors de la traversée de la Méditerranée, selon le HCR. Plus de 608 000 sont arrivés en Grèce, et quelque 140 200 en Italie. Prix Médicis : Nathalie Azoulai récompensée pour « Titus n’aimait pas Bérénice » • Mis à jour le Raphaëlle Leyris Flâneries stambouliotesNicole Lapierre esquive la mort Raphaëlle Leyris Journaliste au Monde Equipe de France : Karim Benzema dans l’œil du cyclone • Mis à jour le Rémi Dupré Affaire de la « sextape » de Valbuena  : Benzema mis en examenLes enquêteurs se penchent notamment sur une conversation tenue, le 5 octobre à Clairefontaine, lors d’un rassemblement de la sélection française, entre Benzema et Valbuena, portant sur ladite sextape. Le « galactique » aurait ensuite fait un compte rendu de cette discussion à son « ami ». Les déboires du natif de Lyon ont fait la « une » de plusieurs quotidiens sportifs espagnols, comme Marca ou AS, et renforcent l’image sulfureuse d’un joueur pourtant loué pour son professionnalisme et ses performances.Démêlés avec la justiceIl faut dire que l’ancienne pépite de l’Olympique lyonnais (1997-2009) se distingue par ses démêlés avec la justice. Ecarté par Raymond Domenech à la veille du Mondial sud-africain, il est mis en examen, le 20 juillet 2010, pour « sollicitation de prostituée mineure » dans le cadre de l’affaire Zahia. A l’instar de son partenaire Franck Ribéry, il est relaxé le 30 janvier 2014. Au printemps 2013, il est notamment condamné par la justice espagnole à un retrait de permis de huit mois pour avoir roulé à 216 km/h au volant de son bolide (contre les 100 km/h réglementaires sur cette portion de route) et reçoit une amende 18 000 euros.Durant cette période agitée, « Benz » est constamment appelé en équipe de France, tout comme l’ailier du Bayern Munich, et conforte son statut de cadre. Prolifique sous l’ère du sélectionneur Laurent Blanc (2010-2012), qui le qualifie alors de « joueur de classe mondiale », il peine à confirmer cette belle dynamique sous la férule de Didier Deschamps. Muet durant 1 222 minutes entre juin 2012 et octobre 2013, il retrouve finalement le chemin des filets et relègue sur le banc Olivier Giroud, son concurrent à la cime de l’attaque tricolore.Le 15 juin 2014, il inscrit un doublé face au Honduras, lors du baptême du feu victorieux (3-0) des Tricolores au Mondial brésilien. Ce jour-là, élu homme du match, il arrive en conférence de presse en traînant des pieds, peu enclin à s’épancher. « Je ne m’attendais pas à connaître ce genre de débuts », glisse alors le buteur à la barbe drue, connu pour sa méfiance à l’égard des journalistes et son refus d’entrer dans une forme de connivence avec les « suiveurs » de la sélection. Il sort alors d’une saison fastueuse, ponctuée par un titre en Ligue des champions.Après l’élimination (1-0) des Bleus par l’Allemagne, en quarts de finale du Mondial, Benzema se retrouve, malgré lui, au cœur d’une nouvelle affaire. Son agent, Karim Djaziri, qui gère ses intérêts depuis son adolescence, agresse avec l’un de ses amis plusieurs journalistes du quotidien L’Equipe. Habitués des boîtes de nuit de Ribeirao Preto, où les Tricolores avaient établi leur camp de base durant la compétition, Djaziri reproche alors au journal sportif les articles consacrés à son poulain. Auteur de trois buts durant le Mondial, Benzema est alors critiqué pour n’avoir pas su faire la différence face à la Nationalmannschaft.Un lien quasi fraternel avec son agentUn lien quasi fraternel unit le joueur et l’agent, qui entasse sur son bureau les demandes d’entretien et n’hésite pas à jouer les porte-parole. En atteste le refus de l’attaquant de s’en séparer, écartant au passage l’idée de rejoindre l’écurie des tauliers de la profession Jean-Pierre Bernès et Alain Migliaccio, ancien imprésario de Zinédine Zidane. C’est notamment grâce à la bienveillance de l’ex-meneur de jeu des Bleus que Benzema a connu une progression fulgurante au Real Madrid. « Le rôle de “Zizou” est important car il prodigue à Karim des conseils techniques et lui apporte un soutien moral », murmurait au Monde, durant l’Euro 2012, l’entourage du joueur. En juillet 2011, pour éliminer des kilos superflus, le buteur a notamment effectué une cure en Italie au palace Merano, l’établissement qui a vu défiler nombre de stars du show-biz et du foot, dont Zidane à l’automne 2009.Jeudi 5 novembre, Didier Deschamps a invoqué la blessure musculaire de son attaquant, sur le flanc depuis le début d’octobre, pour expliquer sa non-convocation, se refusant d’évoquer « l’affaire pour laquelle Benzema est entre les mains de la justice ». « La garde à vue tombe la veille de l’annonce de la liste, souffle-t-on dans l’entourage de l’équipe de France. Quelle image déplorable ! Je tombe de l’arbre : Valbuena a toujours dit du bien de Karim. Il a toujours dit que les gens avaient, à tort, une mauvaise image de lui. »Alors que Didier Deschamps était parvenu jusqu’à présent à éviter les polémiques et à chasser les démons autour de son groupe, cette affaire donne du grain à moudre à ceux qui fustigent, souvent de manière déformante et excessive, les incartades des Bleus depuis la grève de Knysna, lors du Mondial 2010. Rémi Dupré Journaliste au Monde Campagne de Sarkozy en 2012 : l’enquête étendue à d’autres dépenses suspectes • Mis à jour le L’affaire Bygmalion en 5 questionsCopé-Sarkozy : « Il y aura un mort à la fin »Affaire Bygmalion : Sarkozy « ne sait pas assumer » Affaire de la « sextape » de Valbuena  : Benzema mis en examen • Mis à jour le Rémi Dupré et Simon Piel Karim Benzema est ressorti libre de ses vingt-quatre heures de garde à vue dans les locaux de la police judiciaire (PJ) de Versailles, jeudi 5 novembre. Mais il a été mis en examen par la juge d’instruction de Versailles, Nathalie Boutard pour le rôle d’intermédiaire qu’il a joué auprès de Mathieu Valbuena dans l’affaire de la « sextape » pour les chefs de « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs ». En garde à vue, Karim Benzema a reconnu être intervenu dans le chantage mais a assuré avoir fait cela pour rendre service à un ami.Tout commence à l’été 2014 quand une vidéo des ébats de l’attaquant lyonnais atterrit dans des circonstances qui restent à éclaircir dans les mains d’Alex A., une connaissance de Mathieu Valbuena, qui a joué pour lui le rôle d’assistant personnel, comme l’a révélé La Provence, le 20 octobre.Mis au courant de l’existence de cette vidéo, par Alex A., un deuxième homme, Mustapha Z., résidant comme lui dans une commune à l’est de Marseille, aurait ensuite pris contact avec Younes H., un Marseillais résidant à Creil (Oise), proche du joueur, pour lui demander d’engager des négociations avec lui. De l’argent contre la garantie que la vidéo ne sera jamais rendue publique et une manière pour les véritables maîtres-chanteurs de ne pas apparaître.Mais Mathieu Valbuena refuse de donner suite et décide de porter plainte en juin. Les enquêteurs de la PJ de Versailles prennent ensuite contact avec les hommes qui tentent de rançonner le footballeur. Un enquêteur de la PJ de Versailles se fait alors passer pour un proche du joueur et engage la discussion. Six conversations téléphoniques, enregistrées par la police, ont lieu entre juin et octobre.Plusieurs personnes sont placées sur écouteA mesure que les enquêteurs remontent vers les commanditaires, plusieurs personnes sont placées sur écoute. Le 4 septembre, Mathieu Valbuena marque un but contre le Portugal avec le maillot de l’équipe de France. Les maîtres-chanteurs jubilent car, pensent-ils, la vidéo dont ils assurent être en possession prend encore un peu plus de valeur.Lors des conversations avec le vrai-faux négociateur, ils assurent que si l’argent n’est pas versé, la vidéo sera rendue publique avant l’Euro qui doit s’ouvrir en juin 2016. Contrairement à ce qui a été dit, aucun montant n’a été évoqué, à un détail près. Au bout du fil, l’interlocuteur des policiers assure qu’ils ont pris 100 000 euros à Djibril Cissé lors d’une affaire similaire qui remonte à 2008. Et ajoutent qu’ils veulent plus, compte tenu de la vidéo et du statut du joueur. Mais la négociation tourne en rond.Alex A. et Mustapha Z. changent de stratégie et font appel à un nouvel intermédiaire : Karim Z., un ami d’enfance de Karim Benzema qui pourra, imaginent-ils, demander au joueur du Real Madrid de convaincre Mathieu Valbuena de payer. Karim Z. est connu des services de police pour des faits de vol à main armée et de trafic de stupéfiants. Comme l’a révélé Le Parisien, une conversation entre Karim Benzema et Mathieu Valbuena a bien lieu le 5 octobre à Clairefontaine (Yvelines) à ce sujet.La teneur de cette conversation, si elle est connue un jour, pèsera lourd sur l’issue judiciaire qui sera réservée à Karim Benzema. A-t-il simplement informé son collègue des Bleus des intentions des détenteurs de la vidéo ou s’est-il montré pressant pour que celui-ci accède à leur requête ? Selon nos informations, dans la foulée, sur une ligne écoutée par les enquêteurs, Karim Benzema a rendu compte de cet échange à son ami Karim Z.InterpellationsLa farce prend finalement fin début octobre. Alex A., Mustapha Z., et Younes H. sont interpellés, placés en garde à vue, puis mis en examen pour « chantage » et « associations de malfaiteurs ». Karim Z. a quant à lui été interpellé par la PJ de Lyon, lundi 2 novembre, et devrait être déféré devant la juge d’instruction versaillaise en vue d’une mise en examen ce jeudi.Contacté, l’avocat de Karim Benzema, Sylvain Cormier, assure que son client « n’a pas participé à une opération de chantage » et rappelle que « c’est lui qui a souhaité être entendu par les enquêteurs ». Il déplore par ailleurs « l’emballement médiatique terrible et des commentaires totalement précipités sur la carrière de Benzema alors qu’il est présumé innocent ».Benzema et Valbuena non convoqués contre l’Allemagne et l’AngleterreLe jour de la mise en examen de Benzema coïncide avec l’annonce, jeudi, par le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, de la liste des 23 joueurs retenus pour affronter l’Allemagne à Paris, puis l’Angleterre à Londres mi-novembre. Sans grande surprise, Karim Benzema, blessé à la cuisse depuis la semaine dernière, n’a pas été retenu. Le sélectionneur s’est refusé à commenter l’affaire judiciaire concernant le joueur de Madrid : « Je n’ai pas de connaissance du dossier. Je laisse travailler la justice. »Didier Deschamps a également fait le choix de ne pas retenir Mathieu Valbuena dans la liste des 23 :« Mathieu est moins performant avec Lyon, mais vous comprendrez surtout qu’il n’est pas dans les meilleures conditions psychologiques concernant cette affaire. Je le laisse souffler. »Le contrôle judiciaire décidé par la juge d’instruction de Versailles hypothèque l’avenir sportif de Benzema. Il a en effet pour interdiction d’entrer en contact de quelque façon que ce soit avec les autres mis en examen ainsi qu’avec Mathieu Valbuena. Simon Piel Journaliste au Monde Rémi Dupré Journaliste au Monde Le double langage de la Corée du Sud sur le climat Simon Roger (Séoul (Corée du Sud), envoyé spécial) et Philippe Mesmer (Séoul (Corée du Sud), envoyé spécial) Climat : François Hollande se félicite du soutien de PékinRôle de médiateurAlors qu’approche la conférence de Paris (COP21, du 30 novembre au 11 décembre), où pourrait être scellé un accord universel pour maintenir le réchauffement planétaire à moins de 2 °C, toutes les occasions semblent bonnes pour mobiliser les acteurs du dossier. Séoul est un partenaire important dans les négociations, a insisté François Hollande au cours d’une table ronde sur le climat et la croissance verte à l’université féminine Ewha pendant que Fleur Pellerin, un peu plus loin, se prêtait au jeu des selfies auprès d’étudiantes séduites par cette jeune ministre française d’origine coréenne.« Nous sommes une passerelle entre pays industrialisés et pays émergents, nous continuerons à l’être au G20 [mi-novembre, en Turquie] », a assuré la présidente de la commission des affaires étrangères, Na Kyung-won. Depuis 2000, la Corée du Sud, la Suisse et le Mexique, rejoints depuis par Monaco et le Liechstentein dans la coalition dite « Groupe de l’intégrité territoriale », jouent fréquemment les médiateurs dans les négociations sur le climat. Le début de la présidence de Park Geun-hye (depuis février 2013) avait donné un coup de frein à cette dynamique. « Aujourd’hui, la Corée du Sud a envie de rejouer ce rôle, assure Laurence Tubiana, la chef négociatrice de la France. Cela s’est vu pendant les réunions ministérielles organisées ces derniers mois. »Mauvais élève dans la lutte contre le réchauffementMais l’habilité diplomatique sud-coréenne masque une autre réalité, celle d’un mauvais élève dans la lutte contre le réchauffement planétaire. 13e puissance économique au monde, la Corée du Sud s’industrialise et en paye le prix fort. Cette nation de 50 millions d’habitants est le 11e plus gros consommateur d’énergie et le 7e émetteur de gaz carbonique mondial. Son électricité dépend à 31 % du charbon, dont elle est le quatrième importateur mondial, derrière la Chine, l’Inde et le Japon.La consommation de charbon a augmenté de 54 % entre 2005 et 2014, notamment pour compenser l’arrêt forcé de centrales nucléaires, en raison de scandales de corruption autour de l’entretien des installations. Pour réduire les émissions, Séoul a annulé la construction de quatre centrales au charbon mais va se doter de deux réacteurs nucléaires supplémentaires.La Corée du Sud a annoncé en juin un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 37 % d’ici à 2030 en activités constantes. La décision a pourtant été longue à se dessiner. Le ministère du commerce, de l’industrie et de l’énergie prévoyait quatre scénarios, de 14,7 à 31,3 %. Sous la pression du président américain Barack Obama, qui a appelé Mme Park à « montrer sa détermination en fixant un objectif ambitieux », Séoul a finalement opté pour 37 %, dont 11,3 % d’achats de permis d’émissions, expliquant avoir « augmenté l’objectif par rapport aux scénarios envisagés » pour montrer son « leadership sur le climat ». Outre qu’un tiers des réductions passent par l’achat de permis, la stratégie revient à autoriser, selon l’organisme d’évaluation des politiques énergétiques Climate Action Tracker (CAT), « une augmentation de 81 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 ». Marché carbone peu attractifLe prédécesseur de la présidente Park, Lee Myung-bak, avait voulu favoriser la croissance verte en instaurant notamment une norme pour obliger les fournisseurs d’électricité à augmenter la part des renouvelables. Mais d’autres mesures ont eu des effets désastreux sur l’environnement, en particulier le projet phare de « restauration des quatre fleuves » censé améliorer la gestion des ressources en eau.Dans un rapport rendu public début 2013, le Bureau d’audit et d’inspection – un organisme gouvernemental – pointait des surcoûts et des problèmes de conception sur 15 des 16 barrages construits, une élévation de la pollution de l’eau autour de ces barrages et la nécessité d’intensifier les travaux de drainage. La sécheresse enregistrée cet été dans la région de Chungcheong (centre-ouest) serait une conséquence de ces travaux titanesques.Le marché d’émissions de CO2 créé en janvier 2015, reste pour le moment peu animé, les industriels se plaignant des coûts supplémentaires sur leurs activités. Ces mêmes industriels assurent un lobbying constant pour réduire l’engagement sud-coréen avant la COP21. Quand le gouvernement a annoncé ses quatre scénarios, les organisations dont la puissante Fédération des industries coréennes, qui regroupe les « chaebols » (conglomérats) locaux, ont protesté, arguant d’une menace pour la compétitivité. Une attitude d’obstruction qui n’a pas dissuadé François Hollande de déjeuner à Séoul avec les patrons de ces conglomérats.Bases fragiles du Fonds vertLe chef de l’Etat français a préféré évoquer un autre sujet, l’approbation par le Fonds vert, réuni depuis le 2 novembre en conseil d’administration à Livingstone en Zambie, de ses premiers projets. Les discussions, toujours en cours jeudi matin, devraient concerner 8 projets (Bangladesh, Fidji, Malawi, Maldives, Pérou, Sénégal, Afrique de l’Est et zone Caraïbe) pour un montant total de 168 millions de dollars.« C’est un signal hautement symbolique vers Paris » selon Youssef Arfaoui, coordinateur atténuation du Fonds vert, présent à la table ronde du 4 novembre. Mais ses bases demeurent fragiles. Seuls 60 % des 10 milliards de promesses financières des pays industrialisés sont converties en accord de contribution, et son horizon se borne pour l’instant à la période 2015-2018. Du 8 au 10 novembre, un autre signal pourrait être envoyé, cette fois par Laurent Fabius, qui convie les ministres de près de 80 pays à une pré-COP à Paris. Simon Roger (Séoul (Corée du Sud), envoyé spécial) Journaliste au Monde Philippe Mesmer (Séoul (Corée du Sud), envoyé spécial) Journaliste au Monde édition abonnéFeu vert pour les greffes d’utérus en France Sandrine Cabut La transplantation d’utérus sera dorénavant possible en France. L’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (ANSM) vient d’accorder une autorisation pour un essai clinique à une équipe du CHU de Limoges. Le protocole prévoit d’inclure huit femmes, qui recevront l’utérus de donneuses en état de mort cérébrale.Après des décennies de recherches, la greffe d’utérus s’est concrétisée pour la première fois par la naissance d’un enfant en octobre 2014, en Suède. Depuis, l’équipe de l’université de Göteborg, qui a recours à des donneuses vivantes, a obtenu d’autres succès. Au total, quatre bébés sont ainsi nés – le dernier en juin – selon une communication des chercheurs suédois au récent congrès de la Société européenne d’oncologie gynécologique (ESGO), à Nice.En septembre, un groupe de chercheurs britanniques a, de son côté, indiqué avoir reçu le feu vert pour lancer un essai sur une dizaine de femmes au Royaume-Uni. Elles recevront un utérus prélevé chez des donneuses en état de mort cérébrale. L’étude devrait commencer dès 2016 si l’équipe réussit à réunir les fonds nécessaires.Prélèvement multi-organes Les transplantations d’utérus sont le seul traitement envisageable pour les infertilités d’origine... Un prof est face à 22 élèves en moyenne lors d’une heure de cours Mattea Battaglia Dans les cortèges enseignants, la petite phrase raisonne souvent, un peu comme un mantra : « Les réformes passent, mais le nombre d’élèves par classe ne baisse pas… Ce devrait être ça, pourtant, la priorité éducative du quinquennat. » Un ressenti que vient clarifier – et nuancer – une note d’information de la DEPP, le service statistique du ministère de l’éducation nationale, publiée ce mois de novembre. Le titre ne manquera pas de surprendre ceux qui parmi les enseignants voient les effectifs en hausse : « A la rentrée 2014, dans le second degré, un enseignant est face à 22 élèves en moyenne pendant une heure de cours. »Derrière cette moyenne – qui n’est pas celle des effectifs des classes mais bien celle des élèves présents en heures de cours –, des disparités existent : on compte 24 élèves en collège et lycée d’enseignement général et technologique, contre 16 en lycée professionnel – étant entendu qu’il s’agit dans ces deux cas, encore, de moyennes.Davantage d’élèves par prof dans le privéHeure de cours, heure de classe : Sophie Ruiz, l’auteure de l’étude, souligne la différence en rappelant que « toutes les heures de cours ne sont pas dispensées en classe entière ». Un tiers, chiffre-t-elle, l’est en groupes plus réduits, notamment durant les enseignements de langues vivantes, en éducation physique et sportive ou lors de l’accompagnement personnalisé.Mme Ruiz a donc opté pour l’indicateur « E/S », « nombre moyen d’élèves par structure », qui tient compte à la fois des enseignements réalisés en groupes et de ceux dispensés « en divisions » (« en classe », dans le jargon de l’école). Il en ressort notamment que, contrairement à ce qu’espèrent la plupart des parents d’élèves lorsqu’ils se tournent vers le secteur privé, celui-ci accueille davantage d’élèves par enseignant : toutes formations confondues, un professeur du privé est face à 23,2 élèves, contre 21,9 dans le public.C’est dans les classes préparatoires aux grandes écoles que l’indicateur s’emballe (27,8 élèves), alors qu’il est le plus bas dans le second cycle professionnel (15,9 élèves) et en Section d’enseignement général et professionnel adapté (12,5 élèves). Grands établissements et établissements socialement plus favorisés se caractérisent aussi par un ratio plus élevé.Réforme du baccalauréat professionnelCe qui surprendra probablement aussi la communauté éducative, c’est un tableau présenté comme « globalement stable » de la situation ces dix dernières années. « Dans le secteur public, dans les années 2000, le nombre moyen d’élèves par structure était resté relativement stable, à l’exception de la rentrée 2011 », peut-on lire en conclusion de l’étude. Une année scolaire 2011-2012 (la dernière du quinquennat de Nicolas Sarkozy) marquée par « la suppression d’emplois d’enseignants alors que les effectifs étaient en hausse », rappelle la note d’information. Une année durant laquelle, aussi, furent réformés le baccalauréat professionnel (passé de quatre à trois ans) et la classe de 1re.Autre source, autre calcul… et autre tableau : si l’on se fonde sur Repères et références statistiques, sorte de présentation chiffrée du système éducatif réactualisée à chaque rentrée par le ministère de l’éducation nationale, c’est bien un alourdissement de la charge des enseignants qui transparaît. Comme l’ont mis en avant nos confrères de la revue en ligne Café pédagogique, on est passé au collège, entre 2007 et 2014, de 22,3 élèves par classe à 24,2. Et de 27 à 28 élèves au lycée général et technologique. Mattea Battaglia Journaliste au Monde Obama annonce le rejet du projet d’oléoduc Keystone XL • Mis à jour le L’administration Obama refuse de retarder l’examen du projet Keystone XL Tennis : Richard Gasquet disparaît de Bercy • Mis à jour le Henri Seckel Tennis : ce qui a changé avec la métamorphose de « Bercy »Tennis : qui arrêtera Novak Djokovic ? Henri Seckel Fin des favoris : la peine de cœur des utilisateurs de TwitterEn remplaçant l’étoile de ses favoris par un « J’aime », le réseau social poursuit sa quête de nouveaux utilisateurs. • Mis à jour le Clément Martel et Pauline CroquetFacebook teste des « emoji » comme alternative au bouton « j’aime »« L’idée derrière ce changement est d’attirer de nouveaux utilisateurs et de rendre la fonction favori/like plus simple à l’approche et à l’usage », analyse Florian Maier, chercheur allemand de l’université de Regensburg et co-auteur d’une étude publiée en 2014 sur l’usage des favoris sur Twitter. Simplifier un usage là où chacun donnait un sens différent au fait de cocher la petite étoile jaune. « L’icône du cœur est moins ambiguë, précise-t-il, c’est un symbole universel dont la signification est la même dans beaucoup de pays et de cultures. Du coup, les nouveaux utilisateurs de Twitter pourront utiliser cette fonction pour marquer qu’ils aiment, ou apprécient un post ». Une « simplification » pour les « nouveaux utilisateurs », a confirmé Twitter dans une note de blog. « Vous pouvez aimer beaucoup de choses, mais toutes ne peuvent pas être vos favorites. Le cœur, en revanche, est un symbole universel », écrit le réseau social, en illustrant les signification du « J’aime ». View post on imgur.com Facebook : 1,5 milliard d’amisAprès avoir décidé d’expérimenter la mise en avant des favoris dans le flux des messages (la « timeline »), ce qui avait suscité une levée de boucliers des utilisateurs, et abandonné en partie la timeline chronologique en mettant en avant une sélection de tweets publiés « pendant votre absence », le réseau social a joué l’atout cœur. Un « petit changement dans l’interface des utilisateurs peut avoir un énorme impact sur le comportement des utilisateurs », relève Florian Maier, précisant que de nombreuses études ont été menées sur le sujet. « Par exemple, la taille d’un formulaire de recherche et le choix du texte qui l’accompagne peut modifier de façon sensible les termes recherchés par les utilisateurs », explique son collègue David Elsweiler.Les utilisateurs écœurésTesté au préalable par un échantillon d’utilisateurs pendant plusieurs semaines, le bouton cœur a cependant essuyé un accueil plutôt froid des internautes. Ces derniers, notamment des Français, ont partagé leur écœurement autour du hashtag #favgate. Trop mièvre, trop Facebook, pas une priorité… la transformation des favoris est devenue, avec plus de 15 000 tweets échangés, un sujet de discussion majeur sur le réseau social pendant deux jours. Même des salariés de Twitter France ou encore des comptes officiels du gouvernement français y sont allés de leur tweet. }); Pauline Croquet Journaliste au Monde Clément Martel Journaliste au Monde Mort de George Barris, constructeur de la Batmobile et « roi de la customisation » • Mis à jour le George Barris, l’homme qui a dessiné et construit le célèbre véhicule noir qui crachait des flammes pour la série télévisée Batman dans les années 1960, est mort jeudi 5 novembre à Los Angeles.Surnommé le « roi de la customisation », l’Américain de 89 ans est mort dans son sommeil, chez lui. « Désolé de devoir annoncer que mon père, le légendaire roi de la customisation de voitures George Barris, a déménagé dans un garage plus grand dans le ciel », a écrit son fils Brett sur Facebook.Une Batmobile construite en deux semaines A part la célèbre Batmobile qui avait également été utilisée dans l’adaptation au cinéma de Batman (1966), M. Barris a aussi créé des véhicules pour d’autres séries télévisées des années 1960, comme Les Monstres, The Beverly Hillbillies ou encore The Monkees, mais également pour la dernière saison de K2000 avec David Hasselhoff dans les années 1980. Ses véhicules ont également été utilisés dans le film La Mort aux trousses (1959) d’Alfred Hitchcock.George Barris avait ouvert avec son frère une société de restauration de voitures en 1945 à Los Angeles, la Barris Kustom Industries, toujours en activité aujourd’hui. Le New York Times rappelle que les deux frères ont vu leur réputation exploser en 1953 avec leur transformation d’une très classique Mercury Eight de 1951 en bolide élégant : la Hirohata Merc. M. Barris avait expliqué avoir construit la Batmobile en à peine deux semaines à partir d’un concept car Lincoln Futura de 1955, achetée un dollar. En 2013, la voiture a été vendue aux enchères pour plus de 4 millions de dollars. « Cheerleaders » de la NBA, unissez-vous ! Clément Guillou Lorsque les Cleveland Cavaliers et les Chicago Bulls se sont réunis autour de leurs bancs respectifs pour le premier temps mort du match d’ouverture de la saison de NBA, mardi 27 octobre, la masse salariale de l’assemblée s’élevait – entraîneurs compris – à quelque 187 millions d’euros annuels. Soit, en moyenne, plus de 1 million d’euros par match officiel disputé.Pendant ce temps, les Luvabulls se déhanchaient sur le parquet de l’United Center de Chicago. Leur revenu ? Compter 50 dollars (45 euros) par danseuse et par match, selon le témoignage au Chicago Tribune de Paula Marsh, qui a quitté la troupe en 2013. Pas cher payé pour représenter une franchise valorisée à 1,8 milliard d’euros et subir les contraintes d’un régime d’athlète, les avances de certains joueurs et les commentaires salaces d’internautes sous des portfolios qui font l’audience des sites de sport.Les cheerleaders, éléments incontournables du sport spectacle américain, sont devenues de véritables acrobates interprétant des chorégraphies exigeantes. Mais elles sont aussi les esclaves d’une industrie multimilliardaire, sexiste et hautement inégalitaire.Lauren Herrington, danseuse des Milwaukee Bucks lors de la saison 2013-2014, représente ces cheerleaders sous-payées. Elle a déposé plainte contre la franchise pour les avoir rémunérées en dessous du salaire horaire minimum (6,56 euros) dans le Wisconsin. Sa paye était de 59 euros par match et 27 euros par entraînement, soit entre 3 et 4 euros de l’heure selon ses estimations.Dans la plainte, ses avocats ajoutent que ses heures supplémentaires n’étaient pas payées et que les séances de cabines de bronzage, l’entretien de ses tenues, les dépenses de maquillage, manucure et coiffure étaient à sa charge. Les blessures, fréquentes, ne sont pas couvertes.« On vous fait comprendre que c’est un honneur »Il s’agit de la première plainte d’une cheerleader dans l’histoire de la NBA, et Lauren Herrington a déjà été rejointe dans sa plainte par une camarade des Milwaukee Bucks. Cinq autres songent à ajouter leur nom, assure son avocat.Les plaintes déposées contre des franchises de NFL ont débouché sur plusieurs règlements à l’amiable : les Oakland Raiders, en 2014, ont par exemple versé plus de 1,1 million d’euros à 90 danseuses.La Californie a adopté cet été une loi obligeant les franchises à payer les cheerleaders comme leurs autres employés. L’Etat de New York a le même projet. « Nous ne devrions pas en passer par des poursuites judiciaires et des lois pour que la NBA respecte le droit du travail », a souligné l’élue démocrate du Queens Nily Rozic le 26 octobre.Réponse du porte-parole de la NBA, Mike Bass : les pom-pom girls « sont des membres importants de la famille NBA. Comme pour les autres employés, nous travaillons avec les équipes pour faire en sorte qu’elles appliquent les conditions de travail et de salaire fixées par la loi ». De façon surprenante, d’autres membres de la « famille NBA » au rôle similaire, les mascottes, sont beaucoup mieux payés : plus de 10 000 euros par mois pour certains des acteurs se cachant sous la peluche.Pour Lauren Herrington, le silence des cheerleaders est le fruit d’années de lavage de cerveau sur le prestige présumé attaché à la fonction, depuis l’université. « Dès le premier jour, dit-elle à Vice, on vous fait comprendre que c’est un honneur d’être ici, et vous ne remettez jamais rien en cause car vous êtes privilégiée, et si vous contestez, on vous retire ce privilège. » Clément Guillou Journaliste au Monde Le rebond de l’emploi aux Etats-Unis, un signal pour la Fed • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Etats-Unis  : la Fed coincée par la faiblesse de l’emploiFed, une insupportable attente Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Une nouvelle bande-annonce de « Star Wars VII, le réveil de la Force » • Mis à jour le Les studios Disney, qui dévoilent au compte-gouttes et à intervalles réguliers des informations sur le scénario du prochain Star Wars, le réveil de la force, a mis en ligne ce vendredi une bande-annonce destinée au public japonais.Jouant à plein sur des références à l’histoire du Japon, la vidéo enchaîne des images de soleil levant, des soldats impériaux maniant un lance-flamme – scène qui évoque dans l’imaginaire collectif japonais l’utilisation de cette arme par les soldats américains durant la seconde guerre mondiale – et un groupe de Siths vêtus d’armures rappelant fortement celles des samouraïs. Pas de Luke Skywalker sur l’affiche de « Star Wars 7 » L’hôpital de Kunduz a été ciblé « dans le but de tuer et de détruire », selon le rapport de MSF Lucie Soullier Hôpital de MSF bombardé : le bilan monte à 30 mortsLes images satellites jointes au rapport montrent l’étendue des dégâts. La BBC a de son côté pu entrer dans le bâtiment principal, et filmer ce qu’il en restait après le passage de l’AC-130 américain. Les Etats-Unis rejettent la responsabilité de la bavure de Kunduz sur les AfghansL’hôpital, une base talibane ?Seconde hypothèse, celle des autorités afghanes cette fois, l’hôpital aurait été utilisé comme une base talibane, ce qui justifierait les frappes. Le ministère afghan de la défense et le gouverneur de la province de Kunduz ont ainsi affirmé le 7 octobre que le bombardement avait été délibéré : des talibans auraient attaqué des soldats afghans depuis l’hôpital, ce que MSF dément.Certes, souligne l’organisation non gouvernementale (ONG) dans son rapport, des talibans étaient présents dans le centre au moment de l’attaque. Mais parmi les blessés. Des combattants blessés appartenant aux deux parties du conflit en cours à Kunduz, ainsi que des femmes et des enfants, figuraient parmi les 105 patients. MSF recense notamment près de 20 talibans blessés, dont deux soupçonnés d’être des haut gradés.« Depuis mercredi, MSF était au courant que deux des talibans blessés semblaient avoir un grade supérieur. Cela a été supposé pour plusieurs raisons : ils avaient été amenés à l’hôpital par plusieurs combattants et des enquêtes régulières étaient faites sur leur état de santé, dans le but d’accélérer les traitements et de les faire sortir rapidement. »En revanche, l’hôpital n’était en aucun cas une base talibane. Les armes étaient ainsi interdites dans son enceinte et « le personnel de l’hôpital contrôlait complètement les bâtiments avant et pendant les frappes aériennes », souligne Joanne Liu, présidente internationale de MSF dans une lettre publiée sur le site Internet de l’organisation.« Pas un seul membre de l’équipe de MSF n’a rapporté la présence de combattants armés ou de combats à l’intérieur ou depuis l’enceinte de l’hôpital avant ou pendant les frappes aériennes », précise le rapport.Or le simple fait de soigner des talibans ne peut pas être une justification aux frappes aériennes, poursuit Christopher Stokes, directeur général de MSF. « Selon le droit international humanitaire, les combattants blessés sont des patients, ils ne peuvent pas être attaqués et doivent être traités sans discrimination. Le personnel médical ne devrait jamais être puni ou attaqué pour avoir fourni des soins à des combattants blessés. » Centre MSF de Kunduz en Afghanistan : histoire d’une bavureLe bombardement de l’hôpital de Kunduz est-il un crime de guerre ?Selon The Atlantic, le Pentagone a reçu le rapport de MSF et son porte-parole a affirmé que les Etats-Unis allaient continuer de travailler avec l’ONG afin de conclure les investigations et d’indemniser les victimes.MSF demande de son côté une enquête indépendante sur ce qu’elle considère comme « un crime de guerre ».« Nous avons besoin d’un engagement clair sur le fait que fournir des soins médicaux ne fera jamais de nous une cible. Nous avons besoin de savoir si les règles de la guerre sont encore valables. » Lucie Soullier Journaliste au Monde ChroniqueLa Chine veut rapatrier les ripoux du parti communiste partis avec la caisse en Afrique • A Hongkong, une véritable industrie du vrai faux passeport a vu le jour entre 2012 et janvier 2015.Crédits : ANTHONY WALLACE / AFPFin de partie en Afrique pour le boucanier chinois Sam PaLa liste officielle des fugitifs publiée par les autorités chinoises pointe ainsi quatre principaux pays refuges en Afrique : le Soudan, le Ghana, la Gambie et la Guinée-Bissau. Là-bas se cacherait officiellement une dizaine d’anciens cadres du parti. Mais en réalité, certaines sources évoquent plus de dix mille chinois du continent vivant sous couverture, avec un nouveau passeport africain, voire une nouvelle nationalité.En juillet dernier, l’arrestation d’un des cent fugitifs les plus recherchés par Interpol à Macao a permis de retracer la route de plusieurs de ces renards. A 59 ans, Wu Quanshen a fait toute sa carrière dans la province du Guangdong. Une zone vaste comme le Sénégal et peuplée de 107 millions d’habitants. La plus grande province de Chine. L’homme est très gourmand et serait parti avec la caisse, soit plusieurs centaines de millions de dollars, pour trouver refuge en Guinée-Bissau en 2011.Sur place, Wu a pris une nouvelle identité, obtenu un passeport guinéen, puis il est retourné à une encablure de chez lui, à Macao, où il a pu acheter un titre de résident via le programme IPIM (Macau Trade and Investment Promotion Institute). Un programme visant à attirer de riches étrangers en leur accordant un titre de séjour en échange d’un demi-million de dollars américains d’investissement.Sam Pa : la face sombre de la ChinafriqueIl aura fallu attendre mars 2012 et le lancement officiel de la « chasse aux renards » pour que Wu se décide à retourner se cacher en Guinée-Bissau. Il y serait resté terré trois ans avant de s’offrir une petite virée dans l’enfer du jeu. Grave erreur : il est arrêté à Macao et emprisonné depuis en Chine continentale.Comme lui, ils seraient neuf mille Chinois à avoir profité de la combine. Quelques-uns sont passés par Macao, mais la plupart ont transité par Hongkong, où une véritable industrie du vrai-faux passeport a vu le jour entre 2012 et janvier 2015, date de l’abolition officielle du programme.Ainsi, en échange cette fois d’un million de dollars d’investissements – dont une grande partie versée en dessous-de-table –, ces étrangers se voyaient autoriser à vivre en toute légalité dans l’ancienne colonie britannique, et pouvaient ainsi échapper aux sbires du parti communiste.Plus de 9 000 Chinois auraient obtenu un passeport gambienPourtant, ce programme est interdit aux Chinois du continent, tout comme aux Afghans ou aux Nord-Coréens. Seul moyen d’y accéder : changer de nationalité. Pour eux, certains pays africains ont ouvert les portes de leurs consulats. C’est le cas surtout de la Gambie et de la Guinée-Bissau. Pendant de longues années, ces deux pays ont entretenu des relations diplomatiques avec Taïwan, coupant de fait les ponts avec la République populaire de Chine.La Gambie a attendu le 14 novembre 2013 pour finalement reconnaître diplomatiquement Pékin, mais entre-temps plus de neuf mille Chinois auraient obtenu un passeport gambien et une résidence légale dans le pays. En échange de 12 000 dollars américains, des officines hongkongaises ont proposé à tous les ripoux chinois une carte de résident en Gambie sans jamais avoir à y mettre les pieds. Avec ce sésame, ils étaient libres ensuite de s’installer à Hongkong et d’y blanchir tranquillement l’argent du parti.Même schéma en Guinée-Bissau, où 4 500 Chinois seraient officiellement résidents sans même y habiter. La Guinée-Bissau a attendu 1998 pour avoir des relations diplomatiques avec Pékin. Aujourd’hui, seuls le Burkina Faso, le Swaziland et São Tomé e Príncipe reconnaissent encore Taïwan et sont donc un havre de tranquillité pour les renards du parti. Pékin a donc mis un terme au début de l’année à ce programme controversé à Hongkong et élargit désormais sa battue planétaire aux terres africaines. « Mais la difficulté dans ces pays est la corruption et l’absence d’un véritable Etat de droit, nous explique une source policière. Il est facile d’acheter des papiers en Afrique et de vivre caché sous une fausse identité ». Surtout lorsque l’on a des millions de dollars planqués à la banque.Des pays comme le Soudan et la Somalie sont des refuges tout trouvés pour ceux qui veulent se refaire une virginité sous le soleil africain. La chasse aux renards n’est pas prête de s’arrêter.Régionales 2015 : ce que disent les sondages dans votre région à un mois du premier tour • Mis à jour le Maxime Vaudano A un mois du premier tour des élections régionales, prévues les 6 et 13 décembre, la campagne commence à monter en puissance dans les 17 régions (dont 7 ont vu leur périmètre changer). Les listes de candidats, qui commencent à être dévoilées, seront toutes officiellement déposées le lundi 9 novembre. Dans nombre de régions, les scores s’annoncent serrés, avec de probables triangulaires incertaines au second tour.Passage en revue des principales tendances dessinées par les sondages, région par région.Auvergne-Rhône-AlpesAquitaine-Limousin-Poitou-CharentesAlsace - Champagne-Ardenne - LorraineBretagneBourgogne-Franche-ComtéCentre-Val de LoireCorseGuadeloupeGuyaneIle-de-FranceLanguedoc-Roussillon-Midi-PyrénéesLa RéunionMartiniqueNord-Pas-de-Calais-PicardieNormandiePays de la LoireProvence-Alpes-Côte d’Azur Auvergne-Rhône-AlpesDroite et gauche au coude-à-coudeLes deux sondages les plus récents sur la région Auvergne-Rhône-Alpes, réalisés en ctobre par l’Ifop et BVA, placent le candidat LR Laurent Wauquiez en tête du premier tour (32 à 35 %), loin devant le président (PS) sortant de Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne (24 à 26 %), le FN Christophe Boudot (21,5 à 24 %) et l’écologiste Jean-Charles Kolhass (8,5 à 10 %).La probable triangulaire LR-PS-FN du second tour s’annonce très serrée entre la droite et la gauche. Les candidats Queyranne et Wauquiez récolteraint entre 37 et 40 % des suffrages – avec des écarts trop inférieurs à la marge d’erreur pour en conclure pour l’heure quoique ce soit sur leurs chances de victoire respectives.Aquitaine-Limousin-Poitou-CharentesLa gauche largement favoriteLe dernier sondage réalisé en octobre dans le grand sud-ouest donne un net avantage au socialiste Alain Rousset. BVA place le président sortant de l’Aquitaine légèrement en tête du premier tour (36 %), devant la LR Virginie Calmels (30 %) et le FN Jacques Colombier (20 %), confirmant les tendances de l’enquête Ifop du mois de juin.Grâce au probable report des voix des écologistes (5 % au premier tour) et du Front de gauche (5 %), Alain Rousset l’emporterait largement au second tour, avec 46 %, loin devant Virginie Calmels (33 %) et Jacques Colombier (21 %) – un écart significativement supérieur à la marge d’erreur, en l’occurrence entre 2,5 à 3 % (pour chaque région, elle dépend du pourcentage recueilli par chaque candidat et de l’échantillon testé).Alsace-Champagne-Ardenne-LorraineDroite et FN au coude-à-coudeL’unique sondage réalisé dans le grand est en octobre, par l’institut BVA, prédit une bataille très serrée au premier tour entre le LR Philippe Richert (31 %) et le frontiste Florian Philippot (30 %), loin devant le socialiste Jean-Pierre Masseret (19 %). Le Front de gauche Patrick Perron (7 %) et l’écologiste Sandrine Bélier (6 %) échoueraient à se qualifier pour le second tour.En cas de triangulaire, M. Richert arriverait en tête avec 37 %, à quatre points de M. Philippot (33 %) et sept points de M. Masseret (30 %) – des écarts peu significatifs au regard de la marge d’erreur (2,8 points), qui laissent planer une incertitude sur l’issue du scrutin.BretagneLa gauche largement favoriteLes deux sondages réalisés en octobre par l’Ifop et BVA donnent des résultats contradictoires. Le premier place le socialiste Jean-Yves Le Drian légèrement en tête du premier tour (32 %) devant Marc Le Fur (LR, 27 %) ; le second donne l’avantage au candidat de droite (30 %) face au ministre de la défense, crédité de 26 % des suffrages. Les deux enquêtes créditent le frontiste Gilles Pennelle de 16 % des intentions de vote, et le régionaliste Christian Troadec de 8 à 9 %.La probable triangulaire du second tour devrait donner un avantage décisif à M. Le Drian (46 %), qui distancerait son rival de droite de dix points (36 %) – un écart significatif par rapport à la marge d’erreur de 3 points. Le candidat du FN terminerait à 18 %.Bourgogne-Franche-ComtéDroite et gauche au coude-à-coudeLe dernier sondage réalisé en octobre par BVA dans cette nouvelle région placent le candidat de droite François Sauvadet largement en tête des intentions de vote (31 %), devant la frontiste Sophie Montel (26 %) et la sortante socialiste Marie-Guite Dufay (19 %). Celle-ci toutefois toutefois bénéficier au second tour de reports de voix du Front de gauche (8 %) et d’EELV (5 %).La probable triangulaire au second tour s’annonce très serrée, avec seulement deux points d’écart entre Sauvadet (36 %) et Dufay (34 %) – moins que la marge d’erreur du sondage, 2,8 points. Sophie Montel serait distancée, autour de 30 %.Centre-Val de LoireDroite et gauche au coude-à-coudeLes deux derniers sondages réalisés dans la région, en septembre par l’Ifop et en octobre par BVA, prédisent au centriste Philippe Vigier une large avance au premier tour (33 à 35 %), devant le frontiste Philippe Loiseau (23-24 %) et le sortant socialiste François Bonneau (22 %).En cas de triangulaire, les deux enquêtes annoncent une victoire de l’union de la droite et du centre (40 %), devant l’union de la gauche (33 à 36 %) et le FN (24 à 27 %). Le faible écart entre MM. Vigier et Loiseau, inférieur à la marge d’erreur du sondage (3 points), invite toutefois à la plus grande précaution.CorseIncertainLe seul sondage diffusé sur l’élection à la collectivité territoriale de Corse, en octobre par OpinionWay, laisse présager une grande dispersion des voix au premier tour, aucun candidat ne dépassant la barre des 20 %, mais cinq listes étant en mesure de se maintenir.Le nationaliste Gilles Simeoni arriverait en tête (18 %), devant le dissident de droite Camille de Rocca Serra (16 %), le sortant PRG Paul Giacobbi (12 %), le LR José Rossi (12 %) et le fronsite Christophe Canioni (12 %). La marge d’erreur se situant entre 2 et 4 points, ces tendances restent très incertaines.Aucun sondage de second tour n’a encore été réalisé.GuadeloupeIncertainAucun sondage n’a pour l’instant été réalisé dans cette collectivité unique d’outre-mer, où devraient s’affronter le sortant socialiste Victorin Lurel, le LR Laurent Bernier et le député (GUSR) Ary Chalus.GuyaneIncertainAucun sondage n’a pour l’instant été réalisé dans cette collectivité unique d’outre-mer, où la seule candidate déclarée pour l’instant est Chantal Berthelot (parti socialiste guyanais).Ile-de-FranceDroite et gauche au coude-à-coudeDe BVA à Odoxa en passant l’Ifop, tous les récents sondages donnent Valérie Pécresse (Les Républicains) largement en tête du premier tour (32 à 35 %), devant le socialiste Claude Bartolone (23 à 24 %) et le frontiste Wallerand de Saint-Just (17 à 20 %). Echoueraient à se qualifier le communiste Pierre Laurent (7 à 9,5 %), Nicolas Dupont-Aignan (7 à 8 %) et Emmanuelle Cosse pour EELV (6 % à 8 %).La probable triangulaire du second tour s’annonce pour l’instant serrée : Valérie Pécresse rassemblerait entre 40 % et 41 % des voix, dans un mouchoir de poche avec Claude Bartolone (38 % à 39 %). Un écart très inférieur à la marge d’erreur qui maintient le suspense sur l’issue du scrutin. Wallerand de Saint-Just, lui, pourrait récolter entre 20 % et 21 % des voix.Languedoc-Roussillon-Midi-PyrénéesLa gauche favoriteLes deux sondages réalisés en septembre par l’Ifop et BVA prédisent le même quarté de tête au premier tour : le FN Louis Aliot (28-29 %), suivi du LR Dominique Reynié (20 à 25 %, selon un éventuel ralliement du Modem), de la socialiste Carole Delga (19 à 20 %) et de l’écologiste Gérard Onesta (11 %).Le second tour devrait toutefois donner l’avantage à la gauche, grâce au report de voix du dissident socialiste Philippe Saurel (6-8 % au premier tour) : Carole Delga l’emporterait avec 38 à 39 % des voix, devant Louis Aliot (30 à 32 %) et Dominique Reynié (29 à 32 %).La RéunionLa droite favoriteLe seul sondage réalisé dans l’île par Ipsos (en septembre) est à prendre avec des pincettes, car il ne visait qu’un échantillon de 500 personnes, plaçant la marge d’erreur à 5 %. Il place le LR Didier Robert en tête du premier tour (38 %), devant la députée de gauche Huguette Bello (34,5 %). Le centriste Thierry Robert (15 %) et le communiste Patrick Lebreton (8 %) devraient échouer à se qualifier pour le second tour, laissant le champ des possibles ouvert avec un duel classique droite/gauche.MartiniqueIncertainAucun sondage n’a pour l’instant été réalisé dans cette collectivité unique d’outre-mer, où devraient notamment s’affronter le sortant Serge Letchimy (PPM) et le LR Yan Monplaisir.Nord-Pas-de-Calais-PicardieLe FN favori au coude-à-coudeLes trois derniers sondages réalisés en octobre par BVA, Harris et l’Ifop dans la nouvelle grande région du Nord placent Marine Le Pen largement en tête des intentions de vote au premier tour (35 à 42 %), loin devant le LR Xavier Bertrand (25 à 26 %) et le PS Pierre de Saintignon (15 à 19 %). Unie ou séparée, la gauche de la gauche (Parti de gauche, PCF et EELV) totaliserait entre 13 et 17 % des suffrages.Au cours des dernières semaines, l’évolution des tendances a tendu à crédité l’hypothèse d’une victoire frontiste au second tour. Si une triangulaire opposait PS, LR et FN, Mme Le Pen récolterait entre 37 et 46 % des voix, lui octroyant une avance de 6 à 8 points sur Xavier Bertrand – au-delà de la marge d’erreur des sondages (environ 2,8 points).Même en cas de duel, l’institut BVA prévoit une courte victoire de la présidente du FN sur Xavier Bertrand (52/48 %) – avec un écart inférieur à la marge d’erreur, et donc peu significatif.NormandieDroite et gauche au coude-à-coudeLe seul sondage récent réalisé en Normandie, en octobre par l’institut BVA, place Hervé Morin et son union de la droite et du centre en tête du premier tour (32 %), devant le frontiste Nicolas Bay (27 %) et le socialiste sortant Nicolas Mayer-Rossignol (23 %). Le candidat du Front de gauche, Sébastien Jumel, échouerait se peu à se qualifier pour le second tour (9 %).En cas de triangulaire, le second tour s’annonce serré entre les trois candidats, qui se situent tous dans un écart inférieur à la marge d’erreur de 2,8 points : Hervé Morin l’emporterait de peu (36 %) devant ses concurrents socialiste (34 %) et frontiste (30 %).Pays de la LoireLa droite largement favoriteL’unique sondage réalisé dans cette région, en octobre par BVA, place le candidat LR Bruno Retailleau largement en tête du premier tour (36 %), devant le socialiste Christophe Clergeau (23 %) et le FN Pascal Gannat (16 %).La probable triangulaire de second tour devrait être remportée par le candidat de droite, qui recueille 45 % des intentions de vote, contre 37 % pour le socialiste et 18 % pour le frontiste – un écart supérieur à la marge d’erreur du sondage, de 3 points.Provence-Alpes-Côte d’AzurLe FN et la droite au coude-à-coudeDans le sud-est, les trois derniers sondages, réalisés en octobre par Odoxa, l’Ifop et BVA, annoncent un premier tour très serré entre la frontiste Marion Maréchal-Le Pen (34 à 36 %) et le maire (LR) de Nice Christian Estrosi (30 à 32 %), loin devant le socialiste Christophe Castaner (16 à 18 %).La donne s’annonce très incertaine en cas de triangulaire LR-FN-PS : l’écart entre FN (35-36 %) et droite (34-36 %) est insuffisant pour être significatif au regard de la marge d’erreur de 2,8 points. S’il se maintient au second tour, le candidat socialiste Christophe Castaner semble en tout cas loin de pouvoir l’emporter, avec actuellement entre 27 et 29 % des intentions de vote.Les candidats déclarés aux régionales Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Le Chili reconnaît pour la première fois que Neruda a pu être assassiné sous Pinochet • Mis à jour le Le gouvernement chilien reconnaît pour la première fois la possibilité que Pablo Neruda ait été assassiné, selon un document officiel auquel le quotidien espagnol El Pais a eu accès.« Il est clairement possible et hautement probable qu’un tiers » soit responsable de la mort du poète chilien, affirme le document du ministère de l’intérieur envoyé au magistrat chargé de l’enquête sur sa mort, daté du 25 mars.Une information révélée dans la nouvelle biographie du poète chilien, écrite par l’historien Mario Amoros Alicante et intitulée Neruda.Prix Nobel de littérature en 1971, Pablo Neruda est mort deux ans plus tard à l’âge de 69 ans, le 23 septembre 1973. Soit douze jours après le coup d’Etat qui a renversé le président socialiste Salvador Allende et installé la dictature d’Augusto Pinochet qui a fait plus de 3 200 morts jusqu’en 1990.Injection mystérieuseSelon le certificat de décès rédigé par la junte militaire, le poète est mort d’un cancer de la prostate, mais selon son chauffeur de l’époque, Manuel Araya, il a succombé à une mystérieuse injection faite la veille de son départ pour le Mexique, où il envisageait de s’exiler pour y diriger l’opposition au général Pinochet.De nouvelles analyses de la dépouille de Pablo Neruda avaient révélé en mai la présence importante de bactéries infectieuses, sans qu’il soit toutefois possible de déterminer s’il avait été empoisonné. Le MI5 reconnaît qu’il a collecté pendant dix ans des données téléphoniques Le gouvernement britannique présente un gigantesque projet de loi sur la surveillance  Les disparitions forcées, arme de guerre de Bachar Al-Assad Cécile Hennion Cécile Hennion Journaliste au Monde Top 14 : Toulon écrabouille Montpellier Le RC Toulon a corrigé 52 à 8 Montpellier à Mayol, samedi pour le compte de la 8e journée de Top 14, pour la première toulonnaise du vice-champion du monde australien Quade Cooper. Toulon s’est pleinement rassuré, en revanche Montpellier chute à nouveau contre un gros, après sa défaite contre Toulouse.Vingt. C’est le nombre de minutes qu’il aura fallu aux hommes de Bernard Laporte pour lancer leur rencontre. Pourtant dominateurs d’entrée de match, notamment dans le secteur de la mêlée, les Toulonnais peinaient à conclure. Par deux fois, ils ont fait les mauvais choix. Au quart d’heure de jeu, Cooper quatre jours après son arrivée, a mal négocié un trois contre un en jouant au pied. Mais ce n’était que partie remise.En face, les Montpelliérains étaient beaucoup trop indisciplinés. Le MHR est d’ailleurs l’équipe qui concède le plus de pénalités en Top 14 (96 avant la rencontre et 14 pendant le match). Le pilier Roux (11e) et le troisième ligne Mowen (13e) ont fait les frais de cette indiscipline et écopé tous les deux d’un carton jaune.En toute fin de supériorité numérique, le RCT parvenait enfin à en profiter par l’intermédiaire de Manoa. Bien lancé dans un trou par Etrillard - qui réalisait une entrée fracassante, l’Américain parcourait les 35 mètres qui le séparaient de l’en-but sans trembler (7-0, 22e). La machine toulonnaise était lancée. Six minutes plus tard, Turner y allait de son essai. Il remettait le couvert 120 secondes plus tard sur une action de grande classe. Cooper, bien plus inspiré, distillait un subtil jeu au pied rasant pour l’ailier varois.A dix minutes de la pause, les Rouge et Noir avaient fait le premier break de la partie, 19-0. Mais une imprécision de Cooper offrait des points aux Montpelliérains. Sur un ballon anodin, il tentait un mauvais crochet et se débarrassait du ballon à une main. Malzieu coupait la trajectoire et remontait 60 mètres. Plus personne ne le reverra, essai (19-8).L’objectif, côté toulonnais, était clairement le bonus offensif. Dès le retour des vestiaires, ils remettaient un coup d’accélérateur. Et qui de mieux que Cooper, impliqué dans tous les coups, pour faire une nouvelle fois basculer le match ?A 10 mètres de l’en-but, il crochetait et libérait un passe poignet dont il a le secret pour Tuisova et les Toulonnais creusaient a nouveau l’écart, 26-8 (47e). L’ailier fidjien, en feu inscrivait deux nouveaux essais et portait le score à 38-8 à l’heure de jeu. Le MHR ne vit plus le jour et encaissait deux nouveaux essais. Absences, divisions… Les Républicains incapables d’afficher leur unité pour les régionales • Mis à jour le Alexandre Lemarié Ce devait être une occasion, pour la droite, d’afficher une image d’unité à un mois des élections régionales. Il n’en fut rien. Au contraire. Le conseil national des Républicains (LR), qui s’est tenu samedi 7 novembre, à Paris, à la Mutualité, a mis en lumière de manière éclatante les divisions internes au sein du parti, sur fond de rivalités pour la primaire pour la présidentielle de 2017.Certes, l’ensemble des candidats aux régionales LR (Valérie Pécresse, Christian Estrosi, Xavier Bertrand, Virginie Calmels, Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau) et la plupart des ténors du parti (Brice Hortefeux, Eric Ciotti ou Eric Woerth) étaient bien présents pour appeler au rassemblement et à la mobilisation des troupes, afin de l’emporter au scrutin des 6 et 13 décembre. Mais ce sont surtout les absents qui se sont fait remarquer.Deux rivaux de Nicolas Sarkozy pour la primaire ont brillé par leur absence : François Fillon pour cause de déplacement à La Réunion et Alain Juppé, qui avait prévu de faire une apparition dans la matinée avant de partir pour un déplacement en Corrèze. Le maire de Bordeaux, qui devait prononcer un discours vers 13 heures pour clôturer les travaux de la matinée, n’a même pas pu venir : une panne informatique à l’aéroport d’Orly l’a empêché de « décoller de Bordeaux ». « Dommage ! J’avais préparé un bon discours », a-t-il écrit sur Twitter, avant de publier deux billets de blog (ici et là) pour résumer le message qu’il entendait passer.Bruno Le Maire, lui, a passé une tête dans la matinée sans prononcer de discours à la tribune. Après s’être entretenu avec M. Sarkozy en privé, le prétendant à la primaire a filé vers 13 heures au salon du « Made in France » au Parc des expositions, à Paris. Même la vice-présidente du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet, a « séché » le discours du patron de sa formation en s’envolant pour une visite au Liban. Chacun avait sa propre raison de ne pas écouter le discours de M. Sarkozy. Tous avaient la même intention : montrer leur indépendance vis-à-vis du président du parti, dans la perspective de la primaire.« Je n’accepterai aucune exception à l’unité »En l’absence de ses concurrents, Nicolas Sarkozy en a profité pour se poser en garant de « l’unité de la famille ». Manière de faire passer ses concurrents pour des diviseurs, avec le secret espoir de leur faire perdre des plumes dans l’électorat de droite. « A vingt-neuf jours des régionales, je n’accepterai aucune exception à l’unité, que ce soit dans les régions, dans les départements et au niveau national », a-t-il tonné, en lançant à l’attention de ses concurrents : « Les primaires doivent s’incliner derrière le calendrier. Protégeons les régionales des primaires ! »« L’unité, c’est une stratégie pensée, réfléchie, voulue, que j’imposerai quoi qu’il arrive et à laquelle je ne renoncerai jamais car sans unité, il n’y aura pas de victoire (…) et pas d’alternance. L’unité, c’est comprendre que naturellement dans une famille politique comme la nôtre, il y a des histoires, des cicatrices, des lâchetés, des tromperies, des infidélités, mais il y a la France. Et la France impose cette unité. Pour moi, c’est une école de tous les jours (…) C’est pour cela que j’ai pris la peine d’écouter tous les discours aujourd’hui », a-t-il poursuivi en référence à l’absence de ses rivaux pour écouter son propre discours.Avant de vanter ses efforts pour rassembler son camp : « L’unité, c’est plus difficile à réussir que la division car cela demande des efforts sur le long terme. Un effort car il faut faire semblant ne pas avoir entendu ce qu’il ne vous plaît pas. Quand il y a des sous-entendus que vous devez comprendre, eh bien vous ne les entendez pas. » Dans son esprit, ses rivaux prennent le risque de froisser les sympathisants de droite. Devant ses proches, M. Sarkozy a expliqué : « Les électeurs nous regardent et indexent la cote de chacun sur ce qu’il fait pour l’unité de la famille. »Pataquès avec M. ReyniéDans le rôle du bon élève sarkozyste, M. Wauquiez a abondé : « Que chacun remette au placard ses ambitions car il y a un seul mot d’ordre : reconquérir les régions. » « On ne réussit que collectivement. Si nous sommes séparés, nous serons condamnés. C’est pour cela que c’est important de venir aux fêtes de famille (…) Le premier qui divisera perdra », a également mis en garde Jean-Pierre Raffarin.Dans ce contexte déjà compliqué, un autre élément a parasité cette journée : le pataquès autour des listes de Dominique Reynié. M. Sarkozy a sévèrement rappelé à l’ordre sa tête de liste en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, en lui reprochant ouvertement d’avoir modifié sa liste dans l’Hérault, alors qu’elle avait pourtant été validée par la Commission nationale d’investiture (CNI) du parti. « Ce n’est pas une auberge espagnole, ici. Il y a une discipline et une organisation ! », a-t-il lancé à l’attention du politologue, sans le nommer, devant les près de 2 000 conseillers nationaux présents.Lire : Régionales 2015 : Nicolas Sarkozy rappelle à l’ordre Dominique ReyniéTrès remonté, le président de LR a tenté de faire pression sur M. Reynié pour le contraindre à déposer les listes adoptées par les instances nationales. Loin de se démonter, le candidat a montré qu’il n’entendait pas se soumettre à la volonté de l’ancien chef de l’Etat. Une heure environ après avoir été recadré, M. Reynié a réussi à se faire ovationner par la salle, en lançant depuis la tribune : « J’ai pris un engagement, cher Nicolas : cette région, jugée imprenable, je veux la prendre ! » La réaction de l’assistance fut si positive que M. Sarkozy a finalement applaudi celui qui ose lui tenir tête et contre qui les partisans du président du parti ne décolèrent pas. En fin de journée, un sentiment dominait à l’issue de ce conseil national : on a connu démonstration d’unité plus éclatante à un mois d’un scrutin. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP La Russie envoie 44 avions en Egypte pour récupérer ses ressortissants après le crash dans le Sinaï Crash du Sinaï : Moscou affiche ses doutes Coup de chaud sur les vignes Au sud de Perpignan, dans les coteaux de Banyuls, les vins ont gagné 1 degré d’alcool tous les dix ans depuis trente ans. Le réchauffement climatique menace l’équilibre du vignoble mondial. Texte : Rémi Barroux Des hauts coteaux, les vignes descendent à l’abrupt, tombant presque dans les flots bleus de la Méditerranée. Un vignoble de montagne au bord de la mer, comme les viticulteurs locaux aiment à l’appeler, au sol schisteux très dur, où le travail se fait à la main. Banyuls et ses voisines, Port-Vendres, Collioure et Cerbère, quatre communes vouées à une appellation d’origine contrôlée (AOC), banyuls-collioure, au sud de Perpignan (Pyrénées-Orientales), à quelques dizaines de kilomètres de l’Espagne. Le nectar s’y décline en trois couleurs, blanc, rosé et rouge, et l’AOC réunit le collioure, un vin tranquille, et le banyuls, un vin doux. Pour confectionner ce vin muté, on ajoute, pendant la fermentation des raisins cueillis très mûrs, de l’alcool de raisin pur à 96 %. L’opération permet de garder les sucres naturels et augmente le potentiel alcoolique du vin. Ici, dans ce paysage verdoyant de vignes où domine le grenache, le cépage roi, sculpté par les murets en pierre des terrasses et les « peu de gall », un système d’écoulement des eaux très ancien permettant de limiter l’érosion des sols, on connaît les chaleurs estivales, tout juste rafraîchies par des vents, la tramontane en particulier, qui dépassent souvent les 120 km/h. Mais depuis une vingtaine années, le vignoble est assailli par des bourrasques imprévues, des pluies torrentielles, des gelées tardives ou des sécheresses récurrentes. Des siècles consacrés à l’art du vin – les premières vignes remontent à la présence des Grecs – sont menacés par le changement climatique. Yvon Berta-Maillol, 78 ans, la barbe et la moustache broussailleuses, n’imagine pas que son domaine, l’un des plus anciens de la région puisqu’on en trouve la trace dès 1611, puisse disparaître. Mais force lui est de constater que beaucoup de choses ont changé, notamment le calendrier phénologique, date de floraison, de véraison – quand le fruit commence à apparaître – et celle des vendanges, bien sûr. « Avant, on ne cueillait jamais les banyuls avant le 15-20 septembre ; aujourd’hui, il n’est pas rare de commencer dès les premiers jours du mois », raconte-t-il. Défrichage d’une garrigue à la Rabassada pour y planter une nouvelle vigne sur le territoire de l’appellation banyuls-collioure, 1 740 ha au total qui ont produit, en 2013, 16 140 hl de banyuls et banyuls grand cru et près de 13 000 hl de collioure. Le sol schisteux rend le travail difficile. Ici tout se fait à la main. Son voisin de Collioure, Vincent Cantié, témoigne aussi de ce bouleversement. Propriétaire du domaine de la Tour vieille, sur les hauteurs du petit port catalan, capitale de l’anchois, il se rappelle avoir vendangé le 19 septembre en 1985. Trente ans plus tard, il a débuté la récolte du raisin le 27 août. Pour contrer les chaleurs estivales, ses équipes de vendangeurs travaillent dès les premières heures de la matinée, et son raisin est ensuite stocké en chambre froide. « C’est une nécessité : quand on rentre en cave un raisin à 34 °C et qu’il prend en plus 10 degrés en macération, cela devient compliqué », explique M. Cantié. --> --> --> Les vignes sont replantées selon des techniques qui évitent le désherbage chimique. Depuis l’antiquité, un système de drainage, avec des rigoles en Y faites de pierres, les « peu de gall », permet de faciliter l’écoulement des eaux. Sans ces rigoles, qui forment un véritable puzzle avec les parcelles de vignes, le ruissellement des eaux emporterait la fine couche de terre d’une vingtaine de centimètres, qui recouvre le sol schisteux. Mais avec le réchauffement, les priorités s’inversent. Il faudra installer peut-être des petites retenues d’eau pour lutter contre la sécheresse qui gagne le vignoble. Les vignes sont replantées selon des techniques qui évitent le désherbage chimique. Depuis l’antiquité, un système de drainage, avec des rigoles en Y faites de pierres, les « peu de gall », permet de faciliter l’écoulement des eaux. Sans ces rigoles, qui forment un véritable puzzle avec les parcelles de vignes, le ruissellement des eaux emporterait la fine couche de terre d’une vingtaine de centimètres, qui recouvre le sol schisteux. Mais avec le réchauffement, les priorités s’inversent. Il faudra installer peut-être des petites retenues d’eau pour lutter contre la sécheresse qui gagne le vignoble. --> Les bordeaux prendraient leurs aises en Grande-Bretagne Retour chez l’ancien. Quand Yvon Berta a repris le domaine familial en 1975, 14 hectares de vignes, les chaleurs ne faisaient peur à personne. Au contraire, on recherchait alors des maturités qu’apporte le soleil au raisin, et les degrés d’alcool. Ici, on les aime au point de faire macérer les vins dans des dames-jeannes, des bonbonnes de verre d’une cinquantaine de litres, à l’ardeur des rayons de notre astre ; une pratique qui permet de réaliser les vins hors d’âge. Mais une chaleur excessive peut nuire à la qualité des vins. Selon Hernan Ojeda, ingénieur à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) à la ferme du Pech rouge, dans l’Aude – 35 hectares dévolus à la recherche sur les cépages et la vinification  –, les vins de la région ont  gagné un degré d’alcool tous les dix ans depuis trente ans. Cette augmentation du degré alcoolique, conjuguée à la diminution de l’acidité des vins et, donc, de leurs capacités de vieillissement, met à mal l’équilibre nécessaire pour faire un bon breuvage. Alors, les coups de chaud à répétition menacent-ils à terme les vignobles ? Une étude, publiée en avril 2013 dans la revue scientifique américaine Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA, dressait un scénario catastrophe : la surface de terres propices à la culture de la vigne en Europe se réduirait, selon une moyenne, de 68 % en 2050 à cause du réchauffement. Exit « la région de Bordeaux ou la vallée du Rhône, ainsi que la Toscane en Italie ». Toutes les régions méridionales seraient affectées, l’Italie, l’Espagne, la France. Seule note d’espoir relevée par l’un des auteurs, Lee Hannah, de l’ONG Conservation International : les régions plus au nord, en Amérique et en Europe, deviendraient des terrains disponibles pour la culture de la vigne. La Norvège pourrait produire du « champagne » et les bordeaux prendraient leurs aises en Grande-Bretagne. Déjà en septembre 2009, Greenpeace avait alerté, dans une étude sur les impacts du changement climatique sur la viticulture en France, des risques pesant sur « l’exception viticole française » – plus de 3 400 vins différents sur quatre-vingts départements. « Au regard des niveaux actuels d’émissions, nous sommes actuellement sur la voie d’une augmentation des températures de 4, voire 6 °C, d’ici à 2100. Un tel scénario climatique entraînerait un report des vignes de 1 000 km au-delà de la limite traditionnelle (…). Ainsi, une grande partie des vignobles traditionnels (comme les vignobles méditerranéens) pourrait disparaître », écrivait l’ONG. Mais la nouvelle carte mondiale des vins, à l’horizon 2050, n’est pas encore dessinée. Selon des chercheurs européens, dont les Français de l’INRA, l’étude américaine offrait un biais : elle ne tenait pas compte des stratégies d’adaptation déjà à l’œuvre et n’intégrait pas les spécificités de chaque terroir, c’est-à-dire la conjonction d’un climat, de caractéristiques géologiques, de cépages différents et de savoir-faire particuliers. Le domaine de Valérie Reig, la Casa Blanca, a été fondé en 1870. Convertie en partie au bio, la jeune femme, née à Banyuls un siècle plus tard, pratique l’agropastoralisme. Brebis et poules se relayent dans ses vignes pour désherber. Et Valérie travaille la terre avec ses mulets, pratiques pour arpenter les dévers de ses parcelles. --> Les Berta se succédaient à la tête du domaine Berta-Maillol, à Banuyls-sur-Mer, l’un des plus anciens de la région, puisqu’on en trouve trace dès 1611. 400 ans de tradition viticole ! Yvon, le père, a pris la direction de ce domaine de 23 ha dont 14 plantés en vignes, en 1975, puis l’a laissé à son aîné, Jean-Louis en 1996. Ce dernier sera ensuite rejoint par deux de ses frères, Michel puis Georges. Yvon, 78 ans, pose avec le portrait de son grand-père, Raymond Berta. L’un de ses oncles n’est autre qu’Aristide Maillol, le sculpteur né à Banyuls en 1861 et mort en 1944. Ses célèbres nus féminins, en bronze, ornent notamment le Jardin des Tuileries, à Paris, et le front de mer à Banyuls, sa ville. Dans la cave du domaine Berta-Maillol. Viticulteur à Banyuls est un rude métier, explique le père. Le travail de la vigne sur les pentes ardues des coteaux ne permet pas la mécanisation. « Ici, on a coutume dire qu’on doit choisir entre manger et rembourser la banque, raconte Yvon. Beaucoup de gens ont vendu parce que la vigne ne rapporte pas assez. » « On cherche des cépages produisant moins de sucre » « Si on reste en dessous des 2 °C de réchauffement, on s’adaptera, prévient Jean-Marc Touzard. Deux degrés, c’est déjà la variabilité interne d’un vignoble, les viticulteurs savent gérer. Au-dessus, la carte de nos vignobles risque d’exploser. » Ce chercheur de l’INRA, à Montpellier, anime le projet Laccave, démarré en 2012, qui réunit vingt-trois unités de recherche en France, une centaine de chercheurs, et étudie les impacts du changement climatique sur la vigne et le vin, ainsi que les stratégies d’adaptation. En avril 2016, à Bordeaux, les responsables du projet Laccave présenteront leurs conclusions et une prospective pour 2050. En attendant, il faut préparer l’adaptation. La recherche des dernières décennies poussait à sélectionner des cépages et des clones susceptibles de se charger en sucre, de mûrir plus facilement. « Rétrospectivement, on peut dire que c’était une erreur, témoigne Hernan Ojeda (INRA). Avec la montée des températures, on cherche aujourd’hui des cépages produisant moins de sucre, qui résistent mieux aux attaques de maladies comme l’oïdium et le mildiou. » Avec le réchauffement et les épisodes pluvieux plus intenses, facteurs d’humidité pendant la maturation, de nouveaux parasites remontent vers le nord. C’est l’angoisse de Jean-Louis Berta qui a pris, avec ses frères, la succession d’Yvon, à la tête du domaine Berta-Maillol. « Des maladies gagnent la vigne, comme l’esca, une bactérie qui conduit au dessèchement rapide du cep et qui prolifère dans les zones connaissant des stress hydriques », explique-t-il. Et la réduction des intrants et des produits chimiques utilisés dans la vigne rend la défense moins facile. D’où la nécessité de trouver des clones plus résistants. Des recherches sont en cours sur de nombreux cépages, plus méridionaux et adaptés à des températures plus élevées, comme le pedro ximenez, un raisin blanc espagnol, le calabrese, cépage noir italien, ou encore l’assyrtiko, un très ancien cépage cultivé en Grèce, en particulier sur l’île de Santorin. Mais les appellations sont ainsi faites que l’on ne peut introduire de nouveaux cépages sans de longues démarches et études préalables. Et sans l’accord des viticulteurs de l’AOC. Surtout, l’identité des vins doit être respectée. « Quand on parle d’adaptation, on n’évoque pas seulement des cépages résistant à la sécheresse ou à la chaleur, ils doivent être productifs et de bonne qualité », insiste Hernan Ojeda. A quelques kilomètres des plages de Gruissan (Aude), près de Narbonne, se trouve la station viticole du Pech Rouge de l’Institut national de recherche agronomique (Inra), 35 ha voués à la recherche sur la vigne et la vinification. Laurent Torregrosa, chercheur, contrôle le développement de pieds de vignes expérimentales. Elles sont censées produire moins de sucre, ce qui permettrait de contrer les effets du réchauffement climatique, qui se traduit en particulier par l’augmentation du degré alcoolique des vins. Dans les laboratoires du domaine du Pech Rouge, Evelyne Aguera, chercheuse à l’Inra, prélève des échantillons de vin blanc dans des fermenteurs, appareils qui servent à surveiller et à mesurer les taux de levures contenus dans le vin. Ces levures, présentes naturellement dans le raisin, permettent de transformer le sucre des grains en alcool. Contrôle dans le laboratoire du domaine du Pech Rouge des micro vignes utilisées pour produire des croisements de variétés, moins susceptibles de se charger en sucre. Ces croisements ne sont pas des organismes génétiquement modifiés obtenus par des moyens chimiques. De plus en plus de vignerons se posent les bonnes questions Pour ne pas disparaître, certaines appellations d’origine contrôlée – la France en compte 350 – vont devoir évoluer. « Une appellation, c’est une promesse au consommateur, une typicité correspondant à un terroir qui ne pourra pas être délocalisé, mais ce n’est pas un musée », explique Jean-Luc Dairien, directeur de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO). Plusieurs groupes travaillent, à l’institut, sur ces questions de réchauffement climatique. « L’équilibre des vins risque d’être perturbé, mais le vigneron sait qu’il a des outils pour faire face au changement climatique dans les prochaines années, rassure le directeur de l’INAO. On doit néanmoins voir plus loin, chercher, expérimenter. La conduite de la vigne, les pratiques œnologiques, les conditions de stockage, la nature des intrants qui peuvent être autorisés, l’évolution est déjà en cours. » De plus en plus de vignerons se posent les bonnes questions, s’adaptent et, en choisissant des pratiques durables, soucieuses de l’environnement, participent à la lutte contre le changement climatique. « Il y a aussi des régions où ces problèmes n’ont pas encore traversé les murs de la cave », regrette M. Dairien. Dans sa ferme du Pech rouge, à quelques kilomètres des plages de Gruissan, Hernan Ojeda travaille sur des solutions pour lutter notamment contre le stress hydrique de la vigne. Il étudie comment en réduire la surface foliaire ou comment la rapprocher du sol. Pour contrer la sécheresse, il y a, bien sûr, l’eau. Mais l’irrigation n’est pas autorisée dans le cahier des charges de la plupart des appellations et représente un sujet souvent tabou. Certains l’appellent de leurs vœux. Problème, le réchauffement climatique ne touche pas que la vigne : de nombreuses cultures, maraîchères, fruitières et céréalières auront aussi besoin d’eau. La concurrence va être rude. « Là où il faut 4 500 m3 d’eau pour un hectare de vigne, le riz en réclame 7 700 m3, le maïs, 5 750 m3, le blé 5 500 m3. En Argentine, 99 % de la vigne sont irrigués et personne ne se pose de questions », avance Hernan, Argentin d’origine. Dans le chai, sous terre, on suit le vieillissement et l’évolution des vins issus de cépages croisés en vue de leur adaptation au réchauffement climatique. Le domaine du Pech Rouge vend sa propre production, des vins des Corbières, du muscat et des mono cépages, viognier, marselan, chardonnay… Si la vigne, une liane plutôt résistante dont les racines savent aller chercher l’eau en profondeur, sait s’adapter, certains cépages méridionaux comme le mourvèdre, le vermentino ou la syrah commencent à souffrir. Alors, si l’irrigation était autorisée, pourquoi ne pas réutiliser les eaux usées, provenant de stations d’épuration, surtout dans une région touristique comme le Languedoc-Roussillon, à forte consommation d’eau durant les périodes chaudes estivales. Depuis trois ans, une expérimentation est en cours sur un demi-hectare à Gruissan, avec Veolia, et aucune différence qualitative n’a affecté le raisin. Elle devrait être étendue sur dix hectares. « Dans la Mancha, en Espagne, ils ont espacé les rangs de vigne tous les trois mètres pour éviter la concurrence entre les ceps, mais cela réduit la production, tout en occupant de grandes surfaces de terres, un scénario impossible à Banyuls », avance Hernan Ojeda. Il y a encore l’idée d’installer des panneaux solaires qui feraient de l’ombre à la vigne tout en produisant de l’énergie. --> Dans le laboratoire d’analyse du vin du domaine du Pech Rouge, on analyse automatique les taux de levures dans des échantillons de vin blanc. C’est la seule unité de l’Inra, au niveau national, qui travaille sur l’ensemble du processus de culture de la vigne et de la vinification, de la souche jusqu’à la bouteille. Les objectifs sont notamment de mieux maîtriser la qualité du raisin, le déroulement de la fermentation alcoolique et d’étudier des technologies innovantes applicables aux différentes phases de l’élaboration du vin. Des pratiques respectueuses de l’environnement On trouve aussi les adeptes de l’agroforesterie, un mode associant plantations d’arbres et cultures. Dans les vignobles, cela consisterait à planter des fruitiers autour des parcelles, ce qui diminuerait l’ensoleillement et protégerait du vent. Valérie Reig teste, elle, l’agropastoralisme dans les vignes pentues de son domaine, la Casa Blanca, 7,2 ha dont plus de la moitié en bio. Des brebis en hiver lui évitent de bêcher et de désherber. Au printemps, des poules prennent le relais, car les ovins mangent les feuilles. Et Valérie travaille ses parcelles avec Ursule, une jeune mule de sept ans. C’est avec elle que la viticultrice, née à Banyuls en 1970, perçoit le mieux les caprices du changement climatique, ses coups de vent très forts, fréquents, et, surtout, ses écarts de température importants, 8 à 10 °C en cinq heures. « Je vois mon mulet qui transpire en remontant les devers et qui, quelques heures plus tard, est saisi par le froid », raconte-t-elle. Amoureuse de la terre et de la vigne, Valérie Reig produit déjà des vins différents de ceux des anciens. « Avant, ils réalisaient des banyuls oxydés, qu’ils faisaient chauffer dans des bonbonnes au soleil, alors que je recherche la fraîcheur, l’acidité, explique-t-elle. On exerce un métier d’équilibriste, on sait que cela change, mais tout reste possible. » Pour les auteurs de Menace sur le vin, les défis du changement climatique (Buchet Chastel, septembre 2015), Valéry Laramée de Tannenberg et Yves Leers, « la vigne et le vin de la vieille Europe n’ont pas le choix : évoluer ou disparaître sous les coups de boutoir du changement climatique ». A Banyuls, dans sa cave de la Casa Blanca qui remonte au XIXe siècle, encombrée de vieilles barriques et de nouveaux fûts, Valérie Reig a déjà choisi. Elle s’adapte, se tourne vers des pratiques respectueuses de l’environnement, tentant de freiner le réchauffement. Et si demain, les conditions climatiques la forçaient à faire des vins différents, plus alcooliques, moins « frais », Valérie changerait de métier. --> Plantier de pieds de vignes expérimentaux au domaine du Pech Rouge. L’un des objectifs des chercheurs de l’Inra est d’obtenir des cépages résistants aux maladies comme le mildiou et l’oïdium, et capables de produire des vins à faible degré alcoolique (entre 10 et 11 degré). Ces cépages permettraient de contrer les effets du réchauffement climatique, propice à l’augmentation du degré alcoolique, et répondraient aussi à une tendance du marché, plus orienté vers des vins moins alcoolisés. TexteRémi Barroux La Lufthansa en grève, 520 vols annulés et 58 000 passagers affectés La grève du personnel de cabine de la Lufthansa s’est poursuivie samedi 7 novembre dans les aéroports de Francfort et Düsseldorf, avec 520 vols courts et moyen-courriers annulés et environ 58 000 passagers affectés, selon la compagnie aérienne allemande. Les vols longue distance ont été maintenus, à l’exception d’une liaison Düsseldorf-Newark (New Jersey).Environ 1 600 chambres d’hôtel ont été réservées par le groupe pour la nuit de vendredi à samedi, principalement à Francfort, afin d’héberger ses passagers en déroute, tandis qu’une cinquantaine de voyageurs ont dû passer la nuit en zone de transit, faute de visa les autorisant à entrer sur le territoire allemand, a précisé une porte-parole de la compagnie. Les aéroports de Francfort et Düsseldorf, respectivement numéro un et numéro trois en Allemagne, sont touchés par une grève d’une durée de 17 heures, de 6 heures à 23 heures.Il s’agit du deuxième jour d’une grève prévue pour durer jusqu’au 13 novembre – avec des pauses –, puisque le syndicat du personnel de cabine UFO a annoncé sa suspension dimanche, « la plupart des voyages ayant un caractère privé ce jour-là ».Les négociations entre le transporteur aérien et les délégués du personnel navigant, entamées en décembre 2013, portent sur des questions de salaire, mais aussi sur la protection contre les licenciements ou encore les retraites et les départs en préretraites, définis par conventions collectives. L’armée israélienne fouille la ville palestinienne d’Hébron après des attaques Nouvelle journée de violences meurtrières en Cisjordanie et à GazaDepuis une semaine, les forces israéliennes bouclent Tel Roumeida, et seuls les résidents enregistrés peuvent y pénétrer « après des vérifications de sécurité et si leurs noms apparaissent sur les listes des forces de sécurité », a indiqué l’ONG israélienne des droits de l’homme B’Tselem. Parmi les 50 familles du quartier, certaines ont refusé de s’enregistrer en signe de protestation, et d’autres font les frais d’« erreurs du personnel du check point », a affirmé B’Tselem.De plus, les forces de sécurité ont érigé vendredi soir un remblai de terre bloquant l’entrée nord de Hébron, qui débouche sur le quartier de Ras Al-Joura, l’un des endroits, avec le centre-ville, où les affrontements entre soldats et jeteurs de pierres sont les plus violents.Elles ont également installé des barrages dans plusieurs quartiers de la ville où les hommes de moins de 25 ans sont interdits de passage. « Ces mesures amorales et illégitimes sont une punition collective », a accusé B’Tselem.Depuis début octobre, dans les Territoires occupés et en Israël, heurts et attaques ont fait 73 morts côté palestinien – dont un arabe israélien – et neuf côté israélien. Une grande majorité des Palestiniens tués l’ont été parce qu’ils projetaient ou menaient des attaques, selon les autorités israéliennes. Tennis : Andy Murray se hisse en finale à Bercy • Mis à jour le Elisabeth Pineau Bon, disons-le tout de suite, un match entre Andy Murray et David Ferrer n’est pas, sur le papier, l’affiche la plus alléchante. Sur le terrain non plus, d’ailleurs. Les spectateurs de Bercy ont pu une s’en convaincre nouvelle fois lors de la première demi-finale du tournoi parisien remportée samedi 7 novembre par l’Ecossais (6-4, 6-3), après 1 h 35 de jeu.• Revivez le match Murray-Ferrer au fil des minutesLe premier set est une succession de passages à vide de la part des deux joueurs. Premier à s’emparer du service de son adversaire, Murray se montre dominateur dans l’échange et s’appuie sur une première balle efficace. Mais l’Ecossais finit par lâcher le sien pour permettre à Ferrer de recoller à 3-3 puis de passer devant au jeu suivant. L’Espagnol, à qui le tournoi réussit plutôt bien – vainqueur en 2012 et finaliste en 2013 face à Djokovic – se procure trois balles de break à 4-3 que Murray s’emploie à sauver. Ferrer accuse le coup et… cède à nouveau son service. Le Britannique, qui dispute sa première demi-finale à Bercy, empoche la première manche 6-4 après cinquante minutes de jeu.Partie de ping-pongBreak et débreak, le refrain reprend de plus balle dans le deuxième set. Au point que les spectateurs doivent se demander s’ils sont bien assis dans l’enceinte de Bercy ou dans les tribunes du Paris 13 Tennis de table… Loin de capitaliser sur sa lancée, Murray se montre fébrile. Dès les premiers échanges du deuxième set, le nouveau numéro 2 mondial enchaîne les fautes directes grossières et cède son engagement après seulement trois jeux. Mais l’Ecossais n’a pas le temps de gamberger, au tour de l’Espagnol de trembler. Murray refait son retard sur un superbe passing de coup droit. Et confirme son break dans la foulée (5-3).Dans cette rencontre décousue, David Ferrer ne parvient pas à prendre l’ascendant. Sur une double faute, il offre une balle de match à l’Ecossais. Malgré une partition loin d’être convaincante mais plus lucide sur les points importants, ce dernier l’emporte finalement 6-4, 6-3. Et se qualifie pour la finale. Andy Murray rencontrera dimanche (15 heures) le vainqueur du match opposant Novak Djokovic à Stan Wawrinka. Une deuxième demi-finale qui, sur le papier, se montre, elle, prometteuse. Bonus : Stan, what else ?La facétie restera à coup sûr comme l’une des images de Bercy 2015, voire de la saison. Lors de son quart de finale face à Rafael Nadal disputé dans la nuit de vendredi à samedi (le match a commencé vers 23 heures), Stan Wawrinka a eu semble-t-il du mal à se tenir éveillé. Le Suisse s’est donc fait servir… un café serré lors d’un changement de côté dans le premier set (à 4-3 break contre lui) par le groom au service des joueurs. Tout simplement. L’effet fut presque immédiat. Deux jeux plus tard, il débreakait. Le numéro 4 mondial s’est finalement imposé (7-6, 7-6 en 2 h 21). « C’était parfait, l’arbitre m’a même dit que je pouvais commander un club-sandwich, s’est marré après coup Wawrinka. Je trouve que c’est sympa, il y a un canapé, une petite table, une lampe, de la musique… On est vendredi soir, j’aurais bien pris un Gin Tonic, mais je n’avais pas le droit ! » Elisabeth Pineau Journaliste au Monde Numericable renonce à son nom au profit de SFR • Mis à jour le Numericable-SFR : vers de solutions à l’amiable pour respecter la concurrence  « Call of Duty : Black Ops III » : une campagne poussive sauvée par le jeu en ligne • Mis à jour le William Audureau Pour faire la promo de « Call of Duty », une fausse attaque terroristeBêtise artificielleLa campagne elle-même reprend la recette éculée de la série, cette sempiternelle succession de chemins tout tracés à travers des mégalopoles en ruines. Parfois en dépit de toute logique, comme lors de cette scène où la voie à suivre est composée d’un aéronef écrasé entre deux plateformes suspendues dans le vide.Les fusillades dégagent ce sentiment tiède et déprimant d’avoir déjà été jouées cent mille fois. Oh, certes, les armes et les ennemis ont évolué. Mais les situations sont toujours les même qu’il y a huit ans, quand Modern Warfare passait pour un jeu innovant. On cherchera en vain une forme d’intelligence artificielle, même du côté des robots soldats. A des années-lumières d’un Halo, qui a fait du combat tactique et de l’improvisation perpétuelle le sel de ses batailles, Black Ops III est un jeu de tir au pigeon. En 2065, certes, mais de tir au pigeon quand même.Ce qui sauve l’aventure, c’est la possibilité, inédite, de la parcourir à quatre joueur, soit en écran splitté, soit en ligne. Un bienfait tombé du ciel : pour le meilleur ou pour le pire, la rencontre d’autres soldats de la manette apporte une petite touche d’imprévisibilité à un jeu désespérément prévisible. Quand les serveurs daignent répondre, ou ne pas interrompre la connexion dans le final d’une mission, évidemment.Compilation d’idées déjà vuesBien sûr, Black Ops 3 réserve ses quelques moments de bravoure. Si l’histoire met longtemps à démarrer, le dernier tiers surprend par ses envolées lyriques, son ambiance de plus en plus fantasmagorique, et ses soudaines libertés narratives plus proches d’un Assassin’s Creed voire d’un Metal Gear Solid maladroit que d’un Call of Duty classique. Le niveau de la forêt enneigée restera d’ailleurs comme l’un des plus fous de la série.L’aventure n’en reste pas moins cousue de fil blanc, avec ses inévitables missions d’infiltration, de conquête territoriale, de protection d’un allié, de tir au sniper ou de joute en arène. Le kamasutra du jeu de tir depuis dix ans, avec comme point d’orgue l’attaque aérienne plutôt réussie d’une base dans un désert égyptien, et la tristesse d’un premier niveau éthiopien tout en couloir, gris, morne et sans idée. Surtout, les ficelles de la mise en scène sont trop connues pour faire en 2015 le même effet qu’en 2007. « Call of Duty, ça reste gravé dans le sang »Les douze cartes proposées sont variées, colorées, et savamment ventilées d’ouvertures afin de ne jamais permettre à un joueur de se planquer sans pouvoir être pris à revers. Elles sont aussi plus verticales et acrobatiques, avec des trouées sous-marines et des rampes verticales qui dynamisent encore un peu plus l’action. Enfin, le nouveau mode, « Spécialistes », offre à voir des joutes entre des profils de soldat très différenciés, à la manière d’un jeu d’arène en ligne à la League of Legends. Quant au mode Zombie, qui oppose quatre survivant à des hordes de revenants, il était déjà la cerise sur le gâteau des précédents Black Ops. Aujourd’hui, de nombreux joueurs achètent désormais les Call of Duty pour la cerise davantage que pour le gâteau, tant elle apporte une aération bienvenue aux délires paranoïaques et ultradroitiers de leurs campagnes. Avec son ambiance Chicago délicieusement décalée et son rythme oppressant, le nouveau mode Zombie remplit son contrat. Paradoxe de Black Ops 3, jeu qui doit compter sur des revenants sans cerveau pour enfin réveiller l’encéphalogramme du joueur.En brefOn a aimé - Tous les modes jouables à quatre - La partie compétitive étoffée - La prise en main instinctive - Les arènes multijoueur - Le dernier tiers de la campagneOn n’a pas aimé - Les niveaux prévisibles - Le scénario lourd, maladroit et confus - L’esthétisation de la torture - Le sentiment de déjà-vu, déjà-joué - Les graphismes en deça de la concurrence - Animations et fusillades d’un autre temps - Les serveurs capricieuxLa note de Pixels : Six drones de reconnaissance sur dix William Audureau Journaliste au Monde Tennis : victoire française historique, en double, à l’US Open US Open : Roberta Vinci, la finaliste qui a privé Serena du Grand Chelem Serena Williams privée de Grand Chelem par Roberta Vinci US Open : des « classiques » pour les demi-finales messieursTotal accusé de « crime contre l’humanité » par des militants écologistes Rémi Barroux Des « faucheurs de chaises » agissent pour le climatCOP21 : Paris va mettre en place un contrôle aux frontières pendant un mois Après 5 637 km à vélo, les militants d’Alternatiba sont arrivés à ParisLobbying au niveau mondialPour ces militants écologistes et alternatifs, adeptes des actions non violentes, le procès de Total est engagé. Et Patrick Pouyanné, directeur général de la société, est convoqué, le 3 décembre, pour la remise des prix Pinocchio du climat. Dans les dossiers à instruire : « pratique dévastatrice du torchage de gaz, comme au Nigéria », « exploration des sables bitumineux en Alberta (Canada) et Venezuela », gaz et pétrole de schiste en Argentine, forage en eau profonde en Articque, etc. « Ce qui est grave, ce ne sont pas seulement toutes ces pratiques, illégales parfois, c’est qu’en plus ils bloquent toute évolution, toute transition énergétique en faisant du lobbying au niveau mondial », confie Txetx. Rémi Barroux Journaliste au Monde Un missile a frôlé un avion britannique en Egypte en août • Mis à jour le Crash dans le Sinaï : l’hypothèse d’une bombe se renforce, l’Egypte campe sur ses positionsLe premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé cette semaine la suspension des vols vers l’Egypte en raison de la probabilité que l’avion de ligne russe ait été détruit par une bombe. Les vols ont repris vendredi pour rapatrier quelque 20 000 touristes britanniques présents dans le Sinaï. Mais seuls huit des 29 vols prévus ont pu décoller. Selon les autorités égyptiennes, c’est l’insistance de Londres à ce que les passagers voyagent sans bagages de soute, pour des raisons de sécurité, qui aurait engorgé l’aéroport de Charm El-Cheikh. Opposées depuis 1949, la Chine et Taïwan se retrouvent « en famille » • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) C’est sous haute sécurité que l’hôtel Shangri-La à Singapour a accueilli samedi le président taïwanais, Ma Ying-jeou, et son homologue de Chine populaire, Xi Jinping, pour une rencontre historique au sommet entre les deux Chines ennemies, la « nationaliste » issue du régime en exil de Tchang Kaï-chek et la « communiste ». Le président taïwanais est arrivé de Taipei le matin même dans un avion rempli de journalistes, accompagné par des avions de chasse de l’armée taïwanaise. Le président chinois effectue, lui, depuis la veille, une visite officielle à Singapour.Avant de s’asseoir autour d’une grande table ornée de bouquets de fleurs multicolores, M. Ma, cravate bleue, et M. Xi, cravate rouge, se sont longuement serré la main sous les objectifs des caméras devant une cohue de journalistes, en tant respectivement que dirigeants de Taïwan et de Chine continentale – pour ne pas surseoir au principe « d’une seule chine, mais chacune avec son interprétation », selon lequel le rapprochement actuel a abouti, au terme d’une série de rencontres régulières depuis 2008. Pékin continue de considérer Taïwan comme une province renégate et a passé en 2005 une loi antisécession qui autorise le recours à la force pour la récupérer.Lire :Entre la Chine et Taïwan, une poignée de main historiqueA Séoul, les dirigeants chinois, japonais et sud-coréen affichent leur volonté de dialogue Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Attentats de Paris : les messages du commanditaire au tueur de l’Hyper Cacher • Mis à jour le Elise Vincent Attentats de Paris : la justice sur les traces des commanditairesL’explosion de Villejuif et les tirs de Fontenay-aux-roses attribués à CoulibalyLe djihadiste français Salim Benghalem aurait été le geôlier des ex-otages en SyrieComment Hayat Boumeddiene, la compagne de Coulibaly, a fui la France Elise Vincent Journaliste au Monde Etats-Unis : deux policiers arrêtés après la mort d’un enfant de 6 ans • Mis à jour le Deux policiers américains ont été arrêtés, vendredi 6 novembre, accusés d’homicide et de tentative d’homicide, après la mort d’un garçon de 6 ans, tué par balles dans l’Etat de Louisiane (Sud), ont annoncé les autorités.La mort du petit Jeremy Mardis vient s’ajouter à une longue liste de brutalités ou de bavures policières depuis l’an dernier, qui ont suscité de fortes tensions aux Etats-Unis.« La chose la plus perturbante que j’aie jamais vue »Norris Greenhouse et Derrick Stafford ont été suspendus de leurs fonctions après une course-poursuite en voiture mardi dans laquelle le père de l’enfant, qui conduisait, a été grièvement blessé.L’enfant est mort après avoir été atteint de plusieurs tirs des policiers, selon les premiers éléments de l’enquête.« Il ne méritait pas de mourir de cette manière, et c’est ce qui est important », a déclaré le colonel Michael Edmonson, de la police de l’Etat de Louisiane, lors d’une conférence de presse. « Je peux vous dire que c’est la chose la plus perturbante que j’aie jamais vue », a-t-il ajouté, au sujet de la vidéo de la course-poursuite meurtrière. Lire : Aux Etats-Unis, la longue histoire des violences policières Régionales 2015 : Nicolas Sarkozy rappelle à l’ordre Dominique Reynié • Mis à jour le Alexandre Lemarié Régionales : le dur atterrissage de Dominique Reynié, « corps étranger » de la droite Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Football : les Congolais du TP Mazembe remportent la Ligue des champions africaine Les Congolais du TP Mazembe de Lubumbashi ont remporté dimanche leur cinquième titre en Ligue des champions d’Afrique après leur victoire (2-0) à domicile en finale retour face à l’USM Alger.Les Corbeaux, qui égalent les Égyptiens de Zamalek au palmarès avec cinq titres, s’étaient déjà imposés (2-1) au match aller le 31 octobre et pouvaient se contenter d’un nul voire d’une défaite par un but d’écart.Après une première période équilibrée, ils ont confirmé leur domination par un but de l’international zambien Mbwana Ally Samata, sur pénalty (74e) et un autre de l’international ivoirien Roger Assale dans les arrêts de jeux (90+4e).Prudents pendant toute la première partie du match, le onze du TP Mazembe a d’abord joué en retenue face à une équipe algérienne contrainte de réaliser un exploit pour sa première participation en finale de C1.Un stade archi-combleAprès 45 minutes et aucun but marqué, la partie apparaissait équilibrée entre les deux équipes sans véritable occasion décisive de part et d’autre. Portés par le public d’un stade de Kamalondo (14 000 places) archi-comble, les « Bulldozers » de Lubumbashi ont subi les dix premières minutes de la seconde période.Ils ont renversé la vapeur et le Malien Adama Traore a manqué une belle occasion de libérer son équipe de la pression à la 62e minute. Après une autre occasion manquée, le danger est revenu dans le camp congolais, mais l’attaque algérienne sur une tête au centre est passée bien au-dessus des buts de Robert Kidiaba.La libération pour le club lushois est arrivée à la 74e minute sur un penalty tiré par Mbwana Ally Samata après une faute contestée par les « Usemistes ». Alger a maintenu malgré tout la pression et a manqué une occasion en or à la 84e minute au pied du poteau gauche de Kidiaba. Sur une contre-attaque, c’est finalement Roger Assale qui a offert une belle victoire aux Congolais avec un but dans les arrêts de jeux.Au coup de sifflet final, Lubumbashi exultait. Après ses succès de 1967, 1968, 2009 et 2010, le TP Mazembe rejoint le Zamalek au palmarès avec cinq titres de champions d’Afrique derrière un autre club égyptien, Al-Ahly (huit sacres). Une femme nommée ambassadrice de la République d’Iran pour la première fois • Mis à jour le Les femmes ne peuvent pas être juges en Iran et aucune n’a été autorisée à se présenter à l’élection présidentielle depuis la révolution de 1979. Mais elles peuvent être députées ou ministres, et le président modéré Hassan Rohani s’est engagé à leur donner plus de place. Si assez peu d’avancées ont été constatées depuis l’élection de celui-ci, en 2013, Téhéran vient de nommer Marzieh Afkham ambassadrice en Malaisie. La seule autre ambassadrice d’Iran avant elle était Mehrangiz Dolatshahi, en poste au Danemark dans les années 1970, avant l’instauration de la République islamique.A 50 ans, cette diplomate de carrière depuis près de trente ans, était porte-parole du ministère des affaires étrangères iraniennes depuis deux ans et déjà la première femme à occuper ce poste. Sa mutation avait été annoncée par les agences de presse iraniennes en avril, sans être confirmée. Pendant la cérémonie de passation de pouvoir à Téhéran dimanche, Mohammad Javad Zarif, ministre des affaires étrangères, a ironisé : « Choisir Afkham comme ambassadrice a pris quelques minutes, mais choisir son successeur a pris quatre mois », selon les propos rapportés par l’agence officielle IRNA. Marzieh Afkham sera remplacée à ce poste par un homme, Jaber Ansari.« L’occasion de faire avancer » la société iranienneElle « a accompli avec succès sa mission pendant plus de deux ans », a affirmé M. Zarif. « Elle a réussi à agir avec dignité, courage et une vision particulière » dans une période où la diplomatie iranienne était particulièrement regardée « par l’opinion publique ».Marzieh Afkham a de son côté salué « le courage d’une telle décision, la confiance placée dans les femmes en leur donnant des responsabilités et l’occasion de faire avancer » la société iranienne.Malgré un statut plus enviable que dans d’autres pays de la région, les Iraniennes font face à des lois qui les désavantagent sur le plan du mariage, du divorce ou de l’héritage. Après son élection, Hassan Rohani avait demandé à ses ministres de nommer des femmes à des postes importants et avait auparavant affirmé que « la discrimination ne serait pas tolérée » dans son gouvernement. Il a lui-même nommé trois femmes sur onze vice-présidents. Rien d’exceptionnel pourtant : son prédécesseur ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad avait nommé en 2009 la première femme ministre de la République islamique, chargée de la santé. Tournoi de tennis de Bercy : Novak Djokovic impérial face à Andy Murray • Mis à jour le Elisabeth Pineau On espérait secrètement une défaillance. Un vacillement. Une surprise quoi dans un tournoi de Bercy jusqu’alors dénué de coup de théâtre. Mais Novak Djokovic a tenu bon et fait respecter la logique dimanche en finale du tournoi parisien, en s’imposant face à Andy Murray (6-2, 6-4). Il signe du même coup sa 22e victoire de rang. Et son troisième succès d’affilée à Bercy.Le Serbe, qui dispute sa 14e finale de suite en 15 tournois, prend rapidement l’ascendant dans le premier set en s’emparant dès le troisième jeu du service d’Andy Murray. Trop imprécis, l’Ecossais subit les accélérations en coup droit du numéro un mondial, flirtant avec les lignes. Un service défaillant en ce début de rencontre et c’est la sanction immédiate : le numéro 3 mondial est agressé sur chaque retour et sauve miraculeusement trois balles de double break à 3-2.Malmené par Berdych en quart (7-6, 7-6), bousculé par Wawrinka en demi-finale (6-3, 3-6, 6-0) – le premier à lui prendre un set depuis près de trois mois –, le numéro un mondial montrait de plus en plus de signes de faiblesse à mesure qu’il avançait dans le tournoi. Cette fois, Djokovic se remet en mode « Djokosmic ». Il fait à nouveau le break pour mener 5-2 et conclut le set dans la foulée (6-2).Murray sans solutionLes 15 000 spectateurs de Bercy espèrent évidemment autre chose qu’une finale à sens unique. Les « Allez Andyyyy » et « Let’s go Murray » redoublent d’intensité dès l’entame de la deuxième manche. « Et bah voilà ! », entend-on au moment où l’Ecossais sauve une nouvelle balle de break dès la reprise. Malgré quelques rallyes en fond de court à l’avantage de Murray, celui-ci ne paraît pas en mesure d’inquiéter son adversaire. Le Britannique, qui dispute sa première finale à Bercy, cumule les fautes directes et se fait sans cesse déborder par un Djokovic agressif. Comme au premier set, Djokovic prend l’avantage à 2-1, mais laisse son adversaire revenir au score immédiatement.Murray, l’un des seuls à avoir battu le Serbe cette saison (le 10 août en finale du Masters 1 000 de Montréal), retrouve un peu d’allant en trouvant des angles à la précision millimétrée. Jusqu’à 3-3, il fait jeu égal avec son adversaire… avant que ce dernier hausse à nouveau le ton. Sur une volée de revers de fond de court, le numéro un mondial contre le revers de l’Ecossais et réalise le break. Solide au service, Djokovic ne flanche pas sur son engagement et se détache 5-3. Après 1 h 32 de jeu, il s’impose finalement 6-2, 6-4.Une victoire synonyme de records pour le numéro un mondial, qui n’a plus perdu avant la finale depuis son premier tournoi de la saison et remporte là son sixième Masters 1000 de la saison. Déjà vainqueur en 2009, en 2013 et en 2014, Novak Djokovic devient le premier joueur à s’imposer quatre fois à Bercy. Il fait ainsi mieux que son coach, Boris Becker (1986, 1989, 1992), et Marat Safin (2000, 2002, 2004). Et signe du même coup un quadruplé inédit. Elisabeth Pineau Journaliste au Monde Top 14 : Castres se rassure en battant sèchement le Racing 92 • Mis à jour le Castres a mis fin à une série de trois défaites consécutives en battant le Racing 92 (34-8) à domicile dimanche, lors de la 8e journée de Top 14. Grâce à cette victoire, les Tarnais restent ancrés à la 10e place et lavent leur honneur après la défaite accusée à Pierre-Antoine il y a deux semaines face à Grenoble (23-31).Forts du retour de leur demi de mêlée international Rory Kockott et du centre Rémi Lamerat, les hommes de Christophe Urios, qui avaient été atomisés à Clermont samedi dernier (13-42), ont signé 5 essais, contre seulement un pour les Franciliens.Les Castrais ont pris les devants avec autorités en occupant le camp francilien dès les premières minutes. Rory Kockott a idéalement servi son ouvreur, Dan Kirkpatrick, dans un intervalle, lui permettant de transmettre à Alexandre Bias pour le premier essai (9e). Le Racing, qui a réduit la marque sur pénalité (15e) par l’intermédiaire de John Goosen, avait de la répartie, et n’a pas été loin par deux fois de déstabiliser la défense castraise.Ecart creusé après la pausePourtant, même dépourvu de Christophe Samson sorti sur un carton jaune, le Castres Olympique a manqué à plusieurs reprises d’aggraver le score, notamment sur un en avant de Rudi Wulf juste avant la ligne d’essai à la demi-heure.Après la pause, les Castrais ont nettement creusé l’écart. Alex Tulou est parvenu à s’extraire d’un regroupement aux abords de l’en but pour marquer le deuxième essai (43e), avant de récidiver quelques minutes plus tard (53e). C’est ensuite David Smith qui a cueilli dans son camp un ballon perdu par les Racingmen et s’est offert une longue course jusqu’à l’en-but francilien (58e).Louis Dupichot a conclu à la 63e l’un des rares mouvements des ciel et blanc, mais les Castrais ont eu le dernier mot avec Rémy Grosso, qui a parachevé le succès des siens (70e), ajoutant un point de bonus offensif en guise de cerise sur le gâteau. Moto GP : Jorge Lorenzo sacré, Valentino Rossi rate un dixième titre mondial • Mis à jour le Entre l’Espagne et l’Italie, la moto de la discorde Bercy : Andy Murray qualifié pour la finale Tennis : victoire française historique, en double, à l’US Open US Open : Roberta Vinci, la finaliste qui a privé Serena du Grand Chelem Serena Williams privée de Grand Chelem par Roberta Vinci« Continue, Emmanuel ! » : Valls soutient Macron et tacle Sarkozy • Mis à jour le Renault : pas d’accord trouvé pour résoudre la crise avec l’EtatAccusé de laxisme, Manuel Valls défend son autorité dans une tribuneRégionales : le PS n’écarte plus l’idée d’un front républicain au second tour face au FNCet impôt qui fait grincer la majorité« La politique que nous menons est en train de donner des résultats »« Bien sûr, je connais les impatiences les attentes, les impatiences et les colères des Français, [mais] « en même temps je crois que nous devons sortir de ce pessimisme », a déclaré M. Valls.« La France elle se réforme, je n’ignore rien des difficultés, je suis lucide mais, en même temps, nous avons retrouvé la croissance, nous baissons nos déficits et je suis convaincu que nous allons gagner la bataille du chômage, a assuré le chef du gouvernement. La politique que nous menons est en train de donner des résultats, et ça marche. L’énergie qui est la mienne, ma volonté de réforme sont intactes […],c’est la gauche qui réforme ce pays. » Répétition générale à trois semaines de la COP21 • Mis à jour le Simon Roger Les engagements des Etats encore insuffisants pour limiter le réchauffement climatique à 2 °CLa Chine, arbitre des négociations climatiquesLes vrais-faux chiffres des financements climatCOP 21 au Bourget : un chantier sous pression Simon Roger Journaliste au Monde Environnement : voisins Européens, encore un effort ! Tomasz Ulanowski (Gazeta Wyborcza), Alex Duval Smith (The Guardian), Sandrine Morel (Madrid, correspondance), Oliver Meiler (Süddeutsche Zeitung) et Paolo Levi (La Stampa)   Climat : l’Europe dit adieu au charbon qui a fait sa richesse Paolo Levi (La Stampa) Alex Duval Smith (The Guardian) Oliver Meiler (Süddeutsche Zeitung) Tomasz Ulanowski (Gazeta Wyborcza) Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Le pape François veut « poursuivre les réformes », malgré le nouveau « VatiLeaks » • Mis à jour le Le Saint-Siège secoué par un nouveau « VatiLeaks »Un livre dévoile les petits secrets et les grands privilèges du Vatican Activision Blizzard ouvre son propre studio de cinéma • Mis à jour le « Call of Duty, ça reste gravé dans le sang »Pourquoi Activision a dépensé 5,4 milliards d’euros pour « Candy Crush » ? Données personnelles : la situation reste floue après l’annulation de l’accord Safe Harbor • Mis à jour le Yves Eudes La justice européenne invalide le très controversé Safe Harbor, un accord sur les données personnellesLes entreprises réclament du temps pour s’adapter à la mort du « Safe Harbor »En attendant la signature d’un éventuel Safe Harbor 2, la commission recommande aux entreprises d’utiliser d’autres instruments juridiques, plus complexes et plus contraignants.La situation est d’autant plus complexe que, depuis l’annulation de Safe Harbor, chaque Etat membre de l’Union peut à nouveau juger de la validité d’un accord de transfert de données entre son territoire et celui des Etats-Unis – ce qui pourrait entraîner un certain délitement du front uni européen.Juridiquement, la solution la plus satisfaisante serait que les Etats-Unis changent leur législation pour offrir plus de protection aux données personnelles des Européens, mais politiquement cette voie serait longue et ardue. Yves Eudes Grand reporter Burundi : la population des quartiers tutsi fuient la capitale • Neuf personnes ont été tuées dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 novembre au cours de l’attaque d’un bar dans un quartier d’opposants du sud de Bujumbura, dans un scénario faisant penser à une exécution. Cet épisode est survenu quelques heures avant une importante opération de désarmement.Les quartiers contestataires du nord de Bujumbura se vidaient après l’expiration d’un ultimatum lancé aux dissidents. En début de semaine, le président Pierre Nkurunziza avait donné à ses opposants jusqu’à samedi soir pour « déposer les armes » en échange d’une amnistie, après quoi la police pourrait « user de tous les moyens ». La présidence burundaise tente de rassurer la communauté internationale qui craint des violences ethniques à grande échelle.Crainte de violences au Burundi après le discours du présidentDes fouilles « maison par maison »A l’aube dimanche, des centaines de policiers ont encerclé le quartier de Mutakura, dans le nord de la capitale, où ils procèdent à des fouilles « maison par maison », selon des témoignages recueillis par téléphone. Les populations fuyaient les quartiers majoritairement tutsi du nord de la capitale pour se réfugier en périphérie ou dans des zones réputées plus calmes.« Il n’y aura pas de guerre ni de génocide [au Burundi], a affirmé samedi Willy Nyamitwe, conseiller en communication. On ne permettra pas que ce pays retombe dans ses vieux démons. Il y a aujourd’hui une manipulation de la communauté internationale car celle-ci est tombée dans le piège d’une opposition qui a toujours chanté “génocide” et qui a propagé des traductions erronées de certains propos de responsables burundais [...], interprétés exprès dans le sens négatif », a-t-il dit.A la fin d’octobre, le président du Sénat Révérien Ndikuriyo avait menacé de « pulvériser les quartiers » contestataires de Bujumbura, utilisant au passage le terme « travailler », qui renvoie au génocide de 1994 au Rwanda voisin, qui fit 800 000 morts en trois mois, et où des miliciens hutu partant massacrer des Tutsi étaient encouragés à bien « travailler ». Dans un discous prononcé vendredi, le président rwandais Paul Kagame a lancé une charge virulente contre son voisin burundais, accusant ses dirigeants de « massacrer » du « matin au soir » leur population.Craintes de violences ethniques à grande échelleLe ministre de la sécurité publique, Alain-Guillaume Bunyoni, véritable numéro 2 du régime, a rappelé cette semaine aux habitants des quartiers contestataires, surtout tutsi, qu’ils étaient minoritaires face à la masse paysanne hutu favorable au président Nkurunziza. « Si les forces de l’ordre échouaient, on a 9 millions de citoyens à qui il suffit de dire : “faites quelque chose” », a-t-il lancé.Au fil de la semaine, l’ONU, les Etats-Unis et la France se sont successivement alarmés du risque de violences ethniques à grande échelle au Burundi, attisé par les propos « incendiaires » du camp du président Nkurunziza, désireux de mettre fin à la contestation agitant son pays depuis le printemps.Signe de l’urgence de la situation, l’émissaire américain pour l’Afrique des Grands Lacs, Thomas Perriello, devait arriver au Burundi dimanche, et y rester trois jours, pour exhorter toutes les parties au « maximum de retenue » et à la « reprise du dialogue », selon le département d’Etat. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir lundi, à la demande de la France, pour évoquer l’escalade des tensions dans ce pays. La crise a déjà fait au moins 200 morts depuis la fin d’avril, et quelque 200 000 réfugiés.Burundi : « une nouvelle rébellion naît sous nos yeux »Apple conserve le droit de fouiller le sac de ses salariés après le travail • Mis à jour le Les salariés sont libres de venir travailler sans sac s’ils veulent s’épargner un contrôle à leur sortie, a fait valoir le juge américain William Alsup samedi 7 novembre. Il donnait ainsi raison à Apple, qui fouille systématiquement les sacs de ses employés après leur service. Ceux-ci avaient engagé un recours collectif – la class action – pour exiger l’arrêt de cette pratique qu’ils jugent dégradante.Ils souhaitaient également être remboursés du temps perdu à se prêter à cette surveillance, explique la chaîne de télévision américaine CNBC, qui assure que 12 000 employés sont engagés dans cette démarche juridique. Les plaignants affirment que les fouilles sont systématiques, y compris pendant la pause déjeuner.La justice de San Francisco a pourtant tranché en faveur de la firme américaine avec cette explication, rapportée par CNBC :« Plutôt que d’interdire aux employés d’apporter des sacs et des appareils personnels de la marque Apple dans le magasin, Apple a une approche plus douce pour prévenir les vols. Il donne à ses employés la possibilité de ramener des sacs et des affaires personnelles à condition que ces articles puissent être fouillés quand ils quittent le magasin. »L’avocat des plaignants, Lee Shalov, a fait part de sa déception et envisage la possibilité de faire appel. La société Apple n’a en revanche pas souhaité s’exprimer auprès de nos confrères. Six Israéliens blessés et un des assaillants tué dans de nouvelles attaques • Mis à jour le Un Palestinien a précipité, dimanche 8 novembre, sa voiture contre un groupe d’Israéliens près d’un point de contrôle en Cisjordanie, blessant quatre d’entre eux, dont deux sérieusement, avant d’être abattu par des gardes-frontières, a annoncé la police israélienne. L’attaque a eu lieu à une station où des Israéliens ont pour habitude de faire de l’auto-stop au sud de Naplouse.Plus tard, un garde de la colonie israélienne Beitar Illit située en Cisjordanie, au sud de Jérusalem, a été attaqué au couteau par une Palestinienne. L’Israélien a répliqué en tirant sur son assaillante qui a été « neutralisée », selon la police et l’armée israélienne, qui ne précisent pas si elle a été blessée ou tuée.En début d’après-midi, un colon israélien a été grièvement blessé à coups de couteau dans le ventre par deux Palestiniens qui ont pris la fuite, selon le ministère de la défense. Ce résidant de la colonie Immanuel s’était arrêté dans le village palestinien de Nabi Ilyas pour effectuer des achats. Malgré ses blessures, il a réussi à prendre sa voiture et est arrivé à un point de contrôle de l’armée israélienne, où il a été soigné, a ajouté le ministère.Une vague de violence amenée à se poursuivreCes nouvelles violences surviennent le jour de départ du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour les États-Unis, où il doit rencontrer le président Barack Obama lundi. Depuis le début d’octobre, dans les territoires palestiniens et en Israël, heurts et attaques ont fait 74 morts côté palestinien – dont un Arabe Israélien – et 9 côté israélien. Une grande majorité des Palestiniens tués l’ont été parce qu’ils fomentaient ou menaient des attaques.Interrogé dimanche à la radio militaire, le colonel Israël Shomer, commandant d’une division déployée en Cisjordanie, a estimé que la vague de violences allait se poursuivre.« Nous allons rester dans cette situation avec des hauts et des bas au moins pendant les prochains mois. Nous nous organisons en conséquence et nous sommes prêts à y faire face même pendant une longue période. Nous ne pensons pas que nous allons vers une situation extrême, mais elle peut devenir plus dure. »Lire :En Israël, « la population, quand il s’agit de terrorisme, penche vers le nationalisme » Le Mexique entrouvre la voie à la légalisation de la marijuana Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) C’est par des cris de joie mais aussi de colère que des dizaines de Mexicains ont accueilli, mercredi 4 novembre, l’autorisation du premier club de culture de la marijuana, accordée par la Cour suprême du Mexique. Au cœur de la capitale, devant la plus haute instance juridique du pays, les manifestants brandissaient des pancartes pour ou contre la sentence au milieu d’effluves d’herbe brûlée. Cette décision historique entrouvre la voie d’une légalisation de la marijuana dans un pays victime de la violence des cartels.Quatre des cinq juges de la première chambre de la Cour suprême ont voté en faveur du recours constitutionnel déposé par la Société mexicaine d’autoconsommation responsable et tolérante (SMART). Depuis mercredi, ce « cannabis-club » est autorisé à planter, récolter, transporter et fumer, de la marijuana à des fins « récréatives » et « non lucratives ». « Notre décision est basée sur le droit au libre développement de la personne », a expliqué le juge Arturo Zaldivar, auteur du projet de sentence.Echec de la lutte contre le narcotraficLa marijuana n’est pas légalisée pour autant. L’autorisation s’applique uniquement aux quatre plaignants. Ces membres du SMART – deux avocats, un comptable et un militant du secteur social – assurent ne pas fumer de marijuana. « Notre but est d’ouvrir un débat national face à l’échec de la lutte contre la violence du narcotrafic », a justifié l’un d’eux, Juan Francisco Torres. La guerre des cartels contre le gouvernement a fait 100 000 morts et 25 000 disparus depuis neuf ans.« Je respecte la décision de justice », a réagi le président mexicain, Enrique Peña Nieto, qui s’est déclaré contre la légalisation des stupéfiants. Il s’est dit « ouvert au débat » tout en rappelant qu’elle « ne remet pas en cause le combat contre le crime organisé ». Depuis, les réactions d’intellectuels, d’artistes, d’experts ou de militants associatifs, pleuvent dans les médias. « La marijuana affecte le développement moteur et psychologique des jeunes », a fustigé Consuelo Mendoza, présidente de l’association des parents. Et le dessinateur de presse, Rafael Barajas, alias El Fisgón, de rétorquer dans le quotidien La Jornada : « Si la légalisation avait existé avant, nous n’aurions pas eu autant de violence », en soulignant que le cannabis est légal dans quatre États américains et en Uruguay.Seuls 23 % des Mexicains favorables à la légalisationLa polémique gronde au Mexique, gros producteur de marijuana. Seuls 23 % des Mexicains sont favorables à une légalisation de la consommation récréative, selon un sondage de l’institut Parametria. Mais la décision marque un précédent : si quatre autres jugements de la Cour suprême sont similaires, la consommation sera légalisée dans tout le pays. Une avalanche de recours pourrait s’abattre sur les hauts magistrats. Le juge Zaldivar appelle plutôt à « un débat parlementaire démocratique », renvoyant la balle dans le camp des législateurs.Neuf sénateurs du PRD ont déposé un projet de loi visant à autoriser l’usage « ludique » et « médical » de la marijuana. De son côté, John Kirby, porte-parole du Département d’Etat américain, a déclaré que Washington respecte la décision de la Cour suprême mexicaine tout en soulignant l’importance de la coopération entre le Mexique et les Etats-Unis dans la lutte contre le narcotrafic.À Mexico, où la loi locale autorise la possession de cinq grammes de marijuana, le maire, Miguel Angel Mancera, milite pour une légalisation de la consommation du cannabis à des fins thérapeutiques. Selon Parametria, cette proposition est soutenue par 80 % des Mexicains. Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) Journaliste au Monde NBA : les Golden State Warriors au septième ciel • Mis à jour le Un champion au rabais, un MVP par défaut… Les critiques qui se sont abattues sur les champions en titre durant l’intersaison n’ont pas eu l’effet escompté. Les Golden State Warriors ont signé leur 7e victoire en autant de matchs disputés cette saison, samedi 7 novembre à Sacramento (103-94).Le champion NBA en titre, dernière équipe encore invaincue, a toutefois souffert face aux Kings qui ont même mené brièvement lors du 4e quart-temps.Il n’empêche, Golden State réussit un début de saison encore plus époustouflant que celui de sa saison 2014-2015. La franchise californienne a battu ses adversaires par un écart moyen de 18,3 points et son joueur vedette Stephen Curry, meilleur joueur de la saison 2014-2015, tourne à une moyenne impressionnante de 33,9 points par match.Seul Atlanta tient la cadenceSeul Atlanta parvient à suivre le rythme échevelé des Warriors : les Hawks qui avaient débuté la saison par une défaite, ont depuis enchaîné six succès de suite, le dernier face à Washington (114-99).Autre prétendant au titre, San Antonio a pris, après deux premiers quart-temps accrochés, la mesure de Charlotte 114 à 94 grâce aux 23 points de Kawhi Leonard.L’explication musclée entre les Los Angeles Clippers et les Houston Rockets a tourné en faveur des Texans (109-105) emmenés par James Harden intenable (46 points) et Dwight Howard (20 points, 20 rebonds). Le joueur du jour : James Harden. « The Beard », plutôt discret jusque-là, s’est réveillé avec 46 points, (14 sur 26 au tir), 4 rebonds et 2 passes. Celui qui se présente comme le meilleur joueur de NBA en a fait voir de toutes les couleurs à DeAndre Jordan et Paul Pierce. Seul Blake Griffin, en l’absence de Chris Paul, s’est hissé à sa hauteur (35 points). La stat du jour : 2 sur 10. La réussite à trois points inhabituellement basse de Stephen Curry. Face à Sacramento, le MVP de la saison 2014-15 a attendu la septième minute du 4e quart-temps pour réussir son premier tir primé. Malgré ce jour sans, il reste l’une des plus fines gâchettes de la NBA : il a marqué au moins un panier à 3 points lors de ses 80 derniers matches, 3e série du genre la plus longue de l’histoire. Le chiffre du jour, 0 : les Chicago Bulls n’ont pas marqué le moindre point lors de la prolongation contre les Minnesota Timberwolves, une première dans leur glorieuse histoire. Les Bulls ont concédé leur première défaite de la saison à domicile 92 à 103, leur 3e revers de la saison en 7 matches. Les résultats de samedi :Atlanta - Washington : 114 - 99 Philadelphie - Orlando : 97 - 105 Chicago - Minnesota : 93 - 102 a.p. Dallas - La Nouvelle-Orléans : 107 - 98 Milwaukee - Brooklyn : 94 - 86 San Antonio - Charlotte : 114 - 94 Utah - Memphis : 89 - 79 Sacramento - Golden State : 94 - 103 LA Clippers - Houston : 105 - 109 Un Britannique menacé de prison pour avoir sorti une réfugiée de 4 ans de la « jungle » de Calais Plus de 18 000 signatures en France et 43 000 au Royaume-Uni. Les pétitions en soutien à Rob Lawrie, un ex-soldat britannique de 49 ans qui a tenté de faire passer clandestinement la frontière à une jeune Afghane de 4 ans, ne cessent de gagner des signataires.Arrêté au contrôle des frontières à Calais, ce père de quatre enfants, accusé d’aide à l’immigration illégale, est passible, en vertu du droit français, d’une peine maximale de cinq ans de prison et d’une amende de 30 000 euros. Interrogé par The Independent, il a déclaré :« Je sais que j’ai commis un crime. Je ne pouvais pas laisser passer Bahar une nuit de plus dans cet endroit horrible. Et quand vous avez vu ce que j’ai vu [dans la jungle], toute pensée rationnelle sort de votre tête. »« Cela m’a rappelé des décharges de Bombay » Dans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable »> Officiellement ouvert au printemps pour libérer le centre-ville de ses migrants et les regrouper, la "jungle" a pris l'aspect d'un immense bidonville, structurée par une économie de survie. Les magasins affichent souvent l'origine du propriétaire. Démission du patron de la Fédération allemande de football • Mis à jour le Accusée d’avoir acheté « son » Mondial 2006, l’Allemagne sous le choc A Moscou, un artiste enflamme les « portes de l’enfer » de l’ex-KGB • Mis à jour le Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Adepte des actions spectaculaires, Piotr Pavlenski a ajouté à son catalogue l’incendie, lundi 9 novembre, des portes de la « Loubianka », le siège historique du KGB, les redoutables services de sécurité soviétiques, dans lequel s’est coulé son successeur, à peine moins redouté, le FSB. A deux heures du matin, cet artiste de 31 ans s’est faufilé jusque devant l’imposant édifice situé à deux pas de la place Rouge, à Moscou, avant de déverser un bidon d’essence puis, tandis que les flammes embrasaient les portes, de se planter devant une caméra, capuche noire rabattue sur son visage émacié. Interpellé par un policier hagard aussitôt accouru, Piotr Pavlenski est un virtuose du spectacle de rue et un agitateur hors pair.En juillet 2012, il se coud les lèvres en signe de protestation contre l’incarcération des Pussy Riots – du nom des punkettes russes qui ont chanté dans une église un couplet anti-Poutine – puis, l’année suivante, en mai 2013, il entreprend de s’enrouler tout nu dans des barbelés à Saint-Pétersbourg, sa ville natale, afin de dénoncer la propagande homophobe et la loi réprimant les offenses aux sentiments religieux. « Ces lois sont comme le barbelé, explique-t-il alors, elles enferment les gens dans des enclos individuels ». Quelques mois plus tard, le voilà, toujours dans le plus simple appareil, en train de se clouer la peau des testicules entre les pavés de la place Rouge. « Une métaphore de l’apathie, de l’indifférence et du fatalisme politique de la société russe contemporaine », clame-t-il.Nu et ruisselant de sangEn 2014, il enchaîne : il brûle des pneus à Saint-Pétersbourg en hommage à la révolution ukrainienne, puis il se coupe un lobe d’oreille et pose, nu et ruisselant de sang, sur le toit de l’Institut de psychiatrie de Moscou : « En utilisant de nouveau la psychiatrie à des fins politiques, l’Etat policier s’approprie le droit de fixer la limite entre raison et folie ». Ses actions, filmées, photographiées font toujours l’objet d’un message. Cette fois encore, sous le titre « Casser les portes de l’enfer », Piotr Pavlenski a justifié son geste dans une vidéo préparée à l’avance. « C’est un gant jeté par la société au visage de la menace terroriste, dit-il. Le service fédéral de sécurité agit selon une terreur continue et détient le pouvoir sur 146 millions de personnes (…) La peur transforme les gens libres en une masse gluante d’organismes disparates ».A chaque fois, ces opérations font le tour d’Internet et des anonymes s’en sont donné à cœur joie, lundi, en diffusant les images des plaques de tôle apposées sur l’entrée noircie de la « Loubianka » – « le rideau de fer », s’est amusé l’un d’eux.Un peu timbré, c’est bien ainsi que le considéraient jusqu’ici les autorités qui, après chaque interpellation, ont assez vite relâché Piotr Pavlenski. Mais on ne se moque pas impunément des services dont est issu le président Vladimir Poutine. Selon l’agence Tass qui cite une source anonyme du ministère de l’intérieur, le jeune homme, diplômé de l’Académie des arts et fondateur du journal Propagande politique aujourd’hui disparu, pourrait bien voir son dossier se transformer en affaire pénale « pour vandalisme » ou « haine contre un groupe social » – en l’occurrence, les fonctionnaires du FSB. Il encourrait alors jusqu’à trois ans de prison. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou L’Egypte annonce la mort d’un haut responsable de l’EI dans le Sinaï • Soldats égyptiens à l'aéroport de Suez le 31 octobre, lors de l'arrivée des corps des victimes du crash de l'Airbus russe dans le Sinaï.Crédits : STRINGER / REUTERSLa police a tué au Caire l’un des principaux cadres de la branche égyptienne de l’Etat islamique (EI), Province du Sinaï, celle qui a assuré être responsable du crash de l’avion russe il y a neuf jours, a annoncé lundi le ministère de l’intérieur égyptien.Ashraf Ali Ali Hassanein Al-Gharabli, présenté comme « un des plus dangereux terroristes » de la branche locale de l’EI, a été tué lors d’un échange de tirs alors que la police tentait de l’arrêter au Caire, assure le ministère.Selon ce texte, Hassanein était l’un des cadres les plus recherchés de la Province du Sinaï, anciennement Ansar Beït Al-Makdis qui s’est rebaptisée en novembre 2014 pour marquer son allégeance au « califat » auto-proclamé de l’EI sur une partie de la Syrie et de l’Irak.En Egypte, une menace terroriste aux multiples visagesNébuleuse d’organisationsCe groupe a assuré avoir « fait tomber » l’avion de touristes russes qui s’est écrasé le 31 octobre dans le Sinaï, tuant ses 224 occupants, en représailles selon lui aux bombardements russes des positions des djihadistes en Syrie.Rien n’indique, si l’attentat est avéré, qu’Hassanein y ait participé, la franchise Etat islamique en Egypte comprenant divers groupes avec différents cadres. Outre des attentats contre les forces de l’ordre, Hassanein était accusé par le ministère de l’intérieur d’être impliqué dans la décapitation du Croate Tomislav Salopek, kidnappé non loin du Caire l’été dernier, du meurtre d’un Américain travaillant pour une compagnie pétrolière dans la même zone un an auparavant et d’un attentat contre le consulat d’Italie au Caire en juillet.Crash dans le Sinaï : l’hypothèse d’une bombe se renforce, l’Egypte campe sur ses positionsAffaire de la « sextape » : Karim Benzema se dit « tranquille » • Mis à jour le Karim Benzema s’est dit « très tranquille » à son arrivée lundi 9 novembre au centre d’entraînement du Real Madrid, quatre jours après sa mise en examen dans une affaire de chantage présumé autour d’une « sextape » de Mathieu Valbuena, son partenaire en équipe de France.« Moi ? Comment je me sens ? Très bien, pourquoi ? », a fait mine de s’interroger l’attaquant des Bleus en se présentant au volant de son véhicule à l’entrée du centre, dans la banlieue de Madrid, où l’attendaient plusieurs caméras de médias espagnols. C’est la toute première déclaration publique de Karim Benzema depuis sa mise en cause dans cette affaire.« Soutien total » du Real MadridRentré à Madrid jeudi après avoir passé une nuit en garde à vue à Versailles, Karim Benzema a été mis en examen pour association de malfaiteurs et tentative de chantage assorti d’un contrôle judiciaire qui lui interdit de rencontrer Valbuena.Dans ce contexte, l’avant-centre des Bleus, qui soigne actuellement un problème aux ischio-jambiers, n’a pas été retenu pour les matchs amicaux de la France contre l’Allemagne et l’Angleterre les 13 et 17 novembre. Le prochain match du Real Madrid est le clasico du Championnat d’Espagne face au FC Barcelone, programmé le 21 novembre.Jeudi, le président du Real Madrid Florentino Perez a apporté « son soutien total et sa confiance » à Benzema. Le joueur a également reçu dimanche l’appui de l’icône Zinédine Zidane, entraîneur de la réserve du club madrilène, qui a dit croire les explications du joueur.Lire l'enquête :Karim Benzema et son encombrant entourage Militants écologistes et journalistes agressés à coups de pelle dans les Landes • Mis à jour le Lundi 9 novembre, des membres de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) menaient dans les Landes une opération contre le braconnage des pinsons, une espèce protégée, quand ils ont été violemment pris à partie par des riverains près de la commune d’Audon. Des dizaines de journalistes qui accompagnaient les militants de la LPO, dont son président, Allain Bougrain-Dubourg, ont également été la cible d’insultes et de violences, notamment de coups de pelles, qui ont été filmées.Le groupe avait pénétré dans un champ de maïs à Audon — 30 km au sud-ouest de Mont-de-Marsan — où ils avaient repéré plusieurs dizaines de pièges à pinson, appelés « matoles » dans le Sud-Ouest. Alors qu’ils commençaient à détruire ces pièges, un homme est sorti de chez lui armé d’une pelle. Un autre l’a suivi, brandissant un outil agricole et tentant d’arracher appareils photo et caméras. Les pneus des véhicules de certains écologistes et journalistes ont aussi été crevés. L’altercation a duré une quinzaine de minutes, jusqu’à l’arrivée des gendarmes appelés sur place. Plusieurs plaintes annoncées La LPO organise chaque année depuis 2010 des actions contre le braconnage des pinsons dans les Landes. Allain Bougrain-Dubourg a annoncé son intention de porter plainte pour cette agression et la dégradation de véhicules, ainsi que pour usage de pièges prohibés et destruction d’espèce protégée. L’homme photographié avec la pelle a, quant à lui, dit vouloir porter plainte pour violation de propriété privée.L’eurodéputé écologiste José Bové a rappelé que le « pinson est une espèce protégée depuis près de quarante ans ». Selon lui, la loi est du côté des militants de la LPO.Un autre député européen écologiste, Pascal Durand, a de son côté estimé qu’à « moins de trois semaines de la COP21, ces violences à l’encontre de militants de la protection des oiseaux, dont le plus célèbre d’entre eux, Alain Bougrain Dubourg, font désordre ». Cyprien, Norman, EnjoyPhoenix : le business trouble des youtubeurs • Mis à jour le William Audureau Hystérie adolescente à Video city, premier festival des youTubeurs français« PewDiePie », le youtubeur millionnaire, répond aux critiques sur ses gains« Cela a explosé. Ce dont les gens ne se rendent pas compte, c’est que mes vidéos ont neuf milliards de vues [au total], ça se convertit en quelque chose, il y a des publicités, je gagne de l’argent avec celles-ci », expliquait-il.Il s’agit d’« un sujet très demandé et un peu tabou », reconnaissait de son côté l’humoriste Le rire jaune dans une vidéo du printemps dernier sur la question, évoquant des « clauses de confidentialité avec YouTube ».Système complexeCertaines informations sont toutefois connues. Si le système de rémunération employé par Google varie en fonction du type de contenu produit, en moyenne, un youtubeur gagne environ un dollar tous les mille visionnages entamés, expliquait au printemps Le Rire jaune, suivi par plus de 2 millions d’internautes. Mais tout un système complexe existe derrière.Le jeune youtubeur évoquait notamment ces structures méconnues que sont les « networks », des réseaux « comme la NBA ou des maisons de disque, chargés de protéger les droits d’auteur [des youtubeurs] en échange d’un pourcentage », de l’ordre de 10 à 20 %, et auxquels le ralliement est obligatoire dans le cas de vidéos sur des propriétés intellectuelles déposées, comme les films ou les jeux vidéo.Regardée un peu plus de 4,8 millions de fois, sa vidéo explicative lui a donc rapporté un peu moins de 4 500 euros, essentiellement grâce aux « preroll », les spots publicitaires précédant une vidéo. Une bagatelle, en réalité, rapporté aux sommes que peuvent engranger certaines stars de la plateforme – et notamment grâce au placement de produit.Jusqu’à 5 000 euros le tweetLa rémunération d’un youtubeur comporte en effet un second volet, qui provient non pas de la diffusion de spots mais de contrats passés avec des marques de cosmétiques ou de jeux vidéo.Celles-ci déboursent plusieurs milliers, voire des dizaines de milliers d’euros pour placer leur produit chez les plus influents. « Le tarif dépend du youtubeur, c’est lui qui décide de sa rémunération, explique au Monde un responsable d’agence tenu par des accords de confidentialité. Cela peut monter jusqu’à 50 000 euros pour les plus gros, comme Cyprien, Norman et Squeezie, mais certains acceptent de faire certaines “opé” gratuitement si le sujet les intéresse. »Aujourd’hui, s’offrir une star de YouTube passe par des grilles tarifaires évolutives : chaque commentaire sur Twitter, chaque post Facebook, et bien sûr chaque vidéo publiée sur la chaîne officielle sont rémunérés. Un simple tweet vers une vidéo comportant un placement produit peut être facturé de 1 000 à 5 000 euros selon la notoriété du créateur. Lire : L’engouement soudain, et suspect, de stars pour un concert à la piscine Molitor A l’étranger, les tarifs s’envolent : outre-Manche, Yogscast, 7 millions d’abonnés au compteur, facture à partir de 5 000 livres sterling (7 000 euros) un test de jeu, quand l’agent d’un célèbre youtubeur international offrait les services de la star pour 250 000 dollars (232 000 euros) dans les travées de l’E3, la grand-messe du jeu vidéo.« C’est la loi de l’offre et la demande, on est dans un système dont ils vont profiter un petit moment avant qu’il ne finisse par s’écrouler », veut croire un professionnel, qui ne cache pas la surprise de certains nouveaux annonceurs face aux cachets demandés.Agences et managersCes négociations engagent parfois plusieurs intermédiaires entre l’annonceur et le youtubeur lui-même, comme l’agence de création numérique chargée de réfléchir à un concept de vidéo pertinent. A la manière des sportifs de haut niveau, les plus courtisés ont un manager chargé de faire l’interface avec ces dernières.Les trois géants français de YouTube, Norman, Squeezie et Cyprien, sont quant à eux chez Mixicom, une agence de communication leur servant à la fois de régie publicitaire et de conseil marketing. « Notre but, c’est de fournir aux créateurs des services pour qu’ils puissent se concentrer sur l’artistique », expliquait en septembre Thierry Boyer, cofondateur de Mixicom, à la revue Stratégies.La société, qui édite également les sites d’information JeuxActu et FilmActu, a souvent créé des passerelles entre ces différentes activités (à l’image de cette vidéo de Norman diffusée sur la chaîne FilmActu). Elle a depuis été achetée par Webedia (AlloCiné, JeuxVideo.com) pour une somme estimée à 14 millions d’euros.Mais les autres géants de la vidéo francophone sont également détenus par de grands groupes médias : Studio Bagel par Canal+, Golden Moustache et EnjoyPhoenix par M6.Problèmes éthiquesCes régies publicitaires posent un problème éthique. Comme le relève L’Express, l’article 20 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) oblige toute publicité à « rendre clairement identifiable la personne physique ou morale pour le compte de laquelle elle est réalisée ». Mais dans la pratique, c’est le flou qui prédomine.Le 23 octobre dernier, Norman poste ainsi sur sa chaîne Youtube une vidéo intitulée « Assassin des templiers », et présentée comme « inspirée de l’univers du jeu vidéo Assassin’s Creed ». Aucune mention du commanditaire de la vidéo. Au Monde, la boîte de production IDZ confirme pourtant avoir été en contact avec Mixicom et Ubisoft, l’éditeur du jeu vidéo Assassin’s Creed. La vidéo tournait d’ailleurs en boucle sur le stand de ce dernier au Salon du jeu vidéo Paris Games Week, une semaine plus tard.« La déontologie, j’en ai rarement vu »Une vidéo promotionnelle, en somme, mais qui n’est jamais explicitement présentée comme telle. C’est que les youtubeurs les plus importants, conscients que la mode dont ils jouissent peut être éphémère, réfléchissent rarement en termes d’éthique. « La déontologie, j’en ai rarement vu, épingle un responsable d’agence. On essaie de faire des choses cohérentes, ce sont les agences qui réfléchissent et non les youtubeurs. »Certains, malgré tout, réussissent à se distinguer. Jhon Rachid ferait partie des rares à ne pas faire payer l’annonceur lorsqu’un sujet lui est proposé et l’intéresse. Dans la sphère anglophone, TotalBiscuit, sévère critique des dérives déontologiques de la presse jeu vidéo – et l’une des figures de la nébuleuse antiféministe GamerGate – ne demanderait aucun cachet pour tester les jeux envoyés par les éditeurs. Ils font toutefois figure d’exception.Pour Cyprien, Norman, EnjoyPhoenix et tous ceux dont le contenu des vidéos est en partie négocié avec une régie, leur mission consiste à mettre leur popularité au service de la marque, et peu importe que leurs vidéos soient massivement regardées par des enfants peu préparés à faire la part des choses. « Il n’est jamais stipulé dans les contrats qu’ils doivent dire du bien du produit, mais si on pose un paquet de céréales sur la table et que le gars critique, il sait que ça ne va pas le faire, explique la même source. L’intérêt du youtubeur est de ne pas cracher dans la soupe. » William Audureau Journaliste au Monde Un article de la loi Macron passé inaperçu autorise l’expropriation d’un actionnaire... François Colcombet (magistrat honoraire, ancien député (PS) et président de la commission d’enquête parlementaire sur les tribunaux de commerce (1998-1999)) François Colcombet (magistrat honoraire, ancien député (PS) et président de la commission d’enquête parlementaire sur les tribunaux de commerce (1998-1999)) Dopage dans l’athlétisme : la Russie accusée de « défaillances systémiques » • Mis à jour le Accusant l’ensemble du système sportif et politique russe, la commission de l’AMA demande la fin de l’accréditation pour le laboratoire antidopage de Moscou, entraînant celle de l’Agence russe antidopage (Rusada).Si les sanctions proposées étaient adoptées par l’IAAF, elles empêcheraient les athlètes russes de participer à toutes les compétitions homologuées, telles que les Jeux olympiques de Rio en 2016 ou les championnats du monde et d’Europe d’athlétisme. La Russie est une des nations qui dominent historiquement l’athlétisme, avec 17 médailles, dont 8 d’or, lors des JO de Londres en 2012.La commission de l’AMA estime que ces JO ont été « sabotés » par la présence d’athlètes russe dopés, et recommande donc la suspension à vie de cinq athlètes russes :Quatre coureuses de 800 m : Mariya Savinova, championne olympique en 2012 ; Ekaterina Poistogova, médaillée de bronze en 2012 ; Anastasiya Bazdyreva et Tatjana Myazina ;Une coureuse de 1 500 m, Kristina Ugarova.« La Russie n’est pas le seul pays, ni l’athlétisme le seul sport... »Si le rapport se concentre uniquement sur la Russie et l’athlétisme, il affirme que le « dopage organisé » concerne d’autres pays et d’autres sports, sans en donner les noms.« La Russie n’est pas le seul pays, ni l’athlétisme le seul sport à faire face au problème du dopage organisé dans le sport. »Dans ce dossier, l’ex-président de l’IAAF Lamine Diack a été mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé par le juge Renaud Van Ruymbeke, dans un dossier lié à la lutte contre le dopage. Son conseiller juridique, l’avocat Habib Cissé, et l’ancien responsable antidopage, M. Dollé, ont également été mis en examen.Les responsables mis en cause sont soupçonnés d’avoir reçu de l’argent en contrepartie de la couverture de pratiques dopantes, principalement en Russie.L’enquête des juges français est consécutive à un signalement de l’Agence mondiale antidopage parvenu au début d’août au parquet national financier (PNF). Après une enquête préliminaire, les investigations ont été confiées à des juges d’instruction financiers.Interpol coordonnera l’enquête mondialeInterpol a annoncé qu’elle allait coordonner l’enquête mondiale sur une affaire de corruption présumée liée au dopage et pilotée par la France.« Cette annonce suit la publication aujourd’hui d’un rapport remis par une commission indépendante mise en place par l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui a enquêté sur un certain nombre de personnes parmi lesquelles figurent d’anciens responsables de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) ».La commission indépendante a déjà demandé l’assistance de l’unité de lutte antidopage d’Interpol pour contacter les services chargés de l’application de la loi des pays où des infractions potentielles ont été détectées. Interpol travaille maintenant avec les pays susceptibles d’être concernés par l’enquête, notamment avec Singapour, pour appuyer l’enquête pénale ouverte sur la base des renseignements recueillis par la commission indépendante. Les arguments périmés de la gauche parisienne contre Valérie Pécresse • Mis à jour le Samuel Laurent L’offensive est-elle concertée ? Spontanée ? Lundi 9 novembre, les socialistes franciliens et leurs soutiens font circuler sur les réseaux sociaux un article visant Valérie Pécresse, tête de liste Les Républicains en Ile-de-France : elle souhaiterait « démarier » les couples homosexuels.On trouve l’accusation portée par des dizaines de comptes Twitter de soutien à Claude Bartolone, candidat PS dans la région :Valérie Pécresse préconise le démariage pour les couples homosexuels - Le Lab Europe 1 https://t.co/AutF2ssEmW— PS_Sartrouville (@PS.Sartrouville)Pr rappel pr électeurs de l'IDF: @vpecresse veut démarier les homos https://t.co/LZ6KAbopbJ— RomainBouth (@Romain)Valérie Pécresse préconise le démariage pour les couples homosexuels https://t.co/1yEd3mQP5d via leLab_E1 @vpecresse #démagogie— cvoisenet (@Cédric Voisenet)Mais aussi par des militants EELV.Chassez le naturel il revient au galop.@vpecresse veut démarier les couples de même sexe. Chacun choisit son camps. https://t.co/TuPAJWu6aZ— david_belliard (@David Belliard)Coucou @vpecresse dites moi, le "démariage" c'est toujours d'actualité ? https://t.co/jBpeX61aH8— Thomasjaquemet (@Thomas JAQUEMET)L’indignation culmine avec ce tweet du maire socialiste d’Alfortville et sénateur du Val-de-Marne, Luc Carvounas, qui s’est marié en juillet, et qui se place sur un terrain personnel :Non .@vpecresse vous ne réussirez pas a me démarier de l'homme que j'aime. Avec .@claudebartolone pour une île de France humaine @leLab_E1— luccarvounas (@Luc Carvounas)Régionales en Ile-de-France : la bataille des « boules puantes » Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Les migrants d’Afrique subsahariennne hantent les Rencontres de Bamako Nassim Rouchiche, « Ça va waka ».Crédits : Nassim Rouchiche« Je suis un citoyen avant d’être un photographe », glisse Nassim Rouchiche, ancien ingénieur algérien récemment converti aux images. La photographie, il ne s’y est mis sérieusement qu’en mars dernier, à l’âge de 38 ans, après avoir été sélectionné pour participer à un atelier animé par le photographe français d’origine algérienne Bruno Boudjelal, dans le cadre des Rencontres de Bamako.Son projet, exposé dans la capitale malienne, suit la petite communauté d’Africains, principalement camerounais, qui a trouvé refuge depuis une dizaine d’années dans les sous-sols d’un célèbre immeuble algérois, l’Aéro-Habitat construit par Louis Miquel, un disciple de Le Corbusier. Pas simple a priori d’obtenir la confiance de ces clandestins. « Cela fait des mois que je les connais. J’ai noué avec certains une vraie amitié », explique Nassim Rouchiche, qui vit dans le même quartier qu’eux. « Dans le contexte algérien, les rassemblements sont interdits. Imaginez la situation pour ces gens qui ne peuvent en aucune façon faire entendre leur voix », ajoute-t-il.Aboubacar Traoré primé aux Rencontres de Bamako (3)Pendant quinze jours, en mars, le photographe a vécu en apnée à leurs côtés, en repartant le matin pour remplir la mission demandée par Bruno Boudjelal : livrer chaque jour quarante photos qui seront commentées sans ménagement. « Bruno était très exigeant, il nous fouettait l’esprit en disant : “Ça, ce n’est pas de la photo, c’est de l’illustration”, raconte Nissim Rouchiche. Il fallait éviter la belle image, c’est-à-dire l’image muette. »Le choix du noir et blanc s’est d’emblée imposé : « La vie de ces gens n’a rien de coloré. » Au bout d’une semaine, un autre parti pris esthétique a fait jour : la transparence, qui donne à ces êtres un aspect spectral. Un moyen aussi de protéger leur anonymat sans leur faire perdre en dignité, tout en rendant compte de l’indifférence dont ils font l’objet. « Les fantômes, ce sont ceux qui n’arrivent à pas à passer dans l’au-delà. Ils sont coincés entre la vie et la mort, explique Nassim Rouchiche. Eux, c’est pareil. Ils sont coincés ici. Ils ne peuvent pas revenir en arrière, car c’est trop compliqué de retraverser le désert. Et ils n’arrivent pas à aller plus loin. Ils tournent en rond. »A La Terrasse de Bamako, de jeunes photographes veulent prouver que la vie continue (2)Il le reconnaît, ces pauvres hères souffrent moins d’animosité ou de racisme que d’indifférence. « Les habitants de l’immeuble ont tous leurs téléphones et les appellent pour des petits travaux de maçonnerie ou d’électricité ; certains leur donnent parfois à manger, admet-il. Mais les relations se limitent à bonjour, bonsoir. Personne ne se sent impliqué dans leurs problèmes. »Nassim Rouchiche le sait, il doit aller au-delà de cette série de trente photos baptisée « Ça va waka » (ça va aller), dont une partie avait été présentée en juin dernier au festival Photomed à Sanary-sur-Mer. « Il ne faut pas que ce soit un one-shot mais un travail au long cours », insiste-t-il. Il se le promet, à son retour à Alger, il tentera de se rapprocher d’associations pour venir en aide de manière plus concrète à ces migrants. « Montrer ces photos à des commissaires, c’est bien pour mon ego, sourit-il. Mais ce n’est pas suffisant. »Casablanca, l’intarissable source d’inspiration du photographe Youssef Lahrichi (1)Rencontres de Bamako, jusqu’au 31 décembre, www.rencontres-bamako.comOn a testé… « Fallout 4 », plongée vertigineuse dans l’Amérique post-apocalyptique • Mis à jour le Damien Leloup Mais Fallout 4 a, surtout, toutes les qualités des meilleurs jeux de rôle. Un scénario en béton armé, d’abord. Ou plutôt des scénarios : c’est à vous de choisir si vous voulez partir bille en tête sur les traces de votre enfant, enquêter sur ce qui s’est passé pendant votre séjour dans l’abri, tenter de rétablir un semblant d’ordre dans le Commonwealth aux côtés des Miliciens, un groupe de justiciers autoproclamés, ou vous lancer dans les multiples quêtes plus ou moins secondaires qui vous seront proposées pour secourir la veuve, l’orphelin ou le mutant. Le tout avec, au casting, une galerie de personnages secondaires bien décrits et des compagnons qui vous accompagneront dans l’aventure – à condition que vous preniez garde de ne pas les fâcher en agissant contrairement à leurs convictions.La liberté et/ou la mortLa liberté offerte au joueur est appréciable. A tout moment de l’aventure, vous aurez le choix entre une multitude de missions très variées. Mais vous pouvez aussi choisir d’ignorer les chemins recommandés pour partir à l’aventure dans le Commonwealth, muni de votre Pip Boy (une sorte de bracelet connecté) et armé de tout un arsenal rétrofuturiste comportant des armes de fortunes, des armures robotisées et des fusils laser capables de désintégrer vos ennemis. Les plus subtils opteront pour une approche de type « infiltration » ou amélioreront leurs talents d’ingénierie pour fabriquer des armes, apprendront à cuisiner des brochettes d’écureuil grillé (garanties sans radiations) ou à préparer leurs propres kits de soin. Des compétences non négligeables dans cet univers redoutablement dangereux…Au-delà de son scénario à tiroirs, Fallout 4 propose aussi un « jeu dans le jeu », dans la gestion des communautés de survivants que vous parviendrez à rallier à votre cause et qui pourront vous venir en aide par la suite. A condition que vous preniez le temps de les équiper en ressources d’énergies et de nourritures, d’aménager des défenses pour les protéger des pillards et de surveiller leur niveau de bonheur…Mais ce qui fait de Fallout 4 un jeu différent des jeux de rôle qui surfent sur des recettes similaires, comme Skyrim (du même éditeur), c’est surtout son ambiance si particulière : crapahuter dans les collines, avec dans les oreilles de vieux tubes de rock diffusés par une radio de survivants, avec au bras un fusil à pompe rafistolé et l’œil ouvert pour détecter toute activité mutante suspecte, explorer les bas-fonds de Boston en suivant le touristique « Chemin de la liberté » d’avant la guerre, pour finir par explorer un restaurant en ruines…Et au fil de votre errance, sans même y prendre garde, vous vous poserez probablement beaucoup de questions. Pas tant sur le jeu, l’aventure ou son scénario, que sur les Etats-Unis, bien réels, d’aujourd’hui. Derrière son univers déjanté et son humour volontiers noir, Fallout 4 cache, l’air de rien, de multiples piques adressées à l’Amérique. Sur la course aux armements et les horreurs de l’arme nucléaire – le jeu joue à plein sur les codes des vidéos diffusées aux enfants américains dans les années 1960 pour les préparer à une attaque soviétique – mais surtout sur le consumérisme effréné des Etats-Unis. Un pays où, des siècles après une catastrophe nucléaire, on trouve encore des bouteilles de Nuka Cola, soda disponible en quantités tellement gigantesques qu’il est le produit qui a le mieux survécu à l’apocalypse…L’avis de PixelsOn a aimé : La liberté offerte au joueur, l’ampleur de l’aventure ;la qualité d’écriture et l’univers délicieusement rétrofuturiste ;l’idée de remettre sur pied la civilisation (y compris par le biais d’un mini-jeu de gestion).On a moins aimé : La gestion pointilleuse de l’inventaire ;les temps de chargement très longs [test réalisé sur PlayStation 4] ;quelques bugs gênants.C’est plutôt pour vous si :Vous aimez les jeux d’aventure ouverts et vous avez une fascination pour l’Amérique des années 1960 ;vous détestez qu’un jeu vous prenne pour un idiot ;vous avez adoré les précédents Fallout mais aussi Skyrim et The Witcher 3.Ce n’est plutôt pas pour vous si : Vous pensiez acheter un jeu de tir linéaire ;vous détestez passer du temps à optimiser votre personnage et votre équipement.La note de Pixels : 47 millisieverts sur un seuil d’évacuation de 50. Damien Leloup Journaliste au Monde Candidat à la FIFA, le cheikh Salman mis en cause pour son rôle dans la répression au Bahreïn • Mis à jour le Laure Stephan (Beyrouth, correspondance) Il est l’un des sept prétendants au trône de la FIFA. Mais, depuis que sa candidature a été officialisée, cheikh Salman Ben Ibrahim Al-Khalifa, membre de la famille royale au pouvoir à Manama, est sous le feu des accusations d’organisations bahreïniennes des droits de l’homme, proches de l’opposition. Selon ces militants, l’actuel patron du football asiatique, âgé de 50 ans, a collaboré à la répression contre les athlètes qui soutenaient la révolte de 2011 contre l’autoritarisme du régime. Mardi 3 novembre, l’équipe de BIRD (Institut bahreïnien pour les droits et la démocratie, basé à Londres), qui mène la campagne contre la candidature de cheikh Salman, a adressé à la Fédération internationale de football un dossier où elle détaille ses critiques.150 athlètes et coachs avaient été emprisonnésSayed Ahmed Al-Wadaei, directeur du plaidoyer au sein de BIRD, affirme que cheikh Salman, à la tête de la Fédération de football de Bahreïn jusqu’en 2013, a contribué à l’arrestation de joueurs, harcelés ou torturés durant leur détention, et aux sanctions prises contre des clubs. Il avait aussi été nommé, dans le petit archipel du golfe Persique, à la tête d’une commission établie par le Comité olympique bahreïnien en avril 2011, afin de punir les sportifs ayant participé ou soutenu les manifestations antirégime et « n’a jamais exprimé de regrets envers le sort infligé à divers acteurs du football », souligne M. Al-Wadaei, militant en exil.Six joueurs de l’équipe nationale, dont la star Ala’a Hubail, n’ont jamais réintégré la formation après leur détention. Dans le milieu sportif, les footballeurs n’ont pas été les seuls visés en 2011 : quelque 150 athlètes et coachs avaient été emprisonnés. Les mises au ban ont aussi touché des employés du Circuit international de Bahreïn, dégradant l’image du Grand Prix de Formule 1 organisé dans l’ancien protectorat britannique.Interrogé à la fin d’octobre par la BBC, cheikh Salman a vigoureusement démenti les allégations portées contre lui : des « mensonges obscènes » qui « nuisent à [son] image, mais aussi à celle de [son] pays », et répondent à un « agenda ». Selon lui, la commission d’enquête n’a jamais été opérationnelle et ses détracteurs « recyclent », depuis 2013 – date de sa candidature réussie à la direction de la Confédération de football asiatique – leurs accusations. Depuis cette interview, son équipe refuse de s’exprimer davantage, renvoyant au seul communiqué de presse : « Cheikh Salman n’a jamais été impliqué dans l’identification (…) ou le mauvais traitement de qui que ce soit. » « Cheikh Salman n’a jamais expliqué ce qui s’est passé en 2011 et n’a jamais dit pourquoi les joueurs de football qui avaient été arrêtés n’ont pas regagné l’équipe nationale »L’affaire s’étale dans les médias britanniques. L’intérêt y est d’autant plus grand que cheikh Salman, actuel vice-président de la FIFA, est l’un des candidats les plus en vue, et que Bahreïn et le Royaume-Uni entretiennent des relations historiques. Londres est aussi le théâtre de batailles judiciaires : en octobre 2014, une cour britannique retirait son immunité au prince Nasser Ben Hamad Al-Khalifa, fils du roi Hamad et président du Comité olympique bahreïnien, à la suite d’une plainte pour son rôle dans la répression. Depuis, Scotland Yard a affirmé manquer de preuves pour engager des poursuites.Les démentis de cheikh Salman ne convainquent pas les ONG internationales des droits de l’homme, qui suivent aussi le dossier de près. Responsable des pays du Golfe chez Human Rights Watch, Nicholas Mc Geehan note que « cheikh Salman n’a jamais expliqué ce qui s’est passé en 2011 et n’a jamais dit pourquoi les joueurs de football qui avaient été arrêtés n’ont pas regagné l’équipe nationale ». La FIFA classera-t-elle sans suite, comme elle l’a fait depuis 2013, les charges à l’encontre du représentant du plus petit des pays arabes, où la répression des dissidents continue ? « C’est une chose, pour l’organe mondial du foot, d’être éclaboussé par des scandales de corruption. C’en est une autre de se retrouver guidé par un membre d’une famille royale qui a maté la contestation, arrêté et torturé des manifestants », alerte M. Mc Geehan. D’ici à février 2016, date de l’élection du successeur de Sepp Blatter, la polémique pourrait s’envenimer. Laure Stephan (Beyrouth, correspondance) Journaliste au Monde Numérique, emploi, santé… les axes de la future loi « Macron II » • Mis à jour le Le projet de loi baptisé « NOÉ » (pour « nouvelles opportunités économiques »), également connu sous le nom de « Macron II », sera présenté en janvier au conseil des ministres, a annoncé, lundi 9 novembre, le ministre de l’économie, Emmanuel Macron.« Je ferai une première série de propositions à la mi-décembre, puis un point au début de janvier, et il y aura un texte de loi présenté en janvier. »Cette loi doit permettre à chacun de « trouver sa place » dans la « transformation » numérique, a dit le ministre. Il a présenté un court document détaillant un certain nombre de problèmes qui devraient être abordés par le texte.« On n’a pas très bien réussi en France la bataille de la robotisation », a estimé M. Macron. Il s’agit donc de ne pas rater celle de la numérisation en cours qui présente « un potentiel immense pour la France en termes d’activité et d’emploi », a-t-il souligné.« Contrairement aux consommateurs, les entreprises françaises ne tirent pas pleinement parti des opportunités associées au numérique. »Numérique, emploi, santé, transports…Sans entrer dans le détail des mesures, le ministre a dévoilé les futurs chapitres qui seront présents dans le projet de loi :Transformation numériquePour le ministre, les acteurs économiques installés « doivent (…) tout faire pour s’engager pleinement dans la transformation numérique, afin de se moderniser, d’améliorer encore la qualité de leurs services et de maintenir ainsi à son plus haut niveau leur compétitivité ».Pour favoriser leur transformation et l’émergence des start-up, Bercy propose également d’adapter les structures de financement et de « moderniser les outils de régulation », « tout en préservant la plus grande sécurité juridique » :« Il faut ramener le capital qui est celui de nos épargnants vers le financement de l’économie réelle. (…) Il faut développer une forme de fonds de pension à la française, et adapter le cadre fiscal, et c’est cela aussi que je vais proposer dans les prochaines semaines. »La formation au cœur du projetCette nouvelle réforme devrait également se concentrer sur la formation. Elle devrait notamment permettre aux travailleurs dont les métiers pourraient disparaître de s’adapter aux métiers au numérique.Lever les barrières à l’entrée de certains métiersLes conseillers de M. Macron regrettent que « des dizaines, voire des centaines d’activités [soient] soumises à qualification obligatoire sans que l’on puisse comprendre pourquoi ». Pour Bercy, la qualification de certains métiers est un frein à l’emploi dans certains secteurs. Le quotidien économique Les Echos cite l’exemple du bâtiment, secteur dans lequel un niveau CAP est exigé, « y compris pour effectuer de simples travaux ou de petites réparations ».Le ministère de l’économie estime que « la France, qui se distingue par sa difficulté à créer des emplois peu qualifiés, peut profiter de cette dynamique en levant les barrières à l’accès à ces activités ». Un rapport rendu en 2013 par l’inspection générale des finances (IGF) proposait d’alléger, voire d’abolir, « les contraintes de qualification restreignant l’accès à des tâches artisanales ». Le rapport proposait de créer un statut « de professionnel de proximité » qui permettrait à des personnes sans bagage précis d’accomplir des « tâches élémentaires ».Les transports, la mobilité mais aussi la santé au programmeSelon Les Echos, cette réforme devrait également revenir sur les transports et la mobilité. Un volet santé devrait aussi être présent dans le projet de loi pour « faciliter la délivrance des brevets ou encore réduire les délais d’autorisation de mise sur le marché des médicaments ». Google Maps sera davantage accessible hors ligne • Mis à jour le Google Maps est très utile au quotidien… A condition d’avoir une bonne connexion. Que l’on soit coincé dans un parking souterrain, perdu en pleine campagne ou à l’étranger sans forfait adapté, l’application n’est d’aucune aide sans un débit suffisant. Pour remédier à ce problème, Google a annoncé mardi 10 novembre sur son blog qu’il étendait les fonctionnalités hors ligne de Maps.Il était déjà possible, depuis 2012, de télécharger les cartes de certaines zones pour les consulter sans connexion, mais Google va cette fois bien plus loin : l’utilisateur peut désormais effectuer des recherches dans les zones téléchargées et demander à l’application de calculer un itinéraire. Ainsi, plus besoin de connexion pour rechercher un bon restaurant ou se laisser guider vers sa destination.Android est servi, iOS attendraLes fonctionnalités les plus courantes de Google Maps marchent donc aussi hors ligne, à condition d’avoir été prévoyant en téléchargeant la carte voulue. Néanmoins, elles ne seront pas aussi performantes qu’en ligne : le calcul d’itinéraire ne peut par exemple pas prendre en compte les conditions de circulation en temps réel et s’appuiera sur une moyenne. Et si l’utilisateur recherche un commerce, il trouvera bien les coordonnées du lieu ainsi que la note des clients, mais pas de photos, trop lourdes à stocker.Google avait annoncé l’arrivée de ces nouveautés en mai. Elles seront déployées petit à petit dès ce mardi sur Android, le système d’exploitation mobile de Google, et « bientôt » sur iOS. Le calendrier du processus indépendantiste de la Catalogne • Mis à jour le Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Le Parlement catalan a voté lundi 9 novembre, une résolution qui marque « le début du processus de création de la République catalane » et entend rompre avec le Tribunal constitutionnel et les lois espagnoles.Depuis les deux brèves déclarations d’indépendance de la Catalogne en 1931 et 1934, jamais le défi indépendantiste n’avait été si loin. Arrivé en terre inconnue, il semble impossible de prédire jusqu’où il ira.Il est difficilement imaginable que les indépendantistes, qui ont obtenu la majorité absolue en sièges (72 sur 135) mais pas en voix (47,8 %) lors des élections régionales du 27 septembre, parviennent à suivre leur feuille de route vers la sécession sans que Madrid n’intervienne, d’une façon ou d’une autre, pour faire respecter la Constitution espagnole et défendre « l’unité indissoluble de la nation espagnole » que proclame l’article 2.Lire sur Les Décodeurs :Pourquoi la Catalogne veut-elle son indépendance ?Mais il est difficile d’imaginer que les tensions entre Madrid et Barcelone puissent s’éteindre d’elles-mêmes, alors que près de deux millions de Catalans ont voté pour des partis indépendantistes.Les discussions entre Madrid et Barcelone étant rompues depuis plus d’un an, on assiste à un dialogue de sourds. Les indépendantistes catalans attendent du gouvernement espagnol qu’il réagisse avec force afin d’obtenir la médiation de la communauté internationale.Pour sortir de cette impasse, la tenue, tôt ou tard, d’un véritable référendum d’indépendance semble inéluctable. Mais pour le moment, le calendrier espagnol prévoit d’autres échéances qui pourraient être décisives pour l’avenir du processus indépendantiste catalan.Mardi 10 novembre Artur Mas se soumet à un premier vote d’investiture pour former le gouvernement régional. Il a besoin de la majorité absolue des voix au parlement catalan. Il est très improbable qu’il l’obtienne, car la Candidature d’unité populaire (CUP), petit parti séparatiste d’extrême gauche anticapitaliste, lui reproche les affaires de corruption qui touche son parti et sa politique d’austérité.Mercredi 11 novembre Mariano Rajoy a convoqué un conseil des ministres extraordinaire qui doit déposer un recours auprès du Tribunal constitutionnel contre la résolution indépendantiste. Celle-ci devrait être suspendue dès le lendemain, jeudi 12 novembre. Mais il est peu probable que les indépendantistes respectent la suspension émanant de l’organe juridique qu’ils viennent de défier. En cas de rébellion, le Tribunal constitutionnel peut suspendre les élus de leurs fonctions. Mais s’ils n’admettent pas la sanction, Madrid serait bien en mal de la faire appliquer par la force. Envoyer la police arrêter des élus, même insoumis, est une image que le gouvernement cherchera à tout prix à éviter.Jeudi 12 novembre Artur Mas se soumet à un deuxième vote d’investiture. Cette fois, une majorité simple de vote en faveur lui suffit. Il ne lui manque que deux voix. S’il n’a pas obtenu l’investiture avant le 9 janvier, il devra convoquer de nouvelles élections.10 décembre Selon la résolution votée le 9 novembre, le parlement catalan s’engage à adopter « dans un délai maximal de trente jours » les lois qui lui permettent de se doter d’une Constitution, d’une sécurité sociale et d’un Trésor public propres. Madrid devrait bloquer de telles initiatives, mais la désobéissance est possible. En dernier recours, le gouvernement pourrait demander la suspension de l’autonomie catalane et prendre le contrôle des institutions régionales.20 décembre Élections législatives. La Catalogne sera au cœur de la campagne électorale. Pour le Parti populaire, associé au nationalisme espagnol, ou le parti Ciudadanos, de centre droit et antinationaliste, le défi indépendantiste est presque une aubaine. Leur discours est clair : ils se posent en défenseurs de l’unité de l’Espagne.Si une alliance PP-Ciudadanos est formée après les élections, comme le laissent augurer les sondages, la tension avec la Catalogne pourrait encore monter d’un cran.Pour le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), considéré plus conciliant avec les nationalistes, le débat catalan est incommodant. La position longtemps défendue par sa branche catalane, le Parti socialiste catalan (PSC), en faveur d’un référendum sur l’indépendance tout en défendant le maintien en Espagne, lui a été néfaste. Depuis, il l’a abandonnée et prône une réforme de la Constitution vers un modèle davantage fédéral. Le parti de la gauche anti-austérité Podemos est le plus embarrassé par ce thème de campagne. Il défend actuellement l’ancienne position du PSC : en faveur d’un référendum pour laisser les Catalans décider.Les partis indépendantistes catalans, Convergence démocratique de Catalogne (CDC, droite nationaliste), le parti d’Artur Mas, et la Gauche républicaine indépendantiste (ERC), ne se présenteront pas sous une liste commune pour ces élections, comme ils l’ont fait le 27 septembre, ce qui permettra de mesurer les forces de chacune.9 janvier Si à cette date, Artur Mas n’a pas obtenu l’investiture de la Chambre, il devra convoquer de nouvelles élections régionales. Le résultat qu’aura obtenu CDC aux législatives du 20 décembre pourrait alors changer la feuille de route du parti d’Artur Mas. Si, éclaboussé par les affaires de corruption, doublé sur sa gauche par ERC, abandonné par les nationalistes modérés, CDC subit une forte chute électorale, il n’est pas impossible qu’il abandonne la voie sécessionniste.Printemps 2017 Si les indépendantistes suivent leur feuille de route, ils devraient à cette date organiser un référendum sur la Constitution de la République catalane qu’ils auront rédigée. Il est peu probable que la tension dure jusque-là. Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Crise des migrants : la Slovénie limite à son tour l’accès à sa frontière avec la Croatie • Mis à jour le Une réaction en chaîne qui fragilise l’espace Schengen. Après la Hongrie, l’Autriche, la Croatie et plusieurs autres pays européens, la Slovénie décide à son tour de restreindre l’accès à ses frontières face à l’arrivée massive de migrants en Europe.Dans les prochains jours, la Slovénie installera à sa frontière avec la Croatie des « obstacles techniques » pour mieux contrôler le flux de migrants entrant dans le pays, a annoncé mardi 10 novembre le premier ministre, Miro Cerar :« Ces obstacles, y compris des clôtures si nécessaire, auront pour but de diriger les migrants vers les postes-frontières. »M. Cerar, dont le pays a vu transiter plus de 171 000 migrants depuis la mi-octobre, a justifié cette mesure par la perspective d’une nouvelle arrivée potentielle de 30 000 personnes dans les prochains jours. Or, l’Autriche, l’étape suivante sur la route des migrants, entend selon lui plafonner à « 6 000 » ses admissions quotidiennes. Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ? Nos lecteurs face au changement climatique : pas très optimistes mais volontaristes • Mis à jour le 2015, année de tous les records climatiques Les plus pauvres émettent 2 000 fois moins de gaz à effet de serre que les plus richesDerniers réglages ministériels à trois semaines de la COP21 Une carte pour recenser les violences civiles au BurundiLaure Belot • Devant les restes d'une barricade, le 21 juillet, à Bujumbura, la capitale burundaise.Crédits : CARL DE SOUZA / AFPLa carte en ligne 2015Burundi Crowdmap, qui tente, jour après jour, de visualiser les violences civiles au Burundi depuis avril 2015 est née… d’une initiative personnelle. En mars, l’Américaine Sandra M. (son identité a été modifiée) arrive à Bujumbura pour travailler dans une ONG. Cette jeune femme, qui est passée par l’Europe pour étudier la géopolitique, est d’emblée saisie par la tension urbaine de la capitale burundaise. « Le président en exercice, Pierre Nkurunziza, venait d’annoncer sa volonté de se représenter pour un troisième mandat, et les manifestations suivies d’arrestations se multipliaient dans la ville, se rappelle-t-elle. Les violences étaient relatées dans les médias locaux, mais il était difficile d’avoir une vision d’ensemble. »Sandra M. se souvient alors d’un MOOC (cours en ligne ouvert et massif) suivi sur le site américain Techchange.org, qui lui avait fait découvrir la plate-forme collaborative Ushahidi (« preuve », en swahili). « Je me suis rappelé qu’il n’était pas nécessaire de savoir coder pour mettre en ligne une version simplifiée de la carte, explique-t-elle. Je voulais créer un lieu où la population puisse témoigner et suivre la situation dans l’ensemble du pays. Je me suis lancée. »Le pouls d’une situation en quelques clicsSix mois plus tard, 2015Burundi Crowdmap affiche quotidiennement des actualités classées selon différents critères : « violences sexistes » « enlèvements » « tortures » ou encore « barricades », « manifestations pacifiques ». Ces informations, vérifiées ou non vérifiées, s’égrènent au fil des heures, permettant à tout internaute de prendre en quelques clics le pouls d’une situation nationale extrêmement critique : « Grenade lancée dans le quartier Mutakura », « Convoi funéraire tombe dans une embuscade de police », « ONG fouillée et employé arrêté à Ruyigi »… Le flux d’informations obtenues est tel qu’il a retenu l’attention discrète de différents acteurs internationaux. Depuis juillet, des Burundi Conflict Mapping Brief, rapports réguliers qui résument et analysent les données du site, sont envoyés à la demande. La carte numérique a même été une source d’inspiration pour une pétition en ligne, Stand with Burundi, à laquelle des bénévoles de l’Union africaine ont participé. Sandra M. reconnaît que ces retours extérieurs « donnent à l’initiative une autre dimension ». Pour autant, elle regrette que le projet initial ne soit qu’« à moitié » abouti. « Je n’ai pas réussi à mettre en place une participation réelle de la foule, dit-elle. Je n’ai eu ni les moyens humains, ni les ressources matérielles pour faire connaître le site auprès de la population. Dans un contexte si violent, il est de plus extrêmement compliqué d’inciter des personnes à témoigner en toute confiance. » De fait, la carte s’enrichit, non pas en recevant des rapports de citoyens, mais en allant chercher « des témoignages provenant de sources fiables telles que des journalistes connus s’exprimant sur Twitter ou sur Facebook ou encore des articles publiés sur Iwacu, le site d’information indépendant trilingue (français, kirundi et anglais) », précise la créatrice. Les violences civiles à Bujumbura depuis avril 2015.Crédits : DRLe Burundi au bord de la guerre civileRoumanie : Dacian Ciolos, un nouveau premier ministre très francophile • Mis à jour le Le président roumain, Klaus Iohannis, a désigné au poste de premier ministre, mardi 10 novembre, l’ancien commissaire européen à l’agriculture Dacian Ciolos, à la suite de la démission de Victor Ponta, après le drame de l’incendie d’une discothèque de Bucarest à la fin d’octobre. M. Iohannis a déclaré :« Nous avons besoin d’un premier ministre indépendant, ou technocrate comme on dit, d’une personne intègre, qui n’a pas été impliquée dans des scandales et qui a démontré être capable de gérer des situations compliquées. »Un mouvement citoyen s’est déclenché à la suite de cet incendie — dont le dernier bilan est désormais de 46 morts et 15 blessés grave — qui a mis en lumière des manquements à la réglementation et une vaste affaire de corruption des autorités locales.Ancien étudiant en FranceCommissaire à l’agriculture entre 2010 et 2014, M. Ciolos, 46 ans, est depuis juillet le conseiller pour la sécurité alimentaire de l’actuel président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Entre 2007 et 2008, il fut ministre de l’agriculture, sans étiquette, dans le gouvernement roumain de centre droit.Ingénieur horticole et agronomie de formation, M. Ciolos a fait une partie de ses études en France, à Rennes puis à Montpellier, où il a rencontré son épouse française. Il est également proche de l’eurodéputé français Michel Barnier (LR), ancien commissaire européen. Maladie, vieillesse, emploi… des prestations sociales en hausse • Mis à jour le Une progression sensiblement inférieure à celle des années précédentes. La direction des études du ministère des affaires sociales (Drees) a publié, mardi 10 novembre, des données provisoires concernant les prestations sociales, qui montrent qu’elles ont connu en France une hausse de 2,5 % par rapport à 2013.Ces prestations, qui totaliseraient 688,9 milliards d’euros en France en 2014, soit l’équivalent de 32,3 % du PIB, avaient effectivement connu des évolutions annuelles comprises entre + 3 % et + 3,3 % entre 2010 et 2013. Passage en revue des différentes aides. Lire : Les prestations sociales représentent le tiers du PIB français Réforme des retraites complémentaires : l’impact des propositions du Medef et de la CFDTEn France, il y a moins de naissances, mais les femmes font toujours autant de bébésNeuf graphiques qui relativisent la baisse du chômageRéforme des aides au logement : qui va être pénalisé ?Impôts et prestations : 80 % de perdants en 2014 Dopage dans l’athlétisme : le scandale qui touche la Russie expliqué en 4 points • Mis à jour le Ils incarnent désormais le dopage dans l’athlétisme mondial : la Russie, son gouvernement et ses athlètes ont été cloués au pilori par l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui a réclamé lundi leur suspension de toutes les compétitions d’athlétisme dans un rapport explosif.Qu’est-il reproché à la Russie ?Dans son rapport de 300 pages, l’AMA révèle un « haut niveau de collusion » entre les athlètes, les entraîneurs, les médecins, les officiels et les agences sportives pour fournir de façon systématique aux athlètes russes des produits dopants et atteindre le principal objectif de l’Etat : produire des vainqueurs.Elle décrit « une culture profondément enracinée de la tricherie ». « La décision d’un athlète de ne pas participer [à la tricherie généralisée] est susceptible de le priver d’entraîneurs de premier plan », insistent les auteurs, qui fustigent « une mentalité fondamentalement dévoyée, profondément inscrite chez tous les athlètes russes ».Lire :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortAthlétisme : la lutte antidopage dans le viseur de la justice La Fédération internationale d’athlétisme en pleine tourmente judiciaireDopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiserY’a-t-il d’autres sports et d’autres pays concernés ?Le scandale touchant l’athlétisme est-il amené à s’étendre ? « La Russie n’est pas le seul pays, ni l’athlétisme le seul sport, à faire face au problème du dopage organisé », écrit clairement l’AMA dans son rapport. Un autre pays semble particulièrement visé. « Il semble plutôt clair […] que le Kenya a un vrai problème. Et cela lui a pris beaucoup de temps pour le reconnaître », assure le Canadien Dick Pound, président de la Commission indépendante de l’AMA.Avant la fin de l’année, l’AMA pourrait d’ailleurs faire de nouvelles annonces puisque le mandat de la commission d’enquête a été élargi l’été dernier pour travailler sur ces dossiers. Quid alors des sports potentiellement touchés, en plus de l’athlétisme et du cyclisme avant lui ?Car si le rapport s’intéresse en particulier au demi-fond et au fond en athlétisme, la natation, le ski de fond et l’aviron sont aussi évoqués. Autant de disciplines où l’endurance est primordiale.La crédibilité de toutes les compétitions ayant eu lieu ces dernières années en Russie et contrôlées par le laboratoire de Moscou apparaît également largement entamée : outre les Jeux d’hiver de 2014 à Sotchi, les championnats du monde de natation de 2015, à Kazan, sont également dans le viseur. Allen Toussaint, illustre pianiste de La Nouvelle-Orléans, est mort • Mis à jour le Allen Toussaint était connu pour avoir introduit dans les années 1960 les harmonies de la pop music, la cadence du funk et l’énergie du rock’n’roll dans la musique jazz et R&B de la Louisiane. Le musicien est mort lundi 9 novembre à l’âge de 77 ans, a rapporté la chaîne de télévision de La Nouvelle-Orléans WWL, mardi.Il ya quelques jours, Allen Toussaint s’était encore produit au Teatro Lara, théâtre du centre de Madrid, où il résidait. Né le 14 janvier 1938 à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, Allen Toussaint était rarement venu en France. En 2007, lors d’un concert à Paris, il évoquait sur scène l’ouragan Katrina qui avait dévasté la Louisiane deux ans plus tôt. La Turquie s’offusque des critiques de l’UE à son égard • Mis à jour le Ecran noir pour deux télévisions d’opposition turques Mort d’Helmut Schmidt, ex-chancelier et artisan de l’amitié franco-allemande • Mis à jour le Daniel Vernet L’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, est mort le 10 novembre à l’âge de 96 ans, ont annoncé des médias allemands, en citant un de ses médecins et son entourage. Son état de santé s’était nettement dégradé au cours du week-end.La première fois que les Américains avaient vu à la télévision Helmut Schmidt renifler une poudre brune qu’il venait de déposer soigneusement sur le dos de sa main, ils avaient cru que le chancelier de la République fédérale d’Allemagne était un junkie. En fait, ce fumeur impénitent essayait, sur les conseils de son cardiologue, de substituer le tabac à priser à la cigarette. En vain. Jamais il n’a pu se séparer de ses cigarettes mentholées, qu’il consommait à la chaîne, quitte à braver l’interdiction de fumer dans les lieux publics. C’est d’ailleurs en partageant une première cigarette qu’il fit, au collège, en 1932, la connaissance d’Hannelore « Loki » Glaser, avec qui il restera marié pendant près de sept décennies, jusqu’à la mort de celle-ci en octobre 2010.De la dépendance au tabac, il avait fait un genre littéraire. Pendant plusieurs années, pour l’hebdomadaire Die Zeit, dont il était devenu un des éditeurs après avoir quitté le pouvoir, il répondit aux questions du rédacteur en chef Giovanni di Lorenzo, de quarante ans son cadet, « le temps d’une cigarette ». « De merveilleux petits entretiens, frivoles, subversifs, très divertissants et souvent d’une grande pertinence politique et historique », a jugé la Süddeutsche Zeitung, lors de la parution du recueil de ces dialogues, un livre arrivé immédiatement en tête des ventes.Lire les réactions :Hommages à Helmut Schmidt, dont « le courage politique a permis beaucoup de chose »Ami avec Valéry Giscard d’Estaing Son passage à la chancellerie avait été relativement bref, huit ans contre quatorze pour Adenauer, ou seize pour Helmut Kohl ; son nom n’était lié à aucune réalisation spectaculaire, comme l’Ostpolitik, la politique de normalisation avec les pays communistes, pour Willy Brandt, ou la réunification de l’Allemagne, pour Helmut Kohl. Pourtant, il était devenu le « vieux sage » de la République, dont les avis étaient toujours attendus avec intérêt, que ce soit sur la montée de la Chine, les interventions extérieures de la Bundeswehr qu’il désapprouvait – que sont allés chercher les Occidentaux en Afghanistan, se plaisait-il à répéter, un pays auquel ils ne comprennent rien ? –, ou la monnaie européenne qu’il avait anticipée sous la forme du système monétaire européen avec son ami Valéry Giscard d'Estaing.Tout apparemment séparait l’aristocrate sorti de Polytechnique et de l’ENA et le social-démocrate issu d’une famille modeste qui, ministre, continuait d’habiter une sorte de HLM dans le centre de Bonn. Mais chacun était fasciné par l’intelligence de l’autre. C’est à Giscard d'Estaing qu’Helmut Schmidt fera la confidence de ses origines juives, par son grand-père paternel, avant que la famille ne soit « aryanisée » pour échapper aux persécutions.La collaboration entre les deux hommes, commencée au début des années 1970 quand ils étaient tous les deux les grands argentiers de leur pays, s’est poursuivie au sommet à partir du printemps 1974 alors que l’un accédait à la présidence de la République française, tandis que l’autre devenait chancelier fédéral. Après de Gaulle et Adenauer, avant Mitterrand et Kohl, Giscard d'Estaing et Schmidt ont formé ce qu’on a coutume d’appeler un de ces « couples franco-allemands » indispensables à l’Europe. Helmut Schmidt était convaincu que l’Allemagne pouvait avoir des idées mais qu’à cause de son histoire tragique, elle devait laisser la France les présenter. Une jeunesse marquée par la guerreIl était né le 23 décembre 1918 à Hambourg. Après le baccalauréat, il se destine à une carrière d’architecte, mais la guerre en décide autrement. Engagé dans la défense anti-aérienne, il finira lieutenant, sans avoir jamais appartenu au parti nazi. Après la défaite, il est brièvement interné dans un camp britannique où il croise la route d’un socialiste chrétien qui le convertit à la social-démocratie. Il choisit les études d’économie. Son diplôme en poche, il travaille dans l’administration de la ville-Etat de Hambourg sous les ordres de Karl Schiller. Une décennie plus tard, il lui succédera comme ministre fédéral des finances.Il se lance dans la politique. Elu au parlement local, il devient en 1961 membre du Sénat (gouvernement) du Land de Hambourg, responsable des affaires intérieures. A ce titre, il organise la lutte contre les grandes inondations de 1962. Son sens de l’initiative et du commandement lui vaut une grande popularité qui dépasse les limites de la ville. Il y gagne un surnom : « der Macher », celui qui agit, par opposition à l’idéologue ou au rêveur. « Celui qui a des visions doit aller chez le docteur », avait-il coutume de dire.Un nouveau surnom apparaît : « Schmidt-Schnauze », « Schmidt-la-grande-gueule », à cause d’un art oratoire dont ses adversaires font les fraisLors de la première grande coalition entre les Partis chrétien-démocrate (CDU) et social-démocrate (SPD), il est chargé de maintenir la discipline en tant que président du groupe parlementaire SPD au Bundestag. Un nouveau surnom apparaît : « Schmidt-Schnauze », « Schmidt-la-grande-gueule », à cause d’un art oratoire dont ses adversaires font les frais. A l’arrivée au pouvoir de la coalition social-libérale (SPD-FDP), il est nommé ministre de la défense. Il devient vite un expert des affaires militaires et de l’équilibre de la terreur. Dix ans plus tard, il sera à l’origine du déploiement des euromissiles américains pour faire face aux SS20 que les Soviétiques ont pointés sur l’Europe occidentale.Victime de la crise des euromissiles Après la reconduction triomphale du gouvernement SPD-FDP en 1972, il est ministre des finances. Participe-t-il à la conjuration ourdie par le vieil Herbert Wehner, le Père Joseph de la social-démocratie allemande, qui ne supporte plus les états d’âme, les hésitations politiques et les conquêtes féminines du chancelier Willy Brandt ? Toujours est-il qu’à la démission de ce dernier en mai 1974, l’accession d’Helmut Schmidt à la chancellerie apparaît naturelle. Il affronte deux crises et un défi : la flambée des prix du pétrole, les manifestations pacifistes contre les euromissiles et la vague terroriste de la Fraction armée rouge.Il maîtrise la première en écornant quelque peu l’orthodoxie allemande – « mieux vaut 5 % d’inflation que 5 % de chômage », disait-il en référence aux deux épouvantails de la démocratie allemande d’après-guerre. Les prises d’otages et les assassinats de personnalités par la bande à Baader lui posent des cas de conscience, mais il choisit la fermeté. En revanche, il ne résistera pas aux divisions de son parti dans la crise des euromissiles. En 1982, les libéraux abandonnent l’alliance avec le SPD et se tournent vers les chrétiens-démocrates d’Helmut Kohl. Helmut Schmidt est amer d’être remplacé par ce gros provincial qu’il méprise alors, au point d’avoir toujours refusé de débattre publiquement avec lui. Les années passant, les relations entre les deux hommes se sont apaisées.Avec l’âge aussi, Schmidt-la-grande-gueule avait perdu de son arrogance. La surdité l’empêchait de s’adonner à la musique qui avait toujours été son refuge contre les vicissitudes de la vie politique. Mais quand sa signature apparaissait à la « une » de Die Zeit, les ventes augmentaient ipso facto. Et quand il participait aux conférences de rédaction de l’hebdomadaire, les jeunes journalistes se pressaient pour profiter de ses analyses qui n’avaient rien perdu de leur acuité. Daniel Vernet Athlétisme : « La Russie a voulu recréer un sport aussi compétitif qu’à l’époque de l’URSS » • Mis à jour le Yann Bouchez Dopage dans l’athlétisme : le scandale qui touche la Russie expliqué en 4 pointsDopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiserY a-t-il des différences avec l’époque soviétique ?Avec la chute du Mur s’est produit un éclatement du bloc soviétique au niveau économique. L’argent a cessé de rentrer à flots dans le sport. Des sportifs et des entraîneurs sont partis dans tous les coins de la planète. Il y a donc eu, selon moi, une baisse du dopage plus ou moins organisé au plus haut niveau en Russie. Mais il apparaît que dans la logique de la prédominance de l’ancienne URSS, on a voulu recréer un sport de haut niveau qui soit aussi compétitif qu’avant. Des structures qui étaient un peu en stand-by se sont recréées.Dans leurs témoignages à l’AMA, certains athlètes russes expliquent qu’ils pouvaient être exclus de la sélection s’ils ne se dopaient pas.Refuser de se doper, c’est refuser d’être plus performant. On envoie aux Jeux olympiques seulement ceux qui veulent être les plus performants. Un athlète, autour des années 1970 – je préfère rester vague – m’a dit qu’un haut responsable de la Fédération française d’athlétisme (FFA) lui a fait comprendre que s’il ne se dopait pas, il ne serait pas sélectionné pour les Jeux. La personne de la FFA lui avait dit : « Si tu ne fais pas ce qu’il faut [c’est-à-dire se doper], tu ne seras pas pris pour les prochains Jeux. » Pour moi, cette pression n’est pas quelque chose de surprenant, c’est ce qui ressort de mes travaux à travers les entretiens des sportifs de haut niveau.L’incitation au dopage ne se limite donc pas à la Russie… Yann Bouchez Journaliste au service Sport Les émissions de CO2 « cachées » des Français • Mis à jour le Pierre Le Hir Tout comprendre aux négociations climatiquesBilan hexagonal sous-estimé d’un tiersMais le tableau est moins flatteur si l’on calcule l’empreinte carbone de la France. Celle-ci prend en compte l’ensemble des émissions induites par la consommation intérieure de biens et de services, qu’ils soient produits sur le sol français ou importés. Les importations couvrent de multiples domaines : énergie (électricité et carburants), matières premières (minerais, alimentation animale et humaine…), produits semi-finis (matériaux de construction, pièces détachées…) et produits finis (voitures, équipements professionnels et ménagers, habillement…). En revanche, les émissions attachées aux exportations sont exclues de cet ensemble. L’empreinte carbone de la France, donc, a atteint en 2012 le total de 671 millions de tonnes équivalent CO2, soit une moyenne de 10,6 tonnes par habitant. Elle a même légèrement progressé par rapport à 1990 (659 millions de tonnes). Ce sont ainsi 211 millions de tonnes équivalent CO2 qui sont gommées du bilan hexagonal complet.Le Commissariat général au développement durable souligne que les « émissions cachées » dues aux importations « représentent désormais la moitié de l’empreinte carbone de la consommation de la France ». Cette part invisible, mais bien réelle dans l’atmosphère, a « augmenté de 54 % entre 1990 et 2012 ».Le ministère de l’écologie n’ignore pas cette distorsion des chiffres. La loi de transition énergétique, promulguée le 17 août, prévoit que la stratégie bas carbone de la France, en cours de finalisation, « veille à ne pas substituer à l’effort national d’atténuation une augmentation du contenu carbone des importations ». L’étude donne aussi la répartition de l’empreinte carbone des Français. Plus des deux tiers sont imputables au logement (27 %), aux transports (25 %) et à l’alimentation (19 %). Dernier enseignement : pour contenir le réchauffement planétaire à 2°C à l’horizon 2100, il faudrait limiter l’empreinte carbone moyenne de chaque Terrien à « environ 2 tonnes équivalent CO2 par an d’ici à 2050 ». La moyenne mondiale est aujourd’hui voisine de 7 tonnes par habitant. Avec ses 10,6 tonnes par personne, la France est encore loin du compte.Lire : La France est-elle vraiment exemplaire en matière d’écologie ? Pierre Le Hir Journaliste au Monde Un ex-soldat britannique arrêté, 43 ans après le « Bloody Sunday » • Mis à jour le Un ex-soldat britannique a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur le « Bloody Sunday », en 1972, annonce la police d’Irlande du Nord (PSNI), mardi 9 novembre. L’homme est aujourd’hui âgé de 66 ans. Une centaine de militaires britanniques ont été entendus par la police depuis qu’une enquête sur le massacre du « Bloody Sunday » a été ouverte, en 2012, après la publication du rapport Saville, mais il s’agit de la première interpellation de l’un d’entre eux.« Nous sommes au courant qu’un ancien soldat a été arrêté par les services de police d’Irlande du Nord en lien avec l’enquête sur les événements du « Bloody Sunday », a réagi le ministère de la défense britannique.Le dimanche 30 janvier 1972, à Derry — pour les catholiques, Londonderry pour les protestants —, la deuxième ville d’Ulster, une manifestation pacifique organisée par l’Association pour les droits civiques des catholiques (Northern Ireland Civil Rights Association, Nicra) afin de protester contre des mesures d’internement arbitraire avait tourné au massacre.Des parachutistes britanniques avaient ouvert le feu sur les manifestants, arguant que des nationalistes de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) les menaçaient. Treize hommes, dont sept avaient moins de 17 ans, avaient été tués. Un quatorzième, grièvement blessé, avait succombé à ses blessures. Cet épisode dramatique, le « dimanche sanglant » a attiré l’attention internationale sur la question irlandaise.Ce qui s’est passé « n’était ni justifié ni justifiable »En juin 2010, le rapport Saville, du nom du président de la commission qui enquête depuis douze ans, a rendu justice aux hommes de « Derry ». Aucun d’eux, établit-il, « ne représentait une menace de mort ni ne risquait de provoquer des blessures graves ». Aucun n’était armé et rien ne justifie qu’ils aient été abattus.Ni celui qui « rampait afin de s’éloigner des soldats », ni cet autre qui « gisait par terre mortellement blessé ». Le premier ministre, David Cameron, a déclaré devant la Chambre des communes que ce qui s’était passé ce jour-là « n’était ni justifié ni justifiable. C’était mal. »En 2011, le gouvernement britannique s’était engagé dans une lettre à verser des dommages aux familles des victimes. « Nous reconnaissons la souffrance de ces familles depuis près de quarante ans, ainsi que le fait que les membres des forces armées ont mal agi », avait alors dit le ministère de la défense britannique. « Fallout », le jeu vidéo où l’apocalypse est de plus en plus sage • Mis à jour le William Audureau On a testé… « Fallout 4 », plongée vertigineuse dans l’Amérique post-apocalyptique« Star Wars », « Crash Bandicoot »… Ces jeux vidéo annulés à la suite d’un rachatMonde ouvert et explosions nucléaires : entretien avec le créateur de « Fallout 4 »On a testé… « Fallout 4 », plongée vertigineuse dans l’Amérique post-apocalyptique« Fallout 4 » , « Sword Coast Legend »... Le retour en grâce du jeu de rôle occidental « à l’ancienne » William Audureau Journaliste au Monde Deuxième nuit de heurts entre migrants et police à Calais • Mis à jour le > Officiellement ouvert au printemps pour libérer le centre-ville de ses migrants et les regrouper, la "jungle" a pris l'aspect d'un immense bidonville, structurée par une économie de survie. Les magasins affichent souvent l'origine du propriétaire. Le journaliste égyptien Hossam Bahgat libéré • Mis à jour le L’arrestation du journaliste Hossam Bahgat, « un coup porté à la liberté d’expression » en EgypteTravail « courageux et sans relâche »En 2002, M. Bahgat a fondé l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), devenue la plus importante association de défense des droits de l’homme en Egypte. En 2011, il a reçu, pour son travail « courageux et sans relâche » en matière de droits humains, le prix Alison Des Forges, de l’ONG Human Rights Watch (HRW).En 2014, Hossam Bahgat a commencé à écrire pour le journal électronique indépendant égyptien Mada Masr. Il y a publié une série d’enquêtes, notamment sur la politique antiterroriste, qui révèle que les généraux du CSFA ont libéré des figures djihadistes, ou la corruption. Sa dernière enquête, publiée en octobre, revient sur la condamnation, devant un tribunal militaire à la fin d’août, de 26 officiers accusés d’avoir conspiré avec les Frères musulmans pour « renverser le régime ». Cet article pourrait être à l’origine des poursuites qui ont été engagées contre M. Bahgat par la justice militaire.Depuis l’été 2013, l’Egypte a renforcé son arsenal antiterroriste, étendant notamment la juridiction des tribunaux militaires pour les atteintes aux intérêts nationaux – une catégorie jugée floue par les experts. Cet été, une nouvelle loi a été décrétée qui prévoit notamment une amende très lourde pour les journalistes et les médias, y compris étrangers, qui rapportent des informations contredisant les communiqués et bilans officiels en cas d’attentats ou d’attaques. Les militants des droits de l’homme relèvent par ailleurs de nombreuses violations commises par les forces de sécurité, à l’instar de disparitions forcées ou de tortures et mauvais traitements en détention et dans les commissariats. Le nouveau prêt à taux zéro « comble un vide », selon les professionnels Jérôme Porier Le gouvernement étend le prêt à taux zéro pour relancer l’accès à la propriétéLe gouvernement étend le prêt à taux zéro pour relancer l’accès à la propriétéDes mesures « électoralistes »Dans le neuf, ce prêt sans intérêt pourra représenter 40 % du montant de l’emprunt contracté pour financer l’acquisition, contre 18 à 26 % actuellement. Un choix fort qui s’explique par la volonté du gouvernement de relancer le secteur de la construction. Il en espère la création d’au moins 50 000 emplois pour un coût évalué à 2 milliards d’euros sur cinq ans à compter de 2017, contre 700 millions d’euros pour le PTZ actuel. Ces mesures seront intégrées par amendement dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2016.Laurent Vimont, président de Century 21, est beaucoup plus réservé sur l’efficacité des mesures annoncées, qu’il qualifie d’« électoralistes ». « C’est positif pour la croissance et l’emploi, mais cela ne va pas régler le vrai problème, qui est la pénurie de logements. Dans un marché tendu, le risque est de faire monter artificiellement les prix. » Jérôme Porier Journaliste au Monde Nouveau coup de pression de la Russie contre Twitter • Mis à jour le Les autorités russes ont demandé à Twitter de stocker les données personnelles de ses utilisateurs russes sur le territoire national. C’est ce qu’a confirmé, mardi 10 novembre, Alexandre Jarov, responsable de l’agence russe de contrôle des médias Roskomnadzor, cité par le Financial Times.Moscou exige en fait que le réseau social américain se mette en conformité avec une loi entrée en vigueur en septembre. Celle-ci oblige les réseaux sociaux, les services de messagerie et les moteurs de recherche à stocker les données personnelles de leurs utilisateurs de nationalité russe sur un serveur en Russie, dont l’emplacement devra être transmis aux autorités. S’ils ne s’y soumettent pas, l’agence se réserve le droit de bloquer l’accès à ces services.En juillet, cette autorité avait pourtant affirmé que la loi ne s’appliquerait pas à Twitter, celui-ci n’étant pas considéré comme collectant les données personnelles de ses utilisateurs. « Il y a quelques mois, Twitter a changé ses conditions d’utilisation (…) et collecte désormais, selon nous, des données personnelles », a expliqué Alexandre Jarov, alors que le réseau social n’a pas changé profondément ses règles de conservation des données ces derniers mois.MenacesLes réseaux sociaux et Moscou se livrent depuis longtemps à un bras de fer sur la question des données des internautes. Avant l’entrée en vigueur de cette loi, le Roskomnadzor avait déjà menacé Twitter, Facebook et Google de blocage. Il s’agissait cette fois de se plier à une autre loi, mise en œuvre en août, consistant à lever l’anonymat des blogueurs disposant de plus de trois mille lecteurs. L’agence leur reprochait de ne pas avoir fourni les informations nécessaires aux autorités pour identifier les propriétaires de blogs, mais aussi de comptes sur les réseaux sociaux disposant d’une audience de cette taille.Twitter avait noté en février une forte augmentation des demandes d’information sur ses utilisateurs de la part des autorités russes sur la deuxième moitié de 2014, passant de zéro à une centaine. Le réseau social a affirmé qu’il n’avait pas donné suite à ces demandes. Lire : Les « mèmes », un pan de la culture Web menacé en Russie Entretien« Il faut empêcher toute jonction entre Boko Haram et l’Etat islamique en Libye »Propos recueillis par Joan Tilouine (Dakar, envoyé spécial) Des soldats nigérians lors d'une cérémonie organisée pour la libération de détenus blanchis de toute appartenance à Boko Haram, à Maiduguri, le 6 juillet.Crédits : STRINGER / AFPCommissaire pour la paix et la sécurité de l’Union africaine (UA), l’Algérien Smaïl Chergui a assisté lundi 9 et mardi 10 novembre au Forum pour la sécurité et la paix en Afrique. Selon lui, le développement de l’architecture sécuritaire africaine est encourageant malgré le manque de moyens pour affronter les menaces posées par le terrorisme.Quelle est aujourd’hui la priorité de l’UA en matière de lutte contre le terrorisme ? Nous tentons d’harmoniser les différentes actions des organisations régionales et de la communauté internationale. L’UA centralise de plus en plus de choses. A mon sens, Boko Haram constitue aujourd’hui la menace la plus sérieuse. Il faut assécher ses sources de financement et nous mobiliser pour empêcher toute jonction entre Boko Haram et l’Etat islamique en Libye. Nous concentrons nos efforts sur la Force mixte multinationale (Nigeria, Cameroun, Tchad, Niger et Bénin. Je viens d’ailleurs de faire affréter des nouveaux équipements de transmission pour faciliter la coordination entre les contingents.Mon autre priorité c’est la prévention des conflits. Nous avons démarré un processus d’identification des fragilités dans les pays avec des indicateurs permettant d’évaluer un risque de glissement vers un conflit. Nous travaillons sur le renforcement de système d’alerte précoce et il est aujourd’hui crucial de créer les mécanismes permettant d’anticiper et prévenir les conflits.La participation des forces étrangères, et notamment françaises, à la lutte contre le terrorisme sur le continent ne contredit-elle pas le concept de « sécurité de l’Afrique par les Africains » ?Je rentre d’Afrique du Sud où s’est tenu l’exercice Amani Africa II qui a réuni 6 000 soldats africains. Les cinq brigades régionales de la Caric [Capacité africaine de réponse immédiate aux crises] sont prêtes. Il existe désormais une force africaine opérationnelle en attente et des brigades régionales qui peuvent intervenir sous quinze jours.La sécurité de l’Afrique par les Africains, c’est possible à condition de trouver des nouvelles solutions de financement. Ce qui est actuellement débattu par les chefs d’Etat. Là encore, je suis optimiste. Il n’y a qu’à voir la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui est parvenue à dégager 600 millions de dollars grâce à la mise en place de taxes sur les échanges commerciaux. Soit le double du budget de l’UA.A la tribune du Forum de Dakar, le ministre des affaires étrangères tchadien, Moussa Faki Mahamat, a exprimé le besoin d’un engagement régional et continental renforcé, de même que le déblocage de financements internationaux…Certains Etats africains qui combattent le terrorisme de Boko Haram se sentent effectivement peu aidés par la communauté internationale. Surtout dans un contexte économique marqué par la chute du cours du pétrole. Nous travaillons en ce moment à l’organisation d’une conférence des donateurs et à la création de nouvelles forces africaines sur le modèle de la Force mixte multinationale.Quel bilan tirez-vous des opérations de l’UA en Somalie ? En Somalie, la Mission de l’UA (Amisom) est donne de vrais résultats. Les forces déployées reprennent des régions entières et les ports qui permettaient aux Chabab de s’approvisionner mais aussi de générer des recettes. Elles s’adaptent à l’évolution permanente de ces combattants islamistes qui ont récemment fait évoluer leur mode opératoire en privilégiant l’usage de véhicules bourrés d’explosifs. Nos soldats sont plus mobiles. Mais nous devons encore améliorer notre processus de récoltes et de traitements de renseignements, notamment dans les grandes villes.L’UA n’a pas pris position sur le référendum constitutionnel organisé au Congo le 25 octobre, permettant à Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat. Pourtant, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance interdit les changements constitutionnels à des fins personnelles.Certes, mais nous observons de près la situation au Congo et les réactions du peuple congolais. Quand il y a une volonté de changer la Constitution sans dialogue ni consensus, cela peut être source de crise et de déstabilisation régionale. Le Burundi illustre cette corrélation.Comment analysez-vous les récents propos de responsables burundais qui font craindre à certains diplomates un risque de « génocide » ? La situation sécuritaire nous interpelle, de même que ces propos du pouvoir qui rappellent les prémices d’une crise tragique survenue au Rwanda il y a 20 ans. Pour nous, à l’UA, c’est clair : plus jamais ça. Nous aurions voulu qu’un dialogue ait lieu. Nous avons tenté de l’organiser, en vain. Le pouvoir burundais considère, à tort, qu’avoir nommé un opposant à la vice-présidence de l’Assemblée nationale suffit à apaiser les tensions. Or, nous pensons qu’un dialogue inclusif est plus que jamais nécessaire. Mais pour le moment, les conditions ne sont pas réunies et la situation se dégrade dangereusement.Dans ce contexte sécuritaire marqué par un regain de tensions, êtes-vous favorable à la tenue d’élection présidentielle en Centrafrique d’ici la fin de l’année comme le souhaite la communauté internationale ? Je pense qu’une autorité élue apportera d’avantage que la transition actuelle et permettra des réformes urgentes telles que le renforcement du secteur de sécurité. Au regard de la situation, on peut dire que les conditions ne sont pas totalement réunies. Toutefois, il faut noter des avancées considérables : près de 80 % des électeurs ont été recensés dans le cadre de la liste électorale, et des efforts sont actuellement menés par l’UA et ses partenaires pour élargir ce recensement aux camps de réfugiés. Je reste néanmoins ferme sur l’exclusion du processus électoral des responsables de la transition et de ceux qui sont à l’origine de cette crise, à savoir l’ancien président François Bozizé et son successeur, Michel Djotodia.Ligue 1 : l’entraîneur de Lille, Hervé Renard, prend la porte • Mis à jour le L’aventure aura été de courte durée pour Hervé Renard au Lille olympique sporting club (LOSC). Dans un communiqué, mercredi 11 novembre, le club lillois a annoncé avoir mis fin « de manière amiable à sa collaboration » avec M. Renard, six mois seulement après son arrivée.Pour justifier sa décision, les dirigeants invoquent notamment le mauvais classement de l’équipe :« Après 13 journées de Ligue 1, le LOSC pointe à la seizième place du classement ; une position périlleuse et assurément pas à la hauteur des objectifs du club. Une position qui n’apparaît par ailleurs pas en phase avec les capacités et le potentiel de l’effectif professionnel qui, au-delà des résultats bruts, n’a pas trouvé avec Hervé Renard son équilibre et sa dynamique. »Premier entraîneur de L1 limogéC’est le premier entraîneur de Ligue 1 à être limogé cette saison. Patrick Collot, qui était un de ses adjoints, devient l’entraîneur par intérim. Après un match nul concédé ce week-end à domicile contre Bastia (1-1), Hervé Renard avait reconnu, inquiet : « Les mêmes problèmes reviennent et je n’ai pas encore trouvé la solution. »Hervé Renard est le premier entraîneur à avoir remporté la Coupe d’Afrique des Nations avec deux équipes différentes, la Zambie en 2012 et la Côte d’Ivoire, en février 2015. Les avions civils pourraient être localisables en temps réel sur toute la terre en 2017 • Mis à jour le U2 s’installe à Paris, entre épure et mégalomanie • Mis à jour le Sylvain Siclier Après les amateurs de sports, à l’occasion d’un tournoi de tennis, du 31 octobre au 8 novembre, c’était au tour de ceux du rock de découvrir l’AccorHotels Arena, ancien Palais omnisports de Paris-Bercy, rénové, intérieur et extérieur, après vingt mois de travaux. Et pour l’inauguration rock, c’est donc avec le groupe irlandais U2. Quatre concerts, les 10, 11, 14 et 15 novembre. Tous complets.Membres du groupe formé à Dublin en 1976, héros locaux devenus stars internationales, le chanteur Bono, le guitariste et chanteur The Edge, le bassiste Adam Clayton et le batteur Larry Mullen Jr. sont en tournée depuis le 14 mai (Vancouver, Canada), et jusqu’au 28 novembre (Dublin). La première depuis 2005 (lors d’une partie du Vertigo Tour) dans des salles couvertes de grande capacité, que le nom générique d’« arena » identifie dans bien des cas. Avec un concept, The Innocence + Experience Tour, passage justement de l’état d’innocence à celui d’expérience, chronologie du parcours du groupe et évocation des grands problèmes du monde. Un dispositif scénique étonnantPour cela, les équipes techniques embauchées par U2 ont conçu un dispositif scénique assez étonnant. A une extrémité des salles, la grande scène, dépouillée, les instruments, quelques dispositifs d’amplification. A l’autre, reliée par un podium traversant, une scène plus petite, circulaire. Classique. Mais c’est dans les airs que viendront les surprises visuelles et spectaculaires. Il faut se représenter, dans l’axe du podium, une sorte d’immense cage en longueur. En fait, un double écran avec une passerelle centrale qui peut monter et descendre. Tout en haut, le dispositif de répartition du son.Mardi 10 novembre, le groupe commence le show à l’ancienne. Juste quatre musiciens sur la grande scène – Bono est arrivé par la petite scène, tandis que la chanson People Have The Power par Patti Smith est diffusée – qui jouent, sans effets de lumières. Du rock, direct. The Miracle (of Joey Ramone), tiré du nouvel album Songs of Innocence (octobre 2014, Island Records-Barclay/Universal Music), hommage au groupe punk, Vertigo et I Will Follow. L’un des titres du premier album du groupe en 1980, Boy. Une excellente entrée en matière, dans l’énergie, l’intime, même dans le contexte d’une grande salle. Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Que veut dire la mention « AAA » dans les jeux vidéo ? • Mis à jour le William Audureau Non, cet article ne parlera pas d’andouillettes. Pourtant l’industrie du jeu vidéo emploie si souvent l’expression « AAA » qu’il en faudrait peu pour y lire une référence à l’Association amicale des amateurs d’andouillette authentique (AAAAA)…Assassin’s Creed Syndicate, Call of Duty : Black Ops 3, Fallout 4 ou encore Halo 5 : Guardians : ce mois de novembre voit déferler des « vagues incessantes de triple A », constatait il y a quelques jours le site JeuxVideo.com. D’après le site d’actualité financière TradingSat, l’éditeur français Ubisoft prévoit « 5 triple A pour l’année fiscale 2015/2016 ». Un jeu AAA, ou triple A, est manifestement une superproduction qui coûte cher en production, cher en marketing, et doit rapporter très gros. Mais sa définition semble avoir évolué avec le temps.Une expression à la popularité tardiveUne recherche sur Google Trends, qui permet de calculer les volumes de recherche sur une expression donnée, montre, après un premier pic en 2007, année de la sortie d’Assassin’s Creed, une hausse constante de la récurrence du terme dans les années 2010. Dans les coulisses d’Ubisoft, « l’Airbus du jeu vidéo »Qui possède les géants du jeu vidéo ? William Audureau Journaliste au Monde Les maisons à 1 euro peuvent-elles relancer les quartiers déshérités ? • Mis à jour le Perrine Mouterde Lorsque Anna Francis et son compagnon visitent leur maison pour la première fois, elle est en piteux état. Il n’y a ni cloison, ni chauffage ni électricité. Dehors, les rues sont désertes. La majorité des bâtisses de briques rouges qui se serrent les unes contre les autres sont murées. Ce quartier de Portland à Stoke-on-Trent, ville britannique des Midlands, a mauvaise réputation : prostitution, plants de cannabis et trafics y prospèrent.Mais pour ce couple d’artistes, devenir propriétaire de cette petite maison délabrée est un moment « important », qui leur donne le sentiment de devenir « une vraie famille ». « Nous louions une maison vétuste et humide, expliquent-ils. Comme nous attendions un enfant, nous voulions un environnement plus sain et plus stable. » Surtout, ce logement ne leur a coûté que 1 livre sterling (1,40 euro). Ou plutôt, ils se sont engagés, avec cette livre symbolique, à rembourser sur dix ans un prêt de 30 000 livres (42 000 euros) à un taux d’intérêt avantageux. Pas à une banque, mais à la mairie. Avec cette somme, la municipalité va prendre en charge les travaux de réhabilitation. A Londres, les prix de l’immobilier crèvent toujours les plafondsEn France, Roubaix (Nord) va emboîter le pas de ses homologues britanniques. Fin septembre, Milouda Ala, adjointe en charge du logement dans la ville la plus pauvre de France, s’est envolée pour le Royaume-Uni. Une visite qui a achevé de la convaincre de l’intérêt de ces programmes. « Si Liverpool a pu le faire à l’échelle de quartiers entiers, nous pouvons le faire pour quelques maisons », assure-t-elle. Une phase test concernant une dizaine de bâtisses vacantes de Roubaix, actuellement propriétés de la communauté urbaine, doit démarrer d’ici mi-2016.A la différence de Stoke-on-Trent, à Roubaix, ce seront les nouveaux propriétaires qui prendront eux-mêmes en charge la réhabilitation des maisons, dont il ne reste souvent que les murs et le toit. Des travaux dont le coût est estimé par la mairie entre 40 000 et 70 000 euros. #container_14472414963{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14472414963{ height:500px; } #container_14472414963 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14472414963 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14472414963 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14472414963 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }A Roubaix, moins de propriétaires, plus de logements vacantsSource : Insee (chiffres de 2012) //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14472414963", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Pourcentage de logements vacants","Part de ménages propriétaires de leur résidence principale","Taux de chômage des 15-64 ans"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Roubaix", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 11.2 ], [ "", 36.2 ], [ "", 30.8 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "France métropolitaine", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 7.5 ], [ "", 57.8 ], [ "", 12.7 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Une livre envoyée du BrésilLe choix de Roubaix a été calqué sur celui de Liverpool. Dans cette ville du nord-ouest de l’Angleterre, seuls 7 des 22 candidats sélectionnés ont emménagé dans leur maison à une livre, plus de deux ans après le début du projet pilote. Jayalal Madde, un chauffeur de taxi, est le premier à avoir posé ses cartons rue Granby, après avoir réalisé près de 45 000 euros de travaux. D’autres sont sur le point de s’installer dans les quartiers de Kensington et Picton. « Il nous a fallu plus de temps que prévu pour mettre en place ce programme mais c’est un succès, juge Anthony Mousdale, responsable de l’opération à la mairie de Liverpool. Aucun participant n’a échoué à mener à bien les travaux et nous avons maintenant un modèle satisfaisant. » Une deuxième phase a même été lancée : environ 120 maisons de Picton vont, à leur tour, être vendues pour une livre sterling.Pour ce nouvel appel à candidatures, Liverpool a reçu 2 500 réponses. A Stoke, 650 candidats s’étaient manifestés. « On nous a écrit d’Inde, d’Australie… Quelqu’un nous a même envoyé une livre du Brésil, se souvient Neil Watson. Mais seules trois personnes correspondaient aux critères d’éligibilité. » Pour être éligible, il faut avoir un emploi ; vivre, travailler ou avoir de la famille à Stoke (en France ce critère, considéré comme discriminatoire, ne sera pas retenu) ; occuper la maison au moins cinq ans. « Nous ne voulions pas offrir un logement à ceux qui ont accès au marché privé mais permettre à des familles à faibles revenus d’accéder à la propriété », précise Neil Watson.La préoccupation est la même à Roubaix. « Nous avons 5 000 demandes de logement social par an dont 40 % seulement sont satisfaites, explique Milouda Ala. L’objectif est de faire sortir par le haut des candidats à ce dispositif, tout en changeant l’image des quartiers. » Autour de la rue du Pile, les maisons ouvrières sont plus hautes que leurs homologues liverpuldiennes. Pas de quartiers fantômes ici, mais des façades murées qui défigurent les rues, stigmates du déclin industriel de la région. Dans le quartier de Granby par exemple, la mairie de Liverpool est propriétaire de près de 150 maisons. « Les habitants ont commencé à partir dans les années 1990, se souvient Nagi Kassam derrière la caisse de l’épicerie familiale. Le quartier était vraiment dur. Chaque année, nous espérions que la municipalité allait faire quelque chose pour ces maisons vides. Vingt ans plus tard, rien n’avait changé. » Pendant toutes ces années, une quarantaine d’habitants continue à vivre dans ces rues désertes. « C’était lugubre. Le seul point positif, c’est que je pouvais mettre la musique à fond sans embêter personne », raconte Hazel Tilley, venue faire couper ses cheveux teints en bleu dans l’une des seules boutiques du quartier. « Je déteste aller chez le coiffeur mais il faut soutenir les commerces locaux : ils ont pris des risques en ouvrant ce salon ici plutôt que dans le centre-ville ». A côté, un restaurant a également ouvert ses portes.Car à force de lutter pour préserver le quartier de Granby, les résidents ont obtenu le soutien de la municipalité. Différents partenaires sont mobilisés pour rénover les 150 maisons devant lesquelles s’affairent des ouvriers. Cinq d’entre elles sont des maisons à une livre. « On avait proposé ce type de projet il y a vingt ans, regrette Hazel Tilley. La municipalité ne s’est intéressée à nous que lorsqu’on a commencé à attirer l’attention des médias par notre mobilisation. Elle s’est dit que les maisons à une livre seraient une bonne opération de communication. » « Un acte désespéré »Au-delà du coup médiatique, les municipalités ont surtout été contraintes d’imaginer des solutions alternatives. « Ces maisons à une livre ressemblent à un acte désespéré des autorités locales, constate Rowland Atkinson. Elles ont très peu de moyens pour agir pour ces quartiers et sur l’économie locale. Mais est-ce que cela suffira à résoudre les problèmes plus systémiques d’emploi et de développement ? » « Les maisons à une livre ne sont pas en elles-mêmes un véhicule du renouvellement urbain, acquiesce Anthony Mousdale. Il faut qu’elles accompagnent d’autres projets. »A Roubaix, les quartiers des maisons à 1 euro bénéficieront aussi du programme national de renouvellement urbain. « Il faut concentrer toutes les forces et les dispositifs au même endroit pour que ça marche, insiste Milouda Ala. Il n’y a pas que l’habitat mais aussi tout ce qui va autour : les locaux associatifs, les espaces pour les jeunes… »La municipalité de Stoke avait fait de l’engagement à s’investir dans la vie du quartier l’un des critères de sélection. « Vivre à Portland demande une implication beaucoup plus forte que lorsque l’on vit ailleurs, assure David Swan, un ingénieur de 28 ans. Il y a des réunions de résidents, nous réfléchissons à ce que nous pourrions faire de l’ancien pub… » Les 31 nouveaux propriétaires ont emménagé à quelques semaines d’intervalle, à l’été 2014. Des professeurs, un architecte, des religieuses, un collecteur des impôts… Une habitante a lancé un chœur, Anna Francis un club de jardinage. « Nos jardinières ont été vandalisées mais cela arrive de moins en moins souvent. La situation s’améliore mais il faudra encore du temps pour transformer le quartier. » Le trafic de drogues est moins visible. Des caméras de surveillance et des grillages ont été installés pour lutter contre les dépôts d’ordures dans les allées. Les incivilités sont davantage signalées. Surtout, des propriétaires dont la bâtisse était vacante ont entamé des travaux. Aux enchères, une maison du quartier s’est vendue 43 000 livres. Un record. Le début d’un cycle vertueux ?« 4 000 maisons à 1 euro »« Ce type de projet ne peut fonctionner qu’à petite échelle car le modèle économique n’est pas viable pour les municipalités », nuance toutefois Neil Watson. La mairie de Liverpool ne possède plus que 650 maisons vacantes. Pour les milliers d’autres, des solutions différentes devront être imaginées. A Roubaix, Milouda Ala voit beaucoup plus grand. « Si on pouvait vendre 4 000 maisons à 1 euro, je serais contente ! Je veux que cela devienne un projet porté par la métropole ou la région. » Et pourquoi pas au niveau national ? Des villages de Normandie et de Bretagne ont aussi proposé des terrains à 1 euro le mètre carré pour lutter contre la désertification. Une version rurale des maisons à 1 euro. En France, le nombre de logements vacants – 2,64 millions selon l’Insee – explose. « Il n’y a pas de pénurie d’habitat en France, confirme Didier Cornuel, professeur d’économie immobilière à l’université Lille-I. Détruire pour reconstruire a un coût faramineux. Alors faire le choix de vendre et de rénover n’est pas absurde. »A la mairie de Roubaix, le flot de demandes d’information sur ces maisons à 1 euro ne tarit pas. Et la mise en œuvre de ce projet pionnier ne sera pas scrutée qu’au plan local : d’autres villes en observeront les résultats avec attention.Les critères de Liverpool pour attribuer les logements à 1 livreCritères d’éligibilité :Vivre ou travailler à Liverpool.Ne pas être propriétaire d’un logement.Avoir un emploi.Eléments favorisant la sélection :Avoir un emploi depuis deux ans et gagner entre 20 000 et 30 000 livres par an (28 200 et 42 000 euros).Ne pas être endetté.Avoir des enfants à charge.Avoir des économies pour réaliser les travaux.Engagements des candidats : Vivre dans la maison pendant au moins cinq ans.Ne pas sous-louer le bien.Réhabiliter la maison pour qu’elle soit conforme aux normes de décence (si les travaux ne sont pas jugés satisfaisants, les candidats ne deviennent pas propriétaires du lieu – la vente n’est effective qu’à l’issue de la réhabilitation – et perdent les sommes investies).Respecter un calendrier pour la réalisation de ces travaux. Perrine Mouterde Journaliste au Monde AnalyseRDC : un dialogue national pour quoi faire ? • Le président congolais Joseph Kabila lors de la cérémonie d'investiture de son homologue tanzanien, John Magufuli, à Dar Es Salaam, le 5 novembre.Crédits : Daniel Hayduk / AFPL’initiative est attendue, son lancement serait imminent. Selon des sources diplomatiques, le président congolais Joseph Kabila souhaiterait organiser d’ici la fin novembre des discussions nationales sur les prochains scrutins en République démocratique du Congo. Une manœuvre dénoncée par une partie de l’opposition qui accuse le chef de l’Etat de vouloir s’accrocher au pouvoir après 2016, au terme de son deuxième mandat.Les rencontres tourneraient autour de trois points essentiels : le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui a expiré et est en cours de révision, le financement des scrutins et, enfin, la sécurité du processus électoral, alors que des poches entières de l’est du pays demeurent sous la coupe des groupes armés.RDC : le président de la commission électorale démissionneFait notable, le chef de l’Etat n’exclut pas une médiation internationale, un préalable posé par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, 82 ans. « Il lâche du lest de manière à débarrasser ses détracteurs de prétextes » pour bouder les pourparlers, estime le député Patrick Muyaya, du Parti lumumbiste unifié (PALU), allié à la majorité.Hostilité de Katumbi et d’une partie de l’oppositionMais, si l’UDPS se montre dans de bonnes dispositions, les autres grandes formations de l’opposition, le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’Union pour la nation congolaise (UNC), ne semblent pas prêtes à transiger. Toutes deux refusent catégoriquement de participer au dialogue, n’y voyant qu’un moyen détourné de retarder la course à la magistrature suprême, prévue en novembre 2016.Probable candidat à la présidentielle, Moïse Katumbi, qui dirigeait jusqu’à septembre la très riche ex-province du Katanga (Sud-Est), jugeait mardi sur Twitter un tel dialogue « pas opportun ». L’ancien gouverneur, homme d’affaires et influent patron du club de football Tout Puissant Mazembé, plaide pour une « réunion tripartite CENI, opposition, majorité sur le calendrier électoral » – une requête portée également par le MLC et l’UNC.RDC : Moïse Katumbi entretient le flou sur sa candidature à la présidentielle en 2016Ce rejet, Patrick Muyaya ne se l’explique pas. « Le dialogue offrira une tribune aux uns et aux autres pour s’exprimer. Ceux qui soupçonnent Kabila de vouloir glisser (retarder la présidentielle), ce sera l’occasion d’avoir une clarté sur son agenda. » A la tête du pays depuis 2001, le chef de l’Etat entretient en effet le mystère sur son avenir, alimentant les spéculations.Un troisième mandat pour Kabila ?A l’issue du dialogue, les observateurs s’attendent à un remaniement du gouvernement en faveur de l’opposition, comme ce fut le cas après que les « concertations nationales » organisées par Joseph Kabila, fin 2013. A l’époque, il s’agissait de ressouder le pays, très divisé après la présidentielle et les législatives contestées de 2011.Cela suffira-t-il à apaiser les esprits ? « Pour la majorité des Congolais, Joseph Kabila peut organiser autant de dialogues et de forums qu’il veut, distribuer des postes, changer de gouvernement, pourvu que l’élection présidentielle ait lieu sans lui et dans l’échéance constitutionnelle », au risque de « provoquer un soulèvement populaire », prévient un analyste congolais. Après les manifestations violentes contre la réforme de la loi électoral à Kinshasa, le 22 janvier.Crédits : PAPY MULONGO / AFPRDC : après la contestation, le pouvoir est accusé de vouloir bâillonner l’oppositionMalgré les réserves, les détracteurs et les « jusqu’au-boutistes », Tryphon Kin-Kiey, ministre en charge des relations avec le Parlement, se veut confiant : l’affluence sera forte au dialogue. « Nous sommes depuis belle lurette dans le glissement (…) mais c’est un mot tabou pour certains qui ont besoin de tenir une posture politiquement correcte ». L’influente Eglise catholique devrait, quant à elle, prêcher une nouvelle fois pour le respect de la Constitution.Retrait, fusion de listes, maintien : pour comprendre le dilemme du PS aux régionales • Mis à jour le Samuel Laurent Les élections régionales approchent, et elles s’annoncent comme une nouvelle défaite pour la majorité socialiste. Actuellement à la tête de 20 des 22 régions métropolitaines, le Parti socialiste et ses alliés radicaux ne cachent plus le fait qu’ils s’attendent à en perdre une bonne partie à l’issue du scrutin des 6 et 13 décembre.Mais au-delà de la défaite, c’est un dilemme plus complexe que doit trancher le PS : que faire face au Front National ?Lire sur Les Décodeurs :Votre région va-t-elle changer de couleur politique ?Régionales 2015 : ce que disent les sondages dans votre région à un mois du premier tourElections régionales 2015 : comprendre les règles du voteRégionales : le ton monte entre la gauche et la droite Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. L’étiquetage par l’UE des produits fabriqués dans les colonies provoque la fureur d’Israël • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) L’ambassadeur de l’UE en Israël, Lars Faaborg-Andersen, a été convoqué pour une remontrance officielle. Le ministre de la défense, Moshe Yaalon, estime que l’étiquetage « récompense le terrorisme ». Sa collègue en charge de la justice, Ayelet Shaked, le considère comme étant « anti-israélien et antijuif ». Lors d’une visite en Grande-Bretagne, le 10 septembre, M. Nétanyahou avait adopté une rhétorique similaire. « Nous avons la mémoire historique de ce qui s’est passé lorsque l’Europe a étiqueté les produits juifs », avait-il déclaré, peu après un vote massif du Parlement européen en faveur de l’étiquetage.La décision de la Commission est tout sauf une surprise pour Israël. Le sujet était à l’étude depuis plusieurs années, mais il avait été mis de côté à la demande des Etats-Unis, entre août 2013 et avril 2014, lorsque le secrétaire d’Etat John Kerry avait tenté une nouvelle médiation entre Israéliens et Palestiniens. Le dossier est revenu dans l’actualité à la demande de 16 des 28 ministres des affaires étrangères de l’UE, qui ont adressé en avril une lettre officielle en ce sens à Federica Mogherini, la haute-représentante pour la politique étrangère.Abraham Bell, professeur de droit à l’université de Bar-Ilan, estime que l’étiquetage prôné par la Commission est « malhonnête et illégal ». Il souligne notamment que :« Cette information obligatoire n’est pas imposée à d’autres territoires considérés par l’UE comme occupés. Je pense notamment au Sahara occidental, occupé par le Maroc. Du poisson en est exporté vers l’Europe. A plusieurs reprises, la Commission européenne a dit qu’il n’y avait rien d’obligatoire à étiqueter les produits provenant de là. »Selon Abraham Bell, Israël pourrait se tourner vers l’Organisation mondiale du commerce (OMC), « même si la procédure peut prendre du temps », pour contester la décision européenne.Une étiquette « Made in Europe »David Simha, président de la Chambre de commerce et d’industrie israélo-palestinienne, regrette également la décision de l’UE, qu’il considère comme une « perte de temps ». Il souligne, comme tous les spécialistes, que l’impact sur l’économie israélienne sera très limité. Selon la Commission, les produits concernés représentent « moins de 1 % » du total des échanges commerciaux entre l’UE et Israël, qui s’élèvent à 30 milliards d’euros en 2014 (dont 13 milliards exportés vers l’UE). Pour David Simha :« Cela aura par contre des conséquences pour l’économie palestinienne et les milliers de Palestiniens qui travaillent dans les usines et les exploitations des colonies. S’il n’y a plus de commandes, ils devront être licenciés. »Pour sa part, l’ancien ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Michael Oren, devenu député sur la liste du parti Kulanu (centre droit), a proposé l’instauration d’une étiquette « Made in Europe », pour que les consommateurs n’achètent pas de produits provenant de pays « encourageant l’antisémitisme ». Pendant ce temps, la Knesset a adopté en première lecture un texte controversé, proposé par le Foyer juif (extrême droite), interdisant l’entrée sur le territoire national à toute personne promouvant le boycottage d’Israël. On est encore loin de son adoption définitive, mais cette proposition illustre le caractère épidermique des réactions, au sein de la majorité de la classe politique, à toute contestation extérieure de l’occupation israélienne. Seul le Meretz (gauche) a approuvé l’étiquetage décidé par l’UE. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Une panne informatique à l’aéroport d’Orly liée à... Windows 3.1 • Mis à jour le Morgane Tual Lire : Le FBI s’inquiète du possible piratage d’un avion Morgane Tual Journaliste au Monde Le conflit social perdure chez Lufthansa, 1 000 vols annulés • Mis à jour le La grève chez Lufthansa se poursuit pour la cinquième journée, mercredi 11 novembre. Le conflit social qui oppose la direction aux hôtesses et stewards tourne à la guerre de tranchées judiciaire.Les raisons de la grèveLes syndicats se battent contre la restructuration du groupe, qui, comme d’autres compagnies européennes bien établies, cherche à réduire drastiquement ses coûts pour contrer la menace des compagnies à bas coûts comme Ryanair et EasyJet, et endiguer la poussée des concurrents du Golfe comme Etihad. Le patron de la Lufthansa, Carsten Spohr, veut relancer le groupe en renforçant Eurowings, la filiale low-cost. Elle doit reprendre la plupart des liaisons allemandes et européennes de Lufthansa.Le personnel de cabine de Lufthansa menace de faire grève du 6 au 13 novembreLe syndicat allemand des personnels de cabine UFO, en conflit avec la direction du groupe aérien Lufthansa, a annoncé lundi 2 novembre des grèves du 6 au 13 novembre si un accord n’était pas trouvé avec la direction d’ici à jeudi.A la recherche de solutions pour réduire ses coûts, Lufthansa a ouvert des négociations avec les représentants des diverses catégories de personnel. Un conflit avec les pilotes sur leurs salaires et sur leurs conditions de travail s’est traduit par plus d’une dizaine de mouvements sociaux au cours des dix-huit derniers mois. Les grèves ont coûté à la Lufthansa 130 millions d’euros en bénéfices perdus depuis le début de l’année.Combien de personnes sont touchées ?Lufthansa a dû annuler au moins 1 000 vols mercredi, laissant près de 100 000 passagers sur le carreau dans les aéroports de Munich, Francfort et Düsseldorf, les trois seuls d’Allemagne où la compagnie stationne ses personnels de cabine.Depuis le début de leur grève, le mouvement social a provoqué l’annulation de 2 800 vols et perturbé les voyages de plus de 330 000 passagers. Le mouvement ne touche que la compagnie Lufthansa, pas les autres du groupe (Germanwings-Eurowings, Swiss, Austrian).Lufthansa n’est pas encore en mesure de chiffrer le coût de la grève. Mais le conflit avec ses pilotes, qui a provoqué l’annulation de 12 800 vols sur dix-huit mois depuis 2014, lui a déjà coûté plus de 350 millions d’euros. L’entreprise mène de front le conflit salarial avec ses 5 400 pilotes d’un côté, et celui avec ses 19 000 hôtesses et stewards de l’autre.Quelle ampleur dans le temps ?Cette grève, prévue pour durer jusqu’à vendredi, deviendrait la plus longue jamais subie par la compagnie, si elle arrive à son terme. Un scénario qui devient de plus en plus probable, à mesure que la tension monte chez le numéro un européen du transport aérien. UFO, le syndicat des personnels navigants qui se bat sur les salaires et le régime de préretraite et retraite, envisage même d’étendre la grève au-delà de vendredi.Un arbitrage judiciaireA Darmstadt, un tribunal a autorisé la grève dans les aéroports de Francfort – plus gros hub de Lufthansa – et Munich jusqu’à vendredi, une décision examinée par la compagnie.Un autre tribunal, à Düsseldorf, a interdit la grève des personnels navigants de l’aéroport de la ville, en estimant que le syndicat UFO n’avait pas formulé de demandes assez précises avant d’entrer en grève. Mais la décision ne valait que pour la journée de mardi, et est intervenue trop tard pour être respectée. Il doit désormais se prononcer sur la légalité de la grève jusqu’à vendredi, et sa décision est toujours attendue.La direction répète être prête à reprendre les négociations « à tout moment », malgré le refus de sa dernière offre, qu’elle a dénoncé comme un comportement « totalement incompréhensible » : elle prévoyait une prime exceptionnelle de 3 000 euros, l’acceptation des demandes d’UFO sur les préretraites, mais aussi la réduction du nombre de vols. Quel drone filme les meilleures vidéos ?Nous avons testé quatre drones conçus spécifiquement pour filmer. Des appareils efficaces, mais qui ne sont pas à la portée de tous les utilisateurs. • Mis à jour le Nicolas SixAujourd’hui, des drones conçus spécifiquement pour filmer sont capables de monter à plus de 100 m d’altitude et de se déplacer à près de 50 km/h. Ils se transforment en caméras volantes, sur lesquelles il est possible de choisir n’importe quel cadrage, et les images, très stables grâce à leurs bras motorisés, s’affichent en direct sur notre smartphone. Nous avons testé quatre d’entre eux : le Bebop, le poids plume du fabricant français Parrot (450 euros), ses deux principaux concurrents, les drones chinois de Xiro et DJI, deux fois plus chers. Par curiosité, nous y avons rajouté le drone haut de gamme de l’américain 3DR (1 300 euros).Deux vainqueurs Le net vainqueur de nos tests est le DJI Phantom Standard grâce à son excellent rapport qualité-prix. Il est plus fiable que ses concurrents et ses images sont remarquables. Face à lui, les drones de Xiro et 3DR peinent à justifier leur écart tarifaire. S’il fallait trouver une alternative au DJI, ce serait plutôt le Parrot, au prix de base plus accessible et parce qu’il est le seul à pouvoir voler correctement à l’intérieur d’une maison. Dommage qu’il soit moins performant et moins fiable que ses concurrents.Voici un résumé du comparatif en images :Avant d’investir, sachez que ces drones ne sont pas des jouets. Leur pilotage n’est pas évident dès le premier essai, et le risque de les détruire dès le premier décollage, voire de se blesser, existe. Signalons aussi que ces drones souffrent tous de problèmes de fiabilité (connexion entre la télécommande et le drone, précision du pilote automatique…).Pour en savoir plus, explorez les rubriques du test : PilotageFiabilité et sécuritéQualité des imagesStabilité des imagesPilote automatiqueVol en intérieurSimplicitéBudgetPilotage Même s’il faut être prudent lorsqu’on débute le pilotage de ces drones, pas besoin non plus d’avoir un don naturel. Tous embarquent un GPS : ils connaissent leur position à trois mètres près. Si on lâche les commandes, ils s’arrêtent et restent en place. Par vent modéré, ils luttent automatiquement pour tenir leur position. Leur pilotage demande un peu d’adresse mais reste précis et prévisible. Comme leur taille est imposante, ils sont aussi très stables. Il faut tout de même gérer leur cap, leur orientation et leur altitude à l’aide de deux joysticks à 360°.Le DJI est plus vif que ses concurrents : il monte en altitude à toute vitesse et change de direction immédiatement. En contrepartie, il se révèle difficile à piloter dans les petits espaces. A l’opposé, le 3DR vole avec une grande douceur. Ses commandes sont très progressives et il est très stable. Le Xiro se situe à mi-chemin entre les deux. Quant au Parrot, il manque à la fois de précision et de vivacité et est un peu moins facile à piloter.Retour au menu du test Fiabilité et sécurité Les drones peuvent être dangereux pour vous, pour votre entourage, et… pour eux-mêmes. Seul le DJI nous a vraiment convaincus. Sa radiocommande est la plus sûre – nous n’avons pas subi la moindre déconnexion. En revanche, nous avons perdu le contrôle du Xiro derrière une lisière d’arbres à 40 mètres de hauteur – une longue minute d’angoisse. Il a finalement retrouvé son point de départ tout seul. La connexion au Parrot s’est perdue plus d’une fois. La conclusion est simple : gardez le Parrot à moins de 30 mètres de vous et ne le faites jamais voler derrière un obstacle ou au-dessus de l’eau.La fonction de guidage est intéressante : pressez un bouton, ces quatre drones rentrent à leur position GPS de départ. Le Xiro manque hélas de précision : il se pose jusqu’à huit mètres du point de départ. Le DJI et le 3DR sont plus précis. Ils se posent rarement à plus de deux mètres de la cible. Quant au Parrot, son GPS n’est pas fiable : il peut se poser à quinze mètres du point de départ.En vol statique, le problème est identique. Lorsqu’on lâche les commandes du 3DR, il a une fâcheuse tendance à prendre plusieurs mètres d’altitude. Quand au Xiro, il dérive de deux mètres en vingt secondes. Ne parlons pas du Parrot, qui s’éloigne facilement de 5 mètres. Seul le DJI tient sa position à un mètre près – on peut le quitter des yeux quelques secondes sans danger.A l’atterrissage, sur les terrains légèrement inclinés qu’on rencontre en campagne, le DJI n’a jamais posé le moindre problème. Le 3DR s’est retourné plusieurs fois : ses hélices cafouillent plusieurs secondes après l’atterrissage. Bilan : quelques frayeurs et trois hélices cassées. Quant au Xiro, son train d’atterrissage est trop étroit. En se posant, il a versé plusieurs fois sur le côté, sans conséquence fâcheuse. Mais ce train d’atterrissage a un autre défaut, il est repliable : en cas de chute, il protège mal la fragile caméra du Xiro.Retour au menu du testQualité des images Le DJI se distingue par ses couleurs plus naturelles, plus flatteuses, plus constantes que celles du 3DR, pourtant équipé d’une GoPro Hero4 Silver. En contrepartie, les images du 3DR ont un meilleur potentiel pour les experts du montage. Ses images ont plus de dynamique : on rattrape plus facilement les plans trop lumineux. Mais le DJI repasse en tête avec ses réglages vidéo très riches, qui sont accessibles en vol (balance des blancs, accentuation, iso, correction d’exposition, vitesse d’obturation). Les experts en technique photo pourront réaliser des plans encore plus beaux. Le Xiro propose des réglages vidéo identiques en vol. Mais au final, ses images sont moins belles que celles du DJI. Leur netteté est artificielle et agressive, leurs couleurs sont parfois un peu froides. Quant au Parrot, il se traîne loin derrière ses concurrents. Ses vidéos manquent cruellement de détails. Les parties lumineuses de l’image sont souvent brûlées. Le 3DR est le seul capable de filmer au ralenti en Full HD, grâce à sa GoPro embarquée. C’est un atout surtout si vous comptez filmer du sport.Retour au menu du test Stabilité des images Il y a dix ans, de telles images auraient nécessité un hélicoptère ou une grue immense. Les drones de Xiro, 3DR et DJI emploient le même système de stabilisation sophistiqué. Leur caméra est fixée sur un bras robotisé animé par trois moteurs. Ce bras compense les mouvements du drone sur 3 axes afin que la caméra reste parfaitement parallèle au sol. L’image est stable, à condition de voler avec douceur. Nous n’avons pas noté de différence de stabilisation entre le Xiro, le 3DR et le DJI. Mais le Parrot, lui, emploie un système de stabilisation nettement moins sophistiqué. Il filme une image très large, puis il retaille cette image intelligemment, pour compenser les mouvements brusques du drone. Le résultat est moins propre : les mouvements de caméra sont un peu secs même si les images demeurent agréables à regarder.Retour au menu du test Pilote automatique Grande nouveauté : ces drones peuvent piloter à votre place. Xiro, DJI et 3DR ont inauguré leurs pilotes automatiques cet été, à quelques semaines d’intervalle. Cela fonctionne plus ou moins bien, comme ces images le montrent :360° : On définit un point central : le drone se met à tourner autour en filmant le centre du cercle. DJI et 3DR vont plus loin : on peut régler la largeur du cercle et la vitesse du drone. Cette fonction n’est pas disponible chez Parrot.Selfie : On place le drone face à soi, en vol stationnaire, puis on presse un bouton : le drone s’envole et révèle le paysage autour de soi. Cette fonctionnalité n’est disponible que sur le 3DR.Suivez-moi : Placez le drone face à vous et pressez un bouton : il vous suit à la trace. Vous pouvez filmer votre promenade depuis le ciel. Les sportifs seront déçus : le drone réagit lentement. Si vous changez de direction brutalement, vous sortez de l’image pendant sept ou huit secondes (cinq secondes pour le Xiro, un peu plus rapide). Cette fonction est disponible chez 3DR, Xiro et DJI.Parcours préprogrammé : C’est le plus utile des pilotes automatiques, et il existe depuis des années. On fait un premier vol de reconnaissance, pendant lequel on mémorise plusieurs points de passage. On revient au point de départ, puis on clique sur un bouton : le vol démarre en pilote automatique. Il est beaucoup plus fluide, comme si un pilote expert avait pris les commandes. Les images sont plus belles. Disponible chez DJI, Xiro et Parrot (via une mise à jour logicielle à 10 euros). A noter, cette fonction marche mieux sur le drone de DJI.Pour éviter les accidents, le pilote automatique doit être utilisé avec prudence, sur terrain plat et dégagé. Les drones ne voient ni les obstacles (branchages ou lignes électriques) ni les dénivelés (buttes ou terrains en pente).Retour au menu du test Vol en intérieur Conseil crucial : résistez à la tentation de faire voler votre drone en intérieur. Dans une maison, les drones ne captent pas le GPS. Ils sont incapables de conserver leur position et dérivent rapidement vers les murs. Seul le Parrot est équipé pour le vol en intérieur, grâce à un sonar, pour maintenir son altitude, et une caméra orientée vers le bas pour prendre des points de repère au sol. Résultat : il ne dérive pas, à condition que le sol soit texturé. Sur une moquette unie, sa caméra est incapable de prendre des points de repère. Nous avons réussi à faire voler le Parrot dans une pièce de 15 m² assez facilement. Mis en confiance, nous avons fait voler le Xiro et le 3DR. Résultat : deux crashs en moins de dix secondes. Seul un excellent pilote peut les maîtriser en intérieur. Notons au passage que DJI propose une variante du Phantom 3 capable de voler en intérieur : le Phantom 3 Advanced. Il embarque les mêmes capteurs que le Parrot.Retour au menu du test Simplicité Au premier abord, le drone de DJI paraît plus compliqué que ses concurrents. Mais ses menus et sa télécommande sont bien pensés. Les drones de 3DR et Xiro sont plus simples, grâce notamment à une application plus dépouillée. Mais paradoxalement leurs fonctions avancées sont assez difficiles à dénicher et parfois complexes à maîtriser. En cas de problème, contrairement au DJI, ils ne décrivent pas la nature de leurs soucis. Tous ces drones nécessitent des mises à jour logicielles assez complexes à opérer. Quant au Parrot, il est aussi compliqué que le DJI.Retour au menu du test BudgetL’achat n’est en réalité que la première dépense : il va vous falloir remettre la main à la poche fréquemment. Les hélices s’abîment vite : il faut les remplacer. Comptez 12 euros les quatre, sauf chez 3DR où le prix est multiplié par trois. L’autonomie des drones est frustrante : on est tenté d’acheter une ou deux batteries de rechange. Les batteries du Xiro et du DJI tiennent une vingtaine de minutes. Elles coûtent respectivement 125 euros et 150 euros. Chez 3DR, la batterie est encore plus chère : 175 euros pour une autonomie de 15 minutes seulement. Chez Parrot, comptez 50 euros l’unité pour cinq bonnes minutes de vol.Retour au menu du test Voir notre visuel interactif : Bienvenue chez les dronistes }); Nicolas Six Journaliste au Monde Rugby : démission du sélectionneur anglais après le fiasco du Mondial • Mis à jour le Le sélectionneur du XV de la Rose, Stuart Lancaster, a démissionné de ses fonctions « par consentement mutuel », a annoncé, mercredi 11 novembre, la Fédération anglaise de rugby (RFU).Le départ de Lancaster, nommé il y a trois ans et demi, et qui était sous contrat jusqu’en 2019, était attendu après le fiasco de son équipe au Mondial en septembre-octobre, les Anglais ayant été éliminés devant leur public dès la phase de poules.Lire la revue de presse :« Le rugby anglais est mort »Ce qu’il faut retenir de la huitième Coupe du monde de rugby Double attentat-suicide dans un fief du Hezbollah au sud de Beyrouth • Mis à jour le Deux attentats-suicides ont été commis simultanément, jeudi 12 novembre en fin d’après-midi, dans un fief du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. Ils auraient fait au moins 37 morts, selon une source au ministère de l’intérieur libanais. La Croix-Rouge évoque également au moins 105 blessés.Selon la police, deux hommes à pied ont fait détoner leurs ceintures explosives devant un centre commercial du quartier de Bourj El-Barajneh. La chaîne Al-Manar du mouvement chiite libanais affirme que les deux explosions ont été entendues à sept minutes d’intervalle.#URGENT - 2 explosions dans la banlieue sud de #Beyrouth - Fief du Hezbollah visé #Liban https://t.co/MiKMJKwtLi https://t.co/SgUSXhYwtL— F24videos (@FRANCE 24 Vidéos)Au Liban, le Hezbollah veille aux intérêts de Damas Dopage dans l’athlétisme : Gabriel Dollé, le Français au cœur du scandale • Mis à jour le Yann Bouchez Dopage dans l’athlétisme : tout comprendre au scandale qui touche la RussieSilence, on dopeComment s’expliquent ces longs délais ? Le Dr Dollé a-t-il caché des cas de dopage ? C’est peut-être pour l’interroger sur ces troublantes questions que la commission d’éthique de l’IAAF avait souhaité l’entendre à la fin de l’année 2014. Le contenu de cette audition n’a pour l’instant pas filtré. Dans une courte interview à L’Equipe, le 13 décembre 2014, le Dr Dollé ne souhaitait même pas confirmer ou infirmer son audition devant la commission. « Tout cela relève de la confidentialité », avait-il argué, assurant au passage : « Notre intégrité ne peut pas être mise en doute. » Gabriel Dollé n’a pas répondu aux sollicitations du Monde et ne s’est pas exprimé depuis.Vendredi 6 novembre, l’IAAF a annoncé qu’elle avait engagé des procédures disciplinaires à l’encontre de quatre personnes. Le Dr Dollé en fait partie, aux côtés de M. Balakhnichev, d’un entraîneur russe et d’un des fils de Lamine Diack, l’ex-président de l’IAAF. Yann Bouchez Journaliste au service Sport RDC : le Tout Puissant Mazembe, plus qu’un club de foot ? • Des supporteurs du TP Mazembe à Lubumbashi, le 6 novembre.Crédits : JUNIOR D.KANNAH / AFPIl leur avait promis « sept jours de fête » en cas de victoire. Et si les supporteurs du Tout Puissant Mazembe n’ont pas suivi à la lettre la volonté de Moïse Katumbi, le président du club, le triomphe des « Corbeaux » en Ligue des champions de la Confédération africaine du football (CAF) a animé la ville de Lubumbashi comme rarement. La joie était à la hauteur du succès arraché sur le terrain du stade Mazembe. Une finale retour remportée 2 buts à 0 face à l’USM Alger, champion d’Algérie en titre, déjà battu à domicile par les joueurs congolais la semaine précédente, 2 buts à 1.Ce résultat, le club le doit à Patrice Carteron, arrivé à Lubumbashi en 2013 à l’issue de la Coupe d’Afrique des nations en Afrique du Sud, où il avait atteint la troisième place à la tête du Mali. En moins de trois ans, l’ancien coach de Dijon a ramené le TP Mazembe au sommet du football africain en s’appuyant sur des joueurs qui avaient fait la force de l’équipe en 2009 et 2010, comme Robert Kidiaba, gardien de but devenu célèbre pour ses manifestations de joie d’après-match, mais aussi de jeunes talents, recrutés aux quatre coins du continent, comme l’Ivoirien Roger Assalé ou le Tanzanien Mbwana Samatta. La victoire est une aubaine pour le président du club, Moïse Katumbi, qui, à l’issue de la finale retour, n’a pas caché sa joie : « Quand j’ai pris le club, il n’avait plus disputé de Ligue des champions depuis dix-huit ans. Aujourd’hui, on remporte la cinquième. Et les supporteurs en quittant le stade m’ont dit “vous avez eu une vision” », s’est félicité l’homme d’affaires katangais. Une sortie qui n’a pas étonné Thierry Michel, documentariste et réalisateur de L’Irrésistible Ascension de Moïse Katumbi. « Il dirige le club par passion, vit passionnément les matchs. Le football lui permet d’entretenir une aura qui le rend presque intouchable. »Une aubaine pour KatumbiSous la férule de « papa Moïse », le Tout Puissant Mazembe s’est imposé en une vingtaine d’années comme une institution dans le paysage du football africain. Arrivé en 1997 à sa tête, le richissime chef d’entreprise devenu gouverneur du Katanga en 2007, a fait du club une quasi-anomalie dans la région. Des infrastructures modernes, semblables à celles dont bénéficient certaines équipes européennes. Le club possède même un avion privé pour ses déplacements, en plus d’un centre de formation, la Katumbi Football Académie, qui recrute majoritairement dans la région de Lubumbashi et dont la quatrième promotion sera connue en septembre 2016. « On voit énormément d’hommes d’affaires et d’hommes politiques diriger des clubs de football, constate Carole Gomez, chercheuse chargée des questions liées à l’impact du sport à l’Institut de relations internationales et stratégiques. En cas de succès, ils peuvent aisément s’attribuer les mérites des victoires et, en cas de défaite, faire retomber la responsabilité sur les joueurs ou l’entraîneur. »Probable candidat à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), prévue en 2016, Moïse Katumbi pourra capitaliser sur cette victoire en Ligue des champions. Le businessman, qui a démissionné de son poste de gouverneur de la province du Katanga en septembre et quitté le parti au pouvoir, se pose en effet dans l’opinion comme l’un des principaux rivaux de Joseph Kabila, l’actuel président de la RDC. « Le football fait partie de sa stratégie, estime Thierry Michel. En cela, il reprend un peu les recettes de Mobutu, qui avait cherché à s’appuyer sur le sport et notamment la participation de l’équipe du Zaïre à la Coupe du monde de football en 1974. Katumbi se montre ainsi au milieu des supporteurs. »RDC : Moïse Katumbi entretient le flou sur sa candidature à la présidentielle en 2016« Le football permet de mobiliser toute une population, ajoute Carole Gomez. En particulier les jeunes, qui constituent la base des fans de football, mais également un contingent non négligeable d’électeurs dans les pays d’Afrique. »« Le football a montré l’exemple à la politique »La finale organisée à Lubumbashi a également été l’occasion pour l’ancien gouverneur du Katanga de se poser en rassembleur. La ville est d’ailleurs devenue pour une journée le centre de la RDC. Les personnalités politiques se pressaient dans les tribunes du stade Mazembe, comme le ministre de l’intérieur, Evariste Boshab, ou en ville pour y rencontrer Katumbi, comme ce fut le cas de Vital Kamerhe, figure de l’opposition à Joseph Kabila.Le football a montré l'exemple à la politique. Opposition, majorité, forces vives, tous réunies derrière @TPMazembe https://t.co/f39FGLAYsc— moise_katumbi (@Moise Katumbi)Un signe important dans un pays qui attend de savoir si l’élection présidentielle se tiendra bien en 2016 et si Joseph Kabila briguera un troisième mandat alors que la Constitution le lui interdit. Quant à Moïse Katumbi, la finale de la Ligue des champions lui a surtout permis de se poser un peu plus en figure incontournable, lui qui déclarait il y a un peu plus d’un mois qu’il souhaitait « travailler pour renforcer la démocratie avec les forces vives du pays et en finir avec le flou qui entoure l’interprétation de la Constitution ».Mais au fait, c’est quoi la CSG ? • Mis à jour le Alexandre Pouchard L’heure de la revanche fiscale pour Jean-Marc Ayrault ?1. Une taxe qui touche tous les revenusCréée en 1990 par le gouvernement socialiste de Michel Rocard, la contribution sociale généralisée s’applique non seulement aux salaires mais également aux revenus du patrimoine (intérêts, dividendes, loyers perçus, etc.) et aux revenus dits « de remplacement » (allocations type chômage, etc.).Prévue au départ comme un impôt transitoire presque indolore, au taux de 1 %, et devant durer cinq ans, la CSG a été prolongée et régulièrement augmentée. En revanche, elle est en partie « compensée » par une déduction d’impôt sur le revenu.Son taux est variable selon les revenus auquel il s’applique. En 2015, il était ainsi de 7,5 % sur les salaires bruts – mais 5,1 % sont en réalité déduits ensuite de l’impôt sur le revenu. Sur les indemnités chômage, selon les cas, les allocataires peuvent être exonérés de CSG ou bien être taxés à hauteur de 3,8 % (entièrement déduits des impôts ensuite) ou à 6,2 % (déduits à 3,8 %). Pour les revenus du patrimoine, la ponction peut atteindre 8,2 %. Le détail des taux est consultable sur le site des impôts. #container_14473241433{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14473241433{ height:500px; } #container_14473241433 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14473241433 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14473241433 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14473241433 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }De 1,1 % en 1990, la CSG est passée à 7,5 % des salaires brutsEn pourcentage du salaire brut, hors déduction sur l'impôt sur le revenu. //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14473241433", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "datetime", categories:null, title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value:%Y}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Taux ", "color": "#0386c3", "data": [ [ 662770800000, 1.1 ], [ 725929200000, 2.4 ], [ 852159600000, 3.4 ], [ 883695600000, 7.5 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 1, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); 2. A quoi sert-elle ?La CSG sert au financement de la Sécurité sociale. Elle rapporte aujourd’hui environ 75 milliards d’euros par an à la sécu – soit 16 % de ses recettes, qui atteignent un total de recettes de 466 milliards d’euros en 2015, toutes branches confondues. 3. Pourquoi est-elle remise en cause ?La CSG est depuis longtemps critiquée pour son injustice sociale car elle est proportionnelle : elle touche de manière égale l’ensemble des salariés, y compris les plus pauvres. Contrairement à l’impôt sur le revenu, par exemple, dont le taux est plus élevé pour les riches (par systèmes de « tranches ») et dont les plus modestes peuvent être exemptés.Afin de rendre la CSG progressive, comme l’impôt sur le revenu, l’idée d’une fusion entre ces deux impôts est régulièrement évoquée dans la classe politique. C’était une promesse de François Hollande, qui a, semble-t-il, été enterrée pour ce quinquennat.4. Que propose Jean-Marc Ayrault ?Sans instaurer la fusion, Jean-Marc Ayrault et Pierre-Alain Muet, député du Rhône, proposent dans leur amendement de rendre la CSG dégressive pour les bas salaires (de 1 à 1,3 Smic, soit de 1 457,52 euros à 1 938,50 euros bruts par mois) afin d’augmenter le pouvoir d’achat.En réalité, cet allégement de la CSG remplacerait la future prime d’activité, issue de la fusion de la prime pour l’emploi et du RSA activité. La seule différence, c’est que cette mesure serait automatique et se traduirait chaque mois sur la fiche de paie, alors qu’on estime qu’aujourd’hui, moins d’un salarié sur deux effectue les démarches pour obtenir la prime d’activité. Lire notre décryptage : Ce que va changer la nouvelle « prime d'activité » Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Maladies professionnelles : les douleurs musculaires devancent les cancers Les troubles musculosquellettiques – c’est-à-dire les douleurs musculaires, comme par exemple les tendinites, ou le syndrome du canal carpien – restent le premier type de maladie professionnelle reconnu en France en 2014 (87 %), selon le bilan annuel de l’Assurance-maladie présenté jeudi 12 novembre. Ils se traduisent par des douleurs insidieuses et ponctuelles qui tendent à augmenter jusqu’à devenir de vrais handicaps. Viennent ensuite les cancers, majoritairement dus à l’amiante, et les maladies psychiques, dont 315 cas ont été reconnus en 2014.Cancers : l’amiante reste le premier responsableLes cancers ne représentent que 7 % des maladies professionnelles, et une grande majorité d’entre eux, 81 %, sont dus à l’amiante. Cependant ils sont en recul de 3,7 %, alors que les cancers non liés à l’amiante ont augmenté de 10 % l’an dernier.Forte proportion de cancers de la vessieParmi les cancers professionnels non liés à l’amiante, 45 % sont des cancers de la vessie, et 25 % des cancers liés aux poussières de bois, comme des cancers de la face. Ils sont identifiés comme des « risques émergents » contre lesquels l’Assurance-maladie entend agir à travers ses programmes de prévention. Dans les cancers de la vessie sont notamment incriminés « les amines aromatiques et hydrocarbures aromatiques polycycliques qu’on retrouve dans les teintures et colorants, mais aussi dans les synthèses de médicaments ou de pesticides et dans l’industrie plastique et du caoutchouc », a précisé Marine Jeantet, directrice des risques professionnels. « L’identification du lien professionnel est d’autant plus difficile que cette maladie survient longtemps après l’exposition à un agent cancérogène : dix, vingt, voire quarante ans après, donc généralement après cessation de l’activité professionnelle », souligne le rapport.Des maladies psychiques davantage reconnuesLe nombre de maladies psychiques liées au travail augmente : 315 cas ont été reconnus en 2014, contre 223 en 2013. Cette évolution s’explique « principalement en raison de l’évolution de la réglementation », qui permet depuis la fin de 2012, de déposer plus facilement sa demande, selon Mme Jeantet. Interrogée sur le burn-out – ou syndrome d’épuisement professionnel –, Mme Jeantet a souligné qu’il s’agissait d’un syndrome « multifactoriel » qui n’entre dans aucun tableau de classification de maladies professionnelles, comme les maladies psychiques en général, « toujours examinées au cas par cas ». Lire : Reconnaissance en maladie professionnelle de troubles psychiques : une affaire de sous Moins d’accidents du travail en 2014Le bilan fait état d’un « palier historique » concernant les accidents du travail avec « un des chiffres les plus bas depuis dix ans : 34 accidents par an pour 1 000 salariés », selon Mme Jeantet. Pour Pascal Jacquetin, responsable de la mission statistique, ce chiffre s’explique par des facteurs conjoncturels (moins d’activité, moins d’accidents) et structurel (de plus en plus d’entreprises mettent en place des mesures d’accompagnement et de prévention). Le BTP reste le secteur le plus touché (manutention dont un quart de chutes), mais les services sont aussi affectés comme « les aides et soins à la personne » (aide à domicile et hébergement médico-social) avec une hausse de 6 % de son indice de fréquence des accidents du travail. Concernant les accidents de trajet, le bilan relève « une nette diminution de leur fréquence » (– 7 %) avec des disparités régionales significatives. « Cette évolution est principalement liée à la politique de la sécurité routière et aux conditions climatiques plus favorables », souligne le rapport.Bilan financier de l’Assurance-maladieLes prestations versées par l’Assurance-maladie au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles (AT-MP) en 2014 se sont élevées à 8,5 milliards d’euros, dont 2,2 milliards pour les maladies professionnelles. Mme Jeantet s’est félicitée du bilan financier « excédentaire » de la branche AT-MP : « Six cents millions d’euros en 2015 qui devraient permettre » notamment « de baisser les taux de cotisations des entreprises votés en 2016, de 0,05 point (à 2,38). » Comprendre l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies israéliennes • Mis à jour le L’Union européenne a approuvé mercredi la mise en œuvre de l’étiquetage des produits originaires des colonies israéliennes dans les Territoires occupés. Une décision qui provoque la colère d’Israël, qui craint un boycott plus général.Quels sont les produits concernés ?Il s’agit d’étiqueter les exportations en provenances des colonies israéliennes situées dans les Territoires occupés, c’est-à-dire les zones géographiques annexées par Israël après la guerre de 1967 : le plateau du Golan, la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est.La mesure concerne essentiellement des produits agricoles : fruits et légumes, vin, miel, huile d’olive, œufs, dattes, vin, volaille... La grande majorité des exportations industrielles des colonies consiste en composants ou pièces détachées ensuite intégrés dans des produits finis, ce qui rend leur traçabilité difficile. Les cosmétiques de la mer Morte sont aussi visés. L’étiquetage par l’UE des produits fabriqués dans les colonies provoque la fureur d’Israël« Il est étrange, voire agaçant, de voir que l’UE choisit de faire deux poids deux mesures à l’égard d’Israël, alors qu’il y a plus de 200 autres contentieux territoriaux dans le reste du monde », a-t-il ajouté. Les Israéliens mentionnent en particulier le cas du Sahara occidental, dont le Maroc a pris le contrôle en 1975 et qui ne fait pas l’objet du même traitement par l’UE. « Vue de Montréal, la France est moribonde » : rencontre avec deux expatriés du jeu vidéoDe Casablanca à Seattle, l’itinéraire professionnel de Nicolas Bouvier (« Halo 5 ») et Vincent Monnier (« Rise of the Tomb Raider ») dessine en creux l’histoire du jeu vidéo. • Mis à jour le William AudureauLa France et son industrie du jeu vidéo cocardière, ils l’ont quittée il y a longtemps. Lorsque Nicolas Bouvier et Vincent Monnier se sont retrouvés, ce jeudi 29 octobre dans une brasserie proche de la Paris Games Week, cela faisait respectivement 12 et 16 ans qu’ils avaient préféré s’envoler pour l’étranger.Ils ne sont pas les seuls. Selon des chiffres régulièrement agités par le Syndicat national du jeu vidéo, faute de soutien suffisant, l’industrie française a vu ses effectifs côté production passer de 15 000 au début des années 2000 à 3 000 têtes aujourd’hui, notamment sous l’inflexion d’Ubisoft, désormais présent dans 30 pays.Le premier travaille aujourd’hui comme directeur artistique sur Halo 5 : Guardians, développé à Seattle, le second comme responsable en chef des niveaux sur Rise of the Tomb Raider, conçu à Montréal, au Canada. « Je me sens encore Français mais comme je suis toujours à cheval entre plusieurs pays, je me sens surtout citoyen du monde », reconnaît Nicolas Bouvier.Echapper à la crise de l’industrie française L’un est parti pour surfer sur la croissance de l’industrie française, l’autre pour échapper à sa crise. Dans les deux cas, une période charnière, 1999-2003. En 1999, Ubisoft est en plein développement. Vincent Monnier, voix traînante et fine écharpe bohème autour du cou, est entré chez l’éditeur français quatre ans plus tôt comme testeur puis concepteur de niveaux sur les deux premiers Rayman. Un jeu de plateforme en 3D, Donald Duck Couack Attack, est justement en cours de développement à Casablanca. Pour lui, c’est une aubaine. « Mon épouse d’alors était d’origine marocaine, elle voulait retrouver ses racines. De mon côté, je voulais aller dans un plus petit studio, apporter des connaissances, un savoir-faire. » Il y restera cinq années.Pour Nicolas Bouvier, le grand départ, c’était en 2003. Il travaille alors depuis sept ans dans l’industrie comme illustrateur et artiste concepteur. Il a connu le succès commercial en 2001, avec Alone in the Dark : A New Nightmare (2001), conçu chez Darkworks à Paris, mais l’année suivante, la bulle Internet explose, et le jeu vidéo hexagonal entre en crise. Des pépites nationales comme Kalisto mettent la clé sous la porte, son fondateur pronostique l’écroulement de l’industrie française, et Darkworks se retrouve à travailler avec des éditeurs japonais sur des projets mal orientés.Comme de nombreux professionnels, Nicolas Bouvier attend du gouvernement que celui-ci soutienne l’industrie du jeu vidéo comme il soutient le cinéma. Mais les déclarations d’intention de Jean-Pierre Raffarin ne sont pas suivies de faits. « J’en ai eu ras-le-bol, j’ai décidé de quitter Paris pour Montréal, où je connaissais des gens », raconte-t-il.L’eldorado canadien C’est là que son chemin croisera celui de Vincent Monnier. A l’époque, Montréal n’est pas encore l’eldorado des créateurs français, mais accueille un studio qu’Yves Guillemot, le patron d’Ubisoft, a consenti à monter en échanges de larges subventions. Une série va toutefois faire basculer les choses : la trilogie Prince of Persia.Développé à Montréal et lancé à Noël 2003, le premier épisode trouve plus de 1,5 million d’acquéreurs. Deux suites sont mises en route, dont une, L’Ame du guerrier, à cheval entre le Québec et Casablanca. « C’était enfin la volonté d’Ubisoft de faire un jeu à gros budget au Maroc, mais ça s’est très mal passé, soupire Vincent Monnier. Il a été rapatrié à Montréal à cause de querelles intestines entre les studios. » Une vague de développeurs basés à Casablanca, dépités, met le cap pour le Grand Nord. Vincent Monnier est de ceux-là. « Je suis arrivé le 1er février 2004, je suis passé de + 10° C au Maroc à − 40° C ici, plaisante l’intéressé. Je me souviens du visage de mes trois filles en sortant de l’avion. Elles étaient saisies d’effroi. » Mais passé le choc sur le tarmac, le globe-trotter français découvre une ville cosmopolite. Dans la foulée de Prince of Persia, les aides fiscales à l’éditeur français ont été élargies à toute l’industrie. Electronic Arts ouvre à son tour un studio à Montréal en 2004, suivi d’Eidos, en 2007. A mesure que les grands éditeurs s’installent, les professionnels d’Europe et du monde entier affluent, et la ville aux cent clochers devient peu à peu la ville aux mille accents.Projet pharaoniqueIls se trouvent réunis pour la première fois sur Assassin’s Creed. Un projet pharaonique de quatre années, 2004 à 2007, qui réunit plus de 160 développeurs juste pour la partie production, dont de nombreux Français. « L’important est de penser “outside the box” comme on dit en anglais. Et pour ça les Français sont appréciés car ils sont reconnus pour leur capacité à penser différemment. » précise Nicolas Bouvier.Concepteur de niveaux, Vincent Monnier a mené la reconstitution d’une des trois villes du jeu, Jérusalem. Elle est à l’image de l’équipe : multiconfessionnelle. Mais après s’être ouvert à la culture musulmane au Maroc, il découvre les crispations de l’Amérique du Nord post-11 septembre.« A l’époque des Croisades, c’était une ville où se rencontraient les trois religions monothéistes majeures, et pour moi c’était important d’avoir l’islam, le judaïsme et la chrétienté. Dans la première version du jeu, les gens parlaient dans la rue en arabe, il y avait un enterrement musulman, etc. Nous avions de très belles scènes, très poignantes, qui ont malheureusement été édulcorées. Ca a été difficile pour moi. » Le succès est toutefois au rendez-vous : alors que la série Prince of Persia plafonnera à 20 millions d’unités vendues, Assassin’s Creed frôle aujourd’hui la centaine de millions. Mais les deux décident de poursuivre leur carrière ailleurs.« Les Etats-Unis, c’est le niveau au-dessus »Bercé de science-fiction, Nicolas Bouvier alias « Sparth » part cinq ans au Texas chez des vétérans du jeu d’action futuriste, Id Software (Doom, Quake). Puis après la publication en 2008 d’un artbook remarqué, Structura : The Art of Sparth (Ed. Designstudiopress), Microsoft lui propose un pont d’or pour travailler sur la série Halo et son univers « space opera », à Seattle.« Les Etats-Unis, c’est le niveau encore au-dessus du Québec. Dans des studios comme Naughty Dog [“Uncharted”], Bungie [“Destiny”], 343 Industries [“Halo 5”], les salaires sont bien plus importants, mais pour des raisons linguistiques et culturelles, c’est plus difficile pour un Français d’y rentrer. » La Paris Games Week 2015, entre gloire éphémère, fréquentation en hausse et ambiance bon enfant }); William Audureau Journaliste au Monde 196 chaises « réquisitionnées » pour un contre-sommet sur le climat Rémi Barroux Des « faucheurs de chaises » agissent pour le climatTotal accusé de « crime contre l’humanité » par des militants écologistesLa pré-COP21 se termine par des « avancées » mais des questions subsistentPatchwork militant annoncé pour la manifestation parisienne à la veille de la COP21 Rémi Barroux Journaliste au Monde Les enfants d’Ushahidi (3/10) : un numéro pour les migrants en Méditerranée • Mis à jour le Laure Belot C’est en Suisse que le chercheur Charles Heller entend parler pour la première fois de l’expérience africaine Ushahidi. Nous sommes en 2011 et sur la scène d’un colloque humanitaire, ce spécialiste des migrations découvre la carte de Nairobi qui a permis aux habitants de la capitale kényane de pointer, en ligne et en urgence, les rues à éviter lors des émeutes postélectorales de 2007. Charles Heller voit, dans cette approche cartographique, une piste pour alerter sur la détresse des migrants.Quatre ans plus tard, Watchthemed est pleinement opérationnel. Dès la page d’accueil, une carte de la Méditerranée permet, d’un coup d’œil, d’identifier les multiples lieux où des bateaux en difficulté ont été localisés : des couleurs différencient les situations de détresse, les interceptions de bateaux, les disparitions de migrants constatées. Au bas de l’écran, des rapports saisissants décrivent ces moments d’urgence qui ne cessent de se multiplier et font actuellement la « une » des médias. Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéosC’est à l’aide d’une centaine de bénévoles situés dans 10 pays que ce suivi des eaux méditerranéennes est devenu possible. « Ces volontaires se relaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, pour répondre à un numéro d’urgence affiché sur la plate-forme », explique le chercheur qui a lancé ce projet avec son collègue Lorenzo Pezzani rencontré à l’université londonienne Goldsmiths. « Les migrants, sur les bateaux, sont habituellement équipés d’un téléphone portable inclus dans le “kit” qui leur a été vendu par le passeur. » Pendant des années, « c’est le numéro privé d’un prêtre d’origine érythréenne, le père Mussie Zeraï, que les réfugiés se passaient de bouche à oreilles », poursuit Charles Heller. « Cet homme devait gérer seul ces appels à l’aide. Nous sommes proches de lui et notre plateau téléphonique permet désormais de mutualiser les efforts et de le soulager. Parfois, nous recevons jusqu’à une dizaine d’appels dans la journée. » Migrants : record mensuel de 218 000 arrivées via la Méditerranée en octobreUshahidi, une technologie africaine qui a conquis la planèteUne carte pour recenser les violences civiles au BurundiL’invention kényane qui a aidé les secours après le séisme au Népal Laure Belot Journaliste au Monde Au Kenya, le scandale des stylos et des préservatifs enflamme le gouvernement • Depuis son élection en 2013, le président Uhuru Kenyatta a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.Crédits : SAJJAD HUSSAIN / AFPDans les rues de Nairobi, un stylo coûte autour de 10 centimes d’euros. Une somme modique. Pourtant, le grand public a pu découvrir début novembre qu’au sein du gouvernement kényan, aujourd’hui plongé dans un vaste scandale de détournement de fonds, on les achète pour la coquette somme de … 80 euros !Un véritable « stylogate » s’est emparé du Kenya. Les parlementaires accusent en effet le ministère de la décentralisation et de la planification d’avoir commandé et surfacturé de nombreux produits d’utilisation courante à des fins d’enrichissement personnel. Dans la liste publiée par les médias, on trouve (outre les stylos) un écran télé à 15 000 euros, une photocopieuse à 12 700 euros, des chaises à 500 euros chacune, ou une série de tapis facturée près de 35 000 euros. Plus étonnant encore : le ministère aurait acheté un piano à plus de 2 000 euros, dix-huit distributeurs de préservatifs pour 4 000 euros et même quelques sex-toys (dont le prix n’a pas été précisé). De quoi intriguer quant à l’équipement du bureau de la ministre kényane de la décentralisation et du plan, Anne Waiguru.Une indignation généraleCelle-ci a été convoquée mardi 10 novembre devant la Commission d’éthique et anticorruption, subissant pendant plusieurs heures un feu roulant de questions. Quelques jours plus tôt, sur son compte Facebook, la ministre avait publié une contre-attaque. Qualifiant les accusations dont elle fait l’objet de « vicieuses », « mal intentionnées », Anne Waiguru assure tout ignorer des achats, n’avoir ni télé à 15 000 euros ni piano dans son bureau. « Ni par la loi ni en pratique je ne fais des achats [au nom du ministère]. Je ne signe ni ne négocie aucun contrat », affirme-t-elle.La croisade contre la corruption d’Uhuru KenyattaMais rien n’y fait. L’indignation est générale, et le visage aux traits tirés d’Anne Waiguru s’étale jour après jour, à la « une » de la plupart des quotidiens du pays. Le Kenya n’en est pourtant pas à sa première affaire de corruption, tant s’en faut. Selon un rapport publié cette année, à peine 1 % des dépenses du gouvernement répondent aux règles comptables.« Au Kenya, la corruption est présente partout, et pas seulement au ministère de la décentralisation, déplore le célèbre lanceur d’alerte et activiste anticorruption John Githongo. Mais le contexte aujourd’hui est problématique pour le gouvernement. L’Etat est très endetté [la dette publique du pays a franchi 50 % du PIB cet été], et le gouvernement affirme ne pas avoir assez d’argent pour payer les professeurs ou développer les infrastructures. Mais de l’autre côté, le public voit ces énormes scandales de corruption et des dépenses invraisemblables. Ce n’est pas acceptable. »« La corruption, un fléau au Kenya »Face à ce nouveau scandale, Washington hausse le ton. En juillet, lors de la visite de Barack Obama à Nairobi, un accord exigeant de lutte contre la corruption avait été signé avec le président kényan, Uhuru Kenyatta. « La corruption est un fléau au Kenya. Comme je l’ai souvent répété, cela compromet l’avenir du pays », a déclaré l’ambassadeur américain, Robert Godec. Mercredi 12 novembre, ce sont onze ambassadeurs basés à Nairobi (dont les représentants de la France et des Etats-Unis) qui ont cosigné une déclaration dénonçant l’impunité au Kenya. « Quand des preuves de corruption sont trouvées, les responsables doivent être jugés et, s’ils sont coupables, punis de manière appropriée – peu importe leur position ou leur fortune. »Le Nigeria confirme l’arrestation de l’ex-ministre du pétrole à LondresL’occasion était trop belle pour l’opposition d’étriller le gouvernement. Une motion de destitution visant la ministre Anne Waiguru a ainsi reçu le soutien de 188 parlementaires, mais reste pour l’instant bloquée par le speaker de l’Assemblée nationale, officiellement pour des problèmes de forme.La « liste de la honte »Le président, Uhuru Kenyatta, est accusé par l’opposition de tout faire pour bloquer la procédure d’impeachment. Le chef de l’Etat est également soupçonné d’avoir lui-même effacé le nom d’Anne Waiguru de la « liste de la honte », un rapport contenant les noms de 175 responsables de premier plan accusés de détournement de fonds, publié début 2015, et qui a abouti à la mise en retrait de cinq ministres du gouvernement (dont les poids lourds de l’énergie, du transport et du travail).Le scandale de l’Anglo Leasing (600 millions de dollars détournés au début des années 2000) avait déjà coûté cher au président de l’époque, Mwai Kibaki (2002-2013). Celui des stylos et des préservatifs pourrait-il avoir des répercussions sur l’avenir politique Uhuru Kenyatta ? « Ce scandale va très certainement ébranler les chances du président pour être réélu aux élections de 2017, estime Amukowa Anangwe, professeur à l’université de Dodoma, en Tanzanie, et grand observateur de la vie politique kényane. Il faudrait qu’il arrive à effectuer un “saut périlleux” politique et à engager des initiatives radicales pour redorer son image comme de chevalier de la lutte contre la corruption. »Un pari difficile : le Kenya reste le 145e pays le plus corrompu du monde sur 175, selon l’organisation non gouvernementale Transparency InternationalIntox en série autour de la « taxe sur les cabanes de jardin » • Mis à jour le Samuel Laurent « Taxe cabane », « taxe abris de jardin »… En plein vote du budget, en pleine campagne régionale, la majorité socialiste n’avait sans doute aucune envie d’une nouvelle polémique fiscale, après celle sur la « demi-part veuves ».Lire (en édition abonnés) :Un boulet fiscal dont le gouvernement ne parvient pas à se libérerPourtant, la grogne monte contre un autre impôt : la taxe d’aménagement, et plus précisément sur le fait qu’elle s’applique aux abris de jardin. Avec des exemples nombreux de personnes modestes qui se retrouvent à payer des sommes parfois très élevées pour un simple cabanon de bois.1. Qu’est-ce que cette taxe ?Il n’y a en réalité pas à proprement parler de « taxe cabane », qui viserait spécifiquement les cabanons, appentis, serres et autres abris à bois, mais une « taxe d’aménagement », qui s’applique « à toutes les opérations d’aménagement, de construction, de reconstruction et d’agrandissement de bâtiments ou d’installations, nécessitant une autorisation d’urbanisme » et s’applique « lors du permis de construire ». Elle vient remplacer une série de taxes plus anciennes. Le terme de « taxe cabane » est une invention de la très libérale Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Ifrap) qui est parvenue à la populariser.Cet impôt se voulait, à sa création, un élément de « fiscalité écologique » : cette taxe, dont communes, départements et régions, reçoivent le produit, est destinée à financer des aménagements et des équipements municipaux, entre autres.Elle s’applique lors de toute opération d’aménagement, de construction, reconstruction ou aménagement d’un bien nécessitant une autorisation administrative (permis de construire ou déclaration préalable) : véranda, cabanon, agrandissement de maison, etc.2. Encore une idée de la gauche ?Non. Là encore, contrairement à ce qu’on peut lire, la seule responsabilité de l’actuelle majorité est de n’avoir rien fait pour changer cette taxe, qui fut créée en 2010 dans un projet de loi de finances rectificative gouvernement Fillon et votée par la majorité UMP d’alors.Mais son application s’est faite progressivement, à partir de 2012. La taxe étant prélevée un an après le dépôt d’un permis de construire ou d’une déclaration de travaux, nombre de contribuables l’ont donc « découverte » cette année seulement.La majorité socialiste a donc reçu ce nouveau cadeau empoisonné, au même titre que la fameuse « demi-part fiscale des veuves », là encore une réforme votée avant 2012, mais dont l’application s’est faite ensuite.3. Comment se calcule-t-elle ?La taxe s’applique (une seule fois) sur toute surface de plus 5 m2 et de plus de 1,80 m sous plafond.Le mode de calcul n’est pas des plus intuitifs :On multiplie la surface construite par une valeur forfaitaire qui dépend du type de construction :Construction (cabane, extension, véranda fermée…) : 705 euros du m² hors Ile-de-France, 799 euros dans la région capitale ;Emplacement de tente, de caravane, de résidence mobile de loisirs : 3 000 euros ;Habitation légère de loisirs (c’est-à-dire un logement démontable et transportable type bungalow) : 10 000 euros ;Piscine : 200 euros du mètre carré de surface ;Eolienne de plus de 12 m : 3 000 euros ;Panneau photovoltaïque : 10 euros du mètre carré de panneau ;Place de parking : 2 000 à 5 000 euros selon les communes.On divise ensuite le résultat par deux (abattement automatique de 50 % pour les 100 premiers mètres carrés).Et on applique enfin un taux, dont le montant est fixé par les communes, les départements et parfois la région :Pour les communes, de 1 % à 5 % ;Pour les départements : de 0 à 2,5 % ;Pour les régions : de 0 à 1 %.Prenons un cas particulièrement coûteux : un abri de jardin de 10 m2 en Ile-de-France. Pour celui-ci, le montant de la taxe correspond à 10 fois 799 euros divisés par 2 (l’abattement automatique), soit 3 995 euros. A la construction de l’abri, il faudra donc verser :3 995 x 5 % = 199,75 euros à la commune3 995 x 2,5 % = 99,80 euros pour le département3 995 x 1 % = 39,95 euros pour la régionSoit, au maximum, 339,50 euros. Ce qui représente tout de même plus de la moitié du prix d’un abri de jardin préconstruit neuf de 10 m².4. Cette taxe va-t-elle être aménagée ?Elle l’est en fait déjà : depuis 2014, les communes ont la possibilité d’exonérer de taxe d’aménagement les « abris de jardin, les pigeonniers et les colombiers ». Encore faut-il que les municipalités choisissent de se priver de cette manne, qui, rappelons-le, leur revient en partie.Néanmoins, face à la grogne montante, d’autres aménagements pourraient être pris par le gouvernement, selon des sources officieuses. Il opérerait, le cas échéant, son troisième recul sur la fiscalité, après la taxe foncière des retraités modestes et le projet de diminuer l’allocation adulte handicapé. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Roundup : le risque cancérogène du glyphosate jugé « improbable » par une autorité européenne Roundup, l’herbicide qui sème la discordePesticides : le Roundup ne serait plus en vente libre dès le 1er janvier 2016 F1 : tempête financière sur le Grand Prix des Etats-Unis • Mis à jour le Alors que débutent les essais du Grand Prix du Brésil, qui se court le week-end du 15 novembre, le circuit d’Austin, ville hôte de la 17e course du championnat, fait à nouveau parler de lui. Le bureau du gouverneur du Texas, Greg Abbott, a en effet annoncé, jeudi 12 novembre, qu’il réduisait le budget du Grand Prix des Etats-Unis de 6 millions de dollars, quatre ans seulement après le retour de la formule 1 sur le sol américain.Ce communiqué confirme l’information publiée par le journal The American-Stateman de mardi, qui prévoyait une baisse de 20 % du montant des subventions accordées par l’Etat du Texas au Circuit of the America’s (COTA), la société qui gère le circuit d’Austin et organise la course. De 25 millions de dollars jusqu’en 2014, la subvention est passée à 19,5 millions en 2015. « Pour utiliser un terme technique, nous sommes foutus », a indiqué le président du COTA, Bobby Epstein à la presse.Il est vrai que la course d’Austin a déjà connu quelques déboires cette saison. Une forte tempête et des pluies violentes ont obligé les organisateurs à annuler une séance d’essais libres et à reporter les qualifications du samedi 24 au dimanche 25 octobre. De leur côté, les spectateurs ne sont pas tous parvenus à rejoindre le circuit. Les essais de vendredi et samedi se sont ainsi déroulés devant des tribunes quasi vides, et la course du dimanche a drainé sa plus faible fréquentation en quatre ans. Ce qui n’a pas gâché la joie du Britannique Lewis Hamilton sur Mercedes, sacré, théoriquement, pour la troisième fois. Lewis Hamilton, troisième sacre en F1 pour un champion de légende Formule 1 : Rosberg s’impose au MexiqueF1 : classement avant le GP du BrésilDix-huitième et avant-dernière manche de la saison 2015, le Grand prix du brésil se court sur le circuit d’Interlagos à Sao Paulo, dimanche 15 novembre à 14 heures locales – 17 heures, heure française, 16 heures GMT. Classement des pilotesLewis Hamilton (GBR) 345 pts CHAMPIONNico Rosberg (GER) 272Sebastian Vettel (GER) 251Valtteri Bottas (FIN) 126Kimi Räikkönen (FIN) 123Felipe Massa (BRA) 117Daniil Kvyat (RUS) 88Daniel Ricciardo (AUS) 84Sergio Pérez (MEX) 68Max Verstappen (NED) 47Romain Grosjean (FRA) 45Nico Hülkenberg (GER) 44Felipe Nasr (BRA) 27Pastor Maldonado (VEN) 26Carlos Sainz Jr (ESP) 18Jenson Button (GBR) 16Fernando Alonso (ESP) 11Marcus Ericsson (SWE) 9Classement des constructeursMercedes-AMG 617 pts (champion)Ferrari 374Williams 243Red Bull 172Force India 112Lotus 71Toro Rosso 65Sauber 36McLaren 27 Mathématiques : « 40 % des écoliers sont en difficulté en fin d’école primaire » • Mis à jour le Mattea Battaglia Un plan tous azimuts pour corriger la faiblesse des Français en mathsBaisse inquiétante du niveau des collégiens en mathématiquesSur quoi butent, précisément, les élèves français ?Notre système de désignation orale des nombres est sans doute une source de difficultés propres aux élèves scolarisés en France : il leur faut comprendre que « onze » désigne « dix-un », et accepter de dire « soixante-dix » au lieu de « septante » comme nos voisins belges.« l’apprentissage des décimaux est une difficulté massive pour nos écoliers »Les grands nombres entiers, auxquels les élèves ne peuvent plus associer une collection d’objets, constituent aussi une difficulté pour beaucoup en fin d’école primaire. Mais dans le domaine des nombres et du calcul, c’est très clair : l’apprentissage des décimaux est une difficulté massive pour nos écoliers, et cette difficulté se prolonge au collège.Font-ils moins bien que leurs petits camarades européens ?Les difficultés sur les décimaux ne sont pas une spécificité française, comme le montre la recherche. Apprendre est un processus semé d’embûches, et il faut accepter d’abandonner ses conceptions antérieures pour les faire évoluer. Par exemple comprendre qu’il existe des nombres entre 1 et 2 alors qu’on a appris que le nombre qui suit 1 est 2. Ou qu’on ne peut plus savoir si un nombre est petit ou grand simplement en regardant avec combien de chiffres il s’écrit : 3,56 est plus petit que 3,9. Cet apprentissage, qui commence en CM1, est ardu et loin d’être achevé en fin de CM2.La découverte par les élèves français des nombres, des quatre opérations commence tôt, pourtant. Trop tôt ?Sur cette question qui se pose à chaque refonte des programmes, le Cnesco va se pencher. Les compétences des élèves en calcul posé ont nettement baissé depuis deux décennies. De façon générale, tout ce qui concerne la multiplication et la division (tables de multiplication, opérations, résolution de problèmes) apparaît comme un obstacle sérieux pour beaucoup d’élèves.Les professeurs des écoles sont parfois tenus pour responsables de ces difficultés. Les pratiques, les méthodes d’enseignement sont-elles en cause selon vous ?C’est un peu facile… Je les trouve très investis, en dépit de la baisse de l’horaire consacré aux mathématiques, très soucieux de la réussite de leurs élèves, et j’ai envie de dire, justement, très conscients de la responsabilité que la société et l’école leur font porter.« 80 % des enseignants du primaire n’ont pas suivi un cursus scientifique »Il est vrai que la grande majorité des enseignants du primaire n’a pas suivi un cursus scientifique (environ 80 %, selon un rapport de 2006) et que seulement 2 % ont fait des études supérieures en mathématiques. En 2014, 72 % des reçus au concours sont titulaires d’un master « métiers de l’enseignement ». Cela a assurément des conséquences dans leurs façons d’aborder les mathématiques en classe. Cette question renvoie à d’autres aspects de l’enseignement que la conférence doit aborder : le degré d’explicitation des programmes, les contenus des manuels scolaires…Est-ce la formation des enseignants qui est défaillante ?On ne peut pas découper ainsi les causes des difficultés. C’est important de le souligner car cette façon de raisonner est souvent emblématique d’erreurs d’analyse sur le système scolaire. Le terme « défaillant » me semble trop fort. Ce qui est vrai, c’est qu’en formation initiale, la part des mathématiques en seconde année de master (environ 40 heures) est très insuffisante. Trois problèmes majeurs existent : la place du concours et le master, qui amènent à découper artificiellement des connaissances « académiques » et « professionnelles » ; la cohabitation de formateurs (universitaires, formateurs, enseignants) ayant a priori des habitus très différents ; et la difficulté de coordonner les formations générales et disciplinaires. Quant à la formation continue, il y a une véritable réflexion à mener sur son évolution.La recherche en mathématiques, riche de différents courants, est-elle déconnectée du « terrain », des enseignants ?Il y a actuellement un grand effort de vulgarisation. Une partie de la recherche en mathématiques – en didactique –, qui a pour ambition spécifique d’étudier les questions relatives à l’enseignement et à l’apprentissage des mathématiques, a, c’est vrai, pu apparaître déconnectée du « terrain ». Mais cela change depuis une quinzaine d’années. Par ailleurs, la part prise par les évaluations standardisées amène certains chercheurs à analyser avec de nouvelles entrées les sources de difficultés des élèves et à élaborer de nouveaux outils adaptés aux besoins des enseignants.Les nouveaux programmes scolaires font une large place aux exercices réguliers, au calcul mental… Qu’en pensez-vous ?Je suis depuis longtemps un promoteur du calcul mental, et donc ravi que les programmes lui consacrent plus de place. Cette pratique est un volet essentiel de l’apprentissage des nombres et du calcul, à condition d’en avoir une vision assez large. Le calcul mental a deux enjeux : comme fin en soi, pour l’acquisition d’automatismes, mais aussi comme moyen d’accéder à la connaissance des nombres et de leur propriétés.Prendre en compte les centres d’intérêt des élèves, comme le numérique, peut-il être une solution à cette « crise » de l’enseignement des mathématiques ?Cette question est peu étayée scientifiquement. Que le numérique agisse sur la motivation des élèves est établi. Qu’il agisse positivement sur leur réussite, notamment en mathématiques, est une autre affaire. L’enjeu est aujourd’hui de comprendre pour quels types d’apprentissages, pour quels élèves, quand et comment le numérique est un outil pertinent. Mattea Battaglia Journaliste au Monde Affaire Borrel : ouverture d’une enquête après la destruction de scellés La garde des sceaux Christiane Taubira a ordonné jeudi qu’« une inspection » soit diligentée après la destruction de scellés dans l’enquête sur l’assassinat du magistrat français Bernard Borrel, retrouvé mort près de Djibouti en 1995.Magistrat français détaché à Djibouti, Bernard Borrel avait été retrouvé mort le 19 octobre 1995, le corps en partie carbonisé, en contrebas d’un ravin, à 80 kilomètres de Djibouti. L’enquête française, ouverte depuis 1997, a d’abord privilégié la thèse du suicide, avant de se réorienter sur celle d’un assassinat.La destruction de ces scellés – parmi lesquels figuraient un briquet, une sandale et des bidons d’essence retrouvés sur les lieux – pourrait « compromettre la poursuite de l’enquête » sur cet assassinat, a assuré l’avocat de la famille, Me Olivier Morice. « Ces scellés ont été détruits, les services invoquant le fait qu’un non-lieu a été rendu dans le dossier, ce qui est complètement faux », a relevé Me Morice.Demande d’analyse par la cour d’appel de ParisLa cour d’appel de Paris avait pourtant demandé en septembre que de nouveaux actes soient effectués notamment l’analyse d’une sandale, d’une trace papillaire sur un briquet et du carburant utilisé pour l’immolation.L’avocat de la famille a été reçu avec Elisabeth Borrel et ses enfants en fin de matinée par le président du tribunal de grande instance de Paris, Jean-Michel Hayat, et le procureur de la République de Paris, François Molins. « C’est une tentative d’assassinat du dossier qui pourrait compromettre la condamnation des auteurs », a estimé pour sa part Elisabeth Borrel, la veuve du magistrat. Pour elle, l’assassinat de son mari est « un crime d’Etat qui pourrait impliquer l’actuel président djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh », alors chef de cabinet du président Hassan Gouled Aptidon.L’affaire Borrel a empoisonné pendant des années les relations entre Paris et son ex-colonie, où la France dispose d’une de ses premières bases militaires à l’étranger. Handball : ambiance de retrouvailles sur le terrain de Kiel • Mis à jour le Henri Seckel Les handballeurs du PSG se déplacent à Kiel pour une alléchante bataille en Ligue des champions en début de soirée (18 h 45, sur BeIn Sports), mais en entrant dans la Sparkassen Arena, certains Parisiens vont avoir l’impression de jouer à la maison : plusieurs membres du club champion de France ont vécu de riches heures de leur carrière au sein de celui du nord de l’Allemagne.Nikola Karabatic, d’abord, pour qui la période est décidément aux retrouvailles, deux semaines après un retour houleux (et perdant) à Montpellier en championnat. Le meilleur joueur du monde, parisien depuis l’été dernier, a fait le bonheur du THW Kiel entre 2005 et 2009, et y a remporté quatre titres de champion d’Allemagne ainsi qu’une Ligue des champions, en 2007 (finaliste en 2008 et en 2009).Daniel Narcisse, lui, est arrivé en Allemagne quand Karabatic en est parti, et y est aussi resté quatre ans, avant de rejoindre Paris en 2013. Le temps pour l’arrière de l’équipe de France d’être sacré trois fois champion d’Allemagne, et deux fois champion d’Europe (2010, 2012). Quant à Thierry Omeyer, le gardien de but des Bleus recruté par le PSG l’an passé, il a défendu la cage du THW de 2006 à 2013, et s’est donc forgé un joli palmarès : sextuple champion d’Allemagne, triple vainqueur de la Ligue des champions (2007, 2010, 2012). Sur les bords de la mer Baltique, Karabatic et Omeyer ont évolué sous les ordres de Zvonimir « Noka » Serdarusic, l’homme qui est assis depuis le début de la saison sur le banc du PSG Handball. L’entraîneur croate devenu allemand en 2008 a dirigé l’équipe de Kiel de 1993 à 2008, après y avoir lui-même joué une saison au début des années 1980.Kiel est enfin à la portée de ParisLe mentor de Nikola Karabatic restera dans l’histoire du club comme celui qui l’a sorti de l’anonymat pour en faire la machine de guerre qu’il est devenu. Mais son nom restera également associé à des soupçons de corruption autour de la finale de la Ligue des champions 2007 : lui et le dirigeant Uwe Schwenker furent accusés d’avoir soudoyé les arbitres, avant d’être acquittés.Enfin, l’entraîneur adjoint du PSG, Staffan Olsson, a joué sous les couleurs de Kiel et les ordres de Serdarusic de 1996 à 2003. « C’est un club qui compte beaucoup pour moi, j’y ai peut-être passé les sept plus belles années de ma carrière de joueur, raconte la légende suédoise sur le site du club parisien, qu’il a rejoint cette saison. C’est forcément une rencontre particulière pour moi comme pour Noka et plusieurs joueurs. Mais, pour eux comme pour moi, ça reste aussi un match parmi tant d’autres. » Un sacré match, en l’occurrence, même si le THW Kiel, qui a récemment perdu quelques atouts majeurs, n’écrase plus la concurrence comme il avait pris l’habitude de le faire ces dernières années : déjà trois défaites en onze matchs de Bundesliga, où il occupe une étonnante cinquième place, et deux en Ligue des champions, à Zagreb (Croatie) et à Veszprem (Hongrie).Le PSG, lui, n’a connu qu’une défaite en Ligue des champions (face aux Allemands de Flensburg) et occupe la tête de son groupe. Face à Kiel, qui conserve d’excellents joueurs — le gardien Niklas Landin (Danemark), ou les artilleurs Jorge Cañellas (Espagne) et Domagoj Duvnjak (Croatie) —, le club de la capitale devra hausser le ton par rapport à sa défaite à Montpellier à la fin d’octobre (la seule en championnat, 32-31). Mais le THW, qui avait remporté les deux confrontations en Ligue des champions l’an passé, est enfin à sa portée. Henri Seckel Le prix Interallié attribué à Laurent Binet • Mis à jour le Le prix Interallié a été attribué, jeudi 12 novembre, à La Septième Fonction du langage, de Laurent Binet (Grasset). Les trois autres romans en lice étaient Histoire de l’amour et de la haine, de Charles Dantzig (Grasset), Echapper, de Lionel Duroy (Julliard), et La Petite Femelle, de Philippe Jaenada (Julliard).Déjà récompensé au tout début de la rentrée littéraire par le prix du Roman Fnac, La Septième fonction du langage est le roman narquois d’une génération d’intellectuels dont Roland Barthes, Michel Foucault ou Jacques Derrida furent des figures emblématiques.Mêlant polar historique et farce philosophique, Laurent Binet imagine que Roland Barthes, renversé par une camionnette en 1980, fut en réalité victime d’un complot meurtrier. Une enquête potache et irrévérencieuse qui relance le débat sur la manière dont les nouvelles générations peuvent recueillir le legs de ces glorieux penseurs, encore si présents, si précieux, si pesants parfois.Notons que le prix est attribué à Laurent Binet le jour anniversaire de la naissance de Roland Barthes, il y a cent ans.Lire la critique :« Les Incorruptibles », version Laurent Binet La crise de 2008 a exacerbé les déséquilibres des marchés du travail européens • Mis à jour le Gaëlle Picut Le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) a publié, lundi 9 novembre, un rapport consacré aux réformes du marché du travail dans dix pays européens depuis 2008. Il met en avant le fait que la crise a exacerbé les déséquilibres du marché du travail existants, mais « a pu aussi cristalliser un certain nombre de défis communs auxquels sont confrontés aujourd’hui l’ensemble des pays européens ». Les deux principaux enjeux communs concernent l’éloignement d’une partie grandissante des jeunes du marché de l’emploi et l’augmentation du chômage de longue durée.Le taux de chômage des jeunes au sein de l’Union européenne est ainsi passé de 15,5 % en 2007 à 22,2 % en 2014, soit une hausse de 6,7 points en sept ans. En Italie et au Portugal, la situation est encore plus préoccupante puisque les taux atteignent respectivement 42,7 % et 34,8 %.« Dernier arrivé, dernier parti »Les jeunes ont souvent servis de variable d’ajustement et ont été victimes de la logique « dernier arrivé, premier parti », sans oublier la faiblesse des embauches. Par ailleurs, la crise immobilière a provoqué un effondrement du secteur du BTP qui recrute habituellement beaucoup de jeunes parmi les moins qualifiés. Par exemple, en Espagne, le secteur de la construction représentait 12,7 % des emplois fin 2007 pour 5,3 % début 2014. Autre élément préoccupant, le taux de jeunes ne travaillant pas et ne suivant ni études ni formation a augmenté entre 2007 et 2014, passant de 14,4 % à 16,6 % (avec un pic à 17,7 % en 2013).Quant au chômage de longue durée, il prend des proportions importantes dans plusieurs pays européens. En Espagne, il est passé de 20,4 % en 2007 à 52,8 % en 2014 ; en Irlande, de 30 % à 59,2 % sur la même période. Et il augmente même en Suède de 8 points, et passe de 13 à 21% entre 2008 et 2010. Cette évolution pèse immanquablement sur l’employabilité des demandeurs d’emploi. A ces deux tendances lourdes s’ajoutent des déséquilibres plus ou moins développés selon les pays. C’est le cas du temps partiel subi qui augmente de façon significative dans certains pays. Ainsi en Italie, fin 2014, 63,4 % des salariés en situation de temps partiel déclaraient vouloir travailler davantage (sachant que la part de salariés en situation de temps partiel entre 2007 et 2014 est passée de 13,4 % à 18,1 %).Autre tendance : le taux de transition à trois ans d’un contrat temporaire vers un contrat indéterminé a fortement chuté dans la plupart des dix pays européens étudiés. Parallèlement, la diversification des formes de travail atypiques s’est maintenue, soit sous forme d’emplois salariés (mini-jobs en Allemagne, contrat zéro heures en Grande-Bretagne) soit sous forme de travail indépendant non salarié (recibo verdes au Portugal ou para subordini en Italie).Or ces formes de travail sont « préoccupantes », selon le COE, car elles n’accordent souvent que des droits sociaux restreints et peuvent alimenter le risque de pauvreté, même si « les systèmes de redistribution et de solidarité informels peuvent plus ou moins atténuer cette appauvrissement » précise le rapport.L’emploi informel renforcéPar ailleurs, la crise a renforcé l’emploi informel. Le rapport du COE ne s’étend pas longuement sur ce phénomène. Il rappelle toutefois que « les conséquences sont lourdes : préjudices pour les droits des travailleurs, distorsion de concurrence entre employeurs, phénomène d’évasion fiscale et sociale, affaiblissement de la soutenabilité des finances sociales ».Le COE rappelle que si certains pays (Royaume-Uni, Allemagne Suède) ont retrouvé leur taux d’emploi d’avant la crise, d’autres restent dans une situation durablement dégradée (Italie, Espagne, Portugal). Enfin dans une situation intermédiaire, qui se rapproche du niveau d’emploi d’avant-crise sans encore l’atteindre, se retrouvent le Danemark, les Pays-Bas, l’Autriche et l’Irlande. Gaëlle Picut Journaliste au Monde A Dunkerque, bienvenue au « café des migrants » • Mis à jour le Aude Lasjaunias (Dunkerque, envoyée spéciale) Dans les environs de Calais, des camps de réfugiés devenus ingérablesA Grande-Synthe, « on sait distribuer des vêtements à 80 personnes, pas à 800 »Critiques de certains habituésDans la salle, beaucoup de jeunes hommes : « C’est vrai qu’on voit peu de femmes ici », reconnaît la bistrote. Epaulée par sa mère, Nathalie, 45 ans, Laura tient sa clientèle à l’œil, malgré une atmosphère chargée en testostérone. « Il n’y a jamais eu aucun débordement. Les quelques personnes désagréables ont été invitées à partir. » Dolores, 39 ans, et Geneviève, 70 ans, des amies de la famille, sont venues donner un coup de main en ce jour du début de novembre. Elles n’ont pas non plus souvenir d’un quelconque épisode fâcheux : « Ils sont bien moins chiants que certains habitués », plaisante la plus âgée.La cohabitation avec certains consommateurs « historiques » ne s’est d’ailleurs pas faite sans encombre. « Il y a des critiques bien sûr. Plusieurs ont affirmé qu’ils ne venaient plus à cause des étrangers, raconte Dolores. Mais en réalité, ça faisait déjà un petit moment qu’ils avaient déserté. » D’autres restent fidèles au comptoir, enchaînant, entre deux boissons, les parties de baby-foot face à un duo irakien.Tapes dans le dos avec certains, plaisanteries avec d’autres, Sofiane, un Français de 20 ans, est un habitué du café. Lui se réjouit de la présence des nouveaux clients.« On essaie de nous faire peur avec les migrants. Ce que l’on peut entendre est tellement éloigné de la réalité. La violence par exemple… La dernière fois, il y a eu une bagarre entre jeunes de la ville sur le parvis de la gare, les gars sont sortis en trombe pour aller séparer les deux groupes. Quant à ceux qui dépeignent une bande de profiteurs qui bénéficient de l’argent de la collectivité… Vous avez vu dans quelles conditions ils vivent ? Aucun de ceux qui viennent ici ne souhaite rester en France. » « On les traite comme des gens normaux »Malgré la barrière de la langue, une communication spontanée, à grand renfort de gestes, s’est mise en place, donnant parfois lieu à de francs éclats de rire. Comme lorsque le quatuor chargé du lieu s’accorde une pause déjeuner. Au menu : du maroilles, une spécialité culinaire régionale qui n’est pas du goût — ou plutôt de l’odorat — des clients assis à la table proche de la cuisine, à en juger par les mines dégoûtées et les mouvements de bras sans équivoque des trois jeunes hommes lorsque les effluves fromagères les atteignent. « Maman, je peux te dire sans me tromper qu’ils trouvent que ton plat pue », glisse Laura. Et d’ajouter : « De toute façon, on va finir par devenir trilingue. On connaît déjà la base : thé, patate et téléphone. »Eddie, 34 ans, a découvert le lieu par hasard. Ce Normand est arrivé dans le Nord il y a trois semaines pour des raisons professionnelles. « J’aime bien venir ici. C’est un endroit chaleureux. On voit beaucoup de migrants dans la ville et a fortiori dans les environs de la gare. Dans ce bistrot, on les traite comme des gens normaux. » Lui a eu l’occasion d’échanger avec un jeune Syrien sur les raisons qui l’ont contraint à l’exil.« On ne prend pas réellement la mesure de ce qu’endurent ces hommes. Je n’ose plus trop leur demander de me raconter leur histoire, je trouve cela déplacé. Après tout, ils viennent dans ce café pour échapper quelques heures à leur quotidien. »Hassan, 23 ans, montre sur son téléphone des photos de sa « vie d’avant », quand il était encore étudiant en Irak. Ses habits sont plus soignés, ses joues moins creuses, ses yeux moins cernés… Chez certains, c’est un petit détail — une belle montre ou une chaîne en or — qui rappelle que le passé de ces clients est bien différent de leur présent. « Ça peut surprendre au premier abord, lorsque l’on voit des images des campements et les conditions précaires dans lesquelles ils sont contraints de vivre, reconnaît Sofiane. Mais, c’est comme si demain une guerre éclatait en France et que nous étions contraints de partir, de tout quitter. Nous aussi, on s’accrocherait à ces petites choses. » Aude Lasjaunias (Dunkerque, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Le gouvernement s’attaque aux « marchands de stages » • Mis à jour le Eric Nunès Malgré la loi « stagiaires », les abus continuent« Les cours en ligne ne permettent pas d’effectuer des stages »Dans les courriers adressés aux deux sociétés, le ministère rappelle la loi. Pour être en mesure de conventionner un stage, « le code de l’éducation nationale impose un volume pédagogique minimal de formation de l’établissement ». Ces deux établissements font valoir qu’ils répondent à cette exigence, en proposant un système de formation à distance (e-learning). Le ministère coupe court à cette défense dans la suite du courrier : les « cours en ligne ne permettent pas de signer une convention de stage conforme à la loi française et donc d’effectuer des stages ».Par ailleurs, les deux sites utilisent des logos officiels – celui du rectorat de Paris pour facforpro, celui du ministère pour bestudentagain – en guise de garantie de la légalité de leur activité. « Le logotype de la République française est une marque déposée », leur rappelle le ministère, et sauf autorisation, son utilisation constitue une contrefaçon réprimée par le code de la propriété intellectuelle. Eric Nunès Journaliste Nintendo France s’explique sur les difficultés de la Wii U William Audureau « Merci de votre patience ». Le tweet de Nintendo France publié jeudi 12 novembre, annonçant la sortie du jeu de tir spatial Star Fox Zero en avril 2016, résume admirablement la situation pour les possesseurs de la console de salon Wii U, confrontés à des sorties erratiques depuis des mois.#StarFox Zero sortira en avril 2016. Merci pour votre patience. Vidéo : https://t.co/YPQ7hGphOE #NintendoDirectEU https://t.co/hR9oQ3pzY5— NintendoFrance (@Nintendo France)On a testé… « Super Mario Maker », une introduction enfantine aux joies de la création de jeux vidéo« Splatoon », un jeu de tir haut en couleur sur Wii ULire : NX, Ultra 64, Nitro… Petite histoire de Nintendo à travers ses noms de code William Audureau Journaliste au Monde Affaire des primes en liquide : Claude Guéant condamné à deux ans de prison avec sursis • Mis à jour le Claude Guéant, ancien bras droit de Nicolas Sarkozy, a été condamné dans le procès des primes en liquide du ministère de l’intérieur, vendredi 13 novembre, à deux ans de prison avec sursis, à 75 000 euros d’amende et à cinq ans d’interdiction d’exercer toute fonction publique . Il a été reconnu coupable de « complicité de détournement de fonds publics et recel ». Son avocat a annoncé qu’il ferait appel.Dans ses motivations, le tribunal a estimé que les faits reprochés à M. Guéant constituent une « atteinte aux valeurs républicaines ». Pour la justice, il a été « l’initiateur » de ce système de rémunération illicite et ne « pouvait ignorer » la réforme des indemnités de sujétions particulières (ISP), datant de 2012, qui interdisait les versements en espèces aux membres de cabinet. Il regrette, en outre, l’attitude de M. Guéant, qui « participe à la défiance de nos concitoyens ».Lire le récit de procès :Procès des primes de la police : Claude Guéant, seul, dans la figure du méchant« Fidélité » et « enrichissement personnel »Dans cette affaire, Claude Guéant, 70 ans, était poursuivi pour avoir perçu personnellement et avoir reversé à trois membres de son cabinet, Daniel Canepa, Michel Camux et Gérard Moisselin, des primes en espèces prélevées sur les frais d’enquête et de surveillance (FES) des policiers, alors qu’il était directeur de cabinet du ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, entre 2002 et 2004.Claude Guéant est notamment soupçonné de s’être fait remettre par l’ex-directeur général de la police nationale Michel Gaudin, alors qu’il était ministre de l’intérieur (2011-2012), 210 000 euros issus de fonds de la police « à des seules fins d’enrichissement personnel ». Michel Gaudin, qui aurait « agi par fidélité », selon le tribunal, a été condamné à dix mois de prison avec sursis.Les préfets Michel Camux, Daniel Canepa et Gérard Moisselin ont été respectivement condamnés à des amendes de 42 000, 21 000 et 18 000 euros, correspondant aux sommes qu’ils avaient perçues, avec la menace de voir ces amendes transformées en emprisonnement s’ils n’en acquittent pas la totalité. « Ils ne pouvaient ignorer l’origine frauduleuse » de l’argent, souligne le tribunal.Pour sa défense, M. Guéant a dit avoir puisé dans l’enveloppe des frais de police pour compenser les primes de cabinet jusque-là financées par les fonds spéciaux de Matignon, supprimés en 2001. Contrairement aux FES, les ISP sont déclarées et figurent sur les fiches de paie.# Guéant à ses avocats: "bon eh bien voilà, c'était prévisible"— robert_diard (@pascale robert-diard)Pour comprendre le contexte de ce procès :Guéant condamné : retour sur l’étrange pratique policière des primes en liquide EntretienPiraterie, terrorisme, drogue : les nouvelles menaces qui pèsent sur l’Afrique de l’OuestPropos recueillis par Joan Tilouine • Un manifestant, à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 18 septembre.Crédits : REUTERSAlexandre Marc est spécialiste en chef pour les questions de fragilité, conflits et violence à la Banque mondiale. Il est le coauteur du rapport intitulé « Relever les défis de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l’Ouest ».Comment les dynamiques conflictuelles ont-elles évolué en Afrique de l’Ouest ?Depuis les indépendances, acquises en grande partie sans lutte militaire, hormis pour la Guinée-Bissau, les conflits armés ont fait moins de victimes en Afrique de l’Ouest que dans le reste du continent. Hormis le Biafra, le Liberia et la Sierra Leone, il y a finalement eu peu de guerres dans la sous-région.Par ailleurs, on constate que les conflits classiques à grande échelle et les guerres civiles ont laissé place à une nouvelle génération de menaces : outre les actions terroristes, les violences électorales, les risques de déstabilisation liés au trafic de drogue (cocaïne et méthamphétamine notamment) et la piraterie maritime sont de plus en plus importants.Autant de facteurs de tensions qui se conjuguent à un sentiment d’exclusion d’une jeunesse privée des dividendes de la croissance et qui ne perçoit pas les retombées des découvertes de grands gisements de ressources naturelles. La récente explosion du secteur extractif dans la sous-région peut également être une source d’instabilité.Pourquoi la croissance économique africaine ne crée-t-elle pas plus d’emplois ? Des insurgés du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND), dans le delta du Niger, au Nigeria, le 17 septembre 2008.Crédits : AFPEn plus du terrorisme, quels risques ces nouvelles menaces font-elles courir aux Etats de la sous-région ?Au cours des dix dernières années, l’Afrique de l’Ouest est devenue une plaque tournante du trafic de drogue entre l’Amérique latine et l’Europe. Cocaïne, méthamphétamine et héroïne transitent par là, mais une partie des stupéfiants est désormais aussi produite sur place.Et les revenus de la drogue peuvent irriguer les caisses des groupes rebelles et extrémistes tout en affectant les sociétés. Les narcotrafiquants fragilisent les institutions des Etats et peuvent peser sur le cours des élections. On l’a vu dans le nord du Mali ou en Guinée-Bissau : ces trafics peuvent accélérer la déstabilisation de l’Etat.On constate que les trafiquants ont besoin des pays fragiles pour faire atterrir leurs cargaisons et de pays plus stables pour blanchir leur argent. Ce qui peut à terme laisser apparaître des déstabilisations d’ordre financier dans des pays comme le Sénégal ou le Ghana.Quant à la piraterie maritime, le golfe de Guinée est devenu un épicentre. Plus encore que dans le golfe d’Aden, la piraterie affecte considérablement l’économie des zones côtières d’Etats encore incapables d’exercer leur souveraineté sur ces espaces. Tout en ayant un effet néfaste sur les investissements étrangers, et sur le commerce. Là aussi, les revenus de cette activité servent entre autres à armer des mouvements rebelles ou terroristes.La consommation de drogues augmente en AfriqueParadoxalement, ces tendances se conjuguent à une démocratisation des pays de la sous-région…Oui, depuis une décennie l’Afrique de l’Ouest a accompli d’énormes progrès en la matière. L’élection présidentielle apaisée au Nigeria, en mars, conforte cette tendance. Pour la première fois depuis 1999, un opposant, Muhammadu Buhari, a été élu. Globalement, les coups d’Etat militaires ont laissé place à des élections multipartites, même dans des pays marqués par des guerres, comme le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau.Le Ghana où les militaires ont longtemps joué un rôle politique de premier plan s’est également transformé et le Sénégal reste un exemple de stabilité démocratique. En Guinée, on est passé d’une dictature absolue à une dictature militaire plus ouverte, puis à des élections imparfaites.A chaque fois qu’un dirigeant s’est essayé à changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir, il a d’ailleurs échoué. Toutefois, il faut être vigilant quant à la hausse des violences politiques liées à ce début de démocratisation. Car si ce progrès démocratique permet d’assurer plus de stabilité, cela se traduit, à court terme, par une augmentation de violences avant, pendant et après les élections. Sur le lac Tchad, à la frontière entre Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad, le 30 mars 2015.Crédits : AFPVotre rapport insiste sur la porosité des frontières que franchissent des conflits qui se propagent. Pourquoi ?Il est préoccupant de constater que, de plus en plus, les conflits se sont déplacés dans les zones frontalières. La théorie des systèmes de conflits repose sur l’idée que des guerres naissent et perdurent de part et d’autre de frontières, car les belligérants profitent des liens transnationaux.Et la sous-région est particulièrement exposée à ces systèmes de conflits. Le plus déstabilisant est celui du bassin du fleuve Mano (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Côte d’Ivoire) qui a été frappé par des violences de grande ampleur au lendemain de la guerre froide.Les violences ont démarré au Liberia en 1989, ont déstabilisé plusieurs pays voisins, se sont exportées en Sierra Leone au début des années 2000 avant de revenir au Liberia. La contamination d’un conflit d’un pays à l’autre est le type de dynamique transnationale qu’il faut éviter.Or, aujourd’hui, Boko Haram joue aussi sur les liens traditionnels ethniques et économiques de part et d’autres des frontières pour étendre ses luttes et commettre des exactions dans le nord du Cameroun et du Nigeria notamment. L’afflux de réfugiés peut également favoriser la propagation de conflits.Il y a aussi des luttes séculaires, comme l’insurrection touareg, le plus vieux conflit d’Afrique de l’Ouest, qui font peu de victimes, mais contribuent à considérablement fragiliser la sous-région, en permettant l’implantation de groupes terroristes transnationaux, comme on a pu le voir au nord du Mali.Nous avons également travaillé sur le système conflictuel de Sénégambie méridionale (Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau) qui intègre entre autres le mouvement séparatiste de Casamance. Si les tensions se sont atténuées, elles peuvent se raviver et à nouveau déstabiliser cet espace.Boko Haram ne désarme pas Des habitants ayant fui les exactions de Boko Haram sont réfugiés dans une école de Maiduguri, dans le nord du Nigeria, le 3 septembre 2014.Crédits : APQuels sont les effets des mouvements de population dans la sous-région où la fracture Nord-Sud semble s’accentuer à l’intérieur de chaque pays ?Depuis bien longtemps, les populations d’Afrique de l’Ouest ont été parmi les plus mobiles du monde. Ce qui n’a d’ailleurs rien à voir, en termes de volume et de dynamique, avec les migrations d’Africains vers l’Europe. Le nombre de migrants dans la sous-région est d’environ 7,5 millions de personnes, soit 3 % de la population. Or là encore des tensions et des discriminations sont apparues autour de l’octroi de citoyennetés.Il faut noter que sur les vingt dernières années, les déséquilibres régionaux se sont accentués entre la côte et le Nord. Le plus souvent, le Sud côtier bénéficie des investissements des Etats, et des compagnies étrangères, mais aussi des politiques de développement des bailleurs de fonds, qui contribuent involontairement à accentuer ces déséquilibres régionaux.Le renforcement des pôles de croissance au Sud est encouragé par les dirigeants et les élites, car cela génère une croissance et une économie de rente. Or, il faut compenser ces déséquilibres régionaux, mener des politiques de développement dans les septentrions et intégrer les gens du Nord dans le système politique.Croissance sans développement en Afrique : comment corriger l’anomalie ?Comment les politiques de développement des bailleurs de fonds peuvent-elles évoluer ?Il faut se poser la question : est-ce encore cohérent de monter des programmes nationaux ? La probabilité d’éclatement de conflits est bien plus élevée dans les espaces frontaliers que dans les zones isolées.Pour stabiliser ces zones stratégiques mais exposées, corriger les inégalités entre le nord et le sud des Etats, les programmes des bailleurs de fonds et des agences de développement se doivent de mieux soutenir la gouvernance locale, de renforcer les institutions publiques, et d’innover en respectant mieux les dynamiques internes. Sans négliger le domaine de la sécurité. Car les stratégies proposées par les bailleurs de fonds pour améliorer la gouvernance intègrent rarement le développement et l’appui au secteur de la sécurité. Or, l’armée continue d’influer fortement la politique dans plusieurs pays de la sous-région.Comment Boko Haram mène une contre-offensive autour du lac Tchad « Relever les défis de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l’Ouest », par Alexandre Marc, Neelam Verjee et Stephen Mogaka. Banque mondiale et Agence française de développement.L’usine chimique Synthron, pollueuse multirécidiviste • Mis à jour le Angela Bolis Etait-ce l’ultime procès de Robert Moor et de son entreprise chimique, Synthron, ou seulement un de plus pour cet homme de 85 ans, déjà condamné quatre fois ? Le PDG a comparu devant le tribunal correctionnel de Tours, jeudi 12 novembre, en son nom propre et comme représentant de cette usine de fabrication de produits chimiques qui cumule, depuis des années, une série d’infractions aux codes de l’environnement et du travail.Au dossier, sept arrêtés de mise en demeure pour non-respect des règles de sécurité de cette installation, classée site Seveso « haut » et installée à Auzouer-en-Touraine (Indre-et-Loire), où sont manipulées des centaines de substances chimiques dont certaines sont cancérogènes, toxiques ou inflammables. Et les reproches pleuvent : stockage anarchique, non-étiquetage des produits, rejets dans la rivière de la Brenne et dans l’atmosphère, absence de formation du personnel aux risques chimiques, recours abusifs aux intérimaires exposés à des substances dangereuses, etc.« Quand on arrive dans cet établissement pour la première fois, on a l’impression d’un site à l’abandon, témoigne à la barre Christophe Simbelie, inspecteur de l’environnement à la direction régionale de l’environnement (Dreal), chargé de suivre Synthron entre 2012 et 2015. Tout est plus ou moins rouillé, des murs en partie écroulés, des carreaux cassés, des peintures dégradées, des anciennes cuves déposées ci et là… » En octobre 2014, un contrôle de la Dreal relève quelque 57 non-conformités sur le site. Ces accusations ne sont pas nouvelles. Lors de son précédent procès, en 2014, M. Moor avait déjà répondu des faits similaires : stockages dangereux, absence de politique de formation, fuites et rejets… Neuf incidents avaient alors été versés au dossier, dont une explosion dans un atelier. L’affaire avait fait l’objet d’une vaste instruction, avec une perquisition de l’usine et du siège de la maison mère, Protex International, par une soixantaine d’enquêteurs, et avait été dépaysée au pôle santé public du tribunal de grande instance de Paris. M. Moor avait été condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis et 40 500 euros d’amende.Mais la saga judiciaire de Synthron remonte plus loin encore. En 1988, une explosion fait flamber l’usine. « On s’est retrouvés saupoudrés de cendres, on ne savait pas ce qu’on respirait, on ne savait pas si on pouvait manger nos légumes, se souvient Mireille Hagel, une riveraine, qui se bat depuis plus de vingt-cinq ans sur ce dossier avec des associations de protection de l’environnement. La Brenne est devenue marron-rouge, tous les poissons sont morts. » La ville de Tours, privée d’eau pendant plusieurs jours, est ravitaillée par camions-citernes. L’incident donne lieu, en 1992, à l’un des premiers procès en France lié à l’environnement.Depuis, les incidents se suivent, les procédures administratives et judiciaires aussi. En 2004, nouvelle pollution grave de la Brenne. Lors du procès, quatre ans plus tard, se dessine une nouvelle façon d’évaluer le préjudice environnemental, non plus en se contentant de compter les quantités de poissons morts, mais en prenant en compte toute la faune aquatique, et, selon les juges, le paysage est l’« âme du territoire ».401e fortune de FranceLa répétition des infractions est telle que, d’après Serge Atico, du Bureau national du suivi des installations classées, cité à l’audience, Synthron est au premier rang du nombre de procédures engagées contre des sites Seveso en France. La deuxième place étant occupée par Protelor, autre usine du groupe Protex International. Niant toute responsabilité, M. Moor se dit assailli par « les demandes de la Dreal, ridicules et irréalistes, avec des délais trop courts ». « Il y a un nouveau texte par semaine pour la protection environnementale, on n’arrive pas à suivre. »L’octogénaire, 401e fortune de France, à la tête d’un groupe familial affichant 160 millions d’euros de chiffre d’affaires, a été décrit à l’audience comme un patron tout-puissant et omniprésent, qui n’investit dans la sécurité qu’en tout dernier recours. « Payer 395 000 euros d’amendes en dix ans, ou investir quelques millions d’euros pour se mettre en conformité… N’avez-vous pas pris finalement une décision rationnelle d’un point de vue économique ? », interroge l’avocat des parties civiles. Le procureur a requis une amende de 491 000 euros pour Synthron et de 216 500 euros pour M. Moor, avec une interdiction de gérer une société pendant cinq ans. Le jugement a été mis en délibéré. Angela Bolis Journaliste au Monde Les cadavres de plusieurs bébés découverts en Allemagne La police allemande a découvert, jeudi 12 novembre, les cadavres de plusieurs bébés dans un appartement de Wallenfels, une petite ville de Bavière.« Vers 16 heures jeudi, une habitante de Wallenfels a découvert la dépouille d’un nourrisson et a appelé les services d’urgence. Les forces de police appelées [sur les lieux] ont découvert dans une pièce plusieurs corps de nourrissons. La police criminelle et le procureur de Coburg partent du principe qu’il y a probablement sept morts », indique la police bavaroise dans un communiqué. « La précédente habitante des lieux, une femme de 45 ans, n’a pas encore pu être appréhendée et interrogée », selon la même source.Une expertise médico-légale des corps est en cours depuis l’aube pour déterminer les dates et causes des morts mais risque de prendre du temps en raison du « mauvais état » de certains des corps. « Aucun résultat n’est à attendre avant le début de la semaine à venir », selon la police et le parquet.Plusieurs homicides multiples de bébésL’Allemagne a connu plusieurs cas d’homicides multiples de bébés par leur mère ces dernières années. En octobre 2013, également en Bavière, deux corps de bébés avaient été découverts à l’occasion de travaux de construction. L’enquête avait révélé qu’ils étaient nés dans les années 1980 mais leur mère avait été acquittée, l’homicide étant prescrit. En 2011, une Allemande avait reconnu être à l’origine de la mort de sa fille et de ses deux fils en septembre 2004, juin 2006 et mars 2009. Les décès avaient été classés dans un premier temps comme « mort subite du nourrisson » mais la police avait ouvert une enquête après le troisième cas. En 2000, une Allemande de 28 ans a été condamnée à Chemnitz à treize ans et demi de prison pour avoir tué trois de ses nouveau-nés et congelé ensuite leur cadavre. Qu’est-ce que le mouvement BDS, à l’origine des appels au boycott d’Israël ? • Mis à jour le Romain Geoffroy Comprendre l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies israéliennesOmar Barghouti : « Face à Israël, la France est hypocrite »Israël face à la menace montante du boycottageTout cela n’empêche pas le gouvernement israélien de s’inquiéter de la montée du mouvement. M. Nétanyahou a récemment dénoncé une « campagne internationale pour noircir la réputation d’Israël ». Pour lui, ceux qui soutiennent le BDS mettent en cause jusqu’à l’existence de l’Etat hébreu.Comment le mouvement a-t-il accueilli la décision européenne ?Les produits concernés par la nouvelle décision européenne d’étiqueter les produits fabriqués dans les colonies représentent « moins de 1 % » du total des échanges commerciaux entre l’UE et Israël, soit 154 millions d’euros en 2014, selon des chiffres de la Commission. L’ambassadeur israélien avait pour sa part évalué les produits visés à « 2 % à 3 % » des exportations israéliennes vers l’UE, soit une valeur à 200 millions de dollars (187 millions d’euros) chaque année.Le Comité national palestinien pour le BDS s’est tout de même réjoui de la décision « qui montre que les gouvernements européens réagissent à l’opinion publique, aux campagnes de la société civile comme à l’intransigeance israélienne ».Mahmoud Nawajaa, le coordinateur général du BDS palestinien, a cependant nuancé ses propos : « Mettre en place quelques étiquettes sur un petit nombre de produits israéliens n’est pas une réponse à la mesure des crimes de guerre israéliens continus. » Même constat pour Imen Habib, animatrice du BDS en France, pour qui cette décision est insuffisante : « Ce que nous demandons c’est l’interdiction pure et simple de ces produits par l’UE. Etiqueter ces produits, c’est légitimer des produits fabriqués dans des territoires occupés considérés comme illégaux aux yeux du droit international. » Romain Geoffroy Journaliste au Monde Pourquoi la croissance française reste (malgré tout) poussive • Mis à jour le Audrey Tonnelier C’est (enfin) une bonne nouvelle pour le gouvernement, à moins d’un mois du premier tour des élections régionales. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,3 % au troisième trimestre, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), vendredi 13 novembre. C’est légèrement plus que ce qu’anticipait l’Institut (+ 0,2 %). Dès lors, même si la croissance s’avérait nulle au quatrième trimestre, sa prévision de 1,1 % pour 2015 serait atteinte – ce que les économistes appellent l’« acquis de croissance ». Michel Sapin, le ministre des finances, a saisi l’occasion pour souligner, vendredi matin, que la croissance pour 2015 en France serait « au minimum de 1,1 % ».« C’est un chiffre qui est supérieur à l’hypothèse de 1 % sur laquelle nous avons construit le budget, et c’est le plus haut niveau atteint depuis quatre ans » s’est-il réjoui, allant même jusqu’à déclarer : le pays est « sorti de cette trop longue période de croissance extrêmement faible […]. Cela présage, sans pour autant que ce soit une certitude, une croissance plus élevée pour l’année prochaine ». Le gouvernement table sur une hausse de 1,5 % du PIB en 2016.La consommation, principale moteur de la repriseLa réalité est un peu plus nuancée. Certes, la croissance a rebondi au troisième trimestre. Un soulagement après le zéro pointé enregistré trois mois plus tôt, qui avait traumatisé politiques et économistes et fait douter de la réalité d’une reprise sans cesse repoussée. « Le mouvement de reprise amorcé en 2015 est bien là, même s’il reste modéré » confirme Xavier Timbeau, directeur de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).« On retrouve un rythme de croissance en phase avec les chiffres du climat des affaires » souligne Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l’Insee. Ces derniers, qui traduisent le regard porté par les chefs d’entreprises sur la santé de l’économie tricolore, sont en effet revenus à leur moyenne de long terme depuis le mois d’août. Ils ont même atteint en octobre un plus haut depuis août 2011, avant la dernière crise. La consommation, principal moteur de la reprise depuis des mois, continue de se redresser (+0,3 % sur le trimestre), « en ligne avec l’accélération du pouvoir d’achat des ménages », note M. Passeron. Mieux, l’embellie se dessine du côté de l’investissement des entreprises, talon d’Achille de la France depuis la crise. Il a progressé de 0,7 % au troisième trimestre, et l’Insee a revu en hausse les progressions des deux premiers trimestres (+0,8 % et +0,5 %). « L’image devient plus favorable, nous sommes dans une phase d’accélération », note M. Passeron.Les exportations causent une grosse frayeurEn revanche, l’investissement des ménages (dépenses d’immobilier pour l’essentiel) reste le gros point noir. Il poursuit son repli, même moins marqué (–0,5 %). « L’investissement des ménages en produits du secteur de la construction a plongé de 28 % depuis début 2008 ! », calcule Denis Ferrand, directeur général de l’institut de conjoncture Coe-Rexecode.Surtout, les exportations constituent la grosse frayeur de cette publication : jusqu’ici dopées par l’euro faible et les beaux « coups » commerciaux tricolores (aéronautique, naval), elles reculent de 0,6 %, après une hausse de 1,9 % au deuxième trimestre. « Il peut s’agir soit d’une correction après quatre trimestres très dynamiques, soit d’une inversion de tendance en raison du ralentissement des pays émergents », avertit M. Passeron. Une question à laquelle il semble trop tôt pour répondre, même si nombre de commentateurs y voient plutôt le contrecoup des belles ventes de frégates et autres rafales dans les derniers mois. Consommation, exportations, croissance... le coup d’arrêt de l’économie en graphiques« Impression mitigée »Surtout, explique M. Ferrand, « la reprise reste liée à des phénomènes circonstanciels, consommation notamment ». En dépit de l’amélioration de ce trimestre, la question de l’investissement des entreprises, dont seul le redémarrage pourrait assurer un véritable décollage durable de la croissance, reste posée. Les investissements des chefs d’entreprise de l’industrie ne devraient augmenter que de 1 % cette année, selon la dernière enquête de l’Insee sur le sujet, alors que les patrons prévoyaient encore une hausse de 2 % en juillet. « La décomposition de la croissance a réservé quelques surprises qui laissent, au bout du compte, une impression mitigée. Le rebond manque de vigueur. Il y a des signes qu’une reprise auto-entretenue s’amorce, mais ils restent encore trop timides pour être certain de ce diagnostic », confirme Hélène Baudchon, économiste France chez BNP Paribas.Pour le quatrième trimestre, l’Insee table sur une hausse de 0,4 % du PIB. Quant à la prévision du gouvernement de 1,5 % de croissance en 2016, « cela reste un scénario prudent, de très légère hausse. Si la croissance devait vraiment s’enclencher l’an prochain, on devrait avoir une accélération plus marquée » estime M. Timbeau. La longue convalescence de l’économie tricolore n’a pas encore pris fin. Audrey Tonnelier Journaliste au Monde Les soupçons d’écoute de Fabius posent la question des dérives de l’espionnage allemand • Mis à jour le Jacques Follorou Jacques Follorou Journaliste au Monde Les Kurdes progressent à Sinjar face à l’Etat islamique • Mis à jour le Les forces armées kurdes irakiennes, appuyées par les bombardements de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, ont réussi à entrer dans la ville irakienne de Sinjar, vendredi 13 novembre. Tenue par l’Etat islamique (EI) depuis août 2014, cette ville stratégique, située près de la frontière syrienne, est le théâtre de violents combats depuis jeudi, date du début de l’offensive kurde. Le Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (KRSC) affirme que les pershmergas (« combattants » en kurde, et par extension combattants kurdes) sont entrés dans la ville et que les djihadistes « ont été repoussés et fuient ».Plusieurs témoignages de journalistes sur place confirment que des miliciens kurdes ont pénétré à pied dans une ville aux maisons, voitures et magasins détruits. Ils ont symboliquement hissé un drapeau kurde dans le centre-ville. Le président du gouvernement régional du Kurdistan, Massoud Barzani, s’est rendu sur place pour annoncer, devant les caméras, que Sinjar avait été « libérée ».Un officier kurde cité par Associated Press a cependant rappelé que la ville n’était pas encore sécurisée dans son ensemble. Une tentative avortée de reprendre Sinjar en décembre reste dans les esprits des soldats kurdes. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, s’est dit « absolument confiant » quant à la « libération au cour des prochains jours » de Sinjar.Exclusive: the first footage of the center of #Sinjar town after retaking from #ISIL — RudawEnglish (@Rudaw English)Des militaires américains en renfortJusqu’à 7 500 combattants kurdes participent à l’opération destinée à reprendre Sinjar et « établir une zone tampon pour protéger [la ville] et ses habitants », selon le Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (KRSC), dans le nord du pays.Des conseillers militaires américains sont « sur la montagne de Sinjar pour aider » les peshmergas « à sélectionner les cibles pour les frappes aériennes », a expliqué le porte-parole du Pentagone, Peter Cook.L’EI s’était emparé de Sinjar en août 2014, se livrant à des exactions massives contre la minorité religieuse yézidie qui y habitait. Des milliers de yézidis avaient alors été pris au piège plusieurs semaines dans des conditions très difficiles dans les monts Sinjar, surplombant la ville. La situation des yézidis avait été l’une des justifications des Etats-Unis pour lancer en août une campagne de raids aériens en Irak contre les djihadistes.Par ailleurs, l’opposition à l’EI s’est félicitée d’une autre victoire, côté syrien. Le colonel Talal Ali Sello, porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), affirmait vendredi avoir « pris le contrôle jeudi du village d’Al-Hol, sur la route d’approvisionnement en armes et en matériel de l’EI venant d’Irak ». Une position importante gagnée à l’EI par cette coalition arabo-kurde syrienne avec l’appui les Etats-Unis. Le Liban rattrapé par la guerre en Syrie • Mis à jour le Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Vendredi 13 novembre, au lendemain d’un double attentat-suicide qui a causé la mort de 43 personnes, dans la banlieue sud de Beyrouth, la totalité des écoles et des universités du Liban devaient rester fermées en signe de deuil.Cette mesure, jamais prise jusque-là en dépit des nombreuses attaques qui ont secoué le pays depuis le début de la crise syrienne, en 2011, témoigne de l’émotion suscitée par l’attaque revendiquée par l’organisation Etat islamique (EI).Il s’agit non seulement de l’action terroriste la plus meurtrière qu’ait connue Beyrouth depuis la fin de la guerre civile, en 1990, mais aussi de la fin d’une accalmie d’un peu moins de deux ans, durant laquelle la capitale libanaise s’était maintenue à l’écart du chaos régional. La dernière attaque d’envergure l’ayant frappée remonte au 19 février 2014, date d’un attentat à la voiture piégée devant le centre culturel iranien, qui avait fait 11 morts. « Je crains que nous revenions à la période des explosions », s’est exclamé le ministre de la santé, Waël Abou Faour, à l’unisson du pessimisme noir qui envahit de nouveau la population beyrouthine.« Bastion des hérétiques »C’est dans une rue commerçante bondée du quartier de Bourj El-Barajneh que le premier kamikaze, circulant sur un deux-roues, a déclenché sa charge explosive. Comme la totalité ou presque de la Dahyé, la banlieue sud de Beyrouth, l’endroit est un fief du Hezbollah, le mouvement chiite libanais. C’est là que réside une partie de sa base sociale et de ses cadres, militaires ou politiques. Quelques minutes après la première détonation, survenue devant un centre communautaire chiite, un second assaillant s’est fait exploser un peu plus loin, au milieu de la foule qui accourrait. Outre les 43 morts, les secouristes ont comptabilisé plus de 240 blessés. Le bilan aurait pu être encore plus lourd car un troisième kamikaze a péri dans une des deux attaques avant de pouvoir actionner sa propre charge.« C’est une stratégie de provocation. L’objectif est de semer la zizanie entre chiites et sunnites au Liban », estime le chercheur libanais Walid ChararaDans son communiqué de revendication, l’EI s’est félicité que les « soldats du califat » aient frappé le « bastion des hérétiques », une référence aux chiites, que les djihadistes considèrent comme des apostats. La haine des extrémistes sunnites à l’encontre du Hezbollah a été avivée par la participation de ses miliciens, à partir de 2012, à la répression du soulèvement anti-Assad en Syrie, qui est à dominante sunnite. Durant l’année suivante et jusqu’au début de l’année 2014, une demi-douzaine d’attentats ont ensanglanté en représailles des secteurs chiites de Beyrouth, l’un d’eux visant même l’ambassade d’Iran, le parrain régional du Hezbollah. Des actions revendiquées par diverses formations djihadistes, telles que les Brigades Abdallah Azzam, un groupuscule pro-Al-Qaida, ou le Front Al-Nosra, la franchise syrienne de l’organisation fondée par Oussama Ben Laden et par l’Etat islamique en Irak et au Levant, l’ancienne appellation de l’EI.Le carnage de Bourj El-Barajneh, dénoncé comme un « acte abject » par le président François Hollande, survient alors que la multinationale terroriste dirigée par Abou Bakr Al-Baghdadi, l’autoproclamé « calife » et « prince des croyants », rencontre des difficultés croissantes. Mardi 10 novembre, avec l’aide de l’aviation russe, l’armée syrienne a réussi à briser le siège de l’aéroport de Koueires, dans le gouvernorat d’Alep, qui était encerclé par l’EI depuis deux ans. Deux jours plus tard, les troupes gouvernementales se sont emparées de la ville de Hader, dans la même région, une importante base du Front Al-Nosra. Quelques centaines de kilomètres plus à l’est, la ville irakienne de Sinjar, sur laquelle flotte le drapeau noir des djihadistes depuis l’été 2014, fait face à une offensive simultanée des peshmergas kurdes et de la coalition anti-EI conduite par les Etats-Unis.L’EI sous pression « Après l’intervention de Moscou, l’Etat islamique est soumis à une très forte pression, décrypte Mario Abou Zeid, analyste au centre Carnegie de Beyrouth. Les bombardements russes ont redonné une capacité offensive au régime syrien, qui commence à grignoter le territoire de l’EI. » Dans ses objectifs, même si le mode opératoire diffère, l’attaque des secteurs chiites de Beyrouth s’apparente à la destruction en vol, le 31 octobre, du charter russe reliant Charm El-Cheikh à Saint-Pétersbourg, qui a été revendiquée par la filiale égyptienne de l’EI. Même si les enquêtes n’ont pas encore conclu catégoriquement à un attentat, les indices recueillis jusque-là, et notamment les enregistrements des boîtes noires, incitent à penser que l’avion a été victime d’une bombe placée en son sein.Affaibli dans son pré-carré syro-irakien, l’EI riposte sur un autre terrain, en se vengeant sur les alliés du régime syrien, la Russie comme le Hezbollah. Il fait la démonstration que sa capacité de représailles reste intacte et agite le spectre d’un nouveau cycle d’attentats, pour peu que l’offensive anti-EI continue à progresser. « C’est une stratégie de provocation, estime le chercheur libanais Walid Charara. L’objectif est de semer la zizanie entre chiites et sunnites au Liban. »Pour l’instant, le tissu social libanais a étonnamment résisté à ces coups de boutoir, en dépit de quelques flambées de violence ici et là. Ce petit miracle est notamment dû aux consignes que les deux grandes coalitions politiques du pays – « le 14 mars », à dominante sunnite, et le « 8 mars », à dominante chiite – ont données aux différents services de sécurité, qui sont souvent proches de l’un ou de l’autre camp, pour lutter en commun contre la menace terroriste. Cette coordination a permis d’éviter de nombreux bains de sang. Mais face à un ennemi aussi déterminé que l’EI, le sans-faute est impossible.Regarder l’infographie interactive : Syrie : les ennemis de mes ennemis.. Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient Quiz : connaissez-vous bien le coût de la vie en France ? • Mis à jour le Romain Geoffroy et Gary Dagorn L’incident sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin a fait grand bruit : Myriam El Khomri, ministre du travail depuis la rentrée 2015, n’a pas su répondre à une question simple portant sur le renouvellement des contrats à durée déterminée (CDD).Lire sur Les Décodeurs :Petit précis de droit du travail à l’attention de la ministre du travailQuelques jours plus tard, dans un autre registre, l’animateur Benjamin Castaldi a été moqué à son tour pour avoir affirmé lors de l’émission « On n’est pas couché » que le smic s’élevait à 1 800 euros net mensuels. On se souvient aussi de la députée (LR) Nathalie Kosciusko-Morizet, qui estimait à 4 euros le prix du ticket de métro le 24 février 2012 sur Europe 1, alors qu’elle était porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle.La tactique est aisée : demander au débotté à une personnalité le prix du litre de lait ou d’un autre bien de consommation courante, qu’il est en général incapable de citer.Pourtant, s’il est toujours facile de critiquer ces personnalités « coupées des réalités de la vie quotidienne », ferions-nous mieux ? Ce quiz vous propose de vérifier vos connaissances de base sur le coût de la vie et les revenus en France. Evidemment, vous pouvez vous aider d’Internet, mais cela réduit l’intérêt. Gary Dagorn Journaliste au Monde Romain Geoffroy Journaliste au Monde Les militaires américains sont « raisonnablement certains » d’avoir tué « Jihadi John » • Mis à jour le L’armée américaine a mené un raid aérien en Syrie visant spécifiquement Mohammed Emwazi, un Britannique membre de l’Etat islamique (EI), plus connu sous le nom de « Jihadi John ». Les militaires américains sont « raisonnablement certains » d’avoir tué le bourreau britannique, a déclaré vendredi 13 novembre un porte-parole militaire américain, dans une vidéoconférence depuis Bagdad. « Cela prendra du temps, comme c’est toujours le cas (…), pour formellement prouver et déclarer que nous avons réussi », a indiqué le colonel Steven Warren.Selon le Pentagone, le bombardement aérien a eu lieu à Rakka, une des principales bases de l’organisation djihadiste dans le nord de la Syrie. La « cible » y aurait été repérée il y a plusieurs jours par le renseignement américain et la frappe provenait d’un drone, selon des responsables américains cités par la chaîne CNN et le quotidien Washington Post.Le premier ministre britannique, David Cameron, a justifié cette attaque contre un ressortissant britannique par les Etats-Unis en la qualifiant « d’acte d’autodéfense » contre « un assassin barbare », ajoutant prudemment ne pas être « encore certain » de la mort du djihadiste.La BBC, qui cite anonymement un haut responsable, rapporte qu’il est effectivement « très probable » qu’il ait péri dans l’attaque. A Rakka, les activistes du réseau Raqqa is Being Slaughtered Silently (« Rakka se fait massacrer en silence », RBSS), qui rassemble des informateurs secrets sur la vie dans la capitale de l’Etat islamique en Syrie, affirment sur les réseaux sociaux qu’il a péri. L’OSDH a confirmé que quatre djihadistes étrangers avaient été tués par un tir de drone.Lire le portrait :« Jihadi John » : comment le timide collégien est devenu bourreau de l’EIPrésent dans de nombreuses vidéos de propagande« Jihadi John » est devenu l’incarnation de la cruauté de l’Etat islamique, comme le rappelle le Pentagone. Il a été mis en avant dans les vidéos de propagande de l’organisation djihadiste à destination de l’Occident, où il apparaît toujours vêtu de noir, masqué, un couteau à la main.La première était la vidéo dans laquelle le journaliste américain James Foley a été assassiné. Il a ensuite été filmé dans les assassinats des otages américains Steven Sotloff, des Britanniques David Haines et Alan Henning, puis de l’Américain Peter Kassig, où apparaissent également deux Français, Maxime Hauchard et Mickaël Dos Santos, le visage découvert. « Jihadi John » est aussi apparu sur les vidéos dans lesquelles les deux otages japonais, Haruna Yukawa et Kenji Goto, ont été assassinés.Mohammed Emwazi, un programmeur informatique de Londres, est né au Koweït en 1988 d’une famille apatride d’origine irakienne. Ses parents avaient déménagé en Grande-Bretagne en 1993, après avoir perdu tout espoir d’obtenir la nationalité koweïtienne. Attentat de Karachi : le témoignage qui révèle les mensonges de la DST • Mis à jour le Soren Seelow Attentat de Karachi : comment Bernard Cazeneuve a permis de contourner le secret-défense Soren Seelow Journaliste COP21 : coup de froid entre Washington et Paris • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) et Simon Roger Tout comprendre aux négociations climatiquesWashington tient à éviter la forme du traité pour s’épargner une épreuve de force incertaine avec le Congrès. Un traité est obligatoirement soumis au Sénat et doit être approuvé par une majorité des deux tiers avant d’entrer en vigueur. Or les républicains en ont pris le contrôle en 2014 après avoir consolidé leur majorité à la Chambre des représentants. Barack Obama n’a aucune chance de recueillir leur assentiment sur le climat. Le Parti républicain a critiqué les engagements américains de réduction de gaz à effet de serre, en estimant qu’ils allaient pénaliser l’économie nationale. De nombreux candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016 défendent des positions climatosceptiques, comme Donald Trump, ou militent pour l’exploitation des énergies fossiles américaines, qu’il s’agisse du charbon, du gaz ou du pétrole.Les Etats-Unis ne semblent pas prêts non plus à accepter un protocole. L’expérience du protocole de Kyoto a montré ses limites. Adopté en 1997 et entré en vigueur en 2005, il imposait pour la première fois des réductions d’émissions aux pays développés et prévoyait un mécanisme d’« observance » susceptible d’infliger des sanctions aux pays ne respectant pas leurs engagements. En théorie seulement, puisque Washington n’a jamais ratifié le protocole de Kyoto. Adopté par l’administration Clinton alors au pouvoir, sa ratification avait été retoquée par le gouvernement de son successeur républicain, George W. Bush. Le legs climatique de Barack ObamaM. Kerry, qui avait annoncé à cette occasion la création d’un groupe de travail visant à intégrer les conséquences du réchauffement climatique dans la définition des objectifs stratégiques américains, avait évoqué l’enjeu que représente la conférence de Paris. « Je ne vous dirai pas qu’un accord global permettra à coup sûr de supprimer les menaces posées par le réchauffement climatique, mais la vérité est que nous ne les éliminerons pas sans un accord à Paris », avait-il dit. Simon Roger Journaliste au Monde Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Les inconnues de la nouvelle Birmanie « démocratique » • Mis à jour le Bruno Philip (Rangoun, envoyé spécial) La victoire du parti d’Aung San Suu Kyi aux élections législatives du dimanche 8 novembre a beau être écrasante, il reste à déterminer vers quelle sorte de démocratie se dirige ce pays si singulier, qui ne « ressemble à rien d’autre », comme disait Rudyard Kipling. L’écrivain britannique, même s’il ne passa que quelques jours en Birmanie en 1890, était né à Bombay, connaissait son Asie et, même si ce fut de prime abord la beauté des Birmanes qui le charma et lui inspira son célèbre poème Mandalay, il comprit rapidement que ce pays charnière entre Inde, Chine et Siam était bien différent.En termes contemporains, on pourrait dire de la Birmanie qu’elle est la nation de l’imprévisible. Qu’attendre d’ailleurs d’un pays où l’on roule à droite avec le volant placé à droite comme dans les pays où l’on roule à gauche ? Nul doute que la déroute que vient de subir la formation politique du pouvoir, de l’armée et du président Thein Sein, le Parti de l’union solidaire et du développement (USDP), vient de montrer l’immense attachement à la démocratie et à la liberté de la plupart des quelque trente millions d’électeurs birmans qui se sont rendus aux urnes le 8 novembre. Ainsi que leur vénération d’Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix 1991, pour laquelle le raz de marée en faveur de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), est une belle revanche contre ces généraux qui ont monopolisé le pouvoir durant un demi-siècle. Le président américain Barack Obama a félicité à la fois l’opposante et le président sortant Thein Sein, la première pour ses « efforts et sacrifices constants », le deuxième pour avoir mené des « réformes courageuses ».La Birmanie a une terrible et tragique histoire derrière elle : en 1962, le chef d’état-major des armées, Ne Win, fomente le premier coup d’Etat. Le général est un homme étrange, fantasque, cruel et capricieux qui lance son pays sur la « voie birmane du socialisme ». Une voie qui, comme le pays, ne ressemble à rien d’autre. La Birmanie roule sur cette route, puis s’enfonce dans la pauvreté et la répression. Le tyran se fait soigner à Vienne pour troubles mentaux, tire au revolver dans son miroir pour délivrer son image qu’il croit kidnappée par les nat, les « esprits ». Il se baigne dans le sang de dauphins pour se fortifier et, une nuit, il est aperçu sur un pont, habillé, marchant en arrière pour conjurer le sort, ainsi que le lui avait conseillé son astrologue.Mis à l’écart après le mouvement prodémocratique de 1988, écrasé par l’armée – cette répression a sans doute fait des milliers de morts –, Ne Win est remplacé par d’autres généraux. S’ils ne sont pas fous, ils sont tout aussi cruels et superstitieux. Ils ne lâcheront leur emprise qu’en 2011, date de l’autodissolution de la junte. Parce que ce sont ces mêmes militaires qui ont formé l’actuel gouvernement et entendaient diriger le pays vers la voie d’une « démocratie disciplinée », l’armée ne va renoncer ni à ses prérogatives, ni à son obsession de la « stabilité nationale », ni à son contrôle sur les ministères-clés du prochain gouvernement.« Réconciliation nationale » Dans le système en place, 25 % des sièges des deux chambres du Parlement sont réservés à des officiers. Le chef d’état-major des armées, le général Min Aung-Hlaing, qui s’est déclaré prêt jeudi 12 novembre à coopérer avec Aung San Suu Kyi, continuera à nommer les détenteurs de portefeuilles névralgiques : défense, intérieur et ministère des frontières. Ce dernier est important de par sa fonction stratégique et parce que, dans les confins frontaliers dont il s’occupe, vivent les turbulentes minorités ethniques (30 % de la population).Le 15 octobre, un cessez-le-feu national a été signé entre le gouvernement et huit groupes séparatistes armés des ethnies. Mais treize autres guérillas ont été les grandes absentes de ce compromis historique, alors que les combats continuent entre l’armée et les maquisards dans plusieurs Etats. Au lendemain du scrutin, hélicoptères et artillerie ont bombardé des régions tenues par une guérilla de l’ethnie Shan, où 6 000 villageois ont fui les combats depuis octobre. Cette nouvelle Birmanie « démocratique » va donc faire face à de nombreuses inconnues. Comme vient de le dire au New York Times l’écrivain et expert Thant Myint-U – petit fils de U Thant, l’ancien secrétaire général des Nations unies qui fut, en 1961, le premier non-Européen à occuper cette fonction –, « ce scrutin était simplement une élection pour une place dans un gouvernement dont le pouvoir sera partagé avec l’armée »…La « Lady » fait preuve d’une bonne volonté certaine. Elle a écrit jeudi au chef des armées, proposant de le rencontrer « à la date qui lui conviendra » au nom de la « réconciliation nationale ». Mais on ne sait pas quel poste va occuper Aung San Suu Kyi. En vertu d’un article de la Constitution, elle ne peut pas devenir chef de l’Etat car elle a été mariée à un étranger. D’ici à mars 2016, avant que les deux nouvelles chambres du Parlement – et donc les militaires qui y siègent – élisent un nouveau président, la NLD va devoir choisir un candidat dans le parti. Mais il sera vraisemblablement un inaugurateur de chrysanthèmes façon IVe République française…« Le prochain président devra comprendre parfaitement qu’il n’aura aucune autorité et devra se plier aux décisions prises par le parti », a également affirmé la « Lady ». Ainsi parle Aung San Suu Kyi la victorieuse. Mais si elle a gagné, reste à savoir de quoi sa victoire est le nom. Bruno Philip (Rangoun, envoyé spécial) Journaliste au Monde Cabinets fermés, opérations escargot... les médecins libéraux à nouveau en grève • Mis à jour le Ce que le projet de loi santé va changer au quotidienMarisol Touraine : « Le tiers payant s’imposera » La crise de 2008 a exacerbé les déséquilibres des marchés du travail européens • Mis à jour le Gaëlle Picut Le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) a publié, lundi 9 novembre, un rapport consacré aux réformes du marché du travail dans dix pays européens depuis 2008. Il met en avant le fait que la crise a exacerbé les déséquilibres du marché du travail existants, mais « a pu aussi cristalliser un certain nombre de défis communs auxquels sont confrontés aujourd’hui l’ensemble des pays européens ». Les deux principaux enjeux communs concernent l’éloignement d’une partie grandissante des jeunes du marché de l’emploi et l’augmentation du chômage de longue durée.Le taux de chômage des jeunes au sein de l’Union européenne est ainsi passé de 15,5 % en 2007 à 22,2 % en 2014, soit une hausse de 6,7 points en sept ans. En Italie et au Portugal, la situation est encore plus préoccupante puisque les taux atteignent respectivement 42,7 % et 34,8 %.« Dernier arrivé, dernier parti »Les jeunes ont souvent servis de variable d’ajustement et ont été victimes de la logique « dernier arrivé, premier parti », sans oublier la faiblesse des embauches. Par ailleurs, la crise immobilière a provoqué un effondrement du secteur du BTP qui recrute habituellement beaucoup de jeunes parmi les moins qualifiés. Par exemple, en Espagne, le secteur de la construction représentait 12,7 % des emplois fin 2007 pour 5,3 % début 2014. Autre élément préoccupant, le taux de jeunes ne travaillant pas et ne suivant ni études ni formation a augmenté entre 2007 et 2014, passant de 14,4 % à 16,6 % (avec un pic à 17,7 % en 2013).Quant au chômage de longue durée, il prend des proportions importantes dans plusieurs pays européens. En Espagne, il est passé de 20,4 % en 2007 à 52,8 % en 2014 ; en Irlande, de 30 % à 59,2 % sur la même période. Et il augmente même en Suède de 8 points, et passe de 13 à 21% entre 2008 et 2010. Cette évolution pèse immanquablement sur l’employabilité des demandeurs d’emploi. A ces deux tendances lourdes s’ajoutent des déséquilibres plus ou moins développés selon les pays. C’est le cas du temps partiel subi qui augmente de façon significative dans certains pays. Ainsi en Italie, fin 2014, 63,4 % des salariés en situation de temps partiel déclaraient vouloir travailler davantage (sachant que la part de salariés en situation de temps partiel entre 2007 et 2014 est passée de 13,4 % à 18,1 %).Autre tendance : le taux de transition à trois ans d’un contrat temporaire vers un contrat indéterminé a fortement chuté dans la plupart des dix pays européens étudiés. Parallèlement, la diversification des formes de travail atypiques s’est maintenue, soit sous forme d’emplois salariés (mini-jobs en Allemagne, contrat zéro heures en Grande-Bretagne) soit sous forme de travail indépendant non salarié (recibo verdes au Portugal ou para subordini en Italie).Or ces formes de travail sont « préoccupantes », selon le COE, car elles n’accordent souvent que des droits sociaux restreints et peuvent alimenter le risque de pauvreté, même si « les systèmes de redistribution et de solidarité informels peuvent plus ou moins atténuer cette appauvrissement » précise le rapport.L’emploi informel renforcéPar ailleurs, la crise a renforcé l’emploi informel. Le rapport du COE ne s’étend pas longuement sur ce phénomène. Il rappelle toutefois que « les conséquences sont lourdes : préjudices pour les droits des travailleurs, distorsion de concurrence entre employeurs, phénomène d’évasion fiscale et sociale, affaiblissement de la soutenabilité des finances sociales ».Le COE rappelle que si certains pays (Royaume-Uni, Allemagne Suède) ont retrouvé leur taux d’emploi d’avant la crise, d’autres restent dans une situation durablement dégradée (Italie, Espagne, Portugal). Enfin dans une situation intermédiaire, qui se rapproche du niveau d’emploi d’avant-crise sans encore l’atteindre, se retrouvent le Danemark, les Pays-Bas, l’Autriche et l’Irlande. Gaëlle Picut Journaliste au Monde A Dunkerque, bienvenue au « café des migrants » • Mis à jour le Aude Lasjaunias (Dunkerque, envoyée spéciale) Dans les environs de Calais, des camps de réfugiés devenus ingérablesA Grande-Synthe, « on sait distribuer des vêtements à 80 personnes, pas à 800 »Critiques de certains habituésDans la salle, beaucoup de jeunes hommes : « C’est vrai qu’on voit peu de femmes ici », reconnaît la bistrote. Epaulée par sa mère, Nathalie, 45 ans, Laura tient sa clientèle à l’œil, malgré une atmosphère chargée en testostérone. « Il n’y a jamais eu aucun débordement. Les quelques personnes désagréables ont été invitées à partir. » Dolores, 39 ans, et Geneviève, 70 ans, des amies de la famille, sont venues donner un coup de main en ce jour du début de novembre. Elles n’ont pas non plus souvenir d’un quelconque épisode fâcheux : « Ils sont bien moins chiants que certains habitués », plaisante la plus âgée.La cohabitation avec certains consommateurs « historiques » ne s’est d’ailleurs pas faite sans encombre. « Il y a des critiques bien sûr. Plusieurs ont affirmé qu’ils ne venaient plus à cause des étrangers, raconte Dolores. Mais en réalité, ça faisait déjà un petit moment qu’ils avaient déserté. » D’autres restent fidèles au comptoir, enchaînant, entre deux boissons, les parties de baby-foot face à un duo irakien.Tapes dans le dos avec certains, plaisanteries avec d’autres, Sofiane, un Français de 20 ans, est un habitué du café. Lui se réjouit de la présence des nouveaux clients.« On essaie de nous faire peur avec les migrants. Ce que l’on peut entendre est tellement éloigné de la réalité. La violence par exemple… La dernière fois, il y a eu une bagarre entre jeunes de la ville sur le parvis de la gare, les gars sont sortis en trombe pour aller séparer les deux groupes. Quant à ceux qui dépeignent une bande de profiteurs qui bénéficient de l’argent de la collectivité… Vous avez vu dans quelles conditions ils vivent ? Aucun de ceux qui viennent ici ne souhaite rester en France. » « On les traite comme des gens normaux »Malgré la barrière de la langue, une communication spontanée, à grand renfort de gestes, s’est mise en place, donnant parfois lieu à de francs éclats de rire. Comme lorsque le quatuor chargé du lieu s’accorde une pause déjeuner. Au menu : du maroilles, une spécialité culinaire régionale qui n’est pas du goût — ou plutôt de l’odorat — des clients assis à la table proche de la cuisine, à en juger par les mines dégoûtées et les mouvements de bras sans équivoque des trois jeunes hommes lorsque les effluves fromagères les atteignent. « Maman, je peux te dire sans me tromper qu’ils trouvent que ton plat pue », glisse Laura. Et d’ajouter : « De toute façon, on va finir par devenir trilingue. On connaît déjà la base : thé, patate et téléphone. »Eddie, 34 ans, a découvert le lieu par hasard. Ce Normand est arrivé dans le Nord il y a trois semaines pour des raisons professionnelles. « J’aime bien venir ici. C’est un endroit chaleureux. On voit beaucoup de migrants dans la ville et a fortiori dans les environs de la gare. Dans ce bistrot, on les traite comme des gens normaux. » Lui a eu l’occasion d’échanger avec un jeune Syrien sur les raisons qui l’ont contraint à l’exil.« On ne prend pas réellement la mesure de ce qu’endurent ces hommes. Je n’ose plus trop leur demander de me raconter leur histoire, je trouve cela déplacé. Après tout, ils viennent dans ce café pour échapper quelques heures à leur quotidien. »Hassan, 23 ans, montre sur son téléphone des photos de sa « vie d’avant », quand il était encore étudiant en Irak. Ses habits sont plus soignés, ses joues moins creuses, ses yeux moins cernés… Chez certains, c’est un petit détail — une belle montre ou une chaîne en or — qui rappelle que le passé de ces clients est bien différent de leur présent. « Ça peut surprendre au premier abord, lorsque l’on voit des images des campements et les conditions précaires dans lesquelles ils sont contraints de vivre, reconnaît Sofiane. Mais, c’est comme si demain une guerre éclatait en France et que nous étions contraints de partir, de tout quitter. Nous aussi, on s’accrocherait à ces petites choses. » Aude Lasjaunias (Dunkerque, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Le gouvernement s’attaque aux « marchands de stages » • Mis à jour le Eric Nunès Malgré la loi « stagiaires », les abus continuent« Les cours en ligne ne permettent pas d’effectuer des stages »Dans les courriers adressés aux deux sociétés, le ministère rappelle la loi. Pour être en mesure de conventionner un stage, « le code de l’éducation nationale impose un volume pédagogique minimal de formation de l’établissement ». Ces deux établissements font valoir qu’ils répondent à cette exigence, en proposant un système de formation à distance (e-learning). Le ministère coupe court à cette défense dans la suite du courrier : les « cours en ligne ne permettent pas de signer une convention de stage conforme à la loi française et donc d’effectuer des stages ».Par ailleurs, les deux sites utilisent des logos officiels – celui du rectorat de Paris pour facforpro, celui du ministère pour bestudentagain – en guise de garantie de la légalité de leur activité. « Le logotype de la République française est une marque déposée », leur rappelle le ministère, et sauf autorisation, son utilisation constitue une contrefaçon réprimée par le code de la propriété intellectuelle. Eric Nunès Journaliste Nintendo France s’explique sur les difficultés de la Wii U William Audureau « Merci de votre patience ». Le tweet de Nintendo France publié jeudi 12 novembre, annonçant la sortie du jeu de tir spatial Star Fox Zero en avril 2016, résume admirablement la situation pour les possesseurs de la console de salon Wii U, confrontés à des sorties erratiques depuis des mois.#StarFox Zero sortira en avril 2016. Merci pour votre patience. Vidéo : https://t.co/YPQ7hGphOE #NintendoDirectEU https://t.co/hR9oQ3pzY5— NintendoFrance (@Nintendo France)On a testé… « Super Mario Maker », une introduction enfantine aux joies de la création de jeux vidéo« Splatoon », un jeu de tir haut en couleur sur Wii ULire : NX, Ultra 64, Nitro… Petite histoire de Nintendo à travers ses noms de code William Audureau Journaliste au Monde Affaire des primes en liquide : Claude Guéant condamné à deux ans de prison avec sursis • Mis à jour le Claude Guéant, ancien bras droit de Nicolas Sarkozy, a été condamné dans le procès des primes en liquide du ministère de l’intérieur, vendredi 13 novembre, à deux ans de prison avec sursis, à 75 000 euros d’amende et à cinq ans d’interdiction d’exercer toute fonction publique . Il a été reconnu coupable de « complicité de détournement de fonds publics et recel ». Son avocat a annoncé qu’il ferait appel.Dans ses motivations, le tribunal a estimé que les faits reprochés à M. Guéant constituent une « atteinte aux valeurs républicaines ». Pour la justice, il a été « l’initiateur » de ce système de rémunération illicite et ne « pouvait ignorer » la réforme des indemnités de sujétions particulières (ISP), datant de 2012, qui interdisait les versements en espèces aux membres de cabinet. Il regrette, en outre, l’attitude de M. Guéant, qui « participe à la défiance de nos concitoyens ».Lire le récit de procès :Procès des primes de la police : Claude Guéant, seul, dans la figure du méchant« Fidélité » et « enrichissement personnel »Dans cette affaire, Claude Guéant, 70 ans, était poursuivi pour avoir perçu personnellement et avoir reversé à trois membres de son cabinet, Daniel Canepa, Michel Camux et Gérard Moisselin, des primes en espèces prélevées sur les frais d’enquête et de surveillance (FES) des policiers, alors qu’il était directeur de cabinet du ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, entre 2002 et 2004.Claude Guéant est notamment soupçonné de s’être fait remettre par l’ex-directeur général de la police nationale Michel Gaudin, alors qu’il était ministre de l’intérieur (2011-2012), 210 000 euros issus de fonds de la police « à des seules fins d’enrichissement personnel ». Michel Gaudin, qui aurait « agi par fidélité », selon le tribunal, a été condamné à dix mois de prison avec sursis.Les préfets Michel Camux, Daniel Canepa et Gérard Moisselin ont été respectivement condamnés à des amendes de 42 000, 21 000 et 18 000 euros, correspondant aux sommes qu’ils avaient perçues, avec la menace de voir ces amendes transformées en emprisonnement s’ils n’en acquittent pas la totalité. « Ils ne pouvaient ignorer l’origine frauduleuse » de l’argent, souligne le tribunal.Pour sa défense, M. Guéant a dit avoir puisé dans l’enveloppe des frais de police pour compenser les primes de cabinet jusque-là financées par les fonds spéciaux de Matignon, supprimés en 2001. Contrairement aux FES, les ISP sont déclarées et figurent sur les fiches de paie.# Guéant à ses avocats: "bon eh bien voilà, c'était prévisible"— robert_diard (@pascale robert-diard)Pour comprendre le contexte de ce procès :Guéant condamné : retour sur l’étrange pratique policière des primes en liquide EntretienPiraterie, terrorisme, drogue : les nouvelles menaces qui pèsent sur l’Afrique de l’OuestPropos recueillis par Joan Tilouine • Un manifestant, à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 18 septembre.Crédits : REUTERSAlexandre Marc est spécialiste en chef pour les questions de fragilité, conflits et violence à la Banque mondiale. Il est le coauteur du rapport réalisé avec l’Agence française de développement (AFD, partenaire du Monde Afrique) intitulé « Relever les défis de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l’Ouest ».Comment les dynamiques conflictuelles ont-elles évolué en Afrique de l’Ouest ?Depuis les indépendances, acquises en grande partie sans lutte militaire, hormis pour la Guinée-Bissau, les conflits armés ont fait moins de victimes en Afrique de l’Ouest que dans le reste du continent. Hormis le Biafra, le Liberia et la Sierra Leone, il y a finalement eu peu de guerres dans la sous-région.Par ailleurs, on constate que les conflits classiques à grande échelle et les guerres civiles ont laissé place à une nouvelle génération de menaces : outre les actions terroristes, les violences électorales, les risques de déstabilisation liés au trafic de drogue (cocaïne et méthamphétamine notamment) et la piraterie maritime sont de plus en plus importants.Autant de facteurs de tensions qui se conjuguent à un sentiment d’exclusion d’une jeunesse privée des dividendes de la croissance et qui ne perçoit pas les retombées des découvertes de grands gisements de ressources naturelles. La récente explosion du secteur extractif dans la sous-région peut également être une source d’instabilité.Pourquoi la croissance économique africaine ne crée-t-elle pas plus d’emplois ? Des insurgés du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND), dans le delta du Niger, au Nigeria, le 17 septembre 2008.Crédits : AFPEn plus du terrorisme, quels risques ces nouvelles menaces font-elles courir aux Etats de la sous-région ?Au cours des dix dernières années, l’Afrique de l’Ouest est devenue une plaque tournante du trafic de drogue entre l’Amérique latine et l’Europe. Cocaïne, méthamphétamine et héroïne transitent par là, mais une partie des stupéfiants est désormais aussi produite sur place.Et les revenus de la drogue peuvent irriguer les caisses des groupes rebelles et extrémistes tout en affectant les sociétés. Les narcotrafiquants fragilisent les institutions des Etats et peuvent peser sur le cours des élections. On l’a vu dans le nord du Mali ou en Guinée-Bissau : ces trafics peuvent accélérer la déstabilisation de l’Etat.On constate que les trafiquants ont besoin des pays fragiles pour faire atterrir leurs cargaisons et de pays plus stables pour blanchir leur argent. Ce qui peut à terme laisser apparaître des déstabilisations d’ordre financier dans des pays comme le Sénégal ou le Ghana.Quant à la piraterie maritime, le golfe de Guinée est devenu un épicentre. Plus encore que dans le golfe d’Aden, la piraterie affecte considérablement l’économie des zones côtières d’Etats encore incapables d’exercer leur souveraineté sur ces espaces. Tout en ayant un effet néfaste sur les investissements étrangers, et sur le commerce. Là aussi, les revenus de cette activité servent entre autres à armer des mouvements rebelles ou terroristes.La consommation de drogues augmente en AfriqueParadoxalement, ces tendances se conjuguent à une démocratisation des pays de la sous-région…Oui, depuis une décennie l’Afrique de l’Ouest a accompli d’énormes progrès en la matière. L’élection présidentielle apaisée au Nigeria, en mars, conforte cette tendance. Pour la première fois depuis 1999, un opposant, Muhammadu Buhari, a été élu. Globalement, les coups d’Etat militaires ont laissé place à des élections multipartites, même dans des pays marqués par des guerres, comme le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau.Le Ghana où les militaires ont longtemps joué un rôle politique de premier plan s’est également transformé et le Sénégal reste un exemple de stabilité démocratique. En Guinée, on est passé d’une dictature absolue à une dictature militaire plus ouverte, puis à des élections imparfaites.A chaque fois qu’un dirigeant s’est essayé à changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir, il a d’ailleurs échoué. Toutefois, il faut être vigilant quant à la hausse des violences politiques liées à ce début de démocratisation. Car si ce progrès démocratique permet d’assurer plus de stabilité, cela se traduit, à court terme, par une augmentation de violences avant, pendant et après les élections. Sur le lac Tchad, à la frontière entre Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad, le 30 mars 2015.Crédits : AFPVotre rapport insiste sur la porosité des frontières que franchissent des conflits qui se propagent. Pourquoi ?Il est préoccupant de constater que, de plus en plus, les conflits se sont déplacés dans les zones frontalières. La théorie des systèmes de conflits repose sur l’idée que des guerres naissent et perdurent de part et d’autre de frontières, car les belligérants profitent des liens transnationaux.Et la sous-région est particulièrement exposée à ces systèmes de conflits. Le plus déstabilisant est celui du bassin du fleuve Mano (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Côte d’Ivoire) qui a été frappé par des violences de grande ampleur au lendemain de la guerre froide.Les violences ont démarré au Liberia en 1989, ont déstabilisé plusieurs pays voisins, se sont exportées en Sierra Leone au début des années 2000 avant de revenir au Liberia. La contamination d’un conflit d’un pays à l’autre est le type de dynamique transnationale qu’il faut éviter.Or, aujourd’hui, Boko Haram joue aussi sur les liens traditionnels ethniques et économiques de part et d’autres des frontières pour étendre ses luttes et commettre des exactions dans le nord du Cameroun et du Nigeria notamment. L’afflux de réfugiés peut également favoriser la propagation de conflits.Il y a aussi des luttes séculaires, comme l’insurrection touareg, le plus vieux conflit d’Afrique de l’Ouest, qui font peu de victimes, mais contribuent à considérablement fragiliser la sous-région, en permettant l’implantation de groupes terroristes transnationaux, comme on a pu le voir au nord du Mali.Nous avons également travaillé sur le système conflictuel de Sénégambie méridionale (Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau) qui intègre entre autres le mouvement séparatiste de Casamance. Si les tensions se sont atténuées, elles peuvent se raviver et à nouveau déstabiliser cet espace.Boko Haram ne désarme pas Des habitants ayant fui les exactions de Boko Haram sont réfugiés dans une école de Maiduguri, dans le nord du Nigeria, le 3 septembre 2014.Crédits : APQuels sont les effets des mouvements de population dans la sous-région où la fracture Nord-Sud semble s’accentuer à l’intérieur de chaque pays ?Depuis bien longtemps, les populations d’Afrique de l’Ouest ont été parmi les plus mobiles du monde. Ce qui n’a d’ailleurs rien à voir, en termes de volume et de dynamique, avec les migrations d’Africains vers l’Europe. Le nombre de migrants dans la sous-région est d’environ 7,5 millions de personnes, soit 3 % de la population. Or là encore des tensions et des discriminations sont apparues autour de l’octroi de citoyennetés.Il faut noter que sur les vingt dernières années, les déséquilibres régionaux se sont accentués entre la côte et le Nord. Le plus souvent, le Sud côtier bénéficie des investissements des Etats, et des compagnies étrangères, mais aussi des politiques de développement des bailleurs de fonds, qui contribuent involontairement à accentuer ces déséquilibres régionaux.Le renforcement des pôles de croissance au Sud est encouragé par les dirigeants et les élites, car cela génère une croissance et une économie de rente. Or, il faut compenser ces déséquilibres régionaux, mener des politiques de développement dans les septentrions et intégrer les gens du Nord dans le système politique.Croissance sans développement en Afrique : comment corriger l’anomalie ?Comment les politiques de développement des bailleurs de fonds peuvent-elles évoluer ?Il faut se poser la question : est-ce encore cohérent de monter des programmes nationaux ? La probabilité d’éclatement de conflits est bien plus élevée dans les espaces frontaliers que dans les zones isolées.Pour stabiliser ces zones stratégiques mais exposées, corriger les inégalités entre le nord et le sud des Etats, les programmes des bailleurs de fonds et des agences de développement se doivent de mieux soutenir la gouvernance locale, de renforcer les institutions publiques, et d’innover en respectant mieux les dynamiques internes. Sans négliger le domaine de la sécurité. Car les stratégies proposées par les bailleurs de fonds pour améliorer la gouvernance intègrent rarement le développement et l’appui au secteur de la sécurité. Or, l’armée continue d’influer fortement la politique dans plusieurs pays de la sous-région.Comment Boko Haram mène une contre-offensive autour du lac Tchad « Relever les défis de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l’Ouest », par Alexandre Marc, Neelam Verjee et Stephen Mogaka. Banque mondiale et Agence française de développement.L’usine chimique Synthron, pollueuse multirécidiviste • Mis à jour le Angela Bolis Etait-ce l’ultime procès de Robert Moor et de son entreprise chimique, Synthron, ou seulement un de plus pour cet homme de 85 ans, déjà condamné quatre fois ? Le PDG a comparu devant le tribunal correctionnel de Tours, jeudi 12 novembre, en son nom propre et comme représentant de cette usine de fabrication de produits chimiques qui cumule, depuis des années, une série d’infractions aux codes de l’environnement et du travail.Au dossier, sept arrêtés de mise en demeure pour non-respect des règles de sécurité de cette installation, classée site Seveso « haut » et installée à Auzouer-en-Touraine (Indre-et-Loire), où sont manipulées des centaines de substances chimiques dont certaines sont cancérogènes, toxiques ou inflammables. Et les reproches pleuvent : stockage anarchique, non-étiquetage des produits, rejets dans la rivière de la Brenne et dans l’atmosphère, absence de formation du personnel aux risques chimiques, recours abusifs aux intérimaires exposés à des substances dangereuses, etc.« Quand on arrive dans cet établissement pour la première fois, on a l’impression d’un site à l’abandon, témoigne à la barre Christophe Simbelie, inspecteur de l’environnement à la direction régionale de l’environnement (Dreal), chargé de suivre Synthron entre 2012 et 2015. Tout est plus ou moins rouillé, des murs en partie écroulés, des carreaux cassés, des peintures dégradées, des anciennes cuves déposées ci et là… » En octobre 2014, un contrôle de la Dreal relève quelque 57 non-conformités sur le site. Ces accusations ne sont pas nouvelles. Lors de son précédent procès, en 2014, M. Moor avait déjà répondu des faits similaires : stockages dangereux, absence de politique de formation, fuites et rejets… Neuf incidents avaient alors été versés au dossier, dont une explosion dans un atelier. L’affaire avait fait l’objet d’une vaste instruction, avec une perquisition de l’usine et du siège de la maison mère, Protex International, par une soixantaine d’enquêteurs, et avait été dépaysée au pôle santé public du tribunal de grande instance de Paris. M. Moor avait été condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis et 40 500 euros d’amende.Mais la saga judiciaire de Synthron remonte plus loin encore. En 1988, une explosion fait flamber l’usine. « On s’est retrouvés saupoudrés de cendres, on ne savait pas ce qu’on respirait, on ne savait pas si on pouvait manger nos légumes, se souvient Mireille Hagel, une riveraine, qui se bat depuis plus de vingt-cinq ans sur ce dossier avec des associations de protection de l’environnement. La Brenne est devenue marron-rouge, tous les poissons sont morts. » La ville de Tours, privée d’eau pendant plusieurs jours, est ravitaillée par camions-citernes. L’incident donne lieu, en 1992, à l’un des premiers procès en France lié à l’environnement.Depuis, les incidents se suivent, les procédures administratives et judiciaires aussi. En 2004, nouvelle pollution grave de la Brenne. Lors du procès, quatre ans plus tard, se dessine une nouvelle façon d’évaluer le préjudice environnemental, non plus en se contentant de compter les quantités de poissons morts, mais en prenant en compte toute la faune aquatique, et, selon les juges, le paysage est l’« âme du territoire ».401e fortune de FranceLa répétition des infractions est telle que, d’après Serge Atico, du Bureau national du suivi des installations classées, cité à l’audience, Synthron est au premier rang du nombre de procédures engagées contre des sites Seveso en France. La deuxième place étant occupée par Protelor, autre usine du groupe Protex International. Niant toute responsabilité, M. Moor se dit assailli par « les demandes de la Dreal, ridicules et irréalistes, avec des délais trop courts ». « Il y a un nouveau texte par semaine pour la protection environnementale, on n’arrive pas à suivre. »L’octogénaire, 401e fortune de France, à la tête d’un groupe familial affichant 160 millions d’euros de chiffre d’affaires, a été décrit à l’audience comme un patron tout-puissant et omniprésent, qui n’investit dans la sécurité qu’en tout dernier recours. « Payer 395 000 euros d’amendes en dix ans, ou investir quelques millions d’euros pour se mettre en conformité… N’avez-vous pas pris finalement une décision rationnelle d’un point de vue économique ? », interroge l’avocat des parties civiles. Le procureur a requis une amende de 491 000 euros pour Synthron et de 216 500 euros pour M. Moor, avec une interdiction de gérer une société pendant cinq ans. Le jugement a été mis en délibéré. Angela Bolis Journaliste au Monde Les cadavres de plusieurs bébés découverts en Allemagne La police allemande a découvert, jeudi 12 novembre, les cadavres de plusieurs bébés dans un appartement de Wallenfels, une petite ville de Bavière.« Vers 16 heures jeudi, une habitante de Wallenfels a découvert la dépouille d’un nourrisson et a appelé les services d’urgence. Les forces de police appelées [sur les lieux] ont découvert dans une pièce plusieurs corps de nourrissons. La police criminelle et le procureur de Coburg partent du principe qu’il y a probablement sept morts », indique la police bavaroise dans un communiqué. « La précédente habitante des lieux, une femme de 45 ans, n’a pas encore pu être appréhendée et interrogée », selon la même source.Une expertise médico-légale des corps est en cours depuis l’aube pour déterminer les dates et causes des morts mais risque de prendre du temps en raison du « mauvais état » de certains des corps. « Aucun résultat n’est à attendre avant le début de la semaine à venir », selon la police et le parquet.Plusieurs homicides multiples de bébésL’Allemagne a connu plusieurs cas d’homicides multiples de bébés par leur mère ces dernières années. En octobre 2013, également en Bavière, deux corps de bébés avaient été découverts à l’occasion de travaux de construction. L’enquête avait révélé qu’ils étaient nés dans les années 1980 mais leur mère avait été acquittée, l’homicide étant prescrit. En 2011, une Allemande avait reconnu être à l’origine de la mort de sa fille et de ses deux fils en septembre 2004, juin 2006 et mars 2009. Les décès avaient été classés dans un premier temps comme « mort subite du nourrisson » mais la police avait ouvert une enquête après le troisième cas. En 2000, une Allemande de 28 ans a été condamnée à Chemnitz à treize ans et demi de prison pour avoir tué trois de ses nouveau-nés et congelé ensuite leur cadavre. Qu’est-ce que le mouvement BDS, à l’origine des appels au boycott d’Israël ? • Mis à jour le Romain Geoffroy Comprendre l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies israéliennesOmar Barghouti : « Face à Israël, la France est hypocrite »Israël face à la menace montante du boycottageTout cela n’empêche pas le gouvernement israélien de s’inquiéter de la montée du mouvement. M. Nétanyahou a récemment dénoncé une « campagne internationale pour noircir la réputation d’Israël ». Pour lui, ceux qui soutiennent le BDS mettent en cause jusqu’à l’existence de l’Etat hébreu.Comment le mouvement a-t-il accueilli la décision européenne ?Les produits concernés par la nouvelle décision européenne d’étiqueter les produits fabriqués dans les colonies représentent « moins de 1 % » du total des échanges commerciaux entre l’UE et Israël, soit 154 millions d’euros en 2014, selon des chiffres de la Commission. L’ambassadeur israélien avait pour sa part évalué les produits visés à « 2 % à 3 % » des exportations israéliennes vers l’UE, soit une valeur à 200 millions de dollars (187 millions d’euros) chaque année.Le Comité national palestinien pour le BDS s’est tout de même réjoui de la décision « qui montre que les gouvernements européens réagissent à l’opinion publique, aux campagnes de la société civile comme à l’intransigeance israélienne ».Mahmoud Nawajaa, le coordinateur général du BDS palestinien, a cependant nuancé ses propos : « Mettre en place quelques étiquettes sur un petit nombre de produits israéliens n’est pas une réponse à la mesure des crimes de guerre israéliens continus. » Même constat pour Imen Habib, animatrice du BDS en France, pour qui cette décision est insuffisante : « Ce que nous demandons c’est l’interdiction pure et simple de ces produits par l’UE. Etiqueter ces produits, c’est légitimer des produits fabriqués dans des territoires occupés considérés comme illégaux aux yeux du droit international. » Romain Geoffroy Journaliste au Monde Pourquoi la croissance française reste (malgré tout) poussive • Mis à jour le Audrey Tonnelier C’est (enfin) une bonne nouvelle pour le gouvernement, à moins d’un mois du premier tour des élections régionales. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,3 % au troisième trimestre, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), vendredi 13 novembre. C’est légèrement plus que ce qu’anticipait l’Institut (+ 0,2 %). Dès lors, même si la croissance s’avérait nulle au quatrième trimestre, sa prévision de 1,1 % pour 2015 serait atteinte – ce que les économistes appellent l’« acquis de croissance ». Michel Sapin, le ministre des finances, a saisi l’occasion pour souligner, vendredi matin, que la croissance pour 2015 en France serait « au minimum de 1,1 % ».« C’est un chiffre qui est supérieur à l’hypothèse de 1 % sur laquelle nous avons construit le budget, et c’est le plus haut niveau atteint depuis quatre ans » s’est-il réjoui, allant même jusqu’à déclarer : le pays est « sorti de cette trop longue période de croissance extrêmement faible […]. Cela présage, sans pour autant que ce soit une certitude, une croissance plus élevée pour l’année prochaine ». Le gouvernement table sur une hausse de 1,5 % du PIB en 2016.La consommation, principale moteur de la repriseLa réalité est un peu plus nuancée. Certes, la croissance a rebondi au troisième trimestre. Un soulagement après le zéro pointé enregistré trois mois plus tôt, qui avait traumatisé politiques et économistes et fait douter de la réalité d’une reprise sans cesse repoussée. « Le mouvement de reprise amorcé en 2015 est bien là, même s’il reste modéré » confirme Xavier Timbeau, directeur de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).« On retrouve un rythme de croissance en phase avec les chiffres du climat des affaires » souligne Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l’Insee. Ces derniers, qui traduisent le regard porté par les chefs d’entreprises sur la santé de l’économie tricolore, sont en effet revenus à leur moyenne de long terme depuis le mois d’août. Ils ont même atteint en octobre un plus haut depuis août 2011, avant la dernière crise. La consommation, principal moteur de la reprise depuis des mois, continue de se redresser (+0,3 % sur le trimestre), « en ligne avec l’accélération du pouvoir d’achat des ménages », note M. Passeron. Mieux, l’embellie se dessine du côté de l’investissement des entreprises, talon d’Achille de la France depuis la crise. Il a progressé de 0,7 % au troisième trimestre, et l’Insee a revu en hausse les progressions des deux premiers trimestres (+0,8 % et +0,5 %). « L’image devient plus favorable, nous sommes dans une phase d’accélération », note M. Passeron.Les exportations causent une grosse frayeurEn revanche, l’investissement des ménages (dépenses d’immobilier pour l’essentiel) reste le gros point noir. Il poursuit son repli, même moins marqué (–0,5 %). « L’investissement des ménages en produits du secteur de la construction a plongé de 28 % depuis début 2008 ! », calcule Denis Ferrand, directeur général de l’institut de conjoncture Coe-Rexecode.Surtout, les exportations constituent la grosse frayeur de cette publication : jusqu’ici dopées par l’euro faible et les beaux « coups » commerciaux tricolores (aéronautique, naval), elles reculent de 0,6 %, après une hausse de 1,9 % au deuxième trimestre. « Il peut s’agir soit d’une correction après quatre trimestres très dynamiques, soit d’une inversion de tendance en raison du ralentissement des pays émergents », avertit M. Passeron. Une question à laquelle il semble trop tôt pour répondre, même si nombre de commentateurs y voient plutôt le contrecoup des belles ventes de frégates et autres rafales dans les derniers mois. Consommation, exportations, croissance... le coup d’arrêt de l’économie en graphiques« Impression mitigée »Surtout, explique M. Ferrand, « la reprise reste liée à des phénomènes circonstanciels, consommation notamment ». En dépit de l’amélioration de ce trimestre, la question de l’investissement des entreprises, dont seul le redémarrage pourrait assurer un véritable décollage durable de la croissance, reste posée. Les investissements des chefs d’entreprise de l’industrie ne devraient augmenter que de 1 % cette année, selon la dernière enquête de l’Insee sur le sujet, alors que les patrons prévoyaient encore une hausse de 2 % en juillet. « La décomposition de la croissance a réservé quelques surprises qui laissent, au bout du compte, une impression mitigée. Le rebond manque de vigueur. Il y a des signes qu’une reprise auto-entretenue s’amorce, mais ils restent encore trop timides pour être certain de ce diagnostic », confirme Hélène Baudchon, économiste France chez BNP Paribas.Pour le quatrième trimestre, l’Insee table sur une hausse de 0,4 % du PIB. Quant à la prévision du gouvernement de 1,5 % de croissance en 2016, « cela reste un scénario prudent, de très légère hausse. Si la croissance devait vraiment s’enclencher l’an prochain, on devrait avoir une accélération plus marquée » estime M. Timbeau. La longue convalescence de l’économie tricolore n’a pas encore pris fin. Audrey Tonnelier Journaliste au Monde Les soupçons d’écoute de Fabius posent la question des dérives de l’espionnage allemand • Mis à jour le Jacques Follorou Jacques Follorou Journaliste au Monde Les Kurdes progressent à Sinjar face à l’Etat islamique • Mis à jour le Les forces armées kurdes irakiennes, appuyées par les bombardements de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, ont réussi à entrer dans la ville irakienne de Sinjar, vendredi 13 novembre. Tenue par l’Etat islamique (EI) depuis août 2014, cette ville stratégique, située près de la frontière syrienne, est le théâtre de violents combats depuis jeudi, date du début de l’offensive kurde. Le Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (KRSC) affirme que les pershmergas (« combattants » en kurde, et par extension combattants kurdes) sont entrés dans la ville et que les djihadistes « ont été repoussés et fuient ».Plusieurs témoignages de journalistes sur place confirment que des miliciens kurdes ont pénétré à pied dans une ville aux maisons, voitures et magasins détruits. Ils ont symboliquement hissé un drapeau kurde dans le centre-ville. Le président du gouvernement régional du Kurdistan, Massoud Barzani, s’est rendu sur place pour annoncer, devant les caméras, que Sinjar avait été « libérée ».Un officier kurde cité par Associated Press a cependant rappelé que la ville n’était pas encore sécurisée dans son ensemble. Une tentative avortée de reprendre Sinjar en décembre reste dans les esprits des soldats kurdes. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, s’est dit « absolument confiant » quant à la « libération au cour des prochains jours » de Sinjar.Exclusive: the first footage of the center of #Sinjar town after retaking from #ISIL — RudawEnglish (@Rudaw English)Des militaires américains en renfortJusqu’à 7 500 combattants kurdes participent à l’opération destinée à reprendre Sinjar et « établir une zone tampon pour protéger [la ville] et ses habitants », selon le Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (KRSC), dans le nord du pays.Des conseillers militaires américains sont « sur la montagne de Sinjar pour aider » les peshmergas « à sélectionner les cibles pour les frappes aériennes », a expliqué le porte-parole du Pentagone, Peter Cook.L’EI s’était emparé de Sinjar en août 2014, se livrant à des exactions massives contre la minorité religieuse yézidie qui y habitait. Des milliers de yézidis avaient alors été pris au piège plusieurs semaines dans des conditions très difficiles dans les monts Sinjar, surplombant la ville. La situation des yézidis avait été l’une des justifications des Etats-Unis pour lancer en août une campagne de raids aériens en Irak contre les djihadistes.Par ailleurs, l’opposition à l’EI s’est félicitée d’une autre victoire, côté syrien. Le colonel Talal Ali Sello, porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), affirmait vendredi avoir « pris le contrôle jeudi du village d’Al-Hol, sur la route d’approvisionnement en armes et en matériel de l’EI venant d’Irak ». Une position importante gagnée à l’EI par cette coalition arabo-kurde syrienne avec l’appui les Etats-Unis. Le Liban rattrapé par la guerre en Syrie • Mis à jour le Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Vendredi 13 novembre, au lendemain d’un double attentat-suicide qui a causé la mort de 43 personnes, dans la banlieue sud de Beyrouth, la totalité des écoles et des universités du Liban devaient rester fermées en signe de deuil.Cette mesure, jamais prise jusque-là en dépit des nombreuses attaques qui ont secoué le pays depuis le début de la crise syrienne, en 2011, témoigne de l’émotion suscitée par l’attaque revendiquée par l’organisation Etat islamique (EI).Il s’agit non seulement de l’action terroriste la plus meurtrière qu’ait connue Beyrouth depuis la fin de la guerre civile, en 1990, mais aussi de la fin d’une accalmie d’un peu moins de deux ans, durant laquelle la capitale libanaise s’était maintenue à l’écart du chaos régional. La dernière attaque d’envergure l’ayant frappée remonte au 19 février 2014, date d’un attentat à la voiture piégée devant le centre culturel iranien, qui avait fait 11 morts. « Je crains que nous revenions à la période des explosions », s’est exclamé le ministre de la santé, Waël Abou Faour, à l’unisson du pessimisme noir qui envahit de nouveau la population beyrouthine.« Bastion des hérétiques »C’est dans une rue commerçante bondée du quartier de Bourj El-Barajneh que le premier kamikaze, circulant sur un deux-roues, a déclenché sa charge explosive. Comme la totalité ou presque de la Dahyé, la banlieue sud de Beyrouth, l’endroit est un fief du Hezbollah, le mouvement chiite libanais. C’est là que réside une partie de sa base sociale et de ses cadres, militaires ou politiques. Quelques minutes après la première détonation, survenue devant un centre communautaire chiite, un second assaillant s’est fait exploser un peu plus loin, au milieu de la foule qui accourrait. Outre les 43 morts, les secouristes ont comptabilisé plus de 240 blessés. Le bilan aurait pu être encore plus lourd car un troisième kamikaze a péri dans une des deux attaques avant de pouvoir actionner sa propre charge.« C’est une stratégie de provocation. L’objectif est de semer la zizanie entre chiites et sunnites au Liban », estime le chercheur libanais Walid ChararaDans son communiqué de revendication, l’EI s’est félicité que les « soldats du califat » aient frappé le « bastion des hérétiques », une référence aux chiites, que les djihadistes considèrent comme des apostats. La haine des extrémistes sunnites à l’encontre du Hezbollah a été avivée par la participation de ses miliciens, à partir de 2012, à la répression du soulèvement anti-Assad en Syrie, qui est à dominante sunnite. Durant l’année suivante et jusqu’au début de l’année 2014, une demi-douzaine d’attentats ont ensanglanté en représailles des secteurs chiites de Beyrouth, l’un d’eux visant même l’ambassade d’Iran, le parrain régional du Hezbollah. Des actions revendiquées par diverses formations djihadistes, telles que les Brigades Abdallah Azzam, un groupuscule pro-Al-Qaida, ou le Front Al-Nosra, la franchise syrienne de l’organisation fondée par Oussama Ben Laden et par l’Etat islamique en Irak et au Levant, l’ancienne appellation de l’EI.Le carnage de Bourj El-Barajneh, dénoncé comme un « acte abject » par le président François Hollande, survient alors que la multinationale terroriste dirigée par Abou Bakr Al-Baghdadi, l’autoproclamé « calife » et « prince des croyants », rencontre des difficultés croissantes. Mardi 10 novembre, avec l’aide de l’aviation russe, l’armée syrienne a réussi à briser le siège de l’aéroport de Koueires, dans le gouvernorat d’Alep, qui était encerclé par l’EI depuis deux ans. Deux jours plus tard, les troupes gouvernementales se sont emparées de la ville de Hader, dans la même région, une importante base du Front Al-Nosra. Quelques centaines de kilomètres plus à l’est, la ville irakienne de Sinjar, sur laquelle flotte le drapeau noir des djihadistes depuis l’été 2014, fait face à une offensive simultanée des peshmergas kurdes et de la coalition anti-EI conduite par les Etats-Unis.L’EI sous pression « Après l’intervention de Moscou, l’Etat islamique est soumis à une très forte pression, décrypte Mario Abou Zeid, analyste au centre Carnegie de Beyrouth. Les bombardements russes ont redonné une capacité offensive au régime syrien, qui commence à grignoter le territoire de l’EI. » Dans ses objectifs, même si le mode opératoire diffère, l’attaque des secteurs chiites de Beyrouth s’apparente à la destruction en vol, le 31 octobre, du charter russe reliant Charm El-Cheikh à Saint-Pétersbourg, qui a été revendiquée par la filiale égyptienne de l’EI. Même si les enquêtes n’ont pas encore conclu catégoriquement à un attentat, les indices recueillis jusque-là, et notamment les enregistrements des boîtes noires, incitent à penser que l’avion a été victime d’une bombe placée en son sein.Affaibli dans son pré-carré syro-irakien, l’EI riposte sur un autre terrain, en se vengeant sur les alliés du régime syrien, la Russie comme le Hezbollah. Il fait la démonstration que sa capacité de représailles reste intacte et agite le spectre d’un nouveau cycle d’attentats, pour peu que l’offensive anti-EI continue à progresser. « C’est une stratégie de provocation, estime le chercheur libanais Walid Charara. L’objectif est de semer la zizanie entre chiites et sunnites au Liban. »Pour l’instant, le tissu social libanais a étonnamment résisté à ces coups de boutoir, en dépit de quelques flambées de violence ici et là. Ce petit miracle est notamment dû aux consignes que les deux grandes coalitions politiques du pays – « le 14 mars », à dominante sunnite, et le « 8 mars », à dominante chiite – ont données aux différents services de sécurité, qui sont souvent proches de l’un ou de l’autre camp, pour lutter en commun contre la menace terroriste. Cette coordination a permis d’éviter de nombreux bains de sang. Mais face à un ennemi aussi déterminé que l’EI, le sans-faute est impossible.Regarder l’infographie interactive : Syrie : les ennemis de mes ennemis.. Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient Quiz : connaissez-vous bien le coût de la vie en France ? • Mis à jour le Romain Geoffroy et Gary Dagorn L’incident sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin a fait grand bruit : Myriam El Khomri, ministre du travail depuis la rentrée 2015, n’a pas su répondre à une question simple portant sur le renouvellement des contrats à durée déterminée (CDD).Lire sur Les Décodeurs :Petit précis de droit du travail à l’attention de la ministre du travailQuelques jours plus tard, dans un autre registre, l’animateur Benjamin Castaldi a été moqué à son tour pour avoir affirmé lors de l’émission « On n’est pas couché » que le smic s’élevait à 1 800 euros net mensuels. On se souvient aussi de la députée (LR) Nathalie Kosciusko-Morizet, qui estimait à 4 euros le prix du ticket de métro le 24 février 2012 sur Europe 1, alors qu’elle était porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle.La tactique est aisée : demander au débotté à une personnalité le prix du litre de lait ou d’un autre bien de consommation courante, qu’il est en général incapable de citer.Pourtant, s’il est toujours facile de critiquer ces personnalités « coupées des réalités de la vie quotidienne », ferions-nous mieux ? Ce quiz vous propose de vérifier vos connaissances de base sur le coût de la vie et les revenus en France. Evidemment, vous pouvez vous aider d’Internet, mais cela réduit l’intérêt. Gary Dagorn Journaliste au Monde Romain Geoffroy Journaliste au Monde Les militaires américains sont « raisonnablement certains » d’avoir tué « Jihadi John » • Mis à jour le L’armée américaine a mené un raid aérien en Syrie visant spécifiquement Mohammed Emwazi, un Britannique membre de l’Etat islamique (EI), plus connu sous le nom de « Jihadi John ». Les militaires américains sont « raisonnablement certains » d’avoir tué le bourreau britannique, a déclaré vendredi 13 novembre un porte-parole militaire américain, dans une vidéoconférence depuis Bagdad. « Cela prendra du temps, comme c’est toujours le cas (…), pour formellement prouver et déclarer que nous avons réussi », a indiqué le colonel Steven Warren. De son côté, la Turquie a annoncé vendredi soir détenir Aine Lesley Davis, un partenaire présumé de « Jihadi John », qui faisait partie d’un groupe d’islamistes arrêtés lors d’une opération à Istanbul.Selon le Pentagone, le bombardement aérien a eu lieu à Rakka, une des principales bases de l’organisation djihadiste dans le nord de la Syrie. La « cible » y aurait été repérée il y a plusieurs jours par le renseignement américain, selon des responsables américains cités par la chaîne CNN et le quotidien Washington Post. « Trois drones » ont été utilisés pour le bombardement, et « l’un d’entre eux était britannique », a indiqué ce responsable. Mais ce sont les drones américains « qui ont tiré » les deux missiles Hellfire utilisés, a indiqué un responsable américain.Le premier ministre britannique, David Cameron, a justifié cette attaque contre un ressortissant britannique par les Etats-Unis en la qualifiant « d’acte d’autodéfense » contre « un assassin barbare », ajoutant prudemment ne pas être « encore certain » de la mort du djihadiste.La BBC, qui cite anonymement un haut responsable, rapporte qu’il est effectivement « très probable » qu’il ait péri dans l’attaque. A Rakka, les activistes du réseau Raqqa is Being Slaughtered Silently (« Rakka se fait massacrer en silence », RBSS), qui rassemble des informateurs secrets sur la vie dans la capitale de l’Etat islamique en Syrie, affirment sur les réseaux sociaux qu’il a péri. L’OSDH a confirmé que quatre djihadistes étrangers avaient été tués par un tir de drone.Lire le portrait :« Jihadi John » : comment le timide collégien est devenu bourreau de l’EIPrésent dans de nombreuses vidéos de propagande« Jihadi John » est devenu l’incarnation de la cruauté de l’Etat islamique, comme le rappelle le Pentagone. Il a été mis en avant dans les vidéos de propagande de l’organisation djihadiste à destination de l’Occident, où il apparaît toujours vêtu de noir, masqué, un couteau à la main.La première était la vidéo dans laquelle le journaliste américain James Foley a été assassiné. Il a ensuite été filmé dans les assassinats des otages américains Steven Sotloff, des Britanniques David Haines et Alan Henning, puis de l’Américain Peter Kassig, où apparaissent également deux Français, Maxime Hauchard et Mickaël Dos Santos, le visage découvert. « Jihadi John » est aussi apparu sur les vidéos dans lesquelles les deux otages japonais, Haruna Yukawa et Kenji Goto, ont été assassinés.Mohammed Emwazi, un programmeur informatique de Londres, est né au Koweït en 1988 d’une famille apatride d’origine irakienne. Ses parents avaient déménagé en Grande-Bretagne en 1993, après avoir perdu tout espoir d’obtenir la nationalité koweïtienne. Attentat de Karachi : le témoignage qui révèle les mensonges de la DST • Mis à jour le Soren Seelow Attentat de Karachi : comment Bernard Cazeneuve a permis de contourner le secret-défense Soren Seelow Journaliste COP21 : coup de froid entre Washington et Paris • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) et Simon Roger Tout comprendre aux négociations climatiquesWashington tient à éviter la forme du traité pour s’épargner une épreuve de force incertaine avec le Congrès. Un traité est obligatoirement soumis au Sénat et doit être approuvé par une majorité des deux tiers avant d’entrer en vigueur. Or les républicains en ont pris le contrôle en 2014 après avoir consolidé leur majorité à la Chambre des représentants. Barack Obama n’a aucune chance de recueillir leur assentiment sur le climat. Le Parti républicain a critiqué les engagements américains de réduction de gaz à effet de serre, en estimant qu’ils allaient pénaliser l’économie nationale. De nombreux candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016 défendent des positions climatosceptiques, comme Donald Trump, ou militent pour l’exploitation des énergies fossiles américaines, qu’il s’agisse du charbon, du gaz ou du pétrole.Les Etats-Unis ne semblent pas prêts non plus à accepter un protocole. L’expérience du protocole de Kyoto a montré ses limites. Adopté en 1997 et entré en vigueur en 2005, il imposait pour la première fois des réductions d’émissions aux pays développés et prévoyait un mécanisme d’« observance » susceptible d’infliger des sanctions aux pays ne respectant pas leurs engagements. En théorie seulement, puisque Washington n’a jamais ratifié le protocole de Kyoto. Adopté par l’administration Clinton alors au pouvoir, sa ratification avait été retoquée par le gouvernement de son successeur républicain, George W. Bush. Le legs climatique de Barack ObamaM. Kerry, qui avait annoncé à cette occasion la création d’un groupe de travail visant à intégrer les conséquences du réchauffement climatique dans la définition des objectifs stratégiques américains, avait évoqué l’enjeu que représente la conférence de Paris. « Je ne vous dirai pas qu’un accord global permettra à coup sûr de supprimer les menaces posées par le réchauffement climatique, mais la vérité est que nous ne les éliminerons pas sans un accord à Paris », avait-il dit. Simon Roger Journaliste au Monde Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Les inconnues de la nouvelle Birmanie « démocratique » • Mis à jour le Bruno Philip (Rangoun, envoyé spécial) La victoire du parti d’Aung San Suu Kyi aux élections législatives du dimanche 8 novembre a beau être écrasante, il reste à déterminer vers quelle sorte de démocratie se dirige ce pays si singulier, qui ne « ressemble à rien d’autre », comme disait Rudyard Kipling. L’écrivain britannique, même s’il ne passa que quelques jours en Birmanie en 1890, était né à Bombay, connaissait son Asie et, même si ce fut de prime abord la beauté des Birmanes qui le charma et lui inspira son célèbre poème Mandalay, il comprit rapidement que ce pays charnière entre Inde, Chine et Siam était bien différent.En termes contemporains, on pourrait dire de la Birmanie qu’elle est la nation de l’imprévisible. Qu’attendre d’ailleurs d’un pays où l’on roule à droite avec le volant placé à droite comme dans les pays où l’on roule à gauche ? Nul doute que la déroute que vient de subir la formation politique du pouvoir, de l’armée et du président Thein Sein, le Parti de l’union solidaire et du développement (USDP), vient de montrer l’immense attachement à la démocratie et à la liberté de la plupart des quelque trente millions d’électeurs birmans qui se sont rendus aux urnes le 8 novembre. Ainsi que leur vénération d’Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix 1991, pour laquelle le raz de marée en faveur de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), est une belle revanche contre ces généraux qui ont monopolisé le pouvoir durant un demi-siècle. Le président américain Barack Obama a félicité à la fois l’opposante et le président sortant Thein Sein, la première pour ses « efforts et sacrifices constants », le deuxième pour avoir mené des « réformes courageuses ».La Birmanie a une terrible et tragique histoire derrière elle : en 1962, le chef d’état-major des armées, Ne Win, fomente le premier coup d’Etat. Le général est un homme étrange, fantasque, cruel et capricieux qui lance son pays sur la « voie birmane du socialisme ». Une voie qui, comme le pays, ne ressemble à rien d’autre. La Birmanie roule sur cette route, puis s’enfonce dans la pauvreté et la répression. Le tyran se fait soigner à Vienne pour troubles mentaux, tire au revolver dans son miroir pour délivrer son image qu’il croit kidnappée par les nat, les « esprits ». Il se baigne dans le sang de dauphins pour se fortifier et, une nuit, il est aperçu sur un pont, habillé, marchant en arrière pour conjurer le sort, ainsi que le lui avait conseillé son astrologue.Mis à l’écart après le mouvement prodémocratique de 1988, écrasé par l’armée – cette répression a sans doute fait des milliers de morts –, Ne Win est remplacé par d’autres généraux. S’ils ne sont pas fous, ils sont tout aussi cruels et superstitieux. Ils ne lâcheront leur emprise qu’en 2011, date de l’autodissolution de la junte. Parce que ce sont ces mêmes militaires qui ont formé l’actuel gouvernement et entendaient diriger le pays vers la voie d’une « démocratie disciplinée », l’armée ne va renoncer ni à ses prérogatives, ni à son obsession de la « stabilité nationale », ni à son contrôle sur les ministères-clés du prochain gouvernement.« Réconciliation nationale » Dans le système en place, 25 % des sièges des deux chambres du Parlement sont réservés à des officiers. Le chef d’état-major des armées, le général Min Aung-Hlaing, qui s’est déclaré prêt jeudi 12 novembre à coopérer avec Aung San Suu Kyi, continuera à nommer les détenteurs de portefeuilles névralgiques : défense, intérieur et ministère des frontières. Ce dernier est important de par sa fonction stratégique et parce que, dans les confins frontaliers dont il s’occupe, vivent les turbulentes minorités ethniques (30 % de la population).Le 15 octobre, un cessez-le-feu national a été signé entre le gouvernement et huit groupes séparatistes armés des ethnies. Mais treize autres guérillas ont été les grandes absentes de ce compromis historique, alors que les combats continuent entre l’armée et les maquisards dans plusieurs Etats. Au lendemain du scrutin, hélicoptères et artillerie ont bombardé des régions tenues par une guérilla de l’ethnie Shan, où 6 000 villageois ont fui les combats depuis octobre. Cette nouvelle Birmanie « démocratique » va donc faire face à de nombreuses inconnues. Comme vient de le dire au New York Times l’écrivain et expert Thant Myint-U – petit fils de U Thant, l’ancien secrétaire général des Nations unies qui fut, en 1961, le premier non-Européen à occuper cette fonction –, « ce scrutin était simplement une élection pour une place dans un gouvernement dont le pouvoir sera partagé avec l’armée »…La « Lady » fait preuve d’une bonne volonté certaine. Elle a écrit jeudi au chef des armées, proposant de le rencontrer « à la date qui lui conviendra » au nom de la « réconciliation nationale ». Mais on ne sait pas quel poste va occuper Aung San Suu Kyi. En vertu d’un article de la Constitution, elle ne peut pas devenir chef de l’Etat car elle a été mariée à un étranger. D’ici à mars 2016, avant que les deux nouvelles chambres du Parlement – et donc les militaires qui y siègent – élisent un nouveau président, la NLD va devoir choisir un candidat dans le parti. Mais il sera vraisemblablement un inaugurateur de chrysanthèmes façon IVe République française…« Le prochain président devra comprendre parfaitement qu’il n’aura aucune autorité et devra se plier aux décisions prises par le parti », a également affirmé la « Lady ». Ainsi parle Aung San Suu Kyi la victorieuse. Mais si elle a gagné, reste à savoir de quoi sa victoire est le nom. Bruno Philip (Rangoun, envoyé spécial) Journaliste au Monde Cabinets fermés, opérations escargot... les médecins libéraux à nouveau en grève • Mis à jour le Ce que le projet de loi santé va changer au quotidienMarisol Touraine : « Le tiers payant s’imposera » RTL soutient « le second degré » de Zemmour, qui veut « bombarder Molenbeek » • Mis à jour le Alexandre Piquard Attentats à Paris : "François Hollande craint... par rtl-fr Molenbeek, la plaque tournante belge du terrorisme islamistei-Télé met fin à sa collaboration avec Eric Zemmour Alexandre Piquard Journaliste médias Pierre Moscovici : « La France n’est pas seule, l’UE est à ses côtés » • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Postes supplémentaires de policiers et de gendarmes : le détails des annonces de HollandeCe mardi, j’ai formulé l’opinion de la Commission sur l’avant-projet de budget français pour 2016, qui est globalement en conformité avec les règles du pacte de stabilité et de croissance. Bien évidemment, cette opinion ne prend pas en compte les mesures à venir. Nous réévaluerons les possibles incidences budgétaires en temps voulu. Il est trop tôt pour spéculer maintenant sur la façon dont cela va se répercuter sur la trajectoire budgétaire de la France. Mais je n’ai pas de raison de penser que celle-ci soit spectaculairement modifiée.Et les règles du pacte de stabilité n’empêchent pas les gouvernements de décider de leurs priorités. Je ne vois pas d’opposition entre les enjeux de sécurité et la garantie de finances publiques saines. Les règles du pacte de stabilité ne doivent pas être vues comme rigides et stupides. Elles sont intelligentes et flexibles. Le pacte de sécurité voulu par François Hollande n’est à mes yeux pas incompatible avec le pacte de stabilité et de croissance.Suite aux attentats de janvier, le gouvernement français était arrivé à Bruxelles avec des demandes précises : contrôle systématique aux frontières extérieures de l’UE pour les ressortissants européens revenant de Syrie, l’établissement rapide d’un PNR (données passager des compagnies aériennes). Rien de tout cela n’a été adopté : la machine européenne n’est-elle pas trop lente ?Il faut tirer des leçons de tout cela sur le fonctionnement de la prise de décision en Europe. J’ai été pendant plus de 20 ans un responsable politique français, je connais bien le fonctionnement de l’ensemble des institutions ici – le Conseil, le Parlement européen et le Berlaymont [où se trouve le siège de la commission]. Je pense que la remise en cause doit être valable pour tous. C’est à la Commission de faire des propositions. Qu’il s’agisse des problèmes de sécurité, de la question des réfugiés, il y a eu ici, à la Commission, des réponses fortes. Il importe aussi que les Etats membres s’en saisissent. Ce n’est pas le moment de se renvoyer la balle des causes ou des responsabilités, de pointer les insuffisances de l’Europe. Nous devons tous être côte à côte, prendre des décisions plus rapides, plus fortes.La crise économique, qui n’est pas entièrement derrière nous, en tout cas qui continue à marquer nos sociétés par la faible croissance et le chômage, laisse petit à petit place à une reprise dont je souhaiterais qu’elle soit plus forte. Nous avons à faire face maintenant à d’autres défis, sans précédent, qui menacent notre vivre ensemble, remettent en cause l’identité européenne. La crise écologique, que la conférence des Nations unies pour le climat (COP21) va affronter, avec succès, je le crois ; Il est important qu’elle se tienne, à Paris. Mais aussi la crise des réfugiés et du terrorisme. Sur tous ces sujets-là nous avons besoin de plus d’Europe, de plus d’actions communes.Ne craignez-vous pas que le débat sur les migrants se durcisse encore ?lI ne faut pas tout confondre comme l’ont dit beaucoup de leaders au G20, dont le président américain, M. Obama, et la chancelière allemande, Mme Merkel. Les réfugiés sont les premières victimes du terrorisme, des victimes indirectes qui fuient les exactions de ceux qui viennent frapper nos territoires, comme l’a dit Jean-Claude Juncker, le président de la Commission. Il faut éviter les amalgames qui vont nourrir les populismes et le repli sur soi, sources du déclin de nos différents pays. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Attentats du 13 novembre : la sécurité renforcée dans les transports • Mis à jour le Philippe Jacqué Après les attentats, la sécurité à tout prix ?« Tester un contrôle à l’entrée des gares »Parallèlement, Ségolène Royal, la ministre du développement durable, la tutelle de la SNCF, s’est déclarée favorable, mardi sur iTélé, à l’introduction de portiques de sécurité dans les gares pour contrôler l’accès aux trains, aujourd’hui réservés aux liaisons internationales. Elle a indiqué avoir demandé à la SNCF « d’examiner cette action à mettre rapidement en place, qu’il y ait le même type de contrôles que pour l’accès aux avions ». Valérie Pécresse, candidate Les Républicains aux régionales, a également proposé la mise en place de portiques. Jean-Paul Huchon a affirmé, de son côté, que de tels portiques « contreviendraient aux impératifs de sécurité parce qu’elle freinerait la circulation des voyageurs ». L’actuel président de la région a précisé « en avoir parlé avec le préfet de police ».La SNCF assure également étudier des systèmes de portiques, notamment pour les grandes lignes. « Nous allons lancer un test de faisabilité début 2016 dans une grande gare parisienne, que l’on a pas encore choisie. L’idée serait de tester un contrôle à l’entrée des gares », a expliqué un porte-parole du groupe public.« Palpations de sécurité »Après l’attaque avortée fin août dans le Thalys sur la ligne reliant Amsterdam à Paris, la SNCF a créé un groupe de travail afin d’évaluer l’efficacité des portiques de sécurité dans les gares françaises. Ses conclusions sont attendues d’ici quatre à six semaines.Cette option, si elle est retenue, risque d’être très dommageable pour la SNCF. Pour deux raisons essentielles. D’abord le coût, en sachant que les gares, largement ouvertes, n’étaient pas pensées pour la mise en place d’une telle mesure. L’installation de portiques pourrait par ailleurs réduire l’attractivité de ce mode de transport. S’il faut venir une heure avant le départ d’un train, contre quelques minutes aujourd’hui, des contrôles très lourds pourraient rendre les autres modes de transports, notamment routiers, bien plus compétitifs.Une chose est cependant sûre. L’examen à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi sur la fraude et la sécurité dans les transports va être reporté, sur demande du président du groupe PS Bruno Le Roux, qui a souhaité mardi que la mesure soit reprise dans un projet de loi « global ».Cette proposition de loi visait notamment à autoriser les agents de la SUGE et du GPRS « à procéder à des palpations de sécurité » et à la fouille des bagages, avec l’accord des passagers, ou à autoriser les policiers, sous certaines conditions, à procéder « à l’inspection visuelle des bagages à main et à leur fouille » en vue de « prévenir une atteinte grave à la sécurité des personnes et des biens ». Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Angela Merkel refuse de se voir en chef de guerre • Mis à jour le Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Après les attentats, Paris sollicite l’assistance de ses voisinsHostilité de l’opinionDe plus, jusqu’ici, Angela Merkel s’est montrée très réservée sur les engagements extérieurs de la Bundeswehr. Contrairement au président de la République, au ministre des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier (SPD), et à la ministre de la défense, Ursula von der Leyen (CDU), la chancelière n’a pas pris part au débat, début 2014, sur le supposé grand retour de l’Allemagne sur la scène internationale. Ou, si retour il y a, il ne faut surtout pas penser qu’il va essentiellement concerner un rôle accru de la Bundeswehr à l’étranger.Deux arguments expliquent la réserve de la chancelière : l’hostilité de l’opinion allemande face à ce type d’intervention, et surtout la conviction qu’aucune intervention militaire ne résout à elle seule un conflit. Les situations de la Libye et de l’Afghanistan le prouvent. C’est la position actuelle de l’Allemagne sur la Syrie : ce conflit nécessite l’engagement de toutes les parties – Bachar Al-Assad fait donc, comme Moscou, partie de la solution – et il ne pourra pas être résolu par le seul recours à la force.Eviter de trop s’engagerCe mardi, à Bruxelles, lors du conseil européen de la défense, il était frappant de voir comment Ursula von der Leyen était physiquement proche de son collègue français Jean-Yves Le Drian – impossible de ne pas penser à la photo montrant Angela Merkel s’appuyant sur l’épaule de François Hollande après les attaques de janvier – tout en évitant de trop s’engager aux côtés de la France.L’Allemagne propose à ce stade de ne renforcer sa présence qu’au Mali, où elle compte 200 instructeurs, mais seulement neuf soldats dans le cadre d’une mission de l’ONU (Minusma) exposée à un certain danger.Si nul ne croit, en Allemagne, que la France peut vaincre seule l’Etat islamique, une partie de la presse juge cependant que le gouvernement allemand pourrait l’aider davantage qu’il s’apprête à le faire. « L’EI doit aussi être combattu militairement », affirme ainsi le quotidien Süddeutsche Zeitung ce mardi. Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste 115 000 policiers et soldats mobilisés dans toute la France • Mis à jour le Depuis 2012, les effectifs des forces de l’ordre ont diminuéPostes supplémentaires de policiers et de gendarmes : le détails des annonces de Hollande L’Italie avait incarcéré, puis relâché, l’imam fondamentaliste de Molenbeek • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) Molenbeek, la plaque tournante belge du terrorisme islamisteLa Belgique au cœur des réseaux djihadistes Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Attentats du 13 novembre : un Français « très probablement » identifié dans une revendication de l’EI • Mis à jour le La voix d’un djihadiste français a « très probablement » été identifiée dans la vidéo de l’organisation Etat islamique revendiquant les attentats du 13 novembre, selon les informations du Monde.Suivre la situation en direct sur LeMonde.frFabien Clain, Toulousain de 36 ans d’origine réunionnaise, suspecté d’avoir orchestré le projet d’attentat raté de Villejuif, était un proche de Mohamed Merah — le tueur au scooter de Toulouse et Montauban — et est considéré comme un des principaux animateurs d’une filière djihadiste ariégeoise dite d’« Artigat », au début des années 2000.Il a été condamné à cinq ans de prison en 2009 pour avoir animé une filière d’acheminement djihadiste vers l’Irak, puis est parti rejoindre les rangs de l’EI après sa libération.La voix de Fabien Clain a été identifiée dans une vidéo de revendication des attentats de vendredi.— soren_seelow (@Soren Seelow) Attentat manqué de Villejuif : sur la piste des commanditaires Après les attentats, Paris sollicite l’assistance de ses voisins • Mis à jour le Nathalie Guibert et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) L’intention du président François Hollande d’invoquer l’article 42.7 du Traité de Lisbonne sur la solidarité européenne en cas d’agression d’un de ses membres a pris de court les institutions bruxelloises, lundi 16 novembre. A Paris, on assure que les grands responsables européens ont été prévenus. Mais l’étonnement a été grand parmi les sources parlementaires dans les commissions de la défense et même au ministère, pas préparés à cette initiative présidentielle. « C’est une grande surprise, admettait l’une d’elles, plus personne ne fait référence depuis longtemps au Traité de Lisbonne. »Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian devait formellement demander mardi un soutien à ses pairs, lors d’un conseil européen des ministres de la défense, en évoquant cet article, pensé après les attentats de Madrid en 2004, qui énonce que les pays de l’Union européenne s’engagent à apporter de l’aide à celui des leurs qui fait l’objet d’une attaque : « Au cas où un Etat membre serait l’objet d’une agression armée sur son territoire, les autres Etats membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l’article 51 de la charte des Nations unies. Cela n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains Etats membres », dit le texte. L’article précise cependant que c’est l’OTAN, l’alliance militaire, qui « reste le fondement de la défense collective et l’instance de sa mise en œuvre » pour les Européens.« De l’aide concrète au-delà des belles déclarations »Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, a annoncé en amont de ce conseil mardi que « l’UE par la voix de tous les Etats membres, a exprimé unanimement son plus fort soutien et sa disposition à apporter l’assistance requise ». Cette aide ne nécessite pas de décision formelle de l’UE et devrait être négociée au cas-par-cas de façon bilatérale entre Paris et les autres Etats-membres. « L’ennemi n’est pas un ennemi de la France, c’est un ennemi de l’Europe », a déclaré le président Hollande devant le Congrès. Jean-Yves Le Drian a lui salué « un acte politique de grande ampleur ». Plusieurs pays à l’image de l’Allemagne et du Royaume-Uni restent toutefois prudents sur l’emploi du mot guerre. « Merkel ne veut pas devenir chancelière de guerre », assure le Spiegel.Les autorités françaises ont agi avec rapidité « pour bien marquer la nature de ce qui s’est déroulé », souligne un diplomate à Bruxelles. L’invocation du 42.7 est à la fois un symbole, une sorte de geste solennel, et la réitération d’une demande d’assistance qui pourrait prendre différentes formes : assistance logistique, aide dans le domaine du renseignement, ou soutien à des opérations militaires que la France regrette de ne pas avoir obtenu de façon plus franche de ses partenaires depuis ses interventions en Libye en 2011, au Mali en 2013, en Irak en 2014. Paris réclame « de l’aide concrète au-delà des belles déclarations » sur le front anti-Daech et sur les théâtres africains pour soulager l’armée française. Les demandes portent sur des avions ravitailleurs et de transport.« L’ennemi n’est pas un ennemi de la France, c’est un ennemi de l’Europe », a déclaré François HollandeLe président n’a pas évoqué une autre clause de solidarité européenne, l’article 222 du Traité, prévoyant que l’Union « mobilise tous les instruments, y compris militaires, mis à sa disposition » pour protéger les institutions et les populations. L’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord n’était pas non plus sur la table. Il énonce que si un pays de l’OTAN est victime d’une attaque, chaque pays membre « considérera cet acte de violence comme une attaque armée contre l’ensemble des membres et prendra les mesures nécessaires ».Washington l’a invoqué après les attentats du 11-Septembre pour intervenir en Afghanistan. M. Hollande n’a pas abordé cette option avec son homologue américain Obama qui assure le leadership de l’action militaire internationale en Irak et en Syrie. « Nous n’en avons pas besoin », explique un officiel dans l’entourage de M. le Drian. Le faire aurait un double inconvénient : multiplier les coalitions, et, surtout, empêcher toute action conjointe contre l’Etat islamique avec Vladimir Poutine, qui, dans ses discours, assure que l’OTAN est la menace principale pour la Russie. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Nathalie Guibert Journaliste au Monde Toulouse, Lyon, Toulon : de fausses rumeurs d’attentats circulent par SMS dans plusieurs villes • Mis à jour le Les Décodeurs Attentats du 13 novembre : 7 conseils pour déjouer les rumeurs1. Toulouse : « Le collègue qui a eu un appel d’un ami qui bosse à la DGSI »Depuis lundi, un canular circule par SMS à Toulouse, évoquant des attentats imminents dans des lieux connus de tous les habitants : le métro, l’aéroport, la Fnac, les hypermarchés Carrefour ou Leclerc…Une internaute nous l’a transmis mardi matin : Il s’agit évidemment d’une rumeur sans fondement. Il y a bien eu des perquisitions à Toulouse, dans le quartier du Mirail, dans la nuit de dimanche à lundi. Elles auraient occasionné la saisie d’une arme, de cannabis et de fausse monnaie, selon la presse. Mais la DGSI n’a pas participé à ces perquisitions, qui n’ont pas du tout débouché sur la saisie de plans du métro toulousain. Bref, le contenu du SMS est inventé de toutes pièces, comme l’ont confirmé la mairie de Toulouse et la préfecture de Midi-Pyrénées. (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Vous êtes très nombreux depuis hier soir à nous signaler de faux messages qui circulent sur Facebook, Twitter, WhatsApp...Posté par Ville de Toulouse sur mardi 17 novembre 2015 2. Lyon : « Info d’une personne qui travaille à la BAC »Des internautes nous ont signalé un autre cas, cette fois à Lyon. Même genre de SMS alarmiste, évidemment faux là encore : aucune bombe n’a été désamorcée à la Part-Dieu. 3. Toulon : « Source du commissariat »Autre signalement d’internaute, autre canular, cette fois à Toulon, avec une référence locale au porte-avions Charles de Gaulle, qui y mouille. Ici, on n’a même plus de menace précise, un simple commentaire « visés par des actes terroristes ». Mais l’information fait écho à une actualité récente, réelle cette fois : un projet d’attentat déjoué à Toulon, annoncé mardi 10 novembre. Les Décodeurs Journaliste au Monde Au Liban, une série d’arrestations après le double attentat-suicide de Bourj El-Barajneh • Mis à jour le Laure Stephan (Beyrouth, correspondance) Sous la pression, l’Etat islamique frappe tous azimutsLes révélations faites M. Machnouk, dimanche 15 novembre, font froid dans le dos : le carnage aurait pu être bien plus sanglant, car les deux kamikazes qui ont actionné leurs charges à quelques minutes d’intervalle, jeudi, voulaient à l’origine se faire exploser à l’hôpital Al-Rassoul Al-Aazam, tout proche. Ils n’ont pas pu avancer vers cet établissement de santé géré par le Hezbollah, barricadé. Les services de sécurité du parti chiite armé, qui combat dans le camp pro-Assad en Syrie, y sont sur le qui-vive depuis la série d’attentats revendiqués par des groupes extrémistes contre la Dahyé, entre l’été 2013 et le début de l’année 2014.Le ministre s’est montré pessimiste : l’attentat de Bourj El-Barajneh « ne sera pas le dernier » au LibanL’enquête, qui se poursuit, a aussi permis d’identifier le triangle autour duquel, au Liban, agissait la cellule : la ville de Tripoli ; le quartier d’Achrafiyé, en plein cœur de Beyrouth ; et le camp palestinien de Bourj El-Barajneh, attenant au faubourg frappé par les explosions.Coopération avec le HezbollahNohad Machnouk s’est félicité de la célérité des services de renseignements – qui ont aussi reçu des informations du Hezbollah – pour identifier la cellule terroriste. Depuis 2014, ces services, malgré leurs rivalités politiques, ont intensifié leur coordination. Mais le ministre s’est montré pessimiste : l’attentat de Bourj El-Barajneh « ne sera pas le dernier » au Liban. « C’est peut-être une formule un peu brutale, mais les Libanais doivent être conscients de l’ampleur de la menace terroriste dans le pays, dit la politologue Fadia Kiwan. Le Liban n’est pas un îlot protégé dans la région. » Depuis des mois, les arrestations d’individus suspectés de liens avec des groupes djihadistes se succèdent.Dès samedi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait donné un avant-goût de l’enquête. Il avait ainsi mis en garde contre tout acte de représailles contre des Syriens (le Liban abrite plus d’un million de réfugiés) et contre le risque de violences internes. M. Nasrallah a aussi exhorté les responsables des camps palestiniens et les réfugiés syriens à « collaborer » pour empêcher que des kamikazes s’infiltrent parmi eux.Ses appels à l’unité se mêlent à ceux des autres responsables politiques depuis le double attentat-suicide. « Cette attaque montre, à ceux qui l’affirmaient avant, qu’on ne peut plus attribuer à la seule intervention du Hezbollah en Syrie la présence du danger djihadiste, estime Fadia Kiwan. Mais c’est aussi une gifle pour le Hezbollah, qui, s’il ne peut pas faire marche arrière, sent qu’il s’est lancé en Syrie dans une aventure qui le dépasse. » Le « parti de Dieu » a promis d’intensifier ses combats contre le groupe Etat islamique en Syrie. Laure Stephan (Beyrouth, correspondance) Journaliste au Monde Les ratés de la coordination antiterroriste en Europe • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) La France avait été alertée d’une menace imminente Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Après les attentats, la sécurité à tout prix ? • Mis à jour le Revirement politique sur la déchéance de nationalitéHollande, la politique en temps de guerreReste à convaincre. Cela suppose efficacité et clarté. Sur la première exigence, François Hollande a multiplié les injonctions : l’ensemble des mesures annoncées, a-t-il martelé, doivent être engagées dans les prochains jours ou dans les plus brefs délais. Certes. Mais l’on sait bien que tout cela prendra du temps, soit du fait des nécessaires procédures parlementaires, soit du fait des délais de recrutement et de formation des personnels annoncés.Quant à la clarté, le moins qu’on puisse dire est qu’elle est loin d’être assurée, à ce stade, pour la révision constitutionnelle annoncée. Faire de l’état d’urgence une arme permanente au service du pouvoir exécutif peut conduire à remettre en cause des libertés fondamentales. Or, celles-ci figurent au premier rang des droits de l’homme, au même titre que la sûreté. La sécurité est une exigence. Pas à n’importe quel prix. Attentats du 13 novembre : Paris craint d’être vidée de ses touristes • Mis à jour le Laurence Girard, Nicole Vulser, Claire Guillot et Denis Cosnard Attaques à Paris : le quartier touristique de l’Opéra sous le chocBpifrance, la Banque publique d’investissement, auprès de laquelle 30 % à 40 % des professionnels sont endettés, a décidé de suspendre pour six mois les échéances de ses crédits. « Tous les hôteliers parisiens et de la petite couronne » touchés par les baisses de fréquentation attendues pourront en bénéficier. De son côté, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), le principal syndicat patronal du secteur, prépare un « fonds de soutien » pour les patrons et les salariés d’hôtels, de restaurants ou de cafés ayant perdu un proche dans les attentats.« Dès minuit, nous avons été confrontés à l’inquiétude de nos clients, expliquait samedi matin Maurizio, réceptionniste à l’Hôtel de Noailles, rue de la Michodière, en plein centre de Paris. Nous avons eu cinq ou six départs précipités, trois annulations pour ce soir et dimanche, et les demandes d’annulation pour des séjours en décembre n’arrêtent pas de tomber. » Selon lui, « la panique est sans commune mesure avec les événements de Charlie Hebdo, car cette fois, c’est Paris dans son ensemble qui est visé, chacun se sent une cible. »Avec les annulations à chaud, le chiffre d’affaires par chambre disponible de l’hôtellerie parisienne a chuté de 21 % samedi, par rapport au même jour de la semaine de l’année précédente, et de 28,5 % dimanche, selon les estimations du cabinet spécialisé MKG. La profession s’attend à 40 % d’annulations sur la semaine.Le cœur n’est pas à la fête« Les hôtels les plus touchés sont ceux qui dépendent beaucoup du tourisme de loisirs, en particulier le haut de gamme, très lié à la clientèle internationale », commente Jean-Marc Palhon, président de la société Extendam, qui a investi dans 80 établissements en France.Les brasseries et les restaurants ont aussi souffert. Flo, le groupe propriétaire de lieux fameux comme Bofinger, a enregistré « 50 % d’annulations dans ce type d’établissements » depuis samedi, a indiqué son directeur général, Vincent Lemaître. Lui-même a reporté l’événement qui devait célébrer, jeudi, le renouveau de La Coupole. Le cœur n’est pas à la fête…La liste des manifestations annulées est longue. La 19e édition de Paris Photo, au Grand Palais, a été fermée prématurément, vendredi soir, sur décision du ministère de la culture. « La foire avait très, très bien commencé, avec une augmentation du public de 17 % par rapport à 2014. Nous attendions entre 13 000 et 15 000 visiteurs par jour le week-end », se désole Jean-Daniel Compain, de Reed Expositions, l’organisateur de l’événement. Le Salon de l’étudiant à Paris a aussi été reporté, de même que le Salon du Lego à Reims, Tous en cuisine à Caen, etc. Une conférence sur le luxe, organisée par le quotidien américain The New York Times à Versailles, devrait être repoussée au printemps. Reed a toutefois maintenu cinq salons importants cette semaine : Top Franchise Méditerranée à Marseille, Satis et Supply Chain Event à la porte de Versailles, Midest et Funéraire Paris à Villepinte (Seine-Saint-Denis).« Plus on prononce le mot “guerre”, plus on fait peur aux touristes, particulièrement aux Américains et aux Japonais »Bon nombre de dirigeants d’entreprises ont également renoncé à prendre l’avion pour Paris, comme le PDG de Shiseido, Masahiko Uotani, qui était attendu mardi. Les salariés expatriés de L’Oréal ont aussi reçu la consigne de ne pas venir dans l’Hexagone avant le 23 novembre.En janvier, le mouvement était resté d’une bien moindre ampleur. Le revenu des hôtels n’avait reculé en moyenne que de 7 % à 8 % les deux premiers jours suivant les attentats. Le repli s’était poursuivi pendant deux semaines, avec des baisses de 25 % certains jours. Puis l’activité était remontée, et l’été s’était révélé très honorable. Au total, depuis le début de l’année, le nombre de nuits d’hôtel commercialisées à Paris n’avait ainsi fléchi que de 1 %, selon le bilan établi fin août.A présent, les professionnels redoutent une rechute durable. La tour Eiffel, fermée depuis les attentats, a certes rouvert lundi, et Disneyland Paris devrait faire de même mercredi, après une interruption de quatre jours inédite pour le parc de Marne-la-Vallée, qui emploie 15 000 personnes. Mais les touristes seront-ils au rendez-vous ? Attentats : un impact sans doute limité sur la croissance Denis Cosnard Journaliste au Monde Claire Guillot Journaliste au Monde Nicole Vulser Journaliste au Monde Laurence Girard Journaliste au Monde Plusieurs millions d’euros pour la « sécurité » et la « pérennité » des salles de spectacles • Mis à jour le Un fonds d’aide de plusieurs millions d’euros est envisagé pour les salles de spectacles menacées par les annulations liées aux attentats de vendredi 13 novembre, a annoncé, mardi 17 novembre, Fleur Pellerin, la ministre de la culture, précisant que des mesures de sécurisation devraient être annoncées cette semaine.« Ce fonds a vocation à s’appuyer sur la solidarité » a expliqué la ministre de la culture sur la radio France Culture, en soulignant qu’elle aurait « une idée plus précise des montants engagés dans les quarante-huit heures qui viennent ». « On parle de plusieurs millions d’euros », a-t-elle ajouté.Réflexion autour de l’affectation de forces de policeLa création d’un fonds d’aide aux professionnels avait été annoncée dès lundi par la ministre de la culture lors d’un discours prononcé devant le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV), mais aucune précision chiffrée n’avait été apportée à cette occasion.Sur France Culture la ministre a souligné que le fonds devait répondre à « deux problèmes », celui de « la sécurité immédiate » et celui de « la pérennité de l’activité des petites salles qui ne sont pas forcément assurées pour des annulations » et qui risquent de se retrouver « en difficulté économique ». Il devrait être alimenté par le CNV, mais également par le ministère de la culture et, « je l’espère aussi, par les sociétés de perception des droits d’auteur », a dit Mme Pellerin.Quant aux mesures de sécurisation des salles, elle a affirmé que son ministère était en train de réfléchir à l’affectation des forces de police ou de l’armée annoncées par le président de la République « à des sites particulièrement vulnérables ». Attentats du 13 novembre : la piste d’un deuxième homme en fuite • Mis à jour le Laurent Borredon, Simon Piel et Benoît Vitkine Les investigations sur les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis le 13 novembre se concentraient, mardi 17 novembre, sur l’organisation des attaques, le nombre précis d’auteurs et la localisation de celui ou de ceux toujours en fuite.Suivre la situation en direct sur LeMonde.frCombien de terroristes y avait-il et qui étaient-ils ? Attentats du 13 novembre : que sait-on des terroristes impliqués ?Quels ont été les lieux de séjour des terroristes ? Attentats du 13 novembre : un Français « très probablement » identifié dans une revendication de l’EIQue sait-on des appuis des terroristes en Belgique ? Attentats du 13 novembre : qui est Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé ? Simon Piel Journaliste au Monde Benoît Vitkine Journaliste au Monde Laurent Borredon Journaliste Après les attentats, et si vous montiez le son ? • Mis à jour le Alice Pfeiffer Sur les réseaux sociaux, après les attaques du 13 novembre, les appels à faire la fête et à écouter de la musique, de préférence le plus fort possible, se multiplient pour « aller de l’avant ». « La fête comme mode de résistance et de revendication » : voici l’idée qui a poussé la consultante en communication et DJ parisienne Sarah Joe à lancer, deux jours après les attentats, dimanche 15 novembre, un groupe Facebook intitulé « Paris est toujours une fête » accompagné du hashtag #Fenetreouverte, en écho à #Porteouverte, qui a permis la nuit du drame à ceux qui fuyaient les attaques de trouver refuge chez des particuliers.Sur la plateforme, elle délivre une nouvelle playlist quotidienne et joyeuse, et invite les participants à ouvrir leurs fenêtres et jouer de la musique aussi fort que possible. « C’est une façon de marquer le deuil en allant de l’avant », précise-t-elle. Elle n’est pas la seule à citer Ernest Hemingway — dont plusieurs exemplaires du livre Paris est une fête (Gallimard, 2011) sont déposés au milieu de fleurs devant les lieux attaqués – pour tenter de restaurer un peu de cette effervescence qui fait la ville.Le réalisateur Olivier Lambert a, lui, lancé le hashtag #ParisDoitResterUneFête sur les réseaux sociaux et propose des rencontres festives dans les quartiers meurtris. Partout sur le Web, des #Tousenterrasse et autres #Cacestparis fleurissent, comme une façon de refuser la peur et revendiquer le droit à la légèreté de l’être. Alice Pfeiffer Journaliste au Monde L’Etat islamique annonce avoir exécuté un Chinois et un Norvégien • Mis à jour le Un Chinois et un Norvégien détenus par l’EISous le titre « Le sort de deux prisonniers », il montre l’image de deux hommes les yeux bandés puis la tête ensanglantée, visiblement tués par balle. Le 10 septembre, l’EI avait annoncé pour la première fois détenir ces deux otages, sans préciser quand et où ils avaient été enlevés.La Norvège avait exclu de payer une rançonLe groupe djihadiste s’était, sur deux pages de son magazine, adressé à toute personne « qui voudrait payer une rançon pour la libération et le transfert » des deux hommes « à vendre », dont la photo était publiée.La Norvège avait alors confirmé l’enlèvement d’Ole Johan Grimsgaard-Ofstad, un de ses ressortissants, peu après son arrivée en Syrie, à la fin de janvier, mais avait exclu de payer une rançon.Agé de 48 ans, le Norvégien, affilié à l’Université norvégienne de sciences et de technologie, à Trondheim (dans l’ouest de la Norvège), avait annoncé le 24 janvier sur Facebook être arrivé à Idlib (dans le nord-ouest de la Syrie). On ignorait les raisons de sa présence là-bas. La Chine avait elle aussi admis qu’un de ses ressortissants était probablement aux mains de l’EI.L’otage chinois avait été présenté par l’EI comme étant Fan Jinghui, un consultant de 50 ans. L’EI, qui utilise les images de ses exactions comme élément de propagande, a par le passé diffusé des vidéos montrant la décapitation de plusieurs otages, notamment occidentaux, soigneusement mise en scène par les bourreaux. Au travail, le jour d’après • Mis à jour le Marine Benoit Peut-on avoir recours au droit de retrait après les attentats du 13 novembre ?La priorité des entreprises : sécurité et soutien psychologique Marine Benoit Journaliste au Monde Les attentats du 13 novembre à travers les yeux des enfants • Mis à jour le Aurélie Collas Attaques à Paris : les enseignants s’efforcent de gérer le « cours d’après »Il en ressort une immense fresque qu’on peut voir sur Twitter. Sous le mot-dièse « Ecoles pour la paix », nombre de ses écoles ont en effet publié leurs dessins. On peut y voir représentés quelques mitraillettes, des policiers et des blessés à terre, mais surtout beaucoup de « peace and love », de tours Eiffel scintillantes et de drapeaux bleu-blanc-rouge.« Des dessins colorés et plutôt gais », témoigne Guillaume Bourgin, instituteur à l’école Langevin de Vallauris (Alpes-Maritimes) qui, lundi matin, a proposé à sa classe de CM1-CM2 de dessiner après la discussion qu’ils venaient d’avoir sur les attentats. « Certains ont dessiné des tours Eiffel, des fleurs, des cœurs… D’autres ont représenté les kamikazes, en leur adressant un message : “Terroristes je vous hais”, “On n’a pas peur de vous”, “J’ai pas peur, je vais profiter de la vie.” »« Voulez-vous faire la paix ? » Mêmes messages à l’école Joppet de Chambéry (Savoie), où la classe de CM2 a été invitée à prendre les crayons lundi matin, « sans consigne particulière, juste pour leur donner un espace d’expression », précise leur professeure, Muriel Meillier. Sur ces dessins, on peut lire : « C’est injuste de tuer des personnes qui n’ont rien fait » ; « Je suis musulman et je suis contre le terroriste et le raciste » ; « Ça ne sert à rien de se battre » ; « Voulez-vous faire la paix ? »… « J’ai été assez étonnée, rapporte l’enseignante. Je m’attendais à avoir beaucoup de scènes de guerre, mais finalement ce sont plutôt des messages de paix et d’union qu’il ressort. »Des scènes de guerre, il y en a eu quelques-unes, lundi, à l’école de Saint-Paul-du-Vernay, dans le Calvados. « Il y a eu un temps d’expression pour que les enfants vident leur sac après le week-end. Ceux qui le souhaitaient ont dessiné, et j’ai vu quelques images assez sombres », raconte Benjamin Thily, enseignant des CM1-CM2 et directeur de l’école.« Mardi, poursuit-il, on a eu l’idée de construire ensemble quelque chose qui soit porteur d’espoir. Sur le tableau, on a d’abord écrit des mots négatifs – djihad, mort, attentat… J’ai tourné le tableau en disant que ces mots, je ne les effaçais pas, mais qu’à présent, on écrirait des mots positifs que les attentats n’ont pas fait disparaître, et qui sont plus forts que les autres : joie, partage, fraternité… » Ce travail a donné lieu, entre autres, à des « nuages de mots » représentant Paris, un cœur et la planète, désormais affichés sur la twittosphère.#EcolespourlaPaix Nous avons fait un cœur au sujet des attentats. #Adélaïde et #Louis https://t.co/V6lpBXqFXR— CM_lesAulnes (@CM_lesAulnes)Libérer certaines émotions Dans toutes ces écoles, il a fallu d’abord discuter des attentats à partir de ce que les élèves avaient vu, entendu, compris ; démêler parfois le vrai du faux ; tenter d’expliquer quelque chose d’inexplicable pour les enfants : pourquoi ont-ils tué ? Dans un second temps, le dessin a servi à libérer certaines émotions – la peur, la colère, l’incompréhension, l’empathie envers les victimes… « Le dessin, on l’avait déjà utilisé après Charlie, explique Eric Hitier, professeur à l’école de Druye (Indre-et-Loire). Ca permet de formuler des émotions qu’on n’arrive pas forcément à dire à l’oral, ou auxquelles on a du mal à associer des mots. »S’exprimer, mais aussi se faire entendre. La classe de l’école de Druye a compilé ses dessins dans un livre. « On a lancé un appel via Twitter pour trouver un volontaire à Paris qui récupérerait le livre et irait le poser place de la République, raconte M. Hitier. Les élèves voulaient que les gens qui vont se recueillir sur la place voient que des élèves d’Indre-et-Loire pensent aux victimes, à ce qui s’est passé. » Une personne du ministère de l’éducation nationale leur a répondu. Le livre devrait être déposé vendredi quelque part sur la place. Aurélie Collas Journaliste au Monde Un journaliste anti-GamerGate présenté comme un terroriste après un détournement de photo • Mis à jour le William Audureau Le débat sur le GamerGate ressurgit au moment le plus inattendu. Ce mouvement en ligne de joueurs de jeu vidéo hostile au discours féministe, aux médias, et régulièrement accusé de harcèlement en ligne, est accusé par le site américain Vice d’avoir modifié la photo d’un journaliste, Veerender Jubbal, en le grimant en terroriste kamikaze avant de la diffuser largement en ligne. Lire : A la rencontre du GamerGate, le mouvement libertarien qui veut défendre « ses » jeux vidéo   « La photo de l’un des kamikazes de Paris a été diffusée. Il l’a posté sur Twitter peu avant l’attaque », écrit un utilisateur turc de Twitter, connu sous le pseudonyme de Blacktric sur les réseaux sociaux anglophones, au soir des attentats du vendredi 13 novembre.Comme l’ont remarqué plusieurs internautes, un certain nombre de détails clochent, comme les prises anglaises, ou l’étonnante présence d’un godemiché à l’arrière-plan. La photographie a en fait été modifiée sur un logiciel de retouche d’image.« Il faut un gilet d’explosifs et un coran »Le détournement est apparu le 12 août, et a été réalisé par un membre du gamergate,@turd_wartsniff, alias Sad Person, ou encore Doctor Ethics, à la suite d’un dialogue édifiant entre trois utilisateurs de Twitter, dont Blacktric.« Vous êtes à la mosquée et ce type met une main aux fesses de votre copine. Que faites-vous ? - J’utilise Photoshop pour placer une bombe à la place de sa tablette - Non, il faut un gilet d’explosifs et un coran à la place de sa tablette »La photo, à nouveau mise en ligne le 13 novembre, connaît une diffusion exceptionnelle. Comme le relève Vice, le visage de Veerender Jubbal est repris dans la presse européenne : La Razon en Espagne et SkyTG24 en Italie publient la photo, l’un pour illustrer le parcours d’un des terroristes entrés en France en passant par la Grèce avec les réfugiés, l’autre comme un document « envoyé par l’Etat Islamique ». « Des millions et des millions de gens ont vu les images retouchées, et me prennent pour un terroriste », s’est désolé l’intéressé sur Twitter, qui rappelle être sikh et non musulman, vivre au Canada, et n’être jamais allé à Paris. « Tout ceci me place dans une mauvaise situation, au sens où je risque d’être physiquement et/ou moralement blessé à cause de ça. »Le mouvement minimiseVeerender Jubbal n’a pas été choisi par hasard. Il est connu pour ses positions hostiles au GamerGate. Il a ainsi créé le mot-dièse « StopGamerGate2014 », rappelle son profil Twitter. « Les gamers sont des ordures absolues, comme je le dis depuis une année entière. Les gens n’arrêteront pas de me harceler et polluer la vie », a-t-il déclaré, 24 heures après la diffusion de cette photo.Gamers are absolute garbage like I have been saying for a full year.People will not stop harassing, and bothering me.— Veeren_Jubbal (@Veerender Jubbal)Sur Reddit, l’un des fiefs en ligne du GamerGate, on minimise la volonté de nuire et on se désolidarise du tweet du vendredi 13 novembre de Blacktric. Ce dernier s’était éloigné du mouvement il y a plusieurs mois. « Est-ce qu’un des nôtres [Sad Person] est responsable du détournement sous Photoshop ? Probablement, oui. Toutefois celui-ci a été fait avant les attaques de Paris, il n’y avait pas l’intention d’associer Veerender Jubbal dans celles-ci. Ceci a été fait par quelqu’un [Blacktric] qui ne s’associe plus avec le GamerGate. »Ce dernier a pourtant continué à harceler le journaliste, mais au sein de la « Ayy Team », un groupe d’internautes dissidents spécialisés dans la provocation extrême et les messages de harcèlement envers plusieurs communautés, comme les sympathisants LGBT et féministes. Les comptes Twitter et Reddit de Blacktric ont depuis été désactivés.Veerender Jubbal a quant à lui évoqué la possibilité de poursuivre en justice les journaux ayant utilisé sa photographie. William Audureau Journaliste au Monde Questions au gouvernement : les députés rendent un hommage unanime aux forces de l’ordre • Mis à jour le Au lendemain de la séance des questions au gouvernement qui s’est déroulée dans une ambiance très tendue avec huées et invectives, l’opposition s’est efforcée de jouer l’apaisement, mercredi 18 novembre. A nouveau réunis dans le cadre de cet exercice, les députés Les Républicains (LR) et les autres ont applaudi notamment Manuel Valls, le ministre de l’intérieur, qui a rendu hommage aux forces de l’ordre à la suite de l’opération de Saint-Denis contre des djihadistes présumés.Même Christiane Taubira, la ministre de la justice, régulièrement conspuée dans l’Hémicycle, a pris la parole dans un silence sans précédent. « On a déconné, hier », concède un député LR sous le sceau de l’anonymat. « On a eu des remontées très critiques de nos circonscriptions », a-t-il confié à Reuters.Guigou : "en ces circonstances, nous avons besoin de dignité : merci pour cette séance" #qag— Bekouz (@Helene Bekmezian)Lire :Un « triste spectacle » à l’Assemblée, quatre jours après les attentatsClaude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, avait lancé mercredi matin un appel au calme lors d’une conférence des présidents, car il jugeait « inadmissible » le spectacle de la veille. Christian Jacob, le président du groupe LR à l’Assemblée, avait réuni mercredi les députés pour tirer les leçons du désordre de la veille, où trois chefs de file LR pour les régionales, Laurent Wauquiez, Christian Estrosi et Valérie Pécresse, ont interpellé le premier ministre, à deux semaines du scrutin.Les Républicains de l'Assemblée sont en réunion de groupe extraordinaire depuis 14h15 pour parler de la séance de #qag agitée d'hier— Bekouz (@Helene Bekmezian) Devant les maires, Hollande en appelle à « l’unité » David Revault d'Allonnes Face au « terrorisme de guerre », Hollande prône un « autre régime constitutionnel »Les attentats bousculent les agendas politiquesAssaut à Saint-Denis : ce que l’on sait, ce que l’on ignoreEvoquant « une opération policière particulièrement périlleuse et lourde », le président, sous les applaudissements des maires, a salué l’action des forces de l’ordre : « La France est fière d’avoir des forces de sécurité de cette qualité pour protéger nos concitoyens. » Dans un discours consensuel, il a rappelé qu’il prendra en compte les propositions de l’opposition en en soumettant certains au conseil d’Etat, comme indiqué lundi, et assuré que « le gouvernement travaillera en pleine coopération avec le Parlement ».« Vous, maires de France… »Annonçant une réunion des préfets avec les maires dans tous les départements, il s’est également employé à mobiliser les maires, juridiquement détenteurs des pouvoirs de police dans leurs villes, dans le cadre du dispositif sécuritaire annoncé lundi. « J’attache une grande importance à la participation des maires de France (…) notamment dans le cadre de l’état d’urgence », a expliqué M. Hollande, évoquant notamment l’interdiction de circulation des personnes et des véhicules dans des lieux donnés, la protection des bâtiments publics ou privés.« Vous, maires de France, vous connaissez mieux que personne votre territoire, votre population », leur a t il lancé. « Nous avons besoin de votre concours », a poursuivi le président exhortant les maires et, à travers eux, leurs administrés, à nourrir toujours une « confiance dans notre projet commun, au-delà de nos différences », s’attirant des applaudissements nourris, avant de repartir pour l’Elysée, après une Marseillaise entonnée par l’assistance. David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au crible • Mis à jour le Samuel Laurent, Gary Dagorn et Maxime Vaudano Depuis les attentats du 13 novembre, les responsables politiques multiplient les propositions de mesures sécuritaires censées mieux prévenir une nouvelle attaque terroriste en France. Sans toujours vérifier, si elles sont réllement applicables. Passage en revue de onze d’entre elles. .btn{ display: inline-block; padding: 8px 12px; font-size: 1.7rem; border: 1px solid; border-radius: 4px; background-repeat: repeat-x; line-height: 26px; text-align: center; font-weight: bold; color: #000b15; text-decoration: none; cursor: pointer;}.btn_bleu { background-color: #0386c3; background-image: -webkit-linear-gradient(top, #0386c3, #02608c); background-image: linear-gradient(to bottom, #0386c3, #02608c); border-color: #333; color: #fff;}.btn_bleu:hover, .btn_bleu:focus, .btn_bleu[disabled] { color: #fff; background-color: #026b9C; text-decoration: none; background-position: 0 -15px; transition: background-position 0.1s linear;}span.questionmark { display: inline-block; margin: 0!important; overflow: hidden; background: white; color: #0386c3; border-radius: 90px; text-align: center; vertical-align: middle; height: 24px; width: 24px;}.deroule_propal{ border: 1px solid #eef1f5; background-color: #fafbfc; padding: 16px!important; margin-top: 10px; clear:left;}.deroule_propal p{ margin:15px 0;}#container_14477648002{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14477648002{ height:300px; } #container_14477648002 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14477648002 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14477648002 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14477648002 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }1. Criminaliser la consultation de sites djihadistes Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains (LR), souhaite que « toute personne convaincue de consulter des sites djihadistes » soit « considérée comme djihadiste ». « Consulter ces sites doit être reconnu comme un délit », passible, comme la consultation de sites pédophiles, de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, préconise-t-il.Est-ce possible ?Un peu de contexteIl est trop tôt pour savoir comment les auteurs des attaques de Paris se sont radicalisés. Les premières informations concernant Ismaël Omar Mostefaï, l'un des assaillants morts au Bataclan, suggèrent qu'il « aurait suivi un islamiste radical venu plusieurs fois en Eure-et-Loir pour faire du prosélytisme ». Ce qui permet de penser que, comme pour la plupart des auteurs des attentats djihadistes commis ces dernières années en France, sa radicalisation n'est pas intervenue sur le Web – même si le problème posé par les sites islamistes est réel. Pourquoi c'est peut-être possibleLa pénalisation de la consultation des sites terroristes avait déjà été brandie par le président Sarkozy en mars 2012, après les attentats perpétrés par Mohamed Merah. Le projet de loi présenté en avril 2012, qui prévoyait de punir la « consultation habituelle » de sites faisant l'apologie des actes de terrorisme, n'a finalement jamais été voté, en raison de l'alternance politique, comme le rappelait récemment le site spécialisé Numerama. Les députés UMP/LR ont relancé l'idée à plusieurs reprises depuis le début du quinquennat Hollande, par le biais de propositions de loi.Mais jusqu'ici, la majorité socialiste n'a pas repris cette mesure à son compte, rappelant que le Conseil d'Etat avait mis en garde fin 2012 contre « une violation disproportionnée de la liberté d'opinion et de communication garantie par la Constitution ». Un risque d'inconstitutionnalité déjà évoqué pendant la campagne de 2012.Dans la loi antiterroriste de novembre 2014, le gouvernement s'est donc contenté d'ajouter la consultation habituelle de sites terroristes aux critères permettant de caractériser une « entreprise terroriste individuelle » – mais celle-ci ne peut suffire à condamner un individu. En outre, cette même loi a rendu possible le blocage administratif de sites djihadistes, avec une efficacité contrastée.2. Enfermer ou assigner à résidence tous les djihadistes présumés fichés "S"Comme après les attentats de janvier, la droite et l'extrême droite réclament des mesures spécifiques à l'encontre de toutes les personnes faisant l'objet d'une « fiche S ». Nicolas Sarkozy veut les assigner à résidence avec un bracelet électronique « le temps que les forces de sécurité aient pu évaluer la dangerosité de ces personnes », tandis que le député Georges Fenech veut perquisitionner les lieux qu'ils fréquentent et que son homologue Laurent Wauquiez entend les enfermer dans des « centres d'internement antiterroristes spécifiquement dédiés ».Est-ce possible ?Un peu de contexteIl existe aujourd'hui en France plus de 10 000 personnes faisant l'objet d'une fiche S, pour « atteinte à la sûreté de l'Etat », des services de renseignement. Si beaucoup sont fichés pour des soupçons de radicalisation islamiste, d'autres peuvent être des hooligans, des membres de groupes d'ultragauche ou d'ultradroite, etc. MM. Wauquiez et Fenech évoquent, sans citer de source, le chiffre de « 4 000 fichés pour terrorisme », sans que l'on sache s'ils font spécifiquement référence aux suspects de radicalisation islamiste.Lire : Attentats du 13 novembre : qu'est-ce qu'une « fiche S » ? Pourquoi c'est impossibleComme le rappelait, lundi 16 novembre, le député PS Jean-Jacques Urvoas sur France Inter, « la fiche S est un élément de surveillance, pas un élément de culpabilisation ». Elle est créée par les services de renseignement, peut contenir des erreurs et sert seulement d'alerte lors des contrôles par les forces de l'ordre.Ces propositions, qui privent de liberté des personnes qui n'ont pas été condamnées et ne sont pas formellement soupçonnées d'infractions pénales, paraissent contraires aux grands principes du droit français. Les mesures suggérées nécessitent en temps normal une décision de justice. Par exemple, le port d'un bracelet, une alternative à la détention, ne peut être imposé à quelqu'un au seul motif qu'il est fiché, s'il n'a pas été condamné ou mis en examen pour des faits punis par la loi. En vertu de l'état d'urgence, le ministère de l'intérieur peut, toutefois, assigner à résidence arbitrairement toute personne « dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics »... soit la définition des personnes concernées par les « fiches S ». C'est ce qu'a annoncé Bernard Cazeneuve mercredi, en présentant le projet de loi prolongeant l'état d'urgence durant trois mois.Si les défaillances des services de renseignement sur la surveillance des « fichés S » posent question, il ne faut pas pour autant en conclure que ce fichage est inutile. Selon Jean-Jacques Urvoas, 147 personnes se trouvent en détention provisoire « parce que les fiches ont permis de nourrir les dossiers ». Le renforcement progressif de la législation antiterroriste permet en effet d'arrêter et de condamner une personne pour « entreprise terroriste individuelle » si suffisamment d'indices suggèrent qu'elle était prête à passer à l'acte.Enfin, un autre argument plaide contre l'arrestation de tous les « fichés S » : cela reviendrait à les prévenir qu'ils sont fichés, sans forcément avoir d'emblée les éléments suffisants pour les condamner. En revanche, comme l'a rappelé Manuel Valls lundi sur RTL, la loi sur le renseignement votée en début d'année a rendu possible « la filature électronique permanente des personnes dont la dangerosité est avérée ».Quant aux « centres d'internement » que veut ouvrir Laurent Wauquiez, ils sont formellement interdits par la loi sur l'état d'urgence, qui prohibe « la création de camps » rassemblant les personnes « dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics », comme le rappelle le Huffington Post.3. Fermer les mosquées radicalesAprès les attentats de janvier 2015, le gouvernement s'est progressivement rallié à cette idée défendue jusqu'alors par le Front national. En juin 2015, après l'attentat en Isère, Manuel Valls s'est dit prêt à « fermer des mosquées » et à « dissoudre des associations » quand elles se montrent suspectes de sympathies ou de complicités avec l'islamisme radical. Un appel répété par le premier ministre au lendemain des attentats du 13 novembre.Est-ce possible ?Pourquoi c'est compliquéAprès les attentats du 13 novembre, Bernard Cazeneuve a fait savoir que des procédures de dissolution « d'associations cultuelles occupant des lieux de cultes radicalisés et faisant l'apologie de la violence » étaient déjà en cours depuis plusieurs mois. « Elles arrivent à leur terme et elles feront l'objet d'un examen par le conseil des ministres. »Toute la question sera de savoir combien d'établissement seront concernés, alors que selon des sources au sein du renseignement, une centaine de mosquées et de salles de prière françaises sont sous influence salafiste. Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech prédit que ces dissolutions « risquent d'être très ciblées et très limitées », en raison de la difficulté à rassembler des éléments de preuve.Le code de la sécurité intérieure octroie en effet au gouvernement la liberté de dissoudre unilatéralement par décret tous les groupements ou associations :« Qui ont pour but de porter atteinte à l'intégrité du territoire national ou d'attenter par la force à la forme républicaine du gouvernement. »« Qui, soit provoquent à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, soit propagent des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence. »Mais le Conseil d'Etat peut par la suite annuler ces dissolutions si les éléments de preuve sont insuffisants. C'est ce qu'il avait fait en juillet 2014, en invalidant la dissolution par Manuel Valls de l'association d'extrême droite "Envie de rêver" après la mort de Clément Méric. Le gouvernement marche donc sur des œufs.Se pose en outre la question de l'efficacité de ces dissolutions : qu'est-ce qui empêche les membres de ces communautés de se réunir ensuite ailleurs ?4. Expulser des imamsMarine Le Pen a repris son antienne après les attentats : « La France doit [...] expulser les étrangers qui prêchent la haine sur notre sol. » Bernard Cazeneuve a quant à lui prôné une révision de la loi de 1955 sur l'état d'urgence pour « pouvoir de façon ferme et déterminée procéder à l'expulsion de ceux qui doivent être expulsés parce qu'ils prêchent la haine en France, qu'ils ont été engagés ou qu'on soupçonne l'engagement dans des actions à caractère terroriste ».Est-ce possible ?Pourquoi c'est possibleDes expulsions d'imams et militants islamistes étrangers ont lieu assez régulièrement en France. Quarante expulsions sont déjà intervenues entre 2012 et juin 2015, selon Bernard Cazeneuve.Dès le début du quinquennat, Manuel Valls, alors ministre de l'intérieur, avait promis, en expulsant l'imam tunisien Mohammed Hammami, « d'être intransigeant à l'égard de tous ceux qui profèrent des discours de haine à l'égard de la République et de nos valeurs et de procéder à l'expulsion de responsables, de militants religieux qui prônent un islam radical ».Actuellement, la procédure permettant d'expulser les étrangers non européens présentant « une menace grave ou très grave pour l'ordre public » passe par les préfets ou, en cas d'urgence absolue, par le ministère de l'intérieur. Mais elle est assez longue :L'étranger visé doit se voir notifier la décision au moins quinze jours avant sa comparution devant la commission d'expulsion (Comex) ;La Comex a ensuite un à deux mois pour se prononcer sur la validité de l'arrêté d'expulsion ;En attendant, l'étranger peut être assigné à résidence.L'Elysée souhaite désormais accélérer cette procédure, ce qui devra obligatoirement passer par le vote d'un projet de loi par le Parlement, pour amender le code des étrangers et du droit d'asile. Mais on voit mal en quoi cela concerne la loi sur l'état d'urgence de 1955...Lire : Comment se décide l'expulsion d'imams radicaux ?5. Modifier la loi sur l'état d'urgenceLe dispositif d'état d'urgence, activé dès samedi par François Hollande, date de 1955 et de la guerre d'Algérie. Le président et son ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve souhaitent le modifier pour « faciliter perquisitions, placements à résidence et saisies ».Lire : Ce que veut dire la déclaration d'état d'urgence en FranceEst-ce possible ?Pourquoi c'est possible, mais longDevant le Congrès, lundi 16 novembre, à Versailles, le chef de l'Etat a annoncé une réforme de la Constitution pour y inscrire l'état d'urgence, afin de l'adapter à une crise durable. En clair, il s'agirait d'un état d'urgence un peu « allégé » sur le plan des pouvoirs octroyés à l'Etat, mais qui pourrait durer plus longtemps.Lire : Etat d'urgence et article 16 : pourquoi Hollande veut-il réviser la Constitution ?Pour faire adopter cette révision constitutionnelle, François Hollande aura besoin de la majorité des trois-cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès – qu'il ne peut réunir sans l'appui d'une bonne partie de la droite. Or, les Républicains se montrent pour l'instant hésitants sur le sujet.La composition actuelle du CongrèsLa majorité des trois cinquièmes se situe à 555 parlementaires.L'autre option consisterait à faire passer la révision constitutionnelle par référendum. 6. Déchoir les djihadistes de leur nationalitéLes propositions sur la déchéance de nationalité étaient jusqu'il y a peu l'apanage de la droite et de l'extrême droite, depuis que Nicolas Sarkozy avait mis ce sujet au cœur de sa politique sécuritaire avec le discours de Grenoble, en 2010. Un certain Manuel Valls dénonçait alors un « débat nauséabond porté par l'ancien président. »Depuis qu'elle est au pouvoir, la gauche a bien évolué sur le sujet. Dès 2014, Valls Manuel expliquait qu'il « n'y a pas de tabou »  à « déchoir de la nationalité ceux qui s'attaquent aux intérêts fondamentaux de notre pays », en ciblant les Français partis faire le djihad en Syrie. Manuel Valls est même allé un cran plus loin en estimant que « nous devons déchoir de leur nationalité ceux qui bafouent l'âme française ». Le député filloniste Serge Grouard, a réclamé pour sa part une déchéance de nationalité pour « tous ceux qui sont partis en Syrie », ou qui sont « convaincus de proximité avec les organisations terroristes ».Cela rejoint aussi les propositions de Marine Le Pen pour qui les « binationaux participant de ces mouvances islamistes doivent être déchus de leur nationalité et interdits de territoire. »  Est-ce possible ?Pourquoi c'est très compliqué1. Il faut une condamnationTout d'abord, il n'est actuellement possible de déchoir de la nationalité que les individus condamnés pour des crimes graves. La simple constatation d'un voyage en Syrie ne suffit pas : il faut un procès par contumace (en l'absence de l'accusé). C'est possible depuis la loi antiterroriste de novembre 2014, qui a créé un délit d'entreprise terroriste individuelle au titre duquel on peut condamner les personnes qui se sont engagées « sciemment » au côté des groupes terroristes en Irak ou en Syrie. Il est aussi déjà possible de condamner les individus qui fournissent un soutien financier ou logistique à une entreprise terroriste.2. On ne peut pas créer d'apatrideLa loi ne permet actuellement de déchoir de leur nationalité que les binationaux, qui sont nés étrangers et ont été naturalisés par la suite. On pourrait imaginer, comme le propose François Hollande, de l'étendre aux personnes nées françaises et qui disposent d'une autre nationalité – mais les cas sont assez rares.En revanche, il serait très difficile de déchoir de leur nationalité ceux qui sont seulement  Français, car cela créerait des apatrides. Une violation explicite de la déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 et la convention de 1961 sur l'apatridie, qui énoncent que tout être humain a droit à une nationalité. Dénoncer ces engagements internationaux, comme le propose le député filloniste Serge Grouard, risquerait de mettre la France au banc des nations.7. Interdire aux djihadistes de revenir en FranceLe président souhaite aussi que la loi puisse interdire à un binational de revenir sur le sol français s'il présente un risque pour la sécurité nationale, sauf s'il se soumet à des contrôles stricts.Or, l'interdiction de territoire français (ITF) ne concerne que les personnes condamnées pour des crimes ou délits graves et ne peut être appliquée préventivement. En revanche, un arrêté préfectoral ou ministériel d'expulsion peut déjà être prononcé à l'encontre des individus soupçonnés de représenter une menace pour la sécurité et les intérêts de la nation. La France expulse ainsi déjà les individus jugés dangereux.Est-ce possible ?Pourquoi c'est compliquéInterdire à un binational de revenir sur le territoire français exigerait donc de modifier la loi afin d'étendre la mesure aux Français ayant une double nationalité, ce que ne permet pas la loi actuelle. Même si la loi s'étendait aux binationaux, elle ne suffirait pas à interdire de territoire les djihadistes non condamnés pour les crimes graves prévus par la loi. Le délit d'entreprise terroriste individuelle créé en 2014 n'est pas facile à établir puisque prouver un voyage récent en Syrie ne suffit pas.8. Rétablir l'indignité nationaleLundi 16 novembre, le député filloniste Serge Grouard a repris une proposition lancée par l'UMP après les attentats de janvier : rétablir pour les terroristes « l'indignité nationale » avec la possibilité de privation de biens.Est-ce possible ?Un peu de contexteInstauré par Charles de Gaulle en 1944, le crime d'indignité nationale visait les Français ayant apporté une aide directe ou non à l'Allemagne nazie durant les quatre années de l'Occupation. La peine prévue, la dégradation nationale, comportait la privation des droits civiques, l'exclusion de la fonction publique ou de l'exercice de certaines professions (directions d'entreprises, de banques, de médias, etc.).Pourquoi c'est une drôle d'idée9. Appeler les citoyens à la rescousse des militairesComment faire face à la menace terroriste permanente avec des effectifs militaires constants ? Les patrons de l'UDI et du MoDem, Jean-Christophe Lagarde et François Bayrou, et le radical Jean-Michel Baylet, ont tous trois proposé dimanche à François Hollande de créer « une garde nationale qui permette aux citoyens de venir relayer les forces de l'ordre, équipée, entraînée, formée, encadrée ». Le député LR Jacques Myard avait déjà défendu cette mesure en janvier, après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.Est-ce possible ?Un peu de contexteComme le rappelle Le Figaro, cette proposition fait écho à la première garde nationale, une force civile crée pendant la Révolution française pour maintenir l'ordre public après l'expulsion de la garde royale. Elle a disparu après la Commune, en 1871, car elle avait pris le parti des insurgés.Aux Etats-Unis, la garde nationale est un réseau de 460 000 personnes, dont une majorité de réservistes, qui s'engagent à servir un week-end par mois et deux semaines dans l'année, et interviennent à la fois lors des catastrophes naturelles et des opérations d'antiterrorisme à l'étranger.Lire : Qu'est-ce que la garde nationale aux Etats-Unis ?Après les attentats de janvier, François Hollande avait privilégié la montée en puissance d'une « réserve citoyenne » civile pour des actions d'éducation à la citoyenneté dans les écoles. Et en septembre, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian avait déclaré  :« Il n'y a qu'une seule armée. Pas de régiment spécialisé, pas de garde nationale séparée d'une armée qui intervient à l'extérieur. »Pourquoi c'est possibleFrançois Hollande a pourtant changé d'avis, en suggérant d'utiliser les réservistes pour former « une garde nationale encadrée et disponible ». Aucune modification législative ne serait nécessaire : il suffirait de proposer aux 60 000 réservistes actuels des missions de sécurisation sur le territoire français, alors que près de la moitié servent aujourd'hui moins de dix jours par an. Le gouvernement pourrait toutefois être tenté d'augmenter le quota de jours libérés obligatoirement par les employeurs pour les réservistes (cinq par an actuellement).Lire : François Hollande veut mieux « tirer parti » des réservistes10. Créer une commission d'enquête sur les attentatsMardi 17 novembre, Nicolas Sarkozy a exhorté les députés LR à demander une commission d'enquête sur les attentats.Est-ce possible ?Pourquoi c'est (presque) impossibleLe premier principe guidant la création d'une commission d'enquête parlementaire est le respect de l'indépendance de l'autorité judiciaire, comme le rappelle le Sénat sur son site. Il est donc formellement interdit pour les parlementaires d'enquêter sur les faits « ayant donné lieu à des poursuites judiciaires et aussi longtemps que ces poursuites sont en cours ».La seule possibilité consisterait à décaler un peu l'objet de la commission d'enquête. Par exemple, les députés avaient créé en décembre 2012 une commission d'enquête sur les dysfonctionnements des services de renseignement dans l'affaire Merah à l'initiative du groupe écologiste. L'initiative avait, à l'époque, été vivement critiquée par l'UMP, qui la jugeait au mieux « inutile », au pire nuisible, car elle entretenait « le procès des services de renseignement et [...] de notre législation sur le terrorisme »... 11. Arrêter l'entrée des migrantsPour Marine Le Pen, les attentats du 13 novembre ont fourni la preuve du danger des flux de réfugiés qui arrivent en Europe. « Par précaution », elle demande donc « l'arrêt immédiat de tout accueil de migrants en France et l'arrêt immédiat de leur dispersion dans les communes de France, villes comme villages ». Quant au sénateur frontiste Stéphane Ravier, il a tweeté : « Le Président de la République annonce la fermeture des frontières. C'est hélas toujours trop tard que l'on nous écoute. »Ont-ils changé d'avis ?Un peu de contextePour appuyer leur discours, la droite et l'extrême droite mettent en avant la présence d'étrangers passés par la route des réfugiés parmi les terroristes du 13 novembre. A ce stade, les informations dont nous disposons suggèrent qu'au moins un membre du commando a pris cette route : les empreintes digitales de l'un des kamikazes du Stade de France correspondent à celles relevées lors d'un contrôle d'enregistrement des réfugiés arrivant en Grèce en octobre 2015 – mais le passeport syrien qu'il portait était probablement un faux, donc on ne connaît pas avec certitude sa nationalité.Pourquoi c'est plus compliquéLe président a certes annoncé un renforcement des contrôles aux frontières, mais il s'agit seulement d'une mesure exceptionnelle liée à l'urgence de la situation. D'une durée provisoire (vingt-quatre mois maximum), elle devait de toute façon être mise en place cette semaine pour des raisons de sécurité en vue de la Cop21, la conférence mondiale sur le climat organisée à Paris. Le discours du chef de l'Etat sur l'accueil des réfugiés n'a pas évolué après les attentats : « Il est vital que l'Europe accueille dans la dignité ceux qui relèvent du droit d'asile », a-t-il déclaré lundi devant le Congrès, rappelant que les réfugiés syriens et irakiens qui fuient vers l'Europe « sont les victimes de ce même système terroriste ». //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = [] //GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14477648002", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "pie", spacingBottom: 10, margin:[0,0,0,0] }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Front de gauche","Ecologistes","PS","Radicaux de gauche","Centre","Droite","FN","Autres"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 }, //SERIES series:[ { "name": "Parlementaires ", "showInLegend": true, "innerSize": "40%", "startAngle": -90, "endAngle": 90, "center": [ "50%", "70%" ], "data": [ { "name": "Front de gauche", "y": 34, "sliced": false, "selected": false, "color":"#D40000" }, { "name": "Ecologistes", "y": 28, "sliced": false, "selected": false, "color":"#80B904" }, { "name": "PS", "y": 397, "sliced": false, "selected": false, "color":"#F96996" }, { "name": "Radicaux de gauche", "y": 35, "sliced": false, "selected": false, "color":"#9C090F" }, { "name": "Centre", "y": 72, "sliced": false, "selected": false, "color":"#5BC1F4" }, { "name": "Droite", "y": 346, "sliced": false, "selected": false, "color":"#2C59A8" }, { "name": "Extrême-droite", "y": 5, "sliced": false, "selected": false, "color":"#04103F" }, { "name": "Autres", "y": 8, "sliced": false, "selected": false, "color":"#A2A9AE" } ] } ], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: 0, backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } $(".deroule_propal").hide() $(".clicoeur").click(function(){ deroule_propal = $(this).parent().children(".deroule_propal"); 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Attentats du 13 novembre : le gouvernement dévoile son projet de loi pour prolonger l’état d’urgence • Mis à jour le L’état d’urgence, un dispositif à géométrie variableAttentats du 13 novembre : qu’est-ce qu’une « fiche S » ?Les perquisitions administrativesLe projet de loi propose que les perquisitions administratives (décidées sans l’accord d’un juge) puissent être menées non seulement dans les domiciles, mais également dans les véhicules ou les lieux publics. Cependant, des limitations sont apportées : la perquisition ne peut être décidée que lorsqu’« il existe des raisons sérieuses de penser que le lieu est fréquenté par une personne dont le comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ». Par ailleurs, les locaux des parlementaires, des avocats, des magistrats et des journalistes ne pourront pas être visés par les perquisitions administratives. Le procureur sera informé de toute décision de perquisition.Les ordinateurs, téléphones portables et toutes les données numériques auxquelles les forces de police ou de gendarmerie auront accès à partir des appareils présents dans le lieu perquisitionné, c’est-à-dire y compris dans un cloud, pourront également être visés.Le contrôle de la presseLe projet de loi propose de supprimer une ancienne disposition du texte de 1955 qui permettait d’ordonner la censure de la presse, de la radio, des spectacles de théâtre et des représentations de cinéma. Attentats à Paris : les écolos transforment leur meeting de campagne en groupe de parole • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières Ce devait être un moment fort de la campagne des régionales pour Emmanuelle Cosse. Un meeting avec une valeur sûre, Daniel Cohn-Bendit, l’ex de la famille, l’ami de toujours. Mais quatre jours après les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis, la tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts en Ile-de-France n’imaginait pas « faire comme si de rien n’était » et n’avait pas « le cœur de faire campagne » mardi 17 novembre. La patronne des écolos explique avoir hésité à maintenir la réunion. Elle a finalement choisi d’en faire « non pas un lieu de prises de paroles politiques mais un lieu où débattre » des attaques.Rendez-vous donc au Pan Piper, une petite salle nichée impasse Lamier dans le 11e arrondissement de Paris. A une encablure du café La Belle Equipe qui pleure ses 19 morts. « Un hasard qui faisait sens », pour Cécile Duflot, députée de la circonscription. Les invitations ont été lancées à la dernière minute. Essentiellement des écolos, Daniel Cohn-Bendit, mais aussi les députés européens Pascal Durand et Eva Joly, la sénatrice du Val-du-Marne Esther Benbassa. Le réalisateur Romain Goupil, l’essayiste Raphaël Glucksmann, ou encore l’ancien joueur de foot Vikash Dhorasoo ont aussi répondu présents. Dans les premières minutes, chacun raconte « son » vendredi soir, le lieu où il se trouvait, ce qu’il faisait. Le téléphone qui a sonné, les textos échangés. « Les gamins qu’on n’arrive pas à joindre », l’angoisse qui prend à la gorge, « la minute qui dure une éternité ».C’est aussi le refus de céder devant les terroristes qui s’exprime. « Ils n’auront pas notre way of life, lance Bernard Jomier, adjoint d’Hidalgo en charge de la santé. Vendredi prochain, tous au bar, et c’est un médecin qui le dit. » Vikash Dhorasoo n’en sera pas. « Je ne serai certainement pas à une terrasse vendredi à pavaner et mes copains ne laisseront pas leurs enfants y aller », glisse l’ex-footballeur.« Le tout sécuritaire n’est pas la solution »Chassez la politique, elle revient au galop. Les mesures annoncées par Hollande lundi ont fait tousser ces écolos pacifistes. « L’état d’urgence, on le comprend, souligne Eva Joly. De là à vouloir prolonger cet état pendant trois mois, ou encore pire vouloir modifier la Constitution, il faut savoir raison garder. Le tout sécuritaire n’est pas la solution. » Malgré des désaccords, ça ne devrait pas empêcher les parlementaires EELV de voter la prorogation de l’état de siège pour trois mois souhaitée par l’exécutif. Emmanuelle Cosse l’a répété en conférence de presse quelques minutes plus tôt : « L’unité nationale sans condition ni ambiguïté. »Le débat vire sur Daech, ses causes, ses buts, ses financements. Cécile Duflot dénonce la volonté des terroristes de créer « une fracture au sein des musulmans qui doivent choisir leur camp ». Daniel Cohn-Bendit s’enflamme sur la stratégie internationale. Il lâche une petite bombe qui ne manque pas son effet. L’avenir de la Syrie passe par « un compromis » avec Vladimir Poutine, balance l’ancien député européen. « On l’a bien fait avec Staline pour battre Hitler, relève-t-il. Je sais, c’est ignoble, mais pour l’instant, personne ne m’a démontré qu’une autre solution était possible. » Son voisin, Raphaël Glucksmann, s’étrangle. Le débat s’agite.A leurs côtés, Mohamed Mechmache, tête de liste en Seine-Saint-Denis, se tait. Quelques minutes plus tôt, l’émotion l’a saisi en prenant au micro : « Je m’appelle Mohamed, je suis français, musulman et ça ne va pas être facile pour moi. J’ai l’impression d’avoir déjà vécu ça en janvier et j’avais les boules. » C’est un ras-le-bol que le cofondateur du collectif AC Le feu est venu porter, celui des habitants qui vivent « de l’autre côté du périph’», qui subissent les contrôles d’identités, les discriminations, de ces banlieues qui ne sont pas « un réservoir de coupables ». Une réponse à Esther Benbassa qui venait de juger que ces territoires souvent relegués étaient un « vivier de candidats au djihadisme ». Emmanuelle Cosse conclut et salue les mots de Mohamed Mechmache. La tête de liste n’oublie pas de mentionner les élections qui ont lieu dans moins de trois semaines, les 6 et 13 décembre. Il est 22 heures passées, l’heure pour les écolos d’aller boire un verre dans un Paris endeuillé. Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Commission d’enquête sur les attentats : la proposition peu réaliste de M. Sarkozy • Mis à jour le Nicolas Sarkozy : « Trop de temps a été perdu » depuis « Charlie Hebdo »Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au crible Assaut : les consignes des grandes entreprises de Saint-Denis • Mis à jour le Denis Cosnard, Nicole Vulser, Philippe Jacqué et Isabelle Chaperon L’opération du RAID qui s’est déroulée mercredi 18 novembre à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a pris de court les entreprises qui sont nombreuses à avoir implanté leur siège social ou des sites dans la commune, à l’image de l’opérateur télécoms SFR, de la SNCF ou encore d’Orange Business Services, la filiale d’Orange consacrée aux entreprises.Même si le quartier des affaires de la Plaine Saint-Denis est éloigné du centre-ville, où a eu lieu l’assaut, les salariés concernés étaient pourtant nombreux à s’interroger sur l’opportunité ou non de se rendre sur leur lieu de travail, sur fond de désorganisation des transports et d’angoisse.Bonjour @generalifrance— EliseVDB1 (@☆ Eliiiiise ☆) #SaintDenis Nos bureaux sont ouverts. Nos collaborateurs qui n'ont pas rejoint le site sont appelés à la #prudence— generalifrance (@Generali France)Ainsi, si Generali France a passé des messages de « prudence », les salariés voisins de l’immeuble Wilson, où la SNCF a logé près de 1 000 membres du personnel, surtout administratif, ont reçu un courriel rassurant vers 8 h 30 émanant de la gestion de l’immeuble. « On nous précisait que les opérations policières étaient éloignées, que le RER fonctionnait et que la circulation était normale », relate un cadre, qui a tout de même conseillé à ses collaborateurs de ne pas venir : « Je suis inquiet car je n’arrive pas à les joindre », disait-il en milieu de matinée.« Garder la tête froide »« Notre comité exécutif s’est réuni tôt ce matin pour examiner la situation », relate-t-on dans un grand groupe de services, dont le siège se trouve près du stade de France, à deux kilomètres à peu près du théâtre de l’opération alors en cours. Jugeant que la sécurité du personnel n’était pas en jeu, les dirigeants ont décidé de ne pas faire passer de message incitant les salariés à rester chez eux. Ils ont par contre envoyé un courriel donnant les dernières informations sur les moyens de transport disponibles. « Nous ne voulions pas céder à la panique », dit un cadre sur place. SFR a transmis un message similaire à son personnel de la Plaine Saint-Denis.Analyse différente dans une autre multinationale voisine. « Nous avons suivi les événements dès 6 heures du matin, à notre arrivée, dit un responsable. Nous avons dans la foulée envoyé un mail à nos collaborateurs pour leur proposer de travailler de chez eux. Notre site est cependant resté ouvert, car nous ne voulons pas que les employés qui se rendent à leur bureau trouvent porte close. D’ailleurs, plusieurs personnes étaient arrivées très tôt. » Pour ce dirigeant, il faut garder « la tête froide et ne pas céder à la psychose ou à l’angoisse, comme certains syndicats qui réclament davantage de sécurité ». Pour lui, il ne faut pas renforcer de manière démesurée les précautions ou reporter l’ensemble des réunions prévues.Pointeuse indulgente« Les tournages se sont déroulés dans le calme. Aucune consigne n’a été donnée de ne pas se rendre aux Studios de Paris », explique Brigitte Segal, la présidente de ce lieu de tournage – où a été réalisé le film Lucie, de Luc Besson – situé aux bords des quais à Saint-Denis, « la sécurité et la surveillance ont été renforcés depuis lundi. Notre site est déjà fermé et surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre ».La désorganisation des transports a quand même amené la Caisse des dépôts – qui dispose de plusieurs sites en région parisienne – à adresser un message à l’ensemble de son personnel pour assurer que la pointeuse serait indulgente aujourd’hui. « Un aménagement de temps pourra être accordé aux personnels empruntant habituellement les réseaux de transport directement impactés », promettent les ressources humaines, mais sous réserve : « Cette mesure sera accordée sur demande individuelle validée par la hiérarchie, et après vérification des conditions d’éligibilité par les services de la DRH en charge de la gestion du temps et des absences. »Vous croyez que le RAID va me faire un mot pour l'école ?— PROFdeLyCpro (@Prof de Lycée Pro)  Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie Denis Cosnard Journaliste au Monde Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Nicole Vulser Journaliste au Monde Jean-Christophe Lagarde, maire de Drancy : « Les musulmans sont les premiers otages des terroristes » • Mis à jour le Manon Rescan Samy Amimour, qui avait 28 ans lorsqu’il a lancé son opération terroriste au Bataclan le 13 novembre, avait grandi à Drancy (Seine-Saint-Denis).Lire ce qu'on sait du terroriste décédé :Samy Amimour, de la prière en cachette au djihadFace au « terrorisme de guerre », Hollande prône un « autre régime constitutionnel »Nicolas Sarkozy : « Trop de temps a été perdu » depuis « Charlie Hebdo »Après les attentats, la sécurité à tout prix ? Manon Rescan Journaliste au Monde Le tournant russe de François Hollande • Mis à jour le Pour Poutine, la France est devenue une alliée en Syrie Jonah Lomu, une vie d’essais • Mis à jour le Adrien Pécout Jonah Lomu, géant néo-zélandais du rugby, est mort1994 : la première sélection Le 26 juin, Lomu a seulement 19 ans et 45 jours lorsqu’il étrenne le maillot légendaire des All Blacks. Deux matchs face à la France, et deux défaites à domicile : à Christchurch (8-22), puis à Auckland (20-23). Le trois-quarts aile entre malgré tout dans l’histoire : il devient par la même occasion le plus jeune joueur jamais sélectionné en équipe nationale de Nouvelle-Zélande.1995 : la sensation de la Coupe du monde Le grand public découvre le phénomène. En Afrique du Sud, l’ailier gauche marque les esprits et des essais, beaucoup d’essais. Sept au total, et quatre lors de la seule demi-finale, où il balaie (45-29) l’Angleterre, le 18 juin, au Cap. A défaut de victoire en finale face au pays hôte, Jonah Lomu s’impose comme la grande sensation du tournoi. Puissant, véloce, il anticipe l’évolution de ce rugby qui va de plus en plus vite, de plus en plus fort. Et qui attire de plus en plus les chaînes de télévision au point de devenir professionnel, quelques semaines plus tard, en août. Rugby : Jonah Lomu, icône black, est mort2003 : un Mondial sans l’« Autobus » Le compteur aurait sûrement tourné encore davantage sans les ennuis de santé de l’« Autobus », l’un des surnoms du joueur. L’ancien rugbyman des Counties Manukau, un club d’Auckland, fait face à des problèmes rénaux. Impossible pour lui de participer à la Coupe du monde 2003. Un an plus tard, une transplantation rénale précipitera même la fin de sa carrière. A plusieurs reprises, Lomu tentera bien de se relever. Il s’engage avec les Cardiff Blues entre 2005 et 2006 (10 matchs). Puis tente un nouveau retour, cette fois en France : sept matchs avec Marseille-Vitrolles en 2009 pour clore une carrière démarrée en fanfare et achevée dans l’anonymat des terrains de troisième division français. Adrien Pécout Journaliste au Monde édition abonnéA Saint-Denis, l’assaut contre les terroristes • Mis à jour le Laurent Borredon, Simon Piel, Soren Seelow et Jean-Pierre Stroobants (à Bruxelles) L’enquête sur les attentats de Paris, qui ont fait au moins 129 morts et plus de 350 blessés à Paris et à Saint-Denis, vendredi 13 novembre, a mené les enquêteurs de la Syrie à la Belgique. Mais c’est finalement sur un appartement de Saint-Denis que les policiers du RAID ont lancé l’assaut, mercredi 18 novembre, à 4 h 20 du matin. Ils recherchaient le commanditaire présumé des attaques, Abdelhamid Abaaoud, 28 ans, à quelques centaines de mètres du Stade de France, où trois kamikazes s’étaient fait exploser vendredi. Mercredi en fin de matinée, l’homme était toujours recherché : il n’était pas certain qu’il ait même été présent sur les lieux.L’affrontement a été violent : une femme est morte en déclenchant son gilet d’explosifs et un autre suspect est décédé lors de l’échange de tirs. Cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Cinq policiers du RAID ont été blessés. Mercredi, en milieu de matinée, les policiers n’avaient pas encore pu totalement investir l’appartement, gravement endommagé par l’explosion et menacé d’effondrement.A 4 h 20, lorsque le RAID et les policiers de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT) ont pénétré dans le petit immeuble de la rue du Corbillon, situé dans la vieille ville de Saint-Denis, ils ont été accueillis par un feu nourri de tirs. « Ça défouraillait », raconte une source policière. Les enquêteurs soupçonnaient qu’Abdelhamid Abaaoud ne serait pas seul : ils avaient en revanche sous-estimé le nombre de terroristes présumés qui l’entouraient. Au lieu de deux suspects, ils font... Plusieurs morts dans des attaques anti-israéliennes Au moins cinq personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées, jeudi 19 novembre, dans deux attaques menées d’abord à Tel-Aviv puis en Cisjordanie occupée, près de colonies au sud de Bethléem.A Tel-Aviv, deux hommes ont été tués dans une attaque au couteau dont l’auteur palestinien a été blessé et arrêté. Un Israélien d’une vingtaine d’années est mort sur place. Un autre homme d’une cinquantaine d’années a succombé à ses blessures.Terrible journée en Israël: cinq morts dans 2 attaques palestiniennes: à Tel Aviv et dans le bloc de colonies du Gush Etzion, en Cisjordanie— piosmo (@piotr smolar)La deuxième attaque s’est produite près du bloc de colonies du Goush Etzion, théâtre fréquent d’attaques de la part de Palestiniens. Un des morts au moins est israélien, a dit la police israélienne. Plusieurs personnes ont été blessées quand les assaillants ont pris la fuite après avoir ouvert le feu et foncé avec leur voiture sur un groupe de piétons, a dit l’armée.Lire :En Israël, solidarité et premières critiques contre les services français Syrie : la coopération entre la France et la Russie s’organise • Mis à jour le Le tournant russe de François HollandeCrash dans le Sinaï : Poutine admet un attentat et promet de « punir » les responsables« 35 objectifs » détruitsSelon le chef d’état-major russe, l’aviation de Moscou a frappé, en quarante-huit jours d’intervention, 4 111 cibles en Syrie. Pour sa part, l’état-major français a annoncé jeudi que les frappes menées en représailles aux attentats du 13 novembre avaient détruit 35 « objectifs » de l’EI et que 60 bombes avaient été tirées sur 6 sites. L’une d’elle n’a pas explosé, a fait savoir l’état-major français jeudi, qui assure qu’elle est en revanche devenue inutilisable. L’armée craint toutefois que l’EI ne se serve de ce trophée de guerre pour attribuer à la France une attaque qui la mettrait en porte-à-faux par rapport à son opinion publique et à la communauté internationale.Pour l’instant, plusieurs organisations ayant des personnels à Rakka ont certifié qu’il n’y avait pas eu de victimes civiles lors du bombardement français de dimanche. Face aux contenus djihadistes, les voies de Facebook sont impénétrables • Mis à jour le Martin Untersinger et William Audureau « Pourquoi avez-vous bloqué mon compte ? Je m’appelle vraiment Isis Anchalee ! » Cette internaute a beau s’énerver : malgré trois tentatives de réactivation de sa page Facebook depuis sa suspension après les attentats du 13 novembre à Paris, le réseau social n’a toujours pas accédé à sa requête.@facebook why would you disable my personal account? MY REAL NAME IS ISIS ANCHALEE /facepalm— isisAnchalee (@Isis Anchalee)Aux Etats-Unis, il ne fait pas bon s’appeler IsisComme le relève le New York Times, un ingénieur de chez Facebook lui a présenté ses excuses sur Twitter et confié chercher la source du problème.Le réseau social a jusqu’à présent cherché à afficher sa solidarité après les événements parisiens. Dès le vendredi soir, il a mis en place un safety check, un mécanisme pour permettre aux utilisateurs de signaler à leurs proches qu’ils étaient en sécurité, puis a proposé de teinter les images de profil des utilisateurs aux couleurs tricolores pour rendre hommage aux victimes des attentats.Mais malgré cela, la grogne monte face aux choix de modération étranges de la compagnie de Mark Zuckerberg, d’un côté prompte à soutenir la France, mais en modérant aveuglément quand il s’agit du mot « ISIS », et d’un autre côté, réticente à supprimer les vidéos à contenu djihadiste.Des signalements vainsL’auteur du livre Homo Cooperans 2.0, le Belge Matthieu Lietaert, a publié sur son blog une tribune largement relayée, dans laquelle il s’interroge sur l’attitude de Facebook vis-à-vis d’une vidéo postée par un média italien, et montrant l’appel de deux jeunes djihadistes belges à prendre les armes contre l’Europe. Après avoir signalé celle-ci à Facebook pour son contenu haineux, il a reçu un message de Facebook lui expliquant que celle-ci « n’enfreint pas [leurs] règles ».Dans un autre message très largement relayé sur les réseaux sociaux, un professionnel de la modération en ligne s’agace aussi après être tombé sur plusieurs vidéos d’appel au djihad de l’Etat islamique :« Nous avons signalé à Facebook chacune de ces vidéos pour qu’elles soient toutes retirées. Ces derniers nous répondent qu’ils ne peuvent pas supprimer les vidéos car “elles ne violent pas leurs normes communautaires”. »Pourtant, les standards communautaires définis par Facebook sont explicites : « Facebook supprime tout discours incitant à la haine ». Mais, nuance le règlement du réseau social, partager certains contenus ne signifie pas forcément le cautionner. Si la personne partage un contenu haineux pour le dénoncer, Facebook ne le supprime pas.C’est sans doute ce qui explique le maintien en ligne de la vidéo, publiée initialement par un député italien du Mouvement cinq étoiles.Une modération tardive et partielleMardi 17 novembre, au lendemain de ces deux coups de gueule sur les réseaux sociaux, la vidéo est enfin devenue inaccessible… mais uniquement en France, et à la demande du gouvernement.Du côté du réseau social, on confirme : « Il y a des équipes dédiées qui agissent 24 heures sur 24 pour faire tomber ces contenus : le terrorisme n’a pas sa place sur Facebook. Mais on regarde le contexte et pas seulement la vidéo : s’il s’agit de dénoncer, on considère au contraire que ces messages sont pédagogiques et on le garde, sauf si le gouvernement le demande. » Une politique à l’efficacité contestable : la vidéo de propagande djihadiste a eu le temps de passer de 6 à 14 millions de pages vues en 24 heures au lendemain des attentats du 13 novembre, et reste accessible hors de France, alors que les autorités s’orientent vers la piste d’attaques préparées en Belgique.Un blocage administratifUne pétition en ligne exigeant davantage de réactivité et de sévérité dans la modération des contenus djihadistes a, depuis, été lancée. Quant à M. Lietaert, il indiquait, mercredi en fin d’après-midi, « ne pas [avoir eu] de retour de Facebook », alors que la vidéo était toujours visible dans son pays. Une incohérence difficilement justifiable à ses yeux : « C’est une crise, on peut tirer des leçons et faire comprendre à certains acteurs qu’ils ont des responsabilités. Il ne sert à rien de mettre en vitrine des drapeaux et du safety check si ce n’est pas cohérent avec une politique de fond. »L’Assemblée nationale a voté, le 19 novembre, un amendement permettant au ministère de l’Intérieur d’« assurer l’interruption de tout service de communication au public en ligne provoquant à la commission d’actes de terrorisme ou en faisant l’apologie ». Ce qui s’étend, en droit, aux réseaux sociaux. William Audureau Journaliste au Monde Martin Untersinger Journaliste au Monde Daniel Psenny: « La balle, on ne l’entend pas arriver » • Mis à jour le Gilles van Kote Il est un peu plus de 21 h 40, vendredi 13 novembre, et Daniel Psenny, journaliste à la rubrique Télévisions du Monde, travaille chez lui, au deuxième étage d’un immeuble situé derrière le Bataclan. Sur l’écran de la télévision, Jean-Hugues Anglade joue le rôle d’un commissaire de police. Daniel y prête une attention distraite, comme aux déflagrations qu’il entend et qui lui semble provenir de la série.« Comme ça devenait répétitif, je suis allé à la fenêtre et là, j’ai vu des gens sortir en courant et en criant des sorties de secours du Bataclan, qui se trouvent à quelques mètres en biais, de l’autre côté de la rue, raconte-t-il. Dans un premier temps, je me suis dit que c’était une bagarre qui démarrait, un peu plus forte peut-être que celles qui se produisent parfois en marge d’un concert. »Mais de nouveaux coups de feu sont tirés depuis l’intérieur de la salle, à intervalles distincts, pas en rafale, et la panique gagne : des spectateurs sortent par vagues du Bataclan, certains s’effondrent sur la chaussée étroite, d’autres fuient à toutes jambes, d’autres encore tentent de s’éloigner de la salle de concert, mais tombent à terre. Des personnes tentent de leur venir en aide en les traînant.« Je suis descendu pour ouvrir la porte d’entrée »« J’ai pris mon téléphone et j’ai filmé, par réflexe professionnel et parce que j’étais en position de le faire, se souvient Daniel Psenny, dont la vidéo a fait le tour du monde. C’était un document qui pouvait ne servir à rien... ou à quelque chose, au cas où. Au début, je demande par la fenêtre ce qui se passe, mais personne ne me répond. »Le journaliste appelle un confrère du Monde, qui l’informe des attaques en cours dans la région parisienne. « C’est là que je prends conscience que ce n’est pas une bagarre et que quelque chose de très grave se passe sous mes yeux. »Les déflagrations cessent au bout d’une dizaine de minutes. « Je suis descendu pour ouvrir la porte d’entrée de mon immeuble et que les gens puissent se réfugier dans le hall ou dans la petite cour. Mais personne n’est entré, les gens ne voulaient pas s’arrêter. »Daniel Psenny, qui pense alors que la fusillade est terminée, jette un coup d’oeil prudent dans la rue, voit des corps devant les issues de secours du Bataclan et, à quelques mètres à droite de l’entrée de son immeuble, un homme en tee-shirt rouge allongé face contre terre, visiblement mal en point. Un homme en noir, qu’il ne reverra plus par la suite, s’approche du blessé. Le journaliste vient à la rescousse et les deux hommes tirent le blessé pour le mettre à l’abri dans le hall de l’immeuble. A l’hôpital, Daniel Psenny du « Monde » retrouve Matthew« Tétanisées, prostrées, terrorisées »« J’ai, ensuite, appelé des gens du journal pour leur dire qu’on était coincés, qu’il fallait absolument qu’on nous évacue. Mais les forces de l’ordre interdisaient tout accès au passage et donc a commencé une très longue attente. C’était très angoissant de se dire qu’on était en plein Paris, que l’on allait se vider de notre sang et que personne ne pouvait nous venir en aide. »Les personnes présentes dans la salle de séjour, maculée du sang des blessés, sont « tétanisées, prostrées, terrorisées ». Dans la chambre voisine, un enfant dort. Les détonations ou les allers et venues ne le réveilleront pas, pas plus que les explosions qui secoueront l’immeuble au moment de l’assaut final.Daniel Psenny est en contact régulier par téléphone avec des collègues, la police, les pompiers... « Les saignements reprenaient régulièrement, Matthew était très pâle et vomissait, mais nous n’avons jamais perdu conscience. C’est même étonnant que nous soyons restés aussi lucides, malgré les balles que nous avions prises. »Il faudra attendre une heure du matin et l’assaut final pour que les blessés soient « libérés ». Le Raid, depuis la rue, les autorise à quitter l’immeuble. Daniel Psenny descend à pied les escaliers et tombe nez-à-nez avec un agent du Raid qui le met en joue, le temps de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un assaillant. Il est évacué à pied vers le Cirque d’Hiver.« On m’a dirigé vers un restaurant où était installé un hôpital de campagne, on m’a fait un pansement pour arrêter l’hémorragie, on m’a mis une perfusion puis je suis parti en ambulance pour l’hôpital Pompidou. Là, il y avait beaucoup de monde mais c’était très calme, pas du tout l’ambiance de la série « Urgences« . Les médecins et infirmières nous ont pris en charge de façon très sereine. »Daniel Psenny a été opéré au bras samedi 14 novembre en fin de journée, après d’autres blessés plus gravement touchés que lui. Il est sorti de l’hôpital mercredi 18 novembre. Gilles van Kote Directeur délégué La France était dans le viseur de l’Etat islamique bien avant les frappes en Syrie Maxime Vaudano « Pourquoi Paris ? », se demande ce jeudi l’éditorialiste du Monde Alain Frachon dans une analyse consacrée aux attentats du 13 novembre. Il rappelle que pour « justifier » la barbarie de leurs actes, les kamikazes du Bataclan ont évoqué auprès des otages et des victimes « ce que votre président fait en Syrie ». « On est là pour venger nos familles et nos proches de l’intervention française en Syrie », ont-ils expliqué, selon le témoignage de l’un des rescapés recueilli par L’Humanité.Mais de là à dire qu’il y a un lien direct entre les frappes françaises sur l’EI en Syrie et l’action des terroristes à Paris et Saint-Denis, et que ce sont les premières qui auraient constitué « le » déclencheur de la seconde, il y a un grand pas. Un rappel chronologique montre l’escalade des tensions entre Paris et l’Etat islamique au cours des dernières années. Il fait aussi apparaître des tentatives d’attentats bien avant l’engagement français en Syrie.1. Des attentats sans doute préparés avant les frappes françaisesLa première intervention des chasseurs français contre les positions de l’Etat islamique en Syrie date du 27 septembre 2015. Soucieuse de ne pas aider indirectement le régime de Bachar Al-Assad, la France, qui fournissait des armes aux groupes rebelles syriens, s’était refusé à intervenir militairement contre le groupe djihadiste sur le territoire syrien jusqu’au revirement de François Hollande lors de sa conférence de presse de rentrée, le 7 septembre.Il s’est donc écoulé 67 jours entre la déclaration de guerre de la France à l’EI en Syrie et les attentats du 13 novembre. C’est probablement trop peu pour laisser aux terroristes le temps de planifier des opérations de cette ampleur. Surtout si l’on peut confirmer l’information selon laquelle l’un des terroristes, portant un passeport syrien, est entré en Europe par la Grèce le 3 octobre.Les attaques à Paris et Saint-Denis étaient donc très vraisemblablement préparées depuis une date bien antérieure à l’intervention française en Syrie. Voir notre visuel : Qui sont les individus impliqués dans les attentats du 13 novembre ? 2. La France officiellement ciblée depuis un anToutefois, la France intervenait déjà en Irak avec la coalition internationale contre le groupe Etat islamique depuis le 19 septembre 2014. C’est à la suite de cet engagement que l’EI a pour la première fois ciblé publiquement la France et les Français dans un message du porte-parole Abou Mohammed Al-Adnani diffusé en plusieurs langues le 22 septembre :« Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français – ou un Australien ou un Canadien, ou tout (…) citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l’Etat islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière. »La veille, un groupe djihadiste affilié à l’EI avait enlevé en Algérie le Français Hervé Gourdel. Celui-ci avait été exécuté le 24 septembre, après le refus de la France de céder à l’ultimatum de cesser ses frappes en Irak.En janvier 2015, Amedy Coulibaly a revendiqué l’attentat de Montrouge et la prise d’otages de l’Hyper Cacher au nom de l’Etat islamique.3. Des menaces bien antérieuresLe groupe Etat islamique, qui a proclamé son « califat islamique » entre l’Irak et la Syrie le 29 juin 2014, projetait déjà de frapper les intérêts français bien avant d’être ciblés par l’armée française.Investi depuis au moins 2010 dans une vaste opération de recrutement de djihadistes occidentaux, notamment français, l’EI avait inspiré une tentative d’attentat sur le sol français avant que Paris n’intervienne en Irak : le 5 juillet 2014, Mohamed O., originaire de Créteil (Val-de-Marne), avait été interpellé par la DGSI alors qu’il projetait un attentat en France, après avoir effectué un séjour dans un camp d’entraînement de l’EI en Syrie. Lire : Des projets d’attentats déjoués à Lille, Paris et Nice, selon la DGSI La France, principale cible et vivier de l’« Etat islamique »La France, ce pays que les djihadistes aiment haïr Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Bernard Stiegler : « Ce n’est qu’en projetant un véritable avenir qu’on pourra combattre Daech » • Mis à jour le Margherita Nasi (Propos recueillis par) « Pour les désespérés, l’islamisme radical est un produit excitant »Qu’entendez-vous par disruption ?La disruption est un phénomène d’accélération de l’innovation qui est à la base de la stratégie développée dans la Silicon Valley : il s’agit d’aller plus vite que les sociétés pour leur imposer des modèles qui détruisent les structures sociales et rendent la puissance publique impuissante. C’est une stratégie de tétanisation de l’adversaire.Dans mon ouvrage, j’analyse un texte signé Abu Bakr Al-Naji, tel que le résume Ignace Leverrier, qui désigne un collectif, dont d’anciens agents de Saddam Hussein devenus islamistes. C’est une sorte de « book » de Daech : à l’image des bibles d’entreprise qui détaillent les règles pour monter une concession, ce livre explique aux acteurs de Daech comment prendre le pouvoir. Il faut semer le chaos et à partir de là exploiter le besoin d’autorité.La pratique disruptive détruit les équilibres sociauxJe compare cette stratégie à celle du site Les barbares attaquent, fondé par Nicolas Colin, un ancien inspecteur des finances, connu pour son rapport sur la fiscalité du numérique, où il mettait en évidence l’inadéquation du système fiscal face à l’industrie numérique, qu’il décrivait comme des « cavaliers de l’Apocalypse », en l’occurrence les GAFA [acronyme pour Google, Apple, Facebook et Amazon].Il est désormais passé de l’autre côté, du service public à l’économie dont il décrivait les dégâts, pour créer un fonds d’investissement qui collecte de l’argent pour pratiquer la disruption à la française. Mais qui, répétant la stratégie des GAFA, ne peut qu’étendre leur écosystème et intensifier la colonisation de l’Europe : faire exploser les transports, l’immobilier, l’éducation, toutes les filières, via de nouveaux modèles type Uber. Or cette pratique disruptive détruit les équilibres sociaux – ce que [le philosophe allemand] Theodor W. Adorno anticipait en parlant dès 1944 de « nouvelle forme de barbarie » à propos des industries culturelles.Ce n’est pas en déclarant la guerre à Daech que cela s’arrangera. Cette déclaration n’est qu’une manière de se débarrasser de ses propres responsabilités en faisant porter le chapeau à des gens devenus extrêmement dangereux et que nous avons coproduit avec Daech.C’est donc sur les ruines de l’ultralibéralisme que se construit la radicalisation ?Oui. On ramène le radicalisme à une question de religion, et c’est scandaleux. La plupart des recrues de l’islam radical n’ont pas de culture religieuse. Ce n’est pas de religion dont il s’agit, mais de désespoir. Richard Durn, l’assassin de huit membres du conseil municipal de Nanterre en mars 2002, anticipe son acte en parlant de son sentiment de ne pas exister : il a voulu devenir quelqu’un par ce geste.En 2012, vous lanciez un appel pour un traité mondial de paix économique. Est-ce une solution toujours d’actualité pour éradiquer la barbarie ?Il faut ouvrir un débat en Europe, regarder les choses en face : depuis la naissance du Web, nous sommes totalement perdants. Exploitées à la façon disruptive telle que les GAFA la pratiquent, les technologies numériques accentuent la toxicité environnementale qui ne cesse de croître depuis le début de l’Anthropocène – cette ère où l’humain est devenu un facteur géologique majeur - en termes climatiques, atmosphériques, mentaux.Il n’y a pas d’avenir hors d’un renversement fondamental de la valeur en économie : seul le passage à une économie productrice de valeur durable permettra de surmonter le défi qui sera l’objet de la COP21 dès la semaine prochaine.Lançons une nouvelle politique européenne plutôt que de nous aligner sur un modèle américain disruptif qui est suicidaire. Inventons un nouveau Web, au service d’un modèle macroéconomique viable, plutôt que de développer une data economy totalement ruineuse. Ce sera le thème des « Entretiens du nouveau monde industriel », organisés au Centre Pompidou les 14 et 15 décembre. Ce n’est qu’en projetant un véritable avenir pour la planète que l’on pourra combattre Daech, c’est-à-dire le désespoir. Margherita Nasi (Propos recueillis par) Journaliste au Monde Qu’est-ce que l’assignation à résidence ? • Mis à jour le Anne-Aël Durand Après les attentats du 13 novembre, le sentiment d’injustice des assignés à résidenceAttentats du 13 novembre : qu’est-ce qu’une « fiche S » ?Pour les juristes, l’état d’urgence est « un moindre mal » Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? • Mis à jour le Mathilde Damgé et Pierre Breteau Etat d’urgence : « une marge de manœuvre bien trop large est offerte aux autorités »Pas d’interdiction systématique des rassemblementsL’état d’urgence n’interdit toutefois pas de manière systématique toute manifestation. C’est ainsi que la préfecture de police de Paris a autorisé « les rassemblements de fait sur les lieux des attentats à des fins commémoratives ».En l’absence d’événement public organisé, il est assez peu probable que ces rassemblements de recueillement atteignent le nombre de participants record du 11 janvier, après l’attaque contre Charlie Hebdo.Par ailleurs, la préfecture de police n’interdit pas « par principe » les spectacles dans les salles recevant plus de 1 000 spectateurs. En revanche l’organisateur est tenu de prévoir un « dispositif de sécurité renforcé ».Des libertés réglementées pour une durée limitéeLe texte sur l’état d’urgence permet aussi aux autorités d’interdire la circulation des personnes, de mettre en place des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé et d’autoriser des perquisitions administratives. La nouvelle version votée jeudi par les députés inclut le possible recours au bracelet électronique pour certains assignés à résidence, ou le possible blocage de sites internet par le gouvernement.Il existe toutefois des« barrières »  à l’état d’urgence, dont les modalités sont décidées suivant le contexte. Etablies mercredi, elles entérinent notamment le fait qu’il n’y ait pas d’entrave à la liberté de la presse ou des avocats.A l’issue des douze premiers jours d’état d’urgence, le gouvernement doit passer par la loi pour prolonger ce dispositif exceptionnel.Le projet de loi, adopté à une très large majorité par l’Assemblée nationale, prolonge l’état d’urgence en métropole et outre-mer jusqu’à fin février. Il doit encore passer entre les mains des sénateurs en vue d’une adoption définitive dès vendredi. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Les députés adoptent à nouveau une mesure de blocage express de sites Web • Mis à jour le Débuts difficiles pour le blocage des sites Internet djihadistes Au Botswana, la découverte du plus gros diamant depuis un siècle Une pièce de diamant brut en cours d'évaluation à Gaborone, au Botswana, août 2004.Crédits : EUTERSLe plus gros diamant jamais découvert depuis un siècle, d’un poids de 1 111 carats, a été extrait au Botswana. La pierre incolore, aussi grosse qu’une balle de tennis, « mesure 65 millimètres X 56 mm X 40 mm », a indiqué la compagnie canadienne Lucara qui exploite la mine de Karowe dans le centre est du Botswana où elle a été trouvée. Il s’agit du « deuxième plus gros diamant jamais découvert » et du « plus gros diamant découvert depuis plus d’un siècle », a jouté la société minière.Diamants : distinguer le vrai du fauxLe plus gros diamant au monde est le Cullinan de 3 106 carats, qui avait été trouvé en Afrique du Sud en 1905. Il a été fractionné en plusieurs énormes pierres, dont les principales ornent le sceptre de sa majesté britannique et la couronne impériale qui font partie des joyaux de la Couronne britannique précieusement gardés à la Tour de Londres.« Tant que le diamant (découvert au Botswana) n’a pas été entièrement analysé, il est impossible de déterminer sa valeur, a déclaré Kieron Hodgson, un expert minier. Mais ce qui est sûr est qu’il a le potentiel pour être un diamant extrêmement cher (…). Sa valeur dépendra des possibles inclusions, de sa réaction quand il est taillé, de sa forme optimale et de sa couleur finale. »Le Botswana est le deuxième producteur de diamants au monde, après la Russie.Richie McCaw, rugbyman le plus capé de l’histoire, officialise sa retraite • Mis à jour le Au lendemain de l’annonce du décès de Jonah Lomu, un autre grand nom du rugby néo-zélandais, Richie McCaw, a officialisé sa retraite sportive. « Je veux que les gens sachent que mon dernier match avec les All Blacks et en tant que joueur de rugby était la finale de la Coupe du monde il y a deux semaines », a déclaré McCaw lors d’une conférence de presse au siège de la Fédération néo-zélandaise de rugby, officialisant une décision que beaucoup pressentaient.Joueur le plus capé de l’histoire toutes nations confondues (148 sélections, dont 111 comme capitaine), élu à trois reprises meilleur joueur du monde (2006, 2009, 2010), record qu’il détient avec son compatriote Dan Carter, le troisième-ligne a surtout mené à deux reprises les All Blacks au titre de champion du monde, en 2011 puis dernièrement en 2015, grâce à une victoire sur l’Australie. Ce tableau de chasse lui a valu un surnom : « GOAT » (« Greatest of All Time », « le plus grand de tous les temps ») par ses coéquipiers.Lire le portrait :Coupe du monde de rugby : l’increvable, l’insupportable, le génial Richie McCawA ses débuts, nombreux étaient pourtant les sceptiques. « On n’a qu’à donner le maillot des All Blacks à n’importe qui ! » Voilà les propos tenus par l’ancien troisième-ligne international néo-zélandais Josh Kronfeld avant la première sélection de McCaw, le 17 novembre 2001 face à l’Irlande, il y a quasiment quatorze ans jour pour jour. Et lorsqu’il avait vu pour la première fois ce jeune joueur de 17 ans, Steve Hansen, sélectionneur des champions du monde 2015, avait même estimé qu’il avait « quatre pieds » pour suggérer sa maladresse ballon en main.Richard Hugh McCaw, né le 31 décembre 1980 à Kurow, un village de 339 habitants situé entre Christchurch et Dunedin, sur la rude île du Sud, semblait lui-même à peine croire à son destin. Dans son autobiographie parue en 2012, il raconte que, plus jeune, lorsque son oncle lui demanda de coucher sur papier que son but était de devenir « Un grand All Black » (« A great All Black »), il ne put inscrire que les initiales, « G.A.B ».« Très intelligent mais un peu ennuyeux »Mais McCaw a su conquérir son propre destin à force de travail. Troisième-ligne au gabarit quelconque (1,87 m, 107 kg), il est passé maître dans l’art de surgir le premier dans les rucks, « grattant » le ballon ou le ralentissant en jouant à l’extrême limite de la règle. Détesté par certains, adulé par les siens, le numéro 7 s’est toujours vigoureusement défendu de tricher, mettant en avant son approche scientifique du jeu et sa capacité à anticiper son mouvement.Dur au mal, capable de disputer l’essentiel de la Coupe du monde 2011 avec un pied tenu par une vis, il possède aussi un mental de fer. Qui lui a par exemple permis d’être élu « homme du match » pour sa première sélection (40-29 en Irlande) alors qu’il avait commis un en-avant sur son premier ballon. Ou de se relever des sévères critiques qui se sont abattues sur lui après ce qu’il considère comme « le plus grand échec de sa carrière » : l’élimination en quart de finale de la Coupe du monde 2007 face à la France (20-18).Décrit par Steve Hansen comme « très intelligent mais un peu ennuyeux », McCaw s’est souvent distingué pour son discours d’humilité au sein de All Blacks auparavant décriés pour leurs dérives comportementales. A l’issue de la finale de la Coupe du monde 2015, remportée le 31 octobre face à l’Australie (34-17), il déclarait ainsi : « Il n’y a aucune individualité plus grande que l’équipe. Et on comprend que notre tâche est d’apporter une pierre en plus à l’héritage. La chose qui me tient le plus à cœur, c’est qu’il ne s’agit pas d’être le héros chaque semaine, mais de juste faire son travail correctement. » Abaaoud, instigateur présumé des attentats du 13 novembre, a été tué à Saint-Denis • Mis à jour le Abdelhamid Abaaoud figurait bien parmi les victimes de l’assaut mené par le RAID et la BRI mercredi matin à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le parquet de Paris a annoncé, jeudi 19 novembre, que le corps « criblé d’impacts » du djihadiste belge de 28 ans, présenté comme étant l’instigateur des attentats du 13 novembre, avait été « formellement identifié », « après comparaison » des empreintes digitales.Lire son portrait :Abdelhamid Abaaoud, l’instigateur présumé des attentats tué à Saint-Denis« Je veux saluer encore une fois le travail exceptionnel de nos services », a félicité le premier ministre Manuel Valls, à l’Assemblée, en annonçant l’identification du corps « de l’un des cerveaux de ces attentats ». Selon le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, Abaaoud a joué un rôle « déterminant » dans les attentats, ajoutant que l’enquête « permettra de reconstituer le parcours de ce terroriste qui avait rejoint la Syrie en 2014. » Suivez la situation en direct dans notre live Mercredi, cinq jours après les attaques de Paris et du Stade de France, un assaut policier d’ampleur avait été lancé à Saint-Denis à la suite d’un témoignage indiquant qu’Abdelhamid Abaaoud se trouvait en France. Lire : Qui sont les individus impliqués dans les attentats du 13 novembre ? Belge de 28 ans originaire de Molenbeek-Saint-Jean, dans la banlieue de Bruxelles, il était un proche de Salah Abdeslam, l’un des auteurs présumés des attentats et toujours en cavale. Ils ont été incarcérés ensemble en Belgique en 2010 pour des affaires de braquage. Les enquêteurs le soupçonnent fortement, sans que son degré d’implication puisse être établi avec certitude, d’avoir joué un rôle dans l’attentat avorté contre une église de Villejuif, le 19 avril 2015, un projet d’attaque déjoué contre une salle de concert, dont l’auteur avait été interpellé le 11 août, et l’attaque du Thalys dix jours plus tard, le 21 août. Il était également en contact avec Mehdi Nemmouche, le tueur du Musée juif de Belgique, à Bruxelles, du 24 mai 2014.Il a par ailleurs été mentionné au mois d’août par un djihadiste français intercepté à son retour de Syrie. Reda Hame a expliqué aux enquêteurs avoir reçu à Rakka des instructions pour frapper la France, suggérant qu’il pouvait cibler une « salle de concert ».Présent sur le territoire françaisSelon une source proche des services de renseignement, cet individu était considéré comme suffisamment dangereux pour que son nom ait circulé à la fin de septembre comme étant une des cibles potentielles des frappes aériennes françaises en Syrie.Mercredi soir, l’incertitude régnait encore quant à la présence ou non d’Abdelhamid Abaaoud dans l’appartement dionysien pris d’assaut par les forces du RAID. Sa présence avérée atteste de son retour en Europe, après avoir effectué plusieurs séjours en Syrie, et pose des questions sur les failles dans le dispositif mis en place par les services antiterroristes européens. Abaaoud s’était déjà vanté d’être rentré en Belgique, puis reparti en échappant à la police.« Ce n’est que le 16 novembre dernier qu’un service de renseignement d’un pays hors d’Europe nous a dit avoir eu connaissance de sa présence en Grèce », s’est défendu Bernard Cazeneuve :« Il est urgent de mettre en place un PNR européen, un renforcement du contrôle des frontières extérieures et une coordination renforcée contre le trafic d’armes. Ces mesures sont réclamées par la France depuis plus d’un an et demi, des progrès ont été accomplis. Mais tout cela ne va pas assez vite, ni assez loin. »Sur les informations de la journée :Mort d’Abdelhamid Abaaoud, vote de la loi sur l’état d’urgence… les infos de la journée Le gouvernement belge rejette les critiques de la France contre ses services • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Les failles de la lutte antiterroristeAttentats du 13 novembre : l’Europe veut accélérer la mise en place d’un fichier sur les passagers aériensM. Michel prône encore un contrôle strict aux frontières extérieures de l’espace Schengen, sous peine, dit-il, de voir celui-ci s’effondrer. Il dit enfin la « totale détermination » de son pays à combattre Daech et réclame « une large coalition internationale » agissant « si possible » dans le cadre d’un mandat de l’ONU. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde Accident de TGV en Alsace : la SNCF met en avant un freinage « tardif » • Mis à jour le Accident du TGV en Alsace : des doutes sur la sécurité ferroviaire Policiers municipaux armés : Hollande recycle une mesure de l’après-Charlie • Mis à jour le Alexandre Pouchard Quelques jours après les attentats du 13 novembre, François Hollande a tenu à rassurer les maires de France réunis mercredi 18 novembre. Le chef de l’Etat a notamment déclaré que les policiers municipaux pourraient être armés par l’Etat : ce dernier pourra en l’occurrence « apporter aux maires qui le souhaitent des armes qui seront prélevées sur les stocks de la police nationale ». Il ne s’agit donc pas d’armer systématiquement les polices municipales mais de répondre à des demandes ponctuelles des élus.Une mesure déjà annoncée en janvierL’équipement en armes à feu de la police municipale est régulièrement réclamé par certains agents eux-mêmes et par la droite. Le débat est revenu en pleine lumière après les attentats de janvier, qui avaient notamment vu la mort de Clarissa Jean-Philippe, policière municipale de 25 ans, à Montrouge.Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé le 25 janvier, dans un communiqué, que les policiers municipaux pourraient être armés sur demande des maires et, là aussi, « dans la limite des stocks disponibles » :« L’Etat mettra gracieusement à disposition des collectivités qui souhaiteraient armer leur police municipale, et qui seront autorisées à le faire à cadre juridique constant, des armes opérationnelles (revolvers), dans la limite des stocks disponibles (plus de 4 000 armes). »Le président de l’association des maires de France, François Baroin (maire LR de Troyes) s’était déclaré « satisfait des modalités des annonces et du calendrier ». Le gouvernement avait également annoncé une rallonge de 2 millions d’euros des ressources du fonds interministériel de prévention de la délinquance, représentant une aide – pouvant aller jusqu’à 50 % – à l’acquisition de 8 000 gilets pare-balles.Que dit la loi actuellement ?Une convention entre la commune et l’EtatLa police municipale n’est pas armée « par défaut ». Il faut pour cela que la commune ait signé une « convention de coordination » avec la police ou la gendarmerie (selon la zone) et demandé une « autorisation d’acquisition et de détention d’armes ».Une demande motivée du maire pour armer un agentLe maire doit ensuite formuler une demande motivée auprès de la préfecture pour chaque agent qu’il souhaite équiper, précisant les missions de l’agent, les risques encourus, etc.Chaque agent se voyant armé doit impérativement avoir suivi une formation spécifique.Du gaz lacrymogène à l’arme de poingLa liste des armes possibles pour les policiers est bien définie par la loi. Il peut s’agir de :– bombe lacrymogène (catégorie D)– matraque de type « bâton de défense » (catégorie D)– bâton de défense de type « tonfa » (catégorie D)– projecteur hypodermique (anesthésiant) (catégorie D)– revolver chambré pour le calibre 38 spécial « Smith et Wesson » (catégorie B)– arme de poing chambrée pour le calibre 7,65 mm (catégorie B)– Flash Ball (catégorie B ou C selon le modèle choisi)– pistolets à impulsions électriques à distance (Taser) (catégorie B)Il y avait auparavant 7 catégories d’armes (numérotées de 1 à 7), qui ont été regroupées en 2013 en 4 catégories (de A, celles interdites ou relevant de l’arme de guerre, à D, dont l’acquisition et la détention sont libres bien que soumises à enregistrement). Le détail de ces catégories est disponible sur ce site.Des armes supplémentaires « à titre expérimental »Un décret publié le 2 mai 2015 dans le Journal officiel autorise les policiers municipaux, sur dérogation, à porter « un revolver chambré pour le calibre.357 Magnum », avec des munitions de calibre.38 spécial.Ce dispositif est décrit comme une « expérimentation » pour une durée de cinq ans. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Euro 2016 : vers l’installation de portiques de sécurité ? • Mis à jour le Abel Mestre Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des sports, revient sur les questions liées à la sécurité dans les stades à sept mois de l’Euro 2016 qui sera organisé en France.Faut-il annuler l’organisation de l’Euro 2016 en France ?Non. Pourquoi annulerait-on ? En 2005, les attentats de Londres [le 7 juillet 2005, faisant 56 morts et 700 blessés] sont arrivés concomitamment à l’attribution des Jeux olympiques 2012. Les Anglais ne se sont pas posé la question de l’annulation !On travaille depuis des mois sur la sécurité des infrastructures, des stades, des « fan-zones » [espaces de rassemblement ouverts au public avec écran géant]… Un comité de pilotage sur cette question a été mis en place en septembre sous l’autorité de Bernard Cazeneuve où sont présents tous les acteurs : la Fédération, le ministère des sports, Euro 2016 SAS (société organisatrice).On a toujours travaillé dans l’esprit de sécuriser l’Euro. Cela a toujours été considéré comme une priorité pour les manifestations sportives. Regardez l’Euro de basket [qui s’est déroulé du 5 au 21 septembre] : il n’y a pas eu d’incidents, alors même qu’il y avait la question de la sécurité de l’équipe d’Israël.Doit-on maintenir les « fan-zones » ?Une circulaire du 15 mars précise les conditions de sécurité des « fan-zones ». Selon ce texte, les conditions d’accès à ces espaces sont les mêmes que pour les stades. Il y aura donc des palpations, des fouilles des sacs, de la vidéosurveillance, des agents…De nouvelles mesures sont-elles envisagées, comme l’installation de portiques de sécurité ?Il y a une réflexion, menée avec Bernard Cazeneuve, autour de ces portiques. Ces idées sont à l’étude. Les nouvelles enceintes ont mis en place des outils différents que par le passé. L’objectif est de donner un niveau équivalent de sécurité dans toutes les enceintes. On a vu vendredi que le Stade de France était bien sécurisé. Il faut le même niveau partout. Abel Mestre Journaliste au Monde Antidopage : l’AMA met en garde la France • Mis à jour le Abel Mestre et Clément Guillou Le retard de la France dans la transcription du code mondial antidopage a fini par lui valoir un coup de règle sur les doigts, infligé mercredi à Colorado Springs (Etats-Unis) par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Comme cinq autres pays, dont l’Espagne, la Belgique et le Brésil, la France a été « placée sous surveillance » par l’AMA.1 / 2… WADA approves decision to place Brazil, Belgium, France, Greece, Mexico & Spain on compliance “watch list”…— wada_ama (@WADA)Des contrôles antidopage nocturnes possibles en 2016 en FranceEn Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortDopage : la FIFA s’inquiète de la perspective de laisser les contrôles à l’AMA Clément Guillou Journaliste au Monde Abel Mestre Journaliste au Monde Après les attentats, la Fête des lumières de Lyon est annulée • Mis à jour le La Fête des lumières, qui réunit normalement chaque année des millions de personnes à Lyon début décembre, est annulée. « Les faits nouveaux qui sont apparus [mercredi 18 novembre] confirment que la menace persiste à un niveau élevé. (...) Nous allons transformer la Fête des lumières en un hommage aux victimes des attentats » du 13 novembre, a annoncé le maire de la ville, Gérard Collomb, lors d’une conférence de presse, jeudi 19 novembre.Pour moi, ne pas faire courir de risques aux Lyonnais n’est pas donner raison aux terroristes. #FDL15 #Lyon— gerardcollomb (@Gérard Collomb)Les festivités, qui se déroulent d’ordinaire sur quatre jours, se transformeront en une « journée d’hommage aux victimes », le 8 décembre, jour de célébration de la Vierge Marie depuis le milieu du XIXe siècle à Lyon.Une pétition pour son maintien a déjà rassemblé près de 9 000 signatures sur Internet.Le 8 décembre, nous appelons tous les lyonnais à illuminer notre ville. #FDL15 #Lyon https://t.co/DYD4kGskXC— gerardcollomb (@Gérard Collomb)"Une adaptation était nécessaire et l'Etat assurera la sécurité maximale des Lyonnais pour cette soirée du 8 décembre." #FêteDesLumieres— prefetrhone (@Préfet Rhône) • Mis à jour le 20.11.2015 à 16h15 Gary Dagorn Dans son rapport annuel sur le terrorisme (le Global Terrorism Index), l’Institute for Economics and Peace (IEP) publie une estimation du coût mondial des attaques terroristes. Ce coût a atteint un niveau sans précédent depuis 2000, dépassant même l’année 2001, marquée par les attentats du 11 septembre perpétrés par Al-Qaida contre les États-Unis.Selon l’IEP, le coût des attaques terroristes est estimé en 2014 à 52,9 milliards de dollars (environ 49,5 milliards d’euros), soit une augmentation de 60 % par rapport à 2013.Ces chiffres sont toutefois à relativiser – puisque le coût des violences criminelles et les homicides est 32 fois plus élevé (1 700 milliards de dollars). Surtout, ce montant est à prendre avec la plus grande précaution en raison de la méthodologie employée. #container_14478421999{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14478421999{ height:500px; } #container_14478421999 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14478421999 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14478421999 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14478421999 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } Coût mondial estimé du terrorisme depuis 2000 En milliards de dollars Source : Institute for Economics and Peace //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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La valeur économique de la vieAinsi, pour estimer les coûts directs et indirects du terrorisme, l’IEP attribue une valeur économique aux victimes décédées et blessées en se basant sur une étude américaine de 2010 qui chiffre le coût des homicides aux États-Unis.La valeur « économique » d’une vie est définie par les coûts directs et tangibles (prise en charge médicale, perte des revenus) mais aussi par les conséquences immatérielles, telles que la douleur et les souffrances de la perte de la vie d’un proche, estimées selon les indemnités accordées aux familles de victimes. Les coûts totaux sont ensuite rapportés au produit intérieur brut par habitant du pays de la victime. Selon cette méthodologie, la vie d’un citoyen américain ainsi a plus de « valeur économique » que la vie d’un citoyen égyptien.Dépenses de sécurité et contrats d’assurance exclus du calculLe coût des morts et blessés représente la plus grande partie des coûts liés au terrorisme recensés dans cette étude : en 2014, 97 % des 53 milliards de dollars annoncés proviennent directement du coût économique des victimes, le reste (détournements, dommages matériels…) représente 705 millions de dollars. table{ width:90%; margin:auto; font-size:1.5rem; } th,td{ padding:5px; border:1px solid #999; } th{ background-color:#eee; } Type de dommages Montant(millions de dollars) Morts 51 275 Blessés 918 Explosions 410 Dommages sur les infractuctures 104 Attaques armées 99 Détournements 67 Prises d'otage 20 Attaques non-armés 3 Assassinats 2 Mais l’étude n’inclut pas d’autres coûts supplémentaires liés au terrorisme comme par exemple le renforcement des effectifs de sécurité ou l’augmentation des prix des contrats d’assurance. Dans le cas des attentats du 13 novembre, Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics, a d’ores et déjà annoncé que ces créations de postes et le déploiement de nouveaux moyens matériels se chiffreraient à 600 millions d’euros, pour la seule année 2016. Gary Dagorn Journaliste au Monde A Madrid, la peur des attentats s’estompe avec le temps Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Le 11 mars 2004, l’Espagne vit un cauchemar. Dans la capitale, des bombes placées dans des trains par des membres d’Al-Qaida font plus de 190 morts et près de 2 000 blessés. Après plus de trente ans de terrorisme d’ETA, le pays a dû vivre avec cette nouvelle menace. Le 11 mars 2004, dans la capitale espagnole, ce fut comme à Paris ce 13 novem­bre. La panique, les larmes. Les téléphones qui sonnent sans fin, la peur qu’au bout du fil personne ne décroche. Ce fut aussi l’incompréhension et le doute. Lorsque le 11 mars au petit matin, dix explosions retentissent dans quatre trains de la banlieue de Madrid, l’Espagne a la nausée.Au fil des heures, les chiffres des victimes ne cessent d’augmenter. Au total 191 morts et près de 2 000 blessés. Immédiatement, une conclusion ­s’impose : c’est ETA. Depuis plus de trente ans, le groupe séparatiste basque sème la terreur en Espagne. Le pays s’est plus ou moins habitué à vivre avec cette menace qui a fait plus de 800 morts. Si tant est que l’on puisse s’y habituer…Militaires, politiques et journalistes se savent des cibles potentielles. Certains ont des gardes du corps, d’autres ­scrutent sous leur voiture avant d’ouvrir la portière. Et la population civile sait qu’elle peut être une victime ­collatérale, comme tous ces passants morts pour s’être trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment. « Nous ne savions pas ce qu’était le terrorisme djihadiste, nous ne pouvions pas imaginer que ce n’était pas ETA », se souvient Angeles Pedraza, présidente de l’Association des victimes du terrorisme, qui a perdu sa fille dans l’attentat du « 11 M », comme on dit ici. Une abréviation pour résumer l’indicible.Une revendication déroutanteRapidement, la piste islamiste est envisagée. Mais elle brise les schémas en vigueur. Altère le sentiment de danger domestiqué durant tant d’années. Perturbe les Espagnols qui pensaient avoir tout vu, tout vécu. « L’Espagne était habitué aux tirs dans la nuque, aux voitures piégées, à un terrorisme ciblé, pas à des terroristes capa­bles de s’immoler pour tuer des femmes et des enfants », explique Angeles Pedraza. Seul l’attentat de l’Hipercor de Barcelone, le 19 juin 1987, avait démontré que la folie des séparatistes pouvait viser un simple centre commercial : 21 morts et 45 blessés recensés ce jour-là.Malgré les revendications de membres d’Al-Qaida et le démenti d’ETA, beaucoup refusent de croire à la possibilité d’un attentat islamiste. Comme un déni. Comme si le cerveau faisait barrage : un groupe terroriste, ça suffit. À trois jours des élections législatives, le ­gouvernement conservateur de José Maria Aznar maintient volontairement le doute, nourrit l’ambiguïté. Électoralement, lui qui avait engagé le pays dans la guerre aux côtés des États-Unis, en 2003, malgré l’opposition d’une immense majorité de la population, sait que cette piste lui est politiquement néfaste. Le 14 mars 2004, il perd face au socialiste José Luis Rodríguez Zapatero, qui arrive au pouvoir. Ce dernier avait promis, pendant sa campagne, de retirer les troupes espagnoles d’Irak. Il l’a fait. Au grand dam d’Angeles Pedraza, qui y voit une concession faite aux meurtriers de sa fille : « On ne peut accepter que, en tuant, les terroristes obtiennent ce qu’ils veulent. » Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde L’UE veut renforcer les contrôles sur l’entrée et la libre circulation sur son territoire • Mis à jour le 20.11.2015 à 17h40 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Attentats du 13 novembre : l’Europe veut accélérer la mise en place d’un fichier sur les passagers aériens Double menace pour l’espace Schengen Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles A Sens, le premier couvre-feu appliqué à l’ensemble de la population d’un quartier • Mis à jour le 20.11.2015 à 16h08 Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? L’état d’urgence, un dispositif à géométrie variable « Le risque terroriste est au centre du dispositif de sécurité » de l’Euro 2016 • Mis à jour le 20.11.2015 à 15h57 Rémi Dupré Après les attentats, peur sur l’Euro 2016 Ce qu’il s’est passé vendredi n’est pas l’apparition subite d’un risque nouveau qui aurait été inconnu jusqu’à présent. C’est la confirmation de quelque chose que l’on savait. La confirmation de quelque chose que l’on pressentait. Ce qui a été extraordinaire vendredi, c’est à la fois les modalités des attentats – des attentats multiples coordonnés avec en annexe des actions kamikazes – et la gravité extrême du bilan humain. Le risque terroriste est au centre de la préparation du dispositif de sécurité qui a été entrepris depuis deux ans et demi, avec le ministère de l’intérieur notamment. On n’est pas démuni. On va regarder les choses de façon professionnelle pour essayer de livrer l’Euro le plus sécurisé qui soit dans les conditions qui seront celles du mois de juin et du mois de juillet 2016.Vous avez d’emblée écarté l’éventualité d’une annulation de l’Euro… Il ne faut pas donner raison aux terroristes. Ce serait totalement stupide et inapproprié de prendre une décision maintenant. On est à sept mois de l’événement, il peut se passer bien des choses entre-temps. Il faut être lucide, il y a peu de chance que la situation internationale se modifie considérablement. Il y a donc peu de chance que le risque diminue de façon extrêmement sensible. Poser la question de l’Euro 2016, indépendamment de la situation internationale, ça n’a pas plus de sens que de se poser la question de l’annulation du Tournoi des six nations, du prochain match du Paris-Saint-Germain au Parc des Princes, de Roland-Garros, du Tour de France ou du Salon de l’auto. La problématique est l’organisation d’événements publics en France, dans des espaces fermés d’une part, dans des espaces ouverts d’autre part. L’Euro 2016 en tant que tel ne pose pas des conditions de sécurité très différentes que celles posées par des dizaines ou centaines d’événements sportifs ou culturels.Qu’est-ce qui a changé depuis les attentats de janvier ? Les modalités d’organisation des attentats ont changé. On a été pendant des années dans une logique d’actions de loups solitaires. Là, on est dans une action de groupe coordonnée, manifestement commanditée et organisée de l’extérieur. On a eu pour la première fois des kamikazes, qui se sont délibérément fait exploser. En ce qui concerne ceux du Stade de France, leur attitude est absolument étrange, incompréhensible.La douzième réunion sur la sécurité de l’Euro a eu lieu, le 16 novembre, au ministère des sports. Quelles décisions ont été prises ?Chacun des principaux intervenants, à savoir la préfecture de police, la Fédération française de football, les pompiers, a fait un rapport des faits afin d’en tirer les tout premiers enseignements, de manière préventive et opérationnelle. Il n’y a pas de nouvelles mesures mises sur la table. C’est bien trop prématuré.Quelle a été la réaction des vingt-trois fédérations européennes (en plus de la France) qualifiées pour le tournoi ? Nous avons reçu un certain nombre de messages de sympathie de la part de plusieurs fédérations européennes, des témoignages de confiance et de soutien. Quant à la billetterie, on n’a pas eu à ce jour de réaction spontanée de gens qui ont acheté des billets en juin-juillet et qui se seraient précipités vers l’Union des associations européennes de football (UEFA) pour voir comment ils pourraient s’en séparer ou les revendre.Combien de spectateurs attendez-vous ?Sur le premier million de billets qu’on a vendus en juin-juillet, on a soixante pour cent de demandes venant de l’étranger et quarante pour cent venant de France. Nous allons mettre en vente huit cent mille billets à la fin de décembre ou au début de janvier, destinés aux supporteurs des vingt-quatre équipes qualifiées et répartis de façon équitable. L’un dans l’autre, on devrait être à une part de population étrangère comprise entre cinquante et soixante pour cent. Ce qui fait beaucoup, sur deux millions et demi de billets vendus. On aura entre un million deux cent mille un million et demi de spectateurs étrangers. Ce qui est bien pour l’économie et la promotion de la France.Qu’en est-il des « fan-zones », ces espaces de rassemblement ouverts au public avec écran géant ?C’est l’un des sujets de travail sur lesquels on doit se pencher dans les semaines qui viennent. Contrairement aux stades, pour lesquels on est quasiment seuls à devoir décider, les « fan-zones » concernent au premier chef les villes organisatrices, ainsi que l’Etat, puis nous-mêmes en tant que propriétaire de l’événement.Vous avez été préfet de Savoie, chargé de la sécurité des Jeux d’Albertville, en 1992. C’est un atout aujourd’hui ?Le fait d’avoir été préfet me permet d’avoir une vision et un éclairage personnels un peu plus approfondis sur les questions de sécurité que si j’avais été journaliste ou professeur de philosophie auparavant. Ce qui compte, c’est que ceux qui sont chargés de la sécurité de l’Euro – et chez Euro 2016 SAS et du côté de l’Etat – soient de bons professionnels. Ce qui est le cas. Ziad Khoury [directeur de la sécurité et de la sûreté de l’Euro 2016], on ne l’a pas choisi par hasard. Les équipes avec lesquelles il travaille, en interne comme en externe, regroupent la fine fleur de la sécurité nationale.Vous avez aussi été directeur général du Comité français d’organisation du Mondial 1998. A l’époque, le dossier de la sécurité était-il aussi prioritaire ?On ne peut pas comparer. Même si effectivement la Coupe du monde suivait de quelques années une série d’attentats meurtriers (dont celui à la station de RER Saint-Michel, à l’été 1995) dans Paris, en 1998, et les situations internationale et nationale étaient calmes. Les craintes que nous avions avant le Mondial 1998 étaient liées davantage au hooliganisme qu’au terrorisme.Comment ne pas céder à la psychose depuis les attentats du 13 novembre ?Il y aura à l’évidence un travail d’information et de communication à destination de toutes nos populations : les spectateurs, le grand public, les médias, les fournisseurs sur les stades, les équipes. Notre priorité est d’informer, de dire quel sera le dispositif pour accueillir le mieux possible, avec le confort et la meilleure sécurité possibles, toutes ces populations.Il ne faut pas contribuer de façon collective à faire du stade un lieu particulièrement anxiogène par rapport au terrorisme. Ce n’est pas l’endroit où il est le plus facile de frapper. Compte tenu de ce que sont les mesures de sécurité actuelles et ce qu’elles seront lors de l’Euro en matière de contrôle des billets, de palpation, entrer dans un stade avec une kalachnikov ou avec une ceinture explosive paraît invraisemblable. L’Euro 2016 va déployer des mesures de sécurité extraordinaire.Il faut faire attention à ne pas créer de phénomène de psychose. Rémi Dupré Journaliste au Monde Pour Xavier Bertrand, « l’imam Google » et les géants du web « doivent se sentir mobilisés » Les terroristes qui ont frappé la France ne se sont pas radicalisés « en ligne » Les députés adoptent à nouveau une mesure de blocage express de sites Web Le risque d’attaques chimiques, « réel mais très faible » • Mis à jour le 20.11.2015 à 11h35 Angela Bolis, Nathalie Guibert et Nicolas Chapuis - @ManuelValls : "Il peut y avoir le risque d'armes chimiques ou bactériologiques" https://t.co/w5RglMQNgW #DirectAN — LCPan (@LCP) Valls dramatise encore plus sa communication L’armée appelée à la rescousse pour fournir des antidotes aux gaz toxiques L’Etat islamique expérimente la guerre chimique contre les Kurdes L’Etat islamique est-il en capacité de procéder à des attaques chimiques hors de son territoire ?Pour Olivier Lepick, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), « la menace » d’utilisation d’armes chimiques sur des territoires extérieurs à la Syrie et à l’Irak « est réelle, mais elle reste très faible, compte tenu des barrières techniques et logistiques pour détenir ces produits en grande quantité, et pour les déplacer sur des milliers de kilomètres ».Toutefois, selon M. Lepick, « ce serait tout à fait dans la ligne de terreur de Daesh [l’EI] de s’intéresser à ce type d’armes qui, même en cas d’attentat raté, a un impact psychologique énorme ».Une attaque au chlore, peu mortelle mais pouvant causer de nombreux blessés, reste en tout cas plus aisée à mener. Les gaz de chlore, des toxiques respiratoires, sont « des produits chimiques industriels très communs », relève Patrice Binder, ancien médecin général inspecteur du service de santé des armées.Du côté des risques biologiques, « des agents pathogènes, comme celui de la maladie du charbon [responsable de cinq morts après l’envoi d’enveloppes contaminées en septembre 2011 aux Etats-Unis], le bacille de la peste, ou le virus de la variole, sont très surveillés. Mais ils pourraient, avec surtout d’autres agents plus accessibles, être aussi à leur portée », estime-t-il. Comment la France est-elle préparée à d’éventuelles attaques chimiques et/ou biologiques ?La menace a été intégrée au plan Vigipirate après les attentats au sarin dans le métro de Tokyo en 1995. Le dispositif « Piratox », comprend des volets prévention, urgence et judiciaire face à une attaque chimique, et « Biotox », est dédié au biologique.Ces plans s’appuient surnotamment sur « un réseau de laboratoires spécialisés en microbiologie et chimie, qui s’entraîne une fois par an sur ce type de risques, et peut être mobilisé en cas d’alerte », ajoute le médecin général Binder, qui a présidé le comité scientifique du réseau national des laboratoires Biotox-Piratox depuis sa création, en 2004 jusqu’en 2014.Hasard du calendrier encore, un Comité national consultatif pour la biosécurité (CNCB), qui sera chargé de donner des avis scientifiques sur les risques de certaines recherches en microbiologie, doit être officiellement installé par le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale la semaine prochaine. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Angela Bolis Journaliste au Monde Nathalie Guibert Journaliste au Monde Hasna Aït Boulahcen, une femme parmi les trois morts de l’assaut de Saint-Denis • Mis à jour le 20.11.2015 à 16h37 Laurent Borredon et Simon Piel L’enquête de la section antiterroriste de la police judiciaire parisienne, de la sous-direction antiterroriste de la direction centrale de la police judiciaire (SDAT) et de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avance à grand pas. Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre Une troisième personne tuée dans l’assaut de Saint-DenisAlors qu’on avait jusque-là confirmation de la mort de deux personnes lors de l’assaut donné dans l’appartement de Saint-Denis où se trouvait Abdelhamid Abaaoud, l’instigateur présumé des attentats du 13 novembre, le parquet informe vendredi 20 novembre que ce sont « trois personnes [qui] ont été tuées au cours de l’assaut du RAID, dont [Abdelhamid] Abaaoud ». Le corps de femme retrouvé dans les décombres a été identifié, selon le parquet, comme étant celui de Hasna Aït Boulahcen, cousine d’Abdelhamid Abaaoud. Un sac à main contenant un passeport à son nom avait été retrouvé dans l’appartement. La tête retrouvée par la police scientifique correspond finalement à celle d’un homme.Qui sont les individus impliqués dans les attentats du 13 novembre ?Comment est-on remonté jusqu’à Abaaoud ? Selon une source proche de l’enquête, c’est la géolocalisation du téléphone d’Hasna Aït Boulahcen, la cousine d’Abaaoud, qui a permis de confirmer le premier renseignement obtenu lundi après-midi selon lequel elle se trouvait à Saint-Denis avec son cousin. Un témoin est ensuite venu confirmer cette hypothèse. A la veille de la visite du roi du Maroc en France, plusieurs médias ont assuré que ce sont les services marocains qui avaient mis la police française sur la piste de l’appartement de Saint-Denis. Des informations démenties de sources judiciaires et policières françaises, qui tout au plus expliquent que les services du royaume chérifien ont transmis a posteriori des précisions sur les personnes interpellées dans l’appartement.C’est bien un renseignement de police judiciaire, l’exploitation de la téléphonie et des réquisitions bancaires qui ont mis les enquêteurs sur la piste de Saint-Denis. Toutefois, il n’est pas exclu que la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) a pu bénéficier de renseignements transmis par des services de renseignements étrangers qu’elle aurait ensuite fournis aux enquêteurs français. Traque, mesures sécuritaires en UE et vote au Sénat : les informations du jour Simon Piel Journaliste au Monde Laurent Borredon Journaliste Une semaine après les attentats, le week-end sportif sous haute surveillance • Mis à jour le 20.11.2015 à 13h08 Après les attentats, peur sur l’Euro 2016 Palpations, fouille des sacs, ouverture des manteaux, présence renforcée d’agents de sécurité privée : tous les clubs s’apprêtent à resserrer leur surveillance, en complément des mesures prises par les pouvoirs publics, pour assurer le bon déroulement des matchs.Seule exception notable : les rugbymen parisiens du Stade français, qui ont décommandé leur match prévu dimanche après-midi, à 16 h 15, au stade Jean-Bouin. Rugby : Coupe d’Europe au programme, sauf pour le Stade français« Au regard des événements récents et tragiques, le Stade français Paris ne souhaite pas alourdir ou compliquer l’action des pouvoirs publics et des forces de l’ordre », a expliqué le champion de France en titre, dès mardi, dans un communiqué. Son match de Coupe d’Europe contre les Irlandais du Munster, programmé initialement dimanche, sera donc reporté à une date ultérieure.Les autres clubs français engagés en Coupe d’Europe, eux, ouvriront bien leurs portes. Samedi, au stade Ernest-Wallon, Toulouse affrontera ainsi Oyonnax. Les supporteurs pourraient toutefois être moins nombreux que d’habitude, le club ayant reçu de nombreuses demandes de remboursement des billets.Dimanche, Clermont recevra à son tour l’équipe galloise des Ospreys dans son antre de Marcel-Michelin. « Il n’y a pas de débat, on deviendrait les otages de ces criminels » si le match était lui aussi décalé, estime, dans L’Equipe, Eric de Cromières, le président des « Jaunards », qui a tout de même prévu de « rendre hommage aux victimes ».Football : pas de déplacements pour les supporteurs Malgré l’annulation du match amical Allemagne-Pays-Bas, mardi, à cause d’une menace d’attentat à Hanovre, la rencontre Angleterre-France, elle, s’est déroulée sans accroc à Wembley, seulement quatre jours après les attentats aux abords du Stade de France.Tous les matchs du championnat de France de Ligue 1 ont également été maintenus pour le week-end. La 14e journée débute ce soir par la rencontre Nice-Lyon (à suivre en direct à partir de 20h30) Compte tenu de la menace terroriste qui mobilise toujours les forces de l’ordre, le ministère de l’intérieur a cependant interdit aux supporteurs de suivre leur équipe à l’extérieur.La Ligue de football professionnel a également délivré plusieurs recommandations à l’attention des spectateurs : venir au stade en avance, sans sac et, surtout, sans pétard ni engin pyrotechnique. Il a par ailleurs été prévu de faire résonner La Marseillaise avant tous les matchs et de l’accompagner d’une minute de silence.Basket : des militaires avant France-Estonie Pour les matchs de basket de première et deuxième divisions, des mesures similaires ont été prises. Mais la Ligue nationale de basket n’a pas demandé de renforts particuliers aux autorités. « Des contrôles rassurent, mais un déploiement policier trop important pourrait créer une psychose », estime-t-on à la LNB.Des matchs ont d’ailleurs repris dès mardi à Nanterre en Coupe d’Europe et à Châlons-en-Champagne en Championnat de France, mais le palais des sports n’était pas totalement rempli malgré la venue du tenant du titre, Limoges.En revanche, à Bourges, pour le match de qualification à l’Euro féminin entre la France et l’Estonie, le déploiement des forces de l’ordre sera très supérieur, samedi, à ce qui existe habituellement pour ce genre de rencontre. Des militaires étaient sur place dès jeudi autour de la salle du Prado pour prendre connaissance des lieux. Volley : pas de mesure particulière Le volley-ball n’a pas décidé de mesure particulière et n’a pas reçu non plus de demande spécifique de l’Etat. « Nous voulons faire en sorte que le sport reprenne ses droits », dit-on à la Ligue nationale de volley. Les clubs ont pris des initiatives, parfois à la demande des municipalités, comme à Tours, où il y aura un contrôle renforcé des accès, une fouille des sacs et un nombre accru de vigiles privés.Mardi, le match de Ligue des champions entre Paris et le Dinamo Moscou avait été reporté. « Aucune manifestation sportive jusqu’à jeudi », justifiait alors le Paris Volley sur le réseau social Twitter.Handball : agents de sécurité en nombre pour PSG-Kiel Le renforcement de la sécurité est laissé au jugement des clubs. En Ligue des champions, le Paris-Saint-Germain de Nikola Karabatic disputera son match retour face aux Allemands de Kiel, samedi, avec une présence renforcée d’agents de sécurité autour du stade.Natation : détecteurs de métaux A Angers, aux Championnats de France en petit bassin, des détecteurs de métaux seront utilisés. Ouverte mercredi en présence du secrétaire d’Etat chargé sports, Thierry Braillard, la compétition réunit jusqu’à dimanche les vedettes de la natation française. En hommage aux victimes, tous les nageurs de l’équipe de France porteront un bonnet noir frappé de la devise de Paris : Fluctuat nec mergitur. « C’est important pour nous de montrer qu’on est aussi en deuil, même si on fait notre métier », a justifié le champion olympique du 50 m nage libre, Florent Manaudou. Ce que les services belges savaient d’Abdelhamid Abaaoud • Mis à jour le 20.11.2015 à 14h41 Elise Vincent Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre Le gouvernement belge rejette les critiques de la France contre ses services Molenbeek, la plaque tournante belge du terrorisme islamiste Elise Vincent Journaliste au Monde Financement du terrorisme : les banques invitées à renforcer leurs contrôles • Mis à jour le 20.11.2015 à 11h32 Anne Michel C’est une initiative qui tombe à point nommé. Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, et l’autorité de tutelle des banques devaient publier, vendredi 20 novembre, une liste précise et renforcée des obligations s’imposant aux banques et autres établissements financiers en matière de lutte contre le financement du terrorisme et l’argent sale. L’Etat islamique est visé au premier chef.Fondé sur une vigilance accrue des clients et des déclarations de soupçons élargies, ce plan d’action vise à mieux enrôler les banques dans la détection des flux illicites. Un rôle que leur a assigné le législateur depuis la fin des années 1990 et dont l’importance ne cesse de se renforcer avec la mondialisation financière et la montée du terrorisme.Elaboré à la demande de Michel Sapin, ministre des finances, après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes, ce document de 62 pages (dans sa version courte) prend tout son sens aujourd’hui, alors qu’il se trouve publié, par un hasard du calendrier, une semaine après les attentats du 13 novembre. Selon nos informations, ce plan avait été validé juste deux jours avant les attaques terroristes de vendredi.« Les changements dans l’attitude d’un client, doivent alerter »« Beaucoup de leçons peuvent être tirées des dramatiques attentats à Paris et en région parisienne, qui doivent nous conduire à une mobilisation totale. Face à ces actes barbares, je veux rappeler la détermination de la Banque de France à participer à la lutte contre le terrorisme, en s’attaquant à son financement », déclare François Villeroy de Galhau, nouveau gouverneur de la Banque de France et président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). « Je n’ai pas de doute que l’implication du secteur financier dans [la] mise en œuvre [de ce plan] sera totale, nous y veillerons avec les professionnels », poursuit-il.Concrètement, ce document va de la surveillance des transferts d’argent effectués par des clients occasionnels à destination de la Syrie, de l’Irak ou d’autres territoires exposés au risque de blanchiment et de financement du terrorisme aux opérations soudaines et inexpliquées de clients réguliers et sans histoire, en passant par la vérification poussée des documents d’identité ou attestations fournies.« Les changements dans l’attitude d’un client, doivent alerter, mettent en garde les autorités. Le financement du terrorisme peut s’appuyer sur une grande variété d’opérations : virements domestiques ou internationaux, transferts d’espèces, retraits, opérations de change, ouverture ou fermeture de comptes, opérations de crédit, dont l’une des principales caractéristiques est de porter sur de faibles montants financiers. »L’argent anonyme, une des clés du problèmeIl s’agit en fait de rappeler le devoir fondamental des banques de « connaître leurs clients » et de vérifier la cohérence des transferts ou rapatriements de fonds opérés. Et ce, de bout en bout. Une obligation collective et globale dont les récents scandales financiers en matière de fraude et d’évasion fiscales (HSBC, LuxLeaks, etc.) ont montré qu’elle n’était pas toujours scrupuleusement assumée.« L’ACPR et Tracfin appellent tout particulièrement l’attention des organismes financiers sur la lutte contre le financement du terrorisme, écrivent en préambule ces autorités de tutelle et de renseignement financier. (…) Il est attendu qu’ils exercent une vigilance renforcée sur les transferts de fonds en provenance et surtout à destination de zones géographiques considérées comme risquées en matière de terrorisme ou de financement du terrorisme ou sur les opérations effectuées dans ces zones. »Les autorités rappellent aux banques et compagnies d’assurances que leurs dispositifs de contrôle doivent « intégrer les risques liés [à ces] pays ». « Il leur incombe aussi » de vérifier que certains Etats ne soient pas utilisés comme des « pays de transit », « pour cacher le pays final de destination ou de provenance des fonds ».L’argent anonyme étant une des clés du problème dans le financement des actes terroristes – utilisation d’espèces et de cartes prépayées, pour payer personnes ou matériel… –, des déclarations systématiques sont prévues, notamment au-delà de 1 000 euros pour les opérations effectuées à partir de versements d’espèces ou au moyen de monnaie électronique.Finalement, les superviseurs invitent banquiers et assureurs à « suivre l’actualité nationale et internationale, les communiqués du ministère des finances et les rapports annuels de Tracfin ou du GAFI [Groupe d’action financière, organisme intergouvernemental antiblanchiment] ». Anne Michel Journaliste au Monde A Rakka, une bombe française morte dans les mains de l’EI • Mis à jour le 20.11.2015 à 10h17 Nathalie Guibert En quelles mauvaises mains va-t-elle tomber ? Une bombe française tirée ces derniers jours à Rakka n’a pas explosé. L’affaire a attiré l’attention jeudi 18 novembre, bien plus que le bilan, encore flou, des frappes françaises des derniers jours contre l’organisation Etat islamique (EI) à Rakka. Dans le fief syrien de l’organisation djihadiste, l’état-major des armées dénombre « trois raids, 60 bombes tirées, 36 objectifs détruits » en soixante-douze heures. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, la seule source à avoir donné un premier bilan provisoire, elles auraient fait au moins 33 morts parmi les djihadistes.Selon l’expression consacrée en pareil cas – « nous avons un certain nombre d’informations qui nous laissent penser que » –, l’état-major a annoncé craindre une manipulation prochaine de l’EI. Assurant ne pas vouloir entrer dans le jeu de la propagande de l’organisation terroriste mais s’en tenir à de l’information, il laisse entendre que des combattants de l’organisation sont en train de récupérer des morceaux de l’engin. « Nous craignons qu’ils l’exploitent à notre détriment, et mettent en scène un dommage collatéral en prenant un morceau avec le marquage OTAN français », explique le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major.Dysfonctionnement habituelIl s’agit d’une bombe classique de la classe des 250 kg, une GBU-12 à guidée laser comportant 87 kg d’explosifs, l’une des moins massives de celles que tirent les avions de chasse. L’armée française sait grâce aux drones anglo-américains de la coalition qu’elle est bien tombée sur sa cible désignée, et qu’elle n’a pas explosé. Elle a peu de risques de le faire maintenant qu’elle est fichée au sol, la fusée comportant l’explosif primaire étant en miettes et l’explosif secondaire – la bombe elle-même – restant stable.Environ 3 % des bombes tirées depuis le début de l’opération « Chammal » n’auraient pas explosé, un taux de dysfonctionnement habituel, voire inférieur à d’autres opérations, selon l’armée. Pour un jour dans la guerre, ces quelques pour cents perdus parmi les milliers de tonnes d’explosifs meurtriers qui s’abattent sur les Syriens ont semblé peser lourd. Nathalie Guibert Journaliste au Monde Attentats du 13 novembre : pourquoi les supporteurs turcs ont sifflé la minute de silence • Mis à jour le 20.11.2015 à 10h41 Marie Jégo (Istanbul, correspondante) La scène s’est produite, mardi 15 novembre, quelques minutes avant le coup d’envoi du match qui se jouait ce jour-là entre la Turquie et la Grèce au stade Basaksehir d’Istanbul, plein à craquer. Dix sept mille tickets avaient été vendus pour cette rencontre amicale.Une minute de silence est alors observée à la mémoire des 129 victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis. Assis côte à côte dans la tribune d’honneur, le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, et son homologue grec, Alexis Tsipras, tout sourire, entendent montrer combien les relations gréco-turques, jadis tumultueuses, sont apaisées par la « diplomatie du football ».Soudain, un groupe de supporteurs turcs se met à siffler et à crier « Allahou Akbar ! » (Dieu est grand). Des chants et des slogans favorables au président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, retentissent dans la foulée.Figés dans la minute de silence sur la pelouse, les joueurs turcs adressent des signes de la main aux supporteurs, sur le mode autoritaire, mais rien n’y fait. Le premier ministre, Davutoglu, ne réagit pas. « Les martyrs sont éternels, le pays est indivisible ! » (Sehitler ölmez, Vatan bölünmez), clament les supporteurs déchaînés.On ne sait si cette hostilité d’une partie du public visait les victimes des attentats du 13 novembre, le premier ministre grec ou les deux. La phrase en question est d’ordinaire scandée par les patriotes turcs lorsqu’un soldat (qualifié de « martyr ») tombe sous les balles des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).Méthodes des « loups gris »Avec la reprise des hostilités entre le PKK et les forces régulières d’Ankara, en juillet, ce genre de slogan est revenu en force dans les rues et dans les stades. Le 13 octobre, au moment d’un match qualificatif pour l’Euro 2016 à Konya, une ville conservatrice de l’Anatolie centrale, des « Allahou Akbar ! » avaient là aussi retenti depuis les tribunes. Ces cris étaient venus briser la minute de silence observée à la mémoire des 102 victimes (tous des militants de la gauche prokurde) du double attentat-suicide survenu à Ankara trois jours plus tôt.Le mélange « Allahou Akbar » et « le pays est indivisible » consacre le retour de l’idéologie en vogue chez les militants ultranationalistes durant les années 1970. Adeptes de la « synthèse islamo-turque », ils professaient un nationalisme « qui ne conçoit pas la grandeur de la Turquie autrement que dans une défense et une promotion des valeurs religieuses et culturelles de l’islam », selon le chercheur Etienne Copeaux.Visiblement, la synthèse a le vent en poupe chez les jeunes militants du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur). Récemment, une nouvelle organisation de jeunesse a vu le jour au sein de l’AKP. Baptisée Foyers ottomans, elle mime la gestuelle, le discours et les méthodes des « Loups gris », soit le mouvement de jeunesse ultranationaliste.Au début du mois de novembre, quelques jours après la victoire de l’AKP aux législatives, les jeunes « Ottomans » de l’AKP avaient sillonné à bord de plusieurs voitures les quartiers réputés laïcs d’Istanbul sur un mode assez agressif, scandant des slogans hostiles à l’endroit des buveurs d’alcool. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Mali : fin de la prise d’otages dans un hôtel de Bamako, bilan humain incertain Le 20.11.2015 à 09h29 • Mis à jour le 20.11.2015 à 17h59 La prise d’otages qui s’est déroulée, vendredi 20 novembre, dans l’hôtel Radisson Blu de Bamako a pris fin après un assaut de militaires maliens et étrangers qui a permis la libération de plus de 200 personnes retenues par un nombre inconnu de terroristes, dont certains pourraient encore être retranchés dans les étages supérieures du bâtiment.» Suivre la situation en direct sur LeMonde.frLe bilan des morts varie selon les sources citées par les agences de presse, de 10 à 27. Situé dans le quartier huppé d’ACI 2000, l’hôtel est un lieu prisé des étrangers. Les nationalités des victimes n’ont pas encore été communiquées.Les djihadistes d’Al-Mourabitoune, groupe lié à Al-Qaida, ont revendiqué l’attaque sur Twitter. L’authenticité de cette revendication n’a pas encore pu être vérifiée.Au moins 8 nationalités représentéesEn milieu de matinée, les terroristes ont pénétré dans le hall de l’établissement en tirant des coups de feu puis sont montés dans les étages et ont particulièrement ciblé le septième, selon les informations du Monde.Selon le ministère de la sécurité, les assaillants étaient au nombre de « deux ou trois », alors que des témoins font, eux, état d’une « dizaine d’assaillants » armés.Outre les Maliens présents dans l’hôtel, des personnes d’au moins sept autres nationalités s’y trouvaient ce matin.Sept Algériens – six membres d’une délégation officielle algérienne et un cadre d’une entreprise française – ont été évacués de l’hôtel, selon les autorités algériennes.Deux Allemands ont réussi à sortir de l’hôtel, a fait savoir le ministère des affaires étrangères d’outre-Rhin.Quatre Belges étaient présents au moment de l’attaque, selon les autorités belges, qui n’ont pas dit s’ils faisaient partie des otages.Au moins sept ressortissants chinois séjournaient à l’hôtel Radisson, selon l’agence Chine nouvelle.Douze employés d’Air France sont désormais « en lieu sûr », a fait savoir la compagnie aérienne, qui a annulé tous ses vols au départ et à destination de Bamako.Au moins 20 ressortissants indiens figuraient parmi les otages, selon des sources officielles indiennes.Sept membres d’équipage de Turkish Airlines étaient dans l’hôtel, dont cinq ont été libérés.« Une cible évidente pour les terroristes » Une prise d’otages était en cours, le 20 novembre, à l’hôtel Radisson de Bamako, dans le centre de la capitale du Mali. Crédits : DR Outre des policiers et des militaires maliens, des forces spéciales de la gendarmerie malienne, des gendarmes français, des membres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et des forces spéciales américaines ont participé à l’opération.Le président François Hollande a appelé les Français se trouvant « dans des pays sensibles » à prendre « leurs précautions », et annoncé l’envoi d’une quarantaine de membres du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) au Mali. La présidence du Mali a salué « le professionnalisme des forces de défense et de sécurité du Mali » et remercié « les pays amis pour leur assistance ».L’hôtel Radisson est connu pour accueillir une clientèle étrangère, comme les équipages de compagnies aériennes. Un consultant français qui y descend régulièrement estime qu’il s’agit d’« une cible évidente pour les terroristes ».« Le Radisson se trouve à un carrefour, l’une des rues était bloquée. Le contrôle est assuré par les gardiens privés. Ils passaient le détecteur de métaux sous les voitures. J’avais remarqué que lorsqu’ils connaissaient ils ne le passaient plus. »Le 7 mars, un attentat contre un bar-restaurant de Bamako avait coûté la vie à cinq personnes – trois Maliens, un Français et un Belge. Il s’agissait de la première attaque de ce type perpétrée dans la capitale du Mali, et avait déjà été revendiquée par le groupe terroriste Al-MourabitouneLe nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée. Ils y ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement, en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Les attentats du 13 novembre au cœur de la prière du vendredi • Mis à jour le 20.11.2015 à 17h05 Julia Pascual Une semaine après les attentats de Paris et de Saint-Denis, environ un million de fidèles musulmans devaient assister à la prière, ce vendredi 20 novembre, en France. Et les attaques seront au cœur de nombreux prêches.Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a voulu profiter de ce « formidable rassemblement », explique Anouar Kbibech, son président. L’institution, qui continue de pâtir d’un manque de représentativité, a ainsi diffusé un prêche commun destiné à être repris lors de la prière.« Nous ne devons jamais nous lasser de dire et de redire haut et fort que l’islam authentique est à des années-lumière de l’idéologie de haine de ces criminels terroristes », expose notamment le texte.Il insiste sur le sens du « djihad » et sur la « sacralité de la vie ». « Les textes scripturaires doivent être appréhendés et expliqués par des référents religieux connus et reconnus », ajoute le prêche. Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre A Dreux, la double peine des musulmans Julia Pascual Journaliste au Monde Attentats du 13 novembre : informer, c’est aussi démentir les rumeurs • Mis à jour le 20.11.2015 à 11h27 Samuel Laurent 10 rumeurs et intox qui circulent après les attentats du 13 novembre L’effroi, la sidération, l’angoisse, on pouvait les lire dans les questions de nos internautes, ou via des messages directs sur Facebook, reçus dans une proportion inédite. « On parle de coups de feu à [Montélimar, Marseille, Bordeaux…], pouvez-vous confirmer ? » Des dizaines, sinon des centaines de questions de ce genre nous ont été posées cette semaine, par des internautes sincèrement inquiets après avoir entendu telle ou telle rumeur. Nous avons taché d’y répondre au mieux.« Péril imminent »Ces fausses informations provenaient généralement d’échanges, notamment via des SMS qui ont circulé massivement, partout en France, toute la semaine. Emanant d’un « ami qui connaît quelqu’un à la DCRI » ou dans quelque haute sphère, ils préviennent d’un péril imminent à tel ou tel endroit. Nos lecteurs nous en ont envoyé une bonne demi-douzaine, à Toulouse, Marseille, etc. Tous faux, évidemment, mais tous emblématiques d’un pays apeuré, inquiet.Evidemment, au-delà de la peur, la malveillance existe. Sur les réseaux sociaux, quelques irresponsables, mauvais plaisantins ou militants de telle ou telle cause, ont diffusé mensonges, rumeurs et propagande, avec parfois un certain succès. Ce sont, par exemple, des photos de militants du Hamas se réjouissant d’un cessez-le-feu en 2012, en les faisant passer pour une célébration des attentats à Paris vendredi, ou cet adolescent en mal de notoriété qui inventera samedi des perquisitions à Strasbourg, où il ne s’est rien passé, simplement pour voir combien de partages il va obtenir.La recherche du « buzz », c’est aussi ce qui poussera certains à créer des comptes supposés aider des familles à retrouver leurs disparus, mais qui diffuseront parfois de fausses photos ou des clichés de personnes décédées, avec un message nauséabond : « Un RT [un partage] = un soutien », dans l’idée d’obtenir un maximum d’influence, puis de changer le nom et l’objet du compte.Il y a enfin ces petites histoires, moins essentielles, mais significatives : cette citation par exemple, certes fort belle, attribuée à un éditorial du New York Times et très largement diffusée, y compris par des personnalités diverses, qui était en fait… un commentaire posté sur le site du journal américain. Attentats du 13 novembre : le beau texte du « New York Times » était en fait un… commentaire Il circule sur les réseaux sociaux depuis le samedi 14 novembre au matin et célèbre la France et son mode de vie faite de « flirts, de bouteilles de vin » ou de « se moquer des religieux comme des hommes politiques ». Ce joli texte de soutien à la France, dont on a pu lire qu’il était extrait d’un éditorial, est en fait un commentaire publié dans la nuit de vendredi à samedi sur le site du New York Times, comme le signalait dimanche 15 novembre Laurent Gloaguen sur Twitter.Le texte, traduit en Français :« La France représente tout ce que les fanatiques religieux du monde détestent : profiter de la vie sur Terre de plein de petites manières différentes : une tasse de café parfumé avec un croissant au beurre, de belles femmes en robes courtes qui sourient librement, l’odeur du pain chaud, une bouteille de vin partagée avec des amis, un peu de parfum, des enfants qui jouent au jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en Dieu, ne pas s’inquiéter des calories, flirter et fumer et profiter du sexe hors mariage, prendre des vacances, lire n’importe quel livre, aller à l’école gratuitement, jouer, rire, se disputer, se moquer des religieux comme des hommes politiques, laisser l’inquiétude sur ce qu’il y a après la vie aux morts. Aucun pays sur Terre ne profite mieux de la vie que les Français. Paris, nous t’aimons, nous pleurons pour toi. Tu est en deuil ce soir, et nous sommes avec toi. Nous savons que tu riras encore, chanteras encore, feras l’amour et guériras, car aimer la vie est ta nature. Les forces des ténèbres reflueront. Elles perdront. Elles perdent toujours. » Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Traque, mesures sécuritaires en UE et vote au Sénat : les informations du jour • Mis à jour le 20.11.2015 à 17h36 Une semaine après les attentats qui ont tué 130 personnes à Paris et Saint-Denis, l’enquête se poursuit, révèlant d’importantes failles de sécurité. Les ministres de l’Union européenne concernés se sont réunis à Bruxelles pour « renforcer la réponse européenne » à la menace terroriste. Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre La traque de Salah Abdeslam continue Ce que les services belges savaient d’Abdelhamid Abaaoud Lutte contre le terrorisme : qu’est-ce que le PNR, le fichier sur les passagers aériens ? L’UE veut renforcer les contrôles sur l’entrée et la libre circulation sur son territoire La prolongation de l’état d’urgence soumise au Sénat Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? Près de 800 perquisitions administratives en moins d’une semaine Qu’est-ce que l’assignation à résidence ? Jürgen Habermas: « Le djihadisme, une forme moderne de réaction au déracinement » • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h20 Nicolas Weill (Propos recueillis par) Marcel Gauchet : « Le fondamentalisme islamique est le signe paradoxal de la sortie du religieux » Le président Hollande a aussi décidé d’accroître son niveau d’intervention en Syrie, notamment en bombardant Rakka, la « capitale » de l’Etat islamique, et en se rapprochant de la Russie. Que pensez-vous de l’interventionnisme en général ? Il ne s’agit pas d’une décision politique inédite mais seulement de l’intensification de l’engagement de l’aviation française, qui est en action depuis déjà un certain temps. Certes, les experts se montrent d’accord pour dire qu’un phénomène aussi déconcertant que l’Etat islamique – ce mélange de « califat » n’ayant pas encore trouvé son territoire définitif et de commandos de tueurs essaimant à l’échelle du globe – ne peut être vaincu uniquement par les armes aériennes.Mais l’intervention au sol de troupes américaines et européennes n’est pas seulement irréaliste, elle serait avant tout d’une grande imprudence. Il ne sert à rien d’agir en court-circuitant les pouvoirs locaux. Obama a appris des interventions de ses prédécesseurs et de leurs échecs, et a insisté sur un point important lors du dernier sommet du G20 qui s’est déroulé il y a peu en Turquie. Il a souligné que des troupes étrangères ne peuvent garantir très longtemps, après leur retrait, le résultat de leurs succès militaires.Du reste, on ne peut prendre à la gorge l’Etat islamique en recourant aux seuls moyens militaires. Les experts se montrent également d’accord sur ce point. Nous pouvons considérer ces barbares comme des ennemis, et nous devons lutter contre eux, inconditionnellement ; mais, si nous voulons vaincre cette barbarie sur le long terme, nous ne devons pas nous leurrer quant à ses raisons, qui sont complexes.Ce n’est sans doute pas le moment pour une nation française profondément blessée, pour une Europe bouleversée et une civilisation occidentale ébranlée, de se souvenir de l’origine de ce potentiel de conflit explosif et momentanément non maîtrisé du Proche-Orient – de l’Afghanistan et de l’Iran jusqu’à l’Arabie saoudite, l’Egypte et le Soudan.Que l’on se remémore seulement ce qui s’est passé dans cette région depuis la crise de Suez de 1956. Une politique des Etats-Unis, de l’Europe et de la Russie déterminée presque exclusivement par des intérêts géopolitiques et économiques s’est, dans cette fragile région du monde, heurtée à un héritage de l’époque coloniale à la fois artificiel et fait de déchirements ; et cette politique a tiré profit des conflits locaux sans stabiliser quoi que ce soit.En Allemagne, la rhétorique guerrière du président français, guidée semble-t-il par des considérations de politique intérieure, suscite plutôt des réservesComme chacun sait, les conflits opposant les sunnites et les chiites, dont le fondamentalisme de l’Etat islamique tire aujourd’hui en premier lieu ses énergies, se sont à l’évidence déchaînés à la suite de l’intervention américaine en Irak décidée par George W. Bush, qui a bafoué les règles du droit international.Le coup d’arrêt au processus de modernisation de ces sociétés s’explique également par certains aspects spécifiques de la très fière culture arabe. Mais l’absence de perspective et d’espoir en l’avenir qui afflige les jeunes générations de ces pays, avides de mener une vie meilleure, avides aussi de reconnaissance, est en partie le fait de la politique occidentale.Ces jeunes générations, lorsque échouent toutes les tentatives politiques, se radicalisent afin de regagner leur amour-propre. Tel est le mécanisme de cette pathologie sociale. Une dynamique psychologique semblablement désespérée, qui trouve là encore son origine dans ce défaut de reconnaissance, semble aussi faire de petits criminels isolés, issus des populations immigrées européennes, les héros pervers de commandos de tueurs téléguidés. Les premières enquêtes journalistiques consacrées au milieu et aux itinéraires respectifs des terroristes du 13 novembre le laissent en tout cas supposer. A côté de la chaîne de causalité qui conduit en Syrie, il en existe une autre, qui attire l’attention sur les destins ratés de l’intégration dans les foyers sociaux de nos grandes villes.Lors des attentats du 11 septembre 2001, des intellectuels, dont le philosophe Jacques Derrida et vous-même, s’étaient inquiétés du recul des libertés démocratiques que risquaient de provoquer la pression de la lutte contre le terrorisme et le recours à des notions comme la « guerre des civilisations » ou « les Etats voyous ». Le diagnostic a été largement vérifié par l’usage de la torture, les contrôles de la NSA, les détentions arbitraires de Guantanamo, etc. Une lutte contre le terrorisme qui maintiendrait l’espace public démocratique intact est-elle, selon vous, possible ou pensable ? Et à quelles conditions ? Un regard rétrospectif sur le 11-Septembre ne peut que nous conduire à constater, comme nombre de nos amis américains, que la « guerre à la terreur » de Bush, Cheney et Rumsfeld a abîmé la constitution politique et mentale de la société américaine. Le Patriot Act adopté à l’époque par le Congrès, encore en vigueur aujourd’hui, porte atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, et touche à la substance même de la Constitution américaine.Et il est permis d’en dire de même de l’extension fatale de la notion de combattant ennemi, qui a légitimé Guantanamo et d’autres crimes, et qui n’a été écartée que par l’administration Obama. Cette réaction irréfléchie aux attentats du 11-Septembre, qui avaient été jusqu’alors inconcevables, explique en bonne part la propagation d’une mentalité incarnée aujourd’hui par une personnalité aussi innommable que Donald Trump, candidat aux primaires républicaines. Ce n’est en rien une réponse à votre question. Mais ne pouvons-nous pas, comme les Norvégiens en 2011, après l’effroyable attentat commis sur l’île d’Utoya, résister au premier réflexe du repli sur soi face à l’inconnu incompréhensible et de l’agression contre l’« ennemi intérieur » ?J’ai bon espoir que la nation française donne au monde un exemple à suivre, comme elle l’a fait après l’attentat ayant visé Charlie Hebdo. Il n’est pas besoin pour cela de riposter à un péril fictif tel que l’« asservissement » à une culture étrangère qui, soi-disant, menacerait. Le danger est bien plus tangible. La société civile doit se garder de sacrifier sur l’autel de la sécurité toutes ces vertus démocratiques d’une société ouverte que sont la liberté de l’individu, la tolérance vis-à-vis de la diversité des formes de vie et la bonne disposition à adopter la perspective d’autrui. En face d’un Front national qui se renforce, cela est plus facile à dire qu’à faire.Ne pouvons-nous pas, comme les Norvégiens en 2011, après l’effroyable attentat commis sur l’île d’Utoya, résister au premier réflexe du repli sur soi face à l’inconnu incompréhensibleMais il existe de bonnes raisons de réagir ainsi, qui ont peu à voir avec des incantations. La plus importante est évidente : le préjugé, la méfiance et le rejet de l’islam, la peur de l’islam, et la lutte préventive contre lui, doivent beaucoup à une pure et simple projection.En effet, le fondamentalisme djihadiste a certes recours dans ses manières de s’exprimer à tout un code religieux ; mais il n’est en rien une religion. Il pourrait recourir, à la place du langage religieux qu’il utilise, à n’importe quel autre langage religieux, et même à n’importe quelle idéologie promettant une justice rédemptrice.Les grands monothéismes ont des origines qui remontent très loin dans le temps. Le djihadisme, en revanche, est une forme absolument moderne de réaction à des conditions de vie caractérisées par le déracinement. Attirer l’attention, dans un but préventif, sur une intégration sociale en panne ou sur une modernisation sociale défaillante, ce n’est naturellement pas exempter les auteurs de ces méfaits de leur responsabilité personnelle.L’attitude de l’Allemagne face à l’afflux des réfugiés a surpris positivement, malgré les reculs récents. Pensez-vous que la vague terroriste puisse modifier cet état d’esprit - puisque certains islamistes ont cherché à s’infiltrer dans le flot des réfugiés ? J’espère que non. Nous sommes tous dans le même bateau. Le terrorisme comme la crise des réfugiés constituent des défis dramatiques, peut-être ultimes, et exigent une coopération étroitement solidaire à laquelle les nations européennes ne se sont jusqu’à présent pas encore résolues, y compris dans le cadre de l’union monétaire (Traduit de l’allemand par Frédéric Joly).Jürgen Habermas est né en 1929. Son nom est associé à l’école de Francfort. Il développe dans son œuvre une philosophie de l’espace public démocratique Nicolas Weill (Propos recueillis par) Journaliste au Monde Italie, Espagne, Royaume-Uni… des niveaux de sécurité élevés partout en Europe • Mis à jour le 21.11.2015 à 14h32 Depuis les attentats du 13 novembre, plusieurs pays européens ont pris des mesures pour relever leur niveau de sécurité. A suivre sur notre direct : Bruxelles placée en état d’alerte maximale pour une menace « imminente » Au Royaume-Uni, un niveau d’alerte déjà « grave » Dès le lendemain des attentats à Paris et à Saint-Denis, le premier ministre David Cameron avait prévenu : « Nous, au Royaume-Uni, faisons face à la même menace. » Le premier ministre, qui s’entretiendra avec François Hollande le 23 novembre, a annoncé l’embauche de 15 % de personnel supplémentaires au sein de ses services de renseignement.Le niveau d’alerte antiterroriste est déjà au niveau « grave », ce qui signifie qu’une attaque est « hautement probable ». Londres était déjà en état d’alerte à cause de possibles attaques de représailles, après que le bourreau britannique de l’EI, le tristement célèbre « Jihadi John », a été tué.A Londres, la police a mis en place une amnistie pour ceux qui accepteront de remettre, au cours des deux prochaines semaines, les armes à feu qu’ils possèdent illégalement. Les clubs de football de Premier League, eux, ont reçu des conseils pour mettre en place des mesures de sécurité particulières pour les matchs de ce week-end.Bruxelles face à une menace d’attentat « similaire à la France »Le centre de crise du ministère de l’intérieur belge a décidé, dans la nuit de vendredi 20 à samedi 21 novembre, de faire passer à son degré maximal (soit 4 sur une échelle de 4) le niveau d’alerte terroriste pour la région Bruxelles-Capitale. Cela correspond à une menace « sérieuse et imminente » d’attentat.Renforcement de la présence policière en Allemagne« L’Allemagne est aussi une cible de la terreur », a rappelé le ministre de l’intérieur allemand, Thomas de Maizière, qui a annoncé un renforcement des forces policières. Les contrôles aux aéroports ont également été renforcés.Mardi 17 novembre, le match de football entre l’Allemagne et les Pays-Bas, prévu à Hanovre, avait dû être annulé au dernier moment en raison d’une menace d’attentat. Pour les rencontres de ce week-end, la fédération allemande de football a demandé aux supporteurs de n’introduire ni pétards ni feux d’artifice dans l’enceinte des stades afin d’éviter les mouvements de panique. Berlin a également pris des mesures pour renforcer la sécurité des centres d’hébergement pour réfugiés afin de contrer d’éventuelles actions de l’extrême droite.En Italie, juste en dessous du niveau maximal L’Italie est passée au niveau 2 de l’alerte sécurité, juste un cran en dessous du niveau maximal, déclenché en cas d’attentat sur son sol. Parallèlement, les mesures de sécurité ont été renforcées à l’approche du jubilé de la Miséricorde, voulu par le pape François, qui doit attirer des millions de pèlerins à Rome à partir du 8 décembre.Le trafic du métro à Rome et à Milan a été interrompu à plusieurs reprises ces derniers jours en raison de colis suspects. Les Etats-Unis ont mis en garde le pays contre des menaces d’attentat et ont signalé cinq suspects aux autorités. Sur son site Internet, l’ambassade des Etats-Unis en Italie, à Rome, énumère les sites « identifiés comme cibles potentielles » par le FBI :La place Saint-Pierre, à Rome, le Duomo et la Scala de Milan, « les églises, synagogues, restaurants, théâtres et hôtels » des deux villes.L’ambassade, sans déconseiller de se rendre dans ces lieux, appelle à la plus grande prudence :« Des groupes terroristes peuvent utiliser des méthodes similaires à celles utilisées dans les récents attentats de Paris. »L’Espagne, juste en dessous du niveau maximalLe week-end dernier, à l’issue d’une réunion d’urgence des plus hauts responsables des services antiterroristes, le ministre de l’intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a annoncé que l’Espagne maintenait le niveau d’alerte antiterroriste à 4 sur une échelle de 5, qu’elle avait relevé après les attentats perpétrés en juin dans l’Isère, en France, en Tunisie et au Koweït. L’Espagne a également renforcé les mesures de sécurité à ses postes-frontières avec le Maroc.Selon M. Diaz, « 165 personnes » ont été interpellées depuis quatre ans en Espagne pour des liens présumés avec « le terrorisme djihadiste ».Le dispositif de sécurité sera nettement rehaussé samedi en fin d’après-midi, lors du clasico Real Madrid-FC Barcelone. Près de 1 200 policiers seront déployés, soit six fois plus que pour un match à risques classique. La commission d’éthique de la FIFA requiert des sanctions contre Blatter et Platini • Mis à jour le 21.11.2015 à 15h35 FIFA : Michel Platini va saisir le TAS après le rejet de l’appel de sa suspension Présidence de la FIFA : cinq candidatures validées, Platini s’agace Des doutes sur un paiement de 1,8 million d’eurosDans un communiqué, la chambre de jugement de la commission d’éthique de la FIFA a confirmé avoir reçu ces rapports, précisant qu’elle allait les étudier « avec attention » et qu’elle « décidera[it] en temps et en heure du lancement ou non d’une procédure formelle de jugement ».La commission d’éthique reproche à Michel Platini un paiement de 1,8 million d’euros reçu en 2011 de la part de Joseph Blatter, pour un travail de conseiller achevé en 2002.Outre ce même paiement, Blatter se voit également reprocher par la Fédération internationale un contrat avec le Trinidadien Jack Warner, le président de la Fédération des Caraïbes, par lequel il lui aurait cédé très en dessous des prix du marché les droits de retransmission télévisuelle dans la région des matchs des Mondiaux 2010 et 2014. Catharsis collective à Courcouronnes, ville d’un des kamikazes du Bataclan • Mis à jour le 21.11.2015 à 15h55 Nicolas Bourcier Ismaël Omar Mostefaï, l’un des kamikazes français du Bataclan Le débat va durer trois heures, prenant par moments la forme d’une catharsis collective. Ils sont une bonne soixantaine dans la salle ce soir. Une soixantaine d’habitants de cette petite ville de la banlieue sud de Paris, coincée entre Evry et Ris-Orangis, coupée en deux par l’immense coulée d’asphalte de l’Autoroute du soleil, séparant le centre-ville pavillonnaire, apparemment sans histoire, du quartier du Canal, la zone urbaine sensible comme on dit pudiquement, où est situé le centre social.« On ne parle que de ça » Les psy au chevet d’une France sous le choc Sa voisine Suzanne opine. Plus âgée, elle raconte avoir connu les parents d’un des terroristes du 13 novembre. « Un couple très gentil », sourit-elle, presque comme pour s’excuser. Assise plus loin, Asanah se lève et prend la parole  : « Le lendemain de la tuerie, ma collègue de travail m’a reproché d’être musulmane. Je me suis rapprochée, j’ai avalé une gorgée d’eau, puis une deuxième, et je lui ai dit que j’étais Française comme elle et que je n’avais rien à voir avec un Coulibaly [auteur du meurtre d’une policière à Montrouge et de la prise d’otages à l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, les 8 et 9 janvier] ou consorts. Cela m’a fait du bien, je me suis rassise. » Vifs applaudissements.Présent au centre social, le jeune maire (Les Républicains) de Courcouronnes, Stéphane Beaudet, répète devant l’auditoire ce qu’il n’a cessé de dire pendant une semaine devant les caméras et micros du monde entier  : « J’en ai marre que l’on stigmatise la banlieue comme des territoires de délinquance, des terreaux de terroristes. Ces types peuvent être partout. » Il ajoute  : « Ces moments difficiles génèrent de la colère et nous interrogent tous sur notre rôle d’habitant, notre vie commune et notre volonté de vouloir changer de paradigme. » Nouveaux applaudissements.Ismaël Omar Mostefaï, le souvenir d’un élève difficile Le premier édile n’a pas tort. Les données sur les origines des terroristes sont variables. Et Ismaël Omar Mostefaï n’est pas le produit d’un territoire perdu de la République. Courcouronnes n’a rien d’un ghetto. Bien au contraire. Les immeubles du Canal sont de taille humaine et plutôt bien entretenus. Les guerres entre gangs ont largement baissé en intensité ces dernières années. Les écoles et espaces jeunes en préfabriqué ne sont plus qu’un lointain souvenir. Les services municipaux et associations plutôt bien implantés sur le terrain. Certes, les taux de chômage atteint 25 % chez les jeunes, mais il correspond à une réalité tristement banale dans ces vastes régions périphériques. Et le petit quartier central du Canal où résidait le jeune Ismaël était considéré à l’époque comme le plus difficile de la ville. Il n’empêche. Les attaques du vendredi 13 ont ouvert un abyme de questions et mis le doigt sur les failles supposées d’un système.« Je suis sans voix, abattu, totalement abasourdi, admet Abdel Machri, 39 ans, adjoint au maire chargé des affaires sociales. Ce qui vient de se passer nous dépasse tous. Pendant des années, on fait un gros travail de terrain, on fait des choses innovantes, proche des gens, au plus près du réel. Et voilà que tout est anéanti d’un revers de main. Il faudra du temps, beaucoup du temps pour comprendre. »Abdel Machri dit « très bien » connaître la famille Mostefaï. Il les a vu grandir, partir même pour Chartres, parce que justement le père voulait sortir son fils du milieu dans lequel il gravitait, afin de lui donner un avenir meilleur. « Il avait le souci de ses enfants, vraiment, comme toutes les familles normales », précise-t-il.Au lycée Georges-Brassens de Courcouronnes, Ismaël Omar Mostefaï a laissé le souvenir d’un élève difficile, en rébellion avec les professeurs et cumulant les absences. En dehors, le jeune Mostefaï a cumulé six condamnations sur son casier judiciaire. Des délits mineurs (conduite sans permis, outrages, détention de stupéfiants) pour lesquels il n’a jamais été incarcéré. Ce n’est qu’en 2010, à Chartres, qu’il fera l’objet d’une fiche S, destinée aux personnes mettant en péril la sûreté de l’Etat.« Des musulmans en France et des immigrés au bled » Aux fêtes de fin d’année, il participe comme quasiment tous les adolescents de Courcouronnes aux tournois de football en salle. « Comparé aux caïds d’alors, il passait même pour un ange, insiste Abdel Machri. Il faut se rappeler qu’à l’époque, des gros bras se promenaient armés. Certains meurtres comme celui du jeune Willem, 27 ans, tué par balles en 2008, n’ont toujours pas été élucidés. »Et puis Ismaël Omar Mostefaï a grandi avec cette présence forte du père dans le quartier. Chauffeur routier, bon footballeur, l’homme était respecté à Courcouronnes. Le père « Mostafaï », comme on l’appelait, était aussi initié au Tabligh, un courant islamiste piétiste, souligne Abdel Machri. Membre de ce mouvement qui s’est développé en France dans les années 1980 sur les désillusions de la « marche des beurs » et de SOS racisme, Mostafaï parlait avec certains jeunes en difficulté. Il lui arrivait de leur enseigner une pratique rigoriste de l’islam. Un travail de terrain longtemps toléré, comme partout ailleurs, par les autorités, car les tablighis pacifiaient les cités. En perte de vitesse depuis une quinzaine d’années, le mouvement tabligh, qui n’a pas de projet politique, a parfois cédé sa place à la nébuleuse salafiste.« On s’est longuement interrogé sur cet échec des grands frères, dit Abdel Machri. Il y a eu la volonté de récupération des élus, la politisation et racialisation du discours. Pour nous, le résultat a été de nous retrouver le cul entre deux chaises. Nous étions des musulmans en France et des immigrés au bled. Un constat amer qui a pu être source d’un profond malaise identitaire. »« Une faillite de la République tout entière »Pour Carole Berrebi, 29 ans, directrice de la MJC de Courcouronnes, « on pourra toujours faire d’innombrables analyses sur les manquements, les failles et les absences de tel ou tel acteur. Mais ici, à Courcouronnes, nous vivons une situation normale, presque banale. Ce qui vient de se passer est une faillite de la République tout entière. Ces kamikazes sont français, nés ici sur le sol français. »Inès et Solange, croisées quelques heures avant à la sortie du lycée, ne sont pas venues à la réunion. Elèves de 1re, elles tuent le temps en écoutant de la musique. Elles aussi sont encore sonnées par les attentats de la semaine dernière. Elles disent désormais avoir peur. « Notre quotidien a changé, on regarde autrement les gens, on les juge et les surveille dans le bus, le métro, la rue », explique Inès.Solange dit avoir été très émue par la minute de silence de lundi. « Evidemment, il y a toujours un petit groupe qui n’en a rien à faire, mais c’est comme ça. Il faut apprendre à vivre avec eux. » Et puis ceci  : « Mon père vote désormais Front national, il pense qu’il faut renvoyer tous ceux qui sont venus en France ces dernières années. Je suis plus “neutre”, mais parfois je comprends sa colère. » Nicolas Bourcier Journaliste au Monde Le rôle opérationnel d’Abdelhamid Abaaoud se précise • Mis à jour le 21.11.2015 à 12h49 Elise Vincent, Simon Piel et Laurent Borredon Ce que les services belges savaient d’Abdelhamid Abaaoud Hasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqab Enfin, l’irruption d’Hasna Aït Boulahcen, 26 ans, par le biais d’un témoignage spontané à la police, pose une nouvelle fois la question de la surveillance des milieux djihadistes par les services de renseignement. Alors qu’Abdelhamid Abaaoud était une cible privilégiée de la DGSI en raison de son rôle supposé dans plusieurs projets d’attentats en France, sa cousine, récemment radicalisée, avait-elle été repérée par la DGSI ou a-t-elle échappé aux radars du service ?Les investigations judiciaires ne permettront pas forcément de répondre à cette question – ce n’est pas leur rôle –, mais elle intrigue les enquêteurs. En tout cas, plusieurs sources confirment que, jusqu’au bout, tous les services de renseignement et de police judiciaire impliqués dans le dossier ont été persuadés que l’homme était toujours en Syrie, incrédules devant la possibilité que ce cadre de l’EI ait pu voyager aussi discrètement en Europe. Simon Piel Journaliste au Monde Laurent Borredon Journaliste Elise Vincent Journaliste au Monde Hasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqab • Mis à jour le 21.11.2015 à 11h14 Isabelle Rey-Lefebvre, Simon Piel, Nicolas Bastuck (Metz, correspondant) et Florence Aubenas Assaut à Saint-Denis : ce que l’on sait, ce que l’on ignore Simon Piel Journaliste au Monde Florence Aubenas Journaliste au Monde Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Nicolas Bastuck (Metz, correspondant) Journaliste au Monde Mali : l’état d’urgence après l’attaque sanglante contre un hôtel de Bamako Le 21.11.2015 à 10h02 • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h14 Au lendemain de la prise d’otages dans un grand hôtel de Bamako, qui a coûté la vie à 21 personnes et fait 7 blessés, l’état d’urgence est entré en vigueur, samedi 21 novembre, dans l’ensemble du Mali pour une durée de dix jours. Un deuil national de trois jours a également été décrété à partir de lundi.Les autorités maliennes affirment qu’« au moins 3 terroristes ont été tués ou se sont fait exploser » et, selon des sources sécuritaires citées par l’AFP, au moins trois autres « suspects » sont recherchés.On ne connaît pas encore de toutes les victimes – clients ou employés – de l’hôtel Radisson Blu, fréquenté par beaucoup d’étrangers dans la capitale malienne. Treize d’entre elles sont étrangères :Six Russes, trois Chinois, une Américaine, deux Belges et un Sénégalais, ont annoncé leurs pays respectifs.A priori, aucun Français n’a été tué ni blessé, selon le gouvernement, qui a envoyé des hommes du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) dans la capitale malienne pour protéger les quelque 6 200 ressortissants français qui y habitent et « parer à toute éventualité », selon le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian.« Très semblable à de précédentes attaques » L’attaque, qui a coûté la vie à au moins 21 personnes, a été menée une semaine après les attentats du 13 novembre à Paris. Crédits : JOE PENNEY / REUTERS L’attaque, revendiquée par le groupe djihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), a été menée une semaine après les attentats qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés en région parisienne.Le 7 mars, un attentat contre un bar-restaurant de Bamako avait coûté la vie à cinq personnes – trois Maliens, un Français et un Belge. Il s’agissait de la première attaque de ce type perpétrée dans la capitale du Mali ; elle avait déjà été revendiquée par le groupe terroriste Al-Mourabitoune.Selon Marie Rodet, spécialiste du Mali, le mode opératoire de l’attaque de vendredi est « très semblable à de précédentes menées par le groupe Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar, notamment l’attaque perpétrée en mars contre le bar La Terrasse, à Bamako ». M. Le Drian a également évoqué l’implication possible de l’Algérien.Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes, qui l’ont ensuite évincée. Ils y ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement, en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Engagement militaire : la France ne peut pas choisir entre le Sahel et la Syrie Métro et commerces fermés, militaires dans les rues… Bruxelles en état d’alerte • Mis à jour le 21.11.2015 à 17h18 Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Le centre de crise du ministère de l’intérieur belge a décidé, dans la nuit de vendredi 20 à samedi 21 novembre, de faire passer à son degré maximal (soit 4 sur une échelle de 4) le niveau d’alerte terroriste pour la région Bruxelles-Capitale. Cela correspond à une menace « sérieuse et imminente » d’attentat. Le reste du pays reste au degré d’alerte 3.Le premier ministre, Charles Michel, a pris la décision de relever dans la nuit le niveau de menace « suite à des informations d’un risque d’attentat similaire à Paris ». Les cibles potentielles seraient des centres commerciaux, les transports en commun et les grands événements rassemblant des foules.« Il s’agissait donc d’une menace d’attentat commis à plusieurs endroits par plusieurs individus ». A suivre sur notre direct : Bruxelles placée en état d’alerte maximale pour une menace « imminente » Près de 1 000 soldats lourdement armés patrouillaient les rues de la ville, où siègent l’OTAN et les institutions européennes. Le conseil régional de sécurité, rassemblant les bourgmestres de la région de Bruxelles-Capitale, a précisé les mesures qui resteront en vigueur jusqu’à dimanche à la mi-journée :Les habitants sont invités à éviter les lieux de rassemblement comme les salles de concert, les aéroports, les gares, les centres commerciaux. De nombreux spectacles ont été annulés ;Le métro restera fermé jusqu’à dimanche à 15 heures. La gare de Bruxelles-Schuman l’a été samedi depuis midi. Des bus circulent ainsi que quelques tramways ;Tous les grands centres commerciaux sont fermés depuis midi. Les contrôles sont renforcés dans tous ces endroits ;Les marchés ont été annulés, ainsi que toutes les activités prévues dans les bâtiments publics ;Le traditionnel cortège pour l’arrivée de la Saint-Nicolas à Vilvorde, dans la grande banlieue de la ville, est supprimé.Samedi matin, de nombreux quartiers étaient quadrillés par la police et les unités spéciales tandis que des militaires continuaient de surveiller des bâtiments officiels et des lieux réputés « sensibles ». La Ligue de football semblait, elle, vouloir maintenir les rencontres prévues dans les divisions supérieures.La mesure prise dans la nuit résulte d’une analyse « très spécifique » de l’Office central de l’analyse de la menace. Le conseil national de sécurité, regroupant les différents services de sécurité sous l’autorité du premier ministre, devait se réunir samedi pour examiner des mesures complémentaires.Trois suspects arrêtés A Molenbeek, « il est facile d’échapper à la police » Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde Comment des djihadistes parviennent à circuler librement en Europe • Mis à jour le 21.11.2015 à 10h23 Manon Rescan (avec Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)) Comment des individus faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international ont-ils pu circuler entre l’Europe et la Syrie sans être inquiétés par les autorités ? Cette question obsède – et divise aussi – les différents pays de l’Union européenne depuis la confirmation de la mort d’Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attaques du 13 novembre à Paris et Saint-Denis qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés. A suivre sur notre direct : Bruxelles placée en état d’alerte maximale pour une menace « imminente » Les failles de la lutte antiterroriste Attentats du 13 novembre : que sait-on des terroristes impliqués ? L’UE veut renforcer les contrôles sur l’entrée et la libre circulation sur son territoire Les ratés de la coordination antiterroriste en Europe Manon Rescan (avec Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)) Journaliste au Monde Un Belge, soupçonné d’avoir joué un rôle dans les attentats, arrêté en Turquie • Mis à jour le 21.11.2015 à 17h11 Huit jours après les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés, la région de Bruxelles était en alerte maximale, les autorités craignant une attaque similaire.Une semaine de traque, de renforcement sécuritaire, d’intensification des bombardements en Syrie et de diplomatie pour renforcer la lutte antiterroriste s’achève, alors que les policiers européens étaient encore à la recherche du principal suspect, Salah Abdeslam. A suivre sur notre direct : Bruxelles placée en état d’alerte maximale pour une menace « imminente » L’enquête se poursuit en France, en Belgique et en TurquieLes policiers sont toujours à la recherche de Salah Abdeslam, soupçonné d’avoir participé aux attentats de Paris et seule personne qui échappe encore aux polices européennes. Il aurait été aidé à quitter Paris.Abdelhamid Abaaoud, l’homme soupçonné d’être l’instigateur des attentats − et mort durant l’assaut de Saint-Denis de mercredi − , avait manipulé une des trois kalachnikovs retrouvées dans une Seat noire, utilisée par le « commando des terrasses » et retrouvée à Montreuil. La même ville de la périphérie parisienne où il a été filmé le soir du carnage à 22 h 14 par une caméra dans une station de métro.En Turquie, un Belge arrêté en compagnie de deux SyriensLa police turque a interpellé, samedi, un Belge d’origine marocaine de 26 ans, Ahmet Dahmani, soupçonné d’avoir effectué des repérages en vue des attentats, a dit un responsable gouvernemental turc. Deux autres individus, âgés de 23 et 29 ans et de nationalité syrienne, ont aussi été interpellés en sa compagnie dans la ville d’Antalya. « Nous pensons qu’il était en contact avec les terroristes qui ont attaqué Paris. L’enquête se poursuit », a déclaré un haut responsable du gouvernement turc, cité par AP.Sur les sept kamikazes morts le 13 novembre :Quatre sont français : Brahim Abdeslam (31 ans) ; Bilal Hadfi (20 ans) ; Samy Amimour (28 ans) ; et Ismaël Omar Mostefaï (29 ans) ;Deux sont entrés en Europe via la Grèce en octobre. Il s’agit de celui près duquel on a retrouvé un passeport syrien à l’authenticité douteuse et dont les policiers ont diffusé la photo ; et d’un second, qui a été formellement identifié vendredi soir, selon le procureur ;Un kamikaze reste à identifier, le troisième qui était au Bataclan.En Belgique, trois personnes sont en garde à vueDeux d’entre elles, Hamza Attou et Mohamed Amri, ont convoyé Salah Abdeslam, qui a participé aux attentats de vendredi 13 à Paris, et dont le frère Brahim s’est fait exploser près de la place de la République. La police multiplie les opérations pour tenter de retrouver ce Français de Molenbeek.Le troisième suspect, un Marocain de Jette, a été mis en examen vendredi. Il aurait aidé Salah Abdeslam durant sa fuite. Aucune ceinture d’explosif ni explosif n’ont été retrouvés à son domicile, selon le parquet fédéral belge, qui n’a pas précisé quels types d’armes avaient été découverts.A Saint-Denis, une seule personne encore en garde à vueLes gardes à vue de sept des huit personnes interpellées à Saint-Denis après l’assaut du RAID ont été levées. Cinq d’entre elles seraient des étrangers en situation irrégulière, sans lien avec les attentats, qui squattaient vraisemblablement l’immeuble de la rue du Corbillon. Seul Jawad B., qui s’était présenté comme le logeur du commando devant les caméras de télévision, était toujours en garde à vue.Lire le portrait : Hasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqab Italie, Espagne, Royaume-Uni… des niveaux de sécurité élevés partout en Europe Attentat de Bamako : l’ombre du chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h35 Jean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional) Mali : l’état d’urgence après l’attaque sanglante contre un hôtel de Bamako Le tout dans un périmètre bien protégé – en théorie –, en raison des nombreuses alertes attentats des mois et années écoulées. Faire ainsi la démonstration de la vulnérabilité de la capitale. L’attentat de Bamako a été conçu pour atteindre la dimension tragique et reconnaissable des « grands attentats », qui attirent l’attention du monde et bousculent les sensibilités, comme l’ont été ceux commis en France, le vendredi 13 novembre.La différence est criante avec l’attaque, en août, d’un hôtel à Sévaré, dans le centre du pays, visant des contractuels de la mission des Nations unies (Minusma) puis l’attaque de camps de casques bleus, et d’autres encore qui s’égrènent au fil des mois et font de la Minusma la mission avec les plus fortes pertes humaines de la planète.Les treize morts de Sévaré n’avaient pas la force d’impact de l’assaut sur le Radisson Blu, qui a attiré l’attention mondiale, même si, à la différence des attentats de Paris une semaine plus tôt, il ne peut être attribué à l’Etat islamique (EI).Mokhtar Belmokhtar « le borgne » « Les groupes islamistes ont l’obsession de déstabiliser l’Etat malien » Au Mali, les djihadistes multiplient les attaques   Jean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional) Correspondant régional Afrique, Johannesburg Les djihadistes de l’EI prennent-ils de la drogue avant de commettre des attentats ? • Mis à jour le 21.11.2015 à 15h43 Angela Bolis Depuis les attentats du 13 novembre, beaucoup de lecteurs ont demandé, dans notre live, si les assaillants avaient pu prendre des drogues avant de commettre un tel massacre.Certains témoignages ont semblé aller dans ce sens : ainsi celui, dans Le Figaro, d’un homme qui a vu le visage de deux hommes impliqués dans les attentats alors qu’ils se garaient devant lui, tout près du Bataclan : « On aurait cru des morts-vivants, comme s’ils étaient drogués. » Ou celui de rescapés du Bataclan, les décrivant riant « d’un rire adolescent » alors qu’ils humiliaient une de leurs victimes. Et finalement cette information du Point, selon laquelle des seringues auraient été retrouvées dans une chambre d’hôtel louée à Alfortville, dans le Val-de-Marne.Cette information a depuis été démentie par des sources judiciaires au Monde, ainsi qu’à L’Express. Pour le moment, rien ne permet d’affirmer que les terroristes se soient drogués avant de passer à l’acte. Des analyses toxicologiques sont en cours dans les laboratoires de la police scientifique à Lyon.Conviction et exaltation plutôt que des stupéfiantsScott Atran, anthropologue au Centre national de la recherche scientifique et à l’université du Michigan, a mené des recherches sur le terrain en Irak, où il a interviewé des combattants de l’Etat islamique (EI) capturés par des Kurdes. Il s’est aussi entretenu en Jordanie avec des combattants d’Al-Nosra venant de Syrie, et avec d’anciens recruteurs de l’EI. Or, assure-t-il, « je n’ai jamais été témoin [de l’usage de drogues chez ces djihadistes], ni en Europe ni au Moyen-Orient ».« Je pense que la consommation de drogues attribuée aux combattants de l’EI découle, en partie, du désir de ne pas vouloir considérer l’aspect moral et la sincérité de l’engagement de ces gens », dit-il. En outre, précise-t-il, l’interprétation de la loi islamique que donne l’EI interdit l’usage de drogues.Même écho du côté de David Thomson, journaliste à RFI et spécialiste du djihadisme, qui a expliqué le 16 novembre sur France Inter que, malgré les nombreuses rumeurs sur le sujet, « pour l’instant, avec tous les entretiens que j’ai pu mener de gens qui sont là-bas et de gens qui en sont revenus, […] personne n’a pu me confirmer que c’était vrai ». Pour lui, les djihadistes n’ont nul besoin de se droguer pour commettre leurs actes, étant suffisamment portés par leurs convictions et leur exaltation. Le journaliste a en revanche rapporté des témoignages sur « un abus d’antidouleurs » distribués par l’EI, et utilisés comme stupéfiants.La Syrie, consommatrice et exportatriceIl existerait néanmoins un précédent d’usage de drogues lors d’attentats islamistes : d’après le Daily Mail, l’auteur de la tuerie de Sousse, en Tunisie, qui avait fait 38 morts fin juin, avait pris « certaines drogues avant son attaque – la même drogue que l’EI donne à des gens qui font des attentats terroristes ». Il pourrait donc s’agir du Captagon, un médicament à base d’amphétamine souvent cité comme circulant sur le théâtre du conflit syrien.En mai par exemple, un reportage d’Arte montrait un trafiquant de cette drogue dans la vallée de la Bekaa au Liban, qui affirme en vendre, depuis le début de la guerre, à des villageois de l’autre côté de la frontière syrienne. D’après lui, ils la revendraient eux-mêmes au front Al-Nosra, au groupe EI, à l’Armée syrienne libre. Angela Bolis Journaliste au Monde La stupeur, le deuil, la traque : récit de la semaine de l’après-13 novembre • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h00 Alexandre Pouchard Milko, Marie, Salah, Elodie… les victimes des attentats du 13 novembre L’enquête progresse.Parallèlement, quatre des sept terroristes morts sur les lieux des attaques ont rapidement été identifiés. Considéré comme un suspect clé, Salah Abdeslam, le frère de l’un des kamikazes, est toujours recherché. Il a été contrôlé à la frontière franco-belge le 14 novembre mais n’a pas été arrêté car il n’avait alors été ni identifié ni fiché. Attentats du 13 novembre : l’assaut à Saint-Denis raconté par le patron du RAID Bilan : 3 personnes tuées, dont Abelhamid Abaaoud, révéleront plus tard les analyses, et sa cousine Hasna Aït Boulahcen. Huit personnes ont également été interpellées. Esclavage, rançons, pétrole, pillage… Comment l’Etat islamique se finance Pour les juristes, l’état d’urgence est « un moindre mal » Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au crible Arrestations au Liban après le double attentat-suicide. Le 12 novembre, la veille des attentats à Paris et Saint-Denis, la capitale du Liban, Beyrouth, avait été endeuillée par un double attentat-suicide, lui aussi revendiqué par l’Etat islamique, qui a tué 44 personnes. Les services de sécurité ont annoncé 11 arrestations cette semaine en lien avec l’attaque, dont des membres d’une cellule syro-libanaise qui fomentait d’autres attentats imminents.Moscou admet que le crash au Sinaï était bien un attentat.Deux semaines auparavant, déjà, l’Etat islamique avait revendiqué l’explosion d’un avion de ligne russe dans le nord du Sinaï, le 31 octobre, causant la mort de 224 personnes. La Russie a officiellement reconnu lundi que le crash était bien un attentat. L’EI a présenté une image de ce qu’il affirme être à l’origine de l’explosion de l’appareil : une canette de soda contenant une bombe.Lire l'analyse : Sous la pression, l’Etat islamique frappe tous azimuts Prise d’otages à Bamako.Plusieurs hommes armés ont attaqué vendredi matin l’hôtel Radisson Blu de Bamako, au Mali. Les forces spéciales ont rapidement lancé un assaut. Au terme de la prise d’otages, près de 150 personnes retenues ont été libérées. Cette attaque a été revendiquée par le groupe du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, lié à Al-Qaida. L’attaque a fait 21 morts, dont 2 terroristes, a annoncé le président malien, dans la nuit de vendredi à samedi. Dans le reste de l’actu… TGV. C’est une vitesse excessive (243 km/h) et un freinage trop tardif qui ont causé le déraillement d’un TGV d’essai samedi en Alsace, provoquant la mort de 11 personnes et en blessant 42 autres. La SNCF a annoncé qu’elle allait revoir ses procédures d’essai. Grèce. Athènes et ses créanciers ont trouvé mardi un accord pour le déblocage de 12 milliards d’euros, dans le cadre du troisième plan d’aide accordé en juillet. SNCM. L’entrepreneur Patrick Rocca a été choisi vendredi par le tribunal de commerce de Marseille pour reprendre la compagnie maritime SNCM (Société nationale Corse Méditerranée), en grave difficulté financière. Football. Quatre jours après sa victoire (2-0) face à l’Allemagne au Stade de France, l’équipe de France s’est inclinée mardi en Angleterre (1-0), après l’hommage émouvant d’un stade de Wembley qui a entonné La Marseillaise à l’unisson. Il s’agissait d’un match amical alors que les dernières places pour l’Euro 2016 en France étaient attribuées (à la Suède et à l’Ukraine). Rugby. Le rugbyman néo-zélandais Jonah Lomu, ancienne star des All Blacks, est mort mercredi à l’âge de 40 ans. Athlétisme. La Russie a été officiellement suspendue provisoirement de toute compétition d’athlétisme par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), le 13 novembre, après une enquête accablante sur le dopage généralisé dans les équipes russes. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs A Sens, le quartier des Champs-Plaisants sous couvre-feu, une première nationale • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h36 Pascale Robert-Diard (Sens, envoyée spéciale) L’état d’urgence prolongé pour une durée de 3 mois Etat d’urgence : « une marge de manœuvre bien trop large est offerte aux autorités » Barbe poivre et sel, lunettes sur le front, Hamed Zina semble prendre avec philosophie la décision du préfet : « C’est normal, quelque part, s’ils ont trouvé des armes. Mais on est abasourdis. Ici, c’est vraiment un quartier bon vivant. » Les clients acquiescent. La plupart ont appris le couvre-feu à la sortie de la prière du vendredi, où l’imam a évoqué les attentats et dénoncé ceux qui prétendent les avoir commis au nom de l’islam. « Nous aussi, on en a marre, on subit et il va encore falloir qu’on se justifie », murmure Hassan en relisant sur son téléphone portable l’arrêté préfectoral qui donne à ce quartier où il vit depuis trente-sept ans une brusque notoriété dont il aurait aimé se passer. Pascale Robert-Diard (Sens, envoyée spéciale) Journaliste au Monde L’ONU autorise « toutes les mesures » contre l’Etat islamique • Mis à jour le 21.11.2015 à 11h07 Marie Bourreau (New York, Nations unies, correspondance)  L’horaire est symbolique. Une semaine précisément après les attentats de Paris et de Saint-Denis, à l’heure où les commandos terroristes procédaient à leurs macabres équipées, les Français ont fait voter à l’unanimité aux Nations unies une résolution autorisant « toutes les mesures nécessaires » pour lutter contre l’organisation Etat islamique (EI), qualifiée de « menace mondiale et sans précédent contre la paix et la sécurité internationales » par le Conseil de sécurité de l’ONU.La France espère ainsi donner une impulsion majeure à la lutte contre le terrorisme en offrant « un cadre légal et politique pour l’action internationale en vue d’éradiquer Daech [acronyme arabe de l’EI] dans ses sanctuaires en Syrie et en Irak », selon l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre. « C’est un texte très fort politiquement d’un pays qui vient d’être frappé par le terrorisme », a-t-il insisté.« C’est un texte très fort politiquement d’un pays qui vient d’être frappé par le terrorisme »Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé qu’il importait maintenant « que tous les Etats s’engagent concrètement dans ce combat, qu’il s’agisse de l’action militaire, de la recherche de solutions politiques ou de la lutte contre le financement du terrorisme ». Le texte appelle également à redoubler d’efforts pour empêcher l’afflux de combattants djihadistes en Irak et en Syrie, et à coordonner les initiatives pour stopper les actes terroristes de l’EI et des groupes associés à Al-Qaida.Concrètement, la résolution 2249 ne donne pas d’autorisation légale à agir militairement en Syrie et en Irak, puisqu’elle n’est pas placée sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies qui prévoit l’usage de la force. Mais le langage employé dans le texte, qui stipule que « toutes les mesures nécessaires » sont permises pour combattre l’EI, laisse la place à l’interprétation, selon les diplomates français.« Ampleur du soutien international »« Le vote d’aujourd’hui, a réagi le premier ministre britannique, David Cameron, montre au-delà du doute l’ampleur du soutien international pour faire davantage en Syrie et pour une action décisive afin d’éradiquer l’EI. » M. Cameron cherche à obtenir des députés britanniques l’autorisation d’étendre à la Syrie l’action des avions britanniques. Un diplomate onusien estime « qu’il est fort probable de voir de nouveaux pays rejoindre la coalition militaire. Les campagnes de bombardements devraient aussi s’intensifier dans les zones tenues par Daech car les pays se sentiront beaucoup plus libres de frapper ». « Le texte français a créé beaucoup de confusion. Il semble autoriser une action militaire contre l’EI sans soutenir explicitement les précédents appels de la Russie à une coalition internationale unique et coordonnée en Syrie », analyse Richard Gowan, expert au Conseil européen des relations étrangères. La situation n’est pas sans rappeler la résolution 1973 qui avait autorisé l’intervention militaire en Libye en 2011. Elle avait ulcéré les Russes, qui avaient eu le sentiment de s’être fait leurrer par les Occidentaux. Ces derniers avaient donné une interprétation plus large au mandat donné par l’ONU, précipitant la chute du dictateur libyen, Mouammar Khadafi.La Russie, alliée du régime syrien, a voté en faveur de la résolution française – et avec l’accord direct du président Vladimir Poutine. Une inflexion notable dans la position de Moscou, qui a bloqué une grande partie des initiatives sur la Syrie depuis quatre ans. A sa demande, une référence à la Charte de l’ONU a été ajoutée pour encadrer la résolution. « Les Russes considèrent que c’est l’assurance de voir la souveraineté de la Syrie respectée, alors que les Français assurent qu’elle engage au contraire à agir… », explicite un diplomate onusien, qui parle d’une « ambiguïté constructive ».Coalition élargieL’ambassadeur russe, Vitali Tchourkine, a affirmé que la Russie continuerait d’insister pour que son propre texte, qu’elle a fait circuler le 19 novembre, soit adopté « à bref délai ». Il plaide pour une coalition élargie contre l’EI qui associerait Bachar Al-Assad. Une demande inacceptable pour Londres, Paris et Washington, qui souhaitent un départ rapide du président syrien dans le cadre d’une transition politique pour régler le conflit.Les Français ont préféré laisser de côté l’épineuse question du sort de Bachar Al-Assad, assurant « ne pas vouloir se substituer aux pourparlers de Vienne [pour un règlement politique de la crise syrienne] et toucher au cœur des négociations, qui est la transition politique ». « C’est une concession claire à la Russie », estime Richard Gowan. Mais la « coalition unique » contre l’EI, appelée de ses vœux par le président François Hollande, le 16 novembre, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, continue de buter sur ce point essentiel.Le président syrien s’est d’ailleurs mêlé au débat. Dans un entretien à la chaîne de télévision italienne RAI, il a assuré que les élections prévues, lors de la dernière réunion de Vienne, le 14 novembre, étaient inenvisageables tant que des régions entières de la Syrie restaient aux mains « des terroristes ». Il a aussi accusé les Occidentaux d’être les principaux responsables de la naissance de l’organisation djihadiste de l’EI, qu’ils entendent aujourd’hui détruire « par tous les moyens ».     Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre Marie Bourreau (New York, Nations unies, correspondance) Journaliste au Monde A Paris, « on est debout, mais la fête, non, on n’a pas le cœur à ça » • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h37 Annick Cojean et Raphaëlle Bacqué La fête ne se fait pas sur un mot d’ordre. Aussi généreux et aussi enthousiaste soit-il. Et les artistes et personnalités qui, ce vendredi 20 novembre, avaient appelé les Français à occuper les rues, les places, les cafés, pour faire entendre la musique tant haïe par les islamistes, n’ont pas réussi à mobiliser les foules comme ils l’auraient souhaité.Trop tôt, disaient les Parisiens qui, pourtant, avaient fait l’effort de se rendre dans les quartiers visés lors des attaques. « Trop tôt pour rire, trop tôt pour danser. On est debout, on veut le montrer. Mais la fête, fût-elle comme un message adressé aux barbares, non, on n’a pas le cœur à ça. » Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre « Allez ! Paris est une fête ! »Le Bataclan était bouclé, bien sûr. Cerné de bâches immenses, de barrières métalliques et de cars de police. Mais, de l’autre côté de la rue, des jeunes gens du collectif #maindanslamain expriment leur volonté de « sursaut », leur souci de « résistance ». Ils rêvaient d’un bel élan et de photos d’union, de fêtes, prises dans toute la France à 21 h 20 précises, pour rappeler l’horreur de la semaine passée. Les réseaux sociaux, disaient-ils, vibraient de cette envie de braver la peur, de faire une chaîne de solidarité, et de narguer les terroristes. Les télévisions leur tendaient un micro. Mais peu de jeunes étaient au rendez-vous. Jack Lang était à leurs côtés. « Ils m’ont appelé, bien sûr que j’ai dit oui ! Théâtres, salles de concert, cafés… tous ces lieux doivent revivre ! Le terrorisme n’influencera en aucune façon notre mode de vie. » L’ancien ministre de la culture espérait que des artistes se joindraientau petit groupe. Il a attendu un peu, beaucoup. Ils ne sont pas venus. Alors, les télévisions l’ont sollicité à l’excès. Comme le public. « On est une civilisation du partage, de la fête, de la liberté. » Oui, oui, tout ça ! applaudissaient les anonymes. Et le patron de l’Apérock, à côté de la salle de concert, traversait la rue pour apporter sur un plateau une dizaine de bières. « Allez ! Paris est une fête ! »La fête, encore impossibleSans doute. En tout cas, on faisait comme si. On riait un peu, on trinquait en se forçant. On criait « Ils ne changeront pas la France ! » Et à 21 h 20, on a entonné La Marseillaise. Un peu fausse. Un peu bancale. Une Tunisienne a clamé son amour pour la France, où étudient ses enfants. « C’est la Ville Lumière. Ce n’est pas la ville du sang. » Une Camerounaise a loué un pays où l’on « est bien soigné quelle que soit sa nationalité ». « Debout ! Paris reste debout ! », a crié un homme à l’accent espagnol. Et puis, autour d’un piano un peu désaccordé, quelques personnes se sont regroupées pour chanter. Il y a même eu L’Internationale. Faute d’imagination. Sans conviction. La fête, non. Impossible. Pas encore. Milko, Marie, Salah, Elodie… les victimes des attentats du 13 novembre A quelques rues, au Comptoir Voltaire, où une semaine plus tôt Brahim Abdeslam s’est fait exploser en terrasse, blessant une quinzaine de personnes, des voitures s’arrêtent devant les fleurs : « Il y a eu aussi un attentat là ? » Place de la République, des centaines de jeunes gens se tiennent chaud en formant une chaîne humaine.Sous des bourrasques de pluieManuel Valls a publié un message sur son compte Twitter : « Ce soir, fidèle à lui-même, le peuple de Paris est en terrasse et ne cède pas #Parisestunefête. » Mais est-ce le mauvais temps ou la peur qui limitent les hommages ? A Notre-Dame, seuls quelques militaires montent la garde. La place de l’Hôtel-de-Ville est déserte, cernée de barrières pour empêcher tout rassemblement. Alors, on s’arrange comme on peut. Au théâtre de la Ville, la première d’Odipus der Tyrann, de Hölderlin, mis en scène par Romeo Castellucci, débute par une minute de silence, comme la plupart des spectacles, qui continuent de jouer malgré la désaffection de la moitié du public habituel. Attentats du 13 novembre : le point sur l’enquête, l’état d’urgence et les mesures en UE Quand on résiste à la pluie glacée, on chante beaucoup. Du Piaf, du Lennon, La Marseillaise, bien sûr, qui désormais rassemble toutes les générations… sauf en Corse, où les Bastiais ont annoncé qu’ils entonneraient plutôt le Dio vi salvi Regina, l’hymne insulaire. Nathalie Iannetta, la conseillère à la jeunesse et au sport du président de la République, s’en émeut. « O amis corses, je vous aime, vous le savez comme j’aime le Dio vi salvi, tweete-t-elle. Mais pourquoi ne pas chanter La Marseillaise ? Pourquoi ? » A Nice, le stade tout entier, avant le match Nice-Lyon, préfère scander un message plus vigoureux : « Daech, Daech, on t’encule ! » La fête n’est déjà plus une réponse à la peur. Annick Cojean Journaliste au Monde Raphaëlle Bacqué grand reporter Identifications, interpellations, gardes à vue : le point sur l’enquête • Mis à jour le 22.11.2015 à 19h57 Craintes d’une infiltration des routes migratoires par des djihadistes Le rôle opérationnel d’Abdelhamid Abaaoud se précise En Turquie, un Belge interpelléLa police turque a interpellé, samedi, un Belge d’origine marocaine de 26 ans, Ahmet Dahmani, soupçonné d’avoir effectué des repérages en vue des attentats, a dit un responsable gouvernemental turc. Les enquêteurs français considèrent la piste « intéressante », car l’homme est un proche de Salah Abdeslam. Mais ils ne s’avancent pas sur son éventuel rôle dans les repérages à Paris, n’étant pas parvenus à établir s’il est, ou pas, passé par la capitale ces dernières semaines.Deux autres individus, âgés de 23 et 29 ans et de nationalité syrienne, ont aussi été interpellés en sa compagnie dans la ville d’Antalya.En Belgique, trois personnes en garde à vueDeux individus, Hamza Attou et Mohamed Amri, ont ramené Salah Abdeslam de Paris à Bruxelles, vendredi 13 novembre après les attentats.Le troisième suspect, un Marocain de Jette, a été mis en examen. Son rôle clé a été confirmé au Monde. Il aurait aidé Salah Abdeslam durant sa fuite. Des armes ont été retrouvées à son domicile, mais pas d’explosifs, a indiqué le parquet fédéral. Selon nos informations, le frère de cet homme se trouverait en Syrie. A Paris, une manifestation pro-migrants se transforme en défilé anti-état d’urgence • Mis à jour le 22.11.2015 à 19h53 Maryline Baumard Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? Cette marche entre Bastille et la place de la République avait été décidée de longue date, comme l’aboutissement de la signature d’une lettre commune intitulée « Migrants bienvenus ». Quarante-six organisations, regroupant des syndicats, des associations et des partis politiques, devaient en être. Mais c’était avant les attentats du 13 novembre, et a fortiori, avant la mise en place de l’état d’urgence. Une fois que la préfecture a édicté son interdiction de « manifestations sur la voie publique » jusqu’au lundi 30 novembre à minuit, certaines organisations ont gardé leur signature au bas du texte, mais ont retiré leur appel à défiler ce dimanche. Leur liste exacte reste difficile à établir car de nombreux membres de ces organisations sont venus cet après-midi à titre personnel.« On manifeste aujourd’hui et on manifestera le 12 décembre »Dans un premier temps, quelques slogans pro-migrants ont retenti sur le parvis de l’Opéra Bastille. Une longue banderole demandant l’ouverture des frontières a été déployée. Quelques réfugiés, même, et quelques sans-papiers étaient là, heureux que leurs droits soient défendus haut et fort, sous le soleil automnal.Une trentaine de gendarmes se sont postés, à distance, comme pour intimider les manifestants. Leur positionnement était d’autant plus étrange qu’ils se sont retrouvés non pas devant les manifestants qu’ils voulaient empêcher d’avancer, mais en queue de cortège.D’emblée les forces de l’ordre ont donc eu un temps de retard sur des marcheurs bien décidés à rallier la place de la République. Elles semblaient pourtant sûres, quelques minutes avant que le cortège ne parte, que les manifestants se rallieraient à l’interdiction de la préfecture de police. Gaz lacrymogène et impossibilité des forces de stopper la. Manif https://t.co/xXH4dnJ2Ea— marylinebaumard (@maryline baumard) « Ils ont voulu discuter avec nous, essayer de nous convaincre. Franchement, c’est oublier notre détermination », s’amuse une militante Attac, à l’arrivée. « Vous croyez qu’on va se laisser intimider après trente ans de militantisme. On manifeste aujourd’hui et on manifestera le 12 décembre », observait de son côté Irène, membre de Coalition 21 Climat.« C’est trop important qu’il y ait une mobilisation citoyenne et pas seulement des réunions officielles », ajoute-t-elle, satisfaite d’avoir gagné le premier round. Annie Pourre, militante du DAL, réclame, elle, avant le début de la marche « une manifestation pour le droit à manifester »…« Etat d’urgence, état policier ! »Si les premiers slogans scandés ont porté sur l’accueil des réfugiés, très vite, la confrontation avec la gendarmerie, et les vapeurs de gaz lacrymogène aidant, les mots d’ordre se sont durcis. La « solidarité avec les réfugiés » s’est métamorphosé en un « état d’urgence, état policier ! On ne nous enlèvera pas le droit de manifester ». Les gendarmes auraient pourtant bien aimé leur ôter ce droit, mais ils n’ont jamais rattrapé leur retard initial face à des militants bien rodés. Les forces de l’ordre ont d’abord tenté en vain de les bloquer sur le parvis du boulevard Richard-Lenoir, mais le groupe leur a échappé. Comme sur une bonne partie du boulevard Beaumarchais.Arrivés à hauteur du boulevard des Filles-du-Calvaire, les gendarmes ont alors renoncé, montant dans leurs camionnettes pour avoir au moins la consolation d’arriver à République avant le cortège.Une grande cacophonie a régné sur tout le trajet où la circulation n’a été que tardivement arrêtée, et seulement dans le sens où circulait ce défilé. Une semaine après la mise en place de l’état d’urgence, la première manifestation interdite s’est invitée dans une capitale encore meurtrie par les événements.Preuve que le sondage IFOP publié ce jour par Le Journal du Dimanche, qui montre un accord massif de la société française aux décisions de son gouvernement, ne signifie pas pour autant une totale unanimité. Place de la République, les manifestants étaient heureux d’avoir gagné la partie. Certains ont même suggéré, profitant de leur avantage, qu’ils rejoignent le lycée Jean-Quarré, ex-squat de migrants du 19e arrondissement évacué en octobre. C’est resté une blague. Maryline Baumard Journaliste Une Israélienne tuée dans une attaque au couteau en Cisjordanie Une jeune Israélienne a succombé à ses blessures, dimanche 22 novembre, après avoir été poignardée par un Palestinien à un carrefour près du bloc de colonies du Gush Etzion, en Cisjordanie. L’auteur de l’attaque a été abattu par des forces israéliennes présentes sur place.Deux autres Palestiniens ont par ailleurs été tués en Cisjordanie quand les forces de sécurité et des civils israéliens sont intervenus pour les empêcher de mener des attaques, selon la police israélienne. Au sud de Naplouse, une adolescente de 16 ans, accusée d’avoir tenté de poignarder un Israélien, a été écrasée par un colon juif à bord d’un véhicule avant d’être tuée par des soldats ayant ouvert le feu. Des responsables des services de sécurité palestiniens ont confirmé la mort de cette Palestinienne.Un « terrorisme individuel »A l’intersection de la colonie israélienne de Kfar Adoumim, toujours en Cisjordanie, un chauffeur de taxi palestinien a tenté de foncer sur des civils. « Il n’a pas réussi et est sorti de la voiture avec un couteau et a tenté de poignarder [des Israéliens], a indiqué la police israélienne. Un civil a ouvert le feu sur le terroriste qui est mort de ses blessures. »Samedi, quatre Israéliens ont été blessés, dont l’un grièvement, dans une attaque au couteau à Kiryat Gat, dans le sud d’Israël. Depuis le 1er octobre, les attaques ou tentatives d’attaques à l’arme blanche, les affrontements entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens ainsi que les violences entre colons israéliens et habitants palestiniens ont fait 89 morts côté palestinien – dont un Arabe israélien – et 16 côté israélien, ainsi qu’un Américain et un Erythréen, selon un décompte de l’AFP.« Nous sommes confrontés à un terrorisme individuel, a déclaré dimanche le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Ce n’est pas un terrorisme d’organisations, c’est un terrorisme individuel, principalement encouragé par les réseaux sociaux. » Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, doit commencer cette semaine une tournée au Proche-Orient consacrée aux moyens de « faire cesser la violence ». Les Eagles of Death Metal sortent du silence pour le magazine « Vice » • Mis à jour le 22.11.2015 à 19h41 Eagles of Death Metal, un groupe de blues rock « peace and love » Dans l’extrait, qui sert d’annonce à la diffusion de l’intégralité de ce témoignage, sur le site Vice.com, pour l’heure sans d’autre date précise que « next week », la semaine prochaine, Jesse Hughes, indique avoir appris que des spectateurs qui s’étaient cachés dans les loges y ont été tués et déclare notamment : « Une des raisons pour lesquelles tant de gens ont été tués, c’est parce qu’ils ne voulaient pas abandonner leurs amis. Il y a eu tellement de gens qui se sont mis devant d’autres. » L’intense semaine diplomatique de François Hollande • Mis à jour le 22.11.2015 à 15h49 Diplomatie : la voie étroite vers une coalition unie contre l’EI Le tournant russe de François Hollande Vendredi 27 : réunion du Commonwealth à MalteM. Hollande doit mener à Malte un deuxième front, celui de la conférence sur le climat qui doit commencer le 30 novembre à Paris. M. Hollande compte convaincre notamment de l’urgence climatique quelques pays récalcitrants, comme le Canada. Un journaliste du « Washington Post » condamné à la prison en Iran • Mis à jour le 22.11.2015 à 14h52 Le « Washington Post » va faire appel de la condamnation de son correspondant en Iran Le 17 octobre, le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, avait déclaré essayer « de régler l’affaire d’un point de vue humanitaire », mais « les accusations sont graves ». Fin septembre, le président, Hassan Rohani, avait lui déclaré que son pays était prêt à un échange de prisonniers avec Washington, qui verrait la libération d’Iraniens détenus aux Etats-Unis contre celle d’Américains incarcérés en Iran, parmi lesquels le journaliste du Washington Post. Mais un responsable iranien avait par la suite rejeté l’idée. Michel Onfray : « Bombarder l’EI ne permettra pas de calmer ses jeunes soldats » • Mis à jour le 22.11.2015 à 14h28 Le groupe Etat islamique (EI) a publié une nouvelle vidéo, la cinquième, de revendication des attentats de Paris, samedi 21 novembre. Avec une nouveauté : cette vidéo comprend des extraits d’interviews du philosophe Michel Onfray, dont un dans lequel il appelle à « cesser de bombarder les populations musulmanes sur la totalité de la planète ». L'#EI section-#Hassaka publie une 5e vidéo revendiquant les attentats de Paris dans laquelle apparaît Michel Onfray pic.twitter.com/A0pXs6Tqpd— Romain Caillet (@RomainCaillet) 21 Novembre 2015 Droite et gauche qui ont internationalement semé la guerre contre l'islam politique récoltent nationalement la guerre de l'islam politique.— Michel ONFRAY (@michelonfray) 14 Novembre 2015 Des intellectuels à la dérive ? Jean-Yves Le Drian : « Il faut frapper Mossoul et Rakka » • Mis à jour le 22.11.2015 à 17h51 En cas d’élection aux régionales, Le Drian restera ministre « autant que nécessaire » Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, qui est candidat à la présidence de la région Bretagne, a déclaré dimanche 22 novembre qu’il resterait au gouvernement « tant que le président de la République jugera que c’est nécessaire », y compris, donc, s’il est élu.En octobre, Jean-Yves Le Drian avait assuré que la règle du non-cumul s’appliquerait à lui mais, a-t-il plaidé dimanche, les attentats du 13 novembre ont créé une « situation exceptionnelle ». « Si je suis élu (…) président de la région Bretagne, avec mon équipe pendant cette période de transition, cette période intérimaire, on gérera avec les compétences de mes vice-présidents », a déclaré le ministre.M. Le Drian, qui a annoncé qu’il ne ferait pas campagne avant les élections des 6 et 13 décembre, se dit à la fois « candidat » aux régionales et « totalement concentré sur la mission que [m’ont] confiée le président de la République et le premier ministre, sur la défense de notre pays ». Ce scénario a été vivement dénoncé par ses adversaires aux régionales. Le risque d’attaques chimiques, « réel mais très faible » En direct : « Le Grand Rendez-vous », avec Jean-Yves Le Drian   Barack Obama jure de « détruire » l’Etat islamique • Mis à jour le 22.11.2015 à 13h55 Diplomatie : la voie étroite vers une coalition unie contre l’EI Emmanuel Macron : la France a « une part de responsabilité » dans le « terreau » du djihadisme • Mis à jour le 22.11.2015 à 13h43 Le ministre de l’économie Emmanuel Macron a affirmé samedi 21 novembre que la société française devait assumer une « part de responsabilité » dans le « terreau » sur lequel le djihadisme a pu prospérer, évoquant une disparition de l’idéal républicain de mobilité sociale. « Le terreau sur lequel les terroristes ont réussi à nourrir la violence, à détourner quelques individus, c’est celui de la défiance », a prévenu le ministre.« Nous sommes une société dont au cœur du pacte il y a l’égalité », a-t-il fait savoir lors d’une intervention en conclusion de l’université du groupe social-démocrate baptisé « Les Gracques », huit jours après les attentats meurtriers du 13 novembre, revendiqués par l’organisation Etat islamique (EI). Mais « nous avons progressivement abîmé cet élitisme ouvert républicain qui permettait à chacune et chacun de progresser. Nous avons arrêté la mobilité » sociale, a-t-il déploré. Suivez la situation en direct dans notre live Jürgen Habermas: « Le djihadisme, une forme moderne de réaction au déracinement » Etienne Daho : « Il faut résister à la peur. Impérativement » • Mis à jour le 22.11.2015 à 12h17 Annick Cojean Un nouveau rendez-vous Chaque dimanche, La Matinale propose à une personnalité de se livrer sur ce qui a orienté sa vocation et répond à la question « Je ne serais pas arrivé là si... ».Découvrez la dernière édition de La Matinale, la nouvelle application du Monde. Annick Cojean Journaliste au Monde Week-end sportif, hommages aux victimes du 13 novembre • Mis à jour le 22.11.2015 à 13h27 Henri Seckel [LIVE] La Marseillaise jouée lors du Clasico #ElClasico https://t.co/eDugwvLMAP— beinsports_FR (@beIN SPORTS) Football : le FC Barcelone écrase le Real Madrid Tennis : Federer, dernier obstacle pour Djokovic au Masters Trophée Jules Verne : Joyon quitte Brest pour rejoindre la ligne de départ Henri Seckel Niveau d’alerte maximal maintenu à Bruxelles, écoles et métro fermés lundi • Mis à jour le 22.11.2015 à 20h10 Bruxelles va maintenir, lundi, le niveau d’alerte maximal (soit 4) en vigueur depuis samedi, a annoncé dimanche 22 novembre le premier ministre belge, Charles Michel. En conséquence, les écoles et universités resteront fermées lundi dans la capitale belge, tout comme le métro, à l’arrêt depuis samedi matin.M. Michel a réuni dimanche un conseil national de sécurité. A l’issue de ce dernier, il a précisé lors d’une conférence de presse qu’une menace terroriste « considérée comme sérieuse et imminente » pesait toujours sur la capitale. « Nous craignons une attaque similaire à celle de Paris », a-t-il déclaré, évoquant comme « cibles potentielles » des lieux rassemblant du public : « Centres commerciaux, rues commerçantes, transports publics ». Le premier ministre a également souligné que les recommandations « de diminuer le nombre d’événments réunissant du monde » restaient d’actualité. Le reste de la Belgique est en alerte de niveau 3, et une nouvelle évaluation de la situation sécuritaire sera faite lundi dans la journée.Un important dispositif policier et militaire était à la recherche de « plusieurs suspects » liés aux attentats du 13 novembre, selon les autorités belges, qui n’ont pas donné davantage de détails sur l’enquête. Bernard Clerfayt, bourgmestre de Schaerbeek, l’une des communes de Bruxelles-Capitale, a parlé de « deux terroristes ». Métro et commerces fermés, militaires dans les rues… Bruxelles en état d’alerte Ce que l’on sait de Salah Abdeslam, en fuite depuis les attentats du 13 novembre Une traque est bel et bien en cours dans la capitale belge, mais on ne sait pas officiellement si un des suspects recherchés est bien Salah Abdeslam. L’homme de 26 ans aurait participé aux attaques terroristes avant d’être exfiltré par deux hommes à destination de la Belgique. Selon Carine Couquelet, l’avocate d’un de ces hommes, il était « extrêmement énervé » et « peut-être prêt à se faire sauter » lors du chemin du retour en voiture. Les autorités belges n’ont pas commenté ces déclarations.Son frère Mohamed, mis hors de cause après avoir été interrogé, pense qu’il « a décidé de rebrousser chemin ». Il a confié à la RTBF :« Il a peut-être vu quelque chose, entendu quelque chose qui n’était pas ce à quoi il s’attendait et a décidé de ne pas aller au bout de ce qu’il souhaitait faire. Nous ne savons pas encore si Salah a tué des gens, s’il était à des lieux précis où les attentats ont eu lieu. » Etat d’urgence en Crimée après une coupure totale de l’électricité venant d’Ukraine • Mis à jour le 22.11.2015 à 17h24 Comment Vladimir Poutine a « commencé le travail » en Crimée La Crimée à l’heure de Moscou Les Français plébiscitent la politique sécuritaire du gouvernement • Mis à jour le 22.11.2015 à 14h35 Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au crible Le chroniqueur Thomas Guénolé renvoyé de RMC pour avoir critiqué la gestion des attentats • Mis à jour le 23.11.2015 à 16h03 Alexis Delcambre et Alexandre Piquard Le politologue Thomas Guénolé a été remercié par la station de radio RMC, où il tenait une chronique dans la matinale animée par Jean-Jacques Bourdin, a révélé Arrêt sur Images. En cause : un billet, diffusé mardi 17 novembre, évoquant des dysfonctionnements de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) lors des attentats du 13 novembre, notamment au Bataclan. Des affirmations qui ont depuis été contestées, par le ministère de l’intérieur notamment.« Boycott punitif »Pour M. Guénolé, RMC a réagi à un « boycott punitif » de la part du ministère, à des « pressions proches d’une censure ». Le chroniqueur affirme au Monde que l’email reçu de la direction de la rédaction de la radio invoque les conséquences de sa chronique pour le travail de ses collègues : « Le ministère et tous les services de police invités à l’antenne depuis mardi ont refusé de venir sur RMC en raison des inexactitudes de ta chronique. La plupart des sources policières de nos spécialistes se sont tues depuis mardi », dit le courriel, selon lui.Dans la chronique incriminée, M. Guénolé disait : « Le 13 novembre, les brigades d’intervention manquaient gravement d’hommes et de moyens. » « Quand les fusillades éclatent, il n’y a que trois fonctionnaires de garde ce soir-là à la BRI », ajoutait-il, soutenant ensuite que lors des interventions, certains policiers avaient manqué de gilets pare-balles lourds, par exemple. Ou que le manque de personnels de la BRI avait obligé des agents de la brigade anticriminalité (BAC) à intervenir, alors que ce n’était pas leur vocation.Aujourd’hui, le politologue affirme qu’il s’était « distancié » des faits, dans ses propos : il avait évoqué en début de chronique les « accusations de dysfonctionnements qui s’accumulent dans la presse », insiste-t-il, même si, dans le passage en question, il ne citait pas de source particulière. Il rappelle aussi qu’en conclusion il demandait une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur ces questions. Si ces faits étaient avérés, les responsables des forces de police, ainsi que le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, devraient démissionner, disait M. Guénolé.« Accusations graves, non vérifiées »« RMC dit que j’ai porté des “accusations graves, non vérifiées”, mais la construction de ma chronique était de dire qu’il fallait les vérifier », se défend-il.Cette chronique a été vivement contestée, notamment par la conseillère spéciale de Bernard Cazeneuve, Marie-Emmanuelle Assidon, sur Twitter. En fait, Thomas Guénolé a reconnu s’être appuyé sur un article de la publication professionnelle La Lettre A, sans le citer. S’il a admis à un moment depuis sur Twitter que l’article était « faux », M. Guénolé note aujourd’hui « l’absence de démenti officiel, à sa connaissance ». Selon lui, les syndicalistes policiers qui ont réfuté ses arguments dans un article d’Arrêt sur images ne démentent pas le point précis des personnels de garde le vendredi soir. De son côté, La Lettre A a défendu son approche sur Twitter : « L’article salue le travail de #BRI et précise aussi le nombre de policiers d’astreinte. »« Editorialiste grande gueule »Dans un récent portrait, Libération décrivait M. Guénolé comme un « politologue pressé », par ailleurs consultant pour un cabinet de conseil. Il s’y disait « ni de droite, ni de gauche et anti-FN ». Après être intervenu dans les médias comme politologue, notamment sur le centre et la droite, il est devenu récemment chroniqueur, plutôt engagé et touche-à-tout. Il a signé un livre sur les banlieues.En licenciant M. Guénolé, RMC (qui appartient au groupe NextRadioTV, également propriétaire de BFM-TV) ne risque-t-elle pas de donner l’impression de se plier aux arguments du ministère de l’intérieur, en pleine période d’état d’urgence ? Une source au sein de la radio affirme que les chroniques de M. Guénolé avaient déjà suscité des critiques en interne. Ce que M. Guénolé ne conteste pas : « On me dit que je donnais trop mon opinion dans mes chroniques. Certes, il y a eu d’abondantes discussions et tensions sur le contenu de mes chroniques, mais c’était dans le cadre de la relation d’un éditorialiste grande gueule et d’un rédacteur en chef. »A RMC, une source souligne elle qu’avec Jean-Jacques Bourdin, Hervé Gattegno ou « Les Grandes Gueules », la station ne saurait être taxée de complaisance. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Journaliste médias La Belgique, une nation sans Etat ? • Mis à jour le 23.11.2015 à 15h09 Editorial du « Monde ». Les Belges sont nos amis, nos frères. On aime leur humour, lorsque, ville morte et métros fermés pour cause d’alerte terroriste maximale à Bruxelles, leur dessinateur Geluck écrit : « Le kamikaze belge étonnant de lucidité : je vais me faire sauter, une fois. » En bon jacobin, on s’étonne de la vacance régulière du pouvoir et de leurs sept Chambres parlementaires. Et l’on admire, dans leur capitale chaotique, leur engagement européen indéfectible.Pourtant, alors que la traque des auteurs des attentats de Paris se poursuit, il faut se rendre à l’évidence : au cœur de l’Europe, la sympathique Belgique est devenue une plaque tournante du djihadisme. Suivez la situation en direct sur notre site Sur la route des djihadistes, entre Anvers et Bruxelles A Molenbeek, « il est facile d’échapper à la police » Les failles de la lutte antiterroriste Emmanuel Macron fait la chasse aux mauvais payeurs • Mis à jour le 23.11.2015 à 12h51 Sandrine Cassini L’appel à l’aide des fournisseurs de Numericable-SFR Les retards de paiement au plus haut depuis 10 ans En un an, le médiateur a traité 250 dossiers liés à des problèmes de paiement, avec un taux de réussite de 80 %. De son côté, la DGCCRF a contrôlé 2 249 entreprises et prononcé 110 sanctions, pour un total de 3,5 millions d’euros. Depuis l’entrée en vigueur de la loi Hamon, le montant des amendes atteint 6,3 millions d’euros. Un début mais une goutte d’eau au regard de l’ampleur du phénomène, selon le cabinet ARC. « Il y a des dizaines de milliers d’entreprises, des grands comptes mais aussi beaucoup de PME, qui instaurent des rapports de force en ne payant pas leurs fournisseurs. Ces chiffres signifient soit que tout va bien, soit que les contrôles sont mal ciblés », estime M. Le Bossé. Les délais de paiement Les délais de paiement ont été plafonnés par la loi de modernisation de l’économie de 2009, elle-même renforcée par la « loi Hamon » de 2014. D’une manière générale, les entreprises sont tenues de régler leurs fournisseurs dans un délai de soixante jours maximum à compter de la date d’émission de la facture. En parallèle, il existe un autre délai, baptisé « 45 jours fin de mois », qui court à partir de la fin du mois après émission de la facture, pour une période de quarante-cinq jours. Ce dernier délai doit être inscrit dans le contrat. Sandrine Cassini Journaliste au Monde Un douanier tué par balle à Toulon, aucun lien avec un éventuel acte terroriste • Mis à jour le 23.11.2015 à 15h12 Un douanier a été tué par balle lundi 23 novembre au matin dans le quartier de Saint-Jean-du-Var, à Toulon (Var), lors d’une enquête sur un trafic d’armes, selon la police. Le tireur a été interpellé à proximité après avoir tenté de prendre la fuite. Deux autres personnes ont été blessées, dont une grièvement.A ce stade, « aucun élément recueilli » par les enquêteurs ne permet de relier ces faits à un éventuel acte terroriste, a dit Xavier Tarabeux, le procureur de la République de Toulon.L’agresseur, qui possédait un gilet pare-balles, aurait ouvert le feu avec une arme de type M-16, le fusil d’assaut de l’armée américaine, retrouvée sur les lieux, a précisé le procureur. Le tireur, âgé de 33 ans, connu de la justice pour des affaires d’usage de drogue et d’outrage à des policiers, a été placé en garde à vue.Après avoir ouvert le feu, l’homme a tenté de s’enfuirLa fusillade a eu lieu alors que les douanes effectuaient une « livraison surveillée » : les douaniers avaient repéré dans le centre de tri d’un transporteur un paquet contenant une culasse d’arme automatique, commandée à l’étranger. Ils avaient alors décidé de livrer eux-mêmes le colis afin de remonter le fil jusqu’au destinataire.« Ils ont sonné en bas, quelqu’un leur a répondu ’Je descends’. Une personne est descendue, armée, et a ouvert le feu », tuant un agent des douanes et blessant un autre, a expliqué un porte-parole de la Douane.Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme serait alors remonté chez lui, s’emparant d’une autre arme, avant de tenter de s’enfuir. Il a encore tiré au moins un coup de feu lorsque les policiers tentaient de le maîtriser, blessant un fonctionnaire de police au bras. Var: un douanier tué par un homme armé, le tireur interpellé Non, Valérie Pécresse n’a pas vraiment dit que le terrorisme « commence par » la fraude dans le métro • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h22 Les Décodeurs « L’un des terroristes a été filmé dans le métro en train de frauder. Cela commence par là. » Cette phrase, attribuée à la candidate des Républicains en Ile-de-France, Valérie Pécresse, a eu son petit succès ce week-end, notamment sur les réseaux sociaux, où l’on s’est copieusement moqué de cet amalgame facile, sur le mode « qui vole un œuf vole un bœuf ». L’argument permet aussi de relier les élections régionales (puisque les transports sont de la compétence de la région) et l’actualité tragique du terrorisme en France.La presse a beaucoup repris cette citation : on comptait une douzaine d’articles sur le sujet lundi matin. Pourquoi c’est un peu plus compliqué ?Pourtant, comme le relate France 3 Ile-de-France, cette phrase ne correspond pas tout à fait aux propos de la candidate de droite aux régionales. Voici ce qu’a dit Valérie Pécresse lors d’une réunion à Drancy :« Moi, je fais partie de ceux qui disent que dès qu’il y a un carreau cassé, c’est fini, ça veut dire qu’on peut casser tous les autres. Dès que l’on commence à frauder dans le métro, dans le RER ou dans le train, dès que l’on commence à taguer les rames, eh bien, ça veut dire qu’on peut tout se permettre, finalement. Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a quelque chose qui m’a frappé, c’est que le terrible barbare terroriste qui a été tué à Saint-Denis, Abaaoud, eh bien, il avait été filmé par une caméra à la gare de Montreuil en train de sauter par dessus le portillon. Il se sentait tellement en impunité sur le sol français qu’il pouvait même se permettre de frauder dans le métro sous l’œil de la caméra. Alors moi, je vais vous dire : il faut qu’on reprenne les choses en main. »Il ne s’agit donc pas réellement d’établir un lien entre fraude aux transports et terrorisme, plutôt d’une allusion à « l’impunité » de certains dans les transports, impunité qui serait telle que même un terroriste en opération n’a pas peur d’être attrapé en fraudant le métro. L’argument reste douteux, mais n’est pas aussi caricatural que le raccourci qu’on a pu voir circuler sur les réseaux. Lire : Attentats de Paris : les quatre propositions sécurité de Valérie Pécresse décortiquées Les Décodeurs Journaliste au Monde Mondial 2022 : Michel Platini savait qu’il allait rencontrer les Qataris à l’Elysée • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h35 Rémi Dupré La commission d’éthique de la FIFA requiert des sanctions contre Blatter et Platini Le jugement de Blatter sur Platini : « un homme honnête » Rémi Dupré Journaliste au Monde 1 072 perquisitions et 253 assignations à résidence en France depuis le 13 novembre • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h31 Les Décodeurs Depuis l’instauration, samedi 14 novembre, de l’état d’urgence en France, les forces de l’ordre sont dotées de larges moyens d’action, notamment de la possibilité d’opérer des perquisitions administratives, c’est-à-dire sans recours au juge.Le bilan publié lundi 23 novembre au matin par le ministère de l’intérieur montre que ces moyens d’exception ont été largement employés : en neuf jours, les forces de l’ordre ont réalisé plus d’un millier de perquisitions, qui ont abouti à la découverte de 201 armes et de 77 cas de détention de stupéfiants, mais aussi de 253 assignations à résidence. Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? Les Décodeurs Journaliste au Monde Avant la COP21, la France cherche l’appui des émergents • Mis à jour le 23.11.2015 à 15h17 Claire Gatinois (Sao Paulo, correspondante), Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) et Simon Roger Tout comprendre aux négociations climatiques « Les attentats de Paris sont une très mauvaise nouvelle pour la COP21 » Claire Gatinois (Sao Paulo, correspondante) Journaliste au Monde Simon Roger Journaliste au Monde Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Journaliste au Monde Elections régionales 2015 : la sécurité écrase la campagne • Mis à jour le 23.11.2015 à 15h14 Gilles Rof, Nicolas Chapuis et Matthieu Goar Eclairées crûment dans la pénombre, les tentures bleu-blanc-rouge donnent à l’Agora d’Aubagne (Bouches-du-Rhône) une ambiance de chapelle ardente. Ce samedi 21 novembre, Christian Estrosi, candidat Les Républicains (LR) aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, tient son troisième meeting depuis les attentats du vendredi 13. Jusqu’au public clairsemé, tout rappelle le choc national vécu une semaine plus tôt. Et les propos reflètent l’aspect sécuritaire qu’a pris la campagne des élections régionales. Suivez la situation en direct sur notre site Régionales : la campagne reprend sur la pointe des pieds La France d’après, un pays plongé dans la peur La droite accuse Hidalgo « d’angélisme » en matière de sécurité Les socialistes misent sur le fait que le discours de François Hollande et sa gestion après les attaques de Paris ont été globalement appréciés. « Il n’y a aucun angélisme de notre part, la région va contribuer au pacte de sécurité du président de la République », explique Jean-Jack Queyranne, président socialiste sortant de Rhône-Alpes. Pas question cependant de ne rester que sur cette thématique. Pour le candidat PS, qui dénonce une « surenchère sécuritaire » de son adversaire Laurent Wauquiez, les électeurs ont aussi envie d’entendre parler d’autres sujets : « Après ce qu’il s’est passé, il manque dans le discours de la droite un mot majeur, celui d’éducation. » Il reste moins de deux semaines pour faire émerger d’autres sujets de campagne… Matthieu Goar Journaliste au Monde Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Gilles Rof Journaliste au Monde Nouvelle attaque à Jérusalem-Ouest • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h29 En Israël, vivre avec la peur des attaques au couteau Pfizer-Allergan : les nouveaux loups du capitalisme • Mis à jour le 23.11.2015 à 11h08 Philippe Escande Pfizer sur le point de fusionner avec Allergan Joli coup. Mais est-ce bien moral tout cela ? Pas moins, en tout cas, que certains agissements quotidiens en France, qui consistent benoîtement à attendre l’huissier avant de payer son fournisseur. Selon le ministère de l’économie, les deux tiers des entreprises ne respecteraient pas la loi, qui impose de payer ses factures dans les deux mois. Une gestion très agressive de sa trésorerie, qui se fait au détriment des plus fragiles, petites entreprises, particuliers, etc. Sans parler bien évidemment de l’arnaque du siècle, celle de Volkswagen avec ses logiciels truqueurs.Un sport internationalContourner la loi, ou ne pas la respecter, est un sport international pratiqué depuis plusieurs siècles par les seigneurs du capitalisme. Ian Read, le patron de Pfizer, est le lointain successeur des fameux « robber barons », ces barons voleurs de la fin du XIXe siècle, prêts à tout pour agrandir leur empire, au mépris des règles de la morale individuelle et des lois collectives. La lutte entre le plus célèbre d’entre eux, John Rockefeller, patron tout-puissant de la compagnie pétrolière Standard Oil, et l’Etat américain fut sanglante et aboutit au démantèlement de son empire au nom de la concurrence.Largement atténuée durant les « trente glorieuses », la bagarre a repris de la vigueur avec l’avènement de la mondialisation et de la libéralisation de la finance au début des années 1990. Progressivement, nombre d’entreprises ont adopté les tactiques d’« optimisation » mises au point par les financiers pour améliorer la rentabilité de leurs actifs : chasse aux coûts, gestion serrée de la trésorerie, fiscalité agressive. « Les barbares sont à la porte » (Bryan Burrough et John Helyar, non traduit) titrait en 1989 un célèbre livre, décrivant les méthodes de ces nouveaux loups du capitalisme.La barbarie s’est banalisée. Elle n’en est pas moins nocive. D’abord parce qu’elle fait nombre de victimes, ensuite parce qu’elle prive les Etats de ressources, enfin parce qu’elle sape la crédibilité de la loi. Que devient la valeur d’une obligation que plus personne ne respecte ?Les Etats organisent la riposte. L’Amérique frappe juridiquement hors de ses frontières, et les grands pays font désormais cause commune pour lutter contre l’évasion fiscale et ses paradis en tout genre. La survie du capitalisme se joue aussi sur le maintien d’une certaine éthique des affaires. Philippe Escande Journaliste au Monde Comment Bercy veut traquer le financement du terrorisme • Mis à jour le 23.11.2015 à 11h20 Financement du terrorisme : les banques invitées à renforcer leurs contrôles Jusqu’ici l’accès à ce fichier, qui comprend notamment les fameuses « fiches S » des personnes soupçonnées de radicalisation, était « extrêmement limité », et devait passer par des « officiers de liaison », a souligné M. Sapin lors d’une conférence de presse.Enfin, la France entend durcir les mesures de gel des biens visant les personnes physiques ou morales qui commettent ou tentent de commettre, des actes de terrorisme. Si jusqu’ici le gel touchait surtout les comptes bancaires, il pourra s’appliquer à l’avenir également aux biens immobiliers et aux voitures, mais aussi à certaines prestations sociales.Directive européenne antiblanchimentAu niveau international, M. Sapin a indiqué qu’il demanderait aux autres Etats membres de l’Union européenne d’« accélérer considérablement » la mise en œuvre de la dernière directive européenne antiblanchiment, jusqu’ici prévue pour 2017. « Nous avons reçu des messages de sympathie et de soutien de nos collègues » à l’étranger, mais désormais « il faut aller au-delà de l’émotion et être dans l’action », a exigé le ministre. Nous devons agir + vite et + fort au niveau européen : coopération entre services nationaux, débloquage du PNR... #financementTerro— Min_Finances (@Ministère Finances) A une échelle plus large, M. Sapin a réclamé un travail « plus subtil » du GAFI (groupe d’action financière), organisme international de lutte contre le blanchiment et le terrorisme, dans l’identification des Etats « non coopératifs ». Jusqu’ici, la « liste noire » du GAFI en la matière ne comprend que deux Etats, l’Iran et la Corée du Nord.M. Sapin a par ailleurs réclamé un meilleur accès pour les Européens aux données sur les transactions Swift, système par lequel passent plus de 90 % des transferts de fonds internationaux, et qui est essentiellement contrôlé depuis les Etats-Unis. David Cameron affiche sa « ferme conviction » que Londres doit intervenir contre l’EI en Syrie • Mis à jour le 23.11.2015 à 11h43 Philippe Bernard (Londres, correspondant) Le premier ministre britannique, David Cameron, a apporté, lundi 23 novembre lors d’une visite à Paris, un soutien explicite à la France dans sa politique de frappes contre l’Etat islamique en Syrie et affiché sa volonté de voir le Royaume-Uni faire de même. « Je soutiens fermement l’action entreprise par le président Hollande pour frapper l’Etat islamique en Syrie », a déclaré M. Cameron lors d’une déclaration avec François Hollande à l’Elysée. Il a ajouté avoir la « ferme conviction que la Grande-Bretagne doit en faire de même » et précisé qu’il interviendrait devant son Parlement cette semaine pour présenter « notre stratégie d’ensemble ». Suivez la situation en direct sur notre site Si David Cameron et François Hollande n’ont guère d’atomes crochus, l’« entente cordiale » est donc de rigueur depuis les attentats de Paris qui ont profondément ému les Britanniques et déclenché un étonnant déferlement de francophilie. Le premier ministre britannique est allé avec le président français se recueillir devant le Bataclan, lundi. Qui est Jeremy Corbyn, nouveau leader de la gauche britannique ? Les maladresses de M. Corbyn, qui a critiqué le poids médiatique accordé aux attentats de Paris par rapport à ceux de Beyrouth et tergiversé sur l’armement des policiers, ont semé le trouble dans son propre entourage. Lui qui a voté 500 fois contre les positions de son parti depuis 1997 répète que la discipline du parti doit jouer lors du vote sur la Syrie. Dimanche, sous la pression des députés partisans d’une intervention, son plus fidèle allié, John McDonnell, a tourné casaque et s’est prononcé pour la liberté de vote. Ce repositionnement ne peut qu’encourager David Cameron à solliciter un vote avant la suspension de la session parlementaire, le 17 décembre. Dans les heures suivantes, les Tornado pourraient décoller vers la Syrie. Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Mali : incertitudes sur les auteurs de l’attaque contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako Cyril Bensimon (Bamako, envoyé spécial) Le 23.11.2015 à 10h39 • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h44 Les derniers bris de verre liés aux échanges de tirs de l'attaque terroriste sont balayés de l'allée qui mène jusqu'à l'entrée principale de l'hôtel, le 22 novembre. La vie n’a pas tardé à reprendre ses droits dans la capitale malienne, mais il y a toujours des corps et des esprits en souffrance. Depuis son lit d’hôpital, Ali Yazbeck, le cou et le dos percé par deux balles, se livre d’une voix blanche : « Dans ma tête, je ne fais que voir les blessés. Dieu soit loué, je suis vivant. » Ce pâtissier de l’Hôtel Radisson Blu de Bamako, un établissement luxueux, fréquenté par des hommes d’affaires, des diplomates, des équipages de compagnie aérienne et la bourgeoisie locale, est un miraculé. Alors que le petit commando djihadiste venait de pénétrer aux environs de 7 heures du matin dans le hall d’entrée en mitraillant clients et employés, il a tout d’abord tenté de mettre à l’abri ceux qui étaient venus prendre leur petit déjeuner au premier étage.« On a traversé la cuisine pour aller au niveau de l’ascenseur pour descendre au sous-sol, raconte-t-il. Un terroriste nous a trouvés là. Il m’a d’abord tiré dessus, puis il a visé des Blancs, des Chinois, des Arabes avant de partir. » Ce n’était qu’un répit. « Blessé, j’ai été me réfugier avec deux serveuses dans le bureau. Le terroriste nous a retrouvés. J’ai fait comme si j’étais mort, mais Sarah a paniqué. Elle a pris deux balles, mais n’est pas morte. Awa, elle, a été tuée. Il n’a jamais rien dit. Il a seulement tiré. » Puis, Ali Yazbeck décrit une scène stupéfiante où le tireur, « noir et très mince », s’est dirigé vers la cuisine pour se faire griller un morceau de viande, le manger avant d’ouvrir le gaz des cuisinières et repartir poursuivre son massacre. Le choc de témoins et de rescapés, au lendemain de l’attentat de Bamako D’après le dernier bilan officiel, vingt-deux personnes – quatorze étrangers, six Maliens et deux assaillants non encore identifiés lundi matin – ont trouvé la mort à la suite de l’attaque menée vendredi 20 novembre. Selon les témoignages recueillis auprès des survivants, les exécutants de l’opération semblent n’avoir jamais été dans une logique de prise d’otages. Leur objectif était de faire le maximum de morts, et la plupart des victimes ont été abattues entre le hall d’entrée et le premier étage, où se trouve le restaurant. Cette version contredit la revendication faite par le groupe djihadiste Al-Mourabitoune, dirigé par Mokhtar Belmokhtar – maintes fois annoncé mort, mais dont le ministre français de la défense a confirmé, dimanche sur Europe 1, qu’il avait échappé en juin à un bombardement de l’armée américaine en Libye. Attentat de Bamako : l’ombre du chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar Rivalité régionale avec l’EIDes interrogations demeurent. Combien de djihadistes ont participé à l’attaque ? Officiellement, les « deux terroristes », qui n’avaient pas 20 ans, ont été tués dans l’assaut mené conjointement par les forces de l’ordre maliennes, la force de réaction rapide de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), quatre gendarmes et policiers français, des forces spéciales américaines et une cinquantaine de soldats des forces spéciales françaises dépêchés en urgence depuis Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Des témoins qui se trouvaient autour du Radisson Blu au moment de l’arrivée des djihadistes affirment pour leur part avoir vu au moins quatre hommes en arme.Parlaient-ils anglais comme le disent plusieurs clients reclus dans leur chambre ou bien dans la tourmente ceux-ci ont-ils confondu des instructions données par des forces de l’ordre venues les libérer ? Il est avéré, en revanche, que lorsque le nord du Mali était sous contrôle djihadiste, avant le déclenchement de l’opération française « Serval » en janvier 2013, des Nigérians ont rejoint les rangs des combattants islamistes. D’après l’ex-chef des services de renseignements maliens Soumeylou Boubèye Maïga, « il y a déjà quelques années, un axe Kidal (dans le nord du Mali)-Kano-Kaduna-Katsina (dans le nord du Nigeria) avait été mis en évidence ». Des militaires de l'armée malienne postés dans la rue qui mène jusqu'à l'entrée de l'hôtel Radisson Blu à Bamako, le 22 novembre. Selon lui, l’étanchéité entre les différents groupes concurrents au sein d’Al-Qaida s’efface dans la bande sahélo-saharienne. Une information corroborée par d’autres sources bien informées sur les questions de lutte antiterroriste. La rivalité régionale avec l’Etat islamique peut être l’un des moteurs de cette évolution. « Les coups qu’ils ont reçus dans le nord du Mali les ont désorganisés, alors ils doivent montrer qu’ils sont encore capables de frapper. D’autant qu’ils ont les mêmes cibles : le gouvernement, les Occidentaux, les musulmans qu’ils considèrent comme mécréants et l’accord de paix signé à Alger [entre les autorités et les groupes armés du Nord regroupés au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad] », analyse par ailleurs M. Maïga.Une source officielle française considère que la revendication d’Al-Mourabitoune, le groupe dirigé par Mokthar Belmokhtar, affirmant avoir perpétré cet attentat « en coordination avec nos frères au sein d’AQMI », Al-Qaida au Maghreb islamique, « peut être lu comme un signe de rapprochement avec Iyad Ag Ghali [le leader d’Ansar Eddine, affilié à AQMI]. Avec le nombre d’hommes qu’on leur a tué, c’est logique, car leurs ressources sont en attrition ». Dimanche soir, le dernier né des mouvements djihadistes au Mali, le Front de libération du Macina (FLM), dont les bases se situent dans le centre du pays, a ajouté sa revendication en transmettant à RFI et l’AFP un communiqué affirmant qu’il avait agi « avec la collaboration d’Ansar Eddine » et que trois de ses combattants sont « sortis sains et saufs » de l’attaque. Quelques heures plus tôt, Al-Mourabitoune avait transmis à Al-Jazira un second communiqué affirmant pour sa part que « seules deux personnes ont mené l’opération (…), Abdel Hakim Al-Ançari et Moâdh Al-Ançari », des surnoms qui suggéreraient que les deux hommes sont maliens. Un deuxième groupe djihadiste revendique l’attaque à Bamako InsaisissableAu-delà de ces divergences qui pourraient être un moyen de brouiller les pistes, ces deux communiqués viennent confirmer le rôle majeur que continue de jouer Iyad Ag Ghali dans le combat djihadiste au Mali. Figure centrale des rébellions dans le nord du pays depuis vingt-cinq ans, ce notable du clan des Ifoghas, l’aristocratie touareg, connu pour être un amateur de whisky avant de verser dans l’islamisme radical, demeure aussi insaisissable qu’influent. Alger vante le processus de paix au Mali, « instrument de la lutte antiterroriste » Opposé au processus de paix signé à Alger, son ombre plane sur le FLM, qui a mené une série d’attaques ces derniers mois dans le centre mais aussi le sud du pays, démontrant que les opérations djihadistes sont désormais en mesure de frapper l’ensemble du territoire malien. Leur leader, Amadou Koufa, est l’un de ses proches et les soldats français déployés désormais dans le cadre de l’opération régionale « Barkhane » ont arrêté à plusieurs reprises ces derniers temps des petites mains d’Ansar Eddine chargées d’apporter des fonds au FLM.Officieusement, la France a fait d’Iyad Ag Ghali sa cible prioritaire à abattre, l’essentiel de ses lieutenants ont été éliminés, mais lui continue de circuler discrètement entre sa région natale de l’Adrar des Ifoghas et le sud de l’Algérie, où il a installé sa famille dans la ville de Tinzaouatène. Selon plusieurs sources, les services de renseignements algériens continuent de le protéger, estimant que le chef d’Ansar Eddine demeure un acteur incontournable pour une paix durable au Mali. Au Mali, une paix incertaine dans un Nord fragmenté « Soyons des va-t-en-paix ! » • Mis à jour le 23.11.2015 à 11h03 Plusieurs blessés dans une fusillade à La Nouvelle-Orléans • Mis à jour le 23.11.2015 à 08h27 Des coups de feu ont été tirés dans la foule dans un parc de La Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis, dimanche 22 novembre. Seize personnes ont été blessées, selon la police de la ville qui a bouclé le secteur.La fusillade a éclaté entre 18 heures et 19 heures locales (entre 1 heure et 2 heures du matin, heure française, lundi) alors que plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées dans le Bunny Friend Park, une aire de jeu de la ville, pour le tournage d’un clip musical. Des tirs ont éclaté à l’arrivée de la police dépêchée sur les lieux pour interdire le rassemblement qui était non plannifié et pas autorisé.Un porte-parole de la police de La Nouvelle-Orléans a jugé « prématuré » de conclure à l’hypothèse d’un affrontement entre gangs rivaux évoquée par des médias locaux. Le bilan du glissement de terrain en Birmanie dépasse les 100 morts • Mis à jour le 23.11.2015 à 09h30 Les secours birmans étaient toujours, lundi 23 novembre, à la recherche de personnes portées disparues après le gigantesque glissement de terrain survenu samedi dans une mine de jade dans le nord du pays. D’après le journal officiel, le Global New Light of Myanmar, 104 corps auraient déjà été sortis des décombres et « beaucoup d’autres personnes sont toujours portées disparues ».Des milliers de travailleurs birmans pauvres affluent dans cette région aux confins de la Chine, vivant dans des campements de fortune, pour tenter de trouver des morceaux de jade négligés par les pelleteuses et laissés dans des montagnes de remblais aux marges des mines.Suu Kyi promet de lutter contre la corruptionLa Birmanie, premier producteur mondial de jade, tire de grands profits de la présence massive de la précieuse pierre dans le sous-sol de cette région minière. En 2014, le pays a vendu sur le marché mondial près de 27,5 milliards d’euros de jade, dix fois le chiffre officiel, selon un rapport publié en octobre 2015 par l’organisation non gouvernementale Global Witness.L’opposante Aung San Suu Kyi, dont le parti a remporté une victoire écrasante aux élections du 8 novembre, doit former un gouvernement au début de 2016. Elle a promis de lutter contre la corruption et l’opacité de l’économie, dont l’industrie du jade est un bon exemple. Le point sur l’enquête : 21 arrestations en Belgique, 2 kamikazes restent à identifier • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h43 Dix jours après les attentats du 13 novembre, l’enquête se poursuit en France et en Belgique. Dimanche 22 et lundi 23 novembre, les forces de police belge ont mené une série de perquisitions dans l’agglomération bruxelloise et à Charleroi, sans annoncer de résultat significatif. Salah Abdeslam, suspecté d’avoir eu au moins un rôle logistique dans les attentats de Paris, est toujours en fuite. Suivez la situation en direct sur notre site Ce que l’on sait de Salah Abdeslam, en fuite depuis les attentats du 13 novembre Craintes d’une infiltration des routes migratoires par des djihadistes Le rôle opérationnel d’Abdelhamid Abaaoud se précise En Turquie, un Belge interpelléLa police turque a interpellé, samedi, un Belge d’origine marocaine de 26 ans, Ahmet Dahmani, soupçonné d’avoir effectué des repérages en vue des attentats, a dit un responsable gouvernemental turc. Les enquêteurs français considèrent la piste « intéressante », car l’homme est un proche de Salah Abdeslam. Mais ils ne s’avancent pas sur son éventuel rôle dans les repérages à Paris, n’étant pas parvenus à établir s’il est, ou pas, passé par la capitale ces dernières semaines.Deux autres individus, âgés de 23 et 29 ans et de nationalité syrienne, ont aussi été interpellés en sa compagnie dans la ville d’Antalya. Lire : Qui sont les individus impliqués dans les attentats du 13 novembre Un attentat fait au moins quatorze morts à Tunis •Au moins 14 personnes ont été tuées mardi 24 novembre dans une explosion contre un bus de la sécurité présidentielle dans le centre-ville de Tunis, a indiqué le porte-parole de la présidence de la République, Moez Sinaoui, affirmant qu’il s’agissait d’un « attentat ».Suivez la situation en directOnze personnes ont également été blessées dans l’explosion qui s’est produite en fin d’après-midi. Le ministère de l’Intérieur n’était en revanche pas en mesure de préciser combien de personnes se trouvaient à bord du véhicule.Le bus était stationné avenue Mohamed-V, devant l’ancien siège du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), à côté du ministère du tourisme. Selon les journalistes du Monde sur place, des ambulances portent actuellement secours aux victimes :Tweets de https://twitter.com/LucieSoullier/lists/attentat-de-tunis!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");La Tunisie a été confrontée à plusieurs attaques djihadistes au cours de l’année, dont deux attentats sanglants contre le musée du Bardo à Tunis en mars et contre un hôtel près de Sousse fin juin, qui ont fait 60 morts.La Tunisie, une autre victime du retour à domicile de djihadistesLigue des champions : pour Lyon, ça passe ou ça casse Jean-Michel Aulas : « En Ligue des champions, on doit passer le cap des huitièmes de finale »Ce sera l’ultime match de C1 disputé par l’Olympique lyonnais dans sa vieille enceinte de Gerland, d’une capacité de quarante mille places, inaugurée en 1926 et dont il est le club résident depuis qu’il a été fondé, en 1950.Si seulement trente mille spectateurs sont attendus ce soir pour ce match capital, ils ne seront que lyonnais. En effet, les supporteurs du club belge ont été interdits de déplacement pour des raisons de sécurité et pour éviter tout « débordement », précise un arrêté du ministère de l’intérieur publié dimanche au Journal officiel et qui rappelle qu’« il existe une rivalité entre les groupes de supporteurs belges et lyonnais, en contradiction avec tout esprit sportif ».RepêchageUne chose est sûre : la victoire est impérative pour reprendre la main sur le club belge (troisième, quatre points), au moins en vue d’un repêchage en Europa League. En Ligue des champions, pour conserver une chance d’atteindre les huitièmes de finale, l’OL devra en outre espérer que sa victoire se conjugue de préférence avec une défaite de Valence, le deuxième ; qui compte cinq longueurs d’avance, au Zénith Saint-Pétersbourg, en tête et déjà qualifié.Absent de la Ligue des champions lors des trois dernières saisons, l’Olympique lyonnais espérait évidemment un retour plus glorieux sur le devant de la scène européenne. A fortiori après un tirage au sort apparu clément, quand l’équipe d’Hubert Fournier évitait de tomber face aux cadors en présence.Pourtant, avant cette cinquième journée décisive, le club rhodanien en est même au point et pourrait encaisser deux tristes premières : celle de concéder trois défaites à domicile sur une seule campagne de C1, mais aussi celle de quitter l’épreuve sans avoir gagné la moindre rencontre, puisqu’il reste sur trois défaites face à Valence (1-0) et deux fois contre le Zénith (3-1, 2-0).Sur l’ensemble, l’équipe a souffert de plusieurs maux l’empêchant d’avancer positivement dans la compétition : d’abord de la grave blessure à un genou de son joyau offensif, Nabil Fekir, ensuite, et c’est lié, du médiocre niveau de forme de son buteur Alexandre Lacazette, qui peine à retrouver l’efficacité qui était la sienne la saison dernière, enfin d’un recrutement pas vraiment à la hauteur des ambitions.Lacazette, qui souffre d’un manque de complicité évident avec Mathieu Valbuena, la recrue-phare de l’été par ailleurs plombée par des affaires extra-sportives, a certes marqué cinq fois en championnat, mais une seule fois en Ligue des champions, à Saint-Pétersbourg. Attentats : 44,14% des PME craignent un impact économique à long terme • Mis à jour le Gaëlle Picut « Si la menace terroriste perdure, elle peut compromettre la croissance économique »Attentats : un impact sans doute limité sur la croissanceEnfin il est à souligner que de nombreuses professions s’inquiètent de conséquences économiques sectorielles et souhaitent un soutien des pouvoirs publics au travers notamment de moratoires de paiements de charges sociales ou d’ouverture de lignes de crédit via des fonds spécifiques BPI.A l’heure actuelle, les économistes sont prudents sur l’impact économique des attentats. S’il est évident que certains secteurs (hôtellerie, restauration, grands magasins, salles de spectacle) et certaines zones géographiques, vont être directement touchés, suite notamment à l’annulation d’un certain nombre d’événements, il est beaucoup plus difficile de se prononcer sur l’ensemble de l’économie.Il est également très difficile d’évaluer l’impact psychologique des attentats sur les salariés en termes de concentration et de productivité. Gaëlle Picut Journaliste au Monde Après les attentats, échapper au climat d’urgence • Mis à jour le Euro 2016 : les « fan zones » maintenues malgré les attentats • Mis à jour le Yann Bouchez « Le risque terroriste est au centre du dispositif de sécurité » de l’Euro 2016Euro 2016 : vers l’installation de portiques de sécurité ?La question sensible des « fan zones », où seront rassemblés des milliers de spectateurs devant des écrans géants, a été l’un des principaux sujets abordés. Elles seront maintenues. « La tonalité générale des maires des dix villes, c’est que nous souhaitons maintenir l’organisation de ces fan zones, pour deux raisons, a expliqué Alain Juppé. D’abord pour ne pas diminuer le caractère festif et populaire de cet événement qui ne doit pas se limiter à l’enceinte des stades. Et puis ensuite, à cause du risque, s’il n’y avait pas de fan zones, de voir se disséminer dans les rues de nos villes des regroupements plus difficiles encore à sécuriser. »« Tout est sous contrôle »Dans la foulée, Jacques Lambert s’est réjoui du fait que « l’existence des fan zones n’est pas remise en question ». « Elles seront ce que les villes décideront d’en faire, a-t-il ajouté. En clair, pas de vision dogmatique du dimensionnement et des conditions de fonctionnement mais une forme de souplesse, de flexibilité donnée à chaque ville pour adapter la fan zone au contexte financier, environnemental de la ville. » Lors de l’Euro 2012, organisé en Pologne et en Ukraine, les « fan zones » avaient accueilli quelque 7 millions de personnes, selon l’UEFA. La sécurité de l’Euro 2016 en questionAttentats : l’Euro 2016 sous haute surveillance Yann Bouchez Journaliste au service Sport La maternelle, une école plébiscitée Mattea Battaglia Najat Vallaud-Belkacem tente une rentrée sans polémiqueLes Français aussi la plébiscitent : 85 % d’entre eux – et 79 % des enseignants – estiment qu’elle fonctionne plutôt bien aujourd’hui et mieux que par le passé (respectivement + 8 et + 12 points par rapport à 2014). Ce niveau de satisfaction est même « le plus haut enregistré sur cette question depuis 2007 », signale Harris Interactive qui a réalisé les deux sondages d’opinion. « Le regard général des Français sur l’école maternelle et celui des enseignants est très proche, souligne le SNUipp-FSU : ils la décrivent comme une école essentielle, œuvrant pour les apprentissages mais aussi le vivre ensemble et l’épanouissement des élèves. » Une conclusion à rebours des discours déclinistes sur notre système éducatif.Autre évolution positive : l’exigence plus grande à laquelle la profession d’enseignant de maternelle est associée, puisque 58 % des Français et 86 % des instituteurs s’expriment en ce sens. Enfin, on ne peut que noter le satisfecit que suscitent les nouveaux programmes de maternelle, jugés au printemps par le SNUipp-FSU « plus équilibrés, plus lisibles et plus opérationnels », dessinant « les contours d’une école maternelle bienveillante et exigeante ». « Des marges de progression persistent »Un semestre plus tard, c’est la question de leur mise en œuvre qui se pose : selon les enquêtes divulguées mardi, 79 % des enseignants applaudissent ces programmes… mais ils sont presqu’autant (73 %) à se sentir mal préparés à les appliquer. Seul un quart des professeurs s’estime « bien préparés », la moitié seulement affirme avoir vu des documents d’accompagnement.Car à y regarder de plus près, la profession exprime, aussi, des doutes, des difficultés. Sur la taille des classes par exemple : alors qu’elles accueillent, en moyenne, près de 26 élèves en maternelle (25,8 de source ministérielle en 2014), les Français estiment qu’elles ne devraient guère s’ouvrir à plus de 20 bambins (17,5 élèves en moyenne selon les Français, 19,6 pour les enseignants). Sur les rythmes scolaires, aussi : même si leur généralisation remonte à la rentrée 2014, le passage à la semaine de 4,5 jours d’école, avec le mercredi matin travaillé dans la plupart des cas, a abouti, pour plus du tiers (38 %) des professeurs sondés, à la diminution des contacts et des échanges avec les familles. Un éloignement que constate, aussi, un quart des parents d’élèves de maternelle, quand 8 % témoignent, à l’inverse, d’un rapprochement.« Des marges de progression persistent », estime Harris Interactive, puisque seuls 18 % des Français et 6 % des enseignants de maternelle estiment que l’école, à ce niveau, fonctionne « très » bien. « Les enseignants sont prêts à transformer leurs pratiques si tant est qu’on leur en donne les moyens, observe pour sa part le SNUipp-FSU. Il est temps, pour le gouvernement, d’aller au-delà des engagements et des belles paroles pour permettre aux enseignants de mieux faire leur métier. »Parmi les revendications martelées par ce syndicat, donner du temps aux enseignants pour travailler en équipe et rencontrer les familles ; relancer la formation continue… et revaloriser le métier : 50 000 professeurs des écoles ont d’ores et déjà suivi l’appel du syndicat et écrit à la ministre de l’éducation pour lui demander un alignement immédiat de leur indemnité dite « ISAE » (400 euros par an au primaire) sur celle perçue par les professeurs du second degré (« ISOE », 1 200 euros). Mattea Battaglia Journaliste au Monde Les imams se verront bientôt délivrer des « certifications » • Mis à jour le L’Etat pose les bases du dialogue avec l’islamL’islam radical, cible de l’état d’urgence Portugal : Antonio Costa nommé premier ministre • Mis à jour le Au Portugal, la gauche provoque la chute du gouvernement et veut « tourner la page de l’austérité »Le maintien du gouvernement démissionnaire de M. Passos Coelho, limité à la gestion des affaires courantes, « n’aurait pas servi l’intérêt national », a fait valoir le chef de l’Etat, un conservateur de 76 ans en fin de mandat.Sortir le pays de l’impasse politiqueM. Cavaco Silva a ainsi dû se résoudre à donner le pouvoir à M. Costa, ancien maire de Lisbonn, âgé de 54 ans, pour sortir le pays de l’impasse politique dans laquelle il était depuis près de deux mois.Le président, qui s’est toujours montré critique envers une alliance « incohérente », selon lui, entre le PS, proeuropéen, et ses partenaires eurosceptiques, avait exigé lundi des garanties supplémentaires sur la « stabilité » du futur gouvernement. Il a notamment demandé à M. Costa d’apporter des « clarifications » concernant le respect des engagements budgétaires du Portugal, sorti en mai 2014 d’un plan d’aide international de 78 milliards d’euros. Il a aussi demandé le respect de l’appartenance du Portugal à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan).Le secrétaire général du PS, qui a aussitôt répondu par écrit, avait réaffirmé encore vendredi qu’il était en mesure de former « un gouvernement stable, qui respecte les engagements internationaux du pays et lui permettra de se doter le plus rapidement possible d’un budget pour 2016 ». Photos détournées, témoignages douteux : après les attaques, les intox continuent • Mis à jour le Samuel Laurent Dix jours après les attentats du 13 novembre, les réseaux sociaux comme la presse, surtout étrangère, n’ont pas toujours fait preuve de la plus grande rigueur dans les informations diffusées. Voici de nouveaux exemples d’erreurs, intox ou canulars pris au sérieux qui ont circulé ces derniers jours.1. Non, des otages n’ont pas été torturés au BataclanDe très nombreux lecteurs nous ont demandé si les personnes prises en otage par les terroristes au Bataclan avaient subi des tortures, après avoir lu des récits dans la presse britannique, en particulier dans le tabloïd Daily Mirror.Le journal se base en réalité sur le témoignage de deux Britanniques, rescapées de l’attaque qui s’étaient cachées dans les sous-sols du Bataclan. Comme ces deux femmes le disent elles-mêmes, elles n’ont rien vu mais elles ont entendu des cris. Leur explication exacte est :« Nous savions que des gens étaient torturés dans la salle car on entendait des gens crier, mais il n’y avait pas de coups de feu, et ces cris étaient particuliers. »Elles rapportent ensuite les témoignages d’autres personnes, qui évoquent des jets de grenades sur les blessés, sans préciser qui leur en a parlé.Pourquoi c’est une intox ?Les forces de l’ordre n’ont jamais confirmé, ni publiquement, ni auprès de nos journalistes, de cas de torture avérés au Bataclan. Les terroristes n’ont d’ailleurs pas fait usage de grenades et aucun autre témoignage ne vient étayer ces récits. Malgré une déferlante d’articles, notamment sur des sites situés à l’extrême droite du spectre politique, la seule source est bien cet article du Mirror qui ne cite que deux témoignages indirects.2. Non, ces images ne sont pas celles de victimes civiles des bombardements françaisUne autre manipulation a beaucoup circulé, cette fois sous forme d’images. Sur les réseaux, de nombreuses personnes ont partagé une série de clichés montrant cadavres et dévastation, en expliquant qu’il s’agissait de Rakka, fief de l’Etat islamique frappé par les bombardements français lundi 16 novembre. Par exemple via ce tweet :But its siria so no one cares, right? But everyone cared about france. Hypocrites https://t.co/BCKttylDJV— Bieberparadiset (@Grey ☁️)Pourquoi ces images sont manipulatrices ?Aucune de ces photos ne correspond à un bombardement la semaine dernière :La première date d’août 2015.La seconde a notamment été publiée sur un site argentin en février 2015.La troisième date de 2014 et a été prise à Alep et non à Rakka.La quatrième, enfin a été prise en octobre.Des comptes de militants anti-Etat islamique et d’associations basées à Rakka ont en outre indiqué que les frappes françaises avaient visé des objectifs en dehors de la ville et n’avaient causé aucune victime civile.Des militants anti-#EI, avec des relais sur place, confirment mes informations sur l'absence de victimes civiles. https://t.co/u4OFVy7p1v— RomainCaillet (@Romain Caillet)3. Non, cette femme n’est pas Hasna Aït BoulahcenAutre photo marquante de la semaine : une jeune femme dans un bain moussant, présentée comme Hasna Boulahcen, la jeune femme tuée lors de l’assaut à Saint-Denis mercredi 18 novembre.C’est le tabloïd britannique Daily Mail qui a publié cette image, très reprise, ainsi que d’autres clichés, dont celui d’une femme voilée, qui pourrait là encore être Hasna Boulhacen. Ces images ont servi de base à toute une série d’extrapolations sur la « première femme kamikaze en Europe ». Mais voilà : d’une part, il est désormais établi qu’elle ne s’est pas fait exploser, et d’autre part, ce n’est pas elle qu’on voit sur ces images.Pourquoi c’est faux ?En réalité, il s’agit d’une femme nommée Nabila, qui vit au Maroc, et qui affirme qu’elle s’est fait voler des photos qu’elle avait prises lors d’un séjour de quelques mois à Paris.4. Non, une photo de camions en feu ne montre pas les résultats d’un raid aérien russeLes frappes aériennes contre la Syrie suscitent beaucoup de désinformation. C’est ainsi qu’un cliché montrant une rangée de camions en feu a été beaucoup diffusé. L’incendie est présenté comme le résultat d’un audacieux raid de l’aviation russe.La #Russie détruit les camions citernes de #Daesh et le lendemain la #Turquie abat un avion #Russe > C'est CLAIR ? https://t.co/QP8LBzSqOs— Rowlfg (@Rowlf)Pourquoi c’est faux ?Là encore, c’est tout simplement faux. La photo date de 2011… et provient du Pakistan. Il s’agit d’un incendie de camions déclenché par des militants qui protestaient contre leur passage dans le pays.Ce sont par ailleurs les forces américaines, et non russes, qui ont affirmé, lundi 23 novembre, avoir détruit des camions de pétrole en Syrie. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. FIFA : Michel Platini risque une radiation à vie • Mis à jour le La commission d’éthique de la FIFA requiert des sanctions contre Blatter et PlatiniMondial 2022 : Michel Platini savait qu’il allait rencontrer les Qataris à l’ElyséeLa commission d’éthique de la FIFA s’est refusée à tout commentaire. Une source proche de la FIFA, qui n’a pas souhaité être citée estime cependant que la publicité des réquisitions pourrait être une « manœuvre du camp Platini pour montrer le supposé préjugé “anti-platinien” de la commission d’éthique ». « Je suis scandalisé que cela ait fuité », a souligné Me Thibaud d’Alès, réfutant toute manœuvre des partisans de Michel Platini. La France reste le pays de l’OCDE avec le moins de jours d’école • Mis à jour le Aurélie Collas Le manque de profs remplaçants alarme les parents dans les écoles parisiennesMathématiques : « 40 % des écoliers sont en difficulté en fin d’école primaire »Un prof est face à 22 élèves en moyenne lors d’une heure de cours Aurélie Collas Journaliste au Monde Sida : l’ONU plaide pour une nouvelle approche Paul Benkimoun Sida : des objectifs fixés pour en finir avec l’épidémie en 2030« Le rapport présente plus de 50 exemples montrant comment il est possible d’atteindre les populations clés, en s’appuyant encore plus sur les communautés et en leur transférant des compétences », plaide Michel Sidibé.DépistageLe directeur exécutif de l’Onusida cite ainsi la politique de « formation de 37 000 agents de santé communautaires en Ethiopie, dont l’action a permis de diminuer de 92 % le nombre des nouvelles infections au cours des cinq dernières années ». Cette initiative a facilité l’acceptation de tests de dépistage et la mise sous traitement des personnes infectées par le VIH, dans la logique des objectifs fixés par Onusida d’ici à 2020 : que 90 % des personnes aient eu un test de dépistage et connaissent leur statut ; que 90 % des séropositifs soient traités ; que 90 % des patients traités aient une charge virale supprimée.Eviter les nouvelles infections implique d’apporter les bonnes interventions au bon endroit et au bon moment. Parmi elles, le préservatif a largement fait ses preuves mais souffre d’une certaine désaffection. D’autres mesures comme la circoncision proposée aux hommes jeunes possède une efficacité protectrice de 60 %. A la fin 2014, neuf millions d’hommes avaient subi une circoncision médicale dans les pays d’Afrique jugés prioritaires, dont trois millions pour la seule année 2014. San Francisco, la ville où le sida ne fait plus peurMais, la PrEP ne se limite pas à un « luxe » – en raison de son coût élevé – que pourraient seulement se permettre des habitants de pays riches ayant des pratiques à risque, comme le dénoncent certains critiques. Elle peut aussi être utile dans le cas de couples sérodiscordants, où un seul des deux partenaires vit avec le VIH, ou celui des adolescents sexuellement actifs dans des pays où la prévalence de l’infection est élevée, notamment les adolescentes en Afrique australe.Le rapport présente également les expériences d’utilisation avec des résultats très efficaces parmi les prostituées au Zimbabwe et les hommes ayant des rapports homosexuels en Thaïlande ou au Brésil, ainsi que les transgenres dans ce dernier pays. Pour Michel Sidibé, « nous ne pouvons gagner contre le VIH en restant au niveau global ».Les derniers chiffres sur le VIH Paul Benkimoun Journaliste au Monde Le spectre persistant d’une menace de l’EI en TunisieFrédéric Bobin (Tunis, correspondant) • Crédits : / APL’Etat islamique (EI) a revendiqué, mercredi 25 novembre, l’attentat à l’explosif contre un bus de la garde présidentielle au coeur de Tunis qui a fait treize morts et une vingtaine de blessés. Dans un communiqué diffusé sur des comptes djihadistes, l’EI affirme s’en être pris aux « tyrans de Tunis » qui ne « connaîtront pas la paix » tant que la « loi de Dieu ne gouvernera pas à Tunis ».Les mêmes comptes djihadistes ont diffusé la photo de l’auteur présumé de l’attaque, torse ceinturé d’explosifs, doigt levé - geste distinctif de l’EI - et visage dissimulé sous un foulard.Selon le ministère de l’intérieur, le kamikaze - qui serait le treizième corps retrouvé sur place - était lesté de dix kilos de Semtex quand il s’est fait exploser à proximité du bus. Le président, Béji Caïd Essebsi, a proclamé, mardi, l’état d’urgence pour un mois en Tunisie, un couvre-feu dans le Grand Tunis et la fermeture pendant 15 jours de sa frontière terrestre avec la Libye.Une influence élargieCette revendication réveille le spectre de la menace en Tunisie de l’EI qui avait déjà proclamé sa responsabilité des attaques djihadistes contre le Musée du Bardo à Tunis le 18 mars (22 morts dont 21 touristes étrangers) et un hôtel de la station balnéaire de Port El Kantaoui près de Sousse le 26 juin (38 touristes étrangers tués dont trente Britanniques). Selon les autorités tunisiennes, les auteurs de ces deux attaques avaient séjourné dans un camp en Libye, vraisemblablement à Sabratha sur le littoral occidental, non loin de la frontière tunisienne.Depuis l’attentat de Sousse, l’EI ne s’était pas remanifesté sous la forme d’attaque mais l’organisation extrémiste avait revendiqué la décapitation le 13 novembre d’un jeune berger de 16 ans près de Sidi-Bouzid sous le prétexte qu’il était un « informateur ». Le ministère tunisien de l’intérieur avait annoncé le 17 novembre l’arrestation de sept femmes en Tunisie - dans des localités non identifiées - pour leur activités de propagande au sein du pôle médiatique de la branche de l’EI en Tunisie, Jund al-Khilafa (Soldats du Califat).Depuis la fin 2014 et le début 2015, l’Etat islamique n’a cessé d’élargir son influence au sein d’une galaxie djihadiste en Tunisie jusque-là dominée par la brigade Okba Ibn-Nafaa affiliée à Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), très active dans les massifs montagneux du centre-ouest, près de la frontière algérienne. La Tunisie a été le théâtre d’une rivalité entre l’EI et Al-Qaïda mais celle-ci n’a pas donné lieu à des affrontements fratricides comparables à ceux qui ont pu les opposer en Libye ou en Syrie. Devant la scène de l'explosion à Tunis, mercredi 25 novembre.Crédits : / APPotentiel humain assez considérable pour l’EI en TunisieAprès l’attentat du Musée du Bardo, les autorités ont mené une offensive résolue contre les maquis d’Okba bn-Nafaa, tuant le 28 mars son chef, l’Algérien Khaled Chaib, alias Lokman Abou Sakhr. Sa mort aurait affaibli la brigade liée à AQMI. L’EI ne dispose pas à ce stade de véritable implantation territoriale en Tunisie équivalente à celle que l’organisation a su se tailler dans la Libye voisine en plein chaos à Syrte ou à proximité de Derna (Est).En revanche, elle peut compter sur des cellules dormantes de sympathisants ou de combattants à travers le pays, y compris dans les agglomérations urbaines, capables de passer à l’action sur une série d’objectifs clairement identifiés : enclaves de touristes étrangers, sièges de forces de l’ordre ou magasins vendant de l’alcool. Dans se schéma, la Libye fonctionne comme base arrière fournissant armes et formation, comme l’ont montré les assauts du Bardo et de Sousse.La force de l’EI est qu’il peut compter sur un potentiel humain assez considérable de 5 500 Tunisiens partis se battre sur divers fronts étrangers du djihad. La Syrie en absorbe l’essentiel (4 000), devant la Libye (entre 1 000 et 1 500). C’est cette présence de djihadistes tunisiens en Libye qui constitue aujourd’hui le plus gros défi sécuritaire pour Tunis. Afin d’y parer, les autorités ont, entre autres mesures, décidé de bâtir un mur à la frontière entre les deux pays. Mais l’enracinement des circuits de contrebande dans ces zones frontalières, longtemps tolérés car ils amortissaient les tensions sociales en fournissant de l’emploi aux jeunes, rend cette tâche très compliquée. Trois maires FN s’opposent au retrait des crèches de Noël dans les mairies La présence des crèches — ou non — dans les mairies continue de faire réagir. Les maires FN de Cogolin, Fréjus et Luc-en-Provence ont annoncé, mercredi 25 novembre, leur départ de l’Association des maires de France (AMF) en réaction à sa préconisation d’interdire les crèches dans les mairies.« Marc-Etienne Lansade, David Rachline et Patricia Zirilli protestent contre l’abandon de toutes nos traditions et la coupure avec nos racines culturelles, et ne souhaitent plus faire partie d’une association qui, sous prétexte de respecter la laïcité, bafoue la culture et les traditions de notre pays. »L’AMF a publié son guide de « bonne conduite laïque », à destination des élus locaux, qui écarte notamment les crèches ou les menus confessionnels. Depuis, la polémique ne cesse d’enfler parmi les élus défendant la mise en place de crèches au sein des mairies comme une tradition chrétienne. Dans son communiqué, le FN dit :« A quand l’interdiction de la procession votive, pendant nos Bravades à Cogolin et à Fréjus ? Les élus du Front national défendent avec fermeté le principe de laïcité, mais ils n’ignorent pas l’histoire. Il est incontestable que le christianisme est une expression de la culture française. »Une jurisprudence contradictoireL’AMF s’est défendue de toute discrimination, en expliquant avoir « donné son interprétation juridique de la loi de 1905 », et surtout « constaté que la jurisprudence était, sur la question de la présence de crèches dans l’enceinte des mairies, totalement contradictoire, entre les tribunaux qui estiment qu’il s’agit d’une manifestation cultuelle et ceux qui pensent qu’elle est seulement culturelle ». La maire de Morlaix et vice-présidente de l’AMF, Agnès Lebrun, a également résumé la position de l’association sur Europe 1 : ce vade-mecum « n’est pas un diktat, mais une synthèse de longs débats et de nombreuses auditions ». « Adoptons la neutralité, soyons prudents, pour ne pas être attaquables juridiquement. »Une polémique avait eu lieu fin 2014 lorsque le tribunal administratif de Nantes avait obligé le conseil général de la Vendée à démonter la Nativité qu’il installait chaque année dans le hall de l’hôtel du département.Décidée en novembre 2014, l’élaboration d’un guide de bonne conduite par l’AMF avait été accélérée en janvier 2015, après les attentats contre Charlie Hebdo et le supermarché Hyper Cacher. Lire : A Béziers, la justice relance le débat autour des crèches de Noël dans les bâtiments publics Terrorisme, réfugiés, climat… Hollande et Merkel cherchent un front commun Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Angela Merkel revient sur sa politique d’ouverture aux réfugiésAngela Merkel refuse de se voir en cheffe de guerreC’est pour éviter que le fossé se creuse davantage entre les deux pays que le vice-chancelier allemand, chef du parti social-démocrate, et ministre de l’économie Sigmar Gabriel, et son homologue français, Emmanuel Macron, ont proposé mardi de lancer un fonds de dix milliards d’euros sur trois ans afin de… lutter contre le terrorisme et d’aider les réfugiés. Une façon habile de lier les deux sujets et de favoriser les convergences entre les deux pays.«  Il y a un risque politique que nos peuples et nos gouvernements traitent ces sujets séparément  », a expliqué Emmanuel Macron pour justifier cette proposition-surprise . Les deux ministres, qui s’étaient vus à Paris le 20 novembre, ont émis cette suggestion à Berlin, à l’occasion d’une rencontre annuelle du BDA, le patronat allemand.Cette initiative «  est une contribution au débat  », a commenté sobrement l’Elysée. En Allemagne, l’entourage d’Angela Merkel la juge « intéressante », surtout si ce fonds sert également à aider les voisins de la Syrie qui hébergent de nombreux réfugiés. A commencer par la Turquie. Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Athlétisme : le président de la fédération internationale soupçonné de conflit d’intérêts La Fédération internationale d’athlétisme en pleine tourmente judiciairePlus largement, elles jettent à nouveau le doute sur la probité des grandes instances mondiales du sport, censées porter des valeurs morales fortes mais dont la crédibilité a été largement entamée par le scandale FIFA.La BBC affirme avoir eu accès à un courriel de Nike suggérant que Coe, ambassadeur de la marque, a fait du lobbying auprès de son prédécesseur à la tête de l’IAAF, le Sénégalais Lamine Diack, pour confier l’organisation des Mondiaux 2021 à Eugene. Cette ville de l’Oregon est aussi le fief historique de l’équipementier américain.Coe, qui ne touche pas de rémunération comme président de l’IAAF, a toujours joué la transparence à propos de ses rapports avec Nike, qui le rétribue à hauteur de 100 000 livres (142 000 euros) par an. Mais les circonstances amenant au succès de la candidature d’Eugene ne plaident pas en sa faveur.De manière exceptionnelle, Eugene – battu sur le fil par Doha pour l’organisation des Mondiaux 2019 – s’est vu attribuer en avril dernier les Mondiaux 2021, avant que les candidatures ne soient analysées. Cette procédure exceptionnelle avait déjà été utilisée par le passé, permettant à la ville japonaise d’Osaka de recevoir les Mondiaux 2007.Le courriel cité par la BBC, daté du 30 janvier dernier, est signé de Craig Masback, directeur des affaires commerciales pour le marketing de Nike, et adressé à des responsables de la candidature d’Eugene. « Il [Coe] m’a clairement dit qu’il soutenait Eugene pour 2021 mais, tout aussi clairement, qu’il avait abordé le sujet avec Diack, qui lui a répondu : “Je ne vais rien faire lors de la réunion d’avril [à Pékin] quant au choix du site pour 2021” », écrit Masback.« Je n’ai pas fait de lobbying »C’est pourtant lors de la réunion d’avril que le conseil, à la surprise générale, a attribué ces Mondiaux à Eugene, alors que la ville suédoise de Göteborg était également candidate pour un vote initialement prévu en novembre 2016.Coe a immédiatement nié tout conflit d’intérêt. « Je n’ai pas fait de lobbying auprès de qui que ce soit », a-t-il dit sur le site de l’IAAF. L’instance a pris la défense de son président, assurant que Coe « ainsi que beaucoup d’autres membres du conseil de l’IAAF pensaient que le processus habituel d’attribution serait respecté ».« Sollicité par Göteborg, il [Coe] a demandé des éclaircissements au président Diack et avait reçu l’assurance qu’aucune décision ne serait prise à la réunion du conseil en avril. Il a donc continué à encourager Eugene et Göteborg à candidater », écrit l’instance.« Je suis furieux à l’idée que nous n’ayons même pas eu la possibilité de candidater et d’être évalués », a déclaré à la BBC Bjorn Eriksson, à l’époque président de la Fédération suédoise d’athlétisme.L’IAAF se serait sans doute bien passée de cette nouvelle polémique. Vendredi, lors de la réunion de son conseil – son gouvernement –, elle doit avancer sur le dossier du dopage en Russie, après avoir décidé de suspendre provisoirement ce pays de toutes compétitions à neuf mois des Jeux olympiques de Rio. La Russie, l’une des nations historiques de ce sport, deuxième au tableau des médailles à Londres 2012, devrait en savoir plus sur les modalités lui permettant de réintégrer le giron de l’IAAF. Pour les Etats-Unis, une « erreur humaine » à l’origine de l’attaque de l’hôpital de MSF à Kunduz • Mis à jour le Drame de Kunduz : « L’armée américaine enquête sur elle-même... »Nouvelle version de l’armée américaine Bombardement de Kunduz : l’armée américaine reconnait son « erreur », MSF veut une enquête indépendanteDes « mesures disciplinaires » seront prisesSi MSF a récemment admis qu’une « vingtaine de talibans » étaient traités dans son hôpital, l’ONG souligne que ses équipes avaient transmis les coordonnées GPS de l’hôpital aux armées afghane et américaine avant le début de l’attaque.Même une fois ses instruments de navigation rétablis, l’équipage a continué à frapper l’hôpital en se fiant à la description de la cible par les troupes au sol, sans vérifier ses coordonnées GPS, ont indiqué les enquêteurs américains.Le bombardement a continué en dépit du constat qu’il n’y avait pas de réaction hostile.« Nous avons tiré les leçons de cet accident terrible », a assuré le général Campbell. « Nous prendrons également des mesures administratives et disciplinaires dans le cadre d’une procédure équitable ».MSF, doublement meurtrie par le bombardement de son hôpital de Kunduz et celui mené le 27 octobre contre celui de Haydan, au Yémen, a publié les photos et une courte notice biographique de ses 14 employés, tous afghans, tués à Kunduz.October 3rd will remain a black day in our history: 14 colleagues lost their lives #Kunduz https://t.co/TVrAKbgQm7 https://t.co/1Vk2SBkUba— MSF (@MSF International)Kunduz : les dessous d’un « crime de guerre  » Ligue des champions : retour aux sources pour Ibrahimovic • Mis à jour le « C’est un peu comme de boucler la boucle. » Pour la première fois de sa carrière, Zlatan Ibrahimovic est de retour dans sa ville natale, Malmö, pour y disputer un match officiel. L’attaquant du Paris-Saint-Germain retrouve, mercredi 25 novembre, son club formateur – de 1995 à 2001 – en Ligue des champions. En jeu, une place en huitièmes de finale, et beaucoup d’émotion.Arrivée la veille, la star du football a pu constater à quel point elle était attendue et aimée par les habitants de la cité portuaire. Un immense « Z » brille en haut de la plus haute tour de la ville, la Turing Torso (190 mètres), en l’honneur du joueur que le maire, Kent Andersson, vient de faire « citoyen d’honneur ». « C’est touchant quand je vois ce Z sur un immeuble ou tous ces cœurs dans la ville », a déclaré « Ibra », lors de la conférence de presse qui s’est tenue peu avant.En survêtement noir, Ibrahimovic est apparu parfois ému. Interrogé par la presse suédoise sur le premier endroit qu’il aurait aimé faire visiter à ses coéquipiers parisiens, il a répondu spontanément « Rosengaard » – même s’il sait que ce ne sera pas possible, pour des raisons de sécurité. « J’aurais voulu les emmener à Rosengaard pour leur montrer comment on y joue au foot », a déclaré dans un sourire le joueur, qui a grandi dans ce quartier multiethnique de Malmö. Le voyagiste FRAM cédé à LBO France • Mis à jour le FRAM ou le défi de relancer une marque des « trente glorieuses »Il était en concurrence avec deux autres candidats, DocteGestio et le groupe NG Travel. Mais Karavel Promovacances, le groupe d’Alain de Mendonça, était soutenu par Marie-Christine Chaubet, actionnaire à 40 % de FRAM, ainsi que par d’autres actionnaires, voire par nombre de salariés. Selon le porte-parole du voyagiste :« Cette décision, positive pour le groupe et ses salariés, met fin à une période d’incertitude. Le groupe, désormais adossé à un acteur majeur et solide, va pouvoir bénéficier de nouveaux moyens lui permettant d’envisager sereinement son avenir. » Des chambres de bonne transformées en logements sociaux à Paris ? • Mis à jour le Jérôme Porier Cinq étudiants logés dans l’ancien appartement de Frigide BarjotParis, laboratoire d’une politique de gauche pour le logementCes mesures viendront « soutenir l’objectif de création de 10 000 logements par an, dont au moins 7 000 sociaux, fixé par la maire de Paris, ainsi que le nécessaire rééquilibrage de l’offre de logements sociaux entre l’est et l’ouest de la capitale », souligne M. Brossat.Une étude d’ingénierie sur la réhabilitation de ces chambres de bonne parisiennes réalisée par la Société de requalification des quartiers anciens et l’APUR doit être remise au premier semestre 2016. Jérôme Porier Journaliste au Monde Cinq idées reçues sur l’islam et le terrorisme • Mis à jour le Madjid Zerrouky, Mathilde Damgé, Samuel Laurent et William Audureau Beaucoup de préjugés ou de contre-vérités circulent sur l’islam depuis les attentats du 13 novembre revendiqués par l’Etat islamique. Décryptage. Suivez la situation en direct sur notre site Pourquoi il ne faut pas confondre le salafisme et le takfirismeSi on observe les profils des terroristes djihadistes qui ont frappé la France, de Mohamed Merah à Abdelhamid Abaaoud, on constate par ailleurs qu’ils ne correspondent pas au cliché du « salafiste » barbu, étudiant l’islam pendant des années. Ce sont de jeunes délinquants, radicalisés suite à des rencontres, notamment en prison, qui ont souvent fait des voyages en Syrie, mais qui n’avaient pas un passé de religieux fervents.2. L’islam n’est pas un critère ethnique, c’est une pratique religieuse« Les musulmans doivent se désolidariser des terroristes », « les musulmans français ne doivent pas céder au communautarisme »… Depuis plusieurs années, on observe dans le discours une essentialisation de l’islam, comme dans ce tweet de Marion Maréchal-Le Pen, candidate du Front national aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur."Dans les banlieues, ce n'est parfois plus la loi de la République mais la loi de l'Imam !"— Marion_M_Le_Pen (@Marion Le Pen)A travers ce discours, les « musulmans » sont assimilés à une sorte de « bloc » unique, à qui on reproche son communautarisme… tout en le considérant d’emblée comme une communauté. Au point, d’ailleurs, de donner à penser que toutes les personnes de culture musulmane sont des croyants.Or rien n’est plus faux : d’une part, l’islam, comme le christianisme ou le bouddhisme, est une religion. On ne naît pas musulman, on le devient, ou non. On peut être maghrébin et athée, être Syrien et chrétien…. Et même si l’on se dit croyant, la pratique peut être plus ou moins régulière, l’observation des dogmes et des règles également.Sans compter qu’il n’y a pas une seule pratique mais des pratiques : chiites ou sunnites n’observent pas tout à fait les mêmes rites, et d’une mosquée à l’autre, prêches et vision de l’islam peuvent fortement changer, comme c’est le cas d’ailleurs de toutes les religions. 3. Tous les musulmans ne sont pas arabes, et réciproquementEn raison de son héritage colonial et de l’important contingent de Français d’origine marocaine, algérienne et tunisienne présents sur le territoire national, il est fréquent d’assimiler en France musulmans et arabes. L’idée est triplement absurde.D’abord, à strictement parler, le terme « arabe » renvoie aux populations originaires de la péninsule arabique (Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis…) et est donc inadéquat pour les populations d’origine maghrébine.Ensuite, la confession et l’origine géographique ne préjugent évidemment pas l’une de l’autre. De même qu’il existe des Marocains juifs et chrétiens, il existe des musulmans français de longue date : à Saint-Denis à la Réunion, la première mosquée a été construite en 1905.Enfin, le visage de l’islam change considérablement d’un pays à l’autre, selon son histoire. Au Royaume-Uni, par exemple, la plus grande partie de la population musulmane est d’origine pakistanaise ; en Allemagne, elle est d’origine turque. Au niveau mondial, le pays musulman le plus peuplé se situe en Asie : il s’agit de l’Indonésie, avec plus de 200 millions de fidèles, devant l’Inde et le Pakistan.4. La France n’est pas « envahie » par les mosquéesContrairement à ce qu’avancent plusieurs personnalités ou médias comme Valeurs actuelles, la France n’est pas « envahie » par les mosquées.Le nombre des lieux de culte n’est pas facile à quantifier, notamment en raison du manque de centralisme de l’islam en France. Contrairement au catholicisme, qui dispose d’une organisation claire et structurée, l’islam, est très peu hiérarchisé.En 2012, le ministère de l’intérieur estimait qu’il y avait dans le pays 2 449 lieux de culte musulman, dont seulement 2,5 % de mosquées avec minaret. Ce nombre a fortement augmenté durant la dernière décennie : le précédent recensement faisait état de 1 536 lieux de culte en 2000.Mais, rapporté au nombre de fidèles, ce chiffre reste très inférieur aux lieux de culte catholique. Si on estime qu’il y a en France 2 millions de pratiquants musulmans, on parvient au ratio d’un lieu de culte pour 816 fidèles. Si on reprend le chiffre de 3 millions de catholiques pratiquants (qui fréquentent au moins une messe par mois), et qu’on le rapporte aux 40 000 églises consacrées en France, on arrive à un ratio d’1 église pour 75 fidèles. Lire : Quel est le poids de l'islam en France ? Le Coran, voix divine, voies humaines William Audureau Journaliste au Monde Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Les violences faites aux femmes en trois graphiques • Mis à jour le Anne-Aël Durand Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Une réalité terrible, rappelée en ce 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes.18,7 %Selon le ministère de l’intérieur, près d’un homicide sur cinq, parmi les meurtres non crapuleux (liés à un objectif financier), est la conséquence de violences conjugales, qui touchent en grande majorité les femmes. La proportion de femmes victimes est encore plus importante lorsqu’il s’agit de violences conjugales « ordinaires » n’ayant pas entraîné la mort. 39 19La question des violences conjugales est devenue un véritable enjeu de santé public, relayée par un site dédié : stop-violences-femmes.gouv.fr. Un numéro vert, le 39 19, lancé il y a deux ans, a traité 50 000 appels en 2014, deux fois plus qu’en 2013. Il est destiné à aider les victimes, en les orientant vers des associations ou des centres d’hébergement d’urgence, mais aussi en les incitant à porter plainte, ce qui est encore trop rare. Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Fusées : Jeff Bezos remporte une bataille dans la guerre des milliardaires • Mis à jour le Dominique Gallois Congrats to Jeff Bezos and the BO team for achieving VTOL on their booster— elonmusk (@Elon Musk)Un amortisseur défaillant responsable de l’explosion de la fusée de Space XElon Musk, le capitaine d’industrie qui veut mourir sur MarsTourisme spatial : cinq vaisseaux en compétition Dominique Gallois Journaliste au Monde Les grippes aviaires, des maladies sous surveillance • Mis à jour le Paul Benkimoun, Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Audrey Garric Un cas de grippe aviaire H5N1 découvert en Dordogne, le premier depuis 2007En Côte d’Ivoire, l’épidémie de grippe aviaire perturbe l’activité des restaurateursGrippe aviaire : la France relève le risque de « faible » à « modéré »Quels sont les risques pour la santé humaine ?Une combinaison spécifique de mutations génétiques rend le virus plus ou moins dangereux pour l’homme. Deux souches du virus de la grippe aviaire sont particulièrement suivies dans la mesure où elles ont infecté des hommes, entraînant des complications graves (pneumonies, maladies chroniques) voire la mort : H5N1, qui a provoqué plus de 400 décès, surtout en Asie du Sud-Est, depuis son apparition en 2003, et H7N9, qui a tué plus de 170 personnes depuis son apparition en 2013. « Les personnes infectées ont été au contact des animaux, dans des environnements avec des quantités de charges virales élevées dans l’air. C’est notamment le cas en Chine, où les éleveurs dorment avec leurs bêtes, poursuit le scientifique. Aucune souche de grippe aviaire ne s’est par contre transmise d’homme à homme. »En revanche, la souche H5N8, qui sévit en Chine et qui a été identifiée en Allemagne et aux Pays-Bas en 2014, bien qu’« hautement pathogène » pour les volailles, n’a pour l’instant jamais été transmise à l’homme. « Il n’y a pour l’instant pas de risque pour les hommes, d’autant que les cas de H5N8 ont été détectés dans des pays qui ont les moyens de juguler des foyers épidémiques. Il faut néanmoins continuer de les surveiller », assure Vincent Enouf. Préventivement, les personnels des exploitations contaminées sont malgré tout traités au Tamiflu, et les personnels chargés de tuer les bêtes et de nettoyer les exploitations sont équipés de masques et de combinaisons. Un laboratoire de référence de l’Union européenne, Weybridge, près de Londres, travaille également sur ce virus tout nouveau en Europe.Comment le virus a-t-il pu arriver en Europe ?Selon un expert européen, la contamination des exploitations européennes pourrait provenir d’oiseaux migrateurs, en particulier de cygnes sauvages migrant du Nord au Sud de l’Europe. Ces oiseaux seraient des porteurs sains du virus, et l’auraient attrapé lors de contacts avec d’autres volatiles, au Nord de l’Europe, provenant, eux, d’Asie. Le virus se serait transmis aux exploitations britanniques, allemandes et néerlandaises par des déjections des oiseaux migratoires tombées sur les fermes. Le virus pourrait, selon les experts, être le même dans les trois foyers épidémiques identifiés.Quelles sont les mesures prises par l’Union européenne pour prévenir et contrôler des épidémies ?L’Europe s’est dotée en 2003 d’une législation définissant les mesures de précaution à prendre d’urgence en cas d’apparition de foyers de grippe aviaire virulente. Il s’agit de la directive 2005/94/CE, qui prévoit qu’en cas d’apparition d’un foyer infectieux dans une exploitation, « aucun cadavre, aucune viande provenant de volailles, […] aucun ustensile, aucune matière ni aucun déchet, aucune déjection, aucun fumier de volailles, […] ne doit sortir de l’exploitation sans l’autorisation ». Idem pour les œufs. Les Etats membres doivent donc obligatoirement notifier les cas de grippe aviaire à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Ils doivent ensuite abattre les élevages contaminés, et appliquer des mesures de restriction et de confinement. Les mouvements des personnes sont aussi contrôlés.Lundi 17 novembre 2014, à la suite de la découverte des cas aux Pays-Bas, la Commission européenne a systématisé ces mesures de restriction dans les zones entourant les exploitations agricoles concernées.Ce sont les mêmes mesures qui ont été appliquées à partir du 25 novembre 2015 en Dordogne : une zone de protection est établie dans un rayon de 3 km autour de l’exploitation et une zone de surveillance dans un rayon de 10 km. « La surveillance sera renforcée non seulement dans les élevages mais aussi dans la faune sauvage », souligne le ministère français de l’agriculture. S’y ajoutent des mesures d’abattage des volailles dans les exploitations qui pourraient être concernés. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Paul Benkimoun Journaliste au Monde Le délit d’incitation à la maigreur excessive finalement supprimé par l’Assemblée nationale • Mis à jour le Anorexie, le corps en miettes« L’amendement anti-anorexiques est dangereux pour la santé et l’éthique » A Bamako, les kalachnikovs des deux terroristes suscitent des interrogations •Deux fusils d’assaut utilisés par les auteurs de l’attaque contre un grand hôtel de Bamako, qui a fait 20 morts la semaine dernière, étaient en cours d’analyse par des experts des Nations unies mardi à Bamako.Il s’agit de kalachnikovs de type AK-47 présentées à un groupe de journalistes au siège de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) par des gendarmes français membres de la police des Nations unies, qui assistent techniquement les autorités maliennes dans l’enquête.Tracer l’origine des armes Les deux armes ont été « retrouvées [à l’hôtel] Radisson auprès des terroristes lorsque nous sommes intervenus sur les lieux » le jour de l’attaque, le 20 novembre, elles « nous ont été confiées par la police malienne », a expliqué l’officier Laurent qui, comme de coutume au sein des forces françaises, ne dévoile que son prénom.Selon lui, les experts recherchent des « détails sur les numéros, la fabrication », qui permettront « de tracer ces armes, savoir de quel stock elles proviennent, de quelle fabrication », à défaut de pouvoir exploiter les empreintes digitales, trop nombreuses, « sur une arme qui a été manipulée par beaucoup de personnes ».En plus de la Minusma qui participe à l’enquête, des spécialistes français en criminologie sont arrivés à Bamako pour aider à l’identification des corps, selon les autorités maliennes.Le 20 novembre, l’hôtel Radisson Blu a été attaqué par des hommes armés qui y ont retenu environ 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de la Minusma, sont intervenues et ont « exfiltré » 133 personnes, selon le ministère de la sécurité.Vingt otages et deux assaillants ont trouvé la mort dans l’attaque, a affirmé le procureur malien chargé de l’enquête, Boubacar Sidiki Samaké. L’attentat a été revendiqué le jour même par le groupe djihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, « avec la participation » d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Al-Mourabitoune avait transmis à Al-Jazira un second communiqué affirmant que « seules deux personnes ont mené l’opération (…), Abdel Hakim Al-Ançari et Moâdh Al-Ançari », des surnoms qui suggéreraient que les deux hommes sont maliens.Un groupe djihadiste du centre du Mali, le Front de libération du Macina (FLM), a aussi soutenu dimanche avoir commis l’attentat « avec la collaboration d’Ansar Eddine », groupe djihadiste de l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly.Au moins trois complices présumés sont recherchés, et la télévision publique diffuse régulièrement depuis lundi un appel à témoins de la police nationale sollicitant toute information sur les deux assaillants tués – deux hommes à la peau noire – photos à l’appui.Après l’attentat de Bamako, la tentation sécuritaire Radicalisation : « Le rôle des mosquées est très effacé dans les nouvelles formes du djihadisme » • Mis à jour le Enora Ollivier et Manon Rescan Dans un chat sur le site du Monde, Farhad Khosrokhava, sociologue, directeur d’études à l’EHESS, directeur du centre d’analyse et d’intervention sociologique (Cadis), et coauteur du Djihadisme, le comprendre pour mieux le combattre (Plon, 2015), a répondu aux questions sur le thème : « Comprendre les racines de la radicalisation en France ».Philippe : La radicalisation touche-t-elle en majorité des délinquants en rupture avec la société, des prisonniers, des pauvres en situation de précarité sévère ? Ou ce genre de thèse qui accuse « la société » et/ou « les discriminations » est-il abusif ?La radicalisation jusqu’à 2013, c’est-à-dire la guerre civile en Syrie, a touché surtout les jeunes des banlieues. A partir de 2013, il y a un changement notable de décor, une diversification du modèle de radicalisation. Bon nombre de jeunes de classe moyenne rejoignent la Syrie pour lutter au côté de Daech ou d’Al-Qaida. Le modèle de jeunes de banlieue qui seraient exclusivement des djihadistes n’est plus valable. Par contre, l’écrasante majorité de ceux qui, jusqu’à présent, ont monté des attentats en France sont des jeunes de banlieue. Lire : Qui sont les Français sur la piste du djihad ? Khaled Kelkal, premier djihadiste made in France« Désembrigader un djihadiste, ce n’est pas le rendre athée »Les nouveaux chiffres de la radicalisationComment « soigner » les candidats au djihadComment « retourner » un djihadiste« Le discours de l’EI ne peut prendre que chez ceux qui n’ont aucune culture musulmane »L’islam radical, cible des autorités depuis les attentats« Stop djihadisme » : 40 % de femmes parmi les radicalisations signaléesFemmes de djihadistesPrison : les prédicateurs de l’ombreOrépat : L’état d’urgence et le traitement actuellement réservé à certains musulmans ne risque-t-il pas de renforcer la rancœur et la folie destructrice de certains ?Cette rancœur et cette folie n’ont pas besoin de cet état d’urgence pour se développer. Les derniers attentats ont été commandités par Daech et mis en œuvre par des jeunes Français et Belges pour punir la France d’avoir bombardé la Syrie. L’état d’urgence a pour fonction de prévenir des actes terroristes. Par conséquent, l’état d’urgence n’envenime en rien la situation qui est passablement tendue en raison de l’implication de la France en Syrie et au Mali. Enora Ollivier Journaliste au Monde Manon Rescan Journaliste au Monde La Russie ne coupera pas le gaz à la Turquie • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) L’armée turque assure qu’elle ne connaissait pas la nationalité de l’appareil abattuLa Russie cesse ses livraisons de gaz à l’UkraineLe nouveau partenariat énergétique russo-turc fait du surplaceCette nouvelle alliance se faisait sur le dos de l’Ukraine, traditionnelle voie de transit du gaz russe vers l’Europe. Elle sonnait aussi comme un camouflet infligé à l’Union européenne, et plus directement à la Commission européenne, qui à maintes reprises s’était élevée contre le monopole de Gazprom sur les tubes, le transport et la distribution.Autre grand chantier énergétique : la construction à Mersin, dans le sud de la Turquie, par le consortium public Rosatom, de la première centrale nucléaire du pays, un projet à 19 milliards d’euros pour lesquels les Russes ont déjà déboursé 2,8 milliards. « Si les Russes ne construisent pas Mersin, d’autres le feront », avait défié M. Erdogan, le 8 octobre, en marge d’une visite au Japon. Quelques jours auparavant, des chasseurs bombardiers russes avaient pénétré dans l’espace aérien turc, ouvrant une crise sans précédent entre les deux Etats voisins de la mer Noire. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Hausse sensible du chômage en octobre • Mis à jour le Bertrand Bissuel Plus dure est la rechute. Fin octobre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a atteint près de 3,59 millions en métropole, soit une progression de 42 000 en un mois, selon les statistiques publiées, jeudi 26 novembre, par Pôle emploi et par le ministère du travail. C’est le troisième plus mauvais chiffre depuis le début du quinquennat de François Hollande, après celui de septembre 2013 (+50 600) et de janvier 2013 (+47 900). Sur l’ensemble du territoire (outre-mer compris), il y a désormais près de 3,851 millions de chômeurs – en augmentation de 3,5 % sur un an (+3,7 % si l’on raisonne uniquement sur l’Hexagone). Ces données douchent les fragiles espoirs qu’avait suscités la baisse marquée du nombre d’inscrits à Pôle emploi, en septembre (-23 800 dans la catégorie A).Selon le ministère du travail, cette tendance tient « en partie » au fait que des demandeurs d’emploi, qui exerçaient jusqu’alors une activité réduite (catégories B et C), ont cessé de travailler et se sont donc reportés vers la catégorie A. Les personnes inscrites à Pôle emploi, avec une activité réduite « longue » (plus de 78 heures par mois) ou « courte » (moins de 78 heures par mois) ont vu leur nombre baisser de 1,49 % en un mois, en métropole. Un mouvement de vases communicants semble donc s’être produit, « au profit » de la catégorie des chômeurs stricto sensu. Au total, le nombre de demandeurs d’emploi (sans ou avec une activité) s’élève à près de 5,436 millions dans l’Hexagone (5,740 millions si l’on tient compte des outre-mer). Un nouveau record.« Ces chiffres ne sont pas satisfaisants », a admis la ministre du travail, Myriam El Khomri, dans un communiqué diffusé jeudi. D’autant que s’y ajoutent d’autres mauvaises nouvelles. Ainsi, les personnes à la recherche d’un emploi de plus de 50 ans (dans la catégorie A, en métropole) sont encore plus nombreuses, à la fin octobre (+1,5 % par rapport à septembre ; +9,2 % en un an). Dans l’Hexagone, l’ancienneté moyenne d’inscription à Pôle emploi continue d’augmenter, passant de 567 jours en septembre à 568 en octobre (pour les personnes relevant des catégories A, B et C).L’une des rares évolutions favorables concerne les moins de 25 ans au chômage : leurs effectifs restent stables en octobre, en métropole. « L’efficacité de notre politique en faveur des jeunes se confirme », a estimé Mme El Khomri, en rappelant que « le nombre de jeunes demandeurs d’emploi a diminué de 19 300 » depuis le début de l’année.La ministre met aussi en avant le fait que la croissance repart légèrement (+0,3 % au troisième trimestre) mais qu’elle s’avère trop faible pour se traduire par une baisse durable du chômage, compte tenu de l’accroissement plus rapide de notre population active. Bertrand Bissuel Journaliste au Monde « La France n’a aucune intention de revoir ses relations avec l’Arabie saoudite et le Qatar » • Mis à jour le Enora Ollivier et Manon Rescan Nos alliés les Saoud Enora Ollivier Journaliste au Monde Manon Rescan Journaliste au Monde EnquêteAu Front national, la passion Congo de Louis AlliotElise Barthet • Le vice-président du Front national, Louis Aliot, en mai 2014 à Nanterre.Crédits : STEPHANE DE SAKUTIN / AFPOn ne l’attendait pas là. Louis Aliot, vice-président du Front national (FN), a été l’une des seules personnalités politiques françaises à prendre ouvertement fait et cause pour l’opposition congolaise lors du référendum organisé le 25 octobre par le président Sassou Nguesso. Sur la chaîne Public Sénat, au Parlement de Bruxelles, dans une lettre à François Hollande, le député européen d’extrême droite a multiplié les saillies contre la Françafrique et ses « compromissions » avec des « régimes politiques douteux ». Une mobilisation qui a valu au compagnon de Marine Le Pen les sympathies d’une grande partie de la diaspora, certains se disant « prêts à (le) suivre jusqu’au bout des urnes » et à « sanctionner le PS et François Hollande aux prochaines élections ».Le président français s’est attiré l’ire de cette communauté traditionnellement acquise à la gauche en reconnaissant, du bout des lèvres, à son homologue congolais « le droit » d’organiser sa consultation sur le changement de Constitution. Droit que contestaient justement les opposants de Sassou Nguesso, rassemblés au sein d’une plateforme, IDC-Frocad, voyant à travers ce scrutin une manœuvre de l’indéboulonnable septuagénaire pour briguer un troisième mandat. Si l’Elysée n’a pas entériné les résultats du référendum, « la position de M. Hollande a été ressentie comme un profond mépris, note Mingua Biango, fondateur du site Congo Liberty. M. Aliot, lui, a abondamment évoqué les massacres au Congo. »Congo : la presse africaine dénonce le soutien « complice » de François Hollande au président Sassou-Nguesso« Les Africains ne sont pas revanchards »Le vice-président du FN, pourtant, n’est jamais allé en Afrique centrale et c’était là sa première prise de position contre le régime de Brazzaville. « Si je me suis lancé là-dedans, confie-t-il, c’est parce que Parfait, assigné à résidence, était menacé physiquement ». Longtemps ministre du président Denis Sassou Nguesso avant de passer dans l’opposition, Guy Brice Parfait Kolélas est un proche du vice-président frontiste. Les deux hommes se sont rencontrés au début des années 2000, lorsque le Congolais achevait son doctorat en économie à l’université de Dijon. Avec son « ami », il avait contribué à « tricoter » le chapitre sur la coopération avec l’Afrique du programme de Jean-Marie Le Pen pour la présidentielle en 2002.Au Congo, l’opposition dénonce « un hold-up » et veut le retrait du projet de ConstitutionCette ligne, reprise à l’époque par l’ancien chef du parti dans une tribune du Figaro, intitulée « Pour sauver la France, il faut préserver l’Afrique ! »*, semble être encore celle du FN. Elle tient en un axiome simple, résumé par Louis Aliot dans sa lettre du 27 octobre à François Hollande : « Le développement de l’Afrique est l’une des conditions du desserrement de l’étau migratoire. »Les Africains seraient donc poussés au départ par la gabegie de leurs dirigeants. En rompant avec les caciques corrompus, la France se protégerait contre l’arrivée d’étrangers sur son sol et nouerait des partenariats plus équitables. « C’est un continent très beau, qui a un potentiel énorme, insiste l’élu du Sud-Ouest. La francophonie est un levier formidable. Et puis, contrairement au FLN en Algérie, les Africains ne sont pas revanchards. »Surtout, renchérit le député européen Bruno Gollnisch (FN), « ils ont compris qu’en défendant notre identité, nous défendons aussi la leur ». Jean-Marie Le Pen a eu l’occasion de prêcher ce message auprès de plusieurs dirigeants africains : Omar Bongo au Gabon, à la fin des années 1980, et Hassan II au Maroc, en 1990. « Bongo avait d’ailleurs demandé à Le Pen d’encourager le retour des médecins gabonais au pays », assure Bruno Gollnisch. Bernard Kolélas et son fils, Guy Brice Parfait dans la ville congolaise de Kinkala, en juin 2007.Crédits : MARTIN VAN DER BELEN / AFPDes colombes pour MandelaA en croire Louis Aliot, les Français d’origine sub-saharienne seraient d’ailleurs de plus en plus sensibles aux idées du FN, notamment sur la question des valeurs. Une popularité qui reste à démontrer, mais à laquelle croit dur comme fer Guy Brice Parfait Kolélas : « Il y avait déjà beaucoup de Noirs au FN quand je travaillais avec eux. Des Martiniquais, des Guadeloupéens, mais aussi des Maliens, des Sénégalais. » L’opposant congolais, encarté au « PCF de Georges Marchais » de 1983 à 1993, décrit un FN « humaniste », dont l’image extérieure tranche avec « ce qu’il est en réalité » : « Jean-Marie Le Pen, souligne-t-il, a été le premier à proposer en 1988 un moratoire sur les dettes des pays du tiers-monde. »Guy Brice Parfait Kolélas a contribué à organiser le déplacement avorté du « Vieux » en Afrique du Sud en 2002. L’ancien président frontiste comptait s’y entretenir avec Nelson Mandela et lui offrir, en signe d’amitié, un couple de colombes en cristal de Baccarat. Qu’importe si le candidat d’extrême droite qualifiait Madiba de « terroriste » en 1990 sur le plateau de « L’heure de vérité ». D’après plusieurs responsables du FN, Jacques Chirac serait alors personnellement intervenu pour que la réunion n’ait pas lieu.« Un accord de coopération a tout de même été signé entre le FN et l’ANC », rétorque Guy Brice Parfait Kolélas, qui se trouvait à Johannesburg avec Louis Aliot. « L’idée, poursuit-il sans craindre les comparaisons hasardeuses, était d’échanger sur nos expériences politiques, entre un parti diabolisé dans l’Hexagone et un parti diabolisé sous l’apartheid. »Un intérêt à géométrie variableL’intérêt du Front national pour le continent africain reste toutefois à géométrie variable. Louis Aliot le reconnaît lui-même : rares sont les dirigeants du parti à s’intéresser vraiment à la question. Si la ligne officielle brocarde les réseaux de la Françafrique, plusieurs proches du FN ont servi de conseillers politiques ou militaires à des chefs d’Etat du continent, ou ont même trempé dans des tentatives de coups d’Etat, comme le frontiste François-Xavier Sidos aux Comores, en 1995. Le parti avait pris ses distances à l’époque, assurant que son militant était là-bas « en vacances depuis plusieurs mois ». « Beaucoup d’historiques du FN sont d’anciens soldats ou mercenaires qui ont, au cours de leur carrière, été déployés en Afrique francophone », abonde le politologue Jean-Yves Camus. Des partisans de Laurent Gbagbo manifestent à Paris en 2011.Crédits : BERTRAND LANGLOIS / AFPAvant le Congo, le mouvement d’extrême droite s’était surtout fait entendre dans le dossier ivoirien, se distinguant des autres formations politiques françaises par un indéfectible soutien à Laurent Gbagbo. La proximité du chef de l’Etat avec Marcel Ceccaldi, longtemps conseiller juridique du FN, et Bernard Houdin, ancien militant du GUD qui a fréquenté les instances dirigeantes du parti dans les années 1970, n’y était pas pour rien.« En outre, le concept d’“ivoirité” était l’un des slogans fétiches de Gbagbo », rappelle Jean-Yves Camus. La notion, introduite dans la Constitution ivoirienne par l’ancien président Bédié, était censée disqualifier de la course à la magistrature suprême Alassane Ouattara, soupçonné d’avoir une ascendance burkinabé. « Ça collait bien avec “La France aux Français” [slogan frontiste]. En plus, Ouattara est musulman », observe le politologue.Lire : La Côte-d’Ivoire, nouveau terrain de jeu de l’extrême droite française ?Parmi les « Africains du FN » les plus médiatisés en 2012, figurait une Franco-Ivoirienne : Rosine Nahounou, membre du comité de soutien Bleu Marine et farouche partisane du président ivoiren déchu. « Je ne suis pas abrutie, je sais lire, et j’ai fouillé les archives. Depuis plus de trente ans, il n’y a que la gauche et la droite qui se distribuent le pouvoir. Ils n’ont rien apporté aux Noirs de France », affirmait-elle au Bondy Blog pendant la campagne présidentielle.Un discours partagé par les dizaines de ressortissants de République démocratique du Congo (RDC) qui avaient défilé dans les rues la même année en criant : « Le Pen ? Oui ! », « Le Congo aux Congolais ! La France aux Français ! » Depuis qu’il s’est publiquement engagé contre Sassou Nguesso, Louis Aliot a également été contacté par plusieurs membres de l’opposition gabonaise. Le député européen compte surfer sur le phénomène en créant une plateforme « pour une nouvelle politique africaine de la France ». Il espère aussi faire inviter son « ami » Guy Brice Parfait Kolélas à Bruxelles.*Tribune parue le 14 janvier 2002 dans Le Figaro.Etat d’urgence : « Plus la latitude du pouvoir est grande, plus les citoyens doivent être vigilants » • Mis à jour le Manon Rescan et Enora Ollivier Que contient la loi sur l’état d’urgence ?Aurélien : Que pensez-vous de l’annonce de changer la constitution faite en période d’état d’urgence ? Les précédents historiques en la matière et le caractère fondamentalement pérenne d’une constitution, norme fondamentale, ne devraient-ils pas freiner les ardeurs du constituant ?La première chose est qu’il n’est pas établi que l’état d’urgence sera toujours en vigueur lorsque le gouvernement proposera aux assemblées puis au Congrès de modifier la Constitution. Malgré la prorogation pour trois mois, le président de la République peut décider de mettre un terme à l’état d’urgence avant la date butoir, et, depuis une jurisprudence de 2005, le Conseil d’Etat peut l’y contraindre s’il estime que les conditions ne sont plus réunies de manière manifeste.En outre, le constituant lui-même se méfie des modifications de la Constitution en période de crise extrême, c’est pourquoi il est impossible de le faire pendant la mise en œuvre de l’article 16 de la Constitution (pouvoirs spéciaux du président de la République). Il est vrai que les précédents historiques invitent à la plus grande vigilance, et l’invocation des circonstances exceptionnelles a pu servir à transformer un régime dans lequel les pouvoirs étaient limités en régime autocratique.Cependant, dans le contexte actuel, même s’il convient d’être vigilant, les contrôles exercés par les juridictions ainsi que par la société civile (presse, associations de défense des droits, syndicats de magistrats ou d’avocats, simples citoyens) ne conduisent pas à éprouver d’inquiétudes excessives. Il n’en demeure pas moins qu’il serait éminemment heureux que la révision de la Constitution se déroule hors d’une période de l’application de l’état d’urgence. Sur le blog de Laurent Borredon, journaliste au Monde : L'observatoire de l'état d'urgence Frédéric Gros : « Trop de sécuritaire tue la sécurité »Elections régionales 2015 : la sécurité écrase la campagneMilig : Sous couvert de l’état d’urgence, ne risque-t-on pas de voir fleurir des mesures préfectorales dépassant le champ de la lutte contre le terrorisme, mais servant d’alibi à leur mise en œuvre ? Par exemple l’interdiction de la vente d’alcool après 20 heures dans le Nord…En période exceptionnelle, les autorités ont parfois tendance à confondre les mesures de restauration d’un ordre qui est atteint par un péril et l’instauration d’un ordre nouveau jugé plus sain. En particulier, avant la première guerre mondiale, l’alcoolisme était jugé comme un fléau pour des raisons « d’hygiène sociale », mais les groupes de pression des alcooliers parvenaient à faire échec à toutes les mesures de restriction en la matière.Il est assez cocasse d’observer qu’ici ou là, des préfets jugent utile de lutter contre l’alcoolisme sur la voie publique à la faveur d’un état d’urgence provoqué par des individus qui s’abstiennent de boire ce type de breuvage. Pour autant, l’alcoolisation généralisée sur la voie publique peut être de nature à troubler plusieurs composantes de l’ordre public : la tranquillité évidemment, mais la sécurité également lorsque les forces de l’ordre risquent d’être détournées de leur mission principale de lutte contre le terrorisme si elles doivent intervenir dans le cadre de fêtes trop arrosées.De manière générale, il est évident que les possibilités offertes par l’état d’urgence peuvent tenter les autorités du ministère de l’intérieur qui s’en emparent pour prendre des mesures étrangères à la lutte contre le terrorisme ou dont le lien avec celui-ci est plus que ténu. C’est la raison pour laquelle plus la latitude du pouvoir est grande et plus le contrôle doit être réalisé avec sérieux : contrôle juridictionnel évidemment, mais aussi vigilance de chaque citoyen. En particulier, chacun est invité à s’interroger sur le sens de l’adjectif « imminent » qui figure à l’article 1er de la loi de 1955, si le péril n’est plus imminent, l’état d’urgence doit cesser immédiatement ou… de manière imminente.Manon Rescan : Que penser de la rapidité avec laquelle le gouvernement a pris ces décisions ?Les attentats commencent à 21 h 20, l’état d’urgence est entré en application deux heures et quarante minutes plus tard, le samedi 14 novembre à minuit. Cette célérité est absolument justifiée par la logique même de l’état d’urgence. C’est plutôt une force d’avoir la possibilité d’agir vite.Ajoutons que le gouvernement s’attendait à une attaque massive, que le décret était déjà prêt et qu’une réunion du conseil des ministres à 11 heures du soir à l’Elysée avait été anticipée par les services. Cela étant, la loi prévoit qu’après douze jours il faut obtenir une prorogation votée par les deux assemblées. Celle-ci a été demandée après seulement six jours, et le lendemain d’un épisode ultraviolent à Saint-Denis. Bref, la prorogation a été votée dans un état d’émotivité mêlé de gravité extrêmement élevé. Il n’y eut pratiquement aucune discussion et les votes ont été acquis quasi à l’unanimité.Pourquoi n’avoir pas attendu aujourd’hui et demain, alors que l’on voit plus clair sur la situation et que l’on aurait pu débattre pour proroger cette loi ? Il faut maintenant entrer dans une nouvelle phase, sortir de la sidération, et revenir à une logique de vigilance raisonnée et raisonnable. Enora Ollivier Journaliste au Monde Manon Rescan Journaliste au Monde EnquêteVoyage du pape en Afrique : la communauté gay se mobilisePar Bruno Meyerfeld (correspondant à Nairobi, au Kenya) • A Nairobi, le 26 novembre 2015, lors de la visite du pape François. Après le Kenya, le pontife doit se rendre en Ouganda et en Centrafrique.Crédits : GEORGINA GOODWIN/AFP« Si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour juger ? » Si les mots du pape François, prononcés en juillet 2013 dans l’avion du retour des Journées mondiales de la jeunesse de Rio de Janeiro, avaient été accueillis comme une invitation à l’ouverture et à la tolérance de l’Eglise catholique, pour la communauté gay au Kenya et en Afrique de l’Est, ils avaient tout d’une révolution.Le pape François dénonce les violences commises au nom de Dieu« Après cette phrase, beaucoup de gens ont été surpris et très heureux ici, insiste David Kuria, militant kényan pour le droit des homosexuels. Vous savez, en Europe ou aux Etats-Unis, “qui suis-je pour juger” peut paraître très politiquement correct. Mais ici, en Afrique, cela a été vu comme très remarquable. » Surprenant paradoxe : le pape François, représentant du dogme catholique, est donc aujourd’hui attendu avec impatience par une partie de la communauté gay et LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) pour sa première tournée africaine, débutée mercredi 25 novembre, à Nairobi. Une visite de six jours qui doit le mener également en Ouganda et en Centrafrique.Synode sur la famille : les Africains pour le statu quoAu Kenya, l’homosexualité est punie de quatorze ans de prison, même si la loi est rarement appliquée. Les dirigeants politiques sont coutumiers de propos homophobes. « Nous ne tolérerons pas l’homosexualité dans notre société, car cela viole nos croyances religieuses et culturelles », avait ainsi déclaré, en mai, le vice-président William Ruto, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité lors des violences post-électorales de 2007, selon des propos rapportés par la presse kényane.Un « non-sujet »Barack Obama avait soulevé le problème du droit des homosexuels lors de sa visite à Nairobi en juillet. Le président kényan Uhuru Kenyatta lui avait rétorqué que la question était un « non-sujet ». Parlera ou parlera pas ? David Kuria aimerait entendre des mots d’apaisement du pape, sans pour autant l’espérer : « Je ne pense pas qu’il dira quoi que ce soit. Ce serait vraiment une grosse surprise. Mais il pourrait soulever le problème plus général de l’égalité et des discriminations contre les minorités au Kenya. »François aura face à lui des dirigeants religieux très conservateurs et une communauté chrétienne encore très rétive à l’ouverture de droits pour les homosexuels. L’ONG Human Rights Watch a rendu public, au mois de septembre, un rapport sur les violences faites aux homosexuels sur la côte kényane, autour de la grande ville de Mombasa. L’organisation y fait état d’attaques de bandes armées contre les homosexuels, des peurs et des angoisses quotidiennes de la communauté gay et, face à cela, du désintérêt de la police et des officiels.Au Cameroun, ils veulent la peau des défenseurs des gaysDans une lettre au pape, datée du 16 novembre, l’organisation non gouvernementale demande à François de « condamner publiquement » ces violences de « réitérer un message de tolérance », d’aider à « modérer le discours public des dirigeants locaux de l’Eglise sur la sexualité » et même de rencontrer des représentants de la communauté LGBT et homosexuels victimes de violences et de discriminations.Les mots peuvent avoir une influence. « On a observé un changement d’attitude des politiques après la venue d’Obama, explique ainsi David Kuria. Les officiels du gouvernement sont moins catégoriques et moins violents dans leurs déclarations sur l’homosexualité. »Tenue à l’écart du parcoursAprès le Kenya, le pape se rendra en Ouganda, où les homosexuels subissent des persécutions plus sévères. Frank Mugisha, de l’association Sexual Minorities Uganda (SMUG), a expliqué qu’un groupe de catholiques homosexuels avait écrit au Vatican pour solliciter une rencontre en privé avec le pape. Demande pour l’instant restée sans réponse. M. Mugisha, lui-même catholique, a également indiqué que la communauté LGBT allait être tenue à l’écart du parcours du pontife.Au Kenya, Obama réclame l’« égalité des droits » pour les homosexuels en AfriqueQuelque 500 Ougandais ont fui au Kenya pour échapper aux violences qu’ils subissent à cause de leur orientation sexuelle. Les agressions homophobes et les dénonciations sont extrêmement fréquentes en Ouganda. L’homosexualité peut y être punie de la prison à vie et le mariage gay est banni par la Constitution.Le 24 février 2014, le président ougandais Yoweri Museveni promulguait une loi durcissant encore la répression de l’homosexualité et rendant obligatoire la dénonciation des homosexuels. Le texte, qui avait déclenché un tollé international et des sanctions américaines, a finalement été annulé par la Cour constitutionnelle ougandaise au mois d’août 2014. Mais plusieurs personnalités politiques cherchent le moyen de faire passer en force une loi similaire. Un « qui suis-je pour juger ? » prononcé à Kampala serait ainsi encore bien plus surprenant.Tunisie : l’auteur de l’attentat de Tunis identifié, 30 interpellations • Les autorités tunisiennes ont identifié l’auteur de l’attentat-suicide qui a fait douze morts mardi 24 novembre à Tunis comme un homme de nationalité tunisienne et elles ont effectué plus de trente arrestations en lien avec l’attaque, annonce jeudi le ministère de l’intérieur.L’attaque a été revendiquée par l’organisation djihadiste Etat islamique, qui s’est déjà attribué la responsabilité de deux autres attaques d’envergure cette année en Tunisie, celle contre un hôtel de Sousse, qui a fait 38 morts à la fin de juin, et celle contre le Musée du Bardo, qui a coûté la vie à 21 personnes en mars.L’état d’urgence, qui avait été levé le mois dernier, a été à nouveau décrété et un couvre-feu mis en place de 21 heures à 5 heures en Tunisie.Tunisie : ce que l’on sait de l’attentat contre la sécurité présidentielleOn a testé… suivre les conseils de « l’imam Google » pour se convertir à l’islam • Mis à jour le William Audureau Premier constat, leur nom est générique, donne une vision a priori ouverte et neutre de l’islam, ce que souligne Sadijine.com, qui sur la page « Qui sommes-nous ? » revendique :« Nous tenons à rappeler que le site Sajidine ne se prétend d’aucune tendance et n’entend favoriser aucune d’entre elles. Il appelle et se réclame d’un Islam simple, clair et net. Sans étiquette ni accessoire dans notre statut de musulman. »Guidemusulman.com se présente d’ailleurs comme un annuaire d’adresses pratiques pour les musulmans, des restaurants halal aux mosquées, mais aussi un code promo pour Conforama. « Nous ne donnons pas de “fatwas” [avis juridiques] ni d’avis religieux d’une quelconque manière que ce soit », prévient-il en dépit de sa page de conseil de conversion.Tout juste se présente-t-il comme un site tenu par « des musulmans sunnites » – soit la branche majoritaire de l’islam. Il renvoie cependant, en matière de conseils religieux, vers un autre site très conservateur. L’inquiétante expansion du salafisme en FranceLire : Quelle différence entre sunnites et chiites ? Ce n’est qu’au bout de trente minutes d’échanges que le conseiller admettra son obédience salafiste, et précisera que les autres courants « ne sont pas faux ». Un réseau tissé depuis l’Arabie saouditeSi certains noms de domaine ont été déposés à Roubaix, un coup d’œil aux mentions légales en bas de page permet toutefois d’apprendre que derrière son nom passe-partout, IslamReligion.com appartient par exemple au réseau du bureau du prêche de Riyad, en Arabie saoudite.Le royaume abrite deux des lieux cultes de l’islam, Médine et La Mecque, et est surtout le berceau du wahhabisme, une vision puritaine de l’interprétation du Coran. La monarchie en soutient la diffusion, à travers la formation d’imams et le financement de campagnes de prosélytisme en ligne, dont elle tient un décompte annuel.IslamHouse est le plus clair sur ses origines : l’article « Comment se convertir à l’Islam » est explicitement présenté comme ayant été « publié par le bureau de prêche de Ryad ». Il s’agit de l’un des rares sites à assumer sa filiation avec l’Etat saoudien. Pourquoi il ne faut pas confondre le salafisme et le takfirismePar ailleurs, le site apparaissant en premier dans les résultats de recherche de Google, islamdefrance.fr, est de loin le plus libéral. Aux personnes envisageant une conversion, il conseille avant tout la réflexion et la pondération : « C’est une partie de notre vie tout entière que l’on risque de changer en adhérant à l’islam. Toute précipitation dans la conversion est donc à proscrire. » William Audureau Journaliste au Monde Attentats : les dons en ligne aux proches des victimes dépassent les 500 000 euros • Mis à jour le Violaine Morin De la simple bougie déposée sur les lieux des attaques jusqu’au don du sang, les Français cherchent à témoigner leur soutien, par divers moyens, aux victimes des attentats du 13 novembre, à Paris et Saint-Denis. Des cagnottes pour les familles fleurissent également sur Internet, par l’intermédiaire de sites comme Le Pot Commun mais surtout Leetchi.com, la plate-forme la plus connue.Le phénomène a vu le jour après les attentats contre Charlie Hebdo et la prise d’otages de l’Hyper Cacher en janvier, mais il prend une autre ampleur aujourd’hui. Leetchi permet, depuis mars, la création de cagnottes « publiques », plus proches du financement participatif (ou crowdfunding), alors que la plate-forme servait d’abord aux collectes privées. Grâce à cet outil, les internautes mettent en place des collectes personnalisées mais visibles par tous, où figurent souvent la photo du disparu, accompagnée d’un portrait en quelques lignes.Les objectifs divergent d’un profil à l’autre : certains veulent financer les obsèques, même si la ministre de la justice, Christiane Taubira a annoncé leur prise en charge par le fonds de garantie des victimes du terrorisme. D’autres veulent assurer les études des enfants devenus orphelins, ou simplement apporter leur soutien aux proches.A ce jour, la plate-forme Leetchi compte 55 cagnottes destinées aux familles des victimes des attentats du 13 novembre, dont 28 sont publiques. Le montant total des dons dépasse 500 000 euros. Pour chaque victime, ces levées de fonds peuvent atteindre des montants importants. Plus de 32 000 euros pour la famille de Houda et Salima Saadi, deux sœurs assassinées devant le restaurant La Belle Equipe. Les montants augmentent souvent plus vite quand les victimes laissent des orphelins derrière eux. La cagnotte « pour Léon », le fils d’un restaurateur de Neuilly-sur-Seine mort au Bataclan, dépasse les 150 000 euros.Contrôles pour prévenir les fraudes et abus.Mais l’ampleur des dons dépend aussi de la capacité des proches à relayer l’initiative autour d’eux. Les commentaires laissés par les participants permettent d’évaluer qui participe : outre le premier cercle familial, il y a aussi des amis du lycée, d’anciens clients, des parents d’élèves de la même école, ou de parfaits inconnus, internautes originaires du même endroit ou pratiquant le même métier, qui ont souhaité rendre hommage à une victime en particulier.Avec des sommes dépassant souvent la dizaine de milliers d’euros vient la question de la prévention des fraudes et abus. La plate-forme Leetchi met à jour régulièrement, sur son blog, une liste de cagnottes « vérifiées ». « Nous contrôlons les initiatives, en prenant contact avec les organisateurs, en leur demandant qui ils sont et quel est leur lien avec la victime », explique Benjamin Bianchet, un des associés de l’équipe de Leetchi. Une vérification nécessaire mais « pas très agréable », concède-t-il, en précisant toutefois qu’aucun abus n’a été relevé parmi les cagnottes de l’après 13 novembre. « L’enjeu est plutôt de regrouper les initiatives, quand deux personnes veulent lever des fonds pour la même famille sans s’être concertés. »D’autres contrôles auront lieu au moment du versement : lorsqu’une cagnotte est destinée à une association ou à un tiers, l’argent ne passe pas par le compte bancaire de l’organisateur, à la différence des cagnottes « privées » destinées, par exemple, aux cadeaux d’anniversaire ou aux listes de naissance. Ce que confirme Karim Boukercha, organisateur d’une collecte pour offrir des fleurs à Danielle, la grand-mère qui a ému les réseaux sociaux par ses déclarations contre la barbarie sur BFM-TV.La collecte dépassant aujourd’hui les 15 000 euros, Danielle, militante dans diverses structures, a fait savoir à ses bienfaiteurs qu’elle souhaitait répartir la somme entre les associations pour lesquelles elle s’engage. Ni elle, ni son bienfaiteur ne toucheront d’argent – même si Danielle a quand même reçu des fleurs. Le voici ❤ #DesFleursPourDanielle pic.twitter.com/kKhGBwUsbx— Interflora France (@Interflora) 17 Novembre 2015 Comment expliquer le succès de ces cagnottes en ligne par rapport aux dons traditionnels ? Les associations d’aides aux victimes existent, comme la Fédération nationale d’aide aux victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac). Mais pour Benjamin Bianchet, « la démarche de créer une cagnotte spontanément, de façon quasi instantanée, est entrée dans les mœurs. » Ceux de l’ère numérique, où un projet de collecte peut très vite devenir viral par Twitter ou Facebook.Leetchi.com perçoit habituellement une commission de 4 %, dégressive à 2,9% pour les montants supérieurs à 2000 euros, supprimée ponctuellement, comme après les attentats de janvier. « C’est notre manière de participer », commente Benjamin Bianchet.Les dons aux familles des victimes sont-ils imposables ?Les dons peuvent être qualifiés de « présents d’usage », qui représentent une faible part du revenu ou du patrimoine du donateur. Dans ce cas, ils ne sont pas soumis à l’impôt. Si les dons sont considérés comme des « dons manuels », ils seront soumis au « droit de mutation à titre gratuit » prévu par l’article 757 du Code général des impôts (CGI). Le taux d’imposition dépend cependant des situations et du degré de parenté entre le donateur et le destinataire. Pour un don entre deux personnes sans lien de parenté – ce qui est le cas de la majeure partie des cagnottes créées sur Leetchi – le taux de 60 % s’applique, si le bénéficiaire choisit de le déclarer au centre des impôts. Un don non enregistré auprès de l’administration fiscale ne sera pas taxé. Violaine Morin Journaliste au Monde Cameron demande aux Communes l’autorisation de « frapper immédiatement » l’EI en Syrie • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) L’émotion suscitée au Royaume-Uni par les attentats de Paris et de Saint-Denis, le 13 novembre, pousse David Cameron à solliciter un vote parlementaire en faveur d’une extension à la Syrie des frappes aériennes que le Royal Air Force mène uniquement en Irak jusqu’à présent. « Les menaces à nos intérêts et à notre peuple sont telles que nous ne pouvons pas nous permettre de rester sur la touche et ne pas agir », a déclaré le premier ministre britannique, jeudi 26 novembre au matin dans une inhabituelle adresse à la Chambre des communes suivie d’un débat, en réponse à un rapport de la commission des affaires étrangères hostile à des bombardements en Syrie. « Nous devons frapper immédiatement ces terroristes au cœur de leur territoire », a-t-il déclaré. M. Cameron a exposé sa « stratégie globale » pour s’attaquer à l’organisation djihadiste Etat islamique, espérant obtenir un vote majoritaire dès la semaine prochaine. Faisant référence aux interventions passées en Irak et en Libye, M. Cameron a assuré que le pays ne commettrait pas « les terribles erreurs » du passé. Il a estimé qu’« il [était] juste que le Parlement, au nom du peuple, pose des questions difficiles et demande des comptes au gouvernement ».Sept objections du chef de l’oppositionChef de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn a posé sept objections. Notamment : « L’intervention britannique changera-t-elle quelque chose ? » ; « le conflit peut-il être gagné sans troupes au sol ? » ; « la résolution de l’ONU donne-t-elle une claire base légale ? »M. Cameron a répondu à chacune : « Les Etats-Unis et la France veulent que nous intervenions, ils pensent que nous pourrions changer les choses. » « Il y a déjà au moins 70 000 soldats syriens modérés prêts à nous aider », a-t-il plaidé : « la résolution de l’ONU donne sans ambiguïté une base légale à des frappes aériennes. »Au début de novembre, la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes avait estimé qu’une intervention militaire ne devait pas avoir lieu sans une « stratégie internationale cohérente » destinée à attaquer l’EI et à faire cesser la guerre civile syrienne. Mais la position de son président, un élu conservateur, a évolué depuis les attentats du 13 novembre.« Comme Churchill et non comme Chamberlain »En août 2013, David Cameron avait essuyé une cinglante rebuffade du Parlement lorsqu’il lui avait demandé l’autorisation de frapper le régime de Bachar Al-Assad. Mais il estime que le 13 novembre a diamétralement changé la donne. Le Royaume-Uni doit se comporter  « comme Churchill et non comme Chamberlain », tel est le message répété par son entourage.Sur le plan intérieur, le premier ministre vise aussi à diviser son opposition. Jeremy Corbyn, le leader du Labour Party, est personnellement opposé aux frappes. Mais il est soumis à une intense pression des députés travaillistes, qui y sont favorables et souhaitent qu’il leur laisse la liberté de vote. Une approbation massive des frappes de leur part constituerait une marque de défi à l’égard du nouveau chef des travaillistes et l’affaiblirait considérablement. Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni L’ENA mène plus aux entreprises qu’à la politique « Une campagne aérienne seule est insuffisante pour l’emporter face à l’Etat islamique » • Mis à jour le Manon Rescan et Enora Ollivier M. Hollande souhaiterait une coordination militaire directe avec Moscou sur le terrain syrien Pablo : j’entends des personnes dire, ici et là, qu’on ne devrait pas bombarder l’EI car c’est un prétexte pour eux de nous attaquer. Que leur répondre ?Camille Grand. Malheureusement, les attaques terroristes de l’EI menacent ou affectent également des pays qui ne sont pas engagés dans des frappes. Il me semble donc possible d’affirmer que la campagne aérienne, menée par la France et une douzaine d’autres pays, contribue davantage à réduire le risque terroriste en s’attaquant au centre de commandement et aux camps de formation de Daech qu’à l’aggraver en nous désignant comme une cible.Je rappelle enfin que les attaques contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher sont survenues avant que la France s’engage en Syrie.Sans intervention terrestre l'EI pourrait être amené à perdurer. Serons nous un jour contraint de dialoguer avec lui? #Penserle13Novembre— PenseesMoyennes (@PenséesMoyennes)A Rakka, l’Etat islamique « se sert des civils comme boucliers humains »Amandine R. : les interventions militaires de 2001 en Afghanistan, de 2003 en Irak, de 2011 en Libye ont montré que non seulement elles ne résolvaient pas les questions de lutte contre le terrorisme (mais plutôt les attisaient sur le long terme) et par ailleurs laissaient les pays concernés dans des situations politiques inextricables, avec un impact durable, y compris sur le plan international. Comment imaginer que le scénario soit meilleur cette fois-ci ?Camille Grand. Il est effectivement important de tirer les leçons des interventions passées, qui n’ont pas toutes été couronnées de succès, mais je crois qu’il est important également de souligner que la non-action peut également avoir un coût important et qu’il est donc nécessaire de bien mesurer ce risque également quand on prend la décision d’intervenir militairement.Guillaume S. : est-il envisageable de couper physiquement l’accès à Internet à l’Etat islamique dans les zones qu’il contrôle de façon à réduire considérablement sa propagande, la coordination d’attentats à l’étranger, sa logistique, etc. ?Camille Grand. Une des forces de l’Etat islamique est sa maîtrise des outils de communication numériques, notamment des réseaux sociaux. Cette organisation est en effet à la fois capable de mener des cyberattaques et fait un usage très actif d’Internet pour sa propagande, son recrutement, etc.Il est possible, et sans doute déjà fait, d’attaquer ses cyberinfrastructures, mais l’agilité de l’organisation et sa capacité à reconstituer très rapidement des comptes fermés ou des sites bloqués rendent ce combat particulièrement difficile à remporter. Il est cependant nécessaire de continuer à le mener tous les jours.Lecteur LMat : le fait de « se coaliser » avec la Russie, ne revient-il pas effectivement à « se coaliser » avec le régime de Bashar Al-Assad, responsable, rappelons-le, de plus de 200 000 morts sur les 250 000 depuis 2011 en Syrie ?Camille Grand. Mener des opérations en commun avec la Russie pose effectivement un gros problème politique tout en présentant des avantages militaires. Jusqu’ici, l’intervention russe en Syrie a poursuivi des objectifs largement distincts de ceux de la coalition occidentale, puisque les frappes russes se sont concentrées sur l’opposition à Bachar Al-Assad jusqu’au 13 novembre.L’un des enjeux de la visite de François Hollande à Moscou est de tester la volonté russe de s’engager dans un travail en commun plus poussé, ce qui suppose deux conditions qui ne sont aujourd’hui pas remplies : d’une part, un accord politique minimal sur l’avenir de la Syrie et de Bachar Al-Assad, d’autre part, la définition d’objectifs militaires partagés faisant de la lutte contre Daech la priorité. Tout ceci est hélas loin d’être acquis. Yannick : pensez-vous qu’une intervention au sol est nécessaire ? Et dans quelles conditions ?Camille Grand. Il est indiscutable que les guerres se gagnent au sol et qu’une campagne aérienne seule est insuffisante pour l’emporter. Dans ce cas d’espèce, on ne chassera Daech des grandes villes d’Irak et de Syrie qu’il contrôle qu’avec des forces terrestres.Aujourd’hui, ces forces terrestres existent. Il s’agit des acteurs locaux kurdes, de l’armée irakienne, des milices chiites et des groupes armés de l’opposition syrienne qui bénéficient tous à des degrés divers du soutien occidental en armes et en formation. Ils ont déjà rencontré de vrais succès tactiques et enrayé la progression de Daech au Levant.Pour aller plus loin, le renforcement et la coordination de ces forces sont indispensables. Je suis en revanche plus prudent à l’idée d’une intervention terrestre occidentale et ou russe, dans la mesure où elle risque de nourrir la propagande de l’Etat islamique sur les « croisés » qui envahissent le Moyen-Orient.Claude G : qu’attend-on pour frapper l’EI au portefeuille, c’est-à-dire (puisque les circuits financiers semblent inattaquables) en mettant le feu à leurs puits de pétrole, comme ça a déjà été fait dans une autre guerre ?Camille Grand. Il s’agit évidemment d’une priorité, une des particularités de Daech étant de disposer de ressources financières très importantes. Cette lutte peut prendre plusieurs formes. Une très militaire avec l’attaque des convois de camions-citernes qui exportent en particulier vers la Turquie le pétrole issu des champs pétroliers contrôlés par l’organisation.Ces frappes sont désormais, et depuis le 13 novembre, régulières et portent un coup sévère à l’une des principales ressources de Daech.D’autre part, dans la lutte contre les circuits financiers, les textes internationaux qui luttent contre le financement du terrorisme permettent en partie de limiter l’accès de Daech à ces circuits. Enfin, la lutte contre les trafics d’antiquités est une dernière priorité.Malheureusement, une part importante des ressources de Daesh repose sur l’extorsion des populations sous son contrôle ; ce qui est le plus difficile à maîtriser aussi longtemps que l’organisation contrôlera des villes majeures, comme Mossoul ou Rakka.Mike : je voudrais savoir quels sont les groupes, ethnies ou toutes formes d’opposition à l’EI qui seraient capables de reprendre les territoires de l’EI autour de Rakka avec l’approbation de la population locale. Apparemment les Kurdes ne sont pas une solution, donc qui doit-on soutenir au sol si on ne veut pas intervenir nous-mêmes ?Camille Grand. Aujourd’hui, en Irak et en Syrie, de nombreux groupes combattent Daech au sol et constituent en quelque sorte les forces terrestres de la coalition contre Daech. Il s’agit, au nord, des forces kurdes, qui ont mené notamment les batailles dans le Sinjar, et, l’an dernier, à Kobane. Il s’agit également des groupes de l’opposition syrienne, qui sont souvent en première ligne face à Daech en Syrie.Il s’agit enfin, en Irak, des forces gouvernementales appuyées par les milices chiites, qui ont reconquis d’ores et déjà une partie du territoire irakien. En revanche, les forces fidèles à Bachar Al-Assad ne sont que ponctuellement engagées dans des combats avec Daech. Malheureusement, la coordination de toutes ces forces, qui ont souvent des objectifs antagonistes, reste très difficile, voire impossible. Enora Ollivier Journaliste au Monde Manon Rescan Journaliste au Monde Afrique du Sud : la justice autorise le commerce intérieur de la corne de rhinocéros • Mis à jour le Le braconnage de rhinocéros atteint des records en Afrique du SudAfrique du sud : Une justice impuissante face au braconnage des rhinocéros« C’est un succès total, il n’y a plus d’interdiction de vendre de la corne de rhinocéros » en Afrique du Sud, s’est félicité GF Heyns, l’avocat d’un des plaignants. « Le jugement signifie qu’il est légalement possible de vendre de la corne de rhinocéros en Afrique du Sud mais il faudra obtenir un permis », délivré par les services nationaux de protection de l’environnement, a expliqué Izak Du Toit, l’avocat d’un des plaignants. « Ce n’était pas possible avant aujourd’hui », a-t-il ajouté.« Nous devons étudier le contenu du jugement avant d’indiquer si nous allons faire appel ou nous », a réagi Roopa Singh, la porte-parole du ministère de l’environnement sud-africain. Les fabricants de drapeaux « débordés » par la demande • Mis à jour le Nicole Vulser Comment le drapeau français a repris des couleursPlanète bleu-blanc-rouge Nicole Vulser Journaliste au Monde Football anglais : Altice pique les droits de diffusion à Canal+ • Mis à jour le Alexandre Piquard Face aux inquiétudes, le one man show de BolloréNuméricable-SFR, un an de régime Drahi Alexandre Piquard Journaliste médias Qui a payé pour les images de vidéosurveillance du Casa Nostra le soir des attentats ? • Mis à jour le Alexandre Piquard Attentats : 50 000 euros pour des images de vidéosurveillanceQui a vendu la vidéo ?Pour le journaliste Djaffer Ait Aoudia, pas de doute : c’est le patron de la pizzeria, Dmitri Mohamadi, qui a cédé les images. Il l’a expliqué au « Petit Journal », lundi 23 novembre, en diffusant une vidéo qu’il a tournée en caméra cachée dans la cave du restaurant. La vidéo de surveillance de la Casa Nostra - Le Petit Journal du 23/11 Le patron de la pizzeria Casa Nostra parle à France 2 Alexandre Piquard Journaliste médias Le Conseil constitutionnel valide la loi sur la surveillance à l’étranger Le projet de loi sur la surveillance des communications internationales inchangé en commissionTrès critiqué par les défenseurs des libertés, comme la loi sur le renseignement dont il est dérivé, le cœur du texte, à savoir son premier article, a été jugé conforme à la Constitution. Il ne pourra donc pas faire l’objet de recours par des questions prioritaires de constitutionnalité (QPC). En revanche, certains articles n’ont pas été examinés par le Conseil, et pourront donc faire l’objet d’une QPC. Après 6 jours en état d’alerte, la Belgique accueille la finale de la Coupe Davis • Mis à jour le Henri Seckel Personne n’avait prévu que la Belgique – victorieuse de la Suisse sans Federer ni Wawrinka, puis du Canada sans ­Raonic et de l’Argentine sans Del Potro – se hisserait en finale de la Coupe Davis cette année, une première depuis 1904. Et personne n’avait prévu que celle-ci aurait lieu deux ­semaines après des attentats qui ont semé la psychose au sein de notre république comme dans le royaume voisin.Suivez la finale en direct à partir de 13h30La Grande-Bretagne, l’autre finaliste, ayant accueilli la dernière rencontre entre les deux équipes (à Glasgow, en 2012), c’est à la Belgique que revient le droit d’héberger ­celle-ci, en vertu du principe d’alternance qui régit la Coupe Davis. Et c’est ainsi que le dernier épisode de la saison de tennis, qui ­débute vendredi 27 novembre au Flanders Expo de Gand, se déroule à une cinquantaine de kilomètres de Bruxelles, où le niveau d’alerte terroriste était maximal jusqu’à jeudi (niveau 4).La capitale belge est repassée, depuis, au niveau 3, auquel se trouvaient déjà Gand et le reste du pays. « Il serait naïf de dire que nous ne sommes pas inquiets », expliquait en début de semaine Gijs Kooken, patron de Tennis Vlaanderen, l’aile flamande de la Fédération royale belge de tennis (FRBT), qui organise la finale.Si l’annulation n’a jamais été envisagée, les mesures de sécurité autour de l’événement ont été renforcées et sont détaillées sur les sites Internet de la Fédération internationale de tennis et de la FRBT, qui disent « suivre de très près la situation, en consultation avec les autorités compétentes et nos conseillers en matière de sécurité et de gestion des risques ».Des joueurs en jet privéAinsi, l’accès à la zone de Flanders Expo sera interdit à qui ne possédera pas de billet – la finale se joue à guichets fermés. Les 13 000 spectateurs ne pourront apporter ni victuailles ni boissons, et de toute façon les sacs dans lesquels ils auraient pu les transporter seront également proscrits. Les contrôles étant renforcés aux entrées de ­l’enceinte, l’accès devrait s’y faire au ralenti et les spectateurs ont été invités à arriver plus tôt que d’habitude.Le ministère des affaires étrangères de Grande-Bretagne n’a pas déconseillé à ses ressortissants de se rendre en Belgique, mais suggère à ceux qui s’y trouvent de « rester vigilants dans les lieux où il y a beaucoup de monde ». Tim Henman a été au-delà des recommandations du Foreign Office : l’ancienne gloire du tennis outre-Manche, qui avait prévu d’emmener ses trois filles à Gand, regardera finalement la rencontre dans son canapé à Londres.Les joueurs et le staff britanniques ­devaient arriver dimanche en train ; ils ont débarqué lundi en jet privé, en partie pour des ­raisons de sécurité. Le dispositif qu’ils ont trouvé sur place a rassuré des joueurs « évidemment un peu inquiets il y a quelques jours », selon Andy Murray, numéro 2 mondial, qui tâchera de rapporter le saladier d’argent en Grande-Bretagne pour la ­première fois depuis 1936.Juste après les attentats, au lendemain ­desquels il avait publié un drapeau français sur son compte Twitter, Andy Murray ­disait : « Je ne veux pas vivre dans la peur chaque fois que j’entre sur un court de tennis. La meilleure chose à faire est de continuer à vivre normalement, ne pas changer, parce que sinon ce sont les terroristes qui ­gagnent. » Henri Seckel Fabius envisage d’associer l’armée syrienne à la lutte contre l’EI • Mis à jour le C’est une première faille dans la position française face à Bachar Al-Assad, le président de la Syrie. Au lendemain de la rencontre de François Hollande avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, a évoqué pour la première fois la possibilité que les forces du régime syrien puissent être associées à la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI).« Pourquoi pas des forces du régime »Sur RTL, Laurent Fabius a déclaré que, pour lutter contre l’EI :« Il y a deux séries de mesures : les bombardements, (…) et des forces au sol, qui ne peuvent pas être les nôtres, mais qui peuvent être à la fois des forces de l’Armée syrienne libre [opposition], des forces arabes sunnites, et pourquoi pas des forces du régime et des Kurdes également bien sûr. »Une déclaration saluée, vendredi 27 novembre, par le ministre des affaires étrangères syrien, Walid Mouallem :« Mieux vaut tard que jamais. Si Fabius est sérieux concernant l’idée de travailler avec l’armée syrienne et avec les forces sur le terrain qui combattent Daech [acronyme arabe de l’EI], alors nous saluons [cette position]. »« Mais cela nécessiterait un changement fondamental dans leur manière de gérer la crise », a ajouté M. Mouallem lors d’une conférence de presse à Moscou avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.Laurent Fabius a toutefois précisé à l’Agence France-Presse qu’une participation de l’armée syrienne dirigée par le président Bachar Al-Assad à la lutte contre l’EI ne peut être envisagée que « dans le cadre de la transition politique ».Si le ministre a répété que le président de la Syrie « ne [pouvait] pas être l’avenir de son peuple », cette déclaration apparaît malgré tout comme un premier recul par rapport à la position qu’affirme la France depuis le début du conflit, et qui exclut totalement le régime de Bachar Al-Assad du règlement du conflit.Hollande se rapproche des RussesLa veille, M. Hollande avait rencontré Vladimir Poutine, le président de la Russie, allié indéfectible du président de la Syrie. M. Hollande avait dit avec insistance que « Bachar Al-Assad [n’avait] pas sa place dans l’avenir de la Syrie » ; ce à quoi M. Poutine avait répondu qu’il revenait aux Syriens de choisir.La France et la Russie ont décidé, jeudi, de « coordonner » leurs bombardements aériens en Syrie contre l’EI, mais n’ont pu trouver d’accord ni sur la « coalition large » voulue par M. Hollande ni sur le sort du président de la Syrie.« Le président Poutine nous a demandé d’établir une carte des forces qui ne sont pas terroristes et qui combattent Daech », a précisé M. Fabius. « Il s’est engagé – dès lors que nous lui fournissons cette carte, ce que nous allons faire – à ne pas bombarder [celles]-là, c’est très important », a-t-il insisté.Alors que Moscou a directement mis en cause la Turquie, l’accusant jeudi de ne rien faire pour freiner la contrebande de pétrole à ses frontières qui permet à l’EI de se financer, M. Fabius est resté prudent. « Il y a des camions qui partent depuis toute une série de territoires contrôlés par Daech et qui – c’est notre constatation – vont vers différentes directions », dont « la Turquie », a observé le chef de la diplomatie française. « Le gouvernement turc nous dit : “Moi, je ne suis pas au courant.” » « Il est dit aussi qu’une partie de ce pétrole est revendue à M. Bachar Al-Assad », a poursuivi M. Fabius ; et d’ajouter : « Nous avons des soupçons. »Objectif militaire et calendrier de VienneL’objectif militaire « premier » demeure Rakka, le bastion de l’organisation djihadiste en Syrie, cible de raids intensifs des aviations russe et française depuis plusieurs jours, a dit M. Fabius. « C’est pour nous l’un des premiers objectifs militaires, peut-être le premier, parce que c’est le centre névralgique de Daech, d’où les attentats contre la France sont partis », a souligné M. Fabius.A l’issue de la semaine de consultations menée par M. Hollande, le chef de la diplomatie française juge qu’une coalition internationale contre l’EI est encore envisageable. Il avance que le plan de route établi par les principales puissances internationales et régionales à Vienne est toujours d’actualité. « Il faut rassembler l’opposition, il faut qu’il y ait un gouvernement d’union, une nouvelle Constitution et ensuite une élection dans dix-huit mois », explique M. Fabius. Le géant chinois Alibaba prêt à investir dans les médias • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Servier se réorganise et va supprimer 610 emplois CONTENUS LIÉS RéagissezEnvoyer ma questionQuand suspendre un suivi en direct tel que celui-ci ?Une question complexe, une décision difficile après deux semaines complètes à relater, ici, les événements dramatiques qui ont endeuillé la France. Nous nous sommes relayés nuit et jour pour tenir ce live, alimenté par la rédaction du Monde dans son ensemble. Vous avez été nombreux, très nombreux, à nous suivre, à nous interpeller, à nous poser des questions. Soyez remerciés pour votre fidélité (et pour les mots d'encouragement, toujours précieux).Vous avez été nombreux à nous demander combien nous étions sur ce direct. Il a reçu la visite de quelque 15 millions de visiteurs uniques, qui y ont passé près de 6 millions d'heures. Nous fermons ce direct pour l'instant. Nous le rouvrirons si cela est nécessaire. Merci.Etat d’urgence: perquisitions et assignations dans les milieux zadistes et alternatifsQuelques jours avant l’ouverture de la COP21, plusieurs assignations à résidence et perquisitions ont visé des militants proches des milieux zadistes et écologistes, mercredi 25 et jeudi 26 novembre, dans toute la France.Selon notre journaliste politique, Raphaëlle Besse-Desmoulières, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) dénonce, à l'approche de la COP21, "la multiplication des mesures attentatoires à nos libertés fondamentales qui visent le mouvement associatif et les écologistes" : R_Besse_Desmoulieres@raphaellebdLa perquisition chez les maraîchers bio n'est pas passée : EELV appelle à "ne pas confondre engagement citoyen et risque de terrorisme"4:56 - 27 nov. 2015ReplyRetweetFavorite R_Besse_Desmoulieres@raphaellebdCosse (au Monde): "Il faut que l'Etat s'engage à rembourser les dommages causés lors des perquisitions admin réalisées suite à des erreurs"5:02 - 27 nov. 2015ReplyRetweetFavoriteUn nouveau suspect inculpé à Bruxelles pour "attentats terroristes"Une personne, interpellée jeudi à Bruxelles, a été inculpée vendredi pour "attentats terroristes" et "participation aux activités d'un groupe terroriste", dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 13 novembre, a annoncé le parquet fédéral belge.Thomas Wieder vendredi 27 novembre 2015 à 16:48EELV dénonce "les mesures attentatoires à nos libertés fondamentales (contre) le mvt associatif et les écologistes à l’approche de la COP21"Bonjour,Pourquoi les terrasses de l'angle des rues Fontaine-au-Roi, Faubourg-du-Temple (Café Bonne Bière) ne sont pas dans votre article sur les lieux de recueillement ?De nombreux mots de solidarité, fleurs, bougies... sont également présents sur ces lieux.PBà 15:55Bonjour, il est effectivement prévu que nous complétions prochainement cet article sur les lieux de recueillement après les attentats du 13 novembre.Bonjour,Il se passe quoi au Pré-Saint-Gervais ? Ce raid est-il en lien avec les attentats du 13 novembre ?Violetteà 15:07Une perquisition a été menée vendredi matin dans un squat du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), occupé par des personnes soupçonnées de pouvoir "troubler l'ordre public pendant la COP21", la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris, selon la police. Cette perquisition n'a donc a priori aucun lien avec les attentats du 13 novembre.Les recommandations de la PP sont-elles dues à la COP21 ou à des menaces terroristes ?valratatouilleà 15:00La préfecture de police (PP) de Paris ne le précise pas. Dans son communiqué, la PP évoque uniquement un "risque avéré d’engorgement des réseaux routiers et, par voie de conséquence, de ceux des transports en commun". Nous tentons actuellement d'en savoir plus.Les policiers sécurisent une zone lors d'un raid de la police et de la gendarmerie dans un bâtiment censé être squatté, au Pré-Saint-Gervais, au nord-est de Paris, le 27 novembre. © LAURENT EMMANUEL / AFP PHOTODalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, à gauche, rend hommage aux personnes tuées dans les attentats du 13 novembre, sur la place de la République, à Paris, le vendredi 27 novembre. © Jacques Brinon / APCOP21 : la préfecture de police de Paris recommande d'éviter les transports en commun dimanche et lundiLa préfecture de police de Paris recommande fortement d'"éviter d'utiliser les transports en commun sauf nécessité" dimanche et lundi pour le démarrage de la COP21, la conférence sur le climat qui se tient à Paris."Eu égard au risque avéré", sur ces deux jours, "d'engorgement des réseaux routiers et, par voie de conséquence de ceux des transports en commun", la préfecture de police recommande d'éviter le plus possible de recourir aux transports en commun, mais aussi "de ne pas utiliser les véhicules".Cette recommandation marque une évolution, puisque le Syndicat des transports d'Ile de France (STIF) et la mairie de Paris avaient déjà annoncé la gratuité des transports en commun pour les 29 et 30 novembre en région parisienne.Est-il possible de préciser cette histoire de dérogation à la CEDH ? Auxquels de ces droits fondamentaux peut-on déroger ? Ces dérogations, si elles sont accordées, le seraient-elles jusqu'au terme de l'état d'urgence ?Quelles peuvent être les conséquences sur les libertés individuelles ?MerciOscarà 13:22Bonjour, il est compliqué de préciser d'ores et déjà quelles vont être les dérogations demandées. Paris a simplement précisé que les mesures d'urgence adoptées par le gouvernement étaient "susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l'homme".Cette dernière reste cependant en vigueur en France et certains de ces droits ne pourront tolérer de dérogation, a prévenu le Conseil de l'Europe, notamment le droit à la vie et l'interdiction de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants. De même, l'interdiction de l'esclavage et le principe affirmé à l'article 7 ne peuvent faire l'objet de dérogations.La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), garante de la convention, pourra se prononcer sur la validité de cette dérogation, lorsqu'elle sera saisie de requêtes précises, alléguant d'éventuelles atteintes, par la France, aux droits fondamentaux.Michel Onfray renonce à publier en France son essai sur l'islamLe philosophe Michel Onfray a renoncé à publier en France son essai critique sur l'islam car "aucun débat serein n'est plus possible en France" sur ce sujet, a annoncé vendredi son éditeur Grasset."Michel Onfray, convaincu qu'aucun débat serein n'est plus possible en France au sujet de l'Islam dans le contexte actuel, renonce à publier Penser l'islam comme prévu au mois de janvier 2016", a annoncé Grasset. Le livre paraîtra cependant à l'étranger.Lire : Michel Onfray : "Bombarder l'EI ne permettra pas de calmer ses jeunes soldats"Les noms des morts lus, un à unEtat d'urgence : la France prévient qu'elle dérogera à la Convention européenne des droits de l'hommeLa France a informé le Conseil de l'Europe "de sa décision de déroger à la Convention européenne des droits de l'homme", du fait de l'adoption de l'état d'urgence après les attentats du 13 novembre, a annoncé l'organisation paneuropéenne dans un communiqué.Les autorités françaises ont informé Thorbjorn Jagland, le secrétaire général du Conseil de l'Europe, "d'un certain nombre de mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence instauré à la suite des attentats terroristes de grande ampleur perpétrés à Paris" et Saint-Denis. Ces mesures "sont susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la convention européenne des droits de l'homme".Lire : Etat d'urgence : des responsables musulmans protestent contre les perquisitionsPhotomontage de façades et de batiments parisiens. François Hollande avait appelé tous les citoyens français à accrocher le drapeau national tricolore à leurs fenêtres ce vendredi pour rendre hommage aux victimes des attentats du 13 novembre. Christian Hartmann / ReutersDes personnes se rassemblent devant les Invalides, au cours de l'hommage national aux 130 personnes tuées dans les attaques terroristes du 13 novembre. © Thibault Camus / APLe Président de la République a t'il une plume (conseiller particulier) pour écrire ses discours ? De qui s'agit-il ?Corentinà 11:18Selon l'Elysée, c'est François Hollande qui a lui-même écrit ce discours.Retrouvez l'intégralité du discours de François Hollande lors de la cérémonie aux Invalides Élysée@ElyseeDiscours à l'occasion de l'hommage national aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 https://t.co/IJ5sMO8k4t11:43 - 27 nov. 2015ReplyRetweetFavoriteDes drapeaux français près des Invalides au cours de l'hommage national aux 130 personnes tuées dans les attaques terroristes du 13 novembre. © Jacky Naegelen/ RBrel et Barbara chantés aux Invalides.Suivez en direct la cérémonie d'hommage aux morts des attentats, aux InvalidesBonjour,En complément du commentaire de Giubu il y a 26 minutes, pouvez-vous nous préciser quel(s) couplet(s) de la Marseillaise a (ont) été chanté(s)?Merci et bravo our ce direct.Oncle Sébà 11:47En plus du premier couplet habituellement chanté a été également entonné le dernier, assez méconnu. Agence France-Presse@afpfrAttentats de Paris : les 130 victimes #AFP https://t.co/qYppX29kN99:27 - 27 nov. 2015ReplyRetweetFavoriteHommage national : La Marseillaise jouée à l’arrivée de François HollandeBonjour, Le président va t-il rencontrer les victimes présent à cet hommage ?Jeremyà 11:26Bonjour. François Hollande est reparti à la fin de la cérémonie.S'il était un jour où chanter la Marseillaise au-delà du premier couplet, c'est celui-ci. Merci.Giubuà 11:21J'ai des frissons... VIVE LA FRANCE ! L'amour sera toujours plus fort !Une grosse pensée depuis Londres.Nicolasà 11:19Lors du passage des 130 noms prénoms et âge...... Frissons !!Jenniferà 11:13Des drapeaux français, le 27 novembre, mis sur une fenêtre à Hédé-Bazouges, au nord de Rennes, au cours de l'hommage national aux 130 personnes tuées dans les attaques terroristes du 13 novembre. © DAMIEN MEYER / AFP Daniel Psenny@psennyEmouvant Va Pensiero pour la fin de la cérémonie. https://t.co/Y16nZpp0DK11:26 - 27 nov. 2015ReplyRetweetFavoriteFrançois Hollande, le président de la République française, à l'écoute de La Marseillaise, l'hymne national de la France, lors de l'hommage "national et républicain", en l'honneur des 130 personnes tuées dans les attentats du 13 novembre à Paris. A l'hôtel des Invalides, le 27 novembre. © MIGUEL MEDINA / AFPLa Marseillaise, interprétée par les chanteurs de l'Opéra de Paris et le chœur de l'armée française accompagnés par l'orchestre de la garde républicaine, a retenti la fin du discours du président de la République."Vive la République, et vive la France", conclut le président de la République.François Hollande : "Je salue cette génération nouvelle. Elle a été frappée. Elle n’est pas effrayée. Elle vivra. Elle vivra pleinement au nom des morts que nous pleurons aujourd’hui. Aujourd’hui, malgré les larmes, cette génération est devenue le visage de la France."François Hollande : "Nous pouvons compter sur nos militaires engagés sur des opérations en Syrie, en Irak, dans le Sahel. Nous pouvons compter sur nos policiers, nos gendarmes, qui se sont encore comportés de façon admirable. Nous pouvons compter sur le Parlement pour adopter toutes les mesures qu’appelle la défense des intérêts du pays."François Hollande : "Cet ennemi, nous le vaincrons. Ensemble. Avec nos forces. Celles de la République. Avec nos armes, celles de la démocratie. Avec nos institutions. Avec le droit international."Voir plus require( ['lmd/module/live2/page', 'lmd/module/live2/providers/scribblelive', 'lmd/ui/sharing'], function (base, provider, sharing) { 'use strict'; base.start(provider, '1627552'); sharing.init('body'); } ); document.getElementsByClassName('initial-posts')[0].style.display = 'none'; require( ['jquery', 'lmd/module/xiti/hit'], function ($, xiti) { 'use strict'; $('.live2-container .abo_block').on('click', function () { xiti.hit(this, 'C', '', 'clic_abonnement_live', 'N'); }); } ); require(['lmd/core/ux/outbrain'], function (outbrain) { 'use strict'; var desktopOpts = { minWidth: 768 }; var mobileOpts = { maxWidth: 768 }; outbrain.insertTags( 'js_footer_outbrain', [ { id: 'AR_15', options: desktopOpts }, { id: 'AR_16', options: desktopOpts }, { id: 'MB_1', options: mobileOpts } ] ); outbrain.insertTags( 'js_sidebar_oubtrain', [ { id: 'SB_2' }, { id: 'SB_3' } ] ); outbrain.load(); } ); Profitez du journal où et quand vous voulez. 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Découvrez chaque jour toute l'info en direct (de la politique à l'économie en passant par le sport et la En Continu lmd.context.page.advert.adblock=!0; "smartadserver" === lmd.context.page.advert.adserver && lmd.advertController && lmd.advertController.buildAll(lmd.context.page.advert.smart.page); offreDecouverteZen.getInstance();}); var browserId = path.get(crm, 'data.browserId'); if (browserId) { if (window.xtparam !== null) { window.xtparam += '&x3=' + browserId; } else { window.xtparam = '&x3=' + browserId; } } }); var blockAdBlock = (function (lmd) { 'use strict'; var blockAdBlock; var fnCallback; var status; // AT Internet x4 values : 1 and 2 are used in script, 3 for noscript and 4 not used here. var adblockStatus = { 'YES': 1, 'NO': 2, 'NOSCRIPT': 3, 'NSP': 4 }; var send = function () { if (!xiti.has_hit('Ad_Block::Actif')) { xiti.hit(this, 'C', '0', 'Ad_Block::Actif', 'A'); } }); }; var callXiti = function (adbStatus) { status = adbStatus; if (status === adblockStatus.YES) { send(); } if (lmd.requirejs !== undefined && status !== adblockStatus.YES) { send(); }, (lmd.context.page.advert.smart.domain !== undefined ? lmd.context.page.advert.smart.domain : '') + '/call2/pubjallajax/', true); } if (fnCallback) { fnCallback(status); } }; blockAdBlock = new BlockAdBlock({ checkOnLoad: false, resetOnEnd: true }); if (blockAdBlock === undefined) { callXiti(adblockStatus.YES); } else { blockAdBlock.onDetected(function () { callXiti(adblockStatus.YES); }); blockAdBlock.onNotDetected(function () { callXiti(adblockStatus.NO); }); blockAdBlock.check(); } }, function (err) { callXiti(adblockStatus.NSP) }); return { getStatus: function (fn) { if (status) { fn(status); } else { fnCallback = fn; } } }; }(lmd)); var xiti = (function (w, blockAdBlock) { var loadAfter = function (e, fn) { var rs = e.readyState; if (rs && rs !== 'complete' && rs !== 'loaded') { return; } try { fn.apply(this); } catch (ex) { } }, loadJs = function (src, onload) { var a = document.createElement('script'); a.type = 'text/javascript'; a.async = false; a.src = src; if (typeof onload === 'function') { if (a.addEventListener) { a.addEventListener('load', function () { loadAfter(a, onload); }); } else { a.attachEvent && a.attachEvent('onreadystatechange', function () { loadAfter(a, onload); }); } } }, loadCore = function () { loadJs(lmd.conf.medias.location.base_url_version + '/js/lib/xiti/4.4.007/xtcore.js', function () { hit_xiti.resolve(); }); }); lmd.context.page.xiti_call = true; }; return { type: { inscrits: 'INSCRIT' }, init: function () { w.xtparam = ''; } blockAdBlock.getStatus(function (status) { w.xtparam += '&ac=' + w.xt_ac + '&an=' + w.xt_an + w.xt_multc + '&x4=' + status; loadJs(lmd.conf.medias.location.base_url_version + '/js/lib/xiti/4.4.007/xtclicks.js', loadCore); }); } }; })(this, blockAdBlock); xtnv = document; xtsite = function() { var xtsite = lmd.context.page.xiti.xtsite; for (var device in breakpoints) { var isValidBreakpoint = true; if (breakpoints[device]['min']) {= breakpoints[device]['min']; } if (isValidBreakpoint && breakpoints[device]['max']) { isValidBreakpoint = viewPortWitdh } if (isValidBreakpoint) { xtsite = lmd.context.page.xiti.xtsites[device]; break; } } lmd.context.page.xiti.xtsite = xtsite; return xtsite; }(); xtn2 = lmd.context.page.xiti.xtn2; xtcustom = lmd.context.page.xiti.xtcustom; xtpage = lmd.context.page.xiti.xtpage; xtergo = lmd.context.page.xiti.xtergo ? 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Chants, danses et youyous ont ponctué un office dit en anglais et en italien, traduit en swahili et en d’autres langues du pays.Mais c’est en fin d’après-midi que le chef de l’Eglise catholique a prononcé son premier grand discours à dimension politico-économique, dans la continuité de ceux tenus en juillet à Santa Cruz (Bolivie) et en septembre à New York, aux Nations unies. Après l’Amérique du Sud, l’Afrique lui a donné une nouvelle tribune pour exiger des gouvernants d’agir, au niveau international, sans léser les intérêts des Etats et des populations les plus pauvres.Le pape François débute sa visite en Afrique, sous haute protectionA Santa Cruz, François avait appelé à un « changement de structures » pour réformer un système économique international qu’il considère comme une machine à produire de l’injustice. A Nairobi, au siège des programmes des Nations unies pour l’environnement et pour l’urbanisme, le pontife argentin a cette fois demandé davantage d’équité dans les accords de libéralisation des échanges internationaux. « Il semble, a-t-il relevé, qu’on ne soit pas encore arrivé à un système commercial international équitable et totalement au service de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. » « Le problème, a-t-il accusé, naît lorsque nous croyons qu’interdépendance est synonyme d’imposition ou de soumission de quelques-uns aux intérêts des autres. Du plus faible au plus fort. »Le pape François dénonce les violences commises au nom de DieuPrévenir la radicalisationA quelques jours de la 10e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui se tiendra à Nairobi du 15 au 18 décembre, le pape a exprimé une « préoccupation » particulière concernant les accords sur la propriété intellectuelle et l’accès aux médicaments et aux soins essentiels de santé. Il a demandé que les traités de libre commerce régionaux servent à assurer « un minimum d’accès aux traitements de base pour tous » et que les discussions multilatérales donnent « aux pays les plus pauvres le temps, la flexibilité et les exceptions nécessaires à une adaptation ordonnée, et non traumatisante, aux normes commerciales ». « L’interdépendance et l’intégration des économies ne doivent pas provoquer le moindre préjudice aux systèmes de santé et de protection sociale existants » mais au contraire, « favoriser leur création et leur fonctionnement », a-t-il affirmé.Le pape au cœur d’une Afrique déchirée par les violencesEn juin, le pape a consacré une encyclique entière à exposer pourquoi, à ses yeux, la crise climatique et les inégalités sont liées. Il a profité de ce rendez-vous dans les locaux onusiens pour souhaiter « un accord global » sur le climat à la COP 21, qui s’ouvrira à Paris le 30 novembre, à condition qu’il s’agisse d’un accord « réellement efficace » et non de simples déclarations d’intention destinées à se donner bonne conscience. « Ce serait triste et j’ose le dire, catastrophique, que les intérêts particuliers l’emportent sur le bien commun et conduisent à manipuler l’information pour protéger leurs projets », a affirmé François.Dans la matinée, le pape avait abordé l’autre thème essentiel de son voyage. Dans une rencontre avec les représentants des autres Eglises chrétiennes et des dignitaires de l’islam, François a plaidé en faveur du dialogue entre les religions afin de prévenir la radicalisation de jeunes au nom d’un Dieu. « Trop souvent, des jeunes sont rendus extrémistes au nom de la religion pour semer discorde et peur, et pour déchirer le tissu même de notre société », a-t-il déploré, et le dialogue interreligieux est « essentiel » à cet effet. Quelques instants auparavant, le président du conseil suprême des musulmans du Kenya, Abdulghafur El-Busaidy, a lui aussi appelé à la coopération et à la tolérance entre les cultes : « En tant que peuple d’un Dieu, nous [chrétiens et musulmans] devons faire front et être unis, nous donner la main pour tout ce qui est essentiel pour notre humanité, sans distinction de lieu, de culture, de langue, d’ethnie, de race, de statut, de politique. »Voyage du pape en Afrique : la communauté gay se mobiliseNos idées de sorties pour le week-end • Mis à jour le De l’agrandissement du Musée Rodin au festival rock BBmix en passant par une illustration théâtrale de la vie en entreprise à Lille, les choix du Monde pour ce week-end.ART. Redécouvrir Rodin en son musée, à Paris L’hôtel Biron, la partie ancienne du Musée Rodin, à Paris, a rouvert le jeudi 12 novembre, après plus de trois ans de travaux. Ce temps était nécessaire en raison des graves dégradations qui affectaient cet ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle, où le sculpteur s’établit en 1908 et vécut jusqu’à sa mort, en 1917. Le musée compte désormais 18 salles, ce qui a permis à Catherine Chevillot, sa directrice, et à son équipe de renouveler et de compléter non seulement la présentation de l’œuvre de Rodin, mais aussi celle de ses collections. Il y a là tous les chefs-d’œuvre désirés, dans l’ordre chronologique de leur création. Il y a là aussi des œuvres que l’on regarde mieux parce qu’elles sont à bonne hauteur, bien éclairées. On a beau savoir Rodin capable de tout, il surprend encore. Philippe DagenMusée Rodin, 77, rue de Varenne, Paris 7e. Du mardi au dimanche, de 10 heures à 17 h 45, le mercredi jusqu’à 20 h 45. Entrée de 7 € à 10 €. www.musee-rodin.frCIRQUE. Alexis Gruss fait danser ses étalons, à Paris-Nord Villepinte Pour marquer l’ouverture du Salon du cheval, qui se tient du samedi 28 novembre au dimanche 6 décembre à Paris-Nord Villepinte (Seine-Saint-Denis), l’écuyer Alexis Gruss, 71 ans, héritier d’une longue dynastie de gens du cirque et amoureux des chevaux, propose un spectacle équestre, Les Etalons d’Alexis. Créé pour la manifestation francilienne, le spectacle, conçu en famille, réunit quarante chevaux – pur-sang arabes, falabellas argentins (croisement de poney shetland et de pur-sang), frisons, cobs, pure-race espagnols, alter real portugais – et dix-huit écuyers et artistes, qui évoluent au rythme d’un orchestre présent dans la salle. « Le cheval vous dit des choses vraies. Il ne nous ment pas. C’est un enseignement formidable pour la vie », s’enflamme celui qui, depuis longtemps, murmure à leur oreille. Sylvie KervielSalon du cheval, Paris-Nord Villepinte (navettes gratuites à partir de la porte Maillot à Paris). Samedi 28 novembre à 20 h 30, dimanche 29 à 16 h 30. Tarifs : de 27 à 67 euros.THÉÂTRE. Suivre la ligne du « Méridien » tracée par Nicolas Bouchaud, au Rond-Point à Paris Après sa création à Strasbourg, voici qu’arrive à Paris, au Théâtre du Rond-Point, ce formidable spectacle dans lequel le comédien Nicolas Bouchaud, une fois de plus seul en scène, s’empare de ce manifeste magnifique qu’est Le Méridien, de Paul Celan. Véritable art poétique du poète juif de langue allemande, ce texte, ainsi que des poèmes de l’auteur, sont incarnés de manière on ne peut plus charnelle et vivante par le comédien, qui reproduit ainsi sur scène l’expérience vitale essentielle qu’est la poésie selon Celan. Un comédien qui n’a pas son pareil pour prendre le spectateur par la main et l’emmener doucement vers des territoires de pensée et de sensation. Bouleversant. Fabienne DargeThéâtre du Rond-Point, vendredi 27 et samedi 28 novembre à 20 h 30. Tarif : 31 euros.THÉÂTRE. « Nobody », ou la dure loi de l’entreprise, à Lille Stéphane Couturier a toujours embrassé la ville et l’architecture. La Maison européenne de la photographie revient sur sa démarche, qui met au jour l’archéologie des constructions humaines. Un large espace est consacré à son plus récent projet, très réussi, autour de la cité « Climat de France », à Alger. Avec des images recomposées par ordinateur, des travellings, des vidéos, des portraits, il offre une vision kaléidoscopique et passionnante de cet ensemble monumental signé par l’architecte Fernand Pouillon. Son appareil donne à voir la décrépitude mais aussi l’intelligence du dessin du lieu, ouvert sur la ville et la mer. Claire GuillotMaison européenne de la photographie, 5-7, rue de Fourcy, Paris 4e. Jusqu’au 17 janvier. Du mercredi au dimanche, de 11 heures à 19 h 45. 4,5 et 8 €. www.mep-fr.orgROCK. Aventuriers et défricheurs au festival BBmix, à Boulogne-BillancourtEternel pourvoyeur de rebelles émergents, le rock underground fabrique aussi ses légendes. Depuis 2005, le festival BBmix s’est fixé pour but de célébrer les aventuriers d’hier et les défricheurs d’aujourd’hui. Au rayon figures mythiques, le Carré Belle-Feuille, à Boulogne-Billancourt, accueille, samedi 28 novembre, les Américains de Half-Japanese, groupe mené par l’excentrique Jad Fair, apôtres du bricolage « do-it-yourself » depuis 1975, admirés par Sonic Youth ou feu Kurt Cobain. Tout aussi essentiels, les Anglais de Wire, programmés dimanche, une des formations les plus passionnantes nées de la vague punk, mêlant rock urbain, musique répétitive ou industrielle, raga indien et musique concrète. Mais l’exploration des marges permettra aussi d’excitantes découvertes : Last Ex, l’autre projet de Simon Trottier (Timber Timbre), les adaptations de Depeche Mode en musique de chambre par Sylvain Chauveau, les notes furieuses de Memphis (Nots) ou de Nice (Thee Dead Clodettes). Stéphane DavetBBmix, du 27 au 29 novembre, au Carré Belle-Feuille, 60, rue de la Belle-Feuille, Boulogne-Billancourt (92). Tél. : 01-55-18-54-00. 11 euros. bbmix.orgPHOTOGRAPHIE. « Un monde submergé » dans les rues de Paris C’est en 2007 que ce qui est devenu une série au long cours a débuté : le nord de l’Angleterre est alors touché par des pluies torrentielles, et le photographe sud-africain Gideon Mendel, installé à Londres, décide de se rendre sur place pour capter ce moment « où la force de la nature vient de faire basculer la vie des gens ». Depuis, il y a eu le Nigeria, le Brésil, l’Inde, l’Allemagne, le Pakistan, la Thaïlande, les Etats-Unis, le Bangladesh… A chaque fois, il réalise des portraits posés, frontaux, dans l’environnement quotidien, métamorphosé, des personnes qu’il rencontre. Des moments en suspens réalisés au Rolleiflex, où l’eau et la boue se mesurent à taille humaine. Pays du Nord ou du Sud, ces mondes sous les eaux, qui pointent la question du dérèglement climatique, montrent avant tout « une vulnérabilité partagée », dit l’artiste. Des photographies de cette série sont actuellement présentées au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Vous pourrez en croiser d’autres au hasard des rues de la ville à quelques jours du lancement de la COP21 : vingt d’entre elles se sont glissées par paires, recto verso, sur des espaces d’affichage jusqu’à dimanche. Emmanuelle JardonnetExposition des finalistes du prix Pictet au Musée d’art moderne de la Ville de Paris jusqu’au 13 décembre. Vingt portraits à découvrir dans les rues de Paris (aux abords du Centre Pompidou, du Louvre, avenue Montaigne, à Saint-Germain-des-Prés…) jusqu’au 29 novembre. Rencontre avec Gideon Mendel à la Conférence des parties créatives, à la Gaîté-Lyrique le 2 décembre.MUSIQUE. The Zombies en concert pop et rock à Paris et Guyancourt Formé au début des années 1960 par le claviériste Rod Argent et le chanteur Colin Blunstone, le groupe britannique The Zombies a connu quelques succès, dont She’s Not There (1964) et Time of the Season (1968), avant de se séparer et de devenir une formation chérie par les amateurs de pop. Reformé brièvement en 1997 avec ses cinq membres d’origine, puis depuis 2004 sous la seule responsabilité de ses deux fondateurs, The Zombies est en France pour une mini-tournée, qui se terminera à La Maroquinerie, à Paris, vendredi 27 novembre et à La Batterie, à Guyancourt (Yvelines), samedi 28. Avec, dans son répertoire – outre ses principales chansons des années 1960 –, celles d’un récent album entre rock et pop, Still Got That Hunger (Cherry Red Records), son sixième en studio, jolie réussite publiée début octobre. Sylvain SiclierLa Maroquinerie, 23, rue Boyer, Paris 20e. Tél. : 01-40-33-35-05. Vendredi 27 novembre, à 20 heures. 38 €. La Batterie, 1, rue de la Redoute, Guyancourt (Yvelines). Tél. : 01-39-30-45-90. Samedi 28 novembre, à 20 h 30. De 11 € à 22 € Ce que l’on sait de l’avion russe abattu par la Turquie • Mis à jour le Bisbilles, menaces et mesures de rétorsion entre la Turquie et la RussieLa tension entre la Russie et la Turquie complique la lutte contre l’Etat islamiqueEn quoi les deux récits divergentL’état-major turc affirme que l’avion russe a été averti « dix fois en l’espace de cinq minutes  » qu’il allait pénétrer dans l’espace aérien de la Turquie. Cette incursion a eu lieu mardi à 9 h 24 et a duré effectivement dix-sept secondes, selon un courrier adressé mardi au Conseil de sécurité de l’ONU par le représentant turc. Un second avion, qui volait aux côtés du premier, a quant à lui pu quitter sauf la zone frontalière, précisait ce courrier.« Si nous avions su que c’était un avion russe, peut-être y aurait-il eu des mises en garde de nature un peu différente », a déclaré jeudi le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sur France 24, « on aurait peut-être pu empêcher autrement cette violation de l’espace aérien ». Des avions de l’armée syrienne bombardent également le nord de la région de Lattaquié, tenue en partie par des rebelles.«  Il n’y a pas eu de tentatives de l’avion turc d’établir la communication ou un contact visuel avec l’équipage russe  », a répliqué le général Sergueï Roudskoï, qui a accusé les jets turcs d’avoir eux-mêmes violé l’espace aérien syrien pour abattre l’avion russe. Vladimir Poutine a précisé jeudi que la Russie avait informé les Etats-Unis du lieu et du moment du passage de son avion, et estimé que la Turquie ne pouvait ignorer sa nationalité. Poussée de fièvre antiturque en RussieGuerre en Syrie : les Turkmènes, une minorité en première ligne Ligue Europa : Bordeaux éliminé, Marseille y croit • Mis à jour le Du bon, du moins bon, de l’encourageant, du désespérant. Le bilan des quatre représentants français en Ligue Europa est aussi varié que mitigé, pour cette avant-dernière journée de qualifications, jeudi 26 novembre.Saint-Etienne qualifiéSaint-Etienne s’est qualifié pour les 16es de finale en début de soirée, en faisant preuve de caractère. Longtemps menés à Rosenborg, les Verts ont égalisé par Roux sur penalty à dix minutes du terme. Profitant de la défaite (3-1) de Dniepropetrovsk chez la Lazio Rome, l’ASSE est assurée de finir 2e de son groupe avec quatre longueurs d’avance sur les Ukrainiens finalistes de la précédente édition, et d’ores et déjà éliminés. Elle ne sera pas tête de série au tirage au sort du 14 décembre, statut dévolu aux Romains.Bordeaux éliminé mais ne démérite pasMal parti dans sa campagne, Bordeaux n’a pas réussi l’exploit nécessaire à sa survie à Liverpool. Pourtant, les Girondins n’ont pas démérité. Ils ont mené après un coup franc de Saivet, mais les Reds ont vite réagi avec notamment un superbe but de Benteke (2-1). Les Bordelais (4e), qu’un autre résultat aurait placés en sursis, ne peuvent plus prétendre à la deuxième place occupée par Sion, qui s’est incliné chez le Rubin Kazan (2-0). Les Reds de Jürgen Klopp eux sont qualifiés.Marseille laborieuxMarseille a été laborieux, mais il a s’est mis en position favorable face au dernier de son groupe F, Groningue (2-1). Batshuayi a sauvé l’OM avec un but en fin de match. Dans ce groupe F qui a vu Braga se qualifier, Marseille (2e) jouera sa finale de groupe lors de la dernière journée chez le Slovan Liberec (3e), qu’il devance de deux points. Un nul lui suffirait pour passer.Soirée ratée pour MonacoPour Monaco, en revanche, la soirée a été complètement ratée : le club s’est fait surprendre par Anderlecht, vainqueur (2-0) grâce à une superbe reprise de volée de Gillet et un but d’Acheampong en fin de match. Le club bruxellois (2e) dépasse désormais celui du Rocher (3e) au classement pour un point. Les Monégasques pointent à quatre longueurs du leader Tottenham, qualifié après sa victoire à Qarabag (1-0). Ce sera justement chez les Spurs, le 10 décembre pour l’ultime journée, que l’ASM jouera sa qualification. Seule une victoire, conjuguée à un nul ou une défaite d’Anderlecht, pourrait déboucher sur un tel épilogue.Pour le reste, Villarreal, l’Athletic Bilbao, le FC Bâle, Schalke 04, le Sparta Prague, et Krasnodar ont également rejoint jeudi Molde, Dortmund, Naples et le Rapid Vienne au rang des qualifiés. François Hollande aux Invalides : « Ils étaient la jeunesse de France » • Mis à jour le Emeline Cazi et David Revault d'Allonnes C’est à 10 h 30 dans la cour d’honneur des Invalides, le plus haut niveau protocolaire d’hommage à la nation, qu’a été rendu, vendredi 27 novembre, celui aux cent trente morts dans les attentats du 13 novembre. Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, avait initialement proposé une cérémonie à l’Ecole militaire ; le président François Hollande a tranché en faveur de l’hôtel des Invalides. Le chef des armées y a déjà présidé plusieurs cérémonies d’hommage aux militaires morts en opération, celles engagées avant son élection, mais aussi celles qu’il a décidées.« C’est extrêmement rare [d’y honorer des civils], explique le ministère de la défense. Quand des honneurs sont rendus à un civil, c’est parce qu’il avait un passé de résistant ou un haut grade dans la Légion d’honneur. Mais le président a voulu cette cérémonie aux Invalides du fait du caractère très solennel de cette cour carrée et de ce qu’elle représente dans la mémoire collective. » « La Marseillaise » pour commencer et pour conclureLa cérémonie a duré près d’une heure. Sa scénographie définitive a fait l’objet d’ultimes ajustements. La Marseillaise a été jouée par l’orchestre de la garde républicaine une fois pour ouvrir la cérémonie et une fois pour la conclure. Entre les deux, les honneurs militaires rendus au chef de l’Etat, la revue des troupes et plusieurs morceaux de musique. Quand on n’a que l’amour, de Jacques Brel, a été interprété par Camélia Jordana, Yael Naim et Nolwenn Leroy pendant qu’étaient diffusés les portraits des personnes tuées, du moins celles dont les familles ont accepté de fournir les photos. Perlimpinpin, de Barbara, chanté par Natalie Dessay, accompagnée par Alexandre Tharaud, a précédé la lecture des prénom, nom et âge des assassinés, qui ont été égrenés, à l’exception d’un, les proches s’y étant opposés. L’hypothèse d’une sonnerie aux morts a été écartée, considérée comme non pertinente s’agissant de victimes civiles. Hommage national : tous les Français ne sortiront pas un drapeau« Votre main tendue, nous n’en voulons pas »Trois familles ont fait savoir publiquement qu’elles n’assisteraient pas à cette messe républicaine et qu’elles se désolidarisaient de cet hommage. « Monsieur le président, Messieurs les politiciens (…), votre main tendue, votre hommage, nous n’en voulons pas », a écrit sur son mur Facebook Emmanuelle Prévost, la sœur de François-Xavier Prévost, tué au Bataclan. La jeune femme tient le gouvernement « comme en partie responsable de ce qui [lui] arrive ».« En France, les attentats perpétrés du 7 au 9 janvier de cette année ont fait dix-sept victimes. Depuis, rien n’a été fait. Si des textes ont été votés, aucun décret d’application n’a encore été publié. Dix mois plus tard, les mêmes hommes sont en mesure de recommencer. » Elle ne comprend pas « qu’en France, il [soit] possible d’être en lien avec un réseau terroriste, de voyager en Syrie, et de revenir, librement ».Proche de la famille, Marc-Philippe Daubresse, le maire de Lambersart, ministre du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, s’associe à ce message : « On ne peut s’empêcher de se demander combien de vies auraient pu être sauvées si les pouvoirs publics avaient agi plus tôt. » Actes symboliques nécessairesLa décision des proches d’Aurélie de Peretti est plus personnelle, du moins n’appelle-t-elle pas les autres familles au boycottage de la cérémonie officielle. La sœur de la jeune femme se demande « comment un pays en état d’alerte depuis les événements du 7 janvier, avec un plan Vigipirate au maximum, n’a pu déceler la préparation du drame du 13 novembre ? » Delphyne de Peretti vit à Londres depuis des années. Combien de fois a-t-elle pesté contre « la politique Big Brother de cette capitale », la vidéosurveillance, « les mesures de sécurité excessives dans les musées, les salles de concert, les bars » ? Aujourd’hui, elle en « comprend la nécessité », dit-elle. Le père de Lola Ouzounian, cette jeune femme de 17 ans tuée au Bataclan, déplore, dans un texte publié sur Le Huffington Post, « la politique désastreuse menée par la France au Moyen-Orient depuis plusieurs années », mais aussi le fait que, « depuis plusieurs décennies, la République a laissé se développer des zones de désespoir (…) ». “Cités dortoirs”, “quartiers sensibles”, les termes ont évolué, mais le problème demeure et le personnel politique l’a toujours traité avec indifférence ». Le procès en récupération politique était inévitable. Mais « c’était compliqué, voire impensable, d’organiser un hommage aux Invalides sans que le président parle, estime un conseiller ministériel. Est-ce que chacun s’est retrouvé là-dedans ? Ce n’est pas certain. Avec un président qui a pris dix points, à dix jours d’un scrutin, avec un discours très clivant tenu par la gauche, tout cela n’allait pas de soi ».« Des actes symboliques étaient nécessaires », complète un autre conseiller, qui précise que « le président, à ce moment-là, n’est plus François Hollande, mais le représentant élu de toute la nation ». « Il est normal que certaines familles le refusent », comprend-il malgré tout. Les proches des personnes tuées ont toutefois majoritairement fait le déplacement. Par besoin de se rassembler, de partager un destin commun. Si tragique soit-il. Emeline Cazi Journaliste au Monde David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Crise des migrants : la Macédoine construit une clôture à sa frontière avec la Grèce • Mis à jour le Réfugiés : le retour de l’Europe forteresseLa route des Balkans se ferme progressivementLa Macédoine avait commencé dans le courant du mois à filtrer les migrants par nationalité, autorisant uniquement ceux venant de pays en conflit, comme la Syrie, l’Afghanistan et l’Irak, à poursuivre leur route vers l’Europe occidentale. Un millier de personnes déboutées, notamment des Iraniens, des Somaliens, des Pakistanais et des Bangladais étaient bloquées vendredi à la frontière gréco-macédonienne. Turquie : assassinat du bâtonnier de Diyarbakir, figure de la cause kurde • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) En Turquie, les maigres espoirs des Kurdes de DiyarbakirAvec ses souks, ses vieilles mosquées, ses ruelles étroites, le quartier de Sur est devenu ces derniers mois le terrain d’affrontement privilégié des jeunes rebelles kurdes du PKK, qui font le coup de feu contre les forces spéciales. A plusieurs reprises, entre septembre et novembre, les habitants de Sur ont été soumis au strict régime du couvre-feu, sans possibilité de communiquer avec l’extérieur, sans électricité. La vieille mosquée Kursunlu et le minaret « à quatre pieds » n’ont pas été épargnés.La conférence de presse donnée par Tahir Elçi samedi matin était censée attirer l’attention des médias sur les dégâts infligés aux monuments lors des combats. Il s’était donc installé en pleine rue, à côté du minaret vieux de cinq cents ans. C’est là que la balle du tueur l’a fauché. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Luc Bondy, directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, est mort • Mis à jour le Brigitte Salino La nouvelle est tombée, samedi 28 novembre, et un voile de tristesse s’est abattu sur le théâtre : le metteur en scène Luc Bondy, directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, est mort d’une pneumonie, le matin même, à Zurich, à 67 ans. On le savait malade, mais la maladie faisait partie de sa vie, elle l’accompagnait depuis tant d’années, et il la surmontait si bien qu’il apparaissait comme un phénix, toujours renaissant. En juillet, il était parti en Suisse, pour se soigner.Il devait mettre en scène Othello, de Shakespeare, à partir de fin janvier. Il avait repoussé à la saison prochaine ce spectacle dont il parlait magnifiquement, comme toujours quand il préparait une création. C’était un oiseau aux couleurs de paradis, pour reprendre l’expression de son ami Peter Stein, avec qui il a travaillé à la Schaubühne de Berlin, dans les années 1980 : un homme multiple, changeant, brillant, limpide et insaisissable. Son théâtre lui ressemblait : virevoltant de vie, pressé de désirs, teinté d’ombres fugitives, dont l’une était celle de l’Histoire.Luc Bondy appartenait à une famille juive issue de la Mitteleuropa. Son grand-père, Fritz Bondy, avait dirigé le théâtre de Prague. Son père, François Bondy, journaliste et intellectuel, s’est réfugié à Zurich pour fuir le nazisme. C’est là que Luc Bondy naît, le 17 juillet 1948. Mais c’est en France qu’il passe la plus grande partie de son enfance et de son adolescence.La gloire à la SchaubühneAprès s’être formé à l’école de Jacques Lecoq, il part pour l’Allemagne, en 1969, et il commence à travailler dans le théâtre. Witkiewicz, Ionesco, Fassbinder, Büchner et Goethe comptent parmi les premiers auteurs qu’il met en scène, à Göttingen, Hambourg, Nuremberg ou Düsseldorf. Son style le démarque, sa renommée grandit vite. Elle le mène au début des années 1980 à la Schaubühne de Berlin, la scène la plus importante d’Europe.La Schaubühne est un collectif, qui réunit plusieurs metteurs en scène, dont Peter Stein et Klaus-Michaël Grüber, deux figures d’exception, aux style radicalement différents, et des comédiens de toute première grandeur : Bruno Ganz, Jutta Lampe, Edith Clever, Otto Sander, Angela Winkler... Il y a aussi, dans l’orbite de la Schaubühne, le dramaturge Botho Strauss, qui écrit pour la troupe. Il devient un compagnon de route du théâtre, et un ami, pour Luc Bondy, qui crée plusieurs de ses pièces (Kalldewey, La Guide, Le Temps et la chambre...), dans les années 1980. Dans ces années-là, il fait ses débuts en France, où l’invite Patrice Chéreau, qui dirige le théâtre de Nanterre-Amandiers. Sa première création, Terre Etrangère, d’Arthur Schnitzler, en 1984, est un événement qui marque la décennie : re-découverte d’un auteur, découverte d’un metteur en scène.Sa nomination à l’Odéon-Théâtre de l’Europe fait polémiqueA partir de ce moment-là, Luc Bondy se partage entre Paris et Berlin. Toujours entre deux avions, deux projets, plusieurs vies. Ses amitiés sont nombreuses, sa soif de rencontres ne tarit jamais, son appétit de lecture, attisé par l’insomnie, est inextinguible : où qu’il aille, il a un livre à la main, que souvent il donne, quand il l’a lu. Parfois, la maladie le ralentit, il en parle, la met dans la vie, il continue, agrandit son cercle de mises en scène, de villes, de fonctions. De 1985 à 1987, il succède à Peter Stein à la direction de la Schaubühne de Berlin. De 2003 à 2013, il dirige les WienerFestwochen, le prestigieux festival de Vienne. En mars 2012, l’annonce de sa nomination à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, à Paris, en remplacement d’Olivier Py, suscite une grosse polémique.Luc Bondy fait front. Il fait toujours front, à sa manière. Soit par l’attaque, soit par l’esquive. Il a l’intelligence vive, et il sait la force de son art, qui en fait un des premiers metteurs en scène en Europe, au théâtre et à l’opéra, où il a signé des productions d’anthologie, en particulier Le Tour d’écrou (musique de Benjamin Britten) ou Julie (musique de Philippe Boesmans).Sur sa route, dans les années 1990 et 2000, il y a Peter Handke, Ibsen, Guitry, Racine, Beckett, Yasmina Reza, Martin Crimp, Ionesco, Marivaux, Molière... Luc Bondy aimait varier les genres, et aurait aimé redonner un blason au théâtre dit de boulevard. On pourrait s’arrêter sur nombre de ses mises en scène. Chacune avait une couleur. Toutes reposaient avant tout sur les distributions, que Luc Bondy choisissaient avec un soin extrême. Il disait d’ailleurs que quand le choix des acteurs était fait, 80 % du travail l’était.C’était évidemment à la fois vrai et faux, comme tout ce qu’il déclarait : la valeur de ses propos tenait à l’instant où il les exprimait. Ils étaient éphémères, à l’image du théâtre, que Luc Bondy ne cherchait pas révolutionner. Il l’habitait, à la façon d’une maison où tout vibre, tout bruit, crie ou chuchote, pleure ou aime. C’est cela qui était beau, dans ses mises en scène. Entendre et sentir tous les palpitements de la vie. Lire : Luc Bondy installe son Europe à l'Odéon Brigitte Salino Journaliste au Monde Trois personnes en lien avec l’attentat de Tunis recherchées • Douze membres de la garde présidentielle tunisienne ont été tués mardi 24 novembre.Crédits : FETHI BELAID / AFPQuatre jours après l’attentat suicide qui a fait 13 morts, mardi 24 novembre, dans le centre de Tunis, les autorités ont annoncé être à la recherche de trois hommes en lien avec l’attaque qui a visé un bus de la sécurité présidentielle. Le ministère de l’intérieur a publié vendredi un avis de recherche avec les photos des trois hommes, indiquant qu’il s’agissait d’« éléments terroristes dont l’enquête préliminaire a prouvé la relation avec l’explosion ». Les autorités promettent « une importante récompense financière » pour toute information menant à l’arrestation de Hassan Ben Khalifa Bouchiba, Houcine Ben Khalifa Bouchiba et Walid Ben Mohamed Ali Yousfi.Jeudi, l’auteur de l’attentat, revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), a été identifié comme étant « Houssam Ben Hedi Ben Miled Abdelli », un « vendeur ambulant » de nationalité tunisienne et âgé de 26 ans.Tunisie : ce que l’on sait de l’attentat contre la sécurité présidentielleTroisième attaque de l’annéeL’EI est déjà responsable de deux attaques majeures cette année en Tunisie : celle du musée du Bardo, qui a fait 22 morts au mois de mars, et celle de Sousse, qui a fait 38 morts en juin.L’état d’urgence a été décrété mardi et un couvre-feu a été instauré à Tunis. Le ministère de l’intérieur a par ailleurs procédé à des dizaines d’arrestations dans le cadre de la lutte antiterroriste.Deux casques bleus guinéens tués dans le nord du Mali •Deux soldats guinéens et un civil ont été tués et quatorze personnes ont été blessées, samedi 28 novembre, dans une attaque à la roquette contre un camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Kidal, dans le nord-est du pays.« Notre camp à Kidal a été attaqué tôt ce matin par des terroristes », a déclaré un responsable de l’ONU, qui annonce la mort de « deux casques bleus de nationalité guinéenne » et un « civil contractuel ». Une autre source onusienne a fait état de 14 blessés, dont trois dans un état grave.La Minusma est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995, en proportion du nombre de militaires engagés.Des zones du Mali hors de contrôleLe nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida après la déroute de l’armée. Les djihadistes ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.Au Mali, une paix incertaine dans un Nord fragmentéUne attaque le 20 novembre contre le grand hôtel Radisson Blu de la capitale, Bamako, a fait vingt morts, outre les deux assaillants. Des hommes armés y avaient retenu environ 150 clients et employés. L’attentat a été revendiqué par deux groupes djihadistes : celui de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, « avec la participation d’AQMI [Al-Qaida au Maghreb islamique] », et le Front de libération du Macina, « avec la collaboration d’Ansar Dine », un groupe armé salafiste.Le choc de témoins et de rescapés, au lendemain de l’attentat de BamakoL’antiterrorisme français en état de mort clinique • Mis à jour le Laurent Borredon et Simon Piel Abaaoud, Dahmani, Mostefaï, les frères Abdeslam : des terroristes surveillés en vainEn France, l’éternel retour des « pionniers » du djihadLa Belgique dans le doute face à la menace terroristeLes ratés de la coordination antiterroriste en EuropeLa France demande de l’aide aux Etats-Unis Simon Piel Journaliste au Monde Laurent Borredon Journaliste Les principales infos à retenir de la semaine • Mis à jour le Alexandre Pouchard Entre hommage aux victimes du 13 novembre et suites de l’enquête, à la recherche de Salah Abdeslam et de ses complices, résumé de l’actualité de la semaine écoulée.Hommage national. Deux semaines après les attentats du 13 novembre, la France a rendu vendredi un hommage national aux 130 morts, avec une cérémonie aux Invalides réunissant les autorités et les familles.La Belgique en alerte. Plus tôt dans la semaine, après la France, c’est la Belgique qui est passée à son niveau d’alerte maximal, suspectant des terroristes djihadistes d’être sur le point de passer à l’action. La capitale, Bruxelles, a été totalement bloquée de samedi à mardi, avec écoles et transports publics fermés.La traque continue. Le principal suspect encore en vie des attentats de Paris, Salah Abdeslam, est toujours en fuite. Ce qui pourrait être la ceinture d’explosifs qu’il portait le 13 novembre a été retrouvé lundi dans une poubelle à Montrouge (Hauts-de-Seine), commune où le téléphone de M. Abdeslam a été localisé le soir des attaques. Elle est elle aussi constituée d’explosifs de type TATP, mais le système de mise à feu avait été neutralisé.Avant de se rendre à Montrouge, Salah Abdeslam aurait servi de chauffeur aux trois kamikazes du Stade de France. La police a diffusé dimanche un appel à témoins pour le troisième auteur, identifié mais au nom inconnu, qui a été, comme un de ses complices, contrôlé parmi des migrants en Grèce le 3 octobre. Un autre appel à témoins a été lancé, concernant cette fois Mohamed Abrini, un Français de 30 ans qui aurait accompagné Salah Abdeslam les jours précédant les attentats. Le groupe de terroristes aurait également projeté un attentat dans le quartier d’affaires de la Défense, le 18 ou le 19 novembre, a révélé mardi François Molins, le procureur de Paris.Voir la chronologie interactive :Attentats : le déroulé des événements et de l’enquête depuis le 13 novembreLe marathon diplomatique aux résultats incertains de HollandeCôté français, les avions du porte-avions Charles-de-Gaulle ont mené cette semaine leurs premières frappes contre l’Etat islamique. Ces bombardements continueront en Syrie : le Parlement a approuvé mercredi leur prolongation au-delà des quatre mois initiaux.Attentat en Tunisie.La Tunisie aussi a été frappée par l’Etat islamique. Un attentat contre un bus de la sécurité présidentielle a tué au moins 13 personnes et en a blessé 20 autres mardi dans le centre de Tunis. Les autorités ont de nouveau décrété l’état d’urgence, levé le mois dernier, et mis en place un couvre-feu la nuit.La « jungle » de Calais doit être aménagée.Le Conseil d’Etat a confirmé lundi la condamnation de l’Etat et de la commune de Calais à aménager le bidonville de la ville du Pas-de-Calais où s’entassent près de 6 000 migrants dans des conditions déplorables. Cela comprend le recensement de mineurs isolés en situation de détresse, l’installation de points d’eau, de toilettes et de collecte d’ordures, le nettoyage du site et la création d’accès pour les secours.Loi santé : la loi Evin assouplie, le paquet neutre adopté. Contre l’avis du gouvernement, les députés ont assoupli mardi la loi Evin, qui encadre notamment la publicité sur les boissons alcoolisées en France depuis 1991. La commission des affaires sociales avait changé le texte du gouvernement et prévu que les « contenus » consacrés à une « région de production ou au patrimoine culturel, gastronomique ou paysager liés à une boisson alcoolique » ne soient pas considérés comme de la publicité.Les députés ont validé mercredi, de justesse, la mise en place du paquet de cigarettes neutre à partir de mai 2016. Tous les paquets auront ainsi la même forme, la même taille, la même couleur et la même typographie, sans logo, quelle que soit la marque.En revanche, une autre disposition du projet de loi santé, qui créait le délit d’incitation à la maigreur excessive contre les sites « pro-anorexie », a été rejetée.Fusion pharmaceutique.Le groupe pharmaceutique américain Pfizer a annoncé lundi son projet de fusion avec son concurrent irlandais Allergan pour 141 milliards d’euros, la plus grosse opération du genre dans le secteur. Une fusion essentiellement motivée par l’installation du siège du nouveau groupe en Irlande pour lui permettre de bénéficier d’un taux d’imposition très avantageux (moins de 15 %, contre 35 % aux Etats-Unis).Lire :Pfizer-Allergan : les nouveaux loups du capitalismeEt aussi…Chômage. Le nombre de demandeurs d’emploi a de nouveau augmenté en octobre, avec 42 000 chômeurs sans activité (catégorie A), selon les chiffres dévoilés jeudi par Pôle emploi et par le ministère du travail. C’est le troisième plus mauvais chiffre depuis le début du quinquennat de François Hollande, après ceux de septembre 2013 (+ 50 600) et de janvier 2013 (+ 47 900).Portugal. Le chef du Parti socialiste portugais, Antonio Costa, soutenu par la gauche radicale, a été nommé premier ministre mardi et chargé par le président, Anibal Cavaco Silva, de former un gouvernement.Argentine. Le libéral Mauricio Macri, maire de Buenos Aires, a remporté dimanche le second tour de l’élection présidentielle avec plus de 52 % des voix.Climat. Les catastrophes naturelles, toujours plus fréquentes, ont tué quelque 600 000 personnes en vingt ans, a annoncé l’ONU lundi. Les inondations ont représenté 47 % d’entre elles entre 1995 et 2015 et ont affecté 2,3 milliards de personnes, dont l’immense majorité en Asie. Les tempêtes ont, elles, été les catastrophes climatiques les plus meurtrières, avec 242 000 morts.Birmanie. Un gigantesque glissement de terrain a tué au moins 104 personnes, samedi, dans une mine de jade dans le nord du pays.Israël. Une Israélienne a été tuée dimanche et un Israélien lundi dans une série d’attaques au couteau par des Palestiniens, qui ont été abattus par la police.Espace. La société Blue Origin, de Jeff Bezos, le patron d’Amazon, est parvenue à faire atterrir en douceur une fusée qui a emporté une capsule pressurisée jusqu’à 101 kilomètres d’altitude. Une prouesse – la première dans le domaine – qui ouvre la voie à des fusées réutilisables.Football. Le Paris-Saint-Germain s’est qualifié mercredi pour les huitièmes de finale après une ultime et large victoire sur le terrain de Malmö (5-0). De son côté, l’Olympique lyonnais a été piteusement éliminé de toute compétition européenne après sa nouvelle défaite à domicile, mardi, contre les Belges de La Gantoise (1-2).Squash. Le Français Grégory Gaultier est devenu champion du monde de squash dimanche à Seattle, aux Etats-Unis, après avoir battu l’Egyptien Omar Mosaad. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Le Japon va reprendre la pêche à la baleine dans l’Antarctique Le Japon a annoncé son intention de reprendre la pêche à la baleine dans l’océan Antarctique d’ici la fin du mois de mars 2016, après plus d’un an d’interruption. Vendredi, le service japonais des pêcheries a informé la Commission baleinière internationale (CBI) que cette campagne reprendrait dans le cadre d’un plan révisé qu’elle estime raisonnable. Le plan prévoit 333 prises, soit une réduction des deux tiers.Le Japon avait pourtant stoppé ses campagnes annuelles de chasse dans l’océan Antarctique après le jugement rendu en mars 2014 par la Cour internationale de justice (CIJ). Saisi en 2010 par l’Australie avec l’appui de la Nouvelle-Zélande, le tribunal onusien avait donné raison aux plaignants qui reprochaient à l’archipel nippon de maquiller une activité commerciale en programme de recherche.Le Japon a entamé ce qu’il qualifie de pêche scientifique à la baleine en 1987, un an après l’entrée en vigueur d’un moratoire international sur la pêche du mammifère marin. Le Japon estime que la consommation de baleine fait partie de sa culture alimentaire et que la plupart des espèces de baleine ne sont pas en danger. Trois morts dans l’attaque d’un centre de planning familial aux Etats-Unis • Mis à jour le La « triste routine » des fusillades aux Etats-Unis A Nice, Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen font front commun à l’approche des élections régionales Olivier Faye Elections régionales 2015 : des candidats FN loin de la dédiabolisation voulue par le partiL’inquiétude liée aux attentats renforce le FNDepuis les attentats, la campagne des régionales « a changé de nature » Olivier Faye Quiz : testez vos connaissances sur le climat • Mis à jour le Audrey Garric et Pierre Le Hir Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Pierre Le Hir Journaliste au Monde Murray offre la Coupe Davis à la Grande-Bretagne • Mis à jour le Andy Murray joue « sa » Coupe DavisPorté par 4 000 supporters britanniques, sur les 13 000 spectateurs du Flanders Expo, Murray a réussi un match solide, exécutant plusieurs grands coups de défense. La Grande-Bretagne succède au palmarès à la Suisse, que la Belgique avait éliminé au premier tour cette saison. Cyril Abiteboul : « La F1 est une terre de chantage absolu » • Mis à jour le Catherine Pacary (Propos recueillis) En marge du dernier Grand Prix qui se court dimanche 29 novembre à Abou Dhabi, le directeur général de Renault Sport F1, Cyril Abiteboul, a déclaré qu’il attendait la fin de la saison pour « en dire plus » sur l’avenir de l’écurie française. Le futur met du temps à se desssiner. Nous l’avons rencontré mi-octobre à Viry-Châtillon, au sud de Paris, le « Fort Knox » de la recherche et développement de la marque.« Il vous parle de tout ce que vous voulez, d’histoire, de compétition, mais pas de ce qui est en cours », avait déjà prévenu Renault, à savoir les négociations menées par Carlos Ghosn en vue du retour – ou non – de Renault comme écurie de F1 à part entière. C’est à ce propos que nous attendons d’en « savoir plus ». A cette fin, l’actuel motoriste de Red Bull, Toro Rosso et Lotus rachèterait cette dernière, en bien mauvaise posture financière. Un sujet trop brûlant pour être éludé, dans un entretien que Cyril Abiteboul ne demandera pas à relire, démarche suffisamment rare pour être soulignée. Look décontracté, jean, basket, polo col « grand-père », allure chaloupée… Le charisme du patron n’a pas attendu le nombre (38) de ses années.Pourquoi Renault s’intéresse-t-il encore à la Formule 1, discipline aux investissements colossaux – 100 millions à 400 millions d’euros par an – et aux retours commerciaux incertains ?S’il est légitime sportivement pour Renault de faire de la F1, économiquement, ce sont les gens du marketing, qui, après des analyses poussées, ont conclu que le sport automobile, et la F1 en particulier, était une très bonne façon d’atteindre nos objectifs de notoriété, de visibilité et de « good opinion », c’est-à-dire tout le bien que les gens pensent de Renault. C’est une sorte d’entonnoir : on veut que le plus de gens possible connaissent Renault, qu’ils en aient une bonne image et, in fine, que cela se traduise dans leur acte d’achat. C’est un processus très long. Il n’y a pas de formule magique, ni vraiment de moyen de démontrer les choses.D’autant que l’automobile et la F1 font souvent l’objet de critiques…Tous les indicateurs sont au vert, à condition de ne pas les regarder de Saint-Germain-des-Prés, ou même de Paris. On est un constructeur mondial, avec des ambitions en Asie, Asie du Sud-Est, Chine, Inde… En Amérique du Sud également, marché sur lequel on est déjà très présent. La Formule 1 mondiale a encore une grande, une très grande valeur. C’est pour cela qu’on est dans ce sport depuis longtemps, et que l’on y repart pour un cycle long. Lorsque Renault est devenu simple motoriste, en 2011, vous avez expliqué que c’était beaucoup mieux ainsi. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?C’est très simple : le coût de la technologie. Nous avons décidé de redevenir motoriste dans des circonstances précises. Le règlement d’alors stipulait que le moteur était « gelé ». Il n’y avait donc pas à investir dans la technologie, puisque la nôtre était mature et performante. On avait un retour marketing moyen, mais pour un coût moyen. Maintenant, avec le règlement [qui a imposé notamment l’abandon du moteur atmosphérique pour le moteur hybride, depuis 2014], on a un coût technologique très élevé. La seule façon de le rentabiliser, c’est d’avoir un retour marketing beaucoup plus important. Ce qui ne peut se faire qu’en étant une écurie complète. A partir de là, il y avait deux options : arrêter tout ou redevenir une écurie à part entière…Réglementation en F1 : l’après 20142014, la révolution hybride Fin des moteurs V8 atmosphériques, remplacés par des V6 hybrides turbo — marquant le retour du turbo en F1 — avec système de récupération d’énergie cinétique au freinage couplé à une récupération de l’énergie thermique des échappements. Moins bruyants, au désespoir des fans purs et durs, ces moteurs sont bridés côté arrivée d’essence, ce qui permet une baisse de 35 % de la consommation.2015 La reconduction Quatre fois plus chers que les moteurs atmosphériques, les moteurs hybrides ont néanmoins démontré leur supériorité. Plus personne n’envisage de retour en arrière. De plus, ils mettent en lumière le rôle de vitrine technologique de la F1, peut-être un peu oublié. Enfin, la baisse de la consommation des monoplaces (-30 % encore), même si elle n’est pas encore assez connue, est un atout pour l’image de la F1.Mexico, 10 juillet Réunis dans le cadre du Conseil mondial du sport automobile, les membres de la FIA annoncent que Bakou (Azerbaïdjan) accueillera le 17 juillet 2016 une étape du Championnat du monde de F1, et Paris une épreuve de FE le 23 avril. Deux modifications dans le règlement sont entérinées avec effet immédiat : les pilotes ne peuvent être sanctionnés au maximum que d’un départ du fond de la grille en raison d’un changement de moteur (pour éviter les excès du Grand Prix d’Autriche, où Button et Alonso ont été sanctionnés chacun de 25 places sur la grille) ; les nouveaux constructeurs disposent d’un moteur supplémentaire pour la saison, soit cinq en tout contre quatre jusqu’alors, et Honda bénéficie de ce bonus dès la saison 2015.F1 : Romain Grosjean chez Haas, la Scuderia bisJe peux comprendre qu’il ait envie de partir sur un projet nouveau. Le projet Haas surprendra pas mal de monde, parce qu’il est bien ficelé. En tout cas, au début. Ils vont avoir une période de grâce, avec de l’énergie, des moyens, le soutien de Ferrari. Je connais l’euphorie des premières années [vécues chez Caterham]. Les mecs arrivent, plein d’envie, de paillettes, ils ambitionnent de faire les choses différemment des autres… Malheureusement, en F1, je n’ai vu que les bonnes vieilles recettes fonctionner. Le projet Haas, il faudra le juger dans trois ans. Mais c’est un beau projet. Et je pense que Romain a quelque chose à jouer.Quant au patron d’écurie, on parle d’Eric Boullier, ex-team manager chez Lotus, de Flavio Briatore, patron de l’écurie Renault de 2003 à 2009…[Rires.] Je ne souhaite pas m’exprimer là-dessus, parce que le choix des hommes appartient à Carlos Ghosn et à Jérôme Stoll [président de Renault Sport F1]. « Briatore a pour la Formule 1 l’instinct de l’équilibre à donner entre le spectacle et la pureté du sport »Cela dit, j’ai travaillé avec Flavio. C’est quelqu’un d’extraordinaire, complètement animal et instinctif. Il connaît parfaitement le business et a réussi de belles choses avec Renault [victoires du championnat en 2005 et 2006, avec Fernando Alonso au volant]. Au-delà, je pense que Flavio Briatore a pour la Formule 1 l’instinct de l’équilibre à donner entre le spectacle et la pureté du sport. Le sport actuellement est géré par les Anglo-saxons comme « le sport tel qu’il devrait être, tel qu’il a toujours été, tel qu’il doit être et tel qu’il doit rester ». Et, effectivement, ils n’ont pas nécessairement une sensibilité du spectacle suffisante. Peut-être que le côté latin flamboyant de Flavio pourrait faire du bien.Alors que la saison se termine à Abou Dhabi, quel est le bilan du motoriste Renault ?On sait qu’on n’a pas fait un bon boulot, surtout en piste. On a envie de démontrer qu’on est capable de faire mieux. On en a la certitude. Pour cela il faut adopter la bonne stratégie. On n’a pas réussi à faire évoluer notre association avec Red Bull comme il fallait – je dis bien non pas comme on voulait, mais comme il fallait.Il y a un an, on avait proposé un partenariat très différent à Red Bull, qui n’en a pas voulu. Il fallait convaincre Christian Horner [patron de Red Bull] : une écurie de pointe aujourd’hui ne peut plus être indépendante. C’est usant et fatigant de sentir qu’on n’a pas la bonne stratégie, celle qui est appropriée aux types de règlements actuels…Quel est votre meilleur souvenir de conduite ?En Corse, au volant d’une Lotus Exige S. Ce n’est pas une Renault… En Renault, c’est avec une Mégane 2l. J’ai fait le tout premier essai en monoplace au Castellet. En Formule 1, on ne se fait pas vraiment plaisir, parce qu’on est submergé par la puissance, on n’y voit rien, ça tremble. Mais avec des 2 litres, c’est une extraordinaire école de pilotage.Cyril Abiteboul en dates14 octobre 1977 Naissance à Paris.2001 Ingénieur, diplômé de l’Institut National Polytechnique de Grenoble.2001 Entre chez Renault, occupe divers postes, en France et à Ernstone, au Royaume-Uni.2007 Directeur du développement de l’écurie Renault F1.2010 Directeur exécutif.2011 Directeur général adjoint, à Viry-Châtillon, il supervise les activités commerciales, de communication, et les liens avec les écuries partenaires. Essentiel lorsque le constructeur se recentre sur une activité de motoriste.2012 Team principal de Caterham F1 pour la saison.Septembre 2014 Cyril Abiteboul est nommé directeur général de Renault Sport F1. Il remplace Jean-Michel Jalinier, débarqué pour n’avoir pas su correctement prendre le virage technologique des V6 turbo hybrides. Red Bull demandait que des têtes tombent... Catherine Pacary (Propos recueillis) Journaliste au Monde Début des négociations et interpellations à la veille de l’ouverture de la COP21 • Mis à jour le Suivez la situation en direct sur notre live Les négociations ont débuté au BourgetLaurent Fabius, ministre des affaires étrangères et futur président de la COP21, s’est exprimé, dimanche au Bourget, après la minute de silence en hommage aux 130 morts des attentats du 13 novembre.« La gestion de notre temps va être essentielle » et « il faudrait que chaque jour nous permette d’avoir des progrès », a lancé M. Fabius, aux chefs des 195 délégations réunis au Bourget pour une courte séance de travail.« Je me permets de compter sur vous pour négocier et bâtir des compromis dès les prochaines heures. Si on voulait s’en remettre au pseudo-miracle de la dernière nuit, je crains que ce ne soit pas la bonne solution. »Chaîne humaine et interpellations à Paris > A Paris, alors que les manifestations sont interdites, plusieurs milliers de chaussures ont recouvert dimanche matin la place de la République, d'où devait partir la marche pour le climat.ERIC GAILLARD / REUTERS En Indonésie la forêt assassinéeChaque été, des incendies d’origine criminelle réduisent en cendres des pans entiers de la forêt de Sumatra, au profit des industries de l’huile de palme, du caoutchouc ou du bois. Une catastrophe climatique et écologique qui ronge le territoire des Suku Anak Dalam, une tribu semi-nomade de la jungle.Texte : Harold Thibault Photo : Rony Zakaria pour Le MondeIl fut un temps, pas si lointain, où les Suku Anak Dalam pouvaient encore tomber nez à nez avec un tigre dans la forêt vierge. De cette période, Pagbu, l’un des chefs de famille de la tribu, tire un conseil : en cas de rencontre avec le grand félin, prendre ses jambes à son cou, de préférence avant qu’il ne vous remarque.En réalité, ces chasseurs-cueilleurs ne croisent plus aujourd’hui le prédateur dont l’habitat, qui est aussi le leur, s’est réduit à peau de chagrin. Sous les coups des industriels de l’huile de palme, du bois et de la papeterie, la jungle recule inéluctablement et un nombre croissant de familles vivent désormais au beau milieu d’une palmeraie.Les Suku Anak Dalam, tribu de chasseurs-cueilleurs ont vu leur jungle se reduire en peau de chagrin à cause des plantations de palmiers à huile. Régulièrement expulsés de leurs campements de fortunes, ils doivent remballer tous les deux ou trois jours et s'établir quelques kilomètres plus loin, le temps qu'on les en chasse de nouveau.La forêt ayant rétréci, cette tribu peine désormais à y chasser les sangliers qu'elle dénichait auparavant sans difficulté.Chaque été, des incendies d’origine criminelle réduisent en cendres des pans entiers de la forêt de Sumatra, les fumées cédant place, lorsque tombent les premières pluies, à l’automne, à des paysages calcinés. Il suffit alors de couper les souches noircies à la machette avant de pouvoir planter des palmiers, et c’est ce que font Oyriya, 44 ans, et Rossita, 32 ans. « C’est comme ça chaque année, il est beaucoup plus simple de couper lorsque ça a brûlé », explique cette dernière.Rossita n’y est pas pour grand-chose. Embauchée comme journalière pour un salaire des plus modeste par une certaine Mme Anna, elle a d’ailleurs elle aussi souffert de l’air irrespirable, comme tous les habitants de cette région du centre de Sumatra. Elle n’est qu’un maillon d’une longue chaîne passant par de puissants conglomérats qui savent se faire entendre à Djakarta et se prolonge ensuite dans l’industrie agroalimentaire jusque dans les supermarchés occidentaux.Des migrants originaires de Java récoltent des grappes dans une plantation de palmiers à huile qui a remplacé la forêt vierge en marge du parc national de Bukit Duabelas, dans le centre de Sumatra.Faire place nette pour de nouvelles plantationsL’été 2015 aura été le plus meurtrier pour les forêts des deux plus grandes îles d’Indonésie que sont Bornéo et Sumatra. Les experts locaux jugent que ces fumées ont été pires encore que celles qui, en 1997, avaient déjà marqué tous les esprits. Les deux principaux aéroports du centre de Sumatra, dans les villes de Pekanbaru et Jambi, ont dû fermer leurs portes pendant deux mois. Les brasiers indonésiens ont cette fois enfumé une bonne partie de l’Asie du Sud-Est, plongeant Singapour, la Malaisie, le sud de la Thaïlande, une partie des Philippines ou même Ho Chi Minh-Ville, au Vietnam, dans un brouillard inextricable.Tournée par drone entre le 12 et 18 août dans la province de Jambi à Sumatra par l'ONG locale Warsi pour sensibiliser le public du reste de l'Indonésie au fléau de la déforestation.La sécheresse causée dans l’archipel par le phénomène climatique El Niño à partir du mois de juin a amplifié ces incendies ddevenus hors de contrôle. Selon l’agence Bloomberg, qui a compilé les données du World Resources Institute, à Washington, et de l’Université libre d’Amsterdam, les émissions de dioxyde de carbone de l’Indonésie ont dépassé celles des Etats-Unis durant quarante-sept des soixante-quatorze jours de crise jusqu’à la fin du mois d’octobre, se plaçant même, pendant quatorze jours, devant la Chine, le premier pollueur mondial. A quoi s’ajoute la réduction de la capacité de séquestration du carbone, conséquence du recul des forêts. L’Indonésie est le 5e plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, devant le Brésil.La vie est devenue un enfer pour les habitants de la région. Plus de 503 874 cas d’infection respiratoire aiguë et dix décès, du fait de maladies respiratoires ou d’accidents pendant les opérations d’extinction dans les six principales provinces touchées au cours de la crise, ont été recensés par l’Agence indonésienne de gestion des catastrophes.Employée en journalière, Rosita s'aide de sa machette pour venir à bout des souches qui restent après les premières pluies sur les terrains qui ont brûlé depuis l'été.Les organisations non gouvernementale (ONG) locales ne se font pas d’illusions sur la cause de ces feux : ils permettent de faire place nette à moindres frais pour de nouvelles plantations de palmiers à huile, d’hévéa à caoutchouc ou d’acacia à pâte à papier. « Pour préparer le terrain, c’est moins cher que par voie mécanique car, sinon, il faut faire intervenir les pelleteuses », résume Rudi Syaf, responsable de la communication de Warsi, une ONG basée à Jambi, principale ville de la région du même nom, l’une des plus touchées par la déforestation.En 1982, cette province s’étendant sur 5 millions d’hectares (ha) comptait 4,18 millions d’hectares de jungle, « presque tout Jambi en était couvert ». En 2014, c’était un peu moins de 2,1 millions d’hectares. Même ce dernier chiffre est trompeur, car 963 000 ha relèvent en fait de la forêt dite « de production », capable de se renouveler en théorie, mais rarement dans les faits, et 258 000 ha sont destinés à « l’exploitation limitée », c’est-à-dire qu’on n’y coupe que les troncs d’un diamètre supérieur à 60 cm. En fait, seuls 864 000 ha sont inclus dans des parcs nationaux ou régionaux, eux-mêmes loin d’être exempts d’incursions de l’agro-industrie.Une statue de vache à la lisière du parc national de Bukit Duabelas, les « douze collines ». Lieu de vie de la tribu des Suku Anak Dalam, également appelés les Orang Rimba, ou « peuple de la junge ».« La forêt est tout pour nous », résume un chef de tribuLa structure des plantations de palmiers à huile favorise ces incendies. Un maillage de canaux est nécessaire à l’irrigation, qui sont également utiles au transport des grappes de noix, mais ces voies artificielles se révèlent trop larges et profondes, de sorte qu’elles restent vides pendant la saison sèche, explique Rudi Syaf : « C’est un facteur majeur dans la propagation des feux de forêt. »Toute la région porte la marque de ces changements. Sur les routes, les convois de camions-citernes sortent remplis d’huile des raffineries et croisent en sens inverse des bennes chargées de régimes de noix de palme, des grappes piquantes qui peuvent peser une bonne vingtaine de kilos. Ils doublent des Mobylette équipées de grands paniers métalliques permettant d’aller chercher le fruit entre les palmiers. Là, des indépendants s’activent, les yeux toujours vers le haut, maniant une serpe montée au bout d’un long manche leur permettant de couper les palmes et, ainsi, de laisser tomber les régimes au sol – leur art consistant à s’écarter avant cette dangereuse chute.C’est cette réalité qui détruit le mode de vie des Suku Anak Dalam. « La forêt est tout pour nous », résume le chef Pagbu. Littéralement tout, c’est-à-dire pas seulement le lieu de chasse et le logement traditionnel de ces semi-nomades qui déplacent leur campement à chaque décès. Elle est aussi leur religion, ces animistes enterrant le placenta des nouveau-nés au pied d’un arbre.Des souches encore fumantes malgré les premières pluies qui viennent de tomber sur Sumatra.Les émissions de dioxyde de carbone de l’Indonésie ont dépassé celles des Etats-Unis durant quarante-sept des soixante-quatorze jours de crise jusqu’à la fin du mois d’octobre, se plaçant même, pendant les pires journées devant la Chine, premier pollueur mondial le reste du temps.Problème, cette même forêt a été vendue en blocs de concessions à de puissants industriels de l’huile de palme, notamment à des succursales du conglomérat géant indonésien Sinar Mas, qui a acquis des concessions à partir des années 1980, sous le régime de Suharto, au pouvoir pendant trente et un ans, jusqu’en 1998. Il en a exploité une partie directement, tandis que l’autre, d’abord restée en réserve, a finalement été confiée à des particuliers qui vendent au poids le fruit du palmier à huile aux raffineurs qui en sortent la crude palm oil (CPO).Ces indépendants sont originaires de Java, qui abrite 140 millions des 255 millions d’habitants de l’Indonésie. Afin de contrôler la densité de population de l’île, poumon économique et démographique du quatrième pays le plus peuplé de la planète, et parce que Suharto voulait à toute force donner une certaine cohérence à un archipel d’une grande diversité ethnique et culturelle, il incita les populations à migrer vers les îles étendues, mais périphériques, que sont Sumatra et Bornéo. Ces mêmes « transmigrants » se sont vu confier l’exploitation des nouvelles palmeraies, ayant besoin à leur tour de développer une activité économique.Au milieu des plantations de palmiers, une raffinerie d'huile. Environ 1,9 million d'hectares dans la province centrale de Jambi seraient aujourd'hui consacrés à ces exploitations, sur une superficie totale de 5 millions d'hectares.Les cerfs se font rares et les sangliers plus méfiantsAux yeux des migrants, les Suku Anak Dalam sont des squatteurs. Ils se trouvent acculés à un nomadisme bien éloigné, cette fois, de leur tradition : tous les deux ou trois jours, les exploitants les somment de partir de leurs concessions. Ils avancent alors de quelques kilomètres, pour qu’on les laisse en paix quelques jours de plus. « Si nous prenons des grappes, les exploitants nous tombent dessus, ils disent que c’est du vol, même lorsqu’elles sont déjà au sol, l’un de nous a eu le crâne ouvert lorsqu’il a été battu », raconte Pagbu. Au vu du nombre élevé de malades et de décès, la tribu est certaine que l’eau de ses rivières est dangereusement polluée par les engrais des plantations.Les hommes chassent toujours dans le parc national de Bukit Duabelas, les « douze collines », et conservent leurs lance-pierres pour les oiseaux, mais, ces dernières années, ils ont troqué leurs lances contre des fusils, car, la forêt se rétrécissant, les cerfs se font très rares et les sangliers plus méfiants. « En une semaine, nous n’avons eu que deux sangliers. Avant, nous en attrapions cinq pour une chasse à dix hommes », se lamente Meriyu, autre chef de famille.Des employés prennent soin des pousses de palmiers qui seront ensuite vendues et plantées dans les nouvelles palmeraies de la région de Jambi, dans le centre de Sumatra, où elles sont devenues la principales activité économique.Autour d’eux, une bonne trentaine d’hectares ont brûlé cette année, et rien ne semble pouvoir endiguer ce recul. En 2008, les gouverneurs de province de Sumatra signaient un accord sur la préservation d’au moins 40 % de la forêt de l’île mais, dès l’année suivante, Jambi s’engageait plutôt sur 20 %. Et si, en 2010, la province annonçait un moratoire sur la conversion de zones protégées en terrains exploitables, les contours de celui-ci ont, depuis, été modifiés six fois. « Ces entreprises font en permanence du lobbying pour réduire les zones sous moratoire, on a beau parler d’efforts, ils ne sont pas appliqués », dit agacé Rudi Syaf.En mai 2014, des chercheurs de l’université du Maryland concluaient, dans la revue Nature Climate Change, après étude de photos satellite, que l’Indonésie a sacrifié six millions d’hectares entre 2000 et 2012. Au cours de la seule année 2012, 8 400 km2 de forêt ont été coupés, dépassant pour la première fois le niveau du Brésil (4 600 km2 perdus en 2012). Et 40 % de cet abattage avait lieu dans des zones où il était censément interdit ou restreint.Ce recul est une source croissante de conflits. A Bungku, un autre village où vivent des Suku Anak Dalam sédentarisés, un militant local du nom de Pujiono est mort à l’hôpital, le 5 mars 2014, après avoir subi les coups des forces de sécurité alors qu’il manifestait pour exiger la libération de Titus, un voisin arrêté le même jour. Ce dernier exigeait, comme les autres, la reconnaissance d’un droit ancestral sur des concessions exploitées depuis les années 1980 par une entreprise locale, Asiatic Persada. Celle-ci a longtemps été détenue par un géant des de l’agro-industrie basé à Singapour, Wilmar, premier producteur d’huile de palme de la planète, qui s’est débarrassé d’Asiatic Persada, en 2013, du fait de son passif d’expropriations et l’a cédée au groupe Ganda, propriété du frère du cofondateur de Wilmar.Un avocat engagé contre la déforestation, Musri Nauli, membre d’une autre ONG indonésienne, Walhi, évoque un cas plus récent de décès suspect. Fin février, un fermier, Indra Pelani, a été frappé et emmené par la « force de réaction rapide » de Wira Karya Sakti – ou WKS, une plantation d’acacias –, alors qu’il se présentait à un point de contrôle de la concession de ce fournisseur de pâte à papier détenu par Asia Pulp & Paper, un géant de la papeterie appartenant à Sinar Mas, l’un des principaux conglomérats de l’archipel. M. Pelani était entré en conflit avec les agents de sécurité au sujet de photos de la communauté locale prises par ces derniers. On retrouva son cadavre le lendemain, nu, les poings liés, des coups de couteau portés à la nuque.Les camions-citernes d'huile de palme brute et des camions chargés de régimes de noix de palme se relaient sur la nationale trans-Sumatra.Lutte ardue pour chaque hectare de forêtPour Musri Nauli, ces conflits sont hérités du capitalisme de forte croissance, mais aussi des copinages de l’ère Suharto. « Le gouvernement ne se focalisait pas sur les droits fonciers des habitants, mais sur ceux distribués aux entreprises », résume l’avocat. Me Nauli est partagé sur les améliorations possibles. Sous la pression des consommateurs, certaines multinationales bougent. Unilever, premier consommateur d’huile de palme de la planète, s’est engagé à n’utiliser, à la fin 2014, que des sources durables et traçables pour ses marques à destination de l’Europe, et pour l’ensemble de ses marchés mondiaux d’ici à 2020.La crise des fumées de cette année a suscité un tel mécontentement dans les populations locales et chez les pays voisins, que Musri Nauli espère davantage d’attention de la part des autorités. Avec d’autres juristes, il a engagé des poursuites contre dix-huit entreprises. Mais, d’expérience, il sait qu’elles sont quasi intouchables, et il compare l’agitation de ces derniers mois à un écho : « On l’entend et puis il disparaît. »Une brigade de quelques éléphants apprivoisés a été créée par le WWF afin que les locaux se familiarisent avec l’animal et pour repousser les pachydermes sauvages.Cette lutte ardue pour chaque hectare de forêt est visible à Tesso Nilo, à dix heures de route des « douze collines ». Dans cette réserve, une des plus riches de la planète par sa biodiversité, vivraient des tigres et environ 150 éléphants. Ses 38 576 hectares ont été classés parc national en juillet 2004, et le World Wildlife Fund (WWF) est parvenu, en octobre 2009, à convaincre le ministère des forêts d’étendre la superficie protégée à 83 000 hectares, une victoire à l’époque, en y ajoutant une concession encore inexploitée.Mais Afdhal Mahyuddin, un responsable de WWF à Sumatra, impliqué dans le programme Eyes on Forest, qui rassemble trois ONG luttant contre la déforestation, se souvient que c’est sous l’impulsion d’un des premiers producteurs de pâte à papier de la planète, Asia Pacific Resources International Holdings Limited, ou April, qu’avait été construite, au tournant des années 2000, une route avançant loin dans ce territoire aujourd’hui protégé. Signe des temps, April s’est engagé en juin à cesser de contribuer à la déforestation. Pourtant, grâce à cette route, la destruction du parc au profit de plantations commerciales va toujours bon train, comme ailleurs dans le pays. « Peut-être 20 % à 30 % des parcs nationaux subsistent à l’heure actuelle, c’était 50 % il y a seulement cinq ou six ans », constate M. Mahyuddin.Du fait de la perte de leur territoire, les éléphants de Tesso Nilo sortent plus fréquemment de la forêt. Des villageois ayant abattu, par le passé, des animaux qui s’en prenaient à leurs habitations ou à leurs récoltes, le WWF a dû créer une brigade de quelques éléphants, apprivoisés, afin que les locaux se familiarisent avec l’animal, mais aussi pour repousser les pachydermes sauvages vers leur habitat. « Les empiétements sont de plus en plus étendus et les ONG ne peuvent qu’accompagner, l’action doit venir des forces de l’ordre », regrette Afdhal Mahyuddin. Cette année encore, 4 000 ha de forêt sont partis en fumée à l’intérieur même du parc national de Tesso Nilo.En 2010, la province annonçait un moratoire sur la conversion de zones protégées en terrains exploitables mais les contours de celui-ci ont, depuis, été modifiés six fois.TexteHarold ThibaultPhotosRony Zakaria pour Le MondePortiques, brigades canines : Royal annonce des mesures pour la sécurité des transports • Mis à jour le Ségolène Royal assure que sa promesse sur les... par Europe1fr La ministre n’a pas pris d’engagement sur la généralisation de ces portiques pour les TGV. En revanche, elle a annoncé « un plan de déploiement et de formation de nouvelles brigades canines dans les transports publics », pour assurer la sécurité des voyageurs.COP21 : un « accord ambitieux, contraignant et universel »Alors que s’ouvre dimanche à Paris la 21e conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP21), Ségolène Royal a affirmé qu’un accord général était « à portée de main », mais qu’il y avait un « risque » qu’il ne soit « pas à la hauteur des enjeux ». Selon la ministre de l’écologie, il faut encore donner de l’impulsion pour obtenir un texte « ambitieux, contraignant et universel », susceptible de réduire le réchauffement de la planète en deçà de 2 °C. Ségolène Royal sur la COP21 : "nous voulons un... par Europe1fr « La Marseillaise, le drapeau, des repères fondamentaux »Lors de ce « Grand Rendez-Vous », Ségolène Royal a évoqué la « grande émotion » qu’elle a ressentie vendredi lors de la cérémonie d’hommage aux victimes des attentats du 13 novembre et exprimé sa satisfaction de voir flotter aux fenêtres, elle qui avait souhaité en 2007 que tous les Français en aient un chez eux. « Les symboles de la République, la Marseillaise, le drapeau, ce sont des repères fondamentaux », qui ne doivent pas être laissés à l’extrême droite, s’est félicitée l’ancienne candidate à la présidentielle. Royal : "La gauche avait abandonné les symboles... par Europe1fr Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’émission d’Europe 1 : Le Grand Rendez-vous avec Ségolène Royal par Europe1fr Sommet UE-Turquie : ce qu’espèrent les Européens, ce qu’exigent les Turcs • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Les 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se réunissent pour trois heures de discussion avec le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, dimanche 29 novembre à Bruxelles. Quel est le but de cette inédite rencontre au sommet, réclamée depuis des semaines par la chancelière allemande Angela Merkel ?Ce que veulent les Européens, tout particulièrement les AllemandsIls espèrent obtenir d’Ankara un engagement ferme afin de juguler l’afflux des réfugiés en Europe, qui transitent par la Turquie. Depuis le début de l’année, plus d’un million de Syriens, Irakiens, Afghans, Pakistanais, sont déjà arrivés en Europe, il s’agit de la plus grande crise migratoire sur le continent depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.L’Union demande à la Turquie d’aider davantage les 2,2 millions de Syriens, qui fuient la guerre civile et qui, depuis quatre ans, sont venus se réfugier chez elle. Mais qui manquent d’écoles pour leurs enfants, de soins, etc. Elle veut aussi qu’Ankara garde mieux sa frontière avec la Grèce, premier pays d’entrée des migrants en Europe, qu’elle fasse mieux la chasse aux passeurs, aux faux passeports, et accepte de prendre en charge les migrants économiques venus des côtes turques mais refoulés en Grèce car non éligibles au droit d’asile.Ce qu’exigent les Turcs en échangeAnkara veut une aide financière pour prendre en charge ces réfugiés ; au moins 3 milliards d’euros, par an. Elle demande aussi de l’argent pour mieux équiper ses douaniers, notamment pour acheter des bateaux gardes-côtes. Mais le gouvernement de Ahmet Davutoglu exige surtout que ce sommet soit l’occasion d’un accord beaucoup plus large.UE-Turquie, vers un accord basé sur un malentendu ? Tusk parle migrants, Davoglu répond adhésion— jbchastand (@JB Chastand)Il veut la relance du processus d’adhésion de la Turquie à l’UE, complètement gelé depuis des années. Ce processus avait été lancé officiellement en 2004. Mais Chypre bloque l’ouverture de chapitres de négociations, qu’elle conditionne à un accord sur l’occupation du nord de l’île par la Turquie. D’autres pays, à commencer par la France pendant la présidence de Nicolas Sarkozy, ont aussi beaucoup freiné le processus. Ankara exige aussi une libéralisation accélérée de la délivrance de visas (courts séjours, touristiques) aux Turcs en Europe : elle espère qu’elle interviendra en 2016 plutôt qu’en 2017.Lire :Face à l’UE, Erdogan savoure sa revancheFin d’année préoccupante pour l’état de l’Europe Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Le corps du pilote russe de l’avion abattu rapatrié en Turquie • Mis à jour le Ce que l’on sait de l’avion russe abattu par la TurquieLa Russie adopte des sanctions économiques contre la Turquie Le pape appelle les Centrafricains à « résister à la peur de l’autre » • Le souverain pontife entame dimanche la troisième étape de sa tournée africaine à Bangui, en Centrafrique, en proie à des violences interreligieuses.Crédits : GIANLUIGI GUERCIA / AFPA son arrivée à Bangui, dimanche 29 novembre, pour une visite de deux jours dans la capitale de la Centrafrique, le pape François a fustigé « la haine aveugle que le démon déchaîne en Centrafrique », en affirmant que « toutes les communautés souffrent indistinctement » et que Dieu « ne fait pas de différences » entre elles.Il fait référence aux deux années de violences entre miliciens Séléka (majoritairement musulmans) et anti-Balaka (chrétiens) qui ont contraint des centaines de milliers de personnes à fuir leur foyer.Dans l’après-midi, il a ouvert la « porte sainte » de la cathédrale de Bangui, dans un geste solennel pour la paix et le pardon des fautes en Centrafrique, à dix jours de l’ouverture à Rome du Jubilé de la Miséricorde qu’il a proclamé. « Nous demandons la paix pour la Centrafrique et tous les peuples qui souffrent de la guerre », a-t-il proclamé.François avait tenu à accomplir à Bangui ce geste exceptionnel, qui permet lors des Jubilés aux fidèles pénitents de franchir la porte d’une cathédrale et de recevoir le pardon de leurs péchés.Cris de joie et prièresC’est dans le petit camp de déplacés de Saint-Sauveur, qui accueille plus de 3 000 personnes, en plein centre de Bangui, que le pape François a choisi de se rendre en premier, dimanche. L’arrivée de François dans cette modeste paroisse en briques et en béton a déclenché des cris de joie, des larmes et de nombreuses prières.« Travaillez, priez, faites tout votre possible pour la paix mais souvenez-vous que la paix n’est rien sans amour, sans amitié, sans tolérance », leur a-t-il dit avant d’appeler son auditoire à scander « Nous sommes tous des frères » en langue sango.Le pape au cœur d’une Afrique déchirée par les violencesDans la matinée, le pape François a été accueilli à l’aéroport par la présidente de transition Catherine Samba Panza et des milliers de fidèles, il a appelé les Centrafricains à « résister à la peur de l’autre » et à « ouvrir une nouvelle étape » après les élections présidentielle et législatives dont le premier tour est prévu le 27 décembre. La présidente a ensuite demandé « pardon » au pape François, pour « tout le mal » commis par les Centrafricains.Dvt le #pape, la pdte de #RCA demande "pardon au non de la classe dirigeante et de ceux qui ont contribué à la descente aux enfers" du pays— CecileChambraud (@Cecile Chambraud)Visite sous haute tension Cette visite se fait sous haute tension en raison des risques pour la sécurité du souverain pontife.Crédits : GIANLUIGI GUERCIA / AFPCette visite se fait sous haute tension en raison des risques pour la sécurité du souverain pontife. Jamais depuis son élection, en mars 2013, un déplacement du pape n’avait donné lieu à un dispositif de sécurité aussi serré. Les services secrets français lui avaient déconseillé de visiter plusieurs lieux à risques. Les Casques bleus (10 900 hommes au total à travers le pays), le contingent militaire français (900) et la police centrafricaine ont été mobilisés pour quadriller Bangui.Il se rendra, enfin, lundi dans l’enclave étouffante du PK5, où vivent retranchés les derniers musulmans de Bangui sous la menace constante des anti-balaka, pour délivrer un message de paix qu’il n’a cessé de répéter toute la matinée. En direct : « Le Grand Rendez-vous », avec Ségolène Royal Europe 1 Live par Europe1fr Satisfaction sexuelle : un peu, beaucoup, à la folie ? • Mis à jour le Maïa Mazaurette De quoi parle-t-on quand on évoque la satisfaction sexuelle ? Les études s’enchaînent, divertissantes, surprenantes, parfaites pour animer nos pauses-café. Mais contradictoires au point qu’on n’y retrouverait pas ses petits.En 2013, les Français affichaient 28 % de ravis de la couette, 44 % de modérément contents et 22 % de désespérés. A l’échelle mondiale, on tombe à 44 % de satisfaits à peine. Chez les femmes infidèles, 47 % s’ennuient au lit avec leur mari. Mais 97 % s’éclatent avec leur amant. Lesquels ne sont pas bien exigeants : 68 % des hommes pensent que la majorité de leurs partenaires leur ont donné du plaisir, contre seulement 45 % des femmes. Les couples qui ne partagent pas les tâches ménagères sont plus satisfaits et font plus souvent l’amour… en 2012. Parce qu’en 2015 c’est exactement l’inverse.On pourrait multiplier les exemples à l’infini, mais je manque de café. Et vous, d’aspirine.Comment expliquer des données aussi incohérentes ? Tout d’abord, la méthodologie scientifique diffère beaucoup selon qu’on passe du « petit sondage amusant » à « l’étude transnationale réalisée sur soixante-dix ans ». Ensuite, nous sommes des créatures contrariantes, promptes au changement d’avis (êtes-vous sexuellement satisfaits de la même manière le lundi ou le samedi ? Pas moi). Pire encore : nous ne sommes pas fichus de savoir ce qui nous rendrait heureux – et quand on nous donne des éléments de réponse (la méditation, la pêche à la truite), nous les ignorons (la méditation nous endort, la saison de pêche à la truite ne commence qu’en mars).L’orgasme n’est pas suffisantDe quels besoins sexuels parlons-nous, de toute manière ? Sécurité ou liberté ? Qualité ou quantité ? Satiété ou excès ? Prise de risque ou sentiers connus ? Camembert ou Paris-Brest ? Le désir aime la variation, notre organisation sociale préfère la stabilité.En dehors même de notre bouillie fantasmatique intérieure, comment les scientifiques pourraient-ils intelligemment poser la question de la satisfaction ? Est-elle comptable : durée, orgasme ? Mais quel orgasme : mécanique, solitaire, mystique ? La satisfaction, est-ce la fréquence ? Quid des snobs sexuels, pour qui rien ne suffira jamais ? Ou des adeptes du burger frites sexuel, qui assurent que tout est bon dans le cochon ?Cette question n’a rien d’anecdotique : selon la dernière grande enquête nationale (« Contexte de la Sexualité en France, 2006 »), 43 % des hommes et 31 % des femmes trouvent la sexualité indispensable. A quoi s’ajoutent 49 % d’hommes et 55 % de femmes pour qui elle est importante. En ajoutant les deux, vous obtenez des scores de république bananière. Les asexuels, qui ne voient pas trop l’intérêt des galipettes, représentent à peine 1 % de la population. Nous avons donc ici un indicateur crucial de bien-être, sans aucune idée de comment le définir. On n’est pas sortis de l’auberge.Considérons donc nos options :- Au niveau de la fréquence, une étude menée sur 30 000 personnes et sur quarante années montre qu’un rapport sexuel par semaine constitue le minimum vital. Si vous en êtes à douze : primo, il est temps d’apprendre le sanskrit pour vous occuper. Secondo, cela ne vous rendra pas plus heureux.En revanche, si vous descendez au-dessous du rapport hebdomadaire, ce manque à gagner en termes de joie de vivre est comparable à une diminution par trois de votre salaire. En moyenne, les Français sont à deux missionnaires par semaine… preuve que nous avons des standards supérieurs à la pure nécessité.– Au niveau de la qualité, l’orgasme n’est pas suffisant. Pour 58 % des Français, le plaisir sexuel est avant tout une question de bonne entente entre les partenaires. Les études ne manquent pas qui placent l’intimité sexuelle avant l’orgasme. Nous avons beaucoup plus besoin de prothèses affectives que de prothèses sexuelles ! Il existe en outre des orgasmes décevants. Nuls. Pourris. Ratés. Il existe des orgasmes du viol, difficilement comptabilisables dans la satisfaction sexuelle. Jouir pour jouir ? C’est un peu court.– La sexualité n’est pas un ovni flottant au-dessus de notre vie en général (même si ce serait rigolo). La bonne santé sexuelle compte, mais aussi celle du couple, l’estime de soi, l’absence de traumas, l’âge, l’ovulation, l’éducation, la température, les valeurs…– Au niveau du langage employé, la formulation est trouble : se satisfaire, ou être satisfait ? Se contenter, ou être content ? Les mots ont un impact sur les réponses. Or en l’état, la « satisfaction sexuelle » recouvre un champ qui va du smic sexuel (« mes organes génitaux sont fonctionnels ») au menu cinq-étoiles (« des orgasmes multiples obtenus à la suite d’une conversation passionnante avec des top-modèles en post-doctorat de philosophie »).– Enfin, mettons les pieds dans le plat : les Français sont connus pour chouiner. Nous nous plaçons péniblement au 29e rang mondial des pays les plus heureux, derrière le Panama, un pays dont on ignore s’il s’agit d’un chapeau, d’un canal ou d’une discothèque avec entrée gratuite pour les filles le mardi. Sans vouloir retourner le couteau dans la plaie : vous avez certainement entendu parler de notre consommation d’antidépresseurs ou de nos scores en suicide. Râleurs dans la vie… râleurs au lit ? Ce serait logique.Nous avons besoin de nous comparer à nos pairsLes facteurs de flou et d’incompréhension sont multiples, d’accord. Mais au cas où cette zone d’indéfinition ne serait pas assez perturbante, nous n’évoquons ici que des moyennes – en conséquence de quoi, si vous ne vous reconnaissez pas dans ces statistiques, veuillez avoir l’obligeance de ne pas vous jeter dans la rivière la plus proche (il fait froid). Si vous ne rentrez pas dans le moule, c’est parce que vous n’êtes pas un numéro mais le produit d’une histoire. Unique.Ce qui nous amène à l’interrogation suivante : pourquoi vous assommer de chiffres s’ils n’ont aucune pertinence dans votre cas personnel ? Parce qu’ils sont pertinents quand même ! Sauf si vous vivez sur un sac plastique étanche, auquel cas vous êtes un saumon surgelé ou un travers de porc, la satisfaction est à la fois individuelle ET culturelle.Quand je vous annonce qu’un rapport hebdomadaire suffit au commun des mortels, vous allez prendre ce paramètre en compte pour évaluer votre propre satisfaction. Pas parce que vous êtes un mouton (je vous rappelle que vous êtes un saumon surgelé ou un travers de porc), mais parce que nous avons besoin de nous comparer à nos pairs. Si la norme était à quarante interactions sexuelles par semaine, vous seriez probablement frustré de n’en avoir que trente-neuf. Veuillez donc vous comparer à vos amis veufs.L’appétit des médias pour les chiffres de la sexualité ne relève pas du grand capital – ce n’est pas non plus la preuve d’une dégénérescence de notre société. Vous ne lisez pas cette chronique par voyeurisme. Vous la lisez pour comprendre où vous vous situez sur cette petite planète. Sans norme, pas d’identité possible. Ni de subversion.Et peut-être un peu de voyeurisme aussi. Un peu. Maïa Mazaurette Journaliste au Monde Week-end sportif, entre émotion et fin de saison Catherine Pacary Après 6 jours en état d’alerte, la Belgique accueille la finale de la Coupe Davis Rugby: la France, terre d’accueil des stars du mondialQuatre autres rencontres se jouaient samedi dans le cadre de cette 9e journée du Top 14 : Agen-Castres (18-23), Oyonnax-Brive (9-34), Bordeaux-Bègles - Pau (46-10) et Clermont-Toulon (9-35). Dernier match de la 9e journée aller du Top 14, Grenoble reçoit le Stade Français, dimanche à 16 h 15. Ligue 1 : le PSG, champion d’automne, déjàTrois matchs restent à jouer dans cette 15e journée aller de Ligue 1, dimanche : Saint-Etienne - Guingamp (14 heures), Bordeaux-Caen (17 heures) et Marseille-Monaco (21 heures). Formule 1Après des séances d’essais dominées, samedi, par la Mercedes de Nico Rosberg, celui-ci décroche sa sixième pôle position d’affilée. Il s’élance, dimanche (à 14 heures, heure de Paris), au côté de son coéquipier Lewis Hamilton, déjà assuré du titre de champion du monde des pilotes, alors que Mercedes caracole chez les constructeurs. Un parfum de bilan plane sur les déclarations de Romain Grosjean qui a vécu « une journée difficile » au sein de l’écurie Lotus, fortement pénalisée par ses difficultés financières – le pilote français a déjà annoncé son passage chez Haas pour la saison 2016. Côté Ferrari, Sebastian Vettel, qui peut s’enorgueillir d’être le seul à avoir mis en difficulté les Mercedes, rêve d’une victoire à Abou Dhabi. Mais Lewis Hamilton n’a pas l’intention de « gérer ». S’il est le plus rapide dimanche sur le circuit de Yas Marina, il décrochera sa 44e victoire, trois jours avant la grande fête nationale du 2 décembre en l’honneur du 44e anniversaire des Emirats. Un signe ? Catherine Pacary Journaliste au Monde Cinq écolodges, pour un week-end de tourisme « durable » François Bostnavaron Histoire d’être en symbiose avec les chefs d’Etat du monde entier, réunis pour la COP21 à Paris, voici quelques bonnes adresses pour voyager responsable.La planète va mal : une prise de conscience qui influe forcément sur nos manières de voyager. Et sur l’offre touristique. Hier cabane en bois sans charme, l’écolodge est devenu un endroit qui fait rêver. Quelques adresses pour s’évader… sans culpabiliser. LE PLUS POÉTIQUE : Graine et ficelle, près de NiceIci, c’est la nature qui vous invite chez elle. Alors on se fait tout petit… et on se laisse bercer, comme dans un cocon. Ancienne journaliste/styliste, Isabella Sallusti quitte la capitale en 2002 avec ses quatre enfants et une idée en tête : créer une ferme de permaculture où l’on ne cultive pas au sens littéral du terme, où l’on n’utilise pas de fertilisants, où l’on ne désherbe pas… A une vingtaine de kilomètres de Nice, dans l’arrière-pays, elle découvre Saint-Jeannet. Et tombe amoureuse d’une vaste friche, sans maison, ni eau, mais avec vue sur la mer et les vallons à couper le souffle. Quelques années plus tard, la friche est devenue un éden. « Un lieu magique où l’on rêve de se mettre au vert », dit la propriétaire. Nichés entre forêt de chênes et vergers, surplombant un bassin de baignade naturel, les deux lodges invitent à l’évasion. La chambre d’hôtes, elle, a son jardin et sa piscine privée. Le plus : Isabella Sallusti propose des cours de cuisine, où le bio, le sans-gluten et le sans-lactose sont mis à l’honneur.Tarifs : à partir de 160 euros la chambre pour deux personnes hors petit-déjeuner. Les lodges sont à 190 euros la nuit pour deux personnes. Renseignements : www.graine-ficelle.com LE PLUS LABELLISÉ : La belle verte, en BretagneVoici l’un des meilleurs élèves de l’écotourisme. A trois heures de Paris, entre Laval et Fougères, La belle verte croule sous les certifications. Pas étonnant : en bois et terre cuite, les deux cabanes, une sous les pommiers et l’autre dans la prairie, sont autosuffisantes en énergie. Les panneaux solaires fournissent l’eau chaude et l’électricité. Le gîte, lui (jusqu’à 8 personnes), est fait uniquement de matériaux sains et nobles, et décoré dans un esprit « récup’». Clin d’œil responsable : si vous venez en train plutôt qu’en voiture, non seulement on vient vous chercher à la gare, mais vous aurez droit à une réduction de 5 % !Tarifs : à partir de 85 euros par nuit pour deux personnes, petit-déjeuner inclus en basse saison et 115 euros, pour les mêmes conditions en haute saison. Renseignements : www.ecolodge-labelleverte.fr LE PLUS DÉPAYSANT : Instants d’absolu, en AuvergnePosé un plein cœur du parc naturel des volcans d’Auvergne – qui parfois n’est pas sans rappeler le Canada ou l’Europe du Nord –, Instants d’absolu est une ancienne ferme tricentenaire, réhabilitée dans un souci de protection de l’environnement. Le concept est à mi-chemin entre l’hôtel de luxe et la maison de famille, « un lieu de vie plutôt qu’un hôtel », disent les propriétaires. Les douze chambres sans téléphone ni Wi-Fi sont décorées avec goût. Après une randonnée, on profite du très beau Spa, avec hammam nordique, sauna finlandais et bain chaud outdoor. A noter : une bonne table qui fait la part belle aux produits locaux.Tarifs : de 123 à 178 euros par personne en demi-pension. Renseignements : www.ecolodge-france.com LE PLUS BALNÉAIRE : Ekies, en GrèceC’est là qu’Alexandra Efstathiadou a passé toutes ses vacances, enfant. Devenue adulte, elle a tranformé un banal hôtel de plage en écolodge design et chic, les pieds dans l’eau. L’eau, c’est celle de la mer Egée, à Sithonia, l’une des plus sauvages péninsules de la Chalcidique. Ainsi est né Ekies All Senses Resort et ses… 69 chambres – hôtellerie peut donc rimer avec eco-friendly. Le projet a été confié à 4 bureaux d’architecture avec un cahier des charges peu commun : fermez les yeux, pensez à la Grèce et mettez en forme ce que vous voyez. Au final, du bleu, du blanc, du vert, du marbre coloré… Mais surtout des matériaux durables, une décoration épurée, et une philosophie anti-gaspi omniprésente. Parce que « durable » peut aussi vouloir dire agréable, Ekies propose massages, soins du corps et cours de yoga.Tarifs : Chambre standard : 390 euros pour 3 nuits, Junior Suite : 630 euros pour 3 nuits. A noter, réduction de 20 % si l’on réserve avant la fin février 2016. L’hôtel ne rouvre que le 28 avril. Renseignements : www.ekies.grEt aussi…Un livre : 90 jours d’écotourisme en Amérique latine. Un voyage effectué à travers 9 pays, sac au dos et iPhone 6 en main. De Paul-Alexis Kebabtchieff. Editions Eska, 29,90 euros.Un guide : Tourisme responsable, plein d’adresses pour voyages solidaires, Hachette, Le Routard 2014, 176 pages, 10,05 euros.Un label : Le programme ÉcoLeaders de TripAdvisor rassemble toutes sortes d’hôtels et chambres d’hôtes écologiques, pour tous les budgets. Tous s’engagent à respecter l’environnement, à protéger la nature, notamment en pratiquant le recyclage, en cuisinant avec des produits locaux et bios ou en proposant des stations de recharge pour les voitures électriques. François Bostnavaron Journaliste au Monde Le Parlement adopte définitivement le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2016 Six graphes qui racontent l’amélioration (relative) de l’état de la sécurité sociale Neuf gardes à vue prolongées après les échauffourées de dimanche • Mis à jour le Au lendemain des débordements qui ont éclaté dimanche place de la République à Paris, seules neuf gardes à vue ont finalement été prolongées lundi 30 novembre.L’enquête se poursuit et les personnes dont les gardes à vue ont été levées restent susceptibles d’être poursuivies pour participation à une manifestation non autorisée, a précisé une source judiciaire. Selon la police, sur 341 personnes interpellées, 316 personnes étaient en garde à vue depuis dimanche.#COP21 Sur plus de 300 gardes à vue après manif à République, seulement une dizaine pour violences. Les autres pour part. à manif interdite— LaurentBorredon (@Laurent Borredon)COP21 : les politiques s’insurgent contre les débordements à Paris Athlétisme : le président de la Fédération kényane suspendu • Mis à jour le Dopage dans l’athlétisme : la Fédération russe suspendueLes trois responsables sont suspendus de toutes fonctions aussi bien de l’AK que de l’IAAF. Ces mesures interviennent à la suite de l’analyse de plaintes remontées jusqu’à la commission d’éthique concernant en particulier deux sujets : « Subversion potentielle du processus de contrôle antidopage au Kenya et détournement potentiel de fonds reçus par l’AK de la part de Nike », développe la commission d’éthique dans un communiqué.Le président Isaiah Iplagat est également soupçonné d’avoir reçu « deux véhicules motorisés de la part de la Fédération qatarienne d’athlétisme pour la période 2014-2015 ».« Le Kenya a un vrai problème »Comme la Russie, le Kenya est bien dans le viseur pour ses pratiques dopantes. « Le Kenya a un vrai problème. S’ils ne travaillent pas sérieusement (contre le dopage), je pense que quelqu’un le fera pour eux », a averti sans détour Dick Pound, président de la commission d’enquête de l’Agence mondiale antidopage dont le rapport est à l’origine des soucis russes.Un reportage de la télévision allemande ARD à l’origine des investigations contre la Russie, accuse également des athlètes kényans, qui dominent le demi-fond et le fond ainsi que les courses sur route à l’échelle planétaire. La commission d’enquête doit rendre début 2016 la deuxième partie de son rapport, dont les conclusions pourraient être dévastatrices pour le Kenya et l’IAAF.« Quand nous rendrons publiques ces informations, il y aura un effet de sidération. Je pense que les gens se demanderont comment cela a pu être possible. C’est une trahison complète de ce que les gens en charge du sport devraient faire », a asséné Pound dans la presse britannique.Alors, le Kenya agit. Le 13 novembre, quelques heures avant la suspension de la Russie, le pays a annoncé la création « immédiate » d’une nouvelle agence antidopage nationale. Celle-ci « coopérera » bien évidemment avec l’AMA « dans ses activités de lutte contre le dopage menées au Kenya ». Samedi, le Kenya a abattu une nouvelle carte, en infligeant quatre années de suspension à Emily Chebet, double championne du monde de cross (2010 et 2013), pour usage de furosemide, un produit masquant. En tout, sept athlètes du pays ont été suspendus de deux à quatre ans.Des suspensions d’athlètesCes mesures font suite à la suspension pour deux ans en janvier de la star kenyane du marathon Rita Jeptoo, contrôlée positive à l’EPO. Et à celles des sprinteuses Koki Manunga (400 m haies) et Joyce Zakary (400 m), positives en août pendant les Mondiaux de Pékin, où le Kenya a fini pour la première fois en tête du tableau des médailles (7 d’or, 6 d’argent et 3 de bronze).Le mouvement de révolte semble bien plus ancré au Kenya qu’en Russie, où la loi du silence paraît difficile à combattre. Une soixantaine d’athlètes se sont ainsi barricadés la semaine dernière pendant deux jours au siège de la fédération à Nairobi, pour demander le départ des officiels accusés de corruption et un examen approfondi des allégations de dopage.Ils ont finalement quitté les lieux après avoir eu l’assurance que leurs griefs seraient écoutés. « Les athlètes voulaient se faire entendre en manifestant. Ils voulaient aussi obtenir le droit de participer à la gestion de leur sport », a affirmé Wilson Kipsang, président de l’Association des athlètes professionnels du Kenya (PAAK) et ancien détenteur du record du monde du marathon. Les Français perçoivent leur pays comme inégalitaire Isabelle Rey-Lefebvre Trois quarts des Français jugent la France comme un pays inégalitaire et même très inégalitaire pour 28 % d’entre eux. La fédération des PEP, qui gère une centaine de centres de vacances et 400 établissements médico-sociaux, publie lundi 30 novembre la deuxième édition de son baromètre de l’inclusion. Réalisé entre le 1er et le 11 octobre, soit plus d’un mois avant les attentats du 13 novembre, ce sondage mené par TNS Sofres auprès de 2 612 personnes montre que 76 % des personnes interrogées estiment qu’il est difficile de trouver, au sein de la société française, la place souhaitée ou méritée.Les jeunes se montrent toutefois plus optimistes : 28 % des 18-25 ans – soit 7 points de plus que la moyenne nationale – jugent qu’il est possible de trouver sa place dans la société selon ses mérites. Les différences régionales sont significatives. 82 % des habitants d’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine perçoivent ainsi la France comme un pays inégalitaire, soit 6 points de plus que la moyenne nationale.L’emploi est jugé par 61 % des personnes interrogées comme l’inégalité la plus répandue et la plus grave, devant l’accès aux soins (58 %) puis le logement (51 %). Avec 63 % de réponses, les Franciliens sont logiquement les plus sensibles aux difficultés liées à l’habitat tandis que les Bretons et les Normands évoquent d’abord l’emploi, à 68 %. Les régions du Centre (57 %) et de Bourgogne-Franche-Comté (56 %) soulignent les difficultés d’accès aux soins.Clivage gauche-droite très prégnantLe sondage dessine une France coupée en deux à propos de la lutte contre les inégalités, considérée comme primordiale pour 71 % des habitants de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie mais par seulement 37 % de ceux de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, 35 % des Rhônalpins ou des Franciliens. Dans ces régions, une majorité considère comme acceptables les inégalités notamment fondées sur le mérite.Comment assurer l’égalité des chances ? Les Français se montrent surtout enclins à aider les personnes en situation de pauvreté – c’est le cas de 60 % des répondants. Puis leur solidarité va aux handicapés (33 %) et à ceux qui vivent dans des quartiers où l’insécurité est forte (31 %). A l’opposé, les étrangers en situation irrégulière (9 %), les immigrés (9 %), les migrants (5 %) et les gens du voyage (3 %) sont des publics qui, selon les personnes interrogées, ne nécessitent pas de déployer des efforts particuliers.Moins d’un quart des répondants (23 %) considèrent que l’immigration est une chance pour la France, les Franciliens étant un peu plus prêts à l’accueil des étrangers (29 %, soit 6 points de plus que la moyenne). Le clivage gauche-droite est ici très prégnant : 47 % des sympathisants de gauche considèrent l’arrivée des migrants comme une chance contre 10 % à droite, et 3 % des sympathisants du Front national.« Société inclusive »Les Français sont aussi partagés sur les principes de la République. Pour une courte majorité (52 %), le premier principe constitutionnel est l’égalité entre les citoyens, puis la liberté d’expression (49 %) et enfin, la laïcité (28 %).« Deux visions de la laïcité s’affrontent, commentent les auteurs de l’étude. L’une partagée par les Français de gauche qui, pour 34 % d’entre eux, y voient un principe émancipateur garant de l’égalité entre les citoyens et de la liberté de culte, voire celle de croire ou ne pas croire, contre 18 % pour ceux qui se réclament de la droite et 11 % chez les sympathisants du Front national. A l’opposé, 23 % de ceux qui se disent proches du Front national considèrent la laïcité comme un principe restrictif, voire punitif, qui est là pour interdire le port des signes religieux dans l’espace public (contre 5 % des personnes de gauche). »Enfin le concept de « société inclusive » que veut promouvoir la fédération des PEP reste méconnu de 37 % des Français et en tout cas très éloigné de la réalité pour 79 % d’entre eux. Pour lutter pour l’égalité, les Français comptent d’abord sur l’Etat (41 %), l’école (36 %) puis les collectivités locales (29 %). En revanche, les partis politiques (10 %), les médias (7 %), les syndicats (4 %) et les organisations religieuses (4 %) ne sont pas considérés comme capables de rétablir plus d’égalité et de mettre en œuvre une société inclusive. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Reportage« En pèlerin de la paix », le pape visite le quartier musulman de Bangui • Le pape François à Bangui, le 30 novembre 2015.Crédits : GIANLUIGI GUERCIA / AFPQuatre heures du matin, à la mosquée centrale de Bangui. Le muezzin fait résonner l’appel à la prière. Les déplacés, réfugiés depuis des mois dans l’enceinte du bâtiment se réveillent doucement. Ce matin, c’est un peu spécial. Dans moins de trois heures, le pape François sera là. Les banderoles sont déjà déployées depuis une semaine dans le quartier musulman du PK5. Un quartier fantôme, soumis au blocus des anti­-Balaka (des miliciens majoritairement chrétiens et animistes). La route qui relie le centre-ville au PK5 est devenue depuis un mois un no man’s land, symbole de l’enclavement de ce quartier et de l’exclusion de sa population essentiellement musulmane. Les affrontements autour de cet arrondissement sont réguliers.Le pape appelle les Centrafricains à « résister à la peur de l’autre »Toute la nuit, des soldats burundais de la Minusca ont veillé sur la mosquée, avant d’être rejoint sur les coups de 5 heures par plus d’une centaine de casques bleus venus à leur tour sécuriser la zone. Quelques-uns montent sur les minarets, les autres bouclent le quartier. Pour éviter toute surprise, la Minusca et les organisateurs ont souhaité inclure dans le dispositif de sécurité les jeunes des différents groupes d’autodéfense du quartier. Ceux-là même qui sont plutôt prompts à tirer sur les chrétiens qui s’aventureraient un peu trop près du PK5.Dans l’enceinte de la mosquée, c’est l’effervescence. Parents et enfants se parent de leurs plus belles tenues et peaufinent des bouquets de fleurs. Ali Hissène, 8 ans, est tout excité par l’événement. « Moi, je veux pouvoir aller dans tous les quartiers. Les pillages, les tueries j’en ai marre. Moi je veux seulement la paix », répète-­t-­il à qui veut l’entendre.« En pèlerin de la paix »Sa mère, assise un peu plus loin devant un feu de charbon renchérit : « Le pape François va venir désenclaver notre quartier. Il vient faire un miracle. » 7 h 30. Le pape arrive debout dans sa papa­mobile entouré par des gardes du corps. François se dirige directement vers l’intérieur de la mosquée, se déchausse et écoute le prêche de l’imam. Avant de prendre la parole à son tour en dénonçant l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques.Puis le voilà reparti dans sa papa­mobile, direction l’école Koudoukou. Une piste d’athlétisme fait le tour de la cour de récréation. François emprunte les couloirs, pourchassé et acclamé par une foule en délire de plusieurs milliers de personnes. Ses gardes du corps courent à côté de la voiture, repoussent ceux qui voudraient s’en approcher un peu trop. Le pape lui, salue de la main et sourit, comme amusé de voir son service de sécurité malmené. « Je suis venu ici en pèlerin de la paix », n’a cessé de répéter le souverain pontife depuis son arrivée dans le pays, dimanche.Le pape au cœur d’une Afrique déchirée par les violencesDimanche justement, le pape a visité un camp de déplacés, fendant la foule de la même manière pour embrasser des enfants et bénir des infirmes. Avant de se rendre à la cathédrale de Bangui pour ouvrir la « porte sainte ». « Concrètement, le pape va pousser les battants de la cathédrale pour ouvrir une porte sur le cœur de Dieu », expliquait il y a quelques jours Monseigneur Dieudonné Nzapalainga. Tous ceux qui franchissent ensuite cette porte après le pape peuvent se voir accorder le pardon. Et ils étaient nombreux, massés devant l’édifice dimanche soir, espérant apercevoir le pontife.20 000 personnes dans le stadeAprès avoir prononcé la messe, François a confessé cinq personnes avant de se retirer pour laisser place à une veillée. Malgré le couvre-feu, en vigueur à Bangui depuis les violences de fin septembre, les fidèles sont restés jusqu’au petit matin devant la cathédrale pour prier, chanter, simplement s’amuser. « Cela faisait si longtemps que je n’avais pas vu Bangui comme ça », s’exclame Patrick, un habitant du quartier de Lakouanga.Dimanche, il n’y avait guère que des chrétiens à la cathédrale. Mais ce lundi, la venue du pape au PK5 a rouvert l’accès au quartier musulman. Peu après son départ, des centaines de personnes des deux communautés se croisaient à pied sur l’avenue Boganda pour se rendre au stade pour la dernière messe papale. Des dizaines de moto taxi surexcitées jouaient du klaxon en slalomant entre les voitures, sous l’œil quasi­ abasourdi des soldats de la Minusca, dont le QG est situé sur la route qui relie le PK5 au centre-ville.Plus habitués au bruit des grenades et des rafales de kalachnikov sur cet axe qu’aux hurlements de joies et des crissements de freins. Au stade de Bangui, le pape entouré de l’imam Oumar Kobiné et de l’archevêque Dieudonné Nzapalainga a conclu son office en faisait scander aux 20 000 personnes présentes dans le stade « Amen ». Repris en chœur par les milliers de fidèles massés à l’extérieur.NécrologieFatima Mernissi, une lumière arabe s’est éteinte au Maroc • La sociologue et écrivaine marocaine Fatima Mernissi.Crédits : DRLa femme est l’avenir du monde arabe Fatima MernissiCrédits : Courtesy of De GeusSamar Badawi, l’effrontée de l’Arabie saouditeA partir des années 1990, Mernissi s’engage dans la vie associative au Maroc. L’écrivaine reconnue anime des ateliers d’écriture avec des amateurs, des militants des droits humains, d’anciens prisonniers des « années de plomb » marocaines (années 1960 à 1980), des journalistes. Tous se sentent aujourd’hui orphelins. Comme Fadma Aït Mous. Cette politologue a été la dernière à l’interroger longuement pour son ouvrage cosigné avec Driss Ksikes, Le Métier d’intellectuel. Un recueil de dialogues avec quinze penseurs du Maroc qui a reçu le prix Grand Atlas le 20 novembre, à Rabat. « J’ai rencontré Fatima en 2008, se souvient Fadma Aït Mous. A moi qui voulais l’interviewer, elle m’a orienté vers mes origines. Par son humilité, elle incarne la générosité, la curiosité intellectuelle, la joie de vivre et la capacité de s’émerveiller au quotidien des petits fourmillements de la vie sociale. »Le legs de Fatima Mernissi paraît immense. Fadma Aït Mous en retient « une grande maîtrise du patrimoine musulman, un travail étymologique minutieux où elle décèle des formes de modernité et dans lequel elle puise l’essence d’un islam cosmique, remède contre la peur et les cloisonnements territoriaux des temps présents ».Bill Gates et des géants du Net investissent massivement dans les énergies propres • Mis à jour le Le philanthrope Bill Gates s’invite à la COP21. A l’occasion de l’ouverture à Paris de la grande conférence pour le climat, le cofondateur de Microsoft a annoncé lundi 30 novembre deux initiatives pour favoriser la recherche et développement et les entreprises dans le secteur des énergies propres. Lors d’une récente interview dans le magazine The Atlantic, il a assuré qu’il allait lui-même investir 2 milliards de dollars.L’ex-PDG de Microsoft a créé un fonds d’investissement privé, la Breakthrough Energy Coalition, qui aura pour but de financer les entreprises qui commercialisent les solutions du secteur des énergies propres. Parmi les investisseurs, on trouve notamment Mark Zuckerberg, le cofondateur de Facebook et sa femme, Priscilla Chan, Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, Reid Hoffman, cofondateur de Linkedin, ou encore Xavier Niel, fondateur de Free (et actionnaire à titre personnel du Monde).« Faire passer le risque du secteur public au secteur privé »« Mon rôle a été de réunir les investisseurs privés pour faire passer le risque du secteur public au secteur privé », a fait savoir Bill Gates lors d’une conférence à Paris, en présence de plusieurs chefs d’Etat. Avec l’ambition de rendre les énergies propres accessibles au plus grand nombre. « Il faut lutter contre le changement climatique et faire baisser le prix de l’énergie dont les pays les plus pauvres ont besoin », a-t-il argumenté. « Rendre les énergies renouvelables accessibles, c’est une responsabilité mondiale conjointe pour assurer un futur à tous », a appuyé le premier ministre indien, Narendra Modi.« Il existe un immense manque de capitaux pour lancer ces idées à leur sortie du laboratoire sur le chemin de la commercialisation », indique le communiqué de la Breakthrough Energy Coalition. Bill Gates décrit ce fossé entre recherche et commercialisation comme « la vallée de la mort ». L’initiative soutiendra les entreprises dans les secteurs des transports ou encore de l’agriculture.Ces investissements sont risqués, explique le cofondateur de Microsoft, qui fait savoir que l’initiative misera « sur les sociétés émergentes qui pourraient mettre les énergies à émissions de carbone nulles fiables à la disposition de tout un chacun ». « Certaines d’entre elles échoueront », assure-t-il.Des investissements publics en faveur de la rechercheCes investissements privés sont lancés de paire avec une large initiative publique. Les présidents François Hollande et Barack Obama, suivis de Bill Gates, présentent cet après-midi la « mission innovation », une initiative qui rassemble 20 pays dont la France, les Etats-Unis, le Royaume Uni, le Japon et les Emirats arabes unis, s’engageant à doubler leurs investissements dans la recherche et développement des énergies propres.« Les pays doivent prendre un engagement de doubler leur budget dans le domaine des énergies propres », a appelé François Hollande lors de la conférence de présentation de Mission Innovation à Paris lundi.Notre journaliste assiste à la conférence de présentation de la « mission innovation » à Paris. Tweets by @remibx!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); La NSA n’aura plus d’accès illimité aux données téléphoniques • Mis à jour le Florian Reynaud Le Sénat américain adopte une réforme symbolique des pouvoirs de la NSALa NSA contrainte de suspendre la collecte des données téléphoniques des Américains Florian Reynaud Journaliste au Monde Mort du mangaka Shigeru Mizuki, raconteur de l’indéchiffrable • Mis à jour le Frédéric Potet Enrôlé dans l’armée impériale en 1942, il est envoyé dans la jungle de l’actuelle Papouasie-Nouvelle-Guinée, que le Japon vient d’envahir. A la suite d’un bombardement, il perd son bras gauche, celui avec lequel il écrit et dessine. Fait prisonnier, il intègre un peuple autochtone, les Tolai, à la faveur d’un mariage. Il revient néanmoins au Japon à la fin de la guerre et rejoint l’université des beaux arts de Musashino (préfecture de Tokyo). Ayant appris à dessiner de la main droite, il se lance alors dans l’art du kamishibai, ce théâtre ambulant où des narrateurs racontent des histoires en faisant défiler des images. C’est à cette époque qu’il prend le pseudonyme de Mizuki, hérité du nom d’une auberge qu’il dirigeait en parallèle, le Manoir Mizuki.Ces activités ne lui permettant guère de gagner sa vie, il part pour Tokyo afin d’y devenir mangaka dans le secteur de la bande dessinée d’horreur. Ses premières séries s’appellent Rocket Man (1957), Yûrei Ikka ou encore Kitaro le repoussant (1959), son manga le plus célèbre à ce jour, qui sera adapté en anime, en film et en jeu vidéo. Alors qu’il a rejoint les rangs de la revue avant-gardiste Garo, de nombreuses œuvres suivront, notamment une biographie d’Adolf Hitler et un exutoire antimilitariste traduit en français sous le titre Opération mort (Cornélius, 2008), dans lequel il raconte l’horreur de la guerre du Pacifique, sur fond de maladie, de gabegie militaire et de suicide collectif. Lauréat de très nombreux prix et distinctions, notamment l’Ordre du Soleil levant, Shigeru Mizuki a également entrepris, dans les années 1990, de raconter son existence dans un long récit en trois volumes, tout simplement appelé Vie de Mizuki (Cornélius). Un « chef d’œuvre », nous disait récemment Riad Sattouf, l’auteur de L’Arabe du futur (Allary), quand on lui demandait d’évoquer un genre qui lui est cher en bande dessinée : l’autobiographie. « L’Arabe du futur » de Riad Sattouf : autopsie d’un succès Frédéric Potet Journaliste au Monde Le zèle de la police américaine dans les écoles fait polémique Stéphanie Le Bars La présence de policiers dans les établissements scolaires avait été instituée après la tuerie de Columbine en 1999. Mais la violente intervention d’un officier dans une classe, fin octobre, a relancé le débat sur cette mesure.L’officier de police Ben Fields, armé et en uniforme, n’aurait jamais dû se retrouver dans une salle de cours d’un lycée de Columbia (Caroline du Sud), fin octobre. Car le professeur de mathématiques n’avait pas à faire appel à lui pour venir à bout d’une élève récalcitrante, déterminée à garder son téléphone portable allumé pendant le cours. C’est pourtant ce qui est arrivé le 26 octobre. Ce qui conduit les Etats-Unis à s’interroger de nouveau sur « l’usage excessif de la force » de certains agents de police. La vidéo de l’intervention musclée du policier, traînant au sol la jeune fille de 16 ans avant de la ceinturer devant une classe en état de choc, a relancé le débat sur la présence de milliers de policiers armés dans les 84 000 établissements scolaires publics américains. Depuis, la polémique perdure, car l’incident de Columbia n’est pas un cas isolé. Quelques jours auparavant, au Texas, un officier de police avait quasiment étranglé un élève pour mettre fin à une bagarre ; quelques semaines plus tôt, la justice avait estimé que la police intervenant dans les écoles de Birmingham (Alabama) outrepassait ses prérogatives en aspergeant trop régulièrement les élèves de gaz poivré pour venir à bout de problèmes de discipline mineurs ; dans le Kentucky, un officier de police est actuellement poursuivi pour avoir menotté des écoliers de 8 et 9 ans qui n’obtempéraient pas à ses consignes... Dans certains Etats, des associations de défense des droits civils dénoncent les agissements des policiers, qui délivrent régulièrement des amendes pour punir des mineurs indisciplinés.Des missions pas toujours clairesCe zèle répressif ne correspond pas exactement à ce que les parents et les autorités attendaient des forces de l’ordre lorsque, à partir de la fin des années 1990, elles ont fait leur entrée dans les écoles américaines. Traumatisés par la tuerie du lycée de Columbine (Colorado), 13 morts en 1999, encouragés par la politique « zéro tolérance », développée sur le plan national pour venir à bout de la délinquance juvénile, les établissements scolaires se sont tournés vers la police pour garantir leur sécurité. Depuis, nul ne sait le nombre exact de policiers en service dans les écoles américaines : ils seraient entre 20 000 et 40 000 selon les sources. Et leurs missions ne semblent pas toujours très claires. Texas : l’arrestation musclée d’une jeune Noire illustre les tensions raciales aux Etats-Unis Stéphanie Le Bars Journaliste au Monde Après les attentats, la police et la gendarmerie aussi attirent les jeunes • Mis à jour le Laura Buratti Ruée des jeunes Français vers les arméesPostes supplémentaires de policiers et de gendarmes : le détails des annonces de HollandeCette montée en charge aura-t-elle un impact sur le nombre d’écoles de police, dont un bon nombre avaient fermé après les suppressions de postes massives entre 2007 et 2012, pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy ? « Elles ne devraient pas rouvrir car cela coûte trop cher et prend trop de temps, sans compter que l’on n’est pas sûrs que ce volume de formation soit maintenu à long terme, explique-on à la DRF. Les écoles existantes devraient suffire à accueillir tous les candidats, elles sont loin d’être pleines. » Il en subsiste onze en métropole pour la formation de gardiens de la paix, dont les plus grandes, comme celle de Nîmes, peuvent accueillir plus de 1 000 élèves par an, d’après les services de lapolicenationalerecrute.fr.Du côté de la gendarmerie nationale, l’impact des annonces présidentielles n’est pas encore connu. « Nous allons certainement augmenter le volume de formation, même s’il est encore trop tôt pour savoir dans quelle proportion », indique le Sirpa gendarmerie. Aucune ouverture d’établissement de formation ne semble se dessiner : « La capacité d’accueil est suffisante pour absorber la hausse. » Plusieurs incertitudes doivent encore être levées. D’abord, sur la répartition des 5 000 emplois supplémentaires entre la police et la gendarmerie. Et, côté police, « on ne sait même pas s’il s’agira de postes permanents de gardiens de la paix ou de contrats courts d’adjoints de sécurité », regrette-t-on à la DRF. Les adjoints de sécurité, qui assistent les fonctionnaires de police, sont recrutés toute l’année sous forme de CDD de trois ans, renouvelables une fois. Un levier pour augmenter rapidement les effectifs de la police sans avoir à s’engager à long terme. Laura Buratti Journaliste au Monde Nîmes, an IILe 18 novembre 2014, le Nîmes Olympique se retrouvait en pleine tempête, soupçonné d’avoir arrangé des matchs pour se maintenir en Ligue 2. Un an plus tard, le club lutte pour ne pas mourir.Texte Yann BouchezPhotos Olivier MetzgerDans le bureau du président du Nîmes Olympique, un crocodile couleur vert pomme trône sur une table ronde. Christian Perdrier dégaine un sourire forcé en guise d’arme de persuasion massive. Il l’assure : « Cette saison, je la vis bien. » L’ancien dirigeant de Disneyland Paris, 64 ans, tient un discours résolument positif. Parfois à l’excès. « Le mercato s’est bien passé, finit-il par avancer entre deux sourires. On a de bons résultats, tous les clubs disent que ce n’est pas facile de jouer contre nous, donc ça marche. » Difficile de croire que l’homme qui vient de prononcer cette phrase est à la tête d’un club bon dernier de Ligue 2, plombé par huit points de pénalité et des mauvais résultats.Christian Perdrier, le président du Nîmes Olympique, est arrivé à la tête du club en pleine tempête, le 26 novembre 2014. « On vient de se taper deux ouragans. J'ai fait beaucoup de voile dans ma vie : vous réduisez la voilure et vous attendez que ça passe. »Quelques heures plus tard, en ce vendredi 6 novembre, le président nîmois expérimente les limites de sa méthode Coué. Après une défaite logique au stade des Costières face à Sochaux (0-2) sous le regard de son très populaire parrain, l’animateur de radio Jean-Jacques Bourdin, mais pas sous celui de Rani Assaf, actionnaire principal du club, en voyage d’affaires en Suisse, ses « Crocos » sortent sous les sifflets du public. En sept matchs à domicile, Nîmes a enchaîné six nuls pour une défaite (le 27 novembre, les Nîmois ont obtenu leur première victoire à domicile, face à Tours). « Une équipe d’ânes », peste Maurice Debaille, un supporteur au crâne dégarni, pull à rayures sur les épaules, qui assistait à son premier match « en 1947 ». « Ils n’ont aucune chance de s’en sortir. A moins d’un miracle », pronostique-t-il.Un jugement sévère, à mille lieues de l’optimisme affiché par Christian Perdrier, qui a appris à relativiser. Lui est arrivé à la présidence il y a un an, le 26 novembre 2014, dans un contexte encore plus délicat. Huit jours plus tôt, le Nîmes Olympique se retrouve propulsé dans la rubrique faits divers, soupçonné d’avoir truqué des matchs en Ligue 2. Parmi les six personnes placées en garde à vue ce mardi 18 novembre puis mises en examen deux jours plus tard pour « corruption active ou passive dans le cadre de manifestations sportives pouvant donner lieu à des paris sportifs » figurent Jean-Marc Conrad, alors président du club, et Serge Kasparian, actionnaire principal avec Conrad, à travers la société Jeminian. Les deux dirigeants nîmois, arrivés au club au printemps 2014, sont soupçonnés par la justice, écoutes téléphoniques à l’appui, d’avoir tenté d’arranger des rencontres à la fin de la saison 2013-2014 pour assurer le maintien de Nîmes en Ligue 2.« Du jour au lendemain, on s’est dit que notre club pouvait mourir »« Ça a été un coup de massue, raconte Guillaume Navarro, membre des Gladiators, le principal groupe de supporteurs du club. J’étais dans ma voiture, j’allais au boulot, j’écoutais la radio, et là j’entends qu’il y a un scandale de corruption dans le football français. Puis j’entends le nom du Nîmes Olympique. J’étais abasourdi. Thiriez [le président de la Ligue de football professionnel, LFP] disait que cela pouvait aller jusqu’à la radiation du championnat. Du jour au lendemain, on s’est dit que notre club pouvait mourir. » Un an après, le club n’est pas mort. Il ne s’est pas pour autant complètement remis de cette affaire.Le 17 mars, la commission de discipline de la Ligue a décidé de rétrograder les Gardois d’une division. En mai, la commission supérieure d’appel de la Fédération française de football a remplacé cette sanction par huit points de pénalité pour la saison 2015-2016, tout en maintenant le club en Ligue 2. Saisi par le Nîmes Olympique, le Comité national olympique et sportif français a confirmé cette décision en juillet. En attendant l’issue de son recours devant le tribunal administratif de Nîmes, pas avant 2016, le club est donc condamné à une course-poursuite avec handicap.Gérard Di Domenico, président de l'association Nîmes Olympique. « On avait les deux pieds dans la tombe. Il faut reconstruire. »De cette affaire subsiste un fort sentiment d’injustice. Les supporteurs soulignent qu’aucun joueur n’a été inquiété par la justice. Ils ont l’impression que les Crocos continuent de payer pour les « requins ». « Deux gugusses qui sont restés six mois au club ont essayé d’arranger des matchs, résume Guillaume Navarro. Les gars étaient des dirigeants du club, mais le club n’en a rien retiré » – si ce n’est une image écornée. « Avec tout ce pataquès, on nous a traités de voyous, déplore José Pasqualetti, entraîneur du club depuis l’été 2014 (il a démissionné de son poste samedi 21 novembre et a été remplacé par Bernard Blanquart). Ce qui m’a énervé, ce sont les effets d’annonce de Frédéric Thiriez. De temps en temps, il ferait mieux de fermer sa bouche. » Le patron de la LFP avait notamment promis de s’attaquer au « poison mortel » des matchs arrangés.Pénalisé de huit unités avant l’entame de la saison, Nîmes a désormais 8 points de retard sur le premier non-relégable, Sochaux, après seize journées de championnat, et avant d'affronter Lens, lundi soir. « Il faut qu’on table sur 50 points. On sait qu’on va être derniers pendant un moment », résume José Pasqualetti, ancien coach d’Istres. Avec seulement deux victoires au compteur depuis le début de saison, l’objectif s’annonce déjà compromis. « Depuis juillet, on cogite, reconnaît Larry Azouni, jeune milieu de terrain de 21 ans. Même si on ne se le dit pas forcément, on regarde le classement chez nous. Ça va être compliqué, mais il ne faut surtout pas lâcher. Ce n’est pas le moment de dire que c’est mort. »Après le « séisme » de novembre 2014, cette saison « de transition », ainsi qu’elle est pudiquement désignée du côté du stade des Costières, ne s’annonce pas comme une partie de plaisir. « Même si elle est compliquée, ça n’a rien à voir par rapport au tsunami de l’année dernière, nuance Perdrier. Entre ce qui est arrivé en novembre, les bagarres d’actionnaires, le virtuel dépôt de bilan… » Car le « séisme » a eu plusieurs répliques au cours des derniers mois. Au printemps, les informations au conditionnel et les rumeurs concernant l’avenir du club ont noirci les pages de la presse locale. Un jour, il était question du désengagement de Rani Assaf, le très discret nouveau propriétaire du club et homme fort de l’entreprise Free. Le lendemain était évoqué un possible rachat du Nîmes Olympique par de bien mystérieux « Algériens ». En réalité, une vraie bataille d’actionnaires se trame alors en coulisses.Rani Assaf, qui a déboursé 2 millions d’euros et possède 48 % des actions du club depuis 2014, veut la majorité absolue. Mais l’ancien président Jean-Louis Gazeau, qui doit récupérer ses parts si la société Jeminian ne l’a pas payé d’ici à la fin juin, n’est pas décidé à brader ses actions. Il souhaite alors trouver éventuellement un repreneur qui lui rachèterait ses actions à bon prix. « Le but d’Assaf était d’en lâcher le moins possible, celui de Jean-Louis Gazeau était de négocier au mieux les actions qu’il récupérait de ­Conrad et Kasparian », résume Gérard Di Domenico, à la tête de l’Association Nîmes Olympique, qui gère la section amateur du club. « C’était des moments de peur, se remémore Guillaume Navarro. On s’est dit qu’on pouvait disparaître tout seul, même sans décision de justice. » Finalement, aucun « Algérien » ne se présentera. Rani Assaf a réalisé une augmentation de capital de 2,5 millions d’euros et Jean-Louis Gazeau est resté avec ses actions. M. Assaf détient environ 80 % des parts du club, contre environ 20 % pour M. Gazeau.Mais cet argent dépensé n’a pas été investi dans la structure sportive. Désormais, Nîmes doit avancer avec un budget réduit à 6,3 millions d’euros – dont quelque 4,5 millions de droits télé. Assaf « ne veut pas gagner d’argent, mais il ne veut pas en perdre », explique M. Perdrier, qui lui parle quotidiennement, au téléphone ou lorsqu’il le voit, à Montpellier, où les deux hommes vivent. « Je pense que Rani Assaf est dans une période où il veut tester un peu le fonctionnement du secteur pro et amateur, voir si on est là pour dilapider cet argent ou si on est vraiment des gens sérieux », estime Di Domenico. Perdrier assure que le club n’a plus de problèmes financiers. Pourtant, les cordons de la bourse sont serrés. Selon nos informations, au printemps, les repas normalement distribués aux sponsors dans les loges du stade ont été supprimés un temps, pour des raisons de coûts. A l’inter­saison, dans un contexte difficile, le club a d’ailleurs perdu « 15 % à 20 % » de ses sponsors, reconnaît Perdrier.José Pasqualetti, l'entraîneur nîmois, arrivé au club à l'été 2014, vit une saison compliquée. « Nerveusement, c'est épuisant. » Il a démissionné de son poste le 21 novembre.Le gardien Mathieu Michel, 24 ans, formé au club. « On savait que ça allait être une saison différente, mais avec un beau challenge à relever. On a pris ça comme un défi. »A 36 ans, Toifilou Maoulida est l'un des joueurs les plus expérimentés de Ligue 2. « En dix-sept ans de carrière, j'ai joué le haut de tableau, le maintien, mais je n'avais jamais vécu une saison comme la dernière, avec autant de remous. »Un autre Kasparian encombrantSur le terrain, il faut composer avec un effectif pléthorique de 28 joueurs professionnels, pour la plupart très jeunes. Du haut de ses 36 ans, l’attaquant Toifilou Maoulida, au club depuis l’été 2014, est une exception. Lui ne voulait pas « quitter le navire », même si ses fâcheries estivales avec le président ont trouvé un écho dans la presse locale. « Quand vous êtes jeune et que c’est votre premier contrat pro, vous ne vous posez pas la question des huit points, vous jouez, estime Perdrier. Vous êtes tellement heureux d’avoir un contrat pro que vous ne vous prenez pas la tête. »A voir. De toute façon, le club n’avait pas forcément l’argent pour investir dans des joueurs plus expérimentés. Parmi cet ­effectif que le président aimerait voir ­réduit à « 24, 25 joueurs », la grande majorité n’a pas participé aux matchs incriminés. Un nom retient cependant l’attention : ­Anthony Kasparian. Gardien remplaçant avec l’équipe réserve en CFA2, le cinquième échelon national, le fils de Serge Kasparian dispose encore d’un ­contrat, mais ne joue plus – « c’est le boulet qu’on traîne », glisse Gérard Di Domenico. Le jeune homme, arrivé dans les ­bagages de son père et de Conrad en 2014, est l’une des dernières traces visibles de l’ère Conrad-Kasparian.Les deux ex-dirigeants ont complètement disparu des radars du club. Selon plusieurs sources, Jean-Marc Conrad passerait à présent une grande partie de son temps en Asie. Son profil sur le réseau social professionnel Linked­In indique qu’il travaille pour une entreprise « spécialisée dans l’accompagnement et le développement des entreprises européennes en Asie » basée à Hua Hin, une station balnéaire de Thaïlande. Selon un dirigeant du Nîmes Olympique, il aurait pour projet d’y développer une chaîne de boulangeries.Christian Perdrier assure qu’il n’a plus « aucun » contact avec Jean-Marc Conrad « depuis sa mise en examen ». Sur­prenant lorsqu’on sait que c’est Jean-Marc Conrad qui lui avait demandé un audit du club à l’automne 2014. Quand Perdrier s’était installé à la présidence de ce club, il avait d’ailleurs déclaré à la presse : « Je le connais très bien. C’est un ami personnel. » Des mots qui avaient inquiété ceux qui redoutaient qu’il ne soit qu’un homme de paille de Conrad. Un an plus tard, le ton a changé : « On s’est connus car j’ai mis ma fille de 6 ans dans la même école que les enfants de Conrad et que ceux d’Assaf. (…) Quand j’ai pris en main le club, on m’a demandé : “Mais vous connaissez Conrad ?” J’ai peut-être un peu forcé la dose en disant : “Conrad, c’est un ami.” Ce serait à refaire, je le présenterais un peu différemment. »Cette saison, l’affluence au stade a légèrement diminué : elle oscille entre 4 000 et 6 000 supporteurs, dans une enceinte qui pourrait en accueillir trois fois plus. Le prix des places, abaissé à 2 euros dans les tribunes Pesage, les plus populaires, n’a pas suffi à inverser cette tendance. « Il manque cette petite étincelle qui rallumera la flamme », concède Guillaume Navarro. « Quand l’affaire a explosé, il y a eu une sorte d’union sacrée pour sauver le club, mais maintenant, c’est le calme plat, estime Gazeau. Il y a un désintérêt, ce qui est la pire des choses. Si le club devait mourir, ce que je ne souhaite pas, je ne dis pas que cela se ferait dans l’indifférence, mais pas loin. »Texte Yann BouchezPhotos Olivier Metzger pour Le MondeAprès les attentats, le budget 2016 prévoit 815 millions d’euros pour les mesures de sécurité • Mis à jour le Les crédits alloués aux mesures de sécurité annoncées après les attentats du 13 novembre atteindront au total 815 millions d’euros en 2016, a confirmé le ministère des finances, lundi 30 novembre.Ce montant correspond au total des amendements déposés par le gouvernement dans le cadre du projet de budget 2016, et dont une partie a déjà été adoptée par le Sénat, a précisé le ministère.Dans un premier temps, Michel Sapin, le ministre des finances, avait estimé, le 19 novembre, que les mesures de sécurité coûteraient près de 600 millions d’euros. Mais les précisions techniques apportées lors de l’examen de ces mesures ont conduit le ministère à réévaluer l’ensemble du dispositif annoncé par l’exécutif à près de 650 millions d’euros.Après le vote à la quasi-unanimité par l’Assemblée nationale, le Sénat a à son tour adopté massivement, vendredi 20 novembre, le projet de loi prolongeant l’état d’urgence pour une durée de trois mois.Créations de postesLe gouvernement a annoncé après les attentats un « pacte de sécurité » incluant la création de 8 500 postes en deux ans, dont :5 000 dans la police et la gendarmerie (3 150 dès 2016) ;2 500 à la justice (1 300 dès 2016) ;1 000 dans les douanes.Ce pacte prévoit dans le détail :325 millions d’euros supplémentaires pour le ministère de l’intérieur ;250 millions pour la justice ;100 millions pour la défense ;36 millions pour les douanes ;24 millions pour la DGSE.Enveloppes supplémentairesA cette enveloppe s’ajoutent par ailleurs 100 millions d’euros de crédits supplémentaires pour la défense, dans le cadre d’un amendement déposé la semaine dernière au Sénat. Cette enveloppe permettra notamment de financer les opérations militaires en Syrie, selon Bercy.Une enveloppe de près de 70 millions d’euros, enfin, a été mise de côté pour financer les retraites des fonctionnaires qui seront embauchés par l’Etat dans le cadre des nouvelles mesures de sécurité. Ces 70 millions d’euros, bien qu’intégrés au projet de budget 2016, résultent d’une opération d’« écriture comptable interne à l’Etat », et ne constituent pas une dépense stricto sensu, précise toutefois Bercy.Respect des engagements budgétairesSelon Michel Sapin, qui avait dans un premier temps fait état d’une possible « dégradation du déficit public », ces dépenses nouvelles ne remettront pas en cause les engagements budgétaires pris par la France vis-à-vis de Bruxelles. Paris s’est engagé à ramener le déficit public de 3,8 % en 2015 à 3,3 % du PIB en 2016, puis sous la barre des 3 %, fixée par le « pacte de stabilité » européen, en 2017. Régionales : Marine Le Pen promet de supprimer des subventions à la presse… inexistantes • Mis à jour le Samuel Laurent Marine Le Pen contre La Voix du Nord, c’est une histoire ancienne. Dernier épisode en date, la patronne du FN et candidate en Nord-Pas-de-Calais-Picardie n’a pas du tout apprécié la manchette du quotidien régional de lundi 30 novembre, titrée « pourquoi une victoire du FN nous inquiète ».La candidate d’extrême droite a donc expliqué qu’en cas de victoire, elle comptait bien « supprimer les subventions » du quotidien :« Ces médias sont achetés par un exécutif et, le moment venu, ils rendent la monnaie de l’énorme subvention qu’ils ont touchée. Nous considérons que les 1,5 million qui sont accordés par an au groupe La Voix du Nord ne correspondent pas à un intérêt régional dans une région où il y a un million de pauvres. C’est la raison pour laquelle ils nous attaquent, ils cherchent à défendre leurs subventions alors qu’il y a un million de pauvres dans notre région. »Pourquoi c’est plus compliqué ?1. Pas de subventions directes de la région à la presse locale, mais à une télévisionMarine Le Pen a sans doute été un peu vite en besogne, en oubliant qu’il n’y a pas réellement de subventions régionales à la presse locale. La seule « aide » est l’exonération de contribution économique territoriale (CET), une taxe qui frappe les entreprises, mais cette aide est la même sur tout le territoire et un conseil régional ne peut décider de la supprimer.Marine Le Pen ciblait en fait un point précis : il existe, dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, une télévision locale, Weo, créée en 2009, qui est une société d’économie mixte, cogérée par la région, le groupe La Voix et d’autres partenaires (Roularta, la Caisse d’épargne ou NRJ). La Voix du Nord n’a que 35 % des parts, a expliqué le quotidien lundi. En réalité, « le chiffre de 1,5 million d’euros correspond à ce que la région verse en termes de production et de moyens de financement de coproduction entre Weo et les différents organismes », précise-t-on à la Voix du Nord. Ce budget correspond aux « commandes » de productions par la région, qui souhaite des reportages et documentaires pour évoquer son patrimoine, notamment.« C’est une manière de mettre en avant la région, ces programmes permettent aux habitants de savoir ce qu’il se passe, de défendre l’identité ch’ti », précise-t-on à la région, où l’on assume totalement ces neuf millions d’euros de subvention sur cinq ans. En 2015, les dépenses de la région se sont élevées à 2,12 milliards d’euros. Les 1,5 million consacrés aux programmes de Weo représentent donc 0,07% de ces dépenses.La région pourrait donc choisir de « torpiller » ce projet si Mme Le Pen arrivait à sa tête, mais les conséquences iraient au-delà de la seule Voix du Nord, et d’autres partenaires seraient concernés. sans compter le risque de provoquer la fin d’une télévision locale.2. La possibilité de réduire les budgets publicitairesLa région aurait un autre moyen de « punir » financièrement un groupe de presse, en coupant ses budgets publicitaires. Le conseil régional est en effet un annonceur important pour la presse locale, non seulement du fait des campagnes publicitaires proprement dites, mais également des salons ou des annonces légales, qui sont deux autres mannes précieuses pour les journaux.Cependant, précise-t-on à La Voix du Nord, si la région est un annonceur important, il n’est pas pour autant vital pour le groupe. La région Nord-Pas-de-Calais indique que son montant total d’achats publicitaires à La Voix du Nord  était en 2014 de 403 000 euros, auquels il faut ajouter 226 883 euros d’annonces légales. « La Voix du Nord est le seul lien social dans tout le département, il est nécessaire de passer par eux », justifie-t-on à la région.Mme Le Pen, si elle est élue, pourra-t-elle réellement boycotter ou « punir » les médias locaux, quitte à les mettre financièrement en danger, voire les faire disparaître ? Beaucoup, dans la région, en doutent. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Point de vue« L’enjeu de la COP21 est d’assurer la survie de l’espèce humaine »Par Paul Biya (Président de la République du Cameroun) • Paul Biya, lors du soixante-dixième anniversaire de l'Unesco, à Paris, le 16 novembre 2015.Crédits : FRANCOIS GUILLOT/AFPDans une tribune, le président camerounais plaide pour un accord contraignant sur le climat, conditionné à un vrai plan de financement des pays industrialisés. L’heure est à l’urgence. L’urgence climatique. La communauté internationale doit, à l’occasion de la Conférence de Paris sur les changements climatiques, être au rendez-vous de l’Histoire et prendre des engagements à la hauteur des enjeux. Nous devons de concert enrayer les effets délétères du réchauffement climatique.Certes, le chemin a été long depuis Rio, en 1992. Nombre de conférences, à Kyoto, Bali, Copenhague, Cancun, Durban, Doha, Varsovie, Lima, ont jalonné ce parcours. Mais ces efforts n’ont pas été vains. Initialement affaire de spécialistes, le réchauffement climatique a ébranlé la conscience des nations, de leurs dirigeants et de leurs populations. La question est désormais posée : quelle planète allons-nous laisser aux générations futures ?Des compromis acceptables pour toutes les partiesIl est indiscutable que les changements climatiques sont imputables aux activités humaines, comme l’a démontré le cinquième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). La responsabilité est ainsi clairement indiquée. Quand bien même elle serait plus importante du côté des pays industrialisés que de ceux en développement, le problème n’est pas là. L’heure n’est plus à la désignation des responsables, mais à l’action. Et à ce problème global qu’est le réchauffement climatique, il est impératif que la communauté internationale propose les solutions nécessaires.Laurent Fabius : « Le succès de la COP21 est à notre portée »Tout le travail de préparation de la COP21, effectué à Lima, Bonn et Paris, montre que nous allons dans le sens d’un accord mondial et ambitieux pour contenir le réchauffement climatique en maintenant au-dessous de 2 °C l’augmentation de la température moyenne à l’horizon 2100.Nous attendons de « l’accord de Paris », qui couronnera les travaux de la conférence, des compromis acceptables pour toutes les parties entre les intérêts nationaux et ceux de la communauté des nations. Pour être crédibles, ces engagements devront être contraignants, surtout en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et prévoir la mise en place des mécanismes d’aide financière et technologique appropriés pour accompagner les pays pauvres dans leur lutte contre les bouleversements climatiques.Climat : un plan pour l’Afrique sur les railsEn effet, pour nombre de pays en développement ou sur la voie de l’émergence, parmi lesquels le Cameroun, la réduction des émissions de gaz à effet de serre reste conditionnée à un soutien de la communauté internationale, notamment des pays industrialisés, sous forme de financements, de renforcement des capacités et de transferts de technologies.« L’enjeu de la COP21 est ni plus ni moins d’assurer la survie de l’espèce humaine » Paul BiyaParallèlement, il est nécessaire de fixer un calendrier de financement pour garantir que les partenaires à l’accord tiennent leurs engagements.De même, il sera indispensable que les différents fonds, notamment le Fonds vert, soient alimentés comme prévu et de manière pérenne par les pays développés, sans préjudice des dotations accordées au titre de l’aide publique au développement et que l’accès aux sources de financement soit simplifié.Courage politiqueLe Cameroun entend pleinement respecter son engagement de réduction de 32 % de l’empreinte carbone de son développement par rapport à 2010, à l’horizon 2035.Les cinq Africains qu’il faut suivre à la COP21La politique de développement du Cameroun, qui vise à l’émergence à ce même horizon, nécessitera sans aucun doute des adaptations au changement climatique. Ces mesures d’atténuation exigeront, au niveau international, des transferts de technologie qui pourraient faire l’objet d’un fonds spécial multilatéral ; mais également, au niveau national, la poursuite de la mise en cohérence de politiques sectorielles et l’intensification des efforts que nous menons depuis plusieurs années déjà (reboisement dans le cadre de la lutte contre la désertification, élaboration d’un mécanisme pour le développement propre, gestion durable des forêts et conservation de la biodiversité).Cameroun : Paul Biya fête ses 33 ans de règne « dans la sobriété »Nous devons prendre la mesure du véritable enjeu de la COP21 qui n’est ni plus ni moins que d’assurer la survie de l’espèce humaine.Si les participants font preuve d’assez de courage politique pour prendre des décisions, certes difficiles mais indispensables, pour mobiliser les moyens appropriés et coordonner leurs efforts, alors la conférence de Paris aura atteint son but et marqué un tournant historique.Ballon d’or 2015 : Neymar s’invite en finale avec Messi et Ronaldo • Mis à jour le Messi-Ronaldo, le tandem de la démesureRonaldo est le double tenant du titre du trophée remporté à quatre reprises par Messi, alors que Neymar se retrouve pour la première fois parmi les trois nommés.Grand artisan du triplé réussi par le Barça (Ligue des champions, championnat, Coupe d’Espagne), Messi sera le grand favori devant Ronaldo, auteur d’une saison blanche en termes de trophées collectifs, malgré des statistiques individuelles de très haut niveau. Il est le meilleur buteur de la Liga la saison dernière avec 48 réalisations, et figure également en tête du classement des buteurs de la Ligue des champions en 2015-2016 avec 7 réalisations.Neymar a, lui, terminé en tête des canonniers de la C1 la saison dernière à égalité avec Messi (10 buts), mais aura du mal à inquiéter le petit génie argentin.D’autres récompenses seront décernées lors de la même cérémonie. Le titre de meilleure joueuse de l’année est convoité par l’Américaine Carli Llyod, la Japonaise Aya Miyama et l’Allemande Celia Sasic.Le titre d’entraîneur de l’année pour le football masculin opposera Josep Guardiola (Bayern Munich), Luis Enrique (Barcelone) et Jorge Sampaoli (équipe nationale du Chili). Celui de meilleur entraîneur du football féminin sera disputé entre Jill Ellis (équipe nationale des Etats-Unis), Mark Sampson (équipe nationale d’Angleterre) et Norio Sasaki (équipe nationale du Japon).Enfin, le prix Puskas du plus beau but de l’année, le seul attribué par les votes des internautes, récompensera soit Lionel Messi pour un slalom contre Bilbao, l’Italien de l’AS Rome Alessandro Florenzi pour un lointain lob contre le Barça, ou alors l’anonyme joueur brésilien Wendell Lira pour une reprise acrobatique. Les Restos du cœur ouvrent leur 31e campagne hivernale • Mis à jour le Les Restos du cœur ont lancé, lundi 30 novembre, leur 31e campagne hivernale. Les 69 000 bénévoles des Restos distribueront au moins 128 millions de repas à près d’un million de personnes jusqu’en mars, au sein de leurs 2 111 centres ouverts quotidiennement. Le reste de l’année, le dispositif est allégé et recentré sur les plus précaires.Avec plus de 93 millions d’euros en 2014-2015, les dons et les legs représentent près de la moitié des ressources de l’association, qui s’appuie également sur les recettes générées par les concerts des Enfoirés et des subventions.Mais l’association a mis cette année l’accent sur l’élargissement de la loi Coluche, qui permet de bénéficier d’une réduction d’impôts sur des dons faits à des associations fournissant des repas à des personnes en difficultés.Ouvrir la loi Coluche aux céréales et aux viandesAprès avoir obtenu qu’elle soit étendue aux dons des producteurs de lait, en 2013, et d’œufs, en 2014, les Restos réclament désormais d’« aller jusqu’au bout ». Olivier Berthe, président de l’association, explique :« Il faut pouvoir l’ouvrir aux céréales et aux viandes. Il ne faut pas se laisser arrêter par les obstacles administratifs. Il y a trois ans, on nous disait que c’était impossible pour le lait, cette année ça a fourni 7 millions de litres aux Restos. »« On en discute depuis deux ans », a expliqué sur place le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll. Le problème ? Ces deux filières présentant de nombreux intermédiaires. « Sur la viande notamment, c’est beaucoup plus compliqué de tracer les produits et de déterminer un taux qui ensuite fait droit à une défiscalisation », a souligné le ministre. En revanche, la défiscalisation des dons de fruits et légumes, notamment transformés, est « en cours de finalisation », selon le ministère de l’agriculture. A Paris, la distribution de repas aux sans-abri reprend Les « races », Morano et De Gaulle : pour clore la polémique • Mis à jour le Samuel Laurent et Mathilde Damgé Le « Moranator », l’outil pour générer de vraies déclarations de Nadine MoranoL’ancienne ministre, soutenue par certaines figures d’extrême droite, assume : elle invoque le patronage de De Gaulle et revendique un certain « bon sens ». Qu’en est-il ?1. De Gaulle a-t-il réellement prononcé cette phrase ?Nadine Morano se défend en affirmant citer le général de Gaulle. Le passage est en effet connu, et on le trouve très régulièrement cité sur Internet par la « réacosphère ».D’où vient cette phrase ? Elle est rapportée par Alain Peyrefitte, biographe de Charles de Gaulle – l’ancien ministre est d’ailleurs le seul à la citer, plus de trente ans plus tard (en 1994). Dans le tome 1 de C’était de Gaulle, il est écrit que le premier président de la Ve  République aurait prononcé cette phrase le 5 mars 1959, en pleine guerre d’Algérie :« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »A part dans les écrits d’Alain Peyrefitte, nulle autre trace ne permet d’authentifier ce texte, que conteste l’historien Jean-Paul Bled, ancien président des Cercles universitaires d’études et de recherches gaulliennes, cité par Les Inrocks :« Le général de Gaulle considérait qu’il n’y a que l’écrit qui pouvait engager sa personne. Or cette phrase a été prononcée à l’emporte-pièce dans une conversation privée mais il n’y a aucune trace écrite dans ses mémoires ou ses discours. Le général de Gaulle ne peut donc en être comptable. »2. Peut-on dire néanmoins que cette phrase est « gaulliste » ?Il faut d’abord rappeler que Charles de Gaulle, né en 1890, a grandi dans un contexte fondamentalement différent de celui de Nadine Morano, où la « race » était une notion très répandue, qui n’avait pas encore été démentie par la science et dont l’histoire n’avait pas encore montré l’utilisation meurtrière qui pouvait en être faite.Dans son étude sur Le mot « race » au tournant du XXe siècle (1992), l’historienne Madeleine Rebérioux rapportait des débats à l’Assemblée nationale en 1908 où le mot désignait l’armature et la vigueur d’un peuple ou d’une nation – dans le cadre de discussions sur l’alcoolisme ou la natalité par exemple.Si le général a eu d’autres propos malheureux concernant les « noirs », voire les « nègres », l’utilisation du mot « race » dans sa bouche semble davantage se rapprocher de l’usage sémantique en vigueur à l’époque que de propos racistes ou racialistes.D’ailleurs, sur le fond, de Gaulle a cautionné l’inscription constitutionnelle du principe d’égalité entre les « races ». Le général de Gaulle fut deux fois en position dirigeante au moment de l’adoption de deux constitutions, celles de la IVe (1946) et de la Ve  République (1958). Dans celle de 1946 apparaît, en préambule, la phrase :« Le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. »Dans celle de 1958, elle deviendra la première phrase de l’article 1er :« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. »3. Non, la « race blanche » n’existe pasNadine Morano s’est aussi défendue en avançant que le terme « race » était dans le dictionnaire. Si « race » se trouve en effet dans les dictionnaires – le Larousse signale d’ailleurs dans sa définition que le mot « est au fondement des divers racismes et de leurs pratiques » – il a été supprimé en 2013 de la législation française par l’Assemblée nationale – mais reste pour l’instant dans la Constitution.Le mot existe, mais qu’en est-il de sa réalité scientifique ? Certains, minoritaires, estiment que le terme pourrait continuer de s’employer, arguant qu’on évoque des « races » au sein d’une même espèce animale, et que l’ethnie, notion complexe qui tient compte de considérations socioculturelles, linguistiques ou autres, ne peut suffire à décrire ces différences, non seulement physiques, mais aussi physiologiques (certaines affections sont plus répandues chez les personnes à la peau plus foncée, ou l’inverse).Néanmoins, la plupart des scientifiques réfutent ce fait, estimant que ces différences ne peuvent suffire : les brassages génétiques se multiplient depuis l’aube de l’humanité, et la mondialisation tend à les accélérer. Le terme de « race » ne recouvre donc aucune réalité scientifique précise : il est le résultat d’une construction sociale et/ou de perceptions visuelles : les « Noirs » ne constituent pas un groupe biologiquement homogène ou cohérent, pas plus que les « Blancs », les « Jaunes », etc. Lire : Les « races humaines » existent ? Alors énumérez-les ! 4. Non, ce terme n’est pas innocentL’imaginaire du « Blanc », que l’on retrouve beaucoup dans une rhétorique d’extrême droite pointant la « menace » de « disparition » ou de « remplacement » de celui-ci, ressort très largement d’une distorsion sémantique : si l’on parle vraiment de couleur de peau, les « Blancs » sont très largement majoritaires en France.Si la justice a reconnu des cas où la circonstance de « racisme » a été retenue comme aggravante, en cas d’insulte comme « sale Blanc », la sémantique du « racisme anti-Blanc » entretenue par l’extrême droite consiste en un renversement, qui vise à invalider les revendications des minorités.C’est d’ailleurs la logique de Maurice Barrès (1862-1923), député et idéologue de l’extrême droite française, dans l’échange à l’Assemblée nationale que cite Madeleine Rebérioux dans son étude : « La race ne fonctionne plus comme un indicatif de cohésion partielle à l’intérieur d’un groupe, mais comme l’énoncé d’une radicale exclusion. »Parler de « races » est donc tout sauf innocent, et la défense de Mme Morano consistant à s’abriter derrière le « bon sens » des différences physiques, ne suffit pas. Le racisme est, en soi, un délit. Et d’autres « dérapages », par exemple celui du socialiste Georges Frêche qui évoquait en 2006 « les Blancs (..) nuls en football », ou Manuel Valls parlant dans un enregistrement des « Blancs, white, blancos », ont été largement condamnés (mais pas forcément sanctionnés), comme celui de Mme Morano. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Samuel Laurent Journaliste au Monde A qui profitent les frappes russes en Syrie ? • Mis à jour le L’aviation russe engage le feu en SyrieMais c’est surtout d’un point de vue qualitatif que l’aide militaire russe peut faire la différence. La vingtaine de Soukhoï 24 et 25, spécialisés dans l’attaque au sol, qui ont été transférés sur l’aéroport Bassel Al-Assad, à Lattaquié, devraient offrir aux soldats loyalistes un soutien tactique et opérationnel que les vieux MiG syriens, taillés pour les duels aériens, ne pouvaient pas assurer. « La survie de Bachar Al-Assad est assurée à court et moyen terme, estime Emile Hokayem, analyste à l’International Institute for Strategic Studies de Londres. Les troupes syriennes vont retrouver la capacité d’avancer. Avec la couverture aérienne russe, il n’est pas impossible qu’elles délogent l’Etat islamique de Palmyre. Ce serait un coup fabuleux pour Poutine. Mais est-ce que Bachar Al-Assad pourra reconquérir tout le terrain perdu depuis 2011 ? Bien sûr que non. »De retour à Moscou après sa démonstration de force à l’ONU, le chef d’Etat russe a incité Bachar Al-Assad au compromis. « Une solution définitive n’est possible en Syrie que sur la base d’une réforme politique », a précisé M. Poutine. Une formule vide de sens, selon le diplomate occidental. « Le processus politique envisagé par les Russes est un processus de relégitimation d’Assad, dit-il. Ils affirment que c’est au peuple syrien de décider de son sort. Mais depuis quand a-t-il le droit de s’exprimer librement ? » Une aubaine pour les djihadistesAvant même le début des frappes russes, l’Armée de l’islam, l’un des deux plus puissants groupes rebelles avec Ahrar Al-Sham, avait annoncé entrer en guerre contre les troupes envoyées par Moscou. A l’appui de sa déclaration, cette formation salafiste a diffusé une vidéo montrant des tirs de roquettes contre une base de la côte abritant des forces russes. « Nous renverrons les Russes chez eux dans des cercueils, comme nous l’avons fait pour le Hezbollah et les milices irakiennes », promet Oussama Abou Zayed, de l’Armée syrienne libre : « La Syrie sera pour eux un nouvel Afghanistan. » Pour tenir la comparaison, les rebelles devront se procurer des missiles sol-air, à l’image des fameux Stinger, livrés aux moudjahidins, l’une des principales raisons du fiasco soviétique en Afghanistan. Pour l’instant, les Etats-Unis ont interdit à leurs alliés arabes, saoudiens et qataris, de fournir de telles armes aux anti-Assad. Mais nul ne sait si cet embargo sera maintenu.La métaphore afghane risque d’être plus pertinente en ce qui concerne l’afflux de combattants étrangers. Comme dans les années 1980 en Asie centrale, le déploiement en Syrie de forces russes, perçues dans les milieux islamistes comme une « armée de kouffar » (mécréants), pourrait drainer vers l’Etat islamique et le Front Al-Nosra un nouveau flot de recrues. « Cela va donner un nouvel élan au djihad global », pronostic Emile Hokayem. « Le fait que les frappes russes n’aient suscité que des protestations minimales des Etats Unis renforce l’argument-clé des djihadistes qui consiste à dire que l’Occident n’a rien à faire de la Syrie », a tweeté Charles Lister, analyste à la fondation Brookings. L’ONU prévoit que 700 000 migrants traverseront la Méditerrannée en 2015 • Mis à jour le Un nombre record de réfugiés et de migrants aux frontières de l’EuropeComprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéosLes exilés syriens fuient la précarité et l’insécuritéLe HCR explique cet afflux soudain de migrants, qui fuient les persécutions et les guerres notamment en Syrie et en Irak, par la précarisation des réfugiés dans les camps qui les accueillent dans les pays frontaliers. « L’assistance alimentaire destinée aux réfugiés, au Liban ou en Jordanie, a été quasiment arrêtée  : faute de financement, le Programme alimentaire mondial (PAM) a interrompu 90 % de ses programmes », expliquait ainsi au Monde Philippe Leclerc, représentant en France du HCR, à la mi-septembre.Lire l'entretien :« Les murs et les barbelés ne servent à rien »Dans un article diffusé à la fin de septembre, le HCR avançait aussi plusieurs facteurs à cette crise migratoire, citant en premier lieu le désespoir des Syriens – 4 millions d’entre eux s’étant exilés dans les pays limitrophes –, alors que leur pays subit une cinquième année de guerre meurtrière, sans perspective rapide d’apaisement. Ils font face, explique l’agence onusienne, à de grandes difficultés pour subvenir aux besoins de leur famille en exil : un coût de vie élevé au Liban ou en Egypte, des économies qui se sont envolées après des années d’exil, des interdictions d’intégrer légalement le marché du travail…A cela s’ajoutent des programmes régionaux d’aide aux réfugiés en panne de financement ou éprouvant des difficultés à renouveler leur visa pour résider dans ces pays. La scolarisation des enfants est aussi un problème de taille en Jordanie, en Egypte, au Liban ou en Irak alors que « l’éducation porte une grande valeur pour les Syriens qui bénéficiaient d’écoles gratuites et obligatoires chez eux avant la guerre ». Enfin, ils se sentent en insécurité, notamment en Irak, pays en proie aux assauts de l’Etat islamique.Lire le décryptage :Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés Non, la région Ile-de-France n’a pas « voté 75 % de réduction du passe Navigo pour les clandestins » Samuel Laurent Les « sans-papiers » sont-ils les seuls à bénéficier d’une réduction sur le passe Navigo ?Cela n’a pas empêché le porte-parole de Valérie Pécresse de remettre le sujet sur la table cet été. Geoffroy Didier affirmait en effet que « le PS trait (ait) mieux les clandestins que les policiers ». En effet, la région Ile-de-France a arrêté d’accorder la gratuité des transports pour les policiers après une note de la Cour des comptes.2. Reprise par le FN contre Pécresse…La rumeur qui est repartie en cette rentrée est subtilement différente. Il s’agit cette fois d’impliquer la droite dans l’affaire. D’où une nouvelle version : le conseil régional aurait voté cette aide, droite incluse. C’est le candidat du Front national aux régionales, Wallerand de Saint-Just, qui ressort cette version à l’occasion du passage en tarif unique du passe Navigo, à l’été 2015.Le site Fdesouche, navire amiral de la « fachosphère », relaie ensuite l’angle « gauche et droite aident les clandestins », en republiant les minutes d’une séance de 2012, au cours de laquelle a été voté le prolongement pour trois ans du forfait solidarité transports, afin de montrer que le groupe UMP a voté l’amendement en question.3. Mais qui reste une intoxIl suffit pourtant de se plonger dans le texte pour découvrir qu’il ne s’agit là que d’un vote de prolongation, puisque ce forfait existe depuis plus longtemps. C’est la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) qui rend obligatoire une politique de tarification sociale dans les réseaux de transports en commun.En 2004, le Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), alors directement administré par l’Etat, a accordé la tarification sociale aux bénéficiaires de minima sociaux, dont l’AME et la CMU. Parmi les critères figure le revenu, avec un plafond défini. Le reproche de « complicité » fait à Mme Pécresse pour avoir voté le renouvellement de cette aide semble donc tiré par les cheveux. La loi oblige à accorder cette tarification sociale, et en exclure les bénéficiaires de l’AME, qui est un minimum social, serait sans doute attaquable en justice.Enfin, le glissement sémantique est également impressionnant : la prolongation en 2012 d’une mesure de tarification sociale, obligatoire depuis quinze ans, et qui concerne à 83 % d’autres publics que les immigrés en situation irrégulière, se transforme en une « aide aux clandestins » votée par gauche et droite… Samuel Laurent Journaliste au Monde Cameron ne s’excuse pas auprès des Jamaïcains pour le rôle du Royaume-Uni dans l’esclavage • Mis à jour le Marine Forestier Le Code Noir, une monstruosité qui mérite de l’histoire et non de l’idéologieEsclavage : les errements de François Hollande sur la question des réparationsLa première ministre jamaïcaine Portia Simpson Miller a indiqué avoir soulevé la question des réparations lors d’une réunion formelle avec David Cameron, « sous les auspices de la communauté caribéenne », tout en étant consciente des « sensibilités évidentes ».La question de la responsabilité britannique esquivéeUn appel resté lettre morte pour le premier ministre britannique, qui a appelé la Caraïbe à « aller de l’avant », dans son discours devant le Parlement jamaïcain, sans faire mention du rôle actif du Royaume-Uni dans la traite.« L’esclavage est abominable dans toutes ses formes. Il n’a aucune place dans une société civilisée, et le Royaume-Uni est fier d’avoir montré la voie de son abolition. Que la Caraïbe ait émergé de cette longue et obscure ombre témoigne de la résilience et de l’esprit de ses habitants. Je reconnais que ces blessures sont très profondes. Mais j’espère, comme des amis qui ont vécu tellement de choses ensemble dans les temps les plus sombres, que nous pouvons aller de l’avant à partir de ce douloureux héritage et continuer à construire pour l’avenir. »David Cameron a insisté sur sa volonté de bâtir le futur, et a annoncé à Kingston un paquet financier d’aide d’environ 455 millions de dollars (plus de 400 millions d’euros) afin d’investir dans des infrastructures en Jamaïque, tels que des ports, ponts, routes et un projet de gestion des déchets. Cent quatre-vingts millions de dollars (environ 160 millions d’euros) seront également fournis pour améliorer l’accès aux soins et impulser la croissance économique, faisant du Royaume-Uni, selon son premier ministre, le plus important donateur bilatéral dans la région.Selon The Guardian, en 2006 Tony Blair avait exprimé sa « profonde tristesse » pour l’esclavage, sans admettre la culpabilité historique du Royaume-Uni. Marine Forestier Journaliste au Monde Enquête pour corruption : le sénateur Yvon Collin remis en liberté • Mis à jour le Tarn-et-Garonne : la citadelle Baylet assiégéeLe président du PRG a fait pourtant figure de grand battu. Il a renoncé à la dernière minute à se présenter le 2 avril à la présidence du département qu’il occupait depuis plus de vingt-neuf ans, et avait soutenu une candidate du PRG. Mais celle-ci a été battue par Christian Astruc (divers gauche, DVG), élu président du département avec les voix de l’UMP, après avoir voté pendant des années au côté du PRG. M. Collin est l’un des plus proches conseillers de M. Astruc. France-Canada ou la Coupe du monde des barbus • Mis à jour le Bruno Lesprit (Rugby (Angleterre), envoyé spécial) « Avec Uini, on fait office de gang des barbus », par Mathieu BastareaudIl y a en revanche quantité de barbus dans toute sélection de cette Coupe du monde de rugby, comme chaque spectateur aura pu le constater. Et les gaillards ne font pas les choses à moitié, prenant régulièrement modèle sur les philosophes allemands post-hégeliens du XIXe siècle Feuerbach, Marx ou Engels.A moins qu’il ne s’agisse de l’appel de la forêt. Le Canada, qui rencontre la France jeudi 1er octobre à Milton Keynes, est en effet l’équipe qui compte le plus grand nombre de représentants ressemblant à des trappeurs du Grand Nord. Chez les Canucks, ils sont même majoritaires, 16 sur 31 sélectionnés – et les barbes de trois jours n’ont pas été comptabilisées. Le nuancier va du collier raffiné à l’ample serviette de table. Depuis le début de la compétition, trois d’entre eux font le bonheur des photographes. En premier lieu, le talonneur des Ontario Blues Ray Barkwill, qui a décidé cet été d’adjoindre à son crâne rasé une « vraie barbe de patriarche », selon la réplique culte de Claude Piéplu dans Les Aventures de Rabbi Jacob. On pensait pourtant cette originalité tombée en désuétude depuis la décapitation en 1922 du tueur en série Henri Désiré Landru, dit « le Barbe-Bleue de Gambais ».« Barbechauve » Barkwill a volé la vedette chez les Canadiens à « l’Ours du Saskatchewan », le pilier Hubert Buydens, ou au deuxième-ligne Evan Olmstead, expatrié à Sydney. L’épidémie a probablement été propagée il y a quatre ans par le pionnier Adam Kleeberger, un plaqueur fou qui s’était illustré lors du Mondial néo-zélandais. Elle s’est même répandue, à moindre échelle, chez le voisin américain. Qui compense la quantité par la qualité, que ce soit avec le guerrier des Saracens Phil Thiel, l’hirsute Danny Barrett, ou Eric Fry avec ses cheveux blonds et sa barbe rousse. Patrie de « l’Homme des cavernes » Sébastien Chabal, la France a donc déjà perdu la bataille des barbes face aux champions du monde canadiens, même si elle est largement favorite pour le reste. Elle ne démérite pas, comptant dans ses rangs une dizaine de barbus. Mais, pour le spectaculaire, seuls le centre toulonnais Mathieu Bastareaud et le pilier néo-zélandais d’origine samoane Uini Atonio tiennent la distance. La barbe se soucie peu de la hiérarchie mondiale puisqu’on la retrouve aussi bien chez les trois grands de l’hémisphère Sud, All Blacks (le pilier Charlie Faumuina, que Thierry Roland, qui confondait l’ensemble des footballeurs coréens, n’aurait pu distinguer d’Uini Atonio), Wallabies (le troisième-ligne Scott Fardy) et Springboks (la légende vivante Victor Matfield), que chez les Namibiens (le Dacquois et néo-Bayonnais Pieter-Jan van Lill).C’est souvent le plus beau barbu que l’on repère lors de la présentation des équipes. Dans le groupe de la France, le vétéran Martin Castrogiovanni (encore un pilier) éclipse les autres Italiens et le flanker Viorel Lucaci fait de même chez les Roumains. Le Royaume-Uni, qui aime tant se distinguer du reste de la planète, n’a pas échappé à cette lame de fond. Le Gallois et deuxième-ligne rouquin Jake Ball est devenu une célébrité, même pour ceux qui n’entendent rien au rugby, parce que, débonnaire, il a laissé un prince William bien taquin titiller le bout de sa barbe. C’était avant la défaite de l’Angleterre contre le pays de Galles à Twickenham, le 26 septembre. Le duc de Cambridge, qui roule pour le XV du Poireau, avait gentiment charrié les Dragons rouges, qui venaient d’interpréter le traditionnel Ar Lan y Môr (« Dieu merci, l’équipe de Galles joue mieux au rugby qu’elle ne chante »), avant de les inviter à battre les Anglais. Ils se sont exécutés (28-25), au grand désespoir d’Harry, frère de William et supporteur du XV de la Rose.Dans l’effectif de Stuart Lancaster, le barbu de service pour les photographes est le pilier des Harlequins londoniens Joe Marler, le plus singulier avec sa crête décolorée d’iguane. Le rugby serait-il un miroir des sociétés ? Le retour de l’abondance pileuse, qui caractérisait la décennie 1970, a été analysé avec le phénomène actuel des hipsters, un terme autrefois utilisé par l’écrivain Norman Mailer pour qualifier les « nègres blancs » qui écoutaient du bebop, aujourd’hui les révolutionnaires de canapé mangeant bio et achetant des disques vinyles et autres objets vintage dans des quartiers désertés par les couches populaires.La prolifération de barbes dans le rugby renforcerait ainsi sa nature aristocratique. Cette hypothèse est pourtant contredite en Angleterre même par une petite exposition de photographies, sans doute la plus originale proposée dans le cadre de cette Coupe du monde. Elle s’intitule « Rugbeards », un mot-valise qui désigne non les « barbes du rugby » mais les « barbes de Rugby », commune des Midlands et berceau de l’Ovalie, puisque c’est dans sa prestigieuse école qu’un lycéen du nom de William Webb Ellis aurait accidentellement inventé le sport en 1823. Quinze (évidemment) habitants ont posé avec une barbe fleurie dans des lieux emblématiques de la cité du Warwickshire pour célébrer « l’esprit sous-jacent de cette ville qui a créé le rugby, produit des chefs-d’œuvre de la littérature comme Alice au pays des merveilles et la poésie de Rupert Brooke aussi bien que l’invention de l’avion à réaction Jet ».Outre ces héritiers lointains de Charlemagne, l’initiative a associé le coiffeur Matt Robinson, qui a taillé les barbes, le fleuriste Garden Gate Flowers, qui les a décorées et héberge l’exposition, et le photographe Jamie Gray. L’entrée est gratuite, mais chaque visiteur peut faire un don en emportant des reproductions. Et même prendre rendez-vous pour se faire tirer le portrait avec une barbe fleurie. L’argent est reversé au profit de deux associations, Hope4, pour les sans-domicile, et la fondation Matt Hampson pour les accidentés du sport – du nom d’un ancien rugbyman international chez les moins de 21 ans, devenu tétraplégique en 2005 après l’effondrement d’une mêlée. « Je voulais faire quelque chose d’utile pendant la Coupe du monde, explique le fleuriste Simon Ainley. C’est une jolie manière d’utiliser les fleurs. » Les « barbus de Rugby » ont reçu le prestigieux soutien de l’auteur et acteur Stephen Fry.Pour Sue, la femme de Simon, la barbe symbolise « la douceur et la bienveillance, avec un côté Père Noël ». La barbe à papa, en somme. Pour Simon, elle est d’abord associée à la « virilité ».Cette vision est défendue par Matt Robinson, droit sorti, avec ses tatouages, d’un épisode de la série télévisée américaine « Sons of Anarchy ». Membre du British Beard Club, qui « remet des trophées pour les plus belles barbes », le coiffeur a été le premier à se faire photographier pour « Rugbeards » à côté de la statue de Rupert Brooke. « La barbe est la seule chose qui différencie les hommes des femmes et des enfants, formule-t-il dans son salon, entre deux clients (barbus). Ce n’est pas étonnant qu’elle soit si développée dans le rugby. C’est un sport de gentlemen où il faut affirmer son caractère. » Au commencement était RugbyCurieusement, Sue Ainley ignore l’existence de la confrérie des hipsters. A Rugby, affirme son mari en montrant les photos de l’exposition, la barbe se joue des catégories sociales : « Vous avez ici Damian, qui travaille dans les services sociaux de la ville et s’occupe des toxicomanes ; là, Lee, qui vend des machines pour le travail du bois ; et Chris, qui, en dehors du travail, joue vraiment au rugby. » Le coiffeur relie cette vogue à « la diffusion de la culture arabe, le look imam ». « Et cela donne un aspect gaulois aux Français », sourit-il, en ignorant apparemment que l’imagerie nationale affuble plutôt les ancêtres de moustaches. Avant de glisser une perfidie pour tailler les Canadiens : « Pour eux c’est pratique d’avoir une barbe derrière laquelle se dissimuler quand on ne sait pas jouer. » Bruno Lesprit (Rugby (Angleterre), envoyé spécial) Journaliste au Monde Le Front national revient à Sciences Po Paris • Mis à jour le Benoît Floc'h Le Front national fait son retour à Sciences Po Paris. Jeudi 1er octobre, l’association qui doit représenter le parti d’extrême droite au sein de l’école parisienne a obtenu 120 voix, le minimum requis. Elle devrait donc, après avis d’une commission paritaire, devenir « association reconnue », comme elle l’était dans les années 1990.C’est Marine Le Pen elle-même qui l’a annoncé sur Twitter en début d’après-midi :Le FN fait une entrée fracassante à Sciences Po directement 2ème force politique devant le PS ! Bravo aux étudiants ! MLP— MLP_officiel (@Marine Le Pen) Benoît Floc'h Journaliste au Monde Fronde, départs : que reste-t-il des écologistes ? • Mis à jour le Maxime Vaudano et Simon Auffret Barbara Pompili : « Je quitte Europe Ecologie-Les Verts »A quoi tient un groupe parlementaire ?A l’Assemblée nationale, il faut au moins 15 députés pour constituer un groupe parlementaire. Au Sénat, le seuil est abaissé à 10. Si les groupes écologistes subissent trop de défections, ils pourraient donc être automatiquement dissous. Or ils n’ont pas beaucoup de marge, puisqu’ils sont actuellement 18 à l’Assemblée et 10 au Sénat.En cas de dissolution, les parlementaires pourraient alors tenter de former un nouveau groupe avec des élus d’autres formations ou rejoindre d’autres groupes déjà existants (socialistes, radicaux ou gauche radicale).Au Parlement européen, le système est un peu différent, car les élus écologistes appartiennent au groupe transnational Les Verts-Alliance libre européenne, qui est suffisamment solide pour survivre à quelques défections françaises.Grâce à notre visuel, classez les 34 parlementaires écologistes en fonction de leur sensibilité et de leur appartenance partisane : Elections régionales : les écologistes y vont sans le PS Simon Auffret Journaliste au Monde Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Des « faucheurs de chaises » agissent pour le climat Rémi Barroux L’action n’a duré que quelques minutes. A 9 h 30, jeudi 1er octobre, une trentaine de militants d’organisations altermondialistes et de défense de l’environnement ont « réquisitionné » douze chaises dans une agence de la BNP-Paribas, boulevard de Strasbourg, dans le 2e arrondissement parisien. Autant dire qu’ils les ont embarquées, malgré les protestations du directeur de la banque et une tentative de sa part d’abaisser le rideau métallique, puis les militants les ont chargées dans une camionnette.Cette action « radicale non violente », ainsi que l’a caractérisée Jon Palais, de l’association basque Bizi – à l’origine notamment de la création d’Alternatiba –, vise à dénoncer « la finance qui n’est pas au service de l’homme et de la planète ».Immobilisme (supposé) des grandes puissancesL’action parisienne, revendiquée par Bizi, Les Amis de la Terre, Attac, les Désobéissants, les J.E.D.I. for climate et Actions non violentes COP 21, devrait être suivie d’autres initiatives identiques. Le but ? Confisquer 196 chaises dans les banques, soit autant que de parties qui seront présentes à la 21e conférence des Nations unies sur le climat qui s’ouvrira le 30 novembre au Bourget (Seine-Saint-Denis). Ces chaises serviront à organiser une action symbolique visant à dénoncer l’immobilisme (supposé) des grandes puissances, durant la conférence, et à mobiliser les citoyens du monde en les invitant à siéger sur le mobilier confisqué. La France va augmenter ses financements climatD’où l’action ciblant en particulier BNP-Paribas, jeudi matin. Effectuée à visage découvert – les militants sont sûrs d’être filmés à l’intérieur et à l’extérieur d’une banque –, elle est assumée. « Toute poursuite qui serait engagée contre les faucheurs de chaises serait ridicule et disproportionnée au regard des milliards détournés dans les paradis fiscaux qui sont impunis », expliquait, devant la banque, Wilfried Maurin, d’Attac. Les douze chaises « réquisitionnées » ont été accueillies à leurs domiciles par Edgar Morin, le philosophe Patrick Viveret, l’essayiste altermondialiste Susan George ou encore l’ancien résistant et économiste Claude Alphandéry. Rémi Barroux Journaliste au Monde Ouverture à Paris du Championnat du monde de « League of Legends » Damien Gouteux Les deux phases de poule du Championnat du monde 2015 du jeu vidéo League of Legends (LoL) se tiendront en région parisienne, du 1er au 4 octobre et du 8 au 11 octobre, au Dock Pullman, à Saint-Denis.League of Legends est un jeu où, dans son mode de jeu le plus populaire, deux équipes de cinq joueurs s’affrontent dans une arène. Chaque joueur contrôle un personnage avec des compétences uniques, qui deviennent plus puissantes en acquérant de l’expérience au cours des combats. Chaque équipe possède une structure appelée « le Nexus », que l’autre doit chercher à détruire. Des tourelles défendent le Nexus, et les deux camps produisent des créatures faibles qui attaquent le camp adverse de façon automatique.League of Legends est inspiré d’une modification du jeu Warcraft III (Blizzard Entertainment, 2002) appelée Defense of the Ancients, dont Riot Games a embauché plusieurs des créateurs. LoL a rencontré un succès certains, générant, selon des chiffres rapportés par le Wall Street Journal pour la seule année 2013, 624 millions de dollars en revenus (environ 559 millions d’euros), et Riot Games avance le chiffre de 67 millions de joueurs. Le jeu est pourtant gratuit – les revenus proviennent de la vente de contenus additionnels payants.A partir de cette semaine, les seize meilleures équipes mondiales s’affronteront pour le titre suprême, sous les yeux des fans et des cosplayers (personnes se déguisant en personnages du jeu). La compétition est également diffusée en direct en ligne : Les matchs commencent à 16 h 30 jeudi 1er octobre – le calendrier complet des rencontres est consultable ici. Les équipes qui passeront les phases de poules partiront ensuite à Londres pour les quarts de finale, du 15 au 18 octobre ; à Bruxelles pour les demi-finales, les 24 et 25 octobre ; et à Berlin pour la grande finale, le 31 octobre.L’Asie est très bien représentée avec neuf équipes, l’Amérique du Nord et l’Europe alignent trois équipes chacune, et deux équipes internationales complètent le tableau. Le tournoi est doté de 2 millions de dollars de prix (environ 1,8 million d’euros), dont 900 000 euros pour l’équipe qui triomphera. L’an dernier, c’est l’équipe coréenne Samsung White qui l’avait emporté. Damien Gouteux Journaliste au Monde La gazette du Mondial de rugby : le plaisir des Bleus, la médecine magique des Blacks et Will Carling • Mis à jour le Erwan Le Duc « La promesse de François, la gueulante de Philippe », par Mathieu BastareaudEn théorie, face à des Canadiens qui ont perdu 18 de leurs 27 rencontres de Coupe du monde, dont 3 contre la France, l’équipe-type des Bleus devrait l’emporter. Mais en pratique, il leur faudra trouver la clé à « l’organisation collective un peu atypique » des Canadiens, selon le sélectionneur Philippe Saint-André. Car les « Canucks », qui ont sérieusement perturbé les Italiens lors de leur dernier match, ne comptent pas se laisser faire, et la couleur était annoncée dès lundi par Kieran Crowley, le sélectionneur du Canada : « Nous sommes ici pour gagner des matches, et c’est ce qu’on fera ». Frédéric Michalak, le miraculé du XV de France« Les joueurs prennent conscience que chaque match de Coupe du monde est une opportunité unique. C’est dommage de gâcher ça par un manque d’engagement. » Ou de plaisir. A moins de le trouver ailleurs que ballon en main :L’autre match du jour oppose à 17 h 45 deux équipes minées par les blessures, le pays de Galles et les Fidji. Les Gallois disposent encore des armes pour satisfaire face aux Fidjiens leurs envies et celles de leur peuple, au soutien bruyant et coloré depuis leur folle remontée contre les Anglais (28-25). D’autant que les joueurs du Pacifique se présenteront sans leurs principaux atouts : l’ailier star Nemani Nadolo est suspendu, et le demi de mêlée aux jambes de feu Nikola Matawalu est blessé.Cinq jours après la bataille victorieuse de Twickenham, le XV du Poireau reste sous pression. Car même avec trois victoires en poche jeudi soir, les Dragons ne seraient toujours pas assurés d’atteindre les quarts de finale. Mais ils mettraient une pression énorme sur les Anglais et les Australiens, qui en découdront samedi à Twickenham.C’EST DIT« Le sorcier qui a soigné Waisake Naholo n’était autre que son oncle. Il n’est ni sorcier ni médecin, tout ce que je sais c’est qu’il a la jambe guérie. »Le sélectionneur néo-zélandais Steve Hansen peut remercier la médecine traditionnelle fidjienne. Jambe fracturée mi-juillet et annoncé forfait pour la Coupe du monde, l’ailier All Black Waisake Naholo a suivi un traitement à base de kawakawarau, une herbe fidjienne qualifiée de magique dans cet archipel dont il est originaire, et sera bien présent vendredi face aux « Lelos » de Géorgie.« Peu de gens connaissent cette méthode et elle peut paraître miraculeuse », avait confié le fameux oncle à la fin d’août du fin fond de son village. « Mais, en fait, c’est parce que ma famille et moi possédons un don divin, qui se transmet de génération en génération, pour exploiter les vertus curatives » de cette herbe. Voilà. C’EST BONUSCroix croix rond carré triangle triangle triangle. Les Australiens ont une méthode bien à eux pour préparer leur choc décisif, certes surtout pour les Anglais, contre le XV de la Rose, samedi à 21 heures. Mardi, les deux joueurs du Racing Club toulonnais Matt Giteau et Drew Mitchell ont posté sur Twitter une requête aussi étonnante que légitime : « Quelqu’un vend ou connaît où je peux acheter à Londres une PlayStation 1 en état de marche avec le jeu “Jonah Lomu Rugby”, s’il vous plaît ? »Anyone selling or know where i can buy a working Play Station 1 with Jonah Lomu Rugby game in London please?— drew_mitchell (@Drew Mitchell)Avec pour étendard le célèbre ailier néo-zélandais, « Jonah Lomu Rugby » est au jeu de rugby ce que « Super Mario Bros. » est à celui de plates-formes. S’ils trouvent une version française, Giteau et Mitchell pourront même profiter des commentaires en roue libre du duo Denis Charvet - Jean-Louis Calméjane. Citons au hasard le « Ah non, par-derrière, c’est interdit », « Il creuse comme une taupe en colère », sans oublier le magnifique « Mehrteeens ! » hurlé à chaque fois que l’ouvreur all black de l’époque touchait le ballon.Nous savons, en tout cas, ce que les deux arrières des Wallabies vont faire de leur jeudi :Good game. Du côté anglais, l’ambiance est légèrement moins détendue. Depuis l’infamante défaite contre le XV du Poireau, les hommes de Stuart Lancaster en prennent pour leur grade, même si la presse anglaise hésite encore à trop remuer le couteau dans la plaie, au moins tant qu’il reste un peu d’espoir. Tout est ensuite une question de méthode, au moins selon Will Carling, emblématique capitaine du XV de la Rose dans les années 1990. Le meilleur ennemi des Français, célèbre pour ses poignées de main, ponctuées d’un « Good Game » à l’issue des matchs remportés par les Anglais, s’en est pris au management de Stuart Lancaster, qui gère selon lui ses troupes comme s’ils étaient des « écoliers », sans leur laisser la moindre initiative.Rabroué par le demi de mêlée Richard Wigglesworth, ignoré par l’ancien joueur et aujourd’hui membre du staff Mike Catt, qui ne voit là que du « white noise », Carling en a remis une couche en postant une petite vidéo depuis sa terrasse, dans son style caractéristique, à la fois rationel et donneur de leçons, pertinent et tranquillement énervant. To be or not to be brutal, telle est la question. Erwan Le Duc Journaliste au Monde En Algérie, seul le pouvoir croit en une réconciliation réussie • Un graffiti à la gloire du Front islamique du salut, dans une rue d'Alger, en 1992.Crédits : ABDELHAK SENNA,ANDRE DURAND / AFPC’est l’un de ces projets phares qui font encore la fierté du président Abdelaziz Bouteflika. Le chantier de la réconciliation nationale, entamé il y a dix ans, devait permettre de réconcilier les Algériens après une décennie de guerre civile qui a fait près de 200 000 victimes dans les années 1990. La « Charte pour la paix et la réconciliation nationale », adoptée à 90 % le 29 septembre 2005 par voie référendaire, est pourtant loin d’avoir atteint ses objectifs.Le texte prévoyait « l’abandon définitif des poursuites judiciaires contre les islamistes qui acceptaient de renoncer aux armes à condition qu’ils ne soient pas coupables de crimes de sang, de viols ou d’attentats dans les lieux publics », a rappelé Me Merouane Azzi, l’un des concepteurs de la Charte et le président de la commission de suivi, lors d’un forum organisé lundi 28 septembre par le quotidien El Moudjahid. Me Azzi a affirmé que 17 000 terroristes avaient été abattus pendant la guerre et 15 000 autres avaient bénéficié des dispositions de la Charte. Selon lui, 4 533 anciens terroristes ont été réintégrés dans leurs fonctions ou indemnisés. Quant à leurs familles, 11 291 d’entre elles ont reçu des aides publiques. « Pour des raisons humanitaires, nous avons demandé la libération de 140 terroristes jugés par les tribunaux militaires en 1992 sachant que 2 226 autres ont été libérés en 2006 », a poursuivi Me Azzi.La fronde des PatriotesCe bilan chiffré, inédit, secoue les victimes du terrorisme dont les plaies ne sont pas refermées. « Nous n’avons pas besoin d’indemnisations. Nous demandons à ce que ces terroristes soient jugés et non libérés ! », martèle Mohamed Boumaali, père de deux enfants assassinés dans un attentat à la bombe artisanale dont il était la cible.« Dix ans après l’amnistie en Algérie, les islamistes l’ont emporté idéologiquement »L’un des mouvements d’opposition aujourd’hui le plus critique à l’égard de cette charte est celui des Patriotes. Créé en 1992 pour soutenir l’armée nationale dans sa lutte contre le terrorisme, ce groupe comptait 115 000 mobilisés. Son leader, Ali Bouguetaya, qualifie la charte de « consensus » trouvé entre le pouvoir et les islamistes au détriment de ceux qui ont défendu la République. « Nous avons voté pour car nous en avions assez du sang versé. Mais nous n’avons jamais pensé qu’elle allait amnistier les terroristes ! », s’emporte-t-il.Les Patriotes ne sont pas les seuls à défendre cette position. Créé en 1994 sous l’égide du ministère de l’intérieur, le corps des gardes communaux, au nombre de 94 000, s’y oppose aussi et manifeste régulièrement. « Dans une guerre, il y a bien un vainqueur et un vaincu ; ce que l’Etat ne veut pas reconnaître. Nous avons été abandonnés par le pouvoir, qui a préféré s’allier avec les ennemis d’hier », regrette Lahlou Aliouat, leader du Mouvement des gardes communaux libres (MGCL).Des plaies toujours béantes pour les familles des disparusD’autres dossiers sont toujours en suspens. Celui des disparitions forcées, que les associations estiment à 20 000 personnes (Me Azzi n’en reconnaît que 7 144). Leurs familles, qui manifestent chaque mercredi depuis des années, demandent à connaître le sort réservé à leurs enfants « kidnappés » par les services de sécurité pendant la décennie noire. « Nous demandons les corps de nos proches et nous voulons faire la lumière sur ce dossier. La réconciliation ne nous a rien rapporté », dénonce Hacene Ferhati, dont le frère, Mustapha, a disparu en 1998, à l’âge de 26 ans.Kamel Daoud, une plume contre l’obscurantismeLe sort des sympathisants de l’ancien Front islamique du salut (FIS) déportés dans des camps dans le sud du pays est lui aussi toujours en suspens. Au nombre de 18 000, ils demandent aujourd’hui à être indemnisés pour les années passées en détention.Enfin, dernier cas cité par Me Azzi : celui des enfants de terroristes nés dans le maquis. Sur 500 cas recensés, seule une centaine ont déposé leur dossier d’inscription à l’état civil. L’avocat se veut pourtant enthousiaste, déclarant que 95 % des dispositions de la charte ont été appliqués. Mais pour les principaux concernés, seuls lui et le pouvoir croient dans la réussite de ce texte.Le « Moranator », l’outil pour générer de vraies déclarations de Nadine Morano • Mis à jour le Pierre Breteau et Alexandre Pouchard Nadine Morano fait de nouveau parler d’elle. L’eurodéputée a provoqué un vif tollé après avoir qualifié samedi 26 septembre la France de « pays judéo-chrétien de race blanche ». La vague d’indignation est remontée jusque dans son propre camp. Le président du parti Les Républicains (LR), Nicolas Sarkozy, a souhaité retirer l’investiture de son ex-protégée pour les élections régionales de décembre en Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine.Mais les propos tenus samedi ne sont que les derniers d’une longue série de déclarations provocatrices de la part de celle qui a longtemps été le « porte-flingue » de Nicolas Sarkozy. Proche de l’ancien président, elle avait été secrétaire d’Etat chargée de la famille puis ministre déléguée à l’apprentissage et à la formation professionnelle pendant son quinquennat. Pierre Breteau Journaliste aux décodeurs Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Vie et mort du Paris Foot Gay • Mis à jour le Anthony Hernandez L’annonce a été rendue publique mardi 29 septembre sur le réseau social Facebook. Après douze années d’existence, le Paris Foot Gay (PFG), association de lutte contre l’homophobie dans le football, a décidé de « raccrocher les crampons » : « Face à l’indifférence notable, la peur des institutionnels à s’engager réellement, la honte pour certains à traiter ce sujet, nous devons nous rendre à l’évidence : nous ne parvenons plus à faire avancer notre combat contre l’homophobie. » (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Le Paris Foot Gay raccroche les cramponsAprès douze ans de bons et loyaux services, le Paris Foot Gay (PFG) raccroche...Posted by Paris Foot Gay on mardi 29 septembre 2015 Créé en 2003 comme club de football, le PFG a très rapidement pris, dès l’année suivante, une dimension militante. Ce sont des banderoles injurieuses concernant deux joueurs partis à Marseille – Frédéric Dehu et Fabrice Fiorèse – déployées au Parc des Princes le 7 novembre 2004, qui avaient entraîné cette évolution. S’en est suivie une longue collaboration avec le PSG.L’ancien président du club parisien (2006-2008) Alain Cayzac est ainsi le président d’honneur du PFG et l’ancien parisien Vikash Dhorasoo en est le parrain. En 2009, le PFG avait tristement gagné en notoriété à la suite d’une polémique. Le Créteil Bébel avait refusé de jouer un match contre le PFG en invoquant des « principes » liés aux convictions religieuses de ses membres, qui se présentaient comme des « musulmans pratiquants ».Pascal Brethes, fondateur du Paris foot gay, également ancien président et ancien directeur, en retrait depuis un an puisque expatrié au Cambodge, défend, à travers la décision d’arrêter le PFG, un dernier acte militant fort. « Je ne vois pas ce que l’on peut faire de plus. Le PFG est mort. On retrouve aussi notre liberté de parole vis-à-vis de nos partenaires [la LFP et la Ville de Paris]. Nous étions peut-être tenus par nos financements. On réfléchit à de nouveaux moyens d’actions », exprime-t-il.La Ligue de football professionnel (LFP) ainsi que la Mairie de Paris, partenaires importants du PFG, font l’expérience immédiate de cette liberté retrouvée. Dans le communiqué publié sur Internet, l’allusion à la LFP est on ne peut plus directe : « C’est au moment où nous nous mettons hors jeu qu’une énième affaire “d’homophobie ordinaire marseillaise” éclate. Toute une tribune éructe des chants homophobes à l’encontre de Mathieu Valbuena, comme cela existe depuis des années sans que vous, qui en avez pourtant le pouvoir, n’en “Thiriez [Frédéric Thiriez, président de la LFP]” les conséquences ».La maire de Paris, Anne Hidalgo, élue en 2014, a également le droit à son clin d’œil désagréable : « Plus question pour nous de bâtir des châteaux en Espagne : nous ne croyons désormais plus au bel Hidalgo. » Joint au téléphone, Pascal Brethes développe son accusation : « Depuis le changement d’équipe municipale, nous n’avons plus aucun contact. Nous n’avons toujours pas été reçus par le service des sports. Et nous attendons encore le versement de notre subvention 2015. » SubventionsDirectement mises en cause les deux institutions sont pourtant les principales financeuses du PFG. La Mairie de Paris accorde une subvention de 30 000 à 40 000 euros, tandis que celle allouée par la LFP depuis 2010 tourne autour de 20 000 euros. A elles deux, elles financent donc environ la moitié du budget global de l’association. De quoi avoir un peu de mal à avaler la pilule. « La LFP aide et soutient le PFG depuis 2010. Il y a eu la signature de la charte contre l’homophobie dans le football par un nombre important de clubs [huit]. On verse également une subvention, ce qui est du concret », explique la LFP.Du côté de la Mairie de Paris, on tient également à réagir. « Nous regrettons la disparition du Paris foot gay, car il est important de rappeler que nous avons toujours soutenu l’association, financièrement et également dans toutes ses initiatives comme par exemple “Carton rouge à l’homophobie” », déclare ainsi Bruno Julliard, premier adjoint d’Anne Hidalgo.Sur le volet du retard dans la subvention 2015, M. Julliard, qui est également adjoint à la culture, apporte une réponse claire : « Comme le PFG n’a plus la possibilité d’inscrire une équipe dans un championnat, le service des sports ne peut plus verser la subvention et c’est la délégation de lutte contre les discriminations qui en a été chargée. Ce changement explique le retard. » La scission en 2013Il faut remonter à 2013 pour connaître les origines de la crise du PFG. Cette année-là, une vague de démissions frappe le Paris Foot Gay. La majeure partie de l’équipe de football se plaint alors du fonctionnement et de la gestion de l’association. Ils claquent la porte. Privé de footballeurs, le PFG n’est plus constitué que par un noyau dur de 4 à 5 personnes. Pour garder son créneau de foot loisir au sein de la Fédération loisirs amateurs (FLA), l’association sous-traite son équipe de football à une autre association.Les démissionnaires décident, eux, de créer un autre club de football, les Panamboyz United, qui comptent aujourd’hui 75 membres (50 hommes et 25 femmes), hétérosexuels et homosexuels. Le premier adjoint à la mairie de Paris, Bruno Julliard, ne veut pas faire les frais de cette scission : « Il ne faut pas reporter sur la ville et d’autres partenaires les turpitudes causées par les dissensions internes en évoquant un prétendu manque de soutien de notre part. » En octobre 2014, cette jeune association développe sa première action d’envergure. En s’inspirant d’une initiative anglaise, les Panamboyz collaborent avec la LFP pour que les footballeurs professionnels, mais pas que, arborent des lacets arc-en-ciel pendant leurs matchs les 18 et 19 octobre derniers. « Il est faux de prétendre que l’on ne peut pas travailler avec des partenaires comme la Mairie de Paris ou la Ligue de football professionnel. Preuve en est notre partenariat l’an passé avec les lacets arc-en-ciel », affirme Bertrand Lambert, vice-président des Panamboyz United et ancien membre du PFG. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Pas de prime de précarité pour les jeunes qui font un CDD pendant leurs vacances • Mis à jour le Gaëlle Picut Le droit du travail français indique que l’indemnité de fin de contrat n’est pas due pour les jeunes effectuant des CDD (contrat à durée déterminée) pendant leurs vacances scolaires ou universitaires.Un étudiant français a récemment saisi les prud’hommes de Paris estimant qu’il s’agissait de discrimination en raison de son âge. Mais interrogée sur cette affaire, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) vient de confirmer ce jeudi 1er octobre la validité de la législation française, au nom de la différence de situation.Le Conseil constitutionnel avait déjà été saisi, en juin 2014, pour savoir si cette différence de traitement était conforme à la constitution. Dans l’affaire soumise à l’examen des Sages, un salarié avait contesté la constitutionnalité de l’article L1243-10 du code du travail, qui selon lui méconnaîtrait le principe d’égalité de traitement (entre les salariés en CDD qui poursuivent leurs études et les autres salariés). Mais le Conseil constitutionnel avait jugé cette différence de traitement fondée.Différence de situationSon raisonnement avait été le suivant : l’indemnité de fin de CDD est destinée à compenser la situation précaire dans laquelle le salarié est placé du fait de son CDD lorsqu’à l’issue de celui-ci les relations contractuelles de travail ne se poursuivent pas par un contrat à durée indéterminée.Or les Sages avaient estimé que les jeunes, à l’issue de leurs vacances, reprennent leur scolarité ou leurs études et ne sont donc pas dans la même situation que les autres salariés puisqu’ils ne sont pas des travailleurs précaires. La différence de situation justifiait donc une différence de traitement. Les limites posées concernant la prime de précarité pouvaient continuer à s’appliquer.L’arrêt de la CJUE rendu ce jeudi 1er octobre va exactement dans le même sens. Le Conseil des prud’hommes de Paris avait été saisi par un étudiant embauché par une société pendant une durée de quatre jours au cours des vacances universitaires de fin d’année 2010. À l’issue de son contrat, l’indemnité de fin de contrat (qui se serait élevée dans son cas à 23,21 euros) ne lui a pas été versée, conformément à ce que prévoit le droit français.Due pour un cumul études-emploiL’étudiant estimait qu’en lui refusant le bénéfice de l’indemnité de fin de contrat, la réglementation française le discriminait en raison de son âge. La Cour de justice européenne, interrogée sur cette affaire, a rendu son arrêt ce matin. Comme le Conseil constitutionnel, la Cour a estimé que « la situation des jeunes n’étant pas comparable à celle des travailleurs en CDD éligibles à l’indemnité de fin de contrat, le législateur français peut traiter de manière différente ces deux catégories de travailleurs sans violer le principe de non-discrimination fondée sur l’âge ».Pour information, l’indemnité de fin de contrat est en revanche due lorsque le jeune vient d’achever sa scolarité ou ses études universitaires ou lorsque l’étudiant cumule son emploi avec ses études. Cette indemnité est alors égale à 10 % de la rémunération totale brute versée au salarié (article L.1243-8 du code du travail). Son taux peut être réduit à 6 % sous certaines conditions par un accord collectif. Gaëlle Picut Journaliste au Monde Maïtena Biraben : « Vincent Bolloré n’est pas dans mon oreillette et j’ai un cerveau » • Mis à jour le Journalistes et lanceurs d’alerte sont-ils menacés par la directive sur le secret des affaires ? Vaste opération israélienne dans le nord de la Cisjordanie après le meurtre de deux colons Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Israël a lancé une vaste opération militaire et policière dans le nord de la Cisjordanie pour appréhender les meurtriers d’un couple de colons israéliens, tués, jeudi 1er octobre, non loin de Naplouse. La voiture d’Eitam et Naama Henkin, habitants de Neria, a été visée par balles jeudi soir, alors qu’ils rentraient chez eux. Leurs quatre enfants se trouvaient à l’arrière du véhicule. Selon les enquêteurs, les assaillants auraient ouvert le feu à un virage, près du village palestinien de Beit Fourik. Puis l’un d’eux serait sorti de la voiture pour vérifier si les adultes étaient morts, avant de prendre la fuite en direction d’un village palestinien.Des milliers de personnes, parmi lesquelles le président israélien, Reuven Rivlin, ont assisté vendredi matin aux funérailles des victimes. « Nous sommes confrontés à une vague de terreur, a dit Reuven Rivlin devant l’assistance, composée essentiellement de colons. Vous êtes en première ligne, et vous en payez le prix. » Le 19, puis le 29 juin, des attaques similaires contre des colons, par arme à feu et en voiture, avaient eu lieu en Cisjordanie, près de Dolev et de Shvut Rachel. Deux personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées. Après la première attaque, Naama Henkin avait écrit au président israélien, a-t-il déclaré lors des funérailles. « Je vous ai répondu, a-t-il lancé. Je vous ai dit que cette terre est à nous dans sa totalité, et sous notre souveraineté, il est de notre responsabilité d’assurer sa sécurité et celle de nos citoyens. »Quatre bataillons déployés dans le nord de la CisjordaniePendant ce temps, quatre bataillons israéliens ont été déployés dans le nord de la Cisjordanie, pour rechercher les auteurs de l’attaque et prévenir des actes de vengeance de la part des colons contre des villageois palestiniens.Une grande tension règne actuellement dans les territoires palestiniens et à Jérusalem-Est, où des affrontements quasi quotidiens ont lieu depuis plusieurs semaines sur l’esplanade des Mosquées (Mont du Temple), devant la mosquée Al-Aqsa, entre la police et de jeunes émeutiers palestiniens. Ces derniers veulent empêcher les extrémistes juifs de visiter le lieu saint et d’y prier, ce qui leur est interdit. À ces affrontements, s’ajoute une recrudescence des jets de pierre sur les routes empruntées par les colons, qui ont conduit le gouvernement à promouvoir un durcissement des peines encourues. Israël durcit son arsenal législatif à l’encontre des lanceurs de pierres Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Nestlé, Mars et Hershey’s visés par une plainte sur la traite des enfants Les producteurs de Kit-Kat, Snickers, M & M’s et autres friandises prisées par les enfants exploiteraient-ils d’autres enfants pour récolter le cacao qui entrent dans leurs recettes ? Les groupes Nestlé, Hershey’s et Mars sont, en tout cas, visés par trois plaintes collectives (class actions) déposées à la fin de septembre en Californie auprès du cabinet juridique américain Hagens Berman, spécialisé dans le droit des consommateurs. Motif : la traite et le travail forcé des enfants dans les plantations de Côte d’Ivoire.Selon les plaignants, ces trois firmes agroalimentaires importent du cacao en provenance de fournisseurs qui emploient des enfants, qui plus est dans des conditions de travail dangereuses et pénibles. Ils évoquent le transport de charges lourdes, l’exposition à des substances toxiques, le travail forcé et l’absence de paie, les menaces physiques. Nombre de ces enfants seraient vendus par des trafiquants qui les enlèvent ou les achètent dans des pays voisins de la Côte d’Ivoire.« Les consommateurs qui sont venus nous consulter ont été indignés d’apprendre que les sucreries qu’ils mangent avaient un arrière-goût si sombre et amer, que le travail des enfants et l’exclavagisme faisaient partie de la production de chocolat par Nestlé, Mars et Hershey’s, affirme Steve Berman, membre du cabinet. Ces firmes s’abstiennent de divulguer ces informations sur l’exploitation des enfants et le travail forcé et trompent donc les consommateurs qui soutiennent indirectement ce type d’exploitation. »Questionné par l’agence d’information financière suisse AWP, le groupe Nestlé s’est défendu en assurant : « Le travail des enfants n’a pas sa place dans notre chaîne de création de valeur. » Et en prônant une attitude « proactive et axée sur le long terme » de tous les acteurs pour éradiquer l’exploitation des enfants en Côte d’Ivoire. « Nous prenons des mesures pour éliminer par étapes le travail des enfants. En examinant chaque cas, nous attaquons le problème à sa racine », ajoute Nestlé.Jusqu’à 1 million d’enfants exploitésSelon la fondation Initiative internationale pour le cacao (ICI), une organisation créée par l’industrie du chocolat pour lutter contre le travail des enfants dans la filière, entre 300 000 et un million d’enfants travaillent dans le cacao ivoirien, allant de la contribution occasionnelle au travail forcé. Les plaignants des class actions évoquent de leur côté 1,1 million d’enfants engagés dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire, citant les Nations unies.A la fin de juin, 48 enfants âgés de 5 à 16 ans avaient été secourus lors d’une opération de police dans les plantations de cacao de San Pedro, dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, qui abrite également le premier port de cacao au monde. D’après Interpol, ces enfants, qui « travaillaient dans des conditions extrêmes, particulièrement dangereuses pour leur santé », étaient originaires du Burkina Faso, de Guinée, du Mali et du nord de la Côte d’Ivoire. Certains d’entre eux, « employés dans les champs depuis un an, ont déclaré aux enquêteurs travailler régulièrement de longues heures chaque jour sans recevoir ni salaire, ni éducation », selon Interpol.En Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, l’« or brun » représente 22 % du PIB, plus de 50 % des recettes d’exportation et surtout les deux tiers des emplois et des revenus de la population, selon la Banque mondiale.Il y a un mois, le groupe Nestlé avait été visé par une autre class action du même cabinet d’avocats Hagens Berman, d’après un article du Figaro le 28 août, qui pointait sa responsabilité dans un système d’esclavage et de trafic d’êtres humains pour produire des aliments pour chats de la marque Fancy Feast avec des fruits de mer importés de Thaïlande. Des Thaïlandais, des Cambodgiens ou des Birmans y sont vendus à des capitaines de bateaux de pêche en étant sous-payés, voire pas du tout payés, dans des conditions de travail très dangereuses. La firme, contactée par Le Figaro, avait argué qu’elle imposait à ses fournisseurs « de respecter les droits de l’homme ainsi que toutes les lois sur le travail ». Les OGM bannis par la majorité des pays européens • Mis à jour le Audrey Garric et Pierre Le Hir Après des années de blocage et de manœuvres en coulisses, les pays anti et pro-OGM dévoilent leur jeu en Europe. Seize Etats membres de l’Union ont demandé, ces dernières semaines, l’interdiction de cultiver des organismes génétiquement modifiés (OGM) sur leur territoire. La France, l’Allemagne, la Bulgarie, Chypre, la Lettonie, la Grèce, la Croatie, l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, les Pays-Bas, la Lituanie, l’Italie et le Danemark ont déjà formulé cette demande auprès de la Commission européenne, ainsi que le Royaume-Uni au nom de l’Ecosse, le pays de Galles et l’Irlande du Nord, et la Belgique pour la Wallonie. La Slovénie pourrait leur emboîter le pas, avant samedi 3 octobre, date-butoir fixée par la nouvelle directive européenne sur le sujet, entrée en vigueur en avril.Le nouveau texte, qui visait à sortir de l’impasse dans laquelle se trouvait l’Europe vis-à-vis de ce dossier brûlant, laisse le choix aux Etats membres d’autoriser ou d’interdire la culture des OGM sur leur territoire, et ce, en amont de la procédure d’autorisation menée par la Commission européenne et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).Lire : La culture des OGM facilitée dans l’Union européenneNeuf dossiers de maïs OGM en attente d’une autorisationJusqu’à présent, les Etats « anti-OGM » ne pouvaient interdire les cultures transgéniques sur leur territoire qu’après leur autorisation à l’échelle européenne, en prenant des clauses de sauvegarde ou des mesures d’urgence pour des motifs environnementaux et sanitaires. Une procédure très fragile juridiquement : la France a, par exemple, été attaquée à trois reprises sur ses moratoires – le dernier pourvoi introduit par les industriels étant toujours examiné par le Conseil d’Etat.Avec la nouvelle directive, les Etats qui souhaitent bannir des OGM doivent en faire la demande auprès des semenciers, sous la houlette de la Commission, afin d’être retirés du périmètre de culture. C’est ce que la France a fait le 17 septembre, en transposant dans le droit français la directive européenne. Paris a ainsi demandé à exclure de son territoire les 9 dossiers d’OGM en attente d’autorisation au niveau européen : le MON810 de Monsanto (deux demandes, pour son autorisation et son renouvellement), le TC1507 de Pioneer, proposé par la Commission en 2013 sous la pression d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, ainsi que six autres maïs de Monsanto, Pioneer et Syngenta. Les entreprises de biotechnologie ont maintenant trente jours pour donner leur réponse (ou s’abstenir, ce qui est considéré comme une approbation).En cas d’opposition de ces dernières, la France, à l’image des autres gouvernements européens, pourra interdire les plantes sur son sol en invoquant différents motifs, notamment de politique agricole, d’aménagement du territoire ou des conséquences socio-économiques.Lire : OGM : tout comprendre au nouveau cadre européenAccélérer la mise en culture de semences« Le nouveau texte simplifie la procédure pour interdire les OGM. Reste à voir si elle fonctionne, notamment la phase de négociations entre les Etats et les semenciers, prévient Pauline Verrière, juriste à l’association Inf’OGM. On peut également craindre des recours devant l’Organisation mondiale du commerce, cette dernière pouvant sanctionner des décisions politiques basées sur des arguments socio-économiques et non scientifiques. Surtout, il existe un risque de multiplication des dossiers d’autorisation au niveau européen. » Car l’objectif de la nouvelle directive était, en laissant la liberté à chaque Etat de se prononcer pour son territoire, d’empêcher les blocages au niveau communautaire. Ceux-ci ont conduit à ce qu’un seul OGM soit actuellement cultivé en Europe : le maïs MON810. Cette semence est plantée presque exclusivement en Espagne, avec 132 000 hectares en 2014, ainsi qu’un peu au Portugal (8 500 ha). En 2015, les surfaces de MON810 ont considérablement diminué dans les trois autres pays qui le cultivent : en République tchèque (997 ha), en Slovaquie (105 ha) et en Roumanie (2,5 ha), selon les comptes d’Inf’OGM.La nouvelle législation va donc certainement accélérer la mise en culture de semences transgéniques sur le sol européen. Le porte-parole santé et environnement de la Commission précise ainsi que la latitude laissée aux Etats membres de s’opposer à ces cultures « ne change rien aux avis scientifiques de l’EFSA, selon lesquels les OGM ne présentent pas de risque pour l’environnement et la santé ».« Décision démocratique »Pour l’heure, les ONG se félicitent de la volonté d’une majorité de pays européens de prohiber la culture des OGM sur leur sol. « C’est un mouvement de masse, à la fois politique et citoyen, qui montre qu’un nombre croissant d’Etats membres ne font pas confiance aux évaluations conduites par l’Union européenne et prennent des mesures, à juste titre, pour protéger leur agriculture et leur alimentation », estime Anaïs Pourest, de Greenpeace France. Les pays et régions qui ont d’ores et déjà signifié leur intention d’interdire les cultures transgéniques « représentent 65 % de la population de l’UE et 66 % de ses terres arables », souligne-t-elle.« Il n’y a jamais eu un signal aussi clair que les cultures génétiquement modifiées, et les entreprises qui les produisent, ne sont pas bienvenues en Europe », renchérit Mute Schimpf, des Amis de la Terre Europe, dans un communiqué. Elle ajoute : « La décision démocratique des pays de bannir les cultures OGM doit être respectée par l’industrie des biotechnologies. » Reste que le dossier des OGM en Europe est loin d’être clos. En particulier, la question des « zones tampons » à mettre en place pour éviter des contaminations frontalières, entre un pays ouvert aux cultures transgéniques et son voisin les refusant, n’est toujours pas réglée. Quant à la révision des procédures d’évaluation et d’autorisation, réclamée depuis des années par les ministres européens de l’environnement, elle est toujours en suspens. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Pierre Le Hir Journaliste au Monde L’INA ouvre son service de vidéos à la demande Joël Morio Peur de vous ennuyer pendant les longues soirées d’hiver qui approchent ? Offrez-vous une cure de nostalgie sous la couette. L’Institut national de l’audiovisuel (INA) vient d’ouvrir son service de vidéo à la demande par abonnement. Pour 2,99 euros par mois, 20 000 programmes de télévision sont accessibles. De quoi alimenter vos veillées pendant… 46 ans à raison d’une heure de visionnage par soir.Et encore, d’autres émissions devraient être disponibles. En effet, l’INA prévoit d’ajouter à son nouveau service, baptisé « INA Premium », plus d’une cinquantaine de nouveaux programmes chaque mois. « Notre objectif, c’est de donner au public ce qu’il a aimé et ce qu’il pourrait aimer », explique Stéphane Ramezi, responsable des éditions multimédias à l’INA.Le commissaire Cabrol, Folcoche, Belphégor ou CasimirJusqu’à présent, certains programmes étaient vendus en téléchargement définitif moyennant un tarif qui variait de 0,49 à 3,99 euros. Désormais, l’abonné pourra piocher dans des milliers de contenus : des séries, des fictions, des spectacles, des événements sportifs, des documentaires, des émissions dédiées à la jeunesse ou à l’humour…Il pourra ainsi découvrir ou redécouvrir Alain Decaux, Bernard Pivot, Roland Barthes, le commissaire Cabrol, Folcoche, Belphégor ou… Casimir.Le plus ancien programme proposé est le film de René Clément La Bataille du rail, sorti en 1946, mais l’institut mettra à disposition des œuvres très récentes.L’INA met également en ligne les documentaires dont il est aussi coproducteur, soit une cinquantaine par an. On pourra voir ainsi très peu de temps après sa diffusion à la télévision un documentaire inédit sur Picasso.Ce service est disponible via le Web. L’INA travaille avec les fournisseurs d’accès à Internet pour qu’il puisse être directement accessible via les box. Cela pourrait être le cas au début de 2016. Joël Morio Journaliste au Monde A Paris, Poutine et Hollande tentent de « rapprocher leurs points de vue » sur la Syrie • Mis à jour le Comment Poutine est revenu au centre du jeu diplomatiquePositions très éloignéesLe président russe a été accueilli sans effusion apparente par son homologue français, François Hollande, qui lui a tout de même donné du « bienvenue, président Vladimir ». Les deux hommes se sont ensuite enfermés pour une rencontre bilatérale d’une heure et quart.Avant le début des discussions sur l’Ukraine, cette rencontre en tête à tête, comme celle entre M. Poutine et la chancelière allemande, a été largement consacrée à la situation en Syrie. Avec selon des sources à l’Elysée, trois points principaux au menu : la réalité des frappes russes sur les positions de l’Etat islamique, la sécurité des civils et les conditions d’une éventuelle transition politique.MM. Hollande et Poutine ont « essayé de rapprocher les points de vue sur la transition politique » en Syrie, a-t-on ajouté à la présidence de la République. Mais les positions sont très éloignées. Celle de la France a été réaffirmée jeudi soir dans un entretien au Monde par Laurent Fabius. Le ministre des affaires étrangères estime que « s’allier avec Bachar Al-Assad serait une impasse » et demande à Moscou « des frappes dirigées effectivement contre Daech ». Selon M. Fabius, qui assure « disposer de renseignements » à ce sujet, « jusqu’ici les Russes ont plutôt concentré leurs frappes sur l’opposition modérée que sur Daech et Al-Qaida ».Lire l'interview :Laurent Fabius : « S’allier avec Bachar Al-Assad serait une impasse »Un sommet sur l’Ukraine à Paris dans l’ombre de la SyrieLe président français a souligné que le sommet de Paris se déroulait dans un « contexte déjà différent » de celui de Minsk. Non seulement le nouveau cessez-le-feu décrété le 1er septembre est presque totalement respecté par les belligérants – armée ukrainienne et rebelles prorusses soutenus par la Russie –, mais les diplomaties occidentales estiment que la nouvelle donne syrienne est à même d’influer sur le dossier ukrainien.En clair, l’activisme russe en Syrie pousserait M. Poutine à adopter une position plus conciliante vis-à-vis de l’Ukraine. C’est la grande inconnue de ce sommet où les rencontres à quatre succèdent aux rencontres bilatérales et où les sujets syrien et ukrainien se télescopent. Parc des Princes : les clubs français propriétaires de leur stade, une exception Yann Bouchez et Catherine Pacary Anne Hidalgo dément discuter de la vente du Parc des Princes avec le Qatar Yann Bouchez Journaliste au service Sport Catherine Pacary Journaliste au Monde Le cèdre bleu pleureur de l’Atlas, élu plus bel arbre 2015 • Mis à jour le Roxane Poulain Ses branchages entremêlés se déploient pour retomber en cascade jusqu’au sol, et confèrent au cèdre bleu pleureur de l’Atlas une apparence arachnéenne. Avec des dimensions impressionnantes – 14 mètres de long et 700 m2 de ramure – cette espèce singulière a remporté le prix national de l’arbre 2015. Les résultats ont été dévoilés mercredi 30 septembre au Parc floral de Vincennes.Décerné chaque année depuis 2011, ce prix vient distinguer un arbre présélectionné dans le cadre de concours régionaux. Le jury, emmené par Georges Feterman, président de l’association A.R.B.R.E.S, a donc fixé son choix cette année sur le cèdre bleu pleureur de l’Atlas. Le lauréat provient de la région Ile-de-France, où il s’épanouit à l’arboretum du domaine départemental de la Vallée-aux-Loups, à Chatenay-Malabry (Hauts-de-Seine).Ce concours, créé par le magazine Terre sauvage et l’Office national des forêts, vise à mettre en valeur les arbres du patrimoine français. Pour cela, le jury s’appuie sur des critères à la fois esthétiques, environnementaux ou historiques. « Mais ce n’est pas uniquement une question d’espèce, d’âge ou de taille : c’est aussi le lien entre l’arbre et les hommes que le concours cherche à mettre en valeur », souligne Olivier Thomas, membre du jury et président de l’agence régionale des espaces verts d’Ile-de-France.MutationLe cèdre de l’Atlas est une espèce originaire d’Afrique du Nord. Planté dans le domaine de la Vallée-aux-Loups il y a cent-cinquante ans par un pépiniériste, l’arbre a fait l’objet d’une mutation, survenue d’une manière inexpliquée, qui explique sa couleur saphir et son port pleureur. Plutôt que de l’arracher, l’homme a entretenu l’arbre mutant ; ce qui a permis la création de cette espèce unique en son genre. Ses semblables sont tous issus d’une bouture ou d’une greffe, ce qui fait de lui l’ancêtre de sa sous-espèce. Les créateurs de ce concours souhaitent mettre en avant les richesses des paysages français. Mais au-delà de l’intérêt patrimonial, Olivier Thomas précise que « ce concours présente aussi des vertus écologiques et pédagogiques : il vise à promouvoir le respect des arbres et de la forêt, et de leur lien indéfectible avec l’homme ».La maison de la région Poitou-Charentes accueille jusqu’au 29 octobre une exposition qui mettra en lumière les clichés des 25 candidats. Une seconde exposition de photos présentant vingt des plus beaux spécimens d’Ile-de-France se tiendra au Parc floral de Vincennes jusqu’au 31 décembre. Roxane Poulain Journaliste au Monde Que va changer le « droit à l’oubli bancaire » pour les anciens malades du cancer ? Simon Auffret C’était une disposition importante du troisième plan cancer, lancé en 2014 par le gouvernement. Dans la nuit du mercredi 30 septembre au jeudi 1er octobre, les sénateurs ont voté, comme les députés en avril, un amendement encadrant le « droit à l’oubli » pour les anciens malades du cancer. La mesure vise à faciliter la signature de contrat d’assurance et de prêt immobilier pour ces personnes considérées comme des « emprunteurs à risque ».Un « droit à l’oubli » pour les anciens malades du cancerLa double peine de la maladie lorsqu’on emprunteDix ans après la fin de tout traitement, les anciens malades du cancer seront désormais considérés de la même manière que les autres emprunteurs. Une demande « d’équité » de la part des associations, validée par les sénateurs, qui ont ajouté un autre amendement à la loi santé : les contrats ne pourront plus cumuler majoration de tarifs et exclusions de garanties. La mesure devrait mieux protéger les emprunteurs.Pour faciliter la mise en place du « droit à l’oubli », une grille de référence va également être mise en place. Classant les types de cancers et leur durée moyenne de guérison totale après traitement – définie par l’Institut national du cancer (INCa) –, le dispositif devrait être mis à jour en fonction des progrès scientifiques pour adapter au mieux la période de droit à l’oubli pour tous les anciens malades du cancer. Simon Auffret Journaliste au Monde La situation tendue à Air France expliquée en 4 questions • Mis à jour le Guy Dutheil C’est lundi 5 octobre, au cours d’un comité central d’entreprise (CCE), que la direction d’Air France détaillera aux représentants syndicaux les mesures contenues dans son « plan B » de compétitivité. Faute d’avoir pu conclure un accord de productivité avec le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL) jeudi 1er octobre, la compagnie aérienne enclenche donc des mesures qui doivent, selon elles, la remettre sur le chemin de la compétitivité.Que prévoit le plan de la direction d’Air france ? Ces mesures entraîneront mécaniquement des suppressions de postes. La direction d’Air France a évalué, vendredi, à 2 900 le nombre d’emplois menacés de disparition en 2016 et 2017, sans exclure de recourir à des départs contraints, selon les syndicats.Le nombre de postes supprimés sera de 300 pilotes, 1 900 PNC (les hôtesses et stewards) et 700 au sol. Une autre source au sein du conseil d’administration du groupe Air France, réuni vendredi, a indiqué que le chiffre de 2 900 était présenté comme une estimation du sureffectif en 2017.Selon nos informations, ces suppressions de postes devraient pour l’essentiel intervenir sous la forme de départs volontaires. Mais, chez les pilotes, les départs contraints devraient concerner majoritairement des jeunes pilotes de la flotte d’A320.De plus, la direction devrait aussi annoncer, lundi, le report de l’arrivée dans sa flotte des long-courriers 787 commandés à Boeing. Les premiers avions étaient attendus pour fin 2015 et début 2016. Petite brimade pour les pilotes d’Air France, ce report intervient alors leurs homologues de KLM toucheront leur premier 787 à la mi-novembre.N’y a-t-il plus du tout place pour la négociation avec les syndicats ? Le couperet du plan B ne tombera pas en une seule fois. Il devrait être mis en place de façon progressive. Sur deux ans, de 2016 à 2017. La première année, la direction pourrait demander un effort supplémentaire de productivité de seulement 3 % à 4 % aux différentes catégories de salariés.De même, la démarche d’attrition du réseau pourrait être appliquée de façon moins drastique. L’idée d’Air France n’est pas tant de fermer et de renoncer à certaines lignes que de réduire les fréquences des vols vers ces destinations.Cette prudence rencontre celle des syndicats, notamment des pilotes, qui redoutent que des lignes fermées ne pourront plus être rouvertes. Effet, la concurrence n’attendra pas un retour à meilleure fortune d’Air France pour s’en emparer.La mise en place progressive du plan sur deux ans, laisse aussi toute latitude à Air France… pour ne pas l’appliquer. Si les positions du SNPL se rapprochaient de celles de la direction, cette dernière pourrait alors renoncer à tout ou partie du plan.Interrogé sur Europe 1, Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM, a indiqué que sa porte « n’était pas fermée » à des négociations supplémentaires avec les pilotes. « S’ils arrivent avec une vraie volonté de discuter ». Philippe Evain, président du SNPL, a saisi la perche qui lui était tendue.« Oui, nous sommes prêts à faire de nouvelles propositions. Nous sommes toujours ouverts à la discussion ».Cette bonne volonté du SNPL devra être confirmée par des discussions qui pourraient avoir lieu dès ce week-end. montre l’isolement du syndicat des pilotes au sein de la compagnie, notamment par rapport aux autres catégories de personnels.Ce plan de restructuration est-il le plan de la dernière chance pour Air France ?Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, s’est dit vendredi « très inquiet » pour l’avenir d’Air France et du risque de « disparition du pavillon français ».Paradoxalement, ce nouveau conflit intervient alors que la situation économique de la compagnie s’améliore. Fin 2015, les comptes d’Air France devraient être dans le vert. Ils auraient même dû sortir du rouge, l’an passé s’il n’y avait pas eu le long conflit avec les pilotes.Toutefois, si Air France va mieux, elle est loin d’être revenue au niveau de ses concurrentes en Europe. La compagnie est toujours plombée par une dette abyssale. Pire, en moyenne ses coûts sont encore supérieurs de 25 % à ceux de ses rivales. Il n’empêche, Air France, a des atouts. La France n’est-elle pas la première destination touristique au monde ?La grève de lundi 5 octobre sera-t-elle suivie ? Un appel à la grève (de deux heures) a été lancé pour lundi, jour de la réunion du CCE, par trois syndicats (CGT, FO et Unsa) inquiets face aux menaces pesant sur l’emploi dans l’entreprise. Échaudés par leur grève de deux semaines de septembre 2014, les pilotes ont décidé de ne pas s’y associer.En revanche, la grande majorité des syndicats ont appelé leurs adhérents à manifester, en uniforme, pendant le CCE devant le siège d’Air France. Le PDG d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a assuré que ce mouvement ne provoquerait « pas de perturbations trop importantes ». Guy Dutheil Journaliste au Monde « Ma famille, maintenant, c’est vous, c’est la France, merci ! » • Mis à jour le Emeline Cazi La France a repris les expulsions de migrants vers le SoudanA Cergy, les bénévoles face aux angoisses des migrants Emeline Cazi Journaliste au Monde La création de niveaux de jeux vidéo, tout un artLe succès du jeu « Super Mario Maker », sorti mi-septembre, met en lumière l’un des aspects les plus sous-estimés et les plus cruciaux dans la réussite d’un jeu. • Mis à jour le William AudureauC’est « l’endroit où la roue touche la route » (Jay Wilbur, Doom), « le moment où l’on assemble les pièces de Lego ensemble » (Michel Ancel, Rayman), et « un mélange d’art et de science » (Cliff Bleszinski, Gears of War). Le level design, littéralement la conception de niveaux, est un des aspects les plus méconnus du jeu vidéo. A mi-chemin entre l’architecture et la partition musicale, il en est l’un des rouages essentiels. « Super Mario Maker », ou l’art d’initier à la conception de niveauC’est peu dire que le jeu de Nintendo, qui vient de franchir le million d’exemplaires vendus, a suscité des vocations. Sur NeoGaf, le plus grand forum de jeu vidéo du monde, plus de 275 pages lui sont déjà consacrées. Au 30 septembre, selon les chiffres du constructeur, 2,2 millions de niveaux ont été créés, dont d’innombrables exercices de sadisme, comme le quasi impossible Pit of Panga P-Break, et quelques concepts originaux comme un tracé en kart, un « bullet hell », ou un hommage très cérébral au jeu Portal.Super Mario Maker n’est toutefois pas le premier du genre. LittleBigPlanet avait intronisé l’idée d’une plateforme d’échanges de niveaux dès 2008, même s’il ne rivalisait pas avec la simplicité d’accès du jeu de Nintendo. Et dès 1997, Rayman Designer, sur PC, permettait de concevoir ses propres mondes pour Rayman, même s’il n’était pas encore question de les partager. Sans même évoquer toute la scène du « modding » sur PC, qui depuis le début des années 1990, génère et partage du contenu personnalisé à gogo, dont de nombreux niveaux qui ont parfois donné lieu à de nouveaux genres, comme une carte de Warcraft III à l’origine des jeux d’arène en multijoueur.Super Mario Bros. 1-1, le modèleSi le « level design » fait régulièrement irruption côté joueurs, il est surtout une constante du quotidien des développeurs de jeux vidéo depuis au moins Pac-Man et ses 256 labyrinthes différents. Lors du développement de Super Mario Bros., en 1985, c’est à l’époque sur des feuilles quadrillées de plusieurs pages que Shigeru Miyamoto et Takashi Tezuka dessinent le placement des obstacles, avant que les infographistes ne les intègrent. L’expérimentation et le doigt mouillé prédominent : de nombreux niveaux sont supprimés et remplacés en cours de route, car trop difficiles. Peu à peu, une logique explicative discrète se met en place. Le niveau 1-1 de Super Mario Bros, conçu en tout dernier, reste comme un modèle du genre. « Nous avons simulé ce que le joueur ferait. Par exemple si un ennemi suspect arrive, il chercherait à sauter par-dessus. Mais s’il voit ensuite un bloc avec un point d’interrogation, il aurait la curiosité de bondir aussi pour taper dedans », expliquait Shigeru Miyamoto dans une récente vidéo (en anglais), à propos des tous premiers écrans du jeu.Du premier point d’interrogation incitatif au tuyau vert placé pour renvoyer le champignon vers Mario, en passant par l’apparition tardive du premier fossé ou de la gradation ascendante entre la taille des tuyaux verts suivants, le niveau réussit à expliquer au joueur toutes les astuces du jeu sans la moindre ligne de texte. Art de la manipulation, le level design ? Oui, aussi.Un art du détailCertains sites spécialisés dans l’analyse des prototypes de jeux permettent de mesurer le cheminement des créateurs, à l’image de ce niveau de World of Illusion, sur Megadrive, récemment mis en ligne dans sa version intermédiaire et finale sur le site The Cutting Room Floor. Le niveau initial présentait de manière trop brutale l’obstacle final à escalader, laissant croire au joueur à une possible impasse. La version commercialisée intègre un obstacle intermédiaire, qui par sa facilité, prépare désormais psychologiquement le joueur à la suite.Le level design, art subtil et ingrat, se joue en effet sur les détails, comme l’ont appris à leurs dépens les youtubeurs Cyprien et Squeezie, dans une vidéo promotionnelle de Super Mario Maker. Cédant comme de très nombreux joueurs à la tentation de faire trop dur en croyant faire amusant, ils ont vu leur niveau amendé avec expérience, astuce et élégance par les créateurs du Super Mario Bros. originel.Une leçon de level design tendre et accessible, qui cache la sophistication que peuvent atteindre certains théâtres de jeu contemporains, notamment depuis l’avènement de la 3D et la généralisation des logiciels de création de niveaux. De la partition à thème au bac à sable narratifLe level design constitue aujourd’hui un métier à part entière, et qui dispose d’un enseignement spécifique dans les écoles de jeu vidéo. Plusieurs grands noms du jeu vidéo ont écrit dessus, comme Cliff Bleszinski, le créateur de Gears of War, qui lui a consacré un article en 2000, tandis que des étudiants ont très sérieusement proposé un « cadre d’analyse du level design des jeux de plateforme » en 2006, avec moultes captures d’écran de Super Mario Sunshine, Yoshi’s Island ou encore Donkey Kong Country.C’est que depuis les labyrinthes de Pac-Man et les partitions de briques et de tuyaux de Super Mario Bros., le level design s’est continuellement enrichi. En 1990, Super Mario World introduit les niveaux à sorties multiples, en 1991, Sonic the Hedgehog met en place des chemins parallèles adaptés à la dextérité du joueur. Donkey Kong Country démocratise la collectionnite de bonus, tandis que Crash Bandicoot développe des niveaux pensés comme des successions de blocs simples (fossé, plateforme en mouvement, ennemi…) qui se combinent de plus en plus entre eux, et que Super Mario 64 ouvre la voie aux terrains conçus comme des bacs à sable parsemés de missions optionnelles.Au sein même d’un jeu, une multitude d’approches peuvent cohabiter. « L’important est d’avoir dès le début le thème du niveau : va-t-on travailler sur la précision ? la vitesse ? l’exploration ? C’est bien d’avoir un thème, explique Michel Ancel à Pixels. Sur Rayman, on avait par exemple la verticalité, le vide, les petits îlots sur lesquels on saute, etc. On cherche à donner une personnalité à chaque niveau. De quoi les joueurs vont-ils se rappeler à la fin du niveau ? C’est la question que l’on se pose à chaque fois. » La série est aujourd’hui connue et reconnue pour sa musicalité, au sens propre comme au sens figuré.La musique des espacesLa musicalité, voilà justement le ressort essentiel du level design, pour les trois auteurs de l’étude A Framework for Analysis of 2D Platformer Games, Gillian Smith, Mee Cha, et Jim Whitehead. Si les logiciels de création de niveau en 3D s’apparentent à des logiciels d’architecture, le cœur de l’exercice repose selon eux dans l’agencement de « groupes rythmiques », des mini-ensembles d’obstacles qui, mis bout à bout, forment l’équivalent d’une partition. « Nos groupes rythmiques sont semblables à des phrases musicales. Ils ont un début, un milieu, une fin, et aboutissent à une cadence » précisent-ils.Certains jeux, comme Journey en 2010, ont poussé le raisonnement jusqu’à envisager la succession des zones traversées comme une symphonie émotionnelle. D’abord un vaste désert à arpenter, duneux, peuplé et accueillant (andante, schirzo), puis une longue plongée, sinueuse, dans les profondeurs d’une cité engloutie, à avancer calfeutré (larghetto, grave), puis la remontée progressive, aquatique et verticale, d’une tour symbole d’espoir (adaggio mastoso), l’escalade face contre vent d’une montagne sans fin (largo), puis enfin l’envol vers les cieux, vertical, à l’air libre, à batifoler en planant dans les airs (alegretto, vivace).Comme le relève The Guardian dans une longue analyse :« De manière intéressante, la topologie de l’environnement suit généralement la courbe émotionnelle (à l’exception du sommet), tout comme la teinte de la direction artistique (couleurs vives et éclatantes lors du surf sur les dunes ; sombre, macabres dans le temple sous-terrain. »Poussé à son paroxysme, le level design devient ici l’un des flancs d’un art total, où musique, espace et couleurs se confondent.« Concevoir ce que le joueur va penser »Muet mais omniprésent, le level design se terre même au sein des jeux les plus narratifs, comme The Walking Dead ou Heavy Rain, pourtant plus souvent comparés à des séries TV interactives qu’à des épopées d'exploration. David Cage, responsable de Heavy Rain, affirme :« Quand on crée les jeux vidéo sur lesquels on travaille il y a deux notions qui sont importantes, c’est ce que l’on appelle le pacing et spacing, c’est à-à-dire le rythme et la spatialisation. L’espace, c’est le level design. » Organisation des pièces, placement des objets, mais aussi angles de caméra… tout concourt à discrètement orienter l’expérience du joueur. David Cage ajoute :« L’interaction doit être cohérente, logique. On fait des tests de jeu devant une armée de joueurs pour recueillir du retour d’expérience. Ce qui m’intéresse, c’est ce que le joueur ressent. Il faut concevoir ce qu’il va faire, ce qu’il va penser. C’est un bac à sable narratif, il faut faire en sorte que l’expérience soit fluide, logique et cohérente, et obtenir une narration qualitative quel que soit le bout par lequel on prend le jeu. » Cette importance du level design dans Heavy Rain est rarement relevée. « Il y a beaucoup de technique derrière qu’on essaye de rendre invisible, on y arrive peut-être un peu trop », sourit le responsable du jeu.« C’est un métier peu connu, peu reconnu, mais qui est fondamental, reconnaît pourtant Michel Ancel. On peut avoir de très bons éléments de jeux mais mal assemblés, alors qu’un bon assemblage permet d’avoir des choses très drôles, même avec des ingrédients tout simples. » Et de comparer le level design au montage dans le cinéma ou à la mise en scène dans les marionnettes. « On a créé son décor, on a créé ses figurines, et maintenant il va falloir raconter l’histoire. » }); William Audureau Journaliste au Monde En prélude à la COP21, la France autorise... de nouveaux forages pétroliers • Mis à jour le Pierre Le Hir Aide publique au développement, des paroles et des actesLire l'enquête : A la recherche du pétrole de schiste du Bassin parisien Pierre Le Hir Journaliste au Monde Quatre graphiques pour comprendre l’ampleur des tueries de masse aux Etats-Unis • Mis à jour le Les Décodeurs La « triste routine » des fusillades aux Etats-UnisC’est la troisième fois cette année que les Etats-Unis connaissent un massacre d’une telle ampleur : des fusillades de masse avec plusieurs morts. En juin, un homme avait tué neuf personnes dans une église de Caroline du Sud. En mars, un campus californien était victime d’un forcené, qui tuait sept personnes.Depuis l’élection de Barack Obama, en 2008, les Etats-Unis ont connu au moins vingt cas de fusillades, en ne comptant que celles du même type que l’Oregon, perpétrées par des forcenés souhaitant causer un massacre. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Beaucoup de massacres dans des campusLa facilité à se procurer de l’armement peut expliquer une partie du lourd bilan : depuis 2008, au moins 177 personnes ont été tuées, dont une bonne part d’enfants et de jeunes étudiants. A six reprises, ce sont des universités qui ont été frappées, et à une occasion, la tuerie de Newton en 2012, une école primaire avait été visée (20 écoliers morts). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} S’il est toujours difficile d’établir les motivations des tueurs, la folie semble la plus fréquemment en cause, loin devant toute revendication terroriste. On note également, parmi les tueurs, une proportion importante d’anciens militaires : cinq sur les vingt cas. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} La Californie, Etat le plus touchéUn décompte plus global des fusillades de masse (au moins quatre victimes par balle, y compris quand les forces de l’ordre sont responsables) effectué par le site Mass Shooting Tracker nous apprend qu’elles ont fait 1 250 morts et plus de 3000 blessés depuis 2013. Cette carte, basée sur les données récoltées par montre quels États comptent le plus de victimes. La Californie arrive en tête, suivie de l’Illinois, de la Floride et du Texas. Les Décodeurs Journaliste au Monde La gazette du Mondial de rugby : les Bleus en quarts, la boule au ventre et les fesses à l’air Erwan Le Duc C’ÉTAIT HIERLe XV de France a battu le Canada (41-18), le XV de France est qualifié pour les quarts de finale, le XV de France a atteint son premier objectif. Philippe Saint-André et ses joueurs sont contents, même si certains restent encore un peu circonspects sur la manière.Si on gagne la Coupe du monde en jouant comme ça je me crève les yeux. Ne plus jamais revoir @IsaIthurburu sera mon seul regret.— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)Content, Frédéric Michalak peut l’être. Elu homme du match, il est devenu le meilleur marqueur de l’histoire du rugby tricolore en Coupe du monde, avec 136 points, série que l’on espère en cours, dépassant le record de Thierry Lacroix (124). Il pointe au 7e rang du classement international, toujours dominé par Jonny Wilkinson (277 points tout de même).Mais le XV de France n’a pour l’instant joué qu’un tour préliminaire, non sans enjeu mais sans grand suspense, et la phase finale commencera le 11 octobre avec une finale du groupe D aux faux airs de huitièmes de finale contre l’Irlande, et dont le vaincu retrouvera les sympathiques All Blacks en quart.La bonne nouvelle, c’est que le Canadien de Clermont, Jamie Cudmore, ne sera pas là pour espionner les annonces avant les touches :Havent spoke french in a few months... Its ok still got it !😂😂😘 https://t.co/CglUAPHbax— JNCudmore (@Jamie Cudmore)Pour les Gallois, la qualification n’est pas encore acquise, mais pas loin. En battant les Fidji (23-13) au bout d’un match disputé, le XV du Poireau n’attend plus qu’une défaite de l’Angleterre pour souffler un peu avant un dernier match, qui serait alors une finale pour la première place du groupe A, contre l’Australie. En cas de victoire anglaise, par contre, il faudra aux rescapés de Warren Gatland encore un peu de forces pour aller grappiller quelques points dans cette poule qui tient toutes ses promesses. C’EST DIT« Mon seul objectif pour l’instant, c’est de marcher avant ma fille. Cela sera pour l’année prochaine. »Blessé au genou après cinquante-cinq minutes de jeu lors de ce Mondial, Yoann Huget se remet tout doucement de sa déception, et suit le XV de France avec la « boule au ventre », comme il l’a confié à RTL. Il n’a rien dit par contre sur un éventuel voyage aux Fidji pour aller cueillir du kawakawa avec l’oncle de Waisake Naholo.C’EST VU C’est un peu tard pour se débiner.C’EST BONUSKänguru. A part ça, en Allemagne, on joue aussi au rugby. Pas beaucoup, et surtout grâce à un Australien tombé du nid et un mécène passionné de rucks et de mauls, mais on y joue quand même, qu’il vente ou qu’il neige. En attendant que la Mannschaft ne finisse par battre la Russie, le Portugal ou la Géorgie pour espérer se hisser dans un Mondial, le portrait de Sean Armstrong, le « Wallaby de la Ruhr », est à lire sur le site du Guardian (en anglais).Kangaroo. La tension continue de monter avant le choc entre l’Angleterre et l’Australie, samedi à 21 heures. Le XV de la Rose compte notamment sur ses avants et sa mêlée, afin d’exploiter la supposée « légèreté » des Australiens en la matière. Ce qui n’amuse pas Bob Dwyer, ancien sélectionneur de l’Australie championne du monde en 1991 (à Twickenham, contre l’Angleterre…), qui met déjà la pression sur l’arbitre (le Français Romain Poite, bon match à lui), en critiquant par exemple le placement en mêlée du pilier Joe Marler, l’accusant de tricher régulièrement en se mettant en travers. Bob Dwyer devrait regarder à nouveau la vidéo ci-dessous, il saurait alors que Joe Marler ne triche jamais.(Oui, cette vidéo a déjà été vue dans la gazette du Mondial, mais qui s’en plaindra ?) Erwan Le Duc Journaliste au Monde JR : « Je fais des œuvres, pas du social ou de l’humanitaire » • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Entre ombres et lumières, le paradoxe JRJe faisais partie du collectif Kourtrajmé [société de production de court-métrages et collectif d’artistes lancé en 1994], avec Ladj Ly, qui habitait aux Bosquets. On faisait des petits films ensemble, moi je faisais souvent des photos, et il me filmait en train de coller mes affiches dans Paris. Un jour, il m’a proposé de venir le faire dans son quartier. C’était des photos de communautés : des taggeurs, des danseurs de hip-hop sur les toits de Paris, des surfeurs... Les jeunes m’ont dit : pourquoi tu nous prends pas nous en photo ? C’est ce jour-là que j’ai fait la photo de Ladj braquant sa caméra comme une arme. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde La « triste routine » des fusillades aux Etats-Unis • Mis à jour le La nouvelle fusillade meurtrière aux Etats-Unis, où un jeune homme de 26 ans, lourdement armé, a abattu, jeudi 1er octobre, neuf personnes sur un campus universitaire de l’Oregon, a provoqué la stupeur des Américains et la colère du président Barack Obama face à des drames devenus « une routine » dans le pays.Les chiffres sont connus : les citoyens américains, surarmés, vivent avec un taux d’homicides par arme à feu quinze fois supérieur à celui de l’Allemagne, selon les chiffres rappelés par Vox ou le Washington Post.Selon le site Gun Violence Archive (GVA), fondé en 2013, après la tuerie de l’école de Sandy Hook :39 529 incidents impliquant des armes à feu ont été recensés depuis le 1er janvier 2015 aux Etats-Unis, dont 264 fusillades de masse (au moins quatre personnes touchées par balles - blessées ou mortes - dans un même lieu et au même moment, selon la méthodologie de GVA).Au 2 octobre, le bilan s’établissait à 9 956 morts et 20 269 blessés. En 2014, GVA avait comptabilisé 51 739 incidents liés aux armes à feu, qui ont fait 12 562 morts et 23 015 blessés.Lire sur Les Décodeurs :Quatre graphiques pour comprendre l’ampleur des tueries de masse aux Etats-UnisUn bilan plus lourd qu’en Afghanistan ou en IrakDans son allocution après la fusillade d’Umpqua Community College, Barack Obama a appelé les médias à comparer le nombre de citoyens américains tués dans des attentats terroristes au cours de la dernière décennie et celui des Américains morts dans des violences par armes à feu aux Etats-Unis. Ce que certains ont fait.Le président américain a également comparé les milliers de milliards de dollars dépensés et la multiplicité des agences engagées dans la lutte contre le terrorisme, à la faiblesse des efforts du Congrès américain pour limiter la violence liée aux armes à feu.Les guerres menées par les États-Unis sont moins meurtrières pour les Américains : entre 2001 et 2015, 2 370 militaires américains sont morts en Afghanistan, et 4 493 sont décédés en Irak entre 2003 et 2015, selon les chiffres d’icasualties.org.Selon un bilan établi par Everytown for Un Safety, cité par le Huffington Post, 88 Américains meurent tous les jours par arme à feu et la fusillade d’Umpqua Community College est la 45e depuis le début de l’année 2015 dans un établissement scolaire.Des décès directs et indirectsAux Etats-Unis, un jeune de moins de 25 ans a désormais plus de risque de mourir par balle que dans un accident de la circulation, d’après les projections du Center for American Progress, qui relève que, si la sécurité routière s’améliore, rien ne change sur le front de la violence par armes à feu.Outre plus de 11 200 morts par homicide, les armes à feu sont liées à plus de 21 000 décès par suicide, environ 500 décès dans des accidents domestiques et près de 300 décès dont il n’est pas possible de déterminer s’ils étaient accidentels ou non (deaths due to firearms with « undetermined intent », selon l’expression américaine), d’après les données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les centres épidémiologiques américains, pour 2013.Mais si pour certains la violence liée aux armes à feu constitue un problème de santé publique, on peut être tué par balle à l’école, à l’église, au cinéma ou en réalisant un reportage, sans que la perception que les Américains ont des armes à feu semble changer radicalement. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} UraMin-Areva : enquête sur un délit d’initié • Mis à jour le Simon Piel Areva, chantier de démantèlementAreva, la faillite d’une ambition nucléaire Simon Piel Journaliste au Monde Sécurité routière : drones, vrais et faux radars pour enrayer la hausse de la mortalité • Mis à jour le Rafaële Rivais ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Le gouvernement va intensifier l’utilisation des radars sur les routes pour tenter d’enrayer la hausse de la mortalité. C’est l’une des principales mesures annoncées à l’issue du comité interministériel de la sécurité routière (CISR) convoqué vendredi 2 octobre, pour la première fois depuis 2011. C’est dans l’urgence, cet été, que Manuel Valls avait pris la décision d’organiser cette réunion, à la veille de la diffusion de chiffres de mortalité catastrophiques pour juillet : 360 morts, soit une hausse de 19,2 % par rapport à 2014.L’exécutif a multiplié les revers en matière de sécurité routière depuis le 31 juillet, date à laquelle la garde des sceaux a présenté en conseil des ministres un projet de loi qui entendait faire de la conduite sans permis une simple contravention et non plus un délit. Face au déluge de protestations, contre ce qui a été interprété comme un signe de laxisme, Christiane Taubira a dû renoncer.Le Journal du dimanche a profité de ce faux pas pour épingler, le 9 août, l’« absence de pilotage » de la politique de sécurité routière, vivement dénoncée depuis 2014 par l’Inspection générale de l’administration. La présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, a alors pu rappeler sur les ondes que la courbe de la mortalité routière était repartie à la hausse, en 2014, pour la première fois depuis douze ans, avec 3 384 tués, soit 3,5 % de plus qu’en 2013.Mme Perrichon a fustigé « le manque de courage politique » du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a refusé de généraliser la baisse de la vitesse, de 90 à 80 km/heure, sur les routes à double sens dépourvues de séparateur médian. Elle a rappelé que cette mesure, recommandée par le Conseil national de la sécurité routière, instance consultative, permettrait de sauver quelque 400 vies par an. La hausse de la mortalité routière s’est poursuivie en août sur les routes de FranceUne meilleure utilisation des radarsM. Cazeneuve l’avait promis cet été : le CISR ne s’est pas contenté pas de faire un bilan d’étape ; il a proposé de nouvelles mesures. Pas question pourtant, pour le gouvernement, de dévier de sa stratégie de simple expérimentation de la baisse de la vitesse sur quelques tronçons, surtout à l’approche de l’élection présidentielle de 2017 : beaucoup de Français s’opposent à une baisse généralisée qu’ils considéreraient comme une contrainte supplémentaire.En revanche, le CISR a imposé un meilleur contrôle des excès de vitesse en exigeant une meilleure utilisation des radars de troisième génération. Embarqués à bord de voitures banalisées, ces appareils ne sont pas détectables par les avertisseurs de type Coyote ; chaque automobiliste peut donc craindre qu’il y en ait un derrière lui, ce qui l’incite à lever le pied. Deux cent soixante véhicules de police sont ainsi équipés.L’annonce de leur déploiement, en 2013, avait fortement contribué à la diminution de la mortalité. Or ils ne sont utilisés que deux heures par jour environ, faute de personnel disponible chez les forces de l’ordre. Le gouvernement souhaite que, d’ici à un an, des « opérateurs agréés » puissent les faire fonctionner « sous étroit contrôle de l’Etat ».Drones et vidéoverbalisationAussi, le nombre des radars fixes va augmenter – 4 700 en 2018 contre 4 200 pour l’instant –, tout comme le nombre de radars autonomes déplaçables – 205 à la fin de 2016 – et de radars-leurres dans des zones sécurisées, dont le nombre va être multiplié par quatre. Le CISR entend aussi développer la vidéoverbalisation et les radars automatisés avec envoi d’une contravention, dans le but d’étendre le nombre d’infractions pouvant être constatées sans interception en bord de route, dont le non-port du casque.Le ministère de l’intérieur utilise parfois des hélicoptères pour surveiller les infractions commises sur les routes (non-respect des distances de sécurité, dépassements dangereux, etc.). Ces derniers étant coûteux, il souhaite leur substituer des drones. Ces engins volants signaleraient les infractions à des motards, connectés, qui verbaliseraient les conducteurs.Le CISR souhaite également que soit expérimentée l’utilisation des systèmes de lecture automatisée des plaques d’immatriculation.Cartographie des vitesses autoriséesPour que les automobilistes n’aient pas le sentiment qu’on essaie de les « piéger », le gouvernement va entreprendre une cartographie des vitesses autorisées, qui, intégrée aux smartphones, permettrait de savoir à tout moment à combien on peut rouler.Il faudra toutefois deux ans pour établir cette base de données. Par ailleurs, pour que les automobilistes qui ont conduit sous l’emprise de l’alcool puissent continuer à travailler, Matignon souhaite que la loi étende les cas où les juges maintiennent leur permis de conduire, moyennant l’installation d’un éthylotest antidémarrage. Des contrôles aléatoires de stupéfiants, par test salivaire, pourront par ailleurs être effectués par les agents de police.Formation spécifique pour les grosses cylindrées Le CISR va exiger des entreprises qu’elles révèlent l’identité des employés qui commettent des infractions à bord de véhicules de service. Actuellement, elles prétendent souvent ne pas savoir qui conduisait, pour que le salarié ne perde pas de points. Elles profitent du fait que le conducteur ne peut pas être reconnu, puisque les radars flashent souvent les voitures par l’arrière. Le gouvernement va demander que cela change, sous peine de sanction financière.Pour mieux assurer la sécurité des motards, particulièrement touchés par la flambée de la mortalité en juillet, le port de gants homologués – qui les protègent en cas d’accidents – sera obligatoire, ainsi qu’un contrôle technique lors de la revente des engins. Le CISR veut également rendre obligatoire une formation spécifique avant de pouvoir conduire une moto de forte puissance (supérieure à 56 CV). Cette formation n’étant accessible qu’après deux ans de détention du permis moto. En ce qui concerne les enfants à vélo, ils devront porter un casque certifié jusqu’à l’âge de 12 ans. Rafaële Rivais Journaliste au Monde Ce que l’on sait du bombardement de l’hôpital de MSF à Kunduz Afghanistan : Kunduz, une bataille stratégiqueEn Afghanistan, les bombardements de l’Alliance atlantique font l’objet d’une forte controverse quant à leur utilité et aux « dommages collatéraux » qu’elles engendrent. En juillet, 10 soldats afghans avaient ainsi été tués par erreur dans un raid américain contre le barrage qu’ils tenaient dans la province orientale de Logar. Le Japon se rapproche d’un quart de finale historique • Mis à jour le Bruno Lesprit Milton Keynes (Royaume-Uni)Envoyé spécialAvec le groupe A (dit « de la mort »), le groupe B est le plus ouvert dans la phase de poules de la Coupe du monde de rugby. Cette situation imprévue a été créée dès le match inaugural, le 19 septembre à Brighton, qui s’est conclu par le retentissant exploit (34-32) des Japonais contre l’Afrique du sud.Depuis, les Springboks qui étaient censés dominer leurs quatre adversaires, ont remis les pendules à l’heure en écrasant Samoa une semaine plus tard à Birmingham. Les coqueluches nipponnes, encore rompues par les efforts déployés face aux Sud-Africains, n’ont pas pesé lourd face aux cyclothymiques Ecossais le 23 septembre à Gloucester.La journée du 3 octobre était déterminante puisque les quatre équipes en lice pouvaient potentiellement toutes rejoindre les quarts de finale. Dans la ville nouvelle de Milton Keynes, à 80 km au nord-ouest de Londres, Samoans et Japonais devaient en découdre. Au coup de sifflet final, Ecossais (les seuls à avoir remporté deux matches sans n’en perdre aucun) et Sud-Africains enchaînaient au nord, à Newcastle, à proximité du mur d’Hadrien.Vivacité et maliceRetapés par dix jours de récupération, les Cherry Blossoms (« fleurs de cerisier ») allaient-ils retrouver leur statut de sensations du tournoi qui a fait affluer les journalistes japonais en Angleterre ? Et comment ! La vivacité, la malice, le bonheur de jouer leur ont permis de se débarrasser de Samoans aussi maladroits que décevants sur un score dominateur, 26-5.Cette « bataille du Pacifique » est en passe de devenir un classique du rugby puisqu’il s’agissait de la quinzième confrontation, dans le cadre de la Coupe des nations du Pacifique (avec Fidji, Tonga, le Canada et les Etats-Unis), de test-matches ou de la Coupe du monde (un carnage, 43-9, favorable aux Samoans).Vainqueurs de la dernière en date, à Tokyo en mai 2014, les Nippons ont poursuivi sur leur lancée pour remporter une cinquième victoire face aux Samoans. Sans complexe, ils ont pris d’emblée le match à leur compte en tentant, par un habile jeu à la main, de contourner la muraille bleue. Une clameur a accueilli un essai de la star, l’arrière Ayumu Goromaru, aussitôt refroidie quand l’arbitrage-vidéo a révélé un en-avant. Goromaru, qui pourrait dans un avenir proche être idolâtré comme le tennisman Kei Nishikori avec ses préparations wilkinsoniennes, a pu néanmoins profiter d’une pénalité pour offrir à son équipe ses premiers points.« Nihon » d’espoirDes « Nihon » d’espoir se sont alors élevés dans le MK Dons Stadium alors que les Blossoms avaient l’emprise sur les débats. Les Samoans leur ont facilité considérablement la tâche en perdant patience. A la fin du premier quart d’heure le numéro 8 Faifili Levave a écopé d’un carton jaune pour un placage tardif. Il a été aussitôt imité par un coéquipier, cette fois pour un placage en l’air. Ce qui a contraint Samoa à jouer à 13 contre 15 pendant 6 minutes. Encore un effort et on se rapprochait d’une équipe de football.Devant la répétition des fautes défensives samoanes devant leur ligne d’en-but, le Sud-Africain Craig Joubert a fini par accorder un essai de pénalité aux Japonais, pendant que les deux n°9 Kahn Fotuali’i et Fumiaki Tanaka se donnaient des coups de buste. Impuissants, même revenus à quinze, les Samoans enduraient des misères et leurs fautes répétées livraient leurs perches au pied de Goromaru. Un deuxième essai en coin obtenu avec persévérance par le centre Akihito Yamada pliait le match à la mi-temps : 20-0.A la reprise, l’enjeu avait changé et il aurait été inimaginable avant le tournoi : les Samoans allait-il parvenir à inscrire des points dans cette rencontre ? Une poussée de désespoir s’est finalement conclue par un essai du centre Paul Perez à l’approche du dernier quart d’heure.« Etre l’équipe du tournoi »Les Samoans n’ont été vraiment impressionnants qu’à une seule occasion : quand ils ont exécuté le siva tau, leur danse des guerriers, avant le coup d’envoi. Les Cherry Blossoms ont quatre ans pour inventer une parade de samouraïs, avant d’accueillir la prochaine Coupe du monde 2015.« Nous ne sommes pas venus ici juste pour faire un coup, avait averti le sélectionneur Eddie Jones, devant des journalistes encore incrédules. Nous avions deux objectifs – aller en quarts et être l’équipe du tournoi ». Les deux rêves sont en passe de s’accomplir. C’est en position de force que les Japonais se déplaceront à Gloucester le 11 octobre pour obtenir face aux Etats-Unis leur qualification. Ce serait une première en huit participations (pour autant d’éditions).Une victoire ne les qualifierait pas automatiquement, en cas de succès probable de l’Afrique du Sud sur l’Ecosse. A Milton Keynes, les supporteurs quittaient le stade en liesse pour fêter ce nouvel exploit. Et encourager dans la foulée le XV du Chardon, leur allié objectif, dans la fan-zone de Milton Keynes. Bruno Lesprit Journaliste au Monde Pour la « première fois depuis 20 ans », les communistes intègrent Sciences Po Le Front national reprend pied à Sciences Po Paris Nouvelle défection au sein d’Europe Ecologie-Les-Verts avec le départ de Véronique Massonneau • Mis à jour le Les défections continuent du côté d’Europe Ecologie-Les Verts. Dernier départ en date, celui de la députée de la Vienne, Véronique Massonneau, qui a annoncé samedi 3 octobre rejoindre le parti fondé par François de Rugy et Jean-Vincent Placé et baptisé « Ecologistes ! ».François de Rugy annonce le lancement du parti « écologistes ! »Fronde, départs : que reste-t-il des écologistes ? Entre développement économique et défi climatique, où en est l’Inde ? • Mis à jour le La chronique de l’Iddri : vers un futur bas carboneTout comprendre aux négociations climatiquesL’Inde mise tous ses efforts sur le solaireEntre course à la croissance et défi climatique, où en est la Chine ?Entre transition énergétique et défi climatique, où en est la France ?Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) Le coming out d’un prêtre polonais suscite la colère du Vatican • Mis à jour le Cécile Chambraud Le pape ouvre les travaux du synode sur la familleLe discours engagé du pape face aux élus américains Cécile Chambraud Journaliste au Monde Six départements du Sud-Est placés en vigilance orange « orages et pluie » Six départements du Sud-Est ont été placés en vigilance orange pour la journée du samedi 3 octobre par Météo France, qui attend de fortes précipitations et des orages susceptibles d’entraîner des inondations.Le Gard, le Vaucluse et la Drôme ont été rejoints par trois départements du littoral méditerranéen : les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône et le Var. En milieu de matinée, les premiers orages avaient éclaté dans le Gard et les Bouches-du-Rhône, selon l’institut météorologique.« Cet épisode pluvieux donnera de l’ordre de 100 mm de précipitation en moins de six heures de temps. Ponctuellement, on attend 150 mm, voire un peu plus sur la durée de l’épisode », écrit Météo France.Conformément aux consignes en cas de vigilance orange, les autorités appellent à la prudence dans les départements concernés, notamment pour les personnes qui doivent se déplacer. L’alerte a été levée samedi matin en Haute-Corse, touchée jeudi et vendredi par de fortes intempéries qui ont entraîné des dégâts matériels importants. « Le XV de France, équipe caméléon », par Marc Lièvremont Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Coupe du monde de rugby : « sur la note artistique, on est au fond de la classe », par Marc Lièvremont« Un rugby à grands coups d’épaules »Peut-on gagner une Coupe du monde en jouant tout au long du tournoi comme le fait le XV de France ? Ce rugby à grands coups d’épaules sera-t-il suffisant pour battre l’Irlande, puis éventuellement l’Argentine en quarts, l’Angleterre en demies et la Nouvelle-Zélande en finale ? Le grain de folie qui a souvent habité cette équipe au fil des générations ne va-t-il pas nous manquer ? Pour l’instant, seul Frédéric Michalak incarne cette touche de fantaisie. Or, sur un terrain de rugby, c’est compliqué d’allumer la flamme tout seul. Ses quelques fulgurances contre le Canada ont dû faire plaisir aux nostalgiques du French flair, mais toutes les équipes ne lui laisseront pas une telle latitude.A commencer par l’Irlande, qui, comme toutes les équipes anglo-saxonnes, est plus cohérente, plus performante, plus équilibrée et plus régulière que le XV de France. Les Irlandais sont en confiance, et leur rugby ne se résume plus au fighting spirit. Ils ont le meilleur ouvreur du monde en la personne de Jonathan Sexton, et leur effectif compte un paquet de joueurs vraiment enthousiasmants. Cela fait maintenant quatre ans que les Bleus tâtonnent contre eux et n’arrivent pas à gagner – deux matchs nuls et deux défaites sous l’ère Saint-André. Cela dit, lors des dernières Coupes du monde, l’Irlande a toujours eu une équipe intéressante mais n’a jamais réussi à dépasser le stade des quarts de finale.Les Bleus ont évidemment les armes pour battre le XV du Trèfle. Ne serait-ce que parce que la France est l’équipe caméléon par excellence, elle a cette capacité à se mettre au niveau de l’adversaire qu’elle affronte. Quand elle joue la Roumanie, elle balbutie son rugby, mais on peut être certain qu’elle sera présente lorsqu’il faudra aller au combat. Cette équipe est capable d’enchaîner des matchs médiocres et d’être tout à coup flamboyante. C’est souvent arrivé, c’est pour ça que personne n’ose trop s’en moquer. Les observateurs reconnaissent globalement que le XV de France a un gros potentiel athlétique et de très bons joueurs qui, le jour ou ils se mettent au diapason, sont capables de battre à peu près n’importe qui sur la planète.Face au Canada, l’équipe a été beaucoup plus disciplinée que lors de ses deux premiers matchs, et elle sera certainement prête et compétitive face à l’Irlande, le 11 octobre. Il le faudra, parce que, en cas de défaite, les All Blacks seront au menu des quarts de finale. Certes, l’équipe de France a déjà battu les Néo-Zélandais – à ce même stade d’ailleurs, lors de la Coupe du monde 2007 –, mais, au vu du rugby que pratiquent les Blacks actuellement, il faudrait quand même un petit miracle pour que cet exploit se reproduise. Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Affaire Bettencourt : ouverture d’une information judiciaire pour « subornation de témoin » • Mis à jour le Gérard Davet et Fabrice Lhomme Procès Bettencourt : Eric Woerth relaxé, François-Marie Banier condamné à trois ans de prisonLes anciennes employées, cibles de la vindicte de François-Marie BanierTour de passe-passe juridiquePour obtenir de la justice d’enquêter sur des faits de « subornation de témoins » dont cette dernière aurait été l’auteure, M. Banier a convaincu juge Le Loire, fin 2014, de solliciter auprès du parquet de Paris la délivrance d’un réquisitoire supplétif – c’est-à-dire l’autorisation d’étendre son enquête à cette nouvelle incrimination. Le juge a mis en avant deux versements opérés par Françoise Bettencourt Meyers au profit de Claire Thibout, la comptable de Liliane, en difficulté financière après son départ de la maison Bettencourt : un don de 400 000 euros, fin 2008, puis, fin 2012, un prêt de 300 000 euros (dont la plus grande partie doit être remboursée en 2017).Or, dans une ordonnance du 17 février, le parquet a refusé d’accorder au magistrat ce supplétif, rappelant au juge que ces faits ont déjà été examinés par la justice, qui avait de fait débouté à plusieurs reprises le photographe. M. Banier a donc redéposé plainte à Paris, en se constituant partie civile, pour contraindre le parquet à ouvrir une information judiciaire sur ces faits, chose faite depuis le 6 juillet. Ce tour de passe-passe juridique va permettre au juge Le Loire – logiquement saisi de cette nouvelle procédure, qu’il devrait joindre à celle ouverte pour faux témoignages – de lancer les poursuites pour subornation de témoin que le parquet lui refusait…Lire le récit complet :Affaire Bettencourt : information judiciaire pour « subornation de témoin » Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde Sauterelle géante, fonte des glaces et nuage artificiel : ce qu’il faut voir pour la Nuit Blanche • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Fonte des glaces, changement climatique, extinction… Cette année, la Nuit blanche se veut la caisse de résonance artistique de la Conférence mondiale sur le climat (COP21), qui se tiendra à la fin de l’année à Paris.Après une édition 2014 axée sur le sud de Paris, qui offrait la part belle au street art et au cirque, la Nuit Blanche 2015, dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre, met le cap au nord, débordant même sur le futur « Grand Paris » du côté d’Aubervilliers.Une trentaine d’artistes contemporains internationaux ont été conviés par José-Manuel Gonçalvès, le directeur du centre d’art le CentQuatre (19e arr.), qui pilote la manifestation pour la seconde fois. En marge de cette programmation officielle, les projets « off » fourmilleront dans toute la ville, présentés à l’initiative de mairies d’arrondissement, musées, galeries, lieux associatifs ou particuliers.PARCOURS NORD-OUEST : Du parc Monceau à la Petite CeintureCôté IN, neuf propositions orientées sur la nature jalonneront le parcours de 19 h à 7 h :L’installation sonore d’Erik Smakh au Parc Monceau, La nuit des abeilles invitera à « écouter » les conséquences du réchauffement climatique en révélant et en amplifiant les sons de la nature : insectes, oiseaux et batraciens.Une araignée et une sauterelle géantes feront, elles, leur apparition dans un autre parc, celui de Clichy-Batignolles, dans une installation lumineuse de Friedrich van Schoor et Tarek Mawad intitulée « Spider Projection V.2 » (à partir de 20h).Waterlicht, une installation de l’artiste néerlandais Daan Roosegaarde déploiera un paysage onirique grâce à une grande vague bleue flottant à près de 3 mètres du sol, symbole des risques de la montée des eaux (à partir de 20h).Rêve d’enfant de Stéphane Ricordel devenu réalité : c’est un Nuage qui flottera à 10 mètres au-dessus de l’ancien chemin de fer de la Petite Ceinture, sur lequel se succéderont des acrobates. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Coupe du monde de rugby : match de la dernière chance pour l’Angleterre • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) L’Angleterre « dévastée » après la défaiteLe désespoir pour motivationFace à la pression, les officiels du rugby anglais affichent une fausse décontraction. Jeudi 1er octobre, Jason Leonard, le président de la Rugby Football Union (RFU), se disait confiant. L’ancien vainqueur de la Coupe du monde 2003, qui a pris pas mal de kilos depuis, était dans une école pour promouvoir le développement de son sport. « Je crois vraiment qu’on va gagner. Ce sera un match serré, avec peu de points, mais on n’a pas le choix, affirmait-il au Monde. On va marquer juste assez pour l’emporter. »Le Guardian semble partager cet optimisme. Sept de ses journalistes sportifs publient leur pronostic pour le match : tous prédisent une victoire anglaise. « Le désespoir est un excellent outil de motivation, écrit l’un d’entre eux. L’Angleterre risque un énorme lynchage public si elle perd. »De fait, une victoire est loin d’être impossible pour le XV de la Rose, qui a remporté ses deux derniers matchs face à l’Australie. Dans les deux cas, l’équipe anglaise s’était imposée à Twickenham, devant son public. Cette fois-ci, la foule promet d’apporter une ambiance exceptionnelle, au regard de l’enjeu. Autre précédent historique : l’Angleterre a battu les Wallabies en quarts de finale de la Coupe du monde 2007, au Stade-Vélodrome à Marseille.Reste que l’Australie a fait forte impression depuis le début de la Coupe du monde, crucifiant l’Uruguay (65-3) et dominant sans grosses difficultés les Fidji (28-13). Elle sait aussi qu’une victoire lui assurerait une qualification, pour se tirer de ce « groupe de la mort » si difficile (Australie, Angleterre, pays de Galles, Fidji, Uruguay). La tâche s’annonce difficile pour les Anglais. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Paris ouvert à l’entrée de Mitsubishi dans la division réacteurs d’Areva Colère des salariés d’Areva devant le gâchis industriel La loi renseignement attaquée par des journalistes devant la Cour européenne • Mis à jour le Franck Johannès Comment l’Etat a étendu le renseignement au mépris de la loiInformer n’est pas un délit, le livre-manifesteJean-Marie Delarue se dit « préoccupé » par le contrôle du renseignementLa presse n’est évidemment pas au-dessus des lois et il est normal qu’il soit possible, en cas de force majeure, de surveiller un journaliste. Mais la Cour européenne impose que cette atteinte soit contrôlée, « avant la remise des éléments réclamés », « par un juge ou tout autre organe décisionnel indépendant et impartial », en tout cas « distinct de l’exécutif ». Et à condition qu’« il existe un impératif d’intérêt public l’emportant sur le principe de protection des sources journalistiques » (Sanoma Uitgevers BV contre Pays-Bas, 2010). Ce n’est pas le cas : c’est bien l’exécutif – le premier ministre – qui donne les autorisations de surveillance, après un avis purement consultatif d’une commission de contrôle. Elle peut faire appel au Conseil d’Etat si une surveillance lui semble illégale, mais jamais « avant la remise des éléments réclamés » par les services.Ainsi, conclut la requête, « les quelques garanties légales dédiées à la protection du secret des sources journalistiques sont radicalement contournées ». « L’Association de la presse judiciaire est la mieux à même de former un tel recours, indique son président, Pierre-Antoine Souchard, elle s’est opposée à cette loi depuis longtemps. La peur du terrorisme ne doit pas faire oublier les libertés fondamentales, en particulier la liberté d’informer. » L’association et les sept membres du bureau ont signé la requête et engagent les journalistes, les associations ou les syndicats « qui ont intérêt à agir », à les rejoindre. La cour examinera la recevabilité de la requête dans les six à douze mois, une éventuelle décision n’est pas attendue avant trois ans. Franck Johannès Franck Johannès Procès des primes de la police : Claude Guéant, seul, dans la figure du méchant • Mis à jour le Pascale Robert-Diard Guéant : le procès de l’étrange pratique policière des primes en liquide Pascale Robert-Diard Journaliste au Monde Les corps de pèlerins iraniens rapatriés en Iran • Mis à jour le Les premiers corps des 464 pèlerins iraniens tués lors de la bousculade de La Mecque en septembre sont arrivés samedi à l’aéroport de Téhéran, où une cérémonie officielle en présence du président Hassan Rohani a été organisée pour les accueillir.Le rapatriement de 104 des corps, retardé de plusieurs jours, a finalement été permis après un accord avec les autorités saoudiennes sur fond de fortes tensions entre Ryad et Téhéran.M. Rohani et les membres de son gouvernement, le président du Parlement et le chef de la justice, ainsi que de nombreux responsables politiques et militaires étaient présents à l’aéroport.« S’il est prouvé que des personnes sont coupables dans cet accident, nous ne pardonnerons pas, a dit M. Rohani. Jusque-là, nous avons utilisé le langage de la diplomatie et du respect, mais si c’est nécessaire la République islamique d’Iran utilisera le langage de l’autorité. »Critiques de l’IranLe président iranien a ajouté que son pays réclamait toujours la création d’une « commission de vérité » pour déterminer les causes de la bousculade. L’Iran a accusé les responsables saoudiens d’incompétence et de mauvaise gestion dans l’organisation du hadj.Vendredi, les autorités saoudiennes n’avaient toujours pas fourni de décompte par nationalité des victimes de la bousculade ayant fait, selon elles, au moins 769 morts le 24 septembre pendant le pèlerinage musulman à Mina, près de La Mecque. En comptabilisant les derniers chiffres donnés par différents pays, le bilan s’élève à 1 036 morts.L’Iran affirme pour sa part que le bilan total de l’Arabie saoudite est très en deçà de la réalité et avance le chiffre de 2 000 à 4 000 morts. Ukraine : les séparatistes prorusses retirent des blindés • Mis à jour le Ukraine : le sommet de Paris acte le report de l’application des accords de Minsk Les Pumas argentins filent vers les quarts de finale • Mis à jour le Bruno Lesprit Leicester (Royaume-Uni)Envoyé spécialLes Pumas argentins sont idéalement placés pour disputer un troisième quart-de-finale consécutif en Coupe du monde après leur victoire (45-16) contre Tonga, dimanche à Leicester (Midlands de l’est). L’ampleur de la marge ne rend tourtefois pas justice à la combativité des joueurs du Pacifique, qui auront bousculé et su faire douter les favoris pendant près d’une heure.Curieusement, cette opposition de nations si rugbystiques ne s’était jamais produite précédemment. Deux résultats dans ce Mondial donnaient toutefois une idée du rapport de force. Dans le groupe C dominé par les tenants du titre néo-zélandais, les Tongiens se sont fait surprendre d’emblée par la Géorgie (17-10), qui a ensuite été laminée par l’Argentine (54-9). Les Ikale Tahi (Aigles de mer) allaient-ils déjouer les pronostics comme ils l’avaient fait en 2011 en battant la France de cinq points à Wellington (Nouvelle-Zélande), en clôture de la phase de poules ?Une autre première était l’entrée de Leicester dans la compétition. L’équipe locale des Tigers, qui comprend d’ailleurs dans ses rangs le pilier argentin Marcos Ayerza, domine le championnat anglais, puisqu’elle détient un record de dix sacres, le dernier en 2013. Il eut donc été logique que la rencontre ait lieu dans son enceinte du Walford Stadium (24 000 places) utilisée pour les coupes du monde 1991 et 1999, puis rénovée en 2008.Maradona en tribuneCe n’était pas assez pour les organisateurs. Pour 8 000 sièges supplémentaires, ils lui ont préféré le King Power Stadium, où évolue le Leicester City Football Club, actuel quatrième de la Premier League. « Les Tigers sont furieux ! », reconnaissait un de leurs supporteurs.La « footballisation » de ce match était renforcée par la présence en tribune du demi-Dieu Diego Maradona, venu encourager les Pumas, et par le port chez bon nombre de ses compatriotes de maillots albiceleste aux rayures verticales et non horizontales. Ce qui trahissait que leur première passion n’est pas le rugby, mais le football.Décevants contre la Géorgie et la Namibie, les Tongiens n’étaient pas venus en tant que faire-valoir. On l’a compris quand le capitaine Nili Latu a précédé seul les 29 autres acteurs et s’est agenouillé pour bénir la pelouse. Puis quand les rouges ont exécuté le kailao, leur chorégraphie martiale.Les Argentins se sont d’abord montrés étonnamment maladroits avec le ballon et surpris par l’élan percussif des Polynésiens, récompensés par un essai de leur ouvreur Kurt Morath à la 7e minute. Les Pumas ont attendu la 18e minute pour enfin réagir avec une pénalité réussie par Nicolas Sanchez. Une accélération fulgurante du rythme a semblé signifier la fin de la récréation. L’arrière Joaquin Tuculet a pu enfin aplatir le ballon dans l’en-but et donner l’avantage aux Sud-Américains. La défense tongienne s’est alors ouverte comme les eaux de la Mer rouge devant Juan Imhoff, qui a pu doubler la mise à cinq points. L’effronterie des oustiders était brutalement châtiée.Ola et essai finalMais les vaillants Polynésiens repartaient au combat et inscrivaient un deuxième essai juste avant la pause grâce au pilier Soane Tonga’uiha. De retour, le suspense se réchauffait un peu plus à la reprise grâce à une pénalité de Morath. Les Aigles revenaient à quatre points seulement de leurs adversaires, qui semblaient avant tout soucieux d’éviter des blessures. Ils auraient pu faire mieux si le Biarrot Morath avait été mieux inspiré devant les perches, manquant les deux transformations et autant de pénalités.Son homologue chez les Pumas, Nicolas Sanchez, lui, n’a failli qu’une fois dans cet exercice. C’est encore le Toulonnais qui a inscrit l’essai du coup de grâce, Julian Montoya se réservant le quatrième, synonyme de point de bonus offensif. Une ola a traversé les tribunes, qui commençaient à être désertées par des supporteurs pressés de célébrer la victoire. Ces impatients n’auront pas vu l’ultime essai de Santiago Cordero, avant le coup de sifflet final.Reste désormais aux Pumas à accomplir une formalité – pas forcément nécessaire, par ailleurs : vaincre la Namibie, toujours en quête de son premier point en Coupe du monde, le 11 octobre à midi heure locale dans ce même stade de Leicester. En fin de journée, ils connaîtront leur adversaire pour les quarts. Ce sera le vainqueur de France-Irlande, à Cardiff. Bruno Lesprit Journaliste au Monde Ligue 1 : le PSG accueille un OM en plein doute Le grand classique de la Ligue 1 s’annonce particulièrement déséquilibré, dimanche au Parc des Princes, entre l’intouchable PSG, leader invaincu depuis le début de saison, et des Marseillais plongés en pleine crise sportive.Comment l’OM de Michel, sans boussole ni repères, pourrait-il inquiéter la machine parisienne ? Le défi semble titanesque tant le gouffre est béant entre deux clubs déjà séparés par 12 points au classement au bout de seulement 8 journées. Le PSG, qui reste sur 8 victoires et 1 nul contre son vieux rival, a changé d’univers avec son rachat par le Qatar en 2011 et il est logique que les Olympiens soient incapables de suivre le rythme d’une équipe ayant fait de la Ligue des champions son principal objectif. Mais les soubresauts qu’a connus l’OM ces dernières semaines et son démarrage catastrophique n’ont fait qu’accentuer ce décalage.Sur le papier, un succès marseillais en terre parisienne serait donc considéré comme un immense exploit. Le tableau n’est guère reluisant à l’OM où le départ fracassant de Marcelo Bielsa n’a toujours pas été digéré, son successeur devant se débattre avec un effectif et une équipe type modifiés de A à Z. Avec 5 défaites au compteur en 10 rencontres, toutes compétitions confondues, dont 2 de suite au Vélodrome, en championnat contre Angers (2-1) et en Ligue Europa face au modeste Slovan Liberec (1-0), Marseille est au fond du trou. Et Michel est bien démuni pour trouver une recette miracle capable de relancer une formation en totale perdition.L’éclaircie DiarraLe technicien espagnol a bien tenté cette semaine de secouer son groupe en dénonçant la « mentalité » de certains de ses joueurs. Mais le revers sur la scène européenne a montré les limites de l’exercice, prouvant que l’ex-taulier du Real Madrid avait pour le moment peu d’influence sur le rendement de l’OM alors que Paris allait dans le même temps écraser, sans trop forcer, le Shakhtar Donetsk en Ukraine en C1 (3-0).Le retour de Lassana Diarra en équipe de France constitue la seule petite éclaircie de ce début de saison morose pour Marseille. Mais qu’a-t-il réellement dans le ventre, lui qui sort à peine d’une année blanche ? Le sélectionneur Didier Deschamps pourra s’en faire une petite idée en le voyant se mesurer au trio de choc de l’entre-jeu parisien, Verratti-Motta-Matuidi. Le danger viendra de toute façon d’un peu partout pour l’OM, tant la force de frappe du PSG est impressionnante et disproportionnée pour la L1. Il a beau ne pas être à 100 % de ses capacités après un été gâché par une blessure à une cuisse contractée à la Copa America, la recrue phare de l’intersaison parisienne Angel Di Maria n’a pas tardé à se monter efficace et influente avec 2 buts et 3 passes décisives en 5 matches de Ligue 1.Dernier succès marseillais face à Paris en 2011Edinson Cavani, lui, marche sur l’eau avec 6 réalisations qui en ont fait le leader du classement des buteurs à égalité avec le Niçois Hatem Ben Arfa. Et derrière, la défense a des allures de forteresse avec 4 petits buts encaissés en 11 rencontres, dont deux à mettre au crédit du nouveau gardien allemand Kevin Trapp, peut-être l’unique maillon faible du triple champion de France en titre.On en aurait presque oublié sa Majesté Zlatan Ibrahimovic. Gênée par des soucis physiques (genou, abdomen), la superstar du PSG vient de fêter ses 34 ans et n’est logiquement plus aussi souveraine que par le passé à l’heure d’aborder sa dernière saison dans la capitale. Mais la perspective d’égaler et de battre le record de buts de Pauleta sous le maillot parisien (109) au cours de cette soirée de gala ne peut que le motiver.Le Suédois, qui n’est plus qu’à une unité du Portugais, ne peut pas rêver d’un meilleur écrin qu’un match contre l’ennemi marseillais pour marquer définitivement de son empreinte son passage au PSG. L’OM, dont la dernière victoire face à Paris remonte au 27 novembre 2011 (3-0), peut s’attendre au pire. Régionales : dans le Grand Est, Florian Phillipot cible les migrants • Mis à jour le Le Front national se déchaîne sur les migrantsM. Philippot a ainsi insisté sur les économies à faire, en coupant notamment toutes les subventions aux communes accueillant des migrants – celles-ci sont évaluées à environ 200 000 euros en Lorraine, sur un budget évalué à 1 milliard d’euros. Si « la région n’est pas décisionnaire » sur ce sujet, a reconnu le candidat :« Nous ferons savoir aux villes qui ont déjà annoncé qu’elles allaient accueillir des migrants qu’elles ne pourront pas compter sur le moindre soutien du conseil régional. »Il a en outre indiqué qu’il organiserait, en cas de victoire, une consultation pour « peser » sur le gouvernement sur cette question.Pour faire des économies, il s’est également engagé à réduire « drastiquement » le nombre de vice-présidences et à ne pas pourvoir le poste de président délégué. M. Philippot a également de nouveau plaidé pour que Metz devienne la capitale d’une région dont il a fustigé l’incohérence « économique, historique, géographique ». C’est normalement Strasbourg qui doit obtenir ce statut.En 2010, le FN avait réuni 14,87 % des voix en Lorraine au premier tour, et 8,44 au second. Il était « difficile de prévoir des intempéries d’une telle intensité en un temps si court » • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Alpes-Maritimes : lourd bilan après des pluies d’une intensité exceptionnelleComment expliquer les violents orages qui se sont abattus samedi sur les Alpes-Maritimes ? Etait-ce un phénomène naturel normal ou exceptionnel ? Ce sont des phénomènes méditerranéens que l’on observe fréquemment à cette époque de l’année. Ces orages sont provoqués par la rencontre d’une masse d’air chaude et humide venant du sud de la Méditerranée et d’une masse d’air plus froide venant des territoires plus en altitude. Ce qui en revanche est très exceptionnel, c’est l’intensité du phénomène qui s’est développé à l’est du Var et a longé le littoral des Alpes-Maritimes. A Cannes, en une heure, entre 20 heures et 21 heures, sont tombés 107 mm d’eau. Le précédent record dans la région était de 70 mm.Une telle intensité n’était-elle pas prévisible ? Pourquoi la vigilance rouge n’avait pas été déclarée par Météo France ?Nous avons anticipé la formation de ce phénomène en lançant dès 11 heures du matin la vigilance orange et en annonçant sur le Var et les Alpes-Maritimes des cumuls de précipitations entre 60 et 100 mm, et localement de 100 à 150 mm. Mais il nous était difficile de prévoir une telle intensité en un temps si court temps. En l’état de nos systèmes, nous ne sommes pas en mesure d’annoncer une telle ampleur et de la localiser de manière aussi précise.Nous avions prévu des cumuls d’eau de 40 à 60 mm sur une heure, or les précipitations ont été deux fois plus abondantes. Le phénomène a été d’une rare violence. A la vitesse où cela s’est développé, déclencher la vigilance rouge à 20 heures, au moment où nous avons pris conscience de la réelle intensité et violence du phénomène, n’aurait pas permis d’alerter les services et les populations dans des délais suffisants.De tels phénomènes extrêmement puissants et très localisés sont-ils liés au réchauffement climatique ? Les projections sur le climat laissent effectivement penser que l’on va rencontrer ce type de situations plus souvent. La fréquence de tels épisodes intenses peut être mise en relation avec le réchauffement climatique. Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde « Le rugby anglais est mort » • Mis à jour le Eric Albert (Twickenham, correspondance) L’Angleterre éliminée de sa Coupe du monde de rugbyAux côtés de Chris Robshaw, Stuart Lancaster, le sélectionneur, bas sa coulpe de la même façon. Voix nouée, il sait qu’il est sur un siège éjectable. Avant le match, il avait affirmé que son poste était en jeu en cas de défaite. Malgré un léger bémol, il confirme à mi-mots :« Ouais… Ce sera ma décision. Il nous reste encore une semaine dans cette coupe du monde [encore un match contre l’Uruguay]. Mais c’est clair que la responsabilité [de la défaite] me revient. »Ian Richie, le directeur de la fédération anglaise de rugby (RFU), tente cependant de désamorcer le sujet. « Les leçons seront tirées de façon calme et approfondie, en prenant le temps nécessaire. Ce n’est pas le moment de prendre une décision », assure-t-il.« L’Australie était simplement plus forte que nous »A la sortie des vestiaires, seuls deux joueurs anglais osent s’aventurer dans la « zone mixte » prévue pour rencontrer la presse. « On était bien préparés, et ce match était à domicile, devant notre public, avance Jonny May, qui s’est blessé en fin de première période. Mais l’Australie était simplement plus forte que nous. »Si l’équipe anglaise, encore jeune et inexpérimentée, n’a pas démérité, elle n’a pas su se tirer de ce « groupe de la mort » (Angleterre, Australie, Pays de Galles, Fidji, Uruguay) où la malchance l’a placée. La première place de cette poule se jouera désormais samedi prochain, lors de la rencontre entre l’Australie et le Pays de Galles, tous les deux certains d’être qualifiés.La presse britannique, jamais tendre, s’en donne à cœur joie. « La fin du monde », titre le Mail on Sunday, avec une photo de Chris Robshaw un genou à terre. Le Sunday Times parle de « l’agonie » de l’Angleterre, qui a été « détruite dans presque toutes les phases de jeu importantes ». Et le Sunday Telegraph appuie là où ça fait mal : « Humilié à domicile. »Les fans ont pourtant la dent moins dure. Beaucoup d’entre eux ont quitté les tribunes après qu’Owen Farrell a été sanctionné d’un carton jaune, rappelle le Guardian. Il restait 10 minutes à jouer, et l’expulsion de Farrell a douché les derniers espoirs. Malgré cela, et quelques sifflets à la fin du match, la plupart d’entre eux se montraient magnanimes après la rencontre. Tristes et sous le choc pour certains, mais fair-play. L’Angleterre s’est bien battue et n’a pas été ridicule, face à des Wallabies en grande forme. Pas de scène de supporters en larmes, à la manière des Brésiliens éliminés de « leur » coupe du monde de football en 2014. Pas de colère ou de violence. Dans les trains rentrant au centre de Londres, Swing Low, Sweet Chariot, l’hymne préféré des fans anglais, était encore chantée à plein poumons.Susan Alexander, qui est mariée à un Australien, trouve même la force d’en plaisanter, menaçant son compagnon de faire chambre à part pour un mois. Avant d’ajouter, quand même très déçue : « Aujourd’hui, le rugby anglais est mort. » Eric Albert (Twickenham, correspondance) Journaliste au Monde Assad satisfait de l’alliance constituée par la Syrie, la Russie, l’Iran et l’Irak • Mis à jour le A Paris, Vladimir Poutine réaffirme son soutien au régime Assad MSF quitte Kunduz après le bombardement de son centre de soins • Mis à jour le Ce que l’on sait du bombardement de l’hôpital de MSF en AfghanistanLe nouveau leader des talibans voit dans la prise avortée de Kunduz une « victoire symbolique » EnquêteMauritanie : le géant minier Kinross dans le viseur des autorités américainesPar Joan Tilouine et Xavier Monnier • L'assemblée générale de Kinross Gold Corporation, le 9 mai 2012, à Toronto.Crédits : ReutersLes groupes miniers dans la tourmente chinoise Le PDG de Kinross Gold Corporation, Tye Burt, le 9 mai 2012.Crédits : REUTERSEn 2010, la production de la mine s’élevait à 57 000 onces d’or (1,7 tonne), vingt fois moins que la plus grande mine du monde, Grasberg, en Indonésie. Le pari s’annonçait d’autant plus risqué que les institutions mauritaniennes sont fragiles, la corruption endémique (le pays est classé 51e plus corrompu au monde sur 175 par Transparency International), les routes du pays empruntées par les trafiquants de drogue et ses étendues désertiques traversées par des groupes djihadistes. Vu des buildings de New York ou Toronto, la Mauritanie n’est pas vraiment un paradis pour les affaires. Tye Burt, le président de Kinross Gold Corporation, est néanmoins parvenu à faire basculer le vote, au prix d’un marathon de rencontres avec les actionnaires réticents : cent cinquante meetings enchaînés durant l’été 2010.Les cours des matières premières au plus bas depuis 1999Le 15 septembre 2010, l’assemblée générale a donc entériné l’acquisition de Tasiast. Le début d’un engrenage pour Kinross Gold Corporation. Amorcée en septembre 2010, la chute du cours de l’or se poursuit, l’action Kinross s’enlise. Deux recours sont déposés en 2012 par des actionnaires mécontents devant les juridictions d’Ontario et de New York. Ils accusent la direction de Kinross Gold Corporation d’avoir livré de mauvaises informations pour motiver le rachat de cette mine dans cette contrée lointaine d’Afrique. Le président du groupe Tye Burt est limogé en juillet 2014, mais il aura fallu trois ans pour circonscrire l’incendie. Aux actionnaires canadiens est proposée une compensation de 12,5 millions de dollars en échange de l’abandon des poursuites. Aux Américains, 33 millions. A l’été 2015, ces deux foyers semblent éteints. Reste le plus inquiétant, l’enquête en cours diligentée par la SEC.Des proches du président visésA Nouakchott, quantité de hauts fonctionnaires et de proches du président Mohamed Ould Abdel Aziz ont profité des largesses de Kinross Gold Corporation. Les agents des douanes et les gendarmes qui protègent le site sont ainsi directement rémunérés par le groupe minier canadien et liés par un contrat. Selon nos informations, le patron de la gendarmerie nationale, le général N’Daga Dieng, loue plusieurs de ses villas à Nouakchott aux employés de Kinross Gold Corporation, qui a d’ailleurs embauché sa fille. Kinross n’a pas souhaité commenter cette information. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, le 14 septembre, à Pékin.Crédits : AFPD’autres militaires, inspecteurs du travail, hauts fonctionnaires et conseillers du président peuplent la liste des personnalités ciblées par la SEC. Parmi eux, un certain Ismaël Hassana. Cousin du directeur national de la sécurité publique, cet entrepreneur logistique a un temps fait fonction de directeur des relations extérieures de la filiale Mauritanienne de Kinross Gold Corporation. Il a refusé de répondre aux questions du Monde Afrique.Toujours chic et coutumier des palaces parisiens, l’homme d’affaires Melaïnine Ould Tomy a, lui, été nommé vice-président de la mine de Tasiast. C’est sans doute un hasard qu’il ait été directeur du protocole de la présidence et que son cousin se nomme Mohamed Ould Abdel Aziz. Autre personnage visé par la SEC, Mohamed Abdellahi Ould Yaha, ancien délégué à l’investissement privé du gouvernement et sous-traitant du géant minier.« Timbuktu » n'est plus en AfriqueAu final, la liste de la SEC ressemble à un annuaire du pouvoir mauritanien, tant ces personnalités constituent le cœur du clan du président. Porté à la tête de l’Etat par un putsch en 2008, Mohamed Ould Abdel Aziz sera blanchi en 2009 par une élection présidentielle, suivie d’une autre en 2014 remportée avec 81 % des suffrages. Il jouit d’une réputation flatteuse auprès des chancelleries occidentales, qui voient en lui un précieux allié dans la lutte contre le terrorisme. N’a-t-il pas mené des opérations conjointes avec les troupes françaises dans le Sahel ? N’a-t-il pas servi de facilitateurs lors des crises d’otages ? N’a-t-il pas accueilli et protégé l’équipe de tournage de Timbuktu, film récompensé par une pluie de César et qui n’aurait pu voir le jour sans le soutien du pouvoir mauritanien ?La mainmise politique et économique du présidentSur le plan intérieur, celui qui s’est autoproclamé président des pauvres joue au « Chavez du Sahel ». Il dénonce la corruption, et relance l’économie – la croissance est passée sous ses mandats de - 1,2 % à + 6 %. Mais Mohamed Ould Abdel Aziz a aussi tué dans l’œuf toute contestation en 2011, quand le vent des printemps arabes a commencé à souffler. Les militants qui dénoncent l’exploitation de la communauté haratine à la peau noire sont réduits au silence, tels Biram Abeid, condamné le 20 août à deux ans de prison ferme.Mohamed Ould Abdel Aziz exerce sa mainmise politique et économique avec les siens, les hommes de sa tribu, les Ouled Bousbah, qui parsèment l’organigramme du gouvernement et gravitent autour ou au sein de Kinross Gold Corporation. Dénoncée de longue date par l’opposition politique et les associations, la gestion clanique des ressources du pays – dont 70 % des recettes d’exportation dépendent des mines de fer, d’or, et du pétrole et du cuivre – prend corps avec l’enquête américaine.En Mauritanie, l’opposition tire à boulets rouges sur le pouvoirRégionales : la droite en mesure d’emporter l’Ile-de-France • Mis à jour le La droite, menée par Valérie Pécresse, reprendrait à la gauche la région Ile-de-France, qu’elle dirige depuis dix-sept ans, si les élections avaient lieu dimanche, selon un sondage Odoxa pour BFMTV et Le Parisien-Aujourd’hui en France publié dimanche 4 octobre.Si le premier tour des élections régionales avait lieu dimanche en Ile-de-France (le premier tour a lieu le 6 décembre), sur 1 000 personnes interrogées entre le 29 septembre et le 2 octobre, 34 % voteraient pour la liste emmenée par Valérie Pécresse et soutenue par Les Républicains, l’UDI et le MoDem.La liste conduite par Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, soutenue par le PS et le PRG accuse un retard de 10 points avec 24 % des intentions de vote. Le remplacement de Jean-Paul Huchon, qui a présidé la région pendant dix-sept ans, n’enrayerait pas la vague bleue.Maintien du FN au 2e tourSelon le sondage, plus d’un électeur sur quatre (27 %) votera en décembre pour sanctionner François Hollande et le gouvernement, alors que 67 % affirment voter en fonction des enjeux pour l’Ile-de-France.La liste conduite par Wallerand de Saint-Just soutenue par le Front National obtiendrait 20 % des suffrages, ce qui lui permettrait de se maintenir dans une triangulaire.Arrive ensuite, loin derrière la liste conduite Pierre Laurent soutenue par le Front de gauche (8 %), celle conduite par Nicolas Dupont-Aignan, soutenue par Debout la France (7 %), celle conduite par Emmanuelle Cosse et soutenue par EELV et CAP 21 (6 %), et enfin celle menée par Nathalie Arthaud soutenue par Lutte Ouvrière (1 %).Au second tour, la liste LR, soutenue par les centristes de l’UDI et du Modem, arriverait en tête avec 41 % des voix. Celle conduite par Claude Bartolone soutenue par le PS et le Parti radical de gauche ne recueillerait que 38 % des suffrages, malgré l’hypothèse d’un ralliement d’Europe-Ecologie-Les Verts. Le Front national obtiendrait pour sa part 21 % des voix.Le PS stagneL’écart entre les listes PS et LR est « considérable et ne s’est nullement réduit depuis ces derniers mois », souligne le président d’Odoxa, Gaël Sliman. « Alors que la liste PS stagne dans les intentions de vote, les autres listes de gauche reculent, ce qui fait baisser le total gauche » pour le second tour, ajoute-t-il. Il en tire la conclusion qu’il n’y a pas eu d’« effet Bartolone ». Au contraire, écrit-il, le retard de la gauche dans son ensemble s’est même accentué. « Si ce résultat se confirmait en décembre, ce serait un terrible coup dur pour le PS », conclut Gaël Sliman. Cécile Duflot règle ses comptes avec les dissidents d’EELV et le PS • Mis à jour le Fronde, départs : que reste-t-il des écologistes ?Emmanuel Macron responsable de la montée du FNElle n’en impute pas moins la responsabilité de la montée en puissance du FN à l’abandon des promesses faites en 2012 à l’exécutif socialiste, et en particulier au ministre de l’économie, Emmanuel Macron.« Le carburant le plus puissant de la poussée nationale-populiste, c’est le sentiment que les responsables politiques ne mettent pas en œuvre leurs promesses, n’appliquent pas le programme sur lequel ils ont été élus », dit Cécile Duflot. « On s’est habitués à des débats ouverts par le ministre de l’économie qui sont contraires à ce que sont les valeurs et l’histoire de la gauche , ajoute-t-elle. Quand on est dans un pays où le chômage ne cesse d’augmenter, on ne peut laisser penser que la modernité, c’est d’adouber la vision libérale de nos adversaires. »La chef de file EELV prône en particulier une rénovation de la Ve République et un « changement des institutions » pour « enrayer la marche vers la crise ». « Il faut rompre avec la malédiction qui veut que dans notre pays, les changements de République soient enfantés par les cahots de l’histoire. Si nous n’agissons pas, il y a un risque d’accident démocratique majeur », a-t-elle déclaré.Enfin, l’ancienne ministre évoque l’éventualité d’une candidature à la présidentielle de 2017. « Rien n’est décidé », a-t-elle dit en ajoutant : « La présidentielle est un long marathon. Et comme on ne court pas un marathon sans faire de footing, je me prépare. » La vieille ville de Jérusalem interdite aux Palestiniens pour deux jours • Mis à jour le Vives tensions après plusieurs agressions à JérusalemLe Croissant-Rouge palestinien indique, dimanche, que 77 Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens en 24 heures. « Il y a eu 18 blessés par balles réelles et 59 autres par des balles en caoutchouc » au cours des dernières 24 heures, a indiqué la porte-parole du Croissant-Rouge Errab Foqaha. Elle a ajouté que 139 Palestiniens avaient été traités après avoir inhalé du gaz lacrymogène et six autres après avoir été battus par des soldats ou des colons israéliens, qui ont, depuis samedi, multiplié les exactions dans des villages palestiniens de Cisjordanie. Au Guatemala, le bilan d’un glissement de terrain s’alourdit • Mis à jour le Au moins 73 personnes sont mortes au Guatemala après un glissement de terrain qui a enseveli jeudi soir des dizaines de maisons à Santa Catarina Pinula, une ville située en lisière de Ciudad de Guatemala, la capitale du pays, ont annoncé samedi 3 octobre les autorités. L’espoir de retrouver des survivants s’amenuise d’heure en heure alors que près de 350 personnes sont encore portées disparues.Des pluies abondantes ont formé jeudi des coulées de boue et de roches, provoquant l’un des pires glissements de terrain dans l’histoire du Guatemala. Selon le dernier bilan en date transmis par le ministère de la justice, 73 personnes, dont 17 enfants, ont été retrouvées mortes.Vendredi, des proches de victimes recevaient encore des SMS de victimes enterrées demandant qu’on leur vienne en aide, mais l’espoir de retrouver est de plus en plus mince, ont prévenu les autorités.2 500 personnes évacuéesSelon un responsable des secours, 2 500 personnes ont été évacuées, mais une cinquantaine de familles vivant dans les hauteurs, au-dessus du lieu de la catastrophe, situé dans une cuvette, refusent de partir en dépit du danger.Quelque 1 800 soldats, pompiers et voisins participaient samedi aux recherches dans les décombres des maisons ensevelies pour certaines sous 15 mètres de terre. Malgré cette mobilisation, aucun survivant n’a été retrouvé samedi. Depuis le début des recherches, 400 personnes ont été évacuées.Les recherches devaient être suspendues à 19 h 30, heure locale, conformément aux protocoles de recherche internationaux. Elles devraient reprendre dimanche matin. Les autorités ont prévenu que les volontaires ne seraient pas autorisés à participer en raison des risques liés à l’instabilité des sols gorgés d’eau. Alpes-Maritimes : lourd bilan après des pluies d’une intensité exceptionnelle • Mis à jour le Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-5611549aa2b31'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 12\r\n \r\n \r\nLes pompiers de Cannes s'activent autour d'une voiture abandonn\u00e9e \u00e0 l'entr\u00e9e d'un tunnel.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Les pompiers de Cannes s'activent autour d'une voiture abandonn\u00e9e \u00e0 l'entr\u00e9e d'un tunnel.","source":"ERIC GAILLARD \/ REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/10\/04\/scenes-de-desolation-apres-les-intemperies-dans-les-alpes-maritimes_4782208_3224.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 12\r\n \r\n \r\nVoitures renvers\u00e9es, enchev\u00eatr\u00e9es les unes dans les autres, arbres arrach\u00e9s, routes barr\u00e9es. Dimanche 4 octobre, un pompier de Cannes \u00e9tabli un cordon de s\u00e9curit\u00e9 \u00e0 c\u00f4t\u00e9 d'une voiture emport\u00e9e par les pluies torrentielles dans la nuit du 3 octobre 2015.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Voitures renvers\u00e9es, enchev\u00eatr\u00e9es les unes dans les autres, arbres arrach\u00e9s, routes barr\u00e9es. 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o\u00f9 trois personnes \u00e2g\u00e9es ont p\u00e9ri noy\u00e9es dans une maison de retraite.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Les intemp\u00e9ries ont \u00e9t\u00e9 meurtri\u00e8res \u00e0 Biot, pr\u00e8s d'Antibes, o\u00f9 trois personnes \u00e2g\u00e9es ont p\u00e9ri noy\u00e9es dans une maison de retraite.","source":"ERIC GAILLARD \/ REUTERS","index":5,"position":6,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/10\/04\/scenes-de-desolation-apres-les-intemperies-dans-les-alpes-maritimes_4782208_3224_5.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 7 \/ 12\r\n \r\n \r\nUn habitant progresse dans une rue inond\u00e9e de Biot.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un habitant 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littorale aura re\u00e7u l'\u00e9quivalent en pluie d'un mois d'octobre moyen, soit 10 % des pr\u00e9cipitations annuelles, a calcul\u00e9 la mairie de Nice.\r\nCr\u00e9dits : VALERY HACHE \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"En deux jours, la zone littorale aura re\u00e7u l'\u00e9quivalent en pluie d'un mois d'octobre moyen, soit 10 % des pr\u00e9cipitations annuelles, a calcul\u00e9 la mairie de Nice.","source":"VALERY HACHE \/ AFP","index":11,"position":12,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/10\/04\/scenes-de-desolation-apres-les-intemperies-dans-les-alpes-maritimes_4782208_3224_11.html","isCurrent":false}], currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Le président, François Hollande, et le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, se sont rendus sur les lieux des inondations meurtrières dans le sud-est de la France, dimanche 4 octobre. Un bilan provisoire de la préfecture des Alpes-Maritimes fait état d’au moins dix-sept morts après les très violents orages qui se sont abattus samedi soir sur le département. Quatre personnes sont portées disparues.Quels lieux ont été touchés ? Un déluge de pluie samedi soir a entraîné la crue du petit fleuve côtier de la Brague et a submergé des rues de Cannes, Antibes, Mandelieu-la-Napoule, Villeneuve-Loubet et Nice, a indiqué François-Xavier Lauch, directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes. Quel bilan humain ?Le bilan provisoire (à 18 h 30, dimanche) fait état de 17 morts et quatre disparus, dont voici les détails :Antibes : une personne est morte dans un camping. La ville compte également un disparu.Mandelieu-la-Napoule : c’est la ville la plus touchée. Sept personnes sont mortes piégées dans les garages de leur résidence. Une personne est portée disparue.Biot : trois personnes âgées ont aussi péri noyées dans une maison de retraite de la commune.Cannes : trois personnes sont mortes et deux autres sont toujours portées disparues.Vallauris-Golfe-Juan : une famille de trois personnes a péri dans une voiture coincée dans un tunnel.La préfecture a indiqué avoir « un espoir limité » de retrouver les personnes disparues.En juin 2010, des pluies torrentielles dans le département du Var avaient fait 25 morts, 31 560 sinistrés et près d’un milliard d’euros de dégâts. Des précipitations record Les relevés de Météo France sont impressionnants : entre 19 heures et 22 heures, 180 mm d’eau sont tombés à Cannes, 159 mm à Mandelieu-la-Napoule, et 100 mm à Valbonne (près de Biot). Les eaux se sont engouffrées avec violence dans les rues en emportant parfois des voitures et provoquant de nombreux dégâts.Lire l'entretien :Il était « difficile de prévoir des intempéries d’une telle intensité en un temps si court »En deux jours, la zone littorale aura reçu l’équivalent en pluie d’un mois d’octobre moyen, soit 10 % des précipitations annuelles, a calculé la mairie de Nice.Le ministère de l’intérieur a salué les équipes de secours qui, durant « toute la soirée et jusque tard dans la nuit », ont procédé à 241 interventions et 23 hélitreuillages :« Sur le terrain, les services de police et de gendarmerie, 450 sapeurs-pompiers ont été mobilisés. (…) Trois hélicoptères de la sécurité civile et de la gendarmerie les ont soutenus pour les opérations de secours et restent engagés pour les opérations de reconnaissance. »Electricité, routes et lignes SNCF coupéesQuelque 21 000 foyers étaient encore privés d’électricité dimanche à la mi-journée, « essentiellement sur les communes d’Antibes, Biot, Cannes, Mandelieu, Vallauris et Le Cannet ». « Au plus fort de la crise [samedi] soir, on dénombrait 70 000 foyers privés d’électricité », a précisé le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité dans un communiqué.Le réseau routier secondaire était encore impraticable en de nombreux points. Une partie de l’autoroute A8 a été submergée par le fleuve de la Brague près d’Antibes, mais la route a pu rouvrir sur une seule voie dans les deux sens dans la matinée.La SNCF indique pour sa part que le trafic est totalement interrompu entre Nice et Toulon : « Pour la journée de dimanche, les voyageurs devant emprunter des TGV et des Intercités en provenance ou à destination de Nice sont invités à reporter leur voyage. »Aux aéroports de Nice et Hyères en revanche, tous les vols avaient pu reprendre dans la matinée.François Hollande déclarera l’état de catastrophe naturelle mercredi« L’Etat prendra (...) sa part, et dès mercredi au conseil des ministres, il y aura la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, et les indemnisations qui seront ensuite versées le seront dans un délai de trois mois », a déclaré François Hollande. « Les indemnisations seront versées dans un délai de trois mois », a précisé l’Elysée.Un fonds de soutien aux collectivités locales sera également mis en place. « Enfin, sur le plan économique (...) il y a des commerçants, des artisans qui vivent un drame, là encore, il n’y aura pas de temps perdu pour leur apporter la reconnaissance, pas simplement morale (...), mais la reconnaissance de leurs dommages », a ajouté le président de la République.Lire :Crues dans les Alpes-Maritimes : Hollande exprime « la solidarité de la Nation » et se rend sur place Le Caire soutient l’intervention russe en Syrie Obama critique des frappes russes en Syrie « contre-productives »« L’arrivée de la Russie, compte tenu de son potentiel et de ses capacités, va, nous le pensons, avoir pour effet de contenir et éradiquer le terrorisme en Syrie », a déclaré Sameh Choukry dans un entretien accordé à une chaîne de télévision.L’Egypte s’est jusque là efforcée de ne pas soutenir publiquement Bachar Al-Assad pour ne pas froisser l’un de ses principaux alliés, l’Arabie saoudite, qui juge que le chef d’Etat syrien doit quitter le pouvoir. Les propos du ministre égyptien viennent cependant témoigner du réchauffement des relations entre Le Caire et Moscou. En août, le président Abdel Fattah al Sissi s’est rendu en Russie pour rencontrer son homologue russe. Les deux hommes ont alors lancé un appel en faveur de la formation d’une coalition contre le terrorisme au Moyen Orient. L’Angleterre éliminée de sa Coupe du monde de rugby • Mis à jour le Eric Albert (Twickenham, correspondance) Un carton jaune, pour un plaquage dangereux, a mis Owen Farrell hors de terrain à dix minutes de la fin de la partie. L’une des cartes maîtresses anglaises disparaissait ainsi de la compétition, tout en offrant une pénalité aux Wallabies. Un dernier essai australien de Matt Giteau à la dernière minute a terminé de crucifier le XV de la Rose.Pression énormePour l’Angleterre, c’est le scénario cauchemar. Toute la semaine, la pression avait été énorme. Le couperet était tombé juste après sa défaite samedi 26 septembre face au Pays de Galles (28-25), après un coupable relâchement en deuxième mi-temps. Il fallait absolument s’imposer face à l’Australie. Dans ce « groupe de la mort », qui regroupe deux vainqueurs de la Coupe du monde (Australie et Angleterre), un demi-finaliste (Pays de Galles) et deux équipes loin d’être ridicules (Fidji, et dans une moindre mesure, l’Uruguay), tout faux pas coûte immédiatement très cher. « C’est le match le plus important de ma carrière », avait reconnu avant le coup d’envoi Stuart Lancaster.Le niveau particulièrement relevé de cette poule ne manquera pas de faire jaser. Ce match Angleterre-Australie aurait pu avoir des allures de finale. Comment est-il possible que des équipes de ce calibre se rencontrent à ce niveau de la compétition ?Le rugby anglais va désormais traverser une crise inévitable. Stuart Lancaster avait reconnu que son poste était en jeu avec ce match. Il est sur un siège éjectable.La bonne opération est pour le pays de Galles, qui est désormais certain d’être qualifié. La tête de la poule va se jouer samedi prochain le 10 octobre, lors de sa rencontre contre l’Australie. Eric Albert (Twickenham, correspondance) Journaliste au Monde Irak : Un attentat-suicide vise un quartier chiite de Bagdad • Mis à jour le Au moins 24 personnes ont été tuées et 61 autres blessées, samedi 3 octobre, dans une série d’explosions survenue dans le nord de Bagdad, après que trois kamikazes ont tenté de pénétrer dans l’un des quartiers chiites de la capitale. L’attaque a eu lieu vers 17 h 30 locales (16 h 30 à Paris) sur la place Adan, l’un des principaux points d’accès au mausolée chiite de Kazimiya, qui attire de très nombreux visiteurs le samedi.Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les assaillants, tuant l’un d’eux. Les deux autres ont pu déclencher leurs bombes. Selon un colonel de la police, une autre explosion a été causée par une voiture piégée.Attaque revendiquée par l’Etat islamiqueL’attaque a été revendiquée par l’Etat islamique, selon SITE, site américain spécialisé dans la surveillance des groupes islamistes. Deux kamikazes ont fait détonner leurs ceintures d’explosifs dans un rassemblement chiite à Kazimiya, a indiqué l’organisation djihadiste sur Twitter, d’après SITE.Le groupe extrémiste sunnite, qui s’est emparé de larges pans de l’Irak depuis 2014, s’en prend régulièrement aux chiites, qu’il considère comme des apostats. La place Adan a plusieurs fois été frappée par des attaques. Plus de 20 personnes y avaient péri en février dans un attentat suicide.Selon des chiffres de la mission de l’ONU dans le pays, « 717 Irakiens ont été tués et 1 216 blessés dans des actes de terrorisme, de violence et de conflit armé en septembre 2015 », dont 257 morts pour la seule province de Bagdad. Ces chiffres, qui ne comptabilisent que les cas qui ont pu être vérifiés, sont donc probablement en deçà de la réalité, d’après les Nations unies. Tunis confirme sa participation à la coalition contre l’Etat islamique en Irak et en SyrieLe premier ministre tunisien, Habib Essid, a confirmé samedi 3 octobre que son pays avait rejoint la coalition internationale conduite par les Etats-unis qui lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak. Il a toutefois précisé que sa participation consisterait essentiellement à « un échange d’informations », permettant aussi de lutter contre le terrorisme sur le territoire national.L’Etat islamique monte en puissance en TunisieInterrogé sur la possibilité d’une participation militaire, le chef de l’exécutif est resté évasif, soulignant cependant que si une demande en ce sens était faite, il faudrait alors invoquer l’article 77 de la Constitution. Cet article donne au président de la République le pouvoir « d’envoyer des forces à l’étranger en accord avec le président du Parlement et le gouvernement ».Tunis à l’heure de la tentation sécuritaireLe 29 septembre, le président américain, Barack Obama, avait fait part de l’entrée de trois nouveaux pays dans la coalition : la Tunisie, la Malaisie et le Nigeria.Montée de la mouvance extrémisteLa Tunisie fait face, depuis la révolution de 2011, à une montée d’une mouvance extrémiste, responsable selon les autorités de la mort de dizaines de touristes, mais aussi de soldats et d’agents de sécurité.En Tunisie, la difficile reprise en main des mosquées salafistesEn 2015, deux attentats revendiqués par l’EI ont tué 59 étrangers dans le pays : 21 au musée du Bardo, à Tunis, en mars, et 38 dans un hôtel en bord de mer à Port El Kantaoui, près de Sousse en juin.Interpellations après l’attentat de Sousse en Tunisie, des liens établis avec l’attaque du BardoLe pays reste l’un des plus touchés par le phénomène d’enrôlement dans les rangs djihadistes, avec plusieurs milliers de personnes, souvent des jeunes, selon l’ONU.La Tunisie de l’intérieur, foyer de départ de candidats au djihad Le gouvernement encourage le chiffrement des courriels et des données personnelles • Mis à jour le Martin Untersinger La loi numérique cible les données personnellesChiffrement des téléphones : le procureur de Paris rejoint la lutte contre Apple et Google Martin Untersinger Journaliste au Monde L’île de Pâques bientôt entourée par une aire marine protégée • Mis à jour le Inondations : 6 questions et 4 cartes pour comprendre l’ampleur des dégâts • Mis à jour le Samuel Laurent Alors que le bilan « provisoire » est passé à vingt morts, lundi 5 octobre, après le déluge et les coulées de boue qui ont frappé le littoral en la Côte d’Azur ce week-end, la catastrophe repose la question des constructions en zone inondable et des prévisions de Météo France.1. Pourquoi construit-on en zone inondable ?La protection des zones inondables a longtemps souffert de la pression immobilière. Depuis 1995, il existe des plans de prévention des risques d’inondation (PPR) qui distinguent trois types de zones :Rouge : risque élevé, pas de constructions possibles même par dérogation ;Bleue : risque moyen, constructions possibles selon certaines conditions ;Blanche : risque inexistant.En effet, dans une zone bleue, si on ne peut placer un camping, un hôpital ou une école, il n’est pas interdit de construire des logements, à condition d’informer les acquéreurs des risques encourus et de respecter certaines normes.Quant à la zone rouge, si elle empêche toute nouvelle construction, celles qui datent d’avant 1995 ne sont pas rasées pour autant, et continuent d’être habitées. Elles peuvent également être étendues (garage, piscine, abri…)Ces zones sont définies en fonction de la crue la plus importante constatée historiquement dans la zone. Or, les inondations de ce week-end ont dépassé ce record historique. En outre, dans un département très urbanisé, la carte se superpose avec énormément de bâti existant, on peut le voir sur la carte ci-dessous des zones de risque à Mandelieu, commune durement frappée ce week-end. Si les plans de prévention des risques d’inondation existent, ils ne suffisent pas à décourager la construction en zone à risque, notamment du fait des prix de l’immobilier, qui rendent difficile de « sanctuariser » une zone convoitée. Surtout, ces plans n’empêchent aucunement l’inondation de bâtiments déjà construits sur des zones à risque.Le bassin Nice-Cannes-Mandelieu est d’ailleurs clairement identifié comme une zone « TRI » (territoire à risque important d’inondation), caractérisé par la présence importante de bâti en zones inondables. Autre point : cette hyper-urbanisation, en détruisant les surfaces agricoles, rend d’autant plus difficile l’absorption de l’eau par les sols. En cas de crue, l’eau circulera bien plus aisément sur un sol bétonné ou goudronné que dans un champ où elle sera retenue.2. Pourquoi les bâtiments situés dans ces zones ne sont-ils pas construits en conséquence, sans sous-sol ?Là encore, il faut comprendre qu’un classement en zone inondable n’aboutit pas à la destruction des bâtiments existant sur la zone pour les remplacer par de nouveaux. Il est possible, même en zone rouge, de rénover une surface existante, ou de modifier la destination d’un bâtiment. De fait, sur la zone concernée, les « zones rouges » correspondent pour certaines à des endroits situés en plein centre-ville et déjà fortement construits.Si on peut interdire la construction de nouveaux bâtiments, il est par essence très difficile à une collectivité locale d’obliger les propriétaires de logements situés en zones rouges d’effectuer des travaux coûteux de mise aux normes de sécurité.3. Pourquoi les pouvoirs publics ne sont-ils pas plus fermes ?Les élus locaux, responsables de la prévention des risques, ont souvent le plus grand mal à freiner des mouvements d’urbanisation qui les dépassent. Ainsi, dans les Alpes Maritimes, 95 % de la population est regroupée dans des zones côtières très densément peuplées. De manière générale, sur le littoral de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, on compte plus de 700 habitants au km², et des prix au mètre carré supérieurs à 5 000, voire 7 000 euros. La demande immobilière est donc au plus haut, et il est des plus difficile pour un élu d’empêcher promoteurs comme particuliers de chercher à récupérer des terrains, même en zone inondable. En outre, les élus, qui sont pour partie décisionnaires dans l’établissement des zones à risque, font l’objet de multiples pressions.A cet égard, la question des compétences de chacun joue aussi : face à un maire et à une communauté de communes qui préférera parfois afficher des constructions nouvelles, quitte à les placer en zones à risques, il n’est pas toujours évident d’imposer la volonté de l’Etat. Comme le notait un rapport l’an dernier :«  Les élus les plus investis dans cette responsabilité [de protection civile] témoignent des difficultés qui sont les leurs à faire partager la culture du risque par leurs collègues et les populations concernées. Ils restent d’ailleurs minoritaires, et de trop nombreuses collectivités négligent l’information préventive, allant parfois jusqu’à un déni du risque ».Immobilier, intérêts électoraux... Dans bien des cas, les mairies ne sont pas incitées à faire preuve de zèle sur les risques climatiques. Si on regarde l’état de la prévention des risques en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, on constate que les plans de prévention inondation sont d’ailleurs dans bien des cas « en cours » ou non terminés. Il était « difficile de prévoir des intempéries d’une telle intensité en un temps si court » Samuel Laurent Journaliste au Monde Les Etats-Unis rejettent la responsabilité de la bavure de Kunduz sur les Afghans • Mis à jour le Le raid aérien qui a frappé l’hôpital de Médecins sans frontières (MSF) à Kunduz, en Afghanistan, n’a pas été mené à la demande de l’armée américaine, selon l’enquête en cours menée par les Etats-Unis.Le bombardement américain qui a coûté la vie à douze membres de l’ONG et à dix patients dans la nuit du 3 octobre a eu lieu « à la demande » des forces afghanes, a affirmé le général américain John Campbell, chef de la mission de l’OTAN en Afghanistan. « Le récit [donné par Washington] sur l’attaque change sans cesse », s’est de son côté indigné le directeur général de MSF, Christopher Stokes, qui condamne les « contradictions » de ce récit.Lire la synthèse :Ce que l’on sait du bombardement de l’hôpital de MSF en AfghanistanAfghanistan : MSF dénonce un possible crime de guerre après le bombardement de son hôpital à Kunduz Un cargo américain avec 33 personnes à bord coule dans l’Atlantique • Mis à jour le Un cargo transportant trente-trois personnes, disparu depuis jeudi dans l’Atlantique, a probablement coulé lors du passage de l’ouragan Joaquin, selon les gardes-côtes américains, qui recherchent d’éventuels survivants. Un corps sans vie a déjà été repêché. Le navire El Faro, à bord duquel se trouvaient vingt-huit Américains et cinq Polonais, tous membres de l’équipage, est parti mardi 29 septembre de Jacksonville, en Floride, et devait rejoindre San Juan, à Porto Rico.Le bateau battant pavillon américain et mesurant 225 mètres de longueur a été piégé par l’ouragan et confronté à des vents jusqu’à 210 km/h levant des vagues de 9 mètres.Conteneur et objets flottantSelon la chaîne locale de NBC News, First Coast News, un bateau de sauvetage endommagé a été retrouvé sans personne à bord. Les équipes de secours avaient déjà localisé un conteneur et des objets flottant dans la zone de recherche, avaient annoncé dimanche les gardes-côtes américains et le propriétaire du bateau, la société Tote Maritime. Deux bateaux dépêchés par cette dernière ont retrouvé dans la mer un conteneur « qui semble venir » du cargo et ont observé « ce qui semble être une irisation de pétrole ».Les moyens aériens engagés par les gardes-côtes leur ont permis de localiser des objets – bouées et gilets de sauvetage notamment, dont au moins un portant le nom du bateau – flottant dans la zone de recherche. Coupe du monde : après le fiasco, l’élitisme du rugby anglais sur le banc des accusés • Mis à jour le Adrien Pécout (Croydon) et Eric Albert (Hounslow) L’Angleterre orpheline de sa Coupe du monde« Le rugby anglais est mort »Le phénomène trouve ses racines dans l’histoire du rugby, qui est né dans l’école privée et très chic de la ville homonyme où les frais de pension atteignent aujourd’hui 15 000 euros par an. Un siècle et demi plus tard, cet héritage demeure. « Entre le premier match international de 1871 et l’avènement du professionnalisme en 1995, plus de 90 % des internationaux anglais ont étudié dans des écoles privées ou dans des “grammar schools” [écoles publiques sur concours] », souligne Tony Collins, professeur d’histoire du sport à l’université de Montfort. Aujourd’hui, la proportion a baissé, mais pas assez, au goût de la RFU elle-même, qui s’est fixé comme objectif de démocratiser la pratique du rugby. En 2012, la fédération a lancé un grand programme dans les écoles publiques. « A l’époque, environ 750 écoles publiques sur 3 200 jouaient au rugby, explique Steve Grainger, de la RFU. Notre objectif est de doubler ce nombre d’ici à 2019. » En trois ans, il a ajouté 400 établissements supplémentaires à la liste.Cranford Community College, à Hounslow, où étudie Ramesh, en fait partie. Ici, les étudiants sont dans leur immense majorité issus de l’immigration : Pakistanais, Ethiopiens, Somaliens… Traditionnellement, cricket et football dominent. Alan Fraser, le vice-directeur, a lui-même joué au rugby pendant sa jeunesse, mais il était hésitant à introduire le rugby dans l’école. « Les parents n’étaient pas du tout enthousiastes, rappelle-t-il. Pour eux, c’était un jeu pour les Blancs. » Pour les convaincre, il est allé à la mosquée locale, et a progressivement présenté son projet aux leaders religieux. « Nous leur avons expliqué que le rugby portait des valeurs de discipline, de respect, de travail d’équipe, qui vont dans le même sens que l’islam. »En 2013, les premiers cours de rugby ont commencé dans l’école, après la reconversion d’un terrain de football. Les élèves de 11 à 14 ans jouent à raison de deux heures par semaine pendant tout le premier trimestre jusqu’à Noël. Au début, les entraîneurs de la RFU sont venus sur place. Progressivement, ils ont formé les professeurs de l’établissement, qui peuvent maintenant enseigner ce sport eux-mêmes.Et voilà comment Ramesh et Abdurazak, mais aussi les filles Huzayma, qui porte le voile, et Alex, avec son accent polonais, sont désormais mordus de rugby. Tous les quatre font partie de l’équipe de leur école, et se sont alignés dans la coupe NatWest, où s’affrontent les différents établissements du pays. La semaine dernière, ils ont écrasé (38-0) Vyners School, un autre établissement public. Leur activité favorite ? « Plaquer. C’est le seul sport où on a le droit de le faire ! »L’exception Cranford Community CollegeCranford Community College demeure pourtant une exception. Beaucoup d’établissements publics ne disposent pas des équipements nécessaires pour mettre leurs élèves au rugby. En face, les établissements privés redoublent de moyens.Les Bleus ont pu l’expérimenter. L’équipe de France a préparé ses deux premiers matchs de Coupe du monde grâce aux infrastructures de la Trinity School, un établissement privé de Croydon, dans la banlieue sud de Londres. « Sur ce point-là, on a vraiment eu de la chance. On avait l’impression d’être dans un stade, pas dans une école », assure le pilier Vincent Debaty.Dans le hall d’entrée, Matt Richbell en sourit d’aise. Le directeur du Trinity Sports Club, la section sportive de l’école, a assisté au discours d’adieu de Philippe Saint-André devant un millier d’élèves cravatés. En substance, le sélectionneur du XV de France a laissé entendre que leur terrain d’entraînement n’avait « rien à envier à celui de clubs du championnat de France », rapporte l’éducateur.Il faut dire que son établissement consacre chaque année près d’1 million de livres (1,3 million d’euros) aux activités sportives, et notamment à sa vingtaine d’équipes de rugby, sur un budget annuel de 15 millions de livres. Difficile dans ces conditions de laisser une chance aux écoles publiques. Adrien Pécout (Croydon) Journaliste au Monde Eric Albert (Hounslow) Journaliste au Monde Stagefright 2.0 : la nouvelle faille « majeure » découverte sur Android • Mis à jour le Stagefright, la faille qui pourrait toucher 90 % des téléphones AndroidCette fois, les experts en sécurité informatique signalent une vulnérabilité des fichiers son et vidéo MP3 et MP4 qui, une fois ouverts sur un terminal Android, pourraient permettre d’exécuter du code à distance. Ce qui donnerait la possibilité, par exemple, d’accéder au contenu de l’appareil ou d’installer des logiciels malveillants.Google reconnaît la failleSelon l’entreprise de sécurité informatique Symantec, pas moins d’un milliard de téléphones et tablettes seraient concernés par cette faille. Mais, souligne-t-elle, aucune attaque exploitant Stagefright 2.0 n’a été recensée jusqu’ici. Google, qui a développé Android, a été informé en août du problème et a reconnu cette faille, qu’il juge « majeure ». L’entreprise a promis que la mise à jour d’octobre la colmaterait.Toutefois, contrairement à Apple, Google n’est pas seul à avoir la main sur les téléphones équipés de son système d’exploitation. Avant de fournir les mobiles à leurs clients, les fabricants modifient en effet la version mise gratuitement à disposition par Google. La correction de Stagefright 2.0 pourrait ainsi mettre des semaines, voire des mois, à se propager sur tous les téléphones vulnérables, le temps que les constructeurs prennent en compte ces changements. Accord sur un traité de libre-échange transpacifique entre les Etats-Unis et 11 autres pays • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York AnalyseCameroun : Biya remanie son gouvernement, qui compte toujours 65 ministresPar Raoul Mbog • Paul Biya, à Bruxelles, en avril 2014.Crédits : THIERRY CHARLIER / AFPIl aura fallu attendre quatre ans après sa victoire à la présidentielle d’octobre 2011 pour que Paul Biya forme un nouveau gouvernement. Les élections sénatoriales, législatives et municipales de 2013, toutes majoritairement remportées par son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), n’avaient pas semblé opportunes au chef de l’Etat camerounais pour renouveler son équipe gouvernementale.Vendredi 2 octobre, alors que très peu l’attendait encore, Paul Biya, 82 ans dont trente-trois passés au pouvoir, a procédé à un changement d’équipe minimal, puisqu’il s’agit, selon les termes du décret, d’un simple « réaménagement ». En clair, le président camerounais conserve le même gouvernement pléthorique de 2011 avec ses soixante-cinq ministres qui ont pour la plupart entre 65 et 70 ans. Il conserve son premier ministre, Philémon Yunji Yang, natif du Nord-Ouest anglophone, 68 ans, en poste depuis 2009, dont il phagocyte de plus en plus les prérogatives en le faisant entourer d’une armada de secrétaires généraux et de conseillers.Un gouvernement âgéPaul Biya maintient aussi dans leurs fonctions des fidèles parmi les fidèles, ayant en commun d’être entrés dans les sphères du pouvoir au début des années 1980 et qui sont les symboles d’une classe politique camerounaise âgée. Laurent Esso, l’actuel garde des sceaux, 73 ans, a débuté comme conseiller du président, il y a trente-trois ans, avant d’occuper les portefeuilles les plus stratégiques.Le ministre du tourisme, Bello Bouba Maigari, lui, fut le premier chef du gouvernement de Paul Biya, entre 1982 et 1983, avant de passer dans l’opposition et de se réconcilier avec le régime. Avec Amadou Ali, le vice-premier ministre âgé de 72 ans, natif de Kolofata, dans le nord du Cameroun, où sévit Boko Haram, il représente la caution « nordiste » de Paul Biya, tout comme Issa Tchiroma, 68 ans, natif de Garoua, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement. A leur côté, l’ancien journaliste Jacques Fame Ndongo, chargé de l’enseignement supérieur, passerait presque pour un jeune homme avec ses 65 printemps.« Il n’y a aucune impulsion nouvelle, aucune réorientation de politique avec ce gouvernement. Le président n’a fait que récompenser certains et calmer les ardeurs des autres. C’est le même scénario depuis bientôt quarante ans, lâche le romancier et essayiste Eric Essono Tsimi (Migrants Diaries, Acoria, 2014). Paul Biya ne fait que confirmer la mainmise ethnique du Centre et du Sud sur l’appareil d’Etat. » Pourtant, parmi les neuf ministres qui quittent les bonnes grâces du président, cinq viennent de sa région natale dans le Sud.Scandales financiers« Le problème, c’est qu’ils commençaient à devenir très embarrassants pour le régime, car empêtrés dans des scandales financiers à répétition », répond Eric Essono, natif de Monatélé, dans le centre du Cameroun, à quelques encablures de la capitale Yaoundé.Cameroun : un parti d’opposition interdit de défiléLe réaménagement gouvernemental de Paul Biya apparaît aux yeux de certains observateurs de la scène politique camerounaise comme une décision prise pour préserver l’image du régime en matière de lutte contre les malversations financières, notamment depuis le lancement de la vaste opération anticorruption « Epervier », en 2004, sous la pression des bailleurs de fonds. Robert Nkili, frère cadet de la première épouse du président Biya et ancien ministre des transports, est soupçonné de rétrocommissions d’un montant de plus de 20 milliards de francs CFA (environ 30 millions d’euros) dans l’achat de deux aéronefs chinois pour le compte de la compagnie aérienne nationale Camair Co.D’autres, comme Biyiti Bi Essam, Louis Bapès et Emmanuel Bondé, Lazare Essimi Menye ou encore Catherine Bakang Mbock, sont sous le coup d’une enquête par le tribunal criminel spécial pour détournements de fonds. Aucun d’eux n’occupait de portefeuille régalien, mais les budgets qu’ils avaient à gérer étaient importants (agriculture, transports, mines, télécommunications et affaires sociales). Egalement emportés par la vague, pour « insubordination » cette fois-ci, le ministre des sports Adoum Garoua et la ministre de la culture Ama Tutu Muna. Cette descendante de l’une des plus illustres familles camerounaises a marqué son passage à la culture depuis 2007 par un imbroglio autour de la gestion des droits d’auteur.« Repousser les ardeurs d’éventuels concurrents »« Le président fait de la diversion face à son incapacité à apporter des réponses aux problèmes essentiels des Camerounais, en donnant l’impression de sanctionner ses ministres indélicats, estime Célestin Njamen, l’un des responsables du Front social-démocrate (Social Democratic Front, SDF), le principal parti d’opposition. Le problème du Cameroun n’est pas un problème d’hommes, c’est un problème de système. » Pour ce responsable politique, le remaniement ministériel de vendredi « ne changera rien ».« Il ne s’agit pas seulement d’un remaniement disciplinaire. On peut également y voir une manière de repousser les ardeurs d’éventuels concurrents », analyse le sociologue Stéphane Akoa, chercheur à la Fondation Paul-Ango-Ela, à Yaoundé. Dans la perspective de la présidentielle théoriquement prévue pour octobre 2018, certains au sein même de la famille politique de Paul Biya commencent à afficher leurs ambitions plus ou moins ouvertement.C’est le cas d’Edgar Mebe Ngo’o, jusqu’ici tout-puissant ministre de la défense. Il n’a pas été débarqué du gouvernement mais nommé au poste beaucoup moins influent de ministre des transports. Mebe Ngo’o, qui ne manque pas une occasion de rappeler qu’il a « beaucoup d’argent », a su imprimer sa marque au sein de l’armée et revendique une bonne gestion de la guerre contre les islamistes de Boko Haram dans le nord du Cameroun. Autant d’éléments qui, pour cet homme de 58 ans, en font un présidentiable.Succession de Paul Biya« Il ne suffit pas de contrôler l’armée ni d’avoir beaucoup d’argent pour devenir président au Cameroun. Il faut aussi avoir de très puissants relais dans le Nord et dans l’Ouest et bénéficier d’un réseau international solide. De même qu’il faut avoir de bonnes connexions au sein des grands corps de l’Etat, comme la police, la magistrature et aussi les opérateurs économiques », nuance Stéphane Akoa, qui estime que ceux qui se positionnent pour la succession de Paul Biya manquent de tous ces atouts.Le chef de l’Etat, quant à lui, n’a rien laissé entrevoir de ses ambitions pour 2018. Mais rien ne l’empêche de se représenter à la magistrature, malgré son grand âge et ses multiples mandats précédents. La modification de la constitution qu’il a fait voter en 2009 a supprimé la limitation des mandats présidentiels. Dans l’éventualité d’une nouvelle candidature dans moins de trois ans, il aurait besoin d’afficher quelques résultats sur le plan économique : il lui faut parachever le projet du port en eau profonde de Kribi (dont la gestion du terminal à conteneurs a été attribuée à la fin d’août au Français Vincent Bolloré), avancer dans la modernisation du réseau routier et reconstruire une compagnie aérienne nationale digne de ce nom. Il lui faudra également réduire la courbe du chômage, qui avoisine 15 %, en constante augmentation depuis cinq ans, selon des chiffres officiels sans doute sous-évalués.Cameroun : ces exilés qui passent leur temps à espionner le président Paul BiyaMédecine : les stratégies des étudiants pour contourner le « numerus clausus » • Mis à jour le Eric Nunès En première année de médecine, « c’est la fosse aux lions »Médecin, infirmier ou ambulancier débutants, ils racontent leur métierA Cluj, le malaise des étudiants en médecine français Eric Nunès Journaliste Le Conseil d’Etat annule les nouvelles règles de l’assurance-chômage • Mis à jour le Le « différé d’indemnisation » prévu par la convention d’assurance-chômage validée au printemps 2014 « porte atteinte au droit de réparation [de certains] salarié [s] », estime le Conseil d’Etat qui annonce, lundi 5 octobre, l’annulation de ces nouvelles règles.Ce différé d’indemnisation est une mesure qui retarde le début du versement des indemnités pour certains salariés en fonction de leurs ressources. En le jugeant illégal, le Conseil d’Etat donne raison à des organisations et associations de salariés.Pour garantir la continuité du système d’assurance-chômage, l’institution décide de reporter l’application de sa décision au 1er mars 2016. Une nouvelle convention devra être signée et agréée d’ici là.Licenciés sans cause réelle et sérieuseLe Conseil d’Etat ne remet pas en question le principe du différé : lorsqu’un chômeur touche des indemnités de fin de contrat supérieures à ce que prévoit la loi (indemnités prud’homales, prime de fin de CDD, etc.), il peut attendre jusqu’à cent quatre-vingts jours, soit six mois, avant de toucher son allocation-chômage.Auparavant, ce délai ne pouvait dépasser soixante-quinze jours. Aujourd’hui, il est calculé en fonction du montant des indemnités supralégales touchées par le salarié, en divisant cette somme par 90, on obtient le nombre de jours de différés.A partir de 16 200 euros d’indemnités supralégales, les salariés devront ainsi attendre six mois (16 200/90 = 180 jours).Le Conseil pointe aussi le cas des licenciés sans cause réelle et sérieuse. La loi ne prévoyant pas de réparation minimale aux prud’hommes pour les salariés ayant moins de deux ans d’ancienneté ou travaillant dans une entreprise de moins de onze salariés, la totalité des dommages et intérêts sont pris en compte pour calculer le différé d’indemnisation. C’est dans ce cas que le Conseil d’Etat reconnaît une atteinte au « droit de réparation ».Or, les modifications relatives au différé ayant été « un élément clé » des négociations salariales, le Conseil d’Etat estime que leur annulation « remet donc en cause l’ensemble de la convention ».« Pour nous, c’est énorme », s’est réjouie Véronique Ravier, de la Coordination des intermittents et précaires (CIP).« Ils se croient tout permis pour mettre en place une main-d’œuvre qui va accepter n’importe quel boulot, à n’importe quel prix. Là, on leur dit : “Ça n’est pas votre terrain de jeu !” » La CGT, syndicat non signataire de la convention, estime que la décision « confirme le besoin d’une autre négociation sur l’assurance-chômage ». La météo syrienne en direct de Moscou Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) La liaison Moscou-Lattaquié est établie. Tandis que des reporters russes, envoyés spéciaux de plusieurs médias, ont envoyé leurs premières images de la base de Lattaquié – un fief du clan Assad situé sur la côte ouest syrienne investi par le récent déploiement militaire russe –, montrant des Soukhoï SU-25 en train d’atterrir de retour de mission après avoir largué leurs bombes sur des cibles « terroristes », la télévision russe braque tous ses projecteurs sur cette région du Moyen-Orient. Bulletin météo compris.La chaîne d’information continue Rossia 24 ne se contente ainsi plus de consacrer une bonne partie de ses journaux télévisés au nouvel engagement russe hors de ses frontières – plus d’une soixantaine d’opérations aériennes ont été menées en l’espace de cinq jours. Samedi 3 octobre, Rossia 24 y a ajouté un bulletin météo de 3’11 sur... la Syrie. Après un petit résumé des dernières frappes étayées par les photos et les vidéos rendues publiques du ministère de la défense russe, la charmante présentatrice moulée dans une robe rouge développe et livre des prévisions pour tout le mois d’octobre, « un bon mois pour les vols ».Bien que les tempêtes de sable soient récurrentes dans la région et aient déjà causé de nombreux problèmes à l’aviation américaine, notamment en Irak, les conditions sont favorables, assure-t-elle. « Température moyenne, 21°C, maximale 37°C, pluviométrie 7 mm, vitesse maximale du vent, 15 mètres/seconde... » « Lundi [5 octobre], des nuages à Damas... », enchaîne la présentatrice, mais rien de grave, s’empresse-t-elle d’ajouter. Le succès de opérations aériennes lancées par Moscou, indispensable au président Poutine qui n’a cessé de dénoncer le manque d’efficacité de la coalition internationale menée contre l’Etat islamique (EI) sous l’égide des Etats-Unis, passe aussi par là. Par une bonne météo. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Un policier blessé par balle après une course-poursuite à l’Ile-Saint-Denis • Mis à jour le Un policier est « dans un état désespéré » après avoir été blessé par balle lors d’une course-poursuite avec des braqueurs présumés d’un entrepôt de bijoux à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a déclaré le porte-parole du ministère de l’intérieur Pierre-Henry Brandet, présent sur place.La vie d’un des deux malfaiteurs présumés, blessé à plusieurs endroits par arme à feu, est également en danger, a expliqué une source proche de l’enquête. Vers 9 heures, deux malfaiteurs ont braqué un entrepôt de livraison de bijoux avant de prendre la fuite à bord d’un utilitaire blanc. Ils ont alors été rapidement pris en chasse par des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Saint-Denis, avant d’être coincés dans la circulation à l’Ile-Saint-Denis, une commune voisine de Saint-Ouen.Le préfet de Seine-Saint-Denis Philippe Galli a évoqué « un échange de coups de feux nourri, plus d’une dizaine de douilles ont été retrouvées sur place ». « L’un des deux braqueurs s’est rendu tandis que l’autre a fait feu à l’arme automatique sur la police », a expliqué Pierre-Henry Brandet. Les deux malfaiteurs ont été interpellés et l’un d’eux, né en 1991, est « très connu des services de police notamment pour des vols à main armée et des violences volontaires », a expliqué une source policière.« Violence de la société »Le préfet de police de Paris, Michel Cadot, et le procureur de Bobigny se sont rendus sur place. La brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne a été saisie des investigations.Pour le syndicat de police Alliance, « cette affaire rappelle la dangerosité du métier de policier sur la voie publique ». « On constate une nouvelle fois que des individus déterminés n’hésitent plus à ouvrir le feu sur des policiers avec la ferme intention de les tuer », a affirmé le secrétaire général du syndicat Jean-Claude Delage. « Alliance demande au ministre de l’intérieur de revoir rapidement les conditions de la légitime défense car elles ne sont plus adaptées à la violence de la société et de mettre en œuvre un plan pluriannuel pour donner de nouveaux moyens aux forces de l’ordre », a-t-il ajouté.Ce drame survient alors que Bernard Cazeneuve doit se rendre à Saint-Ouen cet après-midi pour une visite consacrée à la lutte contre le trafic de drogue. Le ministre a ajouté à ce déplacement une visite au commissariat de Saint-Denis. Henning Mankell, le grand maître du polar venu du froid • Mis à jour le Macha Séry L’auteur suédois de romans policiers, Henning Mankell, est mort à 67 ans des suites d’un cancer à Göteborg, dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 octobre. Le 29 janvier 2014, le romancier et dramaturge annonçait publiquement sa maladie – une tumeur à la nuque, une autre au poumon gauche. Au fil des mois, il en avait tenu la chronique dans le quotidien Göteborgs-Posten. « J’ai tout de suite décidé d’écrire à propos de cette maladie, parce que c’est finalement une douleur et une souffrance qui affectent beaucoup de gens. Mais je vais écrire avec la perspective de la vie, pas de la mort. »La même intention gouverne son autobiographie, Sables mouvants. Fragments d’une vie (357 p., 21, 50 €), parue en France le 17 septembre au Seuil. Il ne s’agit pas d’un livre crépusculaire, prévient-il, mais d’« une réflexion sur ce que c’est que vivre » et un survol, sous forme d’instantanés, d’une carrière féconde, qu’il consacra aussi bien au polar qu’au théâtre et à la littérature jeunesse.Né le 3 février 1948, Henning Mankell a grandi à Sveg et à Borås, deux localités du comté de Jämtland. Il n’a qu’un an lorsque ses parents divorcent. Il est élevé par son père, juge d’instance. A seize ans, alors qu’il sait déjà qu’il sera écrivain, il quitte le lycée sur un coup de tête et, sans argent ni passeport, part pour Paris, où il demeure plusieurs mois. Une période formatrice à plus d’un titre, dira-t-il, décrochant un boulot dans un atelier de réparation de clarinettes et de saxophones. Il intègre ensuite la marine marchande, s’installe en Norvège.Teatro Avenida, « l’aventure la plus exaltante de sa vie »En 1972, il découvre l’Afrique, d’abord en Guinée-Bissau puis en Zambie. Jusqu’à l’apparition de son cancer, Henning Mankell – « un pied dans la neige, l’autre dans le sable » – partagera sa vie entre la Suède et le Mozambique où, il crée en 1986 la compagnie d’art dramatique Teatro Avenida, seul théâtre professionnel de Maputo, la capitale. Ce fut « l’aventure la plus exaltante de sa vie », selon la journaliste Kirsten Jacobsen (Mankell (par) Mankell : Un portrait, Le Seuil, 2013) et qu’il finance avec ses droits d’auteur. Dès 1990, il se lance dans l’écriture de livres pour enfants et entreprend l’année suivante la série Wallander, qui le rendra célèbre.Au même titre que son compatriote Stieg Larsson, l’auteur de la saga Millénium, Henning Mankell, dont les livres ont été traduits en 35 langues et écoulés à 40 millions d’exemplaires, a contribué à l’engouement pour le polar nordique, caractérisé par une vive critique politique et une dénonciation des inégalités, contrastant avec le modèle scandinave tant vanté. En 2009, le père du commissaire Wallander se classait à la neuvième place des écrivains de fiction les plus vendus en Europe.Henning Mankell se souvenait très bien de ce jour de mai 1989 où Kurt Wallander est né. « Je peux même retrouver, dans mon journal, la date exacte. Je voulais écrire sur les émigrants, la xénophobie, confiait-il au Monde des livres en 2010. Je me suis dit que le racisme était un peu comme une attitude criminelle, et que le roman policier était le décor idéal pour en parler. Mais pour cela, j’avais besoin d’un détective. » Sa première apparition a lieu dans Meurtriers sans visage (1991, paru en France chez Bourgois en 1994), distingué par les prix du meilleur roman policier suédois et scandinave.L’assassinat d’un réfugié politique Macha Séry Journaliste au Monde Le prix Nobel de médecine récompense la lutte contre les maladies parasitaires • Mis à jour le L’Irlandais William C. Campbell, le Japonais Satoshi Omura et la Chinoise Youyou Tu ont remporté conjointement le prix Nobel 2015 de physiologie ou médecine pour leurs travaux sur les maladies parasitaires, a annoncé lundi 5 octobre l’assemblée du Nobel à l’institut Karolinska en Suède.Campbell et Omura sont récompensés pour leur découverte d’un traitement contre les infections causées par les vers nématodes, Youyou Tu pour un médicament contre le paludisme. « Les lauréats du Nobel de cette année ont développé des thérapies qui ont révolutionné le traitement de certaines des maladies parasitaires les plus dévastatrices », a déclaré l’assemblée dans un communiqué. Selon cette dernière, 3,4 milliards de personnes vivant dans des régions où elles sont susceptibles d’être atteintes du paludisme sont concernées par leurs recherches.Le prix #Nobel de Médecine 2015 récompense 3 scientifiques travaillant sur les maladies tropicales négligées : #paludisme et #filarioses.— PBenkimoun (@Paul Benkimoun)« William C. Campbell et Satoshi Omura ont découvert un nouveau médicament, l’Avermectin, dont les dérivés ont radicalement diminué la prévalence de la cécité des rivières et la filariose lymphatique [dont un des symptomes est l’elephantiasis], tout en montrant de l’efficacité contre un nombre de plus en plus grand d’autres maladies parasitaires », a expliqué le jury.EXCLUSIVE Interview with Satoshi Ōmura on golf, great scientists, and the 2015 #NobelPrize in Physiology or Medicine https://t.co/Ia8tNPliNK— NobelPrize (@The Nobel Prize)Douzième femme à recevoir le Nobel de médecine Paludisme : la menace invisibleLes trois lauréats succèdent à l’Américano-Britannique John O’Keefe et à un couple de Norvégiens, May-Britt et Edvard Moser, primés en 2014 pour leurs travaux sur le « GPS interne » du cerveau éclairant la survenance de la maladie d’Alzheimer.Le prix de médecine est le premier de la saison des Nobel 2015. Il sera suivi de ceux de physique mardi, de chimie mercredi, de littérature jeudi et de la paix vendredi à Oslo. La saison s’achève le 12 octobre avec le prix d’économie. Chaque prix Nobel est doté de 8 millions de couronnes suédoises (près de 855 000 euros), à partager entre lauréats s’il y en a plusieurs.Revivez l’annonce en direct du prix Nobel. Zico : « La FIFA a besoin d’un choc démocratique » • Mis à jour le Rémi Dupré Chung Mong-joon : « Platini incarne la continuité du régime de Blatter » Le roi Blatter Rémi Dupré Journaliste au Monde Cécile Duflot bientôt coprésidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale ? • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières Les groupes parlementaires écologistes en sursisFronde, départs : que reste-t-il des écologistes ? Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde En Ukraine, les séparatistes acceptent de reporter leurs élections • Mis à jour le Ukraine : le sommet de Paris acte le report de l’application des accords de Minsk Les conséquences de l’invalidation de l’accord « Safe Harbor » sur les données personnellesLa justice européenne a invalidé mardi l’accord qui encadrait le transfert des données personnelles de l’Europe vers les Etats-Unis. • Mis à jour le Martin Untersinger et Damien LeloupLa justice européenne a invalidé, mardi 6 octobre, l’accord « Safe Harbor » qui encadrait le transfert de données personnelles de l’Union européenne vers les Etats-Unis.En quoi consiste Safe Harbor et que dit la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) ?En Français « sphère de sécurité », le « Safe Harbor » est une décision de la Commission européenne, datant de 2000, qui affirme que le transfert de données personnelles d’Europe vers les Etats-Unis est possible car ce pays présente des garanties suffisantes pour la protection de la vie privée.Très controversé, cet accord a notamment été mis à mal par les révélations d’Edward Snowden, en 2013, sur les programmes de surveillance de masse de la NSA. Les adversaires du Safe Harbor, dont Max Schrems, un Autrichien qui a déposé plusieurs plaintes contre Facebook, estimaient que ces révélations montraient que les données personnelles des Européens n’étaient en fait pas protégées lorsqu’elles étaient stockées aux Etats-Unis.Dans son arrêt rendu mardi, la CJUE estime que le Safe Harbor n’est pas conforme au droit européen, pour plusieurs raisons détaillées sur une trentaine de pages. La Cour a notamment estimé que les recours possibles pour les citoyens européens estimant leurs droits malmenés étaient beaucoup trop faibles. Elle juge également que les programmes de surveillance de masse des Etats-Unis sont incompatibles avec une protection adéquate des droits des citoyens européens.Cela veut-il dire que Facebook ne peut plus fonctionner en Europe, ou va devoir stocker les données des citoyens européens en Europe ?Non : l’arrêt invalide un accord très générique. Facebook peut continuer à fonctionner comme il le faisait jusqu’à aujourd’hui, mais l’entreprise – tout comme Google ou tout autre entreprise qui stocke des données de citoyens européens aux Etats-Unis – ne peut plus s’abriter, en cas de procédure, derrière le fait qu’elle fait partie du Safe Harbor et que ses flux de données entre l’Europe et l’Amérique sont présumés légaux.Facebook affirme en fait ne pas s’appuyer uniquement sur le Safe Harbor, mais « sur d’autres méthodes recommandées par l’Union européenne pour transférer légalement des données de l’Europe vers les Etats-Unis ».Il existe en effet d’autres normes de transfert de données, comme par exemple les « clauses contractuelles type »  ou les « règles internes d’entreprise »  (dans le cas de transfert de données entre filiales), le Safe Harbor étant le cadre juridique simplifié et « par défaut ». Certaines entreprises du numérique utilisent déjà ces cadres juridiques alternatifs.La Commission craint d’ailleurs que la décision de la CJUE ne favorise la multiplication de contrats spécifiques établis entre des entreprises et des pays européens, au détriment d’un cadre générique européen. Frans Timmermans, le vice-président de la Commission, a d’ailleurs annoncé que des « lignes directrices » à destination des autorités de protection des données seraient publiées afin d’éviter un « patchwork avec des décisions nationales ».Par ailleurs, sans aller jusqu’à ces procédures juridiques, la loi européenne – plus spécifiquement l’article 26 de la directive de 1995 sur la protection des données personnelles – prévoit qu’un transfert vers un pays tiers peut être autorisé dans plusieurs cas. Par exemple, pour assurer la bonne exécution du contrat commercial (dans le cas d’une réservation d’hôtel par exemple, où les coordonnées du client sont nécessaires) ou lorsque intervient le consentement explicite de l’internaute à ce que ses données soient transférées.Le Safe Harbor va-t-il être renégocié ?La renégociation de cet accord était déjà en cours avant l’arrêt de la Cour. Malgré l’expiration de plusieurs dates butoirs, les négociateurs ont récemment affirmé qu’ils faisaient des progrès dans les discussions. Mais il sera difficile d’obtenir rapidement un accord qui puisse satisfaire les exigences de la CJUE : cette dernière rappelle dans son arrêt que, pour obtenir un régime de ce type, un pays doit faire la preuve qu’il offre des garanties de protection de la vie privée comparables à celles en vigueur au sein de l’UE.Cela signifie qu’il faudrait des changements majeurs dans le droit américain pour qu’un nouvel accord ne soit pas, à son tour, invalidé par la Cour.Que se passe-t-il dans l’immédiat ?Plus de 4 000 entreprises étaient soumises à l’accord Safe Harbor. Nombre d’entre elles, particulièrement les plus petites, se retrouvent brusquement, au moins jusqu’à l’adoption d’un nouvel accord Safe Harbor, dans un vide juridique.Les grands acteurs du Web, eux, sont dans l’attente. L’annulation du Safe Harbor semble les avoir pris de court. Dans un communiqué, l’association professionnelle Digital Europe, qui regroupe tous les grands acteurs du secteur (d’Apple à Toshiba en passant par Google, à l’exception de Facebook), « demande de toute urgence à la Commission européenne et au gouvernement américain de conclure leurs négociations pour parvenir à un nouvel accord “Safe Harbor” aussi vite que possible ».« Nous demandons également à la Commission européenne d’expliquer immédiatement aux entreprises qui fonctionnaient sous le régime du Safe Harbor comment elles doivent opérer pour maintenir leurs activités essentielles durant ce vide juridique », poursuit l’association.Facebook a, de son côté, estimé également qu’il « fallait impérativement que les gouvernements européens et américain donnent des méthodes légales pour le transfert des données et règlent toutes les questions de sécurité nationale ».Quelles seront les conséquences plus larges de cette décision ?Si l’arrêt de la CJUE ne porte que sur le Safe Harbor, il dénonce avec des mots très durs les programmes de surveillance de masse de la NSA américaine, présentés comme incompatibles avec les droits fondamentaux garantis par le droit européen.Le jugement pourrait aussi influencer deux dossiers européens brûlants dont les négociations arrivent dans leur dernière ligne droite : l’accord « parapluie » sur l’échange de données personnelles pour la coopération policière, entre Europe et Etats-Unis, et le projet de règlement sur les données personnelles.La commissaire européenne à la justice, Vera Jourova, a indiqué que l’arrêt de la Cour confortait la position de la Commission, notamment sur la nécessité d’avoir « des garde-fous solides » en matière de protection des données.Lire le portrait :Max Schrems, le « gardien » des données personnelles qui fait trembler les géants du Web }); Martin Untersinger Journaliste au Monde Damien Leloup Journaliste au Monde Cazeneuve annonce la déchéance de nationalité de 5 personnes condamnées pour terrorisme • Mis à jour le Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé, mardi 6 octobre, avoir proposé au premier ministre, Manuel Valls, la déchéance de nationalité française de cinq personnes condamnées pour terrorisme.Ces cinq individus, quatre Franco-Marocains et un Franco-Turc, ont été condamnés dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Casablanca qui ont fait 45 morts, dont 12 kamikazes, et une centaine de blessés, le 16 mai 2003 au Maroc. Tous ont purgé leur peine et sont désormais libres, a précisé l’entourage du ministre. Les décrets de déchéance de nationalité les concernant pourraient être signés dans la semaine.La dernière déchéance de nationalité française a été prononcée en mai 2014. La personne visée par cette mesure a été expulsée de France le 22 septembre, « au terme de l’épuisement de tous les recours », a précisé M. Cazeneuve lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.Avant 2014, la précédente déchéance de nationalité remontait à 2007. Le code civil permet de déchoir de sa nationalité toute personne qui a acquis la nationalité française et a été condamnée pour certains crimes, notamment ceux considérés comme portant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. A deux mois du scrutin, tout ce qu’il faut savoir sur les élections régionales • Mis à jour le Manon Rescan Nous sommes exactement, mardi 6 octobre, à deux mois du premier tour des élections régionales, le premier scrutin dans les zones redécoupées par la réforme territoriale. S’il vous a échappé que la campagne a commencé, voici ce qu’il faut en retenir jusqu’à présent :Où en est-on… des candidatures ?Où en est-on… des programmes ?Où en est-on… des sondages ?Découvrez les candidats dans votre régionPour mémoire, n’oubliez pas, tout d’abord, que la France comptera, à partir du 1er janvier 2016, treize régions métropolitaines au lieu de vingt-deux. La réforme territoriale a redistribué les compétences des collectivités et élargi celles des régions. Les 6 et 13 décembre, ce sont 1 757 conseillers régionaux qui seront élus. Les listes sont toujours en cours de constitution. Si la plupart des têtes de liste pour chaque région sont connues, les noms des autres membres, répartis par département, continuent d’être progressivement dévoilés. La date limite de dépôt des candidatures en préfecture est prévue le 9 novembre à midi.Découvrez les candidats dans votre région en cliquant sur ce lienParmi les candidatures dont l’annonce n’est pas anodine, on notera celles de :Frédéric Cuvillier, ancien ministre puis secrétaire d’Etat aux transports, candidat du PS dans le département du Pas-de-Calais dans une région où la gauche est menacée.Axel Loustau, pour le Front national (FN) dans les Hauts-de-Seine, mis en examen dans l’enquête sur le financement du FN et ancien militant de l’extrême droite radicale.Stéphanie Gibaud, l’une des lanceuses d’alerte dans l’affaire d’évasion fiscale visant la banque suisse UBS. Elle sera tête de liste à Paris pour le parti Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. En PACA, le « canal historique » du FN se fédère autour de la Ligue du SudOù en est-on… des programmes ?Si, sur le terrain, les grands axes de campagne commencent à être déployés, les programmes en tant que tels n’ont pas été publiés. Les grandes thématiques de campagne recoupent les compétences des régions comme les transports ou l’emploi. Le Front national se déchaîne sur les migrantsOù en est-on… des sondages ?Le FN et la droite sont au coude-à-coude en région PACA et en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. La droite est favorite en Normandie et la gauche, en mesure de l’emporter en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes… Les Décodeurs ont fait le point sur ce que disent les sondages à ce jour. Une éviction, des affaires, des déchirementsEn Meurthe-et-Moselle (région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne), Nadine Morano risque de perdre son investiture Les Républicains après ses propos sur la France « pays de race blanche ».En Ile-de-France, la campagne est doublée d’affaires judiciaires. Claude Bartolone (PS) accuse Valérie Pécresse de fraude électorale et est lui-même dans le viseur d’une enquête préliminaire pour des soupçons d’emploi fictif présumé au conseil général des Hauts-de-Seine lorsqu’il le présidait.Chez Europe Ecologie-Les Verts (EELV), la décision de la direction nationale de ne pas s’allier avec le Parti socialiste, y compris dans les régions où l’extrême droite est en position de l’emporter, a provoqué une série de démissions. Pour ce scrutin, EELV a bâti une stratégie d’alliances avec des partis à la gauche de la gauche, ou, selon les régions, décidé de faire cavalier seul.Pour contrer ces divisions, le PS entend, lui, faire peser la voix des électeurs de gauche en organisant un référendum populaire, du 16 au 18 octobre, sur l’union des partis à la gauche de l’échiquier politique. Il espère mobiliser à cette occasion 300 000 électeurs qui voteront en ligne ou sur des marchés.Découvrez les candidats dans votre régionLes candidats aux régionales Manon Rescan Journaliste au Monde Israël-Palestine : Abbas et Nétanyahou sous la pression de leur base • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Ils ont chanté et dansé, en famille, les enfants hissés sur les épaules. Ils ont repris des chants religieux et applaudi les orateurs. Ils avaient tous à la bouche les mots les plus sévères possibles, les plus tristement imagés, contre les Palestiniens. Les colons israéliens (400000 au total) ont fait une démonstration de force et d’unité, lundi 5 octobre dans la soirée, devant la résidence de Benyamin Nétanyahou, à Jérusalem. Encadrés par un dispositif policier impressionnant, les habitants de « Judée-Samarie », arrivés par bus de Cisjordanie, avaient deux demandes à adresser au chef du gouvernement : une répression plus sévère et la poursuite des constructions, partout, dans les territoires sous occupation.Trois ministres, Zeev Elkin, Yariv Levin et Haim Katz, étaient présents, en soutien des colons, qui ont joué un rôle important dans le succès du Likoud aux élections législatives de mars. Benyamin Nétanyahou a reçu longuement l’un de leurs représentants, Yossi Dagan. « Pour le moment, on n’est pas parvenu à un accord, explique une proche du président du conseil régional de Samarie. En matière de construction, il y a trop de restrictions bureaucratiques, il faut les lever. Pour bâtir une maison ou un balcon, il faut une autorisation du ministère de la sécurité ou de la défense. » Dans l’esprit des colons, les nouvelles constructions ne sont pas conçues seulement comme un développement urbain naturel, sur une terre donnée par Dieu. Elles doivent aussi représenter une punition pour les Palestiniens en raison des derniers attentats.Lire les dernières informations :Israël-Palestine : Mahmoud Abbas affirme « ne pas vouloir d’escalade »Le paradoxe de NétanyahouPour l’heure, Benyamin Nétanyahou se concentre sur la flambée de violences en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, qui se poursuivaient mardi, notamment à l’entrée de Ramallah, au poste de Kalandia, et à Bethléem. Arrimé à une majorité d’un seul siège à la Knesset, dépendant beaucoup des ultranationalistes, « Bibi » ne veut pas pour autant basculer dans les bras de l’extrême droite. Les Etats-Unis et l’Union européenne restent très attentifs à tout encouragement politique ou administratif à la colonisation, sans envisager toutefois de réelles sanctions contre l’Etat hébreu. La Jordanie et l’Egypte, pays alliés sur le plan sécuritaire, sont aussi attentifs. Le chef du gouvernement joue donc la partition qu’il maîtrise traditionnellement le mieux, celle de la rhétorique guerrière et de la gestion du conflit. Elle ne va pas de soi, car la détérioration de la situation est évidente, avec quatre Israéliens tués depuis le 1er octobre. La politique sécuritaire de M. Nétanyahou lui vaut de nombreuses critiques, à droite comme dans l’opposition travailliste, en raison de son manque d’efficacité. Tel est le paradoxe de M. Nétanyahou : souvent perçu comme un idéologue extrémiste par ses critiques à l’étranger, il est attaqué, au sein de son propre camp, pour ses contorsions et son manque de détermination. La réunion de son conseil de sécurité, qui s’est prolongée mardi jusqu’au milieu de la nuit, a été houleuse, selon la presse israélienne.Le premier ministre a refusé, par exemple, de suivre l’appel de son ministre de l’éducation, Naftali Bennett, qui veut mettre à nouveau derrière les barreaux les dizaines de prisonniers palestiniens relâchés ces dernières années (par exemple pour la libération du soldat Gilad Shalit). En revanche, M. Nétanyahou veut accélérer les punitions symboliques, à l’efficacité douteuse. Les maisons de deux terroristes, passés à l’acte en 2014, ont été détruites. D’autres devraient suivre.Le gouvernement va aussi s’en prendre à la branche nord du Mouvement islamique, organisation qui a fait de la défense de la mosquée Al-Aqsa son étendard. Les autorités l’accusent d’incitations répétées à la violence sur l’esplanade des Mosquées (mont du Temple). Dans le passé, l’interdiction du Mouvement islamique avait été évoquée, puis abandonnée. Enfin, à l’occasion d’un déplacement mardi au quartier général de la brigade de Samarie, M.Nétanyahou a annoncé l’installation de caméras de surveillance dans les airs et au sol, le long des grands axes routiers en Cisjordanie. Il a en même temps appelé les leaders des « communautés », soit des colonies, à « agir de façon responsable et à être précis ». C’est-à-dire, à ne pas le critiquer.« Il n’y a pas de limites dans les actions de nos forces de sécurité »Lundi, en début de soirée, peu avant le début du concert des colons, les autorités ont annoncé l’arrestation de cinq membres d’une cellule du Hamas, sise à Naplouse, soupçonnés d’être les auteurs de l’assassinat d’un couple de colons, le 1er octobre, sur une route au nord de la Cisjordanie. Des centaines de policiers supplémentaires ont été déployés à Jérusalem, outre les quatre bataillons de l’armée en Cisjordanie, qui affrontent les jeunes émeutiers, usant de balles réelles et en caoutchouc. Deux jeunes Palestiniens ont déjà été tués. Selon l’enquête préliminaire de l’armée, la mort de Abed Rahman Abdallah, 13 ans, près de Bethléem, atteint par une balle de calibre 22, n’était pas « intentionnelle ». Une bavure, qui ne change rien à la détermination générale. « Les policiers pénètrent en profondeur dans les quartiers arabes, ce qui n’a pas été fait dans le passé, a expliqué lundi M.Nétanyahou dans un communiqué martial. Nous ne sommes pas décidés à accorder une immunité aux émeutiers, aux provocateurs ou aux terroristes, où que ce soit. Par conséquent, il n’y a pas de limites dans les actions de nos forces de sécurité. » Israël-Palestine : vers une nouvelle intifada ? Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Nobel de physique : le neutrino, cette particule transformiste primée pour la 4e fois • Mis à jour le David Larousserie Et un Nobel de plus pour une particule élémentaire maintes fois récompensée par le jury de l’Académie royale suédoise des sciences : le neutrino. C’est en effet la quatrième fois qu’elle reçoit directement les honneurs de ce prix.Pourtant, elle ne paie pas de mine. Abondante, au point que des milliers de milliards d’entres elles nous traversent chaque seconde en provenance du Soleil, d’étoiles encore plus lointaines en cours d’explosion, ou du cœur de centrales nucléaires – en fonctionnement normal. Discrète : ces traversées se font sans conséquence, car cette particule interagit très peu avec le reste de la matière. Sans charge électrique, d’où son nom de « petit neutre ». Et pour finir, ultralégère, au point qu’en théorie, on estimait qu’elle ne devait pas avoir de masse.Du moins jusqu’à ce que les deux lauréats de cette année, le Japonais Takaaki Kajita (56 ans), de l’université de Tokyo, et le Canadien Arthur B.McDonald (72 ans), de la Queen’s University, pilotent deux expériences indépendantes dans leurs pays d’origine et démontrent que le neutrino a bien une masse. « Ils ont en fait construit les balances les plus précises au monde », résume Thierry Lasserre du CEA, spécialiste de ces particules.Ces détecteurs construits dans les années 1990 au fond de mines, de nickel au Canada, de zinc au Japon, sont en fait de gigantesques piscines. Celle de l’Observatoire de neutrinos de Sudbury (SNO) au Canada contient 1 000 tonnes d’eau lourde, tandis que celle de Super-Kamiokande (SK), 50 000 tonnes d’eau normale. Parmi les milliards de neutrinos plongeant dans ces réservoirs, il arrive que certains frappent un atome de l’eau et émettent alors de la lumière, repérée par des milliers d’yeux tapissant la paroi de ces piscines.Métamorphoses transgenresEn 1998 au Japon et en 2001 au Canada, les résultats ont confirmé une étrange attitude du neutrino, associée à sa masse : il est transformiste. Il existe en réalité trois familles de neutrinos et au cours de leur voyage, ces particules peuvent passer d’un genre à l’autre. Les chercheurs de SK ont ainsi constaté une différence de comportement des neutrinos produits au-dessus du ciel japonais et d’autres venants « d’en bas », ayant traversé quelque 10 000 kilomètres de roche terrestre. L’écart trahit des métamorphoses transgenres. A la pêche aux insaisissables neutrinosL’information majeure est que ce transformisme des neutrinos ne s’explique que parce qu’ils ont une masse. Une sacrée surprise, car dans le modèle qui décrit toutes les autres particules, ils ne devraient pas en avoir. C’est ce qu’a salué le jury Nobel, après avoir les années précédentes récompensé la première observation de ces particules furtives (Nobel en 1995) ou la détection de neutrinos cosmiques provenant d’une supernova (une étoile en explosion) en 2002.« Et ce n’est certainement pas fini. Il y aura d’autres découvertes et encore des surprises. Beaucoup d’expériences démarrent », prévoit Thierry Lasserre. « Les neutrinos sont une porte vers une nouvelle physique », renchérit Antoine Kouchner.Peser un neutrinoPlusieurs mystères persistent en effet. D’abord concernant la masse, toujours elle. Grâce aux passages d’une famille à l’autre, les physiciens savent qu’elle existe mais ils ne peuvent en déduire qu’une différence de masse entre les différents genres ; pas les valeurs absolues de chacun. En Allemagne, l’expérience Katrin par exemple, essaie justement d’être la première à peser directement un neutrino. Arthur B. McDonald lui-même dirige une expérience différente, mais visant le même objectif dans son laboratoire canadien.Ensuite, il faudra expliquer pourquoi cette masse est si faible. Le mécanisme dit du boson de Higgs, qui apporte la masse aux autres particules et que le Nobel a célébré en 2013, ne marche pas pour ces poids plume.Grâce aux neutrinos, on peut aussi tester un autre mystère de la nature : la domination de la matière sur l’antimatière (sa sœur jumelle) au début de l’Univers. Alors que ces deux formes ont été créées en quantité identique, une seule a survécu, celle que nous connaissons. De gigantesques projets sont en cours aux États-Unis, au Japon ou en Europe pour comprendre la nature de l’antineutrino et expliquer ce déséquilibre. « Ce prix va encourager la réalisation notamment du projet Hyper-Kamiokande au Japon, vingt fois plus grand que SK », estime Stavros Katsanevas. Takaaki Kajita n’y participera pas : il se consacre à un autre projet d’envergure, Kagra, un détecteur d’ondes gravitationnelles.Quelques idées autour des neutrinos plairaient sans doute à Alfred Nobel – soucieux des applications pratiques de la science : des géophysiciens se servent des neutrinos émis par le cœur de la Terre ou les volcans comme sonde pour rendre visible l’invisible. Les contrôleurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique voudraient utiliser ces particules pour contrôler le fonctionnement civil ou militaire de réacteurs nucléaires.Enfin, d’autres physiciens recherchent un autre membre de la famille, un quatrième neutrino qui serait plus lourd que ses cousins et qui pourrait être un bon candidat pour expliquer certaines anomalies cosmologiques. Pour Antoine Kouchner, « les neutrinos jouent un rôle dans l’apparition des grandes structures de l’Univers. On peut dire que sans eux, on ne serait pas là ». David Larousserie Journaliste au Monde Volkswagen peut-il survivre au scandale ? • Mis à jour le Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) et Philippe Jacqué Six clés pour comprendre le scandale qui secoue Volkswagen Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Dans le sud de Irak, l’Etat islamique n’hésite plus à frapper des fiefs chiites jusqu’ici épargnés • Mis à jour le Hélène Sallon L’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué, lundi 5 octobre, une rare attaque à Zoubayr, à quinze kilomètres de la capitale de la province chiite de Bassora, dans le sud de l’Irak. « Au moins dix personnes ont été tuées à Zoubayr et 24 blessées », a indiqué Jabbar Al-Saadi, membre du Conseil provincial. L’attaque a eu lieu dans le marché Souk Al-Hallaquine. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l’EI a affirmé que « l’armée du califat a réussi à faire exploser une voiture piégée garée au milieu d’un rassemblement de rafidha » près de Bassora. L’EI utilise le terme péjoratif de « rafidha » pour désigner les musulmans chiites.Depuis la conquête éclair de vastes pans du territoire irakien par l’Etat islamique (EI) en juin 2014, la province de Bassora, à 600 kilomètres au sud de Bagdad, ainsi que les provinces majoritairement chiites du sud et du centre du pays, ont été relativement épargnées par les attentats. Le groupe djihadiste sunnite dispose de peu d’accès et de partisans dans ces régions quasi-exclusivement chiites. Ses attaques se sont concentrées autour de Jourf Al-Sakhar, à 60 kilomètres au sud de Bagdad, conquise en juin 2014 avant d’être libérée en octobre 2014 par les forces irakiennes. Les derniers attentats à Bassora et dans les provinces du sud du pays remontent à 2012-2013.« Failles sécuritaires »« L’attaque au véhicule piégé du 4 octobre indique que l’EI pourrait chercher à exploiter les failles sécuritaires dans la province de Bassora et précipiter le déploiement de membres de la sécurité de Bassora pour focaliser l’attention des forces de sécurité irakiennes sur la province et fomenter des troubles », analyse l’Institute for the Study of War, un think-tank américain. Depuis le printemps, la ville de Bassora est secouée par une vague de contestation contre la mauvaise gestion du gouverneur de la province. Le délabrement des infrastructures et des services publics dans la capitale provinciale, premier port et premier producteur de pétrole du pays, alimentent la colère, sur fond d’accusations de corruption. Cette contestation a gagné les principales villes du pays, notamment la capitale Bagdad, au fil d’un été marqué par une vague de chaleur sans précédent, alors que les coupures d’électricité sont monnaie courante. Par cette attaque, le groupe djihadiste prouve à nouveau sa capacité à frapper loin des territoires qu’il contrôle dans le nord et l’ouest du pays, au cœur des provinces chiites. Cela pose un nouveau défi pour les autorités irakiennes alors qu’approchent les fêtes de mouharram, premier mois du calendrier musulman. Pour les cérémonies chiites de l’Achoura, le 24 octobre, des centaines de milliers de fidèles sont attendus dans la ville sainte de Kerbala, où se trouve le mausolée de l’imam Hussein, petit-fils de Mahomet, dont les pélerins commémorent le martyre à la bataille de Kerbala, acte fondateur de l’islam chiite, en 680. En 2014, aucun attentat n’était venu perturber les commémorations. Une partie des forces de sécurité de la province, mobilisées dans les régions du nord et de l’ouest du pays pour mener la bataille contre l’EI et sécuriser la capitale, pourrait être redéployée dans le sud du pays.Lundi, deux autres attentats ont secoué le pays. Au nord de Bagdad, une zone régulièrement visée par les attaques djihadistes, 35 personnes ont péri et 74 ont été blessées dans une attaque à la voiture piégée sur un marché de la localité de Khalès, selon la police. Dans la localité de Hosseiniyah, à quelque 20 km au nord de la capitale irakienne, l’explosion d’une voiture piégée a tué cinq personnes et blessé 17, a indiqué un colonel de la police. Selon des chiffres fournis jeudi par la mission de l’ONU en Irak, « 717 Irakiens ont été tués et 1 216 blessés dans des actes de terrorisme et de violence en septembre 2015 », dont 257 morts pour la seule province de Bagdad. Hélène Sallon Moyen-Orient Condamné pour « injure publique » et « diffamation », Maître Eolas ferme son compte Twitter • Mis à jour le L’avocat-blogueur Maître Eolas, célèbre pour son blog de vulgarisation sur la justice et suivi par plus de 186 000 followers sur Twitter, a été condamné, mardi 6 octobre, pour « injure publique » et « diffamation », à cause d’un tweet injurieux adressé à l’Institut pour la justice (IPJ). Il devra payer une amende de 2 000 euros avec sursis et 5 000 euros de dommage et intérêts.L’avocat, dont le nom reste inconnu, absent du tribunal de Nanterre pour le délibéré, a fermé, de son propre chef, son principal compte Twitter dans la foulée, ainsi qu’un autre compte consacré au rugby. Une avocate qui le représentait au tribunal correctionnel a précisé qu’il ne ferait « pas de commentaire » sur sa condamnation.« Je me torcherais bien avec l’Institut pour la justice »En novembre 2011, Maître Eolas avait remis en cause la sincérité d’une pétition de l’IPJ contre le laxisme judiciaire, qui a recueilli 1,7 million de signatures, en raillant un « compteur bidon ». Il s’en était pris aussi à l’IPJ, en tweetant notamment :« Je me torcherais bien avec l’Institut pour la justice si je n’avais pas peur de salir mon caca. »Dans son jugement, rendu public par l’avocat de Maître Eolas, la chambre de la presse du tribunal a estimé :Concernant la partie « diffamation », que « l’association des termes’compteur bidon’ et ’manipulation’ prêtait une volonté de truquer et de mentir à l’IPJ ».Concernant l’« injure publique », l’accusé a été partiellement condamné pour ses « propos scatologiques », en l’absence d’« éléments probants pour faire valoir l’excuse de provocation », selon son avocat.L’IPJ s’est réjoui « de voir son honneur, son intégrité et son honnêteté rétablis », assurant que sa pétition « constitue bien l’une des plus vastes mobilisations citoyennes des dernières années ». Pour l’association, les propos de l’avocat avaient « fortement nui » à son image, en raison notamment de la notoriété de Maître Eolas. Après sept semaines de fermeture, la Cité des sciences rouvre le 9 octobre • Mis à jour le Victime d’un violent incendie d’une partie de ses locaux qui l’a contrainte à sept semaines de fermeture, la Cité des sciences va pouvoir rouvrir, a annoncé la direction de l’établissement mardi 6 octobre. Le public sera de nouveau admis à partir de vendredi 9 octobre. « Environ les deux tiers » de la structure seront accessibles, et ce gratuitement jusqu’à dimanche.Certains espaces, proches du lieu de l’incendie, resteront cependant fermés pour le moment : la Cité des enfants, les expositions permanentes sur le cerveau, sur les transports, sur l’énergie, ainsi que la zone destinée aux expositions temporaires. Située dans un bâtiment distinct, la Géode, avec son immense écran de cinéma hémisphérique, avait, elle, rouvert ses portes au public dès le 25 août.Des dégâts aussi provoqués par l’eauDans la nuit du 19 au 20 août, les flammes ont ravagé une des quatre travées de la Cité des sciences alors en travaux. Si les trois autres, comprenant notamment les espaces d’exposition, n’ont pas été touchées par le feu, elles ont en revanche subi des dégâts en raison de l’eau utilisée par les pompiers et les systèmes de sécurité de l’établissement. Une surtension électrique est sans doute à l’origine du feu.La partie incendiée devait accueillir à partir du 15 octobre un centre commercial baptisé « Vill’Up », dans lequel 110 millions d’euros ont été investis. Son ouverture est repoussée à une date encore indéterminée, selon l’exploitant du projet, la foncière française Apsys.Etablissement public de diffusion de la culture scientifique et technique situé à la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris, la Cité des sciences et de l’industrie, accueille trois millions de visiteurs par an et s’étend au total sur 150 000 mètres carrés. Face aux prédateurs, Bouygues Telecom affiche sa bonne santé • Mis à jour le Sarah Belouezzane Bouygues Telecom rejette l’offre de SFR-NumericableBouygues veut rester seul au téléphone, mais le peut-il ? Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde La cinéaste Chantal Akerman est morte • Mis à jour le Isabelle Regnier Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-5613ee34c9e35'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 12\r\n \r\n \r\n\u00ab Saute ma ville \u00bb, court-m\u00e9trage (1968) - \r\nCr\u00e9dits : CHANTAL AKERMAN\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"\u00ab Saute ma ville \u00bb, court-m\u00e9trage (1968)","legende":"","source":"CHANTAL AKERMAN","index":0,"position":1,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/cinema\/portfolio\/2015\/10\/06\/chantal-akerman-en-douze-films_4783600_3476.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 12\r\n \r\n \r\n\u00ab Je, tu, il, elle \u00bb (1974) - \r\nCr\u00e9dits : CHANTAL AKERMAN\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"\u00ab Je, tu, il, elle \u00bb (1974)","legende":"","source":"CHANTAL AKERMAN","index":1,"position":2,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/cinema\/portfolio\/2015\/10\/06\/chantal-akerman-en-douze-films_4783600_3476_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 12\r\n \r\n \r\n\u00ab Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles \u00bb (1975) - 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Mais il prévient : « L’Uruguay est un adversaire très coriace et il nous faudra sortir le grand jeu. »POULE A - Dernier match de #FJI aujourd'hui contre #URU Un petit Cibi pour la route ?#FJIvURU— RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)Au commencement était RugbyL’autre duel du mardi oppose le Canada et la Roumanie à partir de 17 h 45, dans la poule D. Les Roumains, qui concluront leur campagne dimanche face à l’Italie, peuvent encore terminer troisièmes et ainsi obtenir leur billet pour la prochaine édition du Mondial. Il leur faut pour cela deux succès, alors que les Canucks doivent, eux, l’emporter puis miser sur une victoire des Chênes dimanche face aux Italiens.Les Canadiens essaieront d’emballer le match pour limiter les effets de leur déficit de puissance, ce qu’ils avaient réussi à faire à des degrés divers face à l’Italie (18-23) et la France (18-41). « Nous mettons désormais plus de rythme [que lors du dernier match en novembre]. C’est un bon plan de jeu face à eux [les Roumains], on va faire de notre mieux », a ainsi déclaré Djustice Sears-Duru, pilier des Canadiens qui ne sont repartis sans victoire qu’à une seule reprise (2007) en sept éditions.C’EST DIT « L’impression que j’ai eue là-bas [en France] est que la Coupe du monde est un événement très important pour eux. Le Tournoi des six nations est presque comme un fardeau qui tombe au milieu de la saison de Top 14. Mais, quand vient la Coupe du monde, c’est comme s’ils s’étaient préparés uniquement à ça. (…) Et vous pouvez voir que ça marche quand vous regardez leurs résultats précédents. En 2011, on peut dire qu’ils devaient la gagner, alors qu’ils étaient dans la tourmente en phase de poules. »Jonathan Sexton, ouvreur-buteur de l’Irlande et ancien pensionnaire du Racing Métro 92 (nouvellement Racing 92), commence à doucement mettre la pression sur le XV de France avant le choc de dimanche. Favoris, selon les médias français, les Irlandais tentent d’inverser cette tendance.C’EST VUNon, le rugby anglais n’est pas mort. La preuve avec Boris Johnson, maire de Londres : C’EST BONUSOui, le rugby argentin est bien vivant. La preuve avec Diego Maradona :Bien entraîné par le troisième-ligne Juan Martin Fernandez Lobbe, Diego Maradona s’est laissé tenter par une petite danse sur une chanson à sa propre gloire, « La Mano de Dios » également appréciable ici. Emballé par la victoire des Pumas contre les Tonga (45-16), « El Pibe de Oro » a même promis de revenir, à une condition. « Il est passé au vestiaire après la rencontre. Nous ne savions pas qu’il serait là, a expliqué le talonneur Agustin Creevy. Il nous a promis de venir nous voir, si nous passons en demi-finales. Il a mis la barre très haut et nous espérons qu’il pourra revenir. » Nous aussi. Erwan Le Duc Journaliste au Monde Le prêche anti-austérité de Jeremy Corbyn dans la cathédrale de Manchester • Mis à jour le Philippe Bernard (Manchester, envoyé spécial) Jeremy Corbyn fait tout ce qu’il peut pour gacher la fête des conservateurs qui tiennent leur congrès du 4 au 7 octobre à Manchester. Dimanche, 60 000 personnes ont manifesté contre l’austérité au moment même où s’ouvrait le grand conclave des tories qui, au gouvernement, mettent en œuvre de drastiques coupes budgétaires. Des militants de gauche, d’associations de chômeurs ou de handicapés sont postés en permanence à l’entrée du palais des congrès – où sont réunis les tories – et conspuent ceux qui y pénètrent.Lundi soir, le nouveau chef de file du Parti travailliste a trouvé mieux pour réunir ses fidèles : la cathédrale de Manchester. L’imposant édifice n’était pas assez vaste pour accueillir les centaines de personnes, dont beaucoup de jeunes, venues acclamer le député de 66 ans, représentant de l’aile gauche du Labour porté à la tête du parti en septembre de façon totalement inattendue. Les conservateurs ? « Ils veulent nous ramener au XIXe, voire au XVIIIe siècle. Nous, nous faisons le choix de ne pas accepter une société qui contraint certains à vivre dans l’extrême pauvreté, a-t-il lancé devant une foule de partisans électrisés. Nous remettons en cause l’idée que l’austérité est une nécessité économique, alors qu’elle est un choix politique fait par ceux qui veulent voir un fossé grandissant entre les riches et les pauvres. »Le meeting, prévu de longue date, était organisé par le syndicat Communication Workers Union (CWU), pour la défense des services postaux. Mais l’élection de M. Corbyn à la tête du Labour lui a donné une dimension nouvelle. Des centaines de personnes n’ont pu pénétrer à l’intérieur de la cathédrale et le chef de file travailliste a dû répéter une deuxième fois son discours pour une audience massée autour de l’édifice. Entassée sur des chaises normalement consacrées à la prière, la foule a applaudi à tout rompre les représentants des syndicats et du collectif The People’s Assembly Against Austerity, organisateur de la manifestation de dimanche. L’évêque de Manchester, David Walker, lui-même engagé dans la lutte contre l’austérité au nom de la défense des pauvres, avait ouvert grand les portes de sa cathédrale. Dimanche, il avait organisé une veillée de prière aux chandelles après le défilé.Lundi, Jeremy Corbyn, interrompu sans cesse par des applaudissements, a tenu le rôle du prêcheur devant des fans enthousiastes. Il a rappelé l’opposition du Labour à la privatisation de Royal Mail (le service postal historique) et exigé du gouvernement qu’il renonce à vendre les 15 % du capital restant encore la propriété de l’Etat. Selon lui, les Britanniques ont « été sérieusement arnaqués » lorsque le gouvernement a vendu en juin la moitié de sa participation dans le groupe postal, les actions de Royal Mail ayant été bradées. A quelques encablures de là, le Parti conservateur, majoritaire, débat de la manière d’accroître la concurrence dans le secteur privé « pour le bénéfice des consommateurs ». Lundi, George Osborne, le puissant ministre des finances et héritier probable du premier ministre David Cameron, s’est targué de lancer « la plus grande opération de privatisation depuis vingt ans » en annonçant la vente des parts de la Lloyds Bank appartenant à l’Etat depuis son renflouement avec des fonds publics. M. Osborne a justifié sa politique de réduction des aides sociales, qui risque d’amputer le pouvoir d’achat des plus pauvres, en mettant en avant l’instauration d’un « salaire minimum vital » qui devrait inciter à augmenter les salaires.« Nous avons créé un nouveau centre politique, autour de la responsabilité budgétaire [la lutte contre le déficit budgétaire], des aides sociales réduites, de services publics réformés et un soutien aux entreprises », s’est-il félicité. Sans citer le nom de Jeremy Corbyn, il a tendu la main aux électeurs du Labour censés être déstabilisés par les positions très à gauche de leur nouveau chef de file. Nous, les conservateurs, a-t-il proclamé, « nous sommes maintenant le parti du travail, le seul vrai parti Labour (« We’re now the party of work, the only true party of labour »). « Certains veulent tout casser, a-t-il conclu. Nous sommes les bâtisseurs ». Philippe Bernard (Manchester, envoyé spécial) Correspondant au Royaume-Uni Le prix Nobel de physique attribué à Takaaki Kajita et Arthur B. McDonald • Mis à jour le Le Japonais Takaaki Kajita et le Canadien Arthur B. McDonald ont été récompensés du prix Nobel de physique, mardi 6 octobre, pour leur contribution aux expériences qui démontrent la capacité des neutrinos à changer d’identité. Selon le jury suédois, cette découverte « a changé notre compréhension des rouages les plus intimes de la matière et peut se révéler cruciale pour notre vision de l’univers. » « La découverte a mené à la conclusion, d’une portée considérable, que les neutrinos, longtemps considérés comme n’ayant pas de masse, devaient en avoir une, quoique faible », écrit le jury en saluant une « découverte historique ».A la pêche aux insaisissables neutrinos Pourquoi des traders ont manipulé le Libor • Mis à jour le Mathilde Damgé Manipulation du Libor : le procès d’un réseau mondialQu’est-ce que l’affaire du Libor ?L’affaire dite du « Libor » recoupe en fait plusieurs manipulations des taux interbancaires (les taux auxquels les banques se prêtent de l’argent entre elles) : les taux britannique (Libor) et européen (Euribor). Cette affaire n’est pas limitée à la Grande-Bretagne et à l’Union européenne, puisque ces taux (qui s’appliquent à chaque fois à une quinzaine de maturités, de 1 jour à 1 an, et une dizaine de monnaies, donc au total environ 150 taux) servent de référence sur tous les marchés financiers de la planète. C’est d’ailleurs aux Etats-Unis que les questions autour d’irrégularités sur la fixation du taux ont été soulevées en premier : en 2008, un banquier de Barclays a reconnu, dans une conversation téléphonique avec un analyste de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed), que sa banque avait modifié des données concernant les taux pour éviter d’attirer une « attention indésirable ».Quel était l’intérêt de manipuler les taux ?En l’occurrence, il s’agissait d’annoncer un taux plus bas que celui des concurrents : dans le contexte de crise financière qui prévalait alors, une banque qui reconnaissait qu’elle empruntait (plus) cher (que les autres) risquait d’être immédiatement soupçonnée de fragilité : tout prêt à risque étant plus cher, les autres banques se méfient d’une concurrente qui n’arrive pas à emprunter à un taux bon marché.Dans un rapport publié mi-2012, le gendarme des banques à Londres, la Financial Service Authority (FSA), citait cette demande d’un dirigeant de Barclays :« Essaie de mettre le Libor en yens [la monnaie japonaise] un peu plus en adéquation avec les autres contributeurs [du panel], ou sinon les rumeurs vont aller bon train sur les besoins d’argent de Barclays parce que ses Libors sont tellement hauts. »Quels bénéfices en retiraient les banques ?Une annonce à la hausse ou à la baisse par rapport aux taux que la banque anticipe vraiment peut permettre de dégager des profits indus. C’est aussi ce dont a été accusé Barclays : en fonction de l’évolution du taux (à la hausse ou à la baisse), et selon la position acheteur ou vendeur de produits financiers des traders, ces derniers ont pu réaliser des gains juteux.Etant donné que le taux est déterminé par les annonces chaque matin des banques faisant partie du panel, dont Barclays, il suffisait pour les banquiers d’annoncer un taux différent du taux réel, dans le sens qui les avantageait.Le rapport de la FSA rapporte un échange de « bons procédés » entre un trader de la banque et une des personnes chargées de soumettre le taux à Reuters (qui compile les données), un « submitter », en date du 13 mars 2006 :Trader : Que penses-tu déclarer pour le Libor à trois mois ?Submitter : Je suis sur 90 mais je vais déclarer 91Trader : Quand je prendrai ma retraite et écrirai un bouquin sur ce métier, ton nom sera écrit en lettres d’orSubmitter : Je préférerais que tout cela n’apparaisse dans aucun livre !Les traders ne s’entendent pas seulement avec les « submitters » de leur banque, ils s’entendent aussi entre eux pour faire bouger le marché dans le sens qui les intéresse : séjours à Chamonix ou participation au Grand Prix de Monaco, les rencontres informelles entre les traders dont témoigne Bloomberg, qui a suivi le cas d’UBS à Londres (condamnée à 1,5 milliard de dollars d’amende) est édifiant. Des sommes d’argent ont même été déboursées directement auprès d’acteurs du marché pour faire évoluer le taux dans le sens voulu.Quelles ont été les conséquences de ces manipulations ?Selon le Trésor britannique, l’ensemble des outils financiers basés sur le Libor représente environ 300 000 milliards de dollars. On imagine les conséquences que peut avoir une faible variation de taux sur des volumes aussi gigantesques.Les simulations concernant l’impact des manipulations du Libor n’ont pas été faites car de nombreux paramètres varient (valeur et maturité des taux interbancaires aux différentes dates des manipulations, taux de change…).Mais, en revanche, on sait combien les banques pourraient devoir payer pour leurs pratiques répréhensibles : selon les analystes cités par le Fonds monétaire international (FMI), les amendes pourraient représenter 50 milliards de dollars.Les analystes de Morgan Stanley ont calculé en juillet que, sur le seul Vieux continent, les institutions financières devraient mettre de côté environ 35 milliards d’euros d’ici à 2016 pour s’acquitter de l’ensemble de leurs amendes, dont 10 % pour les manipulations des taux Libor et Euribor.Libor : la chronologie des événementsLe procès de six courtiers soupçonnés d’avoir pris une part active dans la manipulation du taux interbancaire londonien, le Libor, a débuté, mardi 6 octobre à Londres. Voici quelques-unes des dates clés de ce scandale financier.2005 : à partir de cette date et jusqu’en 2009, les traders de la banque britannique Barclays procèdent à 257 manipulations du taux interbancaire londonien, le Libor, et de son équivalent européen (l’Euribor), selon un rapport (de 2012) du gendarme britannique des marchés.Avril 2008 : le Wall Street Journal publie une enquête mentionnant des doutes importants sur la véracité des déclarations du panel chargé d’élaborer le Libor.Eté 2008 : les banques centrales américaine et britannique décident officiellement de se pencher sur ce qui commence à devenir une « affaire », à la suite de mails d’avertissement, ainsi que d’appels téléphoniques, notamment de la part de responsables de Barclays. Ces derniers voulaient avertir les autorités d’actions « problématiques » de la part des autres banques...2010 : Barclays donne des règles à suivre en interne pour éviter les collusions entre les personnes chargées de déclarer les taux au panel (les « submitters ») et ceux qui auraient intérêt à voir ces taux bouger dans un sens ou dans l’autre, les traders des marchés de produits dérivés en particulier.2011 : Royal Bank of Scotland (RBS) licencie quatre personnes soupçonnées d’avoir participé à la manipulation des taux interbancaires.Juillet 2012 : Bob Diamond démissionne de son poste de PDG de Barclays, qui paye 60 millions de livres sterling d’amende (et 200 millions de dollars aux Etats-Unis) après avoir reconnu sa culpabilité dans la manipulation du Libor. Dans la foulée, des enquêtes sont lancées contre une dizaine de banques aux Etats-Unis et l’Association des banquiers britanniques est démise de son rôle de supervision du Libor.Décembre 2012 : trois hommes sont arrêtés à Londres par l’autorité britannique de lutte contre la fraude dans le cadre de l’enquête sur le Libor. La banque suisse UBS paie 1,2 milliard de dollars d’amende aux Etats-Unis, 160 millions de livres au Royaume-Uni et 59 millions de francs suisses aux autorités helvètes.Décembre 2013 : l’Union européenne condamne huit banques à 1,7 milliard d’euros d’amende pour s’être entendues sur la manipulation des taux Libor et Euribor.Avril 2015 : Deutsche Bank débourse 2,5 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) pour régler les poursuites sur la manipulation du Libor sur les marchés britannique et américain.3 août 2015 : Tom Hayes, ancien trader d’UBS et de Citigroup, est condamné à 14 ans de prison à Londres. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Un nouveau logiciel malveillant cible les iPhone Olivier Dumons Le business des « zero day », ces failles inconnues des fabricants de logicielUn fonctionnement et une propagation inéditsDétournant certaines interfaces de programmation propres au système d’exploitation iOS, cette nouvelle forme de logiciel malveillant ne laisse rien présager de bon pour l’avenir des terminaux mobiles à la pomme selon la firme de sécurité à l’origine de la découverte : « C’est le premier malware que nous avons vu en circulation qui abuse les API [interfaces de programmation] privées dans le système iOS pour mettre en œuvre des fonctionnalités malveillantes ».En se propageant seul soit grâce à « Lingdun », un ver informatique sous Windows (qui se charge d’envoyer des liens malicieux de téléchargement d’YiSpecter à tous ses contacts), soit par le piratage des connexions Wifi des boîtiers des fournisseurs d’accès à Internet, cette nouvelle variante de malware inquiète la société californienne. Ses quatre composants, tous authentifiés par des certificats d’entreprises réels émanant de sociétés comme Verisign ou Symantec, s’installent de façon furtive sur les iPhones, en masquant ses programmes, mais aussi en dupliquant les noms et les logos des icônes système (Game Center, Météo, Notes, PassBook, Téléphone, etc.), piégeant même les utilisateurs les plus avertis.Une fois installé, YiSpecter peut télécharger, installer et lancer à l’envi des applications de l’App Store, mais aussi les modifier, par l’affichage de publicités en plein écran par exemple. Il permet également de collecter les données des utilisateurs, notamment celles utilisées dans le navigateur Internet Safari. S’il est découvert, sa suppression par méthode classique ne fonctionnera pas car il se réinstalle automatiquement après un redémarrage système. Enfin, peu d’espoir du côté des antivirus, qui ne détectent toujours pas sa présence sur les terminaux infectés. Des malwares aux origines peu clairesCertains indices repérés par Palo Alto Networks font converger les soupçons vers « YingMob », une entreprise chinoise de publicité mobile ayant pignon sur rue, qui aurait programmé et diffusé ce malware à des fins publicitaires, n’hésitant pas à en faire sa promotion au grand jour. Mais la complexité et les méthodes de propagation de YiSpecter cachent peut-être des visées plus opaques.Déjà le mois dernier, 344 applications iOS officielles présentes dans l’App Store, la boutique d’applications d’Apple, avaient été retirées en urgence car infectées par le malware « XcodeGhost », découvert le mercredi 16 septembre par les équipes sécurité du groupe chinois Alibaba. L’origine de ce malware est encore incertaine, mais les méthodes utilisées sont très similaires aux techniques de programmation qu’emploie la CIA – selon des documents publiés en mars par The Intercept.Tout début septembre, c’était le logiciel malveillant « KeyRaider » également découvert par la société Palo Alto Networks, qui faisait parler de lui : selon la société de sécurité, plus de 225 000 comptes et identifiants Apple auraient été dérobés, uniquement sur des iPhones et iPads débridés.La société de sécurité américaine est également à l’origine de la chute d’un mythe : c’est elle qui annonçait il y a moins d’un an, en novembre 2014, la découverte, toujours en Chine, de « Wirelurker », le tout premier malware pour iPhone touchant des téléphones non débridés. Depuis, il ne se passe pas un mois sans qu’une nouvelle alerte concernant les terminaux mobiles d’Apple ne soit lancée. Olivier Dumons Journaliste au Monde Hollande et Merkel appellent à « plus d’Europe » face à la crise des migrants • Mis à jour le Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiésCrise des migrants : pour Angela Merkel, le traité de Dublin est « obsolète »Face aux multiples crises auxquelles est confrontée l’Europe — celle des migrants mais aussi la crise ukrainienne, le réchauffement climatique ou la gouvernance de la zone euro —, M. Hollande et Mme Merkel ont tour à tour condamné la montée des nationalismes.« Le nationalisme, c’est la guerre », a lancé le président français, reprenant une formule employée par François Mitterrand en 1995 devant le Parlement européen. « Le souverainisme, c’est le déclinisme », a-t-il ajouté.#Hollande a fait applaudir Mitterrand par la droite européenne— sallesleMonde (@AlainSalles)Comment fonctionneront les « hot spots » censés gérer l’accueil des migrants en Europe ? Le bombardement de l’hôpital de Kunduz est-il un crime de guerre ? • Mis à jour le Cécile Hennion L’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a, mercredi 7 octobre, à Genève, de nouveau qualifié de « crime de guerre » le bombardement dans la nuit du 3 au 4 octobre de son hôpital de Kunduz (Afghanistan), qui a fait 22 morts parmi les patients et le personnel soignant. Que recouvre cette accusation, et quelles peuvent être ses conséquences ?Qu’est-ce qu’un crime de guerre ?Le Statut de la Cour pénale internationale (CPI) définit les crimes de guerre comme des « violations graves des lois et coutumes applicables aux conflits armés internationaux ». Notion a priori subjective, la « gravité » des violations est reconnue, dans la pratique, lorsque ces violations impliquent des morts, des blessés, des destructions ou des prises illégales de biens.Un autre élément entre en compte pour évaluer la « gravité » : si la violation contrevient aux « valeurs importantes ». Les exemples donnés dans cette catégorie par le droit international humanitaire (DIH) coutumier sont, entre autres, la mutilation de cadavres, le fait de faire subir des traitements humiliants à des personnes ou encore l’enrôlement dans les forces armées d’enfants âgés de moins de 15 ans.Les crimes de guerre peuvent consister en des actes ou en des omissions (comme le fait de ne pas fournir de nourriture ou des soins médicaux nécessaires aux personnes qui se trouvent aux mains de l’adversaire). Si ces actes ou omissions sont « généralisés » et « systématiques », on peut alors parler alors de « crimes contre l’humanité ».Cette définition peut-elle s’appliquer à la destruction de l’hôpital de Kunduz ?Les autorités américaines risquent de contester une telle accusation, même si celle-ci paraît assez bien établie dans le cas de l’hôpital de MSF. Parmi la longue liste des crimes de guerre recensés par le DIH figurent en effet « le fait d’attaquer le personnel sanitaire ou religieux, les unités sanitaires ou les moyens de transports sanitaires » ; « le fait de soumettre à une attaque la population civile ou des personnes civiles ne participant pas directement aux hostilités ». Le cas du bâtiment de l’hôpital de Kunduz, bombardé pendant près d’une heure, en partie détruit et incendié, avec un bilan de 22 morts et 37 blessés parmi les médecins et les patients de l’établissement, pourrait donc entrer dans la catégorie des crimes de guerre. Même à considérer une situation hypothétique (et démentie par Médecins sans frontières) selon laquelle des combattants auraient utilisé l’hôpital pour se réfugier, voire comme base de lancement d’attaques, le DIH considère clairement comme un crime de guerre « le fait de lancer une attaque en sachant qu’elle causera incidemment des pertes en vies humaines ou des blessures parmi la population civile ou des dommages aux biens de caractère civil qui seraient manifestement excessifs par rapport à l’avantage militaire concret et direct attendu ».Les attaques dirigées contre le personnel humanitaire, qui se sont multipliées de façon inquiétante lors des derniers conflits, sont également considérées comme un crime de guerre par le DIH.Qui sont les responsables ?Différentes enquêtes ont été annoncées par les autorités américaines, afghanes, et par l’OTAN. Le général John Campbell, chef des forces américaines et de l’OTAN en Afghanistan, a d’ores et déjà affirmé au Sénat, mardi 6 octobre, que « la chaîne de commandement américain » avait failli en ordonnant le bombardement de l’hôpital à la demande des Afghans. Il a même parlé d’« erreur ».Mais MSF réclame – en vain à ce stade – une véritable enquête internationale, indépendante, puisque les responsabilités de nombreux acteurs – OTAN, armée américaine, autorités et armée afghanes – peuvent s’entremêler dans ce genre de cas. La présidente de l’ONG, Joanne Liu, a exigé, mercredi, la création d’une « commission internationale humanitaire pour établir les faits », indiquant « ne pas faire confiance à une enquête militaire interne ». Kunduz : une « erreur » américaine, questions sur la décision de bombarder Cécile Hennion Journaliste au Monde Air France, 15 ans de perte de vitesse • Mis à jour le Samuel Laurent Les images, spectaculaires, des membres de la direction des relations humaines d’Air France quittant en urgence et sous escorte leurs locaux, chemises déchirées, après une intrusion de syndicalistes, ont déclenché une tempête de réactions. Pourtant, le conflit qui sous-tend ces actions et qui a provoqué la colère des salariés est parfois mal connu. Retour sur une crise ancienne.Lire les dernières informations :Air France a identifié des salariés impliqués dans les violences contre la directionPrivatisé en 1999, introduite en Bourse en 2002, le fleuron de l’aviation française a dû se transformer en profondeur durant les années 2000. Déjà dans le rouge à la fin des années 1990, Air France avait redressé la barre une décennie plus tard.En s’alliant avec la compagnie néerlandaise KLM, en 2003, l’entreprise veut obtenir un premier rang européen en matière de transports, et mise sur le « premium », les classes affaires et une clientèle aisée.Mais la crise financière, et surtout l’explosion du « low cost », qui conquiert le ciel européen, qu’elle ne voit pas venir et qu’elle rejette dans un premier temps, replonge la compagnie dans les difficultés financières, avec des années de pertes impressionnantes.Parallèlement, sur le créneau du luxe et du « business », un autre acteur majeur émerge durant cette décennie : les compagnies du Golfe persique, soutenues par les monarchies pétrolières, qui raflent d’importants pans du marché.Résultat : Air France n’est plus la première compagnie en nombre de voyageurs sur les aéroports parisiens, la place étant prise par EasyJet. Et Transavia, la filiale bon marché que finalement Air France s’est décidée à créer, n’arrive sur le marché qu’à partir de 2007, alors que ce segment du low cost est déjà occupé par les Ryanair et autres Easyjet.2. Des suppressions de postes en série ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Face aux pertes, les années 2010 sont celles des plans sociaux : dès 2008, l’entreprise commence à réduire ses effectifs (- 2 700 postes), une action suivie d’un plan de départs volontaires en 2010 (1 684 personnes).Si Air France-KLM a renoué avec les bénéfices depuis 2013, et affiche, en 2014, 1 589 milliards d’euros d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) pour un chiffre d’affaires de 24,9 milliards d’euros, le groupe continue de supporter une lourde dette, d’environ 5 milliards d’euros.En 2012, la compagnie a lancé le plan « Transform 2015 », une série de réformes destinées à améliorer l’état du groupe et à réduire les coûts. L’idée est notamment de monter en gamme sur les prestations offertes sur les longs courriers et sur le service clients. Mais le plan s’accompagne de réductions d’effectifs importantes, planifiées sur cinq ans : 5 122 postes, dont 450 pilotes, 904 hôtesses et stewarts et 2 056 personnels au sol.Entre 2012 et 2015, les annonces de suppressions se succèdent : 1 826 personnels au sol en 2013, 700 autres en 2014… Et la direction d’Air France a commencé l’élaboration d’un plan « Transform 2020 » qui fixe là encore des objectifs de productivité à atteindre, qui conditionnent parfois les suppressions de poste.En 2014, les pilotes, que la direction souhaite pouvoir employer sur Transavia, mènent une longue grève, du 15 au 28 septembre, sans succès. Lire : Grève des pilotes d'Air France : un mouvement corporatiste ? 3. Des syndicats longtemps divisésAir France souffre d’une profonde dispersion interne entre corps de métier : les pilotes ont leur propre syndicat, différent de ceux des personnels au sol ou des hôtesses et stewards. Et chaque branche de salariés mène ses négociations de manière indépendante. Une division que la direction a longtemps utilisée à son profit, mais qui n’aide pas à la lisibilité des revendications.Le plan « Transform 2015 » demandait aux personnels au sol, hôtesses et stewards, et pilotes, des objectifs séparés d’amélioration de la productivité. Si les deux premières catégories ont peu ou prou atteint leur but, ce n’est pas le cas des pilotes. Ce qui a conduit la direction à engager une action en justice contre leur syndicat, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), accusé de bloquer la mise en œuvre de la réforme. Lire : Le litige entre Air France et les pilotes renvoyé sur le fond Le détail du « plan B » d’Air France Samuel Laurent Journaliste au Monde Mal en point, Monsanto va supprimer 13 % de ses effectifs dans les 2 ans • Mis à jour le Alliance surprise entre Google et Lagardère • Mis à jour le Alexis Delcambre et Alexandre Piquard La fronde européenne anti-Google se durcitPresse : le fonds Google n’est plus une exception françaiseEnquête antitrust : Google répond aux accusations de l’Union européenne Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias On a retrouvé…Chester WilliamsLe faire-valoirChester Williams, 45 ans, a été le premier joueur « non blanc » des Springboks. Champion du monde en 1995, il garde un souvenir amer de son passage dans l’équipe arc-en-ciel.Par Sébastien HervieuAller lire l'articleChester Williams, le « premier Springbok noir » de l’histoire du rugby sud-africain professionnel ? Une erreur. L’international fut bien le pionnier des joueurs « non blancs », mais il est métis. Une subtilité de la mosaïque des communautés du pays dont ne se sont guère embarrassés les récits médiatiques et hollywoodien à l’image d’Invictus (2009). Le film lyrique à gros budget de Clint Eastwood retrace l’épopée sur leur sol des Springboks vers la victoire à la Coupe du monde 1995.Cette année-là, cette approximation sémantique arrangea aussi le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC). La présence du natif de Paarl dans l’équipe contribua grandement à crédibiliser le discours de Nelson Mandela sur la « nation arc-en-ciel », expression de cette nouvelle unité du pays tant célébrée après la chute du régime raciste de l’apartheid.Entre les trophées de têtes d’antilopes, c’est d’ailleurs le visage de l’icône mondiale qui apparaît sur une partie des photos encadrées dans l’entrée de la maison spacieuse de Chester Williams, située dans une banlieue de classe moyenne du Cap. Vêtu d’une de ses fameuses chemises bariolées, Nelson Mandela discute avec Chester Williams et sa femme blanche. Dans leurs bras, leurs jumeaux. Là encore, le symbole parfait d’une Afrique du Sud réconciliée.1970 Naissance à Paarl, en Afrique du Sud, le 8 août.1991 Intègre l’équipe de la Western Province dont il défendra les couleurs jusqu’en 1998.1993 Première sélection avec les Springboks le 13 novembre contre l’Argentine.1995 Remporte la Coupe du monde au cours de laquelle il inscrit quatre essais.2000 Met un terme à sa carrière.Chester Williams, chez lui, au Cap, en août.Avant la Coupe du monde 1995 en Afrique du Sud, Nelson Mandela avait invité Chester Williams et sa famille à déjeuner.Mais l’ailier, d’un naturel plutôt réservé, a fini par déchirer le voile des apparences. En 2002, deux ans après avoir raccroché les crampons, il lâche ce qu’il a sur le cœur dans un livre : Une biographie de courage. Une petite bombe. « Je n’étais pas revanchard, précise celui qui inscrivit quatre essais pendant le Mondial 1995, mais c’était important que je témoigne. »Il dépeint une réalité moins rose. Le quotidien d’un joueur de rugby noir qui essaie de se faire une place dans un sport historiquement aux mains de la minorité blanche afrikaner. Au début des années 1990, un coéquipier, James Small, l’interpelle : « Putain de nègre, pourquoi tu veux jouer notre jeu ? Tu sais que tu ne peux pas ! »Pendant longtemps, il est l’unique personne de couleur de son équipe de la Western Province du Cap où il jouera de 1991 à 1998. Dans les hôtels où sa formation descend avant les matchs de championnat à l’extérieur, il lui arrive de ne pas être autorisé à prendre son petit déjeuner dans la même salle que ses coéquipiers. « Sur le terrain, j’avais parfois droit à des insultes racistes de la part des spectateurs et des adversaires », se souvient-il en grimaçant.Et chez les Springboks, dont il endossa vingt-sept fois le maillot ? « A la Coupe du monde, il n’y a pas eu de problèmes de racisme, mais clairement, avant la compétition, je me sentais isolé des autres, je mangeais souvent seul lors des tournées à l’étranger, raconte-t-il. Ce n’est qu’au fur et à mesure du tournoi de 95 que l’équipe s’est unifiée. »Depuis sa terrasse, il distingue l’île de Robben Island où fut emprisonné pendant dix-huit ans le premier président noir de l’Afrique du Sud démocratique. « J’ai toujours voulu être un Springbok, mais je n’ai jamais été qu’un joueur de rugby noir, écrit-il dans son livre. Pour le Mondial, les gens du marketing m’ont vendu comme le produit d’un signe de changement, mais rien n’était plus mensonger que cela, je n’étais pas un pionnier, d’autres joueurs de couleur avaient été Springboks avant moi. »Au début des années 1980, son oncle, Avril Williams, parvint à endosser la tunique avec l’emblème de la gazelle sur la poitrine. Un choix controversé. A l’époque, les Springboks sont l’émanation d’une ligue de rugby, la Fédération, qui discrimine les Noirs. « On accusait mon oncle de faire partie du système, de trahir la cause des Noirs », se rappelle Chester Williams.Âgé aujourd’hui de 45 ans, a-t-il le sentiment d’avoir été utilisé en 1995 ? « Non, disons plutôt que j’ai fait partie du plan de Mandela et d’autres qui ont vu mon importance vis-à-vis de leur souci d’unir le pays », répond-il prudemment.Personne n’était dupe, écrit le joueur : « Les Blancs nous toléraient seulement dans l’équipe, car ils voulaient montrer qu’ils embrassaient le changement. » Son amertume sera nourrie quatre ans plus tard par sa non-sélection pour le Mondial au Royaume-Uni. Dans son livre, il assure que le sélectionneur de l’époque, Nick Mallett, lui a signifié qu’il avait déjà suffisamment de joueurs noirs pour remplir son quota imposé par le gouvernement, et que, selon lui, le quota est la seule manière pour un Noir de jouer chez les Springboks. « Je suis contre le principe des quotas. En 1995, je méritais d’être dans l’équipe ! », s’exclame Chester Williams.« Mais Chester ne doit pas trop parler, sinon, il sera encore embêté pour trouver du travail », confie, en aparté, sa femme Maria. Dans ses réponses au Monde, Chester Williams, qui dispose chez lui d’une salle entière où sont exposés ses trophées, maillots, fanions, a en effet le souci de ne pas rajouter de l’huile sur le feu. Il l’assume : « Si j’avais parlé de tout cela pendant ma carrière, je n’aurais jamais été sélectionné de nouveau et, aujourd’hui, je sais que j’ai payé pour la sortie de ce livre. Ici, il ne faut pas briser la confiance. »Après avoir dirigé la sélection de rugby à sept d’Afrique du Sud, il prend la tête de l’équipe de Johannesburg, mais est licencié pour résultats insuffisants. Faute d’autres offres, il s’envole alors pour l’étranger. Sur le continent où il dirige les sélections de l’Ouganda et de Tunisie. En Roumanie aussi pour faire couronner le club de Timisoara en 2013.Le retour au pays est de nouveau difficile. Chester Williams devra se contenter d’entraîner à partir de janvier l’équipe de l’Université du Cap-Occidental (UWC) qui n’évolue qu’en deuxième division de la ligue universitaire. Autrement, il partage son temps entre un poste de directeur marketing d’une société pétrolière, la gestion de plusieurs affaires, et ses études de sciences du sport. « Je veux poursuivre jusqu’au doctorat », glisse-t-il, un léger sourire aux lèvres.2001 Entraîneur de l’équipe de rugby à VII d’Afrique du Sud jusqu’en 2003.2002 Parution de son livre : « Une biographie de courage ».2014 Lance la Chester Williams Foundation.2015 Représentant d’une compagnie de relations publiques à la Coupe du monde en Angleterre.Chester Williams lors d'un entraînement dans un township du Cap.Pendant la Coupe du monde britannique, Chester Williams est à Londres, embauché comme représentant par une compagnie de relations publiques. La nouvelle polémique sur le manque de joueurs noirs chez les Springboks 2015 l’a meurtri. « Il y a vingt ans, je pensais que c’était bien parti pour qu’un jour, nous ne parlions plus de joueurs blancs ou noirs, simplement de joueurs sud-africains, mais ça n’a pas avancé. Nelson Mandela serait déçu s’il voyait ça aujourd’hui… », estime-t-il.Résigné, l’ancien joueur milite depuis des années pour la création d’une sélection sud-africaine composée uniquement de joueurs noirs, comme celle des Maoris autochtones en Nouvelle-Zélande, qu’il se verrait bien entraîner. « Ils pourraient ainsi être fiers et montrer ce qu’ils valent », explique l’ancien Springbok. Au risque de trahir l’idéal de Nelson Mandela ?Sommaire de la collectionOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionNadine Morano, l’élève qui dépasse le maître • Mis à jour le Alexandre Lemarié Les Républicains souhaitent écarter l’ingérable Nadine MoranoLes « races », Morano et De Gaulle : pour clore la polémiquePourfendeur de la « pensée unique »Les Français ne sont pas dupes de cette course à droite toute. Une grande majorité d’entre eux jugent que « Les Républicains courent après le FN », selon un sondage Odoxa pour iTélé et Paris Match, publié le 2 octobre. 60 % des personnes interrogées estiment que les propos tenus par Mme Morano « sont le signe que la plupart des responsables du parti Les Républicains partage désormais des positions proches de celles du FN ». Mme Le Pen a également identifié la manœuvre. A deux mois des régionales, la présidente du FN a encore un peu plus durci son discours sur l’immigration pour ne pas se faire déborder sur sa droite. « Certains aujourd’hui tiennent le même discours que nous, mais qu’ont-ils fait dans les actes ? Rien », a-t-elle raillé vendredi 2 octobre, à Calais (Pas-de-Calais), faisant de l’ex-UMP son unique adversaire, ou presque.Nicolas Sarkozy, dont l’image de rassembleur se retrouve écornée, doit gérer – de son propre aveu – une séquence « pas facile ». En annonçant des sanctions contre son ex-fidèle, celui qui s’érige en pourfendeur de la « pensée unique » à longueur de meetings apparaît en décalage avec ses électeurs les plus radicaux qui pourraient lui reprocher de céder à une forme de « bien-pensance » médiatique. Plusieurs soutiens de l’ex-président de la République s’inquiètent des effets de la mise à l’écart de l’eurodéputée sur des militants qui adorent le langage décomplexé de « Nadine ». L’ex-ministre assure d’ailleurs avoir reçu des « milliers » de messages de soutien. « Nos militants sont si radicalisés que beaucoup pensent comme Morano », admet un sarkozyste. C’est le revers de la médaille de la stratégie de M. Sarkozy : à force de labourer les terres du FN, il risque aujourd’hui d’être débordé par sa propre base. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Dans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable » • Mis à jour le Par Laurence Thibert, Hannane Mouhim, Mady Denantes, infirmières et médecin de la maison de santé pluriprofessionnelle de Pyrénées-Belleville, à Paris, et Pascal Teulade, auteur.Nous sommes quatre citoyens dont trois soignants. Nous avons l’habitude de gérer la maladie, le malheur de la maladie, c’est notre métier. A l’appel de Médecins du monde (MDM), nous nous sommes rendus à Calais cet été pour offrir notre aide. Et nous avons été choqués par ce que nous y avons vu.Ce qu’on y désigne couramment comme « la jungle » n’est rien d’autre qu’un bidonville de plus de 3 000 personnes installé sur une décharge publique battue par les vents, « la zone industrielle des dunes ». On ne s’y croit plus en France mais dans un pays pauvre. Ou en guerre. Ou victime d’une catastrophe. Et encore… L’une de nous était en Albanie, près de la frontière du Kosovo en 1999 : le camp de réfugiés était mieux tenu, tous avaient un abri.Sur ce terrain loin de la ville, loin de la vie, on a seulement créé quelques points d’eau, quelques toilettes, quelques douches : rien qui réponde aux exigences sanitaires en France, ni dans un camp de réfugiés. Des organisations non gouvernementales (ONG) ont installé quelques cabanons, d’autres distribuent à manger. MDM propose des consultations médicales et des soins infirmiers.Une épidémie de gale terribleDepuis quelques mois, le centre de loisirs Jules-Ferry a été réquisitionné pour loger une centaine de personnes (sur 3 000), uniquement des femmes et des enfants. Les autres s’abritent dans des cabanes de fortune ou des tentes données par les ONG. D’autres dorment dehors. Dans le centre Jules-Ferry, un repas est distribué tous les jours et l’on peut se doucher. Mais tout cela après des queues longues et éprouvantes. La demande est trop forte pour que chacun ait droit à une douche quotidienne (500 douches par jour pour 3 000 personnes). Et nous ne sommes pas sûrs non plus qu’ils accèdent tous à cet unique repas.Médicalement, ce que nous avons vu dans ce bidonville est inacceptable. Une épidémie de gale terrible : la gale, ça gratte surtout la nuit, ça empêche de dormir. Des jeunes aux mains et aux jambes lacérées par les barbelés qui entourent le site d’Eurotunnel. Ces clôtures déchiquettent la peau de manière anarchique et il est difficile de rapprocher les berges pour les suturer en laissant une cicatrice nette et indolore. Les très mauvaises conditions d’hygiène favorisent, ensuite, les infections. Nous avons aussi observé de nombreuses fractures du calcanéum – os du tarce qui forme la saillie du talon –, dues à des chutes de plus de quatre mètres de haut. Leurs séquelles peuvent causer un handicap permanent.Nous avons vu des enfants livrés à eux-mêmes, sans adulte référent. Des femmes seules errant. Comme cette Erythréenne de 25 ans affligée d’une profonde cicatrice sous l’oreille gauche, qui souffrait de céphalées chroniques et de troubles de l’audition, séquelles d’une agression survenue quatre mois plus tôt en Libye. Elle avait passé la nuit dehors et paniquait à l’idée d’en passer une seconde, car des hommes avaient voulu l’emmener de force dans leur tente. Nous avons appelé le centre Jules-Ferry. Qui l’a inscrite en position 56 sur la liste d’attente. Nous nous sommes vus lui donner un duvet et lui trouver un petit coin dans la tente d’une autre Erythréenne. Le lendemain, on l’a trouvée en pleurs. On saura seulement que le mari de l’autre femme était revenu ivre dans la nuit. Elle gardera pour elle les détails. Et nous notre honte de ne pas l’avoir mise à l’abri.Trois heures de queue pour un repas par jourNous avons vu beaucoup de cas de varicelles, des patients victimes de coups, de lacrymogènes, des gosses couverts de lésions de gale impétiginisées, des abcès dentaires terriblement douloureux, des grossesses avec beaucoup de demandes d’interruption volontaire de grossesse, beaucoup de viroses avec pharyngite, rhumes et toux.Et tous les jours, nous avons rencontré des enfants, des femmes, des hommes, fatigués, maigres, épuisés par un terrible voyage. Leur tension artérielle était anormalement basse, à 10 pour des hommes de 25 ans. Nous avons calculé des indices de masse corporelle (IMC) à 19, et quelques-uns, même, inférieurs à 18,5 ; ce qui définit la dénutrition. En France en 2015, on propose à ces personnes dénutries un repas par jour à condition de faire trois heures de queue. En France ?Dans notre maison de santé, nous avons l’habitude d’alerter les services de l’Etat. Sur une épidémie, un enfant en danger, une femme victime de violences. Nous sommes habitués à travailler avec l’agence régionale de santé dans un système de santé publique. Avec des règles, des protocoles. Dans le bidonville, rien. Les autorités sanitaires n’existent pas. Même les pompiers – nos plus fidèles alliés quand personne ne veut se déplacer – refusent d’y entrer.Perdre nos valeurs, notre humanitéUne permanence d’accès aux soins de santé (PASS) a été créée pour les patients sans couverture maladie : un unique médecin, deux ou trois heures par jour, à plus d’une heure de marche du bidonville. La PASS dentaire ne fonctionne, elle, qu’une demi-journée par semaine. Voici L., 16 ans. En tombant d’un train, il s’est cassé les deux incisives supérieures, la pulpe est à vif. Les dents doivent être dévitalisées pour diminuer cette douleur insupportable et éviter une infection. Il faudra chercher des heures un dentiste de Calais qui accepte de le soulager. L’ami qui lui sert d’interprète paraît bien maigre. Nous insistons pour le peser et le mesurer : 48 kg, un IMC de 17,6, une tension à 9/6. Mange-t-il tous les jours ? Oui, à la distribution du centre Jules-Ferry. Sauf aujourd’hui, car il a préféré accompagner son ami à la clinique de MDM plutôt que faire la queue.Qu’est-ce qui est acceptable et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Faut-il se dire : ils ont déjà de la chance qu’on leur fasse une radio ? La gale, ce n’est pas si grave ? Ils n’avaient qu’à ne pas venir ? Ils ont connu pire en traversant la Méditerranée ? Un repas par jour, c’est déjà pas mal ? Si nous n’y prenons garde, nous allons y perdre nos valeurs, notre humanité.Le 7 août, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a lui-même appelé les autorités françaises à réagir face aux « conditions de vie et d’accueil épouvantables » autour de Calais. Mardi 6 octobre, c’était au tour du Défenseur des droits, Jacques Toubon, de dénoncer « les difficultés d’accès aux droits fondamentaux des exilés » dans le bidonville de Calais. Pourquoi la zone industrielle des dunes n’est-elle pas la France ? Pourquoi les règles de santé publique usuelles dans notre pays ne s’y appliquent-elles pas ? Voilà les questions que nous nous sommes posées chaque jour. Nous attendons des réponses. Ce texte a également été publié, sous une autre version, sur le blog de Mady Denantes. Royal annonce un « rapprochement » des taxes sur l’essence et le diesel • Mis à jour le Volkswagen : 4 questions sur les normes de pollution et les tests sur les véhicules diesel« Les gens qui utilisent des diesels polluants ne le font pas par gaieté de cœur »Mme Royal souhaite qu’une partie de cette taxe revienne aux automobilistes. « L’idée est (…) qu’il y ait un bonus beaucoup plus important pour l’achat d’un véhicule propre », a détaillé Mme Royal, selon qui « les gens qui utilisent des diesels polluants ne le font pas par gaieté de cœur », mais « parce qu’ils n’ont pas les moyens de changer de voiture ».« On est en train de voir les scénarios », a résumé la ministre, projetant cette nouvelle fiscalité dans un calendrier plus proche. Elle sera inscrite dans « la prochaine loi de finances », a-t-elle avancé, évoquant un amendement actuellement étudié à l’Assemblée nationale visant à augmenter la fiscalité sur le diesel tout en baissant légèrement les taxes sur l’essence.Mais le secrétaire d’Etat chargé du budget, Christian Eckert, a déjà prévenu que le gouvernement était fermement opposé à une adoption rapide.« Il y a probablement des évolutions à envisager, étalées dans le temps. Mais à ce stade, au détour d’un amendement, fusse-t-il d’un député socialiste, le gouvernement n’a pas l’intention dans la précipitation de bouleverser les équilibres et les engagements qu’il a pris en matière de fiscalité. » Procès de La Castellane : huit ans de prison pour le chef du réseau • Mis à jour le Luc Leroux (Marseille, correspondant) Nordine Achouri, un Marseillais de 33 ans soupçonné de diriger le trafic de stupéfiants de la Tour K, l’un des plus juteux de la cité de La Castellane, à Marseille, a été condamné, mercredi 7 octobre, à huit ans de prison. Sur les 28 prévenus impliqués dans le trafic de cannabis qui existe dans cette cité, 27 ont été condamnés et une personne, une « nourrice » présumée – personne qui conserve drogues, armes ou argent – a été relaxée.Dans ce dossier emblématique du néobandistime de cité, vingt-cinq coprévenus se sont vus infliger des peines allant de dix mois de prison avec sursis jusqu’à six ans pour le « lieutenant » de Nordine Achouri et pour deux des « contremaîtres » de ce réseau présenté par l’accusation comme une « véritable entreprise de l’économie souterraine ».Dans son réquisitoire, la procureure Isabelle Candau avait brossé le tableau de La Castellane, « une cité gangrenée par le trafic de stupéfiants, un gâteau qui attire la convoitise », rappelant que « les règlements de comptes s’y succèdent ».Entre 50 000 et 80 000 euros par jourSur la base des sommes saisies lors du démantèlement de ce trafic en juin 2013 – 1,3 million d’euros retrouvés chez plusieurs « nourrices » –, les enquêteurs avaient estimé le chiffre d’affaires quotidien du trafic de la Tour K entre 50 000 et 80 000 euros par jour, soit 23 millions sur un an. « On est là sur la mise en place de quelque chose qui remplace l’économie réelle », avait estimé la procureure selon laquelle les sociétés de l’économie réelle en capacité de faire un tel chiffre d’affaires sont très peu nombreuses. « Alors arrêtons d’expliquer que les prévenus n’ont pas la carrure du milieu du banditisme traditionnel, que c’est un petit trafic local. »Nordine Achouri s’est toujours défendu d’être le dirigeant de cette PME dont la résine et l’herbe de cannabis seraient l’or noir. « Il n’a jamais eu de produit, d’argent entre les mains. Son nom ne figurait pas sur les comptabilités saisies », a commenté Me Philippe Vouland, l’un de ses défenseurs, à l’issue du jugement. Se disant victime de sa réputation, Nordine Achouri s’est décrit comme « un affairiste, l’actionnaire imaginaire d’une société de conseil en immobilier » et « un poly addict au cannabis, à l’alcool, au tabac, au jeu et au sexe ».Propriétaire d’un terrain, d’un snack, d’un cabaret, d’un cheval, celui qui assure qu’une blessure a mis un terme à une carrière prometteuse de footballeur, flambait dans les casinos, descendait dans les hôtels, souvent des cinq étoiles. L’enquête a chiffré à 27 000 euros ses pertes au grand casino de Monaco en seulement six mois. « La seule entreprise dans laquelle Nordine Achouri s’implique et en tire bénéfice, avait expliqué la procureure, c’est la cité de La Castellane qui rapporte beaucoup d’argent. Le chef n’est pas celui qui met les mains dans le cambouis. Tout est fait pour qu’il disparaisse des radars. »« Une poule aux œufs d’or »Toujours vêtu d’une chemise blanche impeccablement repassée – ce qui tranche avec les tenues de sport de ses coprévenus – Nordine Achouri s’est voulu l’avocat des cités marseillaises. « Ce qui importe c’est la jeunesse et d’éradiquer ce fléau » de la drogue, a-t-il lancé au tribunal. A la Castellane, a-t-il prétendu, « tous les jeunes sont discriminés à l’emploi et pour les plus vieux au logement ». Le jeune homme avait fait l’objet d’une tentative de meurtre en avril 2013, vraisemblablement commise par les membres d’un réseau concurrent de La Castellane.Lire le reportage :« Tu dis que t’es de La Castellane, t’es cramé »Guetteurs, revendeurs, nourrices gardant à leur domicile argent, armes et stupéfiants, personnels assurant la sécurité des transactions… le procès a passé en revue l’ensemble des « métiers » de cette entreprise comparée par l’accusation à « une poule aux œufs d’or ». Dans le box des prévenus, la peur a empêché les uns et les autres de s’expliquer en détail comme ils l’avaient fait durant leur garde à vue. Si le tribunal sanctionne sévèrement les rôles principaux de ce réseau, il s’est montré, à l’égard de ses petites mains, plus clément que ne l’avait réclamé la procureure. Trois prévenus libres devront retourner en détention. « Les sanctions sont somme toute classiques pour un trafic de stupéfiants de cette ampleur, a estimé Me Hakim Ikhlef, avocat du lieutenant de Nordine Achouri. Le tribunal n’a pas fait un exemple et c’est tant mieux qu’il n’ait pas cédé à la pression. »En juin, une vingtaine de personnes soupçonnées d’appartenir à un autre réseau de La Castellane ont été mises en examen. Le 9 février, deux bandes rivales, celle de la Tour K et celle de La Jougarelle, du nom d’une rue de la cité, s’apprêtaient à s’affronter à l’aide de Kalachnikovs. Les policiers arrivés sur les lieux étaient la cible de tirs, sans qu’aucun ne soit blessé. Luc Leroux (Marseille, correspondant) Journaliste au Monde Sepp Blatter ne partira pas de la FIFA « avant le 26 février » • Mis à jour le Rémi Dupré Les têtes continuent de tomber à la FIFALe septuagénaire avait été défendu, le 4 octobre, par sa fille unique, Corinne, dans les colonnes du tabloïd suisse Blick : « Les médias ont ruiné sa réputation. Pourquoi tirent-ils tous sur lui ? Qu’a-t-il subitement fait ? Je ne le sais pas. Ce n’est pas seulement de la jalousie, il y a aussi de la haine. » « J’avais peur qu’ils lui passent les menottes. Il disait seulement : “Je pense que c’est un rêve” », avait-elle glissé, racontant l’audition de son père par la justice helvétique.« Implosion »En creux, de nombreux observateurs doutent de la mise à l’écart du Valaisan avant la tenue du prochain congrès de la FIFA. « On peut imaginer le pire scénario : l’implosion de la Fédération internationale. La suspension de Blatter est nécessaire sur le plan juridique. Mais sur un plan pragmatique, cela provoquerait le chaos », confie au Monde Guido Tognoni, son ancien conseiller (2001-2003).La majorité des experts de l’institution ne voit guère le Camerounais Issa Hayatou, 69 ans, vice-président senior de l’instance et puissant dirigeant de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1987, assurer l’intérim si d’aventure Blatter était suspendu. Comme le prévoit le réglement de la Fédération internationale. « Vous voyez Hayatou poursuivre le processus de réformes ? », s’interroge un connaisseur avisé de la FIFA.Issa Hayatou fait notamment l’objet de nombreuses allégations de corruption, notamment dans le cadre du processus d’attribution du Mondial 2022, au Qatar. En 2011, il avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO) après avoir reconnu avoir touché, en 1995, pour le 40e anniversaire de la CAF, 100 000 francs (15 200 euros) en liquide de la société ISL, en charge des droits médias de la Coupe du monde jusqu’à sa faillite en 2001. Rémi Dupré Journaliste au Monde Des données personnelles d’étudiants de Lyon III à nouveau piratées Yves Eudes Yves Eudes Grand reporter Inondations : l’état de catastrophe naturelle déclaré jeudi dans 32 communes • Mis à jour le Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-56152e8a1b260'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 12\r\n \r\n \r\nLes pompiers de Cannes s'activent autour d'une voiture abandonn\u00e9e \u00e0 l'entr\u00e9e d'un tunnel.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Les pompiers de Cannes s'activent autour d'une voiture abandonn\u00e9e \u00e0 l'entr\u00e9e d'un tunnel.","source":"ERIC GAILLARD \/ REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/10\/04\/scenes-de-desolation-apres-les-intemperies-dans-les-alpes-maritimes_4782208_3224.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 12\r\n \r\n \r\nVoitures renvers\u00e9es, enchev\u00eatr\u00e9es, arbres arrach\u00e9s, routes barr\u00e9es. Dimanche 4\u00a0octobre, un pompier de Cannes \u00e9tablit un cordon de s\u00e9curit\u00e9 \u00e0 c\u00f4t\u00e9 d'une voiture emport\u00e9e par les pluies torrentielles dans la nuit du 3 octobre 2015.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Voitures renvers\u00e9es, enchev\u00eatr\u00e9es, arbres arrach\u00e9s, routes barr\u00e9es. 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littorale aura re\u00e7u l'\u00e9quivalent en pluie d'un mois d'octobre moyen, soit 10 % des pr\u00e9cipitations annuelles, a calcul\u00e9 la mairie de Nice.\r\nCr\u00e9dits : VALERY HACHE \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"En deux jours, la zone littorale aura re\u00e7u l'\u00e9quivalent en pluie d'un mois d'octobre moyen, soit 10 % des pr\u00e9cipitations annuelles, a calcul\u00e9 la mairie de Nice.","source":"VALERY HACHE \/ AFP","index":11,"position":12,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/10\/04\/scenes-de-desolation-apres-les-intemperies-dans-les-alpes-maritimes_4782208_3224_11.html","isCurrent":false}], currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Le décret reconnaissant l’état de catastrophe naturelle dans les communes de la Côte d’Azur touchées par les intempéries du week-end dernier, qui ont fait 20 morts, sera publié jeudi 8 octobre. Dès publication du décret, les sinistrés de 32 communes – 18 dans le Var et 14 dans les Alpes-Maritimes – qui auront fait une déclaration pourront recevoir des avances de la part de leur compagnie d’assurance. François Hollande le leur avait promis dimanche.Lire sur Les Décodeurs :A quoi sert la déclaration de catastrophe naturelle ?Seraient concernées par cet arrêté : 18 communes du Var (Les Arcs, Brignoles, Cabasse, Callas, Camps-la-Source, Flassans-sur-Issole, Flayosc, Forcalquier, Fréjus, Méounes-lès-Montrieux, La Motte, Puget-sur Argens, La Roquebrussanne, Saint-Antonin-du-Var Saint-Raphaël, Le Thoronet, Trans-en-Provence)14 communes des Alpes-Maritimes (Antibes, Biot, Cagnes-sur-Mer, Cannes, Le Canet, Mandelieu-la-Napoule, Mougins, Nice, Roquefort-les-Pins, La Roquette-sur-Siagne, Théoule-sur-Mer, Valbonne, Vallauris, Villeneuve-Loubet).Parmi les autres mesures prises par le gouvernement figure la mobilisation d’un fonds calamités pour les collectivités locales et la mise en place d’un guichet unique dans les Alpes-Maritimes à destination des entreprises artisanales et industrielles.Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a ajouté qu’un « groupe de travail interministériel sur l’adaptation des dispositifs de prévention » sera aussi mis en place afin de « tirer un certain nombre d’expériences de ce qui s’est passé, pour voir si on ne peut pas améliorer les systèmes de prévention ».Lire sur Les Décodeurs :Inondations : 6 questions et 4 cartes pour comprendre l’ampleur des dégâts La gazette du Mondial de rugby : des Chênes qui dansent, un mur à détruire, et où est Noa ? • Mis à jour le Bienvenue à Sandy Park, le plus petit stade de la Coupe du monde de rugby« On rêve toujours de gagner cette Coupe du monde. Le Japon a été cent fois plus dur à digérer pour nous que pour n’importe qui. La réaction des deux dernières semaines a été bonne, mais on n’est pas encore arrivé », prévient l’ailier Bryan Habana. « Je ne tolérerai ni relâchement ni arrogance face aux Etats-Unis et contre qui que ce soit d’ailleurs », a prévenu le sélectionneur Heyneke Meyer. « Nous avons déjà payé cher pour avoir sans doute sous-estimé un adversaire ».C’ÉTAIT HIER Mondial de rugby : Les Fidji enfin récompensées face à l’UruguayUn résultat qui a aussi une conséquence sur le classement final du groupe A. L’Angleterre est désormais assurée de finir troisième, quel que soit son résultat contre l’Uruguay dimanche, et n’a donc pas tout perdu :Coupe du monde de rugby : la grande broyeuseC’EST VU « Où est Noa ? », le nouveau jeu préféré des rugbymen français. Où sont nés les Prix Nobel depuis 1901 ? • Mis à jour le Gary Dagorn La saison Nobel 2015 s’est ouverte lundi, avec l’attribution du prix de médecine à trois chercheurs : l’Américain William Campbell, le Japonais Satoshi Omura et la Chinoise Tu Youyou. Mardi, le prix de physique a été décerné au Japonais Takaaki Kajita et au Canadien Arthur B. McDonald. Mercredi, le prix Nobel de chimie a été remis au Suédois Tomas Lindahl, à l’Américain Paul Modrich et au Turc Aziz Sancar. Lire : Voir l’ensemble de nos contenus sur les prix Nobel D’où viennent les Nobel ? Habitez-vous près de l’endroit où l’un d’eux est né ? La question peut sembler saugrenue pour un prix par essence mondial. Elle permet cependant de raconter plusieurs histoires.Nous avons cherché à localiser tous les titulaires de Nobel, dans toutes les disciplines, depuis la création des prix, en 1901. Sur cette carte interactive figurent les lieux de naissance des 863 Prix Nobel. Il est possible de se géolocaliser afin de découvrir quel(s) Prix Nobel sont nés près de chez vous. 1. Un Nobel dominé par les Etats-UnisAu classement des pays, les Etats-Unis restent de loin le plus grand fournisseur de Nobel. Depuis la création de ce prix en 1901, 260 lauréats sont nés sur le territoire étatsunien.L’Allemagne et le Royaume-Uni viennent en deuxième position avec respectivement 81 et 80 Prix Nobel (nés sur les territoires actuels). L’Hexagone, elle, arrive en quatrième position avec 53 Prix Nobel nés en France. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Dans ce décompte, les lauréats ayant migré ou ayant été naturalisés appartiennent à leurs pays d’origine. Marie Curie, double récipiendaire du prix Nobel en 1903 et en 1911, est par exemple née à Varsovie, et est donc rattachée à la Pologne.Globalement, les Etats-Unis et l’Europe dominent toutes les catégories, mais certaines plus que d’autres. Le contraste est particulièrement marqué pour la littérature puisque près des deux tiers des lauréats sont européens (65 sur 111), le reste du monde se répartissant les miettes.2. De 1901 à 2014, le déclin de l’hégémonie européenneLa domination européenne est en revanche nettement moins tranchée en physique, concurrencée par les chercheurs américains (68 lauréats) et dans une moindre mesure par les scientifiques asiatiques (22 lauréats).Si l’on s’intéresse maintenant à la progression des Etats dans le temps, de 2001 à 2014, on observe que l’hégémonie européenne s’est progressivement estompée. Jusqu’en 1958, l’Allemagne n’avait que six lauréats de moins que les Etats-Unis (45 contre 51). A partir des années 1950, la domination américaine s’est largement amplifiée, jusqu’à devenir une quasi-hégémonie. Alors que de 1901 à 1957, 51 Prix Nobel venaient des Etats-Unis ; de 1958 à 2014 (soit sur la même durée de temps), ce nombre a plus que quadruplé pour atteindre 209 lauréats. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Ces dix dernières années, c’est le continent asiatique (Océanie incluse) qui a connu une progression du nombre de Prix Nobel, à l’image de Satoshi Omura, Tu Youyou et Takaaki Kajita, lauréats cette année en médecine et en physique. Gary Dagorn Journaliste au Monde Un des « héros » américains de l’attaque du Thalys poignardé en Californie • Mis à jour le « Let’s go! » ou le plaidoyer des trois Américains du Thalys contre « la passivité » Investir dans le cinéma : un succès organisé, un rendement aléatoire Johan Deschamps Certains établissements bancaires proposent d’investir dans le cinéma à travers des Sociétés de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel (Sofica), un placement qui assure certes une forte baisse d’impôt mais aux contreparties significatives et au rendement aléatoire.Les Sofica ont vu le jour en 1985, lors du lancement de Canal+, de l’arrivée de la VHS et des premiers « blockbusters » américains. Créées pour soutenir le cinéma français et pour promouvoir de jeunes auteurs, les Sofica doivent répondre à une charte stricte. Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), qui est chargé d’agréer les Sofica, s’assure que les sommes levées serviront à financer en priorité le cinéma indépendant, avec des premiers et des seconds films.Sans les Sofica, peut-être que Dheepan (Jacques Audiard, Palme d’or), Mon Roi (Maïwenn, prix d’interprétation), Trois Souvenirs de ma jeunesse (d’Arnaud Desplechin, prix SACD) ou Ni le ciel ni la terre (Clément Cogitore, prix d’aide à la diffusion de la fondation GAN) n’auraient vu le jour alors qu’ils ont été couronnés au Festival de Cannes 2015. Les Sofica peuvent aussi investir dans de plus gros budgets et ont ainsi contribué au financement de succès comme Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? (Philippe de Chauveron) ou Babysitting (Philippe Lachau et Nicolas Benamou).Un placement peu rentableFinancer le septième art est un acte qui peut être flatteur quand on voit sa Sofica en bas du générique d’un film à succès mais ce n’est pas un placement rentable. « Le potentiel d’appréciation est quasi inexistant », précise José Fernandez, directeur de l’offre financière de l’UFF, organisme bancaire qui représente près du quart du marché des Sofica. « Au mieux, on peut espérer récupérer entre 80 % et 90 % de son investissement initial », précise-t-il. Et encore, il faut attendre que la Sofica soit liquidée. Cela prend six ans en moyenne (le temps de développer le projet du film, de le produire, de l’exploiter en salles et à la télévision et de revendre le catalogue) mais en cas d’impondérables (retards lors de la production et le montage d’un film, par exemple), la durée peut grimper à dix ans. Et comme il n’y a pas de marché secondaire, l’investisseur reste bloqué sur cette période. Or, plus la durée de détention est longue et plus la performance annualisée sera décevante.L’Association de représentation des Sofica (ARS) a beau jeu dans un communiqué du 6 octobre de mettre en avant des taux de rendement interne annuels qui ont pu atteindre entre 2 % et 6 %, mais ces chiffres ne présagent pas de la rentabilité des nouvelles Sofica. En effet, depuis 2010, les Sofica à valeur de rachat garantie n’existent plus (le risque de perte en capital est donc plus grand mais la perspective de gain aussi en cas de financement de plusieurs films à succès) et leur avantage fiscal a été rogné par les coups de rabot successifs. Or les premières n’ont que 5 ans et n’ont pas encore été liquidées. L’incertitude sur la rentabilité de ces produits est donc réelle.Avantage fiscalFace à cette double contrainte de temps et de rentabilité aléatoire, les Sofica disposent d’une arme redoutable : l’avantage fiscal. C’est tout l’attrait de ce type de produit. Il permet d’obtenir une réduction d’impôt représentant 36 % de son investissement lors de l’année de souscription. Attention toutefois, un contribuable ne peut investir que dans la double limite de 18 000 euros et de 25 % de son revenu net global, soit une réduction maximale de 6 480 euros par foyer fiscal (que l’on soit célibataire ou en couple). Mieux encore, les Sofica n’entrent pas dans le plafonnement des niches fiscales de 10 000 euros mais dans celui plus avantageux de 18 000 euros. Le gain fiscal est tel qu’il faudrait que la Sofica ne soit remboursée qu’à 64 % de son prix de souscription, pour annihiler la réduction d’impôt.Ces avantages fiscaux mais aussi la rareté du produit, organisée à la fois par le CNC, qui n’agrée qu’une douzaine de Sofica par an pour une enveloppe globale de 63 millions, et par les établissements bancaires qui rechignent à en créer (le produit étant peu rémunérateur pour eux et chronophage), contribuent au succès des Sofica. Cette année n’échappera pas à la règle. Alors que leur souscription est ouverte depuis le 5 octobre, 80 % des Sofica sont déjà préréservées. Johan Deschamps Journaliste au Monde Syrie : dans les airs, sur terre ou sur mer, le dispositif militaire russe en carte Jules Grandin et Madjid Zerrouky La campagne russe en Syrie s’est intensifiée et inquiète les pays de l’OTAN, après le tir de missiles de croisière depuis la mer Caspienne, le 7 octobre. Retour en carte sur la première grande opération militaire du Kremlin loin de ses frontières depuis la chute de l’Union soviétique. Depuis la fin du printemps, c’est une mini-armée russe d’au moins 5 000 hommes qui a été déployée en Syrie en un temps record. Avec ses avions, ses missiles, sa logistique… La carte ci-dessous indique les principaux lieux où cette force armée s’est installée, les lieux que ses bombardiers attaquent, et la façon dont elle est ravitaillée.Comment avons-nous procédéPour reconstituer ce déploiement, outre des informations obtenues par les journalistes du « Monde », nous avons croisé des sources syriennes (rébellion comme régime), les données de l’institut de recherche américain ISW, du collectif d’investigation Bliingcat, du site d’observation maritime Bosphore Naval News, le suivi du trafic aérien en temps réel disponible sur le site Flightradar, ainsi que les communiqués et images diffusés par le ministère de la défense russe.  Moscou teste de nouveaux missiles en SyrieEn Syrie, une semaine de frappes aériennes russes Jules Grandin Cartographie // Infographie // Interactivité Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Un détenu non fumeur fait condamner l’Etat Un ancien détenu non fumeur de la prison de Coutances, dans la Manche, a fait condamner l’Etat pour atteinte à la dignité humaine après avoir partagé des cellules avec des codétenus fumeurs.Entre décembre 2013 et avril 2014, l’homme avait occupé des cellules de 20 à 21 m2, avec quatre à six codétenus, « dont il n’est pas contesté que certains étaient fumeurs », selon les mots du jugement du tribunal administratif de Caen, rendu le 24 septembre.« Atteinte caractérisée à la dignité humaine »Le tribunal, qui a par ailleurs fait valoir qu’il est « constant » que les cellules « ne disposent que d’une fenêtre de petite dimension », souligne donc :« [Le plaignant] est fondé à soutenir qu’il a subi une promiscuité certaine et que, lui-même étant non fumeur, son incarcération ne s’est pas déroulée dans des conditions de salubrité requises. »« Les conditions de détention subies par le requérant portent une atteinte suffisamment caractérisée à la dignité humaine et révèlent l’existence d’une faute de nature à engager la responsabilité de la puissance publique », conclut le tribunal. L’Etat a été condamné à verser 1 200 euros au plaignant, qui réclamait 6 050 euros.En France, le tabac est autorisé en prison dans les cours de promenade et dans les cellules, uniquement si tous les occupants sont fumeurs. Mais au Royaume-Uni, où 80 % des détenus sont fumeurs, la cigarette sera bientôt interdite, à la suite de la requête d’un détenu qui se plaignait des conséquences pour sa santé. Une mesure déjà appliquée au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie. A la FIFA, « Michel Platini est mort politiquement » • Mis à jour le Rémi Dupré FIFA : Michel Platini et Joseph Blatter suspendusAlors qu’il va devoir lâcher les commandes de la Confédération durant trois mois, l’ex-meneur de jeu des Bleus avait anticipé la sanction du « tribunal interne de la FIFA ». Mercredi 7 octobre, Michel Platini avait déposé les parrainages de cinq Fédérations internationales nécessaires pour faire valider sa candidature auprès des instances du gouvernement du foot mondial. Et ce alors que le dépôt officiel des candidatures est prévu le 26 octobre.« C’est un problème très sérieux puisque le verdict n’est pas encore officiel, avait déclaré Michel Platini dans un communiqué. Depuis plusieurs semaines, j’ai collaboré avec cette autorité et suivi les procédures, ce que n’a clairement pas fait la FIFA. […] Si je suis suspendu, je me battrai jusqu’à ce que la vérité éclate. Personne ne doit douter de cela. »M. Platini a, par ailleurs, été entendu, le 25 septembre, par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) en tant que « personne appelée à donner des renseignements. » La justice suisse reproche notamment à Sepp Blatter – qui est, lui, « prévenu » – un « paiement déloyal » de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) qu’il a fait, en février 2011, à Michel Platini, « prétendument pour des travaux effectués de janvier 1999 à juin 2002 ». A l’époque, l’ex-capitaine des Bleus officiait comme conseiller du patron de la FIFA.« Décision politique »Auditionné par le comité d’éthique, le président de l’UEFA conteste la décision de la « juge » trinidadienne Vanessa Allard qui a instruit son dossier.« C’est une parodie de justice, estime-t-on dans l’entourage du patron de l’UEFA. Que valent sur le fond les décisions du comité d’éthique qui le juge coupable alors que la justice suisse mène une enquête ? Cette dernière n’a pas suffisamment de charges pour faire de lui un prévenu. On ne respecte pas la présomption d’innocence et on invalide sa campagne. Il faut donc bien distinguer la décision politique et celle juridique. »Conscient que le dépôt de ses parrainages ne modifie pas la donne, Michel Platini devra donc attendre le 26 octobre et la décision prise alors par le comité électoral ad hoc de la Fédération internationale, dirigé par l’Italo-Suisse Domenico Scala, nouvel homme fort de la FIFA, qui a inspiré la batterie de réformes (dont une limite de mandats) qui doivent être entérinées lors du congrès.Ce comité est entre autres chargé de s’assurer de la conformité du processus électoral et doit justement solliciter une enquête d’habilitation de la part de la commission d’éthique de la FIFA. Un dignitaire suspendu provisoirement peut-il voir sa candidature validée ? « Ça serait du jamais-vu. Michel Platini n’est aujourd’hui plus en position d’être candidat, souffle un dirigeant de la FIFA. Son dossier n’est pas valable au premier coup. Mais il n’est plus autorisé à être sur le terrain. Il doit se retirer temporairement de son poste à l’UEFA. Je ne vois pas comment il peut être candidat, rencontrer les officiels, faire campagne… Il est mort politiquement. »La candidature de Michel Platini semble d’autant plus compromise que sa sanction court jusqu’à début janvier. Et un éventuel appel de la décision du comité d’éthique ne serait en aucun cas suspensif. Rémi Dupré Journaliste au Monde Messi devra répondre d’accusations de fraude fiscale devant la justice espagnole • Mis à jour le Icône du football mondial, l’attaquant argentin du FC Barcelone, Lionel Messi, et son père, Jorge Horacio, vont devoir répondre devant la justice espagnole de délits présumés de fraude fiscale, a annoncé jeudi 8 octobre le tribunal supérieur de Catalogne. Les faits dont ils sont accusés sont passibles d’une peine de prison.Le juge d’instruction, qui a signé mercredi l’ordonnance de renvoi, n’a pas suivi le procureur de la capitale administrative catalane. Celui-ci recommandait de ne pas poursuivre le joueur affirmant que seul son père était au courant de la malversation.Le quadruple Ballon d’or et son père ont été accusés en 2013 d’avoir détourné 4,16 millions d’euros de taxes concernant les droits d’image du footballeur, par la création de sociétés fictives, au Belize et en Uruguay, considérés comme des paradis fiscaux. Les agents Mulder et Scully reprennent du service • Mis à jour le Mustapha Kessous Mustapha Kessous Reporter Facebook teste des « emoji » comme alternative au bouton « j’aime » • Mis à jour le Le mois dernier, Facebook annonçait qu’il s’apprêtait à tester une alternative au bouton « j’aime ». Objectif : permettre aux internautes de réagir autrement à une publication, notamment les plus tristes. On en sait désormais un peu plus sur la forme que cela pourrait prendre. A partir de ce jeudi 8 octobre, Facebook commence à tester six emoji, appelés « réactions », qui pourraient venir s’ajouter au traditionnel « like ». « LOL » et « omg » menacés par les « emoji », selon InstagramUne autre option que le bouton « J’aime », ou l’empathie selon Facebook Des scientifiques embarquent dans le « Train du climat » • Mis à jour le Martine Valo Martine Valo journaliste Planète Le siège de Volkswagen a été perquisitionné • Mis à jour le Volkswagen peut-il survivre au scandale ?« Chez Volkswagen, ça marche comme en Corée du Nord » Qu’est-ce que l’ouverture du rail à la concurrence ? • Mis à jour le Philippe Jacqué Le conseil des ministres européens des transports doit adopter, jeudi 8 octobre, le « quatrième paquet ferroviaire », la dernière mouture réformant le système ferroviaire européen. Après l’ouverture de la concurrence dans le fret et sur les lignes internationales, la Commission européenne avait lancé, en 2013, le processus de libéralisation des réseaux nationaux afin de réduire les coûts des systèmes ferroviaires et de relancer le secteur.Deux ans plus tard, l’ambition d’origine a été revue largement à la baisse. Si huit pays ont déjà ouvert tout ou partie de leur réseau à des acteurs privés, ceux qui rechignent à ouvrir leur marché, notamment pour les lignes subventionnées (comme les TER), pourront toujours trouver une argutie juridique pour repousser ad vitam æternam cette libéralisation.La libéralisation suscite de tels débats, et est porteuse de tels fantasmes, qu’il est important de préciser de quoi on parle. A terme, dans le domaine ferroviaire, deux types de concurrence existeront : l’« open access », qui concerne les lignes TGV, et les concessions de service public, qui recouvrent les autres lignes.Le cas des lignes TGV Comme dans le transport de passagers par autocar, toute société pourra offrir, à partir de décembre 2019, des trajets sur les réseaux nationaux de n’importe quel pays (c’est l’« open access »). Par exemple, sur des lignes longue distance type TGV.Cependant, sur ce marché, les barrières à l’entrée sont très importantes. Il faut, pour un opérateur, acquérir ou louer son matériel, mettre en place un réseau de distribution de billets, s’implanter dans les gares ou à proximité et développer son dispositif de maintenance, recruter ses personnels, etc. Le tout à ses risques et périls.Aujourd’hui, en Europe, seulement une demi-douzaine de pays expérimentent cette forme de concurrence. La France n’en fait pas partie. En Italie, NTV est venu concurrencer la société nationale, Trenitalia, sur le TGV entre Rome et Milan. Mais la société privée accumule les pertes et ne sait toujours pas quand elle arrivera à devenir rentable. En Autriche, Westbahn s’oppose à l’opérateur public ÖBB sur le trajet Vienne-Salzbourg. A noter que la SNCF a pris une participation dans ces deux opérateurs privés.« A l’avenir, cette forme de concurrence va peut-être se développer un peu sur certaines lignes très rentables, mais il ne faut pas rêver, mobiliser plusieurs milliards d’euros pour cela sera difficile pour n’importe quel acteur, assure un observateur. Les sociétés historiques pourront se permettre d’aller sur ce terrain, mais aujourd’hui, elles sont majoritairement liées entre elles, comme la DB et la SNCF qui opèrent ensemble sur certains trains. Demain, ils pourront changer d’avis… Et puis peut-être que Trenitalia se lancera un jour sur le Paris-Lyon-Milan. Il faut voir. » Fut un temps, Veolia et Air France avaient caressé l’idée d’offrir en France des TGV en concurrence de la SNCF.A lire (édition abonnés) : En Europe, de nouveaux opérateurs s’attaquent aux trains de voyageursLe cas des autres lignes Depuis de nombreuses années, les villes ont le choix entre une régie propre et un contrat de gestion de service public avec un spécialiste du secteur.Dans le cadre de la libéralisation du transport ferroviaire pour les réseaux ou les lignes subventionnées, les régions, qui gèrent les TER, ou l’Etat, qui gère les Intercités, pourront ouvrir leur réseau à la concurrence lors d’appels d’offres.Ce système de concession est bien moins cher que l’« open access » pour les opérateurs. Généralement, c’est l’autorité organisatrice des transports qui investit dans le matériel, mais aussi dans l’outil de maintenance. Une fois gagné un appel d’offres, l’opérateur gère l’organisation du transport et ses personnels dans le cadre d’un contrat qui peut aller de cinq à dix ans selon les territoires.Déjà exploité depuis plus d’une dizaine d’années par le Royaume-Uni, ce système est extrêmement cadré et plébiscité par les acteurs privés du secteur, car il mobilise bien moins de capitaux. Keolis, la filiale de la SNCF, ne tarit pas d’éloge. Reste que sa maison mère est toujours réticente à la mise en œuvre du système en France, qui interviendra au plus tard en… 2026, soit dix ans après l’adoption attendue du texte.Cependant, la réglementation en discussion propose tellement d’exemptions à la règle que beaucoup d’Etats pourront toujours passer les contrats ferroviaires en gré à gré avec les opérateurs nationaux.A lire : Deutsche Bahn-SNCF : guerre des nerfs sur les rails Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) François Hollande veut davantage punir le racisme • Mis à jour le Gilles Rof Nadine Morano, l’incarnation d’une dériveContre les  « faussaires de l’histoire »Sa visite dans un lieu qu’il a qualifié de «Vél’ d’Hiv’ du Sud», a été chargée de symboles et imprégnée de messages politiques dans une région où le Front national ambitionne de s’emparer du conseil régional. Accompagné de Christiane Taubira, de la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, du ministre des sports, Patrick Kanner, et du secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini, mais aussi de la tête de liste socialiste aux régionales, Christophe Castaner, M. Hollande a déposé une gerbe devant le wagon-souvenir de la déportation. Puis il a écouté solennellement, debout dans le soleil de l’automne provençal, les noms de la centaine d’enfants morts au camp d’extermination d’Auschwitz après avoir été internés aux Milles.«Toute l’histoire doit être transmise dans son exactitude face aux faussaires et aux négationnistes », a insisté le président de la République, après avoir longuement visité l’ancienne tuilerie transformée en impressionnant musée de la mémoire et de la mécanique des génocides. Au lendemain de sa passe d’armes avec Marine Le Pen, au Parlement européen de Strasbourg, sur la question des réfugiés, M. Hollande a enfoncé le clou. Faisant le lien entre le sort réservé aux opposants allemands et autrichiens au régime nazi, incarcérés aux Milles par la troisième République, et celui des demandeurs d’asile syriens, il a insisté sur les chiffres : « Il faut faire connaitre la vérité : le nombre de Syriens que nous avons accueillis depuis 3 ans et le début de ces massacres ne dépasse pas 7 à 8000, a précisé le chef de l’Etat. Depuis quelques semaines, nous en avons accueilli quelques centaines. Et il y en a qui voudraient nous faire croire que nous sommes envahis ? La France a pris l’engagement d’en recevoir 24 000 dans les deux ans. Je le dis ici au camp des Milles, nous ferons ce que nous aurons à faire, parce que nous sommes la France. »En visite dans les quartiers nord de MarseilleSaluant la transformation de ce lieu longtemps considéré comme, a-t-il dit, « une trace de honte », en « outil de recherche et de transmission », M. Hollande a assisté à la signature par la directrice générale de l’Unesco, la Bulgare Irina Bokova, et le président d’Aix-Marseille-Université, Yvon Barland, de la charte validant l’installation d’une chaire « Mémoire au service de l’humanisme » au camp des Milles.Dans la matinée, M. Hollande avait débuté son déplacement officiel dans les Bouches-du-Rhône par une visite au lycée professionnel et technologique de l’Estaque dans les quartiers nord de Marseille. L’occasion de célébrer les 30 ans du baccalauréat professionnel mais aussi d’évoquer la notion de citoyenneté avec des enfants souvent issus de quartiers difficiles de la ville. Dans un dialogue avec les délégués de classes de cet établissement de 400 élèves, le président de la République a félicité ces jeunes « élus », leur rappelant qu’avec « leurs fonctions venaient des responsabilités ». «Il est toujours flatteur d’être élu, mais ce n’est jamais humiliant d’être battu» s’est amusé le chef de l’Etat. Gilles Rof Journaliste au Monde Un journaliste américain reconnu coupable de complicité de piratage • Mis à jour le « C’est n’importe quoi. » Sur son compte Twitter, Matthew Keys, un ancien employé de l’agence Reuters, s’est plaint du jugement prononcé mercredi 7 octobre par un jury fédéral de Californie à son encontre. Cet Américain de 28 ans a été reconnu coupable de complicité de piratage, en lien avec des hackeurs de la mouvance Anonymous, qu’il a aidés à pirater le site du Los Angeles Times.That was bullshit.— MatthewKeysLive (@Matthew Keys)Il leur avait fourni en 2010, sur un tchat, un identifiant et un mot de passe permettant d’accéder à un serveur du groupe Tribune Company, qui possède, entre autres, le Los Angeles Times. Selon l’acte d’accusation, il les aurait incités à s’en servir pour « foutre la merde ». Les pirates les avaient ensuite utilisés pour modifier le titre et plusieurs éléments d’un article publié sur le site du quotidien. Et ce deux mois après que Matthew Keys a été licencié par KTXL-TV, une chaîne détenue par le même groupe.Enregistrement du FBIEn 2013, les autorités fédérales étaient remontées jusqu’à lui et l’avaient inculpé alors qu’il travaillait pour l’agence de presse Reuters, en tant que chargé des réseaux sociaux. Il a depuis été licencié.Pendant le procès, Matthew Keys a nié avoir transmis ces informations, affirmant qu’il faisait des recherches sur Anonymous et considérant que son « seul crime était d’avoir commis un acte de journalisme ». Dans un enregistrement du FBI datant de 2012, il avait pourtant avoué les faits – il affirme aujourd’hui que ces déclarations ont été sorties de leur contexte.La peine n’a pas encore été prononcée, mais l’ancien journaliste a déjà annoncé qu’il ferait appel, considérant les chefs d’accusation démesurés par rapport au piratage effectif du site. Bière : les quatre multinationales qui se cachent derrière des centaines de marques • Mis à jour le Mathilde Damgé SABMiller rejette l’offre à 92 milliards d’euros du géant de la bière AB InBevLes quatre leaders mondiaux, AB InBev, suivi de SABMiller, de Heineken et de Carlsberg, brassent près de la moitié de la bière mondiale et exploitent près de 800 marques à eux seuls.Ci-dessous, les marques exploitées par le néerlandais Heineken (18,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012), le belge Anheuser-Busch InBev (29 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012), le britannique SABMiller (25,42 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012) et le danois Carlsberg (9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012). Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data « Dinergate » : le maire de Rome rembourse 20 000 euros de frais de bouche • Mis à jour le Le maire de Rome, Ignazio Marino, est l’un des hommes politiques les plus impopulaires d’Italie et on l’a dit sur le point de démissionner. Il a finalement accepté, jeudi 8 octobre, de rembourser 20 000 euros de notes de restaurant payées avec la carte de crédit de la ville et suspectées d’être des dépenses personnelles. « Avec ce geste, je veux tirer un trait sur les polémiques inutiles et surréalistes de ces derniers jours, qui ne font aucun bien à Rome », a écrit Ignazio Marino sur sa page Facebook.Cette décision n’a pas pour autant mis fin à l’affaire, puisque la justice italienne a ouvert une enquête et que ses alliés du Parti démocrate (PD), la formation du président du Conseil, Matteo Renzi, ont pris leurs distances avec lui. L’examen des notes de frais montre que celles-ci concernent principalement des frais de bouche dans des restaurants proches de son domicile lors de jours fériés ou de week-ends.Depuis des jours, une partie de la presse italienne décortique toutes ses additions, à la recherche de celle qui prouvera qu’il a dîné en tête à tête avec sa femme et non avec un ambassadeur ou un homme d’affaires. Ce « dinergate » n’est que l’énième épisode d’un long feuilleton relaté à l’envi par une partie des médias italiens sur les gaffes, ratages et supposées malversations de cet ancien chirurgien, réputé jusqu’à présent plutôt honnête.Sorti indemne du scandale de « Mafia capital »Elu en 2013 pour cinq ans, le maire, qui se déplace à vélo, a d’abord été accusé d’avoir utilisé sans permis d’accès valide sa Fiat Panda personnelle dans le centre-ville historique. Il est aussi critiqué pour avoir banni les voitures de la grande avenue longeant les forums antiques et limité les terrasses des restaurants sur les places ou trottoirs.Il est pourtant sorti indemne du scandale de « Mafia capitale », le plus gros ayant jamais atteint Rome, qui avait révélé un vaste réseau de corruption impliquant l’ancien maire de droite, mais aussi plusieurs élus du Parti démocrate (PD, au pouvoir).Le pape lui-même a participé à la fin de septembre à cette offensive, en démentant dans des termes très vifs avoir jamais invité M. Marino lors de sa visite à Philadelphie. Les commentateurs se demandent parfois ce qui justifie pareille campagne de dénigrement et certains y voient une forme de vengeance de la part de tous ceux qui tiraient profit du réseau de « Mafia capitale ». Mais d’autres y voient plus simplement la rançon de sa supposée incompétence et son inaction face aux désordres d’une ville dont les habitants ne supportent plus les retards dans les transports en commun et la saleté dans les rues. Coups de feu contre un député tunisien • Mis à jour le La Tunisie frappée au cœur par le djihadisme Trois nouvelles attaques à l’arme blanche en Israël et en Cisjordanie • Mis à jour le Quatre personnes ont été agressées au tournevis, jeudi 8 octobre, dans les rues de Tel-Aviv. Les victimes, légèrement touchées, ont été hospitalisées. Des passants ont pris en chasse l’assaillant, selon le quotidien Haaretz. Celui-ci a été abattu par un membre des forces de sécurité. De son côté, l’Agence France-Presse, précise qu’une soldate fait partie des individus pris pour cible et qu’elle souffrirait de blessures graves.L’armée a également annoncé qu’un Palestinien avait poignardé un Israélien près de la colonie de Kiryat Arba, à l’est d’Hébron, en Cisjordanie. L’agresseur a pris la fuite. Il est recherché par l’armée. Sa victime a été évacuée vers les services d’urgence et se trouve dans un état grave.Plus tôt dans la journée, un Israélien de 25 ans a été grièvement blessé lors d’une autre attaque au couteau dans le nord de Jérusalem, sur un grand axe qui sépare des quartiers juifs orthodoxes de quartiers palestiniens. L’agresseur, un Palestinien de 19 ans du camp de réfugiés de Chouafat, à Jérusalem-Est, a été arrêté, a déclaré le porte-parole des forces de l’ordre, Micky Rosenfeld. Sa victime, poignardée au cou, se trouve dans un « état grave ». Israël-Palestine : vers une nouvelle intifada ?Israël-Palestine : Abbas et Nétanyahou sous la pression de leur base Le prix Nobel de littérature attribué à la Biélorusse Svetlana Alexievitch • Mis à jour le Julie Clarini En attribuant le prix Nobel de littérature à la Biélorusse Svetlana Alexievitch, qui faisait figure de grande favorite, l’académie suédoise récompense une auteure qui a la passion du réel. De livre en livre, cette écrivaine engagée, née en Ukraine en 1948, dénonce la guerre, la violence, le mensonge dont fut tissée l’histoire de l’ancien empire soviétique. Première femme de langue russe à recevoir cette récompense, elle prend la suite de Pasternak (1958), Soljenitsyne (1970) et Brodsky (1987).Son œuvre forte et cohérente chemine à la lisière du documentaire. Les livres de Svetlana Alexievitch – six à ce jour – sont bâtis à partir de récits, tous patiemment collectés, dans un souci de vérité et de justesse. « Je vais vers l’homme pour rencontrer son mystère », dit-elle, « d’âme à âme, parce que tout se passe là ». Svetlana Alexievitch n’a jamais recours à la fiction : seul le récit lui paraît être véritablement à la hauteur de ce qui arrive. Elle en donne la preuve dès son premier ouvrage, La guerre n’a pas un visage de femme, publié en 1985, rassemblant les souvenirs des combattantes de la seconde guerre mondiale. Rompant avec la geste héroïque, l’ouvrage fait entendre la vérité de cette « inhumaine besogne humaine » qu’est la guerre. Il est jugé « antipatriotique, naturaliste, dégradant » par les pouvoirs en place. Mikhaïl Gorbatchev, malgré la polémique, n’interdit pas le livre. Il se vend en URSS à plusieurs millions d’exemplaires. Lire le portrait : Svetlana Alexievitch, en lettres rouges « Sculpter une époque »Mais c’est Les Cercueils de zinc (1989), consacré au retour d’Afghanistan, qui la mène devant la justice en même temps qu’il la fait connaître en Europe. Sept ans plus tard, La Supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’Apocalypse, traduit en dix-sept langues, – et à ce jour encore interdit en Biélorussie –, donne la pleine mesure de son talent : un chœur d’hommes et de femmes y raconte le calvaire subi après l’accident nucléaire. Magistrale polyphonie que l’on retrouve dans son dernier ouvrage en date, La Fin de l’homme rouge (2013, prix Médicis essai), consacré à cet « homo sovieticus » qu’il s’agit de sauver du mensonge et de l’oubli en en racontant les rêves, les épreuves et surtout le tragique destin. « Sculpter une époque », voilà ce qui importe à l’écrivaine, rendre ses spasmes et ses tremblements. Non pas l’histoire, telle que consignée dans les archives et les chroniques autorisées, mais « l’histoire des émotions, de l’esprit, de l’expérience humaine ». Lire la tribune de Svetlana Alexievitch publiée en 2014 : Poutine et les bas instincts Fille d’instituteurs qui l’ont inscrit aux Komsomols (les Jeunesses communistes), élevée dans une petite ville, Svetlana Alexievicth a fait des études de journalisme en Biélorussie. Très critique du régime d’Alexandre Loukachenko qui préside aux destinées de son pays depuis plus de vingt ans, elle vit aujourd’hui à Minsk, après un long séjour à Berlin.« Ne pas faire de concessions devant un pouvoir totalitaire » Julie Clarini Journaliste au Monde Les Kosovars auront plus de difficultés à demander l’asile en France • Mis à jour le Maryline Baumard L’Union européenne a reçu plus de 213 000 demandes d’asile d’avril à juin ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Au Kosovo, la désillusion face à la tutelle européenne Maryline Baumard Journaliste Quiz de l'Atelier diktée : les pitres aux Romains Pierre Rubenach Vous avez été très nombreux, voilà deux semaines, à vous prendre au jeu de notre quiz d'orthographe. Mots étranges, grammaire retorse, culture générale, l'Atelier diktée vous propose en dix questions (parfois tordues) de tester votre connaissance du français. Pierre Rubenach Raaaaah ! Safe Harbor : « Il y a une seule solution, les Etats-Unis doivent protéger les données personnelles » • Mis à jour le Yves Eudes Les conséquences de l’invalidation de l’accord « Safe Harbor » sur les données personnellesMax Schrems, le « gardien » des données personnelles qui fait trembler les géants du Web Yves Eudes Grand reporter La prépa gratuite aux écoles de journalisme recrute Claire Ané « La chance aux concours », la prépa gratuite qui œuvre pour plus de mixité sociale dans les médiasDeux candidats sur trois réussissentLa formation est assurée bénévolement par des journalistes en activité, de novembre à juin, quatre heures chaque samedi et certains soirs en semaine. Au programme, rédaction d’articles, de synthèses, questionnaires d’actualité et de culture générale, concours blancs, cours d’anglais… Des visites de rédactions sont également prévues. Une aide pourra être proposée aux étudiants pour financer les frais liés aux concours des différentes écoles, et, une fois admis, pour payer les droits d’inscription.Si le rythme est soutenu, le résultat est au rendez-vous : l’an dernier, 16 des 24 étudiants préparés à Paris ont intégré une école de journalisme reconnue. Parmi les 170 bénéficiaires du dispositif depuis sa création, près de deux sur trois ont réussi les concours et huit sur dix sont devenus journalistes.La sélection se fait à partir d’un CV, d’un dossier de candidature puis d’un entretien. « Les critères qui nous importent le plus, c’est l’envie de devenir journaliste. On ne prend pas forcément ceux qui ont les meilleures aptitudes scolaires, mais ceux qui sont conscients de ce qu’est le métier, et savent ce qu’ils vont lui apporter », explique Baya Bellanger, l’initiatrice et la présidente honoraire de La Chance aux concours.« C’est un plus si les étudiants ont pris la peine de se renseigner sur les différentes écoles, et peuvent expliquer celle(s) qui les intéresse (nt) particulièrement », précise Lucie Guesdon, coordinatrice de la CAC.Certains candidats jugés particulièrement autonomes pourront bénéficier d’un autre dispositif que la prépa a baptisé « Coup de pouce ».Pour postuler, il faut :- être boursier ou, pour ceux qui ne sont plus étudiants, ne pas dépasser le plafond de revenus ouvrant droit à une bourse.- être titulaire au minimum d’un diplôme bac + 2, ou de 120 crédits ECTS (Système européen de transfert et d’accumulation de crédits).- être âgé de moins de 26 ans au moment des concours (né après le 31 décembre 1990)Les informations sont disponibles sur le site internet de La Chance aux concours. Claire Ané Journaliste au Monde.fr Mort de Leny Escudero, l’homme qui chantait « Pour une amourette » • Mis à jour le Le chanteur et compositeur Leny Escudero est mort, vendredi 9 octobre, à l’âge de 82 ans, a annoncé sa famille.Leny Escudero, de son vrai nom Joaquim Escudero, était devenu célèbre dans les années 1960 et 1970 avec des titres comme Pour une amourette et Ballade à Sylvie. Il est mort « des suites d’une insuffisance respiratoire aiguë », a précisé son épouse à l’AFP.Terrassier, carreleur, vedette de la chansonLeny Escudero est né à Espinal, dans la province espagnole de Navarre, le 5 novembre 1932. Sept ans plus tard, ses parents, républicains espagnols d’origine gitane, quittaient le pays ravagé par la guerre civile et rejoignaient la France – d’abord la Mayenne, puis Paris.Il a exercé différents métiers, comme terrassier et carreleur, avant de devenir une vedette de la chanson avec Pour une amourette, sortie en 1962. Dans les années 2000, il a participé à la tournée « Age tendre » et a triomphé une dernière fois à l’Olympia en 2007. Communiste convaincu, il n’a jamais totalement accepté les règles du show-business, et a composé au long de sa carrière plusieurs chansons engagées comme Vivre pour des idées ou Je t’attends à Charonne. En 2007, il avait participé au meeting de soutien à Ségolène Royal au stade Charlety. Les « Family vlogs », ou la téléréalité faite maisonAux Etats-Unis et au Royaume-Uni, des familles se mettent en scène dans des vidéos YouTube. Avec, à la clef, un succès commercial pour certaines, et de nombreuses questions éthiques. • Mis à jour le Damien LeloupCaleb Bratayley est mort à l’âge de 13 ans ; son éloge funèbre a été diffusé en direct sur Periscope. 80 000 personnes se sont abonnées au compte qui avait été créé pour cette diffusion. Caleb – Bratayley est un pseudonyme – était l’un des personnages principaux des Bratayley, une sorte de série familiale en téléréalité diffusée sur YouTube.Entièrement filmée, réalisée et diffusée par cette famille de cinq personnes, cette mini-série se concentre, dans des épisodes publiés plusieurs fois par semaine, sur la vie quotidienne des enfants Bratayley, quelque peu mise en scène. Jeux, moments du quotidien, blagues entre frères et sœur... Les 1,7 million d’abonnés au compte YouTube ont suivi pendant des années les progrès d’Annie et de Hayley en gymnastique, et ceux de Caleb au base-ball, entre deux séquences de mignonnes bêtises enfantines, et chacun des enfants disposait aussi de son compte YouTube individuel, suivis par plusieurs centaines de milliers de personnes. Caleb's death has raised many questions about how and why this could happen to a seemingly healthy boy. Sadly, tests have confirmed today that Caleb passed away from an undetected medical condition. We'll have more definitive answers in the coming weeks but ask that you help us celebrate his life instead of focus on his death. Due to an outpouring of support and people's hope to be part of his memorial, we have decided to live-stream the ceremony tomorrow at 8pm EDT. Additional information below. Thank you for all your kindness during this difficult time. Find the live-stream at: Periscope = @bratayley Facebook = Facebook.com/bratayley Une photo publiée par Annie Hayley Caleb Bratayley (@officiallybratayley) le 5 Oct. 2015 à 17h30 PDT La diffusion du service funéraire en direct sur les réseaux sociaux a fait polémique – la famille a expliqué avoir fait ce choix à la demande de sa communauté de fans, qui ont publié des dizaines de milliers de messages de condoléances un peu partout en ligne. Parmi les messages, beaucoup demandaient s’il serait possible de suivre la cérémonie, tout comme les internautes pouvaient suivre, quasi-quotidiennement, la vie de la famille sur YouTube. Vie privée et communauté, sincérité et mise en scène : des problématiques qui sont au cœur des débats qui ont accompagné le succès, ces dernières années, des « Family vloggers », ces « blogs vidéo » dans lesquels des familles mettent en scène leur vie sur YouTube.Des comptes YouTube monétisés par une filiale de DisneyDes comptes comme celui des Bratayley, il en existe des centaines : des célèbres (Family fun pack), des inconnues (Our family nest)... Ces familles vivent principalement aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon, et mettent en scène leur quotidien sur le modèle de la plus célèbre d’entre elles, les Shaytard. Près de quatre millions d’abonnés suivent les péripéties romancées de cette famille mormone de sept enfants, dans une sorte de version adaptée à l’ère de la téléréalité de la série Sept à la maison. Un vrai conte de fées à l’américaine : grâce au bagout et à son humour, cette famille, qui vivait de l’aide alimentaire avant de publier ses premières vidéos, a fait fortune.Outre les revenus publicitaires de leurs vidéos, estimés à plus de 1,5 million de dollars par an, les Shaytard ont lancé leur propre ligne de vêtements, qui fonctionne sur un principe d’abonnement plutôt onéreux. Ils touchent également des revenus grâce aux comptes YouTube « secondaires » du père, Carl, où il publie par exemple des vidéos sur l’iPhone. La famille a également fait l’objet d’un documentaire sur sa pratique de la vidéo, qui lui a rapporté 200 000 dollars.La famille Bratayley est moins connue que les Shaytard – malgré un nombre d’abonnés très confortable. Mais outre les similarités entre leurs vidéos – des séquences qui mettent en scène les bêtises d’enfants sages – un autre point commun les rapproche : comme la plupart des « Family vloggers » connus, ils sont représentés par l’entreprise Maker Studio.Spécialisée dans les vidéos YouTube et les contenus adaptés aux réseaux sociaux, cette société a été rachetée par le groupe Disney en 2014 pour la somme de 500 millions de dollars ; un montant qui pourrait doubler si les résultats financiers de l’entreprise dépassent un certain seuil. Une vente qui a également rapporté beaucoup d’argent directement à Carl Shay, le « papa » des Shaytard, qui était cofondateur du studio.« Familles modèles » et conséquences psychologiquesMaker studio, qui commercialise la publicité et monte des « opérations spéciales » (placement produits, vidéos promotionnelles pour des marques avec des YouTubeurs célèbres...) ne représente pas uniquement des YouTubeurs familiaux – elle revendique des accords avec plus de 50 000 diffuseurs, dans des secteurs du divertissement aussi variés que la mode, le cinéma, les jeux vidéo, le sport... Ses « YouTubeurs famille » partagent en revanche beaucoup de caractéristiques : des familles qui comptent au moins deux enfants, drôles, et qui ne parlent pas ou peu des sujets qui fâchent. Des familles modèles calibrées sur mesure ? Sévère, Gawker note que Caleb Bratayley « a clairement été modelé pour devenir un sympathique archétype, celui du “jeune garçon mignon et inoffensif” ».Malgré tout, les « Family vloggers » ne sont pas exempts de polémiques, ni absents des pages des magazines people – qui spéculaient encore récemment sur une possible nouvelle grossesse dans la famille Shaytard. Et si ces vidéos ne parlent pas de politique ni de religion, la décision des Bratayley d’élever leurs enfants à la maison en utilisant des manuels créationnistes, ou la position de Carl Shay, également créationniste, sur l’avortement, ont généré des débats publics. Surtout, la question des conséquences psychologiques pour les enfants ainsi mis en scène n’en finit plus d’alimenter les discussions. Outre les risques de harcèlement, le pédopsychiatre John Oates notait dans le Guardian que la présence en ligne de vidéos d’enfance peut générer, à l’adolescence, du stress et de l’anxiété. Contrairement aux enfants-acteurs, les enfants présents dans ces vidéos ne sont pas protégés par des accords professionnels ou les lois qui encadrent le travail des acteurs mineurs . Et les revenus générés par leurs vidéos ne sont pas, non plus, bloqués sur des comptes en attendant leur majorité : ce sont les parents qui touchent les droits sur les comptes familiaux.« Respect du deuil » et funérailles en directOù placer la limite ? La famille Bratayley diffuse ses vidéos sous un nom d’emprunt ; elle a diffusé les funérailles de son fils sur Internet, mais a annoncé une pause dans ses diffusions et a demandé à ses fans de respecter son deuil – refusant par exemple de s’étendre sur les causes de la mort de Caleb, décédé d’une maladie non diagnostiquée. La relative discrétion de la famille, qui n’avait pas souhaité, dans un premier temps, rendre publiques les causes du décès, a poussé une partie de la presse américaine à enquêter sur cette mort, alors qu’une partie de l’Amérique se passionnait pour l’événement. Plusieurs articles ont ainsi révélé le véritable nom de la famille, et la police locale a dû publier un communiqué pour confirmer qu’à ce stade de l’enquête, aucune cause criminelle n’était envisagée.Après la mort de Caleb, le compte des Bratayley a publié sur YouTube une autre vidéo d’hommage à leur fils. Intitulée  Cher moi du futur, et regardée plus de 4,5 millions de fois, elle débute par un message expliquant qu’elle a été enregistrée la veille de la mort du jeune homme. On y voit Caleb se prêter à l’exercice d’interroger son « moi du futur ». Quelles questions lui pose-t-il ? « Est-ce qu’il y a encore des [restaurants] Taco Bell ? Est-ce qu’il y a de nouveaux sports ? » La vidéo se coupe abruptement.« Cette vidéo ressemble à un vrai travail de deuil, résume le Washington Post. Elle ressemble aussi à un moment partageable, embeddable, diffusable de plus. Et il n’y a aucune raison pour qu’elle ne puisse pas être les deux à la fois. » }); Damien Leloup Journaliste au Monde ReportageAu Gabon, un « Africa Forum » sans Richard Attias, ni électricitéPar Raoul Mbog (Emone-Mekak (Gabon), envoyé spécial) • A Emone-Mekak, le chef du village, Eugène Mba Nguong, attend dans sa case éclairée par une lampe à pétrole les autres participants de notre forum improvisé.Crédits : Raoul MbogL’Afrique manque d’électricité et d’universités, mais pas de forums ni de conférences« De quoi parlent-ils dans ces réunions ? Tout ça ne nous concerne pas. Ils font des discours et ils sont incapables de goudronner une route de 80 kilomètres », poursuit Pierre Mbeng, cultivateur, furieux, en évoquant la piste cahoteuse qui relie son village étouffé par la forêt équatoriale à la capitale et que brave, un jour sur deux, un minibus déglingué. La diatribe fait l’unanimité parmi les participants du forum inopiné d’Emone-Mekak, mais le téléviseur Sharp suscite quelques jalousies. Et bien que l’écran posé au milieu de sa pièce ne s’anime jamais, le vieux cultivateur n’est pas insensible au prestige qu’il lui procure.« Mbeng, tu n’es qu’un vantard. Moi je n’ai même jamais pu m’acheter un simple radiocassette à piles, réplique Gloria Ntoum, femme imposante, au verbe haut. Seule présence féminine dans cette assemblée d’hommes, elle est la commerçante du coin. On vit comme des animaux, assène-t-elle. Même les animaux sont mieux. Parce que quand ça ne va pas, ils grimpent dans les arbres. »350 000 Gabonais sans électricitéIl y a bien un dispensaire médical, à Emone-Mekak, mais ses portes ont fermé, faute de raccordement au réseau électrique. Le bâtiment d’un seul niveau, entouré de bananiers, a fonctionné quelques mois il y a une dizaine d’années, grâce à un groupe électrogène. Puis l’engin a rendu l’âme et les infirmiers affectés au village ont refusé de s’y rendre.Il faut de la lumière pour le continent noirLe Gabon se classe fièrement au quatrième rang des pays d’Afrique subsaharienne producteurs de pétrole. Ses revenus importants issus des hydrocarbures, ramenés à une population de taille modeste (1,7 million d’habitants), pourraient accréditer l’idée que la population vit dans un confort digne d’un pays développé. Le PIB par habitant de quelque 20 500 dollars par an ces dernières années est considéré comme « revenu intermédiaire, tranche supérieure » par la Banque mondiale et n’est pas très éloigné de celui de la Hongrie (23 200 dollars) ou du Portugal (25 600 dollars), deux pays dont les habitants ont accès à des infrastructures et un réseau électrique digne de ce nom.Mais au Gabon, 30 % de la population est considérée comme « pauvre », d’après une étude en 2014 du cabinet McKinsey commanditée par une commission présidée par la première dame, Sylvia Bongo. L’enquête de 25 pages aurait coûté entre 8 milliards de francs CFA (environ 12 millions d’euros), selon le gouvernement, et 18 milliards de francs CFA (environ 27 millions d’euros), selon des organisations de la société civile. De fait, 350 000 Gabonais ne sont tout simplement pas raccordés à l’électricité, y compris les 300 âmes d’Emone-Mekak, et les autres souffrent tous les jours de coupures qui durent souvent plusieurs heures, voire la journée entière. Gloria (à gauche) reçoit des clients dans sa gargote où elle vend du mongrokom, un alcool à base de maïs.Crédits : Raoul Mbog« Avant, les Equatoguinéens étaient pauvres et venaient chercher de quoi vivre chez nous, affirme le chef du village, Eugène Mba Nguong, un homme chétif de 48 ans qui en paraît dix de plus. Maintenant, ils ont tout. Dès qu’on passe la frontière (à une dizaine de kilomètres au nord, de l’autre côté du Rio Muni), il y a des routes goudronnées et de l’électricité. »Électrification de l’Afrique : le rapport choc de Kofi AnnanRichard Attias : « Ne mettez pas en doute mon éthique »A Emone-Mekak, la lueur des lampes-tempête permet à peine de distinguer le visage de nos panélistes d’un soir. Nouvelle tournée de mongrokom, que vend Gloria Ntoum, la commerçante. « Je n’ai pas besoin d’un homme dans ma vie », clame-t-elle pour justifier son célibat. Son insolence agace l’assemblée.– Tu sais qu’autrefois, les femmes n’avaient pas le droit d’entrer ici ?, grogne Jean Nomo, sans occupation connue mais qui se fait appeler John Garang, du nom de l’ex-chef rebelle sud-soudanais tué dans un accident d’hélicoptère en 2005.– Oui, mais ce temps est passé. Je ne serai jamais l’esclave d’un homme.– Qui te demande ça ? On te dit juste de parler avec respect.– On n’est pas à l’armée ici. On ne mange pas le respect.L’échange s’anime. John Garang est moqué pour ses rêves de jeunesse frustrés : il voulait devenir officier. Gloria, elle, doit se défendre d’être une séductrice. De vieilles histoires resurgissent, des moments difficiles aussi. L’humeur d’Eugène Mba Nguong, le chef du village, s’est assombrie au souvenir de ses ennuis domestiques. « Ma femme est en grève contre moi », lâche-t-il. Une manière pudique de dire que son épouse a quitté le domicile conjugal il y a quelques mois, avec perte et fracas. Le drapeau du Gabon flotte devant la parcelle du chef Eugène Mba Nguong, à Emone-Mekak.Crédits : Raoul MbogUn silence gêné s’installe et fait office de clôture officielle du forum. Chacun repart dans la nuit, en faisant attention à ne pas tomber dans le puits. Le chef remonte le verre de ses deux lampes à pétrole et souffle sur la mèche. Il n’est pas encore dix heures et le village s’endort.Le lendemain, le chant du coq, long et rauque, interrompt le concert strident des grillons nocturnes. La silhouette frêle et voûtée de Julienne Zomo, la sœur du chef, apparaît dans la cour. Son chien famélique pousse quelques aboiements en réponse aux premiers caquètements des poules que la paysanne fait sortir de leur grange. Dans quelques minutes, le soleil percera à travers les arbres. Alors Julienne distinguera mieux les formes et les chemins, et s’en ira rejoindre ses champs non loin de là, jusqu’au crépuscule.Printemps tunisien : un Nobel en soutien à un processus fragileFrédéric Bobin (Tunis, correspondant) • Le 14 janvier à Tunis, lors des célébrations du quatrième anniversaire de la révolution de 2011.Crédits : ANIS MILI / REUTERSLa révolution tunisienne, une exception dans le chaos des « printemps arabes »Grèves et mouvements sociauxLes Tunisiens ont pourtant bien des raisons de se plaindre d’une transition qui est loin d’avoir répondu à leurs attentes. L’un des reproches les plus amers tient dans la stagnation économique et sociale. La croissance économique est en berne, elle n’atteindra en 2015 pas le 1 % officiellement escompté. Dans ce contexte, l’antagonisme entre le syndicat Union générale du travail tunisien (UGTT) et la fédération patronale UTICA (Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat) – ironiquement tous les deux lauréats du Nobel – s’aigrit autour de négociations salariales dans le secteur privé. Des grèves et mouvements sociaux éclatent ici et là, notamment dans le bassin minier traditionnellement rebelle de Gafsa, où le printemps a été chaud. Pour ajouter à la confusion, le gouvernement dirigé par le parti Nidaa Tounes – écartelé entre son aile droite et son aile gauche – peine à élaborer un plan de réformes économiques cohérent, au grand dam de bailleurs comme le Fonds monétaire international (FMI).Dans ce climat morose, deux périls ont émergé en 2015. Le premier a été l’apparition d’un terrorisme djihadiste résolu à frapper dans le sang l’image internationale de la Tunisie, avec l’objectif évident de plonger le pays dans un chaos général. Les attentats visant le Musée du Bardo à Tunis (le 18 mars) puis un hôtel de Sousse (le 26 juin), qui ont causé la mort de 59 touristes étrangers, ont illustré cette nouvelle menace. L’Etat tunisien, déjà confronté au flottement de son appareil sécuritaire après la révolution, est apparu d’autant plus dépassé par les événements que les effets de contagion de la guerre dans la Libye voisine ajoutaient à son impuissance. Ces attentats sont survenus à un moment où la mouvance djihadiste tunisienne était en pleine recomposition : des cellules liées à la branche libyenne du groupe Etat islamique (EI) montaient en puissance dans un paysage jusque-là dominé par le groupe Okba Ibn-Nafaa, émanation d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) opérant à partir de la frontière algérienne. A Sousse, sur le site de l'attentat, le 27 juin.Crédits : Darko Vojinovic / APNouvel incident avec une arme à feu sur un campus aux Etats-Unis • Mis à jour le La « triste routine » des fusillades aux Etats-UnisQuatre graphiques pour comprendre l’ampleur des tueries de masse aux Etats-Unis Données et vie privée... ce que contient le rapport de la Commission numérique • Mis à jour le Martin Untersinger La loi numérique cible les données personnellesLa loi renseignement attaquée par des journalistes devant la Cour européenneJean-Marie Delarue se dit « préoccupé » par le contrôle du renseignement Martin Untersinger Journaliste au Monde FIFA : Issa Hayatou, un intérimaire controversé • Mis à jour le Rémi Dupré « Je vais tout faire pour être à la hauteur. » Sur l’antenne de RFI, Issa Hayatou, a pris un ton grave, jeudi 8 octobre, alors qu’il venait d’être nommé président intérimaire de la Fédération internationale de football (FIFA). A 69 ans, le Camerounais se voit temporairement confier les commandes d’un navire à la dérive à la suite de la suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours de son amiral suisse Joseph « Sepp » Blatter, 79 ans et en poste depuis 1998. « Toute personne qui déconnera sera suspendue. Personne ne doit être à l’abri », a d’ailleurs lancé celui qui est vice-président « senior » de la FIFA, membre de son comité exécutif depuis 1990 et surtout puissant patron de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1988.« C’est typique du système FIFA qu’un éléphant comme Hayatou prenne l’intérim », se gausse un ex-compagnon de route de Blatter. Ce dernier n’est pas le seul observateur avisé à mettre en doute la capacité du sexagénaire, doté d’une santé fragile, à conduire les réformes institutionnelles nécessaires (limite des mandats, nomination des membres du comité exécutif) d’ici au congrès électif extraordinaire de l’organisation mondiale, prévu le 26 février. Un scrutin pour lequel le Camerounais ne sera pas candidat.Un ancien opposant de BlatterIl faut dire que le dirigeant à poigne, réélu en 2013 pour un septième mandat à la tête de la CAF, ne passe guère pour un réformateur. « La longévité d’Hayatou s’explique par son habileté tactique, assure un fin connaisseur du football africain. L’Afrique est divisée en plusieurs groupes rivaux. Hayatou a parfois eu deux, trois adversaires face à lui. Et donc les voix se sont souvent éparpillées. »Frère de Sadou Hayatou, premier ministre du Cameroun de 1991 à 1992, le président de la CAF est issu d’une fratrie qui descend des sultans islamisés du XVIe siècle. Successeur à la tête de la Confédération africaine de l’Ethiopien Ydnekatchew Tessema, il peut se targuer d’avoir permis à son continent d’obtenir cinq billets qualificatifs pour la phase finale de Coupe du monde. En 2004, l’attribution du Mondial 2010 à l’Afrique du Sud représente sans conteste l’un des plus grands succès de son règne.« Il n’est pas issu du sérail politique, explique un ancien pilier de la FIFA. C’est l’un des rares dirigeants francophones à avoir pris la présidence de la CAF. Il a une forte personnalité. On l’entend lorsqu’il prend la parole. Il pense avant tout à l’Afrique et est moins préoccupé par des intérêts politiques. C’est l’un des membres du comité exécutif les plus indépendants. » « Son engagement en faveur du football africain et du sport en général est superbe. C’est plaisant de siéger à côté de lui », loue un ex-membre du comité exécutif de la FIFA.Avant de devenir le fidèle bras droit de Sepp Blatter, Issa Hayatou avait été pourtant l’un de ses principaux opposants. En 1998, le Camerounais avait vainement exhorté les cinquante-deux associations nationales africaines à soutenir unanimement le Suédois Lennart Johansson, alors président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), contre le Suisse, secrétaire général de la FIFA, dans la course à la succession du Brésilien Joao Havelange. Homme d’appareil et de réseaux, Blatter l’avait emporté.Quatre ans plus tard, le colosse à la fine moustache s’était présenté contre le président sortant, déstabilisé par la faillite en 2001 d’International Sport and Leisure (ISL), société de marketing sportif qui gérait les droits télévisés de la FIFA. Soutenu par cinq membres du comité exécutif, Issa Hayatou s’était pourtant lourdement incliné (56 voix contre 139 pour son adversaire) lors du congrès de Séoul, quelques jours avant l’ouverture du Mondial 2002. « Il n’avait pas fait le plein des voix du côté de la CAF », se souvient un connaisseur de la FIFA.Allégations de corruptionLoué en interne pour sa probité, le Camerounais fait pourtant l’objet de nombreuses allégations de corruption, notamment dans le cadre du processus d’attribution du Mondial 2022, au Qatar. En janvier 2010, il avait chapeauté le congrès de la CAF à Luanda (Angola), un événement sponsorisé par le richissime émirat contre 1,8 million de dollars. En lice pour obtenir l’organisation du Mondial, la puissance gazière s’était ainsi assuré la présentation exclusive de sa candidature aux délégués du football africain.Phaedra Almajid, l’ex-responsable de la communication du comité de candidature du Qatar, a depuis affirmé qu’à cette occasion trois dignitaires de la CAF se seraient engagés à voter pour l’émirat en échange de contreparties financières. En mai, elle a notamment accusé nommément Issa Hayatou d’avoir alors réclamé 1,5 million de dollars. En 2011, ce dernier avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO) après avoir reconnu qu’il avait touché, en 1995, pour le 40e anniversaire de la CAF, 100 000 francs (15 200 euros) en liquide de la société ISL. « En dépit de tout ce que la presse raconte, jamais je n’ai été trempé dans ces histoires », a-t-il tonné sur RFI.Dans sa lourde tâche, Hayatou s’appuiera sur le secrétaire général intérimaire de la FIFA, Markus Kattner, qui a pris la suite du Français Jérôme Valcke, écarté le 17 septembre, et lui aussi suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours suite à des allégations de corruption. Rémi Dupré Journaliste au Monde Les inondations dans le Sud pourraient coûter jusqu’à 650 millions d’euros A quoi sert la déclaration de catastrophe naturelle ?Inondations : 6 questions et 4 cartes pour comprendre l’ampleur des dégâts La gazette du Mondial de rugby : le mois du somnambulisme, un homme ivre et des poubelles • Mis à jour le Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIQuestion : avez-vous une préférence pour votre quart de finale, France ou Irlande ? Réponse : « Honnêtement, je ne vais pas répondre à cette question. Peu importe l’adversaire, ce sera une sacrée équipe. L’équipe que nous allons affronter en quart de finale sera une équipe qui peut potentiellement aller au bout. Nous sommes impatients. Nous sommes prêts à jouer n’importe qui. » A l’image de leur numéro 8 Kieran Read, les All Blacks n’oublient pas qu’ils ont encore un match de poule à jouer – vendredi à 21 heures contre les Tonga – avant de se projeter vers les quarts de finale.D’autant que les Néo-Zélandais sont toujours à la recherche d’un match de référence dans cette Coupe du monde. Certes, les statistiques de leurs trois victoires en poule (contre l’Argentine, la Namibie et la Géorgie) sont proches de la perfection : 70 % d’occupation, 63 % de possession, 613 mètres parcourus, 173 mètres concédés. Mais ça n’empêche pas la presse néo-zélandaise de s’ennuyer. Le quotidien The New Zealand Herald a même qualifié ces premières semaines de compétition de « mois du somnambulisme ».L’entraîneur en chef, Steve Hansen, est formel : « Oui », le niveau de jeu va augmenter. « Mais nous sommes satisfaits par la façon dont nous faisons notre petit bonhomme de chemin, note-t-il. Nous réalisons que nous devons nous améliorer et nous en avons l’opportunité contre les Tonga, une équipe dure. »Ce match sera aussi l’occasion pour Ma’a Nonu de fêter sa centième cape en tant que All Black. Ce qui n’était pas gagné d’avance, à en croire Steve Hansen, qui fait partie du staff depuis 2004 et a vu grandir Nonu. « La première fois que j’ai discuté avec Ma’a, c’était pour lui dire : “Nous ne pensons pas que ça va marcher. Nous voudrions que tu fasses du [rugby à] VII.” Et il y est allé et cela l’a changé. Il est passé de centre intimidant et perforateur au centre complet et affûté qui a pu avoir autant de sélections. » Ma’a Nonu, qui va rejoindre Toulon après le Mondial, est aussi le seul rugbyman à notre connaissance à avoir porté du eye-liner sur un terrain. « Les stars du rock le font, pourquoi ne pas essayer », avait-il expliqué en 2014. Le Tongien Tevita Mailau sait qu’il ne verra pas beaucoup le ballon lors du match contre les All Blacks, alors il prend ses précautions, et quelques souvenirs.C’EST BONUSPoubelle (1). Pour éviter de s’endormir devant la Coupe du monde, les journalistes du New Zealand Herald Tribune suivent l’émission « ACC Champagne Rugby », laquelle propose, entre autres réjouissances, le « drunk man Rugby World Cup predictor », c’est-à-dire un homme saoul perché sur une échelle et dont la chute sur une poubelle portant le nom d’une équipe doit prédire le vainqueur du Mondial. Magique.Poubelle (2). Dans la foulée du Samoan Daniel Leo, le deuxième-ligne canadien Jamie Cudmore s’en est pris aux méthodes « managériales » de World Rugby, la fédération internationale de rugby, qui organise la Coupe du monde. Sur les réseaux sociaux, le joueur de Clermont a notamment dénoncé le fait que les joueurs dont les équipes sont éliminées doivent quitter la Grande-Bretagne dans les vingt-quatre heures suivant leur dernier match, au risque de devoir payer eux-mêmes leur trajet retour.Hope you guys haven't had to pay to get home like some of us ! https://t.co/AENELXme3G— JNCudmore (@Jamie Cudmore)« Pour moi, ce n’est pas grave, je n’ai pas de problème d’argent, mais ceux qui sont en deuxième division ou étudiants… La Coupe du monde s’est bien déroulée et là, on a l’impression qu’on se fait jeter comme de vieilles poubelles », a précisé Cudmore sur L’Equipe.fr.Ce à quoi World Rugby a répondu vendredi que « contrairement à ce qui avait été écrit », les organisateurs prenaient en charge tous les frais de transport des équipes, aller et retour. Cudmore a pris la fédération au mot :You will be receiving a few bills in the mail then. @rugbyworldcup @WorldRugby https://t.co/3zAOipiGF3— JNCudmore (@Jamie Cudmore)La plus belle. Le Namibien Tinus Du Plessis n’y croyait plus, mais la récompense a fini par tomber : il a été élu homme du match en Coupe du monde, malgré la défaite des siens mercredi contre la Géorgie.VOUS l'avez élu Homme du Match #NAMvGEO — RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup) Erwan Le Duc Journaliste au Monde Les Etats-Unis pourraient arrêter de former des rebelles syriens • Mis à jour le Les Etats-Unis vont réexaminer le bien-fondé du programme mis en œuvre pour soutenir les rebelles syriens, qui a été confronté à de nombreuses difficultés dès son lancement, selon le secrétaire à la défense Ashton Carter. Le président américain Barack Obama devrait acter cette décision dans un discours qu’il prononcera dans la journée du vendredi 9 octobre.Selon le New York Times, l’administration américaine va en réalité annoncer un changement drastique de ce programme de 500 millions de dollars, lancé au début de l’année, et dont le but avoué était de former des forces de combat au sol issues des rangs des groupes syriens modérés capables d’appuyer les frappes de la coalition mise en place par les Etats-Unis pour lutter contre l’Etat islamique.Fin des sites d’entraînement en Jordanie ou au QatarSelon le New York Times, les Américains renonceraient à constituer de nouvelles brigades de combattants pour se concentrer sur la formation et l’équipement de groupes arabes et kurdes existants et déjà en combat contre l’Etat islamique. Les Etats-Unis devraient fermer les sites d’entraînement en Jordanie, au Qatar, en Arabie saoudite ou aux Emirats arabes unis et les remplacer par un nouveau centre, plus petit, en Turquie.Ce programme, lancé en début d’année, a fait l’objet de virulentes critiques. Le 16 septembre, le chef militaire des forces américaines au Moyen-Orient, le général Lloyd Austin, auditionné par la commission des forces armées du Sénat, avait été obligé de reconnaître que Washington ne parvenait pas à constituer une force militaire syrienne crédible contre le groupe Etat islamique (EI). La déroute de la « Division 30 » syrienne, formée par WashingtonSyrie : comprendre qui soutient qui en deux clics Entre Israéliens et Palestiniens, une semaine d’affrontements et d’agressions isolées • Mis à jour le L’escalade des violences entre Palestiniens et Israéliens s’est poursuivie, vendredi 9 octobre. A Gaza, cinq Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés par l’armée israélienne lorsqu’une manifestation a été dispersée par le force. Quelques heures plus tôt, un juif israélien a poignardé quatre Arabes dans le sud d’Israël, la dernière d’une série d’attaques similaires qui ont lieu depuis une semaine et le meurtre d’un couple de colons, criblés de balles sous les yeux de leurs enfants.Tensions et manifestations gagnent la bande de Gaza Face à une foule d’environ 200 personnes, qui manifestaient en signe de solidarité avec les Palestiniens de Jérusalem et de Cisjordanie, et jetaient des pierres près du point de passage de Nahal Oz à Gaza, l’armée israélienne a tiré à balles réelles, tuant au moins cinq personnes et en blessant une vingtaine, selon les autorités palestiniennes.Le chef de file du Hamas dans la bande de Gaza, Ismaïl Haniyeh, n’a pa hésité à dire que la situation actuelle marquait le début d’une nouvelle Intifada, à l’image des soulèvements de 1987 et 2000.« Nous appelons à renforcer et accentuer l’intifada (…) Gaza remplira son rôle dans l’intifada d’Al-Qads [nom donné à Jérusalem par les Arabes ] et elle est plus que prête à l’affrontement. »Attaques à l’arme blanche et affrontements avec la police Depuis une semaine, une série d’agressions à l’arme blanche, couteaux et tournevis, contre des Israéliens et, depuis vendredi des Palestiniens, paralyse le pays.Dernier incident tragique en date, un Juif israélien a agressé au couteau quatre Arabes – deux Bédouins israéliens et deux Palestiniens – à Dimona dans le sud d’Israël, vendredi matin. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui avait évoqué une « vague de terrorisme » essentiellement non organisée, a vivement condamné cet acte dont les motivations seraient nationalistes.Quelques heures avant, un adolescent israélien était légèrement blessé dans le centre de Jérusalem. Son agresseur, un Palestinien, a pris la fuite avant d’être arrêté. Au même moment, une femme a été blessée par balle après avoir tenté de poignarder un garde de sécurité à l’entrée de la gare routière d’Afula. Neuf agressions contre des Israéliens ont été recensées en six jours dans l’Etat hébreu et en Cisjordanie : quatre Israéliens sont morts poignardés à Jérusalem ou ont été abattus par des agresseurs circulant en voiture en Cisjordanie. Parallèlement à ces attaques très ciblées, des affrontements ont eu lieu entre Palestiniens et armée israélienne, lors desquels trois Palestiniens ont été abattus et des dizaines d’autres blessés.D’abord concentrées dans les territoires occupés, les violences se sont répandues jusqu’à Tel-Aviv dans la semaine. Jeudi, quatre attaques à l’arme blanche contre des Israéliens ont été signalées, faisant sept blessés, tandis que deux Palestiniens étaient tués.Foule aux funérailles de l’auteur d’une des agressions mortelles contre des juifsImage précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-5617ec485f5d1'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nAutour de la d\u00e9pouille du jeune homme flottaient les drapeaux du Jihad islamique, du Hamas, du Fatah, mais aussi du mouvement de gauche Initiative nationale palestinienne.\r\nCr\u00e9dits : MOHAMAD TOROKMAN \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Autour de la d\u00e9pouille du jeune homme flottaient les drapeaux du Jihad islamique, du Hamas, du Fatah, mais aussi du mouvement de gauche Initiative nationale palestinienne.","source":"MOHAMAD TOROKMAN 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thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Toutes les tendances politiques palestiniennes étaient représentées parmi les milliers de personnes qui ont assisté, après les prières du vendredi, aux funérailles de Mohannad Halabi dans un village près de Ramallah en Cisjordanie. Le jeune homme de 19 ans a été abattu par les forces israéliennes le 3 octobre, après qu’il eut poignardé quatre Israéliens dans la vieille ville de Jérusalem, causant la mort de deux d’entre eux. Le Jihad islamique, deuxième force islamiste dans les territoires palestiniens, avait alors rapporté qu’il était l’un de ses membres.L’esplanade des Mosquées cristallise les tensionsL’accès à l’esplanade des Mosquées à Jérusalem est de nouveau interdit vendredi aux hommes de moins de 50 ans pour la grande prière hebdomadaire musulmane. Cette restriction avait d’abord été prononcée uniquement à l’adresse des parlementaires israéliens, juifs et arabes. Ces derniers s’étaient dits prêts à défier cette décision.Le site est sacré pour les musulmans comme pour les juifs, ces derniers le révérant en tant que « mont du Temple ». Des affrontements s’y sont produits à plusieurs reprises ces dernières semaines entre fidèles musulmans et policiers israéliens. Ouri Ariel, le ministre de l’agriculture (du parti nationaliste religieux Foyer juif), s’y est rendu plusieurs fois, provoquant la colère des autorités religieuses musulmanes du site. Israël-Palestine : Abbas et Nétanyahou sous la pression de leur base Réactivation du virus Ebola chez une infirmière britannique • Mis à jour le Ebola : résultats encourageants pour un vaccinEbola : les anthropologues sur le terrain Assistante sociale ou éducateur spécialisé, des diplômes qui protègent de la crise • Mis à jour le « Les diplômés de formations sociales accèdent rapidement à l’emploi : 85 % ont trouvé un travail trois mois après leur sortie du système éducatif, contre 67 % des autres diplômés de niveau équivalent » : c’est ce que montre une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée le 5 octobre, qui porte sur les jeunes diplômés de 2010. En voici les principaux constats.Une insertion rapide. « Le temps d’accès moyen à un premier emploi est de 1,5 mois pour les formations sociales de niveau III (bac + 2), contre 3,4 mois pour les formations non sociales de même niveau, et de 1,9 mois pour les moniteurs éducateurs, contre 4,6 mois pour les autres diplômés de niveau IV », précise l’étude. Globalement, cette insertion est aussi rapide que celle des diplômés de 2007, alors que les autres secteurs ont connu un décrochage.Peu de chômage. « Au cours des trois premières années de vie active, le temps passé en emploi est plus élevé chez les sortants de formations sociales que chez les autres diplômés de niveau équivalent. » Il représente 88 % des trois années pour les sortants de niveau III, contre 70 % pour les autres diplômés de même niveau.Des premiers contrats courts. « Le premier emploi des diplômés du social est souvent de courte durée : six mois au maximum pour 35 % d’entre eux. Mais ce premier contrat dure plus longtemps que celui des autres diplômés de niveau équivalent », révèle l’étude. « Environ six sortants de formations sociales sur dix bénéficient d’un emploi à durée indéterminée trois ans après l’obtention de leur diplôme », ce qui reste « moins favorable qu’en 2007 ».Le temps partiel souvent imposé. « Pour leur premier emploi, les diplômés de formations sociales de niveau III et IV sont respectivement 23 % et 16 % à être embauchés à temps partiel. » Par ailleurs, « le premier emploi débute souvent par un temps partiel non choisi, puisque près de 80 % des sortants de formations sociales recrutés à temps partiel déclarent qu’ils auraient souhaité travailler à temps plein ».Des salaires en baisse. « A niveau équivalent, en début de carrière, les salaires médians des diplômés des formations sociales sont supérieurs à ceux des diplômés des autres formations. » Lors de la première embauche, « 50 % des diplômés du social de niveau III ont un salaire compris entre 1 250 et 1 500 euros ». Toutefois, « en calculant les salaires en équivalents temps plein, ceux des professions sociales ont baissé de 4 % en euros constants en trois ans, alors qu’ils ont augmenté pour les autres diplômés de niveau III et IV ». Vers une motion de défiance contre Patrick Drahi et Christophe Barbier à L’Express • Mis à jour le Alexandre Piquard « L’Express » doute de son avenir après le plan socialLa boulimie d’achat de Patrick Drahi, patron d’Altice, en quatre questionsVendredi midi, une assemblée générale a suscité des débats autour de Christophe Barbier : plusieurs journalistes ont regretté que la motion de défiance puisse le fragiliser, raconte un participant. D’autres estiment qu’il faut adresser le texte au directeur des rédactions car il est porteur du plan de départs. Il a été décidé d’un vote sur le texte de la motion mardi. Alexandre Piquard Journaliste médias Mulhouse : un enfant séquestré et privé d’école pendant trois ans Totalement « livré à lui-même » dans un appartement insalubre, un garçon de 8 ans a été libéré cette semaine par la police de Mulhouse, après avoir été séquestré et privé d’école pendant trois ans par son père, qui a été incarcéré.L’enfant, confié à une famille d’accueil, n’a pas subi de violence physique, mais présente des « carences éducatives très graves », a détaillé samedi 10 octobre le procureur de Mulhouse, Dominique Alzeari, lors d’une conférence de presse.Il vivait avec son père dans un appartement « totalement insalubre, d’une saleté repoussante » et « très sommairement meublé », situé dans d’un immeuble de quatre étages proche de la gare de Mulhouse. Le jeune garçon n’était « ni suivi médicalement, ni scolarisé ».Son père voulait le « soustraire » à sa mère dont il était séparé, bien que celle-ci en ait obtenu la garde, au motif qu’elle « ne l’éduquait pas bien, ce qui n’est absolument pas avéré », a précisé le procureur. Son père « lui avait appris à parler doucement pour ne pas qu’on l’entende », selon le magistrat. L’enfant sortait « à peine de temps à autre, pour faire quelques courses avec son père ». Mais « l’essentiel du temps », et notamment lorsque son père travaillait, il restait « absolument livré à lui-même », avec pour seule compagnie la télévision. Il ne pouvait pas sortir, et avait pris une « habitude de prostration », a précisé le procureur.Le père placé en détention provisoirePlacé vendredi en détention provisoire, le père, un ressortissant tunisien âgé de 37 ans, encourt 30 ans de prison. Il a été mis en examen pour enlèvement, séquestration et soustraction à ses obligations parentales, cette dernière qualification étant, selon le procureur, « la plus importante ».Selon une source proche du dossier, les parents, qui vivaient à Nice, sont séparés depuis 2010. Le père a quitté la Côte d’Azur en octobre 2012 avec son fils, sans laisser d’adresse. La mère a fini par déposer plainte en 2013, déclenchant les investigations de la justice pour retrouver le père et l’enfant. Elle a obtenu officiellement la garde de l’enfant en février 2014.Les enquêteurs avaient un temps retrouvé la trace du père à Tournus, puis finalement à Mulhouse, où il a été retrouvé via un de ses anciens employeurs. C’est en venant récupérer un solde de tout compte auprès de cette entreprise que l’homme a été arrêté par la police, qui était venue l’attendre. Il a ensuite indiqué aux enquêteurs l’adresse où se trouvait l’enfant.« Il a reconnu lui-même qu’il a fait n’importe quoi, qu’il n’a pas été à la hauteur, qu’il ne s’est pas bien occupé de l’enfant », a souligné M. Alzeari. Alertée, la mère s’est rapidement déplacée à Mulhouse, mais son fils a manifesté « peu de désir de la revoir », car il a subi une « coupure énorme » et est « en perte total de repères vis-à-vis » d’elle, selon le procureur. Corée du Nord : les 70 ans du parti unique, la spectaculaire manifestation du régime • Mis à jour le Philippe Pons (Pyongyang, envoyé spécial) Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-561938743957c'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nLa parade militaire organis\u00e9e \u00e0 Pyongyang samedi 10 octobre \u00e0 l'occasion du 70e anniversaire du parti pourrait \u00eatre l'une des plus imposantes d\u00e9monstrations de force de l'histoire du pays.\r\nCr\u00e9dits : Wong Maye-E \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La parade militaire organis\u00e9e \u00e0 Pyongyang samedi 10 octobre \u00e0 l'occasion du 70e anniversaire du parti pourrait \u00eatre l'une des plus imposantes d\u00e9monstrations de force de l'histoire du pays.","source":"Wong Maye-E \/ 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d’autres, en arrière-plan, représentaient les emblèmes du parti du travail (la faucille, le marteau et le pinceau, symbole des intellectuels) se détachant en jaune sur ce fond rouge. Près d’un quart de la population de la capitale (2,4 millions) avait été mobilisé pour l’événement, défilant ou ovationnant le jeune dirigeant Kim Jong Un en hurlant « Mansé ! Mansé ! » (Dix mille vies !). A sa gauche, sur le balcon du pavillon de style traditionnel dominant la place, se trouvait Liu Yunshan, membre du comité permanent du bureau politique du parti communiste chinois, l’une des figures les plus importantes à Pékin et la plus haute personnalité étrangère à assister à la parade. Aucun représentant russe ou cubain n’était présent. La célébration, le 10 octobre, du 70e anniversaire de la fondation du parti du travail a été l’une des plus spectaculaires manifestations de masse et de ferveur patriotique du régime. Retardée en raison des intempéries, la cérémonie a commencé en milieu de journée et se termina à la nuit tombée par une océanique marche au flambeau de quarante-cinq minutes réunissant cent mille lycéens en chemise blanche et cravate rouge sous une pluie battante.Bataillons défilant au pas de l’oie, nuées de drapeaux rouges, pièces d’artillerie, blindés, missiles mobiles de moyenne et longue portée sur leur rampe de lancement et drones bleu ciel de fabrication locale se sont succédé dans une démonstration de force et de fierté nationale.« Notre armée est devenue invincible »La République populaire démocratique de Corée (RPDC) s’est autoproclamée puissance nucléaire en 2013, à la suite de son troisième essai atomique. Elle a annoncé en septembre son intention de développer « en quantité et en qualité » sa production nucléaire et d’envoyer dans l’espace un lanceur de satellite (de technologie analogue à celle d’un missile de longue portée) suscitant des mises en garde des Etats-Unis et de leurs alliés comme de la Chine. Philippe Pons (Pyongyang, envoyé spécial) Journaliste au Monde Brest : manifestation pour la fermeture d’une mosquée Environ 150 personnes, selon la police, ont manifesté samedi 10 octobre à Brest pour exiger la fermeture de la mosquée Sunna, un des deux lieux de culte musulman de Brest, dont l’imam fait l’objet de controverses depuis plusieurs semaines.Deux organisations appelaient au rassemblement, le mouvement nationaliste ADSAV (parti du peuple breton) et Résistance républicaine, qu’une de ses responsables décrit comme un « mouvement anti-islamisation ». Arborant des drapeaux bretons et français, ils se sont réunis aux cris de « on est chez nous » et ont chanté la Marseillaise.Ils ont été accueillis, place de la Liberté, par une centaine de manifestants antifascistes. Un face à face entre les deux groupes, séparés par un cordon de CRS, s’en est suivi, dans une ambiance tendue.Le salafisme gagne du terrain chez les musulmans FIFA : Platini fait appel et reçoit le soutien de la confédération sud-américaine FIFA : Sepp et Michel, un duo en enferFIFA : quelles sont les conséquences politiques de la suspension de Blatter et Platini ?Que la FIFA renaisse de ses cendres ! Sarkozy prône la « fin des clans » à la fédération de Paris des Républicains Béatrice Jérôme Primaire à droite : le pari libéral de FillonPour ou contre Morano ? Ce que la polémique révèle des fractures chez Les RépublicainsValérie Pécresse fait campagne dans les transports en commun« L’alternance, ça commence dès les régionales », a cru nécessaire de rappeler Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro 2 du parti et patronne de la droite parisienne. NKM a également salué la nomination de M. Péchenard, élu sur ses listes aux dernières municipales dans le 17e arrondissement.Sur la base d’un accord scellé entre Mme Pécresse et M. Sarkozy, M. Péchenard devrait figurer en position éligible aux régionales sur la liste, conduite, par Pierre-Yves Bournazel, à Paris. « La question de la primaire viendra après les régionales », prenait soin d’insister M. Bournazel en aparté, bien conscient du risque de voir la compétition pour la présidentielle de 2017 à droite éclipser « la nécessité du rassemblement » pour remporter le scrutin de décembre.Les régionales en Ile-de-France Béatrice Jérôme Journaliste au Monde Plusieurs morts, dont des enfants, dans un incendie à Dublin • Mis à jour le Neuf personnes ont trouvé la mort dans l’incendie d’une aire d’accueil de caravanes et mobile homes dans le sud de Dublin, samedi 10 octobre, selon le chef de la police irlandaise Diarmuid O’Sullivan. Plusieurs enfants, dont un bébé de 6 mois, seraient parmi les victimes, selon The Irish Times.Units from D'laire, D'brook & Nutgrove are dealing with a serious fire in Carrickmines. 6 units/3 ambs on scene along with @AmbulanceNAS— DubFireBrigade (@Dublin Fire Brigade)Les membres d’une famille irlandaise de gens du voyage auraient été tués dans l’incendie, sans que cette information n’ait été confirmée officiellement. Plusieurs autres personnes, intoxiquées par les fumées, ont été transportées à l’hôpital. Une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les causes de l’incendie qui s’est déclenché à Carrickmines, dans la banlieue sud de Dublin.Le président irlandais Michael D. Higgins a qualifié l’incendie d’« horrible tragédie ». « Mes pensées vont en ce moment vers les familles et les amis de ceux qui ont perdu la vie et de ceux qui ont été blessés », a-t-il ajouté. Coupe du monde de rugby : la vidéo au centre de la mêlée • Mis à jour le Henri Seckel Il a été l’une des vedettes du début de tournoi, et ce, sans toucher le moindre ballon : le TMO, à savoir le « Television Match Official », à savoir l’arbitre vidéo, chargé d’assister son collègue sur le terrain quand celui-ci, confronté à une action litigieuse, est saisi par le doute.Si la Coupe du monde 2015 n’est pas la première à voir les hommes en noir recourir à la vidéo – la pratique a été introduite dans les rencontres internationales en 2001 –, jamais avant cette édition n’en avait-on parlé à ce point. Car les TMO – ils sont quatre pour tout le tournoi, et un seul par match – disposent de pouvoirs élargis par rapport à la dernière édition du tournoi planétaire, en Nouvelle-Zélande, il y a quatre ans.L’arbitre de champ fait appel à eux dans quelques cas précis, en dessinant un rectangle avec ses mains. S’il n’a pas la certitude qu’un ballon a été correctement aplati dans l’en-but, il pose la question : « Essai, oui ou non ? » S’il est convaincu que le ballon a été aplati comme il faut, mais a cru deviner un hors-jeu, un en-avant, un pied en touche ou une autre faute dans les instants précédents, il demande : « Y a-t-il une raison de refuser cet essai ? »A l’autre bout de l’oreillette, en régie, le TMO visionne alors les images de l’action sous plusieurs angles – certains stades comptent 40 caméras – en remontant jusqu’à deux phases de jeu avant l’essai, puis indique à l’arbitre s’il peut le valider ou non. L’arbitre vidéo peut aussi intervenir pour s’assurer qu’un coup de pied est bien passé entre les poteaux, ou pour dénoncer un cas de « jeu déloyal » n’importe où sur le terrain.Les risques du recours de la vidéo Lors des Coupes du monde précédentes, son champ de compétence se limitait à la zone d’en-but. Alors fatalement, cette année, le TMO est plus sollicité et les rencontres plus longues, car le chronomètre s’arrête plus souvent. Le sélectionneur français Philippe Saint-André s’est demandé « si les matchs [n’allaient] pas bientôt durer deux heures et demie ». On n’en est pas encore là, mais le premier, entre l’Angleterre et les Fidji, marqué par six appels au TMO, s’est étalé sur plus de cent minutes, alors qu’un match, sans les arrêts de jeu, en dure normalement quatre-vingts.De fait, grâce à la vidéo, les erreurs d’arbitrage sont quasiment réduites à néant, mais à quel prix ? Outre celui de matchs à rallonge, le sélectionneur (néo-zélandais) de l’Irlande, Joe Schmidt, souligne le risque de blessures pour les joueurs qui se refroidissent en attendant le verdict du TMO, et Milton Haig, sélectionneur (néo-zélandais aussi) de la Géorgie, pointe celui de la désaffection du public qui pourrait se lasser de voir le jeu interrompu trop souvent, trop longtemps.Après les excès du premier week-end de la Coupe du monde, la Fédération internationale a rectifié le tir. Les TMO interviennent 2,8 fois par match en moyenne dans ce tournoi, un chiffre dans la norme. L’équipe de France a vécu trois interruptions face à l’Italie et la Roumanie, puis deux face au Canada, et ses joueurs, à l’image de Mathieu Bastareaud, ne s’en offusquent pas : « On tape sur les arbitres quand ils font des erreurs, il ne faut pas se plaindre qu’ils aient recours à la vidéo. Ils ont une grosse pression, sachant qu’une erreur de leur part peut coûter une qualification ou un trophée à une équipe. »« Pourquoi pas un système de challenge, comme au tennis ? »Le public, qui a parfois grondé d’impatience lors du match d’ouverture, semble avoir pris l’habitude, et même trouvé un certain amusement à vérifier sur les écrans géants des stades, en même temps que l’arbitre, qu’un essai est valable ou non. Contrairement à Jacques Brunel.Le sélectionneur français du XV d’Italie a, pour sa part, la sensation que « les arbitres ne font pas leur boulot : ils ont tellement peur de l’écran géant qu’ils ne prennent plus leurs responsabilités et font appel au TMO à chaque fois. Du coup, les matchs perdent en intensité, et les arbitres en crédibilité. Il faut leur redonner du pouvoir, sinon, on va se retrouver un jour avec le TMO qui dirigera le match dans une cabine, et il n’y aura plus besoin d’arbitre sur le terrain. »Didier Mené, président de la commission centrale des arbitres de la Fédération française de rugby, propose ce compromis : « Pourquoi pas un système de “challenge”, comme au tennis ? On pourrait décider que la vidéo concerne la zone d’en-but et les cinq derniers mètres, et qu’en plus chaque équipe peut demander la vidéo une fois par mi-temps, ou une fois par match. Cette idée n’a pas été retenue lors des discussions avec la Fédération internationale, mais elle n’est pas morte. » « Le principe de l’arbitrage, c’est d’abord “confiance aux hommes”, explique le Français Éric Gauzins, lui-même TMO lors du Tournoi des six nations. On ne cherche pas à robotiser l’arbitrage et à multiplier les appels à la vidéo. Sur le match d’ouverture, il y en a eu beaucoup, et ça a duré trop longtemps, mais c’était peut-être lié au contexte d’un premier match de tournoi. »Conscient que le système peut être amélioré, Bernard Lapasset, président de la Fédération internationale de rugby, espère « généraliser dès l’an prochain un système où quatre angles différents apparaissent sur un même écran. Nous l’avons déjà testé avant cette Coupe du monde, et l’essai a été fructueux. Dans les salles de TMO, cela permettra d’éviter des discussions comme “Attends, repasse le premier angle” ou “Non, mets-moi le quatrième”. »De quoi éviter, aussi, des « accidents de vidéo » comme les deux auxquels on a bien failli assister en début de tournoi, et qui ont montré les limites de l’assistance des caméras. Face à l’Angleterre, le Fidjien Nikola Matawalu a inscrit face à l’Angleterre un essai immédiatement validé par l’arbitre, avant que ce dernier ne fasse appel au TMO après qu’un ralenti sur l’écran géant de Twickenham avait révélé une faute de main du marqueur. Le lendemain, dans le même stade, l’ailier des Bleus Noa Nakaitaci avait quant à lui marqué face à l’Italie un essai que l’arbitre de champ avait accordé après examen de deux ralentis par son collègue de la vidéo... avant de le refuser lorsqu’un troisième ralenti montrant, là aussi, une erreur du marqueur avait été diffusé sur l’écran géant. Dans les deux cas, les buteurs fidjien et français avaient posé le ballon sur le tee et s’apprêtaient à tenter la transformation, ce qui aurait validé l’essai. Henri Seckel L’attentat d’Ankara jette une ombre sur les prochaines législatives en Turquie • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) L’attentat d’Ankara commis très probablement par deux kamikazes Il est encore trop tôt pour savoir s’il s’agit de l’action d’un kamikaze ou d’une bombe placée dans le cortège mais les billes d’acier retrouvées sur le théâtre du crime attestent de l’intention de faire un maximum de victimes. Cet attentat ressemble en tout cas trait pour trait à celui qui s’était produit à Diyarbakir le 5 juin, au beau milieu d’un rassemblement du HDP, deux jours avant la tenue des élections législatives. Deux bombes avaient explosé coup sur coup, l’une à proximité d’un transformateur électrique, l’autre dans une poubelle, faisant quatre morts et quatre cents blessés.Deux jours plus tard, le 7 juin, le HDP remportait 13 % des voix aux législatives, faisant perdre au Parti de la Justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan la mainmise qu’il exerçait depuis 2002 sur le pays. Meurtri par ce revers, M. Erdogan a convoqué de nouvelles élections, prévues pour le 1er novembre, après l’échec de son premier ministre Ahmet Davutoglu à former un gouvernement de coalition.Une période de turbulences sans précédentL’AKP compte sur ce nouveau scrutin pour récupérer sa majorité parlementaire mais les principaux instituts de sondages disent qu’il n’en sera rien. Les islamo-conservateurs sont crédités de 38 à 40% des voix (contre 41% le 7 juin). Sa stratégie pré-électorale consiste à évincer à tout prix le HDP, accusé de collusion avec les « terroristes du PKK », et à gagner les faveurs de l’électorat ultra nationaliste.Le HDP, ses militants, ses journalistes sont dans l’œil du cyclone. Chaque jour, ses responsables sont interpellés, ses bureaux sont attaqués. Le chef du parti, Selahattin Demirtas, qualifié de « terroriste » par le chef de l’Etat, ne fait plus aucune apparition sur les grandes chaînes publiques, hormis celles de l’opposition, qui viennent d’être contraintes à la fermeture sans aucune raison. Il y a deux jours, Garo Palayan, député du HDP, avait exprimé ses craintes de voir les élections législatives du 1er novembre annulées. Cette éventualité est devenue plus tangible depuis le double attentat d’Ankara.La Turquie est entrée dans une période de turbulences comparable à celles qui prévalaient jadis à la veille des coups d’état militaires (1960, 1971, 1980). La presse pro-gouvernementale, la seule autorisée à parler, n’a pas hésité à donner une interprétation fallacieuse des attentats de samedi matin à Ankara.« Tirer profit des morts »Le quotidien Sabah écrivait ainsi en une de son site quelques heures après la double explosion : « Comme à Diyarbakir, Demirtas est entrain de tirer profit des morts ». « L’attentat de Diyarbakir avait donné deux points de plus au HDP », dit le sous-titre. Les sites des quotidiens de la même veine, Yeni Safak et Yeni Akit ne disent pas autre chose. Yeni Akit a reproduit le logo du parti HDP, soit un olivier avec ses feuilles dont le tronc est représenté par deux mains jointes, mais des grenades ont été dessinées à la place des feuilles, pour mieux convaincre ses lecteurs que les militants pro-kurdes sont les instigateurs de l’attentat qui les a directement visés.« Cet attentat nous fait très mal. Notre population paye le prix fort. Nous assistons au même scénario que ce qui s’est passé à Diyarbakir à la veille des élections du 7 juin. Nous avons vu à qui cela avait profité. La nation ne doit pas se laisser aller à un tel scénario », a déclaré Bülent Turan, député AKP de Canakkale au journal Yeni Akit.Le lynchage a refait son apparitionDe leur côté les médias d’opposition sont condamnés au silence. Sept chaînes de télévision connues pour leurs critiques envers le gouvernement ont brusquement été interdites d’émettre vendredi 9 octobre. Le lynchage a refait son apparition. Ahmet Hakan, journaliste de Hürriyet de CNN Türk, a ainsi été passé à tabac devant chez lui le 1er octobre au soir par quatre nervis dont trois étaient des militants de l’AKP. Peu de temps auparavant, la rédaction de Hürriyet avait été attaquée à coups de pierres par une foule en colère emmenée par un député de l’AKP, Abdulrahim Boynukalin, qui avait alors appelé ses fans à agresser physiquement le journalistes Ahmet Hakan.Vendredi 9 octobre, le rédacteur en chef du quotidien Zaman, Bülent Kenes a été arrêté. Il est accusé d’« insulte au président ». Près de 300 journalistes et blogueurs ont été soumis à ce chef d’accusation depuis 2014. L’article 299 du code pénal (insulte au président), qui a eut tôt fait de remplacer le 301 (insulte à la nation turque), supprimé en 2008 pour se conformer aux critères européens, est utilisé quotidiennement contre les journalistes et les blogueurs. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde A Berlin, des milliers de manifestants protestent contre le projet d’accord de libre-échange Accord sur un traité de libre-échange transpacifique entre les Etats-Unis et 11 autres paysRépondant à l’appel de plusieurs partis politiques, organisations syndicales, environnementales, altermondialistes et de défense des consommateurs, les manifestants se sont donné rendez-vous samedi matin devant la gare centrale de la capitale allemande, lieu d’où est parti le cortège. Les organisateurs attendaient entre 50 000 et 100 000 participants lors de cette journée d’action, pour laquelle plusieurs trains spéciaux ainsi que plus de 600 cars en provenance de toute l’Allemagne ont été affectés.« Le TTIP n’est pas le bon bateau »Sur les pancartes, on pouvait lire des slogans tels que « Stopp TTIP », « Liberté d’action démocratique plutôt que TTIP », « le TTIP n’est pas le bon bateau » et « le TTIP signe le naufrage climatique ». Plusieurs responsables politiques et syndicaux devaient s’exprimer en clôture de cette manifestation dans le grand parc berlinois du Tiergarten.L’accord TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership, en français Tafta), dont le prochain round de négociations doit avoir lieu fin octobre à Miami en Floride, vise à supprimer les barrières douanières et réglementaires entre les Etarts-Unis et l’Europe. Un accord similaire, le Ceta (Accord économique et commercial global), est en discussion entre l’UE et le Canada. Leurs opposants redoutent que ces traités ne débouchent sur une déréglementation généralisée et un recul du champ d’action des gouvernements.En négociation depuis 2013, l’accord commercial Etats-Unis-Europe serait, s’il voit le jour, le plus vaste au monde. Les deux parties voudraient aboutir avant la fin du mandat du président Barack Obama l’an prochain, mais les obstacles sont nombreux, notamment l’opinion publique de certains pays européens, dont l’Allemagne. F1 : spectaculaire sortie de route pour Carlos Sainz Jr • Mis à jour le L’Espagnol Carlos Sainz Jr (Toro Rosso) a subi un violent accident lors de la 3e séance d’essais libres du Grand Prix de Russie de Formule 1. Le pilote, conscient, a levé un pouce au moment d’être embarqué dans l’ambulance qui l’a emmené au centre médical du circuit. « D’après ce qu’on sait, ça a l’air d’aller. Il a perdu le contrôle de la voiture au freinage », a réagi Franz Tost, le directeur de l’écurie Toro Rosso, au micro de la BBC.La monoplace du jeune Espagnol, débutant en F1 et fils d’un double champion du monde des rallyes, a tiré tout droit dans un mur de pneus, sous des bâches, après avoir frotté le rail de sécurité sur plusieurs dizaines de mètres.La séance a été arrêtée par des drapeaux rouges dès l’accident de Sainz, puis définitivement interrompue par la direction de course quelques minutes plus tard.A 21 ans, Carlos Sainz a déjà disputé 14 GP cette saison, marquant 12 points, avec comme meilleurs résultats une 8e place en Malaisie, en course, et une 5e place en qualifications, en Espagne. Grotte Chauvet : le directeur remercié six mois après l’ouverture, malgré le succès Chauvet : de l’original à la copie Un juge suspend huit exécutions capitales aux Etats-Unis Aux Etats-Unis, l’injection létale à l’épreuve des « sages »Les huit condamnés, dont les deux premiers étaient censés être exécutés le 21 octobre, avaient saisi la justice en exigeant de savoir quels produits mortels on allait leur injecter. Dans sa décision, le juge Wendell Griffen a estimé qu’aucun secret sur les substances ne pouvait être opposé aux prisonniers et que ceux-ci étaient en droit de demander du temps pour examiner le protocole d’injection qui leur serait appliqué.En 2014, l’exécution d’un condamné dans l’Oklahoma s’est transformée en une agonie de plus de 40 minutes en raison d’une injection ratée. La décision du juge Griffen suspend par ailleurs l’exécution d’un neuvième condamné, Ledell Lee, pour lequel aucune date n’a encore été fixée. La ministre de la justice de l’Arkansas, Leslie Rutledge, a exprimé son opposition à la décision prise vendredi par le juge, affirmant qu’elle « continuera à se battre pour les victimes des meurtres et pour leurs familles endeuillées ».Controverse durable sur les injections létalesLe juge Griffen avait rendu une décision similaire en février 2014, au bénéfice de neuf condamnés à mort qui arguaient de la violation possible du 8e amendement, censé les protéger de toute « punition cruelle et inhabituelle ».Cette décision s’inscrit dans une controverse durable sur les injections létales aux Etats-Unis, marquées par des problèmes de surdosage, des cas d’intolérance aux hypnotiques ou des erreurs dans la préparation des doses. Les prisons américaines font aussi face à un contexte de pénurie de produits mortels, en raison du refus de firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, de les approvisionner. Lire notre décryptage : Aux Etats-Unis, les méthodes opaques autour de la peine de mort Une exécution suspendue in extremis aux Etats-Unis Climat : la course aux 100 milliards de dollars est bien engagée • Mis à jour le Claire Guélaud (envoyée spéciale à Lima) La note d’espoir de Christine Lagarde à LimaPour un prix du carbone équitable et progressifMark Carney, comme un air de rock star à la Banque d’Angleterre Claire Guélaud (envoyée spéciale à Lima) Journaliste au Monde Madagascar, terminus des cyclones Intensification des tempêtes, allongement de la durée de la sécheresse, disparition de la mangrove, dégradation du récif et des sols… la Grande île est un concentré des dérèglements climatique s. Une injustice de plus pour ce pays parmi les plus pauvres de la planète. Texte : Sébastien Hervieu La chaleur et les années pèsent sur son frêle corps à la peau plissée. Accroupi, presque prostré, entre quelques épis de maïs mal en point de son carré de terre, Rebokane Mahatsanga ne sait plus trop quel âge il a. « Je crois que je vais bientôt avoir 100 ans », glisse-t-il, les yeux mi-clos. Ici, les anniversaires ne se fêtent pas vraiment, « plutôt un truc de l’ex-colonisateur français », nous dit-on. Alors à quoi bon compter si méticuleusement ? A une poignée de kilomètres au sud de Toleara (Tuléar), dans le village de Bekoake dépourvu d’eau courante et d’électricité, ce petit paysan ne retrouvera pas non plus l’année, 2013, ni le nom du cyclone tropical Haruna. Mais sa mémoire a retenu l’essentiel : ce matin-là, il n’avait « jamais vu ça ». « La vague d’eau est arrivée et a détruit toutes les cultures et les maisons, explique dans un dialecte local le vieil homme. J’ai dû me réfugier en haut d’un talus, et attendre jusqu’au soir que le niveau redescende. » En ce mois de février, il y a deux ans, le passage d’Haruna tue vingt-six personnes dans la région. Plusieurs dizaines de milliers d’habitants perdent leur toit, souvent de simples cases à la structure en bois et aux murs en paille ou boue séchée. Des puits, seuls accès à l’eau potable dans certains villages, sont contaminés, provoquant des épidémies dans la population. Les champs de mais, de manioc et de coton ont été détruits lors du passage du cyclone Haruna en 2013. A l'époque, les puits, seule source d'eau potable du village ont été contaminés. « Dragon » Un tiers de la sixième ville de Madagascar (250 000 habitants), située à l’extrémité sud-ouest de la fameuse route nationale 7, à 900 km de la capitale, se retrouve sous les eaux. En cause, la digue protégeant du fleuve Fiherenana qui a cédé à quelques dizaines de mètres de la parcelle de Rebokane Mahatsanga. Le cultivateur sait ce qu’il s’est passé : « Il y a un dragon qui s’est allongé dessus, et elle a craqué. » A l’écoute autour de l’aîné, certains villageois acquiescent, d’autres, plus jeunes, sourient. Posée entre le canal du Mozambique et le large de l’océan Indien, la Grande Île est le terminus des cyclones et tempêtes tropicales qui naissent sur la façade ouest de l’Australie. Dix-sept des vingt-deux régions du pays sont classées à haut risque cyclonique. Avec le réchauffement climatique, ces perturbations venteuses ne sont pas plus fréquentes selon les météorologistes– trois en moyenne chaque année –, mais plus intenses. Auparavant, des cyclones avec des rafales de 80 km/heure ne survenaient que tous les dix ans. Depuis 2005, ils réapparaissent tous les deux ans. « Nous avons réparé la digue qui était vétuste mais, en cas de nouvel Haruna, je ne serai pas très serein, car nous avons fait avec les moyens que nous avions, c’est-à-dire pas grand-chose », confie, dans son bureau, à Toleara, Lydore Solondraza, directeur de l’administration générale et territoriale de la région Atsimo-Andrefana. --> Exercices de simulation Sous le portrait officiel du président malgache, Hery Rajaonarimampianina, élu démocratiquement début 2014, après cinq années d’instabilité politique à la suite d’un coup d’Etat, le haut fonctionnaire hésite à en dire plus. « Nous sommes un peu délaissés par le pouvoir central, vous savez, nous sommes loin de Tana [Antananarivo, la capitale] », finit-il par lâcher. Le responsable a réussi à obtenir un Zodiac, un seul, et l’installation en 2014 de trois capteurs en amont du fleuve. « En cas de montée des eaux, je reçois automatiquement un SMS, et je lance aussitôt les opérations de prévention. » En début d’année, la tempête tropicale Fundi qui a balayé la région de Toleara a encore fait 5 morts. La Croix-Rouge locale essaie tant bien que mal de pallier les insuffisances de l’Etat.« Nous faisons des exercices de simulation dans 36 villages et 6 communes de la région, et nous allons construire dix abris anticycloniques collectifs », liste Lucianno Rafalimonona dans une gargote, un verre de jus de papaye à la main. Comment juge-t-il l’efficacité des autorités ? Le secouriste ne prononcera pas le mot corruption. Simplement : « Parfois, nous ne savons pas trop où va l’argent… » L’équation climatique de Madagascar est un casse-tête. L’Etat est l’un des plus pauvres de la planète, mais il a été classé comme le troisième pays au monde le plus exposé aux risques climatiques extrêmes. De quoi entraver un peu plus son développement. --> Les habitants de Bekoake dans leurs champs de mais. --> --> Microcosme « Nos émissions de gaz à effet de serre sont marginales à l’échelle mondiale, nous sommes même un puits de carbone avec nos forêts, mais nous devons affronter les effets néfastes des actions des pays pollueurs, qui ne veulent toutefois pas nous aider », constate, amer, Hery Rakotondravony, directeur du Bureau national de coordination des changements climatiques à Madagascar. La Grande Île a émis en 2013, 2,1 millions de tonnes de CO2. Une goutte d’eau comparé aux pays industrialisés comme la France et ses 344 millions de tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère. Le négociateur malgache se rendra à Paris en fin d’année pour la conférence des Nations unies sur le climat (COP21).Il y présentera une facture de 42 milliards de dollars(38 milliards d’euros), presque quatre fois le produit intérieur brut annuel de Madagascar, pour que le pays africain parvienne à s’adapter et atténuer les effets du changement climatique. C’est à partir des années 1950 que le réchauffement a commencé dans la partie sud de Madagascar ; des années 1970 pour la partie nord. Ecartelée entre excès et rareté d’eau, entre bande côtière et arrière-pays, la région de Toleara représente un microcosme de la variété des dangers climatiques qui menacent le pays. A commencer par ces pluies qui ne tombent plus comme avant. « Avant, la saison des pluies commençait vers la fin octobre et allait jusqu’en mars, mais ces derniers temps elle se concentre de plus en plus de janvier à février, constate Razafisoa Ratalata, chef traditionnel du village d’Ambiky. Nous ne savons plus quand planter ou ensemencer, il est difficile d’anticiper pour gérer au mieux la récolte. » Selon les cultures, le décalage du calendrier est de un à presque trois mois. District de Tuléar sur la cote sud-ouest de Madagascar. Un cultivateur travaille dans sa plantation de patates douces dans le lit du fleuve Fiherenana. Un puits artisanal de 3 mètres a été creusé pour les besoins du village. Des fortes pluies charrient d'année en année des sédiments qui se sont considérablement accumulés et ont peu à peu modifié le tracé du fleuve. Une équipe de l'ONG Honko, "mangrove" en malgache, inspecte l'impact de l'ensablement de la mangrove par les dunes de sable. Les périodes de sécheresse dans le Sud de Madagascar - période que les Malgaches appellent "Kere" - sont chaque année de plus en plus longues. Les restes d'une portion d'un pont emporté lors du passage du cyclone Haruna. « Stopper cette sédimentation » Ces pluies sont aussi plus intenses, augmentant ainsi les risques d’inondations. Le responsable local marche sur une digue en terre, près de l’embouchure du fleuve Onilahy. A droite, des rizières aux pousses verdoyantes, à gauche, du baiboa, mélange d’alluvions et de terre, charrié par le cours d’eau quand il déborde. Il s’arrête à l’ombre d’un arbre. « Notre communauté l’a construite en 2008 grâce à de l’argent de la Banque mondiale, le but était de stopper cette sédimentation qui croît à cause de la déforestation et l’érosion en amont du fleuve, ce qui empêche ensuite de cultiver, raconte ce père de cinq enfants. L’eau peut passer par-dessus la digue, mais au moins le sable et tout le reste est bloqué. » En 2013, Haruna avait plongé l’endroit sous 1,50 mètre d’eau. C’est l’un des joyaux de la riche biodiversité malgache qui est aussi menacé d’asphyxie. Au nord de Toleara, 120 hectares de mangrove s’étirent sur sept kilomètres. La pirogue zigzague entre les pieds des palétuviers. Une fois descendue de l’embarcation, Lara Danhaive gribouille un schéma avec des flèches. « Le fleuve Fiherenana charrie les sédiments jusqu’ici, mais il y a aussi le vent du large qui pousse les dunes vers la mangrove et menace de l’étouffer », explique la responsable de l’organisation non gouvernementale belge Honko. En hauteur, des sisals apparaissent sur une colline de sable qui se déverse en partie au pied de la mangrove. « Nous en plantons un maximum pour tenter de fixer les dunes », précise la jeune femme. Pour réparer les dégâts de la déforestation longtemps pratiquée par les habitants en quête de bois de construction et de charbon de bois, la petite équipe a également replanté 24 hectares de mangrove depuis 2008. Madame Alerta, 50 ans, de Ampotake. Un habitant de Marotijery entre Anakao et Betioky dans le Sud-Ouest de Madagascar. Deux jeunes garçons de Botsibotsiky. Une adolescente de Bekoake. Récif corallien fragilisé « Avec tous ces sédiments que charrie le fleuve – sans compter les cyclones dévastateurs –, le récif corallien est également fragilisé, prévient Lara Danhaive, biologiste de formation. L’eau trouble, ainsi que la montée du niveau de la mer, empêche le récif de recevoir suffisamment de lumière du jour pour se développer. » Au large de la cité balnéaire s’étend le troisième récif le plus long du monde, sur près d’une vingtaine de kilomètres. « Le réchauffement de l’océan menace de blanchir les coraux de Toleara, et en même temps cette évolution peut permettre au contraire de développer celui de l’extrême sud du pays qui souffre d’eaux trop froides », fait remarquer Paubert Mahatante, de l’Institut halieutique et des sciences marines deToleara. L’universitaire, qui est en train d’achever une thèse sur l’adaptation au changement climatique dans la région, lance toutefois une mise en garde. « Aujourd’hui, la tendance est de conclure que tout ce qui se passe est lié au changement climatique. Mais attention, prévient-il, si c’est souvent un facteur aggravant, ce n’est pas toujours la cause principale. » Ces pêcheurs traditionnels de poulpes, mollusques et crustacés, rencontrés les pieds dans l’eau à proximité du village de Botsibotsiky, sont pointés du doigt. Dans le seau de Nente Mahay, de gros coquillages ressemblant à des bernard-l’hermite, qu’il est allé décrocher du récif à 4 mètres sous l’eau avec son masque et son tuba. « L’endroit se dégrade, confirme le garçon de 18 ans, des pêcheurs retournent les pierres et tapent dessus avec des pieux pour trouver des coquillages, mais ceux-ci ne peuvent alors plus se reproduire. » Que faut-il faire ? « Une campagne de sensibilisation a été réalisée, mais les gens, de plus en plus nombreux ici, ont faim. » Assis à une terrasse à Toleara, Paubert Mahatante rouvre son ordinateur : « Vous voyez cette courbe ? Depuis une trentaine d’années, avec le changement climatique, le vent a tendance à devenir de plus en plus permanent, ce qui affecte le littoral »,constate-il. A une heure de 4 × 4 au sud de Toleara, les habitants de la presqu’île de Sarodrano, village de pêcheurs construit sur le sable et bordé par une eau turquoise, peuvent en témoigner. Assise à l’ombre d’un séchoir en bois à algues, Vierge, qui n’a pas de nom de famille, doit avoir plus de 70 ans. « Dans ma famille, nous sommes trois à avoir dû reconstruire nos maisons à un autre endroit à cause du sable qui les envahissait. » Sur le toit de son logement fait de plaques de tôles, elle a posé des grosses pierres pour éviter les mauvaises surprises. Mais le sable s’accumule de nouveau tout autour de sa fragile demeure. Région la plus sèche du pays, le Grand Sud de Madagascar va avoir de plus en plus chaud. Une hausse de 1,6 à 2,6 °C d’ici au milieu de siècle est annoncée. Surtout, les périodes de sécheresse vont s’allonger, alors que 30 % à 60 % de la population locale souffre déjà régulièrement du kere, « la faim » en langue locale. Colette, 50 ans, pêcheuse de concombres de mer dans le village de Botsibotsiky. Mme Zopeliny, femme du chef Fokontany (chef de commune) du village de pêcheurs Vezo, dans le Sud-Ouest de Madagascar. Elle protège son visage contre le soleil et le sel de mer avec du "masonjoany", le santal de Madagascar. « Le bon Dieu n’est pas content » Il faut rouler longtemps sur une piste poussiéreuse et cabossée, passer à côté de tombeaux funéraires donnant l’impression que les gens sont plus riches morts que vivants pour enfin atteindre le village d’Ampotake, de 280 âmes. Le vaste réservoir communautaire en bords en terre est vide. Ici, il ne tombe en moyenne que 500 millimètres d’eau par an. La saison des pluies n’arrivera que d’ici quelques semaines, mais Kireta Madiotsara est inquiet. Ce paysan emmène le visiteur voir son champ de manioc d’à peine un demi-hectare. A un quart d’heure à pied, la terre est rouge, les feuilles du tubercule sont rares. « Il y a de moins en moins de pluies régulières, j’ai peur de perdre ma récolte »,se désole celui qui remplit quatre charrettes à zébus de manioc les bonnes années. Pourquoi pleut-il moins ? « Les gens ne respectent plus les tabous et les traditions : les femmes mettent désormais des shorts au lieu des jupes, les hommes se percent les oreilles, le bon Dieu n’est pas content », conclut Kireta Madiotsara, 20 ans, qui n’a pu aller à l’école que deux ans et qui sèche sur le nom de l’actuel président du pays. Les villageois s’adaptent. Ils stockent précieusement de l’eau dans un trou creusé dans un baobab pour éviter qu’elle s’évapore. En ce mois d’octobre, où la saison sèche se termine, la température approche les 40 °C. La coopération allemande a aussi apporté il y a trois ans une citerne pour mieux récupérer l’eau, désormais à l’abri des excréments du bétail. Devant chez Arleta, la cinquantaine, neuf chèvres, une poule et un bidon en métal de 200 litres d’eau, acheté dans un village voisin. Avec la hausse de la demande, le prix ne cesse d’augmenter. Désormais 7 000 ariarys, soit presque deux euros. « Quand ça va très mal, nous mangeons des racines pour faire la soudure avec la prochaine récolte, mais je ne déménagerai pas, c’est ici le village de mes ancêtres », insiste la mère de quatorze enfants. Lors des famines, le Programme alimentaire mondial (PAM) livre un sac de riz par foyer par mois. « LES HABITANTS VENDENT DE PLUS EN PLUS LEUR BÉTAIL ET LEURS BIENS, ILS PIOCHENT TROP DANS LES RESSOURCES DE LA NATURE » A Betioky, chef-lieu de district et ville d’arrêt des taxis-brousse, Monjes Randrianantenaina interrompt sa sieste du début d’après-midi pour sortir un grand cahier. « Depuis 1933, les pluies ont baissé de 27 % à 33 % dans les environs, lit le météorologiste local, et, pendant l’année, les courbes sont de plus en plus irrégulières. » Alors que trois quarts de la population vivent de l’agriculture, il craint les conséquences de ce changement climatique : « Les habitants vendent de plus en plus leur bétail et leurs biens, ils piochent trop dans les ressources de la nature et certains d’entre eux migrent, ce qui crée des conflits avec d’autres communautés. » Souvent en ordre dispersé, des ONG internationales mettent en avant des solutions dans la région : creuser davantage de puits, augmenter les rendements des cultures avec une gestion durable de la terre, utiliser des semences qui résistent mieux à la sécheresse, développer des sources de revenus alternatifs à l’agriculture. A Antananarivo, deux jeunes Malgaches s’enthousiasment au siège du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes. Devant un ordinateur portable, ils tracent du doigt des lignes sur la carte de Google Earth. « Nous pourrions dévier ce cours d’eau pour le faire venir ici grâce à la dénivellation ou construire un pipeline de quelques centaines de kilomètres jusque-là, imagine Sitraka Ranveliarivao. Il nous faudrait juste un peu d’argent, mais ce serait vite rentabilisé, et cela changerait tellement la vie des gens ! » Masimbo, pêcheur de poulpe. Les pêcheurs à pied ou les pêcheurs sur le récif prélèvent les poulpes, coquillages et crustacés. Maisons ensablées, abandonnées par leurs propriétaires. Tous les jours les habitants du village de Sarodrano luttent contre l'ensablement de leurs habitations causés par l'avancée des dunes de sable. Selon les habitants du village, le vent du Sud qui déplace ces dunes souffle avec la même intensité sans s'arrêter alors que ce n'était pas le cas il y a quelques dizaines d'années. Pour éviter l'ensablement, les villageois déplacent leur maison. TexteSébastien Hervieu Pour ou contre Morano ? Ce que la polémique révèle des fractures chez Les Républicains • Mis à jour le Simon Auffret et Maxime Vaudano A l’issue de dix jours de polémique, Nadine Morano s’est vue retirer, mercredi 7 octobre, son investiture du parti Les Républicains (LR) pour les régionales en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. La députée européenne, candidate déclarée à la primaire de droite en 2016, a refusé de s’excuser auprès de son parti pour avoir qualifié la France de pays de « race blanche » sur le plateau de l’émission « On n’est pas couché », samedi 26 septembre.Lire le décryptage :Les « races », Morano et De Gaulle : pour clore la polémiqueSi l’unanimité a prévalu au sein commission nationale d’investiture (CNI) de LR pour exclure Mme Morano de la course aux régionales, la droite n’a pas pour autant fait front contre elle. En s’abstenant lors du vote de la CNI, le député Michel Terrot, l’eurodéputée Michèle Alliot-Marie et l’ancien président de l’UMP Jean-François Copé ont d’abord exprimé un soutien implicite à Nadine Morano.Mais bien avant cet épilogue, plusieurs personnalités de droite avaient pris la défense de l’eurodéputée… ou du moins refusé de condamner ses propos trop vivement.Ainsi Pierre Lellouche a-t-il assuré avoir pu « vérifier [lui-même] » que la France était un pays de race blanche, même si c’était « dit très maladroitement, et de façon très excessive », tandis que Roger Karoutchi se faisait le chantre de « la liberté de parole des élus et des humoristes ». Le président de la CNI, Christian Estrosi, a également refusé de faire « partie de ceux qui l’accablent », mettant en cause l’émission de Laurent Ruquier dans laquelle il « refuse [...] de se rendre depuis deux ou trois ans ».Intolérable... ou excusable ?A l’inverse, une bonne partie de l’état-major du parti a refusé d’excuser les propos de Mme Morano. « Intolérable » pour Alain Juppé, « exécrable » pour Nathalie Kosciusko-Morizet, un « non-sens » pour Valérie Pécresse… Ils ont été largement suivis par les personnalités de la droite Champagne-Ardenne, qui ont été nombreuses à dénoncer ses propos, à commencer par Valérie Debord, qui va remplacer Nadine Morano en Meurthe-et-Moselle pour les régionales. Rares ont pourtant été ceux qui, à l’image de Benoist Apparu, ont réclamé l’exclusion de Mme Morano du parti, Alain Juppé se refusant à être « le grand ex-communicateur », et Jean-Pierre Raffarin déclinant le rôle de « coupeur de tête ».Entre ces deux extrêmes, plusieurs hauts responsables des Républicains se sont montrés moins véhéments à condamner le dérapage télévisuel, à commencer par son président Nicolas Sarkozy, qui a mis plusieurs jours à réagir, avant de proposer à Nadine Morano de tirer un trait sur cette histoire si elle s’excusait.Philippe Richert, chef de file de la droite dans le grand Est pour les régionales, a suivi le chemin inverse : il a commencé par expliquer que « des excuses ne suffiront pas », avant de lui tendre la main pour réintégrer sa liste si elle démontrait « la volonté d’être ouvert et de travailler ensemble ». Quant à François Fillon, il a dénoncé « un procès en sorcellerie excessif » et salué son « mérite d’être allée sur le terrain, quand beaucoup de commentateurs ne le font pas », tout en prenant ses distances avec la « formulation » de « race blanche ».Pour établir une cartographie du parti à l’aune de cette polémique, nous avons tenté de classer ses principaux responsables au regard de leurs prises de position publiques sur la visualisation ci-dessous : MéthodologieNous avons intégré à cette visualisation 84 personnalités de la droite et du centre (UDI et Modem) :Les principaux cadres dirigeants de LR (vice-président, secrétaire général, délégués et secrétaires généraux, délégués nationaux...) ;Les autres figures importantes du parti qui ne font pas partie de l’organigramme (Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire...) ;Les principales figures de la droite et du centre en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, la région dans laquelle Nadine Morano était candidate.Nous avons considéré comme « condamnation totale » toutes les interventions qui critiquaient sans réserve les propos de Mme Morano, et assigné à la catégorie « condamnation molle » toutes les personnalités qui les avaient dénoncés sans grande véhémence, qui estimaient que des excuses suffiraient à tourner la page ou qui avaient changé d’avis.Ces catégories, bien évidemment subjectives, ne demandent qu’à être confrontées à votre libre appréciation, en (re)lisant les propos de chacune des personnalités en passant votre curseur sur les bulles les représentant. Simon Auffret Journaliste au Monde Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr L’attentat d’Ankara commis très probablement par deux kamikazes • Mis à jour le Une double explosion s’est produite samedi matin à un carrefour du centre d’Ankara, la capitale turque, faisant au moins 86 morts et près de 200 blessés, a annoncé le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. Selon le gouvernement islamo-conservateur turc, qui a décidé de décréter trois jours de deuil national, cet attentat a été « perpétré par deux kamikazes ».Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a réagi à la mi-journée en condamnant « fermement cette attaque haineuse contre notre unité et la paix de notre pays ». Une enquête est en cours pour déterminer s’il s’agit là d’un attentat suicide.Les circonstances de l’attentat La double explosion s’est produite dans le quartier central de Ulus, devant la gare, un lieu particulièrement animé de la capitale turque, d’ordinaire sous bonne garde, et où un cortège de manifestants se préparait samedi matin à entamer une marche contre la reprise des violences entre les forces de sécurité turques et les séparatistes kurdes dans le sud-est du pays. Quelques minutes avant le départ du cortège, une bombe a explosé sur le lieu où les militants du HDP étaient rassemblés. Une seconde déflagration s’est fait entendre un peu plus tard à une cinquantaine de mètres à peine de la première.Parmi les organisateurs de la manifestation, outre des syndicats, figurait le Parti de la démocratie des peuples (HDP, prokurde, gauche). Celui-ci a aussitôt réagi sur tweeter pour déplorer les nombreuses victimes.Les manifestants repoussés par la policeQuelques minutes à peine après les explosions, des manifestants se sont plaints de l’intervention musclée des forces de l’ordre les empêchant de venir en aide aux blessés.L’attentat d’Ankara jette une ombre sur les prochaines législatives en TurquieErdogan met le processus de paix avec le PKK « au frigo » Municipales à Vienne : la gauche résiste à l’extrême droite • Mis à jour le Au Burgenland autrichien, les sociaux-démocrates gouvernent avec l’extrême droiteL’arrivée depuis l’été de dizaines de milliers de migrants et réfugiés souhaitant demander l’asile en Europe de l’Ouest a dopé les formations d’extrême droite sur le continent. Le candidat FPÖ n’a pas hésité à défendre l’idée d’installer des clôtures aux frontières nationales, comme l’a fait le premier ministre hongrois Viktor Orban dans son pays. « Tous les propriétaires le font chez eux, mettre une clôture autour de leur jardin, ne pas laisser portes et fenêtres ouvertes pour éviter les intrus », a-t-il déclaré durant la campagne.Plus de 200 000 migrants ont transité par l’Autriche depuis début septembre, suscitant un important mouvement de solidarité mais aussi des inquiétudes dans des classes modestes déjà inquiètes de la stagnation économique du pays. Près de 60 000 demandes d’asile sont en cours d’examen dans ce pays de 8,5 millions d’habitants. La corniche dans les jeux vidéo : plus qu’un bout de décor, un art du vertige William Audureau Faut-il acheter « Uncharted : The Drake Collection », la trilogie de jeux d’aventure ?Plus que toute autre, si une série s’est faite l’ambassadrice des raccrochages aux branches, des corps balançant à une main et des traversées de ravin du bout des doigts, c’est bien Uncharted, dont la trilogie est ressortie mercredi 7 octobre sur PlayStation 4, dans une édition baptisée The Nathan Drake Collection.« L’anti-cliffhanger » du jeu vidéoCorniches, gouttières, rebords de falaise, poutres ou promontoires en tous genres... Comme Lara Croft dans Tomb Raider, comme Arno ou Altair dans Assassin’s Creed, Nathan Drake fait partie de cette génération de héros funambules qui trouvent toujours à quoi se raccrocher, souvent en clin d’œils aux films et séries d’aventure à l’ancienne, et à leurs cliffhangers.Plus qu’un artifice scénaristique, ces raccrochages font partie du charme de la série, et ces rebords en tous genres, de la grammaire du jeu vidéo. « De la même façon qu’on ne peut imaginer un jeu de plate-forme sans plate-forme, on ne peut se passer de la corniche », souligne Mathieu Triclot, auteur de Philosophie du jeu vidéo. Si l’univers vidéoludique en est autant peuplé, c’est qu’elle renvoie à l’une des fonctions les plus répandues de l’art numérique, le saut. Sans corniche, ni Mario, ni Sonic, ni Tomb Raider – elle est consubstantielle au genre. Le rebord, longtemps, a été une simple arête au fonctionnement binaire. Impossible de s’y accrocher : elle marquait juste le début ou la fin d’une plate-forme. Son importance n’en était pas moins majeure. « La corniche, dans les jeux en deux dimensions, c’est la figuration visuelle de la fonction de saut, observe Mathieu Triclot. Elle semble dire ’avoid missing’ [évite de rater], et en ce sens, il y a une pureté dans cette représentation d’une mécanique de jeu. » Rencontre avec des anglesLes jeux des années 1980 et 1990, ou encore aujourd’hui les titres empreints de cette approche à l’ancienne, en ont fait les alliés silencieux du joueur. Dès lors, chaque rebord visible dans un monde virtuel renvoie à un pacte tacite et sacré. Comme le relève Antonin Congy, consultant en game design à l’école ISART Digital :« Toute corniche fait traditionnellement partie du jeu. C’est une aspérité dans le décor, et si elle est juste décorative, cela crée une forme d’incompréhension, de frustration chez le joueur. Une corniche doit s’utiliser à bon escient, et ne doit pas être une aspérité gratuite. » Cette fonctionnalité a récemment été poussée jusqu’à l’extrême, par exemple dans Mirror’s Edge, Far Cry 4 ou encore Dying Light, où la moindre poutre apparaît dans une couleur vive pour alerter le joueur de sa présence, traçant un chemin aérien fait de tirets, rouges ou jaunes selon les jeux. Avant le suspense, la suspensionIndice et chemin, la corniche est également support interactif. Grâce à la rotoscopie, une technique d’animation permettant de décompenser précisément les mouvements d’un acteur, Prince of Persia a introduit en 1989 une fonctionnalité révolutionnaire : la possibilité de s’y suspendre. Ce simple geste modifie la difficulté de chaque saut. Désormais, le jeu se charge de rattraper le joueur, l’animation étant souvent automatique. « C’est un facilitateur, relève Mathieu Triclot. La suspension signe la mort du jeu vidéo à l’ancienne », où vie et mort se jouent, de manière binaire, selon de quel côté de l’arête retombe le joueur.Les angles de falaise et de plate-forme en tous genres cessent d’être ces couperets binaires, pour s’épaissir également d’un rapport nouveau à la corporalité. Le jeu vidéo se pique de réalisme, et se met à mimer l’anatomie humaine et ses mouvements à la manière d’un film d’animation. Elle aboutira à des approches originales, comme celle du brillant Shadow of the Colossus, où le héros, lancé à l’attaque de colosses, se fatigue et finit inlassablement par lâcher prise s’il se suspend trop longtemps à leurs arêtes.A l’inverse, la corniche miraculeuse, celle à laquelle on se raccroche dans sa chute, se matérialisera sous la forme inattendue d’une main humaine, celle d’Elika, dans la version 2008 de Prince of Persia. Ce personnage féminin y rattrape systématiquement le joueur en cas de chute, l’empêchant de tomber, à la manière d’un ange gardien acrobate. Celui-ci avait toutefois été vivement critiqué. Fut-elle amicale et préventive, la bonne corniche doit toujours laisser au moins l’illusion de la possibilité d’une chute.La possibilité d’une chuteUncharted, encore lui, reste aujourd’hui encore le jeu le plus emblématique de ce subtil mélange entre suspension et suspense, acrobatie et scénario, maîtrise et vertige. Le rapport à ces plates-formes à pic définit même le héros, suggère Alexis Blanchet, auteur de Des pixels à Hollywood :« Uncharted ne traite pas la corniche comme Wind Waker : quand Nathan est suspendu dans le vide, Link se plaque sur la paroi. C’est deux attitudes pleinement opposées : la prise de risque très virile et tête-brûlée chez Nathan, la prudence enfantine chez Link. Dis-moi comment tu traverses la corniche, je te dirais qui tu es. » Paradoxalement, Uncharted n’est pas une série de jeux vidéo spécialement difficile, et le joueur peut rester indéfiniment suspendu à sa corniche sans avoir à craindre de se fatiguer. Mais personne ne pense à s’en étonner, grâce au brio de la narration, estime Antonin Congy :« C’est une mise en danger qui est davantage cinématographique que ludique, et qui permet aux créateurs d’insister sur la mise en scène. Le joueur est plus concentré sur l’écran que sur ce qu’il doit faire, et pourtant ce genre de situation est plus jouissif qu’un jeu où l’on mourrait et où l’on devrait recommencer plein de fois. Il y a un tour de passe-passe propre à Uncharted, c’est comme si le joueur grimpait un mur avec cinquante harnais et pourtant éprouvait le sentiment de danger. »Pour Mathieu Triclot, Uncharted invente ainsi « l’anti-cliffhanger », qui n’est finalement pas si différent de ce que la célèbre astuce scénaristique est devenue au cinéma. « C’est un cliché tellement éculé que si le héros chute vraiment, là, c’est vraiment la surprise ! » La série relève même parfois du burlesque. « Nathan dans le vide a plus à voir avec Harold Lloyd qu’avec Sylvester Stallone », glisse Alexis Blanchet. La dernière falaiseMais alors, peut-on s’approcher d’une corniche dans un jeu vidéo et éprouver un réel sentiment de vertige ? Oui, estiment les spécialistes, mais dans un cas précis. Celui de sa figure la plus extrême, l’ultime falaise, celle sur laquelle on ne saute pas, mais d’où l’on se jette. Une sorte de Pointe-du-Raz virtuelle où la terre semble toucher à sa fin, comme l’explique Mathieu Triclot.« La plus belle corniche, c’est la corniche du bout du monde, celle où on ne peut plus aller plus loin, où l’on est confronté à la fin de l’espace virtuel. Le moment où la texture s’arrête et où le néant commence. On arrive dans le registre de la Terre plate, comme si elle s’arrêtait à pic. » Mis face à la brutalité d’une terre qui s’arrête net, ce que peut éprouver le joueur relève du terrassement esthétique. Le photographe Roman Overweg a dressé une galerie de photos contemplatives de ces paysages de fin du monde. Cette ultime falaise, cette corniche-rebord, c’est en effet le début d’un nouveau rapport au virtuel, « un rapport quasi mystique, la question de l’au-delà », relève Antonin Congy. Qu’y a-t-il de l’autre côté ? Pour le joueur habitué aux passages secrets et plates-formes cachées, même la plus abrupte corniche laisse espérer une zone à découvrir, d’un « saut de la foi » dans le vide. Un pari à pile ou face. Parfois se cache un bonus – comme ces trésors cachés au fond des fossés dans Castle of Illusion ; parfois rien d’autre que l’envers du jeu, le « out of bounds », un monde virtuel vide qui s’étend au-delà de ses limites.« Un jour dans Super Mario Bros., quand j’étais enfant, suite à un saut un peu trop réussi, j’ai réussi à passer au-dessus du drapeau de fin de niveau, ce qui n’est pas possible normalement, se souvient Antonin Congy. Je me suis retrouvé de l’autre côté, dans un monde infini, hors du réel du jeu. » Dans cet envers, le joueur n’est plus guidé par rien. Ce monde n’est plus pensé pour lui, ses sauts n’auront peut-être plus de fin, le jeu n’a plus d’histoire à raconter, plus aucune corniche à laquelle s’accrocher. Rien d’autre qu’une sensation d’infini. « On entre dans une dimension leibnizienne, comme si on se lançait à la rencontre du créateur », philosophe Antonin Congy en guise de chute. William Audureau Journaliste au Monde Le XV de France entre (vraiment) dans le Mondial Coupe du monde : l’Australie remporte le choc face au pays de Galles Coupe du monde : sur les traces de « Philippe Saint-Anglais » Coupe du monde de rugby : la Nouvelle-Zélande s’impose largement face aux TongaSyrie : des Français dans le camp d’entraînement visé par l’armée française • Mis à jour le Syrie : la France frappe l’Etat islamique pour la deuxième foisFrappes en Syrie : une opération militaire menée « en coordination », selon l’Elysée Coupe du monde de rugby : la renaissance japonaise • Mis à jour le Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) « Les Japonais sont comme ça. Un déclic et hop, les voilà qui se passionnent. » Pour ce chauffeur de taxi de Tokyo, c’est évident : depuis la victoire, le 19 septembre, de l’équipe nippone contre l’Afrique du Sud à la Coupe du monde de rugby, l’archipel vit un véritable engouement pour ses « Brave Blossoms », le surnom de la formation nationale, révélation du tournoi. Lui-même y a cédé. S’il n’a pas vu le match du 3 octobre contre les Samoa, il sera devant sa télé pour celui contre les Etats-Unis le 11 octobre, dimanche à 21 heures (heure française). Et ce, même si le XV du Japon ne jouera plus que pour l’honneur, les minces espoirs de qualification s’étant évanouis avec le succès de l’Ecosse, samedi contre les Samoa.Peu importe, le Japon et ses stars, Amanaki Lelei Mafi qui devrait rejoindre le club français du Racing 92 en février 2016 ou encore son arrière Ayumu Goromaru, bouleversent l’archipel. La retransmission du match contre les Samoa a atteint 65 % d’audience. « Même à l’université, sourit un pilier d’une équipe universitaire, on en parle énormément. »Un sport « sale, dangereux et dur »Dans les tribunes du stade Chichibunomiya, bastion tokyoïte du rugby nippon construit en 1947 et où était retransmise la rencontre, certains découvrent ce sport. Avec un intérêt qui ne va pas qu’au jeu. « Un visage aussi mignon sur un corps pareil, c’est un miracle », glisse à son amie une jeune femme visiblement fan de Ayumu Goromaru.Le rugby a été introduit dans l’archipel par Edward Bramwell Clarck (1874-1934), un diplômé de Cambridge qui a créé en 1899 une section rugby à l’université Keio avec Tanaka Ginnosuke (1873-1933), un Japonais lui aussi passé par Cambridge.Dans les années 1980, ce sport, considéré comme élitiste, mobilise les foules. Les finales de championnat universitaire se jouent à guichets fermés. « A l’époque, le rugby est le deuxième sport en termes de popularité derrière le baseball », explique Robert Verdier, ancien joueur et résident au Japon depuis trente-cinq ans, où il reste proche du milieu rugbystique. Il y avait plus de 200 000 pratiquants dans les années 1980, contre moins de 120 000 aujourd’hui. Pour le rugby nippon, la gloire nouvelle est une rédemption, celle de la défaite à Bloemfontein (Afrique du Sud) 145 à 17 contre la Nouvelle-Zélande à la Coupe du monde 1995. A l’époque, le sport a perdu de son aura au profit du football qui s’est doté en 1993 d’un championnat professionnel, la J-League. Il souffre aussi – et toujours – de l’image d’un sport « 3K » : Kitanai (sale), Kiken (dangereux), Kitsui (dur).Coupe du monde 2019Après cet échec, une ligue semi-professionnelle est créée. La nomination de Yoshiro Mori, ancien premier ministre et ancien rugbyman, à la tête de la fédération (JRFU) en 2004, est décisive.Il obtient l’organisation de la Coupe du monde pour 2019 et décide de rendre l’équipe compétitive. La mission est confiée en 2012 à l’entraîneur australien Eddie Jones, finaliste de la Coupe du monde 2003 et fils d’une Américaine d’origine nippone.Doté des pleins pouvoirs, Eddie Jones recrute des joueurs étrangers et fait venir des experts, comme Marc Dal Maso, ancien international français et véritable fou de la mêlée. Un spécialiste de Mixed Martial Arts (MMA), Tsuyoshi Kosaka, est sollicité pour apprendre aux joueurs le plaquage bas.Pour la Coupe du monde 2015, les joueurs se lèvent tous les jours depuis le 6 avril à 5 heures du matin, pour quatre séances quotidiennes de 80 minutes. « Nous battrons les Sud-Africains », assène quotidiennement l’entraîneur.Faiblesses structurellesLa victoire contre les Boks a permis de confirmer que le Japon avait la légitimité sportive pour organiser la coupe du monde 2019. Certains s’inquiétaient notamment du risque de désintérêt public si l’équipe n’était pas au niveau. Selon certaines sources, l’Afrique du Sud était prête à récupérer le tournoi... « Si le Japon avait pris 100 points le 19 septembre, explique une source, c’était plié. »Le Japon a désormais quatre ans pour se préparer. Saura-t-il améliorer son niveau ? Pour l’équipe nationale, plusieurs noms circulent pour la succession d’Eddie Jones, notamment John McKee, entraîneur néo-zélandais des Fiji, ou Katsumaki Kiyomiya, manager des champions du Japon Yamaha Jubilo. Le nouveau coach devrait également diriger la franchise nippone basée à Tokyo, qui intégrera en 2016 le Super Rugby de l’hémisphère sud.Difficile pourtant de dire si les faiblesses structurelles du rugby nippon, qui peine à attirer les grands gabarits, qui préfèrent le baseball, seront corrigées. L’une est l’arbitrage. L’autre est la force du rugby universitaire qui, en mobilisant les joueurs entre 18 et 22 ans, les empêche de se développer comme ils le feraient au sein des clubs professionnels. « C’est dommage, juge Robert Verdier, car le rugby lycéen, que l’on peut voir lors du traditionnel tournoi de Hanazono [Sud-ouest du Japon] est quasiment au meilleur niveau international. » Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Formule 1 : vainqueur en Russie, Hamilton fonce vers le titre • Mis à jour le Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) a remporté le Grand Prix de Russie de Formule 1, dimanche à Sotchi, devant l’Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) et le Mexicain Sergio Pérez (Force India).Parti de la première ligne, le double champion du monde a profité de l’abandon de son coéquipier Nico Rosberg, dès le 8e tour, en raison d’un problème de panne d’accélérateur, pour rafler sa 42e victoire en F1 et se rapprocher d’un 3e titre mondial.Hamilton dispose désormais de 66 points d’avance sur Vettel, qui est désormais 2e du classement pilotes, et 73 sur Rosberg. Il aura donc besoin de marquer neuf points de plus que Vettel, et deux de plus que Rosberg, au GP des USA, le 25 octobre, pour être sacré.Hamilton a été félicité sur le podium par Vladimir Poutine, le président de la Russie, et a coiffé une chapka au couleurs de Pirelli, le fournisseur exclusif de la F1, dont le contrat va être reconduit pour trois ans, de 2017 à 2019.Mercedes titréPar ailleurs, la pénalité de 30 secondes infligée au Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari), après l’arrivée, permet à Mercedes-AMG de s’assurer un 2e titre mondial des constructeurs. L’écurie allemande ne peut plus être rejointe au classement par Ferrari, en raison des points perdus par Räikkönen, jugé responsable de l’accrochage qui a éliminé son compatriote Valtteri Bottas (Williams) au 53e et dernier tour. Il termine 8e au lieu de 5e de ce GP de Russie et ne marque donc que quatre points au lieu de 10.Conséquence purement mathématique, Mercedes-AMG, avec 172 points d’avance sur Ferrari, ne peut plus être battue par la Scuderia, qui en a déjà amassé 359 cette saison. Même si celle-ci signe quatre doublés (43 points) en quatre courses alors que Mercedes ne marque plus aucun point jusqu’à la fin de la saison, ce qui est hautement improbable.   La question religieuse au centre des élections régionales indiennes • Mis à jour le Intérim Une fois encore, Narendra Modi a jeté toutes ses forces dans la bataille, tenant meeting sans compter ses heures et affichant son portrait sur de gigantesques panneaux électoraux en lieu et place du candidat local de sa formation, le Parti du peuple indien (BJP, droite nationaliste hindou). Les élections législatives partielles qui démarrent lundi 12 octobre au Bihar et qui s’étaleront jusqu’au 5 novembre constituent pour le premier ministre indien, près de dix-huit mois après son accession au pouvoir, un rendez-vous politique crucial.Une victoire en solo du BJP serait inédite dans cet Etat du nord-est du sous-continent qui est, avec ses 104 millions d’habitants, le troisième plus peuplé du pays mais aussi le plus pauvre : 40% de la population y vit avec moins de 1,25 dollar par jour.La question religieuse au centre des débatsLes dernières heures de campagne n’ont pas été glorieuses et les sondages sont extrêmement indécis. Narendra Modi et les adversaires locaux du BJP se sont accusés mutuellement d’être « le diable » et « le démon » mais c’est la question religieuse qui a fini par monopoliser les débats, après le lynchage à mort, fin septembre, d’un Musulman soupçonné à tort par ses voisins hindous d’avoir mangé de la viande de bœuf dans l’Etat voisin de l’Uttar Pradesh.« M. Modi a prononcé des discours d’une grande platitude avant de faire monter la température entre communautés à propos de la vache. Ses amis du BJP ont assuré les électeurs qu’en cas de victoire de la gauche, des abattoirs de bovins seraient ouverts dans tous les districts du Bihar, ce qui n’a aucun sens puisque la loi l’interdit depuis 1955 », relève Apoorvanand Jha, professeur d’hindi à l’université de New Delhi et originaire du Bihar. Dans ce contexte, il ne faut pas s’étonner que le All India Majlis-e-Ittehadul Muslimeen (AIMIM), jeune parti musulman d’Hyderabad qui s’est implanté l’an dernier à Mumbai, ait décidé de présenter des candidats au Bihar, estime Tarushikha Sarvesh, chercheuse à l’Institut des sciences sociales Govind Ballabh Pant d’Allahabad. « La question n’est plus d’être pour ou contre la laïcité, ce scrutin va conduire à une polarisation des suffrages autour de critères religieux », prédit-elle.Taux de croissance de 11 %Cette thématique aura occulté en tout état de cause l’analyse du bilan du dirigeant sortant du Bihar, au pouvoir depuis 2005. Selon une enquête du Centre d’étude des sociétés en développement de New Delhi (CSDS), Nitish Kumar (Janata Dal (United), centre gauche), est « aussi populaire que son bilan est impopulaire ». Il peut se targuer d’avoir porté la croissance économique annuelle du Bihar à 11 % en moyenne, grâce au développement des infrastructures et à une lutte sévère contre la criminalité.Il a en revanche échoué en matière d’éducation : le taux d’alphabétisation de ses administrés reste de dix points inférieur à la moyenne nationale (74%). Lui qui s’était allié au BJP la fois précédente a pris le risque, pour briguer un quatrième mandat, de former un tandem avec le sulfureux Lalu Prasad Yadav (Parti du peuple national, RJD), ministre en chef du Bihar dans les années 1990, poursuivi en justice pour de nombreuses affaires de corruption. Comment l’Inde s’appuie sur le yoga pour promouvoir « un monde sans tension » Intérim De la « jungle » de Calais à la douceur du Sud : Daoud, Younès, Mika... racontent leur intégration réussie • Mis à jour le Maryline Baumard Assis en terrasse, Daoud Karimi se régale d’un sandwich indien. « Il faut toujours tester ce qu’on vend… », lance dans un sourire le jeune gérant du Maharaja, entre deux bouchées de son déjeuner tardif. Il est 16 heures, ce vendredi 2 octobre : la vaisselle est terminée et il profite avant le service du soir de la douceur de vivre dans les petites rues du Montpellier historique.A la même heure, à l’autre bout de la ville, Yonès Rahimi sort des cours. Pas de pause pour cet étudiant de 28 ans qui file travailler chez un camarade de classe. Yonès vient de s’inscrire en CAP d’électricité-climatisation, après avoir fait des stages en entreprises et compris qu’il aimerait. « Pour la pratique, ça va, je suis bien. Mais en revanche, j’aime travailler les leçons à plusieurs, que je sois sûr de tout comprendre », observe ce perfectionniste.Daoud et Yonès se font doucement leur place dans la société française. Pourtant, le 23 septembre 2009, c’est inquiets et hagards que ces deux Afghans, alors âgés de 17 et 22 ans, débarquaient à Nîmes. Menottés ensemble depuis la veille, à peine nourris, ils venaient de parcourir 1 200 kilomètres depuis le nord de la France. Dans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable »Après cinq jours d’enfermement, le juge les fait libérer pour vice de forme. Pour Yonès, qui se retrouve une nouvelle fois à la rue, c’est le déclic. Alors qu’il souhaitait, jusque-là rejoindre la Grande-Bretagne, il a un coup de foudre pour la France. « Il était minuit et à l’extérieur du centre, une foule nous attendait pour nous aider », se souvient-il. Yonès n’arrive pas à croire à cette mobilisation. Lui qui a passé un an sur les routes avoue avoir « senti à ce moment la capacité d’accueil que pouvait avoir la France ». Pour Daoud aussi, c’est une révélation, « alors qu’à Calais, depuis la “jungle”, on se demandait toujours comment vivaient vraiment les Français ».Six ans plus tard, Daoud et Yonès enchaînent encore les cartes de séjour annuelles, mais rêvent fort de nationalité française. Les 19 migrants venus avec eux qui ont choisi de rester dans le Sud ont aujourd’hui le sentiment d’être vraiment intégrés. Ils manient avec précision la langue française, l’écrivent, gagnent leur vie et… apprécient leur terre d’accueil. « Cette intégration tient à leur volonté, à leur travail acharné mais aussi à l’aide et au soutien qu’ils ont reçus », rappelle Youssef Charifi, documentariste afghan installé à Montpellier de longue date et soutien de la première heure.« Il ne fallait pas les lâcher trop tôt »« A leur arrivée, la Cimade [association qui aide les migrants partout en France] a géré la demande d’asile et plus largement l’accompagnement juridique, avec un grand professionnalisme. La Fraternité protestante, le foyer Saint-François et la paroisse Sainte-Jeanne-d’Arc les ont logés, et l’évêché a même mis à disposition une maison deux années durant, pendant que les commerçants et les citoyens ont multiplié les dons », rappelle Salam Charar, lui aussi afghan et très impliqué dans l’accueil des migrants. « L’installation de cette aide dans le temps a été essentielle, car l’intégration est un long cheminement et s’il ne fallait pas les assister trop longtemps, il ne fallait pas non plus les lâcher trop tôt », ajoute Youssef Charifi.Salam Charar est physicien et a dirigé l’institut universitaire de technologie de Nîmes jusqu’en 2014. Youssef Charifi est producteur de documentaires. Ces deux Afghans arrivés en France en 1967 ont été des maillons primordiaux du dispositif. « En 2001, on avait monté l’ADAM, l’Association des Afghans de Montpellier, avec deux autres amis. A l’arrivée des Calaisiens, on est très logiquement devenus traducteurs et on a fait l’interface. » Leur enfance afghane a refait surface au point que, de fil en aiguille, ils sont un peu devenus des pères d’adoption. Aujourd’hui encore, ceux que Daoud et Yonès appellent leurs « oncles » gardent un œil attentif sur leurs protégés. Tous deux, élevés dans le culte du diplôme, auraient aimé que Daoud termine son CAP de peintre décorateur, entamé après une année d’apprentissage du français en lycée. Daoud a préféré le contrat de travail qu’on lui proposait dans la restauration. « Parce que je savais que je m’intégrerais par le travail. Je voulais gagner ma vie rapidement pour prendre mon appartement », s’excuse-t-il, conscient d’avoir un peu déçu ses « oncles ». Yonès refait la route inverse et revient aujourd’hui vers les études après avoir « travaillé pour mettre de l’argent de côté », explique-t-il, conscient que son CAP sera un sésame pour un emploi qualifié, dans un secteur qui l’attire et recrute.De vrais amis françaisSix ans après leur arrivée en Languedoc-Roussillon, chacun des 19 Afghans semble avoir trouvé sa voie et apprécier une facette de la France. Quand Daoud avoue aimer le poisson bien cuisiné, et Yonès les fromages, d’autres la jouent plus franchouillards encore ! Najib, un autre « Afghan de Calais », s’essaye ainsi à la pétanque dans son village des Cévennes. Des réfugiés syriens relogés en France : « On est venus chercher la paix, on l’a trouvée » Maryline Baumard Journaliste L’armée irakienne dit avoir frappé le convoi d’Al-Baghdadi, le chef de l’Etat islamique • Mis à jour le Les Etats-Unis affirment avoir tué un des principaux dirigeants de l’Etat islamiqueExtrêmement discret, fuyant les images, Abou Bakr Al-Baghdadi a acquis en quelques années un pouvoir inédit, plus grand encore qu’Oussama Ben Laden du temps de sa splendeur afghane. Sa vie est enveloppée de mystère : on sait simplement qu’il est originaire de Dyala, dans l’est de l’Irak.Après des études à l’université islamique de Bagdad, il a fait ses premières armes dans le djihad après l’invasion américaine de l’Irak. Une décennie plus tard, l’homme est à la tête d’une dizaine de milliers de combattants en Irak, où son organisation a pris la relève d’Al-Qaida, et en Syrie, où elle a su profiter de la guerre civile. Lire notre portrait : Abou Bakr Al-Baghdadi, le nouveau Ben Laden François Bayrou plaide pour un rapprochement entre Fillon et Juppé • Mis à jour le Primaire à droite : le pari libéral de FillonSarkozy prône la « fin des clans » à la fédération de Paris des Républicains Migrants : la popularité du parti d’Angela Merkel au plus bas depuis deux ans • Mis à jour le Réfugiés : Angela Merkel de plus en plus isolée en AllemagneLa CSU bavaroise vent debout contre Angela Merkel Etats-Unis : comment seulement 158 familles financent la majorité de l’élection présidentielle • Mis à jour le Etats-Unis : les outsiders dominent la course à l’investiture républicaineCes Américains qui s’enflamment pour Donald Trump En direct : le Grand Rendez-vous, avec François Bayrou • Mis à jour le Europe 1 Live par Europe1fr Afghanistan : un convoi de l’OTAN visé par un attentat-suicide • Mis à jour le Face aux talibans, l’OTAN réfléchit à son niveau d’engagement en AfghanistanAfghanistan : Kunduz, une bataille stratégiqueLe bombardement de l’hôpital de Kunduz est-il un crime de guerre ?Mais Kunduz n’était peut-être pas le seul objectif des talibans, qui ont aussi étendu leurs opérations aux provinces du Badakhshan, de Baghlan et de Takhar. Un bombardement israélien tue une femme et un enfant à Gaza • Mis à jour le « Abbas et Nétanyahou ne veulent pas pousser vers plus de violences »La vague de violence s’étend à la bande de GazaHeurts en Cisjordanie et à JérusalemLa Cisjordanie et Jérusalem-Est ont continué à être secouées par les heurts qui ont suivi les funérailles houleuses de trois Palestiniens. A Jérusalem-Est, des centaines d’hommes en colère ont accompagné le cercueil d’un Palestinien de 22 ans tué par des tirs israéliens lors d’une nouvelle bataille rangée la veille dans le camp de réfugiés de Chouafat, irréductible bastion palestinien.Des foules de milliers de personnes ont porté à bout de bras à Hébron et Yatta, en Cisjordanie, les corps des deux jeunes abattus après des attaques à l’arme blanche contre des Israéliens. A Hébron, un Palestinien a succombé à ses blessures reçues jeudi lors de heurts avec les soldats israéliens, selon une source médicale.Depuis le 1er octobre, vingt et un Palestiniens ont été tués, dont sept auteurs présumés d’attaques à l’arme blanche, ainsi que quatre Israéliens. Israël a arrêté 400 Palestiniens, dont la moitié âgés de 14 à 20 ans, selon le Club des prisonniers palestiniens. Ankara : des milliers de manifestants en hommage aux victimes de l’attentat • Mis à jour le La Turquie, frappée par l’attentat le plus meurtrier de son histoire, commence dimanche 11 octobre à enterrer les victimes des explosions qui ont fait au moins 95 morts dans une manifestation pour la paix organisée par l’opposition prokurde à trois semaines des élections législatives anticipées. Alors que débutaient les trois jours de deuil national décrétés par le gouvernement, les premières obsèques des militants de l’opposition qui ont péri dans cet attentat non revendiqué doivent se dérouler dans la journée.Une manifestation en hommage aux victimesDes milliers de personnes se sont réunies dimanche dans les rues d’Ankara pour rendre hommage aux victimes du double attentat suicide.Réunis à l’appel des syndicats, ONG et partis politiques proches de la gauche et de la cause kurde qui avaient appelé au rassemblement pour la paix de la veille, les manifestants ont dénoncé la responsabilité du gouvernement, aux cris de « Erdogan meurtrier » et « gouvernement démission ».Les élections législatives maintenuesLa Turquie maintient ses élections législatives prévues pour le 1er novembre malgré l’attentat, a annoncé dimanche un responsable gouvernemental. « En raison des risques accrus, la sécurité aux meetings électoraux, qui a déjà été augmentée, sera encore renforcée. L’élection se tiendra en toute sécurité. »Au moins 95 morts et 246 blessésSelon un communiqué des services du premier ministre, Ahmet Davutoglu, le bilan s’élevait samedi en fin de soirée à 95 morts et 246 blessés, dont 48 se trouvaient toujours en soins intensifs dans les hôpitaux d’Ankara.Le Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde, gauche), formation qui avait appelé à la manifestation, a assuré quant à lui dans la nuit sur son compte Twitter avoir établi un bilan de 128 morts.Our Central Crisis Coordination, in cooperation with TMA and UHSW Crisis Coordination has verified that 128 people lost their lives.— HDPenglish (@HDP English)Deux violentes explosions ont secoué samedi matin les alentours de la gare centrale d’Ankara, où des milliers de militants venus de toute la Turquie à l’appel de plusieurs syndicats, d’ONG et partis de gauche se rassemblaient pour dénoncer la reprise du conflit entre Ankara et les rebelles kurdes. Les déflagrations ont transformé l’esplanade, jonchée de corps sans vie, en scène de guerre et provoqué la panique dans la foule. L’attentat d’Ankara commis très probablement par deux kamikazesLe HDP met en cause le gouvernement Après l’attentat, la police a tiré des coups de feu en l’air pour disperser des manifestants en colère qui dénonçaient l’absence de mesures de sécurité autour de leur rassemblement, aux cris de « policiers assassins ».De son côté, le HDP a explicitement mis en cause le pouvoir. « Nous sommes confrontés à un Etat meurtrier qui s’est transformé en mafia », a déclaré le chef de file du parti, Selahattin Demirtas. A Istanbul et dans plusieurs villes du sud-est du pays, des milliers de personnes ont manifesté contre le gouvernement. « Erdogan meurtrier », « la paix l’emportera » et « AKP assassin ! », scandaient les protestataires, accusant le président et son mouvement AKP (Parti de la justice et du développement) d’être responsables de la violence. Des manifestations prokurdes similaires se sont déroulées en Europe, notamment en France, en Allemagne ou en Suisse.Lire l'éclairage :L’attentat d’Ankara jette une ombre sur les prochaines législatives en TurquieImage précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-561a85ab5176f'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 9\r\n \r\n \r\nUn homme porte une pancarte sur laquelle est inscrite l'inscription \"Pas de condol\u00e9ances pour Erdogan, c'est lui le coupable\" lors d'un rassembleement \u00e0 Hambourg, en Allemagne.\r\nCr\u00e9dits : DANIEL BOCKWOLDT \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un homme porte une pancarte sur laquelle est inscrite l'inscription \"Pas de condol\u00e9ances pour Erdogan, c'est lui le coupable\" lors d'un rassembleement \u00e0 Hambourg, en Allemagne.","source":"DANIEL BOCKWOLDT \/ AFP","index":0,"position":1,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/10\/10\/manifestations-en-turquie-et-en-europe-apres-l-attentat-d-ankara_4787115_3214.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 9\r\n \r\n \r\nUne banni\u00e8re est brandie par des manifestants \u00e0 Mannheim, en Allemagne. \"Le gouvernement de l'AKP et l'Etat islamique massacrent le Kurdistan main dans la main\" peut-on y lire.\r\nCr\u00e9dits : RENÉ PRIEBE \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Une banni\u00e8re est brandie par des manifestants \u00e0 Mannheim, en Allemagne. \"Le gouvernement de l'AKP et l'Etat islamique massacrent le Kurdistan main dans la main\" peut-on y lire.","source":"REN\u00c9 PRIEBE \/ AFP","index":1,"position":2,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/10\/10\/manifestations-en-turquie-et-en-europe-apres-l-attentat-d-ankara_4787115_3214_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 9\r\n \r\n \r\nQuelque 10 000 personnes ont d\u00e9nonc\u00e9 samedi soir \u00e0 Istanbul la responsabilit\u00e9 du gouvernement dans le double attentat meurtrier d'Ankara. Ici, l'inscription \"Etat tueur\" est brandie par la foule.\r\nCr\u00e9dits : OZAN KOSE \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Quelque 10 000 personnes ont d\u00e9nonc\u00e9 samedi soir \u00e0 Istanbul la responsabilit\u00e9 du gouvernement dans le double attentat meurtrier d'Ankara. 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Des rassemblements doivent aussi avoir lieu \u00e0 Lyon et \u00e0 Toulouse.\r\nCr\u00e9dits : Jacques Brinon \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Les organisateurs ont appel\u00e9 \u00e0 une nouvelle manifestation dimanche \u00e0 partir de 14 h, de la R\u00e9publique \u00e0 la place du Ch\u00e2telet \u00e0 Paris, pour dire \"halte \u00e0 la guerre sale et la terreur d'Etat en Turquie et au Kurdistan\". Des rassemblements doivent aussi avoir lieu \u00e0 Lyon et \u00e0 Toulouse.","source":"Jacques Brinon \/ AP","index":6,"position":7,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/10\/10\/manifestations-en-turquie-et-en-europe-apres-l-attentat-d-ankara_4787115_3214_6.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 8 \/ 9\r\n \r\n \r\nUne manifestation a \u00e9galement eu lieu \u00e0 Bordeaux. Des d\u00e9fil\u00e9s ont \u00e9galement parcouru les rues de Marseille et de Strasbourg.\r\nCr\u00e9dits : MEHDI FEDOUACH \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Une manifestation a \u00e9galement eu lieu \u00e0 Bordeaux. 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Cette dernière attaque, qui avait fait 32 morts, avait été imputée par le gouvernement à l’Etat islamique, mais celui-ci ne l’a jamais revendiqué.La Turquie, Etat membre de l’OTAN, vit en alerte renforcée depuis que le président, Recep Tayyip Erdogan, après l’attentat de Suruç, a déclenché un « combat synchronisé contre le terrorisme », contre l’organisation Etat islamique en Syrie et contre des bases arrière du PKK dans le nord de l’Irak, s’exposant à un double front.Cependant, ce samedi, les rebelles du PKK, qui ont multiplié depuis près de trois mois les attaques contre les forces de sécurité turques, ont annoncé la suspension de leurs activités à trois semaines des élections législatives. « Tenant compte des appels venus de Turquie et de l’étranger, notre mouvement a décrété une période d’inactivité pour nos forces de guérilla, sauf si nos militants et nos forces de guérilla étaient attaqués », a fait savoir l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), l’organisation qui chapeaute les mouvements rebelles kurdes.« Nous ne ferons rien qui puisse empêcher une élection équitable. »La presse progouvernementale a vite accusé l’opposition kurde. Le quotidien Sabah, notamment, a suggéré que le PKK pourrait être à l’origine de l’attentat de samedi. Mais selon les rebelles, « ce massacre doit être compris comme une conspiration du gouvernement AKP pour rester au pouvoir ». Lors du scrutin législatif du 7 juin, l’AKP a perdu la majorité absolue qu’il détenait depuis treize ans au parlement, notamment en raison du bon score réalisé par le HDP. Après l’échec des négociations pour la formation d’un gouvernement de coalition, M. Erdogan a convoqué des élections législatives anticipées pour le 1er novembre. L’aide internationale arrive pour lutter contre les feux de forêts en Indonésie • Mis à jour le Après des semaines de refus obstiné, l’Indonésie a finalement accepté les propositions d’aide extérieure pour lutter contre les incendies de forêt dans le nord de l’archipel dont les fumées affectent plusieurs pays. Les premiers avions sont arrivés samedi 10 octobre sur l’île de Sumatra. Un avion Bombardier de Malaisie, un avion Hercules C-130 et un hélicoptère Chinook de Singapour commenceront sous peu à arroser les zones affectées, ont annoncé les autorités.Ces incendies, qui ont débuté il y a trois mois dans les provinces indonésiennes de Sumatra et Kalimantan, provoquent un brouillard nocif qui affecte jusqu’à la Malaisie et Singapour depuis plusieurs semaines – deux pays situés en face de Sumatra de l’autre côté du détroit de Malacca –, et entraîne des infections respiratoires pour des dizaines de milliers de personnes, des fermetures temporaires d’écoles et des graves perturbations du trafic aérien.Culture sur brûlis en causeL’archipel est ravagé comme chaque année pendant la saison sèche par des incendies de forêts et de terres agricoles provoqués avant tout par la culture sur brûlis, une technique primitive illégale utilisée comme moyen de défrichement et de fertilisation pour laisser place à diverses cultures, mais principalement pour étendre les plantations d’huile de palme, dont l’Indonésie est le premier producteur mondialMais leur intensité est particulièrement vive cette année, au point qu’un aéroport près de Kuala Lumpur a dû temporairement fermer il y a quelques jours, la visibilité étant tombée à moins de 400 mètres. Récemment, plusieurs avions remplis de touristes se rendant sur les plages du sud de la Thaïlande n’avaient pu atterrir, toujours en raison de la fumée qui a envahi le ciel d’Asie du Sud-Est.Les efforts de l’Indonésie, qui a mobilisé plus de 20 000 pompiers pour combattre ce phénomène saisonnier, ont échoué jusqu’à présent. Samedi soir, le porte-parole de l’agence nationale de lutte contre les catastrophes indiquait sur Twitter les zones encore touchées par les incendies, dans le sud de l’île de Sumatra et le centre de Kalimantan, sur l’île de Bornéo. Aide internationale acceptée après des semaines de refusL’Indonésie a accepté jeudi l’aide internationale pour combattre les incendies de forêts provoquant depuis des semaines des dégagements de fumées toxiques et la colère de pays voisins comme Singapour et la Malaisie.Le président Joko Widodo a indiqué compter sur l’assistance d’autres pays, parmi lesquels la Malaisie, la Russie et le Japon, afin d’éteindre ces feux de forêts et de terres agricoles. Il espère venir à bout de tous les incendies d’ici à deux semaines, selon la télévision Channel News Asia samedi. AnalyseEn Guinée, un scrutin présidentiel à hauts risquesChristophe Châtelot Des jeunes partisans de Cellou Dalein Diallo, le leader de l'opposition au président sortant Alpha Condé.Crédits : AP« Un coup, KO ». Certes, il ne s’agit que d’un slogan électoral, du marketing politique dans la perspective de la présidentielle du 11 octobre. Mais dans les rues de Conakry, ces quelques mots soulèvent de l’inquiétude. Car ils signifient que le président Alpha Condé, candidat à un deuxième mandat de cinq ans, envisage une réélection au premier tour. Un coup, un tour, et la victoire par KO face aux sept autres candidats. Ce qui, de l’avis général, relèverait du miracle, ou plutôt de la fraude massive et ne manquerait sans doute pas de déboucher sur des violences dans cette ancienne colonie française et jeune démocratie qui ne vit là que sa deuxième élection pluraliste et démocratique depuis son indépendance en 1958. « Une victoire au premier tour et il met le feu au pays », s’inquiète un diplomate européen.Appels au calme en Guinée, avant la présidentielle de dimancheUne campagne émaillée de violencesDes violences, la campagne électorale n’en fut d’ailleurs pas exempte révélant le niveau de tensions existant entre partis et militants davantage séparés par des lignes ethniques qu’idéologiques. Il y en eut durant le week-end du 2 octobre à N’Zerekore alors que le président-candidat devait tenir un meeting dans cette grande ville du sud-est guinéen frontalier du Liberia et de la Sierra Leone. Il y en eut aussi dans la capitale, Conakry, cinq jours plus tard. A chaque fois elles ont opposé des militants du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d’Alpha Condé à ceux de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) conduite par son plus sérieux concurrent, Cellou Dalein Diallo. Le bilan temporaire affiche plusieurs dizaines de blessés et plusieurs morts.Guinée : Alpha Condé exclut de reporter la présidentielleDerrière ces sigles – UFDG et RPG – et ces violentes batailles militantes se cachent deux formations qui regroupent les membres des deux principales communautés ethniques du pays : les Malinkés du RPG, les Peuls de l’UFDG. Des communautés que les mariages rapprochent dans l’intimité familiale mais qui, à un autre niveau, disposent aussi de leurs fiefs politiques locaux – la moyenne Guinée pour l’UFDG, la Haute Guinée pour le RPG –, de leurs quartiers à Conakry et qui sont lancées dans une âpre concurrence pour le contrôle des leviers du pouvoir, autrement dits ceux de l’économie et donc de la richesse. « C’est le niveau zéro de la politique, regrette le diplomate. Si tu es de ma communauté, je vote pour toi, sinon j’attends les consignes. En cinq ans, rien n’a changé. »Arithmétique politico-ethniqueEt ni Peuls, ni Malinkés ne sont en mesure, démographiquement, de remporter la majorité en ne s’appuyant que sur leur communauté. D’où les interrogations sur la pertinence d’« Un coup, KO » renforcées par le handicap, du côté du RPG, de l’usure du pouvoir surtout pour un candidat qui n’avait recueilli que 17 % au premier tour en 2010. D’autant que les autres ethnies présentent « leur » candidat, dont les poids politiques respectifs ne sont pas négligeables. Papa Koly Kourouma compte ainsi de nombreux soutiens en Guinée forestière. Sydia Touré, un modéré, espère rassembler les voix des Soussou de Basse Guinée et de tous ceux qui aimeraient sortir des clivages ethniques. Enfin Lansana Kouyaté chasse sur les terres malinké d’Alpha Condé.L’entre-deux tours ouvrira une phase de négociations avec les candidats éliminés mais une victoire dès le 11 octobre semble en tous cas difficile à imaginer. Même si le bilan du président sortant n’est pas négligeable. Alpha Condé rappelle ainsi à juste titre qu’en 2010, au lendemain d’une élection atypique (quatre mois ont séparé les deux tours), il a « hérité d’un pays, pas d’un Etat ». En 52 ans, la Guinée n’avait alors connu que la sanglante dictature de Sékou Touré (1958-1984), l’autocratisme de Lansana Conté (1984-2008) ponctué par l’amateurisme de l’imprévisible capitaine Dadis Camara puis de Sékouba Konaté.En cinq ans, Alpha Condé a conclu un important accord de désendettement avec ses bailleurs de fonds internationaux, entrepris des travaux d’infrastructures, clarifié l’environnement économique pour les investisseurs internationaux, notamment pour les opérateurs miniers attirés par ce « scandale géologique » guinéen.Mais les populations n’en touchent pas encore les bénéfices et le pays traîne toujours en queue de peloton dans la liste des pays les moins développés. La croissance économique – moins de 5 % par an depuis 2010 autrement dit inférieurs à celle des pays de la région – n’absorbe pas la croissance démographique et a été négativement touchée en 2014 et 2015 par l’épidémie du virus de fièvre hémorragique ébola.Autant de sources de tensions qui font de ce scrutin, au-dessus duquel planent les soupçons de manipulation du fichier électoral, un rendez-vous à hauts risques. L’UE s’accorde pour suspendre les sanctions contre la Biélorussie Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE) ont donné leur feu vert, lundi 12 octobre, à une suspension provisoire des sanctions européennes contre la Biélorussie.« Pour les quatre prochains mois, il y a la décision de suspendre les sanctions mais [elles] peuvent être remises en œuvre immédiatement si cela [est] justifié », a déclaré le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes Harlem Désir, à la sortie d’une réunion ministérielle à Luxembourg. Ces sanctions visent 175 personnes et 14 entités, dont les avoirs ont été gelés dans l’UE et qui sont privées de visas.Cette décision fait suite au bon déroulement du scrutin présidentiel biélorusse de dimanche, lors duquel le président autoritaire Alexandre Loukachenko a été réélu pour un cinquième mandat avec plus de 83 % des voix. Selon l’UE, l’élection a eu lieu « dans un climat apaisé même si nous attendons les rapports des observateurs pour en avoir un bilan complet », a ajouté M. Désir.« Pas une marionnette de Moscou »Plusieurs facteurs ont également conduit à ce rapprochement avec l’Etat le plus autoritaire et le plus isolé d’Europe, allié de la Russie. Il y a d’abord eu la libération, le 22 août, des six derniers prisonniers politiques détenus dans les geôles biélorusses. Les Européens avaient alors désigné le scrutin présidentiel comme l’étape suivante.Lire :En Biélorussie, un scrutin pour renouer avec l’Union européenneDans le domaine diplomatique, Alexandre Loukachenko s’est opposé à l’annexion de la Crimée par la Russie, avant de se rendre à la prestation de serment de son homologue ukrainien, Petro Porochenko, et de s’imposer comme un intermédiaire en accueillant les négociations de paix sur le Donbass de septembre 2014 et février 2015. « Il a démontré qu’il avait une vraie politique extérieure, qu’il n’était pas une marionnette de Moscou », expliquait dimanche un diplomate européen au Monde.Concrètement, l’UE va d’ici la fin du mois reconduire pour quatre mois les sanctions, qui arrivent à expiration le 31 octobre. Mais elle va en même temps décider de les suspendre. Une levée définitive des sanctions sera alors examinée par l’UE début 2016. « Nous avons dit que nous pouvons évaluer en début d’année prochaine, à la fin janvier », si les conditions sont réunies, a expliqué le chef de la diplomatie allemande Frank Walter Steinmeier. Ces régions qui subventionnent leurs étudiants • Mis à jour le Eric Nunès Aides à la rentrée, les régions « généreuses » et celles qui le sont moins Eric Nunès Journaliste Une orque de 19 ans meurt au Marineland d’Antibes • Mis à jour le Une orque de 19 ans est morte au Marineland d’Antibes lundi 12 octobre, une semaine après les violentes intempéries qui ont endommagé le parc de la Côte d’Azur.Baptisée Valentin, cette orque est née en 1996 au Marineland. Sa mort a été constatée lundi midi, a indiqué la direction dans un communiqué. « Nous n’avons à cette heure aucune explication sur les causes du décès, nous allons tout faire pour comprendre. Des analyses seront réalisées par une équipe de vétérinaires experts », a-t-elle précisé. « Nous avons vécu une situation extrêmement difficile et sans précédent la semaine dernière et avons tout mis en œuvre pour sécuriser les infrastructures dévastées par les intempéries », a-t-elle ajouté.Réouverture en janvier 2016Le plus grand parc marin d’Europe est loin d’être remis en état après avoir été fortement dégradé par ces intempéries qui ont fait 20 morts dans la région. Quatre tortues ont été perdues ainsi que quelques raies et des loups de mer. Au lendemain des orages, manchots et otaries nageaient dans une eau boueuse. Depuis, les pompes ont été remises en état et l’eau est redevenue propre. Marineland n’envisage cependant pas de rouvrir avant janvier 2016.Depuis la sortie du documentaire Blackfish sur les conditions de captivité des cétacés il y a deux ans, les critiques se multiplient contre l’exploitation des orques et des dauphins dans les delphinariums. Les pourfendeurs de la captivité, chiffres à l’appui, affirment notamment que les animaux ont une durée de vie réduite lorsqu’ils grandissent en bassin. Marineland, le plus grand parc marin européen (5 000 pensionnaires, 49 espèces) et le seul à posséder des orques, n’est pas épargné.Lire :La captivité des cétacés sous le flot des critiques Qui sont les lauréats de la saison 2015 des Nobel ? • Mis à jour le Angus Deaton clôt lundi 12 octobre la semaine de remise de prix Nobel aux « personnes ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité ». Au rythme de presque un prix par jour, la médecine, la chimie, la physique, la littérature, la paix et enfin l’économie ont été portées à l’honneur. Petit résumé de la semaine passée.Le prix Nobel de médecine récompense la lutte contre les maladies parasitaires Un Nobel de médecine à la portée très politiqueLe prix Nobel de physique attribué à Takaaki Kajita et Arthur B. McDonald Nobel de physique : le neutrino, cette particule transformiste primée pour la 4e foisLe prix Nobel de chimie récompense des travaux sur la réparation de l’ADN Nobel de chimie : la réparation de l’ADN à l’honneurLe prix Nobel de littérature attribué à la Biélorusse Svetlana Alexievitch Une Nobel de littérature contre les mythes soviétiquesLe prix Nobel de la paix salue le processus démocratique en Tunisie Le Nobel de la paix honore la transition démocratique tunisienneA l’heure où la Tunisie remâche bien des désillusions post-révolutionnaires, avec la stagnation économique, les menaces terroristes et la tentation néoautoritaire, cette récompense est venue comme réenchanter une transition démocratique qui avait perdu de ses couleurs.Lire l'éditorial du "Monde" :Le Nobel, un succès pour la démocratie tunisienneLe « prix Nobel d’économie » décerné à Angus Deaton Angus Deaton a succédé lundi 12 octobre au Français Jean Tirole pour le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel. Les travaux de cet économiste américano-britannique né en Ecosse portent sur l’inégalité des revenus et la consommation. Le professeur de 69 ans, qui travaille à l’université américaine de Princeton, a été primé « pour son analyse de la consommation, de la pauvreté et du bien-être ».Dans son livre The Great Escape : Health, Wealth, and the Origins of Inequality, M. Deaton montre que, globalement, l’humanité a vu son bien-être s’accroître de manière spectaculaire depuis deux siècles et demi, comme en témoigne l’allongement de l’espérance de vie et le recul de certaines maladies. Il y souligne cependant que ce progrès s’est accompagné d’un creusement tout aussi impressionnant des inégalités. Lire la critique de son livre (édition abonnés) : Comment réduire les inégalités entre pays et entre individus ? Climat : les rapports du GIEC sont-ils incompréhensibles ? • Mis à jour le Pierre Le Hir Un économiste sud-coréen élu à la tête du GIEC, le groupe d’experts du climatTout comprendre aux négociations climatiques Pierre Le Hir Journaliste au Monde Pierre de Saintignon, supprimé un peu vite de Wikipédia ? • Mis à jour le Damien Leloup Trop peu connu pour figurer dans l’encyclopédie collaborative en ligne, Pierre de Saintignon, tête de liste du PS aux régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie ? Le journal Nord Littoral a créé, le 10 octobre, une page Wikipédia au nom de l’élu, proche de la maire de Lille, Martine Aubry. La page a été supprimée quelques heures plus tard, comme la précédente, qui avait été créée à son nom cet été. Motif : la « notoriété insuffisante » du candidat, peu connu du grand public malgré une longue carrière politique municipale à Lille et un passé de dirigeant de Darty.De quoi apporter de l’eau au moulin des critiques au sein du PS qui estiment qu’il aurait mieux valu choisir une tête de liste plus connue. Pour autant, la décision de suppression de la page Wikipédia n’est pas vraiment un critère fiable pour jauger la notoriété locale d’un candidat à une élection.Tout d’abord, le maintien en ligne d’une page sur l’encyclopédie collaborative répond à des règles assez précises. Si tout un chacun peut créer une page sur le sujet de son choix, elle peut être supprimée si elle ne répond pas aux critères de l’encyclopédie. De nombreuses règles existent, et varient selon le sujet abordé par la page ; la principale étant que le contenu doit être de nature encyclopédique – avoir un ton neutre, des sources crédibles, et porter sur un sujet de culture générale au sens large.Critères précis pour les personnalités politiquesPour les femmes et hommes politiques, Wikipédia dispose d’une série de critères particuliers pour évaluer la « notoriété des personnalités politiques ». Un(e) candidat(e) ou élu(e) peut avoir une page à son nom s’il ou si elle respecte au moins l’un de ces quatre critères : avoir fait partie d’un gouvernement ; avoir été élu(e) au Parlement ou au Sénat ; avoir été élu(e) maire d’une ville de plus de 100 000 habitants ; avoir été l’objet principal de plusieurs articles, sur plusieurs années.Or, si Pierre de Saintignon n’a jamais été ministre, député ou sénateur, ni maire (même s’il est premier adjoint à la mairie de Lille), il a cependant fait l’objet de plusieurs articles de presse développés, notamment ces derniers mois. Cela n’est pas nécessairement suffisant pour obtenir le droit à une page Wikipédia : les règles de l’encyclopédie, qui se définissent comme « des suggestions consensuelles et non des règles rigides », précisent qu’une personnalité validant l’un de ces critères peut tout de même voir sa page supprimée. Damien Leloup Journaliste au Monde Football : l’histoire belge du « FC Anelka » • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) C’est une histoire belge comme on les aime. Propriétaire présumé d’un club de quatrième division belge, dont il est censé devenir prochainement l’entraîneur, Nicolas Anelka a fini par démentir le rachat du Royal Géants Athois (RGA), une modeste équipe du Hainaut, en pleine dérive financière et sportive. Aux dernières nouvelles, l’enfant terrible du football français, 36 ans et aujourd’hui joueur et entraîneur du FC Mumbai City, en Inde, aurait agi pour le compte « d’un fonds d’investissement » et n’en serait que le « président honorifique » comme il l’a expliqué à l’AFP. Et à l’en croire, tout serait « très simple » dans cette affaire. Il est bien le seul à le penser…Quand il a débarqué en Belgique cet été, Nicolas Anelka était vu comme le messie par les dirigeants et les supporteurs du RGA qui risquait la liquidation pure et simple. L’ancien attaquant du PSG, du Real Madrid, d’Arsenal, de Chelsea et de la Juventus – la liste est longue – aurait racheté la licence de l’équipe pour 300 000 ou 320 000 euros, épongé ses dettes, logé et nourri ses joueurs. Non sans avoir poussé un bon coup de gueule : après la révélation de son apparition à Ath par la presse sportive belge, le prix fixé initialement aurait grimpé tandis que le gouffre financier se creusait. Finalement, l’opération s’est conclue, même si le joueur-investisseur déplorait le « manque de sérieux » de ses interlocuteurs.Une gestion relevant de « l’amateurisme »En juillet, il est photographié au bord du terrain, serrant la main de quelques joueurs – il n’en restait plus que quatre à être qualifiés pour participer à la compétition belge. Pour la reprise du championnat, fin août, l’équipe doit d’ailleurs déclarer forfait, faute de combattants. Après quelques recrutements, notamment à Strasbourg et Tours, et la mise en place d’une équipe de dirigeants proches du propriétaire, le RGA subit deux défaites avant de gagner une rencontre à domicile. Son objectif (la montée en D2 amateurs) ne sera pas atteint immédiatement…L’équipe a suivi un parcours assez chaotique après son sauvetage. Elle a d’abord migré vers Fleurus, dans la banlieue de Charleroi, la région dont est originaire l’épouse d’Anelka. Le RGA n’y aura toutefois disputé que deux rencontres : un désaccord avec les autorités municipales a rapidement mis fin à une collaboration qui devait, en principe, durer trois ans. « La gestion des représentants d’Anelka relevait de l’amateurisme, a expliqué au quotidien Sud Presse, l’adjoint au maire chargé des sports, François Fievet. Rien n’était organisé comme il le fallait, des factures n’étaient pas payées à temps, nous ne savions jamais à qui nous adresser. »Une reconversion belge qui s’annonce difficile« Content » d’avoir vu le « FC Anelka » déguerpir après avoir tout fait pour l’attirer dans sa région, M. Fievet pense que le club ne vivra pas longtemps avant de fusionner avec un autre. Le RGA a également dû quitter le stade où il s’entraînait, dans le Brabant wallon. Aux dernières nouvelles, il était annoncé dans la ville de Renaix, à un jet de pierre de la frontière française. Une ville flamande pour accueillir une équipe wallonne, c’est une autre composante de l’histoire belge d’Anelka.La reconversion du joueur français passe peut-être par la Belgique mais elle ne s’annonce pas simple. Dès janvier 2014, le « président honorifique » du RGA avait déjà suscité l’intérêt de la presse belge, et pas seulement pour son amitié avec Dieudonné et la « quenelle » qu’il avait effectuée alors qu’il portait encore le maillot de West Bromwich. Nicolas Anelka était visé par une plainte pour malversation, dans le cadre d’investissements douteux opérés par des sociétés dont il aurait été l’actionnaire. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde L’Américain qui a tué le lion Cecil ne sera pas poursuivi • Le lion Cecil, le 21 octobre 2012.Crédits : AFPLe Zimbabwe a renoncé lundi 12 octobre à poursuivre en justice Walter Palmer, le dentiste américain qui a tué au mois de juillet le lion Cecil, car il avait obtenu l’autorisation nécessaire à la chasse de l’animal.« Il s’avère que (Walter) Palmer est venu au Zimbabwe parce que tous ses papiers étaient en règle », a affirmé la ministre de l’environnement Oppah Muchinguri à la presse, ajoutant que le dentiste était toujours le bienvenu au Zimbabwe « mais pas pour chasser ».Cecil le lion et les bons sentiments très sélectifsUne chasse à 44 000 eurosAmateur de chasse à l’arc, le chasseur du Minnesota aurait payé au moins 50 000 dollars (44 000 euros) pour chasser ce lion mâle de 13 ans, sans savoir, assure-t-il, qu’il s’agissait d’un animal protégé équipé d’un collier émetteur par des chercheurs de l’université d’Oxford.Environ 50 000 touristes, pour moitié étrangers, ont visité la réserve animalière de Hwange où vivait l’animal l’an dernier, dont la partie nord est située à proximité des célèbres chutes Victoria. Cecil était l’une des attractions préférées des visiteurs. Apnée : Arthur Guerin-Boëri met du sel dans ses records Catherine Pacary Apnée : au bout du souffleC’est chose faite. Il s’est jeté à l’eau la semaine dernière à Ischia, en Italie, où le championnat du monde d’apnée « en mer » était organisé par la Confédération mondiale subaquatique (CMAS) du 5 au 9 octobre. Pour remonter des profondeurs la médaille d’or du Jump Blue autour du cou, après avoir nagé 201,61 m, explosant au passage le record précédent de 185 m codétenu depuis trois ans par le Français Xavier Delpit et l’Italienne Michèle Giurgola. Double champion du monde, double recordman du monde, Arthur Guerin-Boëri est le premier Français de toute l’histoire de l’apnée à cumuler ces titres en compétition et en une seule année.Il n’est cependant pas le seul Bleu à avoir brillé lors de ces cinq jours en Italie, où deux types d’épreuves se déroulaient. D’abord, le Jump Blue, donc, qui consiste à parcourir la plus longue distance à une profondeur de 10 m, le long d’un carré de 15 m de côté ; puis le poids constant, avec ou sans palmes, qui consiste à descendre à une profondeur annoncée à l’aide de la seule force musculaire – épreuve popularisée par le fameux film de Luc Besson.Rémy Dubern, lui, revient d’Ischia avec un sacre de champion du monde de poids constant sans palmes, après une descente à 65 m de profondeur (le record est de 71 m), et une médaille de bronze bi-palme (82 m moins 1 m de pénalité). Si l’on ajoute à cela les performances de Sophie Jacquin, vice-championne du monde de poids constant sans palmes (49 m – 2 m de pénalité) et la médaille de bronze en Jump Blue de Xavier Delpit, la France se place désormais au deuxième rang des nations pour l’apnée, juste derrière l’inaccessible Italie. Catherine Pacary Journaliste au Monde Toujours peu de personnes « non blanches » à la télévision L’interminable débat français sur les « statistiques ethniques »Le CSA pousse les médias à s’engager sur la diversité Intelligence artificielle : une machine peut-elle ressentir de l’émotion ?Certains programmes savent déjà les imiter à la perfection et même influer sur nos propres émotions. • Mis à jour le Morgane TualRay Kurzweil, le salarié de Google qui veut terrasser la mortUne vision qui exaspère le philosophe Jean-Michel Besnier : « Je suis inquiet de voir que l’intelligence artificielle impose un point de vue de plus en plus simplificateur sur l’être humain, qu’on ne peut pas réduire à ces signaux. Pour comprendre les émotions humaines, moi, je préfère me plonger dans la littérature ! »En bref :Ce dont l’intelligence artificielle est aujourd’hui capable :simuler des émotionsdétecter les émotions des humains et y répondre en temps réelinfluencer les émotions de son interlocuteurCe qu’on ne sait pas faire :doter un programme de conscienceun programme capable de ressentir des émotionsLes progrès qu’il reste à faire :distinguer des émotions complexescréer des agents ou robots assez réalistes pour dépasser la « vallée de l’étrange »s’adapter au contexteLire dans la même série :Intelligence artificielle : une machine est-elle capable de philosopher ?Intelligence artificielle : quand la machine imite l’artiste }); Morgane Tual Journaliste au Monde Sur la route, les femmes migrantes plus vulnérables face aux violences • Mis à jour le Lucie Soullier (avec Adea Guillot et Elisa Perrigueur) En Turquie, dans la petite Syrie d’Izmir, l’économie parallèle des réfugiésAccoucher sur la route« Ici, les femmes viennent surtout lorsqu’elles sont enceintes, » explique Sibel Yilmaz Sagliner, assistante sociale. Et il faut batailler pour qu’elles puissent accéder à des soins médicaux, même si la Turquie les prend mieux en charge. Il y a deux ans, les réfugiés n’avaient aucune couverture de santé, l’assistante sociale les amenait donc elle-même chez les médecins qui acceptaient de les soigner gratuitement. Elle avait dressé une liste des bons samaritains. Désormais, les réfugiés enregistrés peuvent aller à la maternité gratuitement. « Mais les médicaments sont chers », soupire Hanen, une Syrienne installée en Turquie depuis un an. Et l’accès aux hôpitaux n’est pas le même dans tous les pays traversés.Or, de la Turquie à Calais, les femmes enceintes ou serrant de très jeunes enfants, nés pendant le voyage, sont de plus en plus nombreuses sur les routes migratoires. Une impression que viennent confirmer les chiffres de Christophe Boulierac, porte-parole de l’Unicef : parmi les 3 000 migrants qui transitaient chaque jour par la Macédoine début septembre, un tiers était des femmes et des enfants. Contre 10 % en juin. « Autre détail important, mais ce n’est pas un détail, ajoute M. Boulierac, environ 12 % des femmes sont enceintes. »Une augmentation qui a également frappé Alexandra Krause de la branche de Skopje de l’UNHCR, à la frontière macédonienne. « Probablement parce qu’elles savent que la frontière est ouverte [la Macédoine a fermé puis réouvert sa frontière entre le 21 et 23 août, médiatisant ainsi son ouverture] et qu’il est possible de prendre le train assez rapidement. » La Macédoine, nouveau purgatoire des migrantsDans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable »Or, la seule solution pour les protéger, insiste Faustine Douillard, est justement là : la mise à l’abri. Et surtout, il faut « arrêter de laisser se développer des camps bidonvilles qui laissent la mainmise aux passeurs et aux trafics en tous genres ».Une option qui ne semble pas être celle prise par les autorités. La préfecture du Pas-de-Calais a en effet annoncé fin août que les femmes ne pourront désormais pas rester plus de trois mois dans le centre, sauf si elles demandent l’asile en France. Un « chantage à l’asile » que le délégué du Secours catholique juge dangereux : « On les pousse à prendre des risques pour passer en moins de trois mois, alors que traverser la frontière est de plus en plus difficile. » Et pour celles qui ne veulent pas rester en France mais ne parviennent pas à atteindre l’Angleterre en moins de trois mois ? M. de Coninck donne rendez-vous fin novembre pour connaître la réponse. « On verra s’ils les mettent dehors. » Lucie Soullier (avec Adea Guillot et Elisa Perrigueur) Journaliste au Monde Gazprom montre patte blanche à l’Europe • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Gaz : protocole d’accord entre la Russie, l’Ukraine et l’UE sur les livraisonsLe nouveau partenariat énergétique russo-turc fait du surplaceUn doublement du gazoduc Nord StreamGazprom a annoncé, le 4 septembre, la signature d’un pacte d’actionnaires avec les allemands BASF et E.ON, le français Engie, l’autrichien OMV et l’anglo-néerlandais Shell pour la construction de Nord Stream 2. Ce gazoduc viendra doubler le Nord Stream, reliant la Russie à l’Allemagne sous la mer Baltique. De 55 milliards de mètres cubes par an, la capacité du Nord Stream passera à 110 milliards.Mais cette infrastructure n’est pas une priorité pour l’UE, a prévenu, le 8 octobre, Miguel Cañete, le commissaire européen à l’énergie, qui a rappelé le souci de l’Europe de diversifier ses sources d’approvisionnement. « L’UE reste ouverte au gaz russe et souhaite voir la Russie comme un fournisseur de gaz naturel fiable dans le futur, a t-il souligné. Mais nous souhaitons aussi que le transport de gaz russe s’inscrive dans notre stratégie de diversification et que le fournisseur russe, comme tout autre fournisseur au sein de l’UE, joue le jeu de la concurrence et du marché de l’énergie. »Un accord stratégique Gazprom-BASFLe groupe gazier et le géant allemand BASF, numéro 1 mondial de la chimie, ont annoncé début octobre la finalisation d’un important échange d’actifs – annoncé en 2012 puis remis en cause par la crise ukrainienne. L’opération prévoit que BASF cède au gazier russe les activités de commercialisation et de stockage de gaz naturel, que les deux groupes opèrent conjointement. En échange, BASF recevra 25 % plus une action d’une partie d’un gisement de gaz naturel et de condensat en Sibérie de Gazprom. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde En ligne, les animaux de compagnie jouent les entremetteurs • Mis à jour le Marlène Duretz Tindog, Dogfidelity, Animoflirt… Avec ces sites d’échanges, chiens et chats peuvent trouver des compagnons de jeu. Et leurs maîtres aussi. On connaissait l’application de rencontres Tinder. Voici son pendant canin, Tindog. Le profil de Dino, bouledogue de 6 ans, intrigue. « Le charisme de Brad Pitt, à poil et à quatre pattes. La nuit, je couine et je ronfle. Pendant les vacances, je pisse sur les fleurs et je chasse les sangliers. Je suis le capital sympathie du mec au bout de la laisse. » Le mec au bout de la laisse, c’est Romain, célibataire, il apparaît en médaillon sous la photo de son chien. Sur Tindog, Dino et son maître viennent chercher des compagnons de balades, d’activités sportives… et « plus si affinités ».Dogfidelity.com, sorte de « Facebook canin » inauguré en juin, Animoflirt.com, AnimauxLovers.com… De plus en plus de sites investissent cette niche où l’animal domestique se fait l’entremetteur de la rencontre humaine. « Dans notre société individualiste, l’animal est un compagnon de vie pour le célibataire. Mais il joue également un rôle désinhibiteur et ouvre l’individu sur le reste du monde », constate Thierry Maupas, cofondateur de Dogfidelity.L’animal, un “filtre” à rencontres« Promener son chien dans la rue n’implique pas nécessairement un contact, relève Chantal Ohayon, fondatrice du site Animoflirt. Encore faudrait-il que les propriétaires daignent déjà répondre à de simples bonjours ! » Elle a créé le site en avril 2015 afin que chacun de ses 1 500 inscrits – 70 % de femmes – « se trouve face à un individu qui a les mêmes préceptes que lui ». « L’animal domestique sert de filtre. Il dit instinctivement : “Si tu es passionné d’animaux, on pourra s’entendre” », considère Nicolas Guéguen, chercheur en sciences du comportement à l’université de Bretagne-Sud et coauteur d’une étude sur « le rôle du chien dans la facilitation des interactions sociales entre humains » (Anthrozoös, 2008).“Si elle n’aime pas mon chien, elle repart d’où elle vient, c’est clair et net ! Je ne le quitterai pas pour une femme.” Jean-François, adepte de Tindog« Une personne qui n’aime pas les animaux ne peut pas vivre avec moi ! », lance, intransigeant, Julien Muller, créateur, en mai, de Tindog, qui compte 100 000 membres actifs, fin septembre. Un point de vue partagé par Jean-François, séparé, sans enfants. « Si elle n’aime pas mon chien, elle repart d’où elle vient, c’est clair et net ! Je ne le quitterai pas pour une femme, assène-t-il. Je l’ai déjà fait et ça n’a servi à rien. » Inflexibles, ces célibataires ont établi avec leur chat ou leur toutou un lien fort, surtout en cas de vide affectif après une séparation ou après le départ d’un enfant. « L’animal, lui au moins, ne partira pas ! », rappelle M. Maupas.Si Max, comme Félix, est le meilleur ami de l’homme, il n’est pas nécessairement celui de sa petite amie. Et inversement. Allergie aux poils, phobie, dégoût pour tout ce qui bave ou s’immisce sur la descente de lit… Autant d’occasions de se regarder en chiens de faïence.Partager une passion pour les animaux ne fait évidemment pas tout, mais cet « amour » pose les fondations d’une relation. Un peu comme un couple qui partagerait un même intérêt pour le cinéma américain et la peinture flamande. « Sauf que ce “loisir”, lui, s’installe sur le lit et doit être sorti par temps de pluie, ironise M. Muller. C’est une somme de contraintes qui pèsent sur le couple, sur son habitat, ses finances, son temps libre et ses congés. Il ne faut pas mésestimer le potentiel destructeur de l’animal. »Et si, finalement, les animaux ne s’entendaient pas ? C’est le chien, le chat, ou le furet, qui a le dernier mot. « Les maîtres ne pourront pas cohabiter si l’animal en a décidé autrement », estime M. Muller. « Elle aimait les animaux et l’entente s’est établie sans accroc avec Ricky, mon teckel croisé yorkshire, explique Jean-François, à propos de sa dernière conquête en ligne. Les animaux ne s’y trompent pas, ils savent lorsqu’on les aime. Mais cela n’a pas suffi… Et puis, son chien adorait l’eau, pas le mien », confie-t-il.Une majorité de femmes inscrites sur les sitesLe chien, surreprésenté, règne en maître sur ces sites de rencontres pour passionnés d’animaux, dont 70 % des inscrits sont des femmes. Une alléchante « partie de chasse » pour les propriétaires masculins. « Sur Tindog, les filles recherchent à parts égales à rencontrer des filles comme des garçons, les contacts établis sont sans équivoque, axés sur le chien et la balade, alors que les garçons sont à 89 % en quête d’un contact féminin », souligne Julien Muller, pour qui les intentions masculines sont limpides. « Ils se servent de leur chien pour draguer, tout simplement. » Et ils auraient bien tort de s’en priver.Selon les conclusions d’une étude israélo-américaine parue dans le Journal of Evolutionary Psychology, en 2013, posséder un chien accroît l’attrait de son maître – même s’il est un goujat, précisent les chercheurs. L’animal confère à l’homme un fort potentiel à l’empathie, aux attentions et au dévouement pour l’autre. « Les animaux sont aujourd’hui au centre de notre socialité, puisqu’ils sont le réceptacle de valeurs qui font sens, telles que la compassion, la sensibilité, la responsabilité et tout ce qui gravite autour de la notion anglophone du care, c’est-à-dire : prendre soin de soi et des autres », confirme Marianne Celka, docteur en sociologie de l’imaginaire.« La présence de l’animal aux côtés de la femme avec qui j’engage une conversation me met en confiance. Il est le témoin d’une certaine aptitude à la stabilité, à prendre soin de l’autre, à lui être fidèle et à l’aimer aussi, concède Gérald, divorcé, deux enfants et trois chats… Alors, pourquoi pas moi ! » Marlène Duretz Journaliste au Monde Manuel Valls en Jordanie : rencontre avec des réfugiés Bastien Bonnefous (Amman (Jordanie), envoyé spécial) Le bébé dort dans les bras de sa mère. A ses côtés, sa grande sœur joue avec son serre-tête sous le regard du père. Cette famille syrienne patiente depuis plus d’une heure, comme des dizaines d’autres, dans la salle d’accueil du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), situé dans les quartiers nord d’Amman, en Jordanie. Ils attendent que leur numéro d’appel inscrit sur un bout de papier, clignote sur un des panneaux installés au-dessus des guichets individuels. Dans un coin de la grande pièce, on aperçoit une petite aire de jeux où des enfants jouent avec des legos, où d’autres dessinent avec des feutres sur de grandes feuilles blanches.Tous les matins, du dimanche au jeudi, des centaines de réfugiés syriens se pressent devant cette ancienne école reconvertie depuis juillet 2013 en centre d’enregistrement. La Jordanie et ses 6 millions d’habitants accueillent plus d’un million de réfugiés sur son sol, dans leur grande majorité d’Irak et de Syrie. Un afflux qui pose de nombreux problèmes au pays, notamment en matière d’accès à l’emploi, au logement et à l’éducation. On est ici à moins de 200 km de Damas et en moyenne, près de 1 500 personnes se présentent chaque jour pour se faire recenser dans ce centre du HCR.« Je suis le premier ministre de la France »Pour la plupart, ce sont des familles qui ont fui la guerre dans leur pays. Comme celle du bébé et de la fillette au serre-tête, qui a quitté son village près de Homs il y a deux ans. Leurs parents sont là ce matin pour faire enregistrer leur nouveau-né. Accompagné du directeur du centre et entouré par les caméras, Manuel Valls se penche vers eux en arrivant. « Bonjour, je suis le premier ministre de la France », leur dit-il.Le chef du gouvernement, en Jordanie depuis dimanche, est venu visiter ce centre du HCR à l’occasion de sa tournée dans le Moyen-Orient, pour voir la situation sur le terrain, mais aussi pour envoyer un message à l’opinion publique française. « Si nous ne voulons pas que les réfugiés affluent vers l’Europe, il faut aider des centres d’accueil comme celui-ci en Jordanie, mais aussi au Liban ou en Turquie », explique-t-il. Pendant près d’une heure, Manuel Valls va circuler parmi la cinquantaine de box en préfabriqué installés dans les différents bâtiments de l’ancienne école, et où sont reçus les réfugiés pour un entretien individuel.Dans l’un d’entre eux, il fait la connaissance d’une autre famille : le père, la mère et leurs quatre enfants, trois petits garçons et une fillette. Tous les six sont assis contre le mur. L’un des garçons arbore sur sa tête une petite crête de cheveux sculptée par le gel, la coiffure à la mode parmi tous les footballeurs du monde. Ils sont arrivés en Jordanie en 2011, peu après le début de la guerre syrienne. « Ça va à l’école les enfants ? leur demande Manuel Valls. Vous avez de beaux sourires, vous êtes le plus bel avenir possible, travaillez bien à l’école. » « Ils sont tout pour nous, on est parti pour eux », lui répond en arabe leur mère. « Madame, monsieur, sachez que la communauté internationale et la Jordanie font tout leur possible pour que la guerre s’arrête », ajoute le premier ministre. « Que Dieu vous entende… », lâche le père d’une voix fatiguée. Bastien Bonnefous (Amman (Jordanie), envoyé spécial) Journaliste au Monde La justice égyptienne ordonne la remise en liberté des fils Moubarak • Alaa, à droite, et Gamal Moubarak, au Caire, le 12 octobre 2015.Crédits : STR / AFPUn tribunal égyptien a ordonné, lundi 12 octobre, la remise en liberté des deux fils de l’ex-président Hosni Moubarak. Alaa et Gamal Moubarak avaient été condamnés en mai à trois ans de prison dans une affaire de corruption, dans laquelle ils sont acccusés d’avoir détourné plus de 10 millions d’euros, alloués à l’entretien des palais présidentiels.Ils avaient présenté à la justice une demande de remise en liberté, arguant du fait que le temps qu’ils ont passé derrière les barreaux en détention provisoire depuis la révolte de 2011 qui chassa leur père du pouvoir couvrait leur peine de trois ans.Arrêtés en 2011, ils avaient été brièvement remis en liberté en janvier 2015, en vertu d’une décision de justice jugeant qu’ils avaient atteint la période maximale légale de détention provisoire. Ils avaient été de nouveau arrêtés en mai après leur condamnation. Un responsable de la sécurité égyptienne a précisé que les deux hommes seraient remis en liberté « aujourd’hui ou demain, après la finalisation de toutes les procédures ».Dilemme pour le président Al-SissiLa remise en liberté du clan Moubarak représente un dilemme pour le président Abdel Fattah Al-Sissi, souvent accusé par les défenseurs des droits de l’homme d’avoir instauré un régime plus autoritaire encore que celui de l’ex-Raïs.Le président Sissi met en scène sa « nouvelle Egypte »M. Al-Sissi a destitué et fait arrêter son prédécesseur, l’islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013. Depuis la destitution de M. Morsi, la justice égyptienne a régulièrement blanchi ou condamné à de légères peines de prison M. Moubarak ou des responsables de son régime, principalement dans des affaires de corruption.En Egypte, dans l’« abattoir » de la police Un interlocuteur a conseillé à Amedy Coulibaly d’« aller au plus facile » On en sait un peu plus sur les consignes qu’a reçues Amedy Coulibaly pendant ses attaques terroristes. La chaîne d’information continue BFMTV révèle mardi 13 octobre que l’homme qui a tué, au début de janvier, une policière municipale à Montrouge, puis trois clients et un employé juifs d’un supermarché parisien Hyper Cacher, aurait reçu un email lui recommandant de « travailler tout seul », d’« aller au plus facile et plus sûr » et de « recommencer plusieurs fois ».Lire :Amedy Coulibaly : la fabrique d’un terroristeLe message aurait été envoyé le jour de l’attaque de Montrouge, c’est-à-dire la veille de la prise d’otages de l’Hyper Cacher. L’auteur de l’email conseille à Amedy Coulibaly de frapper à la périphérie de Paris : « Peut-être grande ceinture si problème au centre. C’est toi qui vois le mieux. » Il recommande également au terroriste de se rapprocher de complices et de tourner une vidéo : « Si possible trouver et travailler avec zigoto expliquer dans vidéo que toi donner à zigoto les outils au nom de’d. »« Pas un élément nouveau »Des instructions qu’Amedy Coulibaly semble avoir suivies, puisque après le meurtre de la policière de Montrouge, Amedy Coulibaly, qui était en contact avec les frères Kouachi, s’est attaqué à l’Hyper Cacher situé porte de Vincennes, à la limite de la capitale. L’interlocuteur d’Amedy Coulibaly indique aussi qu’il prendra en charge sa compagne, Hayat Boumeddiene, qui a quitté la France pour la Syrie juste avant les attentats.L’email « a été découvert dès l’enquête de flagrance en janvier et n’est pas un élément nouveau du dossier », a indiqué au Monde une source judiciaire. Ce mail confirme ce qu’avait déjà indiqué, en mai, dans une interview au Figaro, le procureur de Paris, François Molins : « Selon toute hypothèse en cours de vérification, Amédy Coulibaly a lui aussi reçu des instructions de l’étranger », sans préciser de quel pays il s’agissait.L’expéditeur non identifiéD’après BFMTV, le message a été envoyé à l’une des messageries d’Amedy Coulibaly le 8 janvier 2015 à 17 h 21. L’expéditeur a utilisé un compte qui transite par une messagerie basée aux Etats-Unis et n’a employé dans le message aucun mot qui aurait pu accrocher les mouchards des services de renseignement. Il n’a pas été identifié par les autorités judiciaires françaises, mais il serait probablement en Syrie. Les autorités américaines ont été sollicitées. Journée meurtrière en Israël, escalade sécuritaire en vue • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Le bus est arrêté près du rond-point, à l’entrée du quartier arabe de Jabal Moukaber. Toutes ses portes sont ouvertes. On aperçoit à l’intérieur des bris de verre, du sang pas encore séché. Les blessés ont été évacués. Un cadavre gît encore à l’intérieur. Autour du bus, aucun cordon de sécurité sérieux n’a été établi. Les policiers en civil et en uniforme vont et viennent, les sirènes succédent aux sirènes, les photographes professionnels ou amateurs se bousculent. Sur le bas-côté, des habitants observent et commentent la scène du crime, effarés, en colère. Mardi 13 octobre, une attaque au couteau et au pistolet menée par deux Palestiniens vient de causer la mort, dans le quartier juif d’Armon Hanatziv à Jérusalem-Est, de deux personnes embarquées à bord du bus de la ligne 78. Une dizaine de blessés a été rapidement évacuée. L’un des deux auteurs a été tué ; le second, blessé par balles par la police.Quasiment au même moment, un Palestinien, également originaire du quartier de Jabal Moukaber, menait une attaque à la voiture-bélier puis au couteau, dans un quartier ultraorthodoxe de Jérusalem-Ouest, tuant un Israélien et en blessant plusieurs autres à un arrêt de bus. Le terroriste était employé par la compagnie de téléphone Bezeq et avait la nationalité israélienne.Deux autres assaillants de Jérusalem-Est ont conduit des attaques au couteau dans la ville de Raanana, au nord-est de Tel-Aviv. A Kiryat Ata, près de la ville de Haïfa, un juif israélien en a poignardé un autre devant un magasin Ikea, en le prenant pour un Arabe, selon la police. « Il faut empêcher les Arabes de sortir ! »Il s’agit de la journée la plus sanglante de ce nouveau cycle de violences, initié par l’assassinat par balles de deux colons israéliens en Cisjordanie, près de Naplouse, le 1er octobre. Auparavant, pendant plusieurs semaines, les heurts s’étaient mutlipliés sur l’esplanade des Mosquées (le mont du Temple pour les juifs) entre soldats israéliens et émeutiers palestiniens, défendant la mosquée Al-Aqsa contre les visites en groupe de juifs extrémistes prétendant venir prier sur le site.Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, s’est rendu sur les lieux de l’attaque du bus. Il a été pris à partie par une poignée de juifs israéliens, très remontés, tel Ethan R., 49 ans. Propriétaire d’une station essence, il allait déposer de l’argent à la banque lorsque l’attaque a eu lieu. « Il faut fermer le village, lance-t-il, en montrant d’un coup de menton le quartier de Jabal Moukaber, juste en face, d’où provenaient les deux terroristes. Il faut empêcher les Arabes de sortir et de venir ici ! » Non loin de lui, un grand garçon roux reste silencieux. Il vit juste au-dessus de la scène du crime et s’appelle Meni Numberg. Cet étudiant en informatique de 25 ans, qui travaille à mi-temps dans un hôpital, voudrait aussi que « le gouvernement adopte des sanctions plus dures contre les terroristes. Ils ne veulent pas vivre, mais nous tuer. C’est dans leurs mosquées qu’on leur inculque ça.» Pour autant, il ne croit pas que la fermeture des quartiers arabes de Jérusalem-Est baissera la violence.Cette mesure exceptionnelle et hautement symbolique, réclamée par le maire, est aujourd’hui évoquée par les autorités. Les quartiers arabes, dont les habitants paient des impôts à la municipalité de Jérusalem, sont négligés depuis bien longtemps. Selon un rapport publié en mai par l’Association pour les droits civiques en Israël (ACRI), 75 % des résidents arabes de Jérusalem-Est vivent sous le seuil de pauvreté. Ils sont 300 000, soit 37 % de la population totale de la ville. Selon ce rapport, seuls 64 % des ménages sont correctement connectés aux réseaux d’eau de la ville. En termes de poste, de ramassage des poubelles ou de sécurité, les habitants ne bénéficient pas des mêmes droits que ceux du reste de la ville.Isoler le virus de la violencePour l’heure, il n’est pas question de services municipaux ou de développement, face à la recrudescence des attaques. Dans l’urgence, à grands renforts de réservistes et de redéploiement des troupes, les autorités prétendent isoler le virus de la violence palestinienne et ses porteurs, à défaut de s’interroger sur sa nature et ses origines. Le chef de l’opposition travailliste, Isaac Herzog, se dit favorable à la fermeture des quartiers arabes, mais aussi des lieux de frictions comme l’esplanade des Mosquées.Le ministre de l’éducation Naftali Bennett, chef du parti extrémiste Le Foyer juif, veut appliquer cette mesure à toute la Cisjordanie. Il souhaite aussi que les destructions des maisons soient décidées pour tout agresseur palestinien, pas seulement les assassins. Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a réuni une nouvelle fois son conseil de sécurité. Le point de passage d’Erez, au nord de la bande de Gaza, a déjà été fermé. De nouvelles mesures sécuritaires doivent être annoncées, alors qu’un grand rassemblement de colons israéliens mardi soir sous les fenêtres de la résidence de M.Nétanyahou, a été annulé en raison de ces nouvelles attaques.Usage disproportionné de la forceDu côté des dirigeants palestiniens, l’accent n’est plus mis sur le nécessaire retour au calme. Confrontés à un engrenage populaire dont ils ne contrôlent ni la vitesse, ni la nature, les cadres vieillissants de l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) ou du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, évitent de s’aliéner la jeunesse. Mardi, à Ramallah, le négociateur en chef de l’Autorité palestinienne et numéro deux de l’OLP, Saeb Erekat, a reçu un groupe de journalistes à Ramallah. « Nous avons tous les droits de nous défendre », a-t-il expliqué, citant « les exécutions sur le terrain, les punitions collectives comme les démolitions de maisons, le nettoyage ethnique, les plans de confiscations, l’apartheid, les routes et les bus stérilisés, les violences de colons. »M. Erekat a mis l’accent sur « les exécutions » dont auraient été victimes plusieurs auteurs palestiniens d’agressions au couteau, réelles ou présumées. Plusieurs cas, documentées en vidéos amateurs, indiquent que les forces de l’ordre israéliennes ont fait usage de leurs armes sans chercher à simplement neutraliser les assaillants. M. Erekat demande par conséquent la mise en place d’une enquête internationale indépendante pour étudier les circonstances de ces morts et l’usage disproportionné de la force. « Les officiels israéliens remercient souvent les forces de sécurité, mais ne révisent aucun cas, ni les procédures de tir, s’alarme Shawan Jabarin, directeur de l’ONG palestinienne Al-Haq et vice-président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH). Ça laisse à penser qu’il existe une politique derrière, même non écrite. Que les tirs sont faits pour tuer. » Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Les consommateurs de vin de plus en plus nombreux en France Laurence Girard Viande, alcool et plats préparés : ce qui a changé dans nos assiettes depuis 1960La raison de cette décrue est liée à l’érosion constante du nombre de buveurs réguliers. Ils étaient encore majoritaires, à 51 % en 1980, mais ne sont plus que 16 % en 2015. Toutefois, la baisse semble se stabiliser puisque le ratio était de 17 % cinq ans plus tôt. Sans surprise, ce sont les personnes les plus âgées, souvent plus enclines à garder les habitudes alimentaires traditionnelles, qui sont les plus représentées. Les hommes sont aussi deux fois plus nombreux que les femmes à déclarer boire un verre quasiment tous les jours.L’influence de l’« apéro dînatoire »Mais la proportion de buveurs occasionnels augmente vite. Elle passe de 45 % à 51 % entre 2010 et 2015. Un bond qui fait du même coup décroître le nombre de Français déclarant ne jamais boire de vin. Ils représentent désormais un tiers de la population, contre 38 % en 2010.De plus, ces « occasionnels » multiplient les occasions de déboucher une bouteille. La consommation de vin devient en effet de plus en plus liée à un moment de convivialité choisi. L’apéritif avec sa version dînatoire, dont la fréquence augmente, donne l’occasion de déguster un verre de blanc ou de rosé, voire même de rouge. Un repas entre amis, une fête de famille, un dîner en couple, de consommer vins ou champagne. D’où aussi le désir des Français de boire « mieux », en sélectionnant les producteurs, les cuvées ou les appellations.L’étude de FranceAgrimer note également une progression du nombre de consommateurs de bière, passant de 12 % à 18 % de la population française. De même que la progression continue des amateurs de soda, avec un chiffre record : 87 % des Français déclarent en boire. Une consolation, toutefois, pour les autorités de santé : à l’heure des repas, les buveurs d’eau regagnent un peu de terrain. En 2015, 44 % des sondés déclarent boire de l’eau en bouteille et 45 % de l’eau du robinet. Deux chiffres en progression respective d’un petit point. Laurence Girard Journaliste au Monde Des « frondeurs » du PS recueillent les doléances de salariés d’Air France • Mis à jour le Hélène Bekmezian Plus d’une semaine après les débordements en marge d’un comité central d’entreprise d’Air France et au lendemain de la mise en garde à vue de six salariés présumés coupables de violences, trois employés de la compagnie aérienne ont été reçus, mardi 13 octobre, par deux députés socialistes, Kheira Bouziane (Côte-d’Or) et Daniel Goldberg (Seine-Saint-Denis). Les députés PS Goldberg et Bouziane rendent compte à la presse de leur rencontre avec des salariés d'#AirFrance pic.twitter.com/ERRz2ZrACB— Helene Bekmezian (@Bekouz) October 13, 2015 Parmi eux, Erika Nguyen, que l’on avait pu découvrir dans une vidéo amateur, en larmes, en train d’essayer de dialoguer avec des dirigeants de la compagnie au moment même où les violences avaient lieu à l’extérieur. Devant la presse, celle-ci a expliqué à quel point elle s’était sentie « humiliée » ce jour-là, « complètement dans l’ignorance » quant au sort qui lui était réservé, à elle et aux autres salariés. « J’étais complément paumée et face à moi, ils avaient une attitude détachée, presque légère », a-t-elle expliqué en ajoutant qu’elle ignorait alors qu’une de ses collègues la filmait. « Au début, je n’ai pas voulu que la vidéo soit rendue publique mais quand je me suis rendu compte que les hommes politiques n’arrêtaient pas de nous traiter de voyous, j’ai demandé à mon amie de la publier », a-t-elle ajouté.« Il faut que le dialogue social soit performant »A ses côtés, Daniel Goldberg n’a lui non plus pas hésité à parler de l’« humiliation » que subissent ces salariés qui n’obtiennent pas de réponses à leurs inquiétudes. « Les débordements sont l’arbre qui cache la forêt : la violence de quelques instants ne doit pas masquer la violence sociale qui existe à Air France », a par la suite ajouté son collègue Christian Paul (Nièvre) qui a rejoint la conférence de presse avec quelques-uns de ses collègues « frondeurs ». « Merci d’avoir dit cela », lui a répondu Mme Nguyen.Surtout, les députés PS ont insisté sur la « nécessité d’un dialogue social » : « Les violences sont condamnables mais, pour éviter ces violences, il faut que le dialogue social soit performant », a soutenu M. Goldberg, saluant les propos en ce sens de la ministre du travail, Myriam El Khomri. Interrogée sur le sujet, celle-ci a déclaré mardi matin que la direction d’Air France devait être « à l’écoute ». « On ne peut pas demander des efforts [aux salariés] s’ils n’ont pas tous les éléments de la stratégie ».Mais face aux accusations des salariés qui reprochent à l’Etat, actionnaire à 17 % d’Air France, de favoriser la concurrence en cédant notamment au « chantage de Ryanair », les députés n’avaient pas d’autre réponse que la nécessité de « réguler l’économie de marché », sans autre proposition concrète. De son côté, un employé d’Air France, agent de piste et délégué syndical CGT – il était intervenu pour protéger le DRH de la compagnie –, a fait part de sa colère face à la demande de nouveaux efforts aux salariés alors qu’un plan de restructuration, dit « Transform 2015 », avait déjà été engagé il y a quatre ans et était censé aboutir en 2015. Militant de gauche et soutien de François Hollande pendant la campagne de 2012, il a aussi dit sa déception quant à la politique du gouvernement, regrettant, notamment les paroles de seule fermeté du premier ministre, Manuel Valls : « Au lieu de parler de l’agression pendant 107 ans, il devrait parler de la violence faite aux salariés ». Hélène Bekmezian Journaliste au Monde Plus de 500 djihadistes français actuellement en Irak ou en Syrie La France n’est pas l’un des premiers fournisseurs de djihadistes Twitter supprime 336 emplois pour faire des économies • Mis à jour le Marion Bartoli : « Je ne suis pas revancharde du tout » Marine Pelletier  A peine deux mois après votre succès à Wimbledon, vous avez décidé de mettre un terme à votre carrière sportive. Pourquoi avoir fait ce choix ?J’avais une douleur très importante à l’épaule et dans le dos. Quand j’ai attaqué la saison 2013, cela commençait vraiment à m’empêcher de m’entraîner comme je le souhaitais. Mon corps n’allait pas supporter ce rythme encore des années. Il a toujours fallu que je m’entraîne plus que les autres pour compenser le manque de qualité physique que j’avais au départ. Et donc, j’ai tiré sur la machine. Après ma victoire à Wimbledon, j’ai commencé à préparer la tournée américaine. Sur dur, les conditions étaient encore plus difficiles pour mon dos. Je ne pouvais pas jouer plus de 40-45 minutes à l’entraînement. Après ça, j’avais trop mal. Mon corps était vraiment en train de se casser partout. Prendre ma retraite s’imposait.Suite à cette décision, certaines personnes vous ont soupçonnée de dopage. Comment avez-vous réagi à ces critiques ?On m’avait prévenue : toutes les personnes qui mettent un terme à leur carrière sont confrontées à ces soupçons. Moi je sais très bien ce que j’ai fait pour gagner Wimbledon. Ce tournoi, je l’ai remporté à force de travail, de courage, de volonté, de persévérance, de tout ce que vous voulez sauf de dopage. On ne peut pas empêcher les gens de parler et de penser ce qu’ils veulent. L’important, c’est d’être droit dans ses baskets et de se regarder tous les matins dans la glace en se disant que l’on n’a jamais, jamais triché.Malgré ses 34 ans, et l’arrêt prématuré de sa saison, Serena Williams continue de dominer le tennis féminin. Ses performances vous font-elles regretter d’avoir pris votre retraite sportive ?Pas une seconde. Pour moi, ma carrière s’est arrêtée quand j’ai remporté Wimbledon. Je suis en admiration totale pour Serena. Physiquement, elle arrive encore à s’entraîner comme elle le souhaite et à ne pas se blesser. Moi, malheureusement, je n’avais pas ses qualités physiques. Je ne peux pas me comparer à elle.En mars, vous aviez sondé vos fans sur Twitter sur un éventuel retour à la compétition. A ce moment-là, aviez-vous vraiment l’intention de revenir sur les courts de tennis ?Pas du tout. Je voulais juste donner la parole à mes fans. Après avoir pris ma retraite sportive, les gens m’arrêtaient dans la rue et me disaient « avec les sportifs, on ne peut jamais dire ce qu’on pense. » Je crois qu’ils se sont exprimés à 70 % pour que je ne revienne pas.Avez-vous définitivement raccroché votre raquette ? Ou bien, envisagez-vous de revenir un jour, dans le tennis ?J’ai seulement 29 ans, j’ai encore le temps d’y réfléchir. Quand j’aurai 38-40 ans et que les gens me connaîtront au moins autant pour mes collections que pour ma carrière sportive, alors là, pourquoi ne pas revenir dans le tennis et entraîner d’autres joueurs. Mais pour le moment, ce n’est pas d’actualité. J’ai vraiment envie d’explorer ma passion pour la création artistique jusqu’au bout. Marine Pelletier En France, l’éolien a du retard et le solaire de l’avance • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Le nucléaire est-il toujours l’énergie la plus compétitive ?La loi sur la transition énergétique définitivement adoptée au Parlement Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Comment survivent les déplacés de Boko Haram • 1 /10Camp de déplacés du Federal Training Centre à Maiduguri. Le conflit armé qui sévit dans le nord-est du Nigeria a fait des milliers de morts et a jeté plus de deux millions de personnes sur les routes.Jesus Serrano Redondo / ICRC110 Etats adoptent un « agenda pour la protection » des déplacés environnementaux • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout En 2013, les catastrophes  naturelles ont déplacé trois fois plus de personnes que les conflits Il y a trois semaines, Ioane Teitiota était ainsi expulsé de Nouvelle-Zélande. Originaire des Kiribati, archipel du Pacifique menacé par la montée des eaux, celui-ci y avait demandé l’asile. Mais les autorités néo-zélandaises ont estimé que lui et sa famille ne répondaient pas au statut de réfugiés. La convention de Genève garantit seulement une protection aux personnes « craignant avec raison d’être persécutées du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques ».Combler un vide juridiqueCherchant à combler ce vide juridique, le texte adopté mardi à Genève ne définit pas en tant que tels de nouveaux standards légaux. Il se veut le résultat d’un consensus entre gouvernements sur la meilleure manière d’assister et de protéger les personnes victimes de catastrophes et contraintes de quitter leur pays.L’initiative Nansen a en effet débuté par une série de réunions consultatives régionales et sous-régionales dans les territoires qui sont ou pourraient être particulièrement affectés par les déplacements transfrontaliers dus à des catastrophes, dont le Pacifique sud, l’Amérique centrale et la Corne de l’Afrique. Ces réunions ont rassemblé des représentants des Etats sujets à des catastrophes et des pays de destination, mais aussi des populations touchées et des ONG.Tout en édictant quelques grands principes à respecter (apport d’une aide répondant aux besoins essentiels des individus, garantie du droit à l’intégrité personnelle et à l’unité familiale, garantie des droits de l’enfant, etc.), l’« agenda de protection » formule des recommandations précises concernant par exemple l’état civil et les diplômes des personnes, dont les papiers peuvent avoir été égarés. Et il identifie les pratiques et les outils les mieux adaptés à leur protection ainsi que des mécanismes pertinents de coopération entre Etats d’une même région.Il s’agit de renforcer les mesures préventives en établissant à l’échelle d’une région à risque des scénarios d’urgence pour les cas de catastrophe et en planifiant la relocalisation des populations qui seraient affectées ; à accorder des visas de circulation des personnes venant des pays touchés par une catastrophe ; à octroyer des permis de séjour temporaire voire ensuite permanent lorsque le retour dans le pays d’origine est impossible ; enfin, à élaborer des mesures pour maintenir les liens familiaux et culturels. Des migrations environnementales croissantes et difficiles à identifierLe changement climatique, facteur de déstabilisation et de migration Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Paris et Riyad concluent 10 milliards d’euros de contrats et d’accords • Mis à jour le La France et l’Arabie saoudite signent leurs premiers contrats Plus de 700 000 migrants sont entrés dans l’UE en neuf mois • Mis à jour le Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiésSur la route, les femmes migrantes plus vulnérables face aux violencesQuand ils attendent les résultats de leur demande d’asile, ou avant de partir pour un autre pays européen, les migrants se retrouvent dans des camps insalubres ou des centres d’accueil débordés. Certaines communes tentent de répondre plus ou moins bien à la situation. Paris a ainsi présenté lundi 12 octobre un ambitieux plan d’accueil des migrants. « Le Dernier Loup » d’Annaud pas assez chinois pour les Oscars • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet (avec AFP) « Mustang » représentera la France aux Oscars Emmanuelle Jardonnet (avec AFP) Journaliste au Monde Tony Meilhon de nouveau devant les juges pour le meurtre de Lætitia Perrais Près de cinq ans après le meurtre et la découverte du corps démembré de la jeune Lætitia Perrais, près de Pornic (Loire-Atlantique), Tony Meilhon, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité, a retrouvé le chemin du tribunal à Rennes, où son procès en appel a débuté mardi 13 octobre.Bien qu’ayant toujours affirmé avoir tué la jeune fille involontairement, l’homme, reconnu par les experts comme ayant une personnalité psychotique, avait lui-même réclamé une condamnation à la perpétuité pour le meurtre de la jeune femme de 18 ans dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011. La cour d’assises de Loire-Atlantique avait assorti sa condamnation à une peine de sûreté de vingt-deux ans, accompagnée d’une possible rétention de sûreté.C’est cette dernière mesure, prévoyant la possibilité de placer dans un centre médico-judiciaire fermé un criminel considéré comme encore particulièrement dangereux à l’issue de sa peine de prison, qui a conduit Tony Meilhon, aujourd’hui âgé de 36 ans, à faire appel. « S’il n’y avait pas eu la rétention de sûreté il n’y aurait pas eu d’appel », insiste son avocat, Fathi Benbrahim. La demande de rétention de sûreté, « c’est réservé aux criminels en série qui tuent des enfants », avait-il estimé à l’annonce du jugement.Les faits remontent à la nuit du 18 au 19 janvier 2011. Après avoir quitté son travail dans un hôtel-restaurant de la Bernerie-en-Retz (Loire-Atlantique) où elle est apprentie, Lætitia Perrais avait rejoint Tony Meilhon, alors âgé de 31 ans et sorti de prison un an plus tôt, qu’elle avait rencontré la veille. Elle avait été vue pour la dernière fois en vie peu après minuit, quittant La Bernerie sur son scooter.L’engin sera retrouvé le lendemain matin par la sœur jumelle de Lætitia, renversé à quelques dizaines de mètres de la maison de la famille d’accueil où les deux sœurs vivaient depuis 2005, placées par les services sociaux. Lire : Au procès Meilhon "J'ai rencontré un homme de 31 ans" Douze jours d’audience programmésTony Meilhon est interpellé dès le 20 janvier. Des traces de sang appartenant à la jeune fille sont retrouvées dans son véhicule. Le corps démembré de la jeune femme sera retrouvé en deux fois dans les semaines suivantes, dans deux étangs distants d’une cinquantaine de kilomètres. L’autopsie révèle qu’elle a été étranglée et poignardée plusieurs dizaines de fois, sans pouvoir déterminer s’il y avait eu agression sexuelle.Pour sa défense, Tony Meilhon, qui avait déjà passé de nombreuses années en prison, a affirmé, sans jamais convaincre, avoir percuté le scooter de la jeune fille, involontairement, l’avoir crue morte puis voulu maquiller l’accident mortel en crime crapuleux en la poignardant. Il avait changé à plusieurs reprises sa version des faits, contestant avoir lui-même découpé le corps, accusant pour ces faits un mystérieux « Monsieur X ». Il contestera toujours avoir agressé Lætitia Perrais sexuellement, une hypothèse évoquée comme mobile du meurtre par l’accusation et les parties civiles en première instance.Aujourd’hui, explique l’avocat, il assume « totalement l’homicide en ce qui concerne Lætitia, parce qu’il a bien compris qu’elle n’était pas morte lors de l’accident » de son scooter. Douze jours d’audience sont programmés pour ce procès, jusqu’au 28 octobre. Lire : Jusqu'au bout Tony Meilhon a entretenu le suspense Rattrapage politique« L’affaire Lætitia » avait occupé le devant de l’actualité pendant près de six semaines en 2011, en raison de la cruauté des actes commis mais aussi de l’intervention de Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République avait directement mis en cause les magistrats pour des défaillances dans le suivi de Tony Meilhon à la sortie de son précédent séjour en prison, déclenchant une grève inédite de la majorité des tribunaux français. Lire : Les juges, boucs émissaires de Nicolas Sarkozy Quatre graphiques qui démentent des idées reçues sur l’immigration • Mis à jour le Samuel Laurent et Gary Dagorn   L’Insee a livré, mardi 13 octobre, une étude sur les flux migratoires entre 2006 et 2013. Et elle bat en brèche un grand nombre de clichés qui peuplent le débat, récurrent, sur l’immigration en France. En voici quelques-uns :1. Non, le solde migratoire n’a pas « explosé » depuis dix ans, il a diminué33 000C’est le solde migratoire net en 2013 en France, soit la différence entre entrées sur le territoire (immigration) et sorties. Il est trois fois moins élevé qu’en 2006 (+112 000 personnes).Si on regarde l’évolution, on constate une mobilité accrue : les deux chiffres des entrées et des sorties ont augmenté depuis 2006, le premier ralentissant sa progression quand le second l’accélère. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 2. Non, les immigrés ne « remplacent » pas les Français16 %C’est la contribution de l’immigration à l’augmentation de la population : entre 2006 et 2014, la France a gagné 2,6 millions d’habitants. Sur ce total, le solde migratoire contribue à hauteur de 400 000 personnes. Ramené en pourcentage, on comptait 8,13 % d’immigrés nés à l’étranger en 2006, on en compte désormais 8,92 %. Les Français nés en France représentaient 89,07 % de la population en 2006, 88,42 % l’an dernier. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 3. Oui, les retours d’expatriés représentent le quart des entrées en France77 000C’est le nombre de retours en France de Français expatriés en 2013. Sur 332 000 arrivées, 70 % (235 000) correspondent à de l’immigration, 23 % (77 000) à des retours d’expatriés, et 7 % (20 000) à des arrivées de personnes nées françaises à l’étranger. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 4. Non, la « fuite des cerveaux » n’est pas en pleine hausse197 000C’est le nombre de personnes nées en France et ayant quitté le territoire en 2013. Un chiffre qui reste relativement stable depuis 2009. La hausse des départs s’explique donc surtout par le nombre d’immigrés qui quittent la France, 95 000 en 2013 contre 29 000 sept ans plus tôt. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Gary Dagorn Journaliste au Monde Samuel Laurent Journaliste au Monde Tout casser en toute légalité, c’est possible • Mis à jour le Marlène Duretz Payer pour détruire un ordinateur à coups de massue ou pulvériser des assiettes contre un mur… Le marché du défouloir a du succès outre-Atlantique, et se développe en France. Dans une pièce insonorisée, un jeune homme en costume s’en prend violemment à une imprimante. Alternant les coups de batte de baseball, de club de golf et de barre à mine. Entre deux coups de pieds. « L’imprimante est au cœur de beaucoup de frustration. Celle-ci procure l’une des meilleures expériences destructives, en raison de son taux de résistance : il faut jusqu’à 30 coups pour en venir à bout », estime Tim Cheung.A Toronto, il vient d’inaugurer la Rage Room, dont il est le cofondateur. Un endroit étrange où une trentaine de candidats hebdomadaires viennent passer leurs nerfs en pulvérisant des objets impropres à la vente – et scrupuleusement recyclés –, parmi lesquels des chaises, des réveils ou encore des nains de jardin. « Une femme s’est présentée pour réduire en poussière la figurine d’un couple en tenue de mariés », raconte M. Cheung.Le matériel de bureau : une cible privilégiéeOutre-Atlantique, cet art de l’exutoire a pignon sur rue. A Dallas, la Anger Room, créée par Donna Alexander en 2011 au sein de la Battle Sports, attire plus de 700 personnes par mois. Au menu défoulatoire, des sessions qui vont du « I Need A Break » (« j’ai besoin de faire une pause ») de cinq minutes, à la « Total Demolition » de vingt-cinq minutes. Pour s’y adonner, le « casseur » doit préalablement enfiler une combinaison de protection, des gants, un casque et des lunettes. « Les clients ont un penchant pour les verres et le matériel de bureau », constate Mme Alexander, pour qui le concept « est une des solutions les moins coûteuses du marché pour atténuer le stress. » Lâchez-vous, cassez tout ! C’est aussi le mot d’ordre de l’atelier « Destruction massive », proposé partout en France depuis 2009 par 10Torsions. « Cette prestation permet aux salariés – nous avons abandonné notre offre aux particuliers – d’avoir un comportement violent dans un cadre autorisé », explique Olivier Bourgeois, gérant de l’entreprise spécialisée dans le team building insolite. Et, plus que la faïence, l’ordinateur est ici « une cible de prédilection pour tous ceux qui subissent le diktat de l’informatique ».En toute sécurité, le salarié peut expulser son trop-plein d’énergie négative pour « reprendre l’ascendant sur la machine ». Mais casser n’est pas une fin en soi. Au-delà de la destruction, cet atelier s’achève pour les salariés par des activités créatives, au cours desquelles la faïence devient mosaïque et les composants informatiques, sculptures 3D, conçus avec ses collègues.“Quand on casse, on se sent plus léger. Cela ne règle pas le problème pour autant… Mais c’est un acte très fort qui laisse rarement indifférent.” Ilan Zemmour, fondateur de MadCityZen« Mais cette explosion émotionnelle reste éphémère et infertile si l’intelligence – un cadre thérapeutique adéquat – ne prend pas le relais », souligne Philippe Grauer, directeur du Centre interdisciplinaire de formation à la psychothérapie relationnelle. Certes. Reste que, « quand on casse, on se sent plus léger. Cela ne règle pas le problème pour autant… Mais c’est un acte très fort qui laisse rarement indifférent », observe Ilan Zemmour, fondateur et gérant de l’agence parisienne de team building MadCityZen, qui propose une animation « destruction constructive ». Les salariés sont invités à fracasser contre un mur des assiettes sur lesquelles ils ont préalablement inscrit des mots au marqueur. « Patron, contrat, email, réveille-matin et plus rarement belle-mère symbolisent des points de tension qui font mal et que l’on cherche à évacuer ici. »« Un coup de club de golf dans un smartphone qui nous pourrit la vie, c’est un vrai bonheur », convient M. Bourgeois. Pourtant, ce type de séminaire d’entreprise rencontre beaucoup moins de succès qu’à ses débuts. « En France, anéantir un bien reste connoté négativement, malgré le sens que l’on s’efforce d’y donner, reconnaît M. Bourgeois. Les entreprises craignent que cela finisse par se savoir, que cela nuise à leur image. » Alors que leurs employés viennent lui confier en catimini « qu’ils avaient toujours rêvé de faire ça » ! Marlène Duretz Journaliste au Monde L’abattoir municipal d’Alès fermé après la diffusion d’images choquantes • Mis à jour le Romain Geoffroy Romain Geoffroy Journaliste au Monde La SNCF se défend de donner des billets gratuits aux migrants Maryline Baumard Les migrants voyagent-ils gratuitement dans les trains français ? Comme tous les usagers de la SNCF, ils doivent s’acquitter du prix du billet pour voyager. Mais une note interne de la SNCF a semé le doute, savamment entretenu par l’extrême droite et une partie de la droite. La réalité est que les migrants ne bénéficient pas de la gratuité, mais certains ont été exonérés du prix de la réservation (entre 3 et 10 euros par voyage), afin d’éviter « tout risque de conflit entre voyageurs si jamais [les migrants] allaient occuper des places réservées par d’autres ». Une procédure qui n’a été utilisée que quatre fois, assure la SNCF.Une note interne de la SNCF Tout commence par une note de la SNCF. Une directive interne de la direction régionale de Boulogne qui précise qu’une réservation TGV peut être effectuée gratuitement dans le cadre d’une « procédure exceptionnelle », à la suite de la crise migratoire. « L’extrême droite fonde son succès sur la peur » Maryline Baumard Journaliste Place Vendôme, les policiers manifestent « contre des décisions de justices incompréhensibles » • Mis à jour le Laurent Borredon Le gouvernement face à la colère des policiersL’élément déclencheur de cette mobilisation a été la fusillade lors de laquelle un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de 36 ans a été grièvement blessé, le 5 octobre, à l’Ile-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). L’auteur des coups de feu, Wilston B., 24 ans, était un détenu en fuite qui n’avait pas réintégré la prison de Réau (Seine-et-Marne) après une permission de sortie, le 27 mai.« Décisions incompréhensibles »Les autorités s’inquiétaient de dérapages contre la garde des sceaux, Christiane Taubira, et avaient contesté le choix du lieu, qui pouvait laisser présager des slogans ciblant la ministre. Mardi, encore, après le discours de Bernard Cazeneuve aux grands patrons de la police et de la gendarmerie, les conseillers du premier ministre présents avaient fait le tour des responsables syndicaux pour demander de la modération. Ils ont été — presque — entendus.De manière étonnante — après tout, les syndicats avaient quand même, effectivement, choisi la place Vendôme —, les discours ont esquivé les critiques ciblées. Seul Philippe Capon, secrétaire général de l’UNSA-Police (troisième chez les gardiens de la paix), a directement critiqué la garde des sceaux, provoquant une vague de « Taubira, démission », qui s’est vite éteinte. Même Alliance-Police nationale (premier chez les gardiens) ou Synergie-Officiers, classées à droite et régulièrement critiques envers Mme Taubira, ont retenu leurs coups. Colère des policiers : les annonces de Manuel Valls Laurent Borredon Journaliste Jean-Marie Le Pen assigne le FN en justice pour obtenir sa réintégration • Mis à jour le Marine Le Pen tente une conciliation avec Jean-Marie Le PenAu FN, un retour aux fondamentaux… sans le père fondateur Au Royaume-Uni, le chômage est au plus bas depuis 2008 • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Les ambiguïtés de la reprise britanniqueLe Royaume-Uni coupe les aides sociales et augmente le salaire minimumAu Royaume-Uni, le travail précaire s’ancre plus fortement Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Une version critique de « Mein Kampf » va être rééditée en France Au Japon, le nazisme s’affiche toujours librement Les députés britanniques ne sont pas à l’abri d’une surveillance électronique La loi renseignement attaquée par des journalistes devant la Cour européenne Bouygues invente la « route solaire » qui produit de l’électricité • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Air France ou le prix de la brutalité • Mis à jour le Air France : récit d’une manifestation qui a dégénéréAir France : une violente bousculade qui divise la gaucheEt l’engrenage du psychodrame ne s’arrête pas là. L’agression des dirigeants d’Air France était inadmissible et inexcusable. L’interpellation, lundi 12 octobre à l’heure du laitier, de cinq salariés de la branche Cargo Air France soupçonnés d’être les auteurs de l’agression, puis leur garde à vue pendant une trentaine d’heures, n’en est pas moins disproportionnée. Et de nature à exaspérer un peu plus chacun des acteurs. Nul doute que, d’ici à leur comparution devant le tribunal correctionnel, prévue le 2 décembre, ces « cinq d’Air France » vont être présentés comme des « martyrs » par les syndicats. Et, au-delà, par les partis de la gauche de la gauche, qui n’ont pas manqué de donner de la voix.Car l’affaire est désormais politique, attisée par le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, qui a dénoncé cette « chienlit ». A cet égard, François Hollande a eu raison, mardi 13 octobre, d’appeler « chacun à prendre conscience que la violence peut être destructrice, ce qui vaut pour Air France [et] pour le pays ». Il a eu également raison de « déplorer la brutalité », y compris « la brutalité d’un certain nombre de décisions » patronales. Raison, enfin, d’appeler à la reprise du dialogue. Même si cette crise le rend plus difficile que jamais, comme en témoigne le refus du responsable CGT de l’entreprise STX de Saint-Nazaire, que le président visitait le même jour, de serrer la main du chef de l’Etat. Financement du Front national : Marine Le Pen entame un bras de fer avec les juges • Mis à jour le Marine Le Pen a refusé de se rendre à une convocation des juges d’instruction dans l’enquête sur le financement du Front national (FN) en début de semaine, après avoir déposé une requête en suspicion légitime contre les magistrats.Selon une source proche du dossier, les juges Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi avaient convoqué la présidente du FN pour l’entendre mardi comme témoin assisté, statut intermédiaire entre celui de témoin simple et de mis en examen.Contre-attaque du FNDans un message écrit, Marine Le Pen a confirmé à l’Agence France-Presse ne pas s’être rendue à cette convocation, faisant valoir qu’une requête en suspicion légitime contre les magistrats avait été déposée quelques jours plus tôt par le FN dans ce dossier. La requête sera examinée par la chambre criminelle de la Cour de cassation, a précisé Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti, confirmant une information de France Inter. Pour le FN, les magistrats n’ont aucun élément à charge et font au parti un procès d’intention.Wallerand de Saint-Just a été mis en examen le 21 septembre à titre personnel pour recel d’abus de biens sociaux dans l’enquête sur le financement des campagnes électorales du parti en 2012. Le FN avait été mis en examen au début de septembre comme personne morale, Wallerand de Saint-Just représentant alors le FN. M. Saint-Just nie tout comportement frauduleux et dénonce une « espèce de mascarade » à l’approche des élections régionales de décembre. Lire : Comprendre l'affaire qui menace le FN et Marine Le Pen Le Front national mis en examen pour complicité d’escroquerie Le sexe « neutre » reconnu pour la première fois en France • Mis à jour le Julia Pascual Julia Pascual Journaliste au Monde Colère des policiers : les annonces de Manuel Valls • Mis à jour le Manuel Valls, a dit « entendre la colère et le malaise » des policiers, mercredi 14 octobre. Alors qu’ils manifestaient sous les fenêtres de la garde des sceaux après la fusillade lors de laquelle un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de 36 ans a été grièvement blessé, le premier ministre a détaillé à Matignon une série de mesures destinées à « corriger » des « dysfonctionnements » dans la justice.Lire le reportage :Place Vendôme, les policiers manifestent « contre des décisions de justices incompréhensibles »Une réforme de la procédure pénale d’ici la fin de l’annéeRépondant à une revendication ancienne des forces de l’ordre, Manuel Valls a annoncé qu’un projet de loi visant à « alléger » la « gestion de la garde à vue » serait présenté « dans les prochains mois » en conseil des ministres.« Il sera désormais autorisé de récapituler dans un procès-verbal unique de fin de garde à vue l’ensemble des formalités procédurales représentatives du droit », a précisé le premier ministre, qui a également annoncé la « mise en place de plates-formes téléphoniques, notamment pour rechercher un avocat ou un interprète » et la « dématérialisation du registre de la garde à vue ».Au-delà de la garde à vue, « c’est tout le formalisme procédural de l’enquête de police judiciaire qui sera également revu et allégé, proportionnellement au degré de gravité des affaires. La règle du code de procédure pénale “un acte de procédure, un procès-verbal” sera supprimée. Certains actes pourront ainsi être regroupés sous la responsabilité du procureur de la République », a poursuivi Manuel Valls. « Pour les contentieux de masse, l’extension du recours aux procédures simplifiées sera recherchée, notamment par le biais d’une harmonisation nationale. Pour la première fois, une circulaire générale de politique pénale traitera du sujet », a ajouté le premier ministre.Les mesures qui peuvent être lancées « à droit constant » seront « en vigueur avant la fin de l’année », tandis que les modifications réglementaires viendront « rapidement », et pour certaines « dans les tout prochains jours », selon Manuel Valls.Des mesures contre le trafic d’armes lourdes« Outre la violence des règlements de comptes entre malfaiteurs, [les armes lourdes] aggravent les risques encourus par les policiers et les gendarmes », a dit M. Valls. Ainsi, les « peines encourues pour acquisition, détention ou cession d’armes de catégorie A et B, c’est-à-dire les plus lourdes, seront portées de trois à cinq ans d’emprisonnement ». Ce durcissement « permettra l’usage de certaines techniques spéciales, comme les mesures de géolocalisation ou les perquisitions facilitées », a-t-il assuré.Le chef du gouvernement a également annoncé deux autres mesures « sur proposition de la garde des sceaux, Christiane Taubira ». D’abord, « la technique du coup d’achat » — le fait pour un policier de se présenter comme un acheteur potentiel pour les besoins de son enquête — qui a été « utilisée avec efficacité contre les filières de trafiquants de stupéfiants » sera « étendue au trafic d’armes ». « Le recours aux techniques spéciales d’enquête sera généralisé en matière de trafic d’armes, même lorsque la caractérisation de bande organisée ne peut être démontrée », a ajouté Manuel Valls.Le premier ministre a aussi annoncé qu’un « plan ambitieux » de lutte contre les armes à feu serait détaillé « dans les prochains jours ». Il comprendra un volet opérationnel, un volet de renseignement et un volet de coopération européenne.Les permissions de sortie durcies pour les détenusLa question des permissions de sortie des détenus, dont un dysfonctionnement est à l’origine de la manifestation de mercredi, a également été évoquée. Manuel Valls a fait part de son souhait d’« éviter » les permissions sans « nécessité avérée » : elles seront donc « recentrées » sur « le respect de la dignité humaine » (obsèques d’un parent, visite en cas de maladie grave…) et des « exigences du projet de réinsertion sociale » du détenu.La garde des sceaux, Christiane Taubira, a elle aussi insisté sur la nécessité de « prévenir tout risque de libération injustifiée » de détenus et de mieux encadrer leurs permissions.M. Valls a par ailleurs mis en garde contre tout « bouleversement » du droit « sous le coup de l’émotion » : « Il n’est pas question de désigner [la justice] comme bouc émissaire de chaque affaire dramatique », a-t-il dit. Les doctorants n’ont pas la cote dans les grandes entreprises • Mis à jour le Benoît Floc'h Le doctorat, un sujet politiquement miné Au demeurant, souligne Juliette Guérin, ils ne savent pas toujours s’y prendre pour chercher du travail dans le privé. Un sur dix arrive sur le marché du travail sans avoir réalisé de stage dans le privé. « Ils n’ont pas les codes, les repères pour s’insérer rapidement », note Pierre Lamblin de l’APEC.Les écoles doctorales essaient de mieux les préparer. C’est aussi le cas de l’Association Bernard Gregory (ABG), qui œuvre au rapprochement des docteurs et des entreprises depuis trente-cinq ans. « Nous les aidons à comprendre le recrutement dans le privé, explique Vincent Mignotte, président de l’ABG. Le discours, le vocabulaire, la présentation sont différents. Dans l’univers académique, le CV donne une longue liste de publications. Dans le privé, il est resserré et centré sur les résultats. »Rien d’étonnant, donc, dans un contexte d’emploi public morose, que 14 % des docteurs soient encore sans emploi quatre à six ans après la soutenance de leur thèse. C’est ce qu’indique l’étude ANDès-APEC, réalisée à partir de 892 réponses à un questionnaire mis en ligne. « Le marché de l’emploi n’est pas reparti, constate M. Lamblin. Il manque 12 000 à 15 000 recrutements de jeunes diplômés sur des postes de cadre. Nous sommes loin des 50 000 de 2000. Depuis la crise, les entreprises privilégient les cadres expérimentés et immédiatement opérationnels. Cela se fait au détriment des jeunes diplômés. »Le tableau est sombre. Mais « la situation a beaucoup évolué depuis quelques années, se réjouit M. Mignotte. Les grands groupes manifestent de plus en plus d’appétence pour les docteurs. Dans leurs annonces, certains disent aujourd’hui clairement qu’ils veulent des docteurs et rien d’autre. Et les PME s’y mettent. »Un cercle vertueux s’enclenche, pensent certains. La mutation de l’université n’y est pas étrangère. Surtout, la pression économique d’une société de la connaissance mondialisée pousse les entreprises à miser fortement sur l’innovation. « Les docteurs savent résoudre des problèmes complexes et mal posés, notamment quand la solution n’est pas connue », souligne Juliette Guérin. Une thèse, cela consiste à construire des connaissances, abonde M. Mignotte : « Contrairement à l’ingénieur, il sait donc repousser les frontières. »Des profils complémentairesFabien Imbault, ingénieur et directeur général de la start-up Evolution Energie, recrute des docteurs. « Ils savent élaborer un protocole scientifique pour aborder des problèmes complexes et trouver des solutions innovantes, ce que les ingénieurs ne savent pas faire, justifie le chef d’entreprise. Ce sont deux profils complémentaires. » Dans un grand groupe comme Safran, on assure également avoir accru le recrutement de docteurs depuis deux ans. « Nous développons une politique très active de recherche en développement et en technologie, indique Catherine Buche-Andrieux, responsable de la politique de recrutement. Nous avons besoin de leurs compétences. »Spécialisé dans l’insertion des docteurs, le cabinet Adoc tourne à plein régime. « Notre activité ne s’est jamais aussi bien portée, reconnaît Marc Joos, chargé d’études dans ce cabinet. Les compétences des docteurs intéressent de plus en plus les entreprises. » Le chemin sera peut-être long, cependant. Le Medef, qui incite les recruteurs à choisir des docteurs, est dubitatif. Y en a-t-il davantage dans les entreprises ? « Je ne sais pas, répond Sandrine Javelaud. La France est encore à la ramasse par rapport aux autres pays de l’OCDE. » Benoît Floc'h Journaliste au Monde Snowden : les principaux candidats démocrates peu enclins à la clémence • Mis à jour le Yves Eudes Hillary Clinton domine le premier débat démocrateTrès critique dans le passé à l’égard du programme de surveillance de masse de la NSA, Bernie Sanders, sénateur du Vermont, qui représente l’aile gauche du parti démocrate, s’est montré plus indulgent à l’égard d’Edward Snowden, à l’origine des révélations sur le vaste programme de surveillance téléphonique mis en place par la NSA. « Je pense que Snowden a joué un rôle très important dans l’éducation du peuple américain, sur la façon dont nos libertés civiles et nos droits constitutionnels sont attaqués, a-t-il rappelé. Il a violé la loi et, pour cela, il devrait être puni. Mais en décidant de sa peine, il faudrait tenir compte du fait qu’il nous a éduqués. »« Les lanceurs d’alerte ne s’enfuient pas en Russie »A l’inverse, Martin O’Malley, ancien gouverneur de l’Etat du Maryland, par ailleurs très libéral sur les sujets de société, s’est voulu plus intransigeant encore que Mme Clinton : « Snowden a mis en danger la vie de nombreux Américains. Il a violé la loi. Les lanceurs d’alerte ne s’enfuient pas en Russie pour essayer d’obtenir la protection [du président russe Vladimir] Poutine. »Seul à préconiser le pardon pour Edward Snowden, Lincoln Chafee, ancien sénateur puis gouverneur du Rhode Island, a souhaité qu’il puisse rentrer aux Etats-Unis. « Moi, je le ramènerai au pays. Le gouvernement américain a agi de façon illégale et cela a été confirmé par la justice fédérale. » Malheureusement pour Edward Snowden, lors des derniers sondages d’opinion, Lincoln Chafee a recueilli à peine 1 % des intentions de vote des électeurs démocrates. Yves Eudes Grand reporter Volkswagen et Lamborghini perquisitionnés en Italie L’Italie s’inquiète pour ses sous-traitants de VolkswagenVolkswagen va rappeler 8,5 millions de véhicules en Europe Patrick Balkany mis en examen pour fraude fiscale • Mis à jour le Sur la piste de la fortune de Patrick BalkanyPlusieurs biens du couple Balkany saisis par la justice« Le patrimoine des époux Balkany est important. Pourtant aucun bien n’est à leur nom », relève une ordonnance de saisie des juges, selon une source proche du dossier. « Ils ne disposaient pas de revenus leur permettant d’acquérir un tel patrimoine. Ils ont organisé leur insolvabilité », soupçonnent les juges, selon la même source. Lire : Tout comprendre à l’affaire Balkany Abattoir d’Alès : le parquet ouvre une enquête • Mis à jour le Le parquet d’Alès (Gard) a annoncé jeudi 15 octobre avoir ouvert une enquête préliminaire sur des « faits d’actes de cruauté et mauvais traitements sur animaux » à l’abattoir de la ville.Dans un communiqué, le parquet a précisé que cette enquête était ouverte après le dépôt d’une plainte par l’association L214 dénonçant les conditions d’abattage des animaux dans cet abattoir. L’association a diffusé une vidéo montrant des mauvais traitements, ce qui a entraîné mercredi la fermeture à titre conservatoire de l’abattoir.« Boîte noire »Avec « plus de cinquante heures de prises de vues nettes et précises » tournées clandestinement sur une dizaine de jours entre avril et mai, l’association L214 a dit vouloir montrer objectivement ce qui se passe à l’intérieur de cet abattoir, « une véritable boîte noire tenue à l’écart du public » où « se produit un carnage quotidien ».Lire nos explications :Bien-être animal : quelles règles doivent respecter les abattoirs ?L’enquête a été confiée à la brigade nationale d’enquêtes vétérinaires en cosaisine avec la section de recherches de la gendarmerie de Nîmes, a précisé le parquet. De son côté, le responsable de l’abattoir a également porté plainte pour « atteinte à la vie privée par fixation ou transmission de l’image des personnes ». Euroligue de basket : « Que les clubs français arrêtent de faire du Guy Roux ! » Clément Guillou C’est sans doute la dernière fois que les clubs français disputent l’Euroligue de basket, en raison de la création annoncée d’une Coupe d’Europe concurrente la saison prochaine sous l’égide de la FIBA, la fédération internationale. Il faudrait un exploit pour qu’ils ne terminent pas sur une triste note : depuis 2007, ils ne franchissent plus le premier tour de la compétition.Cette saison, Strasbourg et Limoges, les finalistes de Pro A ces deux dernières saisons, semblent envoyés à l’abattoir, dans des groupes relevés. Mais le président du CSP Limoges Frédéric Forte, meneur du club limougeaud lors de l’unique titre d’un club français en Euroligue (en 1993) juge raisonnable l’objectif de se qualifier pour le top 16.Un match à trois pour les clubs françaisLes quatre premières places de ces groupes de six équipes sont qualificatives pour la deuxième phase de la compétition.Strasbourg est dans le groupe A avec l’Etoile Rouge de Belgrade, Fenerbahçe, le Real Madrid, le Khimki Moscou et le Bayern Munich. La qualification ne devrait pas échapper aux Turcs, aux Espagnols et aux Russes. La quatrième place se jouera sans doute entre Strasbourg, Belgrade et Munich. A cet égard, le déplacement des Alsaciens ce soir à Belgrade (à 19h00 sur BeIn Sport 1) revêt déjà une grande importance.Limoges est dans le groupe B avec l’Efes Istanbul, l’Olympiakos Le Pirée, Vitoria, le Cedevita Zagreb et Milan. Les trois premiers sont des gros poissons européens. Zagreb et Milan sont davantage à la portée de Limoges, cependant lourdement handicapée par les blessures en ce début de saison. Le CSP débute vendredi à 20h45 contre l’Efes Istanbul (BeIn Sport 3).Le premier tour se terminera le 18 décembre. « Limoges en Euroligue, c’est Le Havre en Pro A »Quel peut-être votre objectif ?Faire bonne figure à domicile, c’est le principal. C’est ce qu’on a fait l’année dernière en inquiétant le CSKA Moscou et le Maccabi Tel-Aviv.Donc l’objectif, c’est de faire plaisir à vos supporteus ?Non, c’est de se qualifier ! Ce ne serait pas complètement irréaliste. On parle aujourd’hui du top 16 comme d’un titre de champion d’Europe, mais je reste persuadé que pour un club français, ce n’est pas une performance extraordinaire. Il n’y a pas un monde d’écart entre nous et Milan, Zagreb et Khimki Moscou.Certes, ces trois clubs proposent aux joueurs des salaires deux fois supérieurs mais il faut arrêter de se cacher derrière la masse salariale. Dire qu’il est normal de ne pas se qualifier pour le top 16, c’est insupportable. C’est un objectif acceptable pour les clubs français. Si Strasbourg et Limoges n’y sont pas, ce sera encore une contre-performance.Arrêtons de « faire du Guy Roux » et de nous plaindre d’affronter des clubs ayant le triple du budget. Si c’était impossible, Le Havre descendrait chaque année en Pro B. Ils ont un budget trois à quatre fois inférieur à nous [810 000 euros contre 2 469 000 euros] et ça ne les empêche pas de nous battre parfois et de se qualifier pour les playoffs de temps en temps [trois fois en dix ans]. Aujourd’hui, Limoges en Euroligue, c’est Le Havre en Pro A.Que vous manque-t-il, dans ce cas ?L’expérience. C’est capital. Le Havre est depuis quinze ans dans le Championnat de France. Nous étions en Euroligue l’année dernière, mais avant c’était Nanterre, Strasbourg, Le Mans… On n’emmagasine jamais suffisamment d’expérience. Et comme en plus on ne joue que dix matchs par saison…« En partant, Moerman a multiplié son salaire réel par sept »Quand vous choisissez un joueur ou un coach, le faites-vous en fonction de la Pro A ou de l’Euroligue ?Exclusivement de la Pro A. De toute façon, on ne peut pas prendre d’entraîneur étranger car les Français sont protégés par les diplômes d’Etat. Un entraîneur étranger doit passer des équivalences et ce sont des dossiers complexes. Un joueur me disait récemment : « C’est marrant, les coachs français veulent des joueurs étrangers, mais les joueurs français aimeraient bien aussi avoir des étrangers pour les coacher. »Limoges a perdu à l’intersaison son meilleur joueur, Adrien Moerman, élu meilleur joueur de Pro A l’an dernier et parti à Banvit, même pas qualifié pour l’Euroligue. Comment l’expliquez-vous ? C’est simple, et lui-même l’explique comme ça : il a multiplié son salaire par 3,5. Comme il est net d’impôt, il est en réalité multiplié par sept. Avant, lorsqu’un club français était en Euroligue, d’autres clubs européens non qualifiés pouvaient surenchérir de 20 % ou 30 %. Mais le joueur pouvait préférer être exposé en Euroligue. Aujourd’hui, l’écart est de un à six ou sept. Il n’y a pas besoin de réfléchir deux heures.L’écart entre les grands clubs et vous est encore renforcé cette année par le choix de l’Euroligue de vous verser 150 000 euros de droits de télévision au lieu de 750 000 euros la saison dernière…L’Euroligue, pour contrer l’offensive de la FIBA sur les coupes d’Europe, veut convaincre les gros clubs de rester dans sa compétition en leur reversant plus d’argent. Du coup, ils ont récupéré l’argent auparavant dévolu aux petites nations.Ça représente deux joueurs du cinq majeur. On n’a même pas pu participer au vote. C’est surprenant vu de l’extérieur, mais je ne suis même pas choqué. C’est normal : l’Euroligue, ce n’est pas le CSP Limoges. Quand on reçoit le Maccabi Tel-Aviv, les gens viennent autant voir le Maccabi que Limoges. Ce qui me surprend davantage, c’est que le raisonnement ne soit pas le même en Pro A, où les gros clubs perçoivent autant de droits télé que les petits… C’est l’école des fans ! Clément Guillou Journaliste au Monde Charte des langues régionales : coup de semonce au Sénat Jean-Baptiste de Montvalon Nouvel obstacle à la ratification de la Charte des langues régionalesPrésident de la commission des lois du Sénat – et rapporteur du texte –, Philippe Bas (Les Républicains), l’a clairement indiqué, jeudi, sur son compte Twitter : « Le Sénat veut enterrer une révision constitutionnelle inutile car ne permettant de respecter ni la Constitution ni la charte ! »Ce message était une réponse à son homologue de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas (PS), élu du Finistère qui, sur le même canal, avait déploré en ces termes la décision prise au Palais du Luxembourg : « Le Sénat cherche à enterrer la ratification de la Charte… » @JJUrvoas non: le senat veut enterrer une révision constitutionnelle inutile car ne permettant de respecter ni la constitution ni la charte!— BasPhilippe (@Philippe Bas)Ce bref échange entre les présidents des commissions des lois des deux Assemblées montre que le consensus n’est pas vraiment à l’ordre du jour. Jean-Baptiste de Montvalon Journaliste au Monde Saur et Veolia accusés de continuer à couper l’eau de leurs abonnés, une pratique illégale Le distributeur Saur a été condamné pour avoir coupé illégalement l’eau à l’un de ses abonnés, selon l’association France Libertés, partie civile dans ce dossier, qui dénonce la poursuite de cette pratique malgré son interdiction.Le tribunal de grande instance d’Amiens (Picardie) a condamné Saur à près de 16 000 euros d’amende, selon l’ordonnance de référé que l’Agence France-Presse a pu consulter. La société avait coupé l’eau d’un de ses clients entre avril 2013 et septembre 2014, pour un impayé de 278,31 euros.La loi du 15 avril 2013, dont le décret d’application date du 27 février 2014, interdit à un distributeur de couper l’alimentation en eau dans une résidence principale en cas d’impayé. Contestant cette loi, en vertu d’une potentielle atteinte à la liberté concurrentielle et à la liberté d’entreprendre, Saur avait déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).200 témoignagesAu mois de mai, le Conseil constitutionnel avait rejeté ces griefs et confirmé l’interdiction généralisée des coupures d’eau y compris lors de non-paiement du service. Toutefois, France Libertés dénonce la poursuite de cette pratique des coupures d’eau par les groupes Veolia et Saur.« Alors que la loi a été clarifiée par le Conseil constitutionnel et que les tribunaux continuent de rendre des décisions en faveur des citoyens, Veolia et la Saur continuent leurs pratiques illégales », affirme l’association dans un communiqué, précisant avoir reçu depuis le mois de juin « près de 200 témoignages de coupures ou réduction de débit ». France Libertés demande au gouvernement « d’interpeller officiellement Veolia et la Saur » sur ce sujet et aux élus qui ont confié la gestion de l’eau à ces entreprises de les « sommer (…) de respecter la loi ». Lire : L'homme qui refusait de couper l’eau aux démunis Depuis l’an dernier, la justice a déjà condamné plusieurs fournisseurs, dont la Lyonnaise des Eaux (Aisne), Veolia Eau (Cher) et la régie publique Noreade (Nord), pour avoir coupé l’eau pendant plusieurs mois à des clients avec des arriérés de factures. Le Japon relance un deuxième réacteur nucléaire dans une relative indifférence • Mis à jour le Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Nucléaire : le retour en arrière du JaponLe Japon relance le nucléaire, malgré l’hostilité de sa populationFukushima : une première commune totalement évacuée de nouveau habitable Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde En Moselle, des enfants testent des fusils d’assaut dans leur école • Mis à jour le Tennessee : un enfant de 11 ans abat une fillette de 8 ans lors d’une dispute Financement du RSA : le gouvernement va aider d’urgence une dizaine de départements • Mis à jour le Qui pourra bénéficier de la « prime d’activité » ?Budget 2016 : le casse-tête des 16 milliards d’économiesLa situation des départements concernés devra être étudiée attentivement, car « il est très important de pouvoir dire qu’un tel est aidé parce que telle économie de gestion a été faite », a-t-elle précisé. Cette aide d’urgence devrait être votée lors de l’examen de la traditionnelle loi de finance rectificative en fin d’année.L’ADF alerte depuis des mois le gouvernement sur les difficultés des départements pour financer le RSA, dont le nombre de bénéficiaires a explosé en quelques années. Dominique Bussereau (Les Républicains), président de l’ADF, a regretté le « manque de précision » des engagements de Mme Lebranchu et rappelé l’urgence de la situation.Une dizaine de départements cette année, et une quarantaine en 2016, ne devraient pas être en mesure de boucler leur budget en raison du coût du RSA, selon une estimation retenue aussi bien par le gouvernement que par les représentants des départements. Coupe du monde de rugby : Parra retrouve la lumière, et les Blacks Jeudi matin, juste avant l’annonce officielle de la composition du XV de France qui jouera sa survie face aux All Blacks, samedi en quarts de finale du Mondial, Morgan Parra était pendu au téléphone, dans les salons du luxueux Celtic Manor, l’hôtel de Newport (Pays de Galles) où les Bleus ont établi leurs quartiers. Dans son coin, le demi de mêlée devait savourer ce retour en grâce, avec une titularisation contre la Nouvelle-Zélande, dans le rôle du sauveur de la patrie.Après avoir traversé le premier tour de la Coupe du monde dans la peau d’un remplaçant, le Clermontois retrouve la baguette de chef d’orchestre, et de leader, d’un XV de France mis en pagaille contre l’Irlande (24-9), dimanche 11 octobre lors du dernier match de la poule D.« J’ai décidé de le faire commencer car on connaît son leadership sur les avants », a expliqué Saint-André. « S’il n’y a pas de rébellion à ce match, il faut changer de sport. [..] Il ne nous reste plus que quelques jours pour apporter ce surplus d’envie, de folie, de malice, a continué le sélectionneur. Morgan est un gros compétiteur et il a cette capacité à coller au ballon. » Ce même ballon qui a pourtant désespérément échappé aux Français contre l’Irlande, y compris en présence de Parra à partir de la 55e minute.Dans un français teinté d’anglicismes, le centre Wesley Fofana loue le « besoin » qu’éprouve son coéquipier en club comme en sélection, ce « leader naturel », de « “driver” les gros » sur le terrain. « Sur ces matchs, il peut nous apporter beaucoup avec sa sagesse, son dévouement, abonde le pilier gauche Eddy Ben Arous. C’est quelqu’un qui n’hésitera pas à nous gueuler dessus ou à nous demander un effort particulier. Il a du crédit, on est prêts à le suivre les yeux fermés. Quoi qu’il nous dise, on le fera. »Tillous-Borde relégué en tribunesLe pari était attendu de la part d’un sélectionneur qui se devait de bousculer les lignes à seulement quelques jours du match le plus important de ses quatre années à la tête des Bleus. Jusque-là, « PSA » s’en était en effet tenu à une charnière toulonnaise, Frédéric Michalak à l’ouverture, Sébastien Tillous-Borde à la mêlée. Sans démériter, mais sans briller non plus, ce dernier est devenu le grand perdant de la déroute contre le XV du Trèfle, puisqu’il ne sera même pas sur le banc, devancé par Rory Kockott.Lors des matchs de poule, Morgan Parra avait dû se contenter d’un rôle de doublure, sorti du banc pour boucler les fins de match lors des victoires sur l’Italie et le Canada (une transformation inscrite), puis lors de l’inquiétante défaite contre l’Irlande (une pénalité). Tout juste avait-il été titularisé face à la Roumanie (trois transformations et une pénalité) pour le match des « coiffeurs », celui censé faire souffler les titulaires habituels et donner du temps de jeu à leurs remplaçants.Plus près de Richie McCawSamedi, l’ancien Berjallien sera donc chargé d’animer le jeu tricolore avec Michalak, un duo qui a de l’expérience, sauf en commun, puisqu’ils n’ont pas été associés depuis plus de deux ans. Au moins pourront-ils permuter, chacun ayant l’expérience des deux postes.Parra/Michalak n'ont pas débuté ensemble depuis 2,5 ans.— RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)Il y a quatre ans, Parra avait commencé le Mondial 2011 en tant que no 9 remplaçant avant de le finir en tant que titulaire, mais au poste de no 10. Ce changement tactique, œuvre de Marc Lièvremont, s’était exercé au détriment de l’ouvreur François Trinh-Duc, resté cette année à la porte du groupe France.Parra avait à l’époque été titularisé demi d’ouverture pour la première fois face à la Nouvelle-Zélande en phase de poule, pour une lourde défaite (37-17). Un adversaire qu’il avait ensuite retrouvé en finale de la compétition, pour une deuxième défaite, beaucoup plus serrée (8-7), mais dont il ne vécut que le début sur la pelouse. Assommé par un coup de genou du capitaine néo-zélandais Richie McCaw, Parra dut sortir après vingt minutes de jeu.Samedi, Morgan Parra aura au moins l’avantage d’affronter les champions du monde en titre à son poste préféré, plus près du pack. Et de Richie McCaw. Cinq questions sur la suspension de l’autorisation de diffusion de Numéro 23 Grégoire Orain Lire : La future chaîne de la diversité présente sa grille TNT : Numéro 23 dans l’escarcelle de NextRadioTVL’autorisation de diffusion de la chaîne Numéro 23 suspendueNuméro23 : polémique sur une plus-value « scandaleuse »Jusqu’alors, les ventes devaient répondre à des obligations législatives : une chaîne de la TNT ne pouvait être cédée qu’après deux ans et demi de détention, et toute plus-value était taxée à hauteur de 5 %. La vente de Numéro 23 à NextRadioTV ne contrevenait cependant pas à ces règles. Ce débat a-t-il eu un impact législatif ?Oui. En juin 2015, les parlementaires ont conçu une nouvelle mesure : en cas de vente d’une chaîne, la taxation appliquée a été fixée à 20 % du prix de vente si la chaîne est vendue moins de cinq ans après son attribution, à 10 % entre cinq et dix ans, et à 5 % au-delà.Cette mesure devait d’abord être intégrée à la loi Macron, votée durant l’été. Mais le Conseil constitutionnel a estimé qu’elle était un « cavalier législatif » sans rapport avec l’objet de la loi, et l’a donc censurée. La mesure sera finalement adoptée dans le cadre d’un texte à part, le 5 octobre. Grégoire Orain Journaliste au Monde Le réchauffement est-il causé par le Soleil ? • Mis à jour le Stéphane Foucart Mais, comme Peter Laut le fit avec les travaux de MM. Svensmark et Friis-Christensen, deux chercheurs français, Edouard Bard (Cerege, Collège de France) et Gilles Delaygue (UJF, Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement) ont tenté de reproduire les courbes de M. Courtillot et son équipe. Surprise : ils découvrent que des erreurs d’attribution de données se sont glissées dans leur travail. Ce qui est présenté comme la température moyenne terrestre ne l’est pas. Ce qui est décrit comme l’irradiance totale du Soleil ne l’est pas non plus… Une fois corrigée par MM. Bard et Delaygue, la figure de M. Courtillot et son équipe n’a plus la même physionomie. Et montre, au contraire, que l’augmentation récente de la température terrestre n’a pas de liens avec l’activité solaire. Hoax climatique #1 : « Le réchauffement s’est arrêté en 1998 » Stéphane Foucart Journaliste au Monde La « taxe tampon » ne va pas disparaître • Mis à jour le Les règles des femmes seront toujours taxées à hauteur de 20 %. L’Assemblée nationale a rejeté, dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 octobre, la demande de députés socialistes d’appliquer un taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 5,5 % aux produits de protection hygiénique féminins, à la place des 20 % actuels.Cet amendement contre la « taxe tampon », qui avait pourtant été accepté mardi en commission, était porté par la présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, Catherine Coutelle, qui considère ces produits comme « de première nécessité ». Elle relayait la demande du collectif Georgette Sand, qui a lancé une pétition ayant recueilli plus de 17 000 signatures au mois de février.Mais le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, a indiqué que « le gouvernement ne souhaite pas bouger sur les taux de TVA » dans le cadre du projet de budget pour 2016. Il a relevé qu’un taux de 20 % était appliqué aux mousses à raser pour hommes et que « le débat est passionné » mais « pas simple ».Chiffrée à 55 millions d’eurosLa mesure pour les tampons, serviettes et autres coupes menstruelles était évaluée à 55 millions d’euros. En France, Georgette Sand a calculé que cette dépense représenterait quelque 1 500 euros dans la vie de chaque femme. Lire : Avec la "coupe menstruelle", l'hygiène féminine se met au vert Le collectif féministe avait déjà dénoncé en novembre 2014 l’existence d’une « taxe rose », une surtaxe appliquée aux biens de consommation destinés à un public féminin, établissant que pour un même produit ou service, comme des rasoirs ou le pressing, les femmes payent plus cher que les hommes. Le ministère de l’économie avait alors annoncé lancer une enquête, dont les résultats ne sont pas encore connus. Bien-être animal : quelles règles doivent respecter les abattoirs ? • Mis à jour le Laurence Girard L’abattoir municipal d’Alès fermé après la diffusion d’images choquantesLe texte reconnaît en préambule que la mise à mort « provoque douleur, peur, détresse et autres formes de souffrance » et qu’il faut prendre toutes les mesures possibles pour tenter de les atténuer. « C’est une question d’intérêt public qui influe sur les consommateurs vis-à-vis des produits agricoles », ajoute le règlement.Le texte est entré en vigueur dans chaque Etat membre en janvier 2013. Avec la liberté laissée à chacun de durcir encore les règles s’il le souhaitait. Il fixe un cadre avec quelques grands chapitres.Les prescriptions sur l’installation et l’environnement de la mise à mortL’installation doit être prévue pour que les animaux soient propres, ne soient pas blessés, ne glissent pas, ne souffrent pas de faim ou de soif, de froid ou de chaud, et ne présentent pas de signe de peur.Les méthodes d’étourdissementLes animaux ne doivent être mis à mort qu’après étourdissement. L’animal doit être maintenu en état d’inconscience et d’insensibilité jusqu’à sa mort. Et si la méthode d’étourdissement n’entraîne pas la mort, le procédé de mise à mort doit s’appliquer le plus tôt possible.Les méthodes d’étourdissement ou de mise à mort peuvent évoluer techniquement à condition qu’elles apportent un plus pour le bien-être de l’animal. Toutefois, en cas d’abattage rituel, le texte européen souligne que le principe d’étourdissement peut ne pas être appliqué.Contrôle de l’étourdissementLa personne chargée de l’étourdissement ou une autre personne désignée dans l’entreprise doit régulièrement contrôler l’état des animaux pour vérifier que les méthodes d’étourdissement fonctionnent. Les abattoirs doivent mettre en place des procédures de contrôle avec des critères et des indicateurs.Certificat de compétenceLa mise à mort et les opérations annexes sont effectuées uniquement par des personnels possédant le niveau de compétences approprié. Chaque Etat membre doit désigner une autorité compétente qui délivrera un certificat de compétence accordé après une formation et un examen.Matériel d’étourdissementLes appareils d’étourdissement doivent aussi être contrôlés et entretenus. Toutes les opérations doivent être notées sur un registre. De plus, un matériel de rechange doit être disponible en cas de problème.Guide de bonnes pratiquesChaque Etat membre doit élaborer et diffuser un guide des bonnes pratiques.Interdiction de méthodes d’immobilisation des bovinsDes méthodes comme suspendre ou hisser des animaux conscients, endommager la moelle épinière ou utiliser des courants électriques pour immobiliser sans étourdir sont interdites.Nomination d’un responsable du bien-être animalChaque abattoir doit nommer un responsable du bien-être animal qui doit veiller à l’application de ce règlement européen. Il est sous l’autorité directe de l’exploitant et est en mesure d’exiger du personnel de modifier ses pratiques. Il doit tenir un registre des améliorations apportées. Il doit posséder le certificat de compétence. Laurence Girard Journaliste au Monde Athlétisme : où en est l’affaire Bigot-Piolanti ? Yann Bouchez L’aiguille et le marteau Yann Bouchez Journaliste au service Sport Le cirque tzigane Romanès victime d’attaques et de dégradations • Mis à jour le Antonin Sabot Le 17 octobre, ils seront sur la piste de leur cirque pour un nouveau spectacle d’hiver. Mais pour l’instant, les Romanès et leur troupe n’ont pas vraiment la tête à ça. Délia Romanès, qui a fondé le cirque tzigane du même nom avec son mari Alexandre, reçoit dans sa caravane avec une mine épuisée. « Franchement ça me fait peur et j’ai du mal à dormir », lâche-t-elle. Depuis septembre, leurs caravanes et leur chapiteau, installés sur décision de la mairie de Paris au square Parodi, dans le 16e arrondissement, sont victimes d’attaques, de vols et de dégradations.Toute une caravane de costumes a été dévalisée, un boîtier de connexion à Internet arraché, des vitres des caravanes brisés, des tuyaux d’alimentation en eau arrachés. « Nous avons été partout dans Paris et en banlieue, jamais ça ne nous était arrivé », rappelle Délia Romanès, qui s’étonne de l’animosité que provoque le campement de la troupe, pourtant discret. Par ailleurs des associations de riverains ont porté plainte contre l’implantation du cirque qui selon elles « contribue à la dégradation du site ». « Tous ces papiers je peux plus les voir, je les ai mis dans le frigo pour ne plus les avoir sous les yeux », plaisante Délia. Alexandre Romanès, lui, fait remarquer que des cirques ont déjà, par le passé, occupé ce square : « C’est donc bien le mot tzigane qui fait peur », et de dénoncer un « climat général », qui depuis le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy en 2010, stigmatise les communautés roms et gitanes.Un texte de soutien avait reçu, jeudi 15 octobre, plus de 5 000 signatures dont celles de nombreux artistes. Les soirs, les répétitions continuent sous le petit chapiteau de la compagnie. Les vols et les dégradations ont retardé les artistes, mais ils comptent toujours être prêts pour la première du 17 octobre.Voir notre vidéo au cœur d’une répétition de danse Tzigane :Cette vidéo est à 360°. Vous pouvez vous déplacer à l’intérieur à l’aide de votre souris.Vous pouvez utiliser des lunettes de réalité virtuelle pour une expérience maximale.Si vous regardez cette vidéo sur iPhone, suivez ce lien qui vous renverra vers l’application YouTube. Antonin Sabot Journaliste au pôle vidéo Non, il n’y a pas de porte-avions chinois au large de la Syrie • Mis à jour le Madjid Zerrouky Il y a décidément bien du monde à Tartous, cité portuaire syrienne de la région alaouite (nord-ouest du pays) et base navale. Utilisé régulièrement par la marine russe pour ravitailler ses troupes basées dans la région de Lattaquié qui bombardent la rébellion anti-Bachar Al-Assad depuis le 30 septembre, le port accueillerait ses derniers jours un porte-avions chinois, marquant l’entrée en guerre supposée de la Chine aux côtés de la Russie, si l’on en croit une rumeur, signalée par un internaute aux Décodeurs, qui circule sur Internet depuis quelque temps. Une rumeur reprise, analyse géostratégique à la clé, par Le Point dans un article intitulé Syrie : les enjeux cachés de l’intervention russe, où l’on apprend que « le porte-avions Liaoning est désormais à Tartous, porteur de chasseurs bombardiers J15, d’un millier d’hommes et d’hélicoptères d’attaque. Il y a retrouvé le sous-marin géant russe Dimitri Donskoi, doté de 20 missiles intercontinentaux (200 têtes nucléaires, portée 10 000 kilomètres) et le croiseur lance-missiles Moskva. La Méditerranée orientale est donc sanctuarisée. »Le ministère des affaires étrangères chinois a démenti, mercredi 14 octobre, la participation de son porte-avions ans une quelconque action militaire en Syrie.Et l’aurait-elle voulu, la Chine aurait eu du mal à déployer un porte-avions discrètement (en transitant par le canal de Suez sans laisser de trace), et encore plus à s’en servir pour des missions de combats. Ayant débuté ses essais en mer en 2012, le Liaoning (un ancien bâtiment soviétique que Pékin a racheté et a terminé de construire) n’est sans doute pas opérationnel, comme le rappelle le site Mer et Marine. Il servirait surtout à familiariser marins et aviateurs avec ce type de bâtiment avant l’arrivée du premier porte-avions « made in » China.Quant à l’aéronavale chinoise, elle vient à peine de recevoir son 14e « chasseur-bombardier J-15 » (le numéro 113, le premier étant le 100) sur les 24 que le Liaoning devra embarquer. On peine à croire qu’avec un demi-escadron en phase d’entraînement, elle s’aventure dans le ciel désormais encombré de la Syrie.Et si des navires chinois, actuellement en tournée diplomatique en Europe (ici en Pologne) ont effectivement transité par la Méditerranée, c’est sans doute car c’est le chemin le plus court depuis la Chine.  Madjid Zerrouky Journaliste au Monde TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première nécessité » ? Samuel Laurent La « taxe tampon » ne va pas disparaître1. Les trois taux de TVALa taxe sur la valeur ajoutée (TVA) frappe tout produit ou service acheté en France. C’est la principale source de revenus de l’Etat, auquel elle devrait rapporter une manne de 193 milliards d’euros d’après le projet de loi de finances pour 2016.Le taux de TVA « normal » s’élève, en France, à 20 %. Mais il existe en fait trois taux : 5,5 % (réduit), 10 % (intermédiaire) et 20 %, plus un taux particulier à 2,1 %. La différence tient au bien ou service vendu.- Le taux normal de 20 % s’applique par défaut- Le taux à 10 % touche divers domaines :produits agricoles non transformés,alimentation animale et produits à usage agricole,transports de voyageurs,travaux d’amélioration des logements,musées, zoo, etc.certains médicaments non rembourséscertains restaurants- Le taux à 5,5 %, dit « réduit », concerne, en théorie, les produits de première nécessité :eau et boissons sans alcool, produits alimentaires (avec quatre exceptions : caviar, margarine, graisses végétales, chocolat…)appareillages spécialisés pour les handicapés ou les personnes souffrant de maladies chroniques (diabète par exemple)les livresles abonnements énergétiquesles maisons de retraite et les prestations de santé pour les handicapés et personnes âgées dépendantesles cantines scolairescertains spectacles vivantsle cinémales œuvres d’artcertaines constructions et équipementsles préservatifs masculins et fémininscertains restaurants- Le taux à 2,1 % s’applique à quelques éléments seulement :médicaments remboursés et produits sanguinsrestauration en Corse, Guadeloupe, Martinique, Réunionpublications de pressevente d’animaux vivants de boucherieune série de produits et services vendus en Corse, Guadeloupe, Martinique, Réunion2. L’hygiène ne bénéficie pas de taux réduitsOn le voit, la liste, qui date en bonne partie des années 1950, est pleine d’absurdités et de « trous », correspondant à autant de décisions et de pressions de divers lobbies. Par exemple, le caviar est le seul produit alimentaire taxé à 20 %, quand le foie gras ou la truffe sont à 5,5 %. De même, si le chocolat n’a pas droit au taux réduit, les bonbons, eux, sont bien à 5,5 % ! Même chose avec les sodas, taxés, comme l’eau, à 5,5 % (même s’ils subissent une surtaxe par ailleurs), etc.Les produits d’hygiène, eux, sont tous taxés au taux normal, du savon au dentifrice en passant par les tampons et serviettes hygiéniques. La parapharmacie (pansements, crèmes, etc.), est également au taux normal.En clair, la logique qui gouverne la fiscalité des « produits de première nécessité » n’a pas considéré que le savon en était un. Ce qui est évidemment discutable, qu’il s’agisse des produits d’hygiène féminine comme les tampons et les serviettes ou d’autres produits plus génériques.L’association Georgette Sand, à l’origine de la demande de baisse de TVA sur les tampons et serviettes, grâce à une pétition qui a réuni 17 000 signatures, demandait d’ailleurs qu’une série de produits d’hygiène « de première nécessité » (savon, shampooing…) bénéficient du même taux.3. La question de la « women’s tax »Derrière cette revendication d’une TVA réduite pour les produits d’hygiène féminine, dont l’achat est de facto obligatoire pour les femmes, figure aussi un autre débat, autour de l’existence d’une « women’s tax », une fiscalité spécifique aux femmes.Ces dernières seraient plus taxées que les hommes à cause d’un certain nombre de dépenses contraintes supérieures, dues à des « impératifs sociaux » différents (maquillage, produits de beauté, épilation, etc.), alors qu’elles gagnent des salaires inférieurs en moyenne à ceux des hommes.En outre, une « taxe rose » serait en vigueur dans le marketing à destination des femmes, rendant un produit plus cher que son équivalent masculin (le cas le plus typique est celui du rasoir jetable). Deux rapports sur la question doivent être rendus bientôt. Samuel Laurent Journaliste au Monde Patrick Buisson critique sévèrement le « mauvais président » que fut Sarkozy Les petites notes de Monsieur Buisson Le docteur Lahna, volontaire français en Syrie : « La médecine est ma seule arme » • Mis à jour le Camille Bordenet En Syrie, une semaine de frappes aériennes russes« Le système sanitaire syrien s’est effondré »Sur place, le personnel médical et le matériel manquent et il faut composer avec les fréquentes coupures d’eau et d’électricité. « Il est arrivé qu’on finisse des opérations à la lumière des téléphones portables », dit-il. Il soupire :« En quatre ans et demi de guerre, le système sanitaire syrien s’est effondré. Le pays a fait un bond de 70 ans en arrière »Les médecins syriens qui n’ont pas été tués se sont, pour la plupart, exilés. Ceux qui choisissent de rester se font de plus en plus rares. Quant aux grandes organisations internationales telles que Médecins sans frontières, leur capacité à mener des activités médicales directes dans le pays n’a jamais été aussi limitée, du fait de la dangerosité du terrain, y compris pour les structures et le personnel de santé. Lire : MSF : "Soigner en Syrie est devenu un acte de guerre" « A Alep — deuxième ville du pays, au nord — il ne reste plus qu’un ophtalmologue, une gynécologue et deux réanimateurs pour 300 000 habitants », témoigne Zouhair Lahna. Celle qui a été tristement rebaptisée par ses habitants « la ville des barils » abrite de véritables quartiers fantômes où écoles, université et hôpitaux ont été rayés de la carte. « Tous ceux qui avaient les moyens de financer un départ sont partis. Ceux qui sont encore là sont les pauvres et les faibles. Ou ceux qui sont restés par idéal. »C’est pour ces courageux que le chirurgien franco-marocain a accepté de revenir en Syrie pour sa quatrième mission depuis le début de la guerre en 2011. Il avait réalisé la première aux côtés d’un autre médecin français, le professeur Raphaël Pitti, qui vient régulièrement former les soignants syriens à la médecine de guerre. L’Union européenne reste divisée sur l’intervention russe en SyrieAprès un court répit et quelques heures de sommeil chez un collègue, le chirurgien devrait reprendre la route pour sa prochaine destination, si les conditions de sécurité le permettent. Les patients qui l’attendent sont nombreux, mais les déplacements très dangereux.Quand il rentrera en France, M. Lahna reprendra ses remplacements à la clinique-hôpital de La Roseraie, à Aubervilliers. Il poursuivra aussi son projet de centre médico-social gratuit pour les réfugiés, de l’autre côté de la Méditerranée, à Casablanca. Jusqu’à un prochain départ pour la Syrie. Camille Bordenet Journaliste au Monde Depuis la Jordanie, des avions de chasse français en « suractivité » face à l’Etat islamique Nathalie Guibert Lors du raid français sur Rakka en Syrie, le 8 octobre, ses Mirage 2000 se sont tenus à proximité, juste derrière la frontière avec l’Irak, tandis que les Rafale venus d’Abou Dhabi frappaient l’Etat islamique. La base aérienne jordanienne Prince-Hassan, située à 115 km au nord-est d’Amman, est devenue un point nodal de l’opération « Chammal » en Irak et en Syrie. Les équipages des six chasseurs français qui y sont déployés depuis décembre 2014, avec le renfort d’un avion de surveillance, sont même « en suractivité », selon des sources parlementaires.Dans les rangs français, la base ne doit être citée officiellement que sous son nom de code « H5 », ou BAP, pour « base aérienne projetée », au prétexte de ne pas froisser les autorités jordaniennes. Le site, avec ses 230 personnels français, est fermé aux reporters. Il est seulement rendu accessible lors des visites encadrées des autorités officielles, comme ce fut le cas avec le premier ministre Manuel Valls, lundi 12 octobre.Cependant, deux députés, Marie Recalde (socialiste) et Alain Marty (Les Républicains), en mission sur place du 18 au 21 septembre, ont rapporté des éléments précis à l’occasion de l’audition, le 7 octobre, par la commission de la défense du nouveau chef d’état-major de l’armée de l’air, le général André Lanata, dont le compte rendu vient d’être mis en ligne.« Aucune zone sûre en cas d’éjection des équipages »Les élus, qui saluent l’engagement des personnels, mettent le doigt sur une forte préoccupation : « Le sujet majeur est la fonction de sauvetage », a indiqué M. Marty. « Compte tenu des théâtres d’engagement, il n’existe en effet aucune zone sûre en cas d’éjection des équipages. Or les Mirage 2000 étant monoréacteurs, la crainte d’une panne compromettant le vol est en permanence présente à l’esprit. » Le sort terrible subi par Maaz Al-Kassasbeh, le pilote du F16 jordanien tombé à Rakka qui avait été brûlé vif dans une cage en décembre 2014 à des fins de propagande par l’Etat islamique, n’est pas oublié.« J’ai bien conscience de la situation tactique et des dangers inhérents au survol d’une zone hostile, a répondu le général Lanata. C’est la raison pour laquelle nous accordons une attention particulière à la capacité de sauvetage en zone hostile, qui est aujourd’hui principalement assurée par les Américains sur les théâtres syrien et irakien. Nous sommes en effet parfaitement conscients des conséquences humaines et politiques de l’éventuelle capture d’un équipage ».L’activité de la BAP « est permanente et soutenue, et la mission particulièrement exigeante », a relaté Mme Récalde. « Deux patrouilles de deux avions sont effectuées six jours sur sept, poursuit-elle. Le “no fly day” étant consacré au maintien en condition opérationnelle [la maintenance]. Les équipages réalisent ainsi vingt-quatre sorties par semaine. » Chaque avion effectue soixante-douze heures de vol hebdomadaires – en comparaison, c’est vingt et une heures dans les missions en France. « La base doit, en outre, être en mesure d’offrir pendant une semaine une capacité “surge”, qui suppose la mobilisation de deux avions supplémentaires, soit l’intégralité de la flotte présente », a précisé la députée.Températures extrêmes et tempêtes de sableLes avions français de la base Prince-Hassan comptent pour 500 des 1 100 opérations de Chammal, et la grande majorité des objectifs détruits (300 sur 350). La quasi-totalité des sorties des Mirage 2000 sont des missions d’appui des troupes au sol (5 % seulement étant des frappes sur dossiers d’objectifs préparés). Avec des températures extrêmes – 58 degrés au mois d’août –, des tempêtes de sable, la vétusté des installations américaines de cette base qui date de 1969, les conditions sont « particulièrement sévères », soulignent les deux députés.Depuis la Jordanie, les pilotes français ne mènent pas de vols conjoints avec leurs camarades jordaniens ou américains qui partagent le site, bien que la coordination soit totale avec ces deux pays dans la coalition déployée en Irak. Mais, en août, un exercice conjoint de « force protection » a réuni les soldats des trois pays sur la base pour tester la réaction collective face « à une agression éventuelle » des installations. Une petite information glissée dans le dernier magazine interne de l’armée de l’air. Nathalie Guibert Journaliste au Monde Trois questions sur le référendum du PS • Mis à jour le Nicolas Chapuis Référendum du PS : le risque du non-événementEmmanuelle Cosse dénonce le « chantage au rassemblement » du PSEn même temps qu’il annoncera les résultats, Jean-Christophe Cambadélis a prévu de lancer « une nouvelle initiative unitaire ». Il va également détailler dans la foulée des mesures nationales de programme qui seront valables dans toutes les régions comme la gratuité des transports scolaires ou le doublement des moyens pour les maisons de santé. La plupart des élus ont, eux, hâte que le week-end passe pour pouvoir reprendre le cours normal de la campagne. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Volkswagen : « Moins de dix » personnes responsables du trucage des moteurs • Mis à jour le Six clés pour comprendre le scandale qui secoue VolkswagenVolkswagen peut-il survivre au scandale ? « A Blind Legend », le jeu d’aventure sonore à tester les yeux fermés • Mis à jour le Morgane Tual Sorti début le 6 octobre sur iOS et Android, A Blind Legend est un jeu d’aventure gratuit pour mobile dans lequel le joueur se guide à l’oreille. Il a été réalisé par le studio Dowino, basé à Villeurbanne (Rhône) et coproduit par France Culture avec l’idée de proposer un vrai jeu d’action et d’aventure aux non-voyants, qui saura aussi séduire les personnes voyantes. Pari réussi.Quel est le principe ?Le joueur incarne Edward Blake, un chevalier aveugle qui assiste, impuissant, à l’enlèvement de sa femme par Thork, le roi fou. Accompagné et guidé par sa fille, la petite Louise, il devra traverser villages, forêts, montagnes et affronter de multiples ennemis afin de la retrouver.Avec un bon casque sur les oreilles, le joueur se repère, se déplace et agit dans cet univers médiéval fantastique en fonction des sons qui l’entourent, avec le téléphone en guise de manette. Ecran noir« Chiens, je vous égorgerai un à un ! » Le ton est donné : chevaliers en armure, enlèvements crapuleux, chevaux nerveux, esprit de vengeance… En quelques secondes de jeu, l’attirail complet du jeu d’aventure médiéval est posé, et ce sans la moindre image. L’écran, noir, ne s’anime que pour afficher les crédits de l’écran d’accueil et symboliser les coups d’épée du héros. Autant fermer les yeux pour se concentrer pleinement sur le son. Et de la concentration, il en faudra : privé de nos repères habituels, les premières minutes de jeu sont difficiles. Par où faut-il aller ? Comment ? Quels sont les obstacles à éviter ? Heureusement, une voix accompagne nos premiers pas et explique efficacement le fonctionnement du jeu. Les actions sont limitées et simples à effectuer sur l’écran tactile. Et dès que l’on se perd – souvent –, la petite Louise nous appelle et nous guide.Effet 3D efficaceL’expérience sensorielle a beau être déroutante, elle est tout aussi impressionnante. Toute la puissance évocatrice du son se révèle dans ce jeu, avec un « effet 3D » efficace. Un vrai décor se crée dans l’esprit du joueur, comme dans le village : ici, une fontaine ; tout autour, le chahut des villageois ; Louise qui nous appelle au loin ; un lourd cheval qui se rapproche et nous souffle dans l’oreille.Grâce à ces sons ultra-travaillés, on « voit » les yeux fermés. « Les montagnes de glace sont devant nous père, nous sommes sur la bonne voie ! » : elles se dressent effectivement face à nous, au bout d’une plaine caillouteuse, majestueuses et menaçantes. Leur apparence, différente pour chaque joueur, n’a rien à envier aux jeux les plus aboutis en matière de design. Les créatures rencontrées prennent la forme que le joueur veut bien leur donner et les ennemis n’en sont que plus terrifiants : ils nous tournent autour, nous frappent à droite, puis à gauche, il faut être à l’affût du moindre indice, de la moindre respiration ou frottement de tissu qui indique l’imminence d’une attaque.L’émotion procurée par le jeu est renforcée par les effets sonores produits par le héros lui-même : ses battements de cœur, qui résonnent en toile de fond, indiquent son niveau de vie, et sa respiration, qui varie en fonction de la situation, plonge le joueur à l’intérieur du personnage.Quant au niveau de difficulté, il est assez bien géré : suffisamment simple pour ne pas se décourager face à ce système de jeu hors normes, suffisamment difficile pour perdre la vie à plusieurs reprises – et être tenté d’aligner la monnaie, puisqu’au bout de cinq vies, il faut attendre vingt minutes ou payer pour en obtenir une nouvelle.Seul regret : un scénario, un univers et un personnage relativement classiques, qui donnent à cette histoire, malgré l’absence d’images, un petit air de déjà-vu.En bref :On a aimé…Le travail sur le sonL’immersion dans l’univers et dans le personnageOn a moins aimé…L’univers assez classiqueLe personnage peu développéLe modèle économique frustrantC’est plutôt pour vous (que vous soyez voyant ou malvoyant) si…Vous voulez faire de nouvelles expériencesVous aimez l’univers médiéval fantastiqueVous devez tester le restaurant Dans Le Noir depuis dix ans mais en vrai vous avez la flemmeCe n’est pas pour vous si…Vous aimez les scénarios complexesVous manquez d’imaginationLa note de Pixels :Trois claquements de sabots sur quatre Morgane Tual Journaliste au Monde L’empreinte écologique des Franciliens s’allège Laetitia Van Eeckhout En 50 ans, le « jour de dépassement » des réserves naturelles a avancé de 4 mois Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde La gazette du Mondial de rugby : l’humour black, la reine d’Angleterre et le sens de la vie • Mis à jour le Erwan Le Duc C’EST DEMAIN« Contre l’Irlande, ils ont joué un grand rugby. » Ben Smith a beaucoup d’humour. L’arrière des All Blacks n’a pas fait dans la demi-mesure à l’heure de flatter ses prochains adversaires, des Bleus au plus bas, que les Néo-Zélandais se sont appliqués à encenser devant la presse, avant le quart de samedi 17 octobre (21h).Jérôme Kaino a également souligné que « les Français sont très forts dans la zone de rucks », alors même qu’ils avaient été largement dominés en la matière par les Irlandais. Et au numéro 8 Kieran Read de porter l’estocade : « Il faut se préparer au French flair : derrière, ils ont des centres de classe mondiale. » Comment dit-on pince-sans-rire en maori ?Côté français, on se prépare comme on peut, l’un expliquant qu’il va falloir « se mettre dans un état second » (Philippe Saint-André), l’autre rappelant qu’il ne faut pas « tomber dans l’émotion » (Nicolas Mas), tous rappelant que la Nouvelle-Zélande, « c’est compliqué ».« S’il n’y a pas de rébellion sur ce match-là, il faut changer de sport », prévient le sélectionneur, qui appelle presque ses joueurs à en venir à la désormais traditionnelle phase d’autogestion du XV de France lors d’un Mondial, lorsque les intéressés finissent par s’en remettre à eux-mêmes plutôt qu’à un staff soumis à tous les vents.Un refrain remis au goût du jour par un article de L’Obs, qui annonce l’air de rien la sécession en s’appuyant sur une seule source anonyme. Las, le capitaine Thierry Dusautoir a renouvelé vendredi sa confiance à son sélectionneur. « Hier [jeudi], il y avait journée off, donc je confirme que je n’ai pas eu accès à l’entraînement avec mes joueurs », a plaisanté de son côté l’entraîneur des avants Yannick Bru.Un autre sujet anime les conversations des suiveurs du groupe France. Mais que fait donc Serge Blanco, très présent depuis plus d’une semaine ? Cité par Le Parisien, l’homme d’affaires-vice président de la Fédération-manager de l’équipe de France-ancien président du Biarritz Olympique-ancien président de la Ligue nationale de rugby-ancien arrière du XV de France, a clos le débat : « Depuis que je suis là, je ne fais rien et je continue à ne rien faire. » Il a tout de même répondu à une question que chaque homme se pose, à un moment ou à un autre de sa vie : « C’est quoi le passé ? Il ne faut pas en parler. Il n’existe pas. Le passé, c’est ce que l’on a envie d’écrire maintenant. On va écrire notre propre passé. » C’EST DIT« C’est un mec brillant. » Bernard Le Roux, France. « Il est très juste. Il domine son sujet, il sait ce qu’il veut. » Aaron Smith, Nouvelle-Zélande. « C’est un très bon arbitre, si ce n’est le meilleur. » Yannick Nyanga, France. Depuis qu’il a été désigné pour officier lors du quart de finale entre les Bleus et les Blacks, Nigel Owens a vraiment beaucoup d’amis. Le Gallois s’était déjà fait remarquer pendant ce Mondial pour sa blague à l’encontre de l’Ecossais Stuart Hogg, qu’il avait enjoint d’aller jouer au football s’il voulait simuler des blessures. Personnage haut en couleur, amateur de stand-up, Nigel Owens avait aussi défrayé la chronique en évoquant en 2007 son homosexualité et la difficulté de l’assumer dans le milieu sportif. Un sujet avec lequel monsieur l’arbitre plaisante désormais assez tranquillement, même lorsqu’il va rencontrer la reine d’Angleterre.Well I have met a few Queens in my time some of you even say I am one. But on the way to Buckingham Palace now to meet the real one.#excited— Nigelrefowens (@Nigel Owens)C’EST VUD’un pays hôte de la Coupe du monde à l’autre, le maire de Londres, Boris Johnson, a profité d’une visite au Japon pour rappeler, geste à l’appui, que l’Angleterre était, pour toujours et à jamais, la terre d’origine du jeu de rugby.« J’ai eu un peu mal, mais c’est OK », a ensuite déclaré le jeune garçon âgé de 10 ans à la presse, à côté d’un Boris Johnson « so sorry ». Revoyons la fin de l’action dans le détail : On sait désormais quel film le maire de Londres a regardé dans l’avion qui l’emmenait à Tokyo :L’exubérant n’en est pourtant pas à son premier coup d’éclat sur un terrain de sport, comme en témoigne ce geste défensif inédit, un coup de tête dans le bas-ventre d’un adversaire (de plus de 10 ans), lors d’un match de football de gala, en 2006. Erwan Le Duc Journaliste au Monde L’industrie de la publicité en ligne fait son mea culpa • Mis à jour le Damien Leloup La grande guerre des bloqueurs de publicité Damien Leloup Journaliste au Monde Un drone abattu au-dessus de la Turquie • Mis à jour le Des avions de chasse turcs ont abattu vendredi 16 octobre un drone non identifié près de la frontière syrienne, a annoncé un responsable militaire, poussant Moscou, dont des avions intervenant en Syrie ont déjà violé l’espace aérien turc, à démentir qu’il s’agissait de l’un de ses appareils. Contredisant Moscou, un responsable américain a ensuite déclaré, sous couvert de l’anonymat, que « tout indique » que le drone abattu en Turquie était russe.« Nous n’avons pas identifié à qui il appartient », a dit de son côté le chef de la diplomatie turque, Feridun Sinirlioglu, « nous l’annoncerons une fois que sa nationalité aura été déterminée ». L’appareil s’est écrasé à « trois kilomètres » à l’intérieur du territoire turc, a-t-il ajouté.L’engin a été abattu après avoir ignoré les mises en garde qui lui avaient été adressées « à trois reprises », a écrit l’état-major turc dans un communiqué, « conformément (...) aux règles d’engagement ».L’armée n’a pas précisé le type de l’aéronef, mais c’est un responsable turc qui a déclaré qu’il s’agissait d’un drone. La chaîne de télévision privée NTV a diffusé des photos de militaires en train d’examiner le site du crash, et l’agence de presse officielle Anatolie a diffusé des clichés de débris, qui ont été largement relayés sur des réseaux sociaux.PHOTO: Images of shot down drone in #Turkey appear similar to Russian Orlan 10 UAV. - @ValkryV— Conflicts (@Conflict News)Syrie : dans les airs, sur terre ou sur mer, le dispositif militaire russe en carte Malaisie : arrestation d’un hackeur soupçonné de fournir des données à l’Etat islamique Un hackeur kosovar soupçonné d’avoir volé les données personnelles de centaines d’Américains pour les fournir à l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a été interpellé le 15 septembre en Malaisie, a annoncé la police malaisienne. Cet homme de 20 ans était entré en 2014 en Malaisie pour étudier l’informatique dans une université privée.Le département de la justice affirme que le suspect, qu’il qualifie de « hackeur terroriste », a fourni des données piratées à un commandant du groupe djihadiste qui a ensuite publié sur Twitter un document de trente pages qui se voulait menaçant et contenait notamment les noms de 1 351 militaires et autres fonctionnaires américains, mais également leurs adresses électroniques et mots de passe, leurs numéros de téléphone.« Nous avons vos noms et adresses »« Nous sommes dans vos e-mails et vos systèmes informatiques, observant et enregistrant chacun de vos mouvements, nous avons vos noms et vos adresses, nous sommes dans vos e-mails et vos profils sur les réseaux sociaux, nous téléchargeons vos données confidentielles et transmettons vos informations personnelles aux soldats du [califat] qui bientôt, avec la permission d’Allah, vous frapperont le cou sur votre propre sol », pouvait-on lire, selon le département de la justice.Dans un communiqué, le département américain de la justice a expliqué qu’il demandait l’extradition de cet homme identifié comme Ardit Ferizi. « Cette affaire est une première en son genre et nous cherchons à ce que Ferizi rende des comptes pour le vol de ces informations et son rôle dans les attaques menées par l’EI contre des employés du gouvernement américain. »En cas d’extradition, l’homme interpellé est passible de trente-cinq ans d’emprisonnement. Un haut responsable malaisien du contre-terrorisme, Ayob Khan Mydin Pitchay, avait affirmé en juin que son pays avait alors interpellé 108 personnes soupçonnées d’avoir des liens avec le groupe djihadiste ou de tenter de se rendre en Irak ou en Syrie. Migrants : le premier « hot spot » grec ouvre sur l’île de Lesbos • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) La visite devait être rapide, quelques heures à peine, mais hautement symbolique. Accompagné de responsables européens, le ministre grec en charge des questions migratoires, Iannis Mouzalas, se rendait vendredi 16 octobre sur l’île de Lesbos, en mer Egée, pour ouvrir le premier « hot spot » grec.Comment fonctionneront les « hot spots » censés gérer l’accueil des migrants en Europe ?Réfugiés syriens : la Turquie, le Liban et la Jordanie en première ligneCrise des réfugiés : l’UE contrainte de s’appuyer sur la TurquieDes renforts humains et un nouveau matériel d’identification permettant d’accélérer la prise d’empreintes digitales sont bien arrivés au centre de Moria à Lesbos mais pas en nombre suffisant pour éteindre la polémique sur l’île, comme dans toute la Grèce, qui refuse de se transformer en vaste camp de rétention de migrants à la périphérie de l’Europe.A son arrivée au Conseil européen du jeudi 15 octobre à Bruxelles, le premier ministre grec Alexis Tsipras a plaidé pour que les « hot spots » soient mis en place en amont en Turquie plutôt qu’en Grèce, afin d’éviter les traversées qui mettent chaque jour en danger la vie de milliers de réfugiés. Jeudi, sept personnes dont trois enfants et un nourrisson ont péri dans un nouveau naufrage au large de Lesbos. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Manuel Valls présente le plan français pour la cybersécurité Martin Untersinger Le gouvernement présente sa stratégie numérique pour la FrancePiratage de TV5 Monde : l’enquête s’oriente vers la piste russeChiffrement des téléphones : le procureur de Paris rejoint la lutte contre Apple et GoogleLa loi renseignement attaquée par des journalistes devant la Cour européenne Martin Untersinger Journaliste au Monde Régionales : Jean-Marie Le Pen demande à ses soutiens de se « rallier » à Marion Maréchal-Le Pen • Mis à jour le Gilles Rof Jean-Marie Le Pen a utilisé la dernière séance plénière du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) avant les élections régionales de décembre, pour entériner son ralliement, prévisible depuis quelques semaines, à la candidature de sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen.Vendredi 16 octobre, au terme d’une longue intervention, sa seconde seulement en six ans de mandature, l’ex-président du FN a confirmé un rapprochement entamé en marge de l’université d’été du parti, en septembre. M. Le Pen a appelé les électeurs à « voter pour la liste nationale » portée par sa petite-fille, mettant fin à un feuilleton de la dissension orchestré tout au long de l’été.Il a également demandé à ses « courageux amis », élus régionaux qui l’ont soutenu dans son combat contre la direction du parti, de rallier la candidature officielle du Front national, et donc d’abandonner leurs velléités de listes dissidentes, notamment autour de la Ligue du Sud du maire d’Orange, Jacques Bompard. « Je n’oublie pas ceux qui se sont montrés solidaires, mais je leur demande de ne pas tenter une opération stratégique difficile », a assuré M. Le Pen.« Signes de conciliation »Dans les couloirs, où de nombreux journalistes se pressaient, Jean-Marie Le Pen a improvisé une conférence de presse, entouré de certains de ses proches, mais aussi, image étonnante, du directeur de campagne de Marion Maréchal-Le Pen, le Varois Frédéric Boccaletti. « Je ne suis pas en guerre contre ma petite-fille, a assuré le patriarche Le Pen. Je suis un pacifiste. J’ai multiplié les signes de conciliation. »« C’est une prise d’otages par le FN de la dernière plénière du conseil régional, s’agaçait Sophie Camard, candidate EELV et Front de gauche pour le prochain scrutin. Et la presse est complice. En cinq ans, nous n’avons jamais vu autant de journalistes pour une séance. »Pour Christophe Castaner, le candidat PS a la région, « il n’y a aucune surprise devant ces déclarations. Cela met fin à la mascarade mediatico-politique orchestrée par la famille Le Pen. Il faut laisser place maintenant aux vrais enjeux de la région PACA ».A la tribune, le président socialiste Michel Vauzelle, qui dirigeait sa dernière assemblée après dix-huit ans de mandats, a toutefois laissé filtrer son énervement : « Nous avons une autre conception du travail de l’élu », a-t-il rétorqué aux élus frontistes à la tribune. « Le Front national nous a rappelé avec beaucoup de constance, ce que nous devons éviter pour le bien de la France et de cette région », a poursuivi M. Vauzelle, en faisant le bilan de ses années à la tête de la région.Le président du groupe Les Républicains Bernard Deflesselles a, de son côté, regretté la « tournure prise par la séance » rappelant à Jean-Marie Le Pen « qu’il ne partageait pas sa vision de l’Europe et de la région PACA ».« Persona non grata »Invitée, dans une ultime mise en scène de leur réconciliation, par son grand-père à déjeuner dans la salle des élus de l’hôtel de région, Marion Maréchal-Le Pen a évité caméras et photographes à son arrivée en fin de matinée. Le signe, peut-être, qu’elle n’a pas encore totalement cédé aux exigences de son grand-père qui souhaite voir « le plus grand nombre » de ses fidèles être réintégrés sur les listes régionales du Front national.« C’est la commission nationale d’investiture qui décidera, rappelait, dans les couloirs du conseil régional, un proche de la députée du Vaucluse. Certains le seront, d’autres qui sont allés trop loin dans leurs déclarations contre Marine Le Pen et Marion, ne le seront pas. »Parmi ces « persona non grata », le nom du secrétaire régional du groupe FN Laurent Comas revient avec insistance. « Je me considère comme les frondeurs de l’OAS, osait l’élu marseillais, ce vendredi. Si je ne suis pas pris sur les listes FN, je serai sur une liste dissidente pour dénoncer aux yeux des électeurs cette injustice et le racolage d’affairistes et d’opportunistes réalisé par l’entourage de Marion Maréchal-Le Pen. »Les régionales en PACA Gilles Rof Journaliste au Monde Le Drian entend respecter la règle du non-cumul des mandats s’il est élu en Bretagne • Mis à jour le Le dilemme de Jean-Yves Le Drian, écartelé entre la Bretagne et la défenseJean-Yves Le Drian s’occupe notamment de l’engagement de l’armée française dans le Sahel, en Irak et en Syrie. Il est également en première ligne en ce qui concerne la signature de contrats d’armement, qui se sont multipliés ces derniers temps avec notamment les premières ventes de Rafale à l’Egypte.M. Le Drian va conduire la campagne des socialistes pour tenter de garder dans son camp la région Bretagne, menacée comme beaucoup de tomber dans l’escarcelle de l’opposition. Le ministre-candidat doit présenter dès lundi sa liste pour les élections régionales.Les régionales en Bretagne « Drone Papers » : dix révélations sur le programme américain d’assassinats ciblésLe site d’investigation The Intercept a publié jeudi un très long dossier sur le programme d’assassinats ciblés de l’armée américaine et de la CIA. • Mis à jour le Damien LeloupDes milliers de tirs de missiles et de morts, sur une demi-douzaine de théâtres d’opération… Le programme d’assassinats ciblés mené par les Etats-Unis en Afghanistan ou au Yémen, dans le cadre de sa lutte contre le terrorisme, est vaste — et très secret. L’enquête du site The Intercept, « The Drone Papers », lève le voile sur de nombreux aspects inconnus de ce programme, et confirme des informations déjà connues, à l’heure où la France commence elle aussi à procéder à des frappes ciblées en Syrie avec l’aide des services de renseignements américains.Lire notre enquête :Syrie : Salim Benghalem, la cible des frappes françaises à Rakka 1) Jusqu’à neuf personnes tuées sur dix n’étaient pas viséesPremier constat issu des documents de l’armée américaine : l’inefficacité du caractère « ciblé » des assassinats par drones. Dans une analyse détaillée des résultats de l’opération Haymaker, dans le nord de l’Afghanistan, les rapports de l’armée montrent que le nombre de « jackpots » — mort de la personne visée par une attaque — est faible : en février 2013, l’opération compte 35 « jackpots », à comparer aux 200 « EKIA » — ennemis tués au combat — pour la même période.L’armée américaine désigne sous ce terme les personnes tuées qu’elle identifie comme étant des insurgés ou soldats ennemis qui n’étaient pas directement visés — pour établir ce classement, l’armée se fie à ses propres sources, images filmées par des drones notamment. Une comptabilité qui tend à sous-estimer le nombre de victimes civiles, estime The Intercept. Sur une période de cinq mois en Afghanistan, le site conclut que neuf personnes tuées sur dix n’étaient pas les cibles des frappes.The Intercept cite également une étude réalisée par l’universitaire Larry Lewis, qui a analysé les résultats des opérations américaines en Afghanistan sur plusieurs années. Selon ses calculs, les frappes réalisées par drones dans la région ont été beaucoup plus meurtrières pour les civils que les bombardements de l’aviation : il aboutit à la conclusion que les drones tuent en moyenne dix fois plus de civils que les avions américains. Un différentiel qui s’explique en partie par le faible niveau de qualité des informations sur lesquelles se basent les frappes par drones. 2) L’ordre de tuer est validé par le président des Etats-Unis Pour déterminer qui peut être la cible d’une frappe par drone, l’armée américaine suit une chaîne de commandement complexe, et dont certains aspects ne sont pas détaillés dans les documents publiés par The Intercept.Elle démarre par la constitution d’un « dossier », appelé « Baseball Card », qui établit un profil de la personne, les raisons pour lesquelles son assassinat est demandé, et qui suit ensuite un processus de validation en sept étapes. En moyenne, il faut deux mois pour obtenir l’ensemble des validations nécessaires ; débute alors une période de soixante jours durant lesquels la frappe est autorisée.Dans la dernière scène du documentaire Citizen Four consacré aux révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden, Glen Greenwald, le fondateur de The Intercept, laissait déjà entendre qu’il avait en sa possession des documents secrets sur le programme de drones américains, transmis au journaliste par un autre lanceur d’alerte. Dans le film, on le voit dessiner une pyramide sur un morceau de papier et la montrer à Edward Snowden en disant « ça va jusqu’au président » — le schéma apparaissant brièvement à l’écran ressemblait fortement à celui publié ce jeudi par The Intercept. 3) Les assassinats ciblés se basent essentiellement sur le renseignement électronique Les « Baseball Cards » et les dossiers compilés par les forces américaines se basent largement sur des sources de renseignement électronique — programmes de surveillance de masse de la NSA et écoutes, explique The Intercept. Les drones eux-mêmes sont utilisés pour collecter une grande quantité de données : qu’il s’agisse de drones armés ou d’observation, la plupart des engins utilisés par l’armée américaine disposent d’une antenne-relais, ce qui leur permet de trianguler la position d’un téléphone portable avec une précision importante.Selon une source anonyme citée par The Intercept, le système « se base sur des machines très puissantes, capables de collecter une quantité invraisemblable de données », mais « comporte à de nombreux niveaux des risques d’erreurs d’analyse et d’attribution ». Toujours selon le même témoignage, « il est étonnant de voir le nombre de cas dans lesquels un sélecteur [un identifiant unique] est attribué à la mauvaise personne. Et ce n’est que plusieurs semaines ou mois après que vous vous rendez compte que la personne que vous suivez n’est pas votre cible, parce que vous suivez en réalité le téléphone de sa mère. » 4) Les critères pour figurer sur la « kill list » sont vaguesOfficiellement, la politique des Etats-Unis est de ne tirer pour tuer que dans les cas où la cible « présente un risque continu et imminent pour la sécurité d’Américains ». Les documents publiés par The Intercept montrent cependant qu’un seul critère est analysé pour déterminer si une personne peut figurer ou non sur la liste des cibles potentielles : le fait de « présenter une menace pour les soldats américains ou les intérêts américains ».Ce critère, particulièrement vague, n’a par ailleurs que peu de sens dans certaines régions du globe où l’armée américaine procède à des frappes ciblées par drones — au Yémen, par exemple, la présence américaine est quasiment inexistante. Les frappes de drones ont pourtant tué 490 personnes dans le pays, selon les propres chiffres de l’armée. 5) « Capturer ou tuer » est devenu « tuer »Les campagnes ciblées de l’armée américaine sont appelées « Capture / kill » — capturer ou tuer. Mais dans le cas des frappes de drones, « le terme est trompeur — “capturer” s’écrit sans majuscule, nous ne capturons plus jamais personne », a reconnu le lieutenant-général Michael Flynn, ancien chef de l’agence de renseignement de l’armée.Ce choix de privilégier les frappes mortelles par drone aux opérations de capture, plus risquées, a aussi des conséquences sur le type d’informations recueillies : sans interrogatoires, l’armée utilise de plus en plus le renseignement électronique au détriment du renseignement humain, pourtant considéré comme indispensable. 6) « L’exploitation et l’analyse » sont les parents pauvres des campagnes de dronesLa doctrine de l’armée américaine en matière de terrorisme est résumée par un acronyme : FFFEA. Find, fix, finish, exploitation and analysis — « trouver, régler, achever, exploiter et analyser ». Mais les documents montrent que la dernière partie du processus n’existe quasiment pas dans les frappes de drones, notamment en Afrique de l’Est et au Yémen.Dans la plupart des cas, après une frappe mortelle, il n’y a pas de soldats sur place qui peuvent récupérer des documents, des ordinateurs ou des téléphones portables, ou interroger les survivants. Ce qui conduit à des « voies sans issue » en matière de renseignement. 7) Les frappes de drones contribuent à renforcer les adversaires des Etats-UnisEn raison du manque de précision des frappes, et des erreurs de renseignement qui conduisent à cibler les « mauvaises » personnes, les campagnes de drones contribuent à renforcer les adversaires des Etats-Unis, estime The Intercept. Le site mentionne notamment l’exemple de Haji Matin, tué par une frappe en 2012 : ce négociant en bois avait été dénoncé par des rivaux commerciaux comme militant taliban. L’armée américaine avait alors bombardé sa maison, tuant plusieurs membres de sa famille… et transformant ce notable en leader local des militants anti-américains. 8) Le nombre de frappes a été démultiplié sous les présidences ObamaAvant l’entrée en fonction de Barack Obama, une seule frappe de drone avait eu lieu au Yémen, en 2002. En 2012, une frappe avait lieu tous les six jours sur le territoire du pays. En août 2015, ces frappes avaient tué 490 personnes.Un ancien responsable du renseignement du président américain explique que c’était « le choix politique le plus avantageux : coût faible, pas de victimes américaines, et ça donne l’apparence de la sévérité. C’est bien perçu aux Etats-Unis, et ça n’est impopulaire qu’à l’étranger. Les dégâts de cette politique pour les intérêts américains ne sont visibles qu’à long terme. » 9) La distance et « l’effet paille » réduisent grandement l’efficacité des dronesMalgré leur technologie avancée, et l’impression qu’ils donnent de pouvoir intervenir n’importe où et n’importe quand, les drones ne seront malgré tout pas efficaces dans toutes les situations. Pour parvenir à identifier, suivre et ouvrir le feu sur un suspect, il faut maintenir un contact visuel pendant une longue période de temps. Or, dans certaines zones, et notamment au Yémen, la longue distance que doivent parcourir les drones rend cette couverture permanente très difficile à maintenir, les aéronefs passant souvent plus de temps de vol à se rendre à leur position qu’en « action » proprement dite.Par ailleurs, les opérateurs de drones sont victimes d’un « effet paille » — la zone de vision des caméras est limitée, ce qui conduit à des difficultés pour suivre les « suspects » et augmente les risques d’erreur d’identification. 10) L’armée américaine a multiplié ses bases en Afrique pour soutenir son programme de dronesPour réduire les distances que doivent couvrir les drones, le commandement américain a discrètement multiplié ses bases, notamment en Afrique. Ces bases secrètes complètent le dispositif mis en place par l’U.S. Africa Command, dont la base principale est hébergée au camp Lemonnier, un ancien avant-poste de la Légion étrangère française. }); Damien Leloup Journaliste au Monde Référendum socialiste : « Finalement, c’est une bonne opération » • Mis à jour le Gilles Rof « Je suis agréablement surpris. » En repliant la table de camping, « achetée spécialement » la veille, et la petite urne de carton qu’il a eu toutes les difficultés à assembler deux heures plus tôt, Stéphane Mari apparaît soulagé.Il est midi devant la Poste de La Rose, dans le 7e secteur de Marseille, samedi 17 octobre, et le porte-parole du groupe PS au conseil municipal vient de récolter 41 bulletins dans le cadre du « référendum pour l’unité de la gauche et des écologistes ». « Ce n’est pas énorme, bien sûr, mais au-delà du vote, il y a le fait que les gens nous donnent spontanément leurs noms, leur numéro de téléphone et leur adresse électronique », s’étonne l’élu qui, comme beaucoup d’autres socialistes locaux, « craignait la bérézina pour une opération au timing un peu tardif ».Lire nos explications :Trois questions sur le référendum du PSA Marseille et dans les autres villes des Bouches-du-Rhône, 108 points de vote sont alternativement ouverts par le Parti socialiste jusqu’à la fin du scrutin, dimanche soir. Dans ce secteur tenu par le frontiste Stéphane Ravier depuis mars 2014, la mobilisation reste relative et le sens de la manœuvre peu évident. La veille, devant le métro de Frais-Vallon, à quelques centaines de mètres de là, le score a été similaire. 45 votes en deux heures. « Mais on a dû racoler un peu, reconnaît Stéphane Mari. Les gens n’étaient pas informés des raisons de ce référendum, ils trouvaient le procédé intrusif… Pourtant, on a choisi des sites où le PS est traditionnellement fort. »« Sans l’unité à gauche, on est morts »Ce matin, dans un frais soleil, les premiers à s’arrêter sont des militants socialistes. Devant la table posée au pied des marches du bureau de Poste, Rachid Nekissa, 56 ans, serre les mains. « J’ai déjà voté hier, par téléphone, explique-t-il. Parce que dans cette région, contre Marion Maréchal-Le Pen et Christian Estrosi, sans l’unité à gauche, on est morts. » Tita Necib, 50 ans, elle, salue ses collègues militants mais boude les bulletins qu’on lui propose : « Depuis les primaires aux municipales de Marseille, je ne crois plus à ces votes organisés par le PS. C’est du bidouillage, de l’arrangement d’appareil. » Samia Ghali, arrivée en tête de la primaire en 2013, avait été éliminée au second tour au profit de Patrick Mennucci. Elle avait alors dénoncé de « petits arrangements entre amis » et « la distribution des postes », affirmant que « Matignon » était derrière le choix des uns et des autres.Georges Sobraques, casquette sur son crâne dégarni, ne se fait pas prier pour participer. A la vue de tous, cet électeur Front de gauche met son bulletin dans l’urne. Un des trois « non à l’unité » de la matinée sur les 41 votants. « Vous avez la foi de militer encore au PS avec ce gouvernement qui fait une politique de droite ! », lâche le sexagénaire, remonté comme un coucou. Au premier tour des régionales, il votera pour la liste d’union EELV-Front de gauche qui s’est montée en PACA. Au second, « cela dépendra de l’attitude du PS ». En aparté, il reconnaît avoir déjà participé trois fois au référendum sur Internet : « J’aimerais que les socialistes se prennent une bonne claque », bouillonne-t-il, en ressassant « les impôts qui montent, les retraites qui baissent... » Lire sur Big Browser : Référendum du PS : la fraude à portée de clic « On n’est pas rejetés par tous »Des « non », l’urne posée sur la place Stalingrad, dans le 1er arrondissement de Marseille, en contient aussi une poignée. Des militants d’Attac et d’EELV qui distribuent des tracts anti-Tafta, le traité de libre-échange transatlantique, à la sortie du métro Réformés s’invitent au vote à tour de rôle. « Ils m’emmerdent ces gauchistes », râle Marie-Claude Bouillot, militante de la section 301 du PS, qui tient le bureau en plein-air et ne « peut pas leur interdire de participer ». « Heureusement, ajoute-t-elle, ils se lèvent tard. Au début de la matinée, on était tranquilles... » En deux heures, entre dix heures et midi, elle annonce près de 160 votes récoltés, en additionnant l’autre urne installée cent mètres plus bas, sur la Canebière. « Il y a quelques colères individuelles et, je trouve, un peu égoïstes, contre l’action du gouvernement, mais l’accueil est plutôt bon », note-t-elle, comme rassurée.Quelques minutes plus tôt, une passante l’a pourtant rabrouée quand elle l’a invitée à participer « au référendum citoyen ». Sèchement, la réponse a fusé : « Si c’est celui organisé par le Parti socialiste, non ! » En retrait de la table de vote, le député PS de la circonscription et candidat malheureux aux municipales, Patrick Mennucci, relativise : « Finalement, c’est une bonne opération. On mobilise nos militants, on complète nos fichiers et on renoue le dialogue dans la rue en s’apercevant qu’on n’est pas rejetés par tous les habitants. » En cette matinée frisquette, beaucoup, pourtant, passent à côté des urnes rose et vert en regardant ailleurs. Gilles Rof Journaliste au Monde Fraude lors de son référendum : le PS annonce qu’il va porter plainte • Mis à jour le Le Parti socialiste (PS) va porter plainte contre X pour « faux et usage de faux » ainsi qu’« usurpation d’identité » après les « incidents » constatés, vendredi 16 octobre, au premier jour de son référendum controversé sur l’unité de la gauche aux régionales.Le PS a indiqué samedi à l’Agence France presse (AFP) avoir pris cette décision après que plusieurs personnalités politiques, dont la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, ont tweeté avoir reçu un message de remerciement pour leur vote alors qu’elles n’avaient pas pris part à cette consultation. Lire sur Big Browser : Référendum du PS : la fraude à portée de clic Trois questions sur le référendum du PS Accusée d’avoir acheté « son » Mondial 2006, l’Allemagne sous le choc • Mis à jour le Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) FIFA : l’Allemagne soupçonnée d’avoir acheté son MondialC’est également toute la crédibilité de Franz Beckenbauer qui est entachée. Le directeur du comité d’organisation du Mondial 2006 avait déclaré en 2012 : « Nous avons travaillé proprement » et démenti les affirmations de Joseph Blatter, président de la FIFA, à un journal suisse, qui faisait état d’irrégularités dans l’attribution de l’événement à l’Allemagne lors du vote du comité exécutif en 2000. « La FIFA ne peut plus servir de cache-misère, écrit le quotidien Die Welt. La pression du système ne doit pas faire oublier que, dans ce pays, on a soudoyé et on s’est tu pendant des années. Si les soupçons s’avéraient fondés, certains hommes portaient un lourd secret alors qu’ils se présentaient volontiers comme irréprochables. » Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde A Romainville, mobilisation des habitants pour une famille nombreuse à la rue Isabelle Rey-Lefebvre Il y a de la colère, à la résidence Gagarine de Romainville (Seine-Saint-Denis). Malgré le froid précoce et la nuit tombée, jeudi 15 octobre, une centaine d’habitants s’étaient réunis au pied du Spoutnik, la sculpture à l’entrée de la cité. Ils étaient venus soutenir la famille Diassiguy, d’origine sénégalaise, violemment expulsée trois jours avant, et qui se retrouve à la rue avec neuf de ses quatorze enfants. A 9 heures, mardi 13 octobre, policiers et gardes mobiles cernaient le bâtiment J mais se heurtaient à des voisins accourus pour empêcher l’expulsion. « Une famille qui est là depuis vingt-cinq ans… On se connaît tous dans cette cité où il fait bon vivre. Mais les expulsions se succèdent, alors on essaie de les empêcher », raconte Mohamed Boughanmi, vice-président de l’association de quartier Spoutnik, affiliée à Droit au logement et qui a grandi là.A l’approche de la trêve hivernale, qui débute le 1er novembre et interdit toute exécution d’expulsion jusqu’au 31 mars, le bailleur multiplie les évacuations manu militari. M. Boughanmi a d’ailleurs, en s’interposant mardi, pris un coup de matraque sur la main ce qui lui vaut une fracture à deux doigts et quinze jours d’incapacité de travail, très gênante pour cet autoentrepreneur en réparation de matériel de restauration. Accusé d’avoir blessé un policier, ce qui s’est révélé inexact par la suite, il avait été menotté et placé en garde à vue une dizaine d’heures, puis relâché sans aucune poursuite.Romainville Habitat, le bailleur, avait engagé la procédure à l’encontre de la famille Diassiguy dès juillet 2013, avec un premier commandement de payer. A l’époque, la dette locative de 4 853 euros paraissait encore remboursable par la famille mais la Caisse d’allocations familiales (CAF), en suspendant le versement des aides au logement du fait des impayés, l’a fait rapidement enfler, le reste à charge mensuel pour la famille étant passé de 40 à 650 euros par mois. Le 27 novembre 2014, le tribunal d’instance de Bobigny prononçait la résiliation du bail, condamnait les parents à payer 6 285 euros et à quitter les lieux. Alertée, toute la famille s’est mobilisée et a tenté de combler le retard de paiement.« Cette solidarité fait chaud au cœur »Si un des enfants n’a pas suivi le droit chemin, quatre autres, devenus adultes, ont pris leur autonomie, travaillent et réussissent : Aissatou, 22 ans, est vendeuse dans un commerce à Créteil, Mama, technicienne à la CAF, Mariama en quatrième année de droit à Nanterre, se dirige vers une carrière d’avocate en droit social, et Moktar travaille dans la finance. En mars, ils obtiennent de la justice un sursis pour quitter les lieux au 30 septembre, mais l’office HLM se montre intraitable et refuse tout protocole d’accord qui aurait permis la reprise du versement des aides au logement. Pourtant, en cumulant les efforts de remboursement des impayés de la famille avec les arriérés d’allocations qu’aurait versé la CAF, la dette aurait facilement était éteinte. « Depuis dix ans, la famille Diassiguy paie très irrégulièrement sa quittance malgré de multiples plans d’apurement et un accompagnement social, se défend la présidente de l’office, Asma Gasri, ajointe de Corinne Valls, maire (PS) de Romainville. Il y a une question d’équité vis-à-vis des autres locataires qui font des efforts : 1 000 de nos 35 000 locataires ont des retards et nous accordons habituellement des délais. Mais là ce n’est plus possible », estime- t-elle. Le bailleur argue aussi de troubles de voisinage qui sont pourtant loin d’être démontrés. L’appartement est en mauvais état et surpeuplé, mais la dizaine de locataires interrogés par un huissier dépêché par l’office témoigne de l’absence de nuisance de la famille à l’exception des enfants qui courent dans les étages.Jeudi, la mobilisation du quartier était impressionnante : des professeurs et le principal du collège voisin ont manifesté leur soutien, des voisins ont recueilli les enfants, une pétition de 60 signataires réclame leur réintégration. « Cette solidarité fait chaud au cœur », souriait Mariama, la future avocate, suspendue à son portable pour appeler le 115 et trouver une solution : peut-être des nuits d’hôtel... payées au prix fort par l’Etat. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attentat antichiite en Arabie saoudite • Mis à jour le Un homme armé a tué à l’arme automatique cinq personnes dans un lieu de culte chiite en Arabie saoudite, avant d’être abattu. Cette nouvelle attaque dans le royaume sunnite a été revendiquée par le groupe djihadiste sunnite Etat islamique (EI).L’attaque s’est produite, vendredi 16 octobre au soir, dans la Province orientale, où vit la minorité chiite du pays, en pleine célébration du deuil de l’Achoura, qui culminera le 24 octobre. « Cinq citoyens ont été tués dans la fusillade, dont une femme. Neuf ont été blessés », selon un communiqué du ministère de l’intérieur. Un homme portant une arme automatique « a commencé à tirer au hasard » dans une husseiniya, salle où ont lieu des commémorations chiites, à Saihat, près de la ville de Qatif, a précisé le communiqué. La police est intervenue et a ouvert le feu, tuant l’assaillant, a ajouté le ministère sans donner plus de détails.Le groupe Etat islamique-Province de Bahreïn a revendiqué l’attaque dans un communiqué en prévenant que « les infidèles ne seront pas en sécurité dans l’île de Mahomet ». Selon le texte, un de ses « soldats », Choujaa Al-Doussari, « a attaqué un temple d’infidèles chiites avec une arme automatique ». Un témoin de l’attaque a raconté qu’« un homme a commencé à tirer dans tous les sens sur les personnes qui assistaient au prêche » dans la husseiniya. Selon un habitant de Saihat, il y a eu une autre attaque à l’arme à feu dans une mosquée de la ville vendredi soir, qui n’a fait aucune victime. Des agents de sécurité bénévoles chiites contrôlent les personnes qui entrent dans les lieux de culte depuis le début de l’Achoura. Les fidèles chiites saoudiens ont affirmé samedi poursuivre les célébrations de l’Achoura.« Attiser les tensions confessionnelles »Plusieurs attaques antichiites ont été perpétrées en Arabie saoudite depuis l’an dernier. En mai, l’EI a revendiqué deux attentats-suicides contre des chiites qui ont fait 25 morts dans la Province orientale. Le groupe djihadiste, qui considère les chiites comme des « hérétiques », avait également revendiqué en juillet une attaque qui avait fait deux blessés à Riyad.L’Arabie saoudite, poids lourd régional, fait partie de la coalition dirigée par Washington pour combattre l’EI en Irak et en Syrie. Le royaume a multiplié ces derniers mois les arrestations d’extrémistes sunnites soupçonnés de planifier des attaques pour « attiser les tensions confessionnelles » et a renforcé la sécurité autour des lieux de culte chiites. Fonds LSK : visé par une plainte pour escroquerie, DSK contre-attaque • Mis à jour le L’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, cité dans une plainte pour escroquerie, va répliquer par une procédure en dénonciation calomnieuse, a annoncé à l’Agence France presse (AFP) son avocat, Jean Veil, samedi 17 octobre. Cette plainte sera déposée la semaine prochaine auprès du procureur de la République de Paris, a ajouté Me Veil.Lire :DSK rattrapé par ses affaires luxembourgeoisesAffaire LSK : Dominique Strauss-Kahn sort de son silence Mondial de rugby : « Samedi soir, je ne me tromperai pas de maillot » • Mis à jour le Mathieu Bastareaud J’étais assis en salle de gym quand le coach m’a fait signe. Mercredi, Philippe m’a annoncé en tête-à-tête que je serai remplaçant samedi. Rater un match contre les All Blacks : le genre de décision toujours très difficile à accepter pour n’importe quel joueur de rugby. Mais bon, je respecte sa décision. Je dois dire que j’ai été le premier déçu de ma performance contre l’Irlande dimanche dernier. Dans le vestiaire, la télé m’a montré la tête entre les mains. C’était ma manière à moi d’évacuer la colère, la frustration. Je suis capable de faire nettement mieux sur le terrain, je le sais.Il y a quelques années, j’aurais encore plus accusé le coup. Là, la différence, c’est que je sais aussi dédramatiser. Au lendemain du match, j’ai éteint le téléphone, histoire de couper vraiment. Puis la vie a repris son cours normal. La vie est trop courte pour s’arrêter à un seul match. Bien sûr, il y a de la déception, et j’en sais quelque chose, mais ce ne sera jamais qu’un match de rugby. Il n’y a pas mort d’homme.Un match, quand il est terminé, ça ne sert à rien de le rejouer 36 000 fois dans sa tête. On est dans un sport où on a toujours de la chance d’avoir un autre match qui suit pour se rattraper. Pour m’aider à passer à autre chose, j’ai téléchargé récemment les films Jurassic World et Un Français, qui est une histoire de skinhead. Plutôt varié comme programme, non ? Sinon, je lis pas mal aussi. Mais pas la presse. Ça fait longtemps que je ne ressens plus le besoin de regarder dans les journaux quelle note ou quel nombre d’étoiles on m’accorde…Quand je parle lecture, je parle plutôt biographies. Et de préférence celles de légendes du sport. Au début du tournoi, je vous avais dit que j’avais emporté dans mes valises la bio d’Usain Bolt. Livre terminé, au suivant. Là, je vais m’attaquer à celle de Michael Jordan. En général, j’ai l’habitude de surligner les passages intéressants. Puis je les relis. Dans le cas de Bolt, j’en ai relevé un tas. Surtout les passages où il décrit l’avantage psychologique qu’il ressent par rapport à tel ou tel adversaire. Mais je ne pourrais pas vous les citer précisément, pour la simple et bonne raison que j’ai prêté le bouquin à mon pote Guilhem [Guirado].Puisqu’il est question de légendes du sport, je vois mal comment je pourrais éviter de parler des All Blacks cette semaine. Si vous vous baladez dans la rue et que vous demandez à quelqu’un qui n’y connaît rien de citer une équipe de rugby, il vous répondra « les All Blacks ». On emploie souvent ce mot pour tout et n’importe quoi, mais en rugby, oui, on peut le dire, on va jouer contre un mythe. Leur maillot noir, leur haka, leur histoire… forcément, on nous la ressasse depuis qu’on est à l’école de rugby. Moi-même, enfant, j’ai reçu des maillots des All Blacks pour mon anniversaire. Mais samedi soir, je ne me tromperai pas de maillot. Je n’aurai qu’une envie : pouvoir entrer en cours de match avec le maillot de l’équipe de France sur le dos.1999, une victoire fêtée à coups de ChampomyL’erreur à ne pas faire serait de trop les respecter. A entendre les questions des journalistes, j’ai l’impression que pas grand monde ne croit en nous. Remarquez, la France a l’habitude. C’est toujours comme ça face aux Blacks. Les Bleus de 1999 et 2007 en avaient même tiré leur force. Bon, ça date un peu, mais ces deux victoires-là restent une source de motivation supplémentaire.A l’époque, j’ai vu ces deux matchs à la télé. En 1999, je m’en souviens bien, c’était un 31 octobre : pour son anniversaire, un ami nous avait invités chez lui. On avait regardé le match avec tous les copains de l’école de rugby de Créteil. Et la victoire avait été fêtée à coups de Champomy. En 2007, j’avais trempé mes lèvres dans un autre liquide : si mes souvenirs sont bons, c’était au Sous bock, un bar parisien que tient un autre ami. Et pour 2015 ? Moi, je continue à y croire. Mon petit frère, ma mère et mes meilleurs amis seront au Millennium. Au moins trois bonnes raisons supplémentaires de vouloir fêter une victoire. Mathieu Bastareaud En Suède, le transport urbain se passe du diesel • Mis à jour le Philippe Jacqué (Göteborg et Stockholm (Suède)) La RATP prépare l’après-dieselDepuis juin, la ligne 55 de la ville, qui relie les deux campus de l’université technique locale, est équipée de trois bus tout électriques et sept hybrides (biodiesel et électricité), développés par Volvo, le constructeur local. Pas moins de quatorze partenaires (Volvo, Keolis, mais aussi la compagnie d’électricité ou les universités) se sont associés pour mesurer toutes les conséquences d’un basculement vers l’électromobilité.L’objectif du test sera de vérifier la tenue des batteries, de valider le type de recharge rapide tout en répondant aux questions sur la maintenance des véhicules, l’avenir des batteries ou la réaction des conducteurs ou des utilisateurs… L’avenir est peut-être au tout électrique, mais « à l’heure actuelle, il est encore bien trop tôt pour avoir des certitudes sur cette rupture technologique », conclut Jean-Pierre Farandou. Philippe Jacqué (Göteborg et Stockholm (Suède)) Rédacteur au service économie (automobile et transport) Le paysage syndical bousculé chez les médecins sur fond d’opposition à la loi santé • Mis à jour le François Béguin François Béguin Journaliste au Monde Syrie : Salim Benghalem, la cible des frappes françaises à Rakka • Mis à jour le Jacques Follorou Salim Benghalem serait chargé de la gestion des recrues francophonesSalim Benghalem, le petit bandit français devenu geôlier de l’Etat islamique Jacques Follorou Journaliste au Monde Numéro 23 : dans les coulisses d’une décision inédite • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre L’autorisation de diffusion de la chaîne Numéro 23 suspendueCinq questions sur la suspension de l’autorisation de diffusion de Numéro 23 Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Iran : attaque contre un lieu de culte chiite • Mis à jour le Des inconnus ont ouvert le feu sur des fidèles dans un lieu de culte chiite dans l’ouest de l’Iran, tuant deux personnes, a rapporté l’agence officielle Irna samedi.L’attaque s’est produite vendredi soir dans la ville de Dezfoul, dans la province du Khouzistan, près de la frontière irakienne, où vit une importante minorité arabe sunnite, a précisé Irna. Elle est intervenue durant la grande fête chiite de l’Achoura dont les célébrations culmineront le 24 octobre.« Des inconnus armés ont tiré contre des fidèles rassemblés devant une husseiniya et malheureusement deux personnes ont été tuées et deux blessées », a déclaré le colonel Rahman Moussavi, un responsable de la police dans la province. Mais il a précisé qu’il n’était « pas encore clair » s’il s’agissait « d’une action terroriste ou d’une affaire personnelle ». Les assaillants se trouvaient à bord d’une voiture sans immatriculation et ils ont tiré à la mitraillette contre les fidèles, selon des médias iraniens.Les chiites, majoritaires en Iran, célèbrent le deuil de l’Achoura qui marque l’anniversaire du martyr de l’imam Hussein, le troisième successeur du prophète, vénéré par les musulmans chiites. La province pétrolière du Khouzistan, qui comprend une importante communauté arabe sunnite, a été le théâtre ces dernières années de nombreuses attaques armées, selon les médias iraniens. Nucléaire : Obama demande la levée des sanctions contre l’Iran • Mis à jour le L’accord nucléaire avec l’Iran entre en vigueurNucléaire iranien : tout ce que vous devez savoir sur un accord historiqueAvec l’accord nucléaire conclu avec les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), l’Iran a accepté de réduire pour dix ans le nombre de ses centrifugeuses, de 19 000 (dont la moitié en activité) à environ 6 000. Les centrifugeuses sont destinées à enrichir l’uranium. Pour rassurer la communauté internationale, Téhéran modifiera également son réacteur à eau lourde d’Arak (centre) pour réduire la production de plutonium, autre source possible de matière fissile militaire. L’Iran doit aussi réduire à 300 kg, pour une durée de 15 ans, son stock d’uranium faiblement enrichi (LEU), actuellement de 10 tonnes, notamment grâce à la vente d’une partie de ces combustibles à la Russie. Coupe du monde de rugby : huit ans après, l’Argentine retrouve les demi-finales • Mis à jour le Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) A l’approche de son terme, la Coupe du monde de rugby se transforme en « Four Nations  », le tournoi des équipes de l’hémisphère sud, après la qualification, dimanche 18 octobre à Cardiff, de l’Argentine qui a battu l’Irlande (43-20). L’équipe de Daniel Hourcade connaîtra son adversaire en fin de journée. Ce sera le vainqueur d’Australie-Ecosse à Twickenham, sachant que les Wallabies partent très largement favoris. La veille, Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande, tombeuse de la France sur un score record, avaient gagné le droit de s’affronter le 24 octobre à Twickenham. L’Argentine, pour sa part, retrouve ce stade au Mondial pour la première fois depuis 2007, lorsqu’elle avait brillé avec sa génération dorée après avoir déjà écarté l’Irlande lors de la phase de poules.A peine le temps de se remettre de la déroute du XV de France face aux All Blacks qu’il a fallu reprendre le chemin du Millennium Stadium de Cardiff, dimanche à l’heure du déjeuner. Le toit fermé créé une ambiance de nocturne et les tribunes sont envahies par le peuple vert, dont le nombre parvient à recouvrir les cris des bouillants supporteurs argentins. Pendant les hymnes, plusieurs Pumas pleurent à chaudes larmes. Les Irlandais, eux, se tiennent droits et fiers, portés par le chant des leurs. Ils savent la difficulté de ce qui les attend.L’actuelle meilleure nation de l’hémisphère nord, qui a remporté les deux dernières éditions du Tournoi des six nations, a l’occasion d’enfin s’illustrer en Coupe du monde. Elle a une nouvelle possibilité de franchir ces quarts de finale, ce qu’elle n’a jamais fait depuis la naissance du Mondial en 1987. Mais c’est malheureusement avec des forces amoindries qu’elle se présente devant les Argentins.Courage et générositéCeux-ci peuvent remercier l’équipe de Philippe Saint-André qui, le 11 octobre dans ce même stade, a mis hors d’état de nuire les principaux cadres irlandais, le capitaine Paul O’Connell, le buteur Jonnie Sexton ou le troisième ligne Peter O’Mahony. Cela n’a pas empêché les Irlandais de l’emporter 24-9, mais en hypothéquant leur avenir.Face à l’agilité et la qualité du jeu de main de leurs adversaires, les hommes du sélectionneur néo-zélandais Joe Schmidt ne peuvent compter que sur leur courage, leur engagement, leur générosité et le soutien en décibels de leur public. Ce qui s’avère très insuffisant dans un début de match largement dominé par les Sud-Américains. Leur première accélération, à la 3e minute, est synonyme d’essai en coin, aplati par le centre Matias Moroni. Et c’est au même endroit que Juan Imhoff double la mise sur une passe au pied lumineuse de l’arrière Joaquin Tuculet. A peine dix minutes de jeu, et déjà 14-0. Le suspense aura duré encore moins longtemps que lors de Nouvelle-Zélande-France.Sans leurs ténors, les Irlandais, pris à la gorge par les Pumas, semblent perdus. Et la série noire continue avec la sortie sur blessure du centre Tommy Bowe. Même en supériorité numérique, après un carton jaune administré au pilier Ramiro Herrera (qui a frôlé par la suite une exclusion définitive), ils ne parviennent pas à approcher les 22 mètres adverses.Incroyable sursautCurieusement, c’est au moment où tout semble perdu que l’incroyable sursaut irlandais, qui avait déjà surpris les Français, se produit. Un contre permet au remplaçant Luke Fitzgerald de filer seul vers les poteaux dans un boucan d’enfer. L’écart est ramené à dix points à la mi-temps.A la reprise, c’est une explosion de joie qui accueille le deuxième essai irlandais après une échappée de Jordi Murphy. Le match semble alors sur le point de se renverser par la victoire des seules qualités du cœur et du courage, les seconds couteaux irlandais en profitant pour briller. A l’approche de l’heure de jeu, Ian Madigan, qui a la lourde responsabilité de faire oublier Sexton, peut recoller au score à 23-23 sur une pénalité. Sa tentative échoue largement et fait regretter l’absent. En face, son homologue Nicolas Sanchez ne faillit pas et redonne de l’air aux Argentins. La chance irlandaise est passée.La fin du match ressemble à son début. Les Argentins retrouvent leurs jambes le long des lignes et la fluidité de leur jeu de main. Joaquin Tuculet sonne le glas des espoirs verts avant qu’Imhoff ne réalise un doublé. Une ovation est réservée aux perdants, qui quittent la Coupe du monde avec les honneurs. Ils ont perdu nombre de combattants mais se seront battus jusqu’au bout. Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) Journaliste au Monde Syrie : les Etats-Unis annoncent avoir tué le nouveau chef du groupe Khorasan dans une frappe Le chef du groupe Khorasan tué par une frappe américaine en SyrieDepuis le lancement de la campagne aérienne en Syrie, à l’automne 2014, Washington a déployé d’intenses efforts pour décapiter ce mouvement, accusé de fomenter « des attaques contre les Etats-Unis et leurs alliés ». Le réseau serait composé d’anciens membres d’Al-Qaida en Afghanistan et au Pakistan, partis combattre en Syrie. Certains experts estiment qu’ils font partie du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida. Esplanade des Mosquées : Israël reproche à la France d’être du côté du « terrorisme » Israël autorise le bouclage de Jérusalem-EstLe ministre du tourisme Yariv Levine, membre du Likoud, le parti de droite du premier ministre, a affirmé à la radio publique qu’Israël « a obtenu le soutien des Américains pour bloquer l’initiative française. Nous n’accepterons pas une remise en cause de la souveraineté d’Israël sur Jérusalem réunifiée ».L’esplanade des Mosquées se trouve à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la Ville Sainte qu’Israël occupe depuis 1967 malgré les condamnations des Nations unies. Air France supprimera près d’un millier d’emplois en 2016 • Mis à jour le Le plan de restructuration d’Air France n’est pas suspendu. Invité du « Grand Jury Le Figaro-LCI-RTL » dimanche 18 octobre, le PDG d’Air France-KLM Alexandre de Juniac, a indiqué que près d’un millier d’emplois seraient supprimés en 2016 sur les 2 900 suppressions prévues par le plan B.« 2016 est lancé », a affirmé le PDG, avant de préciser que la seconde partie, pour 2017, du plan annoncé par la direction le 5 octobre était encore négociable. Cette déclaration est conforme à ce qu’Alexandre de Juniac avait déjà annoncé dans un entretien au Monde, le 15 octobre : « J’ai dit que nous avions encore plusieurs semaines pour reprendre les négociations et éviter la mise en place des mesures les plus dures en 2017. »Lire l'entretien :Alexandre de Juniac : « Le dialogue social chez Air France est permanent »Air France : récit d’une manifestation qui a dégénéré En Suisse, la victoire attendue des populistes aux élections fédérales • Mis à jour le Marie Maurisse (Genève, correspondance) Christoph Blocher, bulldozer populiste de la SuisseUne poussée du Parti libéral radical (PLR) est également prévue, même si le Parti socialiste resterait la deuxième force politique à Berne.« En Suisse, on ne s’attend pas à un basculement politique lors des élections, explique Pascal Sciarini, politologue à l’université de Genève. Mais les petits changements peuvent faire de grandes différences. Si le centre de gravité du Parlement se déplace vers la droite, cela aura forcément des conséquences sur la politique intérieure, notamment sur les thématiques énergétiques, économiques, fiscales, mais aussi sur l’immigration. »Quels ont été les sujets principaux de la campagne ?Malgré des budgets publicitaires toujours en hausse (12,5 millions de francs suisses, soit 11,5 millions d’euros dépensés par les partis d’après le baromètre des médias du service public) et le clip décalé de l’UDC, qui a défrayé la chronique, la campagne est restée désespérément morne, se sont lamentés les commentateurs.« La Suisse bâille, écrivait Yves Petignat dans le quotidien romand Le Temps au mois de septembre. La Suisse, qui a tout, aimerait simplement moins ; moins d’étrangers, moins de réfugiés, moins de passagers dans les trains, moins d’impôts, moins de rapidité dans les changements, moins de contraintes, moins d’Europe. »En fait, ce sont les problématiques liées à l’asile qui ont entièrement dominé la campagne 2015. D’abord parce que la crise des migrants est au cœur de l’actualité. Mais aussi parce que les populistes de l’UDC ont centré leur discours sur cette question, en réclamant des contrôles accrus aux frontières.Pour le politologue Pascal Sciarini, les voix supplémentaires éventuellement gagnées par l’UDC n’auront toutefois qu’une influence mineure sur la politique extérieure du pays.Le 9 février 2014, les Helvètes avaient voté par référendum le rétablissement des quotas migratoires – ce qui est contraire au principe de la libre-circulation. Mais le gouvernement, mis sous pression par Bruxelles qui refuse de transiger sur les fondements de l’espace Schengen, peine à appliquer cette nouvelle loi.« Sur ce sujet, nous sommes dans une impasse, pense Pascal Sciarini. Selon moi, qu’il y ait des députés UDC en plus à Berne ne change rien : nous dépendons de la Commission européenne, qui décidera si elle accepte plus de flexibilité vis-à-vis du statut de la Suisse, ou pas. »Les populistes de l’UDC vont-ils prendre du poids au sein du Conseil fédéral ?Seule la réélection du pouvoir exécutif du pays, le Conseil fédéral, prévue début décembre, éveille quelque peu l’intérêt de la population : l’UDC, qui détient déjà le portefeuille de la défense, de la protection de la population et des sports, obtiendra-t-elle un deuxième ministre, sur les sept que compte cette institution ? Pour le savoir, il faudra toutefois attendre la fin de l’année, quand l’Assemblée fédérale (Assemblée et Sénat) choisira les sept membres du gouvernement.Les principaux partis du pays (UDC, PS, PLR et le PDC, le Parti démocrate chrétien) sont représentés au gouvernement selon le système dit de la « formule magique ». Cette équation instaurée en 1959 (2 PS, 2 PLR, 2 PDC et 1 UDC), avait été modifiée en 2003 lorsque l’UDC a obtenu un siège supplémentaire au Conseil fédéral au détriment du PDC.Il l’a ensuite perdu en 2007 suite aux polémiques autour de son dirigeant controversé Christoph Blocher. C’est Mme Eveline Widmer-Schlumpf, une élue PBD, le Parti bourgeois démocratique, un mouvement dissident de l’UDC, qui est élue sur un siège UDC. Marie Maurisse (Genève, correspondance) Journaliste au Monde France-Nouvelle Zélande : « Encéphalogramme plat », par Marc Lièvremont • Mis à jour le Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Quelle gueule de bois. La soirée avait mal démarré avec la victoire de l’Afrique du Sud sur le Pays de Galles, ce qui m’a tristement rappelé 2007, quand les Springboks étaient devenus champions du monde en étant l’équipe qui s’était fait le moins de passes du tournoi et en pratiquant un déni de rugby. Quant à la fin de soirée…Le premier sentiment ce matin était un mélange de frustration et de colère, je me suis senti piteux et énervé. Parce que j’y croyais, de manière sans doute irrationnelle, sur la base d’exploits passés qui avaient fait naître l’espoir que cette équipe de France, comme elle l’a fait ponctuellement dans son histoire, puisse rivaliser et réussir l’impossible. Très vite, j’ai déchanté. Et le terme qui me vient en repensant au match d’hier, c’est « soumission ».Soumission d’une équipe passive qui a subi dès le haka, avant de subir le combat sur le terrain. On espérait une rébellion française, la colère a été néo-zélandaise. Le contraste entre les deux équipes est accablant. D’un côté, la France, dont on attendait contre toute raison un sursaut en se souvenant de 1999 et de 2007, et qui est apparue si lisse et sans âme ; de l’autre, la Nouvelle-Zélande, déjà championne du monde, qui n’en finit pas de gagner, et qui est quand même entrée sur le terrain avec une énorme détermination pour vaincre ses vieux démons, en se rappelant l’une de ses seules contre-performances de la dernière décennie, à savoir le quart de finale de 2007 perdu face aux Bleus à Cardiff. Rejouer au même endroit huit ans après, au même stade de la compétition, contre la même équipe, pour la punir : le contexte était parfait.Hypocrisie, suffisance, marketingOn a attendu ce match avec des œillères toute la semaine, et c’est une équipe sans projet, sans idée et sans cohésion qui s’est inclinée face aux maîtres néo-zélandais. Ce serait trop cruel de dire que ce quart de finale résume les quatre dernières années, mais c’est le match des illusions perdues et du renoncement. On a abandonné notre identité. On a renié notre culture, alors que celle des All Blacks s’est exprimée dans toute sa splendeur. Cette équipe de France ne m’aura que trop rarement fait vibrer en quatre ans, et elle a touché le fond hier. Encéphalogramme plat.Je pense qu’on ne s’est pas réellement dit les choses au sein du groupe cette semaine, pas plus qu’au sein du rugby français depuis un certain nombre d’années. Je ne veux pas accabler l’entraîneur qui portait le projet, et qui l’est déjà suffisamment, ni les joueurs, dont certains disputaient leur dernier match international. Cette déroute est une sanction contre nos dirigeants et leur façon de gouverner. Une sanction contre les belles paroles, les faux-semblants, l’hypocrisie, et la suffisance d’un rugby empêtré dans ses certitudes, qui a autoproclamé le Top 14 « meilleur championnat du monde ». Ça n’est que du marketing. Les masques sont tombés hier, et c’est violent.Et maintenant ? Le French flair est définitivement enterré sous la pelouse du Millenium Stadium de Cardiff. On espère que le jeu « à la toulousaine » va prendre le relais, puisqu’on s’en remet à l’homme providentiel, Guy Novès [qui succède à Philippe Saint-André à la tête du XV de France]. L’ancien entraîneur du Stade toulousain possède le plus beau palmarès du rugby français en club. Rappelons quand même que le dernier titre de Toulouse date de 2012. Et qu’il s’était construit autour d’une mêlée symbolisée par un pilier droit samoan et un pilier gauche sud-africain, et d’un artilleur néo-zélandais. Il y a trois ans, l’équipe de Guy Novès avait remporté la finale du Top 14 face à Toulon 18-12 : six pénalités, aucun essai. Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Sept tonnes de cannabis ont été saisis à Paris Une enquête menée à la suite de plusieurs prises réalisées depuis la fin de l’été a conduit à la plus grosse prise réalisée en France depuis deux ans avec la saisie de quelque 7,1 tonnes de cannabis, caché dans trois véhicules utilitaires, par la douane, dans la nuit de samedi à dimanche en plein Paris.Cette découverte, dans le XVIe arrondissement, un des quartiers chics de la capitale, est le fruit d’une enquête de plusieurs semaines menée par la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), après notamment 320 kg de résine de cannabis découverts début septembre à Bayonne, et 193 kg à Rouen le 7 octobre, ont indiqué des sources proches du dossier, qui confirmaient une information de BFMTV.Les trois véhicules étaient garés le long d’un boulevard de cet arrondissement de l’ouest de Paris. Il n’y avait personne à bord et l’enquête se poursuit, a encore dit cette source. Personne n’a été interpellé à l’occasion de cette saisie. La drogue était conditionnée sous la forme de plaquettes de résine contenues dans des « valises marocaines »: des sacs de 25 à 30 kg confectionnés avec du plastique et de la toile de jute. Ces paquets reposaient dans le coffre des véhicules utilitaires. En se basant sur un prix de revente au détail d’un kilo de résine de cannabis (2 500 à 3 000 euros selon une source policière), la valeur marchande des 7 tonnes saisies représenterait donc une vingtaine de millions d’euros.200 tonnes de stupéfiants saisies en 2014La prise de ce week-end est la plus importante en France de ces deux dernières années, selon une des sources proches du dossier. Le 26 juillet, près de 6 tonnes de résine de cannabis destinées à la région marseillaise avaient été découvertes dans une villa de Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Mais la plus grosse saisie de ces dernières années en France remonte au 26 avril 2013. Ce jour-là, les douaniers mettent la main sur plus de 7,5 tonnes de cannabis à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), à la frontière espagnole, en deux opérations menées à quelques heures d’intervalle, à bord de poids-lourds transportant des fruits et légumes.En février de cette même année, près de 7 tonnes de résine étaient retrouvées au péage du Boulou, sur l’A9, près de la frontière espagnole, dans un camion en provenance d’Espagne. Au total, près de 200 tonnes de stupéfiants ont été en 2014 saisies par la douane, dont 157,3 tonnes de cannabis, soit une hausse de 84 % par rapport à l’année précédente, des chiffres record selon un bilan de Bercy.La douane réalise plus de 80 % des saisies de stupéfiants en France. Le cannabis est la drogue la plus consommée en Europe et sa consommation est en augmentation, notamment en France où la demande est estimée à 300 tonnes par an selon les autorités. La possession ou consommation de cannabis représentent plus de 60 % de toutes les infractions liées à la drogue en Europe. Corse : des violences après le match PSG-Bastia Qui est responsable après des incidents lors d’un match de football ? XV de France : une déroute amère pour Philippe Saint-André • Mis à jour le Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) Samedi noir pour le XV de FrancePhilippe Saint-André : « On a été mangés par les Néo-Zélandais »France-Nouvelle Zélande : bête noire, peur bleue« Nouvelle génération »Dans ce bilan globalement négatif, le partant a tout de même décelé quelques éléments positifs. Sur un plan personnel, il aura eu « énormément de bonheur depuis le 5 juillet », après avoir connu « trois ans et demi très difficiles ». En ce qui concerne l’avenir de la sélection, il aura « fabriqué une nouvelle génération de joueurs » : « Maintenant ils ont l’expérience de la Coupe du monde et ils seront des victoires prochaines du XV de France. »C’est à Guy Novès, manageur du Stade toulousain, que revient la tâche de prendre sa succession. Le prochain rendez-vous est fixé au 6 février 2016, avec la réception de l’Italie au Stade de France de Saint-Denis pour le Tournoi des six nations. Sauf à être battue par les Italiens et les Ecossais, l’équipe de France ne pourra faire pire dans cette compétition que sous Saint-André, où elle obtint trois fois la quatrième place et termina même dernière en 2013. Tout espoir n’est donc pas perdu, en dépit de la marée noire de samedi. Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) Journaliste au Monde Fermeture de la frontière hongroise : la Croatie affirme que la situation est « sous contrôle » • Mis à jour le Un train avec à son bord plus de 1 000 migrants attendait dimanche 18 octobre dans le nord de la Croatie de se diriger vers la Slovénie, nouveau pays de transit sur leur route vers l’Europe occidentale, après la décision de la Hongrie de leur fermer sa frontière.Le train est arrivé dans la ville de Cakovec (au nord du pays) dimanche matin et attendait qu’une locomotive des Chemins de fer slovènes le prenne en charge avant qu’il ne poursuive sa route vers le passage frontière de Sredisce ob Dravi. De là, les migrants seront transférés vers des centres d’enregistrement organisés côté slovène.Samedi, 3 000 d’entre eux ont déjà franchi la frontière croato-slovène et 1 000 sont arrivés en Autriche, où ils ont été enregistrés au passage frontière de Spielfeld avant de poursuivre leur route vers l’Allemagne.« La situation est sous contrôle »Dimanche matin, une poignée de migrants attendaient encore d’entrer en Autriche, mais la police a précisé s’attendre à de nouvelles arrivées dans la journée.Vendredi, la Hongrie a fermé sa frontière avec la Croatie à minuit, au lendemain de l’achèvement d’une nouvelle clôture antimigrants, comme elle l’avait fait à la mi-septembre avec la Serbie. A la suite de cette décision, le nombre de migrants qui sont entrés en Hongrie a chuté de 6 353 vendredi à 870 samedi.Lire notre reportage :Bloqués aux portes de la Hongrie, les migrants tentent la Croatie> A Röszke, le 15 septembre. Moteurs truqués : le siège français de Volkswagen perquisitionné • Mis à jour le Volkswagen peut-il survivre au scandale ?Des avocats ont annoncé des actions de groupe de propriétaires de voitures concernées ou d’actionnaires du constructeur allemand et un particulier a porté plainte au parquet de Paris. La ministre française de l’écologie, Ségolène Royal, a dénoncé « une forme de vol du contribuable et de l’Etat », puisque les véhicules réputés propres bénéficient de primes et de bonus.Ce scandale planétaire ébranle le géant allemand, numéro un mondial de l’automobile, dont le patron Martin Winterkorn a dû démissionner. Volkswagen a annoncé vendredi que 8,5 millions de véhicules allaient être rappelés dans l’Union européenne.La facture finale se chiffrera vraisemblablement en dizaines de milliards d’euros de coût de rappels et de contentieux juridiques, pour le constructeur qui a annoncé le 13 octobre une réduction d’un milliard d’euros par an de ses investissements. Vote de milliers de Tibétains en exil pour élire leur premier ministre • Mis à jour le En direct : le Grand Rendez-vous reçoit Jean-Bernard Lévy • Mis à jour le Europe 1 Live par Europe1fr Onze graphiques qui montrent la crise sociale en France • Mis à jour le Samuel Laurent La quatrième conférence sociale qu’a ouvert, lundi 19 octobre, François Hollande, commence dans un climat tendu : si les partenaires sociaux ont réussi à trouver un accord à l’arraché sur les retraites complémentaires vendredi, les tensions nées des mobilisations du personnel d’Air France peinent à retomber. Mais au-delà de cette conjoncture, le marché français du travail continue de changer de visage du fait de la crise.1. Un chômage endémiqueEn septembre 2015, plus de 3,5 millions de personnes sont inscrites dans la seule catégorie « A », qui rassemble ceux qui n’ont pas du tout travaillé durant le mois précédent. En agrégeant ces derniers avec les catégories B (les inscrits qui ont travaillé moins de 78 heures dans le mois précédent) et C (activité réduite supérieure à 78 heures sur la même période), ils sont 5,4 millions. Une situation qui ne s’améliore pas, malgré les promesses de l’exécutif. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Qui sont ces chômeurs ? En premier lieu des jeunes. Le taux de chômage des 15-24 ans était, en 2013, de 23,9 %, deux fois et demi supérieur au taux général. Les catégories populaires (employés, ouvriers) connaissent davantage le chômage, de même que les non-diplômés. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Les fins de contrats (c’est-à-dire les fins de CDD, à la différence des fins de mission qui désignent les fins d’intérims) sont – de loin – le premier motif d’inscription au chômage, devant les licenciements économiques. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 2. La crise s’enkysteCorollaire d’une crise qui ne se résorbe pas, la situation des personnes hors de l’emploi tend à se fixer. Sur le graphique ci-dessous, on peut constater la hausse spectaculaire du nombre de chômeurs inscrits depuis plus de trois ans, dont la courbe rejoint désormais celle des inscrits depuis 3 à 6 mois. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Le fait d’avoir retrouvé du travail ne représente plus, depuis longtemps, la voie de sortie principale du chômage. A peine 40,3 % des sortants avaient retrouvé un emploi en mars 2015, quand 13,2 % suivaient une formation, et 20 % n’avaient pas actualisé leur situation auprès de Pôle emploi. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} La formation des chômeurs prend d’ailleurs de l’ampleur année après année. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 3. L’emploi se précariseSi, depuis 2012, on constate un léger mieux dans les offres collectées par Pôle emploi, avec des postes durables en hausse et des emplois temporaires et occasionnels en baisse, la tendance lourde est celle d’un travail moins stable. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} On la retrouve dans la répartition de la population active (hors secteur public) par statut : si le CDI reste la norme (76,8 % pour 8,4 % de CDD), il s’agit là d’un effet de stock. Si l’on compare la situation de la population active globale et celle des 15-24 ans, on voit que cette forme est loin d’être la norme chez les plus jeunes. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Travail : changer les règles du jeu ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}  4. Des comptes sociaux dans le rougeConséquence du chômage endémique : les comptes sociaux demeurent dans le rouge, notamment ceux de l’assurance maladie, qui creuse son déficit chaque année depuis 2009. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Le chômage de masse pèse également sur les comptes sociaux en général, puisque moins de travailleurs signifie moins de cotisations sociales pour alimenter le régime. Si celui-ci a subi nombre de réformes, notamment concernant les retraites, et si sa situation s’améliore lentement depuis 2010, il reste mal en point. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}   Samuel Laurent Journaliste au Monde L’Irlande abandonne les pièces de 1 et 2 centimes d’euro • Mis à jour le Les porte-monnaie des Irlandais vont s’alléger dès la fin du mois d’octobre. La banque centrale du pays a en effet décidé de retirer de la circulation les pièces de 1 et 2 centimes, selon le Guardian.L’Irlande rejoint ainsi d’autres membres de la zone euro qui ont pris la même décision, comme la Belgique, les Pays-Bas et la Finlande.Un centime coûte 1,65 centimeUn choix économique, puisque que la valeur faciale des pièces de 1 centime est inférieure à leur coût de fabrication : selon le rapport du plan de paiement national irlandais, chaque pièce de 1 centime coûte en effet 1,65 centime à frapper. Une pièce de 2 centimes coûte quant à elle 1,94 centime à produire. A titre de comparaison, La Tribune estime à 5 centimes le coût de fabrication d’une pièce de 1 euro.Le sujet est loin d’être nouveau. Dans un communiqué du 14 mai 2013, la Commission européenne expliquait déjà réfléchir à la suppression de ces deux pièces, dont la mise en circulation est d’autant plus coûteuse, que, précise la Commission, « les particuliers (…) les traitent comme des objets dénués de valeur et ne les réinjectent pas dans les circuits de paiement ». En cumulé, ces deux pièces ont coûté 1,4 milliard à la zone euro entre 2002 et 2013. Aucune surprise donc à ce que l’Irlande – qui frappait les cuivres trois fois plus que le reste de la zone euro, selon le Belfast Telegraph – les abandonne.Risque de hausse des prixDans son communiqué de 2013, la Commission évoque toutefois la crainte du grand public que la disparition des deux pièces rouges « ne soit source d’inflation ».Pour l’éviter, une solution : arrondir. Le Belfast Telegraph explique ainsi que les commerçants arrondiront les prix aux 5 centimes les plus proches (en dessous pour les centimes se terminant par 1-2-6-7 et au-dessus pour les 3-4-8-9), avec l’accord des acheteurs. Et ce, seulement pour le paiement en espèces : cartes et chèques resteront au centime près.Reste que les associations pourraient voir la mesure d’un mauvais œil. L’association irlandaise Change for Charity – l’équivalent des Pièces jaunes françaises – a ainsi fait campagne pour conserver ses deux précieuses pièces.Quoi qu’il en soit, ne vous débarassez pas trop vite de vos pièces rouges, certaines valent jusqu’à mille fois leur valeur. Un centime finlandais de 2001 s’achète ainsi 10 euros, selon le site Infocollection. La même version, à Monaco, en vaut 100. Votre région va-t-elle changer de couleur politique ? • Mis à jour le Maxime Vaudano Les régions françaises devraient connaître, en décembre, un grand bouleversement, avec la bascule très probable d’une grande majorité d’entre elles de la gauche vers la droite – voire l’extrême-droite.Les prochaines élections régionales, les 6 et 13 décembre, devraient marquer le second recul de la gauche dans l’histoire des conseils régionaux, créés au début des années 1970. Depuis l’élection des conseillers régionaux au suffrage universel, en 1986, la gauche n’a jamais cessé de progresser dans ces enceintes, jusqu’au dernier scrutin, en 2010, où elle est passée de 24 à 22 présidences de région (dont 21 pour le seul Parti socialiste). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Que signifie présider une région ?Les présidents de région sont élus lors du « troisième tour » des élections régionales, c’est-à-dire au cours d’un scrutin organisé entre les nouveaux conseillers régionaux, la semaine suivant le second tour. Le président est généralement issu du groupe d’élus le plus nombreux, mais il peut y avoir des exceptions.En effet, deux groupes concurrents peuvent conclure une alliance pour porter à la présidence l’un des leurs. C’est ce qu’il s’est passé en 1998, quand cinq présidents centristes issus de l’UDF furent élus avec les voix des conseillers régionaux du Front national. Où ce qui devrait arriver en Centre-Val-de-Loire cette année, car l’Union des démocrates et indépendants (UDI) Philippe Vigier a déjà négocié la présidence de région en cas de victoire, même si les élus UDI sont moins nombreux que leurs alliés Les Républicains (LR).Ne pas présider une région ne signifie pas pour autant être exclu de sa gestion. Depuis de nombreuses années, les communistes et les écologistes sont en effet associés au PS dans la gestion de plusieurs régions de « gauche plurielle », où ils occupent des postes de vice-présidents et votent avec les socialistes.Si les alternances régionales suivent en partie les changements de majorité politique au niveau national, l’étude du temps long permet de mettre en évidence l’ancrage politique de certaines régions au-delà de ces mouvements de balancier. Source : Les Décodeurs. Régionales 2015 : ce que disent les sondages à deux mois du premier tour Comment marchaient les conseils régionaux avant 1986 ?Les conseils régionaux créés par la loi du 5 juillet 1972 n’étaient pas les assemblées que nous connaissons aujourd’hui. Ils étaient composés des parlementaires de la région, de représentants des conseils généraux, des grandes communes et des communautés urbaines, comme le rappelle l’Association des régions de France. Lesquels élisaient en leur sein un président.C’est la loi de décentralisation de Gaston Defferre, en 1982, qui va instaurer le suffrage universel, et donner lieu aux premières élections régionales, en 1986. Autrefois élus pour six ans, les conseillers régionaux siègent normalement pour cinq ans depuis la réforme de 2003. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Les syndicats acceptent qu’Areva supprime plus de 3 000 emplois en France • Mis à jour le Jean-Michel Bezat L’Etat prêt à injecter 3 milliards d’euros dans Areva Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Mort de Danièle Delorme, actrice et productrice hors-norme • Mis à jour le Thomas Sotinel Le succès de Gigi lui vaut une série de premiers rôles dans lesquels elle incarne des jeunes femmes fragiles en proie à la passion et/ou à l’adversité : après être tombée entre les pattes de Bernard Blier dans Sans laisser d’adresse de Jean-Paul Le Chanois (1951) elle est Fantine dans la version des Misérables que le même cinéaste tourne en 1958.Entretemps, Duvivier lui a permis de s’écarter de cet emploi avec la Catherine de Voici venu le temps des assassins. Un peu plus tard, elle confie à L’Express :« C’est terrible, moi qui ne pense qu’à me fendre la pipe, je n’ai qu’à paraître en scène pour être tragique ».Si elle ne trouve pas non plus le chemin de la comédie sur scène, le théâtre lui offre des rôles plus prestigieux. Elle joue Aldous Huxley, Claudel (en 1961 sa Violaine dans L’Annonce faite à Marie est unanimement saluée) ou George Bernard Shaw (Sainte Jeanne, en 1964) ou Camus (Les Justes, 1966). Il lui arrive de produire elle-même les spectacles qu’elle interprète.En 1956, après s’être séparée de l’acteur Daniel Gélin qui a été son compagnon de 1945 à 1955 (et le père de son fils, Hugo Gélin), Danièle Delorme a épousé le comédien et cinéaste Yves Robert. Au début des années 1960, ils fondent La Guéville, une maison de production qui emprunte son nom à une petite rivière des Yvelines (on dit encore la Seine-et-Oise).La production plutôt que diriger une télévision Leur premier film, La Guerre des boutons, réalisé par Yves Robert, est un immense succès qui permet à la Guéville de tenir une place importante dans le cinéma français. Danièle Delorme qui s’est d’abord éloignée des plateaux, puis de la scène, est la cheville ouvrière de la société. Celle-ci continue de produire les films d’Yves Robert, destinés à un large public familial, tout en soutenant le travail de cinéastes aussi divers que Jean-Luc Godard (La Chinoise), Pierre Richard (Le Distrait), Bertrand Tavernier (Que la fête commence), Alain Cavalier (Le Plein de super, Martin et Léa) ou Jacques Doillon (La Femme qui pleure, La Drôlesse). La Guéville est aussi l’une des premières société française à prendre au sérieux le marché de la vidéo, au début des années 1980. Danièle Delorme lance une collection intitulée « Témoins », qui réunit des portraits d’artistes et d’intellectuels édités sur cassettes VHS. Malgré sa qualité l’opération est un échec financier.A ce moment, Danièle Delorme qui a pratiquement mis un terme à sa carrière (elle tient tout de même un rôle important dans le diptyque de son époux Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis, sorti en 1976 et 1977) devient présidente de la commission de l’avance sur recettes en 1980. Elle reste deux ans à ce poste, qui lui vaut quelques inimitiés.Quelques mois plus tard, à l’arrivée de la gauche au pouvoir, elle est pressentie pour diriger une chaîne de télévision. Danièle Delorme refuse, préférant poursuivre son travail de productrice. En 1994 elle revient au théâtre pour Fête Foreign, de Jean-Marie Besset, à la Gaîté Montparnasse. Sa dernière apparition au cinéma remonte à 2001, dans La Vie sans secret de Walter Nions, de son petit fils Hugo Gélin. Thomas Sotinel Journaliste au Monde La Russie dénonce un incident impliquant un avion de chasse français, Paris dément • Mis à jour le Le ministère des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a convoqué, Jean-Maurice Ripert, l’ambassadeur de France à Moscou, lundi 19 octobre. Selon la Russie, un « avion de chasse de l’armée de l’air française » s’est « dangereusement » approché d’un avion de ligne transportant Sergueï Narichkine, président de la chambre basse du Parlement russe, alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien français.« Ce genre d’actions ternit la possibilité d’utiliser la France comme lieu pour des rencontres multilatérales et pour des négociations ».Le Quai d’Orsay a immédiatement démenti : il n’y a pas eu d’incident dans l’espace aérien français et l’avion impliqué n’était pas, non plus, français. Il s’agirait d’un chasseur F18 suisse.Sergueï Narichkine, un proche du président russe, Vladimir Poutine, se rendait à Genève pour une conférence internationale. L’aéroport de Genève est situé à proximité de la frontière franco-suisse. La Suisse, en application d’un accord visant la protection de Genève, a une autorisation de survol dans l’est de la France, selon les autorités françaises. La Suisse n’a pas réagi.Sergueï Narichkine figure depuis le début de la crise ukrainienne sur la liste des personnalités russes sanctionnées par l’Union européenne et par conséquent interdites de séjour sur son territoire. La « jungle » de Calais est majoritairement située en zone Seveso • Mis à jour le A Calais, « la jungle est aujourd’hui hors contrôle »Dans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable » Les Philippines meurtries par le passage du typhon Koppu Le typhon Koppu a traversé, lundi 19 octobre, le nord de l’archipel des Philippines, déversant des trombes d’eau et faisant d’importants dégâts.Un bilan provisoire de 16 mortsArrivé dimanche matin sur les Philippines, le typhon a déjà provoqué 16 morts, dont 7 dans le naufrage d’un ferry, selon un premier bilan provisoire qui devrait s’alourdir. Il a également contraint plus de 60 000 personnes à quitter leur logement.Initialement accompagné de vents soufflant en rafales de 210 km/h, le typhon a entraîné des pluies torrentielles sur trois chaînes de montagne. Le ruissellement a inondé les vastes plaines rizicoles, submergeant des dizaines de villages.Deuxième typhon le plus puissant de l’année aux Philippines Lundi, le typhon se trouvait au-dessus de la côte nord-ouest de Luzon, presque en mer de Chine méridionale, et les rafales diminuaient à 150 km/h. Koppu, qui est le deuxième typhon le plus puissant à frapper l’archipel cette année, se déplace désormais vers l’est.Koppu devrait quitter la région de Luzon, où habitent la moitié des 100 millions de Philippins, mercredi au plus tôt. Entre-temps, l’armée, le gouvernement et des volontaires tentaient de venir en aide aux habitants des villages inondés. La capitale, Manille, ne devrait pas être touchée, mais les régions méridionales de l’archipel pourraient connaître des vents violents et de fortes pluies dans les prochains jours.Le changement climatique responsable ? Les Philippines subissent régulièrement des intempéries meurtrières, avec en moyenne une vingtaine de typhons chaque année. L’archipel aux 1 700 îles est souvent la première masse terrestre d’importance que rencontrent les typhons qui se forment dans l’océan Pacifique et les scientifiques estiment que la virulence des tempêtes de ces dernières années est imputable au changement climatique. Crise des migrants : la Croatie se résout à ouvrir sa frontière avec la Serbie • Mis à jour le L’essentielLe gouvernement hongrois s’est félicité d’avoir « efficacement stoppé » le transit des migrants par son territoire en fermant ses frontières avec la Serbie et la Croatie.Des milliers de migrants affluent dans les Balkans depuis la décision hongroise.Faisant figure de terre promise, l’Allemagne met en garde contre ceux « soufflant la haine » avant une manifestation du mouvement islamophobe Pegida dans la soirée.Après la fermeture par la Hongrie, vendredi 16 octobre, de sa frontière avec la Croatie – un peu plus d’un mois après avoir fait de même côté Serbie –, des milliers de migrants venant de l’Est doivent désormais passer par la Slovénie pour poursuivre leur périple en Europe.Sous pression, la Croatie entrouvre sa frontière avec la SerbieLa Croatie a finalement autorisé, lundi 19 octobre en fin d’après-midi, l’entrée de son territoire aux 2 000 à 3 000 migrants qui étaient massés sous une pluie battante à sa frontière avec la Serbie. Jan Pinos, un volontaire tchèque sur place, a dit à l’Agence France-Presse que la décision avait été prise car la situation à la frontière menaçait d’échapper à tout contrôle. Les policiers avaient érigé une clôture improvisée pour tenter de limiter l’accès de la frontière et faire passer les réfugiés par petits groupes de cinquante personnes, en vain.Plus de 15 000 hommes, femmes et enfants, dont beaucoup de réfugiés fuyant la guerre en Syrie et en Afghanistan, sont entrés en Macédoine et en Serbie depuis la Grèce au cours du week-end, avec souvent l’intention de rejoindre l’Allemagne via la Croatie, la Slovénie puis l’Autriche. Un parcours où les frontières qui s’ouvrent sont une exception.Lire sur Les Décodeurs :Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéosLa Slovénie limite les entrées Environ 5 000 migrants provenant de Croatie avaient gagné la Slovénie, alors que 1 200 autres devraient encore arriver par le train dans la journée, selon le ministère de l’intérieur slovène.Le porte-parole du ministère Bostjan Sefic a expliqué la simple mécanique qui règne en ce moment dans les Ballans : l’Allemagne ayant annoncé qu’elle accepterait moins d’arrivées de migrants, l’Autriche a, en conséquence, demandé à la Slovénie de ralentir le flot des entrants.Lundi matin, plus d’un millier d’hommes, de femmes et d’enfants étaient ainsi bloqués à la frontière slovène, après avoir été empêchés d’entrer durant la nuit par les autorités du pays, qui craignent d’être débordées. « Nous donnons la priorité aux plus vulnérables », a expliqué Bojan Kitel, un porte-parole de la police. Environ 150 d’entre eux, principalement des familles avec enfants, ont été autorisés à traverser. La Slovénie et son voisin croate s’accusent mutuellement de la mauvaise gestion de l’afflux de migrants, trois jours après la fermeture par la Hongrie de sa frontière avec la Croatie. Bostjan Sefic s’est plaint de l’attitude de Zagreb : « La Croatie ignore nos demandes et nos plans » pour ralentir le nombre d’arrivées.« La Slovénie a d’abord dit qu’elle pourrait recevoir 8 000 migrants [par jour], puis 5 000, ensuite 2 500 et maintenant cela a été réduit à zéro, a estimé de son côté le ministre de l’intérieur croate, Ranko Ostojic. Cela veut dire que la totalité de la charge est laissée à la Croatie. » Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ?Le passage de la Slovénie à l’Autriche, voie la plus empruntéeDeux-mille six cents personnes sont entrées en Autriche depuis la Slovénie au cours du week-end, selon la police. Les autorités démentent les propos de leurs voisins slovènes, selon lesquels des restrictions ont été mises en place.« Il n’y a aucun contingentement, nous poursuivons la même politique que précédemment », a expliqué le ministère de l’intérieur. Vienne a assuré depuis la fin du mois d’août le transit quotidien vers l’Allemagne de plusieurs milliers de migrants, qui passaient jusqu’à présent par la Hongrie.Tension et violences xénophobes en Allemagne Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés Carte scolaire : la marge de manœuvre limitée du gouvernement • Mis à jour le Aurélie Collas Quand la ségrégation scolaire est aussi sociale et ethniqueUn sujet impopulaire par natureSur le papier, cette mesure existe déjà. Elle est inscrite dans la loi de refondation de l’école de 2013 ; elle fait l’objet d’un décret et d’une circulaire. Pourtant, aucun élu ne s’en était jusqu’alors emparé. Il faut dire que le sujet est politiquement sensible, impopulaire par nature. Quiconque ose s’y aventurer prend le risque de susciter l’opposition des parents et de se mettre à dos une partie de l’électorat.« L’idée est d’avoir des collèges avec la même proportion d’élèves issus de milieux favorisés et défavorisés »De quoi s’agit-il précisément ? Aujourd’hui, les élèves sont affectés dans les collèges selon leur secteur d’habitation. A un collège est rattaché un secteur. Des dérogations sont possibles, mais dans la limite des places disponibles, et moins de 10 % des demandes obtiennent satisfaction.L’idée est d’inciter les conseils départementaux – chargés de tracer les contours de la sectorisation – à élargir les secteurs à deux collèges, voire plus. Le ministère considère qu’un secteur élargi a toutes les chances d’être plus mixte socialement, puisqu’englobant des quartiers aux caractéristiques sociales variées (pavillonnaire, habitat social, centre-ville, etc.).Prudence des élusEnsuite, c’est à l’Etat d’affecter les élèves dans tel ou tel collège du secteur en tenant compte de leurs origines sociales. « L’idée est d’avoir des collèges avec globalement les mêmes proportions d’élèves issus de milieux favorisés et défavorisés », explique la sénatrice (PS) de Gironde Françoise Cartron, qui avait proposé cette mesure dès 2012 dans un rapport. « Les parents fuient les collèges ghettos. Si les collèges d’un même secteur ont le même indice social, les parents n’auront plus raison de fuir. »Mais l’Etat a beau leur promettre un accompagnement, mettre sur pied un comité scientifique pour les aider, rien ne dit que les élus vont oser s’aventurer sur ce terrain glissant. D’ailleurs, seule une « petite dizaine de départements », selon Libération – sur 101 – seraient prêts à s’engager pour la rentrée 2016. On aurait pu s’attendre à davantage, alors que les élections départementales sont désormais passées.Reste que si leur affectation ne leur plaît pas, les parents auront toujours la possibilité de déserter le public et de mettre leurs enfants dans le collège privé du quartier. Aurélie Collas Journaliste au Monde Conférence sociale : pour Hollande le dialogue social est « une condition du progrès » • Mis à jour le La durée légale de travail, le smic et ou encore les contrats de travail existants ne seront pas remis en cause. Le gouvernement ne va « évidemment pas toucher aux principes du code du travail », a promis François Hollande lors de son discours à la conférence sociale pour l’emploi. Il y aura en revanche une « clarification ».Dans ce domaine, M. Hollande a présente deux alternatives :« La réforme ou la rupture. La rénovation du modèle social ou sa disparition. Le dialogue social est donc, non pas une formalité, non pas une obligation, mais une condition du progrès. »Dans cette optique, le chef de l’Etat en a profité pour s’adresser, sans jamais la nommer, à la CGT, qui avait choisi de boycotter le rendez-vous pour la deuxième année consécutive, notamment en raison de la situation de tensions qui rythme les plans de restructurations chez Air France, en déclarant :« Il est commode de ne jamais s’engager à signer le moindre accord en espérant que d’autres le feront à leur place, tout en dénonçant les insuffisances du dialogue social. Le conflit à Air France ne résume pas l’état de la France ».Lire les réactions :« Cette conférence sociale est à bout de souffle »La priorité à la formation pour les jeunes et les chômeurs Les dix articles à lire à l’occasion de la conférence sociale Air France : où en est le plan de restructuration ? • Mis à jour le Le PDG d’Air France, Alexandre de Juniac, a déclaré dimanche 18 octobre sur RTL que le plan de restructuration de son entreprise aurait lieu comme prévu en 2016. Une annonce qui clarifie ce qu’il avait déjà dit dans un entretien au Monde le 15 octobre, lorsqu’il avait annoncé que les négociations étaient ouvertes pour 2017 :« J’ai dit que nous avions encore plusieurs semaines pour reprendre les négociations et éviter la mise en place des mesures les plus dures en 2017. »Près de quinze jours après une réunion perturbée par de violents débordements, quel a été l’impact des derniers événements sur la restructuration d’Air France ?Lire l'entretien :Alexandre de Juniac : « Le dialogue social chez Air France est permanent »Avril 2015 : « Perform » prend la suite de « Transform »Pour comprendre, il est utile de remonter un peu dans le temps. Après le lancement, en 2012, du plan « Transform 2015 », censé rétablir la compétitivité et la rentabilité d’Air France à l’horizon 2015, les discussions pour le plan « Perform 2020 » sont lancées en avril 2015 avec les syndicats.« Perfom 2020 » doit prendre le relais de « Transform 2015 » et permettre à la compagnie d’atteindre un résultat d’exploitation de 740 millions d’euros d’ici à 2017, nécessaires à un retour à la croissance.Après des efforts déjà consentis depuis 2012 par les salariés (gel des salaires, perte de jours de repos, plus de 5 500 postes supprimés en trois ans (sous forme de départs volontaires et de départs à la retraite non remplacés), le second plan est mal accueilli.Lire nos explications :Chez Air France, les coupes dans les effectifs se succèdent depuis trois ansAir France veut faire travailler plus ses pilotes et navigants à salaire constantAir France : récit d’une manifestation qui a dégénéré9 octobre : reprise du dialogueQuatre jours après les violences, la direction renoue le dialogue avec les pilotes et avec l’ensemble des catégories de personnels. Les cent heures de travail supplémentaires demandées aux pilotes, stewards et hôtesses « restent l’objectif », affirme cependant la direction, qui veut croire que le choc du 5 octobre aidera à convertir les esprits.Dans le passé, les pilotes ont proposé à la direction de s’aligner sur le niveau d’efforts acceptés par leurs homologues de KLM, de l’ordre de 4 % par an (contre 17 % correspondant aux cent heures supplémentaires).Un litige oppose par ailleurs la compagnie au syndicat de pilotes SNPL. La direction lui reproche d’avoir bloqué la mise en œuvre des dernières mesures de « Transform 2015 ». Selon elle, les pilotes ont réalisé 13 % de gains de productivité, au lieu des 20 % fixés. Le syndicat rétorque que les contreparties promises par la compagnie au moment de la signature de l’accord d’entreprise, en 2012, n’ont pas été respectées. Le tribunal de grande instance de Bobigny a tranché, vendredi 16 octobre, en faveur d’Air France. Le syndicat a indiqué qu’il ferait appel.22 octobre : négociations ouvertes pour 2017Dimanche, le PDG d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a déclaré que le « plan B » serait bien appliqué, pour l’année prochaine en tout cas. Affirmant qu’il était trop tard pour revenir sur sa mise en place en 2016 — « 2016 est lancé », a-t-il dit — il a fermé la porte a une négociation de la première partie du plan, qu’il a chiffré à environ un millier d’emplois supprimés.Alexandre de Juniac a refusé de donner un chiffre précis, précisant que le détail des suppressions de poste devait faire l’objet de discussions avec les syndicats, notamment en comité central d’entreprise (CCE) jeudi.Les syndicats se sont émus des déclarations de M. de Juniac. Miguel Fortea, secrétaire général de la CGT à Air France s’est ainsi plaint du fait que « les instances représentatives ne sont pas respectées, une fois de plus, et les organisations syndicales non plus ». C’est « à se demander s’il faut aller chez RTL pour discuter avec (Alexandre) de Juniac », a-t-il raillé. Force ouvrière relève pour sa part que la colère exprimée par les salariés au début du mois n’a pas été entendue au sommet de la compagnie. M. de Juniac « continue sa feuille de route sans même prendre la peine d’analyser ce qui s’est passé le 5 » octobre, a réagi Christophe Malloggi, numéro un de FO, qui estime qu’« éluder les problèmes ne les fait pas disparaître ». Facebook prévient ses utilisateurs si un Etat s’infiltre dans leur compte « Nous pensons que votre compte Facebook et vos autres comptes en ligne ont peut-être été la cible d’attaques d’origine étatique. » Voilà le message que certains utilisateurs de Facebook sont désormais susceptibles de recevoir en se connectant au réseau social. Samedi 17 octobre, le responsable de la sécurité de Facebook, Alex Stamos, a annoncé que l’entreprise préviendrait désormais les utilisateurs « si nous pensons que votre compte a été visé ou compromis par un attaquant soupçonné de travailler pour le compte d’un Etat ».Cette menace ne concerne qu’une toute petite minorité d’utilisateurs, pour la plupart situés dans des pays sensibles, où les autorités sont susceptibles de pirater leurs comptes en marge des procédures légales pour s’informer sur leurs activités ou leur entourage.Gmail aussiCette infiltration étant souvent commise à l’aide de logiciels espions, Facebook encourage donc les personnes qui reçoivent ce message à faire le ménage dans les appareils qu’ils utilisent, voire de les remplacer. En attendant, il leur conseille d’utiliser un mécanisme de double authentification, qui consiste à envoyer sur le téléphone de l’utilisateur un code à chaque fois qu’un nouvel appareil tente de se connecter à son compte, afin de s’assurer qu’il s’agit bien de lui.Facebook refuse de préciser comment il détecte l’origine étatique d’une infiltration, « pour protéger l’intégrité de nos méthodes », souligne Alex Stamos. Avant d’indiquer que ce type d’avertissement ne sera envoyé que si Facebook dispose de « preuves solides ».Le réseau social n’est pas le premier service d’ampleur à proposer ce type d’avertissement : le service d’e-mail de Google, Gmail, l’a déjà mis en place. Pas de Luke Skywalker sur l’affiche de « Star Wars 7 » • Mis à jour le Avant la sortie d’un film aussi attendu que le septième épisode de Star Wars, chaque indice semé par les producteurs compte. La nouvelle affiche a enfin été dévoilée dimanche 18 octobre. La bande-annonce définitive sera diffusée, aux Etats-Unis, à la mi-temps d’un match de football, dans la nuit de lundi à mardi.The stars have aligned. A new trailer for #TheForceAwakens lands tomorrow.— Disney (@Disney)Sur l’affiche, qui n’est pas l’oeuvre du dessinateur historique de la série Drew Struzan, on retrouve des personnages comme Kylo Ren, le général Hux, Han Solo et la princesse Leia. Mais une question s’impose : pourquoi Luke Skywalker, un des personnages principaux de la saga, n’est-il pas présent à leurs côtés ?« Quel mystère ! Pourquoi Luke Skywalker n’est-il pas en vedette sur la nouvelle affiche de Star Wars ? Ou bien... L’est-il ? »Le rôle du héros apparaît pourtant à la distribution. Même les droïdes R2D2 et C3PO sont de la partie, mais aux côtés de Leia et de Han Solo, point de Luke. Nous ne nous aventurerons pas à avancer des hypothèses à l’angoissante absence. A n’en pas douter, on peut attribuer ce nouveau rebondissement au talent des promoteurs du film pour attiser la curiosité des fans. Le public, déjà acquis, doit encore ronger son frein jusqu’au 16 décembre. Pendant ce temps, les premières places pour aller voir le film s’arrachent déjà.Vous êtes trop nombreux à vouloir acheter vos places pour #StarWars sur notre site... Gros ralentissements! Soyez patients jeunes #padawan!— LeGrandRexOff (@Le Grand Rex)On a passé cinq heures sur la planète de Luke Skywalker Erri De Luca relaxé à son procès pour incitation au sabotage • Mis à jour le L’écrivain italien Erri De Luca, assigné en justice par les dirigeants de Lyon-Turin ferroviaire (LTF) pour avoir déclaré à la presse en 2013 : les « sabotages sont nécessaires pour faire comprendre que le TGV est une œuvre nuisible et inutile », a été relaxé, lundi 19 octobre. Le parquet de Turin avait requis huit mois de prison ferme pour « incitation au sabotage » contre M. De Luca, qui militait alors contre le percement d’un tunnel de 57 kilomètres pour le futur TGV Lyon-Turin.L’annonce du verdict a déclenché dans la salle d’audiences les vivats et les cris de joie des partisans de l’écrivain, Prix Femina étranger en 2002 pour son roman Montedidio. « Le délit n’est pas constitué », a brièvement expliqué la présidente du tribunal, Immacolata Iadeluca. Les détails de cette décision ne seront pas connus avant plusieurs semaines.Lire nos explications :Que reprochait-on à Erri De Luca ?L’expression libre d’Erri De Luca Quatre suspects écroués après les attentat qui ont frappé Ankara • Mis à jour le Après l’attentat d’Ankara, la Turquie au bord du gouffreElection majeure le 1er novembreLes autorités turques ont présenté le groupe djihadiste Etat islamique (EI) comme le « suspect numéro 1 » de ce double attentat, qui a visé un rassemblement de l’opposition prokurde contre la reprise, depuis juillet, des hostilités entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).Selon la presse turque, la police soupçonne deux jeunes Turcs originaires de la ville d’Adiyaman, dans le Sud, un fief islamiste, d’être les auteurs de l’attentat. L’un d’eux est le frère de l’auteur présumé d’une précédente attaque attribuée par Ankara à l’EI, qui avait fait trente-quatre morts en juillet à Suruç, près de la frontière syrienne.Dimanche, la police a procédé à une vaste opération dans les milieux djihadistes à Istanbul, interpellant une cinquantaine de ressortissants étrangers. La situation nationale est très tendue à une semaine des élections législatives du 1er novembre, qui doivent rebattre les cartes après l’échec de la formation d’un gouvernement de coalition. Le secrétaire général de la Hadopi réintégré par la justice • Mis à jour le Le secrétaire général de la Hadopi quitte la Haute Autorité La potion antipollution de Volkswagen • Mis à jour le Jean-Michel Normand Pour retrouver sa crédibilité environnementale, la firme allemande va généraliser, comme la plupart des constructeurs, un système de réduction des émissions polluantes sur les diesel : l’AdBlue, un liquide qui limite les oxydes d’azote. AdBlue, voila un joli nom pour un produit qui, au sens propre comme au sens figuré, fleure bon le « green washing » ou écoblanchiment, si l’on préfère. Dommage que cet « additif bleu » (couleur de la consommation écologique, le vert ayant été préempté par la politique) sente aussi très fort l’ammoniac. Odeur désagréable mais qui sert la bonne cause. L’AdBlue est le liquide qui permet de réduire la teneur en Nox (oxyde d’azote, polluant redoutable) contenue dans les émissions d’un moteur fonctionnant au gazole. La potion susceptible non pas de réhabiliter le diesel – vous n’y pensez pas ! – mais de lui permettre de passer sous les fourches caudines de normes environnementales toujours plus sévères.Volkswagen, dont le logiciel menteur visait à minimiser les émissions de Nox de ses moteurs diesel, a annoncé le 13 octobre son intention de systématiser cette technologie appelée SCR (Réduction catalytique sélective) à bord de ses modèles diesel. Alors que Citroën, Peugeot, DS, Renault, Mercedes ou encore BMW y recourent largement, la marque de Wolfsbourg estime qu’elle apporte ainsi une preuve tangible de ses bonnes intentions.Un “miracle” à l’ammoniacL’AdBlue, selon ses promoteurs, fait des miracles. Ce liquide transparent dont le prix tourne autour de 70 centimes d’euro le litre est un mélange d’eau à 70 % et, pour le tiers restant, d’urée d’origine synthétique, produite à partir d’ammoniac. Injecté dans le pot d’échappement, il éliminerait jusqu’à 90 % des Nox et une bonne proportion des particules. Il fait mieux que le NoxTrap (« piège à Nox »), autre système utilisé par les constructeurs, qui stocke les oxydes d’azote et les élimine lors des phases de régénération grâce à l’action de métaux précieux. Volkswagen : 4 questions sur les normes de pollution et les tests sur les véhicules diesel Jean-Michel Normand Journaliste au Monde Au Costa Rica, sur la route de l’électricité verte Frédéric Saliba (Costa Rica, envoyé spécial) El Niño de retour après cinq ans d’absenceLe 4×4 traverse la ville de Tilaran, dont le nom vient du mot tilawa, qui signifie en langue indienne, « le lieu de la pluie et du vent ». Dans les hauteurs, les bourrasques atteignent plus de 100 km/h. « Dès les années 1980, le pays a été pionnier en Amérique latine dans la recherche en énergie éolienne. » Le Costa Rica compte neuf parcs éoliens et prévoit d’en construire huit autres d’ici à 2017. Le vent est la troisième source d’énergie électrique, après la vapeur des entrailles de la terre.À 70 km au nord-ouest de Tilaran, d’énormes colonnes de fumée blanche s’échappent des cinq usines du champ géothermique de Miravalles, disséminées sur les flancs boisés du volcan éponyme. Une légère odeur de soufre plane sur cet immense site de 42 km de tuyaux qui relient les turbines aux 25 puits de production, forés à plus de 1 600 mètres de profondeur. « L’eau chaude et la vapeur génèrent 163,5 MW d’électricité », commente Eddy Sanchez, directeur du centre de ressources géothermiques de l’ICE.Juste à côté de l’usine Miravalles III, 4 300 panneaux photovoltaïques scintillent au soleil. Sur 22 000 m2, leur capacité est de 1 MW. « Cette usine expérimentale nous a été offerte par le gouvernement japonais », souligne M. Sanchez. Solaire, hydraulique, éolien, géothermie… Les centrales sont toutes reliées au Centre de contrôle de l’énergie (Cence), situé à San José, la capitale.Défi de poidsCe lieu stratégique gère le réseau électrique national. Face à des écrans géants, son directeur, Salvador Lopez, joue aux chefs d’orchestre. « Il s’agit de combiner nos différentes sources d’énergies propres pour assurer la stabilité du système sans utiliser de combustibles fossiles. » Le mix énergétique de l’ICE est de plus en plus vert. Les centrales thermiques fournissaient en 2014 10,4 % des besoins électriques du pays. Elles n’en fourniront plus aucun en 2016 à condition que l’ICE remporte son pari.Un défi de poids lors de la saison sèche : « L’eau, le soleil et le vent sont des ressources instables qui varient selon la météo. Avec plus de 100 volcans, dont cinq en activité, la géothermie représente une option bien plus stable », explique M. Lopez. L’ICE a lancé le projet d’une septième centrale géothermique, prévue en 2019 sur les flancs du volcan Rincon de la Vieja, au nord-ouest du pays. Le potentiel géothermique du pays n’en reste pas moins limité à 850 mégawatts, selon l’ICE. Sans compter que le coût de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables revient encore bien plus cher qu’à partir des combustibles fossiles.Le mix électrique du Costa RicaDe janvier à octobre 2015 : 98,7 % de l’électricité a été produite à partir d’énergies renouvelables, dont 74,6 % hydroélectriques, 12,9 % géothermiques, 10,3 % éoliens, 0,89 % biomasse, 0,01 % solaire et 1,3 % énergies fossiles (Source : ICE)Prévisions 2016 : 100 % de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables.Capacité installée totale : 2 885 MWDemande maximum d’électricité : 1 632 MWCOP21 : « Le Costa Rica sera “le premier pays neutre”en carbone d’ici à 2021 »Sans compter un programme de développement énergétique, dans lequel l’hydraulique se taille la part du lion. A une centaine de kilomètres à l’est de la capitale, le plus grand chantier d’Amérique centrale, après ceux des canaux de Panama et de Nicaragua, se dresse au milieu de la jungle. La future centrale hydraulique de Reventazon, dans la province de Limon, a mobilisé 4 000 ouvriers dans une chaleur étouffante pour construire un barrage de 130 mètres de haut et un réservoir de 118 millions de m3 d’eau. La première de ses quatre turbines devraient être lancée en mars 2016. « Les investisseurs internationaux, dont la Banque mondiale, ont mis 1,4 milliard de dollars sur la table pour réaliser cette centrale de 306 MW qui alimentera 525 000 foyers en électricité », détaille Luis Allan Retana. Responsable de la gestion environnementale du site, il occupe un poste stratégique au sein de l’ICE. « Nous avons déplacé 10 000 plantes et 174 000 animaux dans la zone du réservoir pour minimiser l’impact environnemental de l’ouvrage sur la flore et faune », explique M. Allan Retana. Un périmètre de protection du jaguar a notamment été défini pour préserver le couloir migratoire de ce félin qui traverse les deux cordillères entourant le barrage.L’enjeu est de taille dans un pays, où les zones naturelles protégées englobent 25 % du territoire. Le difficile équilibre entre électricité verte et respect de l’environnement menace un autre projet hydraulique encore plus grand. « Evaluée à deux milliards de dollars, la future centrale d’El Diquis, dans le sud du pays, aura une puissance de 650 MW en 2025, soit le double de l’usine de Reventazon, explique M. de la Cruz. Mais le chantier provoque l’opposition des populations indiennes de la région, qui devront être consultées avant de lancer les premiers bulldozers. En cas de refus, le pays devra sans doute importer du gaz naturel liquide pour répondre à ses besoins croissants. » Une décision qui pourrait remettre en cause la promesse de neutralité carbone que le pays compte promouvoir lors de la conférence mondiale sur le climat (COP21), qui se tiendra à Paris en décembre.Des forêts pour l’énergie verte« Les bois protègent notre mix énergétique », milite Felipe Carazo, directeur de Fundecor. Créée en 1989, cette ONG lutte contre la déforestation au nord-est du Costa Rica. Une action soutenue par l’Institut costaricain de l’électricité (ICE), soucieux de limiter les sécheresses qui affectent sa production d’énergie hydraulique, première source d’électricité du pays. « Outre les bénéfices sur le climat, les arbres assurent une meilleure captation des pluies dans le sol », justifie M. Carazo.Ainsi, une quinzaine d’ingénieurs forestiers épaulent 500 propriétaires terriens dans la conservation de leurs forêts avec le soutien financier de l’Etat. Votée en 1996, une loi forestière a instauré une allocation pour services environnementaux (PSA) de 64 dollars par an et par hectare de bois préservé. « L’idée est de dissuader les propriétaires de couper leurs arbres en rendant la gestion forestière rentable », explique M. Carazo. Bilan : 40 000 hectares de forêts sauvés par Fundecor dans un pays, où la déforestation est passée de 6 % à 2 % en vingt ans. Frédéric Saliba (Costa Rica, envoyé spécial) Journaliste au Monde PortraitEn Angola, un rappeur contre le pouvoir Le rappeur angolais Luaty Beirão, en grève de la faim depuis trente jours.Crédits : EuronewsLuaty Beirão, 33 ans, avait tout pour être un enfant chéri du régime angolais. Son père, mort en 2006, était un très proche collaborateur du président Dos Santos, dont il dirigeait la fondation. Le jeune homme a fait de bonnes études, à Luanda d’abord, puis en Angleterre où il a obtenu une licence d’ingénierie électronique, en France, enfin, où il a appris l’économie. Mais le fils bien né ne deviendra ni ingénieur ni analyste. Tout au plus a-t-il fait quelques travaux de traduction. Après une année sabbatique, à voyager sac au dos entre Lisbonne et Luanda, le jeune homme s’est lancé dans la musique. Le rap qui fâche.Vivement opposé à un président non élu, au pouvoir depuis 1979, il a mis ses talents de musicien au service de la contestation, se plaçant d’emblée du côté des « Revùs » (diminutif de révolutionnaire), un mouvement de jeunes opposants dont une quinzaine ont été arrêtés avec lui le 20 juin. Tous sont encore détenus au prétexte ubuesque d’avoir voulu organiser une « tentative de coup d’Etat ».Un énigmatique « coup d’État » en Angola« Nation ivre suce Kimboko »Inutile de traduire le nom de scène de l’artiste : Ikonoklasta. Un pseudonyme qui colle aux racines africaines et reggae de ses chansons, autant qu’aux engagements politiques de l’auteur. Mais la tonalité n’a rien à voir avec un quelconque réalisme socialiste : pleins de joie, ses refrains se moquent avec humour et un sens inné de la pitrerie des us et coutumes des Angolais.Le premier album, enregistré avec le groupe Ngonguehena, est aujourd’hui épuisé. Luaty Beirão rejoint en 2012 Pedro Coquenão et son groupe Batida, avec lequel il compose un tube, Cuka. Le titre est inspiré du nom de la bière angolaise, dont la consommation est encouragée par le régime. Les deux compères reviennent sur ce thème dans leur dernier opus, « Dois » :« Tu meurs de soif, ne cherche pas, Le moins cher est Cuka Nation ivre suce Kimboko [alcool de canne], Mange jinguba [arachides grillées] »Une référence à ces produits nettement moins chers sur place que l’eau minérale…Mais c’est en 2011, alors que les révolutions arabes font tache d’huile, que le jeune rappeur se montre le plus virulent. Lors d’un concert à Luanda, il s’en prend directement au président Dos Santos, lui suggérant de dégager, et d’aller « se faire mettre ». Des mots inouïs, scandaleux, dans un pays où tout paraît alors sous contrôle.« Dehors ! 32 ans, c’est trop »Le 7 mars de la même année, les Revùs décident d’organiser un grand rassemblement place de l’Indépendance, prévoyant de déployer des pancartes ouvertement hostiles au régime Dos Santos, comme « Dehors ! 32 ans, c’est trop », allusion à la durée du mandat d’un président jamais élu. Mais la manifestation est tuée dans l’œuf : lorsque les premier « Revùs » arrivent sur la place, 17 sont embarqués et trois parviennent à s’enfuir. L’initiative avortée marque tout de même un tournant. Rares, depuis, sont les mois sans incidents. La stabilité et le climat propice aux affaires promus par le gouvernement s’effritent. Dans une interview sur le site du dissident Rafael Marques, Luaty Beirão rappelle qu’« avant les Revùs, beaucoup d’autres se sont opposés frontalement au régime. Il y a eu plusieurs grèves d’étudiants et d’enseignants. Presque toutes ont été jugulées par les armes. Il y a eu aussi des manifestations de personnes expulsées, elles aussi dispersées à coups de fusil. Ces exemples ont laissé derrière eux des semences qui arrivent à maturité. »La situation s’aggrave en 2013 avec la découverte du meurtre commis par la police de deux officiers de la garde présidentielle, l’UGP, qui projetaient d’organiser une grève. Les deux hommes avaient disparu. Le témoignage d’un policier a révélé que l’un des agents avait été tué par balle et son cadavre abandonné dans un bois. Le second a été torturé, avant de mourir après deux jours d’agonie. Son corps a été jeté dans la rivière Dandé, infestée de crocodiles.La tension monte encore d’un cran en 2015 avec l’arrestation arbitraire des Revùs. Le 8 août dernier, les mères des quinze inculpés organisent une marche contre la violation des droits de l’homme en Angola. Interdite, elle a eu lieu tout de même et les femmes sont tabassées par la police ; plusieurs d’entre elles sont hospitalisées. Le pouvoir se crispe : dans la soirée du 12 octobre, une veille organisée dans l’église de Saint-Dominique en soutien à Luaty Beirão et ses camarades est interrompue par la police, qui interpelle les participants pour les relâcher quelques heures plus tard.La grève de la faim du rappeur, dont la vie est à présent en danger, vient couronner, comme une cerise sur un gâteau déconfit, les ennuis d’un régime par ailleurs miné par la chute brutale des cours du pétrole. D’autant que le cas Beirão n’est plus une affaire intérieure. Le chanteur a la double nationalité portugaise et angolaise. De Lisbonne à Berlin en passant par l’Irlande et le Brésil, se multiplient concerts et manifestations de soutien.En Angola, la grève de la faim d’un rappeur accusé d’avoir fomenté un coup d’EtatDes attaques au couteau au bouclage des quartiers arabes : le point sur la situation en Israël • Mis à jour le Les violences se poursuivent entre Palestiniens et soldats israéliens. Une nouvelle attaque au couteau a été perpétrée, mardi 20 octobre, dans un village du sud de la Cisjordanie occupée. Un Palestinien a poignardé un soldat israélien avant d’être abattu par des militaires, au sud-ouest d’Hébron. Le point sur la situation alors que les attaques sont désormais quasi quotidiennes.L’origine des violences Israël autorise le bouclage de Jérusalem-EstIsraël-Palestine : de timides efforts diplomatiques Le premier volet du budget adopté à l’Assemblée (avec moins d’abstentions) • Mis à jour le L’Assemblée nationale a adopté, mardi 20 octobre, la partie « recettes » du projet de loi de finances du budget 2016, par 277 voix contre 247 et 32 abstentions.La plupart des socialistes, la quasi-totalité des radicaux de gauche et une moitié des 18 écologistes ont approuvé le texte. Les Républicains, l’Union des démocrates et indépendants et le Front de gauche ont voté contre.Par rapport au même vote en 2014, le nombre d’abstentions est passé de 56 à 32. Font partie des abstentionnistes 18 députés socialistes considérés comme « frondeurs » (contre 39 l’année dernière). Le député socialiste Pouria Amirshahi avait annoncé qu’il voterait contre.Ah non même pas en fait. C'est 18 abstentions socialistes et 1 contre #PLF2016 #directAN https://t.co/HBqt8gEFk3— Bekouz (@Helene Bekmezian)2 milliards d’euros de baisse de l’impôt sur le revenuConstruit sur une hypothèse de croissance de 1,5 % et un déficit public ramené à 3,3 % du produit intérieur brut, ce projet de loi de finances est le dernier de plein exercice du quinquennat de François Hollande. Il prévoit une baisse de l’impôt sur le revenu de 2,1 milliards d’euros pour huit millions de contribuables modestes.Le texte inclut également une nouvelle réduction de 3,7 milliards d’euros de la dotation globale de fonctionnement pour les collectivités locales. Il intègre une réforme du financement de l’aide juridictionnelle – autre sujet de controverse – ,qui permet aux démunis d’avoir l’aide d’un avocat, ce qui a fait descendre les robes noires dans la rue.L’Assemblée va maintenant examiner le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016 avant d’engager le 27 octobre l’examen de la seconde partie du projet de loi de finances, celle des dépenses. Du diesel aux parachutes dorés, voici les amendements au projet de loi de finances Le PSG et Nike condamnés pour salaires non déclarés Le Paris-Saint-Germain a été condamné, mardi 20 octobre, à verser, avec d’autres mis en cause, notamment l’équipementier Nike, près de 5,5 millions d’euros de dommages et intérêts à l’Urssaf. Le club de football a été reconnu coupable dans une affaire de salaires non déclarés pour certains joueurs entre 2000 et 2005.Après la Coupe du monde 1998, plusieurs joueurs ont revu à la hausse leurs exigences financières. Il s’agit notamment de Jay Jay Okocha, Gabriel Heinze, Ronaldinho ou Nicolas Anelka. Pour satisfaire ces exigences, le PSG a eu recours à des montages financiers illégaux.La justice a recensé certaines de ces pratiques : transferts surévalués avec commissions pour les agents, qui revenaient, non déclarées, aux joueurs. Des contrats de droit à l’image avec Nike France, considérés comme des salaires déguisés, ont également été épinglés.L’équipementier sportif a également été condamné, au pénal, à une amende de 150 000 euros et devra s’acquitter solidairement des dommages et intérêts infligés au PSG, jusqu’à un plafond de 3,8 millions d’euros. L’avocat de Nike France, a dénoncé une décision « contraire à la jurisprudence habituelle ».Enfin, deux anciens présidents du PSG, Francis Graille et Laurent Perpère, ont été condamnés respectivement à des peines de six et dix mois de prison avec sursis pour faux, usage de faux et travail dissimulé, en tant qu’auteurs ou complices.     Les cartes géographiques sont mensongères • Mis à jour le Pierre Breteau En infographies comme en géographie, il faut savoir lire ce que l’on vous présente. Ainsi, lorsqu’il s’agit de représenter des zones, des points, des distances sur une carte, on est toujours amené à devoir faire des choix en fonction de ce que l’on veut représenter.Chacun le sait, la Terre est ronde. Pour la mettre à plat sur une carte, il faut donc passer par ce qu’on appelle une projection. Et selon ce qu’on veut faire, celle-ci peut varier grandement. Ainsi, on choisira une projection (conique) « conforme » pour représenter les pôles, ou les départements français, ou un compromis avec la méthode « équivalente » pour représenter tout le globe (ici, projection de Robinson, qui date de 1963).La carte ci-dessous représente le globe terrestre avec une vingtaine de projections différentes – dont certaines portent le nom de leur inventeur ; la France, l’Australie, le Canada, la Russie, le Brésil et l’Antarctique sont colorés pour faciliter la lecture, les latitudes (horizontales) et longitudes (verticales) vous donnent un indice supplémentaire. Lire sur Big Browser : Quelle taille fait réellement un pays par rapport aux autres ? En pratique, on trouve la plupart du temps en ligne des cartes comme celles proposées par l’outil Maps de Google, basées sur la projection de Mercator. Ainsi, plus on s’éloigne de l’équateur, plus les déformations sont fortes : le Groenland apparaît aussi gros que l’Amérique du Nord, l’Irlande est deux fois plus petite que l’Islande alors que la différence n’est que de 17 %, l’Antarctique fait la même taille que toutes les autres terres émergées réunies. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs 10 graphiques sur les zones urbaines sensibles, réservoirs de chômage et de pauvreté • Mis à jour le Samuel Laurent François Hollande retourne en banlieue. Le chef de l’Etat s’est rendu à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) mardi 20 octobre, pour évoquer l’emploi dans les quartiers populaires. Un sujet qu’il avait quelque peu abandonné malgré de nombreuses promesses, et qui figure au cœur des problèmes que connaissent ces quartiers.Des zones qui rassemblent 7,5 % des Français et 11 % des FranciliensOn comptait, en 2006, 4,4 millions de personnes qui vivaient dans l’une des 751 ex-zones urbaines sensibles (ZUS, devenues depuis janvier des « quartiers prioritaires de la politique de la ville » ou QPV), selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), soit environ 7,5 % de la population française. La seule région Ile-de-France rassemble un quart du total, avec 1,3 million de personnes vivant dans l’une des 157 ZUS de la région, soit 11 % de la population régionale. Qui sont ces habitants ? Une étude Insee de 2010 évoque une population plus jeune, avec une classe d’âge des moins de six ans plus nombreuse d’un tiers que dans le reste de la France.Les différences sont nombreuses : on ne compte que 20 % de propriétaires dans les ZUS contre 47 % dans les « unités urbaines englobantes » (c’est-à-dire les agglomérations dans lesquelles se trouvent les ZUS) ; seuls 16,9 % des habitants de ZUS disposent de cinq pièces ou plus, quand c’est le cas d’un quart (26,2 %) de ceux des aires urbaines englobantes.On trouve par ailleurs dans les ZUS un quart de familles monoparentales (25,7 %), soit dix points de plus qu’ailleurs. Enfin, les étrangers et les « Français par acquisition » (personnes ayant obtenu la nationalité française au cours de leur vie, mais nées étrangères) sont environ deux fois plus nombreux dans les ZUS qu’ailleurs. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Des zones où le niveau de pauvreté est trois fois supérieur à la moyenne nationaleL’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) publie chaque année un rapport sur les difficultés de ces territoires, où se concentre la pauvreté. En 2012, on comptait ainsi plus de 38 % des habitants des ZUS sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire dont les revenus sont inférieurs à 60 % du revenu médian. Cette proportion est presque trois plus importante que celle qui prévaut au niveau national (13,9 %). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} La pauvreté frappe encore plus durement les mineurs : plus de la moitié des moins de 18 ans des ZUS vivent sous le seuil de pauvreté. Chez les 18-24 ans, la proportion atteint 48 % Corollaire de cette pauvreté : les ZUS concentrent les allocataires de minima sociaux. Cela se constate parmi les allocataires des caisses d’allocation familiale, qu’il s’agisse du revenu de solidarité active (RSA)… … ou des aides au logement. Parmi la population générale, 21 % des habitants de ZUS sont couverts par la couverture médicale universelle (CMU-C). Déjà structurellement plus pauvres que le reste de la France, les zones urbaines sensibles ont été durement frappées par la crise. Comme on le voit avec le graphique ci-dessous, le revenu moyen des habitants des ZUS a stagné, voire baissé, depuis 2007. Des zones où le chômage des jeunes exploseC’est le chômage, et particulièrement celui des jeunes, qui distingue les ZUS. Celui des 15-24 ans atteint 45 % ! Il est plus fort chez les jeunes hommes (43 % des actifs, contre 29,6 % pour les femmes), mais frappe tous les habitants, avec un taux qui est supérieur de 6,5 points à la moyenne nationale. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Déjà économiquement fragiles avant la crise financière, les ZUS ont subi celle-ci de plein fouet, avec une hausse importante du chômage, de 2008 à 2012. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Une étude de l’Insee de 2009 pointait, pour l’année 2006, l’une des causes de ce chômage élevé : l’important différentiel de niveau d’études entre les ZUS et le reste des unités urbaines dans lesquelles se situent ces zones. Ainsi, plus de la moitié de la population des zones urbaines sensibles est sans diplôme, contre un tiers des habitants des unités urbaines englobantes. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Régionales : comprendre les règles du vote Mathilde Damgé #Regionales2015 personne ne connaît le type de scrutin des Régionales et personne ne connaît ses conseillers régionaux— lauredlr (@Laure de La Raudière)Votre région va-t-elle changer de couleur politique ? Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Cyberespionnage : les soupçons contre Moscou se précisent • Mis à jour le Olivier Dumons Si les soupçons de cyberespionnage pèsent depuis des années sur le gouvernement russe, plusieurs spécialistes internationaux de la criminalité informatique ont formulé ces derniers temps des accusations de plus en plus précises à l’encontre du Kremlin.Pawn Storm, The Dukes, APT28, Fancy Bear, Sofacy/Sednit Group ou encore Tsar Team : tous ces noms cachent une seule et même entité, à l’origine d’une série de logiciels espions apparus dès 2007, comme MiniDuke, CosmicDuke, OnionDuke ou CozyDuke, confirment plusieurs entreprises spécialisées dans la sécurité informatique. Toutes s’accordent sur la provenance russe de ces programmes et jugent que les moyens dont bénéficie cette équipe de pirates ne peuvent être que ceux d’un Etat.Une panoplie de logiciels malveillantsLa panoplie de logiciels malveillants de la série « Duke » a fait l’objet d’un rapport rendu public le 17 septembre par la société finlandaise F-Secure. Selon cette dernière, ces logiciels sont destinés à espionner les Etats-Unis, les Etats membres de l’OTAN, de l’OCDE mais aussi des pays du Caucase et d’Europe, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie.A leur actif, l’une des attaques les plus médiatisées de ces dernières années, qui a visé en 2014 le Pentagone et la Maison Blanche, avant d’être révélée en avril. Pour les analystes de F-Secure, l’organisation des opérations, la durée des campagnes d’infection, mais aussi la parfaite coordination de ces équipes bien structurées et bien appuyées financièrement, témoignent d’un lien avec le gouvernement russe.Même son de cloche pour la société américaine FireEye, qui estime dans un rapport que le groupe « reçoit un financement direct d’une organisation bien installée, très probablement un gouvernement ». Il pourrait même s’agir d’un département des services secrets russes, avance F-Secure, tant les cibles visées par cette entité correspondent aux besoins d’un gouvernement possédant de gros moyens et à la recherche d’informations d’Etat, stratégiques ou sensibles. « Les bienfaiteurs des Dukes sont tellement puissants et liés à ce groupe que ce dernier peut opérer sans crainte apparente d’être pris », ajoute l’entreprise. Le business des « zero day », ces failles inconnues des fabricants de logicielPiratage de TV5 Monde : l’enquête s’oriente vers la piste russeA l’occasion de la présentation, par le premier ministre Manuel Valls, de la stratégie française en matière de cybersécurité, le directeur général de la chaîne, visée par une vaste cyberattaque, Yves Bigot, a expliqué que « le but des assaillants était de détruire totalement TV5 Monde », précisant qu’il s’agissait probablement d’« un groupe de hackers russes connu sous le nom d’APT28 ».Les médias, prochaines victimes ?Les outils d’espionnage utilisés par APT28/PawnStorm nécessitent l’emploi de noms de domaine de sites Web, vers lesquels sont redirigées les victimes pour leur injecter le programme malveillant. Pour éviter d’éveiller l’attention et pour plus d’efficacité, ces derniers doivent avoir l’air le moins suspects possible. La société britannique PwC qui a analysé en octobre 2014 l’un des logiciels attribués au fameux groupe russe a établi une première liste de noms de domaines, à l’orthographe proche de fournisseurs d’accès à Internet, de fournisseurs d’énergie ou encore d’institutions militaires ou diplomatiques.Mais après les attaques, il y a quelques mois et par ce même groupe, de plusieurs journaux et sites d’informations (le journal Standart News en Bulgarie, Kavkaz Center en Tchétchénie ou encore le site Al-Wayi News), puis le ciblage de certains journalistes américains, ce sont désormais les grands réseaux de télévision internationaux comme la BBC, CNN, Eurosport ou encore Al-Jazira qui intéresseraient ces hackers.C’est en tout cas ce que conclut Chris Doman, analyste sécurité chez PwC dans une étude parue le 3 septembre sur les nouvelles versions des logiciels espions attribués à PawnStorm. On y retrouve entre autres des adresses proches des sites officiels de grands médias comme aliazeera.org, aijazeera.org, bbcnewsweek.com, bbc-press.com, bbc-press.org, cnnpolitics.eu ou encore euroreport24.com, toutes déposées entre le 3 et le 7 juillet par la même entité, que PwC a relié au groupe PawnStorm. Olivier Dumons Journaliste au Monde Du diesel aux parachutes dorés, voici les amendements au projet de loi de finances • Mis à jour le Simon Auffret Après une semaine d’examen, le projet de loi de finances pour 2016 devrait voir sa partie consacrée aux recettes être votée mardi 20 octobre. Avec ce texte, l’Etat vise la « maîtrise des dépenses » inscrite dans le plan d’économie de 50 milliards d’euros, décidé en 2014. Jusqu’ici, 961 amendements ont été déposés pour ce premier examen par l’Assemblée nationale.Parmi ces amendements, 338 ont été rejetés, 167 n’ont simplement pas été défendus dans l’Hémicycle, et n’ont donc pas été retenus ; 154 autres ont été retirées du texte pour être modifiés, et devront réapparaître plus avant dans l’examen du projet de loi. Quatre amendements sont également « tombés » : la procédure est habituelle en cas de découverte de doublon dans les propositions des parlementaires.  TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première nécessité » ?Enfin, les députés ont modifié la fiscalisation des parachutes dorés : en effet, si les indemnités de licenciement ne sont aujourd’hui pas taxées en dessous de la somme de 218 000 euros, le député de Côte-d’Or Laurent Grandguillaume (PS) a proposé de réduire ce plafond : seules les indemnités inférieures à 114 120 euros seront exonérées.En procédant au vote de la première partie du budget de l’Etat, le mardi 20 octobre, les députés mettent en marche la navette parlementaire : après un passage par le Sénat, le projet de loi de finances 2016 ne devrait être validé à l’Assemblée nationale qu’à la mi-novembre. La proposition de l’ancien ministre Jean-Marc Ayrault, un « impôt citoyen sur le revenu » – signé par 137 députés de gauche – est l’une des mesures attendues des prochains débats.Les députés socialistes, premiers à amender le PLFMajoritaires à l’Assemblée nationale, les députés du Parti socialiste apportent le plus d’amendements au projet de loi de finances 2016. Le parti Les Républicains (LR) et l’Union des démocrates et indépendants (UDI) viennent ensuite. Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen, non-inscrits mais affiliés au Front national (FN), n’ont pas soutenu trois des quatre amendements dont ils sont signataires. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} À l’inverse, certains députés sont très actifs lors de cette première lecture du PLF 2016 : la députée LR du Jura, Marie-Christine Dalloz, est par exemple citée dans 131 procédures de dépôts d’amendements. Avec 99 contributions, l’écologiste Eric Alauzet a lui participé à l’intégralité des amendements déposés par son groupe parlementaire. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Selon les groupes parlementaires, les amendements ont plus ou moins de chance d’aboutir. Ainsi, la plupart des amendements déposés par les membres d’EELV ont été rejetés, et seules quatre des 299 propositions des députés LR ont été acceptées, quand la totalité des propositions du gouvernement étudiées ont eu l’aval des parlementaires. La majorité socialiste est pour l’instant respectée – l’an dernier, les « frondeurs » du PS s’étaient abstenus lors du vote final. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Simon Auffret Journaliste au Monde Quand les menstruations ne sont plus la règle • Mis à jour le Marlène Duretz Face à des cycles inconfortables ou douloureux, certaines femmes cherchent à se libérer de cette astreinte gênante. Un choix encore rare. « C’est un truc qui arrive parfois aux filles/Elles veulent pas en parler/Elles ont peut-être un peu honte/Mais c’est super-normal/Il suffit d’être un peu plus sympa avec elles/Avoir de la patience/Ce n’est qu’un peu de sang. » Dans ce court-métrage pédagogique, diffusé vendredi 16 octobre sur la chaîne pour enfants de la télévision publique suédoise SVT, des tampons hygiéniques grimés sont mis à contribution pour expliquer ce « phénomène » aux plus petits. « Les règles, les règles, vive les règles, le corps fonctionne comme il faut, c’est super », dit le refrain, à renfort de gouttelettes de sang. « On est obligé d’avoir ces trucs ? », demande Léa, 8 ans, après avoir visionné ce clip. Pas si sûr.Les règles tombent souvent comme un cheveu sur la soupe. Elles s’invitent et interfèrent dans le passage d’un examen, dans une escapade en bord de mer, une épreuve sportive ou encore une soirée qui promettait d’être sexuellement animée. « Ah mince, pas de chance, mes règles seront de la partie ! », lâchent à regret des millions de femmes soumises à ce sempiternel cycle menstruel. Si les unes s’en amusent – « une partie de moi se réjouit d’avoir ses règles. C’est une excuse magnifique pour manger ce que je veux et pleurer à tout va », confie sur Twitter cette future enseignante américaine –, d’autres redoutent les douleurs prémenstruelles et menstruelles, et une humeur en dents de scie.Un passage à l’acte difficileCertaines ont pris le parti de ne plus « souffrir » la règle qui veut de les avoir. Episodiquement, en enchaînant deux plaquettes de pilules, pour évincer un cycle indésirable. Mais d’autres ont choisi de s’en défaire systématiquement. En 2011, 70 % des femmes confiaient vouloir ne plus avoir leurs règles et 17 % étaient prêtes à s’en donner les moyens (TNS Healthcare, 2011). Si les intentions s’expriment dans les sondages, le passage à l’acte reste timide. « Les demandes spontanées sont rares », relève Philippe Vignal, gynécologue et auteur de L’Enfer au féminin (La Martinière, 2012). « Les cycles menstruels en dehors d’un projet d’enfant sont non seulement inutiles mais dangereux », considère ce défenseur de la thèse selon laquelle mettre son cycle menstruel au repos permettrait de diminuer les risques de cancer du sein (Etude E3N, janvier 2002).Près de 90 % des contraceptifs oraux provoquent des règles. Seules les pilules microprogestatives bloquent l’activité ovarienne, faisant table rase des menstruations. Certains dispositifs intra-utérins ou implants hormonaux contribuent à diminuer sensiblement le volume des règles. Voire à les faire presque disparaître pour certaines femmes. A nuancer toutefois. « D’une femme à l’autre, les réactions diffèrent, l’absence ou non de règles aussi », reconnaît Elisabeth Brola, gynécologue au centre hospitalier intercommunal de Créteil. Quant à l’injection de progestatifs tous les trois mois ? « C’est la contraception du tiers-monde, une dose de cheval pour bloquer les règles, autant l’oublier ! », estime M. Vignal, comme le docteur Brola, qui déconseille tout autant la pilule prise en continu, « à trop forte imprégnation hormonale ». « Le moment des règles est un moment de fragilité pour la femme, tant d’un point de vue physique que psychologique », convient Philippe Vignal. Les femmes confient parfois vouloir contrer ce « moment de faiblesse » et se libérer de cette astreinte douloureuse qui implique, pour certaines, d’être dans l’incapacité de se rendre au travail ou encore de freiner leurs performances professionnelles. « Il y a des jours où je suis sous la couette, assaillie de crampes avec ma bouillotte sur le bide et mon poids en Prontalgine [un antalgique] dans le sang », confie Jack Parker, auteure au pseudo masculin du blog Passion Menstrues. « J’entends davantage des arguments d’ordre pratique que de revendications politiques, féministes ou religieuses », observe Elisabeth Brola.Une « suppression » synonyme d’économieL’argument financier n’est pas écarté. Sur Twitter, la jeune Lia fait de fins calculs, quelques heures après la décision de l’Assemblée nationale, jeudi 15 octobre, de rejeter la « taxe tampon », projet porté par le collectif Georgette Sand et Catherine Coutelle, la présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée. « Je suis réglée depuis mes 11 ans, explique la jeune femme. J’en suis donc à 1 456 jours de règles. 48 mois et demi… Quatre ans. », soit un coût qu’elle évalue à 910 euros en protections. Le collectif Georgette Sand, qui milite pour abaisser le taux de TVA sur les tampons et serviettes, a lui calculé que la dépense représenterait quelque 1 500 euros dans la vie de chaque femme. « Les utilisatrices des méthodes qui suppriment les règles trouvent cela plus confortable, mais aussi… plus économique », confirme sur son blog l’ancien médecin généraliste Martin Winckler.Le « sans règles » ne fait pourtant pas consensus. Synonyme de purification, de féminité et de fécondité dans les esprits, les menstruations comptent davantage de défenseurs que de détracteurs. « Les femmes cultivent cette part secrète de leur féminité. Et elles y tiennent… », observe Philippe Vignal. « Ce n’est pas comme si je faisais une petite danse tous les mois pour célébrer leur arrivée non plus, mais j’y ai trouvé quelque chose de réconfortant, de puissant, de valorisant même », convient Jack Parker.Si Martin Winckler considère qu’il appartient aux femmes de choisir ce qu’elles veulent, et de « faire ce choix sans crainte », le docteur Vignal reste intransigeant : « Il faut en finir avec le dogme des règles à tout prix : les règles, ce n’est pas automatique ! » Marlène Duretz Journaliste au Monde La FIFA « met de côté » la candidature de Platini pendant sa suspension • Mis à jour le Le comité exécutif de la FIFA, qui s’est réuni mardi 20 octobre, a confirmé que l’élection pour la présidence de l’organisation aurait lieu, comme prévu, le 26 février 2016, malgré l’incertitude qui pèse sur la candidature de Michel Platini. Celle-ci a d’ailleurs été « mise de côté » par les instances de la FIFA tant que M. Platini est suspendu.La commission électorale n’examinera donc pas son dossier durant le temps de sa suspension, quatre-vingt-dix jours, prononcée le 8 octobre. Si cette suspension est levée ou expire – la première semaine de janvier dans le cas de Platini – avant la date de l’élection, la commission électorale ad hoc « prendra sa décision », à ce moment-là, a expliqué le président du comité exécutif, Domenico Scala.Une décision saluée par l’avocat de M. Platini, Thibaud d’Alès, au micro de France Info :« La FIFA a pris une bonne et sage décision dans la mesure où elle reconnaît que Michel Platini est un candidat à part entière et lui donne le temps d’exercer les voies de recours qui lui permettront de faire valoir ses droits. »Lire notre interview exclusive :Michel Platini : « Je trouve honteux d’être traîné dans la boue »Limite d’âge du président fixée à 74 ansDirigée par le Suisse François Carrard, la commission des réformes de la FIFA a par ailleurs recommandé de limiter la durée du mandat du président à douze ans et de fixer à 74 ans la limite d’âge. Ces changements institutionnels devront être entérinés par le congrès de l’organisation mondiale, le 26 février 2016.Cette réunion d’urgence du comité exécutif avait été décidée le 9 octobre, au lendemain du énième scandale qui avait secoué la FIFA avec la suspension pour quatre-vingt-dix jours de MM. Blatter et Platini, jusque-là grandissime favori à la succession du Suisse à la tête de l’instance mondiale depuis 1998.Lire la synthèse :FIFA : la candidature (très) compromise de Platini La France répond à la Russie en convoquant son ambassadeur à Paris • Mis à jour le Après les accusations erronées de Moscou sur un incident dans l’espace aérien français, l’ambassadeur russe à Paris a été convoqué, a annoncé mardi 20 octobre le ministère des affaires étrangères français. Alexandre Orlov a été reçu par le secrétaire général du Quai d’Orsay, qui lui a confirmé « qu’aucun avion militaire français n’avait été impliqué dans un incident avec un avion russe ». Moscou avait déjà présenté ses excuses à la France, lundi, pour ce malentendu.L’incident diplomatique entre les deux pays avait commencé quand la Russie avait convoqué lundi, « toutes affaires cessantes », Jean-Maurice Ripert, l’ambassadeur de France à Moscou.Les Russes affirmaient qu’un « avion de chasse de l’armée de l’air française » s’était « dangereusement » approché d’un avion de ligne transportant Sergueï Narichkine, président de la chambre basse du Parlement russe, alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien français.Le Quai d’Orsay avait aussitôt démenti et après plusieurs heures de confusion, la Suisse avait affirmé que l’appareil évoqué par Moscou était un avion de chasse suisse F-18 et qu’il s’agissait d’un contrôle de routine dans le cadre d’une procédure normale, dans l’espace aérien suisse. Le ministère français des affaires étrangères avait « déploré » la convocation à tort de son ambassadeur. 694 millions d’euros d’amende pour le Crédit agricole aux Etats-Unis • Mis à jour le Le Crédit agricole était accusé d’avoir violé les règles des Etats-Unis cocernant l’embargo en facilitant des transactions en dollars, entre 2003 et 2008, avec le Soudan, l’Iran, Cuba et la Birmanie, des pays visés par des sanctions économiques américaines. Pour mettre fin aux enquêtes, la banque a reconnu sa responsabilité et écope d’une amende de 787,3 millions de dollars (694 millions d’euros).Les autorités américaines ont accepté de passer avec le Crédit agricole un accord de poursuite différée. Le « deferred prosecution agreement » évite au Crédit agricole de plaider coupable, et la banque est désormais placée sous surveillance accrue pendant une période donnée, en général trois ans. Si elle en viole les termes, des poursuites pénales pourront être engagées.A la fin de septembre, des sources américaines avaient rapporté que les antennes londonienne, parisienne, singapourienne et genevoise de Crédit agricole CIB, la banque de financement et d’investissement du groupe, étaient concernées.6,5 milliards d’euros pour la BNP en 2014Dans une affaire similaire, la BNP Paribas avait plaidé coupable, en 2014, et s’était vu infliger une amende de près de 9 milliards de dollars (6,5 milliards d’euros). Elle avait enfreint l’International Emergency Economic Powers Act, cette loi fédérale américaine de 1977 qui autorise le président des Etats-Unis à restreindre les relations commerciales avec certains pays. Il s’agissait de la plus forte pénalité jamais infligée à une institution dans ce type d’affaires et d’un signal fort envoyé aux autres banques. Lire : La BNP paiera une amende de près de 9 milliards de dollars aux Etats-Unis En théorie, le fait de plaider coupable doit mener à la suspension de licence ; ce qui équivaut à Wall Street à la peine de mort. Un couperet que le Crédit agricole a souhaité s’épargner. Pour pouvoir conserver sa licence, la BNP a été obligée d’accepter une suspension, pendant un an à partir du 1er janvier 2015, de certaines opérations de compensation en dollar, principalement sur les marchés du pétrole et du gaz.Le ministre des finances français, Michel Sapin, avait réagi aux pénalités imposées à la BNP en appelant « l’Europe à se mobiliser pour faire progresser l’usage de l’euro comme monnaie d’échange internationale ». La BNP était en effet sanctionnée pour des faits qui ne sont pas illégaux au regard des lois françaises et européennes, mais qui tombent sous le coup du droit américain, car les opérations en cause ont été réalisées en dollars. Une autre banque française, Société générale, est également soupçonnée de violations d’embargo par les Etats-Unis, et les négociations se poursuivent. Lire : Le dollar, tyran indétrônable de la scène internationale Propos sur les prières de rue : le parquet demande la relaxe de Marine Le Pen • Mis à jour le « Je n’ai commis aucune infraction », a lancé Marine Le Pen, maintenant ses propos, tout sourire, devant la foule de journalistes qui l’attendaient au tribunal correctionnel de Lyon mardi 20 octobre. Elle comparaissait pour « provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion ». MLP explique que son propos sur l'occupation était une pique contre Gollnisch. #procèsMLP— olivierfaye (@Olivier Faye)Marine Le Pen dans les pas de son père Le groupe indien Tata Steel supprime 1 200 emplois au Royaume-Uni • Mis à jour le C’est un mois noir pour l’industrie sidérurgique britannique. Après des annonces de suppressions de postes par deux acteurs du secteur ces dernières semaines, le groupe indien Tata Steel a confirmé, mardi 20 octobre, qu’il allait arrêter la production de plaques d’acier en Europe et supprimer 1 200 emplois au Royaume-Uni.Quelque 900 emplois devraient notamment disparaître à Scunthorpe, dans le Nord-Ouest, où se trouve la plus grande usine métallurgique du Royaume-Uni. Environ 270 autres seront supprimés en Ecosse et « un petit nombre d’emplois » sur d’autres sites en Europe, a ajouté Tata Steel.Dans un communiqué, le groupe indien a justifié cette mesure par un « déferlement » de produits chinois bon marché :« Cette décision répond à un changement des conditions du marché provoqué par un déferlement d’importations peu chères, particulièrement en provenance de Chine, ainsi que par la vigueur de la livre et des coûts élevés d’électricité. Lors des deux dernières années, les importations de plaques d’acier en Europe ont doublé et les importations de Chine ont quadruplé, entraînant une chute des prix de l’acier. Au même moment, une livre plus forte a sapé la compétitivité de notre activité d’exportation [du Royaume-Uni] vers l’Europe et a dopé les importations. »Cette annonce aggrave la crise dans laquelle est plongée la sidérurgie britannique, avec la suppression de 1 700 emplois dans l’aciérie de Redcar (nord-est de l’Angleterre) annoncée à la fin de septembre par le groupe thaïlandais Sahaviriya Steel Industries (SSI). Le sidérurgiste Caparo Industries a en outre déposé le bilan lundi, menaçant quelque 1 800 autres emplois. Avant l’annonce de mardi, Tata Steel avait déjà annoncé d’autres suppressions de postes. Au total, c’est près d’un employé du secteur sur six qui devrait voir son emploi disparaître.Des syndicats britanniques ont lancé un appel au gouvernement pour agir de manière « concrète et positive » afin de sauver la sidérurgie, qui emploie quelque 30 000 personnes au Royaume-Uni. Voici le parcours du Tour de France 2016 • Mis à jour le Le Tour de France 2016 arrivera au mont Ventoux le 14 juillet, jour de la fête nationale, et aura le mont Blanc pour star omniprésente dans la dernière semaine. Le programme de la 103e édition de la Grande Boucle, dévoilé mardi 20 octobre à Paris, réservera aux cyclistes neuf étapes de montagne, mais aussi huit étapes de plaine, favorables aux sprinteurs.Entre le départ du mont Saint-Michel, samedi 2 juillet, et l’arrivée à Paris, dimanche 24 juillet, la course proposera notamment quatre arrivées au sommet (Andorre Arcalis, mont Ventoux, Finhaut-Emosson et Saint-Gervais Mont-Blanc). Le programme comprendra également deux contre-la-montre, dont un à proximité du massif du Mont-Blanc. « Nous sommes dans la fourchette haute de la montagne, avec vingt-huit cols », commente le directeur du Tour, Christian Prudhomme. A l’inverse de juillet dernier, la montagne sera là très tôt, dès le quatrième jour de course, avec une arrivée au cœur du Massif central, dans la station du Lioran. Trois étapes dans les Pyrénées (Payolle, Luchon, Arcalis) mènent ensuite à la première journée de repos, le 11 juillet, dans la principauté d’Andorre. La deuxième des trois semaines de course comporte plusieurs journées clés : le contre-la-montre qui se conclut devant la réplique de la grotte Chauvet, dans le sud de l’Ardèche (Vallon-Pont-d’Arc), au lendemain de l’ascension du Ventoux, puis la double montée du Grand Colombier (Culoz), avant de rejoindre la capitale de la Suisse, Berne, pour la seconde journée de repos, fixée au 19 juillet.Dans la dernière semaine, le Tour sillonne les Alpes du Nord et reste à vue du mont Blanc. Avec une arrivée inédite au barrage de Finhaut-Emosson, tout près de la frontière entre la Suisse et la France, un « chrono » en côte pour rejoindre Megève et deux étapes de montagne courtes mais denses (Saint-Gervais, Morzine).« Terrain d’expression hors des Alpes et des Pyrénées »Si le Tour 2016 prend son départ de France pour la première fois depuis 2013, après Leeds, en 2014, et Utrecht, en 2015, il visite les pays frontaliers de l’Hexagone. Espagne, Andorre et Suisse figurent ainsi au programme.« On essaye d’aller chercher des terrains d’expression hors des Alpes et des Pyrénées », explique le directeur du Tour, qui se félicite du nombre record (273) de candidatures reçues pour accueillir la Grande Boucle. A lui seul, le Grand Colombier, montagne totem de l’Ain, qui peut être escaladée par plusieurs routes d’accès, symbolise l’ouverture de ces dernières années voulue par Christian Prudhomme. Il n’a été emprunté par le Tour qu’en 2012, pour un résultat décevant.Ce Tour, qui s’arrête dans de petites bourgades — Sainte-Marie-du-Mont (Manche), Arpajon-sur-Cère (Cantal), L’Isle-Jourdain (Gers), Villars-les-Dombes (Ain), Moirans-en-Montagne (Jura), Finhaut (Suisse) —, prend une tonalité champêtre. Il respecte surtout un dosage précis de difficultés, afin de ménager le suspense et de contraindre les coureurs à répondre présent au long des trois semaines. Joe Biden renonce à la Maison Blanche • Mis à jour le Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, a mis un terme aux rumeurs sur son entrée en lice pour l’investiture démocrate en annoncant, mercredi 21 octobre, qu’il ne sera pas candidat à la Maison Blanche en 2016. En présence de Barack Obama et de sa femme, il a dit :« Malheureusement, j’estime que nous ne disposons pas du temps nécessaire pour monter une candidature et remporter l’investiture ».Il a expliqué que le deuil de son fils, décédé cette année d’un cancer à 46 ans, avait pesé dans sa décision de ne pas se présenter.Cette annonce lève un important obstacle politique pour Hillary Clinton, qu’une candidature de M. Biden aurait pu gêner. Si elle restait la favorite depuis des mois, le vice-président se situait dans les sondages en troisième position, derrière elle et le sénateur indépendant Bernie Sanders, avec environ 17 % des intentions de vote.Mais face à Mme Clinton qui a déjà marqué publiquement sa différence avec le bilan de M. Obama sur certains dossiers (Lybie, libre-échange), Joe Biden a prévenu celle qui a travaillé à ses côtés lors de la première administration Obama :« Ce parti et ce pays feraient une erreur tragique si nous nous éloignions ou tentions de défaire le bilan Obama. Les démocrates devraient non seulement défendre et protéger ce bilan, mais aussi faire campagne sur ce bilan ». Les Français piochent dans leur Livret A ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Epargne : les rares alternatives au Livret A FIFA : après Platini, Beckenbauer dans la tourmente • Mis à jour le Rémi Dupré Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA). L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).Dans l’attente d’un jugementLe comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »Platini accusé de « conflit d’intérêts »S’il a indiqué qu’il ne statuerait pas sur l’éligibilité de Michel Platini avant la fin de sa suspension provisoire, au début de janvier, Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité et de la commission électorale de la FIFA, a directement accusé le patron de l’UEFA dans un entretien au Financial Times.Domenico Scala y affirme que les deux millions de francs suisses octroyés en février 2011 par Sepp Blatter à Michel Platini ne sont jamais « apparus » dans les comptes de la FIFA avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». « C’est un manquement grave, les deux parties étaient membres du comité exécutif de la FIFA et approuvaient en connaissance de cause chaque année les bilans financiers qui étaient donc faux », poursuit-il.« Ce qu’on oublie un peu vite, c’est que les deux parties dans cette transaction étaient membres du comité exécutif de la FIFA quand le paiement est intervenu, précise Domenico Scala. Donc, les deux étaient dans un conflit d’intérêts et auraient dû se récuser. » Selon son avocat, Michel Platini n’avait pas à « s’assurer personnellement de l’enregistrement de sa créance dans les comptes de la FIFA ». « L’argent découlant de l’accord verbal aurait dû être comptabilisé en 2002 au plus tard, assure au Monde un proche du dossier. Platini est devenu membre du comité exécutif en juin 2002, et lui et Blatter étaient les deux seules personnes à savoir pour cet accord verbal. Platini a oublié de s’assurer que la somme était enregistrée quand il est devenu membre du comité exécutif. Le comité exécutif approuve les bilans financiers et il est responsable de la gestion. Son statut légal est absolument clair. » Rémi Dupré Journaliste au Monde La Terre ne sera pas plongée dans le noir pendant 15 jours en novembre • Mis à jour le Pierre Breteau « Le black-out de Novembre » est imminent annonce NewsWatch33, un site coutumier des « hoax », des canulars en bon français. Plus précisément, la Terre serait plongée dans l’obscurité du « 15 novembre 2015 à 3 heures du matin jusqu’au 30 novembre 2015 à 4 h 15, à cause du rapprochement entre Vénus et Jupiter », avance l’article.Celui-ci cite l’agence spatiale américaine, la NASA, avant d’annoncer, sans rire, une réaction en chaîne qui va rendre le soleil bleu et provoquer des explosions géantes à la surface de l’astre.Sauf que l’agence américaine n’a jamais rien indiqué de tel, et que tout cela est faux. Ce phénomène, qui avait déjà été annoncé en juillet, puis qui était ressorti à la faveur de l’éclipse de lune du 28 septembre 2015, ne se produira pas.NewsWatch33 est un proche cousin de NewsWatch28, fermé mi-2015 avant d’être rouvert. Il s’agit d’un site, qui diffuse des articles aussi faux que délirants : « Fumer sera bientôt interdit et passible de cinq ans de prison », « La NASA découvre une planète recouverte de cannabis », etc.Phénomènes astronomiques fantasmésLes canulars fondés sur des phénomènes astronomiques fantasmés sont des classiques. En 2012, de nombreux sites avaient inventé une prophétie Maya annonçant un alignement de planètes pour le 21 décembre. Celui-ci aurait alors entraîné la fin du monde. La rumeur avait pris une telle ampleur que la NASA et le Centre national de la recherche scientifique avaient dû la démentir.Ces rumeurs de semaines d’obscurité reviennent aussi sûrement que la pleine lune : des chaînes de courriels avaient aussi annoncé une nuit de six jours tour à tour en décembre 2014, puis pour le mois de juin 2015, etc. Une seule chose est vraie : les planètes Vénus et Jupiter se sont – en apparence – rapprochées dans les ciels d’été, en 2015, et sont apparues comme une planète double dans la nuit du mardi 30 juin au 1er juillet en France métropolitaine. Comme le disait poétiquement Guillaume Cannat à l’époque :« Les conjonctions planétaires n’ont aucun effet physique sur les hommes, mais les émotions esthétiques qu’elles engendrent sont réelles et je ne peux que vous inciter à profiter du retour de la fraîcheur nocturne pour admirer ce rendez-vous crépusculaire. » Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Le grand pari chinois d’EDF • Mis à jour le Jean-Michel Bezat et Eric Albert (Londres, correspondance) EDF s’allie aux chinois pour construire une centrale nucléaire au Royaume-UniFaut-il avoir peur d’une centrale nucléaire chinoise au Royaume-Uni ?En trente ans, les ingénieurs chinois se sont émancipés de la tutelle technologique française. Un processus inévitable, même s’il a été plus rapide que certains ne le prévoyaient. EDF ne met-il pas le pied à l’étrier à un de ses plus redoutables concurrents ? « Au contraire, réplique M. de Rivaz, nous créons ensemble une nouvelle technologie, un nouveau produit. Nous nous lançons dans une joint-venture commune. » Depuis plusieurs années, les dirigeants d’EDF jugent qu’ils n’ont pas d’autre choix que de s’allier à des partenaires chinois. Sans être sûr que cette nouvelle page de la coopération nucléaire, où les rôles sont rééquilibrés voire inversés, sera gagnante-gagnante pour la filière française. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Il y a soixante-dix ans, les 33 premières femmes entraient à l’Assemblée • Mis à jour le Retour vers le passé. Il y a soixante-dix ans, trente-trois femmes ouvraient les portes de l’Hémicycle aux Françaises. Parmi les premières députées de la République, entrées à l’Assemblée nationale le 21 octobre 1945 : Marie-Claude Vaillant-Couturier, Germaine Peyroles, Madeleine Léo-Lagrange, Raymonde Nédelec, la dernière de ces trente-trois précurseuses encore en vie qui fêtera d’ailleurs jeudi ses 100 ans…Des femmes issues « de familles bourgeoises ou de milieux très modestes », dont trois avaient commencé à travailler à l’âge de 11 ans, a souligné la vice-présidente de l’Assemblée Sandrine Mazetier (PS) lors d’un hommage rendu au Palais-Bourbon. Sur le site de ce dernier, leurs portraits permettent en effet de découvrir des journalistes, des institutrices mais également des sténodactylos et des ouvrières.Une exposition en leur honneur a également été inaugurée au Palais-Bourbon, mercredi, devant un parterre essentiellement féminin. Le buste d’Olympe de Gouges, figure de la Révolution guillotinée et pionnière du féminisme, qui devait initialement être installé en salle des Quatre-Colonnes en ce jour anniversaire, le sera ultérieurement. L’œuvre n’est pas tout à fait terminée.« Il y a encore du boulot »Ces 17 communistes, 9 membres du mouvement républicain populaire, 6 socialistes et une du Parti républicain de la liberté ne tardent pas à tenter de faire avancer la cause des femmes, en proposant notamment dès 1947 « une égalité professionnelle et de rémunération entre les femmes et les hommes ».Ces 33 femmes, à qui le droit de vote avait été accordé le 21 avril 1944, représentaient alors 5,6 % du total des 586 députés. Actuellement, elles sont 151 sur 577, soit 26 %, une proportion inédite sous la Ve République.Mais un chiffre qui reste faible, comme le souligne Eva Sas, députée Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de la 7e circonscription de l’Essonne, sur Twitter.151 députées, ça ne fait toujours qu'un quart de l'hémicycle. Auncun argument pr justifier ce faible pourcentage! https://t.co/n9Dxh4Nzjp— EvaSasAN (@Eva SAS)Parmi les quelques hommes présents dans l’assistance mercredi, le député socialiste et ancien ministre Daniel Vaillant a jugé qu’« il y a encore du boulot » en matière de parité.Ce n’est pas Philippe Le Ray qui dira le contraire. En octobre 2013, le député UMP du Morbihan avait littéralement caqueté lorsque Véronique Massonneau, députée EELV de la Vienne, avait pris la parole contre la loi sur les retraites. Il a été sanctionné à l’unanimité par la conférence des présidents de l’Assemblée et privé d’un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois, soit une sanction financière de 1 378 euros. Même à l’Assemblée, l’égalité est donc très loin d’être gagnée. Lire : Quiz : le sexisme en politique de 1884 à nos jours Un sexisme en politique que quarante femmes journalistes dénonçaient dans une tribune publiée le 4 mai par Libération :« Aux Quatre-Colonnes, la petite salle où circulent députés et bons mots au cœur de l’Assemblée nationale, c’est un député qui nous accueille par un sonore : “Ah mais vous faites le tapin, vous attendez le client.” Ou un autre qui nous passe la main dans les cheveux en se réjouissant du retour du printemps. »Vous avez dit 2015 ? Sécu, assurance chômage, retraite : qui gère ces caisses ? • Mis à jour le Pierre Breteau Social : François Hollande choisit ses partenaires1. Qu’est-ce qu’une institution paritaire ?En France, les institutions paritaires sont des organismes à but non-lucratif qui agissent dans le domaine de la protection sociale. Institution paritaire signifie que l’institution est gérée conjointement, et à parts égales, par des représentants des salariés – généralement des syndicats – et des représentants des employeurs.Elles sont réunies à l’échelle européenne au sein de l’AEIP (Association européenne des institutions paritaires).Parmi ces institutions, on retrouve des acronymes bien connus :CNAM : la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés, créée en 1967, est présidée par un représentant CFDT, William Gardey, depuis novembre 2014 ;CNAV : la Caisse nationale d’assurance vieillesse, créée elle aussi en 1967, est présidée par Gérard Rivière (FO) depuis novembre 2011 ;CNAF : la Caisse nationale d’allocations familiales, souvent appelée « CAF », née en 1967, est présidée par un membre de la CFTC depuis sa création - en l’occurrence par Jean-Louis Deroussen depuis 2006 ;ACOSS : l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale – qui coordonne les 22 URSSAF régionaux – est présidée par Jean-Eudes Tesson (Medef, patrons) depuis 2011 ;UCANSS : l’Union des caisses nationales de sécurité sociale, créée en 1970, est chargée d’assurer les tâches d’intérêt commun pour les caisses de sécurité sociale, elle est codirigée par Pierre Mayeur et par Jean-Eudes Tesson ;Unédic : autrefois Union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce, devenue Unédic en 2001, elle gère l’assurance chômage et est présidée par Patricia Ferrand de la CFDT depuis 2014 ;Arrco : l’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés a été créée en 1947, elle est présidée depuis 2013 par Didier Weckner (Medef).Agirc : l’Association générale des institutions de retraite des cadres a vu le jour en même temps que sa cousine l’Arrco ; elle est présidée depuis 2012 par Jean-Paul Bouchet de la CFDT.2. Qui gère une institution paritaire ?Comme son nom l’indique, elle est gérée conjointement par des représentants des salariés et des employeurs et lorsque le président ou la présidente est issue (e) d’un collège (salarié ou employeur), le vice-président ou la vice-présidente vient de l’autre.Toutefois, dans le cas de l’Agirc, c’est toujours un représentant des employeurs qui dirige le conseil d’administration et un représentant des employés pour la CNAF.Plus largement, patronat et syndicat se partagent à égalité les 26 sièges – 13 chacun – au Conseil d’administration des quatre Caisses nationales du régime général de la sécurité sociale (maladie, vieillesse, famille et trésorerie). Pour tous les autres organismes, seul le nombre de sièges diffère, mais le principe d’égalité en reste le socle, gravé dans la loi.3. Quelles sont les missions des gestionnaires ?Le conseil d’administration, réparti de manière égale entre salariés et employeurs, doit gérer l’institution comme une entreprise « classique ».L’article R121-1 du Code de la sécurité sociale précise qu’il doit « établir les statuts et le règlement intérieur », « voter les budgets » mais aussi « attribuer aux caisses mutuelles régionales [dans le cas de la CNAM par exemple] leur dotation ». Bien entendu, le conseil est chargé de contrôler et « d’approuver les comptes de l’organisme ».4. Comment les représentants sont-ils choisis ?Consacrés par la loi et, notamment, l’ordonnance Jeanneney du 21 août 1967 pour la Sécurité sociale, les organisations syndicales des employés et les représentants des employeurs nomment les membres du conseil d’administration.Dans le cas de l’Agirc – le fonctionnement n’est pas différent pour les autres organismes –, l’arrêté du 22 juin 2015 fixe la composition du conseil d’administration à « 10 à 30 membres » avec « pour moitié des représentants des adhérents de l’institution, et pour moitié, des représentants des participants » que le texte liste.D’un côté, les administrateurs « représentant les adhérents » sont « désignés par le Medef, conjointement avec la CGPME et l’UPA », de l’autre, leurs homologues du collège « syndical » sont choisis par les syndicats « CFDT Cadres administrateurs, CFE-CGC administrateurs, FO-Cadres administrateurs, UGICA-CFTC administrateurs, UGICT-CGT administrateurs ». Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs ReportageA Marseille, une association vient en aide aux femmes mariées de force • Un couple sud-africain, en 2008.Crédits : GIANLUIGI GUERCIA / AFPQuatre ans après son divorce, Fanta (*) se sent toujours traquée par son ancien époux, et reste très prudente quand elle raconte son histoire. Hébergée chez un homme de plus de vingt ans son aîné pour poursuivre ses études quand elle vivait au Mali, elle se trouve contrainte d’accepter avec lui un mariage arrangé par sa famille.« Je devais me conformer à la décision de mes parents. Je ne pouvais pas refuser car chez moi, cela est très mal perçu. J’avais peur d’être rejetée. »Comme sa sœur avant elle, Fanta se marie à un homme qu’elle n’a pas choisi. « Dans certaines familles africaines traditionnelles, cette situation est normale. Les mariages sont forcés, même s’ils n’en portent pas le nom », raconte la jeune femme.Durant les premières années, Fanta s’accommode de la situation jusqu’au jour où son mari décide de prendre une seconde épouse. Fanta s’y oppose. Il devient alors « très violent envers les enfants et moi ». Fanta tente d’alerter les associations de droits des femmes, en vain. Elle quitte le Mali avec ses filles.Garder le lien avec leur cultureAprès un long parcours du combattant, elle travaille et vit aujourd’hui avec ses enfants dans le sud de la France. Cette nouvelle stabilité, elle la doit notamment à l’antenne locale de Marseille, de la Fédération nationale GAMS, engagée dans la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles. Depuis sa création en 2006, sa directrice Naky Sy Savané a déjà accompagné une centaine de victimes, comme Fanta.« Je rencontre des femmes de tous âges dans des situations diverses. La plupart viennent d’Afrique de l’Ouest ou d’Afrique du Nord. Certaines ont fui leur mari tandis que d’autres sont obligées de rester avec eux ».Marginalisés, des homosexuels musulmans observent ensemble le ramadanSelon le ministère français des affaires sociales, 4 % des femmes immigrées vivant en France et 2 % des filles d’immigrés nées en France âgées de 26 à 50 ans ont subi un mariage non consenti. Selon Naky Sy Savané, dans la majorité des cas, les hommes se marient avec une femme dans leur pays d’origine puis les font venir en France, là où ils vivent. Un choix qui, selon le sociologue à l’Institut d’études politiques Jacques Barou, leur permet de garder le lien avec leur culture :« Marier l’un de ses enfants avec quelqu’un du pays, c’est avant tout donner un gage de volonté de maintenir le lien avec la communauté originelle, lui signifier qu’on ne l’abandonne pas. La “circulation des femmes”, pour reprendre un concept ethnologique, a été le principal moyen de maintenir la cohésion interne des sociétés traditionnelles. »Des jeunes femmes qui, une fois en France, se retrouvent complètement isolées. Afin de leur venir en aide, la directrice de GAMS PACA n’hésite pas à se déplacer dans les communautés africaines de Marseille et à l’hôpital de la Conception, dans le Ve arrondissement. Là-bas, une permanence de gynécologie obstétrique a été mise en place pour les mères excisées :« C’est souvent au moment de la grossesse qu’on apprend qu’elles ont été mariées de force. L’excision et le mariage forcé vont souvent de pair dans les familles africaines traditionnelles. »« Obéir à l’injonction du groupe »Avant de mettre des mots sur leur situation, Naky Sy Savané doit instaurer une relation de confiance avec ces femmes. « Pour celles qui ont choisi de rester avec leurs époux, c’est plus compliqué. Parfois, ces femmes sont violentées et on doit faire un vrai travail avec l’homme pour qu’il cesse d’être brutal », raconte-t-elle. Pour instaurer un climat de confiance propice aux dialogues, elle joue notamment sur sa notoriété.Cette actrice ivoirienne a tourné et tourne encore dans des films africains comme La Nuit de la vérité. « Mon statut fait que je suis très vite acceptée et que l’on me parle plus facilement. J’arrive à amadouer un peu les hommes, mais cela reste difficile », reconnaît-elle.Même si les hommes sont beaucoup moins victimes de mariages forcés dans cette antenne locale, l’aide n’est pas uniquement tournée vers les femmes. Naky Sy Savané s’est battue auprès de la Fédération nationale GAMS pour qu’un homme intègre la structure afin qu’il puisse faire de la médiation entre un époux et sa femme, écouter et sensibiliser les hommes aux problèmes d’excision… « Même si la plupart du temps, ce sont les filles qui sont “données” en mariage, les garçons qui les épousent doivent aussi être acceptés par le groupe et ils ne peuvent donc lui être totalement étrangers, note Jaques Barou. De ce fait, eux aussi sont plus ou moins contraints dans leurs choix matrimoniaux par la nécessité d’obéir à l’injonction du groupe. »(*) Le prénom a été modifiéA Marseille, le difficile parcours des travestis algériensLa France autorise Nokia à racheter Alcatel-Lucent Le PDG de Nokia : « La fusion avec Alcatel est une opération offensive »Nokia, de retour (ou presque) dans les smartphones Blaise Matuidi : « Le Real est au-dessus de nous » • Mis à jour le Rémi Dupré Ligue des champions : le PSG bat facilement le Chakhtar DonetskEst-ce le premier moment de vérité pour le PSG cette saison ?Un moment de vérité… Ça, c’est un peu pour vous les journalistes ! On a envie de se frotter à ce genre d’équipe. L’une des meilleurs au monde. Cela reste une rencontre de poule. Ce n’est pas une finale de Ligue des champions. Cela va être un gros match, très compliqué face à de grands joueurs. Mais on est chez nous et on va le jouer pour le gagner.Cela évoque quoi, pour vous, le Real ?Cela veut tout dire : c’est l’équipe la plus riche du monde sur les dix dernières saisons [549,5 millions d’euros de revenus à l’issue de la saison 2013-2014, contre 474,2 millions d’euros pour le PSG, cinquième club le plus riche du monde], c’est la meilleure équipe au monde sur la dernière décennie. C’est un très grand club, une institution qui s’est construite dans le temps, qui a gagné beaucoup de titres, dont dix Ligues des champions [dernier sacre en date en 2014]. On a beaucoup de respect pour le Real.L’entraîneur du PSG Laurent Blanc pointe souvent le retard culturel – notamment la « culture de la gagne » – du PSG par rapport à de grandes équipes européennes comme le Real. Partagez-vous son analyse ?Tout à fait. On a peu de titres en comparaison avec le Real. C’est un constat. Sur une saison, tout peut se passer mais on sait que le Real est au-dessus de nous.En avez-vous marre que les médias vous demandent chaque saison si cela sera celle de la victoire du PSG en Ligue des champions ?On dit ça tous les ans et finalement nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale. Il ne faut pas s’enflammer. Certes, on a une très bonne équipe, elle est même meilleure que les années précédentes. On se sent vraiment bien. On se connaît mieux, on a recruté des joueurs de grande qualité [comme l’Argentin Angel Di Maria cet été]. Mais bon… La vérité, on la connaîtra en mars, lors huitièmes de finale, si on arrive à passer les poules. On est qu’au début de la compétition.Vingt ans après la victoire du PSG en Coupe des coupes, les attentes sont-elles plus élevées cette saison en Ligue des champions ? D’autant que vous ne subissez plus actuellement les contraintes du fair-play financier…Elles ont toujours été élevées au PSG depuis mon arrivée et le début de l’ère qatarie, en 2011. A l’époque, on nous demandait déjà de gagner le maximum de compétitions. Cela n’a pas changé. Il n’y a pas plus d’attentes que l’année dernière. Après, chacun son ressenti.« Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits »Vous visez au moins les demi-finales ?Je ne peux pas vous dire aujourd’hui où on veut aller. On veut faire mieux que l’année dernière et notre élimination en quarts de finale par le FC Barcelone. Chaque équipe rêve de gagner la Ligue des champions. Pour que ça devienne réalité, il faut avoir conscience qu’il y aura des étapes.Le montant des droits télévisuels a explosé en Angleterre avec 7,3 milliards d’euros sur la période 2016-2019. Craignez-vous la nouvelle force de frappe des clubs de Premier League sur la scène européenne ?C’est ce qu’il risque de se passer. C’est assez logique. Les clubs anglais ont déjà pillé pas mal de très bons joueurs évoluant en Ligue 1. Au niveau européen, la Premier League est le championnat le plus attrayant. Les clubs anglais auront leur mot à dire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Ils vont redevenir de sérieux concurrents. Ce qu’ils n’étaient plus ces dernières années.La saison passée, le PSG a tout raflé sur la scène française. Faut-il laisser de côté l’une des compétitions nationales pour se concentrer sur la Ligue des champions ?C’est une réflexion à prendre en compte. On a un effectif qui est assez large. Pour l’instant, cela se passe très bien. En Ligue 1, on a pris de l’avance sur nos concurrents. Ce qui n’était pas forcément le cas la saison passée. C’est bon pour la suite. Quand on joue au PSG, il faut avoir envie de tout gagner. On n’a pas envie de faire d’impasse sur telle ou telle compétition. Ligue 1 : Ibrahimovic, bourreau de l’OM, héros du PSGFIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLes joueurs doivent-ils prendre position sur ce sujet ? On peut penser que vous êtes les premiers concernés…Non, ce n’est pas notre rôle. On n’est pas au courant de ce qu’il se passe. Pourquoi faut-il nous poser la question quand cela ne va pas sur ce plan-là ? Rémi Dupré Journaliste au Monde A Anglet, Palestiniens et Israéliens surfent sur la même vague Michel Garicoïx (Bayonne, correspondant) Anglet, envoyé spécialA droite, un courageux dompte l’océan sur sa planche à la marée montante ; à gauche, la piste de skate de La Barre, où claquent à chaque saut les rollers. Et au centre, l’association Surfing 4 Peace. A Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, ils sont quinze, filles et garçons, venus de Gaza, d’Israël, du Liban ou d’Afghanistan, tous passionnés de surf et de glisse. Bien sûr, après quelques détours : souvent, ils ont fui leur pays pour se réfugier en Suède ou à Berlin.« Nous ne voulons plus de guerre », lâche Abou Mohamed, qui a quitté Gaza. « Nous avons envie de voir d’autres gens, d’autres cultures, et de rencontrer nos voisins », renchérit son compatriote Talat. Un autre, venu d’Israël, commente : « L’actualité nous divise. Après tant d’années, la paix viendra des choses simples que nous ferons ensemble, au jour le jour. » Comme à Anglet. « Si ça bouge, ça viendra comme ça, telle une petite graine », tranche son collègue, casquette, lunettes de soleil et tee-shirt de rigueur.Une petite graine, c’est celle que sème Surfing 4 Peace. Créée en 2012, l’association basée à Paris réunit des jeunes, organise des voyages et des rencontres. « Parmi nos ambitions, détaille son responsable Samuel Jacquesson, nous souhaitons créer des relations entre personnes qui sont regardées comme des ennemis. Nous avons plein de projets, et ils s’articulent autour du surf. »« Glisser sur les vagues, c’est vivre la vie maintenant »« Glisser sur les vagues, c’est vivre la vie maintenant et intensément », décrit le Gazaoui Talat, geste à l’appui. Le surf est arrivé en Israël en 1985, année où il débarquait en force entre Hossegor et Hendaye, en Aquitaine : l’Américain Dorian Paskowitz est arrivé au checkpoint d’Erez avec des planches, vingt ans plus tard ils sont quelque 20 000 surfeurs en Israël.Depuis, « l’eau est toujours froide au fond de la Méditerranée orientale », sourit Abou Mohamed. Et les affrontements, la mort et la guerre font parti du quotidien. « Alors, comment organiser là-bas des rencontres autour de la glisse ? C’est évidemment impossible, regrette Samuel Jacquesson. Et imaginez les problèmes à surmonter pour que les filles puissent se jeter à l’eau après 14 ans ! Il faudrait leur confectionner des vêtements spéciaux… » Et puis, nombre de jeunes Palestiniens ne savent même pas nager. « Il y a de la sagesse dans les vagues », fait remarquer l’un des accompagnateurs allemands de Surfin 4 Peace. Le surf est pour tous un langage commun, même pour Afridun, qui vient d’Afghanistan : « La première fois que je me suis lancé, c’était à Mimizan, La magie du surf m’a pris sur un paddle. Au Moyen-Orient, dans les Landes, au Brésil, nous avons la même passion. Nous vivons le surf comme un médium qui connecte les gens », assure ce nouveau Berlinois.Surfin 4 Peace vit de fonds privés, avec le coup de pouce des institutionnels au fil des événements : la mairie de Marseille, son homologue landaise de Seignosse ou la ville de Biarritz. « Nous allons monter plus de manifestations avec les collectivités, annonce Samuel Jacquesson. Le but est de les ouvrir à des Occidentaux, y compris à des jeunes des banlieues. »Demain, l’Afghane Sohal va avec la petite escouade visiter le Pays basque, dont le spot réputé de Zarautz, du côté sud des Pyrénées. L’association a déjà amené ses surfeurs auprès des diasporas palestiniennes au Chili ou au Honduras, puis viendra le Maroc. « Ici, vous avez la chance de vivre avec des frontières ouvertes, rappelle l’un des jeunes, pour surfer partout ! » Michel Garicoïx (Bayonne, correspondant) Journaliste au Monde Mystère autour de la santé du pape • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) A quelques jours de la clôture du synode consacré à la famille (samedi 24 octobre) et un peu plus d’un mois de l’ouverture du Jubilé de la miséricorde (le 8 décembre), le journal Il Quotidiano Nazionale a publié, dans son édition du 21 octobre, une nouvelle alarmante sur la santé du pape François, 79 ans. Il souffrirait d’une tumeur guérissable au cerveau ne nécessitant pas d’intervention.« Il y a quelques mois, écrivent les journalistes Tommaso Strambi et Francesco de Victoriis, sans donner plus de précisions, au-dessus de Barbaricina, aux portes de Pise (Toscane) un hélicoptère est apparu à l’improviste. Ceux qui l’ont vu se souviennent d’avoir aperçu les armes du Vatican sur son flanc. » L’engin a ensuite atterri sur l’héliport de la clinique San Rossore. Toutefois, le pape n’était pas à bord.En revanche, le neurochirurgien Takanori Fukushima, professeur des universités de médecine de Duke et West Virginia (Etats-Unis), ainsi que quelques autres personnes y sont montés. Direction la cité du Vatican. « Malgré la réserve qui est la marque du plus petit Etat du monde, quelque chose de cette visite a filtré au travers des colonnes du Bernin », écrivent encore les journalistes sans citer leurs sources.Démenti « attendu » du Vatican La nouvelle a été jugée suffisamment importante pour être démentie avant même que le quotidien ne soit en kiosque, au milieu de la nuit de mardi à mercredi, par le père Lombardi, chef de la salle de presse du Vatican. « Le pape, a-t-il dit, assume comme toujours son activité très intense. La diffusion de nouvelles infondées est irresponsable. » Selon le Vatican, un seul vol de l’hélicoptère du pape a eu lieu en Toscane afin d’effectuer des repérages au-dessus de Florence et de Prato, où François doit se rendre en novembre.Mardi matin, l’agence de presse ANSA a apporté de nouveaux éléments à ce mystère en expliquant que le transfert du professeur Fukushima à Rome avait eu lieu en janvier, période pendant laquelle ce spécialiste des tumeurs était en Italie.Le directeur d’Il Quotidiano Nazionale, Andrea Cangini, qui défend la véracité de ses informations, explique que le démenti du Vatican « était attendu » : « Nous avons effectué toutes les vérifications nécessaires. Nous nous sommes sérieusement interrogés sur l’opportunité de publier ou pas cette information. Nous avons conclu que ce qui vaut pour un chef d’Etat vaut aussi pour le pape. Le droit à la protection de la vie privée n’est pas moins important que le droit du public à être informé. »Il Quotidiano Nazionale, diffusé à 270 000 exemplaires, appartient au groupe Poligrafici. Il publie les informations nationales de trois journaux locaux : Il Resto del Carlino (Bologne), La Nazione (Florence) et Il Giorno (Milan). Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Taubira fait un premier pas vers les avocats, qui maintiennent leur grève • Mis à jour le Jean-Baptiste Jacquin La rencontre sous les ors de la Place Vendôme entre Christiane Taubira et les représentants des avocats, mercredi 21 octobre, était très attendue, une semaine après le début de la grève de l’aide juridictionnelle. A son issue, la ministre de la justice a annoncé qu’elle renonçait à ponctionner les produits financiers des fonds gérés par les avocats dans leurs Caisse des règlements pécuniaires des avocats (Carpa).Cette mesure était l’un des deux points de blocage mis en avant par les avocats, qui dénonçaient un schéma qui serait revenu à leur demander de financer eux-mêmes un système censé les indemniser dans le cadre de l’aide juridictionnelle.Les avocats restent prudentsPascal Eydoux, le président du Conseil national des barreaux (CNB), s’est dit satisfait de cette annonce. Mais le CNB a décidé de maintenir la grève et surtout de garder la possibilité de voter son extension pour la semaine prochaine si, d’ici à vendredi, la chancellerie n’a pas formalisé par écrit certains engagements pris lors de cette réunion.Dans son projet initial, la chancellerie prévoyait :une augmentation du budget de l’aide juridictionnelle à 405 millions d’euros en 2016, contre 375 millions en 2015 et 345 millions en 2014.de financer cette hausse en ponctionnant de façon transitoire 5 millions d’euros en 2016 et 10 millions en 2017 sur les intérêts générés par les Carpa, sur lesquels est consigné l’argent des clients.Devant le refus opposé par les avocats, le cabinet de Mme Taubira avait déjà proposé d’abandonner cette idée pour négocier un financement indirect. Au début d’octobre, les avocats ont rompu les négociations sur ce financement indirect, qui leur apparaît par trop bancal.Pendant ce bras de fer, l’Assemblée nationale a néanmoins voté cette ponction décriée de 5 millions d’euros, le 15 octobre, dans le cadre du projet de budget 2016. Mme Taubira a donc annoncé qu’un amendement gouvernemental serait déposé lors de la discussion du budget au Sénat pour retirer cette disposition. Une annonce qui ne figure pas dans le communiqué diffusé un peu plus tard par la chancellerie mercredi. D’où la prudence des avocats.Pour comprendre ce dispositif :Comment fonctionne l’aide juridictionnelle ?D’autres négociations difficiles en vue Le second point de blocage portait sur la réforme du barème de l’aide juridictionnelle. Cette grille tarifaire prévoit l’indemnisation des avocats en fonction des prestations fournies aux personnes dont les faibles revenus donnent droit à ce service gratuit. C’est d’ailleurs ce sujet ultrasensible qui a été le principal vecteur de la forte mobilisation des avocats contre cette réforme.Le ministère de la justice ajoute dans son communiqué que la reprise des discussions avec les représentants de la profession portera également sur les modalités de rétribution des avocats. Un sujet qui s’annonce délicat tant il est contraint par l’absence de marge de manœuvre budgétaire. Le budget 2016 est déjà rogné de 5 millions à la suite du recul du ministère.D’autres négociations difficiles vont s’engager sur la participation des avocats à la modernisation de la justice. Ils s’y disent prêts. Cela promet de nouvelles discussions de marchands de tapis sur le partage du financement de certains investissements dans le numérique. Le ministère ayant derrière la tête l’idée de retrouver d’une façon ou d’une autre les 5 millions qu’il a lâchés.Lire le reportage :A Bobigny, « on n’a pas le même combat que les avocats parisiens » Jean-Baptiste Jacquin Journaliste La justice ne s’oppose pas à l’abattage des bouquetins du Bargy Dans une ordonnance rendue publique mercredi 21 octobre, le tribunal administratif de Grenoble a refusé de suspendre l’arrêté préfectoral autorisant l’abattage des bouquetins du Bargy (Haute-Savoie), malades de la brucellose, comme le demandaient des associations de défense de l’environnement. Le juge des référés a estimé qu’« aucun des moyens » invoqués par les organisations de défense de la nature n’était « propre à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision ».Plusieurs associations (Frapna, LPO, One Voice et Aspas) avaient saisi le tribunal d’un recours en référé à la fin du mois de septembre, demandant la suspension de l’arrêté du 16 septembre du préfet de la Haute-Savoie. Cet arrêté autorise l’abattage de 200 à 300 bouquetins, c’est-à-dire la quasi-totalité des animaux du massif, à l’exception d’un noyau sain de 75 individus, préalablement identifiés. Près de 70 animaux ont déjà été abattus dans le cadre de cet arrêté, les 8 et 9 octobre. Après cette « première étape », la préfecture avait suspendu les opérations « jusqu’à nouvel ordre ».Lire :L’abattage des bouquetins dans les Alpes suspendu Affrontements sporadiques dans la capitale du Congo • Près du stade de Kintélé, à Brazzaville, avant la cérémonie d'ouverture des Jeux africains, en septembre.Crédits : Monirul Bhuiyan / AFPDe nouveaux affrontements opposent mercredi 21 octobre des groupes de jeunes aux forces de l’ordre dans un quartier de l’ouest de Brazzaville. Les protestataires réclament l’annulation du référendum sur une nouvelle Constitution prévu le 25 octobre et qui, si le « oui » l’emportait, permettrait au président sortant Denis Sassou-Nguesso de se maintenir au pouvoir. Mardi, les heurts dans la capitale et plusieurs villes du pays ont fait au moins 4 morts et une dizaine de blessés.Les tensions se concentrent désormais sur l’avenue de la Base, près de l’aéroport international Maya-Maya, où des groupes de quelques dizaines de jeunes tentent de reprendre les barricades dressées la veille et non encore dégagées par les forces de l’ordre. Ces dernières ont tiré à plusieurs reprises des grenades lacrymogènes sur les manifestants qui circulent entre les voitures calcinées et caillassées.#CongoBrazzaville : Texte du communiqué du ministre de l'intérieur @RFI https://t.co/gfyw0MHVMl— soniarolley (@Sonia Rolley)Congo : Sassou-Nguesso veut s’accrocher au pouvoirMagasins pillésDans le quartier de Makélékélé, des habitants se sont dirigés vers un commissariat en scandant des slogans hostiles au gouvernement. Des barricades ont été érigées et des pneus brûlés alors que des renforts militaires étaient dépêchés sur place pour soutenir la police. D’après un journaliste de l’agence Reuters, nombre de riverains fuient la zone, emportant avec eux leurs effets personnels dans un nuage de gaz lacrymogène.Sur Twitter, des comptes proches de l’opposition font également état de nouveaux affrontements dans les quartiers sud de la capitale, traditionnellement plus proches de l’opposition, mais l’information n’était pas immédiatement vérifiable de source indépendante. Un habitant a confié à l’Agence France-Presse que de nombreux magasins avaient été pillés pendant la nuit.L’Internet mobile, les services de minimessages et le signal de la radio française RFI sont toujours coupés à Brazzaville. Mardi, le ministre de la communication, Thierry Lézin Moungalla, a démenti une interruption volontaire du signal de RFI par le gouvernement, et évoqué un éventuel problème de maintenance.Les violences ont débuté mardi après l’interdiction d’un rassemblement contre le référendum annoncé par l’opposition, qui appelle depuis plusieurs semaines à la « désobéissance civile ». L’opposition a rassemblé des milliers de manifestants en septembre dernier pour protester contre ces projets, mais le gouvernement a également mobilisé des milliers de partisans le 10 octobre dernier dans les rues de la capitale.Denis Sassou-Nguesso, qui fêtera ses 72 ans en novembre, cumule plus de trente ans à la tête du Congo. Le projet de loi fondamentale qui doit être soumis dimanche au peuple fait sauter les deux verrous de la Constitution de 2002 qui l’empêchent jusqu’à présent d’être candidat à la présidentielle de 2016 : la limitation à deux du nombre de mandats et l’âge maximal de 70 ans imposé aux candidats à la magistrature suprême.Congo : le texte de la Constitution soumise à référendum est rendu public Notre-Dame-des-Landes : le FN dénonce un projet « aberrant » Rémi Barroux (Nantes, envoyé spécial) Notre-Dame-des-Landes rejoue l’attaque de la diligenceNotre-Dame-des-Landes : feu vert de la justiceCette association a participé activement à l’Atelier citoyen pour l’optimisation de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Une initiative qui regroupait tous les opposants, notamment les membres du CéDpa, le Collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport, et ceux de l’Acipa, l’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport, deux mouvements qui défendent aussi la ZAD. L’atelier citoyen doit prochainement présenter ses conclusions sur les alternatives possibles. « Conserver et rénover Nantes-Atlantique coûterait huit à dix fois moins cher », avancent-ils, soutenant la possibilité de revoir les accès à l’actuelle plateforme aéroportuaire, de rénover la piste et de réorienter les arrivées et les départs des avions pour réduire les nuisances sonores.Autant d’arguments repris, mardi soir, par le FN et son association environnementale, Nouvelle Ecologie. En 2002, pourtant ses élus au conseil régional avait voté en faveur du nouvel aéroport. « Ce n’était pas un projet qui passionnait le FN, on était plus sur des thématiques nationales, moins locales, explique Gauthier Bouchet, responsable pour la région de Nouvelle Ecologie et élu frontiste à Saint-Nazaire. Et l’arrivée de l’Europe dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes a favorisé notre positionnement contre le projet. »La tête de liste pour les régionales, Pascal Gannat, a aussi expliqué sa conversion. « Comme homme de droite, j’ai plutôt tendance à considérer les mobilisations de gauche, des écologistes et de l’extrême gauche avec méfiance. S’ils étaient contre le projet, cela signifiait peut-être que celui-ci était bon, a-t-il dit. Mais en l’étudiant sur le fond, nous nous sommes rendus compte que ce projet d’aéroport était une aberration. » Rémi Barroux (Nantes, envoyé spécial) Journaliste au Monde Syrie : les destructions de patrimoine sont aussi l’œuvre du régime et de l’opposition Les djihadistes de l’Etat islamique (EI) ne sont pas les seuls à détruire le patrimoine antique de la Syrie, rapporte une étude américaine publiée mercredi 21 octobre dans le journal Near Eastern Archaeology. Au-delà de l’EI, les destructions et pillages sont « un problème dû à la guerre ». Le régime syrien lui-même, mais aussi des groupes d’opposition, commet de nombreuses destructions sur ces sites archéologiques, explique le document rédigé par un spécialiste d’archéologie du Moyen-Orient et qui s’appuie sur l’analyse de données satellites de 1 300 sites sur les 8 000 environ que compte la Syrie.L’attention des médias « a conduit à une croyance répandue que le groupe EI est le principal coupable de pillages », indique Jesse Casana, professeur associé à l’université de Dartmouth, dans le nord-est des Etats-Unis. « Mais en utilisant les images satellites, nos études démontrent que les pillages sont en fait très communs à travers la Syrie. »Selon les données récoltées, environ 26 % des sites ont été pillés dans les régions tenues par les Kurdes ou d’autres groupes d’opposition. Pour ce qui est des sites endommagés, environ 21,4 % l’ont été dans les régions sous contrôle du groupe EI et 16,5 % dans les zones tenues par le régime. Toutefois, l’EI, contrairement aux autres parties, se livre, lui, à des destructions majeures : ainsi, 42,7 % des dégradations opérées par l’EI peuvent être qualifiées de massives, contre 22,9 % dans les zones tenues par le régime, 14,3 % chez les groupes d’opposition et 9,4 % dans les sites sous contrôle kurde. « Le groupe EI est terrible, atroce, dit encore M. Casana à l’AFP. D’un autre côté des pillages sont constatés à une large échelle dans beaucoup d’autres sites à travers la Syrie. »Palmyre également pillée par le régimeL’EI s’est livré à des actes de destruction dans de nombreux sites antiques en Syrie et en Irak, notamment dans le prestigieux sanctuaire syrien de Palmyre, tombé aux mains des djihadistes au mois de mai. Le groupe a notamment fait exploser l’arc de triomphe ainsi que les temples de Bêl et Baalshamin, joyaux de cette ville phare de l’Empire romain classée au patrimoine mondial de l’humanité.Lire nos explications :Pourra-t-on reconstruire Palmyre après les destructions de l’Etat islamique ?« L’Etat islamique à Palmyre, c’est l’Etat islamique dans la cour du Louvre »« Je pense qu’il est important de savoir ce qui se passe au cours de ce conflit. Je voulais vraiment faire quelque chose. J’ai longtemps travaillé en Syrie, je connais plein de gens là-bas… En utilisant les images satellites au moins on ne peut pas m’accuser de faire de la propagande », affirme M. Casana. Il avait travaillé sur différents sites archéologiques en Syrie avant la guerre qui a débuté en 2011. Il s’est lancé sur ce projet de répertorier les pillages il y a environ un an, grâce à une bourse du département d’Etat. Il souhaite à présent élargir ses travaux à d’autres sites en Syrie et dans le nord de l’Irak. Affaire Silk Road : un agent fédéral condamné • Mis à jour le Nouvelle condamnation dans l’affaire Silk Road, le « e-Bay de la drogue » démantelé en 2013. Après Ross Ulbricht, le fondateur du site, condamné en mai à la prison à vie, c’est cette fois… un ancien agent de l’agence antidrogue américaine, la DEA, qui a été condamné à 6 ans et demi de prison, a annoncé lundi 19 octobre le ministère de la justice. Lire : Comment le FBI a fait tomber Silk Road Carl Force, 46 ans, avait travaillé entre 2012 et 2013 dans la cellule d’enquête sur Silk Road. Il était chargé de se faire passer pour un dealer présent sur le site pour entrer en contact avec Ross Ulbricht. Il a admis en juillet qu’il avait profité de cette mission pour détourner plus de 700 000 dollars en bitcoins, cette monnaie virtuelle et anonyme, en volant notamment de l’argent à des utilisateurs du site. Il a aussi avoué avoir vendu des informations à Ross Ulbricht sur les avancées de l’enquête. Condamné pour extorsion de fonds et blanchiment d’argent, il devra être placé en liberté surveillée pendant trois ans après sa libération.Faux assassinatEn août, un autre agent fédéral, Shaun Bridges, un ancien du Secret Service, cette agence qui assure la protection des personnalités politiques américaines, avait avoué avoir détourné 820 000 dollars dans le cadre de cette enquête sur ce site, en volant lui aussi de l’argent à des utilisateurs du site.L’histoire n’est pas tout à fait terminée : Ross Ulbricht pourrait faire l’objet d’un nouveau procès pour des meurtres qu’il aurait commandités. Ironie de l’histoire : c’est notamment Carl Force qui l’aurait piégé, cette fois dans son rôle d’agent infiltré. Il avait, pour les besoins de l’enquête, créé un personnage de criminel à qui le fondateur de Silk Road avait commandité un assassinat. Pour faire croire à Ross Ulbricht que le contrat avait bien été rempli, Carl Force lui avait fourni des photomontages réalisés par la police, laissant penser que la personne visée était bel et bien morte. Lire : Au procès Silk Road, les coulisses de la vente en ligne de drogues L’Europe sous pression face à un nouvel afflux de réfugiés dans les Balkans • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Benoît Vitkine Comment fonctionneront les « hot spots » censés gérer l’accueil des migrants en Europe ?Pays « de première ligne » Destinés à aider les pays dits « de première ligne », les « hot spots » centralisent l’action de diverses agences européennes (Frontex, Eurojust, Europol, Bureau d’asile) et sont censés accélérer les procédures d’asile. L’un d’eux fonctionne à Lampedusa, en Italie, l’autre à Mytilène, en Grèce. Trois autres centres doivent ouvrir en Italie, quatre en Grèce.Problème : en Grèce, où ont désormais lieu la plupart des arrivées, de très nombreux demandeurs refusent de se soumettre aux procédures conduisant à l’obtention du statut de réfugié. Ils redoutent de devoir rester dans ce pays ou d’être relocalisés dans un Etat où ils ne veulent pas se rendre. Le Luxembourg, par exemple, peine à trouver la… cinquantaine de réfugiés qu’il a accepté d’héberger. L’immense majorité des Syriens, Erythréens ou Irakiens veut se rendre en Allemagne ou en Suède. Ils sont conscients que, de toute façon, seulement 70 000 d’entre eux feront l’objet d’une répartition, alors qu’ils sont sept fois plus à avoir accosté sur les côtes helléniques. Ils préfèrent donc tenter leur chance en embarquant pour le Pirée depuis les îles grecques, puis en empruntant la route des Balkans.Leur refus de demander la protection internationale empêche l’accord politique conclu entre les Etats d’être appliqué et rend illusoire toute idée d’un mécanisme permanent de relocalisation. « Il faut leur faire passer le message que, grâce à la relocalisation, ils pourront recommencer une nouvelle vie et que c’est seulement par le biais d’une demande d’asile qu’ils y parviendront », explique le ministre luxembourgeois Jean Asselborn, actuel président du conseil des affaires étrangères. De nombreux réfugiés savent toutefois qu’ils seront privés des droits liés à leur statut (logement décent, éducation pour leurs enfants, aides sociales…) s’ils refusent le pays qui leur est désigné. Mais ils préfèrent tenter d’obtenir ces droits dans le pays de leur choix. A condition, désormais, d’y arriver.Un sommet consacré à la question des migrants le 25 octobreUn sommet consacré à la question des migrants, en présence des chefs d’Etat ou de gouvernement d’Autriche, de Bulgarie, de Croatie, de Macédoine, d’Allemagne, de Grèce, de Hongrie, de Roumanie, de Serbie et de Slovénie, ainsi que de la Commission européenne aura lieu dimanche 25 octobre.« Etant donné la situation d’urgence que connaissent les pays situés sur l’itinéraire des migrants à travers les Balkans, il importe de coopérer beaucoup plus, d’avoir davantage de consultations approfondies, et des mesures d’action immédiate », Jean-Claude JUncker, président de la Commission.   Benoît Vitkine Journaliste au Monde Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde En République tchèque, les migrants doivent « payer pour leur propre détention » • Mis à jour le 22.10.2015 à 17h14 La République tchèque est la seule, parmi les pays par lesquels transitent les personnes se rendant plus à l’ouest, à soumettre « de façon routinière ces migrants et réfugiés à une détention de quarante jours, parfois jusqu’à quatre-vingt-dix jours, dans des conditions décrites comme dégradantes », a déclaré le haut-commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al-Hussein, jeudi 22 octobre.Il a évoqué la détention « systématique » et dans « des conditions dégradantes » de migrants et de réfugiés, en particulier des enfants.« Les violations des droits humains des migrants (…), elles, semblent faire partie intégrante de la politique du gouvernement tchèque pour décourager migrants et réfugiés d’entrer ou de séjourner dans le pays. Le Comité de l’ONU pour les droits des enfants a souligné que la détention des enfants uniquement sur la base de leur statut migratoire, ou de celui de leurs parents, constitue une violation. »« Payer pour leur propre détention » Le centre de détention de Bila-Jevoza, à 80 km au nord de Prague, est particulièrement mis en cause. Il est décrit par le ministre de la justice tchèque lui-même, Robert Pelikan, comme « pire qu’une prison ». La médiatrice officielle tchèque, Anna Sabatova, a compté à la mi-octobre une centaine d’enfants détenus. Les adultes, eux, se voient privés de leur téléphone portable et ne sont plus en mesure de donner de leurs nouvelles.M. Zeid fait également état « d’informations crédibles » selon lesquelles ces personnes sont fouillées de façon quotidienne pour leur confisquer 250 couronnes tchèques (près de 10 euros) par personne pour leur séjour involontaire en centre de détention. « Le fait qu’ils soient obligés de payer pour leur propre détention est particulièrement condamnable », conclut le haut-commissaire.Tout en notant quelques améliorations apportées récemment avec l’ouverture de nouveaux centres et la mise en place d’un mécanisme permanent entre la médiatrice et le ministère de l’intérieur, M. Zeid appelle le gouvernement à prendre, « conformément aux obligations de la République tchèque », des mesures immédiates pour garantir le respect des droits de l’homme des migrants et des réfugiés.La République tchèque estime à 7 201 le nombre de migrants qui ont traversé son territoire depuis le début de l’année, plus que le double comparé à la même période de 2014. Parmi eux, 1 115 personnes ont demandé l’asile à la République tchèque, selon le ministère de l’intérieur. Comme la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne, la République tchèque s’oppose fortement au système des quotas exigé par la Commission européenne. Marine Le Pen, politique la plus invitée à « Des paroles et des actes » • Mis à jour le 22.10.2015 à 17h06 Pierre Breteau Dans la soirée du jeudi 22 octobre, Marine Le Pen participera pour la sixième fois à l’émission politique de France 2 « Des paroles et des actes ». La responsable d’extrême droite sera ainsi la personnalité la plus invitée lors des 27 émissions qui ont été diffusées depuis juin 2011, date de sa création.Cette invitation de la présidente du Front national a été vivement critiquée par ses opposants nationaux et régionaux, Mme Le Pen étant candidate aux élections régionales de décembre. Dans la foulée, et sur demande après demande du PS et du parti Les Républicains au CSA, ses deux concurrents, Xavier Bertrand et Pierre de Saintignon, ont également été conviés.Dans le graphique ci-dessous, nous avons fait la distinction entre deux « statuts » : si la responsable frontiste est elle-même l’invitée ou si elle est sur le plateau pour débattre avec l’invité. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Côté partis politiques, Les Républicains (ex-UMP) et le Parti socialiste sont au coude à coude : 21 invitations pour le premier, 20 pour le second. Le Front national est en troisième position, avec trois représentants pour neuf participations : Marine Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Sarkozy, Hollande et Le Pen sur le podium des audiencesSi l’on s’intéresse aux audiences de ces émissions, c’est Nicolas Sarkozy, alors président de la République, qui arrive en tête, avec 5,6 millions de téléspectateurs le 26 mars 2012. Il est suivi de François Hollande avec 5,4 millions le 26 janvier 2012 – lors de la campagne présidentielle.La présidente du Front national arrive en troisième position avec 5 millions de personnes devant leur poste le 23 février 2012 – son premier passage. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } De manière générale, le nombre de téléspectateurs comme le pourcentage de part d’audience suit la courbe de la participation aux élections. Avant la présidentielle, l’émission rassemble ses meilleures audiences (avec plus de 5 millions de téléspectateurs), là où, éloigné de toute élection nationale, le rendez-vous mobilise autour de 2 millions de personnes. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Brève intervention au sol des forces spéciales américaines en Irak • Mis à jour le 22.10.2015 à 17h12 Les forces spéciales américaines et kurdes ont mené une opération conjointe dans le nord de l’Irak jeudi 22 octobre, rapportent les médias américains. L’opération commando, qui a eu lieu dans une prison de la ville de Hawija aux mains de l’Etat islamique, a permis de libérer 70 otages kurdes et capturer des militants de l’Etat islamique (EI). Un membre du département de la défense a par la suite indiqué à CBS News qu’un soldat américain avait été tué pendant l’opération.Selon les informations recueillies par le New York Times de source officielle irakienne, des hélicoptères américains ont transporté des troupes kurdes et américaines jusque dans la prison, pendant que l’armée américaine bombardait les routes qui menaient au site.Les Kurdes auraient mené les opérations mais des soldats américains se trouvaient également au sol. Deux hauts gradés américains ont confirmé les grandes lignes de l’opération, refusant de donner plus de détails. Les Etats-Unis ont déployé 3 500 militaires en Irak, avec le plus souvent un rôle de formation, de conseil et d’assistance à l’armée irakienne.Lire l'entretien : Pour le président irakien, « des frappes russes ne sont pas envisagées pour le moment » Qui est « Cracka », l’auteur du piratage de la boîte mail du directeur de la CIA ? • Mis à jour le 22.10.2015 à 16h39 Yves Eudes Qui a piraté la messagerie AOL personnelle de John Brennan, le directeur de la CIA ? L’action a été revendiquée par un petit groupe de hackers qui se fait appeler « Crackas with Attitude (CWA) ».En argot américain, un « cracker », ou « cracka », est un petit Blanc traditionnel du sud des Etats-Unis. Le nom CWA est une référence au célèbre groupe de rap de Los Angeles Niggas With Attitude (NWA), « nègres arrogants », ou « provocants ».Narguer les Etats-UnisPour s’exprimer publiquement, Cracka, le leader apparent des CWA, se sert de Twitter. Il signe aussi ses messages@phphax (« piratage de php », un langage de programmation de pages web), et a choisi pour devise la chahada (profession de foi musulmane), transcrite en caractères latins sur son compte : « La il laha il Allah, Muhammad a rasool Allah » (il n’y a pas de Dieu en dehors d’Allah, et Mohamed est son prophète). #FreePalestine — phphax (@cracka) Le 11 octobre, il annonce son piratage en affichant sur Twitter une photo de John Brennan, avec pour légende « LOL@CIA ». Puis il publie quelques documents confidentiels trouvés dans des pièces jointes des e-mails personnels du patron de la CIA – qui, apparemment, les avait envoyés depuis sa boîte professionnelle vers sa boîte personnelle.Peu après, Cracka téléphone au New York Post pour revendiquer son action. Il se présente comme un adolescent américain, affirme qu’il n’est pas d’origine musulmane, et explique qu’il veut soutenir la Palestine et protester contre la politique étrangère de son pays. Il prétend qu’il espionne et harcèle John Brennan depuis le mois d’août, et qu’un jour, il l’a appelé au téléphone pour le narguer et l’informer qu’il possédait son numéro de sécurité sociale.Sarcasmes et dérisionAprès avoir signé publiquement son exploit, Cracka/phphax continue à tweeter. Il s’attend à être arrêté, et essaie de le prendre avec humour :« Hé la Russie, si tu lis ça, je me demande si tu pourrais nous aider à trouver un endroit où habiter ? » « Quand je ne serai plus là, sachez juste que je voulais la paix, la liberté et la justice pour les autres peuples. #Libérez la Palestine, #Libérez Gaza »« Si ce compte s’arrête, c’est que les losers de la CIA m’ont trouvé et qu’ils sont en train de me torturer, avec leurs méthodes stupides pour détruire la pensée des gens. » « Quand je serai arrêté, je demanderai à John Brennan s’il utilise toujours AOL – mort de rire ».« C’est quoi ces gyrophares ? » what are those flashing lights— phphax (@cracka) Il discute aussi avec ses partisans et ses détracteurs, toujours sur le ton de la dérision et du sarcasme, en maniant l’argot des ados américains.Ruse et ingénierie socialeLe 21 octobre, Cracka contacte cette fois le magazine Wired, pour expliquer plus en détail comment il a réussi son piratage. Il explique qu’il travaille en équipe avec deux copains, et qu’il a surtout utilisé une méthode très classique « d’ingénierie sociale » – qui consiste à se faire passer pour quelqu’un d’autre en utilisant des informations récoltées en ligne – tout en restant évasif sur certaines étapes importantes.Tout d’abord, il trouve le numéro de téléphone mobile de John Brennan, qui est abonné chez Verizon. Puis il appelle les services de Verizon en se faisant passer pour un technicien de la compagnie, grâce à un faux code d’identification interne, et prétend une panne de serveurs l’empêchant d’accéder à la base de données. Il obtient ainsi différents renseignements personnels sur John Brennan, y compris le code de son téléphone portable, les quatre derniers chiffres de sa carte bancaire, et son adresse mail chez AOL. Il contacte ensuite AOL en se faisant passer cette fois pour le titulaire du compte, et demande à changer de mot de passe. Dès lors, il peut accéder au compte à volonté, tandis que John Brennan se retrouve exclu de sa propre boîte.Peu après, le patron de la CIA réussit à son tour à changer son mot de passe, mais les CWA le piratent à nouveau. Cet aller-retour a lieu trois fois de suite.« Salut, c’est CWA »Toujours selon Wired, le hacker aurait à nouveau appelé John Brennan au téléphone, via un service de téléphonie sur Internet :– Salut, c’est CWA…– Que voulez-vous ? – Deux trillions de dollars, haha, non, c’est une blague.– Combien voulez-vous, en vrai ? – Nous voulons juste que la Palestine soit libérée, et que vous arrêtiez de tuer des innocents. »Le compte AOL de John Brennan est désormais fermé. Le 21 octobre, l’organisation WikiLeaks annonce que CWA lui a envoyé les documents subtilisés au patron de la CIA, et qu’elle va les publier par lots, au cours des prochains jours.Par ailleurs, Cracka affirme qu’il a aussi piraté le compte mail personnel de Jeh Johnson, patron du département fédéral de la sécurité intérieure (Department of Homeland Security). Les publications de documents secrets devraient se poursuivre. Yves Eudes Grand reporter Sifflets contre l’hymne de la Ligue des champions : l’UEFA ouvre une procédure FIFA : Platini et Blatter accusés de « conflit d’intérêts » La confédération européenne a prestement réagi à ce dernier affront en annonçant jeudi 22 octobre l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre le club anglais, pour « perturbation des hymnes de la compétition ». La commission de discipline de l’UEFA examinera l’affaire le 19 novembre.Avant la rencontre contre le FC Séville, gagnée 2-1 par Manchester City, les supporteurs de l’Etihad Stadium ont, pour certains, sifflé l’hymne pompier qui fait vibrer les footballeurs, inspiré d’Haendel. Ce mouvement d’humeur se produit à chaque match de Coupe d’Europe de Manchester City à domicile, comme le montre cette vidéo enregistrée lors du premier match des Skyblues dans la compétition cette saison, face à la Juventus Turin le 15 septembre. Plus qu’un désamour pour une compétition où City a toujours échoué à briller – son meilleur résultat est une participation aux huitièmes de finale, la saison dernière –, il faut y voir l’expression de la rancœur des supporteurs vis-à-vis de l’UEFA.Fair-play financierIls reprochent à l’organisation dirigée par Michel Platini ses sanctions imposées en 2014 dans le cadre du fair-play financier : une amende de 50 millions de livres (environ 69 millions d’euros) et une limitation des dépenses sur le marché des transferts. Cette sanction a été assouplie cet été, mais le fair-play financier est régulièrement accusé par le propriétaire de Manchester City, le milliardaire émirati cheikh Mansour Bin Zayed, de freiner la progression du club.Les supporteurs mancuniens reprochent aussi à l’UEFA d’avoir décrété, il y a un an, un huis clos pour un match entre le CSKA Moscou et Manchester City, alors que nombre d’entre eux avaient déjà réservé vols et hôtel pour la capitale russe. Lors d’un match entre City et le Bayern Munich, un mois plus tard, les supporteurs des deux clubs avaient tourné le dos à la pelouse pendant l’hymne de la Ligue des champions. Les Allemands avaient en effet connu le même problème.L’UEFA n’avait pas, alors, ouvert de procédure disciplinaire. Un joueur arménien du Borrusia Dortmund ne pourra pas jouer en Azerbaïdjan • Mis à jour le 22.10.2015 à 17h09 Anthony Hernandez A Bakou, le sport en vitrine Présent lors de cette compétition, le lutteur français Artak Margaryan, né en Arménie et arrivé en France à l’âge de 12 ans, a passé une compétition agitée. « J’avais la pression. Je ne pouvais pas bien lutter. Je me rappelais que lors des Mondiaux 2007, à Bakou, les lutteurs arméniens avaient pris des bouteilles en verre sur le crâne. Cette fois-ci, le public nous a hués. C’est un progrès… », témoigne-t-il au Monde.L’expérience des Jeux européens à BakouLe spécialiste de lutte gréco-romaine exprime une peur presque irrationnelle : « Il y a toujours des morts à la frontière. La haine est toujours là. J’avais peur qu’un membre de la famille d’un soldat azéri tué par des soldats arméniens ne veuille pas exemple se venger. » Pas rassuré par son appartenance à l’équipe de France, le lutteur d’origine arménienne n’a presque pas quitté sa chambre et l’enceinte du village olympique. « Le peu de fois où je suis sorti du village, j’ai fait le plus vite possible. Souvent, des locaux cherchaient à lire mon nom de famille sur mon accréditation. On m’interrogeait : “Tu es quoi ?” Entre Arméniens et Azéris, on se reconnaît… », explique Artak Margaryan.Pour le médaillé de bronze européen en 2013 à Tbilissi (Géorgie), la décision du Borussia Dortmund et d’Henrikh Mkhitaryan est en tout cas la bonne : « Je le comprends. En plus, il est vraiment célèbre et ne serait pas passé inaperçu. » Anthony Hernandez Journaliste au Monde Il sera bientôt possible de faire des dons aux associations par SMS • Mis à jour le 22.10.2015 à 15h29 Aurélie Blondel Soyez généreux, le fisc vous le rendra Notez que le projet de loi, qui a vocation à être voté d’ici l’été 2016, ne concerne pas uniquement les dons et pas seulement les SMS. Il vise plus globalement à autoriser le « paiement sur facture opérateur » (par SMS, mais aussi Internet) pour divers tickets à petits prix : les entrées de musée, le stationnement, les transports en commun… Aurélie Blondel Le sénateur PS Philippe Kaltenbach condamné à un an de prison ferme pour corruption • Mis à jour le 22.10.2015 à 15h25 Le sénateur PS des Hauts-de-Seine, Philippe Kaltenbach, a été condamné à deux ans d’emprisonnement, dont un ferme, pour corruption passive, jeudi 22 octobre, par le tribunal correctionnel de Nanterre. Il a également écopé d’une amende de 20 000 euros et de cinq ans d’inéligibilité. Il a indiqué qu’il allait faire appel.L’ancien maire de Clamart a été reconnu coupable d’avoir accepté de l’argent liquide de la part d’un de ses adjoints, contre une promesse d’attribution de logement social. Selon M. Kaltenbach, il s’agissait d’un « remboursement de prêt » à son adjoint. « Je suis victime d’un coup monté visant à me salir et à m’éliminer politiquement. Je n’ai jamais touché d’argent en échange d’un quelconque avantage ou d’un appartement », a-t-il affirmé sur son blog après le rendu de la décision, alors qu’il était absent de l’audience.L’accusation repose principalement sur une vidéo, tournée en 2010 à l’insu de Philippe Kaltenbach par son adjoint de l’époque, et diffusée sur Internet en 2012. Dans une séquence, on voit le maire de Clamart recevoir, dans son bureau, une somme d’argent en liquide de Mohamed Abdelouahed. Pendant la remise de fonds, les deux hommes discutent de ce qui semble être l’attribution d’un logement à un tiers. Aide juridictionnelle : pour les avocats, la réforme « pénalise les plus démunis » • Mis à jour le 22.10.2015 à 15h06 Christiane Taubira a fait un premier pas vers les avocats en grève depuis une semaine pour protester contre la réforme de l’aide juridictionnelle (AJ). La garde des sceaux a annoncé mercredi 21 octobre qu’elle renonçait à mettre à contribution les caisses des règlements pécuniaires des avocats (Carpa) pour participer au financement de la réforme.Satisfaits de cette annonce, les grévistes n’ont pas pour autant suspendu leur mouvement, dans l’attente d’un engagement écrit de la ministre sur ce point.« Justice à deux vitesses », « pénalisation des justiciables les plus pauvres », « paupérisation des dossiers », les avocats grévistes détaillent au Monde.fr leur vision d’une réforme qu’ils considèrent comme néfaste pour la justice.Après dépouillement, la quasi-totalité des témoignages arrive aux mêmes conclusions. Dans un premier temps, la réforme conduirait les avocats qui se saisissent de dossiers dont les clients sont bénéficiaires de l’AJ, (d’après la Place Vendôme, 7 % des avocats réalisent 57 % de ces dossiers) à renoncer, faute de pouvoir s’y retrouver financièrement. La réforme prévoit, entre autres, une fixation à 24,20 euros de l’unité de valeur (UV) qui détermine la rémunération des avocats dans ce dispositif et varie actuellement en fonction des barreaux. Avec cette mesure, 80 % des barreaux verront le montant de leurs UV baisser (soit 141 barreaux sur 177).Lire nos explications : Comment fonctionne l’aide juridictionnelle ? Un dispositif qui pénalise les justiciablesDans un second temps, selon les avocats, l’effet néfaste de la réforme ne se limitera pas à leur cas personnel et aura surtout une conséquence sur les justiciables les plus pauvres, auxquels l’AJ est destinée. Ainsi, Bérangère Plard, 30 ans, de Paris, parle de « dévalorisation » du dispositif :« Aujourd’hui, nous manifestons afin que l’AJ ne soit pas encore une fois dévalorisée. Car toucher aux rémunérations des avocats dans ce cadre c’est immédiatement pénaliser le justiciable le plus pauvre… »Pour Antoine Bon, la contestation devrait pour cette raison s’étendre au-delà des seuls avocats :« Cette réforme me révolte en tant que citoyen car elle entraînera une prise en charge encore moins bonne des plus démunis, alors qu’il m’apparaît du rôle de l’Etat de garantir l’accès des plus pauvres à la justice et à ses auxiliaires. »Lucie Teynie, 40 ans, de Bordeaux, affirme que la rémunération des avocats va de pair avec la qualité de la justice :« Je me bats pour une réforme stable de l’AJ parce que je souhaite que chaque personne puisse avoir accès à la justice mais je me bats aussi pour que mes confrères puissent avoir une rétribution décente pour ce faire. » Une logique que résume Laura Guenver, 27 ans :« Continuer à prendre des dossiers à l’AJ mais si peu rémunérateurs quand il faut payer les salariés et les charges, et tout de même espérer se rémunérer, revient soit à bâcler ces dossiers pour en assurer davantage, et ainsi assurer une défense de piètre qualité, soit à voir disparaître le cabinet. S’ils veulent continuer à exercer, les cabinets devront alors ne se tourner que vers une clientèle “facturable”, impliquant pour les bénéficiaires de l’AJ l’impossibilité de trouver un avocat assurant une défense convenable. Cette réforme est synonyme de fin des petites structures et de choix futur entre les low cost et les grosses structures à l’américaine. En réalité c’est la victoire de l’argent roi et la fin de la défense pour tous. Je ne veux pas de ce choix. »Nombreux sont ceux qui estiment que la réforme engendrera donc des inégalités de traitement entre les justiciables, au lieu de les palier. Norbert Clément, cité plus haut, poursuit ainsi :« Finalement, la paupérisation continuelle des dossiers à l’AJ va conduire à une profession à deux vitesses. D’un côté les avocats à l’AJ, gagnant de moins en moins et travaillant de plus en plus. De l’autre côté, ceux qui ne feront jamais d’AJ, ou qui n’en feront jamais plus. Je ne dis pas que si les avocats des pauvres étaient mieux payés, il y aurait moins de pauvres ; mais il y aurait certainement plus d’avocats pour les défendre. » Nétanyahou et la solution finale : une « erreur diabolique, ridicule, méprisable » • Mis à jour le 22.10.2015 à 16h45 Perrine Mouterde Nétanyahou fait du grand mufti de Jérusalem l’inspirateur de la « solution finale » Israël-Palestine : Ban Ki-moon n’est « pas optimiste » après ses entretiens Perrine Mouterde Journaliste au Monde Henri Guaino condamné à 2 000 euros d'amende pour avoir outragé le juge Gentil • Mis à jour le 22.10.2015 à 15h10 Henri Guaino, député Les Républicains des Yvelines, a été condamné en appel à 2 000 euros d’amende, jeudi 22 octobre. Il lui est reproché d’avoir, entre le 22 et le 28 mars 2013, fait le tour des médias pour dire tout le mal qu’il pensait du juge Jean-Michel Gentil, coupable à ses yeux d’avoir mis en examen Nicolas Sarkozy pour « abus de faiblesse » dans l’affaire Bettencourt.Une décision « grotesque », « indigne », qui « salit l’image de la France » et « déshonore la justice », avait-il tonné sur les plateaux de télévision.Vers un pourvoi en cassationCes propos avaient suscité notamment l’indignation de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), qui avait saisi le parquet de Paris. Ce dernier avait ouvert une enquête préliminaire, qui a débouché sur ces poursuites.Le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé le député en novembre 2014, mais le parquet de Paris avait fait appel. Comme en première instance, une amende de l’ordre de 3  000 euros avait été requise.Henri Guaino était d’autant plus outré de se trouver sur le banc des prévenus qu’il estimait que, sur le fond du dossier, « l’histoire [lui] a donné raison » : en 2013, six mois après la mise en examen de M. Sarkozy, le juge Gentil avait conclu à un non-lieu « sans qu’ait été émis entre-temps aucun acte nouveau ». L’avocat d’Henri Guaino, Me Eric Dupond-Moretti, a annoncé que son client allait se pourvoir en cassation.Lire : Henri Guaino : « On peut critiquer Dieu, mais pas un juge ? » Quel est le département le plus écologique de France ? Laetitia Van Eeckhout Les tempêtes ont fait reculer la côte aquitaine jusqu’à 40 mètres Dans l’Hérault, un bouquet énergétique diversifiéArrivant en deuxième position, l’Hérault peut s’enorgueillir d’un bouquet énergétique très diversifié. Le soleil y alimente plus de huit mille petites installations photovoltaïques. Le vent y ajoute 150 mégawatts, dont un tiers pour la seule station d’Aumelas, qui s’est étoffée de sept nouvelles éoliennes en 2014. Et la valorisation de biogaz et de biomasse est en augmentation. La ville de Montpellier a elle-même investi dans une centrale à bois à trigénération, un équipement inédit en France.Sur la troisième marche du podium, « le département des Côtes-d’Armor pourrait tout à fait se hisser à la première place, s’il n’était pas plombé par sa mauvaise qualité de l’eau, polluée par les nitrates », observe Olivier Nouaillas, chef du service informations et chargé de l’environnement à La Vie. Si le problème de cette pollution due à l’élevage intensif reste entier, le département n’en est pas moins très actif en matière de gestion des déchets. Depuis une dizaine d’années, il travaille activement au tri et à la valorisation des emballages recyclables, comme à la réduction des déchets organiques ménagers, qui représentent un tiers des poubelles. Des composteurs sont distribués aux particuliers, moyennant 15 euros, avec un guide des bonnes pratiques, et même désormais installés gratuitement au pied des immeubles. Vingt-cinq pour cent des pavillons en sont déjà équipés.Une nécessité économique et sociale pour la Seine-Saint-Denis« L’objectif de ce palmarès est de susciter une émulation. Il peut y avoir des blocages au niveau national, mais dans les territoires, on voit des initiatives de toutes sortes, très concrètes, se multiplier, insiste Olivier Nouaillas. Il y a trois ou quatre ans, c’étaient des départements ruraux, plutôt du Sud, qui accédaient aux plus hautes marches du podium. Désormais la dynamique s’étend clairement aux départements urbanisés », souligne-t-il.En témoigne la Seine-Saint-Denis. Si tous les départements de l’Ile-de-France, défavorisés par des conditions naturelles et structurelles (pollution, moins de terres agricoles…) se situent en queue du palmarès, la Seine-Saint-Denis, département urbanisé et en proie à de grandes difficultés sociales, tire son épingle du jeu en se hissant à la première place d’un des huit critères, celui de l’Agenda 21.Activités de recyclage de déchets, jardins partagés, circuits courts, logements sociaux à « basse consommation » se développent et voient le jour un peu partout dans ce département. Avec à la clé, pour bon nombre d’initiatives, des économies pour les villes et pour les habitants. Le développement durable est dans ce département avant tout une nécessité économique et sociale. D’ailleurs, alors que la Seine-Saint-Denis accueille en décembre au Bourget la conférence des Nations unies sur le climat (COP21), plusieurs villages alternatifs sont en cours de création. Le but ? Sensibiliser les citoyens aux défis climatiques et débattre des solutions. Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Suède : deux morts lors d’une attaque au sabre dans une école • Mis à jour le 22.10.2015 à 16h40 Drame rarissime dans le royaume scandinave que celui qui s’est déroulé jeudi matin à Trollhättan, ville industrielle à une heure de route au nord de Göteborg, dans un établissement accueillant quatre cents élèves.Un homme masqué et armé d’un sabre a tué deux personnes - un professeur et un élève - et en a blessé deux autres - un autre enfant et un enseignant -, avant d’être neutralisé par des tirs de la police. Touché au foie, l’auteur de l’attaque est décédé quelques heures plus tard. Ses motivations restent inconnues. Selon les enquêteurs, il était âgé de 21 ans et originaire de la ville. Ils devaient perquisitionner son domicile dans la journée.« On pensait que c’était une blague » Peu après l’attaque qui a eu lieu dans le réfectoire, «  la confusion était grande dans l’école. Les adultes et les élèves quittent l’école précipitamment », a dit la police. Des élèves se sont enfuis tandis que d’autres se barricadaient dans leurs classes.Les élèves ont d’abord cru à une plaisanterie, selon l’un d’eux, interrogé par l’agence TT.« Quand on l’a vu, on pensait que c’était une blague. Il portait un masque et des vêtements noirs et un long sabre. Des élèves voulaient se faire prendre en photo avec lui et toucher le sabre ».Le site du quotidien suédois Dagens Nyheter a publié une photo de l’homme posant avec deux élèves dans les couloirs de l’école, quelques minutes avant l’attaque. JUST NU: Misstänkte gärningsmannen från #Trollhättan fångad på bild före dådet https://t.co/lad4IspgWb https://t.co/95wQdXHCQe— dagensnyheter (@Dagens Nyheter) Le premier ministre Stefan Löfven doit se rendre sur place dans l’après-midi. Dans un communiqué, il a déclaré :« C’est un jour sombre pour la Suède. Je pense aux victimes et à leurs familles, aux élèves et au personnel ainsi qu’à l’ensemble de la communauté affectée. »L’école Kronan accueille 400 élèves de la maternelle au collège. Trollhättan, berceau du constructeur automobile Saab, est une ville industrielle de 57 000 habitants.Un autre établissement scolaire, situé non loin de l’école où a eu lieu l’attaque, avait lui aussi été menacé mercredi après-midi. Selon les médias locaux, il avait été demandé aux élèves de ne pas se rendre en cours aujourd’hui. Les attaques dans les écoles en Suède sont très rares. La dernière remonte à 1961, six jeunes avaient alors été blessés et un tué par balle dans un lycée professionnel de Kungälv. Hoax climatique #3 : quand les scientifiques prévoyaient un refroidissement • Mis à jour le 22.10.2015 à 13h16 Stéphane Foucart Stéphane Foucart Journaliste au Monde FIFA : Platini et Blatter accusés de « conflit d’intérêts » • Mis à jour le 22.10.2015 à 11h48 Rémi Dupré FIFA : la candidature (très) compromise de Platini Rémi Dupré Journaliste au Monde Entretien Au Congo, « la violence se transmet de génération en génération » Le 22.10.2015 à 11h32 • Mis à jour le 22.10.2015 à 12h08 Hassim Tall Boukambou. Crédits : DR Dans son dernier film, Révolutionnaire(s) !, le réalisateur et producteur congolais Hassim Tall Boukambou retrace l’histoire de son pays à travers celle de son grand-père, le syndicaliste Julien Boukambou, un héros de l’indépendance. « Le Congo est un laboratoire de revendications sociales en Afrique », explique-t-il, alors qu’opposition et pouvoir s’affrontent dans les rues de Brazzaville. La France appelle au calme au Congo, en proie aux violences Vous avez consacré deux ans à réaliser votre documentaire qui revient sur l’histoire politique du Congo depuis l’indépendance. Comment analysez-vous la situation aujourd’hui, alors que l’opposition a appelé à la « désobéissance civile » ?L’histoire a tendance à se répéter. Ce qui a fait que les gens se révoltent en 1963 contre le pouvoir, en 1991, année de la Conférence nationale qui a entériné la fin du parti unique, puis aujourd’hui en 2015, c’est la soif de justice sociale. A Pointe-Noire, à Dolisie, à Madingou, et dans une bonne partie de Brazzaville, il y a eu des émeutes. Des jeunes gens ont fait brûler des pneus pour exprimer leur ras-le-bol, protester contre le changement de Constitution voulu par le pouvoir. C’est une première depuis les années 1990.Toutefois, une grande partie de la population est restée chez elle. Il existe une majorité silencieuse, qui aspire au changement et à la paix. Elle ne soutient pas le pouvoir en place mais ne se reconnaît pas pour autant dans l’opposition.Quelles sont ses revendications ?Elles sont assez simples : accéder à l’eau potable, à l’éducation, à des emplois qui ne dépendent plus de cooptations ethniques ou politiques. Ces gens veulent aussi et surtout une redistribution plus juste de la richesse nationale. De Brazzaville aux campagnes les plus reculées, les Congolais ont conscience que leur pays est immensément riche.La majorité de la population a moins de 25 ans et souvent déjà une famille à charge, une marmite à faire bouillir tous les soirs. Ses préoccupations n’ont rien à voir avec celles de la jeunesse occidentale. Ce sont de jeunes parents, nés au moment de la Conférence nationale de 1991, et qui n’ont pas participé à la guerre civile [juin 1997-décembre 1999]. Ils subissent une pression économique et familiale forte.Pour le moment, la mobilisation et la « désobéissance civile » semblent encore limitées, pensez-vous que ce mouvement de contestation va s’amplifier ?On peut croire que la mobilisation sera croissante, même si le sentiment de peur est encore très fort. Le traumatisme de la guerre civile hante toujours les esprits. Les quadragénaires, qui ont connu cette période, réfléchissent à deux fois avant de manifester. Je pense que, pour l’instant, les Congolais veulent que le président finisse son mandat dans la paix, dans le calme. Qu’il s’engage éventuellement à ne pas se représenter. Tous les chefs d’Etat congolais ont eu à partir de manière brutale. L’histoire du pays est violente. Et cette violence se transmet de génération en génération.Comment percevez-vous cette opposition au président Denis Sassou-Nguesso, composée en partie d’anciens ministres et caciques du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) ?Cette opposition est multiforme. Beaucoup de ceux qui parlent en son nom ne sont pas crédibles aux yeux des Congolais. Les anciens ministres ou cadres du parti au pouvoir, désormais ralliés à l’opposition, inspirent une certaine méfiance, même si leurs discours, souvent populistes, traduisent le ressentiment de la majorité des jeunes. Congo : Sassou-Nguesso veut s’accrocher au pouvoir Mais, d’un côté comme de l’autre, aucun n’apporte de pistes de réflexion et de solutions aux problèmes du peuple. Pas d’idées, pas de propositions, pas de programme. Et il y a un conflit générationnel : cette classe politique âgée, issue de l’ancien parti unique, est incapable de répondre aux demandes d’une jeunesse qui compte des diplômés sans emploi et exige une gouvernance saine. Qu’est-ce qui a changé entre le référendum constitutionnel du 25 octobre et celui de 1979, année d’accès au pouvoir du jeune militaire Denis Sassou-Nguesso ?Le référendum de 1979 se déroulait dans un contexte de parti unique. Mais entre 1979 et 2015, le logiciel de la classe politique a finalement peu évolué. Il faudrait faire une mise à jour. Il y a eu une dizaine de constitutions au Congo depuis la proclamation de l’indépendance le 15 août 1960. Aucune n’a été vraiment respectée. A l’issue de la Conférence nationale et des premières élections considérées comme libres et transparentes en 1992, la guerre civile a éclaté sur fond de divergences d’interprétation du texte constitutionnel. Cette crispation autour de la loi fondamentale, on la retrouve encore aujourd’hui. Or, ce que je constate, c’est qu’une élite s’est accaparé le droit de réfléchir au nom du peuple congolais. Et depuis toujours, on réfléchit et on tue au nom du peuple.Qu’en est-il de la société civile, qui reste peu audible et dont l’influence sur le débat public semble insignifiante pour le moment ?La société civile existe pourtant bien au Congo. Ses acteurs ont fait un travail de terrain assez remarquable pour consolider la paix à la fin des années 1990, au lendemain de la guerre civile. On compte aujourd’hui un nombre impressionnant d’associations. Toutefois rares sont celles qui se démarquent, aucune figure marquante n’a émergé. Quant aux syndicats, qui ont joué un rôle crucial dans la lutte d’indépendance, dans les soulèvements populaires, puis lors de la Conférence nationale, ils ont été dépecés par les pouvoirs successifs. Mon grand-père, le syndicaliste Julien Boukambou, est l’un des trois leaders qui ont conduit la révolution d’août 1963. Son histoire personnelle se confond avec celle du pays. Lors de la conférence nationale, il avait d’ailleurs retracé l’histoire de ces luttes et souligné l’importance du respect du bien public. Un concept qui n’existe plus. Les syndicats aujourd’hui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes.Après le Burkina Faso et le Burundi, avant le République démocratique du Congo et le Rwanda, où les présidents semblent vouloir changer la Constitution pour briguer un troisième mandat, l’évolution de la situation au Congo est scrutée avec attention par les pouvoirs et les opposants de la région…Brazzaville a toujours été le reflet de ce qui se passe en Afrique. Le Congo est le premier pays à avoir connu un véritable soulèvement populaire les 13, 14, 15 août 1963, ayant entraîné la chute du président, l’abbé Fulbert Youlou. C’étaient les « Trois glorieuses ». Du jamais-vu en Afrique à cette époque. Trois ans plus tard, un soulèvement a renversé le président de la Haute-Volta [l’actuel Burkina Faso] et marqué l’arrivée au pouvoir de l’armée qui restera aux manettes jusqu’à la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014. Congo : « La vie est normale à Brazzaville », assure le gouvernement Reportage En Afrique du Sud, le « printemps étudiant » bouscule le pouvoir Sébastien Hervieu (Johannesburg, correspondance) Le 23.10.2015 à 17h15 • Mis à jour le 23.10.2015 à 17h54 La police sud-africaine disperse une manifestation des étudiants devant le siège du parlement, vendredi 23 octobre 2015 à Pretoria. Crédits : MUJAHID SAFODIEN / AFP Massés devant le siège du gouvernement, à Pretoria, des milliers d’étudiants ont crié victoire, vendredi 23 octobre, après l’annonce à la télévision par le président Jacob Zuma de l’annulation des augmentations des frais universitaires prévus en 2016. « Les discussions se poursuivront sur d’autres problèmes soulevés comme l’éducation gratuite, l’indépendance des universités et le racisme », a ajouté le chef de l’Etat. A l’extérieur, la police a ensuite usé de gaz lacrymogène pour disperser la foule de manifestants déçus que Jacob Zuma ne soit pas venu leur parler directement.Depuis une dizaine de jours, un vent de colère soufflait dans les rues des principales villes sud-africaines, obligeant plusieurs universités à suspendre leurs cours. Après s’être rassemblés devant le Parlement mercredi, au Cap, et devant le siège du Congrès national africain (ANC) jeudi, à Johannesburg, les étudiants avaient décidé de converger vers la capitale, alors que le chef de l’Etat rencontrait dans le palais gouvernemental des représentants des organisations étudiantes et des présidents d’université pour trouver une solution à la crise.Pris par surprise par cette révolte contre la hausse des frais de scolarité, le parti au pouvoir a péiné pour reprendre la main. A l’image de son secrétaire général, Gwede Mantashe, sommé jeudi de descendre de son bureau dans le centre de Johannesburg pour y affronter une foule d’étudiants. Mais il ne fut pas autorisé à s’exprimer. « Nous voulons que vous nous écoutiez, pas l’inverse », a lancé un représentant étudiant dans la rue bondée. « Cette fois-ci, c’est à notre tour de faire la révolution », a glissé, déterminé, un étudiant à un camarade. Le dirigeant a dû se contenter d’accuser réception d’un mémorandum exigeant un gel des frais d’inscription universitaire et une éducation gratuite pour tous.La veille, à l’extérieur de l’hémicycle parlementaire, où siégeaient, impassibles, les députés ANC et le chef de l’Etat, Jacob Zuma, c’est derrière une grille en fer que le ministre communiste de l’éducation supérieure, Blade Nzimande, avait tenté de dire quelques mots, vite couverts par les huées et le brouhaha des manifestants.Comme si cette génération des années 2010, la première devenue adulte à n’avoir connu l’apartheid que dans les livres d’histoire, se sentait désormais suffisamment légitime pour s’élever sans révérence contre les libérateurs de leurs parents. En Afrique du Sud, la colère contre les frais d’inscription à la fac grandit « Les dirigeants de l’ANC répètent à chaque campagne électorale qu’ils ont été du bon côté de l’histoire, mais les étudiants leur crient qu’ils sont désormais du mauvais côté », estime un enseignant qui soutient les manifestants. Malgré une légitimité historique qui s’effrite parmi la majorité noire, le parti de Nelson Mandela parvient à se faire réélire à chaque scrutin depuis 1994 avec près de deux tiers des voix grâce à ses réalisations, sa stratégie clientéliste, et la puissance de l’Etat qu’il contrôle.Mais dans un pays en manque de repères depuis plusieurs années, et à l’atmosphère volatile, la défiance, en particulier de la jeunesse, grandit à l’encontre d’une formation politique accusée d’être en décalage avec les attentes de la population.Un jeune Sud-Africain sur deux au chômageUn sentiment partagé par des jeunes militants de l’ANC également présents dans les cortèges. Claudette Adams, en troisième année de sciences politiques, masque mal son exaspération : « Sur leurs affiches, ils mettent “éducation gratuite”, mais pendant que nous attendons toujours, nos leaders s’embourgeoisent et nous oublient ! » Comme une partie de la population, elle a été choquée par l’usage de la force mercredi contre les étudiants devant le Parlement. « Au lieu de nous écouter, on nous balance des grenades assourdissantes… » Depuis le début du mouvement, quelques incidents violents isolés ont été signalés, mais les manifestations se sont essentiellement déroulées dans le calme.Dans un pays où la moitié des jeunes est au chômage, l’accès à l’éducation est jugé crucial. Si Njabulo Hlatshwayo, étudiant en médecine, a décidé de manifester, c’est « pour dénoncer des frais d’inscription qui ne cessent d’augmenter et se préserver un avenir ». Cette année, ses études lui ont coûté 65 000 rands (4 300 euros). « J’ai droit à un prêt de l’organisme étatique NSFAS, mais je dois travailler pour payer les 20 % de la somme qui restent de ma poche, et ça veut aussi dire que je suis déjà endetté avant même d’avoir commencé à travailler », regrette-t-il.C’est dans la prestigieuse université de Wits, à Johannesburg, où il va en cours, qu’a débuté le mouvement #FeesMustFall, du nom du mot-clé qui s’est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Mettant en avant une hausse incompressible des coûts pour offrir une éducation de qualité, la direction de l’établissement avait annoncé une augmentation de 10,5 % des frais d’inscription pour la rentrée prochaine, en janvier 2016. Mais elle a dû faire machine arrière devant l’opposition d’une partie des étudiants. En accord avec les recteurs d’université du pays, le ministre de l’enseignement supérieur avait proposé mardi une hausse limitée à 6 %, une proposition rejetée par les organisations étudiantes. En Afrique du Sud, la colère contre les frais d’inscription à la fac grandit Futur ingénieur, Hluli Mongwe est parvenu à décrocher une bourse d’une compagnie minière, qui finance ses études en attendant de pouvoir le recruter, une fois qu’il sera diplômé. Premier de sa famille à avoir pu entrer à l’université, il pense aussi à l’avenir de sa petite sœur et de son petit frère, des jumeaux âgés de 15 ans. « Si les frais de scolarité continuent à augmenter, il y aura de moins en moins de bourses distribuées, et de plus en plus de jeunes Sud-Africains exclus de l’enseignement supérieur », explique-t-il. A quelques pas, une étudiante acquiesce : « L’an dernier, plusieurs amis ont dû arrêter leurs études en cours de route car ils ne pouvaient plus payer… »Seulement 5 % des familles sud-africaines ont les moyens d’offrir une scolarité universitaire à leurs enfants, rappelle l’Institut des relations raciales (IRR), à Johannesburg. Souvent, il faut faire un choix entre les enfants. Le secrétaire général de l’ANC a accusé jeudi les universités « d’avoir clairement l’intention d’exclure les pauvres » en augmentant sans cesse leurs frais d’inscription, qui ont plus que doublé en quinze ans.L’Afrique du Sud ne consacre toutefois que 0,8 % de son produit intérieur brut à l’enseignement universitaire, un chiffre dans la moyenne mondiale basse. Et le nombre de bourses offertes par l’Etat n’a pas suivi l’augmentation du nombre d’étudiants.Inscrite en faculté de droit, une jeune métisse dénonce ce décalage. « Le gouvernement nous dit qu’il n’y a pas d’argent dans les caisses car l’économie va mal, mais c’est leur responsabilité, pas la nôtre ! et quid de la corruption si répandue ? de la maison du président Zuma rénovée avec des fonds publics ? des mille milliards de rands (65 milliards d’euros) pour acheter des centrales nucléaires à l’utilité contestée ? »L’idéal de la « nation arc-en-ciel » menacéAlors que le pays est encore fortement marqué par les inégalités raciales héritées du passé, c’est aussi le sort de l’idéal de la « nation arc-en-ciel » qui est en jeu selon plusieurs manifestants interrogés. « Comment voulez-vous faire émerger une jeunesse noire éduquée si la fac n’est accessible qu’à ceux qui en ont les moyens, et donc surtout aux enfants blancs qui à peine nés sont déjà riches grâce à leurs familles historiquement privilégiées ? », se demande l’un d’entre eux. L’Afrique du Sud sans boussole Déjà en début d’année, des étudiants des universités du Cap et de Stellenbosch avaient protesté contre la lenteur de la transformation de leurs établissements scolaires. Les étudiants et professeurs blancs sont surreprésentés dans les amphithéâtres au regard de leur poids démographique dans le pays. L’afrikaans, la langue de la minorité blanche au pouvoir sous l’apartheid, reste aussi encore très utilisé dans les cours. Symboliquement, les manifestants à Stellenbosch avaient obtenu le déboulonnage de la statue du Britannique Cecil Rhodes, symbole rejeté du colonialisme.Les images actuelles de mobilisation étudiante font écho dans l’imaginaire collectif national à celles de la révolte des étudiants de Soweto en 1976. Comme un saisissant raccourci historique, deux fils de fameux militants anti-apartheid font partie de la trentaine de manifestants arrêtés par la police mercredi devant le Parlement. Le lendemain, c’est le célèbre compagnon de prison de Nelson Mandela, Ahmed Kathrada, 86 ans, qui s’est rendu à l’université de Wits pour apporter son soutien. Les étudiants l’ont accueilli en reprenant en chœur des chansons historiques de la lutte. Le « printemps étudiant » sud-africain de 2015 représentera-t-il un tournant significatif pour la jeune démocratie ? Aux Etats-Unis, les médecins ont leur propre Instagram pour s’entraider Florian Reynaud Il vaut mieux avoir l’estomac bien accroché pour ouvrir l’application américaine Figure 1. Disponible sur smartphone, elle met en relation depuis 2013 les médecins américains qui peuvent avoir des doutes face à certains cas ou patients, et ceux qui veulent simplement échanger sur des situations atypiques.Conçue comme l’application de partage de photos Instagram, Figure 1 permet de partager des photos de patients, de plaies, de boutons, et de les catégoriser selon le service : pédiatrie, maladies infectieuses, dermatologie ou encore cardiologie. Les catégories sont très précises puisqu’il est possible de parcourir et publier des photos selon les parties du corps concernées.Ouverte à tousN’importe qui peut télécharger l’application, sur iPhone et téléphone Android ; en revanche, il faut s’inscrire comme personnel soignant pour avoir l’autorisation de publier une photographie. L’application rappelle – en anglais – certaines règles à adopter avant toute publication : retirer tout élément pouvant identifier le patient, respecter sa dignité, ne partager que des photos à but éducatif ou professionnel. « Appliquez les mêmes principes éthiques dans votre pratique professionnelle que dans votre utilisation de l’application », indiquent les règles du service. Figure 1 rappelle également aux utilisateurs de ne pas partager de photos d’eux-même ou de leur famille.Avant la publication de chaque photo, le patient doit signer un formulaire attestant de son consentement. Des formulaires personnalisés sont disponibles selon les pays, y compris en français, et le patient signe avec son doigt sur le smartphone du médecin.Plus de 500 000 utilisateursSelon le site spécialisé Fusion, le service compte désormais plus de 500 000 utilisateurs. Si l’application a permis à plusieurs médecins de mieux comprendre des cas atypiques auxquels ils pouvaient être confrontés, les experts interrogés par Fusion soulignent qu’elle est utile surtout pour les cas très rares et originaux. « Nous regardons tous beaucoup la télévision et les dilemmes de diagnostics de Dr. House, mais d’expérience, ils n’arrivent pas aussi souvent dans la réalité », explique au site le docteur Robert Wachter, professeur de médecine à l’université de Californie. Selon le PDG de la start-up, seuls 5 % des utilisateurs publient des photos sur le réseau, et plus de la moitié ne participent jamais et se contentent de regarder. Par ailleurs, le site Fusion souligne que certains hôpitaux ont des règles très strictes contre les photographies de patients.Les médecins français sont sur TwitterEn France, l’entraide entre médecins est symbolisée sur le réseau social Twitter par le mot-dièse #DocTocToc. Très actif, il a été créé à l’été 2012, selon les données de l’outil Topsy. Les tweets vont de la demande de conseils avec photo de plaie à l’appui, à des questions sur les ordonnances et les arrêts de travail.« On l’utilise à défaut d’autres réseaux plus adaptés », explique Jean-Jacques Fraslin, médecin généraliste et actif sur #DocTocToc. Utilisateur de Twitter avant la naissance du hashtag, il fait désormais partie des dizaines de professionnels qui interagissent entre eux et s’entraident sur des sujets médicaux ou administratifs.Pour l’avocat spécialiste des nouvelles technologies Alain Bensoussan, #DocTocToc montre « la détresse des médecins face à certaines situations », comme ce généraliste qui se demande comment aider une femme battue. Une analyse partagée par Jean-Jacques Fraslin, qui estime que « les médecins sont parfois seuls et pour eux il y a les forums et les réseaux sociaux ».Ce que dit la loiLe secret médical aussi bien que le droit à l’image interdisent en France à un médecin de partager des informations personnelles sur un patient de manière publique, comme sur Twitter. « Une photo d’une plaie, ce n’est pas une forme qui permet d’identifier quelqu’un », explique Alain Bensoussan. En aucun cas un médecin ne peut partager publiquement des informations confidentielles sur un patient, même avec son consentement. « Sur #DocTocToc je n’ai pas vu d’informations personnelles divulguées », précise l’avocat.Dans un cas très précis, un médecin peut échanger des informations personnelles sur un patient avec un autre professionnel, uniquement dans l’intérêt du patient et des soins à lui prodiguer, et sauf opposition de la part de ce dernier. Cette communication doit cependant se faire par un moyen sécurisé, chiffré, avec une identification de bout en bout des deux médecins. « Un message privé sur Twitter, ce n’est pas raisonnable bien sûr », tranche Marguerite Brac de La Perrière, directrice du département de santé numérique du cabinet Alain Bensoussan.Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) s’intéresse depuis longtemps aux réseaux sociaux, sur lesquels les médecins, comme tous les Français, peuvent agir. Selon un livre blanc paru en 2011, la plupart des médecins utilisent un pseudonyme pour s’exprimer sur Twitter, ce qui leur permet de se protéger ainsi que leurs patients. Le CNOM avait suggéré la création d’un système de pseudonymat enregistré, pour que tout docteur inscrit sur Twitter sous pseudonyme soit identifié sur un registre, par exemple, mais cette idée n’a pas abouti. Sur les réseaux sociaux, les médecins sont toujours soumis à un code déontologique, comme le rappelait le livre blanc du CNOM.S’il respecte ces règles, Jean-Jacques Fraslin pense arrêter #DocTocToc. « Il y a plus de monde sur Twitter qu’il y a trois ans, et des patients vont finir par nous retrouver », explique-t-il. Il estime que plusieurs médecins songent également à arrêter d’utiliser Twitter de manière professionnelle, et attendent un véritable outil d’entraide et de communication, aussi rapide que Twitter, mais adapté à leur corps de métier. Florian Reynaud Journaliste au Monde Crise des migrants : l’UE veut une action « collective et concrète » sur la « route des Balkans » • Mis à jour le 23.10.2015 à 16h49 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) L’Europe sous pression face à un nouvel afflux de réfugiés dans les Balkans Une action plus vigoureuse aux frontières Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ? Mécanisme permanent de relocalisationPar son initiative, la Commission veut faire retomber la tension entre les pays concernés : la fermeture des frontières hongroises ou les polémiques entre la Slovénie et la Croatie inquiètent les diplomates. D’où ce rendez-vous inédit, pris « en concertation » avec Angela Merkel, l’Allemagne étant la destination finale de la plupart des réfugiés.Dans l’entourage du président Juncker, on dément que ce rendez-vous sera aussi l’occasion de relancer un débat sur l’espace Schengen ou sur une réforme du règlement de Dublin, qui oblige le pays de première arrivée à gérer le dossier d’un demandeur d’asile.Angela Merkel souhaite en tout cas que ce règlement soit rapidement revu : l’opinion publique allemande commence à douter que le pays arrive à surmonter la crise actuelle et s’inquiète du manque de solidarité de ses partenaires dans le partage des réfugiés.En mettant en présence les dirigeants d’une bonne partie des Etats concernés, M. Juncker se montre prêt à l’aider. Et à réenclencher la discussion sur un mécanisme permanent de relocalisation. « Les yeux dans les yeux, il leur sera plus difficile de fuir leurs responsabilités ou d’accepter des engagements qu’ils ne tiendraient pas », commente un haut responsable bruxellois.Ce ne serait pourtant pas la première fois, comme l’a montré l’épisode précédent du partage promis de 160 000 réfugiés, très loin d’être concrétisé aujourd’hui. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Les approximations de Marion Maréchal-Le Pen en région PACA Les Décodeurs La candidate du Front national (FN) a affronté un Christian Estrosi (Les Républicains) à la peine lors du débat organisé par iTélé, Europe 1 et La Provence mercredi 21 octobre. Si Marion Maréchal-Le Pen a fait comprendre à son adversaire de droite qu’il faudra mener « un duel difficile » d’ici le premier tour des régionales du 6 décembre 2015, elle a aussi servi quelques contre-vérités.Ce qu’elle a dit à propos de la sécurité dans les transports :« Il faut reprendre le système de la police ferroviaire en Ile-de-France. »IMPOSSIBLEMarion Maréchal-Le Pen propose de reprendre le principe de la police des transports, gérée en Ile-de-France par une sous-direction régionale.Sauf qu’à aucun moment la région n’a son mot à dire sur la sécurité en général et dans les transports ferroviaires en particulier.La police ferroviaire francilienne est une exception : elle est placée sous le contrôle de la préfecture de police de Paris, entité unique en France dont la compétence s’étend sur les réseaux ferrés de la région.Y compris dans la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), votée en juillet 2015, la sécurité n’est pas du ressort des régions.  Ce qu’elle a dit sur la dette :« Dans le département des Alpes-Maritimes, dans la métropole niçoise, la dette a été multipliée lorsque vous étiez au pouvoir M. Estrosi. »FLOULa métropole Nice Côte d’Azur n’a été créée qu’en janvier 2012, résultat du rassemblement de 49 communes. Egalement maire de Nice, Christian Estrosi n’a donc pris la direction de la métropole niçoise que depuis trois ans.Difficile, avec si peu de recul, d’affirmer que la dette a été « multipliée ». Selon nos calculs, la dette de la métropole a certes été augmentée de 9 %. Mais cette évolution correspond à celles des autres collectivités territoriales. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Concernant le département, sa présidence est assurée par Eric Ciotti (et non M. Estrosi) depuis 2008. Sur la période Estrosi (2003-2008), les chiffres montrent en effet une forte augmentation de la dette. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Mais la Chambre régionale des comptes attribue cet endettement à une conjoncture difficile, avec une forte baisse de ses recettes et à une hausse de ses dépenses de fonctionnement entre 2007 et 2009, dans le cadre de la décentralisation. Les Décodeurs Journaliste au Monde L’ouragan Patricia, point d’orgue d’une année record pour les cyclones tropicaux dans le Pacifique • Mis à jour le 23.10.2015 à 16h39 Pierre Le Hir El Niño de retour après cinq ans d’absence S’agit-il d’un événement isolé ?Non. Même si l’intensité de cet ouragan est exceptionnelle, il s’inscrit dans une saison cyclonique record. Depuis le début de cette saison, qui dure de juin à octobre dans l’hémisphère nord (et de novembre à avril dans l’hémisphère sud), on comptabilise, Patricia compris, 25 événements cycloniques majeurs, c’est-à-dire de catégories 3 (vents supérieurs à 178 km/h), 4 (plus de 210 km/h) et 5 (au-delà de 250 km/h), dans le Pacifique, dont 15 dans le Pacifique ouest et 10 dans le Pacifique est.Il faut remonter à l’année 2004 pour trouver un bilan approchant, avec 16 cyclones majeurs sur l’ensemble du Pacifique. Étant donné la très forte probabilité qu’El Niño reste actif dans l’hémisphère nord durant les prochains mois, il est possible que l’on assiste, jusqu’en novembre, à de nouveaux événements de grande intensité.En contrepartie, les phénomènes El Niño sont défavorables à l’activité cyclonique sur l’Atlantique. Ainsi, seulement deux cyclones majeurs ont été observés pour l’instant au-dessus de ce bassin en 2015.Le réchauffement climatique va-t-il accentuer le risque cyclonique ?Les modèles climatiques les plus fiables nous disent que le nombre de cyclones tropicaux devrait rester stable, voire diminuer légèrement, d’ici à la fin du siècle. Cela, en raison de phénomènes d’ajustement de l’atmosphère qui deviendrait légèrement moins favorable au déclenchement de ces événements.Par contre, les cyclones importants auront tendance à être encore plus intenses, en passant au-dessus d’eaux plus chaudes, dans une atmosphère plus humide. Il faut donc s’attendre à des cyclones majeurs encore plus puissants.Un autre effet du réchauffement est l’extension vers de plus hautes latitudes, dans les deux hémisphères, de la zone dans laquelle les cyclones atteignent leur pic d’intensité. Ce phénomène est déjà observé depuis quelques décennies.Lire : Les cyclones tropicaux gagnent du terrain, au nord comme au sud Pierre Le Hir Journaliste au Monde En Espagne, deux ans de prison pour d’anciens banquiers • Mis à jour le 23.10.2015 à 17h22 Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Bruxelles invite l’Espagne à actualiser son budget « dès que possible » Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Un concours parodique pour « marquer le début de l’ère Bolloré/Ubisoft » • Mis à jour le 23.10.2015 à 16h21 William Audureau L’étau de Vivendi se resserre sur Ubisoft « Star Wars », « Crash Bandicoot »… Ces jeux vidéo annulés à la suite d’un rachat William Audureau Journaliste au Monde Donald Trump, cible favorite des fausses citations aux Etats-Unis • Mis à jour le 23.10.2015 à 15h02 Gary Dagorn Le favori à l’investiture républicaine aux Etats-Unis fait régulièrement réagir médias et opposants politiques avec ses sorties de route spectaculaires et ses déclarations embarrassantes. L’image provocatrice de Donald Trump est tellement acquise qu’une fausse citation de lui s’est répandue, sans beaucoup de difficultés, sur Internet et en particulier sur les réseaux sociaux : Donald Trump Republicans are dumb and Iowa people stupid too much Monsanto corn. What ??? https://t.co/MiXSx8dJI7— DrakeJo66978842 (@Evil Patriot ) Pour Obama, Trump est un « personnage typique de télé-réalité » Ce n’est pas la première fois que de fausses citations sont attribuées à Donald Trump. Ce mois-ci, la capture d’écran d’un tweet inventé de toutes pièces lui attribuait la phrase suivante : Ces Américains qui s’enflamment pour Donald Trump Gary Dagorn Journaliste au Monde La Haute Autorité de santé contrainte à la transparence • Mis à jour le 23.10.2015 à 16h10 Chloé Hecketsweiler Chloé Hecketsweiler Journaliste au Monde Boudjellal soutient Estrosi contre les « chemises noires » du FN • Mis à jour le 23.10.2015 à 14h02 Dans le Var, l’opposant numéro un au FN s’appelle Boudjellal « Nous, à Toulon, on a connu le Front national en 199, a lancé M. Boudjellal à la tribune, au cours de cette soirée destinée à présenter le comité de soutien de Christian Estrosi. Le FN, c’est une ville qui se divise, des commerces dans lesquels on ne va plus, des gens qui se séparent. Je n’ai pas envie que ma région ressemble à ça. » S’adressant à Christian Estrosi, Mourad Boudjellal l’a mis en garde : « N’oublie pas, Christian, que tu as en face de toi une équipe qui joue avec un maillot noir. Mais n’oublie jamais aussi que quand elle s’approchera, tu verras qu’en fait, ce maillot noir, c’est une chemise noire. Alors, comme dirait Bernard Laporte [l’entraîneur du RCT, lui aussi membre du comité de soutien], pas de faute, Christian, pas de faute. »« Populisme »Présidé par Bernadette Chirac et Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, ce comité de soutien comprend plus d’une centaine de personnalités, des acteurs comme Gérard Depardieu, des réalisateurs (Alexandre Arcady), des journalistes (Ivan Levaï, Georges-Marc Benamou et Alexandre Adler), des anciens ministres comme Claude Allègre ou Jean-Jacques Aillagon, et de nombreux sportifs.A la tribune, Bernadette Chirac a elle aussi dénoncé « le populisme et le repli communautaire » et les « dérives de l’extrême droite » . L’avocat Serge Klarsfeld a de son côté appelé les électeurs de gauche « à voter pour Christian Estrosi dès le premier tour », en tant que candidat républicain le mieux placé pour battre le Front national, « un parti raciste, xénophobe et antisémite ».« Le candidat socialiste n’a aucune chance dans cette région, a estimé M. Klarsfeld. Si le FN gagne une région en France, ce sera un boulevard pour la présidentielle. J’appelle les électeurs de gauche à surmonter leurs préjugés pour voter Christian Estrosi dès le premier tour. » La gazette du Mondial de rugby : des ailes, des cuisses, un bel homme et un haïku • Mis à jour le 23.10.2015 à 14h17 Erwan Le Duc Un « arc en ciel » bien pâle « Moi, All Black », par Jean-Jacques Vanier Le chant du Puma L’Australien sera peut-être moins facétieux s’il vient à croiser le chemin de Diego Maradona, nouvel animateur du vestiaire des Pumas, et qui avait promis de venir supporter les siens en cas de qualification pour le dernier carré.Face à des Argentins qui ont surclassé la meilleure nation européenne (l’Irlande, rappelons-le) en quarts, l’Australie devra retrouver de l’allant après avoir profité d’une erreur d’arbitrage du Sud-Africain Craig Joubert pour battre l’Ecosse. Etincelants contre l’Angleterre et le Pays de Galles, les Wallabies ont perdu de leur superbe en même temps que leur statut de favori pour le titre. Un mal pour un bien ? Rugby : le XV de France songe à embaucher En attendant, le bureau fédéral extraordinaire de la Fédération française de rugby a accouché d’une prochaine mise en place d’une « cellule technique », qui « aura pour objectif d’étudier les mesures à prendre pour donner au XV de France les moyens d’être plus performant ». Habile.C’EST VU « Vieille mare – une grenouille plonge bruit de l’eau. » (Matsuo Bashô)C’EST BONUSPendant ce temps-là, Yoann Huget et François Trinh-Duc sont « tous arbitres »… Les sportifs se prêtent au jeu de L arbitrage #tousarbitres #JNA2015 https://t.co/CQTVNyeraz— BocquetCaroline (@BOCQUET CAROLINE) L’Anglais Joe Marler se trouve des excuses.Et les supporteurs gallois continuent d’y croire, peu importe à quoi. Erwan Le Duc Journaliste au Monde Karabatic : ­« Revenir à Paris, c’est une manière de montrer que je n’ai rien à cacher » • Mis à jour le 23.10.2015 à 14h43 Henri Seckel Le pari gagnant de Karabatic A Barcelone, vous étiez dans le meilleur club du monde et dans une ville où il fait beau tout le temps, qu’est-ce qui vous a pris de venir à Paris ?C’est vrai que j’étais dans le plus grand club du monde, mais il me manquait quand même l’engouement pour le hand, au niveau des médias ou du public. A Barcelone, ça m’est arrivé de jouer des matchs de championnat devant 200 personnes, comme quand j’ai commencé le handball en Nationale 3 [la 5e division]. C’est une leçon d’humilité, mais parfois c’est un peu dur. Le projet de Paris, qui investit beaucoup dans le handball, qui a envie de créer une grande équipe, en France, dans la capitale, ça m’a séduit. Ma période à Barcelone a été géniale, mais en Espagne, le foot écrase vraiment tout, et les autres sports en pâtissent. Et le championnat a perdu beaucoup de son attrait avec le départ de tous les meilleurs joueurs [en raison de la crise financière], du coup il n’y avait plus que la Ligue des champions qui était intéressante. Le championnat, c’était presque devenu l’entraînement pour la Ligue des champions.Ça ne va pas être la même chose avec le PSG cette année ?On va essayer de faire en sorte que si, mais le Championnat de France s’est resserré, et il a une tout autre valeur qu’en Espagne. Dunkerque a été champion il y a deux ans, l’an passé, Montpellier a perdu le titre à l’avant-dernière journée à Chambéry… Paris est au-dessus au niveau des moyens, mais derrière, Montpellier, Saint-Raphaël, Dunkerque, Chambéry ou Nantes se renforcent chaque année avec des joueurs internationaux, ça devient très intéressant.Pour vous faire venir à Paris, les Qataris ont payé une indemnité de transfert record de 1,5 million d’euros à Barcelone. Votre salaire atteint-il également des records cette saison ?J’aurais été mieux payé en restant à Barcelone, et j’aurais payé moins d’impôts là-bas. Après, il y a tout le côté « image » à Paris, qu’il n’y a peut-être pas là-bas. Travailler sur l’image ou mettre en place des opérations avec des partenaires potentiels, c’est plus facile quand tu es en France.Avez-vous quand même eu un petit pincement au cœur en quittant Barcelone ?Bien sûr. C’est la première fois que j’ai dû quitter un club dont je n’avais pas forcément envie de partir. Ça a été une décision très dure à prendre, je n’en ai pas dormi pendant quelques temps. Par moments, je me disais que j’aurais préféré ne pas avoir ce choix.Sans l’affaire des paris suspects, seriez-vous arrivé plus tôt au PSG ?Je pense, oui. Avant même cette histoire, on n’était plus sur la même longueur d’ondes avec le président et l’entraîneur de Montpellier, donc je serais sans doute parti de toute façon. Est-ce que ça aurait été à Paris ou Barcelone, je ne sais pas. Peut-être que Montpellier ne m’aurait pas laissé partir à Paris.Après Montpellier, Kiel et Barcelone, des clubs mythiques qui se sont construits patiemment, année après année, ça n’est pas étrange de débarquer dans un club tout neuf, presque artificiel, bâti en un éclair, à coups de millions ?Non. Montpellier, dans les années 1990, était aussi un club récent, qui a été champion de France devant l’OM-Vitrolles [en 1995], qui a ensuite été très soutenu par les collectivités, et qui a tout gagné pendant des années en ayant un budget deux à trois fois plus élevé que toutes les autres équipes. A Paris, il y avait déjà une base, ce club n’est apparu du jour au lendemain. C’est juste que son ambition est passée d’un coup de « se maintenir en première division » à « gagner le championnat et la Ligue des champions ». J’aimerais bien que le PSG devienne une institution, et la dimension historique qui manque encore à Paris, tu l’obtiens en gagnant la Ligue des champions. Ça prend du temps, mais si c’est géré intelligemment, ça peut aller plus vite que prévu.N’est-il pas anormal, vu ses moyens et son effectif, que le PSG n’ait pas encore tout écrasé en France et en Europe ?Non, pas forcément. Même avec beaucoup de moyens, ça n’est pas en deux ou trois ans que tu passes d’une quasi-relégation en 2e division à une victoire en Coupe d’Europe. Ça n’est pas comme ça que ça marche. Kiel a eu besoin de vingt ans pour gagner la Ligue des champions. Mais c’est vrai qu’à Paris, ces dernières années, on avait plus l’impression de voir une addition d’individualités qu’une équipe. Et malgré des joueurs incroyables, le club n’arrivait pas à franchir le cap face à Vezsprem, Kiel ou Barcelone. Il manquait un peu de collectif.Pouvez-vous remporter la Ligue des champions dès cette année ?Je pense que oui. Cette année, avec la nouvelle formule, la Ligue des champions dure très longtemps, il y a un Euro et des JO à préparer, les joueurs vont être soumis à un rythme de fou, certains équipes peuvent être décimées par les blessures. Sur une saison comme ça, tout est possible.Comment anticipez-vous vos retrouvailles en championnat avec Montpellier, jeudi prochain ?Ça ne va pas être un match comme les autres. C’est le club où j’ai fait mes premiers pas, où j’ai passé quasiment neuf ans, où j’ai gagné la Ligue des champions [en 2003], où j’ai joué avec mon frère, où mon père a été entraîneur. Et puis c’est la ville où habitent ma mère et mes meilleurs amis, donc c’est sûr que ça va être spécial.C’est angoissant pour vous de retourner là-bas ?Angoissant, non. J’attends ça avec impatience, je suis plutôt excité. On sait qu’on va être attendus au tournant et que ça va être un match très difficile. Surtout que Montpellier est en forme.Vous n’avez-vous peur de vous faire secouer par le public, vu la façon dont votre histoire avec Montpellier s’est achevée ?Je ne sais pas. De par les messages qu’on m’a envoyés, je sais que j’ai gardé beaucoup de supporteurs à Montpellier, mais peut-être que je serai moins bien reçu qu’ailleurs. J’ai vu que, l’année dernière, Titi [Omeyer, ex-Montpelliérain] avait été sifflé quand Paris a joué là-bas. Je ne sais pas trop. De toute ­façon, je suis préparé. Henri Seckel Entretien Côte d’Ivoire : le président Ouattara promet une nouvelle Constitution s’il est réélu Cyril Bensimon (envoyé spécial à Abidjan, Côte d'Ivoire) Le 23.10.2015 à 12h46 • Mis à jour le 23.10.2015 à 14h04 Alassane Ouattara, le président ivoirien, en campagne à Abidjan, le 22 octobre 2015. Crédits : Schalk van Zuydam / AP Alassane Ouattara, 73 ans, est le grand favori de l’élection présidentielle qui se tiendra dimanche 25 octobre en Côte d’Ivoire. Après cinq années d’un pouvoir acquis dans les urnes contre l’ancien président, Laurent Gbagbo, mais qu’il n’aura pu exercer qu’après une offensive militaire, appuyée par l’armée française et les casques bleus des Nations unies, le chef de l’Etat sortant défend son bilan et entend maintenir le cap de la politique engagée depuis la mi-2011. Sept autres candidats sont en lice.« Un coup K.-O. » – autrement dit une victoire dès le premier tour – est l’un de vos slogans de campagne. Si vous êtes mis en ballottage, est-ce que ce serait un échec ?Avec le bilan que nous avons qui est fondamentalement inattaquable, je fais confiance à mes concitoyens que ce sera « un coup K.-O. ». Il y a une satisfaction de fond qui je pense se traduira par une victoire le 25 octobre au soir.Le pouvoir contrôle la Commission électorale indépendante (CEI), le Conseil constitutionnel et le ministère de l’intérieur. Cela ne remet-il pas en cause la transparence du processus électoral ?En 2010, les opposants disaient que la CEI était le problème. Pourtant les élections se sont bien passées. Il n’y a eu que deux « zozos » qui ont déchiré des documents. Ce qui a posé problème, c’est que [l’ancien président Laurent] Gbagbo a refusé de reconnaître les résultats.Aujourd’hui, ceux qui se plaignent de la nouvelle commission – Mamadou Koulibaly, Charles Konan Banny, Konan Kouadio Bertin et Amara Essy – ne représentent rien dans leur parti. Ils disent qu’il faut tout reprendre car, par accident, ils ont été président de l’Assemblée nationale, premier ministre ou ministre des affaires étrangères…Quel est l’adversaire que vous redoutez le plus pour cette élection ?Je pense que l’adversaire qui a une base politique, c’est Pascal Affi N’Guessan du Front populaire ivoirien [FPI – fondé par Laurent Gbagbo].A partir de quel niveau d’abstention considéreriez-vous que votre campagne a été un échec ?Je ne suis pas d’accord quand on dit qu’il y a peu d’intérêt pour cette campagne. En 2010, nous avons eu une élection de sortie de crise avec les candidats des trois grands partis (le RDR, le PDCI et le FPI). Cette fois-ci, le PDCI [Parti démocratique de la Côte d’Ivoire – fondé par Félix Houphouët-Boigny] et d’autres partis me soutiennent et il n’y a en face que le FPI qui a un candidat de poids. Je doute fort que nous puissions atteindre le taux de 2010 qui était de plus de 80 % mais je suis confiant que la participation sera élevée. Quand on dit qu’il y a peu d’intérêt, peut-être qu’il y a peu d’intérêt pour les autres candidats. Moi, où je suis allé, il y avait des milliers de personnes qui se mobilisaient.Quels sont les succès de votre quinquennat ?Sur le plan économique, le taux de croissance moyen est de 9 % depuis 2012. Sur le plan social, nous avons construit 15 000 salles de classe et nous allons continuer, pour être conforme à notre obligation de scolariser tous les enfants de 6 à 16 ans, nous avons réhabilité des universités, construit des centaines de centres de santé, des ponts, des routes… J’ai créé plus de deux millions d’emplois. Nous avons augmenté les salaires des fonctionnaires de près de 20 % alors qu’ils ne l’avaient pas été pendant près d’un quart de siècle. Je viens de monter le prix du cacao à 1 000 francs CFA le kilo [0,15 euro] alors que Laurent Gbagbo l’avait promis mais ne l’avait jamais fait. Le smic est passé de 36 000 à 60 000 francs CFA [54,90 à 91,50 euros]. Sur les 300 000 personnes qui étaient parties se réfugier à l’extérieur, il n’en reste plus que 50 000. J’ai tendu la main et je continue de la tendre à tous ceux qui sont dans l’opposition.On ne peut pas tout résoudre en quatre ans, surtout quand on retrouve une économie en totale déconfiture. Il fallait rebâtir cette économie, créer une politique macroéconomique crédible, redonner confiance aux Ivoiriens et aux investisseurs. C’est ce que nous avons fait. Si vous prenez le budget 2016, que nous venons d’envoyer à l’Assemblée nationale, sur 6 000 milliards de francs CFA, l’investissement représente le tiers. Je vois très peu de pays où l’investissement public est à ce niveau. Nous sommes sur la bonne voie et nous continuerons. Si l’économie mondiale ne se détériore pas très fortement lors des prochaines années, très rapidement nous aurons un taux de croissance à deux chiffres.Nous avons amélioré la situation, mais je veux aller encore plus vite pour faire en sorte que la confiance soit maintenue, que les investissements extérieurs continuent, pour que les Ivoiriens qui commencent à sortir leur épargne augmentent le taux d’investissement.Et quels sont vos échecs ?Je ne vois pas cela en termes d’« échec », mais il y a des domaines où j’aurais souhaité faire mieux. En matière sociale, nous avons pu électrifier la plupart des centres urbains et l’objectif est toujours d’électrifier tous les villages de plus de 500 habitants. Cela, je le ferai d’ici fin 2017 mais j’aurais souhaité que cela soit fait avant la fin 2015. Nous sommes maintenant à un taux d’électrification de 75 %. En dehors du Cap-Vert, nous sommes le pays africain qui a le moins de coupures d’électricité. Notre objectif était d’avoir de l’eau potable dans les cent chefs-lieux de département, nous l’avons fait pour 80. Mais, voyez-vous, nous avons donné à Abidjan de 2011 à 2015 autant d’eau potable que durant les cinquante premières années d’indépendance. Vingt-quatre heures dans la vie d’un infirmier ivoirien Il y a un certain nombre d’objectifs que j’aurais souhaité réaliser pour la fin 2015, mais il y a eu la crise postélectorale qui m’a fait perdre six mois de mon mandat et la situation était plus détériorée que nous le pensions. Je suis persuadé qu’en deux ans nous pourrons rattraper tous ces retards.Nous allons continuer ce que nous avons commencé. Nous allons accélérer, s’attaquer aux problèmes de gouvernance. L’équipe gouvernementale va connaître un rajeunissement, et le nombre de femmes va augmenter, mais globalement ce sera la même équipe après les élections.Il nous faut une nouvelle Constitution. Pour la réconciliation, nous allons encourager la justice à aller plus vite pour que l’on arrête ces accusations de justice des vainqueurs.Après la crise postélectorale, il vous a été reproché de n’appliquer qu’une justice des vainqueurs en ne visant que les partisans de Laurent Gbagbo. N’avez-vous pas trop tardé à mettre en examen ces derniers mois quelques-uns de vos chefs militaires ?Non, le procès de mon prédécesseur (devant la Cour pénale internationale) n’a même pas commencé alors qu’il est à La Haye depuis novembre 2011. Pourquoi alors m’accuser de « justice des vainqueurs » ? Nous voulons un système judiciaire crédible, que la justice travaille en toute liberté et indépendance. Je ne céderai pas aux pressions de certaines ONG dont les déclarations sont fallacieuses et irresponsables. Si des partisans de Laurent Gbagbo ont d’abord été jugés, c’est parce qu’il y avait des cas de flagrants délits, tels que l’assassinat du général Gueï, du Français Yves Lamblin, il y a eu des femmes tuées par des chars, des tirs de mortier. Le flagrant délit était facile à constater et à juger. Pour être équitable, j’ai demandé une commission nationale d’enquête dont le travail est public. Maintenant il appartient aux juges de procéder aux différentes étapes. Je condamne l’impunité. Facebook lance son moteur de recherche de messages publics • Mis à jour le 23.10.2015 à 14h37 Morgane Tual Qu’il est loin, le temps où le réseau social ne servait qu’à rester en lien avec ses amis. Désormais, Facebook se positionne comme un portail d’accès à tout type d’informations, hors du cercle personnel.Deux mille milliards de publications indexées : c’est dans cette vaste masse de contenus que les utilisateurs de Facebook pourront désormais faire des recherches. Jusqu’ici, Facebook les autorisait à effectuer des requêtes uniquement dans les publications de leurs amis ou des pages qu’ils suivaient. Depuis jeudi 22 octobre, le premier réseau social au monde leur permet de trouver des informations dans tous les statuts publics mis en ligne par ses utilisateurs.Dans un communiqué publié jeudi, l’entreprise souligne néanmoins que cette fonctionnalité n’est accessible, pour le moment, qu’aux internautes anglophones. Les autres devraient suivre. Il est néanmoins possible de contourner cette restriction en modifiant les paramètres de son compte et en choisissant comme langue « english (US) ».Résultats personnalisés Les premiers « Instant Articles » sont apparus sur Facebook Morgane Tual Journaliste au Monde Lancement d’un nouveau portail du numérique pour les étudiants et les enseignants Laura Buratti Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a annoncé le 22 octobre la refonte de la plateforme France université numérique, rebaptisée sup-numérique.gouv.fr.Ce portail permet l’accès sur tous les supports (ordinateur, smartphone ou tablette) à plus de 30 000 ressources pédagogiques gratuites en ligne : des cours, des conférences, des webdocumentaires, des tutoriels, etc.Il s’adresse autant aux étudiants du supérieur qui voudraient approfondir un point de cours précis ou préparer un exposé par exemple qu’aux enseignants à la recherche de contenus numériques innovants pour leurs cours, mais aussi plus largement aux chercheurs, aux professionnels comme au grand public.Le calendrier des MOOC, cours en ligne ouverts à tous, a notamment été modernisé et propose de nouvelles fonctionnalités, comme la synchronisation avec les applications d’agenda, pour ne plus rater le début d’un cours.Autre nouveauté, le site est conçu pour être collaboratif et devrait être enrichi au fur et à mesure par les utilisateurs. La possibilité de laisser un avis permettra de repérer rapidement les contenus les plus appréciés par les internautes.Enfin, prenez le temps de faire un tour sur la bibliothèque de jeux sérieux, pour continuer à apprendre pendant les vacances, mais sans s’en rendre compte. Laura Buratti Journaliste au Monde Manuel Valls juge la dépense publique trop importante • Mis à jour le 23.10.2015 à 15h01 Françoise Fressoz Françoise Fressoz éditorialiste Décryptage En Tanzanie, les candidats à la présidentielle occultent la question des albinos Par Emile Costard (contributeur du Monde Afrique, Dar es-Salaam) Le 24.10.2015 à 16h01 En Tanzanie, une personne sur 1 400 est atteinte d'albinisme. Crédits : YASUYOSHI CHIBA / AFP « J’ai écouté les principaux candidats à la présidentielle et je ne les ai jamais entendus parler de ce que vivent les albinos », regrette Kondo Seif, porte-parole de Sous le même soleil Tanzanie (UTSS), la section locale d’une ONG canadienne qui lutte pour le droit à la dignité des albinos. Il aura fallu attendre la dernière semaine de campagne des élections générales qui se tiennent le 25 octobre en Tanzanie pour que John Magufuli, candidat à la présidentielle du parti au pouvoir, le CCM (Chama Cha Mapinduzi, « Parti de la révolution »), aborde la question des albinos. Depuis 2006, soixante-seize personnes atteintes d’albinisme ont été tuées dans ce pays d’Afrique de l’Est en raison de croyances qui leur prêtent des pouvoirs maléfiques. Dans la région des Grands Lacs, des mineurs et des pêcheurs en quête de prospérité ont recours à la sorcellerie pour obtenir grigris et potions à base d’organes d’albinos.« Cette année, des attaques et des meurtres ont été reportés en Tanzanie mais aussi au Malawi, au Mozambique et au Kenya. Les autorités de ces pays ont lié ces crimes aux élections tanzaniennes », explique Vicky Ntetema, directrice d’UTSS et ancienne journaliste à la BBC. La Tanzanie célèbre la première journée internationale de l’albinisme En mars, quatre condamnations à mort avaient été prononcées contre des personnes reconnues coupables du meurtre, en 2008, d’une femme atteinte d’albinisme. Les autorités tanzaniennes ont également réaffirmé à plusieurs reprises qu’elles mettraient un terme à ces atrocités en durcissant la loi sur l’interdiction de la pratique de la sorcellerie, qui date de 1928. Selon une étude réalisée par le Pew Research Center, plus de 60 % des Tanzaniens croiraient en la sorcellerie.Un sujet tabouDans une maison située en périphérie de Dar es-Salaam, un « docteur traditionnel », comme il se définit lui-même, affirme qu’il assiste à une augmentation des consultations de politiciens en période électorale. « Ils viennent pour s’assurer une victoire. Certaines personnalités envoient même des intermédiaires pour ne pas prendre le risque d’être vues. »Mathias Chikawe, actuel ministre de l’intérieur, affirme connaître des politiciens ayant recours à la sorcellerie, bien qu’il récuse le lien entre meurtre d’albinos et élections. « Les attaques d’albinos sont essentiellement liées à une élite économique et aux activités des mineurs et des pêcheurs de la région des Grands Lacs. » En Tanzanie, l’opposition rêve d’alternance « La sorcellerie est un sujet tabou en Tanzanie. Beaucoup disent qu’ils ne consultent pas les sorciers et qu’ils n’y croient pas, mais nous savons que ces pratiques restent fortement ancrées dans la société », ajoute le ministre.Pourtant Vicky Ntetema dénonce ce qu’elle considère comme le faible engagement des différents candidats aux élections du 25 octobre à lutter efficacement contre les mauvais traitements infligés aux albinos. « Aucun d’eux n’a dit comment il comptait mettre fin à ces atrocités ni de quelle manière il aiderait les albinos à accéder aux services de santé et d’éducation », déplore-t-elle. Pour la responsable associative, les discriminations sont si fortes que « beaucoup de personnes atteintes d’albinisme ont été écartées lors de la sélection des candidats aux législatives ». En Tanzanie, pays de près de 50 millions d’habitants, une personne sur 1 400 serait atteinte de cette maladie génétique qui se caractérise par une déficience de mélanine et une dépigmentation de la peau. Argentine : les difficultés économiques et financières en arrière-plan des élections Claire Guélaud Argentine : qui sont les candidats à la présidentielle et leurs programmes L’Argentine à la recherche de sa croissance perdue En Argentine, le crépuscule des années Kirchner Une inflation très élevéeL’inflation élevée, enfin, complique la vie des Argentins. La hausse des prix a accéléré à 12,3 % en 2004 et en 2005. Elle serait de 25 % aujourd’hui. À défaut de la maîtriser par le contrôle des prix, le gouvernement manipule les statistiques, ruine la crédibilité du pays et provoque des fuites de capitaux.La course aux dollarsFace à l’inflation qui dilue les dettes mais complique la vie des Argentins, la course au dollar se généralise. Il y a trois à quatre taux de change dans le pays. « Le premier, aligné sur le dollar, est comme une star. On en rêve sans y avoir jamais accès », ironise M. Echagüe d’Allianz. Les autres sont des dollars « bleus » échangés sur un marché parallèle, qui a presque pignon sur rue, à raison de 16 pesos pour 1 dollar, au lieu de 10 pour 1 au taux officiel. Claire Guélaud Journaliste au Monde Coupe du monde de rugby : All Blacks contre Springboks, le classique de l’ovalie • Mis à jour le 24.10.2015 à 16h15 All Blacks et Springboks s’affronteront pour la 91e fois samedi à 17h à Twickenham pour la demi-finale de la Coupe du monde. Une rivalité ancestrale, débutée en 1921, ponctuée d’épisodes restés dans l’histoire du rugby, et au delà.Si la Nouvelle-Zélande mène aux points, avec 52 victoires contre 35 pour l’Afrique du Sud, et 3 matchs nuls, les deux équipes sont à égalité sur terrain neutre, avec un petit 1-1 au tableau d’affichage, pour seulement deux duels lors des Mondiaux 1999 (victoire de l’Afrique du Sud dans la petite finale), et 2003 (victoire de la Nouvelle-Zélande en quart). 1er septembre 1956. Quatrième et dernier test-match de la tournée des Springboks en Nouvelle-Zélande. Avant ce dernier match, les Néo-Zélandais mènent la série 2 victoires à 1. L’enjeu est colossal : les Sud-Africains n’ont pas perdu une série de tests depuis une tournée des Britanniques (British Isles) en... 1896. Menés par le légendaire arrière Don Clarke, les All Blacks remportent le match (11-5) et la série de tests-matches (3-1), pour renverser durablement la hiérarchie du rugby mondial.12 septembre 1981. Le match, remporté in extremis par les All Blacks (25-22), est connu comme étant le « Flour bomb test », le test de la bombe de farine... Disputé dans un contexte particulièrement houleux, avec de nombreuses manifestations dénonçant la politique d’apartheid de l’Afrique du Sud, la rencontre est perturbée par le survol d’un petit avion qui largue des tracts et des sacs de farine sur la pelouse, pour dénoncer le racisme d’état en vigueur à Johannesbourg.La polémique fait également remonter quelques épisodes peu glorieux de l’histoire du rugby néo-zéalandais, dont la fédération s’est longtemps rendue complice de l’apartheid en acceptant les conditions de son homologue sud-africaine, qui refusait d’accueillir des équipes comportant des joueurs de couleur. Ainsi, de 1928 à 1970, les sélections All Blacks qui partaient en tournée en Afrique du Sud n’étaient composées que de joueurs blancs, sans aucun maori. 24 juin 1995. A peine réintégrée dans le concert international après la levée de la politique d’apartheid, l’Afrique du Sud organise la troisième Coupe du monde. Et se retrouve en finale face aux All Blacks de Jonah Lomu, dévastateur en demi-finale face à l’Angleterre (45-29). Le match est irrespirable. A la fin du temps réglementaire, les deux équipes sont à égalité (9-9). Finalement, un drop de Joël Stransky offre la victoire aux Boks durant la prolongation. Soucieux d’assurer l’unité de la « nation arc-en-ciel », le président Nelson Mandela, revêtu du maillot des Springboks, longtemps porte-drapeau du pouvoir blanc, remet la coupe au capitaine François Pienaar. 19 août 2000. Sud-Africains et Néo-Zélandais, qui se rencontrent deux fois par an depuis la première édition du Tri-Nations en 1996, se livrent une course-poursuite effrénée, ponctuée par... dix essais, dont huit en première période. Les Boks mènent largement (33-13), mais les All Blacks reviennent et prennent l’avantage (37-36). Après un « échange » entre les buteurs Mehrtens pour la Nouvelle-Zélande et Van Straaten pour l’Afrique du Sud, c’est Werner Swanepoel qui donne la victoire aux Boks (46-40). 14 août 2004. Les All Blacks s’inclinent lourdement à Johannesburg (40-26). Une défaite décisive pour les Néo-zélandais en ce qu’elle provoque une prise de conscience. Au retour à Auckland, une réunion entre joueurs et encadrement débouche sur la mise en place de règles plus strictes, notamment sur le comportement en dehors du terrain. L’entraîneur Graham Henry, en poste depuis le début de l’année, met également en place un groupe de dix joueurs leaders sur lequel il s’appuie pour faire remonter les aspirations du groupe envers le sélectionneur, qui reste le seul décisionnaire. Une grande partie des règles internes décidées alors régissent toujours le fonctionnement des Néo-Zélandais. 4 octobre 2014. Trois ans après leur dernier succès, les Springboks parviennent enfin à battre les All Blacks à Johannesburg (27-25). Une pénalité de Pat Lambie des 55 mètres leur offre la victoire, à l’issue d’une belle course-poursuite. Il s’agit du seul succès sud-africain depuis le titre mondial des All Blacks en 2011. Sept Springboks et dix Néo-Zélandais qui avaient débuté ce match seront présents au coup d’envoi samedi. Mondiaux de « League of Legends » : deux équipes européennes en lice pour la finale • Mis à jour le 24.10.2015 à 16h35 Que sont les « MOBA », ces jeux vidéo compétitifs qui captivent des dizaines de millions de joueurs ? Parmi les quatre équipes professionnelles qualifiées pour les demi-finales, on trouve sans surprise deux équipes sud-coréennes (SKT T1 et Koo Tigers), mais aussi deux équipes européennes (Origen et Fnatic).Les Européens de Fnatic favoris dimancheLes demi-finales s’annoncent cependant compliquées pour Origen, vice-championne d’Europe et dans laquelle joue le Français sOAZ, qui affrontera samedi à partir de 16 heures SKT T1, les favoris du tournoi. Après un quart de finale remporté 3-1 contre les Taïwanais de Flash Wolves, Origen reste l’outsider de ce dernier carré.Dimanche, en revanche, ce sont les Européens qui partent favoris. Fnatic, emmenée par un capitaine français, YellOwStaR, est donnée gagnante après une victoire écrasante en quarts de finale contre Edward Gaming, et face à des Koo Tigers qui se sont qualifiés malgré plusieurs impairs.Aucune équipe européenne n’est parvenue à se hisser en finale des championnats du monde de League of Legends depuis quatre ans. Une série à laquelle l’édition 2015 du tournoi devrait logiquement mettre fin.Suivre les matchs en direct : Ouverture à Paris du Championnat du monde de « League of Legends » Ce week-end, la France passe à l’heure d’hiver • Mis à jour le 24.10.2015 à 14h37 La France repasse à l’heure d’hiver. Dimanche 25 octobre à 3 heures du matin, il faudra revenir en arrière d’une heure, à 2 heures, pour ainsi bénéficier d’une heure de sommeil supplémentaire.En France, ce changement existe depuis 1976. Trois ans après le choc pétrolier, l’idée était de réaliser des économies d’énergie et d’émissions de CO2 en faisant coïncider les horaires d’activité avec l’ensoleillement pour limiter l’utilisation de l’éclairage artificiel. Depuis 1998, les dates du passage à l’heure d’hiver et d’été sont harmonisées au sein de l’Union européenne.La dernière année pour le changement d’heure ?Mais est-ce la dernière année de ces changements d’heure ? En mars, au moment du changement d’heure d’été, la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, avait annoncé vouloir vérifier leur impact sur les économies d’énergie. Changement d'heure.Le ministère va vérifier la justification et rendra publics les résultats pour décider de l'opportunité l'année prochaine— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) Une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), publiée en 2010, la dernière sur le sujet, a montré que le changement avait permis en 2009 une économie d’énergie de 440 gigawatts-heure (GWh), principalement sur l’éclairage public. Soit l’équivalent d’un an d’éclairage d’une ville de 800 000 habitants, comme Marseille. Lire le décryptage : Qu'est-ce qui justifie le changement d'heure ? Reportage Brazzaville, une capitale divisée à la veille d’un référendum contesté Par Joan Tilouine (envoyé spécial, Brazzaville) Le 24.10.2015 à 13h50 Un manifestant lors d'un rassemblement de l'opposition au référendum voulu par Denis Sassou-Nguesso, le 27 septembre, à Brazzaville. Crédits : Laudes Martial Mbon / AFP C’est une jolie jeune fille au visage poupin et lumineux qui arpente le quartier de Moungali, en tête d’un cortège d’une trentaine de personnes. Il est 17 h 30, avenue de la Paix, le ciel s’obscurcit et les commerçants ouest-africains ferment déjà leurs échoppes. « Par prudence », glisse l’un d’entre eux.La campagne s’est terminée vendredi 23 octobre à minuit. Si la vie a repris son cours dans une partie de la capitale, Brazzaville, le Congo reste sous tension, comme en apnée jusqu’à dimanche, jour du référendum sur la modification de la Constitution. La jeune fille, Marie, une lycéenne de 16 ans, n’a pas l’âge de voter, mais elle défile, danse et s’esclaffe avec ses amies, toutes vêtues d’un tee-shirt blanc griffé d’un « oui » à ce référendum voulu par le président Denis Sassou-Nguesso, au pouvoir depuis plus de trente ans, et qui pourrait lui permettre de briguer un troisième mandat. La lycéenne s’amuse de voir un Chinois porter le même tee-shirt qu’elle. « C’est bon pour les affaires et pour le pays », lance le boutiquier, qui se prête au jeu du selfie. Lorsqu’on interroge l’adolescente sur ses motivations, ce sont des adultes qui répondent : « Denis Sassou-Nguesso est l’homme de la paix, et avec ce référendum, il démontre qu’il est un démocrate qui consulte son peuple. » Marie fait la moue de celle qui ne comprend pas vraiment et esquisse un sourire gêné. Congo : Sassou-Nguesso veut s’accrocher au pouvoir Partout dans le centre-ville aux avenues propres et goudronnées, des poignées de jeunes gens apparaissent, arborant le même vêtement en faveur du oui au référendum, psalmodiant des slogans à la gloire du président. Ce tee-shirt n’existe pas dans sa version « non ». Dans cet épicentre du pouvoir, ceux qui sont opposés à ce scrutin, sympathisants ou militants de l’opposition, sont contraints au silence ou à se fondre dans la masse.« Les gens sont payés pour vanter le oui »Pourtant, même dans cette partie privilégiée de la capitale, le désir de changement et d’alternance politique est présent. Il s’exprime à voix basse, toujours en « off », et se conjugue à la peur d’une insurrection nationale, aux souvenirs douloureux de la guerre civile et à l’incertitude d’un « après-Sassou » dans un pays où tous les chefs d’Etat ont eu à quitter le pouvoir dans la violence. Et ce depuis l’abbé Fulbert Youlou, le président en soutane emporté par une vague de manifestations en août 1963. Jusqu’à Pascal Lissouba, élu en 1992 et renversé par la force en 1997 par Denis Sassou-Nguesso avec le soutien de l’ancienne puissance coloniale, la France, et de la nouvelle puissance régionale, l’Angola. Congo : plusieurs morts dans des heurts à cinq jours du référendum constitutionnel « Je ne crois pas que les Congolais sautent de joie comme des cabris si le oui passe et que Sassou se maintient au pouvoir, mais les gens ont vraiment peur d’une alternance à la Lissouba », confie une source proche de la présidence. Et le pouvoir veut croire que ce sentiment de crainte est un atout. « L’opposition avait décidé de faire à Brazzaville en octobre 2015 comme au Burkina Faso en octobre 2014 [chute du président Blaise Compaoré, en poste depuis vingt-sept ans] mais nos deux pays n’ont rien à voir, note le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla. Je pense que les Congolais sont effrayés par la rhétorique violente de l’opposition, qui ne répond pas à leurs attentes. » Sur l’avenue de la Paix, le cortège de la jeune Marie continue son « carnaval », comme disent les Congolais. A l’autre bout de la rue, dans le quartier de Poto-Poto, Clément Olingue, 40 ans, dépose sa femme et ses trois enfants « à l’abri » chez un parent. Cet employé de l’opérateur téléphonique sud-africain MTN vit dans un quartier de Brazzaville en proie aux émeutes et aux affrontements avec les forces de l’ordre. « Mardi, des policiers et des miliciens en civil ont ouvert le feu sur des manifestants devant ma maison, et mon fils de 2 ans est traumatisé, explique-t-il. Ce qui me choque, c’est qu’ici, à Poto-Poto, les gens sont payés pour vanter le oui alors que chez moi, à Bacongo, Denis Sassou-Nguesso fait tirer sur des jeunes qui n’ont rien et ne réclament rien d’autre que la démocratie. » Au Congo, « la violence se transmet de génération en génération » Congo : la presse africaine dénonce le soutien « complice » de François Hollande au président Sassou-Nguesso L’homme fort de Bacongo est un ancien ministre devenu une figure de l’opposition : Guy Brice Parfait Kolelas. Impossible d’approcher sa villa, où il est maintenu à résidence par des militaires. « Je suis né dans ce climat de répression, c’est stressant et usant, mais nous ne lâcherons pas », explique-t-il par téléphone. Chez Christ, un bar populaire de Bacongo, des jeunes aux visages fermés sirotent des bières en regardant fixement les escouades de policiers sur le qui-vive. « Voilà le visage de la dictature. Denis Sassou-Nguesso est pire qu’Abdelaziz Bouteflika, Paul Biya et autres despotes africains. Voilà qui la France soutient, un vieux tyran qui nous tire dessus et lâche des gaz lacrymogènes dans les hôpitaux », fulmine l’un d’entre eux.A Bacongo, comme dans tout le Congo, les déclarations de François Hollande, qui reconnaît à son homologue congolais « le droit de consulter son peuple » mais « condamne toute violence » ont été perçues comme une « trahison ». Alors, ces jeunes qui se sentent lâchés par la France se raccrochent à la position claire de Washington et discutent les consignes d’une opposition qui « appelle à la désobéissance civile et à perturber le vote en manifestant ». Jeune diplômé de 27 ans au chômage et membre de l’Upads, principal parti d’opposition, Prince Bignakoulou a déjà fait son choix : « On a été empêchés de manifester vendredi, on n’a pas réagi, mais on garde notre énergie pour descendre dans la rue dimanche. On est prêts. » Retour vers le Futuroscope En clin d’œil au film « Retour vers le futur », nous avons voulu visiter le plus vintage des parcs futuristes, à Poitiers. • Mis à jour le 24.10.2015 à 15h06 Morgane Tual (envoyée spéciale à Poitiers) « Retour vers le futur 2 » : on a bien fait d’y croire Le pari de l’époque : « Apporter aux portes de Poitiers ce que sera la société de demain », expliquait en 1984 René Monory, alors président du Conseil général de la Vienne et principal instigateur du projet, au moment de poser la première pierre.« Ce que nous avons décidé de faire, c’est projeter cette société à trois ou cinq ans, que l’opinion publique ne soit pas surprise, qu’elle sente ce qui va se passer. Il n’y a rien de pire que de rentrer dans une société que l’on ne comprend pas, et donc que l’on refuse. Et si on la refuse, on prend du retard. » Au programme : un écran géant de 600 m2, un cinéma dynamique dont les sièges bougent en rythme avec l’image, des films en 3D et un « tapis magique », un écran au sol qui donne le sentiment de voler.Gorillaz et rideau d’eauPrès de trois décennies plus tard, le Futuroscope incarne-t-il toujours l’avenir ? Dans les allées du parc, malgré la grisaille automnale, les bâtiments futuristes de l’époque ont bien tenu le choc des années et échappé à la sentence de la ringardisation. La musique qui rythme les pas des visiteurs, un peu moins. Le Jungle Fresh de Gorillaz nous renvoie plutôt à l’aube des années 2000 ; on est loin du son de demain et des instruments d’avant-garde – à moins que les tubes rétros ne fassent leur retour dans le futur au gré d’une énième vague « vintage » . Malgré les prévisions, l’avenir ne semble pas manquer d’eau, si l’on en croit les nombreux bassins et fontaines qui habillent le parc, ou encore le rideau d’eau animé qui sert de publicité au département de la Vienne. Dommage, Mylène Farmer a popularisé cette technologie lors d’un spectacle datant… de 2006. Mais force est de constater qu’ingénieusement couplé avec un système de projection bien ficelé, l’effet est saisissant et réussit la prouesse de nous donner envie de visiter la Vienne. Une sorte de publicité du futur efficace – même si elle ne rivalise pas avec celle du 19e opus des Dents de la mer version Retour vers le futur.Des superpouvoirs à la conquête de l’universLe Futuroscope n’est pas le futur : c’est une machine à voyager dans le temps. Un peu déréglée, elle peut vous transporter dans un avenir merveilleux, avant de vous ramener brutalement à la triste réalité de 2015 (ouille, les burgers navrants du self-service), tout en vous proposant bien involontairement quelques escapades dans le passé (tiens, un baby-foot).C’est que le futur est une promesse bien difficile à mettre en œuvre sur la durée, d’autant plus que le public entretient un rapport ambivalent avec lui, comme l’explique Dominique Hummel, qui dirige le parc depuis 2002 :« Le thème du futur est considéré par le public comme un thème à problème. L’immense succès du parc dans les années 1980 était en résonance avec l’enthousiasme de l’époque pour le progrès. Puis le Futuroscope a connu une crise qui a atteint son paroxysme dans les années 2000 : le progrès comme levier d’épanouissement social était mis en cause, particulièrement chez les Français, qui sont parmi les plus pessimistes sur la question de l’avenir. » Le Futuroscope a donc préféré à l’époque se focaliser sur la technologie du futur, plutôt que sur le thème : « c’est la technologie qui donnait le sentiment qu’on était dans le futur, pas le sujet des films ». Mais aujourd’hui, l’objectif a changé. Depuis quelques années, le parc veut se recentrer sur son thème historique. Mais comment le rendre divertissant et joyeux quand ce sujet est considéré comme déprimant par le public – et par la plupart des œuvres de science-fiction ? « Au lieu de parler de demain, nous avons décidé de parler d’après-demain, car tout y est possible », répond Dominique Hummel.« On veut être un lieu où on peut résister à cette déprime, où on peut encore promettre quelque chose. Et là, on rentre dans l’onirique : le thème des voyages extraordinaires, des superpouvoirs, de la conquête de l’univers… On met l’humain au centre, et pas la technologie. »Boîte de nuit du futurEt ce futur-là a un certain panache. A l’aide d’un combo écran sphérique-lunettes 3D-sièges dynamiques le visiteur traverse l’univers d’Arthur et les Minimoys à dos de coccinelle : une attraction superbement réalisée, une expérience immersive impressionnante, mais très courte, trop courte. Les Lapins crétins et leur machine (à laver) à voyager dans le temps ne sont pas en reste et relèguent le train fantôme au rang d’antiquité.L’autre grande attraction, « Danse avec les robots », est un manège à sensations à éviter après manger – le burger se rappelle à nous –, dont le décor à lui seul vaut le détour : une grande salle plongée dans le noir, rayée de néons démultipliés par des jeux de miroirs réussis. Effet boîte de nuit du futur garanti, et les ados ne s’y sont pas trompés, se déhanchant sans gêne sur la musique de Martin Solveig. En revanche, pour les robots, on repassera : à part le bel androïde immobile qui nous accueille à l’entrée, l’attraction est une série de bras articulés au bout desquels les visiteurs les plus téméraires du parc pourront mettre à l’épreuve l’étanchéité de leur estomac. Pas de robots danseurs donc. Mais après tout, c’est aussi un peu le passé : Mylène Farmer – décidément – en avait introduit dans sa tournée de 2013.Un jeu de télékinésieLe futur se niche aussi dans les recoins les plus inattendus du parc. Alors que l’on se désole de toilettes banalement 2015 (Où sont les effets de lumière sous le robinet ? Le spot qui s’allume en claquant des doigts ? La chasse d’eau automatique ? Le sèche-mains qui fonctionne ?), on découvre soudain, avec ébahissement, le Mind ball. Un jeu de télékinésie, rien de moins, perdu entre une PlayStation 4 et un toboggan géant. Equipés d’un bandeau à électrodes mesurant leur activité cérébrale, les deux joueurs doivent se concentrer au maximum pour faire avancer une petite balle du côté de l’adversaire.Fascinant spectacle que d’observer deux adolescents immobiles, les mains serrées, fixer ce petit objet en silence, tandis que les spectateurs retiennent leur souffle, scrutant l’écran qui retranscrit en temps réel l’activité cérébrale des deux concurrents. Explosion de joie à la fin de la partie, le vainqueur se lève et crie, se jetant dans les bras de ses camarades comme à la fin d’un match de foot. « Ça fait mal à la tête au bout d’un moment », admet-il une fois l’émotion passée. Impressionnant, même si en réalité, le concept date déjà des années 2000.On s’étonne toutefois de ne trouver, dans le parc, ni casques de réalité virtuelle – qui seront pourtant commercialisés l’an prochain –, ni hologrammes qui remplissent pourtant déjà certaines salles de concert. La réponse de Dominique Hummel tient dans les contraintes très spécifiques liées aux parcs d’attraction :« Les casques de réalité virtuelle ne permettent pas d’avoir un gros flux de personnes. Il faut les nettoyer entre chaque utilisateur, il y a beaucoup de maintenance… Or, nous devons faire passer mille personnes à l’heure ! Qui plus est, c’est une expérience individuelle, et quel est l’intérêt de se déplacer dans un lieu comme le nôtre pour ça ? Il faut que l’expérience se partage, soit source de lien. Quant aux hologrammes, ils ne fonctionnent que sur un axe précis, il faut des conditions idéales. »Retour vers le passéA côté des expériences futuristes réussies du Futuroscope, celui-ci nous ramène parfois brutalement dans le passé. Le cinéma dynamique n’a pas beaucoup évolué depuis les années 1990, à ceci près qu’il sait désormais souffler et arroser. Et on frise l’overdose d’écrans géants, d’écrans sphériques et de lunettes 3D, sympathiques mais loin d’être révolutionnaires en 2015. Regarder un documentaire animalier sur écran géant a beau être agréable, cette activité ne peut être qualifiée de futuriste. Les bras nous en tombent quand une attraction nous propose, sur un écran de taille classique, un film… de 1995, qui nous parle de 1930. Certes, Les Ailes du courage, de Jean-Jacques Annaud, est un beau film, mais on se demande bien ce que celui-ci vient faire dans le parc du futur.Le passé a toutefois du bon. Dans la Cyberavenue, une salle d’arcade à l’intitulé digne des années 1980, de mystérieuses lettres de néons, éteintes, attirent notre attention. « Internet », indiquent-elles, accompagnées d’une flèche qui nous incite à grimper les escaliers. Tel un Indiana Jones des temps modernes, n’écoutant que notre courage, nous gravissons ces quelques marches. Et là, mieux qu’un tombeau maya, de véritables reliques du passé : 23 postes Internet abandonnés, privés de leurs chaises, mais aussi de leur écran qui, jadis, affichait Netscape, Lycos, Voila et Caramail. A la place, une vitre vient protéger les carcasses vides de cet espace qui, entre 1995 et 2005, a permis d’initier des milliers de Français au Web, avant qu’il n’atterrisse dans leurs poches. Un vestige digne du patrimoine mondial de l’humanité, le témoin d’un moment clé de l’histoire : celui où le basculement s’est fait. De 1974 à l’an cinq milliards, l’histoire du monde vue par la science-fiction }); Morgane Tual (envoyée spéciale à Poitiers) Journaliste au Monde Un futur centre pour réfugiés incendié en Suède • Mis à jour le 24.10.2015 à 13h59 Suède : l’auteur de l’attaque au sabre animé par des « motivations racistes » Entretien « Nous nous battons pour que la démocratie s’applique enfin au Congo » Propos recueillis par Joan Tilouine (envoyé spécial, Brazzaville) Le 24.10.2015 à 13h02 Une statue à l’effigie du président Denis Sassou Nguesso, lors d’une manifestation de partisans du pouvoir, le 10 octobre, à Brazzaville. Crédits : Laudes Martial Mbon / AFP A Brazzaville, Pascal Tsaty-Mabiala, premier secrétaire du principal parti de l’opposition, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), se dit déterminé à continuer la « désobéissance civile » et à ainsi empêcher, ou pour le moins perturber, le référendum sur la modification de la Constitution, prévu dimanche 25 octobre.Que comptez-vous faire d’ici à dimanche ?Pascal Tsaty-Mabiala : Avec les autres partis de l’opposition, nous avons décrété une désobéissance civile, qui est un acte légal prévu dans la Constitution de 2002. Si le président Denis Sassou-Nguesso continue à imposer ce référendum aux Congolais, alors nous en prendrons acte et ne respecterons plus son autorité ni les symboles de l’Etat. Quand on écoute le peuple, pas un seul Congolais n’est convaincu de la nécessité et de l’urgence de modifier la Constitution. On peut bien sûr voir quelques personnes manipulées qui tentent d’entretenir une sorte de « sassoumania » désuète. Mais, dans le fond, nul ne veut participer à cette manipulation. Nous allons donc poser des actes inciviques, car nous souhaitons que la société entière rejette ce référendum. Congo : Sassou-Nguesso veut s’accrocher au pouvoir Comment cela se traduira-t-il concrètement ?Nous appelons nos militants et le peuple congolais à descendre dans la rue à main nue pour contester cet ordre tyrannique et pour perturber ce scrutin qui n’est rien d’autre qu’un coup d’Etat anticonstitutionnel visant à étirer la longévité d’un président qui cumule plus de trente ans au pouvoir. Nous ferons tout pour que ce vote ne puisse se tenir. Nous allons manifester à nouveau. Ils nous tireront dessus, nous tueront, peut-être. Mais ce que nous faisons, c’est pour le pays. Et pour tous les Congolais.Pourquoi refusez-vous la tenue de ce vote et le choix des urnes ?Tout d’abord, hormis une petite partie de l’élite, qui a lu ce projet de Constitution ? Il faut des semaines, des mois pour le vulgariser, l’expliquer aux citoyens afin qu’ils puissent comprendre, débattre, discuter avant de voter. Il n’y a pas eu de recensement, il n’y a pas de cartes d’électeur… Nous avions suggéré des cartes d’électeur biométriques, mais le pouvoir nous a répondu qu’il n’y avait pas de budget et que cela prendrait trop de temps. Moi-même je n’ai pas de carte d’électeur ! Et nous sommes nombreux dans ce cas. On ne sait même pas où sont les bureaux de vote. C’est kafkaïen. Denis Sassou-Nguesso aurait dû écouter son peuple. C’est la première fois dans notre pays qu’un projet de Constitution sera voté, si vote il y a, par une infime partie de la population. Au Congo, « la violence se transmet de génération en génération » Pouvez-vous échanger avec les leaders de l’opposition assignés à résidence ?Difficilement, car Guy-Brice Parfait Kolélas et André Okombi Salissa sont en résidence surveillée par des militaires et nous ne pouvons leur rendre visite. C’est un vote censé être démocratique et on se retrouve avec des leaders d’opinion interdits de sortir de chez eux et donc de mener à bien leur campagne. Denis Sassou-Nguesso est pourtant présenté sur la scène internationale comme un homme de paix, le garant de la stabilité du Congo, le médiateur régional… Mais voilà qu’il se révèle en ces temps de crise politique. Il organise un scrutin comme bon lui semble, en muselant l’opposition, en faisant usage de la force pour tuer des manifestants, en déployant son armée, sa police, et même sa milice composée de jeunes hagards habillés en civil et armés qui tirent sur les manifestants. Les rares militants du oui au référendum, eux, peuvent défiler dans le centre-ville, et jouissent de la protection des forces de l’ordre. Seuls ses partisans peuvent mener campagne. Voilà donc la démocratie comme il la conçoit : un parti unique en fait, le sien. Mais Denis Sassou-Nguesso ne voit plus ce qui se passe au Congo, et a sous-estimé le poids de l’opposition. Les meetings du 27 septembre à Brazzaville, puis du 17 octobre à Pointe-Noire le lui ont rappelé.D’aucuns redoutent que ces rivalités politiques se traduisent par des clivages ethniques au Congo et renforcent un sentiment de division entre le nord et le sud du pays ?En effet, on entend davantage de propos haineux. Et le président surfe sur les divisions ethniques. Jeudi 22 octobre, six membres de l’UPADS ont été arrêtés tout près du siège du parti et embarqués dans un véhicule de police. Sur la route, ils ont entendu dans la bouche des policiers des propos ethniques qui les ont fait frissonner, racistes à l’égard de « Sudistes » qui souhaiteraient arracher le pouvoir aux gens du Nord. Sauf que parmi ces militants interpellés, il y avait autant de gens du Nord que du Sud. André Okombi Salissa, ancien ministre de l’actuelle majorité, est du Nord, de même que Mathias Dzon, qui a été ministre de l’économie et des finances, pour ne citer qu’eux. Mais la dangereuse stratégie de division ethnique menée par Denis Sassou-Nguesso ne fait qu’aggraver la situation. Nous faisons tout pour contrer ce discours ethnicisant et apaiser les esprits. Ce qui se passe est une crise politique qui n’a rien à voir avec l’ethnie. Congo : la presse africaine dénonce le soutien « complice » de François Hollande au président Sassou-Nguesso Le général Jean-Louis Mokoko, représentant spécial de l’Union africaine en Afrique centrale, a été plébiscité par des manifestants lors du meeting à Pointe-Noire. Etes-vous en contact avec lui, et pensez-vous qu’il puisse jouer un rôle d’apaisement ?Oui, je suis en contact avec M. Mokoko, qui a joué un rôle de premier plan dans l’histoire récente de ce pays, au service de la démocratie [Il était chef d’état-major des armées lors de la conférence nationale de 1991 qui a ouvert la voie au multipartisme au Congo]. C’est une personnalité respectée et qui compte dans notre pays. Mais ce n’est pas à moi de dire s’il reviendra au Congo ou s’il jouera un rôle dans un futur proche. Certains le souhaitent. On n’en est pas là.Quelle est votre réaction aux déclarations de François Hollande, qui a reconnu à son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso, « le droit de consulter son peuple », avant de « condamne[r] toute violence » ?Cette crise politique est d’abord une affaire de Congolais. Mais tout de même, la France, terre de libertés et de droits de l’homme, qui s’aligne sur les positions obscurantistes et rétrogrades de Denis Sassou-Nguesso, au nom d’une prétendue realpolitik, les bras m’en tombent. Je regrette ces déclarations de François Hollande. Alors que Washington reste sur une ligne très claire opposée à un troisième mandat. Et sur place à Brazzaville, l’ambassadrice américaine applique cette doctrine prodémocratique. Ce n’est pas une lutte pour ou contre Denis Sassou-Nguesso. Cela va bien au-delà, nous nous battons pour que la démocratie s’applique enfin au Congo. La droite conservatrice est prête à revenir au pouvoir en Pologne • Mis à jour le 24.10.2015 à 14h25 Alain Salles (Varsovie, envoyé spécial) La Pologne a de très fortes chances de changer de majorité, dimanche 25 octobre, lors des élections législatives. Les sondages donnent entre 32 et 39,5 % de voix pour le parti conservateur Droit et Justice (PIS) et entre 22 et 26 % pour la Plate-forme civique (PO), aux commandes du pays depuis huit ans. En Pologne, l’usure de la droite libérale Au PIS, de nouveaux visages Pendant des années, la vie politique polonaise a été dominée par le duel entre Donald Tusk et Jaroslaw Kaczynski, le président du PIS, premier ministre en 2006 et en 2007, et frère jumeau de l’ancien président Lech Kaczynski, mort dans la catastrophe aérienne de Smolensk en 2010. Le chef du PIS ne s’est pas présenté à l’élection présidentielle, quand le président sortant Bronislaw Komorowski était ultrafavori. C’est un presque inconnu, Andreszj Duda, qui a été le candidat de PIS, et élu à la présidence de la République, le 25 mai. PIS, qui était dominé par l’image — repoussante pour des électeurs modérés — de M. Kaczynski, a montré qu’il pouvait incarner le changement avec de nouveaux visages. Il a réitéré l’expérience en proposant à une députée quinquagénaire, Beata Szydlo, qui venait de diriger avec succès la campagne de M. Duda, d’être en première ligne pour conduire les législatives.Notre portrait : Andrzej Duda « l’inconnu », nouveau président polonais Ce parti qui était considéré comme celui d’un seul homme (ou de deux frères) est désormais représenté par une femme, efficace et plutôt modérée dans son discours. Elle a mené une campagne de terrain, est apparue à l’écoute des gens et de leurs préoccupations, a multiplié les promesses, mais s’est bien gardée, tout comme M. Duda auparavant, d’entrer dans les obsessions du président du parti et de ses plus proches affidés, notamment les théories du complot autour de la catastrophe de Smolensk. Le passage au pouvoir de M. Kaczynski — qui a laissé de mauvais souvenirs à Bruxelles — a été marqué par une campagne contre la corruption efficace mais aux méthodes contestées. Le chef de la lutte anticorruption a été condamné pour abus de pouvoir. Le quotidien Gazeta Wyborcza a symbolisé cette inquiétude en titrant vendredi sur « la démocratie », menacée selon la rédaction en cas de retour au pouvoir de PIS.Après avoir été très discret, M. Kaczynski a refait surface publiquement ces dernières semaines, enchaînant les meetings électoraux et les déclarations à l’emporte-pièce sur les « risques épidémiologiques » que provoqueraient les quelque 7 000 migrants que le gouvernement s’est engagé à accepter dans le cadre du plan de répartition européen de réfugiés.Lire notre analyse : Pologne : la fin du bon élève européen ? Quel parti pourrait s’allier à PIS ? En Pologne, une croissance forte mais mal répartie A l’extrême droite, Janusz Korwin-Mikke n’est pas sûr de rentrer au Parlement, selon les sondages qui le placent légèrement en dessous du seuil des 5 %. Cet excentrique de la politique polonaise, qui fait le baisemain aux femmes, homophobe, libéral, prorusse et nostalgique de Hitler, avait été refusé par Marine Le Pen dans son groupe d’extrême droite au Parlement européen.Enfin, la gauche polonaise lutte aussi pour son maintien au Parlement. Elle se présente sous la forme d’une coalition entre le parti social-démocrate, né des ruines du parti communiste polonais, du mouvement de Janusz Palikot et des Verts. Mais le système électoral fixe à 8 % la barre d’entrée au Parlement pour les coalitions. La liste de Barbara Nowacka est dans la limite haute, entre 8 et 9 %. Elle doit affronter la concurrence d’un petit parti de gauche radicale, Razem (« Ensemble »), qui a fait une très bonne prestation lors du débat télévisé. Il est largement sous la barre des 5 %, mais apparaît comme un parti antisystème qui séduit les jeunes de gauche, tout comme ceux de droite sont attirés par Koukiz ou Korwin-Mikke. Alain Salles (Varsovie, envoyé spécial) Journaliste au Monde Le vice-président des Maldives arrêté pour tentative d’assassinat du président • Mis à jour le 24.10.2015 à 16h48 Accusé d’être impliqué dans une tentative d’assassinat du président des Maldives, le vice-président, Ahmed Adeeb, a été arrêté samedi 24 octobre, a annoncé le ministre de l’intérieur, Umar Naseer. M. Adeeb est accusé d’être impliqué dans l’explosion du yacht du président Abdulla Yammen, dans laquelle la femme de ce dernier et deux autres passagers ont été blessés.Le ministre de l’intérieur a précisé que le vice-président était « accusé de haute trahison » et avait été placé dans un centre de détention sur une île. VP Adheeb under arrest and held in Dhoonidhoo Detention.— UmarNaseerPPM (@Umar Naseer) Charges: High Treason— UmarNaseerPPM (@Umar Naseer) Une bombe sous le siège du présidentA la fin de septembre, le président était sorti indemne de l’explosion de son yacht, au moment où il s’amarrait à un quai de la capitale, Malé. L’engin avait été placé sous le siège qu’il utilisait habituellement, et qu’il n’occupait pas au moment de la détonation.Les autorités ont ouvert une enquête criminelle pour déterminer les circonstances de l’explosion. Le vice-président, M. Adeeb, avait alors démenti être lié à cet attentat. Les Maldives s’enfoncent dans la crise politique Un Palestinien tué par des tirs israéliens après avoir tenté de poignarder un garde • Mis à jour le 24.10.2015 à 15h45 Un Palestinien qui avait tenté de poignarder un garde a été tué samedi 24 octobre par des tirs israéliens, a indiqué la police israélienne. Le garde, employé d’une compagnie privée, était posté à un check-point entre le nord de la Cisjordanie occupée et Israël. L’identité de l’assaillant n’a pas été révélée. Depuis le début du mois d’octobre, cinquante-deux Palestiniens ont été tués dans des circonstances comparables.La veille, des affrontements avaient eu lieu à Gaza et en Cisjordanie entre Palestiniens et soldats israéliens, faisant plusieurs dizaines de blessés. Des mouvements palestiniens avaient appelé à une « journée de la colère », et, pour la première fois depuis des semaines, Israël avait levé les restrictions d’accès à l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem. Ce lieu cristallise les tensions entre Palestiniens et Israéliens, les premiers accusant les seconds de vouloir modifier le statu quo en vigueur depuis 1967.Lire nos explications : Les attaques au couteau ne cessent pas en Israël Israéliens et Palestiniens dans le piège du religieux Sorties d’album : dernières nouvelles avant Noël Sylvain Siclier Johnny Hallyday adopte la voix de la sagesse Rihanna, Paul McCartney et Kanye West en trio Mais, dans un entretien publié fin septembre par le magazine américain Vanity Fair, le rappeur, essentiellement interrogé sur la mode et sa ligne de vêtements, a finalement indiqué que SWISH était loin d’être prêt (« Il pourrait nécessiter encore un an de travail »). Quitte à ce que le disque bénéficie dans quelques jours ou semaines d’une sortie surprise, y compris pour sa maison de disques, comme cela avait été le cas avec Beyoncé en décembre 2013, ou en février puis en septembre avec les mixtapes de Drake.Même topo avec la chanteuse de r’n’b Rihanna, originaire de La Barbade, qui a proposé quelques nouvelles chansons en mars (Bitch Better Have My Money) et en avril (American Oxygen), censées figurer sur un huitième album. Dont le nom ANTI et la pochette ont été présentés lors de l’ouverture par Rihanna, le 7 octobre, d’une galerie d’art à Los Angeles. Sortie imminente, le 6 novembre, se sont emballés les réseaux sociaux, sans sources officielles. Jusqu’à ce qu’une « source proche de la chanteuse », selon le magazine professionnel Billboard, n’annonce, dans l’édition du 14 octobre, qu’il ne s’agissait pas de la bonne date.Un quatrième album pour Louise AttaquePlus traditionnellement, c’est par l’intermédiaire de l’hebdomadaire Les Inrockuptibles, dans son édition du 21 octobre, que le groupe Louise Attaque est venu confirmer ce que ses fans espéraient depuis quelques mois, un quatrième album, dix ans après A plus tard crocodile. Là aussi, lorsque, à la mi-août, le groupe avait annoncé sur les réseaux sociaux qu’il enregistrait à Londres et à Berlin, la perspective d’une sortie fin novembre avait un temps circulé. Ce sera « début 2016 », précise le papier d’introduction à l’entretien avec Gaëtan Roussel, Arnaud Samuel et Robin Feix. En attendant, Anomalie, vidéo-clip d’une première chanson tirée de ce futur album, a été mis en ligne.On pourra enfin ajouter à ces sorties attendues par les amateurs des unes, des uns et des autres, quelques arlésiennes. Retranché depuis près d’un an avec son producteur historique Nigel Godrich dans un studio du sud de la France, le groupe anglais Radiohead planche toujours sur le successeur de The King in Limbs (2011), sans que son label, XL Recordings, ne se risque à évoquer une date de sortie. Même topo pour leurs compatriotes de Portishead, qui continuent de fignoler leur quatrième album, sept ans après Third. A l’échelle hexagonale, d’aucuns persistent à espérer un nouvel album de Renaud, dont nos confrères du Parisien avaient annoncé fin juin qu’il était en bonne voie. Quant à l’éternel retour de Michel Polnareff, qui n’a pas publié d’album depuis 1989, déjà évoqué lorsque le chanteur était remonté sur scène en 2007, sa présence au pied du sapin, cet hiver, relèverait du miracle. Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Aide juridictionnelle : « Une justice pour tous au nom de la démocratie ! » • Mis à jour le 24.10.2015 à 15h38 Les avocats lancent un ultimatum au gouvernement Delphine Boesel est présidente de l’Observatoire international des prisons, section française, Florian Borg est président du Syndicat des avocats de France, Christophe Caron, Natacha Grelot et Carlos Lopez sont secrétaires nationaux du SNPES-PJJ-FSU, Françoise Dumont est présidente de la Ligue des droits de l’homme, Chantal Gauthier est présidente du Mouvement national des chômeurs et précaires, Françoise Martres est présidente du Syndicat de la magistrature, Gabrielle Ripplinger est présidente du Genepi, l’association Droit au logement. Auchan remplace son patron en France • Mis à jour le 24.10.2015 à 10h19 Laurence Girard Les distributeurs trouvent leurs marques Auchan et Système U veulent étendre leur partenariat Jusqu’à présent, M. Hubner avait la responsabilité d’Auchan Russie. Un pays où l’enseigne est particulièrement bien implantée, même si elle a dû subir des contrôles sanitaires des autorités publiques russes cet été, et a écopé, à ce titre, d’une amende, elle revendique la place de troisième distributeur en Russie. Elle possède 84 hypermarchés sur ce territoire. Toutefois, Auchan souffre, comme d’autres acteurs occidentaux, de la chute du rouble, qui pénalise ses comptes.M. Hubner aura sous ses ordres, au sein d’Auchan Retail, six directeurs de fonction et sept présidents de pays, dont M. Espasa pour la France. Avec l’ensemble des équipes de direction remises dans un nouvel ordre de marche, il aura pour mission de renouer avec la croissance en France. Laurence Girard Journaliste au Monde Accident de car : « Dans le village, c’est toute une génération qui est partie » • Mis à jour le 24.10.2015 à 12h24 Hubert Prolongeau (Petit-Palais (Gironde), correspondance) Au moins 43 morts dans l’accident de car en Gironde Accident routier en Gironde : les précédents à Puisseguin, Beaune ou Dardilly Mohamed Alilou passe de groupe en groupe. Il est venu avec son père. Enfant, il a passé énormément de temps avec Jean-Claude et Josette Léonardet, un couple qui était dans le car. Par quelqu’un qui est allé à Puisseguin, il sait qu’ils ont survécu. Mais ils sont gravement brûlés : Jean-Claude a été transféré à Bordeaux à l’hôpital Pellegrin, et son épouse, Josette, à Libourne. Mohamed est soulagé, mais reste pour les autres.Jérémie Bessard, le plus jeune des conseillers municipaux, passe parmi les gens. Sa mère est venue aussi : Sylvie possède un domaine viticole à côté, le Château Vieux-Mougnac. « Je suis née ici et j’y ai toujours vécu. » Son oncle, Michel Rogerie, était dans le car. Il a été maire de Petit-Palais. Il était aussi président du club du troisième âge, qui compte sa trésorière et sa secrétaire parmi les victimes. Sont-ils vivants ? On a entendu le président de la République, on a entendu dire que Manuel Valls allait venir. Mais qui va dire qui est mort ? Accident routier en Gironde : comment fonctionne le dispositif Orsec ? La maire, Patricia Raichini, est là. Brune, dans un costume beige, les lunettes sur le front. Digne malgré son deuil. Que va devenir la communauté ? « Je n’en sais rien. Pour l’instant, c’est l’heure de la tristesse. »Et de la colère. Une heure plus tard, le premier adjoint dira que, contrairement à ce qu’on avait annoncé, Manuel Valls ne poussera pas jusqu’à Petit-Palais. Pas le temps. Alors la rage éclate, dépasse le chagrin : « Ici, on n’existe pas. Petit-Palais, on est trop petits. Les psys, les ministres, on ne les voit pas, nous. » Patrick Bardesol, imposant, vêtu d’un tee-shirt rose pâle, serre les poings. « C’est nos morts qui sont là, c’est notre… » Il cherche un mot, ne trouve que « patrimoine ». « C’est notre patrimoine qui est parti aujourd’hui. Toute une génération. » Et Sylvie de soupirer : « Le troisième âge, maintenant, ici, c’est nous ». Hubert Prolongeau (Petit-Palais (Gironde), correspondance) « Assassin’s Creed Syndicate » divise la critique outre-Manche • Mis à jour le 24.10.2015 à 15h29 William Audureau « Assassin’s Creed Unity » ou le petit jeu des 7 erreurs historiques « Assassin’s Creed Unity est un jeu vidéo grand public, pas une leçon d’histoire » Loups-garous, brouillard et jetpacks… Quand Londres inspire les jeux vidéo William Audureau Journaliste au Monde Sivens : des rassemblements « apaisés » un an après la mort de Rémi Fraisse Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondance) La construction du barrage de Sivens est toujours en suspens La LDH dénonce « un régime de violences policières » à Sivens D’une ZAD à l’autre, tour d’horizon des conflits environnementaux Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondance) Journaliste au Monde La Camargue, fragile dentelle Sur 150 000 hectares d’anciens marécages transformés par l’homme, la mer gagne chaque jour du terrain. En moyenne, la côte recule de 4 mètres par an depuis un demi-siècle. Cette réserve de biosphère se métamorphose sous l’effet du réchauffement climatique Texte : Martine Valo Il s’appelait Régisseur. C’était un taureau costaud. Il était l’idole des arènes camarguaises, une star des courses à la cocarde couronnée du titre convoité de Biou d’or. Une bête agressive à souhait, morte de sa belle mort en 1965, comme l’indique sa tombe dressée devant le mas de la manade Raynaud. « Ses cornes sont accrochées au-dessus de l’entrée, précise fièrement Frédéric, le fils de cette dynastie d’éleveurs.Chez nous, ce n’est pas la corrida : nos taureaux, quand ils sont blessés, on les soigne, et quand ils ont eu une grande carrière, ils ont droit à une retraite tranquille. » Avec sa chemise au motif provençal un peu passé au soleil, le manadier incarne à merveille l’une de ces figures centrales de la Camargue éternelle chère à Frédéric Mistral. C’est en selle qu’il s’occupe de ses champions : une quinzaine de chevaux et 250 taureaux et vaches qui paissent librement au milieu des lapins et des perdreaux, au bord de la Méditerranée, entre Gard et Bouches-du-Rhône. Mais pour combien de temps ? Ces terres louées à la municipalité des Saintes-Maries-de-la-Mer depuis une cinquantaine d’années, ont beau s’étendre sur un millier d’hectares, elles ne suffisent plus à nourrir le troupeau à qui il faudra bientôt fournir du foin toute l’année. Car le sel marin, qui brûle l’herbe et fait mourir les pins, avance rapidement. La famille commence à contrecœur à chercher d’autres pâtures. La végétation qui s’appauvrit n’est pas le seul souci du littoral de Camargue. D’Aigues-Mortes à Port-Saint-Louis-du-Rhône, l’érosion est spectaculaire par endroits. En moyenne, la côte recule de 4 mètres par an depuis un demi-siècle. Le front de mer qui borde la manade Raynaud, juste à l’ouest du Petit-Rhône, ne laisse aucun doute sur la métamorphose en train de s’opérer, quasiment à vue d’œil quand souffle le vent du sud. Les flots viennent cogner directement contre la digue rocheuse, s’infiltrent pour former de larges flaques à l’arrière et creusent par en dessous, sapant sa base. Frédéric Raynaud est manadier, il élève en quasi-liberté des taureaux pour les courses camarguaises. Mais le sel grille l’herbe des pâtures en même temps que la mer avance sur ses terres. --> Blockhaus engloutis Il ne reste aucune trace de la plage de 200 mètres qui amortissait les vagues au moment où l’ouvrage a été bâti, il y a vingt-cinq ans. Des dizaines d’épis brise-lames perpendiculaires affleurent à peine à la surface de l’eau, certains ont disparu. « Ils ont été construits en 1983 parce qu’on avait eu un raz-de-marée l’année précédente, la mer était montée de 6 kilomètres dans les terres et 30 bêtes avaient été noyées », témoigne le manadier. Il fronce les sourcils en regardant vers le large : « Là, il y avait des blockhaus qui dataient de la guerre, eux aussi ont été engloutis. » Au sud d’Arles, le Rhône a forgé l’identité de la Camargue, une terre de 150 000 hectares environ. Son cœur est occupé par un delta où le puissant fleuve a longtemps divagué, avant de se partager en deux cours d’eau que les hommes ont progressivement endigués. Pour rendre moins inhospitaliers ces anciens marécages infestés de moustiques – il en reste quarante espèces –, il a encore fallu se protéger des intrusions de la Méditerranée. Voilà qui fut fait lorsque en 1859 Napoléon III décida d’édifier sa fameuse « digue à la mer » à la suite de terribles inondations. Ainsi les Camarguais ont pu se sentir à l’abri pendant un siècle et demi. A grand renfort de pompes, de canaux de drainage et d’assainissement, ils ont pu développer un peu de culture et beaucoup d’élevage. Leur région, qui arbore des airs de Grand Sud sauvage, avec ses chevaux blancs et ses flamands roses, est classée « réserve de la biosphère » par l’Unesco. Elle émerge d’un laborieux compromis entre zones humides et terre ferme, grandes propriétés terriennes en amont et exploitation du sel en aval, eau douce et flots marins. Mais le réchauffement climatique vient rappeler à quel point cet équilibre reste précaire. Comment affronter les changements qui se dessinent ? Frontalement ou en s’efforçant de s’y adapter ? Sur la côte, des dizaines et des dizaines d’amoncellements rocheux – face à la mer, en brise-lames perpendiculaires, en forme de T… – hérissent désormais le littoral, mais paraissent bien vulnérables lorsque les tempêtes se succèdent à un rythme étonnant comme à l’hiver 2014-2015 et bien dérisoires face à la montée des océans sur toute la planète. Les restes des vannes et des cordons séparant zones humides et étangs destinés à concentrer de l’eau de plus en plus salée témoignent du passé industriel du site. Après cette parenthèse d’une cinquantaine d’années d’exploitation soutenue, la mer est en train d’y reprendre ses droits. Sans digues renforcées en permanence, ni pompes, le site a entamé sa mue. Au moins 1 000 hectares vont être submergés par la mer, tandis que les parties un peu plus élevées sont colonisées par la végétation, notamment des tapis de soude brûlée lie-de-vin. 327 ha du parc disparus Le parc naturel régional aux paysages plats épouse les contours de ce triangle bordé par les deux bras du Rhône quioccupe les deux tiers de la Camargue. Le parc s’étend sur 101 000 hectares, dont une bonne part d’étangs et de zones humides. A 70 %, ses terrains culminent à moins d’un mètre d’altitude, un quart est en dessous du niveau de la mer. Depuis l’après-guerre,dans un complexe pas-de-deux entre terres gagnées sur la Méditerranée ou au contraire perdues sous ses assauts, 327 ha du parc ont disparu, absorbés par la mer. « Le niveau des océans devrait monter de 40 à 80 centimètres d’ici la fin du siècle, mais cette élévation lente n’est pas ce qui menace le plus la Camargue. Il ne faut pas s’imaginer que la Méditerranée va s’insinuer jusqu’à Arles, à 40 km dans les terres, assure Mireille Provansal, qui a consacré quinze ans de son travail au delta, au sein du Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement.Les attaques des tempêtes, en revanche, vont être plus hautes, elles vont détruire les dunes restantes et entraîner davantage de submersions. » D’autant que la terre, elle, recule. Vite. La faute en revient essentiellement au changement de comportement du Rhône. Celui-ci charriait environ 25 millions de tonnes de sédiments par an jusqu’à son embouchure il y a un siècle, contre 5 ou 6 millions de tonnes aujourd’hui. Tout a changé sur son trajet : l’agriculture de montagne a été abandonnée et les Alpes se sont reboisées, le puissant fleuve et son affluent la Durance sont entièrement endigués et freinés par des barrages. Résultat : sans cet « engraissement » des côtes, la mer emporte les plages au large ou bien les déplace vers les rares pointes qui au contraire progressent. La Méditerranée prend le sable de la Camargue, mais lui apporte de plus en plus de sel : par en dessous, dans la nappe d’eau souterraine au risque de la déstabiliser, et par au-dessus en remontant dans le fleuve. Or la région a de grands besoins. Elle prélève 300 à 400 millions de mètres cubes chaque année dans les bras du Rhône pour produire du riz, garder ses marais de chasse immergés, lutter contre la salinisation des sols. Pire peut-être, le réchauffement qui aggrave les pluies diluviennes de l’automne contribue à remplir les vastes étangs. Or, une grande partie de l’année, ceux-ci ne peuvent plus s’écouler par gravitation dans la mer tant son niveau est élevé. Jérôme Maelis est l’unique pêcheur autorisé à en ces lieux. Lui qui affiche ses convictions écolo, a vu la biodiversité se modifier en vingt ans d’activité, il prend désormais davantage de coquillages et moins de petits poissons. --> « Stratégies de retraite » « Il y aura des déplacés climatiques, pronostique Jean Jalbert, directeur de la fondation la Tour du Valat. Le delta repose sur seulement dix mille ans de dépôts, il s’enfonce d’un millimètre par an. Et la mer monte en moyenne de trois millimètres à présent ! Nous devons convaincre – sans susciter de psychose – qu’il va falloir envisager des stratégies de retraite. Or les élus locaux sont souvent dans le déni. » La tour du Valat abrite un centre de recherches sur la conservation des zones humides du pourtour méditerranéen et gère une réserve naturelle, un vaste domaine de 2 700 ha dans le delta. Créée par Luc Hoffmann, un Suisse amoureux de la Camargue et des oiseaux, la fondation expérimente la cohabitation d’activités diverses : troupeaux de bovins, chevaux de race locale, agriculture bio, apiculture et même un peu chasse. Ces espaces-là sont capables de supporter quelques crues intempestives. Ce n’est pas le cas des Saintes-Maries-de-la-Mer, le seul point vraiment urbanisé entre les deux bras du Rhône s’est développé dans la partie du littoral la plus attaquée par les courants. Devant son front de mer, des fouilles archéologiques ont récemment révélé qu’une vingtaine de navires avec leurs chargements, d’amphores notamment, reposaient depuis le Ier siècle de notre ère par 10 à 15 m de fond. Le port antique devait se trouvait là, à 3 km au large. La ville actuelle est non seulement grignotée par la Méditerranée, mais elle est aussi léchée par des étangs au nord et par le Petit-Rhône à l’ouest. Il y règne une apparente insouciance. « Les journalistes me demandent si ma commune va devenir une île, mais je ne suis pas Nostradamus !, lance Roland Chassain (Les Républicains), maire des Saintes-Maries depuis vingt-deux ans. Sinon, on installera de gondoles. » L’élu assure que ses administrés ne se sentent pas menacés. La preuve : « Le prix de l’immobilier se porte bien. Nous n’avons eu de l’eau qu’une seule fois, en 1982 : 60 centimètres dans les maisons et nous avons davantage de plages qu’il y a cinquante ans ! », lance-t-il par bravade, avant de lâcher, lucide : « La mer, c’est dévastateur. On a perdu 200 mètres de profondeur de plage sableuse à l’est. On a tout essayé contre l’érosion, même un cordon de galets, ça n’a pas marché. » Forcément sur la défensive, la commune ne varie pas dans sa réponse et use de toujours plus de digues. Mais a-t-elle le choix, maintenant qu’elle abrite 2 500 habitants l’hiver, près de 20 000 l’été, 40 000 au moment des pèlerinages, avec deux grands campings et 40 hôtels alentour ? « On a pris le taureau par les cornes avec des travaux énormes, veut rassurer Roland Chassain. Seulement, il faut aller chercher les roches toujours plus loin alors le transport coûte de plus en plus cher. Un mètre linéaire de digue revient à 1 000 euros, rapporte-t-il. J’ai mis 20 millions d’euros dans ce dossier depuis que je suis maire. » Les profondeurs d’eau sont mesurées en permanence avec des limnigraphes (ou talimèdes). Les aigrettes, les cigognes, les hérons et bien sûr les flamants roses se portent bien dans les anciens marais. Ils se régalent de nouvelles espèces qui prolifèrent avec le réchauffement climatique, comme l’écrevisse de Louisiane notamment. --> Tapis couleur lie-de-vin A l’autre extrémité du delta, à l’est, on tente au contraire d’accompagner les mouvements de la nature. Depuis 2008, le Conservatoire du littoral a progressivement acquis près de Salin-de-Giraud des anciens étangs et marais qui appartenaient aux Salins du Midi. Quelque 6 500 ha de langues d’une terre aussi ajourée qu’une dentelle délicate, pris dans l’entrelacs de nappes d’eau plus ou moins salées, bordés de lidos et de lagunes, sous l’eau en hiver, à sec l’été. A cette saison, des étendues de soude brûlée, une plante halophile, déploient d’éclatants tapis couleur lie-de-vin. Gaël Hemery, 42 ans, est garde du littoral au sein du Parc naturel régional de Camargue, l’une des trois institutions qui gèrent ces lieux. L’homme pointe du doigt sur sa carte la plage où il venait petit garçon dans la 4L de ses parents. « Il fallait marcher longtemps, 300 mètres, pour aller se baigner », témoigne-t-il. Là aussi, la mer arrive aujourd’hui tout contre la digue de Veran, qui s’est d’ailleurs affaissée en plusieurs points. La plage large de plus de 200 m qui s’étendait devant cette digue il y a une trentaine d’années a disparu, emportée par la Méditerranée. Elle figure encore sur cette carte.--> A quelques centaines de mètres de là se dresse un deuxième rempart. C’est la fameuse digue à la mer de Napoléon III. « Celle-là doit être renforcée, c’est non négociable, affirme M. Hemery. Nous tâchons de gérer l’espace au-delà, mais de ce côté-ci de l’ouvrage, c’est la Méditerranée qui s’en charge… » Lors des tempêtes,la mer monte de plus en plus vite.Tant pis. Plus question d’investir dans une coûteuse lutte frontale. « Nous estimons qu’un à deux milliers d’hectares vont redevenir des sansouires, autrement dit des prés salés, tandis que les parties basses vont être submergées. Jusqu’où ? On ne le sait pas exactement », reconnaît-il. « Certaines personnes ont les larmes aux yeux en venant ici, mais elles ne font pas le rapprochement entre le bouleversement de ces paysages et le réchauffement climatique, rapporte Gaël Hemery. Certaines m’ont dit que j’étais un traître, confie-t-il, ému. Mais moi qui suis camarguais, je n’associe pas cette évolution à la mort : des poissons marins remontent à nouveau jusqu’aux étangs et cet épi rocheux-là fera demain un bon récif sous-marin. » La plage large de plus de 200 m qui s’étendait devant cette digue il y a une trentaine d’années a disparu, emportée par la Méditerranée. --> --> « Ecolo-catastrophisme » Les acteurs locaux rapportent que les Salins du Midi avaient eux-mêmes de plus en plus de mal à poursuivre l’exploitation de ces étangs littoraux lorsqu’ils les ont vendus. « Il y a eu jusqu’à dix électriciens ici pour entretenir tout le réseau de pompes électriques », rapporte le garde du littoral. Interrogée, la directrice de communication du groupe Salins, Florence Saki, botte en touche. Elle dit refuser de sombrer dans « l’écolo-catastrophisme » et souligne que l’entreprise continue d’exploiter l’autre moitié de ce vaste site en même temps que des sauniers à Aigues-Mortes. Laisser la mer regagner du terrain – une « idée d’écologistes parisiens », selon Roland Chassain – passe mal à Salin-de-Giraud, à l’orée des espaces du Conservatoire du littoral. Dans ce surprenant bourg de briques construit à la mode des corons pour loger les salariés du sel, on considère que les emplois qu’on occupait de père en fils ont fondu avec la vente des marais salants. Une famille de touristes néerlandais s'est arrêtée devant l'entrée des anciens marais, qui ne sont pas ouverts au public. Les terrains sont trop mouvants pour pouvoir y tracer des itinéraires de visite A la place, en ce jour d’octobre, cormorans noirs, hérons cendrés, grandes aigrettes, pluviers s’ébattent à leur guise. Une pelle mécanique est à l’œuvre dans l’un des étangs. L’engin monte une petite butte de terre de quelques dizaines de centimètres qui devrait suffire aux flamants roses pour nicher à l’abri des renards. Il fallait agir, car leur ancien îlot de ponte est désormais sous l’eau. Or dans le delta on ne plaisante pas avec l’oiseau emblématique de la Camargue, même si 12 000 couples y prospèrent en ce moment. Un record. « Autrefois, apercevoir un ibis falcinelle ravissait les ornithologues, aujourd’hui, on en recense un millier, raconte Patrick Grillas, directeur des programmes de la Tour du Valat. Le réchauffement est favorable aux aigrettes, cigognes, hérons, qui se nourrissent des écrevisses de Louisiane et autres espèces exotiques qui ont proliféré,observe le scientifique. En revanche, les oiseaux des roselières, les reptiles, les amphibiens souffrent de l’eutrophisation du milieu, largement due aux herbicides déversés dans les marais. » La Camargue change plus vite que ses habitants ne l’imaginent. Dans les années 1970, les taureaux y ont supplanté les moutons, aujourd’hui, la poule sultane la colonise, le riz y cède la place au melon et à la tomate de conserve. Eric Coulet a dirigé pendant quarante ans la réserve nationale, 13 000 ha au milieu du delta, protégés et fermés au public. « J’ai eu le temps de voir apparaître des salicornes et mourir des arbres, témoigne l’ancien directeur, à la retraite. J’ai constaté que la mer remonte dans le Rhône en été, mais tout cela n’est rien comparé au réchauffement de l’eau,s’inquiète-t-il. Quand on pense que la reproduction de certains poissons se joue au dixième de degré près ! » Eric Coulet assure avoir vu, sur la côte, des pêcheurs attraper… des daurades de Tahiti et des barracudas. Il prie avec ferveur les humains de mettre un frein aux émissions de gaz à effet de serre. A Salin-de-Giraud, la récolte le sel de mer a lieu de fin août à début octobre. A Salin-de-Giraud, la récolte le sel de mer a lieu de fin août à début octobre. --> --> TexteMartine Valo Ligue 1 : Monaco se relance à Reims Après 3 nuls consécutifs, Monaco a renoué avec le succès en Ligue 1 à Reims (1-0), qui a terminé la partie à dix, dimanche lors de la 11e journée.L’ASM, qui s’était quelque peu rassurée jeudi en dominant Qarabag (1-0) en Europa League, a confirmé son retour en forme et pointe désormais en 8e position au classement, à 4 points du podium, après cette première victoire en championnat depuis le 24 septembre.Le but monégasque a été inscrit dès la 10e minute par le Portugais Bernardo Silva. Le club du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev a ensuite contrôlé les débats avec notamment deux poteaux touchés par l’attaquant argentin Guido Carrillo.L’exclusion du Rémois Antoine Devaux, averti pour la 2e fois à la 68e minute, a également facilité le travail des Monégasques. Mais Reims y a tout de même cru jusqu’au bout, Jordan Sieubatcheu ayant lui aussi trouvé le montant dans les arrêts de jeu. Il s’agit de la 3e défaite consécutive des Rémois, qui commencent à sérieusement décrocher après un bon début de saison (11e).   Malgré l’accord sur l’esplanade des Mosquées, les attaques continuent entre Israéliens et Palestiniens En Israël, « il y a un sentiment de désespoir, de fatalité générale » Accord entre Israël et la JordanieCes attaques surviennent au lendemain de l’accord entre Israël et la Jordanie pour coopérer à dissiper les tensions autour de l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a notamment accepté l’idée jordanienne d’installer sur le site une vidéosurveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ce site cristallise les tensions entre Palestiniens et Israéliens, les premiers accusant les seconds de vouloir modifier le statu quo qui régit les lieux depuis 1967.La question du contrôle et de l’accès à l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam également révéré par les juifs comme l’emplacement de leur ancien temple, est un facteur primordial de l’escalade des violences commencée le 1er octobre.Samedi soir, une manifestation pour la paix organisée par la gauche israélienne a rassemblé quelques milliers de personnes à Tel-Aviv. Les affrontements quotidiens entre jeunes palestiniens et soldats israéliens, les agressions mutuelles permanentes entre Palestiniens et colons en Cisjordanie et une série d’attaques anti-israéliennes à l’arme blanche ont fait 53 morts palestiniens et arabes israéliens et huit morts israéliens. La moitié des Palestiniens tués sont des auteurs d’attentats. Ski : Ligety triomphe à Sölden, devant le Français Fanara • Mis à jour le 25.10.2015 à 16h30 Toujours en quête d’un premier succès, Thomas Fanara a échoué à 15 centièmes de l’Américain Ted Ligety, vainqueur du géant de Sölden, épreuve traditionnelle d’ouverture de la Coupe du monde de ski alpin, dimanche sur le glacier de Rettenbach, dans le Tyrol.Le skieur de Praz-sur-Arly, âgé de 34 ans, est monté sur sur son 9e podium en Coupe du monde tandis que Ligety, 31 ans, a signé son 25e succès, dont 19 en géant. Le triple champion du monde en titre de la discipline s’est imposé en outre pour la quatrième fois à Sölden (2011-2013, 2015).Quadruple détenteur du gros globe de cristal, l’Autrichien Marcel Hirscher a terminé à la 3e place, à 17/100e du skieur de Park City.Derrière, l’Italien Roberto Nani a pris la 4e place (à 1.90) et Alexis Pinturault, la 5e (à 2.01). Meilleur temps de la 1re manche, Ligety a contenu les assauts de ses principaux concurrents sur le second tracé (5e temps) pour conserver un mince mais suffisant avantage. Lors du premier acte, Hirscher, 2e, pointait à 17/100e, et Fanara, 3e, à 33/100e. Les Français ont placé deux autres concurrents dans le Top 10 : Mathieu Faivre (9e à 2.93) et Victor Muffat-Jeandet (10e à 3.09). Coupe du monde de rugby : Michael Cheika, l’homme qui a fait rebondir les Wallabies • Mis à jour le 25.10.2015 à 16h40 Une marche blanche à Petit-Palais en mémoire des victimes de l’accident de car Accident de car : « Dans le village, c’est toute une génération qui est partie » Cérémonie d’hommage mardiMardi, le président François Hollande se joindra à une cérémonie d’hommage à Petit-Palais. « Ce sera une cérémonie mémorielle sans cercueils », a annoncé le maire de Libourne, Philippe Buisson, précisant que le choix de la date et du lieu avait été arrêté « en accord avec les maires et les familles ». Au total, près d’une vingtaine de communes ont été touchées par le drame.A Puisseguin, lieu de la collision mortelle, l’enquête se poursuit dimanche. Une vingtaine de gendarmes de l’équipe d’identification de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale a repris le relevé d’indices dans les carcasses calcinées du car et du camion dans le but d’identifier les victimes et d’élucider les causes de l’accident.Dimanche, 34 corps calcinés avaient été extraits des carcasses et transférés vers l’institut médico-légal de Bordeaux. L’identification formelle des victimes pourrait prendre trois semaines. Mondiaux de « League of Legends » : les Européens de Fnatic éliminés en demi-finale par Koo Tigers • Mis à jour le 25.10.2015 à 17h34 Que sont les « MOBA », ces jeux vidéo compétitifs qui captivent des dizaines de millions de joueurs ? Mondiaux de « League of Legends » : les favoris SKT T1 qualifiés pour la finale Revoir le match : Dans les coulisses d’Ubisoft, « l’Airbus du jeu vidéo » Le distributeur breton s’est mué en géant mondial de la création grâce à un système de production mondialisé. Son capital est aujourd’hui « grignoté » par Vivendi. • Mis à jour le 25.10.2015 à 16h15 William Audureau Aujourd’hui membre du directoire du groupe, Serge Hascoët veille depuis la région parisienne sur l’intégralité de la production d’Ubisoft. Il est à la tête de l’« édito », une division de 70 personnes, sorte de « main invisible » chargée d’insuffler la philosophie de la maison aux projets développés aux quatre coins du monde.« Il n’y a aucune autre boîte de jeu vidéo au monde qui ait ainsi une division entière qui décide de l’orientation du jeu vidéo à long terme », relève un ancien d’Ubisoft. Ainsi c’est au sein de l’édito qu’a été décrété vers le milieu des années 2000 que l’avenir était aux jeux en monde ouvert, comme Far Cry, Watch Dogs, Assassin’s Creed. Mais l’organisation de « l’Airbus du jeu vidéo » n’est pas rigide, et laisse un important pouvoir d’improvisation aux directeurs créatifs. Il s’agit d’ailleurs d’une des rares entreprises du secteur où l’initiative des projets vient de la production et non des financiers.Organisation mondialisée, tour de contrôle omniprésente, latitude créative et cadences infernales… Le modèle Ubisoft fonctionne sur le fil. « Ceux qui viennent d’autres entreprises ont du mal à s’adapter à ce chaos organique », sourit-on du côté de Montréal.Contrôle quasi familialAssassin’s Creed représente aujourd’hui un tiers du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise, un pilier essentiel qu’Ubisoft entend exploiter encore de nombreuses années. Sa dimension stratégique n’échappe à personne en interne. « Chaque jeu à son producteur exécutif. Mais chez Ubi, on dit que le producteur exécutif d’Assassin’s Creed, c’est Yves Guillemot lui-même », s’amuse-t-on dans les couloirs. Quitte parfois à créer des tensions : le très exigeant président d’Ubisoft comprend mal la lassitude naissante des joueurs et de ses propres équipes face à l’omniprésence de la série depuis sept ans.Huit ans et 95 millions d’exemplaires après sa première apparition, Assassin’s Creed, qui se voulait initialement un jeu de « parkour », de la course urbaine acrobatique, est l’un des plus grands succès industriels du jeu vidéo en nombre d’exemplaires vendus sur quinze ans. « Assassin’s Creed s’appuyait au début sur les héros, mais c’est au fur et à mesure de la production qu’ils se sont rendu compte que le contexte historique était une des motivations d’achat du joueur », témoigne Alexis Blanchet, auteur Des Pixels à Hollywood (Ed. Pix’n Love, 2010), qui a eu l’occasion de visiter les studios d’Ubisoft à Montréal.Depuis, la série a adopté un rythme de sortie annualisé, traversé les époques et les lieux (croisades, Renaissance italienne, révolutions américaine et française, époque victorienne…), et l’éditeur enrégimenté de nombreux producteurs pour préparer son avenir jusqu’à quatre ou cinq ans en amont.« Le modèle d’Ubisoft est d’avoir un maximum de contrôle en interne de la production de tous les contenus, afin de garder de la cohérence narrative », observe Alexis Blanchet. Ce contrôle quasi familial a pour l’instant permis à la licence de se décliner en livres et bandes dessinées sans perdre de sa cohérence. Il pourrait être remis en cause par un rachat de Vivendi. }); William Audureau Journaliste au Monde Congo : ouverture du référendum après l’échec de la médiation Par Joan Tilouine (envoyé spécial à Brazzaville, Congo) Le 25.10.2015 à 12h10 • Mis à jour le 25.10.2015 à 12h58 Dans une rue de Brazzaville, le 24 octobre. Crédits : - / AFP Samedi 24 octobre à minuit, l’opposition congolaise et une partie de la communauté internationale rêvaient encore d’une annulation du référendum contesté sur la modification de la Constitution. En vain. Les bureaux de vote ont ouvert dimanche dans un climat politique plus que tendu, l’opposition ayant appelé au boycott du scrutin.Plusieurs médiations ont été entamées pour apaiser la situation au siège du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). C’est dans ce « lieu neutre » que, depuis une quinzaine de jours, les anciens candidats à la présidentielle Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou et Anguios Nganguia Engambé, intermédiaires autodésignés mais soutenus par le pouvoir, s’essaient à trouver un accord. « Ils n’ont pas de légitimité et sont considérés comme des personnalités de l’opposition acquises au pouvoir », estime-t-on au sein du Front républicain pour le respect constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad). Une tentative menée par l’archevêque de Brazzaville, Anatole Milandou, n’a pas convaincu non plus. « Nous nous battons pour que la démocratie s’applique enfin au Congo » Les observateurs misaient davantage sur la rencontre, samedi soir, entre l’émissaire spécial des Nations unies en Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, et le président, Denis Sassou-Nguesso. A l’issue de cette réunion, une délégation du Frocad menée par son porte-parole, le colonel à la retraite Guy-Romain Kinfoussia, s’est rendue au PNUD pour une médiation de la dernière chance en présence de membre du camp présidentiel et de la communauté diplomatique. Ces négociations, chapeautées par M. Bathily, n’ont même pas été entamées.Elles ne pourront démarrer qu’après la tenue du référendum, a fait savoir le pouvoir. Le Frocad, de son côté, reste inflexible sur les conditions préalables à toute discussion : l’annulation du référendum ou du moins un report du scrutin, et la « libération » d’André Okombi Salissa et Guy Brice Parfait Kolélas, deux anciens ministres ralliés à l’opposition et maintenus à résidence par un dispositif militaire. « Nous ne pouvons même pas envoyer des gens nous chercher de l’eau qui vient à manquer ou des médicaments. Je suis gravement malade », confiait au téléphone Michel Mampouya, qui se trouve dans la résidence de M. Kolélas. Au Congo, le pouvoir déploie un dispositif sécuritaire d’ampleur pour les élections Des bureaux de vote désertsDimanche matin, à Brazzaville tout comme à Pointe-Noire, la deuxième ville du pays, la situation était calme et les bureaux de vote à peu près vides. L’opposition mise sur une abstention record, et a renouvelé son appel à ne pas se rendre dans les urnes. Beaucoup de Congolais ne disposent de toute façon pas de carte d’électeur.Cette semaine, la communauté internationale s’est dite préoccupée par ces tensions grandissantes. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a appelé à un dialogue entre les deux camps. Face aux louvoiements de la France qui a d’abord reconnu le droit à Denis Sassou-Nguesso de consulter son peuple avant de rappeler sont attachement au respect de la Constitution, les Etats-Unis ont adopté une position ferme, demandant un report du scrutin. L’envoyé spécial de l’ONU, Abdoulaye Bathily, a prévu de rester à Brazzaville jusqu’à mardi 27 octobre. Brazzaville, une capitale divisée à la veille d’un référendum contesté On a retrouvé… Omar Hasan Le chant du Puma Omar Hasan a disputé trois Coupes du monde de rugby avec les Argentins. Depuis sa retraite, en 2008, il s’est lancé dans une carrière de chanteur d’art lyrique et de tango à Toulouse. Par Bruno Lesprit Photos : Philippe Grolier / Pasco pour Le Monde Aller lire l'article Dans la catégorie « reconversion originale » de sportif, ce rugbyman remporte haut la main la Victoire. De la musique, s’entend. Les amoureux de l’Ovalie connaissaient Omar Hasan, pilier droit des Pumas argentins aux 64 sélections, qui participa à trois Coupes du monde (1999, 2003, 2007). Les mélomanes du Sud-Ouest ont progressivement découvert le même homme comme un baryton dont la voix vogue d’un répertoire à l’autre, de l’art lyrique au tango de son enfance. Après qu’il eut définitivement troqué casque, maillot, short, chaussettes et crampons contre un costume de concert. Omar Hasan n’est certes pas le premier athlète à se risquer au chant, le premier exemple venant à l’esprit étant celui de Yannick Noah, qui a connu un énorme succès commercial. Pousser la chansonnette fut même presque un passage obligé – et désobligeant pour les oreilles des auditeurs – chez les footballeurs, qu’il s’agisse de Joël Bats, Basile Boli avec Chris Waddle, Youri Djorkaeff ou Jean-Pierre François, interprète du tube Je te survivrai. Mais tous se sont inscrits dans le registre de la variété, qui tolère toutes les insuffisances vocales et peut les corriger grâce à la technologie. Aucun ne s’est mesuré à l’épreuve de la scène, pour chanter Purcell (King Arthur) et Ravel (L’Enfant et les sortilèges), Rameau (Platée) et Offenbach (La Belle Hélène), Carlos Gardel et Astor Piazzolla. Là, le subterfuge est impossible et la sanction immédiate. Dans son pavillon toulousain, où il a reconstitué un intérieur argentin – on y boit le maté entouré d’images de gauchos et de danseurs de tango –, Omar Hasan a séparé sur deux étages les deux parties de son existence, qui a commencé il y a quarante-quatre ans. Au rez-de-chaussée, un piano avec partitions sur le pupitre, des CD d’opéras, une biographie de la Callas… Au-dessus, sa vie antérieure, photos d’équipes, trophées, ballons dégonflés. Sa facétieuse maman lui a offert une figurine de la Castafiore. Mais qu’on ne s’y trompe pas le chanteur n’est pas l’homologue de Marguerite, l’héroïne du dernier film de Xavier Giannoli. Sa voix, dotée d’un puissant coffre, est d’une grande justesse, et sa seconde carrière n’obéit pas à un caprice aristocratique. Le chanteur en costume de concert. Son répertoire associe tango, airs lyriques et chanson. Il reprend notamment deux titres de Claude Nougaro, Vie violence et Toulouse.« Un jour, j’ai fini par demander à ma mère : “J’adorais chanter… Pourquoi tu ne m’as pas payé des cours ?”, confie-t-il. Si j’avais débuté plus tôt, je n’aurais sans doute pas été rugbyman. » Omar José Hasan Jalil est né dans un milieu de commerçants, à San Miguel de Tucuman (couramment appelée Tucuman), dans le nord-ouest de l’Argentine. Son grand-père, un immigré syrien, avait commencé par faire du négoce à cheval, avant d’ouvrir une petite épicerie puis un supermarché. Avant de se fondre dans un XV, le garçon trouve sa place à la chorale de l’école primaire, puis apprend le solfège. « Je chantais tout le temps, des canons, des chansons traditionnelles, raconte-t-il. Ma tante possédait une collection de disques de folklore. Je mettais l’aiguille, l’arrêtais, notais les paroles, la remettais, etc. Le tango était présent à la maison grâce à mon père qui écoutait un programme de radio le dimanche matin. » Dans les années 1980, ses goûts ne correspondent pas vraiment à ceux des gens de son âge. Il aime se livrer à des imitations du crooner vénézuélien José Luis Rodriguez, dit « El Puma », une sorte de Julio Iglesias sud-américain : « Mes copains me disaient : “Mais qu’est-ce que tu nous chantes ?” » Cet amoureux de ballades sentimentales est intrigant. Car, en même temps, il est un élève turbulent, réputé pour se battre souvent. Il lui faut canaliser sa force herculéenne et son énergie bouillonnante. Plus qu’un exutoire, le sport est chez lui une nécessité vitale. Comme tout Argentin, il commence naturellement par le football, complété par le judo. A ses 9 ans, un camarade lui fait découvrir le rugby : « J’ai adoré tout de suite, le contact, me faire mal peut-être. » Par chance, Tucuman possède un club omnisports idéal, Natacion & Gymnasia, qui a importé l’Ovalie dans la province au cours des années 1930. Au fil des ans, la nouvelle recrue ne cesse de se rapprocher de la première ligne. « Au début, je jouais ailier ou centre, se souvient Omar Hasan. J’étais costaud et je n’hésitais pas à foncer droit devant, mais je n’avançais pas assez vite. A 16 ans, j’étais deuxième-ligne mais, comme je ne sautais pas en touche, je me suis retrouvé pilier un an plus tard. J’avais commencé à faire de la muscu, puis de l’haltérophilie. » 1971 Naissance le 21 avril à San Miguel de Tucuman, en Argentine. 1995 Première sélection nationale contre l’Uruguay à Buenos Aires. 1997 Quitte l’Argentine pour la Nouvelle-Zélande puis l’Australie. 1998 S’installe en France, à Auch, Agen puis Toulouse. 2005 Remporte la Coupe d’Europe avec le Stade toulousain. Entre au conservatoire de Toulouse. 2006 Donne son premier concert à Colomiers. 2007 Fait ses adieux internationaux lors du match pour la troisième place remporté par l’Argentine contre la France (34-10), le 19 octobre au Parc des Princes. 2008 Dispute son dernier match le 28 juin lors de la finale du Top 14 au Stade de France. Toulouse l’emporte contre Clermont 26 à 20. 2015 Chante dans Café Tango. Au Stade de France de Saint-Denis, après la demi-finale de Coupe du monde perdue contre le futur vainqueur, l’Afrique du sud, le 14 octobre 2007. L’Argentine obtiendra la troisième place cinq jours plus tard au détriment de la France, sa meilleure performance à ce jour. L’heure des choix arrive. Etudiant en agronomie à l’université de Tucuman et membre de son chœur, le rugbyman honore sa première sélection nationale pour un test-match contre l’Uruguay à Buenos Aires en 1995, année charnière puisqu’elle est celle de la professionnalisation de ce sport. Deux ans plus tard, il part tenter sa chance en Nouvelle-Zélande et ne reste que quelques mois à Wellington avant de rejoindre l’Australie. Avec les Brumbies de Canberra, il participe au Super 12, la compétition réunissant alors des franchises néo-zélandaises, australiennes et sud-africaines. Dès 1998, il se fixe en France alors qu’il ne parle aucun mot de la langue. Repéré par le sélectionneur des Bleus, Jacques Fouroux, qui le fait venir à Auch, il n’y passe qu’une saison, débauché par Agen qui, à son tour, ne pourra le retenir quand le Stade toulousain lui fera les yeux doux en 2004. Pendant ces années, la trajectoire d’Omar Hasan épouse la spectaculaire ascension des Pumas. Décevants jusqu’alors en Coupe du monde (ils furent incapables de franchir le premier tour lors des trois premières éditions), les Argentins émergent en 1999 en atteignant les quarts de finale, après avoir éliminé l’Irlande en barrages. « Ce fut un long chemin, analyse Omar Hasan. Lors de la tournée de 1997, on avait pris presque 100 points lors d’un premier test-match contre les All Blacks. J’avais honte. Et dix ans plus tard, on a rêvé d’être champions du monde autour de notre capitaine, Agustin Pichot. » Lors du Mondial français de 2007, la « génération dorée » des Juan Martin Hernandez, Felipe Contepomi ou Mario Ledesma brille en battant le pays hôte à deux reprises. Les Sud-Africains, futurs vainqueurs, la priveront de finale. Le 19 octobre, au Parc des Princes, Omar Hasan fait ses adieux internationaux, couronnés d’un essai à l’occasion du match pour la troisième place remporté contre les Bleus. Partitions d’art lyrique. Entré au Conservatoire de Toulouse 2005, Omar Hasan travaille sa voix cinq heures par jour. En 2006, Omar Hasan commença à donner des concerts alors qu’il était encore pilier du Stade toulousain. Il mit un terme à sa carrière sur une apothéose le 28 juin 2008, en soulevant le Bouclier de Brennus après une finale au Stade de France contre Clermont. Le répertoire de l’autodidacte s’est considérablement étoffé. « J’ai découvert l’art lyrique et les chansons napolitaines grâce à une pub où l’on voyait Maradona et où l’on entendait Funiculi Funicula, avoue-t-il humblement. Je ne savais pas qui chantait. J’ai demandé dans un magasin de disques. » C’est ainsi que Luciano Pavarotti est entré dans sa vie, bientôt suivi par le baryton russe Dmitri Khvorostovski ou le baryton-basse gallois Bryn Terfel, un ancien troisième-ligne. Il lui manquait seulement un mentor. En 2000, lors d’une troisième mi-temps à Agen, Jean-François Gardeil, fondateur de la compagnie Les Chants de Garonne, décèle le potentiel du pilier, qui s’est lancé dans du Verdi. Il l’initiera au baroque et aux mélodies françaises. « J’ai vu alors un moyen de sortir du rugby professionnel », déclare l’ancien numéro 3, qui entre en 2005 au conservatoire de Toulouse comme élève de la grande mezzo-soprano Jane Berbié. Un an plus tard, à Colomiers, Omar Hasan présente en soliste un premier tour de chant autour du tango, accompagné par Roger Pouly, pianiste de Charles Trenet, « un Clermontois fan de rugby ». Depuis, Omar Hasan a créé le spectacle Café Tango, où il est accompagné par une violoncelliste et un accordéoniste – et l’a été occasionnellement par l’orchestre de chambre de Toulouse. « Là, je suis vraiment en première ligne, s’anime-t-il. Exposé comme le serait un buteur ou un talonneur quand il lance le ballon lors des touches. » L’heure du maté. Après audition, le baryton a participé à des productions. Entre autre du King Arthur de Purcell, du Platée de Rameau, de La Belle Hélène d’Offenbach ou de L’Enfant et les sortilèges de Ravel. Le pilier a porté 64 fois le maillot des Pumas entre 1995 et 2007. Le rugby n’a pas pour autant disparu de la vie du chanteur. Depuis le début de la Coupe du monde, il envoie des messages d’encouragement et de félicitation aux Pumas, qui affrontent dimanche 25 octobre l’Australie à Twickenham pour une place en finale. Jusqu’en 2011, Omar Hasan s’est occupé de la mêlée des espoirs du Stade toulousain. Avec les nouvelles règles entrées en vigueur en 2012, il voudrait faire valoir son expérience « sur l’impact et la technique ». C’est ainsi qu’il envisage de monter une « académie ». Pas musicale, mais « pour les premières-lignes ». La Castafiore miniature offerte par sa mère pose devant des manuels de management, un exemplaire de L’idéologie allemande de Marx et Engels ou La Foi du rugby, d’Abdelatif Benazzi. On a retrouvé… Fermer Sommaire de la collection En Pologne, la campagne s’est durcie sur la question des réfugiés • Mis à jour le 25.10.2015 à 16h59 Alain Salles (Czestochowa, Varsovie, envoyé spécial) Pologne : la fin du bon élève européen ? En Pologne, une croissance forte mais mal répartie Il comprend quand même les Polonais, « qui n’ont pas eu de passé colonial et ne sont pas habitués aux étrangers », et trouve même que « Merkel a exagéré en voulant accueillir tous les migrants ». Mais en même temps, explique-t-il, « la Pologne a besoin de migrants. les Syriens peuvent faire d’excellents médecins pour les hôpitaux ». La Pologne a un des plus faibles taux de fécondité d’Europe (1,3 enfant par femme). Elle a aussi le taux le plus bas de population immigrée (0,3 %, au début de 2014, même si cela a augmenté avec plusieurs centaines de milliers d’Ukrainiens). « Les réfugiés sont virtuels en Pologne. C’est pour cela qu’on peut dire n’importe quoi politiquement sur eux », souligne Jaroslaw Kuisz, rédacteur en chef du site Kultura Liberalna. Il s’étonne aussi de voir que le parti au pouvoir, Plate-forme civique, n’a pas cherché à mettre en avant la position ouverte de l’épiscopat polonais, qui a relayé les appels du pape François pour l’accueil des réfugiés, contre le PiS, pourtant toujours prêt à rappeler son attachement aux valeurs de l’Eglise. Alain Salles (Czestochowa, Varsovie, envoyé spécial) Journaliste au Monde En Israël, « il y a un sentiment de désespoir, de fatalité générale » • Mis à jour le 25.10.2015 à 11h26 Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Transat Jacques-Vabre : « On ne vient pas pour figurer » Véronique Malécot Voir le visuel interactif : La Transat Jacques Vabre en chiffres Véronique Malécot Journaliste-cartographe au service Infographie. « Le Grand Rendez-vous », avec Julien Dray • Mis à jour le 25.10.2015 à 12h05 Trois morts, dont deux jeunes de 15 ans, dans une fusillade à Marseille • Mis à jour le 25.10.2015 à 15h50 Trois personnes ont trouvé la mort lors d’une fusillade à Marseille dans la nuit de samedi 24 à dimanche 25 octobre, selon une source policière. Deux d’entre elles étaient âgées de 15 ans, l’autre de 24 ans.La fusillade a eu lieu vers 2 heures du matin dans la cité des Lauriers, un quartier sensible du 13e arrondissement. Les victimes se trouvaient dans la cage d’escaliers d’un immeuble quand plusieurs individus à bord de deux véhicules leur ont tiré dessus avec une arme automatique, a précisé une source judiciaire citée par l’Agence France-Presse (AFP).Une vingtaine de cartouches de .9 mm, d’une arme automatique mais pas d’une kalachnikov, ont été retrouvées sur place. La victime de 24 ans était connue des services de police. Peu après le drame, deux véhicules brûlés ont été retrouvés à Gardanne, à une vingtaine de kilomètres au nord de Marseille. La police judiciaire a fait le lien avec la fusillade.Dans un communiqué, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a précisé que « l’hypothèse de meurtres liés au trafic de stupéfiants [était] à ce stade privilégiée ». « De tels actes de violence sont inacceptables », a-t-il ajouté. Le premier ministre, Manuel Valls, a quant à lui réagi sur Twitter en affirmant que « rien n’arrêtera[it] la détermination de l’Etat à lutter contre le crime organisé ». Fusillade à Marseille : indignation. — manuelvalls (@Manuel Valls) Le trafic de drogue à Marseille, côté social Migrants dans les Balkans : un sommet « opérationnel » pour une situation exceptionnelle • Mis à jour le 25.10.2015 à 16h33 Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) L’agence européenne de surveillance des frontières Frontex est désormais au cœur du dispositif de la politique d’asile : elle doit organiser la difficile procédure d’enregistrement des demandeurs mais aussi participer plus activement à la politique de retour. Le tout avec des moyens qui ont été promis mais se font encore attendre.Suivez le sommet en direct avec notre journaliste Tweets de @c_ducourtieux !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); L’Europe sous pression face à un nouvel afflux de réfugiés dans les Balkans A quoi peut vraiment servir ce sommet « opérationnel », convoqué à la hâte par la Commission ?Nous affrontons une situation évidemment exceptionnelle : entre la mi-septembre et la mi-octobre, par exemple, 200 000 personnes sont passées par la Croatie ; ce qui a, bien sûr, eu des conséquences pour les pays voisins. Cela dit, si on entend traiter le problème à la source, c’est en Grèce qu’il faut le faire : il convient de faire fonctionner l’enregistrement dans les « hot spots » [lieux de regroupement des migrants] à installer dans ce pays – comme en Italie – et permettre ainsi les relocalisations décidées par le Conseil. On ne réglera pas le problème des Balkans si l’on ne régule pas ces flux.Les moyens promis à Frontex sont à la hausse, mais concrètement où en êtes-vous ?J’ai lancé le plus vaste appel à contributions de notre histoire, soit 775 gardes-frontières. Dont 600 pour l’enregistrement en Grèce et une centaine pour les frontières terrestres – dont la Croatie. Nous en sommes actuellement à 300 personnes environ et, même si c’est encore insuffisant, c’est déjà un record pour les mises à disposition. Comment fonctionneront les « hot spots » censés gérer l’accueil des migrants en Europe ? Migrants : le premier « hot spot » grec ouvre sur l’île de Lesbos Frontex est-elle réellement outillée, désormais, pour mener à bien cette politique de retour ?L’agence a déjà une compétence dans ce domaine, surtout logistique : c’est le soutien à des vols conjoints quand deux Etats au moins se mettent d’accord pour lancer une opération. Nous en organiserons une soixantaine cette année. Désormais, nous allons aussi faciliter la préparation de ces vols de retour, avec les documents de voyage qui sont indispensables. Jean-Claude Juncker affirme que la crise actuelle peut durer dix ans. C’est votre avis également ?Je ne prévois pas de décrue avant 2020 et la fin de mon mandat en tout cas. Et j’espère qu’à la faveur de cette crise, les Européens comprendront qu’il faut aller vers une intégration plus forte pour traiter la question des flux migratoires, plus large que la gestion des frontières, même si celle-ci est également cruciale. Le défi va perdurer, parce que les causes ne sont pas traitées. Elles sont géostratégiques, économiques, démographiques, liées au respect de l’état de droit, etc. Pour ce qui est de ma mission spécifique, je peux dire qu’une gestion plus forte des frontières extérieures est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de l’espace Schengen. Rappelons d’ailleurs que Frontex a été créé pour être est le corrélat de la libre circulation.Faut-il créer rapidement un corps de gardes-frontières européens ?J’insiste sur une gestion intégrée de nos frontières et j’attends impatiemment le projet de la Commission et la décision du Conseil, en décembre.Lire le reportage : La frontière croato-slovène, nouvel abcès de la route des migrants Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Des députés français de droite vont rencontrer Bachar Al-Assad • Mis à jour le 26.10.2015 à 18h10 Trois députés français rencontreront Bachar Al-Assad, le président de la Syrie, mardi 27 octobre à Damas, selon l’entourage de Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines et président du Parti chrétien-démocrate, affilié aux Républicains. M. Poisson sera accompagné de Véronique Besse (députée de Vendée et membre du Mouvement pour la France) et Xavier Breton (député Les Républicains de l’Ain). Mme Besse est coprésidente du groupe d’études sur les chrétiens d’Orient à l’Assemblée. M. Breton dirige le groupe d’études sur le Vatican à l’Assemblée.M. Poisson avait déjà rencontré M. Al-Assad en juillet. Lors de ce rendez-vous, « il avait appelé au dialogue avec celui-ci », a-t-on souligné dans son entourage. En février, le déplacement de quatre parlementaires français en Syrie, parmi lesquels Gérard Bapt (Parti socialiste), le président du groupe d’amitié France-Syrie de l’Assemblée, avait provoqué une vive polémique. François Hollande avait assuré ne pas avoir été prévenu de ce déplacement. Le président de la République française avait déploré une « rencontre entre des parlementaires français qui n’ont été mandatés que par eux-mêmes avec un dictateur qui est à l’origine d’une des plus graves guerres civiles de ces dernières années ». 23 800 demandeurs d’emploi en moins en septembre • Mis à jour le 26.10.2015 à 18h26 Patrick Roger Est-ce le début de l’inversion de la courbe du chômage ? Difficile, sur un seul mois, de tirer des conclusions hâtives. Il n’empêche que les chiffres du mois de septembre publiés lundi 26 octobre constituent, en l’état, une petite embellie. Fin septembre, en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans activité et tenus de rechercher un emploi) a baissé de 23 800 par rapport au mois précédent, soit une diminution de 0,7 % sur un mois. Il s’établit à 3 547 800. Cela représente toutefois une augmentation de 3,1 % sur un an.Quoi qu’il en soit, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi est la plus importante depuis le début du quinquennat de François Hollande, exception faite de celle du mois d’août 2013 qui s’avéra ultérieurement être due à un problème de comptage qualifié de « bug de SFR ». Depuis mai 2012, les seuls quatre mois où une baisse a été enregistrée n’ont jamais été suivis d’un second mois consécutif de diminution du nombre de chômeurs de catégorie A. Aussi est-il bien hasardeux, à cette heure, d’anticiper un retournement durable.Recul chez les jeunesLa baisse est particulièrement significative pour les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans, qui enregistrent un recul de 2,6 % en un mois, de 2,7 % sur un an. Dans la tranche d’âge des 25-49 ans, le nombre de demandeurs d’emploi diminue également de 0,5 % sur un mois mais augmente de 2,5 % sur un an. Quant aux plus de 50 ans, l’augmentation est continue même si son rythme diminue : 0,1 % en un mois, 8,5 % sur un an.En revanche, pour les autres catégories de demandeurs d’emploi, les chiffres sont en augmentation : 717 000 pour la catégorie B (ayant travaillé 78 heures ou moins au cours du mois), soit + 1,2 % sur un mois et + 6,3 % sur un an, et 1 157 900 pour la catégorie C (plus de 78 heures au cours du mois), soit + 1,5 % sur un mois et + 14,8 % sur un an, ce qui témoigne d’une nette augmentation des contrats dits « atypiques », à temps partiel.Au total, le nombre de chômeurs en France métropolitaine, toutes catégories confondues, s’élève à 5 422 700 fin septembre. Ce chiffre, stable sur un mois, est en augmentation de 5,8 % sur un an. En incluant les outre-mers, le nombre de demandeurs d’emploi s’élève, toutes catégories confondues, à 5 727 300. Patrick Roger Journaliste au Monde FRAM va déposer son bilan • Mis à jour le 26.10.2015 à 17h49 Denis Cosnard Karavel-Promovacances en passe de reprendre le voyagiste Fram A ce stade, plusieurs solutions restent possibles. L’une consisterait à profiter de la dernière réforme du droit des entreprises en difficulté : la création d’une sorte de redressement judiciaire express. Ce que les juristes appellent dans leur jargon franglais « prepack cession ». Ce dispositif a été introduit par l’ordonnance du 12 mars 2014 sur les entreprises en difficulté, qui vise à limiter les faillites et les licenciements. Il permet de négocier à l’avance une solution avec un repreneur, puis de la finaliser au tribunal de commerce juste après le dépôt de bilan.Eviter une crise majeure« Si le tribunal retient cette solution, elle évitera toute rupture dans l’acheminement des passagers », argumente un des experts au chevet de l’entreprise. Un point-clé. Pour les pouvoirs publics, il est en effet essentiel d’éviter une crise majeure, avec des milliers de voyageurs piégés en pleines vacances de la Toussaint, et un organisme de garantie des entreprises du secteur mis à son tour en péril…L’autre solution consisterait pour le tribunal à suivre le processus classique en cas de dépôt de bilan d’une entreprise importante, en ouvrant une période d’observation de plusieurs mois et en appelant tous les groupes intéressés à se manifester. Au risque que l’activité de FRAM chute de plus belle à la suite du dépôt de bilan.En tout état de cause, les déboires de la société vont inéluctablement entraîner une casse sociale. Le plan de Karavel devrait se traduire par une réduction de 25 % de l’effectif de FRAM. Selon des proches du dossier, alors que le chiffre d’affaires du voyagiste a baissé de 30 % en trois ans, les effectifs sont restés stables, autour de 550 personnes. Denis Cosnard Journaliste au Monde Kenya : la ville de Lamu menacée par un gigantesque projet pétrolier Le 26.10.2015 à 16h19 Un pêcheur à Lamu, en février. Crédits : TONY KARUMBA / AFP En apparence, tout est calme dans la ville kényane côtière de Lamu. Sur le front de mer, les vieilles maisons en roches coralliennes et aux portes de bois sculptées semblent ne pas avoir bougé depuis leur construction, au XIXe siècle. Les ânes, seul moyen de transport de la ville, remontent les ruelles, transportant adolescents, travailleurs, sacs de briques et de pierres taillées. Des boutres, traditionnels voiliers arabes de l’océan Indien, les coques remplies de pêcheurs, descendent tout doucement vers la pleine mer, voiles au vent.Quelques kilomètres au nord de l’île, sur le continent, se construit pourtant à marche forcée le Lapsset Corridor, acronyme de Lamu Port Southern Sudan Ethiopia Transport Corridor, destiné à devenir l’un des plus grands terminaux pétroliers d’Afrique, capable d’accueillir des cargos de 18 mètres de profondeur et plus de 23 millions de tonnes de marchandises par an, d’ici à 2030. 8 clés pour comprendre la ruée pétrolière et gazière en Afrique de l’Est Les promoteurs prévoient une explosion de la population du comté, qui devrait être multipliée par dix, passant de cent mille à plus d’un million d’habitants. Les chiffres déconcertent, même à Lamu, pourtant habituée à l’arrivée d’étrangers et de marins de passage. L’archipel a longtemps été l’un des nœuds commerciaux de l’océan Indien, capitale de la culture swahilie, port d’escale des Indiens du Sud, des commerçants perses, yéménites et chinois, envahie successivement par les Portugais, les Arabes d’Oman et les Britanniques.« La mangrove va mourir, le corail aussi »Après avoir accueilli des cohortes de hippies dans les années 1970, Lamu a surfé sur le tourisme de luxe. Mais celui-ci a été a été broyé par les menaces terroristes des Chabab, d’origine somalienne, alliés à Al-Qaida. « On n’est pas au tiers de la fréquentation d’avant », déplore Nassir Omar, guide touristique à Lamu, sa jupe masculine traditionnelle serrée autour de son ventre bedonnant. La frontière somalienne n’est qu’à une centaine de kilomètres. « Avant, j’avais au moins un client par jour, à qui je faisais visiter la ville. Maintenant, c’est deux ou trois par mois, au mieux. Je n’ai pas grand-chose à faire. Je me balade sans but. »L’or noir va donc couler sur les plages de sable fin. La vieille ville de Lamu est classée patrimoine mondial de l’Unesco, ses neuf espèces de mangrove et sa faune de dauphins, tortues de mer et dugongs également protégées. Mais pour combien de temps ? « Le Lapsset Corridor va avoir un impact très négatif sur Lamu et son environnement », s’inquiète Famau Shukry, du Lamu Marine Conservation Trust, qui se bat pour la sauvegarde du patrimoine naturel de l’archipel. « Il va y avoir du pétrole répandu partout, la mangrove va mourir, le corail aussi. Le poisson va être infecté, avec des risques pour ceux qui le mangent. Avec les courants, la pollution pourrait même dériver sur toute la côte est africaine », déplore-t-il. La vieille ville de Lamu est classée patrimoine mondial de l’Unesco. Ses neuf espèces de mangrove et sa faune de dauphins, tortues de mer et dugongs sont également protégées. Crédits : TONY KARUMBA / AFP Famau Shukry s’approche d’une carte accrochée au mur. « Les tortues de mer viennent donner naissance chaque année, juste en face du futur port, là où les cargos vont passer, soupire-t-il. Elles ont déjà une chance sur mille de survivre à la naissance, avec les attaques des oiseaux, des crabes, des poissons… maintenant, elles devront aussi faire avec les cargos. »Opposition des autorités religieusesLamu est un bijou naturel, mais aussi un grand centre religieux. Ville sainte de l’islam, elle compte une trentaine de mosquées. On y vient chaque année de toute la côte est africaine assister à la fête du Mawlid, célébrant la naissance du Prophète. Lamu doit tout à Habib Salih (1853-1936), enseignant religieux, né aux Comores, et arrivé sur la côte swahilie à la fin du XIXe siècle, attirant des foules d’étudiants dans sa mosquée de Riyadha, son dôme vert dominant la ville depuis plus d’un siècle.L’institution est toujours dirigée par sa famille, et par son héritier, Aydaroos Muhsin, sharif de Lamu, considéré ici comme un descendant du Prophète. « Je suis contre le Lapsset Corridor », déclare le vieux monsieur, lisant un texte écrit à l’avance, qui sonne comme une déclaration de guerre. « Ce projet va ébranler les traditions islamistes de Lamu. De nouvelles personnes vont arriver. Elles ne porteront pas l’habit traditionnel, le voile islamique. Elles vont vouloir des églises, des temples, des synagogues. Il y aura sûrement l’apparition de bordels ou de casinos. Tout ça, ce ne sont pas nos traditions », achève-t-il.Issa Timamy, gouverneur du comté de Lamu, reçoit dans sa superbe villa, couleur de sable, dominant le chenal. Celui qui était encore il y a quelques années directeur des Musées nationaux du Kenya se délecte à raconter la brillante histoire de sa ville, et aimerait à croire que celle-ci puisse se répéter. « Aujourd’hui, Lamu n’est plus que le pâle reflet de ce qu’elle était autrefois : un port dynamique, avec lequel il fallait compter dans tout l’océan Indien », explique-t-il. Issa Timamy dit se battre pour éviter la « dubaïsation » de son antique cité. « On prendra toutes les mesures pour protéger notre patrimoine », assure-t-il. Toutes les nouvelles constructions devront respecter le style de Lamu. Des habitants de Lamu manifestent contre le projet de port, le 1er mars 2012. Crédits : TONY KARUMBA / AFP Le gouverneur souhaite que 25 % des ouvriers du chantier soient originaires de Lamu. Sur ce point, les promoteurs du Lapsset Corridor montrent patte blanche. Richard Herbert dirige le consortium Aolus Kenya Limited (AKL), portant les intérêts américains pour le futur port de Lamu. « Le plus important pour nous, c’est justement de bâtir un projet social », dit-il avec insistance. Le Lapsset Corridor pourrait créer entre dix mille et cent mille emplois. Un programme d’instruction a été créé, censé former plus de mille jeunes de Lamu pour qu’ils travaillent sur le chantier. Quatre cents auraient déjà commencé leur formation. « On veut aussi former les travailleurs de Lamu pour qu’ils utilisent leurs compétences ailleurs au Kenya », ajoute Richard Herbert.Une aubaine pour les Chabab ?Sur la côte, autour du futur port, les spoliations vont bon train. « Des milliers de gens ont été expulsés de leurs terres et de leurs fermes », explique Khadija Shekuwe, secrétaire générale de Save Lamu, regroupement d’organisations se battant pour attirer l’attention des citoyens de la région sur les dangers du Lapsset Corridor. La jeune femme n’a pas peur d’accuser les membres de l’ethnie kikouyou, la plus importante du Kenya (23 % de la population), et qui représenteraient déjà aujourd’hui la moitié de celle du comté. « Originellement, il n’y avait pas de titres de propriété à Lamu. Les officiels haut placés de Nairobi obtiennent donc des titres de propriété sur ces terres afin de les revendre au meilleur prix aux promoteurs », ajoute-t-elle.Le gouvernement kényan a commencé à réagir. En août 2014, le président kényan, Uhuru Kenyatta, a révoqué 500 000 acres de titres de propriété acquis de manière illégale dans le comté de Lamu en 2012, visant vingt-deux sociétés. Mais, à Save Lamu, on ne croit ni aux actes ni aux promesses. « La plupart des spéculateurs sont des membres très influents du gouvernement. La Commission nationale des terres, chargée de répartir les terres, et le ministère du territoire sont parmi les institutions les plus corrompues du pays. On ne leur fait pas confiance », abonde Walid Ahmed Ali, dirigeant et organisateur à Save Lamu.En attendant le Lapsset Corridor, la pauvreté s’étale dans les ruelles de Lamu. Les bidonvilles débordent jusque sur le quai, des drogues dures vendues en plein soleil, des capitaines à la dérive mendiant auprès des rares touristes. Le chenal Mkanda, utilisé par les bateaux pour la pêche au filet ou pour rejoindre la pleine mer, risque d’être coupé pour la construction du port. Mais, si une partie des agriculteurs spoliés a reçu une compensation financière, rien n’a été prévu pour les pêcheurs. « Cela va renforcer le pouvoir d’influence des Chabab », craint Walid Ahmed Ali. « Ils auront la possibilité de recruter davantage, chez les pêcheurs mis au chômage ou chez les personnes spoliées. Le Lapsset Corridor leur servira de propagande. » Voile : le calme avant la tempête pour les équipages de la Transat Jacques-Vabre Véronique Malécot De la patience, il en faut beaucoup, en ce dimanche 25 octobre après-midi, aux quarante-deux équipages de la Transat Jacques-Vabre qui s’élancent du Havre en direction d’Itajai, au Brésil. Les nerfs des marins sont mis à rude épreuve et ils mettent un peu moins de trois heures pour rallier la première bouée du parcours mouillée au large des falaises d’Etretat, à 16 milles nautiques (30 kilomètres) du Havre, et point de passage obligatoire avant de rejoindre la Manche et l’océan Atlantique.Les choses ne s’annonçaient pourtant pas trop mal à la sortie des écluses du Havre ce matin-là. Une brise légère, certes, mais de quoi avancer un tout petit peu. Pourtant, à quelques minutes du départ, le vent tombe. Et c’est dans un désordre certain que les monocoques et les multicoques, répartis sur deux lignes, franchissent la ligne de départ.Au jeu des manœuvres pour essayer de s’extirper de la zone sans vent, ce sont les Imoca qui ont le mieux réussi. Au bout de quelques minutes, Newrest-Matmut (Fabrice Amedeo et Eric Péron), PRB (Vincent Riou et Sébastien Col) et Bastide-Otio (Kito de Pavant et Yann Régniau) se sont détachés. Derrière, les Ultimes ont du mal à prendre de la vitesse et restent avec les autres bateaux.Contrôle de la flotteTrois quarts d’heure après le départ, les bateaux sont encore juste au nord du Havre, près du cap de la Hève, mais le vent commence à monter. Les Imoca, les bateaux du Vendée Globe, restent aux avant-postes. Les multicoques commencent à revenir et à prendre de la vitesse. En milieu d’après-midi, la flotte s’étire, la brise revient. Les Ultimes prennent alors les commandes de la flotte. On se rapproche du cap d’Antifer. Le trimaran Ultime Macif, skippé par François Gabart et Pascal Bidégorry, passe en tête au cap et se dirige vers Etretat avec quelques minutes d’avance sur Sodebo, de Thomas Coville et Jean-Luc Nélias. Il faudra encore une petite heure au maxitrimaran pour rejoindre la marque de parcours d’Etretat. Macif est le premier à la passer et à faire route vers le large. Il est suivi de quelques minutes par Sodebo et Prince-de-Bretagne (Lionel Lemonchois et Roland Jourdain).Après ce début difficile, les marins de la Transat Jacques-Vabre trouvent un vent modéré (18 nœuds) au passage de la pointe du Cotentin. Les choses sérieuses commencent réellement avec l’arrivée d’une dépression qui oblige les concurrents à faire un choix de trajectoire.Au pointage, lundi matin, Sodebo mène la flotte devant Macif et Prince-de-Bretagne. En Imoca, Hugo-Boss (Alex Thomson et Guillermo Altadill) est en tête, devant PRB et Queguiner-Leucémie-Espoir. Thierry Bouchard et Oliver Krauss, sur Ciela-Village, emmènent les Multi 50, et Nicolas Troussel et Corentin Horeau, sur Bretagne-Crédit-Mutuel-Elite, sont à la tête des Class 40. Véronique Malécot Journaliste-cartographe au service Infographie. Législatives égyptiennes : « La peur d’une victoire des salafistes a été une farce » • Mis à jour le 26.10.2015 à 17h53 Hélène Sallon En Egypte, l’ascension politique de Naguib Sawiris En Egypte, le parti salafiste subit un revers aux législatives Hélène Sallon Moyen-Orient Présidence de la FIFA : Gianni Infantino candidat avec le soutien de l’UEFA • Mis à jour le 26.10.2015 à 16h58 FIFA : la candidature (très) compromise de Platini FIFA : Sepp et Michel, un duo en enfer Un an après le drame de Sivens, le dialogue environnemental est en panne • Mis à jour le 26.10.2015 à 15h31 Rémi Barroux Les opposants de Notre-Dame-des-Landes, Sivens... reçus au ministère de l’écologie Cette commission sur la démocratisation du dialogue a présenté ses conclusions en juin. Alain Richard propose notamment d’organiser des procédures de « concertation en amont » sur des préprojets, avant que tout ne soit décidé.Le président de la CNDP, Christian Leyrit, ingénieur général des Ponts, des eaux et forêts, n’est pas le dernier à déplorer l’inefficacité du dispositif actuel. A l’occasion de plusieurs débats menés par cette autorité, il a constaté l’impossibilité de faire évoluer les projets, y compris quand ceux-ci étaient contestés. Grands projets : après le drame de Sivens, un rapport dessine les contours de la « démocratie environnementale » Le durcissement des conflits environnementaux Rémi Barroux Journaliste au Monde Les kits mains libres, porte d’entrée pour pirater les téléphones mobiles • Mis à jour le 26.10.2015 à 15h36 Yves Eudes Lorsque vous branchez vos écouteurs sur votre smartphone pour passer un appel, pour dicter un SMS ou pour écouter de la musique, vous ouvrez sans le savoir une porte dérobée, qui peut permettre à un hackeur de pénétrer subrepticement dans votre appareil. Deux chercheurs de l’Agence nationale des systèmes informatiques (Anssi) ont réussi à « parler » à distance à un téléphone, grâce à des ondes radios transmises via le câble d’un kit main libre.Le cordon de ces kits possède en effet plusieurs fonctions : il transmet les sons depuis le téléphone vers l’oreille, achemine la voix depuis le micro vers le téléphone, et agit comme une antenne radio externe – permettant par exemple d’écouter une station FM. Par ailleurs, les smartphones récents sont dotés de systèmes de reconnaissance vocale permettant de poser des questions ou de donner des ordres (« appelle le service comptabilité », ou « quel temps fera-t-il demain à Marseille ? ») : Siri pour Apple, S-Voice pour Samsung, Cortana pour Microsoft, Google Voice Search…Signal pirateEn théorie, il est donc possible d’envoyer une onde radio contenant un message qui sera capté et transmis par le cordon, puis interprété par l’appareil comme s’il s’agissait d’une commande prononcée par une voix humaine. Deux chercheurs de l’Anssi, José Lopes Esteves et Chaouki Kasmi, ont tenté l’expérience dans leur laboratoire parisien, et ont réussi sur toute la ligne.Pour cela, ils ont dû s’outiller : en plus de leurs ordinateurs, ils ont eu besoin d’une software radio capable d’émettre sur différentes fréquences – en vente libre dans le commerce pour quelques centaines d’euros –, d’une grosse antenne et d’un appareil de mesure de l’intensité du signal. Ils ont émis leur signal pirate sur la fréquence 103 FM, idéale pour le type de câble utilisé lors de l’expérience. Dès lors, « il ne reste plus qu’à injecter un signal sonore correspondant à de la voix et contenant la commande vocale souhaitée »Accès au navigateur, installation de virus…Les deux chercheurs ont ainsi pu passer des appels vers un numéro surtaxé, ouvrir le micro, déclencher une communication pour entendre les conversations environnantes, activer les interfaces permettant de suivre l’utilisateur à la trace, et connecter le navigateur Internet de l’appareil sur une page Web contenant un logiciel malicieux, pour voler les données contenues dans le téléphone, y déposer des virus, etc.L’attaque initiale peut se faire directement, car le plus souvent, la reconnaissance vocale est activée par défaut sur les smartphones. Mais si l’utilisateur l’a désactivée, ce n’est pas grave : il suffit d’envoyer par radio la commande d’activation (équivalent à une pression prolongée sur le bouton de l’appareil), qui fonctionnera même si le téléphone est verrouillé.Dans leur compte rendu d’expérience, les deux chercheurs se placent dans un contexte géostratégique plus vaste : « L’intérêt des sources à énergie dirigée dans les applications militaires a largement été démontré afin de perturber voire détruire des systèmes électroniques. » Ils rappellent aussi que de nombreux experts en sécurité se méfient des systèmes de reconnaissance vocale : dès 2012, aux Etats-Unis, la société IBM a ordonné à ses employés possesseurs d’iPhones de désactiver Siri.« Des attaques subtiles »Vincent Strubel, sous-directeur de l’expertise à l’Anssi, va plus loin : « Nous devons prendre en compte ce type de menace dans notre stratégie de défense, même si on ne connaît pas d’exemple à ce jour – sauf dans les films de Hollywood. Nous voulons que les fabricants de matériel réfléchissent à ce type de risque émergent. Notre expérience sur les cordons de téléphone est une application rigolote de ce qui est faisable. Avec des émissions de faible puissance, on peut faire des attaques subtiles, et pas seulement bêtement destructrices. »Pour éviter ce genre d’intrusion, vous pourrez peut bien sûr cesser d’utiliser vos kits mains libres – si vous êtes prêts à ce sacrifice. Sur ce point, MM. Esteves et Kasmi sont réalistes : « Malheureusement, il y a un compromis à faire entre la sécurité et l’ergonomie que proposent ces services. » Yves Eudes Grand reporter Abus de faiblesse : l’ex-infirmier de Liliane Bettencourt relaxé • Mis à jour le 26.10.2015 à 16h19 Pour l’infirmier de Liliane Bettencourt, « Madame avait besoin de réconfort » Tentative de suicideAlain Thurin aurait dû être jugé lors du procès Bettencourt, le 26 janvier, en même temps que l’avocat Pascal Wilhelm et le notaire Patrice Bonduelle, accusés de complicité. Mais il n’avait pas comparu à l’audience, car il avait fait une tentative de suicide à la veille de l’ouverture du procès. Placé sous anxiolytiques, il avait été entendu les 5 et 6 octobre par le tribunal correctionnel, devant lequel il était apparu très affaibli.Une affaire en plusieurs voletsSes coprévenus ont été également relaxés ; ce qui met fin à ce chapitre du feuilleton judiciaire Bettencourt. Mais l’affaire a d’autres volets :Le procès des « écoutes » mettant en cause l’ex-majordome Pascal Bonnefoy et des journalistes du Point et de Mediapart doit se tenir du 3 au 5 novembre à Bordeaux.Le procès pour « abus de faiblesse » mettant en cause sept personnes dont le photographe François-Marie Banier et Patrice de Maistre doit être rejugé en appel du 10 au 27 mai 2016. La viande rouge est « probablement » cancérogène • Mis à jour le 26.10.2015 à 13h12 Paul Benkimoun Le CIRC, une agence de l’OMS ciblée par les industriels Viande, alcool et plats préparés : ce qui a changé dans nos assiettes depuis 1960 Pas d’expertise sur le rôle exact de la cuissonLes experts du CIRC ont conclu, sur la base des données de dix études, que chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée quotidiennement accroît le risque de cancer colorectal de 18 %. « Pour un individu, le risque de développer un cancer colorectal en raison de sa consommation de viande transformée reste faible, mais ce risque augmente avec la quantité de viande consommée, explique le Dr Kurt Straif, chef du programme des monographies du CIRC. Compte tenu du grand nombre de personnes qui consomment de la viande transformée, l’impact mondial sur l’incidence du cancer revêt une importance de santé publique. »Le risque de cancer associé à la consommation de viande rouge est, lui, plus difficile à estimer. Toutefois, si la causalité des associations rapportées entre la consommation de viande rouge et le cancer colorectal était prouvée, les données des dix mêmes études analysées par le CIRC laissent penser que le risque de cancer colorectal pourrait augmenter de 17 % pour chaque portion de 100 grammes de viande rouge consommée par jour. Cette consommation est très variable selon les pays, d’une infime minorité de la population pour certains à la totalité ou presque pour d’autres.Les experts du CIRC ne peuvent, en revanche, se prononcer sur le rôle exact de la cuisson. A haute température, elle génère des composés pouvant contribuer au risque cancérogène, mais leur rôle n’est pas encore parfaitement compris. La cuisson à température élevée ou celle où la nourriture est en contact direct avec une flamme ou une surface chaude (barbecue, cuisson à la poêle) produit davantage de produits chimiques cancérogènes comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les amines aromatiques hétérocycliques. Paul Benkimoun Journaliste au Monde Que reste-t-il des « bonnets rouges » ? Manon Rescan (Lampaul-Guimiliau, envoyée spéciale) « En sommeil », « au placard », « un volcan au repos »… Dans le Finistère, chacun a sa métaphore pour décrire la situation des « bonnets rouges ». Le soulèvement breton, qui a fédéré ouvriers dont l’emploi était menacé, agriculteurs, petits et grands patrons contre l’écotaxe en Bretagne fête ce mois-ci ses deux ans. Le 26 octobre 2013 exactement, les couvre-chefs fournis par la société Armor-Lux apparaissaient pour la première fois sur les têtes présentes au pied du portique écotaxe de Pont-de-Buis-lès-Quimerch dans le Finistère, pour en réclamer le démontage. Les arches blanches et leurs caméras de surveillances étaient alors devenues l’épouvantail d’une Bretagne agricole et agroalimentaire en crise, pour qui la nouvelle taxe avait été « la goutte d’eau » qui faisant déborder leur colère.Pour la famille Cueff de Lampaul-Guimiliau (Finistère), cela fera aussi deux ans, le 26 octobre, que « le malheur » est arrivé. Ce jour-là, le benjamin de la famille, Mickaël, 35 ans, perd sa main droite en ramassant une grenade lacrymogène lancée par les CRS pour disperser les manifestants. Le drame secoue un village déjà dévasté par la fermeture de l’abattoir Gad, annoncée le 11 octobre, privant de leur emploi près de 900 personnes. « Si demain le mouvement repart, j’y vais », assure aujourd’hui, sans hésiter, dans le hangar de sa petite entreprise de vente de matériel agricole, Sébastien, le cadet des Cueff. Dans son camion, il transporte toujours son bonnet rouge d’époque, « prêt à le remettre quand il faudra ». En 2013 c’est « l’injustice » de voir la filière agroalimentaire pénalisée par l’arrivée de la nouvelle taxe sur le transport, qui le pousse à rejoindre les rangs des manifestants.« La guerre n’est pas finie, car la France ne va pas bien », observe-t-il mesurant au quotidien, au contact des éleveurs porcins, les conséquences de la crise agricole. De la cour de son entreprise, Sébastien Cueff voit les bâtiments vides de Gad. « Combien ont retrouvé du travail parmi les salariés ? », lâche-t-il.La question est évidemment rhétorique. A Lampaul on parle de moins de 200 reclassements. Les chiffres définitifs seront bientôt publiés, au moment où, pour les anciens salariés de Gad, l’anniversaire des deux ans du conflit signifiera aussi la fin de leurs droits au chômage. Lire : Le dernier combat des salariés finistériens de Gad« Les ouvriers se sont sentis trahis »Comme beaucoup, Olivier Le Bras a tout récemment terminé une formation en vue de sa reconversion. Ancien découpeur de carcasses à l’abattoir, il aspire aujourd’hui à devenir agent de sûreté dans les aéroports. Mais le marché de l’emploi n’est pas florissant et l’ancien délégué syndical FO s’interroge sur ce qu’il doit, dans ses difficultés à être recruté, à la conjoncture ou à son passé de leader du conflit et de figure des « bonnets rouges ». L’ex-Gad a aujourd’hui pris ses distances avec le mouvement. « Au bout d’un moment, je ne me reconnaissais plus dans les discussions. On se mettait à parler de Bretagne à cinq départements, de langue bretonne… On ne parlait plus d’emploi », raconte-t-il dans sa commune de Saint-Thégonnec (Finistère) où il est devenu, en 2014, adjoint au conseil municipal. Il est aujourd’hui candidat aux élections régionales, sur la liste socialiste emmenée par Jean-Yves Le Drian.A la lutte contre l’écotaxe se sont en effet greffés aux Bonnets rouges des régionalistes, y voyant l’occasion de plaider pour une plus grande autonomie de la Bretagne. « Je voyais bien que ça n’allait rien changer pour nous ; l’abattoir n’allait pas rouvrir », raconte-t-il, le sourire amer.De fait, aujourd’hui, les comités locaux de « bonnet rouges », à l’activité disparate, regroupent surtout un réseau d’individus qui tendent à mettre sur pied des projets bretons (un syndicat, une mutuelle territoriale, une monnaie complémentaire) ou cherchent à peser sur des débats comme la réunification de la Bretagne avec la Loire-Atlantique. Régionales : des bonnets rouges incontournables en Bretagne Thierry Merret le confie sans fard, c’est ce risque de récupération politique qui l’a conduit à ne pas tenter de rappeler les « bonnets rouges » à la mobilisation au moment où les Jeunes agriculteurs du Finistère montaient sur leurs tracteurs en direction de Paris en pleine crise agricole. « Pour moi le mouvement va renaître », assure-t-il malgré tout. Il en tient pour preuve le « grand moment » qu’a été la manifestation du 2 novembre 2013 à Quimper. « C’était quelque chose », abonde, dans son hangar à Lampaul-Guimiliau, Sébastien Cueff. « Cette solidarité entre les patrons et les ouvriers, ça a marqué les gens. »Jean-Pierre Le Mat, actuel porte-parole du collectif des « bonnets rouges », y croit aussi. « Le mouvement a montré que l’idée d’insurrection est possible en Bretagne. » Débarrassée des unions de circonstance qui l’ont embrasée, difficile de prédire si elle pourra fédérer à nouveau le ras-le-bol qui couve. Manon Rescan (Lampaul-Guimiliau, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Jérôme Champagne, 4e candidat à la tête de la FIFA, repart en campagne • Mis à jour le 26.10.2015 à 12h37 Rémi Dupré FIFA : le Sud-Africain Tokyo Sexwale candidat à la présidence FIFA : le prince Ali à nouveau candidat « Le cheval de Troie de Blatter »Au crépuscule de son règne, mis à l’écart, le patriarche du football mondial souhaiterait-il faire de son ancien conseiller son successeur, le 26 février 2016, lors du prochain congrès électif de la FIFA ? La question taraude de nombreux observateurs de l’instance mondiale. Au point que certains experts de l’échiquier politique du ballon rond laissent entendre que Champagne, le « fils préféré », contrairement à Platini, le fils honni, aurait bénéficié de l’appui en sous-main du monarque déchu pour trouver ses précieux parrainages dans la dernière ligne droite. « Non, je n’ai pas eu besoin de l’aide de Sepp Blatter », assure celui qui fut directeur des relations internationales de la Fédération internationale.« Ce diplomate mégalo est le cheval de Troie de Blatter, affirme un fin connaisseur des arcanes de la FIFA. S’il est élu, il le désignera président d’honneur. Blatter deviendra le conseiller occulte du nouveau président de la FIFA : un rôle qui lui ira comme un gant. C’est écrit. A moins que Champagne ne retienne les leçons de son pygmalion et qu’il ne tue le père en isolant Blatter à Viège (la ville natale du Valaisan). »« Il vaut mieux ne pas vous communiquer mes pensées relatives à cette candidature, souffle-t-on pourtant dans l’entourage du président suspendu. Il n’a jamais joué au football, n’a jamais dirigé une équipe et pourtant il sait tout sur le foot et comment il faudrait faire afin qu’il aille mieux. Il n’y a que lui et encore lui qui connaît et qui sait ce qu’est le football. » Prônant la transparence, Jérôme Champagne ne dévoilera néanmoins pas l’identité des Fédérations nationales qui lui ont permis de valider sa candidature. « Elles ont pris des risques », coupe-t-il.« Peut-il avoir les mains propres ? »Sa proximité avec le « roi » peut-elle, à moyen terme, constituer un frein à ses ambitions ? « Comment quelqu’un qui a bossé onze ans avec Blatter peut-il avoir les mains propres ? », s’interroge un spécialiste de la FIFA. « Quand vous êtes en permanence dans la cohabitation, comme ça a été le cas pendant quatre ans durant le premier mandat (1998-2002) de Blatter, avec toutes les réunions en minorité, vous ne pouvez rien faire. On s’accroche aux branches comme on peut. On doit parfois dîner avec le diable avec une longue cuillère. Et on l’a fait. Moi je n’ai rien à cacher : investiguez mon passé », déclarait, en mai 2014, le diplomate dans nos colonnes.« Je n’ai pas honte des onze années que j’ai passées à la FIFA », dit-il aujourd’hui tout en assurant avoir été « viré » de l’organisation en janvier 2010 car ses « idées gênaient ». Ses opposants évoquent le « gros chèque » qu’il a touché à son départ après avoir signé une clause de confidentialité. « Il a beaucoup appris et, du coup, a reçu beaucoup en 2010 pour refermer le couvercle sur certains dossiers sensibles », observe un connaisseur de la FIFA. À l’époque, le Qatari Mohamed Bin Hammam, patron de la Confédération asiatique, milite pour sa mise à l’écart. Le diplomate ferraille alors avec l’UEFA sur plusieurs dossiers, dont celui des transferts des mineurs et la réforme du 6 + 5 (projet visant à obliger les clubs à aligner six joueurs nationaux au minimum dans leur onze de départ). « Ceux qui ont obtenu ma tête sont aujourd’hui suspendus », balaye-t-il froidement.Jérôme Champagne indique qu’il mènera une « campagne de proximité » et milite pour l’organisation de trois débats télévisés entre candidats, en décembre, janvier et février 2016. Méconnu du grand public, ce polyglotte aux manières raffinées peut-il tirer son épingle du jeu alors que la campagne s’annonce agitée ? Ancien conseiller de Sepp Blatter, son ami Guido Tognoni en est persuadé : « Aujourd’hui, il est le seul candidat de qualité. » Rémi Dupré Journaliste au Monde Lewis Hamilton, troisième sacre en F1 pour un champion « bling-bling » • Mis à jour le 26.10.2015 à 11h44 Lewis Hamilton a rejoint des légendes de la Formule 1 comme Ayrton Senna, Niki Lauda et Jackie Stewart, en décrochant à 30 ans son troisième titre mondial grâce à sa victoire au Grand Prix des Etats-Unis.Au moment de commenter son nouveau sacre, le pilote britannique n’a pas manqué de souligner le symbole que représente le fait d’égaler Senna : « Pour moi, c’est vraiment quelque chose d’important à mes yeux, c’est vraiment l’idole de mon enfance, mon modèle. Avoir trois titres comme lui, c’est quelque chose que je n’ai jamais cru possible. Quand j’étais enfant, je voulais être champion du monde, c’est fou de se dire que je suis maintenant triple champion du monde. »Avant même les trois dernières courses de la saison, Hamilton, déjà dix fois vainqueur en 2015, a tué le peu de suspense qui restait : avec ses 327 points, il ne peut plus être rejoint en tête du classement général du championnat du monde.Il dispose de 76 points d’avance sur Sebastian Vettel (Ferrari) et 80 sur son coéquipier Nico Rosberg, alors qu’il reste un maximum de 75 points à empocher. Comme en 2008 et 2014, le pilote Mercedes est donc le « boss » de la F1.Lewis Hamilton a remporté cette troisième couronne sur un continent qui lui réussit bien, puisqu’il avait signé ses deux premières victoires en F1 en 2007, coup sur coup, à Montréal et Indianapolis où se disputait alors le GP des Etats-Unis. Beau gosse, frayant volontiers avec les célébrités – sa longue et tumultueuse relation avec une chanteuse, Nicole Scherzinger, ex-leader des Pussycat Dolls, a fait la joie des magazines people –, un rien « bling-bling », Hamilton avait déjà été vainqueur deux fois (2012, 2014) sur le circuit texan.Le pilote, dont le salaire annuel est estimé à 30 millions d’euros, a loué un superbe loft surplombant Miami où il a pu s’adonner à sa nouvelle passion, le piano. Avant le rendez-vous d’Austin, il a ainsi rechargé ses batteries en passant un week-end sous le soleil de Floride avec quelques amis… et ses inséparables toutous Roscoe et Coco, des bulldogs qui ont souvent les honneurs de son compte Instagram.« C’est le plus beau jour de ma vie, un troisième titre mondial c’est incroyable », a dit Hamilton entre deux sanglots, sur sa radio de bord, juste après avoir franchi la ligne d’arrivée. Après avoir rangé sa monoplace, il s’est précipité dans les bras de ses mécaniciens qui, deux semaines plus tôt en Russie, à Sotchi, avaient assuré un deuxième titre mondial des constructeurs pour Mercedes. Interviewé par Elton John Sur le podium, après avoir reçu son trophée devant des milliers de supporteurs britanniques guère dépaysés par les conditions humides et très « british » de ce week-end texan, il a été interviewé par une autre célébrité bien anglaise, le chanteur Elton John.« Je n’arrive pas à trouver les mots pour décrire ce que je ressens, il faut féliciter cette incroyable équipe qui a fait un incroyable travail », lui a-t-il confié. Au volant de la meilleure monoplace du plateau, Hamilton fait cavalier seul depuis le début de la saison : même Rosberg, à armes égales, n’a pas pu suivre son rythme infernal.Comme il l’a encore démontré à Austin, dans ce Grand Prix complètement fou de bout en bout, Hamilton n’est pas seulement l’actuel meilleur pilote de F1 (10 victoires et 14 podiums en 2015), il est aussi celui qui a les nerfs les plus solides. Et sur le Circuit des Amériques, les siens ont été mis à rude épreuve. Pendant deux jours, les conditions météo – conséquence de l’ouragan Patricia – ont été déplorables, avec un déluge qui a perturbé les essais libres et les qualifications. A tel point que les organisateurs ont dû reporter les qualifications à dimanche matin, quelques heures avant la course.Hamilton a finalement cueilli sa victoire la plus importante de l’année en profitant d’un faux-pas de Rosberg, alors en tête, à sept tours de l’arrivée. « Je ne sais pas ce qui s’est passé, cela ne m’est jamais arrivé avant, je ne comprends pas », a regretté Rosberg. Il ne cachait pas sa déception, sur le podium, et a même eu un geste d’humeur à l’égard de son coéquipier qui lui avait lancé une casquette. Il a ensuite regretté l’attitude de Hamilton qui, au départ, « est allé trop loin », selon lui. La preuve que le neuvième doublé des pilotes Mercedes cette année n’a pas été une formalité. Il leur a fallu dompter les Red Bull, particulièrement coriaces dans le premier quart de la course, résister au retour de Sebastian Vettel (Ferrari), parti 13e, arrivé 3e, et enfin composer avec trois neutralisations de la course par la voiture de sécurité, passages aux stands inclus.Parti de la première ligne aux côtés de Rosberg, en pole position, Hamilton a pris la direction des opérations dès le premier virage, en poussant à la faute son coéquipier qui a viré trop large et rétrogradé en 5e position.Le Russe Daniil Kvyat, au volant de sa Red Bull, a réussi pendant trois tours à suivre le rythme du leader, mais l’entrée en piste de la voiture de sécurité pour déblayer des débris a brisé son élan. Daniel Ricciardo a pris le relais, dans l’autre Red Bull, puis Vettel a mis les Mercedes sous pression.Après une troisième neutralisation et en profitant d’un dernier passage aux stands, Rosberg semblait se diriger vers la victoire, qui aurait au mieux retardé le sacre annoncé de Hamilton. C’est alors qu’il a fait une petite erreur de trajectoire, exploitée immédiatement par son coéquipier anglais : victoire et titre mondial, avec panache, façon Senna. Air France : pourquoi il faut se méfier des graphiques • Mis à jour le 26.10.2015 à 15h13 Samuel Laurent #AirFrance : les chiffres qui parlent https://t.co/8KKBwGn6C3 https://t.co/CbWc4MH6m7— LePoint (@Le Point) Ce n’est qu’une petite série de graphiques, mais elle a eu son petit succès : l’hebdomaire Le Point a publié, en marge d’un article consacré aux « avantages » des personnels d’Air France, une série de quatre histogrammes appuyant le propos.Pilotes mieux payés en fin de carrière, heures de vol moins élevées pour un commandant que chez la concurrence, recours à un troisième pilote plus tôt que les autres compagnies, hôtesses qui font moins d’heures de vol par an que celles des compagnies « low cost »... Autant d’éléments illustrés par des barres de couleur incarnant ces différences. Quitte parfois à les exagérer très très fortement à l’aide d’artifices graphiques.Lire les dernières informations : Air France : le DRH veut des contrats de travail en fonction de la « productivité » des salariés   Salaires : 28 % représentés par... 200 %Premier cas : la différence de salaires. Les chiffres indiquent un écart de 28 % (270 000 contre 210 000). Mais le graphique, lui, traduit cette différence par une barre plus de trois fois plus haute que l’autre, soit un différentiel de 200 % ! Qu’a fait Le Point ? Il n’a conservé que le « haut » du graphique, sans partir d’une échelle à zéro, ce qui constitue une première entorse. On peut parfois choisir une échelle qui ne commence pas à 0, mais il faut alors l’indiquer, ce qu’il ne fait pas ici. En réalité, voilà ce que donnent les mêmes chiffres présentés avec une échelle débutant à 0 : ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } On le voit, ce n’est pas tout à fait la même impression. Heures de vol : 200 % de différence pour représenter 23 %Même chose avec le différentiel du nombre d’heures de vol : Entre 650 et 800, la différence est de 23 %. Ici, Le Point affiche une barre encore une fois trois fois plus haute que l’autre, soit 200 % de différence. Voici là encore le même graphique avec une échelle normale. C’est un peu moins spectaculaire : ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }  3e pilote, hôtesses : des graphiques corrects, une méthode qui l’est moinsSeule la seconde série de graphes se rapproche plus de la réalité. en prenant cette fois une réelle échelle à 0. On le voit, nos graphiques et ceux du Point sont ici similaires : ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Néanmoins, ce sont cette fois les choix de chiffres qui posent question. Ainsi, ci-dessous, après avoir comparé Air France et Swiss/Lufthansa, Le Point change soudainement et, pour évoquer le nombre d’heures de vol que font les hôtesses, préfère comparer la compagnie française et deux compagnies « low cost ». ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Les « excuses » de Tony Blair pour la guerre en Irak, une « opération de communication » • Mis à jour le 26.10.2015 à 11h58 Les excuses très partielles de Tony Blair sur la guerre en Irak « Le pays attend toujours la vérité »Le rapport de la commission Chilcot devrait notamment « critiquer l’utilisation des informations des services de renseignement suggérant que Saddam était en possession d’armes de destruction massive », note le Guardian, précisant que Tony Blair « prépare le terrain avant la publication des conclusions de cette enquête ».Une analyse partagée par la première ministre écossaise Nicola Sturgeon qui dénonce dans les colonnes de The Independent une opération de communication, ajoutant que le « pays attend toujours de connaître la vérité ». The Blair spin operation begins but the country still awaits the truth. The delay to Chilcot report is a scandal. https://t.co/pPhRcZzGrc— NicolaSturgeon (@Nicola Sturgeon) Tony Blair s’est excusé « pour les erreurs commises dans la planification de la guerre en Irak et pour le manque d’anticipation de ce qui pouvait arriver si on éliminait le régime de Saddam Hussein ». Il a également demandé pardon « pour avoir utilisé des renseignements erronés », faisant allusion à l’existence d’« armes de destructions massives » irakiennes qui ont permis de justifier l’intervention de la coalition.Mais « je trouve difficile de s’excuser d’avoir démis Saddam. Encore aujourd’hui en 2015, je trouve que c’est mieux qu’il ne soit plus là », a soutenu l’ex-premier ministre britannique. Interrogé pour savoir s’il faisait un lien entre la chute du dictateur irakien et la montée en puissance de l’Etat islamique, Tony Blair a toutefois reconnu qu’il y avait des « éléments de vérité » dans cette assertion. MAIL ON SUNDAY FRONT PAGE: 'I'm sorry' #skypapers https://t.co/S26wgQZomV— SkyNews (@Sky News) « Dix ans trop tard »Réagissant à ces déclarations, des familles de soldats britanniques ont fait part de leur « révulsion » dans les colonnes du journal The Telegraph. Reg Keys, dont le fils a été tué en Irak en 2003, estime que l’ancien premier ministre devrait simplement présenter ses « excuses pour des morts qui n’étaient pas nécessaires. La raison pour laquelle nous sommes partis en guerre était la présence d’armes de destruction massive et non pour écarter Saddam du pouvoir […] A l’évidence, il anticipe les conclusions du rapport ».Le tabloïd Daily Mirror, qui a également fait sa Une sur les déclarations de Tony Blair, dénonce de son côté des excuses qui arrivent « dix ans trop tard ». Grieving mum and MPs slam Tony Blair's Iraq war apology as spin ..... https://t.co/A2tZ7JI15F @Jack_Blanchard_ https://t.co/XVgbXP56L4— ukpapers (@Daily Papers) A l’époque, un rapport britannique était venu renforcer les études de la CIA, qui soupçonnait l’Irak de Saddam Hussein d’avoir détourné de l’uranium nigérian à des fins militaires.Mise en place en 2009 par le premier ministre travailliste de l’époque Gordon Brown, la commission Chilcot n’a toujours pas rendu ses conclusions alors qu’elle était initialement censée les produire dans un délai d’un an. Le report de sa publication est dû à la très britannique procédure de « maxwellisation », explique le Guardian, qui veut que toute personne étant critiquée dans un rapport officiel puisse avoir accès à celui-ci avant sa publication, afin d’avoir la possibilité de fournir des contres-arguments. La Fnac peine à convaincre Darty d’accepter son offre d’achat • Mis à jour le 26.10.2015 à 15h47 Denis Cosnard, Cécile Prudhomme et Isabelle Chaperon 4 questions pour comprendre le possible rachat de Darty par la Fnac Darty et le défi de la croissance En outre, les actionnaires outre-Manche n’apprécient guère les offres en titres. Encore moins lorsqu’il s’agit, comme ici, d’actions cotées seulement à Paris. Cela implique de faire confiance à la fois à la Fnac, dont le titre est jugé surévalué par certains, et à l’euro. Des fonds qui n’ont pas le droit de détenir d’euros devront d’ailleurs vendre leurs titres, met en garde un financier.Deuxième sujet de préoccupation, la réalisation concrète de la fusion. Les économies d’échelle promises seront-elles au rendez-vous ? Celles annoncées dans les sièges risquent de se traduire par des suppressions d’emplois, redoute-t-on chez Darty. Quant à effectuer des achats en commun, une alliance limitée à ce but aurait pu suffire.Enfin, l’examen du projet par les autorités de la concurrence en France et en Belgique soulève aussi des questions. Côté Fnac, on assure que le dossier a été préparé bien en amont et que, s’il faut vendre des magasins pour ne pas constituer de position dominante, ces cessions resteront minimes. Les responsables de Darty n’en sont pas si sûrs.Autant d’interrogations qui nourrissent le doute. Refuser l’offre s’annonce cependant délicat, tant la Bourse de Londres, elle, a parié sur son succès. Le projet de la Fnac a fait grimper l’action Darty de 22 % en un mois. Sans offre, elle risque de rechuter. Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie Denis Cosnard Journaliste au Monde Cécile Prudhomme Journaliste au Monde Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale adopté à l’Assemblée L’Assemblée nationale a adopté en première lecture, mardi 27 octobre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2016, par 286 voix contre 245. Une majorité légèrement plus large qu’il y a un an, lorsque le PLFSS 2015 avait obtenu en première lecture 270 votes favorables. L'Assemblée adopte le budget de la Sécurité sociale à 286 voix contre 245 et 27 abstentions #directAN #PLFSS— Bekouz (@Helene Bekmezian) Et je peux déjà vous dire que Pouria Amirshahi a voté contre, et il est certainement le seul au PS #PLFSS— Bekouz (@Helene Bekmezian) Six graphes qui racontent l’amélioration (relative) de l’état de la sécurité sociale Pologne : majorité absolue confirmée pour les conservateurs, aucun député pour la gauche L’UE inquiète de la victoire du PiS en Pologne La Pologne, nouveau défi européen Un hôpital géré par MSF frappé par un raid de la coalition arabe au Yémen • Mis à jour le 27.10.2015 à 17h33 Centre MSF de Kunduz en Afghanistan : histoire d’une bavure Sept mois de guerre au Yémen, 5 000 morts et un peu d’espoir Pionnier de la vente en ligne, Pixmania est placé en procédure de sauvegarde La croissance du commerce en ligne s’essouffle -->Abidjan, la bataille qui a conduit Ouattara au pouvoir Clips musicaux, messages sur les réseaux sociaux. La société civile ivoirienne sensibilise pour une élection apaisée le dimanche 25 octobre. Le précédent scrutin, espoir d’une sortie de crise pacifique, s’est conclut sur des violences post-électorales qui ont fait 3 000 morts de décembre 2010 et Avril 2011. A la veille de l’élection 2015, le journaliste et dessinateur ivoirien Roland Polman revient sur les événements qui ont conduit Alassane Ouattara au pouvoir. img[src="assets/images/ui/missing-1x1.png" alt="" data-src="assets/images/planches/chapitre1/planche-$@1.jpg" itemprop="url"]--> 1 2 AP-HP : un accord signé avec la CFDT sur la réforme du temps de travail • Mis à jour le 27.10.2015 à 16h41 Martin Hirsch accélère la réforme du temps de travail à l’AP-HP La CGT et SUD-Santé opposés à l’accordLa direction avait obtenu une avancée notable en octobre, quand la CFDT avait brisé le front commun syndical en acceptant de s’asseoir à la table des négociations. Les deux syndicats majoritaires, la Confédération générale du travail (CGT) et l’Union syndicale Solidaires (SUD)-Santé, s’opposent toujours à cette remise à plat des accords de 2002 sur les trente-cinq heures.Selon l’accord signé entre la direction et la CFDT, la journée de 7 h 36 « est maintenue et ouvre le droit à 18 jours de RTT », et la journée de 7 h 30 avec 15 jours de RTT est introduite pour les nouvelles recrues et « sur une base volontaire » pour les agents en poste. La journée de 7 h 50 est supprimée. Le texte s’appliquera « à compter du 1er janvier 2016 sous réserve du calendrier des procédures internes ». Les nouvelles dispositions seront soumises aux instances représentatives du personnel et un comité de suivi sera mis en place. L’Etat refuse de modifier l’alliance Renault-Nissan • Mis à jour le 27.10.2015 à 15h50 Denis Cosnard Pourquoi Renault et l'Etat s'opposent Chez Renault, l’Etat impose sa loi La messe semble alors dite. L’Etat doit certes revendre rapidement les 5 % qu’il a acquis. Mais avec ses droits de vote doubles, exerçables à partir de la fin mars 2016, il disposera enfin d’une minorité de blocage de façon durable.« Le sens de l’histoire »M. Ghosn et ses partisans ne s’avouent pas pour autant vaincus. Leur solution ? Une refonte des liens entre Renault et Nissan, celle évoquée noir sur blanc dans la note du 3 septembre. Réduire le poids de Renault au capital de son allié nippon modifierait le statut même des deux groupes. Nissan ne serait plus considéré comme une filiale du constructeur tricolore. Si bien qu’il pourrait voter lors des assemblées de Renault, et contrebalancer ainsi l’autre grand actionnaire, l’Etat français.Une telle réorganisation pourrait se justifier, notamment par l’évolution des performances des deux alliés. Nissan, au secours duquel Renault avait volé il y a une quinzaine d’années, est aujourd’hui plus rentable que son ancien « sauveur », et pèse 73 % de plus en bourse…Emmanuel Macron, lui, ne veut clairement pas de cette remise à plat. « Cette alliance, nous voulons en préserver tous les équilibres », a martelé le ministre mardi. Il tient à maintenir la prépondérance actuelle de Renault dans le dispositif, et le rôle de l’Etat, son premier actionnaire. « Il n’est pas question de détricoter l’alliance, appuie-t-on dans son entourage. Le sens de l’histoire, c’est au contraire une intégration plus forte des deux groupes. » Dans l’immédiat, l’Etat n’a d’ailleurs pas cédé les 4,8 % de Nissan qu’il avait achetés en avril et promis de revendre juste après l’assemblée générale. Officiellement, ce statu quo est lié à la chute inattendue de l’action Renault à la suite de l’affaire Volkswagen, qui a fait trembler tout le secteur automobile en Bourse. Autant patienter un peu, le temps que le titre remonte, cela évitera d’essuyer une moins-value toujours mal venue, estime-t-on à Bercy. Mais ces turbulences boursières font peut-être bien les choses : en conservant pour le moment sa participation à 19,7 %, l’Etat montre aussi qu’il faut compter avec lui. Denis Cosnard Journaliste au Monde « Air Cocaïne » : les pilotes « sont à la disposition de la justice » • Mis à jour le 27.10.2015 à 16h09 Pascal Fauret et Bruno Odos, les deux pilotes français qui ont fui la République dominicaine, où ils étaient condamnés à vingt ans de prison pour trafic de drogue « ne sont pas en fuite, ils sont à la disposition de la justice ».Me Eric Dupond-Moretti, qui défend désormais Pascal Fauret, a convoqué la presse mardi 27 octobre pour livrer sa version des faits et répéter qu’« il ne sera pas nécessaire de délivrer un mandat d’amener » car son client, comme Bruno Odos, est prêt à se rendre à une convocation du juge d’instruction et du procureur de la République pour « répondre à toutes les questions ». Une enquête est en cours à Marseille pour importation de stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs.Notre journaliste Enora Ollivier a assisté à la conférence de presse : #AirCocaine "on est impatients d'être entendus par le juge (...) Pas nécessaire de délivrer des mandats d'amener" https://t.co/2Pf9afiEli— enoraollivier (@Enora Ollivier) « Air Cocaïne » : les deux pilotes ont pris un bateau, puis l’avion pour regagner la France « Les modalités, on n’en parle pas », a prévenu Me Dupond-Moretti. L’avocat a toutefois démenti toute implication des autorités françaises dans cette affaire rocambolesque.« Ce n’est pas la peine de fantasmer. Ce n’est pas une équipe barbouzarde qui a été payée par l’Etat français. Ce sont des initiatives personnelles. »L’avocat a assuré que la fuite des deux pilotes – « départ ou évasion, vous appellerez ça comme vous voudrez », a-t-il lancé aux journalistes – « ne constitue absolument pas une infraction en France ».« On était français et pas fils de bons chrétiens »Pascal Fauret a confirmé lui-même qu’il avait pris la décision de fuir la République dominicaine « après le verdict du 14 août » qui le condamnait à une peine d’emprisonnement de vingt ans, après un an et demi d’enlisement de procédure, parce qu’ils étaient « français et pas fils de bons chrétiens ».Il avait été arrêté dans la nuit du 20 mars 2013, sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana, alors qu’il s’apprêtait à prendre les commandes d’un Falcon-50 qui contenant 680 kilogrammes de cocaïne. Il a détaillé mardi les conditions difficiles de son emprisonnement :« J’ai été enfermé dans un cachot pendant quinze jours, puis dans un quartier de haute sécurité, en enfermement dans une cellule de 6 mètres carrés où on était cinq. On m’a rasé la tête, on m’a laissé quinze mois avec la lie de la société dominicaine (…), puis on m’a jeté dehors sans papiers. »L’homme se dit aujourd’hui « fatigué » mais prêt à être entendu par la justice française avant de « reprendre un cours de vie tranquille, normal » :« Il y a des épreuves à venir, je sais que ça va être long (…). Je suis rentré pour ça. Cette affaire, il faut qu’elle se termine. Cette affaire a commencé par surprise, contre mon gré, elle m’a pris toute ma vie. A un moment donné, il faut que ça s’arrête. »« Ils ont eu l’opportunité de s’évader, ils ont bien fait de le faire », a estimé Me Dupond-Moretti, rejetant les accusations d’« absence de solidarité » avec les deux autres Français impliqués dans cette affaire, qui sont restés sur place en République dominicaine. « Ce n’est pas la peine de rajouter de la culpabilité à une situation humainement très difficile. » Frank Miller : « Sous ma plume, Batman est devenu un anarchiste, et il deviendra un révolutionnaire » • Mis à jour le 27.10.2015 à 17h25 Damien Leloup La troisième partie de votre saga Dark Knight sera publiée quatorze ans après le deuxième épisode. Pourquoi y revenez-vous aujourd'hui ? C'est très simple : j'ai eu une nouvelle idée. J'attendais avec impatience de retourner vers Batman pour revisiter à nouveau le personnage. C'est l'un des avantages des héros classiques : on peut toujours y revenir, leur rendre visite et les transformer. L'idée de départ, c'est que Batman sera toujours un protagoniste majeur, mais que Superman jouera un plus grand rôle. L'intrigue tournera autour de la libération de la ville de Kandor, la capitale de la planète Krypton où est né Superman. Dans l'histoire, Batman libère un million de supermans en puissance. Le héros masqué et Superman doivent alors se rejoindre pour empêcher la conquête de la Terre. Vos dernières œuvres ont fait l'objet de vives critiques, on vous accuse d'avoir fait preuve de racisme dans 300 et Holy Terror!, de misogynie dans Sin City, et vous avez même été qualifié de « cryptofasciste ». Titrer ce prochain album The Master Race (« la race supérieure »), c'est une provocation ? Je ne ferais pas bien mon travail si je n'étais pas provoquant. Mon rôle est de faire réagir les gens. Je veux des réactions de colère ; plus les critiques seront furieux, et plus je serai content. Cela me donne le sentiment que je suis parvenu à réaliser quelque chose. Vous avez déclaré que dans ce troisième volet, Batman sera encore plus « dur »... Ce qui définit Batman, ce n'est pas sa force physique, ni sa capacité à encaisser les coups, mais c'est le fait qu'il soit l'homme le plus intelligent au monde. Par le passé, lorsqu'il a affronté Superman, il a gagné. Dans The Master Race, il devra affronter des millions de personnes aussi fortes que Superman… mais s'il fallait parier, je parierais sur Batman. Mais pour battre Superman, Batman a eu besoin de l'aide d'autres superhéros… Batman ne peut pas vaincre seul. Heureusement, DC Comics dispose d'un vaste panthéon de héros, une véritable armée qui sera à ses côtés. Mais son intelligence reste la clef de sa force : souvenez-vous, dans The Dark Knight Strikes Again, il s'était procuré de la kryptonite [un matériau qui affaiblit Superman] de synthèse, qu'il a ensuite donnée à Green Arrow… Au cœur de Dark Knight se trouve la question des choix moraux. Batman ne tue jamais ; avez-vous des règles, des principes moraux auxquels vous croyez et que vous appliquez ? [Silence] Suivre des règles de conduite, appliquer un code d'honneur, c'est facile. Ce qui est difficile, c'est d'élaborer ces règles, de se construire son code. C'est la partie vraiment difficile, et c'est le travail de toute une vie – pour moi comme pour mes héros. En 2011, vous avez cessé de publier des messages sur Twitter, votre blog n'est plus accessible, et vous n'avez recommencé à publier des messages sur Internet que pour annoncer le retour de The Dark Knight. Pourquoi ce silence de quatre ans ? Je travaillais tout simplement sur plusieurs projets différents, dans le calme. The Master Race est l'un d'entre eux. Mais il y a aussi une suite de Sin City, Home Front, qui est une histoire d'amour entre un agent fédéral américain et la cheffe d'un réseau de la résistance française durant la seconde guerre mondiale. Je me suis toujours intéressé à la seconde guerre mondiale – aussi loin que je me souvienne, cette période m'a fasciné. Je suis aussi amoureux des vêtements, des voitures de cette époque. Le fait que j'aie choisi de placer l'action de Sin City à ce moment de l'histoire me permet de dessiner ce que j'aime. Vous n'étiez pas lassé des rapports directs avec vos lecteurs, qui se sont montrés pour certains très critiques sur vos dernières œuvres ? Pas du tout, j'adore le fait d'avoir une relation directe avec mes fans. Je trouve cela excellent, et j'ai toujours aimé les bonnes bagarres générales. Qu'ils viennent me chercher ! The Dark Knight Returns a été écrit avant l'arrivée du Web. Mais vous y décrivez une télévision omniprésente et décérébrée… Vous pensez toujours que les médias de masse sont dangereux ? Non. Si c'était à refaire, je traiterais cet aspect d'une manière très différente aujourd'hui. La manière dont je décris le fonctionnement et le rôle de la télévision dans The Dark Knight Returns est immature. La télévision, comme toutes les autres formes de communication, peut être une bonne chose – elle ne fait que soumettre au public des images, qui sont ouvertes à l'interprétation. Vous avez expliqué avoir eu l'idée de créer un Batman cinquantenaire lorsque vous-mêmes avez atteint trente ans, l'âge de Bruce Wayne. Aujourd'hui, vous avez 58 ans, et vous avez donc dépassé votre Dark Knight. Est-ce qu'avec le recul, vous changeriez des choses sur la manière dont vous aviez imaginé la « vieillesse » de Batman ? Je ne changerais rien dans The Dark Knight Returns. Je changerais probablement des choses dans The Dark Knight Strikes Again. Et dans The Master Race, j'aborderai cette question de l'âge d'une manière très différente. Lorsque j'ai commencé à travailler sur cette série, j'étais obsédé par l'idée de savoir à quel point le physique des personnages serait, avec le temps, affecté par tous ces combats. Maintenant, avec le regard d'un cinquantenaire, je me rends compte que l'impact de l'âge sur le physique d'un personnage est loin d'être la chose la plus importante qui se produise lorsqu'on vieillit. Avoir cinquante ans, c'est loin d'être aussi vieux que ce que j'imaginais lorsque j'en avais trente ! Et il y a beaucoup d'autres choses qui viennent avec l'âge : la maturité, l'expérience, qui sont autant de choses qui changent ce qu'est devenu Batman avec le temps. Dans The Master Race, par exemple, personne ne pourra plus le tromper. Le temps a aussi eu un effet sur votre vision du rôle de Batman... Dans mon rapport à Batman, il y a eu plusieurs phases. Lorsque je l'ai découvert enfant, à cinq ans, c'était un père sévère, une figure résolument paternelle. Il l'est resté par la suite, mais j'ai commencé à le voir sous des aspects plus politiques, plus philosophiques. « Batman était un justicier autoproclamé et sauvage, il est devenu une figure d'autorité, avec un badge de policier » En parallèle, le contenu des comics Batman évoluait aussi : nous sommes passés d'un justicier autoproclamé et sauvage à une figure d'autorité, avec un badge de policier. Sous ma plume, il est devenu un anarchiste – et dans The Master Race, il deviendra une figure authentiquement révolutionnaire. Un anarchiste ? Dans les deux premiers épisodes de The Dark Knight, votre Batman se bat pourtant pour restaurer l'ordre à tout prix, allant jusqu'à enrôler des gangs des rues pour imposer la loi martiale dans Gotham City… Vous dites souvent que toutes les œuvres naissent dans un contexte. Vous pensez que nous sommes à la veille d'une révolution ? Non. The Master Race est une fiction. Mais je vous promets que ça sera une bonne lecture. }); Damien Leloup Journaliste au Monde Le premier ministre portugais forme son nouveau gouvernement • Mis à jour le 27.10.2015 à 15h44 Le président portugais nomme un premier ministre sans majorité « Nous sommes en mesure de former un gouvernement disposant d’un soutien majoritaire au Parlement », avait déclaré Antonio Costa, chef de l’opposition socialiste, appuyé par plusieurs formations de gauche. La gauche a obtenu aux élections législatives au début d’octobre 122 sièges sur 230. Jean Mercier condamné à un an de prison avec sursis pour avoir aidé sa femme à mourir • Mis à jour le 27.10.2015 à 14h46 Jean Mercier a été condamné, mardi 27 octobre, par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne (Loire) à un an de prison avec sursis pour avoir aidé sa femme à mourir le 10 novembre 2011. Son épouse était atteinte d’une ostéoporose qui la faisait « énormément souffrir », notamment après une fracture puis une opération du poignet.« C’est une décision aberrante », s’est exclamé son avocat, Me Mickaël Boulay.Selon ce dernier, « le tribunal a créé artificiellement le délit de suicide assisté, qui n’existe pas, sous l’appellation de non-assistance à personne en danger ». Il a également indiqué qu’il allait faire appel de cette condamnation.« C’est une peine inacceptable pour un geste d’amour », a immédiatement déclaré, pour sa part, Jean-Luc Romero, président national de l’ADMD, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité. #JeanMercier condamné à 1 an de prison avec sursis pour non assistance à personne en danger : une peine inacceptable pour un geste d'amour !— JeanLucRomero (@Jean-Luc Romero) Au procès Jean Mercier, « geste d’amour » ou acte de mort ? La justice face au dilemme de la fin de vie Goncourt : les titres des quatre romans finalistes dévoilés à Tunis • Mis à jour le 27.10.2015 à 13h54 Alain Beuve-Méry Angot, Enard et Liberati sur la liste du prix Goncourt Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Neuf graphiques qui relativisent la baisse du chômage • Mis à jour le 27.10.2015 à 15h49 Samuel Laurent et Alexandre Pouchard Le gouvernement a évidemment sauté sur cette bonne nouvelle, lundi 26 octobre : le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) a diminué de 0,7 % en septembre (-23 800) par rapport au mois d’août. La ministre du travail, Myriam El Khomri, a salué des chiffres « satisfaisants », assurant que « seule la tendance compte [et que] c’est la première fois depuis 2011 que nous avons une tendance à la baisse du chômage en catégorie A ». Ce satisfecit est toutefois à nuancer pour plusieurs raisons. 1. Le nombre de chômeurs sans aucune activité a augmenté sur un an3,1 %Si on observe l’évolution du chômage pour la seule catégorie A (voir encadré) et pour la seule France métropolitaine, la nouvelle est plutôt bonne : avec − 0,7 %, septembre marque le plus fort recul du chômage depuis 2012, exception faite du « bug » d’août 2013 (le chômage avait reculé du fait d’un problème de comptage). C’est la sixième fois en trente mois de présidence Hollande que le chômage recule sur un mois. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Il faudrait six ans à ce rythme pour diviser par deux le nombre de chômeursCette baisse reste relative : avec − 0,7 %, soit 23 800 personnes, on est loin d’éliminer le « stock » de chômeurs. À ce rythme mensuel, il faudrait six ans pour diminuer par deux le nombre de chômeurs en catégorie A.Sur un an, le chômage augmente d’ailleurs, toujours pour cette seule catégorie A, de 3,1 %. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }  2. Toutes catégories confondues, le chômage continue d’augmenter5,4 millionsSi l’on prend aussi en compte les catégories B et C (voir encadré ci-dessous), le chômage continue bel et bien d’augmenter. Avec 5,4 millions de demandeurs d’emploi (+1 800 en septembre), il a encore atteint un niveau record. Loin des 4,4 millions de mai 2012, lors de l’élection de François Hollande, et des 3,2 millions de mai 2007, lors de celle de Nicolas Sarkozy. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }   Les cinq catégories de demandeurs d’emploi Pôle emploi classe les chômeurs en cinq catégories depuis 2008 – il y en avait huit auparavant – selon les contrats ou le nombre d’heures travaillées :catégorie A : ceux qui n’ont pas du tout travaillé dans le mois qui a précédé ;catégorie B : les demandeurs d’emploi ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois écoulé ;catégorie C : ceux qui ont eu une activité réduite supérieure à 78 heures ;catégorie D : les demandeurs d’emploi dispensés de recherche en raison d’un stage, d’une formation ou d’une maladie ;catégorie E : dispensés de recherche d’emploi car déjà employés (en contrat aidé, par exemple).  3. Le chômage de longue durée et des seniors toujours élevé44,8 %Au-delà de la seule catégorie A, le chômage de masse reste un fléau en France : si on observe la part des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an, on constate une progression quasi rectiligne depuis 2010. Près d’un chômeur sur deux (44,8 %) connaît cette situation depuis plus d’une année. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Autre point, le chômage par catégorie d’âge. Si le chômage des jeunes connaît une légère baisse de 2,6 %, qui confirme une tendance annuelle au mieux (-2,7 % sur un an), ce n’est pas le cas des seniors : la hausse est de 0,1 % pour eux en septembre, et elle est de 8,5 % sur un an. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }  4. Des emplois se créent… sans retrouver le niveau de 201217 847 000Le nombre d’emplois salariés en France au deuxième trimestre 2015 (hors agriculture, emploi public des secteurs non marchands et activités extraterritoriales) est en augmentation de 0,2 % par rapport au trimestre précédent. Mais, à 17,8 millions, il n’a pas encore retrouvé son niveau de 2012, quand la France comptait 18 millions d’emplois salariés. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } La dynamique des créations d’emploi, elle, reste faible, avec +0,2 % au deuxième trimestre 2015. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } En outre, l’emploi intérimaire, qui augmentait depuis le début de l’année, tend à diminuer au troisième trimestre. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }  5. L’incertitude autour des « défauts d’actualisation »212 900Parmi les motifs de fin d’inscription à Pôle emploi figurent les « cessations d’inscription pour défaut d’actualisation », autrement dit les radiations des listes de l’organisme public. Celles-ci ont représenté 212 900 sorties en septembre, soit 44 % du total.Il est impossible de savoir combien de ces personnes ont en réalité retrouvé un travail et manqué de le signaler à Pôle emploi (qui a comptabilisé 95 000 « reprises d’emploi déclarées » en septembre) et combien sont toujours sans activité, et en recherche, mais n’ont pas pointé à l’organisme comme elles doivent le faire chaque mois.À cela s’ajoutent les radiations administratives (43 000 en septembre), prononcées après de fausses déclarations ou des refus de suivre une formation, d’accepter une « offre raisonnable d’emploi » ou encore de répondre aux convocations de Pôle emploi. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. La France plus frileuse que ses voisins vis-à-vis de l’accueil des migrants • Mis à jour le 27.10.2015 à 14h54 Benoît Vitkine Plus de 700 000 migrants ont traversé la Méditerranée cette année selon l’ONU L’accueil n’est pas vu comme un « devoir »Les Français sont ainsi les plus nombreux (46 %, autant que les Britanniques) à rejeter l’idée selon laquelle « c’est le devoir de notre pays que d’accueillir des migrants qui fuient la guerre et la misère ». Ils sont 39 % en Espagne, 36 % en Italie et seulement 21 % en Allemagne, pays qui apparaît tout au long de l’étude particulièrement ouvert à l’accueil. Les Français sont aussi 63 % à considérer que « notre pays compte déjà beaucoup d’étrangers ou de personnes d’origine étrangère et accueillir des immigrés supplémentaires n’est pas possible », soit autant que les Italiens et les Néerlandais. À titre de comparaison, 48 % des Espagnols et 33 % des Allemands partagent cette opinion. « En France, l’extrême droite a réussi à imposer l’idée d’une immigration invasive » Priorité aux contrôles aux frontières plutôt qu’à l’aide au développementUn autre indicateur illustre encore plus fortement cette frilosité française. Les sondés français sont les seuls à préconiser, comme première solution à la crise actuelle, un renforcement des contrôles aux frontières (30 %), alors que dans l’ensemble des pays étudiés, les opinions plébiscitent plutôt « l’aide au développement et à la stabilisation des pays du sud de la Méditerranée afin de fixer les populations sur place ». Cette dernière solution est choisie par seulement 29 % des Français. Les opinions européennes sont en revanche beaucoup plus divisées sur la question d’une répartition des migrants entre les différents pays de l’Union. Cette solution, adoptée à Bruxelles en septembre pour un premier contingent de 160 000 demandeurs d’asile, n’est acceptée que par 48 % des Néerlandais, 46 % des Français et 44 % des Britanniques. De façon guère surprenante, l’Allemagne, premier objectif des réfugiés en Europe, et l’Italie, première porte d’entrée dans l’UE avec la Grèce, plébiscitent cette option à respectivement 79 % et 77 %. Des doutes sur les effets économiquesPour la Fondation Jean-Jaurès, c’est moins un impératif moral qui détermine les positionnements vis-à-vis de l’accueil que des considérations économiques. Tous les pays, hormis l’Allemagne, doutent de leur capacité financière à accueillir les migrants et sont sceptiques sur les bénéfices d’un tel accueil en termes de croissance économique. 78 % des Italiens, 73 % des Français et 64 % des Espagnols estiment que leur pays n’a pas les ressources pour accueillir des migrants, contre 31 % des Allemands.Ceux-ci sont également 55 % à voir dans l’accueil des migrants une « opportunité » pour l’économie, contre 25 % des Français. Un consensus se dégage en revanche au niveau européen sur l’idée d’un risque d’« appel d’air » en cas d’accueil des migrants « en nombre important ». Cette crainte concerne entre 69 % et 80 % des personnes interrogées. Autre inquiétude largement partagée d’un bout à l’autre du continent, entre 64 % (en Allemagne) et 85 % (aux Pays-Bas) des Européens pensent que « parmi les très nombreux migrants qui arrivent actuellement en Europe se trouvent également des terroristes potentiels ». Une opinion allemande qui s’est mise à douterL’Allemagne se distingue par ses positions particulièrement favorables à l’accueil des migrants. Mais le sondage confirme le doute qui envahit peu à peu l’opinion allemande. Lors d’une première enquête, réalisée du 16 au 22 septembre, 79 % d’entre eux étaient favorables à l’accueil de réfugiés en Allemagne. Trois semaines plus tard (du 12 au 14 octobre), dans une deuxième enquête, ils sont un peu moins nombreux : 75 %.Lorsque l’on entre dans le détail, l’évolution est encore plus nette. Fin septembre, 69 % des Allemands jugeaient que leur pays avait les moyens d’accueillir ces réfugiés. 55 % pensaient même que c’est une opportunité à saisir. Mi-octobre, chacun de ces deux indicateurs a perdu dix points.72 % des Allemands souhaitent en septembre que les migrants repartent dans leur pays quand la situation le permettra. Trois semaines plus tard, ils sont 80 % à l’espérer. Et le pourcentage de ceux qui pensent qu’« il y a déjà beaucoup d’étrangers en Allemagne » est passé de 33 % à 44 % entre les deux enquêtes. Le scepticisme croissant des Allemands sur l’accueil des réfugiés De gros clivages droite-gaucheAu-delà des différences nationales, la prégnance, voire la réactivation des clivages traditionnels droite-gauche est l’autre grande conclusion qui s’impose à la lecture des résultats de cette enquête. On observe en moyenne un écart de 30 à 40 points sur la question de l’accueil et de la répartition entre sympathisants de gauche et de droite.En France, les réponses « favorable » atteignent 70 % chez les sympathisants de gauche, contre 29 % chez ceux de droite. L’Allemagne, dirigée par un gouvernement de coalition, se distingue ici encore avec un écart de seulement 18 points. Benoît Vitkine Journaliste au Monde Au Congo, l’opposition dénonce « un hold-up » et veut le retrait du projet de Constitution Par Joan Tilouine (envoyé spécial à Brazzaville, Congo) Le 27.10.2015 à 12h59 • Mis à jour le 27.10.2015 à 17h01 Le président congolais Denis Sassou-Nguessou, le 25 octobre à Brazzaville. Crédits : - / AFP La vie a repris comme si de rien n’était à Brazzaville. C’est dans l’indifférence populaire que les résultats du scrutin de dimanche 25 octobre sur une nouvelle Constitution ont été annoncés mardi matin. Selon le pouvoir, le taux de participation s’élève à 72, 44 % et se conjugue à une victoire écrasante du oui. Pas moins de 92,2 % des votants se sont prononcés en faveur de ce changement de Constitution qui ouvre la voie à une nouvelle République et à un troisième mandat de Denis Sassou-Nguesso. Le président, qui cumule plus de trente ans au pouvoir, entretient habilement le doute sur ses intentions en 2016.Les résultats annoncés contredisent le peu d’enthousiasme observé dans les bureaux de vote dimanche. L’appel au boycottage de l’opposition semblait suivi dans les quartiers sud de Brazzaville et la zone méridionale du pays. Selon Raymond-Zéphirin Mboulou, le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, le vote n’a pas pu se dérouler dans plus de cinq sous-préfectures du sud du pays. Référendum au Congo : les électeurs désertent les bureaux de vote à Brazzaville « Ces résultats sont fantaisistes, car, selon les remontées de nos délégués, le taux de participation a été très bas, affirme Guy-Romain Kinfoussia, porte-parole du Frocad, la plate-forme de l’opposition. Une fois de plus, c’est un hold-up d’un chef d’Etat qui continue de s’amuser avec le destin des Congolais. » Le Frocad a appelé à la « désobéissance civile » jusqu’au retrait du projet de nouvelel constitution.Même son de cloche du côté de Guy Brice Parfait Kolélas, ancien ministre rallié à l’opposition, toujours assigné à résidence et empêché de tout mouvement. « C’est une tricherie à la soviétique, les résultats électoraux ont toujours été truqués au Congo, et cette tradition se perpétue », dit-il.Le Frocad appelle par conséquent à « la désobéissance civile jusqu’au retrait » du projet de nouvelle constitution. Dans une déclaration lue à la presse à Brazzaville, la plate-forme d’opposition « demande le retrait du projet purement et simplement, la libération des militants arrêtés, la levée de la mesure d’assignation à résidence de certains leaders et la tenue rapide d’un dialogue inclusif ».Opposition affaiblieAu sein de la majorité, ce plébiscite est savouré comme « une victoire de la démocratie » par Pierre Ngolo, le secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT). « Je déplore la mauvaise foi de l’opposition, car il n’y a eu aucune modification de ces résultats et nous devons saluer cette démonstration de la maturité politique des Congolais », assure-t-il. « Pourquoi reprocher à Sassou-Nguesso d’être le meilleur homme politique du Congo ? » L’opposition qui a réussi à faire une union de circonstance de plusieurs figures politiques et dissidents de la majorité n’est pas parvenue à faire émerger un leader capable de rivaliser avec M. Sassou-Nguesso. Au sein du Frocad, l’heure est au bilan. Et, malgré le renouvellement, une fois de plus, de l’appel à la désobéissance civile, l’opposition sort affaiblie et a révélé ses limites face à un système politique et sécuritaire redoutable. « Il faut tirer les leçons et continuer le combat pour une nouvelle gouvernance électorale », conclut M. Kolélas. Au Congo, le pouvoir déploie un dispositif sécuritaire d’ampleur pour les élections Dans les rues de Brazzaville, nombreux sont les Congolais à exprimer leur soulagement. Le spectre de la crise politique et de l’instabilité a hanté le pays encore traumatisé par la guerre civile qui l’a ravagé dans les années 1990. Le dispositif sécuritaire et les patrouilles des unités d’élite de la police restent visibles à Brazzaville, où les services Internet et SMS, suspendus dans le pays depuis le 20 octobre, sont partiellement rétablis, ce qui n’est pas le cas à Pointe-Noire, la capitale économique. Le gouvernement veut empêcher les touchers pelviens sous anesthésie sans consentement • Mis à jour le 27.10.2015 à 13h06 François Béguin Si les médecins de l’université de Lyon avaient démenti de telles pratiques, certains responsables nationaux avaient justifié ces procédés. Jean Marty, président du Syndicat des gynécologues et obstétriciens de France avait ainsi jugé la demande de consentement superflue, car « perturbante » pour le patient, tandis que Bernard Hédon, le président du Collège national des gynécologues et obstétriciens, avait assimilé cette demande à de la « pudibonderie ».Développement de l’apprentissage par simulationCes prises de position avaient été condamnées par la Conférence des doyens, qui les juge « totalement contraire aux principes de l’éthique » qu’elle défend. « Aucun geste, examen clinique, acte de diagnostic ou de traitement, ne saurait être réalisé sans l’information ou le consentement du patient », fait-elle valoir.Elle relève que l’accord préalable du patient est « très largement majoritaire, mais pas systématique comme il devrait l’être ». Il est recueilli dans 67 % des cas pour les étudiants du diplôme de formation générale en sciences médicales, et dans 80 % pour les étudiants du diplôme de formation approfondie. Quant au recours à la simulation sur des mannequins, il se « généralise peu à peu » mais reste limité « par la multiplicité des matériels nécessaires pour couvrir l’ensemble du champ d’apprentissage utile. » La ministre de la santé a annoncé le lancement d’une nouvelle mission d’inspection au sein des établissements de santé « afin d’approfondir les résultats de l’enquête ». Une instruction va également être envoyée aux directeurs des établissements de santé qui accueillent des étudiants « pour leur rappeler leurs obligations légales, notamment en matière de droits des patients, et leur demander de veiller à leur complète application ».L’apprentissage par simulation sera par ailleurs développé avec pour objectif que l’ensemble des CHU soient équipés d’un centre de simulation en santé d’ici à 2017. François Béguin Journaliste au Monde Le PS veut « moderniser » les règles de la présidentielle • Mis à jour le 27.10.2015 à 13h29 Hélène Bekmezian Temps de parole, « parrainages », modalités de vote… A environ dix-huit mois de l’élection présidentielle de 2017, le temps est venu, selon le groupe socialiste de l’Assemblée nationale, de « moderniser les règles applicables » à ce scrutin.Pour ce faire, les élus majoritaires, entraînés par le président PS de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas, présentent, mardi 27 octobre, deux propositions de loi. Si le calendrier d’examen n’est pas encore fixé, le président du groupe, Bruno Le Roux, assure que les mesures préconisées seront applicables pour 2017, si les deux textes – l’un organique, l’autre ordinaire – sont adoptés.Rassemblant des recommandations formulées par différents organes, dont le Conseil constitutionnel, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, les propositions de loi, sans toucher à l’élection du président en elle-même, proposent un léger dépoussiérage du dispositif.Des parrainages plus transparentsA chaque échéance présidentielle, la question des 500 « parrainages » d’élu, dont chaque candidat a besoin pour se présenter, se repose, notamment à cause de son manque de transparence. Pour y répondre, le texte propose ainsi que la liste intégrale des élus ayant parrainé un candidat soit désormais publiée, et non plus un extrait de 500 noms tirés au sort : « le principe de responsabilité politique et l’exigence de transparence doivent conduire à ce que les élus assument leur choix devant leurs électeurs », avance M. Urvoas. Par ailleurs, les parrainages seront rendus publics « en temps réel » afin d’éviter tout faux suspense de la part des candidats sur leur quête des 500 signatures nécessaires.En outre, le PS propose que les parrainages ne soient plus adressés au Conseil constitutionnel par le candidat mais par les « parrains » eux-mêmes. Ces derniers, qui doivent actuellement être député, sénateur, maire, président d’agglomération, conseiller général, conseiller régional, membre du conseil de Paris ou eurodéputé français, pourront désormais aussi être président de métropole et conseiller métropolitain de Lyon.Renforcer l’« équité » du temps de parole par rapport à l’« égalité »Jusqu’alors, le Conseil supérieur de l’audiovisuel délimitait trois périodes avant la campagne présidentielle, avec des règles différentes d’accès aux médias audiovisuels. Lors de la deuxième période dite « intermédiaire » (entre la publication de la liste des candidats et la veille de la campagne officielle), les médias devaient ainsi respecter une règle d’égalité pour les temps de parole mais d’équité pour les temps d’antenne (qui recouvre le temps de parole et l’ensemble des éléments éditoriaux consacrés à un candidat). A la différence de l’égalité, l’équité ne prévoit pas d’égalité arithmétique mais un temps attribué en tenant compte de la représentativité des candidats et de leur implication effective dans la campagne.Déplorant « une source de complications tant pour les chaînes de radio et de télévision que pour les candidats, dissuadant certains médias d’organiser des débats entre candidats », le groupe socialiste propose donc d’en venir à une règle d’équité du temps de parole comme du temps d’antenne pendant cette période. Les « petits » candidats ne pourront alors jouir d’une stricte égalité de temps de parole que pendant la campagne dite « officielle ».Harmoniser les opérations de voteConcernant les jours de vote, les textes préconisent notamment d’harmoniser les horaires de fermeture des bureaux de vote en métropole, qui varient pour le moment de 18 à 20 heures, à 19 heures. Cela « afin d’éviter la diffusion prématurée de résultats partiels ou de sondages susceptibles d’altérer la sincérité du scrutin » ; toutefois l’embargo sur la divulgation des résultats serait maintenu à 20 heures, « pour empêcher que le débat public, en particulier dans l’entre-deux-tours, ne s’engage sur la base de données et d’analyses erronées ». Dans les grandes villes, les préfets pourront cependant prolonger l’ouverture des bureaux jusqu’à 20h.Le groupe socialiste propose également de supprimer les commissions de contrôle dans les communes de plus de 20 000 habitants, qui feraient double emploi aujourd’hui avec les délégués du Conseil constitutionnel.Enfin, il est question d’autoriser la propagande électorale à l’étranger dans l’ensemble des Etats et non plus seulement dans les pays européens mais d’interdire « certaines formes de propagande électorale » comme les appels téléphoniques en série aux électeurs et les numéros d’appel gratuits.Renforcer le contrôle des dépenses des candidatsConcernant le contrôle des dépenses de campagne des candidats, le groupe socialiste propose, entre autres, d’élargir les prérogatives de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques en lui permettant de renforcer ses moyens d’investigation (via le recrutement d’experts) sur certaines dépenses de campagne difficiles à évaluer, telles que l’impression de documents ou l’organisation de réunions publiques. Hélène Bekmezian Journaliste au Monde Les écoles de la fonction publique devront diversifier leur recrutement • Mis à jour le 27.10.2015 à 13h52 Manuel Valls en banlieue : des annonces au goût de déjà-vu « A l’ENM, l’ambiance d’entraide était formidable » A 70 ans, l’ENA peine à sortir de l’élitisme Hoax climatique #4 : « Le GIEC manipule les données sur le climat » Gary Dagorn Hoax climatique #1 : « Le réchauffement s’est arrêté en 1998 » Hoax climatique #1 : « Le réchauffement s’est arrêté en 1998 » Hoax climatique #2 : « Le réchauffement, c’est à cause du Soleil ! » Hoax climatique #3 : quand les scientifiques prévoyaient un refroidissement Gary Dagorn Journaliste au Monde « Air Cocaïne » : ce que l’on sait de la fuite des deux pilotes français • Mis à jour le 27.10.2015 à 18h07 Une fuite rocambolesque, nouveau rebondissement dans l’affaire « Air Cocaïne ». Les deux pilotes français, Pascal Fauret et Bruno Odos, condamnés à vingt ans de détention, se sont échappés de République dominicaine et ont rejoint la France ce week-end, dans des circonstances qui restent encore à déterminer.Avec eux, deux autres Français avaient été condamnés le 14 août à la même peine par le tribunal de Saint-Domingue : le passager Nicolas Pisapia et l’apporteur d’affaires Alain Castany, restés en République dominicaine ; et quatre Dominicains à cinq à dix ans de prison.Lire : « Air Cocaïne » : quatre Français condamnés à vingt ans de prison Pour l’UE, « rassembler tous les acteurs, même l’Iran, est la seule issue à la crise syrienne » • Mis à jour le 28.10.2015 à 20h56 Jean-Pierre Stroobants (Strasbourg, envoyé spécial) Où en sont les négociations diplomatiques sur la Syrie Syrie : comment la Russie a redistribué les cartes La Russie bombarde-t-elle réellement les positions de l’Etat islamique ?Nous voyons une augmentation des actions visant l’EI ainsi que celles des autres organisations que l’ONU définit comme terroristes. Jean-Pierre Stroobants (Strasbourg, envoyé spécial) Journaliste au Monde Fin de la grève des avocats après un accord avec la chancellerie • Mis à jour le 28.10.2015 à 21h03 Comment fonctionne l’aide juridictionnelle ? Selon le protocole d’accord signé mercredi, le montant de l’unité de valeur (UV, qui correspond à une demi-heure) augmente de 12,46 % en moyenne, sans modification du barème actuel. A Paris par exemple, le montant de l’UV augmente de 16 %, à 26,50 euros – contre 22,84 euros aujourd’hui. La rémunération des avocats au titre de l’aide juridictionnelle n’avait pas été réévaluée depuis 2007. Les rétributions forfaitaires, comme celle de la garde à vue, restent inchangées. #Aj : protocole d'accord entre la Chancellerie et les représentants des #avocats https://t.co/sXxml0k6pC— lgarnerie (@Laurence Garnerie) Au tribunal de Bobigny : « Vous souhaitez être jugé aujourd’hui, sans avocat ? » Fin de l’ère Alber Elbaz chez Lanvin • Mis à jour le 28.10.2015 à 20h40 Carine Bizet La maison de couture a annoncé mercredi la fin de sa collaboration avec son directeur artistique, après quatorze ans de bons et loyaux services. L’automne 2015 est la saison des grands bouleversements dans l’industrie du luxe : après la séparation de Christian Dior et de Raf Simons, c’est au tour de la maison Lanvin de confirmer la fin de sa collaboration avec Alber Elbaz, le 28 octobre. Après une annonce faite, en interne uniquement, dans l’après-midi, une lettre signée d’Alber Elbaz (et expédiée depuis une adresse Gmail hors Lanvin) a officialisé la rupture dans la soirée. « Au moment où je quitte la maison Lanvin sur décision de l’actionnaire majoritaire, je veux exprimer mes remerciements et mes chaleureuses pensées à tous ceux qui ont travaillé avec acharnement au réveil de Lanvin au cours des 14 dernières années (…) », écrit le designer. Cette union a en effet été longue et particulièrement fructueuse. Avec son nœud papillon, ses rondeurs et son sens de l’humour – lisible aussi dans les vitrines surréalistes inventées pour Lanvin –, ce designer, né au Maroc et élevé en Israël, a su se faire une place à part dans le cœur de ses clients comme celui d’ailleurs des gens de la mode qui ne se montrent pas toujours très tendres.Mais c’est dans la garde-robe des femmes qu’il brille le mieux. Avant d’arriver chez Lanvin en 2001, son C.V. était déjà bien chargé : la maison américaine Geoffrey Been à New York (un spécialiste du drapé glamour), Krizia en Italie, Guy Laroche puis Yves Saint Laurent avaient accueilli le créateur. Chez Lanvin, il a véritablement imposé un style, une allure. Ses robes de cocktail en satin drapé, ses vestes en gros-grain, ses blouses à manches bouffantes, ses grosses fermetures à glissière industrielles, ses bijoux (en collaboration avec Elie Top) portés en cascade façon Castafiore rock et délicieusement turbulente ont fini par incarner une esthétique reconnue.La « patte » ElbazFantaisiste, ultra-féminine, glamour, la « patte » Elbaz est une sorte de version généreuse, joyeuse et quotidienne de l’esprit « couture parisienne ». Sa recette a vite rencontré le succès : la maison de couture fondée en 1889 (la plus ancienne du marché) et rachetée en plein déficit en 2001 par la taïwanaise Shaw-Lan Wang est redevenue bénéficiaire en 2007. En 2010, le succès de sa collection en collaboration avec H&M a aussi montré qu’il avait un fan-club qui dépassait largement les frontières du luxe.Cette histoire d’amour s’achève aujourd’hui après quelques rumeurs de froid entre le designer et la propriétaire taïwanaise, ou d’autres qui rapportent que la maison serait à vendre. C’est surtout un cycle qui prend fin pour le designer comme pour la maison. Celle-ci va devoir trouver un directeur artistique capable de lui donner un nouvel élan, hors de l’ombre et de l’héritage laissés par « Monsieur Elbaz » que certains voient déjà chez Christian Dior. Un bruit qui s’ajoute au mystère insondable qui règne autour de la succession de Raf Simons. Avec son goût de la ligne couture et de la fantaisie féminine pur luxe et contagieuse, Alber Elbaz apparaîtrait cependant comme un choix sensé. À 54 ans, le designer possède aussi la maturité et la notoriété pour endosser un tel costume, sans compter un public globalement acquis à sa cause. Carine Bizet Journaliste au Monde Allemagne : les contrôles aux frontières à nouveau prolongés La frontière croato-slovène, nouvel abcès de la route des migrants Le scepticisme croissant des Allemands sur l’accueil des réfugiés Emission de gaz polluants : l’Europe impose des normes minimales aux constructeurs automobiles • Mis à jour le 28.10.2015 à 19h57 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Volkswagen va rappeler 8,5 millions de véhicules en Europe Volkswagen : les défis des pouvoirs publics à l’ère des algorithmes D’après nos informations, l’Italie, l’Espagne ou la République tchèque réclamaient un « facteur de conformité » de 2,6, pour 2017 et au-delà. Plus restrictive, l’Allemagne défendait un facteur de 2,1 fois le plafond pour 2017-2019. La France, elle, défendait un facteur de conformité de 1,8 pour 2017-2019, et de 1,4 au-delà.Seule la République tchèque a finalement voté contre le compromis de Bruxelles, mercredi, l’estimant encore trop exigeant pour son industrie automobile. A contrario, les Pays-Bas se sont abstenus pour marquer leur déception face à une proposition jugée insuffisamment contraignante : c’est l’un des rares pays européens à prendre régulièrement position pour des normes environnementales plus contraignantes dans le secteur automobile.« Les gouvernements ont fait fi du scandale Volkswagen »Les Verts et les ONG environnementales ont vivement réagi, mercredi, à ce vote bruxellois. « Les gouvernements européens se sont mis d’accord sur des émissions de Nox pour les véhicules diesel qui seront doubles des plafonds autorisés par une législation européenne datant de 2007 [les fameux 80 mg/km] », insiste l’ONG bruxelloise Transport & Environment dans un communiqué.À la pointe du combat pour une industrie automobile plus propre, le lobby environnemental prônait un facteur de conformité de seulement 1,5 dès le 1er janvier 2017, et un strict respect du plafond d’émissions de Nox dès 2019.« La décision prise par les gouvernements européens, sous la pression de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, est scandaleuse et d’un cynisme sans nom. Non seulement ils ont décidé de faire fi du scandale Volkswagen, mais en plus ils ont décidé d’ignorer les problèmes de santé publique liés à la pollution de l’air et les près de 100 000 décès prématurés causés par le diesel en Europe », a réagi, pour sa part, l’eurodéputé vert Yannick Jadot.Manque de transparenceAutre sujet de critiques, la manière dont cette décision a été prise. Non pas lors d’une réunion – relativement publique – des ministres européens de l’environnement. Mais portes closes au sein du Technical Committee on Motor Vehicles (TCMV). Composée de représentants des 28 Etats membres et de la Commission européenne, cette instance est chargée de fixer les règles au niveau européen quand elles sont jugées très techniques.Le fait de confier aux experts le soin de trancher autoriserait encore plus qu’ailleurs à Bruxelles, le jeu des lobbys.C’est en tout cas au sein du TCMV que, depuis 2011, la Commission et les Etats membres sont censés discuter de la mise en place des tests d’émissions de gaz polluants en condition réelle. Or, ces tests n’ont été agréés qu’en mai, alors que, depuis 2013, selon des documents publics (notamment une étude du Joint Research Center, un groupe de chercheurs de la Commission), il était notoire que les tests en laboratoires minoraient très largement les émissions réelles des véhicules. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Rosetta face à une « énigme magnifique » • Mis à jour le 28.10.2015 à 19h11 David Larousserie « C’est la découverte la plus surprenante que nous ayons faite sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko jusqu’à présent », s’est enthousiasmée Kathrin Altwegg, de l’université de Berne (Suisse), lors d’une conférence de presse téléphonique liée à la parution de ses derniers résultats dans Nature le 28 octobre. Cette spécialiste est la responsable d’un instrument, Rosina, installé sur la sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne qui tourne autour de la comète depuis l’été 2014.Rosina est une sorte de « nez » qui analyse les gaz émis par le noyau de glaces et de poussières formant la fameuse queue des comètes. Ce nez pèse en fait les molécules afin de les identifier. Il a bien sûr déjà repéré la vapeur d’eau, les dioxyde et monoxyde de carbone qui constituent 95 % des émissions. Mais il a aussi pesé du méthane, du sulfure d’hydrogène, de l’ammoniac, de l’azote, de l’argon…« C’est la galère ! »La surprise est que, entre septembre 2014 et mars 2015, il a aussi reniflé de l’oxygène, ce qui constitue une première au voisinage d’une comète. L’oxygène en question est la forme dite moléculaire, la plus commune sur Terre, faite de deux atomes d’oxygène : O2. Jusqu’à présent, cette molécule n’avait été repérée qu’autour de lunes de Jupiter et de Saturne et dans deux nuages interstellaires, dont la fameuse nébuleuse d’Orion, la plus luisante de notre galaxie. Ces régions, constituées de gaz et de poussières, sont particulièrement intéressantes, car, à la suite de leur effondrement, des étoiles pourront s’y allumer et de gros corps se former tels des astéroïdes, des comètes, voire des planètes. « Ce qui est également particulièrement surprenant, c’est l’abondance de cet oxygène. On en trouve une grande quantité, jusqu’à 10 % de la vapeur d’eau, ce qui est dix fois plus que dans le milieu interstellaire », constate Olivier Mousis, cosignataire de l’article au Laboratoire d’astrophysique de Marseille. « Et c’est la galère pour l’expliquer ! », ajoute le chercheur.L’hypothèse naturelle est de se dire que, puisque l’oxygène existe dans les nébuleuses primitives, il pourrait s’être fixé sur les grains de poussière ou les embryons de glace qui plus tard s’assembleront pour former les comètes. Cela vaudrait aussi pour la phase suivante, peut-être plusieurs millions d’années plus tard, lorsque le nuage primordial se sera effondré et aura commencé à former un disque dit protosolaire. « Le problème est que les modèles chimiques ne parviennent pas à piéger autant d’oxygène que ce que l’on trouve », estime Olivier Mousis.Une chimie violente, la radiolyseL’autre scénario possible est que cet oxygène ait été fabriqué tout au long de la vie de la comète, une fois formée et en rotation autour du Soleil. Tchouri est ainsi restée des millions d’années dans la ceinture de Kuiper, au-delà de l’orbite de Neptune et n’en est sortie qu’il y a quelques dizaines d’années pour frôler le Soleil, ainsi que Rosetta l’a observé. Les rayonnements du Soleil, tout comme des bombardements de particules cosmiques diverses, peuvent apporter l’énergie suffisante pour casser les molécules d’eau gelées et créer de l’O2.Mais, là encore, les chercheurs doutent de cette hypothèse. Cette chimie violente, baptisée « radiolyse », devrait par exemple créer aussi de l’ozone, une molécule faite de trois atomes d’oxygène. Or le « nez » de Rosina n’en a toujours pas repéré… En outre, cette synthèse ne peut se faire qu’en surface du noyau. La quantité d’oxygène libérée devrait donc diminuer au fur et à mesure que la comète se débarrasse de ses couches superficielles lors de ses approches du Soleil. Or les chercheurs n’observent pas de diminution.« Cette détection inattendue montre que cette molécule n’est peut-être pas une bonne signature de la présence de vie »« Ce résultat est vraiment intéressant. Il faut sans doute reprendre des expériences de laboratoire pour mieux étudier le phénomène de radiolyse et voir si, en modifiant quelques paramètres, on ne peut pas créer de l’oxygène sans ozone par exemple, se demande Kevin Hand, du Jet Propulsion Laboratory (Californie). C’est une énigme magnifique. C’est comme cela que la science avance ! »« C’est un débat intéressant, car il concerne l’histoire de notre système solaire. Il s’agit de savoir ce qu’il reste aujourd’hui du milieu interstellaire très primitif par rapport à la phase suivante du disque protosolaire », estime Alexandre Faure, de l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble.Lors de la conférence de presse téléphonique, Kathrin Altwegg a aussi averti ceux qui recherchent de la vie extraterrestre quelque part dans l’univers en traquant l’oxygène qu’ils risquaient d’être déçus : « Cette détection inattendue d’O2 [autour d’un corps inerte] montre que cette molécule n’est peut-être pas un bon indice de la présence de vie. » David Larousserie Journaliste au Monde FIFA : Sepp Blatter règle ses comptes avec Platini et l’UEFA • Mis à jour le 28.10.2015 à 19h24 Rémi Dupré Depuis le 8 octobre, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, ne met plus les pieds au siège de la Fédération internationale de football, imposant bâtiment perché dans les hauteurs de Zurich. Suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de son organisation, le président de la FIFA a été condamné à la même peine que son ancien protégé et actuel rival Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et candidat à sa succession, lors du congrès électif du 26 février 2016.« Nous sommes tous extrêmement tristes ! assurait au Monde l’entourage du patriarche, quelques jours après l’annonce de sa sanction. Mais il est étonnamment alerte et très très positif et confiant. Il reste un battant ! » Décidé à se défendre, le roué Valaisan s’est longuement confié, mercredi 28 octobre, à l’agence de presse russe Tass. En « roue libre », Joseph Blatter accuse directement Michel Platini et l’UEFA d’être en partie responsables de la « crise » qui secoue la FIFA. « Je suis devenu la première cible des attaques car depuis trois ans déjà, et spécifiquement après le Mondial 2014 au Brésil, l’UEFA ne me voulait pas comme président, déclare le septuagénaire, en poste depuis 1998. Seule l’UEFA a essayé de m’écarter. Ils n’y sont pas parvenus. Malgré ce tsunami, j’ai été réélu président [le 29 mai]. Et qui a été impliqué dans ces attaques contre le président de la FIFA ? Les politiques. L’Union européenne. » Il égratigne notamment le « Parlement européen », qui a réclamé son départ.« La victime de tout ceci est finalement Platini »Joseph Blatter affirme notamment que Michel Platini « n’avait pas le courage de se présenter à la présidence. » « Si vous ouvrez les journaux, si vous allumez la télévision, tous les jours, il est dit : “Blatter doit s’en aller.” La victime de tout ceci est finalement Platini. Malheureusement, Platini était dans le même bateau [que moi] », glisse-t-il, revenant sur la suspension prononcée à son encontre par le comité d’éthique, qu’il qualifie de « non-sens ». « C’était la pression des médias qui voulaient se débarrasser du président de la FIFA. Ils [les membres du comité d’éthique] ont voulu dire : “Nous, comité d’éthique, nous ne sommes pas au service du président, nous sommes totalement indépendants.” C’est faux. Ils peuvent être indépendants, mais ils n’ont pas besoin d’être contre moi. » Le dirigeant a d’ailleurs rappelé qu’il avait « installé » les membres dudit comité d’éthique, déplorant le fait de n’avoir pas été « auditionné ».Le natif de Viège estime que ses relations avec Platini se sont dégradées à cause du « virus anti-FIFA qui affectait l’UEFA des années avant [sa] présidence. » « En 2007, lorsqu’il fut élu président de l’UEFA, nous étions les meilleurs amis. Et un an après, lors de l’Euro 2008 en Suisse, j’ai été mis en cause par l’UEFA. Et depuis je ne vais plus aux compétitions de l’UEFA », explique-t-il, regrettant de n’avoir pas « eu le courage de dire » qu’il devait s’en aller après le Mondial 2014. Les cinq autres confédérations continentales l’auraient alors prié de « rester ».Tout en attaquant Michel Platini, le patron de la FIFA pointe un conflit plus diplomatique, qui découlerait, selon lui, de la défaite de l’Angleterre et des Etats-Unis – ces « mauvais perdants » –, le 2 décembre 2010, lors du vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. « Vous travaillez pour l’agence Tass et vous savez quels sont les problèmes entre votre pays et les Etats-Unis. La Coupe du monde ou le président de la FIFA est un ballon au milieu du jeu des grandes puissances », assure-t-il.N’ayant pas choisi son interlocuteur par hasard, l’Helvète garantit que la Russie ne « perdra jamais la Coupe du monde », louant le travail réalisé en amont par l’hôte du Mondial 2018. « L’Angleterre n’avait eu qu’un seul vote. Ils ont été éliminés au premier tour. Personne ne voulait de l’Angleterre (…) Il y a un an, j’ai parlé avec M. Poutine. Vladimir Vladimirovich est un bon ami de Joseph Josephovich, explique en souriant le Suisse. Ce que j’aime avec la Russie, c’est que je continue d’avoir le plein soutien du président Poutine dans les situations difficiles. »« Tout allait bien jusqu’à ce que Sarkozy dise que ce serait bien d’aller au Qatar »Celui qui rêvait de recevoir un jour le prix Nobel de la paix rapporte qu’il y aurait eu un « accord » pour que les Mondiaux 2018 et 2022 soient respectivement attribués à la Russie et aux Etats-Unis, « les deux plus grandes puissances politiques ». « Et tout allait bien jusqu’au moment où Sarkozy a tenu une réunion avec le prince héritier du Qatar, qui est aujourd’hui émir [Tamim Ben Hamad Al-Thani]. Et au déjeuner qui a suivi [à l’Elysée, le 23 novembre 2010] avec M. Platini il a dit que ce serait bien d’aller au Qatar. Et ceci a complétement changé la donne. Il y a eu un vote à bulletins secrets. Quatre suffrages européens se sont finalement écartés des Etats-Unis [dont celui de Michel Platini, qui a publiquement reconnu qu’il avait voté pour l’émirat], et le résultat a été de quatorze voix [pour le Qatar] contre huit [pour les Etats-Unis] (…). Si les Etats-Unis avaient eu le Mondial, nous aurions seulement parlé du merveilleux Mondial 2018 en Russie et nous n’aurions pas parlé de tous ces problèmes à la FIFA. »Alors qu’il a fait appel de sa suspension auprès de la commission de recours de la Fédération internationale et entend saisir le « tribunal », « Sepp » Blatter espère pouvoir retrouver sa couronne afin de superviser l’élection de son successeur. « Si Dieu est avec moi, j’espère que je reviendrai comme président de la FIFA, confie-t-il. Alors je pourrais au moins diriger le Congrès. C’est mon rêve. »Le Valaisan en a profité pour tacler Gianni Infantino, secrétaire général de l’UEFA, candidat déclaré à sa succession et possible suppléant de Michel Platini en cas de disqualification de ce dernier : « Il y a des gens en Europe, notamment dans sa partie nordique, qui disent que s’ils lancent Infantino, c’est la fin de l’Europe. La plupart des fédérations n’aiment pas Infantino. Mais, tout ce que je devrais aimer en lui, vient du fait qu’il est issu du même village que moi.»Le quasi-octogénaire a également envoyé un message aux sept candidats qui briguent sa succession : « Au moins 140 fédérations ne peuvent pas exister sans la FIFA. Et ces gens veulent quelqu’un qui arrive avec la même idée que le football n’est pas seulement la Ligue des champions. C’est très important pour mon héritage que la personne qui vienne essaye de poursuivre le développement du football. » Avant de décocher une ultime flèche au président de l’UEFA : « Je pense que la plupart des candidats présents aimeraient faire cela, à l’exception de Platini. » Rémi Dupré Journaliste au Monde Nigeria : plus de 300 femmes et enfants otages de Boko Haram libérés par l’armée Le 28.10.2015 à 18h26 L’armée nigériane a publié des photos des femmes, enfants et bébés libérés le 27 octobre. Crédits : - / AFP Retenus en captivité par Boko Haram, 338 otages, dont 138 femmes et 192 enfants, ont été libérés mardi 27 octobre lors d’une opération militaire contre un des repaires du groupe islamiste dans le nord-est du Nigeria. Les otages libérés ont été emmenés dans un camp de déplacés à Mubi, dans l’Etat voisin d’Adamawa.Cette opération visait « des camps présumés des terroristes de Boko Haram dans les villages de Bulajilin et Manawashe », en bordure de la forêt de Sambisa, un repaire des rebelles islamistes situé dans l’Etat de Borno, a annoncé mercredi l’armée nigériane, qui affirme avoir tué trente membres présumés de Boko Haram et récupéré des armes et des munitions.Au moins 2 000 enlèvements en deux ansSelon Amnesty International, Boko Haram a enlevé au moins 2 000 femmes et filles au Nigeria depuis janvier 2014. L’enlèvement par les insurgés islamistes de plus de 200 lycéennes à Chibok en avril 2014 avait suscité l’indignation de la communauté internationale. On ignore si ces jeunes filles font partie du groupe libéré mardi.Dans son communiqué, l’armée a également affirmé avoir pris en embuscade et tué quatre insurgés qui se dirigeaient vers la ville de Gubula, dans l’Etat d’Adamawa pour, affirme l’armée, y mener des attentats-suicides. Des armes, des munitions, des obus de mortier et de l’argent ont été saisis. L’armée fait régulièrement état de succès dans sa lutte contre l’insurrection. A la fin de septembre, elle affirmait avoir sauvé 241 femmes et enfants au cours d’opérations contre les insurgés dans le nord-est du pays. Au Nigeria, le « califat » de Boko Haram est une terre brûlée Une lutte longue et compliquéeMais les raids meurtriers de Boko Haram sur des villages, souvent pour se ravitailler, et les attentats-suicides du groupe dans des lieux très fréquentés – mosquées, marchés, gares routières – se succèdent à un rythme quasi quotidien, malgré la promesse du président Muhammadu Buhari d’en finir avec les insurgés d’ici à la fin de l’année.Boko Haram, dont l’insurrection a fait au moins 17 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009, est tenu pour responsable de la mort de plus de 1 420 personnes depuis la prise de fonctions du président Buhari, le 29 mai, selon un décompte établi par l’Agence France-Presse. Muhammadu Buhari annonce une intensification de la lutte contre Boko Haram Le Nigeria et ses voisins, également visés par Boko Haram, Cameroun, Tchad, Niger, ont mis sur pied avec le Bénin la Force d’intervention conjointe multinationale (Multinational Joint Task Force, MNJTF) pour combattre le groupe islamiste. Mais la force tarde à se déployer. Boko Haram a récemment menacé de frapper le sud du pays. Dimanche, quarante-cinq de ses membres présumés ont été arrêtés par la police, qui les soupçonnait de préparer un attentat à Lagos, la capitale économique. Pourquoi le Tchad s’engage dans la lutte contre Boko Haram Le latin, marqueur de réussite scolaire... et d’origine sociale • Mis à jour le 28.10.2015 à 17h37 Aurélie Collas Après les vacances de la Toussaint, l’intersyndicale promet une « guérilla » contre la réforme du collège Latin et grec : report des programmes Le Conseil supérieur des programmes a pris du retard sur l’un des symboles de la fronde contre la réforme du collège : le latin et le grec. Attendus le 15 octobre, les contenus de l’« enseignement de complément » – sorte d’option allégée en sus de l’enseignement pratique interdisciplinaire « langues et cultures de l’Antiquité » – ne sont pas encore arrêtés. Du côté de la Cnarela, coordination de 28 associations œuvrant pour la promotion des langues anciennes, on évoque une échéance « en novembre ». « Mais, sans horaires dédiés, le latin et le grec resteront la dernière roue du carrosse », assure François Martin, président de la Cnarela.L’option pourra, selon l’arrêté publié le 20 mai, être suivie « dans la limite d’une heure hebdomadaire en 5e et de deux heures hebdomadaires en 4e et en 3e ». Aurélie Collas Journaliste au Monde NBA : dernière saison avant l’avalanche de dollars • Mis à jour le 28.10.2015 à 17h34 Clément Guillou Basket : 5 graphiques pour comprendre la NBA Un nouveau face-à-face à la fin de 2016 ?Avec les camions de dollars qu’ESPN et Turner s’apprêtent à déposer au pied de l’Olympic Tower, qui abrite les locaux de la NBA sur la Cinquième Avenue de New York, les propriétaires d’équipes valorisées à plusieurs milliards de dollars auront du mal à plaider les problèmes d’argent. Et les joueurs pourraient réclamer une part plus grosse d’un gâteau qui vient de tripler de volume.Cela tombe bien : en décembre 2016, ils auront la possibilité de se libérer de l’accord qui les lie en théorie jusqu’en 2021. En vue d’un nouvel affrontement, ils ont élu LeBron James vice-président de la NBA Players Association, et nommé une avocate renommée, Michele Roberts, à leur tête.« On veut mieux négocier que la dernière fois. On sera bien équipé pour négocier pied à pied avec la NBA, et obtenir un accord équitable », disait en février le joueur des Atlanta Hawks, Kyle Korver. Les joueurs, toutefois, n’ont pas encore décidé de renégocier l’accord. Adam Silver veut croire qu’il peut éviter le lock-out : « Je reste optimiste d’une manière générale, tant tout va tellement bien actuellement pour les équipes et les joueurs », disait-il lors de sa conférence de presse de reprise de la saison, le 23 octobre.Le commissaire, en poste depuis un an et demi, souligne dès qu’il le peut que certaines franchises perdent encore de l’argent ; façon de rappeler qu’il serait déraisonnable de bouleverser la répartition de cette manne nouvelle. Il s’inquiète aussi de sa gestion par les dirigeants des franchises : « Nous continuons d’étudier la façon dont notre système absorbe l’argent. (…) On est en train d’apprendre que, lorsque autant d’argent pénètre dans le système le comportement des équipes n’est pas toujours prévisible. » L’astuce de LeBron JamesBien que la NBA ait obtenu que la hausse du plafond de la masse salariale (le salary cap) soit étalée, l’augmentation sur la saison prochaine – de 63 millions à plus de 80 millions d’euros, selon les premières estimations de la ligue – sera d’une ampleur équivalente à celle observée entre 2005 et 2015. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Par conséquent, la saison à venir est plus importante que jamais pour le portefeuille des joueurs NBA, tous avides d’aider les franchises à atteindre ce plafond salarial. LeBron James, au moment de prolonger l’été dernier, a anticipé l’augmentation des droits télé et s’est offert la possibilité de renégocier son contrat à l’issue de cette saison.« C’était agir en businessman. Je comprends le business de ce sport », avait alors commenté la plus grande star NBA. Les observateurs s’attendent à ce qu’il reste à Clevland avec des émoluments gonflés d’environ 30 %.L’autre star de la ligue, Kevin Durant, sera, lui, libre de tout contrat et devrait battre le record du contrat le plus élevé de l’histoire décroché cet été par le jeune Anthony Davis (New Orleans Pelicans).Un contrat à neuf chiffres pour Rudy Gobert ?Certaines franchises, anticipant cette explosion des revenus, ont déjà consenti des augmentations pharaoniques à des joueurs de seconde zone. Ainsi de Reggie Jackson, classé 81e joueur de NBA par le site ESPN mais qui a prolongé aux Detroit Pistons pour 80 millions de dollars (72 millions d’euros) sur cinq ans, ce qui en fait un joueur mieux payé que Tony Parker ou les anciens meilleurs défenseurs de la ligue Joakim Noah et Tyson Chandler… sans parler du MVP 2015 Stephen Curry, qui renégociera, lui, en 2017.Nicolas Batum et Rudy Gobert seront, côté français, les grands bénéficiaires de la générosité d’ESPN et Turner et s’attendent à signer des contrats autrefois réservés aux stars de la ligue. Le premier parce que Charlotte, qui vient de le recruter, envisage d’en faire un pilier de son équipe et ne possède pas de profil similaire. La franchise de Michael Jordan serait critiquée, quoi qu’il se passe, si elle s’en séparait au bout d’un an. Or, Batum sera libre à la fin de la saison.Rudy Gobert, lui, peut prolonger dès cet été pour un contrat entrant en vigueur en 2017-2018 après celui de « rookie », limité à 1 million d’euros la saison. Le pivot français entrerait alors dans une autre catégorie financière, reflet de l’importance qu’il a prise en quelques mois dans la ligue.Le chiffre de 100 millions de dollars sur cinq ans (soit 18 millions d’euros par an) circule. Ce qui en ferait le sportif français le mieux payé tous sports confondus. Interrogé sur ce montant mirifique, Gobert a répondu au Journal du dimanche : « Ce n’est pas rien, ce sont de gros chiffres, mais cela n’influera pas sur ma motivation. (…) Mais en parler tant que ce n’est pas signé est assez délicat. Si jamais cela se concrétise, je commencerai par acheter une maison à ma mère. » Qui pourra, en remerciement, s’abonner à ESPN. Clément Guillou Journaliste au Monde Colombie : le président propose une trêve avec les FARC au 1er janvier En Colombie, les guérilleros grisonnants des FARC négocient En Colombie, des élections dans un climat plus serein Tuberculose : malgré les avancées, la maladie tue plus de 4 000 personnes par jour • Mis à jour le 28.10.2015 à 18h10 Paul Benkimoun Sida, tuberculose, paludisme : 17 millions de vies sauvées par le Fonds mondial depuis sa création Tuberculose : agir avant qu’il ne soit trop tard Voyage au cœur de la fondation la plus puissante du monde Un bilan qui devrait servir de piqûre de rappel sur le travail énorme qui reste à accomplir pour réduire le fardeau de cette maladie ancienne, mais curable. Paul Benkimoun Journaliste au Monde Gilles Pélisson succédera à Nonce Paolini à la tête de TF1 • Mis à jour le 28.10.2015 à 18h34 Sarah Belouezzane et Alexandre Piquard Les défis de TF1 en quatre chiffres Bolloré, Drahi, Malone : la tentation de faire converger télécoms et médias Alexandre Piquard Journaliste médias Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde Bolloré prépare une entrée en Bourse de son projet ferroviaire africain Le 28.10.2015 à 16h58 • Mis à jour le 28.10.2015 à 19h19 Cotonou, le 12 octobre 2015. Un cheminot béninois dans une locomotive de l'OCBN, l'ex-compagnie ferroviaire bénino-nigérienne reprise par le groupe Bolloré au sein de Bénirail, dans le cadre de la boucle de 3 000 km Cotonou-Abidjan. Crédits : DELPHINE BOUSQUET / AFP Au moins quatre banques, Goldman Sachs, BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole, ont été mandatées par Vincent Bolloré pour travailler à l’introduction en Bourse de son projet de réseau ferroviaire en Afrique, ont affirmé à l’agence Reuters des sources proches du dossier. Aucune des banques citées n’a souhaité commenter ces informations.Cette introduction en Bourse pourrait avoir lieu à Paris dans le courant du 1er semestre 2016 afin de lever des capitaux pour financer ce projet, connu sous le nom de « BlueLine », qui nécessite 2 milliards à 2,5 milliards d’euros d’investissements. La ligne en question traverse cinq pays africains : la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et le Togo. Les travaux ont démarré en 2014 et doivent durer huit ans.Entre 300 millions et 500 millions d’euros ?Ce projet a fait l’objet d’une grande série d’été du Monde dont l’intégralité et à lire ici. Selon l’une des sources, l’IPO (introduction en Bourse) permettrait de lever entre 300 millions et 500 millions d’euros. Les autres sources estiment en revanche qu’il est encore trop tôt à ce stade pour se prononcer sur le montant des capitaux qui seront levés ou sur les actifs qui seront apportés à la structure susceptible d’être cotée. Vincent Bolloré : « Notre méthode, c’est plutôt du commando que de l’armée régulière » « Nous avons toujours dit que nous étudierions toutes les possibilités pour trouver le bon financement. Jusqu’à maintenant, nous avons toujours avancé sur nos fonds propres », a déclaré Eric Melet, le président de Bolloré Africa Railways, une filiale du groupe Bolloré.« Dans tous les cas, nous voulons garder le contrôle et nous apporterons une part significative du financement, comme le groupe l’a toujours fait », a-t-il ajouté. Ligne Cotonou-Abidjan : « Vincent Bolloré est en train d’essayer de nous voler », dénonce Rocard Synergies avec les ports BolloréUne structure de financement de projet ou la poursuite du financement en fonds propres font aussi partie des options possibles, a encore dit Eric Melet.Pour créer la boucle ferroviaire en Afrique de l’Ouest, le groupe Bolloré prévoit de rénover des lignes existantes et d’en construire de nouvelles, en particulier entre le Niger et le Burkina Faso et entre le Niger et le Bénin. Cette ligne devrait aussi profiter de synergies avec les terminaux à conteneurs gérés par le groupe Bolloré dans les ports en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo. Un rapport note un recul de la liberté d’expression sur le Web en France • Mis à jour le 28.10.2015 à 18h00 La loi renseignement définitivement adoptée Mort de Charles Level, auteur de « La Bonne du curé » et du générique de « Chapi Chapo » • Mis à jour le 28.10.2015 à 17h35 L’auteur et compositeur Charles Level, qui a signé de nombreuses chansons populaires dont La Bonne du curé pour Annie Cordy en 1974, est mort samedi à l’âge de 81 ans, a annoncé mercredi la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem).« Auteur, compositeur, interprète, mais aussi chantre de l’improvisation, Charles Level était un artiste qui maniait les mots avec malice et magie. Il était membre de la Sacem depuis plus de cinquante ans et y avait déposé, en tant qu’auteur ou compositeur, plus de 1 300 œuvres dont plus de 1 000 chansons et plus de 300 musiques pour le cinéma et la télévision. »Membre des « Grosses Têtes »Né à Cherbourg en 1934, Charles Level a chanté pour la première fois à la radio en 1958, avant de rejoindre « Le Petit Conservatoire de la chanson » de Mireille. Son succès le plus célèbre en tant qu’auteur, La Bonne du curé, s’est vendu à plus de 3 millions d’exemplaires. Mireille Mathieu, Dalida, Charles Aznavour, Marcel Amont, Sacha Distel, Régine, Les Compagnons de la chanson, Line Renaud, Yves Duteil et Michel Delpech ont interprété des chansons de Charles Level.Complice de Jacques Martin, Charles Level a longtemps participé à l’émission « Les Grosses Têtes ». On lui doit aussi les adaptations en français des génériques de dessins animés Au pays de Candy, Winny l’ourson et Chapi Chapo, mais aussi des livrets de revues pour le Moulin-Rouge et le Paradis latin. Jérusalem : un député brave l’interdiction de Nétanyahou et se rend sur l’esplanade des Mosquées Les attaques au couteau ne cessent pas en Israël En Israël, vivre avec la peur des attaques au couteau Mercredi, le haut-commissaire de l’ONU chargé des droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al-Hussein, a estimé que la crise entre Israël et Palestiniens était « extrêmement dangereuse » et allait mener à une « catastrophe » si rien n’est fait pour que cessent immédiatement les violences. Chez Smart, deux syndicats approuvent le retour aux 39 heures • Mis à jour le 28.10.2015 à 18h22 Smart  : vers un retour aux 39 heures « Dialogue social ou dialogue de sourds ? » Rama Yade a été exclue du Parti radical • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h38 Le Parti radical a annoncé jeudi 29 octobre avoir exclu de ses rangs Rama Yade en raison de certaines « prises de position » et de « propos de nature à nuire au parti ». Ancienne membre de l’UMP, secrétaire d’Etat pendant la présidence de Nicolas Sarkozy, Rama Yade a en fait été exclue le 11 septembre, par décision de la commission de discipline de la formation, a précisé la direction du Parti radical.Les raisons de son éviction sont floues. Mercredi, la secrétaire générale du parti, Nathalie Delattre, avait mentionné à l’Agence France-Presse des « positions de Mme Yade vis-à-vis du FN » divergentes de celle de la formation centriste, mais sans pouvoir les citer. Elle avait aussi fait état de propos ayant pu « nuire à l’image du parti » après l’élection interne de juin 2014. Rama Yade affirmait, elle, n’avoir reçu aucune notification d’une procédure menée à son encontre.Exclusion mécanique de l’UDIMme Yade estimait mercredi que la procédure était de « l’intox » et était « liée aux élections » régionales alors que la clôture des listes doit s’achever d’ici peu. Le Parti radical est l’une des principales composantes de l’UDI, qui a passé un accord avec Les Républicains pour ces élections. L’exclusion de Rama Yade du Parti radical entraîne mécaniquement son départ de l’UDI.Mme Yade s’était présentée à la présidence du parti en 2014 mais avait perdu face au maire de Nancy, Laurent Hénart. Elle avait ensuite contesté en justice cette élection, qu’elle jugeait entachée d’irrégularités mais a été déboutée en première instance. Elle a fait appel de la décision. Tanzanie : l’opposition conteste la victoire du candidat du pouvoir Le 29.10.2015 à 17h28 Des partisans de John Magufuli à Dar es Salaam, le 29 octobre. Crédits : Khalfan Said / AP L’opposition tanzanienne rêvait d’alternance, elle devra encore attendre. La Commission électorale nationale a annoncé jeudi 29 octobre la victoire du candidat du parti au pouvoir, John Magufuli, avec plus de 58 % des voix. Il devance largement son principal adversaire, Edward Lowassa, crédité de près de 40 % des suffrages.L’ancien premier ministre qui a rallié le parti d’opposition Chadema (Parti pour la démocratie et le développement) a refusé d’accepter sa défaite, accusant les autorités d’avoir falsifié les résultats. « Nous demandons à la Commission électorale nationale d’annoncer qu’Edward Lowassa est le nouveau président », a-t-il déclaré. Tanzanie : craintes de fraudes après les élections Depuis la naissance de la Tanzanie en 1964 de la fusion du Tanganyika continental et de Zanzibar, la vie politique locale est dominée par le Chama Cha Mapindunzi (CCM, Parti de la Révolution). Malgré l’instauration du multipartisme en 1992, aucun parti n’a réussi à détrôner l’héritier de la Tanu (Union nationale africaine du Tanganyika).CorruptionJohn Magufuli succédera à Jakaya Kikwete, en 2005 puis en 2010 et qui ne pouvait pas se représenter. Le nouveau président, qui fêtait son 56e anniversaire jeudi, a mené une campagne axée sur la lutte contre la corruption, en tentant de se distancer du bilan de son propre parti.Selon une étude de la Banque mondiale en 2013, près de 60 % des entreprises travaillant en collaboration avec le gouvernement auraient eu recours à la corruption. Le sortant, Jakaya Kikwete, n’a pas non plus tenu ses promesses en matière d’accès à l’éducation et aux services de santé. Le pouvoir d’achat ne cesse de diminuer dans un pays qui connaît une inflation galopante : le shilling tanzanien a chuté de 18,9 % en 2015. Zanzibar : l’annulation du scrutin prive l’opposition d’une victoire historique Le laboratoire antidopage français a (enfin) un nouveau directeur • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h22 Yann Bouchez et Clément Guillou L’antidopage français fait du surplace A la veille du Tour, l’antidopage français déraille Damien Ressiot, l’ancien journaliste devenu gendarme antidopage Clément Guillou Journaliste au Monde Yann Bouchez Journaliste au service Sport Hédi Kaddour et Boualem Sansal, deux Grand Prix du roman de l’Académie française • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h44 Service culture Boualem Sansal : « L’islam s’est mondialisé, il a un coup d’avance » Boualem Sansal était présenté depuis des semaines comme archi-favori pour le prix Goncourt ; son éviction du carré des finalistes, mardi 27 octobre, avait semblé le transformer en récipiendaire annoncé du prix de l’Académie. Hédi Kaddour, pour sa part, est encore dans la course pour le Goncourt. Goût du romanesqueS’ils partagent la même couverture crème de Gallimard, ces deux romans n’ont pas grand chose en commun, si ce n’est le goût du romanesque. 2084 est une dystopie, manière de suite au 1984, de George Orwell. Elle a pour décor l’Abistan, immense empire dévoué à Abi, messager de Yölah sur terre, qui maintient sa population dans la soumission et l’amnésie.Avec 2084, l’un des grands succès de librairie de cette rentrée, l’écrivain algérien Boualem Sansal, en délicatesse de longue date avec son pays (dans lequel il vit toujours), livre une parabole cauchemardesque sur l’instrumentalisation politique de l’islam.Les Prépondérants est un grand roman-monde sur les années 1920, situé essentiellement dans un protectorat du Maghreb, qui encapsule les enjeux d’une époque (prémices de la décolonisation, montée des périls en Europe…) tout en brassant les genres littéraires – roman d’aventures, d’amour, de formation, comédie de mœurs…L’obtention du Grand Prix de l’Académie, même partagé, sera-t-il un obstacle à l’obtention du Goncourt par Hédi Kaddour ? Le cas d’un doublé s’est déjà présenté, ainsi avec Les Bienveillantes, de Jonathan Littell (Gallimard, 2006). Et comme les jurys des grands prix semblent décidés à surprendre leur monde, rien ne semble exclu. Service culture Journaliste au Monde Pétrole contre nourriture : une amende de 750 000 euros requise contre Total Christophe de Margerie, Total et les affaires Affaire Kerviel : la brigade financière disculpe la Société générale Un nouveau rebondissement dans l’affaire Kerviel. Un rapport de la brigade financière, dévoilé par L’Obs jeudi 29 octobre, dément le témoignage de l’ancienne policière chargée de l’enquête sur Jérôme Kerviel, selon lequel les dirigeants de la Société générale étaient au courant des agissements de l’ex-trader.Dans une audition publiée en mai par Mediapart, Nathalie Le Roy, la commandante de police qui avait dirigé l’enquête sur les conditions de la perte de 4,9 milliards d’euros déclarée en janvier 2008 par la Société générale, citait plusieurs éléments qui, selon elle, laissaient présumer que la hiérarchie de Jérôme Kerviel connaissait les positions qu’il prenait.Lire : L’affaire Kerviel pourrait être relancée par le témoignage d’une commandante de police Affaire Kerviel : sept ans de mystères Affaire Bettencourt : Patrice de Maistre renonce à faire appel après un accord avec la famille • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h31 Patrice de Maistre, l’ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, a renoncé jeudi 29 octobre à faire appel de sa condamnation après un accord financier et juridique passé avec la famille de la milliardaire. La transaction a été conclue « entre Liliane Bettencourt, la famille Bettencourt-Meyers et Patrice de Maistre », après deux mois de négociations, précisent dans un communiqué leurs avocats. Le montant et les modalités de l’accord n’ont pas été précisées.Jugé dans le volet « abus de faiblesse » de l’affaire Bettencourt, M. de Maistre avait été condamné le 28 mai en première instance à 30 mois de prison, dont douze avec sursis, et à 250 000 euros d’amende. Il avait aussi été condamné à verser plus de 12 millions d’euros de dommages et intérêts à l’héritière de L’Oréal. Après cette transaction, M. de Maistre renonce à faire appel de ce jugement et « se désiste également de toutes les procédures annexes », indique le communiqué.Le procès pour « abus de faiblesse » doit être rejugé en appel du 10 au 27 mai 2016. Sept personnes ont été condamnées en première instance dans ce volet, dont le photographe François-Marie Banier, son compagnon Martin d’Orgeval, l’entrepreneur Stéphane Courbit et l’avocat Pascal Wilhelm. Les enfants européens toujours plus menacés de pauvreté • Mis à jour le 29.10.2015 à 16h35 Tandis que l’Europe s’interroge face aux flux migratoires sur la question de ses frontières, d’autres frontières, à l’intérieur même de l’Union, continuent de se dessiner de plus en plus nettement. Dans son étude annuelle sur la situation sociale des pays de l’Union européenne (UE), intitulé « Social Justice Index », le cercle de réflexion allemand Bertelsmann Stiftung met en garde contre les fractures qui se creusent de plus en plus nettement en Europe entre pays du sud et du nord et entre générations.Le rapport, publié mardi 27 octobre, classe les pays membres de l’UE selon six critères de « justice sociale » : pauvreté, éducation, le marché du travail, santé publique, la justice entre les générations et la cohésion sociale. En tout, 35 indicateurs sont utilisés.Les résultats les plus frappants concernent les enfants et les adolescents de moins de 18 ans. Le rapport recense 26 millions de mineurs en Europe menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale, soit 27,9 % en 2015, contre 26,4 % en 2007. La situation est particulièrement difficile dans les pays en crise d’Europe du Sud – Espagne, Italie, Grèce, Portugal –, où le chiffre est passé de 28,7 % en 2007 à 33,8 % en 2015, soit une hausse totale de 1,16 million d’enfants et adolescents concernés. En Grèce, ce chiffre atteint 36,7 % (ce qui constitue tout de même une baisse par rapport aux 38,1 % de 2014). En Hongrie, ce même chiffre atteint même 41,4 %. Seules la Roumanie et la Bulgarie obtiennent des scores plus élevés, mais en repli.Depuis la crise de 2008, la part des personnes âgées menacées de pauvreté est, elle, passée de 24,4 % à 17,8 %. Le niveau de vie des Européens à la fin de leur carrière ou à la retraite a donc été moins touché par la crise, qui frappe plus fortement ceux qui sont au début de leur carrière. Le fossé entre les générations continue ainsi de se creuser dans une grande partie de l’Europe.Un modèle qui a perdu son pouvoir d’intégrationLa France se situe au milieu de ce classement européen de la justice sociale. Elle en occupe le douzième rang, un peu au-dessus de la moyenne européenne. Les enquêteurs soulignent le bon niveau du système de santé publique français, qui figure parmi les dix meilleurs en Europe. Avec 10 % du PIB dépensés pour la politique de santé, la France consacre l’un des budgets les plus élevés dans ce domaine en Europe.Autre point fort de l’Hexagone : la prévention de la pauvreté, catégorie où la France se place sixième, avec seulement 13,7 % de la population disposant d’un revenu inférieur à 60 % du revenu moyen. Les enquêteurs estiment en revanche nécessaire d’agir dans les domaines de l’intégration, de l’éducation et de l’accès au marché du travail.La France se place notamment au 26e rang sur 28 pour ce qui est du rapport entre situation économique des individus et niveau d’éducation, autrement dit la capacité d’offrir aux enfants issus de milieux défavorisés l’accès à une éducation de qualité. Seules la Bulgarie et la Slovaquie font pire.La France figure aussi parmi les six dernières en Europe pour l’intégration des travailleurs issus de l’immigration. L’étude constate que « le modèle traditionnel français, basé sur une politique ouverte à l’égard des immigrés qui acquièrent la nationalité française et sur le principe d’égalité quelle que soit l’origine ethnique ou la religion, a perdu son pouvoir d’intégration au cours des trente dernières années ».Des dettes publiques qui pèsent sur la jeunesseAu niveau européen, Jean­-Claude Junker évoquait en 2014, avant son élection à la présidence de la Commission, une Europe classée « triple A » dans le secteur social – en référence aux classements des agences financières. L’étude de la Bertelsmann Stiftung estime cet objectif loin d’être atteint. Les injustices sociales pourraient avoir des effets négatifs à long terme pour l’économie, avertissent encore ses auteurs.Ceux-ci estiment notamment que « la lutte contre la pauvreté des enfants doit devenir une priorité pour l’UE et ses pays membres », citant en exemple les pays d’Europe du Nord, qui arrivent systématiquement en tête dans le classement. Concrètement, ils préconisent des investissements dans l’éducation des enfants dès le premier âge et le soutien direct des familles socialement faibles. Ils recommandent aussi une politique résolue de réduction des dettes publiques, qui pèseront de plus en plus lourdement sur l’avenir des jeunes générations.Manuel Fritsch Qui était Joseph Scipilliti, l’avocat qui a tiré sur le bâtonnier de Melun ? • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h40 Raphaëlle Bacqué et Lucie Soullier Il est à peine 9 h 30 au tribunal de Melun (Seine-et-Marne), jeudi 29 octobre. Le bâtonnier Henrique Vannier attend Me Joseph Scipilliti dans son bureau pour lui notifier sa suspension. Mais à son arrivée, l’avocat ouvre le feu sur le représentant de son barreau avant de retourner l’arme contre lui. Joseph Scipilliti meurt sur le coup. Sa victime est grièvement blessée.Depuis sa prestation de serment en 1981, Joseph Scipilliti s’était rapproché de plusieurs mouvements d’extrême droite. L’avocat de 63 ans écrivait ainsi des billets sur le site Boulevard Voltaire, cofondé par le maire de Béziers, Robert Ménard.Défenseur de l’association d’extrême droite Riposte laïque depuis cinq ans, il partageait « leur combat contre l’islamisation de la France », selon Christine Tasin, la coprésidente du mouvement qui s’était illustré en organisant avec d’autres l’apéritif saucisson-pinard « contre l’offensive islamiste », en 2010. Elle-même avait été poursuivie en 2014 pour avoir qualifié l’islam de « saloperie ».Un acte prémédité ?C’est à elle que Joseph Scipilliti a envoyé un document de 240 pages au petit matin, jeudi, avant de tirer sur le bâtonnier et de se suicider. Un texte « à partager le plus vite possible » dans un e-mail que Christine Tasin trouve assez étrange pour lui répondre immédiatement. « Aujourd’hui vont se passer des événements graves qui vont lui donner toute sa portée. Je regrette de ne pouvoir t’en dire plus à l’instant », répond l’avocat. Elle s’inquiète et l’appelle. Sans réponse. Quelques minutes plus tard, elle découvre la tentative d’assassinat au tribunal de Melun, et le suicide de son conseil.Dans le « journal » testament qu’il lui laisse, il évoque sa carrière depuis 1991, ses problèmes financiers — son cabinet est d’ailleurs en liquidation judiciaire — et des épisodes dépressifs, mêlant angoisses et insomnies. Des confrères ajoutent la paranoïa à la liste, s’appuyant sur des mails reçus dans la messagerie interne au barreau de Melun.Tout au long de son « journal indélicat », Joseph Scipilliti multiplie également les attaques contre celui qui « incarnait à lui seul tout ce qu’[il combattait] depuis le début de [sa] carrière » : le bâtonnier Henrique Vannier, à qui il consacre d’ailleurs tout un chapitre.« Le système s’est incarné en l’occurrence par le nouveau bâtonnier H. V., qui, dès avant sa prise de fonction pour les années 2014-2015, avait fait connaître son intention d’en finir avec moi. »Une poursuite disciplinaire avait été engagée contre Me Scipilliti en octobre 2014 pour injures et menaces verbales et écrites à l’égard du bâtonnier, a précisé le procureur de la République de Melun. Selon les informations du Monde, de graves manquements professionnels lui étaient également reprochés, au point pour le conseil régional de discipline de prononcer une peine de trois ans d’interdiction d’exercice à son encontre, en mai dernier.A la fin de l’introduction de son journal, une date, celle de mardi, suit une phrase qui semble annoncer le geste qu’il s’apprête à faire : « Me voilà donc sur le point de satisfaire ceux qui pour justifier leur domination ou leur soumission m’ont fait une réputation de cosaque. Pour une fois, je vais vraiment manquer de délicatesse. » L’avocat évoque plusieurs fois, en filigrane, la possibilité d’un suicide. Mais le commentaire qu’il glisse sous un article du Parisien copié dans son journal — sur la mort d’un homme qui devait 26 000 euros au fisc — semble montrer sa volonté d’aller plus loin.« Le suicide seul ne sert à rien. Cet homme n’est pas le premier à le faire, quelques jours plus tard personne ne s’en souvient. Pour susciter une prise de conscience, il faut faire un grand bruit. » Lucie Soullier Journaliste au Monde Raphaëlle Bacqué grand reporter Chute démographique, déficit de filles : les effets de la politique de l’enfant unique en Chine • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h38 Alexandre Pouchard La Chine a annoncé, jeudi 29 octobre, la fin officielle de la politique de l’enfant unique. Cette dernière avait été instaurée en 1979 et n’autorisait qu’un seul enfant par couple, sauf exception pour certaines minorités par exemple.La politique avait déjà été assouplie en 2002 (possibilité d’« acheter » le droit à un deuxième enfant) puis, surtout, en 2013 avec l’autorisation d’avoir deux enfants si l’un des parents était lui-même enfant unique. Désormais, tous les Chinois seront autorisés à avoir deux enfants.La politique de l’enfant unique paraît avoir atteint son objectif : la natalité en Chine a drastiquement chuté en trente-cinq ans, passant de 33 naissances pour 1 000 habitants en 1970 à 12 en 2013, selon les données de la Banque mondiale. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } La viande bovine représente 41 % des émissions dues à l’élevage de bétail, alors qu’elle ne représente que 22 % de la consommation totale de viande.En comparaison, le porc, viande la plus consommée au monde (36,3 % de la consommation), ne représente « que » 9 % des émissions. Même chose pour le poulet qui, bien qu’il soit également très consommé (35,2 % de la consommation mondiale de viande), n’est responsable que de 8 % des émissions de GES attribuées à l’élevage de bétail. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Gary Dagorn Journaliste au Monde Mondiaux de gym : le Japon sacré, trente-sept ans après Après trente-sept ans d’attente, le Japon est à nouveau devenu champion du monde de l’épreuve par équipe messieurs de gymnastique artistique mercredi 28 octobre à Glasgow (Ecosse), de quoi définitivement combler sa superstar, Kohei Uchimura, qui a désormais tout gagné. Au centre lumineux de l’Hydro Arena surchauffée par l’ambiance, le Japon s’est paré d’or avec un total de 270,818 points, mettant un terme à l’hégémonie de la Chine, tombée à la 3e place (269,959).A l’instar des filles médaillées de bronze la veille, les Britanniques sont entrés dans l’histoire en montant eux aussi pour la première fois sur le podium mondial et en faisant encore mieux avec l’argent, à seulement à peine un demi-point des Japonais (270,345).Le titre qu’attendait plus que tout Uchimura a été accueilli par ses larmes et celles de ses coéquipiers, après une attente quasi dramatique du résultat final. Le maestro de 26 ans a été le dernier de la compétition à passer. Alors que le public a hurlé sa joie à l’annonce de la note de sa star, le Britannique Max Whitlock au sol, Uchimura, en pleine prestation à la barre fixe, a lâché la barre et est tombé.Sixième couronne mondiale pour le JaponInimaginable ! D’autant que son coéquipier, Yusuke Tanaka, passé juste avant lui, avait aussi chuté, mettant en péril le titre qu’Uchimura n’avait encore jamais gagné. Le quintuple champion du monde en titre au concours général a retenu son souffle. La partie semblait encore perdue et puis ce fut une explosion de joie.Le Japon a coiffé sa sixième couronne mondiale après les 5 successives, de 1962 à 1978. Et dominé la Chine, dont il a été le dauphin lors des 4 dernières éditions. La Chine est tombée de son piédestal après avoir été ultradominatrice durant vingt ans – à l’exception de 2001, où elle a fini cinquième – soit 10 sacres mondiaux.Le duel entre les deux nations n’a pas tenu ses promesses en Ecosse tant les Chinois n’ont pas été à leur niveau d’excellence, accumulant les erreurs. Uchimura a été le premier de tous les compétiteurs à s’élancer, au sol, en livrant une prestation solide (15,800) sur l’agrès où il a été sacré champion du monde en 2011, et où il a connu une faiblesse rare dans sa carrière, lors des qualifications, avec une chute.Les Japonais ont toujours joué le match en tête, mais à l’entame de la dernière rotation, ils n’étaient pas sereins alors que l’écart qui les séparait de leurs rivaux s’était réduit, notamment par la faute de Yusuke Tanaka, chutant aux barres parallèles. La médaille d’or s’est jouée à presque rien. Réfugiés les vélos du Grand Nord Texte Benoît Vitkine Photos Alessandro Iovino Irakiens, Afghans, Somaliens ou Syriens : pour le seul mois d’octobre 2015, plus de mille passages de réfugiés ont déjà été enregistrés au poste-frontière séparant la Russie de la Norvège. Le photographe italien Alessandro Iovino a suivi le périple d’une famille syrienne, qui tente d’atteindre la Norvège en passant par la Russie, au nord du Cercle polaire, dans l’espoir de rejoindre l’espace Shengen. Ils étaient seulement sept en 2014 – sept demandeurs d’asile assez fous pour songer à emprunter cette improbable « route du cercle polaire », aux confins du nord de l’Europe. Puis d’autres ont suivi, et la route migratoire reliant la Russie à la Norvège s’est peu à peu imposée comme une solution de rechange aux itinéraires dangereux de la Méditerranée et des Balkans. Pour le seul mois d’octobre 2015, plus de mille passages de réfugiés ont déjà été enregistrés au poste-frontière de Sturstug, côté norvégien. Des Syriens en grande majorité, mais aussi des Irakiens, des Afghans, des Somaliens. Le photographe italien Alessandro Iovino, qui a documenté cette odyssée polaire, y a même vu… des Colombiens. La plupart ont effectué un arrêt prolongé en Russie, avant de décider de poursuivre leur route vers l’Europe. D’autres sont venus directement, à mesure que se diffusaient, sur les réseaux sociaux ou de bouche à oreille, les récits sur cette frontière ouverte et le bon traitement réservé aux réfugiés par les autorités norvégiennes. Nikel, Russie. Un vélo stationne devant l’hôtel. Il appartient à un réfugié qui tentera de franchir la frontière russe. Il s’est arrangé avec un des taxis corrompu pour le voyage. Nikel, Russie. La famille d’Alsaïd, originaire de Syrie, souhaite se rendre en Norvège ; elle patiente à l’hôtel « Polar Light ». Mourmansk, Russie. Un migrant au bord du lac Semenovskoe. Mourmansk, Russie. Des voitures sous une tempête de neige. Nikel, Russie. Un vélo stationne devant l’hôtel. Il appartient à un réfugié qui tentera de franchir la frontière russe. Il s’est arrangé avec un des taxis corrompu pour le voyage. Nikel, Russie. La famille d’Alsaïd, originaire de Syrie, souhaite se rendre en Norvège ; elle patiente à l’hôtel « Polar Light ». Mourmansk, Russie. Un migrant au bord du lac Semenovskoe. Mourmansk, Russie. Des voitures sous une tempête de neige. Le passage au-delà du cercle polaire n’est pas la seule incongruité de cette nouvelle route migratoire. Celle-ci est réservée aux réfugiés sachant… faire du vélo. La législation russe interdit le passage de la frontière à pied ; celle de la Norvège interdit au conducteur d’un véhicule de transporter un passager qui n’a pas de papiers en règle. Restent donc les bicyclettes, que les migrants se procurent côté russe à des prix exorbitants – plus de 150 euros. Ces vélos, souvent des modèles pour enfants, sont abandonnés côté norvégien, après avoir servi à parcourir la petite centaine de mètres de no man’s land entre la Russie et la Norvège. Nikel, Russie. Des vélos débordent du coffre de l’un des taxis russes. Nikel, Russie. Les préparatifs du départ : migrants et chauffeurs chargent bagages et vélos. Nikel, Russie. Le fils de la famille Alsaïd court, du pain à la main, dans la rue. Nikel, Russie. Les passeurs contraignent les réfugiés à rester quelques nuits à l’hôtel avant de traverser la frontière. Nikel, Russie. Dans une pièce de l’hôtel sont entreposés les deux derniers vélos. Les réfugiés les achètent pour 200 dollars afin de parcourir les derniers cinquante mètres qui séparent la Russie de la Norvège. Nikel, Russie. Des vélos débordent du coffre de l’un des taxis russes. Nikel, Russie. Les préparatifs du départ : migrants et chauffeurs chargent bagages et vélos. Nikel, Russie. Le fils de la famille Alsaïd court, du pain à la main, dans la rue. Nikel, Russie. Les passeurs contraignent les réfugiés à rester quelques nuits à l’hôtel avant de traverser la frontière. Nikel, Russie. Dans une pièce de l’hôtel sont entreposés les deux derniers vélos. Les réfugiés les achètent pour 200 dollars afin de parcourir les derniers cinquante mètres qui séparent la Russie de la Norvège. Le trajet débute à Mourmansk, la plus grande ville du monde au-delà du cercle polaire, où est stationnée la flotte de sous-marins russes, et où les migrants arrivent en avion de Moscou. Ils sont alors pris en charge par les passeurs. Selon Alessandro Iovino, la route est tenue par les mafias locales, qui contrôlent aussi bien les douanes, la police, les hôtels que les taxis. Le photographe explique ainsi avoir payé 9 euros son trajet en taxi de Mourmansk à Nikel, à quelques kilomètres de la frontière, quand les migrants doivent s’acquitter de 90 à 230 euros. Les formalités de passage, côté russe, prennent en moyenne cinq heures. Malgré cela, cet itinéraire reste plus sûr et plus économique que la route des Balkans, par laquelle transitent chaque jour des milliers de personnes. Côté norvégien, les réfugiés sont pris en charge et amenés en autobus dans la ville de Kirkenes, où un centre d’accueil de 500 places est en construction. Certains veulent tenter leur chance en Norvège, d’autres reprendront vite la route du Sud. Kirkenes, Norvège. Une réfugiée à un carrefour. « J’ai voyagé toute ma vie, ça, ça n’a rien de nouveau. Il en faut plus pour me surprendre. » Nikel, Russie. Deux jeunes hommes réparent une voiture. Kirkenes, Norvège. Le chef de la police, à la frontière norvégienne. Kirkenes, Norvège. Décharge à vélos à la frontière norvégienne. Vadso, Norvège. Portrait de Mansour, ancien employé d’une compagnie aérienne, qui vit dans un camp de réfugiés. Kirkenes, Norvège. Portrait de la famille Alsaïd dans le port. Kirkenes, Norvège. Une réfugiée à un carrefour. Nikel, Russie. Deux jeunes hommes réparent une voiture. Kirkenes, Norvège. Le chef de la police, à la frontière norvégienne. Kirkenes, Norvège. Décharge à vélos à la frontière norvégienne. Vadso, Norvège. Portrait de Mansour, ancien employé d’une compagnie aérienne, qui vit dans un camp de réfugiés. « J’ai voyagé toute ma vie, ça, ça n’a rien de nouveau. Il en faut plus pour me surprendre. » Kirkenes, Norvège. Portrait de la famille Alsaïd dans le port. Texte Benoît Vitkine Photos Alessandro Iovino Dix jours pour céder FRAM à Karavel • Mis à jour le 29.10.2015 à 15h43 Denis Cosnard La fin des vacances « à la FRAMçaise » Karavel-Promovacances en passe de reprendre le voyagiste Fram « On espère que ce voyage FRAM ne sera pas une destination finale, mais une escale simplement », a déclaré Thouraya Ferchichi pour résumer l’état d’esprit du personnel. Denis Cosnard Journaliste au Monde A la Paris Games Week, jeux vidéo, gigantisme et foules en délire Le plus grand salon français du jeu vidéo se tient à Paris jusqu’à dimanche dans une atmosphère qui tient parfois de la boîte de nuit. • Mis à jour le 29.10.2015 à 16h16 Morgane Tual La station de métro tapissée aux couleurs de la PlayStation 4 et de Call of Duty nous avait prévenus : à la Paris Games Week, le plus grand Salon français consacré aux jeux vidéo, on voit les choses en grand. Sur 62 000 mètres carrés, les stands des mastodontes du secteur rivalisent de gigantisme pour attirer l’œil des 300 000 visiteurs attendus du mercredi 28 octobre au dimanche 1er novembre, porte de Versailles à Paris.Stands géants, écrans géants, décors géants, sculptures géantes : il fallait au moins ça pour la première industrie culturelle au monde, en pleine période de sortie des jeux de fin d’année. L’heure n’est pas à l’économie, et le dispositif ressemble plus à celui d’un Salon de l’auto que d’une convention geek bon enfant.Dans les allées, le visiteur est la cible d’une guerre des décibels. A droite, l’animateur d’un stand commente en direct son propre selfie. A gauche, les micros amplifiés d’une émission de jeux vidéo résonnent dans le brouhaha et la techno ambiants. Plus loin, un animateur commente laborieusement un duel de Street Fighter V, devant un public dubitatif. « C’est la Paris Game Week les gars, on n’est pas en cours de maths, vous pouvez y aller, faites du bruit ! » Lire : La Paris Games Week se prépare à une édition historique Concours de « likes »Peut-être est-il un peu jaloux de l’ambiance déchaînée qui règne au stand PlayStation, à quelques mètres seulement. Une centaine d’ados surexcités s’y pressent, et pour cause : le mot « cadeau » est répété à l’envi, déclenchant applaudissements, cris, mains levées et bousculades. Le public, aussi juvénile que docile, réagit au quart de tour aux ordres de l’animateur : « Tapez dans vos mains ! », « Je veux voir une foule de déglingués ! », « Vous en voulez encore ? » De quoi, on ne sait pas bien, mais les adolescents en redemandent. Premières impressions mitigées pour le jeu vidéo « Star Wars Battlefront » « Call of Duty » et « Battlefront », stars du SalonMercredi matin à 11 heures, pas moins de 150 personnes attendaient patiemment leur tour – on n’ose imaginer le temps d’attente ce week-end. Une version bêta du jeu a pourtant été mise à disposition des joueurs en octobre, mais « on veut voir s’ils ont corrigé des bugs, s’il y a de nouveaux niveaux jouables », explique Amokrane, 22 ans, quelques minutes avant de pouvoir accéder à la salle. Loin derrière, Rémy, fonctionnaire de 33 ans, ne bronche pas :« C’est comme quand on va chez Disney ou Astérix : on fait beaucoup de queue et on ne peut pas tout faire ! J’ai choisi à l’avance les jeux que je voulais tester. Celui-là, c’est un de mes projets d’achat. Je vais voir si ça peut être intéressant de l’acheter, ou si c’est juste du réchauffé. C’est quand même 70 euros ! Si le jeu n’est pas terrible, j’attendrai pour l’acheter moins cher. » Il a tout de même dû revoir son planning au vu du temps d’attente. « J’aimerais aussi essayer “Call of”, mais il y a 3 h 30 de queue, ça va être compliqué ! », regrette-t-il. Les rumeurs vont de bon train à la Paris Game Week car du côté de Call of Duty : Black Ops III, qui doit sortir en novembre, on compte en fait « seulement » une heure d’attente en ce mercredi matin. « Cela vaut le coup ! » s’écrient en chœur, à la sortie, Ruben, Pierre, Elior et Julien, qui ont l’âge auquel certains ont toujours leur bouille d’enfant, et d’autres un visage de jeune homme.Mais leur passion du jeu vidéo, elle, reste la même, au point d’avoir déjà fait la queue deux fois pour rejouer à ce jeu. « Il est mieux que les deux derniers, il y a tout ce qu’il faut : un gameplay hyper-nerveux, de bonnes armes, de bons terrains, c’est fluide, ça bouge, c’est réaliste et il y a du suspense », expliquent-ils, ravis. « On y retourne ! »Les casques de réalité virtuelle, malgré leur arrivée imminente sur le marché, génèrent moins de files d’attentes – il fallait généralement se préinscrire pour avoir accès à une démonstration. Ils sont souvent couplés avec des sièges dynamiques, qui décuplent l’effet immersif. Un jeune homme déguisé en Mario teste ainsi le jeu de course TrackMania Turbo, fermement harnaché sur son siège surélevé, qui réagit en fonction de ses talents de pilote. Un crash, et ça secoue. Un tonneau, et c’est carrément le looping. Heureusement, sa casquette de plombier était bien attachée. Pikachus et zombies en vadrouilleLes personnes déguisées sont rares, contrairement à d’autres Salons de la pop culture comme Japan Expo ou le Comic-Con. On croise bien quelques Pikachus en vadrouille et quelques zombies errants, mais la plupart des visiteurs se sont simplement contentés de sortir leurs plus beaux t-shirts geek. « Du coup, on nous prend plus en photos qu’à la Japan Expo », se réjouit Madara, 19 ans, vêtu comme Arno, le héros d’Assassin’s Creed. André, 18 ans, engoncé dans son costume en carton de Garen (League of Legends), est quant à lui dépité : « On m’avait dit qu’il y aurait beaucoup de cosplayeurs, je suis un peu déçu ». S’il se prête aussi volontiers à l’objectif des photographes, c’est qu’il n’a pas prévu de jouer aux jeux vidéo « à cause du costume », encombrant, qui limite ses mouvements.Il n’est pas le seul à passer sa Paris Games Week sans jouer. Sarah, Elodie et Emma, toutes trois âgées de 15 ans, sont découragées par les files d’attente. Cela tombe bien, elles ont privilégié une autre activité pour ce Salon : « les câlins gratuits », qui marchent « un peu moins bien ici que dans les autres conventions », reconnaît Emma. La faute, suggèrent-elles, au public principalement masculin de la Paris Games Week ? « C’est un milieu de garçons, mais les filles comme nous s’intègrent », explique Elodie.D’autres tentent tant bien que mal de trouver leur place dans ce capharnaüm qui leur est étranger. A 42 ans, Sophie ne connaît pas grand-chose aux jeux vidéo, mais a tout de même fait le déplacement de Suisse. « Ce sont eux qui m’ont obligée ! », sourit-elle en pointant du doigt ses deux ados, Joseph 14 ans et José, 13 ans. « Je ne t’ai pas obligée, je t’ai dit que je voulais vraiment vraiment y aller ! », réplique le premier, heureux d’avoir « essayé The Division, Halo 5, rencontré des youtubeurs et des personnes avec qui je joue en ligne ». Des jeux pourtant déconseillés aux moins de 18 et 16 ans, ce qui n’a pas échappé à leur mère : « Ils les laissent entrer si leurs parents sont là », explique Sophie.Sandwiches et pom-pom girls Paris Games Week : cinq questions sur l’e-sport }); Morgane Tual Journaliste au Monde Faut-il conditionner les aides au logement des étudiants aux ressources des parents ? Halte au cassage des aides au logement Le gouvernement reporte le chantier sur les aides au logement Syrie : pas d’accord à Vienne, où le sort d’Assad continue de diviser • Mis à jour le 30.10.2015 à 19h09 Iran, Etats-Unis, Russie... Les positions qui s’opposent sur la résolution de la guerre en Syrie Poutine joue au poker, Obama aux échecs Le sénateur et maire FN Stéphane Ravier embauche son fils à la mairie • Mis à jour le 30.10.2015 à 19h10 Il a fait campagne contre le « clientélisme » marseillais mais vient d’embaucher son fils. Le sénateur Front national (FN) Stéphane Ravier lui a en effet trouvé un emploi de contractuel à la mairie des 13e et 14e arrondissements de Marseille, dont il est le maire, révèle vendredi 30 octobre le site d’information locale Marsactu.Selon le site, le fils de l’élu frontiste, tête de liste dans les Bouches-du-Rhône pour les élections régionales, est l’un des derniers recrutés comme contractuels par la mairie du 7e secteur de Marseille et « travaille désormais aux espaces verts ». Lire le portrait : Ravier, le « mister nobody » du FN maire de secteur à Marseille Le feu couve pour le Front national en PACA Black Sabbath, Rammstein, Slayer… Le Hellfest dévoile sa programmation 2016 • Mis à jour le 30.10.2015 à 18h31 Ils l’assument, c’est une sorte de « pavé dans la mare ». Plutôt que de distiller goutte-à-goutte les têtes d’affiche de sa prochaine édition, le Hellfest a dévoilé vendredi 30 octobre la majeure partie de la programmation de sa onzième édition. Hell is upon you ! Get your tickets here : https://t.co/QT5Kv2cNNv #revelation https://t.co/N5jYjrZdHP— hellfestopenair (@Hellfest Productions) Fermement attendue par les fans de musiques métal, cette annonce comprend près de 140 artistes, dont de grosses têtes d’affiches comme Black Sabbath, Rammstein, Megadeth, Korn, ou encore Slayer, The Offspring, Gojira ou Ghost. Ils se produiront les 17, 18 et 19 juin prochain à Clisson (Loire-Atlantique), avec une vingtaine d’autres artistes encore non annoncés. Voir le grand format : Le Hellfest, paradis des hard-rockeurs, fête ses 10 ans Hellfest : le hard-rock, une musique de vieux ? Une coupe du monde féminine de « League of Legends », pour quoi faire ? • Mis à jour le 30.10.2015 à 17h47 Morgane Tual Paris Games Week : cinq questions sur l’e-sport « Forcer le destin » Que sont les « MOBA », ces jeux vidéo compétitifs qui captivent des dizaines de millions de joueurs ? « Je ressens plus d’adrénaline contre des filles » Tess Rodriguez-Vieira, alias « Solenne », qui participe à la coupe du monde féminine de League of Legends avec son équipe unKnights Ladies, a subi le même type d’expérience. « Certains garçons essaient de vous empêcher sciemment de monter dans les classements. Quand je monte dans les classements, des garçons affirment que mon copain joue à ma place. »Malgré le harcèlement, elle, comme d’autres, a persisté. Certaines sont devenues de grands noms de la scène internationale de l’e-sport, comme la Canadienne Stéphanie Harvey, sacrée plusieurs fois championne du monde de Counter Strike.Mais pourquoi sont-elles si rares à atteindre ce niveau ? La question désarçonne et gêne. Joueuses comme joueurs ne savent pas vraiment l’expliquer.Effets pervers A la Paris Games Week, jeux vidéo, gigantisme et foules en délire Morgane Tual Journaliste au Monde Robert Ménard et le « grand remplacement culinaire » à Béziers • Mis à jour le 30.10.2015 à 17h46 Samuel Laurent Robert Ménard part en guerre contre... les restaurants kebabs. Ce sandwich turc (parfois appelé « grec ») est dans le collimateur du maire apparenté FN de Béziers, qui tonitrue qu’il en interdira toute nouvelle ouverture dans sa ville, avec deux arguments :Il y en aurait « une vingtaine » ;Ce n’est pas dans « notre culture » ou « dans notre tradition judéo-chrétienne » J'assume, je ne veux pas que #Béziers devienne la capitale du #kebab. Ces commerces n'ont rien à voir avec notre culture ! @leLab_E1— RobertMenardFR (@Robert Ménard)  Nous avons donc voulu regarder si la ville de Béziers était en danger imminent de « grand remplacement culinaire » et d’invasion par les restaurants étrangers. Pour ce faire, nous avons récupéré une liste des restaurants de la ville, sur le site linternaute.com.Cette liste, qui compte 127 établissements, n’agrège pas toutes les sandwicheries et restaurants type « kebab ».Partons donc du postulat qu’il y en aurait une vingtaine, comme l’assure M. Ménard. #container_14462169797{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14462169797{ height:700px; } #container_14462169797 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14462169797 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14462169797 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14462169797 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } Restaurants à Béziers par type de cuisine Source : linternaute.com //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = [] //GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14462169797", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Brasserie - Bistrot","Traditionnelle","Bar","Italienne","Méditerranéenne","Cuisine moderne","Chinoise","Pizzeria","Amérique du Nord","Espagnole","Japonaise - Sushi","Gastronomique","Crêperie","Hôtel - Palace","Marocaine","Bretonne","Fast-food","Guinguette","Indonésienne","Libanaise","Pakistanais","Pâtes","Poisson - Fruit de mer","Portugaise","Rôtisserie - Grillades","Salon de thé","Turque"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 }, //SERIES series:[ { "name": "Nombre", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 26 ], [ "", 25 ], [ "", 9 ], [ "", 8 ], [ "", 8 ], [ "", 7 ], [ "", 6 ], [ "", 5 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } } ], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, \u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } }); On le voit, la restauration traditionnelle est encore largement dominante à Béziers, avec 25 établissements, sans compter les brasseries (26), ni les restaurants de cuisine « moderne » ou « gastronomique ».On peut en revanche signaler à M. Ménard qu’en matière d’invasion culinaire, il devrait sans doute se « méfier » de l’Asie : on compte déjà 10 établissements chinois ou japonais dans sa ville, qui ne sont probablement pas « de tradition judéo-chrétienne ».La France > le reste du mondeRegroupons maintenant ces restaurants par continent. On a compté d’une part la France (bistrots, brasseries, restauration traditionnelle, méditerranéenne, gastronomique, bretonne), puis l’Europe et les Etats-Unis (une « culture » différente, mais sensiblement proche, du moins probablement dans l’esprit de M. Ménard), l’Asie, et enfin le reste (cuisines marocaine, libanaise, pakistanaise, turque). Voici ce qu’on obtient. #container_14462168611{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14462168611{ height:500px; } #container_14462168611 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14462168611 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14462168611 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14462168611 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } Restaurants à Béziers par type de cuisine regroupée Européen/Amérique du Nord //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = [] //GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14462168611", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "pie", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Francais","Européen/Amérique du Nord","Asiatique","Maghrébin/Pakistanais/Turc/Libanais"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 }, //SERIES series:[ { "name": "Restaurants ", "showInLegend": true, "data": [ { "name": "Francais", "y": 80, "sliced": false, "selected": false }, { "name": "Européen/Amérique du Nord", "y": 32, "sliced": false, "selected": false }, { "name": "Asiatique", "y": 10, "sliced": false, "selected": false }, { "name": "Maghrébin/Pakistanais/Turc/Libanais", "y": 5, "sliced": false, "selected": false } ] } ], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, \u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } }); La France gagne donc ici par K.-O. face au reste du monde, écrasant largement l’Europe, l’Asie, et nos 5 restaurants « non occidentaux ». Et ce même si on ajoute à cette catégorie les fameux 20 kebabs de M. Ménard. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Patronat et syndicats valident l’accord sur les retraites complémentaires • Mis à jour le 30.10.2015 à 16h34 Retraites complémentaires : ce que prévoit l’accord patronat-syndicats Retraites complémentaires : une simulation pour comprendre l’impact de la réforme Retraites complémentaires  : un accord opportun pour l’exécutif En Israël, « la population, quand il s’agit de terrorisme, penche vers le nationalisme » • Mis à jour le 30.10.2015 à 16h45 Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Les anniversaires les plus tristes permettent un moment d’introspection. Il y a vingt ans, le premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, était assassiné par un extrémiste juif. Les cérémonies officielles se sont multipliées cette semaine à sa mémoire. Un grand rassemblement aura lieu samedi soir, 31 octobre, à Tel-Aviv, sur la place qui porte dorénavant son nom, en présence notamment de l’ancien président américain Bill Clinton. Mais cet anniversaire a été aussi l’occasion de nouvelles escarmouches entre la gauche et la droite. Dans un entretien au Monde, le leader travailliste Isaac Herzog, qui a conduit l’Union sioniste lors des législatives de mars, s’explique sur la difficulté à distinguer la gauche israélienne de la droite au pouvoir.Comment l’assassinat a-t-il changé la gauche ?Isaac Herzog Cet événement a d’abord bouleversé le pays et provoqué un grand tournant dans la politique. Ce n’est pas seulement l’assassinat qui a conduit à l’affaiblissement de la gauche, mais les circonstances historiques. Le terrorisme et les attentats-suicides dans les années 1990 et au début des années 2000 ont influencé de façon dramatique la psyché nationale. Mais, d’un autre côté, cela a conforté l’héritage de Rabin. Paradoxalement, après lui, tous les leaders ont été forcés d’aller dans le sens d’arrangements avec les Palestiniens. Tous ceux qui s’étaient opposés à la politique de Rabin l’ont adoptée. Benjamin Nétanyahou, Ehoud Barak avec les négociations de Camp David, Ariel Sharon et le retrait unilatéral dramatique de la bande de Gaza, Ehoud Olmert qui est allé aussi loin que possible avec Mahmoud Abbas... D’une certaine façon, ils sont tous allés dans le sens d’une solution à deux Etats, malgré le fait que, dans l’opinion publique, elle avait perdu substantiellement du soutien avec la vague de terreur.Mais on a l’impression que le « camp de la paix » ne s’est jamais remis de la mort de Rabin...La gauche a été affaiblie politiquement. Elle n’a pas réussi à s’en remettre. Depuis Barak [1999-2001], elle n’a pas réussi à former un gouvernement. Seuls des leaders de la droite et du centre ont été premiers ministres. J’en ai été proche lors des dernières élections, en mars. Je dirige le deuxième plus grand bloc dans la politique israélienne. Il y avait un désir de remplacer Nétanyahou et il existe une frustration croissante due à ses politiques. Néanmoins, l’état d’esprit de la population quand il s’agit de terrorisme, d’assassinats et de coups de couteau penche naturellement davantage vers la droite et le nationalisme. Dans ces circonstances, je persiste dans mes positions : nous devons aller vers une séparation d’avec les Palestiniens.Certes, mais sur des sujets majeurs comme le terrorisme, le dossier nucléaire iranien ou bien le mouvement BDS, appelant au boycottage d’Israël à cause de l’occupation, il est souvent difficile de distinguer vos positions de celles de la droite. Pourquoi ?Parce que nous y croyons ! Quand il s’agit de sécurité nationale, je ne serai jamais dans l’opposition aux citoyens israéliens. Je pense que l’accord sur le nucléaire iranien est très problématique et que Rabin aurait été d’accord. Je pense que le mouvement BDS est une menace existentielle pour notre légitimité et notre juste cause dans ce monde. Je veux m’assurer que notre nation a un Etat indépendant qui est la destination du peuple juif, à côté d’un Etat palestinien qui est la destination du peuple palestinien. J’ai aussi clairement fait comprendre à mon parti et à nos supporters qu’il fallait que nous allions vers le centre, car nous n’emporterons jamais la confiance des Israéliens si nous ne touchons pas leur cœur en matière de sécurité. Depuis des années, la droite nous accuse d’être des traîtres et d’avoir laissé tomber les questions de sécurité.Au cours d’un échange de tribunes avec le célèbre journaliste du Haaretz, Gideon Levy, il y a quelques semaines, vous avez écrit que l’affrontement politique actuel en Israël opposait les pragmatiques aux messianistes. C’est-à-dire ?Le messianisme commence quand les gens introduisent les questions religieuses dans le conflit et croient dans le « Grand Israël » [de la mer Méditerranée au fleuve Jourdain]. Ils disent que si les choses restent en l’état, on surmontera tout et on sera victorieux. Le pragmatisme a toujours été la mission des hommes d’Etat travaillistes, depuis Ben Gourion jusqu’à Yitzhak Rabin et Shimon Pérès. C’est notre « raison d’être » [en français]. Nous débattions déjà de ce pragmatisme avec Menachem Begin [premier ministre 1977-1983]. Le pragmatisme signifie qu’on ne peut continuer comme cela à jamais, sans aller vers la paix.Au cours des dernières législatives, en mars, vous avez été à la tête d’un camp qui s’est appelé Union sioniste. Le sionisme, ça veut dire quoi aujourd’hui ?Le sionisme pragmatique des pères fondateurs était toujours inclusif. Le vrai débat avec la droite est : jusqu’où doit aller le sionisme ? Tous les citoyens doivent avoir les mêmes droits dans notre pays. Il faut préserver une justice indépendante et les valeurs démocratiques, qui reposent sur la justice sociale. Le sionisme messianique, lui, dit que tout découle des croyances religieuses, au mépris des autres personnes vivant sur cette terre.Quand Rabin a été assassiné, il y avait 140 000 colons en Cisjordanie. Ils sont 350 000 à présent, et avec de puissants relais politiques...Il existe une proposition de règlement pacifique entre Israéliens et Palestiniens avec échange de territoires. Elle reste valable. C’est la proposition Clinton de 2000. Elle concerne 80 % des colons. C’est donc encore faisable, on peut y arriver. Il faut essayer, encore et encore. Je crois qu’il existe une occasion en or, sur la base d’un concept régional. Il y a des pays dans la région qui partagent nos intérêts et nos défis, comme la lutte contre le terrorisme, l’Iran, l’Etat islamique, et qui veulent favoriser un accord entre nous et les Palestiniens. Il pourrait s’agir d’un moteur essentiel pour changer l’atmosphère dans la région.Croyez-vous Benyamin Nétanyahou lorsqu’il affirme vouloir préserver le statu quo au sujet de l’accès à l’Esplanade des mosquées (mont du Temple pour les juifs) ?Ça n’a rien à voir avec la croyance. Israël a toujours voulu, sans équivoque, préserver le statu quo sur le mont du Temple, et ce gouvernement aussi. D’énormes mensonges sont diffusés par les affiliés des Frères musulmans en Israël et ailleurs, sur ce sujet, qui a toujours fait couler le sang. Je crois dans le droit de chacun à pratiquer sa religion. Je crois aussi dans la prudence, basée sur des décisions religieuses [rabbiniques] au sujet des visites des juifs sur le mont du Temple. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Retraites complémentaires : une simulation pour comprendre l’impact de la réforme • Mis à jour le 30.10.2015 à 16h11 Frédéric Cazenave Patronat et syndicats valident l’accord sur les retraites complémentaires À partir de 2019, les salariés qui auront atteint l’âge légal de départ à la retraite (62 ans) et la durée de cotisation requise pour obtenir une pension à taux plein, devront quand même travailler un an de plus. Sinon ? Ils subiront une décote de 10 % pendant deux ans (voire trois) sur leurs retraites complémentaires.Ceux qui travailleront deux années de plus - soit jusqu’à 64 ans - bénéficieront au contraire d’un bonus de 10 % pendant un an. Ce bonus grimpe respectivement à 20 % et 30 % pour trois et quatre années de travail supplémentaires.L’accord prévoit aussi une moindre revalorisation des pensions pendant trois ans. Celles-ci augmenteraient à un rythme inférieur à l’inflation de 1 point. Une mesure synonyme de perte de pouvoir d’achat pour les retraités. De même, décaler la revalorisation des pensions des régimes complémentaires au 1er novembre 2016, plutôt qu’en avril, entraînera un petit manque à gagner.Pour appréhender l’impact de ces mesures nous avons demandé au cabinet de conseils Optimaretraite de réaliser des simulations pour deux types de profils : un cadre gagnant 54 000 euros de salaire brut par an (salaire moyen des cadres selon l’Association pour l’emploi des cadres), et un salarié non cadre gagnant 20 544 euros annuels (salaire médian de 1 772 euros en France). Les deux ont travaillé tout au long de leur carrière et partent à la retraite à taux plein à 62 ans. 1 - Impact du bonus-malus pour un cadreMontant de la pension avec les règles actuelles :Pour un départ en retraite à 62 ans il touche chaque année 29 290 euros.Montant de la pension avec la réforme :Pour un départ à 62 ans, il subit la décote de 10 % sur les régimes complémentaires et perçoit donc 28 049 euros pendant ses trois premières années, avant de toucher à 65 ans le taux plein soit 29 290 euros. Sur cette période (de 62 à 65 ans), sa perte de pension atteint donc 3 723 euros par rapport aux règles actuelles.Pour un départ à 63 ans, il n’aura pas d’abattement sur ses régimes complémentaires. Comme il a travaillé une année de plus que le taux plein, il a généré de nouveaux droits. Il touchera donc une pension annuelle de 30 740 euros. La réforme est neutre et ne change rien par rapport aux règles actuelles.En cas de départ à 64 ans, il bénéficie d’un bonus de 10 % sur ses régimes complémentaires pendant une année. Il percevra donc 33 512 euros à 64 ans et 32 189 euros ensuite. Soit un gain de 1 323 euros par rapport à une personne qui déciderait aujourd’hui de partir à 64 ans.En partant à 65 ans, le bonus est de 20 % sur les complémentaires. Il touche donc 36 372 euros la première année, puis 33 645 euros ensuite. Soit un gain de 2 727 euros par rapport à une personne qui déciderait aujourd’hui de partir à 65 ans. 2 - Impact du bonus-malus pour un salarié non-cadreMontant de la retraite avec les règles actuelles :Départ en retraite à 62 ans, il touche chaque année une pension de 12 783 eurosMontant de le pension avec la réforme :Pour un départ à 62 ans, il perçoit 12 404 euros pendant ses trois premières années, avant de toucher le taux plein à 65 ans soit 12 783 euros. Sur cette période (de 62 à 65 ans), la perte de pension atteint donc 1 136 euros par rapport aux règles actuelles.Pour un départ à 63 ans, la réforme est neutre et ne change rien par rapport aux règles actuelles.En cas de départ à 64 ans, le bonus de 10 % sur ses régimes complémentaires pendant une année, permet un gain de 400 euros (pour une pension de 14 515 euros cette année là) par rapport à une personne qui déciderait aujourd’hui de partir à 64 ans.En partant à 65 ans, le bonus de 20 % sur les complémentaires engendre un gain de 820 euros (pour une pension de 15 614 euros cette année là) par rapport à une personne qui déciderait aujourd’hui de partir à 65 ans. 3 - Impact de la revalorisation des pensionsLa revalorisation des retraites pendant trois ans se fera donc à un rythme inférieur de 1 point à l’évolution des prix. La simulation ci-dessous se base sur une inflation de 1,5 % pendant 3 ans et intègre en 2016 le report de la revalorisation au 1er novembre.Cadre (pension annuelle de 29 290 euros)Manque à gagner en 2016 : 129 eurosManque à gagner entre 2016 et 2018 : 769 eurosNon cadre (pension annuelle de 12 783 euros)Manque à gagner en 2016 : 39 eurosManque à gagner entre 2016 et 2018 : 235 euros Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Le dernier résident britannique détenu à Guantanamo a été libéré • Mis à jour le 30.10.2015 à 15h14 Une plongée dans l’enfer de Guantanamo La moitié des prisonniers de Guantanamo resteront enfermés « indéfiniment » Barack Obama a promis depuis des années de fermer ce lieu de détention mais se heurte à des problèmes concernant le sort à réserver aux détenus. La Grèce se prépare à recapitaliser ses banques Adéa Guillot (Athènes, correspondance) En Grèce, Alexis Tsipras coincé entre Bruxelles et la rue L’Eurogroupe s’apprête à débloquer un nouveau prêt à la Grèce Athènes va présenter un nouveau budget d’austérité Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Qui possède les géants du jeu vidéo ? L’entrée de Vivendi au capital d’Ubisoft est un événement peu commun dans le secteur du jeu vidéo, où la vaste majorité des actionnaires sont des fonds d’investissement. • Mis à jour le 30.10.2015 à 14h51 Damien Leloup Le PDG d’Ubisoft dénonce « l’agression » de Vivendi Mais ce mouvement apparaît aussi peu commun car les multinationales du divertissement investissent en général peu dans les géants du jeu vidéo – la trajectoire de Blizzard (Warcraft, Diablo…), passé par Universal puis Vivendi avant de fusionner avec Activision, faisant figure d’exception. « Star Wars », « Crash Bandicoot »… Ces jeux vidéo annulés à la suite d’un rachat Pourquoi Ubisoft intéresse Vivendi Les géants du jeu vidéo sont-ils aux mains des sociétés d’investissement ?Au premier regard, on pourrait croire que les sociétés de gestion d’actifs contrôlent, indirectement, certains très grands éditeurs. Les dix principaux actionnaires d’Electronic Arts, par exemple, sont des fonds de placement ou des sociétés de gestion d’actifs, qui possèdent chacune entre 2,75 % et 8 % du capital. Pour autant, ces sociétés ne s’impliquent pas nécessairement directement dans la gestion de l’entreprise. La nationalité a sans doute facilité la tâche de Vincent Bolloré pour entrer au capital d’Ubisoft : si elle avait été menée par une entreprise étrangère, une opération de ce type aurait vraisemblablement provoqué une réaction du gouvernement français, qui cite régulièrement Ubisoft comme exemple des réussites françaises en matière de jeux vidéo. }); Damien Leloup Journaliste au Monde A Villeurbanne, un « répit » offert à une cinquantaine de migrants venus de Calais • Mis à jour le 30.10.2015 à 14h34 Richard Schittly (Lyon, correspondant) Des centaines d’exilés de Calais placés en rétention Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos A Calais, « la jungle est aujourd’hui hors contrôle » > Précedent Suivant Officiellement ouvert au printemps pour libérer le centre-ville de ses migrants et les regrouper, la "jungle" a pris l'aspect d'un immense bidonville, structurée par une économie de survie. Les magasins affichent souvent l'origine du propriétaire. Richard Schittly (Lyon, correspondant) Journaliste au Monde Analyse « Sassou », maître du Congo jusqu’en 2031 ? Par Joan Tilouine (Brazzaville) Le 30.10.2015 à 12h23 • Mis à jour le 30.10.2015 à 12h24 Le président congolais Denis Sassou Nguesso, en 2009 à Rome. Crédits : PIER PAOLO CITO / AFP Internet et certains téléphones coupés, interdiction de manifester, maintien à résidence de figures de l’opposition, déploiement militaire d’ampleur  : Denis Sassou-Nguesso a une fois de plus usé de la force pour faire adopter par référendum une nouvelle Constitution taillée sur mesure.Selon les résultats officiels, annoncés mardi 27 octobre et contestés par l’opposition, 92,96 % des votants ont approuvé le changement de la Loi fondamentale. Certes, celle-ci modernise la gouvernance et les institutions congolaises. Mais elle permettrait aussi à Denis Sassou-Nguesso, qui cumule déjà trente années au pouvoir, de rester à la tête de l’Etat jusqu’en… 2031, au terme de trois nouveaux mandats si, comme personne n’en doute, il se représente en 2016.Le pouvoir fait fi de l’exaspération d’une partie de la populationDenis Sassou-Nguesso, l’ex-agent de renseignement devenu général puis président passé par un marxisme tropical et brutal, vient en effet de démontrer sa mainmise absolue sur ce riche pays pétrolier dont près de la moitié des 4,4 millions d’habitants vit sous le seuil de pauvreté. A la tête d’un système clanique et opaque, le pouvoir fait fi de l’exaspération d’une partie de la population.Sur un continent où les exemples de transitions démocratiques se multiplient, Denis Sassou-Nguesso perpétue donc une tradition d’un autre âge. A l’image de cette région d’Afrique centrale, « la dernière d’Afrique [avec quelques cas comme l’Erythrée, la Gambie, l’Algérie ou le Zimbabwe] où des vieux dictateurs corrompus s’accrochent au pouvoir et malmènent la démocratie », comme l’observe le sénateur congolais Nicéphore Fylla Saint-Eudes.Dans cette région riche en ressources naturelles et en proie à l’instabilité, les chefs d’Etat s’entraident pour la préservation du pouvoir. Ainsi José Eduardo Dos Santos, 73 ans, qui dirige l’Angola depuis 1979, a soutenu militairement Denis Sassou-Nguesso, et aidé financièrement et diplomatiquement le président burundais, Pierre Nkurunziza, réélu cet été dans un climat de terreur pour un troisième mandat. Au Cameroun, Paul Biya, 82 ans, affiche trente-trois ans de pouvoir, un record égalé par son cadet, le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema.Instrumentalisation du traumatisme de la guerreCertains de ces Etats, parmi les plus corrompus de la planète, ont aussi en commun des années de conflits armés qui ont bouleversé la région dans la seconde moitié du XXe siècle. Ce sombre passé est aujourd’hui transformé en atout par ces présidents qui n’hésitent pas à instrumentaliser le traumatisme de la guerre pour justifier la répression et leur maintien au pouvoir.Quitte, comme Denis Sassou-Nguesso, également médiateur de la crise en République centrafricaine, à adopter une posture de vieux sage garant de la paix et de la stabilité régionale.Mais les temps ont changé. Désormais, plus de 70 % de la population a moins de 25 ans et n’a connu qu’un seul et unique président. Ces jeunes ont suivi en direct les renversements par la foule de dictateurs d’Afrique du Nord en 2011 et, trois ans plus tard, du président burkinabé Blaise Compaoré, un proche de Denis Sassou-Nguesso.« Déphasage complet »« C’est un terrible aveu de faiblesse que de dire “Sans moi, le système s’effondre et la guerre reprendra”, car la longévité au pouvoir est incontestablement un facteur d’instabilité en Afrique, explique un diplomate africain en poste dans la région. Ces pouvoirs d’Afrique centrale, en déphasage complet avec les attentes de leurs peuples et du reste du continent, ne vont pas tenir, même avec des changements de Constitution. Et le pire est à craindre s’ils imposent leurs enfants pour leur succéder. »Ces tentatives de changements constitutionnels dans la région alimentent le risque de crises politiques, voire militaires. Elles se conjuguent à une pénurie de personnalités politiques capables de succéder à ces dinosaures qui ont écrasé leurs oppositions et asphyxié toute ambition dans leur propre camp.Non sans une certaine paranoïa, ces chefs d’Etat ne s’entourent plus que des membres de leur famille ou de leur ethnie. Au Congo, en Guinée équatoriale, en Angola, les enfants de présidents ont vu leur influence politique et économique décupler, au point d’incarner le visage de la réussite entrepreneuriale africaine, à l’instar de l’Angolaise Isabelle Dos Santos. L’appétit portugais de la « princesse » angolaise Certains, comme le pétrolier controversé Denis-Christel Sassou-Nguesso, se verraient bien succéder un jour à leur père, comme l’a fait Joseph Kabila qui règne sans gouverner en République démocratique du Congo depuis la mort de son père, Laurent Désiré Kabila, assassiné en 2001.La « tragédie dynastique », selon les mots d’un diplomate occidental, est également à l’œuvre au Gabon, où Ali Bongo a succédé à son père, Omar Bongo, décédé en 2009, après quarante et un ans à la tête de l’Etat.Condamnation des Etats-UnisLe changement constitutionnel au Congo est suivi de près par ses homologues de la région, mais aussi par les partis d’opposition et la société civile. Face aux tergiversations de la France qui a fini par ne pas reconnaître les résultats du référendum, les oppositions et les activistes savent désormais qu’ils peuvent davantage compter sur l’inflexibilité des Etats-Unis qui condamnent sans louvoyer tout changement de Constitution.Au sein des majorités au pouvoir, comme dans les rangs de l’opposition, reste à penser et préparer l’après, à faire émerger de nouveaux leaders capables d’affronter les héritages de ces vieux chefs d’Etat qui légueront à leurs peuples des institutions fragiles et une gouvernance parmi les plus mauvaises de la planète. Bercy s’intéresse (timidement) au crowdfunding • Mis à jour le 30.10.2015 à 12h57 Frédéric Cazenave Les sites de finance participative veulent transformer l’essai « Avant d’envisager de nouvelles mesures, nous allons déjà réaliser un bilan complet de cette réglementation, car il faut garder le bon équilibre entre essor de la finance participative et protection des particuliers », a affirmé Michel Sapin. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Nouvelles attaques au couteau à Jérusalem, un bébé palestinien meurt asphyxié • Mis à jour le 30.10.2015 à 18h35 En Israël, « la population, quand il s’agit de terrorisme, penche vers le nationalisme » En Israël, vivre avec la peur des attaques au couteau En Cisjordanie, un bébé palestinien de huit mois est mort asphyxié par des gaz lacrymogènes tirés par l’armée israélienne lors de heurts avec de jeunes lanceurs de pierres palestiniens qui se sont infiltrés dans le domicile de sa famille, à Bethléem, a indiqué un porte-parole du ministère de la santé palestinien. Entre joueurs et créateurs de jeux vidéo, un mur d’indifférence • Mis à jour le 30.10.2015 à 14h10 William Audureau La Paris Games Week, qui se tient jusqu’au dimanche 1er novembre au parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, partage pour la première fois une frontière commune avec la Game Connection, réservée aux professionnels du jeu vidéo, dont les portes ferment ce vendredi. Un simple mur blanc, au sein du hall des jeux Made In France, marque une césure nette entre ces deux rendez-vous, entre joueurs et créateurs.« On n’a jamais été aussi près d’eux. On se sent même un peu trop près », sourit l’un des accrédités de la Game Connection. Comme la plupart des professionnels du jeu, il ne s’aventurera presque jamais côté Paris Games Week. « Trop de monde, trop bruyant ».Certains joueurs, rapidement refoulés par les deux agents qui gardent l’entrée, tentent, eux, parfois de pénétrer de l’autre côté. Le plus souvent par erreur : le plan distribué à l’entrée place, à tort, la très feutrée Game Connection sur le chemin du hall du jeu Call of Duty : Black Ops III.« On ne sait pas vraiment qui sont les gens derrière les jeux »Mais cette séparation entre les deux salons traduit aussi et surtout le manque de visibilité et de reconnaissance des créateurs (programmeurs, concepteurs, producteurs, etc.) de jeux vidéo par leur public. « On ne sait pas vraiment qui sont les gens derrière les jeux, ni comment ça se passe, il faudrait voir derrière le mur en fait », reconnaît Albéric, 21 ans, qui développe un jeu amateur sur Steam avec des amis de l’école des Beaux-Arts de Nancy. « On connaît quelques trucs sur le jeu indépendant comme Super Meat Boy ou Fez mais parce qu’on a regardé des documentaires », nuance Clara, 21 ans, l’une des plus renseignées ce jour-là.Chez les autres visiteurs, c’est surtout le flou et l’indifférence qui domine. « Ubisoft, je sais que Michel Ancel travaille dedans, c’est tout », reconnaît Émilien, 25 ans, citant le premier éditeur français et le créateur de la série Rayman. « Oui, je connais des noms du jeu vidéo, Call of Duty. Activision. Treyarch », évacue de son côté Ilias, citant le jeu le plus vendu de ces dernières années, ainsi que son éditeur et l’un de ses studios. Sur le stand Made In France, un joueur rangera avec désinvolture Ubisoft parmi les sociétés américaines, tandis que plusieurs avouent ne s’être jamais posé la question.Un salon consommateur« C’est évident que si je fais traverser le salon à Miyamoto [le plus célèbre concepteur de jeux vidéo, père de Donkey Kong, Super Mario ou Zelda], ce sera tranquille, alors que Cyprien [connu pour ses vidéos sur YouTube], lui, se ferait croquer », sourit Emmanuel Martin, délégué général du SELL, le syndicat professionnel qui organise l’événement. D’une manière générale, les visiteurs semblent bien plus intéressés par les T-shirt gratuits et les YouTubeurs célèbres que par les créateurs de jeux.Certains viennent pourtant avec des envies de carrière derrière la tête. « On est un des seuls salons au monde où il y a la queue devant les stands des écoles de jeux vidéo », relativise ainsi Emmanuel Martin, qui souligne par ailleurs que les votes pour les Game Connection Awards sont également ouverts au public. « Et si l’on a mis en place la zone Made In France c’est surtout pour que les créateurs et les joueurs puissent échanger. » Mais, reconnaît-il, la PGW reste un salon consommateur, où sur les 2 000 à 3 000 badges professionnels, la majorité vont à des animateurs d’événement, des showmen, plutôt qu’à des créateurs. Même si certains éditeurs, comme Square Enix, mettent les concepteurs en avant, sur scène.Stars françaises et développeurs étrangers« La PGW un salon consumériste, peut-être que cela ferait davantage sens de rapprocher le public et l’industrie sur un salon du jeu vidéo plus culturel », suggère de son côté Pierre Carde, l’homologue d’Emmanuel Martin, côté Game Connection. « C’est vrai que c’est un peu comme l’eau et l’huile, cela ne se mélange pas vraiment. Le seul point de contact est l’espace des lauréats des Game Connection Awards, mais au-delà, ce serait peut-être déceptif pour le public. »En effet, la Game Connection ne réserve aucune borne jouable, juste des allées propres où se croisent, au hasard des stands, Frédérick Raynal, créateur du célèbre jeu des années 1990 Alone in the Dark, des développeurs serbes ou croates à la recherche d’un éditeur, un barbier (!), ou le très couru président de Focus Home Interactive, troisième éditeur français de jeu vidéo, qui édite Tour de France et Blood Bowl.Bref, l’industrie de la création, parfois très éloignée de ce que les joueurs se représentent - du moins quand ils soupçonnent son existence. À l’image de Karim, 15 ans, alerté de la présence de professionnels derrière le mur : « Hein ? Des professionnels ? Il y a des joueurs professionnels de League of Legend ? On peut aller les voir ? » William Audureau Journaliste au Monde Le Kenya, nouvelle cible des hackeurs Le 30.10.2015 à 12h07 • Mis à jour le 30.10.2015 à 13h00 Dans un cybercafé à Nairobi, en juin 2012. Crédits : TONY KARUMBA / AFP L’Afrique, nouvelle cible des hackeurs ? Le Kenya est en tout cas déjà visé, si l’on en croit une étude publiée cette semaine par Serianu (une entreprise de conseil spécialisée dans la cybersécurité), en partenariat avec PKF Consulting et la United States International University-Africa (USIU-Africa).Leurs conclusions sont alarmantes : 70 % des commerces kényans seraient vulnérables aux attaques des hackeurs. Des assauts numériques qui coûteraient jusqu’à 135 millions d’euros (15 milliards de shillings kényans) au pays chaque année.Les enquêteurs ont eu accès à 5 000 routeurs et caméras de surveillance entre juillet et septembre 2014. D’après leur rapport, baptisé Kenya Cyber Security Report 2015, les entreprises publiques seraient les plus affectées : le coût du piratage informatique pour le secteur public est évalué à 44 millions d’euros par an (5 milliards de shillings kényans), suivi de près par le secteur financier (35 millions d’euros, soit 4 milliards de shillings kényans).« La quasi-totalité des systèmes Internet de l’espace numérique kényans sont vulnérables face aux attaques informatiques, exposant davantage encore d’entreprises et d’individus aux risques d’intrusions malveillantes et de cybercriminels », a commenté William Makatiani, directeur général de Serianu.L’un des pays les plus connectés d’AfriqueSelon l’étude, une entreprise kényane de taille moyenne générerait plusieurs milliers d’incidents de sécurité informatique chaque jour (jusqu’à 10 000 pour certaines) et possède en moyenne au moins deux serveurs et 15 ordinateurs déjà infiltrés et affectés par des hackeurs. La « Silicon Savannah », morceau de Californie high tech au Kenya La plupart des attaques visant le Kenya viendraient des Etats-Unis (20 %), suivis par la Chine (19 %) et la Russie (11 %).Le rapport souligne l’absence de prise de conscience des entreprises kényanes face au piratage informatique, en particulier dans le secteur public. Ainsi, 98 % des organisations gouvernementales sont convaincues d’être protégées, alors qu’à peine 6 % d’entre elles le seraient réellement.Plus grave encore : le temps pour détecter les attaques s’allonge. Il faut aujourd’hui 120 jours pour y parvenir, et au moins un mois et demi pour résoudre le problème.Le Kenya est l’un des pays les plus connectés d’Afrique. 26,1 millions de ses habitants ont accès à Internet, soit 64 % de la population (le chiffre monte à 70 % pour les moins de 25 ans). Comme plusieurs pays africains, il était davantage connu pour être un foyer de hackeurs qu’une cible potentielle.Le gouvernement kényan s’est distingué ces derniers mois par des actions symboliques, mais sans résultat. En décembre 2014, la police a ainsi arrêté 77 hackeurs chinois à Nairobi, accusés d’infiltrer et d’espionner les serveurs du gouvernement, distributeurs de billets et même les comptes M-Pesa, le célèbre service de paiement par mobile kényan. Début de la trêve hivernale : les expulsions suspendues et de nouvelles places d’hébergement • Mis à jour le 30.10.2015 à 11h48 Les associations craignent un record d’expulsions locatives en 2015 Le gouvernement veut en finir avec les remises à la rue à la fin de l’hiver Ces ouvertures se font « en fonction de la demande, et non des températures », affirme l’entourage de la ministre Sylvia Pinel, qui a donné des instructions en ce sens aux préfets.Autre instruction : anticiper la fin de l’hiver et préparer les sorties vers d’autres dispositifs d’hébergement, pour éviter les remises à la rue sèches fin mars.« L’hiver, ceux qui demandent des places sont en général les plus exclus », invisibles le reste de l’année, explique Jean-Martin Delorme, de la direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement. « Il faut saisir cette occasion pour nouer un contact avec eux. » Ce que l’on sait sur le crash de l’avion russe en Égypte • Mis à jour le 31.10.2015 à 17h55 Un Airbus 321-200 de la compagnie aérienne russe Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet, s’est écrasé dans le Sinaï égyptien, samedi 31 octobre. Les 224 occupants de l’avion sont morts, selon l’ambassade russe en Égypte.Où et quand l’avion a-t-il disparu ?Le vol 9268 à destination de Saint-Pétersbourg avait décollé de Charm Al-Cheikh — station balnéaire de la mer Rouge et destination prisée des touristes russes — depuis moins de trente minutes lorsque le contact a été perdu, indique le site du journal égyptien Al Ahram. L’avion transportait 217 passagers, des touristes russes pour la plupart, ainsi que sept membres d’équipage.Selon un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien en Égypte, l’avion a disparu alors qu’il volait à une altitude de plus de 30 000 pieds (9 144 mètres). Our latest information, including playback, raw data, and aircraft information for #7K9268 https://t.co/7mOviajD4r https://t.co/lbsMDlJDGo— flightradar24 (@Flightradar24) Dans le Sinaï, escalade guerrière entre l’Egypte et l’Etat islamique Sur l’un de ses canaux officiels sur Twitter, l’EI a affirmé « avoir provoqué » le crash, indiquant avoir agi en représailles à l’intervention russe en Syrie. Aucune autre source n’est venue confirmer ou infirmer la revendication de l’EI.Le ministre russe des transports Maxime Sokolov a rejeté une telle possibilité, affirmant que les autorités aériennes égyptiennes, avec qui il se trouvait « en contact étroit », ne disposaient à l’heure actuelle « d’aucune information qui confirmerait de telles insinuations ».Tout en restant prudent, le journaliste de RFI et spécialiste des réseaux djihadistes David Thompson, affirme sur Twitter que l’organisation djihadiste n’a « jusqu’à maintenant, jamais diffusé de fausse revendication ». L'Etat islamique #EI assure être à l'origine du crash de l'avion civil russe dans en #Égypte https://t.co/fPTq5p1Kea— _DavidThomson (@David Thomson) L’altitude à laquelle le contact a été perdu rend toutefois peu probable l’hypothèse qu’il ait pu être touché par une roquette ou un missile, plusieurs experts militaires estimant que l’EI ne dispose pas de missiles capables d’atteindre un avion à 30 000 pieds.Où en est l’enquête ?L’enquête officielle commence à peine pour déterminer les causes du crash, en Égypte et en Russie, alors que la boîte noire de l’avion a été retrouvée et va être analysée.Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu par téléphone avec son homologue égyptien Abdel Fattah al Sissi, qui a promis de laisser des spécialistes russes participer le plus largement possible à l’enquête. Suite à ce message, le procureur général égyptien a accepté de coopérer avec des représentants du gouvernement russe, selon Al Ahram. L’ambassade russe en Egypte a de son côté affirmé que cinq avions russes avaient été envoyés sur le site du crash. Selon la correspondante du Monde à Moscou, le comité intergouvernemental d’aviation (MAK, en russe) s’est également envolé pour l’Egypte.Avant que le contact ne soit perdu, le capitaine de bord s’était plaint d’une défaillance technique des équipements de communication, selon un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien en Égypte interrogé par l’AFP. Cité par Al Ahram, le pilote Ayman Al-Mokadem qui dirige le comité égyptien de supervision de l’incident a quant à lui expliqué que le pilote avait senti le problème et transmis aux autorités aériennes la demande de se poser dans l’aéroport le plus proche.En Russie, l’agence de presse russe RIA a annoncé que les enquêteurs vérifiaient des échantillons du carburant utilisé par l’avion lors de son dernier approvisionnement, à Samara. Ils procèdent également à l’interrogatoire des personnes qui ont participé à la préparation de l’avion et de son équipage et procèdent à des fouilles à l’aéroport de Domodedovo de Moscou où la compagnie aérienne qui exploitait l’avion, Kogalymavia/Metrojet, a son siège. En Syrie, bombardement aérien meurtrier contre un marché de Douma • Mis à jour le 31.10.2015 à 17h45 A Vienne, le sort du président Assad divise les puissances Le même jour, 32 personnes, dont 12 enfants, ont été tuées dans des raids aériens contre la ville septentrionale d’Alep, a rapporté l’OSDH, une organisation basée à Londres mais qui dispose d’un vaste réseau de sources à travers la Syrie. Les « Césars » du jeu vidéo, un grand bazar • Mis à jour le 31.10.2015 à 16h57 William Audureau Ni César ni Oscar, mais plutôt un beau bazar. Alors qu’Angoulême et Cannes sont mondialement reconnus pour leurs récompenses dans les domaines de la bande dessinée et du cinéma, le jeu vidéo, lui, court toujours après son rendez-vous français de référence. Ce n’est pourtant pas faute de tenter : rien qu’entre le lundi 26 et le vendredi 30 octobre, l’Hexagone a abrité quatre remises de prix différentes, les EIGD Awards à Montreuil, les Ping Awards à la Cité des sciences et de l’industrie, les Game Connection Development Awards ainsi que les trophées Paris Games Week au parc des Expositions de Paris.Derrière chacun de ses prix, un organisateur de type différent : syndicat représentant la filière nationale (SNJV) côté EIGD Awards ; syndicat d’éditeurs de taille mondiale présents en France (Sell) pour les trophées Paris Games Week ; organisateur d’événements professionnels internationaux (Connection Events) pour les Game Connection Development Awards ; et même agence indépendante multitâche pour les Ping Awards (l’AFJV, mini-structure qui sert notamment de portail informatif et de site de recrutement aux professionnels de France).Objectifs différentsDans le détail, les quatre prix répondent à des objectifs différents. Les Ping Awards récompensent la création franco-française, les EIGD Awards les indépendants européens, les Game Connection Awards sont un trophée professionnel et les trophées Paris Games Week, des récompenses adossées à un salon consumériste. La cérémonie de remise des prix des European Indie Game Days Awards, présidée par F. Raynal (Alone in the Dark) https://t.co/0eCwhm5lNf— Willvs (@William Audureau) Ces différences de vues se traduisent dans le palmarès. Le jeu narratif Life is Strange, développé à Paris, a remporté le Ping d’or du meilleur jeu français ; le jeu mobile suisse Cloud Chasers l’EIGD Award du meilleur jeu indépendant européen ; le jeu britannique Lumino City le Game Connection Development Award du meilleur jeu indépendant selon la profession, et Uncharted 4 le trophée du meilleur jeu présent sur le salon grand public de la Paris Games Week. « Ces récompenses ont toutes des objectifs différents », résume Julien Villedieu, délégué général du SNJV.Avec des contraintes propres. Life is Strange, sensation française de l’année, n’était ainsi éligible ni aux EIGD ni aux GCD Awards, car il est édité par le géant japonais Square Enix, et ne rentrait pas dans la catégorie jeu indépendant. Il ne satisfaisait pas non plus aux critères d’admissibilité de la Paris Games Week, car il figurait sur le stand de l’éditeur sous forme de vidéo. « La seule condition, c’est d’être présent et jouable sur le salon », précise Emmanuel Martin, pour qui ces trophées sont aussi un moyen d’inviter les joueurs à se rendre au parc des Expositions pour essayer les jeux.« Bienvenue en Union soviétique »Vu de l’extérieur, ces récompenses évoquent parfois plus des réunions au sein de microcosme qu’une célébration nationale, d’autant que le choix des lauréats prête parfois à confusion. Jeudi soir, Fabien Delpiano, nouveau président de Capital Games et fondateur du studio Pastagames, était ainsi tout penaud en découvrant le contenu de l’enveloppe finale. Le Grand Ping 2015, saluant la personnalité de l’année, était en effet décerné à Cédric Laguarrigue, président de Focus Home Interactive, et accessoirement son éditeur sur le jeu Pix the Cat.Vendredi, Jean-Claude Ghinozzi, directeur commercial et marketing de Microsoft France, mais aussi président du SELL et, à ce titre, organisateur de la Paris Games Week, s’est remis à lui-même trois trophées pour des jeux Xbox One. « Bienvenue en Union soviétique, nous sommes très heureux de recevoir ce prix, ce soir », a-t-il fini par commenter avec humour au moment de brandir le troisième trophée, en réalité, décerné par un jury de journalistes spécialisés.« Je conçois qu’on puisse y voir de l’entre-soi, mais il faut voir à qui vont ces prix, tempère Julien Villedieu, délégué général du SNJV. Focus Home Interactive est un éditeur de premier plan, et son dirigeant Cédric Lagarrigue une personnalité de premier ordre de notre secteur, qui a réussi au niveau professionnel la transformation d’un petit éditeur en acteur qui concurrence les plus gros. C’est quelqu’un d’extrêmement légitime, qui a déjà été distingué par le Syntec l’an passé. Quant à Jean-Claude Ghinozzi, s’il a reçu ces trophées, c’est que les jeux proposés ont paru les meilleurs au jury. C’est ce qu’il faut regarder. » Peu de temps pour les jurys« Si on veut que ces trophées soient crédibles, on a besoin d’un jury qui travaille en profondeur », confirme Emmanuel Martin, du Sell. Celui de la Paris Games Week était présidé par Alain-Huygues Lacour, vétéran de la presse jeux vidéo. « Quelqu’un qui n’a pas la langue dans sa poche et a imposé ses conditions », promet Emmanuel Martin.Chaque organisateur est conscient de l’importance d’arriver à des récompenses légitimes et respectées. Emmanuel Forsans, président de l’AFJV et coorganisateur des Ping Awards, ne cache pas son ambition d’en faire un jour l’équivalent des Césars du jeu vidéo, tandis qu’Emmanuel Martin, du Sell, rêve d’un parterre de jurés composé de plusieurs dizaines ou centaines de professionnels, à la manière des Oscars. « A Blind Legend », le jeu d’aventure sonore à tester les yeux fermés William Audureau Journaliste au Monde L’Etat islamique frappe ses ennemis jusqu’en Turquie Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Deux jeunes journalistes citoyens syriens, engagés dans la lutte contre l’Etat islamique (EI) ont été retrouvés décapités, vendredi 30 octobre, dans l’appartement qu’ils occupaient à Urfa, dans le sud de la Turquie.Ibrahim Abdel-Qader, âgé d’à peine 20 ans, était l’un des membres fondateurs du réseau Raqqa Is Being Slaughtered Silently (« Raqqa se fait massacrer en silence », RBSS), qui rassemble des informateurs secrets sur la vie à Raqqa, la capitale de l’Etat islamique en Syrie. Le jeune homme collaborait aussi avec Eye on the Homeland, un autre collectif, spécialisé dans la contre-propagande anti-EI. La seconde victime, Farès Hamadi, œuvrait également pour cette organisation.Les deux militants coordonnaient depuis Urfa à la mise en ligne de vidéos et de photos, prises par leurs contacts clandestins, à l’intérieur de Raqqa. Ces documents exclusifs, captés au téléphone portable, au prix de risques énormes, dépeignent non seulement les exactions perpétrées par les membres de l’EI, mais aussi le quotidien de la ville, fait de privations de nourriture, de pénuries d’électricité et de bombardements, très loin du « paradis panislamiste » promu par les propagandistes de l’EI. Les Etats-Unis envoient des forces spéciales en Syrie Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient « En Nouvelle-Zélande, il y a plus de footballeurs que de rugbymen » • Mis à jour le 31.10.2015 à 17h53 Adrien Pécout Coupe du monde de rugby: le derby de l’Oceanie en finale Le rugby est-il toujours le sport n° 1 en Nouvelle-Zélande ? Jonathan Coleman : Les All Blacks restent l’équipe n° 1 du pays, oui. Je parlais à ma fille vendredi et elle me disait qu’à Auckland, tous les enfants de son école portaient du noir pour supporter les All Blacks. Ça reflète le niveau d’excitation et aussi la place du rugby dans la société néo-zélandaise. On place de telles attentes dans notre équipe de rugby que, par le passé quand on jouait mal, nos défaites avaient vraiment l’humeur du pays. En 1999, après la défaite contre la France [en demi-finale de Coupe du monde], l’humeur était si pesante que certains avaient du mal à vouloir se rendre au travail les jours suivants.Cette passion se traduit-elle aussi par le nombre de joueurs de rugby dans le pays ? Depuis vingt ans, on observe la progression du foot. Aujourd’hui, il y a plus de joueurs de football que de rugby dans le pays [la Fédération internationale recense dans le pays 198 000 joueurs dont 102 000 licenciés, contre 148 000 joueurs pour celle de rugby]. Ce phénomène concerne surtout les enfants. L’une des raisons, je pense, est qu’au rugby les gabarits des joueurs sont de plus en plus importants. Certaines mères préfèrent, à mon avis, que leurs enfants évitent ce sport de contact. Mais tous restent quand même fans de rugby. Alors qu’en football, pour qu’il y ait du monde devant un match de notre sélection nationale, il faut vraiment que l’enjeu soit d’importance.Comment expliquer la domination des All Blacks, numéros 1 mondiaux, malgré un nombre de licenciés bien inférieur à celui de la France ou de l’Angleterre ? Le rugby fait partie de notre culture. J’ai moi-même joué talonneur à l’université. Et je sais que mon fils de cinq ans m’a dit qu’il s’y mettrait l’an prochain. En Nouvelle-Zélande, dès l’âge de cinq ou six ans, les garçons et plus récemment les filles commencent à exercer leurs « skills » [aptitudes techniques]. Ce sont des qualités qu’il faut développer dès le plus jeune âge.Quel budget votre ministère consacre au rugby ? Sur un budget d’environ 100 millions de dollars néo-zélandais [61 millions d’euros], nous n’en consacrons qu’un peu plus d’un million pour nos structures de rugby à VII, parce que ce sport deviendra olympique l’année prochaine aux Jeux de Rio. Mais nous n’avons pas besoin de financer les équipes de rugby à XV, qui peuvent se débrouiller sans nous. D’autant qu’en Nouvelle-Zélande, le financement du sport repose aussi sur des taxes prélevées sur les machines de jeu. Adrien Pécout Journaliste au Monde Attaque contre des défenseurs de la laïcité au Bangladesh Bangladesh : trois suspects arrêtés dans l’enquête sur le meurtre de deux blogueurs L’ex-urgentiste Bonnemaison entre la vie et la mort après une tentative de suicide • Mis à jour le 31.10.2015 à 14h06 La justice face au dilemme de la fin de vie Finale 100 % coréenne pour les mondiaux de « League of Legends » Mondiaux de « League of Legends » : les favoris SKT T1 qualifiés pour la finale Paris Games Week : cinq questions sur l’e-sport L’aura de Thom Yorke plane sur le Pitchfork Festival • Mis à jour le 31.10.2015 à 16h29 Stéphane Davet Pitchfork se pique de francophilie Un chant doux et touchantDélaissant ses ordinateurs, il se saisit parfois d’une guitare, l’instrument qui porta Radiohead avant d’en devenir le parent pauvre. Dans la seconde partie du concert, l’étouffante monotonie s’anime de dub plus tranchant avant de s’aérer d’atmosphères « ambient » où s’envole enfin un chant plus doux et touchant. Rappelant tout ce que la scène electro-soul et dubstep d’aujourd’hui (Burial, SBTRKT, James Blake…) doit à ces ainés. Et permettant de ne pas totalement désespérer du prochain album de Radiohead, bientôt annoncé.Le bilan de la seconde journée d’un festival, qui se terminera samedi 31 octobre après avoir fait le plein (8500 spectateurs par soir), confirme en tout cas que Pitchfork a trouvé la bonne formule. L’édition parisienne de l’événement créé à Chicago, en 2006, par Pitchfork, site de référence de la critique musicale et du militantisme « indie rock », s’est intelligemment adaptée aux vastes armatures de la Grande Halle. Plaçant une scène à chaque bout du bâtiment, occupant les longues allées intérieures et extérieures de bars, échoppes branchées et points de restauration, l’équipe de Super !, le producteur français en charge du festival, a réussi à recréer « sous serre » la circulation festive des rassemblements estivaux.Cette ambiance, conditionnée par une programmation axée sur quelques-uns des noms les plus excitants de l’avant-garde pop, rock, rap et electro, attire une nombreuse clientèle étrangère et une profusion de jeunes filles stylées et barbus bohèmes.De jolies révélationsCertes, la largeur du lieu, sa hauteur de plafond, le rendent difficile à ambiancer, surtout pour des artistes qui restent à découvrir. Cela n’empêche pas de jolies révélations, comme vendredi celle des instrumentaux rêches et dansants du power-trio new-yorkais Battles, ou de la troublante sensualité de Rhye, portée par le contralto androgyne du chanteur canadien Mike Milosh sur fond de groove soul ralenti et d’arrangements de cordes.Mention spéciale aussi à Kurt Vile, prolifique chanteur et guitariste de Philadelphie (le tout récent – et excellent – B’lieve I’m Goin Down est son sixième album en sept ans) dont la longue tignasse témoigne de sa ferveur intacte pour un certain romantisme rock. L’accent trainant de sa nonchalance s’électrise au contact de guitares acides et d’un banjo hypnotique replongeant dans de vieux fantasmes américains – tourneries country, rêveries psychédéliques, rodéos punk… –, laissant filtrer, avec une classe délurée, angoisses et enthousiasmes intimes.Pitchfork Festival, jusqu’au 31 octobre, à Paris, Grande Halle de la Villette. pitchforkmusicfestival.fr Stéphane Davet Journaliste au Monde Un photographe allemand défie Facebook • Mis à jour le 31.10.2015 à 11h42 #NippelstattHetze: Origineller Beitrag gg. #Facebook-Löschpolitik von @olliwaldhauer. https://t.co/LWVGyZrVJK https://t.co/GP0oHPtjkl— tagesspiegel (@Der Tagesspiegel) Des milliers d’internautes allemands ont relayé sur Facebook la photo d’une femme dénudée à côté d’une pancarte raciste, pour protester contre la politique du réseau social plus conciliante sur les commentaires xénophobes que sur la nudité, explique le photographe Olli Waldhauer.« Je veux que Facebook efface la photo en raison de son contenu (raciste) et non à cause de la nudité », a dit Olli Waldhauer dont le cliché mis en ligne mercredi soir a été supprimé par Facebook deux heures après sa publication au motif de ses principes antinudité.Sur la photo, une femme en petite culotte et seins nus se tient derrière un homme assis dans un fauteuil, tenant une pancarte à connotation xénophobe (« N’achetez rien chez les métèques »). La photo est accompagnée de la mention : « Une de ces personnes viole les règles de Facebook. » (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Facebook, ihr habt doch echt den Knall nicht gehört!Posté par Olli Waldhauer sur vendredi 30 octobre 2015 Facebook efface systématiquement les photos de nu mais est régulièrement accusé de ne pas suffisamment sévir contre les commentaires xénophobes de ses utilisateurs, alors que des centaines de milliers de demandeurs d’asile arrivent en Allemagne. Le cliché a été repris par les internautes avec le hashtag #nippelstatthetze (« mamelons plutôt que dénigrement » raciste). « Je trouve ça bien que tant de personnes aient téléchargé la photo et montré qu’ils ne veulent pas de messages racistes sur Facebook », s’est félicité le photographe.Mesures contre le racisme en AllemagneLe ministre de la justice allemand, Heiko Maas, avait écrit à Facebook à la fin d’août pour réclamer une meilleure application de sa charte communautaire, censée garantir la suppression des messages racistes.Facebook Allemagne avait annoncé en septembre trois nouvelles mesures pour faire face au racisme sur son réseau, proposant notamment un partenariat avec une organisation qui contrôle les contenus. Une Marche de la dignité à Paris contre les violences policières • Mis à jour le 31.10.2015 à 15h46 Sylvia Zappi Dix ans plus tard, elles veulent encore marcher. Un collectif de femmes organise une Marche de la dignité, samedi 31 octobre, à Paris, afin de remettre la question des violences policières au cœur du débat politique. Se revendiquant petites sœurs de celles et de ceux qui ont participé à la Marche pour l’égalité et contre le racisme en 1983 – elle aussi mue par la dénonciation des crimes policiers dans les banlieues –, mais aussi héritières des révoltes urbaines de novembre 2005, elles vont tenter de faire défiler, entre Barbès et Bastille, les collectifs et les réseaux des quartiers populaires.La journaliste du Monde tweete en direct de la marche : La Brigade anti negrophobie avance en silence, tous vêtus d'un tee-shirt noir #MarcheDeLaDignite https://t.co/pHx4G3YWu3— sylviazappi (@sylvia zappi) Tout est parti d’un appel lancé, en mai, par Amal Bentounsi, sœur d’un homme de 29 ans tué d’une balle dans le dos par un policier un soir d’avril 2012, à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). La jeune femme entendait mobiliser contre l’« impunité » dont bénéficieraient selon elle les forces de l’ordre quand ils poursuivent des Noirs et des Arabes. Depuis quelques années, une série de collectifs militants, tels Stop contrôle au faciès ou la Brigade antinégrophobie, se sont mobilisés contre les contrôles policiers discriminants, faisant écho à un ras-le-bol de plus en plus palpable parmi la jeunesse. La relaxe, le 18 mai, des deux fonctionnaires poursuivis après la mort de Zyed et Bouna, dont le décès avait déclenché les émeutes de 2005, a ravivé un sentiment d’injustice à fleur de peau.L’initiative de Mme Bentounsi est tombée à point et a réussi à fédérer une soixantaine de femmes, militantes, sociologues, artistes ou blogueuses, qui ont à leur tour lancé un appel à manifester.« Nous voulons valoriser les femmes des quartiers, ces figures qui portent depuis des années les luttes pour l’égalité. C’est aussi une manière de prendre le contre-pied des clichés sur la femme soumise aux hommes noirs ou musulmans », explique Sihame Assbague, une des organisatrices de la marche.« Les femmes sont en première ligne quand leur frère ou leur père est victime de la police ou d’un règlement de compte », renchérit Mohamed Mechmache, coprésident de la coordination Pas sans nous.Parler au nom des « minorités racialisés »Après des mois de travail, les organisatrices sont parvenues à fédérer des associations, des collectifs des quartiers, jusqu’alors très éclatés, et à être soutenues par de nombreux chercheurs, artistes, rappeurs ou slameurs. Un concert réunissant Kery James, Médine, Disiz ou Princess Erika doit se tenir place de la Bastille à l’issue du défilé. Reste à savoir si la marche va parvenir à mobiliser les quartiers populaires. Depuis trente ans, toutes les tentatives de fédérer les réseaux militants ont échoué à constituer une voix unie des banlieues, se heurtant aux divisions politiques et aux batailles d’ego. Mettant l’accent sur la mémoire des luttes de l’immigration, la mobilisation se veut pourtant fondatrice d’un nouvel élan, à l’initiative d’une nouvelle génération. En s’inspirant du cri de ralliement « Black lives matter » (« les vies noires comptent ») des manifestations de Ferguson, les mots d’ordre ont pris des accents radicaux. Il s’agit de parler au nom de toutes les « minorités racialisés », mêlant victimes du racisme anti-Noirs, islamophobie, romophobie, comme la stigmatisation des populations des quartiers, et de revendiquer leur autonomie : « Nous allons faire une déclaration d’indépendance par rapport aux organisations de gauche et aux syndicats qui ont parlé en notre nom et confondu alliance et subordination », insiste la sociologue Nacira Guénif.Rupture avec la gauche gouvernementaleL’initiative devrait ainsi marquer une rupture avec les organisations des droits de l’homme et la gauche traditionnelles, qui avaient placé la lutte contre le racisme sur le terrain de la morale et des valeurs. De fait, en dehors de la gauche radicale et des écologistes qui défileront en queue de cortège, peu de partis soutiennent la marche.Le ton sera particulièrement critique à l’égard du gouvernement. Pour toute cette mouvance associative, l’abandon du récépissé lors des contrôles de police ou du droit de vote des étrangers, le vide des mesures en faveur des quartiers populaires depuis l’élection de François Hollande, ont signé la rupture avec la gauche gouvernementale. La décision de l’Etat, le 13 octobre, de se pourvoir en cassation contre un jugement qui le condamnait pour « faute lourde » après des contrôles d’identité au faciès, a acté définitivement le divorce. « L’heure de nous-mêmes a sonné », assure Fania Noël du collectif afro-féministe Mwasi. Sylvia Zappi Journaliste au Monde Aucun survivant dans le crash d’un avion de ligne russe dans le Sinaï Le 31.10.2015 à 09h01 • Mis à jour le 31.10.2015 à 17h32 Des familles de passagers de l'Airbus qui s'est écrasé dans le Sinaï, arrivent à l'aéroport de Pulkovo, à Saint-Pétersbourg, le 31 octobre 2015. Crédits : OLGA MALTSEVA / AFP Un Airbus 321-200 exploité par la compagnie aérienne russe Metrojet, à destination de Saint-Pétersbourg, s’est écrasé dans le Sinaï égyptien, samedi 31 octobre. Tous les passagers sont morts, selon l’ambassade russe en Egypte. L’avion transportait 217 passagers, des touristes russes pour la plupart, ainsi que sept membres d’équipage. Our latest information, including playback, raw data, and aircraft information for #7K9268 https://t.co/7mOviajD4r https://t.co/lbsMDlJDGo— flightradar24 (@Flightradar24) Selon un article du média égyptien Al-Ahram, les boîtes noires auraient été retrouvées. L’avion venait de Charm Al-Cheikh, station balnéaire de la mer Rouge et destination prisée des touristes russes. Il a perdu le contact radar à 6 h 20, heure du Caire, moins de 30 minutes après le décollage, et volait alors à 30 000 pieds.Air France a mis en place, à titre de précaution, un « dispositif d’évitement de survol » de la zone du SinaïUne revendication de l’EILe vol 9268 s’est écrasé au milieu de la province du Nord-Sinaï — les autorités égyptiennes ont localisé les débris de l’avion à environ 70 kilomètres au sud de la ville d’El-Arish —, soit dans un bastion de la branche égyptienne de l’EI.L’organisation a affirmé sur l’un de ses canaux officiels sur Twitter « avoir provoqué » le crash, indiquant avoir agi en représailles à l’intervention russe en Syrie. Aucune autre source n’est venue confirmer ou infirmer la revendication de l’EI. L'Etat islamique #EI assure être à l'origine du crash de l'avion civil russe dans en #Égypte https://t.co/fPTq5p1Kea— _DavidThomson (@David Thomson) Mais les experts affirment que la haute altitude à laquelle le contact a été perdu avec l’avion rend peu probable l’hypothèse qu’il ait pu être touché par une roquette ou un missile. Des sources au sein des services de sécurité égyptiens ont indiqué que les premiers éléments de l’enquête suggéraient que l’avion s’était écrasé en raison d’un problème technique.Une enquête a été lancée en Russie pour tenter d’établir les causes de la catastrophe. Des échantillons du carburant utilisé par l’avion lors de son dernier approvisionnement, à Samara, sont ainsi en cours d’analyse. Les enquêteurs du Comité d’enquête de la Fédération de Russie procèdent également à l’interrogatoire des personnes qui ont participé à la préparation de l’avion et de son équipage et procèdent à des fouilles à l’aéroport de Domodedovo de Moscou. Cinq avions russes ont été envoyés sur site, selon l’ambassade russe en Egypte.Deuil nationalLe président russe Vladimir Poutine s’est entretenu par téléphone avec son homologue égyptien Abdel Fattah al Sissi, qui a promis de laisser des spécialistes russes participer le plus largement possible à l’enquête sur les causes de la catastrophe.Une journée de deuil national sera observée dimanche à la demande du président russe qui avait auparavant présenté ses condoléances aux familles des victimes et ordonné à ses ministres de leur apporter toute l’assistance nécessaire.Le dernier crash aérien en Egypte remonte à janvier 2004 et avait fait 148 morts, dont 134 touristes français. Un Boeing 737 de la compagnie égyptienne Flash Airlines s’était abîmé en mer Rouge, quelques minutes après son décollage de l’aéroport de Charm el-Cheikh. Depuis la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, le tourisme est en berne, et les autorités tentent de relancer coûte que coûte ce secteur vital de l’économie égyptienne. Primaires américaines : soutien de poids pour Marco Rubio Le sénateur de Floride Marco Rubio, candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2016 aux États-Unis, bénéficie du soutien du milliardaire new-yorkais Paul Singer, le patron du fonds spéculatif Elliott Management Corporation, et l’un des plus importants donateurs du Parti républicain, rapporte le New York Times.Il appartient à ce club de milliardaires sont très courtisés comme les frères Charles et David Koch, le magnat des casinos Sheldon Adelson, le patrons de fonds spéculatifs Robert Mercer, l’ancien patron de fonds spéculatifs Tom Steyer, l’ancien maire de New York Michael Bloomberg... Ces hommes ne se contentent pas de chèques de quelques centaines de milliers de dollars, ils entendent exercer une influence directe sur le résultat des élections.Le New York Times cite une lettre adressée par l’investisseur à d’autres donateurs du Grand Old Party dans laquelle il décrit Marco Rubio comme le seul à même de « traverser le processus complexe des primaires et d’en émerger en position de battre » Hillary Clinton, la favorite des primaires démocrates. Son ralliement est un coup sévère porté à Jeb Bush, qui comptait lui aussi sur le précieux soutien de Paul Singer.Influence sur les autres donateursSelon des données collectées par le Center for Responsive Politics, un organisme indépendant spécialisé dans l’étude du financement politique, et citées par le New York Times, l’investisseur new-yorkais est de tous les donateurs celui qui a versé le plus d’argent aux républicains l’an dernier.Il exerce en outre une grande influence sur les autres financiers du parti conservateur américain. En 2012, il avait apporté plus de 3 millions de dollars à la campagne des primaires républicaines de Mitt Romney. Son soutien couronne une semaine faste pour Marco Rubio. Troisième dans les sondages derrière Donald Trump et Ben Carson, le jeune élu de Floride, âgé de 44 ans, a signé une solide prestation mercredi soir lors du troisième débat télévisé des candidats à l’investiture républicaine. Les constructeurs autos sous-estiment largement la consommation de carburant des véhicules • Mis à jour le 31.10.2015 à 10h21 En moyenne, l’écart entre consommation annoncée et réelle est de plus de 37 %, selon « Auto Plus ». Citroën, Peugeot, Renault comptent parmi les constructeurs dont les modèles sont « les plus déconnectés de la réalité ». Le magazine Auto Plus a testé la consommation de carburant des principaux modèles vendus en France et relevé une sous-estimation massive par rapport aux données des fabricants. Sur 1 114 modèles, les chiffres de consommation relevés en conditions réelles par leur laboratoire, comparés à ceux qu’annoncent les marques, révèlent ainsi un écart important, en moyenne de + 37,2 %, selon l’enquête publiée le vendredi 30 octobre.La conclusion est sans appel : « Les consommations annoncées par les constructeurs sont toutes plus fausses les unes que les autres, quel que soit le modèle et quelle que soit la marque. »Citroën, Peugeot et Renault en tête des tricheursSi on voulait classer les constructeurs par ordre de tricherie, le magazine relève les écarts les plus flagrants chez Citroën, Peugeot et Renault, qui comptent parmi les constructeurs dont les modèles sont « les plus déconnectés de la réalité », « allant de + 50 à + 65 % sur leurs derniers diesels Euro 6 en comparaison aux valeurs homologuées ».BMW et Volkswagen viennent ensuite, « avec des écarts records constatés de + 55 à 65 % pour les derniers blocs diesels ». Cela étant, les marques allemandes s’approchent plus de la vérité quand il s’agit des moteurs à essence. Les plus honnêtes, sans être parfaits non plus, sont les constructeurs japonais (Nissan dCi exceptés).Ces écarts ne sont pas nouveaux, les techniciens du labo de l’hebdomadaire « le constatent à chaque fois qu’ils effectuent des mesures sur un nouveau modèle ». Palestine : nouvelles données transmises à la CPI • Mis à jour le 31.10.2015 à 10h11 Nouvelles attaques au couteau à Jérusalem, un bébé palestinien meurt asphyxié En Cisjordanie, les orphelins d’Oslo « prêts à se sacrifier » « Même si cela n’a pas l’impact de l’annonce de nouvelles constructions, il s’agit indéniablement d’un gage accordé aux colons par (Benjamin) Nétanyahou », le premier ministre israélien, a déclaré à l’AFP Hagit Ofran, une des responsables de l’organisation israélienne anticolonisation La Paix maintenant. Des clients de Volkswagen pourraient être remboursés • Mis à jour le 31.10.2015 à 09h52 La facture pourrait encore s’alourdir pour Volkswagen Moteurs truqués : Volkswagen affiche ses premières pertes depuis quinze ans Scandale Volkswagen : quelles suites ? Migrants : l’Allemagne restreint les accès à sa frontière avec l’Autriche Le scepticisme croissant des Allemands sur l’accueil des réfugiés En deux jours, 27 migrants sont morts en mer entre la Turquie et la Grèce Un autre drame au large des côtes du sud de l’Espagne s’est déroulé jeudi, dont le bilan pourrait s’élever à 39 morts. Tandis que quinze personnes ont été secourues et quatre hommes retrouvés sans vie, les secours en mer ont abandonné vendredi soir les recherches pour retrouver 35 migrants se trouvant sur l’embarcation qui ont disparu en mer.Plans européens de répartition à la traîneDe son côté, l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) a annoncé vendredi avoir mis à jour « son plan pour répondre au flux des migrants en Méditerranée » prévoyant un budget de « 780 millions de dollars » (708 millions d’euros) d’ici à décembre 2016.Depuis le début de l’année, le nombre des arrivées par la mer en Grèce a atteint 580 125 selon le Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR), sur un total de 723 221 personnes parvenues en Europe par la Méditerranée. En Italie, elles étaient 140 200. Plus de la moitié sont des Syriens (53%), 18% des Afghans et 6% des Irakiens, selon le HCR.Alors que les plans européens de répartition de la prise en charge sont censés porter sur deux ans sur 160 000 réfugiés, seuls une centaine de ces migrants ont jusque-là été envoyés d’Italie dans le reste de l’UE, a précisé Adrian Edwards, un porte-parole du HCR. Le parquet de Paris met en garde i-Télé pour avoir montré Ayoub El-Khazzani menotté • Mis à jour le 01.09.2015 à 17h27 Les photos du terroriste présumé du Thalys menotté peuvent-elles être diffusées ? Attaque dans le Thalys : « J’ai levé la tête et j’ai vu un gars avec un AK-47 » Alcatel-Lucent : le gendarme de la Bourse examine les primes de départ de Michel Combes • Mis à jour le 01.09.2015 à 17h17 L’arrivée très agitée de l’ex-patron d’Alcatel chez Altice Tadjikistan : un journaliste condamné pour un délit qu’il aurait commis à 6 ans • Mis à jour le 01.09.2015 à 16h34 Non, le Costa Rica n’a pas fermé ses zoos et libéré ses animaux en captivité • Mis à jour le 01.09.2015 à 16h28 Maxime Vaudano C’est l’une de ces belles histoires que l’on voit circuler sur les réseaux sociaux, et qui souvent prolifèrent, en réaction aux informations « négatives » qui font les titres de l’actualité : le Costa Rica aurait décidé cet été de fermer ses zoos, de libérer tous ses animaux en captivité et d’interdire la chasse sur son territoire.La bonne nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre ces derniers jours sur divers sites d’information « positive », de « buzz » et consacrés à l’environnement… au mépris des règles les plus basiques de vérification.En effet, tous les animaux costaricains sont encore bien loin de gambader librement dans leur habitat naturel. Le gouvernement de ce petit pays d’Amérique a bien annoncé son intention d’en finir avec les cages en… 2003. Le chrétien-démocrate Abel Pacheco avait alors échoué à fermer les deux zoos publics du pays pour des raisons de procédure.Rebelote en 2013, quand le gouvernement socialiste de Laura Chinchilla a promis de transformer les deux zoos publics du pays en jardin botanique et en parc urbain d’ici à mai 2014, et de réimplanter dans leur habitat naturel les 400 animaux de 60 espèces différentes qui y résidaient.Bras de fer judiciaireProblème : comme en 2003, la Fundación Pro Zoológicos (Fundazoo), qui administre les deux zoos en question et dit craindre pour la sécurité des animaux remis en liberté, conteste en justice la fermeture des zoos pour une question de procédure. En septembre 2013, la justice costaricaine lui donne raison, au motif que le ministère de l’environnement s’y est pris trop tard pour annuler le renouvellement décennal automatique de la concession. Résultat : les zoos devraient rester ouverts au moins jusqu’à la fin de la nouvelle concession, en 2024.Débouté en appel en mars 2014, le ministère a engagé un bras de fer judiciaire en faisant appel du jugement en cassation. La décision n’a visiblement pas encore été rendue, le porte-parole du ministère ayant indiqué le 29 août au Tico Times n’avoir pas de « connaissance immédiate du statut de cet appel ».En attendant, le gouvernement a suspendu le financement public de la Fundazoo, ce qui n’a pas empêché la fondation d’engager d’importants travaux de rénovation dans l’un des deux zoos, le parc Simon-Bolivar, en vue du centenaire du zoo, en juillet 2016.Autre moyen de pression possible pour les autorités costaricaines : à défaut de pouvoir évacuer de force les animaux existants, l’Etat souhaite bloquer l’entrée de nouveaux spécimens pour empêcher de remplacer les morts. Par ailleurs, des groupes écologistes ont organisé en juillet une manifestation et lancé une pétition pour contraindre la Fundazoo à fermer le parc, ce qui suffit à montrer qu’on en est encore loin.Des animaux sauvages chez les particuliersReste un problème de taille, même en cas de succès : la prolifération des animaux en captivité en dehors des zoos publics, notamment chez les particuliers (un Costaricain sur quatre garde chez lui un animal sauvage, souvent illégalement), pour laquelle le ministère de l’environnement a édité en 2014 un « Manuel de bonnes pratiques ».La bataille pour la libération des animaux est donc loin d’être gagnée, d’autant que la prochaine élection présidentielle, prévue en 2018, pourrait tout à fait rebattre les cartes politiques de ce dossier.Il n’est bien entendu fait aucune mention de ces éléments dans les articles récents qui annoncent la fermeture prochaine des zoos costaricains. Et pour cause : l’article qui a relancé l’intérêt pour ce sujet, publié le 14 août par True Activist (qui n’est pas exactement un site d’information) et partagé depuis plus de 86 000 fois sur Facebook, se réfère uniquement aux premiers articles sur le sujet, qui remontent à 2013 et 2014. Méfiez-vous donc des articles recyclés à l’infini ! Quid de la chasse et des énergies renouvelables ? Les mêmes sites qui se félicitent un peu précipitamment de la nouvelle de la fermeture des zoos costaricains mettent en avant le rôle pionnier du pays d’Amérique centrale dans le bannissement de la chasse et la promotion des énergies renouvelables.Si San José a effectivement interdit en 2012 la chasse comme sport, il est faux de dire qu’il a réussi à se passer totalement des énergies fossiles. Le Costa Rica est certes arrivé à l’exploit de produire de l’électricité pendant soixante-quinze jours en recourant uniquement aux énergies renouvelables, mais il est loin de pouvoir en faire de même sur la longue durée, comme l’explique le Guardian. La production hydroélectrique du pays est en effet dépendante de pluies abondantes, qui pourraient se faire de plus en plus rares avec le réchauffement climatique. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Sur le site de rencontres Ashley Madison, une « armée de robots » • Mis à jour le 01.09.2015 à 16h48 Ashley Madison : la chute du roi de l’infidélité Piratage d’Ashley Madison : qui sont les vraies victimes ? Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse Des cartouches du « pire jeu vidéo de l’histoire » vendues pour près de 96 000 euros • Mis à jour le 01.09.2015 à 16h13 Le pape François demande aux prêtres de pardonner l’avortement • Mis à jour le 01.09.2015 à 14h46 Le pape défend la famille traditionnelle et les pauvres à Manille Selon le droit canon de l’Eglise, l’avortement est un péché si grave que ceux qui le pratiquent ou aident à le pratiquer sont automatiquement punis d’excommunication. L’interruption volontaire de grossesse ne peut être d’ordinaire formellement pardonnée que par un évêque, par le principal confesseur du diocèse, ou par un missionnaire, a précisé le porte-parole adjoint du Vatican, Ciro Benedettini.Lors du deuxième anniversaire de son élection, le 11 mars, le pape François avait annoncé la tenue d’une Année sainte extraordinaire, du 8 décembre prochain au 20 novembre 2016. Elle verra affluer des millions de pèlerins à Rome, mais sera aussi organisée dans tous les diocèses du monde.A moins qu’il soit décrété « extraordinaire », le jubilé, l’un des événements les plus importants de l’Eglise catholique, a lieu tous les vingt-cinq ans. Le Jubilé de la miséricorde sera le 29e jubilé en sept cents ans d’histoire de cette tradition. La précédente Année sainte remontait à l’an 2000, sous le pontificat de Jean Paul II, et des millions de catholiques avaient alors pris part aux célébrations. Le ministère de l’environnement libanais occupé Le pouvoir libanais débordé par la contestation Le pouvoir libanais débordé par la contestation Si la Syrie était la France, 32,5 millions de personnes auraient été déplacées par le conflit • Mis à jour le 01.09.2015 à 14h07 Samuel Laurent En 2014, le site ifweweresyrian proposait de rapporter les chiffres du conflit en Syrie à la population de divers pays du monde, afin de mieux mesurer l’ampleur des dommages causés par la guerre. Nous nous sommes inspirés de leur travail avec les derniers chiffres disponibles, rapportés à la population de notre pays. Samuel Laurent Journaliste au Monde Colombie : une ONG dénonce un vaste système illégal de surveillance Les FARC déclarent un nouveau cessez-le-feu en Colombie L’aide américaine détournéeEnfin, Privacy International explique dans son rapport que la plupart des technologies utilisées pour cette surveillance proviennent des Etats-Unis, notamment par l’entremise de la Drug Enforcement Administration, chargée de la lutte contre les trafics de drogue, et de la CIA. Si l’ONG reconnaît que ces moyens sont cruciaux dans la lutte contre les trafics de drogue, elle explique aussi qu’ils ont été détournés, notamment pour espionner des juges, des journalistes et des groupes de défense des droits humains et des opposants politiques. Cette surveillance, révélée en 2011, avait causé la démission de plusieurs cadres du renseignement.Sollicité par l’agence Associated Press, le chef de la police colombienne n’a pas souhaité réagir, renvoyant vers le Congrès, chargé du contrôle des services de renseignement. Privacy International prépare un second rapport qui complétera la description du système de surveillance colombien. Au Cambodge, le premier ministre repart en guerre contre l’opposition • Mis à jour le 01.09.2015 à 13h21 Adrien Le Gal La trêve aura été de courte durée. Après quelques semaines d’apaisement, le premier ministre cambodgien, Hun Sen, est reparti en guerre contre l’opposition. Le 15 août, il a fait arrêter un sénateur, l’accusant de « trahison ». Hong Sok Hour avait publié sur son compte Facebook une fausse copie d’un traité avec le Vietnam, vieux de trente-six ans, présenté comme très défavorable au Cambodge.L’objectif du sénateur ? Flatter le sentiment antivietnamien et rappeler que le gouvernement est l’héritier de celui installé par Hanoï en 1979, à la chute des Khmers rouges. Hong Sok Hour, qui a la double nationalité, cambodgienne et française, risque jusqu’à dix-sept ans de prison.Avec cette arrestation, le Parti du peuple cambodgien (PPC, au pouvoir) et l’opposition (aujourd’hui rassemblée au sein du Parti du sauvetage national du Cambodge, PSNC) semblent retrouver les rapports qui ont toujours été les leurs : féroce répression d’un côté, accusations de servir la cause vietnamienne de l’autre.Depuis le mois d’avril, pourtant, Hun Sen et son vieil adversaire, Sam Rainsy, s’étaient livrés à des scènes de réconciliation inédites. Eux qui ont passé leur vie politique à s’agonir d’injures faisaient subitement assaut d’amabilités, s’engageant dans une « culture de dialogue » – une formule répétée à l’envi. Point d’orgue de cette séquence, un selfie réunissant le chef de l’opposition et le premier ministre, dans un hôtel de Phnom Penh, lors d’un dîner entre les deux hommes et leur famille, le 11 juillet. More than a culture of dialogue, Prime minister Hun Sen n Opposition leader Sam Rainsy in selfie style pic.twitter.com/7935UiG6Vc— Ung Chamroeun (@roubroum) 12 Juillet 2015 Opposants « stupides »La page de la crise postélectorale de 2013 semblait alors tournée. L’opposition, qui avait remporté, selon les résultats officiels, 55 députés sur 123 à l’Assemblée nationale (soit un gain de 26 sièges), cessait de revendiquer la victoire, en échange de quelques promesses : une réforme de la Commission électorale, une licence pour une chaîne de télévision et une organisation des élections de 2018 cinq mois avant la date prévue. Mais après avoir habilement agité la carotte, Hun Sen rappelle qu’il n’a pas oublié l’usage du bâton. Alors que des parlementaires d’opposition multiplient les critiques sur le tracé – toujours controversé – de la frontière avec le Vietnam, la justice condamne, le 21 juillet, onze militants du PSNC à des peines allant de sept à vingt ans de prison, pour avoir participé à une manifestation non autorisée. Trois jours plus tard, le Parlement adopte une loi encadrant strictement le travail des ONG.Le 3 août, Hun Sen indique que les élections de 2018 auront bien lieu à la date prévue initialement, se moquant de ses opposants, « stupides », selon lui, de s’être contentés d’un accord de principe. Quant au sénateur Hong Sok Hour, son arrestation a eu lieu avant même que son immunité parlementaire ne soit levée, les autorités estimant qu’il s’agissait d’un « flagrant délit ». « S’il n’y a pas de procédures claires, la culture de dialogue est vaine »« Neuf autres militants des droits de l’homme et partisans de l’opposition ont été arrêtés récemment pour des motifs fallacieux, comme la participation à une manifestation ou la diffusion d’un message antigouvernemental sur Facebook, ajoute Naly Pilorge, directrice de la Ligue cambodgienne des droits de l’homme. Le PPC et le PSNC invoquent la “culture de dialogue” pour trouver des solutions, mais il est difficile de voir comment elle fonctionne en pratique. » « Il s’agissait d’une stratégie du PPC pour réprimer l’opposition, estime Kem Ley, président de Grassroots Democracy, un petit parti fondé en juillet. S’il n’y a pas de procédures claires, la culture de dialogue est vaine. » « La stabilité du Cambodge de Hun Sen est bâtie sur du sable » Adrien Le Gal Editeur au service international A Paris, les véhicules polluants interdits seront désormais sanctionnés • Mis à jour le 01.09.2015 à 15h32 Laetitia Van Eeckhout Mardi 1er septembre, Paris va définitivement rejoindre le rang des quelque 200 villes européennes devenues – souvent depuis plusieurs années – des « zones à basse émission », restreignant leur accès aux véhicules polluants. Le temps de l’indulgence est terminé. Le non-respect des premières interdictions de circulation instaurées le 1er juillet au sein de la capitale donnera lieu désormais à sanction.Lire : Le plan antipollution de Paris en 5 questions Pollution de l’air : le retour de la pastille verte Comment Anne Hidalgo veut réduire la pollution à Paris Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Silk Road : un agent fédéral avoue avoir détourné 820 000 dollars Deux ans après la fermeture par la police du plus grand supermarché de la drogue en ligne, l’affaire Silk Road n’est pas encore tout à fait close. Lundi 31 août, un ancien agent des services secrets a avoué devant la cour fédérale de San Francisco avoir détourné 820 000 dollars dans le cadre de l’enquête sur ce site, à laquelle il participait.Shaun Bridges, 33 ans, a plaidé coupable de blanchiment d’argent et d’obstruction de justice. Il a admis avoir utilisé, en janvier 2013, un compte administrateur du site afin de s’emparer de plusieurs comptes d’utilisateurs de Silk Road. Il a ensuite reversé l’argent de ces dealers sur un portefeuille lui appartenant, au Japon. En tout, l’agent fédéral a ainsi volé 20 000 bitcoins, cette monnaie virtuelle et anonyme. A l’époque, cette somme valait environ 350 000 dollars. Quand Shaun Bridges l’a finalement transférée, trois mois plus tard, sur ses comptes personnels aux Etats-Unis, leur valeur avait fortement augmenté, et s’établissait alors à 820 000 dollars.L’ancien agent fédéral a également admis avoir délibérément nui à l’enquête en faisant « de fausses déclarations aux enquêteurs », écrit le ministère de la justice dans un communiqué, et en poussant « un autre fonctionnaire à mentir aux enquêteurs ».  Lire : Comment le FBI a fait tomber Silk Road Un autre agent corrompuShaun Bridges n’est pas le seul agent corrompu dans cette affaire. Le mois dernier, un agent de la DEA, l’agence antidrogue américaine, a avoué avoir détourné plus de 700 000 dollars. Carl Force, chargé de se faire passer pour un dealer de Silk Road afin d’entrer en contact avec son fondateur, Ross Ulbricht, a admis, comme Shaun Bridges, avoir volé de l’argent à des utilisateurs du site. Il a aussi avoué avoir vendu des informations à Ross Ulbricht sur les avancées de l’enquête.Ce dernier a été condamné en mai à la prison à vie, au terme d’un procès aux multiples rebondissements. Il pourrait faire l’objet d’un nouveau procès pour des meurtres qu’il aurait commandités. Ironie de l’histoire : c’est notamment Carl Force qui l’aurait piégé, cette fois dans son rôle d’agent infiltré. Il avait, pour les besoins de l’enquête, créé un personnage de criminel à qui le fondateur de Silk Road avait commandité un assassinat. Pour faire croire à Ross Ulbricht que le contrat avait bien été rempli, Carl Force lui avait fourni des photomontages réalisés par la police, laissant penser que la personne visée était bel et bien morte.Shaun Bridges doit être jugé en décembre. Les charges qui pèsent contre lui « dissipent tout malentendu concernant la corruption qui a régné dans l’enquête sur Silk Road », a déclaré un avocat de Ross Ulbricht. Lire : Au procès Silk Road, les coulisses de la vente en ligne de drogues L’Union européenne au défi de l’immigration • Mis à jour le 01.09.2015 à 17h28 Merkel met en garde l’Europe sur les réfugiés Dans l’UE, tout se passe comme si ni les opinions ni nombre de gouvernants n’avaient encore pris la mesure du drame en cours. Une bonne partie de l’afflux de migrants actuels – réfugiés politiques ou économiques – vient de ce que les Américains appellent le Grand Moyen-Orient : de l’Afghanistan aux marches du Maghreb. C’est là un monde en guerre, plongé dans le chaos (souvent par la faute des interventions occidentales de ces dernières années) et qui mettra dix à quinze ans avant de se stabiliser.En attendant, les gens fuient – hommes, femmes, enfants. D’Afghanistan, d’Irak, de Syrie et d’ailleurs encore, ils partent, par milliers, chaque jour. Destination ? D’abord, les voisins les plus proches que sont le Liban, la Jordanie, la Turquie et qui, ensemble, accueillent plus des trois quarts des réfugiés. Ensuite, la zone la plus sûre, la plus riche et la plus proche : l’Europe. N’eût-t-elle pas institué la libre circulation (les accords dits de Schengen) entre la plupart de ses membres que l’UE n’en serait pas moins la destination privilégiée de ces migrants. Pour d’élémentaires raisons géographiques et matérielles.Schengen doit être réforméL’UE aurait pu décider un effort massif, exceptionnel, d’aide aux réfugiés du Liban, de Jordanie ou de Turquie. Elle ne l’a pas fait. Elle est maintenant en première ligne. Elle doit s’organiser face à cette crise majeure et durable. Mme Merkel, dont le pays est le plus généreux dans ce domaine, appelle les plus réticents d’entre ses membres, les nations d’Europe de l’Est, à faire preuve de solidarité. Polonais, Hongrois, Tchèques, Slovaques sont, avec les Allemands, parmi les plus attachés à Schengen. La libre circulation a assuré une partie de leur décollage économique. La chancelière menace : Schengen ne tiendra pas si l’Europe de l’Est ne prend pas sa part du fardeau.Mais Schengen doit être réformé. Les pays-frontières de l’UE que sont la Grèce, l’Italie, la Hongrie, tous débordés, ont moins besoin de leçons de morale que d’une aide conséquente pour créer dans l’urgence des centres d’accueil où opérer une première sélection entre candidats au statut de réfugié et migrant économique (souvent venus des Balkans). A terme, c’est dans les régions dites de départ – Grand Moyen-Orient et Afrique – que l’Europe devra se donner les moyens d’une politique migratoire commune. Cela suppose de s’entendre sur une liste de pays dits « sûrs », dont les ressortissants n’ont pas vocation au statut de réfugié politique ; d’unifier les législations sur le droit d’asile ; d’accepter une clé de répartition des migrants décidée en commun.Tout cela n’a de sens qu’au niveau européen, dit-on, avec raison, à Berlin et à Paris. La vague migratoire ne s’arrêtera pas de sitôt. Ceux qui prétendent le contraire, et prônent le renfermement national, sont, quelles que soient leurs intentions, des vendeurs de dangereuses illusions. Dans vingt ans, l’UE sera jugée sur la politique d’immigration qu’elle décidera ou non de mettre aujourd’hui en œuvre aujourd’hui. L’Italie condamnée par la justice européenne pour les conditions de rétention des migrants à Lampedusa • Mis à jour le 01.09.2015 à 11h58 Il y a bien eu « atteinte à la dignité ». La Cour européenne des droits de l’homme a condamné l’Italie, mardi 1er septembre, pour les conditions dans lesquelles des migrants tunisiens avaient été placés en rétention sur l’île de Lampedusa, avant d’être refoulés collectivement vers la Tunisie en 2011, durant les événements liés au printemps arabe.Les juges de Strasbourg, dont l’arrêt est susceptible d’appel sous trois mois devant la Grande Chambre de la CEDH, avaient été saisis par trois ressortissants tunisiens. Ayant fui la Tunisie par la mer en septembre 2011, ils avaient été escortés par les autorités italiennes jusqu’à un centre d’accueil à Contrada Imbriacola, sur l’île de Lampedusa, avant d’être expulsés avec un groupe de migrants vers la Tunise.Traitement inhumainTout en reconnaissant le caractère exceptionnel de la crise humanitaire à laquelle l’Italie était confrontée – près de 55 300 migrants avaient débarqué sur l’île de Lampedusa au moment des faits – la Cour a jugé que les conditions d’accueil dans ce centre constituaient un traitement inhumain ou dégradant : sanitaires et douches dénuées de portes, surpeuplement, couchage à même le sol et distribution limitée d’eau courante, interdiction de contact avec l’extérieur... Lire : Lampedusa, l'île où l'on ne "vient" pas Sur le fond, la Cour a également jugé que la détention des requérants était « irrégulière. »« Dénuée de base légale, les raisons leur en sont restées inconnues et ils n’ont pas pu la contester ».Par ailleurs, la justice européenne estime que la pratique des expulsions collectives de migrants irréguliers violait la convention européenne des droits de l’homme. « Leurs décrets de refoulement ne faisant pas référence à leur situation personnelle », relève en effet la Cour.L’Italie devra verser à chacun des requérants 10 000 euros pour dommage moral, et conjointement 9 344,51 euros pour frais et dépens.  Ukraine : un deuxième policier succombe à ses blessures après les heurts devant le Parlement • Mis à jour le 01.09.2015 à 12h11 Kiev fait face à une violente opposition sur la réforme constitutionnelle Les combats ont gagné en intensité dans l’est de l’Ukraine Pourtant, contrairement aux attentes des séparatistes, cette réforme ne confirme pas définitivement le statut de semi-autonomie des territoires sous leur contrôle. Selon le texte, ce statut doit être déterminé par une loi séparée et seulement pour une durée de trois ans. Le projet doit encore être voté en deuxième lecture à une date encore non fixée, cette fois à une majorité des deux tiers des 450 députés, une barre qui pourrait se révéler difficile à passer. La gare internationale de Budapest évacuée en raison d’un afflux de migrants • Mis à jour le 01.09.2015 à 13h55 La gare internationale de Budapest a été évacuée, mardi 1er septembre au matin, en raison de l’afflux de centaines de migrants qui tentaient de monter à bord de trains pour l’Autriche et l’Allemagne. La gare de Keleti a ensuite rouvert, mais pour les non-migrants seulement, la police n’y laissant entrer que les détenteurs de titres de transport, de papiers d’identité et de visas.L’évacuation, qui s’est effectuée dans le calme, a ensuite provoqué, devant la gare, une manifestation spontanée de migrants candidats au départ criant : « Allemagne, Allemagne ! », et « Nous voulons partir ! ».Lundi 31 août, des centaines de migrants avaient pu embarquer dans des trains à destination de l’Autriche et de l’Allemagne. Près de deux mille personnes attendaient depuis des jours dans les gares de Budapest, bloquées par les autorités en l’absence de visa leur permettant de circuler dans l’espace Shengen.Lire : « Migrant » ou « réfugié » : quelles différences ? « Gazelle », le poignant texte de rap retrouvé parmi les corps de migrants « La question de Schengen se posera » s’il n’y a pas d’accord sur les migrants, selon Mme Merkel Migrants : l’efficacité en trompe l’œil des politiques répressives espagnoles • Mis à jour le 01.09.2015 à 14h09 Sandrine Morel (Melilla (Espagne), envoyée spéciale) Finis les assauts continus contre les clôtures, les images de migrants perchés sur des grilles, et le bruit infernal de l’hélicoptère en pleine nuit. Le calme semble régner dans l’enclave espagnole de Melilla, située au nord-est du Maroc. Depuis quatre mois, les triples grillages de six mètres de haut et 11,5 kilomètres de long n’ont connu aucune intrusion de migrants. La seule « tentative », le 3 août, a été déjouée avant même que les migrants ne s’approchent des barbelés. « Si nous ne faisons plus la “une” de la presse à cause du problème de l’immigration illégale, c’est qu’il n’y a plus de problème, a tranché, fin juillet, le président de Melilla, Juan José Imbroda. L’Espagne a fait du très bon travail. »Depuis le début de l’année, à peine une centaine de personnes sur les 3 700 qui ont essayé sont entrées à Melilla par les grillages. L’an dernier, 2 100 migrants avaient atteint leur but, sur les 19 000 à avoir tenté leur chance. Forte de ces résultats, la garde civile espagnole est même allée offrir son expertise à la Hongrie, lors de la récente construction d’un mur de barbelé à sa frontière avec la Serbie.Dans ses bureaux de Melilla, le colonel Ambrosio Martin Villaseñor, chef de la garde civile, refuse cependant de crier victoire : « C’est une partie d’échecs. Nous ne devons pas baisser la garde. A chaque complication que nous posons, les migrants cherchent des solutions. » Fermer les frontières « n’arrête pas un migrant prêt à risquer sa vie » En Espagne, un migrant meurt asphyxié dans une valise, quatre autres se noient en Méditerranée Sandrine Morel (Melilla (Espagne), envoyée spéciale) Journaliste au Monde La junte annonce l’arrestation du « principal suspect » de l’attentat de Bangkok • Mis à jour le 01.09.2015 à 15h10 Bruno Philip (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est) L’imprévisible pétaudière thaïlandaise Certains analystes ont évoqué la possibilité que les responsables de cet acte puissent être non pas une organisation islamiste désireuse de venger des musulmans, mais plutôt un groupe turc d’extrême droite défendant des Ouïgours au nom d’une philosophie panturque.Mandat d’arrêt contre une ThaïlandaiseUn premier suspect, âgé d’une trentaine d’années et porteur d’un faux passeport turc, avait été arrêté samedi dans un quartier où vivent de nombreux musulmans, en périphérie de Bangkok. Et en fin de semaine, les autorités avaient lancé un mandat d’arrêt contre une femme suspectée d’avoir partie liée avec les organisateurs du plus sanglant attentat jamais organisé à Bangkok : il s’agit d’une Thaïlandaise de 26 ans, de religion musulmane, nommée Wanna Suansan et dont une photo montre sa tête ceinte d’un hidjab, le foulard islamique. Dans un appartement loué à son nom à Bangkok, les policiers avaient retrouvé du matériel servant à assembler un engin explosif.Contactée par l’Agence France-Presse par téléphone, une femme du même nom, choquée d’apprendre que la police la recherchait, avait pourtant affirmé un peu plus tard habiter en Turquie dans la ville de Kayseri, située dans le centre de l’Anatolie, où elle réside avec son mari.La jeune femme, originaire de la province de Phang Nga, au sud de la Thaïlande et où vit une importante communauté musulmane, avait affirmé ne pas avoir mis les pieds depuis le mois de juin dans cet appartement qu’elle sous-louait à un ami de son mari et s’est dite prête à revenir en Thaïlande pour prouver sa bonne foi.La police a également diffusé dans l’après-midi de mardi les photos de trois autres suspects, contre lesquels des mandats d’arrêt ont été lancés pour « possession illégale d’explosifs ». L’un des deux est turc, l’autre pourrait être un Ouïgour de nationalité chinoise. Un dernier développement qui confirme l’existence d’un plus vaste réseau chargé de frapper au cœur de la capitale thaïlandaise. Bruno Philip (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est) Journaliste au Monde Mort de la Rochambelle Rosette Peschaud « A l’époque, les hommes avaient le privilège du courage, les femmes celui de la sensibilité », confiait Rosette Peschaud en février 2011 au Journal du dimanche. De courage, celle qui faisait partie des soixante-douze « Rochambelles », des ambulancières engagées dans la légendaire 2e division blindée (2e DB), n’en a pourtant jamais manqué. Rosette Peschaud, née Trinquet, est morte vendredi à l’âge de 94 ans, à Porto-Vecchio, a-t-on appris mardi 1er septembre dans le carnet du Figaro.Née le 6 décembre 1920, Rosette Trinquet avait rejoint la 2e DB en 1943 au Maroc, où l’unité était en formation. Le groupe Rochambeau — ainsi nommé en hommage au comte de Rochambeau, compagnon d’armes de La Fayette — avait été créé aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale par l’Américaine Florence Conrad, une amoureuse de la France qui avait levé des fonds pour l’achat de dix-neuf ambulances Dodge. D’abord réticent, le général Leclerc avait finalement accepté l’intégration du groupe de femmes au sein du 13e bataillon médical de la 2e DB.Commandeur de la Légion d’honneurLes Rochambelles participèrent à la campagne de Normandie, à la libération de Paris, le 25 août 1944, puis aux campagnes de Lorraine, d’Alsace et d’Allemagne. Au volant de leurs ambulances Dodge WC54, véhicules 4 × 4 de trois tonnes, les Rochambelles et les Marinettes — surnom des neuf ambulancières du régiment blindé de fusiliers marins — allaient recueillir les blessés au plus près du front pour les acheminer à l’arrière. Plusieurs sont mortes, ont disparu ou ont été blessées en opération.Commandeur de la Légion d’honneur, médaille militaire, Rosette Peschaud avait été élevée en 2008 grand-croix de l’ordre national du Mérite et croix de guerre 1939-1945. Elle était l’épouse du colonel Philippe Peschaud, ex-président de l’Association des anciens de la 2e DB, mort en mai 2006. Elle était également vice-présidente de la Fondation Maréchal-Leclerc-de-Hauteclocque. Une chaîne publique d’information en continu serait « une folie » pour le patron de BFM-TV • Mis à jour le France TV et Radio France, les raisons d’un mariage dans l’information en continuFrance Télévisions : Ernotte rêve d’une chaîne d’info en continu publiqueDelphine Ernotte : « Faire de France Télévisions un vrai groupe numérique »Face à cette situation, la position des syndicats, influents à France Télévisions comme à France Info, sera scrutée avec attention. « On a un déficit et un plan de suppression de 350 postes mais on doit donner un coup de main à France Télé », a ironisé, mardi, le Syndicat national des journalistes de Radio France sur Twitter. « Quel est l’intérêt pour Radio France ? », interroge un communiqué de son intersyndicale, mercredi, qui évoque une « filialisation ». « Que veut-on faire de France Info, de son projet, de ses journalistes ? » ajoute-t-il encore.France 24, qui possède également une chaîne d’information en continu présente sur le Web, n’avait pas non plus jugé ce projet indispensable. Afin de surmonter ces critiques, les deux présidents se sont montrés désireux « d’associer » à ce projet les autres acteurs de l’audiovisuel public, comme RFI ou France 24 justement. Car, avec 3 000 journalistes à France Télévisions et 750 à Radio France, les deux entreprises représentent « la plus grande rédaction d’Europe », selon Delphine Ernotte. Un atout dont elle entend bien profiter. Nucléaire iranien : Barack Obama sécurise le vote au Sénat • Mis à jour le Bataille au Congrès sur l’accord avec l’IranPour Obama, « la seule option sera la guerre » si le Congrès américain bloque l’accord sur le nucléaire iranien Quatre ans de prison requis contre un ex-responsable du Front national • Mis à jour le Adrien Desport, frontiste et brûleur de voituresIl est accusé, aux côtés de trois étudiants, un commercial et une dresseuse canine, d’avoir vandalisé plusieurs véhicules en Seine-et-Marne et dans le Val-d’Oise, participé à une association de malfaiteurs, dénoncé une agression imaginaire et consommé des produits stupéfiants.« Je suis ici pour payer »« C’étaient des gamineries », a tenté d’expliquer à l’audience l’accusé, ajoutant qu’il était « très peu fier » de ce qu’il avait fait. S’il a reconnu avoir volontairement mis le feu à l’une des treize voitures retrouvées calcinées début avril à Mitry-Mory (Seine-et-Marne), le prévenu ne se souvenait pas avoir brûlé les autres : « J’assume l’ensemble. »Un monsieur du FN interpelle vivement Desport à la sortie : "tu nous fais honte". Lui : "je suis d'accord".— maelthierry (@mael thierry)« J’ai commis des erreurs, je suis ici pour payer pour ce que j’ai fait », a-t-il ajouté, tout en minimisant son implication. Adrien Desport a ainsi nié avoir eu pour projet d’incendier un immeuble et de tendre un guet-apens à des policiers pour leur voler leurs armes. « C’est ridicule, moi tout seul… Il faut me retirer le titre de cerveau mafieux de l’affaire. » Ses anciens acolytes l’ont en revanche décrit comme un « manipulateur » qui parfois leur faisait peur.Lors de ses auditions, Desport a dit que l'idée de brûler des voitures venait de son ex copain Jean-Baptiste. Pour rigoler.— maelthierry (@mael thierry)La présidente du tribunal, Olivera Djukic, a quant à elle fait mention des soirées de « beuverie et de prise de médicaments » de la bande, avant de partir en tournées destructrices visant des véhicules au hasard ou d’autres appartenant à des personnes avec qui le groupe avait des comptes à régler.Un militant du PS du 95 explique qu'il avait eu un conflit avec Thomas. Après, la voiture de son père à été brûlée— maelthierry (@mael thierry) Avant la grande parade militaire, Pékin sous haute surveillance • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) La Chine s’offre une parade à grand spectacle comme démonstration de forceMalgré les « circulez » des sentinelles, ils capturent un jour avant sur leur téléphone portable les rangées de tribunes prêtes pour le grand défilé militaire du jeudi 3 septembre. Recouvrant toute la zone piétonne sous la porte de la Paix-Céleste (Tiananmen en chinois), les centaines de sièges en plastique colorés font face à la gigantesque esplanade et à deux écrans géants, sur lesquels on distingue une image numérique de la Grande Muraille. Dans vingt-quatre heures, seules les personnalités invitées, triées sur le volet, dont trente chefs d’Etat et de gouvernement, auront accès au défilé. Les autres se contenteront de la télévision. Autant dire que tout a été préparé dans les moindres détails pour la « Victoire de la guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et les forces fascistes » : des sentinelles sont postées au-dessus et en dessous de chacun des ponts et échangeurs des périphériques et des grandes avenues.Des régiments de policiers sont visibles dans le périmètre de la Cité interdite, dont les douves remplies d’eau ont été explorées par des plongeurs. Des véhicules des forces de l’ordre sont postés à tous les carrefours.La grande avenue commerçante de Wangfujing a bouclé ses grands magasins, et il est interdit d’y déambuler. Pas question de profiter de l’événement solennel pour faire du commerce : la rangée d’étals qui vend aux touristes toutes sortes de mets et d’insectes grillés à consommer dans des cornets à proximité de Wangfujing est déserte. Les Pékinois ont été soumis à une liste spectaculaire de règles et interdictions pour la parade, qui verra défiler d’est en ouest, sur l’avenue de la Paix-Eternelle, près de 12 000 soldats et un convoi d’engins porteurs de missiles et de véhicules blindés.Il est ainsi absolument interdit de faire voler dans le ciel des cerfs-volants, des modèles réduits d’avion, des drones, et même des pigeons – Pékin est connu pour ses pigeonniers et ses colombophiles assidus. Des centaines de restaurants, hôtels et commerce ont reçu l’ordre de fermer leurs portes – ainsi que toutes les écoles, dont le lycée français de Pékin.Les télévisions diffusent à l’envi des programmes comparant les différents uniformes des régiments chinois, ou explorant les subtilités du pas de l’oie. Le 3 septembre est devenu un nouveau jour de congé – et la majorité des employés de la capitale ont reçu l’obligation de se mettre en vacances.Pollution indésirablePrès de 20 stations de métros seront fermées de mercredi soir à jeudi soir, tandis que la plupart des rues du centre sont inaccessibles aux automobiles. Pour les habitants des immeubles proches de l’avenue, il est non seulement interdit de photographier le défilé, mais aussi de sortir sur le balcon et de… regarder par la fenêtre. Le ciel est lui aussi dégagé : 10 000 usines ont dû fermer dans les alentours de la capitale pour garantir des cieux libres de pollution.Avec l’arrestation ces dernières semaines de 197 personnes à l’origine de « rumeurs » au sujet de la Bourse, de l’explosion de Tianjin et de la parade militaire, Internet est sous étroit contrôle : gare à ceux qui répercutent le bon mot des dissidents en exil, comme quoi le défilé de demain célèbre « la victoire du fascisme ». Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Une clinique londonienne révèle par erreur l’identité de centaines de patients séropositifs • Mis à jour le Le 56 Dean Street, une clinique londonienne spécialisée notamment dans le dépistage et le traitement du VIH, a dû se confondre en excuses après avoir divulgué par erreur les noms de près de 780 de ses patients atteints du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), a révélé le Guardian mercredi 2 septembre.L’erreur a été commise lors de l’envoi d’une newsletter à ces patients, dans laquelle les noms des destinataires et leurs e-mails n’étaient pas masqués, comme c’est le cas habituellement. Le message a été adressé aux patients suivis pour le VIH et qui ont souscrit un service de la clinique leur permettant de prendre rendez-vous et de recevoir des résultats médicaux par courrier électronique.« Erreur humaine »Quelques heures après l’envoi, la clinique a envoyé un second e-mail d’excuses du directeur du NHS Trust’s Chelsea and Westminster, hôpital duquel dépend l’établissement, priant ses destinataires de l’effacer. Un porte-parole de la clinique a déclaré que l’affaire était due à une « erreur humaine » et que l’employé à l’origine de cet incident était « bouleversé ».« J’ai du mal à comprendre comment cela peut arriver aujourd’hui, a réagi un des patients de la clinique destinataire du courriel. En le recevant, j’ai pu visualiser la liste des destinataires et reconnaître des noms de personnes dont j’ignorais qu’elles étaient malades. Tombée entre de mauvaises mains, cette liste c’est de la dynamite. »L’agence britannique chargée de la protection des données pourrait ouvrir une enquête, selon le Guardian. Le quotidien cite aussi un patient de la clinique, Elliot Herman, 38 ans, qui affirme avoir appris par l’e-mail la séropositivité de certains de ses proches. Il a décidé de porter plainte. Les étudiants américains de plus en plus accros au cannabis • Mis à jour le A Washington, le joint de la discorde Syrie : au moins dix morts dans un attentat-suicide dans un fief du régime • Mis à jour le Alors que les djhadistes de l’Etat islamique (EI), qui font face à des factions rebelles dans la capitale syrienne depuis quelques jours, n’ont jamais été si proches du cœur du régime de Bachar Al-Assad, Lattaquié, un autre fief du président syrien, a été la cible d’un attentat, mercredi 2 septembre. Selon les médias officiels, au moins dix personnes sont mortes et vingt-cinq autres ont été blessées dans une attaque à la voiture piégée dans cette ville de 700 000 habitants proche de la frontière turque.Si, pour l’heure, l’attentat n’a pas été revendiqué, l’agence de presse officielle SANA affirme que « des terroristes ont fait détoner une voiture chargée d’explosifs vers midi (9 heures en France) sur la place Hamam ». La déflagration a également provoqué d’importants dégâts aux voitures et aux immeubles alentour.Selon la SANA, au moins deux véhicules bourrés d’explosifs ont été découverts ces derniers jours dans la ville de Lattaquié et des attentats avaient ainsi pu être évités.Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui a confirmé l’attentat et le bilan de dix morts, il s’agit « de l’attentat à la voiture piégée le plus important à Lattaquié depuis le début de la guerre ». « C’est rare pour la ville de Lattaquié, qui d’habitude est visée par des roquettes », a ajouté Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH.Lattaquié, un bastion de la communauté alaouite Si la Syrie était la France, 32,5 millions de personnes auraient été déplacées par le conflit Cinq candidats pour reprendre la SNCM • Mis à jour le Denis Cosnard Cinq candidats pour reprendre la SNCMSNCM, des vies à l’eau Denis Cosnard Journaliste au Monde L’UE prolonge les sanctions contre les personnalités impliquées dans le conflit ukrainien • Mis à jour le Les sanctions décrétées contre des personnalités ukrainiennes et russes pour leur implication dans le conflit ukrainien vont être prolongées, a-t-on appris de sources concordantes, mercredi 2 septembre. « Il y a un accord politique », a indiqué l’une de ces sources.Les ambassadeurs des vingt-huit Etats membres de l’Union européenne (UE) sont ainsi convenus de prolonger de six mois ces sanctions à l’encontre de cent cinquante personnes et de trente-sept entités, soit jusqu’au 15 mars 2016. Les sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager dans l’UE. Après avoir été prolongées une première fois en janvier, elles couraient initialement jusqu’au 15 septembre.Kiev, l’OTAN, l’UE et Washington accusent la Russie d’envoyer des troupes et des armes aux rebelles séparatistes prorusses qui combattent l’armée ukrainienne dans le Donbass. Le conflit a fait plus de six mille huit cents morts en seize mois. Plus de six mois après la signature des accords de Minsk qui mettaient en place un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine, les combats sont toujours intenses dans l’est du pays.Hommes politiques et hommes d’affaires impliquésDe son côté, Moscou a toujours démenti toute implication. Outre les chefs politiques et militaires des rebelles, plusieurs membres du gouvernement russe et des personnalités proches du président Vladimir Poutine figurent sur cette liste « noire » de l’UE. Arkady Bakhine et Anatoli Antonov, respectivement premier vice-ministre de la défense et vice-ministre de la défense, y ont été inscrits en février. Le riche homme d’affaires russe Arkady Rotenberg, présenté comme « une connaissance de longue date » de Vladimir Poutine, y figure aussi, tout comme plusieurs membres de la Douma, la chambre basse du Parlement russe.La Russie a riposté en rédigeant sa propre « liste noire » de personnalités européennes indésirables, interdites d’entrée sur son territoire. Quatre-vingt-neuf noms, dont ceux d’anciens chefs de gouvernement, de hauts responsables de la défense et de parlementaires critiques envers la politique de la Russie, y figurent. A la demande de l’Allemagne, l’Italie va renforcer les contrôles frontaliers • Mis à jour le Afflux record de migrants en Autriche et en AllemagneL’Union européenne au défi de l’immigration Kojima, ou « Metal Gear Solid » à la vie, à la mortCréateur de jeu vidéo indissociable des aventures de Solid Snake, le Japonais de 52 ans signe avec « Phantom Pain » ses adieux à la série. • Mis à jour le Daniel AndreyevIl s'est tellement mis en scène dans ses propres jeux vidéo qu'il en est presque devenu un personnage, lui aussi. Avec Metal Gear Solid, dit « MGS », Hideo Kojima a créé la plus grande série de jeux d'espionnage et d'infiltration, inventant non seulement un concept, mais aussi un univers et des codes directement empruntés au cinéma et à la télévision. Génie visionnaire pour certains, perroquet brouillon et pervers pour d'autres, il divise. Il vient de terminer son ultime MGS alors qu'il s'est fait remercier par l'entreprise à laquelle il a toujours été fidèle, Konami. Sans mot dire, sans se plaindre. Afghanistan, robots et crottin de cheval : plongée dans le jeu Metal Gear Solid VRockstar et livreurA quelques heures de la sortie de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain, mardi 1er septembre, sur PlayStation 4 et Xbox One, Kojima semblait très détendu. Il avait choisi de ne pas faire de la promotion classique, et s'est fait plaisir comme si c'était un tour d'honneur. Hideo Kojima a joué les coursiers et livré les stars en main propre, apportant leurs exemplaire personnels, dédicacés, à J.J. Abrams et aux autres artistes qui l'ont soutenu ou qui ont participé à MGSV.Visited JJ to directly inform MGSV TPP completion, who have been supporting me for a long time. — HIDEO_KOJIMA (@HIDEO_KOJIMA_EN)C'est son côté « proche de ses fans » assumé. Il retweete aussi les cosplays (amateurs se déguisant en personnages de jeu) et fan-arts (créations réalisées en hommage au jeu) de son public. Pour le reste, silence radio. Sa séparation d'avec Konami en mars s'est faite dans l'arrière-boutique. Les langues ne se délient pas encore complètement sur les conditions de travail au sein de l'entreprise. « Mon corps est composé à 70 % de films » Au Japon, où les créateurs de jeux sont discrets sur leur vie, il est considéré comme un original. Hideo Kojima parle abondamment de lui, de manière presque romancée. En faisant une synthèse de ses interviews, on peut tout retracer. On découvre son enfance solitaire, entre campagne et ville. Il a déjà confessé avoir vécu des expériences de mort imminente, que ce soit pour cause de noyade ou lors d'un accident de voiture. Et puis, il y a ses parents. Ce sont eux qui lui ont donné le goût du cinéma.Sa fameuse phrase en signature de son compte Twitter, « Mon corps est composé à 70 % de films », c'est à eux qu'il la doit. Ils lui font regarder des westerns, des films d'horreur ou encore des classiques du cinéma européen. A chaque fois, ils en débattent. Comme tous ceux qui ont connu le son des bombardiers B-29 déchirant la nuit, son père lui transmet aussi sa peur de revivre les horreurs de la guerre.Hideo Kojima restera quand même le fils qui a fait le mauvais choix, celui d'une industrie encore honteuse à l'époque, les jeux vidéo. Et ne pas avoir la reconnaissance du père, dans une société confucéenne, c'est traumatisant.Un créateur qui diviseAujourd'hui, certains lui vouent un culte. Il déchaîne les passions au-delà de ses espérances. Demandez à ceux qui le détestent. « Ses jeux sont prise de tête, il se prend au sérieux », entend-on souvent. Ou au contraire, « je n'en peux plus de son humour pipi-caca », pour ne citer que les reproches les plus récurrents. Sans oublier cette critique permanente : il fait des jeux « bavards ». Jeune, Kojima écrivait des romans, toujours trop longs, le genre qu'aucune revue ne souhaite publier. Plusieurs décennies plus tard, Metal Gear Solid 4 obtiendra le record peu glorieux de « séquence cinématique la plus longue du monde » (71 minutes). Pour son chant du cygne de 2015, il a décidé d'être économe en dialogues. Certains diront que c'est pour épargner son héros, incarné cette fois-ci par Kiefer Sutherland. The Phantom Pain est devenu un jeu ouvert et non linéaire, sans sacrifier son histoire et sa dramaturgie, à tel point que les nouveaux venus vont être surpris par toute la liberté qu'il offre.Les fans, eux, savent à quoi s'en tenir. Dès le premier MGS, on pouvait se laisser uriner dessus par un loup pour en garder l'odeur et ainsi éviter de se faire attaquer par la suite – un souci du détail qui confine à la maniaquerie.Une approche iconoclasteLa base de son œuvre, c'est évidemment Metal Gear, sur l'ordinateur japonais MSX2, en 1987. Là où l'infinie majorité des jeux d'action repose sur le fait de tuer, il renverse complètement le prisme habituel du genre. Fini le « plaisir de tuer », voici la jouissance de ne pas se faire remarquer, de s'infiltrer en toute discrétion.Vers la fin du jeu, un message inquiétant apparaît : « Big Boss à l'appareil. Solid Snake ! Arrête l'opération, éteins ton ordinateur de jeu. Immédiatement. » C'est la première fois que Kojima s'adresse directement au joueur, qu'il essaye de lui faire perdre pied.Il écrit et réalise ensuite Snatcher (1988) et Policenauts (1994), des jeux d'aventures, noirs et drôles à la fois, qui mélangent sans vergogne plusieurs succès des années 1980. La frontière entre inspiration et hommage aux grands classiques y est assez trouble, à l'image de cette scène de Policenauts, une redite des scènes de désamorçage de bombe par des clones de Riggs et de Murtaugh, les héros de L'Arme fatale. Le pastiche est poussé jusqu'aux limites du droit d'auteur : le jeu met en scène Mel Gibson, version cheveux bleus. Le grand public occidental, lui, ne connaît pas encore Kojima, mais au Japon, il a déjà une voix et un public.Les mises en abîme de « MGS »En 1998, Metal Gear Solid sort enfin sur Playstation et devient instantanément un classique, en adaptant à la 3D son concept initial : le jeu d'infiltration. Quand Snake arrive enfin dans la base de Shadow Moses, les caméras se font dynamiques, comme au cinéma. Les crédits défilent dès le début, comme dans un blockbuster. La mention « A Hideo Kojima Game » s'impose. Le CD-Rom, avec sa mémoire qui permet d'inclure de nombreuses séquences vidéo, va enfin lui donner la capacité d'assouvir son ultime fantasme de cinéphile, la direction d'acteur. Akio Otsuka pose son timbre sur la figure de Snake, qui gardera sa voix durant tous les épisodes au Japon, tandis que David Hayter, futur scénariste de X-Men et de Watchmen au cinéma, se charge de la version anglaise. Les combats contre des boss déroutants deviennent la marque de fabrique de Kojima et cet affrontement-là est sans doute le plus incroyable, dans un jeu déjà bien dantesque qui compte à son casting un ninja-cyborg.« MGS 2 », ou l'art de décevoirKojima conçoit alors ses œuvres de plus en plus comme un film d'action. Dans un monde où les suites s'enchaînent à une cadence annuelle, où les formules de jeux  sont assenées au public jusqu'à la lassitude, il va à chaque fois affiner ses jeux pour leur donner une message unique, quitte à aller dans le mur. Pour MGS2, la mort prématurée d'un de ses comédiens fétiches, Kaneto Shiozawa – alias le fameux ninja-cyborg – va obliger Kojima à revoir tous ses plans. Metal Gear Solid 2 sera donc une suite qui raconte la difficulté de faire des suites.C'est aussi à ce moment-là que Kojima repousse encore plus loin le « quatrième mur », en se moquant allègrement des attentes des joueurs. Ils voulaient tellement jouer Solid Snake, le charismatique héros, qu'il leur donne à incarner à la place un nouveau venu, Raiden, antihéros absolu. Gamin formé dans un environnement virtuel pour devenir Snake, il est un guerrier de génie parce qu'il a traversé les champs de bataille comme un jeu vidéo. Il faut être sacrément retors pour offrir délibérément un personnage principal appelé à être haï par les joueurs. Kojima va aussi humilier le pauvre Raiden, qui devra se battre tout nu dans des couloirs, les mains en cache-sexe. Fou de rage, Raiden jette finalement le médaillon attestant de son identité, ou plutôt de celle du joueur. Il a tant voulu être Snake qu'il n'a finalement été que Raiden, tout nu dans une base. C'est le premier point de rupture avec de nombreux fans.Entre jouissance  cinéphile et mélancolieL'œuvre de Kojima est imparfaite, autant que peut l'être une série basée sur des robots géants atomiques qui changent le cours des relations Est-Ouest. Metal Gear Solid 3 va rester dans les mémoires comme étant la plus limpide des aventures, avec ses références continuelles aux premiers James Bond, avec leurs meilleurs méchants, les communistes de la guerre froide. C'est peut-être aussi l'épisode le plus mélancolique de la saga.Certains voient en Metal Gear Solid 4 son faux pas, celui où il a souhaité tout expliquer. « Vous vous souvenez du guerrier-vampire de MGS 2 ? En fait, il s'agit d'un miracle de la science et des nanomachines. » Kojima y a bouclé toutes les pistes, répondu à quasi toutes les questions possibles. Son héros a subitement pris de l'âge, et passe littéralement cette dernière et longue mission à mourir. MGS4 est un jeu qui parle d'un vieux héros qui veut donner un sens à sa mort.Des thématiques raresC'est aussi cela qui agace chez Kojima, son envie permanente d'être profond et léger à la fois. Le Codec, le lien de communication permanent entre le QG et Snake, balance des discussions qui vont de la faune locale au matériel militaire, en passant par Godzilla et la nature humaine. Dans un pays où la psychanalyse n'existe quasi pas, Kojima utilise volontiers ses jeux pour exprimer ses propres angoisses. La menace nucléaire inhérente au Japon, la descendance, la paternité, la torture et plus globalement la guerre, tout y passe.Kojima reste un des rares créateurs qui aient proposé des jeux dont le thème est le parricide (le père, dans Metal Gear, la mère, dans Metal Gear Solid 3). Dans The Phantom Pain, il évoque frontalement le tragique destin des enfants soldats. Quand tous les jeux à monde ouvert comme GTA évitent soigneusement de mettre des enfants dans la rue pour éviter les vidéos de massacre sur YouTube, Kojima embrasse le problème jusqu'au malaise. Dans Ground Zeroes, le prélude de Phantom Pain, il était déjà question de viols et d'enfants torturés. Le traitement de ces sujets sensibles n'est pas forcément bon, et ses détracteurs sont toujours prompts à pointer les fautes de goût et les erreurs que commet Hideo Kojima. Mais en 2015, il semble être le seul à avoir le courage de s'y essayer dans un jeu à grand budget.Y a-t-il Une vie après « MGS » ?Beaucoup se demandent comment va survivre sa série, maintenant que Kojima quitte le ring. Il vend désormais mieux en Occident qu'au Japon, où il a connu plusieurs déboires. Comme par exemple avec Boktai: The Sun is in Your Hand (en japonais, Bokura no taiyô, « notre soleil »), un jeu d'aventure pour Game Boy Advance, qu'il imagine en 2003. Il raconte le combat d'un garçon contre une armée de vampires. Mise en abîme : la cartouche est équipée d'un capteur solaire ; pour charger l'arme du héros en énergie, le joueur doit sortir de chez lui et exposer le jeu à la lumière du soleil. Manque de chance, le jeu sort durant l'un des étés les plus pluvieux qu'ait connus le Japon, ce qui contribuera à son échec commercial. En 2009, Kojima Production s'est essayé à un autre genre, l'ambitieux Metal Gear Rising, un projet que Kojima ne fait que produire pendant qu'il s'occupe de Metal Gear Solid: Peace Walker. Malgré un concept prometteur, celui d'un jeu d'action où un ninja-cyborg peut tout découper, le projet va droit dans le mur. Hideo réunit alors son équipe et tient un discours d'une violence mémorable. Quelques mois plus tard, le projet renaît de ses cendres avec l'arrivée de PlatinumGames, anciens de Capcom et génies du game design. Dans une vidéo incroyable de franchise pour une société japonaise, Kojima et son équipe reconnaissent leurs erreurs d'une manière aussi violente qu'inattendue. Hideo Kojima semble hanté par la trace qu'il laissera. Quel est l'âge limite pour réaliser des jeux d'action ? Peut-il continuer comme Shigeru Miyamoto, qui à 63 ans, vient de finir de superviser Star Fox Zero, trente-cinq ans après ses débuts ? Quand Hayao Miyazaki réalise Princesse Mononoké à 57 ans, il sait bien que c'est sa dernière occasion pour mettre toute l'énergie qu'il a dans un film « d'action » – après, il sera trop tard. A chaque jeu, Hideo Kojima a systématiquement menacé de se retirer, arguant qu'il s'agit de son ultime projet. Maintenant que son équipe a été dissoute, que son œuvre appartient à un grand groupe, l'urgence se fait palpable, elle a changé de camp. Il y a quelques jours, sur Twitter, alors qu'il fêtait ses 52 ans, Hideo Kojima remerciait les internautes et ajoutait : « Je vais continuer pour le restant de mes jours. » }); Daniel Andreyev Football : les transferts continuent d’affoler les compteurs • Mis à jour le Maxime Vaudano Comment Martial est devenu le joueur français le plus cher de l’histoireSi les 20 millions d’euros de bonus (nombre de matchs joués, sélections en équipe de France, etc.) viennent comme convenu s’ajouter dans les prochaines années aux 60 millions d’euros net de son transfert, Anthony Martial sera le transfert le plus cher du football français, et le sixième de l’histoire au niveau mondial.Un peu éclipsé par le jeune prodige français, le Belge Kevin de Bruyne se place quant à lui au septième rang mondial grâce à son transfert de Wolfsburg vers Manchester City pour 75 millions. L’été 2015, marqué par quatre transferts supérieurs à 50 millions d’euros, est finalement dans la continuité des années précédentes. Le mercato estival 2014 avait ainsi déjà connu un coup de maître de l’AS Monaco, qui avait vendu le Colombien James Rodriguez au Real Madrid pour 80 millions d’euros. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Le palmarès parle de lui-même : neuf des dix plus gros transferts de l’histoire ont eu lieu au cours des cinq dernières années. De quoi confirmer un véritable emballement du marché, produit de plusieurs facteurs combinés : l’arrêt Bosman (une décision de justice de 1995 qui a permis la libre circulation des footballeurs dans l’Union européenne), l’explosion des droits de retransmission télévisée (dont une partie est reversée aux clubs) et le développement de l’« achat » de joueurs par des investisseurs privés.La visualisation des dépassements du record du transfert le plus cher sur un peu plus d’un siècle permet de constater une progression exponentielle depuis le transfert de l’Argentin Diego Maradona de Boca Juniors vers le FC Barcelone, en 1982 – même s’il ne faut pas négliger l’influence de l’inflation. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Si l’on s’intéresse maintenant aux cinquante transferts les plus onéreux de l’histoire, on constate qu’ils sont concentrés entre une poignée de clubs : huit grandes formations européennes (Barcelone, Liverpool, Chelsea, Lazio de Rome, Manchester City, Manchester United, PSG et Real Madrid) monopolisent deux tiers des achats, alors qu’ils représentent à peine 28 % des ventes. A lui seul, le Real Madrid en compte une dizaine. La seule manière de relativiser quelque peu l’explosion récente des montants des transferts est de prendre en compte l’inflation. Un calcul très approximatif à partir de l’indice des prix à la consommation de l’Insee permet ainsi de réévaluer à la hausse les transferts les plus anciens… et de se rendre compte qu’en euros constants de 2014, le transfert de Zinédine Zidane de la Juventus vers le Real Madrid, en 2001, avait coûté quelque 92 millions d’euros… soit bien davantage que le jeune Anthony Martial. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Pourquoi les chiffres divergentVous trouverez peut-être sur d’autres sites des montants différents pour les transferts évoqués. La BBC assure par exemple que le transfert de Gareth Bale a coûté 100 millions d’euros, battant le record de Cristiano Ronaldo, alors que le club madrilène évoque le chiffre de 91 millions d’euros. Quant à Neymar, il a été transféré, selon les sources, pour 86,2 à 111,7 millions d’euros de Santos à Barcelone. Pour plus d’uniformité, nous avons choisi d’utiliser les chiffres communiqués par les clubs. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Sarkozy appelle les Républicains à ne pas être « obsédés trop tôt » par la primaire • Mis à jour le A droite, une rentrée en primaireNicolas Sarkozy se prépare à faire son devoir d’inventaire Taubira dit avoir pris le problème des emplois non déclarés « à bras-le-corps » • Mis à jour le A la suite des révélations par plusieurs médias de l’existence de 50 000 « collaborateurs occasionnels du service public » non déclarés, dont la grande majorité officie au sein du ministère de la justice, la ministre Christiane Taubira est montée au créneau mercredi 2 septembre. « C’est un problème que j’ai pris effectivement à bras-le-corps, parce que j’estime d’abord que le ministère de la justice doit être exemplaire », a-t-elle déclaré à la sortie du conseil des ministres.Environ 40 500 personnes (interprètes, experts, médiateurs…) non déclarées sont employées par son ministère, selon un rapport des inspections générales des finances cité par plusieurs médias et dont l’Agence France-Presse a obtenu une copie.Plusieurs plaintes déjà déposées« Cette triple inspection a remis son rapport à l’été 2014, et depuis nous travaillons sur les préconisations de ce rapport que nous mettons en œuvre », a assuré Christiane Taubira. Elle mentionne notamment la création du portail Chorus, qui permet « de savoir qui est concerné, parce qu’il y a une différence à faire entre les personnes qui accomplissent des missions occasionnelles et les sociétés de prestation de services. »Elle a ajouté qu’un décret visant à « préciser la différence entre ces missions occasionnelles et les prestations de services qui donnent lieu à la TVA » était en préparation. « Pour les personnes qui accomplissent une mission occasionnelle, il y a une rémunération et donc une déclaration et les prestations de sécurité sociale, et puis pour les prestations de service, c’est la TVA », a poursuivi la ministre.Plusieurs plaintes individuelles ont déjà été déposées. Selon le rapport, en cas de poursuites judiciaires collectives, le coût pour les finances publiques serait « de l’ordre d’un demi-milliard d’euros ». Formule 1 : dernier tour de piste à Monza pour Lotus et Grosjean ? Catherine Pacary Alors qu’un de ses deux pilotes, le Français Romain Grosjean, a réussi l’exploit de finir troisième, le 23 août, à Spa-Francorchamps, en Belgique, l’écurie Lotus, confrontée à de graves difficultés financières, pourrait disputer son dernier Grand Prix ce week-end à Monza, en Italie. « Nous vivons une saison très très difficile, reconnaît Alan Permane, directeur des opérations de piste de Lotus. C’est notre pire saison d’un point de vue financier. Faire rouler les voitures sur la piste est un énorme effort, semaine après semaine. Alors monter sur le podium est tout simplement incroyable ! »Incroyable, déjà, lors des essais libres du Grand Prix de Hongrie, à la fin de juillet, lorsque l’équipementier Pirelli a refusé de fournir les pneus aux deux monoplaces noires, tant qu’il n’avait pas reçu un chèque (estimé à 250 000 livres). L’écurie d’Enstone, dans l’Oxfordshire, n’a plus les moyens de payer ses fournisseurs, auxquels elle devrait 600 000 livres. Au total, Lotus team F1 aurait contracté 128 millions de livres de dettes.Salaires payés par Bernie EcclestoneAux impayés s’ajoutent les déboires judiciaires. Jeudi 20 août, Federico Gastaldi, l’un des responsables de l’écurie, et deux de ses collègues ont rompu le couvre-feu et quitté le circuit de Spa à la nuit tombée, trop occupés à parlementer. Charles Pic, troisième pilote de Lotus en 2014, venait de lancer une procédure et menacé d’envoyer les huissiers saisir les monoplaces. Le Français réclamerait 800 000 euros pour une dizaine de séances d’essais non effectuées la saison passée. Vu les « circonstances exceptionnelles », la Fédération internationale de l’automobile (FIA) n’a pas poursuivi le team… Catherine Pacary Journaliste au Monde Macron dénonce le départ « choquant » de Michel Combes d’Alcatel-Lucent • Mis à jour le L’arrivée très agitée de l’ex-patron d’Alcatel chez AlticeCritiqué aussi bien par le Medef que par le ministre des finances, Michel Sapin, Michel Combes s’est défendu lundi 31 août dans une interview donnée aux Echos, dans laquelle il a mis en avant son action à la tête de l’équipementier télécoms. « Je l’ai rejoint en quasi-faillite, et les candidats pour la diriger n’étaient pas nombreux », a soutenu Michel Combes, qui s’est déclaré « plutôt fier du travail accompli ». L’ascension éclair de Myriam El Khomri, nouvelle ministre du travail • Mis à jour le Nicolas Chapuis Entre le PS et EELV, le débat tourne au vinaigre à La RochelleFallait-il opérer dans la foulée la recomposition de la majorité en intégrant dans le dispositif des écologistes pro-gouvernement et quelques représentants des autres partenaires de gauche ? François Hollande a choisi de temporiser et de voir comment va se terminer la crise à EELV. « Valls était plus allant que Hollande sur le sujet, mais il n’a pas la même vision que le président du rassemblement avec les écologistes », confie un ministre proche du chef de l’Etat. « Hollande ne veut pas donner le sentiment d’utiliser de manière purement politicienne la division chez les écolos. Cela pourrait être mal vu dans l’opinion et aggraver encore la cassure avec Duflot avant la présidentielle », précise un proche du président.Une formidable ascensionEn retardant le remaniement, l’exécutif se garde également une cartouche pour les régionales. « Un remaniement, cela se fait devant les Français, il faut qu’il ait du sens », a expliqué en petit comité Manuel Valls. « Il faudra avoir une réponse politique à la future défaite électorale », complète une ministre.Pour Myriam El Khomri, il s’agit d’une formidable ascension dans la hiérarchie gouvernementale. « Je mesure la responsabilité qui est la mienne. Comptez sur la combativité et ma détermination au service des Français », a-t-elle déclaré sur son compte Twitter peu de temps après sa nomination.Je mesure la responsabilité qui est la mienne. Comptez sur ma combativité et ma détermination au service des Français #travail #emploi— MyriamElKhomri (@Myriam El Khomri)Entrée dans l’équipe de Manuel Valls lors du dernier remaniement, elle avait séduit rapidement l’exécutif par son travail et sa présence sur le terrain. Elle faisait partie ces derniers mois des jeunes membres du gouvernement régulièrement cités en exemple. Auparavant, elle s’était fait connaître à la mairie de Paris, où elle était chargée des questions de sécurité.En revanche, le droit du travail n’a jamais fait partie de ses spécialités, ce qui la rapproche du profil de François Rebsamen, qui n’aura pas marqué de son empreinte le poste. Alors que le dossier du chômage sera l’un des plus importants dans les mois à venir, c’est davantage son aptitude à la communication qui semble avoir primé dans le choix de l’exécutif, qui a écarté un profil comme Alain Vidalies, expert du code du travail mais moins à l’aise médiatiquement.Une lourde missionLa nouvelle ministre a la lourde tâche d’assumer la promesse présidentielle d’inversion de la courbe du chômage, sur laquelle est indexée une éventuelle nouvelle candidature en 2017. Alors que les mauvais chiffres s’empilent mois après mois, elle aura pour mission de mettre en application les conclusions du rapport Combrexelle, sur une évolution du droit du travail, qui devrait être remis au premier ministre à la fin de septembre.S’il ne s’agira pas de toucher globalement aux 35 heures – le premier ministre l’a encore rappelé à La Rochelle –, les négociations de branche pour modifier les conditions ou le temps de travail pourraient être encouragées. Le débat pourrait s’avérer compliqué au sein d’un Parti socialiste déjà à cran. Mme El Khomri devra en outre gérer les négociations difficiles avec les syndicats. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Grèce : le Parlement européen veut avoir un droit de regard sur la « troïka » • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Grèce : et si la « troïka » cédait la place à un « quintet » ?L’ex-premier ministre luxembourgeois, qui s’est beaucoup impliqué dans la résolution de la crise grecque, avait de fait lui-même suggéré, dès juillet 2014, lors de son élection à la tête de la Commission, qu’il faudrait aménager la « troïka ». « La “troïka” est, selon moi, un instrument qui doit être repensé. Le Parlement a souligné, dans ses rapports à ce sujet, que, telle qu’elle fonctionne actuellement, la “troïka” présente un déficit démocratique. Elle manque de légitimité démocratique ; il lui manque une dimension parlementaire », a-t-il encore déclaré le 15 juillet. « Il faut repenser cette “troïka”, la rendre plus démocratique, plus parlementaire et plus politique. C’est ce que nous allons faire. »« Respecter la séparation des pouvoirs »Cependant, il n’est pas question que des eurodéputés soient directement intégrés dans les équipes de la « troïka », qu’ils aillent à Athènes négocier avec le gouvernement et l’administration grecs l’avancée des réformes exigées en échange des plans d’aide européens (le troisième plan d’aide en date, de 86 milliards d’euros, a été validé mi-août). C’est ce qu’avait clairement signifié la Commission, il y a quelques jours.Cette option semble en l’occurrence aussi largement rejetée au Parlement. « Ce n’est effectivement pas une bonne idée, il faut respecter la séparation des pouvoirs exécutifs et législatifs », note l’eurodéputé belge Philippe Lamberts, un des chefs de file du groupe des Verts.Dès lors, quelle forme le contrôle parlementaire sur la « tutelle » grecque pourra t-il prendre ? Les chefs des partis politiques de Strasbourg auraient exclu, jeudi, qu’un organe spécifique de l’hémicycle (une commission spéciale, par exemple) soit consacré à la Grèce. « On devrait utiliser les outils déjà existants, notamment l’article 7 du two pack », suggère une source parlementaire.Le « two pack » est une procédure très complexe de surveillance budgétaire des Etats membres, mise en place en 2013 pour tenter de prévenir de nouvelles crises financières et qui, de fait, prévoit la possibilité pour le Parlement d’être tenu au courant de la procédure de contrôle des budgets des pays européens par la commission.L’implication du Parlement dans la « troïka » devrait probablement prendre la forme d’un nombre plus grand d’auditions des membres de cette dernière par les eurodéputés. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles « J’aimerais vraiment que ma photo puisse aider à changer le cours des choses » • Mis à jour le Claire Guillot Réfugiés : une photo pour ouvrir les yeuxOù se trouve la plage où a été trouvé le petit garçon ?La plage de Ali Hoca Burnu est une plage à l’écart de Bodrum. C’est un endroit d’où partent souvent les migrants, donc avec d’autres photographes, on y va chacun son tour pour voir ce qui se passe. Hier, c’était mon tour… Quand je suis arrivée le matin, vers 6 ou 7 heures, il y avait un groupe de Pakistanais. Je les ai rejoints et nous avons aperçu, un peu plus loin, quelque chose échoué sur la plage.En nous approchant, nous avons vu que c’était le corps d’un enfant. Il y avait d’autres corps, mais plus loin, à 100 ou 200 mètres. On a tout de suite vu qu’il était mort et qu’il n’y avait rien à faire.Avez-vous hésité à prendre cette photo ?J’ai été très choquée au départ, mais je me suis reprise très vite. Je me suis dit que je pouvais témoigner du drame que vivent ces gens. Il fallait que je prenne cette photo et je n’ai plus hésité. J’en ai même pris toute une série. J’étais triste car c’est le corps d’un enfant, mais ça aurait pu être le corps d’un adulte, et j’en ai photographié déjà.L’homme qui tient l’enfant sur la photo est un gendarme, qui fait les premières constatations quand ce genre de choses arrive. Dans les premières images, on voit l’enfant tout seul, car le gendarme est arrivé quelques minutes après. Claire Guillot Journaliste au Monde Vol MH370 : le débris découvert à La Réunion appartient « avec certitude » au Boeing disparu Vol MH370 : la difficile identification du morceau d’avion trouvé à La RéunionLe débris d’aile avait été retrouvé sur le littoral de Saint-André, dans le nord-est de l’île australe, le 29 juillet. Le 5 août, le procureur de la République adjoint de Paris avait indiqué qu’il existait « de très fortes présomptions » que cette pièce provienne du vol MH370.L’avion, un Boeing 777, devait assurer la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin le 8 mars 2014 avec 239 personnes à son bord. Il a disparu des écrans radars après avoir inexplicablement dévié de plusieurs milliers de milles nautiques de sa trajectoire de vol. Bosco Ntaganda devant la CPI : « Je suis un soldat, pas un criminel » Bosco Ntaganda comparaît devant la Cour pénale internationale, à La Haye, depuis le 2 septembre.Crédits : MICHAEL KOOREN / AFPL’ancien chef de guerre congolais Bosco Ntaganda a rejeté, jeudi 3 septembre, les accusations portées contre lui devant la Cour pénale internationale (CPI). Surnommé « Terminator », car réputé sans pitié, il a affirmé au cours de sa première intervention publique depuis sa reddition en 2013 n’être qu’un « soldat, pas un criminel ».Bosco Ntaganda, 41 ans, est accusé de 13 crimes de guerre et cinq crimes contre l’humanité, dont des meurtres, pillages, attaques contre des civils, viols et esclavage sexuel en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, en 2002 et 2003. Cette région riche en ressources naturelles est en proie à des violences ayant fait quelque 60 000 morts depuis 1998.« Je suis décrit comme le “Terminator”, comme un célèbre tueur, mais cela n’est pas moi », a-t-il affirmé au deuxième jour de son procès à La Haye, où siège la CPI. « Je ne suis pas le Bosco Ntaganda décrit par l’accusation », a encore ajouté celui qui avait plaidé non coupable mercredi lors de la première journée du procès.Les crimes du chef de guerre Bosco Ntaganda que La Haye ne jugera pas« Mon objectif était de restaurer la paix »Souhaitant redorer son image, M. Ntaganda a également affirmé avoir de « l’empathie » envers les victimes du conflit :« A toutes les victimes du conflit en Ituri depuis 1998, un conflit qui dure jusqu’à aujourd’hui : j’ai de l’empathie. Mon objectif était de restaurer la paix sans faire de différences entre les ethnies. »L’accusé était chef adjoint de l’état-major général des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), milice à prédominance hema qui visait, selon l’accusation, les populations perçues comme appartenant aux ethnies Lendu, Bira et Nande.M. Ntaganda avait été en mars 2013 le premier à se livrer à la CPI. Il s’était réfugié à l’ambassade des Etats-Unis au Rwanda après l’éclatement de sa milice congolaise et avait demandé son transfert à La Haye.Les taux des crédits immobiliers continuent de remonter ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Immobilier : les taux des crédits repartent à la hausse« La révision des barèmes de taux de la plupart des établissements de crédit est intervenue durant l’été. Elle reste néanmoins modérée, en comparaison des désordres que la crise grecque a provoqués sur les marchés financiers », souligne l’observatoire. En août, la durée des prêts s’est établie à 216 mois en moyenne. « L’allongement des durées constaté en août compense largement la hausse des taux de crédits observée depuis juin dernier », note Crédit Logement/CSA. Les zones d’ombre laissées par EDF sur Flamanville • Mis à jour le Jean-Michel Bezat EPR de Flamanville : les quatre malédictions d’un chantier controversé Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde La bataille contre la surveillance s’intensifie devant le Conseil d’Etat • Mis à jour le Martin Untersinger Comment Sarkozy et Hollande ont autorisé une vaste surveillance d’InternetLoi sur le renseignement : que contiennent les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel ?Le Conseil constitutionnel, gardien de l’Etat plus que des libertés Martin Untersinger Journaliste au Monde Les Parisiens sont inégaux face à la pollution • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout La pollution a un impact immédiat sur la mortalitéPremier constat : à Paris, à la différence de villes comme Marseille ou Lille, les populations ouvrières ou défavorisées ne vivent pas toujours dans les quartiers les plus pollués. La carte de la répartition des habitants selon le statut socio-économique ne se superpose pas complètement avec celle des niveaux de concentration de dioxyde d’azote (NO2). « Au sein de la capitale, en dehors du périphérique, la pollution par le dioxyde d’azote prédomine dans les quartiers riches, comme le 8e, 17e, le long de la Seine dans le 15e », observe Denis Zmirou-Navier. La pollution à Paris aussi nocive que le tabagisme passif Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Transferts : la Ligue 1 s’affaiblit-elle ? • Mis à jour le Constant Wicherek La Premier League, reine du mercato estivalLa manne financière anglaise y est évidemment pour beaucoup même si « la Belgique a, en valeur absolue, le plus gros contingent de joueurs venus de Ligue 1 », précise Raffaele Poli. En effet, sur les 323 joueurs recensés dans les 31 championnats européens l’année dernière, 57 sont en Belgique, 44 en Angleterre ou encore 31 en Italie.Lors de cette période estivale, le record de départs vers la Premier League n’a pas été battu. En revanche 13 clubs de Ligue 1 ont vendu au moins un joueur à un club anglais. Pour la vingtaine de joueurs de l’élite transférés outre-Manche, 180 millions d’euros – un record – sont rentrés dans les caisses du football français, ce qui constitue presque la moitié du total des ventes de joueurs de L1 et L2 (420 millions).Des départs comblés ?Les clubs de Ligue 1 ont investi environ 200 millions d’euros lors de ce marché 2015, la balance est donc positive et représente le double de celle de l’année dernière. Les équipes françaises pros doivent vendre leurs joueurs pour présenter des budgets équilibrés. « Certains joueurs partis en Angleterre n’étaient pas des très grands joueurs de L1. Mais je pense que l’on peut considérer que certains retours spectaculaires comblent en partie les départs. Le retour d’un Lassana Diarra et d’un Abou Diaby par exemple, en termes d’image et de notoriété, c’est quelque chose », explique un acteur du football français et de ses instances qui requiert l’anonymat. On pense aussi à Mathieu Valbuena, revenu de Russie pour l’Olympique lyonnais. Constant Wicherek Hollande et Merkel s’accordent sur des quotas contraignants d’accueil de migrants • Mis à jour le L’Allemagne et la France sont d’accord sur le principe de « quotas contraignants » pour l’accueil des migrants par les pays de l’Union européenne, a expliqué jeudi 3 septembre la chancelière allemande, Angela Merkel, en visite à Berne, en Suisse.« J’ai parlé ce matin au président français. La position franco-allemande que nous allons transmettre aux institutions européennes est que ceux qui ont besoin de protection (…) en bénéficient et que nous avons besoin de quotas contraignants au sein de l’Union européenne pour se partager les devoirs ; c’est le principe de solidarité. »Peu après à Paris, François Hollande confirmait, sans prononcer le mot de « quotas », la proposition commune d’un « mécanisme permanent et obligatoire » d’accueil des réfugiés en Europe qui sera « soumise » le 14 septembre à un conseil des ministres européens de l’intérieur, avant un sommet européen.« Ce qui a été engagé aujourd’hui ne suffit plus et il y a des pays qui ne répondent pas à leurs obligations morales. Cette initiative [franco-allemande] consiste à saisir le président de la Commission et le président du Conseil et tous nos partenaires pour que nous puissions mettre en œuvre une politique d’immigration qui soit digne de ce que nous représentons. »"Nous avons besoin d'une politique d'accueil en Europe qui soit digne, ferme et humaine" @fhollande #DirectPR— Elysee (@Élysée)L’Elysée devait réunir à 16 heures « tous les ministres concernés » par la crise migratoire. Cette réunion aura pour but d’« examiner les volets européen et national » de cette question.30 000 personnes « relocalisées »Lundi 31 août, la chancelière allemande avait prévenu ses partenaires européens : « Si nous ne réussissons pas à répartir de manière juste les réfugiés, il est évident que la question de l’espace Schengen [liberté de circulation dans l’Union] sera à l’ordre du jour pour beaucoup », appelant chacun à prendre ses responsabilités. L’Allemagne s’attend à recevoir 800 000 demandes d’asile en 2015. « Je ne veux pas sortir maintenant tous les instruments de torture. Nous voulons trouver une solution en bons camarades », a-t-elle insisté, sous-entendant que son pays pourrait ne pas continuer éternellement de verser des aides structurelles ou de recevoir des travailleurs détachés.Avant l’été, un plan de répartition de 40 000 réfugiés entre les Vingt-Huit avait suscité de vives discussions. Les « quotas » évoqués au départ par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avaient laissé la place à une répartition « volontaire ». Aujourd’hui, 30 000 de ces personnes arrivées sur les côtés italiennes ou grecques ont été « relocalisées ».M. Juncker, qui milite toujours pour un mécanisme contraignant de répartition, devrait soutenir l’initiative franco-allemande. Il devait rencontrer le premier ministre hongrois, Viktor Orban, jeudi après-midi, dont le pays fait face à un afflux de migrants et réfugiés sans précédent. Avec la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne, la Hongrie reste très réticente à l’idée d’accueillir des demandeurs d’asile sur son territoire. Or le président de la Commission devrait évoquer, mercredi 9 septembre, à Strasbourg, l’accueil de 120 000 demandeurs d’asile supplémentaires arrivés en Grèce, en Italie mais aussi en Hongrie. La SNCF lance Ouibus pour conquérir le marché de l’autocar longue distance • Mis à jour le Philippe Jacqué Le transport par car va être ouvert à la concurrenceIntercités : l’Etat retarde les décisions difficilesTransdev se place dans la bataille du bus longue distanceAutocars : l’allemand FlixBus se lance en FranceEnfin, Starshipper, une marque ombrelle d’acteurs locaux, devrait également renforcer son offre alors qu’elle propose déjà une dizaine de lignes reliant une trentaine de villes françaises. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) « Mes enfants ont glissé de mes mains », raconte le père de l’enfant noyé • Mis à jour le « Nous avions des gilets de sauvetage, mais le bateau a subitement chaviré parce que des gens se sont levés. Je tenais la main de ma femme. Mais mes enfants ont glissé de mes mains. » Les déclarations d’Abdullah Kurdi à l’agence de presse privée Dogan sont aussi terribles que le drame qu’il a vécu.Ce Syrien et sa famille tentaient, dans la nuit de mardi à mercredi, de rallier depuis Bodrum l’île grecque de Kos, porte d’entrée dans l’Union européenne (UE). Son épouse et ses deux fils sont morts dans le naufrage de leur embarcation. L’image du corps sans vie du plus jeune d’entre eux, Aylan, a depuis fait le tour du monde, incarnant l’atrocité de la crise migratoire que connaît actuellement l’Europe.« Quand je l’ai vu, je suis restée figée, glacée. Il n’y avait malheureusement plus rien à faire pour cet enfant. J’ai fait mon métier », a témoigné de son côté sur la chaîne d’information CNN-Türk, Nilüfer Demir, journaliste pour Dogan. C’est elle qui a photographié l’enfant de 3 ans, dont le cadavre a été retrouvé sur une plage de la station balnéaire du sud-ouest turc.« Nous nous baladons régulièrement sur ces plages depuis quelques mois. Mais hier c’était différent. Nous avons d’abord vu le corps inanimé du plus petit garçon, puis celui de son frère aîné. En les photographiant, j’ai simplement voulu refléter le drame de ces gens. »Vêtu d’un tee-shirt rouge et d’un short bleu, Aylan gisait le visage contre le sable. Le corps de son frère, Galip, 5 ans, et celui de leur mère, Rehan, ont été retrouvés au même endroit.Ils voulaient rejoindre le CanadaSelon un sauveteur turc interrogé par l’Agence France-Presse, les trois victimes sont originaires de la ville de Kobané, dans le nord de la Syrie, assiégée pendant plusieurs mois par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) avant d’être reprise en janvier par les forces kurdes.La famille souhaitait rejoindre le Canada, où certains de leurs proches sont déjà établis, a rapporté l’Ottawa Citizen. La tante des enfants et sœur d’Abdullah, Teema Kurdi, est coiffeuse à Vancouver. « J’ai appris la nouvelle à cinq heures du matin », a-t-elle expliqué au National Post. Selon le quotidien, elle a été prévenue par la femme d’autres proches qui ont reçu un appel de son frère.Mme Kurdi aurait tenté d’obtenir le statut de réfugié au Canada pour Aylan et sa famille, mais sa demande aurait été rejetée en juin. « J’ai tenté de me porter caution pour eux, et j’ai des amis et des voisins qui m’ont aidée avec la banque, mais je n’arrivais pas à les faire sortir [de Turquie] et c’est pour cela qu’ils ont pris un bateau », a ajouté Teema Kurdi.Jeudi, quatre hommes suspectés d’être des passeurs ont été arrêtés à Bodrum. Soupçonnés d’homicide et « trafic d’immigrants », ils devraient être présentés devant un tribunal dans l’après-midi, selon l’agence de presse Dogan citée par l’AFP. Selon le quotidien canadien National Post, Abdullah souhaiterait, lui, retourner en Syrie pour y enterrer sa femme et ses deux fils. Négociations sur le changement climatique : coup de semonce des Etats à Bonn Simon Roger (Bonn (Allemagne), envoyé spécial) Climat : à trois mois de la COP21, les Etats ont encore du chemin à faireClimat : Obama sera-t-il vraiment le meilleur allié de la COP21 ?A Bonn, les négociations climatiques s’engluentIl ne restera alors que cinq jours, un délai court mais suffisant pour assurer la synthèse nécessaire, à condition, précise Pierre Radanne, que l’on évite « la diplomatie du bord du gouffre à laquelle on avait assisté à Copenhague, consistant à se dire je céderai le dernier ».Vendredi 4 septembre au soir, les délégués devraient quitter le World Conference Center des bords du Rhin avec une vision plus précise de la forme que prendra la dernière session de travail de la CCNUCC avant la COP21. Mais les arbitrages de fond devront attendre quelques semaines de plus. Simon Roger (Bonn (Allemagne), envoyé spécial) Journaliste au Monde Manuel Valls promet de nouvelles aides aux agriculteurs • Mis à jour le Crise agricole : « On ne serait pas venus, ce serait la même chose »Après les annonces de Manuel Valls, le président de la FNSEA hué par les agriculteurs • Mis à jour le Alexandre Pouchard et Pierre Breteau ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Cette très forte augmentation résulte notamment de la multiplication des conflits – le HCR en a compté 14 au cours des cinq dernières années : huit en Afrique (Côte d’Ivoire, République centrafricaine, Libye, Mali, nord du Nigeria, République démocratique du Congo, Soudan du sud et, cette année, Burundi), trois au Moyen-Orient (Syrie, Irak, Yémen), un en Europe (Ukraine) et trois en Asie (Kirghizistan, plusieurs régions du Myanmar et du Pakistan). Les suites de conflits passés, comme des guerres civiles en Colombie ou au Népal, y ont aussi contribué.La carte ci-dessous permet de constater l’évolution du nombre de réfugiés dans chaque pays du monde de 2000 à 2014 :  Les Syriens, première nationalité représentée11,7 millions de réfugiés syriensSans surprise, le contingent le plus important de réfugiés provient de Syrie, où la guerre civile débutée en 2011 est désormais une guerre totale dans un pays en ruines. Le HCR dénombrait en début d’année 11,7 millions de déplacés syriens, sur une population initiale de 23 millions de personnes, soit plus de la moitié. La situation est tellement catastrophique dans le pays que l’agence des Nations unies reconnaît désormais automatiquement comme « réfugié » toute personne fuyant la Syrie.Lire :Si la Syrie était la France, 32,5 millions de personnes auraient été déplacées par le conflit ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Pour l’anecdote, le HCR comptait 104 réfugiés français fin 2014 : 54 aux Etats-Unis, 36 au Canada et 14 en Allemagne. Comme Slate l’expliquait dans un article en 2013, il s’agit principalement d’enfants nés de parents étrangers qui sont nés sur le sol français et ont donc la nationalité française, mais dont la famille bénéficie du statut de réfugié.Les Proche et Moyen-Orient concentrent un tiers des réfugiésOù tous ces migrants, réfugiés et déplacés sont-ils ? Le HCR constate que neuf réfugiés sur dix se retrouvent dans des pays considérés comme économiquement moins développés – et non en Europe. Parmi ces principales terres « d’accueil », on retrouve le trio comptant le plus de nationaux réfugiés (Syrie, Colombie, Irak) mais également la République démocratique du Congo (3 millions), le Pakistan (2,8 millions) et le Soudan (2,4 millions). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Réfugiés syriens : la Turquie, le Liban et la Jordanie en première ligneLa France comptait en fin d’année dernière un peu moins de 310 000 réfugiés ou demandeurs d’asile, soit 46 pour 10 000 habitants. Loin derrière d’autres pays européens comme la Lettonie (1 322 pour 10 000 habitants), l’Estonie (671), la Suède (233) et la Norvège (109). L’Allemagne, elle, ne comptait « que » 455 000 réfugiés et demandeurs d’asile fin 2014, soit relativement peu par rapport à sa population (56 pour 10 000 habitants), mais ce nombre est en très forte augmentation depuis le début de l’année (Berlin s’attend à en accueillir 800 000 d’ici la fin 2015). Voir aussi l'infographie : En Europe, une politique d'asile en ordre dispersé Le HCR reconnaissait en juin son impuissance : « Nous ne sommes plus capables de ramasser les morceaux, déclarait Antonio Guterres, haut-commissaire aux réfugiés. Nous n’avons pas les capacités, les ressources pour toutes les victimes des conflits. » Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Migrants : quand l’Europe s’emmure • Mis à jour le Madjid Zerrouky Un peu plus de vingt-cinq ans après la chute de celui de Berlin, l’Europe redécouvre les murs et érige des murailles de la Bulgarie à la Manche pour bloquer réfugiés et migrants. Dernier exemple : la Hongrie, qui construit une clôture de 175 km le long de sa frontière avec la Serbie.Au début des années 1990, déjà, l’Espagne a édifié des barbelés autour de ses enclaves nord-africaines ; la Grèce face à la Turquie en 2012 ; la Bulgarie en 2014… Pourtant, loin d’être hermétiques, ces barrières ne cessent d’être contournées quand elles ne cèdent pas, comme en cet été 2015, face à un afflux sans précédent de migrants.1. Ceuta et Melilla 2. Grèce 3. Bulgarie 4. Hongrie 5. CalaisCeuta et Melilla (1993)L’entrée de l’Espagne dans la Communauté européenne d’alors, en 1986, bouleverse le statut des territoires périphériques de la péninsule Ibérique ; outre les îles que le pays compte au large de l’Afrique (Canaries), deux territoires enclavés en plein cœur du Maroc – Ceuta (19 km2) et Melilla (12,3 km2) – deviennent des territoires européens.C’est en 1993 que le gouvernement espagnol, sous l’effet de l’augmentation des passages des migrants – surtout à Melilla – décide d’ériger des barrières pour tenter d’interdire l’accès par voie terrestre à ses deux territoires. Des clôtures, devenues un symbole de « l’Europe forteresse » pour leurs détracteurs, qui n’ont depuis cessé d’être renforcées : une triple rangée de grillages de 6 m de haut pour 11,5 km de long à Melilla,Depuis le début de l’année, à peine une centaine de migrants sur les 3 700 qui ont essayé sont parvenus à entrer dans l’enclave en escaladant le mur. Mais si les assauts massifs contre les grillages – qui impliquaient plusieurs centaines de personnes à la fois jusqu’à l’année dernière – ont pour l’instant cessé, le nombre de migrants atteignant l’enclave (par bateau, avec des faux papiers, cachés dans des véhicules) augmente : 5 300 en 2014 ; 5 800 depuis janvier 2015. Lire : Le journal d'un migrant à Melilla Migrants : l’efficacité en trompe l’œil des politiques répressives espagnolesA Kos, le flux de réfugiés ne tarit pasBulgarie (2014) Jusque-là « petite porte » d’entrée en Europe, la Bulgarie a vu ces derniers temps un nombre de plus en plus importent de migrants affluer sur son territoire en contournant la Grèce, une majorité venant de Syrie en transitant par la Turquie voisine. Depuis janvier, plus de 6 000 personnes ont ainsi franchi les 260 kilomètres de frontière que Sofia partage avec Ankara, soit trois fois plus que l’an dernier. Lire : Contre les migrants, un mur de barbelés fend la campagne bulgare En 2014, l’un des pays les plus pauvres d’Europe a décidé de dresser un obstacle physique sur le chemin des migrants : en plus d’un dispositif de miradors et de caméras thermiques, un mur de barbelés haut de 3 mètres a été déployé sur les 30 km de la portion la moins montagneuse qui sépare le pays de la Turquie, considérée comme la plus facile d’accès. Un mur qui va être prolongé de 130 km en utilisant une partie des 15 millions d’euros reçus de l’Union européenne au titre de la protection des frontières en 2014, pour un coût total estimé de 46 millions d’euros. Hongrie (2015) « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre »Réfugiés : une photo pour ouvrir les yeux Le fonds européen pour la surveillance des frontièresLe Fonds européen pour les frontières extérieures – ou Fonds pour la sécurité intérieure/volet frontières et visas depuis 2014 – , est un instrument financier qui vise un partage équitable, entre les Etats membres, de la gestion intégrée des frontières extérieures de l’UE.Puisque les Etats Schengen n’ont pas tous des frontières extérieures à contrôler et ne sont pas concernés dans la même mesure par les flux transfrontaliers, l’Union utilise ses fonds de sorte à compenser certains des coûts pesant sur les États membres situés à ses frontières extérieures. Son budget est de 4 milliards d’euros pour la période 2014-2020. Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Crise agricole : « On ne serait pas venus, ce serait la même chose » • Mis à jour le Anne-Aël Durand « Plus de prix, moins de charges. » Le mot d’ordre est repris par tous, sur les lames des tracteurs, à la tribune installée sur la place de la Nation, sur les banderoles et dans les discours des centaines d’agriculteurs venus manifester jeudi 3 septembre à Paris. Plus de quinze cents tracteurs venus de toute la France ont convergé vers la capitale dans la matinée à l’appel de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA).Comprendre la crise des éleveursCrise du porc : « La FNSEA occupe le terrain, mais c’est un leurre »« Donner aux jeunes l’envie de s’installer »A la tribune, les représentants de toutes les régions se succèdent pour exprimer leurs revendications. « Plus de prix et moins de normes, ça peut fédérer beaucoup, au-delà du monde paysan », lance un premier orateur. Emmanuel, éleveur de porcs breton, crie son « ras-le-bol des normes environnementales » et des « mensonges » sur les dangers des nitrates dans l’eau. Il voudrait que l’étiquetage des produits en magasin valorise la production française, parce que « sur l’environnement, le sanitaire, le social, le bien-être animal, on est les meilleurs du monde ! » « L’élevage a un prix : les transformateurs et la grande distribution nous ont volés depuis des années !, renchérit Dominique Fayel, de la FDSEA du Cantal. Il faut qu’on retrouve de justes revenus pour donner aux jeunes l’envie de s’installer. »« J’en ai marre de tes cochons ! »Huées et sifflement« Les paysans ont besoin d’être entendus et aimés. Cette demande de considération, le premier ministre l’a entendue pour la première fois depuis longtemps », clame en début d’après-midi Xavier Beulin du haut de l’estrade. Le président de la FNSEA vient rendre compte de sa rencontre avec Manuel Valls et détaille les mesures obtenues : année blanche, baisses de cotisation MSA, reports de charges, une « pause sur les normes environnementales » et l’instauration d’un fonds de réserve pour les mauvaises années. « Trop tard », crie un agriculteur dans la foule.Mais lorsqu’il se déclare satisfait d’avoir obtenu « des mesures concrètes », le leader syndical se fait huer et siffler par sa base. Des dizaines d’agriculteurs arborant autocollants, casquettes ou drapeaux de la FNSEA ou des JA font retentir pétards et cornes de brume. Quelques fusées de détresse sont lancées en l’air. Une cinquantaine de jeunes forme un cortège improvisé vers la Bastille, en scandant « Le Foll, démission » et en chantant La Marseillaise. « Les reports de charges, c’est du vent : le mois prochain ne sera pas meilleur », réagit Bruno Jullien, éleveur laitier dans les Ardennes, très remonté contre Xavier Beulin. « Ce gars gagne au moins 15 000 euros par mois, sans compter ses élevages de poulets au Brésil. Les petits paysans, il n’en a rien à foutre. »Les premiers tracteurs commencent à repartir, mais de nombreux agriculteurs attendent sur place, déçus. « Vu les kilomètres qu’on a faits, ces annonces, c’est de la merde », estime cedric Trioline, venu de la Haute-Loire. Pour Charles Nuytten, parti à 4 heures du matin de Lyons-la-Forêt (76), « on serait restés chez nous, ce serait pareil ». Eleveur bovin, à 29 ans, il hésite à reprendre la ferme de son père. « C’est à me demander si je ne vais pas changer de métier. Vous vous lèveriez le matin, vous, pour ne rien gagner ? »Vers 17 heures, une série de tracteurs faisait demi-tour sur le cours de Vincennes, pour regagner les exploitations. D’autres bloquent toujours la place, sous l’œil attentif de quelques policiers. « On n’a rien obtenu, les mecs sont déçus, explique le Finistérien Gilbert Le Goff. Je ne sais pas comment ça finira. » Certains évoquent déjà les cars prévus pour aller faire pression au Conseil européen de lundi. « Si on va à Bruxelles, ce sera sûrement plus costaud. » Anne-Aël Durand Journaliste au Monde En Belgique, plainte contre un haut fonctionnaire européen qui clamait son amour pour Mussolini • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Les juifs belges vivent dans la crainte d’un nouvel attentat Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Turquie : les deux journalistes de Vice News libérés En Turquie, les autorités accentuent la pression sur les médias L’entreprise propriétaire d’Ashley Madison impliquée dans un site de prostitution • Mis à jour le Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeursPiratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse La direction d’ITélé remerciée par Vincent Bolloré • Mis à jour le Alexandre Piquard Alexandre Piquard Journaliste médias Ouverture d’une information judiciaire pour enlèvement et séquestration visant Mehdi Nemmouche • Mis à jour le Soren Seelow Soren Seelow Journaliste Etats-Unis : les ravages de plus en plus inquiétants des armes à feu • Mis à jour le Stéphanie Le Bars L’assassinat en direct en Virginie de deux journalistes n’est que la partie visible d’une réalité macabre : la hausse spectaculaire en 2015 aux Etats-Unis des homicides par arme à feu. La mort de Jamyla Bolden est quasiment passée inaperçue. La fin tragique de cette fillette de 9 ans, tuée par une balle perdue ayant transpercé la fenêtre de la chambre de sa mère, où elle faisait ses devoirs, à Ferguson (Missouri), est juste venue grossir le macabre décompte auquel se livrent depuis quelques semaines les journaux américains. Scrutant les victimes d’armes à feu dans les rues, les maisons, les parcs, les lieux publics, les églises… à travers le pays, ils établissent chaque jour, ou presque, de nouveaux records. Des messages « alerte shooting » et des photos d’armes saisies alimentent régulièrement les comptes Twitter des polices de plusieurs grandes villes des Etats-Unis.Des statistiques alarmistesPar rapport à 2014, Milwaukee (Wisconsin) aurait vu le nombre d’homicides par armes à feu augmenter de 50 %, Houston (Texas) de 30 %, Chicago (Illinois) de 20 %, La Nouvelle-Orléans (Louisiane) de 33 %… New York aussi a connu une recrudescence des meurtres par armes à feu, sans parler de Baltimore (Maryland), où 45 crimes ont été enregistrés pour le seul mois de juillet, un niveau jamais atteint depuis 1972.Même la ville de Washington, réputée assagie depuis une vingtaine d’années, a connu un été meurtrier : ces dernières semaines, une succession de crimes y a porté à 105 le nombre de personnes tuées par balle depuis le début de l’année, soit autant que sur l’ensemble de 2014. Lors de la rentrée scolaire dans la capitale fédérale, lundi 24 août, la presse s’inquiétait de cette situation, alors que les enfants allaient de nouveau « être dans les rues ». Cinq jours plus tôt, un homme de 21 ans avait été abattu sur le parvis d’une église dans un quartier du sud de la capitale des Etats-Unis. Cet ordinaire sanglant passe souvent au second plan, occulté par des faits divers d’une violence inouïe et par la multiplication des violences policières à l’encontre des Noirs. L’assassinat en direct de deux journalistes d’une télévision de Virginie par un ancien collègue noir, pétri de haine raciste, le 26 août, la tuerie dans une église de Charleston (Georgie) de neuf fidèles afro-américains par un suprémaciste blanc, le 17 juin, ou la mort à Saint-Louis (Missouri) d’un homme tué par la police alors qu’il essayait d’échapper à une arrestation, le 19 août, en sont les plus récents exemples. Mais la folie meurtrière à laquelle l’Amérique fait face est tragiquement plus « banale », avec son lot de règlements de comptes, de balles perdues, de disputes réglées à l’arme de poing… Des drames qui touchent en premier lieu les quartiers populaires, majoritairement peuplés de communautés noires. Cette violence sociale, l’Afro-Américaine Peggy Hubbard, une retraitée de l’US Navy qui vit dans le Missouri, a entrepris de la dénoncer en postant, le 20 août, une vidéo sur son compte Facebook. Sa diatribe a fait le tour des réseaux sociaux et a été vue par plusieurs millions de personnes. Avec des mots qui ont parfois dépassé sa pensée (elle s’est excusée a posteriori pour les insultes proférées), Peggy Hubbard y fustige autant les crimes « entre Noirs » que les violences policières contre sa communauté. Elle s’offusque d’ailleurs de l’absence de réactions à la mort de Jamyla Bolden, et s’en prend avec rage aux rassemblements qui, en revanche, ont suivi l’arrestation mortelle du jeune « voyou » de Saint-Louis. Son coup de sang n’a pour l’instant pas eu de suites, mais elle promet de tout faire pour mobiliser sa « communauté ».Des explications divergentesSous le feu des critiques pour leur attitude envers les populations afro-américaines des quartiers populaires, les autorités policières semblent de leur côté particulièrement démunies face à cette poussée de violences estivales. Lors d’un colloque à Washington, début août, les responsables des polices de plusieurs grandes villes des Etats-Unis, convaincus d’être « face à une situation qu’ils n’avaient plus connue depuis des décennies », ont cherché à comprendre. La maire de Washington a notamment mis en avant « l’augmentation des violences conjugales et la sortie de prison de multirécidivistes violents ». « L’accroissement de l’usage des drogues de synthèse et la multiplication des armes illégales » ont aussi été pointés du doigt, comme dans les années 1980 et 1990, lorsque l’augmentation des homicides avait été attribuée au crack dans les cités américaines. Les policiers, eux, évoquent un « effet Ferguson » : il y a un an, la mort d’un jeune Afro-Américain tué par un policier dans cette ville du Missouri avait provoqué plusieurs journées d’émeutes. Accusés à plusieurs reprises de faire un usage disproportionné de leur arme, les officiers de police seraient désormais moins prompts à dégainer, laissant davantage le champ libre aux « bad guys ». De leur côté, des experts ont mis en cause la baisse des moyens attribués à la police aux niveaux fédéral et local.Lors du week-end du 4-Juillet, Fête nationale, la police de Chicago, a été confrontée à une situation sans précédent : 11 personnes ont été tuées et 55 blessées en quarante-huit heures, dont un enfant de 7 ans touché par une balle vraisemblablement destinée à son père, tout juste sorti de prison. Un bilan catastrophique pour les autorités de la ville, qui avaient mobilisé dans les rues un tiers d’effectifs supplémentaire lors de ce week-end festif traditionnellement agité. A ce rythme, les Etats-Unis devraient conserver sans difficulté leur place de leader au palmarès des pays de l’OCDE (à l’exception du Mexique), pour le nombre d’homicides par armes à feu : 11 208 en 2013. Quant au marché des armes à feu, il continue de prospérer : quelque 308 millions d’armes légales seraient, selon des chiffres de 2012, en circulation dans le pays. Stéphanie Le Bars Journaliste au Monde On a testé… « Act of Aggression », les habits neufs de la stratégie à l’ancienne Damien Gouteux Act of Aggression est le dernier jeu de stratégie en temps réel (STR) du studio français Eugen Systems, édité par Focus Home Interactive et sorti le 2 septembre sur PC pour 45 euros environ. Comme son nom l’indique, il est la suite indirecte d’Act of War : Direct Action, sorti en 2005, un titre bien accueilli – il avait recueilli sur le site Metacritic une note moyenne de 82 %. Son successeur est-il à la hauteur ?C’est quoi ?L’histoire met en scène dans un futur proche le combat entre la Chimère, une branche armée des Nations unies, et une organisation terroriste mondiale connue sous le nom de « Cartel ». A la suite d’un effondrement de l’économie chinoise, la situation dégénère très vite en une véritable guerre ouverte entre les deux factions.La campagne de 10 missions permet de se familiariser progressivement avec les mécanismes du jeu en dirigeant les forces chimériques. Après ses 3 derniers wargames, plus orientés vers la simulation, Eugen Systems est retourné à un style de jeu qui se veut un hommage aux STR des années 1990, comme Starcraft ou la série des Command & Conquer.Il faut récolter des ressources, construire sa base, produire des unités et essayer de détruire l’adversaire, le tout en temps réel. Les différentes unités, soldats, tanks, hélicoptères et avions de combats futuristes, qui sont à la disposition du joueur ont chacune leurs forces et faiblesses. Un tank du Cartel sera vite détruit par des soldats équipés de lance-missiles antichars, mais sera très résistant face à des mitrailleuses. Gérer son économie, espionner ce que prépare l’adversaire, composer la bonne force pour y répondre sont autant de compétences que le joueur développe petit à petit au cours de la campagne. Des missions bonus déblocables permettent de passer « de l’autre côté du miroir » en rejouant des situations, mais cette fois-ci du côté du Cartel.Petite bataille entre amisDeux autres modes s’offrent aux joueurs : l’escarmouche contre des intelligences artificielles gérées par l’ordinateur, à la difficulté réglable, ou rejoindre les champs de bataille virtuels contre des adversaires humains. Les joueurs, jusqu’à un nombre de huit, peuvent s’affronter sur différentes cartes, en prenant les commandes de la Chimère ou du Cartel, mais aussi de l’armée américaine. Un système de classements permet au logiciel de trouver directement un adversaire de votre niveau, pour éviter qu’un novice ne soit étrillé par un vétéran dès sa première partie.De l’histoire aux mécanismes, Act of Aggression est une déclaration d’amour à Command & Conquer : Generals, d’Electronic Arts, sorti en 2003. Plus généralement, le jeu suinte un indéfectible amour du genre, le STR « de la vieille école », auquel se consacre le développeur depuis quinze ans. La Chimère a un côté « européen » qui change des éternels (space) marines américains, que l’on peut aussi incarner. Quant au Cartel, il évite l’écueil de stigmatiser une culture ou une nation particulière et propose une véritable « internationale du mal ». Comme pour ses précédents titres, un ensemble de nouvelles cartes gratuites est déjà en préparation, pour ajouter de la variété aux champs de bataille.L’avis de PixelsOn a aimé…Act of Aggression est un jeu beau, bien fini, avec un scénario prétexte à un rythme nerveux qui prend peu à peu de l’ampleur. Les vidéos de briefing, avec leurs annonces météo ou boursières coupées par un « breaking news », participent à créer une petite ambiance, comme le fait de voir la campagne des deux points de vue, Chimère et Cartel. En escarmouches et en multijoueurs, on s’amuse à tester de nouvelles stratégies, à expérimenter l’emploi d’autres unités. Le résultat n’est pas toujours couronné de succès, mais la volonté d’améliorer son classement est un moteur suffisant pour relancer une autre partie.On a moins aimé…Rien n’est vraiment original ni véritablement fouillé dans l’univers et les personnages d’Act of Aggression. On ne vibrera pas à la manière d’un Starcraft pour son histoire d’amour sentimentalo-guerrière entre ses héros. Non, ici, c’est le jeu qui prime avant tout et la volonté de réussir le défi de battre son ou ses adversaires. Mais après tout on ne demande pas aux échecs d’avoir une biographie de chaque pièce.C’est plutôt pour vous si…Vous attendez un hypothétique Command & Conquer : Generals 2 depuis 2003 ou vous guettez la suite d’Act of War depuis 2005.Vous êtes fan des STR des années 1990 et vous voulez jouer à autre chose que Grey Goo ou Planetary Annihilation : TITANS.Vous trouvez les armures enchantées beaucoup moins seyantes qu’un exosquelette de combat.Ça n’est pas pour vous si…Vous adorez réfléchir et planifier votre stratégie tranquillement, au tour par tour.Vous préférez les elfes, les épées magiques et les dragons, beaucoup plus classes pour partir au combat, aux drones, tanks futuristes et missiles nucléaires.Vous voulez vous immerger dans une histoire avec des ramifications multiples et des personnages complexes et attachants, avec des actions aux conséquences déchirantes.Notre note :Defcon 2 sur 3 mon général. Damien Gouteux Journaliste au Monde Hongrie : Viktor Orban, héraut de la politique anti-immigration • Mis à jour le L’étoile de Viktor Orban pâlit en HongrieLe nouveau rideau de fer David Cameron s’engage à accueillir des « milliers » de réfugiés syriens supplémentaires • Mis à jour le Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéosRéfugiés : une photo pour ouvrir les yeux Jean-Marie Le Pen animera un déjeuner en marge de l’université d’été du FN • Mis à jour le Malgré son exclusion du Front national (FN), le cofondateur du parti, Jean-Marie Le Pen, n’a toujours pas l’intention de baisser les armes. Interviewé vendredi 4 septembre par Le Figaro, M. Le Pen a confirmé qu’il présiderait un déjeuner à Marseille avec 400 personnes, samedi, où se tiendra également l’université d’été du FN.L’ancien président du parti n’a pas souhaité livrer le programme détaillé de son week-end. « En période de conflit, je n’annonce pas mes itinéraires », a-t-il déclaré, usant d’un vocabulaire militaire à l’égard de sa fille, Marine Le Pen, la présidente du parti. « Quand vous avez affaire à un ennemi, vous ne lui indiquez pas par quels chemins vous allez passer. Sans cela, il va vous mettre des mines, vous tendre une embuscade, vous bombarder… », a-t-il ajouté.Quant à sa possible présence au parc Chanot, à Marseille, où a lieu l’université d’été du FN, celui qui se décrit comme « le chef spirituel » du parti n’exclut pas de s’y rendre. « J’irais pour me promener, faire preuve de liberté et apporter la preuve que le Front national est un mouvement démocratique qui n’a pas peur de voir son président d’honneur se promener dans les travées », a-t-il affirmé.M. Le Pen a également évoqué la décision de Marine Le Pen de confier le service d’ordre de l’université d’été à une société privée. Il dénonce l’utilisation de « mercenaires » et poursuit : « J’espère qu’il n’y aura pas trop de Tchétchènes ! » Le gouvernement revient sur l’interdiction de certains panneaux d’affichage publicitaire • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Dans les villes de moins de 10 000 habitants, il n’y aura plus de panneaux publicitaires Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Des centaines de réfugiés quittent Budapest à pied vers l’Autriche • Mis à jour le Joëlle Stolz (Vienne, correspondante) Le chaos règne toujours en Hongrie dans la crise des réfugiés. Des centaines d’entre eux, abandonnant l’espoir d’un départ direct en train vers l’Allemagne, le trafic ferroviaire international étant interrompu depuis le jeudi 3 septembre, ont entrepris vendredi de gagner à pied la frontière autrichienne – située à environ 175 km – où les organismes de secours s’attendent à une nouvelle vague d’arrivées.Vendredi après-midi, la police hongroise n’entravait pas leur marche, mais elle a annoncé qu’elle ne les laisserait pas atteindre la frontière. La situation pourrait donc devenir très tendue en fin d’après-midi. En Hongrie, la police tente de forcer des migrants à aller dans un camp de réfugiésMais vendredi en milieu de journée, quelque 500 réfugiés refusaient toujours de descendre des wagons arrêtés sur les voies, ou même de prendre l’eau et les provisions proposées par les policiers. L’attitude de la police hongroise, qui a isolé le convoi des demandeurs d’asile récalcitrants, empêchant tout contact avec les ONG et les médias étrangers présents sur place, est déconcertante. Car elle laisse aussi passer sans difficulté des réfugiés qui parviennent à Bicske avec les trains régionaux pour se diriger ensuite vers l’ouest du pays, rapporte un journaliste de la radio publique autrichienne. Quelque 300 personnes internées dans le camp de transit de Röszke, à la frontière avec la Serbie, se sont par ailleurs échappées vendredi matin de l’enceinte où elles étaient retenues. La police a repris une partie d’entre elles.Gardienne de l’espace Schengen, dont elle est la pointe la plus avancée sur la route des Balkans qu’empruntent les réfugiés, la Hongrie est tenue, en vertu des accords communautaires de l’Union européenne, d’enregistrer les empreintes digitales de tous les demandeurs d’asile qui parviennent sur son territoire. Mais l’attitude du premier ministre conservateur Viktor Orban, qui a mobilisé depuis des mois son opinion avec des accents xénophobes, a exacerbé les tensions.« Race européenne, blanche et chrétienne »Vendredi, le Parlement hongrois a renforcé sa législation anti-migrants. Proposée par le gouvernement, la nouvelle législation accroit notamment les possibilités de déploiement de l’armée aux frontières, rend l’immigration illégale et alourdit considérablement les peines pour les passeurs. Le fait de franchir ou endommager la clôture de barbelés sera considéré comme un délit et le franchissement illégal de la frontière sera passible d’une peine maximale de trois ans de prison.« Nous ne voulons pas que nos enfants vivent dans un califat européen », a ainsi déclaré Antal Rogan, le chef de la fraction parlementaire du Fidesz, le parti de M. Orban. Un autre proche du premier ministre, le polémiste Zsolt Bayer, a exigé que l’Europe soit « libérée de cette horreur, si besoin par les armes », traitant les réfugiés de « sauvages » et d’« animaux » qui menacent « la race européenne, blanche et chrétienne ».Pour la première fois depuis la chute du communisme, le trafic ferroviaire et routier est perturbé, pour des raisons politiques, entre la Hongrie et l’Autriche. Jeudi 3 septembre, il fallait prendre trois trains différents et compter neuf heures de trajet pour regagner Vienne au départ de Budapest, une situation qui s’est prolongée vendredi. Des policiers hongrois inspectent systématiquement les wagons de voyageurs, mais les contrôles sont aussi renforcés sur la route du côté autrichien. Quatre militants autrichiens qui voulaient prendre des réfugiés dans leur véhicule ont été interpellés à Budapest, soupçonnés d’être des passeurs. Ils ont été relâchés vendredi.Ironie de l’histoire, la locomotive du train dans lequel sont montés jeudi matin à Keleti les réfugiés attirés à Bicske portait des inscriptions commémorant le « pique-nique paneuropéen », organisé au printemps 1989 sur le rideau de fer par les autorités autrichiennes et hongroises de l’époque, qui avaient découpé à la cisaille un morceau de barbelés – un acte symbolique qui a précédé de quelques mois la chute du mur.La fracture est-ouest se manifeste aussi dans l’Eglise catholique. Alors que la Caritas se trouve en première ligne, en Autriche, pour accueillir les réfugiés et défendre le « droit d’asile », l’archevêque de Budapest, le cardinal Péter Erdö, est sorti de son long silence, cette semaine, pour désavouer ceux qui prennent le risque d’aider concrètement des migrants. Joëlle Stolz (Vienne, correspondante) Journaliste au Monde Etudes supérieures : déjouer les pièges d’une inscription en septembre • Mis à jour le Eric Nunès Océane, bac avec mention en poche, imaginait son chemin tout tracé : une classe prépa, première étape vers HEC, l’Essec ou une autre école de commerce prestigieuse. Idem pour Kevin, nouveau bachelier originaire des Hauts-de-Seine, qui, à l’occasion d’un déménagement familial à Paris, voulait étudier le droit à l’université Paris-Sorbonne. Mais la plate-forme Admission postbac (APB 2015), qui centralise l’essentiel des demandes d’inscriptions dans le supérieur, en a décidé autrement.Tous deux, comme des milliers d’autres étudiants, jouent actuellement leur dernière chance, avant que leur orientation se transforme en déraillement. Selon le ministère de l’éducation nationale, vendredi 4 septembre, plus de 900 bacheliers diplômés en juin n’ont toujours pas obtenu de réponse à leurs demandes de formation sur APB.De la même manière, plusieurs milliers de bacheliers des années précédentes, dont l’orientation a buté sur un écueil, sont également en quête d’une seconde opportunité sur et hors APB (seulement 43,8 % des inscrits en licence sont passés en deuxième année en 2013). Et des possibilités demeurent en cette période de rentrée : dans de nombreuses écoles (privées), avec des qualités d’enseignement inégales, mais aussi dans l’enseignement public.Salons étudiantsLa plate-forme APB, qui répertorie toutes les places disponibles dans le public, mais aussi dans diverses formations du privé reconnues par l’Etat, propose par exemple 512 cursus en Ile-de-France acceptant toujours des inscriptions vendredi 4 septembre, dont 58 classes préparatoires. Le ministère a promis aux bacheliers 2015 qui verraient leur demande d’inscription à l’université non satisfaite à l’issue de la procédure complémentaire d’APB, le 15 septembre, que les recteurs traiteront chaque dossier au cas par cas.Lire l'entretien :Procédure complémentaire APB : « Il faut faire vite, il reste des places dans les filières très demandées »Aux nombreux autres désorientés de la fin d’été, les salons étudiants tendent les bras. Après celui de Studyrama jeudi à Paris, avec « 500 formations de bac à bac + 3 » disponibles dès ce mois-ci, ceux de L’Etudiant se tiennent ce vendredi à Paris, samedi à Lyon, mercredi 9 à Lille.La rentrée est la période faste pour l’enseignement supérieur privé. Restauration, art, design, ingénierie, management, commerce, Internet… pas un secteur n’échappe à la montée en puissance de ces établissements : « La part d’étudiants inscrits dans des formations privées a progressé de près de 4 points, passant de 14,6 % à 18 % ces dix dernières années », souligne ainsi la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), dans son rapport sur le coût de la rentrée 2015.Dans les salons de rentrée, on trouve ainsi des lycées sous contrat avec l’Etat proposant des BTS et des prépas aux grandes écoles (dont les prix varient de 2 000 à 3 000 euros par an), des écoles d’ingénieur et de commerce reconnues mais assez coûteuses. Mais les travées sont « massivement occupées par des écoles privées hors contrat », témoigne Martine Vanhamme-Vinck, directrice du Centre d’information et d’orientation (CIO) Médiacom de Paris.Ecoles reconnues et diplômes visésPour intégrer certains établissements, « la première condition est de pouvoir payer 8 000 à 9 000 euros par an », affirme Arnaud Parienty, professeur agrégé de sciences économiques, auteur de School business (Ed. La Découverte). « Cette condition éliminant la grande majorité des élèves, la sélectivité scolaire de ces écoles est forcément faible, si elles veulent remplir leurs classes », souligne l’enseignant. Une école peu regardante sur le curriculum vitae et les ambitions de ses recrues acceptera ainsi les élèves au dossier scolaire de niveau médiocre. « Et c’est tant mieux, glisse, un brin sarcastique, Martine Vanhamme-Vinck, directrice du CIO-Médiacom de Paris. Mais on peut s’interroger sur leur réussite aux examens. »Lire notre reportage :Salons étudiants : quand les écoles recrutent à tout prixAvant de signer un chèque à un établissement, plusieurs contrôles doivent être effectués par les candidats et leurs familles. En premier lieu, l’école doit être reconnue par l’Etat et surtout les formations qu’elle délivre doivent être visées, c’est-à-dire reconnues, par le ministère de l’enseignement supérieur. Cette reconnaissance assure notamment à l’étudiant un processus de formation, la bonne gouvernance de l’établissement, les moyens humains, matériels et financiers, les ressources académiques en professeurs permanents, les activités de recherche… la garantie d’un enseignement de qualité, en somme.« C’est également ce visa qui donne un niveau, qui permettra aux diplômés de la formation concernée de poursuivre leurs études au-delà », explique Carole Gibrat, responsable du secteur commerce-gestion à l’Office national d’information sur les enseignements et les professions (Onisep). Sans ce visa, le diplôme ne conduit qu’à une impasse : un soi-disant « bac + 3 » ne permettra pas de poursuivre sur un master.La reconnaissance de l’établissement par l’Etat, ou même d’un diplôme, n’est pourtant pas une garantie suffisante. « Face à l’injonction d’avoir un diplôme pour échapper au chômage, de nombreuses écoles se sont créées pour vendre des bachelors et des MBA. Beaucoup sont des boîtes à fric », avertit Alexandre Leroy, président de la FAGE. « Les bachelors sont typiquement les diplômes parmi lesquels certains sont reconnus, d’autres pas du tout. Le titre de bachelor n’est pas du tout protégé comme peut l’être la licence », précise Carole Gibrat à l’Onisep, ce qui explique la grande hétérogénéité de ces cursus en termes de qualité.Lire nos conseils pour choisir un bachelor :Le bachelor, un diplôme d’« appellation non contrôlée »Certaines écoles ne manquent ni de scrupules ni de malice pour attirer des étudiants sur leurs bancs. Parmi les pièges à éviter, il faut se méfier de l’établissement qui délivre un BTS ou un autre diplôme national, donc reconnu, et qui fait croire que le visa du BTS est valable pour l’ensemble des formations qu’il délivre. « Master of science est un titre qui n’est pas protégé, alors que master de science est un titre encadré », souligne ainsi l’Onisep. Rien de plus simple que de jouer la confusion, domaine dans lequel certaines plaquettes de formation sont expertes : « Des établissements proposent un master entre guillemets, d’autres un “mastere”, avec un “e” à la fin du mot. On laisse croire qu’il s’agit d’un titre universitaire, alors que cela n’en est pas un », dénonce Martine Vanhamme-Vinck.VigilanceIl faut également se méfier des établissements qui affichent « niveau master » : cela signifie que le diplôme est reconnu niveau I sur le Répertoire national des certifications professionnelles, mais qu’il ne permet par de poursuivre ses études plus avant, sur un doctorat par exemple ou une autre formation recrutant à bac + 5.Réelles opportunités pour les étudiants menacés d’une sortie de route, les inscriptions en septembre doivent donc s’accompagner de vigilance. A la lecture des plaquettes de présentation et des sites Internet des établissements, souvent fort soignés, doit s’ajouter la consultation du moteur de recherche de l’Onisep, qui précise, pour chaque établissement et cursus, son statut et sa reconnaissance. Eric Nunès Journaliste Migrants : la guerre des images • Mis à jour le Samuel Laurent Ils se disent « français de souche », invoquent la « résistance au Grand Remplacement » ou plus généralement à l’islam et à l’immigration. Sans être forcément encartés ou militants d’un parti, ils sont actifs sur Internet pour exprimer leurs idées, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur des sites « d’information alternative », qui forment ce qu’ils appellent la « réinfosphère ».De fdesouche à Dreuz en passant par Riposte laïque, cette « réacosphère », comme on la nomme parfois, se mobilise fortement depuis jeudi 3 septembre. Avec un objectif : tenter de contrecarrer la mobilisation qui naît en solidarité avec les réfugiés, et que la diffusion de la photo d’Aylan Kurdi, trois ans, mort noyé au large des côtes turques, semble avoir avivée. Tous les moyens sont bons pour y parvenir, y compris la manipulation.1. La tentation du complotDès l’apparition de la photo, de très nombreux comptes et sites ont agité le spectre de la « propagande ». Tout y passe : le fait que le nom de l’enfant soit rapidement connu (son père, qui a survécu au naufrage, a pu l’identifier), le fait que sur un cliché, on voit un sauveteur turc muni de ce qui pourrait être un appareil photo… Et même une erreur de légende du site franceinfo.fr. Même la position de l’enfant dans la mort semble suspecte à certains.Cette photo n'est pas naturelle.. le corps de cet enfant ne pouvait avoir été ainsi rejeté par la mer.Photo indécente. — adrenaline1001 (@Adrenaline ♈)Tout y passe, jusqu’au fait que le père de l’enfant ait eu un gilet de sauvetage… Rapidement, cependant, même les plus militants devront changer de registre, et trouver d’autres arguments.2. Une fillette décapitée pour répondre à un enfant noyéC’est ainsi que vont apparaître, rapidement là encore, une série d’autres photos d’enfants morts. Plusieurs circuleront, dont l’une, particulièrement sordide, donne à voir le cadavre décapité d’une petite fille encore vêtue d’un tutu de danseuse – image présentée comme l’exemple de la sauvagerie de l’Etat islamique, accusé d’avoir décapité la fillette.Elle est très diffusée, toute la journée de jeudi, notamment en réponse aux appels à la mobilisation de certaines personnalités, avec pour propos de dénoncer un « deux poids, deux mesures » face à ces situations tragiques. Or, si l’EI s’est fait connaître par des actes d’une cruauté indicible, cette image ne peut pas lui être attribuée. On la retrouve en effet dès 2012, avant que l’Etat islamique ne s’implante en Syrie. Plusieurs sites de soutien aux rebelles syriens opposés à Bachar Al-Assad la publient le 17 septembre 2012, attribuant la mort de la fillette aux milices gouvernementales et non à l’EI. Si ce cliché est le plus diffusé, il n’est pas le seul. Par exemple, ce cliché d’un enfant supposément tué dans le Donbass par les forces ukrainiennes. Mais là encore, il s’agit d’une photo à qui ont fait dire quelque chose : l’image, de provenance indéterminée, se retrouve sur des dizaines de sites russes et sert de photo d’illustration, par exemple, pour un infanticide au nord du pays ou même pour des faits divers étrangers.3. Image contre image, religion contre religionDe manière générale, l’image est un outil de prédilection pour ces militants antimigrants, qui ne prennent que peu garde à vérifier leurs sources et cherchent bien souvent à faire un distinguo en fonction de la religion (supposée) des réfugiés et des victimes du conflit.Ce cliché date de 2014, il provient de l’AFP, et figure des enfants victimes d’un raid aérien à Alep, en Syrie. Mais rien ne permet d’affirmer, comme le fait l’auteur du tweet, que ces enfants sont chrétiens.Quant à ce message accusant l’Occident d’avoir livré des armes « aux islamistes », il montre en réalité les conséquences du largage de barils d’explosifs par le régime de Bachar Al-Assad, en novembre 2014… et non pas par Daech.Autre exemple : cette image très dure d’enfants dans une cage.Je ne reste pas insensible à çe pauvre enfant mortPaix à son âme — Dartagn87058511 (@1 monde de merde)Mais là encore, l’image doit être remise dans son contexte : il s’agit en réalité d’un « happening » organisé par un activiste syrien pour dénoncer les violences contre les enfants, sans qu’il soit aucunement question de religion ou de minorités chrétiennes.4. Le mensonge de l’exigence de nourriture hallalAu-delà des images, tout est bon pour démontrer que les réfugiés en provenance de Syrie ou d’Irak présentent un « danger » pour l’Europe. Voilà quelques jours, les mêmes réseaux faisaient amplement circuler une information disant que des réfugiés auraient refusé de la nourriture car elle n’était pas hallal.Or, comme l’ont démontré plusieurs médias, dont Libé Désintox, cette information, basée sur une vidéo qui a circulé sur de nombreux réseaux complotistes est fausse : La Croix-Rouge explique que ces colis ne contenaient aucun aliment pouvant poser la question du hallal, et le refus des migrants est motivé par le fait qu’on les empêche de traverser.5. La fausse réaction de l’Emir qatariAutre faux grossier, cette déclaration attribuée à l’émir du Qatar, supposé avoir dit à propos de l’accueil des réfugiés « nous avons assez d’esclaves comme cela ». Là encore, la citation a circulé dans ces cerles militants, qui stigmatisent l’inaction des pays du Golfe persique. Et là encore, il s’agit d’une intox. Cette fois, toutefois, ce sont nos militants qui ont été intoxiqués : cette « citation » provient d’el-manchar, un site parodique algérien, sur le modèle du « Gorafi français ». Elle n’a donc rien de vrai. Samuel Laurent Journaliste au Monde EnquêteTintin superstar au Congo • Auguy Kakese n'a aucun complexe à sculpter des figurines représentant les Congolais dessinés par Hergé. "Ce que Hergé dessine, c'est une vieille époque, c'est le Congo vu par les colons".Crédits : DR« Tintin et le Thermozéro », l’œuvre inachevée d’HergéIl affirme sans détour qu’« au moins 75 % » des Congolais ont lu Tintin au Congo. Si le chiffre est difficilement vérifiable, il témoigne de la place qu’accordent les Congolais au héros de Georges Rémi, plus connu sous son pseudonyme Hergé.Tout commence quand Zaïre, l’hebdomadaire de l’Afrique centrale, un magazine lancé par le dictateur Mobutu, réclame en 1970 la réédition de l’album, introuvable depuis une dizaine d’années. Celui-ci avait été publié en 1930, réédité en couleur en 1946, mais avait disparu des rayons de librairies à la fin des années 1950, sous la pression de l’éditeur Casterman, accusé d’avoir publié une bande dessinée aux contours racistes.« Hergé en avait conclu que si les Congolais eux-mêmes demandaient à lire cette œuvre dont il avait tout de même un peu honte, il pouvait la ressortir, analyse Christophe Cassiau-Haurie, auteur de L’Histoire de la bande dessinée congolaise (Paris, L’Harmattan, 2010, 294 pages). C’est une des premières œuvres artistiques à faire rentrer le pays dans l’imaginaire mondial, donc c’est un motif de fierté pour eux. »Affaire Tintin : les héritiers ripostentFierté donc, et ce, malgré les clichés auxquels renvoie l’album de Hergé. Quand on évoque les préjugés qui ont valu à la bande dessinée un procès pour racisme en Belgique en 2007, les intéressés balaient d’un revers de la main. « Les noirs à grosses lèvres ? C’est une caricature ! Il fait de l’humour, comme vous en faites sur les Belges en France, rétorque Auguy Kakese. Il voulait seulement amuser, c’était le but de Tintin, non ? »Une rhétorique que l’on retrouve chez tous les Congolais interrogés. « Quand on voit les caricatures sur les Blancs aujourd’hui, on ne peut pas dire non à celles sur les Noirs », explique pour sa part Michel Kitiki Mwamba, propriétaire de l’établissement Chez Tintin. Sur les rives du fleuve Congo, loin de l’excitation du centre-ville, il a monté son bar en 1997, à la chute du régime mobutiste. Ancien colonel de l’armée régulière et pilote attitré du dictateur Mobutu, il quitte l’armée pour lancer son affaire.« Au début, j’avais appelé mon bar Côte d’Azur, mais ça n’a pas marché, explique-t-il. Comme j’avais une statue de Tintin à l’entrée, les gens répétaient tout le temps “Chez Tintin, chez Tintin”, donc le choix a été rapide ». La notoriété du personnage aidant, son bar est aujourd’hui l’un des rendez-vous favoris des Kinois, profitant du coucher de soleil sur le fleuve, une bière Primus à la main.Le jugement qui agite les tintinophilesLes Etats-Unis durcissent les règles d’utilisation de certains appareils espions Les agences fédérales et les procureurs américains devront désormais obtenir un mandat pour utiliser tous les appareils espions qui enregistrent la géolocalisation de suspects, a annoncé le ministère de la justice.Jusqu’à présent, les procureurs, mais aussi le FBI et la DEA (lutte antidrogue) pouvaient utiliser librement ces appareils, que l’ont fait passer pour des antennes-relais classiques, afin de localiser un téléphone ou de collecter ses métadonnées de communication (heure d’appel, destinataire…).« Nous reconnaissons que [ces technologies] ont un impact sur la vie privée du grand public. Nous avons tenté de trouver un juste équilibre », a déclaré un porte-parole du ministère.Selon l’American Civil Liberties Union (ACLU), la principale organisation de défense des libertés aux Etats-Unis, cinquante-trois agences utilisent ce type de dispositif. Un chiffre probablement sous-estimé, la plupart des services de maintien de l’ordre gardant secrète l’acquisition de ce type de matériel.Selon les nouvelles règles, les agents devront également supprimer les informations collectées concernant les téléphones de personnes qui ne sont pas visées par le mandat sous trente jours. Des exceptions demeureront cependant : en cas de « circonstances particulières », les informations pourront être collectées sans mandat. EDF accumule (aussi) les ennuis avec son EPR au Royaume-Uni • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Les menaces de plaintes se multiplient contre l’EPR d’EDF au Royaume-UniEDF assure que le dossier reste sur les rails. L’électricien français affirme que les négociations avec les Chinois avancent. Amber Rudd, la ministre britannique de l’énergie, avait affirmé en juillet qu’elle espérait voir un accord conclu d’ici à la fin de l’année. Certains articles de presse britannique spéculent même sur une signature finale lors de la visite du président chinois Xi Jinping au Royaume-Uni mi-octobre. Mais, dans ce dossier, les dates butoirs ont une fâcheuse tendance à être repoussées. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Salons étudiants : quand les écoles recrutent à tout prix • Mis à jour le Eric Nunès Procédure complémentaire APB : « Il faut faire vite, il reste des places dans les filières très demandées » Eric Nunès Journaliste Selon l’OIM, Boko Haram a fait plus de 2 millions de déplacés au Nigeria • Une affiche de campagne du président nigérian, Muhammadu Buhari, qui annonce : « Nous vaincrons Boko Haram. »Crédits : PIUS UTOMI EKPEI / AFPSelon un communiqué de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié vendredi 4 septembre, l’insurrection des islamistes de Boko Haram a fait plus de 2,1 millions de déplacés au Nigeria en six ans. Un chiffre en forte hausse par rapport aux 1,5 million recensés jusque-là.Selon l’agence intergouvernementale, cette augmentation a été « provoquée par le récent regain des attaques des insurgés ». En effet, Boko Haram a multiplié les actions armées depuis l’arrivée au pouvoir, à la fin de mai, du président Muhammadu Buhari. Au total, ces violences ont fait plus de 1 000 morts dans les Etats du nord-est et du centre du Nigeria.Toutefois, au-delà de l’intensification récente des attaques, cette augmentation est également due à « une amélioration de l’accès à des zones qui étaient jusque-là hors d’atteinte dans l’Etat de Borno », poursuit le communiqué. Pour cette seule zone, épicentre de l’insurrection islamiste, la population des déplacés dépasse désormais les 1,6 million de personnes.Aux frontières du « califat » de Boko Haram100 000 déplacés au CamerounL’OIM ajoute que 92 % des déplacés ont été accueillis dans des communautés, tandis que le reste vit dans des camps ou des installations similaires. « De nombreux déplacés, en particulier dans les communautés d’accueil, ont toujours besoin d’une aide de base, à commencer par de la nourriture et un abri », a déclaré la chef de mission de l’OIM au Nigeria, Enira Krdzalic. « Il est important que les autorités et les partenaires humanitaires en accélèrent la livraison », a-t-il ajouté.Mais les violences de Boko Haram ne s’arrêtent pas aux frontières nigérianes. La secte islamiste opère également dans le nord du Cameroun, où la ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation comptabilise plus de 100 000 déplacés depuis cinq mois. Le week-end dernier, plus de 80 personnes ont été tuées par les islamistes.Dans le nord du Cameroun, le calvaire des réfugiés de Boko HaramSelon les dernières estimations en date des Nations unies, les violences de Boko Haram, un groupe qui veut imposer un Etat islamique dans le nord du Nigeria, et leur répression par l’armée nigériane, ont fait au moins 15 000 morts depuis le début de l’insurrection, en 2009. Code du travail : pouvez-vous organiser un barbecue au bureau ou aller travailler en bermuda ? • Mis à jour le Pierre Breteau Trop lourd, le code du travail ? Jugé « illisible » pour Laurent Berger, de la CFDT, il est régulièrement brocardé pour son volume.Le Code du travail codifie effectivement de nombreux aspects de la vie salariée, qui vont du plus essentiel (contrats, horaires, conditions) au plus accessoire : si oui ou non vous pouvez boire une bolée de cidre au bureau ou que vous avez droit à au moins 35 heures consécutives de repos par semaine.Et vous, connaissez-vous bien le code du travail ? Testez vos connaissances sur les articles les moins connus ou appliqués. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Le nucléaire est-il toujours l’énergie la plus compétitive ? • Mis à jour le Les Décodeurs La question se pose après qu’EDF a annoncé un nouveau report de la mise en service de l’EPR de Flamanville, dans la Manche, une installation qui doit être le premier réacteur français de 3e génération.Destiné, selon les termes d’Areva, à incarner la « renaissance nucléaire avec en tête l’échéance de 2020, quand le parc nucléaire originel français entrera en phase de démantèlement », l’EPR fait les frais de son caractère de « prototype ».En 2018 le coût de production de l'électricité de l'#EPR devrait être 40% plus cher que celui des parcs éoliens ou centrales solaires #fail— karinegavand (@Karine Gavand)#Hollande et #EDF : Arretez l'#EPR, faites vivre #Nexcis et ses panneaux solaires. Ayez le goût du futur ! - #Flamanville— JLMelenchon (@Jean-Luc Mélenchon)10,5 milliards pièce pour l'EPR (prix provisoire) ! "Le #nucléaire c'est bon marché" qu'y disaient ! https://t.co/GVKa7PY1u4— Denis_Baupin (@Denis_Baupin)Basée à Paris, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), s’est penchée sur le sujet : d’après ses calculs, il semble que le nucléaire, vanté par ses thuriféraires comme une énergie bon marché, ne soit plus si compétitif face aux énergies dites alternatives.L’atome en difficultéC’est tout particulièrement le cas pour l’énergie solaire. Les candidats au dernier appel d’offres du ministère de l’écologie pour cette énergie assurent pouvoir parvenir à un coût de 70 euros (voir ici les données en PDF), le mégawatt heure (MWh) – un Français consomme en moyenne 7,3 MWh d’électricité par an, selon la Banque mondiale.Attention, ce coût de 70 euros n’est pas encore acté, ce n’est que la proposition la plus compétitive. Et le résultat de l’appel d’offres, qui devrait être connu dans quelques semaines, permettra d’affiner la comparaison avec le nucléaire.En tout état de cause, ce chiffre interpelle dans la mesure où, pour la première fois, il acterait la faible compétitivité de l’atome. Ce dernier coûte aujourd’hui un peu plus de 82 dollars, soit environ 74 euros, le MWh si l’on en croit les chiffres de l’AIE dans son dernier rapport.Et le tout sans compter le coût éventuel d’un accident nucléaire, que la Cour des comptes avait intégré à son chiffrage, estimant de ce fait le coût de l’énergie atomique entre 70 et 90 euros le MWh… et en partant d’un coût initial de construction de l’EPR de 4 milliards d’euros. Or ce dernier risque de revenir à plus de 10 milliards d’euros.Etant donné que ce coût a plus que doublé, on peut imaginer que le coût de l’énergie sera largement supérieur à celui de l’énergie issue du solaire, quelle que soit l’offre retenue par le ministère.Evolutions contraires des courbes de prixCertes, il faut mettre en perspective la compétitivité du solaire avec d’autres éléments, par exemple son manque de capacité… la nuit. Ainsi que le coût de l’intégration de l’électricité issue des énergies alternatives dans le réseau électrique, pensé pour le nucléaire ou les énergies fossiles et dont l’accès reste coûteux pour leurs concurrents.Mais, à long terme, contrairement au nucléaire, la tendance est à une baisse du coût des énergies solaires si l’on regarde les prévisions de l’AIE : Dans le reste du monde, les coûts des énergies alternatives sont sensiblement plus bas, en raison de leurs ressources, mais aussi parce que des pays ont commencé plus tôt et/ou parce que des politiques publiques sont mises en place pour favoriser ces filières : La Chine tapisse son désert de panneaux solaires Les Décodeurs Journaliste au Monde Migrants : la mobilisation en faveur de l’accueil des réfugiés en France reste timide • Mis à jour le Julia Pascual et Sylvia Zappi Migrants : « On ne va pas laisser tomber ces gens », affirme l’AutricheGlucksmann père et fils : la tête et les jambesM. Cameron entrouvre la porte aux migrantsQuelles initiatives pour aider les migrants en France ?Une gauche amorpheCet appel est « le premier » de la LDH. Mais des initiatives similaires, portées par d’autres entités, l’ont précédé. Elles ont peu porté, butant sur l’atonie des politiques et une majorité de Français hostile à l’accueil des migrants. « Le nouvel enjeu, c’est de convaincre les opinions publiques et les politiques qu’il faut développer de la solidarité envers les migrants et au sein de l’Europe, estime Laurent Giovannoni, au Secours catholique. On manque d’écho. »« Il y a un refus des forces démocratiques de s’emparer du sujet »Pour le directeur général de France Terre d’asile, Pierre Henry, « il y a un refus des forces démocratiques de s’emparer du sujet. Regardez le nombre de personnes qui travaillent sur les questions migratoires au sein des partis de gauche. Le politique a marginalisé les gens engagés sur cette question-là. »Les écologistes partagent ce constat d’une gauche amorphe. Comme si le discours du Front national pesait sur sa capacité à s’indigner. « On a perdu la bataille sous Sarkozy. Depuis, dans aucune campagne électorale, on a parlé des réfugiés autrement que sous l’angle sécuritaire, oubliant nos réflexes de mobilisation », dit Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts.Les militants écologistes, communistes ou anticapitalistes sont pourtant ceux que l’on retrouve dans les luttes locales de défense des migrants. Mais le discours de leurs dirigeants, qui défendent un accueil plus généreux des réfugiés, reste inaudible.Le Parti socialiste a donné l’impression de courir après l’événement : annonçant vendredi, en fin de journée, que des élus et des membres de sa direction seraient présent samedi. Le PS organisera aussi, mardi 8 septembre, un « grand meeting » parisien « en soutien aux villes solidaires avec les réfugiés ».Insuffisant, pour le député frondeur Pouria Amirshahi : « Au-delà de ses prises de parole symboliques, le PS doit engager un rapport de force avec le gouvernement. »Des rassemblements s’organisent simultanément dans d’autres villes : à Bordeaux, à Montpellier, à Grenoble, à Vannes, à Nantes, à Briançon, à Strasbourg (à 16 heures) ou à Arras. Une manifestation est prévue dimanche 6 à Rouen, ainsi que le dimanche 13 septembre à Rennes et Marseille. Julia Pascual Journaliste au Monde Sylvia Zappi Journaliste au Monde Paris étudie la possibilité de frappes en Syrie • Mis à jour le Yves-Michel Riols et Nathalie Guibert Premiers raids aériens de la Turquie en Syrie avec la coalitionLa coalition anti-EI discrète sur les victimes civiles en Irak et en SyrieMais pour l’heure, diplomates et experts admettent qu’aucune perspective politique ne se dessine. Jusqu’à présent, les Occidentaux ont toujours invoqué la feuille de route édictée lors des conférences de Genève, en 2012 et 2014, qui veut que toute négociation en Syrie aboutisse à la formation par « consentement mutuel » d’un gouvernement de transition, « doté des pleins pouvoirs exécutifs », ce qui suppose que M. Assad n’y joue aucun rôle.Lors de la réunion des ambassadeurs à l’Elysée fin août, le chef de l’Etat a parlé de « neutraliser » Bachar Al-Assad. Décryptage élyséen : « Cela signifie faire en sorte qu’il ne soit pas un obstacle à la négociation. » Et non plus : s’en débarrasser au préalable. Laurent Fabius a précisé, le 28 août : « C’est la seule solution, s’il en est encore temps. Nous en discutons avec les Arabes, les Américains, les Russes, les Turcs, les Iraniens. » Le discours s’est nuancé. Les solutions sont toujours aussi lointaines.Lire l'intégralité de notre enquête (en édition abonnés) :François Hollande envisage de frapper l’Etat islamique en Syrie Yves-Michel Riols Journaliste au Monde Nathalie Guibert Journaliste au Monde Fillon, Juppé et Sarkozy réunis à La Baule chez « le discret du bocage » • Mis à jour le Matthieu Goar A une autre époque, le RPR et l’UMP ont dû composer avec « l’agité du bocage ». De son fief vendéen, Philippe de Villiers n’hésitait jamais à se lancer à l’assaut des élections présidentielles (4,74 % des suffrages en 1995, 2,23 % en 2007) et à mener la fronde souverainiste lors des élections européennes. A chaque fois, il grappillait de nombreuses voix à la droite. Au fur et à mesure des années, le « fou du Puy », de plus en plus hanté par une soi-disant islamisation de la France, était devenu aussi incontrôlable et turbulent que sa marionnette des « Guignols de l’info ».« Est-ce que cela veut dire que j’ai acquis un statut ou que je suis encore trop jeune pour avoir des ennemis ? »Et puis la Vendée est soudain apparue plus docile, avec l’émergence de Bruno Retailleau, fils spirituel de M. de Villiers, aujourd’hui fâché avec son mentor. Ce sénateur de Vendée a, lui, choisi l’entrisme en rejoignant l’UMP fin 2011, avant de grimper un à un les échelons du parti Les Républicains (LR). Devenu président du groupe au Sénat, il vient de réussir le joli coup politique de la rentrée en réunissant samedi 5 septembre, à La Baule (Loire-Atlantique), les rivaux Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon, pour l’université des militants des Pays de la Loire. « Est-ce que cela veut dire que j’ai acquis un statut ou que je suis encore trop jeune pour avoir des ennemis ? », s’interroge la tête de liste pour les élections régionales, entre l’inauguration d’un collège et un lâcher de pigeons à la Foire des Minées de Challans.Suivez notre reporter à La Baule : Tweets de @Matgoa!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); A droite, une rentrée en primaireCette émergence a commencé par une rupture. Pendant longtemps, « p’tit Bruno » a été l’ombre fidèle de Philippe de Villiers. Le seigneur de Vendée le repère dans les années 1980 et lui confie la scénographie du spectacle du Puy du Fou, une mission qu’il assurera pendant vingt-cinq ans. Et il lui fait goûter à la politique. D’abord conseiller général, M. Retailleau est l’éternel fidèle numéro deux qui garde au chaud le siège de député de Vendée quand le patron s’exile à Strasbourg en 1994. Elu sénateur en 2004, il assiste alors à l’émergence de Guillaume Peltier, ancien du FN, qui prend peu à peu sa place au sein du Mouvement pour la France (MPF), le parti souverainiste de M. de Villiers. « Ils pensaient tous les deux que Jean-Marie Le Pen était déclinant et qu’il y avait un espace à prendre. Moi j’estimais que le MPF devait plutôt être un aiguillon de la droite mais rester allié », se souvient M. Retailleau.« Trahir un jour, trahir toujours »En 2009, le fondateur du MPF ne supporte pas que M. Fillon, alors premier ministre, songe à son ancien fidèle pour le poste de secrétaire d’Etat au numérique. « Tu te rends compte, Bruno me parle maintenant d’égal à égal », glisse-t-il à un journaliste. Il l’expulse comme un manant du Puy du Fou. Dans le bocage, la révolte gronde et plusieurs centaines de bénévoles quittent à ce moment-là l’organisation du spectacle. M. de Villiers, tout à ses projets pharaoniques, comme son usine de dessalement, inquiète de plus en plus les milieux économiques du département. Plus grave, il ne tient plus ses troupes du conseil général. En 2010, il préfère démissionner de la présidence, laissant le siège libre à M. Retailleau, définitivement émancipé. Depuis, les deux hommes ne se sont plus parlé. « La Vendée n’était donc qu’un tremplin. Trahir un jour, trahir toujours », tweete M. de Villiers en janvier, quand son successeur annonce qu’il ne brigue pas un second mandat mais se lance dans la conquête de la région.« Il est beaucoup moins flamboyant [que Philippe de Villiers]. Mais sous le vernis, c’est la même politique »Avec son ton courtois et ses manières polies, M. Retailleau n’a rien à voir avec son pygmalion. « Il est beaucoup moins flamboyant, explique Stéphane Ibarra, l’un des deux seuls conseillers départementaux socialistes de la Vendée. Mais en fait, sous le vernis, c’est la même politique. » « 84 % des crédits dédiés à l’enseignement supérieur vont à des établissements privés », dénonce la députée PS de Vendée Sylviane Bulteau. Catholique pratiquant dans son village de Saint-Malô-du-Bois, M. Retailleau a mené les défilés de La Manif pour tous à La Roche-sur-Yon, sous les couleurs du drapeau vendéen, et ferraillé contre le texte légalisant le mariage homosexuel au Sénat. « Pour protéger la filiation et non par conviction religieuse », précise-t-il.En novembre 2014, le tribunal administratif de Nantes l’a obligé à retirer une crèche de Noël qu’il avait installée dans le hall du conseil départemental. Il dénoncera un « intégrisme laïcard » et menacera de saisir la Cour européenne des droits de l’homme. S’il assume toujours son souverainisme « parce qu’il n’y a pas de peuple européen », il assure n’avoir jamais partagé la fibre monarchiste de Villiers. « Contrairement à ce que disait Georges Clemenceau, la Révolution n’est pas un bloc. On peut célébrer 1789 et dénoncer 1793 », estime cet homme toujours prêt à rappeler le « génocide vendéen ».Ce villiériste sans les outrances plaît forcément à la Rue de Vaugirard, qui redoute les francs-tireurs. Poussé par Jean-Pierre Raffarin et Gérard Larcher, s’appuyant sur les réseaux fillonnistes, il conquiert à l’automne 2014 la présidence du groupe LR au Sénat alors que Nicolas Sarkozy rêvait d’y installer Roger Karoutchi. Un fait d’armes qui n’arrive même pas à le fâcher avec l’ancien chef de l’Etat. « Nicolas Sarkozy le trouve franc-jeu. Il a apprécié l’invitation à La Baule alors qu’il n’avait pas vu venir le truc. Et puis il finira bien par trahir François Fillon et se rapprocher définitivement de nous », glisse un proche de Nicolas Sarkozy. Matthieu Goar Journaliste au Monde Fukushima : une première commune totalement évacuée de nouveau habitable La commune japonaise de Naraha, dans la région de Fukushima, est officiellement redevenue habitable samedi 5 septembre à minuit, une première pour une bourgade totalement évacuée après l’accident nucléaire du 11 mars 2011.Une cérémonie marquant cette renaissance de la ville s’est tenue dans la matinée dans un parc, après une veillée aux chandelles la veille.Les anciens habitants (2 694 foyers, 7 368 personnes) avaient jusqu’à présent le droit de revenir pour préparer leur retour, mais pas de se réinstaller totalement.Selon les médias japonais, seulement un peu plus de 10 % se seraient inscrits pour revenir.Les autorités estiment que le niveau d’exposition à la radioactivité à Naraha, ville située à une vingtaine de kilomètres de la centrale accidentée Fukushima Daiichi, est revenu à un seuil inférieur à 20 millisieverts par an. Ce niveau permet en théorie aux habitants, selon le gouvernement japonais et des organismes internationaux, d’y revivre presque normalement, même si la décontamination n’est ni intégrale ni parfaite.Les craintes ne sont pas levéesLes avis divergent cependant et les organisations écologistes s’insurgent contre ces conclusions. « Le niveau de contamination est très variable dans cette localité et selon les maisons, ce qui risque de créer des tensions entre les personnes », a déclaré récemment Jan Vande Putte, de Greenpeace, à l’Agence France presse (AFP).Une partie des infrastructures ont été rétablies, dont une ligne ferroviaire, une succursale bancaire a rouvert, de même qu’une supérette et un restaurant. Mais pour certains habitants, comme Satoru Yamauchi, qui tenait avant l’accident un restaurant de nouilles « soba », c’est notoirement insuffisant et les craintes (notamment vis-à-vis de l’eau) ne sont pas levées.Lire le reportage :Le Japon relance le nucléaire, malgré l’hostilité de sa population« On ne peut bien entendu pas dire que la sûreté soit totalement rétablie et il est clair qu’il reste une montagne de problèmes à surmonter », a convenu le maire de Naraha, Yukiei Matsumoto, dans un message à la population cet été après l’annonce de la décision de lever l’interdiction d’habiter dans la localité. Mais il soulignait aussi que « la vie de réfugié entraîne de nombreux soucis et un important stress qui ont des répercussions sur la santé d’un nombre grandissant de personnes ». La Cité des sciences restera fermée tout le mois de septembre • Mis à jour le La Cité des sciences, où un violent incendie a eu lieu dans une partie en travaux le 20 août, sera fermée pendant tout le mois de septembre, a annoncé vendredi 4 septembre l’établissement parisien. La programmation des expositions temporaires de l’automne devra également être réaménagée, certaines zones devant faire l’objet de travaux.Dans la nuit du 19 au 20 août, les flammes ont ravagé une des quatre travées de la Cité des sciences destinée à accueillir un centre commercial. « Si les trois autres travées n’ont pas été touchées par le feu, l’eau utilisée par les pompiers et celle des systèmes de sécurité de l’établissement ont occasionné des dommages », explique-t-on à la Cité des sciences.La Géode a rouvertLes deux semaines passées ont été notamment employées à restaurer les réseaux électrique, téléphonique et informatique et à répertorier précisément l’ensemble des désordres dans les 100 000 m² de la Cité. Le mois de septembre sera consacré à un assèchement total des zones inondées et à un nettoyage complet de l’ensemble des surfaces et des installations techniques.La Géode, avec son immense écran de cinéma hémisphérique, a pour sa part rouvert ses portes au public depuis le 25 août. L’ouverture du centre commercial baptisé « Vill’Up », initialement prévue au 15 octobre, est repoussée à une date indéterminée, selon l’exploitant du projet, la foncière française Apsys. Climat : plus que cinq jours pour définir une base de négociation • Mis à jour le Simon Roger (Bonn, envoyé spécial) Après la « politique des petits pas » privilégiée depuis des mois sur le climat, comme en convient Ahmed Djoghlaf, l’un des deux diplomates chargés d’orchestrer les négociations, place à la politique des grands travaux ! C’est, en substance, la mission confiée par les 195 pays de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) aux deux coprésidents des débats (cochairs), vendredi 4 septembre, en assemblée de clôture de la session de Bonn.La première réunion préparatoire à la conférence mondiale de Paris, la COP 21, avait abouti en février à Genève à une compilation indigeste des positions des Etats. Le rendez-vous de juin, à Bonn, avait simplement amorcé le toilettage du texte. Le redécoupage du document durant l’été et la séance de rentrée dans le World Conference Center flambant neuf de la cité rhénane ont permis de clarifier certaines options… sans en écarter aucune.Il est temps « d’aller plus loin et de négocier sur le fond », estime Daniel Reifsnyder, le coprésident américain des débats. Les délégations des 195 pays membres disposeront dans la première semaine d’octobre d’une « base de négociation qu’ils n’ont pas eue jusqu’à présent », a assuré son binôme, l’Algérien Ahmed Djoghlaf. Il restera alors aux délégués de la CCNUCC une quinzaine de jours pour en étudier les moindres détails et cinq journées de négociations officielles, du 19 au 23 octobre, pour s’entendre sur un document clair et négociable pendant la COP 21, du 30 novembre au 11 décembre à Paris.Lire :Climat : à trois mois de la COP21, les Etats ont encore du chemin à faireNégociations sur le changement climatique : coup de semonce des Etats à BonnDans un autre dossier sensible – le débat sur les finances – les lignes commencent à bouger elles aussi, reconnaissent les ONG. « Jusqu’à maintenant, nous n’avions pas de proposition concrète, pas de vision partagée par de grandes coalitions de pays, estime Alix Mazounie, responsable des politiques internationales au Réseau Action Climat (RAC). Cette semaine, le G77, qui rassemble 133 pays en développement et la Chine, a accompli un effort réel de synthèse et présente sa vision de l’après-2020. » Un schéma dans lequel les 100 milliards de dollars par an promis par les pays du Nord à Copenhague constituerait une somme plancher, dans lequel aussi la révision des objectifs de financement répondrait à des cycles précis. Si la proposition risque de braquer nombre de pays développés, elle a le mérite de constituer « une base pour les discussions à venir », selon la représentante du RAC.Les discussions vont reprendre très vite, mais cette fois hors du cadre onusien. Deux jours de réunion ministérielle sont prévus à Paris les 6 et 7 septembre. Organisée par le ministre des affaires étrangères et futur président de la COP 21, Laurent Fabius, cette rencontre devrait aborder de nouveau les questions de financement et de pertes et dommages, en présence d’une quarantaine de ministres du monde entier. Simon Roger (Bonn, envoyé spécial) Journaliste au Monde Football : les Bleus se relancent face au Portugal • Mis à jour le Rémi Dupré (Lisbonne, envoyé spécial) Pour Didier Deschamps, l’essentiel était de stopper l’hémorragie. Et de bien gérer une rentrée sous tension. Alors que ses joueurs venaient de concéder trois défaites lors de leurs quatre dernières sorties printanières, le sélectionneur de l’équipe de France peut jubiler après le succès (1-0) obtenu par ses protégés face au Portugal de Cristiano Ronaldo, vendredi 4 septembre, à Lisbonne, en match préparatoire à l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone.A neuf mois du tournoi continental, les Bleus sont sortis indemnes et victorieux du stade José Alvalade et ses 50 000 spectateurs acquis à la cause de la Seleçao. Sixième au classement FIFA, la formation portugaise a paru davantage préoccupée par son déplacement en Albanie, lundi 7 septembre, en match qualificatif à l’Euro, que par la rencontre du jour. Sous les arcanes métalliques verdâtres de l’enceinte du « Sporting Clube de Portugal », le public lisboète a longtemps espéré que sa sélection prendrait sa revanche, onze mois après son revers (2-1) au Stade de France, en amical. Las.La blessure de FekirIroniquement, les organisateurs de la rencontre ont choisi de passer en boucle le tube disco I will survive, de Gloria Gaynor, hymne des champions du monde 1998, avant l’entrée des deux équipes sur la pelouse. Dès les premières minutes de la rencontre, les gestes techniques, souvent superflus, du capitaine Cristiano Ronaldo électrisent les supporteurs lusitaniens. Flottant dans son costume bleu, Didier Deschamps, amaigri au sortir des congés estivaux, reste debout près de son banc.Visiblement nerveux, le Bayonnais a décidé d’innover sur le plan tactique en optant pour une attaque bicéphale. Il a choisi de titulariser le prodige lyonnais Nabil Fekir, meilleur buteur de la Ligue 1 (4 réalisations en autant de journées), aux côtés de Karim Benzema. Mais le « Gone » s’effondre dès le quart d’heure de jeu, le genou endolori. Raccompagné aux vestiaires par deux membres du staff médical des Tricolores, la fine gâchette de l’OL sort prématurément, laissant sa place à Antoine Griezmman. Les occasions ne sont guère nombreuses de part et d’autre en cette première période particulièrement rugueuse et hachée.Les dribbles inutiles de Cristiano RonaldoA la 31e minute, profitant d’une belle combinaison entre Karim Benzema et Antoine Griezmann, le milieu parisien Blaise Matuidi a l’occasion d’ouvrir la marque. Mais l’infatigable numéro 14 des Bleus perd son duel face au portier portugais Rui Patricio, auteur d’un bel arrêt réflexe du pied. Dix minutes plus tard, c’est Cristiano Ronaldo qui fait, une nouvelle fois, vibrer le public lisboète. Sur coup franc, la star gominée du Real Madrid décoche une frappe vicieuse avec rebonds, obligeant le gardien adverse Hugo Lloris à se coucher.Lançant le Mancunien Morgan Schneiderlin à la place de Yohan Cabaye après la pause, Didier Deschamps trépigne sur son banc alors qu’Antoine Griezmann gâche une occasion en or (48e) suite à une belle combinaison entre Moussa Sissoko et Karim Benzema. Idéalement placé, l’ailier à la mèche blonde bute sur Rui Patricio, portier du Sporting et idole du public du stade José Alvalade. Soliste au toucher de balle soyeux, Cristiano Ronaldo alias « CR7 » continue à s’empaler dans la défense française, s’enferrant dans des dribbles inutiles. A la 54e minute, son coéquipier chez les Galactiques Karim Benzema a, lui aussi, l’opportunité d’ouvrir le score. Excentré dans le coin gauche de la surface de réparation portugaise, le numéro 10 des Tricolores voit sa frappe enroulée bien captée par Rui Patricio.Le but de ValbuenaA l’heure de jeu, l’avant-centre portugais Eder tente de réveiller ses partenaires, amorphes depuis plusieurs minutes, en décochant une frappe au-dessus de la cage de Lloris. Malgré son faible apport offensif et ses arabesques exaspérantes, Cristiano Ronaldo est ovationné à sa sortie (67e). Trois minutes plus tard, Karim Benzema expédie un joli coup franc que détourne péniblement Rui Patricio. L’attaquant du Real Madrid laisse ensuite sa place (75e) au néophyte Anthony Martial, 19 ans, qui honore sa première sélection avec les Bleus et dont le transfert record à Manchester United (autour de 80 millions d’euros) a défrayé la chronique cette semaine.Le public du stade José Alvalade retient son souffle lorsque l’attaquant Eder est devancé de justesse par Hugo LLoris (80e), auteur d’une belle sortie. Dans la foulée, Paul Pogba tente une volée du pied droit, aisément captée par Rui Patricio. Des deux côtés, les imprécisions, erreurs et autres passes à contretemps se multiplient. Quelques sifflets se font entendre dans les travées de l’écrin lisboète. C’est alors que Mathieu Valbuena, remplaçant pour la première fois depuis novembre 2013 et tout juste entré en jeu, expédie un magnifique coup franc plein axe dans la lucarne de Rui Patricio (85e). Sur son banc, Didier Deschamps savoure ce parfait hold-up tandis que l’ailier de poche des Bleus manifeste sa joie, poursuivi par l’ensemble de ses partenaires.Les Lusitaniens se ruent alors à l’attaque, poussés par leur public, au bord de l’hystérie. « On est chez nous », chantent alors en chœur les rares supporteurs français qui ont fait le déplacement à Lisbonne. Au coup de sifflet final, Didier Deschamps lève les bras au ciel. La mauvaise spirale initiée au printemps est enrayée. Les Tricolores tenteront de confirmer ce nouvel élan, lundi 7 septembre, contre la Serbie, à Bordeaux. Rémi Dupré (Lisbonne, envoyé spécial) Journaliste au Monde Migrants : « On ne va pas laisser tomber ces gens », affirme l’Autriche • Mis à jour le Joëlle Stolz (Vienne, correspondante) Sur l’insistance de la Hongrie, qui avait perdu le contrôle de la situation, l’Autriche a accepté de recevoir les milliers de réfugiés bloqués depuis plusieurs jours sur le territoire hongrois. Samedi 5 septembre au matin, le ministère de l’intérieur autrichien estimait qu’environ 4 000 migrants avaient traversé la frontière. Ils sont pris en charge au poste-frontière de Hegyeshalom-Nickelsdorf par de nombreux auxiliaires de la Croix-Rouge autrichienne.« On ne va pas laisser tomber ces gens », a déclaré le chancelier autrichien, le social-démocrate Werner Faymann. Le feu vert de Vienne a été donné au milieu de la nuit, « au vu de la situation d’urgence », après concertation avec la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre hongrois Viktor Orban.Des autobus bleus sont partis peu après de la gare de Keleti, à Budapest. Des hooligans néonazis y avaient agressé des réfugiés, vendredi, avant de mettre à sac une partie du centre de la capitale, où avait lieu, le même soir, un match Hongrie-Roumanie pour la qualification à la Coupe d’Europe. Ces violences, et l’appel du parti d’extrême droite Jobbik à manifester samedi à Budapest contre les migrants, sans compter la présence de dizaines de journalistes étrangers, ont sans doute incité les autorités hongroises à vider l’abcès.175 km à piedLes bus affrétés par la Hongrie devaient notamment ramasser les quelque 1 200 personnes qui avaient entrepris vendredi de gagner à pied depuis Budapest la frontière avec l’Autriche, 175 kilomètres plus à l’ouest. Déjà épuisés après le long périple qui les avait conduits à travers les Balkans, et comptant dans leurs rangs femmes et enfants, les marcheurs progressaient très lentement, malgré l’aide prodiguée en chemin par des volontaires. Un groupe de quelque 400 migrants avait déjà, samedi matin, traversé à pied la frontière autrichienne.Lire :Hongrie : des centaines de réfugiés marchent sur une autoroute en direction de l’AutricheLorsque le chef de cabinet de M. Orban, Janos Lazar, a annoncé vendredi soir qu’une commission du Parlement avait décidé d’envoyer des bus pour mettre fin à ce calvaire, Vienne a cédé.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55eab62369074'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 17\r\n \r\n \r\nApr\u00e8s avoir pass\u00e9 plusieurs jours \u00e0 camper des les gares hongroises, des milliers de migrants se sont mis en marche vendredi 4 septembre en direction de la fronti\u00e8re autrichienne, situ\u00e9e \u00e0 quelque 175 kilom\u00e8tres de la capitale Budapest.\r\nCr\u00e9dits : LASZLO BALOGH \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n 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new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});« Ouvrir les yeux »Une fois en Autriche, les réfugiés pourront y déposer une demande d’asile, mais après un contrôle assez sommaire on les laissera libres de continuer leur route vers l’Allemagne, ce qui sera sans doute le cas le plus fréquent. Un train spécial de la compagnie nationale ÖBB a été affrété à la gare du village de Nickelsdorf pour acheminer jusqu’à Salzbourg, près de la frontière allemande, les migrants désireux de poursuivre leur route vers l’Allemagne.Sous la pression des événements, Berlin et Vienne ont donc fait une entorse aux règles communautaires : l’esprit de solidarité l’a emporté sur la lettre. Mais l’Allemagne et l’Autriche attendent toujours de la Hongrie qu’elle « respecte ses obligations européennes, y compris celles liées aux accords de Dublin », qui régissent le droit d’asile. Samedi matin, le chef de la diplomatie autrichienne a appelé l’Union européenne à « ouvrir les yeux », estimant que le transport en car de milliers de migrants par la Hongrie jusqu’à la frontière autrichienne montrait « à quel point c’est le bazar en Europe en ce moment ». Joëlle Stolz (Vienne, correspondante) Journaliste au Monde L’ancien premier ministre portugais José Socrates sort de prison En détention provisoire depuis novembre 2014 dans le cadre d’une enquête pour corruption et blanchiment d’argent, l’ancien premier ministre portugais José Socrates a été autorisé à sortir de prison, a annoncé vendredi 4 septembre le parquet général. Sur décision du tribunal d’instruction, il sera « assigné à résidence sans obligation de port d’un bracelet électronique ».Chef du gouvernement de 2005 à 2011, il avait été arrêté le 21 novembre, puis inculpé trois jours plus tard pour corruption, blanchiment d’argent et fraude fiscale aggravée. Il était depuis placé en détention provisoire à la prison d’Evora, dans le sud-est du pays.La justice avait déjà rejeté de nombreuses demandes de libération de l’ancien chef de l’exécutif, âgé de 57 ans. Mais, en juin, l’ancien dirigeant socialiste, qui a toujours clamé son innocence, se déclarant « prisonnier politique », avait refusé une proposition du ministère public de l’assigner à résidence sous surveillance électronique.Affaire encombrante pour le PSPlusieurs autres personnes, dont l’entrepreneur Carlos Santos Silva et l’ancien ministre socialiste Armando Vara, ont été inculpés dans le cadre de cette affaire, très encombrante pour le PS à l’approche des élections législatives, prévues pour le 4 octobre. Lire en édition abonnés : L’arrestation de José Socrates éclabousse la gauche portugaise M. Santos Silva, son homme de paille présumé, avait été assigné à résidence sous surveillance électronique en mai, après avoir passé six mois en détention provisoire. Selon la presse portugaise, la justice soupçonne l’entrepreneur d’avoir reçu des sommes importantes pour le compte de José Socrates, en contrepartie d’un traitement de faveur accordé au groupe de construction Lena, durant le mandat du premier ministre. Centrafrique : enquête pour viol après des accusations contre un soldat français • Un militaire français de l'opération Sangaris dans le district de Bangui en Centrafrique, le 4 juin.Crédits : MARCO LONGARI / AFPLa justice française a ouvert vendredi 4 septembre une enquête préliminaire pour viol par personne usant de son autorité, à l’encontre d’un soldat français déployé en Centrafrique. Elle a été confiée à la gendarmerie prévotale, chargée des investigations concernant les forces militaires françaises engagées à l’étranger. Cette décision intervient après la saisie par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, du parquet de Paris, suite à un signalement des Nations unies (ONU). Le haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Zeid Ra’ad Al Hussein, a dévoilé jeudi que son service disposait d’éléments mettant en cause un membre de la force militaire française Sangaris, déployée depuis décembre 2013 dans le pays.Les faits se seraient produits à l’été 2014. La victime présumée, une jeune fille, alors en fin d’adolescence, a donné naissance à un enfant en avril et a déposé une plainte pour reconnaissance de paternité auprès des autorités locales. Le personnel onusien en a été informé le 30 août.Quatorze militaires déjà mis en causeLa France enquête déjà sur des accusations d’abus sexuels sur des enfants en Centrafrique entre décembre 2013 et juin 2014. Ces allégations, révélées en avril par le quotidien britannique The Guardian, visent notamment quatorze militaires français. Leurs victimes présumées, âgés de 8 à 13 ans, auraient également été violées par des soldats du Tchad et de Guinée équatoriale.Treize soldats français accusés d’avoir violé des enfants en CentrafriqueAutre scandale touchant l’armée : deux membres des forces spéciales françaises soupçonnés d’attouchements sur deux petites filles au Burkina Faso ont été immédiatement suspendus et transférés en juillet en France où l’un des deux a été mis en examen, sur la foi d’images vidéo.Accusations de viols en RCA : « Soit il y a des salopards, soit c’est une manipulation »La frontière entre la Colombie et le Venezuela rouverte pour permettre aux enfants d’aller à l’école Chaos après la fermeture de la frontière entre le Venezuela et la ColombiePar ailleurs, le ministre brésilien des affaires étrangères, Mauro Vieira, devait faire office vendredi de médiateur en allant s’entretenir à Bogota avec ses homologues colombienne Maria Angela Holguin, puis vénézuélienne Delcy Rodriguez à Caracas.« Un grand pas »Permettre le passage des enfants scolarisés était l’une des « conditions » posées jeudi par le président colombien, Juan Manuel Santos, avant toute rencontre avec son homologue vénézuélien sur cette crise qui envenime les relations entre les deux pays depuis près de trois semaines.« C’est un grand pas (...).Nous tous qui vivons à la frontière attendions ça », a déclaré à la radio colombienne Blu Radio Alejandro Garcia, maire de la municipalité vénézuélienne d’Ureña, limitrophe de la localité colombienne de Cucuta.M. Santos a également réclamé au Venezuela d’autoriser le passage de 15 camions afin que les Colombiens déplacés récupèrent leurs biens. Il a également plaidé pour le respect de « procédures minimales » en cas de nouvelles expulsions.Rappel des ambassadeursNicolas Maduro a décidé, mi-août, de fermer une partie de la frontière après une attaque contre des militaires qu’il a attribuée à des « paramilitaires colombiens » et décrété l’état d’exception. Dans la foulée, Bogota et Caracas ont rappelé leurs ambassadeurs en consultation.Selon le président vénézuélien, 5,6 millions de Colombiens vivent dans son pays, un chiffre non confirmé par les autorités colombiennes. PPD, la marionnette de PPDA, ne présentera plus Les Guignols de l’info • Mis à jour le « Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+Patrick Poivre d’Arvor a réagi à cette décision sur Twitter en disant au revoir à son « ami virtuel » et en regrettant le passage en crypté de l’émission.Adieu mon ami virtuel!Je ne t'ai peut être pas assez regardé mais franchement,à 20h50 et en crypté, j'aurais été trop perturbé!Longue vie !— PPDA (@Poivre d'Arvor)Les quatre auteurs des « Guignols » sur le départ Quelles initiatives pour aider les migrants en France ? En France, de timides élans citoyens en direction des réfugiésPétitions en ligneC’est la démarche la plus immédiate pour faire entendre sa voix aux décideurs politiques. Plusieurs pétitions circulent sur Internet. L’une des dernières en date, intitulée « Nous voulons accueillir des réfugiés », a été lancée le 1er septembre par la Vague citoyenne – un mouvement né dans le sud-ouest de la France –, a déjà recueilli plus de 16 000 signatures. Une pétition, adressée aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE), « Pour que cesse la honte en Europe », a rassemblé 460 000 personnes depuis juillet. D’autres textes se focalisent sur des sujets plus spécifiques, comme l’aide médicale aux migrants de Calais par exemple.Rassemblements citoyensDes citoyens rassemblés sur Facebook sous la bannière « Pas en notre nom » appellent à manifester samedi 5 septembre à 17 heures place de la République, à Paris, pour exprimer leur solidarité avec les migrants.Des rassemblements s’organisent simultanément dans d’autres villes : à Bordeaux, à Montpellier, à Grenoble, à Vannes, à Nantes, à Briançon, à Strasbourg (à 16 heures) ou à Arras. Une manifestation est prévue dimanche 6 à Rouen, ainsi que le dimanche 13 septembre à Rennes et Marseille.Dons aux associations et aux ONGDans les pays d’origine des migrants, sur les parcours qu’ils empruntent ou dans leur pays d’accueil, les migrants sont aidés par de nombreuses associations et organisations non gouvernementales (ONG) déjà très bien structurées, mais qui ont besoin pour fonctionner de recevoir de l’argent privé. En France, les dons donnent droit à des réductions d’impôts allant de 66 % à 75 % de la somme versée.Présente à la fois au niveau international et dans chaque ville de France, la Croix-Rouge intervient en situation d’urgence et dans l’accompagnement de long terme, sanitaire et social. Caritas (Secours catholique en France) développe aussi une mission internationale d’aide aux migrants.Sur les questions de santé, Médecins du monde et Médecins sans frontières agissent également dans les pays d’origine, sur les routes de migration (notamment en Méditerranée) et en France. Pour aider plus spécifiquement les enfants, on peut adresser ses dons à l’Unicef ou à l’ONG Save the Children, présente dans plusieurs pays d’Europe.Plusieurs ONG ou associations se consacrent davantage à l’aide aux réfugiés ou aux demandeurs d’asile : le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) au niveau international, France Terre d’asile, la Cimade, le Gisti…Dons en nature ou bénévolatSpontanément, en voyant la détresse des migrants, de nombreux citoyens cherchent à offrir de la nourriture, des vêtements ou divers objets qui ne sont pas toujours utiles. « La générosité est importante, mais elle doit s’organiser pour ne pas se disperser ou rester un feu de paille », avertit Pierre Henry, porte-parole de France Terre d’asile, qui conseille par exemple de se renseigner auprès des associations locales ou des centres d’accueil des demandeurs d’asile, présents sur tout le territoire français, pour évaluer leurs besoins.De même, lorsqu’on souhaite offrir de son temps en devenant bénévole, le plus efficace est de s’adresser aux antennes locales des ONG citées ci-dessus. Plusieurs types de profils sont recherchés en fonction des missions : distribution de nourriture, interprétariat, cours de français, accompagnement dans les démarches administratives et conseil juridique… Mais Pierre Henry met en garde : « Le bénévolat est un engagement dans la durée. »HébergementPour éviter que les migrants dorment dans la rue alors que les centres d’hébergement sont saturés, des initiatives, encore modestes, proposent aux citoyens de les accueillir chez eux. Inspirée de l’organisation allemande Refugees Welcome, le mouvement Singa, soutenu par le HCR, vient de lancer un réseau d’hébergement des réfugiés chez l’habitant, baptisé CALM (Comme à la maison). Cet « Airbnb des migrants » qui met en relation des réfugiés mal logés ou sans domicile et des particuliers pour « quelques jours, quelques semaines et quelques mois » affirme avoir reçu 500 propositions en quelques jours.Le Service jésuite des réfugiés (JRS) a mis en place une initiative équivalente baptisée « Welcome ». Le principe est d’accueillir un réfugié dans sa famille pendant une durée déterminée (généralement quatre semaines). Le réseau est présent dans 17 villes. « Nous avons eu des centaines d’appels depuis avant-hier », explique Michel Cros, du JRS, qui insiste sur la dimension « amicale » et « humaine » de l’accueil, ainsi que la nécessité d’être situé assez près des préfectures, pour que le demandeur d’asile puisse effectuer ses démarches. Pour les personnes qui craignent de se lancer dans un engagement lourd, il est possible d’accueillir quelqu’un le temps d’un repas, d’un week-end ou pour des vacances.Enfin, les personnes disposant d’un logement vacant peuvent le mettre à disposition des demandeurs d’asile en passant par un dispositif Solibail, qui propose un loyer modique mais assuré. Vincent Bolloré débarque la direction d’i-Télé • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre Comment Vincent Bolloré a pris le pouvoir à Canal+Sous Bolloré, un Canal+ « intégré » dans VivendiDrahi, Bolloré... Comment les médias français se recomposent Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Cuba autorise ses médecins « déserteurs » à revenir au pays • Mis à jour le Les autorités cubaines ont annoncé, vendredi 4 septembre, qu’elles allaient permettre aux médecins ayant fait défection à l’étranger de revenir sans conditions, une mesure sans précédent pour cette catégorie professionnelle depuis l’avènement du régime castriste.A l’exception de certains opposants, les médecins et infirmiers exilés étaient les derniers à être frappés de restrictions au retour sur l’île. Ayant déserté lors de « missions internationales », ils pourront également retrouver un poste équivalent à leur dernière affectation dans le système de santé cubain, a annoncé le ministère de la santé dans un communiqué publié par les médias d’Etat.Depuis les années 1960, les médecins « déserteurs » étaient frappés d’une interdiction de retour, même pour des visites ponctuelles, qui pouvait varier de quelques années au bannissement à vie, selon les cas.La désertion, pratique courante à CubaCes nouvelles mesures concernent également les professionnels de santé qui ont émigré légalement depuis la réforme migratoire de 2013. Cette réforme avait assoupli les conditions de départ et de retour des Cubains, mais elle ne garantissait pas la réinsertion professionnelle des personnes concernées.Avant la réforme migratoire, les conditions de voyage des professionnels de santé, comme les universitaires et les sportifs, étaient strictement réglementées pour éviter la fuite de cerveaux et de talents. Aucun chiffre officiel n’a jamais été publié par les autorités cubaines sur les défections des membres des missions médicales internationales, qui constituent la première source de revenus pour l’Etat cubain. A ce jour, environ 50 000 médecins et professionnels de santé déployés dans 68 pays, principalement au Brésil et au Venezuela, rapportent à l’Etat quelque 10 milliards de dollars annuels (9 milliards d’euros).Dans certains pays, comme Haïti et la Dominique actuellement, ces services ne sont pas facturés. Selon le ministère de la santé, Cuba présente, avec 85 000 médecins, le meilleur indice de couverture médicale du monde, avec 7,7 médecins pour 1 000 habitants, soit un médecin pour 130 personnes. Ce chiffre comprend toutefois les 25 000 médecins déployés à l’étranger ; ce qui réduit la présence médicale effective sur le territoire à 5,4 pour 1 000 habitants, selon le ministère.La décision du régime castriste survient après le rétablissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et Cuba cet été et la réouverture symbolique des ambassades respectives à La Havane et Washington. Ouverture d’une information judiciaire pour enlèvement et séquestration visant Mehdi Nemmouche • Mis à jour le Soren Seelow Soren Seelow Journaliste Etats-Unis : les ravages de plus en plus inquiétants des armes à feu • Mis à jour le Stéphanie Le Bars L’assassinat en direct en Virginie de deux journalistes n’est que la partie visible d’une réalité macabre : la hausse spectaculaire en 2015 aux Etats-Unis des homicides par arme à feu. La mort de Jamyla Bolden est quasiment passée inaperçue. La fin tragique de cette fillette de 9 ans, tuée par une balle perdue ayant transpercé la fenêtre de la chambre de sa mère, où elle faisait ses devoirs, à Ferguson (Missouri), est juste venue grossir le macabre décompte auquel se livrent depuis quelques semaines les journaux américains. Scrutant les victimes d’armes à feu dans les rues, les maisons, les parcs, les lieux publics, les églises… à travers le pays, ils établissent chaque jour, ou presque, de nouveaux records. Des messages « alerte shooting » et des photos d’armes saisies alimentent régulièrement les comptes Twitter des polices de plusieurs grandes villes des Etats-Unis.Des statistiques alarmistesPar rapport à 2014, Milwaukee (Wisconsin) aurait vu le nombre d’homicides par armes à feu augmenter de 50 %, Houston (Texas) de 30 %, Chicago (Illinois) de 20 %, La Nouvelle-Orléans (Louisiane) de 33 %… New York aussi a connu une recrudescence des meurtres par armes à feu, sans parler de Baltimore (Maryland), où 45 crimes ont été enregistrés pour le seul mois de juillet, un niveau jamais atteint depuis 1972.Même la ville de Washington, réputée assagie depuis une vingtaine d’années, a connu un été meurtrier : ces dernières semaines, une succession de crimes y a porté à 105 le nombre de personnes tuées par balle depuis le début de l’année, soit autant que sur l’ensemble de 2014. Lors de la rentrée scolaire dans la capitale fédérale, lundi 24 août, la presse s’inquiétait de cette situation, alors que les enfants allaient de nouveau « être dans les rues ». Cinq jours plus tôt, un homme de 21 ans avait été abattu sur le parvis d’une église dans un quartier du sud de la capitale des Etats-Unis. Cet ordinaire sanglant passe souvent au second plan, occulté par des faits divers d’une violence inouïe et par la multiplication des violences policières à l’encontre des Noirs. L’assassinat en direct de deux journalistes d’une télévision de Virginie par un ancien collègue noir, pétri de haine raciste, le 26 août, la tuerie dans une église de Charleston (Georgie) de neuf fidèles afro-américains par un suprémaciste blanc, le 17 juin, ou la mort à Saint-Louis (Missouri) d’un homme tué par la police alors qu’il essayait d’échapper à une arrestation, le 19 août, en sont les plus récents exemples. Mais la folie meurtrière à laquelle l’Amérique fait face est tragiquement plus « banale », avec son lot de règlements de comptes, de balles perdues, de disputes réglées à l’arme de poing… Des drames qui touchent en premier lieu les quartiers populaires, majoritairement peuplés de communautés noires. Cette violence sociale, l’Afro-Américaine Peggy Hubbard, une retraitée de l’US Navy qui vit dans le Missouri, a entrepris de la dénoncer en postant, le 20 août, une vidéo sur son compte Facebook. Sa diatribe a fait le tour des réseaux sociaux et a été vue par plusieurs millions de personnes. Avec des mots qui ont parfois dépassé sa pensée (elle s’est excusée a posteriori pour les insultes proférées), Peggy Hubbard y fustige autant les crimes « entre Noirs » que les violences policières contre sa communauté. Elle s’offusque d’ailleurs de l’absence de réactions à la mort de Jamyla Bolden, et s’en prend avec rage aux rassemblements qui, en revanche, ont suivi l’arrestation mortelle du jeune « voyou » de Saint-Louis. Son coup de sang n’a pour l’instant pas eu de suites, mais elle promet de tout faire pour mobiliser sa « communauté ».Des explications divergentesSous le feu des critiques pour leur attitude envers les populations afro-américaines des quartiers populaires, les autorités policières semblent de leur côté particulièrement démunies face à cette poussée de violences estivales. Lors d’un colloque à Washington, début août, les responsables des polices de plusieurs grandes villes des Etats-Unis, convaincus d’être « face à une situation qu’ils n’avaient plus connue depuis des décennies », ont cherché à comprendre. La maire de Washington a notamment mis en avant « l’augmentation des violences conjugales et la sortie de prison de multirécidivistes violents ». « L’accroissement de l’usage des drogues de synthèse et la multiplication des armes illégales » ont aussi été pointés du doigt, comme dans les années 1980 et 1990, lorsque l’augmentation des homicides avait été attribuée au crack dans les cités américaines. Les policiers, eux, évoquent un « effet Ferguson » : il y a un an, la mort d’un jeune Afro-Américain tué par un policier dans cette ville du Missouri avait provoqué plusieurs journées d’émeutes. Accusés à plusieurs reprises de faire un usage disproportionné de leur arme, les officiers de police seraient désormais moins prompts à dégainer, laissant davantage le champ libre aux « bad guys ». De leur côté, des experts ont mis en cause la baisse des moyens attribués à la police aux niveaux fédéral et local.Lors du week-end du 4-Juillet, Fête nationale, la police de Chicago, a été confrontée à une situation sans précédent : 11 personnes ont été tuées et 55 blessées en quarante-huit heures, dont un enfant de 7 ans touché par une balle vraisemblablement destinée à son père, tout juste sorti de prison. Un bilan catastrophique pour les autorités de la ville, qui avaient mobilisé dans les rues un tiers d’effectifs supplémentaire lors de ce week-end festif traditionnellement agité. A ce rythme, les Etats-Unis devraient conserver sans difficulté leur place de leader au palmarès des pays de l’OCDE (à l’exception du Mexique), pour le nombre d’homicides par armes à feu : 11 208 en 2013. Quant au marché des armes à feu, il continue de prospérer : quelque 308 millions d’armes légales seraient, selon des chiffres de 2012, en circulation dans le pays. Stéphanie Le Bars Journaliste au Monde « Le Grand Journal » revient à l’antenne dans une formule rénovée • Mis à jour le 07.09.2015 à 18h46 Mustapha Kessous Comment Vincent Bolloré a pris le pouvoir à Canal+ Mustapha Kessous Reporter Le maire de Roanne ne veut accueillir que des réfugiés chrétiens • Mis à jour le 07.09.2015 à 18h46 Interrogé en plein cœur d’une crise migratoire en Europe, le député-maire Républicain de Roanne (Loire), Yves Nicolin s’est dit prêt à accueillir des réfugiés « à condition qu’il soit bien question de réfugiés chrétiens qui sont persécutés par Daech [acronyme arabe de l’Etat islamique] en Syrie », selon des propos diffusés lundi 7 septembre 2015 sur France Bleu Saint-Etienne Loire.« Ce que je souhaite c’est qu’on puisse avoir l’absolue certitude que ce ne sont pas des terroristes déguisés, c’est la raison pour laquelle je pense que demander ça, et que ce soit des chrétiens, peut représenter une garantie suffisante. »Interrogé par France Bleu sur les autres minorités persécutées comme les réfugiés yézidis et kurdes, le député-maire a indiqué qu’il faudra « prendre toutes les précautions possibles » pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de réfugiés économiques.« Cela nécessitera plus de temps pour vérifier que ce sont bien des gens qui sont persécutés, qu’il ne s’agit pas de réfugiés économiques, mais que ce sont des gens qui quittent leur pays en urgence parce que Daech souhaite les liquider sur leur territoire. »Poser des questions sur le christianisme pour vérifierIl a par la suite précisé à FranceTV Info qu’il veut donner la priorité aux « réfugiés chrétiens et yézidis, car nous sommes sûrs que ces minorités religieuses sont persécutées par les djihadistes. »« Qui nous dit que, parmi ces réfugiés, ne se cachent pas des membres du groupe Etat islamique (EI) qui ont décidé de prendre le chemin de l’Europe avec de mauvaises intentions ? », a-t-il récidivé. Yves Nicolin a indiqué que c’était à l’Etat d’enquêter pour vérifier la confession des réfugiés. « Il suffit de leur poser deux ou trois questions sur le christianisme pour vérifier », a-t-il poursuivi.Yves Nicolin est secrétaire national du groupe Les Républicains en charge des petites et moyennes entreprises. Cet avocat est député de la 5e circonscription de la Loire et maire de la commune de Roanne.Peu après, le maire de Belfort, Damien Meslot (Les Républicains), indiquait qu’il réfléchissait à accueillir des « familles de chrétiens syriens et de chrétiens d’Irak », parce qu’ils sont « les plus persécutés » selon lui.Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a adressé dimanche 6 septembre une lettre aux maires de France et les a conviés à une réunion samedi 12 septembre « afin de concrétiser dans les meilleures conditions les propositions d’accueil » de réfugiés. Lire : Les maires invités à organiser l'accueil des migrants Une application pornographique piégée prenait en photo ses utilisateurs Le grand retour du racket aux fichiers verrouillés Claire Chazal quittera les journaux du week-end de TF1 « dans les semaines à venir » • Mis à jour le 07.09.2015 à 18h36 Comment TF1 veut relancer son JT en perte de vitesse Moldavie : des centaines de manifestants campent pour dénoncer la corruption • Mis à jour le 07.09.2015 à 17h59 La Moldavie s’éloigne de l’Europe La Russie avance ses pions en Moldavie Un meurtre attribué à l’IRA provoque une crise politique en Irlande du Nord • Mis à jour le 07.09.2015 à 17h16 La Commission européenne propose 500 millions d’euros d’aide d’urgence pour les agriculteurs • Mis à jour le 07.09.2015 à 17h57 « L’agriculture européenne va crever » Comprendre la crise des éleveurs Mais, pour la Commission, il était impossible de ne pas faire un geste, surtout que la crise est liée à des facteurs en grande partie exogènes. Principalement à l’embargo russe décrété en août 2014, touchant entre autres les produits laitiers, qui s’est ajouté à un autre embargo russe, sur le porc, décidé pour des raisons sanitaires au début de 2014.Les producteurs français demandent avec insistance la levée même partielle de l’embargo sur les abats de porc. Mais la Commission a jusqu’à présent été très ferme : l’Europe doit rester unie à l’égard de Vladimir Poutine, le président de la Russie ; elle ne soutiendra pas les initiatives individuelles d’un Etat membre, estimant qu’elles servent la stratégie de désunion de l’Union poursuivie par Moscou.Comme attendu, le « prix d’intervention » pour le lait n’a pas été augmenté, comme le réclamait certains pays comme la France, l’Espagne ou l’Italie. « Augmenter le prix payé pour l’intervention publique ne fera rien pour restaurer l’équilibre du marché mais créerait à la place un débouché artificiel pour les produits laitiers de l’UE, a expliqué Jyrki Katainen, vice-président chargé de l’investissement. Cela pèserait sur la compétitivité de l’Union pour les 10 % (ou plus) de la production laitière qui doit être exportée. »Le « prix d’intervention » est le prix fixé par la Commission auquel les Etats peuvent racheter le lait aux exploitants, quand ces derniers sont dans une situation très difficile. Il est actuellement fixé à 220 euros la tonne, un prix très en deçà du marché. Les Bleus à Bordeaux, « une reconnaissance » pour le patron des Girondins • Mis à jour le 07.09.2015 à 16h57 Rémi Dupré Président des Girondins de Bordeaux depuis 1996, Jean-Louis Triaud accueille pour la première fois dans « son » nouveau stade de quarante-deux mille places une rencontre de l’équipe de France, lundi 7 septembre au soir, à l’occasion de la réception de la Serbie en match préparatoire à l’Euro 2016. Les Tricolores n’étaient plus revenus dans la cité girondine depuis vingt et un ans. C’était en août 1994, et les grands débuts d’un certain Zinédine Zidane.Quel est votre sentiment avant la venue des Bleus dans le nouveau stade de Bordeaux — inauguré le 23 mai — pour la réception de la Serbie, en match préparatoire de l’Euro 2016 ? A l’instar de tous ses supporteurs, je suis très heureux de voir l’équipe de France revenir à Bordeaux. Elle n’y était plus venue depuis très longtemps. La dernière fois, c’était en août 1994, au parc Lescure, lors du premier match de Zinédine Zidane avec les Tricolores d’Aimé Jacquet. Il jouait alors aux Girondins [avec notamment les internationaux Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu] et avait inscrit un doublé contre la République tchèque [2-2] en amical. Je crois avoir assisté à ce match. Je ne m’en souviens plus tellement… La différence par rapport à 1994, c’est qu’il n’y a plus de joueur bordelais qui évolue avec les Bleus. Le défenseur sévillan Benoît Trémoulinas, qui est un ancien de chez nous [formé aux Girondins, il a évolué à Bordeaux de 1994 à 2013] figure dans le groupe de Didier Deschamps. J’espère qu’il jouera.   Initialement, le nouveau stade devait accueillir un match de préparation des Bleus en juin. Mais cela a été décalé pour une raison que j’ignore [les demi-finales du Top 14 de rugby]. Si elle a été choisie pour accueillir une rencontre de la sélection, c’est que cette enceinte est digne d’intérêt. C’est donc flatteur. C’est une forme de reconnaissance pour ce stade, qui est superbe, et pour la région.Quelles retombées en attendez-vous? On a apporté du plaisir à notre public en termes de confort et d’esthétique. Le cadre est magnifique et on aura davantage de spectateurs [huit mille en plus] ici qu’au stade Chaban-Delmas [anciennement parc Lescure]. La charge financière est assez lourde pour nous, mais on va aller au-delà de nos espérances en termes de recettes. Elles seront supérieures aux risques, selon notre business plan. Nos partenaires se sont engagés sur trois ans. On fera face à nos obligations. Il y aura donc des bonus. Mais ce ne sera pas suffisant pour acheter Lionel Messi ! Après, c’est toujours mieux si on participe chaque année à la Coupe d’Europe [les Girondins disputent cette année la Ligue Europa].Dans l’ancien stade, les deux tiers des spectateurs n’étaient pas abrités lorsqu’il pleuvait. La nouvelle enceinte est très verticale, fermée. Elle offre une bonne résonance, une bonne acoustique. Il y a donc une ambiance très forte les soirs de match. Là, on va avoir dix à quinze pour cent de spectateurs en plus à niveau sportif équivalent. L’agglomération bordelaise s’accroît, donc on va conquérir un nouveau public, qui va s’abonner durablement. Actuellement, nous comptons douze mille abonnés. J’espère que ce nouveau stade va durer aussi longtemps que Chaban-Delmas. Soit plus de soixante-dix ans [il avait été inauguré en 1938].Depuis son inauguration, le stade restait sans nom. En a-t-il un désormais ? Le 3 septembre, la Société Stade-Bordeaux-Atlantique (SBA), qui exploite l’enceinte, a annoncé avoir trouvé un « namer ». Ce sera donc l’assureur Matmut. D’où le nouveau nom du stade : le Matmut Atlantique (un contrat de dix ans pour une somme d’au moins 3,9 millions d’euros annuels).Cette venue des Bleus offre l’occasion aux spectateurs aquitains de se projeter vers l’Euro 2016, où Bordeaux accueillera cinq rencontres de la compétition, dont un quart de finale…Vous savez, l’organisation d’un match reste la même. Il n’y a que la couleur des maillots et les hymnes qui changent…Dimanche 30 août, lors de la rencontre de la Ligue 1 entre Bordeaux et Nantes, cinq supporteurs ont été légèrement blessés après qu’une barrière a cédé. Etes-vous inquiet ? On peut plutôt parler d’ouverture intempestive d’un portillon. Il y a un système de ventouses qui doivent résister à une certaine pression. Mais il y a eu un mouvement de foule, ou un « pogo » entre supporteurs, et le portillon s’est ouvert. On va donc demander que la résistance soit augmentée. On sait qu’il y a de la marge. Mais il ne faut pas non plus que les ventouses soient trop résistantes, sinon cela pourrait être aussi dangereux. Le maire (Les Républicains) Alain Juppé a écrit à la SBA pour appuyer cette demande que nous avons faite de longue date. Rémi Dupré Journaliste au Monde Israël : les écoles arabes en grève, en soutien aux écoles privées chrétiennes • Mis à jour le 07.09.2015 à 18h01 Israël : les écoliers chrétiens privés de rentrée « Une majorité des établissements arabes ont suivi la grève », a confirmé un porte-parole du ministère israélien de l’éducation sans donner plus de précision. « Certains enseignants ont cependant été obligés de faire cours », a indiqué Jafar Farah, qui a parlé de « pressions » exercées par le ministère de l’éducation sur les responsables des établissements, dans les villes où cohabitent Juifs et Arabes comme à Haïfa (nord) et Ramleh (centre).Cette grève des écoles arabes pour soutenir leurs homologues chrétiennes était organisée pour la seule journée de lundi. Les 47 écoles chrétiennes d’Israël poursuivent, elles, leur mouvement de grève illimité. Leurs 33 000 élèves – dont 60 % sont chrétiens et le reste musulmans – ne reprendront les cours qu’une fois que les autorités se seront engagées à les financer de manière plus équitable, assurent les responsables de l’enseignement chrétien en Israël.Le pape François demande une « solution adéquate »Dimanche, des milliers de manifestants, en grande majorité arabes israéliens, avaient manifesté devant le bureau du premier ministre Benyamin Nétanyahou pour réclamer plus de fonds publics pour ces écoles chrétiennes, qui reçoivent selon eux moins d’un tiers des crédits alloués aux écoles juives.L’enseignement chrétien et les autorités israéliennes se livrent depuis plusieurs mois à un bras de fer autour du budget alloué par l’Etat. Le pape François était intervenu jeudi en demandant « une solution adéquate » au président israélien Reuven Rivlin qu’il recevait au Vatican. M. Rivlin avait promis de « trouver une solution aussi rapidement que possible ».La communauté des Arabes israéliens descend des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d’Israël en 1948. Cette communauté compte aujourd’hui plus de 1,4 million de personnes soit 17,5 % de la population israélienne, qui est aux trois-quarts juive. Les selfies troublants de soldats russes en Syrie • Mis à jour le 07.09.2015 à 16h53 Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Prématurée, l’implication militaire russe en Syrie comme le prétend Vladimir Poutine ? Des photos postées sur le réseau social VKontakte, le Facebook russe, par de jeunes, et parfois même très jeunes soldats en Syrie, jettent le trouble. Ainsi, le 27 août, Pavel N., originaire de Sébastopol, en Crimée – la péninsule ukrainienne annexée par la Russie en mars 2014 –, a publié sur son compte personnel une photo le représentant en uniforme militaire, arme à la main, devant un blindé sur lequel est peint le drapeau syrien. Encore plus récemment, dimanche 6 septembre, après un « silence » de deux mois depuis sa dernière intervention sur sa page VKontakte, Vania S., tout juste âgé de 19 ans, a posté une photo de quatre hommes en uniforme, casques sur la poitrine avec ce commentaire : « C’est la Syrie !!! C’était dur les mecs ! » D’autres ont été effacées. La dernière image accessible de Maxime M., 27 ans, le situe en tenue de camouflage sur le pont d’un navire, le 29 mars, devant ce qui apparaît être le Bosphore, en Turquie. Il tend alors une feuille avec ce joli message : « Je t’aime ». Mais une photo plus récente, le montrant souriant, en civil et en tongs, devant un baraquement où est suspendu un portrait conjoint de Bachar Al-Assad et de Vladimir Poutine a disparu il y a peu. On n’en trouve plus trace que dans les archives. Des sources turques avaient évoqué le passage, par le Bosphore, de « trois grands bateaux russes ». Moscou réaffirme son soutien à Bachar Al-Assad Coalition élargie contre l’EILa veille, en marge d’un sommet économique à Vladivostok, Vladimir Poutine, tout en critiquant la « faible efficacité » des frappes américaines, avait qualifié de « prématurée » une intervention militaire russe. « De toute façon, a-t-il alors souligné, nous apportons un soutien sérieux et fort en matière de matériel, de formation militaire et d’armement. Il y a déjà cinq ou six ans, nous avons déjà signé de gros contrats avec la Syrie et nous les exécutons dans leur intégralité. » Ces contrats prévoient notamment la livraison d’avions de chasse MIG-31. Le chef du Kremlin est revenu, dans la foulée, sur sa volonté d’agir afin de « créer une certaine coalition internationale pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme ». Mais tandis que les Etats-Unis et l’Europe continuent à prôner le départ de Bachar Al-Assad, responsable, au même titre que l’EI, des atrocités dans ce pays dévasté par la guerre, le chef du Kremlin a pris soin d’écarter de toutes représailles son allié syrien. « Les gens fuient, non le régime de Bachar Al-Assad mais l’Etat islamique qui s’est emparé de territoires, en Syrie et en Irak, et y commet des atrocités », a-t-il souligné. Ces dernières semaines, la diplomatie russe n’a cessé de mettre l’accent sur les exactions commises par l’EI, un argument rebattu par Moscou qui lui permet d’avancer l’hypothèse d’une coalition élargie contre les djihadistes de l’EI comprenant les pays de la région mais aussi l’armée régulière syrienne.Les discussions devraient reprendre entre John Kerry et son homologue russe, Sergueï Lavrov, en marge de la 70e Assemblée générale de l’ONU prévue à New York du 17 au 22 septembre. Le président Poutine, dit-on à Moscou, devrait alors y présenter son « plan » pour la Syrie. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Un cinquième passeur présumé arrêté après la mort d’Aylan Kurdi • Mis à jour le 07.09.2015 à 15h56 Réfugiés : une photo pour ouvrir les yeux Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos Selon Frontex, un migrant sur cinq tente de pénétrer en Europe par l’est de la Méditerranée, soit en arrivant par la mer sur les îles grecques, soit en transitant par voie terrestre par la Turquie. Beaucoup s’engagent ensuite dans une longue traversée des Balkans afin de rejoindre l’Europe du nord.Sur les huit premiers mois de l’année 2015, l’OIM a recensé 2 432 morts en Méditerranée, pour 323 000 personnes arrivées vivantes sur les côtes italiennes, maltaises, grecques et espagnoles « L’Express » s’inquiète d’un possible plan social • Mis à jour le 07.09.2015 à 19h07 Alexandre Piquard et Alexis Delcambre « L’Express » entre dans l’ère Patrick Drahi Drahi, Bolloré... Comment les médias français se recomposent Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias « L’agriculture européenne va crever » • Mis à jour le 07.09.2015 à 16h22 Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Des milliers d’agriculteurs étaient confrontés à un imposant cordon de policiers en tenue de combat, lundi 7 septembre en début d’après-midi, sur le rond-point Schuman, à Bruxelles. Des centaines de tracteurs avaient convergé depuis la veille vers les bâtiments de la Commission et du Conseil européen, où les ministres de l’agriculture des 28 devaient tenir un conseil extraordinaire pour tenter de faire face à la nouvelle crise du lait et de l’élevage que connaît le secteur, singulièrement en France.Klaxons, sirènes, tambours, pétards et jets d’œufs : le quartier européen a connu l’ambiance des grands jours et un blocage généralisé, organisé par quelque 5 000 paysans – 3 000 selon la police. Les convois de tracteurs avaient emprunté, le matin, les autoroutes conduisant à la capitale belge et paralysé un bon nombre d’entrées de celle-ci, désertée par les « navetteurs » flamands et wallons qui s’y rendent chaque jour. Stéphane le Foll, le ministre français, qui devait participer au Conseil avec ses collègues en début d’après-midi, s’est trouvé coincé dans les gigantesques embouteillages du jour.Lire le décryptage : Comprendre la crise des éleveurs De nombreuses délégations venaient de Belgique et de France mais des Allemands, des Luxembourgeois, des Italiens, des Polonais ou des Bulgares étaient également présents. « C’est la troisième fois en six ans que nous vivons une telle catastrophe », martelaient des leaders syndicaux, réclamant des solutions d’urgence et des prix équitables faute de quoi, affirmait une banderole, « l’agriculture européenne va crever ».« Les politiques nous ont lâchés, ce sont eux les coupables » Bruxelles propose une aide d’urgence pour les éleveurs européens Crise du porc : « La FNSEA occupe le terrain, mais c’est un leurre » Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Si Paris organise les Jeux en 2024, Marseille accueillera la voile • Mis à jour le 07.09.2015 à 14h04 La candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympiques de 2024 étoffe son dossier. Marseille vient d’être désignée par le conseil d’administration de l’association Ambition olympique et paralympique ville hôte des épreuves de voile. La candidature de la cité phocéenne a été préférée à celles de Brest, du Havre, d’Hyères, du Morbihan et de La Rochelle. « Tous les sites candidats ont présenté des projets d’une grande qualité technique et porteurs de sens pour leur territoire respectif, tant pour la voile que pour la population locale », a déclaré le président de l’association, Bernard Lapasset.Plusieurs critères ont été étudiés pour départager les six villes candidates, parmi lesquels la qualité du plan d’eau et de la marina, le village olympique, la capacité d’accueil des spectateurs, l’accessibilité, le rayonnement international ou l’héritage laissé par le projet. Les conditions météorologiques offertes par la région durant l’été ; le concept d’espace spectateurs et l’implication de la deuxième métropole du pays ont également été appréciés. « Le plan d’eau de Marseille est de très bonne qualité. Il y aura une marina exclusivement dédiée au sport de compétition et à la voile légère en particulier », a commenté Jean-Pierre Champion, président de la Fédération française de voile et expert du comité d’évaluation qui a mené les audits des six sites candidats. « Il y a deux propositions de village à Marseille, le plus éloigné étant à 1,8 km des sites de compétition », a-t-il poursuivi pour justifier le choix du conseil d’administration de l’association, composé en majorité de représentants du mouvement sportif, mais aussi de l’Etat, de la région Ile-de-France et de la Ville de Paris.« Nous construisons un dossier pour gagner »Tony Estanguet, membre du Comité international olympique (CIO), est satisfait : « Nous construisons un dossier pour gagner. Le choix de Marseille vient idéalement renforcer notre candidature en proposant au CIO et aux athlètes un site réunissant toutes les qualités et les atouts pour faire des épreuves de voile un moment unique au sein des Jeux. »Le dépôt officiel de la candidature parisienne doit avoir lieu le 15 septembre. Le lendemain, le CIO officialisera la liste des villes candidates. Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy entendu par la police • Mis à jour le 07.09.2015 à 14h54 Gérard Davet et Fabrice Lhomme Affaire Bygmalion : le rôle de Nicolas Sarkozy au cœur de l’enquête Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde François Villeroy de Galhau proposé au poste de gouverneur de la Banque de France • Mis à jour le 08.09.2015 à 17h01 Banque de France : deux candidats pour un fauteuil Quelles sont les universités où les étudiants réussissent le mieux en première année de licence ? • Mis à jour le 08.09.2015 à 17h00 Claire Ané et Eric Nunès La première année à l’université est aussi celle où le risque d’échec est particulièrement important. Selon les derniers chiffres officiels, publiés cet été par le ministère de l’éducation nationale, sur les 177 228 étudiants inscrits pour la première fois en licence en 2012-2013, seulement 70 231 sont passés en deuxième année (L2), soit 39,6 %. Près de 50 000 étudiants ont redoublé (27,3 %), et 54 200 ont quitté l’université (30,6 %). Un taux de passage un peu inférieur à celui observé l’année précédente, où 40,1 % des « primo-entrants » en L1 avaient passé le premier obstacle.Toutefois, certaines universités s’en sortent mieux que d’autres, comme le montre le tableau ci-dessous. En tête des facultés qui parviennent à faire passer la majorité de leurs étudiants en deuxième année de licence, l’université d’Angers affiche un taux de réussite de plus de 55 %. Elle devance Lyon-II et l’université Pierre-et-Marie-Curie Paris-VI. Les trois établissements les plus mal classés sont tous situés outre-mer : il s’agit des universités de Nouvelle-Calédonie et de La Réunion, puis de celle des Antilles-Guyane.Ces données brutes peuvent utilement être complétées par la valeur ajoutée, qui est la capacité de chaque établissement à faire progresser ses étudiants. Elle s’obtient après une pondération des taux de réussite observés en fonction du « profil des étudiants accueillis (sexe, retard au bac, type et ancienneté de bac, profil des parents) et à l’offre de formation de l’établissement (domaine de la discipline de la licence) ».Résultats contrastés selon le type de bacEn tête de la valeur ajoutée, on trouve ainsi le centre universitaire Jean-François Champollion Nord-Est Midi-Pyrénées et l’université de Clermont-Ferrand I. Les DOM-TOM demeurent fortement représentés en queue de classement, avec les universités des Antilles-Guyane, de Polynésie et le Centre universitaire de Mayotte.A savoir, le devenir des étudiants dépend beaucoup du type de bac qu’ils avaient obtenu. Ainsi, les départs de l’université à l’issue d’une première année manquée concernent la majorité des bacheliers professionnels (60 % ) et technologiques (50 %), alors que seulement 20 % des bacheliers font ce choix. « Ces abandons ne sont pas obligatoirement synonymes d’échecs, souhaite souligner le ministère. Une partie des étudiants concernés se réorientent vers des filières non universitaires : sciences, technologies et santé (STS), écoles d’ingénieur, de management, de santé ou d’arts. » Les domaines d’études ne connaissent pas non plus la même réussite : c’est dans celui du droit-économie-administration économique et sociale (AES) que le taux de passage en L2 est le plus bas (36,9 %), alors qu’il atteint 40,4 % en Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) et 41,5 % en lettres-langues-sciences humaines.Au final, moins de 27 % des étudiants inscrits pour la première fois en L1 en 2009 ont obtenu leur diplôme de licence dans les trois ans, effectuant un sans-faute. La lutte contre l’échec en licence est pourtant de longue date une priorité du gouvernement. En 2007, Valérie Pécresse, alors ministre de l’enseignement supérieur, avait lancé le plan « Réussite en licence », doté de 730 millions d’euros. Claire Ané Journaliste au Monde.fr Eric Nunès Journaliste Migrants : la solidarité hongroise occultée par l’« approche hostile » du gouvernement • Mis à jour le 08.09.2015 à 16h50 Delphine Roucaute (envoyée spéciale en Hongrie) Difficile de reconnaître la gare de l’est de Budapest (Budapest-Déli), tant elle change chaque jour d’aspect. Aux images de milliers de migrants serrés les uns contre les autres dans l’attente de trains en partance pour l’Allemagne, succédait, lundi 7 septembre, un parvis accueillant des stands de nourriture et d’habits clairsemés. Deux jours après l’ouverture de la frontière autrichienne et l’affrètement de trains à destination de l’eldorado allemand, vendredi soir, les lieux abritent presque autant de bénévoles que de migrants. Mais tous s’attendent à une prochaine arrivée massive en provenance des camps de réfugiés du sud du pays.Parmi le ballet des bénévoles, reconnaissables en partie à leurs gants de plastique et à leur maîtrise de l’anglais, une assemblée d’une trentaine de personnes se détache du clair-obscur des lampadaires. Les futurs bénévoles au regard attentif écoutent religieusement les conseils que leur prodigue Tamas Lederer, doux barbu à la figure d’intellectuel et au verbe haut. Ils sont venus proposer ce soir-là, malgré le froid, leurs services à Migration Aid, un groupe spontanément fondé sur Facebook par des civils il y a trois mois pour venir en aide aux migrants traversant la Hongrie.Plus de volontaires que de besoinsLes questions fusent, de la plus politique à la plus concrète : « Que se passe-t-il dans les camps de réfugiés ? », « A quelle heure avez-vous le plus besoin de mains ? » Tamas, coordinateur du groupe à la gare de l’Est, rassure autant qu’il met en garde, évoquant les situations de crise aussi bien que le droit de chacun à être émotionnellement dépassé par les événements. Et cet aveu : il y a plus de volontaires qu’il n’y a de besoins. Alors à chacun de venir proposer son aide quand il le pourra, et de voir s’il reste du travail à accomplir. Il admet volontiers que l’organisation du planning des volontaires n’est pas vraiment au point. « Ici ce n’est pas l’american way of life, avance-t-il malicieusement. Il n’y a pas besoin de tout organiser à la perfection. C’est le style de vie de l’Est. »Autour de cet îlot de bonnes volontés, difficile de remarquer les organisations caritatives professionnelles. Une ambulance de l’Ordre de Malte propose certes des soins médicaux de 18 heures à 22 heures. Mais le reste du temps, le champ est laissé libre à Migration Aid. « L’Ordre de Malte n’essaye pas de faire concurrence aux civils et se concentre sur son savoir-faire », affirme tranquillement dans son grand bureau faisant face au Parlement Lajos Györi-Dani, vice-président exécutif de l’organisation. Des services tels que la fourniture de boissons, de nourriture, d’habits et de couvertures sont ainsi laissés aux bons soins de la société civile. Qui est Viktor Orban, le premier ministre qui veut arrêter les migrants en Hongrie ? Le « romantisme de la spontanéité »Parmi les organisations caritatives, on se garde bien de critiquer la politique du gouvernement. La présidente de la Croix-Rouge à Budapest, Ildiko Buncsik, reconnaît tout juste que son organisation n’a pas été très rapide à réagir à la crise, en raison de la difficulté à savoir quelle était la marge de manœuvre des professionnels de l’humanitaire dans ce contexte politique à vif. Une place vide facilement comblée par les mobilisés de Facebook.A la gare de l’Ouest de Budapest (Budapest-Nyugati), un campement de quelques tentes résiste aux premières fraîcheurs de l’automne. C’est le terrain de la Croix-Rouge. Un conteneur y abrite la salle de consultation et la pharmacie, où les migrants viennent soigner les blessures infligées lors de leur douloureux périple – avec notamment le franchissement des barbelés –, mais aussi chercher leur insuline ou leurs antibiotiques. Médecins et pédiatres bénévoles œuvrent dans l’espace exigu et fournissent les premiers soins de ces longs voyages.Sans surprise, la tente d’à côté abrite les bénévoles de Migration Aid et leurs réserves inépuisables de vêtements et de nourriture. « Il y a un romantisme de la spontanéité, c’est pour ça que Migration Aid a pu mobiliser », avance Mme Buncsik. Elle préfère réserver ses bénévoles de la Croix-Rouge pour le moment où le mouvement informel faiblira.En attendant, de jeunes volontaires alertés par Facebook s’emploient parmi les tentes, et imaginent de nouveaux aménagements. Au stand du groupe, un couple de retraités britanniques vivant depuis quinze ans dans la capitale hongroise s’enthousiasme de sa semaine passée parmi les migrants. Entre deux plaisanteries très british, ils lancent : « C’est injuste que personne ne voie ce que font les Hongrois, tout ça à cause de Viktor Orban. C’est lui le problème. » Delphine Roucaute (envoyée spéciale en Hongrie) Journaliste au Monde.fr L’Europe dit « non » aux animaux clonés • Mis à jour le 08.09.2015 à 16h39 Audrey Garric et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) C’est un coup de plus porté aux biotechnologies par l’Europe. Mardi 8 septembre 2015, le Parlement européen a adopté en première lecture, à une grande majorité (529 voix contre 120), une législation interdisant le clonage d’animaux à des fins d’élevage et d’alimentation dans l’Union européenne mais aussi l’importation sur le territoire européen de leurs descendants et de produits qui en sont issus (viande, lait, matériel reproducteur, etc.). Les pays tiers devront par ailleurs garantir, via un système de certificats, que les produits qu’ils exportent en Europe ne sont pas issus de clones.« Nous avons gagné sur toute la ligne, les eurodéputés ont insisté non seulement sur le risque de sécurité alimentaire mais aussi sur la souffrance animale engendrée par les techniques de clonage, une préoccupation pas assez partagée en France, se réjouit l’eurodéputée Europe Ecologie-Les Verts Michèle Rivasi. Nous avons par ailleurs dit non à une artificialisation à outrance de l’élevage. On ne veut pas manger des animaux déformés pour avoir les gigots les plus gros possibles ! » Le Parlement européen, sous l’impulsion jointe de ses commissions environnement et agriculture, va considérablement plus loin que la Commission, qui avait proposé, en décembre 2013, d’interdire le clonage animal en Europe mais sans bannir la vente de viande ou de lait de leurs descendants ni assurer la traçabilité de ces produits. « Le clonage, c’est de la torture animale », a dénoncé la rapporteuse de la commission environnement, l’eurodéputée (Parti populaire européen, droite) allemande Renate Sommer. Cette mise au ban généralisée s’impose, sans quoi, en continuant d’importer des produits dérivés, « nous nous dédouanons à bon compte et nous laissons à d’autres le sale travail, tout en voulant en profiter ».Taux de mortalité élevéLa technique du clonage est décriée en Europe. Dans son avis scientifique de 2008 puis dans ses déclarations de 2009 et 2010, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) s’est montrée inquiète quant à la santé et au bien-être des animaux, soulignant le taux de mortalité associé au clonage. « Il apparaît que, dans une proportion significative d’animaux clonés – principalement pendant la période juvénile chez les bovins et la période périnatale chez les porcins – la santé et le bien-être étaient sévèrement altérés, souvent avec des conséquences graves, voire fatales », écrivaient ainsi les experts de l’EFSA.Les faibles taux d’efficacité résultant du clonage (6 à 15 % pour les bovins et 6 % pour les porcins) rendent nécessaire l’implantation d’embryons dans plusieurs bêtes pour obtenir un animal cloné. En outre, les fœtus anormalement gros aboutissent à des mises à bas difficiles et des décès néonatals. Rien n’est dit en revanche sur d’éventuels problèmes de la descendance des animaux clonés.« Le vote du Parlement est un signal fort, se félicite Camille Perrin, chargée de mission alimentation au Bureau européen des unions de consommateurs. Les eurodéputés ont entendu les consommateurs, qui veulent au minimum un étiquetage pour les viandes issues de descendants de clones, afin de savoir ce qu’ils achètent et consomment. Les parlementaires sont même allés plus loin. » Selon un sondage Eurobaromètre réalisé par la Commission européenne en 2008, 58 % des Européens sont opposés au clonage pour la production alimentaire, pour des raisons liées au bien-être animal ou à des questions liées à l’éthique. Et 83 % des consommateurs souhaitent que la viande et le lait issus de descendants de clones soient étiquetés comme tel.Descendants utilisés dans l’alimentationActuellement, la commercialisation en Europe de produits alimentaires issus d’animaux clonés est soumise au règlement Novel Food adopté en 1997, un an après le clonage de la brebis Dolly. Tout nouvel aliment doit, à ce titre, faire l’objet d’une autorisation de mise sur le marché à la suite d’une évaluation scientifique par l’EFSA. Mais jusqu’à présent, aucune entreprise n’a demandé une telle autorisation. En revanche, les Etats membres ont le droit d’importer depuis des pays tiers du matériel reproducteur d’animaux clonés, notamment sperme et embryons, de même que des descendants, qui se retrouvent très probablement dans nos assiettes.« Les animaux clonés coûtent très chers à produire, entre 15 000 et 20 000 euros. Ils ne sont donc pas destinés à la consommation – même s’ils finissent leur vie à l’abattoir –, mais à la reproduction, leur matériel reproductif étant utilisé pour l’insémination artificielle de nombreux autres animaux, ce qui permet de conserver des caractéristiques génétiques favorables, explique Camille Perrin. Ce sont donc les descendants, qui eux ne sont pas des clones, qui sont utilisés pour l’alimentation sans la moindre restriction ni transparence. »Faute de recensements obligatoires au niveau mondial, il n’existe pas de chiffre fiable sur le nombre d’animaux clonés, des bovins pour la majorité, développés principalement aux Etats-Unis, au Canada, en Argentine, au Brésil ou en Nouvelle-Zélande. Ni sur le nombre de descendants et les quantités de produits qui en sont issus. L’Union européenne importe chaque année 300 000 tonnes de viande bovine, mais sans que l’on connaisse la part provenant du clonage.Hostilité du Conseil et de la CommissionEn 2008, l’Union européenne avait entrepris de légiférer sur ce dossier lors de la révision du règlement Novel Food, devenu obsolète. Mais les débats avaient bloqué sur la question de l’utilisation de la progéniture d’animaux clonés dans les produits alimentaires. En 2013, la Commission a scindé le sujet en deux : une révision du règlement Novel Food d’une part, qui doit être votée par le Parlement à la fin du mois d’octobre, et qui portera entre autres sur les clones mais pas leurs descendants ; et un texte législatif spécifiquement consacré au clonage d’autre part.Ce dernier texte, malgré le vote sans équivoque du Parlement, risque de se voir rapidement bloqué. Il doit en effet être examiné en Conseil des ministres – où de nombreux Etats y sont opposés pour ne pas indisposer leurs partenaires commerciaux – puis revenir devant la Commission, très hostile à la version adoptée par les eurodéputés. « En cas de blocage persistant, le texte final pourrait être édulcoré ou même tout simplement retiré », craint Camille Perrin. « La discussion sera dure, mais il n’est pas impossible que les opinions publiques des différents pays membres se mobilisent », veut croire Mme Rivasi. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Paris aidera les minorités persécutées par l’Etat islamique à hauteur de 25 millions d’euros • Mis à jour le 08.09.2015 à 15h34 Hélène Sallon En Syrie, qui de l’EI ou du régime de Bachar Al-Assad a fait le plus de victimes ? Certaines réticences de pays de la région, dont l’Irak, qui refusaient la distinction faite entre communautés dans les violences commises par l’EI, ont été levées. Tous étaient représentés à Paris, à l’exception de la Syrie et de l’Iran. « Evidemment, on s’intéresse à toutes les victimes de Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique], certaines ne sont pas ciblées pour leur religion. Mais, certaines communautés sont menacées en tant que telles. Il y a une volonté d’éradiquer des groupes humains et une urgence à agir », justifie une source diplomatique.« Séparer la religion de l’Etat »A la tribune, Monseigneur Louis Sako, patriarche des chaldéens de Babylone, a tenu à parler pour les trois millions de déplacés irakiens et non uniquement des 120 000 chrétiens d’Irak, au nom de la lutte contre le sectarisme. « La présence des Etats et des chefs religieux de toutes confessions est une occasion très spéciale pour collaborer à la réconciliation politique et à la paix, a-t-il commenté au Monde. L’action internationale est efficace pour en finir avec Daech mais, sur le long terme, il faut détruire cette idéologie horrible et promouvoir une réconciliation, une citoyenneté égale pour tous les Irakiens, et séparer la religion de l’Etat. »La France s’est engagée à débloquer 25 millions d’euros pour alimenter un fonds d’urgence, notamment pour des actions de déminage, de logement et de coopération judiciaireLe plan d’action, finalisé sous la coprésidence de M. Fabius et de son homologue jordanien, Nasser Judeh, entend permettre le retour durable des personnes déplacées et réfugiées, mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les populations pour leur appartenance ethnique ou religieuse, et promouvoir des politiques inclusives et respectueuses de la diversité culturelle. « Il y a une volonté de sortir de la logique de l’urgence et du réflexe de l’accueil, comme le souhaitent les communautés sur place », précise une source diplomatique, au lendemain de l’annonce par le président Hollande de l’accueil de 24 000 réfugiés en France. « C’est gentil et généreux d’accueillir cette masse de réfugiés mais c’est une solution provisoire », abonde Mgr Sako.Concernant le volet humanitaire, l’accent sera mis sur le déminage, la reconstruction, l’accès à la santé et à l’éducation, la relance des activités économiques et la formation des forces de police locale. Pour le volet judiciaire, « la France est favorable à une saisine du Conseil de sécurité, mais les Etats de la région n’ont pas adhéré au statut de Rome et la Russie a par le passé opposé son veto sur le dossier syrien, donc on regarde ce que l’on peut faire pour des saisines d’actions judiciaires nationales », précise une source diplomatique.Coopération judiciaireDes programmes de coopération judiciaire, notamment sur l’identification des preuves avec la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), et de sensibilisation des populations sur le terrain sont envisagés. Pour le volet politique, les actions visent à renforcer les capacités des autorités locales en matière de gouvernance, à soutenir la société civile et à offrir des bourses universitaires aux communautés persécutées.La France s’est engagée à débloquer 25 millions d’euros, dont 10 millions sur deux ans pour alimenter un fonds d’urgence, notamment pour des actions de déminage, de logement, de réhabilitation et de coopération judiciaire. Quinze millions supplémentaires seront apportés par l’Agence française de développement pour les camps de réfugiés et le soutien aux communautés hôtes au Liban, en Jordanie, en Irak et en Turquie. Une conférence de suivi devrait être organisée début 2016 en Espagne. Hélène Sallon Moyen-Orient Reportage Au Sénégal, le choix polluant du charbon irrite la population Laurence Caramel (Bargny (Sénégal), envoyée spéciale) Le 08.09.2015 à 14h18 • Mis à jour le 08.09.2015 à 16h35 Bargny, où doit être construite une centrale à charbon, est une des zones les plus vulnérables à l'érosion côtière du Sénégal. Crédits : DR Réfugiée dans une petite chambre qui tient désormais lieu de pièce commune à la famille, Seynabou compte sur les doigts de ses mains le nombre de pièces volées par l’océan : « sept en quelques années », énumère-t-elle en montrant un amas de gravats prêt à faire barrage au prochain assaut. Des maisons qui tombent les unes après les autres dans la mer comme des châteaux de sable, un cimetière où dormaient les ancêtres avalé par les flots… Les habitants de Bargny, ville de la Petite côte, à trente kilomètres au sud de Dakar, n’ont depuis longtemps plus de leçons à recevoir sur les effets du dérèglement climatique.L’océan gagne chaque année près de deux mètres sur les terres. Alors quand le gouvernement veut y installer la première centrale à charbon du pays, l’amertume se double de colère. « Bargny est déjà victime du changement climatique, nous ne voulons pas du charbon. C’est l’énergie la plus polluante et la plus dangereuse pour le climat », explique Fadel Wade, le coordinateur du collectif des communautés affectées par les centrales à charbon de Bargny. Les Ethiopiens veulent se développer sans polluer Cheick Faye et Daouda Gueye, membres du collectif local contre la centrale à charbon de Bargny. L'usine sera construite derrière la palissade de tôle. Crédits : DR Normes environnementales non respectéesDans son boubou blanc, la tête coiffée d’une chéchia, l’ingénieur Daouda Gueye, responsable technique de la ville, a épluché toutes les données du projet et égrène sans faillir la liste des dangers : « cinq pompes vont aspirer 15 000 mètres cubes d’eau de mer par heure et rejeter une eau dont la température aura été réchauffée de plus de 10 °C. Rien n’a été prévu pour stocker les résidus des 400 000 tonnes de charbon qui seront brûlées chaque année. Qui peut prétendre que la préparation des poissons pratiquée à l’air libre sera encore possible à proximité d’une centrale dont les fumées seront chargées de particules polluantes de plomb, de sélénium, d’arsenic… » Lire : Près de Saint-Louis du Sénégal, la mer engloutit les villages « Le Sénégal doit faire un saut technologique vers les énergies renouvelables. Pas choisir la pire des solutions pour le climat et les populations » Mbacké Seck, écologisteLa petite compagnie sous l’autorité du doyen, qui jure que tant qu’il sera vivant, « Bargny ne produira pas d’électricité au charbon », envisage de porter plainte contre le gouvernement et la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) devant la Cour suprême. « Les normes environnementales de la Banque mondiale ne sont pas respectées », assure l’écologiste Mbacké Seck, qui prête main-forte aux communautés de Bargny dans leur combat contre ce « projet sale ». « Le Sénégal doit faire un saut technologique vers les énergies renouvelables. Pas choisir la pire des solutions pour le climat et les populations », plaide ce représentant de la branche sénégalaise de l’ONG internationale Waterkeepers.Le président Macky Sall a choisi le chemin inverse pour assurer les besoins en énergie des 14 millions de Sénégalais aujourd’hui très mal desservis et à des tarifs parmi les plus élevés d’Afrique de l’Ouest. Une deuxième usine à charbon, deux fois plus puissante, et confiée au Coréen Kepco est programmée à Bargny. Au nord de Dakar, à Kayar, l’indien Jindal Stell a été retenu pour livrer une unité de 350 mégawatts et le canadien Africa Energy a signé pour 250 mégawatts à Mboro. Le charbon sera importé d’Afrique du Sud.« Solution du passé »Si tous ces projets voient le jour, les capacités de production du Sénégal seront multipliées par deux. Face à ses grands chantiers, les renouvelables occupent un strapontin. Les dix programmes confiés à des opérateurs privés pour une capacité totale de 300 mégawatts n’ont pas commencé. L’accès à l’énergie est une des promesses de campagne du chef de l’Etat. Jusqu’à présent la situation s’est très peu améliorée et les coupures de courant récurrentes attisent la grogne sociale.La Banque africaine de développement (BAD), qui est un des principaux bailleurs de Sendou, soutient ce choix. « Le charbon est deux fois moins cher que le fioul qui fournit 90 % de l’électricité du pays. Le Sénégal n’a pas le choix. La demande d’électricité augmente au rythme de 8 % l’an. Le secteur industriel est sous-équipé et les artisans restent des journées sans travail faute de courant. Le niveau des subventions est insoutenable pour le budget de l’Etat », défend Rokhaya Diallo, chargée du secteur privé au bureau de Dakar. A Bargny, plus d'un millier de femmes participent au fumage des poissons qui sont ensuite exportés dans toute l'Afrique de l'Ouest. Crédits : DR Le ministère de l’environnement se range aussi à l’argument. « Pour résoudre le problème du climat, il faut que les technologies vertes soient accessibles aux pays pauvres. Le niveau d’émissions de gaz à effet de serre du Sénégal est très faible. Le charbon ne sera qu’une étape transitoire pour ne pas rester dans le noir », espère la directrice du département changement climatique, Madeleine Diouf Sarr. La campagne de « désinvestissement » des énergies fossiles gagne l’Europe La centrale de Fessenheim ne fermera pas avant 2018 • Mis à jour le 08.09.2015 à 17h03 Jean-Michel Bezat Ségolène Royal annonce une relance de l’énergie nucléaire Un symbole pour les anti-nucléairesJeudi 3 septembre, Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, a annoncé un nouveau glissement du calendrier de l’EPR et un nouveau « devis », qui est passé à 10,5 milliards d’euros, contre 3,3 milliards prévus en 2007, en raison d’importantes difficultés techniques sur le cœur de la centrale (cuve, soupapes, soudures des tuyaux). Le chargement du combustible et le démarrage du réacteur interviendront au « quatrième trimestre 2018 », a indiqué le patron de l’électricien. Compte tenu de sa montée en puissance et des tests, qui peuvent durer des semaines voire quelques mois, la mise en service commercial de l’EPR pourrait n’intervenir que début 2019. Les zones d’ombre laissées par EDF sur Flamanville Les écologistes et les mouvements anti-nucléaires ont fait de la fermeture de Fessenheim (qui compte aussi des actionnaires allemands et suisses) un symbole. Mais il n’est pas totalement acquis que la réduction de la capacité nucléaire passera par une fermeture de Fessenheim. Certains scénarios évoquent d’autres centrales anciennes, comme Bugey (Ain) ou Tricastin (Drôme). D’autres suggèrent de ne fermer qu’un réacteur à Fessenheim, pour ne pas désindustrialiser la zone, et un autre dans une autre centrale.Mais Mme Royal a jugé « sans fondement » le chiffre de 5 milliards d’euros d’indemnités qu’EDF pourrait réclamer à l’Etat pour la fermeture de la centrale, tout en reconnaissant qu’« aucune évaluation » n’avait été réalisée à ce jour.Autre élément important, l’Autorité de sûreté nucléaire doit décider, d’ici à quelques mois, de la prolongation ou non au-delà de 40 ans du deuxième réacteur de Fessenheim. Sans ce feu vert, le réacteur devra fermer, quoi qu’il arrive, dès 2017.Lire le décryptage : Le nucléaire est-il toujours l’énergie la plus compétitive ? Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde France Télévisions : Sapin veut « examiner » le retour de la publicité après 20 heures • Mis à jour le 08.09.2015 à 15h04 Audiovisuel : Hollande écarte un élargissement de la redevance La présidente de France Télévisions veut étendre la redevance aux ordinateurs et smartphones Record historique pour l’exportation des programmes audiovisuels français • Mis à jour le 08.09.2015 à 13h27 Daniel Psenny Daniel Psenny journaliste Même à Las Vegas, la lutte la joue discrète pour ses Mondiaux • Mis à jour le 08.09.2015 à 14h13 Anthony Hernandez La lutte à tout prix En attendant, la majeure partie de la délégation française, qui compte sept membres, devra lutter dans une enceinte loin d’être survoltée. Mercredi, dans la catégorie des – 85 kg, le champion du monde Mélonin Noumonvi, principale chance tricolore, défendra son titre. Le même jour, les trois lutteuses françaises, Julie Sabatier (– 49 kg), Mélanie Lesaffre (– 53 kg) et Cynthia Vescan (– 69 kg), tenteront de se mettre en valeur.Aujourd’hui mardi, Tarik Belmadani (– 59 kg) sera le premier lutteur français à entrer en lice. Récent médaillé de bronze aux Jeux européens, il tentera enfin de briller au niveau mondial.S’il parvient à décrocher un titre, espérons qu’il aura plus de chances que le Russe Roman Vlasov. Champion du monde des – 75 kg, ce dernier a dû patienter lundi soir cinq longues minutes avant que les organisateurs réussissent à jouer le bon hymne. Anthony Hernandez Journaliste au Monde La vente Taubman chez Sotheby’s : à peine annoncée, déjà historique • Mis à jour le 08.09.2015 à 11h53 Emmanuelle Jardonnet A partir de novembre, Sotheby’s dispersera aux enchères la collection de son ancien propriétaire et président, Alfred Taubman, décédé en avril. Et il ne s’agira rien de moins que de la plus importante collection privée jamais mise en vente.Une collection pléthorique découpée par époquesComme l’a annoncé le 3 septembre la maison de ventes, la dispersion sera répartie en plusieurs sessions cet automne et cet hiver à New York, avec une première vente dédiée aux « chefs-d’œuvres », le 4 novembre, une deuxième à l’art moderne et contemporain, le 5 novembre et une troisième à l’art américain, le 18 novembre. Une dernière vente, consacrée aux maîtres anciens, sera organisée le 27 janvier 2016.Sotheby’s donnera davantage de détails sur le contenu de ces ventes dans le courant du mois de septembre. Ce que l’on sait de la première promet déjà des records. Trois œuvres sont, en effet, estimées entre 25 et 35 millions chacune : Femme assise sur une chaise (1938), de Pablo Picasso, Untitled XXI (1976), de Willem de Kooning, et Portrait de Paulette Jourdain (1919), d’Amedeo Modigliani. Deux œuvres de Mark Rothko sont, par ailleurs, estimées entre 20 et 30 millions de dollars : Untitled (Lavender and Green) (1952) et N°6/Sienna, Orange on Wine (1962).L’ensemble de la collection mise en vente, qui comprend plus de 500 œuvres datant de l’antiquité à nos jours (Albrecht Dürer, Raphaël, Winslow Homer, Charles Burchfield, Egon Schiele, Jackson Pollock, Frank Stella…) est estimée à 500 millions de dollars (près de 450 millions d’euros). Elle devrait sans peine surpasser le précédent record établi par la vente Saint Laurent-Bergé par Christie’s, à Paris, en février 2009. A l’époque qualifiée de « vente du siècle », la dispersion de 730 lots, dont une trentaine de chefs-d’œuvres, avait rapporté 374 millions d’euros (dont deux bronzes chinois controversés, à 31 millions d’euros, qui n’avaient pas été payés).L’exposition des œuvres mises en vente débutera à New York à la fin octobre.La question des œuvres prêtées à DetroitParmi les pièces mises en vente figurent celles que le collectionneur avait prêtées à long terme au Detroit Institute of Arts (DIA). Si le musée reste discret sur les œuvres en question, le Detroit Free Press précise qu’il s’agit de huit peintures. Selon le Detroit News, sept d’entre elles sont des peintures baroques, dont Musical Company (1661), du peintre hollandais Hendrick Maertensz Sorgh.Le DIA fut au centre d’un débat passionné en 2014, alors que la ville de Detroit était en situation de banqueroute. La question de la vente de cette riche collection municipale fut posée. Finalement, une levée de fonds de 800 millions de dollars auprès de fondations, de grandes entreprises et de l’Etat du Michigan, appelée le « Grand Bargain », avait permis de sauver ce trésor artistique, constitué en grande partie grâce à des dons de collectionneurs de la ville.Lire : Les œuvres d’art de Detroit hypothéquées contre 3 milliards de dollars ? et Les constructeurs automobiles s’unissent pour sauver la collection d’art de DetroitSi Alfred Taubman avait seulement prêté ces œuvres à long terme, il avait, par ailleurs, fait des dons au musée, rappelle le Detroit News, notamment Small Landscape with Garden Door, de Paul Klee, une chaise de Charles Rennie Mackintosh et une sculpture de Raymond Duchamp-Villon, The Great Horse, installée en extérieur.Qui était A. Alfred Taubman ?Architecte de formation, cet entrepreneur du Michigan avait fait fortune en construisant des centres commerciaux dès les années 1950. Selon le site du Forbes Magazine, l’ensemble de ses actifs est estimé à 3,1 milliards de dollars (plus de 2,7 milliards d’euros).Collectionneur d’art passionné et avisé, il avait réparti sa large collection entre ses résidences, par catégories, rapporte le Detroit News : le modernisme dans sa maison contemporaine de la banlieue de Detroit, l’art britannique dans un appartement classique de Mayfair à Londres, les peintures de maîtres anciens à Palm Beach, et les dessins des maîtres anciens, ainsi que l’impressionnisme, dans sa résidence new-yorkaise.L’homme d’affaires a eu un rôle culturel et philanthropique important aux Etats-Unis tout au long de sa vie. Ses dons, qui s’élèvent à plusieurs centaines de millions, concernent les arts, l’éducation et la recherche médicale (sur les cellules souches ou la maladie de Charcot).Il est à l’origine du développement de Sotheby’s, maison de ventes qu’il avait rachetée en 1983. En 2002, il fut condamné pour entente illicite avec son concurrent, Christie’s, et purgea une peine de dix mois de prison, assortie d’une amende de 7,5 millions de dollars, même s’il a toujours clamé son innocence dans cette affaire. Sa famille n’est plus actionnaire majoritaire de la maison de ventes depuis 2005.L’homme d’affaires est décédé le 17 avril d’une crise cardiaque à son domicile du Michigan, à l’âge de 91 ans. Le produit des ventes aux enchères de sa collection d’art sera utilisé pour régler les frais de succession et financer la Fondation A. Alfred Taubman, qui poursuivra son travail philanthropique, a annoncé sa famille. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Nouvel assassinat d’un opposant au Burundi Le 08.09.2015 à 11h34 • Mis à jour le 08.09.2015 à 11h59 Le Burundi a plongé depuis fin avril dans une grave crise politique, déclenchée par la volonté du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat, que ses adversaires jugeaient anticonstitutionnel. Crédits : REUTERS Patrice Gahungu, porte-parole de l’Union pour la paix et la démocratie (UPD), un petit parti de l’opposition burundaise, dont le président avait été tué en mai au plus fort des manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, a été abattu dans la nuit de lundi à mardi à Bujumbura par des inconnus, a annoncé le directeur général adjoint de la police. Au Burundi, un gouvernement de fidèles et de « durs » autour de Pierre Nkurunziza « Une enquête a été ouverte pour retrouver les assassins du porte-parole de l’UPD », a poursuivi le général Godefroid Bizimana, joint par téléphone dans la capitale burundaise, expliquant que ce crime avait été commis en l’absence de témoins.« C’est clair qu’il y a la main du pouvoir de Pierre Nkurunziza car ce crime odieux s’inscrit dans une suite d’assassinats visant tous ceux qui ont osé dire que son troisième mandat est illégal », a réagi Chauvineau Mugwengezo, président d’honneur de l’UPD, qui a fui en exil « après avoir échappé à plusieurs tentatives d’assassinat ». « Aujourd’hui c’est le porte-parole, il y a eu Zedi Feruzi avant, ils ont tenté de m’éliminer, c’est un plan qui vise à détruire, à anéantir l’UPD », a-t-il accusé.Un leader de l’UPD assassiné en maiZedi Feruzi, un des principaux leaders de la contestation contre le troisième mandat du président burundais, avait été tué par balle avec son garde du corps le 23 mai à Bujumbura par un commando armé non identifié. La police du Burundi n’a jamais fait état d’aucune avancée dans ses enquêtes.Le Burundi a plongé depuis fin avril dans une grave crise politique, déclenchée par la volonté du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat, que ses adversaires jugeaient anticonstitutionnel. Burundi : Amnesty dénonce « l’usage de la torture contre des membres de l’opposition » Les violences se sont poursuivies après l’élection de Pierre Nkurunziza le 21 juillet, avec notamment l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana, considéré comme le numéro deux du régime, et plusieurs meurtres politiques touchant le camp présidentiel et l’opposition. Les collants Gerbe passent sous pavillon chinois Nicole Vulser C’est le groupe hôtellier chinois Chongqing Tianci Hot-Spring Group qui a été désigné, lundi 7 septembre, pour la reprise du fabricant de collants Gerbe, basé à Saint-Vallier (Saône-et-Loire), par le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône.L’entreprise en difficulté avait été mise en redressement judiciaire mi-juillet. Le groupe chinois, récent propriétaire en France du château d’Esclimont (Eure-et-Loir), a proposé de de conserver 42 des 62 salariés. Il compte maintenir l’outil industriel à Saint-Vallier pour continuer à produire dans l’Hexagone et repositionner la marque Gerbe sur le très haut de gamme avec des investissements importants, notamment en marketing et communication en Chine.L’occasion d’intégrer le marché chinois« Ce groupe souhaite développer une gamme de luxe et créer de nouveaux produits comme des maillots de bain et ils veulent du “made in France” », a déclaré à l’AFP le représentant CFTC des salariés de Gerbe, Mario Barbosa, en précisant que la société chinoise prévoyait d’investir 3 millions d’euros en trois ans sur le site de Saint-Vallier.« Regrettant qu’une société française n’ait pas racheté Gerbe », M. Barbosa a cependant estimé le projet chinois « très intéressant ». « Cela nous offre la possibilité de rentrer dans le marché chinois car ce groupe détient plus de 80 boutiques en Chine, où ont été vendus plus de 250 000 maillots de bain », a-t-il ajouté.La société française Tricotage des Vosges, connue pour ses chaussettes Bleu Forêt avait étudié cette reprise et avait, selon son PDG, Jacques Marie, déposé une offre qui a achoppé. « Je ne voulais pas reprendre le bail des murs de l’usine, qui s’élevait à 240 000 euros par an auxquels s’ajoutaient 70 000 euros de charges. Cela revenait à ajouter 1,20 euros à chaque collant fabriqué dans l’usine. Pour moi, ce n’était pas conciliable avec une reprise industrielle qui permette de produire à un prix correct en France. Donc mon offre est devenue irrecevable par le tribunal », a-t-il expliqué. Fair play, il souhaite que l’opulence du groupe chinois permette de donner de vraies possibilités de relance à Gerbe.Des hauts et des basFondée en 1904 par Stéphane Gerbe et spécialisée dans le haut de gamme, la manufacture de Saint-Vallier a connu des hauts et des bas. En 2003, elle avait été rachetée par la société Rhovyl, basée à Tronville-en-Barrois (Meuse), spécialisée dans les fibres synthétiques, entraînant le départ de 31 personnes sur les 229 employés que comptait alors Gerbe. En 1995, l’effectif du groupe textile s’élevait à environ 530 personnes.Les fabricants de collants en France ont subi de plein fouet des délocalisations en série vers des pays où la main d’œuvre est meilleur marché. Ce qui a entraîné, comme dans la lingerie, des suppressions massives d’emplois. En avril, Dim – racheté à l’automne 2014 par le groupe américain Hanesbrands – avait ainsi annoncé la suppression de 165 postes à Autun (Saône-et-Loire), le berceau de la marque. La PME Perrin (Montceau), qui s’est distingué avec la marque Berthe aux Grands Pieds a également souffert d’ « un hiver trop doux, et avec la crise, les clients ne se jettent pas sur le “made in France” ». Nicole Vulser Journaliste au Monde Yémen : les bombardements de la coalition arabe sur Sanaa gagnent en intensité • Mis à jour le 08.09.2015 à 15h26 Depuis le tir de missile qui a tué vendredi 60 soldats de la coalition arabo-sunnite dans la province de Marib, à l’est de Sanaa, les raids aériens gagnent en intensité contre les positions rebelles houthistes dans la région de Sanaa. La coalition arabe sous commandement saoudien a ainsi mené mardi 8 septembre au matin des bombardements intensifs sur la capitale yéménite où de puissantes déflagrations ont secoué le centre-ville, faisant au moins dix morts selon des sources médicales.Selon des témoins, l’Académie de police a été l’une des cibles de ces raids sur la capitale, contrôlée depuis un an par les rebelles chiites pro-Iraniens. Les frappes ont également atteint le quartier général des services de la sécurité centrale, selon des témoins. Enfin, dans la nuit, des missiles ont détruit des habitations de responsables de la rébellion, selon des habitants.« Une nouvelle phase plus meurtrière »La guerre au Yémen connaît une dangereuse escalade avec le déploiement au sol de forces arabes sunnites du Golfe en vue de la reconquête du Nord et de la capitale Sanaa, selon des experts. Le pays, théâtre de combats et de raids aériens quotidiens depuis mars, « se prépare à une nouvelle phase plus meurtrière », avertit April Longley, spécialiste du Yémen à l’International Crisis Group.« Les deux camps se positionnent pour un conflit majeur dans le Nord et, en particulier, à Sanaa. »Les forces de la coalition sunnite anti-rebelles ont déjà reconquis depuis la mi-juillet cinq provinces du Sud. Elles « semblent désormais déterminées à prendre davantage de territoires », explique cette experte, notamment dans la province pétrolifère de Marib. Cette dernière est devenue un lieu hautement stratégique où se déploient des renforts venus de plusieurs pays du Golfe, Qatar et Arabie saoudite en tête, selon des médias et des sources militaires yéménites.Onde de chocL’attaque de vendredi au missile Tochka, revendiquée par les rebelles, a provoqué une onde de choc dans les pays du Golfe. Plusieurs dirigeants ont clamé leur « détermination » à éliminer la « menace » que représente encore l’Iran, qu’ils accusent de chercher à « rééditer l’expérience du Hezbollah libanais au Yémen ».L’hécatombe de vendredi a constitué « un tournant » pour la coalition qui prépare « un plus grand déploiement de troupes » pour appuyer des combattants yéménites locaux, équipés et entraînés depuis six mois, relève Andreas Krieg, consultant pour les forces armées du Qatar et professeur au King’s College de Londres. Comment la France se prépare à accueillir les réfugiés • Mis à jour le 08.09.2015 à 14h00 Isabelle Rey-Lefebvre et Julia Pascual Et l’Allemagne ouvrit ses portes Les demandeurs d’asile seront identifiés dans les futurs « hot spots », des centres de contrôle et d’enregistrement en Grèce, en Italie et en Hongrie. Cet écrémage préalable doit permettre d’accélérer l’octroi du statut de réfugié par la France et donc de limiter la durée de séjour dans les CADA « à deux mois maximum », selon le ministère de l’intérieur. L’idée est de faire basculer rapidement les réfugiés qui ont obtenu le statut, donc un titre de séjour et une autorisation de travail, vers un dispositif de logement pérenne, afin de faire de la place aux nouveaux arrivants.Le gouvernement ne fera cependant pas l’économie de places d’accueil supplémentaires. Un effort dont il ne chiffre pas encore le coût, celui-ci dépendant notamment du nombre de places effectivement créées et de leur nature (les hébergements d’urgence en hôtel étant particulièrement onéreux), des besoins de mises en conformité de bâtiments « recyclés »... A titre de comparaison, le « plan migrants » décidé en juin a été chiffré en année pleine à 70 millions d’euros. « Un processus interministériel permettra de dégager les moyens administratifs et budgétaires nécessaires », a seulement assuré Bernard Cazeneuve, lundi. C’est « une question de quelques millions » d’euros et ça « ne se fera pas au détriment d’autres politiques », a assuré le ministre des finances, Michel Sapin.Mobiliser les locaux vacantsLa réponse de la France va commencer à se dessiner plus concrètement lors de la réunion de travail convoquée samedi 12 septembre, à laquelle M. Cazeneuve a convié les maires de France. Le nouveau coordinateur national de l’accueil des migrants, le préfet Kléber Arhoul, est chargé de sa préparation. Il s’agit de mettre à contribution toutes les villes volontaires : « Elles nous proposeront du logement ou du foncier pour accueillir des demandeurs d’asile », résume t-on place Beauvau. « Paris, Bordeaux, Pau, Poitiers, Besançon, Villeurbanne, Evry, Avignon, Cherbourg, Rouen, Lille, Strasbourg, Metz et tant d’autres ont d’ores et déjà confirmé leur présence », saluait, lundi, M. Cazeneuve.Lie aussi : Les maires invités à organiser l’accueil des migrants « Nous avons commencé à joindre les différentes administrations pour répertorier les bâtiments inoccupés », fait ainsi valoir le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries. La ville de Saint-Denis a de son côté proposé au ministre de l’intérieur de mobiliser les locaux vacants d’une ancienne gendarmerie ainsi que les centres de vacances municipaux, inoccupés pendant les périodes hivernales.« Il y a un éventail large de locaux appartenant à l’Etat, aux collectivités, aux bailleurs, appuie Djamel Cheridi, directeur de l’hébergement et du logement accompagné au sein de l’association Coallia, un des principaux gestionnaires de CADA. Je pense aux anciens foyers logement désaffectés, aux anciennes maisons de retraite, aux bâtiments en attente de démolition, aux casernes qui pourraient être reconfigurées… »Jean-Paul Clément, le directeur général de la société d’économie mixte Adoma, qui gère 12 000 places d’hébergement pour demandeurs d’asile, confirme : « Nous sommes à la recherche de terrains où installer des préfabriqués, de bâtiments publics, casernes ou autres, pour accroître notre capacité. » Adoma regarde aussi du côté de l’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), opérateur de l’Etat dont la vocation est d’accueillir des stagiaires partout en France et qui pourrait contribuer à hauteur de 5 000 ou 10 000 places.« Ce n’est jamais que 1 000 personnes par mois, soit 10 par département »« La France a accueilli 500 000 Espagnols [à la fin de] la guerre d’Espagne et 120 000 boat people en 1979 », en provenance du Vietnam, du Cambodge et du Laos, rappelait lundi le porte-parole du Parti socialiste, Olivier Faure. Accueillir 24 000 personnes, « ce n’est jamais que 1 000 personnes par mois, soit 10 par département », relativise aussi Jean-François Ploquin, directeur de l’association Forum Réfugiés, qui gère des dispositifs d’accueil. Il redoute cependant la difficulté qu’aura la France « à permettre l’accès à un logement social aux personnes reconnues comme réfugiées », car il y a déjà une longue liste d’attente dans de nombreuses villes.« Le mouvement HLM veut apporter sa contribution »Les 4,6 millions de logements sociaux français sont en effet très sollicités : « Le mouvement HLM a une tradition d’accueil des réfugiés et veut apporter sa contribution, rappelle Marie-Noëlle Lienemann, vice-présidente de l’Union sociale pour l’habitat, qui fédère 755 organismes HLM. Dans le cadre du plan migrants, pour libérer 3 000 à 4 000 places, notamment dans les CADA d’Ile-de-France, nous avons, dès le mois de juin, proposé de mobiliser 1 000 logements dans les zones détendues, où il y a de la vacance. » C’est le cas, par exemple, du Centre et de l’Est de la France, l’objectif étant de répartir l’effort sur tout le territoire.« Nous ne devons pas raisonner uniquement en termes de places, met en garde M. Ploquin. Il faut un accompagnement dans une perspective d’emploi et des schémas de répartition qui tiennent compte du marché du travail, des transports… » Il demeure toutefois peu probable que le parc social ait les moyens d’absorber tous les besoins. Au ministère de l’intérieur, on veut croire qu’une partie des réfugiés se logeront directement dans le parc privé… Comment un réfugié est-il orienté ? La France a déjà commencé à « sélectionner » les premiers réfugiés qu’elle va accueillir. Il s’agit d’Erythréens, de Syriens et d’Irakiens que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides est allé chercher cette semaine en Allemagne. Des personnes « en urgent besoin de protection », précise le ministère de l’intérieur. Une façon de suggérer que les ressortissants soudanais, afghans ou éthiopiens ne bénéficieraient pas de l’asile en France. L’orientation des demandeurs d’asile sera faite par l’Etat européen où les migrants sont arrivés et où ils ont fait leur demande d’asile, en liaison avec les « points de contact » des Etats membres. Parmi les critères pris en compte : les liens familiaux, la « vulnérabilité », les langues parlées, les caractéristiques culturelles, sociales et professionnelles ainsi que la possibilité d’hébergement dans le pays de destination. A Bordeaux, asile incertain pour les migrants sahraouis Julia Pascual Journaliste au Monde Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Canal+ : le reportage sur l’OM qui n’a pas plu à Bolloré • Mis à jour le 08.09.2015 à 12h33 Alexis Delcambre et Alexandre Piquard La reprise en main continue à Canal + Une source proche de Vivendi confirme la teneur du « bref » message de M. Bolloré, mais affirme que la direction de Canal+, elle aussi, avait trouvé le reportage « inutilement partial ». Et rappelle que Canal+ a eu à souffrir un boycott temporaire du Paris-Saint-Germain et de l’OM en avril, à la suite de la diffusion de propos polémiques du joueur Zlatan Ibrahimovic.L’OM et son président sont des membres influents de la Ligue de football professionnel, qui attribue les droits de diffusion des championnats de France de Ligue 1 et de Ligue 2. Canal+ a remporté le dernier appel d’offres, en 2014, mais la chaîne subit la concurrence de beIN Sports.L’axe du divertissementOr, le sport est un domaine crucial pour le développement du groupe, souligne-t-on à Vivendi : M. Bolloré a expliqué jeudi aux cadres qu’il était prêt à investir beaucoup pour reconquérir le leadership de la chaîne payante sur les droits sportifs.À Vivendi, on estime que Canal+ est une chaîne de divertissement et d’information qui doit s’attacher à offrir le meilleur du spectacle et les plus grands événements, notamment sportifs ; plutôt que voir ses journalistes se placer en juge et régler des comptes. Une vision qui ouvre des perspectives de développement mais limite potentiellement l’investigation.« L’arrogance n’est pas un comportement qui permet d’avancer », avait énoncé Vincent Bolloré dans sa lettre adressée aux salariés, jeudi. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Les géants du Web bénéficieront d’un délai pour appliquer la loi russe sur les données La Russie renonce à bloquer Wikipédia La direction de Radio France renonce à son plan de 350 départs volontaires • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h59 Après la grève, la réorganisation à Radio France La question d’un plan de départs agite Radio France Autres mesuresAux yeux de la direction, un effort sur la masse salariale est inéluctable. Celle-ci représente 55 % des charges de l’entreprise. Les équipes de Mathieu Gallet estiment qu’il faut économiser 24 millions d’euros sur les charges de personnel. Une provision de 28,5 millions d’euros a été prévue en 2015 pour parer au coût de cet éventuel plan de départs, et la trajectoire envisagée prévoit un retour aux bénéfices en 2017.Dénonçant l’ampleur et le coût d’un tel plan, les syndicats avaient fait plancher un cabinet d’experts sur un scénario alternatif. S’il retenait l’option du non-remplacement des départs également, il prévoyait moins de postes supprimés, avec environ 60 par an sur trois ans.La direction de l’entreprise travaille également sur d’autres mesures d’économies, telles que l’arrêt des émissions en ondes moyennes, fin 2015, et des longues ondes, fin 2016, la révision du mode de diffusion de la radio Mouv’(si l’objectif de 1 % d’audience n’est pas atteint mi-2016), les économies sur les abonnements à la presse, ou encore les réductions des CDD et des piges. Lire : La première année agitée de Mathieu Gallet à la tête de Radio France Euro de basket : un an de prison pour un salut nazi • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h41 Lors de la rencontre opposant la Russie et Israël samedi dernier, Edin Mehinovic, un Bosnien de 35 ans, s’est levé dans le public pour effectuer un salut nazi et montrer ses fesses. Lors de son procès en comparution immédiate le 5 septembre à Montpellier, le tribunal correctionnel l’a condamné à un an de prison ferme – sans toutefois délivrer de mandat de dépôt – et une interdiction de stade de cinq ans. Lire : Record de Parker, Grèce et vente d’alcools : les duels cachés de l’Eurobasket Une décision plus sévère que les réquisitions du parquet, qui proposait six mois ferme avec mandat de dépôt et cinq ans d’interdiction de stade, pour cet homme né à Doboj, en Bosnie-Herzégovine, mais vivant au Pays-Bas.« J’ai fait ce geste pour montrer à trois voisins, des Suisses qui sont extrémistes, qu’il ne fallait justement pas le faire. Et j’ai montré mes fesses parce que j’ai été provoqué par le public quand je me suis levé pour faire mon geste », s’est – étrangement – expliqué M. Mehinovic devant le président du tribunal Paul Baudoin.« Il fait partie de ces supporteurs qui ne se déplacent jamais pour le sport », avait estimé pour sa part, Jacques-Philippe Redon, le procureur de la République dans son réquisitoire. • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h10 les derniers articles de la thématique La programmation prometteuse de Stéphane Lissner Benjamin Millepied, dans les pas de ses maîtres « Battlefield », le nouveau « Mahabharata » de Peter Brook tous les articles de la thématique Les six vies de Michel Houellebecq Six vies de Michel Houellebecq : le procès verbal La réponse du « Monde » à Michel Houellebecq En 2014, les clubs de foot ont dépensé 10 milliards de dollars en transferts • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h45 Constant Wicherek Football : les transferts continuent d’affoler les compteurs Transferts : la Ligue 1 s’affaiblit-elle ? La Premier League, reine du mercato estival En effet, dès la saison 2016-2017, les droits télévisuels vont augmenter en Europe pour atteindre en Angleterre le chiffre de 7,3 milliards d’euros sur trois ans (période 2016-2019) soit 2,4 milliards d’euros annuels. Ce n’est donc pas étonnant que l’on retrouve la Premier League en tête des achats, avec 363 nouveaux joueurs arrivant sur les côtes britanniques.« Il existe un football à deux vitesses, conclut M. Poli. Ce sport est une économie croissante, mais seulement pour les clubs de Premier League et quelques-uns qui jouent la Ligue des champions. Il se peut que les autres clubs soient petit à petit largués. » Constant Wicherek La hausse de la mortalité routière s’est poursuivie en août sur les routes de France • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h15 La tendance à la hausse se confirme. Le nombre de morts sur les routes a continué d’augmenter en août (+ 9,5 %), avec 335 personnes tuées en trente et un jours, soit 29  de plus qu’en août 2014 en France métropolitaine, a annoncé mercredi 9 septembre l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière. Les nombres d’accidents corporels, de blessés et de blessés hospitalisés sont en légère hausse (respectivement + 3,4 %, + 1,8 % et + 3,3 %).Ces mauvais chiffres – moins dramatiques toutefois que ceux de juillet où le nombre de personnes tuées avait bondi de 19,2 % de morts – portent à 2 253 le nombre de personnes tuées au cours des huit premiers mois de l’année, soit 99 de plus que lors des huit premiers mois de 2014. Déjà l’année dernière, le nombre des morts sur les routes avait augmenté pour la première fois en douze ans, avec 3 384 morts. La limitation de la vitesse à 80 km/h expérimentée cet été Sécurité routière et « réalisme » gouvernemental La droite répartit ses bureaux de vote pour la primaire de 2016 • Mis à jour le 09.09.2015 à 13h56 Matthieu Goar Matthieu Goar Journaliste au Monde Que retenir du discours de M. Juncker ? • Mis à jour le 09.09.2015 à 13h57 Cécile Ducourtieux (Strasbourg, envoyée spéciale) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) M. Juncker veut rendre systématiques les quotas d’accueil de réfugiés en Europe Jeudi, la rédaction du Monde se mobilise avec près de trente reporteurs, en France, en Europe, en Afrique. De la frontière tuniso-libyenne à la gare de Munich, en Hongrie, en Macédoine ou sur l’île grecque de Lesbos, à Paris, à Lyon, à Marseille ou à Toulouse, ils décriront une journée parmi d’autres dans la vie de migrants.Retrouvez ces histoires, ces témoignages et les décryptages de nos journalistes lors de cette journée spéciale, dès 8 heures, jeudi 10 septembre, sur le live du Monde.fr, où nous répondrons également à vos questions, et sur Twitter et sur Instagram, avec le mot-clé #Jourdemigrants. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Strasbourg, envoyée spéciale) Correspondante à Bruxelles La lutte des femmes passe par Las Vegas Anthony Hernandez (Las Vegas, envoyé spécial) Même à Las Vegas, la lutte la joue discrète pour ses Mondiaux Arrivées lundi dans la capitale mondiale du jeu, Julie Sabatier (– 48 kg), Mélanie Lesaffre (– 53 kg) et Cynthia Vescan (– 69 kg) n’auront en tête qu’une seule chose : se hisser parmi les cinq premières de leur catégorie et ainsi décrocher un billet pour les Jeux olympiques de Rio l’an prochain. A 20 ans, la Montalbanaise Julie Sabatier reste sur un excellent résultat aux Jeux européens de Bakou (5e place). Issue d’une famille de lutteurs, comme ses deux camarades, elle est tombée dans le cercle toute petite : « Mon grand-père entraînait mon père, qui m’a lui ensuite entraînée », explique-t-elle.Année noireTrois fois championne du monde junior et seule lutteuse française qualifiée aux JO de Londres en 2012, Cynthia Vescan a connu deux années noires à cause de blessures multiples (deux chevilles, genou, pied…). Elle se remet tout juste d’une lésion du ligament externe du genou à la fin de juillet. « Si je suis là, c’est pour faire une médaille », lance la Strasbourgeoise au milieu d’un entraînement intensif qui doit l’aider à perdre les deux derniers kilos avant la pesée.Quant à la Boulonnaise Mélanie Lesaffre, médaillée de bronze européenne en 2010, elle a également connu son lot de blessures. « J’ai été opéré du coude, de l’épaule et du genou. On peut dire que je commence à être en pleine possession de mes moyens depuis le mois de mai seulement », constate-t-elle.Il ne sera donc pas évident pour les trois Françaises de se qualifier directement pour Rio et d’éviter ainsi les difficiles tournois de qualifications olympiques. Pour s’en persuader, il suffit d’éplucher la longue liste des redoutables concurrentes que constituent les lutteuses japonaises, sud-coréennes, russes, suédoises, ukrainiennes, américaines et autres azéries…Depuis son admission au programme olympique en 2004 à Athènes, la lutte féminine n’a cessé d’élever son niveau. « Avant, il y avait clairement moins de concurrence. Avec les JO, des nations traditionnelles de lutte, réticentes jusqu’alors, s’y sont mises. Et les derniers réfractaires, comme la Géorgie ou l’Iran, devraient arriver pour les JO 2020… », pronostique David Legrand, entraîneur de l’équipe de France féminin depuis deux ans et demi.Lire : Au pays de la lutte, les filles entrent dans le cercleA Las Vegas, il faudra encore suivre deux légendes de ce sport, les Japonaises Saori Yoshida et Kaori Icho. La première (– 53 kg) est quasi invincible depuis 2002. Elle a remporté douze titres mondiaux et les trois JO ouverts aux lutteuses. La deuxième (– 58 kg) a réussi le même grand chelem olympique mais « ne compte » que huit titres mondiaux.Avant cette explosion de la concurrence, la France a aussi compté deux grandes championnes, toutes deux originaires du nord de la France. Et ce n’est pas un hasard puisque cette région a été dans les années 1970 l’un des berceaux mondiaux de la lutte féminine avec les pays nordiques (Danemark, Suède et Norvège). « La première lutteuse française a débuté à Calonne-Ricouart, dans le Pas-de-Calais (ville de 5 000 habitants). De là, Tourcoing a suivi. C’est d’ailleurs la Fédération française de lutte et les pays du nord de l’Europe qui ont demandé à la Fédération internationale d’organiser des compétitions féminines », rappelle David Legrand.Les championnes françaisesOriginaire de Tourcoing (Nord), Anna Gomis a donc été quatre fois championne du monde, deux fois vice-championne du monde et deux fois médaillée de bronze mondial. Originaire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Lise Legrand, épouse de David Legrand, a remporté deux titres de championne du monde, une médaille d’argent et une médaille de bronze mondiales. Les deux lutteuses ont également apporté deux médailles de bronze à la France lors des Jeux d’Athènes en 2004.Depuis, seule une lutteuse française s’est à nouveau hissée sur la première marche d’un podium mondial : Audrey Prieto en 2007 à Bakou (Azerbaïdjan). « Après deux immenses championnes, c’est dur d’assurer la relève. Je pense que l’on souffre de notre petit nombre », analyse Alain Bertholom, président de la Fédération française de lutte (FFL). Avec 20 000 licenciés, la FFL peine en effet à agrandir sa base. Les lutteuses représentent d’ailleurs le quart des effectifs, avec 5 000 licences mais seulement 3 000 lutteuses qui font de la compétition. « Plus la base de la pyramide est étroite, plus il est difficile de sortir des championnes », défend David Legrand.Dans cette volonté de développement global, des actions spécifiques sont menées en direction du public féminin. Vice-présidente de la FFL, chargée de la commission féminine, Lise Legrand s’occupe particulièrement de ce dossier. « Nous avons notamment mis en place une action de communication et de promotion “Elles comme lutte” », ajoute Alain Bertholom. Pour le président de la FFL, l’objectif est tout trouvé : « Un sport comme la boxe française, sans médiatisation et sans participation olympique compte 40 000 licenciés. La lutte doit tout faire pour au moins atteindre ce nombre dans les années à venir. » Anthony Hernandez (Las Vegas, envoyé spécial) Journaliste au Monde Droit du travail : vers une réforme prudente • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h56 Nicolas Chapuis, Bastien Bonnefous et David Revault d'Allonnes Le rapport qui veut révolutionner le droit du travail Droit du travail : le rapport Combrexelle satisfait les syndicats réformistes et le patronat Le gouvernement veut « garder des cales juridiques dans la loi », précise un conseiller, pour pouvoir mieux « négocier sur d’autres sujets, comme les conditions de travail, l’organisation du travail, les salaires, etc. ». Au risque d’affaiblir le dialogue social au plan national, vanté depuis son élection en 2012 par M. Hollande ? Une réserve qui ne gêne pas l’aile droite du PS. « François Hollande avait raison intellectuellement de faire le pari de la négociation sociale. Mais on voit bien que l’état des partenaires sociaux ne permet pas de réformer. Il faut donc contourner le dialogue social en le délocalisant à un autre niveau, celui des branches ou des entreprises », estime le député de Paris Christophe Caresche.L’exécutif fait le pari que la future loi ne sera pas un nouveau casus belli avec sa majorité. « Les gens qui ne sont pas d’accord se feront toujours plus entendre que ceux qui sont d’accord, mais ce ne sera pas un remake de la loi Macron », dit un conseiller, en référence au texte sur la croissance du ministre de l’économie, adopté sans vote à l’Assemblée nationale après recours à l’article 49-3.Eviter un mouvement socialLe chef de l’Etat veut certes réformer, mais éviter à tout prix un mouvement social, une de ses hantises depuis son arrivée aux responsabilités. « Il faut que ce soit une réforme d’ampleur, mais qui ne fasse pas peur, qui n’angoisse pas », résume un de ses proches. Alors que les frondeurs du PS et leur chef de file, le député Christian Paul, craignent que la future loi crée « une crise démocratique profonde » avec l’électorat populaire, la députée Elisabeth Guigou préconise, elle aussi, de trouver un bon équilibre : « Le domaine de la loi doit rester sur les sujets essentiels, comme la durée légale du travail ou la rémunération, mais il faut une plus grande souplesse dans les accords de branche et d’entreprise, car les salariés ont besoin de s’exprimer. Il faut permettre des évolutions sans perdre de vue que dans nombre d’entreprises le rapport de force n’est pas favorable aux salariés », explique l’ancienne ministre de l’emploi du gouvernement Jospin.Le président de la République est donc appelé à la prudence, jusqu’au sein du gouvernement. « Il faut y aller de manière subtile, conseille un ministre. Il faut trouver le juste milieu entre l’immobilisme et la remise en cause des acquis sociaux. C’est un beau chantier pour la gauche, mais attention à l’accident social. » Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Bastien Bonnefous Journaliste au Monde David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Les frappes ciblées contre des djihadistes britanniques en Syrie sont-elles légales ? Anne-Aël Durand Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Ségolène Royal précise le calendrier de fermeture de Fessenheim • Mis à jour le 09.09.2015 à 13h42 Doutes sur la date de fermeture de Fessenheim Mme Royal a dit refuser « toute polémique » sur les sujets énergétiques. « On n’oppose pas le nucléaire aux [énergies] renouvelables, on a besoin de toutes les énergies dans un nouvel équilibre », a-t-elle déclaré. « C’est un équilibre, c’est une détermination, c’est irréversible. » Fin de la prise d’otage dans une prison près de Lens • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h44 Le directeur adjoint de la prison de Vendin-le-Vieil, près de Lens, a été relâché à 14 h 20 après avoir été pris en otage « vers 11 heures ce matin » par un « détenu particulièrement dangereux », a indiqué mercredi 9 septembre la direction du centre pénitentiaire. Le responsable n’a subi aucune violence physique, tandis que « le preneur d’otage s’est rendu et va être placé en garde à vue », ajoute le communiqué.L’individu était « armé d’un poinçon, visiblement de fabrication artisanale » et retenait le cadre de la prison « dans la salle des audiences située dans le quartier d’isolement », où il était retenu. Selon nos informations, ce détenu âgé de 34 ans, qui purge une peine pour violences avec arme, aurait des antécédents de prise d’otage en milieu carcéral.« Equipements de protection »Selon France 3 Nord Pas-de-Calais, le détenu multirécidiviste, originaire de la Guadeloupe, incarcéré en métropole depuis 2011, réclamait son transfèrement vers les Antilles. Le directeur de l’établissement pénitentiaire, Alain Jego a expliqué que le détenu était « libérable en 2033 ». Interrogé à ce sujet sur la chaîne d’outre-mer 1ère, il a déclaré :« Depuis que je suis arrivé ici, je n’ai subi que du racisme, que du cachot, que du mitard, que de l’isolement, que des casques, que des boucliers, que des injustices... Chaque fois que je demande un truc en prison, on l’accorde aux autres, mais jamais à moi. On m’a déjà traité de  “sale nègre”. Ça m’a poussé à commettre une agression. »Selon un syndicaliste Force ouvrière, Julien Martin, cité par le Figaro, le détenu est arrivé en mai à Vendin-le-Vieil. A cette occasion, compte tenu de sa dangerosité, les agents chargés de sa surveillance avaient reçu « des équipements de protection ». Mais ceux-ci leur avaient été « retirés il y a un mois », selon lui.La prison de Vendin-le-Vieil a été mise en service en 2015 et héberge 51 détenus, pour une capacité de 203 places, d’après l’administration pénitentiaire. En Mauritanie, une plante nuisible devient source d’énergie • Mis à jour le 09.09.2015 à 16h02 Laetitia Van Eeckhout Transformer une nuisance en une ressource énergétique renouvelable : c’est le pari réussi de l’Institut supérieur d’enseignement technologique (ISET) de Rosso en Mauritanie, du parc national du Diawling, et du GRET, ONG française de développement, de valoriser en charbon le Typha, cette plante qui envahit le fleuve Sénégal. Une innovation distinguée, mercredi 9 septembre, par le prix Convergences 2015 qui récompense les projets à fort impact social ou environnemental.Cela faisait près de quinze ans que les habitants de la région de Rosso subissaient les effets dévastateurs de cette plante invasive quand a germé, en 2010, l’idée de cette valorisation. Depuis la mise en service en 1986 du barrage anti-sel de Diama à 27 km de l’embouchure du fleuve Sénégal, le Typha a trouvé un terrain d’eau douce propice à sa prolifération. Et ce tapis vert qui se développe depuis les rives et s’étale sur le fleuve, progresse d’année en année. Il s’étend aujourd’hui sur 130 km en amont de l’embouchure.Sur les bras du fleuve, le long des digues, sur le pourtour des plans d’eau, dans les zones marécageuses, le Typha est partout. Il bouleverse non seulement tout l’écosystème du delta, changeant la qualité de l’eau, absorbant oxygène et lumière et empêchant ainsi la pousse d’autres plantes. Mais il perturbe aussi toute l’activité économique de la région, réduisant les zones de productions agricoles et piscicoles habituelles des populations, privant celles-ci de couloirs de navigation, obstruant les canaux d’irrigation, restreignant l’eau vive pour abreuver leurs animaux… Et le Typha entraînant la stagnation de l’eau propice à la prolifération de moustiques et de parasites, les populations voient aussi de nouvelles maladies se développer.« 25 000 hectares envahis »« Côté Mauritanie, ce sont 25 000 hectares qui sont ainsi envahis par le Typha, souligne Julien Cerqueira, expert énergie au GRET. On aura beau dépenser des millions d’euros pour le couper, l’arracher, le brûler, il n’existe aucune méthode vraiment efficace pour se débarrasser de cette plante qui repousse sans cesse. Faute de pouvoir l’éradiquer, nous avons ainsi cherché à la valoriser. » Le projet, financé par la communauté européenne, a ainsi visé à concevoir une méthode, dans un premier temps artisanale, de conversion de cette biomasse en bio-charbon comme alternative au charbon de bois. « 90 % des ménages mauritaniens utilisent le charbon de bois comme combustible de cuisson, charbon issu des forêts et souvent produit illégalement. En offrant une alternative au charbon de bois, explique Julien Cerqueira, la transformation du Typha en une ressource énergétique renouvelable permet de lutter contre la déforestation. » Et ce faisant, d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre. D’autant, souligne Samassa Nalla, représentant du GRET en Mauritanie, que « si toute production et consommation de charbon émettent du carbone dans l’atmosphère, le CO2 émis par le charbon de Typha est recapté par le Typha qui repousse très vite, à la différence du charbon de bois qui émet des gaz non réassimilés par l’environnement et conduit à la déforestation. Une tonne de charbon de Typha permet ainsi d’économiser 7 tonnes de CO2, par rapport à du charbon de bois ». « En offrant une alternative au charbon de bois, la transformation du Typha en une ressource énergétique renouvelable permet de lutter contre la déforestation », explique Julien Cerqueira, expert énergieL’impact est aussi économique. Régulant son envahissement dans les zones stratégiques pour les populations, la coupe du Typha nécessaire à la production de cette énergie favorise un retour à la normal des activités agricoles et piscicoles. « Et, insiste Samassa Nalla, de la coupe à la commercialisation en passant par la transformation, cette solution d’énergie renouvelable produite localement crée de l’activité nouvelle qui génère des revenus complémentaires pour les ménages. Sans compter que leur combustible domestique leur coûte ainsi moins cher, le charbon de Typha se consumant plus lentement et étant donc plus économique. »Marché prometteurDepuis 2012, huit unités de production artisanale ont été installées dans la région de Rosso. D’une capacité de production chacune de 1,5 tonne par mois, leur gestion est assurée par les villageois. Les hommes se chargent de la coupe du Typha, les femmes, organisées en coopérative, de la transformation et la commercialisation. Le Typha est séché, puis carbonisé pour devenir de la poussière de charbon qui sera mélangée avec de l’argile puis pressée et agglomérée sous forme de briquettes prêtes à la vente. Les promoteurs du projet cherchant à développer une véritable filière de valorisation du Typha, une unité semi-industrielle a été créée fin 2014. « L’objectif à terme, relève Julien Cerqueira, est de vendre le charbon de Typha à Nouakchott [la capitale mauritanienne]. Le marché est prometteur : la consommation mauritanienne de charbon de bois est estimée à 50 000 tonnes par an, dont 35 000 sont consommées dans la région de la capitale. Avec cette unité industrielle d’une capacité de production de 20 tonnes de charbon de Typha par mois, nous pouvons amplifier l’impact sur la déforestation.  » Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Première polémique sur l’arrivée de la SNCF sur le marché des autocars longue distance Philippe Jacqué Avec Ouibus, la SNCF espère dominer le marché du car longue distance Autocar : la guerre est déjà déclarée Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) De Vigan, Liberati et Sansal sur la liste du prix Renaudot • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h29 Alain Beuve-Méry Angot, Enard et Liberati sur la liste du prix Goncourt La liste des romans sélectionnés pour le prix Renaudot est un peu plus originale et diversifiée que celle du Goncourt, rendue publique, jeudi 3 septembre. Elle comprend aussi trois titres de plus. Trois valeurs sûres de la rentrée figurent sur les deux listes : Delphine de Vigan, avec D’après une histoire vraie (JC Lattès), Simon Liberati, pour Eva (Stock) et Boualem Sansal, auteur de 2084 (Gallimard). Mais Un amour impossible, de Christine Angot (Flammarion) ne figure pas dans la sélection du Renaudot.Ils ont, en revanche, retenu La Septième fonction du langage, de Laurent Binet, prix du roman FNAC et boudé par les Goncourt. De même, ils ont choisi Histoire de l’amour et de la haine, de Charles Dantzig, aussi publié chez Grasset.Outre le Delphine de Vigan, ce jury qui ne comprend qu’une femme, Dominique Bona, sur ses dix membres, n ’a repéré que deux romans écrits par des femmes : Ce cœur changeant, d’Agnès Desarthe (L’Olivier) et Juste avant l’oubli, d’Alice Zeniter (Flammarion).Les Renaudot ont aussi distingué deux premiers romans : La Cache, du journaliste Christophe Boltanski (Stock) et Les Désœuvrés, d’Aram Kebadjian (Seuil).Plusieurs habitués des prix littérairesOn trouve aussi, dans la liste du Renaudot, plusieurs romanciers habitués des sélections des prix littéraires : Yves Bichet, avec L’Eté contraire (Mercure de France), Eric Holder, pour La Saison des bijoux et Cherif Madjalani, avec Villa des femmes, tous les deux au Seuil, Philippe Jaenada, présent avec La Petite Femelle (Julliard) et le belge Patrick Roegiers qui parle du frère d’un de ses illustres devanciers, L’autre Simenon (Grasset).Sont aussi retenus : Frank Maubert, avec Les uns contre les autres (Fayard), Jérôme Leroy, auteur de Jugan (La Table ronde) et Arnaud Leguern pour Adieu aux espadrilles (Le Rocher) Enfin, les jurés ont repêché un titre paru en mars, Ann, de Fabrice Guenier (Gallimard).Pour son prix Essais, le jury Renaudot a choisi deux titres parus à L’Iconoclaste qui fait, cette année, une rentrée très forte et originale : Il s’agit de Victor Hugo est mort, de Judith Perrignon et 1001 morceaux, de Jean-Michel Ribes. Ils ont aussi distingué La Piste Pasolini, de Pierre Adrian (Les Equateurs) et Retour à Duvert, de Gilles Sebhan (Le Dilettante).Serge Bramly est nommé pour La Transparence et le reflet (JC Lattès), ainsi que Patrick Besnier, auteur d’une biographie d’Heny de Régnier. Enfin, l’écrivain et dessinateur Frédéric Pajak est distingué pour Manifeste incertain 4 (Noir sur blanc) et Sony Labou Tansi clôt la sélection avec Encre, sueur, salive et sang (Seuil).Quinze maisons d’éditionDans ses sélections, le jury du Renaudot distingue quinze maisons d’éditions différentes, des traditionnelles Le Seuil (4 titres), Grasset (3 titres), Gallimard, Fayard, JC Lattès, Stock (2 titres), mais aussi des plus petites : L’Iconoclaste (2 titres), Les Equateurs, ou Le Dilettante, par exemple. En revanche, aucun titre d’Albin Michel ou d’Actes Sud ne figure dans les listes du Renaudot.Les deux prochaines sélections auront lieu les 6 et 27 octobre. En 2014, David Foenkinos avait été couronné pour Charlotte (Gallimard). Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Adblock Plus lance un navigateur sur iOS et Android Adblock Plus remporte une victoire judiciaire en Allemagne Enquête Le rôle central de la justice belge dans le procès Habré Stéphanie Maupas (La Haye, correspondance) Le 09.09.2015 à 11h34 • Mis à jour le 09.09.2015 à 12h02 L'ancien dictateur tchadien Hissène Habré lors de son procès à Dakar, le 20 juillet. Crédits : SEYLLOU / AFP Il aura fallu quinze ans de bataille politico-judiciaire entre deux champions de la justice internationale, la Belgique et le Sénégal, pour que le procès d’Hissène Habré, l’ex-président tchadien accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, puisse avoir lieu, à Dakar.Pour comprendre cette saga judiciaire, il faut remonter au printemps 2000, lorsque des victimes de la dictature Habré, soutenues par Human Rights Watch (HRW) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), sont déboutées par la justice sénégalaise de leur plainte pour torture.De nationalité belgo-tchadienne, elles se tournent alors vers la Belgique. Les juridictions du royaume sont compétentes pour juger les crimes de masse commis loin de leurs frontières et par des étrangers. Très vite, le juge d’instruction Daniel Fransen, qui devrait d’ailleurs déposer devant le tribunal à Dakar, s’empare du dossier.Le juge d’instruction Daniel Fransen, de Bruxelles à « la piscine »Premières auditions, premiers rapports. « Mais c’est encore maigre, trop maigre », entend-on alors entre les murs du monumental palais de justice de Bruxelles. L’équipe « crimes de guerre » de la Belgique ne compte à l’époque qu’une poignée de magistrats et de policiers. Abdou Lo (à gauche) et Mback Fall (à droite), les procureurs des Chambres extraordinaires africaines (CEA) du procès contre Hissène Habré pour crimes contre l'humanité, le 26 mai 2015 à Bruxelles. Crédits : NICOLAS MAETERLINCK / AFP La foi chevillée au corps, le juge décide de conduire une commission rogatoire au Tchad. Sa demande navigue d’ambassades en ministères et emprunte des chemins détournés, via la représentation belge au Cameroun. La Belgique n’a pas de représentation au Tchad et souhaite préserver le secret de l’instruction.La justice belge contourne donc l’ambassade de France à N’Djamena, craignant que le poids des amitiés françaises avec l’ex-président tchadien puisse ralentir le dossier. En février 2002, le juge s’envole pour N’Djamena et se rend notamment à « la piscine », l’ancien centre de détention du régime Habré.Mais alors que l’enquête avance, on craint déjà que l’exilé quitte le territoire sénégalais, même si les Tchadiens estiment alors que « le type est trop fier pour aller en pirogue ». Après cinq ans d’instruction, le juge belge délivre un mandat d’arrêt contre l’ex-chef d’Etat exilé à Dakar et demande au Sénégal de l’extrader.Une lutte juridique entre le Sénégal et la Belgique« Dès le moment où le Sénégal est entré dans le jeu, notre choix a toujours été de privilégier un jugement au Sénégal ou en Afrique, raconte aujourd’hui Philippe Meire, procureur fédéral de Belgique. L’Europe n’intervenait que par défaut. Pour nous, la solution de juger Hissène Habré au Sénégal était la meilleure ». Mais c’est là que l’affaire se complique. Hissène Habré, tortionnaire et ami de l’Occident Impossible au Sénégal de trahir un ex-président exilé sur ses terres. Encore moins de le livrer au glaive d’une ancienne puissance coloniale sur le continent. D’autant que depuis le début de son exil en décembre 1990, l’ex chef d’Etat a noué des amitiés solides dans le pays.C’est donc l’Union africaine qui, en 2006, tranche, et demande au Sénégal de juger l’ex-président « au nom de l’Afrique ». Des juristes se mettent alors à plancher sur la mise sur pied d’un tribunal spécial, qui sera composé de magistrats du continent. L’Afrique veut-elle vraiment juger ses dictateurs, ou le procès d’Habré restera-t-il une exception ? L’Union africaine et l’Union européenne négocient un financement du procès. Mais le président sénégalais Abdulaye Wade rechigne, demande 65 millions d’euros pour juger Habré, puis en juillet 2011, menace de l’expulser au Tchad, qui rétorque qu’il sera alors extradé vers Bruxelles.L’affaire traîne et la Belgique se lasse. Elle fait entrer sur le ring la Cour internationale de justice (CIJ), instance onusienne chargée de régler les différends entre Etats. « Qu’ils jugent, ou à défaut, qu’ils extradent ! dit en substance Bruxelles, qui au printemps 2012 plaide que « les 40 000 victimes [du régime habré] vieillissent et le temps qui s’écoule a déjà vu s’éteindre bon nombre d’entre elles. »L’ex-chef d’Etat, 72 ans aujourd’hui, vieillit lui aussi. Le 20 juillet 2012, la CIJ ordonne au Sénégal de le juger. L’élection, trois mois plus tôt, de Macky Sall à la tête du Sénégal accélère aussi le dossier. Le tribunal se met lentement en place. Les juges sénégalais mènent une commission rogatoire à Bruxelles. Procès de Hissène Habré au Sénégal : l'indépendance judiciaire de l'Afrique est en marche « Les discussions n’ont jamais été interrompues, rappelle Philippe Meire. In fine, nous nous sommes rassemblés, magistrats belges et magistrats sénégalais, en mai 2013, autour du dossier. Deux pays se sont finalement retrouvés pour collaborer, pour rendre une justice commune à l’égard de crimes de gravité internationale. » #Jourdemigrants : retrouvez l’intégralité de nos récits auprès des migrants • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h49 Toute la journée du jeudi 10 septembre, la rédaction du Monde était mobilisée pour suivre des migrants et réfugiés partout sur leur parcours vers l’Europe : de leur points de départs, en Afrique ou au Proche-Orient, sur leur route, en Méditerranée ou dans les Balkans, ou bien à leur arrivée en Allemagne ou en France. Lire : Relire le direct lors de cette journée spéciale  Vous pouvez retrouver ci-dessous l’intégralité des récits de nos envoyés spéciaux sur Twitter (les tweets les plus récents apparaissent en premier).En EuropeEn FranceEt ailleurs... En Europe :Hongrie : Delphine Roucaute était dans la gare de Budapest Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:Droucaute !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Macédoine : Elisa Perrigueur était à la frontière avec la Serbie Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:elisaperrigueur !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Grèce : Adea Guillot était sur l’île de Lesbos Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:adea_guillot !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Italie : Philippe Ridet était à Catane, en Sicile Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:ridetridet !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Allemagne : Antonin Sabot racontait l’histoire de Hannan, un jeune Kurde réfugié Hambourg Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:antonin !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Allemagne : Cécile Boutelet était à Munich Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:CecileBoutelet !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Royaume-Uni : Philippe Bernard était avec des bénévoles de Calaid, réseau d’aide aux migrants de Calais Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:canalbernard !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Espagne : Sandrine Morel était près d’un centre de rétention à Madrid Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:sandrinemorel !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Pologne : Annick Cojean était à Wroclaw Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:AnnickCojean !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  En France : Cyril Simon était à l’arrivée de réfugiés à Cergy (Val-d’Oise) depuis Munich Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:CysooS !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Sylvia Zappi était dans un camp de migrants près de la gare d’Austerlitz, à Paris Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:sylviazappi !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Emeline Cazi était à la cour d’appel du droit d’asile, à Paris Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:ecazi !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Richard Schittly était au Forum réfugiés à Lyon et avec des clandestins en comparution immédiate Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:rschittly !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Julia Pascual était dans un camp de migrants à Calais Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:JuliaPascualita !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Elise Vincent était dans un foyer de migrants à Paris Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:elise_vincent !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Clara Wright était dans un squat à Paris Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:clarawright_ !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Luc Leroux était à la plateforme d’accueil des réfugiés à Marseille Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:LucLeroux2 !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Isabelle Rey était à Vintimille, à la frontière franco-italienne Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:Isareylef !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Et ailleurs...Liban : Benjamin Barthe était à Beyrouth puis à Tripoli Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:benjbarthe !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Tunisie : Frédéric Bobin était à la frontière avec la Libye  Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:FrdricBobin !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Sénégal : Christophe Châtelot était à Dakar Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:chatelot !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Turquie : Mathieu Godard était à Istanbul Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:UnJourEnTurquie !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Enquête criminelle sur la journaliste hongroise qui a frappé des migrants • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h52 Les images, apparues mardi 8 septembre sur les réseaux sociaux, ont fait le tour du monde. Une journaliste hongroise, Petra Laszlo, est apparue mardi sur une vidéo faisant tomber d’un croc-en-jambe un migrant qui courait avec un enfant dans les bras, et donnant, dans un incident distinct, un coup de pied à une fillette.En quelques heures, la jeune reporter d’image blonde à la chemise bleue est devenue la cible privilégiée des internautes, qui soulignent notamment ses liens avec l’extrême droite. Le mot-clé #PetraLaszlo est l’un des plus diffusés sur Twitter et un « mur de la honte » a été lancé sur Facebook. Son employeur, la chaîne N1TV — proche du parti d’extrême droite Jobbik — a annoncé immédiatement le licenciement de la journaliste, qualifiant ses actes « d’inacceptables ».Mais plus qu’aux internautes, Petra Laszlo devra désormais rendre des comptes à la justice : une enquête criminelle a été ouverte jeudi 10 septembre sur la journaliste après que deux petits partis d’opposition ont déposé une plainte pénale. « Dans le cadre de l’enquête, les autorités vont examiner si des délits plus graves ont été commis », a indiqué Sandor Toro, procureur en chef adjoint du comté de Csongrad.Pas de réactions de la journalisteLa principale intéressée n’a toujours pas réagi publiquement. Son profil Facebook n’est plus accessible, mais, à en croire son dernier message dont une journaliste française a pu faire une capture d’écran, Petra Laszlo ne semble pas se repentir, au contraire : A la frontière serbo-hongroise, derrière les barbelés, la peur des camps Migrants : la solidarité hongroise occultée par l’« approche hostile » du gouvernement Un million de foyers vont sortir de l’impôt sur le revenu • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h31 Patrick Roger Patrick Roger Journaliste au Monde La crevette, la libellule et l’araignée au secours de l’économie française • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h08 Rémi Barroux Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui réunit les représentants des entreprises, des syndicats de salariés, d’agriculteurs, d’associations environnementales, de personnalités indépendantes… a adopté à l’unanimité, mercredi 9 septembre, un avis, « Le biomimétisme : s’inspirer de la nature pour innover durablement ». Le biomimétisme, qui consiste à s’inspirer de propriétés essentielles de systèmes biologiques, animaux ou végétaux, pour mettre au point des formes, des matériaux, des procédés de production dans une approche durable et innovante, est insuffisamment développé en France.Pourtant les innovations empruntées dans la grande bibliothèque de la nature sont nombreuses. En 1941, un ingénieur suisse, Georges de Mestral, observe combien il est difficile de retirer les fleurs de bardane des vêtements et des fourrures des animaux, en raison de minuscules crochets : le Velcro est né. Au Japon, un ingénieur, passionné d’ornithologie, conçoit le nez du Shinkansen, le train à grande vitesse nippon, en remarquant comment le martin-pêcheur passe très rapidement d’un milieu peu dense, l’air, à un milieu plus dense, l’eau, avec un minimum de vibrations. Résultat, le profilage bio-inspiré de la motrice a permis une réduction de 15 % de la consommation électrique et une augmentation de la vitesse de 10 %. Les exemples sont légion. L’aigle des steppes a offert à l’aéronautique ses ailes qui ont inspiré les ailettes quasi verticales placées aux extrémités de la voilure des avions ; l’araignée, la solidité sans égal de son fil pour concevoir des gilets pare-balles. « La nature fait de la recherche & développement depuis trois millions d’années », résume Idriss Aberkane. Ce chercheur à Polytechnique, professeur à Centrale Supélec et spécialiste du biomimétisme cite volontiers l’exemple de la crevette-mante, appelée aussi squille, dont le corps allongé peut atteindre près de 20 cm. Ce petit crustacé de l’ordre des stomatopodes est un tueur. Avec ses pattes ravisseuses (comme une mante religieuse d’où son nom), il possède une puissance de frappe équivalente à celle d’une balle de 22 long rifle, soit quelque 102 km/seconde, lui permettant de briser des carapaces de crabes et des coquilles.L’incroyable crevette-mante« Cette crevette peut casser les parois d’un aquarium blindé et sa vitesse de frappe produit un flash de chaleur et de lumière, des étincelles sous l’eau, dégageant une chaleur équivalente à celle mesurée à la surface du soleil, détaille M. Aberkane. Quand la crevette frappe avec ses “marteaux”, cela forme une bulle d’air explosive permettant cette vitesse extrême, un phénomène appelé supercavitation. » Cette fonction remarquable a été étudiée de près, notamment par les militaires. Les Russes ont ainsi produit, grâce à cette propriété de supercavitation, un modèle de torpille pouvant filer à 370 km/h (contre 190 km/h maximum pour une torpille traditionnelle), la Chkval.Mais la crevette-mante possède aussi d’autres propriétés extraordinaires, notamment grâce à ses yeux. Bougeant indépendamment, ils offrent au crustacé une vision à 360° et, surtout, possèdent une douzaine de photopigments (contre trois pour l’œil humain, deux pour le chien) leur permettant de distinguer un nombre plus important de couleurs, de détecter la lumière fluorescente, ultraviolette ou encore, grâce à trois pseudo-pupilles, de trianguler l’objet visualisé. Les Américains s’en sont servis pour concevoir une caméra détectant les cellules cancéreuses dans les biopsies.Le biologiste Gilles Bœuf aime, lui, à citer « la libellule qui, avec quelques watts seulement, peut voler à presque 100 km/h et ce depuis des millions d’années ». Un exemple parfait d’économie d’énergie pour celui qui a été nommé, en juillet, conseiller scientifique pour l’environnement, la biodiversité et le climat par la ministre de l’écologie, Ségolène Royal. Pour autant, reconnaît-il, dans ce domaine, « la France a un réel effort à faire ».Amorçage financierPour développer le biomimétisme et combler le retard pris sur les Allemands, les Américains ou encore les Chinois, le CESE recommande de renforcer et coordonner la recherche déjà existante. Les auteurs du rapport ont identifié près d’une centaine de laboratoires ou d’équipes de chercheurs liés au biomimétisme. Il s’agit, comme l’a expliqué au CESE le climatologue Jean Jouzel, de « favoriser la coopération entre les différentes disciplines scientifiques, entre le public et le privé et entre la France et l’étranger ».Le CESE propose un « amorçage » financier qui pourrait être interministériel, dans le cadre des investissements d’avenir, d’organiser la mise en réseau des modules d’enseignement consacrés au biomimétisme, ou encore de généraliser son apprentissage, sous la forme, notamment, d’observation de la nature, au collège comme au lycée. Plus concrètement, il suggère que le Centre européen d’excellence en biomimétisme de Senlis (Ceebios), dans l’Oise, puisse bénéficier d’un de soutiens publics afin de jouer le rôle d’animation de réseau. Créé en 2012 sur le site d’une ancienne caserne militaire, le Ceebios, présidé par Gilles Bœuf, permet déjà la rencontre entre les entreprises et les chercheurs. « Les possibilités sont énormes, dans l’habitat, la cosmétique, les matériaux, l’énergie… Les contraintes économiques et environnementales nous poussent à innover et nos connaissances du vivant comme le progrès technique ont progressé de façon considérable, c’est une occasion qu’il faut saisir maintenant », résume Kalina Raskin, docteure en biologie et chargée du développement scientifique du Ceebios.Pas un miracleMais reproduire les procédés naturels dans un cadre industriel n’est pas simple. Les recherches sont longues et n’aboutissent pas toujours. Pour la représentante des entreprises au CESE, Catherine Tissot-Colle, le biomimétisme n’est « pas un miracle » et il doit « faire ses preuves économiques et technologiques », mais il représente « une inspiration pour de nouveaux modes de production et de fonctionnement, plus économiques ». L’enjeu est précisément là, dans la rencontre entre la technosphère et la biosphère. « Il faut mettre autour de la table, le biologiste, l’entrepreneur et le financier, et pour y arriver, il faut pouvoir parler des gains économiques futurs », avance Patricia Ricard, la rapporteure de l’avis sur le biomimétisme au CESE. Ce n’est pas un hasard, selon elle, si l’Allemagne, qui a misé industriellement sur le secteur des machines-outils, a investi des millions d’euros dans ce domaine, appelé outre-Rhin, depuis cinquante ans, « bionique ».Le potentiel est considérable et les domaines d’application des connaissances des systèmes naturels sont multiples : matériaux, machines outils et robotique, architecture, médecine, cosmétique, transports… sans oublier le recyclage puisque, dans la nature, rien ne se perd, tout se transforme et se réutilise. Le grand changement, selon la rapporteure de l’avis sur le biomimétisme, Patricia Ricard, tient dans le regard neuf que la société des hommes doit porter sur la nature. « Elle n’est plus une économie de la ressource mais de la connaissance », insiste la présidente de l’Institut de recherches Paul Ricard. Autrement dit, il faut arrêter d’en piller les ressources et en étudier l’organisation, les systèmes, les interactions. Rémi Barroux Journaliste au Monde Valls à Sarkozy : « Le droit d’asile ne se découpe pas en tranches » • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h52 Migrants : Nicolas Sarkozy met en garde contre « la désintégration de la société française » Le premier ministre, Manuel Valls, interrogé lors d’une conférence de presse à Matignon, a ainsi évoqué la proposition de l’ancien président de la République de créer un statut provisoire de « réfugié de guerre » pour certains migrants arrivant en Europe, en répondant que « le droit d’asile ne se découpe pas en tranches »« Nous accueillerons les réfugiés ou demandeurs d’asile qu’ils soient chrétiens, musulmans, sunnites, chiites, yézidis. Ne rentrons pas dans un débat sur un tri, mot terrible. »De son côté, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, a parlé d’une « conception curieuse du droit d’asile », qui n’était pas celle de la France.« Dans l’histoire longue de notre pays, est réfugié quiconque est persécuté dans son pays en raison de ses origines, de sa religion, de ses convictions. Ce statut de réfugié, il n’est pas divisible, il est un et indivisible comme la République. Si nous devions décider, par exemple, que ceux qui sont réfugiés de guerre auraient vocation à venir ici (…) et à repartir après, nous ajouterions aux persécutions les incertitudes et la précarité d’une situation incertaine. »Le ministre de l’intérieur a également affirmé que Nicolas Sarkozy, en tenant de tels propos, cherchait à « assurer des résultats électoraux », fustigeant les « amalgames », les « approximations » et la « convocation des instincts » de l’ancien chef de l’Etat.Plus direct et succinct, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a publié sur Twitter un message soulignant les incohérences de Nicolas Sarkozy. Interview de @NicolasSarkozy au Figaro: Après la fuite d'eau, la fuite en avant! Comment être pour l'asile, tout en étant contre?— jccambadelis (@Jean-Chr. Cambadélis) Réfugiés : Sarkozy veut refonder Schengen Migrants : pourquoi Nicolas Sarkozy durcit son discours Quelles sont les démarches à effectuer pour héberger un réfugié ? • Mis à jour le 10.09.2015 à 17h12 Quelles initiatives pour aider les migrants en France ? Connecter réfugiés et bénévoles, le pari gagné de la CALM En France, de timides élans citoyens en direction des réfugiés Travailleurs itinérants : les trajets davantage considérés comme temps de travail par la justice européenne • Mis à jour le 10.09.2015 à 16h56 Les déplacements qu’un travailleur salarié itinérant effectue en début et en fin de journée entre son domicile et le premier ou le dernier client doivent-ils être comptabilisés comme du temps de travail ? Oui, a tranché la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dans un arrêt rendu public jeudi 10 septembre.La cour était amenée à se prononcer sur la situation de techniciens employés par la société Tyco en Espagne et chargés de l’installation de dispositifs de sécurité. En 2011, Tyco a fermé ses bureaux régionaux, privant de lieu de travail fixe nombre d’employés qui passent leur journée sur la route.Des déplacements pouvant excéder 3 heuresLa société compte les déplacements « domicile-premier client » et « dernier client-domicile » comme temps de repos, alors qu’ils peuvent parfois excéder 100 km et durer jusqu’à trois heures. « Seul le temps des interventions sur les sites et des déplacements intermédiaires entre chaque client est donc pris en compte comme du temps de travail », relève la CJUE. C’est sur ce point que la justice européenne avait été saisie par un haut tribunal espagnol, et qu’elle a tranché en faveur des salariés itinérants.Impact en FranceLe temps de travail est défini, au sein de l’Union européenne, comme toute période durant laquelle l’employé est au travail, à la disposition de l’employeur et dans l’exercice de ses fonctions.A l’heure actuelle, en France, selon l’article L. 3121-4 du code du travail, le temps de déplacement professionnel pour se rendre sur le lieu d’exécution du contrat de travail n’est pas un temps de travail effectif. Toutefois, s’il est inhabituel, c’est-à-dire qu’il dépasse le temps normal de trajet entre le domicile et le lieu habituel de travail, il doit faire l’objet d’une contrepartie soit sous forme de repos, soit financière.Lire toutes nos explications : Le temps de travail pourrait changer pour les salariés itinérants Le rapport qui veut révolutionner le droit du travail Kouachi, Coulibaly : les juges demandent la levée du secret défense sur leur surveillance • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h47 Matthieu Suc De « Charlie » à « Charlie » : les sept jours qui ont changé la France « Charlie Hebdo » : quand la DGSI réécrit l’histoire Les frères Kouachi : une jeunesse française Matthieu Suc Journaliste au Monde Reportage « En Erythrée, on ne peut être que soldat ou étudiant » Par Vincent Defait (envoyé spécial à Shire, Ethiopie) Le 10.09.2015 à 15h32 • Mis à jour le 10.09.2015 à 16h56 A Endabaguna, près de la frontière éthiopienne, des réfugiés érythréens attendent d'être enregistrés. Crédits : Vincent Defait Quelques heures plus tôt, les quatre amis étaient encore soldats de l’armée érythréenne, troufions parmi d’autres du 27e contingent d’appelés. Les voici déserteurs, bientôt officiellement réfugiés, dans un bureau du centre de transit d’Endabaguna, un gros village à moins de cent kilomètres de la frontière. Cette même frontière qu’ils étaient chargés de défendre, entre l’Erythrée et le voisin éthiopien honni.Leurs treillis sont dépareillés mais les quatre hommes portent aux pieds les mêmes sandales en plastique que la centaine de leurs concitoyens qui franchissent chaque jour la frontière. Hors saison des pluies, quand la rivière Mareb qui sépare les deux pays n’est pas gonflée d’eau, ils sont plus de trois cents à passer quotidiennement sur l’autre rive. Cela fait plus de vingt ans que les armées des deux pays se regardent en chiens de faïence, le doigt sur la gâchette, le long de 1 000 kilomètres de frontière commune. A la fin d’août, les autorités éthiopiennes et les Nations unies comptabilisaient 112 325 réfugiés érythréens, en majorité de jeunes hommes, répartis dans quatre camps aux alentours de Shire, une ville calme et ordonnée dans le nord du pays.Les nouveaux venus attendent d’être appelés pour s’enregistrer, les pieds dans la boue. Le grondement de la pluie sur le toit en tôle oblige Daniel, 21 ans, à forcer la voix. « J’ai peur du service militaire. Chez nous, ça dure pour toujours », explique-t-il. Ses trois amis, les cheveux hirsutes et le regard hésitant, sont restés debout en rang serré. Des réfugiés érythréens à Endabaguna, en Ethiopie. Crédits : Vincent Defait Instaurée en 1997 au lendemain de l’indépendance de l’Erythrée, arrachée au terme de trente ans de guerre avec l’Ethiopie, la conscription ne dure officiellement que dix-huit mois. En pratique, tous les hommes, parfois pas encore majeurs, sont appelés sous les drapeaux sans être jamais totalement renvoyés à la vie civile. Daniel et ses amis ont donné dix mois, avant de profiter d’une corvée aux champs pour s’échapper. « Mon frère est aux Etats-Unis, il était dans un camp de réfugiés au Soudan. Il m’a dit de m’enfuir et d’attendre ses instructions », explique le jeune homme, qui ignore où se trouvent les Etats-Unis.6 000 dollars pour passer en EuropeD’après l’Organisation des Nations unies (ONU), en 2015, seul un petit millier de réfugiés érythréens ont pu émigrer en Amérique du Nord au nom des politiques de « réinstallation ». En Europe, trois pays — la France, la Norvège et la Suisse — totalisent l’ensemble des « réinstallations », soit une douzaine de cas. « Les dossiers de regroupements familiaux sont encore moins nombreux », observe Dennis Likule, spécialiste du sujet au Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR).Daniel aura donc le choix : rester dans un camp de réfugiés ou s’installer avec des proches en Ethiopie si ceux-ci prouvent qu’ils peuvent subvenir à ses besoins. Dans les deux cas, il lui sera interdit de travailler. Ou alors, il prendra le chemin de l’Europe. Il contactera des passeurs que lui et ses proches paieront pour l’emmener au Soudan, puis en Libye, avant de monter dans un bateau pour l’Europe. Coût total : près de 6 000 dollars, s’il n’est pas kidnappé et relâché contre une rançon.A 32 ans, dont dix-huit passés en uniforme, Tesfay végète dans le centre de transit depuis trois semaines. Son passé au sein de l’armée érythréenne semble lui valoir une enquête plus poussée des autorités éthiopiennes. « En Erythrée, dit-il, on ne peut être que soldat ou étudiant. Rien d’autre. » Arrivé à la frontière en sandales, pantalon et tee-shirt, il laisse derrière lui trois enfants de 7, 10 et 13 ans, qui devront survivre sans les 300 nakfas (17,60 euros) que leur père leur envoyait chaque mois. Tesfay vise l’Europe. Mais avant, il prendra un bus décati, à destination du camp de réfugiés d’Hitsats, en Ethiopie toujours.« Le Soudan, c’est le pire endroit »Il y croisera Yémané, 38 ans et père de quatre enfants dont la petite dernière est née ici. Recherché par la police après la désertion de son frère, l’enseignant a fui son village à une quarantaine de kilomètres d’Asmara, la capitale érythréenne. Il a passé un an au Soudan et y a suffisamment souffert pour préférer taire son expérience. « Les trafiquants sont partout, ils sont très bien organisés. Mais je ne veux pas qu’un membre de ma famille meure. Le Soudan, c’est le pire endroit. Alors j’attends ici », confie-t-il. Cela fait deux ans qu’il vit dans le camp d’Hitsats, au milieu de 44 000 autres Erythréens. « Il n’y a pas de loi en Erythrée, pas de démocratie. C’est le seul pays au monde sans Constitution… »Yémané dit vrai. Rédigée en 1997, la Constitution érythréenne n’a jamais été appliquée. Aucune élection n’a eu lieu et le président, qu’aucun réfugié n’ose nommer, Issayas Afeworki, dirige le pays depuis vingt-deux ans. Deux décennies pendant lesquelles le chef de l’Etat n’a cessé de brandir la menace éthiopienne pour maintenir la population en alerte. Les armes, pourtant, se sont tues. Solomon et son épouse dans le camp de réfugiés d'Hitsats, en Ethiopie. Crédits : Vincent Defait Solomon a fait partie de ces patriotes qui ont perdu leurs illusions. Epaules et mâchoire carrées, la poignée de main raide, il « a servi [s]on pays pendant douze ans dans l’armée ». L’infirmier se raconte dans son abri en parpaings du camp, sous des affiches d’un Jésus languissant. « Je n’étais pas payé. Si on demandait un salaire, on était jeté en prison. » Il y a croupi pendant trois ans, accusé d’être un espion à la solde de l’ennemi éthiopien. « Je me suis échappé et j’ai marché avec deux autres jeunes. Ils ont été tués par les militaires. » A la frontière, les soldats ont ordre de tirer sur les aspirants au départ. La femme de Solomon l’a rejoint plus tard. Leur fils de 3 ans est resté en Erythrée, avec ses grands-parents.« A bientôt en Europe ! »Au camp d’Hitsats, les maisons en parpaings sont pour les anciens, comme Yémané et Solomon. Les autres vivent sous des tentes. Meaza, dont le prénom signifie « ma belle » ou « ma chérie », s’en extirpe. A 25 ans, sa silhouette fluette contraste avec sa détermination. Elle est arrivée deux mois plus tôt avec un groupe de dix-sept amis, dont le plus jeune a 15 ans. Ensemble, ils iront en Europe. Ou au Canada. Elle ne sait pas, sinon qu’elle ne restera pas dans un camp de réfugiés en Ethiopie.« Je connais les risques, répète-t-elle. Je connais des gens qui se sont noyés, d’autres qui sont morts en voiture, d’autres qui ont eu faim et soif dans le désert. Je sais. Mais je dois changer la vie de ma famille. » Un sourire poli et puis s’en va. Les amis gloussent sous la tente. Plus tôt, ils ont égrené à tour de rôle, comme des gamins faisant leurs courses, le nom des pays où ils espèrent se rendre : les Etats-Unis, le Canada, l’Allemagne, la Suisse, l’Angleterre… La diaspora érythréenne est présente partout. D’après un rapport des Nations unies publié en juin et accablant pour le régime d’Asmara, « entre 6 % et 10 % » de la population érythréenne vit hors du pays.Parmi ceux qui s’enfuient, peu restent en Ethiopie. A part quelques échoppes où acheter du savon et des allumettes, rien dans le camp de réfugiés ne témoigne d’une vie sociale installée dans la durée. Peu d’enfants dans les allées, encore moins de poules ou de bétail. Quelques ânes, tout au plus. Et le silence. Hors micro, un travailleur humanitaire estime le nombre total des réfugiés à 37 000. Soit trois fois moins que les chiffres officiels.Mi-amusé, mi-sérieux, un homme, la vingtaine à peine entamée, lance un salut qui ne laisse aucun doute sur les intentions de cette jeunesse érythréenne : « A bientôt en Europe ! » Srebrenica : huit inculpations de crimes de guerre par la justice serbe • Mis à jour le 10.09.2015 à 15h30 C’est un « message » pour dire que « les victimes ne seront pas oubliées ». Voilà comment a présenté, jeudi 10 septembre à Belgrade, le procureur serbe chargé des crimes de guerre l’annonce de l’inculpation de huit personnes accusées d’être impliquées dans le massacre de 8 000 Musulmans en 1995 à Srebrenica, dans l’est de la Bosnie.Il s’agit du premier dossier lié au massacre de Srebrenica dont s’est saisie la justice serbe. Ces hommes, arrêtés en mars, sont accusés d’avoir, en juillet 1995, ordonné et participé à l’exécution de centaines de Musulmans en une seule journée dans un entrepôt à Kravica, une localité proche de Srebrenica. Ils encourent une peine allant jusqu’à vingt ans prison.« Cette inculpation montre la position de la Serbie envers le plus grave crime commis depuis la seconde guerre mondiale et elle est le résultat d’une bonne coopération régionale. »« Nedjo le Boucher »Les huit hommes sont soupçonnés d’avoir appartenu à une unité spéciale de la police des Serbes de Bosnie, « Jahorina », dont une dizaine d’anciens membres ont déjà été condamnés en Bosnie pour leur implication dans la tuerie perpétrée à Kravica.Le commandant de cette unité, Nedeljko Milidragovic, surnommé « Nedjo le boucher », fait partie des huit inculpés. Il est notamment accusé d’avoir ordonné le massacre, ayant déclaré : « Personne ne doit sortir vivant » de l’entrepôt. Après la guerre, il s’est installé en Serbie où il est devenu un homme d’affaires à succès.Quelques mois avant la fin de la guerre de Bosnie (1992-1995), plus de 1 000 hommes et adolescents musulmans avaient été exécutés sommairement dans un entrepôt agricole à Kravica après la prise de l’enclave de Srebrenica par les forces serbes de Bosnie lors de laquelle 8 000 Musulmans, hommes et garçons, censés être protégés par les casques bleus avaient été tués. Il s’agit de la pire tuerie en Europe depuis la seconde guerre mondiale, un massacre qualifié de « génocide » par la justice internationale.De son côté le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye a inculpé 20 accusés en tout dans ce dossier et plusieurs anciens officiers serbes bosniens ont été condamnés à des lourdes peines de prison. Les ex-chefs politique et militaire des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, 69 ans et Ratko Mladic, 72 ans, sont toujours jugés. Migrants : pourquoi Nicolas Sarkozy durcit son discours • Mis à jour le 10.09.2015 à 17h37 Alexandre Lemarié Valls à Sarkozy : « Le droit d’asile ne se découpe pas en tranches » Réfugiés : Sarkozy veut refonder Schengen Pour Marine Le Pen, « l’immigration est un fardeau » En dévoilant ses nouvelles positions, M. Sarkozy se démarque de la droite européenne, notamment de la chancelière allemande, Angela Merkel, et du premier ministre britannique, David Cameron, qui se montrent plus ouverts sur l’accueil des réfugiés. S’il cherche à contenir la pression du FN, le président des Républicains cherche aussi à donner des gages à son électorat, de plus en plus réticent sur la question de l’immigration. Ainsi, 68 % des sympathisants de droite sont opposés à l’arrivée des réfugiés en France, selon un sondage Odoxa pour Paris-Match et i-Télé réalisé les 3 et 4 septembre. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Au « Café coloc », les étudiants s’unissent pour trouver un toit • Mis à jour le 10.09.2015 à 15h07 Matteo Maillard Paris tient son forum étudiant de rentrée, jusqu’à ce jeudi soir Les meilleurs sites pour trouver son logement étudiant Un soutien mutuelParmi les participants, Charlène-Jessica se présente comme une habituée de ces rencontres. « Sur Internet, on ne sait jamais trop sur quoi on va tomber, lance-t-elle. Même sur les sites réputés, comme appartager.com, on trouve beaucoup d’annonces glauques. Des mecs qui te proposent de partager leur lit. Je préfère aller aux événements de ce type. On rencontre des gens, on forme des groupes et on se soutient mutuellement dans nos recherches en se refilant les bons plans. »Prévu pour durer trois jours, le « Café coloc » se terminera un peu plus tard, ce jeudi soir. Il se poursuivra en effet au Baron samedi, un bar situé dans le 3e arrondissement parisien. Charlène-Jessica a déjà prévu de s’y rendre pour retrouver quelques connaissances rencontrées en début de semaine à un autre apéritif du même genre. « Il devait se terminer à 22 heures, mais je ne suis pas rentrée avant 8 heures du matin, c’était génial, s’exclame-t-elle. J’ai passé la nuit à rire avec des gens sympas en visitant des appartements, de Boulogne à Paris. Je n’ai pas encore trouvé le bon, mais je ne me décourage pas. » Peut-être que ce jeudi sera son jour de chance. Matteo Maillard Journaliste au Monde Triche électronique à un tournoi d’échecs italien • Mis à jour le 10.09.2015 à 15h16 Arcangelo Ricciardi, un italien de 37 ans, a été expulsé samedi matin d’un prestigieux tournoi d’échecs dans son pays pour triche. Il utilisait un dispositif électronique sophistiqué qui lui permettait d’envoyer des images du jeu à un complice qui, en retour, lui transmettait des instructions en morse.Au cours de la 57e édition du Festival international d’échecs d’Imperia, le joueur, classé 51 366e mondial, commence à battre plusieurs champions, une progression aussi spectaculaire que surprenante aux échecs. Il reste assis durant toute la durée du tournoi, en tenant constamment sa main sous son aisselle, ses sourcils s’agitant de façon étrange.Selon La Stampa, son comportement et ses succès surprise ne manquent pas d’attirer les soupçons des organisateurs. L’arbitre lui demande de retirer son tee-shirt, mais Ricciardi refuse. Les organisateurs le passent alors au détecteur de métaux et découvrent un petit pendentif caché sous son vêtement. Arcangelo Ricciardi affirme qu’il s’agit d’un porte-bonheur, mais le pendentif contient en fait une caméra, reliée par un fil à une boîte sous son aisselle, qui lui permet de recevoir les indications de son complice. Il emploie pour cela le code Morse – les mouvements de sourcils du joueur traduisaient ses efforts pour le déchiffrer. La BBC rappelle qu’une autre triche technologiquement assistée avait eu lieu en avril lors d’un tournoi moscovite. Le grand maître Gaioz Nigalidze utilisait de façon répétée les mêmes toilettes, où il s’isolait longuement. Méfiants, les organisateurs inspectèrent les lieux et y découvrirent un téléphone portable dissimulé dans du papier-toilette. Monsanto condamné pour l’intoxication d’un agriculteur français • Mis à jour le 10.09.2015 à 17h35 Laetitia Van Eeckhout C’est un long combat qui se termine pour Paul François, agriculteur de Bernac, en Charente, engagé depuis près de dix ans dans une bataille contre le géant américain Monsanto. Jeudi 10 septembre, la cour d’appel de Lyon lui a définitivement donné raison en concluant que la firme multinationale était responsable du préjudice qu’il a subi à la suite de l’inhalation du pesticide pour le maïs Lasso.La cour confirme ainsi le jugement en première instance du tribunal de grande instance de Lyon, qui, en février 2012, avait reconnu « responsable » Monsanto et l’avait condamné à « indemniser entièrement » le céréalier charentais. Elle invoque à l’encontre de la multinationale « un manquement contractuel », lui reprochant « d’avoir failli à son obligation générale d’information pour n’avoir pas respecté les règles en matière d’emballage et d’étiquetage des produits ».« Décision historique »Paul François s’est félicité, lors d’une conférence de presse à Paris, jeudi, de cette « décision historique », ajoutant que « le pot de terre peut gagner contre le pot de fer ». « Pour la première fois, un fabricant de pesticides est condamné à indemniser un agriculteur pour l’avoir intoxiqué », a insisté son avocat, François Lafforgue. « Cette décision est le point de départ d’un grand mouvement d’indemnisations. Elle ouvre une brèche dans la responsabilité des fabricants », a-t-il ajouté, appelant à la création d’un fonds pour indemniser les victimes de pesticides.« La reconnaissance de la responsabilité de Monsanto dans cette affaire est essentielle : les firmes qui mettent sur le marché ces produits doivent comprendre que dorénavant elles ne pourront plus se défausser de leurs responsabilités vis-à-vis des pouvoirs publics ou l’utilisateur et que des comptes leur seront demandés, abonde dans un communiqué Maria Pelletier, présidente de l’ONG Générations futures. C’est une étape importante pour toutes les autres victimes des pesticides qui espèrent voir enfin confirmée la responsabilité des firmes dans la survenue des maladies qui les touchent. »S’il refuse de passer pour une icône écologiste ou altermondialiste, ce céréalier charentais restera comme le premier en France à avoir fait condamner le géant de l’agrochimie américain. Il est en tout cas le premier à avoir rompu le silence sur les dangers des herbicides, insecticides et autres fongicides longtemps vantés.Troubles neurologiquesLa vie de cet exploitant de 47 ans à la tête de 240 hectares, longtemps affectés à la monoculture céréalière, a basculé le 27 avril 2004. Ce jour-là, voulant vérifier le nettoyage de la cuve d’un pulvérisateur, il a inhalé une forte dose de vapeurs toxiques. Pris de malaise, il a juste le temps d’expliquer ce qui vient de se produire à son épouse avant de finir aux urgences, crachant du sang : « Tout ce qui est arrivé après, je ne m’en souviens pas. »Après cinq semaines d’arrêt, Paul François reprend son travail mais souffre d’importants problèmes d’élocution, d’absences, de maux de tête violents. À la fin de novembre 2004, il s’effondre sur le carrelage de sa maison, où ses filles le découvrent inconscient.S’ensuit une longue période d’hospitalisation durant laquelle les médecins ont craint plus d’une fois pour sa vie, sans jamais faire le lien avec l’herbicide de Monsanto. D’examen en examen, de coma en coma, une importante défaillance au niveau cérébral a fini par être trouvée.Aidé de sa famille, Paul François a commencé à enquêter sur le Lasso, à ses frais. Il faut attendre mai 2005 pour identifier le coupable : le monochlorobenzène, solvant répertorié comme hautement toxique et entrant à 50 % dans la composition de l’herbicide.Depuis, Paul François vit avec une défaillance cérébrale, souffre de troubles neurologiques et doit subir une IRM tous les six mois, des lésions étant apparues au niveau du cerveau.« Les produits chimiques, c’était du pain bénit »A la lutte contre la maladie a succédé le combat juridique. Déjà pour faire reconnaître son intoxication comme maladie professionnelle. Un premier refus de la Mutualité sociale agricole (MSA) pousse Paul François à engager une procédure devant le tribunal des affaires sociales d’Angoulême. En novembre 2009, ce dernier condamne la MSA à admettre les conséquences de l’intoxication comme maladie professionnelle.Cette décision est confirmée par la cour d’appel de Bordeaux, le 28 janvier 2010, affirmant la responsabilité de l’herbicide Lasso dans les problèmes de santé dont souffre l’agriculteur.Parallèlement, dès février 2007, Paul François décide d’attaquer la firme Monsanto, car il est convaincu qu’elle connaissait les dangers du Lasso bien avant son interdiction en France, en novembre 2007. Le Lasso a en effet été interdit dès 1985 au Canada, et depuis 1992 en Belgique et au Royaume-Uni.Bien que se reprochant « d’avoir été aussi naïf avec les firmes », l’agriculteur assume le fait d’être issu d’une génération « tout pesticide ». « J’ai vécu et évolué avec la chimie. C’était du pain béni et d’un grand confort, avoue-t-il. On utilisait des produits chimiques mais on produisait plus. Et comme tous, j’en étais fier. » Aujourd’hui, Paul François, qui « vit avec une épée de Damoclès sur la tête », a considérablement réduit son utilisation de produits chimiques, « pour remettre du vivant dans le sol ». Et, aidé par son associé, il est en train de convertir une centaine d’hectares en agriculture bio. Mais il ne travaille plus à plein temps, obligé qu’il est souvent de rester alité. Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Scènes de chaos à Guevgueliya, en Macédoine • Mis à jour le 10.09.2015 à 16h16 Elisa Perrigueur (envoyée spéciale à Guevgueliya) Malaises et cris de détresseDans un premier temps, les militaires ont tenté de faire passer femmes et enfants d’abord. A chaque brèche ouverte dans le cordon sécuritaire, la foule toutefois continuait de pousser, entraînant des corps-à-corps avec les militaires. Les enfants aux premiers rangs hurlaient. Des familles séparées, arrivées près des bus, s’époumonaient, enjoignant à leurs proches de les rejoindre. Plusieurs personnes, dont une femme âgée, ont fait des malaises. Les cris de détresse étaient toutefois tellement épars qu’il était difficile pour les militaires de savoir qui succombait réellement à un évanouissement. « Laissez-nous passer, nous ne voulons pas de bus, mais y aller à pied », criait un homme. « Laissez les gens passer, il y a des enfants », criaient d’autres. « Rangez-vous, mettez-vous près des bus », criait un militaire, matraque en main, aux personnes passées de l’autre côté, recherchant un proche.Au bout de plusieurs minutes de tensions, les autorités macédoniennes, débordées, ont fini par laisser passer l’ensemble du groupe. En quelques secondes, les personnes, entre précipitation et soulagement, ont déferlé vers les taxis et les bus pris d’assaut. D’autres ont rejoint les artères de la ville pour trouver un autre moyen de locomotion.Suivez notre journaliste en Macédoine : Tweets de @ElisaPerrigueur !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Alors que l’évacuation de l’île de Lesbos et de celles de la mer Egée, en Grèce, est en cours, les autorités macédoniennes attendent quelque vingt-trois mille personnes dans les trois à quatre prochains jours. Les réfugiés traversent en effet la Grèce, avant de rejoindre la Macédoine. La majorité d’entre eux veut ensuite poursuivre la « route des Balkans », transitant ensuite par la Serbie, la Hongrie, l’Autriche, pour rejoindre l’Allemagne. D’autres milliers de réfugiés sont attendus en Macédoine ce jeudi. Jeudi, la rédaction du Monde se mobilise avec près de trente reporteurs, en France, en Europe, en Afrique. De la frontière tuniso-libyenne à la gare de Munich, en Hongrie, en Macédoine ou sur l’île grecque de Lesbos, à Paris, à Lyon, à Marseille ou à Toulouse, ils décriront une journée parmi d’autres dans la vie de migrants.Retrouvez ces histoires, ces témoignages et les décryptages de nos journalistes lors de cette journée spéciale, dès 8 heures, jeudi 10 septembre, sur le live du Monde.fr, où nous répondrons également à vos questions, et sur Twitter et sur Instagram, avec le mot-clé #Jourdemigrants. Elisa Perrigueur (envoyée spéciale à Guevgueliya) Rugby : deux enquêtes distinctes visent la pharmacie du RC Toulon • Mis à jour le 10.09.2015 à 13h42 Rugby : la justice enquête sur la pharmacie du RC Toulon Les mystères de la pharmacie du RCT Selon M. Boudjellal, le pharmacien disposait d’ordonnances vierges du médecin du club en cas d’urgence et serait soupçonné d’avoir établi des fausses prescriptions au détriment de la Sécurité sociale. « Aucun joueur du RCT n’a été inquiété, ni aucun membre du club interrogé », avait-il souligné, insistant sur le fait que les joueurs étaient  « extrêmement contrôlés »  par l’AFLD, mais aussi  « en interne » par le club. Que vaut le statut de « réfugié de guerre » proposé par Nicolas Sarkozy ? • Mis à jour le 11.09.2015 à 15h37 Maxime Vaudano Migrants : pourquoi Nicolas Sarkozy durcit son discours Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, s’est immédiatement opposé à cette idée, au nom de l’« indivisibilité » du statut de réfugié en France : « Dans l’histoire longue de notre pays, est réfugié quiconque est persécuté dans son pays en raison de ses origines, de sa religion, de ses convictions. »Comment le statut des réfugiés est-il défini ?La convention de Genève de 1951, signée par la France, ne fait aucune distinction entre les réfugiés, qu’elle définit comme :« Toute personne (…) qui, craignant d’être persécutée du fait de sa race [son origine], de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n’a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner. »Est-il possible de différencier le statut de réfugié ?Si la proposition de Nicolas Sarkozy est iconoclaste, elle n’est pas pour autant inapplicable. Rien n’empêche la France de créer plusieurs statuts différenciés de réfugiés, à condition de leur offrir les garanties fondamentales prévues par la convention.En effet, si les directives européennes demandent aux pays d’offrir aux réfugiés une protection « non temporaire », sa durée n’est pas précisée. Elle doit seulement courir au moins jusqu’à la fin des risques de persécutions dont peut faire l’objet le réfugié (voir la jurisprudence).Il serait donc théoriquement possible de mettre en place un statut de réfugié de guerre « à durée indéterminée », dont le terme ne serait pas fixé à l’avance (dix ans), mais indexé sur la fin d’une guerre (et des persécutions qui s’ensuivent).Que permet la loi française ?Cette possibilité existe déjà. En France, un certain Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, a créé en 2003 la « protection subsidiaire ». Il s’agit d’un statut particulier accordé aux personnes qui ne répondent pas aux critères précis de l’asile, mais qui sont quand même sérieusement menacées dans leur pays. Comme les Syriens ou les Afghans, protégés au nom du conflit généralisé qui gangrène leur pays, même s’ils ne sont pas visés personnellement par des persécutions.Comme le rappelle 20 Minutes, ce statut semble déjà assez bien correspondre aux objectifs exposés par Nicolas Sarkozy dans Le Figaro, car il est renouvelé tous les ans – ce qui permet d’arrêter la protection quand un conflit prend fin.Une autre possibilité permettrait de prendre en compte la situation particulière des « réfugiés de guerre » au niveau européen : le mécanisme de « protection immédiate et temporaire » mis en place en 2001, afin d’accueillir exceptionnellement des réfugiés le temps d’un conflit, sous un statut différencié.Ce système, qui peut être activé par les Etats européens en cas d’« afflux massif de personnes déplacées dans l’UE », n’a jamais été utilisé. Il nécessite une décision à la majorité des gouvernements européens.Pourrait-on contraindre les réfugiés à repartir après une certaine période ?Que l’on recoure à l’une de ces deux possibilités ou que l’on crée un nouveau statut de réfugié de guerre ne permettra pas de répondre à la préoccupation du président des Républicains : forcer lesdits réfugiés à rentrer chez eux une fois la paix revenue.Juridiquement, la loi française permet en effet à toute personne en situation régulière de demander la nationalité française après cinq ans de résidence en France, à condition de remplir certaines conditions (intégration professionnelle, connaissance de la langue, absence de condamnation pénale). Les réfugiés de plein droit sont même dispensés de ce délai.On imagine mal comment un nouveau statut de réfugié de guerre pourrait priver une certaine catégorie d’immigrés de ce droit à la naturalisation ; il serait très probablement jugé discriminatoire et non conforme aux principes juridiques français.Or la plupart des conflits poussant actuellement les « réfugiés de guerre » à émigrer vers l’Europe (Syrie, Libye, Afghanistan, Irak) ont très peu de chances de se régler dans les prochains mois, voire dans les prochaines années.Quel que soit leur statut, la plupart des réfugiés de guerre qui souhaiteraient à tout prix s’établir en France pourraient donc toujours être assez facilement naturalisés, même en les plaçant sous ce nouveau statut.D’autant plus que, de façon empirique, plus les conflits se prolongent et plus l’hypothèse de renvoyer de force les réfugiés chez eux devient moralement délicate. Même si, comme le rappelle l’avocat spécialiste de l’asile Gilles Piquois, la plupart des réfugiés n’ont au départ « qu’une envie : c’est rentrer chez eux quand leur pays retrouve la paix ».Lire : Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Attentats de Bombay de 2006 : douze personnes reconnues coupables • Mis à jour le 11.09.2015 à 14h38 Un tribunal a reconnu coupables, vendredi 11 septembre, douze hommes d’une série d’attaques à l’explosif commises en 2006 dans des gares et des trains de banlieue à Bombay, capitale économique de l’Inde, qui avaient fait près de 190 morts. Ces douze personnes ont été reconnues coupables de meurtre, complot et acte de guerre en lien avec cette série d’explosions, le 11 juillet 2006 au soir à l’heure de pointe, qui avaient fait également plus de 800 blessés.Le tribunal de Bombay a acquitté une personne et condamné les douze autres au terme d’un procès qui a duré neuf ans et s’est achevé le 19 août 2014, selon l’agence Press Trust of India. Les peines seront prononcées lundi. « Je veux les peines les plus sévères possibles », a déclaré le représentant de l’accusation, Raja Thakare. « Quelle que soit la peine qui leur sera infligée, il faut qu’elle puisse satisfaire la population. »ReprésaillesLa police avait accusé trente personnes, dont treize Pakistanais qui sont toujours en fuite, tout comme quatre suspects indiens. Les bombes avaient été placées dans des sacs cachés sous des journaux et des parapluies dans les trains. Selon l’accusation, les bombes ont été confectionnées à Bombay et placées à dessein dans les voitures de première classe pour toucher les habitants aisés de Bombay originaires de l’Etat du Gujarat.Ces explosions constituaient des représailles aux émeutes sanglantes qui avaient touché le Gujarat en 2002 et fait plus de 1 000 morts, essentiellement des musulmans, selon l’accusation. La police a incriminé le mouvement islamiste Lashkar-e-Taïba, basé au Pakistan, d’avoir perpétré ces attaques, même si un petit groupe baptisé Lashkar-e-Qahhar a revendiqué ces attentats. Ces attaques à l’explosif avaient entraîné le gel des discussions de paix entre Inde et Pakistan. Au cours du procès, près de 250 témoins ont été entendus. Les accusés étaient représentés par Shahid Azmi, avocat et activiste musulman, qui a été tué dans des conditions mystérieuses en 2010. Avant l’arrivée du pape François, Cuba amnistie à tour de bras • Mis à jour le 11.09.2015 à 14h48 Entre les Etats-Unis et Cuba, les secrets d’un dégel Les dilemmes de l’opposition cubaine à l’heure du dégel   Un détenu de la prison de Fresnes s’évade lors de son transfert à l’hôpital • Mis à jour le 11.09.2015 à 14h57 Un détenu s’est évadé de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), vendredi 11 septembre au matin, pendant qu’il se faisait transférer vers l’hôpital du Kremlin-Bicêtre pour une visite médicale.Le détenu, âgé de 17 ans, est arrivé à 11 heures au Centre hospitalier universitaire (CHU) du Kremlin-Bicêtre, sous l’escorte de deux fonctionnaires et d’un chauffeur, selon une source policière. Deux complices armés les attendaient à l’entrée, et ont gazé les agents. Un coup de feu a été entendu, mais aucun blessé n’a été signalé, selon les premiers éléments de l’enquête.Les deux complices et le prisonnier ont pris la fuite à pied, selon une autre source policière, qui précise qu’un important dispositif policier a été déployé. Selon des sources policières, l’évadé purgeait deux peines de trois et six mois pour vols aggravés et était également prévenu dans une affaire de meurtre. Entretien Thomas Piketty fustige des Européens qui « se donnent bonne conscience » en Afrique Laurence Caramel (envoyée spéciale, Abidjan) Le 11.09.2015 à 12h33 • Mis à jour le 11.09.2015 à 15h16 L’économiste Thomas Piketty, dont le dernier ouvrage, Le Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), est devenu un best-seller mondial, avoue mal connaître l’Afrique. Et s’il a cherché à s’y intéresser dans le cadre de son travail sur les inégalités, il a rapidement été contraint de rabaisser ses ambitions. Faute de statistiques ou d’accès à des données jalousement tenues secrètes par des gouvernements.Le blâme ne doit pas seulement être porté sur les Etats africains. Les multinationales qui opèrent sur le continent publient rarement les bénéfices qu’elles y réalisent et les impôts qu’elles paient. Pour Thomas Piketty, « l’Europe, au lieu de se donner bonne conscience avec des flux d’aide au développement », devrait contraindre les multinationales à cet exercice de transparence. Cette opacité générale mine la confiance en l’Etat en même temps qu’elle le prive de ressources indispensables au développement. Il s’en est expliqué lors des Débats du « Monde Afrique » organisés les 10 et 11 septembre à Abidjan. Votre travail fait une place marginale à l’Afrique, pourquoi ?Pour observer les inégalités, il faut des données sur les revenus et sur la fiscalité. Or, jusqu’à présent, il n’y a que l’Afrique du Sud et quelques autres pays, notamment du Maghreb, pour l’époque coloniale, pour lesquels nous disposons de chiffres. Mais pour la période récente, nous sommes confrontés à un vrai problème d’accès aux données qui est lié à une question plus générale de transparence et de démocratie. Les seuls éléments disponibles pour étudier l’Afrique sont des enquêtes sur les budgets des ménages. Elles sous-estiment bien souvent la réalité, surtout pour les hauts revenus. Malgré tout, l’image que nous avons est celle d’un niveau d’inégalités très élevé, proche de celui que l’on retrouve en Amérique latine.En quoi ce fort niveau d’inégalités peut-il entraver le développement ?L’idée qu’une croissance forte permettrait au bout d’un certain temps d’endiguer naturellement les inégalités est restée pendant très longtemps à la mode parmi les économistes du développement. Nous savons que cela n’est pas vrai. Nos travaux, notamment, ont permis de montrer que la réduction des inégalités est liée à des politiques fiscales et sociales, pas à une évolution « naturelle ». L’Afrique, dont la population pourrait être multipliée par plus de quatre d’ici à la fin du siècle, va avoir des défis uniques à relever. Mais elle peut apprendre des expériences des autres pays. Un certain niveau d’égalité sociale est indispensable pour le développement, car l’Etat doit pouvoir financer l’accès à l’éducation et à la santé pour le plus grand nombre. Pas seulement pour une petite élite. De trop fortes inégalités conduisent ensuite à une instabilité politique qui détruit toute perspective de développement. Les inégalités s’accroissent et freinent la croissance Les systèmes de prélèvements ne permettent pas aujourd’hui de financer ces services de base à la hauteur des besoins.L’Afrique a trop souvent été un terrain d’expérimentation. Les plans d’ajustement structurel imposés par les institutions financières internationales dans les années 1980 et 1990 ont conduit à un discours de dénigrement de l’Etat, qui persiste aujourd’hui. Or, l’Etat a besoin de moyens pour mener ses missions. Aucun pays n’a réussi son processus de développement, dont l’une des conditions est l’existence de systèmes d’éducation et de santé performants en prélevant seulement 10 % à 15 % du PIB pour les recettes de l’Etat. Dans les pays développés, les prélèvements représentent de 30 à 50 % du produit intérieur brut. Il faut évidemment que ces recettes soient bien gérées.Vous êtes très critique sur le rôle que peuvent jouer les investissements étrangers pour financer les économies africaines.Il ne s’agit pas de mettre en cause les bénéfices de l’ouverture, qui est une des clés d’une stratégie réussie de développement, mais de s’interroger sur la forme qu’elle doit prendre. Les expériences réussies des dernières décennies, notamment en Asie, suggèrent que c’est plutôt l’ouverture commerciale que l’ouverture débridée aux flux de capitaux qui joue le rôle le plus positif dans la croissance. Au-delà d’un certain seuil d’investissement financé par des acteurs étrangers, des relations de propriété, de dépendance, peuvent devenir très difficiles à gérer. Aujourd’hui, personne n’est en mesure d’évaluer avec précision l’ampleur des investissements étrangers en Afrique. Les nouveaux moteurs de la croissance africaine ? les jeunes, les villes et la créativité ! Nous savons que les bénéfices et les revenus rapatriés par les entreprises étrangères atteignent entre 5 % à 10 % du PIB des pays, ce qui est considérable. Et encore ne s’agit-il ici que des flux licites qui ne comptabilisent pas tout l’argent qui s’évade vers des paradis fiscaux. C’est en tout cas bien plus que l’aide publique au développement. Il y a de l’hypocrisie derrière le discours qui est tenu aux Africains sur la modernisation et la lutte contre la corruption. Ce sont souvent les entreprises européennes qui bénéficient de régimes fiscaux peu transparents. Plutôt que de se donner bonne conscience avec une aide qui revient souvent à payer à prix d’or des consultants étrangers, l’Union européenne devrait obliger ses multinationales à publier de façon la plus claire les bénéfices réalisés et les impôts payés.Vous pointez dans votre livre une concentration croissante de la richesse avec l’apparition d’une classe de super-riches, l’Afrique est-elle aussi concernée ?Pour l’instant, les « oligarques » en Afrique sont plus chinois ou européens même si on voit aussi émerger des Africains. Cette dérive est toutefois beaucoup plus grave sur ce continent que dans des pays développés qui disposent d’institutions sociales, éducatives permettant à la fabrique sociale de continuer à fonctionner. Cette dérive oligarchique peut miner le processus de développement. Là encore, nous ne faisons rien pour empêcher ces fortunes d’aller se réfugier à l’étranger. Ce n’est pas en judiciarisant de façon spectaculaire quelques affaires de biens mal acquis que l’on va régler le problème de l’inégalité. On a besoin d’une transparence financière et fiscale qui soit à la hauteur des enjeux. Leopoldo Lopez, prisonnier politique numéro un au Venezuela Paulo A. Paranagua (Caracas et Los Teques, envoyé spécial) Au Venezuela, l’opposant Leopoldo Lopez a été condamné à treize ans de prison Pour le président Nicolas Maduro, Leopoldo Lopez est un « putschiste » et un « fasciste ». Il est confiné dans un cachot, loin des autres détenus politiques de la prison de Ramo Verde, située à Los Teques, à 30 km de Caracas. Sur une colline voisine se trouve la prison de femmes. La nuit, on entend des voix féminines crier : « Leopoldo, on t’aime ! »Son épouse, Lilian Tintori, 37 ans, professeur de yoga, lui a organisé son emploi du temps, entre exercice physique, lectures et apprentissage du cuatro, instrument à cordes du folklore vénézuélien. « Nous n’avons jamais autant parlé », confiait-t-elle en 2014 sur la route menant à Ramo Verde. Leurs deux enfants, Manuela (5 ans) et Leopoldo Santiago (2 ans), rendent parfois visite à leur père. Une psychologue aide l’aînée à supporter la pression de ses petits camarades à l’école.Lorsque le couple s’est marié, Leopoldo avait prévenu sa compagne qu’elle épouserait aussi le Venezuela, à cause de son engagement. Lilian n’avait jamais envisagé d’avoir une activité militante. La voilà transformée en « messagère » du prisonnier, multipliant les prises de parole, avec une force jusqu’alors inconnue. Son mari est, lui aussi, un orateur fougueux. « Il adopte un langage populaire, il veut toucher les chavistes », explique Teodoro Petkoff, figure de la gauche vénézuélienne.Parenté avec Simon BolivarLeopoldo Lopez est pourtant né dans une famille traditionnelle. Parmi ses ancêtres, l’un avait des liens de parenté avec Simon Bolivar, le père de l’indépendance. Un autre a conduit la première mission diplomatique auprès de Napoléon Bonaparte. L’arrière-grand-père a vécu vingt-deux ans en exil, le grand-père dix-sept ans.« L’histoire et la politique sont des passions familiales », avoue le père, ancien haut fonctionnaire du président social-démocrate Carlos Andrés Perez. La mère, elle, a été la première femme à la vice-présidence de l’entreprise pétrolière d’Etat. Leur fils a fait ses études supérieures aux Etats-Unis. « Il avait rameuté les étudiants contre les bombardements en Irak », rappelle son père.Leopoldo Lopez a été maire de Chacao, municipalité résidentielle de Caracas (2000-2008). Son inspiration, il l’a cherchée dans des villes innovantes comme Medellin (Colombie) ou Curitiba (Brésil). Il a mis l’accent sur la sécurité, l’urbanisme et les transports.Leopoldo Lopez n’a pas choisi un slogan politique au moment de se livrer à la justice, mais une devise de marathonien : « Le premier qui se fatigue, perd »Cette expérience a servi aux militants de son parti, Volonté populaire (centre gauche), qui sont parvenus à enlever seize municipalités aux chavistes en décembre 2013. Deux de ces nouveaux maires ont été condamnés et déchus de leur mandat en mars, pour n’avoir pas empêché les protestations contre le pouvoir.En 2008, Leopoldo Lopez voulait briguer la mairie métropolitaine de Caracas. A en croire des sondages, sa popularité rivalisait dans la capitale avec celle du charismatique président Hugo Chavez (1999-2013). Utilisant un prétexte administratif, le pouvoir suspendit ses droits politiques jusqu’en 2014. La Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) trancha en 2011 en faveur de l’ancien maire. Mais le Venezuela refusa d’obtempérer et se retira de la CIDH.Invité en Europe par l’Internationale socialiste en 2010, Leopoldo Lopez tisse des liens avec d’anciens dissidents de l’Est. A Prague en 2013, il rencontre aussi la blogueuse cubaine Yoani Sanchez et l’ex-président du Costa Rica, Oscar Arias, Prix Nobel de la paix. L’ancien président socialiste du gouvernement espagnol Felipe Gonzalez a pris sa défense, a fait le voyage à Caracas, au mois de juin, mais n’a pas été autorisé à lui rendre visite à Ramo Verde.« Du bon côté de l’Histoire »En prison, Leopoldo Lopez a lu L’homme qui aimait les chiens, le roman du Cubain Leonardo Padura, qui met en scène Léon Trotski et son assassin. « Il m’a demandé une biographie de Trotski », raconte son père, qui ajoute : « Trotski était aussi dérangeant pour l’Union soviétique que mon fils pour ce gouvernement stalinien. » Beau gosse, sportif, Leopoldo Lopez n’a pas choisi un slogan politique au moment de se livrer à la justice devant une foule de partisans, mais une devise de marathonien : « Le premier qui se fatigue, perd. » Il participe à la traversée annuelle du fleuve Orénoque. Son père, son entraîneur, en tire une leçon : « Il ne faut pas nager contre le courant, il faut avancer en diagonale. »Leopoldo Lopez veut incarner le courage en politique. A croire que les Vénézuéliens, plongés en quelques décennies dans une société urbaine, cosmopolite, moderne, consumériste, prisent encore les valeurs rurales. Lors des tournées pour s’implanter en province, le dirigeant de Volonté populaire s’est lancé dans les tournois de toros coleados, consistant à attraper la bête par la queue et à la faire tomber. Résultat : il a été salué avec respect par les autorités chavistes locales.Depuis la prison, Leopoldo Lopez répète comme un mantra : « Nous sommes du bon côté de l’Histoire. » Nicolas Maduro, lui aussi, invoque « le sens de l’Histoire ». Lequel l’emportera, le volontarisme des opposants ou le messianisme des chavistes ? Paulo A. Paranagua (Caracas et Los Teques, envoyé spécial) Journaliste au Monde Huit cas de légionellose signalés à Montpellier dont un mortel L’agence régionale de santé (ARS) du Languedoc-Roussillon a annoncé jeudi 10 septembre avoir observé « une augmentation inhabituelle » des cas de légionellose à Montpellier après avoir dénombré huit cas, dont un mortel depuis la mi-août.« Sept cas ont été identifiés chez des personnes ayant fréquenté le centre-ville de Montpellier. Parmi ces personnes, dont les symptômes de la maladie ont débuté entre le 13 et le 24 août 2015, seules deux sont encore hospitalisées, et leur état de santé n’inspire pas d’inquiétude. Les cinq autres sont guéries », a précisé l’ARS dans un communiqué.Un « huitième patient montpelliérain » a été signalé au début de cette semaine et est « décédé le 9 septembre à Nîmes », a ajouté l’ARS.« Fontaines arrêtées »Tous les malades ont fait l’objet d’enquêtes approfondies, en collaboration avec l’Institut de veille sanitaire, afin de trouver l’origine de la contamination, a expliqué l’ARS, qui poursuit ses investigations. A titre de précaution, « des fontaines ont été arrêtées » et « l’utilisation de brumisateurs de terrasse des débits de boisson de Montpellier a été suspendue jusqu’à nouvel ordre », selon le communiqué.La légionellose est une affection pulmonaire grave avec une période d’incubation de deux à dix jours qui affecte les adultes et plus particulièrement les personnes fragilisées. Cette maladie se transmet exclusivement par voie respiratoire (inhalation d’eau contaminée diffusée en aérosol, douche, bain bouillonnant, etc.), a rappelé l’ARS. Les chiffres chocs du coût social de l’alcool et du tabac • Mis à jour le 11.09.2015 à 15h07 François Béguin Le tabac coûte chaque année 120 milliards d’euros à la société française, l’alcool 120 milliards d’euros également, les drogues illicites 8,7 milliards d’euros. Ces montants prennent en compte le coût des vies perdues, des pertes de production ou de la qualité de vie mais aussi le montant des dépenses publiques de soins, de prévention et de répression… A l’inverse, ces chiffres prennent aussi en compte les recettes des taxes et les économies que représentent les retraites non versées.Publiés vendredi 11 septembre, ces chiffres chocs du coût social des drogues sont la conclusion d’une étude financée par la Direction générale de la santé et pilotée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). L’auteur de l’étude, l’économiste Pierre Kopp, s’est appuyé sur des données épidémiologiques et sanitaires se rapportant à 2010.A trois jours du début de l’examen du projet de loi de santé au Sénat, ils tombent à point nommé pour la ministre de la santé, Marisol Touraine, qui s’apprête à faire face à de nouveaux assauts parlementaires contre la loi Evin ou la mise en place du paquet de cigarettes neutre. La France compte 13,4 millions de fumeurs quotidiens et 3,8 millions d’usagers « à risque » de l’alcool.« Ce rapport doit permettre de prendre conscience du coût important des drogues pour la collectivité » et de « hiérarchiser les problèmes afin de mieux éclairer les choix d’engagement de dépenses publiques », souligne Pierre Kopp, déjà auteur il y a quinze ans d’une première édition de cette étude.Pour parvenir à ces quelque 250 milliards d’euros, ce professeur à l’université Panthéon-Sorbonne (Paris-I) a d’abord pris en compte le nombre de vies perdues chaque année en raison des drogues légales et illégales, soit 49 051 décès liés à l’alcool, 78 966 liés au tabac et 1 605 aux drogues illicites. Pierre Kopp a également intégré le nombre de malades liés à ces consommations (672 000 pour le tabac, 1,2 million pour l’alcool). Pierre Kopp a également recensé les dépenses engagées par l’Etat pour les soins, la prévention et la répression.Lire l'intégralité (abonnés) : La France paye cher ses addictions « Cynisme de façade »Pour être complet, il a enfin pris en compte les économies de retraites non versées et les recettes apportées par les taxes (13,3 milliards d’euros). Des chiffres mis en regard du coût des soins (8,5 milliards pour l’alcool et 25, 9 milliards pour le tabac), une façon de battre en brèche l’idée selon laquelle ces deux drogues licites rapporteraient au final à l’Etat plus qu’elles ne coûtent. « La taxation sur les alcools ne représente que 37 % du coût des soins des maladies engendrées par l’alcool », écrit l’économiste.Les résultats de cette étude montrent des coûts sociaux par catégorie de drogue « approximativement trois fois plus élevés » par rapport à une précédente version de l’étude parue en 2006. « Ce n’est pas la conséquence d’une augmentation de la consommation et d’une politique publique inefficace », prévient l’auteur, mais plutôt d’une « amélioration des connaissances épidémiologiques » (notamment sur le nombre réel de morts imputable au tabac) et d’un « changement dans la méthodologie du calcul économique adopté officiellement par les pouvoirs publics ».Interrogé sur les mesures qui permettraient de dégager des économies, Pierre Kopp suggère par exemple le doublement du prix du tabac, qui permettrait selon lui de« réduire de moitié la consommation ». Lire : La délicate évaluation du « coût social » du tabac François Béguin Journaliste au Monde Turquie : une attaque à Diyarbakir attribuée au PKK • Mis à jour le 11.09.2015 à 12h21 En Turquie, des extrémistes mettent à sac des locaux du parti prokurde L’audience du « Grand Journal » recule • Mis à jour le 11.09.2015 à 12h02 Joël Morio Jeudi, le talk-show de début de soirée de Canal Plus a réuni 611 000 spectateurs. Lundi, pour sa reprise, il en avait rassemblé 915 000.« Le Grand Journal » nouvelle version, le rendez-vous de début de soirée de Canal Plus (entre 18 h 50 et 20 h 10), peine à trouver son public. Son audience pique du nez. L’arrivée de la journaliste-animatrice Maïténa Biraben n’infléchit pas la courbe. Jeudi 10 septembre, ils n’étaient plus que 611 000 téléspectateurs à suivre le talk-show. L’émission a été, en l’occurrence, devancée par les programmes des grandes chaînes (TF1, France 3, France 2, M6), mais aussi par « Touche pas à mon poste » (D8), « C à Vous » (France 5), « Secret Story » (NT1) et… « Les Ch’tis vs Les Marseillais » (W9) !Il s’agit de la troisième baisse d’audience consécutive. Une configuration inédite pour l’émission emblématique de Canal Plus. Lundi 7 septembre, pour sa remise à l’antenne, malgré la présence de Manuel Valls, moins d’un million de téléspectateurs (915 000 personnes) avaient suivi les débuts de la remplaçante d’Antoine de Caunes, remercié par Vincent Bolloré, le nouveau « propriétaire » de Canal Plus.L’an dernier, à la même époque, 1,1 million de téléspectateurs avaient assisté au retour d’Antoine de Caunes.« Ajustements constants »La nouvelle formule du « Grand Journal », préparée en moins de deux mois, ne trouve pas son public. Les critiques fusent sur cette mouture : simple version quotidienne du « Supplément » – l’émission dominicale de la chaîne cryptée, manque de rythme, usure de l’« infotainment » – ce genre qui mélange l’information et le divertissement.Dans une interview donnée à Metronews, le chroniqueur politique Jean-Michel Aphatie, lui aussi renvoyé du « Grand Journal » à la fin de la dernière saison, juge pour sa part que « Maïténa Biraben est à la hauteur de ce qu’on connaît d’elle » et estime qu’« elle a vraiment de la présence ». Il ajoute : « Je trouve que le plateau est un peu faible. Il manque dans l’équipe des chroniqueurs quelqu’un de vraiment fort et sérieux pour l’épauler. »A la direction de Canal Plus, on laisse entendre qu’on aurait anticipé cette baisse de l’audience. « Mathématiquement, la nouvelle émission devait faire moins que la précédente, qui commençait plus tard et intégrait les Guignols », plaide-t-on.Mais la chute depuis le début de la semaine n’avait sans doute pas été prévue. L’émission est en rodage insiste-t-on, des « ajustements constants » sont opérés pour l’améliorer. Joël Morio Journaliste au Monde Vivendi acquiert les Studios de Boulogne Le groupe français Vivendi, recentré sur les médias, a annoncé vendredi 11 septembre l’acquisition des Studios de Boulogne :« L’acquisition des Studios de Boulogne s’inscrit dans la volonté industrielle de Vivendi d’offrir au Groupe Canal+ les moyens financiers et techniques de son développement. Elle lui assure une plus grande maîtrise de ses moyens de production, lui permettant de créer et de distribuer encore plus de contenus. »Fondés au début des années 1940, les Studios de Boulogne ont d’abord été un lieu de production consacré au cinéma, avec notamment la réalisation de « plus de 300 longs-métrages » dont des classiques français, à l’image de Touchez pas au grisbi.Dotés de « quatre vastes plateaux et de moyens techniques de grande qualité », ces studios ont été entièrement rénovés en 2000 pour devenir un espace de réalisation de téléfilms et surtout d’émissions de télévision, comme « Le Grand Journal » et le « Canal Football Club ». Les Studios de Boulogne hébergent également la société de production Flab Prod, acquise par Vivendi en 2015, qui réalise notamment pour Canal+ l’émission de la mi-journée « La Nouvelle Edition ».Banijay, Zodiak, DailymotionLe groupe, qui dispose d’environ 9 milliards d’euros de trésorerie, poursuit ainsi sa stratégie d’acquisitions pour se renforcer dans les médias.Vivendi avait annoncé au début de septembre être « entré en négociations exclusives pour devenir un partenaire minoritaire » du groupe qui naîtra de la fusion des sociétés de production Banijay et Zodiak, futur troisième groupe mondial de création de programmes. Le groupe a également augmenté sa participation dans la plate-forme Internet de vidéo Dailymotion à 90 %, pour un montant global de 244 millions d’euros. Voyage au centre de la lutte américaine Anthony Hernandez Des tables de jeu prises d’assaut ; le bruit et la lumière criarde des machines à sous ; le ballet des serveuses en petites tenues… nous sommes bel et bien à Las Vegas. Plus exactement à L’Orleans, un hôtel-casino qui ressemble à n’importe quel établissement de la ville. Les joueurs qui ont encore assez de lucidité pour lever le nez de leur bandit manchot verront de drôles de clients arpenter les moquettes vieillottes de ce gigantesque complexe de 1 885 chambres. Leur signe distinctif ? Une carrure impressionnante. Jusqu’à samedi 12 septembre, un peu moins de mille lutteurs et lutteuses, issus d’une centaine de nations, disputent en effet les Championnats du monde à Las Vegas – les sixièmes aux Etats-Unis – à L’Orleans Arena, salle multisport accolée à l’hôtel éponyme.Habituée au clinquant des grandes manifestations, la capitale mondiale du divertissement ne déroule pas vraiment le tapis rouge à ces vaillants lutteurs. En ville, seules les affiches publicitaires, qui annoncent, samedi 12 septembre, le prochain combat du boxeur milliardaire Floyd Mayweather, sont visibles. « A Las Vegas, peu importe l’événement, ce qui compte c’est de l’accueillir », résumait placidement un chauffeur de taxi.Pas de Céline DionPour le show à l’américaine, dont Las Vegas s’est fait une spécialité, il faudra repasser. Pas de Céline Dion au programme pour la cérémonie d’ouverture. A la place, un obscur chanteur passé par un télé-crochet américain. Portant fièrement sa bedaine, le bouc bien taillé, l’artiste a entonné The Star-Splanged Banner, l’hymne américain. Dans l’indifférence presque générale (à peine 1 000 spectateurs), on a assisté à un défilé de drapeaux, où la plupart des délégations n’avaient pas de porte-drapeaux ! Bonne élève, la Fédération française de lutte, qui organisera à Paris l’édition 2017 des Mondiaux, était, elle, représentée par Christophe Guénot, médaillé de bronze olympique en 2008 et désormais entraîneur.Entrés en premier dans la compétition, les spécialistes de la lutte gréco-romaine n’ont pas attiré davantage les foules à L’Orleans Arena, où à peine la moitié des gradins (4 000 spectateurs) étaient remplis. La raison ? Les spécificités de cette discipline où l’on utilise que les bras et seulement au-dessus de la ceinture. Or, aux Etats-Unis, on ne vibre que pour la lutte libre, proche du folk style, pratiquée dans les lycées et les universités américaines, dans laquelle on peut utiliser la totalité du corps.« On ne peut pas juger de la popularité de la lutte aux Etats-Unis sur ce premier jour, explique Richard Bender, secrétaire général d’USA Wrestling depuis 2000. Nous avons opté pour une stratégie de vente presque exclusive de passe pour toute la durée des Mondiaux. Mais il est tout de même difficile pour les gens de venir pour les six jours de compétition, et ils ont choisi de se réserver pour la lutte libre. » Verdoyantes prairiesDu côté de Las Vegas Events, partenaire d’USA Wrestling spécialisé dans l’organisation de manifestations sportives, on n’était nullement inquiet devant l’affluence moyenne des finales de gréco-romaine. « L’Arena sera pleine pour la lutte libre. Là, les gens sont au casino ou en train de dîner. Ce qui est une bonne chose », déclarait pragmatique le président, Pat Christenson, dont la moustache était beaucoup moins tendance que celle d’Andy Bisek, premier médaillé de bronze américain de ces Championnats du monde.Pour les organisateurs, il n’y a donc aucune déception majeure : vendredi 11 et samedi 12 septembre, les sessions de lutte libre se disputeront à guichets fermés. D’ailleurs, les Mondiaux se clôtureront avec le sacre attendu de l’Américain Jordan Burroughs, double champion du monde et champion olympique des – 74 kg.Avant d’être le fer de lance de l’équipe nationale, le champion a d’ailleurs fait le bonheur de l’équipe de lutte de l’université du Nebraska. Comme un symbole : le cœur de la lutte américaine est loin de battre à Las Vegas mais plutôt dans les verdoyantes prairies du Midwest, auquel il est nécessaire d’ajouter l’Oklahoma, Etat limitrophe situé juste au sud du Kansas.Petite barbe en collier, polo siglé à l’effigie de son média spécialisé WIN Magazine (Wrestling Insider News Magazine), le journaliste américain Mike Finn rappelle cette évidence : « Las Vegas n’est pas une région de lutteurs. En revanche, l’Iowa, l’Oklahoma ou encore l’Illinois ont une forte tradition de lutte. En novembre, l’université d’Oklahoma State et celle de l’Iowa espèrent réunir 20 000 fans lors d’un match de lutte en plein air dans l’enceinte du Kinninck stadium à Iowa city ! » Le secrétaire général d’USA Wrestling en personne, Richard Bender, ne dément pas la répartition géographique des fans de la lutte. Il rappelle également ce qui en constitue le socle, l’amour des Américains pour leur lycée et leur université. « Si les finales universitaires de lutte sont capables d’attirer 17 000 spectateurs par jour sur deux ou trois jours, c’est grâce à la connexion très forte des gens à leur université. Ce sont des fans de l’université avant tout. Il se produit un peu la même chose pour l’équipe olympique des Etats-Unis. En 1996, les tickets pour le tournoi de lutte étaient les troisièmes les plus demandés à Atlanta », explique-t-il.« C’est cool d’être à Vegas »Dès lors, pourquoi diable choisir d’organiser ces Mondiaux de lutte dans la « Ville du péché » ? Si aucun programme universitaire de lutte n’existe à Las Vegas, les patrons de la lutte américaine ont depuis longtemps pris l’habitude d’utiliser l’image de marque de la ville pour rentabiliser leurs compétitions. Ces vingt-sept dernières années, 23 championnats nationaux de lutte y ont été organisés. Pour ces Mondiaux 2015, sur le seul nom de Las Vegas, les accréditations (en grande partie des membres des différentes délégations) ont bondi de 2 000 pour un championnat du monde classique à plus de 3 500.Et qui dit nombreuses accréditations, dit monnaie sonnante et trébuchante. A Las Vegas, une grande partie des accrédités s’acquittent d’un forfait journalier de 190 euros, comprenant l’hébergement et trois repas quotidiens. De quoi financer une bonne partie d’une manifestation dont le budget s’élève à 3 millions de dollars (environ 2,7 millions d’euros), dont 1 million de dollars est déjà apporté par la billetterie et un autre million par l’UFC, la principale organisation de Mixed Martial Arts (MMA), partenaire de l’événement au grand dam de la Fédération internationale de lutte (UWW). « Organiser un événement dans cette ville lui donne toujours de la valeur. On accepte donc le risque d’être noyé dans la masse des événements, car nous pensons que le choix de Vegas est le meilleur pour la lutte américaine », se défend Richard Bender. L’équipe de lutte américaine est d’ailleurs consciente de la nécessité d’assurer le spectacle sur les tapis. Dimanche 6 septembre, un jour avant le début de la compétition, ses fleurons, Jordan Burroughs, accompagné de la lutteuse Adeline Gray, ainsi que du spécialiste de gréco-romaine Robby Smith, s’accordaient tous là-dessus. « C’est cool d’être à Vegas et d’être une partie du divertissement ! », lançait la double championne du monde quand Smith, beau bébé de 130 kg et spectaculaire quatrième mardi dans sa catégorie, voulait « faire le show pour montrer le travail et les sacrifices » des lutteurs américains.Burroughs, plus prophète en Iran, terre de lutte par excellence, qu’en son propre pays, voulait gagner pour conquérir les foules : « Nous devons tout faire pour gagner le titre par équipes. La dernière fois, c’était lors des Mondiaux organisés à Atlanta, en 1995. Las Vegas doit être notre vitrine ! » Anthony Hernandez Journaliste au Monde Six conseils pour décrocher un job en baby-sitting ou soutien scolaire Claire Ané L’un des jobs les plus conciliables avec une vie de lycéen ou d’étudiant est de garder des enfants, le soir ou à la sortie de l’école, ou de proposer du soutien scolaire. Voici quelques conseils pour obtenir le poste.Quel job viser ? Faites d’abord un point sur les créneaux horaires et le volume de temps que vous pourrez y consacrer. Élèves de prépa, vous préférez ne pas vous engager sur toute l’année ? Visez les baby-sittings, plutôt en soirée, que vous pourrez décliner en période d’examens par exemple. Si vous avez plus de temps et souhaitez un revenu régulier, les « sorties d’école » de fin d’après-midi et du mercredi sont plus indiquées. Autre piste qui peut vous prendre moins de temps tout en étant mieux payée : l’aide aux devoirs pour les écoliers, si vous êtes lycéen, ou même des cours particuliers dans une matière, si vous êtes un peu avancé dans vos études supérieures.Où et comment trouver ? « Pour ne pas vous mettre en échec avec des gros temps de transports, ne cherchez pas trop loin de votre domicile ou lieu d’études », recommande Barbara Muntaner, rédactrice en chef du site du CIDJ, association d’intérêt public qui informe et conseille les jeunes sur l’orientation et l’emploi. Les petites annonces punaisées dans les écoles, collèges ou lycées des alentours, et dans les commerces, s’avèrent efficaces. « Dans ces secteurs, le bouche-à-oreille est ce qui marche le mieux : parlez-en à votre famille et amis, l’un d’eux qui donne des cours de maths pourrait vous recommander pour le français auprès d’une famille », poursuit Mme Montaner.Autres pistes, surtout si vous venez d’arriver dans une ville : contacter l’antenne locale du CIDJ, le Crous ou encore votre établissement d’études supérieures : « Les parents appellent souvent directement les écoles d’ingénieurs ou d’orthophonie à la recherche d’étudiants pour donner des cours à leurs enfants », indique Barbara Muntaner. Consultez aussi les sites web d’offres de jobs : ceux, généralistes, du CIDJ et de Jobaviz (proposé par les Crous), ou les spécialisés, comme Les tribus de Paris dans la capitale, Yoopies, ou bebe-nounou qui permet de déposer son annonce gratuitement mais exige de s’abonner pour obtenir le contact d’un employeur potentiel. Côté soutien scolaire, divers sites Internet et agences vous facilitent la mise en relation avec les familles. A savoir, un bon nombre sélectionnent en amont et prennent une commission conséquente sur les gains. Mais vous pouvez déposer une annonce gratuitement, par exemple sur Superprof ou Leboncoin.Quels sont les tarifs en cette rentrée 2015 ?D’abord, gardez en tête que le smic horaire est de 9,61 euros brut, et 7,53 euros net. Ensuite, sachez que les heures de nuit ne sont pas mieux payées, et qu’il n’est pas illégal, même si c’est rare, que l’on vous propose des « heures de présence responsable » (quand l’enfant confié dort) payées 1 tiers de moins. Si vous gardez plus de deux enfants, vous pouvez raisonnablement demander une bonification. Pour avoir une idée des tarifs horaires nets par région, vous pouvez vous référez à ceux calculés d’après les profils des 300 000 utilisateurs du site Yoopies. Ils varient entre 8,16 euros dans les Pays de la Loire et 8,95 euros en Ile-de-France. Pour l’aide aux devoirs, le tarif est souvent de 15 euros de l’heure, mais pour les cours particuliers dans une matière, comptez 30 à 60 euros pour une heure trente, selon les résultats obtenus par vos précédents élèves.Comment obtenir le poste ? Rien ne vaut une bonne recommandation. Pour la garde d’enfants, un brevet de secourisme (PSC1, qui s’obtient en une journée et coûte une cinquantaine d’euros), ou, mieux encore, le BAFA sont d’excellents atouts. Un CV sera probablement superflu, sauf si vous proposez des cours particuliers.Pensez à sécuriser la prise du premier rendez-vous, surtout si vous êtes une jeune fille : « Vous pouvez proposer une rencontre devant l’établissement scolaire de l’enfant ou de l’élève. Ne vous rendez au domicile de particuliers qu’après un vrai entretien téléphonique, seulement si vous le sentez bien, et laissez leurs coordonnées à un proche », conseille Barbara Muntaner.Faut-il être déclaré ? Demander un contrat ? Le travail au noir est majoritairement répandu sur des gardes très ponctuelles. Mais dès lors que la garde ou les cours sont réguliers, il est souvent préférable, pour vous comme pour la famille, de déclarer les salaires. D’abord parce que c’est la loi, ensuite parce qu’elle vous assure une couverture sociale en cas de maladie ou d’accident du travail. Enfin, elle s’avère souvent économique pour votre employeur, qui peut bénéficier d’une aide financière (PAJE) en cas de garde d’enfants de moins de six ans, et, dans tous les cas, de réduction d’impôts de 50 % des dépenses engagées. Vous pouvez faire valoir à un futur employeur hésitant que vous déclarer en ligne via le site du Chèque emploi service (CESU) ne lui prendra que cinq minutes chaque mois.Quant au contrat, il est requis par la loi dès lors que vous travaillez plus de huit heures par semaine ou plus de quatre semaines d’affilée.Et si je suis mineur ? Selon la loi, vous pouvez travailler à partir de 16 ans, mais pas au-delà de 22 heures, avec une pause de 30 minutes au-delà de 4 h 30. Si votre jeunesse inquiète le futur employeur, vous pouvez faire valoir qu’il est en droit de vous rémunérer en deçà du smic. Claire Ané Journaliste au Monde.fr Ligue 1: les supporteurs bastiais interdits de Vélodrome Le ministère de l’Intérieur a interdit le déplacement à Marseille des supporters du SC Bastia pour la rencontre de Ligue 1 qui opposera dimanche leur club à l’OM, selon un arrêté publié vendredi au Journal Officiel.Toute la journée, « le déplacement individuel ou collectif, par tout moyen, de toute personne se prévalant de la qualité de supporter du club du SC Bastia ou se comportant comme tel est interdit entre l’ensemble des communes de Corse et la commune de Marseille », énonce cet arrêté du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.« Rivalité profonde »L’arrêté rappelle « la rivalité profonde et violente entre les groupes de supporters » bastiais et marseillais, « qui s’est traduite, de manière récurrente, par de nombreux incidents lors des rencontres » entre les deux équipes, avec des jets de feux d’artifices, de bouteilles et des blessures de policiers déplorés lors des derniers matchs.Le ministre estime qu’une simple interdiction de pénétrer ou de s’approcher du stade Vélodrome ne serait pas suffisante, malgré « la mobilisation des forces de sécurité, même en nombre très important, dans un contexte contraint par l’application du plan Vigipirate à un niveau élevé ».Le SC Bastia affronte l’Olympique de Marseille dimanche à 21h00 au Stade Vélodrome pour le compte de la 5e journée du championnat de France de Ligue 1. Burundi : le chef d’état-major de l’armée réchappe d’une tentative d’assassinat Le 11.09.2015 à 11h00 Un haut gradé de la police a précisé que quatre militaires de son escorte et une policière avaient également péri. Crédits : MARCO LONGARI / AFP Considéré comme un dur du régime burundais, le numéro un de l’armée, le général Prime Niyongabo, a réchappé, vendredi 11 septembre, d’une embuscade contre son convoi à Bujumbura, au cours de laquelle sept personnes ont été tuées, ont annoncé des sources policières.« Il y a eu un attentat contre le chef d’état-major de l’armée, le général Prime Niyongabo, heureusement il n’a rien eu, mais deux des assaillants ont été tués et un troisième capturé, a déclaré le directeur-général adjoint de la police burundaise, le général Godefroid Bizimana. Nous sommes en train de traquer le reste du commando. »Un haut gradé de la police a précisé que quatre militaires de son escorte et une policière avaient également péri. Selon ce haut gradé, les assaillants, en tenue militaire, circulaient dans un véhicule de l’armée, duquel ils ont ouvert le feu sur ceux du général Niyongabo et de son escorte. « L’attaque était minutieusement préparée, elle a été soudaine et violente. Quatre des gardes du corps du chef d’état-major ont été tués sur-le-champ, et lui-même n’a dû son salut qu’au fait que son chauffeur a dépassé un bus transportant des policiers », empêchant les assaillants de le rattraper, a expliqué ce haut gradé sous couvert de l’anonymat. La policière tuée était à bord du bus.Grave crise politiqueLe général Nyongabo est l’un de ceux ayant contribué à la mise en échec de la tentative de coup d’Etat militaire des 13 et 14 mai au Burundi. Un autre homme clé de l’appareil sécuritaire burundais et artisan de l’écrasement du putsch, le général Adolphe Nshimirimana, ancien chef du service national du renseignement, considéré comme le bras droit du président Pierre Nkurunziza, a péri dans une embuscade similaire, tendue par des hommes en uniforme militaire lourdement armés, au début d’août. Burundi : le général Nshimirimana, bras droit du président, assassiné dans la capitale Le Burundi a plongé dans une grave crise politique depuis l’annonce à la fin d’avril de la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat, jugé anticonstitutionnel par l’opposition, par la société civile et par l’influente Eglise catholique. Cette candidature a provoqué durant six semaines à Bujumbura des manifestations quasi quotidiennes, finalement étouffées par une brutale répression. Les violences se sont toutefois poursuivies après l’élection de Pierre Nkurunziza, le 21 juillet, avec plusieurs meurtres politiques touchant le camp présidentiel et l’opposition. Une partie des anciens putschistes a pris le maquis avec l’intention avouée de renverser M. Nkurunziza. Le Burundi va entrer « dans une logique de guerre civile » L’Irlande du Nord face à une des crises politiques les plus graves depuis les accords de paix • Mis à jour le 11.09.2015 à 15h23 Philippe Bernard (Londres, correspondant) Le premier ministre d’Irlande du Nord annonce sa démission Un meurtre attribué à l’IRA provoque une crise politique en Irlande du Nord Il s’agit de l’une des crises politiques les plus graves depuis l’accord de paix de 1998. Elle pourrait déboucher sur une administration directe par Londres, avant d’éventuelles nouvelles élections. Mais Peter Robinson ne tient apparemment pas à aller jusque-là. S’il a démissionné, il a laissé en place sa ministre des finances, qui assumera l’intérim, le temps qu’une solution soit trouvée avec Londres, qui a lancé vendredi un appel au calme et au dialogue.« Je regrette que nous soyons dans cette situation », a commenté Theresa Villiers, ministre britannique chargée de l’Irlande du Nord, sur l’antenne de la BBC :« L’essentiel maintenant est d’essayer de trouver un moyen de rétablir des relations qui fonctionnent, de régler les problèmes liés aux groupes paramilitaires, de parvenir à une application de l’accord de Stormont House [sur les questions communautaires] et cela ne peut se faire que par des discussions entre partis. »Theresa Villiers a estimé que la création d’une autorité indépendante chargée de contrôler le déclassement des armes et le démantèlement des organisations paramilitaires constituait « l’idée la plus plausible ». Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Pour les grands opérateurs, « Internet n’est pas indispensable au bien-être minimal » • Mis à jour le 11.09.2015 à 10h54 Le gouvernement présente sa stratégie numérique pour la France Alcatel-Lucent cède et prive son ancien patron de la moitié de sa prime de départ • Mis à jour le 11.09.2015 à 15h01 Audrey Tonnelier et Sarah Belouezzane Alcatel : l’avis du haut comité de gouvernement d’entreprise serait sévère à l’encontre de Michel Combes L’affaire Combes pourrait rebattre les cartes de la gouvernance d’entreprise Cédant à la pression de l’opinion, M. Combes aurait, selon nos informations, demandé à Alcatel de reconsidérer cette clause. Mais le conseil d’administration de l’équipementier, estimant qu’elle était indispensable, a décidé de la maintenir, tout en l’abaissant substantiellement. « La clause de non-concurrence est très sévère, [M. Combes] ne peut ni être salarié, ni mandataire social, ni consultant ou même administrateur [dans un groupe du même secteur]. Elle court sur trois ans, ce qui est long. On ne pouvait se permettre de le voir aller chez Huawei ou Ericsson », avait récemment confié au Monde Philippe Camus, l’actuel PDG d’Alcatel.« On peut bien sûr comprendre que de tels montants choquent le grand public »Ces concessions suffiront-elles à contenter le HCGE et, au-delà, une classe politique et une opinion publique choquées par les polémiques de ce type ? L’affaire Combes n’est pas pour arranger les affaires des grandes entreprises, régulièrement épinglées sur des questions de gouvernance. Elle avait fait bondir non seulement le gouvernement et l’opposition, mais aussi, fait rare, le Medef. Les instances patronales y voient le risque d’une remise en cause du principe d’autorégulation, qui prévaut jusqu’ici en matière de gouvernance des entreprises, alors que l’exécutif évoque régulièrement l’idée d’une loi contraignante en la matière.L’Autorité des marchés financiers (AMF) était également montée au créneau, soulignant qu’elle avait demandé des comptes à Alcatel dès le mois de juillet, et que la réponse reçue lui avait semblé « peu convaincante en termes de bonne gouvernance, voire même sur le plan juridique ».« Le code AFEP-Medef a fait beaucoup pour la transparence de la rémunération des dirigeants. Mais on peut bien sûr comprendre que de tels montants choquent le grand public », estime Vincent Siguier, associé au cabinet d’avocats Granrut. Le débat est sans doute loin d’être terminé. Audrey Tonnelier Journaliste au Monde Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde Canal+ : un documentaire sur la guerre Hollande-Sarkozy déprogrammé • Mis à jour le 13.09.2015 à 18h19 Daniel Psenny Les médias selon Vincent Bolloré Daniel Psenny journaliste Algérie : Abdelaziz Bouteflika limoge le puissant chef du renseignement Le 13.09.2015 à 17h09 • Mis à jour le 13.09.2015 à 18h19 Abdelaziz Bouteflika, le 28 avril 2014. Crédits : Sidali Djarboub / AP Il était devenu l’un des hommes les plus puissants du pays. Le général Mohamed Mediène, dit « Toufik », a été démis de ses fonctions par Abdelaziz Bouteflika, le président de l’Algérie, a annoncé, dimanche 13 septembre, un communiqué de la présidence, confirmant une information de source sécuritaire.M. Bouteflika a nommé à sa place son conseiller à la sécurité, le général Athmane Tartag, dit « Bachir », qui fut longtemps le numéro deux du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), selon le communiqué de la présidence.Jamais apparu en publicLe général Toufik, 76 ans, dirigeait le DRS depuis vingt-cinq ans. C’est le dernier chef militaire en activité parmi le collège des généraux qui ont barré en 1992 la route du pouvoir aux islamistes du Front islamique du salut (FIS), après leur victoire aux premières législatives pluralistes de l’histoire du pays.Après l’annulation de leur victoire, les islamistes ont lancé une insurrection armée qui a fait deux cent mille morts dans les années 1990. Lors de cette période, le DRS a étendu ses pouvoirs, et son chef, jamais apparu en public, était devenu l’homme le plus puissant du pays.Dimanche, pour la première fois, sa photo s’est affichée à la « une » d’un journal. Ennahar le montre habillé en costume et cravaté, les yeux dissimulés derrière des lunettes de soleil.Depuis la fin de 2013, M. Bouteflika avait commencé à le dépouiller de plusieurs de ses pouvoirs. Avec le départ du général Toufik, soupçonné d’un soutien tiède à un quatrième mandat de M. Bouteflika l’année dernière, le chef de l’Etat a assis complètement sa domination sur l’armée, considérée comme la réelle détentrice du pouvoir dans le pays.Depuis la fin de juillet, le président Bouteflika a effectué de nombreux changements à la tête de l’armée et des services de sécurité. La chute du patron de l’antiterrorisme algérien La Russie vote aux élections régionales, l’opposition marginalisée Plus de cinquante-neuf millions de Russes votent, dimanche 13 septembre, pour élire leurs représentants régionaux dans le cadre d’un scrutin qui devrait confirmer l’emprise du parti pro-Kremlin Russie unie, puisque le parti d’Alexeï Navalny, principal opposant au pouvoir, a été quasi exclu des élections.Quarante-deux « sujets » de la Fédération de Russie – républiques, régions, territoires – doivent élire vingt et un gouverneurs, onze Parlements régionaux et vingt-trois administrations municipales, parfois simultanément.Les candidats doivent obtenir au moins 10 % des voix s’ils comptent participer aux élections législatives de 2016 sans avoir à présenter de dossier aux commissions électorales locales.Si le parti d’opposition libérale Iabloko a pu présenter mille cinq cents candidats à travers la Russie – mais un seul pour les élections de gouverneur –, Parnas n’a réussi à présenter que deux candidats à Kostroma, dans le centre du pays, les commissions électorales ayant refusé d’enregistrer les autres.« Les sales méthodes »Dirigé par Alexeï Navalny, l’opposant numéro un au Kremlin, et par Mikhaïl Kassianov, ancien premier ministre, le parti Parnas a en conséquence concentré tous ses efforts sur cette ville de deux cent soixante-dix mille habitants, située à 350 kilomètres au nord-est de Moscou.Mais sa campagne électorale y a été émaillée d’incidents : le candidat Ilia Iachine a été brièvement interpellé, tandis que le dirigeant de la section jeunesse de Parnas a été frappé lors d’un rassemblement. Les candidats du parti étaient accusés de servir les intérêts du gouvernement américain dans un reportage diffusé une semaine avant le scrutin par une chaîne de télévision locale, une accusation largement reprise par la population.Ilia Iachine, 32 ans, connu pour avoir été proche de l’opposant Boris Nemtsov, assassiné à la fin de février devant le Kremlin, confiait à l’Agence France-Presse qu’il était difficile de concentrer les débats sur le programme politique présenté par Parnas. « Dieu merci, la campagne électorale est finie. Nous l’avons menée de façon honnête, transparente et sans utiliser les sales méthodes qu’ont utilisées contre nous nos rivaux », a déclaré dimanche le second candidat de Parnas, Vladimir Andreïtchenko.Lire le reportage : A Kostroma, la périlleuse campagne électorale de l’opposition russe Des centaines de cas de fraudesIlia Iachine a néanmoins incité ses militants à ne pas baisser la garde, les appelant à surveiller le décompte des votes : « Vous connaissez la logique du gouvernement : l’important ce n’est pas le nombre de votes obtenus, mais la façon dont ils sont comptés », a-t-il dénoncé.Dimanche matin, l’ONG Golos, qui se donne pour mission de surveiller les élections en Russie, dénombrait déjà cinquante-six cas de fraudes à Kostroma et plus de mille à travers le pays.Tout comme le parti d’opposition libérale Iabloko, Parnas présentait peu de chances de remporter le scrutin : le parti au pouvoir Russie unie était crédité de 44 % des votes à Kostroma, contre 1 % pour les deux partis d’opposition, selon un sondage de l’institut VTSIOM publié lundi.Le taux d’abstention restait une des inconnues de ce scrutin peu suivi par les médias nationaux : en 2014, les élections régionales avaient réuni à peine 21 % des électeurs. Cameroun : au moins sept morts dans un double attentat-suicide Le 13.09.2015 à 15h36 Un soldat camerounais à Fotokol, à la frontière avec le Nigeria, après des combats avec Boko Haram, en février. Crédits : Reinnier KAZE / AFP Au moins sept personnes ont été tuées et une vingtaine blessées dimanche 13 septembre au matin au Cameroun, dans un double attentat-suicide à Kolofata, ville de la région de l’Extrême-Nord, régulièrement visée par les islamistes nigérians de Boko Haram.« Les premières informations en notre possession font état de neuf morts [dont les deux kamikazes] et d’une vingtaine de blessés », a fait savoir sous couvert d’anonymat un responsable de l’armée, qui précise bien qu’il s’agit d’un « bilan provisoire ».Kolofata se trouve non loin de Kerawa, visée le 3 septembre par un double attentat ayant fait au moins vingt morts. La double attaque de Kolofata portent à neuf le nombre d’attentats-suicides ayant frappé depuis juillet l’Extrême-Nord du Cameroun, région frontalière des bastions nigérians de Boko Haram. Dans le nord du Cameroun, le calvaire des réfugiés de Boko Haram Force régionale conjointeOutre des attentats, Boko Haram mène régulièrement dans cette région des opérations meurtrières de harcèlement des forces de sécurité camerounaises.Une Force d’intervention conjointe multinationale (Multinational Joint Task Force, MNJTF), à laquelle doivent participer le Bénin, le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad, a été mise en place pour mieux coordonner les efforts des différentes armées, qui agissaient jusque-là en ordre dispersé. Cette force régionale a son siège à N’Djamena et doit compter huit mille sept cents militaires, policiers et civils.Le Cameroun a prévu de déployer deux mille soldats supplémentaires dans l’Extrême-Nord. Vendredi, le général de brigade camerounais Bouba Dobekreo a été officiellement installé à la tête du premier secteur de cette force à Mora (Extrême-Nord). Boko Haram met en lumière les fragilités du Cameroun Des Femen s’invitent au controversé Salon de la femme musulmane, à Pontoise • Mis à jour le 13.09.2015 à 15h13 Deux militantes du mouvement féministe Femen ont perturbé samedi 12 septembre un Salon consacré à la femme musulmane, à Pontoise (Val-d’Oise). Peu avant la fin de l’événement, vers 20 h 30, « deux Femen sont montées sur la scène, habillées de djellabas qu’elles ont enlevées, avant d’être prises en charge par le service de sécurité du Salon et remises à la police », a déclaré une source policière.Les deux femmes ont été « entendues samedi soir » et « nous allons poursuivre l’enquête et les auditions pour savoir ce qui s’est passé », a fait savoir le parquet de Pontoise, qui précise que leur garde à vue a été « levée dans la nuit » et que les organisateurs du Salon ont annoncé leur intention de porter plainte.D’après une vidéo publiée sur Twitter, les deux militantes ont fait irruption à la tribune, où parlaient deux hommes en qamis (tunique longue) blanc, dans le cadre de la troisième édition de ce « Salon au féminin » qui se tient samedi et dimanche au parc des expositions de Pontoise, au nord de Paris. « Personne ne me soumet »Les « deux imams étaient en train de parler de la question de savoir s’il faut battre ou non sa femme », quand les deux militantes, âgées de 25 et 31 ans, sont montées sur la scène, a raconté Inna Shevchenko, porte-parole des Femen à Paris. Les jeunes femmes – d’origine algérienne et tunisienne, selon Mme Shevchenko – ont crié, en arabe et en français, des slogans qui étaient également peints sur leurs seins et leur dos : « Personne ne me soumet, personne ne me possède, je suis mon propre prophète. »Aussitôt, des « Sales putes ! Il faut les tuer ! » ont fusé dans la salle, et une « quinzaine d’hommes ont sauté sur la scène et leur sont tombés dessus », a poursuivi Mme Shevchenko, reconnaissante à l’égard de la police, qui est intervenue très vite pour les protéger. La vidéo montre que hommes donnant des coups de pied aux deux femmes à terre.Pétition et manifestation contre le SalonAvant l’ouverture du Salon, une pétition réclamant l’interdiction de sa tenue avait recueilli près de six mille signatures sur le site Change.org. La personne à l’origine de la pétition dénonçait la présence parmi les invités de « prédicateurs fondamentalistes tels que Nader Abou Anas, connu pour avoir légitimé le viol conjugal et plus largement la soumission de la femme ».Le Parti des radicaux de gauche a également dénoncé la présence de tels prédicateurs. L’observatoire départemental de la laïcité du Val-d’Oise avait appelé à manifester dimanche à 15 heures contre ce qu’il qualifie de « Salon fondamentaliste ». Le président des Jeunes Actifs des Républicains rejoint le Front national • Mis à jour le 13.09.2015 à 14h54 Le président national des Jeunes Actifs des Républicains, Franck Allisio, a annoncé dimanche 13 septembre à Marseille son ralliement au Front national.« J’ai adressé ce matin ma démission à Nicolas Sarkozy en tant que président des Jeunes Actifs des Républicains. J’ai également précisé dans cette lettre que je quittais ma famille politique », a expliqué Franck Allisio, 35 ans, à la permanence du Front national à Marseille, accompagné de plusieurs cadres du FN, dont notamment Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste Provence-Alpes-Côte d’Azur.« Ce n’est pas une décision facile, ça prend du temps à mûrir », a poursuivi M. Allisio, qui précise qu’il avait fait cinq ans de cabinet ministériel dans des gouvernements de droite, et qu’il aurait sans doute pu y retourner en cas de victoire des Républicains. « A un moment donné, il faut choisir entre son confort, ses intérêts, l’habitude, et ses convictions », a expliqué ce militant, depuis douze ans à l’UMP/LR.« Pour un plat de lentilles »« Paralysés depuis des mois par l’inertie de son président, Franck Allisio, les Jeunes Actifs avaient entrepris depuis l’été sa réorganisation », a réagi ce mouvement, qui réunit les trentenaires et les jeunes insérés dans la vie active.« Dans ce contexte, nous regrettons que Franck Allisio, plutôt que de prendre sa part à la transition, ait choisi de sacrifier toutes les valeurs que nous défendons pour un plat de lentilles et un mandat de conseiller régional auquel il ne pouvait plus prétendre au sein des Républicains après avoir divisé dans chacune des fonctions qu’il avait occupées. »« Si l’UMP revenait aux affaires en 2017, ce serait avec les mêmes hommes et les mêmes femmes, qui redeviendraient à peu près les mêmes ministres pour (…) faire à peu près la même chose. Je ne voulais pas être complice d’une trahison des électeurs et des militants une nouvelle fois », s’est justifié M. Allisio. « On ne peut pas avoir éternellement un corps où la tête pense centriste quand le corps des sympathisants, des militants et des électeurs pensent quelque chose qui se rapproche de Marine Le Pen. »Un exemple pour « ces déçus de droite »Selon Mme Maréchal-Le Pen, M. Allisio incarne « cette droite désabusée, qui a participé activement au sein de l’UMP, qui a vu les choses de l’intérieur, qui est membre du bureau politique, qui a vu ce fonctionnement et qui depuis quelques mois déjà, a commencé à ne plus pouvoir supporter les reniements successifs de cette famille politique. Et qui finalement, par souci de cohérence, a décidé de rejoindre le Front national ».« En cela, il représente une grande partie de cet électorat UMP qui se sent très mal à l’aise aujourd’hui dans cette famille politique. Franck fait partie de ces gens qui aujourd’hui ont le courage de bousculer les choses, de mettre un coup de pied dans la fourmilière et va permettre certainement de faire basculer au sein des électeurs, un bon nombre de ces déçus de droite. »M. Allisio, qui doit figurer sur la liste FN des Bouches-du-Rhône pour les régionales de décembre, a d’ores et déjà été nommé comme l’un des porte-parole de Mme Maréchal-Le Pen pour la campagne. Orages et inondations : huit départements en vigilance orange • Mis à jour le 13.09.2015 à 14h46 De violents orages en Languedoc-Roussillon samedi soir ont plongé la petite ville de Lodève, dans le département de l’Hérault, sous les eaux et provoqué d’énormes dégâts sur l’autoroute reliant Montpellier à Clermont-Ferrand.Après cette vague de précipitations, l’heure était à l’accalmie dimanche 13 septembre à la mi-journée, mais Météo France a de nouveau placé en vigilance orange huit départements du Sud-Est : l’Hérault, le Gard, la Lozère, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, l’Ardèche, la Drôme et l’Isère, qui devraient connaître un nouvel épisode orageux en fin de journée.Dimanche à l’aube, Météo France notait quelques « cumuls remarquables » au cours des dernières vingt-quatre heures, dont 386 millimètres à La Vacquerie et 336 millimètres à Lodève (Hérault), 221 millimètres à Soudorgues et 241 millimètres à Valleraugue (Gard), 323 millimètres à Saint-Maurice-de-Ventalon (Lozère).L’institut de prévisions météorologiques souligne que les orages de dimanche matin sur le littoral de Provence-Alpes-Côte d’Azur « pourront encore donner de la foudre, de fortes intensités pluvieuses horaires, de fortes rafales de vent, voire de la grêle sur les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes ».Fermeture de l’A75Samedi soir, les violents orages qui se sont abattus sur le sud-est de la France ont provoqué la fermeture de l’autoroute 75 dans les deux sens à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Montpellier. L’autoroute s’est effondrée dans un sens sur les trois voies, soit un trou béant d’environ huit mètres sur dix. L’A75 est coupée, « en raison également de chutes de roches », explique le ministère de l’intérieur.« Plusieurs dizaines d’usagers de l’autoroute bloqués ont été pris en charge par la mairie de Lodève, évacués par la gendarmerie et dirigés vers un hébergement mis à disposition par la commune », selon le ministère. Des perturbations dans la circulation sont prévues sur deux semaines, a annoncé Bison futé. Plusieurs semaines seront nécessaires pour réparer cette autoroute reliant Béziers à Clermont-Ferrand.Inondations à LodèveDans le secteur de Lodève, les précipitations ont atteint des niveaux très élevés, dépassant plus de 300 millimètres en à peine trois heures. Elles ont provoqué l’inondation de la ville, et les sapeurs-pompiers ont dû procéder à quarante et une mises en sécurité et vingt-sept sauvetages.A Ganges (Hérault), les secours sont intervenus près de soixante-cinq fois pour mettre en sécurité les habitants, et ils ont fait cinq sauvetages, d’après le ministère. « A cette heure, on ne déplore fort heureusement aucune victime », soulignait-il.Le préfet du Gard a engagé chacun « à rester très vigilant et à se tenir au courant de l’évolution météorologique, compte tenu de l’arrivée d’une nouvelle perturbation en fin de journée » dimanche. A titre préventif, treize ponts submersibles ont été fermés. Crise des migrants : l’Allemagne réintroduit des contrôles à ses frontières • Mis à jour le 13.09.2015 à 18h23 A la veille d’une réunion des ministres de l’intérieur et de la justice des Vingt-Huit à Bruxelles pour tenter de résorber la crise migratoire qui touche l’Union européenne (UE), l’Allemagne, qui montre des signes de saturation dans ses capacités d’accueil de réfugiés, a décidé de réintroduire des contrôles à la frontière avec l’Autriche.L’Allemagne réintroduit des contrôles aux frontières avec l’AutricheLe ministre allemand de l’intérieur, Thomas de Maizière, a annoncé, dimanche 13 septembre, que son pays réintroduisait « provisoirement » des contrôles à ses frontières, « en particulier avec l’Autriche », afin « de contenir l’afflux de réfugiés venant en Allemagne ». Tous les policiers fédéraux ont été placés en état d’alerte, écrit le Spiegel, et « tous les policiers disponibles vont être envoyés en Bavière pour fermer les frontières ». Ce faisant, elle suspend de facto les accords de Schengen sur la libre circulation en Europe.Les demandeurs d’asile doivent comprendre « qu’ils ne peuvent pas choisir les Etats où ils chercheront protection », a poursuivi le ministre. Les règles européennes, qui imposent que les demandes d’asile soient déposées dans le premier pays d’entrée de l’Union européenne « doivent continuer à fonctionner », a-t-il ajouté.Peu avant, la compagnie de chemin de fer autrichienne OBB a annoncé une suspension du trafic ferroviaire avec l’Allemagne, un pays que des milliers de migrants rejoignent en train en passant par l’Autriche.Lire le reportage : Et l’Allemagne ouvrit ses portes En Bavière, la CSU se désolidarise d’Angela Merkel Munich débordée par l’afflux de réfugiés En Allemagne, Munich débordée face à l’afflux de réfugiés Crise des réfugiés : pourquoi un accord européen est très improbable lundi Qui est Viktor Orban, le premier ministre qui veut arrêter les migrants en Hongrie ? Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos Manifestations de soutien aux réfugiés en Europe Un guide touristique chinois dépouillé de près de 25 000 euros et de sa Rolex La France se dirige vers une « saison touristique record » Vaste offensive des forces loyalistes dans le centre du Yémen • Mis à jour le 13.09.2015 à 12h14 Coupé du monde, le Yémen s’enfonce dans la crise humanitaire Le Yémen, terre de guerres par procuration Une fusillade en plein cœur de Marseille fait un mort et cinq blessés • Mis à jour le 13.09.2015 à 13h18 Suivez en direct « Le Grand Rendez-vous » avec Bernard Cazeneuve • Mis à jour le 13.09.2015 à 10h16          Heurts sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est • Mis à jour le 13.09.2015 à 15h01 La canonisation du prêtre polonais Jerzy Popieluszko en route pour Rome Un tireur fait une victime sur un campus universitaire américain Un « tireur en action » sur un campus du sud des Etats-Unis a fait un mort, a annoncé lundi 14 septembre l’université. La police est déployée pour le neutraliser.Les étudiants ont reçu pour instruction de demeurer enfermés et de se tenir éloignés des fenêtres, a précisé sur Twitter l’université Delta State, située à Cleveland, dans le Mississippi.La victime est un professeur, selon le site du quotidien local The Clarion-Ledger, qui ajoute que le tireur est toujours en fuite.Delta State University has confirmed one fatality. Campus remains under lockdown. Please stay inside and away from windows.— DeltaState (@Delta State)« L’université de Delta State a confirmé une victime. Le campus reste verrouillé. Merci de rester à l’intérieur, et éloigné des fenêtres. »Les Etats-Unis ont été le théâtre de plusieurs fusillades sur des campus universitaires qui ont choqué l’opinion publique et relancé à chaque fois le débat sur la vente d’armes individuelles. Récemment, une fusillade dans une université de Sacramento, en Californie, a fait un mort et deux blessés. Turquie : le siège d’un journal d’opposition perquisitionné Les autorités turques accentuent encore la pression sur les médias. Lundi 14 septembre, la police a perquisitionné à Istanbul le siège du journal Nokta (« Le point », en turc) et arrêté un de ses responsables après la publication en « une » d’un photomontage du président, Recep Tayyip Erdogan, prenant un selfie tout sourire devant le cercueil d’un soldat tué par les rebelles kurdes.(Nokta numéro 18. En kiosque demain)Selon son rédacteur en chef, Cevheri Güven, les forces de l’ordre se sont présentées une première fois dans la nuit devant les locaux du magazine. Ayant trouvé le bâtiment vide, elles y sont revenues à 8 h 30 lundi matin et ont saisi des documents. La presse turque rapporte que de nombreux exemplaires du magazine ont également été saisis ou retirés des kiosques.Le quotidien Hürriyet, visé à plusieurs reprises ces dernières semaines par des partisans du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, a publié la copie d’une décision du parquet d’Istanbul ordonnant la perquisition du journal, la saisie de son dernier numéro et le blocage de son compte Twitter pour « insulte au président » et « propagande terroriste ».Dans l’après-midi, les policiers sont revenus une troisième fois au siège de Nokta et ont interpellé son directeur de la publication, Murat Capan, a affirmé le journal sur Twitter. Cette réaction des autorités turques est motivée par la première page du dernier numéro du magazine.Lire notre analyse :En Turquie, les autorités accentuent la pression sur les médias« Une forme d’expression »Afin de se défendre, Nokta a expliqué sur son site Internet s’être inspiré d’un photomontage similaire publié en 2013 dans le Guardian qui montrait l’ex-premier ministre britannique Tony Blair prenant un selfie devant le panache de fumée noire d’une explosion pendant la guerre en Irak.« Notre couverture à l’origine de la descente de la police peut être jugée dure, perturbante et même cruelle (…), mais ce ne sont pas des crimes pour un média, simplement une forme d’expression. »M. Erdogan n’a pas renoncé à son rêve absolutisteLe gouvernement islamo-conservateur turc est régulièrement crituqué par les ONG de défense de la liberté de la presse, qui lui reproche ses pressions sur les médias. De nombreux journalistes sont poursuivis devant la justice pour « insulte » au président et, depuis le début du mois, deux journalistes britanniques et une Néerlandaise qui couvraient les combats entre l’armée et la rébellion kurde ont été expulsés. Tennis : la saison (presque) parfaite de Djokovic • Mis à jour le Marine Pelletier Les vingt-trois mille spectateurs venus assister au choc Djokovic-Federer, en finale de l’US Open, ont scandé le nom du Suisse pendant plus de trois heures, dimanche 13 septembre. Allant même jusqu’à applaudir à chaque faute directe ou première balle ratée du numéro un mondial sur le court Arthur-Ashe. Mais, ce soir-là, rien ne pouvait arrêter le « Djoker ». Pas même un Roger Federer très offensif – trente-neuf montées au filet gagnantes sur cinquante-neuf. Imperturbable, le Serbe s’est imposé en quatre sets (6-4, 5-7, 6-4, 6-4) et a remporté son dixième titre en Grand Chelem.Novak Djokovic a fait preuve d’une grande détermination et de beaucoup de sang-froid tout au long de la finale. Et a même réussi à contrer la fameuse sneak attack by Roger (SABR), ce retour de service que Roger Federer prend en demi-volée et qui oblige ses adversaires à faire un passing pour conclure le point. Dans le deuxième set, le numéro un mondial a ainsi enchaîné deux lobs magiques à 2-1.Federer a fait un bon match, mais son service n’était pas aussi efficace et son pourcentage de réussite sur les balles de break moins important qu’aux tours précédents. Mené cinq jeux à deux dans le quatrième set, le Suisse a réussi à revenir à 4-2 et a obtenu trois balles de 5-5. Mais le mental d’acier du Serbe lui a permis de reprendre le dessus et de s’imposer, pour la troisième fois de la saison, dans un tournoi du Grand Chelem – il avait déjà remporté l’Open d’Australie et Wimbledon.Proche du Grand ChelemLe Serbe a fait une saison quasi parfaite : sur douze tournois disputés, il s’est adjugé sept titres (Open d’Australie, Indian Wells, Miami, Monte-Carlo, Rome, Wimbledon, US Open) et a disputé quatre finales (Dubaï, Roland-Garros, Open du Canada, Cincinnati). « Je ne dirais pas que j’ai dominé la saison, mais je suis très fier de ce que j’ai accompli, a-t-il lancé à l’issue de sa victoire. Gagner un Grand Chelem, c’est spécial pour tout joueur de tennis, ce dont on rêve quand on devient professionnel. »Cette année, Djokovic a bien failli réaliser l’un de ses plus grands rêves : remporter les quatre tournois majeurs pendant la même saison. Une performance que seuls l’Américain Donald Bidge (1938) et l’Australien Rod Laver (1962, 1969) sont parvenus à réaliser chez les messieurs. En 2010, Rafael Nadal s’en était adjugé trois (Roland-Garros, Wimbledon, US Open), tout comme Roger Federer en 2006 et 2007 (Australie, Wimbledon, US Open les deux années).Au Masters pour un quadruplé inéditLe Serbe pourrait bien finir par réussir là où ses gloreiux contemportains se sont toujours cassé les dents. Roger Federer n’a pas remporté un seul titre du Grand Chelem depuis trois ans ; pour la première fois depuis 2005, Rafael Nadal, actuellement numéro sept mondial, n’a pas remporté un tournoi du Grand Chelem durant sa saison ; et, pour le moment, aucun joueur ne semble en mesure de concurrencer le Serbe à long terme sur les circuits.En 2011, Djokovic avait déjà été tout proche de réaliser cet exploit : il s’était imposé à l’Open d’Australie, Wimbledon et l’US Open, comme cette année. Pour entrer dans l’histoire, il devra donc conquérir le seul titre qui continue de lui résister : Roland-Garros. En juin, il s’était incliné en finale, face au Suisse Stanislas Wawrinka (4-6, 6-4, 6-3, 6-4). Mais le Serbe est loin d’avoir dit son dernier mot.« La saison n’est pas finie, mais celle des tournois du Grand Chelem, oui, a résumé Djokovic. J’en ai gagné trois sur quatre, et c’est plus que ce que je pouvais demander. Bien sûr, j’ai des attentes élevées et de grandes ambitions quand j’aborde un Grand Chelem, mais être là, assis avec le trophée, et évoquer tout ça, c’est incroyable. » Le numéro 1 mondial détient aujourd’hui un record de points au classement ATP : 16 145. Il sera sans aucun doute le favori du Masters de Londres en novembre, où il visera un autre record : il pourrait devenir le premier tennisman à remporter quatre fois de suite le tournoi de clôture de la saison. Marine Pelletier France et Allemagne poussent pour un accord européen sur les réfugiés • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Accueil des réfugiés : face à « l’urgence », les divisions demeurentDes réunions des ambassadeurs auprès de l’Union, dimanche soir et lundi matin, n’avaient rien donné. Pas plus qu’une tentative de la présidence luxembourgeoise, avec à la clé un texte suffisamment vague pour n’inquiéter aucune délégation. Ou encore des coups de fils passés par le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, aux dirigeants des quatre pays hostiles à un accord, ainsi qu’à ceux de la Lettonie. Lundi, les Européens se sont seulement mis d’accord sur l’accueil de 40 000 réfugiés, comme proposé au printemps par Bruxelles, loin des 120 000 désormais en discussion.Contrôles renforcésLa décision de l’Allemagne (rapidement imitée par la République tchèque, la Slovaquie et l’Autriche, sans doute bientôt par les Pays-Bas et la Belgique) de rétablir des contrôles à ses frontières rendait d’autant plus tendue l’ambiance de cette réunion extraordinaire. Officiellement, l’avenir de l’espace Schengen ne figurait toutefois pas au menu, déjà suffisamment dense, des discussions.Dans une déclaration commune, MM. Cazeneuve et Maizière ont voulu fixer leurs priorités avant la séance plénière. Ils ont insisté sur le fait qu’il ne pouvait y avoir de solution humanitaire « sans responsabilité ». « Le texte de la présidence luxembourgeoise est une bonne base, que nous voulons compléter pour éviter toute ambiguïté », a déclaré le ministre français.Paris et Berlin insistent sur la mise en place de contrôles renforcés aux frontières extérieures de l’Union et plaident pour l’efficacité des hot spots. Ceux-ci devraient distinguer rapidement réfugiés et migrants irréguliers et pourraient, selon certaines sources, se transformer en centres de rétention pour les clandestins en l’attente de leur renvoi.La France et l’Allemagne prônent aussi une aide urgente aux pays qui abritent de nombreux Syriens, dont la Turquie. Et ils insistent pour que tous les Etats de l’Union participent à la relocalisation à partir des hot spots. Avec l’espoir qu’un accord puisse, quand même, être conclu lundi soir, mêlant « la responsabilité et l’humanité ». Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Rachida Dati suspendue du groupe Les Républicains au Conseil de Paris • Mis à jour le La maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, a été suspendue du bureau du groupe Les Républicains (LR) au Conseil de Paris jusqu’au 1er novembre, à la suite d’un vote à l’unanimité, a indiqué l’entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet, la présidente du groupe.En cause ? Mme Dati ne payait plus sa cotisation au groupe, dont elle était membre depuis cinq ans, accumulant une dette de 6 500 euros. Si d’ici le 1er novembre Mme Dati n’a pas régularisé sa situation, elle risque d’être exclue du groupe au terme d’une procédure contradictoire.Chaque mois, un conseiller de Paris membre du groupe LR doit reverser 100 euros à son groupe, afin de participer à son fonctionnement. Un conseiller de la capitale perçoit une indemnité nette mensuelle de 3 100 euros. Lorsqu’il cumule plusieurs mandats – Mme Dati est également députée européenne –, ses revenus d’élu sont plafonnés à un peu plus de 8 200 euros bruts.« Elle ne sait pas à quoi sert l’argent »Selon son entourage, Mme Dati, qui est à jour de ses cotisations vis-à-vis du parti, « ne veut pas payer pour le groupe car elle ne sait pas à quoi sert l’argent. Elle ne sait pas si cela sert à payer des chauffeurs, des restaurants ou des collaborateurs à certains élus ».Ms je refuse de soutenir le train de vie de certains élus du Groupe @Republicains_75 et certaines de leurs idées qui ne st pas les miennes !— datirachida (@Rachida Dati ن)Les relations entre Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet, mais aussi avec Claude Goasguen, député et maire du 16e arrondissement, sont notoirement mauvaises depuis la campagne des municipales. De nombreux élus réclament la tête de Mme Dati à Mme Kosciusko-Morizet depuis plusieurs mois.Durant la dernière élection municipale dans la capitale, comme le rappelle L’Opinion, la maire du 7e arrondissement n’avait déjà pas versé les 5 000 euros demandés à chaque tête de liste LR dans un arrondissement afin de financer la campagne de Mme Kosciusko-Morizet. Le Salon musulman de Pontoise perturbé par les Femen : retour sur une polémique • Mis à jour le Samuel Laurent et Madjid Zerrouky Samedi 12 septembre 2015, les Femen ont perturbé la tenue d’un Salon musulman organisé à Pontoise (Val-d’Oise), pour dénoncer la misogynie des propos tenus par les religieux présents. Mais si ce salon faisait l’objet de critiques pour avoir invité des imams considérés comme radicaux, la version des militantes féministes est également mise en doute.1. Qu’est-ce que ce Salon ?Contrairement à ce qu’on a pu lire ça ou là, il ne s’agissait pas d’un « Salon de la femme musulmane », mais bien d’un « Salon musulman », consacré plus particulièrement cette année à « la femme musulmane ». Il se tient à Pontoise (Val-d’Oise) depuis trois ans, et c’est une entreprise, Isla Event, dirigée par Farouk Benzerroug, qui l’organise.D’une durée de deux jours (pour un prix de 7 euros l’entrée), le Salon alternait cours de cuisine, présentés par la célébrité marocaine Choumicha Chafay, et conférences autour de la femme et de l’éducation : « La femme, l’éducatrice au grand mérite », « L’Islam traite-t-il la femme et l’homme de la même manière », « La valorisation de la femme en islam », « Les solutions pour un couple harmonieux », etc. Le Salon proposait également un défilé de mode musulmane, une conférence sur la finance éthique et participative et une autre sur l’éducation des enfants.2. Y avait-il des raisons d’interdire la tenue de ce Salon ?Dès avant sa tenue, le Salon était sous le feu de la polémique : des élus locaux FN critiquaient le fait que s’y trouve une partie « non mixte », réservée aux femmes, et comprenant des stands avec esthéticiennes, coiffeuses, maquilleuses… Mais une autre partie du Salon, mixte, proposait également d’autres activités : restauration, prêt-à-porter, etc.Les critiques avaient donc été nombreuses et rapides autour de cet événement, accusé également par des associations féministes de véhiculer misogynie et soumission de la femme à l’homme. Une pétition, lancée sur la plateforme Change.org, appelait même à interdire cet événement. Elle comptait 9 000 signataires lundi 14 septembre.Mais en réalité, interdire l’événement aurait été quasiment impossible : il s’agit d’un Salon privé, dont on ne peut pas estimer a priori qu’il présente des risques de trouble à l’ordre public, le seul motif qui peut conduire les autorités à interdire un événement avant qu’il ait lieu.3. Qui était présent ?Principale cible des détracteurs du Salon, la présence parmi les conférenciers de plusieurs imams proches de la mouvance salafiste aux positions – dans un passé récent – particulièrement virulentes sur la question des femmes et du voile : Nader Abou Anas et Mehdi Kabir, invités à débattre autour de la « valorisation de la femme dans l’islam » ou encore l’imam brestois Abou Houdeyfa (« La femme, l’éducatrice au grand mérite » ; « Les solutions pour un couple harmonieux »).Grand amateur des réseaux sociaux et déjà invité en 2013, Abou Houdeyfa, qui bien que se défendant d’être salafiste, préconise un retour aux sources et au modèle de vie des compagnons du prophète, est connu pour ses diatribes en faveur du voile dans lesquelles il enjoint les femmes musulmanes à respecter ce « commandement divin et prophétique ».En 2012, il n’hésite pas à qualifier les musulmanes non voilées de « femmes sans honneur », dont le visage sera peut-être « tourné et retourné dans les feux dans l’enfer ». Tout en s’interdisant de l’imposer.Un pas que Mehdi Kabir, imam à Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis, n’est pas loin de franchir quand il clame « Comment est-ce que le mari peut se permettre de laisser sa femme sortir ainsi [sans voile], comment le frère peut se permettre de laisser sa sœur sortir ainsi ? Le père laisser sa fille sortir ainsi ? » En qualifiant au passage les femmes qui se parfument de « fornicatrices ».Pas en reste sur la question du voile, Nader Abou Anas, directeur de l’association religieuse et culturelle D’CLIC à Bobigny (Seine-Saint-Denis), assénait entre autres l’an dernier que les anges « maudissent toute la nuit » les femmes « qui se refusent à leur mari ».4. Quels propos ont été tenus ?Difficile, faute de vidéos de l’intégralité du Salon, d’établir l’exactitude de ce qui a été dit lors de celui-ci. Plusieurs témoignages, cependant, tendent à montrer que si les religieux présents sont connus pour des propos radicaux, ils n’ont pas, durant ce Salon, prononcé de prêche au contenu scandaleux.L’intervention des Femen a été interrompue brutalement par le service d’ordre. Selon leur leader, Inna Shevchenko, « deux imams étaient en train de parler de la question de savoir s’il faut battre ou non sa femme » au moment où elles les ont interrompu.Mais cette version est fausse, comme l’a prouvé, enregistrement à l’appui, le site Buzzfeed, qui avait un reporter sur place. La phrase exacte prononcée par l’orateur en tribune était « Nous voulons des musulmans et des musulmanes qui se comportent comme s’est comporté le prophète… » En l’occurrence, toujours selon Buzzfeed, l’orateur avait précédemment rappelé que Mahomet « ne tapait jamais sa femme et ne se faisait pas servir ». Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Samuel Laurent Journaliste au Monde L’éducation nationale se mobilise pour la scolarisation des jeunes migrants • Mis à jour le Mattea Battaglia Quotas, frontières, Schengen : l’Europe cherche une réponse commune à la criseLa France est-elle toujours une terre d’accueil ?« Une hausse annuelle de 10 %, cela rien d’inatteignable »A l’échelle nationale, aussi, l’éducation nationale a sonné la mobilisation générale : c’est en tout cas le message martelé rue de Grenelle. Selon les estimations ministérielles, entre 8 000 et 10 000 enfants et adolescents pourraient être accueillis en deux ans. « 4 500 en moyenne chaque année, rapportés aux 45 000 élèves allophones que nous scolarisons déjà, ça représente une hausse annuelle de 10 %… et cela rien d’inatteignable », souligne-t-on dans l’entourage de la ministre de l’éducation.« Ne rêvons pas, on ne sauvera pas des classes rurales en y envoyant des enfants de migrants »La phase d’ajustement de la « carte scolaire » qui suit chaque rentrée, et qui se solde par d’ultimes ouvertures et fermetures de classes en septembre, ne rend-elle pas l’exercice périlleux ? « Les communes rurales voient dans l’accueil de ces enfants réfugiés une opportunité, [elles qui] voient fermer leurs classes à cause de la baisse du nombre d’élèves », a affirmé Najat Vallaud-Belkacem dimanche 13 septembre, sur France 3.Son cabinet apporte quelques nuances : « Ne rêvons pas, on ne sauvera pas des classes rurales en y envoyant des enfants de migrants. Mais on trouvera les moyens pour scolariser les enfants au plus près de leurs lieux d’hébergement… quitte à y envoyer, dans un premier temps, des antennes mobiles » – ces camions-école qui, d’ordinaire, prennent en charge les enfants roms et de la communauté des gens du voyage.Non sans difficulté, rappelle-t-on dans les milieux associatifs : près de la moitié des enfants vivant dans des squats, bidonvilles et autres campements ne sont pas scolarisés aujourd’hui, estime-t-on. « En dépit des efforts de l’éducation nationale, les réticences d’acteurs locaux perdurent, regrette Nathalie Serruques, responsable de la mission enfance de l’Unicef France. Gardons-nous des interprétations manichéennes – les difficultés viennent aussi des familles et de leur extrême précarité. Mais on ne peut pas ignorer que des municipalités, obligées – en droit – de délivrer les certificats d’inscription à l’école, ne le font pas. La peur d’être engorgé existe, conclut Mme Serruques, en particulier dans les petites villes ». Mais pas seulement, comme le montrent les polémiques récurrentes en matière de scolarisation entretenues à Béziers (73 000 habitants) par le maire Robert Ménard, élu grâce au Front national. Après celle sur le « fichage » des enfants musulmans au printemps, l’élu a refait parler de lui le 9 septembre en publiant, en « une » de son bulletin municipal, une photo – retouchée – de migrants montant à bord d’un train. En guise de titre : « Ils arrivent ! », puis « Béziers 3 865 km… Scolarité gratuite, hébergement et allocation pour tous ».« De la parole aux actes »Les enseignants, eux, n’entendent pas alimenter les polémiques. Pour les syndicats, une seule priorité : anticiper l’arrivée d’élèves. « On nous parle sans cesse d’une école mobilisée pour la défense des valeurs de la République, observe Sébastien Sihr, du SNUipp-FSU, majoritaire au primaire. Voyons aujourd’hui si l’on est prêt à passer de la parole aux actes ». D’autant que « l’accueil peut se faire assez naturellement, selon Christian Chevalier, du SE-UNSA, surtout si l’hébergement est bien réparti, en s’appuyant et en redéployant les ressources dont l’éducation nationale dispose déjà ». A commencer par les professeurs de « FLE » et les centres « CASNAV » – acronyme renvoyant aux « centres pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du voyage » – dont chaque académie est dotée.« Les petits Syriens, ça fait quatre ans qu’on les reçoit sans que les politiques en fassent grand bruit »Au CASNAV de Paris, l’équipe de huit enseignants, pas vraiment habituée à être au centre de l’attention politico-médiatique, confie quelques regrets. « C’est quand même malheureux qu’il ait fallu cette mobilisation autour du petit Aylan pour qu’on vienne se pencher sur nos pratiques et pour qu’on porte de l’intérêt à nos élèves », témoigne Angèle Prévôt, qui enseigne, le reste du temps, dans une UPE2A du 19e arrondissement parisien d’un type un peu particulier, puisqu’elle n’accueille que des jeunes n’ayant jamais été scolarisés.Ce n’est pas le cas des enfants originaires de Syrie, dont tous les enseignants reconnaissent, ici, un niveau « généralement élevé ». « Les petits Syriens, ça fait quatre ans qu’on les reçoit sans que les politiques en fassent grand bruit, lâche Vanda Derkac. L’effet d’annonce m’inquiète un peu, mais s’il permet de changer le regard sur les primo-arrivants, de montrer que l’intégration par l’école se fait déjà, alors pourquoi pas ! » Mattea Battaglia Journaliste au Monde Une femme atteinte du virus Ebola est morte dans le nord de la Sierra Leone • Mis à jour le Ebola : résultats encourageants pour un vaccinFièvre Ebola : les graves manquements de l’OMS Cannabis en liberté Un peu partout en Occident, l'attitude des autorités et du grand public à l'égard du cannabis est en train de changer. Aux Etats-Unis, à l'issue de référendums, cinq Etats l'ont récemment légalisé. Ainsi, à Seattle, patrie de Boeing, de Microsoft et d'Amazon, la culture et la commercialisation de la marijuana se développent à toute vitesse, souvent sous l'impulsion d'entrepreneurs du milieu high tech. A Washington, la capitale fédérale, le commerce en reste interdit, mais, depuis cette année, l'autoculture et la consommation y sont légales. Une dizaine d'autres Etats américains organiseront sans doute des référendums sur la légalisation dès 2016. Le gouvernement fédéral, leader mondial de la « guerre contre la drogue », considère toujours le cannabis comme une substance illégale, mais il n'entrave plus la marche du pays vers sa légalisation progressive. Par ailleurs, vingt-quatre Etats, ainsi que le Canada, autorisent l'usage du cannabis à des fins médicales, pour le traitement de diverses maladies. Dans ces conditions, les Etats-Unis peuvent difficilement empêcher les autres pays de se lancer à leur tour dans l'aventure. En Uruguay, depuis quelques mois, la culture et la vente de la marijuana sont organisées par l'administration, avec l'aide d'associations de la gauche alternative. Les bureaux de poste y délivrent des cartes officielles de fumeur. De son côté, la Jamaïque a quasiment dépénalisé la possession de ganja, le nom local du cannabis, et l'a légalisée pour les adeptes de la religion rastafari, qui l'utilisent depuis toujours, sans modération, lors de leurs cérémonies. En Europe occidentale, la tolérance envers le cannabis gagne du terrain. En Catalogne, des centaines de « clubs cannabis » ont vu le jour. Beaucoup possèdent des salles confortables et conviviales où leurs membres viennent fumer à leur guise. Un projet de loi visant à doter les clubs d'un vrai statut juridique est en préparation. Aux Pays-Bas, qui furent longtemps les pionniers de la dépénalisation avec leurs célèbres coffee shops, le cannabis est devenu un sujet d'affrontement politico-judiciaire : les partis conservateurs veulent réduire l'activité et le nombre des coffee shops, tandis que la gauche et les écologistes, enhardis par l'exemple américain, sont partisans de la légalisation pure et simple. Seattle récolte les fruits de la marijuana Depuis 2012, le cannabis est légal dans l’Etat de Washington. Une industrie qui crée des milliers d’emplois et est source de rentrées fiscales. En cette après-midi estivale, le district de Fremont, quartier élégant et bohème de Seattle (Washington), a organisé un carnaval nudiste, suivi d’un concert rock. Sur l’une des avenues, les fêtards sont interceptés par une femme souriante, qui crie sur un ton enjoué : « Bienvenue chez Oz, la nouvelle boutique de marijuana du quartier ! Pour fêter notre ouverture, promotion spéciale, 5 dollars[4,50 euros] le gramme ! » Amusés, les passants s’arrêtent pour regarder le magasin : un grand espace lumineux, au décor contemporain, avec en vitrine tout l’arsenal du fumeur de marijuana – pipes, bongs, rouleuses… Pour voir le produit proprement dit, il faut s’avancer jusqu’au comptoir, situé en retrait : à Seattle, la marijuana est légale, à condition de ne pas être visible de la rue. A l’intérieur, le choix est vaste : 28 variétés de fleurs à fumer, de 5 à 15 dollars le gramme, 13 sortes de joints déjà roulés, de la pâte, des cristaux… Le produit le plus demandé est la cigarette électronique avec une cartouche d’huile de marijuana – utilisable n’importe où, en toute discrétion. Bob Ramstad, le patron de Oz, 48 ans, ex-chercheur en informatique, puis vendeur de préservatifs sur Internet, explique aux clients : « Avec une recharge à 40 dollars, vous pouvez tirer 80 à 100 taffes… » Pour les non-fumeurs, Oz propose des produits à avaler contenant du THC, la substance psychoactive du cannabis : concentrés liquides à verser dans une boisson, gâteaux, confitures, barres chocolatées, macarons… : « L’effet est plus doux qu’avec un joint,explique Bob, il se fait sentir au bout de trois quarts d’heure. » Toute la marchandise est présentée dans des emballages soignés, avec des noms comme Séisme, Eruption, Veuve Blanche, Fête de l’esprit, Satin… Pour l’arôme, les jeunes vendeurs ont développé un discours inspiré de l’œnologie : légère fragrance de sapin ou de raisin, parfum boisé avec un arrière-goût de cacao ou de café corsé… La boutique Oz vend toutes sortes de pipes et de cigarettes électroniques. Extérieur de Oz, une des nombreuses boutiques de cannabis récréatif de la ville. La Boutique propose une large sélection de variétés de marijuana à fumer, et de produits à base de cannabis, à boire ou à manger. Entrepreneurs high-tech A Seattle, patrie de Boeing, de Microsoft, d’Amazon et de Starbucks, la marijuana, en vente en magasin depuis seulement un an, est déjà entrée dans l’ère du marketing. Diverses agences de conseil se sont positionnées sur ce créneau, et démarchent les planteurs, les producteurs et les détaillants. Elles appliquent les méthodes classiques : sondages, études de la qualité, tests de préférence pour les visuels, enquêtes de terrain sur l’expérience d’achat, segmentation du marché par catégories… Ainsi, l’agence States of Matters a identifié pour un client une cible intéressante : la femme mariée de moins de 45 ans qui n’a jamais fumé de marijuana, mais qui peut être attirée par ce produit à présent qu’il est légal, à condition de l’associer à un style de vie décontracté et sophistiqué. En clair, il faut l’inciter à remplacer le martini-gin qu’elle boit après sa journée de travail par un joint. States of Matter a aussi créé une marque de marijuana virtuelle, avec tout son matériel promotionnel, qu’elle vendra au plus offrant. En aval, l’agence Online Marijuana Design (OMD) propose aux professionnels du secteur un service complet : studios photo, vidéo et audio, rédaction de matériel promotionnel, site Web, présence sur les réseaux sociaux, prototypes de packaging sur imprimante 3D… OMD travaille en liaison avec la société Kaléidoscope, spécialisée dans les logiciels de gestion, qui a sorti une version spécialement adaptée à l’industrie de la marijuana en tenant compte des contraintes juridiques, fiscales et commerciales. Ce secteur attire aussi des entrepreneurs high-tech venus du monde d’Internet. Ainsi, Red Russak, directeur commercial d’une société de logiciel, a créé un réseau informel de riches geeks désireux de se diversifier dans cette nouvelle industrie : « Elle correspond à notre culture fondée sur le goût du risque, l’envie de faire bouger la société et les perspectives de profits rapides. » Son réseau compte près de 600 membres, et ses rencontres mensuelles sont très fréquentées. On voit apparaître des holdings créées par des promoteurs immobiliers et des professionnels de la finance venus d’autres Etats. Le groupe C & C, installé dans un vieil immeuble du centre-ville, est en train de créer une chaîne de boutiques de marijuana. Il rachète des sociétés qui ont gagné une licence lors du tirage au sort, mais qui préfèrent la revendre. Il propose aussi aux boutiques existantes, récréatives ou médicales, des contrats de franchise qui leur donneront accès à la marque, aux produits et aux capacités de financement de C & C. Son directeur, Peter O’Neil, affiche ses ambitions : « Je rêve de créer le Starbucks de la marijuana, en liaison avec des cultivateurs. » C & C invente ses propres marques, avec des noms exotiques comme « Berlin-Est », et travaille sur l’agencement des boutiques, en s’inspirant des méthodes mises au point par les chaînes comme Gap. A Fremont, la clientèle de Oz est à l’image du quartier, aisée et décontractée. Les jeunes montrent des papiers prouvant qu’ils ont plus de 21 ans, achètent des joints à toute vitesse et les allument sur le trottoir : la loi prévoit qu’on peut fumer uniquement dans les lieux privés, mais qui s’en soucie ? Les trentenaires et les quadras, souvent en couple, racontent tous la même histoire : ils fumaient quand ils étaient étudiants, puis ils ont arrêté – trop compliqué, trop risqué. Mais depuis que c’est légal, ils ont recommencé, entre amis. Deux femmes expliquent qu’elles vont venir ici régulièrement, car leur voisin, qui cultive illégalement dans son grenier, va arrêter – plus assez de clients, et il se fait vieux. Le week-end, la boutique ne désemplit pas. Parmi les clients, de nombreux touristes venus de tous les États-Unis. Les vendeurs conseillent les clients débutants. Les propriétés, les vertus, et les parfums de chaque variété de marijuana sont décrites en détail sur des affichettes. Tout se paie en liquide Chez Bob, tout se paie en liquide : « Les banques refusent de travailler avec nous, car le gouvernement fédéral considère toujours le cannabis comme une drogue illégale. J’ai eu de la chance, j’ai pu ouvrir un compte dans une caisse d’épargne locale. » Il a loué un distributeur automatique de billets, installé à côté de la caisse. Aujourd’hui, tout semble facile, mais Bob a dû batailler pendant un an et demi. Après le référendum de novembre 2012 légalisant la marijuana récréative, l’Etat de Washington a confié le dossier à l’agence de contrôle de l’alcool (Liquor Control Board, LCB), rebaptisée agence de contrôle de l’alcool et du cannabis (LCCB). Pour obtenir une licence de vente ou de production, il faut déposer un dossier complexe, accepter que le FBI fasse une recherche sur ses antécédents, et détenir un bail sur un local adéquat : « La recherche a été éprouvante, explique Bob. La loi stipule que les boutiques doivent se trouver à plus de 300 mètres des lieux accueillant des enfants, des parcs, des cliniques, etc. Par ailleurs, beaucoup de propriétaires refusent de louer leur boutique pour ce genre de commerce. » Pour les candidats dont le dossier est jugé recevable, les licences sont attribuées par tirage au sort : « A Seattle, le tirage portait sur 21 licences. Je suis arrivé 25e, mais quelques semaines plus tard, des gagnants ont été éliminés. J’ai eu ma licence au rattrapage. » Dans cette affaire, l’objectif essentiel de l’Etat est d’augmenter ses recettes fiscales. Après quelques errements, il a instauré une taxe de 37,5 % sur les ventes au détail. Le LCCB a aussi imposé l’installation d’un système de traçabilité sans faille. Chaque semence, chaque plante, chaque sachet est pesé, doté d’un code-barres, et enregistré dans une base de données centralisée. Les lieux de culture, de transformation et de vente sont équipés de caméras de surveillance fonctionnant vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pour parfaire ce dispositif, l’Etat a interdit la culture individuelle du cannabis, sauf quelques pieds pour les malades chroniques qui l’utilisent comme médicament. Il va aussi obliger les centaines de dispensaires distribuant de la marijuana médicale, jusque-là peu réglementés, à s’insérer dans le circuit commercial, ou à disparaître. Fête privée des militants du groupe Hempfest, qui organise chaque année un festival du cannabis depuis 1991. « En vente en supermarché » Du fait que le commerce entre Etats reste interdit, les boutiques doivent s’approvisionner auprès de producteurs locaux. Cette contrainte a donné naissance à une industrie en pleine expansion, qui crée des milliers d’emplois. Michael Devlin, ancien cadre dans une grande firme agroalimentaire, a monté une société baptisée 3DB, qui produit des « aliments enivrants » contenant de la marijuana. L’usine, un bâtiment anonyme dans une zone industrielle du sud de Seattle, fabrique à la chaîne des cookies, des brownies, des bonbons et des concentrés, vendus sous la marque Zoots – un nom censé évoquer les années folles. La partie principale de l’usine ressemble à une fabrique de chocolat classique, avec des machines toutes neuves importées d’Italie et des ouvriers en blouse blanche. Seule différence, le concentré de THC injecté dans le beurre de cacao. Dans un hangar attenant à l’usine, 3DB fait pousser elle-même son cannabis : 1 800 pieds cultivés hors sol, en lumière artificielle. L’usine abrite aussi des salles de séchage et de cueillette, et un laboratoire d’extraction. Récemment, 3DB a monté une filiale de distribution avec une femme d’affaires, Jodie Hall, propriétaire de Cupcake Royale, une chaîne de pâtisseries. La loi interdit à Jodie de vendre ses « cookies infusés » dans ses pâtisseries, mais elle le regrette : « A Seattle, il y a des milliers de bars qui servent de l’alcool, ce serait normal qu’il y ait des lieux de dégustation de marijuana. En fait, nos produits devraient être en vente en supermarché, à côté du rayon des vins. Ce sera la prochaine étape du processus législatif. » Pour compléter le dispositif, l’Etat a délivré des licences à des centaines de planteurs de marijuana, qui livrent le produit brut aux boutiques et aux industriels. Une amie de Jodie Hall, Christi Masi, a monté, avec son mari Scott Masengill, une petite ferme de marijuana à Benton City, à 330 km au sud-est de Seattle. Scott, ancien chef de projet chez Boeing, est devenu cultivateur à plein-temps : « Pour commencer, j’ai dû construire une clôture de 2,50 m de haut pour que les plantes ne soient pas visibles de l’extérieur, et installer les caméras de surveillance exigées par le LCCB. Ensuite, j’ai mis en place un système d’irrigation, puis monté des serres en plastique. » Il obtient une seule récolte par an, à l’automne. Christi, ancienne cadre chez Starbucks et championne d’alpinisme, avait prévu de se consacrer à plein-temps à la commercialisation, mais la première récolte a été insuffisante. Elle a dû reprendre un emploi en ville, au service de santé du Comté. Elle passe ses week-ends dans la petite remise sans fenêtre de la ferme, à peser et empaqueter la marijuana. Dans chaque sachet, elle place un petit drapeau américain en papier, pour rappeler qu’en Amérique le cannabis est un produit du terroir et sa consommation une tradition nationale. A Washington, le joint de la discorde Après un référendum d’initiative populaire, la mairie de la capitale américaine a déclaré la marijuana légale dans la ville le 26 février, malgré l’hostilité du Congrès. Quand Adam Eidinger roule dans les rues de Washington avec sa grosse Jeep noire, il est souvent acclamé par des passants qui remarquent sa plaque d’immatriculation. Elle comporte seulement trois chiffres : 420, le code qui désigne la marijuana, largement utilisé depuis des décennies dans tous les Etats-Unis :« C’est un cadeau personnel de Muriel Bowser, la maire démocrate de Washington, en récompense des services que j’ai rendus à la ville. » Adam Eidinger, 41 ans, militant infatigable de toutes les causes pacifistes, écologistes et progressistes, est le chef incontesté du mouvement populaire qui a imposé la légalisation de la marijuana dans la capitale fédérale, après quinze années de combat. Au printemps 2014, Adam Eidinger et son équipe de bénévoles lancent une pétition pour obtenir la tenue d’un référendum d’initiative populaire sur la légalisation de la marijuana : « Nous avions besoin de 25 000 signatures, nous en avons récolté 57 000 en quelques semaines. » Dès lors, le projet reçoit le soutien de la mairie, du chef de la police, d’élus du Congrès, de stars du sport et du show-business, ainsi que d’organisations comme la Drug Policy Alliance. Adam Eidinger se fait aussi aider financièrement par l’entreprise dont il est salarié : Dr. Bronner’s, une fabrique de savon à base de produits issus du commerce équitable. Lors du référendum du4 novembre 2014, le oui recueille plus de 70 % des voix. Dupont Circle. Adam Eidinger, militant libertaire et leader du mouvement pour la légalisation du cannabis à Washington, fait la fête pendant 36 heures d'affilée. Brandon Wyatt, issu d'un quartier défavorisé de Washington, vétéran de la guerre d'Irak, juriste, militant de la cause des noirs et de la légalisation complète du cannabis dans tous les États-Unis. Des jeunes militantes confectionnent des bonnets phrygiens, symbole international de la révolution. Distribution gratuite de graines Cela dit, la victoire électorale n’est qu’une première étape. En tant que siège du gouvernement fédéral, le District de Columbia (DC), correspondant à la ville de Washington, est sous la tutelle du Congrès des Etats-Unis, qui a un droit de veto sur les décisions de la municipalité. Or, traditionnellement, le Congrès reste majoritairement hostile à la légalisation. Ainsi, l’usage du cannabis à des fins médicales, voté par les Washingtoniens dès 1998, fut bloqué par le Congrès jusqu’en 2010. Pourtant, cette fois, la majorité républicaine, engluée dans un conflit budgétaire avec le président Obama, laisse passer les délais légaux, et, le 26 février, la mairie de Washington annonce que la marijuana est légale dans la ville. Le Congrès se contente alors de limiter les dégâts en votant un amendement qui interdit au District de Columbia de créer un circuit de vente commerciale, comme il en existe déjà dans plusieurs Etats de l’Ouest. Désormais, chaque résident de Washington âgé de 21 ans peut faire pousser chez lui six pieds de cannabis (avec un maximum de douze par foyer), et stocker l’intégralité de sa récolte – s’il est bon jardinier, cela peut représenter plusieurs kilos de fleurs, la marijuana. Il peut la consommer à volonté, à condition de rester dans un cadre privé. Il n’a pas le droit de la vendre, mais peut en faire cadeau à n’importe quel adulte. Hors de chez lui, il peut en transporter jusqu’à deux onces (56 grammes), pour aller où il veut dans le district. Avec, cependant, une exception importante : de nombreux monuments, parcs, espaces verts et esplanades, représentant au total un cinquième du territoire de la ville, appartiennent au gouvernement fédéral, qui considère toujours la marijuana comme une drogue illégale. Adam Eidinger regrette que la marijuana ne soit pas en vente libre dans le commerce, et que les clubs de fumeurs restent interdits, mais il savoure cette victoire partielle. Sur le balcon de la grande maison qu’il loue dans un quartier chic de Washington, il fait pousser une douzaine de pieds de cannabis : « J’utilise des engrais bio et aucun pesticide. Ma marijuana est naturelle à 100 %. J’en fume tous les jours », souvent dès le petit-déjeuner. Son balcon est parfait pour les plantations : il n’a pas de vis-à-vis, car il donne sur un parc fédéral… Pour aider la population à profiter concrètement de la nouvelle loi, Adam Eidinger a organisé en mars une distribution gratuite de graines de cannabis avec le concours d’un autre militant de longue date, Simon Paisley, architecte de renom et propriétaire d’une vaste banque de semences, plus ou moins légale : « En deux jours, plus de 5 000 personnes sont venues chercher des graines. Il y avait une longue queue sur le trottoir. » Pour célébrer leur victoire, les militants de la légalisation du cannabis organisent une fête dans l'un des espaces verts les plus célèbres de la ville. Des jeunes militantes confectionnent des bonnets phrygiens, symbole international de la révolution. Situation complexe En revanche, dans les quartiers est de la ville, à majorité noire, la situation reste plus complexe et plus tendue. En cet après-midi estival, plusieurs associations militantes, dont l’Organisation nationale pour la réforme des lois sur la marijuana (NORML), ont loué une brasserie avec terrasse et jardin, et invité les habitants du quartier à participer à des ateliers-cuisine, où ils apprendront à préparer des plats contenant de la marijuana. Effet garanti, après trois quarts d’heure de digestion. Soudain, un inspecteur des services sanitaires de la Ville arrive et annonce que la distribution dans un lieu public de nourriture contenant des ingrédients non homologués est illégale. L’événement est annulé. Une militante, qui se fait appeler Poncho, exprime sa colère :« Certains bureaucrates n’arrivent pas à accepter la légalisation. Ils inventent des prétextes pour nous empêcher de la mettre en pratique. Mais ils vont devoir s’y faire. » Brandon Wyatt a aussi découvert que la marijuana possède des vertus médicinales pour les soldats rentrés d’Irak et d’Afghanistan : « Quand ils se mettent à dérailler, on les bourre de médicaments ultra-puissants, qui les rendent accros et achèvent de les bousiller. La marijuana est plus efficace et moins nocive. » Dans la modeste maison familiale de Brandon Wyatt, les militants envahissent la cuisine et sortent leurs échantillons. Les invités découvrent que la marijuana se marie avec tout : poulet, saumon, spaghettis, salades, gâteaux, beurre de cuisson… On se met à préparer des petits plats et à les goûter, dans une ambiance de plus en plus chaleureuse. Attirés par la musique, des voisins viennent se joindre à la dégustation. On prend des photos pour Facebook et pour divers sites militants. Certains convives préfèrent toutefois rester discrets. L’une des cuisinières de la soirée refuse de donner son nom : « Je suis fonctionnaire. La nouvelle loi n’empêche pas les employeurs de soumettre leurs salariés à des analyses d’urine et de les licencier s’ils ont consommé du cannabis. » A côté d’elle, un blond barbu confectionne une pipe avec une pomme évidée et une paille, la bourre de marijuana et se met à fumer. Puis il passe la pomme à sa voisine, qui retrouve le sourire. Le soir venu, les jeunes noirs viennent faire la fête à Dupont Circle. Il bravent ouvertement la loi de l'égalisation, qui autorise la consommation de cannabis uniquement dans les lieux privés. Dupont Circle appartient au gouvernement fédéral, qui considère toujours le cannabis comme une drogue illégale. Les militants du "DC Statehood", qui réclament le statut d'Etat à part entière pour le District de Colombia, (correspondant à la ville de Washington) se font tatouer le drapeau officiel du district. Pour célébrer leur victoire, les militants de la légalisation du cannabis organisent une fête dans l'un des espaces verts les plus célèbres de la ville. « L’arbre à fumer, symbole de DC ! » Le lendemain, c’est au tour d’Adam Eidinger d’organiser une fête, qui durera trente-six heures, au milieu de Dupont Circle, l’un des espaces verts les plus célèbres de la ville. Avec une bande d’amis, il a apporté une estrade, des étendards et une machine à coudre pour confectionner des bonnets phrygiens. Dans tout le pays, c’est le Jour du drapeau, une fête patriotique. M. Eidinger a décidé de la détourner pour célébrer la « Marijuana libre », et aussi pour réclamer la transformation du District de Columbia en Etat fédéré, afin d’échapper à la tutelle du Congrès. En un sens, les deux causes sont liées : « Si nous étions un vrai Etat, affirme Adam Eidinger, la légalisation serait déjà complète, y compris pour le commerce. » Devant l’estrade, une jeune Noire montre à la foule le tatouage qui orne son épaule : le drapeau officiel du District de Columbia (trois barres et trois étoiles), sur lequel les étoiles ont été remplacées par trois feuilles de marijuana. Sur un rythme de rap, elle répète en riant : « L’arbre à fumer, nouveau symbole de DC ! » Le choix de Dupont Circle n’est pas anodin : c’est un parc fédéral, où la marijuana reste interdite. En théorie, un piéton qui en transporte peut être fouillé et arrêté dès qu’il pose le pied sur la pelouse. Dans la pratique, c’est moins clair. En fin de journée, deux policières fédérales traversent le parc tranquillement. Quelques minutes plus tard, l’une d’elles revient, donne l’accolade à un militant pro-cannabis, puis explique qu’à titre personnel, elle est favorable à la légalisation au niveau fédéral. Un peu plus loin, des jeunes, noirs et blancs, dansent et fument ensemble, insouciants. Grâce aux orchestres de rock et de reggae, la fête bat son plein nuit et jour. Le conseiller municipal David Grosso, puis le sénateur Paul Strauss et la représentante Eleanor Norton Holmes, tous démocrates, viennent apporter leur soutien à Adam Eidinger. Les trois élus sont unanimes : tôt ou tard, la marijuana sera en vente libre, « taxée, contrôlée et réglementée, comme l’alcool ». En juin, David Grosso a déposé devant le conseil du district un nouveau projet en ce sens, qui a recueilli sept voix sur treize. Il s’agit d’un geste symbolique, car le Congrès bloque ce type de mesure, mais, à long terme, le conseiller est sûr de la victoire. Déjà, le district compte plusieurs dispensaires qui cultivent de la marijuana à usage médical et la distribuent à des milliers de patients, dont beaucoup ne sont pas très malades. Pour Adam Eidinger, il est temps de passer à autre chose. Il va bientôt se lancer dans une campagne pour l’augmentation du salaire minimum à 15 dollars de l’heure dans le district. Pour prouver la sincérité de son nouvel engagement, il va faire un grand sacrifice : « Le 1er janvier 2016, je vais arrêter la marijuana. Ce sera aussi une expérience scientifique : je me ferai suivre par des médecins, qui étudieront l’effet du sevrage sur quelqu’un qui fume tous les jours depuis vingt ans. Je pense que mes rêves vont changer, mais, pour le reste ce sera facile, ce n’est pas une substance addictive. Enfin, on verra. » S’il échoue, il l’annoncera publiquement, c’est promis. En Jamaïque, une « loi ganja » pour changer la vie En avril, le gouvernement a promulgué un texte novateur, qui autorise sans limite la culture de la marijuana pour les rastafaris. Kingston espère même créer une industrie médicinale à partir de cette plante. Old Harbour, paroisse Sainte-Catherine, une bourgade poussiéreuse à une heure à l’ouest de la capitale, Kingston. Jerry et son frère Steve, deux trentenaires minces et noueux, sont des paysans sans terre. Ils louent des petits lopins aux propriétaires de la région et font pousser des fruits et des légumes qu’ils vendent sur les marchés. Ils cultivent aussi la ganja, le nom local du cannabis – une activité très répandue car la ganja est consommée par la majorité de la population, mais qui, jusqu’en avril dernier, était strictement interdite. Jerry parle de son travail avec fierté : « Je cultive la ganja depuis que j’ai 14 ans. J’en fais cadeau à mes amis et j’en vends, elle m’aide à nourrir ma famille. » Elle l’aide aussi à prier et à communier, car c’est un rastafari : sa religion exige qu’il fume de la ganja lors de chaque cérémonie. Le champ se trouve à l’écart du village, loin des regards, au bout d’un sentier forestier : des centaines de plantes éparpillées sur le versant ensoleillé d’une colline. Un peu plus loin, dans une ravine, les deux frères cultivent plus de cinq mille jeunes pousses, qu’ils replanteront ailleurs dans quelques semaines. Pour la prochaine récolte, ils vont se faire aider par des voisins, qu’ils paieront en nature. D’ici là, Steve va rester près du champ en permanence. Il dort à la belle étoile et cuisine sur un feu de bois dans de vieilles gamelles :  »Je n’ai pas le choix. Il faut surveiller sans arrêt, pour faire fuir les voleurs, et aussi pour donner l’alerte en cas de raid de la police. L’année dernière, des policiers locaux et des Américains blancs ont fait irruption dans un champ proche d’ici. Ils ont tout brûlé et arrêté les cultivateurs. Certains sont encore en prison. » Récemment, les deux frères ont entendu dire que leur vie allait changer, mais ils demandent à voir. En avril 2015, le gouvernement, dominé par le Parti national du peuple (centre gauche), a promulgué une  »loi ganja » en rupture avec le passé répressif du pays, mais assez compliquée. Pour les citoyens ordinaires, la ganja est en partie dépénalisée : chacun peut cultiver chez soi jusqu’à cinq pieds, stocker sa récolte et la consommer à son domicile, seul ou avec son entourage. En revanche, le transport reste interdit : si on a sur soi moins de 2 onces (à peu près 56 grammes), on est passible d’une simple amende de 500 dollars jamaïcains (environ 4 euros), sans suites judiciaires. Au-delà, on risque, comme naguère, d’être inculpé de trafic de drogue. Dans la paroisse de Saint Thomas, un cultivateur dans un champ illégal de Ganja, qui pousse au milieu des fruits et légumes. Michael Lorne, avocat et leader informel de la communauté rastafari de Kingston, tient aussi une librairie militante située en dessous de son cabinet, dans un quartier pauvre du centre-ville. Vertus curatives Autre innovation révolutionnaire : la nouvelle loi fait une exception pour les rastafaris, qui auront le droit de cultiver et de transporter leur ganja sans limite de quantité, à condition de ne pas en faire commerce et de la consommer dans leurs lieux de culte. Pour les festivals ou les concerts, ils devront demander des autorisations temporaires. Par ailleurs, le gouvernement veut favoriser la création d’une industrie de produits médicinaux à base de cannabis (pilules, huiles, inhalations, crèmes, aliments) avec l’espoir de les exporter dans les pays où ses vertus curatives sont reconnues, comme le Canada, Israël ou l’Europe du Nord… Il a créé une agence d’Etat chargée d’attribuer des licences de culture à des entreprises privées, avec un plafond d’une acre (environ 4 000 m2) par licence. En juillet, il y avait déjà de nombreux candidats, locaux et étrangers, mais l’agence n’avait pas commencé sa sélection. Seules les universités locales ont obtenu des licences, pour mener des recherches pharmacologiques. Pourtant, des hommes d’affaires ont décidé d’aller de l’avant sans attendre. En ce matin torride, les deux frères reçoivent dans leur champ deux visiteurs venus de la ville. L’un est le directeur technique de la société jamaïcaine Medicanja, qui va produire des médicaments à base de cannabis pour diverses maladies, de l’épilepsie au glaucome. L’autre est un businessman célèbre, également responsable politique, qui a fait fortune dans les centres d’appels. Leur idée est simple : transformer a posteriori les champs illégaux de ganja récréative en champs légaux de cannabis médicinal. Les deux hommes examinent les plantes en connaisseurs, et donnent déjà des conseils, car la ganja médicale devra être cultivée selon des normes strictes. L’entrevue a été arrangée par Rupert Walters, travailleur social à Old Harbour et président de la toute nouvelle  »association des cultivateurs et producteurs de ganja ».M. Walters espère ardemment que cette industrie profitera en priorité aux cultivateurs locaux et ne sera pas confisquée par des sociétés étrangères. L’après-midi, les deux hommes d’affaires expliquent leur projet à un second groupe de cultivateurs, dans une salle communale d’Ewarton, une autre bourgade de la paroisse. Les paysans semblent intéressés et se disent capables de produire des grosses quantités. Mais le chef du groupe, un vieux rasta malicieux qui arbore sur sa poitrine un portrait du roi Hailé Sélassié, est très clair :  »Nous allons demander une licence collective pour cultiver de la ganja médicale, mais pas question d’arrêter de produire notre ganja à fumer. Nous continuerons nos cultures traditionnelles dans les collines. » Ce scénario se répète dans tout le pays. Dans la paroisse de Saint-Thomas, à l’est de Kingston, un autre paysan sans terre, Dudley, producteur de patates douces, a pris la tête d’une  »association de futurs cultivateurs » regroupant déjà près de 400 paysans. Pour obtenir une licence, il s’est associé à un vieux propriétaire qui fait pousser de la ganja à fumer dans son verger, entre les bananes et les mangues, et veut se lancer dans la culture de ganja médicale dans les collines à côté de ses champs de canne à sucre. D’autres habitants de Saint-Thomas espèrent que la ganja va attirer les touristes, encore rares dans cette partie de l’île. Une amie de Dudley, qui gagne sa vie en faisant des gâteaux aux amandes, a prévu de se diversifier dans le  »cannabis cookie » – aussi efficace qu’un joint, moins mauvais pour les poumons. Dans les campagnes, la nouvelle loi est bienvenue, mais pas toujours bien comprise. Beaucoup ont du mal à saisir la nuance entre dépénalisation et légalisation, ou s’interrogent sur la pertinence des limites imposées – 5 plantes, 2 onces, 1 acre… Tous continuent à redouter la police :  »Certains policiers n’arrivent pas à accepter la nouvelle situation, affirme Rupert Walters, surtout face aux rastafaris et aux jeunes des quartiers pauvres. Avant de s’avouer vaincus, ils pourraient lancer des actions brutales. » A Kingston, les responsables politiques assurent que ces problèmes sont transitoires. En ce jour d’été orageux, Mark Golding, ministre de la justice, a invité deux artistes de la communauté rastafarie dans son bureau, pour discuter de la mise en place de la  »légalisation religieuse » :  »La loi met fin à une oppression injustifiable, affirme le ministre. Il était anormal de traiter les rastas comme des criminels, alors que la ganja fait partie intégrante de la culture populaire. Ils vont enfin devenir des citoyens à part entière. » Le ministère va établir une liste des habitations communautaires et des lieux de culte où la culture et le stockage seront autorisés. Par ailleurs, le ministre affirme que la nouvelle loi a déjà désengorgé les tribunaux et les prisons :  »Auparavant, la police arrêtait près de 15 000 personnes par an pour possession de ganja, surtout des hommes jeunes et pauvres. Cela représentait entre 40 % et 50 % de toutes les arrestations. Ces garçons étaient envoyés en détention pour un an et demi. Ensuite, leur vie durant, ils traînent un casier judiciaire qui les empêche de décrocher un travail ou d’obtenir un visa pour aller à l’étranger. Cette folie a cessé. » Salle communale d'Ewarton, paroisse de Sainte Catherine, Jamaïque. Un homme d'affaires venu de Kingston, la capitale, a réuni des cultivateurs de ganja illégale, pour les convaincre de faire pousser de la ganja médicinale légale. L'homme d'affaires montre aux cultivateurs de ganja un échantillon de produits pharmaceutiques à base de cannabis. Discours très permissif De son côté, le ministre de la sécurité nationale, Peter Bunting, tient un discours très permissif :  »J’ai donné des instructions pour que la police ne fasse pas de zèle, qu’elle n’aille pas compter le nombre de plantes dans les jardins ni peser les réserves dans les armoires. Par ailleurs, les tickets de contravention pour transport de moins de 2 onces n’ont pas été imprimés. Les policiers ne peuvent pas verbaliser. » Erreur bureaucratique ou décision délibérée ?  »Disons, explique le ministre en souriant, que la fabrication de ces tickets n’est pas une priorité pour mon ministère. » Selon lui, la loi de 2015 est une première étape avant la légalisation complète, soutenue par la majorité de la classe politique jamaïcaine, de droite comme de gauche. Alors pourquoi s’être contenté d’une demi-mesure ? Comme tous les Jamaïcains, Peter Bunting répond avec fatalisme que la solution ne se trouve pas en Jamaïque. Depuis des décennies, les Etats-Unis font pression sur les pays des Caraïbes pour les empêcher de légaliser le cannabis et surveillent les polices locales pour s’assurer qu’elles restent mobilisées dans la  »guerre contre la drogue » décrétée par Washington :  »Nous sommes un petit pays, pauvre et vulnérable, nous avons besoin de l’aide et des prêts octroyés par les Etats-Unis. Nous ne pouvons pas leur tenir tête. » Cela dit, il sait que le temps travaille pour la Jamaïque. Depuis 2012, cinq Etats des Etats-Unis ont légalisé le cannabis et d’autres s’apprêtent à le faire :  »Le gouvernement fédéral est devenu schizophrène, mais tôt ou tard, cela devra cesser. »A noter que, dans cette affaire, les Américains sont des deux côtés de la barrière : des militants pro-cannabis, des pharmacologues et des médecins américains viennent aider les Jamaïcains à monter leur industrie de cannabis médicinal. Côté récréatif, une société financière de Seattle a passé un contrat avec les héritiers de Bob Marley pour la commercialisation internationale d’une variété locale de ganja, sous la marque  »Marley Natural ». A court terme, il faudra ruser. Le ministre Peter Bunting souhaite le développement du  »tourisme ganja » légal. Il s’agira de jouer sur l’effacement progressif de la distinction entre  »récréatif » et  »thérapeutique » – l’idée étant que les gens bien portants peuvent aussi profiter des bienfaits apportés par la plante. Il a tout prévu :  »A leur arrivée à l’aéroport, les étrangers pourront acheter, pour quelques dollars, un permis de consommer. S’ils sont malades et s’ils viennent d’un pays où le cannabis est reconnu comme médicament, ils présenteront une ordonnance de leur médecin. Sinon, une déclaration sur l’honneur suffira. » Munis de leur permis, les touristes iront acheter la ganja dans des boutiques spécialisées, ou directement chez les cultivateurs comme Jerry, Steve et les autres. Les Jamaïcains comptent en priorité sur les touristes américains. Dans la paroisse de Saint Thomas, un cultivateur dans un champ illégal de Ganja, qui pousse au milieu des fruits et légumes. Des liens avec la communauté noire américaine Les liens entre les militants des droits de l’homme jamaïcains et la communauté noire américaine ont joué un rôle important dans le passage de la  »loi ganja ». L’un des leaders de la communauté rastafarie de Kingston, Michael Lorne, est un avocat célèbre, dont le cabinet, installé dans un quartier pauvre du centre-ville, est aussi une librairie militante de la cause des Noirs et un atelier d’imprimerie. Il représente la famille de Mario Deane, un ouvrier du bâtiment de 31 ans, arrêté le 3 août 2014 par la police, qui avait trouvé un joint dans son sac de sport. Au commissariat, l’homme est tué dans des circonstances non élucidées. Aussitôt, sa mort provoque une vague de protestations dans le pays : Mario Deane n’était pas un voyou, juste un fumeur occasionnel, comme la majorité des hommes dans le pays. Quelques jours plus tard, Michael Brown, un Noir de 18 ans, est tué par la police à Ferguson, dans le Missouri, aux Etats-Unis. Les Jamaïcains, qui regardent la télévision américaine plus que leurs chaînes nationales, font le lien entre les deux affaires, et la contestation s’amplifie. Michael Lorne décide alors d’exploiter la situation :  »Pour m’aider dans l’affaire Mario Deane, j’ai fait appel au cabinet d’avocats américain Parks & Crump, qui représente la famille de Michael Brown, et aussi celle de Trayvon Martin », un Noir de 17 ans noir tué par un vigile blanc en Floride en 2012.  »Pour l’autopsie de Mario Deane, nous avons fait venir le médecin légiste qui avait fait celle de Michael Brown à Ferguson. Il a accepté de travailler gratuitement, nous lui avons juste payé le voyage. » Selon M. Lorne, le scandale de la mort de Mario Deane et la campagne médiatique déclenchée par la présence des Américains auraient incité des politiciens hésitants à soutenir la loi de dépénalisation. En Uruguay, la marijuana d’Etat Montevideo, qui contrôle toute la chaîne de production du haschisch, exige des consommateurs et des cultivateurs qu’ils s’enregistrent sur un fichier national. Un pavillon de banlieue discret, dans un quartier périphérique de Montevideo. Au fond du jardin entouré de hauts murs, un lopin de 50 mètres carrés vient d’être fauché. C’est ici que pousse le cannabis du CLUC (Cultivando la Libertad Uruguay Crece,« En cultivant la liberté, l’Uruguay grandit »), l’un des dix clubs de cannabis de la ville. La récolte sèche à l’intérieur de la maison : les lourdes tiges chargées de fleurs sont accrochées au plafond ou entassées dans des bacs en plastique. Depuis la loi de décembre 2013 qui a légalisé le cannabis en Uruguay, les résidents âgés de plus de 18 ans peuvent créer librement des clubs de culture et de partage. Toutefois, la réglementation mise en place par le président de gauche José Mujica, ancien guérillero, est très stricte : les clubs, associations à but non lucratif, peuvent compter jusqu’à 45 membres et faire pousser 99 pieds de cannabis. Les membres paient une cotisation mensuelle (au CLUC, elle est de 25 dollars, soit environ 22,60 euros) et se répartissent la récolte, avec un plafond de 40 grammes par mois et par personne – une ration amplement suffisante, sauf pour les gros fumeurs… Chaque membre est inscrit sur un fichier informatique national, géré par l’Institut de réglementation et de contrôle du cannabis (Ircca), agence officielle créée par la loi de 2013. Le CLUC doit aussi tenir ses propres registres : un dossier technique pour assurer la traçabilité intégrale de chaque plante, et un grand cahier d’écolier pour noter la quantité de fleurs distribuée aux membres. Le président du club, Diego Pierri, statisticien dans l’administration, affirme que ces contraintes bureaucratiques sont respectées à la lettre, car elles offrent un avantage énorme : « Désormais, la police est obligée de protéger les clubs légaux contre les voleurs ou les voisins hostiles. » Seule zone de flou juridique : la provenance des semences. Le CLUC en a reçu en cadeau d’autres cultivateurs locaux, et en a commandé sur des sites Internet californiens et européens. L’un des colocataires du pavillon, Damien Collazo, 25 ans, étudiant en agronomie, est le cultivateur officiel et rémunéré du CLUC : « Mes connaissances acquises à l’université me sont utiles, mais en réalité, je cultive le cannabis depuis que j’ai 16 ans. » Damien est fier de son produit de haute qualité, doux à fumer, cultivé au grand air, sans pesticides ni engrais chimiques. Il envisage d’enseigner aux autres membres les rudiments de l’agriculture bio, pour le cannabis, mais aussi pour les fruits et légumes. Juan Vas, président du club cannabis Sativa et patron de la boutique de culture Planeta Ganja , dans sa salle de séchage. Martin Collazo, membre du Club cannabis CLUC et militant de la gauche alternative, se réunit avec ses amis dans le jardin collectif du club pour couper et cueillir la récolte. Remède contre les drogues dures Le soir venu, le travail est loin d’être achevé, mais chaque membre peut repartir avec 65 grammes de cannabis « californien » classique, plus deux sachets de 5 grammes de variétés plus rares. Une jeune femme rentre chez elle le joint à la bouche : en Uruguay, on a le droit de fumer du cannabis dans les rues et les parcs. Mais le CLUC n’est pas seulement une bande d’hédonistes insouciants. La moitié de ses membres appartiennent à Pro Derechos (« Pour nos droits »), une organisation militante de la gauche alternative, qui se bat sur tous les fronts : égalité hommes-femmes dans les entreprises, droits des homosexuels, réforme des tribunaux pour mineurs… Pro Derechos est soutenu financièrement par des institutions étrangères, notamment l’Open Society Foundation du milliardaire américain George Soros. Pour les militants, la réglementation du cannabis n’est qu’un volet d’un vaste mouvement de libéralisation de la société : en dix-huit mois, le gouvernement Mujica a aussi légalisé l’avortement et le mariage pour tous. Pour accélérer la mise en place concrète de la réforme, Pro Derechos travaille en liaison avec des petites associations spécialisées comme le Mouvement pour la libération du cannabis, très militant, ou Expo Cannabis, à vocation plus commerciale. Il bénéficie aussi du soutien d’un groupe de médecins dirigé par la toxicologue et psychiatre Raquel Peyraube, qui préconise l’utilisation du cannabis comme plante médicinale. Grâce à l’action du Dr Peyraube, l’Uruguay a légalisé l’usage médical du cannabis en février, quinze mois après l’usage récréatif. La faculté de médecine de Montevideo va procéder à des expérimentations consistant à prescrire du cannabis à des addicts au crack pour les aider à décrocher. Un projet pilote sera lancé dans une prison, avec des détenus toxicomanes : le cannabis comme remède contre les drogues dures… Les militants les plus politisés se passionnent surtout pour la dimension géostratégique de la légalisation. Camilo Collazo, 28 ans, cousin de Damien, membre de Pro Derechos et fonctionnaire au secrétariat d’Etat aux droits de l’homme, replace le débat dans le cadre des relations Nord-Sud : « Le trafic vers les pays riches et la “guerre contre la drogue” menée par le gouvernement des Etats-Unis ont fait beaucoup de mal aux peuples d’Amérique latine. Nous allons démontrer que le seul moyen efficace de lutter contre le narcotrafic, c’est la légalisation. » Selon lui, l’Uruguay s’attaque ainsi, à sa façon, aux trois grands maux du continent : « La violence, la corruption et l’inégale répartition des richesses. » Mais les militants reconnaissent que les contrôles étatiques servent aussi à amadouer les Etats-Unis et les pays voisins, qui observent cette « expérience » avec méfiance. En Uruguay, il existe désormais un autre moyen légal de se procurer du cannabis : « l’auto-culture » individuelle, en intérieur ou en extérieur, en dehors du cadre d’un club. Chaque foyer a droit à six pieds de cannabis, à partager en famille ou entre amis. Les auto-cultivateurs doivent aussi se faire enregistrer dans le fichier national de l’Ircca. Pour éviter la surconsommation, il est interdit d’être à la fois membre d’un club et cultivateur individuel. L’inscription au registre central se fait à la Poste. La postière du bureau de la rue Mission, dans le centre-ville, explique qu’il suffit de venir avec une pièce d’identité et une preuve de domicile : « Sur mon ordinateur de service, je me connecte au site sécurisé de l’Ircca, j’entre vos données personnelles, et voilà. Ça dure à peine trois minutes. » En juin 2015, près de 1 500 Uruguayens s’étaient inscrits comme membres d’un club et 2 300 comme cultivateurs – un bon début, selon les responsables de l’Ircca. Toutefois, Nicolas Nunez, ancien député socialiste qui a voté la loi de 2013, reconnaît en privé que l’idée du fichier central passe mal dans certains milieux. Au sein de la jeunesse aisée de Montevideo, beaucoup de consommateurs de cannabis affirment sans détour qu’ils n’iront pas se faire enregistrer. E., productrice audiovisuelle qui vit dans une belle maison du centre-ville, redoute une atteinte à sa vie privée : « Ce genre de registre ne devrait pas exister. On nous demande de faire confiance à l’Etat, mais comment ce fichier sera-t-il utilisé si un gouvernement conservateur hostile à la légalisation reprend un jour le pouvoir ? » En fait, E. cultive du cannabis chez elle depuis des années et n’a jamais eu d’ennuis : « Alors, pourquoi me faire remarquer aujourd’hui ? » La coupe des fleurs et des feuilles de cannabis est un travail délicat. Crainte de perdre son emploi La situation est encore plus complexe à El Cerro, le grand faubourg populaire dominant le port. Selon M. Nunez, les narcotrafiquants y sont bien implantés et font la guerre aux « auto-cultivateurs » locaux, qui viennent casser le marché. Son frère Miguel, qui vit à El Cerro, a planté un pied de cannabis dans son jardin, mais il a dû rehausser sa clôture avec des planches pour le cacher au voisinage. Au départ, Miguel ne voulait pas s’enregistrer, mais il a fini par s’y résigner, car il travaille pour l’administration et craignait de perdre son emploi s’il était découvert. Par ailleurs, un nouveau secteur marchand semi-légal se développe rapidement. L’un des leaders de la campagne pour la légalisation, Juan Vas, 48 ans, qui fit un an de prison en 2007 pour avoir cultivé des champs de cannabis, est devenu un homme d’affaires prospère. Il loue dans le centre-ville une grande maison, divisée en trois parties. Côté rue, il a ouvert une boutique, « Planet Ganja », qui vend des équipements et des boutures pour les cultivateurs. Au sous-sol, il a installé un centre d’information juridique et technique, géré par son épouse. A l’étage, il a créé son club, baptisé « Sativa » : un grenier transformé en serre de culture intensive, avec lampes ultra-puissantes, humidificateurs, ventilateurs, injecteurs de CO2… Les membres du club, qui en général ne se connaissent pas, paient un droit d’entrée de 400 dollars, puis une cotisation mensuelle de 100 dollars. En échange, ils peuvent venir chercher chaque mois 40 grammes de cannabis. D’ici à la fin 2015, les Uruguayens pourront se procurer du cannabis récréatif d’une troisième façon : ils iront l’acheter en pharmacie. D’abord réticents, les pharmaciens ont vite compris que ce marché serait sans doute lucratif, et collaborent avec le gouvernement pour mettre en place le circuit de distribution. Chaque client aura droit à dix grammes par semaine, pour seulement un dollar le gramme – l’objectif étant de concurrencer les dealers de rue en pratiquant les prix les plus bas possibles. Comme les cultivateurs, les acheteurs en pharmacie devront s’inscrire sur le registre de l’Ircca, et déposer leurs empreintes digitales. Chaque pharmacien disposera d’un ordinateur relié au fichier central, pour enregistrer les transactions et contrôler les identités. Pour approvisionner les pharmacies, l’Etat va délivrer des licences de culture à des producteurs privés, qui devront produire chacun au moins deux tonnes de fleurs de cannabis par an. Au départ, l’Ircca espérait susciter des vocations chez des agriculteurs locaux, mais à ce jour, les candidats les plus crédibles sont des sociétés étrangères. Les militants et les fonctionnaires affirment qu’ils seront vigilants : pas question de laisser des multinationales s’emparer de ce marché prometteur. Raquel Peyraube, médecin psychiatre et toxicologie, spécialiste des addictions, et porte-parole de la campagne victorieuse pour la légalisation du cannabis en Uruguay. Juan Vas, président du club cannabis Sativa et patron de la boutique de culture Planeta Ganja , fait de la culture intensive de cannabis dans un grenier du centre-ville. A Barcelone, le joint pour tous Culture interdite, mais consommation tolérée : les lois de Madrid obligent les Catalans à ruser, en se retrouvant dans des clubs privés pour partager leur plante favorite. Un carrefour animé du centre de Barcelone, avec ses boutiques et ses restaurants – plus, entre un bar à tapas et le consulat d’Equateur, une large vitrine opaque, recouverte d’une photo montrant des nuages blancs surmontés d’une frange de ciel bleu. Pour entrer, il faut sonner et attendre l’ouverture de la porte électrique, sur laquelle est inscrit : « club privé, interdit aux moins de 21 ans ». Al’intérieur, on découvre une antichambre joliment décorée, où un employé vérifie que chaque visiteur possède sa carte de membre. On franchit une seconde porte, pour pénétrer dans le Club G13, ainsi baptisé en l’honneur d’une célèbre variété de cannabis. Le G13 est l’un des nombreux clubs de cannabis de Barcelone : il y en a près de 130, répartis dans tous les quartiers, dûment enregistrés auprès de la municipalité qui leur a délivré une licence spéciale. En tout, ils comptent sans doute plus de cent mille membres. La salle du G13 n’a pas de fenêtres, mais elle est spacieuse et confortable : sofas, tables basses, tableaux contemporains… Sur les étagères, des livres et des jeux de société. Au fond de la pièce, des platines pour les soirées musicales, un billard, un jeu de fléchettes et un écran géant diffusant des matchs de football. Seule petite nuisance : le bruit du puissant système de ventilation – un équipement imposé par les services sanitaires de la ville, à cause de la fumée. En cette fin d’après-midi estival, une vingtaine d’hommes et de femmes de tous âges font la queue tranquillement. Arrivés devant le comptoir rouge tenu par des jeunes gens très décontractés, ils passent leur commande. Le choix est vaste : herbe ou résine, sativa (énergisante) ou indica (sédative), variétés Amnesia Haze, Trainwreck, Gringo, Afghan Kush… Une fois servi, chaque membre insère sa carte G13 dans l’ordinateur du club. Aussitôt, son nom et sa photo s’affichent à l’écran, ainsi que l’état de son compte : combien de grammes il a prévu de consommer ce mois-ci, combien il en a retiré et à quel prix. Au G13, chaque membre a droit à 80 grammes par mois – de quoi satisfaire même les plus gros fumeurs.L’adhésion ne coûte que de 20 euros par an, mais il faut payer son cannabis à chaque visite : de 6 à 15 euros le gramme pour l’herbe, de 8 à 25 euros pour la résine. Au club G13 de Barcelone, deux joueurs de billard partagent un joint. Au chaque membre du club G13 peut acheter jusqu'à 80 g par mois de fleurs de marijuana. Relaxation et convivialité Puis les membres s’installent dans la salle. Dans un coin, deux garçons fument en regardant un vieux film sur un portable. Autour du billard, trois types costauds et bruyants, à l’allure d’ouvriers, fument des joints en buvant des bières et en discutant de football. Ils sont copains et se retrouvent ici presque tous les soirs. Plus loin, un quinquagénaire rond et jovial fume seul, assis sur des coussins multicolores. Il est infirmier dans un service d’urgence et vient ici trois ou quatre fois par semaine :« Quand je sors de la salle d’opération, je suis stressé, le cannabis m’aide à relaxer, en tant que professionnel de santé, je peux affirmer que c’est un produit très sain, doté de nombreuses vertus médicinales. Je viens au G13 car c’est convivial, mais je fume aussi chez moi. Je fais pousser du cannabis sur mon balcon. » R., un étudiant en chimie de 24 ans, membre depuis quelques semaines, a amené son amie J., 20 ans, qui grâce à ce parrainage a acheté 5 grammes d’herbe : « Je vis chez ma mère, elle sait que je fume, mais je ne veux pas lui imposer ça chez elle. Pour moi, ce club est parfait. » Le G13, qui compte environ 400 membres actifs, est ouvert tous les jours, en après-midi et en soirée. Son président, Mattia Loetscher, un Suisse italien installé à Barcelone, détaille le cadre juridique compliqué qui s’est créé au fil du temps : « Ici, il n’y a pas de clients ni de vendeurs, mais des membres partageant leur récolte commune dans un cadre privé. Quand l’un d’entre eux vient chercher son cannabis, il n’achète rien, il verse un don à son association. » Il reconnaît en souriant qu’on joue sur les mots, mais ces définitions factices sont imposées par les lois nationales et locales : la consommation dans un cadre privé est tolérée, mais la culture, le transport et la distribution restent illégales. En théorie, les conditions d’adhésion à un club sont strictes : « Il faut être parrainé par un membre et déclarer par écrit que l’on est déjà fumeur de cannabis – afin que le club ne puisse pas être accusé de prosélytisme. » Il faut aussi résider à Barcelone et attendre deux semaines avant que l’adhésion prenne effet, pour empêcher les touristes de s’inscrire. Dans la pratique, cette règle est appliquée avec souplesse. Affalés sur une banquette, deux jeunes touristes fument sans arrêt, les yeux mi-clos. Ils sont arrivés de Londres ce matin et ont été parrainés par la réceptionniste de leur hôtel, qui est membre du G13. Mattia Loetscher explique que le cannabis consommé par les deux jeunes gens sera soustrait de la part allouée à leur marraine, qui n’est pas ici… Autre règle : le cannabis doit être fumé sur place – interdiction de l’emporter à l’extérieur, car il pourrait être fumé par un tiers, non membre du club : « J’ai affiché un écriteau près de la porte, mais je ne peux pas fouiller les gens à la sortie. Chacun est responsable de ses actes. » De fait, de temps à autre, un acheteur empoche son cannabis et s’en va aussitôt. Le G13 compte quatre salariés à plein temps. Ce soir, le comptoir est tenu par Ruth Asencio, une trentenaire mince et rieuse. Après avoir enchaîné les contrats précaires de secrétaire dans un hôpital pendant sept ans, elle s’est retrouvée au chômage : « Cet emploi au G13 m’a sauvée. Mon salaire me permet à peine de vivre, mais je me sens bien, je passe mes journées avec des amis. J’adore le cannabis, je donne des conseils aux nouveaux venus. » Mattia Loetscher affirme que, pour l’essentiel, il est en règle avec les autorités : « Il y a quelques mois, la police est venue ici. Ils sont restés huit heures, ils ont tout vérifié et n’ont rien trouvé à redire. Depuis, je ne les ai plus revus. » Malgré tout, la situation du G13 reste précaire, à cause de l’approvisionnement. Le cannabis du club est cultivé en Catalogne, par des membres jardiniers salariés de l’association, mais les lieux de culture sont gardés secrets, afin d’éviter les vols et surtout les descentes de police : « Quand des policiers trouvent des cultures importantes, ils les détruisent, mettent les jardiniers en garde à vue et leur annoncent que la justice décidera si les plantations étaient légales ou non. Les procureurs, qui obéissent au gouvernement conservateur de Madrid, les inculpent. Mais, à chaque fois, les juges catalans les relaxent. » Fin 2015, le tribunal suprême de Madrid devrait statuer sur l’affaire du Three Monkeys, l’un des premiers clubs cannabis barcelonais, que les procureurs ont voulu fermer, mais qui a été sauvé deux fois par des juges locaux. Le club G13. Mattia Loetscher, gérant du club le cannabis G13. Indépendance territoriale Mattia Loetscher espère qu’un jour le cannabis sera légal en Catalogne, en Espagne, ou même dans tout l’Occident. Il pourra alors ouvrir un vrai commerce qui lui permettra de gagner sa vie normalement, « comme les viticulteurs et les marchands de vin, ni plus ni moins ». Cet objectif semble encore lointain, mais les gérants de club s’organisent. Ils se sont regroupés au sein d’une fédération professionnelle, la Fedcac, qui possède des locaux et une salariée. Par ailleurs, plusieurs cabinets d’avocats se sont spécialisés dans le cannabis : défense des clubs devant les tribunaux, formalités administratives, rédactions de règlements, lobbying… L’un d’eux, Martin Canaves, dont le bureau est installé dans un magnifique immeuble Gaudi, est convaincu qu’il se bat pour la bonne cause : « C’est d’abord une question de défense des droits de l’homme. L’Etat ne doit plus décider de ce que vous avez le droit de faire quand vous êtes chez vous. C’est un combat essentiel dans un pays où la démocratie est encore récente, et peut-être fragile. » Selon lui, de nombreux citoyens se sont inscrits dans un club alors qu’ils ne fument pas de cannabis, par solidarité avec le mouvement, et aussi pour montrer leur défiance envers le pouvoir de Madrid. Comme toujours en Catalogne, on retombe sur la question de l’indépendance. La porte-parole de la Fedcac, Gabriela Serra, résume l’état d’esprit général : : « Si la Catalogne était indépendante, le cannabis serait légal depuis longtemps. » Malgré « l’insécurité juridique » engendrée par l’interdiction de cultiver, les clubs barcelonais ne semblent pas en danger à court terme. Début 2015, la municipalité de centre-droit avait envisagé d’imposer aux clubs une réglementation stricte – ouverture huit heures par jour au maximum, interdiction d’être membre de plusieurs clubs, fermeture des locaux installés à proximité des écoles… Or, en mai, les élections municipales ont été remportées par une coalition de gauche, dirigée par une militante alternative. Mattia Loetscher et ses amis soutenaient plutôt des candidats de la droite libertaire proche des milieux d’affaires, mais la victoire de la gauche n’est pas une mauvaise nouvelle. Parallèlement, les militants pro-cannabis ont ouvert un nouveau front, en lançant une« Initiative législative populaire » : en Catalogne, si une proposition de loi émanant de la société civile reçoit 50 000 signatures de soutien, le Parlement est tenu de la soumettre au vote des députés. La proposition, baptisée « La Rose verte », vise à légaliser la culture, le transport, le stockage et la distribution du cannabis, tout en préservant le statut non commercial des clubs. La Fedcac a réussi à mobiliser près de 300 bénévoles, qui passent leur été à quadriller la Catalogne pour recueillir les signatures : « Il nous les faut avant fin septembre, explique Gabriela Serra, ensuite, le Parlement votera rapidement, peut-être avant la fin de l’année. » Des membres viennent fumer et s'amuser ensemble dans le local du club, équipé pour jouer et faire la fête. Aux Pays-Bas, le haschich « tombe du ciel » Amsterdam autorise la vente et la consommation de marijuana, mais punit sa culture. L’arrivée au pouvoir de gouvernements conservateurs a entraîné une plus grande répression. Une grande maison en briques sur le quai de Stadskanaal, une bourgade du nord des Pays-Bas qui s’étire le long d’un canal rectiligne. Elle abrite le Wiz-Art, le coffee shop de la ville, où l’on peut acheter et fumer du cannabis en toute tranquillité. Il est ouvert sept jours sur sept, et les affaires marchent : en ce jour pluvieux, les premiers clients font la queue devant la porte dès avant l’ouverture à 14 heures, et la salle ne désemplira plus jusqu’à la fermeture, vers minuit. Le gérant, René Slikker, 62 ans, ancien menuisier-charpentier qui a conservé ses allures d’artisan, affirme qu’il accueille chaque jour près de 300 personnes : « Des jeunes et des vieux, bourgeois, ouvriers. La plupart achètent leur cannabis et vont le fumer ailleurs, mais ceux qui ont le temps préfèrent consommer sur place. » Le Wiz-Art est un lieu agréable : trois salles spacieuses aux couleurs vives, un bar servant du café et des jus de fruit, un flipper… Dans la pièce du fond, une bande de garçons et de filles fait une partie de jeu vidéo sur un grand écran, en riant aux éclats. En apparence, tout va bien : « Le Wiz-Art emploie treize personnes, dont certains travaillent depuis l’ouverture en 1995. Mes rapports avec les élus locaux et la police sont excellents, j’ai une réunion de travail avec eux tous les trois mois. » Pourtant, en coulisses, la situation du Wiz-Art est complexe, illogique et précaire. Aux Pays-Bas, la vente et la consommation du cannabis sont dépénalisées, mais la culture reste punie par la loi. Les cultivateurs doivent rester clandestins : « Officiellement,résume René Slikker, le cannabis que je vends tombe du ciel, et il entre tout seul par la porte de derrière. » Pour le stockage, les coffee shops sont soumis à la même tolérance que les citoyens privés : ils peuvent posséder au maximum 500 grammes de réserve – ce qui les oblige à se réapprovisionner plusieurs fois par jour. « Ce système a fonctionné pendant des décennies, explique René Slikker, car les autorités avaient choisi de ne rien voir. Mais ces dernières années, l’ambiance a changé. » Avec la montée de l’extrême droite et l’arrivée au pouvoir de gouvernements conservateurs, les procureurs de certaines régions se sont mis à sévir. Ils s’attaquent aux coffee shops soupçonnés de détenir des stocks trop importants, et surtout aux cultivateurs : chaque année, quelque 5 000 plantations sont détruites. Stadskanaal, nord des Pays-Bas. Stadskanaal, Pays-Bas. « Gangs organisés » Selon René Slikker, le résultat est paradoxal : « Les cultivateurs amateurs, un peu hippies, et les retraités, qui faisaient pousser quelques pieds dans leur jardin pour arrondir leurs fins de mois, sont en voie de disparition, ils ne supportent plus ce harcèlement. Ils ont été remplacés par des gangs, mieux organisés, qui font de la culture intensive dans des hangars… Ces voyous ne se soucient pas de la qualité, ils ne font pas partie de notre monde, ils ne fument même pas de cannabis. » Ces temps-ci, le Wiz-Art propose cinq variétés de « nederwiet » la célèbre marijuana « made in Netherlands », très puissante, et aussi du haschich, probablement importé en fraude : « Je ne veux pas savoir d’où vient la marchandise. Je traite avec des intermédiaires locaux, que je connais bien, qui font ça en plus de leur vrai métier. Ils savent ce que je veux, et quand ils en trouvent, ils me contactent. » René Slikker possède aussi une réserve clandestine : « Le lieu est secret. Récemment, j’ai trouvé un tracker GPS collé sous ma voiture. Je suis sûr qu’il a été posé par des voyous qui voulaient me voler. » Ce n’est pas tout. La situation du Wiz-Art est encore plus compliquée que celle des autres coffee shops, car René Slikker est entré en résistance ouverte contre ce système bancal. Il connaît la provenance d’une partie de sa marijuana, car il participe à sa culture. Il travaille avec un couple d’agriculteurs, John et Inès Meyer, qui possèdent une ferme à Bierum, à 50 kilomètres de Stadskanaal, et qui cultivent du cannabis à grande échelle : « Un produit bio, affirme M. Slikker, naturel, sans produit toxique. » Dès 2009, John Meyer avait tenté de sortir de la clandestinité :« Il a envoyé des lettres à la mairie et au fisc, explique René Slikker, pour les informer qu’il cultivait du cannabis pour des coffee shops, et qu’il voulait être déclaré et contrôlé, comme n’importe quel agriculteur. Il a aussi envoyé une déclaration de revenus, avec sa comptabilité et ses factures. » Le bureau du procureur réagit brutalement :en cinq ans, la ferme sera perquisitionnée huit fois, les récoltes détruites, les biens du couple saisis. Mais ils ne renoncent pas : « A chaque fois, se souvient-il, nous avons tout remis en ordre, replanté du cannabis, et John Meyer a envoyé une nouvelle déclaration de revenus. » De son côté, René Slikker est perquisitionné quatre fois, à son domicile : « Ils m’accusaient de faire pousser du cannabis chez moi, ou de le stocker dans mes armoires. Mais je ne travaille pas de cette façon, ils n’ont jamais rien trouvé. » Stadskanaal, Pays-Bas. Système en circuit fermé Après cinq ans de ce régime, les Meyer sont enfin inculpés. Surprise : lors du procès, qui a lieu en avril 2014, un panel de juges déclare que les accusés sont coupables, mais qu’ils seront dispensés de peine, car ils livrent leur cannabis uniquement à des coffee shops agréées par les municipalités. Le procureur fait aussitôt appel. Le nouveau procès devrait avoir lieu le 26 août. L’avocat du couple, Sidney Smeets, remarque que, récemment, une dizaine de verdicts similaires – culpabilité sans pénalités – ont été rendus par des tribunaux de différentes provinces : « Les juges ont compris que cette situation absurde ne pouvait plus durer. Ils sont en train de créer une nouvelle jurisprudence, qui pourrait dépénaliser la culture destinée aux coffee shops. » Les Meyer sont partis en Suède, pour trouver un peu de tranquillité, mais René Slikker affirme qu’ils reviendront : « Si le jugement nous est favorable, dès le lendemain, nous replanterons du cannabis à Bierum. » Parallèlement au travail de sape des juges, des responsables politiques favorables à la légalisation ont lancé une nouvelle offensive. Le parti centriste libéral D66 va déposer devant le Parlement un projet de loi en ce sens, avec le soutien des sociaux-démocrates, des travaillistes et des Verts. La loi ne sera sans doute pas votée, car la droite possède une majorité d’une voix, mais D66 veut relancer le débat dans la perspective des législatives de 2017. Au niveau local, la majorité des conseils municipaux semblent favorables à une légalisation, complète ou partielle. Paul Depla, maire travailliste de Breda, a lancé une pétition en faveur d’une dépénalisation élargie. Elle a déjà été signée par 85 maires, dont ceux des plus grandes villes du pays. Paul Depla imagine un système très simple, en circuit fermé : « Chaque cultivateur travaillerait sous le contrôle de l’administration, et devrait livrer directement son cannabis à des coffee shops désignés. » A long terme, il est partisan de la légalisation complète – « comme la bière ». D’autres maires signataires envisagent de créer des clubs citoyens de culture collective, ou même des plantations municipales. Cela dit, pendant ce temps, les procureurs continuent leur travail, et réussissent encore à faire condamner des cultivateurs. C’est le cas de Doede De Jong, 65 ans, qui vit avec son épouse dans une grande ferme restaurée à Appelscha, un village agricole de la Frise. Jardinier professionnel, Doede de Jong a travaillé toute sa vie dans les espaces verts des villes alentour. Pendant son temps libre, il s’occupe de son jardin personnel, où il cultive des arbres fruitiers, des légumes, des fleurs et du cannabis : « Au début, je plantais de la marijuana juste pour la fumer avec mes amis. Ensuite, je l’ai fait professionnellement, pour deux coffee shops de Leeuwarden. » Stadskanaal, coffee shop Wiz Art. deux jeunes femmes jouent à un jeu vidéo sur grand écran avec des consoles sans fil. Appelscha, nord des Pays-Bas. « Je me battrai jusqu’au bout » En avril 2014, après des années de procédure et une nouvelle arrestation, Doede De Jong est enfin jugé : « J’ai eu moins de chance que John et Inès Meyer, je suis tombé sur le mauvais juge. En se fondant sur les 100 kilos fictifs, il a décidé que je devais payer une amende de 233 000 euros. Comme je n’ai pas cet argent, ma ferme a été mise sous saisie conservatoire. » Mais Doede De Jong ne baisse pas les bras. Il fait de nouveau appel, et va jusqu’à porter plainte contre la police, qui lors d’une garde à vue, avait prélevé son ADN contre sa volonté : « Un juge m’a donné raison, il a ordonné à la police de détruire le prélèvement. » A la cour d’appel de Leeuwarden, les procureurs avaient souhaité fusionner les affaires Meyer et De Jong, mais les avocats ont protesté. Le procès de John et Inès aura bien lieu le 26 août, celui de Doede De Jong a été ajourné : « C’est usant, mais je me battrai jusqu’au bout. La répression anticannabis a fait ressurgir dans ce pays une culture de la peur et de la méfiance. Il faut que cela cesse. » Grâce à l’aide d’un informaticien bénévole, il a ouvert un site Internet et lancé un appel aux dons, pour l’aider à payer son amende. Fin juillet, il avait récolté près de 10 000 euros : « Si tous les fumeurs de cannabis du pays me donnaient 1 euro, je serais vite tiré d’affaire. » Aujourd’hui, la grande serre en plastique qui abritait le cannabis de Doede De Jong est à l’abandon. Mais pas tout à fait : dans un coin, il continue à cultiver les cinq pieds auxquels il a droit pour sa consommation personnelle. Il s’est même permis une nouvelle provocation : « Je suis allé au palais de justice pour demander si la tolérance était de cinq pieds par foyer, ou si c’était cinq pieds par personne – avec mon épouse, ça ferait dix pieds. Ils n’ont pas su me répondre. » Applescha, nord des Pays-Bas. Ferme de Doede de Jong Appelscha , nord des Pays-Bas. Expérience locale A Utrecht, 320 000 habitants, 17 coffee shops, le conseiller municipal Victor Everhardt, militant du parti libéral D66, favorable à la légalisation du cannabis, tente de lancer une expérience locale. Grâce à son entremise, la mairie a aidé des groupes de citoyens à créer des « clubs cannabis » : « Ce sont de simples associations à but non lucratif. La justice accorde à chaque citoyen une tolérance : la possibilité de faire pousser cinq pieds de cannabis pour sa consommation personnelle. Si 100 citoyens créent un club privé, ils devraient pouvoir cultiver ensemble 500 pieds, et se répartir la récolte. La municipalité contrôlerait la qualité et la quantité. » A ce jour, deux clubs privés d’une dizaine de membres ont été créés à Utrecht, mais ils ne fonctionnent pas encore, car nul ne sait comment la justice réagira. Victor Everhardt a pris rendez-vous avec la procureure d’Utrecht, pour lui présenter le projet : « Si elle est d’accord pour nous laisser tenter l’expérience, nous allons nous lancer aussitôt. Sinon, j’irai voir les juges de la ville, pour leur demander ce qu’ils en pensent. » De son côté, le président de l’un des clubs, Jan Van Piekeren, musicien, poète et employé à temps partiel d’une coffee shop dans une ville voisine, attend le feu vert avec impatience : « J’ai une longue liste d’attente de candidats, les gens s’inscrivent sur Facebook. » Son club n’a pas encore de local, mais ça ne devrait pas poser de problème : « La municipalité vient de faire construire une nouvelle mairie, pour regrouper tous ses services. Du coup, elle a abandonné plusieurs bâtiments à travers la ville. Il suffira qu’elle nous en prête un. J’ai déjà mon idée. » La culture et la consommation auraient lieu dans les mêmes locaux, ce qui supprimerait les problèmes de livraison. Seattle Washington Jamaïque Uruguay Barcelone Pays-Bas TexteYves Eudes Suivez en direct la conférence de presse à Zurich sur les enquêtes qui visent la FIFA • Mis à jour le Corruption à la FIFA : une enquête « encore loin de la mi-temps »Le scandale FIFA a éclaté le 27 mai dans le même hôtel Renaissance, avec l’interpellation de sept hauts responsables du football à la demande de la justice américaine. Ce coup de filet avait ébranlé la FIFA et provoqué la démission de son président, Joseph Blatter. Notre journaliste, Rémi Dupré, assiste à la conférence de presse. Tweets de @remidupre!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Wizz Air confirme la commande de 110 Airbus A321neo Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ? • Mis à jour le Maxime Vaudano et Alexandre Pouchard L’Allemagne est-elle en train de virer de bord dans la crise des migrants ? Dimanche 13 septembre, Berlin a annoncé le rétablissement des contrôles d’identité à sa frontière avec l’Autriche, pour endiguer le flux de réfugiés qui pénètrent depuis plusieurs semaines sur son territoire.Une décision interprétée par la droite et l’extrême droite françaises comme une validation de leurs thèses. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a réclamé que la France suive l’exemple de l’Allemagne en suspendant « à son tour en urgence les accords de Schengen ». « Comme quoi c’est possible », a renchéri sa nièce Marion Maréchal-Le Pen sur Twitter :Submergée, l'Allemagne vient de rétablir sa frontière avec l'Autriche. Comme quoi c'est possible. #RipSchengen— Marion_M_Le_Pen (@Marion Le Pen)Guillaume Larrivé, secrétaire national à l’immigration des Républicains (LR), s’est réjoui de son côté d’une décision qui validerait l’analyse de Nicolas Sarkozy. Le président de LR a encore réclamé la semaine dernière la suspension temporaire de la libre-circulation dans l’espace Schengen, le temps de renégocier cet accord européen.1. Que sont les accords de Schengen ?2. Comment les frontières européennes sont-elles contrôlées ?3. Les pays européens avaient-ils le droit de rétablir des contrôles à leurs frontières ?4. Cela annonce-t-il la mort de Schengen ?5. La France devra-t-elle accueillir les migrants refusés ailleurs ?1. Que sont les accords de Schengen ?Conclus en 1985 par la France, l’Allemagne de l’Ouest et le Benelux, les accords de Schengen visaient à supprimer progressivement les contrôles aux frontières communes et à instaurer un régime de libre circulation des personnes. Entré en vigueur en 1995, l’espace Schengen regroupe aujourd’hui 22 des 28 Etats de l’Union européenne, ainsi que quatre pays extérieurs : l’Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein. Concrètement, il supprime tout contrôle des frontières terrestres, maritimes ou aériennes entre deux pays appartenant à cet espace. 2. Comment les frontières européennes sont-elles contrôlées ?Chaque Etat ayant une frontière avec un pays non-membre de l’espace Schengen (comme la Hongrie avec la Serbie, par exemple) se doit de contrôler les entrées. L’Union européenne s’est dotée d’une base de données commune, baptisée « SIS » (pour système d’information Schengen), permettant d’identifier les individus pénétrant sur le territoire européen et de distinguer les arrivants interdits de séjour ou bien ceux recherchés. La coopération opérationnelle pour la surveillance des frontières est théoriquement assurée par l’agence européenne Frontex. Lire : Migrants en Méditerranée : après « Mare Nostrum », qu’est-ce que l’opération « Triton » ? Crise des réfugiés : pourquoi un accord européen est très improbable lundiL’Allemagne et le défi historique des réfugiésCes migrants que la France ne fait pas rêverPourquoi les accords de Schengen sont-ils remis en cause ?Onze rétablissements provisoires des frontières depuis 2011Depuis l’entrée en vigueur du code frontières, en 2006, toutes les réintroductions de contrôle aux frontières ont été liées à la prévention du terrorisme, de la criminalité, ou à des raisons de sécurité liées à l’accueil de réunions internationales ou d’événements sportifs. Elles sont répertoriées depuis novembre 2011 par des rapports semestriels de la Commission européenne sur le fonctionnement de l’espace Schengen :En France, du 24 octobre au 5 novembre 2012, pour le G20 de Cannes ;En Espagne : du 28 avril au 4 mai 2012, pour une réunion de la BCE ;En Espagne : du 2 au 4 mai 2012, pour une réunion de la BCE ;En Pologne : du 8 juin au 1er juillet 2012, pour l’euro de football ;En Norvège, du 3 au 12 décembre 2012 pour la cérémonie du Nobel de la paix à Oslo ;En Pologne, du 8 au 23 novembre 2013, pendant l’accueil de la 19e conférence climat ;Aux Pays-Bas : 14 au 28 mars 2014, pendant l’accueil d’un sommet sur la sécurité nucléaire à La Haye ;En Belgique, du 1er au 6 juin 2014, pour un sommet du G7 ;En Norvège, du 24 au 31 juillet 2014, pour prévenir une menace terroriste ;En Estonie, du 31 août au 3 septembre 2014, pour une visite du président américain Barack Obama ;En Allemagne, à partir du 13 septembre 2015, pour faire face à l’afflux de migrants.Migrants et asile : ce que proposent les partis françaisLe président du parti Les Républicains (LR), Nicolas Sarkozy, a de nouveau proposé le 10 septembre de « refonder » Schengen, c’est-à-dire de mettre en place « une nouvelle politique d’immigration européenne ». Pendant la campagne présidentielle de 2012, déjà, il avait « menacé » de « suspendre la participation de la France aux accords de Schengen » si un nouvel accord n’était pas trouvé, permettant notamment de « sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un Etat défaillant ». Mais l’ancien chef de l’Etat n’a pas précisé les contours de ce « Schengen 2 » souhaité au niveau européen, qui devrait être approuvé par ses 26 membres. En attendant, il souhaite suspendre la libre-circulation des personnes au sein de l’espace Schengen, comme l’a fait l’Allemagne à sa frontière avec l’Autriche, et mettre en place des « centres de rétention dans les pays périphériques à Schengen », comme au Maghreb par exemple.Dans son projet, le Parti socialiste (PS) ne prévoit pas de bouleversement des accords de Schengen. Le PS demande un « renforcement de contrôle du Parlement européen sur les règles régissant l’espace Schengen et sur les mécanismes de surveillance aux frontières » et la réduction des « différentiels sociaux » entre Etats, comme par exemple la mise en place de salaires minimaux dans tous les pays européen.Lors des élections européennes de 2014, les centristes de l’UDI et du Modem souhaitaient notamment l’instauration d’une « logique de quotas annuels par métier et par pays » pour davantage de « cohérence » dans la politique européenne d’immigration.Au même moment, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) apportait son soutien à la liberté de circulation et d’installation au sein de l’Union européenne et demandait la refonte totale du dispositif Frontex, « qui verrouille l’accès à l’Europe et met en danger la vie des candidats à l’exil ».Le Front de gauche souhaite lui aussi renégocier les accords de Schengen pour revoir la politique d’immigration européenne en faveur du pourtour méditerranéen. Il demande la suppression des centres de rétention administrative, dénoncées comme étant des « zones de non-droit ».Le Front national (FN) souhaitant, lui, revenir purement et simplement aux frontières nationales en même temps qu’en sortant de l’euro, il demande également la fin de l’espace Schengen, symbole selon lui du « laxisme de l’Union européenne pour qui la seule réponse à l’immigration clandestine consiste à encourager l’accueil de masse et les régularisations quasi-systématiques ». La France se retrouverait alors dans la même position que le Royaume-Uni ou l’Irlande, membres de l’UE sans appartenir à l’espace Schengen – sans pour autant tarir le flux de demandeurs d’asile, qui pourraient toujours entrer clandestinement en France.Correction, le 14 septembre à 17h30 : une erreur décrivait le règlement « Dublin II », adopté en 2003, comme étant actuellement en vigueur, alors qu’il s’agit des dispositions de « Dublin III », adoptées en juin 2013. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Injures envers Nadine Morano : Guy Bedos relaxé • Mis à jour le L’humoriste Guy Bedos, poursuivi pour avoir notamment traité Nadine Morano de « conne », a été relaxé lundi 14 septembre par le tribunal correctionnel de Nancy. Le tribunal a estimé qu’il était resté dans « la loi du genre » en tant qu’humoriste, et qu’il n’avait « pas dépassé ses outrances habituelles » lorsqu’il avait copieusement insulté l’élue lors d’un spectacle à Toul (Meurthe-et-Moselle) en 2013.Le comédien a renouvelé son injure, samedi 12 septembre, dans l’émission « On n’est pas couché », sur France 2. « Pas un mot, ni pour ni contre Nadine Morano. Elle est trop chère. J’aurai le jugement lundi, d’ici là, je me tais », avait-il répondu dans un premier temps à Laurent Ruquier, avant de s’emporter une nouvelle fois. « Quinze mille euros, quand même ! Quinze mille euros ! Ça ne va pas, non ? C… ! », a-t-il dit, suscitant des rires dans le public.« Instrumentalisation »Lundi 7 septembre, une peine d’amende avait été requise contre Guy Bedos. Pour le procureur Pierre Kahn, « la limite a[vait] été franchie » lorsque l’humoriste avait insulté l’élue, ce qui lui a valu ces poursuites pour injure publique, passible d’une amende maximale de 12 000 euros. Le comédien âgé de 81 ans s’était défendu d’être « misogyne », et son avocat avait dénoncé une « instrumentalisation » de l’affaire. Mme Morano réclamait 15 000 euros de dommages et intérêts, qu’elle souhaitait verser à des associations de lutte contre les violences faites aux femmes.« Nadine Morano a été élue ici, à Toul ? Vous l’avez échappé belle ! On m’avait promis qu’elle serait là… Quelle conne ! », avait notamment lancé l’artiste à un public de 1 300 personnes, le 11 octobre 2013. Il avait ensuite lancé plusieurs injures envers l’élue. La ville turque de Cizre, épicentre de la reprise des combats entre Ankara et les Kurdes Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Trente-six heures après avoir levé le couvre-feu établi sur la ville de Cizre, un fief du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) dans le sud-est du pays, les autorités turques l’ont réimposé « jusqu’à nouvel ordre », dimanche 13 septembre.Privés d’eau, d’électricité, de téléphone et de soins médicaux depuis le 4 septembre 2015, les habitants de Cizre ont profité d’un court répit pour se réapprovisionner et enterrer leurs morts, soit 21 personnes tuées lors des récents combats de rue avec l’armée, avant de se barricader à nouveau chez eux.Les combats entre l’armée et le PKK dans les régions du Sud-Est à majorité kurde ont repris de plus belle depuis la fin du mois de juillet, une fois rompus les pourparlers de paix entre Ankara et les rebelles kurdes.Depuis, il ne se passe pas un jour sans l’annonce d’un nouvel attentat du PKK contre les forces de l’ordre. Deux policiers ont péri lors d’une attaque à la voiture piégée survenue à Sirnak, dimanche 13 septembre. Le même jour, un autre policier a été tué à Silvan, non loin de Diyarbakir, lors d’une attaque à la roquette.Combats et tirs de roquettesSituée près des frontières irakienne et syrienne, la ville (120 000 habitants) est un bastion du Mouvement de la jeunesse patriotique révolutionnaire (YDG-H), un mouvement constitué de jeunes Kurdes du PKK, formés à la guérilla urbaine. Récemment, ces jeunes avaient creusé des tranchées dans certains quartiers de Cizre afin d’empêcher les soldats turcs d’y pénétrer.Avant l’imposition du couvre-feu, le 4 septembre, des affrontements violents avaient éclaté. Suite au blocus, plusieurs quartiers de la ville ont été réduits à l’état de ruine par les combats et les tirs de roquettes, donnant à la petite ville des allures « de Beyrouth », selon les rares témoins qui ont pu se faufiler en ville à la faveur de la levée du couvre-feu.La députée du Parti de la démocratie des peuples (HDP, prokurde, gauche) Sibel Yigitalp a ainsi diffusé les photographies de la dépouille d’une mère de famille de Cizre entourée de bouteilles d’eau glacée. Empêchées de transporter à la morgue ou au cimetière les corps de leurs proches tués dans les accrochages, les familles font l’impossible pour conserver les cadavres.Situation politique paradoxalePendant l’opération de nettoyage menée par les forces turques du 4 au 12 septembre, aucun journaliste n’a pu entrer dans Cizre. Une trentaine de députés du HDP, dont le coprésident du parti Selahattin Demirtas ont bien tenté de marcher vers la ville dès le 9 septembre. Ils ont du rebrousser chemin après avoir été stoppés par des cordons de police. Dans le groupe de marcheurs figuraient Ali Haydar Konca, ministre de l’intégration européenne, et Muslim Dogan, ministre du développement, inclus dans le gouvernement intérimaire nommé récemment afin de mener le pays vers de nouvelles élections législatives, prévues pour le 1er novembre.La situation est on ne peut plus paradoxale. Seul parti d’opposition ayant accepté de participer au gouvernement intérimaire dominé par les islamo-conservateurs du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir depuis 2002), le HDP détient deux portefeuilles mais il est régulièrement vilipendé par le président turc Recep Tayyip Erdogan pour sa collusion avec le PKK, tandis que son coprésident Selahattin Demirtas est sous le coup d’une double accusation de « terrorisme » et d’« insulte » au chef de l’Etat.Tout récemment, une nouvelle organisation pro gouvernementale baptisée « foyer ottoman » s’est livrée à des attaques sur les bureaux du HDP et sur des commerces tenus par des Kurdes dans plusieurs villes de Turquie. A Istanbul, à Ankara, à Alanya et à Kirsehir, des hordes de nervis ont lancé des opérations punitives tout en brandissant des drapeaux turcs et en chantant des slogans favorables à Recep Tayyip Erdogan.Erdogan renforcé au sein de l’AKPLa semaine dernière, les bureaux du quotidien Hürriyet à Istanbul ont été caillassés à deux reprises par une foule hostile chantant « Dieu est grand » et « Vive le président Erdogan ». Sur les réseaux sociaux, des partisans de l’AKP avaient appelé à brûler les locaux du journal d’opposition « tout comme le Madimak », un hôtel incendié en 1993 par des islamistes radicaux à Sivas (Anatolie) où 35 intellectuels laïcs réunis pour réciter des poèmes perdirent la vie.La rédaction d’Hürriyet était accusée d’avoir déformé les propos de M. Erdogan, prompt à déclarer à la télévision que la situation serait différente si les législatives du 7 juin avaient donné à l’AKP 400 députés au lieu de 258. « Si un parti avait obtenu 400 sièges aux élections et atteint le nombre requis au Parlement pour changer la Constitution, la situation serait différente », avait déclaré M. Erdogan.A la tête du groupe qui a attaqué Hürriyet se trouvait Abdurrahim Boynukalin, député de l’AKP et chef de son mouvement de jeunesse. Une initiative payante puisqu’il a été élu membre du comité exécutif du parti lors du congrès annuel de l’AKP à Ankara samedi 12 septembre. Intitulé « L’amour comme au premier jour », le 5e congrès de l’AKP a vu l’emprise du président Recep Tayyip Erdogan se renforcer. La majorité des 50 membres du comité exécutif du parti sont des fidèles du chef de l’Etat, parmi lesquels son beau-fils Berat Albayrak ainsi que son avocat Hayati Yazici. Les « pères » historiques de l’AKP, à l’instar de l’ancien président Abdullah Gül, qui s’est fait porter pâle le 12 septembre, ou de l’ex-vice premier ministre Bülent Arinc, apparaissent totalement marginalisés. « Au moment de sa fondation, l’AKP était le parti du “nous”. Il est désormais le parti du “moi” », a déclaré M. Arinc à la presse une fois le congrès achevé. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Des centaines de bacheliers n’ont toujours pas d’université pour la rentrée • Mis à jour le Matteo Maillard L’été se présentait pourtant sous de bons auspices pour Léonna-Deleine. Cette élève du 15e arrondissement de Paris venait de décrocher son bac technologique. Sans mention certes, mais de quoi lui ouvrir les portes de l’enseignement supérieur, croyait-elle. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Sur ses onze vœux de formation déposés via le système d’admission post-bac (APB), aucun n’a été accepté.Parmi ses préférés figuraient pourtant des options bien différentes : une licence d’information et communication à la Sorbonne et un BTS en commerce international à l’école nationale de commerce. « J’ai bien été mise sur quatre listes d’attente, mais les établissements ont éliminé ma candidature les uns après les autres, raconte la bachelière de 18 ans. Je ne sais ni où je vais, ni ce que je vais faire à la rentrée. Je suis dépitée ».Léonna-Deleine est un cas rare, mais pas unique. Selon l’UNEF, premier syndicat d’étudiants, ils sont près de 3 000 non-inscrits ou mal-inscrits, dont plus de la moitié en Ile-de-France. « Leurs profils sont très divers, explique William Martinet, son président. Nous avons des bacheliers au projet d’étude ou professionnel très construit qui sont soutenus par leurs familles et d’autres plus désorientés, qui ont rempli leurs vœux APB sans grande attention et se retrouvent désormais bloqués dans le processus. »« Les universités font leur marché dans l’opacité »Au mois d’août, le syndicat a été surchargé d’appels de bacheliers sans affectation. « Nous assistons à une explosion du phénomène cette année, avance William Martinet. La croissance du nombre de bacheliers a suscité une augmentation des demandes d’inscription dans le supérieur. Si l’on ajoute à l’équation la pression démographique qu’exercera la génération baby-boom des années 2 000 qui passera le bac ces prochaines années, le problème est prévu pour durer. »Selon le syndicat, l’une des causes est que le système APB n’est pas pensé pour réguler les flux de candidats mais sert uniquement comme « plate-forme de tri », Elle transmet les dossiers des candidats aux établissements, en leur laissant une grande marge de manœuvre dans la sélection. « Les universités sont libres de faire leur marché comme elles l’entendent, dans l’opacité, soutient William Martinet. Quand on voit que la faculté de droit de l’Université Paris 1 reçoit 14 000 vœux d’inscriptions en première année pour 700 places, c’est qu’il y a quelque part un problème de capacité d’accueil. » Dans sa chambre, Léonna-Deleine scrute les annonces en ligne pour des formations en alternance dans de nombreux domaines. Une option qui la rebute, elle qui pensait étudier la communication à plein-temps. Elle se rappelle de son mois de juillet à courir au centre d’information et d’orientation (CIO) se renseigner, écouter les conseils de sa grande sœur, de ses amis et de son oncle, qu’elle n’a pas envie de décevoir. Car si de prime abord elle envisageait plutôt un BTS, son oncle veut absolument la voir en licence à l’université. Un choix qu’elle a adopté « pour ne pas se reposer sur ses acquis et tenter de repousser ses limites ». Il y a une semaine, il a envoyé une lettre à la ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, Najat Vallaud-Belkacem, afin qu’elle considère le cas de sa nièce et ne laisse pas glisser son destin.Une situation en passe d’être régléeAu ministère de l’enseignement supérieur, si on admet un pic des demandes en juillet, la situation ne serait « pas plus alarmante que les années précédentes, sans être satisfaisante non plus ». Elle serait même en passe d’être réglée. Vendredi 11 septembre, il ne restait que 300 dossiers de bacheliers sans aucune affectation comme Léonna-Deleine, soit 0,05 % des inscrits sur la plate-forme d’orientation. Un nombre bien inférieur à celui de l’UNEF, car « il ne prend pas en compte les élèves qui ont une affectation ne correspondant pas à leur projet d’étude », précise William Martinet. Afin de résoudre la situation au plus vite, le ministère a annoncé vendredi dans un communiqué avoir sollicité les recteurs pour régler chaque situation au cas par cas, la loi obligeant à inscrire à l’université tous les bacheliers qui en font la demande. Ceux-ci n’auront pas pour autant le luxe du choix. Il leur sera attribué les places restantes dans des formations parfois bien éloignées de leurs vœux initiaux, admet-t-on au ministère.À ces étudiants affectés par défaut, s’ajoutent selon l’UNEF nombre de bacheliers qui, découragés par la plate-forme d’orientation, choisissent d’abandonner leurs études. Faute à l’injustice d’un système APB qui laisse une trop grande place au hasard. « Tous mes amis sont choqués qu’autant de bacheliers soient rejetés par le système, même des bons », explique Léonna-Deleine. Mais la jeune fille se sent partiellement responsable. « Je sais que c’est aussi de ma faute et que j’aurais dû remplir encore plus de vœux », soutient-elle, malgré le refus qu’ont essuyé ses onze choix.L’UNEF appelle à une réformePour éviter que cette situation ne se répète les prochaines années, l’UNEF appelle à une réforme d’APB. « Il faudrait que les candidats puissent choisir non les établissements qu’ils veulent rejoindre, mais la filière qu’ils souhaitent suivre, explique William Martinet. Et que ce choix soit fait en considérant la proximité géographique entre domicile et établissements. » Une procédure déjà mise en place pour la première année commune aux études de santé (PACES) en Ile-de-France. Une mesure qu’il faudrait encore compléter par l’ajout de quotas de mentions, afin que « les universités ne fassent pas leur choix en privilégiant uniquement les bonnes mentions au détriment des autres élèves compétents ».En attendant que le ministère la contacte, Léonna-Deleine postule partout où on pourrait l’accepter. Si ça ne marche pas, et qu’on ne veut pas d’elle en France, elle sait déjà où elle ira. Faire des études au Canada. Matteo Maillard Journaliste au Monde Quotas, frontières, Schengen : l’Europe cherche une réponse commune à la crise L’Allemagne bouscule les règles de l’espace Schengen Migrants : l'Allemagne réintroduit "provisoirement" des contrôles à ses frontières La France est-elle toujours une terre d’accueil ?Le sud de la France touché par les inondations • Mis à jour le Anne Devailly (Montpellier, correspondante) Météo France avait déclenché l’alerte orange pour un bon quart sud-est de la France les samedi 12 et dimanche 13 septembre. De fortes pluies ont frappé en Languedoc-Roussillon, faisant parfois sortir les rivières de leur lit. Dans la nuit de samedi à dimanche, c’est la Lergue, affluent de l’Hérault, qui inondait les rues de la ville de Lodève, dans le nord de l’Hérault. Dimanche soir, c’était le Gardon qui sortait de son lit pour inquiéter les habitants d’Alès.Le phénomène est récurrent à l’automne dans cette région, et Météo France avait préparé la population : alerte orange, nombreux communiqués répétés tout au long de la journée pour inciter les habitants à limiter leurs déplacements. De leur côté, les maires n’ont pas hésité à annuler les événements prévus, encore nombreux en cette période de rentrée.L’A75 ferméeL’alerte orange a montré son efficacité : aucune victime n’est à déplorer, même si les dégâts dans le Lodévois ne sont pas négligeables : chaussées arrachées, voitures charriées par les eaux, 80 centimètres d’eau dans les couloirs de l’hôpital. A l’entrée de la ville, c’est l’autoroute A75 qui n’a pas résisté : la chaussée s’est effondrée. Cette autoroute Nord-Sud, qui traverse le Massif central, est très prisée des automobilistes en raison de sa gratuité. Elle restera fermée à la circulation plusieurs semaines.Dans le sud du département, en revanche, peu de dégâts. L’alerte étant départementale, les précautions prises avaient été tout aussi importantes : à Montpellier, Philippe Saurel, le maire, avait décidé d’annuler la journée des associations, prévue le samedi, et avait choisi de passer la soirée au PC (poste de commandement) installée à la mairie. Les autorités ont préféré prendre toutes les précautions : un épisode pluvieux précédent, il y a trois semaines, avait causé la mort d’un couple d’octogénaires dont la voiture avait été emportée dans une rivière dans le centre de Montpellier.Dans la nuit de dimanche à lundi, c’est le Gard, en particulier à Alès, qui a reçu de fortes précipitations. Le village de Molières-sur-Cèze a été envahi par une coulée de boue remontée par les égouts.Bétonnage des solsLes causes de ces phénomènes sont connues : la Méditerranée se réchauffe et entraîne des masses d’air chaud et humide qui peuvent entrer en contact avec des masses d’air froid. Mais cette explication n’est pas la seule : la région Languedoc-Roussillon est aussi parmi celles de France qui connaissent la plus forte croissance démographique, entraînant un bétonnage important des sols. « Cet afflux de population entraîne un fort développement de l’urbanisation et une nette tendance à l’étalement urbain, ainsi que la multiplication d’infrastructures, de réseaux et d’activités économiques au détriment des zones inondables. Ainsi, en dix ans, la surface inondable urbanisée a augmenté de 15 % », estimait la région dans un dossier préparant la conférence régionale sur la prévention des inondations qui s’est tenue en mai.Quasiment tous les automnes, les pluies font des ravages quelque part dans le sud-est de la France. Le sujet est donc récurrent, et les politiques mettent tous le dossier en haut de la pile dans une région où plus de 585 000 personnes résident de manière permanente en zone inondable. Il y a un an, les pluies avaient causé plus de 10 millions d’euros de dégâts dans la seule ville de Montpellier, et une véritable désolation dans la ville de Lamalou-les-Bains. En mai, la région Languedoc-Roussillon avait de nouveau annoncé une enveloppe importante pour prévenir ces inondations. Elle mobilisera 70 millions d’euros d’ici à 2020 à cet effet, dont 33 millions de crédits européens, gérés par les régions.PréventionEn 2014, des épisodes successifs de crues avaient touché 450 communes du Gard et de l’Hérault, occasionnant 130 millions d’euros de dégâts. La région Languedoc-Roussillon est également celle qui compte le plus de programmes de prévention, avec 1 200 communes qui en sont dotés.De son côté, quelques mois plus tôt, en février, c’est la ville de Nîmes qui annonçait 105 millions d’euros d’investissement sur cinq ans (2015-2020) pour lutter contre les inondations, avec notamment la construction de nouveaux bassins de rétention. Près de 200 millions ont déjà été investis depuis 1990 dans la ville, qui a notamment pris des mesures pour restreindre les zones constructibles. En 1988, des inondations avaient fait neuf morts, mais d’autres inondations ont suivi en 2002, 2005 et 2014. Anne Devailly (Montpellier, correspondante) Journaliste au Monde Nintendo désigne Tatsumi Kimishima, un ancien banquier, à sa tête Satoru Iwata, PDG atypique et brillant de NintendoUne rupture par rapport à Satoru IwataPar son profil, Tatsumi Kimishima marque une rupture avec l’héritage de Satoru Iwata, président passé par la programmation et fin connaisseur des arcanes de la création. Né en 1950 à Tokyo et diplômé de droit à l’université d’Hitotsubashi de la ville, M. Kimishima a fait carrière dans la finance à la banque Tokyo-Mitsubishi (ex-Sanwa) de 1973 à 2000.Il a ensuite rejoint comme directeur délégué The Pokemon Company, une coentreprise cofondée par Nintendo, avant d’entrer à la direction de Nintendo of America, en 2002. Il en a été le président directeur général de 2006 à 2013, date à laquelle Satoru Iwata s’était attribué la fonction. Il occupait depuis le poste de directeur des ressources humaines.Les dernières années de Satoru Iwata à la tête de Nintendo avaient notamment été marquées par les divergences et les incompréhensions entre l’ancien programmeur et les actionnaires de la compagnie, constitués à plus de 20 % d’institutions financières japonaises.Titre honorifique pour le créateur de MarioShigeru Miyamoto, le créateur de Mario, 62 ans, et Genyo Takeda, l’architecte de la Wii, 66 ans, tous deux directeurs, étaient considérés comme les favoris par défaut. Ils ont finalement été nommés conseillers honorifiques (« fellow »), à la création pour le premier, à la technologie pour le second.Shinya Takahashi, que certains pressentaient comme nouveau président en raison de son jeune âge (51 ans), prend quant à lui la tête d’une nouvelle division, EPD, chargée de la recherche et du développement. Classement 2015 des masters des écoles de commerce : la France maintient son avance • Mis à jour le Claire Ané Claire Ané Journaliste au Monde.fr De la sierra Nevada aux Alpes, les niveaux de neige et de glace sont catastrophiques • Mis à jour le Stéphane Foucart   Complètement à sec, la Californie rationne l’eauComment les analyses ont-elles été faites ?Les auteurs ont analysé des séries de cernes d’arbres, dont ils ont extrait une estimation des variations, depuis l’an 1500, des précipitations hivernales et de la température moyenne de fin d’hiver, sur l’ensemble de l’Etat. Ils ont pu contrôler la validité de leur reconstruction en observant un bon accord entre l’estimation issue des cernes d’arbres et les mesures in situ réalisées en 1934 et en 1977, deux années marquées de très faible enneigement. En Californie, le Général Sherman a soifCe phénomène de rétractation est-il observé ailleurs ?Oui. En Europe occidentale, les vagues de chaleur qui se sont succédé cet été sont ainsi à l’origine du retrait, exceptionnel, des glaciers alpins.Selon Christian Vincent, chercheur au Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement (LGGE), la période d’ablation (c’est-à-dire de retrait) n’est pas encore achevée qu’elle marque déjà un record. « On constate des bilans de masse très déficitaires, qui se situent au niveau du record de 2003, alors que la fonte va continuer jusqu’en octobre », dit le glaciologue.Selon les mesures conduites par le LGGE, la mer de glace a déjà perdu 2,4 mètres d’épaisseur et le glacier de Saint-Sorlin près de 3 mètres. Le record précédent remonte vraisemblablement à 1947, mais cette donnée ne repose que sur des extrapolations opérées à partir de mesures faites à l’époque sur un glacier suisse.Ce record battu un mois avant la fin de la saison le confirme : la perte de masse des glaciers des Alpes se fait tambour battant. « Dans les trente prochaines années, les simulations suggèrent que la mer de glace devrait avoir reculé de 1,2 km, plus ou moins 200 mètres selon les scénarios climatiques, explique M. Vincent. Quant au glacier de Saint-Sorlin, [massif des Grandes Rousses] il devrait avoir disparu vers 2080 ; ce qui sera le cas de tous les glaciers alpins dont le point culminant est au-dessous de 3 500 mètres. » Stéphane Foucart Journaliste au Monde En classe, le numérique ne fait pas de miracles Matteo Maillard Numérique à l’école : « Nos classes seront équipées d’ici novembre »Améliorer l’équité des systèmes d’éducationEn comparaison avec l’Australie, la Corée du Sud, Singapour, le Danemark ou la Norvège, la France a encore des efforts à fournir. Dans ces pays, la révolution numérique a été intégrée à l’apprentissage depuis une dizaine d’années « notamment par des augmentations conséquentes des budgets d’éducation », affirme M. Avvisati. Mais ce n’est pas tant l’intégration du numérique en classe qui a amélioré les performances scolaires que l’évolution des pratiques pédagogiques. « En même temps que l’adoption du numérique, ces pays ont développé largement le travail en petits groupes, l’apprentissage par projet et l’enseignement personnalisé et adapté aux compétences de chacun, explique l’analyste. Etablir le numérique sur des pédagogies du siècle passé n’a porté ses fruits dans aucun des pays qui l’a tenté. »Selon l’étude, avant la course au numérique, les pays doivent privilégier « l’équité de leur système d’éducation, et « garantir l’acquisition par chaque enfant d’un niveau de compétences de base en compréhension de l’écrit et en mathématiques ». Et l’étude de l’OCDE de conclure : « Si la technologie peut permettre d’optimiser un enseignement d’excellente qualité, elle ne pourra jamais, aussi avancée soit‑elle, pallier un enseignement de piètre qualité. » Matteo Maillard Journaliste au Monde Premières sélections des prix Décembre et Médicis • Mis à jour le Alain Beuve-Méry Les jurés des prix Décembre et Médicis ont dévoilé leurs premières sélections pour leurs prix respectifs qui seront remis lundi 2 novembre, pour l’un, et jeudi 5 novembre, pour l’autre.Présidé cette année par Josyane Savigneau, journaliste au Monde, le prix Décembre, qui récompense un livre écrit en français, a présenté une première liste avec quatorze titres qui sont aussi bien des romans que des essais. Une deuxième sélection avec seulement trois ouvrages sera rendue publique, mardi 20 octobre.Parmi les romans sélectionnés, figurent Un amour impossible, de Christine Angot (Flammarion) et Eva, de Simon Liberati (Stock), tous deux présents sur la première liste du Goncourt. De même, les jurés ont retenu Jugan, de Jérôme Leroy (La Table ronde) et L’Autre Simenon, de Patrick Roegiers (Grasset), présents sur la première liste Roman du Renaudot, ainsi que trois noms qui figurent sur la liste Essai du Renaudot : Pierre Adrian, avec La Piste Pasolini (Les Equateurs), Judith Perrignon, avec Victor Hugo est mort (L’Iconoclaste), et Gilles Sebhan, avec Retour à Duvert (Le Dilettante), tous trois édités par des petites maisons d’édition.Les jurés du prix Décembre ont aussi distingué quatre autres romans de la rentrée littéraire, écrits par Michaël Ferrier, avec Mémoires d’outre-mer (Gallimard), Juan Hernandez et Sébastien Rutes, pour Monarques (Albin Michel), Stéphanie Hochet, auteure d’Un roman anglais (Rivages), et Monica Sabolo, avec Crans-Montana (JC Lattès). La sélection fait la part belle aux essais littéraires avec trois titres : Relire, de Laure Murat (Flammarion), La Haine de la littérature, de William Marx (Minuit), et Adieu Montaigne, de Jean-Michel Delacomptée (Fayard).Dix-neuf éditeurs pour le MédicisLa liste du Médicis comprend quinze romans français et treize romans étrangers, pour un total de dix-neuf éditeurs cités. Gallimard est la maison la plus représentée, avec quatre romans français : Les Prépondérants, d’Hédi Kaddour, et 2084, de Boualem Sansal, présents aussi dans la liste du Goncourt, mais aussi Pirates, de Fabrice Loi, et Ann, de Fabrice Guénier, paru en mars, plus un roman étranger D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds, de Jon Kalman Stefansson.Suivent les maisons Grasset et Le Seuil avec trois titres chacune, chaque fois, deux romans français et un étranger. Pour Grasset, Histoire de l’amour et de la haine, de Charles Dantzig, et Anomalie des zones profondes du cerveau, de Laure Limongi, plus La Fiancée de Bruno Schulz, d’Agatha Tuszynska. Pour Le Seuil, Les Désœuvrés, un premier roman d’Aram Kebadjian, et Le Beau Temps, de Maryline Desbiolles, plus Un mauvais garçon, de Deepti Kapoor.On trouve également sur la liste du Médicis D’après une histoire vraie, de Delphine de Vigan (JC Lattès), et Titus n’aimait pas Bérénice, de Nathalie Azoulai (P.O.L), présentes sur la première sélection du Goncourt, ainsi que les romanciers Christophe Boltanski, pour La Cache (Stock), aussi repéré par le Renaudot, et Olivier Demangel pour 111, publié aux éditions de la Fanfare. Les jurés ont en outre distingué Quand le diable sortit de la salle de bain, de Sophie Divry, Effraction, d’Alain Defossé, et Antoine Mouton, pour Le Metteur en scène polonais (Bourgois).La deuxième sélection du prix Médicis ainsi que la première liste des essais seront révélées mercredi 7 octobre. En 2014, Antoine Volodine (Terminus radieux, Seuil), l’Australienne Lily Brett (Lola Bensky, La Grande Ourse) et Frédéric Pajak (Manifeste incertain 3, Noir sur blanc) avaient respectivement décroché le prix Médicis du roman français, du roman étranger et essai. Le prix Décembre avait distingué Elisabeth Roudinesco, pour sa biographie de Freud, Sigmund Freud, en son temps et dans le nôtre, parue chez Seuil. La sélection complète du prix MédicisRomans français- Nathalie Azoulai, Titus n’aimait pas Bérénice (P.O.L)- Christophe Boltanski, La Cache (Stock)- Charles Dantzig, Histoire de l’amour et de la haine (Grasset)- Alain Defossé, Effraction (Fayard)- Olivier Demangel, 111 (Editions de la Fanfare)- Maryline Desbiolles, Le Beau Temps (Seuil)- Sophie Divry, Quand le diable sortit de la salle de bain (Notabilia)- Fabrice Guénier, Ann (Gallimard)- Hédi Kaddour, Les Prépondérants (Gallimard)- Aram Kebadjian, Les Désœuvrés (Seuil)- Laure Limongi, Anomalie des zones profondes du cerveau (Grasset)- Fabrice Loi, Pirates (Gallimard)- Antoine Mouton, Le Metteur en scène polonais (Bourgois)- Boualem Sansal, 2084 (Gallimard)- Delphine de Vigan, D’après une histoire vraie (JC Lattès)Romans étrangers- Oya Baydar, Et ne reste que des cendres (Phébus)- Javier Cercas, L’Imposteur (Actes Sud)- Jane Gardam, Le Maître des apparences (JC Lattès)- Hakan Günday, Encore (Galaade)- Deepti Kapoor, Un mauvais garçon (Seuil)- Alessandro Mari, Les Folles Espérances (Albin Michel)- Eirikur Orn Norddahl, Illska (Métailié)- Anna North, Vie et mort de Sophie Stark (Autrement)- Joyce Carol Oates, Carthage (Philippe Rey)- Nathaniel Rich, Paris sur l’avenir (Editions du Sous-sol)- Robert Seethaler, Une vie entière (Sabine Wespieser)- Jon Kalman Stefansson, D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds (Gallimard)- Agatha Tuszynska, La Fiancée de Bruno Schulz (Grasset) La sélection complète du prix Décembre- Pierre Adrian, La Piste Pasolini (Les Equateurs)- Christine Angot, Un amour impossible (Flammarion)- Jean-Michel Delacomptée, Adieu Montaigne (Fayard)- Michaël Ferrier, Mémoires d’outre-mer (Gallimard)- Juan Hernandez et Sébastien Rutes, Monarques (Albin Michel)- Stéphanie Hochet, Un roman anglais (Rivages)- Jérôme Leroy, Jugan (La Table ronde)- Simon Liberati, Eva (Stock)- William Marx, La Haine de la littérature (Minuit)- Laure Murat, Relire (Flammarion)- Judith Perrignon, Victor Hugo est mort (L’Iconoclaste)- Patrick Roegiers, L’Autre Simenon (Grasset)- Monica Sabolo, Crans-Montana (JC Lattès)- Gilles Sebhan, Retour à Duvert (Le Dilettante) Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture L’enquête sur le Crédit mutuel, censurée par Canal+, sera diffusée sur France 3 • Mis à jour le Daniel Psenny Canal+ : Bolloré accusé d’avoir censuré un documentaire« Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+Malgré tout, lundi 14 septembre, France 3 a décidé de diffuser le documentaire avec le risque d’un recours juridique de la part de Canal+. A la demande des responsables de « Pièces à conviction », les deux auteurs Geoffrey Livolsi et Jean-Pierre Cannet ont remonté le film auquel ils ont pu ajouter plusieurs minutes. Daniel Psenny journaliste Dotée de peu de moyens, la loi sur le vieillissement revient devant l’Assemblée Julia Pascual L’Assemblée nationale entame sa rentrée, mardi 15 septembre, par l’examen en seconde lecture du projet de loi sur « l’adaptation de la société au vieillissement » dans un désintérêt assez révélateur d’un texte qui manque cruellement de moyens.Alors qu’un Français sur trois aura plus de 60 ans en 2060, et que la réforme de la dépendance est attendue depuis la canicule de 2003 pendant laquelle l’Inserm avait recensé 19 490 morts, le texte présenté mardi et mercredi « se caractérise surtout par ce qu’il n’y a pas dedans », décoche Pascal Champvert, le président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées, qui regroupe des directeurs de services à domicile et d’établissements. M. Champvert regrette que la loi n’ait « pas été l’occasion d’un débat de société ». « Ça va se terminer par une petite loi de plus », pronostique t-il.Des propos que la rapporteure de la loi à l’Assemblée, la députée socialiste Joëlle Huillier (Isère), ne dément pas : « Intellectuellement, c’est frustrant. Bien évidemment, j’aurais préféré une loi globale. Mais on n’y arrive pas. Nous n’avons pas les moyens de le faire avec les recettes actuelles. »La députée socialiste regrette également la lenteur de la procédure législative. Le texte a été adopté en première lecture il y a déjà un an. Mme Huillier veut pourtant défendre ce qu’elle qualifie de « jolie loi ».« Droit au répit »Concrètement, le texte présenté devant l’Assemblée se concentre sur le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie à travers notamment la revalorisation de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) des 700 000 personnes âgées à domicile (sur un total d’1,2 million de bénéficiaires). La mesure devrait permettre à ces seniors de bénéficier d’une heure supplémentaire par jour d’aide à domicile pour les plus dépendants à une heure par semaine pour les plus autonomes.Cette hausse de l’APA doit coûter 375 millions d’euros par an, puisés dans les 645 millions de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA), un impôt créé en 2013 et prélevé sur les retraites, préretraites et pensions d’invalidité.Les fonds restants de la CASA seront fléchés vers d’autres dispositifs. La prévention de la perte d’autonomie bénéficiera ainsi d’une enveloppe de 140 millions d’euros pour le financement d’aides techniques (téléassistance, domotique…), d’un plan de lutte contre le suicide ou encore de campagnes d’information sur des thèmes comme le sommeil ou la nutrition. Un « droit au répit » sera instauré. Ciblé sur les aidants familiaux des personnes les plus dépendantes, il se traduira par une aide pouvant aller jusqu’à 500 euros annuels, pour une enveloppe globale de 80 millions d’euros.« Proche de la charité »La loi prévoit aussi l’adaptation de 80 000 logements privés d’ici à 2017, portée par l’Agence nationale de l’habitat. Et la rénovation des foyers-logements (110 000 places), rebaptisés « résidences autonomie » (40 millions d’euros sur trois ans), sorte de compromis entre le domicile et la maison de retraite.Sur cette dernière mesure, Claude Jarry, président de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées, regrette un argent trop « rare » : « Ces logements foyers reviennent en grâce parce qu’on sait qu’on ne fera pas face à la vague grise. Du fait du manque de moyens, on ne va pas pouvoir mettre en place de véritables équipes médico-sociales. On est plus proche de la charité que de la solidarité. »« Les 3 milliards d’euros nécessaires pour une véritable réforme de l’autonomie, on ne les a pas », répète Joëlle Huillier. A tel point que le second volet de la réforme, qui devait faire l’objet d’un autre texte portant sur les établissements pour personnes âgées, n’est plus d’actualité. « En raison de la crise, il est renvoyé sine die », regrette M. Jarry. Julia Pascual Journaliste au Monde Valls exclut toute intervention française au sol en Syrie • Mis à jour le Paris étudie la possibilité de frappes en SyrieBruno Le Maire : « Je plaide pour que la France passe à l’offensive en Syrie »Les limites de l’engagement militaire français en Syrie  Le désespoir des migrants bloqués à la frontière hongroise • Mis à jour le Jean-Baptiste Chastand (Röszke, Hongrie, envoyé spécial) La Hongrie veut construire une clôture antimigrants à sa frontière avec la RoumanieAfflux record de migrants en Hongrie avant la fermeture de sa frontière avec la SerbieHongrie : une « atmosphère de guerre » contre les migrants Jean-Baptiste Chastand (Röszke, Hongrie, envoyé spécial) Journaliste au desk Europe Ligue des champions : Zlatan retrouve son club formateur Rémi Dupré « Zlatan va affronter Malmö. » Le 27 août, lors du tirage au sort de phase finale de la Ligue des champions, le facétieux Gianni Infantino, secrétaire général de l’Union des associations européennes de football (Union of European Football Associations, UEFA), s’était réjoui d’avance de voir le buteur suédois du Paris-Saint-Germain (PSG) défier ses compatriotes du Malmö FF, mardi 15 septembre, au Parc des Princes, pour l’ouverture de la compétition. Légèrement blessé aux côtes, celui qui n’a disputé qu’un match de Ligue 1 cette saison ne pouvait manquer ses retrouvailles avec son club formateur, où il évolua de 1995 à 2001.On ne peut comprendre la personnalité du géant scandinave sans se pencher sur son enfance passée dans la troisième plus grande ville de Suède (trois cent vingt mille habitants). Plus précisément à Rosengard, quartier multiethnique situé dans la périphérie de Malmö et terrain de jeu du jeune Zlatan, né d’une mère croate et d’un père bosnien porté sur la bouteille. Repéré à 14 ans par le Malmö FF, l’attaquant a longuement raconté cette période d’apprentissage charnière dans son autobiographie Moi, Zlatan Ibrahimovic (Albert Bonniers Förlag, 2011), écrite avec le journaliste David Lagercrantz, et qui s’est écoulée à sept cent mille exemplaires en Suède.« Rosengard ne me quittera jamais »« Vous pouvez me faire quitter Rosengard mais Rosengard ne me quittera jamais, confiait la star du PSG au Monde, en janvier 2013. On dit que c’est un endroit malfamé. Pas pour moi. J’avais tout : amis, activités, football, l’appartement de ma mère qui m’appelait pour le déjeuner quand je jouais dehors, celui de mon père de l’autre côté de l’autoroute. Quand j’ai dû aller dans le centre-ville de Malmö, j’ai commencé à prendre le bus et, à 17 ans, j’ai découvert un nouveau monde. »A Rosengard, Zlatan Ibrahimovic s’est « toujours considéré comme suédois ». « Mais nous y étions tous considérés comme des étrangers. Il y avait des Africains, des Yougoslaves, des Turcs, des Brésiliens… Dans le centre de Malmö, on sentait la différence entre les Suédois et les étrangers pour le football, expliquait-il. Pour jouer dans l’équipe première, je me suis dit que je devais me démarquer et être dix fois meilleur. Car je ne m’appelais ni Andersson ni Svansson. Mon nom est Ibrahimovic. Je ne suis pas un Suédois typique. Cela m’a obligé à travailler plus durement. J’ai eu de la chance : Malmö FF avait été rétrogradé et beaucoup de joueurs sont partis car ils ne voulaient pas jouer en deuxième division. Les dirigeants ont encouragé les jeunes talents. Cette fois le patronyme n’y était pour rien et j’ai saisi l’occasion. »« Nous ne sommes pas influencés par Zlatan »Quatorze ans après son départ du Malmö FF pour l’Ajax Amsterdam contre 8 millions d’euros, « Ibra » retrouvera au Parc des Princes au moins sept joueurs qu’il côtoie avec les Blagult. A la veille de la rencontre, l’entraîneur du champion de Suède en titre Age Hareide a d’ailleurs tenté d’esquiver les questions insistantes des médias portant sur le colosse et capitaine de l’équipe nationale (cent sept sélections, cinquante-sept buts depuis 2001). « Nous ne sommes pas influencés par Zlatan, on n’a pas évoqué Zlatan entre nous, a insisté le technicien. Le PSG est d’abord une équipe avec des étoiles partout. Il n’y a que dans le ciel qu’il y en a plus… » Actuellement classé au cinquième rang de son championnat, le Malmö FF devrait adopter une stratégie ultradéfensive sur la pelouse du Parc. « Pour beaucoup, ça va être la première fois contre une telle formation, mais ça ne nous rend pas plus nerveux de rencontrer à l’extérieur une équipe qui possède autant de stars, a assuré, la veille de la rencontre, le capitaine Markus Rosenberg. On va être obligés de jouer plus défensif, mais on ne vient pas sans ambition. Ce qui est très important, c’est qu’on croie en notre jeu, qu’on croie en nous. »Alors qu’elle a passé trois tours qualificatifs pour se hisser en phase finale de la compétition, renversant au passage le Celtic Glasgow (2-3 ; 2-0), la formation suédoise recevra le PSG, le 25 novembre, dans son stade de vingt mille places, bâti en partie grâce aux subsides qu’elle a touchés grâce aux nombreux transferts de son « poulain » Zlatan dans les plus grands clubs européens (Ajax Amsterdam, Juventus, Inter Milan, Barcelone, Milan AC, PSG). En attendant le retour au pays de l’enfant prodige, un écran géant a été installé ce mardi à Rosengard. Rémi Dupré Journaliste au Monde Le nouveau président de Nintendo rassure les analystes mais laisse songeurs les joueurs • Mis à jour le William Audureau « Lui, je suis très impatient de le voir faire le zouave déguisé en Birdo dans les prochains Nintendo Direct », s’est amusé sur Twitter le chercheur en études cinématographiques Alexis Blanchet.Les Nintendo Direct, ce sont ces vidéos promotionnelles dans lesquelles les hauts responsables de la société japonaise ont pris l’habitude de se ridiculiser de bon cœur. Et depuis l’annonce, lundi 13 septembre, de la nomination à la présidence de la société de jeux vidéo de Tatsumi Kimishima, 65 ans, un ancien banquier à l’allure austère, les observateurs ne manquent pas d’ironiser sur le contraste entre le nouvel homme fort de Nintendo et l’univers habituellement déluré de Mario. « Ça m’étonnerait vraiment que Kimishima se mette en scène comme Iwata [son prédécesseur]. Ça laisse songeur quant à la communication globale de la boîte », relève ainsi sur les réseaux sociaux Yann Rieder, producteur de podcast sur le jeu vidéo chez RadioKawa. « Un nouveau président à la maison de retraite Nintendo », épingle avec férocité le site spécialisé Factornews.« Reggie » Fils-Aimé, le cadre de Nintendo devenu une icône pour les joueurs et le WebSatoru Iwata, PDG atypique et brillant de Nintendo William Audureau Journaliste au Monde General Electric va délocaliser 400 emplois en France • Mis à jour le General Electric et Boeing menacent de délocaliser hors des Etats-UnisGeneral Electric, une leçon… et une revanche industrielle L’université Pierre-et-Marie-Curie et Paris-IV Sorbonne fusionnent • Mis à jour le Nathalie Brafman Le paysage universitaire parisien se restructure. Mardi 15 septembre, Jean Chambaz et Barthélémy Jobert, respectivement présidents de l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) Paris-VI et Paris-IV Sorbonne, ont annoncé leur intention de fusionner pour créer une université unique. Ce nouvel établissement qui accueillera des étudiants aussi bien en médecine et en sciences (UPMC) qu’en lettres, langues, civilisations, arts, sciences humaines et sociales (Paris-IV Sorbonne) verra le jour le 1er janvier 2018.« Il y a maintenant dix ans que Paris-IV Sorbonne et l’UPMC ont décidé d’entamer un processus de rapprochement. Un destin commun s’est dessiné entre nos deux établissements renforcé en 2010 au sein de Sorbonne universités puis en 2012 par le succès de l’initiative d’excellence présentée ensemble », écrivent les deux présidents dans un communiqué envoyé en début d’après-midi aux personnels pour expliquer cette décision.L’objectif est clair : constituer une université de recherche de rang mondial et obtenir une meilleure place dans les classements internationaux. L’UPMC figure à la 36e place dans le classement de Shanghaï 2015. Par ailleurs, elle délivrera, à elle seule, 10 % des doctorats en France. Enfin, elle devrait aussi pouvoir miser sur sa taille pour compter « davantage » lors des discussions avec le ministère de l’enseignement supérieur.Une première depuis mai 1968Ce nouvel établissement devrait être composé au démarrage de trois facultés : une de lettres et sciences humaines et sociales (SHS), issue de l’actuelle Paris-Sorbonne, une de sciences et d’ingénierie et une de médecine, toutes les deux issues de l’actuelle UPMC. Ces trois composantes devraient être « équilibrées », soulignent les deux présidents. De fait, la faculté des lettres et SHS et la faculté de sciences et d’ingénierie ayant un nombre à peu près équivalent d’étudiants (environ 23 000), la faculté de médecine un peu plus de la moitié (11 000). Et pour rassurer leurs personnels respectifs, les deux présidents insistent sur le fait que cette nouvelle université et ses facultés « maintiennent et poursuivent, dans une identité nouvelle, l’histoire et les sentiments d’appartenance propres à chacun de ses fondateurs ».Cette fusion parisienne est une première depuis mai 1968 qui avait vu avec la loi Faure l’éclatement de l’université de Paris en treize établissements. En France, d’autres universités ont fusionné : l’université de Strasbourg, née en 2009 du rapprochement des universités Louis-Pasteur, Robert-Schuman et Marc-Bloch est à cet effet une pionnière. D’autres ont suivi : en 2012, les trois universités d’Aix-Marseille ont fusionné, et en janvier 2014, l’université de Bordeaux a été créée après la fusion des universités Bordeaux 1, Bordeaux Segalen et Bordeaux IV. Nathalie Brafman Journaliste au Monde Sur la piste du fief de l’Etat islamique • Mis à jour le Hélène Sallon L’inexorable progression de l’Etat islamiqueLa coalition anti-EI discrète sur les victimes civiles en Irak et en Syrie Hélène Sallon Moyen-Orient Six questions sur les autotests de dépistage du sida • Mis à jour le Pascale Santi Dépistage du virus du sida à domicile : une « bonne nouvelle » et quelques risquesComment marche cet autotest ?Conçus par la société AAZ et commercialisés par le laboratoire Mylan, ces tests permettent, à partir d’une minuscule goutte de sang collectée sur le bout du doigt, de déterminer en quinze à trente minutes s’il y a ou non eu contamination.Des autotests existent déjà aux Etats-Unis depuis 2012 et depuis mai 2015 au Royaume-Uni. En France, ces autotests viendront en complément des tests classiques déjà réalisés en laboratoire (5,2 millions en 2013), de ceux effectués dans les centres de dépistage anonyme et gratuit (environ 344 000) et des tests rapides à orientation diagnostique (TROD, 56 500 en 2013) effectués par des associations.Où peut-on s’en procurer et à quel prix ?Son prix, de 25 à 28 euros, est jugé trop élevé. Il n’est pas remboursé par l’Assurance-maladie. Des autotests devraient être gracieusement mis à disposition des usagers auprès des associations afin d’atteindre les personnes les plus à risque et les plus éloignées du dépistage, a annoncé la ministre de la santé, Marisol Touraine.Le test est disponible à l’achat dans les pharmacies ou sur leurs sites Internet. Mais attention à la vente en ligne, préviennent les autorités sanitaires. On trouve sur la Toile des autotests « en soldes » qui prétendent même avoir la certification européenne. Seul le test de la société AAZ l’a pour l’heure obtenu.Sont-ils fiables ?La Haute Autorité de santé, qui a conçu un guide d’utilisation sous forme de questions/réponses, précise qu’aucun test n’est fiable à 100 %. Le test peut être négatif si l’infection date de moins de trois mois, contre six semaines pour les tests en laboratoire. Le risque est donc d’avoir des faux négatifs.Surtout, un résultat négatif ne peut être considéré comme fiable que s’il n’y a pas eu de prise de risque au cours des trois derniers mois avant la réalisation du test – contre six semaines pour les tests de laboratoires.Que faire si le test est positif ?La question de l’accompagnement est essentielle. Comment réagira la personne qui, seule chez elle, apprend sa séropositivité ? Certes, si le résultat du test est positif, il doit être confirmé par un test classique. Et surtout, il est fortement conseillé de contacter son médecin, son pharmacien, ou Sida Info Service (0 800 840 800, anonyme et gratuit) ou encore une association.Mais qui le fera réellement ? Le Conseil national du sida répond que le contexte a évolué. L’instance avait pourtant rendu deux avis défavorables à la mise sur le marché des autotests, en 1998 et 2004, notamment parce que la personne contaminée était seule lorsqu’elle découvrait le diagnostic. Désormais, il l’affirme : « Le VIH est devenu une maladie chronique qui n’est plus associée à un diagnostic de mort à moyen terme ».Sida Info Service met à disposition sur son site la liste des centres, associations, services hospitaliers, etc.Quel est l’enjeu en matière de dépistage ?L’enjeu n’est pas mince. Un grand nombre de personnes échappent au dépistage en France. Sur les 150 000 personnes vivant avec le VIH aujourd’hui, on estime que 30 000 personnes (20 %) ignorent leur séropositivité. Conséquence : on dénombre 7 000 à 8 000 nouvelles contaminations chaque année. « Il faut trouver de nouvelles manières de favoriser les dépistages », a indiqué la ministre de la santé, Marisol Touraine.Le test dépiste-t-il d’autres infections sexuellement transmissibles ?Ce test dépiste le sida mais pas les autres infections sexuellement transmissibles, comme la syphilis, les infections à chlamydia, les gonocoques ou encore les hépatites virales.Pour l’association Aides, ce nouvel outil est une « bonne nouvelle ». « Notre message est clair : Dépistez-vous, car on peut mettre fin à l’épidémie. » Car plus le dépistage est précoce plus la prise en charge est efficace. Autre message fort : le meilleur outil de lutte contre le sida reste le préservatif.En attendant, d’autres études sur l’efficacité des autotests devraient être conduites par l’Agence nationale de recherche sur le Sida, qui a déjà conduit des études pour la mise en place de ces outils. Pascale Santi Journaliste au Monde Le classement mondial QS des universités distingue cinq établissements français • Mis à jour le Les universités anglo-saxonnes dominent, encore et toujours, les classements de l’enseignement supérieur. C’est le constat que l’on peut faire au regard de l’édition 2015-2016 du QS World University Rankings qui, chaque année, réalise un classement des meilleurs établissements de la planète. Sur la première marche du podium, comme l’an passé, le Massachusetts Institute of Technology (MIT), suivi d’une autre université américaine, Harvard, puis de sa compatriote Stanford, ex-æquo avec la britannique Cambridge. Du côté des françaises, un cinquième établissement rejoint les quatre qui figuraient dans le « top 200 » de ce classement.L’Ecole normale supérieure de Paris est, comme en 2014, l’école française la mieux placée, au 23e rang (alors qu’elle était 24e l’an dernier), entre l’américaine Columbia et la canadienne McGill. Suit l’Ecole polytechnique, qui termine 40e, au lieu de 35e l’an dernier, loin devant l’université Pierre et Marie Curie (137e, au lieu de 115e) et l’Ecole normale supérieure de Lyon (189e, au lieu de 179e). L’Ecole centrale supélec fait son entrée, à la 156e place.Pour réaliser son classement, QS Topuniversities a modifié l’un de ses critères : ainsi, les citations dont les publications scientifiques d’une université font l’objet sont désormais pondérées, afin que les établissements se consacrant aux domaines où les citations sont nombreuses (sciences du vivant notamment) ne soient pas trop avantagés par rapport à ceux œuvrant dans des champs où les citations sont plus rares, tels que les arts et les sciences sociales. Parmi les autres critères, une place conséquente est donnée à la réputation des établissements auprès de leurs pairs. Les entreprises sont également mises à contribution : elles évaluent quelles sont les les écoles susceptibles de produire les meilleurs diplômés.A lire également, le classement QS par domaine :Quelles sont les universités mondiales les plus réputées dans chaque domaine ?Les 10 premiers établissements du classement QS1. Massachusetts Institute of Technology (MIT) (Etats-Unis)2. Harvard University (Etats-Unis)3. University of Cambridge (Grande-Bretagne) et Standford University (Etats-Unis)5. California Institute of Technology (Etats-Unis)6. University of Oxford (Grande-Bretagne)7. University College London(Grande-Bretagne)8. Imperial College London (Grande-Bretagne)9. Swiss Federal institute of Technology of Zurich (Suisse)10. University of Chicago (Etats-Unis)Les universités françaises qui figurent dans le top 200- 23e : Ecole normale supérieure de Paris- 40e : Polytechnique- 137e : Université Pierre et Marie Curie- 156e : Centrale Supélec- 189e : Ecole normale de LyonA lire également : U-Multirank 2015 : le classement mondial des universités à personnaliser Hongrie : une « atmosphère de guerre » contre les migrants • Mis à jour le Delphine Roucaute (Budapest, envoyée spéciale) La Hongrie veut construire une clôture antimigrants à sa frontière avec la RoumanieQuelles dispositions introduit la loi votée le 4 septembre ?Marta Pradavi : Cette nouvelle loi introduit dans le code pénal un amendement qui rend illégal le passage de la clôture de barbelés érigée le long de la frontière avec la Serbie. Pour le moment, et depuis les années 1990, le franchissement de la frontière est un délit. Aujourd’hui il devient un crime passible de trois ans de prison. La clôture est plus symbolique qu’autre chose, mais il faut noter qu’elle ne suit pas exactement le tracé de la frontière. Haute d’un mètre, elle est actuellement renforcée d’une deuxième barrière d’une hauteur de trois mètres, plus stable et plus difficile à traverser.Lire notre reportage à la frontière serbo-hongroise :La Hongrie a fermé sa frontière aux migrantsLe retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ? Quelles sont les suites à attendre de ce renforcement de l’attitude hostile du gouvernement face aux migrants ?Une autre loi doit être votée au Parlement le 21 septembre et entrer en vigueur le 1er octobre, élargissant les compétences de la police et de l’armée. Selon le projet de loi actuellement à l’étude, le gouvernement aura le droit de décréter un « état de crise » causé par l’immigration, un nouveau statut permettant des interventions spéciales. La police pourra notamment rentrer n’importe où, sans avoir à demander de mandat. De son côté, l’armée pourra utiliser des armes dans l’enceinte du pays, alors même qu’il ne sera pas en situation de guerre. En principe, les soldats pourront tirer à la frontière en cas d’actes de violence et auront l’autorisation de blesser mais pas de tuer. Ils pourront donc par exemple tirer dans les jambes des migrants tentant de s’enfuir. C’est une véritable atmosphère de guerre, comme s’il s’agissait d’un ennemi dont il faut protéger le pays.Les critères permettant le déclenchement d’un « état de crise » sont par ailleurs assez précis : si 500 migrants pénètrent sur le territoire tous les jours pendant un mois, s’il y a une moyenne de 750 entrées sur deux semaines, ou 800 par jour en une semaine. Mais également si le nombre de personnes dans la zone de transit atteint le chiffre de 2 000 personnes par jour en une semaine. Enfin, s’il y a des phénomènes de violence en ville impliquant des migrants, comme par exemple si trois Afghans hurlent dans les rues de Szeged. Mais ce dernier point est tellement scandaleux qu’il ne passera peut-être pas lors du vote.Avec toutes ces règles, il y aura sûrement de gros conflits où la police et l’armée pourront intervenir avec des armes. On assiste à la réalisation de l’intention du gouvernement de refuser toute protection aux migrants. Mais les lois ne peuvent changer qu’avec une opposition politique très ferme.Cette opposition politique existe-t-elle en Hongrie ?Non, les Hongrois sont devenus très apolitiques. Seule l’Union européenne peut avoir un impact sur la politique du gouvernement. Mais ça va être très compliqué pour le premier ministre Viktor Orban de reculer. Son discours officiel consiste à dire que reculer devant Bruxelles pourrait jouer en faveur de l’extrême droite et faire le lit du parti Jobbik. Mais l’attitude qu’a actuellement le gouvernement a une dimension importante, qui dépasse le contexte européen. Il y a un risque de banalisation de l’extrême droite. C’est une honte qu’un gouvernement responsable puisse faire la promotion de cette politique anti-migrants. Le seul rayon de soleil dans toute cette politique est la solidarité entre humains que l’on voit à l’œuvre dans l’engagement des bénévoles auprès de ces populations. Delphine Roucaute (Budapest, envoyée spéciale) Journaliste au Monde.fr Sept morts dans une avalanche dans le massif des Ecrins • Mis à jour le Huit personnes auraient été emportées par une avalanche qui s’est déclenchée mardi 15 septembre à midi dans le massif des Ecrins. Le bilan définitif se monte à sept morts et un blessé, traumatisé au fémur, a annoncé le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard. Les recherches ont été arrêtées et les corps sont transportés « vers une chapelle ardente », a-t-il ajouté.Au moins cinq victimes sont étrangères, de « nationalité européenne », selon le préfet qui n’a pas donné plus d’informations. « Nous devons prévenir les autorités consulaires », a-t-il expliqué.Il s’agit « très certainement d’une plaque à vent » qui a emporté les victimes, selon le lieutenant-colonel Christian Flagella, commandant le groupement de gendarmerie des Hautes-Alpes. « Les conditions sont hivernales en ce moment », a-t-il précisé.Un sommet très fréquentéL’avalanche s’est produite au Dôme de neige des Ecrins (4 015 mètres), un sommet très fréquenté par des alpinistes amateurs en raison de sa facilité d’accès, selon une source proche des secours. « La météo n’avait pas donné d’alerte particulière. Un peu de neige était tombée, mais le temps était relativement satisfaisant », a précisé M. Besnard.Les recherches, menées par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon, étaient en cours en début d’après-midi. Le préfet des Hautes-Alpes doit se rendre sur les lieux du drame.Il s’agit-là d’une des avalanches les plus meurtrières de l’année en France. Le 25 janvier, six personnes avaient été tuées dans le Queyras et, le 1er avril, trois personnes avaient trouvé la mort dans les Ecrins. En février, une avalanche dans l’Isère avait fait un mort et deux blessés. Des étudiants logés dans l’ancien appartement de Frigide Barjot Cyril Simon L’offre pouvait paraître irréelle : un triplex de 173 m² meublé, refait à neuf, avec une grande terrasse, pour cinq étudiants dans le 15e arrondissement de Paris. Le tout pour un loyer oscillant entre 450 et 550 euros, hors allocations logement. Qui, parmi les 325 000 étudiants de la capitale, refuseraient d’y poser ses valises ? L’annonce postée mi-juillet sur la centrale de logement étudiant Lokaviz a fait fureur : 80 candidats ont postulé en une semaine.Roxane, Mathilde, Selma, Nadia et Adam sont les heureux locataires de l’ancien appartement de Frigide Barjot, à deux pas du Champ-de-Mars et de la tour Eiffel, rue de la Fédération. L’ex-chef de file de La Manif pour tous et sa famille avaient quitté en octobre 2014 ce logement social de la mairie de Paris, après une décision de justice. Le tribunal d’instance du 15e arrondissement avait ordonné l’expulsion estimant qu’elle et son mari, Basile de Koch, domiciliaient illégalement une activité commerciale dans les locaux loués, celle de la société Jalons.« C’est sûr qu’aujourd’hui, on n’a plus honte d’inviter nos amis », s’amuse Selma qui louait auparavant pour 650 euros un studio de 20 m² dans le 16e arrondissement. Ici, il y a une salle de bains à chaque étage, des chambres de 15 à 25 m², des espaces communs lumineux et spacieux, et surtout, une grande terrasse au 5e, l’étage intermédiaire. « Ma plus grande surprise ? C’est la place. Je m’en remets à peine. » L’étudiante, native de Tunis, déboursera un peu moins de 400 euros, une fois les allocations logements déduites.« Comme un touriste »Adam, le seul garçon (et le plus jeune), soufflera sa dix-huitième bougie en décembre. Il vient de quitter Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) pour rejoindre Science Po. « Quand on a vu cette opportunité avec mes parents, on a foncé. Encore plus en sachant que c’était l’ancien appartement de Frigide Barjot », ironise-t-il. Un de ses nouveaux amis est venu la semaine dernière. « Il était impressionné », raconte Adam, qui se sent « encore comme un touriste ».Justement, la mairie ne veut plus que ces étudiants se considèrent comme des touristes mais comme des habitants à part entière. « C’est un symbole que de redonner ce logement social à des étudiants. On veut distiller un peu de mixité dans les quartiers de Paris », indique Ian Brossat, conseiller (PCF) de Paris et adjoint à la maire de Paris chargé du logement.Quasi inexistantes il y a quelques années, les colocations étudiantes figurent en tête de la stratégie de Régie immobilière de la ville de Paris, qui a investi 75 000 euros pour restaurer le triplex. Ces trois dernières années, ce bailleur social a ouvert « une petite soixantaine de logements », selon le directeur général, Serge Contat, soit « près de 250 places ». En général dans de grands logements auxquels les familles ont du mal à accéder financièrement. Le parc social parisien dispose au total de 200 logements en colocation, soit environ 800 étudiants et jeunes travailleurs.Pendant ce temps, Adam et Selma tentent d’organiser leur nouveau quotidien. « Les premiers jours, on faisait nos courses ensemble. Mais à partir de maintenant, on va essayer de faire chacun notre vaisselle et nos courses », lance-t-elle l’air sérieux. Cyril Simon Journaliste au Monde Le poumon caché du cœlacanthe, poisson des abysses • Mis à jour le Nathaniel Herzberg Un poumon caché dans son organe de flottabilité. Voilà donc la dernière surprise que le cœlacanthe a réservé aux scientifiques. Une équipe franco-brésilienne a publié dans Nature Communications, mardi 15 septembre, une vaste étude qui conclut que l’impressionnant animal des grands fonds conserve un vestige de cet organe respiratoire, habituellement absent chez les poissons. Mieux : par l’étude de spécimens à différents stades du développement embryonnaire et la comparaison avec de très anciens fossiles, elle est parvenue à reconstruire l’évolution de cet incroyable animal.Le cœlacanthe n’en est pas à son premier canular. Tout au long du XIXe siècle, l’immense poisson (jusqu’à 2 mètres et 100 kilos) a ainsi été classé dans la catégorie des espèces disparues. Ses fossiles impressionnants peuplaient les musées, au côté de ses cousins dinosaures. Mais en 1938, un animal fraîchement mort a été ramené dans les filets d’un pêcheur sud-africain. Un spécimen pratiquement identique à ceux, vieux de 70 à 400 millions d’années, rassemblés dans les collections. Depuis, d’autres individus ont été retrouvés dans le détroit du Mozambique et au large de l’Indonésie, avec toujours ce même aspect préhistorique. La bestiole en a gagné le surnom de « poisson-fossile », et pris une place particulière dans la chaîne phylogénétique, quelque part entre les poissons et les vertébrés à pattes.Nouvelles techniques d’imagerieLa découverte récente va sans nul doute renforcer ce statut. L’équipe du Muséum national d’histoire naturelle et de l’université d’Etat de Rio de Janeiro a rassemblé de nombreux spécimens, dont un grand nombre puisés dans la collection de l’institution parisienne. Et ils ont disséqué les animaux. Pas avec pinces et scalpels, pour la plupart – on ne saccage pas un cœlacanthe –, mais grâce aux nouvelles techniques d’imagerie. Ainsi certains échantillons ont été analysés au synchrotron ESRF de Grenoble, qui permet, grâce à un accélérateur de particules, de pénétrer, sans les altérer, les couches profondes de la matière pour en faire apparaître les détails.Chez les animaux adultes, ils ont mis en évidence un poumon régressé, non fonctionnel, inclus dans l’organe graisseux. Cette poche remplie, comme son nom l’indique, de graisse permet au cœlacanthe d’adapter sa flottabilité. Une fonction essentielle que d’autres remplissent grâce à la vessie natatoire (espadon, truite), un foie graisseux (requin) ou encore une substance cireuse dans la tête (cachalot). Chez le cœlacanthe, ce rôle de ballast est donc joué par l’organe graisseux. Avec un grands succès : l’animal évolue au milieu des rochers dans une très large gamme de profondeur, de 120 à 800 mètres sous la surface.L’examen des animaux au stade embryonnaire a offert aux scientifiques une information plus étonnante encore. Sur les plus petits embryons (4 cm), ils ont découvert qu’au départ de sa vie, le poisson développe un poumon à un stade accéléré, comme nombre de mammifères marins. Puis la croissance s’interrompt, et l’organe graisseux prend le relais.Organe osseux de type inconnuCette observation du développement embryonnaire se retrouve dans l’histoire même de l’espèce. En effet, les fossiles de cœlacanthes, du Dévonien jusqu’au Crétacé (- 410 à - 66 millions d’années), présentaient dans leur cavité abdominale un organe allongé recouvert de plaques ossifiées se chevauchant les unes les autres. Or des ébauches de telles plaques viennent justement d’être mises en évidence chez les animaux contemporains. Là où les premiers naturalistes voyaient un appendice osseux de type inconnu, vessie pour les uns, vessie natatoire pour les autres, les scientifiques contemporains ont opté pour un troisième. « Cet organe était très certainement un poumon fonctionnel, ce qui concorderait avec leurs environnements de vie », affirme Marc Herbin, maître de conférences au Muséum, un des signataires de l’étude. En effet, les cœlacanthes ne vivaient pas, à l’époque, dans les grands fonds, mais en surface, tant dans les eaux marines que douces.C’est très vraisemblablement pour s’adapter à ce changement que ces étonnants poissons ont abandonné leur poumon. « Cela peut expliquer comment les cœlacanthes ont survécu aux crises environnementales du Crétacé [- 145 à - 66 millions d’années] et du Paléogène [- 65 à - 23 millions d’année] », indique l’article. D’autres, comme les dinosaures, n’ont pas eu cette chance. Ou plutôt pas trouvé cette ressource. Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Des vents violents font deux morts en Rhône-Alpes • Mis à jour le Météo France a placé dix-huit départements, dont les huit de la région Rhône-Alpes, en vigilance orange pour vents violents et orages mercredi 16 septembre, et ce jusqu’à jeudi 13 heures.Un homme de 65 ans est mort à Laiz (Ain), près de Mâcon, frappé par un toit arraché par de très fortes rafales, ont indiqué la préfecture de l’Ain et les pompiers. A Limonest, dans la métropole lyonnaise, une deuxième personne est morte écrasée dans sa voiture par la chute d’un arbre.Sept blessés légers étaient aussi recensés dans d’autres communes du département, dont trois qui ont dû être hospitalisés, selon un communiqué de la préfecture. A Rillieux-la-Pape, une personne a été légèrement blessée par la chute d’un arbre sur sa voiture. Elle a été transportée à l’hôpital. De nombreuses chutes d’arbre se sont par ailleurs produites un peu partout dans l’agglomération, provoquant notamment une interruption d’une ligne de tramway.Plus de 200 interventionsLes pompiers du Rhône faisaient état de plus de deux cents interventions liées aux vents violents dans la métropole lyonnaise et dans le département, avec des rafales atteignant les 120 kilomètres/heure.Côté SNCF, des trains reliant Lyon à Saint-Etienne, Roanne et Genève étaient immobilisés dans les gare de Perrache et de la Part-Dieu pour éviter qu’ils ne se retrouvent bloqués sur des voies en raison de chutes d’arbre, de branche ou d’objets divers. La SNCF souhaite vérifier l’état des lignes et des caténaires avant de les autoriser à circuler.Vigilance orange jusqu’à jeudi treize heures« Dans l’après-midi (de mercredi), les 110 kilomètres/heure pourront être atteints en plaine lyonnaise, dans la Bresse et le Val de Saône. Les vents diminueront en début de nuit prochaine », détaille la préfecture dans un communiqué.S’ensuivront des pluies en seconde partie de nuit, avec par endroits « 80 à 100 millimètres, tombant en moins de 12 heures, avec parfois des intensités horaires de 30 à 40 mm », prévient-elle encore.La préfecture recommande la plus grande vigilance et conseille notamment de limiter ses déplacements, de ne pas se promener en forêt et de ne pas toucher les fils électriques tombés au sol. Marine Le Pen tente une conciliation avec Jean-Marie Le Pen • Mis à jour le Olivier Faye Le « Rassemblement bleu blanc rouge », la surprise de M. Le PenEn PACA, la campagne vire au duel entre M. Estrosi et Mme Maréchal-Le PenAu FN, un retour aux fondamentaux… sans le père fondateur Olivier Faye L’agence Standard & Poor’s dégrade la note souveraine du Japon • Mis à jour le L’économie japonaise victime d’une rechuteAu Japon, la déflation menace à nouveauAu Japon, Piketty pointe les inégalités accentuées par les « Abenomics » Sri Lanka : l’ONU impute la mort de 17 employés d’Action contre la faim aux forces gouvernementales • Mis à jour le Neuf ans après l’assassinat de dix-sept employés de l’ONG française Action contre la faim (ACF), un rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU) publié mercredi 16 septembre sur les crimes commis au Sri Lanka lors de l’écrasement de la rébellion des Tigres tamouls relance la polémique. Dans ce document, l’ONU désigne clairement les forces gouvernementales comme responsables de ce massacre perpétré en 2006. Durant toutes ces années, l’armée avait toujours réfuté ces accusations en arguant qu’elle n’avait « aucun homme dans la zone au moment où ils sont supposés avoir été tués ».C’est la première fois que les Nations unies désignent ainsi un responsable dans ce drame. Dans un rapport publié en 2013, ACF avait accusé les forces de l’ordre sri-lankaises d’être responsables de ce massacre. Ils réclament depuis l’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur ces crimes impunis que refuse le gouvernement sri-lankais.« Un des plus grands crimes contre le travail humanitaire »Le 4 août 2006, ces employés avaient été tués dans leurs locaux à Muttur, dans le nord-est du Sri Lanka. La région constituait alors l’épicentre des combats entre les forces gouvernementales et la rébellion des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE). Ce conflit meurtrier qui a déchiré le pays pendant trente-sept ans, du début des années 1970 à la défaite des LTTE en 2009, a fait plus de cent mille morts.Le drame de Muttur est « l’un des plus grands crimes contre le travail humanitaire » jamais commis, avait dénoncé Mike Penrose, directeur d’Action contre la faim. « Ce n’est pas simplement dix-sept personnes tuées dans une zone de guerre. C’est dix-sept personnes retrouvées dans nos locaux avec une balle dans la tête. C’est un assassinat », avait-il ajouté.Agés de 23 à 54 ans, les quatre femmes et treize hommes étaient des spécialistes de la sécurité alimentaire, de l’assainissement de l’eau ou des chauffeurs. Ils travaillaient pour ACF depuis quelques mois ou plusieurs années et venaient en aide à des familles affectées par le tsunami qui a ravagé les côtes du Sri Lanka en 2004.Réconciliation et paix durablesFace à ces accusations, le gouvernement sri-lankais a promis de porter « l’attention voulue » au rapport accablant de l’ONU. Il a également promis « d’assurer un dialogue avec toutes les parties prenantes, en particulier les victimes du conflit », mais aussi les différentes communautés et les organisations internationales « avec l’objectif d’aboutir à une réconciliation et une paix durables ».Colombo ne dit pas cependant s’il acceptera la venue, souhaitée par l’ONU, d’experts internationaux pour participer à une éventuelle enquête sur ces crimes de guerre, une avancée que les précédents gouvernements ont également refusée. Car, outre ce massacre, le rapport dénonce des dizaines de milliers de disparitions forcées « dans le cadre d’une attaque large et systématique contre la population civile ».A la suite de ce rapport, Zeid Ra’ad Al-Hussein, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, recommande la constitution d’« un tribunal spécial hybride intégrant des juges, des procureurs, des avocats et des enquêteurs internationaux », car il considère qu’un tribunal national n’aurait « aucune chance de surmonter les suspicions alimentées par des décennies » de conflit. Tennis : après sa victoire à l’US Open, la paire Mahut-Herbert vise les JO de Rio • Mis à jour le Marine Pelletier Quelques jours après leur victoire en double à l’US Open, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut peinent encore à y croire. Samedi 12 septembre, les deux Français ont remporté leur premier titre, en double, sur un tournoi majeur. Ils sont aussi devenus la première paire française à remporter la couronne à Flushing Meadows – en 1985, Yannick Noah et Henri Leconte avaient été éliminés en finale par les Américains Ken Flach et Robert Seguso. A leur retour en France, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut sont revenus, pour Le Monde.fr, sur les moments forts de leur finale et leurs objectifs à venir, non sans un brin de fierté.Le dernier point, épique, a-t-il donné une saveur particulière à votre victoire ?Pierre-Hugues Herbert : Ce point, c’était une véritable cascade de coups. Ça ne se terminait jamais ! Remporter ce tournoi avec Nicolas, c’est beaucoup de fierté. Quand tu penses que les Mousquetaires ont conquis de nombreux titres, mais qu’ils n’ont jamais réussi à s’imposer à l’US Open, tu as le sentiment de rentrer dans l’histoire du tournoi.Nicolas Mahut : C’est un cocktail d’émotions. Tu as l’impression que le temps s’arrête et qu’il passe très vite à la fois. Quand nous remportons le match, c’est un grand soulagement, une explosion de joie. Coupe Davis : Yannick Noah de nouveau capitaine des Bleus ?P.-H. H. : Il faut que les joueurs aient confiance en leur capitaine et que le capitaine ait confiance en ses joueurs. Tous doivent se sentir concernés par le même objectif : cette Coupe Davis, il faut qu’on la gagne ! Marine Pelletier Renégocier Schengen serait plus compliqué qu’il n’y paraît Maxime Vaudano Espace Schengen : pour Nicolas Sarkozy, la France doit suivre l’exemple allemand1. Que propose Nicolas Sarkozy ?Jamais exposée dans le détail, l’idée de l’ex-chef de l’Etat peut être reconstituée en rassemblant ses prises de parole depuis la campagne présidentielle de 2012 jusqu’à son entretien dans Le Figaro en septembre 2015, en passant par son intervention lors de la campagne pour les élections européennes de 2014.Il souhaite tout d’abord suspendre « provisoirement la libre circulation des ressortissants non européens au sein de Schengen », ce qui suppose de rétablir des contrôles aux frontières intérieures afin de séparer les personnes en règle des clandestins.Par la suite, Nicolas Sarkozy souhaite négocier avec les autres Européens un « Schengen 2 » avec des règles plus strictes :Les Etats ne pourraient y adhérer qu’après avoir « préalablement adopté une même politique d’intégration » (c’est-à-dire des règles communes pour l’accès des immigrés au marché du travail, à la santé, à l’éducation, etc.) et d’immigration (des critères harmonisés pour accepter ou non un immigré ou un réfugié).Un système de sanctions permettrait de suspendre ou d’exclure un Etat qui serait « défaillant » dans le contrôle de ses frontières – c’est-à-dire qui laisse pénétrer des clandestins dans l’espace Schengen.Un mécanisme qui interdise à « un étranger de pénétrer dans l’espace Schengen, puis une fois cette formalité accomplie de choisir le pays où les prestations sociales sont les plus généreuses ».2. Suspendre provisoirement Schengen, c’est possible« Suspendre Schengen » revient à rétablir des contrôles aux frontières intérieures, qui sont théoriquement interdits par le traité européen. Les Etats-membres ont toutefois le droit de le faire à titre provisoire et dans des circonstances exceptionnelles, grâce à certaines clauses de sauvegarde. C’est ce qu’on fait ces derniers jours l’Allemagne, l’Autriche ou la Slovaquie.Lire le décryptage :Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ?Cette exception à la libre circulation ne peut toutefois durer plus de vingt-quatre mois, doit être justifiée par une « menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure » et être proportionnelle à la gravité de la situation (fermer toutes les frontières n’est pas nécessaire si le problème vient d’un seul pays limitrophe, par exemple). Si ces critères ne sont pas respectés, la Commission européenne peut engager une procédure d’infraction contre l’Etat qui a rétabli ses frontières, et la forcer à les rouvrir, et lui infligeant éventuellement une amende.C’est ce qui avait failli arriver au Danemark quand le gouvernement libéral avait rétabli unilatéralement les contrôles sur ses frontières avec l’Allemagne et la Suède, en 2011, pour se protéger de la « criminalité transfrontalière ». L’annulation de la mesure par le gouvernement social-démocrate arrivé au pouvoir quelques mois plus tard avait mis un terme à la procédure.3. Instaurer un « Schengen 2 », c’est plus compliquéLa plupart des idées portées par Nicolas Sarkozy pour réformer Schengen ne pourraient être mises en œuvre sans une renégociation des traités qui régissent cet espace. Un processus très compliqué, qui nécessite un accord des Vingt-Huit puis une ratification de tous les pays membres (par un vote du Parlement ou un référendum). Or, la mauvaise expérience du traité de Lisbonne (très difficilement ratifié en 2009 après un « revote » des Irlandais) a refroidi les ardeurs des Européens les plus convaincus.Malheureusement pour Nicolas Sarkozy, il ne serait pas possible de faire passer ces modifications institutionnelles par la voie, plus commode, d’une directive européenne, comme lors de la précédente réforme, en 2013. « La possibilité d’exclure un Etat-membre ou de modifier la liste des membres doit forcément passer par une révision du traité », confirme Yves Pascouau, chercheur à l’Institut Jacques Delors et directeur de l’European Policy Centre.De même, mettre en place une politique européenne de l’intégration, comme l’appelle de ses vœux le président de LR, n’est pas vraiment possible en l’état actuel des traités. « L’intégration reste une compétence nationale : l’Union européenne peut seulement  coordonner les politiques d’intégration des Vingt-Huit, mais en aucun cas imposer la sienne », explique M. Pascouau. Impossible donc, par exemple, d’harmoniser les prestations sociales versées aux demandeurs d’asile dans les différents pays d’Europe, pour qu’ils évitent de choisir un pays d’accueil en fonction de ce critère.Ce problème remonte à la signature des accords de Schengen, en 1985, comme l’explique Yves Pascouau : « Pour aller plus vite, François Mitterrand et Helmut Kohl ont remis à plus tard la mise en place d’une politique commune d’immigration et d’intégration. Celle-ci n’a finalement jamais vu le jour, car les Etats n’ont jamais voulu s’attaquer à ce problème. » Un « oubli » que veut aujourd’hui combler Nicolas Sarkozy. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr « Ferme des mille vaches » : peines allégées pour les militants de la Confédération paysanne • Mis à jour le Laurence Girard La « ferme des mille vaches » suscite une nouvelle fois la polémique. La décision de la cour d’appel d’Amiens (Picardie) était attendue mercredi 16 septembre. Elle devait juger neuf militants de la Confédération paysanne à la suite des actions qu’ils avaient menées sur le site de cette exploitation à Drucat, près d’Abbeville.A cette occasion, le syndicat a demandé à ses militants de se rendre dans les commissariats et les gendarmeries pour déclarer qu’ils ont aussi participé aux actions. Et qu’il s’agit donc d’une responsabilité collective et syndicale, et non pas individuelle. Car pour la Confédération paysanne, la « ferme des mille vaches » est devenue le symbole de la « ferme-usine ». L’image de l’agriculture industrielle qu’elle condamne.Les neuf prévenus étaient poursuivis pour deux actions de démontage menées sur le chantier de la ferme en septembre 2013 et en mai 2014. Lors du procès en première instance, le 28 octobre 2014, le tribunal avait prononcé des peines allant de simples amendes à de la prison avec sursis. Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, avait été le plus lourdement sanctionné, condamné à cinq mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende. Le procès en appel s’était déroulé le 17 juin. Lire : La « ferme des mille vaches » : retour sur trois ans de conflits La décision en appel maintient la condamnation des neuf militants mais allège les peines. Trois qui s’étaient opposés au prélèvement d’ADN sont dispensés de peine. Les six autres sont condamnés à des amendes avec sursis comprises entre 1 500 euros et 5 000 euros.Dépassement du nombre de vaches autoriséesCe jugement continue toutefois à maintenir la pression sur le syndicat qui fait l’objet d’une procédure au civil. En effet, Michel Ramery, propriétaire de la « ferme des mille vaches », demande, par le biais de ses sociétés, plus de 200 000 euros de dommages et intérêts. La Confédération paysanne n’a pas manqué de faire le parallèle sur la situation jugée « illégale » par les pouvoirs publics de la « ferme des mille vaches ». L’inspection diligentée par les autorités, mardi 9 juin, a, en effet, confirmé le dépassement du nombre de vaches laitières autorisées. Les inspecteurs ont constaté la présence de 296 têtes de bétail de plus que le seuil fixé à 500. Plus de trois mois plus tard, et malgré une mise en demeure prononcée par la préfecture de la Somme le 1er juillet, le seuil autorisé est toujours largement dépassé.Les 150 premières têtes du troupeau sont entrées dans l’étable géante mi-septembre 2014. Les opposants, regroupés au sein de l’association Novissen, appuyés par la Confédération paysanne, avaient alors tenté un blocus de l’exploitation. M. Ramery, qui a fait fortune dans l’immobilier et est propriétaire de cette société agricole, avait justifié la mise en route grâce au permis de construire attribué pour l’ensemble de son projet. C’est-à-dire une étable de 1 000 vaches, associée à un bâtiment pour abriter la relève, soit 750 génisses, sans oublier un méthaniseur de 1,3 mégawatt.La ferme n’avait pas assez de surface d’épandage pour répandre le « digestat », les résidus organiques chargés d’azote produits par la méthanisationToutefois, la ferme n’avait pas assez de surface d’épandage pour répandre le « digestat », les résidus organiques chargés d’azote produits par la méthanisation. C’est pour cette raison que la préfecture de la Somme, par l’arrêté du 1er février 2013, avait finalement autorisé la SCEA Côte de la justice, société qui exploite la ferme, à n’élever qu’un effectif limité à 500 vaches laitières.Pour apaiser les tensions, une réunion avait été organisée au ministère de l’agriculture le 16 septembre 2014. M. Ramery avait alors expliqué qu’il envisageait de réduire la puissance du méthaniseur à 0,6 mégawatt et de ne consommer que des déchets agricoles, mais avait réitéré son intention d’atteindre un cheptel de 880 vaches laitières.En janvier 2015, M. Ramery a donc déposé une demande d’extension à 880 vaches laitières. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, avait alors affirmé que toute augmentation du cheptel devait être soumise à enquête publique préalable. Une obligation que réfutent les tenants du projet. Michel Welter, responsable de la ferme, évoque le décret 2011-63 sur les regroupements laitiers pour affirmer qu’il peut atteindre un effectif de 899 vaches par simple déclaration, sans demander d’autorisation.Coup de pokerSelon Michel Kfoury, membre de Novissen, M. Ramery a voulu faire un coup de poker en remplissant à bloc son étable. La preuve, selon lui, est que la construction du méthaniseur n’a pas débuté. Alors que la société de BTP de M. Ramery, qui a déjà construit la ferme, est prête à faire les travaux et sa filiale Ramery Environnement à le gérer. M. Le Foll, qui avait qualifié l’augmentation du cheptel d’« infraction », avait demandé que des sanctions soient appliquées.Le 20 juillet, lors du contrôle de la mise en conformité de la ferme suite à la mise en demeure de la préfète de la Somme, les inspecteurs ont constaté la persistance du dépassement. Soit 763 vaches au lieu de 500. Un procès-verbal pour non-respect d’une mise en demeure a été transmis au procureur de la République auprès du tribunal d’Amiens. Plus d’un mois plus tard, le 28 août, la préfecture a confirmé les sanctions administratives. Soit une amende de 7 800 euros et une astreinte journalière de 780 euros à compter de la date de notification de l’arrêté. Laurence Girard Journaliste au Monde « Les 8 Salopards », le prochain Tarantino titré à la française • Mis à jour le Thomas Sotinel (avec Pauline Forgue) En matière de titres, de Reservoir Dogs (1992) à Django Unchained (2012) en passant par Pulp Fiction (1994) ou Inglourious Basterds (2009), Quentin Tarantino (ou, plus exactement, les distributeurs français de ses films) a fait preuve d’une forte intolérance à la langue française. Si bien que l’annonce, mercredi 16 septembre, par la société SND – la filiale du groupe M6 qui a acquis, pour très cher, les droits français du film – de la sortie de son prochain western sous le titre Les 8 Salopards doit être saluée, aussi peu châtiée que soit l’expression.En version originale, le film, interprété, entre autres, par Samuel L. Jackson, Christoph Waltz et Bruce Dern, s’appellera The Hateful Eight, sa sortie aux Etats-Unis est prévue pour le 8 janvier 2016. La date à laquelle les spectateurs français pourront le découvrir n’est pas encore fixée.Le titre original se traduit littéralement par Les Huit Odieux, ce qui n’est pas très heureux et, de plus, fait perdre l’allitération. Autant donc rendre hommage à Robert Aldrich, dont The Dirty Dozen était sorti en France sous le titre Les Douze Salopards (il s’agit d’un film de guerre, pas d’un western) et aux Sept Mercenaires, de John Sturges qui étaient magnifiques (The Magnificent Seven) dans la version originale de ce remake sur le mode western des Sept Samouraïs, d’Akira Kurosawa (1954).Finalement, cette traduction est très rigoureuse si on la compare aux libertés que s’autorisaient les distributeurs de films français à l’âge d’or du western. En voici un florilège, que vous êtes invités à compléter dans les commentaires de cet article :- Une aventure de Buffalo Bill, de Cecil B. DeMille (1936), avec Gary Cooper = The Plainsman (l’homme des plaines)- La Charge fantastique, de Raoul Walsh (1941), avec Errol Flynn = They Died With Their Boots On (ils sont morts les bottes au pied)- La Charge héroïque, de John Ford (1949), avec John Wayne = She Wore a Yellow Ribbon (elle portait un ruban jaune)- La Captive aux yeux clairs, de Howard Hawks (1952), avec Kirk Douglas = The Big Sky (le grand ciel)- Le Train sifflera trois fois, de Fred Zinnemann (1952), avec Gary Cooper = High Noon (en plein midi)- L’Ange des maudits, de Fritz Lang (1952), avec Marlene Dietrich = Rancho Notorious (le ranch mal famé)- L’Homme des vallées perdues, de George Stevens (1953), avec Alan Ladd = Shane (du nom de son personnage principal)- Du sang dans le désert, d’Anthony Mann (1957), avec Henry Fonda = The Tin Star (l’étoile en fer blanc)- 100 dollars pour un shérif, de Henry Hathaway (1969), avec John Wayne = True Grit (un vrai cran, le remake du film par les frères Coen est sorti sous ce titre)- Sierra torride, de Don Siegel (1970), avec Clint Eastwood = Two Mules For Sister Sara (deux mules pour la sœur Sara). Thomas Sotinel (avec Pauline Forgue) Journaliste au Monde Immigration : Sarkozy durcit ses positions pour se démarquer de Juppé Alexandre Lemarié « Qu’on ne vienne pas me prononcer un procès de faiblesse, je n’en ai aucune ! » Le ton est donné. Nicolas Sarkozy a présenté un projet très droitier sur l’immigration, mercredi 16 septembre, lors d’une « journée de travail » sur ce thème au siège parisien du parti. L’occasion pour le président des Républicains (LR) – en l’absence d’Alain Juppé, de François Fillon et de Bruno Le Maire – de réitérer ses propositions pour faire face à la crise des réfugiés, avant un débat au Parlement sur le sujet.Lire : Réfugiés : Sarkozy veut refonder SchengenAlors que la France s’apprête à accueillir 24 000 demandeurs d’asile dans les deux ans à venir, l’ex-chef de l’Etat a réaffirmé son hostilité aux quotas de réfugiés à se répartir dans l’Union européenne. Pour lui, il convient d’abord de « refonder » Schengen et de « bâtir une nouvelle politique d’immigration européenne » impliquant une harmonisation des politiques sociales des Etats européens. « Sinon, ceux qui sont rentrés dans un autre pays vont se précipiter chez nous pour profiter de nos prestations sociales », a-t-il mis en garde. Une affirmation très discutable, puisque actuellement les réfugiés se rendent essentiellement en Allemagne, en Suède ou en Angleterre. De fait, alors que l’Allemagne attend jusqu’à un million de réfugiés cette année, la France devrait rester à des niveaux proches de 2014 (soit 66 000 demandes d’asile).S’il reste hostile aux quotas, M. Sarkozy est favorable à l’accueil des réfugiés à condition qu’ils retournent dans leur pays une fois la guerre terminée – il a de nouveau plaidé pour « l’activation d’un statut temporaire de réfugié de guerre » plus restrictif que celui de réfugié politique – et à condition que l’on diminue le nombre d’immigrés économiques (environ 200 000 par an). Pas question, dans son esprit, d’augmenter le nombre global d’immigrés en France. « Penser que l’immigration pourrait augmenter, c’est prendre un risque de déflagration de la société française », a-t-il prévenu, jugeant notamment nécessaire de réduire les conditions du regroupement familial.DURCISSEMENT« La France a le droit de choisir qui elle veut accueillir sur son territoire et qui elle veut refuser », a-t-il déclaré. Soulignant « les racines chrétiennes de la France », il se dit pour une immigration choisie : « Nous proposons que le Parlement ait le pouvoir de décider, chaque année, du nombre d’étrangers non européens admis à immigrer en France. » Pour les empêcher d’entrer sur le territoire, M. Sarkozy s’est de nouveau prononcé pour un rétablissement des contrôles aux frontières de l’espace Schengen pour les Non-Européens. Un système à deux vitesses difficilement applicable. Tout comme l’idée de créer un statut temporaire de réfugié de guerre. La preuve : même le député LR Pierre Lellouche a souligné lors de la réunion qu’il était « très difficile de trier les migrants économiques des réfugiés de guerre », comme le propose M. Sarkozy. « Un Malien qui vient en France, comment définir s’il fuit la guerre ou la misère ? », demande M. Lellouche.Officiellement, M. Sarkozy dit vouloir trouver une position médiane entre le Parti socialiste (PS), qui « se complaît dans des postures morales », et le Front national (FN), qui se borne à formuler des « impostures idéologiques ». Mais la ligne générale reste très à droite. Certaines propositions, en rupture avec ses credo passés, marquent un durcissement du discours de M. Sarkozy. Ce dernier plaide par exemple pour la suppression de d’aide médicale d’Etat (AME) accordée aux étrangers en situation irrégulière, alors qu’il disait ne pas vouloir « remettre en cause cette générosité française » lors de la campagne présidentielle de 2012. Autre signe de droitisation : le président des Républicains se dit désormais favorable à une « adaptation du droit du sol » pour durcir les conditions d’accès à la nationalité française, alors qu’il déclarait en 2012 : « Le droit du sol, c’est la France. »CLIVER AVEC JUPPÉSi son discours a pour objet de contrer l’extrême droite sur son terrain, dans l’espoir de reconquérir les électeurs de droite passés au FN, M. Sarkozy vise un autre objectif : souligner ses différences avec Alain Juppé, son principal rival dans l’optique de la primaire à droite pour la présidentielle de 2017, adepte d’une approche apaisée des problèmes d’immigration. La manœuvre se veut subtile. Le président de LR a expliqué que les adhérents de son parti auraient à approuver son projet sur l’immigration – lors d’un vote sur le site du parti, qui se déroulera de mercredi soir à vendredi soir – avant d’être soumis à l’approbation du bureau politique, le 22 septembre.Alors que les onze questions posées aux militants reprennent ses propositions, M. Sarkozy a estimé qu’il aurait été judicieux d’en ajouter « une douzième » sur la nécessité de contraindre les immigrés à « s’assimiler ». « Le débat entre l’assimilation et l’intégration est un débat central », a-t-il souligné, avant de lancer : « Je voudrais que l’on demande à nos adhérents : un étranger voulant devenir français doit-il s’assimiler ou s’intégrer ? C’est un débat qui n’est pas anecdotique, car l’intégration, cela veut dire : “Je viens comme je suis, avec ce que je suis et je m’intègre en France.” L’assimilation, c’est que le dernier arrivé accepte la langue, le mode de vie, la culture, les usages de ceux qu’il rejoint. C’est un sujet de débat entre nous [entre les ténors de LR]. Que les adhérents donnent leur sentiment. »Farouche partisan de « l’assimilation » – un mot issu de l’histoire coloniale –, M. Sarkozy tente ainsi de marginaliser M. Juppé. Lequel est favorable au concept d’« intégration » au motif qu’il « respecte les différences », et rejette celui de « l’assimilation », qui revient, selon lui, à « vouloir effacer les origines ».« SARKOZY JOUE AVEC LE FEU »L’objectif du président des Républicains : faire apparaître M. Juppé en décalage avec les aspirations de la base militante du parti, qui devrait à coup sûr se prononcer pour l’assimilation. « Sarkozy veut montrer qu’il incarne la ligne majoritaire au sein du parti. Il fait adopter par les adhérents un projet très à droite pour pousser Juppé à se démarquer et le faire passer pour un centriste », décrypte un dirigeant du parti.En opposant la légitimité des adhérents – plus radicaux que les sympathisants de droite – aux positions plus mesurées de son rival Juppé, le chef de l’Etat rejoue ainsi la même partition que lors de la campagne de 2012, quand il opposait « le peuple aux élites ». Reste que la manœuvre n’est pas sans risque. Celui qui se pose en garant de l’unité du parti se retrouve en effet à exacerber lui-même les divisions internes sur le sujet de l’immigration. « Sarkozy joue avec le feu en allumant lui-même un incendie en interne avec Juppé », s’inquiète un soutien de l’ex-chef de l’Etat. De quoi écorner l’image de rassembleur qu’il s’efforce de se donner dans l’optique de la primaire. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Afghanistan : la famille du mollah Omar fait allégeance au nouveau chef des talibans • Mis à jour le Le mollah Mansour assoit son pouvoir sur le mouvement talibanLes divisions du mouvement taliban aggravent la violence en AfghanistanMercredi, un attentat à la voiture piégée revendiqué par les insurgés a fait au moins quatre morts, dont un haut responsable de la police, et une quarantaine de blessés en banlieue de la capitale Kaboul, selon des sources locales. Croissance mondiale : le diagnostic pas très folichon de l’OCDE • Mis à jour le Claire Guélaud L’économie mondiale est suspendue au choix de la FedUn budget pour 2016 construit sur une « hypothèse prudente » de croissanceLe risque chinois, l’atout indienLa croissance chinoise, qui a tant fait parler d’elle depuis l’été, serait ramenée de 7,4 % en 2014 à 6,7 % en 2015 et à 6,5 % en 2016. L’OCDE, en d’autres termes, ne croit pas au scénario d’un atterrissage brutal de l’ex-empire du Milieu mais souligne les retombées sur l’économie mondiale de la baisse de la demande chinoise. L’Inde, de son côté, connaîtrait un sentier de croissance bien meilleur : + 7,2 % en 2015 et + 7,3 % en 2016. Quant au Brésil, son économie se contracterait de 2,8 % cette année et de 0,7 % en 2016. Une « récession profonde ». Le ralentissement plus important que prévu de la demande chinoise ne ferait pas dérailler la reprise mondiale sauf s’il devait aller de pair, comme ce fut le cas cet été, avec une correction importante et généralisée des marchés financiers mondiaux, a prévenu la chef économiste. Mme Mann reste donc convaincue de la nécessité de soutenir la demande par la poursuite des politiques de relance, chaque pays devant doser son « policy-mix » tout en engageant les réformes structurelles nécessaires au relèvement de la croissance potentielle. Claire Guélaud Journaliste au Monde Adrien Desport, l’ex-FN incendiaire, condamné à trois ans de prison ferme • Mis à jour le Adrien Desport, frontiste et brûleur de voituresAu procès Desport, l’ambition incendiaire d’une jeunesse frontiste L’empire Yann Arthus-Bertrand en 5 chiffres • Mis à jour le Mathilde Damgé « Human » : un portrait de l’humanité en forme de clip monumental10 Paris-Dakar couvertsC’est le nombre d’éditions de la course automobile qu’a couvert Yann Arthus-Bertrand. « Une manne pour l’Afrique », a-t-il confié au magazine Jeune Afrique en 2012.Acteur tombé amoureux de la faune sauvage, Yann Arthus-Bertrand se spécialise dès 1991 dans la photographie aérienne, qu’il utilisera notamment pour couvrir la course automobile.Cette spécialité le conduit à travailler avec l’Unesco à un projet de près de quatre ans, qui fera son succès : La Terre vue du ciel. 6 millions d’euros de droits d’auteur pour « La Terre vue du ciel »C’est ce que le photographe a empoché (avant impôts) avec le livre La Terre vue du ciel, son best-seller. Sorti en 1999, cet ouvrage de photographies aériennes des paysages mondiaux s’est vendu à près de 3,5 millions d’exemplaires.Ce n’était pourtant qu’un début. Le photographe a ensuite décliné le concept avec plusieurs autres ouvrages : 365 Jours pour la Terre, vendu à 500 000 exemplaires, La Terre racontée aux enfants (200 000 exemplaires), L’Avenir de la Terre raconté aux enfants (100 000 exemplaires), La France vue du ciel et L’Algérie vue du ciel (100 000 chacun), mais aussi des produits dérivés, comme les agendas – plus de 150 000 se vendent chaque année –, les cartes postales ou les puzzles. De 2006 à 2010, Yann Arthus-Bertrand anime une émission sur France 2, « Vu du ciel », qui sera un nouveau succès.Cette manne lui permet de lancer, en 2005, la Fondation GoodPlanet, qui vise à sensibiliser le public à des actions en matière d’environnement.6,3 millions d’euros dépensés par sa fondationGoodPlanet, sa fondation, a été fondée avec le soutien de trois banques, « mécènes fondateurs » : BNP Paribas, la banque suisse Lombard Odier, et Cortal Consors, filiale de BNP spécialisée dans le trading en ligne pour les particuliers.Financée notamment par des dons d’entreprises, comme Casino, Suez ou BNP, GoodPlanet a investi 6,3 millions d’euros dans ses actions en 2014, dont pas moins de 38 % étaient consacrés à Human, coproduit avec la Fondation culturelle Bettencourt Schueller, la fondation de la famille propriétaire de la multinationale des cosmétiques, L’Oréal.13 millions d’euros de budget pour « Human »C’est le coût total de Human. Soit encore davantage que son précédent film, Home, produit par Luc Besson, qui avait coûté 12 millions d’euros. Le photographe était allé chercher 1 million d’euros au Qatar pour boucler le budget, en soutenant la candidature de l’émirat pour le Mondial. Contradiction soulevée par un rapport de l’Assemblée nationale :« Le climat local extrêmement défavorable contraindra à climatiser les infrastructures sportives. La facture énergétique de l’événement promet d’atteindre des montants considérables, bien que les finances qataries permettent d’investir en masse dans des sources renouvelables. Dans ce contexte, le soutien publiquement apporté par Yann Arthus-Bertrand à la candidature du Qatar étonne. »Selon la production, le film, en comptant tous les supports, a été vu 600 millions de fois, soit 150 fois plus que l’Hexagone vu d’un guidon (le Tour de France réunit en moyenne 4 millions de téléspectateurs pour chaque étape).6,7 millions d’euros de budget de réhabilitation pour le château du domaine de LongchampSuite à la décision favorable de la maire de Paris en 2015, la fondation GoodPlanet de Yann Arthus-Bertrand a obtenu une concession de 30 ans sur le château du domaine de Longchamp, « une grande maison de 2 500 m² », ainsi que deux pavillons de 400 et 800 m², précise le site de l’association. Le tout est situé dans un parc de trois hectares, en plein milieu du bois de Boulogne à quelques minutes de la place de l’Etoile. Son projet : proposer un « lieu de référence » autour des enjeux environnementaux, avec visites, commerces et restaurant.GoodPlanet a en réalité récupéré une concession attribuée en 2004 au World Wildlife Fund (WWF), qui n’a jamais réussi à trouver les fonds nécessaires pour réaliser les travaux de transformation du parc et du château.L’association réussira-t-elle là où le WWF a échoué ? GoodPlanet a fini l’année 2014 en léger déficit, comme le montre le rapport annuel. Selon Infogreffe, les comptes d’Altitude Anyway, son agence spécialisée dans la photographie aérienne, sont aussi déficitaires.Le budget pour la réhabilitation du lieu avoisine les 6,7 millions d’euros. Le rez-de-chaussée abritera une salle de cinéma de 120 places, qui fera aussi office d’auditorium, ainsi qu’un « coin boutique » et un bar-restaurant « bio, engagé et convivial » de 350 m². Yann Arthus-Bertrand l’imagine « décoré par Philippe Starck – un bon copain – avec des meubles de chez Emmaüs ». Le nom d’Alain Ducasse est évoqué aux fourneaux, rapporte le JDD. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data L’Etat islamique s’immisce dans le débat sur les réfugiés • Mis à jour le Clara Wright Mort d’Aylan : mensonges, manipulation et vérité « Péché majeur »Même quand le périple des migrants n’est pas mortel, choisir de vivre « en Europe ou en Amérique » constituerait un « péché majeur ». Car là-bas les fidèles, qui pourraient « abandonner l’islam pour le christianisme, l’athéisme ou le libéralisme », seraient sous « la constante menace de la fornication, de la sodomie, des drogues et de l’alcool », ou encore « [oublieraient] la langue du Coran »… Cette propagande s’appuie sur une notion de territoire propre à la foi musulmane, puisqu’elle distingue le « Dar Al-Islam », où le souverain gouvernerait en se référant aux injonctions du Coran – comme dans le « califat » autoproclamé de l’Etat islamique –, et le « Dar Al-Kufr », où régnerait l’impiété.Autre argument plus personnel. Des sympathisants de l’Etat islamique demandent aux candidats à l’exil de choisir entre « une vie d’humiliation » ou « une vie de dignité ». La semaine dernière, des comptes Twitter francophones de sympathisants – ne dépendant pas de l’EI mais soutenant l’organisation – ont diffusé des montages photos, repérés par le journaliste de RFI David Thomson. Sur un premier, on peut voir l’image d’un djihadiste légendée : « Il a fuit [sic] les terres de kufr pour les terres d’islam. Une vie de dignité, d’honneur et d’abondance, loin du diktat des tawaghit » – les tawaghit désignent toutes les divinités idolâtrées en dehors d’Allah. Ce combattant parle, l’index levé, l’air déterminé. Juste en dessous, la photo d’un migrant avec, en arrière-plan, une ville aux allures occidentales. Le migrant fait le signe « V » de la victoire avec ses doigts, mais celle-ci serait amère, selon les djihadistes : « Il a fuit [sic] les terres d’islam pour les terres de kufr. Une vie d’humiliation, de paria soumis au diktat des tawaghit », peut-on lire.Là encore, le concept de territoire prévaut, tout comme l’idée du départ, cherchant à présenter l’émigration comme l’exact opposé du djihad. Dans la même veine, un autre montage présente deux gilets. A gauche, un gilet de sauvetage sous-titré : « Fuir vers le paradis européen ». A droite, un gilet pare-balles : « Fuir vers le paradis d’Allah ». Une alternative qui ne semble pas vraiment convaincre les aspirants à l’exode, toujours plus nombreux à souhaiter rejoindre l’Europe.Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés Clara Wright Journaliste au Monde Une autre option que le bouton « J’aime », ou l’empathie selon Facebook • Mis à jour le Damien Leloup, Morgane Tual et Pauline Croquet « Un moyen d’exprimer de l’empathie » : c’est ainsi que Mark Zuckerberg a défini, mardi 15 septembre, une nouvelle fonctionnalité que Facebook s’apprête à tester. Et pas n’importe laquelle : une sorte de bouton « Je n’aime pas » (« Dislike », en anglais), afin de contrebalancer le célèbre « J’aime » du réseau social.Cela fait des années que des utilisateurs de Facebook réclament la création d’un opposé au « Like », ce pouce levé devenu le symbole du réseau social, qui exprime pêle-mêle l’intérêt, la sympathie ou l’approbation d’un internaute à l’égard d’une publication. Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes, comme l’a résumé Mark Zuckerberg lors d’une session de questions-réponses au QG de l’entreprise, à Menlo Park, en Californie :« Si vous partagez quelque chose de triste, comme sur la crise des réfugiés qui vous touche, ou si un membre de votre famille est décédé, cela peut n’être pas facile d’“aimer” ce post… Je pense qu’il est important de donner aux gens plus d’options que de simplement l’aimer. » L’irrésistible ascension de Facebook« LOL » et « omg » menacés par les « emoji », selon InstagramDjihadisme : les géants du Web et le gouvernement vantent le « contre-discours » Pauline Croquet Journaliste au Monde Morgane Tual Journaliste au Monde Damien Leloup Journaliste au Monde Mohammed Allan de nouveau placé en détention administrative en Israël • Mis à jour le La détention administrative contestée en IsraëlArrêté lors de son transfert de l’hôpitalM. Allan avait été arrêté le 6 novembre 2014 « sur la base de témoignages et d’informations selon lesquels il était en contact avec un activiste terroriste du Jihad islamique en vue de commettre des attentats de grande envergure », selon des sources sécuritaires israéliennes. Le Jihad islamique, organisation désignée comme terroriste par Israël, le présente comme l’un des siens.Sa détermination à combattre son placement en détention administrative, éventuellement jusqu’à la mort, avait conduit les autorités israéliennes dans une impasse politique et humanitaire. Devant son état alarmant et des comas répétés, la Cour suprême avait fini par suspendre la détention administrative. M. Allan avait alors mis fin à sa grève de la faim, non sans avoir subi des atteintes au cerveau.Les juges avaient cependant laissé en suspens la question de son éventuel retour en détention administrative une fois qu’il serait rétabli. Selon le père de Mohammed Allan, l’hôpital d’Ashkelon avait délivré hier à son fils une autorisation de transfert vers l’hôpital de Naplouse. « Ils l’ont arrêté au moment où il quittait l’hôpital, et ils l’ont transféré à Ramla, dans la banlieue de Tel-Aviv, a-t-il dit. Ils insistent pour qu’il soit détenu jusqu’à l’expiration de l’ordre de placement en détention administrative. »Mohammed Allan avait été condamné en 2006 à trois ans de prison pour ses activités « visant à enrôler des kamikazes », d’après les sources sécuritaires israéliennes. Cette affaire représente un casse-tête pour les autorités israéliennes, prises entre le souci de ne pas céder aux pressions des prisonniers et le risque d’une nouvelle escalade de violences en cas de mort du détenu.Les choix des autorités israéliennes ont encore été compliqués par l’adoption d’une nouvelle loi votée en juillet permettant de nourrir de force un prisonnier, loi précisément votée pour faire face à de telles situations. Mort de Guy Béart, troubadour intransigeant • Mis à jour le Véronique Mortaigne Politiques et musiciens rendent hommage à Guy BéartLe chanteur et auteur-compositeur n’avait pas toujours bon caractère, c’est de notoriété publique. Et quand il brocardait les hommes pressés de l’industrie musicale, la radio et la télévision, cela donnait Télé Attila, une chanson déclinée à charge déclinée sur son ultime album, en 2010, en version longue (5’56) et en version courte (3’27) pour en rajouter une louche. La télévision, il l’avait pourtant pratiquée de l’autre côté du décor, en présentant « Bienvenue », créée en 1966, où il invita Jacques Duclos, Robert Boulin, Aragon, Devos, Brassens, Michel Simon ou Duke Ellington. Un rêve de télévision réalisé « sans fric » (en juin 1970, il avait enregistré vingt-deux émissions en un mois), expliquait-il au Monde en septembre 2003. C’est aussi à la télévision qu’il avait commis l’un de ses plus beaux esclandres, face à Serge Gainsbourg – « un petit-maître, à l’occasion plagiaire » – qui en bon Gainsbarre, l’avait traité de « blaireau » sur le plateau d’« Apostrophes », en 1986. Guy Béart n’avait pas supporté qu’on dise de la chanson française qu’elle était un art mineur. Véronique Mortaigne Journaliste La Croatie, nouvelle route des migrants aux confins de l’espace Schengen • Mis à jour le Après le verrouillage de la frontière serbo-hongroise, et les violents heurts entre migrants excédés et forces de l’ordre mercredi, c’est vers la Croatie que se tournent désormais les candidats à l’exil, jusqu’ici pays de transit secondaire sur la route vers l’eldorado occidental. Jeudi 17 septembre, des milliers d’entre eux, venus pour la plupart de Syrie, d’Irak ou d’Afghanistan, sont arrivés dans ce petit pays d’Europe centrale, déterminés à poursuivre leur route vers les pays de l’ouest et du nord de l’Union européenne.Ils se sont retrouvés dans la petite gare de Tovarnik, ville croate proche de la frontière serbe, cherchant à monter dans des trains pour rejoindre la capitale, Zagreb. « Il y a entre 4 000 et 5 000 personnes ici. Les trains arrivent mais ils ne peuvent pas prendre tous ces gens », a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Jan Kapic. Au total, 6 200 candidats à l’exil se trouvent actuellement sur le territoire croate, selon le ministère de l’intérieur. Le pays s’attend à un afflux de plus de 20 000 migrants dans les deux semaines à venir, d’après le ministre de la santé, Sinisa Varga.Lire le reportage :Bloqués aux portes de la Hongrie, les migrants tentent la CroatieL’accueil dans la limite du possibleMercredi, la Croatie a assuré qu’elle allait permettre le passage sans encombre des migrants en route vers l’Europe occidentale et a convoqué une réunion de son Conseil de sécurité nationale pour discuter de la gestion de cette crise migratoire.« Nous sommes prêts à accepter ces gens, quelles que soient leur religion et la couleur de leur peau, et à les diriger vers les destinations où ils souhaitent se rendre, l’Allemagne et la Scandinavie », a déclaré le premier ministre, Zoran Milanovic. Avant de se livrer à une virulente critique de la Hongrie, pays qui a fermé sa frontière aux migrants. « Je n’approuve pas la politique de Budapest et la considère comme nuisible et dangereuse. La construction de murs n’arrêtera personne (…). Une clôture en Europe au XXIe siècle n’est pas une réponse mais une menace », a-t-il insisté en faisant référence à la clôture barbelée érigée par Budapest le long des 175 km de frontière avec la Serbie. « Nous avons une capacité d’accueil pour 1 500 réfugiés par jour sans avoir à installer des tentes », avait aussi indiqué le ministère de l’intérieur, ajoutant qu’au besoin des ressources additionnelles seraient mobilisées. Mais jeudi, M. Milanovic a lancé, face à l’ampleur du nombre d’arrivées, une mise en garde contre les capacités limitées d’accueil et d’enregistrement des migrants.Entrer dans l’espace SchengenLa Croatie – frontalière avec la Bosnie-Herzégovine, la Hongrie, le Monténégro, la Serbie et la Slovénie – n’est pas membre à part entière de l’espace Schengen, bien qu’elle soit membre de l’UE depuis 2011. Le pays souhaite vivement rejoindre cet espace, « ce qui avait conduit jusque-là les autorités à mettre sur pied une politique migratoire ultra-répressive, qui ne vise qu’à sécuriser les frontières, au mépris des droits de la personne », selon un article du Courrier des Balkans. Le doctorant Loïc Trégourès, sur le site de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), estime que « l’objectif croate d’intégrer l’espace Schengen implique de démontrer que l’on est capable de faire face ». Le déplacement des flux de migrants, de la Hongrie vers la Croatie, pourrait donc faire office de test pour ce pays.En effet, parmi les conditions pour faire partie de l’espace Schengen : « Assumer la responsabilité du contrôle aux frontières extérieures de l’espace Schengen pour le compte des autres Etats Schengen et de la délivrance de visas uniformes de court séjour », soit protéger les frontières extérieures de l’espace censé ne plus avoir de frontières intérieures.Par ailleurs, la Croatie n’est pas du tout prête à accueillir sur son territoire des populations réfugiées et aurait plutôt intérêt à les laisser transiter vers d’autres pays. « Le fait est qu’il y a en Croatie un nombre relativement faible de communautés immigrées pouvant aider les nouveaux arrivants à s’intégrer, et que quasiment rien n’est entrepris pour aider ceux qui sont déjà là à le faire. Qu’il s’agisse de l’immigration économique ou de l’immigration forcée, les politiques ne sont pas mises en œuvre ou ne fonctionnent pas, si tant est qu’elles existent », assure Julija Kranjec, du Centre d’études pacifistes croate.Lire le décryptage :Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ?Quid de la Slovénie ?Cette route pose aussi la question du passage en Slovénie, au nord de la Croatie. D’autant que le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a annoncé qu’il envisageait aussi de faire construire une barrière à sa frontière avec la Croatie, auquel cas le migrant arrivé en Croatie pour contourner la Hongrie, depuis la Serbie, n’aurait d’autre choix que de poursuivre sa route par ce petit pays pour rejoindre l’Autriche ou l’Italie, puis l’Allemagne.Le ministre de l’intérieur croate, Ranko Ostojic, a déclaré que des discussions étaient en cours avec la Slovénie sur la possibilité d’instaurer des corridors pour le passage des migrants. Mais la ministre de l’intérieur slovène, Vesna Gjerkes Znidar, a démenti avoir discuté avec la Croatie d’une telle éventualité.« Si la Slovénie permettait un tel afflux massif, incontrôlé et spontané de migrants ou si elle ouvrait un corridor, cela violerait les législations nationale et européenne. » La mobilisation fléchit chez les salariés de l’AP-HP A l’hôpital Tenon, l’angoisse de la fin des 35 heures 35 heures à l’hôpital : la « méthode Hirsch » à l’épreuve de la grève de l’AP-HP Corruption à la FIFA : la Suisse approuve une première extradition à la demande des Etats-Unis • Mis à jour le Scandale de la FIFA : les Etats-Unis demandent l’extradition de sept responsablesCorruption à la FIFA : une enquête « encore loin de la mi-temps »Les autorités américaines enquêtent sur le rôle de grandes banques dans le scandale de la FIFAL’OFJ a établi dans sa décision que toutes les conditions de l’extradition étaient réunies. En acceptant des dessous-de-table en échange de l’attribution de contrats de marketing sportif, M. Figueredo aurait mis à mal la libre concurrence et induit une distorsion du marché des droits médiatiques pour la Copa America.Un système en place depuis vingt-cinq ansLes autres sociétés de marketing sportif auraient ainsi subi un préjudice, sans compter que les fédérations de football concernées auraient été privées de la possibilité de négocier des contrats de marketing plus avantageux. Autant d’éléments qui seraient qualifiés en Suisse de concurrence déloyale et punis conformément à la loi fédérale, précise l’OFJ.Au total, quatorze personnes sont pour le moment inculpées par la justice new-yorkaise : neuf membres de la FIFA, tous d’Amérique du Sud ou centrale, et cinq hommes d’affaires, dans le secteur du marketing sportif. L’enquête américaine les accuse d’avoir reçu et sollicité plus de 150 millions de dollars en pots-de-vin et rétrocommissions sur une période de vingt-cinq ans. Les réfugiés, grands absents de la campagne en Grèce • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Sur l’île grecque de Lesbos, 86 000 habitants et 20 000 réfugiésEvangelos Meïmarakis, pompier de Nouvelle DémocratieGrèce : sept candidats en quête de virginité politique Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde General Motors : une amende de près de 800 millions d’euros pour dissimulation de défaut mécanique • Mis à jour le General Motors : la plupart des accidents mortels liés à un défaut mécanique sont prescrits Près de 200 squelettes de soldats de Napoléon découverts sur un chantier à Francfort • Mis à jour le Napoléon, le superman françaisNapoléon ne suscite plus d’aussi ardentes guerres mémorielles PortraitQui est Gilbert Diendéré, nouvel homme fort du Burkina Faso ?Par Raoul Mbog et Pierre Lepidi • Le général Gilbert Diendéré, en 2011 à Ouagadougou.Crédits : AHMED OUOBA / AFPC’est un homme de l’ombre mais pas un inconnu qui est devenu l’homme fort du Burkina Faso, jeudi, au terme d’un putsch contre le gouvernement de transition. Ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré, 55 ans, a toujours été dans le sillage de son chef, fidèle parmi les fidèles depuis sa prise de pouvoir en 1987. Soupçonné d’avoir été à la tête du commando qui a abattu le capitaine Thomas Sankara, « le père de la révolution burkinabée » lors du coup d’Etat d’octobre 1987, il l’a accompagné jusqu’à son exfiltration vers Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, en 2014.Faut-il voir pour autant la main de Blaise Compaoré derrière la prise d’otages de Michel Kafando, président de transition, et le lieutenant-colonel Isaac Zida, son premier ministre, mercredi 16 septembre au palais Kosyam de Ouagadougou ? « Je n’ai pas eu de contact avec lui [Blaise Compaoré], ni avant ni après le coup d’État, a assuré Gilbert Diendéré lors d’un entretien à France 24. Il ne m’a pas appelé, je ne l’ai pas appelé non plus. » Il n’empêche que l’influence du « beau Blaise », chassé par une insurrection populaire le 31 octobre 2014, reste pregnante au Burkina Faso. On ne gouverne pas un pays pendant vingt-sept ans, de 1987 à 2014, sans y conserver des amitiés fidèles et des appuis solides.Le putsch met le Burkina Faso face à ses déchiruresConsidéré comme le personnage « le mieux renseigné du pays », agissant sans relâche dans les arcanes du pouvoir, Gilbert Diendéré fut longtemps celui qui éventait les vrais ou faux coups d’Etat dont le régime Compaoré se disait parfois victime. Proche des réseaux français, il lui arrivait de sauter en parachute avec l’ancien ambassadeur de France, Emmanuel Beth, en poste à Ouagadougou. « Il a servi d’intermédiaire lors de la crise malienne et pendant les conflits en Côte d’Ivoire, en Sierra léone ou au Liberia, indique un spécialiste de la région. Il avait aussi un contact privilégié avec Kadhafi. »Discret malgré sa taille – il mesure 1,95 m et chausse du 51 –, le militaire, toujours vêtu d’un treillis et d’un béret rouge, est un homme calme, timide et reconnu comme un fin stratège. Ecarté des affaires quelques semaines après la chute de son mentor, il a été démis fin novembre 2014 de ses fonctions de chef d’état-major particulier du président, puis écarté du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) – ancienne « garde prétorienne » du président Compaoré – qu’il dirigeait depuis 1987, et dont les hommes ont retenu en otage Michel Kafando et Isaac Zida, mercredi.Malgré tout, il était incontournable lors des négociations sur l’avenir du RSP lorsque celui-ci mettait sous tension le gouvernement de transition auquel il disait « être prêt à apporter son soutien », lors d’un entretien à la radio nationale, en février. Et après la transition ? « On verra, avait-il répondu. Je me mettrai à la disposition des nouvelles autorités élues démocratiquement. » « Une longue période d’instabilité s’ouvre au Burkina Faso »Porté jeudi à la tête du nouveau pouvoir, le général a justifié son putsch par la « grave situation d’insécurité pré-électorale qui régnait au Burkina ». Il a assuré que les putschistes ne font pas front commun avec le Congrès pour le progrès et la démocratie (CDP), le parti de Blaise Compaoré – dont son épouse Fatou a été députée – avant d’être exclu par les autorités de transition.Ce coup d’état a certainement mis un terme aux espoirs de l’élection présidentielle prévue le 11 octobre. Reste à savoir si Gilbert Diendéré entend maintenant rester au premier plan ? « Il n’est pas exclu qu’il profite des dissensions au sein du CDP pour se maintenir, analyse René Otayek, politologue au CNRS. Il n’a pas pris le pouvoir pour s’en défaire. »Séisme : le Chili, un pays qui enregistre deux « big one » par siècle • Mis à jour le Audrey Garric Les autorités chiliennes ont levé, jeudi 17 septembre, l’alerte au tsunami lancée la veille au soir après un violent séisme qui a frappé le centre du pays, à 230 km au nord de la capitale Santiago, et fait huit morts. Ce séisme de magnitude 8,3, le plus fort à l’échelle mondiale pour 2015, a provoqué l’évacuation massive d’un million de personnes. Raul Madariaga, sismologue et professeur à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, revient sur les puissants tremblements de terre que connaît le pays sud-américain.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55faec774f96d'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 7\r\n \r\n \r\nUn million de personnes ont \u00e9t\u00e9 \u00e9vacu\u00e9es en raison d'une alerte au tsunami d\u00e9clench\u00e9e apr\u00e8s un violent s\u00e9isme mercredi\u00a016\u00a0septembre au soir dans le centre du Chili, qui a fait au moins huit morts.\r\nCr\u00e9dits : Luis Hidalgo \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un million de personnes ont \u00e9t\u00e9 \u00e9vacu\u00e9es en raison d'une alerte au tsunami d\u00e9clench\u00e9e apr\u00e8s un violent s\u00e9isme mercredi\u00a016\u00a0septembre au soir dans le centre du Chili, qui a fait au moins huit morts.","source":"Luis Hidalgo \/ AP","index":0,"position":1,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/09\/17\/le-chili-secoue-par-un-violent-seisme_4760428_3244.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 7\r\n \r\n \r\nLes autorit\u00e9s chiliennes ont lev\u00e9 jeudi sur l'ensemble du pays une alerte au tsunami lanc\u00e9e la veille. 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Enfin, en 2010, le Chili n’était pas du tout préparé à un tel tremblement de terre : les services sismologiques ont par exemple arrêté de fonctionner en raison des coupures d’électricité. Depuis, de nombreuses stations sismologiques ont été installées sur l’ensemble du territoire et elles peuvent toutes fonctionner avec une source d’énergie secondaire. Elles ont donc pu communiquer toutes les informations importantes.Les normes de constructions parasismiques, prévues par une loi de 1960, ont également été renforcées, notamment pour l’appui des ponts. Enfin, il y a une réelle prise de conscience de la population des risques encourus avec les tremblements de terre. C’est pourquoi les autorités ont réussi à évacuer rapidement un million de personnes, grâce aux sirènes, à des SMS envoyés aux habitants et aux médias. Malgré tout, il reste des risques, notamment dans le nord du pays, où l’urbanisation s’est faite très près des côtes, pour avoir accès à l’eau.Ce fort séisme, après celui de magnitude 8,2 en avril 2014 dans le nord du pays, peut-il accélérer la survenue d’un « big one » ? Il y a trois zones dangereuses dans le pays, susceptibles d’être touchées par un « big one » [du nom donné au séisme dévastateur qui devrait toucher la côte ouest des Etats-Unis dans les prochaines années] : le Nord, la région de Coquimbo, au centre-nord (que les Chiliens appellent le « Norte chico ») et le Centre-Sud. Après deux séismes en deux ans, à Coquimbo et Iquique, il est très improbable que le Chili soit touché par un « big one » dans les années qui viennent.Le Chili enregistre en effet deux « big one » par siècle, selon les statistiques que nous tenons depuis 1575 – après la conquête du pays par les Espagnols en 1541. Au XXIe siècle, pour l’instant, le pays a été touché par le séisme de 2010, qui a affecté les régions du Maule, de Santiago et de Valparaíso (centre). Avant celui de 1960, dans le sud du pays, le Chili avait connu un très fort tremblement de terre de magnitude 8,8 en 1922, dans la région du désert d’Atacama (nord-est).Mais nous manquons de données historiques pour améliorer nos prévisions. Le nord du Chili est par exemple resté désertique et inhabité jusqu’en 1860, quand des compagnies étrangères ont commencé à exploiter les nitrates, le cuivre et le lithium. On ne sait pas quand sont survenus les précédents grands séismes antérieurs à celui de 1877, qui avait affecté la région avec une magnitude de 8,8. Les experts ne sont pas d’accord pour prévoir la date de la prochaine très grande secousse à cet endroit. Les sismologues chiliens penchent pour une fréquence de trois à cinq cents ans. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Ce qu’il faut savoir sur iOS 9 d’Apple • Mis à jour le Damien Gouteux Une assistance proactive Spotlight s’active d’un simple glissement depuis l’écran d’accueil et suggère directement des contacts ou des applications à partir de votre activité (recherches Web, navigation…) ou de votre géolocalisation. Un menu de raccourcis qui permet d’accéder plus rapidement aux applications dont on a besoin au « bon moment » : en fonction de l’heure ou de votre localisation, les contacts sont automatiquement personnalisés, affichant par exemple des contacts professionnels aux horaires de bureau : Il en va de même pour la suggestion de contacts. D’une simple pression, on peut afficher leur fiche détaillée, les appeler, leur envoyer un message, ou initier une conversation vidéo. Cette assistance qui cherche à deviner vos intentions s’étend à toutes les applications d’iOS 9, comme Calendar pour l’agenda ou Mail pour les courriels.Le multitâche arrive enfin sur iPadAvec cette version d’iOS, Apple rajoute aussi des fonctions spécifiques pour ses tablettes. Slide Over permet de passer très rapidement à une seconde application alors que l’on en a déjà ouverte une, et de basculer de l’une à l’autre facilement. La fonctionnalité Split View offre, elle, la possibilité d’exécuter deux applications en même temps, en partageant l’écran. Gourmande en ressources, cette fonction n’est disponible que pour les iPad Air 2, iPad Mini 4 et le nouvel iPad Pro. Le Picture in Picture permet d’afficher une vidéo dans une vignette sur l’écran pendant que l’on fait quelque chose d’autre. Par exemple, pendant une conversation vidéo, on peut toujours regarder une vidéo YouTube. Une nouvelle application pour suivre l’actualitéUne nouvelle application de suivi de l’actualité, News fait son apparition. On choisit des sujets et des médias, puis News propose différents articles qui y correspondent. L’application ressemble à un fil d’actualité RSS (Really Simple Syndication), mais les articles sont proposés dans un style et une police qui diffèrent selon chaque média. Vos habitudes de lecture seront analysées pour affiner les propositions de News. Aux Etats-Unis, Apple a passé des partenariats avec plusieurs médias pour que leurs articles s’affichent directement dans l’application : The Guardian, ESPN, CNN, The New York Times… L’application n’est pas encore disponible en France.Une prise de notes amélioréeL’application Notes permet à présent de créer des mémos avec des croquis, des photos ou des listes en plus du simple texte. On peut également ajouter des liens vers une page Internet. Les notes sont intégrées aux recherches de Spotlight, sont synchronisables par le cloud, et peuvent être créées directement depuis Siri. Apple rattrape donc son retard face à Evernote.Retrouver son chemin avec MapsLa création en 2002 de Maps par la firme à la pomme répondait à la volonté d’offrir une alternative au service proposé par le concurrent Google. Mais lors de son dévoilement au grand public en 2012, de nombreux problèmes étaient présents.Depuis, Apple a fait du chemin et propose l’intégration des systèmes de transport en commun de grandes villes, une fonctionnalité limitée à New York et Londres pour l’instant. Précision intéressante : Maps affiche même l’emplacement des sorties des stations de métro souterraines. Une gestion de la batterie plus efficaceLa batterie est généralement le talon d’Achille des équipements mobiles. Apple affirme que le passage à iOS 9 fait gagner une heure d’autonomie supplémentaire. Lorsque la batterie tombe à moins de 20 %, le système propose de passer en mode économie d’énergie, comme sur les dernières versions d’Android. Certains services non essentiels sont alors désactivés pour prolonger la batterie, jusqu’à trois heures supplémentaires selon le constructeur. Un classement de la consommation de batterie par application sera également intégré.Petites touches finalesEn plus des grandes innovations citées précédemment, Apple a aussi peaufiné plusieurs aspects de son système d’exploitation.– La sécurité a été améliorée avec un mot de passe qui passe de 4 à 6 chiffres. De plus iOS 9 intègre l’authentification à deux facteurs : si vous vous connectez à votre compte iTunes avec un nouvel appareil ou navigateur Web, un code est envoyé pour être sûr que c’est vous.– Apple a créé une application pour faciliter la migration d’un téléphone Android à un iPhone.– Une nouvelle barre de raccourcis est intégrée directement dans le clavier. Par ailleurs, il sera désormais possible de désactiver l’option « shake to undo » qui annule une action lorsqu’on secoue sont téléphone.– Le fichier de mise à jour vers iOS 9 ne « pèse » que 1 gigaoctet – iOS 8 était quatre fois plus lourd, ce qui avait rendu la mise à jour difficile pour les utilisateurs dont le téléphone disposait de peu de mémoire. Damien Gouteux Journaliste au Monde Rugby : les Bleus privés de Fofana contre l’Italie • Mis à jour le Dix bonnes raisons de regarder la Coupe du monde de rugbyLa huitième édition de la Coupe du monde de rugby débute vendredi, à 21 heures, avec un alléchant match d’ouverture entre l’Angleterre, pays hôte (avec le Pays de Galles) de la compétition, et les îles Fidji. La finale aura lieu samedi 31 octobre.Le XV de départ contre l’Italie Spedding - Huget, Bastareaud, Dumoulin, Nakaitaci - (o) Michalak, (m) Tillous-Borde - Chouly, Picamoles, Dusautoir (cap.) - Maestri, Papé - Slimani, Guirado, Ben Arous(Remplaçants : Kayser, Debaty, Mas, Le Roux, Flanquart, Parra, Tales, Fickou)Le XV d’Italie McLean - Sarto, Campagnaro, Masi, Venditti - (o) Allan, (m) Gori - Minto, Vunisa, Zanni - Furno, Geldenhuys - Castrogiovanni, Ghiraldini (cap), Aguero(Remplaçants : Manici, Rizzo, Cittadini, Bernabo, Favaro, Palazzani, Canna, Bacchin) Pour rappel, Wesley Fofana est un joueur capable de marquer ce genre d’essais : Qui travaille vraiment 35 heures ? • Mis à jour le Samuel Laurent La France cessera-t-elle un jour de débattre des 35 heures ? Un nouveau sondage, publié dans Libération, montre un pays divisé autour de la question du temps de travail, une courte majorité (52 %) souhaitant rester à 35 heures hebdomadaires, quand 40 % se disent prêts à y renoncer.1. Mesurer le temps de travail, une gageure39,6 ?Depuis les lois Aubry, les français doivent, théoriquement, effectuer 35 heures de travail hebdomadaire pour un plein-temps, contre 39 auparavant. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Mais comment compter le temps de travail ? La question est complexe.Le calcul le plus classique se fait à partir des grandes masses d’heures travaillées par an, ramenées au nombre de travailleurs concernés, ce qui permet notamment de comptabiliser les congés et les maladies.Et selon celle-ci, les Français travaillent effectivement, en moyenne, plus : 39,6 heures en pour les personnes à plein-temps, et 39 heures tout rond pour les seuls salariés. Ce qui place la France dans le bas du tableau européen, devant Pays-Bas, Italie ou Danemark, mais bien loin du Royaume-Uni, recordman de la durée de travail hebdomadaire avec 42,4 heures. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Mais ce chiffre est en réalité très approximatif. Il est en effet très complexe de recueillir des données précises sur le temps réellement consacré au travail autrement que par des enquêtes type sondages. Faut-il par exemple décompter le temps des salariés absents, ce qui fait évidemment chuter la moyenne ?37,3 ?C’est d’ailleurs pour cela que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ne donne pas le même chiffre que la statistique française et européenne. Pour cet organisme, les Français (salariés et non salariés à plein-temps) travaillent en moyenne 37,3 heures, ce qui les place… au-dessus des Allemands, contrairement au classement d’Eurostat. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Depuis 2000, le nombre d’heures travaillées par an s’est stabilisé, à un niveau moindre qu’auparavant. Mais le nombre d’heures effectuées par semaine, lui, est resté globalement stable, comme le montre une seconde enquête.2. Plus de vacances, mais des journées aussi longues que dans les années 1990La durée légale du travail n’est pas la durée réelle : elle comptabilise un agrégat, plus ou moins précis, pas ce qu’effectue chaque salarié. Or, rares sont ceux qui se contentent de 35 heures sans jamais effectuer d’heure supplémentaire.A cet égard, la mesure qu’effectue la Dares (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère de l’emploi) sur la « durée individuelle » et « habituelle » du travail est intéressante : recueillie via des entretiens individuels, elle demande à chaque personne d’indiquer combien de temps il a travaillé sur une semaine « normale », sans événement particulier (maladie, par exemple).Elle inclut donc toutes les heures habituellement effectuées, dont les heures supplémentaires régulières . Elle se différencie de la durée collective notamment par les jours de congés ou jours de RTT prévus pour tel ou tel salarié.Cette mesure correspond donc à la « journée » habituelle d’un individu et ne tient pas compte des congés. Et elle est plutôt stable depuis 1990 : à cette époque, les salariés déclaraient 39,6 heures, ils sont, en 2013, à 39,2 heures. Ce sont les non-salariés qui voient leur temps de travail se réduire le plus, passant de 54,6 heures à 51,7 heures. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 3. Des chiffres variables selon les catégories, mais supérieurs à 35 heuresSi on ventile ce chiffre du temps de travail individuel selon la catégorie socioprofessionnelle, on observe la même chose : qu’il s’agisse de cadres, d’employés, d’ouvriers ou de professions intermédiaires, aucune catégorie n’est réellement à 35 heures hebdomadaires.Ainsi, selon la Dares du ministère de l’emploi, un cadre travaille en moyenne 44,1 heures par semaine, contre 38,3 heures pour un employé et 38 heures pour un ouvrier. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Dans la pratique, donc, les salariés ont surtout plus de vacances aujourd’hui que dans les années 1990. Mais leur rythme de travail lorsqu’ils travaillent, lui, n’a pas évolué depuis une trentaine d’années, et reste en général plus proche des 39 heures que des 35. Samuel Laurent Journaliste au Monde Soudan du Sud : 85 morts dans l’explosion d’un camion-citerne • Mis à jour le Au Soudan du Sud, le président Salva Kiir signe la paix à contrecœurEn juillet 2010, en République démocratique du Congo (RDC), 292 personnes avaient péri dans l’explosion d’un camion-citerne accidenté. En décembre 2006, 284 personnes étaient mortes au Nigeria dans l’explosion d’un oléoduc vandalisé à Lagos, six mois après l’explosion d’un autre oléoduc, qui avait tué entre 150 et 200 personnes. « Minute » condamné en appel pour avoir comparé Christiane Taubira à un singe • Mis à jour le La cour d’appel de Paris a confirmé, jeudi 17 septembre, la condamnation à 10 000 euros d’amende de Jean-Marie Molitor, directeur du journal Minute, pour avoir comparé la garde des sceaux, Christiane Taubira, à un singe.La couverture de l’édition du 13 novembre 2013 de l’hebdomadaire d’extrême droite présentait une photo de la ministre de la justice accolée du titre « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane ». Une plainte avait été déposée par SOS Racisme et la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), ainsi que par le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP).La condamnation de première instance confirméeLe journal avait été condamné en première instance à 10 000 euros d’amende pour « injure à caractère racial », mais le parquet, qui avait également requis trois mois de prison avec sursis, jugeait la peine trop clémente et avait fait appel en novembre 2014. Frédéric Pichon, l’avocat du directeur de l’hebdomadaire, avait alors dénoncé un « acharnement ». « Le ministère public est un petit soldat servile, aux ordres de son supérieur hiérarchique », avait-il ajouté.Mme Taubira avait déjà été la cible de propos racistes du même acabit, de la part d’une jeune fille lors d’une manifestation d’opposants au mariage homosexuel ou encore d’une ex-candidate Front national aux municipales dans les Ardennes, Anne-Sophie Leclère, qui a été condamnée à neuf mois de prison ferme en juillet 2014. A Lille, Xavier Bertrand et Alain Juppé affichent leur unité • Mis à jour le Laurie Moniez (Lille, correspondance) Les Républicains reçoivent la visite surprise d’Alain Juppé au campus du Touquet Laurie Moniez (Lille, correspondance) Journaliste au Monde AnalyseLe putsch met le Burkina Faso face à ses déchiruresJean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional) • Des coups de feu ont résonné dans les rues de Ouagadougou, jeudi 17 septembre 2015, au lendemain du putsch qui a renversé le président intérimaire, Michel Kafando.Crédits : APPendant toute une nuit, une fiction rassurante a circulé au sujet du Burkina Faso : les militaires du RSP, le régiment de sécurité présidentielle chargé de la protection de l’ancien président Blaise Compaoré, renversé par la rue en octobre dernier après vingt-sept ans de pouvoir, n’avaient arrêté les responsables des autorités de transition que pour répondre à des préoccupations « corporatistes », par peur de voir leur unité dissoute.Au Burkina Faso, les putschistes nomment un proche de l’ex-président CompaoréQuelques heures plus tôt, peut-être cette crainte a-t-elle joué au sein de cette unité qui avait constitué la garde prétorienne de Blaise Compaoré, demeurée ultra-fidèle à son chef en exil, réfugié en Côte d’Ivoire, puis au Maroc, et qui serait de retour à Abidjan, pays voisin du Burkina Faso. Le RSP résistait ces jours derniers à une ultime tentative de démantèlement, certes, mais à présent, le risque s’est déplacé.Dans la pire tradition des coups d’état en treillis, un militaire est venu lire à la télévision une déclaration soigneusement embrouillée, dont on retiendra que le président des autorités de transitions, Michel Kafando (qui n’est évidemment pas présent aux côtés du militaire) aurait « démissionné », tandis qu’un Comité national de la démocratie serait formé. On imagine sa composition, qui risque de rassembler de nombreux uniformes.Gilbert Diendéré, nouvel homme fortComme l’avait annoncé Mobutu lors de son coup d’Etat de 1965 à Kinshasa (Congo démocratique) : « Ceci n’est pas un coup d’Etat. » Il avait fini par quitter le pouvoir, chassé par une rébellion. Son propre pays ne s’en est toujours pas complètement remis. Au Burkina Faso, c’est sans doute une ligne rouge de cette nature qui vient d’être franchie. Sauf si les militaires décident de revenir d’eux-mêmes dans leur caserne – ce qui s’est rarement vu –, deux hypothèses majeures se profilent à présent.Burkina : 1300 soldats peuvent-ils changer le cours de l’histoire ?Premier scénario, les éléments fidèles à Blaise Compaoré s’emparent du pouvoir – et c’est d’ailleurs un de ses proches, Gilbert Diendéré, qui vient d’être désigné nouvel homme fort du pays –, pour tenter une « restauration » de l’ex-président, sous une forme ou une autre. Il y a tout à parier dans ce cas qu’ils auront à cœur de faire payer l’humiliation subie en octobre, lorsqu’un soulèvement l’avait chassé du pouvoir. Or ce n’est pas une chose que la partie du Burkina Faso qui était descendue dans la rue avec le sentiment de faire éclater une chape de plomb risque de prendre à la légère. Moins d’un an après ces manifestations, il y a tout lieu de redouter des affrontements.Inversement, dans un second scénario, si ce projet devait tourner court, il y a de grandes chances que le pays soit déchiré : le parti de l’ex-président conserve des soutiens réels au sein de la population. En cas de déclenchement de violences, des heurts pourraient survenir dans de nombreux points du Burkina Faso.La chute sans gloire de Blaise Compaoré Intérieur de la maison de François Compaoré, le lendemain de la chute de Blaise Compaoré à Ouagadougou.Zoom arrière, retour à l’automne 1987. Blaise Compaoré, tout jeune président du Burkina Faso – il a 37 ans – est en fonction depuis seulement quatre jours. Dans un entretien au quotidien La Croix, publié le 4 novembre de cette année-là, le capitaine en tenue camouflage de parachutiste donne les raisons de son putsch et de l’assassinat, le 15 octobre, de son ancien mentor et compagnon de révolution panafricaniste et anti-impérialiste, Thomas Sankara. « Il n’était plus suivi par les organisations étudiantes » ; l’armée était « divisée » ; il ne tenait plus compte de « l’intérêt de l’immense majorité ».Vingt-sept ans plus tard, Blaise Compaoré, 63 ans, a commis, dans un autre contexte, les mêmes erreurs. Lâché par les militaires et conspué par la rue à cause de sa volonté de se maintenir au pouvoir ad vitam æternam, le président a été contraint à la démission vendredi 31 octobre.Les mises en garde, y compris dans son propre camp, s’étaient pourtant multipliées pour le dissuader d’entreprendre cette manœuvre qui allait lui être fatale. Après avoir longtemps entretenu le suspense – par calcul politique pour les uns, par « hésitation », selon un diplomate occidental –, Blaise Compaoré avait décidé, malgré cela, à la mi-octobre, de faire passer à la hussarde une réforme constitutionnelle qui lui aurait permis de briguer en 2015 un nouveau mandat présidentiel, le cinquième depuis 1987.Peut-être parce que des sondages lui étaient défavorables, Blaise Compaoré avait opté pour la voie parlementaire plutôt que le référendum, négligeant ainsi les aspirations démocratiques de la population et de la jeunesse en particulier, au profit de petits arrangements entre partis. Le calcul, assez grossier pour un homme que l’on disait fin politique, a échoué.Manipulateur ordinaire de ConstitutionL’ancien putschiste avait pourtant, en 1991, quitté son uniforme et introduit le multipartisme dans son pays. Il tolérait une presse d’opposition insolente mais marquée par le souvenir de la mort, en 1998, de Norbert Zongo, directeur d’un journal dérangeant, assassiné alors qu’il enquêtait sur un meurtre impliquant le frère du président. Blaise Compaoré – déjà réélu deux fois au terme de scrutins boycottés par les principaux opposants – avait aussi instauré, en 2000, le quinquennat et limité à deux le nombre de mandats.Las, en 2014, le président offrait subitement le visage d’un manipulateur ordinaire de Constitution, comme l’on en rencontre dans d’autres pays africains qui n’affichent pas les prétentions démocratiques du « pays des hommes intègres ». « Ces derniers temps, il n’écoutait plus, enfermé dans sa bulle, lâché par une partie des cadres de sa formation mais poussé par ses proches, notamment son frère cadet François, qui ne voulaient pas perdre leurs positions ou s’imaginaient lui succéder », avance un diplomate occidental.« Peut-être aussi que la communauté internationale n’a pas été assez ferme », avance Augustin Loada, président du Centre pour la gouvernance démocratique. Certes les Etats-Unis et l’ancienne puissance coloniale française avaient conseillé publiquement au président de respecter son engagement démocratique. François Hollande lui avait même promis un « job ». En cas de départ, « vous pourriez alors compter sur la France pour vous soutenir, si vous souhaitez mettre votre expérience et vos talents au service de la communauté internationale », écrivait récemment le président français.Mais nul doute que Paris et Washington se seraient finalement accommodés de cette énième pirouette de Blaise Compaoré si elle lui avait permis de passer l’obstacle référendaire ou parlementaire. Car au fil des ans, ce président d’un pays pauvre et enclavé de 16 millions d’habitants dont l’économie repose sur la culture du coton et les transferts d’argent de sa nombreuse diaspora, était devenu « l’enfant chéri des institutions financières internationales pour la rigueur de sa gestion des affaires publiques », selon un diplomate français.« Passion pour la diplomatie »Surtout, le taiseux Blaise Compaoré, d’ethnie mossi (la plus nombreuse du pays), s’était montré un habile médiateur dans bien des crises régionales. Certes, Paris et Ouagadougou n’étaient pas exactement sur la même longueur d’ondes au sujet du dossier du nord du Mali, secoué depuis trois ans par une nouvelle poussée indépendantiste touareg et des assauts djihadistes. Mais simultanément, le Burkina avait ouvert ses frontières aux armées française et américaine engagées dans la lutte antiterroriste au Sahel.Togo, Mauritanie, Guinée, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Darfour… Le « beau Blaise » avait multiplié les missions de bons offices sur le continent noir. « C’est quelqu’un sur qui ces puissances peuvent compter pour déléguer des médiations et qui a obtenu quelques résultats », expliquait, en 2013, Rinaldo Depagne, analyste de l’Afrique de l’Ouest pour le centre de réflexion International Crisis Group (ICG).Il y eut avant cela d’autres ingérences moins pacifiques, comme dans les monstrueuses guerres civiles au Liberia et en Sierra Leone des années 1990, puis en Côte d’Ivoire en 2002. Il y eut aussi son amitié avec Mouammar Kadhafi ; son rôle dans des trafics d’armes et de diamants avec les rébellions angolaise et sierra-léonaise.Vendredi 31 octobre, en route vers Yamoussoukro, la capitale ivoirienne et première étape de son exil, l’ancien capitaine parachutiste a dû contourner la garnison de Pô, d’où il était parti avec ses hommes en 1983 pour prendre le pouvoir avec Thomas Sankara.Hongrie, Croatie, Autriche, Allemagne... le point sur l’afflux de migrants en Europe • Mis à jour le Fermeture des frontières en Hongrie, heurts en Serbie, contrôles accrus en Allemagne ou en Autriche, nouveaux itinéraires en Croatie... Malgré des parcours semés d’embûches, les migrants continuent d’affluer vers l’Europe occidentale, fuyant les conflits et la répression en Syrie, en Afghanistan et ailleurs, dans des proportions historiques : 500 000 hommes, femmes et enfants ont ainsi été dénombrés aux frontières de l’UE depuis le début de l’année, contre 280 000 en 2014, selon Frontex, l’agence européenne chargée des frontières extérieures de l’espace Schengen.Hongrie, heurts et barbelés à la frontière La situation s’est apaisée jeudi matin, à la frontière serbo-hongroise, après de violents affrontements entre migrants et forces de l’ordre – les premiers depuis que Budapest a verrouillé son côté de la frontière avec la Serbie. Environ 400 migrants étaient toujours présents au poste-frontière de Horgos 2- Röszke 2, après une nuit passée dans des tentes ou des sacs de couchage, sur l’asphalte ou dans les champs autour de la route.Mercredi, les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau et grenades lacrymogènes face aux migrants qui leur lançaient des pierres. Le gouvernement serbe a officiellement protesté contre l’usage de « gaz lacrymogènes sur son territoire » et a annoncé l’envoi de renforts policiers. Le premier ministre, Aleksandar Vucic, a condamné « ce comportement brutal de la police » et a exigé une réaction vigoureuse de la part de l’UE, tandis que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a jugé « inacceptable » ce traitement brutal des migrants. Les deux voies d’accès vers la Hongrie – principal pays de transit en Europe centrale avec plus de 200 000 passages depuis janvier – sont désormais bloquées par des panneaux métalliques rehaussés de fils de fer barbelés, qui remplacent le grillage que les migrants avaient réussi à arracher la veille. Pour contourner la Hongrie hostile, des migrants tentent désormais de transiter par la Croatie, plus accueillante.Lire le reportage :Le désespoir des migrants bloqués à la frontière hongroiseCroatie, la nouvelle voie vers l’Ouest Bloqués aux portes de la Hongrie, les migrants tentent la CroatieL’Autriche rétablit les contrôles aux frontières Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ?L’Allemagne, principale terre d’accueil, renforce les contrôles La police fédérale allemande rapporte pour sa part que le nombre de réfugiés arrivés mercredi en Allemagne a encore considérablement progressé, pour atteindre 9 100 personnes, pour la plupart venant d’Autriche. Il s’était élevé à près de 6 000 la veille.Après avoir suspendu la libre-circulation à travers sa frontière avec l’Autriche, l’Allemagne a renforcé ses contrôles à la frontière avec la France, dans le Bade-Wurtemberg, au niveau de l’Alsace. Mais les contrôles se répartissent surtout sur « l’axe principal » de la frontière avec l’Autriche, où des policiers sont désormais déployés de manière permanente et systématique. L’Allemagne estime devoir accueillir entre 800 000 et un million de demandeurs d’asile en 2015, un record en Europe.Lire l'analyse :L’Allemagne bouscule les règles de l’espace SchengenEn France, des migrants évacués pour être relogés Les Français restent partagés sur l’accueil des étrangersLe Danemark veut accueillir 1 000 réfugiésLe gouvernement du Danemark a annoncé jeudi que le pays accueillerait, sur la base du volontariat, 1 000 des 120 000 réfugiés que l’Union européenne veut répartir. Le premier ministre Lars Løkke Rasmussen a aussi débloqué l’équivalent d’environ 100 millions d’euros d’aide humanitaire dans les régions proches des zones de conflit, et de financements pour l’agence européenne Frontex.Le Parti populaire danois (anti-immigration), deuxième formation au Parlement, a déjà critiqué cette décision. Le Danemark avait annoncé il y a une semaine qu’il refuserait de faire partie d’un mécanisme de répartition contraignant, invoquant l’option de retrait dont il dispose sur les questions d’immigration et de droit d’asile. Mais selon un sondage de l’institut Voxmeter lundi, 78 % des Danois veulent intégrer ce mécanisme. La coalition de droite au pouvoir a pour objectif proclamé de rendre le Danemark moins attrayant pour les migrants – par exemple en diffusant, début septembre, des messages dans des journaux libanais pour prévenir que les règles entourant l’immigration s’étaient durcies. A Ouagadougou, le sentiment d’une transition voléePar Morgane Le Cam • Lors d'une manifestation hostile aux putschistes à Ouagadougou, le 18 septembre.Crédits : JOE PENNEY / REUTERSUne dizaine de Burkinabés du quartier Dassasgho à Ouagadougou fixent le creux de la main de Désiré. Le jeune homme y tient un petit cylindre métallique. « Vous voyez, des personnes ont tiré à balle réelle, assure-t-il. Un jeune s’en est pris une comme cela, une balle perdue, jeudi matin, près du lycée Zinda. On l’a transporté à l’hôpital, il est mort là-bas. » Depuis le coup d’Etat des militaires du régiment de sécurité présidentielle (RSP), mercredi, trois morts ont été officiellement recensés, selon une source hospitalière.Autour du jeune homme installé devant une boutique, les paroles inquiètes fusent : le putsch a plongé le pays dans l’incertitude, à quelques jours de l’ouverture des campagnes présidentielles et législatives. Une tentative de prise de pouvoir qui a commencé par la prise en otage du président de la transition, Michel Kafando, de son premier ministre Yacouba Isaac Zida et d’autres membres du gouvernement.Une capitale à l’arrêt« Cette situation est un désastre. Nous sommes contre le coup d’Etat, comme la grande majorité des Burkinabés », affirme avec virulence Jonas. Derrière le jeune homme, un panache de fumée sombre se dégage. La même fumée qui obscurcit le ciel ouagalais depuis mercredi, celle du caoutchouc de pneus brûlés par des manifestants en colère de voir leur transition vers un autre régime ainsi dérobée. « Il faut laisser le gouvernement de transition terminer ce qu’il a commencé », explique un des hommes ayant rejoint la conversation.Couvre-feu de 19 heures à 6 heures du matin, commerces fermés, coups de feu sporadiques et réseaux de communication saturés voire interrompus… Depuis trois jours, Ouagadougou tourne au ralenti. « Ça fait trois jours qu’on ne peut pas travailler, comment je fais pour nourrir ma famille ? », s’exclame Christophe, sous le regard approbateur de ses amis.Derrière lui, des hommes en casque et uniformes noirs arrivent en camion sur la route goudronnée. Très vite, un attroupement se forme autour des CRS. Des cris de joie retentissent, suivis par des applaudissements. « Ils viennent de nous dire qu’ils sont du côté de la population, et non de celui du RSP », s’exclame Zénir, en courant rejoindre ses amis installés devant une boutique. Mais les regards restent alertes. Chacun sait qu’à tout moment, la situation peut déraper.La crainte de la répressionLes habitants de Dassasgho redoutent le RSP et leur homme fort, le général Gilbert Diendéré, qui a pris le pouvoir la veille. « Ils sont très violents. Ils tirent en l’air depuis mercredi soir pour nous faire peur et nous empêcher de nous rassembler », affirme Dbawane. L’objectif : étouffer un soulèvement populaire, éviter que se propage un mouvement comme celui qui a abouti au renversement de Blaise Compaoré les 30 et 31 octobre 2014.Poings en l’air, bâtons en main, un groupe de révoltés se dit pourtant prêt à défier le nouveau pouvoir. La violence des soldats du RSP ne les effraie pas. « On ne veut plus de Diendéré !, s’époumone un des leaders de la marche naissante. On manifeste pour notre liberté, pour celle de notre république ! »En milieu d’après-midi, des tirs résonnaient encore dans l’est de la capitale, poussant certaines familles à se retrancher chez elles, dans l’attente d’une accalmie.Le maire de Sevran, Stéphane Gatignon, quitte EELV • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières Régionales : les Verts nordistes choisissent de partir sans le PSRégionales : le difficile exercice de l'ouverture pour les écolos franciliensFrançois de Rugy annonce le lancement du parti « écologistes ! » Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde « Shenmue III », record du financement participatif en jeu vidéo, lance une nouvelle campagne • Mis à jour le Le jeu vidéo Shenmue III, qui était déjà le jeu ayant récolté le plus d’argent grâce à une campagne sur les plates-formes de financement participatif, vient d’ouvrir une seconde campagne pour recevoir plus de fonds. Cet argent servira, selon le créateur de la série, Yu Suzuki, à rendre meilleur le jeu, prévu sur PlayStation 4 et PC pour décembre 2017. La possibilité d’un monde ouvert à explorer, à la manière des jeux GTA, pourrait être réalisée si le montant total atteignait 10 millions.Les financeurs ont jusqu’au 31 décembre pour contribuer à ce projet avec de nombreux bonus à la clé selon la somme payée. La première campagne avait déjà récolté plus de 6 millions de dollars (environ 5 millions d’euros) à l’été 2015 auprès de 69 320 contributeurs, alors qu’elle ne demandait que 2 millions de dollars. Ce montant initial était atteint en neuf heures, faisant du projet le jeu le plus rapidement financé de cette manière. Yu Suzuki avait prévenu qu’il évaluait le budget total nécessaire à 11 millions, laissant la porte ouverte à une autre campagne.Cette seconde demande de fonds est abondamment relayée sur les réseaux sociaux par des fans enthousiastes, mais fait aussi grincer des dents – de nombreux joueurs critiquant le fait que le projet, qui bénéficie du soutien de Sony et a déjà récolté une confortable somme, fasse de nouveau appel au financement participatif.Jeux vidéo : après son succès sur Kickstarter, Sony va financer le projet « Shenmue III »Quatorze ans plus tard, durant la conférence de Sony au Salon mondial du jeu vidéo, Yu Suzuki annonce le retour de Shenmue et l’ouverture d’une campagne de financement. Un miracle pour certains, devant ce qui était devenu un « vaporware », ces jeux longtemps attendus qui ne se matérialisent jamais, comme le fut pendant longtemps Duke Nukem Forever qui resta dans les limbes de 1997 à 2011. Dans une interview donnée à Bien Ouej durant l’été, Yu Suzuki a confirmé que le jeu reprendrait l’histoire de la saga là où s’était arrêté Shenmue II. Brétigny : un rapport réclame des mesures pour améliorer la maintenance du réseau ferré SNCF : deux ans après Brétigny, les failles de la maintenance réseauUn accident qui aurait pu être évitéDans son rapport d’étape, rendu le 10 janvier 2014, le BEA-TT avait souligné qu’il n’y avait pas eu de défaut de maintenance, mais avait invité « la SNCF à s’interroger sur l’efficacité globale du processus de surveillance de la voie et de ses appareils ».Le directeur du BEA-TT, Claude Azam, avait évoqué un « problème de culture collective ». L’accident de Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013, avait fait sept morts et des dizaines de blessés, à cause d’une éclisse – sorte de grosse agrafe sur l’aiguillage – à quatre boulons, qui avait fini par ne plus tenir que par l’un d’eux et avait pivoté, provoquant le déraillement du train.Les défauts à l’origine de la catastrophe auraient pu être repérés lors d’une inspection de routine, huit jours avant le déraillement du train, selon le BEA-TT. Son enquête est distincte de l’enquête judiciaire, menée à Evry. Cycles, progressivité, fondamentaux... ce qui change dans les nouveaux programmes • Mis à jour le Mattea Battaglia Mattea Battaglia Journaliste au Monde L’UE adopte une position commune avant la conférence mondiale sur le climat Un rendez-vous « crucial » et « historique » pour « renforcer l’action collective et accélérer la transformation globale vers une société à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique ». Les Etats membres de l’Union européenne (UE) se sont accordés, vendredi 18 septembre, sur une position commune en vue de la conférence mondiale sur le climat (COP21), qui s’ouvrira le 30 novembre à Paris.Dans leur communiqué, les Vingt-Huit confirment leur engagement à réduire, d’ici à 2030, « d’au moins 40 % » leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport au niveau de 1990. Les 196 participants à la COP21 (195 pays et l’UE) doivent publier, au plus tard avant le 1er octobre, leurs contributions à moyen et long terme en matière de réduction de GES et de développement des énergies durables. A moins de trois mois de l’ouverture du sommet, seule une trentaine de pays, outre l’UE, ont déposé leur engagement.Réunis en conseil à Bruxelles, les 28 ministres européens de l’environnement – l’UE est responsable de 9 % des émissions mondiales de GES – ont également fixé des objectifs à plus long terme. Pour rester en dessous d’un réchauffement de la planète de 2 degrés, les émissions mondiales de GES doivent commencer à décroître au plus tard en 2020, diminuer d’au moins 50 % d’ici à 2050 et être proches de zéro d’ici à 2100, affirment-ils. Dans ce contexte, l’UE rappelle son objectif de réduire ses émissions « de 80 à 95 % d’ici à 2050 ». « L’Europe, une force d’entraînement »« Nous avons un mandat de long terme, fort et responsable », s’est félicitée à l’issue de la réunion Carole Dieschbourg, la ministre luxembourgeoise de l’environnement, dont le pays assure la présidence du Conseil de l’UE. « L’UE est pleinement équipée pour un accord ambitieux lors de la conférence de Paris », a estimé de son côté le commissaire européen, Miguel Arias Canete.La ministre française de l’environnement, Ségolène Royal, et le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Harlem Désir, ont eux aussi salué l’accord adopté à Bruxelles. Avec ce texte, « l’Europe prouve qu’elle veut être une force d’entraînement », estime Ségolène Royal.Accord adopté pour 1mandat de négociation offensif de l'Union Européenne!L'Europe prouve qu'elle veut être une force d'entraînement !#COP21— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) Climat : à trois mois de la COP21, les Etats ont encore du chemin à faire Cour permanente ou tribunaux arbitraux : quelle juridiction pour le traité transatlantique ? • Mis à jour le La Commission européenne a récemment rendu publique sa position concernant les dispositions relatives aux investissements du futur traité transatlantique de libre-échange (ou TTIP).L’une des questions les plus épineuses du dossier, comme le rappelait Cecilia Malmström, la commissaire européenne au commerce, dans un entretien accordé il y a quelques semaines, porte sur la nature de la juridiction en charge de régler les litiges d’investissement entre investisseurs et Etats. Lire : Bruxelles présente sa version relookée des tribunaux d’arbitrage du Tafta Arbitrage d’investissement : corriger les modalités de fonctionnement pour éviter les abusAu fond, tout dépend de la fonction que l’on souhaite insuffler au mécanisme de règlement des différends du TTIP, qu’il s’agisse de protéger les investisseurs, dire le droit, fonctionner à moindre coût, ou dépolitiser les différends en matière d’investissement. La distinction entre cour permanente et tribunaux arbitraux n’est donc pas une question technique pour juristes avertis. Il s’agit au contraire d’un choix important de société, que le débat public devra éclairer et orienter au cours des prochains mois.Florian Grisel (Chargé de recherche au CNRS et chargé de cours à King’s College London) et Thomas Schultz (Professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève et professeur associé à King’s College London) Attentat déjoué du Thalys : une enquête interne met en lumière des « points de fragilité du système » • Mis à jour le Thalys : billets nominatifs et patrouilles renforcées pour améliorer la sécurité des trainsMark Moogalian, l’un des « héros » méconnus du Thalys, raconte l’attaque depuis son lit d’hôpitalL’un des contrôleurs, à qui l’acteur Jean-Hugues Anglade, présent à bord du train, avait reproché de s’être retranché dans une cabine fermée au bout du train avec deux membres du personnel de restauration et trois clients, a dit « avoir craint directement pour sa vie, avoir été pris de panique et s’être senti “comme enfermé dans un tunnel” ».Il n’a donc « pas eu le réflexe d’alerter les passagers de la voiture 11. La reconstitution effectuée le 2 septembre (…) a démontré en outre qu’il n’est pas possible de percevoir distinctement des appels en provenance [de l’extérieur], depuis le fourgon, lorsque la porte côté motrice est ouverte ».Le terroriste était en réalité déjà maîtrisé lorsqu’ils sont allés se cacher, et que des passagers, paniqués, ont frappé à la porte de cette cabine pour s’y abriter également. Ayoub El-Khazzani, Marocain de 25 ans, s’apprêtait à ouvrir le feu dans le TGV Thalys qui reliait Amsterdam à Paris. Au commencement était Rugby Un jour d’automne 1823, William Web Ellis, lycéen rebelle de la prestigieuse Rugby School, prit le ballon de football dans ses bras et se mit à courir. Cent quatre-vingt-douze ans plus tard, la légende reste implacable Dans son musée du rugby empli de trophées, ballons, maillots et autres reliques d’une valeur inestimable, Phil Blundell s’agace : « C’est toujours pareil. Quand on apprend que je viens de Rugby, on me demande : “Tiens donc, le sport a donné son nom à une ville ? » Je dois invariablement répéter que c’est l’inverse.” » On ignore qui sont ces ignares mais la correction devrait être superflue pendant les six semaines de la huitième édition de la Coupe du monde, que l’Angleterre (et Cardiff, au Pays de Galles) accueille à partir de vendredi 18 septembre. Les futurs visiteurs néo-zélandais, australiens, sud-africains, français ou nippons savent ce qu’il en est : Rugby, localité de 70 000 âmes nichée dans le comté du Warwickshire, est le berceau de leur passion. Le Sinaï où ont été gravées les Tables de la loi. L’œuf de l’Ovalie. Vingt-cinq mille fans ont déjà réservé leur visite, qui ne sera pas toujours une première.Phil Blundell jure que« des Sud-Américains sont venus pour embrasser la pelouse de l’école », où ce sport est né. Rugby a l’avantage d’être idéalement situé dans les Midlands, au centre d’un triangle formé par trois villes-hôtes, Birmingham, Leicester et Milton Keynes, distantes de 60 km au maximum. Alors qu’elle ne reçoit aucune rencontre, la cité a obtenu le royal privilège d’installer sur sa place du vieux marché une « fan zone » festive, avec écran géant et concerts, qui devrait être furieusement houblonnée et maltée le 18 septembre, au coup d’envoi du match d’ouverture, Angleterre-Fidji, à Twickenham. Sur place, sous les banderoles de bienvenue, règne encore le calme qui précède la tempête. School House, le plus ancien des quinze bâtiments de l’école. Une cinquantaine de garçons y sont actuellement logés. Etablissement d’enseignement libre parmi les plus anciens d’Angleterre (il fut fondé en 1567), l’école de Rugby compte actuellement 806 élèves âgés de 11 à 18 ans. Admises depuis 1975, les filles représentent aujourd’hui 45 % des effectifs de Rugby. Mais aucune ne pratique le rugby. Directeur du Webb Ellis Rugby Football Museum, Phil Blundell n’hésite pas à affirmer que « Rugby est le lieu immanquable pour tout vrai fan de rugby, plus encore que Twickenham », le temple londonien, pourtant flanqué du siège de la Rugby Football Union (la fédération anglaise) et d’un World Rugby Museum. Il n’a pas forcément tort. L’ancienneté de Twickenham, inauguré en 1909, est dérisoire en comparaison de ce qu’offre Rugby. Ici, l’Histoire pèse plus lourd que tous les packs du royaume assemblés. De la vitre du musée, on aperçoit les bâtiments georgiens de la prestigieuse et antédiluvienne (1567) Rugby School. Le Webb Ellis Rugby Football Museum est lui-même installé dans l’ancienne échoppe du cordonnier de Mathews Street, un certain William Gilbert, pervers inventeur, autour de 1835, du ballon ovale. Dans un premier temps, l’artisan se contentait d’approvisionner les élèves du colleged’en face, de plus en plus nombreux à pratiquer ce sport d’automne-hiver qui allait se répandre dans l’Empire britannique. A sa mort en 1877, l’entreprise produisait 2 800 sphères par an, gonflées par le fils, James, aux impressionnantes capacités pulmonaires. Gilbert est aujourd’hui leader du marché et fournisseur officiel de la Coupe du monde 2015. Le ballon révolutionnaire (car disposant d’une chambre à air) présenté par Gilbert au Crystal Palace de Londres lors de l’exposition universelle de 1851. Un des joyaux de la collection du musée est le révolutionnaire ballon de 1851, présenté au Crystal Palace de Londres lors de l’Exposition universelle de 1851. Les traditionnelles vessies de porc avaient été remplacées par une chambre en caoutchouc, gonflée par une pompe. La géniale trouvaille était l’œuvre du voisin de Gilbert, un maroquinier en haut-de-forme du nom de Richard Lindon, dont l’ancienne boutique est tenue désormais par un coiffeur. Une telle concentration de génies dans un si minuscule périmètre laisse pantois. La statue de William Webb Ellis (1806-1872), érigée en 1997 devant l’école. Seule Rugby semble toujours accorder du crédit à ce qui n’est que faribole pour les rationalistes du musée de Twickenham. Dès 1895, une enquête avait établi qu’il n’existait aucune preuve de la véracité de l’incident. La seule source provient d’un antiquaire local qui affirmait tenir l’histoire d’une tierce personne, évidemment anonyme. L’homme qui a vu l’homme qui vu l’ours. L’affaire fut rapportée en 1876 dansThe Meteor, le journal de l’école, soit plus d’un demi-siècle après les faits supposés et quatre ans après la mort d’Ellis, qui n’a, de son côté, jamais rien revendiqué. Mais c’est la légende qui a été imprimée. Le mythe a été revivifié par la première Coupe du monde en 1987 avec la création de la Coupe Webb-Ellis. La deuxième, en 1991, fut inaugurée par une édifiante reconstitution de la scène originelle à la Rugby School. L’ancienne boutique du maroquinier Richard Lindon, qui remplaça les vessies de porc des ballons par une chambre à air gonflée par une pompe. Elle est aujourd’hui un salon de coiffure. Le pub Merchants Inn retransmet tous les matchs de la Coupe du monde. Il se distingue aussi par sa « German Night » du 14 octobre alors que l’Allemagne n’est pas qualifiée - et ne l’a jamais été. A chacun son Will. A une trentaine de kilomètres, la deuxième ville du Warwickshire, Stratford-Upon-Avon, a donné au monde Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Rugby, où coule aussi l’Avon, Webb Ellis et le rugby. Que ce soit le sport, le ballon ou la Coupe du monde. D’une vitrine, Paul Jackson extrait la première Webb-Ellis Cup. Une curiosité puisqu’elle récompensait au début des années 1970 le vainqueur du match annuel entre les British Lions (équipe composée des meilleurs joueurs des îles Britanniques) et Menton. Menton ? C’est dans la commune des Alpes-Maritimes, au cimetière du Vieux-Château, qu’est enterré Webb Ellis, devenu par la suite un vicaire anglican. Sa tombe n’a été redécouverte qu’en 1958, ce qui est tout de même bien tardif – et étrange – pour quelqu’un qui a changé à jamais les sports collectifs. Peter Green, directeur de Rugby School. Ce professeur de géographie a été nommé en décembre 2013. Ce sont encore d’anciens élèves qui ont fondé la RFU en 1871 et décidé que la sélection d’Angleterre porterait une tenue blanche sur le modèle de celle de Rugby. L’école a surtout rapidement fourni des missionnaires. « Le rugby football a commencé à se répandre dans le reste de l’Angleterre dès les années 1830, puis dans le reste du monde dans les années 1840, grâce aux élèves et professeurs de Rugby School,explique Peter Green. Beaucoup d’entre eux sont allés dans d’autres établissements et ils ont apporté avec eux les règles. L’évêque George Cotton en est un bon exemple. Il est passé par Rugby School, puis a apporté le rugby au Marlborough College [entre Londres et Bristol], dont il était le directeur. Ensuite, il est devenu évêque de Calcutta, et a été le premier à faire venir le rugby en Inde. » Avec le succès que l’on sait. On relèvera que les gens de Rugby disent rarement « rugby ». « A l’école, nous continuons d’appeler ce sport football ou rugby football », précise Peter Green. L’autre, celui qui consiste à vulgairement utiliser ses pieds pour marquer un but est désigné comme « association football », plutôt que « soccer », le vocable américain. Cette distinction a aussi l’avantage de ne pas confondre le sport avec la ville, et surtout l’école. La Rugby School dispose, elle aussi, de son musée. On peut y admirer les premièrescaps (casquettes en velours), offertes aux joueurs retenus dans l’équipe et dont le mot francisé (« cape ») est devenu synonyme de sélection. Ou la sinistre Death Cart noire, cette « charrette de la mort » qui permettait d’évacuer les blessés vers l’hôpital de l’école. Pendant la Coupe du monde, la Lewis Gallery présente une exposition temporaire, « Pourquoi appelle-t-on essai un essai ? », visant à démontrer que tout, à commencer par le lexique, a été inventé ici : mi-temps, ligne des 22 mètres, hors-jeu, mêlée… Rugby School a encore inventé les « caps » (casquettes en velours) remises aux joueurs retenus dans l’équipe. Francisé en « cape », le mot est devenu synonyme de sélection. Suspendue dans le musée de Rugby School, la « death cart », « charrette de la mort » qui permettait d’évacuer les blessés du terrain vers l’infirmerie. Pour les fans de rugby, Rugby serait donc un coin de paradis. Pour ceux d’Harry Potter aussi, et pas seulement parce que l’acteur Robert Hardy, qui interprète le ministre de la magie Cornelius Fudge dans la saga cinématographique, est un ancien élève. Une fois franchi le portail surmonté de la devise « Orando laborando » (« par la prière et le travail »), ils pourraient avoir l’impression de pénétrer à Poudlard. Après avoir longé la verte pelouse et ses poteaux de rugby (en guise de quidditch), croisé des élèves en uniforme, on tombe sur la façade néogothique de la chapelle avec ses gargouilles, en lieu de griffons. Il faut, à l’intérieur, examiner les détails de l’orgue. Deux ballons cohabitent sur les hauteurs, à côté des tuyaux. En contrebas, une statue en bois figure un joueur de rugby anonyme. La chapelle de l’école, ses bancs et ses missels. L’intérieur est dominé par un gisant, celui de Thomas Arnold, directeur plus vénéré que Dumbledore. En fonctions à partir de 1828, il devint trente ans plus tard héros de Tom Brown’s School Days, livre de Thomas Hughes situé à la Rugby School, considéré comme l’ancêtre du « roman de college », dont la lignée s’étend jusqu’au sorcier de J. K. Rowling. Un de ses lecteurs fut Pierre de Coubertin. Grand admirateur d’Arnold, le baron visita Rugby à plusieurs reprises dans les années 1880 et s’inspira des principes éducatifs pour le mouvement olympique. C’est pourquoi la flamme s’est arrêtée à l’école en juillet 2012 lors des Jeux de Londres. Au rayon des anciens élèves, l’école se distingue. Elle compte un archevêque de Canterbury (Frederick Temple), un premier ministre (Neville Chamberlain) et un trio de choc d’écrivains. C’est parmi eux qu’on trouvera le vrai insoumis de l’institution, plutôt que Webb Ellis. « Lewis Carroll détestait le sport, sans doute la seule matière où il n’excellait pas », informe Rusty Maclean. Et ne respectait aucunement le canon en vigueur du « corpus sanus spiriritus sanus. » Lui succédèrent le poète des War Sonnets, Rupert Brooke, qui consacra quelques vers douloureux à la discipline(« Quand j’ai joué pour la première fois, j’ai failli mourir/Le Souvenir Amer me reste en travers de la gorge/Ils ont formé une mêlée avec moi/Certains tapaient dans la balle, d’autres dans mes chevilles »), puis Salman Rushdie. Des plaques dans la chapelle commémorent les illustres anciens élèves. A commencer par Lewis Carroll, entré en 1846. Parmi les sportifs, il faut relever Chris Brasher, médaille d’or aux Jeux olympiques de 1956 au 3 000 mètres steeple, et surtout, avant lui, la première star du XV anglais, le capitaine et trois-quart Ronald Poulton-Palmer, quatre fois vainqueur du Tournoi des cinq nations avant de tomber au champ d’honneur en Belgique, en 1915. Lors du premier match international de l’histoire du rugby, un Ecosse-Angleterre à Edimbourg en 1871, la moitié des vingt joueurs anglais provenaient de la Rugby School. La dernière sélection nationale d’un diplômé remonte désormais à 2010 avec l’Ecossais Alex Grove, centre des Worcester Warriors. C’est l’heure de l’entraînement sur The Close. Là même où Webb Ellis aurait réalisé sa folle chevauchée fondatrice. « A son époque, précise Rusty Maclean, il y avait encore des moutons qui paissaient sur les pelouses. » Aujourd’hui, elles sont entretenues avec un soin maniaque par les jardiniers, qui passent la tondeuse deux fois par jour. Leurs prédécesseurs n’ont malheureusement pas pu sauver le « chêne du roi », planté par Edouard VII en 1909. L’original a péri, victime des cœurs et graffitis taillés dans l’écorce. La première Webb Ellis Cup, qui récompensait dans les années 1970 le vainqueur d’une rencontre annuelle entre les British Lions (sélection des meilleurs joueurs d’Angleterre, d’Ecosse, de Galles et d’Irlande) et Menton (Alpes-Maritimes), où William Webb Ellis fut enterré en 1872. Vue sur The Close depuis le bureau du directeur. Incunables rugbystiques dans le bureau du directeur. Graffitis dans la Old Big School, la première salle de classe ouverte. Cette tradition, toujours interdite, remonte au début du XIXe siècle. Ce qui frappe d’emblée est l’absence de filles. Quarante ans après avoir été admises, elles représentent 45 % des 800 étudiants. Mais aucune ne pratique le rugby et rien ne semble fait pour y remédier. Le rugby à Rugby est resté un sport de garçons, fiers de l’héritage, mais pas au point d’être intimidés. « Ce sont plutôt les équipes adverses qui sont à la fois impressionnées et motivées quand elles viennent jouer ici », observe le directeur des sports Simon Brown, poigne broyeuse et oreilles abîmées par les rucks. Les joueurs préparent leur déplacement à la St Edward’s School d’Oxford, avant la réception du Clifton College de Bristol. Avec un nouveau capitaine de 17 ans, le Londonien Harry Sutherland. « Mon prédécesseur, Jack Gibbs, a rejoint l’académie des Bedford Blues [une équipe de deuxième division du centre de l’Angleterre] », explique-t-il. Le brillant élément ne cherche pourtant pas à suivre cet exemple. « Nous ne décourageons pas les vocations, mais l’ambition ici n’est pas de devenir rugbyman professionnel, avise Peter Green. Arnold refusait une éducation unidimensionnelle : 80 % du temps est passé en classe, et non sur le terrain de rugby. » Sculpture en bois d’un rugbyman anonyme à l’intérieur de la chapelle de l’école. Old Rugbeian, le centre Sam Pointon ambitionne néanmoins la carrière. Il mise à la fois sur le rugby à XV, qu’il pratique au sein de son université de Loughborough, près de Leicester, et celui à VII avec les Oxfam Crusaders, une unité de l’élite basée dans le Norfolk. En tant que « septiste », Pointon a participé aux championnats du monde universitaires. « Mon père était rugbyman et je joue depuis que j’ai 6 ans, témoigne-t-il.Je m’entraîne pratiquement tous les jours pour devenir pro. ». Son rêve serait de porter le maillot des « quinzistes » de sa ville d’origine, les Northampton Saints, vainqueurs de la Coupe d’Europe en 2010 et champions d’Angleterre en 2014. Sans ignorer que depuis l’introduction du professionnalisme en 1995, seule une poignée d’anciens élèves ont pu vivre de l’Ovalie. « Il y a beaucoup d’agitation en ce moment autour de l’école et les élèves attendent impatiemment la Coupe du monde », constate Peter Green, sans s’en inquiéter. Les visites seront encadrées pendant l’événement. Il ne faudrait pas que les visiteurs perturbent une scolarité qui coûte tout de même 34 000 livres sterling (46 000 euros) par an, après une impitoyable procédure d’admission. « Le coût est élevé, convient Peter Green, mais 40 % des élèves bénéficient de bourses et 10 % sont exempts de droits d’inscription. » Peut-être auront-ils la chance, comme leurs devanciers, de voir débarquer les All Blacks ? Le professeur de géographie formule lui aussi un vœu pour la Rugby School, qui s’apprête à redevenir le centre de l’Ovalie. « Il existait une tradition de don des poteaux de Twickenham à Rugby à la fin de la saison », rappelle-t-il, comme un potlatch avec cette école qui a tant, sinon tout, apporté. Et de communiquer cette requête : « Ce serait magnifique que ce soit le cas après la finale. » La section de rugby ne comporte pas moins de 17 équipes, par catégories et par niveaux. Les jardiniers de The Close passent la tondeuse deux fois par jour. TexteBruno Lesprit En Grèce, un paysage politique bouleversé par la crise • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Dimanche 20 septembre, les électeurs grecs sont de nouveau appelés aux urnes pour élire leurs députés. Ce scrutin, neuf mois à peine après le précédent, qui s’est tenu en janvier, se confirme une nouvelle fois l’explosion du champ politique. Après plus de trente-cinq ans de bipartisme presque parfait entre les socialistes du Pasok et les conservateurs de la Nouvelle Démocratie, les sondages prévoient la possible entrée de près de huit formations au Parlement, dimanche. Pour cela, les partis doivent dépasser le seuil de 3 % des voix. Le parti de la gauche radicale Syriza et les conservateurs de Nouvelle Démocratie sont pour le moment au coude-à-coude, autour de 30 % des intentions de vote, selon les enquêtes d’opinion. Tour d’horizon des partis en lice.Syriza, la première force politique en difficulté La douloureuse conversion de Tsipras au réalismeUn divorce intervient alors avec la frange la plus radicale du parti qui ne lui pardonne pas ses renoncements. Près d’une quarantaine de députés refusent de valider l’accord. Et 25 quittent le parti à la suite du dissident Panayiotis Lafazanis pour créer l’Union populaire. Syriza est aujourd’hui crédité de 30 % des voix dans les sondages.L’Union populaire, chantre de la ligne anti-euro Grèce : les « frondeurs » de Syriza lancent leur propre partiEvangelos Meïmarakis, pompier de Nouvelle DémocratieND s’est pendant plus de trente ans partagé le pouvoir avec les socialistes du Pasok, obtenant régulièrement plus de 50 % des voix. Elle subit elle aussi le rejet d’une partie de l’électorat grec qui rend les grands partis traditionnels responsables de leur situation. Mais contrairement au Pasok qui s’est totalement effondré, ND continue de mobiliser entre 25 et 30 % des voix. La Grèce compte un peuple de droite solide. Les sondages placent aujourd’hui ND au coude-à-coude avec Syriza, avec près de 30 % des voix.Le Pasok, marginalisé depuis la crise La faillite de la classe politique grecqueFils d’Andréas, Georges Papandréou a été élu premier ministre en 2009. C’est lui qui, en révélant l’état réel des finances grec, a entraîné le début de la crise qui agite toujours le pays. Aujourd’hui le Pasok est totalement marginalisé et représente moins de 5 % des voix. C’est la principale victime de la recomposition du champ politique à l’œuvre en Grèce.Le Parti communiste de Grèce et son noyau solideLe Parti communiste de Grèce (ou Kommounistiko Komma Elladas, KKE) a été fondé en 1918. Jusqu’en 1974, il fut un parti illégal et à ce titre nombre de ses militants ont été torturés en Grèce. Le KKE a joué un rôle important pendant la résistance contre les nazis et pendant la guerre civile qui a suivi la seconde guerre mondiale en Grèce. Jusqu’à très récemment et pendant la crise, le KKE a réussi à garder le noyau de ses électeurs presque entier, à 8 %. Il est aujourd’hui à 6 % des intentions de vote.To Potami, centriste et libéral To Potami (« la rivière ») est un parti centriste libéral, fondé en mars 2014 par Stavros Theodorakis, journaliste star de la chaîne télévisée Mega. Le parti a été créé avec l’ambition de se présenter aux élections européennes de 2014, et d’y incarner le centre proeuropéen de l’échiquier politique, dans un paysage fortement polarisé entre gauche et droite.To Potami se caractérise par un positionnement à gauche sur les questions de société et à droite en matière d’économie. Aux élections de janvier, To Potami a rassemblé légèrement plus de 6 % des électeurs, se classant en quatrième position à quelques voix des néonazis d’Aube dorée. Aujourd’hui, la formation espère maintenir son score et se rêve en partenaire de coalition du prochain gouvernement si aucun des deux partis en tête n’arrive à obtenir de majorité absolue.Aube dorée, un parti néonazi sous pression judiciaire En Grèce, profil bas pour les néonazis d’Aube doréeLe 18 septembre 2013, un militant d’Aube dorée poignarde à mort un militant antifasciste de 34 ans, Pávlos Fýssas. Il est arrêté et reconnaît les faits. Ce sera le début d’une longue enquête qui aboutit finalement à la mise en examen de plus de 70 membres ou sympathisants de la formation, dont la quasi-majorité de ses 17 députés, pour participation ou direction d’organisation criminelle. Le procès est en cours. Mais cela n’empêche pas le parti de se présenter au scrutin de dimanche. Il devrait se maintenir à plus de 7 % des voix.L’Union du centre, outsider politiqueFondée en 1992 et dirigée par Vassillis Leventis, l’Union du centre pourrait entrer pour la première fois, à la surprise générale, au Parlement. M. Leventis est un personnage longtemps raillé par le personnel politique grec et par les Grecs eux-mêmes pour ses interminables diatribes enflammées lancées depuis sa chaîne de télévision Kanali 67 dans les années 1990. Il visait à faire revivre l’héritage de certaines grandes figures politiques du passé, telles que les premiers ministres Elefthérios Venizélos, Georges Papandréou et Alexandros Papanastasiou. Dans les derniers sondages, M. Leventis flirte avec les 4 % d’intentions de vote. Une performance qui illustre parfaitement la fragmentation des voix lors du scrutin à venir.Les Grecs indépendants, partenaires disciplinés de Syriza Panos Kammenos, l’encombrant allié d’Alexis Tsipras Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Tennis : Arnaud Clément n’est plus capitaine de l’équipe de France • Mis à jour le On le savait sur la sellette, la Fédération française de tennis (FFT) a annoncé sur Twitter, vendredi 18 septembre, avoir mis fin au mandat d’Arnaud Clément. Il a été démis de ses fonctions de capitaine de l’équipe de France.Coupe Davis : le Bureau Fédéral a décidé ce jour de mettre fin au mandat de capitaine d'Arnaud Clément.— FFTennis (@FFT)Si le nom de son remplaçant n’a pas été évoqué – une conférence de presse doit se tenir cet après-midi –, les noms de Yannick Noah et de Cédric Pioline (pour l’épauler) circulent depuis qu’ils ont été contactés récemment par la FFT pour succéder à Arnaud Clément. L’arrivée de Yannick Noah à la tête de l’équipe de France est évoquée depuis plusieurs semaines, à la suite des défaites à répétition de la France en Coupe Davis. La FFT avait déjà ouvert un audit interne après l’échec des Bleus en quarts de finale face à la Grande-Bretagne, en juillet.Les décisions d’Arnaud Clément étaient loin d’avoir fait l’unanimité, y compris au sein du groupe. Une option avait fait polémique lors du quart de finale de la Coupe Davis en juillet face à l’Angleterre : pourquoi ne pas avoir choisi d’aligner Richard Gasquet dans le premier simple face à Andy Murray, alors que le Français venait de disputer les demi-finales à Wimbledon ?Dans le double, la paire composée de Nicolas Mahut et Jo-Wilfried Tsonga, considérée comme mal assortie, avait également fait l’objet de polémiques. Et les Bleus avaient déjà essuyé un échec, six mois plus tôt, face à la Suisse. Débordée, la Croatie ne souhaite plus accueillir de migrants • Mis à jour le L’Union européenne a reçu plus de 213 000 demandes d’asile d’avril à juinMigrants transportés vers la frontière hongroiseZagreb a finalement dû faire machine arrière : alors que les autorités croates estimaient que le nombre de migrants serait de 20 000 en deux semaines, il a presque été atteint en deux jours avec l’arrivée de 14 000 personnes, « saturant » les capacités d’accueil du pays. Les personnes qui arrivent désormais aux frontières croates seront transférées vers la Hongrie, où les autorités ont barricadé les frontières, ou vers la Slovénie.Selon des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP), un convoi de 22 autobus affrétés par la Croatie pour le transport des migrants est actuellement bloqué près de la frontière avec la Hongrie. Ils faisaient face à quelque 200 policiers et 50 militaires hongrois chargés de garder la frontière. Dans l’après-midi, deux bus ont été vus traversant la frontière et leurs passagers transférés dans des bus hongrois pour une destination qui n’a pas été précisée de source officielle, rendant difficile, pour l’heure, d’y voir un fléchissement de la politique hongroise.Le premier ministre croate a justifié sa décision :« Quel autre choix avons-nous ? Vous êtes les bienvenus si vous voulez traverser la Croatie. Mais ne restez pas. Pas que l’on ne vous aime pas, mais parce que nous ne sommes pas votre destination finale (...) Je ne vois pas où est le problème pour la Slovénie et la Hongrie de laisser ces gens passer. »Le gouvernement hongrois a répondu, par la voix de son porte-parole, Zoltan Kovacs, en qualifiant la décision d’« inacceptable » : « Un pays européen n’a pas le droit de ne pas respecter la loi européenne pour la seule raison qu’il n’est pas prêt ! » Viktor Orban, le premier ministre de la Hongrie, avait d’ailleurs annoncé plus tôt que son pays avait commencé à poser une clôture barbelée à sa frontière avec la Croatie et envisageait de faire de même à sa frontière avec la Roumanie.Lire le reportage :En Croatie, l’itinéraire bis des migrants compromis Hongrie, Croatie, Autriche, Allemagne... le point sur l’afflux de migrants en EuropeL’Allemagne avait été, dimanche, le premier pays à annoncer le rétablissement des contrôles à sa frontière avec l’Autriche. Depuis, les portes de l’Europe se sont fermées les unes après les autres : la République tchèque, la Slovaquie et l’Autriche avaient rapidement annoncé un contrôle renforcé de leurs frontières avec la Hongrie. Mondial de rugby : l’Angleterre s’enthousiasme lentement • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Données personnelles : les Etats-Unis et l’UE en voie de réconciliation • Mis à jour le Yves Eudes Aux Etats-Unis, un projet de loi pour garantir une meilleure protection de la vie privée aux EuropéensPlus généralement, l’objectif des législateurs américains est de rétablir la confiance entre les Etats-Unis et l’Europe, durement éprouvée par les révélations d’Edward Snowden sur l’espionnage à grande échelle pratiqué en Europe pendant des années par les agences de renseignement américaines. Le processus semble en bonne voie. Au début de septembre, les Etats-Unis et l’Union européenne ont signé un accord général d’échange et de protection des données électroniques entre leurs services de police et de justice, pour améliorer la collaboration transatlantique en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité.Ce projet, en préparation depuis des années, avait failli capoter en 2013 à cause de l’affaire Snowden. Cette fois, les Européens ont finalement accepté de signer, mais ont posé une condition non négociable : le traité n’entrera en vigueur qu’après l’adoption définitive du Judicial Redress Act par les Etats-Unis.Soutien des grandes entreprises du WebDans un communiqué officiel, la Commission européenne donne un exemple précis de l’utilité du nouveau texte : aujourd’hui, si un Européen se retrouve par erreur sur une « liste noire » établie par les autorités américaines à cause d’une simple homonymie, il risque d’être refoulé à son entrée sur le territoire des Etats-Unis, ou même arrêté, et ses recours sont très limités. Quand le Judicial Redress Act sera en vigueur, il pourra faire retirer son nom de la liste, grâce à l’intervention d’un juge américain.Les sociétés Internet américaines implantées sur le marché européen sont très favorables au Judicial Redress Act, qui devrait les aider à restaurer la confiance de leurs clients et utilisateurs sur le Vieux Continent. Sur son blog officiel, Google s’est félicité du vote de la Commission : « Les lois américaines en matière de protection de la vie privée et de sécurité, qui font la distinction entre les citoyens américains et étrangers, sont devenues obsolètes dans un monde où les communications se font en priorité grâce à un moyen de communication mondial : Internet. (…) Le Judicial Redress Act est un premier pas important vers l’établissement d’un cadre où les utilisateurs posséderont des droits comparables, indépendamment de leur citoyenneté. »Une fois conclu l’accord en matière de justice et de police, les négociateurs européens et américains s’attaqueront à un dossier encore plus complexe, également perturbé par l’affaire Snowden : la réforme du traité Safe Harbor, qui protège les données personnelles des consommateurs européens stockées aux Etats-Unis par des sociétés commerciales. Yves Eudes Grand reporter Dieudonné expulsé avant même d’emménager dans son nouveau théâtre • Mis à jour le Guy Dutheil Dieudonné : « Je ne suis pas antisémite, parce que ça n’est pas drôle »Dieudonné : les principaux procès perdus depuis 2007 Guy Dutheil Journaliste au Monde Burkina Faso : les militaires putschistes libèrent le président • Des militaires quadrillent la capitale, Ouagadougou, où un couvre-feu a été instauré entre 19 heures et 6 heures.Crédits : AHMED OUOBA / AFPLes putschistes du régiment de sécurité présidentiel (RSP) ont annoncé, vendredi 18 septembre, la libération du président intérimaire, Michel Kafando, qu’ils retenaient depuis mercredi. Le premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, est, lui, toujours aux mains des militaires.Ces derniers quadrillent la capitale, Ouagadougou, où le couvre-feu instauré entre 19 heures et 6 heures a été globalement respecté. De nombreux magasins restaient toutefois fermés et, d’après des journalistes sur place, des rassemblements avaient été dispersés dans le centre-ville.Les putschistes ont également annoncé vendredi à midi la réouverture des frontières terrestres et aériennes du pays. Les militaires avaient décidé jeudi de les fermer jusqu’à nouvel ordre.Les tirs ont repris. Ballet d'ambulances. Les Burkinabè allument des feux et montent des barricades. #Burkina #Lwili— ludilani (@Ludivine Laniepce)Place de la Révolution, il y a de la circulation, mais des hommes en faction et une moto qui brûle. #Burkina— gcogne (@Gaël Cogné)Jeudi, les soldats de l’unité d’élite à l’origine du coup d’Etat avaient violemment réprimé les manifestations des associations. Les heurts ont fait au moins trois morts, selon une source du principal hôpital de Ouagadougou. Le studio d’enregistrement du rappeur Smockey, un des fers de lance du collectif Balai citoyen, a été en partie incendié par des hommes qui ont tiré sur la porte au lance-roquettes, d’après sa femme.D’autres rassemblements organisés malgré le couvre-feu dans plusieurs villes de province, notamment Bobo-Dioulasso, dans le Sud-Ouest, se sont déroulés sans incidents, les forces de l’ordre n’ayant pas cherché à intervenir. L’armée, la police et la gendarmerie sont d’ailleurs restées très discrètes depuis le putsch.« La transition a déraillé brutalement au Burkina Faso »« Nous n’avons pas l’intention de nous éterniser » Le général Gilbert Diendéré, nouvel homme fort du Burkina Faso.Crédits : AHMED OUOBA / AFPNommé jeudi à la tête du Conseil national pour la démocratie (CND), l’émanation politique des putschistes, le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit du président déchu, Blaise Compaoré, s’est engagé à organiser « rapidement » des élections.« Dans tous les cas, nous n’avons pas l’intention de nous éterniser, nous n’avons pas l’intention de rester. »Un scrutin présidentiel et des élections législatives étaient prévus en octobre pour tourner la page d’un an de transition. Les fidèles de Blaise Compaoré, qui dirigea le Burkina pendant vingt-sept ans, avaient été exclus par la Commission électorale, en vertu d’un nouveau code électoral controversé. « Il faut revoir les conditions, de façon à permettre à tous ceux qui souhaitent participer de pouvoir le faire », a insisté le général Diendéré.Qui est Gilbert Diendéré, nouvel homme fort du Burkina Faso ?Le nouvel homme fort du pays, qui s’est entretenu jeudi avec le représentant spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, doit recevoir dans la journée le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), et son homologue béninois, Thomas Boni Yayi. Les deux hommes espèrent lancer une médiation. « L’objectif est de parvenir à un retour à une vie constitutionnelle normale, à la libération du président et du premier ministre qui sont otages, et à la libération de tous les ministres », selon le chef de la diplomatie béninoise.La communauté internationale a vivement condamné le coup d’Etat, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU se disant même « prêts à envisager des mesures supplémentaires si nécessaire ». Selon des diplomates, la France, soutenue notamment par le Tchad, a plaidé en faveur de sanctions si le pouvoir légal n’était pas rétabli.Le putsch met le Burkina Faso face à ses déchirures Football : Arsenal perd face à Chelsea et relance son adversaire du jour • Mis à jour le Chelsea s’est relancé en dominant (2-0) son rival Arsenal qui a fini à neuf samedi lors du derby musclé de la 6e journée du Championnat d’Angleterre, qui verra en soirée le leader Manchester City briguer contre West Ham sa sixième victoire d’affilée.Déjà vainqueurs de Tel-Aviv (4-0) mercredi en Ligue des champions, les Blues (13e) reprennent des couleurs après leur plus mauvais départ en championnat depuis 1986. Ils reviennent à trois points des Gunners (4e) qui connaissent eux leur premier passage à vide sérieux, trois jours après leur défaite à Zagreb (2-1) en Ligue des champions et quatre jours avant un nouveau choc contre Tottenham en Coupe.Tout avait commencé au bord du terrain par un semblant de poignée de mains houleuse entre Arsène Wenger, qui avait tout fait pour l’éviter, et José Mourinho, au marquage de son « meilleur ennemi ». Sur la pelouse de Stamford Bridge, les hôtes ont continué le travail de sape, avec une nouvelle fois Costa dans le rôle du porte-flingue.Deuxième défaite de la saison pour ArsenalDans une rencontre fermée et crispante, marquée par les erreurs des deux camps, l’attaquant de Chelsea a ciblé le défenseur d’Arsenal, Gabriel. Averti en même temps que ce dernier, Costa a continué à harceler le Brésilien, qui a fini par fauter et être exclu (45e). A la reprise, Chelsea n’a pas tardé à concrétiser sa supériorité numérique grâce à Zouma, qui a piqué de près une tête imparable sur un coup franc de Fabregas (53e) pour inscrire son premier but en championnat.Ensuite, Chelsea a monopolisé le ballon, Arsenal a tenté de placer quelques contre-attaques en misant sur la vitesse de Walcott mais un deuxième avertissement adressé à Cazorla (79e) a brisé les espoirs de Wenger, qui venait d’intégrer Giroud et Oxlade-Chamberlain pour tenter le tout pour le tout. Dans les arrêts de jeu, Hazard, toujours aussi invisible sinon, a fait douter un peu plus Arsenal sur une frappe déviée (90+1e).En concédant leur deuxième défaite de la saison, la première depuis la journée inaugurale, les Gunners mettent fin à une série de huit déplacements sans revers. Pauvres offensivement, ils n’ont en outre pas été aidés par les faits de jeu.La première victoire de Wenger sur Mourinho dans le Community Shield début août n’aura donc été qu’un coup sans lendemain. Le gardien Petr Cech, de retour à Stamford Bridge après 11 ans chez les Blues, n’a lui pas été le porte-bonheur d’Arsenal. Mourinho, qui a encore laissé Terry sur le banc, évite lui l’embarras d’une troisième défaite consécutive en championnat, série qui aurait été inédite dans sa carrière, grâce à un huitième match d’affilée sans revers en Premier League contre son souffre-douleur. Régionales : le PS veut organiser un « référendum » auprès des électeurs de gauche • Mis à jour le Nicolas Chapuis Le Parti socialiste veut organiser du 16 au 18 octobre prochain « un référendum auprès du peuple de gauche » pour « réaliser l’unité nécessaire lors des élections régionales face au bloc réactionnaire qui se constitue entre le FN et Les Républicains ». Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadelis, en a fait la proposition lors d’un Conseil national qui se tenait à la salle de la Mutualité à Paris, samedi 19 septembre.Trois jours durant, le PS veut disposer sur l’ensemble des marchés de France des urnes pour permettre aux citoyens qui le désirent de voter. En échange, ils devront donner leur nom, adresse et mail.« Ca nous permettra contrôler un minimum, c’est le même système qui avait été utilisé pour le vote sur la Poste », a indiqué M. Cambadelis. La question qui sera posée lors de ce référendum portera sur l’unité des listes de gauche au premier et au deuxième tour. Un membre de la Haute autorité du PS sera présent dans chaque département.Processus assez flouCombien y’aura-t-il d’électeurs ? Quel sera le niveau de contrôle ? Quel sera la valeur du résultat ? Pour l’instant le processus demeure assez flou. Mais par cette initiative, le PS tente de contourner les appareils partisans.Jusqu’à présent les écologistes et les communistes ont refusé de rejoindre le Parti socialiste sur les listes, même dans les deux régions où le FN peut l’emporter, dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en PACA. Le premier secrétaire du PS, s’appuyant sur un sondage Harris interactive réalisé pour le site Atlantico, est persuadé que les électeurs de gauche sont majoritairement favorable à une alliance. « Pour construire la nouvelle alliance, il faut un dépassement : on va s’adresser au peuple de gauche qui nous dira sa vérité », résume Christophe Borgel, le responsable des élections au Parti socialiste. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Coupe du monde de rugby : la France face à sa « bête bleue » • Mis à jour le Adrien Pécout Bastareaud, les neuf vies d’un enfant terrible du rugbyWesley Fofana forfaitSaint-André a beau répéter mordicus qu’il vise le titre, il serait déjà tout aise de se retrouver lui aussi en finale, et si possible sur le banc de l’entraîneur, le 31 octobre, à Londres, dans ce même stade de Twickenham que ses hommes fouleront contre les Italiens. Le « Goret », son délicat surnom, a conséquemment aligné dès ce soir son équipe type.Seul absent samedi : le centre Wesley Fofana, touché à la cuisse lors du troisième et ultime match de préparation qui a précédé le Mondial, le 5 septembre : cette victoire contre l’Ecosse avait succédé à une double confrontation contre l’Angleterre (un succès, une défaite). L’Italie, elle, fera sans son capitaine habituel : le troisième-ligne du Stade français Sergio Parisse, champion de France en titre, passera son tour pour cause de douleurs à un mollet. Raison de plus, donc, pour espérer réitérer la performance observée lors du deuxième test-match contre l’Angleterre, le 22 août, au Stade (25-20).Les Bleus auraient en tout cas tout intérêt à s’épargner une frousse italienne s’ils veulent enchaîner le cœur léger face aux deux adversaires suivants, la Roumanie (mercredi 23 septembre) et le Canada (jeudi 1er octobre). Sans parler du choc contre l’Irlande, dimanche 11 octobre, qui devrait déterminer l’ordre des deux premières équipes du groupe D. Et donc, en cas de qualification, l’identité de l’équipe qui se fendra d’un quart de finale potentiel face à la Nouvelle-Zélande.Regarder les vidéos :Comprendre toutes les règles du rugby à XV en 7 vidéos Adrien Pécout Journaliste au Monde La gauche du PS n’en peut plus de la stratégie de « provocation » d’Emmanuel Macron • Mis à jour le Emmanuel Macron, le « off » brisé et le statut des fonctionnaires« Mais où est l’autorité ? » La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann regrette aussi que M. Macron ne soit pas davantage sanctionné. « La stratégie d’Emmanuel Macron est bien connue », a-t-elle noté :« Pour cacher les échecs et l’absence de résultats de sa politique, il se détourne de sa mission de ministre et il fait de la provocation permanente à gauche. Et à chaque fois, Hollande et Valls recadrent. Mais où est l’autorité ? Il est temps que Manuel Valls et François Hollande demandent à Macron de démissionner. C’est le cafouillage et le bazar ».Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, s’est efforcé d’évacuer le sujet, expliquant brièvement que « le président a mis les points sur les i, le ministre estime avoir été trahi, il n’y a pas de raison de polémiquer ».« Ça permet à Valls et à Cambadélis, à peu de frais, de paraître socialisto-compatibles », s’est moqué le député Emmanuel Maurel.« C’est toujours le même procédé. Il y a la provocation de Macron, le recadrage de l’exécutif et le sermon de Jean-Christophe Cambadélis. Et circulez, il n’y a rien à voir. C’est navrant et lassant ».Pour tenter de calmer le jeu, après avoir voulu dans un premier temps minimiser ses propos, le ministre est revenu sur la polémique, samedi, lors des Journées du patrimoine à Bercy. Après avoir dit aux journalistes qu’ils ne le feraient pas « tomber ni dans la langue de bois, ni dans la provocation », il a conclu :« Pour nos concitoyens, pour le pays, et pour les fonctionnaires de Bercy, et moi j’en suis un, le débat vaut mieux que tout ce qu’on en fait ». Mort de Jean-Loup Lafont, animateur historique d’Europe 1 • Mis à jour le Christine Rousseau A lire les nombreux messages publiés en ligne, Jean-Loup Lafont aura suscité plus d’une vocation radiophonique. C’est du reste sur Facebook, que sa fille, a annoncé samedi 19 septembre, la mort, à 70 ans de celui qui fut une des voix familières des auditeurs d’Europe 1 dans les années 1970-1980.Né en 1940, ce passionné de musique commence sa carrière au tout début des années 1970 en animant le célèbre « Hit Parade » d’Europe 1. Très vite, il se voit confier une autre émission musicale, « Mozik », puis ce sera « Maxi parade » en 1997 et « Basket » en 1977.Hommage à Jean Loup Lafont demain à 15h sur @Europe1. Se souvenir avec émotion des émissions de musique des 70´s qu'il animait avec talent— Olivennes (@Denis Olivennes)Après avoir marqué pendant une décennie, les auditeurs de la station de la rue François 1er, Jean-Loup Lafont se tourne vers la télévision. A Antenne 2 d’abord, où il présente, dans une ambiance disco, entouré de pom-pom girls, « Blue Jean ». Tournée en direct depuis la salle Wagram, cette émission musicale diffusée le dimanche verra passer nombre de vedettes françaises et internationales, dont le groupe Queen ou les Bee Gees.Après un passage par TF1 où il animera « C’est super », il revient en 1988 sur Antenne pour officier dans le jeu « Kazkado ». Il terminera sa carrière télévisuelle en 1991 en présentant le tiercé sur La Cinq.A l’annonce de sa disparition, les hommages se sont multipliés, notamment mettant en évidence les vocations qu’il a suscitée. De Thomas Sotto, la matinalier d’Europe à Emmanuel Maubert en passant par Florian Gazan, son ex-épouse, l’astrologue de RTL Christine Haas ou Fabien Namias, directeur général d’Europe 1.Jean-Loup Lafont fait partie de ceux qui ont permis à @Europe1 d'aimer la musique et les artistes. Nous pensons à lui.— FabienNamias (@Fabien Namias)La radio d’ailleurs bousculera ses programmes, le 20 septembre, en proposant de 15 heures à 16 heures, une émission spéciale animée par Jacky Gallois. Christine Rousseau Journaliste au Monde Au Burkina Faso, une médiation régionale pour tenter de mettre fin à la crise • Arrivée du président de la CEDEAO Macky Sall à l'aéroport de Ouagadougou, venu rencontrer le chef des putchistes Gilbert Diendere.Les présidents sénégalais et béninois poursuivaient leurs consultations, samedi 19 septembre à Ouagadougou, dans l’espoir de permettre au pays de reprendre rapidement « sa marche vers la démocratie ». Dans la capitale burkinabé, où les appels à la « désobéissance civile » se sont multipliés depuis le coup d’Etat qui a renversé le gouvernement de transition, la tension reste forte.Le régiment de sécurité présidentiel (RSP), l’unité d’élite de l’armée dirigée par le général Diendéré, a pris le pouvoir le 17 septembre en accusant les autorités d’avoir dévoyé le régime de transition post-Compaoré, notamment en excluant des élections présidentielles et législatives prévues en octobre les partisans de l’ancien président renversé en octobre 2014.Qui est Gilbert Diendéré, nouvel homme fort du Burkina Faso ?Consultations avec Diendéré et l’opposition Gilbert Diendéré, ancien chef d'état-major particulier de l'ex-président Blaise Compaoré. Personnage clé du régime Compaoré à la tête du RSP, par ailleurs patron des renseignements généraux, ce dernier est le seul à être resté au pays pendant la période post-insurectionnelle sans être inquiété par les autorités. Des observateurs le soupçonne d'avoir placé Isaac Zida à la tête de la transition. Ce dernier tenterait de s'émanciper depuis lors, mais le général Diendere garde une forte influence sur les soldats du RSP. L'impopularité de cette garde prétorienne s'explique par son statut particulier : mieux équipé en artillerie que l'armée régulière, c'est une armée dans l'armée. Gilbert Diendéré est soupçonné d'être impliqué dans des affaires sensibles au Burkina Faso, dont l'affaire Sankara. Macky Sall, le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), ainsi que son homologue béninois Thomas Boni Yayi devaient rencontrer samedi des membres de l’opposition, des syndicats et des hauts gradés militaires, ainsi que le président du régime de transition Michel Kafando, libéré jeudi soir après avoir été séquestré par les putschistes. Les deux chefs d’État devaient également revoir Gilbert Diendéré, avec qui ils se sont déjà longuement entretenus vendredi. Celui-ci a déclaré :« Nous voulons tout simplement avoir des propositions pour aller aux élections dans la sérénité dans la paix et faire en sorte que les résultats soient incontestés et incontestables ».L’Union africaine a elle annoncé la suspension du Burkina Faso ainsi que des sanctions à l’encontre des putschistes, frappés d’une interdiction de voyager et d’un gel des avoirs dans tous ses États membres.Le putsch met le Burkina Faso face à ses déchiruresAppels à la mobilisation Barricades dans le quartier Gounghin à Ouagadougou. Les burkinabè tentent de résister dans différents quartiers de la capitale. Les soldats continuent de tirer sans sommation dans les rues pour disperser tout rassemblement.A Ouagadougou, la vie reprenait lentement son cours. Les maisons de deux anciens proches de l’ex-président Blaise Compaoré – l’ancien maire de Ouagadougou Simon Compaoré et Salif Diallo, qui ont tous deux rejoint les rangs de l’opposition en 2014 – ont été saccagées.Seuls quelques marchés et magasins avaient rouvert samedi matin, la plupart des stations essence et des banques restant fermées. Selon une source hospitalière, mais sans que cela soit confirmé par les militaires, dix personnes sont mortes et plus d’une centaine d’autres ont été blessées depuis jeudi.Vendredi, le président de l’Assemblée du régime de transition, Cherif Sy, avait appelé la population à la mobilisation, tout comme le mouvement « Balai citoyen », en pointe dans le soulèvement populaire contre Blaise Compaoré l’an dernier. Le Cadre de concertation des partis politiques (CCPP), qui réunit les partis de l’ancienne opposition à M. Compaoré, exige de son côté le maintien des élections présidentielles et législatives qui devaient se dérouler en octobre, sous peine de « désobéissance civile ».A Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina Faso, réputée pour son esprit frondeur, les habitants ont fait savoir qu’ils ne se plieraient pas aux ordres des putschistes. Militaires, gendarmes et policiers y restent confinés, dans une sorte de neutralité bienveillante.A Bobo Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso, la rue rejette le coup d’Etat « On a déjà supprimé les feux d’artifices... et après, les voyages des anciens ? » Laurie Moniez (Lille, correspondance) Baisse des dotations : pourquoi les maires manifestentFronde des maires et démagogie localeFronde des maires : les démissions se multiplient Laurie Moniez (Lille, correspondance) Journaliste au Monde Bastareaud, les neuf vies d’un enfant terrible du rugby • Mis à jour le Adrien Pécout La nuit est injuste. Il y a ceux qui dorment et ceux qui aimeraient dormir. Mathieu Bastareaud relève plutôt de la seconde catégorie, celle des abonnés aux nuits blanches, des angoissés des questions existentielles, des tourmentés qui cogitent sans répit. « Ça m’arrive encore, confie-t-il de sa voix de basse, sans tension apparente. J’essaie de rester couché, je refais la journée. Je repense à mes conversations, à mes entraînements. Je me dis qu’à ce moment-ci j’aurais dû dire autre chose, qu’à ce moment-là j’aurais dû faire une autre passe. Puis je pense à la journée de demain… »Comment trouver le sommeil, ces derniers jours ? Samedi 19 septembre, à Londres, le trois-quarts centre de l’équipe de France de rugby dispute son premier match de Coupe du monde : les Bleus commencent l’édition 2015 de la compétition face à l’Italie. Jeudi, il fêtait ses 27 ans. « J’ai déjà eu neuf vies dans le rugby, comme dans Super Mario », sourit l’amateur de jeux vidéo sous sa barbe drue. Vingt-sept ans, donc, et déjà une autobiographie. En juin, Mathieu Bastareaud publiait Tête haute, confessions d’un enfant terrible du rugby (Robert Laffont, 216 p., 18 euros), préfacé par le légendaire Jonny Wilkinson. « Quand je pense à ces enfants africains qui en vivent des vertes et des pas mûres, je me dis qu’il n’y a pas d’âge pour en écrire une… C’est selon la vie de chacun. » La sienne charrie son lot d’angoisses et de déprimes, qu’il a désormais appris à surmonter. « Je suis quelqu’un qui a peur », admet-il. Un temps mort. « Qui a peur de décevoir, de perdre. »« Les gens ont toujours vu en moi un potentiel. Mine de rien, c’est de la pression. Sauf que moi, cette pression-là, au lieu de l’évacuer, je me la mettais encore plus… »En quatre ans, le rugbyman a pourtant déjà acquis un palmarès presque aussi long que sa liste de tatouages, des symboles tribaux qui renvoient à l’imaginaire maori, des attrape-rêves amérindiens, ou encore le prénom de sa mère, Dania, premier motif de sa collection. Bastareaud est triple champion d’Europe en titre et champion de France 2014 avec le Rugby club toulonnais. Alors pourquoi « cette boule au ventre » qui l’étreint encore par moments ? « Les gens ont toujours vu en moi un potentiel et m’en ont toujours fait part. Même dans les catégories de jeunes [à Créteil-Choisy, puis à Massy], on s’attendait à ce que je fasse gagner l’équipe, se remémore le natif de Créteil et initié au rugby dès l’âge de 5 ans dans un centre aéré. Donc, mine de rien, c’est de la pression. Sauf que moi, cette pression-là, au lieu de l’évacuer, je me la mettais encore plus… » D’un côté, un joueur surpuissant (quelque 120 kilos pour 1,83 m) capable d’envoyer valdinguer n’importe quelle défense rencontrée à pleine vitesse. De l’autre, un être humain attachant avec ses fragilités, ses états d’âme, ses coups de blues.Maudite nuit du 20 juin 2009Cet ascenseur émotionnel, peu de sportifs de haut niveau auraient osé le raconter. Peu d’entre eux auraient eu la force d’avouer comme lui son enfance de dyslexique, ses phases de boulimie lorsque, encore mineur, au Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne), il vomissait les plats guadeloupéens de sa mère à la veille d’une pesée. Bastareaud plaisante même des TOC qui lui résistent encore : « Si j’étais chez moi, par exemple, là, ça n’irait pas ! » Joignant le geste à la parole, il aligne son smartphone bien parallèle à la table, puis les verres, côte à côte.Combien auraient confié, six ans après, une tentative de suicide jusque-là tenue secrète ? « Il me l’a dit presque au détour d’une phrase, se souvient Arnaud Ramsay, le journaliste qui lui a glissé l’idée de ce livre et lui a proposé de collaborer à sa rédaction. Lors de notre troisième et dernière session d’entretiens à Toulon, à un moment, il me dit : “j’ai voulu en finir.” Il m’a tout raconté d’une traite. » Adrien Pécout Journaliste au Monde Cuba : des catholiques croyants, peu pratiquants Mathilde Damgé La visite du pape François, ce week-end à Cuba, est la 3e en 17 ans d’un pape sur l’île, après celle de Benoît XVI en 2012 et de Jean Paul II en 1998.Cette normalisation des relations entre le Vatican et l’île communiste a permis aux catholiques, présents en nombre à Cuba, d’obtenir plus de droits après des décennies d’athéisme forcené - 130 prêtres ont été expulsés de l’île après la révolution castriste de 1959. D’autres religieux tels que l’actuel chef de l’Eglise cubaine Jaime Ortega ont été envoyés dans des camps de travail tandis que l’Eglise a été expropriée de nombreux biens.Grâce à Jean-Paul II, les relations se sont apaisées et le jour de Noël est redevenu férié.Les catholiques représentent plus de la moitié de la population, selon les chiffres du Vatican 6,7 millions de personnes, soit 60 % de la population. Mais ces catholiques sont peu à fréquenter les églises. Selon Orlando Marquez, porte-parole de l’archevêché, 60 % des Cubains sont baptisés, mais moins de 5 % sont pratiquants. D’autres ramènent ce chiffre à 1 %.Et si 90 % des Cubains seraient croyants, les cultes syncrétiques afro-cubains (des mélanges entre christianisme et traditions africaines) dominent.Concernant la « couverture » du territoire cubain par les équipes pastorales (prêtres et laïcs s’occupant d’une paroisse), on comptait 837 catholiques par responsable pastoral contre 144 aux Etats-Unis en 2013. Le nombre de catholiques par prêtre est de 18 562 à Cuba contre 1 753 aux Etats-Unis.Selon un sondage réalisé en mars dernier auprès des Cubains pour le Washington Post, 44 % des Cubains interrogés se déclarent non religieux, 27 % se déclarent catholiques et 13 % se revendiquent d’un culte syncrétique comme Santeria, une croyance originaire des Caraïbes. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Les migrants ballotés entre la Hongrie, la Croatie et la Slovénie • Mis à jour le Les autorités slovènes tentaient difficilement, samedi 19 septembre, de canaliser les migrants qui arrivent par centaines en provenance de Croatie, notamment au petit poste-frontière de Harmica, proche de la capitale croate, Zagreb. Dans la matinée, des dizaines de migrants étaient massés sur le pont marquant la frontière, exigeant que la police slovène les laisse entrer, et tour à tour s’asseyant ou au contraire criant vers le cordon de policiers antiémeutes.La pression a encore augmenté avec l’arrivée de deux cars, destinés à emmener un premier groupe de migrants vers un centre d’enregistrement slovène. Vendredi soir, un policier avait tiré des gaz lacrymogènes contre des migrants qui, avec des militants des droits de l’homme, avaient tenté de forcer le cordon de police, selon les forces de l’ordre.Toujours selon la police, avant samedi matin, 1 150 migrants entrés illégalement dans le pays ont été enregistrés et, pour la plupart, envoyés vers des abris temporaires. Vendredi, le premier ministre, Miro Cerar, a déclaré que, si la pression continuait, son pays pourrait envisager des couloirs de transit vers l’Autriche.La Croatie sature, tensions avec la Hongrie Vendredi également, la Croatie, qui n’appartient pas à l’espace Schengen, contrairement à la Slovénie, a déclaré avoir atteint son point de saturation, avec l’arrivée de plus de 14 000 personnes en 48 heures. Le pays a commencé à les acheminer en car et en train vers la frontière avec la Hongrie – alors même que Budapest a terminé dans la nuit la pose d’une clôture de barbelés sur 41 kilomètres de sa frontière avec la Croatie, les 330 kilomètres restants étant délimités par la rivière Drave, difficile à traverser.Lire le reportage :La Croatie, cul-de-sac des candidats à l’asile dans l’Union européenneSamedi, le premier ministre croate, Zoran Milanovic, a indiqué que son pays continuerait à acheminer les migrants à la frontière avec la Hongrie, malgré l’absence d’accords.« Il n’y a pas eu d’accord avec la Hongrie. Nous les avons en quelque sorte contraints d’accepter les réfugiés, en les envoyant [à la frontière] et nous allons continuer à le faire. (…) La Croatie ne deviendra pas le centre de réfugiés de l’Europe. »La veille, à Beremend, une vingtaine de bus, transportant chacun une soixantaine de migrants, ont franchi la frontière hongroise, et une trentaine d’autres bus attendaient de faire de même. Une fois passés, les cars croates ont débarqué leurs passagers, ensuite transférés dans des autocars hongrois, puis convoyés vers des centres d’enregistrement proches de la frontière autrichienne. Drôle de balai au poste-frontière. Les bus passent la frontière, et les migrants montent dans d'autres bus, hongrois pic.twitter.com/6Xzli8auJl— Clément Martel (@martelclem) 18 Septembre 2015 Cet acheminement a paru susciter des tensions entre les deux pays, notamment quand un train transportant 800 migrants en Hongrie était escorté par quarante policiers croates armés. La présence de ces agents en armes sur le territoire hongrois a été qualifiée par M. Bakondi d’« incident de frontière sans exemple ». Budapest a aussi accusé les autorités croates d’encourager les migrants à franchir « illégalement » sa frontière.Après avoir laissé le passage grand ouvert aux migrants, lorsque la Hongrie a fermé sa frontière avec la Serbie, les autorités croates ont rapidement fait machine arrière jeudi en décidant de fermer à leur tour, « jusqu’à nouvel ordre », sept des huit passages frontaliers avec la Serbie. Les Etats membres de l’UE ont reçu 213 000 demandes d’asile d’avril à juin 2015, en hausse de 85 % par rapport au nombre de requêtes déposées au second trimestre 2014, selon l’agence officielle de statistiques Eurostat. Les deux principales nationalités représentées sont les Syriens et les Afghans. Au total, depuis janvier, près de 399 000 demandes d’asile ont été déposées dans l’UE.En Méditerranée, les naufrages continuentEn Méditerranée, plus de 2 200 personnes tentant la traversée vers l’Europe depuis les côtes libyennes ont été secourues samedi au cours de huit opérations différentes, selon les gardes-côtes italiens. Une dizaine d’autres opérations de sauvetage étaient encore en cours.Une fillette syrienne de 5 ans a par ailleurs été retrouvée noyée samedi, et plusieurs autres migrants ont été portés disparus après le naufrage de leur embarcation qui tentait de rejoindre la Grèce depuis la Turquie, selon l’agence officielle grecque ANA. La veille, le corps d’une fillette syrienne de 4 ans a été retrouvé gisant sur une plage turque, rappelant l’image du petit Aylan Kurdi, 3 ans, devenu un symbole du drame des migrants. Un nouveau gouvernement investi en Egypte • Le président égyptien Abdelfattah al-Sissi et son ancien ministre du pétrole, devenu premier ministre, Chérif Ismaïl, le 12 septembre 2015.Crédits : Uncredited / APUne semaine après la démission du gouvernement d’Ibrahim Mehleb, fragilisé par un scandale de corruption, un nouveau cabinet a prêté serment, samedi 19 septembre, devant le président égyptien Abdelfattah al-Sissi. L’ancien ministre du pétrole Chérif Ismaïl, un technocrate disposant d’une longue expérience dans les compagnies pétrolières publiques, s’était vu confier la tâche de former ce nouvel exécutif il y a une semaine.Si une quinzaine de personnalités font leur entrée au sein de cette nouvelle équipe, les principaux ministres – dont ceux des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, des finances ou encore de la justice – conservent leur portefeuille. L’exécutif a été légèrement réduit, trois ministères sur 36 ayant été supprimés pour fusionner avec d’autres.Démission du gouvernement égyptien après un scandale de corruption« Un nouvel élan »Le gouvernement de l’ancien premier ministre Ibrahim Mehleb, un proche du président Al-Sissi, avait démissionné le 12 septembre, après l’arrestation du ministre de l’agriculture dans une retentissante affaire de corruption. Salah Helal est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de la part d’hommes d’affaires en contrepartie de l’attribution de terres appartenant à l’Etat. Le cabinet était également critiqué pour le retard enregistré par certains projets économiques.Les raisons du départ de l’ancien chef du gouvernement Ibrahim Mehleb, nommé samedi au poste d’assistant du président pour les projets nationaux et stratégiques, n’ont pas été officiellement dévoilées. Un haut responsable égyptien avait toutefois indiqué que le remaniement visait à « donner un nouvel élan » à l’exécutif.Ce changement à la tête du gouvernement a d’ailleurs été présenté comme une « aubaine » pour le président Al-Sissi, dont la cote de popularité est en baisse. Si le chef de l’Etat avait fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités lors de son élection en mai 2014, le pouvoir a été critiqué pour son manque de volonté à s’attaquer sérieusement au problème. A quelques semaines des élections législatives, qui doivent s’ouvrir le 17 octobre, la grogne contre la hausse des prix ou la réduction des effectifs dans la fonction publique est également importante.La Croatie, cul-de-sac des candidats à l’asile dans l’Union européenne • Mis à jour le Clément Martel (Beli Manastir, Croatie, envoyé spécial) Elle leur a tendu les bras pendant deux jours. Puis, submergée, la Croatie a voulu bloquer l’accès à son territoire aux nombreux migrants déroutés vers son sol à la suite de la fermeture de la frontière méridionale de la Hongrie. En vain. « Depuis que les points de passage avec la Serbie ont été coupés, toutes les heures, 200 nouveaux réfugiés arrivent à Tovarnik », expliquait, vendredi 18 septembre, Babar Baloch, porte-parole du Haut-Commissariat des Nation unies pour les réfugiés, le HCR. Beaucoup trop pour ce pays des Balkans qui estimait mercredi pouvoir accueillir 1 500 réfugiés par jour.Tovarnik, Aymen Ghalil y est passé. Comme l’immense majorité des migrants, ce Syrien de 27 ans a débouché dans ce village d’à peine 2 000 âmes après avoir franchi la frontière serbe à travers les champs de maïs. Parqué sur une route en plein soleil, il y a attendu une journée un train qui ne venait pas, avant de prendre place avec sa famille à bord d’un bus. Direction Zagreb, croyait-il, d’où ce mécanicien aéronautique comptait se rendre en Allemagne. Fausse route. Pour des raisons administratives, il a débarqué avec plusieurs milliers de ses compagnons à Beli Manastir, non loin de la frontière hongroise. Enervé par ce détour forcé, Aymen a tenté tout l’après-midi de convaincre des chauffeurs de taxi de l’emmener à Zagreb (à 300 kilomètres de là) et de déterminer les destinations des bus passant par ce coin reculé du pays. Car si la Croatie a pu lui sembler accueillante après les heurts violents à la frontière hongroise, elle avait tout de la terra incognita. Absent jusque-là de l’itinéraire migratoire, le pays n’est pas balisé comme les autres de la région par des groupes Facebook conseillant d’emprunter telle ou telle route.A la différence de ses voisins hongrois et slovène, la Croatie ne fait pas partie de l’espace Schengen. Et, bien que membre à part entière de l’Union européenne depuis 2013, elle n’a pas à garantir – comme le traité l’exige – « la responsabilité du contrôle aux frontières de l’espace Schengen pour le compte des autres Etats de Schengen ». Une situation qui peut expliquer l’appel, mercredi, du premier ministre croate, Zoran Milanovic, à permettre le passage sans encombre des migrants sur son sol. Canalisé, le passage des réfugiés se fait sans encombre et ils deviennent rapidement le problème des pays en aval, sans que la Croatie n’ait à devenir l’un des centres d’accueil dont l’Europe veut se doter à ses frontières extérieures pour examiner les demandes d’asile (les hot spots). Mais deux éléments ont perturbé le plan croate, le manque de concertation et l’incroyable appel d’air créé par cette annonce. Pas plus que le premier ministre hongrois, Viktor Orban, n’a demandé à ses voisins la permission de fermer sa frontière avec la Serbie, la Croatie n’a coordonné ses efforts avec ses voisins au moment d’ouvrir ses portes. Et plus tard, lorsque Zagreb a rétropédalé après avoir recueilli en trois jours les 20 000 migrants que le pays pensait recevoir en deux semaines, M. Milanovic s’est mis à dos la Serbie et la Slovénie. La première ne voulant pas garder chez elle les réfugiés bloqués à la frontière croate, et la seconde refusant le rôle de domino suivant à être renversé par l’arrivée des migrants.Lire les derniers déroulements :Les migrants ballotés entre la Hongrie, la Croatie et la SlovénieIncroyable appel d’airPar ailleurs, si la Croatie ne s’est pas privée de critiquer la décision hongroise de barricader sa frontière face aux migrants, c’est par ce pays que les premiers migrants de la « via croatiana » ont quitté le pays. Vendredi soir, cinquante bus et un train ont franchi la frontière avec la Hongrie, dans le nord de la Croatie, les deux pays s’étant entendus pour laisser des « groupes de migrants vulnérables » poursuivre leur trajet vers l’Europe occidentale.Cet épisode a vidé Beli Manastir de ses réfugiés en un après-midi, mais pour peu de temps. Au cours de la nuit, une nouvelle vague de réfugiés est attendue dans la ville. Avant de passer, eux aussi, la frontière hongroise ? « Ce n’est pas un couloir » de migration, a proclamé la ministre croate des affaires étrangères, Vesna Pusic, mais une exception. Pour l’heure, la Croatie, itinéraire bis des migrants, reste un cul-de-sac. Clément Martel (Beli Manastir, Croatie, envoyé spécial) Journaliste au Monde « Dictée quotidienne » : le coup politique de Najat Vallaud-Belkacem • Mis à jour le Séverin Graveleau Cycles, progressivité, fondamentaux... ce qui change dans les nouveaux programmes« Cadeau fait aux réacs »Au Conseil supérieur des programmes, où l’on a à cœur de valoriser ces nouveaux programmes, dits « curriculaires », organisés par cycle de trois ans et non plus par année, on s’étonnait dès jeudi soir de « l’interprétation » faite par la ministre. La remise officielle des programmes vendredi s’est accompagnée d’un tweet du président du CSP, le géographe Michel Lussault : « A lire attentivement si l’on souhaite ne pas se contenter des slogans et des a priori. » Car la formule de la ministre n’est pas sans fondements. Dans cette seconde version des programmes, l’accent est bien mis sur les « occasions d’écrire très nombreuses [qui] devraient faire de cette pratique l’ordinaire de l’écolier », d’« au moins une séance quotidienne » en écriture, etc. Mais « c’est sur la régularité des exercices que nous insistons », explique Michel Lussault. Une préconisation qui s’appuie sur les récentes recherches du chercheur Roland Goigoux, de l’Institut français de l’éducation (ENS de Lyon), ou du linguiste Alain Bentolila.Du côté des syndicats enseignants, toutes sensibilités confondues, c’est peu de dire que l’accueil des propos de la ministre de l’éducation est mesuré. « Najat Vallaud-Belkacem fait le choix de parler à l’opinion publique plutôt qu’aux enseignants », lance Christian Chevalier, du SE-UNSA, qui évoque un « cadeau fait aux réacs ». « Quelle ambition ! On parle de refondation de l’école et on en vient à résumer ces nouveaux programmes à une dictée quotidienne », s’emporte de son côté Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat en primaire ; selon lui, « l’enjeu du lire-écrire-compter est de savoir comment on fait, avec quels outils et ressources pédagogiques ».Les propos de la ministre sont globalement ressentis comme une injonction allant à l’encontre de la liberté pédagogique des enseignants. « Tant qu’elle y est, elle pourrait aussi prescrire l’heure à laquelle il faut la faire, cette dictée quotidienne, et la couleur des stylos » résume Sébastien Sihr. Séverin Graveleau Journaliste au Monde Moody’s fait payer à la France sa faible croissance • Mis à jour le Anne Eveno Un budget pour 2016 construit sur une « hypothèse prudente » de croissanceMacron, star au Medef, épouvantail au PSEn dépit de ce nouveau coup de semonce, l’agence délivre quelques satisfecit. Ses économistes assurent que, outre sa solvabilité, la France peut compter sur quelques atouts : une économie « diversifiée », une tendance démographique « favorable » et de faibles coûts de financements. Résultat, et c’est le point positif de cette dégradation de la note souveraine du pays, l’agence assortit la note Aa2 d’une perspective « stable ». Cela signifie que Moody’s n’envisage pas de modification de la note dans les 12 à 18 mois à venir. Autrement dit, probablement rien avant l’élection présidentielle de 2017.Après la dégradation de vendredi, la France est désormais notée à l’identique par les principales agences financières de notation – Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch –, et le gouvernement peut espérer être sorti de la spirale infernale ouverte en janvier 2012 par la perte du fameux Aaa. François Hollande, alors en pleine campagne électorale, avait estimé « que c’était une politique qui avait été dégradée ».Assainir les finances publiquesCette fois, Michel Sapin, le ministre des finances, a préféré, sans surprise, relativiser la portée de la décision de Moody’s et n’en retenir que les aspects les plus positifs. Dans un communiqué, il a pris acte « du passage par Moody’s de la note de “Aa1” avec perspective “négative” à “Aa2” en la plaçant sous perspective “stable” ».Le ministre considère que les dernières données économiques et budgétaires « témoignent de la capacité du gouvernement à faire renouer l’économie avec plus de croissance et plus d’emploi, avec des finances publiques assainies ». Les pouvoirs publics ont confirmé cette semaine que le déficit public du pays serait ramené à 3,8 % du PIB cette année puis à 3,3 % l’an prochain. Quant à la dette publique – elle a atteint, fin 2014, 95,6 % du PIB –, le gouvernement escompte qu’elle se stabilisera « nettement au-dessous de 100 % du PIB en 2016 avant de progressivement refluer ».Face aux critiques sur les difficultés de la France à se réformer, M. Sapin rappelle que « le gouvernement demeure fermement engagé à poursuivre et à amplifier sa politique de réformes visant à soutenir le potentiel de croissance et d’emploi de l’économie française ». Une référence implicite à certains projets en cours de réalisation, comme la réforme du travail du travail le dimanche, ou déjà mis en place avec la loi Macron. Anne Eveno Journaliste au Monde Le pape François en visite d’espoir à Cuba • Mis à jour le Cécile Chambraud Cuba, première étape symbolique du voyage du pape François en Amérique Le cardinal Jaime Ortega, le chef controversé de l’Eglise cubaineL’Eglise cubaine comme force socialeL’Eglise locale a bénéficié de cette ligne de conduite dans la mesure où elle est demeurée la principale organisation non étatique tolérée, même si sa latitude d’action a connu des hauts et des bas. Bénéficiera-t-elle de la nouvelle configuration politique qui émergera peut-être de la fin de l’isolement de l’île ? Le pape argentin vient aussi pour épauler l’Eglise cubaine et la conforter comme force sociale avec laquelle le pouvoir devra compter.A La Havane, pendant la messe sur la place de la Révolution, cinq enfants recevront leur première communion des mains du pape, « signe d’espérance dans la croissance de l’Eglise », a précisé le père Lombardi.L’Eglise locale a bénéficié de cette ligne de conduite dans la mesure où elle est demeurée la principale organisation non étatique tolérée.Equateur, Bolivie et maintenant Cuba : en trois mois et deux voyages, le pape aura fait précéder son arrivée aux Etats-Unis par une visite chaleureuse à trois des pays du continent les plus éloignés politiquement et les plus critiques du géant nord-américain, et où sa propre vision des dégâts du système économique mondialisé trouve un écho tout particulier. Après avoir demandé un changement radical « de style de vie, de production et de consommation » dans l’encyclique Laudato si’ sur le climat, en juin, après avoir appelé à opposer « une résistance active au système idolâtrique qui exclut, dégrade et tue » et dénoncé « la tyrannie de l’idole argent », en juillet à Santa Cruz, en Bolivie, le pape s’emploiera ensuite, à partir de mardi, à convaincre les catholiques américains.Le voyage du pape à Cuba et aux Etats-UnisCubaLe pape François arrivera à La Havane samedi 19 septembre. Dimanche matin, il célébrera une messe sur la place de la Révolution, puis il s’entretiendra avec Raul Castro avant de rencontrer des jeunes au centre culturel catholique Felix Varela. Lundi, il se rendra à Holguin, avant de rejoindre Santiago, dans l’est de l’île, et son sanctuaire de la Vierge de la Charité du Cuivre.Etats-UnisLe pape s’entretiendra avec Barack Obama mercredi 23 septembre à la Maison Blanche avant de célébrer la messe de canonisation du franciscain Junipero Serra, évangélisateur de l’Ouest américain au XVIIIe siècle. Jeudi, François prononcera un discours devant le Congrès. Il rencontrera ensuite des sans-abris avant de s’envoler pour New York. Vendredi matin, il s’exprimera devant l’Assemblée générale des Nations unies puis participera à une rencontre interreligieuse au mémorial de Ground Zero. Dans l’après-midi, il rencontrera les enfants de familles immigrées dans une école catholique de Harlem et célébrera une messe au Madison square garden. Samedi et dimanche, il participera à la rencontre mondiale des familles, à Philadelphie, où il rendra aussi visite aux détenus de la prison Curran-Fromhold. Cécile Chambraud Journaliste au Monde Kiribati : « Nous sommes en train de perdre notre terre, nous ne voulons pas perdre notre dignité » • Mis à jour le Angela Bolis (Fidji, envoyée spéciale) Lire le reportage en grand format : Les îles Kiribati, enfer et paradis Angela Bolis (Fidji, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Les îles Kiribati, enfer et paradis Cet archipel perdu au milieu du Pacifique et menacé par la montée des eaux est devenu le symbole du changement climatique. Texte/photos : Angela Bolis Depuis le hublot, Tarawa, atoll des Kiribati, semble flotter sans épaisseur entre ciel et mer, fine bande de terre en pointillé dans le grand bleu. Deux fois par semaine, l’avion de Fiji Airways relie cette petite république micronésienne au hub régional de Nadi, aux Fidji. Après trois heures de vol, il atterrit dans la chaleur moite de cette île serpentine,de 450 mètresde large en moyenne, bordée d’un côté par son lagon, de l’autre par le récif. L’océan y est partout visible. La journée, on y pêche, le soir, on y fait salon, assis dans ses eaux chaudes et lisses. Quand la marée descend, elle laisse à nu, sur le sable corallien, des détritus plastiques et électroniques, vieux jerricans ou pièces de voiture. Sans parler des excréments – selon la Banque mondiale, 60 % des foyers de Tarawa-Sud, communauté urbaine capitale de l’archipel, n’ont pas de toilettes. Vues d’Occident, les Kiribati ont souvent été dépeintes comme ce paradis de sable blanc et de lagon turquoise qui, à y regarder de plus près, ressemble aussi à un enfer, perdu au bout du monde. Isolées, dispersées, minuscules… les trente-trois îles de cet archipel sont éparpillées sur 3,5 millions de kilomètres carrés (km2) d’océan – soit environ la superficie de l’Inde. Si on les juxtaposait, elles atteindraient 811 km2, à peine la surface du Grand Paris. Ces atolls coralliens occupent pourtant une place centrale sur un planisphère : au beau milieu du Pacifique, à la croisée de la ligne de changement de date et de l’équateur. Paradis ou enfer, l’archipel évoque aussi un autre mythe cher à notre imaginaire : le déluge. Affleurant à deux mètres en moyenne à la surface de l’océan, ce pays est l’un des plus menacés par la hausse du niveau de la mer, causée par le réchauffement climatique. Il est aussi l’un des plus pauvres, dépendant largement des aides internationales et des licences de pêche accordées aux navires étrangers pour puiser dans sa vaste zone maritime. Omniprésente et vitale – les habitants des Kiribati comptent parmi les premiers mangeurs de poisson au monde, avec 77 kg par personne et par – la mer est aussi ce qui pourrait les perdre. D’après les estimations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, la montée des eaux pourrait atteindre 98 centimètres d’ici à 2100. Soit un tiers de l’altitude maximale de Tarawa. Un rapport de la Banque mondiale, datant de 2000, estime que si rien n’est fait, jusqu’à 54 % de Bikenibeu, une localité de Tarawa-Sud, et jusqu’à 80 % de Buariki, une île du nord de Tarawa, seront submergées d’ici à 2050. Erosion costale et submersions marines, salinisation des sols et maigres ressources en eau douce, mais aussi hausse des températures, hausse de l’acidification de l’océan… les effets du changement climatique sont, aux Kiribati, aussi prégnants que les propres émissions de gaz à effet de serre de l’archipel sont négligeables – 72 000 tonnes de CO2 en 2013, contre 344 millions de tonnes en France et 9 milliards de tonnes en Chine. Pêche à Bairiki Plage de Bairiki, très polluée par des détritus plastiques et électroniques. Chantier pour construire une digue détruite à Bairiki Digue en sacs de ciment à Bairiki. Une foule de petits combats Tinaai, une jeune militante du KiriCAN (Kiribati Climate Action Network, un réseau de trente ONG), est tout de même chargée de nous faire une « visite guidée du changement climatique ». Elle a 23 ans et représentera les associations lors de la conférence sur le climat (COP21) fin novembre, à Paris. Roulant nonchalamment au milieu des nids-de-poule et des flaques, riant et plaisantant, elle nous mène à Betio, l’un des îlots les plus peuplés de l’atoll. En début d’année, plusieurs grandes marées ont inondé les habitations. Fin février, des vagues, surpassant les murs de protection, ont déferlé sur l’hôpital, qui a dû fermer pendant deux mois. « Les malades ont dû se réfugier dans le gymnase, explique Tinaai. A la maternité, les mères sont parties en courant avec leur nouveau-né, pour se mettre à l’abri ! » Le « tour » se poursuit à Tebikenikoora, un petit village de la commune d’Eita, au centre de l’atoll. C’est marée haute en cet après-midi de juillet, et l’eau, passant au travers d’une digue ébréchée, rampe peu à peu entre les habitations, jusqu’à la maneaba, la « maison commune », au cœur de la vie sociale gilbertine. Sous sa vaste toiture végétale, un homme fait la sieste, des enfants jouent à la corde à sauter, et Timereta, habitant de ce hameau depuis trente ans, se livre à une partie d’échecs. « A chaque nouvelle lune et à chaque pleine lune, s’il y a du vent, l’eau entre dans les maisons, témoigne-t-il. Les gens mettent leurs affaires à l’abri, et certains viennent dormir sous la maneaba. Ça fait dix ans que ça dure. La digue a été détruite, on l’a reconstruite, puis elle s’est de nouveau détruite… » Communauté de Tebikenikoora, village d'Eita, Tarawa Sud. Sur la gauche, la maneaba, "maison commune" au centre de la vie sociale des Kiribati, à Tebikenikoora. --> Faux-semblants Tebikenikoora est l’un des deux sites que l’on montre volontiers aux journalistes étrangers, chercheurs ou officiels de passage – le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’y est rendu en 2011 –, pour illustrer la montée du niveau de la mer aux Kiribati. Le second, Tebunginako, situé sur l’atoll d’Abaiang, est présenté par le gouvernement comme un « baromètre de ce que les Kiribati pourraient devenir ». Le village a été submergé, et ses habitants relocalisés, il y a une quinzaine d’années, en retrait du rivage. Seuls demeurent, au milieu des flots, une église et des cocotiers morts. Une carte postale bien commode de la montée des eaux, emportée dans les carnets et les caméras des médias étrangers. Dans les deux cas, la réalité se révèle pourtant plus complexe. Selon une étude, datant de 2006, de la Communauté du Pacifique (CPS) – la principale agence de développement de la région Pacifique, basée à Suva, aux Fidji –, le recul des zones côtières à Tebunginako, de 80 mètres depuis 1964, résulte de l’obturation, il y a probablement un siècle, d’un ancien canal passant entre le lagon et l’océan, entraînant une redistribution des dépôts de sable. Quant à Tebikenikoora, c’est une zone instable, qui a été choisie tardivement par un pasteur évangélique pour y implanter une communauté de migrants venus d’autres îles gilbertines. « A Tarawa, à cause de la pression démographique, les gens s’installent dans des zones où, il y a un siècle, personne ne se serait implanté du fait de leur instabilité », explique Molly Powers, responsable du programme climat et océans de la CPS. A n’en pas douter, la hausse du niveau de la mer est une réalité admise et mesurée par la communauté scientifique. Mais le phénomène est lent, complexe, variable, impossible à saisir d’un simple coup d’œil. Et les Kiribati, assaillies par les attentes des médias et agences internationales, qui y voient « l’emblème de la montée du niveau de la mer », seraient finalement tentées de jouer le rôle de « victime » que le reste du monde leur attribue. C’est du moins la thèse du climatologue Simon Donner dans son article, publié en mars, dans Scientific American, intitulé« Fantasy Islands ». Ce biais, juge-t-il, mène finalement à exagérer la vulnérabilité de l’archipel, l’urgence et la fatalité de sa situation. Sur la route artificielle et digue reliant Betio à Bairiki, financée en partie par des subventions de l'Australie. Des enfants ramassent des détritus sur la plage à Bairiki. --> Route artificielle et digue reliant Betio à Bairiki : ces "liens" entre les différents îlets de l'atoll modifient les courants et les mouvements de sable, causant l'érosion ou l'extension de certaines zones. Le facteur humain A Tarawa-Sud, en effet, la montée du niveau de la mer est loin de constituer la première menace. Mais elle vient aggraver un mal-développement endémique qui rend sa population et son environnement bien moins résistants aux perturbations climatiques. Dans ce lieu où les villes n’existaient pas, et où l’on vit encore principalement de la pêche et des cultures – bananier, papayer, cocotier, pandanus, taro géant (babai) –, la colonisation britannique (1916-1979) a fait de cet atoll sa capitale administrative, et l’unique centre urbain. Depuis, Tarawa-Sud n’a cessé de gonfler, accueillant les habitants des autres îles qui affluent en quête d’emplois salariés, d’écoles, d’infrastructures médicales. Si bien qu’aujourd’hui près de la moitié des 103 500 Gilbertins y ont élu domicile. La densité de la population dépasse par endroits celle de Hongkong. La surpopulation étrangle l’atoll. 70 % de la mangrove, qui protège les côtes de l’érosion, a disparu depuis les années 1940. Pour construire leur maison, des habitants extraient du sable des plages, déjà grignotées par la mer. Le foncier traditionnel, avec ses parcelles s’étirant du récif au lagon et ses habitations sur pilotis, faites de pandanus et de cocotiers, n’y a plus sa place. S’y est substitué un émiettement de petits lots flanqués de constructions en dur, qui ne permettent plus de se replier facilement en cas d’inondation. La compagne de Ieremia Tabai, premier président de la République des Kiribati, dans leur maison traditionnelle à Bairiki. --> Port de Betio Photo : Martin Chouraqui Une épave d'un navire de pêche, abandonnée parmi beaucoup d'autres dans le lagon, s'est échouée sur la rive lors du cyclone Pam en mars, détruisant la digue, à côté de l'hôpital de Betio. Habitation munie de sa propre digue privée pour se protéger des submersions marines à Betio. L’atoll a aussi été happé par l’histoire de la seconde guerre mondiale, lors de la bataille de Tarawa, en 1943, entre Américains et Japonais – 5 700 morts en trois jours, et d’abondants bombardements. L’île est alors criblée de cinq cents ouvrages de défense et de tunnels – dont témoignent encore quelques canons braqués çà et là vers l’océan. Enfin, des routes artificielles bordées de digues relient entre elles plusieurs îlots de l’atoll, modifiant les chenaux, les courants, les mouvements de sable. Celles-ci auraient par exemple causé l’extension de Bairiki, une partie de Tarawa-Sud, de 16 % depuis 1969, selon Simon Donner. Vestiges des installations militaires datant de la seconde guerre mondiale, l'atoll ayant été envahi par les Japonais puis, après la sanglante bataille de Tarawa en 1943, récupéré par les Américains. 500 ouvrages de défense et tunnels criblent l'atoll, avec un impact environnemental non mesuré. --> Toutes ces infrastructures influent sur un territoire déjà mouvant : les atolls sont comme des organismes vivants, construits par les débris de squelettes des coraux dont les colonies, animales, forment le récif. Ils se déplacent, s’érodent, grandissent aussi. Une étude de la CPS, publiée en 2010 dans Global and Planetary Change, estime que vingt-trois des vingt-sept atolls observés dans le Pacifique depuis les années 1960 sont ainsi restés au même niveau, voire se sont élevés, malgré la montée des eaux. A Betio, autre île de l’atoll de Tarawa, une jauge posée par la CPS depuis 1992 évalue en continu niveau de la mer, températures et pressions atmosphériques. D’après les données – à prendre avec précaution en raison de la courte durée des mesures –, la mer y monte de 2,9 mm par an. En parallèle, selon la Banque mondiale, la croissance verticale du corail y serait historiquement de 8 mm par an. Les atolls pourraient-ils gagner cette lente course contre l’océan ? La réponse est hautement incertaine, tant les écosystèmes coralliens sont fragilisés par maintes perturbations d’origine humaine : la pollution, mais aussi le réchauffement de l’eau et la concentration accrue de CO2 absorbé par l’océan, qui causent des épisodes de blanchissement de plus en plus fréquents. Vestiges des installations militaires datant de la seconde guerre mondiale, l'atoll ayant été envahi par les Japonais puis, après la sanglante bataille de Tarawa en 1943, récupéré par les Américains. 500 ouvrages de défense et tunnels criblent l'atoll, avec un impact environnemental non mesuré. Les Gilbertins élèvent des cochons dans des enclos au milieu de leurs habitations, ce qui contribue à polluer les maigres ressources en eaux souterraines. Les pêcheurs revendent des morceaux de thons à leur arrivée au port de Betio. Les Gilbertins comptent parmi les premiers mangeurs de poisson au monde, avec 77 kg par personne et par an. Village de Bairiki à Tarawa Sud Village de Bairiki à Tarawa Sud --> Partir ? D’autant qu’il ne faudra pas attendre que les îles reposent au fond du lagon pour qu’elles deviennent inhabitables : bien avant, les assauts de l’eau salée viendront contaminer la lentille d’eau douce et les sols, les rendant incultivables. Pour tenter d’y faire face, la vingtaine de programmes internationaux et les deux programmes nationaux d’adaptation au changement climatique rivalisent de solutions de court terme – plantation de mangroves, construction de digues, amélioration des canalisations et de la récolte d’eau de pluie… Le président des Kiribati, Anote Tong, reconnaît lui-même leur relative inefficacité, lui qui a songé à tout : construire des îles flottantes artificielles, rehausser les atolls… ou partir. Il a acheté 20 km2 de terres aux Fidji, officiellement pour un projet agricole. Et a lancé un programme d’émigration d’une partie de la population, avec formations professionnelles à l’appui, baptisé « Migration dans la dignité ».« C’est le seul moyen que j’ai de donner [aux Gilbertins] un sentiment de sécurité : au moins, j’ai un plan. Peu importe qu’il soit radical. Ça va être difficile, on va beaucoup y perdre, on ne sait pas ce qu’il adviendra de notre culture… Mais quels choix a-t-on ?,explique -t-il. Pour une partie du territoire au moins arrivera un moment où on ne pourra plus rester émergés : peut-être dans vingt ans, vingt-cinq ans, plus tôt qu’on ne le pense à mon avis. » Partir est pourtant une option hautement anxiogène pour les Gilbertins, qui laisse en suspens de nombreuses questions. Conserveront-ils leur nationalité, si elle n’est plus rattachée à aucun territoire ? Seront-ils des réfugiés climatiques, un statut qui n’existe pas encore ? Leur peuple sera-t-il dispersé entre différents pays d’accueil, du Pacifique et d’ailleurs ? Garderont-ils leurs droits sur leur territoire maritime, zone immense mais aquatique ? Réussiront-ils à préserver leur identité culturelle, si la terre de leurs ancêtres, dans laquelle elle s’enracine inextricablement, disparaît sous les eaux ? Beaucoup de Gilbertins ne peuvent même envisager ces obscures perspectives. Ou seulement en tout dernier recours. « Si un jour on se retrouve vraiment submergés,imagine Saï, un habitant de Bairiki, je sais qu’ici nous sommes tous d’excellents nageurs et pêcheurs. On prendra nos bateaux, ou un bout de bois flottant, et on se laissera porter par le courant jusqu’à accoster sur une terre, quelque part. » Entretien avec Anote Tong « On est entrain de perdre notre terre, on ne veut pas perdre notre dignité » --> --> Photo : Martin Chouraqui --> --> Anote Tong : « Nous sommes en train de perdre notre terre, nous ne voulons pas perdre notre dignité » Face à l’irrémédiable montée des eaux, le président de la République des Kiribati souhaite instaurer une « migration de la dignité » pour éviter un déplacement massif de dernière minute. Face à la montée du niveau de la mer qui menace les Kiribati, vous proposez la « migration dans la dignité ». Qu’entendez par là ? Nous pensons que nous n’aurons pas les moyens de préserver nos îles, même avec l’aide de la communauté internationale. Nous devons nous préparer au déplacement d’une partie de la population. Nous avons encore le temps, nous ne voulons pas que les gens migrent à la dernière minute. L’objectif, c’est qu’ils acquièrent des compétences grâce à des formations pour trouver de bons postes et répondre à des besoins spécifiques dans des pays comme le Japon, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, où la population est vieillissante et où il y a un besoin de main-d’œuvre. Quitter votre pays, est-ce la seule solution envisageable à long terme ? Nous pouvons toujours essayer de trouver des solutions d’ingénierie sur place. Par exemple, la possibilité de surélever les îles est étudiée. Mais dans tous les cas, pour une partie du territoire au moins, arrivera un moment où nous ne pourrons plus rester émergés : peut-être dans vingt ans, vingt-cinq ans, plus tôt qu’on ne le pense à mon avis. A ce moment-là, il sera impossible de s’adapter, à moins de se mettre à nager ou de devenir des îles flottantes artificielles [une solution déjà envisagée par M. Tong]. Donc les gens ont peur. [La « migration dans la dignité »], c’est le seul moyen que j’ai de leur donner un sentiment de sécurité : au moins j’ai un plan. Peu importe qu’il soit radical. Ca va être difficile, on va beaucoup y perdre, on ne sait pas ce qu’il adviendra de notre culture… Mais quels choix avons-nous Avez-vous déjà des solutions d’accueil dans d’autres pays ? Non, pas vraiment. Nous avons notamment 75 places par an en Nouvelle-Zélande. Avant, les gens les demandaient très peu, mais depuis qu’ils ont entendu parler du changement climatique, il y a la queue pour les obtenir. Ce n’est pas suffisant ! Nous espérons qu’il y aura une réponse de la communauté internationale, car c’est un défi moral et une responsabilité qui sont partagés. Un ressortissant gilbertin a demandé pour la première fois le statut de réfugié climatique à la Nouvelle-Zélande, qui l’a refusé. Espérez-vous que ce statut soit reconnu ? Nous ne soutenons pas particulièrement cet homme… Et je rejette le statut de réfugié climatique, car nous ne voulons pas que les Gilbertins deviennent un poids pour les autres nations, ou des citoyens de seconde classe. Nous sommes en train de perdre notre terre, nous ne voulons pas perdre notre dignité. Qu’attendez-vous de la COP21 à Paris en novembre ? Même si nous réussissons à limiter les émissions de gaz à effet de serre, la mer va continuer à monter… Donc nous soutiendrons très fortement la signature d’un accord contraignant à Paris, mais n’oubliez pas que dans tous les cas, la situation des Kiribati continuera à être très problématique. Retour Retour Texte/photosAngela Bolis Grèce : les sondages de sortie des urnes donnent une courte avance à Syriza • Mis à jour le Alexis Tsipras est en passe de remporter son pari. Selon les premières estimations du sondage de sortie des urnes réalisé par les principaux instituts de sondage, Syriza arriverait en tête dans une fourchette située entre 30 et 34 % des suffrages, suivi de Nouvelle Démocratie (28,5-32,5 %). Le taux d’abstention devrait se situer autour de 40 %, un record en Grèce où le vote est censé être obligatoire, ce qui rend prudents les sondeurs, qui prévoient une marge d’erreur de 4 %.En Grèce, un paysage politique bouleversé par la criseSyriza : « Notre but, changer le paradigme d’exercice du pouvoir » Place de la Révolution, le pape appelle à « servir les plus fragiles » Cuba : des catholiques croyants, peu pratiquantsLe pape François à Cuba, en faveur de la continuation du rapprochement avec les Etats-UnisLe cardinal Jaime Ortega, le chef controversé de l’Eglise cubaine Des milliers de migrants gagnent l’Autriche • Mis à jour le L’Union européenne a reçu plus de 213 000 demandes d’asile d’avril à juinUn afflux de migrants en AutricheAprès avoir annoncé la fermeture de ses frontières, la Hongrie a finalement décidé de convoyer directement vers l’Autriche les migrants arrivés de Croatie. Transportés en bus ou en train jusqu’à la ville frontalière hongroise de Hegyeshalom, ceux-ci rejoignent ensuite à pied Nickelsdorf, côté autrichien.Dimanche, près de 10 700 migrants sont ainsi arrivés en Autriche, selon la police. Un train transportant jusqu’à 2 000 personnes en direction de Hegyeshalom était également attendu en début d’après-midi. Samedi, ce sont plus de 11 000 personnes qui étaient déjà entrées dans le pays. Certaines ont été transférées, en train, vers des centres d’accueil et d’enregistrement, alors que d’autres poursuivaient leur voyage en taxis.Pour la première fois samedi, des migrants – environ 150 – sont aussi entrés en Autriche depuis la Slovénie.Une coordination efficace entre la Croatie et la Hongrie Alors que Zagreb et Budapest se sont affrontés ces derniers jours quant à la gestion des migrants, sur le terrain une coordination efficace s’est finalement mise en place. La Croatie achemine en bus des centaines de migrants jusqu’au poste-frontière de Beremend, dans le nord-est du pays, ou de Letenye, dans le nord. Les passagers franchissent à pied les quelques mètres les séparant de la Hongrie, où des autobus les attendent pour les acheminer vers l’Autriche.Selon la police hongroise, plus de 4 900 personnes sont entrées dans le pays samedi, dont la grande majorité en provenance de Croatie. Le ministère de l’intérieur croate a lui indiqué que quelque 21 000 personnes étaient arrivées dans le pays depuis mercredi, beaucoup passant, depuis la Serbie, par le poste-frontière de Tovarnik.La Croatie, cul-de-sac des candidats à l’asile dans l’Union européenneHongrie : une « atmosphère de guerre » contre les migrants Formule 1 : Sebastian Vettel gagne à Singapour • Mis à jour le L’Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) a remporté le Grand Prix de Singapour de Formule 1, dimanche soir, soit sa troisième victoire cette année, devant la Red Bull de l’Australien Daniel Ricciardo et l’autre Ferrari du Finlandais Kimi Räikkönen.Parti en pole position, Vettel a dû creuser l’écart trois fois, en raison de deux sorties de la voiture de sécurité. La deuxième fois, c’était à cause de l’irruption d’un homme sur la piste, en pleine ligne droite, dans les rues de Singapour.Hamilton abandonneLe Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), leader du championnat du monde, a abandonné pour la première fois de la saison, à la suite d’un problème mécanique alors qu’il était quatrième et visait le podium.Champion du monde en titre, Hamilton avait collectionné les podiums depuis l’ouverture en Australie: 7 victoires et 4 autres podiums (trois fois 2e, une fois 3e) en 12 manches. Hamilton était arrivé à Singapour avec 53 points d’avance sur son coéquipier Nico Rosberg. Il en repartira avec 41 points d’avance sur Rosberg et 49 sur Vettel, qui avait déjà gagné en Malaisie et en Hongrie. Le prochain GP aura lieu dimanche au Japon, sur le circuit de Suzuka. Coupe Davis : la Grande-Bretagne en finale • Mis à jour le Men's Singles - Great Britain's Andy Murray in action Action Images via Reuters / Jason Cairnduff Livepic Men's Singles - Great Britain's Andy Murray in action Action Images via Reuters / Jason Cairnduff Livepic La Grande-Bretagne s’est qualifiée (3-1) pour la finale de la Coupe Davis grâce à la victoire d’Andy Murray, 3e mondial, contre Bernard Tomic en trois sets (7-5, 6-3, 6-2) dans le troisième simple, dimanche à Glasgow.En finale du 27 au 29 novembre, les Britanniques, de retour à ce stade de la compétition pour la première fois depuis 1978, défieront l’Argentine ou la Belgique, à égalité (2-2) avant le dernier simple décisif. Euro de basket : la France médaillée de bronze • Mis à jour le L’équipe de France a remporté dimanche face à la Serbie (81-68) le match pour la médaille de bronze de l’Eurobasket 2015. Les Bleus ont fait la différence dans le troisième quart-temps grâce à Nando De Colo et Tony Parker.L’équipe remporte sa troisième médaille consécutive dans une compétition internationale après l’or de l’Euro 2013 et le bronze de la Coupe du monde 2014. Vincent Collet et ses hommes devront néanmoins disputer un tournoi de qualification en juillet 2016 pour espérer disputer les Jeux olympiques.Après l’échec cruel face à l’Espagne en demi-finale jeudi, les Bleus ne voulaient pas quitter le tournoi sur une deuxième défaite, devant des supporteurs qui avaient de nouveau rempli le stade de Lille-Métropole.Pas toujours brillants en attaque, les Français ont compensé par une très grosse défense. C’est grâce à une succession de « stops » qu’ils ont fait la différence dans le troisième quart-temps en passant un 14-3 aux Serbes (58-44 à la fin du troisième quart-temps).Nando Colo porte l’équipeVincent Collet a ouvert plus largement son banc, ce qu’il s’était reproché de ne pas avoir fait contre les Espagnols. Evan Fournier en a profité pour retrouver de la confiance en attaque (15 points). Comme depuis le début du tournoi, c’est Nando De Colo qui a porté l’équipe avec 20 points et non Tony Parker, les 13 points de la star, toujours pas au mieux, cachant un faible 3 sur 12 au tir.Les Serbes, intimidés par les grands bras de Rudy Gobert, aussi bon en défense (14 rebonds, 3 contres) qu’en attaque (15 points et plusieurs dunks), ont été dominés à l’intérieur, préférant « arroser » copieusement de loin (8 sur 31 à trois points). Ils ont été complètement lâchés par leur leader, le meneur Teodosic, transparent (3 points à 0 sur 9). Eux aussi restaient sur une cruelle déception en demi-finale face à la Lituanie mais n’avaient pas le public pour se redonner du courage.Les Bleus ont su éviter le fléchissement dans les dernières minutes qui leur avait été fatal en demie pour s’offrir une sortie sous les vivats et un peu de baume au cœur en écoutant sur le podium une ultime Marseillaise entonnée par les spectateurs. Si l’Espagne remporte le titre dimanche soir, la France sera la seule équipe de l’Euro à n’avoir perdu qu’un seul match. Regrets éternels…Revivez le match entre la France et la Serbie. Syriza : « Notre but, changer le paradigme d’exercice du pouvoir » Alain Salles La douloureuse conversion de Tsipras au réalismeVous attendiez-vous à voir Alexis Tsipras signer le mémorandum qu’il avait combattu ? Cela vous a surpris ou déçu ?On ne s’attendait pas à une telle pugnacité de la part de nos créanciers, à cette pression extrême au cours des négociations qui ont abouti au compromis du 12 juillet, au Sommet européen de Bruxelles. Un parti politique doit être prêt à affronter le pire et le meilleur, sans broncher, en essayant de faire de son mieux pour surmonter les difficultés, et de mettre en place les bases d’une alternative. Ce n’est pas une question de surprise ou de déception mais plutôt une question de choix politique.On doit garder le cap vers la mise en place d’une politique qui puisse faire avancer notre économie tout en respectant l’orientation européenne du pays. Il faut que le message soit clair : on n’abandonne pas les valeurs européennes, on revendique les politiques européennes qui ont permis les bases de la cohésion sociale prônée par l’ancien président de la Commission, Jacques Delors.Et ce n’est pas un hasard si Delors a su mettre les points sur les « i », critiquant le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui : « Quand elle se penchera sur l’Europe des années 2010-2015, l’histoire portera un regard très sévère sur cette Union économique et monétaire tellement mal conçue qu’il a été question qu’un de ses membres la quitte », écrivait-il en juillet.Le gouvernement Tsipras a finalement fait peu de choses depuis janvier. Est-ce seulement à cause des négociations avec l’UE ?Malgré les pressions dont notre gouvernement faisait l’objet, nous avons réussi pas mal de choses. On a échelonné les sommes dues au fisc pour à peu près un million de citoyens, on a protégé le logement principal des familles contre les enchères, on a établi la carte de solidarité pour les ménages les plus démunis.Aujourd’hui le plus urgent est, primo, de gagner les élections, en réunissant une majorité absolue, pour pouvoir former un gouvernement stable et efficace. Secundo, mettre en place des mesures pour surmonter les conséquences néfastes du mémorandum. Face à Nouvelle Démocratie (ND) dont la politique repose sur les principes du passé, ceux exactement qui ont mené le pays au gouffre, à la crise économique et sociale, nous sommes les garants de la sortie de cette crise tout en protégeant les plus démunis et en remettant en marche l’économie sur des bases saines.Notre but, en tant que force politique responsable à la tête du pays, est de combattre de façon efficace la bureaucratie, la corruption, la gabegie des deniers publics. Cette lutte contre les maux récurrents de la vie politique et sociale grecque, est vitale pour garantir les droits des citoyens.Vous êtes depuis un an à la tête de la région Attique. Quelles sont les « recettes » d’une gestion Syriza ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?On s’efforce de changer le paradigme d’exercice du pouvoir dans la région Attique. Ce n’est pas facile. Car les « plis » de la bureaucratie, de l’opacité, d’une gestion inefficace ne se défont pas facilement. Cela fait des décennies que les choses marchent comme ça, sous la gestion de ND et du Pasok, qui utilisaient la fonction publique comme un bastion à des fins électoralistes. Mais pour nous, il s’agit d’un pari vital et on va le gagner, quel qu’en soit le coût politique. Alain Salles Journaliste au Monde Euro de basket : une médaille triste mais « de fierté » Euro de basket : la France médaillée de bronze Euro de basket : les secrets de jeunesse de Pau Gasol France-Serbie : une petite finale loin d’être anodine« A ne pas montrer dans les écoles de rugby », par Marc Lièvremont • Mis à jour le Marc Liévremont (Ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011.) Coupe de monde de rugby : la France bat facilement l’ItalieOn a eu la confirmation que Philippe Saint-André et l’équipe de France s’appuyaient sur un rugby costaud au niveau des fondamentaux, un peu basique, reposant en grande partie sur le défi physique et les percussions de Mathieu Bastareaud, utilisé de manière systématique sur les lancements de jeu. Jusqu’à la 55e minute, les Bleus ont étouffé les Azzurri en étant cohérents, conquérants, dans la lignée du dernier match de préparation contre les Anglais (victoire 25-20, le 22 août). Et puis Yoann Huget s’est blessé. Et tout s’est arrêté.« Une victoire à la Pyrrhus »On a perdu notre rugby, multiplié les erreurs de discipline et les fautes de main. Je ne sais pas si c’est lié à ce fait de jeu, mais peut-être que la blessure, les grimaces et les pleurs de Huget ont marqué les mecs, et généré un peu de flottement. La rencontre est ensuite tombée dans l’à peu près, et une certaine déliquescence. Il suffit de jeter un œil aux statistiques pour comprendre que c’est un match à ne pas montrer dans les écoles de rugby : 19 pénalités concédées par l’Italie, 17 par la France. Quand on sait que 10, c’est déjà beaucoup…Malgré tout, 32-10, c’est une victoire confortable. Mais c’est presque une victoire à la Pyrrhus, parce qu’on perd Huget, qui est un des « match-winners » de cette équipe, un de ses meilleurs atouts offensifs, à un poste où on n’est pas très riche. J’espère qu’il sera remplacé par Maxime Médard, qui est extrêmement talentueux, dans un autre registre, et qui a l’expérience de la Coupe du monde 2011.Selon le scénario écrit d’avance, avant d’aller jouer première place de la poule contre l’Irlande le 11 octobre, on va maintenant avoir deux matchs qu’on devrait logiquement maîtriser, contre la Roumanie mercredi et le Canada, huit jours plus tard.Vu qu’il n’y a que quatre jours entre le premier et le second match, le XV de France devrait connaître un gros remaniement pour affronter les Canadiens. On peut penser que la quasi-totalité de l’équipe va être changée, ce qui n’est peut-être pas idéal pour la fluidité du jeu offensif, dont on a un peu manqué face à l’Italie.Et puis certains joueurs alignés face à la Roumanie voudront se battre pour une place de remplaçant, pour faire partie des 22 retenus lors des gros matchs à suivre. Donc attention à ne pas pêcher par excès d’individualisme, à ne pas céder à la volonté de sortir du cadre collectif pour marquer des points, à ne pas tomber dans du hourra rugby. Ça peut être le piège de ces matchs a priori « faciles ». Marc Liévremont (Ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011.) EI : l’Allemagne enquête sur un réfugié syrien • Mis à jour le L’Office fédéral de police criminelle allemand enquête sur les liens entre un demandeur d’asile syrien avec le groupe djihadiste Etat islamique (EI), selon l’hebdomadaire dominical Welt am Sonntag. Le suspect serait un ressortissant syrien vivant dans un foyer de réfugiés dans le Brandebourg, selon le journal, qui cite des sources sécuritaires non identifiées.Selon l’article, l’homme aurait dit à d’autres demandeurs d’asile qu’il avait combattu avec l’EI et tué des gens. Les résidents auraient filmé ces affirmations avec un téléphone portable. Mais la police a refusé de s’exprimer sur le contenu de l’article, ne souhaitant ni confirmer ni démentir son contenu.Plus de 400 000 migrants sont entrés en Allemagne depuis le début de l’année, et entre 800 000 et un million sont attendus cette année. Aucun cas de militant djihadiste infiltré dans le pays par le biais de la crise migratoire n’a cependant été confirmé, a indiqué le Service fédéral de renseignement. Les autorités ont aussi dit à plusieurs reprises qu’elles jugeaient peu probable que des combattants radicaux entrent en Allemagne par cette voie.Cependant, le 5 août, un djihadiste présumé membre de l’organisation Etat islamique a été arrêté en Allemagne dans un foyer de réfugiés, après avoir échappé à un coup de filet en Espagne en juillet. Bagarres en haute mer avec World of Warships Pierre Bouvier Après une gestation digne de celle du Chlamydoselachus anguineus (requin-lézard qui détient le record de longueur en la matière : jusqu’à trois ans et demi), Wargaming, l’éditeur de World of Tanks, remet le couvert avec World of Warships (WoWs), un jeu de simulation de batailles navales en temps réel.Cette nouvelle déclinaison de la licence « World of… » par l’éditeur biélorusse de jeux vidéo en ligne débarque dans un univers relativement délaissé, puisque le dernier Silent Hunter (Ubisoft) remonte à 2010 et la série Total War, plus très jeune non plus, ne propose des batailles navales que jusqu’à Trafalgar.Progression à toute vapeurL’éditeur, qui a roulé des mécaniques avec sa simulation de combat de chars avant de traverser un relatif trou d’air à bord de World of Warplanes, complète sa trilogie et entraîne les joueurs sur les océans du globe, en reprenant les ingrédients qui ont fait le succès de la série : un jeu massivement multijoueurs (MMO) en free-to-play – le jeu est gratuit, certains avantages payants. Le joueur a donc le choix d’une progression lente et gratuite, honorable, à la force du poignet (gare aux troubles musculo-squelettiques tout de même). Les plus pressés pourront acheter un compte premium qui permet d’avancer plus vite, et des « doublons ». Cette monnaie du jeu permet de convertir l’expérience gagnée en bataille pour débloquer plus rapidement des navires performants, ou plus onéreux, d’acheter une ou plusieurs machines à sous : navires premium qui font gagner de l’argent plus rapidement, forment des équipages, fournissent des points d’expérience.Le jeu comporte également une partie encyclopédique. Les commandants amateurs qui s’affrontent déjà depuis quelques mois sur la version bêta utilisent une trentaine de navires de guerre (porte-avions, cuirassés, croiseurs et destroyers) des flottes américaines et japonaises. Pour les fanas de spécifications, des vidéos YouTube, en français et en anglais, et des Wikis permettent de s’y retrouver dans cet arsenal qui va des premières années du XXe siècle jusqu’à la seconde guerre mondiale.Risque d’addition saléeA ces deux nations s’ajoutent quelques zakouskis : un embryon de flotte russe, avec le croiseur Aurore, un cuirassé allemand, un cuirassé britannique apparaissent dans le magasin du jeu, histoire d’appâter le chaland. Ce qui marche plutôt bien, affirme-t-on chez Wargaming, puisque la plus grosse vente de WoWs est le cuirassé allemand Tirpitz, proposé à… 60 euros !De fait, le jeu est rapidement prenant : la prise en main est facile (4 touches pour avancer, reculer, aller à bâbord ou à tribord, clic de souris pour envoyer une bordée) et il suffit de se lancer pour que l’action arrive après quelques manœuvres. La durée des parties – limitée à 15 minutes ou à l’accomplissement d’un objectif – rend le tout très fluide.Une fois compris les fondamentaux – les torpilles vous coulent plus vite que vous ne l’imaginez ; gare à l’incendie ; attention à ne pas se prendre une île en plein combat –, il faut choisir une ligne de navires (destroyer, croiseur, cuirassé, porte-avions, chacun ayant son style de jeu) et essayer de s’y tenir.Mais il faut y consacrer du temps, beaucoup de temps. Même pas peur, remarque-t-on chez Wargaming, où l’on affirme avoir 2 millions de joueurs qui y passent, en moyenne… 3 heures par jour, rythmées par l’ennui, l’excitation et la frustration, au détriment de ce que l’on veut : sa famille, ses amis, la lecture, la plage…Laisser du temps au tempsUn joueur flemmard – l’auteur de ces lignes, par exemple – joue avec quelques navires premium (payants) et un compte du même acabit, pour ressentir le frisson des batailles face à des joueurs n’ayant pas vu la terre ferme depuis des mois et espérer, un jour, décrocher un Tier X (le navire le plus fort de sa catégorie), à bord duquel il se fera inévitablement laminer – et invectiver dans toutes les langues – par des marins plus expérimentés et qui jouent pour gagner.Ceux qui papillonnent entre plusieurs titres, qui voient « le jeu de l’année » à chaque gros lancement, risquent d’être déçus, puisque faire progresser son compte prendra des semaines, des mois, des années. Et il faut être réaliste : on ne peut se satisfaire de 5 ou 6 navires.Les cartes sur lesquelles se déroulent les combats peuvent s’avérer répétitives – de l’eau, toujours de l’eau –, mais sur environ 1 000 km2, elles permettent de visiter la côte Amalfitaine en Méditerranée, les atolls du Pacifique, l’océan Arctique… autant de milieux qui favorisent tel ou tel type de navire.Pour que les joueurs s’accrochent comme des bernacles à leurs navires, l’éditeur a plus d’un tour dans son sac et propose une mise à jour mensuelle, avec de nouvelles cartes, de nouveaux navires, de nouvelles fonctionnalités, le tout assaisonné d’événements et d’opérations commerciales plus ou moins alléchantes. Reste alors à choisir : consacrer du temps à World of Tanks ou à WoWs.On a aimé : le potentiel de garde du jeu, qui comme WoT ne se démode que si l’on n’y joue pasLa capacité à progresser vers des navires de milieu de gamme qui donnent de bonnes sensationsLa perspective d’avoir un arbre technologique touffuOn a moins aimé : le prix de certains naviresla lenteur de la progressionLa note de Pixels : 290 degrés à babord (sur 360) Pierre Bouvier Pierre Bouvier Fonctionnaires : Valls veut clore la polémique • Mis à jour le Emmanuel Macron a été vilipendé à gauche pour ses propos explosifs sur les fonctionnaires, après sa sortie sur les 35 heures fin août juste avant l’ouverture de l’université d’été du PS à La Rochelle. Dimanche, devant le congrès du PRG à Montpellier, Manuel Valls a suivi le discours du président de la République, tout en réitérant sa confiance à son ministre de l’économie.« Ce que nous écrivons aujourd’hui, c’est le contrat social du XXIe siècle (…), un contrat social fidèle à ce que nous sommes, c’est-à-dire aussi attaché au statut des fonctionnaires », a-t-il lancé tout en louant un ministre de l’économie « talentueux » qu’il « soutient jusqu’au bout ». Vendredi, François Hollande, avait profité d’une remise de décorations pour se livrer à un véritable éloge des fonctionnaires, vivier électoral pour la gauche. Hollande au Maroc : une visite pour relancer les échanges commerciaux • Francois Hollande et Mohammed VI dans le centre de maintenance du futur TGV Tanger-Casablanca, le 19 septembre.Crédits : POOL / REUTERS« La France n’est plus le premier partenaire commercial du Maroc », regrette-t-on dans l’entourage de François Hollande, au moment où celui-ci atterrissait à Tanger pour une visite « de travail et d’amitié » de deux jours, placée sous le signe de la réconciliation politique, les 19 et 20 septembre.Pour la troisième année successive, c’est l’Espagne qui échange le plus avec le Maroc. Et même si la diplomatie économique est au cœur des agendas des ambassadeurs français, rien n’indique que cette tendance s’inversera rapidement.Selon l’Office marocain des changes, le royaume réalisait, en 2014, 16,3 % de ses importations et exportations avec l’Espagne, contre 15,8 % avec la France. Une situation imputable, selon la direction française du Trésor, à la baisse continue des exportations françaises vers le Maroc, depuis 2012, et plus encore lors des quatre premiers mois de l’année 2015 (11 %).La France enregistre, sur la même période, un déficit commercial avec le Maroc. Une conséquence de la forte hausse des exportations marocaines vers l’Hexagone, liées à la bonne santé du secteur automobile marocain, porté par l’usine Renault de Tanger. En revanche, les importations marocaines continuent de baisser, du fait d’une bonne saison agricole qui a limité la demande de céréales françaises.Après avoir augmenté de 24 % au cours de l’année 2014, les exportations marocaines de « matériels de transport » (notamment des véhicules Dacia produits à Tanger) vers l’Hexagone ont poursuivi sur la même tendance cette année. La prochaine installation d’une usine PSA à Kénitra devrait accentuer le phénomène. Le président français ne visitera d’ailleurs pas le site de Renault à Tanger, officiellement pour des raisons d’agenda. « L’usine ferme le week-end », s’est contenté de justifier l’entourage du président.Futur TGV Tanger-CasablancaParis peut cependant se targuer d’être le premier investisseur et pourvoyeur d’aide publique au développement au Maroc. Les deux pays sont d’ailleurs très liés, la France ayant choisi ces dernières années de soutenir ses géants industriels dans des projets d’envergure : tramway à Rabat et Casablanca, ligne à grande vitesse entre Tanger et Kénitra, dans le nord-ouest du royaume, etc. Quasiment toutes les entreprises du CAC 40 sont présentes au Maroc, qui accueille environ 750 filiales d’entreprises françaises.Samedi 19 septembre, après un entretien en tête-à-tête, les deux chefs d’Etat ont inauguré un centre de maintenance du futur TGV Tanger-Casablanca. C’est l’entreprise française Alstom qui a remporté le contrat de gré à gré et sans appel d’offres pour la livraison des quatorze rames. Deux ont été livrées cet été, mais le prestigieux chantier a pris du retard. D’après la direction de l’Office national des chemins de fer (ONCF), le premier TGV d’Afrique ne sera opérationnel qu’au premier semestre 2018. Un contretemps que le transporteur marocain impute d’abord aux procédures d’expropriation et qui devrait entraîner des surcoûts. Evalué à 2 milliards d’euros, le projet a été vivement critiqué au Maroc par des économistes et des militants, réunis en un collectif « Stop TGV ».« Appel de Tanger » pour le climatDimanche, François Hollande et Mohammed VI ont également prévu de lancer les travaux d’un Institut de formation professionnelle aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE), premier d’un réseau qui bénéficiera d’un prêt souverain de 10 millions d’euros consenti par l’Agence française de développement (AFD).Le Maroc s’est fixé, en 2013, l’objectif de réaliser 12 % d’économies d’énergie à l’horizon 2020 et de porter à 42 % la part des énergies renouvelables dans sa production électrique. A l’issue de cette visite à l’IFMEREE de Tanger, les deux chefs d’Etat signeront un « appel de Tanger » pour le climat, prélude à la COP21, conférence des Nations Unies sur le changement climatique, qui se tiendra à Paris, à partir du 30 novembre.Le Maroc doit prendre le relais de la France, en accueillant la COP22, à Marrakech, fin 2016, et les deux pays collaborent déjà, malgré des « intérêts différents », reconnaît une source diplomatique française, tout en se félicitant de l’implication de la ministre de l’environnement marocaine, Hakima El-Haite, pour la conclusion d’un nouvel accord contre le dérèglement climatique. Mohammed VI, qui signe rarement des déclarations sur des sujets internationaux, marque ainsi publiquement son soutien diplomatique à François Hollande, lequel entend faire de la COP21 un temps fort de sa présidence.En conclusion de la visite, les deux chefs d’Etat se rendront au port de Tanger Med, à la construction duquel a été associé le géant français du BTP Bouygues. Cette infrastructure portuaire est l’emblème des efforts de développement des régions du nord du royaume, depuis l’accession au trône de Mohammed VI, une région qui avait été délaissée sous Hassan II. Sur le site de Tanger Med, le roi du Maroc et le président français poseront pour la traditionnelle photo de famille, sur laquelle François Hollande ne devrait pas être accompagné.Amine Souiri (envoyé spécial à Tanger, Maroc)XV de France : Yoann Huget déclare forfait, Rémy Grosso le remplace • Mis à jour le L’ailier du XV de France Yoann Huget, sévèrement blessé à un genou samedi contre l’Italie, doit déclarer forfait pour la suite de la Coupe du monde, a annoncé dimanche le manager Philippe Saint-André.Huget (28 ans, 41 sélections) est touché aux ligaments de son genou droit, a déclaré Saint-André au micro de TF1. Le Toulousain devrait être remplacé dans la journée au sein du groupe de 31 joueurs. Rémi Lamerat et Maxime Médard figurent parmi les postulants.Samedi soir, Philippe Saint-André avait déclaré : « Les nouvelles ne sont pour l’instant pas super rassurantes. Il s’est blessé tout seul sur un appui. […] Il y a des doutes par rapport à un ligament croisé. […] On va prendre le temps et dès demain matin il y aura un check-up avec le médical, une IRM et on prendra une décision rapidement. » Huget s’est subitement affaissé sur un appui à la 56e minute du match face à l’Italie à Twickenham. « Je n’ai pas vu directement l’action mais quand j’ai vu qu’il mettait du temps à se relever, je me suis douté que c’était assez important, avait déclaré le capitaine Thierry Dusautoir après le match. On est tous très triste de ce qui lui arrive et j’espère qu’il récupérera très vite. »Dimanche matin, dans un français mâtiné d’anglais, le sélectionneur français a tout à la fois évoqué « un crève-coeur pour Yoann » et pour l’équipe de France : « On perd un vrai ’’match-winner’, un vrai finisseur ». Devant les médias, réunis au Selsdon Park Hotel de Croydon, Saint-André a annoncé avoir déjà identifié le profil du futur remplaçant du Toulousain : « Ce sera un ailier comme Yoann, puncheur, marqueur d’essais, capable de casser des lignes ». Il s’agit de l’ailier de Castres Rémy Grosso, qui ne compte aucune sélection avec le XV de France, un joueur puissant qu’il décrit comme « un puncher », « marqueur d’essais », avec un « profil de pur finisseur ».   Un groupe de rebelles entrainés par les Etats-Unis entre en Syrie La stratégie américaine en Syrie critiquée au Sénat Concours des professeurs des écoles : le grand écart de la sélection • Mis à jour le Eric Nunès Le taux de réussite au concours de professeurs des écoles dépend-il de l’ensoleillement de l’académie visée ? Alors que les inscriptions pour la session 2016 ont débuté, les statistiques de l’édition 2015, publiées par le ministère de l’éducation nationale, permettent de mesurer combien le sésame pour enseigner s’avère difficile à obtenir dans certaines académies, et bien plus facile dans d’autres.Lors de la session 2015, en moyenne, 38 % des candidats au concours externe effectivement présents aux épreuves ont été reçus. Mais le taux de sélectivité est très variable selon les académies. Est-ce leur statut d’insulaire ? En Corse ou à la Réunion, sur 100 candidats, seulement une quinzaine ont obtenu de retourner à l’école pour y enseigner. Les portes étaient grandes ouvertes dans les académies de Créteil et Versailles : ces rectorats ont accepté plus de 63 % des candidats.Notre carte de France du taux de réussite par académie, ci-dessous, est coupée par une diagonale qui va de Rennes à Menton. Au Sud, celles où au moins quatre candidats se présentent pour chaque poste ; au Nord, celles qui suscitent un moindre engouement. Les banlieues parisiennes constituent un cas particulier : elles recrutent énormément, en raison de leur forte démographie, sans susciter un intérêt proportionnel des candidats. A Créteil, un concours de la « deuxième chance » pour pallier la pénurie d’enseignantsQuelle note faut-il obtenir au concours pour enseigner dans une école élémentaire ? Au sein de l’académie de Montpellier, qui fait partie des académies les plus sélectives, « un candidat qui a en dessous de 14 de moyenne n’est pas reçu, affirme Isabelle Guigon. En comparaison, à Créteil, en 2014, des enseignants ont été recrutés avec une moyenne de 5. » En 2015, la moyenne du dernier candidat admis serait montée à 10, selon la syndicaliste. Mais aucun des 470 candidats retenus en liste complémentaire, et dont certains ont été appelés dès la rentrée pour assurer des remplacements dans les classes, n’aurait obtenu la moyenne.« Tourisme de titularisation »Quelle est la note à partir de laquelle un jury accepte qu’un candidat enseigne ? Le ministère de l’éducation nationale se garde de répondre. « L’objectif d’un concours n’est pas d’attribuer une note, mais de sélectionner les meilleurs candidats. Dans ce cadre, la note a peu de signification », élude un conseiller ministériel, tout en se gardant d’avancer un chiffre.Néanmoins, la plus grande facilité d’obtenir un poste dans certaines académies n’est pas sans conséquence. Elle engendre une forme de « tourisme de titularisation » : « Après avoir échoué dans leur académie en province, de nombreux candidats viennent passer le concours à Versailles ou à Créteil. L’admission en Ile-de-France en poche, ils espèrent qu’elle leur servira de visa pour retourner chez eux », expose Isabelle Guigon.La stratégie consistant à passer le concours dans une académie alors qu’on veut rapidement la quitter s’avère risquée. En faisant valoir un « rapprochement de conjoints », il faut compter « quatre ou cinq ans à dans l’académie de Créteil », estime isabelle Guigon. « Plus de 500 enseignants de l’académie sont séparés de leur famille et ne parviennent pas à obtenir leur mutation », met en garde Sébastien Sihr.Si l’on considère la situation du côté des élèves et des familles des académies les moins sélectives, au moindre niveau des professeurs débutants s’ajoute un turn-over plus important qu’ailleurs. Eric Nunès Journaliste Trois députés de la majorité prévoient de se rendre en Syrie fin septembre • Mis à jour le Trois députés français ont annoncé leur intention de se rendre en Syrie « à titre privé », du 26 au 30 septembre, pour y rencontrer leurs homologues ainsi que des responsables religieux du pays. Dans un communiqué publié sur son site internet, le député du Nord Christian Hutin assure que le but de ce voyage – qu’il effectuera aux côtés de Gérard Bapt, député socialiste et président du groupe d’amitié franco-syrienne à l’Assemblée nationale, et Jérôme Lambert, député du Parti radical de gauche (PRG) – est avant tout de « manifester la solidarité des parlementaires français avec les minorités d’Orient ».« Nous souhaitons également manifester notre soutien à la souveraineté de la Syrie, à la défense des institutions de l’Etat syrien et à l’intégrité territoriale des frontières de la Syrie », poursuit le député et vice-président du Mouvement républicain et citoyen (MRC) sur son site. Les trois parlementaires rencontreront leurs homologues ainsi que « les autorités ecclésiastiques » du pays à Damas, Homs et Lattaquié. Christian Hutin dit aussi vouloir « évaluer la situation humanitaire sur le terrain, les besoins alimentaires, la situation des réfugiés membres de toutes les communautés religieuses ».Le régime syrien « n’est pas infréquentable »En février, quatre élus français avaient rencontré Bachar Al-Assad lors d’un voyage à Damas, organisé de façon non officielle. Une initiative qui avait provoqué la colère du gouvernement, qui s’était désolidarisé de cette décision. Le président François Hollande avait assuré ne pas avoir été prévenu de ce déplacement, et avait déploré une « rencontre entre des parlementaires français qui n’ont été mandatés que par eux-mêmes avec un dictateur qui est à l’origine d’une des plus graves guerres civiles de ces dernières années ». « Ils ont rencontré un boucher », avait quant à lui commenté Manuel Valls. Lire : Les zones d’ombre d’un voyage « privé » à Damas Le député Gérard Bapt, qui avait déjà fait le déplacement en Syrie en février, avait annoncé son intention de se rendre une nouvelle fois à Damas sur France Inter, mercredi 16 septembre. « Le régime [de Bachar Al-Assad] n’est pas infréquentable », estime-t-il, mais « la solution politique ne passera évidemment pas par le maintien du système actuel », selon le député, qui prône un « compromis entre grandes puissances et pays riverains ». A son retour de Syrie, Gérard Bapt avait dû s’expliquer devant ses collègues socialistes, qui avaient brandi la menace d’une « suspension » du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale, sans finalement l’appliquer.« S’il s’agit d’un voyage humanitaire, il n’y a pas de raison de s’y opposer », a déclaré pour sa part le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, contacté par Le Figaro au sujet de ce nouveau voyage en Syrie. « Rien ne doit être fait qui marquerait un quelconque soutien à Bachar Al-Assad, et tout doit être fait contre l’Etat islamique », a-t-il ajouté. Nigeria : plusieurs attentats de Boko Haram ont fait au moins 54 morts à Maiduguri • Des victimes des attentats sont soignés à l'hôpital, lundi 21 septembre.Crédits : Jossy Ola / APAu moins 54 personnes ont été tuées et 90 blessées dans les attentats perpétrés dimanche par le groupe islamiste Boko Haram dimanche à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé lundi 21 septembre le porte-parole de la police. Ces attaques se sont produites alors que l’armée nigériane avait salué samedi ses « succès » dans la lutte contre les insurgés.Selon les secours et des militaires, trois explosions différentes ont eu lieu dimanche dans les quartiers de Gomari et d’Ajilari dans la capitale de l’Etat de Borno, fief de la secte islamiste Boko Haram, qui cherche à établir un état islamique dans le nord du Nigeria. Mais d’après de nombreux témoins, il y en aurait eu quatre, dont une dans une mosquée et une visant des fans de football attroupés devant un match à la télévision.La réaction « brutale » de l’armée camerounaise face à Boko Haram inquiète les expertsUne stratégie de guérillaUne nouvelle vague de violences frappe le nord-est du Nigeria, peuplé en majorité de musulmans, depuis l’investiture le 29 mai du président Muhammadu Buhari, qui a érigé en priorité la lutte contre les islamistes. Maiduguri, où est né Boko Haram, en est l’épicentre. Depuis début septembre, il s’agit de la troisième série d’attentats-suicides dans le même périmètre de cette région frontalière du Nigeria.Une force régionale – la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) – constituée de quelque 8 700 soldats du Nigeria, du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Bénin, est en cours de déploiement pour arrêter la progression du groupe islamiste, qui a déjà provoqué a mort de 15 000 personnes et contraint deux millions de Nigérians à fuir leurs foyers depuis le début de leur combat en 2009.Boko Haram a subi depuis février des revers militaires infligés par les armées des pays de la région et perdu le contrôle d’importantes localités. Le groupe a depuis changé de stratégie et a de plus en plus recours à des techniques de guérilla : raids éclairs contre des villages, souvent pour se réapprovisionner, et attentats-suicides dans des lieux très fréquentés. Ligue 1 : des groupes de supporteurs de l’OM sous la menace d’une dissolution • Mis à jour le Gilles Rof Les incidents qui ont émaillé le match entre l’OM et Lyon, dimanche 20 septembre, en clôture de la 6e journée de Ligue 1, vont pousser les pouvoirs publics et le club marseillais à modifier et renforcer leurs dispositifs de sécurité autour des rencontres au stade Vélodrome et à l’extérieur. Ils placent également les clubs de supporteurs de l’OM, au cœur d’une série de débordements ces dernières semaines, dans le collimateur des forces de l’ordre et des instances du football.Alors que le ministre des sports, Patrick Kanner, s’est dit « écœuré » par les événements de la veille et a demandé que des sanctions soient prises contre « ceux qui ont commis ces fautes », le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nunez, détaille au Monde plusieurs mesures. Parmi lesquelles un contrôle accru à l’entrée du stade et le retour de filets protecteurs autour de la pelouse marseillaise.Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, a indiqué pour sa part qu’il fallait « aider le club [de Marseille], avec les pouvoirs publics, à reprendre le contrôle de son public et notamment de ses virages », à l’issue d’une réunion d’urgence de son instance.Sept personnes ont été interpelléesDimanche, le jet de trois bouteilles en verre en direction du gardien de but lyonnais Anthony Lopes, peu après l’heure de jeu, a conduit l’arbitre Ruddy Buquet à arrêter le match pendant plus d’un quart d’heure. La rencontre se disputait dans un climat tendu. Sept personnes ont été interpellées dans et autour du stade, notamment pour violence sur les stadiers. Les services de police étudient les vidéos de surveillance en vue de procéder à d’autres interpellations. Le ou les responsables des jets de bouteilles n’ont, selon le préfet de police, pas encore été identifiés.La rivalité entre les deux clubs, les tensions entre leurs présidents Vincent Labrune et Jean-Michel Aulas, qui se sont violemment interpellés à l’issue du match, et le retour sous les couleurs de Lyon de l’ancien joueur de l’OM, Mathieu Valbuena, ont cristallisé la haine d’une partie du public marseillais. Une effigie de l’international français a été symboliquement pendue au pied du virage sud alors que, quelques minutes avant le match, le maillot du joueur, qui a passé huit ans à l’OM, a été brûlé par une foule surexcitée dans le boulevard jouxtant le stade. Ces débordements font suite à d’autres incidents impliquant des supporters de l’OM. Jeudi 17 septembre, à Groningue (Pays-Bas), plusieurs personnes arborant les couleurs du club marseillais ont mis à sac un café en marge du déplacement de l’OM en Ligue Europa. En fin de saison dernière, une rencontre entre Marseille et Bastia avait également été arrêtée à la suite de jets de projectiles sur la pelouse du Vélodrome, entraînant, comme sanction, la fermeture pour deux matches d’une partie du virage nord de l’enceinte marseillaise.« Une réponse forte des pouvoirs publics »« A neuf mois de l’Euro 2016 [dont six rencontres se disputeront à Marseille], cet enchaînement appelle une réponse forte des pouvoirs publics », explique au Monde le préfet de police de Marseille. Présent dimanche soir au PC sécurité du Vélodrome, Laurent Nunez s’est entretenu avec l’arbitre de la rencontre, le représentant de la LFP et les présidents des deux clubs, pendant l’interruption. Un échange via vidéoconférence, le PC sécurité étant situé à l’opposé du vestiaire des arbitres. « La situation a été parfaitement gérée, estime M. Nunez. L’arbitre a arrêté le match à juste titre, car l’intégrité physique des joueurs était menacée par ces jets de bouteille. Nous avons déployé deux compagnies de CRS, en précisant que si les forces de l’ordre étaient à leur tour la cible de projectiles, nous demanderions l’annulation de la rencontre. Heureusement, il n’y a pas eu d’autres incidents majeurs car évacuer le stade n’aurait pas été une chose facile. »Pour le préfet de police des Bouches-du-Rhône, les incidents d’OM-Lyon vont entraîner plusieurs conséquences. « Nous allons contrôler comment l’OM effectue ses fouilles, explique M. Nunez. Il n’est pas acceptable que des bouteilles en verre ou des fumigènes soient introduits dans les tribunes. » Autre point sensible, l’accès au Vélodrome des associations de supporteurs. A Marseille, elles sont traditionnellement autorisées à pénétrer dans le stade en amont des rencontres, pour mettre en place leurs animations. « C’est peut-être ce moment qui pose problème », note Laurent Nunez.Après les incidents contre Bastia, lors du dernier match de la saison 2015-2016, le nouveau préfet de police de Marseille a écrit à deux des associations de supporteurs marseillais pour, explique-t-il, « leur demander d’être vigilantes à la tenue de leur groupe ». Ces lettres, à destination des Ultras et des South Winners, deux associations de plusieurs milliers de membres qui gèrent les abonnements dans le virage sud, étaient assorties d’une menace de suspension temporaire. « On peut aller jusqu’à la dissolution », souligne M. Nunez, qui doit recevoir dans la semaine le responsable des Yankees, une troisième association de supporteurs marseillais.« L’ambiance du Vélodrome, c’est l’ADN du club » Du côté de l’OM, on redoute une suspension totale ou partielle du stade Vélodrome, dont le virage sud était déjà sous le coup d’un sursis. Dès dimanche soir, le retour des filets de protection autour de la pelouse a été validé. Des filets retirés la saison dernière « pour tenter de créer un climat apaisé » et qui seront disposés uniquement pour « les rencontres à risques ». Si, comme après chaque incident, une plainte contre X a été déposée par le club au lendemain de la rencontre, la remise en cause du système de vente des abonnements, concédé aux clubs de supporteurs depuis l’ère Tapie, n’est pas à l’étude. « L’ambiance du Vélodrome, c’est l’ADN du club, explique-t-on à l’OM. Si les gens remplissent le stade, c’est aussi pour voir les animations des groupes de supporteurs. »La mise en place d’abonnements nominatifs, avec photo du supporteur, est une question sensible à Marseille où les associations la refusent catégoriquement. «J’ai constaté que contrairement à ce qui se faisait dans d’autres clubs, note, prudent, Laurent Nunez, on ne sait pas toujours qui est présent dans les tribunes. Nous n’avons pas de listes nominatives de supporteurs, ce qui ouvre la porte à une certaine immunité. » En poste à Paris lors de l’application du plan Leproux, qui a totalement modifié la fréquentation du Parc des Princes, le nouveau préfet de police de Marseille ne cache pas que cette solution reste dans l’arsenal. Gilles Rof Journaliste au Monde « Chibanis » de la SNCF : « C’est la reconnaissance de notre travail de cheminot » • Mis à jour le Cyril Simon La SNCF condamnée pour discrimination envers plusieurs centaines de « chibanis » marocainsLes déclassés de la SNCFCertains cheminots étaient venus accompagnés de leur famille, lundi. Nadia tenait par exemple à assister son père âgé de 75 ans, très discret. Mohammed Bioudi a officié de 1972 à 2005 comme chef de manœuvre à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), où il habite toujours. « Je voyais bien que lui et ses collègues subissaient une forte discrimination. Alors qu’il ne refusait pourtant jamais rien à ses patrons. Il était peut-être trop honnête, trop arrangeant », soupire cette policière, les yeux rivés sur lui. Confiante, elle prie pour que la SNCF ne fasse pas appel. Mais après dix ans de combat judiciaire, elle le concède, « une mauvaise surprise peut vite arriver ».Lundi matin, la compagnie ferroviaire a indiqué ne pas vouloir commenter la décision du conseil des prud’hommes. Elle a jusqu’au 23 octobre pour faire appel. Cyril Simon Journaliste au Monde Tennis : Noah, nouveau capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis • Mis à jour le Marine Pelletier Cela sonne comme un retour aux sources pour Yannick Noah. La Fédération française de tennis (FFT) a confirmé sa nomination à la tête de l’équipe de France de Coupe Davis, lundi après-midi. « Sur proposition du président de la Fédération française de tennis, Jean Gachassin, et du directeur technique national, Arnaud Di Pasquale, le bureau fédéral de la FFT a nommé ce jour Yannick Noah capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis pour la campagne 2016 », indique la FFT dans un communiqué.Un rôle que le dernier Français vainqueur de Roland-Garros (1983) avait déjà endossé entre 1991 et 1992, et entre 1995 et 1998. Son arrivée à la tête de l’équipe de France fait suite à la destitution de l’ancien capitaine, Arnaud Clément, vendredi 18 septembre. Son mandat avait été miné par les défaites à répétition des Bleus - élimination en quarts de finale, face à la Grande-Bretagne, en juillet; défaite en finale face à la Suisse, en 2014. Et pour voir les Mousquetaires soulever le saladier d’argent, il faut remonter à 2001.« Noah, c’est vraiment l’homme de la situation ! »« Noah, c’est vraiment l’homme de la situation ! Il n’y a pas photo ! Quand il commence à travailler sur un projet, il le fait toujours à fond », indique au Monde Thierry Tulasne. L’ancien n°3 français n’est pas le seul de cet avis. Chaque mandat de Yannick Noah, à la tête de l’équipe de France de Coupe Davis, a été couronné d’un succès.En 1991, ses joueurs - Guy Forget et Henri Leconte - s’étaient imposés en finale face aux monuments Pete Sampras et André Agassi, à Lyon. La France remportait alors son premier saladier d’argent depuis 1932. Cinq ans plus tard, la bande à « Capitaine Noah » connaissait une nouvelle victoire, face à la Suède. Les Français n’étaient pourtant pas les favoris de cette rencontre. « L’une des forces de Yannick, c’est son intuition : il décide d’aligner Henri Leconte, environ 200e mondial, alors qu’il a des joueurs du Top 10 à sa disposition. C’est un coup de poker et ça fonctionne, affirme Thierry Tulasne. C’est également un homme qui arrive avec un gros palmarès. Il incarne la réussite. » Au cours de sa carrière, le Français s’est hissé à la troisième place mondiale (en 1983, année de sa victoire Roland-Garros).   Toutefois, ses années à la tête de l’équipe de France ne se sont pas toutes soldées par des victoires. En 1995, les Bleus avaient été malmenés par les Américains en huitièmes de finale (1-4). Même scénario en 1997. Après leur victoire en 1996, les Mousquetaires s’étaient inclinés d’entrée face à l’Australie, en huitièmes de finale.La tâche s’annonce rude pour le nouveau capitaine de l’équipe de France, expliquait Nicolas Mahut, au Monde, mardi 15 septembre : « Il ne faut pas croire qu’une personne va arriver avec sa baguette magique et nous faire gagner la coupe pendant trente ans. Que l’équipe ait Yannick Noah comme capitaine ou quelqu’un d’autre, les joueurs doivent se remettre en question et être soudés. »Yannick Noah, lui, semble prêt à relever le défi : « Quand on en a discuté avec lui, on a senti sa flamme se rallumer, son désir était patent », indiquait Arnaud Di Pasquale, le directeur technique national (DTN) de l’équipe de France, vendredi 18 septembre, lors d’une conférence de presse au siège de la FFT.Thierry Tulasne l’en croît capable : « C’est un homme charismatique qui peut mettre la pression aux adversaires. Il est capable de créer de l’enthousiasme chez les joueurs, de les faire jouer vraiment ensemble. Il sait également taper du point sur la table quand quelque chose ne va pas. »  Marine Pelletier Burkina : l’armée régulière en route vers la capitale pour déloger les putschistes • Journée de blocus dans les rues de Ouagadougou. Malgré les descentes du RSP, qui tire à balles réelles, les manifestants bloquent les rues contre le coup d'Etat du général Diendéré.Trois colonnes de l’armée burkinabée, loyales au régime de transition, faisaient route lundi 21 septembre vers la capitale Ouagadougou pour déloger les putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui ont pris le pouvoir mercredi. « Nous leur demandons de déposer les armes », ont intimé les chefs de corps dans un communiqué, affirmant vouloir intervenir « sans effusion de sang ».Si l’armée et la hiérarchie militaire étaient restés en retrait depuis le coup d’Etat, ce mouvement de troupes pourrait changer la donne. Selon une source sécuritaire, les unités arrivent de l’ouest du pays (Dédougou et Bobo-Dioulasso), de l’est (Kaya et Fada N’Gourma) et du nord (Ouahigouya). Les soldats de Dédougou appartiennent à un régiment de commandos parachutistes formés par des conseillers américains et bien équipés. Le 34e régiment de blindés est également en chemin.D’après le correspondant du Monde à Ougadougou, l’une des colonnes s’est rapprochée de la capitale. « On s’emploie activement à faire lâcher le RSP », a confié une source diplomatique. Les putschistes ne semblent pas pour le moment organiser leur défense. Leur chef, le général Gilbert Diendéré, doit s’exprimer sous peu à la Radio-télévision burkinabè.Burkina Faso : la sortie de crise n’est pas encore acquiseEn attendant l’arrivée des troupes, Ouagadougou se vide selon des journalistes sur place. « Des événements d’une gravité certaine risquent de se produire ce jour même. Dans ces conditions, il vous est demandé d’observer un confinement total à domicile dès maintenant », a mis en garde l’ambassade de France.Un projet d’accord « honteux »La transition mise en place après la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014 devait prendre fin le 11 octobre avec la tenue d’élections générales dans le pays. Un processus pacifique stoppé net par le putsch du RSP mecredi. Le régiment, considéré comme une armée dans l’armée et contesté par une partie de la population, est l’ancienne garde prétorienne de Blaise Compaoré. C’est son commandant historique, le général Diendéré, un proche du président déchu, qui a pris les rênes du pays depuis le coup d’Etat.Une médiation a été engagée par la Communauté des Etat d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour apaiser la situation, mais le projet d’accord suscite colère et méfiance à Ouagadougou. Des barricades ont été érigées dans les rues de la capitale burkinabée et sa périphérie pour protester contre le texte, qui prévoit la « restauration des institutions de la transition et du président Kafando », mais aussi l’amnistie des putschistes et la participation de candidats pro-Compaoré aux prochaines élections.Qualifié de « honteux » par le collectif Balai Citoyen, en pointe dans le soulèvement populaire qui avait provoqué la chute du président Blaise Compaoré en 2014, le projet doit être soumis mardi à la Cédéao lors d’un sommet extraordinaire à Abuja.Au Burkina Faso, le mauvais coup des prétoriensFace à la crise des migrants, la difficile organisation des secours croates • Mis à jour le Clément Martel (envoyé spécial en Croatie) En Croatie, l’itinéraire bis des migrants compromisDepuis que la Croatie est devenue l’itinéraire bis de la route des migrants, après que la Hongrie a fermé sa frontière avec la Serbie, les bonnes volontés sont légion dans le pays, mais l’information est rare. Porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Babar Baloch peut en attester.A Beli Manastir, après avoir vu débarquer les migrants en nombre dans la nuit de jeudi à vendredi, l’organisation de l’ONU et les autres ONG chargées du camp de cette ville aux confins des frontières croate, serbe et hongroise ont mis les bouchées doubles. Objectif : pouvoir accueillir plusieurs milliers de migrants dès samedi, après que la « première vague » des réfugiés de Beli Manastir a franchi la frontière hongroise. Problème : ils ne sont jamais venus, et nul n’a prévenu les organisateurs du camp.Même son de cloche à Zagreb, où la Croix-Rouge croate a vu large pour s’assurer de faire face à la crise que rencontre le pays. Dans le sud de la capitale croate, plusieurs immenses hangars ont été investis et équipés de lits, douches, et tout ce qu’il faut pour assurer un maximum de confort aux réfugiés. Mais alors que la Croix-Rouge se préparait à accueillir quatre ou cinq mille réfugiés au cours du week-end, ils n’étaient que trente dimanche matin à avoir dormi sur place. Dans la grande majorité, des « échappés » du système, ayant préféré rejoindre la capitale par leurs propres moyens plutôt que d’attendre d’hypothétiques bus. Parmi eux, Ziyad Mardini, un Syrien de 24 ans, explique avoir fui Tovarnik, car « les conditions étaient trop horribles ». Il a préféré payer 500 euros pour faire conduire son petit groupe (six personnes) jusqu’à Zagreb.Pas de vue d’ensembleEn assumant de forcer la main à la Hongrie en raccompagnant les réfugiés de Tovarnik aux portes du pays voisin, la Croatie est parvenue à désengorger son territoire, comme le souhaitait le premier ministre, Zoran Milanovic, qui refusait que le pays ne devienne le « refuge des migrants ». Mais les décisions politiques ont souvent été prises à l’insu des personnes travaillant sur le terrain. Bénévoles et ONG semblent former une chaîne où chacun des maillons ignore tout des autres. Et sur le terrain, nul ne parvient à avoir de vue d’ensemble de la situation. Chacun pare au plus pressé. Face à l’urgence, la porte-parole de la Croix-Rouge croate, Katarina Zoric, confie ne pas savoir exactement le nombre de camps déployés par son organisation dans le pays.Dimanche, le ciel gris et bas crache une fine pluie sur le village de Tovarnik. Difficile de croire qu’il y a deux jours à peine, les migrants tentaient de s’y abriter du soleil par tous les moyens. Ils laissent derrière eux les tentes leur ayant servi d’abris le temps d’une nuit et plusieurs bénévoles quelque peu déroutés pliant bagages. « On nous a dit de ranger, je crois qu’ils vont fermer le camp », témoigne, perplexe, Isabelle Modigall de l’ONG Save the Children, alors que ses camarades démontent la tente qui leur a servi de centre dans le camp. Derrière elle, des bénévoles de plusieurs organisations non gouvernementales s’inquiètent pour les stocks de nourriture qu’ils ont acheminée vers Tovarnik au cours des derniers jours. « On ne nous dit rien », déplore une jeune femme venue de Zagreb prêter main-forte à la cuisine du camp improvisé.Nouveau camp en bord de DanubeOù ont été emmenés les migrants de Tovarnik ? La réponse arrivera plus tard dans l’après-midi, se propageant de bénévole en bénévole. Environ 4 000 d’entre eux ont été envoyés dans un camp temporaire à Opatovac, à 15 kilomètres plus au nord, sur les rives du Danube. Selon le ministre de l’intérieur croate, Ranko Ostojic, ce nouveau camp vise à offrir trente-six à quarante-huit heures de répit aux réfugiés avant qu’ils ne quittent le pays.A Tovarnik, dimanche, une trentaine de travailleurs en combinaison étanche travaillaient déjà à effacer les traces laissées par ce soudain afflux de population. Les pieds dans la gadoue et une pince à déchets à la main, Ruza Veselcic Sijakovic, la maire de ce village de 1 500 âmes, explique comment les habitants de Tovarnik et du village voisin se sont retroussé les manches pour « aider face à cette catastrophe humanitaire ». Avouant « prendre les jours les uns après les autres », elle déplore le manque de réponse rapide de Zagreb quand, submergé par les vagues de réfugiés, Tovarnik a appelé à l’aide.Dimanche soir, Zagreb comptabilisait 21 000 entrées sur son territoire en seulement cinq jours et en anticipait d’autres, des réfugiés continuant d’arriver de Grèce en Macédoine, puis en Serbie. En visite au nouveau camp d’Opatovac, le ministre de l’intérieur a expliqué lundi midi qu’il était compliqué de gérer l’arrivée de tant de personnes. S’attendant encore à au moins 2 000 migrants dans la journée à Tovarnik, il a appelé à ce que « le flux s’interrompe », répétant que « la Croatie ne [pouvait] gérer autant de migrants ». Clément Martel (envoyé spécial en Croatie) Journaliste au Monde Loi Macron : 70 villes desservies par le nouveau service de transport par autocars • Mis à jour le Iveco prend le bus de la libéralisation du marchéCet été, le ministre avait dit espérer la création de 200 lignes intérieures d’ici à fin 2016. A l’usine d’Iveco, le ministre a souhaité sensibiliser les transporteurs publics ou privés à acheter des véhicules made in France. « En Allemagne, 80 % des autocars qui circulent sont allemands », a-t-il observé, invitant à prendre exemple sur ce « comportement collectif ».La libéralisation du secteur a d’ores et déjà permis de doper de plus de 15 % les commandes du site d’Iveco en Ardèche, qui va finir l’année avec 300 autocars produits, soit 50 de plus que l’an dernier, a détaillé une porte-parole du groupe. Une montée des cadences qui va permettre de « pérenniser » 50 emplois sur le site, qui en emploie déjà 1 300. Pourquoi la grogne contre le RSI ne retombe-t-elle pas ? • Mis à jour le Les Décodeurs Des mesures d’urgence pour calmer les petits patrons1. Qu’est-ce que le RSI ?Le régime social des indépendants existe depuis 2006. Il est né de la fusion des trois caisses de protection sociale des chefs d’entreprise : l’assurance vieillesse des artisans, la caisse nationale d’assurance maladie des professions indépendantes et l’organisation autonome nationale de l’industrie et du commerce.Le RSI assure la couverture maladie des professionnels libéraux, des artisans et des commerçants. En revanche, il ne gère que la retraite des artisans et des commerçants, celle des professionnels libéraux étant administrée par d’autres organismes. Depuis 2008, il est l’interlocuteur social unique des indépendants (hors professions libérales), ce qui signifie que l’organisme centralise toutes les cotisations.En tout, 6,1 millions de personnes sont directement ou indirectement rattachées au RSI, y compris les ayants droit (notamment les conjoints des assurés). En 2013, 4,1 millions d’entre eux ont bénéficié de la couverture maladie, et 2 millions de prestations retraites. La même année, l’organisme a géré 17 milliards d’euros de prestations, pour 11 milliards d’euros de cotisations collectées. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Les régimes de base du RSI (maladie et vieillesse) sont en déficit structurel , les rentrées des cotisations ne suffisent pas à équilibrer le montant des prestations versées. Ce déficit est comblé par la contribution sociale des sociétés (C3S), une taxe versée par les entreprises. Toutefois, la C3S doit être supprimée progressivement d’ici à 2017, et ce sera alors au régime général de sécurité sociale de financer ce déficit. En revanche, les régimes complémentaires propres au RSI sont excédentaires.2. Qui gère le RSI ?Le RSI est géré à la fois par l’Etat et par des travailleurs indépendants. Ces derniers, élus par leurs pairs, siègent au sein de conseils d’administration régionaux. Les élections ont lieu tous les six ans et sont généralement marquées par une forte abstention. Aux dernières élections en 2012, le taux de participation était de 19 %.Ces 912 administrateurs élisent ensuite le conseil d’administration national. C’est ce dernier qui émet un avis consultatif chaque année sur la loi de finance de la sécurité sociale. Les conseils d’administration font aussi des propositions de mesures aux pouvoirs publics.3. Quels sont les problèmes du régime ?Les travailleurs indépendants se plaignent régulièrement des erreurs répétées de calcul de leurs cotisations ou de leur retraite. Il est ainsi arrivé qu’un huissier intervienne sur de fausses données.Le traitement des dossiers est lent, ce qui retarde la mise à jour de l’évolution des situations professionnelles. Et quand une erreur est constatée, c’est le parcours du combattant pour joindre un interlocuteur.Dans un rapport de 2012, la Cour des comptes a qualifié le RSI de « catastrophe industrielle » pour les travailleurs indépendants. Elle affirmait que la réforme donnant naissance au RSI avait été mise en œuvre de façon prématurée, les difficultés ayant été très sous-estimées, ce qui a provoqué des dysfonctionnements en chaîne pour les assurés.La Cour des comptes a recensé des appels de cotisations erronés, des encaissements non pris en compte ou encore des droits à la retraite qui ne sont pas à jour pour près de 40 % des affiliés. Une désorganisation latente qui a de graves conséquences financières, puisque chaque année, environ 1 milliard d’euros de cotisations ne sont pas recouvrés par les services du RSI, un chiffre avancé par le Syndicat national des indépendants.En juin 2014, les sénateurs Jean-Noël Cardoux (Les Républicains) et Jean-Pierre Godefroy (Parti socialiste) ont remis un rapport évoquant la crise de confiance des travailleurs indépendants envers leur régime social. Un chiffre illustre bien ce phénomène selon eux : le choix du paiement des cotisations par prélèvements mensuels. Avant la réforme instaurant le RSI, 70 % des cotisants choisissaient ce mode de paiement. Ils n’étaient plus que 20% en 2014. Une confiance d’autant plus altérée par l’alourdissement des cotisations, chiffré à un milliard d’euros, selon le rapport. Le taux de cotisation pour les travailleurs indépendants reste toutefois moins élevé que pour les salariés.4. Peut-on se passer du RSI ?Une partie de la droite et l’extrême droite ont exploité les dysfonctionnements du RSI, pour dénoncer les pratiques de l’Etat et remettre en cause les principes universels et solidaires de la sécurité sociale. Les députés Gilbert Collard (RBM) et Marion Maréchal-Le Pen (FN)se sont ainsi rendus en mars à une manifestation d’opposants au RSI. Mais ils ont reçu un accueil mitigé, les manifestants craignant une récupération politique.Par ailleurs, les difficultés du RSI à gérer ses affiliés sont du pain béni pour certaines organisations comme le Mouvement pour la liberté sociale (MLPS) du libéral conservateur Claude Reichmann, qui milite depuis vingt ans pour la fin de la sécurité sociale obligatoire, ou l’association Liberté sociale.Ces mouvements affirment qu’il est tout à fait légal pour un travailleur indépendant d’arrêter de cotiser au RSI pour prendre une assurance privée à l’étranger. Ils fondent leurs propos sur des directives européennes datant de 1992 qui mettent les organismes d’assurance européens en concurrence. Lire : Six questions sur les assurés qui souhaitent quitter la Sécu Ces directives ne concernent toutefois pas le régime français de sécurité sociale, qui garde son caractère obligatoire, selon un arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne. La cour insiste sur le caractère obligatoire et solidaire de la sécurité sociale française, et auquel personne ne peut déroger.Ce principe a été réaffirmé par le tribunal des affaires sanitaires et sociales (TASS) de Vesoul en avril 2014. Les personnes se risquant à quitter le RSI risquent trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Les Décodeurs Journaliste au Monde Un XV de France totalement remanié face à la Roumanie • Mis à jour le L’entraîneur du XV tricolore, Philippe Saint-André (PSA), a dévoilé, lundi 21 septembre à midi, la composition de l’équipe totalement remaniée qui va rencontrer la Roumanie, mercredi à 21 heures. Seuls deux joueurs alignés samedi 19 septembre à Twickenham lors de la victoire face à l’Italie (32-10) reprendront du service au stade olympique du Londres : le troisième-ligne centre Louis Picamoles et l’ailier Noa Nakaitaci.Treize changements sont annoncés dans son équipe de départ. Parmi eux, Brice Dulin, 25e homme samedi à Twickenham, retrouve une place à l’arrière qu’il a longtemps occupée avant de se faire déloger par Scott Spedding. « Brice est un grand compétiteur, un grand joueur, il a l’opportunité de jouer à l’arrière, ça fait longtemps qu’il attendait ça », a déclaré « PSA », qui avait testé, sans que cela ne soit concluant, le Racingman à l’aile contre l’Angleterre en août.Au centre, Wesley Fofana (27 ans, 35 sélections) fait son retour. Le Clermontois aurait dû être titulaire face à l’Italie si une blessure aux ischio-jambiers ne l’avait pas privé du match d’ouverture. Il sera associé au jeune Gaël Fickou (21 ans, 14 sélections), pour former une paire de centres mobile. A l’aile, Sofiane Guitoune se voit donner une autre chance, après une performance très passable contre le XV de la Rose en août, surtout sur le plan défensif. Option athlétiqueA la charnière, Morgan Parra et Rémi Talès suppléent Sébastien Tillous-Borde et Frédéric Michalak, qui avaient débuté les trois derniers matchs. En troisième ligne, les coureurs Fulgence Ouedraogo et Yannick Nyanga encadrent le puissant Louis Picamoles. Même option athlétique en deuxième ligne avec la titularisation de Bernard Le Roux et Alexandre Flanquart.En première ligne, ce sera du très solide avec les massifs piliers Uini Atonio et Vincent Debaty. Le talonneur Dimitri Szarzewski, remis d’une contusion à une épaule, sera capitaine. Plusieurs titulaires de la victoire face à l’Italie seront assis sur le banc, comme le pilier Eddy Ben Arous, le deuxième-ligne Yoann Maestri ou encore le centre Mathieu Bastareaud.« Le match de mercredi est très important pour la performance collective : je ne veux pas 15 joueurs égoïstes qui ne jouent que pour eux, a prévenu Saint-André, en appelant à l’humilité face à la 17e nation mondiale. On peut gagner contre n’importe qui mais on fait attention à toutes les équipes, dont la Roumanie. » Uini Atonio : « En Nouvelle-Zélande, on me disait: “T’es trop gros, t’es trop fainéant” »Un XV roumain sans surpriseEn face, le sélectionneur de la Roumanie, Lynn Howells, aligne une équipe sans surprise pour son premier match de la Coupe du monde au stade olympique de Londres. D’après la composition dévoilée lundi, un seul changement a été effectué dans le XV roumain de départ par rapport à celui battu par les Tonga à Bucarest (16-21) lors du dernier match de préparation, le 5 septembre : le pilier gauche de Castres Mihaita Lazar remplace Andrei Ursache.Outre Lazar, quatre joueurs évoluent en France : le talonneur Otar Turashvili (Colomiers, 2e div.), le pilier droit Ion Paulica (Perpignan, 2e div.), le troisième-ligne Valentin Ursache (Oyonnax) et le capitaine et no 8 Mihai Macovei (Colomiers). A noter que, pour sa cinquième Coupe du monde, le troisième-ligne Ovidiu Tonita débutera sur le banc.Composition des équipesLe XV de départ françaisDulin – Guitoune, Fickou, Fofana, Nakaitaci – (o) Talès, (m) Parra – Ouedraogo, Picamoles, Nyanga – Flanquart, Le Roux – Atonio, Szarzewski (cap.), Debaty. Remplaçants : Kayser, Ben Arous, Mas, Maestri, Chouly, Kockott, Michalak, Bastareaud.Le XV de départ roumainFercu – Lemnaru, Kinikinilau, Vlaicu, Apostol – (o) Dumbrava, (m) Surugiu – Lucaci, Macovei (cap.), V. Ursache – van Heerden, Poparlan – Ion, Turashvili, Lazar. Remplaçants : Radoi, A. Ursache, Pungea, Tonita, Burcea, Calafeteanu, Botezatu, Gal. Les entreprises françaises se lancent à la reconquête de l’eldorado iranien • Mis à jour le Accord historique sur le nucléaire iranienTotal veut rejouer sa carte en IranPSA et Renault se préparent à l’ouverture du marché iranienLa prudence reste de miseA Paris, on pense pouvoir signer les premiers contrats dans les domaines qui n’étaient pas spécifiquement concernés par les sanctions américaines ou européennes, comme l’agriculture, secteur dans lequel la France est peu présente en Iran, en particulier dans la viande et le poulet.Pour autant, il s’agit aussi de ne pas se précipiter. La visite pourrait faire naître des marques d’intérêt préalables à la conclusion d’accords durant la visite en France du président iranien Hassan Rohani, en novembre, même si aucun contrat d’envergure ne saurait être signé tant que les sanctions seront en vigueur.Leur levée devrait débuter au premier trimestre 2016 si l’Iran se conforme aux obligations prévues par l’accord, destiné à l’empêcher de se doter de l’arme atomique. Et les Français resteront prudents tant que les Etats-Unis n’auront pas donné d’assurances claires sur la liberté de commercer, dit-on de sources diplomatiques et entrepreneuriales.« L’objectif c’est de découvrir, apprendre, comprendre pour pouvoir ensuite monter des projets dans le court et le moyen terme, a dit à l’agence de presse Reuters le secrétaire général du groupe coopératif agricole Axéréal, Stéphane Michel. Il y a encore des contraintes, notamment des problématiques de change. Le pays aujourd’hui n’est pas raccordé au système financier mondial. Les sanctions américaines n’ont pas été levées. Ce pays n’est pas encore totalement connecté au monde. »L’année dernière, BNP Paribas a écopé d’une amende de près de neuf milliards de dollars pour avoir violé des embargos américains. Lyon-Turin : huit mois de prison requis contre Erri de Luca pour « incitation au sabotage » • Mis à jour le Erri De Luca n’est pas prophète en son paysEn janvier, le tribunal de Turin s’était déjà manifesté avec fermeté en condamnant quarante-sept militants opposés aux travaux de construction de la TAV à un total de cent cinquante années de prison. « Référendum » du PS sur les régionales, mode d’emploi • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières et Nicolas Chapuis La gauche affronte les régionales en ordre dispersé3. Que dit le reste de la gauche ?S’il s’agissait de rassembler les partis de gauche, l’objectif est à première vue manqué. La proposition a provoqué des réactions de rejet, voire de colère, de la part de l’ensemble des autres partis concernés.« Je ne pense pas que ça soit par des référendums de partis sur les partis qu’on combattra la montée du Front national et qu’on réconciliera les Français avec la politique », a rétorqué Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d’Europe-Ecologie-Les Verts (EELV).Même son de cloche du côté des communistes : « Si cette annonce est faite uniquement pour éviter de débattre du fond, du contenu, de la politique régionale et de celle gouvernement, ce n’est pas la peine », a renchéri Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.Sans surprise, le Parti de gauche (PG) est le plus sévère. Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur France Inter, estime que le PS « essaie de trouver un nouveau garrot », pour forcer le reste de la gauche à une alliance. « C’est indécent et à la limite du pathétique », assène Eric Coquerel, coordinateur national du PG, qui juge qu’il s’agit uniquement d’un « coup de com’, voire d’une arnaque ». Voir notre infographie : Elections régionales : quel est le candidat dans votre (nouvelle) région ? Au PS, on fait mine de ne pas prêter attention à ce concert de critiques. « Je ne peux pas appeler le peuple de gauche à bousculer le petit confort de la division des appareils et appareillons et être surpris qu’ils s’en offusquent », explique au Monde M. Cambadélis. Selon lui, l’élection municipale de Noisy-le-Grand, remportée dimanche 20 septembre de 33 voix par la droite face à une gauche divisée entre socialistes et Front de gauche, est une preuve supplémentaire que « la dispersion mène à la disparition ». Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde En Grèce, les néonazis d’Aube dorée tirent profit de l’éparpillement des voix • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Le parti de la gauche radicale Syriza est arrivé en tête au scrutin du dimanche 20 septembre en Grèce. Avec 35,47 % des voix, il fait beaucoup mieux qu’annoncé par les sondages et fait entrer 145 députés au parlement. Les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) suivent ensuite avec 28,09 % des voix et 75 députés.Première leçon de ce scrutin : les Grecs ont choisi de reconduire un gouvernement dominé par la gauche radicale. Mais l’autre enseignement, c’est la fragmentation du paysage politique. Huit formations politiques vont siéger au parlement. Un phénomène dont l’ampleur n’avait pas été annoncée non plus par les sondages.Aube dorée, un parti néonazi sous pression judiciaireEn récoltant 6,99 % des voix, Aube dorée reste la troisième force politique du pays. Le parti néonazi compte désormais 18 députés au parlement soit un de plus que lors des dernières élections législatives, en janvier 2015. Malgré ses déboires judiciaires, Aube dorée dispose donc désormais d’un électorat stable. Sensible à la fois à sa rhétorique antimigrants mais aussi à son discours antiaustérité. Aube dorée est désormais la principale force opposée au mémorandum au sein du Parlement.Aube dorée a été officiellement créée en 1992. Longtemps anecdotique, le parti a fait brutalement son entrée au Parlement dès 2012, avec 6,97 % des voix. Un choc pour la société grecque mais qui révèle, à l’époque, le désarroi des électeurs qui ne savent plus pour qui voter et qui favorisent les partis qu’ils jugent antisystème. Son discours se concentre sur les thématiques xénophobes, souverainistes et nationalistes. Son slogan principal : « La Grèce appartient aux Grecs. »Le 18 septembre 2013, un militant d’Aube dorée poignarde à mort un militant antifasciste de 34 ans, Pavlos Fyssas. Il est arrêté et reconnaît les faits. Ce sera le début d’une longue enquête qui aboutit finalement à la mise en examen de plus de 70 membres ou sympathisants de la formation, dont la quasi-majorité de ses 17 députés, pour participation ou direction d’organisation criminelle. Le procès est en cours.Les Grecs indépendants, survivants du scrutinTous les sondages les donnaient battus, poussés hors du Parlement. Avec 3,69 % des voix, ils réussissent pourtant à y faire entrer 10 députés. Les Grecs indépendants (ANEL) redeviennent ainsi le partenaire de coalition de Syriza. Alexis Tsipras ne pouvait rêver de meilleur scénario que de retravailler avec Panos Kammenos, le leader d’ANEL, qui s’est montré durant les sept mois du précédent gouvernement un allié loyal et discipliné. Fondé en 2012 par Panos Kammenos, un dissident de Nouvelle Démocratie, ANEL est un parti très nationaliste, attaché à l’orthodoxie et hostile aux migrants. Une rhétorique mise en veilleuse durant cette campagne express.L’Union populaire, antieuro et grande perdante L’Union populaire (ou LAE) est un mouvement politique, pas encore tout à fait officiellement un parti, lancé par des dissidents de Syriza, dont la fronde avait précipité les nouvelles élections. Créé il y a quelques semaines seulement, il est dirigé par Panagiotis Lafazanis, qui se fait désormais le chantre de la lutte contre l’austérité. Il incarne surtout une ligne antieuro, qui a de tout temps existé au sein de Syriza. Pour LAE, la Grèce doit sortir de la zone euro et retrouver une monnaie nationale.La formation n’a pas réussi à dépasser le seuil de 3 % des voix nécessaires pour entrer au Parlement. D’un côté, cette ligne antieuro effraie la majorité de l’électorat grec très attaché à l’euro et à l’Europe. De l’autre, beaucoup des déçus de Syriza qui pensaient voter LAE ont choisi au tout dernier moment le vote utile. C’est-à-dire de continuer à soutenir Syriza afin de faire avant tout barrage à la droite.Le Pasok, marginalisé depuis la crise, limite la cassePour mettre le plus de chances de son coté, le Mouvement socialiste panhellénique (Pasok), laminé par la crise, s’est allié avec le petit parti de la Gauche démocrate (Dimar). Leur liste commune a récolté 6,28 % des voix, soit 17 députés au Parlement.Le Pasok est aujourd’hui dirigé par Fofi Gennimata, la fille de Georges Gennimata, plusieurs fois ministre tout au long des années 1980 et 1990. Le Pasok est né le 3 septembre 1974, deux mois après la chute du régime des colonels (1967-1974). Son fondateur, Andréas Papandréou, était le fils de Georges Papandréou, qui, à la tête d’Enosi Kentrou (Union du centre), avait gagné les élections de 1965. Après la dictature, Andréas Papandréou rejette cet héritage et fonde le Pasok qui prend la tête du pays en 1981. C’est le début d’un long règne qui va durer près de quatre décennies, interrompu par quelques incursions de ND. C’est me fils d’Andréas, Georges Papandréou, premier ministre en 2009, qui révèle l’état réel des finances grecques et entraîne le début de la crise.Avec ce score, le Pasok, qui reste la principale victime de la recomposition du champ politique à l’œuvre en Grèce, a réussi son pari de se maintenir au Parlement et pourrait désormais choisir de soutenir le programme de Syriza, sans entrer au gouvernement.Le Parti communiste de Grèce conserve son noyauLe Parti communiste de Grèce (KKE) a été fondé en 1918. Jusqu’en 1974, il fut un parti illégal et à ce titre nombre de ses militants ont été torturés en Grèce. Le KKE a joué un rôle important pendant la résistance contre les nazis et pendant la guerre civile qui a suivi la seconde guerre mondiale en Grèce. Jusqu’à très récemment et pendant la crise, le KKE a réussi à garder le noyau de ses électeurs presque entier, à 8 %. Il a remporté dimanche 5,55 % des voix et disposera donc de 15 députés dans le nouveau parlement.Revers pour To Potami, centriste et libéralTo Potami (« La Rivière ») est un parti centriste libéral, fondé en mars 2014 par Stavros Theodorakis, journaliste star de la chaîne télévisée Mega. Le parti a été créé avec l’ambition de se présenter aux élections européennes de 2014, et d’y incarner le centre proeuropéen de l’échiquier politique, dans un paysage fortement polarisé entre gauche et droite. Aux élections de janvier, To Potami avait rassemblé légèrement plus de 6 % des électeurs, se classant en quatrième position à quelques voix des néonazis d’Aube dorée. La formation espérait maintenir son score et se rêvait en partenaire de coalition. Finalement, elle n’a récolté que 4,09 % des voix et le nombre de ses députés tombe à 11.To Potami paie peut être ainsi le prix de sa confusion. Car sa plateforme idéologique part un peu dans toutes les directions. Même si ce parti concentre de vrais talents venus de la société civile, il n’arrive pas à toucher les couches populaires de l’électorat qui l’associe à un parti proche du monde des affaires.L’Union du centre, la percée d’une formation inclassableCela fait plus de 20 ans que Vassilis Leventis tente d’entrer au Parlement. Il connaît aujourd’hui son moment de gloire. Avec 3,43 % des voix, il fait entrer 9 députés au Parlement. Un score qui symbolise à lui tout seul l’éparpillement des voix lors du scrutin et prouve à quel point les Grecs sont déboussolés. M. Leventis est un personnage longtemps raillé par le personnel politique grec et par les Grecs eux-mêmes pour ses interminables diatribes enflammées lancées depuis sa chaîne de télévision Kanali 67 dans les années 1990. Il visait à faire revivre l’héritage de certaines grandes figures politiques du passé, telles que les premiers ministres Elefthérios Venizélos, Georges Papandréou et Alexandros Papanastasiou. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde L’Union européenne s’accorde sur la répartition en deux temps de 120 000 réfugiés • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) L’Union européenne pressée de trouver un accord sur la crise des migrantsComment fonctionneront les « hot spots » censés gérer l’accueil des migrants en Europe ?L’Europe mieux armée pour faire face à cette crise migratoire inédite Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Qui est l’ONG à l’origine du scandale Volkswagen • Mis à jour le Audrey Garric Accusé de tricherie Volkswagen est menacé de sanctions aux Etats-Unis Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Mais à quoi sert le capitaine de Coupe Davis ? • Mis à jour le Marine Pelletier Le tennis français s’en remet (encore) à Capitaine Noah Marine Pelletier Le Conseil constitutionnel confirme l’illégalité du service Uberpop en France • Mis à jour le Jean-Baptiste Jacquin L’économie collaborative rattrapée par la loiManuel Valls se réjouit de la suspension d’UberPopUber France et ses deux dirigeants jugés en correctionnelle en septembre Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Turquie : deux ministres prokurdes démissionnent, dénonçant une « logique de guerre » Deux ministres prokurdes ont démissionné du gouvernement intérimaire turc, mardi 22 septembre, dénonçant une « logique de guerre et de coup d’Etat » au sein du pouvoir islamo-conservateur dans sa lutte contre les rebelles kurdes.Müslüm Dogan, ministre du développement, et Ali Haydar Konca, tous deux issus du Parti démocratique des peuples (HDP), étaient les premiers membres d’un parti prokurde à entrer dans un gouvernement en Turquie.Un « tourbillon de sang »Lors de sa déclaration, Ali Haydar Konca a accusé le gouvernement transitoire, formé le 28 août, d’avoir « transformé en enfer la Turquie tout entière et plus particulièrement les villes kurdes ».« La Turquie a été plongée dans un tourbillon de sang dans lequel policiers, soldats, rebelles, femmes, enfants et personnes âgées ont perdu la vie. »« Cette logique de guerre (…) nous fait regretter le temps de la loi martiale dans les années 1990 », a estimé mardi le ministre aux affaires européennes, Ali Haydar Konca, dans une courte déclaration lue devant la presse, en faisant référence aux « années de plomb » où les affrontements entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) étaient à leur apogée. Lire : La Turquie et le PKK, un conflit de trente ans Ces démissions interviennent alors que des affrontements meurtriers opposent depuis deux mois les forces de sécurité turques au PKK dans le sud-est à majorité kurde du pays. Le président Recep Tayyip Erdogan et Ahmet Davutoglu accusent le HDP de soutenir le PKK. Lire : Les Kurdes de Turquie se détournent d’Erdogan « Le logement partout et pour tous : le temps de la contrainte est venu » • Mis à jour le Thierry Repentin (Délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat) Chez les bailleurs sociaux, la crainte d’un désengagement de l’EtatLes HLM en conflit avec la Caisse des dépôts Thierry Repentin (Délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat) Un rapport préconise de donner la parole aux djihadistes déserteurs • Mis à jour le Clara Wright Jinan Badel, esclave de Daech : « Se taire, c’est être complice »L’enquête qu’il a menée révèle d’autres tensions au sein de l’organisation. Les ex-djihadistes se plaignent « d’injustice », « d’égoïsme » et de « corruption ». Ce discours rappelle celui de Sofiane, un Français ayant quitté la Syrie et dont le témoignage sur FranceTVinfo a été joint au panel. « Ce qui m’a saoulé, ce sont les injustices du quotidien », racontait-t-il. « Par exemple, quand tu cherches un appartement, on te met sur une liste d’attente. Et un émir local qui a plusieurs femmes, qui est connu, va directement obtenir une grande maison ! Alors qu’un jeune Français comme moi, qui a pourtant tout quitté dans son pays, on le fait dormir dans des trucs dégueulasses. » Les Syriens, eux, pensent le contraire : d’après l’étude, ils se sentent moins bien traités que les étrangers. Dans un cas comme dans l’autre, on est loin du rêve d’une société islamique idéale.Ni « action » ni « héroïsme »Enfin, les combattants de retour au pays souffrent de n’avoir trouvé ni « l’action », ni « l’héroïsme » qu’ils cherchaient. Quant aux étrangers, ils se sentent « exploités comme de la chair à canon », notamment pour perpétrer des attentats suicide. Autant de mots, d’images, de faits et de ressentis qui jettent un jour cru sur les failles de l’EI.Mais aujourd’hui, les « obstacles » à la défection et au témoignage sont trop nombreux, juge l’ICSR. Même sur un territoire échappant au contrôle de l’EI, ceux qui le quittent ont peur de ses représailles. Du côté des pays d’accueil, ils sont le plus souvent considérés comme « dangereux » et risquent de se retrouver poursuivis devant la justice à cause de leurs déclarations. L’ICSR appelle ainsi à applanir ces obstacles, à « aider à la réinstallation » des transfuges, loin d’amis éventuellement proches eux aussi de l’EI, et à « garantir la sécurité » des témoins potentiels, dont le nombre devrait augmenter dans les prochains mois. « Les transfuges provenant du prétendu Etat islamique sont un nouveau phénomène en pleine croissance », assure le rapport. Clara Wright Journaliste au Monde L’interminable débat français sur les « statistiques ethniques » • Mis à jour le Samuel Laurent Samuel Laurent Journaliste au Monde Trois ans de prison requis contre un octogénaire jugé pour avoir aidé sa femme à mourir • Mis à jour le Il y a quatre ans, Jean Mercier, 87 ans, a tenu la « promesse » qu’il avait faite à sa femme, Josanne, en l’aidant à mourir « dignement ». Mardi 22 septembre, M. Mercier comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour « non-assistance à personne en péril », remettant sur le devant de la scène le débat sur la fin de vie.Agée de 83 ans, Josanne Mercier souffrait de douleurs chroniques dues à l’arthrose depuis trois ans et était dépressive depuis près de trente ans, ce qui l’avait conduite à faire de nombreuses tentatives de suicide. Le 10 novembre 2011, son mari lui avait apporté une quantité importante de médicaments et un verre d’eau, afin qu’elle les avale. Il avait attendu qu’elle soit morte pour appeler un médecin.Quatre ans plus tard, Jean Mercier, qui souffre de la maladie de Parkinson et d’un cancer de la prostate, a assuré, lors d’une conférence de presse avant l’audience, n’avoir aucun regret et réclame une meilleur législation sur la fin de vie :« Je n’ai pas de regrets. Ce serait le cas si, au contraire, je ne l’avais pas fait et ce qui m’importe, c’est que la loi change car la mort est un sujet qu’on n’ose pas aborder sereinement. (…) La moindre douleur lui devenait insupportable, j’ai fait semblant de ne pas comprendre la première fois en lui apportant les médicaments normaux. »Fin de vie : les quatre points qui font débat« Une supplication tranquille »Une fois dans la salle d’audience où une trentaine de militants de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) étaient présents, M. Mercier a assuré que la demande de son épouse était une « supplication tranquille ».De son côté, le procureur de la République a assuré que « cette dame est morte parce que Monsieur [Mercier] avait peur d’elle ». Il a requis une peine qui ne soit pas inférieure à trois ans de prison avec sursis.Jean Mercier : "Une peine de prison, ça remuerait peut être l'opinion publique"— FrancoisBeguin (@François Béguin)Fin de vie : les craintes des unités de soins palliatifsFin de vie : les sénateurs malmènent « l’esprit de rassemblement » voulu par Hollande Marine Le Pen renvoyée en correctionnelle pour ses propos sur les « prières de rue » • Mis à jour le MLP au Monde : "C'est un scandale qu'un resp. pol. soit poursuivi pour l'expression de ses opinions. J'irai devant le tribunal pour le dire"— olivierfaye (@Olivier Faye) Une rencontre entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé est prévue mercredi • Mis à jour le Alexandre Lemarié Selon nos informations, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé se rencontreront mercredi 23 septembre, lors d’un déjeuner, pour parler de la primaire à droite en vue de la présidentielle de 2017. Cette entrevue aura lieu dans un contexte de tensions entre les deux favoris pour ce scrutin, prévu en novembre 2016 . Le président des Républicains (LR) — furieux de la visite surprise du maire de Bordeaux au campus des jeunes LR au Touquet, le 12 septembre, sans le croiser — a riposté sur le terrain de la primaire en proposant ce jour-là que tous les candidats s’engagent sur un « projet d’alternance commun ».Quatre jours plus tard, les deux rivaux étalaient sur la place publique leurs divergences sur l’immigration. M. Juppé a exprimé son désaccord avec plusieurs des propositions que M. Sarkozy a soumises à l’approbation des adhérents du parti. Au plus grand bonheur de ce dernier, qui a volontairement axé le débat sur leurs points de clivage, dans l’espoir de pousser le premier à se démarquer de ses propositions.>> Lire : Immigration : Sarkozy durcit ses positions pour se démarquer de Juppé« Ce suspense est absolument intolérable… »Signe du climat polaire entre les deux hommes : le maire de Bordeaux a ironisé sur le faux suspense entretenu par l’ancien chef de l’Etat autour de sa candidature programmée à la primaire. Après que M. Sarkozy eut indiqué qu’il dirait « en septembre 2016 » s’il y concourt, M. Juppé a lancé, moqueur, vendredi, sur France Info : « Je suis bouleversé. Ce suspense est absolument intolérable… » Interrogé sur le risque de tensions au cours de cette primaire, l’ex-premier ministre et candidat déclaré a répondu: « Il y aura de la tension, je ne suis pas naïf. Il y aura de la compétition. »Après avoir posé pour les photographes, le 5 septembre à La Baule, en compagnie de François Fillon, afin d’afficher une unité de façade entre eux, MM. Sarkozy et Juppé seront de nouveau réunis dimanche 27 septembre dans les Yvelines, lors d’un meeting de soutien à Valérie Pécresse, candidate LR en Ile-de-France aux régionales.Et ce ne sera pas leur dernier en commun : M. Sarkozy a accepté d’aller soutenir Virginie Calmels, candidate LR-UDI-MoDem en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes pour les régionales, en compagnie de M. Juppé. Ce dernier souhaitait convier le président du MoDem, François Bayrou, à cette réunion publique en l’honneur de son adjointe à la mairie de Bordeaux. Mais M. Sarkozy a refusé catégoriquement de s’afficher avec le centriste, à qui il reproche de l’avoir fait perdre lors de la présidentielle de 2012. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP ReportageBurkina : l’atmosphère à Ouagadougou n’est pas à la veillée d’armesCyril Bensimon (envoyé spécial à Ouagadougou, Burkina Faso) • A Ouagadougou, le 22 septembre.Crédits : SIA KAMBOU / AFPOuagadougou serait-elle la ville de toutes les surprises ? Alors que le début des confrontations était attendu pour 10 heures mardi 22 septembre (midi en France), après l’expiration de l’ultimatum de l’armée aux putschistes, le calme règne dans la capitale burkinabée. Des marchés sont ouverts. Les mobylettes se faufilent sur les artères où la circulation a repris. Puis au fil de la journée, le centre ville offre aux passants des avenues désertes.Les soldats venus de province promettant la chute de la junte se sont regroupés dans plusieurs casernes de la ville ? Ils ne font en tout cas pas le siège du palais de Kosyam où, depuis ce matin, les scènes les plus étonnantes se succédent les unes aux autres. Une vieille dame passe sur une carriole tirée par un âne devant la guérite située à l’entrée de la présidence. Des militaires sont assoupis à l’ombre d’un blindé. Cela ne ressemble en rien à une ambiance de guerre imminente.« Nous nous défendrons, éventuellement »Quand le général Diendéré arrive pour sa conférence de presse, il a l’air détendu, serein. Tout juste concède-t-il qu’il n’a pas beaucoup dormi ces dernières nuits. Le chef de la junte se présente dans son treillis, entouré de quelques gardes. Rien ne laisse transparaître qu’il est actuellement en train de se préparer à une bataille pour sa survie. Est-il toujours le président du Burkina Faso ? « Je suis le président du CND », (Conseil national pour la démocratie), répond-il.« Depuis hier, nous avons entamé des discussions avec les militaires qui sont venus de l’intérieur du pays. Nous avons eu des échanges fructueux et ces échanges vont continuer ce matin pour trouver une solution. Nous avons compris ce que voulaient ces militaires, c’était un mouvement qui était organisé par un certain nombre de chefs de corps qui sont des promotionnaires d’école. Ce n’est pas un mouvement général au sein de l’armée. »Les discussions, dit-il, ont buté jusque-là sur la question du désarmement.« Parler de désarmement alors que les combats n’ont pas commencé, c’est aller un peu vite en besogne. »L’ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré assure que ses hommes n’ont « pas envie de se battre » :« Nous nous défendrons, éventuellement, mais nous n’avons pas envie de verser du sang pour rester dans un pouvoir quelconque. Cela ne sert à rien de faire des massacres dans un pays que nous voulons servir. Nous voulons trouver un terrain d’entente le plus vite possible pour éviter de créer encore des problèmes à notre pays. »« Ce qui est arrivé est arrivé »Que ce soit pour la remise du pouvoir aux autorités de transition, l’amnistie prévue pour les auteurs du coup d’Etat ou l’exclusion des candidats de l’ancien parti au pouvoir, il reste fidèle à ses précédentes déclarations. Il s’en tiendra aux décisions des chefs d’Etat de la Cedeao, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, qui sont réunis mardi à Abuja.Alors que diverses sources évoquent des défections dans les rangs du régiment de sécurité présidentielle (créé par Blaise Compaoré), le général Diendéré prétend qu’ « il n’y a eu aucune désertion au sein du RSP. Tous les éléments sont mobilisés derrière leur chef de corps. »La rue le conspue, l’Union Africaine l’a qualifié de « terroriste », la maison de son village a été brûlée, mais lui dit n’avoir aucun regret. « Ce qui est arrivé est arrivé. Nous en endossons la responsabilité », conclut-il avant d’aller mener, éventuellement, sa dernière bataille. Poursuivi pour incitation à la haine raciale, Eric Zemmour a été relaxé • Mis à jour le Eric Zemmour a été relaxé mardi 22 septembre par le tribunal correctionnel de Paris, dans une affaire dans laquelle il était poursuivi pour incitation à la haine raciale et diffamation raciale. Le chroniqueur et animateur avait évoqué à la radio « les bandes » d’étrangers « qui dévalisent, violentent ou dépouillent ».Lors de l’audience qui s’est déroulée le 24 juin, le parquet avait requis une amende de 5 000 euros à l’encontre de M. Zemmour pour ses « propos sans nuances » qui « rejaillissent sur des groupes visés dans leur ensemble » et « stigmatisent » les populations immigrées. Trois mille euros d’amende avec sursis avaient été également requis à l’encontre de la radio RTL, poursuivie pour avoir diffusé la chronique sur son site Internet. Lire : De quoi Zemmour est-il le nom ? Des intellectuels à la dérive ?M. Zemmour avait été condamné en 2011 pour les mêmes chefs après avoir déclaré à la télévision que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait ». Il avait dû s’acquitter d’une amende de 1 000 euros avec sursis et 10 000 euros de dommages et intérêts dans cette affaire l’opposant au Mrap, SOS Racisme et la Licra, et à une peine identique dans un dossier initié par l’UEJF et J’accuse. Eliott, 14 ans, premier lauréat français de la Google Science Fair • Mis à jour le Claire Ané Lire : Eliott, 14 ans, un collégien français repéré par Google La vidéo où le collégien présente son projet : Et celle où il raconte la genèse du prototype : Claire Ané Journaliste au Monde.fr Les écarts de salaires hommes-femmes se réduisent, sauf pour les hauts revenus • Mis à jour le Samuel Laurent Les femmes sont toujours moins bien payées que les hommes en France, mais cet écart tend à diminuer. C’est la conclusion de la dernière livraison de l’Insee sur les salaires en France en 2013.1. Un (léger) recul en moyenneAujourd’hui, les femmes gagnent, en moyenne, 1 943 euros net par mois (à plein-temps, dans le privé ou dans une entreprise publique), contre 2 399 pour les hommes. L’écart est donc de 19 %. C’est 2,5 points de moins qu’il y a dix ans, où l’écart était de 21,5 %. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Mais les moyennes sont, comme toujours, trompeuses : elles ne tiennent pas compte d’un effet structurel, qui fait qu’on trouve plus d’hommes à des postes élevés, donc mieux rémunérés.On le constate en ventilant les écarts par catégorie socioprofessionnelle : une femme cadre est rémunérée en moyenne 19,8 % de moins qu’un homme cadre, quand une employée ne perd « que » 7,7 % par rapport à un employé. Chez les ouvriers, l’écart est de 16,6 %. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Les hommes s’engagent pour l’égalité au travail3. Plus les salaires sont élevés, plus l’inégalité est marquéeAutre effet que note l’Insee : l’inégalité entre hommes et femmes s’accentue avec la hausse des salaires.Et de fait, la différence est marquée : dans le premier décile de revenu (les 10 % de salariés les moins bien rémunérés), la différence est de 7,97 % entre salaires des femmes et des hommes. Lorsqu’on se place à la médiane (50 % gagnant moins, 50 % plus), l’écart entre hommes et femmes monte à 13,97 %, soit près du double. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} A la sortie de Sciences Po Paris, les femmes sont moins payées que les hommes Samuel Laurent Journaliste au Monde Deux membres du comité exécutif d’ETA arrêtés dans les Pyrénées-Atlantiques • Mis à jour le ETA (Euskadi ta Askatasuna, pour Pays basque et liberté) est « décapitée, démantelée », a affirmé mardi 22 septembre le ministre de l’intérieur espagnol. La police espagnole avait en effet annoncé plus tôt avoir arrêté, en collaboration avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) française, deux chefs politiques de l’organisation séparatiste basque, David Pla et Iratxe Sorzabal.Deux autres etarras — membres d’ETA — « de petite envergure » ont également été interpellés en compagnie du couple, chez quelqu’un qui les hébergeait à Saint-Etienne-de-Baïgorry, dans les Pyrénées-Atlantiques, a précisé une source policière à l’Agence France-Presse (AFP). Des faux papiers et des armes, « l’équipement habituel des etarras », ont été découverts sur place, d’après cette source. Les quatre personnes arrêtées vont être placées en garde à vue, qui peut durer jusqu’à 96 heures en matière de terrorisme, avant un probable transfert vers le parquet de Paris.Recherchés en France et en Espagne depuis plusieurs annéesDavid Pla et Iratxe Sorzabal, tous deux membres du « comité exécutif » d’ETA, ont été présentés par li ministre de l’intérieur espagnol comme « les dirigeants politiques les plus importants d’ETA et les plus recherchés ». Leur arrestation s’ajoute à de nombreuses autres au sein de l’organisation depuis l’accord franco-espagnol de coopération antiterroriste signé en 1987, qui donnent régulièrement l’occasion au gouvernement espagnol de se vanter d’avoir « décapité » l’organisation.Iratxe Sorzabal Diaz n’est pas inconnue de la justice. A, 43 ans, l’ancienne porte-parole de 1997 à 1999 de Gestoras, un nouvement de soutien aux prisonniers basques, a déjà été condamnée à plusieurs reprises à de la prison en France ces dernières années pour son appartenance à ETA. Membre du commando « Ibarla » dans les années 1990, elle est soupçonnée d’avoir participé à de nombreux attentats et plusieurs assassinats. Elle était « recherchée depuis au moins dix ans » par les justices française et espagnole, d’après les sources policières citées par l’AFP.David Pla, 40 ans, vivait quant à lui « dans la clandestinité depuis 2011 », selon les mêmes sources. Lire : Les aveux d’un repenti de l’ETA Coupe du monde de rugby : les Ecossais douchent les ambitions nippones • Mis à jour le Bruno Lesprit (Gloucester, envoyé spécial) Bruno Lesprit (Gloucester, envoyé spécial) Journaliste au Monde En Turquie, le parti prokurde règle ses comptes avec M. Erdogan • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Manifestation monstre à Istanbul contre le « terrorisme » des rebelles kurdesLa ville turque de Cizre, épicentre de la reprise des combats entre Ankara et les Kurdes Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde i-Télé : Guillaume Zeller précise – un peu – son projet • Mis à jour le Alexandre Piquard Nouveaux changements à i-TéléLes médias selon Vincent BolloréRassurer sur l’ambiance à i-TéléInterrogé justement par Mme Hintermann-Afféjée sur l’ambiance à i-Télé, M. Zeller a souri : « La situation est bien différente de ce qui a pu être affiché à l’extérieur », a-t-il dit, en référence aux articles parus dans la presse. Puis il a rendu un hommage à la rédaction en place : « Je suis admiratif du professionnalisme des équipes », a dit ce fidèle de Vincent Bolloré, passé par Direct 8 et Directmatin.fr mais sans expérience d’une chaîne d’information en continu.Enfin, M. Zeller s’est vu demander quand i-Télé aurait un « comité d’éthique digne de ce nom ». Le conseiller du CSA Nicolas About a ainsi évoqué indirectement la démission de deux membres de cette instance, en protestation contre la méthode de remplacement des dirigeants d’i-Télé, jugée brutale. M. Zeller promis que le nom des nouveaux membres serait connu bientôt, dans les « prochains jours ».Les autres patrons présents – Jean-Christophe Thiery, le PDG du groupe Canal+, Maxime Saada, son directeur général et Frédéric Vincent, directeur technique – ont soutenu M. Zeller et apporté quelques précisions stratégiques, promettant au CSA d’« investir » dans les moyens pour qu’i-Télé puisse rattraper son retard sur le leader BFM-TV.Jeudi, c’est le grand patron Vincent Bolloré qui aura l’occasion de poursuivre les discussions. Il sera auditionné à son tour par le CSA. Alexandre Piquard Journaliste médias Le PDG de Volkswagen contraint à la démission • Mis à jour le Martin Winterkorn, l’homme qui connaît Volkswagen « jusque dans ses moindres boulons », joue sa têteAprès le scandale Volkswagen, l’Europe s’interroge sur ses procédures d’homologationVolkswagen : le crépuscule d’une icôneScandale Volkswagen : comment un logiciel a-t-il pu tromper les tests antipollution ? La légende du baseball Yogi Berra meurt à l’âge de 90 ans • Mis à jour le Yogi Berra, considéré comme l’une des légendes du baseball, est mort mardi dans sa résidence du New Jersey à l’âge de 90 ans, a annoncé mercredi 23 septembre le musée qui porte son nom. L’ex-receveur américain qui a porté les couleurs des Yankees de New York pendant dix-huit saisons, de 1946 à 1963, est mort dans son sommeil de causes naturelles, selon le Yogi Berra Museum & Learning Center.Le natif de Saint-Louis, dans le Missouri, avait été élu meilleur joueur de la ligue américaine à trois reprises, en 1951, 1954 et 1955, et avait été sélectionné dix-huit fois au fameux All-Star Game, qui réunit les meilleurs joueurs de la saison. Yogi Berra, qui a joué la bagatelle de 2 120 matchs professionnels, a également gagné treize fois les World Series − l’équivalent du Super Ball pour le football américain −, dont trois en tant qu’entraîneur.Les « yoggismes » Mais au-delà de son palmarès exceptionnel, M. Berra restera dans l’histoire du baseball pour ses saillies humoristiques, également appelées les « yoggismes ». Parmi les plus savoureuses : « Ce n’est pas fini, tant que ce n’est pas fini », « le baseball est à 90 % mental, l’autre moitié est physique » ou « ne jamais répondre à une lettre anonyme ».Depuis l’annonce de sa mort, les réactions se multiplient pour saluer le talent du receveur américain, à commencer par son club de cœur, les Yankees de New York.(« Nous avons perdu une icône. »)De son vrai nom Lawrence Peter Berra, il a été intronisé au Temple de la renommée du baseball en 1972. La même année, le numéro « 8 » qu’il portait a été retiré par les Yankees. M. Berra a également sa plaque au Monument Park de l’équipe de New York, aux côtés d’autres légendes de ce sport telles que Babe Ruth, Lou Gehrig ou Joe DiMaggio. Arabie saoudite : défense des droits de l’homme le lundi, décapitation le jeudi • Mis à jour le Madjid Zerrouky Lundi 21 septembre, la nomination de l’Arabie saoudite à la tête d’un groupe consultatif qui propose des experts pour le Conseil des droits de l’homme des Nations unies est rendue publique ; jeudi 24, elle devrait décapiter, puis crucifier Ali Mohammed Al-Nimr, un opposant chiite de 21 ans, dont le corps, monté sur une croix, sera exposé publiquement jusqu’au pourrissement de ses chairs.La nomination du royaume wahhabite au sein de ce groupe n’a pas manqué de placer les Nations unies sous le feu des critiques tant l’Arabie saoudite ne brille pas – c’est peu dire – par son exemplarité en matière de droits de l’homme.L’un des plus grands exécuteurs de la planèteDepuis le début de l’année, le royaume a déjà exécuté 134 condamnés, soit 44 de plus que l’an dernier. Entre janvier 1985 et juin 2015, au moins 2 208 personnes ont été victimes de la peine de mort, parmi lesquelles plus d’un millier d’étrangers, des mineurs et des handicapés mentaux.134 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année, soit 44 de plus que l’an dernierEn mars 2015, Amnesty International s’était inquiétée du nombre de décapitations pour des affaires de stupéfiants – la moitié des exécutions. Riyad affirme appliquer la peine capitale pour les crimes graves, sur la base de la charia, la loi islamique : meurtre, viol, trafic de drogue, vol à main armée, enlèvement, mais aussi apostasie (refus de la religion), adultère et « sorcellerie ». Des blogueurs fouettésDix ans de prison, dix ans d’interdiction de sortie du territoire et mille coups de fouet pour « insulte à l’islam » : le blogueur Raïf Badaoui a payé cher ses appels à réformer le royaume. Farouche défenseur de la liberté d’expression, il avait demandé sur son site Internet la fin de l’influence religieuse dans les décisions du gouvernement.Dix ans de prison, dix ans d’interdiction du territoire et 1 000 coups de fouet pour avoir appelé à réformer le royaumeMais en Arabie saoudite, toute critique contre la famille royale, les institutions religieuses et l’islam est passible de poursuites. Sous couvert de lutte contre la cybercriminalité, de nombreux militants ont été condamnés et leurs comptes ont été fermés. Lire : Un blogueur saoudien fouetté en public pour « insulte à l’islam » Des femmes mineures à viePas à une contradiction près, le royaume a ratifié en septembre 2000 la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, sans être tenue de respecter toute disposition contraire à la loi islamique. On a peine, au final, à voir laquelle elle respecte, même si on peut constater une – très – lente évolution sur ce sujet.Depuis 2015, les femmes ont le droit de voter, mais toujours pas de conduireSi les femmes ont ainsi acquis en 2015 le droit de voter et d’être éligibles aux élections municipales, elles restent traitées en éternelles mineures : citons l’obligation du recours à l’autorisation d’un tuteur masculin pour voyager, se marier, accéder à des études supérieures, etc. Elles ne peuvent en outre toujours pas conduire une voiture.Des migrants frappés et expulsés…Passages à tabac, conditions de détention déplorables : la campagne d’expulsion de centaines de milliers de travailleurs migrants « sans papiers » menée depuis 2013 a entraîné un grand nombre d’abus, selon un rapport de l’ONG Human Rights Watch.« Un grand nombre d’entre eux sont retournés dans leurs pays démunis, incapables d’acheter de la nourriture ou de payer pour le transport vers leurs régions d’origine, dans certains cas parce que des fonctionnaires saoudiens ont arbitrairement confisqué leurs biens personnels. »« De nombreux migrants ont été renvoyés vers des lieux où leur sécurité est menacée », note l’ONG, à l’image des Somaliens renvoyés à Mogadiscio.En moins d’un an, 36 000 Somaliens, 163 000 Ethiopiens et 613 000 Yéménites expulsésEn moins d’un an, l’Arabie saoudite a expulsé 36 000 Somaliens, 163 000 Ethiopiens et 613 000 Yéménites, selon l’Organisation internationale des migrations.Ceux qui sont en « règle » le sont en vertu de la Kafala, un système qui oblige les migrants à travailler sous l’égide d’un parrain, en général leur employeur. Ce système empêche les employés de changer librement de patron, même quand les conditions de travail sont devenues inacceptables pour eux, mais aussi de quitter le pays – leur passeport leur étant souvent « confisqué » à leur arrivée pour n’être rendu qu’au terme de leur période de travail. En 2014, 90 organisations non gouvernementales avaient appelé les pays du Golfe à réformer ce système. Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Le « ras-le-bol » de Martine Aubry vis-à-vis d’Emmanuel Macron • Mis à jour le Laurie Moniez (Lille, correspondance) La gauche du PS n’en peut plus de la stratégie de « provocation » d’Emmanuel MacronMacron ou la solitude du hussardCongrès du PS : Martine Aubry rallie la motion CambadélisRégionales : Pierre de Saintignon, le pari risqué de Martine AubryPour ces élections régionales, l’ancien ministre des transports Frédéric Cuvillier doit annoncer officiellement, samedi, qu’il sera tête de liste PS dans le département du Pas-de-Calais. « Une très bonne nouvelle », commente Martine Aubry. Laurie Moniez (Lille, correspondance) Journaliste au Monde Déclarations de patrimoine : l’ex-ministre Yamina Benguigui condamnée mais dispensée de peine • Mis à jour le La « légèreté » et les « omissions » de Yamina Benguigui devant le tribunalDes déclarations de patrimoine « off the record » Réfugiés : le gouvernement grec sous pression de ses voisins européens • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Tsipras dévoile un nouveau gouvernement de fidèlesL’UE impose la répartition de 120 000 réfugiésAllemagne : débat autour de l’impact économique de l’accueil des réfugiésAide européenne peu sollicitéeLes partenaires devraient, eux, assortir cette aide à la mise en place rapide de ces fameux hot spots. Certains pays, comme la Hongrie de Viktor Orban, n’hésitent pas à réclamer des mesures radicales. Imposer à Athènes un corps de gardes-frontières européens, même si des sources hongroises à Bruxelles reconnaissent que cela n’est pas très réaliste à court terme. Obtenir un accord à vingt-huit sur la formation d’un tel corps prendrait des années. Et la Commission répète sur tous les tons qu’il y va de la souveraineté de la Grèce et « qu’on ne peut pas imposer à un pays quelque chose qu’il n’a pas demandé ».Beaucoup à Bruxelles, en off, déplorent que la Grèce n’ait pas davantage sollicité l’aide européenne à laquelle elle peut prétendre. A la fin d’août, Athènes n’avait reçu que 30 millions d’euros de Bruxelles pour parer au flux de réfugiés, sur une enveloppe totale disponible de 470 millions d’euros. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Deux journalistes d’Al-Jazira graciés par l’Egypte • Mis à jour le Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a gracié, mercredi 23 septembre, deux journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazira emprisonnés, le Canadien Mohamed Fahmy et l’Egyptien Baher Mohamed, condamnés à trois ans de prison ferme, le 29 août. Cette mesure de grâce, qui concerne également une centaine d’autres prisonniers, intervient à la veille de l’Aïd el-Kébir, la grande fête musulmane du sacrifice, date où la grâce présidentielle est une tradition.La présidence égyptienne ne s’est en revanche pas exprimée sur une éventuelle grâce du troisième journaliste d’Al-Jazira condamné fin août, l’Australien Peter Greste. Il était, lui, jugé par contumace, puisqu’il a été expulsé en février en vertu d’un décret présidentiel.Les trois journalistes avaient été accusés d’avoir soutenu à travers leur couverture des événements les Frères musulmans, l’organisation dont était issu président Mohamed Morsi, destitué en 2013 par l’ancien chef de l’armée et actuel président Sissi.Deux militantes des droits de l’homme libéréesLe tribunal a jugé les trois hommes coupables d’avoir « diffusé de fausses informations ». Selon la justice égyptienne, ils étaient coupables en outre de ne pas s’être enregistrés en tant que journalistes auprès des autorités. L’an passé, le président Sissi avait reconnu qu’il aurait mieux valu expulser les journalistes plutôt que les juger. Lire : L’Egypte renforce son arsenal répressif Deux militantes des droits de l’homme connues, Yara Sallam et Sanaa Seif, condamnées en appel en décembre 2014 à deux ans de prison, ont également été graciées mercredi. Elles faisaient partie d’un groupe qui avait été arrêté en juin de la même année après avoir pris part à un rassemblement appelant à l’abrogation d’une loi controversée limitant le droit de manifester. Elles avaient été accusées de « participation à une manifestation illégale, vandalisme et entrave au trafic routier ». Au Burkina Faso, le président de transition est officiellement réinstallé au pouvoir • Michel Kafando, le président de la transition, le 23 septembre à Ouagadougou.Crédits : JOE PENNEY / REUTERSLe président de la transition au Burkina Faso, Michel Kafando, a été officiellement réinstallé à la tête du pays, une semaine après avoir été renversé par un putsch, lors d’une cérémonie publique, mercredi 23 septembre, en présence de chefs d’Etat de la région. L’organisation d’élections démocratiques demeure « l’objectif primordial », a déclaré M. Kafando lors de cette cérémonie à Ouagadougou.« Je reprends du service. La transition est de retour et reprend à la minute même », avait affirmé dans la matinée le président de transition burkinabé lors d’une allocution, en saluant « la clameur nationale » qui s’est élevée « contre les usurpateurs ».« Le gouvernement de transition que vous avez librement choisi et en qui vous avez totalement confiance est resté le seul à incarner la volonté du peuple souverain. »Le premier ministre de transition, Isaac Zida, également rétabli dans ses fonctions mercredi, a évoqué un report de « plusieurs semaines » des élections, initialement prévues le 11 octobre. Des scrutins présidentiel et législatifs devaient clore la période de transition ouverte après la chute de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014.Michel Kafando avait été renversé le 17 septembre par le régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité d’élite de l’armée burkinabée et garde prétorienne de Blaise Compaoré. Dans la nuit de mardi à mercredi, putschistes et loyalistes sont finalement parvenus à un accord d’apaisement, prévoyant notamment le retour du RSP dans ses casernes. Le général Gilbert Diendéré, chef des putschistes et ancien bras droit de M. Compaoré, a aussi accepté le retour au pouvoir du président de transition.Burkina : l’atmosphère à Ouagadougou n’est pas à la veillée d’armes« Volonté du peuple »Les présidents du Bénin Thomas Boni Yayi, du Ghana John Dramani Mahama, du Niger Mahamadou Issoufou, ainsi que le vice-président nigérian Yemi Osinbajo ont assisté à la cérémonie qui a rétabli le président de transition mercredi. Le premier ministre Isaac Zida, le gouvernement, le président de l’assemblée intérimaire Chérif Sy étaient également présents. « Cette cérémonie symbolise la poursuite de la transition vers une élection libre et apaisée. (…) Le rôle de la Cédéao ne peut être que de soutenir et accompagner les efforts des Burkinabés dans la poursuite de la transition civile », a souligné le président Boni Yayi.Une délégation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait fait le déplacement à Ouagadougou, mercredi, pour superviser le rétablissement des autorités de transition. Michel Kafando a insisté sur le fait que les propositions de sortie de crise de l’organisation régionale devaient « prendre en compte la volonté du peuple ».La médiation régionale devrait aussi tenter de résoudre plusieurs dossiers sensibles pour tourner la page de ce coup d’Etat. Parmi ces questions figure celle du processus électoral. Le putsch a porté un coup d’arrêt à l’organisation d’élections générales prévues en octobre et censées clore la période de transition ouverte par la chute de Blaise Compaoré, après le soulèvement populaire d’octobre 2014. Il faut « rester mobilisés autour de la transition pour qu’ensemble nous continuions ce que nous avons commencé, à savoir remettre le processus électoral sur les rails », a insisté Michel Kafando mercredi.Un processus électoral qui inclura les anciens partisans de Blaise Compaoré ? Pour justifier leur coup de force, les soldats de la garde présidentielle réclamaient que ceux-là, qui avaient été exclus par le pouvoir de transition, puissent participer aux scrutins. Un premier projet d’accord présenté dimanche par les présidents sénégalais et béninois suggérait de réintégrer les partisans de Compaoré dans la campagne électorale mais, mardi soir, la Cédéao n’avait pas tranché. Une unité de l'armée régulière burkinabée postée à Ouagadougou.Amnistie pour les putschistes ?Autre sujet de possible contentieux, l’amnistie réclamée par les putschistes. Michel Kafando a appelé mercredi à « honorer les mémoires des compatriotes injustement tombés pour la défense de la patrie ». Selon des sources hospitalières, au moins dix manifestants ont été tués, et des dizaines d’autres blessés en une semaine. « La nation tout entière leur rend hommage en attendant d’examiner la façon dont nous solderons les conséquences de cette funeste barbarie », a ajouté le président de la transition.Enfin, le sort du RSP reste en suspens. Selon l’accord conclu dans la nuit de mardi à mercredi, le RSP s’est engagé à cantonner ses soldats dans leur base de Ouagadougou et à se retirer des rues de la capitale. Les forces loyalistes, des unités habituellement stationnées en province qui avaient convergé sur la capitale lundi, ont, elles, promis de « reculer de 50 km » et de « garantir la sécurité du personnel [du RSP] et de leurs familles ».La société civile et le premier ministre issu de ses rangs, le lieutenant-colonel Isaac Zida, réclamaient toutefois la dissolution de cette véritable armée dans l’armée. Mercredi, M. Zida jugeait « inimaginable » de « conserver le RSP en l’état ». Le gouvernement de transition doit se réunir dès jeudi « au nom de la continuité de la vie nationale ». Selon Hollande, la livraison des Mistral à l’Egypte se fera « sans perte financière » • Mis à jour le Mistral russes : le temps des ardoises L’Autorité de la concurrence enquête sur la compote L’Autorité de la concurrence s’intéresse aux pratiques du secteur des fruits transformés en coupelles et en gourdes, autrement dit, aux fabricants de compote.« Les services d’instruction de l’Autorité de la concurrence ont procédé le 22 septembre 2015 (…) à des opérations de visite et saisie inopinées auprès d’entreprises suspectées d’avoir mis en œuvre des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur des fruits transformés en coupelles et en gourdes », annonce l’Autorité dans un communiqué, mercredi 23 septembre.Le nom des entreprises n’est pas divulguéLe nom des entreprises n’est pas divulgué, ni le nombre de sociétés concernées. L’Autorité n’est encore qu’au tout début de son enquête qui peut prendre des mois, voire des années avant d’aboutir, et « ces interventions ne préjugent bien évidemment pas de la culpabilité des entreprises concernées », assure-t-elle.L’Autorité de la concurrence a cependant décidé depuis avril de communiquer sur ces visites pour « remédier à l’asymétrie d’informations existant entre les entreprises non visitées et les entreprises visitées », et ainsi « assurer l’égalité d’accès au programme de clémence pour ces entreprises ».Les entreprises qui choisissent de leur propre chef d’apporter des informations à l’Autorité peuvent en effet bénéficier de mesures de clémence ou d’une réduction de leurs amendes. La Commission européenne épingle 19 pays pour non-respect du droit d’asile • Mis à jour le L’UE impose la répartition de 120 000 réfugiés Chats mignons, stars nues et Anonymous : la folle saga du controversé forum 4chanLundi, le fondateur du forum 4chan annonçait sa vente à un Japonais. Retour sur l’histoire de ce laboratoire fou d’Internet. • Mis à jour le Morgane Tual« La FIN est PROCHE !!! » Agitation sur 4chan. Lundi 21 septembre, « Moot », le fondateur du célèbre forum, a annoncé qu’il l’avait vendu à un Japonais, déclenchant de nombreuses interrogations et inquiétudes dans la communauté. Hiroyuki Nishimura n’est pourtant pas n’importe qui : c’est lui qui a lancé le premier forum à images de l’Internet, inspiré la création de 4chan et qui a, selon Moot, « inauguré l’ère d’une culture Web de l’anonymat au Japon ».Un pedigrée qui ne suffit pas à rassurer les troupes anonymes de ce forum, l’un des plus populaires au monde. Pourquoi a-t-il acheté 4chan ? Quelles modifications compte-t-il apporter ? Va-t-il vendre les données des utilisateurs ? Renforcer la modération des contenus ? Les questions se bousculent sur la plate-forme, avec en toile de fond une crainte récurrente : 4chan risque-t-il de perdre son âme ? Une âme brouillonne et libertaire, fun et trash, terreau de la culture Web dans ce qu’elle a de meilleur et de pire. Un ovni du Net, ultra-populaire mais pauvre, capable de donner naissance aux LOLcats comme aux scandales de grande échelle qui ont émaillé son histoire.Une copie de forums japonaisChristopher Poole a 15 ans lorsqu’il décide, en octobre 2003, de lancer 4chan, dans sa chambre d’adolescent de la banlieue de New York. L’idée n’est pas de lui : 4chan est largement inspiré de 2channel, un forum japonais lancé par Hiroyuki Nishimura en 1999, et de Futaba, un forum à images nippon lui-même inspiré de 2channel. « 3chan » étant déjà pris, Christopher Poole, qui utilise le pseudonyme Moot, opte pour le numéro 4. Lire : « moot », le plus connu des internautes anonymes, quitte 4chan Le concept : un « imageboard », forum où la grande majorité des messages sont accompagnés d’images – des photos, des détournements, mais aussi d’innombrables images d’héroïnes d’animés japonais. Le tout dans un design sommaire et sans hiérarchie, où les publications s’enchaînent, souvent sans lien les unes avec les autres. La seule organisation de ce fourre-tout réside dans ses « canaux », des sous-forums classés par thématique : musique, anime, jeux vidéo, sports, paranormal, gastronomie, politiquement incorrect, technologie et contenus adultes. Mais celui qui fera la renommée de 4chan est le célèbre « /b/ », aussi appelé « random » (au hasard), où se côtoient des contenus de toute nature, du plus drôle au plus gore, et où sont nés quelques uns des mèmes les plus populaires de l’histoire d’Internet. Les LOLcats, des images de chats mignons et amusants qui pululent, encore aujourd’hui, sur la Toile, sont nés ici. Tout comme le « Rickroll », pratique aussi absurde que populaire, qui consiste, dans le fil d’une discussion, à envoyer un lien vers la chanson Never Gonna Give You Up de Rick Astley, sans aucune raison. L’ours Pedobear, parodie dessinée de pédophile, a lui aussi fait ses premiers pas sur 4chan. Lire : Le mème, ou l'art du détournement humoristique sur Internet L’idéal de l’anonymatMais au milieu de ce capaharnaüm se glissent aussi de nombreux contenus problématiques : photos pédophiles, incitations à la haine, provocations racistes ou appel à commettre des attaques informatiques. Le tout facilité par un des principes fondateurs de 4chan : l’anonymat. Tout internaute peut publier sur le forum sans avoir besoin de s’enregistrer et par défaut, chaque utilisateur apparaît sous le nom Anonymous  – 4chan a d’ailleurs été le berceau du mouvement du même nom. Qui plus est, le site ne conserve aucune archive et les conversations sont effacées au fur et à mesure. « C’est un des rares sites qui ne possède pas de mémoire », résume Christopher Pool dans les colonnes de Forbes. « Tout ce qui est dit sur 4chan est oublié le lendemain. » Alors que de leur côté Facebook et Google exigent de plus en plus d’informations sur leurs utilisateurs, à commencer par leur état civil, le positionnement de 4chan prend des airs d’acte militant. Christopher Poole défendra d’ailleurs sa vision de l’anonymat sur Internet à plusieurs reprises :« Zuckerberg a tort quand il affirme que l’anonymat conduit à la lâcheté. L’anonymat, c’est l’authenticité. Il vous permet de partager d’une manière totalement brute et entière. Le prix de l’échec est beaucoup trop grand quand vous contribuez [sur Internet] sous votre réelle identité. Nous croyons aux contenus plutôt qu’au créateur. »Idem pour son choix de supprimer les contenus au fur et à mesure, qu’il explique ainsi au New York Times :« Quand on est jeune, on dit des choses stupides, mais comme il n’y a pas d’enregistrement, personne ne peut vous reprocher à 30 ans quelque chose que vous avez dit ou fait quand vous en aviez 8. Mais en ligne, vous avez tous ces réseaux sociaux qui sont en train d’imposer une identité permanente et, en échange, nous sommes en train de sacrifier notre droit à la jeunesse. Dans dix ans, tout ce que vous dites et que vous faites sera visible en ligne, et je pense que c’est vraiment regrettable. »Polémiques autour de la liberté d’expressionEn 2005, 4chan gagne en popularité. Personne ne sait alors que Christopher Pool est à la tête de cet énorme forum, de plus en plus polémique – pas même ses parents chez qui il administre le site. « Moot » doit gérer seul cette masse de messages et les dérapages des utilisateurs qui se multiplient. En 2006, il cède sous la pression et décide de renforcer la modération pour lutter contre les contenus illégaux. Ce qui est loin de ne faire que des heureux : de nombreux utilisateurs fustigent une atteinte à la liberté d’expression et s’exilent sur d’autres forums, plus permissifs, comme 7chan.Cela ne suffit pas à enrayer le succès grandissant du site. En 2008, Moot, à l’aube de ses 20 ans, sort de son anonymat. L’année suivante, il finit en tête d’un sondage en ligne mené par le Time sur la personnalité la plus influente de 2008 – les utilisateurs de 4chan ont massivement participé, et surtout, fabriqué des programmes permettant de voter automatiquement, faussant ainsi les résultats.C’est que les anonymes de 4chan sont devenus experts en coordination, capables d’organiser en quelques minutes des actions de masse, comme des attaques de déni de service contre des sites de grandes entreprises, ou des chasses à l’homme pour tenter de retrouver, pêle-mêle, des personnes ayant maltraité des animaux ou les coupables de l’attentat de Boston. D’énormes scandales surgissent aussi sur le forum, comme la publication, quelques minutes en octobre 2012, d’un document secret du service de renseignement du ministère australien de la défense. Ou celle de photos de célébrités en 2014. Lire : Comment des photos de célébrités peuvent être piratées Plusieurs personnes sont arrêtées dans ces dossiers, comme dans d’autres. Malgré leur anonymat, ces utilisateurs ont été trahis par leur adresse IP. Dans certains cas, Moot a collaboré avec les forces de l’ordre pour leur fournir des informations. De quoi échauder encore plus les partisans d’une liberté absolue, d’autant que le fondateur de 4chan renforce encore sa politique de modération, bannissant l’apologie du harcèlement, la publication d’informations privées en ligne et s’engageant à respecter le droit d’auteur.En 2014, de nombreux internautes se détournent de 4chan pour rejoindre 8chan, un forum libertarien encore plus sulfureux, et à l’humour tantôt antisémite, misogyne, djihadiste : au nom de la liberté d’expression, ils se gargariseraient de jouer avec tous les tabous. Avec comme détonateur le fameux GamerGate, un mouvement polémique qui avait notamment émergé sur le canal « /v/ » de 4chan, consacré aux jeux vidéo. Au menu : antiféminisme, provocations sur la place de la femme dans les jeux et campagne de harcèlement contre des féministes. Lire : Derrière le #GamerGate, une nébuleuse antiféministe « Un hobby » coûteux Fatigué, Moot décide de prendre sa « retraite » en janvier. A 26 ans, Christopher Pool souhaite « passer à autre chose », écrit-il alors sur 4chan. Un départ préparé depuis deux ans, afin de laisser derrière lui, précise-t-il, une plate-forme en mesure de continuer à exister, tant d’un point de vue technique que financier et humain.Ce qui n’est pas une mince affaire. Malgré son succès – 4chan revendique 20 millions de visiteurs uniques par mois et pas moins de 2 milliards de publications depuis sa création –, difficile de monétiser un tel site. La plupart des annonceurs ne veulent pas associer leur image aux contenus du forum, et hors de question de rendre l’accès payant aux utilisateurs, sous peine de tuer définitivement l’esprit 4chan.Pour « soutenir 4chan », le site propose à ses utilisateurs un « pass » à 20 dollars (18 euros) par an, leur facilitant la publication de contenu. Mais cela reste bien maigre pour rentabiliser un site de cette ampleur, extrêmement gourmand en bande passante. 4chan avait même dû lancer des appels à contribution pour réussir à subsister. « Je ne me fais pas vraiment d’argent, c’est un hobby », avait expliqué Christopher Poole dans une interview à Forbes en 2012, soulignant que le site fonctionnait sans salariés, si ce n’est un développeur à mi-temps pour l’aider à gérer la partie technique. Quant aux investisseurs, ils ne se sont semble-t-il pas pressés à la porte – Moot raconte au New York Times qu’à 17 ans, un e-commerce japonais de jouets avait proposé de lui racheter 4chan pour 15 000 dollars :« Je leur ai dit que je ne souhaitais pas vendre, alors ils ont augmenté l’offre à 45 000 dollars. J’ai dit non. »Une décennie plus tard, Christopher Poole a dit oui, à Hiroyuki Nishimura. Mais les termes du contrat n’ont pas été rendus publics. Sur 4chan, les spéculations vont de bon train sur l’avenir du site. Certains redoutent que le Japonais ne vende leurs données personnelles. D’autres s’inquiètent, naturellement, de la politique de modération qui sera appliquée. D’autres, encore, organisent des sondages pour trouver un surmon officiel au nouveau propriétaire du site : « Mootwo » ? « Hiroshima Nagasaki » ? « Hiroshimoot » ? Une chose est sûre : l’esprit 4chan est encore là. Lire : 4chan, wizardchan, 8chan : le guide des forums anonymes les plus populaires du Web }); Morgane Tual Journaliste au Monde Hausse sensible du chômage en août • Mis à jour le Bertrand Bissuel L’inversion de la courbe du chômage pourrait débuter fin 2015 Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Livret A : le ras-le-bol des banques • Mis à jour le Isabelle Chaperon Aides à la construction : François Hollande déçoit les organismes HLM Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie SNCM : l’offre favorite rejetée par les administrateurs judiciaires Denis Cosnard « Monsieur Daniel » à l’abordage de la SNCMCinq candidats pour reprendre la SNCMLe tribunal de commerce de Marseille examinera ces quatre dossiers vendredi matin. Sa décision est attendue courant octobre. Denis Cosnard Journaliste au Monde Pour Sarkozy, si Macron « pense ce qu’il dit, il doit quitter le gouvernement et nous rejoindre » Emmanuel Macron, le « off » brisé et le statut des fonctionnairesLe 18 septembre, Emmanuel Macron a suscité la polémique, après que plusieurs médias ont rapporté ses propos tenus lors d’un débat, durant lequel il avait affirmé que le statut de fonctionnaire n’était « plus justifiable ». Face au tollé provoqué par cette déclaration, François Hollande et le premier ministre, Manuel Valls, ont réagi rapidement, se disant attachés au statut de la fonction publique. Logements sociaux : François Hollande confirme son intention de « préempter » des terrains Isabelle Rey-Lefebvre Le gouvernement veut « taper fort » sur les villes en manque de logements sociaux« Le logement partout et pour tous : le temps de la contrainte est venu »Des villes toujours rétives aux logements sociauxLes préfets disposent du pouvoir de se substituer au maire pour construire et préempter des terrains. Mais cette mesure est très rarement mise en œuvre. Les communes récalcitrantes pourraient également se voir infliger des pénalités susceptibles de représenter jusqu’à 7, 5 % du budget municipal, conformément à la Alur de 2014,.L’annonce du chef de l’Etat a été vivement applaudie à Montpellier par les congressistes représentants des bailleurs sociaux. Vendredi 24 septembre, le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, Patrick Kanner devrait mener une « action coup de poing » pour le logement social dans une commune récalcitrante de la banlieue parisienne. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Caterpillar annonce la suppression de 10 000 emplois d’ici à 2018 • Mis à jour le Immigration, climat… le pape rappelle les Etats-Unis à leurs obligations • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) François, un pape iconoclaste mais prudent« Moi aussi, je suis fils de ce grand continent », a-t-il commencé, immédiatement coupé par une vibrante standing ovation. Et c’est justement en s’appuyant sur cette histoire commune que François a longuement plaidé en faveur des migrants, alors que ce dossier a suscité une surenchère de propositions radicales parmi les candidats à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2016. « Nous, le peuple de ce continent, nous n’avons pas peur des étrangers, parce que la plupart d’entre nous étaient autrefois des étrangers. Je vous le dis en tant que fils d’immigrés, sachant que beaucoup d’entre vous sont aussi des descendants d’immigrés », a-t-il poursuivi.Le pape a insisté sur « la crise des réfugiés d’une ampleur inconnue depuis la seconde guerre mondiale ». « Dans ce continent aussi [l’Amérique], des milliers de personnes sont portées à voyager vers le nord à la recherche d’une vie meilleure pour elles-mêmes et pour leurs proches, à la recherche de plus grandes opportunités. N’est-ce pas ce que nous voulons pour nos propres enfants ? Nous ne devons pas reculer devant leur nombre, mais plutôt les voir comme des personnes », a-t-il assuré, invitant le peuple américain, au travers de ses élus à « répondre d’une manière toujours humaine, juste et fraternelle ».François: face à la crise des migrant "nous ne devons pas reculer devant leur nombre"— Gil_Paris (@Gilles Paris)« Un effort courageux et responsable » pour l’environnementLe traditionnel appel du souverain pontife à lutter contre les inégalités sociales et contre la pauvreté a été également accompagné de l’évocation d’un sujet considéré avec réticence par les élus républicains : la lutte contre le réchauffement climatique. S’appuyant sur l’encyclique publiée en juin, Laudato si (« Loué sois-Tu »), François a rappelé avoir invité à « un effort courageux et responsable », « pour inverser les effets les plus graves de la détérioration environnementale causée par l’activité humaine ». Assis derrière lui en tant que président du Sénat, le démocrate Joe Biden, a applaudi, au contraire de son voisin républicain, le « speaker » John Boehner.Les élus du Grand Old Party se sont montrés plus enthousiastes lorsque le pape a évoqué « notre responsabilité de protéger et de défendre la vie humaine à chaque étape de son développement ». Mais alors qu’ils s’attendaient sans doute à une critique de l’avortement, le pape a enchaîné en plaidant pour « l’abolition totale de la peine de mort », apportant son soutien aux évêques américains mobilisés sur ce sujet. « Une juste et nécessaire punition ne doit jamais exclure la dimension de l’espérance et l’objectif de la réhabilitation », a assuré François.#pope #congress plaide pour l'abolition de la peine de mort ; USA l'un des pays avec Chine et Ar Saoudite qui exécute le plus— SLeBars (@Stéphanie Le Bars)Aux Etats-Unis, les soutiens atypiques du pape François Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Amphis bondés, stades éloignés, douches insuffisantes : le quotidien des étudiants en sport Eric Nunès L’engouement pour la filière sportive oblige les universités à « sélectionner » Eric Nunès Journaliste Volkswagen : le plus gros vendeur mondial de voitures en trois graphiques • Mis à jour le Pierre Breteau Peu avant le scandale des contrôles antipollution mensongers, révélé vendredi 18 septembre, le groupe Volkswagen était tout juste passé devant son concurrent historique, Toyota, en nombre de véhicules vendus au niveau mondial. De janvier à juin 2015, l’allemand a écoulé 5,04 millions de véhicules, contre 5,02 pour le japonais. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Une ONG à l’origine du scandale VolkswagenSur le front de la production, en l’absence de données pour 2015, force est de constater que Volkswagen – qui vient pourtant de passer devant General Motors – talonne Toyota. Autrement dit, l’an passé le constructeur japonais était toujours premier, suivi de près par l’allemand. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} L’écart entre la production du deuxième graphique et la vente du premier s’explique par le stock, qui permet aux entreprises de moduler leurs capacités en fonction de la demande.Le titre a perdu 35 % de sa valeur en deux joursSi le cours de l’action du groupe Volkswagen a fluctué depuis le printemps, c’est sans commune mesure avec la chute de plus de 35 % en deux jours qu’a connu le titre en Bourse lundi 21 et mardi 22 septembre, passant de 169 euros à 106 euros. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} L’Allemagne est le quatrième pays producteur mondial d’automobiles, et d’après les données d’Eurostat, le secteur emploie plus de 800 000 personnes. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Taubira recule sur l’allègement des sanctions contre la conduite sans permis • Mis à jour le Simple amende pour une conduite sans permis : Taubira prête à revenir sur sa réformeForte hausse du nombre de tués sur les routes  Crise porcine : les éleveurs plient sous la pression • Mis à jour le Laurence Girard Regain de tension dans la filière porcineLe cadran de Plérin au cœur du conflit Laurence Girard Journaliste au Monde Je-m’en-foutiste, geek, paresseux… Hiroyuki Nishimura, le nouveau patron atypique de 4chan Morgane Tual Chats mignons, stars nues et Anonymous : la folle saga du controversé forum 4chan« Hiroyuki est un pionnier dans l’univers des communautés anonymes et on peut le considérer comme l’arrière-grand-père de 4chan », a expliqué Christopher Poole, le fondateur du forum, en annonçant qu’il s’en séparait. « Aucun de nous n’utiliserait 4chan aujourd’hui – ni potentiellement aucun forum anonyme d’images – sans lui », a-t-il expliqué aux utilisateurs pour les rassurer.Une célébrité au JaponSur la Toile nippone, Hiroyuki Nishimura est une célébrité, que les internautes désignent simplement par son prénom, Hiroyuki. Et ce grâce à la création, en 1999, de 2channel, un forum au design sommaire, et à la liberté très large. Nul besoin de s’inscrire pour y publier, pas de conditions d’utilisation, pas de modération. Hiroyuki Nishimura a alors 23 ans, il étudie dans le Kansas, lors d’une année aux Etats-Unis. « Je m’ennuyais, il n’y avait pas grand-chose à faire sur le campus », écrit-il dans un billet publié mardi. Il décide alors de lancer 2channel « pour tuer le temps ».Le forum connaît un énorme succès. On y parle, sous couvert d’anonymat, aussi bien de technologie que de sport, de politique ou de dessins animés japonais. C’est là que serait né l’un des plus vieux « mèmes » d’Internet, le chat Giko, dessiné avec des caractères bruts – à l’origine, la plateforme ne permettait pas de publier d’images. Lire : Le mème, ou l'art du détournement humoristique sur Internet Des compilations de commentaires font l’objet de livres et de mangas et la popularité de 2channel est telle qu’il se retrouve plusieurs fois copié. Au Japon, il inspire notamment la création, en 2001, de 2chan, alias « futaba » (« bourgeon » en japonais, d’où son logo végétal), un autre forum aujourd’hui célèbre, qui permet de publier des images. C’est celui-ci qui donnera à l’Américain Christopher Poole l’idée de créer deux ans plus tard 4chan. Un héritage qu’il revendique :« La création de 2channel en 1999 a inauguré l’ère d’une culture Web de l’anonymat au Japon, qui a mené à la création de Futaba Channel, le site qui a inspiré 4chan. »« Le bad boy du Web japonais »Décrit comme « nonchalant » par le magazine Wired, qui a eu l’occasion de le rencontrer en 2008, Hiroyuki Nishimura prend un malin plaisir à contourner les règles strictes du savoir-vivre nippon, et assume publiquement une certaine paresse – qualité peu valorisée au Japon. « Si m’occuper du site avait nécessité que je me lève à 9 heures tous les matins, que je porte un costume et que je n’aie plus le temps de jouer aux jeux vidéo, j’aurais sans doute arrêté », expliquait-il dans un ouvrage publié en 2007, Pourquoi 2channel n’échouera jamais. Un comportement qui lui vaudra d’être qualifié de « bad boy du Web japonais » par le magazine américain.A l’époque, il affirme travailler avec 300 administrateurs bénévoles et admet, sans complexe, être la seule personne à toucher de l’argent grâce au site. La publicité lui rapporterait 100 millions de yens par an, assure-t-il, soit 744 000 euros.Mais les soucis s’accumulent. Comme sur 4chan, 2channel est le théâtre de nombreux dérapages : harcèlement, pactes de suicide, menaces de crimes – parfois mises à exécution, comme en 2008, quand un homme de 25 ans assassine sept personnes au Japon après l’avoir annoncé sur le forum.Hiroyuki Nishimura croule sous les procès, qu’il perd la plupart du temps, et refuse de payer. « Si un verdict m’impose de supprimer des contenus, je le ferai, explique-t-il dans les colonnes de Wired. Mais je ne me plie pas aux demandes d’argent. Est-ce qu’un businessman travaillant dans le domaine des télécoms devrait se sentir responsable quand quelqu’un reçoit un coup de téléphone menaçant ? » Il ne prend même plus la peine de se rendre aux procès : « Au début, je m’y rendais. Et puis, un jour, j’ai oublié de me réveiller, et rien ne s’est passé. J’ai donc arrêté d’y aller. »Les vidéos délirantes de Nico NicoParallèlement, Hiroyuki Nishimura est embauché par Dwango, une entreprise développant des applications mobiles et souhaitant importer l’esprit 2channel dans un nouveau service. Ensemble, ils développent en 2007 ce qui deviendra rapidement l’une des plateformes vidéo les plus populaires du Japon. Nico Nico Dōga (que l’on pourrait traduire par « vidéo cheeeese ») permet, comme sur YouTube ou DailyMotion, de publier des vidéos, initialement à caractère humoristique. Mais surtout, il donne la possibilité aux spectateurs de publier des commentaires directement sur la vidéo – au point que certaines images se retrouvent parfois entièrement recouvertes de texte. C’est en voyageant pour Nico Nico qu’il rencontre finalement, lors du festival SXSW de 2011, Christopher Poole, alias « Moot ». « Nous sommes devenus amis, et plus tard nous avons enregistré une vidéo Nico Nico ensemble à Tokyo. Depuis, quand il voyage à Tokyo, on traîne ensemble et on boit », écrit Hiroyuki Nishimura. Le créateur de 4chan lui confie qu’il souhaite se séparer du forum. Ce sera chose faite lundi 21 septembre, quand Christopher Poole présente, sur la plateforme, le nouveau propriétaire du site :« Il est l’une des rares personnes qui comprenne profondément ce que cela veut dire, de fournir un foyer virtuel à des dizaines de millions de personnes pendant plus d’une décennie. Il n’y a personne de plus qualifié qu’Hiroyuki pour diriger 4chan. » Lire : « moot », le plus connu des internautes anonymes, quitte 4chan Sur 4chan, « c’est vous qui décidez »Mais les internautes sont inquiets. Si beaucoup connaissent déjà Hiroyuki de réputation, les rumeurs le concernant sont nombreuses. On l’accuse notamment de vendre les données des utilisateurs. Une théorie appuyée par un scandale ayant secoué 2channel en 2013 : 30 000 utilisateurs, qui avaient acheté une option payante leur donnant quelques privilèges sur le site, voient fuiter leurs données bancaires, leur identité et leurs messages. La promesse d’anonymat de la plateforme est brisée et les internautes s’interrogent : pourquoi 2channel conservait-il ces informations sur ces propres serveurs, en clair, ce qui n’est pas la démarche habituelle ?Mardi, le nouveau patron de 4chan a tenté de dissiper les interrogations de la communauté, en se pliant à un jeu de questions-réponses sur la plateforme. Une sorte de baptême du feu, où le Japonais a dû faire face à des questions en tout genre, de la plus absurde à la plus sérieuse, à l’image du forum. Une douzaine portent sur la problématique des données personnelles : « Allez-vous vendre nos données ? », insistent les internautes. « Je ne vendrai jamais vos données personnelles », répond-il inlassablement.Dans ce frénétique fourre-tout, Hiroyuki Nishimura prouve à la communauté qu’il connaît ses codes, son humour, sa culture, sans pour autant chercher le bon mot à tout prix. Laconiquement, il répond aussi bien à des questions de fond, qu’à des questions sans aucun intérêt – on lui demande à plusieurs reprises s’il préfère Asuka ou Rei, des personnages de la série Evangelion. Quitte à se répéter, il réplique à chaque fois, même aux insultes plus ou moins vulgaires, qui sont monnaie courante sur le forum.- Salut gros nez, quels sont tes projets pour le site ? - C’est à vous de voir. Je ne pense pas que j’aie un gros nez, celui des Caucasiens est plus gros. - Pourquoi ton site est pourri ? - Lequel ? - Asuka ou Rei ? - Asuka. - Vas-tu suivre ce que Moot a fait de 4chan ou as-tu des projets de changement ? - Oui, je veux suivre ses pas. - Peux-tu me souhaiter bonne journée ? - Passe une bonne journée.Il en dira peu sur ses projets pour 4chan – en a-t-il vraiment ? A la plupart des questions sur l’avenir du site, il renvoie toujours, avec sa nonchalance habituelle, les internautes vers leur propre responsabilité : « C’est à vous de voir », « C’est vous qui décidez », « Discutez-en ». Certains y verront une autre marque de sa paresse revendiquée. D’autres une manière de respecter l’esprit initial de ce forum mythique. Lire : 4chan, wizardchan, 8chan : le guide des forums anonymes les plus populaires du Web Morgane Tual Journaliste au Monde AnalyseBurkina : que peuvent les Balais citoyens contre les kalachnikovs ?Par Joan Tilouine • Smokey, le cofondateur du Balai citoyen, le 16 septembre à Ouagadougou.Crédits : AFPAu lendemain du coup d’Etat survenu au Burkina Faso le 17 septembre, les leaders du collectif Balai citoyen ont à la fois appelé à la « désobéissance civile » et au calme pour empêcher « tout pillage, casse ou vandalisme ». Un peu partout dans le pays, des manifestations ont éclaté. Et sur les réseaux sociaux ont circulé les images des victimes des balles des militaires et des femmes armées de simples spatules et de balais : le symbole de ces activistes déterminés à unir et inspirer une jeunesse africaine asphyxiée par des dictateurs à « balayer ». Face à la violence exercée par les putschistes, cette nouvelle génération de militants pacifiques est-elle armée pour entretenir l’esprit de résistance ?Au Burkina Faso, le général Diendéré reconnaît ses « torts » après son coup d’EtatDepuis Bruxelles où il vit en exil, Yangu Kiakwama a suivi heure par heure l’évolution de la situation à Ouagadougou en pensant à son propre pays, la République démocratique du Congo (RDC). Ce quadragénaire a dû quitter précipitamment Kinshasa le 15 mars, date d’une réunion organisée par le mouvement citoyen Filimbi (sifflet en swahili), dont il reste le porte-parole, dans la capitale congolaise. La diplomatie américaine soutenait l’événement. Les activistes congolais avaient convié leurs « frères » sénégalais de Y en a marre, un mouvement citoyen qui a contribué à chasser du pouvoir Abdoulaye Wade alors qu’il briguait un troisième mandat en 2012.Répression au Congo KinshasaDes représentants du Balai citoyen étaient aussi de la partie. Mais les forces de l’ordre ont brutalement mis un terme à cette réunion décrite par le gouvernement comme une « tentative de déstabilisation » fourbie par un « groupe anarchisant ». Et deux militants de Filimbi ont été incarcérés. « Blaise Compaoré et Joseph Kabila sont tous deux des militaires devenus des présidents prêts à abuser du pouvoir, à modifier les Constitutions pour prolonger leur règne, explique depuis Kinshasa Samy Badibanga, député UDPS (opposition). Ces nouveaux mouvements de la société civile aux revendications légitimes et morales effraient ces pouvoirs qui règnent par la force. Sauf que les armes et ceux qui les tiennent ne peuvent plus venir à bout de la rue. Balai Citoyen l’a démontré. »Fer de lance du soulèvement qui a mené à la chute du chef d’Etat burkinabé Blaise Compaoré, le 31 octobre 2014, ce mouvement citoyen burkinabé coordonné par des artistes, avocats, journalistes et étudiants avait orchestré avec brio la mobilisation populaire. Ce n’est pas un hasard si les responsables sécuritaires congolais avaient à l’époque dépêché à Ouagadougou des éléments de l’ANR, leur puissant service de renseignements, pour observer et analyser le rapport de force entre le pouvoir de Blaise Compaoré et cette foule menée par le Balai citoyen.Au Burkina Faso, le mauvais coup des prétoriens« Notre nombre est notre force ! », clame le Balai citoyen. « Seul on ne peut rien ! », résonne le credo des Congolais de Filimbi. « Ce qui s’est passé au Burkina Faso a été, selon nous, un combat d’arrière-garde mené par des militaires anachroniques ; l’ancien monde face au nouveau monde que nous portons », explique à Bruxelles Yangu Kiakwama, le porte-parole congolais de Filimbi, qui est en contact permanent avec le rappeur Smockey, cofondateur du Balai citoyen. Et d’ajouter : « Les balles des militaires ne peuvent venir à bout de tout un peuple qui se soulève pour contester un système qui ne laisse pas de place à l’épanouissement d’une jeunesse qui constituera la moitié de la population d’ici à 2050. Si nous ne pouvons pas affronter ces hommes en armes, nous œuvrons pour contenir la force et les dissuader de commettre des crimes. »De nouveaux mouvements au Gabon, au Cameroun et au ZimbabweEn trois ans, ces activistes africains 2.0 sont devenus la bête noire de régimes qui vivent dans l’angoisse d’un nouveau « printemps africain ». D’Alger à Kinshasa en passant par Brazzaville et Libreville, ces mouvements citoyens à la gouvernance horizontale composés de jeunes militants brillants et décomplexés – notamment sur les financements occidentaux dont ils bénéficient – bouleversent le rapport de force. Ils renouvellent des sociétés civiles et prennent le relais de syndicats et d’associations souvent usés. Ce qui leur vaut d’être pris pour cible.Au Burkina Faso, les putschistes du RSP, le régiment de sécurité présidentielle, n’ont pas hésité à traquer et à menacer physiquement les responsables du Balai citoyen et leurs partisans. Pour tenter de les faire taire, des militaires du RSP ont ainsi usé de leur lance-roquettes pour incendier le studio d’enregistrement de Smockey, connu pour les paroles de ses morceaux qui vilipendent la corruption et la mauvaise gouvernance. Le domicile du reggaeman populaire Sams’k Le Jah a aussi été réduit en cendres. Tous deux sont les fondateurs du Balai citoyen. « Les paroles et les écrits sont les seules armes de ces mouvements non violents qui peuvent révéler leurs limites face aux armes et aux menaces de putschistes ou encore face à une violence d’Etat. Mais leur capacité de mobilisation massive reste leur bouclier », note Clément Boursin, du bureau Afrique de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture.Burkina Faso : « On a vraiment frôlé la catastrophe »Inspirés par Y en a marre, au Sénégal ; Balai citoyen, au Burkina Faso ; Filimbi et Lucha, à Goma (est de la RDC), d’autres collectifs se structurent au Gabon, au Cameroun, en Guinée équatoriale, mais aussi au Zimbabwe. Cette nouvelle vague de militants entretient des relations étroites à travers les réseaux sociaux, échange réflexions, techniques de mobilisation, de sensibilisation électorale et autres méthodes d’action non violente. Leur espoir : former un mouvement panafricain.Si elles ont démontré au Burkina leur capacité à renverser un régime, et au Sénégal, à protéger la Constitution, aucune de ces organisations n’est encore parvenue à gérer une transition. Balai citoyen se définit comme une « sentinelle », un gardien des valeurs de la « révolution » qui sensibilise les jeunes et mène des actions citoyennes. A Kinshasa, à Brazzaville, et dans les autres pays du continent où les présidents tentent de changer la Constitution pour briguer un énième mandat, pouvoir en place et activistes ont observé ce dernier affrontement entre le balai et le fusil. Comme si le Burkina Faso s’était transformé en un laboratoire de ce nouveau rapport de force. Ou en une boule de cristal prédisant des changements.L’Allemagne, nouveau bouc émissaire de Marine Le Pen • Mis à jour le Olivier Faye La crise des migrants contraint les politiques français à clarifier leur discoursMarine Le Pen rétropédale sur le « Grexit »Outre-Rhin, la présidente du Front national est perçue avec une certaine circonspection. L’entreprise de dédiabolisation du parti, qui consiste d’abord à le laver tout soupçon d’antisémitisme, ne convainc pas, le discours sur l’islam ou l’immigration n’ayant pas varié par rapport à l’époque de Jean-Marie Le Pen. Au lendemain des élections européennes, en mai 2014, Angela Merkel avait jugé « regrettable » les bons résultats des partis populistes en Europe. Son ministre de l’économie, Wolfgang Schäuble, avait quant à lui estimé que les Français avaient voté non « pas pour un parti de droite, mais pour un parti fasciste ». Pas de quoi réchauffer les relations entre le FN et le gouvernement allemand. Olivier Faye Le « Syria Express », un renforcement militaire russe de moins en moins discret • Mis à jour le Madjid Zerrouky C’est un ballet étrange – parfois quotidien – auquel assistent les riverains du Bosphore, le détroit qui sépare la mer Noire de la Méditerranée : se faufilant au milieu du trafic maritime civil, des bâtiments de la flotte russe transitent vers le sud en direction des côtes syriennes, croisant leurs homologues qui rejoignent leurs ports d’attache en Crimée. Tous sont suivis comme leur ombre par la marine turque.La présence russe en Syrie trahie par les réseaux sociauxBâtiments de débarquement et de transport de troupes, de soutien logistique, navires espions… la traversée du détroit donne à voir une flotte de la mer Noire en surchauffe, qui semble avoir mobilisé tous ses moyens pour son déploiement en Méditerranée orientale : le 19 septembre, le vénérable Smetlivy, un destroyer entré en service depuis 1969, saluait ainsi dans un nuage de gaz d’échappement la population d’Istanbul.Parmi les « réguliers » de la traversée, certains bâtiments laissent peu de doutes sur les intentions russes. Le Korolev, l’Azov ou le Novocherkassk, qui comptent 3 allers-retours chacun depuis le mois d’août, sont des navires de débarquement dédiés au soutien des troupes à terre. Selon des estimations américaines, 500 hommes de l’infanterie de marine seraient actuellement déployés dans les régions de Tartous et de Lattaquié (nord-ouest du pays et fief alaouite du régime), pour un total de 1 700 militaires russes, avance le quotidien moscovite Kommersant.Officiellement, du côté de Moscou, on se borne à parler de manœuvres militaires : « En septembre et en octobre, les forces navales russes mènent des exercices dans la partie orientale de la Méditerranée », a annoncé officiellement le ministère de la défense dans un communiqué, jeudi 24 septembre.Le graphique ci-dessous n’englobe que les mouvements de la flotte de la Mer noire ; des bâtiments venus de des mers Baltique ou du Nord accostent aussi régulièrement à Tartous. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Voir : une carte des positions russes en Syrie par l’Institut for the study of war (en anglais) Une base aérienne russe à LattaquiéAu ballet naval est venu s’ajouter un pont aérien de l’aviation russe vers l’autre point chaud du moment : l’aéroport Bassel-Al-Assad (du nom du grand frère de Bachar, mort en 1994), à 25 km au sud de la ville de Lattaquié.Ce qui n’était jusqu’ici qu’un aéroport de seconde zone, qui n’accueillait que quelques vols domestiques et abritait une poignée d’hélicoptères soviétiques antédiluviens, est en passe de devenir la rampe de lancement d’une présence militaire aérienne russe en soutien au régime syrien.Depuis le week-end dernier, 28 avions de combat russes y sont déployés (4 chasseurs Sukhoï 30, 12 bombardiers Sukhoï 24 et 12 avions d’appui au sol Sukhoï 25) – les deux derniers types reconstituant un « couple infernal » qui a fait ses preuves lors de campagnes russes dans le Caucase, notamment lors des guerres de Tchétchénie. A leurs côtés, des hélicoptères d’attaque Mil Mi-24 (Hind selon la classification de l’OTAN) et de transport de troupe Mi-8 (Hip), de l’artillerie et au moins 9 chars, selon un officiel américain interrogé par le New York Times. Un signal clair envoyé aux forces rebelles (parmi lesquelles les djihadistes du Front Al-Nosra), dont les premières lignes sont à peine à 20 km au nord-est de Lattaquié.Ces déclarations anonymes d’officiels américains ne font que corroborer un secret de Polichinelle : surtout depuis la publication d’images satellites publiées par l’entreprise AllSource Analysis en coopération avec l’institut de recherche Institute for the Study of War, qui ont retracé l’historique de l’aménagement de la base et du déploiement russe depuis la fin du printemps. Poutine appelle à une alliance avec Assad contre l’Etat islamiqueSyrie : le drôle de jeu de M. Poutine Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Canal+ reconnaît que les audiences du « Grand Journal » sont « catastrophiques » Joël Morio Vincent Bolloré expose devant le CSA sa stratégie pour Canal+ Joël Morio Journaliste au Monde François Pérol, poursuivi pour prise illégale d’intérêts, relaxé • Mis à jour le Emeline Cazi François Pérol, l’hyperbanquier devant les jugesChez BPCE, on veut se « remettre au travail sereinement » après la relaxe du PDG Emeline Cazi Journaliste au Monde Zaha Hadid devient la première femme à recevoir la médaille d’or royale pour l’architecture • Mis à jour le L’architecte irako-britannique Zaha Hadid, créatrice de la piscine des Jeux olympiques de Londres en 2012, est devenue jeudi la première femme à remporter la prestigieuse médaille d’or décernée par l’Institut royal des architectes britanniques (RIBA), après Jean Nouvel, Frank Gehry ou Oscar Niemeyer.« Je suis très fière que l’on me décerne la médaille d’or royale et en particulier d’être la première femme à recevoir cet honneur, a-t-elle déclaré après avoir obtenu le prix annuel du RIBA. Il y a de plus en plus d’architectes femmes confirmées. Cela ne veut pas dire que c’est facile. Mais il y a eu de grands changements ces dernières années et nous allons poursuivre dans cette voie. »« Force formidable »« Zaha Hadid est une force formidable et influente à l’échelle mondiale en matière d’architecture », a salué Jane Duncan, la présidente du RIBA, qualifiant son travail d’« extrêmement expérimental, rigoureux et exigeant ». Lire : L'architecte Zaha Hadid défend sa réputation Maïtena Biraben et le FN : derrière le dérapage, un changement de ligne ? • Mis à jour le Alexis Delcambre et Alexandre Piquard Le Grand Journal du 24/09/15 - Part. 1 avec Eric Dupont-Moretti « Grand Journal » : une polémique « insupportable », selon Dupond-MorettiFace au CSA, Vincent Bolloré multiplie les gestes d’apaisementLes médias selon Vincent BolloréLes prochaines semaines du « Grand Journal » et l’évolution des chaînes de Canal+ et de sa production montreront si la reprise en main par Vivendi marque aussi une inflexion d’image et de ligne. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Les pompiers réclament la fin du 18 • Mis à jour le Une petite révolution téléphonique se prépare-t-elle dans le secteur des secours ? Réunis en congrès à Agen, les pompiers français ont plaidé vendredi 25 septembre pour la fusion des différents numéros d’appel d’urgence en un seul : le 112.Les numéros d’urgence sont nombreux en France : il y a bien sûr les célèbres 18 (pompiers), 15 (SAMU) et 17 (police), mais également le 114 (pour les sourds et malentendants), le 115 (urgences sociales), le 119 (enfants maltraités), le 191 (sauvetage aéronautique) ou, dernièrement, le 196 (sauvetage maritime). Sans oublier le 112, numéro d’appel d’urgence européen « pour toute urgence nécessitant une ambulance, les services d’incendie ou la police », qui se superpose aux autres.100 millions d’euros économisésActuellement, les pompiers gèrent une centaine de centres de réception du 18 – il y en a un par département – auxquels il faut ajouter les quelque 400 centres pilotés par la police, la gendarmerie et le SAMU dans toute la France.Les pompiers proposent une réforme qui consisterait à mettre en place une dizaine ou une vingtaine de grands centres de réception des appels communs, organisés en fonction des bassins de population. Lire : Les pompiers manquent à l'appel Selon Eric Faure, le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), la mise en place d’un numéro unique permettrait « une clarification, une meilleure efficacité et des économies ». D’après les estimations faites par la FNSPF, le regroupement des numéros de secours autour du 112 permettrait en effet d’économiser « 100 millions d’euros par an en charges de fonctionnement ».Une expérience est menée depuis 2011 en Haute-Savoie, où les appels aux 15, 18, 112 et 115 arrivent sur une même plate-forme. Jean-Marc Chaboud, le directeur des pompiers de Haute-Savoie, en tire un bilan positif :« Après quatre ans, il apparaît que nous gagnons trente secondes dans les prises d’appel et cinq minutes dans l’engagement effectif des moyens de secours. La mutualisation, ça marche, ça fonctionne. »Les pompiers de Paris et la police vont aussi expérimenter une mise en commun de leurs centres de réception, en janvier 2016.GéolocalisationCette réforme nationale permettrait par ailleurs de construire les bases de données qui permettent d’améliorer la réponse opérationnelle des secours à l’avenir, et de mieux partager les informations en cas d’attentat, ont fait valoir plusieurs intervenants au congrès. « Ce sera aussi l’occasion de mettre en place la géolocalisation pour savoir d’où les gens nous appellent », note Eric Faure.Plusieurs pays européens ont déjà choisi de faire du 112 leur principal numéro d’urgence national : le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède et la Roumanie. Si la réforme passe en France, elle mettra fin à plus de quatre-vingts ans d’appels au 18 : c’est en 1932 que les Postes, télégraphes et téléphones (PTT) ont attribué ce numéro aux pompiers. En Tunisie, les homosexuels encourent toujours la prisonFrédéric Bobin (Tunis, correspondant) •En Tunisie, le combat fragile des homosexuels pour la reconnaissance« La cage aux lions »Plus de quatre ans et demi après la révolution de 2011, les homosexuels évoluent dans un environnement physique et juridique toujours lourd de menaces. L’article 230 du code pénal, hérité du protectorat français, n’en finit pas de peser sur eux, tel une épée de Damoclès. Selon Badr Baabou, entre 60 et 70 homosexuels seraient condamnés chaque année à des peines d’emprisonnement oscillant entre six mois et trois ans (le maximum prévu par la loi).Dans les prisons de Sousse ou de Tunis, on leur rase le crâne et on les concentre dans une cellule spéciale appelée péjorativement « la cage aux lions ». L’intolérance à leur endroit continue de travailler la société. Depuis 2011, une quinzaine de meurtres à caractère homophobe ont été enregistrés, selon un décompte réalisé par les militants des droits homosexuels.Demandes d’abrogation de l’article 230Dans ce climat hostile, une mouvance de soutien s’efforce difficilement de se structurer. Des associations sont apparues. Damj, le groupe de Badr Baabou, est la première à avoir été légalisée en Tunisie. C’était durant l’été 2011 dans la ferveur postrévolutionnaire. Elle a été suivie par Mawjoudin (« Nous existons ») puis Shams.Les lesbiennes, bisexuelles et transgenres se sont, elles, regroupées dans l’association Chouf (« Regarde ») Minorités. À des fins de discrétion, le combat recourt le plus souvent à des euphémismes. Le terme « droits des minorités » est ainsi généralement préféré à celui de « droits des homosexuels ».Ces militants associatifs multiplient les démarches auprès de la classe politique, et notamment les libéraux et démocrates issus du Printemps de 2011, afin d’abroger l’article 230 du code pénal. Ils disposent d’un argument de poids : ce texte viole en l’occurrence l’article 24 de la Constitution qui garantit la « protection de la vie privée ». En vain pour l’instant. « Ils nous expliquent toujours que ce n’est pas le moment, déplore Badr Baabou. Mais cela ne sera jamais le moment ! ». « Nos élites font preuve de lâcheté, regrette l’avocate Fadoua Braham. Elles ont peur d’affronter la société et la religion sur cette question. »Une Française soupçonnée d’espionnage emprisonnée en Turquie • Mis à jour le Une Française originaire de Valenciennes (Nord) est emprisonnée depuis lundi en Turquie, à Istanbul. D’après France 3 Nord-Pas-de-Calais, qui a relayé l’information jeudi 24 septembre, Charlotte Lecaille, 28 ans, a été interpellée en compagnie d’une amie allemande par les autorités turques alors qu’elle se rendait à un rassemblement de soutien aux migrants syriens qui tentaient de rejoindre l’Europe.Les deux jeunes femmes sont accusées d’avoir incité les migrants à passer la frontière entre la Turquie et la Grèce, mais aussi d’avoir caillassé les policiers. Selon les médias locaux, elles sont également soupçonnées d’espionnage pour le compte d’« obscurs groupuscules à la solde des services de renseignements ».Des allégations rapidement balayées par la sœur de Charlotte, citée par La Voix du Nord, qui assure que la jeune femme n’aurait « jamais pu faire ça » :« Elle s’intéresse à leur histoire. Mais elle ne fait partie d’aucun groupuscule politique. C’est juste une femme extrêmement humaine ! Sans être activiste, c’est quelqu’un qui peut répondre à un mouvement spontané de solidarité. »Fermeture des administrationsCharlotte Lecaille, qui a réussi à téléphoner à sa famille et à des amis, a été transférée dans un centre de détention provisoire administratif. D’après le quotidien nordiste, la jeune femme est en contact régulier avec deux avocats missionnés par le consulat de France.Ses parents, qui ont réussi à l’avoir au téléphone deux fois, assurent que la jeune femme n’a pas été maltraitée mais souhaite être rapatriée en France au plus vite. Toutefois, en raison de la fête de l’Aïd el-Kébir, les administrations sont fermées jusqu’en début de semaine prochaine. En Colombie, les guérilleros grisonnants des FARC négocient • Mis à jour le Marie Delcas (Bogota, correspondante) La paix avec les FARC est désormais à portée de mainLa Colombie trouve un accord avec les FARC sur une « désescalade du conflit »La Colombie cherche à faire oublier ses conflits armés et à attirer les investissements Marie Delcas (Bogota, correspondante) Journaliste au Monde La Suisse ouvre une procédure pénale contre le président de la FIFA, Joseph Blatter • Mis à jour le Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFALa FIFA accepte de fournir les e-mails de Jérôme Valke à la justice suisseFIFA : l’ex-vice président Jack Warner bientôt fixé sur son extraditionLa justice trinidadienne a fixé vendredi 25 septembre au 2 décembre la date de l’audience sur l’extradition aux Etats-Unis de Jack Warner, ancien vice-président de la FIFA.Le magistrat a estimé que la procédure devait se poursuivre, refusant d’accéder à une requête des avocats de M. Warner, qui demandaient la remise en liberté de leur client pour vice de forme. Il a en revanche accepté d’ajourner l’audience jusqu’au 2 décembre, à la demande d’un des avocats de la défense, qui disait avoir besoin de temps pour consulter des avocats américains dans ce dossier.Propriétaire de biens immobiliers, d’entreprises ou encore de journaux, Jack Warner, homme-clé du scandale de corruption au sein de la fédération, est à la tête d’un empire sur sa petite île caribéenne de Trinité-et-Tobago. Etats-Unis : le président de la Chambre des représentants va démissionner • Mis à jour le La décision a pris de court le Congrès tout entier. Le président républicain de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, John Boehner, a annoncé, vendredi 25 septembre, son intention de démissionner, d’après des membres de son parti. Selon le New York Times, qui révèle l’information, il quittera le Congrès à la fin du mois d’octobre.Elu de l’Ohio, John Boehner, qui occupait le poste de « speaker » depuis le 5 janvier 2011, était sous la pression de l’aile la plus conservatrice de sa majorité, qui contestait sa stratégie parlementaire, notamment en ce qui concerne le financement du Planning familial, cible d’une offensive des adversaires de l’avortement. Cette aile droite souhaite supprimer ce financement, au risque de provoquer un « shut down » – un « arrêt » administratif des activités gouvernementales – d’ici la fin du mois compte tenu de la volonté des démocrates et du président Barack Obama de le maintenir.Cette annonce, qui a eu lieu lors d’une réunion de son parti, intervient au lendemain de la première visite d’un pape au Congrès, un événement important pour ce catholique fervent. Connu pour son émotivité, John Boehner n’avait pas pu dissimuler quelques larmes au début du discours de François, puis lorsqu’il avait accompagné ce dernier sur un balcon du Congrès pour saluer la foule massée devant le bâtiment. Il avait déclaré à l’issue de la visite qu’il s’agissait d’« une bénédiction pour nous tous ». Migrants : la Hongrie annonce vouloir fermer à terme sa frontière avec la Croatie • Mis à jour le En pleine crise migratoire, la Hongrie poursuit sa stratégie anti-migrants. Après avoir érigé une clôture de 175 kilomètres le long de sa frontière serbe, le pays a commencé, vendredi 25 septembre, à poser des barbelés à sa frontière avec la Slovénie afin d’empêcher l’entrée des migrants en transit, ont annoncé des médias officiels hongrois.Le secrétaire d’Etat à l’intérieur slovène, Bostjan Sefic, a confirmé devant le parlement que « des activités à la frontière hongroise ont été constatées pour la première fois cette nuit », précisant que « des câbles et autres matériaux y ont été apportés ». « La Slovénie n’en a cependant pas été informée officiellement », a-t-il ajouté.Dans le même temps, le premier ministre, Viktor Orban, a annoncé vouloir fermer à terme la frontière entre la Croatie et la Hongrie aux milliers de migrants qui y pénètrent quotidiennement dans leur route vers l’ouest de l’Europe. La Hongrie a déjà commencé à clôturer les 41 kilomètres de sa frontière verte – non bordée par la rivière Drave – avec la Croatie.  « La mise en place d’une protection de la frontière avec la Serbie a rempli nos objectifs. Il est de notre devoir d’en faire autant à la frontière avec la Croatie », a affirmé Viktor Orban.La nécessité d’obtenir des soutiens internationauxLe premier ministre, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Vienne à l’issue d’une entrevue avec le chancelier autrichien Werner Faymann, a toutefois précisé qu’il entendait recueillir l’appui d’un maximum de partenaires internationaux avant de mettre en œuvre cette mesure. « L’expérience avec la frontière serbe montre que nous devons obtenir des soutiens avant de fermer la frontière », a-t-il reconnu.Pour ce faire, il envisage de rencontrer le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à New York la semaine prochaine, et de se rendre « dans d’autres pays également », sans plus de précisions. Il s’était rendu mercredi en Bavière, où il avait recueilli le soutien de dirigeants de la CSU, l’allié bavarois de la chancelière allemande Angela Merkel.Malgré les vives critiques qu’avait soulevé la fermeture totale de sa frontière avec la Serbie le 15 septembre, le dirigeant hongrois a souligné n’avoir « pas de meilleure solution » tant que les migrants n’étaient pas empêchés de pénétrer en Europe au niveau de la frontière turco-grecque.Lire en édition abonnés :Viktor Orban, le mauvais génie de l’EuropeLa Croatie, cul-de-sac des candidats à l’asile dans l’Union européenne « La Coiffeuse » de Picasso restituée au Centre Pompidou • Mis à jour le Déclarée volée en 2001 par le Centre Pompidou, La Coiffeuse (1911), de Pablo Picasso, a pu être été restituée au musée, jeudi 24 septembre, lors d’une cérémonie officielle. La disparition de l’œuvre avait été découverte en décembre 2000 à l’occasion d’une demande de prêt. Sa dernière apparition en public remontait à trois ans plus tôt, lors de l’exposition « Picasso und seine Sammlung », à la Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung de Munich.En décembre 2014, le tableau, empaqueté, a été intercepté à Newark, dans le New Jersey, grâce à la vigilance du service des douanes américaines. Accompagné de la mention « Joyeux Noël », il était déclaré comme un cadeau artisanal d’une valeur de 30 euros.Les douaniers ont été surpris de constater que le prix annoncé était moitié moins cher que le coût d’envoi du paquet. En outre, le colis Fedex, posté en Belgique le 17 décembre 2014, était à destination d’un entrepôt de stockage climatisé dans le Queens, une destination étrange pour une petite pièce d’artisanat.Aucune interpellation n’a été effectuéeOn ne sait rien, en revanche, de la façon dont le tableau a disparu des collections, ni sur l’expéditeur et le destinataire du paquet. Aucune interpellation n’a été effectuée. L’œuvre, qui apparaissait dans la base de données d’Interpol recensant les œuvres volées, a été estimé à 15 millions de dollars (13,4 millions d’euros). Elle avait pu être restituée à l’ambassade de France à Washington le 13 août 2015.Peinte à Paris en 1911, cette petite huile sur toile (33 cm × 46 cm) aux tons bruns et beiges est un exemple caractéristique du cubisme analytique mis en œuvre par Braque et Picasso en 1910, qui vise à reproduire un sujet à l’aide de formes géométriques simples, et repose sur une décomposition des volumes en facettes.Le tableau était entré dans les collections du Musée national d’art moderne en 1967, grâce au legs de Georges Salles, un des grands collectionneurs français du cubisme. Il avait également appartenu à l’illustre marchand parisien Ambroise Vollard dans les années 1940. Il avait fait partie de la présentation des collections modernes lors de l’ouverture du Centre Pompidou, en 1977.Exposé avant la fin de l’annéeLe tableau pourra de nouveau être exposé, après son passage par le service de la restauration du Centre Pompidou. Selon le président du Centre Pompidou, Serge Lasvignes, la toile a été « détériorée par le vol, les mauvaises conditions de conservation qu’elle a subies et les aléas rocambolesques de son expédition outre-Atlantique » et « doit faire désormais l’objet d’une soigneuse campagne de restauration ». « Le rentoilage a souffert » et il faut « combler les espaces où la matière picturale a disparu », a expliqué Véronique Sorano-Stedman, chef du service de restauration du Centre Pompidou.L’accrochage de l’œuvre au sein de la nouvelle présentation des collections modernes du Musée national d’art moderne est prévu pour la fin de 2015. Vincent Bolloré débourse 250 millions d’euros pour garder Cyril Hanouna sur D8 • Mis à jour le Hanouna sous contrôle ? Tout comprendre de la hausse de la taxe foncière • Mis à jour le Patrick Roger En cette rentrée, comme à l’habitude rythmée par l’arrivée des avis d’imposition sur le revenu mais aussi sur les taxes foncière et d’habitation, l’exécutif a centré sa communication sur les baisses d’impôt sur le revenu : celles qui s’appliquent cette année et celles annoncées pour 2016.Il faut toujours se méfier des « bombes à retardement », ces mesures adoptées lors de précédentes lois de finances mais dont l’effet est différé. Ainsi en va-t-il de la majoration de la taxe foncière sur les terrains non bâtis, que certains contribuables ont découverte ces derniers jours en ouvrant leur avis d’imposition.Quatre questions pour y voir plus clair.Qu’est-ce que cette hausse de la taxe foncière ?La majoration de la taxe sur les terrains non bâtis est un dispositif voté dans le cadre de la loi de finances pour 2013. Le principe consiste à mettre en place une taxation plus importante du foncier dans les zones de fortes tensions immobilières, où existe un déséquilibre important entre la demande et l’offre de logements.Dans les communes concernées, la valeur locative des terrains constructibles est majorée de 25 % et de 5 euros par mètre carré en 2015 et 2016, montant forfaitaire qui passera à 10 euros par mètre carré à partir de 2017 et les années suivantes.En clair : cette disposition votée voilà deux ans s’applique pour la première fois cette année.Dans quel but a-t-elle été instaurée ?Pour le gouvernement, quand il a décidé cette majoration, il s’agissait en premier lieu de libérer des terrains constructibles dans les zones de forte tension immobilière. « C’est une mesure en faveur du logement et non une mesure fiscale », défend le ministère des finances.Lors de la discussion budgétaire, en novembre 2012, ni la droite ni la gauche ne remettent en cause cette disposition. D’autant moins que l’idée avait germé sous la précédente législature et insérée dans la loi de finances rectificative de mars 2012. Seul Michel Piron, député (UDI) de Maine-et-Loire, met en garde contre un régime trop « contraignant ».Quelles sont les communes concernées ? Au terme d’âpres discussions, le champ d’application de la majoration est réduit à 618 communes – qui figurent sur la carte ci-dessus.Dans un premier temps, la liste, arrêtée dans un décret publié au Journal officiel du 12 mai 2013, concernait 1 152 communes. Dès sa publication, elle provoque une levée de boucliers, notamment dans les zones rurales et périurbaines. Dans le climat de fronde fiscale et de révolte des « bonnets rouges » qui prévaut à l’automne 2013, le gouvernement fait marche arrière.Le gouvernement a alors reculé. La loi de finances rectificative du 29 décembre 2014 reporte d’un an la mise en application de la majoration, à partir de la perception de la taxe foncière 2015, et la recentre sur les communes où est perçue la taxe sur les logements vacants et situées simultanément dans le champ d’application de la taxe sur les micro-logements, dite « taxe Apparu ».Toutefois, les communes exclues du périmètre de la majoration de plein droit peuvent instituer une majoration, qui ne peut excéder 3 euros par mètre carré dans la limite de 3 % de la valeur forfaitaire moyenne, à condition qu’elles en aient délibéré avant le 28 février 2015. Les recettes de la majoration sont au bénéfice des communes et non de l’Etat.C’est le maire ou le président de l’agglomération qui a compétence pour établir la liste des terrains constructibles susceptibles de supporter la majoration. En sont exclus les terrains agricoles. En cas d’inscription erronée sur la liste des terrains constructibles, les contribuables peuvent réclamer un dégrèvement de la majoration qui leur a été indûment réclamée.Combien de contribuables sont-ils concernés ?Les services de Bercy estiment que la majoration de la taxe foncière concerne 1 730 foyers fiscaux. Ennuyé, Bercy a insisté sur le fait que loin d’être générale, cette hausse ne concernait que quelques centaines de terrains – sur un total de 37 millions de contribuables.Le premier ministre, Manuel Valls, invité jeudi 24 septembre de l’émission « Des paroles et des actes », sur France 2, a laissé entendre de possibles réaménagements :« Lors de la prochaine loi de finances 2016, il faut regarder de très près quelles sont les modifications qu’il faut apporter pour qu’il n’y ait pas des effets pervers à une mesure dont l’objectif était sain : délivrer des terrains dans les zones tendues où il manque des terrains. »Mais il n’a pas manqué d’ajouter que, « même s’il peut y avoir un problème de message, ne comparons pas ces quelques centaines de cas avec les neuf millions de ménages qui sont concernés par la baisse de l’impôt sur le revenu ou qui ne vont pas le payer. » Patrick Roger Journaliste au Monde Une tasse de « 1 336 » ? Le thé des ex-Fralib arrive dans les rayons de la grande distribution • Mis à jour le A Gémenos, les ex-Fralib repassent à l’heure du thé19,26 millions d’euros « 1 336 », ou le retour des ex-Fralib La gazette du Mondial de rugby : Mamuka Gorgodze, les droits de l’homme et Alexandre Dumoulin dans un bain • Mis à jour le Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIBattue avec les honneurs par les All Blacks dimanche, l’Argentine n’a pas le droit à l’erreur face à la Géorgie vendredi (17 h 45) à Gloucester sous peine de déjà faire une croix sur les quarts de finale de la Coupe du monde. La défaite initiale face aux All Blacks (26-16) a rassuré les Pumas sur leur potentiel, mais, avec trois nouvelles têtes dans son XV de départ et privée du deuxième-ligne Galarza, suspendu pour le reste du tournoi (voir ci-dessous), ils ont aussi tout à perdre face aux combattants du Caucase, à la prestation défensive saluée face aux Tonga (17-10).« Si nous perdons, nous rentrons à la maison », résume le troisième-ligne Juan Martin Fernandez Lobbe. « Mentalement, ce match est un poids pour nous et on va voir si on sait le manier. J’espère que notre défense sera bien organisée et agressive. La Géorgie n’est pas une équipe qui propose beaucoup en attaque, mais elle sait sortir les griffes et met beaucoup de passion », poursuit Fernández-Lobbe.La dernière fois que ces deux nations se sont croisées, en 2013, les Pumas l’avaient emporté difficilement (29-18). Mais les « Lelos » sont euphoriques après leur victoire contre les Tonga, « le plus grand succès de l’histoire du rugby géorgien », selon le capitaine Mamuka Gorgodze, construit grâce à une défense de fer (26 % de possession seulement). Le terrible troisième-ligne toulonnais se tient prêt à remettre en jeu son trophée de meilleur plaqueur du Mondial...C’ÉTAIT HIEROpposés mercredi à Londres aux champions du monde néo-zélandais, les valeureux Namibiens ont parfaitement tenu le choc avant de craquer lors des soixante-seize dernières minutes du match, pour finalement s’incliner sur le score honorable mais sans appel de 58-14. Et si le bilan est loin des records de l’histoire de la Coupe du monde (142-0 pour l’Australie face à... la Namibie en 2003, 145-17 pour... les All Blacks contre le Japon en 1995), les Néo-Zélandais se sont montrés implacables face à une équipe qui n’a toujours pas remporté le moindre match dans la compétition (16 défaites, série en cours), mais qui a désormais marqué un essai aux Blacks, par leur centre Deysel à la 51e minute.C’EST DIT« Les joueurs ont le droit d’exprimer leur opinion puisque ce sont eux qui reçoivent les plaquages, qui plongent dans les rucks. Pourtant World Rugby punit les joueurs qui s’expriment. Il faut avoir lu la charte qu’on est obligés de signer avant le début de la Coupe du monde ! Pendant deux mois, c’est comme si la Déclaration des droits de l’homme n’existait plus pour les joueurs. Les dirigeants veulent des corps musclés et des esprits faibles. »Ancien joueur professionnel, avocat de profession, très actif sur les réseaux sociaux, le Samoan Eliota Fuimaono-Sapolu est revenu dans une interview accordée au journal L’Equipe sur sa lutte contre la Fédération internationale de rugby, entamée lors du Mondial 2011 alors qu’il chaussait encore les crampons. Il s’insurge également contre les différences de traitement, au niveau sportif comme financier, qui existent entre les fédérations. « Qui fait grandir ce sport ? Nous, les équipes de seconde zone. (...) On (l’équipe des Samoa) a été en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Géorgie, aux Tonga, aux Etats-Unis, en Roumanie, à Singapour, au Japon… L’Angleterre fait trente heures d’avion pour aller en ­Nouvelle-Zélande mais refuse d’en faire quatre pour la Géorgie. Sans nous, il n’y aurait pas de Coupe du monde et pourtant, l’argent de ces matchs va ailleurs. »C’EST VU Et hop.C’EST BONUSDiscipline. C’est la tuile pour les Pumas, qui ont appris jeudi la suspension pour neuf semaines de leur deuxième-ligne Mariano Galarza, coupable de « jeu déloyal » lors du premier match perdu face à la Nouvelle-Zélande dimanche. En d’autres termes, le joueur de Gloucester s’est rendu coupable d’une fourchette, un geste consistant à planter ses doigts dans les yeux de l’adversaire, histoire d’incapaciter légèrement ce dernier.L’Argentin a nié tout acte de jeu déloyal lors de son audition. Mais « ayant procédé à un examen détaillé de toutes les preuves disponibles, y compris tous les angles de caméra et les preuves supplémentaires », le commissaire à la discipline, l’Anglais Christopher Quinlan, a confirmé le premier verdict, qui fait état d’un « contact avec l’œil ou le contour de l’œil » du Néo-Zélandais Brodie Retallick.Galarza, qui ne pourra être remplacé dans le groupe, a quarante-huit heures pour faire appel à partir du moment où il reçoit la notification de la décision.Et à part ça. Si les Namibiens ont l’habitude de prendre de belles roustes lors des Coupes du monde, ils sont aussi des hommes de partage, et n’hésitent pas à rendre la pareille lors de matchs plus à leur portée. Les Welwitschias sont ainsi responsables de la plus lourde défaite jamais encaissée par le XV des Makis de Madagascar, 112-0 en 2002. Des Malgaches qui ont pris leur revanche en 2012 lors d’une surprenante victoire par 57 à 54 après prolongations. Un match qui est entré dans l’histoire du rugby malgache, dont on parle assez rarement, il faut le reconnaître, et qui avait été lancé par un haka revisité, que revoici pour ceux qui l’avaient loupé. Erwan Le Duc Journaliste au Monde Le scandale Volkswagen vient polluer la première journée nationale de la qualité de l’air • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Pollution : chaque année, un coût de 101,3 milliards d’euros pour la FranceJeudi, Ségolène Royal a indiqué, dans un tweet, qu’elle présenterait ces mesures lors d’une communication en conseil des ministres le 30 septembre. Elle devrait notamment apporter des précisions sur le dispositif de certificat sur la qualité de l’air, qui classe les véhicules selon leur niveau de pollution, et sur le processus de décision de circulation alternée en cas de pics de pollution, pour lequel une mission avait été lancée en avril.Je présenterai nouvelles mesures contre la pollution de l'air mercredi en conseil des ministres y c.gestion des pics de pollution #climat— RoyalSegolene (@Ségolène Royal)Volkswagen : Royal annonce des tests aléatoires dès « la semaine prochaine »En revanche, Ségolène Royal a estimé que l’appel d’Europe Ecologie-Les Verts à interdire le diesel d’ici à dix ans n’est « pas sérieux ». « On ne peut pas traiter des problèmes de cette gravité-là en lançant des slogans idéologiques aux dépens des intérêts français », a-t-elle déclaré sur Europe 1 vendredi, rappelant que le diesel comptait pour plus de la moitié des ventes en France.Jugeant plus pertinent d’aider les véhicules propres, elle a ajouté : « Ce qu’il faut, c’est ne plus avantager le diesel, ça, c’est évident ». Une idée qu’elle excluait il y a encore peu.Pour Nicolas Hulot, le gouvernement ne saurait manquer cette « occasion de prouver son attachement à la santé de nos concitoyens, en annonçant la suppression progressive des avantages fiscaux au diesel ».Une éventuelle hausse de la fiscalité sur le gazole fait actuellement l’objet de « discussions » au sein du gouvernement, a déclaré de son côté, vendredi, le ministre du budget, Christian Eckert.En juillet, la commission sénatoriale pressait, elle aussi, l’Etat de mettre en œuvre cette mesure. Son président, le sénateur (Les Républicains) de Meurthe-et-Moselle Jean-François Husson, insistait alors : « Il est tout à fait possible de gagner à l’horizon de cinq ans les 17 centimes d’écart entre l’essence et le diesel, à moins de manquer de volonté. » Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde « Grand Journal » : une polémique « insupportable », selon Dupond-Moretti • Mis à jour le L’animatrice du « Grand Journal », Maïtena Biraben, a-t-elle dérapé, jeudi 24 septembre sur Canal+, en affirmant que « les Français se reconnaissent dans le discours de vérité tenu par le Front national » ? Alors qu’elle interrogeait l’avocat Eric Dupond-Moretti sur le thème du « politiquement correct », la présentatrice a affirmé :« Vous savez que les propos de la vérité sont souvent tenus et incarnés par le Front national aujourd’hui, rarement par le Parti socialiste, très rarement par les partis classiques. C’est quelque chose qui vous pose problème ou que vous entendez et qu’à la fin des fins vous comprenez ? »Voir la vidéo (cet échange à la 18e minute) : Le Grand Journal du 24/09/15 - Part. 1 avec Eric Dupont-Moretti Bolloré entendu par le CSA sur « l’indépendance éditoriale »A l’inverse, pour l’ancien présentateur de « Nulle Part Ailleurs » (ancêtre du « Grand Journal »), Philippe Gildas, la « connerie » de Maïtena Biraben n’était pas préméditée, mais due à un manque d’expérience. Il a ainsi insisté sur le fait qu’elle était présentatrice de l’émission « Les Maternelles » alors que lui avait été rédacteur en chef, avant de prendre les rênes de l’émission, et présentateur du journal télévisé, trente-cinq ans plus tôt.« La chance que j’ai eue, c’est que j’avais une longue carrière de journaliste avant [de faire Nulle Part Ailleurs]. Je savais très bien diriger des équipes et faire en sorte qu’on ne dise pas trop de conneries. D’ailleurs, une connerie comme celle-là, je ne l’ai jamais faite. Mais après, il faut qu’elle apprenne. »Un polémique « débile » selon Dupond-MorettiLa journaliste de TF1, Valérie Nataf, est, quant à elle, venue en aide à Maïtena Biraben en insistant sur la difficulté d’assurer une émission en direct : c’est « l’exercice le plus difficile. Même pour les plus chevronnés. »Le direct. L'exercice le plus difficile. Même pour les plus chevronnés. Que celui qui n'a jamais dit de bêtises en direct lève la main— vnataf (@Valérie Nataf)De la même façon, Eric Dupond-Moretti, qui n’a pas réagi en direct aux formules employées par Maïtena Biraben, a déclaré vendredi: « C’est du direct. Qui peut penser que Maïtena Biraben pense qu’il s’agisse d’un discours de vérité ? »« C’est débile de faire une polémique comme ça. Le langage est complètement cadenassé. C’est insupportable, ces conneries. »Il fallait, a-t-il expliqué vendredi sur 20minutes.fr, interpréter sa phrase comme « ce que disait Laurent Fabius en 1984 : “Le Front national pose les bonnes questions mais apporte de mauvaises réponses.” »Reste que les principaux intéressés de cette polémique, les membres du Front national, en profitent pour répéter leur ritournelle sur la « pensée unique » :#MaïtenaBiraben à l'épreuve du conformisme idéologique de sa profession. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire...— Marion_M_Le_Pen (@Marion Le Pen)La caste perd la tête : lyncher une journaliste car elle pose des questions qui déplaisent aux chantres de la pensée unique. #MaïtenaBiraben— f_philippot (@Florian Philippot)Quand M Biraben dit que le FN tient1discours de vérité, les patineurs du PAF parlent de dérapage: sur la banquise du conformisme ça glisse.— GilbertCollard (@Gilbert Collard ن) Eaux en bouteille : des nano-doses de pesticides, mais pas traces de médicaments Martine Valo Une dose de pesticides, quelques résidus de médicaments, une once d’hormones et de phtalates : tel est le cocktail contre lequel se battent désormais les distributeurs d’eau au robinet. Mais les eaux minérales naturelles et de source, mises en bouteille, échappent-elles à cette contamination généralisée ? Pour répondre à cette interrogation, cruciale pour elles, 24 sociétés commercialisant 40 marques – soit les trois quarts du marché français –, ont uni leurs moyens afin de réaliser une étude inédite, menée au laboratoire de physico et toxico-chimie de l’environnement spécialisé dans les nano-traces, au sein de l’unité mixte de recherche EPOC (CNRS-Université de Bordeaux).Moyennant une année de recherche, 13 200 analyses et 130 000 euros, la fédération professionnelle a livré, jeudi 24 septembre, des données lui permettant de mettre en avant « la très grande qualité » de ses produits, qui, assure-t-elle, s’avèrent exempts de tous les « composés recherchés dans 99,7 % » des cas.Des traces d’herbicidesAinsi, 40 eaux minérales rendues anonymes ont été passées au crible. Les chercheurs ont traqué 330 molécules de synthèse différentes dans ces échantillons. Ils n’ont détecté ni trace de médicaments, ni d’hormones. Hélène Budzinski, directrice de recherche, qui a mené l’équipe de Bordeaux, est formelle : elle n’a pas trouvé de tamoxifène, un médicament de traitement contre le cancer, alors que d’autres analyses, dont la revue 60 millions de consommateurs avait rendu compte en 2013, indiquaient le contraire.En France, les sources n’échappent pas, en revanche, à l’omniprésence des pesticides dans les sols. Les chercheurs ont mis au jour des traces d’herbicides dans 9 échantillons sur 40, en faibles proportions : de 2 à 10 fois inférieures aux valeurs maximales imposées par la réglementation des eaux minérales, elle-même plus exigeante que celle régissant l’alimentation.Dans les 9 eaux contaminées, les scientifiques ont repéré des traces infinitésimales (moins de 50 nanogrammes par litre) de substances et de composés bien connus : atrazine, simazine, Diuron, Metolachlore (un organochloré comme le DDT), tous interdits depuis 2003 en France, puis dans l’Union européenne. On a trouvé aussi certaines de leurs métabolites (leurs molécules dégradées) comme le Terbutylazine desethyl, ainsi que de l’hexazinone, prohibé aussi.Il est probable que ces pesticides constituent, dans leur majorité, une forme d’héritage de l’agriculture pratiquée il y a trente ans. « Avec le temps, les métabolites deviennent de moins en moins dégradables et de plus en plus solubles dans l’eau, » précise Lodovico Di Gioia du département recherche de Danone. À terme, ces produits persistants devraient donc avoir tendance à diminuer, tandis que d’autres contaminants tendent à se développer.Des molécules « émergentes »L’équipe de recherche s’est aussi saisie de familles de polluants : les phtalates utilisés comme additifs dans des matières plastiques, les alkylphénols présents dans les détergents, lubrifiants, carburants, résines, ainsi que les acides perfluorés qui servent d’agent de surface antitache, antiadhésif, émulsifiant…Sur 29 de ces molécules « émergentes » étudiées, les analyses ont permis de détecter de l’alkylphénol deux fois, ainsi que de faibles traces d’acides perfluorés dans quatre échantillons : deux à la limite possible de quantification, une inférieure à 6 ng/l et une sous la barre des 20 ng/l, mais aucun phtalate.La difficulté ne réside pas dans la détection désormais, mais dans la quantification de plus en plus fine de ces substances. « De 1 milligramme par litre dans les années 1970, on est passé à une performance de quelques nanogrammes par litre, soit quelques grains de riz dans une piscine olympique », assure Denis Cans, président de Nestlé Waters France.Afin que ces données soient reconnues robustes, l’étude a eu lieu dans de strictes conditions expérimentales, sur 49 dispositifs d’analyses différents de façon à éviter le maximum d’interférence. « Elle a fait progresser mon laboratoire, assure Hélène Budzinski. Nous en sommes arrivés à demander à des techniciens d’arrêter de fumer ou de s’abstenir de boire du café pour ne pas perturber l’échantillonnage des analyses. » Cette recherche devrait donner lieu à une publication prochaine dans une revue scientifique, Chemosphere.Lodovico Di Gioia émet l’hypothèse que les résidus industriels d’acides perfluorés ont pu être apportés par la pluie. « L’absence de médicaments et d’hormones montre que nos aquifères ne sont pas contaminés par les eaux de surface », estime-t-il. Des marques comme Vittel ou Evian veillent ainsi sur des bassins-versants de 35 km2, tâchant de contrôler tout ce qui pourrait porter atteinte à leurs sources. Lire : L'eau minérale n'est plus épargnée par la pollution Martine Valo journaliste Planète Scandale Volkswagen : 2,8 millions de véhicules fraudeurs en Allemagne • Mis à jour le Volkswagen : Royal annonce des tests aléatoires dès « la semaine prochaine »Le scandale Volkswagen vient polluer la première journée nationale de la qualité de l’airLe scandale a conduit à la démission du patron du colosse automobile allemand, Martin Winterkorn. Suite à l’annonce du ministre allemand sur la dimension mondiale de l’affaire, l’action Volkswagen, qui avait déjà perdu 35 % en début de semaine, chutait une nouvelle fois en cours de séance, de 4,01 %, dans un marché en hausse de 2,51 %. Le gouvernement valide les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax • Mis à jour le Le gouvernement a validé la réalisation des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dans le cadre du grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), a annoncé samedi 26 le ministre des transports, Alain Vidalies.Le ministre a précisé avoir averti Alain Rousset, le président de la région Aquitaine, Alain Juppé, le maire de Bordeaux et Martin Malvy, le président de la région Midi-Pyrénées, de la décision gouvernementale.La commission d’enquête publique avait pourtant rendu, en mars, un avis négatif sur la déclaration d’utilité publique de ces projets ferroviaires, dont le coût est estimé à 8,3 milliards d’euros.Nécessité que la France « ne soit pas en retard »Mais, selon M. Vidalies, « les arguments en matière d’aménagement du territoire pour tout l’Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l’Arc méditerranéen » ont pesé dans la décision du gouvernement.Le soutien de l’Europe « qui a labellisé ce projet comme un projet important » et la nécessité que la « France ne soit pas en retard » par rapport au développement de la grande vitesse du côté espagnol, ont également joué, a-t-il ajouté.Les présidents PS des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, et le maire Les Républicains de Bordeaux se sont félicités de la décision. De son côté, l’eurodéputé écologiste José Bové a regretté ce choix : « LGV Bordeaux Toulouse : enquête publique défavorable, avis négatif de la Cour des comptes, mais accord du gouvernement. On marche à l’envers », a-t-il réagi sur Twitter. Pénible victoire des « retraités » italiens face au Canada • Mis à jour le Henri Seckel (Leeds, Angleterre) L’Italie a fait un grand pas vers la Coupe du monde 2019, mais elle n’a pas avancé d’un centimètre vers les quarts de finale de l’édition 2015. Sa victoire poussive sur le Canada (23-18), samedi à Leeds, lui assure quasiment la 3e place du groupe D, qualificative pour le Mondial au Japon dans quatre ans, mais les faiblesses qu’elle a affichées rendent improbable l’hypothèse d’un succès contre l’Irlande, dimanche 4 octobre, sans lequel les quarts de finale lui seront inaccessibles.Une semaine après leur défaite face aux Bleus, les Italiens ont souffert le martyre pour accrocher leur première victoire du tournoi, qui ne devrait pas apaiser le courroux d’Alfredo Gavazzi. En avril, dans la foulée d’un Tournoi des six nations médiocre, achevé à l’avant-dernière place après une raclée subie à Rome face au pays de Galles (61-20), le président de la Fédération italienne avait eu ce commentaire délicat à propos des joueurs : « J’en ai marre des retraités. »Les statistiques de l’équipe italienne – une seule victoire en 2015 (sur 9 matchs avant aujourd’hui), une seule victoire en 2014 (sur 11 matchs) – plaidaient plutôt en faveur de Gavazzi, mais l’affaire avait provoqué un bon bazar, et Sergio Parisse, imité par de nombreux coéquipiers, avait alors tweeté le hashtag #portacirispetto, à savoir : « Faites preuve de respect envers nous. »“Dei pensionati sono stanco, al 15° posto del ranking non ci sono andato io» #portacirispetto— sergioparisse (@sergio parisse)Le capitaine italien, toujours absent à cause d’une blessure au mollet, pourrait aujourd’hui tweeter « faites preuve de respect envers le maillot bleu » à l’attention de ses coéquipiers : la prestation livrée par les Azzurri face au Canada n’en inspire à peu près aucun. Et on imagine que Jacques Brunel, l’entraîneur français du XV italien, aura infligé à ses joueurs une colère « à la Saint-André » à la fin de la rencontre. A la mi-temps, déjà, sans doute.Un ours plaqué, et un Bergamasco recordLes Italiens ne menaient alors 13-10 que grâce à une pénalité réussie dans le temps additionnel de la première période, à la suite d’une maladresse du Canada qui avait pourtant le ballon en mains. Auparavant, c’est surtout l’Italie qui s’était montrée maladroite, au point d’être menée 0-10 après un quart d’heure de jeu – une pénalité de Nathan Hirayama, puis un essai sublime, sur le coup d’envoi, du dénommé Daniel Tailliferre Hauman Van der Merwe. Un essai de Michele Rizzo, une minute plus tard, maintenait l’Italie dans le match (7-10, 17e).Dès la reprise, une percée de l’arrière Matt Evans enflammait la défense italienne et Elland Road, théâtre des premiers exploits d’Eric Cantona en Angleterre en 1992 (13-15, 44e). Le public, en très grande majorité canadien, se mit alors à entrevoir la possibiilté d’un coup de théâtre façon Japon - Afrique du Sud, à moindre échelle. Plus encore lorsque Jamie MacKenzie inscrivit dans la foulée un nouvel essai splendide, finalement refusé après arbitrage vidéo pour un en-avant sur la dernière passe.Dix minutes plus tard, quelques instants après l’entrée en jeu de Mauro Bergamasco – 36 ans, et désormais 5 Coupes du monde au compteur, record du Samoan Brian Lima égalé –, un essai de Gonzalo Garcia redonnait l’avantage aux Italiens (20-15, 58e) et douchait les espoirs des Canucks, auxquels l’irruption sur la pelouse d’un supporter déguisé en ours aux couleurs du Canada et joliment plaqué par le service d’ordre, ne suffira pas à redonner le sourire en toute fin de match, pas plus que le point de bonus défensif. Après avoir frôlé le paradis face à l’Italie, le Canada devrait redescendre sur Terre face à la France, jeudi prochain, à Milton Keynes. Henri Seckel (Leeds, Angleterre) Deux journalistes de l’AFP agressés par des soldats israéliens près de Naplouse Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) La journée du vendredi 25 septembre touchait à sa fin. Andrea Bernardi, vidéaste de l’Agence France-Presse (AFP), pensait sortir de Cisjordanie et repartir à Jérusalem lorsqu’un contact l’informa que des heurts opposaient des soldats israéliens à de jeunes Palestiniens, dans la localité de Beit Furik, près de Naplouse. Ces heurts faisaient suite aux funérailles d’un homme de 25 ans, tué une semaine plus tôt par l’armée après avoir, selon la version officielle, lancé un cocktail Molotov. Le vidéaste italien et son confrère photographe, Abbas Momani, décidèrent de se rendre sur place. Ils ne s’attendaient pas à devenir eux-mêmes les victimes de violences et d’abus de la part des soldats.« Nous avons laissé la voiture à l’intersection entre la route principale et celle conduisant vers le village, rapporte Andrea Bernardi. Nous avons d’abord croisé une voiture de la police aux frontières. J’ai montré mon accréditation israélienne, ils nous ont laissé passer sans problème, puis nous avons mis nos casques et nos gilets pare-balles avec le sigle presse. Nous avons avancé, et nous sommes arrivés à la hauteur d’une jeep de l’armée, puis d’une autre, 50 mètres plus loin, qui tirait du gaz lacrymogène contre les Palestiniens, à cent mètres de là. » Les minutes suivantes ont été entièrement documentées par un enregistrement vidéo, mis en ligne par une société de production locale, Palmedia.Mesures disciplinairesA plusieurs reprises, les soldats s’en sont pris aux deux journalistes, les invectivant, projetant à terre leur matériel, essayant de récupérer la carte mémoire de leurs appareils en fouillant les poches du photographe palestinien. Les deux hommes n’ont pas insisté, bien décidés à s’éloigner car la tension était grande. Lorsque Andrea Bernardi a voulu prendre une photo à l’aide de son téléphone de l’équipement endommagé, une jeep s’est approchée de lui, des soldats ont sauté à terre et l’ont plaqué au sol, en l’immobilisant avec un genou sur le dos. « Un soldat a pointé son arme sur moi. Ils ne m’avaient jamais demandé mon nom, ni un document d’identité avant cela. Ils ne m’ont pas arrêté. Ils avaient juste peur qu’on prenne des images des caméras qu’ils avaient détruites, en pensant peut-être à d’éventuelles sanctions. » Au total, les soldats ont détruit un appareil photo et une caméra, et confisqué un autre appareil et un téléphone.« Des mesures disciplinaires vont être prises », a annoncé à l’AFP le porte-parole de l’armée, le colonel Peter Lerner. « Les plus hauts niveaux de commandements ont été informés de l’incident », a-t-il ajouté. L’Association de la presse étrangère (FPA), à Jérusalem, a dénoncé « l’attitude déplorable » des soldats israéliens contre deux journalistes clairement identifiés, les violences physiques et les dommages matériels causés. Elle a aussi souligné son inquiétude : « Si tout cela n’avait pas été capturé sur vidéo, il ne se serait rien passé. Des patrouilles de l’armée agissent trop souvent dans l’impunité et en violation, semble-t-il, des ordres, en contradiction directe avec l’idéal de haute moralité à laquelle l’armée israélienne prétend adhérer. » Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Nacer Bouhanni : « Si je ne sentais pas que je peux gagner… » Clément Guillou Clément Guillou Journaliste au Monde Formule 1 : quelle sécurité sur les circuits, un an après l’accident mortel de Jules Bianchi ? • Mis à jour le Catherine Pacary « J’adore cette piste [Suzuka], c’est une piste de pilote. Je pense que nous l’aimons tous. A mon avis, [c’est] la meilleure piste au monde et je suis vraiment ravi d’être ici. » Est-ce la joie d’avoir gagné la semaine dernière à Singapour ? Le pilote de Ferrari Sébastien Vettel est quasi euphorique lors de la conférence de presse d’avant Grand Prix au Japon, une course qu’il a remportée 4 fois sur 6 participations. « Comme Sebastian l’a dit, c’est une piste agréable à conduire », enchaîne Valterri Bottas (Williams).Premier contact et a priori tout aussi positif pour Will Stevens (Manor) : « C’est une piste sur laquelle j’ai toujours voulu piloter. » « C’est un circuit très spécial pour beaucoup de pilotes. C’est le meilleur circuit du monde », poursuit encore le Britannique Jenson Button. Pas un mot sur Jules Bianchi, qui lui aussi aimait le tracé de Suzuka. Quatorzième manche de la saison de formule 1, les monoplaces reviennent sur la piste nippone pour la première fois après la sortie de piste mortelle du pilote français, le 5 octobre 2014. Formule 1 : le mythe du risque zéro« On a également revu les critères d’application de la super-licence [le permis de conduire des pilotes de F1], qui mettent d’avantage l’accent sur les règles de sécurité », ajoute Laurent Mekies. Par ailleurs, et dans la mesure du possible, l’heure de départ des Grands Prix a été avancée pour éviter la « zone de baisse de luminosité. Le Grand Prix de Suzuka, par exemple, débute une heure plus tôt, à 14 heures. » « On se concentre sur la course »« Jules n’est jamais très loin de nos pensées », déclarait le directeur sportif de Manor Marussia, Graeme Lowdon, avant d’embarquer pour le Japon. « Nous allons devoir être forts, nous savons que ce sera difficile. Mais nous savons aussi que Jules était un compétiteur et qu’il aurait souhaité qu’on se concentre sur cette course. » C’est ce que va faire Lewis Hamilton. Vainqueur l’an dernier à Suzuka, le Britannique espère remporter ce week-end sa 41e victoire, et égaler le record d’un autre pilote tué en course, le Brésilien Ayrton Senna, le 1er mai 1994 à Imola, lors du Grand Prix d’Italie.Au-delà de l’enjeu personnel, le duel Mercedes-Ferrari se poursuit. L’abandon du leader à Singapour, le 20 septembre, a réduit à 41 points son avance au classement par rapport à son équipier Nico Rosberg : la Ferrari de Sebastian Vettel se rapproche à 8 points des pilotes Mercedes. Adrian Sutil, aujourd’hui pilote réserve chez Williams, ne courra pas. Manor a installé deux nouveaux pilotes dans ses baquets, l’Anglais Will Stevens et l’Américain Alexander Rossi. Ils porteront un #JB17 sur leur monoplace, comme à chaque course, et vont se battre pour une 12e ou une 13e place.Une fondationLe père de Jules Bianchi ne regardera pas le Grand Prix dimanche à la télévision. Ce serait trop douloureux. Cependant, pour « faire exister Jules », Philippe Bianchi a lancé l’idée, lors d’un entretien à RMCsport le 23 septembre, d’une fondation qui donne aux jeunes pilotes « des moyens pour qu’ils aient un avenir dans le sport automobile ». Il a lancé un appel aux pilotes de F1 qui voudraient l’aider « à créer cette fondation », les remerciant au passage pour leurs témoignages de soutien qui « nous donnent de l’énergie. Et puis, pour Jules, c’est une reconnaissance de ce qu’il était vraiment : un amoureux de ce sport ».F1 : un piéton sur la piste en plein Grand PrixLes organisateurs du Grand Prix de Formule 1 de Singapour ont annoncé, mercredi 23 septembre, qu’ils allaient renforcer la sécurité, en particulier les barrières entourant le circuit, trois jours après l’irruption d’un spectateur sur la piste en pleine course. « A la suite de cet incident, le Grand Prix de Singapour a mis en place un groupe de travail interne pour revoir le plan de sécurité à tous les points d’accès au circuit », ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.Dimanche 20 septembre, en pleine course, le Britannique Yogvitam Pravin Dhokia (27 ans), poursuivi depuis pour « comportement dangereux » par la justice locale, s’est frayé un passage dans le grillage avant de traverser la piste, d’abord en marchant tranquillement, puis en accélérant à la vue des monoplaces. Ironie de l’histoire, le spectateur en question est entré sur la piste par une des sorties de secours aménagées par mesure de sécurité sur le circuit, qui doivent rester ouvertes et non verrouillées selon la réglementation de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Catherine Pacary Journaliste au Monde La Russie et l’Estonie échangent deux « espions » • Mis à jour le L’affaire Eston Kohver, jeux d’espions sur la BaltiqueSelon les services de sécurité russes, Eston Kohver avait bien été interpellé en territoire russe et avait sur lui un pistolet Taurus avec ses munitions, 5 000 euros en liquide, du matériel d’écoute et des documents qui prouveraient qu’il menait une mission de renseignement. En Chine, le défi des écocités fantômes En 2020, la Chine comptera 800 millions d’urbains. Un véritable défi humain et climatique car les villes chinoises émettent déjà près de 60 % des émissions de gaz à effet de serre du pays. Mais les projets de villes vertes planifiés par les autorités peinent à attirer habitants et entreprises. Texte : Harold Thibault A quelques encablures du très pollué golfe de Bohai, l’écocité de Tianjin apparaît comme un mirage, un quartier rêvé dans les bureaux d’officiels chinois au beau milieu d’une zone de développement industriel. Ses immeubles entourés d’arbres offrent un cadre verdoyant rare et aéré dans la jungle urbaine, à en oublier le gris de cette zone perdue une bonne partie de l’année dans le smog. L’éclairage public est rechargé par des panneaux solaires. En lisière du projet, des éoliennes doivent démontrer son caractère résolument durable. Pour les responsables politiques de ce grand port industriel, l’écocité développée en partenariat avec le riche conglomérat de Singapour Keppel, acteur des chantiers navals et de l’immobilier, est une fierté, présentée comme le plus grand quartier « vert » de la planète. Pourtant, si cette immense zone au développement rapide s’est récemment faite connaître, c’est moins pour ses mérites écologiques, que pour la série d’explosions qui s’est produite le 12 août, à une dizaine de kilomètres de là, coûtant la vie à 173 personnes, dont 104 pompiers. Les terrains ont été récupérés sur des zones polluées par les chimistes de la région, la climatisation repose sur la géothermie, le design des principaux bâtiments doit permettre de réduire la consommation d’électricité le jour. S’ils trient leurs déchets, les habitants peuvent en échange cumuler des points et acheter de nouveaux produits au supermarché. « Du planning à l’opérationnel, nous avons un système de gestion de la ville durable »,n’hésite pas à avancer le directeur de la recherche de l’écocité, Peng Zhengyang. Vingt pour cent de l’énergie consommée par le quartier provient de sources renouvelables – c’est-à-dire l’objectif fixé à l’échelle nationale à l’horizon 2030. Lorsque le projet fut présenté, en novembre 2007, par le premier ministre d’alors, Wen Jiabao, l’ambition annoncée était d’accueillir dans ce seul quartier 200 000 résidents, presque la population de Rennes. Le hic, c’est que l’écocité n’a pour l’heure attiré qu’autour de 30 000 habitants. Ses gérants assurent toutefois que les nouveaux venus se font plus nombreux ces jours-ci. div.mask>img[src="assets/images/ui/missing-1x1.png" data-srcset="assets/images/content/img-$-1024.jpg 1024w, assets/images/content/img-$-1280.jpg 1280w, assets/images/content/img-$-2000.jpg" itemprop="contentURL"]^div.legende>p--> Mme Zhang avec sa fille et son neveu dans sa résidence HLM. Son époux travaille à une heure de voiture de la ville. Un homme pratique son tai chi matinal dans le parc industriel où peu d'entreprises se sont installées. La plupart des bureaux y restent vides. Coûts titanesques Une nouvelle chance se présente avec le projet colossal appuyé par le secrétaire du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping, en personne : un plan lancé en 2014 et visant à façonner une mégalopole baptisée Jing-Jin-Ji, car il connecterait la capitale (« jing » en chinois) à Tianjin et intégrerait également la province environnante du Hebei, représentée traditionnellement par le caractère « ji ». En théorie, cet espace rassemblerait ainsi une centaine de millions d’habitants. Or, le président Xi a confié à Zhang Gaoli, le vice-premier ministre qui compte également parmi les sept membres du tout puissant Comité permanent du parti unique, la responsabilité de coordonner ce nouveau projet de planification urbaine. M. Zhang fut secrétaire du PCC de la ville de Tianjin, de l’automne 2007 jusqu’à son ascension à ces nouvelles fonctions. Comme le relève un cadre de l’écocité, « c’est notre atout ». Dans cette cité modèle, le parc d’activité économique où l’on promettait de faire venir des studios d’animation reste pour l’instant vide. Quant aux coûts, ils se révèlent titanesques, entre 80 et 100 milliards de yuans déjà dépensés (11 à 14 milliards d’euros), pour une facture finale qui devrait grimper à 230 milliards de yuans (32 milliards d’euros), selon les gérants. La grande difficulté consiste à y attirer habitants et entreprises. Un dispensaire de qualité et des écoles se vantant de leurs bons résultats ont ouvert et doivent contribuer à convaincre les visiteurs. Zhang Meijie a ainsi fait avec son mari et leurs deux enfants le choix de s’y installer. « Les crèches semblaient de qualité et le cadre plus boisé »,explique cette mère au foyer. Mais un autre argument a emporté leur décision. Le logement était subventionné, de sorte qu’ils ont pu se l’offrir à un tarif bien moins onéreux que le cours du marché. Tant pis donc pour l’époux de Mme Zhang, qui doit conduire chaque matin une heure jusqu’au centre de Tianjin, car le quartier exemplaire est situé à proximité d’usine et du port. La baisse des prix, en deçà du coût de revient, estle principal facteur d’attractivité : après être resté vide pendant les premières années qui suivirent son inauguration, le quartier se remplit peu à peu. Dans le centre communautaire de l'éco-cité de Tianjin, dont les services sont gratuits pour les habitants de la ville, des seniors jouent au ping pong. Dans le centre communautaire de l'éco-cité de Tianjin, dont les services sont gratuits pour les habitants de la ville, une fillette fait ses devoirs. A moins de 80 kilomètres de là, la zone de développement économique de Caofeidian a connu moins de succès. Directement situé sur le golfe de Bohai, gagné sur la mer, le chantier promettait tout à la fois croissance industrielle dans la métallurgie et écocité capable d’accueillir un million d’habitants. Le projet, lancé en 2003 et qui reçut en 2006 une visite synonyme de bénédiction du président d’alors, Hu Jintao, est aujourd’hui à l’abandon, les résidents n’ayant jamais été attirés vers cette zone éloignée des commerces et des écoles, tandis que les dettes des promoteurs s’accumulaient. Pour Li Xiangning, vice-doyen de la faculté d’architecture et de planification urbaine de l’université de Tongji, à Shanghaï, l’exemple de Caofeidian est l’illustration d’une urbanisation « orientée avant tout sur les chiffres du PIB ». « Des voix avaient bien critiqué ce projet, mais comme le gouvernement avait donné son aval, elles ne furent pas entendues », se souvient ce professeur. Enième éléphant blanc Très réputés à travers le pays, les studios d’urbanisme de l’université de Tongji comptent parmi les plus souvent sollicités par des localités désireuses de se lancer dans la construction d’un nouveau quartier. Li Xiangning constate que de nombreux responsables politiques locaux font souvent appel à ses services parce qu’ils cherchent avant tout une caution en associant leur projet à un grand nom de la planification urbaine. Lorsque le professeur Li ou ses collègues concluent à l’issue d’une étude de faisabilité que les plans qui lui sont soumis sont irréalistes, le maire ira souvent chercher l’aval d’autres instituts. « Ils pensent que pour être promu, il faut montrer ce qui a été créé et le rythme de croissance que cela a généré », estime le professeur Li. Cet urbaniste relève toutefois que la campagne de lutte contre la corruption menée par le président Xi Jinping depuis plus de deux ans incite les agents de l’Etat à être bien plus prudents avec les deniers publics. Sans ces nouveaux habitants qui se décident lentement du fait de la baisse des prix subventionnés, l’écocité de Tianjin menacerait elle aussi de devenir un énième éléphant blanc dans la course à l’urbanisation chinoise. Selon Peng Zhengyang, le directeur de la recherche de l’écocité, près de 600 quartiers en Chine se sont autoproclamés « éco », même si la plupart ne se tiennent pas à des critères rigoureux. Pour l’urbaniste Jérémie Descamps, installé à Pékin, la Chine a généré un débat quasi-globaldans les années 2000 lorsque la possibilité d’écocités semblait pouvoir se matérialiser chez elle alors qu’ailleurs, elle restait cantonnée à des approches théoriques. Un paysage de l'éco-cité de Tianjin. Initialement prévue pour 100 000 habitants, seulement 30 000 personnes habiteraient dans la ville. Une fillette à vélo en route pour l'école roule à proximité d'une poubelle conçue pour le recyclage et équipée de panneaux solaires. Mais ses tentatives se sont révélées peu viables en raison de « la démesure des projets, des coûts économiques pharamineux, de l’estampillage de labels environnementaux pour la forme et sans résultats probants et de l’absence d’une quelconque approche sociale ». M. Descamps relève que, simultanément, beaucoup de projets n’ayant pas la prétention d’être « éco » s’avèrent plus durables, car tenant compte du contexte local, du climat, de la géographie ou de l’histoire. Il cite, par exemple, les travaux dans la ville de Hangzhou de l’architecte Wang Shu, titulaire du prix Pritzker. C’est qu’en Chine, le processus d’urbanisation est une course : il faut en faire toujours davantage et dans le sens dicté par les grandes lignes fixées par Pékin – dont le message s’oriente aujourd’hui vers la lutte contre la pollution. « Au niveau local, on est dans des logiques de développement mais aussi de vitrine. On construit, car on croit que cela va engager un avenir pour la localité », analyse le sinologue Thierry Sanjuan, géographe à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. Cette concurrence aux projets toujours plus ambitieux trouve également sa source dans le mécanisme de promotion des officiels au sein de l’administration publique. « Une telle démonstration aidera pour la carrière », résume M. Sanjuan. Ces folles ambitions sont portées par la promesse de l’urbanisation, les officiels locaux étant convaincus que de nouveaux citadins viendront bien un jour ou l’autre habiter les projets qu’ils ont portés. La part de la population chinoise vivant en zone urbaine – 54 % en 2014 – doit grimper de 1 % par an pour atteindre 60 % en 2020, soit un peu plus de 800 millions d’habitants, selon les plans établis par le pouvoir central. L’enjeu écologique est de taille. Selon une étude du Laboratoire national américain Lawrence-Berkeley et de l’Institut sur l’environnement de Stockholm publiée en septembre 2015, les villes représentaient 58 % des émissions de gaz à effet de serre chinoises en 2010, alors que la population rurale était à l’époque équivalente au nombre d’urbains. Dans l'éco-cité de Tianjin, un système de recyclage permet aux habitants d'accumuler des points avec lesquels ils pourront acheter des produits de consommation courant. Les bus electriques desservent l'éco-cité. Logique de la démesure Les fonctionnaires locaux ont donc le sentiment d’avoir le vent dans le dos et ont tout intérêt à voir grand, car une part importante des revenus des collectivités qu’ils administrent provient de la cession de terrains aux promoteurs. La terre en Chine appartient à l’Etat depuis la collectivisation imposée par Mao Zedong au début des années 1950. Les municipalités et autres échelons locaux financent une bonne partie des spectaculaires infrastructures bâties par le pays ces trois dernières décennies en expulsant et relogeant à moindre coût les paysans qui occupent ces terrains, avant d’adjuger des baux de longue durée aux promoteurs immobiliers, permettant de financer le budget local sur la plus-value. S’ensuit une logique de la démesure sans lien avec les besoins immédiats. En 2014, trois professeurs d’urbanisme et de gestion des ressources foncières constataient, dans la revue Nature, qu’en une décennie, la surface urbaine construite avait avancé de 78,5 % en Chine, tandis que la population urbaine progressait « seulement » de 46 % sur la même période. Des chiffres vertigineux sont évoqués. Selon le site d’information The Paper, citant une conférence récemment organisée par le ministère du logement, chaque capitale provinciale dispose en moyenne de 4,6 « nouveaux districts », extensions artificielles de la ville où les barres d’immeubles poussent comme des champignons et qui s’étendent sur des dizaines de kilomètres carrés, voir des centaines dans les situations les plus ambitieuses. Un responsable de la commission de planification urbaine de la ville de Shenzhen (sud-est) a jugé à cette occasion la situation « hors de contrôle ». A seulement vingt kilomètres au sud de l’écocité de Tianjin, les tours de Yujiapu sont l’incarnation à l’extrême de cette urbanisation pensée par le haut. Ce quartier d’affaires flambant neuf n’aurait d’équivalent en France que dans les immeubles de La Défense. Les immenses buildings se font face de part et d’autre de la rivière Hai, sur le bord de laquelle les concepteurs de la zone ont fait déposer une plage de sable pour humaniser un peu les lieux. Sur le pont qui relie les deux rives, l’une promise aux cadors de la finance, l’autre aux échanges commerciaux internationaux, un panneau lumineux affiche une longue liste de valeurs d’une Chine idéalisée : « Prospérité, démocratie, civilisation, harmonie, liberté, égalité, justice, état de droit, patriotisme, respect, amitié. » Un arbre empoté sur un quai du district commercial et d'affaire de Yujiapu. Une femme marche sur la place du parc industriel de l'éco cité de Tianjin. Des centaines de milliers de mètres carrés de bureaux ont été construits mais la plupart reste vides. Des officiels visitent le chantier de construction du district commercial et d'affaires de Yujiapu. Des ouvriers au travail sur le chantier de construction de Yujiapu. A une ou deux exceptions près, les gratte-ciel de Yujiapu restent totalement vides. Les bureaux sont inoccupés, et la plupart des chantiers à l’abandon. En 2007, lorsque furent lancés les appels à candidature aux architectes, Yujiapu était présenté comme la nouvelle Manhattan de l’Orient. C’est qu’à la tête de Tianjin de 2007 à 2012, le même Zhang Gaoli chargé aujourd’hui de la nouvelle mégapole Jing-Jin-Ji conçut pour la ville les ambitions les plus folles. Le PIB local progressa de 16,5 % par année en moyenne, plaçant régulièrement la ville-province au premier rang chinois. Cette folle énergie lui venait d’un cocktail survitaminé d’investissements en projets immobiliers ainsi que les infrastructures, routières et ferroviaires par exemple, qui allaient bondir de 34,9 % par an en moyenne sous son mandat. Dans cette frénésie, personne, semble-t-il, n’eut le temps de faire remarquer qu’il aurait fallu, pour devenir Manhattan, être au moins un centre financier d’envergure. Or, si Tianjin est le port majeur du nord-est chinois, elle n’est pas la place boursière que sont Shanghaï ou Hongkong. Qu’importe : en 2011, le China Daily consacrait à Yujiapu un article proclamant qu’il « devrait devenir l’une des dix plus importantes zones financières au monde au cours des dix prochaines années ». Le pont levant, vide de circulation, qui relie les deux quartiers, séparés par la rivière Hai, du district de Yujiapu. Des parents font marcher leur enfant sur une petite bande de sable amménagée aux bords la riviére Hai face aux immeubles en construction du quartier de Yujiapu. Une visite à la gare de Yujiapu quelques jours avant son ouverture officielle. La gare permettra une liaison à grande vitesse entre Pékin, Tianjin et le district de Yujiapu où entreprises et commerces se font attendre. A la principale gare de Tianjin, une foule débarque du TGV en provenance de Pékin. Dans le cadre de la création de la mégalopolis de Jing Jin Ji, de nouvelles lignes de TGV vont être construites entre Pékin et l'Est de la région. Paysage urbain entre Pékin et Tianjin aperçu depuis une fenêtre du TGV qui relie les deux villes. Désengorger la capitale Au pied des 219 mètres de la tour Zovie, l’agent immobilier Zhou Hua est à l’affût de clients qui ne viennent pas. A l’écouter, seules une grosse dizaine d’entreprises se sont installées dans ce gratte-ciel, et le groupe attend désormais de voir ce qu’il adviendra du quartier pour aménager au-delà du sixième étage. « Sur les 45 projets portés par 35 promoteurs, la plupart sont à l’arrêt », reconnaît Zhou Hua. De l’autre côté de la rue, la construction des « tours jumelles » n’a jamais été achevée. Peut-être le quartier fantôme de Yujiapu aura-t-il une deuxième chance. Le 20 septembre, des trains ont commencé à relier le sud de Pékin à ce district en moins d’une heure. Une gare flambant neuve n’attend plus que les passagers. Un géant de l’Internet chinois, Tencent, semble prêt à faire le pari d’ouvrir un bureau dans une des tours. L’heure est désormais au développement de la région Jing-Jin-Ji, comme l’a décrété le gouvernement central. Dans le village de Houbeiying, à une heure de route à l’est de Pékin, déjà la frénésie de ce nouveau projet de planification urbaine se fait sentir à coups de pelleteuses. Les maisons ont été rattrapées par les plans des fonctionnaires visant à désengorger la capitale. La mairie de Pékin doit rapidement quitter le centre de la ville aux 21 millions d’habitants pour s’installer ici. Pas plus tard qu’au mois d’août, les habitants parlaient encore de ces changements au futur. Sur la rue principale du bourg de 192 familles, des banderoles de propagande visiblement conçues par des bureaucrates inspirés incitaient la population à accepter sans rechigner le relogement : « Partager ensemble la lumière de la démolition et de la réforme, construire ensemble une maison radieuse. » Un habitant, Du Huifeng, préférait penser aux retombées positives pour l’ensemble de Tongzhou, la cité satellite de la capitale à laquelle est rattaché le village : « Si le gouvernement a à manger, il y en aura pour nous aussi. » Sur la rue, des membres du comité de quartier distribuaient des tracts, avertissant les couples ingénieux qui entendraient se voir attribuer deux logements en déclarant une séparation toute feinte. « Certains ont simulé des divorces dans le but d’obtenir davantage d’espace, ils s’exposent à des condamnations », prévenaient les imprimés. A 59 ans, Pei Zhexian compte parmi les spectateurs de ce changement accéléré. Il se souvient que le plus haut immeuble du coin ne dépassait pas trois étages dans les années 1980. « Dans cinq ans, tout aura encore changé », prédit M. Pei, employé du bâtiment. « L’Etat veut procéder à l’intégration de la région et, en Chine, les plans sont conçus par le sommet pour la base », résume cet homme. A la mi-septembre, déjà, le village n’était plus qu’un champ de gravats. Les ruines du village de Hou Bei Ying, sur lesquelles vont être construits les bâtiments administratifs de la municipalité de la Pékin. Une femme passe en tricycle motorisé dans les ruines du village de Hou Bei Ying .Le gouvernement chinois a décidé la création d'une mégalopole de 130 millions d'habitants, Jing Jin Ji, regroupant Pékin, la cité portuaire de voisine de Tianjin, et une part de la province du Hebei. Démolition du village de Hou Bei Ying pour répondre au plan Jing Jin Ji. Le déplacement de l'administration de la capitale, d'usines et d'hôpitaux fait partie de ce plan. Un bureau abandonné, au mur duquel figure une carte partiellement brûlée de Pékin dans les ruines du village de Hou Bei Ying, sur lesquelles vont être construits les bâtiments administratifs de la municipalité de la capitale. TexteHarold Thibault Paris : la justice donne un mois aux migrants pour quitter le lycée Jean-Quarré • Mis à jour le A Paris, toujours pas de solution durable pour les réfugiés de la mairie du 18eLa France dispose des ressources pour loger les migrants Mini Transat : Davy Beaudart remporte la première étape aux Canaries • Mis à jour le Mini Transat : le départ donné par Denis Hugues, symbole de l’esprit de cette transatlatiqueDans la catégorie des bateaux de série, moins extrêmes et donc plus lents, un autre Français, Ian Lipinski, était en tête à 11 heures, à 157,8 milles (292 km) des Canaries. Ses compatriotes Tanguy Le Turquais et Charly Fernbach occupaient les 2e et 3e places.Le départ de la seconde manche (2 770 milles) Lanzarote - Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) sera donné le 31 octobre, avec une arrivée prévue le 14 novembre pour les plus rapides. Voir les photographies : Mini-Transat : gueules de marins Patrick Pelloux annonce son départ de « Charlie Hebdo » • Mis à jour le Patrick Pelloux quitte à son tour Charlie Hebdo. Le médecin urgentiste, qui tient une chronique dans l’hebdomadaire, a annoncé vendredi 25 au soir sa décision de cesser d’écrire dans le journal.Invité de la radio étudiante Web7Radio, M. Pelloux a expliqué que « quelque chose [était] terminé » :« Si j’ai décidé d’arrêter d’écrire dans “Charlie Hebdo”, c’est parce qu’il y a quelque chose qui est abouti, qui est terminé. Il y en a d’autres qui vont continuer ce journal et je reste “Charlie Hebdo” dans l’âme mais il faut savoir tourner la page, un jour. Pour aller mieux, parce qu’on ne va pas bien après ce qu’on a vécu… On est survivants, oui et non. Une partie de nous-mêmes s’est arrêtée au moment de ces attentats. » Lire : « Charlie Hebdo » : le casse-tête de la reconstruction Luz : « Le dessin est revenu, lui »Tensions à « Charlie Hebdo» sur le mode de gestion du journal La loi numérique cible les données personnelles • Mis à jour le Sarah Belouezzane et Martin Untersinger Le gouvernement présente sa stratégie numérique pour la FranceGarantir le secret des correspondancesLe projet de loi introduit une mesure qui pourrait fortement déplaire aux services de messagerie, au premier rang desquels Gmail de Google. Il leur est en effet demandé de respecter « le secret des correspondances ». Le « traitement automatisé » du contenu, du sujet ou des pièces jointes d’un message sera limité, sauf lorsqu’il s’agit « d’afficher, d’acheminer ou de trier » lesdits messages. Le texte tel qu’il est présenté exclut donc l’affichage de publicité personnalisée sur la base du contenu des e-mails. L’obligation est également faite au fournisseur de messagerie de « prendre les mesures nécessaires pour garantir le secret des correspondances », sans pour autant préciser lesquelles. Martin Untersinger Journaliste au Monde Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde De l’opposant politique à l’ingénieur, le profil des réfugiés syriens évolue • Mis à jour le Maryline Baumard Migrants : les affaires de l’exilLes migrants, tous des hommes ?Le campement de Syriens de la porte de Saint-Ouen, un « mini-Calais » Maryline Baumard Journaliste FIFA : l’enquête autour de Joseph Blatter fragilise Michel Platini • Mis à jour le Rémi Dupré L’année 2015 aura scellé l’implosion de la Fédération internationale de football (FIFA). Vendredi 25 septembre, à 16 h 21, le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) a annoncé, dans un communiqué, avoir ouvert la veille une « procédure pénale à l’encontre du président de la FIFA Joseph Blatter pour soupçon de gestion déloyale et – subsidiairement – abus de confiance ». Le MPC lui reproche également « un paiement déloyal de 2 millions de francs suisses » (1,8 million d’euros) en faveur du Français Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) depuis 2007 et candidat déclaré à la succession du Valaisan. Ce versement aurait été effectué « au préjudice de la FIFA, prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002 ». Ces informations ont fait frissonner les 170 journalistes qui jouaient des coudes devant les portes du « Home of FIFA », l’imposant siège de l’instance à Zurich.Prévue à 14 heures à l’issue de la réunion du comité exécutif de l’organisation, la conférence de presse de « Sepp » Blatter – 79 ans, en poste depuis 1998 – avait été annulée sans justification. Auparavant, l’avocat du Valaisan, Lorenz Erni, avait été aperçu aux abords du quartier général de la Fédération internationale. Alors qu’il a promis de lâcher les rênes de la FIFA à l’issue d’un congrès électif extraordinaire, programmé le 26 février 2016, le patriarche du foot mondial fait pour la première fois l’objet d’une poursuite judiciaire. Lui, l’animal politique à sang-froid qui s’était dit « clean » à la fin d’août, dans un entretien à la BBC.Le MPC « soupçonne » d’abord le septuagénaire d’avoir signé, en septembre 2005, « un contrat défavorable à la FIFA » avec l’Union caribéenne de football (CFU), présidée alors par le Trinidadien Jack Warner. Ce dernier, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Nord centrale et des Caraïbes (Concacaf), est au centre de la litanie d’affaires de corruption qui ébranlent la FIFA depuis l’arrestation, le 27 mai, à Zurich, de sept dirigeants de l’instance mondiale pour des faits présumés de corruption et de racket.Dévoilé le 12 septembre par la chaîne de télévision suisse alémanique SRF, ledit contrat octroyait les droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014 au CFU pour 600 000 dollars (536 000 euros). Il a été signé conjointement par M. Blatter et M. Warner, démissionnaire de son poste de vice-président de la FIFA en 2011. L’homme d’affaires australien Jaimie Fuller, fondateur en janvier du mouvement New FIFA Now, avait alors estimé que le montant de ces droits serait beaucoup trop bas, « environ 5 % de la valeur du marché ». Dans cette affaire, Warner aurait réalisé un profit estimé à 17 millions de dollars (15 millions d’euros) avant que la FIFA ne résilie le contrat en 2011, la CFU n’ayant pas rempli ses obligations. « M. Blatter coopère, a indiqué son avocat américain Richard Cullen. Il n’y a pas eu de mauvaise gestion. »Le MPC reproche donc également à M. Blatter « un paiement déloyal de 2 millions de francs suisses » (1,8 million d’euros) en faveur de M. Platini, au préjudice de la FIFA, prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002 ». A l’époque, l’ex-numéro 10 des Bleus officiait comme « conseiller football » de M. Blatter avant de siéger, dès juin 2002, au comité exécutif de la FIFA et d’en devenir le vice-président.Selon le MPC, ce paiement a été effectué en février 2011. Soit un mois avant que M. Platini ne soit réélu pour un second mandat à la tête de l’UEFA, et quatre mois avant que son homologue de la FIFA ne soit reconduit pour la troisième fois à la tête de l’instance mondiale, avec le soutien discret de la Confédération européenne. En marge de la réunion du gouvernement de la Fédération internationale, Michel Platini et « Sepp » Blatter ont été entendus par le MPC, qui a rappelé le principe de la présomption d’innocence. Si le dirigeant helvète a été auditionné en qualité de « prévenu », le patron du foot européen avait le statut de « personne appelée à donner renseignements ». Une perquisition a par ailleurs eu lieu dans le bureau du dirigeant de la FIFA et « des données ont été saisies ».Cette nouvelle déflagration judiciaire peut-elle remettre en question la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ? « Avec moi, il n’y aura que du foot, pas de politique », avait confié le sexagénaire, le 24 septembre, à l’Associated Press. « Il aura du mal à s’en remettre, juge-t-on aux portes de la FIFA alors que le dépôt des candidatures est prévu le 26 octobre. C’est un tournant dans la campagne. On a affaire à une accusation d’emploi fictif avec un versement effectué neuf ans après les faits. »Fragilisé par son vote controversé pour le Qatar, le 2 décembre 2010, lors du scrutin d’attribution du Mondial 2022, « Platoche » essuie déjà les critiques du prince jordanien Ali ben Al-Hussein et du Sud-Coréen Chung Mong-joon, ses principaux rivaux dans la course à la succession de Blatter. Ces derniers doutent notamment de sa posture de « chevalier blanc », malgré ses vains appels à la démission du patron de la FIFA, le 28 mai, la veille de sa réélection pour un cinquième mandat. « J’ai été contacté par de nombreuses associations membres ces dernières vingt-quatre heures et ce que j’ai entendu me fait penser, avec confiance, que si nous unissons nos efforts nous pouvons sortir plus forts de tout cela, a déclaré le prince Ali dans un communiqué. La nécessité d’avoir une nouvelle direction capable de rétablir la crédibilité de la FIFA n’a jamais été aussi évidente. »« Blatter et Platini doivent démissionner maintenant », déclare Musa Hassan Bility, président de la Fédération du Liberia et, lui aussi, candidat. « C’est un jour triste pour le football. La FIFA n’est plus. Elle ne peut plus s’autogouverner, glisse le président d’une Fédération européenne. J’ai cru vivre loin des mensonges et des tromperies. J’ai eu tort. »Michel Platini n’a pas tardé à réagir. « En ce qui concerne le paiement qui a été effectué en ma faveur, je désire clarifier que ce montant m’a été versé pour le travail que j’ai accompli de manière contractuelle pour la FIFA, s’est justifié l’ancien capitaine des Bleus. Je suis satisfait d’avoir pu éclaircir ce point envers les autorités. » Le patron de l’UEFA a notamment été défendu par le premier ministre Manuel Valls. « Il a toutes les qualités pour diriger la FIFA, a assuré le locataire de Matignon vendredi soir sur RMC. Je ne peux pas faire plus de commentaires, sinon d’apporter mon soutien et mon amitié à Michel Platini. »L’ouverture de cette procédure pénale à l’encontre du président de la Fédération internationale – qualifié d’« intouchable » par ses admirateurs et jamais inquiété par les scandales – intervient huit jours après la suspension du Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA depuis 2007. Bras droit du Valaisan et clé de voûte du « système Blatter », le quinquagénaire fait notamment l’objet d’allégations de corruption dans le cadre de la revente de billets du Mondial 2014, organisé au Brésil. Avant la tenue de son comité exécutif, la FIFA avait d’ailleurs donné aux enquêteurs suisses, « sous condition », accès aux e-mails de Valcke, qualifié par un ancien pilier de l’instance de « personnage davantage intéressé par le business que par le jeu ».En plein séisme, la Fédération internationale a assuré qu’elle coopérait pleinement avec la justice suisse, qui enquête parallèlement sur « des mouvements financiers suspects sur 121 comptes bancaires » dans le cadre de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. Si d’aventure Sepp Blatter démissionnait, le Camerounais Issa Hayatou, vice-président « senior » de l’institution et patron de la Confédération africaine, assurerait l’intérim à la tête de la FIFA jusqu’au scrutin du 26 février 2016. Rémi Dupré Journaliste au Monde Affaire Bygmalion : la campagne de Sarkozy en 2012, un « TGV qu’on ne pouvait plus arrêter », selon Copé • Mis à jour le Jean-François Copé n’a pas le même souvenir que Nicolas Sarkozy de la campagne de 2012 : entendu le 28 juillet dans l’affaire Bygmalion, l’ancien patron de l’UMP l’a comparée à « un TGV qu’on ne pouvait plus arrêter ».Convoqué le 4 septembre à l’Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff), M. Sarkozy a décrit une campagne maîtrisée : « L’argument d’une campagne qui dérape est une farce. »Selon ses déclarations aux policiers rapportées à l’AFP de source proche du dossier, l’analyse de Jean-François Copé est tout autre :« Je pense que le contexte de l’époque, celui d’une campagne très dense générant des dépenses très importantes, s’est déroulé comme un TGV qu’on ne pouvait plus arrêter, selon la formule de M. Lavrilleux [son bras droit, par qui le scandale a éclaté]. »Lire :Affaire Bygmalion : Jérôme Lavrilleux minimise son rôle devant le juge« Abasourdi » par l’affaireSe présentant comme un homme « trahi » ignorant tout du financement de la campagne et validant le budget de l’UMP dans « ses grandes lignes », le député de Seine-et-Marne et maire de Meaux a expliqué avoir découvert l’affaire dans Libération, le 15 mai 2014. Avant d’en faire les frais le 27, poussé à la démission lors d’un bureau politique tenu « dans un climat de haine [qu’il] ne souhaite à personne de vivre, même à ceux qui ce jour-là s’y sont laissé entraîner ».Entre-temps, il aurait découvert, « abasourdi », les détails de l’affaire. Le 16, le patron d’Event & Cie, la filiale événementielle de Bygmalion, Franck Attal, lui aurait révélé « une vérité qui [lui] avait été totalement dissimulée par [ses] collaborateurs », notamment son bras droit. Ce que lui décrit ce jour-là le patron d’Event, qu’il assure ne pas bien connaître, c’est un système de fausses factures. Les enquêteurs pensent que ce système a permis de mettre à la charge de l’UMP environ 18,5 millions d’euros de dépenses de meetings pour dissimuler une explosion du plafond légal (22,5 millions d’euros). Lire sur les Décodeurs : Les 15 chiffres fous de l’affaire Bygmalion Anciens dirigeants de Bygmalion, ex-cadres de l’UMP ou de la campagne, 13 protagonistes sont mis en examen. Voir l'infographie : Les protagonistes de l'affaire Bygmalion-UMP Affaire Bygmalion : le rôle de Nicolas Sarkozy au cœur de l’enquêtePourtant, il y a ce SMS envoyé le 28 avril, entre les deux tours de la présidentielle, par Jérôme Lavrilleux au directeur de campagne, Guillaume Lambert : « Nous n’avons plus d’argent. JFC [Jean-François Copé] en a parlé au PR [président de la République]. » Jean-François Copé relève qu’il n’est pas l’expéditeur du message. « Je n’ai jamais parlé à Nicolas Sarkozy du financement de sa campagne, ni de son compte de campagne puisque j’en ignorais tout », insiste-t-il. Peut-être a-t-il évoqué avec le président-candidat « les réticences des banques à financer la ligne de trésorerie de l’UMP ». La veille, la responsable des ressources du parti, Fabienne Liadzé, avait mis en garde contre un défaut de paiement.Cela aurait pu l’inciter à suivre de plus près les comptes, s’étonnent les enquêteurs. Le budget 2012 du parti « a été approuvé par le Conseil national. Je le validais dans ses grandes lignes », se défend Jean-François Copé. Et de relever que l’argent du parti, c’était le domaine d’Eric Cesari, l’homme de Sarkozy à l’UMP : « Les dépenses et les engagements de dépenses relevaient du directeur général. » Lire : L'affaire Bygmalion, si vous avez raté un épisode Gaz : protocole d’accord entre la Russie, l’Ukraine et l’UE sur les livraisons • Mis à jour le La Russie et l’Ukraine, réunies à Bruxelles par l’Union européenne, ont fixé un protocole d’accord sur les livraisons de gaz russe à l’Ukraine, cet l’hiver, et à travers elle à l’Europe (15 % de l’approvisionnement de l’UE), vendredi 26 septembre au soir. Ces livraisons étaient suspendues depuis le 1er juillet.L’accord s’ouvrirait dès le 1er octobre et courrait jusqu’à la fin de mars 2016. Pour Bruxelles, il s’agit d’une « étape cruciale vers l’assurance que l’Ukraine ait des réserves de gaz suffisantes pour l’hiver à venir et pour qu’il n’y ait aucune menace pour un transit continu et fiable de la Russie vers l’UE ».La Russie et l’Ukraine étaient engagées dans un bras de fer sur le prix du gaz depuis l’arrivée au pouvoir de pro-occidentaux à Kiev au début de 2014. Après une première interruption des livraisons de plusieurs mois en 2014 puis un accord provisoire pour assurer du gaz à l’Ukraine pendant l’hiver, les livraisons avaient été de nouveau suspendues sur fond d’une guerre dans l’est de l’Ukraine, où combattent des troupes russes aux côtés de séparatistes locaux, qui a déjà fait 8 000 victimes. Les contacts s’étaient accélérés ces dernières semaines à l’approche de la saison froide, synonyme d’augmentation de la consommation en Ukraine et en Europe. L’Ukraine est dépendante du gaz russe pour moitié de sa consommation domestique.Un accord « acceptable » pour stabiliser l’UkraineL’Ukraine s’est engagée à « sécuriser le transport de gaz naturel via son territoire vers l’UE, notamment en ajoutant 2 milliards de mètres cubes de gaz » en octobre à ses réserves. Kiev a jugé « acceptable » l’accord conclu, qui contribuera, selon le ministre Vladimir Demtchychyne à la stabilisation économique de son pays. L’opération se fera entre l’opérateur gazier ukrainien Naftogaz et le russe Gazprom.L’Union européenne s’est engagée à faciliter le financement des achats ukrainiens, en particulier auprès d’institutions financières internationales comme la Banque mondiale ou le FMI, « mais ne fournit pas de financements supplémentaires », a souligné M. Sefcovic. Par ce biais, « au moins 500 millions de dollars devraient être disponibles d’ici la fin de l’année », selon le communiqué de la Commission.De son côté, la Russie a confirmé vendredi soir avoir baissé le prix du gaz vendu à l’Ukraine. Un décret qui détaille la formule déterminant les droits douaniers appliquée aux ventes de gaz russe a été publié. Elle revient, selon les agences russes, à une remise de 24,6 dollars pour 1 000 m3 par rapport au contrat en vigueur, et donc à un prix de 227,4 dollars pour 1 000 m3.Pour témoigner de sa bonne volonté, Gazprom ne met plus en avant la colossale dette gazière de l’Ukraine (4,45 milliards de dollars selon Kiev, quatre fois plus selon la Kremlin). Et le groupe russe renonce à une clause, dite « take or pay » qui prévoit l’achat et le paiement d’un volume minimal de gaz.Les prix sont « à un niveau comparable à celui appliqué aux pays voisins de l’UE », a indiqué le ministre russe de l’énergie, Alexandre Novak, évoquant un rabais « d’environ 20 dollars ». « Nous ne ménagerons pas nos efforts pour éviter tout problème », a-t-il assuré. Coupe du monde de rugby : les Uruguayens, figurants du « groupe de la mort » Bruno Lesprit (Birmingham (Royaume-Uni), envoyé spécial) Coupe du monde de rugby : l’Angleterre en pleine déprimeIls avaient l’alcool encore triste après l’inquiétante défaite de leur équipe la veille, contre le Pays de Galles à Twickenham. Pour leur mettre du baume au cœur, la sono crachait le Whole Lotta Love de Led Zeppelin, dont deux membres, le chanteur Robert Plant et le batteur disparu John Bonham, sont originaires de Birmingham ou de sa région. La légende musicale locale est plutôt le groupe Black Sabbath. Mais pour la suite de la compétition mieux valait ne pas tenter le diable et s’en remettre à l’amour.Il faut dire aussi que l’horaire baroque du match, coup d’envoi à midi, était trop proche de celui du brunch du dimanche pour que les gosiers chantent. Mais il était idéal pour les acquéreurs australiens des droits télévisés : cela signifiait retransmission en soirée aux antipodes et recettes publicitaires conséquentes… World Rugby, le gouvernement mondial de l’Ovalie a vite appris des ruses de la FIFA.Trois professionnelsDans ces étranges conditions, la résistance uruguayenne a tenu sept minutes, le temps que Sean McMahon parvienne à déborder et aplatir dans l’en-but le premier essai. Dix autres ont suivi avec un point de bonus offensif (quatre essais) acquis dès la demi-heure de jeu. Le calice a été bu jusque dans les arrêts de jeu quand Tevita Kuridrani a parachevé l’orgie.Dans cette rencontre à sens unique, Quade Cooper, le fantasque et génial ouvreur de Brisbane (transféré à Toulon pour la saison prochaine) a encore trouvé le moyen de s’illustrer en marge de ses transformations. Il a récolté le carton jaune le plus stupide du tournoi pour avoir plaqué trop haut un Uruguayen débarrassé du ballon.Avec ce score fleuve, les Uruguayens se souviendront donc de leur premier match contre les Australiens. Versés dans le fameux « groupe de la mort », ils ne luttent pas à armes égales avec leurs quatre adversaires. Seuls trois joueurs de l’effectif sont professionnels : le pilier Mario Sagaro (Massy), le demi de mêlée Agustin Ormaechea (Mont-de-Marsan), le demi d’ouverture Felipe Berchesi (Carcassonne), qui évoluent tous en deuxième division française. Les autres travaillent au pays et s’entraînent notamment au Carrasco Polo de Montevideo, dont la première mission, comme son nom l’indique, est de former des cavaliers.Apprendre avec des racléesIls ont bien tenté, en s’inspirant du modèle argentin, de développer un jeu à la main face aux Australiens, sans progresser de plus d’un centimètre. Berchesi a tout de même pu transformer leur unique occasion, une pénalité à la 25e minute. On s’était bien douté qu’ils savaient marquer des buts.Seule sélection nouvelle de cette édition de la Coupe du monde par rapport à la précédente, l’Uruguay est en Angleterre pour apprendre, quitte à essuyer des raclées. Le sélectionneur Pablo Lemoine, plus fameux rugbyman national puisque cet ancien pilier a remporté le championnat anglais avec Bristol en 1999 puis trois Top 14 avec le Stade français, se réjouit de cette chance : « Nous n’avons jamais l’occasion de jouer contre l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Australie en une saison, alors les trois en l’espace de quelques semaines… ».Le terrible tirage au sort leur avait promis quatre défaites avec distribution automatique du point de bonus aux adversaires. Cette fatalité marque un recul. Lors de leurs deux précédentes participations, les novices étaient toujours parvenus à remporter une victoire. Ce fut le cas en 1999 quand, pour leur premier match de Coupe du monde, ils s’imposèrent contre une autre nation de footballeurs, l’Espagne, à Netherdale (Ecosse). Quatre ans plus tard, ils récidivèrent à Sydney face à la Géorgie.Stricts observateursL’objectif est exclu cette année. Le rôle des Teros dans ce groupe se cantonne à de la figuration, un statut de stricts observateurs perchés sur une branche. Celui d’arbitres revient déjà aux Fidji que les Uruguayens rencontreront le 6 octobre à Milton Keynes avant d’être livrés aux lions anglais quatre jours plus tard à Manchester.A cette date, le pays hôte sera peut-être éliminé. Un cauchemar qu’aucun supporteur de sa Majesté n’ose encore envisager, avant le dramatique match contre l’Australie du 3 octobre, qu’il faudra gagner quoiqu’il arrive. Il n’a pas échappé aux plus optimistes que, contrairement au XV de la Rose, les Wallabies ont échoué à engranger le point de bonus contre les Fidji… C’est tout un art que de suggérer que son équipe pourrait être en position de force quand elle est plongée dans une situation désespérée. Bruno Lesprit (Birmingham (Royaume-Uni), envoyé spécial) Journaliste au Monde Laïcité et liberté d’expression : des armes idéologiques ? Violaine Morin les derniers articles de la thématique Varoufakis face à Cohn-Bendit : « Il faut donner de la souveraineté au Parlement européen » La femme, avenir du monde arabe Thomas Piketty : « C’est aux citoyens de faire pression sur leurs gouvernements »tous les articles de la thématiqueUne surprise attendait les spectateurs venus assister à la table ronde « Laïcités, religions et liberté d’expression », organisée dimanche 27 septembre dans le cadre du Monde Festival. Le dessinateur Riss, directeur de Charlie Hebdo, entre sur la petite scène du studio de l’Opéra Bastille quelques minutes après les autres invités. Survivant de la tuerie du 7 janvier 2015 qui a coûté la vie à huit membres de sa rédaction, il a succédé à Charb à la tête de l’hebdomadaire. Depuis, le dessinateur fait l’objet d’une fatwa et sa venue n’a pas été annoncée à l’avance pour des raisons de sécurité. A ses côtés se tient Jean Baubérot, sociologue et historien spécialiste de la laïcité. Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, est également venu débattre, de même que Lila Charef, responsable du service juridique du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).Les premières questions de Luc Bronner, directeur de la rédaction du Monde, sont adressées à Riss. Comment se porte son journal, deux jours après l’annonce de l’urgentiste Patrick Pelloux qui, à la suite de Luz, quittera la rédaction en janvier 2016 ? Pour Riss, une limite est désormais franchie entre ce qui est considéré comme insultant par des religieux, et l’intolérance pure et simple à l’humour noir. Ses dessins du petit Aylan dans le numéro du 9 septembre 2015 ont suscité des « menaces de mort, comme si on avait blasphémé ».Ses interlocuteurs revendiquent en retour la possibilité de critiquer Charlie Hebdo. Jean Baubérot souligne que Charb, mort le 7 janvier, parlait « d’escrocs de l’islamophobie » à l’encontre de ceux qui jugeaient ses caricatures insultantes. Moment de flottement. « Il n’est pas là pour vous répondre », rétorque Riss. « Je le regrette autant que vous », ajoute précipitamment son interlocuteur, un peu gêné.L’école, un lieu neutre ?Un consensus est rapidement trouvé sur la possibilité de critiquer l’hebdomadaire, « ce que nous n’avons jamais contesté », martèle Riss. Se pose alors une question plus complexe : qu’en est-il de la laïcité brandie à toutes les occasions comme prétexte à l’intolérance ? Le débat se déplace sur le terrain de l’école. Pour Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, elle ne doit pas être un lieu où « l’enfant se défait de tout ce qu’il est pour devenir un élève ». Bien au contraire, répond Riss, « l’école devrait aussi être cet endroit neutre où un gamin peut devenir autre chose que ce que ses parents lui ont donné ».Lila Charef regrette que la laïcité devienne une arme idéologique utilisée pour stigmatiser, notamment depuis l’adoption de la loi de 2004 sur les signes religieux à l’école :« Les jeunes filles qui retirent leur voile avant d’entrer ont le sentiment d’être réduites à cette seule identité musulmane, alors qu’un individu est, bien sûr, fait de plein de choses. »De plus, ajoute-t-elle, ces jeunes filles voient se déployer un faisceau d’interdits qui concernent tous leurs vêtements.Surgit alors l’histoire de Sarah, cette collégienne de 15 ans scolarisée à Charleville-Mézières, renvoyée deux fois chez elle en avril 2015 parce que sa jupe était jugée trop longue. Une phrase de Lila Charef met le feu aux poudres : « on en est venus à chercher si la jupe était bien de chez Kiabi, et pas “made in Dubaï” ». De la salle monte un long murmure de désapprobation. Les répliques fusent : « Vous généralisez ! » lance un spectateur. « Il y a eu un seul cas ! », affirme un autre. Lila Charef rétorque que le CCIF a enregistré plusieurs plaintes au sujet des vêtements à l’école.La rencontre ne se termine pas vraiment dans l’apaisement. Signe sans doute qu’une approche pédagogique de la laïcité est encore nécessaire, une spectatrice fait remarquer, visiblement en colère, qu’il « manque un représentant de la troisième religion monothéiste », le judaïsme. Luc Bronner rappelle que le projet de cette table ronde n’était pas de « représenter chaque religion ». Par Violaine MorinCoupe du monde de rugby : l’Angleterre en pleine déprime • Mis à jour le Adrien Pécout (à Londres) et Eric Albert (à Londres) Rugby : victoire surprise du pays de Galles sur l’AngleterreInversement, cette défaite surprise restera surtout dans les mémoires comme l’une des plus belles désillusions anglaises. A l’intérieur du centre de presse, Stuart Lancaster et Chris Robshaw tirent des têtes d’enterrement. Humiliés, le sélectionneur et le capitaine de l’équipe d’Angleterre rêvent d’être ailleurs. Pour ne pas se faire éliminer de leur Coupe du monde à domicile dès le premier tour par les Australiens et les Gallois, les voici désormais condamnés à l’exploit : dans ce groupe A pompeusement qualifié « de la mort », il leur faudra désormais battre à tout prix l’Australie dans une semaine, samedi 3 octobre.Victorieux des Fidjiens en match d’ouverture mais pour l’instant 3es de leur poule, les Anglais se raccrochent aux branches comme ils peuvent. « En 2011, la France avait fait deux mauvais matchs [défaites au premier tour contre la Nouvelle-Zélande puis les Tonga]. Ensuite, elle était allée en finale », rappelle Stuart Lancaster. Avant d’ajouter, sans aucune conviction : « Beaucoup de choses peuvent encore se passer. Nous avons encore plein d’espoir. » A voir les joueurs anglais défiler en zone mixte, déconfits et le regard vague, on ne dirait pas.« En 2007, vous aussi vous aviez bien perdu »Les uns après les autres, tous racontent la mine basse le cataclysme. En boucle, toujours le même mot – qui se passe de traduction – pour exprimer le malaise : les sujets du XV de la Rose se disent tous « devastated ». Dévastés par un match qu’ils avaient en main jusqu’à la 70e minute de jeu. Dévastés par une défaite face à l’ennemi héréditaire gallois qui pourrait bien les priver d’un accès aux quarts de finale. Dévastés, sans doute aussi, d’avoir raté l’essai de la gagne en fin de match.A deux minutes de la fin, avec trois points de retard sur le pays de Galles, l’Angleterre obtient une pénalité. L’emplacement est excentré, près de la ligne de touche, mais c’est l’occasion d’égaliser. A la place, les Anglais bottent en touche près de l’en-but gallois. En vain. Owen Farrell, le buteur anglais, qui a fait un sans-faute en passant toutes ses pénalités, refuse pourtant d’en tirer trop d’amertume. « C’est une décision collective et je la soutiens. » Mais derrière la solidarité de façade, on sent chez lui de nombreuses interrogations. « On se devait de gagner ce match, d’autant qu’on fait une très bonne mi-temps. On n’a pas été assez bons ensuite », se lamente le deuxième-ligne Geoff Parling sous sa barbe drue. Le demi de mêlée Ben Youngs, lui aussi, préfère aller de l’avant. Et lui aussi, comme son sélectionneur, prend la France pour exemple. Mais cette fois il est question de la Coupe du monde 2007 : « A l’époque vous aviez bien perdu votre match d’ouverture contre l’Argentine, et ça ne vous avait pas empêché d’aller en demi-finale cette année-là », rappelle-t-il, cette fois spécifiquement à destination de la presse francophone qui l’environne.Seule différence : en 2007, le XV de France n’avait pas de match couperet à disputer pour éviter une élimination fissa dès la phase de poules, humiliation qui n’est jamais advenue à un pays hôte en huit éditions de la Coupe du monde. « Nous avons à élever notre niveau contre l’Australie si on veut passer en quarts. En tout cas, on ne pense pas un instant à une élimination », se persuade le solide troisième-ligne James Haskell.« L’Angleterre aurait dû gagner »Dans les allées de Twickenham, le « temple » du rugby anglais, les supporteurs partagent cette déprime. « Les Gallois ont très bien joué, mais l’Angleterre aurait dû gagner ce match, on a vendangé trop de pénalités, déplore David Beeby, écharpe blanc et rouge autour du cou. Ce retraité avait fait le déplacement depuis Cambria, dans le nord de l’Angleterre. « C’est dommage, l’ambiance était fantastique, nous avions une superbe occasion… », soupire-t-il sans même avoir besoin de finir sa phrase. Samedi soir, combien de fois le public de Twickenham aura-t-il chanté, combien de fois aura-t-il entonné son rituel Swing Low, Sweet Chariot (y compris durant l’annonce de la composition d’équipe galloise) ? Au coup de sifflet final, le voici réduit au silence. Nulle bronca, nulle huée pour accompagner le retour de Robshaw et ses compagnons d’infortune aux vestiaires. « On était tellement bouleversé, tellement sous le choc », explique Hilary Catchpole, une supportrice anglaise et néanmoins francophile – en attestent ses ongles peints en bleu-blanc-rouge. Mais dès dimanche, la colère va prendre le dessus ! »A ses côtés, Alex, un écolier, agite une main géante. Malgré la défaite, il a tenu à faire lanterner son père devant le car des rugbymen anglais pour les saluer à leur sortie. Accoudé à une rambarde, Nigel Lee tente de relativiser la défaite, référence historique à l’appui : « Je ne pense pas que ce soit la pire défaite de l’histoire du rugby anglais. On a connu pire, je pense, par exemple à la Coupe du monde perdue contre l’Australie [1991, déjà à Twickenham]. » Au moins, cette année-là, le XV de la Rose s’était hissé jusqu’en finale de la compétition. Adrien Pécout (à Londres) Journaliste au Monde Eric Albert (à Londres) Journaliste au Monde Après 5 637 km en vélo, les militants d’Alternatiba sont arrivés à Paris Rémi Barroux Ils ont donné leurs derniers coups de pédale dans les rues de Paris, samedi 26 septembre. Les militants cyclistes du Tour Alternatiba, partis le 5 juin de Bayonne, au Pays basque, en ont fini de leur gigantesque épopée qui leur a fait parcourir 5 637 kilomètres, en France, mais aussi en Belgique ou en Allemagne. Cent quatre-vingt-sept étapes différentes où ils ont répété inlassablement leur message : « Il faut changer le système, pas le climat. »La vingtaine de militants, jeunes pour la plupart, autour de l’increvable Txetx Etcheverry, syndicaliste basque à l’origine du projet avec les militants de Bizi, une organisation créée au lendemain de l’échec de la conférence climatique de Copenhague, en 2009, ont pédalé pendant quatre mois pour dire l’urgence climatique et la nécessité de mener le combat environnemental avec une exigence de justice sociale. Ils ont été rejoints sur les routes de France, mais aussi en Belgique, en Allemagne ou au Luxembourg, par des centaines de cyclistes pour des « vélorutions » organisées à chaque étape. A Paris, leurs efforts ont été couronnés par la mise en place des centaines de stands présentant des alternatives, énergétiques, de construction, de consommation, de transports, de monnaies aussi, les 26 et 27 septembre.« La planète, ce n’est pas “all inclusive” » Sur le podium installé place de la République, un concert était donné samedi soir, avec notamment les groupes Imany, Sinsemilia, HK et les Saltimbanks – Kaddour Haddadi (HK) confiait les raisons de son engagement : « La planète, ce n’est pas “all inclusive”, tout n’est pas à volonté, il faut faire attention, c’est juste du bon sens. » Les militants d’Alternatiba avaient aussi invité les représentants d’autres luttes, symbolisant pour eux la diversité des combats à mener : la « ferme des 1 000 vaches », Notre-Dame-des-Landes, les No-TAV opposés au projet de tunnel pour la ligne ferroviaire Lyon-Turin, les Artisans du monde, des agriculteurs togolais, le Réseau semences paysannes, des antinucléaires allemands…« Les alternatives existent partout, nous les avons rencontrées à chaque étape, il faut maintenant qu’elles se coordonnent, que tous ces projets montrent leur cohérence », explique Laurent Araud-Razou, 38 ans, qui a accompagné le tour depuis le début, depuis Bayonne où il réside. Bien sûr, les cyclistes d’Alternatiba ont conscience qu’ils ont rencontré, pour la plupart, des militants et des citoyens déjà convaincus. Mais pas uniquement. « Beaucoup pensent que la crise climatique n’est pas aussi grave qu’on le dit (…). Ils entendent plus parler des déficits économiques, de l’endettement, et ils sont préoccupés par leurs fins de mois, le chômage. Et les politiques ne font pas grand-chose, les décideurs économiques, les entreprises non plus, pensant que la population s’en fiche, explique Txetx. Mais cela change, on l’a vu durant notre tour. »L’urgence de la lutte climatiqueLa tenue de la conférence climat, la COP21, au Bourget à la fin de novembre, permet de mettre en lumière l’urgence de la lutte climatique, disent-ils tous. Mais il ne faut pas s’arrêter là. « On est content d’être arrivé, après tous ces kilomètres, mais surtout heureux de voir toutes ces personnes prêtes à se mobiliser, dit Bart, cycliste permanent depuis le début. Je vais peut-être avoir un coup de blues, avec la fin de cette aventure, mais je vais retrouver mon amie, Alice, à Bayonne et, surtout, plein de travail nous attend encore. »Avec les autres bénévoles d’Alternatiba, il va participer à la construction du « quartier génial », le QG qui, à La Plaine-Saint-Denis, accueillera pendant la durée de la COP21 les quelque 111 groupes Alternatiba existant – le dernier vient de se créer à Haïti.Corine, de Bordeaux, Cécile, étudiante lilloise en Allemagne, Julie, de Montrouge, tous ceux et celles que nous avions rencontrés en Alsace à la fin de juillet, se préparent pour les mobilisations qui vont accompagner la COP21. « La COP n’est pas une fin en soi, la mobilisation ne fait que commencer, estime Txetx. La lutte pour le climat est la plus importante parce qu’elle conditionne tout le reste, les questions d’alimentation, d’eau, de migrations… » Le 27 novembre le « QG » sera prêt. Les « alternatibistes » seront de toutes les manifestations qui vont accompagner la COP, préparées par la Coalition climat 21 : la grande marche internationale du 29 novembre, le Village mondial des alternatives, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le week-end des 5 et 6 décembre, ou encore la grande manifestation pour la clôture de la COP, le 12 décembre. Mais Alternatiba voit plus loin. Tous les comités locaux se retrouveront à Bordeaux, les 20 et 21 février, pour décider de l’avenir de ce mouvement. « Nous n’avons pas plus d’une quinzaine d’années pour gagner ou perdre cette bataille contre le réchauffement climatique, insiste Txetx. Ce n’est pas seulement un problème de quelques degrés en plus, mais il s’agit de la modification totale des conditions de vie de l’humanité. »En attendant les futurs tours à venir, plusieurs milliers de personnes reprenaient en chœur, samedi soir, place de la République, les paroles d’HK et les Saltimbanks : « On lâche rien, on lâche rien ! » Rémi Barroux Journaliste au Monde Varoufakis face à Cohn-Bendit : « Il faut donner de la souveraineté au Parlement européen » Aude Lasjaunias les derniers articles de la thématique La femme, avenir du monde arabe Jordi Savall, gambiste engagé Peter Brook distille l’essence de son théâtretous les articles de la thématiqueAu fil des mois, le dossier grec est devenu le cas d’école pour aborder l’Europe et ses dysfonctionnements. Rien d’étonnant, donc, à ce que le débat entre Daniel Cohn-Bendit et Yanis Varoufakis, organisé dimanche 27 septembre dans le cadre du Monde Festival sur le thème « L’Europe a-t-elle tué la gauche ? », débute par une question sur le pays et les conséquences de l’application du mémorandum du 13 juillet : « Quelle sera la situation de la Grèce dans deux ans ? »Premier sourire de l’ancien ministre des finances grec. « Si l’accord est mis en œuvre en l’état, le futur ne sera que la continuité de ce que l’on constate aujourd’hui. » Et l’économiste de rappeler son opposition au texte conclu au terme de longues heures de discussion entre l’exécutif grec et les dirigeants européens, et de souligner que, dans tous les cas, le premier ministre, Alexis Tsipras, ne tiendra pas ses promesses – vis-à-vis de ses concitoyens ou des créanciers.Première réaction de l’ancien député d’Europe écologie-Les Verts au Parlement européen : « Théoriquement, Yanis a raison, politiquement, il a tort. » Lui aussi partage l’opinion que le gouvernement grec, sous pression, ne peut pas mettre en place les réformes dans les délais imposés. Lui aussi déplore les logiques contradictoires des différents Etats membres de la zone euro. Mais Alexis Tsipras a dû faire « face à un choix cornélien » : accepter l’austérité ou sortir de la zone euro. « Si certaines des réformes sont réellement adoptées, il y aura une possibilité de réduire la pression du mémorandum. La Grèce ne terminera pas dans deux ans avec le même poids de la dette qu’aujourd’hui », clame-t-il.« Les forces politiques ont abdiqué »Puis, « Daniel » et « Yanis » ont fait du « Cohn-Bendit » et du « Varoufakis » à grand renfort de phrases-chocs et d’expressions savoureuses saluées par les applaudissements de la salle. « Arrêtons ces négociations entre gouvernements qui ne font que chatouiller les égoïsmes nationaux ! », lance le premier. « Nous ne sommes plus une nation souveraine », tance le second en référence au contrôle de la troïka sur le budget du pays.#MFEurope : "Le problème c'est l'Europe pas la Grèce", insiste @yanisvaroufakis— AudeLjs (@Aude Lasjaunias)Derrière le cas grec, le véritable enjeu de ce débat a été celui de l’avenir d’une Europe aujourd’hui « paralysée ». L’ancien leader du mouvement étudiant de Mai 68 est fermement partisan d’une solution fédérale. Une proposition qui ne semble pas déplaire à M. Varoufakis : « Si l’on veut créer des Etats-Unis d’Europe, il faut donner de la souveraineté au Parlement européen. » Pour lui, l’Eurogroupe – réunion mensuelle des ministres des finances de la monnaie unique – a pris le dessus sur les autres instances de l’UE. Même constat pour M. Cohn-Bendit, qui souligne que cette instance est non démocratique et qu’il est aujourd’hui impossible de remettre en cause les décisions prises en son sein : « Mais le problème ce n’est pas le Parlement, ce sont les forces politiques qui ont abdiqué. »Aude Lasjaunias Chez les Républicains, un meeting pour la primaire déguisé en réunion de soutien à Pécresse • Mis à jour le Alexandre Lemarié Derrière l’unité pour les régionales, la droite cache mal les rivalités de la primaireLa primaire impose sa loi à Nicolas Sarkozy Plus applaudi que ses concurrents, Nicolas Sarkozy a lui aussi fustigé l’action de François Hollande, en essayant de nationaliser l’élection en Ile-de-France : « Le combat que tu mènes, c’est un combat national car c’est la région capitale et il concerne 12 millions de Franciliens. C’est un vrai choix politique », a lancé le président de LR en direction de Mme Pécresse.L’ancien chef de l’Etat n’a pas caché sa volonté d’être candidat à la primaire de 2016, en lançant à l’assistance :« Notre seul objectif est de vous offrir l’alternance des régions à la fin de l’année. Et après on commencera l’année suivante avec beaucoup d’appétit… »Se projetant déjà vers le prochain quinquennat, il a lancé : « Je ne crois pas possible de réformer notre pays, il faut le refonder. » « Il va falloir réconcilier la France avec le travail, l’effort, le mérite », a-t-il dit, réitérant les credo de sa campagne de 2012.Sarkozy se démarque de Le Maire et Juppé Nicolas Sarkozy rassemble ses rivaux contre luiM. Sarkozy lui a répondu en affirmant le contraire. Il a de nouveau défendu le cumul des mandats, après l’avoir déjà fait, mercredi, lors des journées parlementaires de LR, à Reims (Marne) :« Certains disent : “Ce n’est pas bien d’être élu deux fois et d’avoir deux mandats.” Moi, je préfère ceux qui sont élus deux fois plutôt que zéro (…) Je ne connais pas un seul élu qui a volé son mandat, je ne connais que des élus qui ont mérité leur mandat. »M. Sarkozy a également exprimé son désaccord avec l’idée de gouvernement d’unité nationale, défendue par M. Juppé. En janvier, le maire de Bordeaux avait émis l’idée que « les gens raisonnables gouvernent ensemble et laissent de côté les deux extrêmes, de droite comme de gauche, qui n’ont rien compris au monde ». Tout sauf une bonne idée, selon M. Sarkozy, qui en profite pour fustiger la modération de son rival : « Comme cela serait facile que tous les gens de bonne volonté se mettent ensemble pour finalement construire un truc qui ne gêne rien, ni personne », a-t-il ironisé, en fustigeant « la tentation du consensus », qui n’aboutirait selon lui qu’à « des demi-solutions », en particulier sur l’immigration.Finalement, Valérie Pécresse est la seule à n’avoir parlé que des régionales en Ile-de-France. Lors d’un discours volontariste, la candidate a montré qu’elle comptait surfer sur la dynamique des municipales et des départementales :« La leçon à retenir de tous ces succès, c’est qu’à chaque fois, c’est l’union de la droite et du centre qui a fait notre victoire. Du MoDem à la Droite forte, de l’UDI au PCD [Parti chrétien démocrate], toutes les composantes de la droite et du centre sont aujourd’hui rassemblées et en ordre de marche. »« La révolte gronde contre une gauche qui a tout promis et qui n’a rien tenu », a accusé celle qui se trouve au coude-à-coude dans les sondages avec Claude Bartolone. Sans oublier d’attaquer son adversaire socialiste, présenté comme « un candidat de rechange » choisi par François Hollande : « Le bilan, c’est leur boulet. Ils n’y échapperont pas ! » Réponse lors du scrutin des 6 et 13 décembre. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Ligue 1 : Le promu angevin fait tomber l'OM L'Olympique de Marseille a été battu sans gloire par Angers (2-1), dimanche 27 septembre, lors de la 8e journée de Ligue 1, dans un Vélodrome placé à huis clos partiel après les graves incidents du week-end dernier lors de la réception de Lyon. Avec cette 4e défaite de la saison, la deuxième après celle concédée en ouverture de championnat face à Caen (1-0), le club phocéen reste englué à une mauvaise 14e place. Pour le promu angevin, la belle histoire se poursuit en ce début de saison, avec une 5e place à la clé. Les Marseillais savaient que le Vélodrome sonnerait creux avec la fermeture des virages Nord et Sud. Ils auront eu en plus à déplorer n'entendre que des sifflets à l'issue de cette rencontre, où ils devaient pourtant se relancer et soigner une image terriblement écornée depuis les incidents qui ont émaillé l'OM-OL de dimanche dernier (lancers de bouteilles et de fumigènes sur la pelouse, mannequin pendu). Car, au delà de la défaite, c'est le manque de rage, tout du moins de peps affiché pour y remédier qui a été fâcheux. Des qualités qui comptent. A Marseille peut-être plus qu'ailleurs.En face, sans forcément briller, Angers a joué son match avec tout le sérieux requis pour créer son petit exploit. Le SCO a ouvert le score sur penalty en première période (38e) par Mangani, après que l'arbitre a sanctionné une faute de Cabella sur Bouka Moutou. Romain Thomas a doublé la marque d'une tête à la réception d'un coup franc de Ketkeophomphone (70e).A l'origine de l'action qui a conduit au premier but de son équipe, le gardien Ludovic Butelle a été l'autre grand artisan du succès angevin, avec plusieurs arrêts déterminants en seconde période, devant Batshuayi, Sarr et Cabella notamment, avant que le premier ne finisse par réduire le score pour l'OM sur un penalty assez généreux (79e). Un réveil bien trop tardif pour Marseille. Nadine Morano évoque la « race blanche » de la France • Mis à jour le Nadine Morano a franchi un nouveau palier samedi soir. Invitée de l’émission « On n’est pas couché » sur France 2, l’élue au Parlement européen et ancienne ministre, a proclamé samedi soir que la France était un « pays de race blanche ».« Je n’ai pas envie que la France devienne musulmane », a-t-elle ajouté dans sa démonstration :« Pour qu’il y ait une cohésion nationale, il faut garder un équilibre dans le pays, c’est-à-dire sa majorité culturelle. Nous sommes un pays judéo-chrétien – le général de Gaulle le disait –, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. J’ai envie que la France reste la France. Je n’ai pas envie que la France devienne musulmane. »Mme Morano a, en parallèle, vanté la France comme un « Etat laïc ». Elle a ensuite défendu l’idée de quotas d’immigration « en fonction des compétences dont le pays a besoin et du continent de provenance ».Feignant la surprise devant l’indignation suscitée sur le plateau par ses déclarations, l’élue a argumenté : « Je suis désolée, c’est un mot [race] qui est dans le dictionnaire, je ne vois pas en quoi il est choquant. » Si « race » se trouve en effet dans les dictionnaires – le Larousse signale d’ailleurs dans sa définition que le mot « est au fondement des divers racismes et de leurs pratiques » – il a été supprimé en 2013 de la législation française par l’Assemblée nationale. François Bayrou appelle à un vote sanction aux régionales Patrick Roger Il appartient au passé celui qui, en 2012, faisait le choix d’apporter son soutien à François Hollande contre Nicolas Sarkozy. Un choix dont il ne cesse de se mordre les doigts. « Je suis mieux placé que d’autres pour me souvenir de l’espoir de millions de Français qui ont cru que les promesses de François Hollande pouvaient devenir réalité. Qui ont cru, après la période tendue et agressive que Nicolas Sarkozy avait voulue, que François Hollande pourrait être le réformiste qu’il annonçait vouloir être, constate-t-il. Il n’a rien changé. » Alors, aujourd’hui, sans ambiguïté, c’est à « un vote de sanction » contre l’actuel président de la République et sa majorité qu’il appelle aux prochaines élections régionales des 6 et 13 décembre.Devant quelque 600 partisans réunis pour l’université de rentrée du MoDem à Guidel (Morbihan), le président du mouvement a proclamé que ces élections régionales devaient être l’occasion de dire le refus d’« un pays en implosion ». « Nous avons un devoir d’opposition », affirme-t-il, ne trouvant aucune circonstance atténuante à M. Hollande, si ce n’est que « l’échec vient de loin et la responsabilité est largement partagée avec les années précédentes ».« Une responsabilité personnelle de François Hollande »François Bayrou a passé une bonne partie de son discours à éreinter l’actuel titulaire de la fonction. « Au-delà de son caractère jovial, il a créé une immense déception, juge-t-il. Là où il faudrait vouloir, il ne veut pas. Là où il faudrait pouvoir, il ne peut pas. Et de cette absence de vouloir et de pouvoir, il en a fait un système, qu’il théorise. Il y a, dans la stagnation du pays, une responsabilité personnelle de François Hollande. »En privé, le principal bras droit de M. Bayrou, Marielle de Sarnez, ne mâche pas ses mots. « On s’est mis en danger maximum quand François Bayrou a dit qu’il voterait Hollande. On a pris tous les risques, Hollande, lui, n’en a pris aucun. Il n’a pas été au rendez-vous de l’histoire. Il ne s’est pas comporté en homme d’Etat. Il n’a pas su trancher. Il n’a pas gouverné. Il n’a ni autorité ni vision », déplore la députée européenne.C’est donc en alliance avec la droite et le centre droit que le MoDem abordera le prochain scrutin. « Les élections locales appellent le rassemblement. On est obligé de faire des ententes, plus ou moins de bon gré, sous la pression du réel », reconnaît M. Bayrou, conscient que, dans certaines régions, comme la Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes ou Bourgogne-Franche-Comté, ce « rassemblement » ne va pas sans susciter quelques tensions.Pour M. Bayrou, ces élections régionales seront un « vote sondage », « pour ou contre le gouvernement », « pour ou contre le Front national ». « La première question, explique-t-il, c’est “est-ce que vous voulez partir avec la majorité actuellement au pouvoir ?” La réponse, sans ambiguïté, est non. » Pour autant, il continue de défendre que « le centre, c’est le refus du droite-gauche ». « Je refuse que le centre soit classé à droite », persiste-t-il. C’est pourtant bien là qu’il se dirige. Patrick Roger Journaliste au Monde 5 questions sur les frappes françaises en Syrie • Mis à jour le Alexandre Pouchard La France attaquera des « centres de formation de combattants étrangers » en Syrie2. Quels moyens sont engagés ?Dans le cadre de l’opération Chammal, engagée en septembre 2014 contre l’Etat islamique et initialement cantonnée à l’Irak, la France a mobilisé six Mirage 2000 (positionnés en Jordanie), six avions Rafale et un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (positionnés, eux, aux Emirats arabes unis).3. Quel cadre juridique ? Le flot de volontaires étrangers vers l’Etat islamique ne tarit pasLes frappes ciblées contre des djihadistes britanniques en Syrie sont-elles légales ?4. Que se passe-t-il si l’armée française tue un Français en Syrie ?Le ministre de la défense a éludé la question, affirmant que l’armée « ne cible personne en particulier ».« Nous combattons non des individus mais un groupe terroriste composé de ressortissants de différentes nationalités, dans le respect du droit international humanitaire. »5. Pourquoi la France frappe-t-elle maintenant la Syrie alors qu’elle s’y refusait il y a un an ?En s’engageant dans la coalition internationale contre l’Etat islamique en Irak, Paris avait alors expliqué qu’il mettait dans le même sac l’Etat islamique et le régime de Bachar Al-Assad, accusés de centaines de milliers de morts depuis le début de la guerre syrienne en mars 2011. Et pour la France, bombarder l’EI en Syrie ne pouvait servir que les intérêts du régime syrien.Mais depuis deux ans, « Daech [acronyme arabe de l’Etat islamique] a considérablement développé son emprise », a déclaré François Hollande le 7 septembre pour justifier le changement d’orientation de sa politique. Constatant la menace de plus en plus grande de djihadistes formés en Syrie pour frapper la France sur son territoire, les autorités ont fait volte-face. De plus, « le périmètre d’action des forces loyalistes à Bachar s’est réduit et aujourd’hui, frapper Daech ne signifie pas militairement favoriser Bachar », assurait Jean-Yves Le Drian le 18 septembre.Cela ne fait toutefois pas de Bachar Al-Assad un allié, s’emploie à expliquer le gouvernement. Jean-Yves Le Drian a assuré qu’il n’y avait « aucun » échange d’informations avec les Syriens et les Russes. Mais le nombre croissant d’Etats bombardant la région tenue par l’Etat islamique rend probable, à terme et de manière plus ou moins officielle, une certaine coordination entre les acteurs. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Pour Anne Hidalgo, il y a « une saturation du dispositif d’hébergement » d’urgence à Paris • Mis à jour le Le campement de Syriens de la porte de Saint-Ouen, un « mini-Calais »Près de 500 autres squattent le lycée désaffecté Jean-Quarré (19e arrondissement), et le tribunal administratif leur a ordonné vendredi de quitter les lieux dans un délai maximal d’un mois.L’intégralité de l’émission : 8e journée de Ligue 1 : Lyon chute à Bordeaux, le PSG étrille Nantes, Caen et Bastia se relancent Le Paris-Saint-Germain s’est assuré de conserver la première place de la Ligue 1 en remportant son match à Nantes, samedi 26 septembre, lors de la 8e journée du Championnat de France de football. Ils sont suivis de Saint-Etienne. Le point sur les matchs de cette journée. Nantes-PSG : 1-4 Le Paris-Saint-Germain a conforté sa 1re place, samedi, avec une large victoire à Nantes (4-1), sa sixième de la saison, malgré une première période durant laquelle il s’est montré totalement apathique. Les Parisiens se sont réveillés en deuxième période pour renverser les Nantais. Lire : Ligue 1 : Le PSG surclasse Nantes  Bordeaux-Lyon : 3-1 Humilié par Nice mercredi (1-6), Bordeaux s’est vengé plutôt deux fois qu’une sur Lyon samedi (3-1). L’OL avait l’esprit manifestement tourné vers la Ligue des champions, alors qu’il reçoit Valence mardi. Mais contrairement à Paris, aucune réaction d’orgueil, hormis la tardive réduction du score de Claudio Beauvue, ne s’est vraiment manifestée après une première période où il a encaissé trois buts. Conséquences au classement : les Girondins se donnent de l’air à la 12e place alors que Lyon chute au 6e rang, à désormais 8 points du PSG. Caen-Ajaccio : 2-0 Caen s’est facilement imposé samedi soir face à Ajaccio (2-0), ce qui lui permet de revenir à la hauteur et Rennes (3e) et Reims (4e) et d’oublier sa déroute de mercredi à Lorient (défaite 2-0). La cinquième victoire du Stade Malherbe, la deuxième consécutive à domicile après celle décrochée contre Montpellier (2-1) il y a une semaine, confirme le très bon début de saison des joueurs de Patrice Garande. Après 8 journées, les Caennais comptent autant de points (15) qu’après 20 journées la saison dernière… Ajaccio, qui n’a toujours pas gagné le moindre match en L1, a concédé sa 6e défaite. La saison du promu risque d’être longue. Bastia-Toulouse : 3-0 Bastia – qui a reçu quatre cartons rouges en sept matchs – s’est sorti d’une semaine marquée par une violente diatribe contre le corps arbitral en se défaisant, samedi, de Toulousains (3-0), eux aussi remontés contre les arbitres après 5 rouges en 7 matchs. Mis sous pression par les deux équipes, l’homme en noir du soir, Hakim Ben El Hadj, n’a finalement exclu personne au terme d’une rencontre qui a vu des Bastiais réalistes battre sèchement une équipe de Toulouse pourtant dominatrice. Grâce à cette troisième victoire de la saison, les Corses remontent à la 11e place du classement tandis que les Toulousains se rapprochent dangereusement de la zone rouge, en glissant au 16e rang. Rennes-Troyes : 1-1 Rennes a aligné un troisième match nul 1-1 d’affilée, le deuxième face à un promu, en concédant 1 point à des Troyens qui confirment les progrès vus face à Saint-Etienne. Grâce à ce point, Rennes reprend la troisième place à Reims à la faveur de la différence de but, mais les Bretons ont aussi perdu sur expulsion leur milieu défensif Yacouba Sylla, alors que Geslon Fernandes est déjà blessé pour plusieurs semaines. Reims-Lille : 1-0 Vendredi soir, Reims s’était emparé provisoirement de la troisième place de Ligue 1 après sa difficile victoire (1-0) face à Lille. Les Champenois se sont imposés grâce à un but de Ngog peu avant l’heure de jeu. Il avait manqué un penalty en première période. Les joueurs d’Olivier Guégan, invaincus depuis cinq matchs (2 victoires, 3 nuls), totalisent désormais 15 points, à une longueur de Saint-Etienne et deux du Paris-SG. Lille, de son côté, a enregistré sa première défaite depuis la première journée, quand le PSG était venu s’imposer dans le Nord en ouverture de la saison. Deux dirigeants présumés d’ETA écroués • Mis à jour le L’arrestation de deux membres d’ETA marque-t-elle la « décapitation » de l’organisation ?Iratxe Sorzabal Diaz n’est pas inconnue de la justice. Cette ancienne porte-parole, de 1997 à 1999, de Gestoras, un mouvement de soutien aux prisonniers basques, a déjà été condamnée à plusieurs reprises à de la prison en France ces dernières années pour son appartenance à ETA. Membre du commando Ibarla dans les années 1990, elle est soupçonnée d’avoir participé à de nombreux attentats et plusieurs assassinats. Elle était « recherchée depuis au moins dix ans » par les justices française et espagnole, d’après des sources policières citées par l’Agence France-Presse.David Pla, 40 ans, vivait, quant à lui, « dans la clandestinité depuis 2011 », selon les mêmes sources. ReportageCongo : manifestation d’une ampleur inédite contre le président Sassou Nguesso Lors de la manifestation contre le référendum constitutionnel à Brazzaville, le 27 septembre.Crédits : Laudes Martial Mbon / AFP« Sassoufit », « Le Congo n’est pas une propriété des Nguesso », « Non au coup d’Etat constitutionnel »... Inscrits au stylo, à la craie ou tout simplement au charbon sur les pancartes des manifestants, les slogans hostiles au président congolais ont fleuri, dimanche 27 septembre, dans les rues saturées de chaleur de Brazzaville.La foule compacte et bigarrée, composée d’au moins 25 000 militants venus des quatre coins de la capitale congolaise et de l’intérieur du pays, s’étalait sur près d’un kilomètre, le long du boulevard Alfred-Raoul, ex-boulevard des Armées. Si la participation avancée par les organisateurs dépasse de loin les chiffres de la police et des médias publics (3 000 personnes), le rassemblement était assurément la plus importante manifestation de l’opposition depuis le retour au pouvoir de Denis Sassou Nguesso en 1997.Le survol du cortège par un hélicoptère des Forces armées congolaises (FAC) a provoqué les huées des militants qui ont dénoncé une tentative d’intimidation et de provocation du pouvoir. Très visible à certains carrefours, la police est toutefois restée discrète dans le périmètre du boulevard.Trente et un ans à la tête du CongoOrganisé par le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), le meeting aurait dû se tenir avant les Jeux africains. Il a finalement eu lieu après l’annonce, par le président, d’un référendum sur une nouvelle Constitution. Un projet présenté le 22 septembre, et violemment décrié par l’opposition, qui dénonce un « coup d’Etat constitutionnel » du chef de l’Etat pour lui permettre de briguer un troisième mandat.Denis Sassou Nguesso, 72 ans, cumule déjà trente et un ans d’exercice du pouvoir. Or, la loi fondamentale en vigueur depuis 2002 au Congo limite l’âge des candidats à la magistrature suprême à 70 ans et interdit au chef de l’Etat d’enchaîner plus de deux mandats.« En annonçant le référendum, le président n’a pas dit qu’il voulait d’un mandat de plus. Il ne s’agit pas de l’affaire d’un homme. Nous voulons changer la Constitution pour changer la gouvernance », a défendu bec et ongles Thierry Moungalla, nouveau ministre de la communication et des médias. Et le ministre des affaires foncières et du domaine public, le juriste Pierre Mabiala, d’insister : « Le président a bien dit qu’il donne la parole au peuple. Et le peuple, vous le savez bien, détient la souveraineté nationale. C’est la décision du peuple qui compte. Donc, le référendum est un procédé démocratique naturel et légal. »Un « subterfuge » pour s’éterniser au pouvoirL’argumentaire du gouvernement ne convainc pas les partisans de l’alternance, loin s’en faut. Les opposants et certaines organisations de la société civile n’ont de cesse de brocarder le « subterfuge » du chef de l’Etat pour s’éterniser aux affaires. « Nous avons vu le président de la République venir avec des consultations, des concertations et des dialogues. C’était pour atterrir sur le changement de la Constitution. Il n’a aucune légitimité pour convoquer un référendum. Il doit simplement partir et laisser le pays en paix », a réagi Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), première formation de l’opposition.Si le président n’a jamais fait part explicitement de son désir de se représenter, la perspective ne fait aucun doute selon Paul-Marie Mpouelé, coordonnateur du Frocad. « Les masques sont tombés : en annonçant le référendum, Sassou tient coûte que coûte à avoir un mandat de plus, estime le militant. Mais nous lui demandons de faire preuve de grandeur d’esprit, de sortir par la grande porte et d’accepter l’alternance en 2016, comme il l’avait fait en 1992. »Battu à la régulière et dès le premier tour lors de la toute première élection présidentielle après l’ouverture du Congo au multipartisme, Denis Sassou Nguesso avait passé le témoin à Pascal Lissouba, le vainqueur, en 1992. Il était revenu au pouvoir cinq ans plus tard au terme d’une sanglante guerre civile avant de se faire élire et réélire en 2002 et 2009.Vers un boycott ?« L’alternance est le meilleur héritage que la Conférence nationale souveraine de 1991 nous a légué. Mais quand un homme se croit indispensable, il n’est plus qu’un dictateur. C’est le cas du président Sassou », déplore Mathias Dzon, ancien ministre des finances (1997-2002) passé dans l’opposition.Le référendum divise jusqu’au sein du Parti congolais du travail (PCT), la formation au pouvoir. Membre du bureau politique, le philosophe Charles Zacharie Bowao a annoncé vendredi 25 septembre qu’il démissionnait du mouvement dans une lettre ouverte au président :Je refuse de cautionner l’escroquerie historique dont vous êtes, monsieur le secrétaire général du PCT, le chantre aux commandes d’une formation politique fanatisée, empêtrée dans l’archaïsme idéologique et incapable de se démocratiser.Si le débat constitutionnel n’a pas entraîné de violences, comme au Burkina Faso ou au Burundi, l’opposition ne compte pas laisser faire. Plusieurs meetings sont attendus dans les prochains jours. Objectif : mobiliser pour un boycott du référendum.Même alliés, Quick et Burger King ne font pas le poids face à McDonald’s • Mis à jour le Les Décodeurs 2. En France, le règne de McDonald’sDans l’Hexagone, McDonald’s écrase littéralement les autres acteurs du marché des fast-foods. Par le nombre de restaurants : 4 350, contre moins de 1 000 pour Quick et Burger King à eux deux. Le chiffre d’affaires français des trois groupes reflète également cette différence avec une domination encore plus marquée de McDonald’s. 3. Une stratégie de concentration dans un secteur difficileEn évoquant un rachat de Quick, Burger King pourrait tenter de revenir sur un marché français dont le groupe s’était extrait il y a une dizaine d’années. L’objectif : afficher une meilleure rentabilité. Si on rapporte le chiffre d’affaires de chaque groupe au nombre de restaurants qu’il possède en France, en effet, Burger King est le plus rentable, devant McDonald’s. Quick est bon dernier. Les Décodeurs Journaliste au Monde Budget des universités : la ponction de 100 millions d’euros ne sera pas renouvelée en 2016 • Mis à jour le Adrien de Tricornot En déplacement à Avignon, le premier ministre Manuel Valls a annoncé un « effort exceptionnel » de « 100 millions d’euros supplémentaires » en faveur des universités en 2016. Les derniers arbitrages budgétaires doivent être rendus publics mercredi 30 septembre mais M. Valls lève ainsi un petit coin du voile. Les universités confrontées à l’explosion du nombre d’étudiants7 500 bacheliers attendent encore une place à l’universitéJean-Christophe Cambadélis : « Il est temps de redonner à la gauche son supplément d’âme » Adrien de Tricornot Journaliste Pourquoi les pétroliers reculent face à l’Arctique Audrey Garric et Denis Cosnard Shell suspend ses activités de forage au large de l’AlaskaPourquoi l’Arctique attire-t-elle les convoitises des pétroliers ?Les forages dans le Grand Nord se sont révélés envisageables d’un point de vue économique au milieu des années 2000, quand le baril de pétrole a commencé à dépasser la barre des 50 dollars. Les politiques nationalistes de pays producteurs comme la Russie ou le Venezuela et les problèmes de sécurité en Irak et au Nigeria ont en outre compliqué l’accès aux principales ressources, et ce, alors que la demande en énergie ne cessait de grimper. Dans le même temps, la fonte de la banquise, ouvrant deux nouvelles routes maritimes (le passage du Nord-Ouest, côté canadien et celui du Nord-Est, côté sibérien), et les avancées technologiques, comme la fracturation horizontale, permettant aux gisements offshore d’être exploités via des puits sur la côte, ont attisé les convoitises des Etats frontaliers et des groupes pétroliers.L’engouement pour cette contrée encore largement inexplorée a particulièrement bondi en 2008, lorsqu’une étude de l’Institut de géophysique américain (USGS) a chiffré ses gisements potentiels : l’Arctique renfermerait 13 % des ressources mondiales non découvertes de pétrole (90 milliards de barils, soit trois ans de consommation mondiale) et 30 % de celles de gaz naturel (47 000 milliards de m3), essentiellement en Russie et en Alaska. Depuis, les permis d’exploration offshore se multiplient, y compris dans les zones les plus difficiles.Pourtant, la part des hydrocarbures en provenance du Grand Nord dans la production énergétique mondiale devrait sensiblement baisser d’ici à 2050, estiment le Bureau central de statistique et le Centre de recherches sur le climat norvégiens, dans une étude publiée en 2012. La production de pétrole dans l’Arctique devrait ainsi représenter 8 % de la production mondiale en 2050, contre 10 % en 2010, même si elle doublera en valeur absolue sur cette période. Pour le gaz naturel, la baisse devrait être encore plus prononcée, avec une part tombant de 27 % à 22 %. Un recul qui s’explique tout d’abord par l’essor des hydrocarbures non conventionnels, comme le gaz de schiste en Amérique du Nord, et le développement de la production de gaz conventionnel au Moyen-Orient, deux sources bien moins onéreuses à exploiter que les hydrocarbures de l’Arctique.Quels sont les obstacles au forage en Arctique ?Malgré ce potentiel, les obstacles à la ruée vers les terres polaires sont nombreux. Le premier écueil est technique. Compte tenu du climat hostile, avec des tempêtes fréquentes, mais aussi de l’éloignement, travailler en Arctique, à de très grandes profondeurs, s’avère très ardu. Shell avait eu l’occasion de le constater en 2012. A l’époque, le pétrolier avait connu une série d’avaries sur trois de ses plates-formes, dont l’une s’était échouée sur une plage et avait dû être remorquée pendant une semaine entière. Ces accidents à répétition n’avaient pas fait de victime ni de dégât sur l’environnement, mais avaient néanmoins relancé les inquiétudes des écologistes comme des autorités. Des enquêtes avaient été lancées sur les activités du groupe, et Shell avait dû suspendre ses opérations pendant plus d’un an.« Le recul de Shell, qui était en avance dans ce domaine, est très révélateur des difficultés à forer en Arctique. Les pétroliers ne peuvent opérer que quelques mois, en été, les opérations sont très coûteuses, en raison des nombreuses précautions à prendre, et ils ont rarement eu à résoudre des problèmes tels que des icebergs à la dérive qui menaceraient les plates-formes », analyse Denis Florin, associé chez Lavoisier Conseil, cabinet spécialisé dans l’énergie. A Seattle, les « kayaktivistes » contre ShellLe troisième obstacle, le plus décisif peut-être, est économique. En un an, les cours mondiaux du pétrole ont été divisés par deux. A 45 dollars par baril de brut américain, comme aujourd’hui, tenter d’extraire le pétrole situé dans des zones aussi complexes et risquées que l’Arctique n’a plus de sens. Or, après avoir cru à une remontée rapide des cours, les professionnels se préparent désormais à une longue période de prix bas.« Forer en Arctique avec de tels risques environnementaux est devenu anachronique, à une époque où l’on a des solutions bien plus pérennes en termes de transition énergétique, dénonce de son côté Sébastien Blavier, responsable de la campagne climat et énergie de Greenpeace France. C’est pourquoi nous demandons une sanctuarisation de l’Arctique au niveau de l’ONU et la mise en place de cadres réglementaires dans les pays concernés. »Où en sont les opérations de forage des pétroliers ?L’abandon de Shell ne signe, cependant, pas le retrait complet des pétroliers, qui restent une demi-douzaine à tenter d’explorer la zone. Pour l’instant, le géant russe Gazprom est le seul à exploiter le pétrole arctique, dans le champ de Prirazlomnoye, en mer de Pechora, dans le sud-est de la mer de Barents. L’italien ENI espère démarrer dans quelques semaines l’exploitation du champ Goliat dans la même zone, avec le Norvégien Statoil. Il a déjà subi deux ans de retard et son coût a grimpé de plus de 50 % par rapport à l’estimation initiale. La Norvège mise également sur la mer de Barents, où Statoil exploite déjà le gisement gazier Snohvit, en partenariat avec Engie (ex-GDF Suez).Toutefois, les projets de forage prennent du retard, et plusieurs pétroliers se sont déjà cassé les dents. Illustration de ces difficultés, l’avenir de l’énorme projet gazier Chtokman, dans les eaux russes de la mer de Barents, reste très incertain, près de vingt-cinq ans après sa découverte. Gazprom et son partenaire français Total n’ont pas réussi à trouver un accord qui permettrait de développer de manière viable ce gisement susceptible de contenir 3 900 milliards de mètres cubes de gaz, l’équivalent d’un an de la consommation mondiale.Le russe Rosneft ne devrait pas reprendre ses forages en mer de Kara, au nord de la Russie, avant 2020, en raison des conditions climatiques extrêmes et du retrait de son partenaire américain ExxonMobil, après les sanctions liées au conflit ukrainien. Autre abandon : en 2009, après cinq ans de recherche, les pétroliers britannique et russe BP et Rosneft ont décidé de stopper l’exploration sur le site de Sakhaline-4, après avoir échoué à trouver des réserves significatives. De la même façon, le britannique Cairn Energy n’est pas parvenu, au Groenland, à découvrir des volumes de pétrole suffisants pour être commercialisés, après avoir déboursé un milliard de dollars dans un programme d’exploration de deux ans. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Denis Cosnard Journaliste au Monde Gottfrid Svartholm, cofondateur de The Pirate Bay, est sorti de prison Damien Gouteux Le Suédois Gottfrid Svartholm Warg, cofondateur de The Pirate Bay, le célèbre annuaire de liens de téléchargement BitTorrent, est sorti de prison ce 25 septembre, au terme d’un long marathon juridique, et a été mis en liberté conditionnelle. Plus connu sous son pseudonyme « anakata », il est, avec Peter Sunde et Fredrik Neij, à l’origine du site qui s’est imposé comme l’un des plus importants sites de téléchargement au monde. Il était le dernier des trois fondateurs encore en prison : en plus d’une condamnation à de la prison ferme au terme du procès de The Pirate Bay, en 2009, il avait également été condamné à deux reprises pour s’être introduit dans des systèmes informatiques d’entreprises travaillant pour les gouvernements suédois et danois.Gottfrid is released, last pirate bay guy to get out. And TPB was never even down. Good work? Welcome out Gottfrid #freeAnakata #anakataFree— brokep (@Peter Sunde)Les trois fondateurs de The Pirate Bay, ainsi que leur financeur Carl Lundström, avaient été condamnés en 2009 à un an de prison chacun, et à payer la somme de 30 millions de couronnes suédoises (environ 3 millions d’euros). Mais Gottfrid Svartholm s’était entretemps envolé pour l’Asie du Sud-Est. Il ne participa pas au procès en appel en 2010, qui allégea les peines de prison des trois autres condamnés mais augmenta leur amende. Gottfrid Svartholm a finalement été arrêté à Phnom Penh, au Cambodge, et extradé vers la Suède en septembre 2012 pour purger sa peine. De retour en Europe, Gottfrid Svartholm avait comparu dans deux procès pour piratage de données d’entreprises travaillant pour des gouvernements. Au terme d’un premier procès en Suède, en 2013, il écopa de deux ans de prison pour avoir piraté les ordinateurs de l’entreprise Logica, qui travaillait pour le fisc suédois. Cette peine fut réduite à un an en appel. Fin 2013, il était transféré dans une prison danoise. En octobre 2014, il était reconnu coupable par la justice danoise du piratage de l’entreprise américaine CSC et condamné à 3 ans et 6 mois de prison. Il fit appel de cette condamnation, mais resta en prison, les juges ayant estimé qu’il risquait de s’enfuir à nouveau à l’étranger. En juin 2015, il perdit son appel, qui confirmait sa peine.Malgré cette nouvelle condamnation, le cofondateur de The Pirate Bay est éligible à la libération conditionnelle, et sort donc de prison le 27 août. Mais la Suède émet alors un nouveau mandat d’arrêt contre lui pour qu’il purge les quatre dernières semaines restant de sa première condamnation de 2009 pour son implication dans The Pirate Bay. Il est alors arrêté et remis en prison le même jour, au grand désespoir de sa mère, Kristina Svartholm, qui affirme, dans des propos recueillis par Torrent Freak, que ni les autorités danoises, ni les autorités suédoises n’avaient informé le principal intéressé. La Suède souhaitait qu’il termine sa peine au Danemark, mais les autorités de ce pays, où Gottfrid Svartholm est interdit de territoire, ont refusé. Il a donc purgé ses dernières semaines dans la prison de Skannige, en Suède, avant d’être placé en liberté conditionnelle le 26 septembre. Damien Gouteux Journaliste au Monde De l’eau salée s’écoulerait sur la planète Mars • Mis à jour le Hervé Morin La NASA avait fait miroiter il y a quelques jours une « découverte scientifique majeure » concernant Mars. Depuis lors, les spéculations allaient bon train sur la webosphère, toujours prête à s’enflammer lorsqu’il est question de la Planète rouge : détection d’une forme de vie, de sources d’eau liquide, etc. ? Le suspense a pris fin, avec la mise en ligne d’un article présenté lors du Congrès européen de science planétaire, qui se tient à Nantes jusqu’au 2 octobre. Parallèlement, la revue Nature Geoscience a publié, lundi 28 septembre, des travaux de la même équipe détaillant les observations conduites par la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO).Quel était donc ce « mystère martien » enfin résolu, évoqué par l’agence américaine – à qui il a pu arriver par le passé de « survendre » certaines découvertes ? Il concerne la nature de coulées saisonnières sombres observées sur des pentes de Mars, lorsque la température y devient plus clémente. Selon Lujendra Ojha (Georgia Tech, Atlanta) et ses collègues, ces écoulements sont constitués de saumures de différentes compositions, faites de chlorate et perchlorate de magnésium et de perchlorate de sodium.Un mélange salé pour rester à l’état liquideLa découverte de telles saumures n’étonnera guère les spécialistes : MRO et son prédécesseur Mars Global Surveyor ont observé depuis longtemps des coulées qui ravinent Mars, en été, sur les versants exposés au soleil. Or on sait que les conditions de température et de pression à la surface de Mars ne permettent pas la stagnation d’eau liquide en surface, qui soit gèle, soit s’évapore. Il a donc fallu imaginer des combinaisons de sels qui puissent maintenir le mélange à l’état liquide : sulfate de fer, sels de sodium et d’ammonium, etc. Plusieurs modélisations avaient été avancées ces dernières années. Parallèlement, l’atterrisseur de la NASA Phoenix – actif près de la calotte polaire Nord de Mars en 2008 – y avait confirmé la présence de perchlorates, également subodorée sur les sites d’atterrissage des missions Viking, lors de nouvelles analyses des données datant de la fin des années 1970. Enfin en mai 2015, la revue Nature Geoscience annonçait déjà la présence de telles saumures dans l’environnement du rover Curiosity.Pourraient-elle être sources de vie ? « Si nous combinons ces observations avec la thermodynamique de la formation de ces saumures à nos connaissances actuelles sur les organismes terrestres, est-il possible pour des organismes de survivre sur ces saumures martiennes ?, s’interrogeait Vincent Chevrier (Université de l’Arkansas), qui avait cosigné cette étude. Ma réponse est non. » « L’activité de l’eau dans les solutions de perchlorate pourrait être trop faible pour servir de support à la vie telle que nous la connaissons sur Terre »La nouvelle étude de Nature Geoscience ne dit pas autre chose : « l’activité de l’eau dans les solutions de perchlorate pourrait être trop faible pour servir de support à la vie telle que nous la connaissons sur Terre », rappelle-t-elle, même si elle mentionne une sorte d’analogue sur Terre, dans le désert de l’Atacama, où des bactéries extrêmophiles parviennent à survivre.L’étude détaille la façon dont une nouvelle méthode d’analyse des données recueillies par le spectromètre de MRO a permis de déterminer la composition des coulées intermittentes. « Ce que le spectromètre a analysé, ce ne sont pas les coulées liquides elles-mêmes, précise Marion Massé, du laboratoire Planétologie et géodynamique (université de Nantes-CNRS), cosignataire de l’article. Mais la signature des sels une fois l’eau évaporée. » Le mécanisme imaginé est le suivant : les chlorates et perchlorates présents dans le sol agiraient comme les sels utilisés sur les routes pour prévenir le verglas, ou ceux employés pour lutter contre la condensation dans certaines pièces humides : ils absorberaient l’eau présente dans la rosée du soir et du matin, en quantité suffisante pour alourdir le sol et entraîner son écoulement lent sur des pentes dépassant 30°. « Nous allons tenter de reproduire ce phénomène en laboratoire », précise Marion Massé, qui insiste sur la nécessité de vérifier que la faible teneur en eau de l’atmosphère martienne ne contredit pas cette théorie. Et de procéder avec prudence, car les perchlorates ont une fâcheuse tendance à exploser...Contrairement à ce que laissait supposer la NASA, le mystère n’est donc pas entièrement résolu. Ces résultats portent sur quatre sites, dont les signataires de l’étude estiment qu’il serait « justifié » de les explorer pour valider cette hypothèse. Nul doute que l’agence américaine, toujours en quête de crédits pour ses missions d’exploration, veillera à relayer cette demande. Hervé Morin Pôle Science et Médecine Au Burkina Faso, les tensions demeurent autour du désarmement des putschistes • Les putschistes ont rendu le pouvoir au président de transition le 23 septembre, mais la situtation reste complexe à la tête de l'Etat.Crédits : SIA KAMBOU / AFPL’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité d’élite de l’armée burkinabée auteur d’un coup d’Etat avorté contre le gouvernement de transition, « refuse » de poursuivre le processus de désarmement, a annoncé lundi 28 septembre l’état-major général des armées dans un communiqué.Ce désarmement, prévu par un accord entre l’armée loyaliste et les putschistes est « dans une impasse », souligne l’état-major. Lequel dénonce également l’attitude de l’ancien régiment, qui « crée des incidents et agresse le personnel chargé de cette mission ».« Des engagements n’ont pas été tenus » selon le RSPL’état-major déplore par ailleurs « le comportement ambigu du général Gilbert Diendéré », le chef des putschistes, sans donner plus de détails. Depuis l’échec du putsch, le militaire se trouve dans une caserne située juste derrière le palais présidentiel, dans le sud de la capitale, Ouagadougou.La fin sans gloire du général DiendéréUne source au sein du RSP affirme de son côté que le processus de désarmement est bloqué notamment car les engagements des loyalistes assurant la sécurité du personnel de l’ancien régiment et de leurs familles « n’ont pas été tenus ».L’accord demandait également que les unités loyalistes entrées dans Ouagadougou reculent « de 50 kilomètres », mais celles-ci étaient toujours présentes lundi dans la capitale, selon la même source.Le RSP dissous vendrediCorps d’élite de treize cents hommes, le RSP était la garde de l’ancien président Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014 après vingt-sept ans au pouvoir. Il a été dissous vendredi, lors du premier conseil des ministres post-putsch. Le gouvernement a également créé une commission d’enquête sur les événements.Au Burkina Faso, pas de mansuétude pour les putschistesLe 16 septembre, des soldats du RSP, dirigés par le général Gilbert Diendéré, avaient fait irruption dans le palais présidentiel en plein conseil des ministres. Ils avaient pris en otage le président et le gouvernement et prononcé le coup d’Etat le lendemain.Les putschistes ont finalement rendu le pouvoir, le 23 septembre, au président de la transition, Michel Kafando, mais la situation à la tête de l’Etat reste complexe et la question essentielle du désarmement du RSP cristallise les tensions. Au moins trois manifestants tués par des Casques bleus en Centrafrique •Un rassemblement de plusieurs centaines de personnes réclamant la démission de Catherine Samba-Panza, présidente de transition de la République centrafricaine, s’est achevé dans le sang, lundi 28 septembre à Bangui.Selon des sources hospitalières, au moins trois personnes sont mortes et sept ont été blessées par des tirs de Casques bleus qui cherchaient à disperser la manifestation, alors que celle-ci prenait la direction de la présidence. Des soldats français de l’opération Sangaris et des Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) sont déployés dans le pays pour tenter de le stabiliser.Violences meurtrières dans le quartier musulmanBangui s’était réveillée paralysée, dans un climat d’extrême tension, lundi, après un week-end de violences meurtrières ayant fait plus de 20 morts et une centaine de blessés, violences accompagnées de pillages. Un assassinat – dont les motifs ne sont pas établis – a servi de détonateur à cette nouvelle explosion de violences, dont la capitale centrafricaine est coutumière depuis deux ans.Selon des habitants, un conducteur de moto-taxi a été égorgé samedi matin au PK-5, ce qui a déclenché des violences dans ce quartier majoritairement musulman. Le PK-5 a été l’épicentre des massacres intercommunautaires en 2013-2014 à Bangui et il représente le dernier bastion des musulmans, chassés des autres quartiers par les milices chrétiennes anti-balaka.Malgré le chaos, la Centrafrique prépare les électionsLe « super-typhon » Dujuan frappe Taïwan, des milliers de personnes évacuées • Mis à jour le Des pluies torrentielles et des vents particulièrement violents balayaient Taïwan, lundi 28 septembre au soir, après l’arrivée du super-typhon Dujuan, qui a touché l’île plus tôt que prévu, et précipité l’évacuation préventive de milliers de personnes.La tempête, accompagnée de vents soufflant en rafales jusqu’à 227 km/h, s’est amplifiée dans l’après-midi pour finalement toucher l’île dans le secteur de Yilan, dans le nord, où 500 millimètres de pluie sont tombés ces dernières vingt-quatre heures.Importants coefficients de maréeLes autorités avaient mis en garde contre la hauteur des vagues du fait de la conjonction de deux phénomènes : le typhon et d’importants coefficients de marée liés à la proximité entre la Lune et la Terre. De fait, dès le milieu de journée, la mer était formée sur la côte nord-est, où les bateaux de pêche avaient reçu pour consigne de ne pas sortir. Des Mariannes du Nord à la Chine, le typhon Soudelor a balayé le sud-est de l’Asie « Mur des cons » : la présidente du Syndicat de la magistrature renvoyée en correctionnelle • Mis à jour le Imbroglio autour du « Mur des cons »Le juge qui instruisait alors le dossier avait cependant eu une lecture différente, considérant que c’était « le fait de rendre public un panneau en permettant son accès à un journaliste (…) qui a constitué l’acte de publicité » et donc qu’il « importe peu de savoir à quelle date les photos incriminées ont été épinglées sur le mur litigieux ». Il avait également estimé que la responsabilité de Mme Martres était bien engagée du fait même de son statut de présidente et parce qu’il « résulte de l’enregistrement vidéo qu’elle était présente avec le journaliste devant le panneau d’affichage incriminé et qu’elle reprenait à son compte l’existence de ce panneau et son contenu ».« On ne peut que regretter cette décision », a déclaré Françoise Martres, après la décision de la cour d’appel de Paris. « On ne peut pas considérer comme éditeur quelqu’un qui n’a pas voulu rendre public quelque chose », a-t-elle expliqué. Dans un communiqué, le SM a assuré attendre l’audience avec « sérénité ». Tokyo 2020 propose cinq nouveaux sports olympiques • Mis à jour le JO 2020 au Japon : le ministre des sports démissionneSi le CIO a fait sauter la barrière des vingt-huit sports lors de sa dernière réforme, en décembre 2014, il a en revanche maintenu à dix mille cinq cents le maximum d’athlètes participants et à trois cent dix le nombre de podiums. Une équation à résoudre pour les pays hôtes qui souhaitent proposer de nouvelles compétitions. Guéant : le procès de l’étrange pratique policière des primes en liquide • Mis à jour le Samuel Laurent Les faits remontent à 2002. Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, choisit comme directeur de cabinet un homme de confiance : le préfet Claude Guéant. Mais treize ans plus tard, celui-ci se retrouve au banc des accusés, pour avoir cautionné et profité d’un système de versement de primes en liquide au sein de la police, sur des fonds normalement réservés aux enquêtes.1. Des primes en liquideM. Guéant doit s’expliquer sur plusieurs factures correspondant à des achats effectués grâce à d’importantes sommes perçues en liquide entre 2002 et 2004. Selon ses explications, ces liquidités provenaient de primes, versées dans la police sur l’enveloppe des frais d’enquête et de surveillance (FES).M. Guéant avait expliqué au Monde, en 2013, sa version des faits :« Quand je suis arrivé au ministère de l’intérieur, il y avait plus de 400 personnes concernées par ces primes dont le régime fiscal n’était pas défini. J’ai d’ailleurs remis le système à plat pour mettre fin à ces pratiques en 2006. »Les sommes qui lui étaient remises s’élevaient à une dizaine de milliers d’euros chaque mois, dont il redistribuait environ la moitié à ses collaborateurs.2. Un flou savamment entretenu et une double primeMais dès l’éclatement de l’affaire, M. Guéant a entretenu le flou entre deux choses distinctes :- Les « primes au mérite » : Ce sont des sommes que touchaient certains policiers, et qui étaient alors prélevées sur les enveloppes FES. Ces sommes, plutôt petites, en général, selon les policiers interrogés, venaient compenser les efforts et l’investissement de certains policiers. Mais ces primes ne concernaient pas en principe la hiérarchie. De plus, M. Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, avait mis fin à ce système dès 2003, en mettant en place un fonds de 5 millions d’euros afin d’officialiser ces primes au mérite.Les écoutes téléphoniques montrent que ce sont ces primes qui seront mises en avant dans la défense de M. Guéant. Lors d’une conversation de juin 2013, Michel Gaudin, alors directeur général de la police nationale, lui explique : « Il faut clairement dire que c’était essentiellement pour des flics et puis que toi, t’en as gardé un petit peu ! Tu ne peux plus maintenant dire autre chose ! »- Les indemnités de sujétion particulière (ISP) : Ces primes accorées aux membres des cabinets ministériels complètent leur rémunération et compensent, là encore, leur lourde charge horaire. Elles sont officielles depuis 2002, et viennent remplacer les anciennes primes, versées en liquide sur des fonds spéciaux jusqu’à la fin des années 1990. Là encore, M. Guéant a un moment défendu le fait que les primes en liquide qu’il percevait étaient une compensation de la fin des primes sur fonds spéciaux, mais à tort : depuis 2002, celles-ci ont été compensées par les ISP, désormais officielles.» Lire : Derrière l’affaire Guéant, les primes de cabinet des ministresL’enquête a montré qu’en réalité, au ministère de l’intérieur, les deux systèmes avaient coexisté : le cabinet du directeur de la police nationale, mais aussi le cabinet du ministre, continuaient de percevoir des primes tirées du FES en liquide, en sus des ISP versées au sein du cabinet ministériel.3. Un système qui a longtemps perduréAlors que M. Guéant a assuré avoir lui-même « fait le ménage » dans ce système de primes en liquide, l’enquête indique qu’il n’en est rien : jusqu’en 2011, la Direction générale de la police nationale (DGPN) a continué de percevoir chaque année une enveloppe « pour frais d’enquête » qu’elle pouvait ensuite dépenser de manière totalement opaque et à sa guise. Selon la Cour des comptes, pas moins de 34 millions d’euros auraient ainsi été versés entre 2002 et 2012.Cette enveloppe « ruisselait » de la direction générale vers les commissariats, pour finir par permettre à ceux-ci de donner des primes à leurs hommes. Mais chaque échelon pouvait, semble-t-il, se servir un peu à sa guise.« Cet argent arrive dans les tiroirs des directeurs, ils en font ensuite ce qu’ils veulent. Ils peuvent en garder une partie ou reverser la totalité au personnel », expliquait au Monde, en 2013, un syndicaliste policier.A la révélation de l’affaire, les syndicats de policiers étaient d’ailleurs embarrassés, car le système des enveloppes perdure, reconnaissaient certains d’eux, même si « la manne a diminué ».» Lire : Affaire Guéant, le malaise des syndicats de policiers4. Guéant mise sur la prescriptionLa défense de M. Guéant compte bien mettre à profit l’ancienneté de ce système : ses avocats comptent notamment sur un livre de trois journalistes, Christophe Labbé, Jean-Michel Décugis et Oliviea Recasens, paru en 2006, Place Beauvau, la face cachée de la police (Robert Laffont).Ce livre évoquait déjà largement le système des primes et son opacité, ainsi que le fait que ces enveloppes « arrosaient » aussi la haute hiérarchie policière. La défense de M. Guéant explique que le parquet ne s’est pas saisi de ces révélations à l’époque, et que les faits, puisqu’ils étaient connus, seraient désormais prescrits. Samuel Laurent Journaliste au Monde Mariano Rajoy refuse de dialoguer avec la Catalogne sur l’indépendance • Mis à jour le La Catalogne se dirige-t-elle vers une sécession ?Les Catalans « prêts à engager le processus » de sécession En Catalogne, l’amère victoire des indépendantistes Ligue des champions : l’OL n’a (déjà) plus le droit à l’erreur Anthony Hernandez Lyon rate son retour en Ligue des champions, face au club belge de La Gantoise8e journée de Ligue 1 : Lyon chute à Bordeaux, le PSG étrille Nantes, Caen et Bastia se relancentDéjà résigné en championnat où le titre n’échappera pas au PSG et à ses propriétaires qataris, l’OL a préféré balancer le dernier match à Bordeaux (défaite 3-1) en laissant au repos quatre joueurs qui seront titulaires à Gerland ce soir : la recrue espagnole Sergi Darder, le capitaine Maxime Gonalons, le défenseur serbe Milan Bisevac et Alexandre Lacazette en personne. Jean-Michel Aulas n’a jamais caché qu’il faisait une priorité d’assister à un huitième de finale de Ligue des champions dans son nouveau Grand Stade en 2016. Quinze ans aprèsL’entraîneur Hubert Fournier, lui aussi égratigné par Lacazette pour « son manque de soutien », sait qu’il est attendu au tournant pour sa capacité à faire briller son équipe sur la scène européenne, après une première saison réussie au-delà des attentes sur le plan national (deuxième place synonyme de retour en Ligue des champions). Point positif pour Fournier, l’adversaire valencien n’est pas non plus flamboyant depuis la reprise. Neuf points en six journées de Liga, 3 petits buts marqués, mais seulement 2 encaissés.De plus, lors de la première journée de la Ligue des champions, les Espagnols se sont inclinés 3-2 à domicile face au Zenith Saint-Pétersbourg. Si l’on considère que les Russes constituent finalement l’épouvantail de ce groupe, cet affrontement franco-espagnol prend encore plus d’importance.Il y a quinze ans, lors de la saison 2000-2001, un OL débutant en Ligue des champions avait croisé la route d’un FC Valence conquérant. Porté par des joueurs talentueux tels Ruben Baraja, Gaizka Mendieta, Santiago Canizares ou encore Roberto Ayala, le club « Ché » avait alors atteint la finale remportée par le Bayern Munich. En poules, les Lyonnais avaient perdu deux fois (1-0, 2-1) mais s’étaient qualifiés pour le deuxième tour. Il n’est pas certain que Lyon puisse se permettre cette année le luxe de deux défaites contre Valence. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Musique : un accord sur les droits numériques • Mis à jour le Alain Beuve-Méry Le timing est presque parfait. Juste avant que la discussion ne reprenne, mardi 29 septembre à l’Assemblée nationale sur le projet de loi, relatif à la liberté de création, et que celle-ci n’aborde les articles relatifs à la répartition des droits dans la musique, Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication, a annoncé et salué la signature d’« un accord historique pour la filière musicale ». Un accord trouvé à la suite de la mission, confiée au conseiller maître à la Cour des comptes, Marc Schwartz. Le contenu détaillé de l’accord ne sera donné que vendredi 2 octobre, mais ses grandes lignes sont d’ores et déjà connues.La lettre de mission donnée à M. Schwartz, datée du 21 mai, fixait trois objectifs concernant l’exploitation numérique de la musique enregistrée : « favoriser la vitalité de l’ensemble des acteurs ; préserver la diversité de la création et de sa diffusion ; assurer une rémunération reflétant équitablement leur apport à la création de valeur. » Une « juste rémunération » des artistesPour la ministre, l’accord trouvé permet de garantir « cette juste rémunération », car « les producteurs s’engagent à partager avec les artistes tous les revenus reçus des services de musique en ligne et à leur garantir dans ce cadre, une rémunération minimale, en contrepartie de l’exploitation numérique de leurs enregistrements. » Un encadrement des règles de détermination de l’assiette de rémunération des artistes a aussi été trouvé.L’accord « permet, en outre, de renforcer la transparence de l’économie de la filière et d’améliorer l’exposition de la musique et de la diversité culturelle sur les plates-formes de musique en ligne », ajoute la ministre, dans son communiqué.Dans ces conditions, Patrick Bloche, rapporteur (PS) du projet de loi Liberté de création devrait retirer, en toute logique, l’amendement qui préconisait une gestion collective obligatoire pour la répartition des droits musicaux issus de l’exploitation numérique (streaming et téléchargement), en cas d’échec de la mission Schwartz.L’accord satisfait pleinement les producteurs de musique. Pour le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) « le partage de la valeur créée par les exploitations numériques fait l’objet d’engagements précis et donne la priorité aux discussions entre partenaires sociaux dans le cadre de la convention collective de l’édition phonographique ». De son côté, l’UPFI (producteurs indépendants) approuvent que « des engagements substantiels aient été ainsi souscrits volontairement par les producteurs de phonogrammes vis-à-vis des artistes interprètes concernant le partage de la valeur. »Consternation du côté de l’AdamiLes responsables de plate-forme de téléchargement ou d’écoute en ligne Spotify ou Deezer n’ont pas encore réagi, mais leur souhait de conserver comme interlocuteur unique les producteurs de musique est respecté.L’accord prévoit aussi la création d’un fonds de soutien à l’emploi des musiciens par les plus petites structures de production phonographique.Seule l’association La Guilde des artistes de la musique (GAM), créée en mars 2013 par Axel Baur, qui revendique 200 membres se dit favorable à l’accord. La GAM est notamment satisfaite des mesures concernant la transparence des comptes entre artistes principaux et maisons de disques.C’est, en revanche, la consternation du côté de l’Adami et la Spedidam, les deux principales sociétés de gestion collective des droits de propriété intellectuelle des artistes-interprètes qui avait claqué, lundi 28 septembre, la porte de la mission Schwartz. « Les mesures proposées ne sont pas à la hauteur des ambitions affichées au sujet de la question essentielle de la rémunération des artistes et dont la portée est mondiale » , estime l’Adami. Pour Xavier, directeur des affaires juridiques de la Spedidam, « c’est une catastrophe, les artistes qui ne touchent pas de royalties vont encore perdre dix ans de rémunération. » Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Burkina Faso : l’armée cerne les ex-putschistes à Ouagadougou Un soldat burkinabé à proximité de la caserne du RSP.Crédits : SIA KAMBOU / AFPFace au refus des ex-putschistes de se désarmer, le pouvoir burkinabé a adopté une attitude plus ferme, mardi 29 septembre. L’armée a quadrillé dans la matinée la caserne de Naaba Koom II, à Ouagadougou, où sont retranchés les membres du régiment de sécurité présidentielle (RSP), à l’origine de l’éphémère coup d’Etat du 16 septembre qu’avait dirigé le général Gilbert Diendéré, et donne des signes de préparation d’une opération armée.Dans un communiqué, elle recommande à la population d’éviter le secteur de Ouaga 2000, proche de la présidence et où se trouve la caserne du RSP, et aux habitants de se calfeutrer chez eux. Elle a également demandé aux journalistes de se tenir à l’écart et de ne rien révéler sur les positions des soldats « afin de ne pas compromettre les opérations en cours », tandis que l’aéroport a été fermé.La gendarmerie a par ailleurs arrêté Djibril Bassolé, ancien ministre des affaires étrangères de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir l’an dernier sous la pression de la rue.Le gouvernement réinstallé le 23 septembre avait ordonné, vendredi, la dissolution du RSP, qui compte 1 300 hommes, mais ceux-ci refusent de poursuivre le processus de désarmement prévu par un accord passé entre l’armée loyaliste et les putschistes. L’état-major général des armées avait annoncé lundi dans un communiqué que la situation était « dans une impasse ».Au Burkina Faso, pas de mansuétude pour les putschistes Affaire Vincent Lambert : la décision du tribunal administratif sera rendue le 9 octobre • Mis à jour le Le cas de Vincent Lambert une nouvelle fois devant la justiceQue se passera-t-il pour Vincent Lambert après la décision de la CEDH ?Après l’arrêt de la CEDH, le docteur Daniéla Simon, le médecin désormais en charge de Vincent, avait engagé « une nouvelle procédure en vue d’une décision d’arrêt des soins ». Mais, contre toute attente, elle refusait de statuer sur sa fin de vie en raison de pressions extérieures nuisant à « la sérénité » et à « la sécurité » du patient comme des équipes médicales, notamment après des menaces d’enlèvement.« La nouvelle procédure collégiale comme sa suspension en raison du contexte sont des décisions préparatoires qui ne font pas grief à Vincent Lambert », a estimé la rapporteuse publique. Affaires des sondages de l’Elysée : la carte de visite qui trahit Claude Guéant • Mis à jour le Emeline Cazi Emeline Cazi Journaliste au Monde La vie sur Mars, l’obsession payante de la NASA • Mis à jour le Hervé Morin « Si j’avais gagné un dollar à chaque fois que j’ai écrit qu’on avait trouvé de l’eau sur Mars… » Ce tweet d’Alexandra Witze, correspondante du journal scientifique Nature, résume l’attitude ambivalente que peut engendrer la politique de communication de la NASA autour de la Planète rouge. Ce message a été lancé sur les réseaux sociaux, lundi 28 septembre 2015, alors même que l’agence américaine entamait une conférence de presse présentant la détection de probables coulées de saumures sur les pentes martiennes, qu’elle avait annoncée comme « une découverte scientifique majeure ».But if I had a dollar for every story I wrote about water being found on #Mars… (sorry, I did warn you about the crankiness)— alexwitze (@Alexandra Witze)De l’eau salée s’écoulerait sur la planète MarsDu spectaculaire au flopCar par le passé, la NASA a rendu publics des résultats spectaculaires qui ont ensuite fait des flops. C’est le cas notamment de la météorite martienne ALH 84001, présentée en 1996 comme porteuse de traces de vie microbienne passée sur la Planète rouge. L’opération avait permis à l’agence américaine d’assurer ses budgets d’exploration spatiale, mais bien peu aujourd’hui soutiennent que la météorite en question ait pu transporter de la vie martienne fossilisée jusqu’à nous. Plus récemment, c’est la découverte d’une bactérie ayant intégré de l’arsenic dans la structure même de son génome, que la NASA avait choisi de porter aux nues, en évoquant une découverte en exobiologie – la science de la vie hors de la Terre. Hélas, la bactérie en question, pêchée dans un lac californien, s’était avérée plus ordinaire qu’escompté.« Suivez l’eau », était le mot d’ordre du programme d’exploration martienne de la NASA au tournant du siècle.Ces épisodes malencontreux ont temporairement conduit la NASA à un peu plus de prudence dans sa communication, même si elle ne manque jamais de relayer les résultats laissant supposer la présence d’eau, sous différentes formes – glacée ou liquide, remontant dans le passé lointain, ou aux périodes récente ou actuelle. L’eau est en effet sur Terre un ingrédient indispensable de la vie, et on suppose qu’elle est tout aussi essentielle à son apparition sur d’autres planètes, Mars étant la candidate la plus accessible. « Follow the water », « suivez l’eau », était même le mot d’ordre du programme américain d’exploration martienne au tournant du siècle. Il a désormais été remplacé par l’ambition de « rechercher des signes de vie », mais jusqu’alors, celle-ci ne s’est pas réalisée – notamment parce que les instruments déployés ne sont pas toujours adaptés à cette tâche.Négociation du programme d’exploration martienneTrouver de l’eau liquide reste donc un objectif excitant. Quitte à surjouer un peu l’enthousiasme. Certains chercheurs associés à la publication des nouveaux résultats dans la revue Nature Geoscience se sont d’ailleurs eux-mêmes dits surpris par l’ampleur de la couverture médiatique suscitée par la NASA, qui avait nourri les attentes en faisant miroiter la résolution d’un « mystère martien ». « La vie sur Mars ? C’est la question à un million de dollars » Hervé Morin Pôle Science et Médecine Les fans de manga goûtent mal la suite de « Fruits Basket » • Mis à jour le Pauline Croquet Il est toujours difficile de redonner vie à des personnages chers au cœur du public. Près de dix ans après la fin de la série originale, les fans de Fruits Basket ont encore perdu espoir d’en savoir plus sur le devenir de Tohru, Kyô et Yuki et leurs personnages favoris. Courant de l’été 2015, les sites spécialisés de mangas leur rapportaient pourtant une bonne nouvelle : Natsuki Takaya, l’autrice, donnera une suite à Fruits Basket, qui fut avec Nana, l’un des plus gros succès du manga shojo (pour adolescentes) des années 2000.Chaque vendredi depuis le 4 septembre, le site HanaLaLa Online publie un chapitre de Fruits Basket Another, qui est davantage un spin-off (série dérivée) de l’histoire originale que sa suite. Les lecteurs suivent les aventures de Sawa, un nouveau personnage qui intègre le lycée Kaibara, un lieu-clé de l’histoire d’origine. Dès l’annonce de la parution, l’autrice précisait que, s’ils pouvaient être mentionnés dans cette deuxième histoire, les personnages principaux ne feraient pas d’apparition, cette nouvelle intrigue se déroulant plusieurs années après la fin de leurs études.Fruits Basket racontait en 23 volumes, parus aux éditions Delcourt, l’histoire de Tohru Honda, adolescente naïve et orpheline à l’optimisme inébranlable, qui s’installe chez les Soma, une grande famille victime d’une malédiction. En effet, douze de ses membres se transforment en animaux du zodiaque chinois à chaque fois qu’ils sont étreints par une personne du sexe opposé. Ces personnages à la fois drôles et très hétéroclites, mais aussi le triangle amoureux formé par Tohru, Kyô et Yuki Soma, a tenu en haleine de nombreux amateurs de manga pendant huit ans.Cette déception n’a pas entamé la curiosité des fans de Fruits Basket pour ces nouveaux chapitres qui, dès leur parution, ont été dévorés et sont traduits en anglais ou français par les lecteurs eux-mêmes. Et s’accompagnent parfois de critiques peu amènes, notamment sur Twitter : chapitres trop courts, personnages qui copient trait pour trait les anciens protagonistes… Plusieurs lecteurs regrettent le manque d’implication de Natsuki Takaya dans la série qui l’a propulsée. "Fruit basket another " tu veux faire une autre histoire ok mais bon change tes perso là c'est du 100% Kyo (😍 kyaaaaaaa) et pas du "Hajime" (son nom ds le nouveau manga) #manga #new #fruitbasketanother #hajime=kyo #WTF #coupdegueule Une photo publiée par Médalit Boudon Casassa (@medaritto) le 17 Sept. 2015 à 12h51 PDT Pauline Croquet Journaliste au Monde A Marseille, prison avec sursis pour l’élue qui a refusé de marier deux femmes • Mis à jour le Luc Leroux (Marseille, correspondant) A Marseille, imbroglio autour d’un mariage gay  Luc Leroux (Marseille, correspondant) Journaliste au Monde La gazette du Mondial de rugby : « Le plus grand match de la Coupe du monde », Miss Namibie et la méthode Coué • Mis à jour le Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUI« Ce sera un énorme, énorme challenge pour nous. » L’entraîneur du XV de Namibie, Phil Davies, et ses joueurs caressent un rêve qu’ils espèrent enfin réaliser : remporter un match lors d’une Coupe du monde. Depuis 1999, les « Welwitschias » ont enchaîné 16 défaites de suite, un record pour une équipe nationale. Revigorés par leur belle déroute contre les All Blacks (58-14), les Namibiens attendent donc avec appétit leur deuxième match, contre des Tongiens fragilisés par une sortie de route surprise contre la Géorgie (17-10). Au pire, l’objectif pour les hommes de Jacques Burger sera de réaliser leur moins mauvaise défaite, qui reste un 32-17 encaissé contre l’Irlande en 2007.Ce Tonga-Namibie de la poule C sera par ailleurs présenté en majesté lors de ce Mondial, puisqu’il est le seul match inscrit au programme mardi 29 septembre, à 17 h 45, heure française.Profitons-en pour vous donner, en détail et en intégralité, la composition des deux équipes.Tonga : Lilo - Halaifonua, Piutau (cap.), Piukala, Vainikolo - (o) Fosita, (m) Takulua - Ram, Ma’afu, Kalamafoni - Tuineau, T Pole - Puafisi, Lutui, Tonga’uiha. Remplaçants : Ngauamo, Mailau,’Aulika, Lokotui, Fonua, Fisilau, Morath, Veainu.Namibie : Venter - Tromp, D. Van Wyk, Deysel, R. Van Wyk - (o) Kotze, (m) Buitendag - Kitshoff, Bothma, Burger (cap.) - Vanivi, Venter - Coetzee, Van Jaarsveld, Viviers. Remplaçants : van der Westhuizen, Redelinghuys, De Klerk, Du Plessis, Van Lill, Stevens, De La Harpe, Philander.L’arbitre sera le Néo-Zélandais Glen Jackson.On notera également que la sœur de l’ailier namibien Russel Van Wyk, Steffi Van Wyk, a été récemment élue Miss Namibie, et participera au concours de Miss Univers en 2016. Une compétition que son pays a déjà remportée (grâce à Michelle McLean en 1992), ce qui permet à la Namibie de compter au moins une victoire de plus en Miss Univers qu’en Coupe du monde de rugby.Une statistique qui laisse les « Welwitschias » de marbre, ils savent comme Rudyard Kipling qu’il faut traiter Triomphe et Désastre comme les deux menteurs qu’ils sont, surtout quand c’est Désastre que l’on rencontre le plus souvent.Et puis tout cela s’oublie vite avec une bonne séance de karaoké dans le bus :WATCH: Coming to a karaoke bar near you. it's the dulcet tones of @rugbynamibia belting out a pop classic 🎤🎵— rugbyworldcup (@Rugby World Cup)RT si tu es persuadé que le Tonga - Namibie de demain sera le plus grand match de la Coupe du monde 2015— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)C’EST DIT« C’est un match qu’il faut absolument gagner ! C’est la plus grande semaine de ma vie, de notre vie à tous ! Il faut le faire. Si on y arrive, ce sera énorme », a déclaré l’ailier anglais Jonny May, lundi en conférence de presse, en référence au choc décisif contre l’Australie. Des propos corroborés par l’entraîneur des lignes arrière du XV de la Rose, Andy Farrell : « Les joueurs sont superexcités, c’est la meilleure semaine de leur vie, car on sait tous ce qui est en jeu. » Comment dit-on méthode Coué en anglais ?C’EST VU Au lendemain d’un lundi chargé en conférences de presse, voici un petit florilège de photos de rugbymen face à des journalistes.Le Gallois Samson Lee ne se lasse pas de re-re-re-raconter cette victoire contre l’Angleterre. Le Sud-Africain Jesse Kriel a une nouvelle photo de profil. Harumichi Tatekawa a deux passions, le rugby et la chanson. Parfois, il parvient à concilier les deux. Oui, il y a aussi des gens derrière les panneaux publicitaires. Erwan Le Duc Journaliste au Monde Dieudonné expulsé du Théâtre de la Main-d’Or, à Paris • Mis à jour le Dieudonné expulsé avant même d’emménager dans son nouveau théâtre Bienvenue à Sandy Park, le plus petit stade de la Coupe du monde de rugby • Mis à jour le Henri Seckel (Exeter, Angleterre) La gazette du Mondial de rugby : « Le plus grand match de la Coupe du monde », Miss Namibie et la méthode CouéPour les Namibiens, qui ont affronté la Nouvelle-Zélande jeudi dernier devant les 54 000 spectateurs du stade olympique de Londres – celui des Jeux de 2012, remis en service pour l’occasion –, le contraste risque d’être saisissant. L’acclimatation sera plus rapide pour les Tongiens, qui ont perdu leur premier match du tournoi au Kingsholm Stadium de Gloucester, l’autre « petit » stade de la Coupe du monde, 16 500 places. Outre leur capacité modeste, Kingsholm Stadium et Sandy Park partagent la particularité d’être les seuls « authentiques » stades de rugby de la compétition, en ce sens que, contrairement aux autres, ils hébergent tout au long de l’année des clubs du championnat anglais : le Gloucester RFC, et les Exeter Chiefs. Twickenham (Londres) et le Millenium (Cardiff) sont réservés aux équipes nationales d’Angleterre et du pays de Galles ; Wembley et le stade olympique sont multifonctions ; les neuf qui restent sont des stades de football.La moitié du public deboutEn entrant sur la pelouse pour l’échauffement ou les premiers repérages, hormis le Tongien Elvis Taione et le Namibien Chrysander Botha qui connaissent le lieux par cœur puisqu’ils jouent pour les Exeter Chiefs, les acteurs du jour découvriront donc une grande tribune latérale – la seule à deux niveaux –, une plus petite, en face, d’où l’on assiste au match sur ses deux jambes – une des deux tribunes derrière l’en-but est également dépourvue de sièges –, et si le stade n’est pas encore trop rempli, ils entendront sans doute le bruit des voitures provenant de la M5 voisine, l’autoroute qui relie le sud-ouest de l’Angleterre à Birmingham.Bernard Laporte, qui y a remporté (14-9) un match de Coupe d’Europe avec Toulon face au club local en 2013, a à peu près tout oublié de son passage dans ce stade à part : « Je ne me rappelle plus vraiment. Je me souviens que c’était champêtre. » « C’est le plus petit stade du tournoi, mais c’est peut-être là qu’il y aura la meilleure ambiance », annonce Mark Stevens, chargé de la communication des Exeter Chiefs, dont l’enceinte accueillera deux autres matchs (Namibie-Géorgie, le 7 octobre, puis Italie-Roumanie, le 11), déjà « sold out », comme celui du jour. De fait, le public est plus proche qu’ailleurs du terrain, et devrait se régaler en entendant le bruit des impacts, le souffle des joueurs, ou les annonces des combinaisons de jeu.En 1999, 3 671 spectateurs pour Uruguay-EspagneMais tout de même, pourquoi avoir fait venir la Coupe du monde sur une scène si modeste (dont la capacité devrait être portée à 20 000 specatateurs dans un futur proche) ? « Les organisateurs souhaitaient que tout le territoire profite du spectacle, explique Mark Stevens, notamment le sud-ouest du pays, où le rugby occupe une place importante », puisqu’on y retrouve les club d’Exeter et de Bath, mais aussi, en seconde division, les Cornish Pirates de Penzance (Cornouailles) et l’équipe de Bristol. « D’ailleurs, au départ, c’est Bristol qui devait être la ville-hôte du tournoi dans le sud-ouest, mais il s’est avéré que leur stade n’aurait pas été prêt à temps. » Alors l’organisation s’est rabbatue sur Exeter, ville charmante du bucolique comté de Devon.A moins que quatre cinquièmes des détenteurs de billets ne déclarent forfait à la dernière minute, Tonga-Namibie ne constituera pas un record de faible affluence en Coupe du monde. En 1991, la France avait disputé une rencontre du premier tour face aux îles Fidji à Grenoble, au Stade Lesdiguières (11 900 places). Cette année-là, un Italie-Etats-Unis s’était joué devant 7 500 personnes au Cross Green Stadium d’Otley (Angleterre). Et en 1999, seuls 3 671 spectateurs s’étaient rassemblés dans le petit stade de Netherdale à Galashiels (Écosse), qui peut en accueillir 6 000, pour voir l’Uruguay battre l’Espagne (27-15). Et contrairement au Tonga-Namibie de cet après-midi, la rencontre n’avait alors été diffusée sur aucune chaîne en France. Henri Seckel (Exeter, Angleterre) Au Yémen, 131 morts dans un raid aérien contre une fête nuptiale • Mis à jour le Au Yémen, les pays du Golfe s’engagent au solLe secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a condamné cette attaque, en soulignant que toute agression intentionnelle de civils représente une violation du droit international et doit faire l’objet d’une enquête. La veille, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, il avait critiqué toutes les parties impliquées dans le conflit pour leur « mépris pour la vie humaine », ajoutant toutefois que les frappes aériennes étaient responsables de la majorité des victimes.Au cours des six derniers mois, 2 355 civils ont été tués au Yémen, a précisé l’ONU mardi – un chiffre qui n’inclut par le bilan de ce mariage ensanglanté. Pygmées et Bantous devant la justice pour génocide et crimes contre l’humanité en RDC • Un jeune Pygmée se tient devant une hutte, le 17 septembre 1999, dans la forêt équatoriale gabonaise.Crédits : DESIREY MINKOH / AFPGénocide et crimes contre l’humanité. Les charges qui pèsent sur les vingt-trois Bantous et dix Pygmées jugés par la cour d’appel de Lubumbashi depuis la fin d’août sont lourdes. Si lourdes que l’affaire avance difficilement, faute de moyens et de préparation. Mardi 29 septembre, lors de la reprise du procès, les juges ont renvoyé l’audience au 13 octobre pour permettre aux experts de déterminer si deux des prévenus étaient bien mineurs au moment des faits qui leur sont reprochés. En outre, l’un des 11 accusés pygmées est mort de maladie, selon un avocat de la défense.Le procès, qui se déroule dans la capitale du Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, devrait permettre « de prévenir d’autres crimes graves — meurtres, viols, tortures, pillages, déplacements forcés — commis par les deux communautés », estime Timothée Mbuya, président de l’ONG Justicia. Toutefois, « à cause du manque de moyens, le parquet général n’a pas pu mener des enquêtes approfondies en faisant des descentes sur les lieux où ont été perpétrées ces infractions (...) et n’a donc pas entendu les victimes, qui sont les grandes absentes de ce procès ».En outre, fait remarquer Jeff Mbiya, coordonnateur du Réseau des communicateurs humanitaires à Lubumbashi, « la plupart des prévenus ont été arrêtés sur base de dénonciations et de clameurs publiques », sans qu’il y ait eu d’enquête sur leur responsabilité individuelle. Les autorités locales n’ont pas non plus été convoquées, alors qu’elles ont fait preuve d’une « légèreté » qui « frisait la complicité », selon Rogatien Kitenge, militant des droits des Pygmées dans le nord du Katanga.Massacres de PygméesLes tensions sont particulièrement fortes dans le nord du Katanga depuis 2013. En avril, des combattants bantous ont attaqué un camp de déplacés à Nyunzu, où vivaient en majorité des Pygmées. L’incident, « l’un des pires » du conflit qui oppose les deux peuples, selon un rapport publié en août par l’organisation américaine Human Rights Watch, a été minimisé par des responsables de l’armée et du gouvernement local et provincial, bantous pour la plupart.Bientôt une loi pour protéger les Pygmées de RDC ?Après enquête, HRW affirme que « les assaillants ont réduit le camp en cendres et tué au moins trente hommes, femmes et enfants (pygmées) à coups de machette, de flèches et de hache » et que « des dizaines d’autres personnes sont portées disparues ». « Nous avons documenté que plus de soixante civils pygmées ont été tués à Nyunzu entre fin avril et début mai (…) par des milices bantoues », confie pour sa part José Maria Aranaz, chef du bureau conjoint de l’ONU pour les droits humains (BCNUDH) en RDC, ajoutant que « des centaines » de Pygmées s’étaient réfugiés auprès des casques bleus.Une ethnie discriminéePrésents en RDC, en Centrafrique, au Congo, au Cameroun ou encore au Gabon, les Pygmées vivent traditionnellement de la chasse et de la cueillette. Une existence menacée par la déforestation et l’extension des terres agricoles possédées par les autres ethnies bantoues.Ces dernières, lorsqu’elles emploient des Pygmées, les rémunèrent souvent chichement quand elles ne les paient pas en nature, avec des petites quantités de nourriture, des cigarettes ou de l’alcool. Et bien que des avancées aient été réalisées pour un meilleur accès à la santé ou à l’éducation des peuples des forêts, ils restent, globalement, très discriminés.Dans un bilan sécuritaire diffusé à la fin de septembre, la mission de l’ONU (Monusco) — l’une des plus importantes au monde avec vingt mille hommes chargés de la protection des civils et de la lutte contre les groupes armés — notait une accalmie dans la région. Mais les appels à la tolérance des autorités et l’envoi de renforts militaires ont régulièrement échoué à prévenir les attaques et les représailles entre les deux communautés. « Les problèmes sous-jacents à la violence ne seront pas résolus tant que les droits fondamentaux des [Pygmées], longtemps opprimés, ne seront pas respectés », insiste Human Rights Watch.« Il s’agit d’un conflit pour la terre et les ressources qui ne se résoudra pas seulement par les moyens militaires ou judiciaires, renchérit José Maria Aranaz. La négociation d’une installation pacifique qui permet aux deux communautés de partager l’espace est la seule façon d’avancer. » D’autant que si la situation s’est apaisée à Nyunzu après le déploiement de troupes onusiennes supplémentaires, le conflit a « maintenant migré vers Manono », plus au sud.Catalogne : le chef de l’exécutif poursuivi pour le référendum de 2014 • Mis à jour le Artur Mas, pourfendeur de l’unité de l’EspagneEn Catalogne, un « vote » pour rien LA FIFA radie à vie son ex-vice-président Jack Warner • Mis à jour le Rémi Dupré La FIFA et son « comité d’éthique », une histoire mouvementéeA la fin de décembre 2014, le Suisse Cornel Borbély, président de la chambre d’instruction dudit comité d’éthique, avait ouvert une enquête sur les activités de Jack Warner. Dans un communiqué, la FIFA explique : « Il a été conclu que ce dernier s’était rendu régulièrement et à plusieurs reprises coupable de nombreux actes de mauvaise conduite alors qu’il occupait différentes hautes fonctions et des postes influents au sein de la FIFA et de la Concacaf.En tant qu’officiel du football, il a joué un rôle-clé dans des activités d’offre, d’acceptation et de réception de paiements dissimulés et illégaux, ainsi que dans d’autres projets visant à faire de l’argent. Il a été reconnu coupable de violation de l’art. 13 (Règles de conduite générales), de l’art. 15 (Loyauté), de l’art. 18 (Obligation de déclaration, de coopération et de rapport), de l’art. 19 (Conflits d’intérêts), de l’art. 20 (Acceptation et distribution de cadeaux et autres avantages) et de l’art. 41 (Obligation de collaboration des parties) du code d’éthique de la FIFA. »« Paiements illégaux, corruption, racket et blanchiment d’argent »Contrairement à son successeur, Jeffrey Webb, l’ex-président de la Concacaf (Jack Warner ne faisait pas partie des sept dignitaires de la FIFA arrêtés à Zurich, mercredi 27 mai à l’aube, par la police suisse, sur ordre de la police américaine. Mais comme le ressortissant des îles Caïmans, le Trinidadien de 72 ans figure parmi les neuf dirigeants du foot mondial contre lesquels la procureure de Brooklyn, Loretta Lynch, a lancé des poursuites pour « paiements illégaux, corruption, racket et blanchiment d’argent. » « Cent cinquante millions d’euros en pots-de-vin et commissions auraient été versés pour obtenir des droits de marketing et médias lucratifs pour des tournois internationaux de football », expliquait la justice fédérale américaine.Les fils de Jack Warner, Darryl et Daryan, avaient plaidé coupable en 2013 devant les autorités américaines, reconnaissant avoir bénéficié de versements illégaux de plus de 1 million de dollars sur des comptes bancaires.L’acte d’accusation de la justice américaine affirmait en outre que M. Warner avait reçu 10 millions de dollars du gouvernement sud-africain en échange de trois voix en faveur de l’organisation de la Coupe du monde en Afrique du Sud en 2010. De plus, le département de justice avance que « M. Warner a entre autres sollicité et obtenu des pots-de-vins dans le cadre du processus d’attribution pour la Coupe du monde 1998 ». Jack Warner, le côté obscur de la FIFAC’est peu dire que l’ex-président de la Concacaf (1990-2011) incarne le côté obscur de la FIFA. Ancien ministre de la sécurité nationale de Trinité-et-Tobago, Jack Warner avait promis un « tsunami », à la fin de mai 2011, avant le précédent scrutin présidentiel à la FIFA. Il venait d’être entendu par le comité d’éthique de la Fédération alors qu’il était au cœur d’un scandale de fraude électorale présumée. Soupçonné d’avoir voulu soudoyer des responsables caribéens pour soutenir la campagne de son allié qatari Mohamed Ben Hammam (radié à vie en 2012), Warner avait été suspendu et avait accusé le dirigeant de la FIFA, Joseph Blatter, d’avoir fait un « don » de 1 million de dollars (700 000 euros) à la Concacaf. Le Suisse avait ensuite été blanchi par ledit comité d’éthique et réélu pour un quatrième mandat. Le Trinidadien avait, lui, ensuite démissionné de son poste à la FIFA.« Ils ont acheté le Mondial 2022 »« Warner ayant lui-même choisi de démissionner, toutes les procédures menées à son encontre par la commission d’éthique sont closes, et la présomption d’innocence demeure », expliquait alors la FIFA dans un communiqué succinct. Avant de s’éclipser, Jack Warner avait divulgué des e-mails qu’il avait échangés avec le Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fédération internationale depuis 2007. Dans cette correspondance, le numéro 2 de l’organisation accusait notamment Mohamed Ben Hammam d’avoir voulu « acheter la FIFA » comme « ils [les Qataris] ont acheté le Mondial 2022 ».Jack Warner était ensuite resté longtemps dans l’ombre, léguant en 2012 la Concafaf à Jeffrey Webb, vice-président de la FIFA et, ironie de l’histoire, ancien membre de son « comité de transparence et de conformité ». Le septuagénaire était bien malgré lui revenu sur le devant de la scène en novembre 2014. Son nom était cité par le juge munichois Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA, dans la synthèse que ce dernier avait faite du rapport de l’enquêteur américain Michael J. Garcia sur les conditions d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. Selon M. Eckert, le Trinidadien se serait vu offrir 35 000 livres sterling (environ 50 000 euros) et aurait été invité à dîner par le comité anglais de candidature à l’organisation du Mondial 2018. Le juge allemand évoquait également un emploi trouvé au Royauem-Uni pour un de ses proches. FIFA : Blatter et Platini entendus par la justice suisseDévoilé le 12 septembre par la chaîne de télévision suisse alémanique SRF, ledit contrat octroyait les droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014 au CFU pour 600 000 dollars (536 000 euros). Il a été signé conjointement par M. Blatter et M. Warner, démissionnaire de son poste de vice-président de la FIFA en 2011. L’homme d’affaires australien Jaimie Fuller, fondateur en janvier de l’association New FIFA Now, avait alors estimé que le montant de ces droits serait beaucoup trop bas, « environ 5 % de la valeur du marché ». Dans cette affaire, Warner aurait réalisé un profit estimé à 17 millions de dollars (15 millions d’euros) avant que la FIFA ne résilie le contrat en 2011, la CFU n’ayant pas rempli ses obligations.En 1998, Jack Warner avait versé 1 dollar symbolique à la FIFA pour offrir à son pays les droits de retransmission du Mondial 2002, coorganisé par le Japon et la Corée du Sud. « Quand on vend des droits télévisés pour 1 dollar, c’est de la corruption, assurait au Monde, à la fin de mai, Guido Tognoni, ancien conseiller personnel de Blatter. La corruption, ce n’est pas seulement accepter de l’argent dans des enveloppes. Elle a beaucoup de facettes. » Rémi Dupré Journaliste au Monde Menus sans porc dans les cantines : que dit la loi ? • Mis à jour le Maxime Vaudano et Samuel Laurent A Chalon-sur-Saône, les élèves de primaire qui ne mangent pas de porc devront se contenter de légumes. Le conseil municipal de la ville et son maire, Gilles Platret (Les Républicains) devaient voter, mardi 29 septembre, une délibération mettant fin aux menus de substitution au porc dans les cantines. Se défendant de toute visée discriminatoire, l’édile fait valoir que du porc n’est servi en moyenne qu’une quinzaine de fois par an.Lire :Le maire de Chalon veut du jambon à la cantineLa décision a été prise depuis longtemps (en mars 2015), mais a été retardée par un procès, à l’initiative de la Ligue de défense judiciaire des musulmans. La justice n’a cependant pas donné tort à la mairie, estimant qu’il n’y avait alors pas d’urgence à statuer. L’association promet une nouvelle plainte dès la délibération votée, le premier menu avec porc étant prévu pour le 15 octobre. Mais elle n’a que peu de chances d’aboutir.En droit, en effet, rien n’empêche a priori la mairie de prendre cette décision. Comme l’a rappelé en 2011 le ministère de l’intérieur dans une circulaire, la cantine scolaire est un « service public administratif facultatif » soumis « au principe de la libre administration des collectivités territoriales ». Qu’il s’agisse de l’école primaire, du collège ou du lycée, les mairies, départements et régions sont libres de proposer ou non des menus de substitution à destination de certains élèves en fonction de leur religion.L’Etat encadre certes la restauration des écoliers, en imposant une alimentation « équilibrée » et « variée » et en posant quelques principes, comme le libre accès du pain et de l’eau, ou la non-discrimination dans l’accès au service public. Mais les revendications religieuses ne sont jamais rentrées dans ce cadre.La plupart des cantines proposent, dans les faits, des plats de substitution à la viande de porc, mais les rares restaurants scolaires qui y ont fait exception ont toujours obtenu gain de cause devant la justice. En 2002, le Conseil d’Etat a ainsi tranché que l’absence de repas de substitution ne méconnaissait pas la liberté religieuse. Les cantines doivent simplement permettre aux enfants d’apporter un panier-repas s’ils le souhaitent (et s’arranger pour les conserver dans de bonnes conditions d’hygiène). La règle est d’ailleurs la même pour les élèves présentant des intolérances alimentaires – et pour les usagers des hôpitaux.Lire le point de vue :Matthieu Ricard : « Pour des menus végétariens à l’école »Repas végétariens dans les cantines : une loi à adopter Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Samuel Laurent Journaliste au Monde Lutte contre l’évasion fiscale : 2,6 milliards d’euros récupérés en 2015 • Mis à jour le Repentance fiscale : des résultats édifiants Si la somme totale collectée a augmenté entre 2014 et 2015, la moyenne des avoirs régularisés est en baisse, passant de 880 000 euros à 735 000 euros. En effet, la plupart des dossiers représentent des sommes inférieures à 600 000 euros. Le Népal envisage de restreindre l’accès à l’Everest Les personnes handicapées, trop âgées ou trop inexpérimentées ne pourront sans doute plus gravir l’Everest. Le Népal étudie en effet la possibilité d’octroyer les permis aux personnes qui pourront prouver leur bonne condition physique et qui ont déjà escaladé des sommets d’une altitude supérieure à 6 500 mètres.Cette proposition du gouvernement népalais a été rendue publique cinq mois après la mort de 18 personnes dans le camp de base de l’Everest, dans une avalanche déclenchée par un tremblement de terre. Chaque année, plus de six cents alpinistes se lancent à l’assaut de l’Everest (8 848 mètres).« Comment voulez-vous faire de l’escalade sans jambes ? »« Nous ne pensons pas que nous devrions accorder des permis à des personnes qui ne peuvent pas voir ou marcher, ou qui n’ont pas de bras », a estimé Govinda Karki, le patron du département du tourisme au Népal. « Escalader l’Everest n’est pas une plaisanterie, a-t-il souligné. Ce n’est pas une question de discrimination : comment voulez-vous faire de l’escalade sans jambes ? Quelqu’un va devoir vous porter. »Un Néo-Zélandais, Mark Inglis, qui avait perdu ses deux jambes, est devenu en 2006 le premier double amputé à atteindre le sommet de l’Everest. Un aveugle, l’Américain Erik Weihenmayer, avait accompli le même exploit en 2001. Et le Japonais Yuichiro Miura est à ce jour l’homme le plus âgé à l’avoir réussi, à l’âge de 80 ans.Si cette suggestion a été accueillie avec réticence par certains acteurs du secteur à Katmandou, l’experte en alpinisme Elizabeth Hawley la qualifiant d’« injustifiée », nombreux sont ceux à approuver cette idée. Junko Tabei, la première femme à avoir gravi l’Everest en 1975, avait exprimé ses craintes dans le quotidien britannique The Guardian : « Autoriser un large nombre d’alpinistes est un risque à la fois pour l’environnement, mais aussi pour les alpinistes eux-mêmes. »Afflux d’alpinistes inexpérimentésSi l’Everest accueille chaque année les meilleurs alpinistes au monde, la montagne a vu ces dernières années un afflux de personnes inexpérimentées, souvent mal équipées, dépendantes de leur guide, et incapable de venir en aide aux autres alpinistes en cas de problème. Une série d’accidents majeurs ces dernières années a poussé les autorités népalaises à prendre des mesures, notamment pour assurer de meilleures conditions de travail aux sherpas.Le sherpa Ang Tshering, président de l’association Nepal Mountaineering, assure que de telles restrictions ont déjà été évoquées dans le passé, mais ont été abandonnées à cause « de la pression d’organisations des droits de l’homme et des ambassades étrangères ». Il s’agirait, assure-t-il, de s’aligner sur la Chine qui interdit déjà l’ascension de l’Everest, par son versant nord, aux personnes handicapées, âgées de moins de 16 ans ou de plus de 75 ans. Lire l'entretien : « L'Everest est devenu une boîte à fric » Ligue des champions : le Shakhtar Donetsk, ce grand exilé • Mis à jour le Rémi Dupré « Compte tenu de la situation politique en Ukraine, le Paris-Saint-Germain n’organisera pas de déplacement pour ses supporters. Le Paris-Saint-Germain déconseille par ailleurs vivement à ses supporters de se rendre par leurs propres moyens en Ukraine. » C’est peu dire que les dirigeants du PSG ont fait preuve d’une extrême prudence en envoyant ce communiqué six jours avant le déplacement de leur formation en Ligue des champions, mercredi 30 septembre, à Lviv.Pour cause de conflit persistant dans le Donbass, c’est dans cette localité de l’ouest de l’Ukraine que le club de la capitale défiera le Shakhtar Donetsk, sorti par le Bayern Munich en huitièmes de finale de l’épreuve la saison dernière, et battu (4-0) par le Real Madrid, le 15 septembre, lors de la première journée de la phase de poules.La crise dans les régions russophones du pays a profondément déstabilisé le « club des mineurs », fondé en 1936. Le quintuple champion en titre et vainqueur 2009 de la Coupe de l’UEFA a dû abandonner à l’été 2014 son stade flambant neuf de la Donbass Arena (52 000 places) et son siège, nichés au cœur de la prorusse et sécessionniste République populaire de Donetsk (RPD), pour s’exiler à Kiev, ville de son rival historique du Dynamo. C’est dans le petit stade Bannikov (1 600 places) que le Shakhtar s’entraîne.La capitale est devenue également la terre d’asile des deux autres formations de Donetsk, l’Olimpik et le Metalurg, pensionnaires de la « Premier liha » ukrainienne. Mais pour disputer ses rencontres de championnat et surtout celles de Ligue des champions, le club présidé par Rinat Akhmetov, premier oligarque de Donetsk, doit se déplacer encore plus à l’ouest, à l’Arena Lviv (35 000 places), à 550 km de Kiev et tout près de la frontière polonaise. La saison dernière, la moyenne de spectateurs a ainsi chuté de 33 000 à 15 000.« De la tristesse et de la colère »Dans le bassin houiller de Donetsk, la situation a empiré et ne laisse présager aucune perspective de retour dans l’immédiat. En dépit du cessez-le-feu en vigueur dans l’est de l’Ukraine, la Donbass Arena, construite pour l’Euro 2012, et financée à hauteur de 310 millions euros par Akhmetov, a été la cible de tirs d’obus le 19 septembre 2014. « Le côté nord-est de la façade a été endommagé, avait annoncé le club dans un communiqué. Le personnel a été transféré en lieu sûr. Personne n’a été blessé. » « Ce fut un choc, se souvient Alexander Kuzmenko, 21 ans, supporteur du Shakhtar depuis 2002 et domicilié désormais à Kiev. Il y en a eu au moins pour un million de dollars de dégâts. »Le 23 août, le stade inauguré en 2009 avait déjà été touché par une explosion lors de combats opposant l’armée loyaliste aux prorusses. La boutique officielle a fermé ses portes et le centre d’entraînement de Kircha, camp de base de l’équipe de France à l’Euro 2012, a été pris pour cible puis occupé par des hommes en armes. « Ma réaction a été de la tristesse et de la colère, confie Maxim Sinelnikov, 30 ans, fan du Shakhtar depuis 1995, et qui réside actuellement dans le centre du pays, à Cherkassy, « à cause de la guerre à Donetsk. »Dans ce contexte explosif, les mercenaires brésiliens du Shakhtar ont pris peur et ont été tentés de déserter, à l’été 2014, avant d’être rassurés – et en même temps menacés de sanctions financières – par leur président, Rinat Akhmetov, ancien mécène du Parti des régions de l’ex-président Viktor Ianoukovitch (2010-2014), et qui s’est rapproché stratégiquement du nouveau pouvoir pro-occidental de Kiev tout en s’opposant farouchement à la partition du pays. « Ce n’est pas une période évidente pour nous, avait reconnu, à l’été 2014, l’entraîneur roumain Mircea Lucescu. C’est dur de se lever le matin et d’apprendre que douze joueurs veulent quitter le club, alors que nous allons démarrer la Ligue des champions. Mais nous avons une responsabilité envers les habitants de Donetsk, qui se trouvent dans une situation très difficile. »« Nous avons le sentiment de jouer l’ensemble de nos rencontres à l’extérieur »Pour de nombreux supporteurs exilés, la délocalisation du Shakhtar à l’Arena Lviv est problématique. « Étant donné la situation du pays, peu de gens peuvent voyager pour supporter leur équipe, explique Viacheslav Shavaliiev, 28 ans, fan du club depuis 2002 et expatrié en Pologne. C’est difficile de jouer sur un autre terrain et quand on ne se sent pas soutenu. » « Ce n’est pas facile, car nous avons le sentiment de jouer l’ensemble de nos rencontres à l’extérieur », confiait à L’Equipe, en mars 2015, Darijo Srna, le capitaine croate du Shakthar, au club depuis 2003.« C’est un gros désavantage, la plupart des fans du Shakhtar sont restés à Donetsk mais on est soutenu par les supporteurs de Lviv en Ligue des champions », nuance Maxim Sinelnikov. Alexander Kumzenko se veut, lui, encore plus précis : « C’est inconfortable pour les joueurs. Quand le Shakhtar joue en championnat contre le Dynamo Kiev et Dniepropetrovsk à Lviv, les gens soutiennent les équipes visiteuses… Mais en Ligue des champions, le soutien du public de Lviv est incroyable, car les gens s’unissent autour des équipes ukrainiennes. »« Le club reviendra à Donetsk quand la guerre sera terminée »Selon ce journaliste sportif domicilié dans la capitale ukrainienne, « de nombreuses personnes qui ont quitté le Donbass vont assister au match du Shakhtar et une centaine d’ultras sont présents à chaque rencontre à Lviv. » Ces supporteurs exilés, jadis habitués à fréquenter la Donbass Arena, louent « l’aide humanitaire » apportée depuis plusieurs mois par Rinat Akhmetov et les dirigeants du Shakhtar. Un million et demi de rations alimentaires auraient d’ailleurs déjà été livrées au printemps dans 257 points de distribution, à destination de plus de 700 000 civils basés autour de  Donetsk et Lougansk. « Akhmetov essaie de montrer qu’il veut seulement la fin de la guerre et la paix, développe Alexander Kuzmenko. Il aide les gens des régions de Donetsk et Lougansk via sa fondation Renaissance. Mais en Ukraine, beaucoup de gens pensent qu’Akhmetov finance le terrorisme et a de l’influence sur cette région. La plupart des habitants de l’ouest de l’Ukraine détestent Akhmetov et le Shakthar. »A l’instar de Viacheslav Shavaliiev, beaucoup de fans contraints à l’exil espèrent que leur club, actuellement classé deuxième du championnat derrière le Dynamo Kiev, demeure « la première équipe d’Ukraine cette saison et brille sur la scène européenne. » Ils attendent surtout avec impatience le retour du Shakhtar dans ses murs, ceux de la Donbass Arena. « J’ai quelques informations en interne selon lesquelles le club pourrait débuter la saison 2016-2017 à la Donbass Arena, mais seulement si la guerre s’arrêtait dans quelques mois », assure Alexander Kuzmenko.« Le club reviendra à Donetsk quand la guerre sera terminée, ajoute Maxim Sinelnikov, quand il sera en mesure de protéger la vie des spectateurs et d’organiser des matchs internationaux. J’espère que ce sera pour bientôt, mais personne ne peut savoir quand… » Rémi Dupré Journaliste au Monde Rugby : bientôt l’essai à 6 points ? • Mis à jour le Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) La révolution est actuellement en phase de test au Pays de Galles et en Australie. Depuis la fin de l’été, le championnat gallois de rugby – auquel ne participent pas les meilleures équipes du pays, qui jouent en Ligue celtique – et le championnat australien – idem, avec le Super Rugby – expérimentent un nouveau système de comptage des points : un essai en rapporte six ; une transformation, une pénalité ou un drop, deux. Si vous suivez la Coupe du monde qui se déroule en ce moment, vous avez dû vous apercevoir que le barème y était légèrement différent : chaque équipe empoche cinq points pour un essai, deux pour une transformation, et trois pour une pénalité ou un drop.L’expérience, menée sous l’égide de la Fédération internationale de rugby (World Rugby), est évidemment censée inciter les équipes à pratiquer un jeu offensif, et à faire le maximum pour marquer des essais plutôt que d’engranger des points grâce à des pénalités qui hachent les matchs, reproche souvent adressé à ce sport. Avec ce nouveau système, tandis que trois pénalités (ou drops) permettaient jusqu’alors d’engranger plus de points (9) qu’un essai transformé (7), il en faut désormais quatre pour en marquer autant (8).Voici un exemple d’essai à six points, le premier marqué au Pays de Galles, par l’ailier de Pontypridd Alex Webber lors d’une victoire 68-32 à Llanelli, le 5 septembre. C’est un essai normal. Mais il vaut six points.Pas avant 2017 en France ou en test-matchJoueurs, entraîneurs, supporters, arbitres et médias seront consultés dans le courant de l’année prochaine par un groupe d’étude chargé de recueillir leurs impressions, et dans lequel figure notamment Didier Retière, ancien entraîneur-adjoint de l’équipe de France aux côtés de Marc Lièvremont (2007-2011). C’est en novembre 2016 que ce groupe d’étude conseillera aux dirigeants de World Rugby de faire expérimenter les nouvelles règles à l’ensemble du rugby mondial, ou de les laisser de côté. Toute expérimentation à l’échelle planétaire débuterait en janvier 2017 dans l’hémisphère sud, et en août de la même année dans l’hémisphère nord. Et c’est en novembre 2018, si elles donnent satisfaction, que les nouvelles mesures pourraient être définitivement entérinées.S’il devait finir par être validé, ce changement ne serait que le dernier d’une longue liste d’évolutions du comptage des points en rugby, qui sont toujours allées dans le même sens : plus pour l’essai, moins pour les coups de pied. Aux origines du jeu, au XIXe siècle, inscrire un essai rapportait… zéro point : écraser le ballon au sol derrière la ligne d’en-but adverse donnait simplement à l’équipe qui y était parvenue un « essai », c’est-à-dire le droit de tenter d’envoyer, au pied, le ballon entre les poteaux, ce qui rapportait un point.Ce n’est qu’en 1886 que le fait d’aplatir commença à être récompensé : un point, et trois de plus en cas de transformation réussie. Deux ans plus tard, l’essai rapportait deux points, la transformation trois. En 1894, on inversa les valeurs : trois points pour un essai, deux pour la transformation, puis quatre et deux à partir de 1971, et enfin cinq et deux, le système actuel, en 1992. Par ailleurs, un drop valait quatre points à son apparition en 1906 avant de passer à 3 points en 1948 ; la pénalité, apparue en 1888, a toujours valu trois points.Le Japon n’aurait pas battu l’Afrique du SudLes sceptiques jugent inutile une éventuelle évolution, arguant que, lors du passage à l’essai à cinq points, on expliquait déjà qu’il s’agissait de rendre le rugby du futur plus fluide et moins sujet aux arrêts de jeu. Certains redoutent également que les défenses soient tentées de hacher encore plus le jeu en commettant des fautes, quitte à offrir à l’adversaire des pénalités faciles, plutôt que de prendre le risque d’encaisser un essai – mais il pourrait alors pleuvoir des cartons jaunes, synonymes d’exclusion temporaire. Enfin, on peut s’interroger sur la volonté de dévaluer le drop, dont on peut estimer qu’en plus d’être une prouesse technique, il récompense en général une attaque patiemment construite, et ne se contente pas de sanctionner une faute de l’adversaire.Quoi qu’il en soit, le Japon peut se réjouir que le nouveau barème ne soit pas déjà en vigueur pour la Coupe du monde : sa victoire historique contre l’Afrique du Sud, en ouverture du tournoi (34-32), se serait transformée en une courte défaite sur le score de 32-34, à savoir trois essais (18 points), deux transformations (4) et cinq pénalités (10), contre quatre essais (24), trois transformations (6) et deux pénalités (4) pour les Springboks. La France, elle, peut regretter que les nouvelles lois expérimentées n’aient pas existé lors de la dernière Coupe du monde, il y a quatre ans : au lieu de s’incliner 8-7 en finale face à la Nouvelle-Zélande (un essai non transformé et une pénalité pour les Blacks, un essai transformé pour les Bleus), elle aurait obtenu un match nul (8-8), et des prolongations. Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Non, « beurette » n’est pas le terme le plus recherché sur les sites pornographiques en France L’information a été largement partagée la semaine dernière sur les réseaux sociaux : le terme le plus recherché par les utilisateurs français du site de vidéos pour adultes PornHub serait « beurette », selon un classement publié par l’hebdomadaire britannique The Economist, qui s’appuie sur les chiffres de la plate-forme de sites pour adultes PornHub (pour 2014).Pourquoi c’est fauxEn fait, on voit sur ce graphique que les termes « les plus recherchés » excluent les recherches liées à la nationalité – qui l’emportent, et de loin, dans le cœur des internautes. Les données de PornHub montrent qu’en France par exemple, les termes les plus recherchés sont les adjectifs « French » et « française ».Le site est coutumier de ce type d’études, surfant sur des grands événements, comme la Coupe du monde de football ou le référendum écossais en 2014, pour en assurer la plus grande publicité ; ces études montrent que chaque nationalité concentre la plupart du temps ses recherches sur ses concitoyen(ne)s...On pourrait penser que ces requêtes sont relatives à la langue utilisée dans les vidéos : les données de PornHub prouvent en fait que ce n’est pas la seule considération puisque les Belges cherchent… « belges » ou les Costaricains « costa rica ».Des résultats qui concordent avec les données d’autres sites : selon le site d’étude français Sexualitics, le terme « French » est beaucoup plus affiché dans les titres des vidéos que « beurette », les titres étant formulés pour générer un maximum de clics. En France, le succès du site Jacquie et Michel confirme cette « préférence nationale » : PornoVoisines, l’un des sites de Jacquie et Michel, se présente même comme une version « hard » du Bon Coin, en proposant à chacun de cliquer sur une de « nos belles régions » pour partir « à la découverte » de ses voisines. A 99 %, le public est d’ailleurs francophone, assurent les promoteurs du site. Lire : Jacquie et Michel, le succès du porno "à la bonne franquette" Ce tropisme national se vérifie dans la plupart des pays pour lesquels PornHub fournit des données. Cependant on peut constater que dans les trois pays les plus consommateurs de vidéos sur PornHub (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni), ce sont des pratiques ou des préférences sexuelles qui arrivent en tête des recherches.Pourquoi les sites porno sont difficiles à cernerMais les chiffres avancés par les différents sites sont-ils fiables ? Prenons l’exemple de PornHub et des recherches de ses utilisateurs. Ce nom recouvre en réalité deux choses : un site pour adultes et une plate-forme du même nom regroupant d’autres sites concurrents (RedTube, YouPorn, SpankWire, GayPorn…).Cette plate-forme qui concentre, à l’exception des deux résistants XVideos et XHamster, les sites les plus connus, est née de l’initiative du développeur informatique allemand Fabien Thylmann. Lire : Fabien Thylmann, le geek devenu magnat du e-porno Grâce à cette omniprésence (le groupe mère recense plus de 172 sites) et à un logiciel baptisé NATS (Next Generation Affiliate Tracking Software), qui relie tous les sites pornographiques entre eux, permettant aux internautes d’accéder plus facilement au contenu de leur choix, PornHub dispose de données assez riches.Mais même si la plate-forme diffuse des indications de recherches en temps réel, le problème principal avec ces données est qu’elles ne sont pas disponibles en « open source » et donc invérifiables. Ses concurrents XHamster et XVideos ne communiquent quant à eux pas de données d’utilisateurs. Kunduz, une bataille stratégique Les talibans ont pris le contrôle, lundi 28 septembre, de la ville de Kunduz, déclenchant une contre-offensive des forces afghanes, soutenues par les forces américaines. Une « prise » qui constitue une nette victoire pour les insurgés et marque un tournant dans la guerre qu’ils mènent, depuis quatorze ans, contre les forces gouvernementales et étrangères.  Le succès le plus important des talibans depuis 2001La prise de Kunduz est un succès majeur pour les talibans. C’est la première fois, depuis la chute de leur régime, en 2001, qu’ils s’emparent d’une localité de cette taille et de cette importance. Capitale provinciale, cinquième ville d’Afghanistan, avec environ 300 000 habitants, Kunduz est un nœud stratégique du nord du pays qui permet de relier la capitale, Kaboul, au Tadjikistan voisin.Première ville clé à passer sous contrôle des talibans depuis une quinzaine d’années, Kunduz fut aussi le dernier bastion taliban de taille à tomber après l’intervention américaine, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Un assaut rapide, une contre-offensive difficileS’il n’a fallu que quelques heures aux talibans pour prendre le contrôle de Kunduz, lundi 28 septembre, la contre-offensive s’annonce autrement longue et laborieuse. Mercredi 30 septembre, les islamistes contrôlent encore la majeure partie de la ville.Les combats se sont rapprochés de l’aéroport, à moins de 10 kilomètres au sud du centre de la ville. C’est là que les forces afghanes se sont retranchées lundi lors de l’assaut, et de là qu’elles ont lancé, mardi, leur contre-attaque. Des milliers d’habitants y auraient aussi trouvé refuge.Les combattants talibans, dont le drapeau blanc flotte depuis lundi matin sur la place centrale de Kunduz, continuent à se déplacer librement à moto ou en voiture dans la ville en diffusant des chants par haut-parleurs.Si les forces afghanes ont annoncé avoir repris mardi le contrôle du siège de la police et de la prison, d’où des centaines de détenus ont été libérés par les insurgés, les talibans tiennent toujours des bâtiments gouvernementaux et militaires. Des institutions et des entreprises ont été pillées, dont la branche régionale des Nations unies, le bureau de l’agence de renseignement, deux stations de radio et des concessions automobiles.Devant l’assaut des talibans, une partie des quelque sept mille membres des forces de l’ordre de Kunduz a pris la fuite. Les autorités y ont dépêché des renforts, et près de cinq mille hommes, selon une source sécuritaire, seraient désormais sur place. L’arrivée de troupes supplémentaires, venues des provinces de Baghlan et de Kaboul, est toutefois ralentie par des attaques talibanes perpétrées le long des routes. Selon le New York Times, un millier de militaires seraient ainsi aux prises avec les insurgés dans la région de Baghlan. L’acheminement de médicaments est également perturbé.Les forces afghanes sont appuyées par l’armée américaine. Celle-ci, qui bombarde régulièrement des positions talibanes dans l’est du pays, a déjà mené au moins trois frappes aériennes sur les faubourgs et l’aéroport de Kunduz. Des forces de l’OTAN — des soldats britanniques, allemands et américains —, chargées d’assister et de conseiller les troupes afghanes, ont également, pour la première fois, pris part aux combats mercredi. Selon le colonel Brian Tribus, porte-parole de la coalition, ces militaires auraient agi en situation d’autodéfense :« Des conseillers des forces spéciales de la coalition, tout en conseillant et en assistant des éléments des forces afghanes de sécurité, se sont heurtés à une menace insurgée dans les environs de l’aéroport de Kunduz vers 1 heure, mercredi matin. »Selon les services de renseignement afghans, les frappes aériennes ont tué Mawlawi Salam, le responsable des talibans pour la province de Kunduz, ainsi que d’autres combattants. Un « revers » pour les AméricainsL’assaut des talibans sur Kunduz était prévisible. Depuis avril, ils avaient renforcé leurs positions dans la province et avaient déjà mené au moins un assaut dans les faubourgs de la ville. L’attaque de lundi a pourtant pris les troupes afghanes par surprise, traduisant un défaut de stratégie militaire mais aussi politique.Cette attaque souligne aussi l’ampleur des défis auxquels fait face l’armée afghane, en première ligne depuis la fin de la mission de l’OTAN, à la fin de 2014, pour tenter de combattre les talibans mais aussi l’organisation Etat islamique, dont la menace est croissante dans le pays. L’année 2015 est d’ores et déjà la plus meurtrière depuis 2001, l’insécurité ayant progressé et le nombre de victimes civiles explosé.Le départ des soldats américains a été présenté par le président Barack Obama, dans son discours sur l’état de la nation en janvier, comme un « pas en avant » :« Au lieu que des Américains patrouillent dans les vallées de l’Afghanistan, nous avons formé leurs forces de sécurité, qui ont maintenant pris l’initiative. »Environ dix mille soldats américains sont actuellement présents en Afghanistan, principalement pour former et conseiller leurs homologues afghans. En juin, Barack Obama avait annoncé que leur retrait complet — à l’exception de quelques centaines d’hommes — aurait lieu d’ici à la fin de 2016.La bataille de Kunduz peut-elle rebattre les cartes ? Le Pentagone a admis, mardi, que la prise de Kunduz constituait un « revers », et le général John Campbell, commandant de la mission « Resolute Support » en Afghanistan, doit justement témoigner le 6 octobre devant le Sénat américain pour discuter de l’avenir des forces engagées dans le pays. Il avait déjà mis en garde contre un retrait en fin d’année prochaine. Le mollah Mansour assoit son pouvoir sur le mouvement talibanLes divisions du mouvement taliban aggravent la violence en Afghanistan Le président Ashraf Ghani affaibliLe président afghan, Ashraf Ghani, a assuré, mardi, que Kunduz serait reprise aux talibans et a essayé de justifier les difficultés auxquelles ses troupes font face :« Le problème est que notre ennemi utilise la population comme bouclier humain. Notre gouvernement est un gouvernement responsable, qui ne peut bombarder ses propres citoyens. »Cette victoire talibane, un an juste après la prise de fonction de M. Ghani, souligne toutefois l’incapacité de celui-ci à réaliser sa promesse de ramener la paix dans le pays. Confronté à une intensification des combats et à de profondes divisions politiques, Ashraf Ghani a jusqu’ici misé sur des négociations avec les talibans. Un pari risqué qui n’a pour l’instant pas porté ses fruits, les pourparlers ayant été suspendus sine die après l’annonce de la mort du mollah Omar.Ce nouveau revers devrait affaiblir encore un peu plus son autorité et amoindrir la confiance des Afghans en leur gouvernement. Il pourrait, en revanche, renouveler l’intérêt de la communauté internationale pour le pays, diminué depuis le retrait des troupes étrangères. François Hollande et Manuel Valls appellent les ministres à « maîtriser » leurs paroles • Mis à jour le Emmanuel Macron revendique sa libertéDimanche 27 septembre, à l’occasion du Monde Festival, ce dernier avait indiqué ne pas vouloir devenir député en 2017 : « Parce qu’il faut aller à une élection pour exercer les fonctions qu’on veut exercer au moment où vous les exercez. Beaucoup de gens qui disent ça, disent ou vous le présentent comme tel : pour être dans la vie politique, pour peser au parti, pour être qui ministre, qui premier ministre, qui président de la République, il faut être député, mais ça, c’est le cursus honorum d’un ancien temps. »Cette mise au point intervient également une dizaine de jours après les déclarations du ministre de l’économie sur les fonctionnaires. Lors d’un petit déjeuner-débat organisé par le think tank En Temps réel, M. Macron avait déclaré que le statut des fonctionnaires n’était plus « adéquat » pour certaines missions. L’interdiction du film « Love » aux moins de 18 ans confirmée par le Conseil d’Etat • Mis à jour le Derrière Promouvoir, qui a fait interdire « Love » aux moins de 18 ans, un homme, André BonnetUne décision « aberrante »Love, radiographie d’une passion amoureuse où chair et sentiments sont en symbiose, est sorti en salles le 15 juillet, en étant interdit seulement aux moins de 16 ans. La ministre de la culture, Fleur Pellerin, qui souhaitait pourtant voir cette œuvre interdite à l’ensemble des mineurs et avait saisi à deux reprises la commission de classification des œuvres du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), avait finalement suivi son avis pour délivrer le visa d’exploitation.L’association Promouvoir, qui vise « la promotion des valeurs judéo-chrétiennes dans tous les domaines de la vie sociale », avait alors saisi le juge des référés du tribunal administratif de Paris et demandé la suspension du visa d’exploitation, estimant que ce film devait être interdit aux moins de 18 ans.Considérant que la « répétition » et l’« importance dans le scénario » de scènes de sexe non simulées étaient « de nature à heurter la sensibilité des mineurs », le tribunal administratif a effectivement suspendu le visa d’exploitation à la fin de juillet. Une décision qualifiée à l’époque d’« aberration », par le réalisateur Gaspard Noé : « Il y a un risque que les cinéastes ou scénaristes s’autocensurent », avait-il déclaré au quotidien Libération. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}   Budget 2016 : la France prévoit une baisse de l’aide publique au développement Marine Forestier Justice, culture... qui sont les gagnants et les perdants du projet de budget 2016 ?La France va augmenter ses financements climatNous pouvons éclairer et nourrir l’Afrique ! Marine Forestier Journaliste au Monde Menacée de perdre son investiture aux régionales, Morano attaque frontalement Sarkozy • Mis à jour le Nadine Morano ne semble pas décidée à baisser les bras, ni à courber l’échine. La députée européenne qui, selon toute vraisemblance, va perdre l’investiture des Républicains (LR) pour les élections régionales en Meurthe-et-Moselle après ses propos sur la France pays « de race blanche », passe même à l’offensive.Après que le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, a saisi mercredi 30 septembre la commission nationale d’investiture du parti pour évincer Mme Morano de la tête de liste, cette dernière assure faire l’objet d’un « procès en sorcellerie ».« Ils ont peur »Interrogée par Le Point, l’ancienne ministre dégaine.  « J’ai été très bonne chez Ruquier, samedi soir », en référence à l’émission télévisée « On n’est pas couché », où elle a tenu les propos qui lui valent aujourd’hui une mise à l’écart. « Ils ont peur », ajoute-t-elle, évoquant ses concurrents de la primaire à droite pour la présidentielle de 2017 — élection à laquelle elle s’est elle-même portée candidate. Quant à Nicolas Sarkozy, « ce n’est même pas la peine qu’il songe à se présenter à la présidentielle, je le dézinguerai ! », menace-t-elle.Des propos qu’elle a réitérés sur le site du journal Le Figaro. « C’est ma famille politique qui me tue parce que nous sommes entrés dans le carnage de la primaire », affirme-t-elle. « Je ne mérite pas ça ! », ajoute-t-elle en rappelant qu’elle a « soutenu le discours de Grenoble et le discours sur l’homme africain qui n’est pas assez rentré dans l’Histoire ».Mme Morano n’a pas non plus manqué de s’interroger dans un tweet sur la « démocratie » au sein des Républicains, après son éviction programmée « sans que la Commission nationale d’investiture ne se soit réunie » :je m'étonne de l'annonce d'une décision d'éviction sans que la Commission Nationale d'investiture ne se soit réunie...#démocratiedeslr ?— nadine__morano (@Nadine Morano)« Souci de publicité personnelle »L’ex-chef de l’Etat, dont Mme Morano a longtemps été un fidèle soutien, a pris ses distances avec l’ancienne ministre depuis son retour à la tête du parti, il y a un an. Leur brouille avait explosé au grand jour en décembre 2014, lors d’une dispute au siège du parti, et l’eurodéputée s’était indignée de ne pas avoir été suffisamment récompensée pour son soutien.A l’issue d’une réunion de travail du parti, mercredi, Nicolas Sarkozy s’en est pris, sans jamais nommer l’élue, aux auteurs de « dérapages plus liés à un souci de publicité personnelle qu’à une réflexion approfondie ».« Tout ce qui vient nourrir et enrichir le débat est bienvenu. Il n’y a pas de pensée unique ici. Mais que l’originalité de chacun dans la famille soit mis au service d’un projet collectif et non pas au service de soi-même. (...) Chacun doit avoir conscience de ses responsabilités, spécialement à deux mois des régionales. Je dois dire à tous ceux qui cherchent la provocation : provoquez-vous tout seul, mais laissez-nous conduire et préparer les élections régionales. » Une campagne pour inciter les agents du renseignement à démissionner « Vous espériez servir vos concitoyens, et vous avez fini par les espionner ? Démissionnez ! » Depuis le début de la semaine, un groupe d’artistes et d’activistes défendant les libertés publiques affiche, devant les sièges des agences de renseignement américaines et allemandes, des posters incitant les employés des services secrets à quitter leur travail.Lancée à l’initiative du collectif Peng, cette campagne comporte également un site Web se présentant comme un guide à destination des espions pris de remords. Il comporte notamment un générateur de lettre de démission, des réponses à des questions pratiques comme « en quoi cela affectera-t-il ma famille », ou encore des témoignages de lanceurs d’alerte d’un ancien agent de la Stasi, les services secrets est-allemands… Le collectif affirme être d’ores et déjà en contact avec des personnes l’ayant sollicité pour effectuer leur « sortie » des agences de renseignement. Combien, qui ? Peng se refuse à le dire, pour des raisons de confidentialité et de sécurité. « Il s’agit de personnes et non d’ordinateurs, nous pouvons leur apporter un soutien logistique et psychologique, mais nous ne pouvons donner aucune information pouvant permettre de les identifier », expliquait le collectif ce mercredi lors d’une conférence de presse à Berlin.« Les drones américains tuent des innocents. Aucun moment de la vie privée n’est à l’abri, pas même les enterrements », a expliqué la juriste et activiste pakistanaise Nighat Dad. « Si vous travaillez pour les services de renseignement allemands, êtes-vous vraiment meilleurs que vos homologues américains, si vous aidez ces opérations à avoir lieu ? Sans l’Allemagne, sans la [base aérienne américaine sur le sol allemand] de Ramstein, les drones américains ne pourraient pas procéder à ces tueries de masse par drone », a-t-elle argué.Peng affirme ne pas chercher à susciter des vocations de lanceurs d’alerte – « il s’agit d’une décision personnelle », estime l’organisation, qui met toutefois en avant les messages de plusieurs lanceurs d’alerte, issus du monde des agences de renseignement sur son site. Le plus célèbre d’entre eux, Edward Snowden, ne participe pas à la campagne, mais a ouvert ce mardi un compte sur le réseau social Twitter – qui a accumulé presque un million d’abonnés en moins de vingt-quatre heures. Plusieurs morts dans une série d’explosions en Chine • Mis à jour le Une série d’explosions a fait sept morts, deux disparus et une cinquantaine de blessés à Liuzhou, selon le dernier bilan de la police du district de Liucheng où se situe cette ville, dans la région autonome du Guangxi, au sud de la Chine. Le South China Morning Post, citant l’agence de presse officielle Chine nouvelle, fait état d’une quinzaine de déflagrations dans plusieurs lieux publics. Elles se sont produites à la veille de la fête nationale du 1er octobre, en pleines vacances.Selon la radio nationale, ce sont des colis postaux piégés qui ont explosé dans treize lieux différents – des hôpitaux, des centres commerciaux, des prisons, des gares et des administrations. Plus de soixante colis suspects ont été signalés au total à la police. Sur des photos diffusées par la télévision publique, CCTV, ou sur le site de microblogging Weibo, on peut voir des bâtiments endommagés, des rues jonchées de débris, des blessés et une colonne de fumée. Une image d'une des explosions diffusée sur Weibo #Chine #Guangxi pic.twitter.com/6SwHlrqObu— BOUGON 卜光 (@Francois_Bougon) 30 Septembre 2015 Un bâtiment officiel également visé #Chine pic.twitter.com/LZz7mon2qi— BOUGON 卜光 (@Francois_Bougon) 30 Septembre 2015 Un suspect recherchéSelon le bureau d’investigation criminelle du ministère de la sécurité publique chinois, un suspect est recherché après ces explosions, qualifiées par un responsable policier local d’« acte criminel ». Il s’agit d’un homme de 33 ans, habitant du district de Liucheng. Il aurait été interpellé, d’après le journal Nanguo Zaobao, un média de la province du Guangxi. Update: 33-yr-old man surnamed Wei, a Liucheng county native, identified as suspect of blasts in S. China's #Guangxi pic.twitter.com/hfotBvPa1X— China Xinhua News (@XHNews) 30 Septembre 2015 Ces dernières années, la Chine a connu des attaques à l’arme blanche et des attentats à la bombe visant des marchés et des gares ferroviaires, notamment dans le sud et dans l’ouest du pays. Plusieurs citoyens chinois mécontents ont déjà provoqué des explosions dans des bâtiments officiels ou des lieux publics en représailles après des injustices dont ils s’estimaient victimes. Le Louvre et le Rijksmuseum se partagent deux Rembrandt • Mis à jour le Rembrandt : vers un divorce à l’amiableL’accord avait été conclu entre le premier ministre néerlandais Mark Rutte et le président français François Hollande lors d’une rencontre à New York.Propriété de la branche française de la famille Rothschild depuis plus d’un siècle, les deux tableaux du maître néerlandais, datent de 1634. Ils n’ont été montrés qu’une seule fois au public en cent cinquante ans, pendant une exposition organisée en commun en 1956 par le Rijksmuseum d’Amsterdam et le Museum Boijmans Van Beuningen de Rotterdam.Trop cher pour ParisAu printemps 2013, la famille Rothschild est entrée en contact avec le Louvre, se disant prête à les céder pour environ 160 millions d’euros, un prix considéré comme très au-dessus du marché par plusieurs experts. L’offre a été jugée trop élevée par le musée qui a fini par la décliner après un an de négociations. Les deux toiles ont obtenu leur certificat d’exportation, autorisant leur sortie de France.Le président du Louvre Jean-Luc Martinez a alors engagé des discussions avec son homologue du Rijksmuseum Vim Pijbes, proposant une solution associant les deux pays. Dans un courrier adressé en juillet aux propriétaires, Fleur Pellerin et Jet Bussemaker, ont proposé que chaque musée fasse l’acquisition d’un des deux portraits et que les œuvres soient exposées alternativement dans chacun des deux établissements.RebondissementLa situation s’est compliquée au début de septembre lorsque le gouvernement néerlandais a manifesté sa volonté de voir les deux toiles rejoindre les Pays-Bas, se disant prêt à apporter 80 millions d’euros, tandis que le Rijksmuseum se faisait fort de réunir les 80 millions restants.Paris n’a pas changé de ligne, affirmant son soutien à la solution initiale consistant à maintenir les deux toiles sur le sol européen et les présentant dans les deux musées. C’est cette solution qui a prévalu.Les deux toiles « seront toujours exposées ensemble, de manière alternée, dans les deux musées les plus renommés et les plus visités d’Europe, le Rijksmuseum et le Louvre », a indiqué la ministre Jet Bussemaker. « Le propriétaire actuel des peintures soutient cette forme unique de collaboration culturelle européenne », a-t-elle ajouté. La question des détails pratiques, comme les assurances, les restaurations ou les expositions, sera abordée dans un accord qui sera signé par les autorités françaises, néerlandaises et le vendeur, selon la ministre. Pourquoi la Centrafrique est-elle en proie à de nouvelles violences ?Pierre Lepidi • Dans un hôpital de Bangui, le 26 septembre.Crédits : EDOUARD DROPSY / AFPMême si la nuit a été relativement calme, la situation restait très tendue, mercredi 30 septembre à Bangui. Depuis quatre jours, la capitale centrafricaine est en proie à une nouvelle vague de violences qui a déjà fait 36 morts, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies.De nombreux habitants restaient cloîtrés dans leurs maisons, de crainte d’être attaqués par des bandes de pillards et, toujours selon le HCR, 27 000 Banguissois avaient fui leur domicile pour se mettre à l’abri dans des camps, notamment près de l’aéroport, où sont basées les forces des Nations unies (Minusca), qui incluent aujourd’hui les soldats de la force française Sangaris.La Centrafrique connaît un nouvel accès de violences interreligieusesSamedi, les bâtiments des ONG Première Urgence et Cordaid ont été attaqués, ainsi que les locaux du Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM), selon la gendarmerie centrafricaine, qui rapporte avoir repoussé des assaillants devant les locaux de plusieurs ONG. Dimanche soir, 500 détenus se sont enfuis de la prison de Ngaragba, la plus grande de Bangui.Le détonateur de violencesC’est le meurtre d’un jeune conducteur de moto-taxi musulman, vendredi 25 septembre, qui est à l’origine de ce nouvel embrasement. « Cet assassinat, le jour de la Tabaski [nom donné localement à l’Aïd el-Kébir] était une provocation, on ne pouvait pas ne pas réagir », a témoigné au Monde un habitant. Les violences ont débuté dans le quartier de PK-5, épicentre des massacres intercommunautaires et dernier bastion des musulmans chassés par les miliciens anti-balaka, majoritairement chrétiens et animistes.Aux représailles des musulmans ont succédé les attaques des anti-balaka. Violences et pillages de commerces, d’entrepôts et de maisons se sont étendus aux quartiers limitrophes de PK-5. Des violences qui se sont portées en début de semaine contre les organisations internationales et les autorités de transition.Centrafrique : les autorités de transition et les organisations internationales, cibles des violencesCatherine Samba-Panza, présidente par intérim – qui a quitté prématurément lundi l’Assemblée générale des Nations unies à New York pour regagner son pays –, a accusé l’ancien numéro un du pays, François Bozizé, de vouloir déstabiliser son gouvernement. « Nous savons que les anciens dignitaires du pouvoir ont la volonté de revenir aux affaires. Ce n’est un secret pour personne », a-t-elle déclaré sur France 24.Une instabilité politique récurrente depuis 2011Les troubles en République centrafricaine (RCA) ont débuté avec la chute du président François Bozizé, en 2013. L’autorité de l’ex-chef d’Etat a commencé à vaciller après sa réélection contestée, en 2011. A la fin de 2012, plusieurs mouvements de rébellion du Nord s’unissent pour former la Séléka – « alliance » en sango –, une coalition très hétérogène appuyée par des mercenaires étrangers. Malgré la signature d’un accord de paix en janvier 2013, la Séléka, à dominante musulmane, s’empare de Bangui et renverse M. Bozizé en mars. Michel Djotodia, musulman et chef de la coalition, s’autoproclame président pour une période de transition de trois ans.Très vite, et malgré le soutien du Tchad et du Congo-Brazzaville, le nouvel homme fort de la RCA se révèle incapable de tenir les rênes du pouvoir. Il est poussé à la démission en janvier 2014. En l’absence d’un commandement unifié et fort, les exactions contre les populations civiles se multiplient ; les organisations non gouvernementales dénonçant des pillages et des atteintes permanentes aux droits de l’homme. La Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres du monde, plonge alors dans le chaos.Le 20 janvier 2014, les membres du Conseil national de transition (CNT) élisent Catherine Samba-Panza comme nouveau chef d’Etat de transition. Celle qui était, jusque-là, maire de Bangui est devenue la première femme présidente de la République centrafricaine.La tenue du référendum constitutionnel, prévue pour le 4 octobre prochain, puis celle du scrutin présidentiel, programmée deux semaines plus tard, sont désormais considérées comme impossibles. D’autant qu’à la question de l’insécurité s’ajoute celle du recensement électoral, à peine amorcé.L’origine des violences intercommunautairesLe conflit a rapidement pris une tournure confessionnelle. Les membres de la Séléka sont essentiellement de confession musulmane, pratiquants ou non, alors que la population centrafricaine est composée à 80 % de chrétiens et d’animistes. Les violences ont cristallisé les sentiments d’appartenance religieuse et, après les pillages de la Séléka, des groupes d’autodéfense chrétiens – les anti-balaka, « anti-machette » en sango –, formés ponctuellement par l’ancien dirigeant Bozizé, se sont réactivés. Ils s’en sont pris aux populations musulmanes, assimilées aux anciens rebelles.Dès lors, les clivages religieux sont devenus saillants et ont alimenté un cycle de ripostes. Même s’il existe de longue date des conflits d’ordre économique et religieux, entre éleveurs nomades musulmans et paysans sédentaires chrétiens, cette situation était jusque-là inédite dans un pays où les populations vivaient mélangées dans les mêmes quartiers et les mêmes villages.Une force internationale contestéeMalgré des urgences patentes, la communauté internationale a toujours semblé s’engager à reculons en République centrafricaine. En dépit des promesses de paix signées le 23 juillet à Brazzaville, les groupes politico-militaires (ex-Séléka et anti-balaka) n’ont jamais déposé leurs armes, et les tensions sont toujours restées vives entre les deux camps.La France enquête actuellement sur des accusations de viols, entre décembre 2013 et juin 2014, portées par des enfants. Ces allégations visent notamment 15 soldats français. L’affaire avait longtemps été tenue secrète, suscitant des critiques contre les autorités françaises quand le quotidien britannique Guardian avait révélé les faits en avril, près d’un an après qu’elles en avaient été informées.Centrafrique : les casques bleus en accusationActuellement, 17 cas d’abus sexuels commis par le personnel de l’ONU ont été signalés à la Minusca, dont 13 impliquent des militaires. A la suite de tous ces scandales, le secrétaire général de l’ONU, qui a qualifié ces actes de « cancer dans notre organisation », a nommé Parfait Onanga-Anyanga, un Gabonais, à la tête de sa mission en RCA, après la démission du Sénégalais Babacar Gaye.Réforme des aides au logement : qui va être pénalisé ? • Mis à jour le Isabelle Rey-Lefebvre Justice, culture... qui sont les gagnants et les perdants du projet de budget 2016 ?Comment obtenir une aide au logement quand on est étudiant ? Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Au Burkina Faso, l’armée en a « presque fini » avec les putschistesCyril Bensimon (envoyé spécial à Ouagadougou) • Mercredi matin, un important dispositif militaire entourait encore le camp Naba Koom 2, où s’étaient retranchés les hommes du RSP qui refusaient la reddition.Crédits : SIA KAMBOU / AFPIssa et Issa résument bien les dilemmes du Burkina Faso, mardi 29 septembre. Le premier, en chemise rouge, espère que la crise entre les soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP) et les loyalistes se réglera par la négociation, car « l’important, c’est d’éviter des morts inutiles ». « Tu n’es pas patriote, rétorque le second au polo bleu, les soldats sont faits pour aller au combat. Ils doivent déloger ces assassins. » Les deux Issa n’auront pas le temps de s’accorder.Des tirs d’armes lourdes tonnent non loin. Le quartier chic de Ouaga 2000 est quadrillé de blindés couleur sable et de pick-up surmontés de mitrailleuses. Des gendarmes de la capitale et des soldats venus de garnisons de province encerclent le palais présidentiel et le camp mitoyen de Naba Koom 2, où sont retranchés les éléments du RSP qui refusent la reddition. Un jeune officier confie alors son désarroi : « On ne veut pas de sang. Il y a un îlot qui résiste. Il faut qu’ils sachent que nous n’avons jamais tiré sur un soldat désarmé. »Burkina Faso : chronique d’une crise annoncéePeu de résistance Crédits : SIA KAMBOU / AFPLes dernières tractations n’y feront rien. L’assaut sera donné contre les irréductibles du RSP. « Il n’y a pas eu d’affrontements », déclare le chef d’état-major des armées, le général Zagré, en début de soirée. Mercredi matin, un important dispositif militaire entourait toutefois encore le camp Naba Koom 2 avec des soldats toujours en position de tir. « C’est presque fini. On est en train de procéder à la récupération du matériel et à la sécurisation des lieux. Il n’y a pas eu beaucoup de résistance. (…) Les soldats du RSP avaient pris soin d’évacuer leurs familles. Je ne peux pas encore vous dire combien il y a eu de morts », témoigne le jeune officier rencontré la veille.Le général Gilbert Diendéré, qui avait pris la tête du coup d’Etat du 17 septembre, avait auparavant appelé le RSP « à déposer les armes ». Lui-même, dit-il, est « en lieu sûr ». « Je me mettrais à la disposition de la justice en temps opportun. »Avant de faire parler les armes, le pouvoir de transition s’était, depuis sa « restauration » le 23 septembre, engagé dans une guerre de communication contre le RSP et dans la traque de ses complices présumés. Le corps putschiste a été dissous. Le procureur général a ordonné, samedi, le gel des avoirs de 14 personnalités. Deux jours plus tard, le gouvernement affirmait avoir pris « connaissance de la mobilisation (…) de groupes djihadistes » par le général Diendéré, « désormais appuyé par le général Djibrill Bassolé ». « Ce sont des contes pour enfants », râle un diplomate. M. Bassolé, ancien ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré, a été arrêté mardi.Au Burkina Faso, pas de mansuétude pour les putschistes« Guerre psychologique » Crédits : SIA KAMBOU/AFPTout aura été fait, en apparence, pour éviter des combats fratricides. Aussitôt après l’arrivée à Ouagadougou, le 21 septembre, d’unités parties de province, les promotionnaires de l’année 1992 du Prytanée militaire de Kadiogo, d’où sont issus des officiers des deux camps, ont établi le contact. Le coup d’Etat n’était pas encore enterré et les chefs militaires du pays étaient empêtrés dans leurs hésitations. L’une des interrogations portait sur la capacité des loyalistes à affronter la puissance de feu du RSP. « Après les mutineries de 2011, le RSP a récupéré les percuteurs des pièces d’artillerie des autres garnisons », expliquait alors un fin connaisseur de l’armée burkinabé. Sans percuteur, les canons ne sont bons qu’aux défilés militaires. « Ils ont tout de même récupéré du matériel à Tenkodogo », tempère Salif Diallo, l’une des figures politiques les plus influentes du pays. « Ils ont pris les soutes à munitions autour de Ouagadougou. Ils avaient un minimum qui confortait leur détermination », ajoute Chérif Sy, le président du Conseil national de transition (CNT).Ces deux hommes ont joué une partition importante dans la crise. Le premier, ennemi intime de Blaise Compaoré, au pouvoir de 1987 à 2014, a appelé à « la résistance » dès la proclamation du putsch. « Je sentais venir leur affaire. Nos structures de jeunes étaient prêtes au combat. Quand le coup est arrivé, nous avons travaillé avec les jeunes militaires pour qu’ils fassent pression sur la hiérarchie », raconte Salif Diallo, le responsable de la stratégie du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), l’un des principaux partis de l’ex-opposition. De l’argent a-t-il été distribué à ces soldats comme l’affirment des officiers du RSP ? Salif Diallo dément.Pendant la semaine du coup d’Etat, Chérif Sy a, lui, servi de porte-voix à la contestation populaire. Après avoir annoncé qu’il assurait la continuité de l’Etat tant que Michel Kafando était détenu par les putschistes, cet ex-journaliste a été l’une des plumes de la guerre de communication, engagée par les organisations de la société civile.C’est dans la soirée du 22 septembre que s’est joué l’un des instants décisifs de cette crise, lorsque les deux camps militaires ont signé un accord devant le Mogho Naaba. Le roi des Mossis est une autorité morale respectée, mais les engagements pris devant lui peuvent être un marché de dupes. L’accord prévoyait le cantonnement du RSP, le dépôt des armes et un recul de 50 kilomètres des unités venues de province. Face aux résistances du RSP, il n’a jamais été appliqué. « L’accord leur était en apparence favorable, mais il n’a pas été fait dans l’intention d’être respecté, reconnaît Chérif Sy. Le but était de bloquer leurs velléités. Tout ce qui a été fait depuis, c’est de la guerre psychologique. » Jusqu’à cet assaut de l’armée.Pour faire la promo de « Call of Duty », une fausse attaque terroriste • Mis à jour le « Depuis quand vous faites ça ? », « Soyez désolés pour les Singapouriens y ayant cru », « cette technique de communication est tellement mauvaise. Tellement irresponsable »… Le compte officiel Twitter de Call of Duty a suscité, mardi 29 septembre, une vague de réprobations après le live tweet (le commentaire en direct sur le réseau social) d’une attaque terroriste fictive à Singapour.BREAKING NEWS: Unconfirmed reports are coming in of an explosion on the North bank of the Singapore Marina.— CallofDuty (@Call of Duty)« DERNIÈRE MINUTE : plusieurs sources non confirmées évoquent une explosion sur la rive nord du [complexe touristique] Marina Bay Sands à Singapour. »Pendant trois heures, le compte a décrit l’avancée de la pseudo-attaque, évoquant une zone de quarantaine de 40 kilomètres, l’arrivée de drones et l’instauration de la loi martiale, parfois avec des photos – souvent masquées par défaut pour « contenu sensible », alors qu’il s’agissait systématiquement de plans larges constitués d’images de jeu.Le compte officiel de Call of Duty, qui est suivi par près de 3 millions d’internautes dont une immense majorité de joueurs, a récolté des réactions très variées. Enthousiasme de quelques-uns, pour ce qu’ils ont pris pour la très probable annonce du scénario du prochain épisode, mais aussi remontrances de joueurs, dans de rares cas confus, le plus souvent choqués par la méthode.@CallofDuty this is a sick way of advertising the bo3 campaign— aglinski503 (@the_masta_demon)« C’est une manière malsaine de faire la publicité de la campagne principale du prochain épisode. »Comme le remarque le site Destructoid, le compte officiel de Call of Duty avait momentanément changé sa présentation pour prendre l’apparence d’un site d’actualités, entretenant la confusion. Hautes-Alpes : trois morts dans une avalanche dans le massif des Ecrins • Mis à jour le Trois personnes ont trouvé la mort dans une avalanche qui s'est déclenchée mercredi 1er avril dans le massif des Ecrins, situé entre l'Isère et les Hautes-Alpes, selon la préfecture des Hautes-Alpes. Une quatrième personne est en « état d'urgence absolue », ajoutent les autorités. Cette dernière, dont le pronostic vital est engagé, doit être évacuée par hélicoptère vers l'hôpital de Grenoble.Au total, un groupe d'une dizaine de skieurs, des touristes de nationalité étrangère, évoluaient dans la montagne, selon une source proche de l'enquête.L'avalanche a eu lieu dans le secteur du col Emile-Pic, aux alentours de 15 heures, à plus de 3 000 mètres d'altitude. Le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon, épaulé par les PGHM de Grenoble et de Modane (Savoie), sont actuellement sur place pour les recherches. Leur progression est handicapée par des vents soufflant à 80 km/heure. Franz Ferdinand et les Sparks font des étincelles • Mis à jour le Stéphane Davet Un premier single, Piss Off, mis en ligne mercredi 1er avril, offre enfin l’occasion de savoir à quoi va ressembler le projet FFS, réunissant le groupe écossais Franz Ferdinand et le duo californien Sparks, composé des frères Ron et Russel Mael.Cette collaboration entre le combo de Glasgow, célébré depuis le début des années 2000 pour son dance-rock anguleux, et ces Américains, pionniers, dans les années 1970 et 1980, des rapprochements glam, pop et disco (When I’m With You), a pris son temps pour se finaliser.Il y a déjà une dizaine d’années, les frères Mael avaient eu vent de l’admiration que leur vouait le quartet mené par Alex Kapranos. « Nous trouvions que Take Me Out (le premier tube de Franz Ferdinand) était une chanson très cool et que ce serait peut-être sympa de les rencontrer à l’occasion de leur passage à Los Angeles, se rappelait récemment le chanteur Russel Mael. Nous nous sommes donc rencontré et en avons conclu qu’il serait bien de faire quelque chose ensemble. Nous avons commencé à travailler sur quelques démos, Piss Off était l’une d’entre elles, puis le groupe s’est retrouvé débordé et le projet n’a pas abouti. »Leurs chemins se sont recroisés, en 2013, alors que les groupes étaient tous les deux à l’affiche du festival californien de Coachella. La légende relatant que Kapranos, en quête d’un dentiste dans les rues de San Francisco, entendit un « Alex, c’est toi ? » prononcé derrière lui par Ron et Russel. En coulisses, après le concert des Sparks, les uns et les autres se sont ensuite mis d’accord pour aller cette fois au bout de leur projet.Verve excentriqueFin 2014, la coalition américano-britannique s’est enfermée pour quinze jours d’enregistrements intenses dans les Studios RAK de Londres, célèbres, entre autres, pour avoir produit quelques-uns des grands moments du glam-rock du début des années 1970, période où les Sparks connurent leur premier gros succès (le hit This Town Ain’t Big Enough For Both of Us, en 1974).Sans présager de ce que sera exactement l’album de FFS, intitulé FFS, à paraître le 8 juin chez Domino, on constate que le morceau Piss Off fusionne avec une verve excentrique des goûts communs pour une fantaisie théâtrale, des voix aiguës sautillant entre cabaret, rock et dance-music.Réalisé par John Congleton (St Vincent, David Byrne, Anna Calvi), l’album proposera 12 chansons, une édition double vinyle et un tirage double CD limité devant inclure quatre morceaux bonus. FFS a pailleurs annoncé une tournée estivale qui passera le 26 juin par le Bataclan, à Paris, et le 5 juillet par le Transbordeur, à Lyon.Pour patienter, on pourra se plonger dans La Tournée des Grands-Ducs (Editions du Rouergue, 142 pages, 18 euros), traduction française du recueil des chroniques gastronomiques qu’Alex Kapranos avaient originellement publié dans le quotidien britannique, The Guardian. Un petit régal. Stéphane Davet Journaliste au Monde La fin des quotas laitiers, côté allemand • Mis à jour le Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Les Allemands, premiers producteurs de lait en Europe (31 millions de tonnes, devant la France, avec 24,4 millions de tonnes en 2013) ne regrettent pas les quotas laitiers, disparus au 1er avril, même si certains éleveurs concernés s’inquiètent pour leur propre avenir.A Berlin, le ministre de l’agriculture, Christian Schmidt (CSU bavaroise), est optimiste. La disparition des quotas, c’est « moins d’interventions publiques qui, étant donné la mondialisation, ne sont plus réalistes et au contraire une chance pour l’export ». Pour les libéraux, la situation est claire : l’augmentation de la population mondiale va accroître la demande de produits laitiers, et comme les exploitations allemandes sont compétitives, avec des vaches qui produisent jusqu’à 8 000 litres de lait par an, voire 10 000 paraît-il pour « les plus performantes », il n’y a pas de quoi s’inquiéter.L’Allemagne, qui exportait plus d’un million de tonnes de produits laitiers en 1990, en exporte désormais près du double, et il n’y a pas de raison que cela s’arrête. Pour eux, si les prix peuvent momentanément baisser, le marché va se stabiliser. D’ailleurs, les quotas n’ont pas empêché le nombre d’exploitations de vaches laitières de passer de 369 000 en 1984 à moins de 80 000. En moyenne, fin 2013, chaque éleveur possédait 54 vaches laitières, un chiffre qui cache des disparités importantes entre la Bavière, qui abrite de nombreuses exploitations (35 000) relativement petites (33 vaches en moyenne) et le Brandebourg (Est de l’Allemagne), où une exploitation compte 219 vaches en moyenne.L’Europe devrait installer « un filet de sécurité »Les producteurs sont plus prudents que le ministre. Romuald Schaber, président de la fédération des éleveurs de vaches laitières, reconnaît que « les instruments d’avant-hier » – les quotas – n’ont pas permis d’éviter les crises laitières des années 2009, 2012 et 2014. Il en veut surtout aux gouvernements successifs d’avoir toujours soutenu les laiteries et de ne pas avoir permis aux éleveurs de s’organiser en amont pour peser davantage sur la filière, ce qu’autorisaient pourtant, selon lui, les règlements européens. Pour l’avenir, la profession estime que l’Europe devrait prendre des mesures pour installer « un filet de sécurité », un mécanisme qui permettrait de réguler le marché.Si Romuald Schaber, président de cette fédération, reste prudent, le même Romuald Schaber, en tant qu’exploitant, est plus inquiet. Dans la Süddeutsche Zeitung, ce bavarois qui fait tourner une petite exploitation (45 vaches) tout au sud de l’Allemagne, près de la frontière autrichienne, a observé de près ce qui s’était passé en Suisse. Là aussi il y avait des quotas laitiers et là aussi ils ont disparu. Dès le 1er mai 2009, pour prendre de l’avance sur l’Union européenne. Résultat : en six ans, un quart des exploitations laitières ont disparu. « Pourquoi en irait-il autrement chez nous ? », s’inquiète-t-il.Comme dans le reste de l’Europe, les petits exploitants allemands ont donc peur que la fin des quotas n’accélère leur disparition. Mais dans ce pays où le quotidien le plus lu, Bild, annonce en « une » l’évolution du prix du lait ou du beurre, les consommateurs et les industriels ont infiniment plus de poids que les agriculteurs.  Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Yémen : le chef de la diplomatie plaide pour une opération terrestre de la coalition arabe • Mis à jour le Le chef de la diplomatie yéménite, Ryad Yassine, a appelé mercredi 1er avril la coalition arabe qui bombarde les rebelles houtistes dans le pays à envoyer des troupes au sol. Depuis une semaine, cette coalition de neuf pays arabes et du Pakistan, rangés derrière la bannière de l'Arabie saoudite, mène des bombardements aériens contre les insurgés chiites qui, soutenus par Téhéran, ont pris le contrôle de vastes territoires au Yémen.M. Yassine, réfugié dans la capitale saoudienne, a estimé dans un entretien à l'Agence France-Presse que ces raids « seront inefficaces » au bout d'un temps. Les Nations unies (ONU) et plusieurs organisations non gouvernementales se sont récemment alarmées du nombre de plus en plus élevé de victimes civiles des bombardements.Voir aussi : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au YémenUne intervention « pas nécessaire »Selon le chef de la diplomatie yéménite, il y aurait certainement « moins de pertes civiles » avec une opération terrestre. Un tel dispositif permettrait par ailleurs d'acheminer de l'aide dans le pays. « Je suggère de commencer le plus vite possible », a-t-il dit, ajoutant toutefois à propos des organisations humanitaires : « Nous n'avons pas un endroit sûr à partir duquel elles puissent opérer. »Des responsables diplomatiques des monarchies du Golfe ont indiqué que la campagne militaire pourrait durer jusqu'à six mois, sans envisager à ce stade l'envoi de troupes au sol. Une intervention terrestre n'est « pas nécessaire » pour l'instant, a ainsi répété, mardi, le porte-parole de la coalition. L'Egypte avait quant à elle déjà proposé d'envoyer des troupes au sol.L'Unicef, agence des Nations unies pour l'enfance, a rapporté mardi qu'au moins soixante-deux enfants avaient été tués et trente autres blessés dans les combats de la semaine écoulée. Lundi, au moins quarante personnes ont été tuées et deux cents autres blessées dans un bombardement sur le camp de déplacés de Mazraq, dans le nord-ouest du pays. Mercredi, trente-sept civils ont péri dans l'attaque d'origine inderminée d'une laiterie.Les Etats-Unis renforcent leurs outils pour sanctionner les auteurs présumés de cyberattaques Le président américain Barack Obama a largement simplifié, ce 1er avril, le processus de sanctions contre les pirates informatiques américains comme étrangers. Les ministères de la justice, du Trésor et des affaires étrangères auront désormais de très larges facilités pour prendre des sanctions diplomatiques, économiques ou financières, contre des personnes ou des groupes impliqués dans des cyberattaques aux Etats-Unis.Pour « mieux répondre aux [cyberattaques] les plus importantes, notamment lorsque les acteurs opèrent hors de portée des autorités existantes », un nouveau décret présidentiel permettra au gouvernement de décider de sanctions contre des personnes ou des groupes. La liste des situations, dans lesquelles le gouvernement américain pourra recourir à cette mesure, est large : elle inclut, sans surprise, des attaques contre des équipements d'importance vitale (centrales électriques, hôpitaux...), les attaques visant à saturer un réseau, mais aussi les vols de données, qu'il s'agisse de numéros de cartes de paiement ou de données sensibles.Le texte prévoit également que ces sanctions puissent être prises contre les personnes qui reçoivent, utilisent ou tirent profit du vol de secrets industriels, mais aussi dans les cas où « le vol de ces secrets est de nature à causer, ou a causé, une menace significative à la sécurité nationale, la politique étrangère, ou la santé économique et financière des Etats-Unis ».Des mesures largesLe décret semble viser notamment des piratages comme celui de Sony Pictures, fin 2014. Des pirates avaient alors dérobé l'intégralité du contenu stocké sur les machines de l'entreprise, notamment des conversations par email, des films non encore diffusés ou des documents stratégiques. Les Etats-Unis ont accusé la Corée du Nord d'être l'auteur de ce piratage d'ampleur historique, mais sans apporter, de l'avis de la plupart des experts et services de renseignement d'autres pays, de preuves concrètes.En chantier depuis deux ans, ce texte note que les attaques informatiques sont une « urgence nationale ». Le vocabulaire employé, suffisamment évasif, peut s'appliquer à d'autres domaines que les seules cyberattaques conduites par des Etats. Les vols massifs de numéros de cartes de paiement et leur recel sont surtout le fait d'individus liés au crime organisé. Et la disposition facilitant les sanctions pour « les vols de secrets industriels de nature à causer une menace significative à la sécurité nationale » est théoriquement applicable aux actions du lanceur d'alerte Edward Snowden, qui avait révélé l'existence et le fonctionnement des systèmes de surveillance de masse de la NSA.La Coupe de l'America réduit la voilure Patricia Jolly La majorité des équipes engagées dans la prochaine Coupe de l'America, organisée en juin 2017 aux Bermudes, a voté pour une modification de la jauge et décidé de régater sur des catamarans de 45 à 50 pieds (environ 15 mètres), plutôt que sur les bateaux de 62 pieds (environ 19 mètres) précédemment utilisés, a-t-on appris mercredi 1er avril.« Le changement pour [l'utilisation de] ce nouveau Class America est une avancée majeure pour l'épreuve, a déclaré le directeur commercial de la Coupe de l'America, Harvey Schiller, à l'issue du vote. Les équipes sont tombées d'accord sur le fait que les coûts actuels ne sont ni justifiés ni acceptables, et une majorité d'entre elles a pris la sage décision de les réduire. Cela donne à la Coupe de l'America une base solide pour l'avenir. »La décision de changer la jauge en adoptant des bateaux plus petits que ceux initialement prévus n'a pas été unanime. Les Néo-Zélandais y étaient opposés, quant aux Italiens de Luna Rossa Challenge, ils y étaient hostiles au point qu'ils avaient menacé de se retirer de la compétition si cette décision était prise. L'Australien Jimmy Spithill, skippeur d'Oracle Team USA (détentrice de la « Cup »), n'a pas caché que ce nouveau projet avait été compliqué à mettre en place « Les équipes — y compris la nôtre — avaient déjà bien avancé dans la conception d'un AC62, mais il faut adopter une perspective plus large. Il nous fallait diminuer les coûts tout en respectant la dimension du défi architectural qui a toujours joué un rôle crucial dans la course à la victoire de la Coupe de l'America », a-t-il expliqué.« Réduire les coûts actuels »Une majorité des équipes engagées a opté pour le nouveau support dans l'espoir qu'il sera également utilisé lors de l'édition suivante et qu'il suscitera les vocations de nouvelles équipes en leur facilitant l'accès à l'épreuve technologiquement comme financièrement.« Ces changements visent à réduire les coûts actuels et les difficultés qui sont des obstacles pour des équipes souhaitant participer à la Coupe de l'America », a déclaré Iain Percy, le directeur du défi suédois Artemis Racing. « Pour que la Coupe ait un retentissement international, il faut qu'elle soit accessible aux meilleures équipes et pas seulement aux plus grosses ni aux plus riches », a ajouté le Français Franck Cammas, skippeur du Team France.Six équipes ont confirmé leur participation à l'édition 2017 de la Coupe de l'America : le tenant du titre, Oracle Team USA, de Larry Ellison ; le défi suédois Artemis Racing ; le défi britannique Ben Ainslie Racing ; le défi néo-zélandais Emirates Team New Zealand ; le défi italien Luna Rossa Challenge ; et le défi français Team France. Patricia Jolly Journaliste au Monde Les caisses vides de l'Etat grec récupèrent leur première vague d'impayés d'impôts Les caisses dégarnies de l'Etat grec viennent d'être quelque peu renflouées par une première vague d'arriérés d'impôts d'un montant de 147 millions d'euros, versée par les contribuables, à la faveur d'un plan de règlement des impayés adopté par le gouvernement, a annoncé mercredi 1er avril le ministère des finances.Plus de 150 000 contribuables ont participé au programme de « règlement express », proposé durant une semaine par le gouvernement, pour améliorer ses rentrées fiscales. Les impayés remontaient parfois aux années 1970.Le ministère ajoute que le versement de dettes si anciennes est en temps normal « proche de zéro ». Pour tenter de convaincre les contribuables, une mesure d'effacement des majorations et d'étalement des versements en 100 tranches a été adoptée.Plus de 76 milliards d'impôtsD'autres phases du plan de règlement seront déployées dans les prochaines semaines. Le gouvernement précédent avait également mis en œuvre, peu avant d'être battu aux législatives de fin janvier, un plan pour essayer de collecter les sommes dues, mais il avait été jugé moins favorable.Les montants en jeu sont importants : plus de 76 milliards d'impôts et de cotisations sociales impayés se sont accumulés en Grèce au fil des ans, avec une accélération durant les six années de récession traversées par le pays.Mais le nouveau gouvernement Syriza a estimé ne pouvoir récupérer que 9 milliards d'euros, au mieux. Cette somme apporterait un bol d'air aux finances du pays sous perfusion des prêts internationaux de l'UE et du FMI en raison de son incapacité à emprunter sur les marchés à moyen et long terme, du fait de taux prohibitifs.Le versement d'une tranche d'aide de 7,2 milliards est suspendu depuis plusieurs mois par les créanciers du pays et soumis à l'exécution par le gouvernement de gauche radicale d'une liste de réformes, dont le contenu est âprement débattu depuis l'élection du nouveau gouvernement.De la mention « abus dangereux » au paquet neutre, 40 ans de lutte antitabac • Mis à jour le Loïc Soleymieux C'était en 1976. La première loi de lutte contre le tabagisme, portée par Simone Veil, était votée à l'Assemblée nationale. C'est au même endroit, près de quarante ans plus tard, que la ministre de la santé, Marisol Touraine, va défendre de nouvelles mesures pour tenter de réduire la consommation de cigarettes, dans le cadre de son texte de « modernisation de notre système de santé ».Outre des avancées sur la protection des jeunes, l'aide au sevrage et le contrôle de l'économie du tabac, une mesure phare sera discutée : l'arrivée du paquet neutre. A partir de mai 2016, les cigarettes de toute marque seront vendues dans un emballage standardisé, avec couleur et police de caractère uniques, sans logotype et toujours porteur d'avertissements sanitaires sous forme de textes et d'images.Lire (édition abonnée) : Oui, le paquet de cigarettes neutre est efficace contre la tabagieStabilisation du nombre de fumeursComme l'a rappelé Marisol Touraine lors de l'annonce du programme national de réduction du tabagisme en septembre, ces mesures s'avèrent nécessaires alors qu'aujourd'hui, « le tabac tue un fumeur sur deux. En France, 73 000 personnes en meurent chaque année. C'est l'équivalent d'un crash d'avion de ligne, chaque jour, avec deux cents passagers à bord ». ){ );Selon l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), 28,2 % des Français sont fumeurs, un chiffre élevé par rapport à celui des voisins européens, selon la Commission européenne (PDF), et semblable à celui des années 2000. Ce taux était néanmoins descendu à 27 % en 2005, après une hausse massive du prix du tabac en seulement deux ans, décidée sous la présidence de Jacques Chirac. ){ );Entre la loi Veil de 1976 et l'application du paquet neutre en 2016, le levier tarifaire a été le principal pilier des politiques antitabac. Un récent rapport du Sénat préconisait encore des augmentations fortes (à l'instar du plan Chirac 2003-2004) plutôt que plusieurs petites augmentations (2007-2012). Les courbes de ventes mises en rapport avec les hausses de prix confirment ce lien.Les gouvernements successifs ont pris de nombreuses autres mesures, avec plus ou moins de succès. La Cour des comptes pointait notamment en 2012 l'échec des politiques discontinues de ces dernières années, évoquant les lobbies trop écoutés ou encore le faible effort en termes de prévention. Tour d'horizon des grandes lois antitabac de ces quarante dernières années. La loi Veil de 1976 (Giscard d'Estaing)Les effets cancérigènes de la cigarette sont découverts dans les années 1950 au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. ll faudra attendre plus de vingt-cinq ans avant que soit votée la première grande loi française antitabac. On retiendra trois grandes mesures :mention « abus dangereux » sur les paquets de cigarettes ;limitation de la publicité à la presse écrite ;interdiction de fumer dans certains lieux affectés à un usage collectif, dont les hôpitaux.La loi Veil permet, pour la première fois, l'arrêt de la hausse de la consommation de tabac en France.La loi Evin de 1991 (Mitterrand)Il faut attendre quinze ans pour qu'une nouvelle loi antitabac soit votée, celle du ministre de la santé Claude Evin :mesures pour favoriser la hausse du prix des cigarettes ;mention « nuit gravement à la santé » sur les paquets ;publicité directe et indirecte en faveur du tabac interdite ;extension de l'interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif (sauf zones réservées aux fumeurs) ; sont notamment concernés les gares et des espaces collectifs en plein air comme les cours d'école, de collège et de lycée.Le bilan de ces mesures est positif, les Français fument de moins en moins de tabac. On passe de 40 à 30 % de fumeurs entre 1991 et 2000.La « guerre contre le tabac » de Chirac (2002-2007)Le second mandat du président Jacques Chirac est marqué par la création d'un plan cancer assorti d'une politique volontariste contre le tabagisme :hausse du prix du tabac de 3,60 à 5 euros (forte augmentation en seulement deux ans) ;mentions sanitaires (« fumer tue »...) sur 30 % de la face avant et 40 % de la face arrière du paquet ;interdiction de vente aux moins de 16 ans ;interdiction de fumer dans les entreprises mais aussi dans les lieux dits de convivialité (cafés, hôtels, restaurants, discothèques, etc.) ;remboursement des substituts nicotiniques prescrits par un médecin à hauteur de 50 euros par an et par personne.Les fortes hausses de prix et les différentes interdictions ont permis une large diminution de la consommation de tabac.Le mandat Sarkozy (2007-2012) Malgré le lancement d'un plan cancer 2, peu de mesures pendant cinq ans, à part l'apparition, remarquée, de photos dissuasives sur les paquets de cigarettes.hausse du prix du tabac de 5 à 6,20 euros (petites augmentations successives durant tout le quinquennat) ;inscription sur les paquets de cigarettes de messages sanitaires visuels et des coordonnées de Tabac info service.On assiste pour la première fois à une réaugmentation de la consommation de tabac. L'ancien président de l'Office français de prévention du tabagisme, Bertrand Dautzenberg, a notamment dénoncé le rôle des lobbies de l'industrie du tabac sur la politique au cours de ce mandat (PDF).Le mandat Hollande (2012 à ce jour)Jusqu'à présent, seules deux mesures ont été votées :hausse du prix du tabac de 6,20 à 7 euros (trois augmentations successives en deux ans) ; harmonisation de la fiscalité pour tous les produits du tabac (notamment le tabac à rouler par rapport aux cigarettes).D'autres sont prévues avant la fin du quinquennat, notamment dans le cadre de la loi santé actuellement en discussion :instauration du paquet neutre ;interdiction de fumer en voiture en présence d'enfants ;interdiction de fumer dans les espaces publics de jeux pour enfants ;triplement du remboursement du sevrage pour les jeunes, les patients atteints de cancer et les bénéficiaires de la CMU-C ;création d'un fonds dédié à la lutte contre le tabagisme ;lutte contre les lobbies.Le gouvernement actuel est confronté à une nouveauté dans la lutte antitabac : l'arrivée de la cigarette électronique, dont la nocivité suscite encore le débat. Marisol Touraine souhaite déjà son interdiction dans certains lieux publics (transports collectifs, établissement d'accueil de mineurs, espace clos collectif de travail) et la fin de la publicité pour le vapotage. Reste à savoir si toutes ces mesures passeront l'étape du Parlement.Lire (édition abonnée) : Le lobby du tabac à l’assaut de la loi santé Loïc Soleymieux Journaliste au Monde Mondial au Qatar : la FIFA publie l'explosif rapport Garcia. Poisson d'avril • Mis à jour le Rémi Dupré Eprise de transparence, la Fédération internationale de football (FIFA) a publié sur son site Internet, mercredi 1er avril, l'intégralité du rapport de l'enquêteur américain Michael J. Garcia sur les conditions d'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, et sur les lourds soupçons de corruption qui planent sur le petit émirat depuis qu'il a obtenu l'organisation du Mondial.Las. En ce 1er avril, il est permis de prendre ses fantasmes pour des réalités tant la FIFA semble bien loin de divulguer le contenu dudit document.« Mais est-ce que ce sera “le” rapport Garcia ? Je ne suis pas sûr que cela sera le vrai. Ça pourrait être “un” rapport Garcia, a fait ironiquement remarquer l'ex-numéro 10 des Bleus. Vous savez mieux que moi comment ça se passe… » L'allusion platinienne renvoie aux récentes révélations du journal allemand Der Spiegel. En février, l'hebdomadaire avait affirmé que le rapport sur la réforme de la gouvernance de la FIFA réalisé par le juriste et criminologue Mark Pieth avait été édulcoré par Marco Villiger, directeur des affaires juridiques de la Fédération. Il accusait ce dernier d'avoir fait retirer des références au président de la FIFA, Joseph Blatter, et à son implication ou à sa responsabilité dans le cadre de l'affaire International Sport and Leisure, du nom de l'ancienne société de marketing qui gérait les droits télévisés de l'institution avant sa faillite, en 2001.Platini : « dans les meilleurs délais »Le 19 décembre 2014, Michel Platini s'était réjoui après le vote unanime du comité exécutif de la FIFA (dont il est membre) en faveur de la parution dudit rapport Garcia « sous une forme appropriée » et « une fois que les procédures en cours concernant plusieurs personnes ser[aie]nt terminées ». Oui, mais quand ? « Il était important que le comité exécutif décide de publier le rapport Garcia, avait alors réagi Michel Platini dans un communiqué. Je me suis toujours battu pour davantage de transparence et c'est donc un pas dans la bonne direction. Reste à espérer que le rapport puisse être publié dans les meilleurs délais. Il en va de la crédibilité de la FIFA. »« La Fédération internationale doit publier autant de pièces du rapport qu'il est légalement possible de le faire», confiait alors au Monde le Nord-Irlandais Jim Boyce, vice-président de la FIFA. « Il est temps de refermer ce chapitre douloureux et je souhaite une publication rapide et complète du rapport », avait, de son côté, déclaré le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA, et qui n'a pu se présenter à l'élection présidentielle après qu'il eut échoué à obtenir les cinq parrainages nécessaires.Quatre membres du comité exécutif qui avaient pris part au vote d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, tenu le 2 décembre 2010, font ou ont fait l'objet d'une enquête disciplinaire de Michael J. Garcia : Michel D'Hooghe (Belgique), Angel Villar Llona (Espagne), Worawi Makudi (Thaïlande) et Franz Beckenbauer (Allemagne). En clair, la FIFA ne devrait publier ledit rapport (du moins sous une forme dite « appropriée») une fois que les procédures visant ces personnalités seront bouclées.Le premier dignitaire cité a été blanchi le 24 février par la chambre de jugement du comité d'éthique de la FIFA. Patron de la commission médicale de la Fédération, M. D'Hooghe avait notamment reçu un tableau de la part du comité de candidature russe à l'organisation du Mondial 2018. Un des membres de sa famille s'était vu par ailleurs offrir un emploi au Qatar, qui briguait alors l'obtention de l'édition 2022. Ex-patron de la commission d'évaluation technique chargée d'examiner les dossiers des nations candidates, le Chilien Harold Mayne-Nicholls est, lui aussi, actuellement visé par une procédure du comité d'éthique. « J'ai répondu à toutes ses questions. Cela fait partie des règles du jeu », avait assuré au Monde ce dernier, avant de renoncer à se lancer dans la course à la présidence de la FIFA.« Sous une forme appropriée »La décision du comité exécutif de publier « sous une forme appropriée » le rapport Garcia avait été prise moins de quarante-huit heures après la démission fracassante de son auteur, qui occupait le poste de président de la chambre d'instruction du comité d'éthique de la FIFA depuis 2012. Le 13 novembre 2014, l'enquêteur américain avait fulminé en lisant la synthèse de son travail présentée par l'Allemand Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité d'éthique. Le magistrat munichois avait relevé des éléments douteux mais de « portée très limitée ». Il avait conclu que l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 n'avait pas lieu d'être remise en cause.« La décision du président de la chambre de jugement contient plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillés dans le rapport », avait alors riposté l'ex-procureur de New York. Le quinquagénaire avait fait appel de la «décision» de son confrère allemand auprès de la commission de recours de la FIFA. Il militait pour obtenir la publication complète de son rapport. Mais l'Américain a été débouté le 16 décembre. Une publication « après l'achèvement de toutes les procédures »La date de parution dudit rapport Garcia représente l'une des principales zones d'ombre qui enténèbrent la campagne à la présidence de la FIFA. En poste depuis 1998 et candidat à un cinquième mandat, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, est actuellement soutenu par cinq confédérations sur six. A la fin de mai, il affrontera dans les urnes l'ex-star portugaise Luis Figo, le prince jordanien et vice-président de la FIFA, Ali bin Al-Hussein, et le patron de la Fédération hollandaise, Michael van Praag, soutenus eux par l'UEFA. Alors que la tenue des deux prochains Mondiaux en Russie et au Qatar (du 21 novembre au 18 décembre 2022) est désormais acquise, l'Helvète aurait-il intérêt à ce que le contenu des investigations de Michael J. Garcia ne soit pas divulgué avant le scrutin ? «Depuis le temps qu’on l’attend, je ne sais pas s’il sortira un jour ce rapport Garcia », persifle un ancien cadre de la Fédération internationale. Rémi Dupré Journaliste au Monde « Pacapong », le drôle de jeu qui mélange « Pong », « Pac-Man » et « Donkey Kong » • Mis à jour le William Audureau Pac-Man en boule de ping-pong, des raquettes de Pong qui font feu contre des aliens de Space Invaders et le gorille de Donkey Kong qui surgit dans le final et arrose le tout de barrils ? C'est possible, dans le joyeux capharnaüm de Pacapong, un petit jeu vidéo amateur créé en un peu plus de quarante-huit heures fin mars, et qui fait depuis le tour des plus grands sites spécialisés.A l'origine de ce fourre-tout nostalgique délirant, Dick Poelen, webdesigner néerlandais de 31 ans. C'est à l'occasion de sa troisième Mini Ludum Dare – une compétition de développement organisée sur trois jours – qu'il a créé Pacapong. « Je ne sais plus bien comment j'ai eu l'idée », admet le créateur. Cette 58e Mini Ludum Dare avait le jeu Pong pour thème. « J'ai commencé en utilisant le personnage de Pac-Man comme balle, et les Space Invaders m'ont semblé adaptés pour occuper le joueur à esquiver des attaques pendant que son adversaire déplace Pac-Man dans le labyrinthe. Donkey Kong m'a été suggéré par quelqu'un sur Twitter, et cela faisait parfaitement sens de pimenter les choses dans la dernière moitié de partie. »10 000 téléchargements pour un jeu amateurJouable à deux, le jeu est disponible ici sous la forme d'un fichier exécutable. A ce jour, il a déjà été téléchargé plus de 10 000 fois, un chiffre inimaginable pour ce genre de créations vouées à l'anonymat. « J'ai juste partagé une image sur Twitter et eu plein de réactions positives. Ça a explosé quand les sites spécialisés en ont parlé. C'est incroyable de voir comment ça s'est diffusé », s'extasie Dick Poelen.Faute d'avoir les droits sur les jeux qu'il détourne, il ne pourra commercialiser le projet, mais face à l'enthousiasme rencontré, le jeune homme émet quelques hypothèses pour rebondir.« Je pourrais juste remplacer les graphismes. Un petit robot à la place de Pac-Man, peut-être. Donkey Kong deviendrait un dragon cracheur de feu. Le système de jeu est assez unique tel qu'il est, donc il pourraît être gardé. Mais je suis sûr qu'il n'aurait jamais eu le quart de l'écho qu'il a rencontré sans ce mélange de quatre classiques. »  William Audureau Journaliste au Monde La grève reconduite à Radio France, Mathieu Gallet reçu au ministère jeudi • Mis à jour le L'essentielCinq syndicats de Radio France avaient lancé jeudi 19 mars une grève illimitée.La grève paralyse les antennes du groupe public. De nombreux programmes sont remplacés par une bande musicale.Parallèlement, le groupe négocie avec l'Etat son nouveau contrat d'objectifs et de moyens, qui fixera les ressources du groupe pour plusieurs années.  Radio France connaîtra, jeudi 2 avril, son 15e jour de grève consécutif, voté, mercredi, lors d'une assemblée générale des salariés, à midi.Cette reconduction du mouvement a été décidée au moment où était annoncé qu'une nouvelle rencontre entre Matthieu Gallet, président-directeur général de la radio publique, et Fleur Pellerin, ministre de la communication, aura lieu, jeudi. Il a été « convoqué » pour « préciser l'ensemble du projet stratégique » qu'il a remis à la ministre, mercredi matin, a annoncé Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement à la sortie du conseil des ministres.M. Gallet avait déjà été convoqué la semaine précédente par la ministre, qui lui avait demandé de lui remettre un projet global sous quinze jours.l'UMP et le gouvernement se renvoient la balleLa séance des questions au gouvernement de mercredi aura été l'occasion d'une passe d'armes entre l'oppposition et le gouvernement. « Vous jouez au pompier pyromane », a lancé l'UMP Franck Riester, ce à quoi Fleur Pellerin a répondu : « Il y a un scandale dans votre amnésie sur cette réalité. [...] Le rapport de la Cour des comptes est un réquisitoire accablant sur la gestion de Radio France quand vous étiez aux responsabilités pendant dix ans. »Dans son rapport rendu public mercredi, la Cour des comptes déplore notamment le « développement peu ordonné et dispendieux » des antennes de Radio France « depuis dix ans ».La ministre a, par ailleurs, précisé qu'elle allait « prendre des décisions dans les prochains jours » sur le dossier Radio France.50 millions d'euros d'économiesRadio France, qui prévoit un déficit de 21,3 millions d'euros cette année, doit économiser 50 millions d'euros d'ici à 2019, avait expliqué en début d'année son président, Mathieu Gallet ; ce qui a provoqué le mouvement de grève illimité porté par cinq syndicats – la Confédération française démocratique du travail, la Confédération générale du travail, le Syndicat national Force ouvrière de la radio et de la télévision, l'Union syndicale Solidaires, l'Union nationale des syndicats autonomes.Les syndicats reprochent également à la « tutelle » (l'Etat), d'avoir amputé les budgets de Radio France de 87,5 millions d'euros par rapport à ses engagements, depuis 2011.Lire : Quelles sont les raisons de la grève à Radio France ?Un « projet », des « objectifs », des « solutions »Parallèlement, Radio France négocie avec l'Etat son nouveau contrat d'objectifs et de moyens, qui fixera les ressources du groupe pour plusieurs années, et qui devrait être bouclé pour la mi-avril.Lire (édition abonnés) : A Radio France, une crise politique et existentielleLe porte-parole du gouvernement a évoqué aussi « des inspections en cours sur des sujets qui peuvent être évoqués ici ou là » dans une allusion à l'audit de l'Inspection des finances ou au rapport de la Cour des comptes.Google dévoile Chromebit, une clé pour transformer un écran en PC Google a dévoilé mardi 31 mars un nouveau produit capable de transformer n'importe quel écran en ordinateur. Chromebit ressemble à une grosse clé USB, de la taille d'un cigare, équipée de Chrome OS, le système d'exploitation de Google. Branchée en HDMI à un écran de télévision par exemple, elle permet d'effectuer les mêmes tâches que sur un PC classique : rédiger des documents, envoyer des e-mails ou encore surfer sur Internet.L'objet, qui doit être mis en vente cet été pour moins de 100 dollars, dispose d'une sortie HDMI et, à l'autre extrémité, d'un port USB permettant de le connecter à une souris ou à un clavier. Chromebit peut aussi se connecter en Bluetooth à d'autres périphériques et dispose du Wi-Fi. Il est équipé d'un processeur Rockchip RK3288, de 2 Gb de RAM et de 16 Gb de mémoire.Chromebit ressemble à Chromecast, une clé similaire présentée en juillet 2013, qui se branche directement sur une télévision et qui, grâce à sa connexion Wi-Fi, permet de « streamer » des vidéos issues du Web ou de la musique. Google n'est pas le seul à se lancer sur ce genre de projets. Intel a également annoncé le lancement de l'Intel Computer Stick, un objet similaire équipé de Windows 8.1.Lire : Google Glass : le patron du laboratoire secret de Google reconnaît des erreursFacebook accusé de pister les internautes, inscrits ou non • Mis à jour le Que Facebook traque les habitudes de navigation de ses utilisateurs, notamment pour vendre de la publicité ciblée, n'est pas nouveau. En revanche, un rapport publié mardi 31 mars assure que le site piste aussi les internautes déconnectés du réseau social... et même ceux qui n'y ont jamais été inscrits. Commandé par la Commission de la protection de la vie privée de Belgique et réalisé par des chercheurs de l'université de Leuven et de la Vrije Universiteit Brussel, ce document, dont une première version avait été dévoilée en février, affirme que Facebook viole ainsi la législation européenne.« Quand un utilisateur de Facebook se déconnecte, Facebook continue de le tracer avec des cookies », souligne aussi le rapport. Un cookie est un petit fichier placé par un site Internet sur l'ordinateur d'un utilisateur pour collecter des données de navigation. Même si l'utilisateur se déconnecte de son compte ou le désactive, ces cookies continuent de le pister.Difficile de s'en débarrasserPlus grave : même les personnes qui ne disposent pas de compte Facebook sont concernées. Il suffit de consulter une page du réseau social, accessible sans inscription, pour que des cookies soient installés. Qui plus est, des sites utilisant des plug-in sociaux comme OKCupid, MTV ou MySpace ont, selon les chercheurs, placé des cookies Facebook sur les ordinateurs de leurs utilisateurs.Et visiblement, il serait difficile de s'en débarrasser. Les personnes souhaitant rapidement faire le ménage sont invitées par l'European Digital Advertising Alliance in the EU à se rendre sur ce site, qui permet d'échapper aux techniques de « traque » d'une centaine d'entreprises d'un seul coup. Mais surprise là encore : le rapport assure que Facebook place un cookie chez les personnes faisant appel à cette méthode.Selon les chercheurs, ces techniques violeraient le droit européen, qui stipule que l'installation de cookies doit faire l'objet d'un consentement préalable de l'utilisateur.Facebook dénonce des « inexactitudes »Facebook a contesté les conclusions de ce rapport qui, selon un porte-parole cité dans un communiqué, « contient des inexactitudes » :« Les auteurs ne nous ont jamais contactés, ils n'ont jamais cherché à clarifier les hypothèses sur lesquelles ce rapport est fondé. Ils ne nous ont pas non plus invités à commenter ce rapport avant de le rendre public. (...) Nous avons proposé de rencontrer les auteurs pour leur expliquer en quoi ce rapport est incorrect, mais ils ont refusé de nous rencontrer. »S'il ne précise pas la nature des « inexactitudes » du rapport, un porte-parole du réseau social a expliqué à Business Insider que les données collectées par les plug-in sociaux n'étaient pas liées à la publicité ciblée.De leur côté, les auteurs de l'étude ont affirmé au Guardian n'avoir reçu aucune sollicitation de Facebook :« Jusqu'ici, nous n'avons pas été contactés par Facebook directement et n'avons pas reçu de demande de rendez-vous. Nous ne sommes pas étonnés que Facebook ait une vision différente de la façon d'appliquer les lois européennes sur la protection des données. Mais si Facebook pense que le rapport d'aujourd'hui contient des erreurs factuelles, nous serions heureux de recevoir toute remarque spécifique qu'il souhaiterait apporter. »Lire : Facebook clarifie sa politique de censureAllemagne : le policier cannibale condamné • Mis à jour le Detlev Günzel a été condamné à huit ans et demi de prison pour avoir tué et dépecé le 4 novembre 2013, apparemment à sa demande, Wojciech Stempniewicz, un consultant de 59 ans d'origine polonaise rencontré sur un site consacré au cannibalisme, a annoncé un tribunal de Dresde.Lire (édition abonnés) : En Allemagne, le policier dépeceur passe en procèsLe policier allemand « a été reconnu coupable de meurtre et d'avoir porté atteinte au repos des morts », a précisé la présidente de la cour, Birgit Wiegand. Le parquet avait requis une peine de dix ans et demi d'emprisonnement contre Detlev Günzel, considérant que le mobile de son crime était « la satisfaction du désir sexuel », qui rentre dans la définition d'un « meurtre aggravé ». L'accusation avait réclamé quinze ans, généralement le maximum pour un meurtre, ce que le procureur avait jugé élevé.Au cours des débats qui s'étaient ouverts au mois d'août, la défense de M. Günzel, 57 ans, père de trois enfants déjà adultes, a plaidé que la victime, qui avait depuis longtemps exprimé son désir de mourir, s'était elle-même donné la mort par pendaison, dans la cave de l'accusé, avant que celui-ci use d'un couteau puis d'une scie électrique sur l'homme bâillonné et ligoté. Les enquêteurs ont confié aux juges qu'ils n'étaient pas en mesure de déterminer avec certitude les causes de la mort en raison de l'état du corps de la victime.Detlev Günzel avait enterré les restes du mort dans le jardin de sa maison d'Hartmannsdorf-Reichenau, un petit village situé près de la frontière tchèque.Vidéo d'horreurDetlev Günzel et sa victime avaient fait connaissance un mois avant leur rencontre par le biais d'un site Internet où les utilisateurs peuvent partager leurs fantasmes cannibales. Au moment des faits, le policier, actif pendant trente ans, a réalisé une vidéo, qualifiée d'« horreur pure » par les enquêteurs.Ce film de cinquante minutes, diffusé en cours d'audience, montre à un moment l'accusé couvert de sang marmonner : « Je n'aurais jamais pensé tomber si bas. » M. Günzel a fondu en larmes au moment de la diffusion de la vidéo, ont rapporté des observateurs du procès, déclarant à la présidente du tribunal, Birgit Wiegand : « Je ne prétends pas être totalement innocent, c'est la plus grande erreur de ma vie, mais je ne suis pas un meurtrier. »L'affaire a réveillé en Allemagne le souvenir du « Cannibale de Rotenbourg », Armin Meiwes, qui en 2001 avait châtré, assassiné, éviscéré et en partie consommé un Berlinois consentant de 43 ans. Il avait été condamné à la perpétuité. Un nouveau dentiste sur trois s'est formé à l'étrangerdata-title="Un nouveau dentiste sur trois s'est formé à l'étranger" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Le numerus clausus qui régule l'accès aux professions de santé en France est de plus en plus contourné, selon l'ordre national des chirurgiens-dentistes : plus d'un tiers des nouveaux dentistes exerçant en France en 2014 ont été formés à l'étranger, essentiellement en Roumanie, en Espagne et au Portugal, un chiffre en hausse par rapport à 2013.Sur les 1 466 chirurgiens-dentistes qui se sont inscrits pour la première fois au tableau de l'ordre en France en 2014 (les « primo-inscrits »), 510 praticiens, soit 34,7 %, ont obtenu un diplôme hors de France, précise l'ordre dans un article publié sur son site Internet, rappelant que cette part atteignait 27,9 % en 2013. La grande majorité d'entre eux (477) ont obtenu leur diplôme au sein de l'Union européenne, en particulier en Roumanie, en Espagne et au Portugal.Hausse du nombre de praticiens roumainsL'ordre recense ainsi « 218 diplômes roumains (contre 205 en 2013), 132 espagnols (contre 96 en 2013), et 74 portugais (contre 56 en 2013) ». L'origine du diplôme ne correspondant pas forcément à la nationalité de son détenteur, 202 praticiens roumains, 102 espagnols et 77 portugais se sont inscrits pour la première fois à l'ordre en 2014. Des chiffres en forte augmentation depuis quatre ans, le nombre de praticiens roumains arrivant en France, par exemple, ayant plus que triplé depuis 2010, où ils n'étaient que 57 à s'inscrire.D'après le président de l'ordre des chirurgiens-dentistes, Christian Couzinou, un « meilleur niveau de vie » permet d'expliquer l'attrait de l'Hexagone pour ces dentistes, par ailleurs confrontés à une concurrence plus rude dans leur pays d'origine. Quant aux primo-inscrits de nationalité française, leur part n'a cessé de diminuer, passant de 85,60 % en 2010, à 69,50 % en 2014, soit 1 019 praticiens.Contourner le numerus claususParmi eux, « 80 Français se sont formés à l'étranger (dont 28 en Espagne, 11 en Belgique, 11 en Roumanie et 11 en Algérie) ». Un chiffre qui a quasi doublé par rapport à 2013, où ils n'étaient que 45. Pour l'ordre, il confirme « la tendance » des Français à se former hors de l'Hexagone, en particulier en Roumanie et en Espagne. Ces étudiants qui cherchent à contourner le numerus clausus et la première année commune aux études de santé (Paces) reviendront sûrement s'installer en France, estime M. Couzinou. « On n'a pas encore vu la vague, mais dans deux ou trois ans il va y avoir une flopée qui va arriver », prévient-il.Lire également : Etudes de médecine : bientôt un concours d'entrée en Belgique ? width="314" height="157" alt="Examens" Les dates des concours d'entrée 2015 aux écoles de commerce Bac+2 Les nouvelles contraintes administratives et financières fixées par le gouvernement canadien devraient limiter la venue des stagiaires. width="314" height="157" alt="How I met My Start-up." Jeudi, les start-up franciliennes recrutent Pauline Laigneau (Normale sup, HEC), Charif Debs (Centrale, MBA de la Harvard Business School) et son frère cadet Malek (polytechnicien-Ecole des ponts), et Fanny Boucher, formée au Gemological Institute of America, ont créé Gemmyo, qui propose des bijoux réalisés en impression 3D. width="314" height="157" alt="" Les étudiants séduits par la création d’entreprise Le Canada durcit l'accueil des stagiaires étrangersdata-title="Le Canada durcit l'accueil des stagiaires étrangers" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Mauvaise nouvelle pour les jeunes Français à la recherche d'un stage à l'étranger : la nouvelle réglementation du gouvernement fédéral concernant les demandes d'EIC (Expérience internationale Canada) aura « pour effet de limiter la venue de stagiaires » au Québec, estime le gouvernement de la province francophone. D'une part, le dossier à monter est plus détaillé, et d'autre part, les entreprises d'accueil doivent maintenant payer 230 dollars canadiens (170 euros) au service de l'immigration canadien. Si l'entreprise ne veut pas prendre en charge cette dépense pour un stagiaire, qui souvent ne sera pas rémunéré, c'est à ce dernier de la payer.Lire également : Etudier au Québec coûtera trois fois plus cherPour les Québecquoises Kathleen Weil, ministre de l'immigration, et Christine Saint-Pierre, ministre des relations internationales, c'est toute la politique de recrutement professionnel à terme qui va pâtir des nouvelles règles. D'ores et déjà, « plusieurs stagiaires (...) ont vu leur demande de permis de travail refusée, alors que l'offre de stage qui leur avait été faite et les conditions relatives à leur venue au Québec » ne sont pas différentes de celles qui ont permis l'accueil de stagiaires « par le passé », ont-elles protesté dans une lettre au ministre fédéral de l'immigration Chris Alexander.Plusieurs milliers de jeunes seront touchés par les nouvelles contraintes dès ce printemps, dont une bonne part de Français. « Ces nouvelles dispositions mettent en péril la validation de leur cursus universitaire », a souligné Stéphane Schorderet, porte-parole de l'Ambassade de France au Canada. La validation d'un diplôme dans bon nombre de pays, dont la France, passe en effet par un stage à l'étranger, et le Québec, francophone, est une destination prisée.« Beaucoup de candidats stagiaires français nous ont appelés, un peu en panique », a admis Catherine Bernier, chargée de communication à l'Association France-Québec à Paris. Le ministère fédéral de l'immigration n'avait pas indiqué mardi si des exceptions ou assouplissements pouvaient être apportés au texte. width="314" height="157" alt="Examens" Les dates des concours d'entrée 2015 aux écoles de commerce Bac+2 Selon l'ordre national des chirurgiens dentistes, de plus en plus de nouveaux dentistes exerçant en France ont été diplômés hors du pays, contournant le numerus clausus. width="314" height="157" alt="How I met My Start-up." Jeudi, les start-up franciliennes recrutent Pauline Laigneau (Normale sup, HEC), Charif Debs (Centrale, MBA de la Harvard Business School) et son frère cadet Malek (polytechnicien-Ecole des ponts), et Fanny Boucher, formée au Gemological Institute of America, ont créé Gemmyo, qui propose des bijoux réalisés en impression 3D. width="314" height="157" alt="" Les étudiants séduits par la création d’entrepriseLes 33 candidats à la présidence de France Télévisions • Mis à jour le Les prétendants à la succession de Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions sont nombreux. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a annoncé mercredi 1er avril avoir reçu 33 candidatures pour le poste de président du groupe audiovisuel public, un nombre élevé puisque seuls 11 candidats se sont officiellement déclarés.Lire : France Télévisions : la liste des candidats à la présidenceAvant de faire son choix, entre le 2 avril et le 22 mai, le CSA doit d'abord établir une liste restreinte de candidats. Ces derniers seront auditionnés à huis clos, et leurs noms ne seront divulgués que si tous les intéressés l'acceptent. Toute la procédure laisse aux candidats une assez grande latitude pour rester cachés.Voici la liste des candidatures connues à ce jour.Les 11 candidats officielsRémy Pflimlin, 61 ans, actuel président de France Télévisions, est candidat officiel. Nommé en 2010 par Nicolas Sarkozy, M. Pflimlin compte défendre son bilan et le besoin de stabilité pour France Télévisions, qui doit faire face à d'importantes réformes.Marie-Christine Saragosse, 55 ans, présidente de France Médias Monde (France 24, RFI…), a officialisé sa candidature, jeudi 26 mars, dans un message interne. Diplômée de l'ENA, ancienne dirigeante de TV5 Monde, elle a été nommée par François Hollande en 2012 à la tête de l'audiovisuel extérieur de la France, qu'elle a apaisé après la bataille entre Christine Ockrent et Alain de Pouzilhac.Didier Quillot, âgé de 55 ans, a été PDG d'Orange France, puis, à partir de 2006, président du directoire de Lagardère Active. M. Quillot met en avant son expérience de gestionnaire et de conduite du changement dans des entreprises de grande taille, ainsi que son sens du « dialogue social ».Eric Garandeau, ancien président du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) et conseiller culturel auprès de Nicolas Sarkozy de 2008 à 2010, il est également issu de l'audiovisuel public. L'homme de 42 ans a déjà travaillé un an à France Télévisions, sous Marc Tessier, et a été administrateur de l'entreprise.Christophe Beaux, PDG de la Monnaie de Paris, a annoncé sa candidature dans un entretien aux Echos, jeudi 26 mars. Il siège au conseil d'administration de France Télévisions depuis 2011. Il a 48 ans. Alexandre Michelin, 50 ans, directeur général de Microsoft MSN pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique, s'est déclaré fin février. Il a été directeur des programmes ou directeur général à Paris Première, à Canal+ et France 5.Emmanuel Gout est président du parc d'attractions Cinecitta World et ancien président de Canal+ Italie.Nacer Kettane est président et fondateur du réseau Beur FM.Matthieu Bellinghen est journaliste à France 3 Basse-Normandie.Serge Cimino, 51 ans, est délégué syndical SNJ de France Télévisions.Cyril Hanouna, animateur sur D8 de « Touche pas à mon poste », a lui aussi lancé une campagne humoristique avec pour slogan « La France Télévisions forte », référence à une formule de Nicolas Sarkozy.ON SAIT QU'ILS SONT CANDIDATS (4)Nathalie Collin, 50 ans, directrice générale adjointe de La Poste, chargée de la communication et du numérique, est également candidate selon nos informations. Diplômée de l'Essec, elle est issue du secteur des médias et ancienne présidente du directoire de Libération et directrice du Nouvel Observateur.Robin Leproux, ancien vice-président du directoire du groupe M6, ex-patron du Paris Saint-Germain et de RTL, est aussi sur les rangs.Pascal Josèphe, 60 ans, qui a travaillé pour le cabinet de conseil IMCA et été dirigeant de TF1, La Cinq, France 2 ou France 3, postule également.Cyrille du Peloux, 61 ans, cadre dans le groupe de services collectifs Veolia depuis douze ans, qui a été dirigeant de TF1 et de Paris Première dans les années 1980 et 1990.LEUR CANDIDATURE N'EST PAS CONFIRMEE (2)Delphine Ernotte-Cunci, directrice exécutive d'Orange France, ne s'est toujours pas exprimée. Ingénieure de formation, elle a fait toute sa carrière chez l'opérateur français.Emmanuel Hoog, PDG de l'AFP. Souvent cité comme candidat dans la presse, il garde lui aussi le silence sur ses intentions. 33 candidats à la présidence de France Télé Radio France : dans l'attente d'un « soutien » de l'Etat, Mathieu Gallet appelle au « dialogue » • Mis à jour le Confronté à un mouvement de grève historique et fragilisé par une série de fuites dans la presse mettant en cause sa gestion, le président-directeur général de Radio France, Mathieu Gallet, a répondu jeudi 2 avril au matin à sa deuxième « convocation » en dix jours de sa ministre de tutelle, Fleur Pellerin.L'entretien devait notamment porter sur le projet stratégique de M. Gallet pour Radio France, que la ministre de la culture avait demandé en urgence, et qu'il avait remis la veille. Ce projet doit détailler ses arbitrages pour le groupe public, en quête de 50 millions d'euros d'économies.Lire nos explications : Quelles sont les raisons de la grève à Radio France ?Arbitrage de l'Etat attenduLa rencontre s'est « très bien » passée, a déclaré Fleur Pellerin. Entre-temps, Mathieu Gallet a adressé une lettre aux salariés du groupe, évoquant un « entretien très constructif ». Selon lui, « l'Etat devrait rapidement arbitrer sur le projet que j'ai présenté et témoigner son soutien à Radio France et à la transformation que nous allons porter ensemble ».Mathieu Gallet termine sa lettre en appelant à un « dialogue social serein » : « J'ai convié à cette fin un comité central d'entreprise extraordinaire mercredi prochain 8 avril à 11 heures pour présenter aux élus le projet stratégique de Radio France. Nous poursuivons par ailleurs les discussions avec les organisations syndicales afin de trouver une issue au conflit actuel. »Audition à l'Assemblée nationaleMercredi 8 avril, le PDG de Radio France a un autre rendez-vous : il sera auditionné par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, a indiqué jeudi son président, Patrick Bloche (PS). Mercredi, il a reçu, comme d'autres députés, l'intersyndicale de Radio France (CFDT, CGT, FO, SUD et UNSA).La démarche des cinq députés socialistes de la commission, spécialistes des médias, n'est pas en « soutien » ou « non soutien » au PDG de Radio France, a précisé M. Bloche, ajoutant que c'était en fonction du projet stratégique à définir « qu['ils] ser[aie]nt amenés à trouver les moyens nécessaires » pour sa réalisation. Le Parlement vote chaque année le niveau de la redevance audiovisuelle, qui finance notamment Radio France.Lire notre analyse (édition abonnés) : A Radio France, une crise politique et existentielleEnergies renouvelables : les investissements repartent à la hausse • Mis à jour le Pierre Le Hir Après deux années de reflux, les investissements mondiaux dans les énergies vertes ont repris une courbe ascendante. Ils ont progressé de près de 17 % en 2014, pour atteindre 270 milliards de dollars (250 milliards d'euros). Une poussée due en grande partie à l'engagement massif de la Chine et du Japon dans le solaire, ainsi qu'au développement spectaculaire de l'éolien offshore en Europe.C'est ce que fait apparaître le 9e rapport annuel établi sur le sujet par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Un dynamisme d'autant plus remarquable, souligne le document, que les cours du pétrole se sont effondrés au cours de la même période ; ce qui n'a pourtant pas dissuadé les industriels de miser sur des filières alternatives. ){ );En recul de 8 % en 2012, puis de 10 % en 2013, les investissements dans les renouvelables ont presque retrouvé, l'an passé, leur niveau record de 2011, qui s'établissait à 279 milliards de dollars (258 milliards d'euros). Du fait de la baisse continue du coût des technologies vertes, ces fonds se traduisent par une capacité supplémentaire de production d'électricité qui constitue, elle, un record absolu : 103 gigawatts (GW), contre 86 GW en 2013, 89 GW en 2012 et 81 GW en 2011.La tendance la plus marquante est la très forte montée en puissance des pays en développement (au sein desquels le rapport classe les émergents), dont les investissements dans le secteur ont fait un bond de 36 %, pour atteindre 131 milliards de dollars (121 milliards d'euros). L'an dernier, ces nations ont ainsi presque fait jeu égal avec les pays développés, alors que trois ans plus tôt, leurs investissements étaient deux fois inférieurs. ){ );L'essor des renouvelables est très largement porté par la Chine, dont l'engagement financier a progressé l'an passé de 39 %, à 83,3 milliards de dollars (77 milliards d'euros). L'empire du Milieu a réalisé, à lui seul, plus du quart des investissements mondiaux dans le solaire. Un secteur où le Japon s'est lui aussi montré très actif, avec 23 % des investissements totaux.L'Europe dans sa globalité arrive en deuxième position, avec une mise de 57,5 milliards de dollars (53 milliards d'euros), qui reste toutefois quasi stationnaire par rapport à 2013. Le rapport met en avant l'explosion de l'éolien offshore aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Allemagne, avec notamment le projet Gemini, qui vise à installer une capacité de 600 mégawatts au large des côtes néerlandaises, pour un coût de 3,8 milliards de dollars (3,5 milliards d'euros). De ce fait, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Pays-Bas se classent respectivement aux 4e, 5e et 9e rangs des pays les plus investis dans les filières vertes.Suivent les Etats-Unis, à 35,8 milliards de dollars (33 milliards d'euros), en hausse de 7 %. Dans le « top ten » des nations les plus impliquées figurent aussi le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud. ){ );Sans surprise, le solaire et l'éolien se taillent la part du lion. Ils ont bénéficié, l'an dernier, de respectivement 55 % et 36 % des investissements mondiaux dans les renouvelables, le rapport du PNUE ne prenant toutefois pas en compte les gros projets hydroélectriques. La progression est particulièrement forte pour le solaire (+ 25 %), tandis qu'elle est moins marquée pour l'éolien (+ 11 %).La géothermie gagne elle aussi du terrain (+ 23 %), mais elle n'attire encore que 3 milliards de dollars (2,77 milliards d'euros). C'est encore plus vrai pour les nouvelles énergies marines (+ 110 %), qui peinent à émerger avec seulement 400 millions de dollars (370 millions d'euros) de fonds.En revanche, la biomasse et la valorisation énergétique des déchets sont en recul (– 10 %), de même que les biocarburants (– 8 %) et la petite hydroélectricité (– 17 %).L'emprise persistante des fossilesFinalement, précise le rapport, « les énergies de source éolienne, solaire, géothermique, hydraulique à faible puissance, marine, et à base de biomasse et de déchets, ont contribué à hauteur de 9,1 % à l'électricité produite au niveau mondial en 2014, contre seulement 8,5 % en 2013 ». Ce qui, à l'échelle de la planète, a évité l'émission de 1,3 gigatonne de CO2.Pour autant, la production d'électricité mondiale reste dominée de façon écrasante par les ressources fossiles (charbon, pétrole et gaz), qui en fournissent encore plus de 90 %. De récents documents de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), cités par l'agence Reuters, révèlent que sur la décennie 2003-2013 les crédits accordés par les pays riches pour soutenir les exportations des technologies fossiles ont été plus de cinq fois supérieurs à ceux alloués aux technologies vertes.« Le pétrole et les énergies renouvelables ne sont pas en compétition directe concernant les investissements en énergie », estime néanmoins Udo Steffens, président de l'Ecole de Francfort, qui a réalisé le rapport du PNUE en association avec Bloomberg New Energy Finance. Selon lui, « l'éolien et le solaire devraient être en mesure de poursuivre leur expansion, en particulier si leur coût continue de baisser ». Pierre Le Hir Journaliste au Monde Turquie : le Front révolutionnaire de libération du peuple, un groupuscule marxiste • Mis à jour le Un magistrat turc meurt dans une prise d’otage à IstanbulMoins de vingt-quatre heures après la fin de la prise d’otage, une femme était tuée après avoir déclenché une fusillade devant le siège de la police stambouliote, dans le quartier de Fatih. Elif Sultan Kalsen était elle aussi connue des forces de l’ordre comme faisant partie de l’organisation d’extrême gauche. Ce serait elle qui aurait tiré, il y a quelques semaines, sur la place Taksim, en direction de policiers, sans faire de victimes ; elle avait ensuite disparu des écrans radar. Une cinquantaine de personnes ont été placées en garde à vue à la suite d’opérations antiterroristes déclenchées mercredi et jeudi, soupçonnées de sympathie envers le DHKP-C.Réémergence à partir de 2012Ce mouvement d’obédience marxiste est né dans les années 1970 sous l’appellation de Gauche révolutionnaire (Devrimci Sol ou Dev-Sol), avant de changer d’identité vingt ans plus tard à la suite de scissions dans ses rangs. Son leader historique, Dursun Karatas, est mort en exil en 2008 ; lors du rapatriement de sa dépouille mortelle à Istanbul, des milliers de sympathisants avaient défilé dans les rues jusqu’au lieu de son enterrement.Le DHKP-C s’oppose frontalement au Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir à AnkaraLes activités du DHKP-C semblaient s’être essoufflées dans les années 2000, avant la réémergence du groupe à l’occasion d’actes terroristes commis à compter de 2012. Le mouvement cible particulièrement les forces de l’ordre turques, mais revendique également un attentat kamikaze contre l’ambassade américaine en Turquie en février 2013. Le mouvement est classé sur la liste des groupes terroristes par la Turquie, l’Union européenne et les Etats-Unis. Nettement moins structuré que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le Front révolutionnaire de libération du peuple a revendiqué en janvier l’attaque kamikaze contre un commissariat de police dans le quartier de Sultanahmet à Istanbul, avant de reconnaître que l’auteur, qui sera finalement identifiée comme une Tchétchène, ne faisait pas partie de son réseau.Marxiste, anti-américain, anti-OTAN et proche du régime baasiste syrien, le DHKP-C s’oppose frontalement au Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir à Ankara, et a revendiqué des attaques contre des bureaux régionaux du parti du président Recep Tayyip Erdogan. Le mouvement compte parmi ses membres une forte composante alévie, une minorité religieuse (10 à 15 millions de personnes) appartenant à la branche chiite de l’islam au mode de vie souvent plus libéral.« Confession publique »L’organisation s’est fortement impliquée lors des manifestations antigouvernementales de Gezi, en juin 2013. Par la suite, elle a pris fait et cause pour « réclamer vengeance » après la mort d’un jeune de 15 ans, Berkin Elvan, près d’un an après avoir été touché en pleine tête par une grenade lacrymogène qui l’a plongé dans un profond coma. Le procureur pris en otage mardi 31 mars menait l’enquête sur la mort de l’adolescent, alors qu’aucun policier n’a été reconnu pour l’heure responsable de son décès. Les deux preneurs d’otage exigeaient notamment une « confession publique » des policiers impliqués dans la mort du jeune homme.A deux mois d’élections législatives capitales pour l’AKP au pouvoir, les attaques revendiquées par le DHKP-C soulèvent bien des questions et nourrissent de nombreuses hypothèses de complots en tout genre. La presse turque s’interroge notamment sur la facilité avec laquelle les deux hommes sont parvenus à entrer dans un tribunal stambouliote, au moment même où tout le pays était paralysé par une panne du réseau électrique sans précédent.Cette vague de violence intervient alors que le gouvernement tente de faire passer en force un « paquet » de lois dites sécuritaires, qui donneront davantage de pouvoirs aux forces de l’ordre. Elle survient également un mois avant la fête du 1er -Mai, date habituelle de rassemblement des manifestants antigouvernementaux, qui ont été violemment réprimées ces dernières années. Mardi et mercredi soir, des quartiers stambouliotes où la présence du DHKP-C est forte, notamment à Okmeydani et à Gazi, se sont embrasés et les manifestants ont affronté les forces de l’ordre durant une bonne partie des deux dernières nuits.( – intérim.)La justice française ordonne l'audition de l'ancien commandant de Guantanamo L'ancien commandant de Guantanamo, le général deux étoiles Geoffrey Miller, pourrait être prochainement auditionné par la justice française. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a accédé, jeudi 2 avril, à la demande de deux anciens détenus du centre de détention, a précisé à l'Agence France-Presse leur avocat, Me William Bourdon. L'information a été confirmée de source judiciaire.Nizar Sassi et Mourad Benchellali, arrêtés par les forces américaines en Afghanistan avant d'être transférés vers la base américaine située dans le sud-est de Cuba, où ils avaient été respectivement emprisonnés de la fin de 2001 à 2004 et 2005, avant d'être renvoyés en France. Les deux hommes ont porté plainte pour détention arbitraire et torture. L'enquête est toujours en cours.Voir aussi notre séléction d'articles et d'archives (édition abonnés) : Guantanamo, par ceux qui l'ont vécuC'est dans le cadre de cette dernière que s'inscrit l'audition de Geoffrey Miller. Elle avait préalablement été rejetée par deux juges. « Le général Miller est identifié dans toutes les enquêtes internationales et américaines, comme étant au cœur du dispositif de politique de torture qui était pratiquée », avait argué il y a quelques semaines Me Bourdon. « Il n'est pas pensable que des explications ne lui soient pas demandées. S'il refuse de venir, il faudra en tirer les conséquences. »Ni procès, ni inculpationLes plaignants appuyaient leur demande sur un rapport du Centre pour les droits constitutionnels et du Centre européen pour les droits de l'homme et constitutionnels, détaillant les mauvais traitements pratiqués à Guantanamo, mais aussi la responsabilité de M. Miller, qui en était aux commandes entre 2002 et 2004. Nizar Sassi et Mourad Benchellali ont également engagé des démarches devant la Cour européenne des droits de l'homme.La base américaine a commencé à recevoir des hommes suspectés de terrorisme quatre mois après les attentats du 11 septembre 2001. Malgré la promesse de Barack Obama de fermer le camp, ils sont encore 122 à y être détenus. Contrôlé par l'opposition républicaine, le Congrès s'oppose à toute clôture, malgré dles critiques sur les exactions qui y auraient été commises. En treize ans, près de 800 hommes y ont été enfermés, pour certains sans inculpation ni procès.Voir aussi la carte (édition abonnés) : L'évolution du nombre de prisonniers à GuantanamoLe CIO joue la carte de la transparence... salariale • Mis à jour le Catherine Pacary C'est une première, le Comité international olympique (CIO) publie, jeudi 2 avril, le montant des indemnités qu'il versera cette année à ses membres ainsi qu'à son président, Thomas Bach. Chacun de ses 102 membres actifs, dont les Français Guy Drut et Tony Estanguet, et de ses 35 membres honoraires percevra une indemnité journalière de 450 dollars (418 euros), quand ils siègent, ainsi qu'une indemnité annuelle de 7 000 dollars (6 500 euros) pour couvrir les « frais administratifs ». Parmi ces derniers, l'ancien président de l'Union cycliste internationale Hein Verbruggen. Le CIO précise que les frais de voyage et d'hébergement des membres, « tous bénévoles », sont déjà pris en charge.Les 14 membres de la commission exécutive recevront pour leur part une indemnité double (836 euros) par jour siégé. Quant au président, Thomas Bach, champion olympique d'escrime à Montréal en 1976 et avocat de profession « en mission chaque jour de l'année », il touchera une indemnité globale de 225 000 euros. Cette procédure doit conduire « à des économies pour le CIO et à plus de transparence », selon Youssoupha Ndiaye, le magistrat sénégalais qui préside la commission d'éthique.La publication de ces chiffres s'inscrit dans la politique de « transparence et de bonne gouvernance » voulue et défendue par le président allemand depuis son élection à la tête de l'instance internationale, le  10 septembre 2013.Lire le portrait (édition abonnés) : Thomas Bach, un homme d'affaires à la tête du CIOL'agenda 2020, signé le 8 décembre par le CIO à Monaco, comprend « 20 + 20 recommandations ». Parmi elles, « Accroître la transparence » stipule : « Le CIO produira un rapport d'activité et financier annuel, qui comprendra la politique d'indemnisation des membres du CIO. » La FIFA publie ses comptes, pas ses salairesSelon le CIO, c'est la première fois qu'une grande organisation sportive rend public de tels chiffres. Effectivement, côté ballon rond, la Fédération internationale de football association (FIFA) a jusqu'ici toujours refusé de détailler les rémunérations perçues par les membres de son comité exécutif ou par son président, Joseph Sepp Blatter.Lire également : Sepp Blatter, candidat une cinquième fois à la tête de la FIFALa FIFA publie simplement ses comptes tous les quatre ans. Comme elle vient de le faire, le 19 mars, à quelque deux mois de l'élection de son prochain président. La Fédération a rendu public ses comptes pour 2011-2014. Sans surprise, ils montrent la belle santé financière de l'association sise en Suisse. Sur ces quatre années, la FIFA a dégagé un bénéfice de 338 millions de dollars, avec un chiffre d'affaires de 5,7 milliards d'euros, certes inférieurs aux 631 millions de dollars de 2007-2010, mais qui incluent les surcoûts liés au Mondial 2014 au Brésil. Ces bénéfices ont permis à la FIFA d'augmenter ses réserves à 1,52 milliard d'euros en 2015, dont 72 % sont réutilisés « directement dans le football ».L'UEFA à but non lucratifMême transparence réduite au niveau européen à l'Union européenne de football association (UEFA) – qui rappelle qu'elle est une « association à but non lucratif » – dans les comptes annuels qu'elle publie, mais avec de moins bons chiffres.Ainsi le rapport financier 2013-2014, présenté le 24 mars depuis Vienne (Autriche), montre un résultat d'exploitation avant versements de solidarité de 115,8 millions d'euros mais un résultat net négatif de 42,4 millions d'euros pour cette dernière saison (contre – 21,4 millions sur 2012-2013). On y apprend que les frais de gouvernance s'élèvent à 71,7 millions d'euros, en hausse de 4,1 % par rapport à l'exercice précédent. Mais, contrairement au CIO et à son président Thomas Bach, Michel Platini, fraichement réélu à la tête de lUEFA, ne précise ni le montant de son salaire ni ceux de ses 483 salariés.La commission d'éthique du CIO appelle « toutes les organisations sportives membres du mouvement olympique à adopter une politique semblable et à rendre publiques » les indemnités versées à leurs responsables, afin « d'accroître la transparence dans le mouvement sportif ».Lire : Michel Platini réélu par acclamation à la tête de l'UEFA Catherine Pacary Journaliste au Monde Hop! Air France veut rivaliser avec le train et la voiture • Mis à jour le Guy Dutheil Guy Dutheil Journaliste au Monde CAN : le Maroc pourra participer aux éditions 2017 et 2019 • Mis à jour le Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annulé en grande partie jeudi les sanctions sportives prises par la Confédération africaine de football (CAF) contre le Maroc, qui avait refusé d'organiser la CAN 2015, et l'a autorisé à disputer les CAN 2017 et 2019. « La suspension de l'équipe nationale de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) de toute participation aux deux prochaines éditions de la Coupe d'Afrique des nations, en 2017 et 2019, est annulée », a jugé le TAS, qui siège à Lausanne, donnant ainsi une suite favorable à l'appel interjeté le 17 février par la Fédération marocaine.>> Lire : Côté marocain, pertes et regretsLe Maroc avait été suspendu des CAN 2017 et 2019 après avoir refusé d'organiser l'édition 2015 de la compétition aux dates prévues (17 janvier-8 février), réclamant en vain son report du fait de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest.Le TAS a également annulé les lourdes sanctions financières infligées à la Fédération marocaine. La FRMF avait été condamnée par la CAF à verser près de 9 millions d'euros -un million de dollars d'amende (882000 euros)- et huit millions d'euros au titre des réparations et préjudices.Par ailleurs, l'amende réglementaire infligée à la Fédération marocaine a été réduite à 50000 USD (46000 euros). Peu après la sanction prononcée contre la Fédération marocaine, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avait qualifié la décision de la CAF d'« injuste et arbitraire ». Le FRMF s'était pour sa part dit « grandement étonnée » des sanctions, s'engageant à « prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires pour faire prévaloir les droits et intérêts du football marocain ».EnquêteQuatorze start-up qui font bouger l’AfriqueLaure Belot • Que ce soit dans l’agriculture, le commerce, l’informatique, l’éducation ou la santé, des initiatives fleurissent aux quatre coins du continent.Crédits : LeMonde.frL’Afrique numérique est en effervescence. Au Kenya, en Afrique du Sud, au Nigeria, au Ghana… des start-up se créent dans l’agriculture, le commerce, l’informatique, l’éducation, les énergies renouvelables, la santé… Des initiatives dans le sillon de certaines entreprises déjà phare, telle la plate-forme d’alerte Ushahidi ou M-Pesa utilisée par 12 millions de Kényans pour leurs paiements par téléphones mobiles interposés.Pour stimuler cette croissance, le Nigérian Tony Elumelu, 26e fortune africaine, a annoncé, lundi 23 mars, la liste des 1 000 entrepreneurs qui seront financés par sa fondation. Entre 2013 et 2014, les capitaux investis dans des start-up africaines ont plus que doublé (26,9 millions de dollars contre 12 millions) selon la société VC4Africa, une croissance due notamment à l’augmentation des montants placés dans chaque structure (130 000 dollars en 2013 contre 200 000 dollars en 2014).Attirer des talents et faire surgir des idéesCertains groupes Internet connaissent des développements fulgurants, tel Africa Internet Group (AIG) qui gère, entre autres, les sites Jumia, Carmundo, Kaymu… Des lieux favorisant l’innovation, incubateurs ou espaces de co-working fleurissent, comme Ihub, au Kenya, cofondé par Erik Hersman, un des fondateurs d’Ushahidi, Mest et HubAccra au Ghana, Nahdet El Mahrousa, en Egypte…Des « hackatons », compétitions créatives, financées par de multiples acteurs (des fondations, des multinationales, des institutions…) se multiplient pour attirer les talents et faire surgir des idées d’applications et de nouveaux services. Comme ces dernières semaines celui organisé par BBC World Service au Kenya (Nairobi les 3 et 4 février), ou encore Hackforbigchoices au Ghana (Accra du 20 au 22 février).Des communautés de « makers » surgissent et créent des « fablab », des laboratoires de fabrication telle la communauté Woelab au Togo. « Le développement de l’Afrique ne pourra pas se faire sans le numérique », affirme Amadou Mathar Ba, cofondateur en 1999 de Allafrica.com, première plate-forme africaine d’informations, un pionnier de l’Internet considéré en 2014 par le magazine Forbes comme une des dix personnalités les plus influentes du continent.« Le développement de l’Afrique ne peut pas être dissocié de celui du numérique »Afrique du Sud- Wizzit, la banque sur mobile pour ceux qui n’en ont pas- Obami, la plate-forme pour apprendre autrementCameroun- Cardiopad, la tablette imaginée pour sauver des viesEgypte- Harass Map, porte-voix numérique pour combattre le harcèlement sexuelGhana- M-Pedigree, le téléphone portable, rempart aux faux médicaments Kenya- MapKibera, la carte pour rendre visible les invisibles- BRCK, la petite boîte pour être connecté sur toute la planète- M-Kopa capte le soleil pour éclairer les foyers africains- M-Farm, des SMS pour redonner du pouvoir aux petites exploitations- Icow, le conseil agricole au bout des doigtsNigeria- Sense Ebola Follow up, le numérique pour contrer la pandémie Rwanda- Ared, des kiosques mobiles pour connecter la populationSénégal- M-louma, première bourse agricole sénégalaise en ligneTogo- Afate 3D Printer, l’imprimante 3D qui recycle les déchets électroniques Née sur les cendres incandescentes de l'affaire Puerto en 2006, la formation kazakhe du vainqueur du Tour de France 2014 joue son avenir aujourd'hui devant la commission des licences de l'Union cycliste internationale. Retour sur l'histoire d'une équipe qui n'a jamais trouvé l'antidote au dopage. Herminio Diaz Zabala, directeur sportif d’Astana, s’apprête à quitter le Tour de France avant le départ à Strasbourg, 1er juillet 2006. FREDERICK FLORIN / AFP Juin 2006 --> L’équipe Astana naît des cendres de la formation de Manolo Saiz, Liberty Seguros, dont le sponsor se retire après l’implication de l’équipe espagnole dans l’Opération Puerto qui met au jour en mai 2006 un vaste réseau de dopage sanguin organisé depuis Madrid par le médecin Eufemiano Fuentes. Son leader, Alexandre Vinokourov, l’un des favoris du Tour de France, entend bien le disputer et rassemble derrière son nom un consortium de cinq entreprises kazakhes. Le Tribunal arbitral du sport contraint les organisateurs du Tour à accepter sa participation, mais la présence de cinq des neuf coureurs d’Astana dont Alberto Contador dans la liste des coureurs cités dans l’affaire Puerto ne permettent pas à l’équipe de prendre le départ. Les responsables d'équipe ont sacrifié leurs champions pour disputer le Tour Alexander Vinokourov, en maillot or, et Andreï Kashechkin, maillot blanc, sur le Tour d’Espagne, 17 septembre 2006. JAIME REINA / AFP Septembre 2006 --> Le Kazakh Alexandre Vinokourov remporte trois étapes et le classement général du Tour d’Espagne et son compatriote Andreï Kashechkin finit troisième. En coulisses, l’homme d’affaires luxembourgeois Marc Biver, nommé manager par les investisseurs kazakhs, travaille à la création d’une nouvelle structure qui récupérera la licence Pro Tour de l’équipe. Il annonce un système de contrôles antidopage interne ainsi qu’une surveillance serrée de l’entraînement des coureurs par Internet. Le nom de Marc Biver réapparaîtra en 2012 dans une enquête de la justice suisse sur les transactions financières entre Lance Armstrong et son préparateur, Michele Ferrari. Matthias Kessler dans le mur de Huy, sur la Flèche wallonne, 25 avril 2007. Reuters/Sébastien Pirlet Mai 2007 --> L’Italien Eddy Mazzoleni, récent troisième du Giro, est suspendu par l’équipe après que son implication dans l’affaire de dopage Oil for Drugs a fuité dans la presse. Il sera suspendu par sa fédération un an plus tard. Quant à l’Allemand Matthias Kessler, il l’ignore encore mais il a subi le premier contrôle positif de l’histoire d’Astana, à la testostérone avant la Flèche wallonne, course qu’il avait terminée au pied du podium. Il sera révélé fin juin, avant le départ du Tour de France. Michele Ferrari (à droite) et son avocat au tribunal de Bologne, 1er octobre 2004. NICO CASAMASSIMA / AFP Juillet 2007 --> Alexandre Vinokourov annonce avoir mis un terme à sa collaboration avec le docteur Lothar Heinrich, qui vient d’avouer avoir participé au système de dopage organisé au sein de l’équipe allemande Deutsch Telekom. Pour mettre un terme aux rumeurs, il avoue dans La Gazzetta dello Sport travailler avec le sulfureux docteur Ferrari...mais simplement pour des entraînements. Parallèlement, le contrat du conseiller spécial de l’équipe, Walter Godefroot, ancien manager de Jan Ullrich à la Telekom mis en cause par l’ancien coureur Jörg Jaksche, n’est pas reconduit. Malgré les lourds soupçons, et aussi parce que les intérêts français au Kazakhstan ne peuvent pas être ignorés, les organisateurs du Tour invitent Astana sur l’édition 2007. De nouvelles révélations ébranlent le cyclisme e Belge Serge Borlée, garde du corps de Vinokourov, charge ses valises dans le coffre d’une voiture Astana à Pau, 24 juillet 2007. Reuters/Eric Gaillard Tour de France 2007 --> Alexandre Vinokourov se remet spectaculairement d’une chute qui a ruiné ses espoirs de victoire et remporte les 13e et 15e étapes à Albi et Loudenvielle. Après sa victoire dans le contre-la-montre d’Albi, il est contrôlé positif à une transfusion homologue (avec le sang d’un donneur compatible). Il quitte en catimini son hôtel de Pau pendant la journée de repos, juste avant l’annonce de son contrôle positif. L’ensemble de l’équipe le suit. Le Tour de France miné par l'affaire Vinokourov Andreï Kashechkin avec le maillot jaune du Critérium du Dauphiné, 16 juin 2007. Reuters/Robert Pratta Août 2007 --> Andreï Kasheckin est à son tour contrôlé positif à une transfusion lors d’un contrôle hors compétition mené en Turquie. Le mois suivant, l’Espagnol Jose Antonio Redondo est exclu de l’équipe pour avoir “violé les règles internes”, annonce Astana sans plus de détails. Johan Bruyneel, ancien directeur sportif de Lance Armstrong, est nommé manager de l’équipe à l’issue de la saison et ramène avec lui neuf coureurs dont l’Espagnol Alberto Contador. Andreas Klöden passe la visite médicale au départ du Tour de France 2007 Reuters/Vincent Kessler Mars 2008 --> L’Allemand Andreas Klöden, l’un des leaders de l’équipe, est mis en cause par son ancien coéquipier Patrick Sinkewitz pour ses voyages à l’université de Fribourg, en Allemagne, à des fins de transfusion sanguine. Il versera 25 000 euros pour mettre fin aux poursuites en 2009, ce qui ne correspond toutefois pas à un aveu dans la loi allemande. En mai, invité de dernière minute sur le Giro, Alberto Contador remporte le premier grand Tour de l’équipe. Cette fois, les organisateurs de la Grande Boucle ne prennent pas le risque d’inviter Astana. Echantillons sanguins au laboratoire antidopage de Lausanne, 2008. Reuters/Valentin Flauraud Juillet 2008 --> Le Russe Vladimir Gusev est licencié en raison de valeurs sanguines anormales, repérées par le programme antidopage interne de l’équipe, mis en place par le scientifique danois Rasmus Damsgaard. La preuve qu’il fonctionne, souligne Astana. Le Tribunal arbitral du sport donnera raison au coureur qui avait fait appel pour licenciement abusif l’année suivante. Lance Armstrong au départ du Tour de Californie, février 2009. Reuters/Max Whittaker Janvier 2009 --> Lance Armstrong sort de sa retraite commencée après son septième Tour victorieux en 2005 pour reprendre la compétition avec Astana aux côtés de son mentor, Johan Bruyneel. Le Texan est présent au Tour Down Under, en Australie, avec la bénédiction de l’Union cycliste internationale (UCI) bien qu’il n’ait pas pu être contrôlé les six mois précédents comme le prévoit le règlement antidopage de la fédération. En mars, l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) transmet un rapport d’incident lors d’un contrôle inopiné : Armstrong a disparu sans raison pendant 20 minutes. Vinokourov arbore un maillot à son effigie pour sa première course non officielle après son retour, le critérium de Castillon-la-Bataille (Gironde). Reuters/Régis Duvigneau Août 2009 --> Alexandre Vinokourov, qui avait aussi annoncé sa retraite après son contrôle positif, est également de retour chez Astana, son “bébé”. L’UCI a obtenu devant le TAS que sa suspension soit portée à deux ans. Il revient à l’occasion du Tour d’Espagne. Afin de donner des gages de sérieux alors que sa licence Pro Tour est menacée pour des raisons financières, les Kazakhs appellent Yvon Sanquer pour succéder à Johan Bruyneel à la tête de l’équipe : le Français avait déjà repris Festina après le scandale du Tour 1998 et jouit d’une image positive. Il sera licencié sans ménagement un an plus tard avec le sentiment d’avoir servi de “caution morale et de vitrine”. Le Paris-Nice – Contador, la continuité dans le changement Un contrôleur antidopage sur le Tour de France 2008. Reuters/Régis Duvigneau Octobre 2009 --> Astana aurait commis une infraction pénale pendant le Tour 2009 Alberto Contador exulte sur le podium du Tour de France 2010, à l’issue de la 19e étape. Il a été contrôlé positif trois jours plus tôt. Reuters/Bogdan Cristel Septembre 2010 --> L’UCI annonce le contrôle positif au clenbuterol d’Alberto Contador lors du Tour de France qu’il vient de remporter pour la deuxième fois sous le maillot d’Astana. Il porte la tunique de Saxo Bank lorsque, après un long processus d’appel devant le TAS, il est suspendu et déchu de sa victoire sur le Tour 2010. Johan Bruyneel, à l’époque manager d’Astana, sur le Tour de France 2009. Nathalie Magniez/AFP Octobre 2012 --> Le rapport de l’Agence américaine antidopage (Usada) met en lumière le rôle de Johan Bruyneel, Pedro Celaya, Pepe Marti, tous membres de l’encadrement d’Astana en 2008 et 2009, dans les protocoles de dopage de Lance Armstrong et ses coéquipiers lors de ses sept Tours de France victorieux entre 1999 et 2005. Le système Armstrong décrypté par l'agence américaine antidopage France 2 Novembre 2013 --> Selon la Gazzetta dello Sport, des enquêteurs italiens repèrent Michele Ferrari, pourtant interdit à vie de conseiller des sportifs par le Comité olympique italien, lors d’un stage de l’équipe Astana à Montecatini Terme. Le journal italien affirme fin 2014 que des photos en attestent. L’équipe et Michele Ferrari démentent fermement. Dopage : la justice italienne ouvre "la boîte de Pandore" du Dr Ferrari 4 Michele Scarponi pique un somme dans une voiture de son équipe sur le Tour de France 2014. ERIC FEFERBERG / AFP Décembre 2013 --> Astana expérimente sa première année au sein du MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible), qui impose des règles antidopage plus strictes que l’UCI. L’Italien Vincenzo Nibali ne peut être traité à la cortisone après une piqûre de guêpe sur la Vuelta et l’équipe est forcé de renoncer au recrutement de Franco Pellizotti, suspendu pour dopage il y a moins de quatre ans. En revanche, elle embauche Michele Scarponi, déjà suspendu deux fois pour sa collaboration avec Eufemiano Fuentes et Michele Ferrari. Roman Kreuziger embrassé par les miss suite à sa victoire dans la 19e étape du Tour d’Italie 2012, à l’Alpe di Pampeago. Reuters/Alessandro Garofalo Juin 2014 --> L’UCI lance une procédure disciplinaire à l’encontre de Roman Kreuziger en raison d’anomalies dans son passeport biologique lors des saisons 2011 et 2012. Le Tchèque était alors un coureur prometteur d’Astana. Il avait notamment remporté le classement du meilleur jeune sur le Tour d’Italie 2011. Kreuziger, aujourd’hui chez Saxo Bank, se défend de tout dopage et a fait appel devant le TAS. Vincenzo Nibali et Alexandre Vinokourov sur les Champs-Elysées après la victoire de l’Italien dans le Tour. Reuters/Jean-Paul Pelissier Tour de France 2014 --> Vincenzo Nibali remporte son premier Tour de France. Son protecteur au sein d’Astana, Giuseppe Martinelli, avait mené Marco Pantani vers le doublé Giro-Tour en la funeste saison 1998. La présence encombrante de Vinokourov à la tête de l’équipe le place sous le feu roulant des questions. “Beaucoup d’erreurs ont été faites mais elles appartiennent au passé”, répond Nibali. Tout de même : la présence dans le staff médical d’Astana de Raquel Ortolano, ancienne médecin de Liberty Seguros à l’époque où ses coureurs consultaient Eufemiano Fuentes, interroge. Astana, le passé recyclé Maxim Iglinsky (à droite) accompagne Vincenzo Nibali et Jakob Fuglsang sur les routes du Tour de France 2014. ERIC FEFERBERG / AFP Août 2014 --> Après le spectacle sur la route, le festival des contrôles positifs. Les frères kazakhs Iglinsky, dont Maxim, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège en 2012, sont déclarés positifs à l’EPO en août. Astana joue avec le règlement du MPCC afin de s’auto-suspendre pour le Tour de Pékin et non pour les Tours de Lombardie et d’Almaty, deux courses importantes pour elle. Entre octobre et décembre, trois autres cas positifs sont annoncés dans l’équipe réserve d’Astana, dont celui d’un coureur ayant disputé une course avec les “grands” en août. Cette formation de jeunes est suspendue. Brian Cookson, président de l’Union cycliste internationale, en novembre 2013. Reuters/Denis Balibouse Janvier 2015 --> La cascade de contrôles positifs pousse l’UCI à remettre en cause la licence World Tour d’Astana sur les critères éthiques. La Fédération internationale demande à l’Institut des sciences sociales de l’université de Lausanne de mener un audit. Sur la base de ce dernier, ainsi que du dossier de Padoue, l’UCI recommande le retrait de la licence qui ouvre les portes des grands Tours et des classiques. Dopage : l'UCI demande l'exclusion d'Astana Vincenzo Nibali joint ses mains dans un temple japonais avant le critérium de Saitama, en octobre 2014. Reuters/Yuya Shino Avril 2015 --> La commission des licences de l’UCI doit décider du maintien de la licence World Tour d’Astana, sur la base du rapport de l’Issul, de l’enquête de Padoue et des réponses apportées par l’équipe kazakhe. En cas de retrait de la licence, Astana a déjà indiqué qu’elle ferait appel devant le TAS. Juin Sept. 2006 Mai Juillet 2007 Tour de France 2007 Août Mars Juillet 2008 Janvier 2009 Août Octobre 2009 Sept. Octobre 2012 Nov. Déc. Juin Tour de France 2014 Août Janvier 2015 Avril Texte Clément Guillou Le cinéaste portugais Manoel de Oliveira est mort • Mis à jour le Il était le doyen des cinéastes en activité. Le Portugais Manoel de Oliveira est mort jeudi 2 avril à l'âge de 106 ans, a annoncé à l'AFP le producteur Luis Urbano, citant des sources familiales.Né le 11 décembre 1908 à Porto, dans le nord du pays, ce fils d'industriel passionné de cinéma avait débuté comme figurant à 20 ans dans un film muet, Fatima miraculeuse. C'est en 1931, qu'il tourne son premier film, un documentaire – également muet – Douro, travail fluvial, sur la vie des travailleurs du fleuve qui baigne sa ville natale.Acteur dans le premier film parlant portugais, La Chanson de Lisbonne, en 1933, le jeune homme est surtout intéressé par la réalisation et après plusieurs documentaires il se lance dans la fiction en 1942, avec Aniki-Bobo, sur la vie des enfants d'un quartier populaire de Porto.Un film par anCependant, le contexte politique et le manque d'infrastructures dans le Portugal du dictateur Salazar le tiennent éloigné des caméras et ce n'est qu'en 1963 que sort son deuxième long-métrage, Le Mystère du printemps, évocation de la passion du Christ. Après une tétralogie des amours frustrées avec notamment Amour de perdition en 1979 et Francisca en 1981, il tourne pratiquement un film par an à partir de 1985, année de la sortie du Soulier de Satin, fresque de près de sept heures qui obtient un Lion d'Or à la Mostra de Venise.Se succèdent entre autres Non ou la vaine gloire de commander (1990), La Divine Comédie (1991) La Cassette (1994), Belle toujours (2006), Christophe Colomb, l'énigme (2007), L'Etrange Affaire Angélica (2010) ou encore Gebo et l'ombre (2012).Fin 2014, pour fêter son 106e anniversaire, le cinéaste a tenu à rencontrer encore une fois son public lors de la sortie au Portugal de son dernier film, Le Vieux du Restelo, un court-métrage qu'il avait tourné quelques mois auparavant malgré sa santé fragile. Quelques jours plus tôt, il avait reçu les insignes de grand officier de la Légion d'honneur de l'ambassadeur de France au Portugal, Jean-François Blarel.Comment la loi veut responsabiliser les entreprises françaises • Mis à jour le Solène Cordier Près de deux ans après le drame du Rana Plaza au Bangladesh, au cours duquel plus d'un millier d'ouvriers travaillant pour des sous-traitants de multinationales sont morts dans l'effondrement de leur usine, les députés ont adopté, lundi 30 mars, un texte instaurant un « devoir de vigilance » pour les entreprises françaises à l'égard de leurs sous-traitants.Lire notre enquête : Un an après le drame du Rana Plaza, la sécurité des usines bangladaises ne s'est pas amélioréeQue dit la proposition de loi ?La dernière mouture du texte, porté par des députés socialistes et Verts, crée une obligation pour les entreprises transationales de montrer qu'elles agissent pour limiter les risques liés à leur activité, y compris chez leurs sous-traitants étrangers. Cette attention se traduira par la rédaction d'un « rapport de vigilance » dont les contours seront précisés dans un décret. Il devrait fournir un mode d'emploi pour les entreprises, qui devront notamment « cartographier les risques » auxquels elles s'exposent, et mettre en oeuvre des moyens pour y remédier.« Des moyens mutualisés seront mis en place, comme des audits communs à une filière ou un territoire », précise le socialiste Dominique Potier, un des rapporteurs du texte.Le texte est né du constat, dressé depuis plusieurs années par de nombreuses ONG, que, dans une économie mondialisée, le recours à une sous-traitance délocalisée dans des pays où la main-d'œuvre est la moins chère est devenue la norme, et ce au détriment de règles minimum de sécurité et de respect des travailleurs.Cette loi crée de fait un devoir de responsabilité des entreprises, qui fait suite à plusieurs scandales, comme celui du Rana Plaza qui a fortement marqué l'opinion française, en raison de l'implication d'entreprises françaises. « Ce texte signe la fin de l'impunité et crée une régulation nécessaire », se félicite Dominique Potier.Une fois la loi promulguée, les sociétés mères devront s'assurer que les fournisseurs avec lesquels elles « entretiennent une relation commerciale établie » respectent le droit syndical local, ne recourent pas au travail des enfants, disposent de conditions de sécurité correctes… qu'elles respectent en somme un ensemble de principes en matière de droits humains déjà édictés dans plusieurs textes internationaux comme les Principes directeurs de John Ruggie.Qui sera concerné ?Lire notre infographie : Panorama des grands groupes françaisLe Comité catholique contre la faim et le développement (CCFD), une ONG très impliquée sur les questions de responsabilité sociale des entreprises (RSE) qui a suivi de près tout le travail législatif, déplore ce seuil. « Même si nous avons conscience qu'il est amené à évoluer, il exclut de fait des entreprises impliquées dans des scandales, comme Perenco ou Camaïeu », souligne la chargée de campagne Mathilde Dupré. L'entreprise pétrolière et la chaîne de distribution textile ont toutes deux été épinglées par l'ONG pour des pratiques peu vertueuses. La première est mise en cause dans la gestion de sa concession en République démocratique du Congo, et des sous-traitants de la seconde travaillaient dans les ateliers du Rana Plaza.Que se passera-t-il en cas d'infraction ?La loi prévoit que si ce plan, qui devra être public, n'est pas mis en oeuvre, un juge pourra appliquer des sanctions civiles. La première mouture, plus radicale, mentionnait la responsabilité pénale des multinationales, qui a depuis disparu. Le juge pourra condamner l'entreprise à des amendes plafonnées à 10 millions d'euros, et ordonner qu'elles fassent la publicité de leur sanction.En cas d'accident survenant chez un sous-traitant, la responsabilité de l'entreprise donneuse d'ordre pourra être engagée si le plaignant prouve que le préjudice causé a un lien avec l'absence de plan de vigilance ou l'ineffectivité de sa mise en œuvre.Quelles sont les prochaines étapes?Le texte a été adopté lundi soir par une vingtaine de députés, l'UMP et l'UDI, qui critiquent un projet de loi « franco-français » s'étant abstenus. Le texte doit encore passer au Sénat.Ses défenseurs restent vigilants en raison de la forte réticence que provoque le texte au sein du patronat. Le président du Medef, Pierre Gattaz, a critiqué ces « nouvelles contraintes imposées à des sociétés françaises », qui impacteraient leur compétitivité.Lire : Le « devoir de vigilance » inquiète les entreprisesPour Dominique Potier, la loi, tout en créant un effet d'entraînement vertueux, rendra simplement obligatoires des bonnes pratiques déjà mises en œuvre dans les grands groupes.Danielle Auroi, également rapporteuse, a annoncé qu'elle préparait une résolution européenne « pour poursuivre le débat au niveau de l'Union ». Cette proposition, non contraignante, devrait appeler la Commission à préparer rapidement une proposition de directive. Solène Cordier Journaliste au Monde Air France-KLM fait voler deux personnes en permanence dans les cockpits • Mis à jour le Deux personnes sont en permanence dans les cockpits des avions Air France-KLM depuis mercredi, comme le recommande l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) depuis le crash de l'A320 de la Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence, a annoncé jeudi le PDG du groupe, Alexandre de Juniac. L'AESA recommandait d'inviter « les opérateurs à entreprendre une étude de sécurité visant à assurer la présence d'au moins deux personnes autorisées dans le cockpit, ou à garantir un niveau de sécurité équivalent ».Le groupe franco-néerlandais applique la mesure « depuis hier matin sur l'ensemble de [sa] flotte ». « Nous avons voulu prendre un petit peu le temps de la raison » avant de la mettre en place, a expliqué M. de Juniac lors d'une conférence de presse à Lyon. La mesure est toutefois appliquée uniquement « à titre conservatoire en attendant les résultats de l'enquête en cours sur l'accident du vol 9525 de Germanwings », précise la direction.La compagnie a lancé depuis le 28 mars une enquête de sécurité pour s'assurer du bien-fondé d'une telle disposition et « les premières conclusions de l'étude de sécurité soulignent que si cette recommandation vise à rassurer sur l'accès au poste d'un pilote qui s'absente du cockpit, elle n'augmente pas globalement le niveau de sécurité des vols », explique-t-elle encore. Le groupe réfléchit donc également à d'éventuelles « dispositions » visant « à limiter les nouveaux risques que cette recommandation pourrait induire (comme la diminution possible du nombre de PNC – personnel navigant commercial – qualifiés en cabine) ».>> Lire : Les dispositifs de sécurité dénoncés par les pilotesLe maire UMP de Tarbes mis en examen • Mis à jour le Le maire UMP de Tarbes, Gérard Trémège, a été mis en examen, jeudi 2 avril, « pour prise illégale d'intérêt, favoritisme et trafic d'influence passif au profit d'entreprises locales ».M. Trémège a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, une mesure « qui ne l'empêche pas d'exercer son mandat de maire », a assuré son avocat, Me Didier Seban. Selon celui-ci, son client « reconnaît des erreurs possibles dans la passation de marchés publics, mais nie toute volonté de “système Trémège”» dans ce dossier, qui porte notamment sur la revente de terrains et de biens immobiliers par la municipalité.Le maire de Tarbes avait été placé en garde à vue mardi matin, de même que sa compagne, Isabelle Bonis, directrice de la société d'économie mixte de construction de la ville ; son adjoint à l'urbanisme, Michel Forget ; quatre chefs de service de la municipalité ; l'architecte Joris Ducastaing ; et Michel Caillaud, ancien directeur général des services de M. Trémège.Selon une source judiciaire, Isabelle Bonis a été mise en examen mercredi pour « recel de prise illégale d'intérêt », et le chef des services de la voirie pour « trafic d'influence passif ». M. Forget et trois autres chefs de service l'ont été pour complicité ou recel de trafic d'influence et de prise illégale d'intérêt, selon les cas. Quant à l'architecte Joris Ducastaing, il a lui aussi été mis en examen, pour des chefs qui n'étaient pas encore connus jeudi à la mi-journée.Laissés libres et placés sous contrôle judiciaireTous les mis en examen dans ce dossier ont été laissés libres et placés sous contrôle judiciaire. Michel Caillaud, qui comparaissait jeudi midi devant un juge d'instruction de Pau, est poursuivi pour « trafic d'influence, complicité de favoritisme et de prise illégale d'intérêt ». Selon Me Seban, Gérard Trémège est « heureux de s'expliquer » dans un dossier « qu'il ne connaissait que par la presse ». « Il est très en colère du traitement qui lui a été infligé, quarante-huit heures de garde à vue, et conteste tout », a précisé son avocat. Le maire nie notamment avoir reçu des cadeaux ou des voyages en échange de marchés ou de faveurs, et va faire appel de sa mise en examen et de son contrôle judiciaire, a annoncé son défenseur.Les auditions ont eu lieu dans le cadre de l'information judiciaire qui a été ouverte contre X en septembre 2013, à Pau, au sujet de faits présumés de prise illégale d'intérêt et de recel, ainsi que « d'atteinte à l'égalité des candidats dans les marchés publics (favoritisme) ».Selon une source proche du dossier, l'enquête concerne les conditions de réalisation de marchés publics mais également la cession d'une maison par la mairie à vil prix, revendue ensuite beaucoup plus cher après avoir été transformée par la compagne du maire.Afghanistan : attentat-suicide lors d'une manifestation Une attaque-suicide a été perpétrée, jeudi 2 avril, dans la ville de Khost, capitale de la province afghane du même nom, alors que des milliers de manifestants se dirigeaient vers la résidence du gouverneur, qu'ils accusent de corruption. Les autorités de la province ont fait état de 16 civils tués, tandis que le ministère de l'intérieur afghan en évoquait plutôt 17.L'attentat a aussi fait une quarantaine de blessés, incluant Humayoun Humayoun, actuel chef de la commission de défense du Parlement, ont déploré les autorités, sans préciser si ce responsable politique était une cible possible du kamikaze.FIEF DU RÉSEAU HAQQANILe porte-parole officiel des insurgés, Zabihullah Mujahid, a affirmé que les talibans n'étaient pas impliqués dans cette attaque, qui n'a pas été revendiquée par un autre groupe. En novembre 2014, une cinquantaine de personnes avaient été tuées lorsqu'un kamikaze s'était fait exploser lors d'un match de volleyball dans cette même province, frontalière des zones tribales pakistanaises, un refuge de djihadistes qui est le théâtre depuis juin d'une vaste opération de l'armée pakistanaise.La province de Khost est aussi considérée comme un des fiefs du réseau Haqqani, une puissante branche des talibans afghans qui ne revendiquent généralement pas les attentats visant des civils, leurs cibles privilégiées étant les forces de sécurité afghanes.Par ailleurs, le chef de la police du district de Greshk, dans la province du Helmand, un bastion taliban dans le sud du pays, a été tué tard mercredi soir, au passage de son véhicule, lors de l'explosion d'une bombe plantée en bordure de route, ont indiqué jeudi des sources sécuritaires locales.Complètement à sec, la Californie rationne l’eau • Mis à jour le Corine Lesnes (San Francisco, correspondante) Les pelouses resplendissantes des campus californiens ? Condamnées. L’herbe verdoyante des golfs, des cimetières et des villas ? Au régime. Six mois après l’entrée de la Californie dans sa quatrième année de sécheresse, le gouverneur démocrate Jerry Brown a pris la décision que les écologistes réclamaient depuis longtemps : des mesures contraignantes de rationnement de l’eau. « Nous sommes entrés dans un monde différent, a-t-il plaidé. Nous devons agir en conséquence. »Le gouverneur a signé mercredi 1er avril un décret qui ordonne une réduction de 25 % de la consommation d’eau dans les neuf prochains mois. Les quelque 400 agences locales qui sont en charge de l’approvisionnement devront orchestrer le rationnement. Dans un Etat où tous – fermiers, hôteliers, défenseurs de la nature, industriels de la fracturation hydraulique − s’accusent de consommer trop, Jerry Brown a assuré que le sacrifice serait partagé. « Nous devons tous changer, a-t-il ajouté. Les Californiens doivent s’habituer à un environnement très différent. »Herbe bruneLe gouverneur avait choisi comme décor pour son annonce la station d’Echo Summit, au sud du lac Tahoe, station de ski réputée à quatre heures de route de San Francisco. C’est là que tous les ans, début avril, les responsables du bureau des ressources naturelles mesurent la couche de neige, ce qui leur permet de prévoir le niveau des réservoirs pour l’été. Depuis le début de la sécheresse, l’évaluation des hydrologues a pris rang de cérémonie rituelle. En 2014, la couche de neige mesurait 86 cm. C’était peu, par rapport à 2010 – 3,15 m – mais on faisait encore du ski. Cette année, le gouverneur Brown et son adjoint n’ont même pas eu besoin de planter la jauge. « Nous avons les pieds au sec, alors que nous devrions marcher sur 1,50 m de neige », a constaté le gouverneur, arpentant l’herbe brune. C’est la première fois depuis soixante-quinze ans que le sol est nu le 1er avril à cette altitude de 2 070 m. Or la fonte des neiges représente 60 % de l’alimentation des réservoirs et 30 % de l’approvisionnement en eau de l’Etat. Des mesures effectuées dans une centaine d’autres stations de la Sierra Nevada ont montré que l’accumulation de neige n’atteint que 5 % de son niveau moyen des dix dernières années. « C’est une mauvaise nouvelle », a commenté Frank Gehrke, du département californien des ressources en eau. C’est lui qui mesure la hauteur de la neige et, d’habitude, il vient avec des skis ou des raquettes.Le gouverneur propose de remplacer 4,6 millions de m2 de pelouses par des plantes résistantes dans le désert, ce qui devrait permettre d’économiser 2 milliards de gallons d’eau par an ; d’interdire l’arrosage des plates-bandes qui servent de ligne médiane sur les routes ; d’interdire aux propriétaires de maisons neuves d’irriguer à l’eau potable, sauf s’ils possèdent un système de goutte-à-goutte, d’imposer des quotas d’eau aux universités, aux cimetières et aux terrains de golf. Il suggère aussi d’accorder des crédits aux particuliers pour remplacer leur lave-vaisselle et autres équipements ménagers par des appareils consommant moins.Les fermiers dénoncent les pelouses de Hollywood et les piscines de Palm SpringsLe secteur agricole consomme 80 % de l’eau en Californie, mais les agriculteurs, déjà « durement frappés », ne seront pas soumis à rationnement supplémentaire, a expliqué le gouverneur. Ils seront néanmoins contraints de fournir par écrit des informations sur leur consommation d’eau et la source de leur alimentation. Les photos prises de l’espace par la NASA, l’agence spatiale américaine, montrent un appauvrissement spectaculaire de la nappe phréatique – alors que la demande chez les agriculteurs est telle qu’il y a une pénurie de pompes dans la Vallée centrale, la région qui assure une partie de la production de fruits et légumes pour le pays entier. Les fermiers dénoncent les pelouses de Hollywood et les piscines de Palm Springs. Quant aux républicains, ils réclament la construction de deux barrages, mais les écologistes s’y opposent au nom de la défense des espèces de poissons en danger.Rationnement imposéM. Brown avait déjà invoqué l’état d’urgence en janvier 2014 et appelé les habitants à réduire leur consommation de 20 %, mais le rationnement était jusqu’à présent volontaire. Depuis, la plupart des régions de l’Etat ont réduit leur consommation, certaines d’environ 20 %. La ville de Los Angeles consomme elle-même moins d’eau qu’en 1970 alors que sa population, qui était de 2,8 millions, a augmenté de plus d’un tiers.Mais la moyenne de réduction pour l’Etat n’est que de 9 %. Or, il n’a pratiquement pas plu depuis la mi-décembre 2014 et les réservoirs sont à moitié pleins seulement, à la sortie de l’hiver. D’où la décision de M. Brown d’imposer un rationnement – pour la première fois dans l’histoire de l’Etat. Comment l’appliquer ? Le décret du gouverneur donne divers outils aux collectivités locales. Elles seront habilitées à infliger des amendes aux propriétaires de pelouses trop vertes ou à imposer des augmentations de tarif aux foyers qui consommeront trop. Corine Lesnes (San Francisco, correspondante) Correspondante du Monde aux Etats-Unis basée à San Francisco Astana joue son avenir dans un climat de tension • Mis à jour le Clément Guillou C'est dans un hôtel de l'aéroport de Genève que se joue aujourd'hui l'avenir de l'équipe Astana, dont l'Union cycliste internationale (UCI) réclame l'exclusion du World Tour, élite du cyclisme mondial. En jeu, la défense de son titre par Vincenzo Nibali en juillet sur les routes du Tour de France, mais pas seulement. Il faudra aux quatre juges suisses de la commission des licences des nerfs d'acier pour statuer sereinement dans un climat de tension exacerbée par des enjeux politiques et financiers.L'instance indépendante – mais financée par l'UCI –, présidée par un ancien juge du Tribunal fédéral suisse, va voir défiler tout au long de la journée des représentants de l'UCI, d'Astana et de l'Institut des sciences du sport de l'université de Lausanne (Issul). Ces derniers défendront le sérieux de leur audit mené en décembre et janvier, sur la base duquel la Fédération a recommandé le retrait de la licence d'Astana.Importante délégation kazakheToute l'équipe kazakhe est mobilisée pour défendre sa cause : le manager Alexandre Vinokourov, le directeur sportif Dimitri Fofonov, le médecin-chef Joost de Maeseneer, l'avocat de l'équipe, plusieurs coureurs et des membres de la fédération kazakhe de cyclisme. A la mi-mars, elle a déjà fait parvenir un épais dossier à la commission expliquant ses procédures antidopage internes, répondant aux questions posées par l'audit de l'Issul et présentant sa nouvelle plateforme internet, accessible à tout l'encadrement, sur laquelle les coureurs envoient leurs données d'entraînement.D'un côté, une équipe aux moyens illimités car soutenue par l'Etat kazakh, levier politique qui lui avait valu d'être invitée sur le Tour de France 2007 malgré, déjà, les soupçons de dopage.De l'autre, un président de l'UCI élu il y a 18 mois, Brian Cookson, qui joue la crédibilité et l'argent de sa fédération. En 2013, la commission des licences avait retiré sa licence à Katusha pour des raisons éthiques et financières : le TAS la lui avait réattribuée deux mois plus tard et l'affaire avait vidé les caisses, déjà pas très remplies, de la fédération basée à Aigle (Suisse). Décision pas avant 10 jours ?Les dirigeants d'Astana ont fait leurs calculs : la commission des licences aura trop d'éléments à analyser pour rendre sa décision dans la soirée ; et l'UCI ne prendra pas le risque de faire de l'ombre aux deux plus grandes classiques du calendrier, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, qui ont lieu les deux dimanche à venir. L'équipe kazakhe s'attend donc à finir les classiques flamandes sans encombres et à surveiller sa boîte mail à partir du lundi 13 avril. Si la commission des licences prive Astana de World Tour, l'équipe dit au Monde qu'elle « n'aura d'autre choix que de faire appel immédiatement devant le Tribunal arbitral du sport », une instance qu'elle considère comme plus indépendante. Pour justifier ses soupçons, Astana recommande d'ouvrir le journal néerlandais De Telegraaf de lundi : on pouvait y lire, sur la foi d'une source haut placée à l'UCI, que la décision de la commission statuerait contre la formation kazakhe. Astana se dit convaincu de gagner devant le TAS, citant les précédents des équipes Phonak et Katusha et le fait que « le règlement n'a pas changé depuis ». Le tribunal déciderait d'abord si cet appel est suspensif, une décision qu'il prend généralement en moins d'un mois. Il statuerait ensuite sur le fond. Pour Phonak et Katusha, le TAS s'était prononcé dans les deux mois suivant l'appel.Les Ardennaises de Nibali en périlDans l'attente de la décision sur l'effet suspensif de l'appel, Astana serait empêchée de courir, au moins en World Tour. La formation kazakhe pourrait ainsi rater les classiques ardennaises – Liège-Bastogne-Liège a lieu le 26 avril –, un objectif majeur de son leader, Vincenzo Nibali.Ces derniers jours, Astana a fait en sorte d'accentuer la pression sur les épaules de Brian Cookson. Igor Makarov, membre très influent de l'UCI, président de la fédération russe et artisan de l'élection de Cookson en 2013, a pris parti pour Astana, selon L'Equipe. Le président de la fédération italienne, Renato Di Rocco, a reproché dans un courrier au dirigeant britannique son absence de communication, selon lui, avec le comité de direction de l'UCI. La veille, Astana annonçait un accord de coopération entre les fédérations italienne et kazakhe. Une coïncidence que n'a pas manqué de relever Brian Cookson dans sa réponse au dirigeant italien, révélée par l'agence Reuters : « Mes engagements en termes de transparence et d'absence de conflits d'intérêt sont à la base de cette administration, et je sais que vous n'aimeriez pas que des doutes se fassent jour à ce sujet. » Ces manœuvres en coulisse se doublent de coups de fil fréquents des avocats d'Astana à l'université de Lausanne, comme pour rappeler aux chercheurs de l'Issul à qui ils s'attaquent.« Nette différence (avec) la réalité »Pour se décider, les quatre juges suisses auront à leur disposition le rapport de l'Issul, qui montre, selon l'UCI, une « nette différence entre la politique et la structure de l'équipe telles que présentées à la commission des licences en décembre et la réalité sur le terrain ». Six semaines d'observation et d'interviews – dont certaines « d'anciens coureurs aigris », selon Astana – ont permis aux trois sociologues de Lausanne de se faire une idée sur l'absence d'encadrement et de communication avec les coureurs, identifiées comme un facteur encourageant du dopage. Les juges pourraient aussi choisir de se fier au pedigree de leurs interlocuteurs du jour : Vinokourov, positif à une transfusion homologue en 2007, inculpé pour corruption en Belgique pour l'achat de la victoire dans Liège-Bastogne-Liège 2010 ; Dmitri Fofonov, positif à l'heptaminol, un stimulant mineur, en 2008 ; Joost de Maeseneer, médecin de la TVM de sinistre mémoire puis des équipes de Bjarne Riis, et accusé par Tyler Hamilton de l'avoir aidé à dissimuler la prise de produits dopants. L'identité des absents, dont le manager Giuseppe Martinelli et l'unique entraîneur Paolo Slongo, chaperon de Vincenzo Nibali, en dit tout aussi long sur la division au sein d'Astana. À se demander qui le vainqueur du Tour soutient dans le match qui va se jouer à Genève. Clément Guillou Journaliste au Monde Egypte : attaques meurtrières dans le Sinaï • Dans le nord du Sinaï, le 31 janvier.Crédits : REUTERS/STRINGERLe nord du Sinaï égyptien est le théâtre de combats entre l'armée et une branche locale du groupe Etat islamique (EI). Des soldats ont été pris pour cible, jeudi 2 avril, par des « terroristes », terme utilisé par les autorités pour désigner les insurgés djihadistes, qui ont attaqué à l'arme automatique et au lance-roquettes cinq postes de contrôle routier, au sud de Cheikh Zuwaïd, ont indiqué des responsables locaux de la police. Un nouveau bilan précise qu'au moins trente-deux personnes, dont quinze soldats et deux civils, ont été tués  dans les échanges de tirs qui ont suivi les attaques. Un précédent bilan donnait sept soldats et sept assaillants tués. Au moins dix-sept militaires et six civils ont également été blessés. Ces bilans établis par les forces de l'ordre ne peuvent pas être vérifiés de source indépendante. Par ailleurs, trois civils ont été blessés par l'explosion d'un obus de mortier qui a touché leur maison dans la banlieue-est d'Al-Arich, selon la police qui n'a pas précisé l'origine de ce tir.Les djihadistes du groupe égyptien Ansar Beit Al-Makdis, qui a récemment fait allégeance à l'EI en se rebaptisant Province du Sinaï (de l'EI), multiplient les attaques audacieuses et meurtrières contre l'armée et la police dans le nord de cette péninsule frontalière avec Israël et le territoire palestinien de la bande de Gaza, en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans du président islamiste Mohamed Morsi après sa destitution par l'armée en juillet 2013.  Royal contre la vente libre aux particuliers des pesticides cancérogènes « possibles »  Pour la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, il faut que plusieurs pesticides, dont le glyphosate, récemment classés cancérogènes « probables » ou « possibles » par l'agence du cancer de l'OMS, « ne soient pas en vente libre » pour les particuliers.« Là où il faut agir très vite, c'est dans la vente de ces produits aux particuliers », a déclaré Mme Royal au cours d'une conférence de presse vendredi 3 avril. Elle souhaite donc que la vente soit faite accompagnée d'un conseil et non à l'étalage.L'agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), a classé le 20 mars trois pesticides dans la catégorie 2A – c'est-à-dire « cancérogènes probables », soit le dernier échelon avant la qualification de « cancérogène certain ». Sont concernés le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l'un des herbicides les plus vendus, et les insecticides malathion et diazinon. En France, le Roundup est le pesticide de synthèse le plus utilisé. Il s'en est épandu plus de 8 000 tonnes en 2011.Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l'objet d'interdictions dans de nombreux pays et dont l'utilisation est restreinte en Europe, ont été quant à eux classés dans la catégorie 2B – c'est-à-dire cancérogènes « possibles ».Lire : Le désherbant Roundup classé cancérogène« Il faut accélérer la recherche »Mme Royal a indiqué avoir demandé jeudi des « expertises complémentaires » sur ce sujet aux responsables de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Selon elle, « il faut accélérer la recherche dans les produits de substitution ».La ministre a par ailleurs réaffirmé ses « grandes priorités », citant notamment la transition énergétique, la défense de la biodiversité, les liens entre santé et environnement, la démocratie participative et la mobilisation en vue de la conférence climat à Paris en décembre (COP21) qui, a-t-elle dit, sera « un levier pour accélérer » ces chantiers.Lire : Le sperme affecté par les pesticides ?Al-Qaida gagne du terrain au Yémen • Mis à jour le L'essentielAlors que le pays s'enfonce dans le chaos en raison d'affrontements entre milices chiites et gouvernement, des organisations terroristes tirent profit de la situation.Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA, branche d'Al-QAida) enraciné dans le pays, a pris position dans la province de Hadramout, au sud-est. Le groupe djihadiste Etat islamique, qui a fait son apparition récemment sur le territoire, tente égalément de prendre des positions stratégiques.  Dans un Yémen en plein chaos, les combattants d'Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) étendent leur influence. Alors que  les affrontements entre milices chiites et partisans du gouvernement font rage, le groupe djihadiste sunnite, très actif dans le pays, a pris le contrôle vendredi 3 avril du quartier général de l'armée à Moukalla, dans le Sud-Est.Les combattants contrôlent désormais toute la ville, à l'exception de l'aéroport et de camps militaires, selon une source militaire. Jeudi, les djihadistes avaient en effet déjà pris d'assaut le complexe de l'autorité locale, le bureau de la banque centrale, le commissariat de police et les locaux des services de renseignement. Dans la matinée, ils avaient aussi attaqué la prison centrale de Moukalla et libéré 300 prisonniers, selon des sources sécuritaires. Lire notre analyse (édition abonnés) : Les rebelles houthistes résistent à AdenLes houthistes dans AdenLes rebelles chiites houthistes, qui s'opposent à l'actuel gouvernement, gagnent également du terrain. Après avoir pris la capitale Sanaa en février, les milices avancent depuis plusieurs jours dans la localité d'Aden, la deuxième ville du Yémen.Aux affrontements violents au sol s'ajoutent les raids aériens de l'Arabie saoudite voisine, qui est à la tête d'une coalition qui mène, depuis le 26 mars, des opérations aériennes contre les houthistes. Après s'être brièvement emparés du palais présidentiel à Aden jeudi soir, les miliciens houthistes se sont retirés du bâtiment vendredi matin, sous pression des raids de la coalition.  Quand les apprentis « députés » caricaturent leurs aînésdata-title="Quand les apprentis « députés » caricaturent leurs aînés" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « C'est la lutte finale, groupons-nous, et demain, l'Internationale, sera le genre humain... » Surprise ! C'est dans les murs de béton du palais d'Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental dans le 16e arrondissement de Paris, qu'ont résonné, vendredi 3 avril, les paroles de L'Internationale. Le chant révolutionnaire est entonné par un groupe de « députés », en réalité de jeunes « élus » d'un jour, venus participer à la journée du Parlement des étudiants. Une facétie au cœur d'un exercice pratique, dont l'objectif est de permettre aux jeunes de se familiariser avec les mécanismes législatifs et les arcanes de la République.Pour un après-midi donc, quelques centaines d'étudiants venus de toute la France se sont installés dans le bel amphithéâtre du Cese. Ils ont enfilé avec gourmandise les costumes de leurs aînés et mimé le débat parlementaire. Ou du moins l'idée qu'ils s'en font.Le code vestimentaire de l'Assemblée nationale est bien respecté – costume sombre et cravate assortie pour les hommes, tailleur pour les femmes –, l'absence de parité l'est également, avec deux tiers de garçons. En ce qui concerne leur capacité à débattre et à écouter, si ces étudiants sont de bons imitateurs, le reflet qu'ils renvoient de l'hémicycle est effrayant. « Cette proposition est absurdement absurde »Rassemblés en différents groupes, derrière les bannières du Front de gauche, du Parti socialiste, d'EELV, de l'Union centriste, de l'UMP et du Rassemblement Bleu Marine, les apprentis députés doivent présenter une proposition de loi, la défendre, l'amender dans l'intérêt général. A la tribune, les présidents de groupe se succèdent pour s'exprimer sur le sujet à l'ordre du jour, la refonte de l'éducation nationale.Quand la gauche ressort le projet de loi Savary pour en faire un projet d'avenir, l'aile droite se met à beugler. Quand la droite répond qu'elle veut un retour de la blouse obligatoire, c'est la gauche qui cogne sur les tables. Lorsque le président du groupe Rassemblement Bleu Marine exige un retour des hussards noirs de la Troisième République, tout le reste de l'assemblée se met à huer.L'un après l'autre, les porte-parole enchaînent les postures et les caricatures, rejouent le pire des échanges parlementaires (réels) : « Votre proposition est mortifère »; « cette proposition est absurdement absurde » ; « vos propos sont outranciers »; « votre idée, c'est le nivellement par le bas » ; «vous êtes victime de votre dogmatisme idéaliste »; « échec patent de notre démocratie »... Chaque intervention est suivie d'une salve d'applaudissements de son groupe et entrecoupée par les lazzis des groupes adverses.Peu de débats donc, peu d'échanges, la vie parlementaire, à travers le filtre de ces étudiants passionnés de politique, ressemble à un mauvais théâtre où personne ne s'écoute, où l'objectif est surtout le bon mot et les applaudissements de ses pairs.Eric Nunès width="314" height="157" alt="Extrait de la vidéo promotionnelle « Osez la voie pro ! » créé par le think tank français la Fabrique de l'industrie." Les « filières pro » attirent de nouveau les étudiants Le 21 ou le 28 avril prochains, les établissements sauront quelle est la répartition des 2 milliards d’euros que l’Etat leur doit au titre du budget 2015. width="314" height="157" alt="Le risque de la mutation." Professeur stagiaire, professeur mutant Il y a peu, en tant qu'étudiant, vous avez assisté ou subi directement des pratiques d'intégration dégradantes s'apparentant à du bizutage. Que s'est-il passé ? Comment l'avez-vous vécu ? Quelle a été la réaction des autres étudiants et de l'établissement ? width="314" height="157" alt="Souvent bon enfant, les journées d'intégration peuvent mal tourner, d'où l'importance pour les étudiants d'apprendre à dire non au bizutage. " Vous avez été confronté au bizutage. Témoignez.Berlusconi décidé à se débarrasser du Milan AC • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) Dix fois annoncées et autant de fois démenties, les tractations pour la vente du Milan AC, propriété de Silvio Berlusconi, semblent être entrées dans une phase cruciale. L'affaire pourrait se conclure avant la fin de la saison, marquée pour le mythique club de foot, plusieurs fois champion d'Europe, par une série de contre-performances. Les Rouges et Noirs actuellement entraînés par Filippo Inzaghi sont actuellement à 12 points de la troisième place qualificative pour la Ligue des champions. Indigne.Selon la presse italienne, deux repreneurs sont sur les rangs. D'une part un homme d'affaires thaïlandais du nom de Bee Taechaubol qui porte les intérêts d'un groupe asiatique ; d'autre part, un industriel de Hong Kong, Richard Lee. Il n'est pas exclu que M. Taechaubol et M. Lee soient de mèche et travaillent en fait pour les mêmes intérêts. L'un et l'autre ont été vus dans les parages de la résidence de M. Berlusconi à Arcore, dans la banlieue de Milan.Le ou les repreneurs se porteraient acquéreur dans un premier temps de 20 % du club pour un montant de 195 millions d'euros, afin d'en prendre petit à petit le contrôle dans le courant de l'année 2016. Le montant de la transaction est estimé entre 1 et 1,5 milliard d'euros. L'ex Cavaliere aurait obtenu de ses interlocuteurs que sa fille Barbara, actuellement directrice générale, conserve ses fonctions.Coup dur pour la villePour la ville de Milan, ce changement de propriété est un nouveau coup dur après le rachat en octobre 2013 de l'Inter, le club rival, par un entrepreneur indonésien Erick Tohir qui en détient 70 % des parts. La capitale de Lombardie, où se tiendra l'Exposition universelle 2015, a vu également un de ses joyaux industriels, le fabricant de pneumatiques Pirelli, passer sous contrôle chinois.Mais au-delà du symbole, chacun s'accorde, en Italie, a voir dans cette vente en cours, un nouveau signal du déclin de Silvio Berlusconi. Acquis il y a 29 ans, le Milan AC a accompagné l'ascension politique de son propriétaire. Désormais exclu du Parlement, âgé de presque 79 ans, en baisse constante dans les sondages au point que son parti, Forza Italia, se voit promettre une nouvelle déroute lors des élections régionales de fin mai, l'ancien président du Conseil liquide les activités « non stratégiques » de son empire médiatique.Les succès du Milan AC lui ont permis de faire rêver les Italiens et de les persuader que les victoires en politique pouvaient être aussi éclatantes. Ils ont cessé d'y croire. Lui aussi. Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde La branche égyptienne de l'Etat islamique revendique une série d'attaques dans le Sinaï • Mis à jour le Le groupe djihadiste égyptien Ansar Beit Al-Makdis, qui a prêté allégeance à l'organisation Etat islamique (EI), a revendiqué, vendredi 3 avril, une série d'actions meurtrières, survenues la veille dans la péninsule du Sinaï. « Les lions de la Province du Sinaï ont lancé jeudi à l'aube des attaques simultanées contre des postes de contrôle sur la route menant de Rafah à Al-Arich », chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, selon un communiqué du groupe diffusé sur Twitter.Cinq « check-points » de l'armée ont été pris d'assaut par des hommes équipés d'armes automatiques et de lance-roquettes. Quinze soldats et deux civils ont été tués, selon le bilan donné par des sources médicales. Le texte du groupe mentionne que tous ses combattants impliqués sont « rentrés sains et saufs ». Des allégations condredites par l'état-major égyptien qui affirme en avoir tué quinze. Etablir une province du « califat »Ansar Beit Al-Makdis (qui signifie « les partisans de Jérusalem » en arabe) s'est rebaptisé Province du Sinaï après avoir prêté allégeance à l'EI. Le mouvement souhaite faire de la péninsule une « région » du « califat » proclamé par le groupe extrémiste sunnite en Irak et en Syrie.Les djihadistes multiplient les attaques meurtrières contre l'armée et la police dans cette région, frontalière d'Israël et de l'enclave palestinienne de Gaza. Ils assurent s'en prendre aux forces de sécurité égyptiennes en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans du président islamiste Mohamed Morsi après sa destitution par l'armée en juillet 2013.Aux Etats-Unis, les créations d’emplois ralentissent • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Le taux de chômage aux États-Unis est tombé à 5,5 %La Réserve fédérale ouvre la voie à une hausse des taux aux Etats-Unis  Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Les « filières pro » attirent de nouveau les étudiantsdata-title="Les « filières pro » attirent de nouveau les étudiants" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Il est nécessaire de « poser un nouveau regard sur ces filières [pro], loin des clichés et préjugés habituels (...) [Elles permettent] d'acquérir des savoirs appliqués, des compétences concrètes, de trouver rapidement un emploi et de s'y épanouir », analyse Louis Gallois, ex-commissaire général à l'investissement, dans la brochure « Osez la voie pro », mise en ligne gratuitement à l'occasion de la Semaine de l'industrie.Un temps boudée par les étudiants, l'industrie remonte dans l'estime des lycéens en séries scientifiques et technologiques. Ils sont désormais 74 % à avoir une « bonne opinion » du secteur, selon le baromètre Opinion Way 2015 publié en mars. Reste à savoir si cette embellie se répercutera sur les filières professionnelles, formations privilégiées par les employeurs.Ces dernières permettent aux étudiants d'alterner entre des enseignements à l'école et des périodes en entreprise, à différents niveaux : bac pro, CAP, BEP, etc. Un parcours professionnalisant qui suscite peu l'intérêt des jeunes en France. Selon l'Institut Montaigne, cercle de réflexion d'inspiration libérale, 43 % des Français estiment, par exemple, que l'apprentissage est réservé aux jeunes « qui rencontrent des difficultés ».« Quand on dit filières pro et industrie, les gens pensent précarité  »« Lorsqu'un jeune met un pied dans le marché du travail alors qu'on l'imagine à l'école, c'est peu valorisant », regrette Alizée Ribeiro, 24 ans, commerciale dans une entreprise de fabrication d'unités de traitement de l'air. La jeune femme sait de quoi elle parle, puisqu'elle a choisi une voie professionnelle après son bac S, obtenu avec mention. Alors que beaucoup de ses camarades de classe intègrent des classes prépa scientifiques, elle se lance dans un BTS fluides-énergies-environnements en alternance : « Beaucoup trop de gens pensent que les BTS ou les alternances sont réservés aux mauvais élèves, ça n'est pas du tout le cas. »Son diplôme obtenu haut la main, on lui conseille de continuer ses études. Elle passe sans difficulté les concours de l'École nationale supérieure des Mines de Paris, où elle entame une nouvelle formation, toujours en alternance. Mais l'étudiante arrête son cursus quelques mois plus tard pour intégrer la société où elle effectuait son alternance lorsque cette dernière lui propose de la garder en CDD.« Quand on dit filières pro et industrie, les gens pensent précarité et fermeture d'usine. Il faut le dire, les médias ont une grande part de responsabilité dans cette image », juge Louisa Toubal, chef de projet à la Fabrique de l'industrie, un think tank français de promotion du secteur. Le problème selon elle : les gros titres des médias sur les crises et les problèmes de l'industrie, « alors que c'est un secteur plein d'avenir ». Même si la France se désindustrialise depuis les années 1980, Mme Toubal rappelle que plusieurs secteurs résistent et se développent : « L'aéronautique, la santé, le luxe, l'agroalimentaire, ou encore la cosmétique… »Pour Benoît Bourg, directeur des ressources humaines dans chez Thuasne, une entreprise spécialisée dans le textile médical, c'est avant tout une question de « méconnaissance » : « Au collège, au lycée, les jeunes ne savent pas ce qu'est l'industrie ; ils n'imaginent pas tous les métiers qui s'y trouvent. »80 000 à 100 000 embauches d'ici 2020Des secteurs peuvent être créateurs d'emploi selon Benoît Bourg, qui prend exemple sur Thuasne, qui s'est positionnée sur « une niche » où le terme « textile » englobe bien plus de domaines d'activités que celui de l'habillement : « Les compresses pour intraveineuses, les prothèses, les pansements, les membranes dans le domaine de l'implantation, le textile comprend aussi tout ça. »« C'est un métier qui embauche », assure M. Bourg qui cite 40 contrats d'alternances qui « finiront en CDD ou CDI » dans son entreprise : « Quand nous investissons sur des jeunes, nous les formons sur mesure ; alors oui, il est clairement question de les garder ensuite. » De l'emploi donc, alors que le chômage est reparti à la hausse en février selon le Pôle emploi. Le DRH insiste : « C'est une filière d'avenir avec beaucoup de débouchés, et surtout en forte expansion, grâce aux nombreux développements technologiques. »Lire : Le chômage est reparti à la hausse en févrierUn pronostic partiellement confirmé par le ministère du travail qui prévoit 80 000 à 100 000 embauches d'ici 2020 dans le secteur de l'industrie. Un appel d'air qui s'expliquerait toutefois en priorité par un nombre de départs à la retraite important selon le ministère.Inès Belgacem width="314" height="157" alt="Une assemblée d'étudiants, à Paris, le 3 avril." Quand les apprentis « députés » caricaturent leurs aînés Le 21 ou le 28 avril prochains, les établissements sauront quelle est la répartition des 2 milliards d’euros que l’Etat leur doit au titre du budget 2015. width="314" height="157" alt="Le risque de la mutation." Professeur stagiaire, professeur mutant Il y a peu, en tant qu'étudiant, vous avez assisté ou subi directement des pratiques d'intégration dégradantes s'apparentant à du bizutage. Que s'est-il passé ? Comment l'avez-vous vécu ? Quelle a été la réaction des autres étudiants et de l'établissement ? width="314" height="157" alt="Souvent bon enfant, les journées d'intégration peuvent mal tourner, d'où l'importance pour les étudiants d'apprendre à dire non au bizutage. " Vous avez été confronté au bizutage. Témoignez.Escrime : Enzo Lefort vise la place de meilleur fleurettiste • Mis à jour le Anthony Hernandez Le Français Enzo Lefort, numéro 7 mondial, dispute vendredi le Master de fleuret Val de Seine, qui réunit les huit meilleurs spécialistes mondiaux. Battu en finale en 2013, sur le podium (3e) l'an passé, Lefort, 23 ans, espère faire mieux devant son public à partir de 20 heures. Le natif de Cayenne a débuté l'escrime à 5 ans en Guadeloupe, où il a grandi, après avoir assisté au sacre olympique de Laura Flessel (Atlanta 1996) à la télévision.Que représente le Master de Val de Seine pour les fleurettistes ?Les organisateurs offrent un plateau de haut niveau avec les huit meilleurs fleurettistes mondiaux. Il y a d'abord un enjeu sportif et, ensuite, la dotation du tournoi est une motivation supplémentaire.A combien s'établit-elle ?Le gagnant remporte 10 000 euros, le finaliste 5 000 et ainsi de suite de manière dégressive. C'est quasiment du jamais-vu dans notre sport.L'an dernier, vous avez été numéro 2 mondial, médaillé de bronze mondial en individuel et champion du monde par équipes. Comment se passe la saison 2015 ?L'an dernier, j'ai réalisé quatre podiums en Coupe du monde. Avec ma performance aux Mondiaux de Kazan (Russie), ma saison a été extraordinaire. Cette année, avec deux podiums en Coupe du monde, c'est déjà bien. Je dois en premier lieu accrocher la qualification aux championnats d'Europe (4 au 11 juin à Montreux en Suisse) et aux championnats du monde (13 au 19 juillet à Moscou). Ensuite, je vais tenter de réitérer mes résultats de 2014.  Dans un sport comme l'escrime, les Jeux olympiques de Rio sont, bien entendu, l'objectif numéro 1...Oui, et d'ailleurs la qualification olympique débute dès le mois de mai. Il faut d'abord essayer de qualifier l'équipe de France, ce qui donne le droit à trois concurrents. On compte tous les points des épreuves par équipes et on qualifie les meilleurs équipes mondiales ou le premier par continent. Pour les escrimeurs des autres pays, c'est le classement individuel qui entre en jeu ensuite dans la limite de deux places maximum. La dernière médaille olympique du fleuret français date des JO 2004 avec le titre de Brice Guyart. Or, chez les hommes, les fleurettistes français ont remporté neuf titres olympiques en individuel et sept par équipes. Comment peut-on expliquer ce mauvais passage ? On peut presque dire que c'est la faute à pas de chance. En 2008, le fleuret n'avait pas d'épreuve par équipes. En individuel, Erwann Le Péchoux a été battu in extremis en quarts, au pied d'un podium. En 2012, c'est toute l'escrime française qui est passée à côté. Je peux vous assurer qu'après la remise en question qui a suivie, on fera tout pour faire des médailles à Rio en 2016. En quoi a consisté cette remise en question ? Il y a eu d'abord des changements à la tête de la Fédération, que cela soit à la présidence ou à la DTN (Isabelle Spennato-Lamour est la nouvelle présidente). Notre arme, le fleuret, a également connu un changement d'entraîneur. Franck Boidin a également pris en charge le fleuret masculin. Désormais, on s'entraîne avec les femmes, de manière mixte. Un préparateur physique a été recruté pour prendre en compte la dimension physique de l'escrime en constante progression. Je pense que cela a pris et le titre par équipes l'an passé aux Mondiaux est un bon signe. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Procès pour corruption de l’ancien tsar des services de sécurité chinois Zhou Yongkang • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) La province du Sichuan au cœur de la lutte anticorruption en ChineLa disgrâce de l’ancien chef des services de sécurité chinoisDans la Chine de Xi Jinping, les violations de droits de l’homme se multiplient Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Georges Tron renvoyé aux assises pour viols • Mis à jour le Georges Tron, le maire UMP de Draveil (Essonne), devra répondre devant les assises de faits de viol aggravé et d'agression sexuelle à l'encontre de deux anciennes employées municipales. La Cour de cassation a rejeté son pourvoi, vendredi 3 avril, confirmant ainsi la décision de la cour d'appel de Paris. A la mi-décembre cette dernière avait infirmé l'ordonnance de non-lieu dont l'élu avait bénéficié un an plus tôt.L'affaire a commencé le 25 mai 2011 avec le dépôt d'une plainte de deux anciennes employées de la mairie de Draveil, pour « harcèlement sexuel » à l'encontre de Georges Tron, alors secrétaire d'Etat à la fonction publique et maire de la ville. Les deux femmes accusent l'édile de s'être livré à de « très nombreux gestes déplacés » au prétexte de réflexologie plantaire (massage thérapeutique des pieds), qui auraient dégénéré en agression sexuelle. Il a toujours clamé son innocence.Lire : Georges Tron : « Dire que j’attrape les pieds est ridicule »Une adjointe également poursuivieSuivant le parquet, les juges d'instruction avaient rendu une ordonnace de non-lieu en décembre 2013, au terme d'une procédure longue d'environ deux ans et demi. Mais les plaignantes, Eva Loubrieu et Virginie Faux, avaient fait appel. C'est ainsi que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait décidé le 15 décembre 2014 de renvoyer M. Tron devant les assises. L'affaire l'avait contraint à démissionner du gouvernement, le 29 mai 2011, et il avait perdu son poste de député de la 9e circonscription de l'Essonne en juin 2012. Après le non-lieu, il avait été réélu à la mairie de Draveil. Réélu dimanche à l'issue de second tour des élections départementales dans son canton de Draveil, M. Tron a finalement renoncé à briguer la présidence du conseil départemental de l'Essonne. Elle a été remportée jeudi par le maire UMP de Montgeron, François Durovray, proche de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France).Lire : Pourquoi Georges Tron sera jugé pour violsUne de ses anciennes adjointes à la municipalité, Brigitte Gruel, comparaîtra également. Elle est accusée de viol sur l'une des deux plaignantes, de complicité de viol sur l'autre, et d'agressions sexuelles aggravées.Nigeria : 10 morts dans une explosion près d'une gare routière à Gombe • L'explosion de la gare routière de Gombe, dans le nord-est du Nigeria, a fait 10 morts, jeudi 2 avril. Crédits : REUTERS/AFOLABI SOTUNDEDix personnes ont été tuées et huit blessées, jeudi 2 avril à 19 h 30, dans une explosion près d'une gare routière de Gombe, dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté des sources médicales locales, fournissant un nouveau bilan.L'attentat, qui porte la marque du groupe islamiste armé Boko Haram, a été perpétré par une femme, qui a laissé son bagage à main à côté d'un autocar prêt à partir avec ses passagers pour la ville de Jos, dans le centre du pays, a expliqué Muhammad Garkuwa, un responsable du syndicat des chauffeurs de bus. « Alors qu'elle parlait au téléphone, elle s'est éloignée du bus vers des échoppes, comme si elle voulait acheter quelque chose, en laissant son sac là où il était, a-t-il détaillé. Elle a disparu et le sac a explosé peu après, enflammant le bus. »Lire : Boko Haram met à feu et à sang le nord du Nigeria« Les familles ont emporté les corps de cinq victimes et nous en avons cinq autres à la morgue. Huit autres personnes sont en ce moment même soignées aux urgences », a déclaré un médecin de l'hôpital municipal de Gombe, sans préciser le degré de gravité de leurs blessures. Une autre source médicale a confirmé le bilan de dix morts et indiqué que les blessés souffraient notamment de brûlures.L'explosion est la dernière en date d'une série d'attaques similaires menées par Boko Haram ces six dernières années dans des gares routières et des marchés bondés dans le nord du pays. Le groupe islamiste, repoussé depuis février par une coalition militaire de ses fiefs des Etats de Yobe, Borno et de l'Adamawa, est revenu à des tactiques de guérilla, y compris les attentats-suicides et les attaques contre des civils dans les centres urbains. Notre visuel interactif : La violence de Boko Haram expliquée en cartesLe sénateur centriste Montesquiou soupçonné d'avoir sous-évalué son patrimoine • Mis à jour le Le sénateur centriste Aymeri de Montesquiou est soupçonné par la Haute Autorité de transparence de la vie publique (HATVP) d'avoir sous-évalué son patrimoine de plusieurs millions d'euros. L'élu avait déjà été sanctionné par la levée de son immunité parlementaire dans le cadre de l'affaire du « Kazakhgate », au moment où le député du Gers avait été le représentant en Asie centrale de Nicolas Sarkozy, alors président de la République. Compte tenu d'un « doute sérieux quant à l'exhaustivité, l'exactitude et la sincérité de ses déclarations, en raison notamment de l'omission d'œuvres d'art et d'avoirs importants détenus à l'étranger ainsi que de la sous-évaluation de son patrimoine immobilier », l'autorité a transmis son dossier au parquet financier, a-t-elle indiqué dans un communiqué. Le parquet national financier devrait prochainement ouvrir une information judiciaire.D'après la HATVP, le sénateur du Gers a sous-évalué l'un de ses biens immobiliers à Paris de plus de 50 %, a omis de déclaré deux comptes bancaires situés à l'étranger de plusieurs centaines de milliers d'euros chacun au Luxembourg et en Suisse, selon Libération, et a également oublié de déclarer des œuvres d'art pour plus d'un million d'euros. Ce sont les investigations de la Haute-Autorité qui ont révélé ces sous-évaluations. Le sénateur a fait ces fausses déclarations à plusieurs reprises.Lire : Vingt propositions pour plus de transparence dans la vie publiqueSoupçons de commissionsLe 18 mars, le bureau du Sénat avait levé l'immunité parlementaire de ce sénateur inquiété par l'enquête sur des soupçons de commissions perçues en marge de contrats conclus avec le Kazakhstan. Il appartient au groupe UDI-UC (Union centriste) du Sénat. Ce sénateur du Gers était auparavant le représentant de Nicolas Sarkozy en Asie centrale. Son bureau et son domicile avaient été perquisitionnés dans cette affaire liée à des contrats conclus sous la présidence de Nicolas Sarkozy pour un montant total de 2 milliards d'euros, notamment pour l'achat de 45 hélicoptères fabriqués par Eurocopter (devenu Airbus Helicopters) et 295 locomotives.Deux magistrats enquêtent depuis mars 2013 pour des faits présumés de « blanchiment en bande organisée », et de « corruption active d'agents publics étrangers ».  Lire (édition abonnés) : Rebondissements dans le « Kazakhgate »252,632 km/h : nouveau record de vitesse pour le skieur Simone Origone • Mis à jour le Henri Seckel (Vars, Hautes-Alpes, envoyé spécial) Impossible. 252,632 km/h ? Un homme ne peut pas se déplacer aussi vite, quelqu’un a dû appuyer sur « avance rapide ». Et pourtant. C’est bien la vitesse atteinte vendredi 3 avril par Simone Origone qui, pour y parvenir, s’est servi d’un instrument complexe : une paire de skis. Et d’un moteur surpuissant : la gravité.En se laissant tomber du haut de la piste de Chabrières, gigantesque toboggan enneigé qui servait cette semaine de scène au Speed Masters dans la station de Vars (Hautes-Alpes), l’Italien de 35 ans a battu son propre record du monde de vitesse à ski (252,454 km/h), réussi le 31 mars 2014. Ce jour-là, il avait amélioré la meilleure performance mondiale (251,40 km/h) qu’il détenait déjà depuis 2006.Bref, personne sur terre, sans assistance motorisée, ne va plus vite que Simone Origone, étant entendu que les parachutistes sont hors concours. On voit venir la question, somme toute légitime : à quoi ça sert  ? Comme souvent dans les sports extrêmes, la réponse est simple : à rien, mais c’est magnifique.Beauté futuriste et bruit d’avion de chasseDifficile de ne pas être fasciné par la beauté futuriste de ces projectiles humains évoluant à des vitesses qui défient l’entendement. Pour les badauds sur le bord de la piste, l’effet est saisissant (et se traduit mal en vidéo) : ça va littéralement trop vite. Il faut un petit moment au cerveau du spectateur néophyte pour accepter de concevoir qu’un être humain se déplace si rapidement sans une voiture ou un train autour de lui.Difficile aussi de ne pas être impressionné par le bruit d’avion de chasse provoqué sur leur passage par ces skieurs hors norme – sauf au niveau du gabarit, semblable à celui d’un skieur professionnel –, que d’aucuns pourraient qualifier de fous furieux. « De l’extérieur, j’ai la même vision, c’est complètement taré, sourit le Français le plus rapide sur des skis, Bastien Montès, 29 ans et un record à 248,105 km/h. Quand tu vois un run [une descente] depuis le côté, tu te dis : “Ouais, c’est quand même assez débile.” Mais c’est un sport de précision, pratiqué par des personnes qui travaillent toute l’année pour aller à ces vitesses. Il y a tellement de recherche en amont, tellement de paramètres étudiés, que la prise de risque est hyperlimitée. »« J’ai discuté un jour avec Valentino Rossi, qui me disait : “Tu es malade, sur une paire de skis à 250…”Je lui ai répondu : “Non, c’est toi qui es malade, sur une moto à 350 avec un mec à dix centimètres de toi…” »Le risque ? Notion subjective, explique Simone Origone : « J’ai discuté un jour avec Valentino Rossi [multiple champion du monde de moto], qui me disait : “Tu es malade, sur une paire de skis à 250…”Je lui ai répondu : “Non, c’est toi qui es malade, sur une moto à 350 avec un mec à dix centimètres de toi…” Pour lui, ça, c’est normal. Pour moi, faire du ski de vitesse, c’est normal. »Le principe de la discipline est d’une simplicité enfantine : une pente rectiligne à dévaler tout schuss, chacun son tour. La vitesse est calculée sur les cent derniers mètres du run, grâce à deux cellules positionnées à l’entrée et à la sortie d’une zone matérialisée par deux traits rouges au sol, de part et d’autre de la piste. « En ce moment, explique Simone Origone, le seul endroit où on peut faire un record du monde, c’est ici, à Vars », sur la piste de Chabrières, lieu saint du ski de vitesse, à l’image de la Streif de Kitzbühel, en Autriche, pour la descente, discipline dont beaucoup de « kaélistes » (spécialistes du « KL », le kilomètre lancé, autre nom du ski de vitesse) sont d’ailleurs issus. Henri Seckel (Vars, Hautes-Alpes, envoyé spécial) Jacques Attali : « Je rêve d’une société où il n’y aurait pas de retraite » • Mis à jour le Anne-Sophie Novel Jacques Attali, économiste et écrivain, estime que la réduction du temps de travail est un échec de la société industrielle. SÉRIE. À une époque de profondes mutations, le rapport au temps de tout un chacun est chamboulé. Nous avons invité des personnalités ou des inconnus de tous horizons à se confier sur ce vaste sujet. Cette semaine, Jacques Attali, économiste et écrivain.C’est un signe qui ne trompe pas : il collectionne les sabliers. Les proches de l’économiste et écrivain Jacques Attali savent avec quelle minutie celui-ci organise son temps, une notion qui le rend philosophe. « Le temps ne passe pas, il n’y a que nous qui passons », affirme-t-il.Pourquoi collectionnez-vous les sabliers ? Le sablier est un objet intéressant : le verre c’est du sable, un sablier n’est que du sable, qui renvoie à la mer… d’où tout vient. La collection elle-même est un rapport au temps, un moyen d’aller contre la mort.Comment s’organise votre quotidien ? Je n’ai pas de quotidien, ni de routine, aucune de mes journées ne ressemble à la suivante ou à la précédente. Je dors peu et j’ai pour habitude de me lever tôt. Si je mène des activités de natures différentes, ma principale obsession est d’avoir du temps libre et de la solitude, de ménager du temps pour l’inattendu, pour lire, écrire ou faire de la musique. Certains dorment peu et ne font rien de leur journée, donc dormir peu n’explique pas tout, c’est l’intensité du temps qui compte.Comment faites-­vous pour concilier obligations et moments de solitude ? Je ne prends jamais de rendez-­vous moi-­même, sauf le soir pour mes rendez-­vous privés. Je fuis les mondanités, l’écriture est une ascèse, elle suppose beaucoup de solitude. Tous les vendredis soir, mon assistante imprime mon agenda des trois prochains mois et je passe au moins une demi-heure durant le week-end à l’annoter et à faire en sorte d’avoir la moitié de mes journées libérées. Pour cela, j’essaie de regrouper les rendez-vous et j’évalue si quinze minutes suffisent, si bien que j’ai des demi-journées où les rendez-vous d’un quart d’heure s’enchaînent. Cela peut être embarrassant de passer moins de temps avec une personne qu’elle n’en a mis pour venir me voir mais, à mon sens, la loi de Mariotte (NDLR : loi de thermodynamique) s’applique au temps : toute réunion occupe le temps qu’on lui donne, on a toujours le temps nécessaire à la réunion.« Si la matière se transmet et que l’esprit se partage, la seule chose que l’on ne possède pas, c’est le temps »Avez-vous l’impression que nous vivons à une époque où le temps s’accélère ? Notre perception du temps est proportionnelle au temps vécu, c’est une loi psychologique : plus on avance en âge, plus l’impression d’accélération s’accroît. Mais quand j’écris ou que je médite, le temps ne s’écourte pas. La condition humaine est faite de matière, d’esprit ou de temps. Si la matière se transmet et que l’esprit se partage, la seule chose que l’on ne possède pas, c’est le temps. Depuis toujours l’homme s’attache à avoir du temps, du « bon temps ». Pour vivre plus longtemps, il veut que son temps soit le meilleur possible. C’est la raison pour laquelle j’estime que la réduction du temps de travail est un échec de la société industrielle. Je rêve d’une société où il n’y aurait pas de retraite, où travailler serait naturel… on ne devrait avoir que du travail créatif. Je crois vraiment que tout ce qui se joue aujourd’hui est une lutte pour la libération du temps : l’espérance de vie, la sécurité, la 4G dans les transports, la voiture sans pilote… Bien des choses que l’on ne voit pas sont liées au temps. Le basculement du temps de transport ou du temps de travail dans le bon temps sont de grandes conquêtes qui restent à faire.Quelles sont les contraintes de temps qui vous sont les plus désagréables ? Les emails peut être… J’y passe entre une demi-heure et une heure par jour, avec la sale manie de répondre dans l’instant. Mais pour le reste, j’ai la chance d’avoir inventé mon métier. Je n’ai jamais eu de patron, sauf une fois à l’Elysée quand je travaillais avec François Mitterand qui, lui-même, me laissait faire. Je n’ai jamais souffert de la contrainte, sauf bien sûr quand j’étais étudiant. Être son propre patron permet de maîtriser son propre temps, c’est confortable. Je crois vraiment que le critère d’une bonne société, c’est la part de bon temps choisi que chacun peut avoir. Une bonne société est une société où l’on préfère le lundi matin au vendredi soir, autrement c’est une société aliénée.Vous ne vous ennuyez donc jamais ? Je ne m’ennuie pas, non. Comment peut-on s’ennuyer quand on a de quoi lire, parler, écouter de la musique… L’ennui et le vagabondage intellectuel sont une façon de se découvrir. Je préfère méditer, le matin tôt, c’est une gymnastique de l’esprit. Et j’improvise toujours quand je fais une conférence ou donne un cours, c’est une façon de réfléchir à haute voix.Êtes-vous un adepte des listes de choses à faire ? Je fais tous les ans en début d’année une liste de ce que je dois avoir fait dans l’année (livre, pièces de théâtre, concerts, projets, etc.), et je la consulte tous les mois.Vous arrive-­t-­il d’être en retard ? Non, je déteste être en retard et n’aime pas faire attendre.Êtes-vous plutôt du genre pressé ou nonchalant ? Pressé et impatient, très impatient. On peut faire les choses beaucoup plus vite qu’on ne le croit.Avez-vous peur du temps qui passe ? Je vais vous répondre par deux questions : le temps a-­t-­il un commencement ? S’il en a un, quel est son commencement ? Tenter d’y répondre prouve que la notion de temps est incompréhensible par l’esprit humain. La seule chose que l’on peut comprendre, c’est l’instant présent, la mémoire et le projet. C’est la raison pour laquelle je m’interroge en permanence sur la trace que je vais laisser dans l’histoire. J’agis en fonction des générations suivantes. Anne-Sophie Novel Investissements : pourquoi la France doit accélérer • Mis à jour le Denis Cosnard, Audrey Tonnelier, Cédric Pietralunga et Claire Guélaud La reprise française en panne d’investissementsla France gagne en compétitivité grâce aux allégements de chargeEn France, les salaires continuent de progresserInvestissement des entreprises : le rapport qui a inspiré les mesures du gouvernement Audrey Tonnelier Journaliste au Monde Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Denis Cosnard Journaliste au Monde Claire Guélaud Journaliste au Monde Crash A320 : la seconde boîte noire confirme une action volontaire du copilote • Mis à jour le L'essentielLe crash de l'A320 a coûté la vie à 150 personnes, en majorité des passagers espagnols et allemands, le 24 mars.La seconde boîte noire confirme une action volontaire du copilote, Andreas Lubitz, qui a « actionné le pilote automatique pour engager l'avion en descente ». La deuxième boîte noire de l'Airbus A320 de Germanwings, qui s'est écrasé dans les Alpes mardi 24 mars avec 150 personnes à son bord, confirme une action volontaire du copilote, selon le Bureau d'enquête et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA).« Une première lecture fait apparaître que le pilote présent dans le cockpit a utilisé le pilote automatique pour engager l'avion en descente vers une altitude de 100 feet [pieds, soit environ 30 mètres], puis, à plusieurs reprises au cours de la descente, le pilote a modifié le réglage du pilote automatique pour augmenter la vitesse de l'avion en descente », explique le BEA dans un communiqué. Le bureau d'enquête n'apporte pas d'éléments supplémentaires, mais précise que ses « travaux continuent pour établir le déroulement factuel précis du vol ».Lire : Le crash de l'A320 de Germanwings, minute par minuteLa seconde boîte noire, le Flight Data Recorder (FDR), qui contient les paramètres du vol, avait été découverte jeudi par les gendarmes chargés des recherches sur les lieux du site de l'accident.  L'autre boîte noire, qui enregistre les échanges entre les pilotes et les contrôleurs ou les bruits et alarmes, avait été récupérée le jour même de l'accident. Son examen avait permis de découvrir que le copilote, Andreas Lubitz, qui s'était enfermé dans la cockpit au moment du drame, avait actionné la commande de descente de l'appareil. Lors d'une perquisition de l'un des domiciles du copilote de 27 ans, les enquêteurs ont saisi une tablette et pu accéder aux recherches qu'il avait effectuées sur Internet jusqu'au 23 mars. D'après le parquet allemand, jeudi, Andreas Lubitz avait cherché des informations « sur les manières de se suicider » et sur « les portes de cockpit et leurs mesures de sécurité ». Sotheby's va vendre aux enchères six peintures de Claude Monet • Mis à jour le Sotheby's s'apprête à vendre six œuvres de Claude Monet lors d'une vente aux enchères le 5 mai à New York, rapporte le Wall Street Journal (WSJ) jeudi 2 avril. Les toiles proposées couvriront quatre décennies du travail de l'artiste et pourraient rapporter au total de 78 millions à 110 millions de dollars (71,68 millions à 101 millions d'euros), selon Sotheby's.Ces œuvres n'ont pas été montrées publiquement depuis des années. Elles comprennent entre autres deux peintures de nénuphars de la maison du peintre à Giverny, qui ont atteint les estimations les plus élevées depuis la mort du peintre, en 1926. Les Nénuphars, une toile de 1905, est ainsi estimée entre 30 millions et 45 millions de dollars. Une autre peinture sur le même thème, datant de 1913, et qui montre une rare vue d'un treillis de roses qui se reflète dans l'eau est estimée entre 18 millions et 25 millions de dollars.Lors de la vente du 5 mai figureront aussi une peinture du palais des Doges à Venise confisquée par les nazis et qui n'a jamais été vue (estimée entre 15 millions et 20 millions de dollars) ; une toile datant de 1901 représentant le village de Vétheuil, le long de la Seine ; une peinture d'un paysage sous la neige de 1875 ; et une peinture de la côte normande datant de 1897.La maison Sotheby's avait déjà organisé en février une vente à Londres, comprenant cinq toiles du peintre français. Elles avaient été adjugées pour un montant de 84 millions de dollars (77,2 millions d'euros). Les « chasseurs de Monet », selon l'expression d'Elizabeth Gorayeb, directrice du département de l'impressionnisme et de l'art moderne chez Sotheby's, comprennent de nouveaux collectionneurs des pays émergents à la recherche de trophées, explique-t-elle. C'est cependant Christie's qui remporte la vente d'un Monet sur ce sujet la plus élevée, avec 80,5 millions de dollars en 2008. Royaume-Uni : les supposées confidences de Nicola Sturgeon font polémique • Mis à jour le Qu'a dit la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, à l'ambassadrice de France, fin février ? Cette question suscite la polémique au Royaume-Uni, quelques semaines avant le début des élections législatives.Lire (édition abonnés) : Nicola Sturgeon, « dame de fer » d’EcosseLe quotidien conservateur Daily Telegraph a affirmé samedi, en une, que Mme Sturgeon – chef de file des nationalistes écossais – aurait confié à l'ambassadrice française, Sylvie Bermann, « voir plutôt » une victoire de David Cameron, le premier ministre britannique conservateur sortant, plutôt que d'Ed Miliband, le travailliste, qui serait selon elle dépourvu de « l'étoffe d'un premier ministre ».Plusieurs démentisLe quotidien appuie ses révélations sur une note de la diplomatie britannique. Cette dernière a été établie après le compte-rendu de la discussion entre les deux femmes fait, comme le veut l'usage, par un diplomate français aux autorités britanniques. Ce diplomate, le consul général de France en Ecosse, Pierre-Alain Coffinier, a démenti auprès de l'AFP avoir rapporté de tels propos.L'ambassade de France a aussi contredit les informations du quotidien conservateur, expliquant que « la question des préférences politiques personnelles de Mme Sturgeon n'a pas été évoquée » lors de leur rencontre . Enfin, la principale intéressée a également démenti avoir tenu ces propos, affirmant qu'ils étaient « catégoriquement et à 100 % faux ». Elle a appelé sur la chaîne Sky News à l'ouverture d'une enquête. Elle a été entendue puisque des investigations vont être menées pour déterminer comment ces informations ont pu fuiter dans le Daily Telegraph.Tensions avant les électionsLa question est brûlante, à un peu plus d'un mois des élections législatives qui se tiendront le 7 mai dans le pays : le parti nationaliste écossais (SNP) de Mme Sturgeon pourrait ravir une quarantaine de sièges au parti travailliste (Labour) d'Ed Miliband. Or, Mme Sturgeon, qui a répété au fil de la campagne vouloir « chasser les conservateurs » du pouvoir, est censée être politiquement proche des travaillistes. De son côté, Ed Miliband a exclu de former un gouvernement de coalition avec le SNP, mais envisage une alliance ou un soutien ponctuel.Lire : Les quatre « petits » candidats qui vont faire l’électionM. Miliband a donc réservé un accueil glacial à ces supposées déclarations. Selon lui, elles prouvent le double jeu du parti nationaliste écossais (SNP) : « En public, le SNP affirme ne pas vouloir d'un nouveau gouvernement conservateur, mais en privé, il dit en vouloir un », a-t-il déclaré, appelant les électeurs qui ne veulent plus des conservateurs au pouvoir « à voter Labour ».Nicola Sturgeon a été présentée par les sondages et les analystes comme l'une des vainqueurs du débat politique entre les sept chefs de parti qui a eu lieu jeudi soir. Samedi, le Times titrait que « le triomphe de Sturgeon avait placé le Labour dans la tourmente » quand le Daily Mail la présentait comme « la femme la plus dangereuse de Grande-Bretagne ».Lire : Débat télé au Royaume-Uni : les quatre « petits » candidats qui vont faire l’électionSoixante-dix nuances de bleu au Forum des images Emmanuelle Jardonnet Revisiter le cinéma à travers le prisme du bleu. Cette envie du Forum des images lui a été inspirée par le film où cette couleur a récemment accroché la rétine de tant de spectateurs : La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche, et le joli titre de la bande dessinée dont il est adapté, Le bleu est une couleur chaude.Le Forum des images s’était déjà intéressé au rouge, puis au noir – avec un cycle qui avait été concomittant à l’exposition Soulages du Centre Pompidou, il y a quelques années. « L’angle de la couleur permet de réunir des films très différents par une approche plastique, esthétique, du cinéma qui change de nos cycles thématiques sur des questions de société – la justice récemment, bientôt la jeune fille », expliquent les programmatrices Laurence Briot et Marianne Bonicel. La spécificité du bleu ? « Il est très variable et mouvant, traduit beaucoup d’émotions différentes, contradictoires. »Avec un cycle de plus de 70 films, qui se déploie du 1er avril au 24 mai, place au bleu et à son infinité de nuances. Au sein de cette large palette, se distinguent néanmoins plusieurs motifs :La couleur du troubleAvec les cheveux bleus d’Emma surgit le trouble dans La Vie d’Adèle (2013). En attirant le regard de la jeune Adèle, ils révèlent un désir nouveau, inattendu. Cette chevelure bleue n’est pas la première du genre au cinéma, elle est plutôt venue réactualiser une lignée hétéroclite de beautés aux mèches bleutées, où l’on retrouve la femme du club Silencio de Mulholland Drive (2001), de David Lynch, ou encore Jill, l’héroïne d’Immortel (Ad Vitam) (2004), d’Enki Bilal, pour citer deux films également programmés.Ambivalent, le bleu colore parfaitement fantasmes et sentiments en suspens. Dans La Chambre bleue (2014), de Mathieu Amalric, il se fait ainsi l’écrin érotique d’amants illégitimes.Reflets d’ordinateur, vie nocturne, draps : la couleur bleue donne une teinte à l’addiction sexuelle du personnage masculin de Shame (2011), de Steve McQueen.Le bleu se fait ainsi tour à tour couleur de l’intime, des liaisons impossibles, comme dans le bien nommé Forty Shades of Blue (2005), d’Ira Sachs, ou de l’inavouable. Le Secret de Brokeback Mountain (2005), d’Ang Lee, est un film traversé par le bleu : celui des regards, du ciel des grands espaces ou de la chemise bleue, souvenir-trophée d’un amour interdit, scellé par surprise lors d’une nuit partagée sous une tente.Quand le fantasme inavouable vire à l’obsession, le bleu devient plus intense. L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot (2011), documentaire de Ruxandra Medrea et Serge Bromberg, montre parmi les 13 heures de pellicule tournées de ce film inachevé une Romy Schneider rêveuse nimbée de bleu, de son rouge à lèvres à ses draps, à travers le regard maladivement jaloux de son mari.Plus discrètement, dans ses mélodrames, Douglas Sirk, dont le Forum des images programme six films, utilisait de subtiles variations du bleu pour dépeindre des sentiments exaltés et douloureux – l’historien du cinéma Jean-Loup Bourget consacrera d’ailleurs à la question un des quatre « cours de cinéma » proposés par le cycle.Une couleur aussi picturale que photogéniqueCertains cinéastes écrivent avec les couleurs. Parmi ces grands coloristes : « Godard ou Kaurismaki, qui imaginent à l’origine leurs films avec un nuancier », détaillent les programmatrices. Très chromatiques également : « Takeshi Kitano, David Lynch et Tim Burton, qui sont par ailleurs peintres », soulignent-elles.Or le bleu ne va jamais tout seul, c’est une couleur « timide » ; parler du bleu, c’est parler des autres couleurs, dit en substance l’historien de la couleur Michel Pastoureau, invité à présenter l’histoire et la symbolique de la couleur dans le cadre du cycle. Il va souvent avec le rouge, « son complice, son rival, son contraire », résument Laurence Briot et Marianne Bonicel. Comme chez Godard, dans Une femme est une femme (1961), et bien sûr Pierrot le fou (1965).Autre exemple d’association, en l’occurence fatale, entre le bleu et le rouge : Deep End (1970), de Jerzy Skolimowski, dans lequel un nouvel employé d’une piscine s’éprend d’une de ses collègues, rousse.Moins attendu sur ce terrain chromatique, Eric Rohmer, « réputé être un cinéaste très bavard, disait pourtant qu’au départ d’un film, il y a la couleur. Chez lui, les sentiments se disent aussi par elle, les tenues changent avec les humeurs », expliquent les programmatrices, qui ont retenu Les Nuits de la pleine lune (1984) et L’Ami de mon amie (1987).Le cinéaste espagnol Pedro Almodovar est un grand amateur de couleurs franches. Deux de ses films sont présentés : Talons aiguilles (1991) et La Fleur de mon secret (1995), où les habits bleus et rouges entrecroisent les sentiments amoureux.Le cycle présente également deux films de Kitano : Hana-Bi (1997), ponctué des peintures du cinéaste, et L’Eté de Kikujiro (1999), exemple du lien qui existe entre le bleu et l’enfance. Recouvrant l’angelot-clochette confié au petit garçon pour le protéger, le bleu rappelle ici que cette couleur est omniprésente dans les contes pour enfants (hommes bleus et robes dans Peau d’âne, la fée clochette, la robe d’Alice dans Alice au Pays des merveilles ou celle de Dorothy dans Le Magicien d’Oz...).Chez Jane Campion, qui a elle aussi fait les beaux-arts et étudié la peinture, le bleu se fait plus « tendre », analysent les programmatrices, qui ont pu mettre à l’affiche trois de ses films : La Leçon de piano (1993), « où la lumière est très importante, et où elle réussit à accorder le bush aux couleurs sous-marines », Portrait de femme (1996), à la palette de bruns et de bleus, et Bright Star (2009), « où la jeune héroïne s’allonge avec sa robe bleue dans un champ de jacinthes sauvages ».Chez Enki Bilal, le bleu, associé au féminin, (ré)équilibre le chaos des autres couleurs. Une rencontre avec le cinéaste dessinateur est programmée, lors de laquelle il évoquera sa symbolique du bleu à partir d’extraits de ses films.Pour revenir aux origines de la couleur au cinéma, les premiers films en technicolor ont donné lieu à une explosion chromatique. Les yeux et les tenues d’Ava Gardner brillent dans Pandora (1951), comme le regard de James Stewart, spectateur-voyeur de Fenêtre sur cour d’Hitchcock (1954). Les yeux bleus sont d’ailleurs un « fil bleu » de la programmation, confient Laurence Briot et Marianne Bonicel : « Il y a une magie des acteurs et actrices aux yeux bleus dans le cinéma, leur regard est souvent magnifié. » La surprenante présence d’un film en noir et blanc, Quai des brumes (1938), de Marcel Carné, ne se justifie d’ailleurs que par la présence « des quatre yeux bleus les plus connus du cinéma français : ceux de Jean Gabin et de Michèle Morgan, qui transpercent le noir et blanc lors de la célèbre réplique “T’as de beaux yeux, tu sais”. »La couleur d’une inquiétante étrangetéLe bleu jalonne le cinéma onirique d’un David Lynch, d’un Tim Burton ou d’un John Carpenter. Le rêve y revêt une inquiétante étrangeté qui peut virer à la peur bleue.Chez Lynch, le bleu « irradie de néons, de reflets ou d’écrans », il est « radioactif », détaillent les programmatrices. « Dans la théâtralité de son univers, le bleu pointe vers l’angoisse, le mortifère. » Un cours de cinéma par l’historien et critique Hervé Aubron est consacré aux bleus du cinéaste, dont l’un des plus célèbres films porte le nom de la couleur, Blue Velvet (1986) :« Dans les contes gothiques de Tim Burton, le bleu est la couleur de la femme perdue, de la mère, et des fantômes, comme dans Dark Shadows (2012) », programmé.Dans les œuvres de science-fiction, à l’opposé des créatures « monstrueuses » traditionnellement vertes, les extra-terrestres ou androïdes bleus représente un autre plus proche de l’allure et des sentiments des humains, tels les Navis d’Avatar (2009).La couleur de la force vitale comme de la mélancholieLe bleu est la couleur des éléments et des espaces évoquant l’infini, de la mer au ciel. Du Grand bleu (1988) à Into the Wild (2007), de Respiro (2002) à Terraferma (2011), la mer est un personnage de cinéma aux rôles mouvants, tour à tour source de bonheur, d’espoir ou de danger. Dans Alamar (2009), de Pedro Gonzales-Rubio, mi-documentaire, mi-fiction d’une heure, elle est avant tout poétique.Chez Terrence Malick, « le bleu est celui de l’aube et des origines », souligne le duo de programmatrices. Le cinéaste filme le ciel, la mer et les grands espaces avec un « amour presque mystique de la nature », au plus près comme au plus global, dans La Balade sauvage (1973) et bien sûr Tree of Life (2011).Le bleu est aussi celui des astres. Mais l’observation nocturne des mystères des planètes et des étoiles va volontiers de pair avec une introspection sur la terre ferme. Le documentaire Nostalgie de la lumière (2010), de Patricio Guzman, sera présenté par l’astrophysicien Vincent Guillet. Dans Melancholia (2011), de Lars Von Trier, la collusion inévitable avec la planète bleue du même nom délivre le personnage de Justine de son mal-être. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Football : Arsenal prend la deuxième place du championnat anglais Arsenal a giflé Liverpool 4 à 1 samedi à l'Emirates Stadium et s'est installé provisoirement à la deuxième place du Championnat d'Angleterre, à quatre points du leader Chelsea, qui joue à domicile en fin d'après-midi (18h30) contre Stoke.Manchester City devra attendre lundi soir le dernier match de la 31e journée pour tenter de reconquérir le deuxième rang, en déplacement à Londres contre Crystal Palace.Il a suffi de huit minutes aux « Gunners », en fin de première période, pour assommer leurs adversaires en marquant trois buts. Après un début de match riche en occasions des deux côtés, Arsenal a ouvert le score par le jeune défenseur latéral Hector Bellerin (37e), vite imité par Mesut Ozil (40e), puis par Alexis Sanchez (45e). A l'abri, les Londoniens n'ont pas paniqué quand Jordan Henderson a réduit le score sur penalty (76e).La forme exceptionnelle de GiroudArsenal a franchi une marche en l'emportant à domicile contre un membre du top 5, ce qui ne lui était arrivé qu'une fois lors des onze derniers chocs du genre à l'Emirates. L'équipe d'Arsène Wenger est celle qui a engrangé le plus de points en 2015, avec dix victoires en onze matches de championnat, juste devant Liverpool.L'entraîneur français profite de la forme exceptionnelle d'Olivier Giroud, une nouvelle fois buteur en toute fin de match (90+1e). C'est le 14e but en championnat de l'ancien Montpelliérain et son septième lors des sept derniers matches de son équipe.Les Reds, cinquièmes, ont encore perdu un terrain précieux dans la course à la Ligue des Champions. Battus par Manchester United lors de la précédente journée après une série de cinq succès, ils ont manqué l'occasion de se relancer.L'absence de Steven Gerrard et de Martin Skrtel, qui entamaient une suspension de trois matches, s'est fait sentir, leurs remplaçants Lucas Leiva et Kolo Touré montrant beaucoup de fragilité.Malgré les remous suscités par le refus de Raheem Sterling de signer la prolongation de contrat que Liverpool lui proposait, l'entraîneur Brendan Rogers avait titularisé le jeune attaquant anglais, mais il n'a pas été décisif.Le nombre de morts sur les routes en baisse en mars • Mis à jour le Le nombre de morts sur les routes françaises a baissé de 11 % en mars par rapport au mois de mars 2014, a annoncé samedi 4 avril le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve.Ces chiffres marquent une baisse « encourageante », a estimé le ministre, en déplacement à la préfecture de Seine-et-Marne à Melun, après deux mois de hausse en janvier et février. Trente vies ont ainsi été sauvées le mois dernier, par rapport aux 256 perdues l'an dernier.En 2014, et pour la première fois depuis 12 ans, la mortalité routière avait enregistré une hausse, avec 3388 personnes décédées. En janvier, M. Cazeneuve avait annoncé un plan de 26 mesures pour enrayer cette augmentation. Parmi elles, l'interdiction du kit mains libres au volant ou l'expérimentation de la baisse de la limitation de vitesse à 80 k/h sur certaines portions de route doivent entrer en vigueur d'ici au 30 juin.L'objectif du gouvernement est de tomber sous la barre des 2000 morts à l'horizon 2020.En Belgique, le suicide d’un homme politique renvoyé au tribunal pour viol • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) C’est peut-être un incroyable concours de circonstances qui a conduit un homme politique belge de 61 ans, l’ancien ministre régional et ancien président de parti, Steve Stevaert, à se suicider, jeudi 2 avril. Le corps de l’ex-dirigeant du SPA – le parti socialiste néerlandophone – a été retrouvé dans un canal, près de Hasselt, dans le Limbourg belge.Une information parue dans le quotidien De Tijd avait indiqué, le matin même, que le parquet de Bruxelles avait décidé de le renvoyer devant un tribunal correctionnel pour une affaire de viol et d’attentat à la pudeur, avec la circonstance aggravante d’un abus d’autorité lié aux fonctions qu’il exerçait. La décision du parquet datait du 24 mars, mais n’était pas connue jusque-là.En 2013, une jeune femme avait déposé plainte contre l’homme politique pour des faits datant de septembre 2010. A l’issue de l’enregistrement d’une émission de télévision, M. Stevaert aurait violé celle qu’il avait rencontrée sur le plateau. Un dossier médical appuyait cette plainte, dont le caractère tardif a toutefois étonné. La victime présumée a expliqué qu’elle avait peur de perdre son emploi dans la fonction publique. Interrogé après le dépôt de la plainte, M. Stevaert a admis avoir eu des relations sexuelles, mais nié le viol.Deux affaires examinéesLe quotidien De Morgen a apporté, samedi matin, de nouveaux éléments troublants, affirmant que si l’ancien ministre avait lu correctement les courriers que lui avait adressé la justice, « tout aurait pu se passer autrement ».Par le plus grand des hasards, deux affaires le concernant devaient, en effet, être traitées simultanément par la chambre du conseil de Bruxelles, une instance qui intervient dans l’instruction et décide d’un éventuel renvoi devant un tribunal.Dans le premier dossier, datant de 2011, l’ex-ministre risquait peu de chose, voire rien. Il avait d’abord déposé plainte contre une jeune femme qui, disait-il, voulait le faire chanter en diffusant les images de leurs ébats amoureux. La justice avait conclu à un non-lieu, faute d’avoir pu retrouver les vidéos. En retour, la jeune femme avait déposé plainte pour calomnie.Au matin du 24 mars dernier, les deux cabinets d’avocats qui assistent l’homme politique ont délégué une stagiaire à l’audience de la chambre du conseil : ils ont rassuré leur client en lui affirmant que la procédure en resterait là et qu’il n’avait rien à craindre.En réalité, ils ignorent que la chambre va aussi aborder le dossier du viol présumé. Quand on lui demande si elle représente également M. Stevaert pour cette autre affaire, la stagiaire tombe des nues. « Je n’ai pas reçu d’instructions à cet égard », explique-t-elle au juge. Qui ne peut que conclure à l’absence du prévenu, ce qui entraîne habituellement un renvoi direct devant le tribunal correctionnel. Une source judiciaire a en outre indiqué qu’en fait, M. Stevaert n’avait pas désigné d’avocat chargé de l’aider dans ce dossier.Les avocats pas au courantUne erreur ? Une confusion ? Ou la crainte d’une fuite qui aurait définitivement terni une carrière politique fulgurante, qui avait transformé cet ancien patron de bar en « Steve Wonder », un leader ultra-populaire ? Le parquet semble avoir été tellement étonné par la tournure de l’audience du 24 mars qu’il a diligenté une enquête interne. Elle a prouvé que les courriers adressés à l’ancien ministre pour le prévenir de l’audience lui étaient bien parvenus.L’avocate stagiaire nie, quant à elle, qu’on lui ait demandé si elle pouvait plaider également pour le viol présumé. « Elle est formelle : si elle avait été mise au courant, elle m’aurait appelé immédiatement », explique son patron, Me Kris Luyckx. Comme les autres défenseurs de l’homme politique, il ignorait apparemment tout de cette affaire de viol. Or, une intervention et une plaidoirie de sa part, ou de l’un de ses confrères, auraient plus que probablement permis à M. Stevaert d’obtenir, au minimum, un report de son renvoi en correctionnelle. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde On a testé pour vous... les jeux en réalité virtuelle de l’Oculus RiftDu simulateur de montagnes russes à l'explorateur intergalactique, en passant par la balançoire perchée dans le ciel, la rédaction de Pixels a enfilé un casque de réalité virtuelle pour essayer les applications du futur. Benjamin Benoit« Il ne faut pas forcer. Si tu ne te sens pas bien, il faut arrêter immédiatement. Je connais quelqu'un qui en a trop abusé sans faire de pause, il a été malade pendant trois jours. » Nicolas, 28 ans, est auto-entrepreneur. Il vit entouré de boîtes en carton, d'accessoires de jeux et de périphériques compliqués. Et c'est avant tout un fan de réalité virtuelle... Il avoue avoir dépensé plusieurs milliers de dollars en appareils divers et projets de crowdfunding, dont les deux premiers prototypes de l'Oculus Rift, le plus emblématique des casques de réalité virtuelle. Il n'hésite pas à le présenter régulièrement à son entourage. Ce jour-là, je suis son nouveau cobaye.Voir aussi notre vidéo : HoloLens, Oculus Rift : que font les casques qui changent la réalité ?Nicolas m'installe dans un double mètre carré qui rappelle un siège de Matrix. Chaque membre est occupé. Pédales aux pieds, manette d'accélération à gauche, joystick à droite, et bientôt un Oculus sur le nez. Exactement comme dans le film Cyberpunk, mieux vaut avoir un camarade pour piloter les programmes à lancer, la vision du cobaye étant totalement limitée par les deux écrans. De l'aveu de mon démonstrateur du jour, l'installation sur ordinateur n'est pas intuitive. « C'est un prototype, c'est normal. » En l'occurrence, il s'agit d'un Oculus DK2, disponible à la vente en ligne. Son premier modèle, trop rapidement obsolète, était un frein à l'immersion : une résolution moindre donc de plus gros pixels, des ralentissements, des contraintes techniques qui nuisaient fortement à l'expérience.Premières immersionsPremière impression : tout me semble flou. La phase de calibration de notre Oculus rappelle un test chez l'opticien. Une mesure entre les pupilles est nécessaire : un œil, puis l'autre, une petite gymnastique occulaire nécessaire pour aboutir à un affichage net des textes et de l'image. A un mètre de moi, posée sur une table, une caméra suit mes déplacements. Une fois l'ensemble calibré, me voilà catapulté dans un bureau virtuel. Je ne vois plus qu'un seul écran, sans aucun souci de luminosité, à l'inverse d'une séance de cinéma en trois dimensions.Etonnante impression, presque effrayante : celle d'être dans une bulle au point d'en oublier l'existence de mon environnement réel. Devant moi, je ne vois plus qu'une pièce blanche virtuelle, qui sert d'interface de lancement. Face à moi, des objets virtuels : une feuille de papier, un crayon et un château de cartes, tous décoratifs. Ce bureau n'est rien de plus qu'un fond d'écran virtuel qui va tester votre curiosité. En vrai, le risque est surtout de blesser son copilote.Commence alors une présentation de divers jeux représentatifs des capacités et du potentiel de l'Oculus. Je me retrouve alors dans Rollercoaster, un projet de simulation de montagnes russes développé par des étudiants. Les sensations sont épatantes. Comme pour la majorité des jeux sur Oculus, on peut regarder derrière soi et profiter d'une vision à 360 degrés. On oublie vite l'absence de ses propres genoux quand on regarde en bas. La toute première immersion est mémorable, même si l'effet s'estompe au bout de trois ou quatre descentes seulement. Le cerveau s'habitue vite.Un cran au dessus dans le genre des manèges virtuels : Cyberspace. Cette fois, me voilà dans une balançoire géante au dessus d'une ville évoquant Paris, à plusieurs centaines de mètres du sol, et sur des distances surréalistes. Je me cramponne littéralement à mon siège. Chaque retour de balancement est très violent, je m'imagine le vent dans les cheveux. La sensation de grande vitesse et de mouvements virtuels est bien rendue et éprouvante. On me réserve même une petite surprise : une éjection en pleine accélération, suivie d'une chute hyperréaliste sur deux cent mètres. Une sirène d'ambulance retentit quand le programme s'arrête. Sentiment de surprise, et un léger haut-le-cœur teinté d'un soupçon de rancœur vis-à-vis de mon guide, qui s'est bien gardé de m'avertir.Cyber mal de mer« C'est là qu'on va voir si tu es vraiment sensible aux mouvements. » Effectivement, le malaise est à son summum avec Windlands. Dans ce jeu de plate-forme, le joueur doit utiliser deux types de grappins pour se balancer à la manière de Spider-Man. L'expérience est intéressante mais vite écœurante. « Vanguard V » est un jeu adoptant une autre approche de détection de mouvements pour limiter ces effets secondaires : on doit faire progresser un personnage sur un rail virtuel dans l'espace. On détruit les ennemis et déplace le personnage en bougant la tête et le champ de vision. Très maniable, cette manière de jouer limite au mieux les potentielles nausées. A ce stade, je dois arrêter l'expérience régulièrement.« Certaines personnes sont plus sensibles au "motion sickness", une forme de mal des transports, que d'autres, explique-t-il. Il y a une différence entre tes sens et ce que perçoit l'oreille interne, mais cette fois, c'est l'inverse, puisque tu ne bouges pas. Ton cerveau interprète. » Et effectivement, le malaise persiste et est proportionnel à la longueur de la session de jeu. Heureusement, les jeux peuvent aussi être plus relaxants. En théorie, du moins. Dans Nekolus, je suis coincé dans une pièce avec un nombre variable de chats ou, vu leurs dimensions, de petits tigres. Miaulements constants et essaims de félins géants rendent l'ensemble étrangement anxiogène. Une erreur de manipulation « bloque » la détection de mouvements et fixe soudainement le champ de vision : le cerveau panique et envoie des sensations de mal-être nouvelles. C'est aussi ça, l'Oculus Rift.Les plus terre à terre peuvent toujours jouer au jeu de camions Eurotruck Simulator 2 : moins dépaysant, il a le même but, mais à travers l'Europe. La réalité virtuelle permet de regarder plus simplement à gauche et à droite avant de s'engager sur une voie, par exemple. Une activité plus relaxante et tout aussi addictive : pourquoi vivre la joie des longs trajets en autoroute si on peut les simuler à la maison ?Dans l'espace, exploration et éducation  Hors des démos purement fondées sur les sensations ou les expériences, Titans Of Space est un bon exemple de jeu au potentiel éducatif. Toujours sur des rails virtuels, il m'emmène en balade à travers notre système solaire, et explore quelques étoiles au-delà. On saute de planète en planète, les échelles sont régulièrement changées pour mettre les distances et les ordres de grandeur en perspective. Même sa conclusion, apocalyptique, est instructive.Où trouver ces jeux ? « Tout se trouve sur [le site participatif] Reddit. La communauté est très active. » Un vivier en anglais où développeurs et possesseurs du kit échangent créations et impressions. On peut également trouver un répertoire de jeux et démos jouables sur le site officiel Oculus Share. Il classe les jeux selon « confort » et compatibilité avec les différents modèles : DK1, DK2 ou ou GearVR, accessoire en partenariat avec Samsung pour les mobiles Galaxy Note 4.Vient enfin le test que j'attendais le plus : Elite : Dangerous. Ce jeu d'exploration spatiale, sorti en fin d'année dernière, vous permet de naviguer à travers la voie lactée depuis le cockpit d'un vaisseau. Un simulateur de promenade dans l'espace, en somme, à jouer en écoutant la radio ou son podcast favori, tant l'exploration est lente et se prête à une activité de fond.L'Oculus Rift sert juste à voir autour de soi, le pilotage se fait au son au clavier, à la manette, avec un joystick, ou encore avec des pédales. Pour la première fois, j'y joue sans voir mes mains, pourtant reproduites dans un cockpit à l'écran. De chaque coté, un pad et deux pédales en bas. En regardant à mes pieds, je peux me voir en combinaison spatiale. En tournant la tête, les panneaux de commandes indispensables se déclenchent tout seuls. Machine à laver géanteJ'ai la chance de déjà connaître le jeu, qui est peu évident à appréhender. Avec ses dizaines de boutons à mémoriser, ce Flight Simulator de l'espace demande une importante gymnastique mentale, qui devient encore plus difficile avec le casque de réalité virtuelle, celui-ci vous empêchant de voir ce qu'il y a sous vos mains. Il faut également se déplacer – dans l'espace – pour s'approcher des textes qui s'affichent à l'écran. Etonnant sur le papier, mais cohérent dans le contexte.Encore une fois, j'oublie la réalité autour de moi : je suis en train de manœuvrer dans l'espace, concentré sur mon décollage de la station orbitale. A défaut du sentiment de poussée, l'impression de vitesse est réelle. En revanche, dès que je joue mal, comme en phase d'approche, c'est la catastrophe. Le vaisseau se met à virevolter en tout sens, me faisant perdre tous mes repères sensoriels. Trop de sensations fortes, trop de roulis tridimensionnel : l'Oculus Rift donne l'impression d'être enfermé dans une machine à laver géante.Définitivement, il faut arrêter. Nicolas voit mon teint ; il est inquiet. Pour certains, l'Oculus Rift est une expérience dont on ne sort pas indemne. Plusieurs heures après, Nicolas me ramène en voiture. Le mal de mer est toujours présent ; il ne s'estompera qu'au bout de trois bonnes heures. }); Benjamin Benoit Journaliste au Monde Le typhon Maysak approche des Philippines, 24 000 personnes évacuées • Mis à jour le Le typhon Maysak est attendu dimanche matin sur les côtes du nord-est des Philippines, mais s'annonce moins dangeureux que prévu.Maysak, qui a fait au moins cinq morts et des milliers de sans-abri en balayant la Micronésie, dans le Pacifique ouest, ne devrait se traduire que par des vents de 65 à 85 km/heure quand il touchera les côtes philippines, selon le météorologue Jun Galang.Possibles glissements de terrainIl ne présente en aucun cas le même danger que le super typhon Haiyan, qui avait fait 7 350 morts ou disparus en novembre 2013. Néanmoins, le passage de Maysak devrait se traduire par des pluies « modérées ou intenses », qui peuvent encore provoquer des glissements de terrain ou des coulées de boue dans la région montagneuse du nord-est de l'île de Luzon, d'après M. Calang.« Nous prévoyons de déplacer les gens loin des villages côtiers », soit au total 24 000 personnes dans la province d'Aurora, a indiqué un haut-responsable de la défense civile, Nigel Lontoc. Cinq millions de personnes vivent dans les zones qui peuvent être touchées par le typhon, a déclaré samedi la sous-secrétaire d'Etat à la sécurité sociale, Vilma Cabrera, lors d'une conférence de presse à Manille.Quelque 10 000 touristes ont été prévenus vendredi afin qu'ils évitent les plages de la province d'Aurora, au nord-est de Manille, a ajouté Mme Cabrera.Les écologistes favorables à un retour au gouvernement se réunissent • Mis à jour le Plus de 200 personnes doivent assister, samedi 4 avril à l'Assemblée nationale, à la réunion du courant Repères écologistes, favorable à un retour des Verts au gouvernement. Les responsables présents à cette réunion pourraient amorcer la création d'un nouveau parti en-dehors d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV).Plusieurs parlementaires d'EELV, comme le sénateur Jean-Vincent Placé ou le député François de Rugy sont présents, en compagnie de figures écologistes extérieures au mouvement, à l'image de Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate écologique et social) ou de Corinne Lepage (Rassemblement citoyen).Début mars, le bureau exécutif d'EELV avait voté une règle selon laquelle toute participation au gouvernement devait être approuvée par le conseil fédéral du parti, composé de 150 membres. Mais M. Placé a fait savoir qu'il pourrait s'affranchir de cette règle. « Face aux enjeux actuels et compte tenu de la morale et l'éthique de responsabilité qui sont les nôtres, ce n'est pas une contrainte qui s'impose », déclare-t-il dans une interview à Libération. « Il faut que Hollande et Valls proposent quelque chose »EELV est traversé de profondes divergences sur l'attitude à adopter face à l'exécutif, entre soutien et critique. Avant les départementales déjà, le parti s'était divisé entre l'alliance au PS, l'alliance au Front de gauche et l'autonomie, mais la débâcle des socialistes au second tour a rendu les débats plus vifs encore.L'ancienne ministre Cécile Duflot, très critique à l'égard du gouvernement, a estimé mardi dans une interview au Monde que « le logiciel de Manuel Valls [était] périmé ». Interrogée sur la réunion qui se tient ce samedi, la députée de Paris a estimé que « quand on veut se rassembler et qu'on parle de scission, il y a quelque chose de contradictoire ».Daniel Cohn-Bendit a lui jugé samedi sur RTL que « vouloir retourner au gouvernement pour faire avancer la transition écologique, la transition énergétique, est un argument tout à fait valable ». Cependant, « il faut qu'il y ait un accord, que Hollande et Valls proposent quelque chose », a poursuivi l'ancien eurodéputé, appuyant son propos par cette image : « Si le Parti socialiste veut le poisson vert, il faut avoir dans l'hameçon des appâts. »La secrétaire nationale d'EELV, Emmanuelle Cosse, s'efforce de faire le pont entre les deux lignes de son parti. Elle doit participer samedi à la réunion de Repères écologistes. « J'y vais pour répondre à la question qu'ils posent : “quelles responsabilités pour les écologistes ?” », explique-t-elle dans une interview à L'Obs : « Il y a une seule ligne, c'est celle que l'écologie soit plus forte et c'est ça qui nous anime aujourd'hui. Après, il y a des débats stratégiques », a-t-elle insisté, à son arrivée au colloque.On a retrouvé…Johan MuseeuwUne vie de pavésVingt ans après le deuxième de ses trois Tours des Flandres victorieux, l'ancien coureur belge fait découvrir à des amateurs les pavés qui ont fait sa gloire et ses malheurs.Par Henri Seckel Aller lire l'articleOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionTour des Flandres le premier dimanche d’avril, Paris-Roubaix le suivant. Chaque année, dans la foulée du christianisme, le cyclisme a droit à sa « Semaine sainte » avec l’enchaînement de ces deux courses centenaires. C’est au cœur du plat pays, où ce sport est une religion, qu’on a retrouvé celui qui en fut le prophète : Johan Museeuw. Tour des Flandres en 1993, 1995 et 1998. Paris-Roubaix en 1996, 2000 et 2002. Même Eddy Merckx n’a pas gagné aussi souvent sur ces routes pavées.A bientôt 50 ans, Museeuw n’a peut-être plus l’âge de courir, mais il est toujours affûté et n’a pas cessé d’arpenter ces chemins à la beauté simple, dont il connaît chaque virage, chaque pavé, chaque nid-de-poule. « Plus d’une dizaine de fois par an », l’ancien champion belge refait le Tour des Flandres et Paris-Roubaix en emmenant dans sa roue les « élèves » de la Museeuw Cycling Academy, à savoir des amateurs venus du monde entier pour découvrir ces routes en compagnie de la légende.Johan Museeuw, le 5 avril 1998, dans le mur de Grammont, ascension mythique et ultime difficulté du Tour des Flandres qu'il remporte cette année-là pour la troisième et dernière fois, égalant ainsi le record de victoires (qui tient toujours) dans cette épreuve.Johan Museeuw, à l’époque, c’était la gueule ouverte et la face boueuse, plié sur son vélo dans la fureur de ces courses extrêmes. Alors c’est presque surprenant de le découvrir tout propre, dans le moelleux d’un hôtel chic de la banlieue de Bruges, à dix kilomètres de sa ville natale, et cinquante du Vieux-Quaremont ou du Paterberg, ces monts des Ardennes flamandes qui ont fait de lui le « Lion des Flandres » et qui s’apprêtent à esquinter le peloton dimanche 5 avril.Il y a vingt ans, l’arrivée du printemps signifiait le début de la saison des classiques, l’essence même du vélo pour les Flandriens comme Museeuw qui accordent plus d’importance à ces courses d’un jour qu’au Tour de France. Désormais, c’est la saison des interviews. Quasiment quotidiennes entre Het Nieuwsblad (28 février) et Paris-Roubaix (12 avril), une contrainte dont l’ancien champion s’accommode volontiers, étant entendu, dit-il d’une voix fluette, avec l’accent flamand qui roule les r, que « si personne ne veut te voir, c’est que ta carrière n’a pas été terrible ».On peut affirmer sans risque que celle de Johan Museeuw l’a été, dans les deux sens antinomiques du terme. L’homme au bandana, explosif dans sa jeunesse, de plus en plus puissant avec l’âge, fut l’incarnation du cyclisme en tant que sport de tous les excès, flamboyants ou obscurs, au fil d’un parcours rocambolesque.Museeuw n’était pas le plus élégant sur un vélo (et on ne parle pas seulement du maillot de la Mapei et de ses incompréhensibles cubes multicolores), mais cela n’a jamais été un critère pour gagner, surtout pas sur les pavés, qui l’ont couronné plus souvent qu’à son tour – il savait aussi gagner sur le bitume : Paris-Tours 1993, Amstel Gold Race 1994, championnat du monde 1996, ou encore deux étapes du Tour de France 1990, devant le Mont-Saint-Michel et sur les Champs-Elysées (qui sont à moitié pavés, d’accord).Arrivée de l'édition 1996 de Paris-Roubaix, où l'équipe de Johan Museeuw, la Mapei, réalise un triplé historique… et polémique.S’il les a conquis, Museeuw a tout de même payé un lourd tribut à ces pavés du nord. En 1998, deux ans après la légère polémique de sa première victoire à Roubaix – devant deux coéquipiers qui l’avaient laissé gagner sans disputer le sprint, sur ordre du patron de l’équipe –, ceux de la trouée d’Arenberg manquent de lui coûter une jambe : « On arrivait à 50 à l’heure, il y avait de la merde haut comme ça sur les pavés, j’ai glissé. Sur le coup, avec l’adrénaline, j’ai rien senti, j’ai voulu repartir. Je me suis relevé, et là, j’ai regardé mon genou. C’était tout ouvert, on voyait l’os. J’ai dit : “Putain, c’est quoi ?” » C’est une rotule brisée en quatre.« Le problème, poursuit Museeuw, c’est que j’ai chuté dans de la merde de cheval, et ça s’est infecté. Pendant huit jours, les médecins se demandaient s’ils allaient m’amputer. Le huitième jour, ils ont trouvé le bon antibiotique. » Deux ans plus tard, Museeuw s’impose en solitaire à Roubaix et franchit la ligne d’arrivée en pointant du doigt son genou gauche comme d’autres lèvent les bras au ciel.Deux ans plus tôt, sur les pavés de "l'enfer du nord", cette rotule s'était brisée en quatre, et une infection avait failli coûté sa jambe à Johan Museeuw, qui célèbre à sa manière sa deuxième victoire dans Paris-Roubaix en franchissant la ligne d'arrivée du vélodrome, le 9 avril 2000.Museeuw est un miraculé, mais il a aussi failli perdre la foi. Comme en 1994, lorsqu’il termine deuxième du Tour des Flandres, devancé de 7 millimètres par Gianni Bugno après 268 kilomètres de course. Ou en 2002, encore sur le Tour des Flandres, où il termine encore deuxième, alors qu’il aurait pu en devenir le recordman de victoires. Dans le feu de la déception, il jure alors qu’il ne remontera plus sur un vélo.La troisième et dernière victoire de Museeuw dans Paris-Roubaix, en 2002.Cela aurait peut-être évité au Lion des Flandres quelques coups de griffe dans le visage. « J’ai eu de grands problèmes », dit-il pour résumer cette période infernale de sa vie. En 2003, alors qu’elle enquête sur un trafic d’hormones dans le milieu bovin, la police belge tombe sur des SMS échangés entre le vétérinaire José Landuyt et plusieurs cyclistes, dont Johan Museeuw, que Landuyt approvisionnait en « guêpes » et en « tartines » – c’est ainsi qu’étaient désignés les produits dopants dans leurs échanges. La glorieuse épopée sportive s’achève dans la chronique judiciaire : suspendu deux ans par la Fédération belge de cyclisme en 2004, puis condamné à dix mois de prison avec sursis en 2008.Johan Museeuw n’est certainement pas le premier à avoir « bricolé ». Mais il est le premier à le confesser – bien avant Lance Armstrong –, dans un livre paru en 2009 (« Museeuw parle. De lion à proie », uniquement en flamand). Museeuw y avoue avoir triché lors de la dernière année de sa carrière : « Je n’arrivais pas à quitter le cyclisme. J’étais le roi et je voulais rester sur le trône. C’est à ce moment-là que je me suis tourné vers l’EPO. » Aujourd’hui, Museeuw laisse entendre que les années d’avant aussi la majeure partie du peloton était concernée par le dopage : « Le problème de notre génération, c’est qu’on pensait que c’était normal, on pensait que c’était comme prendre du café le matin. On a fait des erreurs, je suis d’accord, mais à l’époque, c’était difficile de dire non. Aujourd’hui, c’est nécessaire de dire non. Aujourd’hui, si vous dites oui, c’est que vous êtes un fou. » Aujourd’hui, « le cyclisme a changé », Museeuw en est persuadé. Ce qui ne l’empêche pas de rester méfiant : « J’espère que je pourrai regarder en arrière dans dix ans, et me dire que je ne me suis pas trompé. »S’il regarde aujourd’hui dix ans en arrière, Museeuw reverra des moments pénibles. La difficulté du retour à la vie normale après la vie de champion. L’opprobre à la suite de l’affaire Landuyt. Le rejet de ceux qui l’accusent d’avoir craché dans la soupe avec son livre. La disparition des « amis » qui l’entouraient quand il était au sommet. Le divorce avec la mère de ses deux enfants. Le licenciement de l’entreprise qui fabrique les vélos à son nom, Museeuw Bikes, avec qui il est en procès.Mais son existence est rendue confortable par l’argent de ses contrats qu’il a judicieusement investi et continue à tourner autour de la petite reine. En plus de faire découvrir le Tour des Flandres et Paris-Roubaix aux cyclotouristes, Johan Museeuw dispense bonne parole et conseils tactiques dans une école de cyclisme d’Ostende trois jours par semaine. Il travaille pour l’organisation des classiques flandriennes, tient une chronique dans le journal Het Nieuwsblad et couve son plus jeune fils, Stefano (17 ans), apprenti cycliste qui roule dans les traces de son père.Sommaire de la collectionUne vidéo de l'EI montre le saccage de la cité antique d'Hatra, en Irak • Mis à jour le Une vidéo attribuée à l'Etat islamique (EI) montre des djihadistes saccager des sites archéologiques de la cité parthe d'Hatra, en Irak, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.La vidéo montre des hommes frappant avec une masse sur des bas-reliefs et des statues ou leur tirant dessus à la Kalachnikov.L'EI est accusé d'avoir pillé et vandalisé de nombreux sites archéologiques. Après la mise en ligne de vidéos montrant des destructions dans le musée de Mossoul ou des destructions sur les cités historiques de Nimroud et de Hatra, l'Unesco a dénoncé un « nettoyage culturel » et un « crime de guerre ».Les kits mains libres interdits au volant d'ici au 30 juin • Mis à jour le L'interdiction du kit mains libres au volant et l'expérimentation de la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h sur certaines portions de route devraient entrer en vigueur d'ici au 30 juin, a indiqué vendredi 3 avril le ministère de l'intérieur.Selon ce calendrier prévisionnel, à cette date, les amendes pour stationnement gênant sur les passages piétons, les trottoirs ou les pistes cyclables passeront de 35 à 135 euros et le taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices (moins de trois ans, ou moins de deux ans s'il a suivi la conduite accompagnée) sera abaissé à 0,2 g/litre de sang.Ces mesures figurent dans un plan de 26 mesures annoncées le 26 janvier par le ministre Bernard Cazeneuve pour tenter d'enrayer la mortalité routière, qui a augmenté en 2014 pour la première fois depuis douze ans.Lire : Tués sur la route : la hausse continue, de nouvelles mesures prévuesL'oreillette bluetooth autoriséeA partir de cet été, il sera interdit de conduire une voiture ou un deux-roues avec un kit mains libres sur les oreilles. Seule l'oreillette bluetooth (sans fil) sera autorisée. « Le kit mains libres est un dispositif qui l'empêche d'entendre ce qui se passe autour de lui. Le but est que le conducteur garde l'appréhension du monde extérieur », a précisé le ministère.La sanction en cas de non-respect de cette mesure n'est pas encore déterminée. Le gouvernement envisageait initialement une amende de 200 euros et le retrait de 3 points de permis, comme c'est le cas en Espagne, mais il devrait finalement l'inclure dans le barème des contraventions existantes, a-t-on précisé. Actuellement, l'usage du téléphone est puni d'une contravention de 4e classe, soit 135 euros d'amende, et d'un retrait de 3 points.L'expérimentation de la limitation à 80 km/h, au lieu de 90 km/h, sur certaines routes bidirectionnelle sera également lancée d'ici au 30 juin. Les « trois à cinq » tronçons concernés, qui devaient être annoncés fin février, sont en train d'être choisis. « Il faut trouver des endroits où la cause discriminante des accidents est la vitesse. Ces investigations expliquent le délai. Nous avons identifié une quinzaine de tronçons possibles, qui ont été soumis aux préfets concernés et nous attendons leurs retours », a-t-on indiqué.D'autres mesures vont suivreL'expérimentation des radars « feux rouges » sera elle mise en place « avant le 31 décembre », a-t-on assuré, tandis que celle des radars « double face », en cours dans les départements du Rhône et de la Gironde, livrera ses résultats fin juin.Pour les deux roues motorisés, l'arrêté obligeant l'uniformisation des plaques d'immatriculation a été publié le 17 février et celui imposant le port d'un gilet de sécurité en cas d'arrêt d'urgence devrait l'être « à la fin du mois ».La possibilité de s'inscrire à la conduite accompagnée dès 15 ans avec possibilité de passer le permis de conduite à 17 ans et demi est déjà en vigueur. D'autres mesures, comme la vérification de l'adéquation entre un certificat d'assurance et un véhicule, n'entreront pas en vigueur cette année car elles nécessitent une procédure législative plus longue. Le nombre de morts sur les routes au mois de mars 2015 sera dévoilé samedi.Manifestation après la mort de plusieurs personnes dans une favela de Rio La police de Rio de Janeiro a dispersé vendredi 3 avril à l'aide de gaz lacrymogène, une manifestation dans une favela organisée en réaction à la mort, la veille, d'un enfant de dix ans dans un échange de tirs.Plusieurs centaines de personnes, criant « la police ne tue que les habitants! » et « dehors les UPP » (Unités de police pacificatrice, installées dans les favelas), ont bloqué l'un des accès au complexe de favelas Alemao, où vivent 70 000 personnes, selon des images de la télévision Portant des draps blancs, elles ont répliqué aux tirs de gaz lacrymogène en lançant des pierre. Un policier a été blessé.Versions contradictoires La mort de l'enfant est survenue jeudi soir, alors que des policiers qui patrouillaient dans le secteur ont été « accueillis par des tirs de criminels de la communauté d'Areal », une des favelas d'Alemao, selon la police. « Il y a eu un échange de tirs et un enfant a été touché, il n'a pas survécu à ses blessures », ont précisé les forces de l'ordre.Les parents de l'enfant tué, Eduardo Jesus Ferreira, accuse la police : « Je n'oublierai jamais le visage du policier qui en a fini avec ma vie. Quand j'ai couru pour lui parler, il m'a visée avec son arme. Je lui ai dit “Tu peux me tuer, ma vie est déjà finie” », a raconté sa mère au site d'informations G1. Elle a précisé au journal O Globo n'avoir pas entendu d'échange de tirs, mais un seul coup.Dans un communiqué, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a manifesté sa « solidarité » avec les parents, demandant que « les circonstances de cette mort soient éclaircies et les responsables jugés et punis ». Le gouverneur de Rio, Luis Fernando Pezao, s'est engagé à arrêter les responsables. 4 morts en 24 heuresMercredi, une femme a été tuée par une balle perdue, dans sa maison de la même favela, et sa fille a été blessée, alors que policiers et narcotrafiquants s'affrontaient non loin de là. Les trafiquants de drogue cherchent à reprendre le contrôle de cet immense ensemble de favelas, dans lequel la police a repris pied ces dernières années.Au total, quatre personnes sont ainsi décédées par balles, et trois autres ont été blessées en un peu plus de 24 heures à Rio. Les circonstances des deux autres décès n'ont pas été communiquées. A un an des Jeux Olympiques de 2016, l'insécurité reste un enjeu majeur dans cette ville.Le Kenya sous le choc au lendemain du massacre de Garissa •Vingt-quatre heures après l'attaque de l'université de Garissa par les Chabab, au Kenya, les étudiants qui ont vécu l'horreur de l'assaut et de la prise d'otage tentent de reprendre leurs esprits, tandis que des proches d'élèves cherchaient toujours désespérément des nouvelles de leurs enfants. <1 /9>Les Chabab, affiliés à Al-Qaida, ont pris d'assaut jeudi 2 avril à l'aube le campus de l'université de Garissa, qui hébergeait des centaines d'étudiants originaires de différentes régions. L'attaque s'est terminée dans la soirée par la mort des assaillants, dans des échanges nourris de tirs et des explosions.AFP/CARL DE SOUZA1 /9S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');});Réunion du Conseil de sécurité au sujet du Yémen • Mis à jour le Le Conseil de sécurité de l'ONU va se réunir samedi 4 avril afin de discuter d'une proposition russe d'instaurer des « pauses humanitaires » au Yémen, où une coalition menée par l'Arabie saoudite bombarde depuis plus d'une semaine les positions des rebelles houthistes qui se sont emparés de vastes régions du pays.La Russie a demandé cette réunion au moment où l'ONU et les organisations humanitaires s'inquiètent du nombre croissant de victimes civiles dans les combats au sol et les raids de la coaltion. La réunion, à huis-clos, doit commencer à 17 h, heure de Paris.Au moins 519 mortsLes violences se sont intensifiées au Yémen depuis que l'Arabie saoudite et ses alliés, principalement du Golfe, ont lancé le 26 mars une campagne de frappes aériennes pour venir en aide au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et empêcher, selon Riyad, les rebelles chiites houthistes de prendre le pouvoir. Il s'agit également d'empêcher l'Iran, qui les soutiendrait, d'étendre son influence dans la région.Lire : Au Yémen, le pari risqué de l’Arabie saouditeViolences et bombardements ont fait 519 morts et près de 1 700 blessés en deux semaines, avait indiqué jeudi la responsable des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos, qui s'était dite « extrêmement inquiète » pour la sécurité des civils piégés par les combats. L'Unicef avait rapporté pour sa part mardi qu'au moins 62 enfants avaient été tués et 30 autres blessés dans les combats au Yémen en une semaine.Consulter la cartographie : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au Yémenlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ks0v0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ks0v0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Rencontre entre Raul Castro et Barack Obama le 10 avril Le président américain Barack Obama et son homologue cubain Raul Castro auront un « échange » au Sommet des Amériques la semaine prochaine au Panama, a indiqué vendredi 3 avril la diplomatie américaine. Le département d'Etat a en revanche fait part de son scepticisme sur la probabilité que Washington et La Havane puissent rouvrir leurs ambassades d'ici à cette réunion internationale des 10 et 11 avril, comme le souhaitait Barack Obama.La secrétaire d'Etat adjointe pour l'Amérique latine, Roberta Jacobson, n'a pas donné de précision sur le format de l'échange entre les deux chefs d'Etat :« Le président Obama savait en décidant de se rendre au Sommet que Cuba y était invité et qu'il y aurait une interaction. Les dirigeants seront ensemble la majeure partie du temps. Il y aura donc un échange avec Raul Castro. »Plus que six jours avant le SommetCe sommet, où se rendent les présidents Obama et Castro parmi 34 dirigeants, prend un relief particulier car il intervient après l'annonce historique, le 17 décembre 2014, du rapprochement diplomatique entre Washington et La Havane après un demi-siècle de tensions héritées de la Guerre froide.Consulter notre grand format : Cuba - Etats-Unis, aux sources du dégelLes deux pays ont déjà tenu en janvier, février et mars des cycles de négociations officielles en vue d'un rétablissement des relations diplomatiques et la réouverture de leurs ambassades.Washington s'était donné comme objectif de rouvrir sa chancellerie à La Havane avant le Sommet des Amériques. Cuba ferait de même en rouvrant son ambassade à Washington. Mais « le Sommet commence dans six jours [...]. C'est imminent [...]. Cela ne laisse pas beaucoup de temps », a concédé la porte-parole du département d'Etat, Marie Harf.Ligue 1 : Monaco bute sur Saint-Etienne Monaco n'est pas parvenu à battre un bon Saint-Etienne (1-1) vendredi soir au Stade Louis-II lors de la 31e journée, et reste éloigné du podium, à trois points de Marseille qui reçoit dimanche le leader parisien. Monaco, qui reçoit mardi prochain Montpellier dans son match en retard de la 25e journée, a d'ores et déjà raté son pari de prendre six points sur ces deux rencontres rapprochées à domicile, et de monter sur le podium. Avec ce match nul contre un concurrent direct, Toulalan et ses coéquipiers se retrouvent même en danger.Car Saint-Etienne a démontré qu'il avait l'étoffe pour faire le match avec les Azuréens, et même mieux. La formation de Christophe Galtier s'est idéalement préparée pour sa demi-finale de Coupe de France contre le Paris SG, en milieu de semaine prochaine.Le début de rencontre était assez équilibré entre deux formations qui se craignent. Le milieu de terrain monégasque peinait à prendre le dessus sur son vis-à-vis.Il faut dire que, même si le duo Toulalan-Kondogbia avec Moutinho un cran plus offensif sait faire preuve d'une réelle efficience lorsque les trois hommes sont en forme, le stéphanois (Diomandé-Nguemo-Lemoine) sait répliquer.Match ferméDans un match fermé, Monaco avait des difficultés à se retrouver en position favorable. Sur un centre de Moutinho, Matheus (préféré à Dirar, Silva ou Martial) plaçait une belle tête décroisée de peu à côté du poteau gauche de Ruffier (32).Mais les hommes de Leonardo Jardim n'allaient pas cadrer un tir de la mi-temps. Ferreira Carrasco en faisait trop, Berbatov et Matheus, pas assez. Face à ce Monaco, en délicatesse pour trouver des décalages, Saint-Etienne prenait peu de risque. Une seule tentative non cadrée de Diomandé (44e) était à noter avant la pause.Après la reprise, les Stéphanois s'installaient dans le camp monégasque. Et Monaco, qui tentait d'aspirer son adversaire, cherchait le contre. Berbatov parvenait pour une fois à sortir du marquage de Perrin mais sa reprise de l'extérieur dans la surface était encore imprécise (53e).Malgré ce fait de jeu, les Verts semblaient maîtriser la rencontre. Ils parvenaient d'ailleurs logiquement à ouvrir la marque. Erding devançait Wallace et reprenait parfaitement, d'une magnifique tête décroisée, un très bon centre du gauche de Tabanou (62e). Monaco, peu performant à domicile cette saison, était alors dans l'obligation de marquer. Jardim lançait Martial à la place de Matheus (66e). Deux minutes plus tard, l'international espoir égalisait d'une maîtresse volée du gauche (68e). La dynamique devenait monégasque pour quelques minutes. Puis le soufflé retombait. Galtier demandait à ses joueurs de cadenasser une fin de partie qui, malgré une belle frappe de Clerc (90 + 2) manquait trop de folie pour voir un vainqueur.Deux Israéliens détenus après avoir simulé une disparition en Cisjordanie pour une histoire de cœur • Mis à jour le Sa disparition en Cisjordanie occupée avait fait craindre un enlèvement par des Palestiniens et donné lieu à de vastes opérations de recherches. Mais, l'Israélien Niv Asraf et son ami, Eran Nagauker, l'avaient en réalité simulée, espérant qu'elle permette au premier de reconquérir son ex-petite amie. Placés en détention provisoire, vendredi 3 avril, les deux hommes sont accusés de falsification de preuves, de troubles à l'ordre public et d'obstruction.Leur plan était, selon plusieurs médias israéliens, que Niv Asraf revienne dans l'Etat hébreu au bout de quelques jours en affirmant avoir échappé à ses geôliers. La première phase s'est déroulée comme prévue : Eran Nagauker s'est rendu à la police expliquant qu'il roulait avec l'amoureux éconduit lorsqu'un pneu de la voiture a éclaté près d'un village palestinien proche de Hébron. Parti chercher de l'aide, M. Asraf  n'était jamais revenu.Une chasse à l'hommeC'est dans cette zone qu'en juin trois jeunes Israéliens avaient été enlevés et assassinés, déclenchant une série de violences ayant finalement conduit à l'offensive meurtrière « Bordure protectrice » contre la bande de Gaza. Dès lors, les autorités sous pression ont ordonné le déploiement de dizaines d'hommes – policiers, soldats et membres du service de sécurité intérieure, Shin Beth – dans les environs.Ces derniers ont fouillé maisons et champs et érigé des barrages. Vers minuit, le prétendu disparu a été découvert près de la colonie de Kiryat Arba, non loin de Hébron, emmitouflé dans un sac de couchage et avec des vivres. La chasse à l'homme a coûté au total quelque 240 000 euros.Natation : Jérémy Stravius champion de France du 100 m • Mis à jour le Jérémy Stravius est devenu champion de France du 100 mètres nage libre, épreuve phare de la discipline, vendredi à Limoges. L'Amiénois a bouclé son aller-retour en 48 s 50, juste devant Fabien Gilot (48 s 53), qui était en tête à mi-course. Clément Mignon, qui avait été le plus rapide lors des séries, finit 3e (48 s 58), devant Yannick Agnel (48 s 68) et Mehdy Metella (48 s 94). Florent Manaudou, champion de France en titre, avait fait l'impasse sur le 100 m cette année.Stravius et Gilot représenteront donc la France sur la distance reine de la natation lors des championnats du monde qui auront lieu du 2 au 9 août à Kazan, en Russie, où ils tenteront d'apporter à la natation tricolore sa première médaille d'or mondiale sur 100 m nage libre. Stravius y disputera égalemet le 50 m dos, puisqu'il a terminé 2e de cette épreuve jeudi – derrière Camille Lacourt mais devant Florent Manaudou, qui ne nagera pas cette épreuve en Russie. Manaudou espère obtenir sa qualification pour Kazan sur le 50 m nage libre, distance dont il est le champion olympique en titre, lors de la course de clôture des championnats de France, dimanche.Pour rappel, Jérémy Stravius, le plus polyvalent des nageurs français avec Florent Manaudou, est l'homme qui avait conclu le merveilleux relais 4 x 100 mètres nage libre aux derniers Mondiaux à Barcelone. Bien lancé par Fabien Gilot, il avait croqué les derniers relayeurs américain, russe et australien dans les ultimes mètres de cette course mémorable. Voyez plutôt (et excusez Malia Metella, qui s'enflamme un peu trop fort sur la dernière longueur) :Jérémy Stravius est aussi l'homme qui, deux ans plus tôt, aux Mondiaux à Shanghai, était devenu co-champion du monde du 100 m dos, ex-aequo avec Camille Lacourt, au terme d'une course non moins mémorable. Voyez plutôt :>> Retrouvez tous les résultats des championnats de France de natation>> Et ici, le programme des deux dernières journées de compétition Six soldats ukrainiens tués dans l'est du pays Des accrochages sporadiques ont lieu quotidiennement dans l'est prorusse de l'Ukraine, malgré la trêve instaurée mi-février entre les forces séparatistes et l'armée de Kiev. Six soldats ukrainiens ont été tués dimanche 5 avril dans deux incidents séparés dans l'est du pays, a annoncé un porte-parole militaire, Oleksandre Motouzianyk.Deux d'entre eux ont été tués dans l'explosion d'une mine près de Shyrokyne, un village à 10 km du port stratégique de Marioupol, dernière grande ville de la zone de conflit contrôlée par Kiev.Lire : De la fuite de Ianoukovitch aux accords de Minsk 2, un an de crise en Ukraine« Un véhicule avec des militaires ukrainiens a sauté sur une mine vers 10 h 55 (08 h 55 heure de Paris) près du village de Shyrokyne. Trois militaires se trouvaient dans la voiture. Deux ont été tués et un autre se trouve dans un état grave, mais stable », a précisé M. Motouzianyk.Plusieurs autres accrochages mortelsPlus tôt dans la journée, la police ukrainienne avait déjà annoncé la mort de quatre soldats dans un tir de missile anti-chars à Chtchastia, ville sous contrôle des forces gouvernementales située à environ 15 km du fief séparatiste de Louhansk.L'attaque, qui a fait quatre victimes au sein de la 92e brigade de l'armée ukrainienne, a eu lieu vers 10 heures (8 heures à Paris) au moment où un véhicule transportant des soldats franchissait un pont, a expliqué la police de la région de Lougansk, loyale à Kiev.Samedi, le porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko, avait déjà annoncé la mort de trois soldats dans l'explosion d'une mine vers Avdiivka, ville sous contrôle des forces gouvernementales située près des ruines de l'aéroport de Donetsk, aux mains des rebelles depuis janvier.Lire : En Ukraine, le bruit des armes malgré la trêveUne nouvelle trêve est entrée en vigueur le 15 février dans l'est de l'Ukraine, après la signature entre Kiev et les rebelles des accords de Minsk 2 le 12 février. Cela n'a pas suffit à faire taire les armes, dans l'est, où le conflit a fait plus de 6 000 morts en près d'un an.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1dltfd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1dltfd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Plus de 1 500 migrants secourus en Méditerranée La marine et les garde-côtes italiens ont secouru samedi en mer Méditerranée environ 1 500 migrants qui se trouvaient à bord de cinq embarcations, a-t-on appris dimanche 5 avril.Trois des bateaux étaient en difficulté et avaient envoyé des messages de détresse alors qu'ils se trouvaient au large des côtes libyennes. Les deux autres ont été localisés par les navires italiens qui s'étaient portés au secours des premiers.Les migrants vont être débarqués sur l'île de Lampedusa et dans des ports de Sicile, précise les garde-côtes dans un communiqué. Environ 170 000 migrants sont arrivés en Italie l'an dernier après avoir traversé la Méditerranée à bord d'embarcations de fortune. Plus de 3 000 ont péri lors du voyage.Tour des Flandres : Deux cyclistes renversés par des voitures • Mis à jour le Les cyclistes professionnels le savent : il faut souvent posséder des dons d'équilibriste pour se mouvoir sans encombre au sein du peloton, sur les pavés ou dans les virages serrés. Mais quand les voitures accompagnatrices se mêlent à la danse, la partie se corse encore plus et devient inégale. C'est ce qui s'est produit dimanche après-midi lors du Tour des Flandres, l'une des plus grosses courses de la saison : deux coureurs, le Néo-Zélandais de l'équipe Trek, et  le Français Sébastien Chavanel, de la FDJ, ont subi la (mauvaise) conduite de voitures.Alors qu'il était présent dans un groupe d'échappés, Jesse Sergent a été renversé par une voiture suiveuse Shimano, qui l'a accroché dans un virage (voir les images ci-dessous).— (@)Jesse Sergent souffrirait d'une fracture de la clavicule, et a dû abandonner. Il doit être opéré, a expliqué son équipe sur Twitter.update on @jessesergent he broket his left collarbone and need sorgery; Be strong Jesse..!!!— Trek Factory Racing (@TrekFactory)Quelques minutes plus tard, le Français Sébastien Chavanel a lui aussi été victime de la circulation bien peu paisible ce dimanche. Alors qu'il allait s'arrêter à côté de la voiture de son équipe, la FDJ, un véhicule neutre siglé Shimano est venu percuter la voiture FDJ, qui a renversé son cycliste. Sébastien Chavanel ne souffrirait pas de blessure grave.Ces deux épisodes rappellent l'aventure malencontreuse du Néerlandais Johnny Hoogerland et de l'Espagnol Juan Antonio Flecha, renversés par une voiture de France Télévisions lors du Tour de France 2011. Des deux coureurs, qui filaient vers une éventuelle victoire d'étape, le Néerlandais avait été le plus gravement touché : il avait reçu à l'époque 33 points de suture. Avant de recevoir, en 2014, des compensations financières.Coupe d'Europe de rugby : le Racing Métro éliminé Le Racing Métro a été victime d'un très cruel scénario en s'inclinant à la dernière seconde d'un match fermé face aux Anglais des Saracens (12-11), pour le premier quart de finale de Coupe d'Europe de son histoire, dimanche à Colombes.Finalement, le club francilien, novice à ce stade de la compétition, s'est gâché tout seul sa fête, victime d'une terrible indiscipline couplée à une coupable maladresse. En tête à un souffle de la fin du match, les Racingmen ont encaissé une ultime pénalité de 40 mètres réussie sous les sifflets par l'Argentin Marcelo Bosch.En face, les Saracens, bien que plus expérimentés, n'ont pratiquement rien montré. Mais, après s'être arrêtés en quarts en 2012, demies en 2013 et finale en 2014, ils poursuivent leur route européenne, en quête d'un premier titre.Les Anglais rencontreront le 18 ou 19 avril un adversaire bien connu, Clermont, qu'ils avaient humilié l'an passé au même niveau de la compétition à Twickenham (46-6). L'ASM recevra cette fois, mais au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne qui, avec ses quelque 40 000 places, satisfait aux exigences de la compétition.Premier quart continentalLes Saracens arriveront sans doute sur la pointe des pieds, autant car Clermont a brillé samedi en quarts face à Northampton (37-5) qu'en raison de leur terne partition débitée dimanche à Colombes, certes dans un contexte hostile.Les Racingmen, eux, auront beaucoup appris de ce premier quart continental. Ils ont malgré tout écrit une page de la légende du club qui végétait il y a moins de dix ans dans les limbes de la Pro D2, avant d'être repris par l'ambitieux président Jacky Lorenzetti.Ce dernier avait fait du front européen une de ses priorités et nul doute que les Ciel et Blanc seront animés la saison prochaine d'une rage de vaincre décuplée par le souvenir de ce match abandonné on ne sait trop comment.Sans doute trouvera-t-on beaucoup d'éléments d'explication dans les 12 pénalités sifflées par le tatillon arbitre gallois Nigel Owens en faveur des Saracens. Quatre ont été converties au pied par Charlie Hodgson (2), Alex Goode (1) et donc Bosch (1).Les 16 ballons tombés ou perdus ont aussi coûté très chers aux hommes de Laurent Labit et Laurent Travers, les empêchant de valider leurs nombreux temps forts.Match heurtéOn a donc principalement assisté à un match heurté et faisant comme attendu la part belle aux gros bras des paquets d'avants.A ce jeu, la mêlée fermée du Racing a d'abord été bousculée, à l'image de la pénalité concédée d'entrée par le pilier droit Luc Ducalcon et réussie par Hodgson.Mais elle s'est ensuite bien repris. C'est d'ailleurs derrière cette phase de jeu que le numéro 9 Maxime Machenaud a inscrit le seul essai de la partie, en s'engouffrant dans un trou de souris (27e).Mené 6 à 5 à la pause, le Racing pouvait se reposer sur une muraille en défense mais souffrait d'une attaque hoquetante.L'écart grimpait à 9-5 après une nouvelle faute au sol (47e) mais l'apport du banc permettait peu à peu au Racing de faire pencher la balance de son côté. Les Ciel et Blanc viraient même en tête à moins de dix minutes de la fin sur un tir au but réussi de Machenaud (11-9).Un souffle d'euphorie parcourait alors Colombes. Jusqu'à ce que cette ultime faute de Fabrice Metz au sol ne douche tous les espoirs.Foot : Ronaldo puissance cinq, le Real Madrid se régale • Mis à jour le Cristiano Ronaldo a signé un quintuplé inédit pour lui avec le Real Madrid pour atomiser Grenade (9-1) dimanche 5 avril en Championnat d'Espagne ; ce qui replace provisoirement les Madrilènes à 1 point du FC Barcelone, le leader, qui joue en soirée.Deux semaines après le clasico perdu face au Barça (2-1), le festival du Portugais lors de la 29e journée a fait beaucoup de bien à la « Maison blanche » (2e, 67 points). Et les Barcelonais, premier avec 68 points, se retrouvent sous pression avant leur déplacement sur la pelouse du Celta Vigo (19 heures).Pour Ronaldo, ses cinq buts au stade Santiago-Bernabeu ont fait oublier un début d'année au ralenti : frappe placée dans le petit filet opposé (30e), opportunisme sur un ballon mal repoussé par le gardien andalou Oier (36e), puissante frappe lointaine cafouillée par le portier (38e), tête plongeante sur une offrande de Gareth Bale (55e) et enfin tête placée sur un coup franc (89e). Soit son tout premier quintuplé depuis son arrivée à Madrid en 2009 !C'est une belle revanche pour « CR7 », à la peine en 2015 au point que l'entraîneur Carlo Ancelotti avait lui-même reconnu samedi la récente « petite baisse » de forme du triple Ballon d'or.Un doublé pour Karim Benzema« Cristiano s'améliore, il s'est amélioré comme le reste de l'équipe. Que dire de plus ? », s'est interrogé Ancelotti dimanche après la rencontre. « C'est une bonne chose pour lui et pour nous. » Avec désormais 36 buts, Ronaldo reprend les commandes du classements des buteurs de Liga aux dépens de Lionel Messi (32), qui va devoir cravacher pour revenir.En début de match, Bale avait ouvert le score sur un ballon volé (25e) et c'est Benzema qui a scellé le triomphe du trio d'attaque « BBC » avec un doublé, enchaînement contrôle-frappe en lucarne (52e) puis tir dévié (56e). Robert Ibanez a sauvé l'honneur de Grenade en fin de match (74e) et Diego Mainz a marqué contre son camp (84e).Bref, un début d'après-midi rêvé pour le Real Madrid, qui avait beaucoup à se faire pardonner devant son public après la défaite dans le clasico.Confiance de retour après une période orageuseLes Madrilènes ont montré au passage qu'ils ne comptaient pas lâcher prise dans la course au titre à l'abord de la dernière ligne droite. Le Barça, malgré ses quatre points d'avance au soir du clasico, sait qu'il n'aura pas le droit à l'erreur à Vigo.L'autre bonne nouvelle pour la « Maison blanche » a été le retour en milieu de terrain du Colombien James Rodriguez, titulaire deux mois après une fracture à un pied.L'ancien Monégasque a été plutôt tranchant, il a signé deux passes décisives et sa sortie, à l'heure de jeu, a été saluée par des applaudissements.Après une période orageuse, la confiance semble de retour au stade Bernabeu, et Ancelotti a vanté la « fraîcheur » physique de ses troupes. Mais un mois d'avril chargé, avec une double confrontation électrique contre l'Atlético en quarts de finale de C1, incite à la prudence.« C'est mathématique : je préfère gagner neuf matchs 1-0 qu'un seul match 9-0 », a d'ailleurs prévenu Carlo Ancelotti.Des « Bioman » à « Power Rangers », le « sentai » fête ses 40 ansInédite en France, la série « Goranger » a donné naissance à une vaste industrie de productions mêlants robots géants, aliens malfaisants et effets pyrotechniques. • Mis à jour le William Audureau et Pauline CroquetCombien faut-il de Bioman pour changer une ampoule ? Cinq, plus un robot géant pour tuer le moustique mutant de 8 mètres de haut qui lui fait face. Si cette blague ne vous a pas fait sourire, c'est que vous n'êtes pas familier des sentai – un mot japonais signifiant « escouade », prononcez « sentaï » – ces séries de superhéros japonais hautes en couleur et riches en effets spéciaux kitsch.Couleurs, robots et cascades« Le sentai, ce sont cinq personnages identifiés par une couleur qui forment une équipe et qui se battent contre le mal », résume Ryosuke Sakamoto, alias Force Rouge dans la première série diffusée en France, Bioman. Une définition à laquelle il conviendrait d'ajouter les costumes colorés en Lycra, les combats d'arts martiaux aux poses surjouées, les explosions au napalm, les sauts en contre-plongée et, enfin, les combats finaux opposant robots et aliens géants, au milieu de maquettes de villes miniatures. « Oui, ce style peut paraître kitsch et risible, mais à la différence des dessins animés, on parle aux enfants comme à des adultes », s'enthousiasme Max, 40 ans, artiste sculpteur rencontré en février à la Paris Manga & Sci-Fi Show, où les acteurs d'antan de Bioman et de Sharivan étaient venus signer des autographes. « Ce que j'aime, c'est qu'il y a de vraies valeurs qui sont véhiculées, comme l'amitié, la fraternité ou le courage », rebondit David, 20 ans, étudiant, rencontré dans la file d'attente.Au Japon, plus qu'un genre, une industrieCette popularité de Bioman hors d'Asie, essentiellement en France et au Brésil, surprend les acteurs japonais. « On n'a aucune idée de la raison, c'est quelque chose qui est très mystérieux », admet Ryosuke Sakamoto avec un grand sourire. Et pour cause : la série diffusée à partir de 1985 par Canal+ puis 1987 par TF1 n'est qu'une des 39 versions différentes ayant été tournées depuis la toute première du genre, Goranger, en 1975. Au Japon, le sentai est en effet une industrie. « Il y a les trains, les voitures, les dinosaures… chaque année il y a une nouvelle série basée sur un nouveau thème, en fonction de ce qui est à la mode chez les enfants. Bandai crée un jouet, et le producteur, la Toei, imagine une histoire autour », résume Grégoire Hellot, directeur de collection chez l'éditeur Kurokawa, qui publiera la déclinaison manga de l'un de leurs ancêtres, Ultraman, en juin 2015.« Goranger », la bande des cinqLe genre est issu des séries télévisées japonaises basées sur des superhéros costumés, comme San Ku Kaï, X-Or, Sharivan, ou encore Kamen Rider, et dont le sentai sera l'évolution naturelle. Lorsqu'au début des années 1970, la formule de Kamen Rider commence à s'essouffler, TV Asahi puise du côté de Mission : Impossible et des Avengers de Marvel l'idée d'introduire un groupe de combattants, une « escouade » (d'où « sentai »), plutôt qu'un seul héros.Kamen Rider devait être la première série à mettre en scène cinq superhéros. Mais elle utilise des costumes trop sophistiqués et, pour des raisons de budget, la production opte pour le lancement d'une nouvelle série indépendante, dans laquelle les héros revêtiront des costumes en Lycra, moins coûteux à créer. Diffusée pour la première fois le 5 avril 1975, Himitsu Sentai, Goranger (« Goranger, l'escadron secret »), est accueilli avec un enthousiasme inattendu. « Ça ne devait pas être une série au départ, souligne Grégoire Hellot. Mais le succès a été tel qu'au bout de 84 épisodes, le réalisateur a enchaîné sur une deuxième série. A partir de là, c'était lancé. »L'influence de Marvel et de GodzillaLe sentai adopte très vite la formule d'une équipe de cinq personnages, plus rarement de trois ou de quatre, toujours vêtus d'armures colorées. D'une série à l'autre, leur thème peut changer : le personnage portant l'armure rouge est ainsi identifié comme un aigle ou un dragon avant de devenir « Force Rouge ».Le robot géant apparaît quant à lui en 1978 dans l'adaptation nippone de Spider-Man. Il est un lointain descendant des maquettes miniatures imaginées en 1942 par Eiji Tsuburaya pour reconstituer l'attaque de Pearl Harbor dans un film de propagande, puis réutilisées pour Godzilla, le premier des films de monstres japonais.De la collaboration entre Marvel et la Toei naît aussi Battle Fever J, série télévisée de 1979. Partie de l'idée d'importer Captain America au pays du Soleil-Levant, il met finalement en scène un héros par pays : aux côtés du leader nommé « Battle Japon », combattent Battle Cossack, Battle France, Miss America et Battle Kenya. Inédit hors du Japon, Battle Fever J est la série qui installe définitivement le canon du sentai, avec ses cinq héros et ses robots géants.Rose gentil, jaune comiqueC'est avec la huitième génération, celle de Choudenshi Bioman, abrégée en Bioman chez nous, que le sentai arrive enfin en France, avec ses héros « comme un arc-en-ciel courageux, rouge, rose, vert, jaune et bleu », ainsi que le chantait Bernard Minet.« Le rouge, c'est le leader, le feu, la passion, l'énergie, décrypte Ryosuke Sakamoto, alias Bioman Rouge. Le bleu a un rapport à l'eau, c'est le personnage à la fois cool et plutôt technique, le vert est davantage le cerveau de l'équipe, celui qui assiste le rouge dans ses moments de faiblesse. »« Le rose est celui de la gentillesse, rebondit Michiko Makino, Bioman Rose à l'écran. Le jaune est initialement le personnage comique, celui qui tenait sa couleur de son plat préféré, car il mangeait toujours du curry, mais depuis Bioman, c'est le personnage de la femme forte. »La révélation « Bioman »Car ce que les spectateurs français ignorent, c'est que la série marque un petit tournant, par son ton plus grave – l'un des personnages principaux meurt – et son casting unique, puisque c'est le premier qui compte deux femmes parmi les cinq héros.« Traditionnellement, la fille est le maillon faible dans ce genre de séries, mais Bioman a été diffusé à un moment où la place de la femme avait commencé à changer au Japon. Elles étaient plus actives, plus indépendantes, c'est peut-être pour ça qu'il y a eu deux filles dans la série », suggère Michiko Makino. Les sentai suivants ne présentant pas d'héroïnes au générique seront d'ailleurs boudés par les Japonais. Entre « Bioman » et la France, c'est en revanche le début d'une longue histoire d'amour. D'autres séries indépendantes, comme Liveman et Jetman, seront commercialisées par la suite sous le nom de « Bioman » dans l'Hexagone pour surfer – tant bien que mal – sur son succès, tandis que Dorothée, la présentatrice du « Club Dorothée » qui diffuse les épisodes et qui est devenue l'une des principales clientes de la Toei, fait une apparition surprise dans trois sentai différents. Entraînement intensif et combats à l'aveuglePendant ce temps, au Japon, la cadence est infernale. « Les Japonais essaient de mettre en boîte plus de cent plans par jour, détaille Kefi Abrikh, cascadeur français qui a travaillé pendant dix ans sur des productions japonaises. Les journées sont très physiques ; il n'y a pas trop de moments où l'on peut se laisser aller. »« On s'entraînait et on tournait tous les jours. Chaque exercice était répété cent fois, que ce soit pour dix minutes ou deux heures de tournage », se souvient Hiroshi Watari, acteur principal de la série Sharivan, un autre cousin des Bioman.En particulier, les cascadeurs sont soumis à rude épreuve. « Sous les costumes, il fait extrêmement chaud, on ne voit rien et on n'entend rien du tout. Nous exécutons les chorégraphies de combat de mémoire », reprend Kefi Abrikh. « Comme les costumes masquent le visage, il faut exécuter beaucoup de gestes appuyés pour faire passer les dialogues, les émotions, une gestuelle stylisée qui demande six mois d'apprentissage », poursuit-il. L'expérience est éprouvante pour les nerfs. « La série était tournée sur toute une année, et les rares jours sans tournage étaient utilisés pour des spectacles de promotions, comme des rencontres entre héros de différentes générations », ajoute Ryosuke Sakamoto.Force jaune devant, marron derrièreEt les petites vexations sont nombreuses. « A la fin des scènes, je considérais que j'étais la pire actrice de tous, je demandais souvent au réalisateur de refaire la scène et il refusait, j'étais très triste. Et en fait, ils gardaient la scène mais me coupaient des phrases au montage ! », se souvient avec embarras Yumiko Furuya, de Sharivan.Le résultat est parfois médiocre, et donne lieu en France à plusieurs parodies savoureuses, comme Bitoman, premier sentai français amateur, et surtout Biouman, le célèbre sketch des Inconnus aux nombreuses blagues plus ou moins heureuses sur les origines asiatiques des acteurs.« Les Inconnus ont largement contribué à faire passer le genre pour niais, s'agace Kefi Abrikh. Ce n'est pas vrai : au Japon il y a des dizaines de séries produites en même temps, pour tous les publics, certaines dans des registres très sérieux, ou alors avec de l'horreur, du sexe. Et très adaptées à la société japonaise. »« Power Rangers », le « sentai » sauce américaineLe véritable coup de maître, signé par le producteur israélo-américain Haim Saban, sera d'exporter le concept aux Etats-Unis, avec les Power Rangers. Celui-ci s'est fait d'abord connaître en France dans les années 1970 et 1980 comme compositeur et producteur d'innombrables bandes originales de séries, comme Goldorak, Les Entrechats ou encore L'homme qui tombe à pic.Il s'établit en Californie, à Los Angeles, dans le milieu des années 1980 dans le but de vendre des dessins animés japonais au public des Etats-Unis. Après plusieurs tentatives infructueuses, il décide d'acheter les droits sur un sentai auprès de la Toei et de l'américaniser.Sa production incruste au montage des acteurs américains, mais les scènes de batailles, la performance des méchants et les combats de robots géants originaux sont conservés, leur violence légèrement édulcorée. Puis Haim Saban diffuse les épisodes sur le réseau de la Fox à partir de 1993, et les revend à l'international.En dépit du scepticisme des programmateurs américains, Power Rangers devient un succès immédiat auprès des moins de 10 ans. En 1995, Saban revendiquait 60 % de parts de marché dans un environnement d'une centaine de chaînes de télévision, ainsi que de fortes audiences en Europe, en Amérique latine et au Canada. Sans compter la manne financière des produits dérivés, dont l'exploitation internationale est confiée à Bandai.Une question de fraîcheurMalgré quelques polémiques et un cas de censure en Suède à la suite d'un fait divers sordide, la recette Saban reste la même au cours des 22 saisons produites et diffusées sans interruption.Quarante ans plus tard, les héritiers de Goranger continuent leur combat contre le mal, qu'il s'agisse des Power Rangers, les séries japonaises désormais verrouillées par Saban à l'export, ou encore les nombreux sentai amateurs diffusés sur Internet, tels les sémillants France Five en France au très décalé Saturdayman en Belgique.Le public a changé : au Japon, où la population vieillit et où les enfants se font moins nombreux, la Toei remplace les acteurs cascadeurs des années 1980 par des interprètes au physique de mannequins, afin de capter l'attention des parents, en particulier des mères. Les figures d'antan, elles, sont pour la plupart retournées à l'anonymat, à l'image de Michiko Makino, aujourd'hui employée de l'équivalent japonais du marché de Rungis. « Je travaille au marché aux poissons de Tsukiji, explique-t-elle humblement, et les anciens Bioman viennent souvent à mon étal acheter leur poisson. » }); Pauline Croquet Journaliste au Monde William Audureau Journaliste au Monde Le député Thierry Solère « certain » que Bruno Le Maire sera candidat à la primaire à droite Le député Union pour un mouvement populaire (UMP) Thierry Solère, proche de Bruno Le Maire, a défendu dimanche 5 avril le principe de la primaire organisée pour désigner le candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2017.Evoquant la candidature de Bruno Le Maire, qui s'était déjà présenté à la présidence de l'UMP en novembre dernier, le député des Hauts-de-Seine a ajouté :« Je vois le renouveau qu'il porte. Je suis certain qu'(il) sera candidat aux primaires, je le pense très profondément et je sais que c'est très attendu par de nombreux Français. »M. Solère a par ailleurs défendu le principe du filtre de 25 parlementaires pour pouvoir concourir à cette primaire, contesté par certains :« Après on peut discuter le trait du crayon, 25, 20, on verra bien. Si vous êtes candidat à l'élection présidentielle, ce n'est pas uniquement pour faire un tour de chauffe. Si vous n'arrivez pas à convaincre, me semble-t-il, 25 parlementaires de votre famille politique que vous êtes un candidat à la présidence de la République, ce sera difficile de convaincre une majorité de Français. »Cette proposition, faite par son groupe qui a construit « un consensus », « me paraît raisonnable », a-t-il encore dit. Le bureau politique de l'UMP se réunit mardi pour débattre de sa proposition de charte pour des primaires à organiser en 2016.Remise en service de l'accélérateur de particules du CERN • Mis à jour le Le grand collisionneur de hadrons (Large Hadron Collider – LHC), un accélérateur de particules, du Centre européen de recherche nucléaire (CERN), qui avait permis la découverte du boson de Higgs en 2012, a été remis en service dimanche 5 avril après deux années de renouvellement des équipements. Cette remise en service a été couverte en direct sur le blog du CERN.A 10 h 41, un faisceau de protons a fait le tour de l'anneau de 27 kilomètres de diamètre du LHC, dans un sens, puis, à 12 h 27, un deuxième a accompli le même circuit en sens inverse, a indiqué le CERN dans un communiqué.Au cours des prochains jours, les opérateurs vont vérifier tous les systèmes avant d'augmenter l'énergie des faisceaux, alors que le LHC entre dans sa deuxième campagne d'exploitation.L'accélérateur de particules consolidéSitué à la frontière franco-suisse, le LHC avait été arrêté pour une révision et une adaptation. Son redémarrage provoque une grande excitation au sein de la communauté scientifique. Durant les deux années d'arrêt technique, des centaines d'ingénieurs et de techniciens se sont affairés pour réparer et consolider l'accélérateur de particules afin que celui-ci puisse fonctionner avec une énergie plus élevée, et permettre aux physiciens d'élargir leur champ de recherches et de valider ou d'infirmer certaines théories.Les travaux effectués devraient ainsi permettre de nouvelles découvertes, mais celles-ci ne sont pas attendues avant le milieu de l'année 2016.L'accélérateur a déjà permis, lors de sa première phase d'exploitation, de confirmer l'existence du boson de Higgs. Les chercheurs espèrent percer d'autres mystères de l'univers lors de la deuxième phase d'exploitation.Syrie : 2 000 personnes évacuées du camp palestinien de Yarmouk après l'offensive de l'EI Environ 2 000 personnes ont été évacuées du camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de Damas, à la suite de l'avancée des djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI), a affirmé dimanche 5 avril un responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).Quelque 400 familles « ont pu quitter vendredi et samedi le camp à partir de deux routes sécurisées vers le quartier limitrophe de Zahira, tenu par l'armée syrienne, où des abris ont été installés », a expliqué Anouar Abdel Hadi à l'Agence France-Presse. Selon lui, 25 blessés ont été transportés vers l'hôpital national de Damas et vers l'hôpital Jaffa à Mazzé.Au moins 26 mortsL'EI a lancé mercredi une offensive sur le camp, à partir du quartier limitrophe d'Hajar Aswad, avec l'aide des djihadistes du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaida, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'EI contrôle le centre, le sud et l'ouest du camp, tandis que les forces palestiniennes d'Aknaf Beit Al-Maqdess, proches du mouvement islamiste Hamas, sont présentes dans le nord et l'est, selon le responsable de l'OLP.Le camp de réfugiés palestiniens, qui compte encore quelque 18 000 habitants et est situé à environ 7 km du centre de la capitale syrienne, est assiégé depuis plus d'un an par l'armée. Au moins 26 personnes sont mortes dans les violences depuis mercredi, selon l'OSDH, qui précise que cela incluait les civils, les djihadistes de l'EI et les combattants palestiniens.Par ailleurs, selon l'OSDH, l'aviation syrienne a largué 13 barils explosifs sur le camp dans la nuit de samedi à dimanche et les combats se poursuivent.OM-PSG : le calendrier d'enfer du PSG Rémi Dupré Considéré par les observateurs comme la « finale » de la saison de Ligue 1, le déplacement du Paris Saint-Germain sur la pelouse de l'Olympique de Marseille, dimanche 5 avril, en clôture de la 31e journée de la Ligue 1, s'apparente à un début de marathon pour les joueurs du club de la capitale. Car les doubles champions de France en titre abordent un mois d'avril particulièrement périlleux. Encore en course sur quatre tableaux (Ligue 1, Ligue des champions, Coupe de France, Coupe de la Ligue), performance unique en Europe, le club parisien va disputer huit matchs en l'espace de vingt-trois jours. Soit, en moyenne, une rencontre jouée tous les trois jours. La saison passée, le PSG avait joué sept matchs à la même période de l'année.Alors que son infirmerie se vide progressivement (Yohan Cabaye et Lucas Moura sont sur le retour), le leader du championnat (qui compte un point d'avance sur Lyon et deux sur l'OM) a devant lui trois échéances en Ligue 1, programmées entre le 5 et le 28 avril. Après son déplacement à haut risque dans la cité phocéenne, le PSG ira à Nice puis recevra la lanterne rouge messine, en match décalé de la 32e journée du championnat. Pour cette dernière joute d'avril, Laurent Blanc devrait lancer dans l'arène ses remplaçants afin de laisser respirer ses cadres.Après avoir éliminé héroïquement Chelsea (1-1/2-2) au tour précédent, la formation de la capitale affrontera le FC Barcelone (« un tirage pas très favorable » de l'aveu de Laurent Blanc) en quarts de finale de Ligue des champions. Le match aller est prévu le 15 avril au Parc des Princes et le retour est programmé six jours plus tard au Camp Nou. En surchauffe, les Parisiens pourront se consoler en se disant que les Blaugrana, encore engagés sur trois tableaux (Liga, Coupe d'Europe, Coupe du Roi) disputeront également huit rencontres ce mois-ci (dont six en championnat).LE NON-REPORT DE LA DEMI-FINALE DE COUPE DE FRANCETenant du titre, le PSG devra également bien gérer sa finale de Coupe de la Ligue, fixée au 11 avril contre Bastia. En janvier, les Corses avaient infligé un sérieux revers (4-2) à des Parisiens trop suffisants. Confrontés à un agenda encombré, les dirigeants du club de la capitale sont désireux de remporter la Coupe de France, seul trophée national à n'être pas encore tombé dans l'escarcelle de Qatar Sports Investments, propriétaire du PSG depuis juin 2011. Pour remporter la compétition, les protégés de Laurent Blanc devront battre l'AS Saint-Etienne en demi-finales, le 8 avril au Parc des Princes.Une fois leur qualification pour les quarts de Ligue des champions acquise, les dirigeants du PSG ont d'emblée demandé à la Fédération française de football (FFF) d'alléger leur calendrier en reportant le match face aux Verts. Mais la FFF n'a pas donné de suite favorable à la requête parisienne. « Ce type de requête est inédit pour le club. Je suis profondément déçu de la rapidité d'une telle décision et surpris du refus de dialogue avec la direction du club, a déploré le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi, le 13 mars, dans un communiqué. Il ne faut pas oublier une chose : le Paris Saint-Germain est le seul club en Europe à être encore en course dans quatre compétitions, ce qui est très éprouvant physiquement pour nos joueurs (...). Je trouve aujourd'hui dommage que les instances fédérales françaises nous obligent à choisir entre un titre national et un titre européen. »Le patron du PSG a, ensuite, fait appel de la décision de la FFF. Mais la Fédération est restée sur sa position en indiquant, néanmoins, qu'elle ne pouvait pas déplacer la rencontre sans l'accord des deux clubs. Or, les dirigeants des Verts ont posé leur veto à un éventuel report après avoir initialement donné un avis favorable. « Considérant que, pour sa part, l'AS Saint-Etienne (…) demande que la demi-finale soit maintenue au 8 avril 2015 (…) Considérant en tout état de cause, que, conformément aux dispositions de l'article 6.1 du règlement de la Coupe de France, la date et l'horaire d'une rencontre de Coupe de France, ne peuvent être modifiés, à la demande d'un club, qu'après accord de son adversaire (…) confirme la tenue de la rencontre PSG-AS Saint-Etienne le 8 avril 2015», a détaillé la commission supérieure d'appel de la FFF dans son procès-verbal.L'AS MONACO PAS MÉNAGÉE NON PLUS PAR LA LIGUELes dirigeants des Verts se sont, depuis, justifiés en faisant remarquer que si le PSG était parvenu à déplacer la date de sa demi-finale de Coupe de France, il aurait dû de toute façon affronter le FC Metz (lors de la 32e journée de L 1) le 8 avril (au lieu du 28). « Nous souhaitons que Monaco et le PSG aillent le plus loin possible en Ligue des champions », a confié le président du conseil de surveillance de l'ASSE Bernard Caïazzo, en marge du match amical France-Danemark, disputé le 29 mars à Geoffroy-Guichard.De son côté, Monaco n'a pas non plus obtenu gain de cause auprès de la Ligue de football professionnel (LFP) pour décaler sa rencontre de championnat, programmée contre Montpellier, le 7 avril, afin de mieux préparer sa double confrontation face à la Juventus Turin (les 14 et 22 avril) en quarts de finale de Ligue des champions. « L'AS Monaco déplore donc l'absence de soutien de la LFP dans cette procédure. La désillusion est d'autant plus grande que notre demande n'a même pas eu le grand privilège de faire l'objet d'un débat au sein du bureau de la LFP, la Ligue ayant décidé unilatéralement de ne pas le réunir », ont réagi, amers, les dirigeants monégasques dans un communiqué. Rémi Dupré Journaliste au Monde Crash Germanwings : des cas de non-conformité aux règles de sécurité relevés en Allemagne • Mis à jour le L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) avait relevé en Allemagne des cas de « non-conformité » aux « règlements européens en matière de sécurité aérienne, en particulier dans le domaine du suivi médical » , a affirmé samedi 4 avril son porte-parole, confirmant un article du Wall Street Journal (WSJ).Selon l'édition de samedi du WSJ,  « les officiels de l'Union européenne ont estimé que le régulateur allemand chargé de la sécurité aérienne souffrait de pénuries chroniques de personnel pouvant nuire à sa capacité de contrôle des appareils et des équipages, y compris au niveau médical ».Dominique Fouda, porte-parole de l'Agence, a précisé :« C'est sur les recommandations de l'AESA que la Commission européenne a engagé fin 2014 une procédure visant à demander des comptes à l'Allemagne. »Une porte-parole du Luftfahrt-Bundesamt (LBA – Office fédéral de l'aviation civile allemand) a précisé que les contrôles de l'AESA avaient lieu plusieurs fois par an.Les autorités de supervision allemandes ignoraient la dépression du copiloteSelon un porte-parole de la Commission européenne, « sur la base des recommandations de l'AESA, la commission a fait part des problèmes à l'Allemagne, demandant une mise en conformité ». « Les réponses de l'Allemagne sont actuellement en cours d'évaluation, a-t-il ajouté. Cela fait partie d'un système continu de supervision : des éléments relevés sont suivis d'actions correctives, comme dans un processus d'audit. »Les éléments recueillis par les enquêteurs en France et en Allemagne sur les circonstances du crash de l'A320 de Germanwings – qui a fait 150 morts dans les Alpes françaises le 24 mars – montrent que le copilote de 27 ans, Andreas Lubitz, qui avait souffert de dépression sévère et a eu au cours de sa vie des tendances suicidaires, aurait précipité l'appareil sur le massif montagneux.L'Autorité allemande de supervision du transport aérien (LBA), qui délivre les brevets de vol aux pilotes, a de son côté assuré dimanche ne pas avoir été informée de la dépression d'Andreas Lubitz. La LBA n'a eu accès au dossier du copilote, au centre médical de la Lufthansa, que le 27 mars soit trois jours après le crash, a fait savoir une de ses porte-parole.Selon Carsten Spohr, le patron de Lufthansa – maison mère de Germanwings –,  M. Lubitz était « à 100 % capable de piloter »  un avion. Des étrangers évacués du Yémen • Mis à jour le Un navire de la marine française a évacué, samedi 4 avril, 44 personnes de différentes nationalités, dont des Français, du Yémen, a annoncé le ministère de la défense dans un communiqué.« Le Dixmude a ensuite mis le cap sur Djibouti, où les ressortissants seront accueillis dans les jours à venir », a précisé le communiqué, qui rappelle que « le 11 février, compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire au Yémen, le gouvernement français avait incité l'ensemble des ressortissants français à quitter le pays ».Des moyens militaires français aériens et navals positionnés dans l'océan Indien étaient placés en alerte samedi, en raison de « l'aggravation de la menace à proximité de la ville de Balhaf », le Dixmude, qui avait été positionné au large des côtes yéménites, est entré en action. Le port de Balhaf est situé sur la mer Rouge, dans le sud du pays, à 380 kilomètres à l'est d'Aden, où les combats se poursuivent entre les rebelles chiites houthistes et les partisans du chef de l'Etat, Abd Rabbo Mansour Hadi. L'Algérie a également évacué 160 de ses ressortissants du Yémen, a annoncé l'agence Algérie Presse Service (APS). L'opération d'évacuation a également permis de ramener 40 Tunisiens, 15 Mauritaniens, 8 Libyens, 3 Marocains et un Palestinien. Ces personnes ont été évacuées depuis la capitale, Sanaa, via Le Caire à bord d'un avion d'Air Algérie, selon APS.Football : tirs sur le car de l'équipe de Fenerbahçe • Mis à jour le Le car de l'équipe de football turque de Fenerbahçe Istanbul (1re division turque) a été pris pour cible à la suite d'un match de championnat contre Rizespor. Le chauffeur du car a été transporté à l'hôpital après avoir été blessé par des tirs, survenus au moment où Fenerbahçe, champion de Turquie en titre, se rendait à Trabzon pour reprendre l'avion pours Istanbul. Aucun des joueurs de l'équipe, qui a gagné le match 5-1, n'a été blessé.Mahmut Uslu, responsable du club qui se trouvait dans le bus, a dénoncé devant les caméras une agression visant à « faire renverser le bus et tuer ainsi les joueurs. C'est incroyable ! Une telle attaque a pour seul objectif de commettre un meurtre ! », s'est-il exclamé sur les chaînes de télévision.Le gouverneur de Trabzon a noté que le car avait été attaqué par un homme armé. « D'après les derniers éléments, il semblerait qu'il se soit agi d'une arme à feu. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives, mais il semblerait que ce soit un type de balle tiré par un fusil », a-t-il souligné.La Fédération turque de football (TFF) a « dénoncé avec la plus grande fermeté » l'incident, réclamant dans un communiqué que les auteurs soient « immédiatement traduits devant la justice et punis », alors que la presse sportive était sous le choc de cette attaque sans précédent en Turquie, où les violences sont pourtant régulières dans le football, sport favori du pays.Le ministre des sports, Çagatay Kiliç, a dénoncé pour sa part l'attaque, mais affirmé que le championnat ne serait pas suspendu.Cette attaque survient alors que la Turquie a été frappée la semaine dernière par une flambée de violences politiques, à deux mois des élections législatives, le 7 juin, dans un pays divisé entre partisans et détracteurs du président Erdogan, qui souhaite renforcer ses pouvoirs à l'issue du scrutin.Le rêve de la saison parfaite s'envole pour l'équipe de basket universitaire du Kentucky • Mis à jour le L'université du Kentucky a subi samedi 4 avril sa première défaite de la saison au pire moment, en demi-finale du Final Four ; ce qui la prive de la finale du Championnat universitaire de basket-ball (NCAA) et d'une historique saison sans défaite.Kentucky s'est incliné 71 à 64 face à l'université du Wisconsin et ne pourra pas imiter la saison 1975-1976 de l'université de l'Indiana, la dernière équipe restée invaincue toute une saison. Les Wildcats ont craqué dans les six dernières minutes alors qu'ils avaient 4 points d'avance : ils n'ont inscrit qu'un seul panier dans le final.« Ils nous ont fait subir ce qu'on a fait subir toute la saison aux autres »Il s'agit de leur première défaite après 38 succès, ils devront donc patienter encore pour un 9e titre NCAA. En 2014, les Wildcats avaient disputé la finale mais s'étaient inclinés 60 à 54 face à Connecticut.Leurs vainqueurs, les Badgers, disputeront lundi leur deuxième finale, après celle remportée en 1941 grâce notamment aux 21 points et onze rebonds de Frank Kaminsky. « Il faut rendre hommage à Wisconsin : ils nous ont fait subir ce qu'on a fait subir toute la saison aux autres équipes », a souligné John Calipari, l'emblématique entraîneur de Kentucky.Le Final Four 2015 qui se déroule dans le stade de l'équipe de football américain d'Indianapolis, conclut la phase finale du Championnat NCAA très suivie aux Etats-Unis et baptisée « March Madness » (littéralement « folie de mars »).Fidel Castro apparaît en public pour la première fois en 14 mois • Mis à jour le Des médias cubains ont publié samedi 4 avril les photos de la première apparition publique en 14 mois de l'ex-président Fidel Castro, 88 ans, lors d'une rencontre consacrée au Venezuela, le grand allié de Cuba.Ces clichés apparaissent à quelques jours d'un Sommet des Amériques, les 10 et 11 avril, qui promet d'être historique avec un « échange » annoncé par Washington entre le président des Etats-Unis, Barack Obama, et son homologue cubain, Raul Castro, dans le cadre du rapprochement entre les deux pays, en froid depuis un demi-siècle.Alors que Caracas, principal allié de La Havane, est en crise diplomatique avec Washington, qui a prononcé des sanctions contre des hauts responsables vénézuéliens, ce sont justement 33 membres d'une délégation du Venezuela que Fidel Castro a rencontrés, lundi 30 mars, dans une école de La Havane.Rares apparitions« Rencontre improvisée, inoubliable avec Fidel », titrait l'organe du parti communiste cubain Granma, décrivant la rencontre « d'une heure et demie » que le père de la révolution cubaine — dont l'état de santé fait l'objet de rumeurs récurrentes — a consacrée à cette délégation, qui participe jusqu'à dimanche à des activités politiques et sociales sur l'île communiste.Granma a publié quatre photos presque identiques où l'on voit l'ex « lider maximo », vêtu d'un survêtement bleu et blanc, et coiffé d'une casquette noire, assis dans la camionnette qui l'amène à l'école « Vilma Espin Guillois », située près de son domicile dans l'ouest de la capitale. Il serre la main de quelques Vénézuéliens.Depuis qu'il a abandonné le pouvoir en 2006 pour raisons de santé, Fidel Castro a fait de rares apparitions publiques, la dernière remontant au 8 janvier 2014, lors de l'inauguration d'une galerie d'art de La Havane. A cette occasion, les photos — non publiées dans les médias cubains — l'avaient montré courbé, marchant avec difficulté, appuyé sur une canne et soutenu par des phytothérapeutes et des gardes du corps. Il portait alors à l'oreille un appareil auditif, comme sur les photos publiées ce week-end.Soutien à CaracasAu cours des dernières semaines, l'ex-président avait, à deux reprises et par écrit, apporté son soutien à Caracas, qualifiant l'action américaine de « politique insolite » de « menaces et mesures imposées ». Il avait aussi félicité le dirigeant chaviste, Nicolas Maduro, pour son « discours courageux et brillant face aux plans brutaux du gouvernement des Etats-Unis ».Si un responsable du département d'Etat américain a admis récemment que Washington avait été « déçu » par ces prises de position, il a assuré que « cela n'aura pas d'impact sur ces discussions en cours » pour le rétablissement de relations avec Cuba. Des centaines de civils kurdes enlevés dans le nord de la Syrie Environ trois cents civils kurdes auraient été enlevés lundi 6 avril à l'ouest de la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, après avoir été interceptés sur une route par des « rebelles islamistes », selon des responsables kurdes.Selon le porte-parole du Parti de l'union démocratique (PYD) en Europe, Nawaf Khalil, ces personnes « circulaient à bord de cinq bus et d'un minibus venant de la localité kurde d'Afrin ». Il a affirmé à l'Agence France-Presse qu'ils avaient été « kidnappées à un barrage » sur la route d'Alep, où ils se rendaient « pour percevoir leur salaire ».Le gouvernement syrien continue en effet de payer les salaires de ses anciens fonctionnaires qui vivent dans des régions rebelles, à charge pour eux de venir les percevoir dans des zones tenues par le régime.Monnaie d'échangeL'identité des ravisseurs est encore floue. Un autre responsable du PYD du canton de Kobané (situé plus à l'est) a accusé le Front Al-Nosra (la branche syrienne d'Al-Qaida, très implantée dans la région). En revanche, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui a également signalé le rapt, a déclaré ne pas être mesure d'identifier les ravisseurs avec certitude. Selon l'OSDH, ces derniers réclameraient la libération de trois des leurs détenus par les autorités kurdes de la ville d'Afrin.Enclave kurde au nord d'Alep,  le canton d'Afrin est isolé du reste des territoires tenus par les forces du Parti de l'union démocratique, proche du PKK, et autonomes de fait. Factions rebelles, islamistes et forces du PYD s'affrontent régulièrement dans cette région depuis le retrait des forces du régime d'Al-Assad, à l'été 2012.L'Armée de Dumbledore, nouveau « vote contestataire » à Rennes 2 • Mis à jour le Romain Geoffroy « Fabien Caillé, élu de l'Armée de Dumbledore. » L'homme qui se présente ainsi n'est pas membre d'un collectif de fans de Harry Potter, il sort d'une campagne pour les élections étudiantes de l'université Rennes 2. Avec lui, 44 étudiants ont déposé une liste inspirée de l'œuvre de J. K . Rowling, et ont pris, à la surprise générale, la deuxième place du scrutin, remporté par la liste de l'Elan associatif. Ils sont aujourd'hui plusieurs à siéger dans les différents collèges : deux au Conseil d'administration, où ils ont obtenu 26,24 % des voix, et cinq à la commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU), plus consultative, où ils ont récolté 27,77 % des suffrages exprimés.« Au départ, on était cinq ou six à discuter sur le ton de l'humour des futures élections, se souvient Fabien Caillé, mandataire de la liste. Quelqu'un a eu l'idée de Harry Potter, on s'est dit que ça correspondait bien à Rennes 2. » Dans le livre, des étudiants constituent un groupe secret, l'armée de Dumbledore, censé combattre les forces du mal. « Nous c'est contre l'administration et la fusion prévue avec l'université Rennes 1 qu'on voulait se battre », assure le jeune homme aux cheveux longs, fier d'avoir trouvé la métaphore.« Construire une voie 9 3/4 », « acheter un Choixpeau magique »Le programme qu'ils présentent détonne dans cette université spécialisée dans les sciences humaines et sociales, réputée pour être l'une des facs les plus politisées de France : « Construire une voie 9 ¾ dans le métro qui relierait jour et nuit Villejean (principal campus de Rennes 2 situé au nord-ouest de la ville) à la rue de la soif » ; « Faire envoyer les résultats des examens par hibou »; « Acheter un Choixpeau magique [dans Harry Potter, ce chapeau choisit dans quelle "maison" étudieront les jeunes sorciers] pour aider les étudiants dans leurs choix d'orientation », etc. Des méthodes classiques de mobilisation qu'il a pourtant longtemps pratiquées, lui qui a été élu à Rennes 1 sur une liste de l'UNEF dans le passé. Le principal syndicat étudiant le reconnaît aussi, la mobilisation plus importante que d'habitude – 16 % des étudiants sont allés voter, contre 10 % un an plus tôt – est certainement due à l'engouement provoqué par la liste un peu surréaliste. Paul Le Damany, président de l'UNEF à Rennes et seul élu du syndicat au nouveau CA – ayant obtenu 14,8 % des voix au scrutin du CA, contre 42 % en 2014 – veut aussi croire à un contexte national défavorable : « Avec un gouvernement socialiste qui applique une politique néolibérale, le milieu étudiant est un peu résigné, alors qu'habituellement c'est une population plutôt mobilisée. »Pour le jeune syndicaliste, il s'agit aussi clairement d'un vote contestataire :« Leur succès vient du fait que les étudiants se sentent marginalisés de la démocratie universitaire, dans le sens où ils n'ont pas beaucoup de poids dans les conseils. La liste de l'Armée de Dumbledore est venue en expliquant que ces élections ne servaient à rien et ils ont voulu le montrer par l'absurde. »Résultat, la liste venue de Poudlard divise doucement le campus de Villejean, principal établissement de Rennes 2. Une bataille électorale oppose ceux qui sont pour la démarche humoristique et ceux qui craignent une dépolitisation de la vie étudiante. Des graffitis anti-Poudlard apparaissent sur les murs, et le symbole des Mangemorts (les partisans du dangereux sorcier Lord Voldemort) est visible sur certaines façades ; un « Voldemort vaincra » est même peint sur une barrière. Pour épouser le thème fantastique, l'Elan associatif, principale liste concurrente, imprime des affiches qui s'inspirent de la série « Game of Thrones », quand l'UNEF crée des slogans du type : « Nous on ne propose pas de solution magique », ou « Défendre ses droits c'est pas sorcier ». « Un passé syndical important à respecter »Assis sur le mur et devant le bâtiment L, soda à la main, Samuel, étudiant en deuxième année de psychologie, reconnaît sans honte avoir voté pour l'Armée de Dumbledore, par curiosité :« Leur démarche m'a d'abord fait rire, puis en regardant leur page Facebook, j'ai vu qu'ils l'expliquaient plutôt bien, qu'ils répondaient aux nombreux commentaires. Finalement, c'est un peu la démocratie participative qu'ils expérimentent. »Etudiante en littérature, Eloise a voté blanc. Elle ne se reconnaissait dans aucune liste et surtout pas dans celle de « Dumbledore ». « Je trouve que c'est dangereux de voter pour des gens qui n'ont pas de programme, s'indigne-t-elle. Il y a un vrai risque de signer un chèque en blanc à des gens dont on ne connaît pas grand chose politiquement. » Avec la médiatisation dont a fait l'objet cette liste plutôt improbable, la jeune fille craint que Rennes 2 n'ait été décrédibilisée.Piercing à l'oreille, barbe finement taillée, Kevin Nadarajah voit lui aussi d'un mauvais œil la candidature de cette liste : « On est à Rennes 2, il y a une histoire et un passé syndical important à respecter. » Cet étudiant en master de psychologie est élu pour la deuxième année consécutive au conseil d'administration de l'université, sur la liste de l'Elan associatif, sortie gagnante des urnes. Au coude à coude avec l'UNEF l'an passé, l'échec du syndicat pour ce scrutin leur a permis de prendre la première place. Une crise de gouvernance en toile de fondMais la mobilisation importante des élections des 24 et 25 mars est également liée à la crise de gouvernance dans laquelle est empêtrée cette université depuis plusieurs mois. Derrière cette élection poudlardesque, un dossier épineux, celui de la fusion des universités Rennes 1 (une université plutôt orientée vers les sciences et la médecine) avec Rennes 2. Un projet mis sur la table depuis 2013 et qui devait aboutir en 2016 à la création d'une seule et unique université rennaise.« On travaillait sur ce projet de fusion depuis plus d'un an », raconte Catherine Loneux, ancienne première vice-présidente de l'université pendant trois ans. « Il y avait beaucoup de points compliqués, mais on restait ouvert au dialogue. On a eu le courage d'essayer mais au bout d'un moment, en novembre 2014, quand on a commencé à parler de gouvernance, le dispositif s'est grippé. »L'université Rennes 1 tente d'imposer sa domination, elle souhaite garder entre 65 et 70 % des sièges dans les instances de gouvernance de la future université. Tout le Conseil d'administration de Rennes 2 s'y oppose, sauf une personne, Jean-Emile Gombert, alors président de l'université. « Il avait une position personnelle là-dessus, se rappelle Mme Loneux. Mais il était hors de question pour nous de nous laisser aspirer, j'ai alors démissionné de mes fonctions de vice-présidente et ensuite tous les administrateurs ont quitté leurs fonctions au CA. » A nouveau élue après que sa liste SGEN-CFDT est arrivée en deuxième position lors du scrutin enseignant, elle fera dorénavant partie du conseil d'administration, où elle siègera notamment avec les deux élus de l'Armée de Dumbledore. Enseignant en géographie à Rennes 2, Olivier David a aussi fait partie des vingt administrateurs démissionnaires. Tête de liste du Snesup-FSU et grand vainqueur des dernières élections, il est le très probable futur président de l'université. Son regard sur la « liste Dumbledore » reste plutôt bienveillant, d'autant que chaque voix sera importante pour s'assurer une majorité forte lors des conseils d'administration. « Cette liste a apporté des choses nouvelles sur les modes de mobilisation étudiante, remarque-t-il. Elle a apporté un certain engouement et de l'intérêt pour cette élection, et a attisé la curiosité des étudiants. »A sa demande, les étudiants lui ont d'ailleurs fourni un document d'une dizaine de pages, avec cette fois-ci des propositions un peu moins spectaculaires : « réaménager certains bâtiments pour en faire des espaces plus conviviaux », « améliorer l'information des étudiants » face à « la complexité administrative », ou encore « faire plus en faveur de la solidarité et l'égalité des sexes ». S'il assure que le projet de fusion est aujourd'hui totalement abandonné, M. David devra prochainement traiter un dossier tout aussi important et délicat : la création d'une communauté d'universités. L'université Bretagne-Loire devrait fédérer 27 établissements et regrouper à terme plus de 160 000 étudiants, 6 600 enseignants-chercheurs et 6 500 personnels administratifs et techniques. « J'espère qu'on sera dans quelque chose de plus fédéral, confie-t-il. Rennes 2 est en dehors du jeu en ce moment, avec cette crise, on a accumulé du retard. Les statuts ont été adoptés par le ministère sur des bases qui sont plutôt défavorables à Rennes 2 dans le conseil de décision, c'est là-dessus qu'il va falloir travailler. »Lire : La réforme universitaire épaissit le mille-feuille administratif Romain Geoffroy Journaliste au Monde Violente controverse autour de l’avenir des théâtres berlinois • Mis à jour le Brigitte Salino Brigitte Salino Journaliste au Monde Football : la première division turque suspendue après les tirs sur le bus de Fenerbahçe • Mis à jour le Le club de football de Fenerbahçe a annoncé lundi 6 avril son retrait de toutes les compétitions, deux jours après que des coups de fusil ont visé le bus transportant son équipe près de Trabzon, ce qui a suscité l'indignation en Turquie. Dans la foulée, le président de la Fédération turque de football (TFF), Yildirim Demirören, a annoncé la suspension pendant une semaine du championnat de première division.Lire : Le bus de l'équipe de Fenerbahçe attaqué au fusil« Nous n'avons pas l'intention de jouer tant que les circonstances de cet incident n'auront pas été éclaircies », a déclaré un des responsables du prestigieux club d'Istanbul, Deniz Tolga Aytöre, lors d'une conférence de presse :« Ces matches n'ont plus aucun sens, c'est ce que nous voulons souligner. Aucun championnat ne peut avoir autant d'importance que la vie humaine. Nous ne tenons aucun compte de la décision de la ligue d'interrompre ou non le déroulement du championnat. Nous n'oublierons jamais ce qui s'est passé. »Le chauffeur grièvement blesséSamedi soir, le bus qui transportait les joueurs de Fenerbahçe a essuyé plusieurs coups de fusil alors qu'il roulait sur une autoroute en direction de l'aéroport de Trabzon, après la victoire du club sur la pelouse de la ville voisine de Rize (5-1).Ces tirs ont endommagé le pare-brise et une vitre latérale du véhicule et blessé grièvement au visage le chauffeur du bus, qui est cependant parvenu avec l'aide des agents de sécurité du club à immobiliser le véhicule sans dommage.Le procureur de Trabzon, qui a ouvert une enquête pour tentative de « meurtre avec préméditation », a annoncé lundi dans un communiqué qu'un homme identifié sous les initiales M.D. avait été placé en garde à vue pour avoir menacé Fenerbahçe sur Internet.Dès dimanche, le ministre de l'intérieur, Sebahattin Öztürk, avait annoncé que l'arme du crime, un fusil de chasse sans numéro de série, avait été retrouvée par les enquêteurs dans le lit d'une rivière à 150 m des lieux de l'incident.« Un acte de terrorisme »Inédite par sa gravité, l'agression visant le club d'Istanbul, deuxième du classement provisoire du championnat de 1re division, a suscité l'indignation générale en Turquie.Lundi encore, les dirigeants de Fenerbahçe ont vigoureusement dénoncé cette violence, qu'ils ont assimilée à une « tentative d'assassinat ». « L'objectif de cette attaque était très clair: tuer quarante et une personnes », a déclaré M. Aytöre. « Nous n'avons pas l'intention de mettre en cause une région ou notre population. Cela n'a rien à voir avec Trabzon, c'est un acte de terrorisme », a-t-il ajouté.Fenerbahçe compte quelques vedettes comme le Brésilien Diego, le Portugais Raul Meireles, l'ancien Lillois Moussa Sow ou le Néerlandais Dirk Kuyt. Aucun d'entre eux n'a été blessé, et l'équipe avait pu finalement rentrer quelques heures plus tard à Istanbul, où elle a été accueillie en pleine nuit par des centaines de fans.Fortes rivalités « Nous considérons ça comme un acte terroriste », a lui aussi jugé le président de la TFF. « Nous avons pris notre décision [de suspendre le championnat] en prenant en compte l'état d'esprit des joueurs. Tous les responsables de clubs nous ont demandé un report des matchs », a poursuivi M. Demirören, qui a toutefois souligné être personnellement opposé à cette mesure qui, à ses yeux, « donne satisfaction aux auteurs » des violences.La rivalité entre clubs de football est très vive en Turquie, notamment entre les trois principales équipes stambouliotes — Fenerbahçe, Galatasaray et Besiktas —, et donne souvent lieu à des règlements de comptes entre supporteurs.Ces violences ont également déteint sur d'autres sports, réputés plus calmes. En novembre, un supporteur serbe de l'Etoile rouge de Belgrade avait été tué par un partisan de Galatasaray en marge d'un match de l'Euroligue de basket disputé à Istanbul, une première dans cette compétition.En réaction, les autorités turques ont durci en 2011 leur législation en la matière et punissent désormais de jusqu'à trois ans de prison ferme les violences dans les stades ou le port d'arme à feu ou d'explosif dans les enceintes sportives.Mort du couturier italien Francesco Smalto • Mis à jour le Alice Pfeiffer Avec sa maison de couture pour hommes fondé en 1962 à Paris, le couturier avait habillé les plus grands chefs d'Etat et de nombreuses célébrités. Alice Pfeiffer ReportagePlongé dans la crise, l’Angola révèle son vrai visage • De jeunes Angolais, le 20 janvier 2010 à Luanda.Crédits : Mike Hutchings / ReutersEn apparence, rien n’a changé dans les rues ensoleillées de Luanda. Il y a toujours les mêmes embouteillages, les mêmes vendeurs à la sauvette, les mêmes chantiers de construction. Pourtant, tout a basculé en début de l’année. Dans les supermarchés, les prix se sont mis à flamber. Au guichet des banques, il est devenu impossible de retirer des dollars et difficile de repartir avec une grande quantité de kwanzas, la monnaie nationale. Certaines entreprises ont dû licencier des salariés, celles qui employaient des expatriés n’ont pas renouvelé tous les contrats. Les administrations ne vont pas recruter massivement comme elles en avaient l’habitude.L’Angola, qui affichait jusqu’à présent parmi les plus forts taux de croissance d’Afrique, est en crise. Tout est de la faute de la récente baisse du prix du pétrole. Ces derniers mois, il a été divisé par deux, passant d’environ 110 à 50 dollars entre juin 2014 et janvier 2015. Pour l’Angola, dont 75 % des recettes fiscales proviennent de l’or noir, c’est la catastrophe. Le pays a vu son budget chuter de 72 à 54 milliards de dollars. Il a dû couper ses dépenses de 25 %. En un an, son taux d’endettement est passé de 31 % à 45 % de son produit intérieur brut.Mais le gouvernement, dirigé depuis plus de 35 ans par le président José Eduardo dos Santos, se veut rassurant. Il affirme que la situation est sous-contrôle, que l’avenir du pays n’est pas en péril et que la politique de lutte contre la pauvreté sera maintenue. Toutefois, le président angolais a, dès son discours de nouvelle année, reconnu que 2015 serait « difficile » et demandé à chacun d’accepter la cure d’austérité annoncée. « Cet appel à faire des sacrifices a bien du mal à passer alors qu’il n’y a pas de transparence sur la façon dont l’argent public est dépensé », souligne Siona Casimiro, le rédacteur en chef de la publication catholique O Apostolado.Un surplus chaque annéeLa question des réserves financières du pays en est le meilleur exemple. Après la crise mondiale de 2008, l’Angola avait déjà connu un coup d’arrêt similaire à la situation actuelle. Échaudé par cet épisode douloureux, le pays avait assaini ses finances et opté pour une gestion prudente. Le budget angolais serait dorénavant établi à partir d’un prix du baril inférieur à celui du marché, ce qui permettrait de dégager un surplus chaque année. En 2014, l’Angola a ainsi mis de côté 6,38 milliards de dollars.Selon l’opposition angolaise, sur les quatre dernières années, ce ne sont pas moins de 30 milliards de dollars qui ont été récoltés. « Le problème, c’est que nous ne savons pas où est passé cet argent, déplore Raul Danda, le chef du groupe parlementaire du principal parti d’opposition, l’Unita. Tout porte à croire qu’il a servi à payer des dépenses de la présidence, les habituelles faveurs et autres actes de corruption du régime. »Interrogé sur ce point à l’Assemblée nationale, le ministre des finances, Armando Manuel, a expliqué que les réserves accumulées ne suffiraient pas à elles seules à résoudre la situation. L’ensemble des excédents enregistrés en 2014, « de l’ordre de 16 milliards de dollars, ne couvre pas la chute du prix du pétrole de 60 dollars qui se traduit par une perte de recettes de 25,9 milliards de dollars » en 2015, a souligné le ministre.Accroître les inégalités socialesReste que cette démonstration n’a pas convaincu, ni les députés de l’opposition, ni une grande partie de l’opinion publique. Affirmant que le montant des réserves était largement surestimé par l’opposition, Armando Manuel n’a en effet pas été capable d’en fournir le chiffre exact. Plus largement, c’est toute la gestion des finances publiques qui est mise en cause.En 2011, le Fonds monétaire international avait identifié 31,4 milliards de dollars de dépenses inexpliquées entre 2007 et 2010. Malgré les éclaircissements de l’exécutif angolais, une somme de 4,2 milliards de dollars était restée sans justification. Résultat, en 2014, l’Angola occupait encore le bas du classement de l’ONG Transparency International sur la perception de la corruption, à la 161e position sur 175. Pour beaucoup, la crise ne va faire qu’empirer la situation et accroître les inégalités sociales déjà considérables.En Angola, 54 % de la population vit encore avec moins de deux dollars par jour. A l’opposé, une élite restreinte, composée de la famille présidentielle et de quelques autres proches, détient des fortunes. Dans ce contexte, le président dos Santos avait été réélu en 2012 sur la promesse de maintenir la croissance, mais surtout de mieux distribuer les richesses. Un engagement qui sera bien difficile à tenir. « Nous devons faire des économies mais le pouvoir ne diminue ni le budget de la police et de l’armée, ni celui des hautes instances de l’Etat, dont la présidence et l’Assemblée nationale, déplore Elias Isaac, le directeur de l’association Open Society. Par conséquent, les coupes vont toucher le secteur social et les investissements, qui sont pourtant les moyens d’améliorer les conditions de vie de la population. »« Rien ne va changer, malheureusement »Cette année encore, la défense et la sécurité vont recevoir plus (15 % des dépenses totales) que la santé et l’éducation (13 % seulement), une constante en Angola depuis la fin de la guerre civile en 2002. « Pour les plus pauvres, rien ne va changer malheureusement. Et ce sont les quelques familles qui avaient rejoint la classe moyenne qui vont souffrir le plus, prévoit le professeur d’histoire Fernando Gamboa. Avec la dévalorisation de la monnaie et l’inflation généralisée, elles vont voir leur pouvoir d’achat diminuer. » Pour les plus aisés, « la fête va continuer », assure le journaliste et activiste anti-corruption Rafael Marques.Sur son site MakaAngola.org, il rapporte notamment que le budget 2015 prévoit 13,6 millions de dollars pour l’achat de mobilier, décoration et équipement destiné au palais présidentiel et 2,2 millions pour la construction de 24 000 logements et maisons à Viana, un quartier populaire à la périphérie de Luanda. « Cela signifie donc, commente le journaliste, que le nouvel intérieur du président dos Santos et de sa famille coûte cinq fois plus cher que les 24 000 logements que le chef de l’Etat entend faire construire pour la population à Viana. »Pour le moment, le pouvoir semble garder le contrôle de la situation. Il appelle l’opposition à l’unité nationale pendant cette période difficile, et tient un discours rassurant auprès des investisseurs étrangers et des banquiers. Il fait en sorte de continuer à payer les salaires des fonctionnaires. Mais que se passera-t-il si la baisse du prix du pétrole se prolonge trop longtemps ?Benoît TellouLa Turquie bloque Youtube et les réseaux sociaux • Mis à jour le Les autorités turques ont ordonné, lundi 6 avril, le blocage de Twitter, Facebook et Youtube pour y empêcher la diffusion des photos de Mehmet Selim Kiraz, le procureur tué le 31 mars, à l'issue d'une prise d'otage au tribunal d'Istanbul.Un message de l'Autorité administrative des télécommunications (TIB), posté sur Youtube, indique que cette interdiction, la première de grande ampleur depuis le blocage décrété il y a un an pour empêcher la diffusion d'accusations de corruption, visant le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir, a été ordonnée par « mesure administrative ».Selon le site du quotidien Hürriyet, cette mesure a été prise à la suite d'une décision de justice ordonnant le blocage de 166 sites – dont Facebook, Twitter et Youtube – ayant diffusé la photo du magistrat avec un pistolet sur la tempe. La photo a été diffusée juste après le début de la prise d'otage par le Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), qui a revendiqué l'opération. Le DHKP-C est considéré comme un groupe terroriste en Turquie.L'un des principaux groupes de presse du pays, Dogan, dont les publications incluent Hürriyet et Posta, a été contraint de publier des excuses officielles sur les sites Internet et dans les colonnes de ses journaux en déplorant « une mauvaise utilisation d'une photo représentant les symboles d'une organisation terroriste ». Pendant la prise d'otage, l'organisme de contrôle de l'audiovisuel turc a interdit aux chaînes de télévision du pays de retransmettre en direct des images de l'événement.Enquête ouverte contre plusieurs journauxDès le lendemain, la justice turque avait ouvert une enquête contre – Hürriyet, Cumhuriyet, Posta et Bugün – quatre journaux turcs accusés d'avoir reproduit cette photo sur leur site Internet ou dans leurs colonnes.Depuis un an, le gouvernement turc a multiplié les mesures controversées pour tenter de museler Internet et les réseaux sociaux, coupables d'avoir diffusé des allégations de corruption visant M. Erdogan et plusieurs de ses membres. En mars 2014, M. Erdogan avait ordonné le blocage momentané de Twitter et Facebook.Le Parlement turc a voté le mois dernier une disposition qui autorise le gouvernement à bloquer un site Internet sans l'aval de la justice, une disposition qui avait pourtant été censurée par la Cour constitutionnelle l'an dernier. Le premier ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu s'est saisi également de cette controverse, affirmant avoir lui-même interdit aux médias qui avaient diffusé l'image du magistrat de couvrir ses obsèques, mercredi à Istanbul. L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a déploré ce nouvel exemple de « censure », imposé par le gouvernement turc. La Turquie figure régulièrement en tête du palmarès des pays les plus répressifs en matière de liberté de la presse, dressé par les ONG.Dailymotion : le Hongkongais PCCW jette l'éponge • Mis à jour le Le groupe hongkongais PCCW a annoncé, lundi 6 avril, sa décision de « mettre un terme »  aux discussions sur l'acquisition de 49 % de la plate-forme de vidéos Dailymotion, en raison de l'opposition du gouvernement français à des négociations exclusives avec l'opérateur Orange. Dans un communiqué, le groupe explique ses raisons :« La volonté exprimée du gouvernement français de favoriser la recherche d'une solution européenne décourage la participation d'entreprises internationales. Nous avons donc décidé de mettre un terme à nos discussions avec Dailymotion et ses propriétaires actuels. »Emmanuel Macron, le ministre français de l'économie, avait, la semaine dernière, souhaité qu'Orange étudie d'éventuelles candidatures européennes dans sa quête d'un partenaire pour Dailymotion, dont le projet de rachat par l'américain Yahoo avait déjà échoué deux ans plus tôt face à l'opposition d'Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement productif.Le gouvernement « pas hostile aux discussions en cours »Dans son communiqué, PCCW souligne qu'il proposait de donner à Dailymotion « une envergure mondiale suffisante, sur un marché où la taille critique est vitale pour se développer ».Sollicité par l'Agence France-Presse, le ministère de l'économie a expliqué que « le gouvernement n'a jamais indiqué être hostile aux discussions en cours mais a demandé, en sa qualité d'actionnaire, à Orange de ne pas accorder d'exclusivité à l'offre de PCCW avant d'avoir discuté avec l'ensemble des partenaires potentiellement intéressés ». Selon Bercy, cette décision a permis d'ouvrir avec « plusieurs offreurs potentiels des discussions ».Avec 128 millions de visiteurs uniques par mois, Dailymotion est le plus populaire des sites Internet européens, mais il subit la concurrence écrasante du numéro 1 mondial Youtube, propriété de Google.Ukraine : le leader ultranationaliste Dmytro Iaroch nommé au ministère de la défense • Mis à jour le Le chef de Pravy Sektor, groupe ultranationaliste paramilitaire dont des membres combattent aux côtés de l'armée ukrainienne dans l'Est séparatiste prorusse, a été nommé lundi 6 avril conseiller au ministère de la défense.Dmytro Iaroch, 43 ans, ennemi juré du Kremlin, élu député du Parlement ukrainien en octobre, est devenu conseiller du chef de l'état-major de l'armée Viktor Moujenko, dans un effort des autorités de Kiev d'encadrer les bataillons de volontaires devenus trop autonomes, comme l'a souligné un porte-parole de l'armée, Oleksii Mazepa :« Dmytro Iaroch jouera le rôle de médiateur entre les bataillons de volontaires et l'état-major. Nous voulons être unis face à l'ennemi et notre objectif est la coopération et l'intégration des bataillons de volontaires au sein des forces armées. »« Nationaliste mais pas fasciste »Les combattants de Pravy Sektor, connus pour leur discipline de fer et leur tolérance zéro pour la consommation d'alcool, sont présents dans des points chauds du conflit notamment autour des ruines de l'aéroport de Donetsk. Dmytro Iaroch avait été blessé en janvier dans des combats pour l'aéroport, passé peu après sous contrôle des rebelles, à la suite de plusieurs mois de lutte acharnée.Un porte-parole de M. Iaroch a expliqué que Pravy Sektor resterait une structure « autonome » mais serait désormais « financé par le ministère de la défense » : « Nos combattants seront désormais bien armés. Jusqu'à présent, c'était des volontaires qui nous fournissaient des équipements. »Le mouvement Pravy Sektor composé d'une branche politique et de bataillons militaires, décrit par M. Iaroch dans un entretien avec l'Agence France-Presse en octobre comme « nationaliste, mais pas fasciste », avait acquis une grande popularité auprès des manifestants lors de Maïdan à Kiev en s'illustrant pendant les violents affrontements entre contestataires et forces de l'ordre, faisant pleuvoir pavés et cocktails molotov sur les policiers. Il revendique l'héritage controversé des nationalistes ukrainiens de la Seconde Guerre mondiale.Dmytro Iaroch est poursuivi en Russie pour « incitation au terrorisme », et Moscou a émis un mandat d'arrêt international contre lui.Un otage néerlandais d'Al-Qaida au Maghreb islamique libéré au Mali •L'essentielL'armée française a libéré Sjaak Rijke, un Néerlandais retenu par AQMI, au cours d'une opération menée lundi matin dans l'extrême nord du Mali.M. Rijke, enlevé à Tombouctou le 25 novembre 2011, est sain et sauf.François Hollande a précisé que des djihadistes ont été tués et d'autres blessés lors de l'intervention. Le Néerlandais Sjaak Rilke, enlevé au Mali en novembre 2011 et libéré le 6 avril 2015, ici dans une vidéo diffusée par AQMI en novembre 2014.Crédits : AFP/HOSjaak Rijke, un Néerlandais otage d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), a été libéré par les forces spéciales françaises lors d'une opération dans l'exrtême nord du Mali, lundi 6 avril. « M. Rijke a été évacué et mis en sécurité à Tessalit, sur la base temporaire avancée de l'opération “Barkhane”. Il est sain et sauf », précise le ministère de la défense français dans un communiqué.L'opération s'est déroulée à 5 heures ce lundi matin. Selon nos informations, le campement des ravisseurs était situé près de la frontière algérienne, et les soldats n'avaient pas la certitude que l'otage était là au moment de l'opération.François Hollande a précisé que des djihadistes avaient été tués et d'autres blessés. Le ministère de la défense a évoqué « la capture de plusieurs individus ». Selon une source des Nations Unies citée par l'Agence France presse, au moins deux djihadistes ont été tués au cours de l'intervention. L'otage « reçoit des soins »Le ministre néerlandais des affaires étrangères, Bert Koenders, a assuré depuis les Pays-Bas, que l'ancien otage « (allait) bien, étant données les circonstances ». Il a aussi précisé que M. Rijke recevait des « soins » et était entouré par des soldats néerlandais et du personnel de l'ambassade. Depuis un an, 500 militaires néerlandais participent à la stabilisation et à la sécurité du Mali dans le cadre de la force onusienne Minusma.Le 25 novembre 2011, un groupe d'hommes armés avait fait irruption sur la terrasse d'un hôtel de Tombouctou, la ville historique du nord du Mali, et menacé un groupe d'Occidentaux pour les forcer à les suivre. L'un d'eux, un Allemand, avait tenté de résister et avait été abattu. Un autre Allemand était parvenu à se cacher, tandis que la femme de M. Rijke avait réussi à échapper aux preneurs d'otages.Le commando avait emmené Sjaak Rijke, ainsi qu'un Sud-africain, Stephen Malcolm McGown, et un Suédois, Johan Gustafson, qui sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.En captivité avec le Français LazarevicEn novembre 2014, AQMI avait diffusé une vidéo sur laquelle Sjaak Rijke s'exprimait à l'occasion de son 1 000e jour de détention. Il était accompagné sur ce film de Serge Lazarevic, otage français libéré peu après, en échange de la libération de quatre djihadistes emprisonnés au Mali.La force française « Barkhane », qui compte 3 000 hommes et a succédé à celle de l'opération « Serval » au Mali, à l'été 2014, opère dans cinq pays (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) contre les djihadistes opérant sur la bande sahélo-saharienne.Voir notre infographie : Opération « Barkhane » : trois mille hommes pour cinq paysEn mars, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé le renforcement des troupes militaires françaises présentes au Sahel dans le cadre de cette opération « pour [...] donner des moyens de soutien et d'accompagnement sur les tensions qui se produisent autour du lac Tchad ».Espagne : le chômage en baisse • Mis à jour le Encore une bonne nouvelle pour l'Espagne, où le nombre de chômeurs a poursuivi son repli en mars. Selon les chiffres publiés lundi 6 avril par le ministère de l'emploi, il a reculé de 60 214 personnes sur un mois, soit la plus forte baisse enregistrée sur un mois de mars en treize ans. Le chômage reste néanmoins à un niveau élevé, avec 4,45 millions demandeurs d'emploi.Le pays avait déjà enregistré un repli du nombre de chômeurs d'environ 13 500 demandeurs en février. Une tendance qui s'est accélérée en mars avec l'emploi de saisonniers en vue des vacances de Pâques.« Evolution solide et positive »Ces chiffres « montrent clairement la consolidation d'une évolution solide et positive du marché du travail », s'est félicitée la secrétaire d'Etat à l'emploi, Engracia Hidalgo, citée dans le communiqué.Après cinq années de récession ou de stagnation, l'Espagne a renoué avec la croissance, enregistrant une progression de 1,4 % de son produit intérieur brut (PIB) en 2014.Selon la Banque d'Espagne, le PIB a augmenté de 0,8 % au premier trimestre 2015 et devrait augmenter de 2,8 % sur l'ensemble de l'année, soit 0,8 point de plus qu'attendu dans les dernières prévisions.Une centenaire décroche un record du monde en natation • Mis à jour le Seule à concourir dans la catégorie 100 à 104 ans, elle a accompli ce défi en 1 h 15 min 54 s samedi dans la préfecture de Ehime, en optant pour le dos crawlé, sous les applaudissements d'un public enthousiaste.La guillerette vieille dame, qui espère voir son record homologué par le Livre Guinness des records, ne compte pas s'arrêter là : « Je veux nager jusqu'à l'âge de 105 ans si je parviens à vivre aussi longtemps », a-t-elle dit à l'agence de presse Kyodo.59 000 centenaires au JaponMme Nagaoka n'a commencé à nager qu'à l'âge de 80 ans dans le cadre d'un programme de rééducation d'un genou malade, selon la même source. Débutante à l'époque, elle s'est prise au jeu et enchaîne depuis les records. Elle avait déjà parcouru 1 500 mètres dans un bassin olympique à l'âge de 99 ans et a publié l'an passé un livre relatant ses prouesses sportives.Il y avait près de 59 000 centenaires répertoriés au Japon en septembre dernier, dont 87 % de femmes, selon les statistiques officielles du ministère de la santé.Parmi eux, plusieurs demeurent très alertes et n'ont rien à envier aux jeunots. Ainsi, Hidekichi Miyazaki, 104 ans, peut se prévaloir du record du monde du 100 mètres des 100 ans et plus avec 29,83 secondes, ce qui lui a valu le surnom de « Golden Bolt » – en clin d'œil à la star de l'athlétisme Usain Bolt.Tennis : Djokovic s'impose à Miami • Mis à jour le Pour la cinquième fois de sa carrière, Novak Djokovic a remporté dimanche le Masters 1000 de Miami, un succès qui asseoit encore un peu plus son écrasante domination sur le circuit mondial.Après l'Open d'Australie en janvier et Indian Wells en mars, Djokovic s'est offert un troisième titre en 2015, le 51e de sa carrière, le 22e dans un Masters 1000. Il a assorti son triomphe d'un énième record, puisqu'il est devenu le premier dans l'histoire à réaliser à trois reprises le doublé Indian Wells-Miami (2011, 2014, 2015). Soleil de plomb« Je ne pouvais pas rêver d'un meilleur début de saison », a admis le Serbe de 27 ans qui a terrassé Andy Murray 7-6 (7-3), 4-6, 6-0. Mais la finale qui a duré deux heures et quarante-sept minutes sous un soleil de plomb (28 °C sans vent) et une forte humidité (71 %) n'a pas été une promenade de santé.Murray, qui restait sur six défaites consécutives face à « Djoko », l'a bousculé pendant près de deux heures, avant de craquer physiquement et mentalement dans le dernier set. L'Ecossais a voulu montrer dès le premier jeu qu'il ne faisait aucun complexe face au numéro un mondial, qui l'avait séchement battu en demi-finale à Indian Wells (6-2, 6-3). « Il y a eu match cette fois, s'est félicité son entraîneur, la Française Amélie Mauresmo. Quand son jeu est en place, ils sont très, très proches tous les deux. »Cinq victoires à MiamiDès sa premier balle de match, Djokovic a concrétisé sa domination pour signer sa cinquième victoire à Key Biscayne, une première aussi dans l'histoire du tournoi. « Je ne me sentais pas très bien sur le court, je me suis battu et j'ai fini par réussir à jouer mon tennis dans le troisième set », a-t-il expliqué.Murray, qui va passer lundi au 3e rang mondial, s'est consolé en se disant qu'il « avait rendu les choses plus difficiles pour Novak qu'à Indian Wells » : « Je me rapproche petit à petit », a assuré celui qui n'a pas battu un autre joueur du « Big Four » (Djokovic, Federer, Nadal) depuis son titre à Wimbledon en 2013. Bangladesh : rejet de l'appel d'un dirigeant islamiste condamné à mort • Mis à jour le La Cour suprême du Bangladesh a rejeté, lundi 6 avril, l'appel de Mohammad Kamaruzzaman, un dirigeant islamiste, contre sa condamnation à mort pour des atrocités commises pendant la guerre d'indépendance de 1971.Kamaruzzaman, troisième plus haut dirigeant du Jamaat-e-Islami, pourrait être pendu dans les prochains jours. Son exécution risquerait de créer de nouvelles tensions au Bangladesh, en proie à une longue crise politique. Seule une grâce présidentielle peut lui éviter l'échafaud.Le massacre du « village des veuves »Agé de 62 ans, l'homme politique avait été condamné à mort en mai 2013 pour meurtres de masse, torture et enlèvement par un tribunal spécial pour les crimes de guerre. Selon l'accusation, le dirigeant islamiste était un chef de la milice pro-pakistanaise Al-Badr, accusée d'avoir tué des intellectuels du pays et d'avoir en particulier supervisé le massacre du « village des veuves », du nom de la ville frontalière de Sohagpur où au moins 120 paysans désarmés ont été alignés et tués dans des rizières.L'avocat du condamné a plaidé en vain devant la Cour suprême que les témoignages à charge étaient empreints de « contradictions ». « Il lui revient désormais de décider de demander la grâce présidentielle », a dit son avocat. S'il renonce à demander une grâce, Kamaruzzaman pourra être exécuté à tout moment, a indiqué le procureur général Mahbubey Alam.Les islamistes accusent le gouvernement d'utiliser le tribunal international des crimes du Bangladesh (ICT), juridiction mise en place en 2010 par l'exécutif, pour museler l'opposition. Le Jamaat, principal parti islamiste, est un allié du premier parti d'opposition, le Bangladesh Nationalist Party (BNP) de Khaleda Zia, qui cherche à évincer le gouvernement dirigé par Sheikh Hasina.Le gouvernement assure que ces procès servent à panser les plaies du conflit. La guerre avait débouché sur la naissance du Bangladesh, qui était depuis 1947 une province du Pakistan appelée Bengale-Oriental, puis Pakistan-Oriental.Curling : les Suédois remportent le titre mondial • Mis à jour le La Suède a remporté le Championnat du monde 2015 de curling messieurs en battant la Norvège en finale (9-5), dimanche à Halifax (Canada).Lire : Pierre qui glisse amasse les CanadiensLes Suédois, skippés par Niklas Edin, se sont imposés face aux tenants du titre et ont empoché la septième couronne mondiale de leur histoire, la première depuis 2004.La médaille de bronze est revenue au pays-hôte et à la nation de référence de la discipline (34 titres), le Canada, qui a battu la Finlande 8 à 4.Le classement final : 1. Suède ; 2. Norvège ; 3. Canada ; 4. Finlande ; 5. Etats-Unis ; 6. Japon ; 7. Suisse ; 8. Chine ; 9. République tchèque ; 10. Italie ; 11. Ecosse ; 12. Russie. Téléchargement : le créateur de Wawa-Mania condamné à un an de prison ferme Le créateur et administrateur d'un site internet de téléchargement illégal, Wawa-Mania, a été condamné le 2 avril à un an de prison ferme et 20 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris. En fuite aux Philippines, Dimitri Mader, 26 ans, a été déclaré coupable de contrefaçon et travail dissimulé. Le tribunal a en outre ordonné la publication d'un communiqué judiciaire faisant état du jugement.En 2009, l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) avait recensé plus de 3 600 œuvres cinématographiques, y compris pornographiques, sur l'ensemble de son site, qui en 2011 comptait plus d'un million de membres. Devant le juge d'instruction, il avait reconnu avoir engrangé 42 000 euros de revenus grâce à la publicité. Mais, selon lui, ces revenus servaient à payer les serveurs.Il avait témoigné dans des reportages diffusés en 2009 sur France 2, dans l'émission « Envoyé spécial » et en 2013 dans « Sept à huit » sur TF1. La Société civile des producteurs phonographiques avait déposé plainte en 2009. Les ayants droit lui réclament des dommages et intérêts qui se chiffrent en millions d'euros. L'audience sur le volet civil est prévue fin mai.Le PSG diminué au pire moment • Mis à jour le Leader de la Ligue 1, demi-finaliste de la Coupe de France, finaliste de la Coupe de la Ligue et quart de finaliste de la Ligue des champions, le PSG de Laurent Blanc aurait toutes les raisons de se réjouir de cette fin de saison palpitante.En ligne de mire : un hypothétique quadruplé qui ferait entrer le club parisien dans une autre dimension (la quatrième, forcément). C'était compter sans les blessures de David Luiz, Thiago Motta et Edinson Cavani dimanche soir face à l'Olympique de Marseille, qui ont légèrement assombri l'humeur de l'ancien sélectionneur des Bleus.Car si, au terme d'un match au suspense haletant, le PSG a sans doute écarté un concurrent direct dans la course au titre en s'imposant 3-2 sur la pelouse du Vélodrome, ce succès a été payé au prix fort : touchés tous deux à la cuisse gauche, le Brésilien David Luiz et son coéquipier italien Thiago Motta ont quitté prématurément la pelouse, laissant leurs partenaires finir la partie à 10 contre 11.Verdict médical : quatre semaines d'indisponibilité au minimum pour Luiz, et une absence estimée à dix jours pour Motta. Deux cailloux supplémentaires dans la chaussure de Laurent Blanc, qui comptait sur ces piliers de son équipe-type pour aborder un mois d'avril crucial pour le club. Un calendrier infernalRançon de ses succès nationaux et européens cette saison, le PSG disputera pas moins de sept rencontres lors des trois prochaines semaines – presque toutes décisives. Les hommes de Laurent Blanc poursuivent leur marathon contre Saint-Etienne mercredi soir au Parc des Princes pour une place en finale de la Coupe de France à Saint-Denis. Une ville qu'ils visiteront dès samedi soir pour la finale... de la Coupe de la Ligue contre le SC Bastia au Stade de France. Autre plat au menu copieux des joueurs parisiens, et pas des moindres : le FC Barcelone en quart de finale aller de la Ligue des champions, le 15 avril à Paris.Outre les absences de Thiago Motta et David Luiz pour ce choc européen, l’entraîneur parisien devra composer avec les suspensions de Zlatan Ibrahimovic et Marco Verratti. Or Laurent Blanc aurait aimé disposer de toutes les forces en présence pour affronter le club catalan, qui fait figure d'épouvantail dans la compétition grâce à son intenable trident offensif Messi-Suarez-Neymar.Le champion du monde 1998 pourra toutefois compter sur son talisman Marquinhos – avec qui le PSG est invaincu cette saison – pour remplacer Luiz dans l'axe de la défense. Le Néerlandais Van der Wiel pourrait retrouver son poste d'arrière-droit, tandis que Lavezzi et Lucas seront vraisemblablement en concurrence pour épauler Cavani, légèrement blessé également lors du clasico et forfait contre les Verts, sur le front de l'attaque.Drôle de coïncidence : le PSG avait perdu quatre joueurs sur blessure à quelques jours du huitième de finale retour de la Ligue des champions contre Chelsea en février. Ce qui n'avait pas empêché les Parisiens d'éliminer l'équipe entraînée par José Mourinho au terme d'un match héroïque. Laurent Blanc priera très fort les dieux du football pour que l'histoire se répète contre ses adversaires au cours des prochaines semaines.Adrien LelièvreRestauration : le label « fait maison » sera simplifié d'ici fin avril • Mis à jour le Il y a du changement à prévoir du côté du label « fait maison » en restauration. Les conditions d'application seront simplifiées sous forme d'un décret d'ici à fin avril, a annoncé mardi 7 avril la secrétaire d'Etat au commerce et à l'artisanat, Carole Delga.Publié le 13 juillet, le décret imposant le label avait suscité des réticences chez les restaurateurs et les consommateurs. Le texte estimait notamment que les établissements pouvaient faire figurer sur la devanture ou la carte le logo « fait maison » pour garantir une cuisine sur place à partir de « produits bruts ou de produits traditionnels de cuisine ». Or il définissait le « produit brut » non pas comme un produit frais mais comme un « produit alimentaire n'ayant subi aucune modification importante ». Les surgelés pouvaient donc obtenir le label. Lire notre décryptage : Restauration : tout comprendre sur le label « fait maison »Texte raccourci et plus « transparent »La secrétaire d'Etat Carole Delga a admis mardi que ce décret était peut-être « un peu trop complexe dans la rédaction » et qu'il « ne suscitait pas la confiance du fait de toutes les exceptions qui étaient listées ». Les modifications devront donc permettre, selon la secrétaire d'Etat, à « reconnaître la cuisine des plats faite sur place et donner un gage de transparence et de crédibilité au consommateur sur l'authenticité de la cuisine réalisée par le restaurateur ».Parmi les changements, le nouveau texte n'évoque plus les « produits bruts », mais invoque les « produits crus » nécessaires pour que le plat soit considéré comme « fait maison ». La modification permet dès lors d'éliminer les surgelés dans la composition des plats. Voir aussi : Les insuffisances du label « fait maison »D'autres mentions de l'ancien décret seront également simplifiées, selon les annonces de la secrétaire d'Etat : Les pommes de terre, qui devaient auparavant obligatoirement être épluchées sur place pour obtenir le label, ne font plus l'objet d'un traitement particulier.La liste des exceptions, qui compliquait grandement la compréhension du consommateur, devrait être simplifiée. Les charcuteries, les pâtes ou le pain y figurent toujours, mais en revanche la pâte feuilletée – que le consommateur pourrait considérer comme préparée en cuisine si elle compose un plat labellisé – sort de la liste.Un plat labellisé « fait maison » ne pourra plus être composé uniquement d'exceptions. Un plat de charcuteries par exemple ne pourra plus recevoir le label, et ce afin d'éviter la cuisine d'assemblage, l'une des principales critiques faites au « fait maison ».Les restaurateurs n'auront plus l'obligation d'apposer sur leur carte la phrase « les plats 'faits maison' sont élaborés sur place à partir de produits bruts ». Ils devront apposer le logo, composé d'une casserole sur lequel est posé un toit de maison. Bruxelles s’interroge sur de possibles aides d’État aux banques • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) La BCE assure que « les contribuables ne payeront plus pour les banques » Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Ligue 1 : Vasseur n'est plus l'entraîneur de Reims • Mis à jour le L'entraîneur du Stade de Reims, Jean-Luc Vasseur, a été « relevé de ses fonctions » mardi et est remplacé par son adjoint Olivier Guégan, a annoncé le club de football de Ligue 1, 16e du classement.« M. Vasseur a été relevé de ses fonctions et sera remplacé par Olivier Guégan dont l'objectif sera d'assurer le maintien. Il aura sept matches pour cela », a déclaré le président du club, Jean-Pierre Caillot, lors d'une conférence de presse.14 défaitesSamedi, Reims a subi une nouvelle défaite à Lille (3-1), la 14e de la saison pour le club champenois. Olivier Guégan, ancien joueur du club, était l'adjoint de Jean-Luc Vasseur. « Le Stade de Reims annonce ce mardi 7 avril la mise à pied à titre conservatoire de son entraîneur Jean-Luc Vasseur. Son adjoint Olivier Guégan assurera la gestion de l'équipe professionnelle pendant cette période », a aussi annoncé le club sur son site internet en fin d'après-midi.Le club champenois est avec 35 points dans une situation délicate. Toulouse, 18e du classement et premier club relégable, compte 32 points, tandis que Lorient est 17e, avec 34 points. Lors de la prochaine journée, Reims accueillera Nice (13e du classement), dimanche 12 avril.Le pourvoi en cassation contre le projet de Center Parcs à Roybon jugé irrecevable • Mis à jour le Le Conseil d'Etat a décidé, le 3 avril, de ne pas admettre un pourvoi en cassation introduit par la principale association d'opposants au projet de Center Parcs de Roybon (Isère) contre l'autorisation des travaux.La demande déposée le 7 janvier par l'association « Pour les Chambaran sans Center Parcs » (PCSCP) visait à contester une décision du juge des référés du tribunal administratif de Grenoble, qui avait refusé de suspendre un arrêté du 16 octobre autorisant la destruction d'espèces protégées et de leurs habitats dans le cadre des travaux.Lire : A Roybon, la guerre d'usure entre les partisans et les opposants au projet de Center ParcsLe 23 décembre, ce même juge avait suspendu un autre arrêté autorisant le projet au titre de la loi sur l'eau, à la demande d'une fédération de pêche de la Drôme, stoppant ainsi l'avancée du chantier contesté. Mais dans le même temps, il avait rejeté trois recours portés par des associations, dont PCSCP, qui attaquaient l'arrêté portant sur la destruction d'espèces protégées, en estimant « qu'aucun doute sérieux ne pesait sur sa légalité ».Le 24 mars, PCSCP a introduit un nouveau recours devant le tribunal administratif contre l'autorisation du chantier, portant cette fois sur la loi sur l'eau.Les travaux de défrichement toujours bloquésEntamés le 20 octobre 2014, les travaux de défrichement du site sont bloqués depuis début décembre 2014 par des militants « zadistes » opposés au projet. Les travaux de construction du centre lui-même, prévus fin 2015 ou début 2016, sont suspendus au jugement sur le fond du tribunal administratif, attendu courant mai selon la préfecture.Le nouveau préfet de l'Isère, Jean-Paul Bonnetain, a souligné le 1er avril que les militants « zadistes » ne seraient pas évacués par les forces de l'ordre tant que le contentieux juridique ne sera pas purgé, tandis que le nouveau président du conseil départemental, Jean-Pierre Barbier (UMP), annonçait qu'il mettrait tout en œuvre « pour faire aboutir » le projet de Center Parcs.Le propriétaire de Dim veut faire des « économies d’échelle » • Mis à jour le Nicole Vulser Nicole Vulser Journaliste au Monde Le patriarcat gravé dans le marbre du Taj Mahal • Mis à jour le Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Loin de la légende romantique du palais construit par amour, certaines voix indiennes le considèrent comme le symbole d'une domination masculine archaïque. Et si le Taj Mahal, que les voyagistes du monde entier décrivent comme le temple de l’amour et du romantisme, n’était au fond qu’un monument symbolisant le patriarcat le plus archaïque ? Quatre siècles après sa construction, le débat agite une société indienne en pleine mutation.Si nul ne conteste que l’empereur moghol Shah Jahan, lorsqu’il fit construire, au début du XVIIe siècle, ce fameux palais de marbre blanc, était dévasté par le chagrin après la mort de son épouse, il ne fait aucun doute non plus qu’il n’avait guère épargné sa belle – et les autres femmes – de son vivant. « L’affection mutuelle et l’harmonie entre les deux avaient atteint un niveau inégalé entre mari et femme parmi les sultans et les chefs d’Etat, et même parmi les gens ordinaires », écrivit naguère l’historien officiel de l’empereur, Muhammad Amin Qazwini.La légende du Taj Mahal ne s’intéresse toutefois pas beaucoup aux sacrifices consentis par la tendre épouse de l’empereur. En dix-neuf ans de mariage, Mumtaz Mahal, la « Merveille du palais », mit au monde pas moins de quatorze enfants et mourut en accouchant du dernier. Malgré ses grossesses à répétition, elle se fit l’obligation de suivre son mari sur les champs de bataille. Un dévouement d’autant plus remarquable qu’elle devait partager son empereur avec deux autres épouses, et pas moins de deux mille femmes enfermées dans un harem… Leurs conditions de vie font précisément débat : les femmes y étaient réduites à l’esclavage, confinées jusqu’à la mort.  22 000 esclaves sur le chantierL’amour d’un homme suffit-il à le rendre aimable ? Shah Jahan n’avait pas la réputation d’être un tendre. Et sans doute valait-il mieux éviter les disputes conjugales. Dans sa conquête du trône, il assassina deux de ses frères et leurs enfants, ainsi que deux cousins. En dépensant l’équivalent, aujourd’hui, de 1 milliard d’euros dans la construction du Taj Mahal en l’honneur de Mumtaz Mahal, Shah Jahan devait aussi avoir l’intention, moins romantique, d’ériger le symbole de sa puissance. Le chantier mobilisa près de 22 000 esclaves. Dont ­beaucoup ont payé de leur sang et de leur sueur son amour passionné.Pour toutes ces raisons, la célébration du Taj Mahal dans un pays marqué par le patriarcat passe mal. Dans une tribune publiée par la version indienne du Huffington Post, la féministe Rita Banerji ne cache pas son agacement devant ces personnalités du monde entier, de Lady Diana à Bill Clinton, qui ont défilé devant le prétendu symbole de l’amour : « Les vrais mensonges, ce sont les histoires de romance brodées autour de la vie et de la mort de la femme que l’on croit enterrée là », y écrit-elle.Encore aujourd’hui, en Inde, 19 femmes sur 10 000 meurent en donnant naissance à leur enfant. « Malgré de grandes avancées dans la médecine et la technologie, de nombreuses femmes subissent, trois cent quatre-vingt-deux ans plus tard, le même destin que Mumtaz, à savoir la mort à l’accouchement », écrit Anant Kumar, chercheur au Xavier Institute of Social Service, à Ranchi, dans la revue Women’s Health en 2014. Au moment du décès de Mumtaz Mahal, d’autres femmes connurent le même sort en Suède, pointe Anant Kumar. En leur mémoire, la reine Ulrika Eleonora décida, elle, d’investir dans la formation de sages-femmes dans chaque village de Suède. Deux façons différentes d’honorer la mémoire d’épouses défuntes. L’une est passée à la postérité, l’autre pas. La baisse de la mortalité maternelle ne suscite pas le même engouement qu’un palais de marbre blanc. Lire sur le même thème : Mortalité maternelle et néonatale : la grande inégalité Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Journaliste au Monde Kenya : une rescapée du massacre de Garissa raconte •Après le massacre perpétré jeudi 2 avril dans l'université de Garissa par un commando du mouvement islamiste somalien Chabab, une étudiante raconte comment elle a été épargnée par les assaillants.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Kenya : appel aux dons de sang après l'attaque de Garissa Kenya : Nairobi dans la crainte de nouvelles attaques au cours du week-end pascal Kenya : au moins 147 morts dans une attaque des chababIncendie à bord d'un sous-marin nucléaire en Russie • Mis à jour le Un incendie s'est déclaré, mardi 7 avril, dans la cale d'un sous-marin nucléaire russe sur un chantier naval dans le port arctique de Severodvinsk, dans la mer de Barents. Le feu s'est déclaré au niveau du 9e compartiment, à l'arrière du sous-marin à propulsion nucléaire Orel – de classe Oscar II selon les codes OTAN – alors qu'étaient effectués des travaux de soudure, a expliqué un porte-parole de l'Union des constructeurs navals, Ilia Jitomirski.La direction du site de Zvezdotchka, où le bâtiment, de type 949 Anteï, était en réparation, s'est refusée à tout commentaire. « Aucun membre de l'équipage ou des réparateurs n'a été blessé », a affirmé M. Jitomirski à l'agence de presse russe RIA Novosti.Il n'y avait pas d'armes sur le #sousmarin à #Severodvinsk @RT_com — RT France (@RTenfrancais)Selon les responsables du chantier naval, le combustible nucléaire avait été déchargé du Orel avant le début des travaux sur le sous-marin. Il n'y a donc pas eu d'explosion, rapporte TASS. L'incendie s'est déclenché au niveau de l'isolant thermique du sous-marin, un des bâtiments de la Flotte du Nord, basée dans la région de Mourmansk. « Le feu a envahi une zone d'environ 20 mètres carrés. Les parois entre les coques du sous-marin sont enflammées par endroits », a confié une source sur place à l'agence de presse RIA Novosti.Selon le blog officiel du service de presse de la société chargée des travaux, les chantiers navals de Zviezdotchka, les réparations avaient commencé le 15 novembre 2013 et devaient durer deux ans. « Aucune arme ne se trouvait à bord, il est clair que si le sous-marin avait été armé, il n'aurait pas été accepté pour les réparations », a précisé le porte-parole de Zviezdotchka, Nikolaï Blinov. Selon Russia Today, le bâtiment en question est en service depuis 1992. Au volant, les jeunes sont de plus en plus sérieux data-title="Au volant, les jeunes sont de plus en plus sérieux " Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Les 18 - 25 ans sur la bonne voie ? Selon le baromètre TNS Sofres-Axa prévention 2015 consacré au comportement des Français au volant, les jeunes conducteurs sont de plus en plus respectueux du code de la route. A l'heure où le nombre de « bons conducteurs » diminue (48 % au lieu de 51 % l'an dernier) et où le civisme sur la route semble se perdre, les jeunes gagnent des points.L'étude, réalisée en décembre auprès d'un échantillon représentatif de 1 510 automobilistes, montre que les Français manquent de sens citoyen au volant. Ils sont 67 % à s'énerver et à proférer des insultes, 51 % à ne pas respecter les priorités des piétons, 26 % à forcer les priorités à droite et 18 % à se garer sur des emplacements réservés ou des trottoirs.Les jeunes, eux, commettent toujours plus d'infractions que leurs aînés. Mais même si la tranche d'âges des 18-25 ans continue à relativiser les dangers au volant, elle tend à devenir plus vertueuse sur trois tableaux : la consommation d'alcool, l'utilisation des téléphones en voiture et le respect des limitations de vitesse.42 % DES JEUNES TÉLÉPHONENT AU VOLANTVingt et un pour cent des sondés de 18 à 25 ans déclarent conduire après avoir bu deux verres d'alcool ; ce qui est considéré comme dangereux. Un chiffre en baisse de 4 points par rapport à l'an dernier, et plus bas que la moyenne nationale (28 %) ou celle des seniors (25 %). Seuls 2 % reconnaissent parfois conduire après 4 ou 5 verres, alors qu'ils sont 6 % dans l'ensemble de la population. C'est particulièrement notable quand on sait que l'alcool est la première cause de mortalité sur les routes, et multiplie par 8,5 le risque d'accident mortel.Le taux de jeunes qui avouent téléphoner au volant est, lui, en baisse de 15 points : il passe de 57 % à 42%, tout en restant au-dessus de la moyenne nationale, qui est à 38 %. A savoir : l'utilisation des téléphones en conduisant, sans kit main libre,  multiplie par trois le risque d'accident.Quant au respect des limitations de vitesse, il s'améliore, moins de la moitié des jeunes automobilistes déclarant rouler à 65 km/h en agglomération (47 %), alors qu'ils étaient 56 % en 2014. Un taux qui reste toutefois lui aussi supérieur à la moyenne des automobilistes français, qui s'élève à 44 %.Inès Belgacem width="314" height="157" alt="Devant l'enceinte du lycée privé Fénelon-Notre-Dame de La Rochelle, le 14 avril." Le nombre d'élèves en primaire et au lycée va augmenter Un étudiant au parcours original se verra offrir un stage de langue de quatre semaines à Vancouver, au Canada, et l'essentiel des frais associés. width="314" height="157" alt="Avec le printemps, les MOOC repassent une tête." « Game of Thrones », anglais, protection des données… sept MOOC pour le printemps Les jours fériés à dominante religieuse. Une mission pour Super Laïcité ! A lire sur le blog Une année au lycée. width="314" height="157" alt="Présenté avec humour, le programme de l'Armée de Dumbledore détonne avec la réputation politisée de l'université Rennes 2." L'Armée de Dumbledore, nouveau « vote contestataire » à Rennes 2Scandale de la viande de cheval : deux ans et demi de prison pour le grossiste néerlandais • Mis à jour le Le verdict dans l'un des plus gros scandales alimentaires d'Europe est tombé. Le grossiste néerlandais Willy Selten a été condamné à deux ans et demi de prison par le tribunal de Bois-le-Duc (sud des Pays-Bas), pour avoir vendu 336 tonnes de viande de cheval étiquetée « pur bœuf ». En tant que directeur de deux sociétés, il a été reconnu coupable d'avoir « falsifié des factures, des étiquettes et des déclarations écrites », mais aussi « d'avoir utilisé de faux documents » pour son commerce, a détaillé la justice.Le parquet avait requis cinq ans contre l'homme de 45 ans, qui a toujours affirmé que la chair chevaline s'était retrouvée par erreur dans certains lots vendus aux Pays-Bas et en Europe. Sur les 167 échantillons de viande commercialisés comme de la viande bovine en février 2013, 35 contenaient pourtant de l'ADN d'équidé, ont précisé les experts auditionnés par le tribunal. Le tribunal estime établi que ces sociétés ont, en 2011 et 2012, acheté et transformé au moins 336 000 kilos de viande de cheval.M. Selten avait été interpellé en mai 2013. Les sociétés de Willy Selten ont depuis été déclarées en faillite et que le curateur lui réclame 11 millions d'euros. Le tribunal lui reprochait d'avoir « économisé de l'argent en achetant de la viande de cheval, moins chère, et en la mélangeant avec de la graisse de boeuf ». M. Selten « a trompé ses clients et, au final, le consommateur », a argué le tribunal pour justifier sa condamnation. Le grossiste a encore la possibilité de faire appel de la décision du tribunal de Bois-le-Duc. 5 % des produits de l'Union européenneLe scandale a éclaté en Irlande et Grande-Bretagne, lorsqu'il ont été découverts des burgers surgelés fournis à plusieurs supermarchés, dont la chaîne Tesco, contenant une part de chair chevaline. Ce fut aussi le cas pour des lasagnes du géant suédois de l'alimentation Findus.Des tests pratiqués par la suite dans l'Union européenne, dont les résultats ont été publiés par la Commission, ont décelé de la viande d'équidé dans moins de 5 % des produits censés ne contenir que du bœuf. La France représentait alors un quart des tests positifs.La SNCM privée de sa délégation de service public • Mis à jour le Encore une mauvaise nouvelle pour la Société nationale Corse Mediterranée (SNCM). Le tribunal administratif de Bastia a annulé, mardi 7 avril, la délégation de service public (DSP) maritime Corse-continent attribuée aux compagnies SNCM et Méridionale par la collectivité territoriale de Corse (CTC). L'annulation prendra effet à partir d'octobre 2016.Le tribunal administratif statuait sur un recours déposé, le 8 novembre 2013, par la compagnie privée Corsica Ferries, dont les navires battent pavillon italien. Cette dernière, qui avait aussi répondu à l'appel d'offres, estimait que  sa mise à l'écart était « illégitime ». Le tribunal n'a pas motivé sa décision, mais il a suivi l'avis du rapporteur public, qui, en mars, avait indiqué que le rejet de l'offre de Corsica Ferries n'avait pas été justifié par la CTC, qu'il y avait eu méconnaissance du principe d'égalité entre les candidats et un manque de transparence.En novembre 2013, la Commission européenne avait déjà relevé des infractions sur les modalités de l'appel d'offres et sur le nouveau régime des obligations de service public. Elle avait indiqué que « le cahier des charges relatif à l'appel d'offres contient une clause qui semble favoriser l'opérateur sortant. »POSSIBLE HANDICAP POUR LE REPRENEURLa décision du tribunal administratif de Bastia survient alors qu'une autre échéance se profile pour la SNCM :  le tribunal de commerce de Marseille devrait désigner, le 22 avril, le repreneur de la compagnie de ferries placée en redressement judiciaire en novembre 2014.Le jugement de mardi pourrait donc remettre en cause les projets des repreneurs, basés sur des revenus assurés par la DSP jusqu'en 2023. La SNCM reçoit en effet une subvention de 96 millions d'euros par an au total (versée mois par mois).Trois repreneurs sont en lice. Il s’agit de l’homme d’affaires franco-tunisien Daniel Berrebi, de l’ex-patron du port de Marseille, Christian Garin, et du transporteur corse, Patrick Rocca.En revanche, la fin de la DSP pourrait avoir un effet « positif » pour la future SNCM : aux yeux de la Commission européenne, cela pourrait en effet constituer une « discontinuité d'activité » et annuler les amendes qui pèsent sur la compagnie, pour aides d'Etat illégales.Epouser un(e) riche héritier(ère), une utopie • Mis à jour le Gaëlle Dupont Quelle est la probabilité qu’un cœur tendre, mais dépourvu par le sort de tout bien matériel, se mette en ménage avec un(e) riche héritier(ère) ? Ou encore, quelles seraient les chances actuelles d’un Rastignac ou d’un Bel Ami d’arriver, comme dans Balzac et Maupassant, à s’enrichir en épousant des femmes bien dotées ? Pour celles et ceux qui rêvent d’avoir la belle vie grâce à un bon parti, la réponse est désespérante : ces chances sont très faibles. Car les héritiers et héritières préfèrent s’épouser entre eux. Cette réalité est mise en lumière par Nicolas Frémeaux, jeune chercheur en économie à l’université de Cergy Pontoise, ancien thésard de Thomas Piketty, dans le dernier numéro de la revue de l’Institut national d’études démographiques, Population, paru fin mars.La tendance des humains à l’homogamie, c’est-à-dire à s’apparier avec des personnes qui sont issues du même milieu social, ont le même niveau d’études et le même niveau de revenus, est bien connue. En revanche, l’importance de l’héritage dans le choix du conjoint a jusqu’à présent été peu étudiée.« Stratégies volontaires »M. Frémeaux a pour ce faire utilisé l’enquête Patrimoine de l’Insee, qui décortique les biens de 10 000 ménages français depuis 1992. Il a pris en compte non seulement le patrimoine, mais aussi l’héritage espéré en fonction du patrimoine des parents, ainsi que le niveau des revenus issus du travail de chacun des membres du couple (qu’il soit marié ou non). Il en tire notamment cette équation : RicheConjointj = α + r × ß1 RicheHéritieri + ß2 RicheTravailleur + γX ij + u. Résultat : non seulement les héritiers vivent et se reproduisent en circuit fermé, mais ils érigent des murs autour d’eux. Ils ne frayent pas avec des prétendants qui ont le double handicap de gagner peu et de ne rien posséder. Et ils ne condescendent même pas à tomber amoureux de gros revenus sans fortune familiale. Le patrimoine constitue leur unique boussole.Sur la période étudiée, les frontières entre les héritiers et les autres, y compris les hauts revenus, restent donc étanches, si ces derniers n’ont pas la chance d’avoir des parents qui ont accumulé des biens. « Les choix de mise en couple des individus sont déterminants pour expliquer la transmission des inégalités d’une génération à l’autre », en conclut l’auteur.Est-ce conscient ou inconscient ? « Chez les très riches, des stratégies volontaires sont mises en place pour éviter de mauvais mariages, comme les rallyes, répond M. Frémeaux. Pour les autres, ce sont les mécanismes traditionnels de l’homogamie qui jouent, c’est-à-dire le fait de fréquenter un certain milieu, d’aller dans certaines écoles, qui fait que vous rencontrez des gens qui vous ressemblent. » Les cendrillons dépitées peuvent quand même continuer à rêver un peu : ces résultats sont des moyennes. Il y a toujours eu, et il y aura toujours quelques exceptions. Gaëlle Dupont journaliste au Monde Appel à la grève d'un syndicat de contrôleurs aériens • Mis à jour le La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé, mardi 7 avril, aux compagnies aériennes d'annuler 40 % de leurs vols mercredi, en raison d'une grève des contrôleurs aériens qui entraînera des perturbations « sur l'ensemble du territoire ».Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), premier syndicat de la profession, a appelé à la grève, mercredi et jeudi, pour réclamer des négociations sur l'organisation du travail des aiguilleurs du ciel. Le SNCTA a déposé un préavis de grève pour deux autres périodes : du 16 au 18 avril et du 29 avril au 2 mai.Les conséquences sur le trafic aérien de jeudi seront précisées mercredi en fin de matinée, ajoute la DGAC, qui invite les passagers à contacter les compagnies aériennes pour connaître les vols annulés.Air France a cependant d'ores et déjà annoncé qu'elle prévoit d'assurer « la quasi-totalité » de ses vols long-courriers mercredi. La grève affectera en ravanche davantage les vols court et moyen-courriers du groupe. Le programme moyen-courrier sera assuré à plus de 60 % au départ et à l'arrivée de l'aéroport Charles-de-Gaulle, 30 % des vols seront assurés au départ et à l'arrivée d'Orly, et 60 % pour les autres aéroports français.Vidalies « regrette que le SNCTA ait choisi la grève »Le SNCTA souhaite l'ouverture d'une « négociation traitant des mutations nécessaires ou souhaitables pour la navigation aérienne française ». Mais, estime-t-il, « le gouvernement et la DGAC refusent l'idée même d'une négociation avec les contrôleurs aériens ».Le secrétaire d'Etat chargé des transports, Alain Vidalies, « regrette que le SNCTA ait choisi la grève » et affirme, contrairement au syndicat, que « le dialogue social est déjà engagé ».En Australie, un studio de cinéma sait désormais où habitent ceux qui téléchargent illégalement • Mis à jour le Aux Oscars, ça mue énormémentLe studio ne sera cependant pas libre d’utiliser les adresses comme il l’entend. Le jugement précise qu’il ne pourra s’en servir que pour envoyer une lettre liée à ce dossier précis, et le texte du courrier devra être validé par le juge qui a instruit l’affaire.Les fournisseurs d’accès à Internet, qui contestaient la demande de Voltage Pictures, avaient notamment argué que ces données risquaient d’être utilisées pour envoyer des courriers réclamant de manière menaçante des dommages et intérêts disproportionnés.Nouveau projet de loiLe studio et l’entreprise ayant financé le film avaient utilisé un logiciel commercial pour repérer les adresses IP (Internet Protocol) des internautes suspectés d’utiliser BitTorrent pour télécharger le film. Cette méthode avait été critiquée par les fournisseurs d’accès à Interne durant le procès, mais le tribunal l’a validée.En mars, un nouveau projet de loi contre le téléchargement illégal a été présenté au Parlement australien. Il prévoit notamment la possibilité d’ordonner le blocage, sur ordre d’un juge, de sites visant à faciliter le téléchargement illégal. Une mesure similaire existe en France, qui a abouti ces dernières semaines au blocage de The Pirate Bay et de T411.Lire : Après The Pirate Bay, T411 sera bloqué en FranceDuke, la meilleure des universités américaines… en basket Clément Martel Et de cinq. En battant l'équipe de l'université du Wisconsin (68-63), les « Blue Devils » de Duke se sont adjugés lundi 6 avril la cinquième couronne de leur histoire. Le sacre des joueurs de l'université située à Durham, en Caroline du Nord, met fin à la March Madness, la « folie de mars », qui voit chaque année les Américain se prendre de passion pour le tournoi final de basket universitaire.Emmenés par Tyus Jones, sacré MOP (Most Outstanding Player), meilleur joueur du Final Four, grâce à ses 23 points en finale, les joueurs de Duke ont remporté la rencontre grâce à une seconde mi-temps de haute volée. S'il ne fait pas partie des meilleurs « prospects » – ces joueurs dont le potentiel attire les équipes NBA – de l'université, éclipsé par le talent de ses coéquipiers Jahill Okafor et Justice Winslow, le meneur de poche des « Blue Devils » a fait preuve d'un sang-froid à toute épreuve, inscrivant 19 points en seconde mi-temps, dont un trois-points décisif.L'ombre du Coach KPour l'université du Wisconsin, le rêve s'arrête en finale. Les coéquipiers de Frank Kaminsky, sacré meilleur joueur de l'année en NCAA (le championnat universitaire américain), n'auront pas trouvé les ressources nécessaires pour rééditer leur exploit de la veille, qui les avait vu battre l'équipe – invaincue durant toute la saison – de Kentucky en demi-finale. Présents en finale pour la première fois depuis 1941, les « Badgers » ne rajouteront pas un second titre au palmarès de l'université.Un problème que ne connaît pas Duke, qui avec ce titre, garnit un peu plus sa salle des trophées. Université de renom dans le pays du basket universitaire, Duke, avec ce succès, consacre une fois de plus le travail de son entraîneur, Mike Krzyzewski, qui dirige aussi l'équipe américaine chaque été. Plus que ses joueurs, qui par essence ne font que passer le temps de leur cursus sur le campus de Durham, Coach « K » est la véritable star des « Blue Devils », et cette cinquième couronne depuis 1991 en fait le second meilleur coach universitaire de tous les temps.Pour les université américaines, la fin du Final Four inaugure une nouvelle période, celle de la Draft. Dans les jours qui viennent, les meilleurs jeunes joueurs du pays devront décider s'ils se lancent dans le grand bain du professionnalisme et se présentent à la Draft NBA, cette sélection qui permet aux moins bonnes équipes de choisir les meilleurs potentiels. Des « prospects » dont ni Duke, ni Wisconsin ne manquent, et dont le départ obligera, comme chaque année, les universités américaines à reconstruire leurs effectifs. Clément Martel Journaliste au Monde Filière bois : un rapport du Sénat éreinte la politique française Un rapport du Sénat dévoilé mercredi 8 avril critique la politique forestière française et formule des recommandations pour tirer un meilleur parti économique de l'une des plus grandes forêts d'Europe.« La politique forestière est sans stratégie, sans pilote, sans résultat », a déclaré Alain Houpert, sénateur UMP et l'un des rapporteurs spéciaux de ce rapport fondé sur une enquête demandée à la Cour des comptes par la commission des finances du Sénat à la fin de 2013.Demande de clarificationCinq ministères sont concernés par le sujet, mais « chacun met de son côté sa politique en œuvre » sans concertation, sur fond de « mosaïque décisionnelle » comprenant « pléthore de structures publiques » ainsi que dix organisations professionnelles, a résumé M. Houpert. « Nous souhaitons une clarification et un chef de file », en l'occurrence le ministère de l'agriculture, a demandé l'autre rapporteur, Yannick Botrel, sénateur PS.Le « contrat de filière », signé en décembre, n'est qu'une « avancée très timide » dans un domaine où « les avancées viennent davantage du terrain », estime M. Houpert. Le contrat a été signé par les ministères de l'économie, de l'écologie, de l'agriculture et du logement, avec les industriels, les communes forestières et l'Office national des forêts (ONF).Modèle économique déséquilibréPour les sénateurs, le modèle économique de la filière est celui d'un « pays en développement », avec de « graves déséquilibres » provoqués par l'exportation de bois brut à l'étranger et l'importation de produits transformés à plus forte valeur ajoutée.Avec 910 millions d'euros par an, les soutiens publics sont « nombreux » mais « peu cohérents », et « trop marqués » en faveur de la filière du bois énergie, qui en reçoit plus d'un tiers, créant des conflits d'usage dans certaines régions. En revanche, « les soutiens à l'usage du bois dans la construction sont modestes, alors qu'il s'agit du principal débouché en France pour le bois matériau et ses dérivés », note le rapport.« Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas installer de chaudières à bois, mais il faut veiller à bien dimensionner les installations par rapport au contexte régional », a souligné M. Botrel. Dans certaines zones, les industriels peinent à récupérer du bois pour faire du charbon ou pour la papeterie.Accroître la production, limiter les exportationsLes sénateurs recommandent notamment d'accroître la production de bois de l'ONF, d'augmenter la proportion d'arbres résineux (plus demandés par l'industrie) et d'instaurer un dispositif pour limiter les exportations de bois brut.La forêt française (sauf outre-mer) est la quatrième forêt de l'Union européenne en surface, avec 17 millions d'hectares, mais la troisième si l'on tient compte du volume de bois. Elle produit 85 millions de mètres cubes de bois par an, mais seule la moitié est effectivement récoltée. La filière bois compte 440 000 emplois, mais représente 10 % du déficit total de la balance commerciale.Librairies en ligne : Oyster s'attaque à Amazon aux Etats-Unis • Mis à jour le La start-up new-yorkaise Oyster tente de rivaliser avec les géants de la librairie numérique Amazon, Apple et Barnes & Nobles. L'entreprise a ouvert, mercredi 8 avril aux Etats-Unis, une boutique de livres électroniques proposant à la carte les catalogues des cinq plus grands éditeurs du pays, ainsi que d'autres plus petites maisons. Selon Oyster, ces accords avec Hachette, HarperCollins, MacMillan, Penguin Random House et Simon & Schuster, incluent les nouveautés et les pré-commandes. La start-up s'était lancée en septembre 2013 avec une application permettant la lecture sans limite d'un ensemble de livres électroniques pour un forfait de 9,95 dollars par mois. Un modèle, calqué sur celui des sites de streaming de musique et de vidéo, qui continuera d'exister parallèlement à la boutique de vente de livres à l'unité. Le service donne aujourd'hui accès à un million de titres. Oyster ne publie pas le nombre de ses abonnés, mais affirme que sa clientèle croit de 20 % par mois. Selon l'entreprise, il se lit plus de 100 millions de pages chaque mois sur son application, compatible avec les appareils mobiles Apple (iPhone et iPad) et Android – contre seulement 8 millions de pages fin 2013.Une offre parcellaireSur le marché du livre numérique, Oyster rivalise déjà avec Scribd, présent depuis 2009 et qui dispose également d'un catalogue d'un million de livres. Oyster a surtout dans son viseur Amazon, qui a lancé l'été dernier aux Etats-Unis son propre service de lecture illimitée sur abonnement, pour 9,99 dollars par mois, et compte aujourd'hui 700 000 livres.L'offre à la carte annoncée mercredi par Oyster souligne les limites de ces forfaits de lecture. Ainsi, pour ce service, Oyster n'avait pas pu signer d'accord avec les éditeurs Penguin et Hachette, entre autres, et son catalogue restait parcellaire, comme celui de ses concurrents. La vente à l'unité devra compenser ce manque.Les éditeurs américains trouvent dans ce nouveau service d'Oyster une façon de diversifier leurs ventes en ligne, et de réduire ainsi leur dépendance à Amazon, leader du marché. L'an dernier Hachette a mené une longue bataille contre Amazon sur le prix de ses livres électroniques, qui s'est soldée par un compromis en novembre. HarpersCollins négocie quant à lui actuellement le renouvellement de son contrat.Du côté du marché français, l'offre est néanmoins bien plus limitée. Amazon avait lancé la version française de son offre à la carte en décembre, pour 9,99 euros, avec ses livres en anglais et 20 000 livres en français, mais sans accès au catalogue des principaux éditeurs français. La ministre de la culture, Fleur Pellerin, avait sommé en février Amazon de revoir sa copie, jugeant l'offre non conforme à la loi française sur le prix unique du livre.BNP : le parquet classe sans suite l'enquête sur le délit d'initiés • Mis à jour le L'enquête préliminaire sur des délits d'initiés présumés à la tête de la BNP Parisbas a été classée sans suite « en l'absence de toute infraction », a annoncé mercredi 8 avril le parquet national financier dans un communiqué.Une enquête préliminaire concernant d'éventuels délits d'initiés commis en 2013 par trois hauts dirigeants de la première banque française avait été ouverte en octobre par le parquet national financier. Trois responsables soupçonnésSelon Le Canard enchaîné, qui avait révélé l'ouverture de l'enquête, les responsables Baudouin Prot, ex-président jusqu'à décembre, son prédécesseur Michel Pébereau, figure tutélaire du groupe, et Philippe Bordenave, directeur général délégué de la banque, étaient soupçonnés de s'être enrichis en vendant d'importants paquets d'actions de leur banque grâce à des informations privilégiées dont ils auraient disposé. Dans le courant de 2013 et au début de 2014, les trois hommes auraient vendu près de 300 000 actions qu'ils détenaient à titre personnel.Le procureur a toutefois estimé mercredi que « l'ensemble des éléments recueillis démentent toute possibilité de délits d'initiés par les dirigeants de BNP Paribas lors de leurs opérations sur le titre de la société ».>> Voir aussi : Soupçons de délits d’initiés à la tête de BNP ParibasCAN 2017 : la surprise gabonaisePar Antoine Grognet • Pierre-Emerick Aubameyang, le 17 janvier 2015 à Bata.Crédits : CARL DE SOUZA / AFPCinq ans après, la Coupe d’Afrique des nations se jouera donc à nouveau au Gabon en 2017. Après la co-organisation réussie de 2012 avec la Guinée Equatoriale, la Confédération africaine de football (CAF) renouvelle sa confiance aux dirigeants gabonais, qui ont accueilli la bonne nouvelle sereinement. « J’étais très confiant, a déclaré Daniel Cousin, ancien attaquant du Mans, devenu manager général de la sélection gabonaise. On a prouvé qu’en matière d’organisation, on savait faire. Il reste un stade et demi à finir, on sera prêts. On a tout pour réussir une grande Coupe d’Afrique. »La candidature gabonaise a pris du volume ces dernières semaines, en profitant d’une certaine disgrâce de sa rivale algérienne. Fort du soutien logistique apporté par les autorités (la livraison de vingt bus pour le transport des délégations et des équipes) lors du tournoi 2015 en Guinée Equatoriale, le Gabon s’est aussi appuyé sur plusieurs atouts majeurs. Une CAN réussie en 2012, le soutien du public et des stades prêts ou en cours de rénovation.Un responsable de la Fédération gabonaise de football a indiqué que la CAN 2017 se disputerait dans les quatre plus grandes villes du pays (Libreville, Franceville, Port-Gentil et Oyem dans le nord).Huit mois d’arrêtMais en attribuant cette CAN 2017 au Gabon, la CAF parie sur l’apaisement du climat social qui perturbe le pays. De nombreuses grèves de la fonction publique et des enseignants paralysent une bonne partie du territoire. La baisse des prix du pétrole sera également à surveiller, le pays souffrant du niveau très bas de l’or noir dont il est exportateur.La CAF mise aussi sur le redressement du paysage footballistique gabonais. Le championnat national n’a en effet repris qu’à la fin du mois de mars après huit mois d’arrêt. De nombreuses primes non versées aux clubs étaient à l’origine de cette interruption. Le football gabonais devra donc régler les multiples problèmes qui le minent avant d’accueillir le plus grand événement sportif du continent africain.La CAF fait un choix fort en excluant l’Algérie d’une compétition destinée à l’origine à la Libye. Elle le fait au risque de fâcher les pays d’Afrique du Nord qui voyaient d’un bon œil un de leurs représentants accueillir le tournoi. « On a l’impression que la CAF ne veut pas que le Maghreb organise la CAN », déplore Asma Halimi, rédactrice en chef du journal Compétition. Le président de la fédération était très optimiste cette semaine… Les deux seules explications, c’est d’abord que la CAF fait payer à l’Algérie son refus d’organiser la CAN 2015 et, par ailleurs, le problème de la violence dans les stades. »La mort d’Albert EbosséCe problème récurrent était le point noir du dossier algérien qui a connu un nouvel épisode avec la blessure à la tête du gardien international Azzedine Doukha, atteint à la tête par un projectile mardi 7 avril. Cet incident a certainement pesé dans la balance, surtout après la mort d’Albert Ebossé, lui aussi pensionnaire de la JS Kabylie en août.La désillusion est d’autant plus grande que de nombreux Algériens pensaient que l’organisation ne pouvait échapper à leur pays. Une seule voix discordante, celle du président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, qui avait déclaré en mars : « D’après les informations en ma possession, c’est plutôt le Gabon qui aura l’opportunité d’organiser la prochaine édition de la CAN en 2017. »La presse algérienne évoquait aussi le rafraîchissement des relations entre Issa Hayatou, président de la CAF, et Mohammed Raouraoua, celui de la fédération algérienne. Il fut un temps où les deux hommes étaient pourtant très proches. Aux Etats-Unis, des cours de code informatique plutôt que des cours de langues ?data-title="Aux Etats-Unis, des cours de code informatique plutôt que des cours de langues ?" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Parlez-vous HTML ou Javascript ? Les langages de programmation informatique pourraient se voir accorder le même statut que l'espagnol, le français ou l'allemand dans les lycées américains. Certains Etats envisagent ou ont d'ores et déjà autorisé les élèves à remplacer les cours de langues étrangères par des cours de code, indique l'agence de presse américaine Bloomberg.Dans l'Etat de Washington, un projet de loi a été déposé en février. La Géorgie doit aussi se prononcer bientôt sur le sujet. Au Texas, la mesure est effective depuis 2013.Bonne ou mauvaise idée ? Tout dépend du point de vue. Les « pro-code » y voient un investissement pour l'avenir, qui pourrait permettre aux jeunes Américains de se démarquer sur le marché du travail, notamment à l'international. Selon Code.org, association de promotion de l'éducation informatique, 1,4 million d'emplois devraient nécessiter la maîtrise du langage informatique aux Etats-Unis d'ici à 2020.Amérique « monolingue »Quant aux détracteurs de cette mesure, ils regrettent que l'Amérique soit « monolingue » : selon des chiffres cités en 2010 par le secrétaire d'Etat à l'éducation de l'époque, Arne Duncan, seulement 18 % des Américains parlaient une autre langue que l'anglais, alors que 53 % des Européens maîtrisaient plus d'une langue. Dans le Kentucky, les protestations des professeurs de langues ont participé à l'abandon d'un projet similaire à ceux évoqués.Les cours de langues étrangères existent aux Etats-Unis depuis la mise en place du « National Defense Education Act », loi de 1958 instaurée en pleine guerre froide. Le gouvernement avait alors estimé que pour la défense et la compétitivité nationales, les futurs citoyens devraient être des ingénieurs bilingues, capables de protéger les intérêts du pays à l'international.C'est depuis cette époque que les jeunes Américains bénéficient d'enseignements technologiques et de cours de langues étrangères. Outre-Atlantique, beaucoup de professeurs interrogent : au lieu de remplacer l'un par l'autre, pourquoi ne pas apprendre les deux ?Inès Belgacem width="314" height="157" alt="Les chiffres-clés de l'apprentissage" Les chiffres-clés de l'apprentissage ... Voici la réponse du prof d'« Une année au lycée » à cette question judicieuse d'une jeune professeure stagiaire : width="314" height="157" alt="Le ministre de l'immigration canadien Chris Alexander, au parlement à Ottawa, le 31 mars." Les restrictions à l'accueil de stagiaires étrangers au Canada font polémique Pour Ghislaine Filliatreau, directrice de l’Observatoire des sciences et des techniques, ce classement tarde à s’implanter à cause de sa complexité. Mais c’est ce qui le rend efficace width-314 height-157" Sciences Po rivalise avec les écoles de commerceMort du pianiste et chanteur de tango argentin Juan Carlos Caceres • Mis à jour le Le pianiste et chanteur de tango argentin Juan Carlos Caceres est mort dimanche 5 avril, à l'âge de 78 ans, en région parisienne, où il était installé depuis la fin des années 1960, a fait savoir mercredi son entourage. L'artiste, né à Buenos Aires le 4 septembre 1936, est mort des suites d'un cancer chez lui à Périgny (Val-de-Marne), a précisé Tobias Caceres, son fils.Peintre de formation et étudiant aux Beaux-Arts, Caceres était musicien à ses heures perdues depuis la fin des années 1960, jouant du piano mais aussi du trombone. Cet artiste complet, venu s'installer à Paris à partir de mai 1968, a privilégié la musique sur le tard, à partir de la fin des années 1980 pour devenir l'une des figures de proue du tango contemporain, comme musicien et conférencier.Il rejoint le label MañanaPour ce pianiste à la voix rauque, le tango s'habillait d'autres influences musicales, comme le jazz, et possédait des racines africaines. Caceres ne cessait de mettre en avant ce métissage dans son tango sauvage, en intégrant les rythmes du candombe (mélangeant éléments africains, indigènes et catholiques), populaire à Montevideo, ville voisine de Buenos Aires. Il était l'un des premiers artistes à avoir rejoint le label Mañana, structure consacrée au tango et aux musiques argentines lancée à la fin de 2004 par Eduardo Makaroff, l'homme de Gotan Project.C'est dans ce label qu'il a publié son dernier en album, en 2011, Noche de carnaval, où il utilisait la clarinette basse, le saxo et le violoncelle pour asseoir les bases de composition toujours hybrides, où le tango pouvait se marier au swing et au charleston.L'Etat islamique libère plus de 200 yézidis en Irak • Mis à jour le L'Etat islamique (EI) a libéré plus de 200 membres de la minorité yézidie, dont des femmes et des enfants, qu'il détenait en captivité depuis plusieurs mois, selon un commandant des forces armées du Kurdistan irakien. Ils ont été libérés lundi 6 avril dans la province de Ninive et sont arrivés deux jours plus tard dans les territoires sous contrôle kurde de la région de Kirkouk, dans le nord du pays, selon le général peshmerga Westa Rassoul.« Nous avons négocié pendant des jours avec des cheikhs tribaux à Haouija et avons pu obtenir la libération des yézidis kidnappés », a-t-il ajouté, mentionnant une ville contrôlée par l'EI. L'organisation avait déjà libéré quelque 200 yézidis en janvier.Les yézidis, adeptes d'un culte préislamique, ont été victimes de persécutions et de massacres commis par les combattants de l'EI, alors que ces derniers progressaient dans le nord de l'Irak. En août, l'EI avait pris le contrôle des alentours de leur fief du mont Sinjar (nord). En quelques heures, des milliers de yézidis avaient fui à travers les montagnes pour trouver notamment refuge dans la région du Kurdistan irakien.Lire l'enquête (édition abonnés) : Les noces barbares de DaechSoupçons de « génocide »L'EI a procédé à de multiples exécutions d'hommes yézidis et enlevé des centaines, sinon des milliers, de femmes, vendues comme épouses aux djihadistes ou réduites à l'état d'esclaves sexuelles, selon Amnesty International. L'encerclement de la région de Sinjar avait été brisé une première fois à l'été par les combattants kurdes du Parti des travailleurs du kurdistan (PKK, interdit en Turquie), puis définitivement par les peshmergas du Kurdistan d'Irak en décembre.Dans un rapport publié le mois dernier, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme évoque des « crimes contre l'humanité et peut-être même un génocide qui semblent avoir été commis dans ce conflit (…), en particulier contre les yézidis », a déclaré Hanny Megally, directeur régional du Haut-Commissariat.Cet organisme avait demandé à la mi-mars au Conseil de sécurité de l'ONU de saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour qu'elle enquête sur les crimes de l'EI en Irak et en Syrie. Mercredi, Fatou Bensouda, la procureure de la CPI, a rappelé qu'elle ne pouvait enquêter sans avoir été saisie par le Conseil, ou par l'Irak et la Syrie, qui ne sont pas membres de la Cour mais pourraient lui ouvrir leur juridiction. La Russie, alliée du régime du président syrien, Bachar Al-Assad, et la Chine ont déjà mis leur veto, en mai dernier, à un projet de résolution déposé par la France, qui prévoyait la saisine de la CPI sur la situation en Syrie.L'AMF veut interdire la publicité en ligne des produits financiers très risqués • Mis à jour le L'Autorité des marchés financiers (AMF) veut interdire la publicité en ligne sur les produits financiers extrêmement risqués et en a fait la proposition au ministre de l'économie et des finances, Michel Sapin, a indiqué mercredi le gendarme boursier.Cette proposition vise « la publicité sur les produits les plus toxiques », a expliqué le secrétaire général de l'AMF, Benoît de Juvigny. « Nous visons les publicités par voie électronique et par Internet » qui ont pour objet des contrats financiers de gré à gré, « des produits qui présentent un risque élevé et un rapport entre le risque et le rendement difficile à comprendre », a-t-il étayé.Racolage des consommateursL'INC et l'AMF ont mis en place des campagnes d'information depuis 2011 mais « cela ne suffit pas devant l'ampleur des dégâts », a jugé Mme Chol, qui appelle aussi à « l'interdiction totale de la publicité sur ces produits sur Internet » via par exemple « une régulation simple à l'égard des régies publicité de droit français », a ajouté M. de Juvigny.Avec cette mesure, « on devrait réussir à circonscrire de manière significative l'impact sur le grand public », estime pour sa part Nathalie Lemaire, directrice des relations avec les épargnants, qui explique que ces publicités apparaissent notamment sur des sites Internet n'ayant « aucun rapport avec la cible visée », à savoir des investisseurs avertis.Il faut « cesser tout racolage des consommateurs qui ne sont manifestement pas la cible de ces produits », poursuit-elle. L'AMF multiplie depuis plusieurs années les initiatives pour protéger les particuliers des risques de certains investissements spéculatifs, mettant en avant les lourdes pertes qu'ils peuvent subir.L'AMF a par ailleurs livré les conclusions d'une campagne de visites mystère sur des sites internet offrant la possibilité d'effectuer des transactions sur le marché des changes et les options binaires qui permettent de parier sur la hausse ou sur la baisse d'un actif.Cette campagne était destinée à « évaluer concrètement les pratiques commerciales des sites de trading en ligne », selon un communiqué de l'AMF. Ces visites ont confirmé « les pratiques répréhensibles et les approches commerciales peu scrupuleuses des sites en question », poursuit le communiqué. Les restrictions à l'accueil de stagiaires étrangers au Canada font des vaguesdata-title="Les restrictions à l'accueil de stagiaires étrangers au Canada font des vagues" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Au Canada, les nouvelles règles de délivrance de visas, édictées par le gouvernement fédéral le 21 février, sans préavis, ni concertation, soulèvent les inquiétudes. Plus de 100 000 étudiants, originaires d'une trentaine de pays, dont la France, font chaque année un stage dans le pays. La mauvaise humeur est particulièrement forte au Québec et en France, alliés traditionnels en matière d'échange de stagiaires.Plus de 1 000 stages d'étudiants français seraient déjà menacés cette année, notamment parce qu'un bon nombre d'entreprises ou d'organismes québécois qui devaient les accueillir refusent de payer les 230 dollars canadiens (170 euros) désormais demandés pour l'examen de chaque demande. De plus, le Programme de mobilité internationale – géré par le ministère canadien de la citoyenneté et de l'immigration – exige qu'ils remplissent un long formulaire en ligne. Enfin, les demandes des stagiaires sont soumises à des quotas pour l'obtention d'un permis de travail temporaire. Le tout s'inscrit dans un ensemble de mesures visant à resserrer les conditions d'entrée des étrangers au Canada, même à titre temporaire, et à donner la priorité aux Canadiens en matière de recherche d'emploi ou de stage.Appel au gouvernement canadienWendy Therrien, vice-présidente de Collèges et Instituts Canada, qui regroupe les collèges universitaires, instituts de technologie et écoles polytechniques du pays, estime qu'Ottawa rate sa cible, car les stages sont toujours offerts en priorité aux étudiants canadiens. En revanche, les nouvelles règles vont à coup sûr « nuire à la capacité des établissements d'attirer des stagiaires étrangers ».La mesure a déjà touché ceux qui, offre de stage en main, avaient bien avancé dans leurs démarches… Plusieurs étudiants d'IUT français se sont ainsi vu refuser des permis de travail au Québec. Les instituts universitaires de technologie pratiquent depuis longtemps les échanges d'étudiants, assortis de stages en entreprises, avec les « cégeps », établissements québécois d'éducation postsecondaire. La Fédération des cégeps a multiplié les appels aux gouvernements canadien et québécois dès février. La moitié des 200 entreprises et organismes sans but lucratif québécois qui devaient recevoir des étudiants cette année ont refusé de se plier aux nouvelles règles d'Ottawa, note la directrice de la communication des cégeps, Judith Laurier.« Le rayonnement du Québec »Côté français, l'Association des directeurs d'IUT dénonce un « verrouillage », avec « des règles changées en cours d'année universitaire sans aucune information préalable de la part des autorités canadiennes ». Les menaces qui pèsent sur les stages de leurs étudiants au Québec mettent « en péril la validation de leur année d'étude », ajoute l'Association. Pour le futur, les IUT remettent même en question leur collaboration privilégiée avec les établissements canadiens. « Ils vont faire des ententes avec d'autres pays. On ne peut pas les blâmer », note Mme Laurier. En conséquence, les IUT français offriraient moins de stages aux jeunes canadiens.Le gouvernement du Québec ne prend pas les choses à la légère. La ministre de l'immigration, Kathleen Weil, et celle des relations internationales, Christine St-Pierre, sont montées au créneau fin mars, estimant dans une lettre au ministre fédéral de la citoyenneté et de l'immigration, Chris Alexander, que c'est tout « le rayonnement du Québec à l'étranger » qui est en jeu.Dans les universités canadiennes, on craint aussi l'effet ricochet de la nouvelle réglementation sur le recrutement d'étudiants étrangers : certains étudiants venus en stage s'inscrivent ensuite en maîtrise ou en doctorat. A l'heure où de nombreuses universités ont des problèmes financiers, et alors que les frais d'inscription des étudiants français ont déjà augmentés, se priver d'une telle manne apparaît périlleux...Anne Pélouas width="314" height="157" alt="Lignes de code html" Aux Etats-Unis, des cours de code informatique plutôt que des cours de langues ? Zoom sur les derniers chiffres publiés, avec un point sur le type de contrats signés, le profil des apprentis et les principaux secteurs concernés. width="314" height="157" alt="Fabrice Erre." Pourquoi envoie-t-on les jeunes profs dans les lycées les plus durs ? Pour Ghislaine Filliatreau, directrice de l’Observatoire des sciences et des techniques, ce classement tarde à s’implanter à cause de sa complexité. Mais c’est ce qui le rend efficace width-314 height-157" Sciences Po rivalise avec les écoles de commerceLes chrétiens victimes d'attaques islamistes dans plus de dix pays • Mis à jour le Mathilde Damgé Le massacre de 148 personnes, majoritairement chrétiennes, jeudi 2 avril, à l'université de Garissa, dans le nord-est du Kenya, a assombri la célébration de Pâques, qui commémore la mort et la résurrection du Christ.Selon plusieurs témoignages, les étudiants ont été triés par les djihadistes du groupe somalien Harakat Al-Chabab Al-Moudjahidin, qui ont séparé les chrétiens des musulmans avant d'exécuter les premiers.Lire l'édito en édition abonnés : Kenya : un massacre contre l'intelligence« Victimes désignées »Le pape François a mis en garde les Occidentaux contre le risque « d'être les Ponce Pilate qui se lavent les mains » du sort des chrétiens dans de nombreux pays, en référence au préfet romain qui a permis la crucifixion de Jésus.Un changement de ton alors qu'à Noël, le prélat avait exhorté les croyants à montrer « tendresse » et « douceur » dans les situations « les plus dures », y compris les conflits.Lire en édition abonnés : Le cri d'alarme du pape en faveur des chrétiens persécutésSi les conditions de vie des chrétiens semblent devenir de plus en plus précaires dans certains pays où ils sont en minorité, difficile  d'établir un bilan chiffré exhaustif des attaques contre cette communauté.L'ONG Porte ouvertes compile les données d'associations, d'instituts de recherche et des médias, pour publier chaque année un index mondial des persécutions contre les chrétiens. Cet index recense les persécutions au sens large, qu'elles soient physiques (meurtres, attaques, tortures, viols) et morales (discrimination, interdiction de pratiquer son culte, conversions forcées).Cliquez sur la carte pour voir le détail du classement des pays40 pays sur 50 Selon le rapport 2015 de l'ONG chrétienne, l'extrémisme islamique est le « principal mécanisme de persécution » dans 40 pays sur les 50 recensés par l'ONG. La méthodologie de l'association distingue d'autres mécanismes comme les rivalités ethniques, l'oppression communiste ou le totalitarisme.Nous avons cherché à comptabiliser précisément le nombre de personnes de confession chrétienne tuées dans des attaques islamistes depuis l'arrivée du pape François au Vatican, en mars 2013, du fait de leur religion.En reprenant les articles de presse, nous avons dénombré 532 meurtres de chrétiens au cours d'attaques d'extrémistes se réclamant de l'islam. Il en manque certainement : tous les attentats ne sont pas médiatisés et certaines zones sont difficilement couvertes en raison des conflits intérieurs ou de situation de guerre.Enfin, il faut souligner que ce chiffre ne résume pas, loin s'en faut, les violences d'un pays. Les musulmans, les minorités religieuses et même les laïcs sont souvent les premières victimes de ces conflits.Les principales violences contre des chrétiens :KenyaCe n'est pas la première fois qu'un attentat endeuille la population chrétienne du Kenya : ne serait-ce qu'en 2014, deux attaques ont fait respectivement 64 morts à Poromoko et Mpeketoni, et 6 morts à Mombasa.Dans l'attaque contre l'université kényane, outre le symbole d'un pays tourné vers l'instruction, il s'agissait pour le groupe islamiste armé qui a revendiqué l'attentat, les Chabab, de miser sur les divisions ethniques et religieuses. C'est ainsi qu'ils ont choisi d'assassiner des chrétiens et d'épargner ceux qui sont capables de réciter des versets du Coran. L'université de Garissa aurait été choisie parce qu'elle se trouvait « sur une terre musulmane colonisée ».Lire en édition abonnés : Au Kenya, la fuite des chrétiens de GarissaTanzanieLa Tanzanie, pays voisin du Kenya, a connu deux attaques visant spécifiquement les chrétiens, en 2013, à Arusha. Au total, six personnes sont mortes, selon nos décomptes.Les tensions religieuses se renforcent entre chrétiens et musulmans depuis deux ans autour de conflits économiques, comme l'abattage du bétail, traditionnellement réservé aux musulmans.NigerA Niamey, capitale du Niger, et à Zinder, dans le centre-sud du pays, des églises et des maisons de chrétiens ont été pillées et incendiées en janvier dernier, faisant 10 morts. Ces attaques sont survenues dans le cadre de manifestations contre la publication par l'hebdomadaire Charlie Hebdo d'une caricature représentant Mahomet.Lire en édition abonnés : Dix morts lors de protestations anti-« Charlie » au NigerPakistanUn double attentat revendiqué par les talibans pakistanais a fait au moins 14 morts le 15 mars dernier dans un quartier chrétien de Lahore. Ce drame survient deux ans après l'attentat contre une église de Peshawar où 82 personnes avaient trouvé la mort.La minorité chrétienne représente environ 2 % des 200 millions d'habitants du Pakistan, soit 4 millions de personnes. Le pays est régulièrement ensanglanté par des attentats fomentés par les talibans, groupes d'inspiration wahhabites tenants d'une lecture littéraliste de l'islam, qui s'en prennent aussi aux musulmans qu'ils considèrent comme « hérétiques » qu'ils soient chiites, ahmadis ou sunnites de tradition soufie.Lire en édition abonnés : Le Pakistan frappé par l'attentat antichrétien le plus meurtrier de son histoireNigériaAu Nigéria, des musulmans considérés comme de « mauvais musulmans » sont également visés par les violences de Boko Haram. Le groupe armé – dont le nom signifie « l'éducation occidentale est un péché », en langue haoussa – s'attaque d'ailleurs davantage aux écoles qu'aux lieux de culte.Selon l'ONG Portes ouvertes, le nombre de chrétiens tués aurait été multiplié par quatre en un an dans le pays. Parmi les 200 lycéennes enlevées par Boko Haram à Chibok, un village du nord-est du Nigéria, en avril 2014, près des trois quarts seraient chrétiennes.En deux ans, nous avons relevé cinq attaques dirigées explicitement contre des chrétiens dans les villages de Kano (5 morts), Tanjol et Tashek (8 morts), Shuwa (25 morts), Gumsuri (32 morts) et Izghe (plus de 100 morts).Libye et EgypteDans ces pays qui ont connu une révolution récente, nous avons comptabilisé deux attaques manifestes contre les chrétiens au cours des deux dernières années : l'une en octobre 2013 contre une église copte au Caire (4 morts), et l'autre en février dernier, contre des coptes également, décapités dans la région de la Tripolitaine en Libye.L'Etat islamique a revendiqué l'assassinat de ces 21 croyants égyptiens, tués en Libye, dans une vidéo où il s'adresse au « peuple de la croix fidèle à l'Eglise égyptienne ennemie ». En réponse à cette attaque, l'Egypte a bombardé des positions du groupe djihadiste en Libye.Pourtant, en Egypte, outre l'attentat contre l'église copte il y a deux ans, ces derniers sont aussi régulièrement la cible d'attaques depuis le renversement de Mohamed Morsi, les islamistes accusant les coptes d'avoir soutenu le coup de force de l'armée contre l'ancien président qui appartenait à la confrérie des Frères musulmans. Ces chrétiens, qui représentent 6 à 10 % des 85 millions d'Egyptiens, se sont régulièrement plaints de discrimination, notamment sous la présidence de M. Morsi.  Lire en édition abonnés : En Egypte, les coptes à la merci des enlèvementsLes pays où il est difficile d'avancer des chiffresSomalie, Soudan et CentrafriqueResponsables de l'attentat au Kenya, les Chabab ont contrôlé les deux tiers de la Somalie entre 2008 et 2011. Ils continuent aujourd'hui de garder la main sur de vastes zones rurales, notamment dans le sud. Le chaos politique qui règne dans le pays leur permet de mener régulièrement des attaques dans les villes, notamment dans la capitale, Mogadiscio. Les chrétiens ne sont généralement pas visés à cause de leur religion, mais sont plutôt en tant que victimes d'actes terroristes contre des occidentaux ou des étrangers.Lire le pédago : Qui sont les Chabab, à l'origine du massacre de Garissa, au Kenya ?Autres pays où la complexité de la situation politique empêche de distinguer les violences commises à l'encontre des communautés chrétiennes : le Soudan et la Centrafrique. En Centrafrique, les chrétiens se sont constitués en milices pour se défendre contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition qui avait pris le pouvoir en mars 2013 avant d'en être chassée en janvier 2014.Au Soudan, Nordistes musulmans et Sudistes chrétiens ou animistes se sont affrontés pendant près de trente ans. Depuis la partition du pays, en 2011, les chrétiens du nord sont soumis à un régime musulman où les violences à leur encontre se multiplient, selon des observateurs locaux.Afghanistan et PhilippinesD'autres attentats revendiqués ou attribués par le gouvernement local à des extrémistes religieux, en Afghanistan ou aux Philippines par exemple, ne peuvent être détaillés dans cet article dans la mesure où il n'est pas évident que les victimes étaient visées en tant que chrétiens. Le simple fait d'être occidental ou étranger servant de motif à ces attaques.Par exemple, l'attentat qui a visé, à Hérat en juillet dernier, deux humanitaires finlandaises appartenant à une ONG chrétienne n'a pas été revendiqué.Syrie et LibanLes pays en guerre sont aussi difficiles à intégrer dans ce décompte. En Syrie, les violences concernent la communauté chrétienne mais aussi yézidie. Le comité des Nations unies a dénoncé l'assassinat systématique d'enfants appartenant à ces minorités par des membres de l'organisation de l'Etat islamique. Il relate plusieurs cas d'exécutions de masse de garçons, ainsi que des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d'enfants vivants. Mais il n'opère aucun décompte.Lire en édition abonnés : L'exode des chrétiens assyriens de Syrie, ciblés par l'EILe problème est le même au Liban où des attentats touchant des quartiers chrétiens peuvent tout aussi bien viser la communauté chiite qui y habite.IrakEn Irak, la population chrétienne a diminué de moitié en dix ans. Soixante et une églises ont été attaquées et un millier de chrétiens tués. L'attentat le plus sanglant a eu lieu le 31 octobre 2010, lorsque quarante-quatre fidèles et deux prêtres sont morts dans l'attaque de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad par la branche irakienne d'Al-Qaida.Lire le décryptage : Qui sont les chrétiens d'Irak ?Comme le reconnaît Portes ouvertes, il est très difficile de réaliser un comptage exact en raison de la complexité des conflits locaux et de l'impossibilité, dans certains pays, pour les médias de faire leur travail sur place. Et même si ce comptage est possible (l'association parvient à dénombrer une centaine de victimes chrétiennes en Corée du Nord), il reste encore à le comprendre en fonction de la situation politique de chaque pays. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Football : le Gabon organisera la CAN 2017 • Mis à jour le Le Gabon accueillera l'édition 2017 de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2017), a annoncé mercredi au Caire le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou.Le Gabon l'a emporté face à deux autres pays candidats, l'Algérie et le Ghana, pour organiser cette 31e édition de la CAN, qui devait initialement se disputer en Libye avant que ce pays, en proie à une guerre civile, ne se désiste.Le Gabon avait déjà coorganisé la CAN en 2012, avec la Guinée équatoriale, accueillant notamment la finale sur son sol, à Libreville.Le Maroc réintégréLe tirage au sort des qualifications à cette édition 2017 contient le Maroc, qui s'était désisté en novembre de l'organisation de la CAN 2015 (récupérée par la Guinée équatoriale). D'abord suspendu par la CAF, il a été réintégré aux qualifications après avoir obtenu gain de cause auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS).Les trois CAN suivantes ont déjà été attribuées, au Cameroun (2019), à la Côte d'Ivoire (2021) et à la Guinée (2023).Afghanistan : un soldat américain tué par un allié afghan • Mis à jour le Un soldat américain de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) a été tué mercredi 8 avril lors d'échanges de tirs entre soldats américains et afghans à Jalalabad, la grande ville de l'Est afghan, ont indiqué des responsables de la coalition. Au moins deux autres soldats américains seraient blessés. La victime est le deuxième soldat de l'OTAN tué en Afghanistan depuis le début de l'année. Elle faisait partie d'une unité chargée d'entraîner et d'encadrer les forces afghanes.La fusillade a eu lieu près de la résidence du gouverneur de la province du Nangarhar, qui s'entretenait alors avec un « haut responsable américain », a détaillé dans un communiqué l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul. Selon le chef de la police du Nangarhar :« Les Américains étaient venus de l'aéroport de Jalalabad accompagnés par un groupe de soldats afghans. Ils étaient tous debout devant la résidence sécurisée du gouverneur lorsqu'un des soldats afghans a ouvert le feu sur les Américains. Les soldats américains ont répliqué. Ils ont tué l'assaillant et blessé deux autres membres des forces afghanes ».>> Lire l'analyse : Après le départ de l’OTAN, l’armée afghane tiendra-t-elle le choc ?Des tirs entre alliésAu cours des dernières années, des soldats de l'OTAN, pourtant alliés aux forces afghanes, ont été pris pour cibles à plusieurs reprises par des membres de l'armée afghane ou par des insurgés talibans se faisant passer pour des soldats afghans. Ces tirs « fratricides » ont contribué à créer un climat de suspicion entre les soldats de l'OTAN et leurs alliés afghans chargés de la sécurité du pays, confronté à l'insurrection des talibans. L'OTAN a mis fin en décembre à sa mission de combat en Afghanistan, mais garde encore douze mille cinq cents soldats étrangers dans le pays afin d'appuyer et de former les forces afghanes.Le 24 mars, Washington annonçait le maintien de neuf mille huit cents soldats en Afghanistan en 2015, alors que le contingent américain devait y être réduit à cinq mille cinq cents hommes au cours de l'année, avant un retrait complet à la fin de 2016.Face à la sécheresse, Taïwan contraint de rationner l'eau • Mis à jour le Taïwan aborde sa pire sécheresse depuis soixante-dix ans. Pour y faire face, l'île a commencé à rationner l'approvisionnement en eau de plus de un million de foyers, rapporte la BBC. Les robinets seront ainsi coupés deux jours par semaine dans plusieurs villes du nord du pays.Selon le Guardian, ces mesures ont été imposées par le gouvernement à la suite des très faibles précipitations enregistrées durant l'automne et l'hiver, les plus basses depuis 1947. Le barrage Shihmen, à Taoyuan, qui alimente plusieurs villes du nord de l'île, n'était ainsi rempli qu'à 24,5 % de sa capacité mercredi 8 avril, selon l'agence taïwanaise des ressources en eau.Stocker l'eau« Nous continuons à surveiller la situation pour déterminer combien de temps le rationnement sera nécessaire. Tant que la réserve du barrage Shihmen est basse, nous recommandons à la population de récupérer et de conserver l'eau », a déclaré Cheng Tsao-ming, un représentant officiel de la ville de Taoyuan, cité par le Guardian.Les habitants ont ainsi été prévenus afin qu'ils stockent de l'eau pour la cuisine, la toilette et les toilettes. Si quelque quatorze cents entreprises, dont des fabriquants de composants industriels et chimiques, sont également concernées par les restrictions, leur production n'est pour le moment pas perturbée, affirme la BBC.La mesure apparaît comme un signal d'alarme pour le pays, où le coût de l'eau courante est parmi les plus faibles au monde, rappelle le média britannique. Un état de fait qui a conduit à de nombreux abus et gaspillages.Pour lutter contre ces pratiques, le gouvernement a récemment mis en place un système de récompenses pour inciter les habitants à une meilleure gestion de l'eau, offrant notamment des réductions aux personnes qui installent des chasses d'eau moins consommatrices.Parker-Ginobili-Duncan : le trio gagnant de la NBA • Mis à jour le Il y a deux certitudes à San Antonio : un soleil de plomb irradie toute l'année la ville du Texas ; et Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan, les trois grognards du club de National Basketball Association (NBA), font tourner en bourrique leurs adversaires. Et cela dure depuis 2002.Mardi soir 7 avril, les trois hommes ont été alignés ensemble pour la 730e fois par Gregg Popovitch, le charismatique coach de la franchise NBA. A la clef, une victoire probante (113-88) sur le parquet d'Oklahoma City, et un record battu : celui du nombre de matches disputés par un trio, effaçant au passage des tablettes la légendaire triplette constituée par Larry Bird, Kevin McHale et Robert Parish, qui porta au firmament les Boston Celtics dans les années 1980.On aurait pu les croire rassasiés. Après tout, le trio pèse 107 ans en âge cumulé. L'Américain Tim Duncan (38 ans) a les tempes grisonnantes, et l'Argentin Manu Ginobili (37 ans) ne peut plus masquer sa calvitie depuis quelques années. Du haut de ses 32 ans, le Français Tony Parker passerait presque pour un jeunot. C'est oublier qu'il a déjà disputé plus de mille rencontres sous les couleurs des Spurs ! Un record de précocité.Seulement voilà, le trio n'a pas encore dit son dernier mot. Car non contents de jouer ensemble, Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan ont pris une vilaine habitude depuis 2002 : gagner. Et avec la manière s'il vous plaît. Cette nuit, le trio a enregistré son 536e succès en NBA. Leur ratio de victoires par matches disputés s'établit désormais à plus de 73 %. Un chiffre qui dit tout de leur incroyable longévité.La longue domination des Spurs sur la NBAC'est sous la houlette de ce trio inséparable que les Spurs ont imposé leur domination sur la NBA au fil des ans et raflé quatre titres au total (2003-2005-2007-2014), celui acquis la saison dernière étant considéré par les amoureux du ballon orange comme une symphonie collective. La recette des Spurs est pourtant presque toujours identique : Tony Parker est à la baguette ; Manu Ginobili invente des passes impossibles ; et Tim Ducan remplit les paniers. Leurs adversaires ont beau connaître les astuces des trois stars, ils continuent à être pris à revers.A l'heure où les stars du basket écrasent de leur personnalité leur équipe, Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan cultivent pourtant leur discrétion. Comme si leurs performances sous la raquette leur suffisaient amplement. Ils sont à l'image de San Antonio, la deuxième ville de l'Etat du Texas, qui vit à l'ombre de Houston, de Dallas ou même d'Austin.Un déclin annoncé mais retardéCette saison, on annonçait une nouvelle fois le déclin du trio infernal — et donc de l'équipe. Il est vrai que Manu Ginobili n'a plus le même rendement que par le passé, et que Tony Parler n'a pas été épargné par les ennuis physiques. Les Spurs ont ainsi affiché un visage qu'on ne leur connaissait pas cet hiver, enchaînant des performances assez ternes.C'était compter sans l'orgueil de ses champions. Aidés comme cette nuit par un Kawhi Leonard en grande forme (26 points), les Spurs étalent de nouveau leur classe — ils sont sur une série de sept victoires consécutives — et confirment leur regain de forme au meilleur moment.Encore quatre succès et le trio Parker-Ginobili-Duncan battra le record de victoires ensemble en NBA (540 matches). Les Spurs aborderont ensuite les play-offs dans un rôle inédit de trouble-fête, eux qui depuis treize ans ont plutôt l'habitude de figurer parmi les grands favoris. Avec pour objectif d'arracher un cinquième titre ensemble avant les retraites de Duncan et de Ginobili ?Les deux joueurs n'ont rien annoncé de tel pour l'heure, mais leur décision est redoutée par les fans du club. Car, avec le temps, une troisième certitude a germé dans l'esprit des habitants de San Antonio : c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures.Adrien Lelièvre  Opération séduction de Google France • Mis à jour le Anne Eveno Le Sénat américain va enquêter sur GoogleUn nouveau front s’ouvre contre Google en FranceQuand Google cherche le prochain GoogleAvec cette campagne, dans un moment difficile en termes d’image pour Google, la filiale française du moteur de recherche entend prouver sa « contribution certaine, incontournable et dans la durée » à l’économie française, affirme Mme Dauba-Pantanacce.Une volonté de clarté qui se heurte encore à une certaine culture de la confidentialité, puisque, aujourd’hui encore, Google France ne fournit pas le montant total de ses investissements en France. Anne Eveno Journaliste au Monde Les taxis somment le gouvernement de stopper UberPop d’ici à 15 jours • Mis à jour le Les taxis ne veulent plus se faire « promener » par UberPop, le service de l’entreprise américaine Uber, qui met en relation des particuliers et des conducteurs non-professionnels, mais est théoriquement interdit par la loi Thévenoud du 1er octobre 2014. Et ils ont décidé de le signifier au gouvernement.Jeudi 9 avril, 14 organisations professionnelles ont annoncé avoir lancé un « ultimatum » de quinze jours au gouvernement pour qu’il mette fin au « travail dissimulé » que représente à leurs yeux ce service.Dans un communiqué commun, elles pointent les « procédures actuellement en cours, traînées en longueur par la société Uber », et disent vouloir « comprendre pourquoi le gouvernement, les services de l’ACOSS-URSSAF ou fiscaux ne sanctionnent pas de façon plus radicale les travailleurs clandestins. »Elles ont prévenu que « sans réponse sous quinze jours, elles prendraient les mesures nécessaires pour préserver leur profession et leur avenir ».Les taxis envisagent ainsi des actions de « grève fiscale, de grève de charges sociales », mais « pas de mouvements de rue spectaculaires, qui nous rendent plus impopulaires qu’autre chose », a précisé à l’AFP Didier Hogrel, président de la Fédération nationale du Taxi (FNDT).Nouveau sursisDans la bataille juridique tous azimuts qu'elle mène pour imposer ses services en France, Uber a marqué récemment de nouveaux points et gagné un nouveau sursis.La cour d'appel de Paris a décidé, mardi 31 mars, de transmettre à la Cour de cassation deux nouvelles questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) sur la loi Thévenoud.Les juges d'appel, qui statuaient sur la demande d'interdiction du service UberPop ont considéré que la loi, qui était censée clarifier la situation, est floue.La cour d’appel de Paris a reporté sa décision concernant UberPOP et n’a pas prononcé de mesure d’interdiction à titre conservatoire, comme demandé devant le tribunal de commerce.Uber a déjà été condamné en correctionnelle à 100 000 euros d’amende, mais a fait appel et a continué à proposer UberPOP.La Préfecture de police de Paris a toutefois multiplié les interpellations de chauffeurs d’UberPop.Une enquête préliminaire a été par ailleurs ouverte par le parquet de Paris à l’encontre d’Uber au titre de l’« organisation illégale » d’un « système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier (…) à titre onéreux ».Cette enquête confiée à la police judiciaire, qui a donné lieu à une perquisition du siège d’Uber le 16 mars, porte également sur des faits présumés de « conservation illégale de données à caractère personnel ».Un ancien instituteur condamné pour agressions sexuelles à neuf mois de prison ferme • Mis à jour le Un ancien instituteur de 60 ans a été condamné jeudi 9 avril à Perpignan (Pyrénées-Orientales) à neuf mois de prison ferme et quinze mois avec sursis, pour agressions sexuelles sur deux élèves de moins de dix ans. Outre une mise à l'épreuve, il aura également « l'obligation de soins pour son addiction à l'alcoolisme avec un traitement psychologique ».Le tribunal a également prononcé contre lui une interdiction définitive d'exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des mineurs. L'accusé a toutefois été relaxé dans le cas d'une troisième agression.Le procureur avait requis exactement la même peine le 2 avril. Les deux victimes ont reçu chacune 1 000 euros de dommages et intérêts et leurs quatre parents 500 euros chacun.Le 2 avril, le président du tribunal avait déclaré à l'audience :« Il manque de responsables à la barre de ce tribunal. L'éducation nationale était au courant et n'a rien fait », avait lancé un des avocats des familles, partie civile, Me Ramounet Valls.Car si le casier judiciaire de l'enseignant ne portait aucune condamnation, ses difficultés comme enseignant avaient été signalées à l'inspection académique. Il avait également écopé d'une mise à pied après un signalement du procureur relatif à une plainte pour attouchements dans le dortoir de jeunes filles d'un établissement où il était veilleur de nuit.Lorsqu'il avait été placé en garde à vue en 2011, l'enseignant avait reconnu les faits relatés par deux élèves de CP d'une école primaire de Perpignan. Les enfants avaient raconté que le maître avait l'habitude de mettre sa main dans leur pantalon. L'enseignant les prenait sur ses genoux pour les faire dessiner et avait instauré un jeu selon lequel si l'enfant répondait « oui », il lui donnait « un bisou » et, s'il disait « non », il lui « pinçait le zizi ».L'instituteur avait expliqué aux enquêteurs avoir eu des gestes déplacés avec un autre garçon, déficient mental, sept ans plus tôt, dans un établissement pour enfants handicapés. Mais les faits n'ont pas aboutis sur une condamnation, ce jeudi, dans le cadre de l'affaire.Double enquête administrativeCes trois dernières années, 57 membres de l'éducation nationale ont été révoqués pour agissements pédophiles ou détention d'images pédopornographiques, après signalement de la justice aux services éducatifs, dont 14 en 2014.Lire : L’école embarrassée par des soupçons de pédophilieLes ministères de la justice et de l'éducation mènent actuellement une double enquête administrative sur des « dysfonctionnements » mis en évidence dans deux affaires récentes : un directeur d'école de Villefontaine (Isère) mis en examen pour viols de onze élèves et un professeur de sport d'un collège d'Orgères poursuivi pour agression sexuelle « dans le contexte familial », alors que tous deux avaient déjà été condamnés pour détention d'images pédopornographiques.LinkedIn achète lynda.com pour 1,5 milliard de dollars Le réseau social professionnel américain Linkedin a annoncé jeudi 9 avril l'acquisition de la société de cours en ligne lynda.com pour environ 1,5 milliard de dollars. La transaction sera payée pour 52 % en numéraire et pour 48 % en actions, et devrait être bouclée d'ici à la fin de juin, précise LinkedIn dans son communiqué.Fondée en 1995, lynda.com propose des cours en ligne dans des domaines variés (design, photographie, programmation informatique, commerce...), donnés par des experts de leur secteur. Les cours se déclinent en plusieurs langues, notamment en anglais, allemand, français, espagnol et japonais. La société a des clients individuels, mais aussi des entreprises, des agences gouvernementales et des écoles.350 millions de membresLe directeur général de LinkedIn, Jeff Weiner, a fait valoir que les activités des deux entreprises étaient « hautement alignées ».« La large bibliothèque de contenus vidéo de qualité de lynda.com aide les gens à développer les compétences nécessaires pour accélérer leurs carrières. Une fois intégrée aux centaines de millions de membres et aux millions d'emplois sur LinkedIn, lynda.com peut changer la façon dont les gens saisissent des occasions. »Le réseau linkedIn revendique près de 350 millions de membres et 3 millions d'offres d'emploi actives sur son site à la fin de 2014. Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York, l'action LinkedIn prenait 1,44 %, à 255,89 dollars, vers 13 heures (GMT).Popcorn Time arrive sur iOS Une version pour iPhone et iPad de Popcorn Time, le « concurrent gratuit » de Netflix, Hulu et autres plates-formes légales de streaming, est disponible depuis ce jeudi au téléchargement. Popcorn Time est un logiciel de streaming que l'on peut installer sur son ordinateur. Il donne accès à une base de données recensant films et séries – disponibles légalement ou non – en bonne qualité.La technologie utilisée est celle du peer-to-peer, c'est-à-dire que le contenu est téléchargé depuis plusieurs sources en même temps, l'utilisateur devenant lui-même hébergeur du fichier pendant un court instant. Celui-ci s'efface de l'ordinateur au fur et à mesure du visionnage. Disponible partout sauf sur les appareils AppleS'il existe depuis quelque temps une version de l'application disponible pour les appareils sous Android, il n'y en a pas pour iOS, le système d'Apple, en tout cas, pas d'officielle. En effet, les règles de la société stipulent que toute application permettant le partage illégal de fichiers sera automatiquement rejetée. Aucune chance, donc, de trouver Popcorn Time sur l'App Store.Lire : Pourquoi utiliser Popcorn Time présente des risquesIl était, cependant, déjà possible depuis quelque temps d'avoir accès à Popcorn Time sur son iPhone ou son iPad en procédant à un jailbreak, une manipulation assez complexe qui permet d'outrepasser toutes les barrières logicielles de l'appareil. Il sera désormais possible d'installer l'application sur iPhone sans avoir à faire la moindre manipulation complexe, annoncent les créateurs de cette version.@Time4Popcorn iPhone connected to pc, open the iOSinstaller, it tells me to connect the phone, disconnect it, program crashes w/error 2001— Not Daed (@notdaed)La procédure semble, en effet, assez simple et ne comporte que trois étapes. Il suffit de télécharger un programme d'installation sur son ordinateur, pour l'instant uniquement disponible sur Windows. Après avoir connecté son téléphone ou tablette au terminal, l'utilisateur devra indiquer qu'il fait confiance à l'ordinateur – ce qui peut poser un problème de sécurité. En effet, la logique de la démarche laisse entendre que les barrières de l'appareil sont baissées pendant la durée de l'installation. L'iPhone ou l'iPad serait ainsi potentiellement vulnérable à un piratage.Lavazza monte au filet face à Nespresso • Mis à jour le Laurence Girard Lavazza veut avaler les cafés L’Or et Grand’MèreMais Bruxelles a finalement jugé, en février, que ces cessions n’étaient pas suffisantes pour accorder le feu vert à la fusion. Mondelez et DEMB ont donc dû se résoudre à proposer la vente de Carte Noire. Ils attendent maintenant la réaction de Bruxelles.Le processus de cession n’est donc pas officiellement lancé, mais les deux groupes ont annoncé, le 24 février, que Lavazza disposerait d’une exclusivité d’un mois pour étudier l’acquisition de cette marque, au moment de sa mise en vente. Le périmètre comprendrait le café Carte Noire en grains, moulu et en capsules compatibles Nespresso, mais pas sa version en dosettes, Tassimo.Lavazza est prêt à saisir la balle au bond. En attendant, l’italien s’est fixé un objectif sur terre battue. Servir 900 000 tasses de café Lavazza lors du prochain tournoi de Roland-Garros, soit deux fois plus que le précédent record établi par Nespresso... Laurence Girard Journaliste au Monde FIFA, CIO...les institutions sportives rapportent gros à la Suisse • Mis à jour le Comité international olympique (CIO), Tribunal arbitral du sport (TAS), Fédération internationale de football (FIFA), de basket, de cyclisme, de natation, de boxe, de bobsleigh, de bridge, et bien d'autres : la Suisse héberge plus d'une quarantaine de fédérations sportives internationales. Et visiblement, c'est bon pour ses affaires.Une étude de l'Académie internationale des sciences et techniques du sport (AISTS), publiée jeudi, évalue à 1,07 milliard de francs suisses par an (1,02 milliard d'euros) l'impact sur l'économie suisse des institutions sportives internationales. Un milliard, dont 550 millions (527 millions d'euros) dans le canton de Vaud, et 250 millions (239) dans la seule région de Lausanne, capitale dudit canton, qui regroupe la majorité de ces institutions.Au total, le sport international génère en Suisse « un impact direct (salaires et charges) et indirect (biens et services) de 430 millions de francs suisses par an (412), auxquels s'ajoutent 640 millions (613) d'effet induit par an », précise l'étude.Les résultats obtenus « confirment et amplifient » ceux qui découlaient d'une étude menée en 2008. Ainsi, le sport international occupe-t-il quelque 2150 personnes en Suisse (chiffre de 2013), dont 1300 vivent dans le canton de Vaud et 650 dans le district de Lausanne où le nombre d'emplois liés au sport international a augmenté de 32% entre 2008 et 2013.Précisons que l'étude de l'AISTS a été menée pour le compte de la ville de Lausanne, du canton de Vaud et du CIO, qui figurent tous les trois sur la liste des fondateurs de l'AISTS, et qui seront sans doute satisfaits des résultats de ladite étude.Etats-Unis : premières mesures contre les pesticides tueurs d’abeilles • Mis à jour le Stéphane Foucart La courbe montre une utilisation d’abord très marginale, puis une forte croissance dès l’année 2003, c’est-à-dire précisément un an avant que les apiculteurs américains ne rapportent des mortalités anormales dans leurs cheptels. « Les régulateurs, les semenciers, les agriculteurs et le public pèsent les coûts et les bénéfices de l’utilisation des néonicotinoïdes, a déclaré Mme Douglas. Mais ce débat se tient en l’absence de l’information de base, à savoir quand, où et comment ces molécules sont utilisées… Notre travail permet d’être informés sur ces éléments fondamentaux relatifs à l’usage des néonicotinoïdes. » Stéphane Foucart Journaliste au Monde Carton rouge pour un arbitre français • Mis à jour le Ce devait être la récompense d'une belle saison pour Philippe Kalt. Le 20 mars, ce natif de Colmar (Alsace) était désigné par la Fédération Française de Football (FFF) comme le quatrième arbitre de la finale de la Coupe de la Ligue, qui opposera samedi soir au Stade de France le Paris Saint-Germain au Sporting Club de Bastia. Une manière de féliciter l'homme en noir pour ses bons et loyaux services dans le métier.A 46 ans, Philippe Kalt est l'un des arbitres les plus expérimentés de l'Hexagone. Depuis 1995, il figure parmi les membres de Fédéral 1 (F1), l'équivalent de la première division des arbitres. Si bien que son nom est familier aux oreilles des mordus du ballon rond, qui l'ont vu traîner son sifflet et ses cartons sur les pelouses de France depuis deux décennies. Lors de ses années phares, entre 2009 et 2011, l'homme a même officié en Ligue des champions. La consécration pour les arbitres européens.PHILIPPE KALT JOUE DES COUDESMais l'honorable carrière de Philippe Kalt pourrait s'arrêter aussi net qu'un coup de sifflet : la faute à un vilain geste. Dimanche 5 avril, les Girondins de Bordeaux accueillaient le RC Lens à l'occasion de la 31e journée de Ligue 1. Une rencontre sans tension au cours de laquelle l'arbitre s'oublia l'espace d'une seconde. Tandis que le joueur du RC Lens Adamo Coulibaly, en colère, réclamait une faute non sifflée, Philippe Kalt lui assena un coup de coude afin de l'écarter de son champ de vision. Une réaction étrange, les arbitres étant plus souvent habitués à sanctionner les footballeurs avec des cartons après avoir été bousculés par des joueurs, comme le défenseur parisien Thiago Silva en fit les frais en 2013.Quelques jours après la rencontre, Adamo Coulibaly s'était ému de la réaction violente de l'arbitre dans le journal l'Equipe : « Sur le moment,  je ne me suis pas senti agressé mais, après, en regardant les images, je me dis que c'est un geste volontaire agressif », avait-il lancé. Et de préciser avec mordant : « Moi, si je l'avais fait à l'arbitre, j'aurais pris quinze, vingt matchs, un an de suspension ! » UNE RETRAITE ANTICIPÉE ?Alors que la polémique enflait, la punition de la direction technique de l'arbitrage (DTA) dirigée par Pascal Garibian n'a pas tardé à tomber : Philippe Kalt sera privé de finale de la Coupe de la Ligue ! A l'image du géant suédois qui avait fait amende honorable après sa saillie médiatique, Philippe Kalt a envoyé une lettre d'excuses au Racing Club de Lens. Mais cela n'a pas suffi pour qu'on lui passe l'éponge. Il encourt également une sanction de trois mois qui l'enverrait prématurément à la retraite. Philippe Kalt fêtera en effet ses 47 bougies au mois d'août. Atteint par la limite d'âge des arbitres, il devra raccrocher le sifflet et les crampons à la fin de la saison, et ce quelle que soit la décision de la DTA. Adrien Lelièvre « On s'habitue au bizutage, on en garde même de bons souvenirs »data-title="« On s'habitue au bizutage, on en garde même de bons souvenirs »" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Cela restera une des meilleures expériences de ma vie », affirme Johanna X. « Un des plus grands moments de mon existence », poursuit Mathias P. « Une période magique », corrobore Laurent H. Il ne s'agit pas ici de souvenirs d'une rencontre du troisième type ou encore de récits d'une révélation religieuse, mais de paroles d'étudiants ou d'anciens étudiants ayant subi un bizutage dans les années récentes.Plus d'une centaine d'anciens « bizuts », issus d'écoles et d'universités françaises et belges, ont répondu à l'appel à témoignages lancé sur LeMonde.fr après la publication du rapport réclamant la fin de « la période de transmission des valeurs » (familièrement appelée bizutage) au sein de l'Ecole nationale supérieure des arts et métiers (Ensam), dont un élève a trouvé la mort lors d'un bizutage en 2013, et dont un autre a été gravement blessé en 2014. S'ils n'ont aucune valeur représentative, s'ils peuvent aussi se refuser à briser l'omerta ou déroger à l'esprit de corps, force est de constater que l'immense majorité des témoignages recueillis évoquent un souvenir fort, et positif, de ce rite de passage de la vie estudiantine, tout en le qualifiant souvent de « dur », « fatigant »,« humiliant ».Lire : L'Etat exige la fin du bizutage à l'Ecole des arts et métiersComment cela se passe-t-il, concrètement ? Soize R. raconte la cérémonie d'intégration d'une faculté de médecine : une réception de nuit, dans un lieu inconnu (les bizuts ont été conduits en bus). « Une horde de personnes masquées en blouse nous ont fait boire de l'alcool à la volée. Puis, nous avons été parqués à genoux dans un trou sous des projecteurs. De là, avec un mégaphone, les règles nous ont été dictées. Il y avait des parcours du combattant, il fallait ramper dans la boue sous des pièces de boucherie, se balancer de la peinture en sous-vêtements, boire et faire des pompes... » A noter que ceux qui ne souhaitent pas se saouler doivent juste le préciser à leur arrivée et « ils se voient imprimer un "H2O" sur le front au marqueur », raconte la jeune femme.D'autres anciens bizuts soulignent que l'alcool est parfois le levier qui fait glisser la fête vers le drame, mais n'est en rien obligatoire. Ce qui n'empêche pas certains cocktails à zéro degré peuvent être particulièrement vomitifs. David V., étudiant en médecine dans une faculté du Sud-Ouest, garde un souvenir modéré du goût de celui que lui et ses compagnons ont dû ingurgiter pour pouvoir obtenir les indispensables « polycopiés » (documents de référence pour l'examen national de médecine). Sans alcool donc, mais « avec de l'huile, des œufs, de la farine, du chocolat en poudre, du yaourt et un Tampax usagé » en guise d'aromatisant.Humiliations publiques et récurrentesInsultes, humiliations font fréquemment partie intégrante du scénario soumis aux petits nouveaux, quelle que soit leur filière. Bizutée au sein d'une école de commerce, Orianne A. raconte : réunis dans le grand amphithéâtre de l'établissement, les « première année » sont accueillis par les membres du Bureau des étudiants (BDE) « déguisés en clowns effrayants » qui les ont insultés et leur ont jeté « des crevettes et de l'eau ».A deux filles qui avaient écrit sur une fiche, précédemment demandée, qu'elles étaient « démaquables » (prêtes à lâcher leur compagne ou compagnon), les anciens exigent qu'elles montent sur scène pour être présentées ainsi à l'ensemble de leurs camarades : « Voilà les deux putes de votre promo !» Orianne, alors simple témoin, ne s'en offusque pas. Ces humiliations publiques sont récurrentes durant les bizutages. « A la fin, on s'habitue, on en garde même de bons souvenirs », écrit-elle.Mais les « bizutages gentils » existent aussi, plaident nombre de jeunes comme Rebecca C., qui étudie la biologie en Auvergne. Une seule petite demi-journée d'intégration avec une enfilade de jeux potaches : « poisson-prisonnier, recherche d'une capsule dans un seau plein de fayots, bataille de crème à raser ». C'est « certes salissant », mais «bon-enfant », souligne la jeune femme. Renforcer la solidaritéMême s'ils ont été parfois soumis à des épreuves violentes, les bizutés, une fois le rite de passage surmonté, se disent « grandis » par l'épreuve. « C'était pénible, je ne dirai jamais le contraire. J'étais fatigué, je devais retenir des centaines de noms, de chants, de titres, les anciens n'étaient jamais contents. J'ai mangé des choses infâmes, j'ai fait du sport jusqu'à ne plus avoir de souffle, j'ai craqué et pleuré de nombreuses fois. Mais je me suis dépassée. J'ai fait connaissance avec les membres de ma promotion, j'ai appris le sens de l'entraide et de la solidarité. J'ai rencontré mes limites et je les ai repoussées », témoigne Marie R., de Pau. Idem pour François P, ancien « baptisé » (bizut en Belgique) de Liège : « C'était difficile et dégradant... mais j'ai vu se renforcer mes valeurs de solidarité, d'humililité, de résilience et d'abnégation. C'était très positif. Merci !»Les épreuves passées côte à côte feraient le ciment de chaque promotion. « J'ai noué des relations uniques avec mes "co-bleus", et j'ai aujourd'hui une aide pour mes études », avance Julie F. « Les années ont passé et mes meilleurs amis sont encore des anciens du baptême », souligne François V., la trentaine, avocat à Bruxelles. « Cette période permet de casser l'individualisme né de la prépa et oblige les élèves de première année à s'intéresser aux autres », analyse Fréderic M., ancien de l'Ecole des arts et métiers. Camille D. a pour sa part été durablement marquée par sa période d'intégration de deux semaines à l'université vétérinaire de Namur, en Belgique : le premier soir, « la bleusaille » est regroupée dans une salle, assise par terre. Elle se voit désignée : « On hurle mon nom. Deux parrains [étudiants aînés] se battent pour m'acheter. » Pour avoir la novice sous leur autorité, les aînés se livrent un duel à la bière : « 60 bouteilles à descendre », le plus rapide remporte le « lot ». Sur la table, autour de laquelle les rivaux se font face, « un seau pour le vomi ». Sous la table, Camille est « interloquée ». L'alcool coule à flot, « je suis saoule » et les lendemains ne sont que « mal de tête... de cœur. » >> A lire également : Bizutage : quand et surtout comment dire « stop »Eric Nunès width="314" height="157" alt="Une manifestation étudiante contre la politique d'austérité menée par le gouvernement du Québec, le 21 mars 2015, à Montréal." Affrontements et arrestations à l'université du Québec à Montréal Les universités appellent les étudiants français à respecter une minute de silence aujourd'hui à midi en hommage aux victimes des Chabab, assassinées à Garissa. width="314" height="157" alt="Lignes de code PHP." Aux Etats-Unis, des cours de code informatique plutôt que des cours de langues ? Zoom sur les derniers chiffres publiés, avec un point sur le type de contrats signés, le profil des apprentis et les principaux secteurs concernés. width="314" height="157" alt="Fabrice Erre." Pourquoi envoie-t-on les jeunes profs dans les lycées les plus durs ?Paris inaugure un incubateur à start-up sportives • Mis à jour le Catherine Pacary Emporter une « goutte d'eau » Wise Pack avec soi plutôt qu'une encombrante bouteille pendant le marathon de Paris. C'est une des innovations sélectionnées par la Ville de Paris et l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) pour intégrer le Tremplin, premier « incubateur » de 17 start-up uniquement dévolu au sport.Parce que « pour assumer son rôle de ville sportive, Paris doit avoir de grands événements, comme l'Euro 2016, le Mondial ou le marathon de Paris. Il lui faut aussi de grands clubs – qu'elle a – et des lieux : ce sont l'Insep, l'Arena Paris Bercy [en rénovation]. Et puis il lui faut des projets, où s'inventent les solutions de demain, pour la billetterie comme pour l'activité sportive. A l'heure de candidatures peut-être plus importantes, Paris doit être à la hauteur. » Ainsi l'adjoint aux sports à la mairie de Paris,  Jean-François Martins, a-t-il introduit, jeudi 8 avril, les projets sélectionnés, parmi la centaine qui avaient répondu à l'appel lancé par la municipalité. 2 minutes trente secondesModernisme oblige, les dirigeants n'avaient que 2 minutes et trente secondes pour se présenter. Exercice remporté, à l'applaudimètre, par E-cotiz  inventeur d'un outil de gestion en ligne des cotisations, idéal pour les dirigeants de petits clubs, pas toujours formés à la comptabilité. Rappelons que les cotisations représentent 60 % de leurs ressources et sont encore payées à 65 % par chèque. Ainsi, selon une étude réalisées auprès de 5 000 associations, celles-ci gagnent en moyenne treize journées travaillées par an en utilisant E-cotiz. « C'est génial », entendait-on dans la salle. Sur le même créneau, l'application SportEasy, pour ordi, iPhone et Android, regroupe tous les éléments dont a besoin une équipe de sport amateur dans sa gestion quotidienne.Autre trouvaille plébiscitée par le parterre d'investisseurs et d'entrepreneurs réunis pour l'occasion, les doses hydratantes et énergétiques Wise Pack, entèrement naturelles et comestibles, alternatives aux contenants en plastique et aux gels d'efforts polluants. Moins représentées, les grosses structures ont des problèmes spécifiques, comme la billetterie, essentielle tant pour le club que pour les spectateurs. Pour elles, Tech'4'Team optimise, grâce à un algorithme, le prix des billets et Seaters propose aux organisateurs d'événements de maximiser leur taux d'occupation sans surbooking.  Le coach « qui vous engueule »Plusieurs idées ciblent un sport spécifique. Ainsi, à la veille du paris-Roubaix, la pédale connectée de Connected Cycle permet au cycliste d'être géolocalisé à tout instant. Pour les golfeurs, eGull invente la première carte à mémoire pour noter ses scores. Promis à un large écho en cette saison, YoFitness propose à chacun, chez soi, un programme sportif personnalisé selon une dizaines de critères, parmi lesquels l'humeur du coach, sympa ou « qui vous engueule ». Gymlib' propose, lui, la salle de sport en libre service grâce à la récupération et à la remise sur le marché des abonnements non utilisés (65 % de ceux qui s'abonnent abandonnent en cours de route)...Pour ne pas abandonner, justement, et parce que tout effort mérite réconfort, le site Running Heroes encourage les coureurs en leur faisant profiter d'offres commerciales privilégiées au fur et à mesure des kilomètres parcourus. Dans la même perspective, LSee met la nutrition personnalisée à la portée de tous et l'adapte au métabolisme de chacun. Les hubs informatiques sont un autre grand domaine de recherche, qui relient entre eux tous les membres de « l'écosystème sportif ». Parmi eux, la plateforme Fosburit permet de trouver des financements par le biais d'un crowfunding ciblé ; Goaleo cherche seulement à être un lieu de rencontres et de mise en commun d'informations. En marge de cette catégorie, intéressant tant les pratiquants que les encadrants, Sportagraph redonne sa place à la photographie, redevenue indispensable à l'heure du mobile et des réseaux sociaux.Stade Jean-Bouin dans un anDans le sport, il y a un avant, un pendant et un après. Dans la catégorie « on refait le match », Mojjo fournit aux tennismen amateurs les vidéos et les statistiques de leur match. Pour analyser en toute quiétude les actions et les améliorer. En direction du milieu professionnel, Footvision offre une représentation modélisée du football et Mac-Lloyd Sport modernise la récupération de données vidéos afin d'étudier le mouvement des footballeurs sur le terrain. Les équipes de l'OL et du Racing sont ainsi équipés de leurs capteursAccueillies pour l'instant dans des locaux provisoires au 152 boulevard McDonald (19e), ces 17 entreprises innovantes de moins de cinq ans, sont appelées à investir, en mars 2016, l'emblématique stade Jean-Bouin, dans le 16e. Un quartier idéal dans sa fonctionalité puisqu'il concentre déjà le pôle le plus dynamique de la capitale, avec le Parc des Princes, Roland-Garros, le stade Pierre de Coubertin, les hippodromes d'Auteuil et de Longchamp... Catherine Pacary Journaliste au Monde 600 emplois menacés par une bataille au sommet de SeaFrance • Mis à jour le Denis Cosnard Cela barde au sommet de la SCOP SeaFrance, la société coopérative et participative qui exploite trois ferries entre Calais, dans le Pas-de-Calais, et Douvres, en Angleterre. Didier Cappelle, l’ancien syndicaliste de choc qui préside le conseil de surveillance, est en guerre ouverte avec les deux managers à la tête de l’entreprise. Il a convoqué pour le lundi 13 avril une réunion du conseil destinée à les révoquer. Mais ceux-ci viennent de riposter en saisissant la justice.Les deux directeurs, Jean-Michel Giguet et Raphaël Doutrebente, demandent le placement de la SCOP sous sauvegarde judiciaire. Une audience est prévue vendredi 10 avril, ont-ils annoncé jeudi matin, en précisant : « Nous allons demander la nomination d’un ou de plusieurs administrateurs judiciaires afin de nous accompagner dans ces jours difficiles. » En jeu, quelque 600 emplois et environ 12 % du trafic des ferries entre Calais et Dunkerque d’un côté, Douvres de l’autre.Cette bataille intervient alors que la SCOP SeaFrance se trouve dans une situation critique. MyFerryLink, la compagnie maritime pour laquelle travaille la SCOP, doit en effet changer de propriétaire dans les tout prochains mois, et le rapport de force en cours ne peut que compliquer la situation.Reprise par Eurotunnel en 2012Tout commence le 9 janvier 2012. Ce jour-là, la première société SeaFrance, une filiale de la SNCF qui assure des liaisons entre Calais et Douvres, est liquidée après des années de difficultés. Eurotunnel choisit alors d’entrer dans le transport maritime, et soumet une offre au tribunal de commerce pour reprendre les ferries. Le danois DFDS, qui vient alors d’ouvrir une ligne entre Calais et Douvres, est aussi candidat. Mais c’est le français qui l’emporte, pour 65 millions d’euros. Il assure la commercialisation des traversées, et confie l’exploitation des bateaux à une nouvelle société constituée par d’anciens salariés de SeaFrance.Lire : SeaFrance, sauvetage en eaux troublesCette SCOP appelée elle aussi SeaFrance est présidée par un marin, Didier Cappelle, ancien salarié de SeaFrance parti en retraite en 2006, ex-leader CFDT, resté très actif. A ses côtés figurent au conseil de surveillance plusieurs ex-figures du mouvement syndical de SeaFrance, dont Eric Vercoutre et David Baré.Les trois anciens syndicalistes sont controversés, en raison de leur rôle présumé dans la dérive du premier SeaFrance. Ils ont tous trois été mis en examen en novembre 2013 pour abus de confiance dans une affaire liée aux comptes du comité d’entreprise. La direction de la SCOP, elle, est assurée par Jean-Michel Giguet et Raphaël Doutrebente.Rupture complèteEntre ces deux managers et leur conseil de surveillance, la rupture est à présent complète. Elle porte à la fois sur des questions personnelles – le conseil reproche semble-t-il aux dirigeants d’être trop bien payés – et sur le sort de l’entreprise. En janvier, la Grande-Bretagne a en effet définitivement interdit à Eurotunnel d’exploiter une ligne de ferries. Objectif : empêcher que le groupe français ne soit présent à la fois sur l’eau et sous l’eau, et ne s’arroge ainsi une position dominante sur le marché trans-Manche.A la suite de ce veto, Eurotunnel a mis en vente sa filiale MyFerryLink, et quatre candidats à la reprise sont sur les rangs. Ils doivent remettre leurs offres pour le 24 avril. Dans l’idée des dirigeants d’Eurotunnel, les salariés de la SCOP pourraient continuer à travailler pour le repreneur qui sera choisi.Lire : Eurotunnel cherche à vendre MyFerryLinkMais le conseil de surveillance de la SCOP a un autre schéma en tête. Tout en ayant fait appel en justice du blocage britannique, il a réfléchi à un plan selon lequel la ligne Calais-Douvre pourrait être reprise par une société d’économie mixte. Elle associerait un partenaire privé et des collectivités locales, comme la région Nord–Pas-de-Calais, sous réserve que celle-ci accepte de mettre des fonds dans ce projet.Une démarche « suicidaire » selon les directeursLes dirigeants opérationnels de SeaFrance, eux, sont plus que réservés sur cette piste, de même qu’Eurotunnel. Tous craignent notamment que l’entrée de capitaux publics dans l’affaire ne suscite de nouvelles foudres des autorités britanniques. Eurotunnel, pour sa part, a clairement indiqué qu’il n’entendait pas participer à un tel montage.C’est en plein milieu de ce débat houleux que Didier Cappelle a annoncé son intention de révoquer les deux dirigeants, malgré les mises en garde d’Eurotunnel. Dans un courrier envoyé à M. Cappelle le 7 avril, son PDG Jacques Gounon souligne que les accords passés avec SeaFrance au moment du sauvetage de l’entreprise comportaient une clause « intuitu personæ », permettant une rupture immédiate des contrats en cas de changement de la composition du directoire.« En conséquence, vous comprendrez qu’une révocation du directoire entraînerait l’arrêt anticipé des contrats d’affrètement », écrit le PDG. En plein milieu des négociations en cours pour la reprise de MyFerryLink, cela risquerait de « compromettre toute solution de continuité » pour la filiale d’Eurotunnel, donc pour son partenaire SeaFrance.« La révocation des membres du directoire va entraîner l’arrêt de nos activités », en ont conclu Jean-Michel Giguet et Raphaël Doutrebente. Jugeant pareille démarche « suicidaire », ils ont préféré saisir la justice. Denis Cosnard Journaliste au Monde Le Japon adopte un budget record pour 2015-2016 • Mis à jour le Les sénateurs japonais ont validé jeudi 9 avril un budget record pour l'année 2015-2016, ce qui vaut approbation définitive de cette enveloppe de crédits présentée comme un tournant vers l'assainissement progressif des finances publiques d'un pays surendetté. La Chambre haute du Parlement, dominée par la coalition au pouvoir, a donné son feu vert à l'adoption de la loi de finances qui avait déjà été votée il y a un mois par les députés.Ce budget pour la période d'avril 2015 à mars 2016, d'un montant de 96 340 milliards de yens (740 milliards d'euros), a été préparé en retard à cause d'élections législatives anticipées convoquées mi-décembre par le premier ministre de droite, Shinzo Abe, réélu depuis. Une avance de 5 760 milliards de yens avait été votée en urgence le 31 mars pour couvrir durant la période du 1er au 10 avril les frais de protection sociale, les reversements aux régions, ainsi que des dépenses de défense.Même s'il est dit plus rigoureux, le budget initial annuel entériné jeudi ne sacrifie pas pour autant le soutien à la croissance ni à la protection sociale, et encore moins à la sécurité nationale, avait insisté le premier ministre lors de la présentation de cette loi de finances. Globalement, les crédits généraux de l'Etat s'inscrivent en hausse de 0,5 % sur un an. Le tout doit être davantage financé par les recettes d'impôts et moins par l'émission de nouvelles obligations d'Etat.« SEUL CHEMIN VIABLE »Le chef du gouvernement s'est engagé sur une notable réduction du recours à l'endettement, « parce que c'est le seul chemin viable », ciblant un montant ramené à 36 860 milliards de yens (– 10,6 %), ce qui correspondra à 38,3 % du total (moins de 40 % pour la première fois en six ans). A l'inverse, les recettes d'impôts, elles, devraient augmenter de 9,1 % pour atteindre un niveau qui n'avait plus avoisiné les 54 500 milliards de yens depuis près d'un quart de siècle, ce notamment grâce à l'augmentation à 8 % (+ 3 points) du taux de la taxe sur la consommation intervenue le 1er avril 2014.Lire (en édition abonnés) : La consommation japonaise recule, pénalisée par la hausse de la TVALe gouvernement table pour l'année budgétaire à venir sur une progression de 2 % de la consommation des ménages, laquelle représente quelque 60 % du produit intérieur brut (PIB) du pays, attendu en croissance de 1,5 % en 2015-2016, après une contraction du PIB de 0,5 % redoutée pour 2014-2015. Comme tous les ans, c'est encore la protection sociale qui absorbera la plus grande part des crédits (31 530 milliards de yens), avec une augmentation de 3,3 % due au vieillissement de la population. Quant au service de la dette qui dépasse 200 % du PIB, il continuera de croître (+ 0,8 %), pour peser près d'un quart du budget.(en édition abonnés) : Le FMI s’inquiète des risques financiers et du poids de la dette des pays richesUn quart d’enseignants grévistes en maternelle et primaire • Mis à jour le Quelque 24 % des enseignants des écoles maternelles et élémentaires étaient en grève jeudi 9 avril sur tout le territoire, un taux qui grimpe à 50 % à Paris et en Seine-Saint-Denis, selon les estimations du SNUipp-FSU, principal syndicat des professeurs des écoles. Le mouvement est également très suivi dans la Creuse (48%), le Cantal (44%), le Puy-de-Dôme (41%), le Var, la Côte-d'or, les Pyrénées-orientales et le Val-de-Marne (40%).Le SNUipp, comme d'autres syndicats de l'éducation nationale, a appelé ses adhérents à se joindre à la grève organisée par quatre organisations (CGT, FO, FSU et Solidaires), pour dénoncer notamment le blocage des salaires des fonctionnaires depuis 2010. Les estimations des taux de grévistes dans le primaire s'appuient sur les chiffres fournis dans 77 départements, soit 72,5 % de la profession.Le Snes-FSU, qui appartient lui aussi à la fédération FSU et qui est le premier syndicat dans le secondaire, n'a pas donné d'estimation à la mi-journée. Le ministère de l'éducation nationale non plus.Lire : Les syndicats montent au créneau contre « l'austérité »Trois morts dans l'attaque d'un tribunal à Milan, le tireur arrêté • Mis à jour le Trois personnes, dont un juge, sont mortes, jeudi 9 avril, au tribunal de Milan, où un homme poursuivi pour banqueroute frauduleuse a ouvert le feu dans la matinée. Dans des circonstances encore peu claires, un homme en armes se trouvait à l'intérieur du tribunal, bien que l'entrée soit équipée de détecteurs de métaux.Deux personnes sont décédées à la suite de ces tirs, dont un juge des faillites. Selon plusieurs agences, ce dernier a été tué dans son bureau. Un troisième homme mort a été découvert dans l'enceinte du tribunal, mais son corps ne portait pas trace d'impact de balle, d'après les secours, ce qui laisserait envisager la possibilité d'une crise cardiaque, causée par un état de panique.Arrêté à une trentaine de kilomètres de MilanL'homme soupçonné d'être l'auteur des tirs a été arrêté à la mi-journée au nord-est de la métropole, a annoncé le ministre italien de l'intérieur, Angelino Alfano. « L'assassin présumé de Milan a été arrêté à Vimercato [à une trentaine de kilomètres au nord-est de Milan]. Il se trouve maintenant à la caserne des carabiniers », a annoncé le ministre sur son compte Twitter. Le ministre se trouvait à Milan pour présider une réunion du Comité national pour l'ordre et la sécurité publique en vue de l'Exposition universelle qui doit s'ouvrir le 1er mai.Un avocat, Valerio Maraniello, a raconté avoir défendu l'auteur présumé des tirs il y a deux ou trois ans. « J'étais l'avocat de ce monsieur, avec un collègue, qui semble-t-il a été touché aujourd'hui. Je l'ai assisté pour des problèmes de médiation mobilière pendant un an », a-t-il expliqué, en évoquant un homme qui « présentait bien ». « Ce client était particulier, une personne agressive, un peu paranoïaque. Il était toujours convaincu qu'on cherchait à l'avoir », a-t-il ajouté, précisant avoir cessé de le défendre parce que l'homme ne suivait pas ses conseils.L’éducation pour tous reste un objectif lointain • Mis à jour le Rémi Barroux Par ailleurs, dans de nombreux pays dont l’enseignement public est faiblement doté, ce sont des écoles privées qui prennent le relais, notamment dans le primaire. Si les frais d’inscription ne sont pas trop onéreux, cela représente néanmoins un handicap supplémentaire pour l’accès à l’école des plus démunis.Alors que les Nations unies estiment que 20 % environ d’un budget national devrait être consacré à l’éducation, moins de la moitié des pays ont affecté de 15 à 20 % de leurs budgets à ce poste. « Après 2015, il faudra trouver chaque année 22 milliards de dollars [quelque 20,4 milliards d’euros] supplémentaires pour financer l’éducation, soit près du tiers du coût de l’éducation dans les pays à faibles revenus », écrivent les rapporteurs. Ce qui signifie, pour les pays donateurs, la multiplication au moins par quatre de leur aide. Un défi loin d’être relevé par les pays occidentaux qui cherchent des économies à faire, tant dans leurs politiques d’aide au développement que dans leurs propres budgets nationaux consacrés à l’éducation. Rémi Barroux Journaliste au Monde Violences policières à Notre-Dame-des-Landes : six plaintes classées sans suite • Mis à jour le Six manifestants blessés en marge d'un rassemblement contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le 22 février 2014 à Nantes, n'obtiendront pas gain de cause. Les six plaintes qu'ils avaient déposées contre X ont été classées sans suite, a rapporté vendredi 10 avril le parquet de la ville. Selon la procureure Brigitte Lamy, il s'agit « d'infractions non caractérisées ».L'enquête de l'inspection générale de la police nationale, ouverte après le dépôt des plaintes, n'a pas permis d'établir les circonstances des violences. Trois d'entre eux, qui ont perdu l'usage d'un œil, affirmaient avoir été blessés par des projectiles tirés par des lanceurs de balles souples de type Flash-Ball ou LBD40.La manifestation, qui avait rassemblé entre vingt mille et soixante mille personnes, avait été émaillée de violents affrontements entre plusieurs centaines d'éléments radicaux et les forces de l'ordre qui interdisaient l'accès au centre-ville. Les urgences du centre hospitalier universitaire de Nantes avaient recensé « vingt-sept gendarmes et policiers, et quarante manifestants blessés ». Le service médical des forces de l'ordre avait secouru « cent trente personnes » plus légèrement blessées.La coulée de miel sur tartine, discipline scientifique • Mis à jour le David Larousserie De bonnes questions de science peuvent naître dès le petit-déjeuner en regardant couler mollement le miel sur une tartine. Pourquoi le filet ambré dessine-t-il des points, des ronds ou des huits sur le pain ou la biscotte ? Depuis 2006, au moins, plusieurs physiciens se passionnent pour cette obsédante question. L’un de ces groupes vient enfin de proposer une manière « simple » de prédire la forme des motifs dans Physical Review Letters (à paraître).« Ce qui nous motivait était de réduire l’écart entre la simplicité du phénomène et la complexité de sa description », explique Pierre-Thomas Brun, actuellement au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Autour de la table, on trouve d’autres Français du CNRS et des universités Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) et Paris-Sud, mais aussi des Anglais de l’université de Cambridge, dont John Lister.Un tapis roulant permet de déployer les motifsIl est le premier, en 2006, à avoir transformé ses breakfasts en table d’expériences. Il a forgé le terme « machine à coudre liquide » par analogie entre ces motifs et ceux d’une couture. Il s’est aussi associé au Canadien Stephen Morris de l’université de Toronto pour étudier une expérience plus rigoureuse en faisant tomber des fluides visqueux, non sur un support fixe mais sur un tapis roulant. Cela permet de « déployer » les motifs : il apparaît un trait droit à la place du « point », un ressort à la place du rond et des vagues à la place du huit. Surtout, d’autres figures apparaissent comme des petites boucles de part et d’autre d’une ligne, ou des boucles du même côté (appelé motif W).Depuis cette date, les simulations n’ont pas manqué, parvenant avec succès à reproduire toutes ces figures. « Ce qui manquait était une compréhension “simple” du phénomène. Ce qui est différent de faire des mesures ou de réussir à résoudre des équations. Nous y sommes parvenus », estime Pierre-Thomas Brun. « C’est un peu la même différence qu’entre être capable de faire des simulations de dynamique moléculaire pour un gaz, et d’identifier sa loi thermodynamique », précise Basile Audoly, de l’UPMC.La clé ? La vitesse du fluide au contact de la tartineLe modèle balaie des paramètres comme la viscosité du fluide, le diamètre de l’écoulement, la hauteur de chute… pour ne retenir que la vitesse du fluide au contact du tapis (qui dépend en fait de tous ces paramètres) et celle de la « tartine ».Fixons la vitesse d’écoulement. Lorsque le tapis est arrêté, un rond se forme. Puis lorsqu’il démarre, le rond se « déplie » et forme des ressorts. En augmentant la vitesse, des boucles apparaissent, alternant de part et d’autre d’une ligne droite. Toujours plus vite, des vaguelettes se forment. Et enfin, plus précisément lorsque les deux vitesses deviennent égales, un trait droit strie le tapis. Parfois, entre les boucles alternées et les vagues, apparaît le W. Mais ce n’est jamais le cas si on fait l’expérience en partant d’une grande vitesse du tapis, puis qu’on la diminue. « Le fluide se retrouve un peu comme un coureur imaginaire sur un tapis de course. S’il court à la même vitesse que le tapis, ça va. Mais si le tapis devient très lent et que lui garde sa vitesse, il va devoir zigzaguer pour éviter la chute », justifie Pierre-Thomas Brun. Le motif en ressort correspond ainsi au maximum de circonvolution possible.« Cela donne des idées pour augmenter la rigidité d’un fil »Plus techniquement, la partie inférieure de l’écoulement, appelé talon, doit se « coucher » ou se courber plus ou moins sur le tapis, plutôt que rester rigide. Et c’est cette courbure qui s’imprime en quelque sorte sur le support mobile.« Cela nous donne des idées pour modifier des propriétés mécaniques de filaments très fins. Pour augmenter la rigidité d’un fil, on pourrait lui faire faire des boucles grâce à ce procédé. Le rompre en tirant, nécessiterait de casser d’abord ces points de contacts, ce qui serait plus difficile. C’est notamment ce qui expliquerait la solidité du fil d’araignée comme le pense Frederick Gosselin de l’Ecole polytechnique de Montréal», indique Pierre-Thomas Brun. En 2014, une équipe américaine, étudiant non des filaments visqueux mais des cordes élastiques, s’était elle intéressée à la dépose de câbles sous-marins : la vitesse du bateau et celle de contact du câble doivent être bien contrôlées pour permettre une pause bien droite.« Grâce à ce modèle, nous comprenons mieux ce qui se passe en fonction de la vitesse de déplacement de la main pour la tartine, voire pour des peintures à la Jackson Pollock », résume Pierre-Thomas Brun. « L’article est une avancée intéressante. Le modèle est beau car simple. Mais il n’explique pas tout », salue Stephen Morris. Il existe en effet quelques zones de paramètres non explorés, notamment pour des hauteurs de chute élevées : des motifs chaotiques pourraient apparaître. A essayer au prochain petit-déjeuner. David Larousserie Journaliste au Monde • Mis à jour le L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a diffusé vendredi 10 avril un document sur la pratique des césariennes, dans lequel elle recommande pour la première fois que ces actes ne soit effectués que lorqu'ils sont « médicalement nécessaires ». Cette « épidémie » s'explique surtout par la volonté des médecins de se simplifier la vie, puisque les césariennes peuvent être planifiées, a constaté la docteur Marleen Temmerman, directrice du département « Santé et recherche génésiques » à l'OMS. Une situation qui donne lieu à une « épidémie de césariennes », selon elle. L'institution met en garde contre les abus de cette pratique : « Les césariennes peuvent causer des complications majeures et parfois permanentes, des incapacités ou des décès, notamment dans les lieux ne disposant pas des infrastructures et/ou capacités nécessaires pour garantir la sécurité chirurgicale et traiter les complications chirurgicales. »Une « culture de la césarienne » dans certains paysJusqu'à présent, l'OMS s'était contentée de dire que le « taux de césarienne idéal » se situait entre 10 % et 15 % des grossesses, une fourchette établie par les experts en 1985.Depuis, l'accouchement par césarienne s'est accru aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Le taux de césarienne par grossesse atteignait 23 % en Europe, 35,6 % dans la région des Amériques, et 24,1 % dans la région du Pacifique ouest, selon les derniers chiffres disponibles de l'OMS (de 2008). Seules l'Afrique (3,8 %) et l'Asie du Sud-Est (8,8 %) semblent épargnées par ce phénomène.Dans certains pays s'est instauré une véritable « culture de la césarienne », comme au Brésil où près de la moitié des bébés naissent par césarienne, ce qui en fait le numéro un mondial en la matière, a expliqué Mme Temmerman.Aussi, l'OMS a procédé à de nouvelles études pour essayer de déterminer un taux idéal de césarienne. L'Organisation n'est pas encore parvenue à établir ce taux mais ses études ont permis de démontrer que les taux de césarienne supérieurs à 10 % ne sont pas associés à une réduction des taux de mortalité maternelle et néonatale. En revanche, l'OMS reconnaît qu'en dessous d'un taux de 10 %, la mortalité néonatale et maternelle diminue à mesure que le taux de césarienne augmente.L'AS Monaco assure ses arrières • Mis à jour le Le 31 juin 2014, Leonardo Jardim prend ses quartiers à Monaco comme nouvel entraîneur du club de la principauté. Inconnu du grand public, le Portugais jouit d'une flatteuse réputation dans le milieu du football, bâtie sur les belles performances de ses précédentes écuries : le Sporting Portugal ; l'Olympiakos le Pirée ; et le SC Braga.L'homme, d'allure austère, a pour mission de succéder à Claudio Ranieri, brutalement débarqué de son poste en mai. Mais l'été du natif de Barcelona, au Venezuela, ne se passe pas exactement comme il l'imaginait. Tour à tour, les deux vedettes de l'équipe, James Rodriguez et Radamel Falcao, font leurs valises. Direction le Real Madrid pour le premier ; Manchester United pour le second.En outre, les premières expérimentations tactiques de l'entraîneur, inspirées du joga bonito brésilien, tournent au vinaigre. Au soir de la cinquième journée de Ligue 1, l'AS Monaco végète à la 19e place du championnat avec neuf buts encaissés. Une place indigne pour le club racheté par le milliardaire russe Dimitri Rybolovlev en 2011, qui vise les premières place du championnat malgré la rigueur du fair-play financier.Une défense de ferLeonardo Jardim change alors son fusil d'épaule. Et donne une nouvelle consigne à ses ouailles : défense d'encaisser le moindre but. Une décision gagnante. Les Rouge et Blanc entament une belle remontée au classement. Au point d'occuper la quatrième place du classement à sept journées de la fin, et, cerise sur le gâteau, d'être toujours en lice en Ligue des champions.Il faut dire que la défense princière est devenue presque infranchissable et la meilleure du championnat. Les filets de l'ASM n'ont tremblé qu'à vingt-deux reprises en Ligue 1. Seuls les géants européens du Bayern Munich, de Barcelone ou de la Juve, le futur adversaire des Monégasques en quarts de finale de la Ligue des champions, le 14 avril, à Turin, ont fait mieux cette saison. Sur la scène européenne, l'équipe de Leonardo Jardim fait preuve de la même étanchéité, avec seulement cinq buts encaissés en huit matchs. Parmi les huit équipes toujours en lice dans la compétition, seuls les finalistes de 2014, le Real Madrid et l'Atlético, font mieux avec respectivement cinq et quatre buts concédés.Les mauvaises langues diront que les Monégasques ont pris l'habitude de garer… un rocher devant les cages de Danijel Subasic, l'excellent portier de l'équipe. Mais Leonardo Jardim n'en a cure. Son équipe peut encore arracher une place dans le top 3. Une performance presque inespérée après la panne à l'allumage du club.Un spectacle décevantRevers de la médaille pour les supporteurs, le spectacle proposé par les joueurs de Monaco n'est pas toujours des plus savoureux. Car si les Monégasques savent défendre, ils peinent davantage offensivement. Résultat : trente-six buts inscrits en championnat, un chiffre famélique ; une ribambelle de rencontres soporifiques, achevées sur des scores étriqués ; et un total de dix matchs nuls en Ligue 1 depuis le début de la saison.Si le club mise sur son armature défensive cette année, il prépare également l'avenir. Les dirigeants ont annoncé jeudi les prolongations de contrat de quatre de ses joueurs : Jérémy Toulalan, Danijel Subasic, Nabil Dirar et Andrea Raggi. Leur point commun ? Ils occupent tous des postes à vocation défensive.9 Avril 2015Vendredi soir, les joueurs du Rocher seront mis à rude épreuve par les Caennais, meilleure attaque de L1 (24 buts), ex-aequo avec le PSG sur les onze derniers matchs du championnat. L'occasion pour l'AS Monaco de prouver une nouvelle fois sa solidité défensive et de revenir sur les talons de l'Olympique de Marseille. A condition de marquer.Adrien LelièvreUn policier tué par un chauffard lors d'un contrôle dans l'Aveyron • Mis à jour le Un policier du commissariat de Decazeville (Aveyron) a été tué par un chauffard lors d'un contrôle routier, a annoncé la préfecture vendredi 10 avril. Le conducteur du véhicule immatriculé dans le Tarn a refusé de s'arrêter et a renversé le fonctionnaire sous les yeux de plusieurs autres policiers.Rattrapés, le chauffeur et son passager ont été placés en garde à vue, selon La Dépêche du Midi. Le quotidien affirme que le fonctionnaire de police, « âgé de 30 ans, était originaire d'Albi ». Le procureur de la République de Rodez s'est rendu sur place, selon des sources judiciaires. Selon Midi Libre, le drame s'est produit sur la commune d'Aubin, au nord-ouest du département.A Montpellier, l’idée d’un bus réservé aux Roms crée la polémique Jean-Baptiste de Montvalon Jean-Baptiste de Montvalon Journaliste au Monde Une œuvre de Banksy vendue pour moins de 160 euros saisie à Gaza • Mis à jour le La police de Gaza a saisi, jeudi 9 avril, un graffiti de l'artiste Banksy acheté par un Palestinien pour moins de 160 euros (700 shekels israéliens) à une famille gazaouie, qui s'estime aujourd'hui dupée.Au début d'avril, Bilal Khaled, avait acheté à Rabie Dardouna l'œuvre de Banksy peinte sur la porte en fer de sa maison, une représentation de Niobé, personnage de la mythologie grecque, dévastée par le chagrin. Soupçonné d'avoir dissimulé la vraie valeur de l'œuvre, l'acquéreur avait expliqué, selon le vendeur, qu'il souhaitait « l'exposer dans un musée ». Rabie Dardouna, découvrant quelque temps plus tard que certains collectionneurs avaient parfois payé jusqu'à un million de dollars aux enchères pour des graffiti de Banksy, avait jugé avoir été « dupé ».Placé à la bibliothèque municipale« La police a saisi jeudi l'œuvre sur ordre de la justice », a expliqué Bilal Khaled. Elle « sera gardée à la bibliothèque municipale de Khan Younès jusqu'à que ce que cette affaire soit réglée », a-t-il ajouté. Rabie Dardouna a « déposé plainte contre Bilal Khaled pour fraude et pour réclamer à la justice de récupérer le graffiti ». En février, sept mois après le conflit israélo-palestinien qui avait fait plus de deux mille morts, l'artiste britannique Banksy s'était rendu dans l'enclave palestinienne, muni de ses bombes de peinture pour dessiner trois œuvres sur des bâtiments ravagés.Des graffitis représentant un chaton blanc au nœud rose, Niobé éplorée et un manège à balançoires avaient alors égayé le paysage désolé. Les œuvres de Banksy étaient théoriquement destinées à mettre en lumière la destruction de la ville et n'avaient nullement un but lucratif.Deux Anonymous jugés pour des attaques contre des sites institutionnels • Mis à jour le Deux militants présumés du collectif de hackeurs Anonymous ont été interpellés cette semaine et seront jugés le 9 juin par le tribunal correctionnel de Nancy, a-t-on appris vendredi 10 avril. Les deux suspects, âgés de 19 et 40 ans, sont soupçonnés d'avoir lancé en décembre plusieurs attaques contre des sites web institutionnels. Ils encourent dix ans de prison et 150 000 euros d'amende.L'enquête porte sur quatre attaques informatiques, perpétrées entre décembre à janvier. Leurs auteurs avaient saturé les serveurs concernés, ce qui avait perturbé l'accès aux sites.Le ministère de la défense viséTrois de ces actions visaient les sites du conseil général de la Meuse, du conseil régional de Lorraine et de l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra). Elles avaient été revendiquées sur les réseaux sociaux par des Anonymous se disant opposés au projet de stockage souterrain de déchets nucléaires à Bure (Meuse).La dernière attaque avait visé le 6 janvier le site du ministère de la défense. Elle avait été revendiquée par un groupe Anonymous disant vouloir « venger » la mort, le 26 octobre, du militant écologiste Rémi Fraisse, opposé au barrage de Sivens.Le plus jeune des deux suspects est soupçonné d'avoir pris part aux quatre attaques informatiques mais se dit étranger à celle visant le ministère de la défense, a précisé Virginie Girard, procureur adjoint à la juridiction interrégionale spécialisée à Nancy. Le plus âgé, de son côté, ne se voit reprocher que les attaques contre les deux collectivités locales lorraines.Faits commis « en bande organisée »Les deux hommes ont été interpellés mercredi à Reims et à Laxou, près de Nancy. Ils ont passé quarante-huit heures en garde à vue, puis ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, vendredi, dans l'attente de leur jugement.Ils seront poursuivis pour « accès et maintien frauduleux » dans un système informatique « mis en œuvre par l'Etat », et pour « entrave ou altération du fonctionnement » d'un tel système. Le parquet a aussi retenu la circonstance aggravante de faits commis en « bande organisée ».« Le jeu vidéo n'est jamais considéré du point de vue esthétique » • Mis à jour le William Audureau Estelle Dalleu, docteure en études cinématographiques, coorganise les journées d'étude « Jeux vidéo : singularité(s) d'un art de l'écran », qui se déroulent ces jeudi 9 et vendredi 10 avril à l'université d'arts du spectacle de Strasbourg. Elle explique les enjeux de cette rencontre au Monde.fr.Estelle Dalleu : nous sommes devant une situation compliquée. A l'université, le jeu vidéo est considéré presque uniquement du point de vue sociologique et économique, jamais du point de vue esthétique. Il était temps de poser ces questions et de marquer le coup pour dire qu'en France, maintenant, on étudie aussi ces problématiques. C'est le sens de ces journées d'étude. Nous sommes là pour nous interroger.Il est beaucoup question de cinéma dans ces journées. Est-ce l'art dont le jeu vidéo est le plus proche ?C'est ce qu'il se dit. (Sourire.) On s'aperçoit en réalité qu'il ne l'est pas tant que ça. Certes, il est possible de faire de nombreux allers-retours entre jeu vidéo et cinéma, mais il y a d'autres formes de spectacle qui s'y agrègent, qui impliquent le corps, ou la littérature, qui amène des codes pour l'écriture et la narration, etc.Il a été dit que le cinéma faisait une synthèse des arts à son époque, la question se pose pour le jeu vidéo aujourd'hui. Il a le même cheminement que le cinéma à ses débuts, mais il a également ses singularités, sur lesquelles il faut s'interroger.Il y a tout un vocabulaire propre au jeu vidéo – gameplay, level design, first person shooter, etc. –, repris de l'anglais sans véritable effort de définition. Est-il pertinent pour parler de jeu vidéo ?Le problème est que la question du vocabulaire n'a jamais été posée. Nous utilisons des mots mais nous n'y mettons pas tous le même sens. Par exemple, le terme « prise de vue numérisée » (employé par certains critiques universitaires) : on ne sait absolument pas à quoi cela fait référence. A de la motion capture (captation de mouvements humains réels) ? A un moment de réalité dans un monde fictif ? Nous employons des termes issus de la fabrique du jeu vidéo, mais n'avons pas de termes pour parler de son esthétique de manière à pouvoir tous nous comprendre.Le terme gameplay, souvent utilisé dans la presse spécialisée pour définir ce qui serait propre au jeu vidéo, est-il insuffisant ?Assurément. Déjà, nous avons un mal fou à le définir. Nous oublions l'origine du mot : en anglais, how the game plays (« comment le jeu se joue »), apparu aux origines du jeu vidéo. Il a été inventé par les concepteurs, s'est retrouvé sur les machines et dans les manuels, et nous nous retrouvons obligés de l'utiliser. Or, c'est un vocabulaire hérité du mode de fabrication, mais pas encore d'une réflexion esthétique sur le jeu vidéo. Pas encore.Lire : La mort dans les jeux vidéo, plus qu'un échec, un art de vivre William Audureau Journaliste au Monde Le vieillissement démographique : un boulet pour la croissance en Europe • Mis à jour le Gaëlle Picut Selon une note de la Commission européenne publiée début avril, les pays les plus riches auront du mal à retrouver le rythme de croissance économique qu’ils ont connu avant la crise financière de 2008, du fait du vieillissement démographique et donc de la baisse de la population en âge de travailler.Les auteurs rappellent que le début du XXIe siècle s’est caractérisé par un ralentissement mondial de la population en âge de travailler (celle qui a entre 15 et 64 ans). Selon les prévisions de l’ONU, elle devrait augmenter de 20 % entre 2010 et 2030, alors qu’elle a augmenté de 40 % entre 1990 et 2010.L’analyse par région du monde révèle de grandes disparités. La plupart des régions les plus développées sont déjà entrées dans une longue phase de vieillissement démographique, tandis que d’autres pays, y compris les régions les plus pauvres, continueront de voir leur population en âge de travailler augmenter pendant de nombreuses décennies.Hausse de 77% en Afrique subsaharienneAinsi, entre 2010 et 2030, la population en âge de travailler devrait augmenter de 77 % en Afrique subsaharienne, contre 11 % en Amérique du Nord. Celle de l’Amérique du Sud, de l’Amérique latine et de l’Asie devrait augmenter de l’ordre de 20 %.Dans ces régions, le déclin devrait commencer seulement après 2040. L’Europe, de son côté, devra faire face à une baisse de 9 % de sa population en âge de travailler (le maximum ayant été atteint en 2009, avec 333 millions de personnes âgées entre 15 et 64 ans).Ce déclin démographique devrait durer au moins cinq décennies, selon Eurostat. Les Etats-Unis sont à part du fait d’un taux de fécondité relativement élevé et de flux migratoires positifs soutenus. A partir de ces données démographiques, il est possible d’évaluer combien de temps chaque région pourra soutenir le niveau de croissance de l’emploi observé pendant la période précédant la crise économique (2000-2008), qui a été en moyenne de 1,1 %.Dans les pays les plus développés, ce niveau de croissance de l’emploi ne sera possible qu’environ dix ans. Cette durée variera notamment en fonction de la participation ou non au marché du travail de personnes qui pour le moment restent faiblement représentées (principalement les femmes, les migrants, les jeunes et les travailleurs découragés).Ainsi la décroissance de la main-d’œuvre européenne impacte l’emploi futur.Elle impose de nouvelles contraintes pour espérer atteindre un certain niveau de croissance économique (entre 2000 et 2008, la croissance du produit intérieur brut a été en moyenne de 2,1 % dans l’Union européenne).L’analyse conclut que la croissance de la productivité au sein de l’Union européenne et de plusieurs autres régions industrialisées deviendra progressivement la seule façon de soutenir la croissance économique. Cela nécessite de l’innovation continue, une meilleure organisation, un investissement accru dans l’éducation et les compétences pour avoir une main-d’œuvre très qualifiée et enfin la capacité à attirer des investissements physiques et en ressources humaines.À l’inverse, les économies émergentes pourraient obtenir des gains de productivité significatifs en réorientant des personnes qui occupent des activités faiblement productives (principalement dans le secteur agricole) vers des emplois à forte productivité dans les secteurs industriels ou de services. Gaëlle Picut Journaliste au Monde XV de France cherche entraîneur • Mis à jour le Fédération française de rugby (FFR) cherche entraîneur. La FFR a officiellement lancé vendredi 10 avril un appel à candidatures pour le poste de manageur de l'équipe de France. L'heureux élu prendra la succession de Philippe Saint-André au lendemain de la prochaine Coupe du monde, qui se tiendra du 18 septembre au 31 octobre en Angleterre.Quiconque souhaite devenir le nouvel entraîneur des Bleus devra postuler « par lettre recommandée avec accusé de réception avant le samedi 25 avril ». Chaque missive devra comporter une « lettre de motivation » indiquant un « projet de jeu » et un « projet de staff technique » pour le XV de France. Cet appel à candidatures fait suite à la première réunion de la commission chargée de désigner le successeur de Philippe Saint-André à la tête du XV de France, rassemblée vendredi au Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne).Décision attendue entre le 15 et le 31 maiChapeauté par le président de la FFR, Pierre Camou, ce groupe de travail comprend également les vice-présidents Serge Blanco et Jean Dunyach, le directeur technique national Didier Retière, Jo Maso (ancien manageur du XV de France, désormais responsable de la communication à la FFR), Jean-Claude Skrela (ex-sélectionneur du XV de France et actuel manageur de l'équipe de France de rugby à VII), ainsi que Jean-Pierre Lux (membre du comité directeur et du bureau fédéral de la FFR).Parmi les possibilités qui reviennent le plus souvent, plusieurs anciens internationaux français : Raphaël Ibanez, actuel manageur de l'Union Bordeaux-Bègles ; Fabien Pelous, manageur de l'équipe de France des moins de 20 ans et recordman du nombre de sélections avec les Bleus (118 entre 1995 et 2007) ; ou encore Fabien Galthié, ancien entraîneur de Montpellier mis à pied à la fin de l'année 2014. Un autre nom est également revenu dans les débats : celui de Guy Novès. Sollicité en 2011 lorsqu'il s'agissait de succéder à Marc Lièvremont à la tête des Bleus, l'entraîneur tutélaire du Stade toulousain avait à l'époque refusé le poste. Attendue entre le 15 et le 31 mai après une série d'auditions, l'annonce du successeur de Philippe Saint-André coupera court à toutes ces conjectures dans un mois.Bayrou entre en guerre ouverte contre Sarkozy • Mis à jour le Julien Lemaignen Sarkozy modèle l’UMP en vue de la primaire pour 2017 Julien Lemaignen Journaliste au Monde Aux Etats-Unis, les « blessures à vif » de la guerre de Sécession • Mis à jour le « La nation américaine porte encore les cicatrices de ces années horribles, au cours desquelles plus de soldats ont été tués que lors des deux guerres mondiales réunies. » Comme le Los Angeles Times, la presse américaine a profité de la date du 9 avril, cent cinquante ans jour pour jour après la fin du conflit, pour constater que les blessures de l'époque sont encore à vif.Le 9 avril 1865, à Appomattox en Virginie, le général confédéré Robert E. Lee signe la reddition de l'armée de Virginie du Nord devant le lieutenant-général de l'armée de l'Union, Ulysses S. Grant, mettant fin à la guerre civile américaine. Entre 1861 et 1865, plus de 600 000 soldats sont morts, sans compter les centaines de milliers de victimes civiles.Au cœur de ce bain de sang qui a opposé « l'Union » aux Etats sécessionnistes du Sud, la question de l'esclavage : « La victoire de l'Union a mis fin à l'esclavage de 4 millions de personnes, mais l'égalité entre Blancs et Noirs reste encore hors d'atteinte », note le quotidien.« C'est fini et pas fini » Dans un article du New York Times, l'historien de Yale, David W. Blight, avance la thèse selon laquelle cette opposition, « c'est fini et pas fini ».« Cent cinquante ans plus tard, deux legs, sur les questions de la race et du fédéralisme font à nouveau les gros titres des journaux : les débats sur le droit de vote ou des policiers tuant des hommes noirs non armés, mais aussi les combats menés par plusieurs Etats dans lesquels des gouverneurs républicains ont attaqué Barack Obama sur des questions d'immigration ou de droits des homosexuels. »L'oriflamme des partisans de l'esclavage n'a pas disparu. Il rallie même encore derrière lui un vaste mouvement « complexe et réactionnaire » anti-gouvernement très actif et bien financé, comme le souligne Politico. Un mouvement qui rallie au-delà des nostalgiques, les Américains en colère contre les élites et les « universitaires libéraux ». Il y a quelques semaines, la Cour suprême a même été appelée à se prononcer sur l'opportunité de faire figurer le drapeau confédéré, considéré comme un symbole raciste, sur les plaques d'immatriculation de certains Texans.  « De la guerre, le sud a hérité la stagnation économique »« La guerre a profondément transformé les Etats-Unis, souligne le Daily Beast. S'il y avait deux Amériques distinctes avant la guerre – le Sud chevaleresque et qui vit à son rythme ; l'ambitieux Nord, tourné vers l'avenir – les différences seront encore plus dramatiques par la suite. » Quand les combats cessent, les industries passent d'une économie de guerre à une économie de paix, et entament cinquante ans de croissance phénoménale qui ont transformé le pays en une puissance mondiale. « Cependant, cette révolution de marché n'a pas touché le Sud, rappelle le site. De la guerre, le Sud a hérité la stagnation économique, mais aussi l'amertume et la nostalgie. » Preuve que cet héritage économique déséquilibré perdure, The Economist rappelle que les seuls Etats n'ayant pas voté de législation sur le salaire minimum sont les anciens « confédérés ». « Le Sud reste une région à part, de la chambre à coucher au bulletin de vote », note l'hebdomadaire. Dans le Sud, mais pas uniquement, beaucoup d'Américains restent fascinés par ce conflit. En 2002, la bibliothèque du Congrès estimait que 70 000 livres ont été publiés sur le sujet, soit plus d'un par jour depuis la fin de la guerre. Et cette année, au palais de justice d'Appomattox,  près de 1 000 bénévoles ont revêtu les uniformes d'époque pour reconstituer la reddition du général Lee. Voir aussi le portfolio : La mémoire fait sécessionAu Louvre, le paysage français s’enrichit grâce au mécénat • Mis à jour le La Norvège veut mettre fin à la stérilisation forcée des transgenres Changer la pratique « moyenâgeuse » d'Oslo, voilà la résolution affichée par le ministre de la santé norvégien, Bent Høie. Dans un discours prononcé vendredi 10 avril, le responsable a annoncé le dépôt prochain d'un projet de loi destiné à faciliter le changement d'état-civil des transgenres.C'est surtout l'obligation de stérilisation qui cristallise la colère des associations de défense des droits de l'homme. Un rapport, remis vendredi au ministre, préconise en effet de lever les conditions actuellement imposées à ces personnes, notamment la stérilisation. Celle-ci « est, de notre point de vue, une violation des droits de l'homme et nous recommandons que le droit à un changement d'état-civil ne soit plus conditionné à l'exigence d'une forme spéciale d'assistance médicale », a déclaré Kari Paulrud, l'avocate qui a présidé le groupe d'experts à l'origine de ce document.Selon une mesure qui date des années 1970, un transgenre qui souhaite changer de sexe au regard de l'administration norvégienne doit aujourd'hui prouver qu'il a subi un traitement hormonal, des analyses psychiatriques et une stérilisation chirurgicale irréversible, un processus qui prend généralement une dizaine d'années.« Une société tolérante et accueillante »Le dispositif actuel est « fondé sur une conception très dangereuse, selon laquelle [ces] personnes ne devraient pas avoir d'enfants », a réagi Patricia Kaatee, une responsable d'Amnesty International en Norvège. Sans détailler le contenu du projet de loi en gestation, Bent Høie a confirmé que l'objectif du gouvernement est de parvenir à créer une « société tolérante et accueillante ».« Nous recommandons qu'une déclaration de la personne concernée auprès du registre de l'état-civil soit suffisante pour ce changement », a en fait savoir Kari Paulrud, à l'origine du rapport. Le groupe d'experts préconise par ailleurs que la démarche soit immédiate et non pas conditionnée à une période de réflexion, comme l'impose par exemple le Danemark, un pays pionnier en la matière.Quand la guerre en Ukraine fait annuler des concerts à l’étranger • Mis à jour le Pauline Sauthier D'un côté une pianiste, de l'autre un compositeur. Tous deux paient leur engagement pro-russe dans le conflit ukrainien. Goran Bregovic est serbe et devait jouer en Pologne en juin, Valentina Lisitsa est ukrainienne et devait se produire ces jours-ci au Canada.C’est un concert que Goran Bregovic a donné en Crimée – annexée par la Russie – au mois de mars, qui a poussé les organisateurs du Life Festival Oswiecim, en Pologne, à annuler sa venue. Le compositeur, qui devait aussi être ambassadeur du festival, avait refusé de condamner l’intervention russe en Crimée. Les organisateurs ont rendu publique, mardi 7 avril, leur décision d’annuler sa prestation dans un communiqué : le festival Life, organisé à Oswiecim, ville de l’ancien camp Auschwitz-Birkenau, porte un message pacifiste qui, selon eux, n’a pas été respecté. Accusée de « répandre la haine »Ce même 7 avril, la pianiste Valentina Lisitsa devait jouer le Concerto pour piano n°2 de Rachmaninov dans la salle de l’Orchestre Symphonique de Toronto. Mais la veille, elle a annoncé l'annulation de son concert et demandé le soutien de ses fans, lançant un appel sur Facebook : « En décembre [2014], un membre de la direction de l'orchestre a décidé que je ne devrais pas avoir le droit de jouer, probablement à cause de la pression d'un petit lobby agressif qui prétend représenter la communauté ukrainienne. […] J'ai été accusée de “répandre la haine” sur Twitter. Comme « preuve », c'est ironique, ils ont présenté à l'orchestre mes tweets contenant les caricatures de Charlie Hebdo à propos des médias qui mentent. »D'autres tweets comparent les pro-Européens à des nazis ou s'inspirent de clichés sur les Noirs pour critiquer leur multiculturalisme.Après la mobilisation des partisan de Valentina Lisitsa, celui qui devait la remplacer, le Canadien Stewart Goodyear a aussi décidé d'annuler ses représentations. Il précise, sur Facebook également : « Tout à coup, j'ai été accusé de défendre la censure et harcelé jusqu'à ce que je retire mon engagement. Ce qui avait commencé comme le plus heureux moment de ma vie est devenu un énorme élan d'hystérie collective. » Pauline Sauthier Le Mali reconstruit les mausolées de Tombouctou détruits par les djihadistes •Dans le cadre du programme de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) de réhabilitation du patrimoine culturel de Tombouctou, les mausolées détruits lors de l'occupation djihadiste en 2012 sont en cours de reconstruction. Des maçons de la ville sont chargés de reproduire à l'identique les quatorze édifices classés au patrimoine mondial selon des techniques de construction traditionnelles.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Ouganda : comment réaliser un long-métrage avec moins de 200 dollars Afrique du Sud : des étudiants font déboulonner la statue d'un colonisateur britannique CAN 2017 : "Le Gabon sera prêt" Radio France : reprise des discussions entre les syndicats et le médiateur • Mis à jour le Les syndicats de Radio France ont repris samedi 11 avril dans l'après-midi leurs discussions avec le médiateur nommé par le gouvernement pour tenter de mettre fin à un conflit qui dure depuis 24 jours. Les discussions à huis clos avec Dominique-Jean Chertier ont débuté peu après 16 heures, a indiqué Guillaume Baldy, du syndicat UNSA. « Nous attendons ardemment les nouvelles propositions du médiateur », a déclaré pour sa part Jean-Eric Ziolkowski, délégué CFDT, juste avant la rencontre.Entamés vendredi, les contacts entre syndicats et médiateur ont permis de renouer le dialogue, sans toutefois déboucher sur une suspension de la grève, qui a été reconduite jusqu'à lundi lors d'une assemblée générale du personnel réunie vendredi. Une AG sans vote a par ailleurs été organisée samedi en début d'après-midi à Radio France, au cours de laquelle les syndicats ont fait le point sur les discussions de vendredi, a-t-on précisé de source syndicale. « On repart sur de nouvelles bases, donc satisfaction », avait commenté Philippe Ballet, délégué UNSA, vendredi, à l'issue de la première séance de discussions.Selon plusieurs responsables syndicaux, le médiateur aurait également rencontré la direction de Radio France samedi matin. Celle-ci n'a pas souhaité faire de commentaire. Le recours à un médiateur avait été posé comme préalable par les syndicats à toute reprise des discussions avec la direction et préconisé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui avait nommé Mathieu Gallet à la tête de Radio France au début de l'année dernière.Les syndicats s'opposent à plusieurs mesures du plan stratégique de Mathieu Gallet, qui prévoit notamment une « réduction nette d'effectifs de 250 à 330 équivalents temps plein », avec 300 à 380 départs volontaires. Parmi les autres sujets de désaccord figure le sort des deux orchestres symphoniques de Radio France, qui doivent faire l'objet d'un « redimensionnement ». Les musiciens de l'Orchestre national de France ont indiqué avoir annulé leur concert de samedi matin au Studio 104 de la Maison de la Radio, jugeant leur avenir « plus que jamais incertain » et « les dangers toujours actuels ». Ils avaient déjà annulé la veille une représentation au Théâtre des Champs-Élysées à Paris.En Floride, vaste traque aux lézards africains mangeurs de chats • Mis à jour le Les autorités de Floride se mobilisent pour traquer des varans du Nil, originaires d'Afrique, qui se nourrissent de petits mammifères et de poissons, et qui peuvent aussi être dangereux pour des animaux domestiques et les humains. Le Fish and Wildlife Service (FWS) a annoncé vendredi 10 avril au soir qu'il « mobilisait davantage de moyens pour traquer et capturer ces sauriens », notamment le long des canaux du comté de Palm Beach, au nord de Miami.D'une couleur variant du jaune à l'olive ou au marron, des spécimens de Varanus, le plus grand lézard d'Afrique, ont été introduits illégalement aux Etats-Unis dans le cadre du trafic d'animaux exotiques. Ils mesurent jusqu'à 1,50 mètre et peuvent facilement être confondus avec des iguanes. Les varans du Nil sont connus pour dévorer des chats et autres petits mammifères, des poissons, des grenouilles ou encore des chevêches des terriers, selon Jenny Ketterlin Eckles, une biologiste du FWS.« Comme leurs proies sont très variées, nous observons si ces lézards pourraient affecter la faune sauvage autochtone de Floride », écrit-elle dans un communiqué. Selon les responsables du bureau du FWS, la saison de reproduction de ces lézards approche, et c'est par conséquent un moment propice pour intensifier les patrouilles et les traquer.Le python birman déjà envahissantLa population locale a été sensibilisée à la situation et est invitée à signaler la présence éventuelle de varans et à en prendre des photos pour les envoyer au FWS. Il lui est également conseillé de mettre à l'abri les animaux domestiques. Le FWS met en garde contre toute tentative d'en capturer, car, même si ces varans ne sont pas agressifs envers les humains, ils pourraient devenir dangereux par un réflexe de défense.La Floride connaît déjà de gros problèmes avec d'autres espèces exotiques importées et envahissantes, notamment avec des pythons birmans, qui ont dévoré des milliers d'animaux indigènes dans le parc national des Everglades. L'écosystème en est affecté, car l'équilibre naturel entre prédateurs et proies est modifié.Pour Marko Prezelj, les Piolets d’Or sont en « toc » Patricia Jolly (Chamonix-Mont-Blanc, envoyée spéciale) Marko Prezelj est aussi à l’aise en crampons qu’à la tribune. Aussi, dans la soirée de samedi 11 avril, sur la scène du cinéma de Courmayeur (Italie) où seront décernés les 23e Piolets d’Or, le Slovène s’est promis de partager avec l’assistance ses doutes sérieux sur l’opportunité de décerner ces « Oscars de la montagne ». A 50 ans, le guide de montagne et alpiniste au CV époustouflant se sent d’autant plus légitime dans ce rôle d’empêcheur de tourner en rond qu’il entretient avec l’évènement une relation aussi ancienne qu’houleuse.« Les Piolets d’Or et moi sommes un vieux couple », plaisante le « vétéran » Prezelj.Lors de la soirée de gala de cette 23ème édition organisée du 9 au 12 avril entre Chamonix-Mont Blanc et Courmayeur, lui et ses compatriotes – Ales Cesen et Luka Lindic, respectivement âgés de 33 et 26 ans – doivent être honorés pour une « première » réalisée sur le Hagshu (6657 m) l’an passé. La voie qu’ils ont tracée sur les 1 350 mètres verticaux et éminemment techniques de la face nord de ce sommet situé dans le massif du Kishtwar, en Inde, était couverte à 90 % de glace. Marko Prezelj ne voit pour autant aucune raison d’en faire cas.Pas plus que de faire toute une histoire de la traversée complète de la Chaîne du Fitzroy réalisée en Argentine par les Américains Tommy Caldwell et Alex Honnold, 36 et 30 ans, ni de celle de l’ouverture de la face sud ouest du Thamserku (6618 m) au Népal par les Russes Aleksander Gukov et Aleksey Lonchinsky, 39 et 33 ans, eux aussi nominés… Non. La seule récompense qui vaille aux yeux du Slovène est le Piolet d’or que recevra l’alpiniste himalayiste et andiniste britannique Chris Bonington, 80 ans, pour l’ensemble de sa carrière. « Un concept nouveau et romantique »« J’ai perdu ma virginité très tôt par rapport aux Piolets d’Or et donc ma béatitude par rapport à ce type d’évènement », explique Prezelj. C’est en effet à l’âge de 26 ans, en 1991, qu’avec son compatriote Andrej Stremfelj pour l’ascension du Kangchenjunga Sud (8586 m), il a reçu le tout premier Piolet d’Or jamais décerné. A l’époque, une seule cordée était distinguée parmi une « short list » d’autres. Depuis une refonte opérée en 2008, l’organisation s’est mise à attribuer plusieurs récompenses à chaque édition. En 2013, elle a même honoré toutes les six cordées nominées, ce qui a suscité confusion et polémique…En 1991 donc, Marko Prezelj n’avait « pas vraiment réfléchi » à la portée que pouvait revêtir l’attribution d’un Piolet d’Or. « C’était un concept nouveau et romantique dont les Français qui veulent tout rendre important ont le secret, dit-il, et ça semblait sympa. Mais ça s’est mué en une sorte de monstre créant des jalousies et des rivalités parce qu’il est tout simplement impossible d’évaluer et de comparer entre elles des ascensions effectuées sur des continents différents, dans des conditions différentes. Chaque aventure est personnelle, vécue de manière unique y compris au sein d’une même cordée ».Pour mieux se faire comprendre, l’alpiniste convoque le réalisateur japonais Akira Kurosawa et Rashomon – son film de 1950 – qui met en lumière les interprétations contradictoires d’un viol et d’un meurtre par les différents protagonistes selon qu’ils sont victimes, témoins ou suspects.« Aux Piolets d’Or, il se passe la même chose, explique le grimpeur slovène. C’est la fiction d’un récit basé sur la réalité d’une ascension réalisée l’année précédente et que les souvenirs et le ressenti individuel ont forcément fait évoluer. Il ne reste de cette aventure que des cendres que la pluie et le vent ont déjà dispersées, et évaluer et récompenser cela me semble aussi incongru et vulgaire qu’il serait de décerner un Hot d’Or à un homme qui tente de raconter l’histoire d’amour sincère qu’il vit ». « Merde, ça n’en finira donc jamais ! »Marko Pretzelj pointe là les contradictions d’un évènement au programme ambitieux. Les Piolets d’Or se piquent en effet d’apprécier « sans distinction d’origine les grandes ascensions sur les montagnes du monde », tout en célébrant « le goût de l’aventure, l’audace et le sens de l’exploration », en exaltant « la beauté d’un geste individuel ou collectif », et en brandissant comme critères d’évaluation « l’élégance du style, l’esprit d’exploration, l’économie de moyens, le respect des hommes, des partenaires et intervenants locaux, et celui de l’environnement »…« Quand j’ai appris que nous faisions partie des trois cordées distinguées cette année, je me suis dit : “Merde, ça n’en finira donc jamais !” », sourit Marko Prezelj. Il est vrai que les Piolets d’Or lui collent aux crampons comme un vieux chewing gum. En 2007, alors que cette grand-messe était célébrée à Grenoble et qu’une seule et unique cordée était encore récompensée, il avait à nouveau emporté les suffrages avec son compatriote Boris Lorencic pour leur ouverture sur le pilier nord-west du Chomo Lahri (7326 m) au Tibet en 2006. Et Prezelj avait cueilli l’assistance à froid en refusant le trophée…« Ce jour là pour moi, il était plus important de tenir le micro pour exprimer enfin mon point de vue sur la dérive de l’évènement, se souvient-il. L’année précédente, j’avais réalisé trois expéditions en dix mois : une en Patagonie, celle en Alaska et une autre au Tibet, en organisant tout de A à Z ; et d’autres que moi décidaient que l’une était plus importante ou plus mémorable ? C’est ce qui a déclenché ma réaction à la cérémonie de 2007. »Le présentateur de la soirée lui avait repris le micro avant qu’il ne puisse terminer sa diatribe. Pour ne pas rester sur un malentendu, il avait ensuite rendu public un billet d’humeur intitulé « Gladiateurs et Clowns d’Or ». Il y critiquait l’esprit de compétition créé et encouragé par l’organisation d’alors et exhortait ses collègues alpinistes à ne pas l’accepter passivement sous peine d’être précipités dans une arène pour le seule plaisir d’un public friand de drames, prêts à encenser le vainqueur et à enterrer le vaincu. « La gloire est une putain qui couche un jour avec toi un jour avec le voisin », affirmait-il.L’égo des cimesLes convictions de Marko Prezelj ne l’ont pas empêché de parcourir sept heures de route pour rallier Chamonix, Courmayeur et leurs 23èmes Piolets d’Or. « Les snober reviendrait à agir de manière encore plus narcissique qu’un type se flatte d’avoir obtenu la récompense, estime-t-il, et je pense que l’évènement évolue dans une meilleure direction même s’il n’est pas parfait. Il est donc plus constructif d’être présent pour susciter le débat et contribuer à faire avancer les choses ».Selon le Slovène, pour promouvoir sainement l’alpinisme, les Piolets d’Or devraient prendre la route et monter chaque année leur chapiteau dans un pays montagneux différent. « Tel que l’évènement est conçu, observe-t-il, il ne profite réellement qu’à l’industrie touristique du Mont-Blanc déjà largement pourvue ». Pour lui, les Piolets d’Or devraient se muer en « festival », en un « grand rassemblement » avec pour point d’orgue l’attribution d’une seule distinction : celle d’un Piolet d’Or-carrière à un vieil alpiniste pour l’ensemble de ses réalisations.Car Marko Prezelj prévient : « En montagne, l’égo est dangereux, surtout pour les jeunes ». Il met en garde ceux qui prendraient les cimes pour « une scène ». « Quand on vieillit, dit-il, ce ne sont plus celles qu’on a gravies qui comptent, mais les gens avec lesquels on l’a fait et ce qu’on y a partagé avec eux ».La meilleure preuve qu’il faut considérer les Piolets d’Or avec recul ? « C’est du toc, ils sont en plastique doré », s’esclaffe Marko Prezelj, conteur décidément sans rival de cette 23e édition de l’évènement. Patricia Jolly (Chamonix-Mont-Blanc, envoyée spéciale) Journaliste au Monde La Cour des comptes pointe les risques du bassin chimique de Lacq • Mis à jour le Rémi Barroux L’avertissement de la Cour des comptes aux pouvoirs publics est clair. Il faut améliorer la sécurité, encadrer et mieux prévenir les risques sanitaires et environnementaux s’agissant de la mutation industrielle du bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques). Le troisième pôle chimique français compte vingt installations classées dont quatorze « à seuil haut ». Dans un référé rendu public jeudi 9 avril, adressé fin janvier aux ministres de l’écologie, de la santé, et de l’économie et de l’industrie, la Cour pointe notamment des « insuffisances de la réglementation ».Le site de Lacq a été voué, pendant plus de cinquante ans, à l’exploitation d’un gisement de gaz. En octobre 2013, celle-ci a cessé et la reconversion s’est faite autour de l’industrie chimique et d’entreprises comme Total et Arkema. « L’accompagnement de la mutation par les pouvoirs publics a été plutôt bon, mais il y a un certain nombre de failles dans l’appréhension du risque environnemental et sanitaire », résume Franc-Gilbert Banquey, le président de la chambre régionale des comptes Aquitaine et Poitou-Charentes.Les juges de la Rue Cambon identifient plusieurs points qui représentent des dangers potentiels pour la sécurité. Ils observent en particulier un risque important sur le transport des matières dangereuses. Le stockage de courte durée de ces produits sensibles est souvent réalisé à bord de camions-citernes ou de wagons.Lignes ferroviaires privées« Une part du risque, très encadré par la réglementation sur les installations classées, est reportée sur le transport. Les contrôles sont trop peu nombreux pour être dissuasifs », écrit le premier président de la Cour des comptes, ­Didier Migaud.Depuis 2008, trois accidents, « qui auraient pu être graves », ont eu lieu sur le réseau ferroviaire du site dont une partie appartient au domaine public, géré par Réseau ferré de France, l’autre aux entreprises privées, révélant une « lacune de la réglementation ».Autant de points que ne ­conteste pas la ministre de l’écologie, dans sa réponse rendue publique par la Cour des comptes. ­Ségolène Royal s’engage à des évolutions réglementaires, « d’ici à dix-huit mois environ », pour que ces lignes privées, au sein des sites industriels, soient soumises à des contrôles adaptés. « Le niveau de sécurité ferroviairene devrait pas être lié au statut de la ligne, mais à la réalité des enjeux techniques rencontrés », écrit-elle.La Cour plaide aussi pour une meilleure anticipation par les pouvoirs publics des pollutions générées par ces activités. La population locale est exposée à plus de 140 substances différentes. « Il faut renforcer notre expertise sur les meilleures techniques disponibles pour réduire les rejets et surtout travailler sur les effets cocktails, c’est-à-dire sur l’interaction entre les substances que nous ­étudions séparément pour l’instant », admet Patricia Blanc, ­directrice des risques au ministère de l’écologie.La Cour formule quatre recommandations, portant sur la nécessité d’améliorer la sécurité des transports, de réglementer les « quotas d’émissions des rejets industriels potentiellement dangereux », de renforcer le contrôle de l’Etat et de mieux encadrer la ­sécurité sanitaire des sites. Rémi Barroux Journaliste au Monde Une mère soupçonnée d'avoir tué trois de ses enfants près de Mulhouse • Mis à jour le Trois enfants ont été tués, samedi 11 avril, dans un drame familial à Schlierbach (Haut-Rhin), une petite commune proche de Mulhouse, vraisemblablement par leur mère, qui a été remise à la gendarmerie en charge de l'enquête dans l'après-midi.Le père a été retrouvé blessé dans la maison familiale, une bâtisse moderne située dans un lotissement de cette commune d'environ 1 200 habitants. Il devrait « subir une opération dans la journée », a indiqué le procureur de Mulhouse, Dominique Alzeari, qui s'est rendu sur les lieux du crime où s'activaient dans l'après-midi les enquêteurs. « Les premiers éléments laissent penser que c'est la mère qui est l'auteur » des coups mortels, « dans le cadre d'un drame familial », « a priori une dispute », a-t-il précisé.L'âge des trois enfants retrouvés morts dans leur maison n'a pas été précisé. Quant au quatrième enfant de la famille, « qui est sorti de la maison », « il est indemne » et faisait l'objet d'une prise en charge psychologique, selon M. Alzeari. Les secours avaient été alertés à la mi-journée par des témoins « pour des coups portés à l'arme blanche dans le cercle familial ».« Il y avait des problèmes conjugaux », s'est contenté de confirmer le procureur, indiquant que plusieurs témoins devaient être rapidement entendus et des enquêtes de voisinages menées pour éclairer le contexte familial. « Notre village souffre, nous sommes sous le choc », a dit devant des journalistes le maire de la commune, Bernard Juchs. « Des médecins et psychologues ont été envoyés sur place. C'est important », a-t-il ajouté, précisant qu'une aide psychologique était également prévue en milieu scolaire après le week-end.Polémique sur des suppressions d'article complaisantes sur Buzzfeed Publiés, supprimés, puis republiés. Voilà l'inhabituel va-et-vient qu'ont subi ces derniers jours deux « posts » du site américain Buzzfeed, en plein questionnement sur l'identité éditoriale de la publication.Le premier article incriminé, qui critiquait avec virulence une publicité pour les savons Dove, a été discrètement supprimé jeudi 9 avril et remplacé par la mention « Nous avons retiré ce post car il n'est pas en ligne avec le ton de BuzzFeed Life », sans plus de précisions.Une décision qui a intrigué le site Gawker, qui s'est souvenu que la charte éditoriale et éthique de Buzzfeed interdisait de supprimer des « posts éditoriaux [...] pour des raisons liées à leur contenu, ou parce qu'un sujet ou une partie prenante l'a demandé ».En outre, Gawker n'a pas manqué de souligner que la marque Dove et sa maison mère, Unilever, s'étaient offert de nombreux espaces publicitaires sur Buzzfeed, y compris sous la forme de « native advertising », c'est-à-dire de publirédactionnel dont la forme est très proche de celle des articles du site.Pas d'opinions personnellesLe lendemain, Gawker a remué le couteau dans la plaie, démontrant comment Buzzfeed avait tout mis en œuvre pour faire disparaître un article critique sur le Monopoly, quelques semaines après avoir annoncé un grand partenariat publicitaire avec son fabricant, Hasbro, pour les 80 ans du célèbre jeu de société.Pour Gawker, la pression des annonceurs pourrait donc ne pas être étrangère au retrait de deux articles, d'autant qu'une ancienne employée de Buzzfeed avait fait état d'une histoire similaire en 2013, après avoir été remerciée. Un de ses articles sur les déodorants Axe avait été supprimé un mois après sa publication sur la demande d'Unilever, le propriétaire de la marque.La polémique prenant de l'ampleur, le rédacteur en chef de Buzzfeed, Ben Smith, a décidé de republier les deux articles en question, et de jouer la transparence en diffusant sur Twitter le courriel d'explication qu'il avait adressé à la rédaction. Il dément catégoriquement avoir cédé à des pressions publicitaires et explique avoir agi « impulsivement » en retirant ces deux articles, jugeant que les articles faisant état d'opinions personnelles des rédacteurs n'avaient pas leur place dans la ligne éditoriale du site.Cette nouvelle polémique survient quelques mois après la suppression brutale de près cinq mille anciens articles de Buzzfeed jugés non conformes aux « standards éditoriaux » actuels du site, notamment pour des problèmes de plagiat.Lire également : Buzzfeed en français : « Une part de notre contenu est global »Malte : ouverture du référendum sur la chasse aux oiseaux migrateurs • Mis à jour le Les électeurs maltais étaient nombreux à se rendre aux urnes samedi 11 avril au matin afin de voter pour un référendum qui pourrait mettre fin à une vieille tradition de chasse au printemps, vivement décriée par les défenseurs des oiseaux migrateurs.Cette tradition est un « passe-temps horrible », s'est indigné un électeur de 33 ans, Alex Mifsud. « Nous parlons de chasseurs qui sortent tuer tout ce qu'ils peuvent voir voler. Nous votons pour que cela devienne illégal. » Selon les partisans du oui, défendu par la Fédération des chasseurs et trappeurs, ce référendum n'est qu'une première étape qui vise à terme à une éradication complète de la chasse. Un sentiment confirmé par une électrice qui s'apprêtait à voter pour le maintien de la chasse : « Dans un avenir proche, il y aura des appels pour éradiquer d'autres passe-temps, dont la pêche », s'inquiète Joséphine Cassar, 56 ans, qui pratique cette chasse depuis son enfance.En 2009, Malte a été condamnée par la Cour européenne de justice pour avoir maintenu la saison de chasse de printemps, période de reproduction et de retour vers le nord via le Sahara des oiseaux migrateurs, interdite par une directive européenne. La Cour a cependant permis à ce petit pays méditerranéen d'autoriser une courte saison de printemps pour la chasse à la tourterelle et à la caille, pour lesquelles la saison d'automne n'est pas appropriée.Un premier réferendum d'initiative populaireMais les gouvernements successifs et les quelque quatorze mille chasseurs détenteurs d'un permis se sont saisis de cette occasion pour maintenir l'ensemble de la saison de chasse de printemps. Théoriquement, un quota de onze mille tourterelles et cinq mille cailles a été fixé. Un chasseur ne peut tuer que deux oiseaux en une journée et quatre sur toute la saison.Mais les contrôles ne sont pas d'une efficacité absolue, et les organisations de défense de l'environnement dénoncent le manque de discernement de certains chasseurs, prêts à tirer sur les espèces protégées. En septembre 2014, le gouvernement avait suspendu la saison de chasse après la découverte de cigognes abattues en toute illégalité. Les chasseurs étaient alors descendus dans les rues, pour des manifestations parfois violentes.Il s'agit du premier référendum d'initiative populaire à Malte, où plus de 10 % des trois cent quarante mille électeurs ont signé une pétition réclamant le vote. Les bureaux de vote devaient fermer samedi à 22 heures. Les résultats sont attendus dimanche. Si le oui l'emporte, la saison de printemps aura lieu entre le 14 et le 30 avril.Les proches de Marine Le Pen se défendent d'avoir occupé des emplois fictifs • Mis à jour le Lire : Le FN mis en cause pour financement illégalDans un communiqué, le député européen et le sénateur-maire de Fréjus dénoncent « une opération de déstabilisation du Front National et de ses dirigeants » et apportent leur version des faits. Les magistrats s'interrogent sur leur embauche pour un CDD de deux mois par la société de communication Riwal, dirigée par un proche de Marine Le Pen, en mai et juin 2012. Ils expliquent que ce « travail essentiel » consistait à alimenter le contenu des documents et sites web fournis par Riwal aux candidats frontistes dans le cadre de « kits de campagne » pour les élections législatives.« Afin de se prémunir contre la possible accusation contre le Front National de mettre gracieusement des personnes à la disposition de la société Riwal, il a été demandé à cette société de salarier Nicolas Bay et David Rachline pendant cette courte période, conformément au travail qu'ils ont réellement effectué et dont ils pourront aisément et irréfutablement apporter les preuves », précise le communiqué du FN.Selon les informations du Monde, MM. Bay, Rachline et Marine Le Pen devrait prochainement être convoqués par les juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi dans le cadre de l'information judiciaire ouverte en avril 2014.Comprendre l'affaire qui menace le FN et Marine Le PenUne nonne s'immole par le feu au Tibet La nonne tibétaine Yeshi Khando est probablement décédée après s'être immolée par le feu pour protester contre la domination chinoise sur la région de l'Himalaya et exprimer son soutien au dalaï-lama, ont annoncé samedi 11 avril des organisations de défense des droits de l'Homme et des médias. Elle est la 138e Tibétaine à accomplir ce geste désespéré depuis 2009.Yeshi Khando marchait autour du monastère de Kardze faisant une prière couramment pratiquée dans le bouddhisme tibétain quand elle s'est immolée près du poste de police régional de Ganzi, ont précisé le groupe Tibet Libre basé en Grande-Bretagne, l'association Campagne Internationale pour le Tibet (ICT) et Radio Free Asia (RFA), financée par les Etats-Unis.La religieuse, âgée de 47 ans, « a lancé un appel en faveur du retour du dalaï lama », le maître spirituel du Tibet en exil, et de « la liberté du Tibet », a rapporté RFA, citant des sources anonymes. Selon l'organisation, les personnes présentes ne pensaient pas que Yeshi Khando puisse survivre. Son corps a été rapidement emporté par les forces de sécurité et sa famille a été convoquée par la police, selon Tibet Libre.Mercredi, un haut cadre du Parti communiste chinois (PCC) au Tibet, Chen Quanguo, a appelé à évaluer « le patriotisme » des moines et nonnes bouddhistes et à installer le drapeau rouge de la République populaire sur les monastères.Commencée en 2009, la vague d'immolations de Tibétains en Chine a connu un pic en novembre 2012 lors de la préparation du Congrès du parti communiste chinois. Depuis, ces gestes se sont fait plus rares, notamment après la mise en place d'amendes et de mesures de rétorsion pour les familles et les proches des immolés par les autorités chinoises. Les Chinois de France s'ouvrent au loisir La communauté chinoise en France s’autorise timidement ce qui était hier encore jugé incompatible avec la réussite : de la détente. Cette bulle d’air-là est insoupçonnable. Impensable pour qui a déjà eu l’occasion de s’aventurer dans le dédale des entrepôts chinois d’Aubervilliers. Pour la trouver, il faut se risquer derrière l’enchevêtrement de devantures disparates. Se ­glisser entre le va-et-vient des camions de ce fatras laborieux de Seine-Saint-Denis. Il s’agit d’à peine quelques mètres ­carrés de gazon pris au béton et au bruit. Mais d’aucuns voient là le signe des temps qui changent. Six ruches triomphantes y trônent à l’ombre des arbres. Six boîtes à essaim alignées, tel un pied de nez à la frénésie commerçante. C’est Shang Zhong Xia, 62 ans, qui nous a menées jusqu’à ce jardin. Ce grossiste en lunettes respecté, qui ne démarre pas une seule journée sans sa séance de tai-chi, ne dévoile que rarement sa bulle secrète. Démarche tranquille, silhouette débonnaire, il a prévenu ses employés qu’il s’éclipsait quelque temps. Le trajet aurait pu se faire à pied, mais il a préféré conduire sa berline. Une fois garé, il s’est faufilé jusqu’à ce qui aurait pu être un coin à poubelles. Arrivé devant une clôture grillagée, il a sorti une clé de sa poche. Puis il a dévoilé ­fièrement ses merveilles : ses abeilles. Le temps est clair ce jour-là. Shang Zhong Xia invite à s’asseoir sur l’une des chaises pliantes qu’il laisse toujours adossées à l’enclos. Il enfile son chapeau, son voile d’apiculteur. Souriant, il raconte, intarissable, ­comment il tient cet art de son père, le bonheur de ses pauses discrètes avec sa « reine ». Puis il se lance, soudain, dans une longue tirade : « Il n’y a pas que le travail dans la vie. Il est temps de penser à autre chose, à la santé. Si tu ne connais pas la vie, à quoi bon travailler ? » Un discours inimaginable, il y a peu, de la part d’un patron chinois ! « Travail, labeur, sueur », telle était, en substance, jusque-là, la devise du bon ­commerçant asiatique. La respectabilité s’obtenait au gré des culbutes financières : de l’atelier clandestin au premier pas-de-porte dans la maroquinerie, de la restauration à l’import-export, du e-commerce à l’investissement dans l’immobilier. Mais les années passant, le capital s’accumulant, un nouvel état d’esprit a germé. Il ne s’agit encore que d’un frémissement. Mais au mot « réussite » s’­agrège de plus en plus celui de « loisir ». Shang Zhong Xia est sans doute l’un des plus à l’avant-garde de ce nouvel état d’esprit. En plus de ses ruches qu’il a pu installer en négociant avec Icade, la filiale de la Caisse des dépôts, propriétaire de la zone d’Aubervilliers, il confesse volontiers s’adonner, tous les soirs, à la calligraphie. Le week-end, il prend un ­plaisir fou à lire. Ce ­bonheur, dit-il, qui lui a tant manqué avant qu’il n’émigre. « Balzac, Victor Hugo, Rousseau… Je lis en chinois, mais je lis ­beaucoup. » Shang Zhong Xia : « Il n’y a pas que le travail dans la vie. Il est temps de penser à autre chose. » Le grossiste en lunettes consacre du temps à l’apiculture, un art qu’il tient de son père. C’est aussi au hasard d’un rendez-vous que Zhao Qing, 52 ans, président de la puissante Association franco-chinoise de la chaussure, a dévoilé sa passion : la chasse. Il n’y a que les personnes autorisées à grimper à l’étage de sa boutique d’Aubervilliers qui peuvent admirer au passage les énormes têtes empaillées qu’il a accrochées dans les couloirs. Un cerf ­gigantesque domine l’escalier. Dans son bureau, une photo de lui triomphant d’un grand fauve lors d’un safari en Afrique. Ses fusils sont ­soigneusement rangés dans un placard fermé à double tour. « La chasse ? J’y vais quand je peux, généralement le week-end, en prenant le lundi ou le vendredi », lâche-t-il pudiquement. Crainte d'attirer l'attention S’il est en réalité un loisir de plus en plus prisé des Chinois les plus installés, c’est le golf. Peu s’en vantent. Toujours cette crainte d’attirer l’attention sur une réussite pas toujours acquise dans les règles de l’art. Une association de golfeurs chinois a été créée il y a quelques années, forte aujourd’hui d’une cinquantaine de membres. L’une des rares femmes de ce cercle, Emma Zao, a accepté de nous emmener sur le green. Brushing impeccable, la cinquantaine resplendissante, cette femme d’affaires avisée avoue, en riant, un entraînement digne d’une sportive de haut niveau : « Sauf si je suis en déplacement en Chine, je viens presque tous les jours ! » A force, elle a gagné plusieurs des compétitions réservées à la diaspora, en France et en Europe. Ancienne brillante étudiante de l’Institut de diplomatie de Pékin, Emma Zao affiche plus volontiers que d’autres son succès professionnel. Passée à ses débuts par la case import-export, elle s’est depuis reconvertie dans le consulting en art contemporain. Le club où elle joue est l’un des plus anciens et des plus élégants d’Ile-de-France : Ozoir-la-Ferrière, en Seine-et-Marne, avec son château du XVIe siècle et son parcours de 90 hectares. On n’y entre que par cooptation. Le ticket d’entrée coûte plusieurs ­milliers d’euros. Soucieuse des convenances, elle moque gentiment ses amis chinois qui « jouent de l’argent à chaque trou ». Pour elle, le golf est d’abord un moyen de « rester zen ». Un vecteur « d’équilibre ». Presque le chemin d’une vie. Ces tiraillements, entre envie de temps libre et sentiment d’usure lié au travail, ont poussé un certain nombre de ses camarades hommes à progressivement céder les rênes de leur entreprise à leurs enfants. Une prise de recul qui remonte à moins de cinq ans. On a ainsi pu apercevoir, récemment, l’un de ces grands patrons d’Aubervilliers revenir, pour la première fois, bronzé comme un pacha, après des vacances sur la côte espagnole. D’autres se sont octroyé, sans trop le dire, quelques jours de croisière. En juin 2014, à Aubervilliers, a été inauguré le CIFA 3, un espace de 80 boutiques de gros dont la majorité des locataires a moins de 30 ans. La nouvelle génération est-elle pour autant prête à l’abnégation au travail ? Rien n’est moins sûr. ­ Silhouette athlétique, visage volontaire, bosseur invétéré, Philippe Liu, 36 ans, incarne au millimètre près ces chefs d’entreprise dispensés de « l’épreuve migratoire » et plus diplômés que leurs aînés, qui aspirent à du temps libre pour adoucir l’âpreté du métier. Neveu de Ruojin Liu, patron de la marque d’habillement Miss Coquine, il a été élevé à la dure, imprégné des codes de la communauté. Toute son enfance, il a aidé ses parents au restaurant quand il n’avait pas cours. « Ma mère apprenait le menu par cœur pour servir les clients. » Aujourd’hui responsable d’une agence de voyages dans le 3e arrondissement parisien, il travaille avec les plus gros tour-opérateurs de l’empire du Milieu. Mais il a appris à glisser du loisir dans son emploi du temps militaire. Assis dans un restaurant chinois voisin de son agence, il détaille la façon dont il s’est accordé, il y a peu, « un week-end à Bordeaux ». Pour la première fois, l’hiver dernier, Philippe Liu est aussi parti « faire du ski » en famille. Quand il peut, il emmène ses enfants de 8, 12 et 13 ans au badminton, sport à la mode dans la diaspora. Zhao Qing, 52 ans, président de l'Association franco-chinoise de la chaussure, est amateur de chasse (ici à Saint-Chéron, dans l’Essonne). Emma Zao, consultante en art contemporain, joue dans le club de golf d’Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne). « “La richesse ne dépasse jamais trois générations !”, selon mon père », plaisante à ses côtés Sacha Lin, 38 ans, ancien président de l’Association des jeunes Chinois de France. Cette crainte que loisir ne rime pas avec réussite est encore très ancrée dans la communauté. La détente, le temps libre, « c’est pourtant aussi un moyen de s’intégrer », plaide Sacha. Attablé avec eux, Pascal Ren, fondateur de ­Huarenjie.com, un des sites de petites annonces les plus populaires des Chinois de France. A 41 ans, ce jeune papa explique, lui, comment il organise bénévolement avec l’association franco-chinoise Pierre Ducerf des sorties dominicales ouvertes aux moins fortunés : « On visite des ­châteaux, des musées, on participe à des compétitions de course à pied, j’adore ça… » Dans le petit milieu des grossistes plus aisés, le parti pris est plutôt d’allier l’utile à l’agréable. De se divertir tout en confortant son influence au sein de la communauté à travers les puissantes associations de commerçants. On en compte au moins une cinquantaine en région parisienne. On y achète son rang de président comme une carte « gold ». L’espace de deux ou trois ans. Idéal pour développer son réseau ­commercial en Chine. Et poser en France sur les photos des délégations officielles. Comme en ce week-end de septem­bre dernier, à Paris, pendant lequel le Théâtre Comedia (930 places) est réservé pour fêter la désignation du président de la « troisième session » de l’Association des commerçants de Wenzhou, l’une des plus importantes. On vient là en famille. Le costume-cravate est de rigueur. Les femmes sont très apprêtées. La cérémonie débute par d’interminables ­congratulations. Les noms des nouveaux membres s’affichent un à un en lettres d’or. Puis, une fois la passation de pouvoir effectuée, un gigantesque spectacle prend le relais. Une troupe de chanteurs, ­jongleurs et danseurs d’Etat directement venus de Chine, spécialisés dans les tournées auprès de la ­diaspora, est payée pour animer tout l’après-midi. La soirée s’achève par un somptueux ­banquet dans une salle privatisée. Au menu : soupe de langouste, un demi-homard par personne, alcool à volonté. Des animations égaient le repas. L’une de celles qui remportent le plus de succès, ce soir-là : la danse traditionnelle des épouses. Une distraction nouvelle pour ces femmes astreintes aux mêmes horaires à rallonge que leur conjoint. Des filles de membres de l’Association des femmes d’origine chinoise résidant en France, lors d'une réception à l'Hotel InterContinental Paris Le Grand. Dégustation de vin organisée chez Lavinia, à Paris, par l’association étudiante iVin Club. Mais la communauté se socialise aussi loin des mondanités : dans les temples ­bouddhistes et les églises, dont la fréquentation a récemment bondi. Alors que le dimanche a longtemps été un jour de travail comme les autres pour beaucoup de Wenzhounais passés par la case « sans-papiers », les cérémonies religieuses deviennent de plus en plus des temps de pause familiale. Dans la dizaine d’églises évangéliques en pleine expansion à Paris, le culte est célébré en français et en chinois selon les lieux. Des ribambelles d’enfants se retrouvent chaque week-end pour « l’école du dimanche ». Et comme à l’Eglise ­évangélique des Chinois à Paris, située près du métro Crimée, toutes les générations se ­croisent les fins de semaine. Un lieu que fréquentent Shang Zhong Xia, l’opticien-­apiculteur, et son épouse. Ce protestantisme born again apaise parfois ses états d’âme et la nostalgie du pays. Même si, d’une certaine manière, ses abeilles l’aident aussi à retrouver le goût de son enfance. Sur les pots de miel de sa petite production qu’il distribue à ses invités, il colle ainsi toujours, comme un clin d’œil, une étiquette évoquant un horizon lointain. Dessus y est écrit en français et en mandarin : « Miel de Pacific ». Voir aussi : Quand la Chine prend congés Messe dominicale à la paroisse Sainte-Elisabeth-de-Hongrie, dans le 3e arrondissement, à Paris. TexteElise Vincent Photos La Galaxie SamsungPendant plusieurs mois, le photojournaliste Romain Champalaune a parcouru la Corée du Sud, enquêtant sur l'influence du groupe Samsung sur la vie des Sud-Coréens. Une omniprésence qu’il raconte à travers le récit fictif d’une mère de famille vivant au cœur de l’empire, bien réel, du célèbre conglomérat.Mon nom est Kim Min-su, je suis née à Daegu, en Corée du Sud, tout près de l'emplacement de la première boutique Samsung, celle qui avait été fondée par M. Lee Byung-chul en 1938. Mon grand-père a bien connu monsieur Lee et m'a souvent raconté l'incroyable histoire de l'ascension de Samsung. A l'époque, Samsung n’était qu’un simple commerce d'import-export. Aujourd'hui c’est le plus grand groupe sud-coréen et la petite boutique de Daegu a été transformée en monument qui symbolise le miracle économique de notre pays.Samsung est mondialement célèbre dans le domaine de l’électronique, mais il existe en réalité près de 80 filiales. Par exemple, la filiale C&T (Construction & Trading) construit des centrales nucléaires, des centrales thermiques. La mairie de Séoul, le pont d'Incheon, ce sont eux. Le plus grand port de Corée, à Busan, aussi. Tout près, sur l'île de Geoje, se trouvent les chantiers navals de Samsung Heavy Industries, parmi les plus grands au monde.Mon père travaillait pour Samsung. Quand j'étais petite, grâce au comité d'entreprise, papa nous emmenait souvent à Everland, le parc d'attraction Samsung, le plus grand de Corée. Nous nous amusions tellement là-bas. Récemment j'ai appris qu'Everland était au cœur du montage financier du groupe : Everland est la propriété de la filiale Cheil Industries qui possède des parts de Samsung Life Insurance, qui possède des parts de Samsung Electronics, qui à sont tour possède des parts d’Everland. Grâce au jeu des actions croisées, la famille de M. Lee Kun-hee, le fils du fondateur, contrôle l'ensemble du groupe en étant seulement l'investisseur majoritaire d'Everland.Je vis avec mon mari et mon fils de 8 ans dans un complexe résidentiel Samsung. Il en existe beaucoup en Corée. Le mien est particulièrement agréable, et puis nous sommes tout près du Samsung Medical Center, le meilleur hôpital du pays. C'est là-bas que j'ai mis au monde mon fils. Mon mari est pompier au sein de la Samsung Rescue Team 3119, la seule brigade d'intervention privée du pays. Je l'ai rencontré lors d'une formation à la sécurité destinée aux employés, et dispensée par la brigade. Nous sous sommes mariés l'année suivante au cinquième étage du siège, dans le célèbre quartier de Gangnam. Là-bas les employés peuvent s'unir à peu de frais. La cérémonie était très réussie. J'étais si heureuse.Ce jour-là, au pied des tours, je me rappelle qu'avait lieu en même temps une manifestation. Pour être honnête, je ne me rappelle plus pourquoi. Il y en a très souvent. J'en entends parler dans les journaux. La dernière fois, un travailleur du nom de Choi Jung-bum s'est suicidé pour protester contre ses conditions de travail. Samsung a déclaré que ce n'était pas sa faute et ne s'est pas excusé publiquement.Un homme qui s'appelle We Young-il était présent aux funérailles. Il a été le premier a avoir crée en 2013 un syndicat pour les travailleurs Samsung. Le premier en soixante-quinze ans. Depuis sa création, l'entreprise a toujours interdit les syndicats. J'ai lu que Samsung l'avait menacé et l'avait licencié après cela. Un ancien manager d'un restaurant au parc Everland, Jo Jang-hee, a également voulu former un syndicat. Cela fait maintenant trois ans que Samsung le poursuit en justice. J'ai aussi entendu parler du problème dans les usines de composants électroniques. Une femme, Jeong Ae-jeong, a perdu son mari, ingénieur, mort des suites d'une leucémie. La même maladie a emporté la fille de M. Hwang Sang-ki. Après sept années de bataille judiciaire, les tribunaux ont reconnu le lien entre le décès de sa fille et son environnement de travail.Je me rappelle d’Han Hye-kyoung. Je l'avais rencontrée au début de ma carrière quand je supervisais la chaîne de fabrication d'écrans LCD à l'usine d'Onyang. C'était une bonne travailleuse. Je l'ai regrettée après son départ en 2002. En 2005 on lui a diagnostiqué un cancer du cerveau. Sa mère, Kim Si-nyo, ne la quitte plus depuis l'ablation de la tumeur qui a diminué ses facultés motrices et cognitives. Toutes les deux semaines Kim Si-nyo voyage à Séoul pour défendre la cause de sa fille lors de négociations entre Samsung et Sharps (Supporters for the Health and Rights of People in the Semiconductor Industry), une organisation militant pour la défense des travailleurs dans le domaine des semi-conducteurs. C'est la première fois que Samsung accepte de discuter des problèmes liés à cette industrie. Les victimes et familles de victimes veulent que Samsung reconnaisse sa responsabilité vis-à-vis des cas de cancers et leucémies. Samsung a jusqu'à présent toujours nié le lien entre maladie et environnement de travail.Malgré ces polémiques, Samsung reste la plus prestigieuse de nos entreprises. Nous gagnons les meilleurs salaires, sans parler des primes les années où nous faisons de gros bénéfices. Mais on se doit d'être très productifs. Il m'est arrivé de travailler jusqu'à quatorze heures par jour. Et les pressions que nous subissons au quotidien ne sont pas pas faciles à gérer. Je rentre très tard à la maison, fatiguée, je n'ai pas le temps de profiter de ma famille. Il me reste certains week-ends. Samedi soir, par exemple, j'ai pu emmener mon fils au stade de base-ball voir un match de son équipe favorite, les Samsung Lions.Je suis fière de travailler pour Samsung. Plus tard, quand je serai à la retraite, quand je passerai mes journées à jouer au Go-stop (jeu de carte très populaire en Corée) avec mes amies de la résidence, j'espère que mon fils aura lui aussi intégré la grande famille Samsung.Traduction et voix Sung-Yin YounThaïlande : explosion d'une voiture piégée sur l'île touristique de Samui • Mis à jour le Une voiture piégée a explosé vendredi soir dans le parking d'un centre commercial de l'île touristique de Samui, blessant légèrement sept personnes, a indiqué la police thaïlandaise samedi 11 avril.L'explosion s'est produite dans le parking souterrain du centre commercial Central Festival alors que des clients faisaient leurs achats à l'intérieur du bâtiment, à la veille d'un long week-end férié.« Il s'agit d'une voiture piégée, mais nous ne pouvons confirmer le type de matériel explosif qui a été utilisé », a déclaré à l'AFP le général Prawit Thavorn Siri, porte-parole de la police nationale thaïlandaise. Selon les autorités, la bombe avait été placée dans un pick-up volé à Yala, l'une des trois provinces à majorité musulmane du sud du pays, touchée par une insurrection qui a fait des milliers de morts depuis une dizaine d'années.« Sept personnes ont été légèrement blessées après avoir été touchées par des éclats », avait auparavant indiqué le colonel Apichart Boonsboro, commandant de police de la province de Surat Thani, ajoutant qu'elles étaient toutes sorties de l'hôpital.Six Thaïlandais et une italienne blessésParmi les blessés figurent six Thaïlandais et une adolescente italienne de 12 ans, a affirmé de son côté Poonsak Sophonsasmorong, du bureau de prévention des catastrophes de l'île de Samui.La Thaïlande est touchée par une insurrection dans le sud du pays, à la frontière avec la Malaisie, où des insurgés, d'ethnie malaise et de religion musulmane, s'estiment victimes de discrimination dans un pays essentiellement bouddhiste. Depuis 2004, le conflit a fait plus de 6 300 morts dans des explosions, fusillades ou opérations des forces de l'ordre. Ce nouvel attentat survient alors que la junte au pouvoir tente de rassurer les touristes sur les conditions sécuritaires dans le pays.Lire (édition abonnés) : En Thaïlande, une guérilla oubliée sous les tropiques Un forcené retranché dans un hôtel à Paris • Mis à jour le Un forcené est retranché dans un hôtel du 14e arrondissement de Paris, dimanche 12 avril, affirmant avoir une bombe avec lui. Les « six ou sept personnes » présentes à l'intérieur de l'établissement ont été évacuées, selon une source policière, qui a précisé que la BRI (brigade de recherche et d'intervention) était sur place.Les occupants d'un bâtiment voisin de l'hôtel ont également été évacués et l'avenue du général Leclerc sur laquelle il se trouve a été bloquée de la Porte d'Orléans jusqu'à la station de métro Alésia.Selon un journaliste de Rue 89 présent sur place, une équipe de déminage est arrivée sur place.— (@)Policier tué en Aveyron : le chauffard mis en examen pour homicide volontaire aggravé • Mis à jour le Le chauffard qui a percuté mortellement un policier lors d'un contrôle routier, vendredi  dans l'Aveyron, a été mis en examen dimanche 12 avril pour homicide volontaire aggravé, a indiqué le procureur de Montpellier, Christophe Barret.Le jeune homme, âgé de 27 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. « Il vient d'être placé sous mandat de dépôt et va être incarcéré, a priori à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone », à l'ouest de Montpellier, a précisé le procureur.Les analyses de sang effectuées sur le conducteur, ancien pompier âgé de 27 ans, ont révélé samedi qu'il était positif au cannabis. Cet homme a déjà été condamné pour conduite sous l'emprise de produits stupéfiants. Le policier, Benoît Vautrin, 36 ans, marié et père d'un jeune enfant, faisait partie d'une équipe effectuant des contrôles de vitesse à Aubin, près de Decazeville (Aveyron).Aucune trace de freinageLe chauffard, habitant les environs, roulait à 95 km/h au lieu de 50 km/h en ville, selon les premiers éléments de l'enquête. Attendu par une deuxième équipe 600 mètres plus loin, il avait alors fait demi-tour pour revenir à vive allure vers le premier groupe de quatre policiers. « Le choc a été extrêmement violent, il n'y a aucune trace de freinage », indiquait le procureur de Rodez, Yves Delpérié, dès vendredi soir sur place. Le policier avait été projeté à plusieurs mètres de hauteur, avait rebondi sur la voiture avant de retomber à 60 mètres du premier impact.Lors de la garde à vue du conducteur et de son passager, le propriétaire du véhicule, le conducteur a déclaré avoir fui le contrôle car il avait « les pneus lisses », selon M. Deperié. « Il a affirmé avoir fait un écart pour éviter le policier », mais « plusieurs témoins », policiers et riverains, « n'ont décelé aucune manœuvre d'évitement ».L'automobiliste, pare-brise défoncé, s'est arrêté spontanément une centaine de mètres plus loin et a tenté de porter secours à sa victime, selon les premiers éléments de l'enquête. La fouille du véhicule n'a rien révélé de suspect.Patrice Dominguez, ancien joueur de tennis et commentateur, est mort • Mis à jour le L'ancien joueur, entraîneur de tennis et journaliste Patrice Dominguez est décédé dimanche à l'âge de 65 ans, a-t-on appris auprès de sa famille.Ancien numéro 1 français puis directeur technique national (DTN) à la Fédération de tennis, organisateur de tournois, Patrice Dominguez avait également été journaliste et consultant à la télévision et à la radio.« A 65 ans, entouré de sa famille et de tous ses amis, Patrice Dominguez est décédé (...) à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière après un combat qu'il a mené avec courage et dignité », a annoncé son épouse Cendrine Dominguez dans un communiqué à l'AFP. Patrice Dominguez était père de deux enfants.Après sa carrière au cours de laquelle il fut numéro 1 français dans les années 70, il avait rejoint la chaîne de télévision (aujourd'hui disparue) La 5, dont il avait dirigé le service des sports. Il fut ensuite consultant notamment sur France Télévisions, Europe 1 ou RMC sports.Entraîneur, organisateur de tournois, il occupa le poste de DTN de la fédération française de tennis, entre 2005 et 2009.Entraîneur d'Henri LeconteDans les années 1970, avant l'arrivée de Yannick Noah sur le circuit, lorsque le tennis français était au creux de la vague, il en avait été le numéro un grâce à sa polyvalence (il a gagné quatre tournois sur dur, gazon et terre battue). Mais il n'avait pas vraiment confirmé ses résultats prometteurs en début de carrière, dont un huitième de finale à Roland-Garros pour sa première participation.Il avait su, comme entraîneur, mener Henri Leconte vers des sommets jamais atteints précédemment : cinquième place mondiale et finale à Roland-Garros en 1988, perdue sans vraiment lutter contre Mats Wilander. Après la retraite de Leconte, il avait entraîné Fabrice Santoro. Témoin de son rôle dans le tennis français, il avait occupé le rôle de directeur technique national de 1994 à 1996 puis de 2005 à 2009. Il conseillait ponctuellement les joueurs français actuels.Sa voix, immédiatement reconnaissable, était devenue incontournable dans le tennis depuis les années 1990. Sa capacité à vulgariser son sport et sa connaissance de son histoire en avait fait un consultant très prisé. Malgré la maladie, il avait continué à participer aux émissions de RMC jusqu'à récemment. Parallèlement à ses activités médiatiques, il avait créé et dirigé plusieurs tournois de tennis en Europe.« Ces derniers temps, on l'avait trouvé pas mal atteint », explique sur le site de la radio l'ancien entraîneur de handball Daniel Costantini. « Il avait une voix qui passait moins bien. Son physique se dégradait mais comme lui ne donnait pas l'impression d'être en danger, on finissait par croire ce qu'on nous disait, c'est-à-dire que c'était un mauvais moment à passer. »François Jauffret, son contemporain en équipe de France de Coupe Davis, a souligné sur RMC ses « énormes qualités sur le plan humain ».«  Il fonçait, il voulait toujours aller de l'avant, ce qu'il n'a malheureusement pas toujours pu faire. C'était un sportif qui savait vraiment où il fallait aller et qui connaissait son métier de manière exemplaire. »C’est avec beaucoup de tristesse que je viens d’apprendre le décès de Patrice Dominguez.— Jo-Wilfried Tsonga (@tsonga7)Tres triste d'apprendre le décès de Patrice Dominguez , un grand monsieur du tennis français. Mes condoléances à Cendrine , Léa et Léo.— Richard Gasquet (@richardgasquet1)Grand hommage de #stade2 à patrice Dominguez...un grand passionné de ce jeu... une grande pensée pour son épouse et ses enfants #rip— julien benneteau (@julienbenneteau)Sergey Ponomarev : « Le photographe professionnel doit donner du sens à l’image » • Mis à jour le Marie Sumalla ((propos recueillis)) Le photographe russe Sergey Ponomarev a fait ses classes pendant huit ans à l’agence Associated Press. Aujourd’hui photojournaliste indépendant, à 34 ans, il est correspondant de guerre pour le New York Times. Depuis, il réalise régulièrement pour le quotidien américain des reportages autour du monde, de Gaza à Maïdan, en passant par Damas. Selon lui, photographier, c'est construire du sens. A Paris, la galerie Iconoclastes expose son travail pour la première fois à partir du 9 avril. Travailler pour un média aussi prestigieux que le New York Times a-t-il une influence sur votre éthique ? Comment envisagez-vous votre responsabilité journalistique ?Sergey Ponomarev : Je n'ai aucune pression quant à cette responsabilité car je m'impose de rigoureux critères de travail, les éditeurs savent et me font confiance.Les règles que je me suis fixées sont d'abord photographiques : je ne mettrai jamais en scène une image, je ne demanderai jamais à une personne de prendre la pause ou de bouger de telle ou telle façon. Mais je suis satisfait si le hasard fait que celui que je photographie regarde dans ma direction. Je pense que la présence d'un photographe interfère irrémédiablement dans la situation, c'est déjà plus qu'assez.Quand j'étais plus jeune, j'ai entendu Steve McCurry [photographe américain de l’agence Magnum] dire qu'il pouvait rester des heures à attendre que la bonne photographie apparaisse dans son objectif. Aujourd'hui, moi aussi j'ai appris la patience, et si la composition n'apparait pas dans le cadre, c'est moi qui pars.Dans les agences de presse, on a vu de brillants photographes se faire évincer pour des modifications mineures sur leur images. Un photographe ne peut pas jouer avec la réalité, mettre en doute sa crédibilité. Il se doit d’être intransigeant avec son travail.Je suis resté très concentré sur les leçons tirées des huit ans que j’ai passés chez Associated Press (AP). Je n'aurais jamais pu apprendre ces principes journalistiques en étant un photographe russe indépendant.Parfois les personnes que je rencontre sont surprises qu'un photojournaliste russe travaille pour un tel média américain, mais je ne pourrais plus travailler pour un journal russe comme je l'ai fait il y a quelques années. Je sais qu’à un moment ou à un autre, les informations seraient détournées.Maïdan, Damas... Comment parvenez-vous à déjouer les messages de propagande, les messages officiels, et garder votre sens journalistique ?Il faut avant toute chose comprendre ce qu'est la propagande. Lorsque j'étudiais à l'université de journalisme, à Moscou, nous avions des cours obligatoires d'enseignement militaire. Ils consistaient à nous entraîner aux règles de la propagande. En cas de guerre nous devions être prêts à penser comme des professionnels.Le principe est plutôt simple : il faut choisir un fait puis le tordre de façon à ce qu'il paraisse toujours réel tout jouant sur les mots. C’est cela la propagande : il y a peu de mensonges dans sa fabrication, juste des déviations. Donc à Maïdan (à Kiev, en Ukraine) ou à Damas (Syrie), il faut déconstruire les messages officiels pour comprendre la réalité. En Ukraine, ceux que l'on a appelés plus tard les "séparatistes" ne se considéraient pas comme tels, ils revendiquaient juste une meilleure vie. Les télévisions les ont aidés à broder une histoire. Plus tard à Lougansk [est de l’Ukraine, théâtre de violents combats], lors des bombardements, l'électricité a été coupée. Pendant un moment, les habitants n'ont plus eu accès à la télévision, aux journaux, etc. Leur discours différait vraiment de celui des habitants de Donestk qui absorbaient la propagande. C'était vraiment frappant !Quelle est, selon vous, la différence majeure entre un photographe amateur et un professionnel ? Le professionnel connaît la substance, l'histoire, il saisit les origines des événements qu'il documente, il comprend en filigrane, le pourquoi des événements qui ont lieu devant ses yeux.Il n'est pas là uniquement pour relever les faits et tout photographier. Il est capable de les analyser, de donner du sens à ce qu'il photographie. Autrement dit, l'image du professionnel n'est pas qu'une simple reproduction de la réalité, elle inclut le message, l'info du journaliste photographe.J'ai compris ceci dès mes premières années de travail en agence de presse. Je voulais tout photographier, puis j'ai compris que j'étais capable d'intégrer à l'image ma sensibilité, ma connaissance. L'expérience sur le terrain aide à dépasser la pure émotion. L'amateur, lui, est juste sous le choc, sa photographie est un réflexe émotionnel.Susan Sontag parle de « la prolifération d’images atroces qui susciteraient parfois chez l’individu un appétit vif, comparable à celui que procure la vision des corps nus » . Qu’en pensez-vous ? Quand on photographie la guerre, y a-t-il le risque de devenir dépendant à la violence ? Nous vivons aujourd'hui dans une ère humanitaire, mais autrefois, la torture était un amusement. La foule se pressait pour assister aux exécutions publiques. Aujourd’hui encore, l’assistance fixe du regard les cadavres, occultant tout ce qui se passe autour. Oui, il y a une certaine addiction à voir la mort, cette partie de la vie qui questionne tant l'être humain. Pourquoi ? Parce que les gens sont à l’abri, mais ils peuvent percevoir l'état de souffrance de l'autre. Bien sûr, la peine, la compassion sont présentes, mais il y a surtout une attraction naturelle à tenter de percevoir ce qui t'arrivera aussi un jour.Personnellement et pour des questions d'objectifs professionnels, j'essaye de me détourner, de prendre de la distance. Je ne ressens aucune addiction à l’horreur, c'est seulement mon travail actuel.C’est la première fois que vous exposez votre travail dans une galerie. Est-ce le lieu le plus approprié pour montrer des photographies de presse ? Cette exposition est vraiment inattendue pour moi. Je n'avais jamais pensé à montrer mes photographies dans une galerie. C'est une proposition. Il a fallu que je revienne sur le contexte politique et social des reportages, pour expliquer à l'équipe le pourquoi de mes photos. L'approche de la galerie est semble-t-il plus liée à l'iconographie de référence, la peinture des siècles derniers.Je dois dire que je ne photographie pas la guerre comme s'il fallait que je décrive une guerre, je veux juste que ces images reflètent la réalité dont j'ai voulu témoigner, même si parfois j'ai envie d'aller plus loin vers la métaphore.Mais la limite s'impose encore une fois. Lorsque j'envoyais mes images à AP, elles pouvaient être éditées, appréciées, vérifiées par un éditeur à Londres, aux Etats unis ou au Japon. C'est-à-dire des personnes de différentes nations avec des cultures différentes. L'idée est de soumettre une photographie compréhensible par le plus grand nombre, c'est tout et c'est déjà beaucoup. Bien sûr, tu utilises tes talents artistiques, ton sens de la composition, ta gestion de la lumière et tu soumets dans les règles.Quel est votre avis sur la récompense donnée à Mads Nissen (photographie de l’année) par le World Press Photo ? Je me sens bien sûr concerné par cette décision. Selon moi, les conditions de vie de la communauté homosexuelle russe et les incompréhensions qu’elles suscitent dans les sociétés civiles européennes est un objet de litige européen, et qui s'adresse avant tout aux européens. Mais le World Press est une référence internationale. Pour le photojournalisme et pour les grands bouleversements du monde, ce choix est une énorme défaite. Gaza, l'Ukraine et la guerre aux portes de l'Europe… et, par-dessus tout, les reportages qui rendent compte de la poussée islamiste à travers tous les continents, sont selon moi les histoires à privilégier.Voir le Palmarès du World Press Photo 2015 Marie Sumalla ((propos recueillis)) Journaliste au Monde Quatre épisodes de la saison 5 de « Game of thrones » fuitent sur Internet • Mis à jour le Clément Martel Les quatre premiers épisodes de la saison 5 de la série de la chaîne américaine HBO « Game of thrones » ont fuité sur les sites de téléchargements illégaux dans la nuit de samedi à dimanche 12 avril, à quelques heures de la diffusion mondiale du premier épisode, a révélé le site internet TorrentFreak.« Les épisodes qui ont fuité, qui semblent être des copies envoyées aux critiques de médias, ont été téléchargés plus de 100 000 fois en juste trois heures », écrit dimanche le site spécialisé dans les informations sur le partage de données. Or le premier épisode de la nouvelle saison de cette saga de « fantasy » médiévale devait être diffusé au même moment dans les 170 pays du monde où elle est retransmise (sur OCS City en France), quel que soit le décalage horaire : à 21 heures sur la côte est des Etats-Unis, soit lundi 2 heures en France.Game of Thrones étant la « reine des séries piratées », la plus partagée par les internautes de façon illégale année après année, la fuite des premiers épisodes était un risque que courait la super-production de HBO. Mais cette fuite, advenue après des mois de campagne publicitaire prévenant que « le futur commence le 12 avril » (avec des tweets privés éphémères envoyés aux fans par exemple), ne doit pas réjouir la chaîne à péage américaine.Début avril, un des producteurs de la série s'était inquiété de potentielles fuites en raison de la diffusion des contenus à un nombre accru de personnes. « Les membres du casting font le tour de la planète, s'envoyant et renvoyant les fichiers. Les effets spéciaux sont faits aux quatre coins du monde. Chaque fichier a un filigrane numérique, et les personnes y ayant accès doivent confirmer leur destruction par écrit », expliquait Greg Spence, chargé de la post-production de la série, au Denver Post.Mais il faut croire que l'attente suscitée par la série a été trop forte, et au moins une personne a cédé, et diffusé illégalement les quatre premiers épisodes de la cinquième saison. De façon pratique, chaque screener (copie envoyée aux journalistes et autres personnes devant assurer le barnum autour de la sortie) avait un filigrane (watermark) incrusté pour pouvoir tracer les fuites éventuelles. Ce qui n'a rien empêché, le watermark étant simplement flouté sur cette copie.Ces fichiers piratés, qui trustent déjà les cimes des sites de torrents, sont de bonne qualité (480 p), mais pas au niveau de la HD fournie par HBO à compter de ce soir. Et si Google a annoncé cette semaine le lancement d'une technologie anti-spoilers, celle-ci n'est pas encore fonctionnelle. Clément Martel Journaliste au Monde Aux finales des championnats de Pékin, le pole-dancing en quête de reconnaissance • Mis à jour le Spectacle érotique ou sport véritable ? Les danseurs à la barre verticale réunis dimanche 12 avril pour les finales des championnats mondiaux du pole-dancing de Pékin ne doutent pas que leur discipline mérite la reconnaissance olympique. Les candidats sont originaires d'une dizaine de pays et de quatre continents. Tout en souplesse et en agilité, ils espèrent se débarrasser de l'image de bars à strip-tease un peu miteux généralement associée à leur discipline et être respectés comme des athlètes.« Le pole-dancing nécessite autant de technique que la gymnastique et l'acrobatie et le niveau de difficulté est plus grand », a expliqué Ke Hong, membre de l'équipe chinoise, l'une des plus fortes de la compétition, avant le début de la rencontre. Plus de cinquante candidats, dont une dizaine d'hommes, participent aux championnats. Comme de nombreux autres danseurs, Ke Hong passe jusqu'à huit heures par jour à la barre verticale pour perfectionner ses figures qui défient la pesanteur. « Tous les jours, ça fait mal, dit-il. La première semaine, je me suis demandé si je n'allais pas abandonner. »Ces dix dernières années, le pole-dancing a gagné en popularité, devenant au même titre que la zumba ou la danse du ventre un moyen pour ses adeptes de se maintenir en forme. Des milliers de clubs ont ouvert leurs portes à travers la planète, dont plus de 500 aux Etats-Unis. Parmi les danseurs présents cette année, figurent les champions du monde, les Britanniques Kate Czepulkowski et Sam Willis. Grande favorite pour cette année, la Russe Polina Volchek, surnommée le « Puma rose ».« Mes parents ne savaient pas »Les danseurs chinois estiment qu'après avoir beaucoup lutté contre le conservatisme ambiant dans leur pays, leur combat pour faire reconnaître leur discipline commence à payer. « Mes parents sont des paysans. J'ai appris pendant quatre ans et les trois premières années, ils ne le savaient pas. Je m'exerçais dans une salle de gym et j'apprenais en secret », raconte Fang Yi, championne de Chine 2013. Mais désormais, « beaucoup de gens considèrent ça comme un sport. Nous y travaillons dur et nous espérons qu'un jour la discipline sera admise aux Jeux olympiques », ajoute la jeune femme de 29 ans.Certains voudraient que le sport soit appelé tout simplement « pole » ou « fitness vertical ». Ses adeptes ont lancé par le passé plusieurs campagnes pour faire admettre le sport comme discipline olympique, en vain jusqu'ici. « Il y a quelques années, c'était quelque chose de sexuel mais maintenant c'est plus athlétique », dit la danseuse chinoise Sun Wenzhu, en peignant le masque de loup qu'elle s'apprête à porter pour sa prestation.Le Kényan Mark Korir remporte le marathon de Paris • Mis à jour le Le Kényan Mark Korir a remporté, dimanche 12 avril, la 39e édition du marathon de Paris en 2 h, 5 min et 48 s, temps officieux. Son compatriote Luka Kanda finit deuxième et l'Ethiopien Seboka Tola troisième. L'Ethiopienne Meseret Mengistu s'est imposée en 2 h 23 min 24 s. Quelque 54 000 anonymes s'étaient élancés en cette journée polluée, et se sont éparpillés sur les 42,195 km de l'exigeant parcours parisien.Mark Korir, 30 ans, enregistre son premier succès de prestige dans un marathon international, et passe sous la barre symbolique des 2 h 6 min. Il n'égale pas le record, cependant, établi l'an dernier par l'Ethiopien Kenenisa Bekele, probablement le plus grand coureur de fond de l'histoire, qui participait alors à son premier marathon (2 h 5 min 4 s).Bienvenue sur la ligne d'arrivée ! / Welcome to the finish line! 👏 #ParisMarathon https://t.co/U5oEX0AblU— Marathon de Paris (@parismarathon)Un autre coureur Kényan, Mike Kigen, avait fait exploser la course à 10 km de l'arrivée, après l'écrémage principal du groupe des favoris survenu la mi-course passée. Un duel chasseur-chassé a ensuite animé le final, entre Kigen et Korir. A 5 km de la fin, Korir, qui avait bien économisé ses forces autour du 30e km, a rejoint Kigen pour le déposer dans le bois de Boulogne. Dans la foulée, Kigen craquait et lâchait le podium.Côté coureuses, Meseret Mengistu, invitée surprise par les organisateurs, d'où son maillot siglé du sponsor titre de l'épreuve Schneider Electric, a explosé son record personnel, qui était alors de 2 h 29 min 22 s, établi en 2013. L'Ethiopienne de 25 ans a devancé dans le final sa compatriote Amane Gobena et la Kényane Visiline Jepkesho.Les classementsMessieurs1. Mark Korir (KEN), 2h05:492. Luka Kanda (KEN) 2h07:203. Seboka Tola (ETH) 2h07:334. Mike Kigen (KEN) 2h07:425. Gilbert Kirwa (KEN) 2h07:446. Laban Korir (KEN) 2h07:547. Deresse Chimsa (ETH) 2h07:568. Joel Kimurer (KEN) 2h09:469. Pius Kirop (KEN) 2h09:5810. Sintayehu Legese (ETH) 2h11:0711. Abdellatif Meftah (FRA) 2h11:23...15. Yohan Durand (FRA) 2h14:00...18. Badredine Zioini (FRA) 2h15:5019. Thimothée Bommier (FRA) 2h16:36Dames1. Meseret Mengistu (ETH), 2h23:262. Amane Gobena (ETH) 2h23:303. Visiline Jepkesho (KEN) 2h24:444. Meskerem Assefa (ETH) 2h25:585. Marta Megra (ETH) 2h26:206. Bruktayit Eshetu (ETH) 2h26:487. Meseret Legesse (ETH) 2h27:288. Atsede Bayisa (ETH) 2h28:139. Emily Ngetich (KEN) 2h30:4710. Martha Komu (FRA) 2h33:3311. Karine Pasquier (FRA) 2h34:5512. Corinne Herbreteau (FRA) 2h36:26Un jeune surfeur tué par un requin à La Réunion • Mis à jour le Un adolescent de 13 ans, membre prometteur du pôle espoir de la Ligue de surf de La Réunion, est mort dimanche 12 avril à la suite d'une nouvelle attaque de requin, selon les pompiers. Le jeune garçon surfait avec six camarades dans une zone interdite aux Aigrettes (cap Homard), sur la côte ouest de l'île, lorsqu'il a été attaqué.Très choqués, ces jeunes gens ont été pris en charge par les pompiers sur la plage, qui a été évacuée. La sous-préfète de Saint-Paul ainsi que les élus locaux se sont aussitôt rendus sur les lieux du drame. Il s'agit de la seizième attaque de squale depuis la résurgence mal expliquée de ce phénomène en 2011, et de la septième victime mortelle.Requin bouledogueL'expertise médicale, réalisée dimanche sur la dépouille du jeune surfeur, a révélé que l'animal auteur de l'attaque était un requin bouledogue, a indiqué la préfecture. Basée sur la taille et la physionomie des morsures, cette expertise fait état d'un « requin bouledogue de 2,5 mètres ».Plus tôt dans la journée, un requin tigre de 3,5 mètres avait été capturé et tué lors des opérations ciblées du dispositif « post-attaque » qui a mobilisé trois navires de pêche pour placer des dispositifs de capture.A la mi-février, la préfecture avait prolongé d'un an l'interdiction de baignade et de certaines activités nautiques sur le littoral réunionnais (hors lagon) en raison des risques persistants d'attaques. Seules quelques « zones d'expérimentations opérationnelles » avaient été autorisées pour permettre aux sportifs de s'entraîner dans des espaces « très encadrés ». « Interdire la mer »« Ce dispositif de zones sécurisées est le seul capable de permettre une reprise appropriée des sports nautiques », a souligné dimanche la préfecture, qui relève toutefois que « la turbidité de l'eau constatée ce matin n'aurait pas permis l'activation » de ce dispositif, qu'elle souhaite étendre. Les eaux troubles sont un des indicateurs de risque, les requins y évoluant avec une certaine prédilection.Deux jours après la mise en place de ces zones, une baigneuse de 20 ans qui avait bravé l'interdiction avait été happée par un requin près de la plage d'Etang-Salé, dans le sud de l'île, avant de mourir d'un arrêt cardiaque à l'hôpital.Lire le décryptage : Le moustique tue 80 000 fois plus que le requin La décision « d'interdire la mer », selon une expression souvent utilisée avec agacement par bon nombre de Réunionnais, avait été prise par la préfecture en juillet 2013 après la mort d'une jeune fille de 15 ans tuée par un requin alors qu'elle était à 5 m du rivage à Saint-Paul (ouest de l'île).Cette situation a contribué à une baisse significative de l'activité touristique et a entraîné l'annulation de la totalité des compétitions de surf et de bodyboard. Même si les autorités cherchent aussi à éviter la psychose en rappelant que des attaques de squales s'étaient déjà produites par le passé.Lire notre enquête (édition abonnés) : A La Réunion, la crise du requin révèle les dissensions entre Réunionnais et métropolitainsBientôt plus d'allocations sans vaccination en Australie Le premier ministre (conservateur) australien, Tony Abbott, a prévenu dimanche 12 avril que les parents qui refuseraient de faire vacciner leurs enfants seraient privés de certaines allocations familiales : « Pas de piqûre, pas d'argent », a-t-il déclaré.Dans certains pays européens et aux Etats-Unis, des maladies qui avaient disparu comme la rougeole ont fait leur réapparition, notamment en raison des parents de plus en plus nombreux qui s'opposent à la vaccination, la jugeant dangereuse pour leurs enfants. Actuellement, ces-derniers peuvent faire valoir une clause « d'objection de conscience » tout en continuant de percevoir une série d'allocations qui pèsent jusqu'à 15 000 dollars australiens (10 800 euros) par an et par enfant.Si le projet du gouvernement australien est adopté par le parlement, où il est soutenu par l'opposition travailliste, ces parents ne toucheront plus ces allocations à partir de 2016. Toutefois, ceux qui refuseront d'immuniser leurs enfants pour des raisons médicales ou religieuses continueront d'avoir le droit de percevoir certaines allocations même si les conditions d'accès seront restreintes.Un choix « sans fondement médical »« C'est une importante mesure de santé publique, a expliqué M. Abbott. Il est très important que nos familles et nos enfants soient le plus en sécurité possible ». Plus de 39 000 enfants australiens de moins de sept ans ne sont pas vaccinés, soit une augmentation de 24 000 cas au cours des dix dernières années. « Ce choix de ne pas immuniser ses enfants n'a aucun fondement médical et ne devrait pas être soutenu par les contribuables », a ajouté le premier ministre dans un communiqué.Lire : Rougeole, vaccination et autisme : la dispute qui enflamme l'AmériqueAthlétisme : Bolt a couru son premier 200 m depuis 2013 • Mis à jour le La star mondiale de l'athlétisme Usain Bolt a bouclé son premier 200 m depuis août 2013 avec un chrono de 20 s 20, samedi 11 avril à Kingston lors du UTech Classic. Le sextuple champion olympique et octuple champion du monde a nettement devancé son compatriote Nesta Carter, qui a été crédité d'un chrono de 20 s 60.« Je ne sais pas trop quoi penser de cette course », a déclaré Bolt après son premier demi-tour de piste officiel depuis sa victoire en finale des Mondiaux 2013 de Moscou. « Ce n'était pas une course parfaite, il va falloir que je visionne à nouveau cette course pour voir ce que je dois améliorer », a insisté le détenteur du record du monde des 100 m (9 s 58) et 200 m (19 s 19).« Même si c'était mon premier 200 de la saison, je voulais passer sous les 20 secondes, mais je ne me suis pas senti aussi à l'aise que d'habitude, il faut que je cours plus en compétition pour retrouver mes automatismes », a-t-il estimé.Mondiaux de Pékin en aoûtBolt, 28 ans, sort d'une année 2014 où, blessé à un pied, il a très peu couru avec seulement quatre apparitions en compétition, dont la finale du relais 4 × 100 m des Jeux du Commonwealth à Glasgow.Cette année, pour préparer les Mondiaux qui auront en lieu du 22 au 30 août à Pékin, il a prévu entre autres de participer à trois étapes de la Ligue de diamant, à New York le 13 juin, à Paris le 4 juillet et à Lausanne cinq jours plus tard. Sa prochaine course est programmée le 19 avril à Rio sur 100 m.Lors de cette réunion à Kingston, sa compatriote Elaine Thompson a établi la meilleure performance mondiale de l'année sur 100 m avec un chrono de 10 s 92.Voir l'entretien du Monde avec Usain Bolt en septembre 2013 : « Il n'y a pas de limite »Les médecins de la Lufthansa avaient recommandé un « suivi psychologique » d'Andreas Lubitz • Mis à jour le Les médecins de la Lufthansa avaient recommandé un suivi psychologique après la dépression en 2009 du copilote Andreas Lubitz, soupçonné d'avoir volontairement provoqué le crash d'un Airbus A320 de Germanwings dans les Alpes françaises, selon un journal allemand.L'Autorité allemande de supervision du transport aérien (LBA) a découvert une remarque dans un dossier de la Lufthansa, maison mère de Germanwings, concernant M. Lubitz, rapporte dimanche 12 avril le Bild am Sonntag, l'édition dominicale du quotidien populaire Bild.« Lubitz devait continuer à être suivi psychologiquement »Les médecins de la compagnie aérienne ont écrit « que Lubitz devait continuer à être suivi psychologiquement, malgré l'aptitude à voler accordée » par un expert indépendant en 2009, après que le pilote eut traversé un épisode dépressif grave, explique le journal.Il ne précise pas en revanche si M. Lubitz a effectivement bénéficié d'un suivi psychologique après avoir repris sa formation de pilote. Interrogé par le journal, un porte-parole de Lufthansa a refusé de s'exprimer sur le sujet, pour « ne pas perturber l'enquête » en cours en Allemagne.Les premiers éléments dévoilés par la justice française suggèrent que M. Lubitz a volontairement précipité l'A320 de Germanwings contre un flanc de montagne des Alpes du sud en France, tuant ainsi les 150 personnes présentes à son bord.Ce scénario a provoqué un immense émoi en Allemagne, où les révélations se succèdent dans la presse depuis le crash. La LBA a ainsi expliqué ne jamais avoir eu accès au dossier médical de M. Lubitz. La compagnie aérienne, elle, a estimé ne pas avoir eu tort en gardant le silence sur le cas de son salarié.Dossier consulté trois jours après le crashLe gendarme du transport aérien ne l'a consulté au centre médical de la Lufthansa que le 27 mars, soit trois jours après le crash, et a alors découvert sa dépression. M. Lubitz avait interrompu pendant des mois sa formation de pilote à l'école d'aviation de la Lufthansa, à cause de cet « épisode dépressif grave », avant de la reprendre en 2009, rappelle le Bild am Sonntag.Le parquet de Düsseldorf avait dévoilé il y a deux semaines que M. Lubitz avait « été en traitement psychothérapeutique pour des tendances suicidaires il y a de nombreuses années », avant l'obtention de son brevet de pilote. Il avait également effectué des recherches sur Internet sur le suicide et les portes blindées des cockpits quelques jours avant le crash.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2lf4de"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2lf4de", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Yémen : plus de 500 rebelles tués à la frontière saoudiennePlus de 500 rebelles chiites yéménites ont été tués dans des combats avec l'armée saoudienne à la frontière entre les deux pays depuis le 26 mars, a annoncé samedi 11 avril le ministère saoudien de la défense.Il s'agit du premier bilan des pertes des rebelles chiites dans les combats à la frontière saoudo-yéménite depuis le début de la campagne aérienne arabe menée par l'Arabie saoudite contre les insurgés au Yémen.Le Congrès américain fermé après un suicide • Mis à jour le Un homme s'est suicidé samedi 11 avril à proximité du Congrès américain dans la capitale fédérale Washington, entraînant une courte fermeture du Capitole, a indiqué la police. Selon celle-ci, l'homme, qui portait une pancarte réclamant une « justice sociale », a sorti une arme avec laquelle il s'est suicidé, près de la partie ouest du Capitole, le bâtiment qui abrite le Congrès, qui ne siège pas actuellement.Kim Dine, le chef de la police du Capitole, a déclaré que ce geste n'avait pas de lien avec le terrorisme, refusant de fournir l'identité de l'homme et le motif de son acte. « Nous savons de qui il s'agit, mais nous devons évidemment vérifier ça », a déclaré M. Dine.Il a également affirmé qu'aucun coup de feu n'avait été tiré par ses hommes et a précisé que le sac-à-dos et un étui appartenant à l'homme avaient été examinés, avant que le bâtiment du Congrès et le centre des visiteurs situé à proximité ne soient rouverts. L'incident a eu lieu juste après 19 heures et la réouverture des bâtiments est intervenue près de trois heures plus tard.Le Congrès est situé à l'une des extrémités du National Mall, immense rectangle de verdure qui relie Capitol Hill au mémorial Lincoln trois kilomètres plus loin, en passant par la Maison Blanche, et tout au long duquel sont disséminés des monuments en hommage à des anciens combattants, à des héros américains et de nombreux musées.Des centaines de touristes s'y retrouvent chaque jour, et en particulier ce week-end, où se déroule le Festival des cerisiers japonais en fleurs, un événement qui attire chaque année des milliers de personnes.Ukraine : la Russie toujours accusée de fournir des armes aux séparatistes • Mis à jour le La Russie continue de fournir troupes et armes aux séparatistes en Ukraine, selon l'OTAN, en dépit des accords de paix de Minsk signés en février. C'est ce qu'explique un responsable de l'organisation militaire au Frankfurter Allgemeine Zeitung, dans son édition à paraître dimanche 12 avril.« Nous constatons encore un soutien aux séparatistes – avec de l'armement, des troupes et de l'entraînement. La Russie fait encore passer des troupes et de l'armement d'un côté et de l'autre de la frontière ouverte avec l'Ukraine. »Cessez-le-feu précaireLes chefs de la diplomatie ukrainien, russe, allemand et français doivent se réunir lundi soir à Berlin, en Allemagne, pour examiner le suivi des accords de paix de Minsk de février sur la crise ukrainienne.La situation reste tendue en Ukraine, où le cessez-le-feu prévu par ces accords est précaire et régulièrement bafoué sur le terrain. Tout comme le retrait des armes lourdes, qui ne semble pas non plus en mesure d'être appliqué.Des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ont été envoyés pour une mission sur place. Mercredi, ils ont critiqué la limitation de leurs déplacements. Les contrôleurs aériens lèvent leur préavis de grève La grève des aiguilleurs du ciel est levée. Lundi 13 avril, à l'issue d'une réunion avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), qui lui a donné « satisfaction », le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) a annoncé qu'il levait son préavis de jeudi à samedi.Le premier syndicat des contrôleurs aériens dit avoir obtenu la reconnaissance de « trois niveaux de négociations », dont l'un permettant de traiter les problématiques catégorielles au niveau des « corps » de métier. En effet, le SNCTA réclamait notamment le droit pour les organisations représentatives d'aiguilleurs de négocier des accords spécifiques pour leur profession.Un premier appel à la grève avait entraîné de fortes perturbations dans le trafic aérien français, mercredi et jeudi. La moitié des vols avait été annulée.EntretienMatières premières : chronique d’un « pillage systématique »Sébastien Hervieu (Johannesburg, correspondance) Troncs d'arbres dérivant dans le lagon aux abords de Lagos (Nigeria)Crédits : © Akintunde Akinleye / Reuters / ReutersMêlant investigations, rencontres et reportages, The Looting Machine (La Machine à piller, sorti en anglais le mois dernier), est un livre minutieusement documenté. Il est le fruit des années de correspondance en Afrique de Tom Burgis, enquêteur au Financial Times.Le pillage des ressources naturelles en Afrique est-il aussi « systématique » que vous l’affirmez ?Effectivement. Pendant près de vingt ans, les économistes ont diagnostiqué une « malédiction des matières premières », un paradoxe par lequel les nations les plus riches en ressources naturelles souffrent souvent d’une grande pauvreté, d’une mauvaise gouvernance et de conflits. Pendant les années où j’ai vécu en Afrique, ce qui m’a frappé est que même si c’était sûrement vrai, ce n’était pas un accident, pas une bizarrerie de l’économie. C’était un système de pillage organisé.Comment cela fonctionne-il ?Au cœur de cette machine à piller se trouve l’abus d’une fonction publique à des fins privées. Quand des compagnies comme Royal Dutch Shell et KBR (une ancienne filiale du groupe parapétrolier américain Halliburton) soudoient des fonctionnaires africains, ils sapent le pacte de base de l’Etat – à savoir que les titulaires de fonctions publiques œuvrent pour l’intérêt général.Les pillards ne sont donc pas seulement des dirigeants africains ?Les classes dirigeantes africaines sont certainement coupables dans de nombreux cas, mais ce sont surtout des réseaux transnationaux branchés sur l’économie mondiale qui servent leurs propres intérêts. Les alliés de ces classes dirigeantes comprennent des multinationales qui remportent des contrats pétroliers et miniers en partenariat avec des sociétés écrans détenues par les autorités locales, ainsi que des entreprises du système bancaire international qui les aident à déplacer leur fortune personnelle à l’étranger.Le rôle d’institutions financières mondiales comme la Banque mondiale apparaît aussi controversé…De nombreux Africains ont ressenti les souffrances que les industries extractives leur ont infligées. Comme ces déversements de cyanure au Ghana, ces mauvaises conditions de travail qui ont conduit aux horreurs à Marikana en Afrique du Sud, cette dictature financée par le pétrole au Tchad. Mais la Banque mondiale a soutenu des projets mis en cause dans ces trois exemples. Quand une étude de leurs propres services a suggéré il y a une dizaine d’années que les industries pétrolières et minières pourraient accroître la pauvreté, les responsables de la banque l’ont largement ignoré.La machine à piller va-t-elle tomber en panne un jour ?Aujourd’hui, des pays comme le Nigeria dépendent du pétrole pour près de 70 % de leurs revenus, et seulement 4 % de leurs recettes proviennent des impôts prélevés sur les contribuables. Donc, les gouvernants ne se sentent pas redevables à l’égard des gouvernés. Leur jeu est de capturer des rentes liées aux ressources. Une économie plus diversifiée s’appuyant sur un plus grand secteur manufacturier permettrait d’avoir davantage d’emplois formels, et donc plus de contribuables pour financer l’État et obliger le gouvernement à rendre des comptes.Retrouvez la version longue de cette interview sur le blog du Monde Ressources africainesUne personne tuée par balles dans une université américaine Une personne a été tuée par balle, lundi 13 avril, au Wayne Community College, l'université de Goldsboro, en Caroline du Nord. La police a indiqué que des coups de feu avaient été entendus vers 8 heures (12 heures GMT) dans la bibliothèque de l'établissement, qui a été bouclé, selon CNN. GPD Chief Jeff Stewart and WC Sheriff Larry Pierce get latest briefing at WCC where 1 person is confirmed dead pic.twitter.com/DKs8uS5IoV— News-Argus Cops (@NewsArgusCops) 13 Avril 2015La police décrit le suspect recherché comme un homme blanc d'environ 1,80 m, portant un bouc et un tatouage, vêtu d'une veste bleue et d'un pantalon clair. Il n'y aurait pas d'autre victime, selon la police.La presse locale rapporte que les groupes d'intervention de la police ont investi l'établissement, dont ils inspectent chaque pièce.Selon les notaires, la baisse des prix de l'immobilier s'accélère • Mis à jour le Jérôme Porier Si les prix de l'immobilier résistent dans les grandes agglomérations, la baisse s'accélère dès qu'on s'en éloigne. Dans certaines communes rurales, il n'y a plus de transaction. C'est le bilan que dressent les notaires de France dans leur dernière note de conjoncture publiée lundi 13 avril.Au dernier trimestre 2014, les prix des logements anciens se sont tassés de 1,2 % par rapport au trimestre précédent, selon l'indice Notaires-Insee, ce qui porte leur baisse à 2,4 % pour 2014. Le reflux s'accentue dans près de trois départements sur quatre. En Ile-de-France, les prix des logements anciens ont diminué de 0,5 % au quatrième trimestre 2014. Sur l'année 2014, le repli atteint 2 %.BORDEAUX, STRASBOURG ET TOULOUSE EN HAUSSESur le marché des appartements anciens dans les principales villes de province, les baisses de prix s'amplifient et les hausses deviennent rares. Seules trois villes voient leur prix médian progresser entre le 1er octobre 2013 et le 1er octobre 2014 : Bordeaux (+1,3 %), Strasbourg (+2,5 %) et Toulouse (+3,3 %). A l'inverse, les prix chutent à Toulon (-11,2 %) et à Dijon (-8,3 %).La tendance est similaire sur le marché des maisons anciennes. Seulement trois agglomérations affichent des prix en hausse : Douai-Lens (+2,4 %), Marseille Aix-en-Provence (+5 %) et Nice (+7 %). Rouen, Toulon et Lille enregistrent les diminutions de prix les plus importantes, aux alentours de 7 %.LA MAISON DE CAMPAGNE SINISTRÉELe marché le plus touché est celui des résidences secondaires. « Sur les côtes touristiques, les volumes de ventes et les prix sont en berne et devraient le rester », écrivent les notaires. A l'intérieur des terres, le prix des maisons de campagne s'effondre. Dans la Creuse par exemple, les prix ont chuté de 50 % depuis 2008. Le même constat est fait dans le Morvan, le Périgord, ou le Gers. La Normandie et le Perche enregistrent des baisses de prix de 20 à 25 %, le Luberon autour de 10 %.Basés sur les avant-contrats, les indicateurs avancés des notaires annoncent une nouvelle accélération de la baisse. En rythme annuel, les prix des appartements anciens diminuent de 3,6 % en ce début d'année, et ceux des maisons anciennes de 2,3 %. En Ile-de-France, la baisse des prix atteindrait 3,9 % pour les appartements et 2,1 % pour les maisons. Jérôme Porier Journaliste au Monde Nigeria : Muhammadu Buhari conforte sa victoire lors des élections locales Une femme cherche son nom sur les listes électorales pour participer à l'élection des gouverneurs de région, le 11 avril dans la ville de Jalingo (Nigeria).Crédits : © Afolabi Sotunde / Reuters / REUTERSAu Nigeria, le parti du nouveau président élu Muhammadu Buhari conforte sa suprématie dans le pays en remportant la majorité des Etats lors des élections locales qui se sont déroulées les 11 et 12 avril.L’APC (All Progressives Congress) contrôle au moins 21 sièges de gouverneurs, selon les résultats de la Commission électorale indépendante (Inec) disponibles lundi 13 avril et pourrait en gagner d’autres dans les Etats où le décompte des votes n’est pas achevé.Le Parti démocratique populaire (PDP) du président sortant Goodluck Jonathan régnait en maître sur la présidence et la majorité des 36 Etats de la fédération depuis la fin des dictatures militaires et le retour de la démocratie au Nigeria, en 1999.Goodluck Jonathan, un chrétien du sud, a perdu la présidentielle contre Muhammadu Buhari, un musulman du nord, fin mars, lors de la première alternance démocratique dans le pays le plus peuplé d’Afrique avec 173 millions d’habitants.Nigeria : le parti de Goodluck Jonathan reprend le contrôle du riche Etat de RiversAu niveau régional, l’APC confirme sa popularité dans le nord, majoritairement musulman, qui avait déjà voté massivement pour M. Buhari lors de la présidentielle.Le PDP a perdu les sièges de gouverneur qu’il détenait dans les Etats de Jigawa, Kaduna, Katsina, Kebbi et Adamawa, un des trois Etats les plus durement touchés par l’insurrection du groupe islamiste armé Boko Haram, dans le nord-est.L’APC conserve également les Etats qu’il contrôlait déjà dans cette région, dont Kano, qui abrite la plus grande ville du nord et un important carrefour commercial.Dans le nord, seul le gouverneur PDP sortant Ibrahim Dankwan a été réélu dans l’Etat de Gombe.Dans le centre, l’Etat de Plateau, qui a voté pour M. Jonathan à la présidentielle, a penché pour l’APC lors des élections locales : sans doute un vote sanction contre le gouverneur PDP sortant Jonah Jang, accusé de mauvaise gestion, selon les experts.Dans le sud-est, l’APC conserve l’Etat stratégique de Lagos, qui abrite la capitale des affaires de la première puissance économique africaine et la plus grande ville du pays avec ses 20 millions d’habitants.Akinwumi Ambode, le candidat désigné par l’APC pour succéder au très populaire Babatunde Fashola, a finalement remporté le scrutin dans cet Etat crucial avec près de 200 000 voix d’avance sur le candidat PDP, Jimi Agbaje, au terme d’une campagne très rude.L’APC, une coalition de plusieurs partis d’opposition créée en 2013, a bénéficié, cette année, du fort soutien des pro-Buhari au nord, et de l’appui des anciennes formations d’opposition du sud-est, dans un pays aux fractures ethniques et religieuses très marquées.Un scrutin « relativement pacifique »Le PDP a néanmoins repris le contrôle d’un Etat crucial de ce scrutin régional : l’Etat de Rivers, au sud, où se concentre la production pétrolière et gazière du premier producteur d’or noir d’Afrique.Nyesom Wike, le candidat du PDP, a remporté plus de 87 % des voix contre Dakuku Peterside, le candidat de l’APC.L’APC, dont certains militants avaient commencé à manifester dès samedi pour dénoncer des fraudes dans cet Etat, a contesté le résultat, le qualifiant de « viol de la démocratie ». Le PDP a répliqué en affirmant que la victoire de son candidat « reflétait la confiance du peuple » dans le parti.Dans ce fief historique du PDP, le gouverneur sortant, Rotimi Amaechi, un ancien allié de M. Jonathan, avait changé son fusil d’épaule en cours de mandat pour rejoindre l’APC en 2013.Au lendemain de la présidentielle, remportée par M. Jonathan à 95 % dans cet Etat, les militants de l’APC avaient déjà manifesté pour crier à la fraude.Selon l’Inec, les élections des gouverneurs, qui avaient lieu dans 29 Etats de la fédération, et des assemblées locales, organisées dans l’ensemble des 36 Etats, se sont déroulées ce week-end de manière « relativement pacifique », malgré une soixantaine d’incidents violents dans tout le pays.Mort de l'écrivain Eduardo Galeano, figure emblématique de la gauche latino-américaine • Mis à jour le L'écrivain et journaliste uruguayen Eduardo Galeano est mort des suites d'un cancer, lundi 13 avril, à l’âge de 74 ans à Montevideo, a indiqué son éditeur au quotidien espagnol El Pais, confirmant une information de Telesur. Il s'est consacré tout au long de sa carrière à étudier les profondeurs et les contrastes de l'Amérique latine.Eduardo Galeano a marqué la littérature politique du continent par son essai engagé Les Veines ouvertes de l'Amérique latine, qui l’a rendu célèbre en 1971, à 30 ans seulement, et a fait de lui une figure emblématique de la gauche latino-américaine. Eduardo Galeano racontait dans ce livre, traduit en plus de vingt langues, le pillage de l'Amérique du Sud par les puissances européennes et nord-américaines, en adoptant le point de vue des vaincus.L’auteur avait lui-même relevé les faiblesses de son ouvrage lors d'une conférence de presse à Brasilia. « Je ne serais plus capable de le lire. Il pèserait trop. Pour moi, cette prose de la gauche traditionnelle est terriblement ennuyeuse. Mon corps ne le supporterait pas. Il faudrait l'envoyer à l'hôpital, avait-il déclaré. Je ne regrette pas de l'avoir écrit, mais c'est une étape, pour moi, je l'ai dépassée. »« Pour Obama, affectueusement. Hugo Chavez »Eduardo Galeano commence sa carrière de journaliste à 14 ans en publiant des caricatures dans l'hebdomadaire du Parti socialiste uruguayen El Sol. Entre 1961 et 1964, il dirige la prestigieuse revue Marcha, puis prend la direction du journal de gauche Epoca (1964-1966). Emprisonné lors du coup d'Etat militaire de 1973, il s'exile en Argentine, puis en Espagne. Il rentrera en Uruguay au retour de la démocratie, en 1985.Relire cet article de 1998 : L'éducation sentimentale d'Eduardo GaleanoRécompensé à deux reprises, en 1975 et en 1978, par le prix de la Casa de las Américas, un des plus anciens prix littéraires d'Amérique latine, décerné par Cuba, Eduardo Galeano avait également reçu en 1989 l’American Book Award de la Before Columbus Foundation pour sa trilogie Mémoire du feu.En avril 2009, lors du Sommet des Amériques, le président vénézuélien Hugo Chavez avait offert et dédicacé Les Veines ouvertes de l'Amérique latine au président américain — « Pour Obama, affectueusement ». Daniel Restrepo, le conseiller pour l'Amérique latine de M. Obama, avait commenté à l'époque : « C'est un livre qui symbolise ce passé que nous voulons laisser derrière nous. » Guinée : la police ouvre le feu sur des manifestants A Conakry, le 2 avril 2015.Crédits : AFP/CELLOU BINANILa situation est tendue à Conakry, où plusieurs partisans de l'opposition guinéenne qui voulaient manifester contre le pouvoir ont été blessés par des tirs à balles réelles lors de heurts avec la police, lundi 13 avril. Les affrontements ont éclaté dans le quartier d'Hamdallaye, où les forces de l'ordre ont tiré sur sur trois jeunes manifestants, selon un médecin de la clinique Jean-Paul-II.« Les deux premiers, blessés aux jambes et aux cuisses, ont été transportés à l'hôpital Jean-Paul-II de Taouyah », a-t-il précisé, ajoutant que le troisième « a été gravement atteint au ventre par les tirs des forces de l'ordre, qui l'ont trimballé sur plusieurs mètres avant de l'abandonner ». Ce troisième blessé « a été vite récupéré par ses camarades », qui l'ont conduit dans une autre clinique du quartier de Ratoma, a indiqué un gendarme. Quatre autres manifestants ont été blessés dans le quartier de Simbaya.« Manifestations citoyennes »L'opposition avait appelé à manifester lundi contre l'insécurité, dont elle impute la responsabilité au président Alpha Condé, après l'agression de son porte-parole le 4 avril à Conakry. Les forces de l'ordre s'étaient déployées tôt lundi matin pour occuper les lieux prévus de ces rassemblements non autorisés dans plusieurs carrefours de la capitale.Le président du groupe parlementaire de la majorité, Amadou Damaro Camara, a accusé l'opposition de vouloir instaurer un « climat d'instabilité » dans le pays par des manifestations « non autorisées ».Le député de la commune de Ratoma El Hadj Aliou Bah, membre de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UDFG, opposition), a harangué ses militants, leur déclarant qu'« il ne faut plus vraiment avoir peur des policiers et gendarmes, il faut les affronter de visu ». « Ne provoquez personne, quand on vous dit de vous arrêter, arrêtez-vous. Mais quand on vient vous attaquer alors que vous êtes innocents, ne vous laissez plus faire. »Dans une déclaration commune signée le 24 mars à Paris, les anciens premiers ministres Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Lansana Kouyaté ont appelé à « la reprise des manifestations citoyennes pour exiger la satisfaction des revendications » de l'opposition, estimant que le président Condé, élu en 2010, a perdu « toute légitimité ».Ils dénoncent en particulier l'inversion du calendrier électoral par la commission électorale nationale indépendante, qui a fixé la présidentielle à octobre 2015, repoussant une nouvelle fois, à mars 2016, des élections locales, qui ne se sont plus tenues depuis 2005. La classe prépa, c’est aussi la galère des parents • Mis à jour le Pascale Krémer Véritable marathon pour les étudiants, la classe préparatoire aux grandes écoles est aussi un parcours du combattant pour leurs parents, qui gèrent toute l’intendance. Pascale Krémer Journaliste au Monde Poutine lève l'interdiction de livrer à l'Iran des missiles S-300 • Mis à jour le Le président russe, Vladimir Poutine, a signé, lundi 13 avril, un décret annulant l'interdiction faite à la Russie de livrer à l'Iran des missiles S-300, selon un communiqué du Kremlin. La présidence russe est restée silencieuse sur une éventuelle livraison, immédiate ou non, de ce type d'armes à l'Iran. Le S-300 est un missile antiaérien mobile et de longue portée, capable de traquer et détruire des missiles balistiques, des missiles de croisière et des avions volant à basse altitude.Ancien contrat annuléEn 2007, la Russie et l'Iran avaient signé un accord en vue de la livraison de ce type d'équipements pour un montant de 800 millions de dollars, contrat alors fortement critiqué par les Occidentaux et Israël. En 2010, le président d'alors, Dmitri Medvedev, avait toutefois interdit la livraison de missiles S-300, en application d'une résolution de l'Organisation des Nations unies sanctionnant Téhéran pour son programme nucléaire controversé. Le lien entre les deux pays était en effet affecté par ce dossier controversé sur le nucléaire. A la suite de l'annulation du contrat, l'Iran avait alors saisi la Cour pénale internationale et réclamé 4 milliards de dollars de « dédommagements » à la Russie.RapprochementLe 2 avril, les négociations de Lausanne, qui ont abouti à un accord, ont toutefois permis de lever les obstacles sur la durée de l'encadrement du programme iranien, sur sa capacité d'enrichissement, sur la levée des sanctions et les inspections, favorisant un rapprochement entre les deux pays.Lire (édition abonnés) : Les points clés de l’accord sur le nucléaire iranienDébut 2015, Moscou et Téhéran avaient également amorcé un rapprochement, en signant un protocole d'accord pour renforcer la « coopération militaire bilatérale en raison des intérêts communs », à l'occasion d'une visite dans la capitale iranienne du ministre russe de la défense, Sergueï Choïgou. La Russie avait alors proposé à Téhéran de lui fournir des Anteï-2500, une nouvelle version des missiles perfectionnés S-300. Les deux pays se sont également rapprochés ces dernières années dans le domaine économique, et soutiennent le régime du président syrien Bachar Al-Assad.Israël critique la décisionIsraël a immédiatement critiqué la décision du Kremlin,  lundi, la qualifiant de « résultat direct de la légitimité accordée à l'Iran avec l'accord en cours de préparation, et la preuve que la croissance économique qui suivra la levée des sanctions (internationales) sera exploitée par l'Iran pour s'armer et non pas pour assurer le bien-être du peuple iranien ». Dimanche, le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a de nouveau critiqué l'accord sur le nucléaire iranien et qualifié l'Iran d'« Etat terroriste le plus dangereux au monde ».Transport maritime : la crise s’accentue au sommet de SeaFrance • Mis à jour le Denis Cosnard 600 emplois menacés par une bataille au sommet de SeaFranceLa réunion du conseil ne s’est cependant pas déroulée tout à fait de la façon prévue. Didier Cappelle avait initialement convoqué un conseil destiné à révoquer les deux dirigeants. Mais « dans un souci d’apaisement », indique-t-il, le conseil de surveillance « n’a pas évoqué la révocation » de Jean-Michel Giguet, le président du directoire. Seul son bras droit, Raphaël Doutrebente, a été écarté.Pour le remplacer, le conseil de surveillance a nommé au directoire une personne extérieure au groupe, Philippe Caniot. Celui-ci « a exercé depuis plusieurs années des fonctions de directeur général dans le transport et la logistique », souligne le communiqué du conseil. M. Caniot est actuellement directeur régional de Via Location à Lille (Nord), d’après son profil sur le site LinkedIn.Eviter une failliteSelon le conseil de SeaFrance, le maintien de M. Giguet au directoire doit permettre de maintenir les contrats en cours avec Eurotunnel, qui est propriétaire des navires exploités par la SCOP. Donc d’éviter une faillite.Les accords, passés avec SeaFrance au moment du sauvetage de l’entreprise par l’opérateur du tunnel sous la Manche, comportaient en effet une clause intuitu personæ, permettant une rupture immédiate des contrats en cas de changement de la composition du directoire. Or M. Giguet est le « seul concerné par la clause intuitu personae », assure M. Cappelle.Est-ce certain ? « Nous verrons comment le PDG d’Eurotunnel Jacques Gounon interprétera cette clause, commente M. Doutrebente. Pour ma part, je considère comme un honneur d’avoir été révoqué par M. Cappelle », un responsable mis en examen en novembre 2013 pour abus de confiance dans une affaire liée aux comptes du comité d’entreprise de l’ex-SeaFrance. Denis Cosnard Journaliste au Monde À Radio France, les grévistes rejettent l’« ultimatum » du médiateur • Mis à jour le Alexis Delcambre A Radio France, les raisons d’une crise qui s’éterniseRadio Clash  Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Affaire HSBC : prison ferme pour Arlette Ricci • Mis à jour le L'héritière des parfums Nina Ricci, Arlette Ricci, poursuivie pour avoir dissimulé au fisc des fonds déposés à la banque privée suisse HSBC Private Bank a été condamnée, lundi 13 avril, à trois ans de prison, dont un ferme, dans l'un des premiers grands procès liés au listings « Falciani ».Arlette Ricci, 73 ans, a également été condamnée à une amende de un million d'euros pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et organisation frauduleuse d'insolvabilité pour échapper à l'impôt. Le tribunal a, par ailleurs, ordonné la confiscation d'une maison à Paris et d'une propriété en Corse, estimées à quatre millions d'euros, qu'Arlette Ricci avait placées dans des sociétés civiles immobilières (SCI) pour « organiser son insolvabilité », selon le tribunal.Le parquet avait requis quatre ans de prison, dont deux ferme, et une amende de trois millions d'euros contre Arlette Ricci, qui avait hérité en 1988, à la mort de son père, de comptes en Suisse d'un montant estimé à 18,7 millions d'euros par le fisc, chiffre qu'elle conteste.Le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu'elle avait fait montre « pendant plus de vingt ans d'une volonté particulièrement déterminée » de cacher cet argent, et qu'il s'agit de faits dont « la gravité porte une atteinte exceptionnelle à l'ordre public et au pacte républicain ».Lourd réquisitoireLe fisc français réclame également à Arlette Ricci 6 745 004 euros au titre de l'impôt sur le revenu et pénalités et 3 543 044 euros au titre de l'impôt sur la fortune (ISF) et pénalités pour les années 2007 à 2009, et à plus de 200 000 euros d'amende.Avaient comparu au côté de l'héritière son avocat fiscaliste, Henri-Nicolas Fleurance, poursuivi notamment pour complicité d'organisation d'insolvabilité (deux ans de prison, dont un avec sursis, et 37 500 euros d'amende demandés) ; sa fille Marguerite Vignat (dix-huit mois de prison avec sursis) et l'industriel Bertrand-Charles Leary, ami d'enfance d'Arlette Ricci, pour complicité de fraude fiscale (déclaration de culpabilité avec dispense de peine). Président-directeur général des Grands Moulins de Strasbourg et lui aussi détenteur de comptes à HSBC Suisse, ce dernier avait régularisé de son côté sa situation avec le fisc... une transaction à plus de huit millions d'euros.Le nom d'Arlette Ricci était apparu dans les listings « Falciani », qui regroupaient quelque trois mille détenteurs français de comptes non déclarés dans la filiale suisse de banque privée de HSBC.Ces listes, dérobées en 2008 par Hervé Falciani, ex-informaticien de la banque, inculpé en Suisse pour espionnage économique et violation du secret bancaire, ont servi de fondement à l'enquête française sur les pratiques de cette banque, dont le parquet national financier a requis le 10 mars le renvoi en correctionnelle pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage illicite.Sa maison-mère, HSBC Holdings, a été mise en examen la semaine dernière à Paris pour complicité de blanchiment de fraude fiscale aggravé et de démarchage illicite.Voir notre visuel interactif : SwissLeaks, tout savoir sur ce système international de fraude fiscaleIbuprofène : le risque cardiovasculaire serait accru à très forte dose L'ibuprofène, l'un des médicaments les plus utilisés contre la douleur et l'inflammation, accroît légèrement le risque de faire un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC), mais uniquement s'il est pris à très forte dose, selon l'Agence européenne du médicament (EMA, European Medicines Agency).Dans sa nouvelle évaluation rendue publique lundi 13 avril, le comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l'agence souligne que l'augmentation du risque cardiovasculaire ne concerne que les patients prenant des doses d'ibuprofène supérieures à 2 400 mg par jour. Aucun risque accru n'a en revanche été observé chez les patients prenant moins de 1 200 mg par jour, c'est-à-dire la grande majorité d'entre eux. Les doses habituelles chez l'adulte sont de 200 à 400 mg trois fois par jour.L'ibuprofène est commercialisé depuis les années 1960 sous divers noms commerciaux, comme Advil ou Nurofen. Certaines formes (notamment 200 mg) sont en vente libre dans plusieurs pays européens, dont la France.Modification des conseils d'utilisationPour le PRAC, le risque cardiovasculaire lié à l'ibuprofène à forte dose est similaire à celui de l'antidouleur diclofénac (Voltarène et génériques), dont l'utilisation est déjà restreinte depuis 2013 chez les patients ayant certains problèmes cardiovasculaires. Il préconise en conséquence une modification des conseils d'utilisation et invite les médecins à évaluer « soigneusement » le risque cardiovasculaire d'un patient avant de prescrire de l'ibuprofène sur une longue durée et à des doses importantes. L'avis du PRAC ne concerne que les traitements pris par voie orale et pas les gels et crèmes à base d'ibuprofène.Les médicaments à base d'ibuprofène étant approuvés au niveau national, les recommandations du PRAC devront encore être approuvées par le comité européen de coordination, l'entité européenne représentant les différentes agences nationales du médicament.Exhumation de plus d'une centaine de corps de victimes de l'EI à Tikrit • Mis à jour le Des équipes d'experts irakiens fouillent depuis une semaine les fosses communes qui contiendraient les restes de 1 700 soldats de l'armée gouvernementale massacrés l'été dernier par les djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans la région de Tikrit, au nord de Bagdad.Les restes de 164 corps ont été exhumés a rapporté lundi 13 avril un porte-parole du ministère des droits de l'homme irakien. Des documents et téléphones portables retrouvés sur le site indiquent que ces corps sont vraisemblablement ceux de victimes du « massacre de Speicher », cette base militaire située à la limite nord de Tikrit d'où avaient été enlevées puis exécuté des recrues essentiellement chiites. Des analyses ADN sont cependant nécessaires pour confirmer cette hypothèse, a ajouté M. Amine.Jusqu'à 1700 victimesJusqu'à 1 700 combattants, principalement des membres de milices chiites, auraient trouvé la mort dans le massacre de Speicher perpétré aux premiers jours de l'offensive de l'EI sur le nord de l'Irak en juin 2014.Selon des responsables, dix fosses communes ont été découvertes dans le complexe présidentiel de l'ex-dictateur Saddam Hussein, dont Tikrit était le fief, et trois à l'extérieur de ce tentaculaire palais situé en périphérie de la ville. Les images de propagande diffusées par l'EI à la suite du massacre avaient déclenché un tollé et alimenté l'esprit de revanche des forces gouvernementales, en particulier des milices chiites, qui ont repris la ville le 31 mars.Plus de 5 600 clandestins sauvés en trois jours en Méditerranée • Mis à jour le Entre vendredi et dimanche, les garde-côtes italiens se sont portés au secours de 5 629 migrants clandestins partis des côtes méditerranéennes d'Afrique du Nord. Une embarcation surchargée a ainsi chaviré dimanche 12 avril au nord de la Libye, neuf de ses passages se sont noyés, 144 autres ont pu être sauvés. Au total, les autorités maritimes ont secouru des passagers de vingt-deux embarcations différentes.Des navires de la garde-côte et de la marine italienne, de même qu'un patrouilleur islandais assigné à la mission européenne Triton et des navires de commerce ont participé aux secours, précisent les autorités italiennes. Au cours du premier trimestre, quelque 480 migrants sont morts en Méditerranée, contre moins de 50 au premier trimestre 2014, d'après l'Organisation internationale des migrations.Lire : « Clandestino », l'immigration clandestine dans une BD docu-fictionSur l'ensemble de l'année 2014, on estime que 3 500 personnes se sont noyées en tentant la traversée de la Méditerranée et que plus de 170 000 autres ont réussi à atteindre les côtes italiennes.La Ligue 1 au bord de la crise de nerfs • Mis à jour le Anthony Hernandez Le football français développe la fâcheuse habitude de pointer du doigt l'arbitrage pour expliquer tous ses malheurs. Régulièrement, chaque club entonne le refrain du mal-aimé où les arbitres, la Ligue professionnelle de football (LFP) ou les instances s'allieraient pour les empêcher de réussir.La semaine dernière, l'hystérie a encore franchi un pas et certains dénoncent même un complot. Parisiens et Marseillais, les rivaux historiques, forment ainsi une alliance inédite pour boycotter Canal+, jugé responsable des suspensions de leurs joueurs vedettes, Zlatan Ibrahimovic (4 matchs) et Dimitri Payet (2 matchs).Lire : Le PSG et l'OM boycottent Canal+Le week-end n'a pas fait retomber la pression, au contraire. Au Stade de France samedi 11 avril, la finale de la Coupe de la Ligue a donné lieu à de nouveaux épisodes de tensions. Avant la rencontre, l'entraîneur parisien, Laurent Blanc, a une nouvelle fois remis en cause le calendrier : « Quand on dit que le PSG est favorisé parce qu'il a les moyens ou la possibilité de dicter, c'est faux. Ici, en France, on n'aide pas les gens qui réussissent, c'est comme ça, il faut en prendre acte. » Le calendrier pour BlancAprès l'obtention de son premier titre de la saison (victoire 4-0 avec un carton rouge sévère pour les Bastiais), sûrement pas le dernier, l'ancien sélectionneur français n'a pas pu se retenir une nouvelle fois : « C'est dommage, parce que d'habitude quand on gagne une coupe on a le temps de l'apprécier, là, ce n'est pas le cas. Les calendriers sont parfois mal faits. On aurait aimé fêter ça ce soir, on va le fêter, mais j'espère raisonnablement. » On peut conseiller au PSG d'arrêter de gagner s'il veut moins jouer. Côté bastiais, les Corses n'ont pas été en reste. En dehors de la classique remise en cause de l'arbitrage, l'entraîneur de Bastia, Ghislain Printant, a estimé que Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, avait « manqué de respect » à ses joueurs en ne les saluant pas avant la finale.« J'étais scandalisé quand on est venu m'annoncer ça. On a un merveilleux public, une équipe qui essaie de jouer au foot, et aujourd'hui on a manqué d'un grand respect à mes joueurs. Et ça, ça fait très mal ! »« Le PSG a gagné 4-0. Bravo, OK ! Je pense qu'il [Frédéric Thiriez] va être content, il va pouvoir boire sa coupe de champagne. C'est purement un scandale. Moi, il m'a fallu rassembler mes joueurs, être digne comme l'est ce peuple, et monter là haut, on l'a fait par respect pour le Sporting Club Bastia, nos dirigeants, notre public, mais nous, on nous a pas respectés. »Dimanche, la 32e journée de Ligue 1 a été clôturée en beauté par « l'écœurement » du président délégué de l'OM, Vincent Labrune. Défaits 1-0 à Bordeaux, avec des décisions arbitrales jugées défavorables, les Marseillais, à l'exception de l'entraîneur, Marcelo Bielsa, sont apparus très remontés. Alors qu'il a constitué un dossier pour dénoncer les propos de son homologue lyonnais sur l'arbitrage, Vincent Labrune a lâché une tirade féroce contre l'arbitre Bartolomeu Varela et contre les instances du football français.La réaction du défenseur de l'OM Rod Fanni résume bien le sentiment d'être maltraité, l'impression que l'on veut nuire à son club :« Plus ça va, plus l'arbitrage français me dégoûte de la L1, je ne trouve pas mes mots. On est obligé de faire avec, c'est décevant de voir des choses pareilles. A un moment donné, ça fait péter les plombs, il faut se calmer, se ressaisir. Dans la tête, ça perturbe beaucoup. Mais il ne faut pas se cacher que derrière ça. On ne veut pas d'aide, mais qu'on soit plus juste avec nous, c'est ce que l'on demande. Ne pas nous nuire, ce serait bien. »     Mais Parisiens, Marseillais et Bastiais n'ont pas le monopole de l'indignation et du sentiment d'injustice. En février, après le nul face au PSG (1-1), le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, avait lâché une série de tweets dont il a le secret. Nous n'en reproduirons qu'un seul ici, à titre d'exemple, mais il dresse une critique en cinq points de l'arbitrage de cette rencontre.1 Er main de Matuidi = penalty ( certains autocrates ont estimé que le ballon allait à la main : vaste complot corporatiste ) c'tait penalty— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas)En septembre, Leonardo Jardim, l'entraîneur portugais de Monaco, avait aussi témoigné d'un sentiment de persécution. Après une défaite face à Nice, il avait déclaré : « Je demande à ce que le corps arbitral respecte l'AS Monaco au même titre que les autres équipes de Ligue 1. Nous sommes tristes du résultat. Ce fut un match difficile. Et je découvre l'arbitrage français. » Plus récemment, le 7 avril, il s'en était également pris à l'arbitrage après le match nul de Monaco face à Montpellier (0-0) : « Les deux situations où il peut siffler penalty sont deux situations très importantes pour le match. Je regarde les matchs des équipes qui sont sur le podium. Quand c'est penalty, c'est penalty. Et ça fait la différence à de nombreuses reprises. » Si l'on résume les positions des quatre premières équipes de Ligue 1 – le PSG, Lyon, Monaco et Marseille –, la Ligue professionnelle de football et les arbitres mettent tout en œuvre pour que le champion soit… Lens. Il ne faut pas limiter ces plaintes incessantes aux « gros » du championnat, les autres équipes ne sont pas en reste.Entre désir d'influer sur les prochaines décisions arbitrales, par une pression pernicieuse, ou réel sentiment d'injustice difficilement quantifiable, la situation n'est pas prête de s'améliorer. Il est toujours plus aisé de justifier ses défaites par des causes extérieures et de remobiliser ses troupes par la désignation d'un ennemi commun. Anthony Hernandez Journaliste au Monde TV5 Monde : les pirates ont infiltré la chaîne plusieurs semaines avant l'attaque Martin Untersinger Quelques jours après l'attaque informatique qui a interrompu les programmes de la chaîne française  TV5 Monde, les enquêteurs commencent à avoir une idée plus précise du degré de sophistication de l'attaque.Les assaillants avaient pris soin de repérer le terrain : cela faisait plusieurs semaines qu'ils étaient présents dans le réseau de la chaîne, selon une source proche de l'enquête. Un laps de temps mis à profit pour repérer, parmi les milliers d'ordinateurs du réseau de la chaîne, les équipements indispensables à la diffusion, qu'ils sont parvenus, dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 avril, à mettre hors-ligne.Lire : TV5 Monde, un piratage d'ampleur et de nombreuses zones d'ombreLes enquêteurs sont aujourd'hui convaincus d'être face à un groupe de pirates de bon niveau, peut-être d'une dizaine de personnes. Une information confirmée après la découverte des dégâts causés par les pirates : certains serveurs étaient toujours impossible à démarrer plusieurs jours après l'attaque.Par ailleurs, la connaissance du fonctionnement de matériels informatiques très spécifiques à la télévision laisse peu de doute quant à la détermination et au niveau technique des pirates. Rien à voir, donc, avec la vague d'attaques de faible niveau technique qui avait touché de nombreuses petites communes peu après les attentats de la rédaction de Charlie Hebdo et de la porte de Vincennes.« Un réseau bien géré mais fragile »La question du niveau de protection offert par le réseau informatique de la chaîne a été posée dès le lendemain de l'attaque. Selon les enquêteurs, ce dernier, loin d'être impénétrable, offrait une protection qui ne dépareillait pas pour une entreprise. « Le réseau de TV5 Monde était bien géré, par des gens sérieux, mais était fragile : une fois qu'on est rentré, il n'y avait pas de portes étanches », confie cette même source.Enfin, le lien entre les assaillants et l'Etat islamique est considéré, à ce stade, avec beaucoup de circonspection par les enquêteurs. Le « cyber caliphat », dont se sont réclamés les pirates à l'origine de l'attaque contre TV5 Monde, semble davantage être une mouvance qu'un groupe fixe.Lire : TV5 Monde : les pirates n'ont pas diffusé de documents confidentiels de l'arméeTreize agents de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) ont été dépêchés dans les locaux de la chaîne dès jeudi. Après avoir préservé les traces laissées par les pirates, le temps est désormais à l'analyse car ils craignent que d'autres médias soient menacés par des attaques similaires. L'agence va donc communiquer aux équipes techniques des médias le résultat de leur enquête afin de prévenir de futures attaques. Martin Untersinger Journaliste au Monde Mort de Percy Sledge, interprète de « When a Man Loves a Woman » • Mis à jour le Le chanteur américain Percy Sledge, interprète du célèbre titre When a Man Loves a Woman, est mort mardi 14 avril à Bâton Rouge, en Louisiane. Il avait 73 ans. Son agent, Steve Green, a annoncé la nouvelle à la chaîne ABC News, précisant qu'il « se battait contre un cancer du foie depuis plus d'un an ». Le chanteur avait enregistré en 1966 le tube qui avait pris la tête des hit-parades durant plusieurs semaines. Il est encore considéré comme un des plus grands titres de la soul.Selon le magazine Rolling Stone, Sledge venait alors de perdre à la fois son travail dans le bâtiment et sa petite amie partie à Los Angeles, lorsqu'il a imaginé le titre When a Man Loves a Woman. Il avait improvisé la mélodie et les paroles avant d'en donner le crédit à ses copains du petit groupe auquel il appartenait, et qui l'avaient aidé aux arrangements.La carrière du chanteur s'était poursuivie avec d'autres titres également à succès comme Warm and Tender Love ou It Tears Me Up. Percy Sledge avait reçu un prix pour l'ensemble de sa carrière de la Rythm and Blues Foundation et était entré dans le Rock and Roll Hall of Fame en 2005.Tennis : la cagnotte de Roland-Garros grossit • Mis à jour le Les vainqueurs des simples messieurs et dames de Roland-Garros (19 mai-7 juin) empocheront chacun 1,8 million d'euros, soit une hausse de 150 000 euros par rapport à l'an dernier, a annoncé mardi 14 avril la Fédération française de tennis (FFT).La dotation des Internationaux de France a été globalement augmentée de 3 millions d'euros pour dépasser le seuil des 28 millions d'euros. Elle sera précisément de 28 028 600 euros, soit 12 % de plus qu'en 2014 (25 018 900 euros) pour être quasiment au même niveau que les trois autres tournois du Grand Chelem.« Progression sensible »L'an passé, le prize money du « majeur » parisien avait déjà augmenté de 3 millions d'euros par rapport à l'édition précédente. Comme la saison dernière, la hausse la plus significative porte sur les joueuses et joueurs qui perdront aux deuxième et troisième tours, ainsi qu'en huitièmes de finale (près de 20 %), a indiqué la FFT.« Cette progression sensible de la dotation de Roland-Garros s'inscrit dans le plan sur quatre ans élaboré pour les années 2013 à 2016. Elle cible tout particulièrement les joueurs et joueuses éliminés en première semaine », a expliqué Gilbert Ysern, directeur du Grand Chelem parisien et directeur général de la FFT. ){ );Si Roland-Garros suit le rythme imprimé par ses concurrents du Grand Chelem en matière de dotation globale, ces derniers restent plus généreux avec les lauréats des simples.A titre de comparaison, les récompenses de l'Open d'Australie en 2015 s'élevaient à 27,5 millions d'euros (40 millions de dollars australiens) et les vainqueurs en individuel recevaient un chèque de 2,13 millions d'euros.Celles de Wimbledon atteignaient en 2014 30,43 millions d'euros (25 millions de livres), dont 2,14 millions d'euros pour les lauréats en simple. A l'US Open, environ 38,3 millions de dollars (28,1 millions de dollars) avaient été distribués la même année dont 2,2 millions d'euros pour chaque vainqueur en simple. ){ );L’envol de la poule en ville • Mis à jour le Marlène Duretz Les ventes en hausse de poules pondeuses aux abords des grandes villes confirment l’intérêt croissant que lui témoignent les particuliers en milieu urbain. La France s’ouvre aux opérations d’adoptionMouscron, en Belgique, a ouvert la voie en Europe des opérations-pilotes d’adoption de poules pondeuses. Pincé (Sarthe), la communauté de communes de Podensac (Gironde), Flandre-Lys (Nord et Pas-de-Calais), plusieurs communes du Doubs et de Vendée ont suivi. Le dispositif, concocté de concert avec les syndicats locaux de la collecte et du traitement des ordures ménagères, consiste à fournir aux foyers d'accueil volontaires un kit composé de deux poules, d'un poulailler, parfois accompagnés d'une balance pour peser les déchets afin d'en évaluer le bénéfice environnemental.Quelques clés sur la gallinacéeCompter entre 10 et 28 euros pour une poule prête à pondre, de la Leghorn à la Gâtinaise, en passant par la Géline de Touraine ou la Sussex. Une poule pond vers l'âge de 5 à 8 mois et, dans les élevages familiaux, peut espérer vivre jusqu'à 12 ans, selon Michel Audureau, auteur de la « Petite encyclopédie de la poule et du poulailler » (Edition Terre vivante, 2015, 184 pages, 25 €). A noter toutefois que, passé l'âge de 6 à 8 ans, la poule ne pond plus... mais reste une exemplaire poubelle de (nos) tables. Marlène Duretz Journaliste au Monde « Rock Band 4 », « Guitar Hero Live » : les jeux vidéo musicaux font leur retour Ils ont été les rockstars virtuelles du milieu des années 2000. Guitar Hero et Rock Band, les deux séries de jeux de musique phares, reviennent cette année, ont annoncé leurs éditeurs respectifs, Activision et Electronic Arts. Chacun mettra en scène une nouvelle génération d'accessoires, obligeant les joueurs d'hier à se rééquiper.Officiellement annoncé mardi 14 avril, Guitar Hero Live reprend le concept principal de la série, celle d'une forme simplifiée de partition défilant à l'écran, et d'un contrôleur en forme de guitare sur lequel appuyer dans le bon tempo. Principale originalité de cet opus : l'action sera représentée en vue subjective, dans la peau d'un guitariste en plein concert, et les traditionnelles notes de couleur cèdent la place à six notes noires et blanches, réparties en deux rangées. « On voulait davantage avoir l'impression de jouer à la guitare avec ses mains, tout en restant un jeu », explique Dan Green, du studio FreeStyleGames (déjà responsable de DJ Hero).Révélé fin mars par le site Polygon, Rock Band 4 reprend quant à lui son approche multi-instrumentale (guitare, batterie, micro), ainsi que les trois socles de son expérience : quête du meilleur score, jeu multijoueur convivial et mode carrière narratif. A la différence des précédents opus, en revanche, le studio Harmonix – qui est à l'origine du premier Guitar Hero – prévoit d'en faire une plateforme évolutive, avec la possibilité d'acheter de nouvelles pistes plutôt que de nouveaux jeux.« Nous voulons faire quelque chose de neuf, d'innovant et qui soit intéressant, mais dans le même temps, nous ne voulons pas réinventer la roue et altérer drastiquement l'expérience », confie à Polygon Alex Verrey, directeur de communication pour l'accessoiriste de Rock Band, la société Mad Catz. L'un et l'autre devraient sortir en fin d'année, après quatre ans de sommeil.Activision avait déclaré abandonner sa licence en 2011, « dû au déclin commercial continu du genre musical », tandis que Rock Band 3 avait enregistré une importante baisse des ventes par rapport à son précédent opus. La crise économique et la saturation du marché avaient été donnés comme explications.L'extraction de sable sera possible, mais limitée, à Lannion • Mis à jour le Les opposants au projet d'extraction de sable coquillier dans la baie de Lannion (Côtes-d'Armor) sont en colère : ils ont claqué la porte d'une réunion, à Bercy, mardi 14 avril, après que le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, a finalement décidé de donner un feu vert à la demande de la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) porteuse du projet.Le ministre a cependant limité l'extraction, sollicitée par la CAN en décembre 2009, à un maximum de 250 000 mètres cubes de sable par an, contre 400 000 mètres cubes envisagés initialement.L'extraction sera en outre interdite pendant la période estivale, entre mai et août, a précisé le ministère de l'économie dans un communiqué diffusé après une réunion avec les élus de la région, des opposants au projet et des représentants de la CAN, détenue par le groupe Rouillier.« Déceler tout impact imprévu »Le sable coquillier est destiné à être utilisé comme fertilisant agricole par ce groupe producteur d'engrais. Et ce, comme l'explique France 3 Bretagne, à la place du maërl (un agglomérat de débris d'algues riches en calcaire), qui est désormais protégé.L'arrêté préfectoral ne sera initialement délivré que pour une période d'un an, « afin de rendre effectif le suivi des opérations d'extraction et en permettre l'arrêt si nécessaire », a précisé Bercy.« Les études concluent avec suffisamment de certitude à l'absence d'impact significatif sur l'environnement et les autres activités pour pouvoir débuter (sic) l'extraction, affirme Emmanuel Macron dans le communiqué de mardi, qui nuance tout de même son propos, soulignant qu'« il faut être vigilant et démarrer progressivement avec un suivi strict pour pouvoir déceler tout impact imprévu et adapter en conséquence le projet ».Ecosystème en périlQu'elle soit limitée ou non, les opposants estiment que cette extraction va mettre en péril l'écosystème et la pêche. « Le problème ne réside pas dans les volumes. Dès l'instant où l'on attaque la dune, on attaque la biodiversité », a ainsi regretté Alain Bidal, le président du collectif  Le peuple des dunes du Trégor, à la sortie de la réunion.Lire notre reportage : La Bretagne en lutte contre l'exploitation du sable des dunesLa dune de sable coquillier constitue en effet une des zones de reproduction du lançon, un poisson dont se nourrissent d'autres espèces comme le bar. Ce qui explique l'inquiétude des pêcheurs face au projet.En janvier, ils étaient ainsi nombreux dans les rangs de la manifestation contre le projet, entre 4 500 et 7 000 personnes à Lannion.« Déni de démocratie »« La baie est en danger, non seulement d'un point de vue environnemental, mais aussi sur le plan de l'emploi. Les premiers touchés, ce seront les pêcheurs professionnels », a poursuivi M. Bidal.Selon son collectif, qui rassemble une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, le projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture (élevage de moules) et du tourisme.Les élus de Lannion-Trégor communauté ainsi que plusieurs parlementaires de la région avaient également fait savoir leur opposition à l'exploitation de ce sable coquillier.« Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie », avait notamment souligné lors de ses vœux Joël Le Jeune, président de Lannion-Trégor agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.Régionales : Estrosi conduira la liste UMP en PACA Christian Estrosi conduira, à la demande de Nicolas Sarkozy, la liste UMP en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) aux élections régionales de décembre, a annoncé le parti de droite, mardi, dans un communiqué.« Compte tenu de l'importance de l'enjeu », entre « le bilan calamiteux de la gauche » et « l'impasse que constituerait le Front national », le président de l'UMP a « demandé » à M. Estrosi, député-maire de Nice et candidat à la primaire UMP de 2016, « dont chacun connaît l'expérience, de mener la liste » pour ces élections, ajoute-t-on de même source.Christian Estrosi a immédiatement remercié Nicolas Sarkozy pour son choix et lancé les hostilités. Il a également précisé que ce choix doit être validé par la commission nationale d'investiture (CNI), qu'il dirige lui-même.Je remercie @NicolasSarkozy pour sa confiance, j’attends la confirmation de la CNI ce jeudi pour commencer le rassemblement en #PACA— Christian Estrosi (@cestrosi)La région #PACA est souffrante. Injustice, chômage, déficit et petits arrangements règnent ici. C’est le redressement que nous engagerons.— Christian Estrosi (@cestrosi)M. Estrosi sera notamment opposé, les 6 et 13 décembre, à la députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, ou à son concurrent au sein du parti d'extrême droite, le député européen proche de Jean-Marie Le Pen Bruno Gollnisch.En ce qui concerne les autres régions, Christian Estrosi a proposé début février sept de ses treize chefs de file. Valérie Pécresse mènera la campagne en Ile-de-France, Bruno Retailleau dans les Pays de la Loire, Xavier Bertrand dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Marc Le Fur en Bretagne, Philippe Richert en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Alain Joyandet en Bourgogne-Franche-Comté, ou encore Laurent Wauquiez pour l'Auvergne-Rhône-Alpes.Voir : Le scrutin départemental projeté sur les régionalesAmiante : confirmation de l'annulation de la mise en examen de Martine Aubry Cette fois, Martine Aubry peut souffler. La maire socialiste de Lille a été définitivement mise hors de cause par la justice, mardi 14 avril. La Cour de cassation a en effet rejeté le pourvoi contre l'annulation de sa mise en examen dans l'une des enquêtes sur le drame sanitaire de l'amiante.L'instruction portait sur l'exposition à l'amiante — avant l'interdiction de cette substance cancérogène en 1997 — des salariés de l'usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau, dans le Calvados, dont plus de trois cents se sont vu reconnaître des maladies professionnelles.Homicides et blessures involontairesLa maire socialiste de Lille avait été mise en examen en novembre 2012 pour homicides et blessures involontaires pour son rôle entre 1984 et 1987 au ministère du travail, dont elle était directrice des relations du travail.Sa mise en examen avait été annulée en juin 2014 par la cour d'appel de Paris, tout comme celles de sept autres personnes poursuivies dans ce dossier. L'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva) avait immédiatement annoncé un pourvoi en cassation contre l'annulation de ces huit mises en examen.Le streaming redessine l’industrie musicale • Mis à jour le Alain Beuve-Méry C’est une première : les revenus de la musique enregistrée proviennent désormais à parts égales des ventes numériques (46 %) et des ventes de disques (46 %). Telle est la principale information du rapport 2014 sur le marché mondial de la musique, réalisé par l’IFPI, la Fédération internationale de l’industrie phonographique qui rassemble les majors du disque, et publié mardi 14 avril. Les 8 % restants proviennent des droits voisins (radiodiffusion et sonorisation des lieux publics) et des droits de synchronisation (publicité, films, etc.).L’industrie de la musique, qui est la première à avoir été brutalement confrontée à la révolution numérique, est entrée dans une nouvelle phase de transformation. Les revenus liés au numérique ont progressé de 6,9 % en 2014, pour atteindre un chiffre d’affaires mondial de 6,85 milliards de dollars (6,48 milliards d’euros). Ils ont été multipliés par cinq depuis 2010.De cette révolution en marche naît aujourd’hui « un sentiment d’optimisme », constate Frances Moore, patronne de l’IFPI. Pendant plus d’une décennie, l’industrie musicale a connu des baisses fortes et régulières de son chiffre d’affaires qui ont été accompagnées de réductions massives d’effectifs, de restructurations entraînant des fusions et absorptions entre majors, voire entre labels indépendants, et d’artistes laissés sur le carreau.En 2014, les revenus globaux de la musique se sont élevés à 14,965 milliards de dollars (14,2 milliards d’euros), en légère baisse de 0,4 % sur 2013 (après un recul de 4 % en 2013). La croissance du streaming l’an dernier n’a pas encore compensé la baisse conjuguée des ventes physiques (– 8,1 %) et des téléchargements (– 8 %), mais un cap a été franchi, de l’avis des responsables des majors du disque.Tendances hétérogènes« Le secteur de la musique est en train de gérer simultanément la transition du physique au numérique, celle du PC au mobile et celle du téléchargement au streaming. Dans ce contexte, ce secteur se porte remarquablement bien et, avec un modèle d’abonnement payant, nous construisons une industrie qui va perdurer », affirme Edgar Berger, président de Sony Music Entertainment Monde.Ce que note l’IFPI, c’est l’hétérogénéité des tendances à l’œuvre, suivant les territoires, même si le streaming (l’écoute de musique sans téléchargement) gagne du terrain sur tous les continents. Partie des pays scandinaves, cette révolution des usages où l’utilisateur n’est plus propriétaire d’un format, mais détient l’accès permanent à un flux – comme l’eau et le gaz –, a désormais une véritable implantation aux Etats-Unis, premier marché mondial de la musique, et a enfin émergé au Japon (2e marché).Ainsi, les services de streaming par abonnement ont largement tiré la croissance régulière des revenus du numérique : + 39 % en 2014, soit 1,55 milliard de dollars. Le streaming représente aujourd’hui 32 % du chiffre d’affaires issu du numérique, se décomposant en 23 % pour le streaming par abonnement (+ 5 %) et 9 % pour le streaming financé par la publicité (+ 38 %). Ce qui s’explique notamment par le développement de services gratuits aux Etats-Unis par Spotify, leader mondial du streaming. Le streaming donne un coup de fouet au marché de la musiqueSi le streaming progresse, il n’en est pas moins la cible de critiques de la part d’artistes comme l’américaine Taylor Swift, qui a le plus vendu en 2014, devant le groupe One Direction, selon le classement mondial de l’IFPI. Mais, comme le note Guillaume Leblanc, directeur général du Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), « il faut distinguer les services d’abonnement streaming audio, comme Spotify, Deezer et Qobuz, qui ont versé 1,6 milliard de dollars aux maisons de disque en 2014, des plates-formes de vidéo, dont principalement YouTube, qui revendiquent plus d’un milliard d’utilisateurs et ne reversent que 641 millions de dollars ». Faire payer les plates-formes de streaming vidéo, telle est la prochaine croisade des maisons de disque. Le défi est d’autant plus grand que, selon une étude Ipsos réalisée pour l’IFPI, « un tiers des utilisateurs qui écoutent la musique sur YouTube ne regardent pas les vidéos » et qu’il s’agit pour l’essentiel des jeunes générations. Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Valls annonce 810 millions pour le réseau autoroutier d'Ile-de-France L'Etat va engager un programme doté de 810 millions d'euros afin de « moderniser » les autoroutes et les voies routières rapides d'Ile-de-France non concédées au privé, dont la qualité est « souvent » insuffisante, a annoncé mardi 14 avril Manuel Valls dans un discours consacré au Grand Paris. Il ne s'agira pas de nouveaux crédits budgétaires mais d'un financement provenant du contrat de plan Etat-région francilien, qui comprend un volet routier, selon Matignon.« Il s'agira de faciliter la mobilité, avec l'amélioration de la gestion dynamique du trafic ou encore la création de voies réservées aux autobus et aux taxis. Les premières seront mises en service dès la fin du mois », a déclaré le premier ministre dans un discours au Salon des maires d'Ile-de-France, dans la foulée d'une réunion de ministres sur le Grand Paris. Manuel Valls a fait valoir que « des millions de Franciliens et de visiteurs de la région se déplacent en automobile » et « n'ont souvent pas d'autres solutions », jugeant que le réseau de voies rapides n'offre « pas toujours une qualité de service suffisante ».Enjeu majeurL'Etat, qui « jusqu'à présent » ne s'était pas assez impliqué sur cet « enjeu majeur » du tranport routier, « engagera donc un vaste programme doté de 810 millions d'euros afin de moderniser les autoroutes et voies rapides », a-t-il dit devant les maires franciliens.Ce plan concernera les autoroutes et voies rapides qui ne sont pas concédées au privé et restent directement gérées par les pouvoirs publics, selon le cabinet du premier ministe.Manuel Valls souhaite également « travailler à une meilleure insertion des autoroutes dans la ville, en réduisant les nuisances et en investissant sur les questions paysagères », a-t-il dit dans son discours prononcé au Parc floral de Paris.« La France compte de grands architectes et paysagistes, des artistes reconnus. Pourquoi ne pas faire appel à leur talent pour transformer certaines de ces autoroutes ? Je pense par exemple aux autoroutes reliant Paris aux aéroports, sans oublier l'[autoroute] A6 », a déclaré M. Valls. Le volet transports du Grand Paris avait été jusqu'à présent quasi essentiellement consacré aux transports collectifs.Téhéran s'apprête à nommer pour la première fois depuis 1979 une femme ambassadrice • Mis à jour le Marzieh Afkham, porte-parole du ministère des affaires étrangères et personnalité publique très en vue, va être nommée ambassadrice par Téhéran, ont indiqué lundi soir les agences de presse Fars et Mehr, qui ne précisent pas dans quel pays elle sera envoyée. Elle sera la première femme ambassadrice à être nommée depuis la révolution islamique de 1979.La seule autre ambassadrice d'Iran, Mehrangiz Dolatshahi, était en poste au Danemark dans les années 1970.Le président iranien, Hassan Rohani, avait promis d'améliorer la situation des femmes avant d'être élu en 2013, mais peu d'avancées ont été constatées depuis. Son prédécesseur ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad avait nommé en 2009 la première femme ministre de la République islamique.Les droits des femmes sont souvent bafoués en Iran, selon les organisations de défense des droits humains, notamment en termes de violences domestiques et de mariages forcés, parfois dès l'âge de 10 ans.A Beaucaire, aussi, la mairie FN s'en prend au club de football • Mis à jour le Adrien Pécout Il faut croire qu'il ne fait pas bon être un club de football amateur dans l'une des onze municipalités remportées par le Front national. Après celui de Mantes-la-Ville (Yvelines), c'est au tour du club de Beaucaire, dans le Gard, de voir ses subventions drastiquement diminuées.Le Stade beaucairois, modeste pensionnaire de division d'honneur régionale (7e division nationale), perdra ainsi à partir de la saison prochaine la moitié de ses subventions, comme l'a annoncé au Monde Laurent Quinto, secrétaire général du club. L'enveloppe financière passera de « 80 500 euros à 40 000 euros », déplore M. Quinto, navré de cette décision prise lors du conseil municipal de vendredi 10 avril. De quoi faire fondre un budget, que la direction du Stade beaucairois estime cette année à 130 000 euros.Une mesure choc qui met en péril l'un des plus anciens clubs du Gard, fondé en 1908. Face à cette situation d'urgence, le président du Stade beaucairois, Georges Cornillon, envisage une décision aussi douloureuse que désespérée :« Aujourd'hui, notre comité directeur se réunit. Il est possible que toute la direction du club choisisse dès ce  soir de démissionner collectivement à partir de la saison prochaine. Et ensuite, j'ai bien peur que personne ne veuille reprendre le club… »D'ores et déjà privé d'un tiers de son budget pour la saison à venir, le club gardois subit peu ou prou la même mésaventure que le Football club mantois. Pensionnaire du Championnat de France amateur (4e échelon national), ce club de la banlieue parisienne a lui aussi été durement touché, dès le 30 mars. D'où là mobilisation que les dirigeants des Yvelines ont organisée le week-end dernier, à l'occasion d'un match à domicile, pour protester contre la mairie FN. Alors que dans les Yvelines les dirigeants semblent déterminés à contester la mesure, ceux de Beaucaire s'avouent plutôt résignés. Il faut dire qu'ici, vu le budget annuel du club, la situation est peut-être encore plus préoccupante que pour le FC mantois et son budget supérieur à 600 000 euros, malgré 45 000 euros de subvention en moins.« Peut-être un peu trop cosmopolite... »Homme « de gauche », sans pour autant être adhérent d'un parti, tête de liste aux municipales de 2008, Georges Cornillon vient de siéger pendant onze ans dans l'opposition comme conseiller municipal de Beaucaire. Une ville de seize mille habitants qui fut communiste jusqu'au début des années 1980, puis qui glissa vers la droite ou le centre droit pour basculer finalement, en 2014, à l'extrême droite. Le nouveau maire, Julien Sanchez, est un proche de Jean-Marie Le Pen. C'est, par ailleurs, dans cette ville que  Marine Le Pen est allée le 11 janvier « rendre hommage » aux victimes des attentats au siège de Charlie-Hebdo et dans un magasin Hyper Cacher, à Paris. Même s'il ne figure plus parmi les élus, Georges Cornillon a tenu à assister au conseil municipal du 10 avril. Il raconte la scène :« J'y suis allé pour entendre les débats. Et quand j'ai vu ce qui allait se décider, je me suis levé pour dire à l'équipe municipale : “Vous êtes les fossoyeurs de toutes les associations de Beaucaire, vous voulez qu'au lieu de jouer au foot, tous nos licenciés se retrouvent à traîner dans les rues ?” »Hors de lui, le dirigeant a finalement tourné les talons plus tôt que prévu. « Si je n'étais pas parti de moi-même, je me serais fait sortir par la police municipale. » Avec le recul, le septuagénaire voit une explication principale à cette baisse substantielle de subvention : « Notre club compte trois cent quatre-vingt-quatre licenciés et, parmi eux, une majorité de Maghrébins, alors, vous comprenez… » Et Laurent Quinto de regretter à son tour : « Apparemment, le FN n'aime pas trop le ballon, on est peut-être un peu trop cosmopolite… » Le jeune et nouvel édile de la ville réfute pourtant tout soupçon de discrimination : « Contrairement à tout ce que l'on peut dire, je ne vise pas du tout les jeunes de l'immigration ou je ne sais quoi », tente-t-il de se défendre. Puis, citant l'exemple du club local de football en salle : « La preuve, le club de futsal a lui aussi la plupart des joueurs issus de l'immigration, et pourtant, nous avons décidé d'augmenter sa subvention annuelle de 2 000 euros à 7 000 euros par an.»« Il faut aussi que les associations se bougent »Elu l'an dernier, le trentenaire s'était déjà fait remarquer plus tôt dans l'année en coupant les vivres au centre socio-culturel La Maison du vivre-ensemble, fermé le 28 janvier. Le mois suivant, il décidait d'interdire l'accès aux cantines scolaires aux enfants dont les parents n'ont pas réglé au préalable les frais d'inscription. Invoquant sa volonté de ne pas augmenter les impôts des Beaucairois malgré les baisses de dotation de « l'Etat socialiste », Julien Sanchez justifie le traitement infligé au club de football local : « A Beaucaire, la somme était démesurée par rapport aux autres associations sportives. Le club d'aviron de la ville, deuxième association qui touche le plus d'argent, n'a que 28 000 euros par an. » A propos de ce désengagement municipal, le maire ajoute : « Il n'y a pas que l'argent public qui doit servir aux associations, il faut aussi qu'elles se bougent et qu'elles aillent chercher des subventions auprès d'entreprises et solliciter des sponsors. » Démarche compliquée, toutefois, quand on ne joue qu'en septième division nationale. Autre piste, selon Julien Sanchez qui n'hésite pas à se faire ironique : « Sinon, le club peut également demander de l'argent aux socialistes du conseil régional, ils n'ont qu'à dire que le méchant maire de Beaucaire est horrible. »« On ne va pas vendre des chichis ! »Finaliste de la Coupe de la région Languedoc-Roussillon, prévue à la mi-mai, le Stade beaucairois ignore pour le moment de quoi son avenir sera fait. « On ne peut quand même pas se permettre de passer toute l'année prochaine à vendre des chichis ou des crêpes pour gagner de l'argent, ce n'est pas notre vocation », enrage Laurent Quinto. Qui poursuit, toujours aussi colère : « La ville avait postulé pour servir de ville d'accueil à une sélection nationale pour l'Euro 2016. Là, je vais dire à la Fédération française de football qu'il faut refuser. On ne va quand même pas accueillir une équipe nationale dans une ville qui est en train de tuer le sport ! » Epaulé par l'ancien défenseur marseillais Johnny Ecker, lui-même ancien joueur du club, le Stade beaucairois avait par ailleurs l'intention d'ouvrir une cellule de formation spécialement destinée à sa section féminine. Projet aujourd'hui plus que compromis. Adrien Pécout Journaliste au Monde Hollande redessine « l’usine du futur » • Mis à jour le Denis Cosnard Un projet de loi « Macron 2 » prévu pour cet étéL’outil industriel français vieillit de façon inquiétanteEn pratique, le regroupement de plans risque cependant d’aboutir à la constitution de programmes énormes, lourds et complexes. « Oui, il peut y avoir de la déperdition d’énergie, reconnaît un industriel associé au projet. La menace, c’est ce que cela devienne un “machin”, pour reprendre la formule de De Gaule à propos de l’ONU. »Au départ, les plans visaient pour l’essentiel à mettre au point en quelques années de nouveaux produits clairement identifiés : une voiture consommant 2 litres aux 100 kilomètres, un avion électrique, etc. Pour éviter tout enlisement, le pilotage des projets avait été confié à des chefs d’entreprise comme Antoine Frérot (Véolia) et Carlos Ghosn (Renault-Nissan).Des plans à l’ancienneA présent, le regroupement des projets court le risque de déboucher sur des plans à l’ancienne. C’est-à-dire des systèmes de subventions par filière, de communication politique… et, parfois, de gaspillage. Un danger d’autant plus net que les fédérations patronales, écartées de la première mouture, font leur retour en force. Ainsi le plan Industrie du futur sera-t-il piloté par une association de la loi 1901 fondée par une kyrielle d’organisations (FIM, Syntec Numérique, AFDEL, UIMM, Symop, Gimélec) et de centres de recherche.« Les syndicats peuvent être de précieux relais pour toucher les PME dans les régions », se défend un des patrons concernés. « Depuis le lancement du plan, nous avons commencé à écrire un document sur ce qu’est une usine du futur, il sera prêt à 75 % en juin et pourra servir de référence aux PME », plaide de son côté Michel Athimon, le directeur général de la Fédération des industries mécaniques.« En matière de robots, nous n’avons pas perdu de temps, indique de son côté le Symop, le syndicat de la machine-outil : 170 entreprises sont en train de se doter d’un premier robot, avec une aide moyenne de 10 % de l’investissement. » Une première étape, modeste mais positive, dans la « reconquête industrielle » promise par le gouvernement. Denis Cosnard Journaliste au Monde IBM s’associe à Apple pour analyser les données de santé • Mis à jour le Jean-Baptiste Jacquin Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Les Chabab attaquent le ministère de l'éducation somalien • L'Amisom, forte de 22 000 soldats, épaule les fragiles autorités de Mogadiscio et l'embryon d'armée nationale somalienne.Crédits : AFP/Mohamed AbdiwahabNeuf personnes ont été tuées dans l'attaque, mardi 14 avril, du ministère de l'éducation à Mogadiscio, menée par les Chabab. Ces insurgés islamistes ont fait exploser une voiture piégée contre le bâtiment avant d'y lancer un commando armé.« Un policier et huit civils ont été tués dans l'attaque, une douzaine d'autres personnes sont blessées dont un haut responsable du ministère de l'éducation », a déclaré un responsable de la police, Mohamed Dahir. « Une voiture chargée d'explosifs a enfoncé le portail et une fusillade a suivi à l'intérieur du ministère », a-t-il expliqué. Un autre responsable policier, Ahmed Weli Malim, avait auparavant assuré que « le ministère est désormais sécurisé et [que] les forces gouvernementales en ont repris totalement le contrôle ».En cartes : Qui sont les Chabab ?Un porte-parole du groupe islamiste, Abdulaziz Abu Musab, a revendiqué l'attaque avant même qu'elle soit terminée, affirmant que des militants armés avaient « pris le contrôle » du ministère de l'éducation, alors que des tirs étaient toujours entendus. Selon ce porte-parole, des hommes armés ont également pénétré à l'intérieur du ministère du pétrole voisin, ce qui n'a pas été confirmé dans l'immédiat.On ignorait dans l'immédiat si les assaillants avaient été tués dans la reprise du contrôle du complexe par les forces gouvernementales ou s'ils avaient réussi à prendre la fuite.Multiplication d'attentaTsLes Chabab, sur le recul militairement, multiplient les attentats à Mogadiscio, notamment contre des bâtiments officiels ou des hôtels où sont réunis des responsables, suivant souvent le même modus operandi : un véhicule piégé explose à l'entrée d'une enceinte fortifiée, ouvrant une brèche dans laquelle des hommes armés s'engouffrent.Ils ont notamment ainsi attaqué en 2014 par deux fois chacun le Parlement et la Villa Somalia – complexe ultra-sécurisé abritant la présidence et les bureaux de premier ministre –, mais aussi le siège des services somaliens de renseignement. Des convois de l'ONU ou le QG de la Force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) le jour de Noël, ont également été visés par les Chabab.Trois hôtels, abritant des délégations étrangères ou des réunions gouvernementales, ont été attaqués de façon similaire depuis le début de l'année, faisant au moins 44 morts, dont un haut diplomate somalien, le maire adjoint de Mogadiscio, un député, et de nombreux blessés dont plusieurs ministres. Le ministère de l'éducation est situé dans le quartier dit K5 de la capitale somalienne, un quartier qui a déjà été la cible d'attaques des Chabab au cours des derniers mois.Série ininterrompue de revers militairesLes insurgés qui luttent contre le gouvernement soutenu par la communauté internationale et l'Amisom ont essuyé depuis août 2011 une série ininterrompue de revers militaires, chassés de Mogadiscio et contraint d'abandonner un à un leurs fiefs du centre et du sud du pays. Ils multiplient depuis les actions de guérilla et les attentats parfois spectaculaires, notamment à Mogadiscio, mais aussi au Kenya voisin, en représailles à l'intervention en Somalie de l'armée kényane qui les combat depuis octobre 2011.Les Chabab ont notamment revendiqué l'attaque de l'université de Garissa, le 2 avril, où 148 personnes, en majorité des étudiants, ont été tuées. Une série d'attaques et de raids islamistes en territoire kényan ont fait plus de 400 morts depuis le spectaculaire assaut mené en septembre 2013 par un commando Chabab contre le centre commercial Westgate de Nairobi (au moins 67 morts).Le islamistes ont juré la perte du fragile gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et qui peine à asseoir son autorité au-delà de Mogadiscio, malgré le recul des Chabab. La Somalie a plongé dans le chaos et est privée de gouvernement central effectif depuis la chute du président autoritaire Siad Barre en 1991 qui a livré le pays aux milices claniques, gangs criminels et groupes islamistes.Bien que considérablement affaiblis militairement en Somalie et incapables de faire face aux 22 000 hommes et à la puissance de feu supérieure de l'Amisom, les Chabab restent considérés par les experts comme la principale menace pour la paix dans le pays et plus largement pour la sécurité en Afrique de l'Est. En 2010, les islamistes somaliens avaient aussi revendiqué un double attentat dans la capitale ougandaise, Kampala, qui avait fait 76 morts, dans deux établissements retransmettant la finale de la Coupe du monde de football.Incertitude autour de l'unique terminal gazier du Yémen • Mis à jour le Des combattants de tribus se sont-ils emparés, mardi 14 avril, de l'unique terminal gazier du Yémen sur le golfe d'Aden ? C'est ce qu'ont affirmé plusieurs sources à l'AFP mardi matin : « Des hommes armés de tribus ont pris le contrôle du terminal gazier de Belhaf (…) après notre retrait » du site, a déclaré l'un des militaires de l'unité chargée de la protection du site. Une source tribale a confirmé ces faits : « Les quelque quatre cents soldats qui étaient déployés au terminal ont déposé les armes et se sont retirés, et nos hommes ont pénétré dans le port et dans les bureaux de Yemen LNG. » Elle a ajouté que les tribus s'engageaient à « assurer la sécurité des installations du site ».Le groupe Total, qui détient 40 % de la compagnie Yemen LNG, maintient cependant que cette dernière a toujours le contrôle du terminal gazier. « Yemen LNG nous informe qu'aucune intrusion dans le périmètre de l'usine n'a été constatée. La sécurité du site est maintenue », a expliqué un porte-parole du groupe français, contredisant la source militaire sur place.Violents combatsBelhaf est situé sur le golfe d'Aden, dans la province de Chabwa, théâtre de violents combats entre partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi et rebelles chiites houthis. Ces derniers  se sont emparés de vastes régions du pays, dont la capitale, Sanaa.Voir notre infographie : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au YémenYemen LNG a commencé à exporter le gaz naturel liquéfié yéménite en 2009 et a conclu en 2005 des accords avec Kogas (Corée du Sud), GDF-Suez et Total Gas and Power Ltd pour l'exportation de gaz pendant vingt ans vers les marchés asiatique, américain et européen.Face à la progression des houthistes, soutenus par l'Iran chiite, l'Arabie saoudite sunnite a pris la tête d'une coalition de neuf pays arabes et mène des frappes aériennes contre les rebelles. Le président Hadi a fui le Yémen pour se réfugier à Riyad.Le sprinteur Toumany Coulibaly en garde à vue pour cambriolage • Mis à jour le Toumany Coulibaly, sprinteur français présenté comme un espoir de l'athlétisme, a été placé en garde à vue à Evry, mardi 14 avril. Le jeune homme, âgé de 27 ans, a été interpellé avec deux complices par la police judiciaire d'Evry, rapporte RTL « pour une série de cambriolages commis au cours de l'été 2014 contre des bijouteries, des magasins de téléphonie et de bricolage ».Toumany Coulibaly a été sacré champion de France du 400 mètres en salle en février 2015 à Aubière, dans le Puy-de-Dôme, et plusieurs fois retenu en équipe de France d'athlétisme.Dans un entretien au Parisien, Toumany Coulibaly, expliquait, en février : « L'athlétisme m'a sauvé de la délinquance. J'ai fait des conneries et je les paye, c'est logique. J'ai été puni l'an dernier de vingt-deux mois de prison. Je n'en ai fait que trois. J'attends encore un jugement qui pourrait être lourd si je me présente en disant que je n'ai pas d'avenir. Grâce à l'athlétisme, j'en ai un. »L’européen Qwant s’offre un lifting pour exister face à Google Anne Eveno Bruxelles pourrait rappeler Google à l’ordreSur le marché des requêtes sur le Web, Google détient aujourd’hui, selon Statcounter, une part de marché en Europe de 92,3 %. Avec respectivement 2,6 % et 2,2 %, les américains Bing et Yahoo! occupent la deuxième et troisième place du podium. Le russe Yandex est le premier européen, avec une part de marché de 1,3 %. Les autres moteurs de recherche, dont Qwant, doivent donc se partager des miettes, 1,6 %.Mais pas question pour autant pour le « petit » d’attaquer Google sur le front du droit. « Nous souhaitons juste démontrer aux autorités européennes que nous avons un produit qui fonctionne, qui est pertinent et les inciter à nous utiliser », souligne M. Léandri.David contre GoliathDans les faits, l’opposition Qwant-Google a tout de celle de David contre Goliath. Le moteur européen indique avoir traité 1,6 milliard de requêtes en 2014. C’est peu ou prou le nombre de requêtes adressées à Google chaque… jour. Mais, affirme, M. Léandri « nous avons la conviction que Qwant a sa place ».Cette foi se fonde sur des chiffres – chaque mois, Qwant enregistre 20 % de requêtes en plus – et sur une certitude, celle de proposer un modèle distinct. Cette différence est d’abord visuelle. Sur sa page d’accueil, Qwant présente ses résultats en colonnes : mettant d’un côté les sites Web, de l’autre les actualités, les sites d’e-commerce et les réseaux sociaux. Cette dernière option n’est pas proposée pas les moteurs de recherche classiques. « Nous sommes attachés à l’idée de garder une vision ouverte du Web. Nous proposons un choix alors qu’ailleurs l’Internet a tendance à se fermer », argumente M. Léandri.La deuxième différence entre Google et Qwant tient au modèle économique. L’américain a assis une partie de son succès sur la vente de mots-clés, qui permettent aux sites marchands d’apparaître en tête de la recherche. Le français se rémunère uniquement en percevant une commission à chaque fois qu’un utilisateur ouvre un site d’e-commerce à partir de sa colonne shopping.« Forte viralité »En 2013, Qwant, qui emploie aujourd’hui 50 personnes, a enregistré un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros, à comparer aux 60 milliards de dollars affichés par Google cette même année.Mais « notre stratégie n’est pas axée sur le chiffre d’affaires », justifie M. Rozan. « Nous voulons d’abord construire l’audience et cela passe par un moteur qui soit pertinent, un bon produit à forte viralité ». Et d’espérer qu’avec la version plus simple et moins déboussolante pour l’internaute, présentée mardi 14 avril, ils approcheront de cet idéal.Qwant – qui est disponible en 15 langues – a commencé à séduire hors des frontières hexagonales. En juin 2014, l’Allemand Axel Springer a pris 20 % du capital, portant à 10 millions d’euros les fonds levés par la start-up depuis sa création.« Le groupe Axel Springer cherchait des solutions dans le domaine du “search” et voulait un partenaire qui savait indexer, classer, etc. Et comme, en plus, les Allemands sont attachés à l’idée de l’existence d’un moteur européen, Qwant les a intéressés », explique M. Léandri.Nouveaux moyens financiersDerrière l’émergence ou non de rivaux aux moteurs américains affleurent des questions de souveraineté. Qwant a élaboré son propre algorithme, envoie des robots fouiller l’Internet mondial (500 000 sites à l’heure) et constitue ainsi sa propre bibliothèque de l’Internet avec des serveurs situés en région parisienne précisément.Avec l’arrivée d’Axel Springer, Qwant a obtenu de nouveaux moyens financiers pour son développement. Ce partenariat va lui permettre de devenir également le moteur natif des publications du groupe allemand, ce qui devrait mécaniquement lui assurer un surcroît de visites. Dès 2015, le moteur de recherche espère atteindre les 15 milliards de requêtes. « Le soutien d’Axel Springer devrait aussi nous être utile lors de notre prochain tour de table, sans doute cet été », indique M. Léandri.La dernière différence entre Google et Qwant n’est sans doute pas la moindre puisqu’elle touche à la préservation de la vie privée. Les dirigeants de la start-up affirment que les résultats affichés en réponse une requête ne sont pas sélectionnés en fonction des données personnelles collectées lors d’une précédente navigation, au contraire de ce qui peut s’observer ailleurs.« Pour gagner de l’argent, nous n’avons pas besoin de vous traquer », telle serait la promesse de Qwant. Un engagement qui pourrait faire mouche après l’affaire Snowden. Anne Eveno Journaliste au Monde Tarn : 250 tombes dégradées dans un cimetière de Castres • Mis à jour le Près de 250 tombes du cimetière Saint-Roch, à Castres (Tarn), ont été vandalisées et des crucifix arrachés mercredi 15 avril en début d'après-midi, a-t-on appris du maire de la ville. « Aucune inscription et aucun tag, ni revendication » n'ont été trouvés dans le cimetière, a indiqué une source policière.Aucun tombeau n'a été ouvert, « seuls les symboles ont été abîmés, des croix arrachées et certaines stèles ont été cassées », a précisé le maire de Castres, Pascal Bugis (DVD). « Ce saccage est intolérable. Cette atteinte à la mémoire des morts est terrible », a-t-il ajouté.Ces dégradation ont été constatées vers 14 heures, lorsque les gardiens ont repris leur travail « après la pause déjeuner », a rapporté M. Bugis.Les Soudanais boycottent les élections • Un homme dépose son bulletin dans l'urne dans un bureau de vote à Khartoum, mardi 14 avril.Crédits : MOHAMED NURELDIN ABDALLAH / REUTERSL’appel au boycott des élections a été entendu. Faute de participation, la Commission électorale a décidé de repousser d’une journée la fin du scrutin dont Omar Al-Béchir – à la tête du pays depuis 1989 – devrait sans surprise sortir vainqueur pour un nouveau mandat de cinq ans.Agé de 71 ans, il est en effet d’ores et déjà assuré d’être réélu puisqu'’il n’affronte que des candidats peu connus et que la majorité de l’opposition boycotte le scrutin. De plus, des problèmes administratifs et des violences ont perturbé ces deuxièmes élections multipartites.L’impunité d’Omar Al-Bachir, une défaite pour l’ONU et la CPIUne journée supplémentaire sera accordée pour « permettre aux électeurs de choisir leurs représentants dans les Parlements régionaux, au Parlement national et à la présidence de la République », a expliqué le chef de la commission électorale, Mokhtar Al-Assam, sans avancer de chiffre sur la participation.Dans l’île de Tuti, une zone agricole luxuriante située à Khartoum, à la confluence entre le Nil Bleu et le Nil Blanc, seuls une dizaine d’électeurs, la plupart âgés, se sont rendus dans l’unique bureau de vote en l’espace d’une heure, a constaté un correspondant de l’AFP.« Sur 8 158 électeurs inscrits, environ 1 800 ont voté jusqu’à maintenant », a dit le directeur du bureau, Moutassin Ahmed, constatant que la participation avait été la plus élevée lundi, décrété férié.La faible participation, anticipée par les autorités qui avaient déjà décidé de repousser de deux heures la fermeture des bureaux de vote mercredi, est « gênante », a estimé un candidat briguant un siège de député, pour un parti allié du Parti du congrès national (NCP), la formation de M. Béchir. La numéro n°2 du parti d’opposition Oumma, Maryam Al-Mahdi, assurait pour sa part que le désintérêt manifesté par une grande partie des 13,3 millions d’électeurs « était attendue, car [le scrutin] n’apportera aucun changement ». « Béchir va rafler toutes les voix pour la présidentielle. Il n’y a absolument aucune compétition », a-t-elle ajouté.Au total, le vote a été perturbé dans près de 160 bureaux à travers le pays en proie à une grave crise économique et à plusieurs conflits armés impliquant régime et rebelles s’estimant marginalisés par le pouvoir.Omar Al-Bachir: « Ça fait longtemps qu’on me traite de dictateur »Dans l’Etat de Jazira (centre), 152 bureaux n’ont pu ouvrir à temps, en raison d’« erreurs administratives » dans la distribution des bulletins, a expliqué la Commission électorale, en annonçant une prolongation du vote jusqu’à même vendredi dans cet Etat.Dans l’Etat du Kordofan-Sud, où sévit une rébellion depuis 2011, trois bureaux de vote ont été attaqués puis fermés, a dit M. Assam. Mardi, des roquettes ont été tirées par les rebelles sur les villes de Kadugli et Dilling dans cet Etat mais le vote n’a pas été affecté.Ces rebelles avaient menacé d’entraver le vote au Kordofan-Sud et dans l’Etat voisin du Nil-Bleu, un appel repris par d’autres rebelles combattant les forces de Khartoum dans l’Etat du Darfour.M. Béchir est réclamé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité et génocide dans cette vaste région de l’ouest du Soudan, où, selon l’ONU, au moins 300 000 personnes sont mortes et 2,5 millions ont dû fuir les violences.A El-Facher, la capitale du Darfour-Nord, la police a dispersé en tirant des coups de feu en l’air une manifestation de quelque 200 étudiants sur le campus de l’université, selon la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad).Les résultats définitifs des élections sont attendus fin avril.Dim va supprimer 265 postes en France • Mis à jour le Le fabricant de sous-vêtements DBApparel, propiétaire des marques Dim, Playtex et Wonderbra, prévoit de supprimer 600 emplois en Europe, dont 265 à Dim, a-t-on appris mercredi 15 avril de sources syndicales.En France, 165 des 265 postes supprimés le seront à l'usine de Dim, à Autun, en Saône-et-Loire, a précisé Luc Marti, du syndicat CFE-CGC, à l'issue d'un comité central d'entreprise.DBApparel envisageait dans un premier temps de supprimer 400 postes en France, afin de réaliser des «économies d'échelle », expliquait le groupe la semaine dernière.Le nombre « pourrait être limité à 80 » en FranceDans un communiqué, le groupe textile américain HanesBrands (HBI), qui a racheté DBApparel en septembre, a confirmé peu après qu'« environ 600 postes, principalement de cadres et techniciens, seraient impactés en Europe » par son « plan visant à restaurer sa compétitivité ».Mais il s'est dit « confiant » dans le fait qu'un nombre « significativement plus faible de salariés serait affecté » grâce aux créations de postes annoncées en parallèle (99, de source syndicale), mesures de départs volontaires et départs anticipés à la retraite. « En France par exemple, le nombre net de postes affectés pour Dim SAS pourrait être limité à environ 80, selon l'issue des négociations », estime le groupe.Mais « Dim ne sera plus jamais une entreprise autonome, tout sera piloté aux Etats-Unis », a déploré de son côté M. Marti, soulignant que les fonctions les plus touchées allaient être les fonctions support (finances, ressources humaines, informatique...) :« On craint une démotivation totale des salariés. Dim, c'était une société avec une histoire, un vécu, une âme. On est en train de péter l'entreprise. »Le Sénat lève l'immunité d'un élu visé par une enquête pour corruption Le bureau du Sénat a voté la levée de l'immunité parlementaire du sénateur de Tarn-et-Garonne Yvon Collin (Rassemblement démocratique et social européen, RDSE), visé par une enquête pour corruption, mercredi 15 avril.Le vote s'est déroulé à main levée. Préalablement, le président de la Haute Assemblée, Gérard Larcher « a rappelé que le sénateur Collin avait lui même demandé la levée de son immunité afin qu'il puisse s'exprimer sur les faits qui lui sont reprochés », écrit le Sénat dans un communiqué.Le Sénat répond ainsi favorablement à la demande du parquet général de Lyon, où le dossier est instruit. L'affaire remonte à la campagne des élections régionales de 2010. M. Collin est soupçonné d'avoir reçu cette année-là 40 000 euros d'un proche, et ce en échange de l'embauche du fils de ce dernier au conseil général.« Terrible d'être rattrapé par de fausses rumeurs »L'élu réfute les accusations et estime que l'affaire n'est qu'un épisode de son affrontement avec l'ancien président du conseil général Jean-Michel Baylet (PRG), dont il est un ancien proche.Sur le blog politique de France 3 Midi-Pyrénées, M. Collin a réaffirmé mardi que la révélation de la procédure « dans La Dépêche du Midi », dont M. Baylet est PDG, en pleine campagne des élections départementales avait prouvé « l'instrumentalisation à des fins partisanes de ce dossier »:« Il est douloureux et terrible d'être rattrapé par de fausses rumeurs alimentées par une presse nauséabonde et au service toujours dans notre département du même homme. »M. Baylet a été réélu conseiller départemental dès le premier tour le 22 mars, tandis que M. Collin n'a recueilli que 7 % des voix dans son canton. Le président du PRG fait pourtant figure de grand battu et a renoncé à la dernière minute à se présenter à la présidence du département, qu'il occupait depuis vingt-neuf ans. Aux dernières élections sénatoriales, en septembre 2014, Yvon Collin avait en revanche été élu au premier tour avec des voix de droite. M. Baylet s'est lui incliné au second tour face au candidat UMP pour le deuxième siège de sénateur.Hollande en Suisse : les tensions fiscales sont « derrière nous » David Revault d'Allonnes (Berne – envoyé spécial) Le président a d’emblée déminé le sujet. « Cette question est derrière nous », a déclaré François Hollande quelques instants après son arrivée à Berne, au premier jour de sa visite d’Etat en Suisse, à propos des tensions fiscales avec l’hôte du jour. S’il était prévisible que le sujet qui a longtemps fâché entre les deux pays serait évacué, nul ne s’attendait à ce qu’il le soit si prestement. Car le chef de l’Etat était à peine arrivé dans la capitale fédérale qu’il a saisi l’occasion d’une allocution de bienvenue avec la présidente de la confédération helvétique Simonetta Sommaruga au Rathaus, l’hôtel de ville de Berne, pour étouffer par avance toute polémique susceptible de brouiller cette première visite d’Etat depuis celle de Jacques Chirac en 1998.« Nous arrivons à un moment, Mme la présidente, où notre coopération franchit une nouvelle étape. En matière fiscale, l’échange de renseignement sur demande a été simplifié et les requêtes de l’administration fiscale française ont été traitées pour l’essentiel. Je veux ici m’en réjouir parce que c’était un travail obstiné que le conseil fédéral a mené », a affirmé, volontiers louangeur, M. Hollande. La Suisse s’est engagée à rejoindre en 2018 le régime standard de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) concernant l’échange automatique d’informations entre autorités fiscales. En 2014, Bercy a récupéré environ 2 milliards d’euros grâce aux régularisations des situations d’exilés fiscaux, pour l’essentiel de l’autre côté du lac Léman, et table sur un volume équivalent pour 2015.« Le seul problème, c’est qu’il n’y a pas de problème »François Hollande s’est félicité des initiatives prises par le gouvernement helvétique pour « supprimer un certain nombre de régimes fiscaux » et a tenu à « saluer la détermination et la conviction des autorités suisses. Cette question est donc derrière nous », a avancé le président, qui, fort urbain à l’égard de son hôte, a préféré insister sur la dimension proprement économique des relations entre les deux pays, illustrée par une série de visites prévues jeudi 16 avril à Zurich et Lausanne, ou encore les « nombreuses vacances » qu’il a passées, enfant, dans le pays.« Le seul problème entre nos deux Etats consiste en ce qu’il n’y a pas de problème », avait quelques instants plus tôt assuré Simonetta Sommaruga, se félicitant également qu’un « rapprochement significatif ait pu s’opérer dans le domaine fiscal ». La présidente de la Confédération helvétique l’a rappelé : « Ces dernières années, nos relations se sont parfois refroidies (…). Cette visite d’Etat marque l’ouverture d’une nouvelle phase dans nos relations, définie par la convivialité et la cordialité. » Et la plus extrême courtoisie. David Revault d'Allonnes (Berne – envoyé spécial) Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée « Daredevil » sur Netflix, la face sombre de l'univers Marvel Xavier Eutrope Daredevil, la nouvelle production de Marvel diffusée par Netflix depuis le 10 avril, a reçu un accueil en fanfare des internautes. La société, qui règne avec son concurrent DC Comics sur les comic-books américains, a truffé sa nouvelle série de références appuyées à son univers. De quoi conquérir les lecteurs au long cours et les plus novices, comme en témoigne sa note de 9,3/10 sur le très populaire site IMDB. Retour sur la série et sur son protagoniste, certes moins flamboyant qu'Iron Man ou Spider-Man, mais tout aussi passionnant."Daredevil" est la première série de super héros que je pense bel et bien terminer.— Julia (@_JuliaSteiner)Un héros typiquement « Marvel »Créé en 1964 par Stan Lee et Bill Everett, Daredevil est l'un de ces héros typiquement « Marvel » : New-Yorkais, enfance troublée, origine traumatique des pouvoirs, relations compliquées avec son entourage à cause de son identité secrète de superhéros… Sa vie n'est pas facile. Fils de boxeur, élevé dans le quartier de Hell's Kitchen, il a été renversé enfant par un camion transportant des produits hautement toxiques. Il en a reçu dans les yeux et perdu la vue.Il apprendra peu à peu à maîtriser ses autres sens, rendus plus puissants par la substance chimique, jusqu'à acquérir un « sens radar » qui lui permet une appréhension particulièrement aiguisée de son environnement. Devenu avocat, il réalise que la justice n'est pas aussi équitable qu'elle devrait l'être et décide de protéger sous un masque les plus démunis que celle-ci a oublié. L'ombre de Frank MillerMarvel a toujours tenté, avec plus ou moins de réussite, de produire des adaptations qui satisfont à la fois les connaisseurs des comics originaux et les débutants. Grande influence de la série, qui se voit à l'écran : le travail de Frank Miller, un des scénaristes qui a travaillé sur le comic-book. L'auteur a notamment introduit Wilson Fisk, jusqu'alors méchant dédié à Spider-Man, dans la vie de Daredevil. Il deviendra l'un de ses ennemis attitrés, ne reculant devant aucune action, aussi sordide soit-elle, pour briser le justicier.Daredevil passe alors d'une personnalité de joyeux drille, sorte de clone de Spider-Man, à un personnage radical et violent, se transformant petit à petit en un antihéros qui n'hésite pas à estropier ses adversaires. La série nous plonge directement dans ce statu quo obscur, mettant en scène un protagoniste désespéré usant de la violence pour briser le crime et la corruption. Le créateur de Sin City, de 300 et de Dark Knight Returns a donc insufflé un virage majeur dans l'histoire du superhéros, qu'il a su redynamiser en introduisant des éléments de polar urbain, au début des années 1980. Une atmosphère extrêmement violente qui se retrouvent dans l'adaptation. Steven S. DeKnight, le créateur de la série Daredevil, a d'ailleurs expliqué dans une interview à Wired que des films policiers très sombres des années 1970 tels que Un après-midi de chien, French Connection ou Conversation secrète avaient été des inspirations pour l'ambiance de la série.On devrait faire un Frank Miller count dans Daredevil, vu le nombre de références à la minute, et pas seulement de son run du perso.— Boris Biron (@BorisBiron)Des clins d'œil pour les fansDes sites comme Comics Alliance se sont amusés à relever les différents clins d'œil, discrets ou évidents, aux comic-books Marvel en général et à Daredevil en particulier. A commencer par le costume que Daredevil porte dans la série. Tout noir, sans réels signes distinctifs ni blason sur le torse, il comprend un foulard qui recouvre le haut de la tête de Murdock et cache ses yeux. Les fans y trouveront une référence directe à l'histoire « The Man Without Fear », qui retraçait les débuts de Daredevil à Hell's Kitchen.Autre détail que les lecteurs les plus assidus auront peut-être remarqué : la mention par Matt Murdock, au détour d'une discussion, de l'existence d'une camarade de classe grecque avec qui il aurait eu une aventure… Possiblement Elektra, personnage emblématique du panthéon Daredevil créé par Miller. Marvel dissémine par ailleurs un grand nombre d'indices qui annoncent de futures adaptations télévisuelles, notamment celle d'Iron Fist. Défenseur des victimes ordinairesDaredevil évolue dans le même univers que Thor, Iron Man ou Captain America, et les scénaristes ne cessent de le rappeler. Lors d'un dialogue, l'un des principaux adversaires du superhéros explique par exemple qu'il ne comprend pas qu'un homme masqué qui ne possède pas de marteau magique ou d'armure ultra-sophistiquée puisse leur causer tant de soucis. Une référence directe aux personnages de Thor et d'Iron Man. Différents protagonistes évoquent aussi l'attaque de New York par des aliens, mise en scène dans le film Avengers.Avec sa tonalité nettement plus sombre, qui tranche avec les cabotineries de Robert Downey Jr. (Iron Man) ou l'action grand-spectacle d'Avengers, Daredevil montre une volonté du studio de s'adresser à un public un peu plus adulte.Lire : Spider-Man rejoint l'univers cinématographique de Marvel Xavier Eutrope Journaliste au Monde Crash de l'A320 : 80 % des débris évacués du site • Mis à jour le La compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé, mercredi 15 avril, avoir évacué du site du crash environ 80 % des débris de l'Airbus A320 de Germanwings, précipité au sol par le copilote Andreas Lubitz le 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence, provoquant la mort de 150 personnes.Carsten Hernig, chargé de ces opérations à la Lufthansa, maison mère de Germanwings, a déclaré lors d'une conférence de presse à Digne-les-Bains avoir enlevé « près de 35 tonnes de débris ». « La prochaine étape sera la dépollution environnementale », a-t-il également indiqué.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2leq6e"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2leq6e", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Les débris récupérés, dont la taille varie de quelques centimètres à plusieurs mètres carrés et qui sont répartis sur une zone d'environ 1,5 hectare, sont transportés en hélicoptère vers une première « drop zone », d'où ils sont à nouveau déménagés dans des conteneurs par les airs vers une deuxième zone. De là, ils sont enfin acheminés par la route jusqu'à un hangar de Seyne-les-Alpes, un des deux villages les plus proches du lieu du crash.« Aller le plus vite possible »« Ces débris sont placés sous scellés à titre conservatoire, et le hangar a été pour le moment loué pour un an », a précisé le colonel Christophe Brochier, qui commande le groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence.Cette phase de récupération des débris, pour laquelle une soixantaine de personnes travaillent quotidiennement − sans compter les gendarmes présents sur les lieux − selon la Lufthansa, devrait être achevée d'ici à dix-huit jours ouvrables, a précisé la compagnie allemande.« Il y aura des rencontres fréquentes pour déterminer les meilleures solutions pour restaurer le site », a indiqué Simone Menne, directrice financière de la Lufthansa. « L'objectif est d'aller le plus vite possible dans le respect des procédures pour que l'enlèvement des débris, puis la dépollution se fassent au mieux », a expliqué Patricia Willaert, préfète des Alpes-de-Haute-Provence.La compagnie allemande, qui n'a donné aucune prévision du coût de ces opérations, a estimé à environ 4 tonnes le poids du kérosène présent à bord de l'avion au moment du crash et à 95 litres le volume de l'huile et des lubrifiants. En revanche, l'avion ne transportait pas de fret, et donc aucun autre produit dangereux. « Il y a des techniques pour nettoyer la terre, la flore ou l'eau, mais il nous faut des informations pour prendre les bonnes mesures », a expliqué M. Hernig.Evoquant enfin l'avenir du site, il a souligné qu'aucune décision n'avait encore été prise : « Notre intérêt commun est de créer un lieu de mémoire et de respect pour les victimes et leurs familles. »lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2l88gw"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2l88gw", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Le FMI souligne les risques liés aux taux d’intérêt très bas • Mis à jour le Claire Guélaud Le « bazooka » de Mario Draghi n’est pas sans risqueEn revanche, qualifiant de « courageuses », les politiques monétaires non conventionnelles mises en place par la Banque centrale centrale (BCE) ou la Banque du Japon, le conseiller financier de la directrice générale du FMI insiste sur la nécessité d’amplifier l’impact de ces politiques en les complétant par d’autres mesures.« Dans la zone euro, a insisté M. Viñals, il est nécessaire de s’attaquer aux créances douteuses pour dégager les circuits du crédit. Pourquoi est-ce si important ? Parce que des banques chargées de créances douteuses prêtent moins, or ces créances douteuses représentent plus de 900 milliards d’euros dans la zone euro. »Le Fonds estime que sans mesures correctrices, la capacité de prêt des banques pourrait se limiter à un faible niveau de 1 % à 3 % par an. Au Japon, ajoute-t-il, le succès des Abenomics passe par la mise en place non seulement de politiques monétaires des plus accommodantes mais aussi par la mise en place des réformes budgétaires et structurelles (participation accrue des femmes au marché du travail etc.).Mise en garde sur les effets des taux d’intérêt très basLe FMI estime par ailleurs qu’il convient de limiter les excès financiers et les effets négatifs d’une période prolongée de bas taux d’intérêt.Dans la zone euro, où près d’un tiers des obligations souveraines à court et long terme présentent des rendements négatifs, la persistance de faible taux d’intérêts mettrait ainsi en danger un grand nombre d’établissements financiers, et notamment 24 % des assureurs-vie européens de taille moyenne.Or le secteur compte un portefeuille de 4 400 milliards d’euros d’actifs dans l’Union européenne et il est de plus en plus connecté avec l’ensemble du système financier. D’où un risque évident de contagion.Identification d’un « risque évident » avec le relèvement des taux américainsTout en saluant la politique suivie par la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen, le Fonds n’en signale pas moins le « risque évident » lié au relèvement annoncé des taux d’intérêt aux États-Unis.Deux scénarios lui semblent envisageables : « une sortie graduelle bien annoncée », ou, « en dépit de signaux clairs, un parcours accidenté », susceptible de conduire à une volatilité nettement plus forte.Aux États-Unis et dans d’autres pays, où le système non bancaire joue un rôle important, le Fonds recommande de maîtriser les risques d’illiquidité en renforçant les structures des marchés.Il faut, ajoute-t-il, améliorer la supervision du secteur de la gestion d’actifs qui porte sur 76 000 milliards de dollars (une année de PIB mondial et 40 % des actifs financiers mondiaux).Appel à mieux encadrer le secteur non bancaireDu côté des pays émergents, éprouvés par les brusques variations des cours des matières premières et de leurs taux de change, l’urgence est de renforcer la surveillance des secteurs vulnérables.Il s’agit, par exemple, de réduire la partie la plus risquée du shadow banking chinois, de ralentir la progression du crédit en Chine et d’y assurer une restructuration en bon ordre de la dette des entreprises. Mais aussi, plus généralement, de suivre de près et régulièrement le levier financier des entreprises et leurs engagements en devises.Le FMI juge « impératif de mettre rapidement en place une réglementation qui permette de transformer le secteur bancaire parallèle en pourvoyeur stable de financement par le biais des marchés ». Il recommande de « renforcer les politiques microprudentielles et macroprudentielles applicables aux établissements non bancaires » et de renforcer, autant qu’il est possible, la liquidité du marché après la crise financière de 2008 marquée par plusieurs épisodes d’illiquidité et des risques de contagion plus élevés. Rapport sur la stabilité financière mondiale, publié le15 avril 2015 Claire Guélaud Journaliste au Monde En Egypte, la révolution se fait d’abord dans les boulangeries Texte : Moïna Fauchier Delavigne Facteur majeur d’injustices, de fraudes, voire d’émeutes, la question de la subvention anarchique du pain a été résolue par l’adoption d’un système de cartes à puce. « Pain, liberté, justice sociale », scandaient les manifestants, place Tahrir au Caire, pendant la révolution de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak. Quatre ans plus tard, les militaires ont repris le pouvoir, et pour beaucoup d’Egyptiens, la liberté reste un idéal lointain. Mais une chose a changé : on parvient désormais à se procurer du pain à prix modique. Le système de subventions, qui engendrait des fraudes à grande échelle depuis des décennies, a été réformé sous le régime du général Abdel Fattah Al-Sissi, au pouvoir depuis l’été 2013, avec l’introduction d’une carte électronique. « Ça marche maintenant. Que Dieu bénisse Sissi », lance Zeinab, une vieille femme à lunettes, toute vêtue de noir, en sortant d’une boulangerie d’Imbaba, un quartier pauvre du Caire, une vingtaine de galettes disposées sur un plateau posé sur sa tête. En présentant sa carte à puce, glissée dans le lecteur, elle a pu acheter du pain pour toute sa famille, en ne payant chaque pain de 130 grammes que cinq piastres (moins d’un centime d’euro), au lieu de trente. L’élément de base des repas En ce lundi matin du début du mois de mars, l’ambiance est bon enfant devant la boulangerie. Quelques femmes ont apporté un plateau, une clayette en palme ou un sac en plastique pour y empiler les galettes encore chaudes. Ici, le pain est l’élément de base des repas. Si fondamental qu’on l’appelle « aish », « la vie » en dialecte égyptien. Pour les plus pauvres, il représente même l’essentiel de l’alimentation, accompagné de foul (plat de fèves), de falafel ou de fromage. Rien d’étonnant à ce que les passants tressent les louanges du gouvernement, qui a réussi à faire passer cette réforme tant attendue, mise en place depuis août 2014 dans la capitale égyptienne. Les militaires ont lancé le processus à Port-Saïd et à Ismaïlia, deux villes situées sur le canal de Suez, avant de l’étendre à d’autres provinces. Dorénavant, 69 millions de personnes, soit 80 % de la population du pays, utilisent la « carte intelligente », attribuée selon des critères sociaux. Une personne a droit à cinq pains par jour. Le prix de ce pain traditionnel subventionné reste inchangé pour le consommateur – soit 5 piastres – mais le boulanger, lui, touche 25 piastres supplémentaires de la part du gouvernement, pour compléter le coût de revient. En avril, ce sont les sept derniers gouvernorats du pays qui devraient à leur tour passer au nouveau système. « Il y a toujours eu des longues files d’attente » Symbole de ce changement d’ère, les boulangeries ouvrent maintenant largement leurs portes. Fréquemment prises d’assaut, elles s’étaient peu à peu transformées en de véritables forteresses, protégées par des grilles en métal. Les clients devaient récupérer le pain à travers les barreaux ou par un petit volet. « Ça fait vingt-sept ans que je suis boulanger. La crise du pain était perpétuelle. Il y a toujours eu des longues files d’attente, et parfois des bagarres », témoigne Mohammed Saïd, propriétaire de quatre fours à pain à Imbaba. Début 2008 en particulier, l’envolée du prix du blé avait provoqué des émeutes, entraînant la mort de quinze personnes dans le pays. Des personnes en attente de la carte de subvention utilisent une version papier. Mohammed Said, propriétaire de quatre boulangeries dans le quartier populaire d'Imbaba, au Caire. Le système était hors de contrôle. Certains débrouillards qui parvenaient à acheter des pains, les écoulaient au marché noir, d’autres les utilisaient pour nourrir le bétail et, surtout, les boulangers revendaient directement la majeure partie de la farine reçue. Selon un rapport de la Banque mondiale, en 2009, plus d’un tiers de la farine subventionnée était détourné. Rationner le pain était donc nécessaire mais il fallait aussi modifier la façon de subventionner. Avant, l’Etat vendait la farine à prix cassé aux boulangeries du pays. Chacun avait un quota de sacs, à huit livres égyptiennes (1 euro) pour 55 kilogrammes. Mais ce même sac valait au marché noir entre 120 et 130 livres (entre 15 et 16 euros) ; les gains étaient faciles. Aujourd’hui, la farine est vendue au prix du marché, soit 130 livres et le boulanger ne touche l’aide de l’Etat qu’après avoir vendu le pain. Ce qui limite les occasions de frauder. « Après la livraison du matin, on voyait les sacs de farine repartir de la boulangerie, chargés sur un vélo ou une moto », raconte Mohammed Abdel Aziz, un jeune trentenaire de Choubra El-Khima, une ville industrielle déshéritée dans le nord de l’agglomération du Caire. La boulangerie avait écoulé son maigre stock de pain avant midi. Les inspecteurs des divers organismes d’Etat fermaient les yeux, complices. Sourour Gaber Abo Rihab, le prospère propriétaire d’un four à pain du quartier, avoue qu’il avait un quota de dix-sept sacs par jour et qu’il en vendait sept au marché noir « pour payer ses ouvriers ». Les subventions en Egypte : un tiers du budget de l’Etat Une « avancée dans la lutte contre la pauvreté » Pour le ministre des subventions, Khaled Hanafi, « avant, la seule façon de gagner de l’argent pour les boulangers était de vendre au marché noir. Maintenant, ils doivent travailler ». Et si certains voient dans cette réforme une mesure populiste qui risque de faire taire les velléités de démocratie dans le pays, d’autres, comme Hala Barakat, préfèrent la considérer comme une « avancée dans la lutte contre la pauvreté ». D’autant que la nouvelle carte ne sert pas seulement à acheter du pain. Chaque détenteur a droit à un quota qui peut aussi être utilisé, via un système de points, pour « acheter » d’autres produits dans les épiceries subventionnées, sans avoir à dépenser d’argent. Et comme la dotation est large, l’immense majorité parvient à en bénéficier. « On mange autant de pain qu’avant, 2 ou 3 par jour, et on utilise le reste des points pour acheter du riz, de l’huile, du thon… », explique Mohammed Abdel Aziz, qui économise maintenant environ 100 livres par mois (12,50 euros). Les six mois d’efforts pour parvenir à décrocher la fameuse carte n’ont pas été vains. Les seuls mécontents sont les 25 000 boulangers du pays. Pour eux, les années dorées sont passées. « Le nouveau système ? Pour les gens, c’est génial, pour nous, c’est… moyen », admet Sourour Gaber Abo Rihab, le boulanger de Chobra El-Khima où le système est en place depuis trois mois. Pour faire accepter cette réforme, le ministre des subventions a dû négocier avec eux. Ils ont obtenu un assouplissement de la règle pour les personnes qui n’ont pas encore de carte électronique. Une mesure temporaire destinée aussi à les « calmer », selon les mots du ministre. Avec la réforme, les boulangers ont aussi découvert la loi de la concurrence. Il y a quelques années, on se battait pour du pain de mauvaise qualité, parfois coupé de sciure. Maintenant, le consommateur a le choix et privilégie les établissements de qualité. La boulangerie de Sourour Gaber en fait partie. On vient de loin pour acheter son pain, réputé. Devant la grille, une quinzaine d’hommes et de femmes font la queue paisiblement. Les boulangers et les épiceries ont aussi intégré le système bancaire. Fini l’économie informelle, ceux qui sont concernés par la réforme ont dû ouvrir un compte en banque pour encaisser les subventions de l’Etat. Une entrée à marche forcée dans la modernité. TexteMoïna Fauchier Delavigne Retour Retour Les subventions en Egypte : un tiers du budget de l’Etat En Egypte, le pain, les produits alimentaires de base, l’essence et l’électricité sont subventionnés depuis plus de cinquante ans. Cependant, face à la hausse vertigineuse des coûts de l’énergie, le financement de ces aides est devenu insoutenable pour l’Etat. Au total, en 2014, 144 milliards de livres égyptiennes (17,9 milliards d’euros), soit un tiers du budget, ont été englouties par les subventions, dont 75 % pour l’énergie. Pourtant, selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) de 2014, ces dernières sont contre-productives. D’abord, ces aides détournent les ressources publiques aux dépens d’investissements utiles au développement. Ainsi en 2011, elles représentaient trois fois le montant des dépenses d’éducation. De plus, les prix maintenus artificiellement très bas (l’essence se vendait à 30 centimes d’euro le litre il y a un an) ont entraîné une consommation excessive et transformé un pays exportateur de pétrole en pays importateur. Depuis la révolution de janvier 2011, l’économie est atone. Les rentrées de devises ont chuté, car les touristes ne viennent plus et que les investisseurs étrangers sont frileux. Réformer est donc devenu inévitable. L’Etat, qui est pour l’instant sous perfusion des pays du Golfe, vit au-dessus de ses moyens. Il faut limiter les dépenses pour maîtriser l’inquiétant déficit budgétaire, qui s’élevait en 2014 à 12 % du produit intérieur brut. Alors que les subventions alimentaires sont un outil efficace contre la pauvreté, celles dévolues à l’énergie sont qualifiées de « hautement inéquitables » par le FMI, qui précise qu’elles « profitent principalement aux plus aisés ». Selon l’institution basée à Washington, les 40 % les plus pauvres ne profitent que de 25 % du total des subventions. Economiser 5,5 milliards d’euros Pour pouvoir maintenir les aides alimentaires et assainir les finances, le gouvernement d’Abdel Fatah Al-Sissi a choisi de réduire drastiquement celles à l’énergie. Objectif fixé : économiser 44 milliards de livres (5,5 milliards d’euros) en subventions énergétiques – soit un tiers du total – la première année. Ainsi, après s’être attelés à la « réforme du pain » début 2014, les militaires ont entamé une série de coupes claires dans les aides à l’énergie. En juillet, le prix des carburants a soudain augmenté, jusqu’à 78 % de hausse. Et le président Sissi, nouvellement élu, a annoncé que le prix de l’électricité serait graduellement doublé sur cinq ans. Des dents ont grincé, mais la baisse des cours mondiaux a aidé à atténuer le choc. Il y a quelques jours, l’Egypte a annoncé avoir réduit le montant des subventions aux carburants de 30 % pendant la première moitié de l’année fiscale, par rapport à la même période de 2014. DécryptageBoko Haram : qui sont les femmes kamikazes ?Par Stéphanie Plasse • Des Nigérianes manifestent à l'extérieur du Parlement pour demander la libération des 200 jeunes filles enlevées par Boko Haram, en avril 2014.Crédits : © Afolabi Sotunde / REUTERSLe 14 avril 2014, 276 lycéennes nigérianes étaient enlevées à Chibok par le groupe djihadiste Boko Haram déclenchant l’indignation de la communauté internationale. Un an après, malgré une riposte interrégionale lancée par le Tchad, le Niger et le Cameroun qui a affaibli les djihadistes nigérians, les adolescentes demeurent introuvables.Depuis le début de l’année 2014, plus de 2 000 femmes et jeunes filles ont été kidnappées par Boko Haram, selon le décompte établi par Amnesty International qui révèle dans un rapport publié mardi 14 avril que certaines d’entre elles ont été contraintes de se marier et de prendre part aux attaques armées. Une information qui pose la question de l’identité des femmes kamikazes de Boko Haram dont le premier attentat suicide au nom du groupe djihadiste remonte au 8 juin 2014, dans l’Etat de Gombe, au Nigeria.Depuis, ces attaques se sont multipliées dans le nord du pays. Le 22 février, une fillette de 7 ans tuait sept personnes en se faisant exploser à Potiskum. Une semaine avant, une kamikaze utilisait le même procédé à la gare routière de Damaturu. Bilan : 7 morts et 32 blessés.Y-a-t-il un lien entre ces attentats suicides et les enlèvements des étudiantes ?Depuis sa création, Boko Haram qui signifie dans sa définition abrégée « L’éducation occidentale est interdite », privilégie comme cible les établissements scolaires où est dispensés un enseignement jugé trop occidental. Après avoir attaqué plusieurs écoles fin 2013, les djihadistes ont commencé à enlever des centaines d’étudiantes. En avril 2014, ils ont kidnappé 276 lycéennes déclenchant les foudres de la communauté internationale. Ces enlèvements coïncident avec le début, en juin 2014, des attentats suicides perpétrés par des femmes kamikazes sur le sol nigérian. Toutefois, pour Mohamed Kyari, spécialiste de Boko Haram et professeur d’histoire à l’université technologique Modibbo de Yola, au Nigeria, « il n’y pas forcément de liens entre ces deux actions. Pour l’instant, nous n’avons aucune preuve. A ma connaissance, seulement des membres aguerris de Boko Haram sont choisis pour commettre des attentats suicides. » Quel est le profil des femmes kamikazes ?Les femmes kamikazes sont souvent les épouses des combattants. « Elles sont en majorité très jeunes, issues du milieu rural et très peu instruites », observe Mohammed Kyari. D’après le spécialiste, ces femmes kamikazes se divisent en deux catégories : celles qui sont volontaires et celles qui sont contraintes. « On retrouve des Nigérianes très impliquées au sein du groupe djihadiste. Elles mutilent et tuent leurs ennemis comme leurs homologues masculins. Certaines d’entre elles ont même servi de complices lors des enlèvements des lycéennes de Chibok », souligne Mohammed Kyari.Pourquoi commettent-elles des attentats suicides ?Pour la plupart de ces Nigérianes, il s’agit parfois de venger un père, un frère ou un mari. « Les femmes, dont les époux ont été tués par les forces de sécurité, comptent parmi ces membres de Boko Haram capables d’aller jusqu’au suicide », note Mohammed Kyari. Mais ce constat ne peut être généralisé à toutes les femmes. « Au-delà des crises privées, les femmes, à l’instar des hommes, souhaitent prendre part à la lutte armée et accéder au rang de martyr », explique Fatima Lahnait, la directrice des programmes de l’association Active Change Foundation.Pourquoi Boko Haram se sert-il des femmes pour commettre des attentats suicides ?La participation des femmes à des attentats suicides serait souvent utilisée comme arme de propagande par les organisations. « Les actions sensationnalistes [comme le recours à une fillette d’une dizaine d’années] profitent automatiquement au groupe djihadiste en lui accordant une plus grande exposition médiatique », observe Fatima Lahnait, auteure également de Femmes kamikazes ou le djihad au féminin au Centre français sur la recherche du renseignement (2014). Les femmes représenteraient aussi un intérêt stratégique dans la mesure où elles sont moins contrôlées que les hommes et passent plus facilement les barrages de sécurité.L'offre de reprise du journal « La Marseillaise » acceptée par le tribunal • Mis à jour le Le tribunal de commerce de Marseille a validé, mercredi 15 avril, l'offre de reprise du quotidien de gauche La Marseillaise par les Editions des fédérés, seul candidat en lice, a-t-on appris de la CGT (majoritaire).L'offre de reprise du quotidien régional du Sud-Est, qui est en redressement judiciaire depuis la fin de novembre, prévoit la suppression de 91 postes sur les 208 que compte l'entreprise. Lorsqu'elle a présenté cette offre, en février, la société Les Editions des fédérés, présidée par Pierre Dharréville, secrétaire départemental du Parti communiste français (PCF) dans les Bouches-du-Rhône, affirmait ne pas vouloir « laisser s'éteindre un journal à la ligne éditoriale spécifique, engagé, populaire, rebelle ».Autour d'actionnaires issus du PCF – qui concourt au financement –, du monde mutualiste et soutenu par l'association Les Amis de La Marseillaise, les Editions des fédérés proposent un projet s'articulant selon trois axes. « Le premier, c'est le (support) papier, avec la volonté d'être plus agréable. Un journal, ça a une existence physique », argumente M. Dharréville. « Le deuxième, c'est le développement sur Internet », poursuit-il, exprimant sa volonté de « faire passer la sensibilité » du quotidien sur ce support. En troisième lieu, le repreneur souhaite développer « la présence du titre dans la société ». Le quotidien s'organisera autour de trois grands « pôles » couvrant les six départements de diffusion : une édition pour le Gard et l'Hérault ; une autre pour les Bouches-du-Rhône ; une troisième pour le Var, le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence. Le plan de suppression de 91 emplois, concernant les journalistes, les services centraux et l'imprimerie externalisée, est « un déchirement », déplore M. Dharréville.Colombie : dix militaires tués dans une attaque attribuée aux FARC, malgré la trêve • Mis à jour le Dix militaires ont été tués et 17 blessés, mardi 15 avril, dans l'ouest de la Colombie lors d'une attaque contre une garnison attribuéen par les autorités de la région, à la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). L'attaque a eu lieu à l'aube dans un hameau de la province du Cauca, un fief des FARC, a déclaré Temistocles Ortega, gouverneur de cette région à la radio.Engagée dans les pourparlers de paix avec le gouvernement qui se déroulent depuis novembre 2012 à Cuba, la guérilla marxiste avait décrété une trêve unilatérale illimitée en décembre tout en se réservant le droit de répliquer aux offensives de l'armée.Mercredi, le président Juan Manuel Santos s'est réuni avec l'état-major de l'armée pour examiner « les circonstances des faits ». Il avait ordonné, le 10 mars, un arrêt temporaire des bombardements contre les FARC, dans le cadre du processus de paix engagé avec la guérilla marxiste.« Je déplore la mort de soldats à Cauca. C'est exactement la guerre à laquelle nous souhaitons mettre fin »  a réagi le chef de l'Etat sur Twitter. Il doit se rendre sur place au cours de la journée. Lamento muerte de soldados en Cauca. Esta es precisamente la guerra que queremos terminar.— Juan Manuel Santos (@JuanManSantos) 15 Avril 2015Football : Jürgen Klopp quittera le Borussia cet été • Mis à jour le Son club l'a annoncé mercredi 15 avril : Jürgen Klopp, emblématique entraîneur de Dortmund depuis 2008, quittera son poste au terme de cette saison. Il était pourtant initialement en contrat jusqu'en 2018 avec le Borussia, qu'il a mené à deux titres de champion (2011 et 2012), à une Coupe (2012) d'Allemagne ainsi qu'à une finale de Ligue des champions en 2013.« J'avais toujours dit que je ferai cette annonce dès que je ne me sentirais plus le parfait coach de cette équipe extraordinaire », a déclaré « Kloppo » en conférence de presse, tout en précisant que son départ « n'a[vait] rien à voir avec la situation sportive actuelle ». L'entraîneur fait référence au parcours difficile du club rhénan cette saison, ayant connu la peu enviée place de lanterne rouge avant de remonter jusqu'à la 10e place, avec 33 points, à six journées de la fin du championnat. « On a discuté, à la demande de Jürgen, et nous avons ensuite décidé d'une séparation d'un commun accord », a précisé le patron du BVB, Hanz-Joachim Watzke.Il y a deux ans tout juste, alors que le Borussia venait de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, le même président Watzke soulignait le travail accompli par Jürgen Klopp, alors que, sous son magistère, Dortmund s'était hissé de la 199e à la 27e place du classement des clubs européens : « Il y a huit ans, le Borussia Dortmund était fini et aujourd'hui nous avons rejoint la crème du football européen », se réjouissait-il.Lire : Ligue des champions : « kolossal » AllemagneEffectivement, lorsque Jürgen Klopp débarque à Dortmund en 2008, le club, qui avait remporté la Ligue des champions en 1997, se trouve endetté de 150 millions d'euros et vient d'éviter de justesse le dépôt de bilan. Le nouvel entraîneur, qui signe un contrat de deux ans, est surtout réputé pour ses interventions de consultant télé. Dès sa première saison, la Coupe d'Allemagne est enlevée puis le « Meisterschale », le bouclier du champion, en 2011 et 2012. Elu entraîneur de l'année pour ces deux exercices, Klopp couve ses joueurs mais, en échange, exige un discipline stricte. Il court, jure, aboieCar c'est aussi pour son caractère qu'est connu Jürgen Klopp. Son allure, sa dégaine… Il réagit toujours comme un môme aux exploits de ses joueurs, par des courses effrénées le long de la ligne de touche, des moulinets de bras, des câlins aux buteurs. Et quand ça ne va pas, il jure, aboie, fustige le corps arbitral – et récolte des amendes pour ses écarts de conduite. Bref, il a ramené le football à sa dimension originelle, ludique, infantile ; et il a rendu le Borussia sympathique.A 47 ans, Jürgen Klopp a assuré qu'il n'avait aucun contact pour l'avenir et aucune intention de faire une pause dans sa carrière. Et son club n'a donné aucune indication sur le futur remplaçant sur le banc. Quelques heures plus tôt, toutefois, le quotidien allemand Bild, relayé par d'autres sites, évoquait l'arrivée sur le banc de Thomas Tuchel, actuellement en congé sabbatique depuis son départ de Mayence, en mai 2014.Lire le portrait : Jürgen Klopp, l'extravagant du BorussiaL'EI aux portes de Ramadi, en Irak Malgré la reprise de Tikrit, l'Etat islamique (EI) poursuit une offensive sur Ramadi, la capitale de la vaste province irakienne d'Al-Anbar, qui s'ouvre à l'ouest de Bagdad, s'emparant de deux quartiers des faubourgs nord. Mercredi, trois villages à quelques kilomètres de Ramadi sont tombés aux mains de l'EI.De grandes parties de l'Anbar étaient déjà aux mains des islamistes dès avant l'entrée de l'EI dans Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak et dans d'autres secteurs sunnites de l'Irak en juin 2014, mais la capitale de l'Anbar, Ramadi, reste disputée.Dans la nuit de jeudi à vendredi, les djihadistes ont enfoncé les lignes de l'armée irakienne au nord de Ramadi à l'aide de véhicules avant d'attaquer à pied.Le chef du conseil provincial de l'Anbar, Sabah Karhout, a appelé le premier ministre, Haïdar Al-Abadi, pour lui demander de dépêcher d'urgence des renforts militaires et du matériel, expliquant que ses combattants allaient être à court de munitions.Emmanuel Kessler désigné président de Public Sénat Le nouveau président de la chaîne Public Sénat a été désigné, mercredi 15 avril. Et c'est Emmanuel Kessler, chef du pôle économie de LCI et ancien journaliste de Public Sénat et de France Info, qui a obtenu le plus de voix lors du vote à bulletins secrets, a annoncé le bureau du Sénat dans un communiqué. Il prendra la succession de Gilles Leclerc à partir du 1er juin.M. Kessler faisait partie des deux derniers candidats en lice, avec Alexandre Kara, éditorialiste et ancien chef du service politique d'Europe 1.Pas de fusion avec LCP-Assemblée nationaleL'Assemblée et le Sénat ont créé en 1999 La Chaîne parlementaire, qui regroupe deux sociétés de programmes, LCP-Assemblée nationale et Public Sénat. Ces deux sociétés se partagent le temps d'antenne sur un même canal désormais accessible via la télévision numérique terrestre.Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) avait proposé à son homologue de la Haute Assemblée Gérard Larcher (UMP) de fusionner les deux chaînes dans un but d'économies, mais cette offre a été refusée à l'unanimité par le Bureau du Sénat « faute de projet d'entreprise, faute de projet social, faute de projet éditorial aussi ». Une enquête ouverte après l’identification de la bactérie Xylella fastidiosa à Rungis • Mis à jour le 16.04.2015 à 19h42 Rémi Barroux Une bactérie menace les oliveraies italiennes Mesures unilatérales de protectionDevant l’ampleur de la menace, et face à l’absence de décision des instances européennes, la France a pris, de façon unilatérale, des mesures de protection. Dans un arrêté publié le 4 avril, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a décidé d’interdire « l’importation en France de végétaux sensibles à Xylella fastidiosa et provenant de zones touchées par la bactérie ». L’interdiction concerne les échanges intra-européens en provenance des Pouilles, mais aussi de pays tiers déjà infectés, notamment des Amériques (Etats-Unis, Mexique, Costa Rica, Brésil…) et du Japon.L’initiative française déplaît aux Italiens en particulier, dont le ministre de l’agriculture, Maurizio Martina, déplore une attitude « totalement inopportune » et en appelle à une réponse européenne « de manière coordonnée ». Cette question doit être discutée lors du prochain Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (PAFF), qui se réunira les 27 et 28 avril. La décision d’opérer des contrôles plus stricts lors des mouvements de végétaux susceptibles d’être contaminés et même d’interdire certaines importations pourrait être prise, notamment à l’égard de pays tiers comme le Costa Rica ou le Brésil.« Zone de risque »Pour la France, il n’était pas possible d’attendre. « Nous avions le sentiment d’entrer dans une zone de risque où l’on se ferait rattraper par la bactérie, explique Stéphane Le Moing, directeur adjoint du cabinet du ministre de l’agriculture. Nous avons donc pris des mesures d’urgence, que permet la réglementation européenne. »Mais l’issue de la discussion au niveau européen est incertaine. Et si la proposition française de mesures strictes n’est pas reprise, « il faudra que la France adapte sa réglementation aux décisions européennes », a expliqué au Monde, Enrico Brivio, porte-parole à la santé et à l’environnement de la Commission européenne.On n’en est pas là et Paris espère voir son principe de précaution validé par Bruxelles. « Au vu de ce qui s’est passé mercredi, à Rungis, l’évolution de la situation est de nature à aider les autres Etats membres à se ranger à notre position », fait valoir M. Le Moing.Un plant de caféier (d’ornement) infecté saisi il y a quelques jours à Rungis va être détruit, comme ce fut le cas en octobre 2014 avec un plant provenant déjà des Pays-Bas. Une fois les prélèvements faits, ils sont envoyés au laboratoire spécialisé dans les végétaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) à Angers. Les analyses nécessitent deux jours. « Nous avons commencé à travailler sur cette bactérie à Angers en 2012, sur des plants de caféiers qui provenaient du Mexique et d’Amérique du Sud et il n’y a encore eu aucune introduction de Xylella fastidiosa en France », assure Charles Manceau, directeur de la santé végétale de l’Anses.Lors de la dernière saisie, mercredi, aucun insecte vecteur n’a été trouvé et aucune autre plante n’a donc été contaminée, précise le ministère. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine exacte des plantes saisies. Rémi Barroux Journaliste au Monde Pour le PSG, la blessure est profonde • Mis à jour le 16.04.2015 à 19h25 Adrien Lelièvre La série noire continue pour le Paris Saint-Germain. Cette fois, c'est son capitaine, Thiago Silva, qui s'est retrouvé à l'infirmerie dès la 21e minute du quart de finale face au FC Barcelone, mercredi soir. Touché à la cuisse gauche, « O Monstro », a été contraint de céder sa place à son compatriote brésilien David Luiz, à peine rétabli d'une blessure identique contractée le 5 avril lors du sommet OM-PSG, et remis sur pied pour le choc contre les Catalans après un séjour médical express en Russie. Lien de cause à effet ou pas, David Luiz, victime des arabesques de Luis Suárez, parut dépassé par les événements et laissa l'attaquant uruguayen inscrire deux buts. La séquence du remplacement de Thiago Silva par David Luiz est un bon résumé (médical) de la saison 2014-2015 du PSG. L'entraîneur de l'équipe, Laurent Blanc, a rarement disposé d'un effectif au complet. Ce qui n'empêche pas ses joueurs d'être encore en mesure de réaliser un triplé historique dans l'Hexagone. Mais les chances du PSG de soulever la coupe aux grandes oreilles se sont considérablement réduites après la défaite 3-1 à domicile contre le Barça. Blanc concède une « erreur » La déveine parisienne a commencé dès l'été avec – déjà – une blessure de Thiago Silva. Entre deux journées de Ligue 1, le PSG avait accepté de disputer une rencontre à Naples le 11 août 2014. La raison de ce déplacement inhabituel ? Une clause du contrat d'Edison Cavani après le transfert du joueur entre les deux clubs, obligeant le PSG à venir fouler la pelouse du stade San Paolo pour un match amical sous peine de sanction financière. Une victoire deux buts à un plus tard, le PSG rentrait en France délesté de Thiago Silva, blessé pour deux mois. Laurent Blanc avait alors concédé avoir avoir commis « une erreur » en laissant jouer le Brésilien si tôt après son retour en France. Dans la foulée, ce fut au tour de Zlatan Ibrahimovic de fréquenter les couloirs de l'infirmerie. Contre le SC Bastia, mi-août,  le « bad boy » avait dû abandonner ses partenaires de jeu en raison d'une « blessure étrange », dixit son entraîneur. Revenu plus vite que prévu sur les terrains, le géant Suédois devait vite rechuter, avec une blessure au talon qui alimenta débats et polémiques sur la durée de son absence. Le PSG n'enregistra son retour complet qu'en novembre 2014 après sept semaines d'arrêt. Deux autres épisodes tragi-comiques ont scandé la saison du club qatari : les quatre blessés côté parisien du match PSG-Caen (Yohan Cabaye, Marquinhos, Serge Aurier et Lucas Moura) le 14 février, contraignant les hommes de Laurent Blanc à finir à 9 contre 11 ; et la double blessure de Thiago Motta et David Luiz au Vélodrome le 5 avril. Après cette rencontre, l'ancien sélectionneur des Bleus avait tonné contre le calendrier du club, jugé trop lourd : « On a un calendrier surchargé comme vous le savez et on ne nous donne pas la possibilité de pouvoir récupérer. Alors, on en prend acte : on va faire en sorte de jouer dans la même semaine un match de L 1, un de Coupe de la Ligue et un de Coupe de France avant de jouer la Ligue des champions. J'ai rarement vu ça et avoir deux blessés ce soir est vraiment le point négatif. Il va falloir faire avec, mais il faudrait qu'on arrête d'avoir des blessés, car cela va devenir compliqué de faire l'équipe. » Le club parisien paierait-il sa réussite sportive alors que la fin de saison approche ? Mercredi soir, les Parisiens disputaient leur cinquantième match officiel de la saison. De quoi fatiguer les organismes. Par ailleurs, onze joueurs de l'équipe ont pris part à la Coupe du monde au Brésil l'été dernier. Leur préparation physique s'en est trouvée écourtée. Laurent Blanc dispose également d'un effectif peu étoffé avec seulement 23 joueurs, dont quatre gardiens de but. Et en Ligue des champions, grosse dévoreuse d'énergie, c'est pire : en raison des sanctions imposées par l'UEFA au club pour non-respect du fair-play financier, le PSG n'avait pu inscrire que 21 joueurs dans cette compétition, au lieu des 25 autorisés. Le médecin du club dans le viseur de Blanc Afin que son équipe puisse être capable de jouer sur tous les tableaux cette saison, Laurent Blanc, peu adepte du turnover, avait pourtant emmené ses joueurs au Maroc cet hiver. Au programme : un stage axé sur le physique et la récupération. « Dans notre philosophie de jeu qui est d'avoir la balle, d'être techniquement très bon, il faut être bon physiquement, avait déclaré l'entraîneur en guise de bilan du stage. Ce travail que nous avons fait au Maroc dans des conditions parfaites nous a permis d'avoir un mois de janvier difficile, mais ça a été bénéfique pour mon groupe. On a bien fait de travailler de cette manière », avait précisé Blanc. Mais si le PSG enchaîne depuis les bons résultats sportifs, ces quelques jours au Royaume chérifien n'ont pas pas permis d'enrayer la spirale infernale des blessures. Ce n'est pas la première fois que cette question revient  au PSG. Selon Le Parisien, le club de la capitale avait tenté sans succès de se séparer de son médecin l'été dernier. Laurent Blanc reprochait alors au docteur Eric Rolland d'avoir autorisé Zlatan Ibrahimovic et Gregory Van der Wiel à aller se soigner à l'étranger sans avoir été consulté. Adrien Lelièvre Journaliste au Monde Paris met en ligne ses annonces HLM • Mis à jour le 16.04.2015 à 18h57 Isabelle Rey-Lefebvre La Ville de Paris lance son site d’annonces immobilières. Depuis jeudi 16 avril, le site Locannonces, accessible depuis le portail Paris.fr, propose 500 logements, à raison de 15 à 20 nouvelles offres par semaine. Avec ce nouveau système, « nous souhaitons renverser la logique des attributions et rendre les demandeurs plus acteurs de leur projet », déclare Ian Brossat, adjoint au maire chargé du logement.Paradoxalement, alors que les listes d’attente pour obtenir un HLM ne cessent de s’allonger – 180 000 candidats à Paris –, les bailleurs sociaux ont parfois du mal à remplir leurs immeubles. La municipalité, qui attribue quelque 4 000 logements chaque année, essuie 40 % de refus à ses premières propositions, obligeant à relancer la procédure. Typiquement c’est le cas d’un jeune couple avec un enfant qui habite une HLM dans le 15e arrondissement et qui, à l’arrivée de son second enfant, espère un quatre-pièces. On le lui propose, mais dans le 19e. Il y a bien sûr des localisations moins recherchées que d’autres et des loyers parfois trop élevés, notamment dans des immeubles neufs ou ceux de catégories supérieures financées.Attirer une clientèle de classes moyennesPour postuler sur Locannonces, il faut bien sûr être déjà enregistré comme demandeur mais cela peut se faire en ligne facilement, avoir des ressources compatibles avec les barèmes réglementaires mais aussi suffisantes pour couvrir trois fois le loyer. Exemple : la Mairie propose un quatre-pièces dans le 13e arrondissement, de 97 m2, au prix de 1 361 euros par mois, ou ce six-pièces de 110 m2 dans le 12e pour 1 577 euros… « Nous espérons attirer une clientèle des classes moyennes qui s’autocensure et n’ose pas candidater », indique Ian Brossat. Postuler n’est que la première étape d’un long processus, car, une fois passé le premier filtre du nombre d’occupants, qui doit être en adéquation avec la taille de l’appartement proposé, puis celui des ressources, ni trop élevées ni trop faibles, la Ville sélectionne les cinq dossiers qui ont obtenu les meilleures notes attribuées selon 25 critères, dossiers qui seront soumis à la commission d’attribution !Cette mise en ligne est pour le moment expérimentale et limitée au patrimoine de l’office Paris Habitat et au contingent de la Ville, qui peut désigner les locataires de 20 à 30 % des logements libérés. Paris s’attache à moderniser ce lourd processus d’attribution, depuis fin 2013 tous les dossiers sont anonymisés et font l’objet d’une cotation, une méthode de « scoring » afin de hiérarchiser les demandes, en principe en toute transparence.Il n’y a pas que Paris qui va au-devant des candidats locataires pour remplir les immeubles. « Dès que l’on s’éloigne de Paris, les immeubles neufs se remplissent lentement, c’est le cas, par exemple, à Etampes ou Montereau », admet Yves Laffoucrière, PDG de 3F qui détient plus de 200 000 logements. Ce bailleur n’hésite pas à publier ces annonces sur son site ou sur « Leboncoin » ou « Seloger ». C’est de cette façon qu’en Essonne 170 logements ont trouvé preneur sur les 1 200 attribués en 2014. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Renault : le gouvernement « soutient la stratégie » de Carlos Ghosn • Mis à jour le 16.04.2015 à 18h09 Juste avant la réunion d'un conseil d'administration extraordinaire convoqué par Renault, après la montée surprise de l'Etat dans son capital, Emmanuel Macron a joué l'apaisement, jeudi 16 avril. Interrogé par la chaîne Public Sénat sur le fait de savoir s'il avait « un problème avec Carlos Ghosn », le ministre de l'économie a répondu : « Pas du tout. Carlos Ghosn a la pleine confiance du gouvernement. » « Sa stratégie, nous la soutenons, nous sommes à ses côtés, simplement le gouvernement a fait voter une loi sur les droits de vote doubles qui existent dans de nombreux pays (...), nous avons simplement décidé de défendre nos droits. »  Lire la chronique : Renault : l’Etat « activiste », pour quoi faire ? Un moyen d'appliquer la loi Florange L'achat de 4,73 % d'actions par l'Etat, pour monter à près de 20 % du capital du constructeur, a été mal vécu chez Renault. Cette manœuvre, censée assurer à l'Etat une minorité de blocage à l'assemblée générale des actionnaires, doit permettre au gouvernement d'imposer l'application de la loi Florange, un dispositif visant les spéculateurs et qui garantit des droits de vote doubles aux actionnaires depuis plus de deux ans. « Et pour avoir une minorité qui empêche de vraiment contrevenir à cette loi, nous avons décidé d'acheter quelques actions qui seront revendues dès après l'assemblée générale » du 30 avril, précisé Emmanuel Macron. Lire : Qu’est-ce que le droit de vote double que l’Etat veut défendre chez Renault ? Selon un arrêté de Bercy publié jeudi au Journal officiel, l'acquisition de l'Etat représente un montant qui sera « compris entre 814 millions d'euros et 1 232 millions d'euros ». Lire (édition abonnés) : L’Etat remonte à 20 % du capital de Renault Congrès du PS : Christian Paul veut débattre avec Jean-Christophe Cambadélis Nicolas Chapuis Congrès du PS : Christian Paul prend la tête de la motion des frondeurs L’économie, ligne de fracture du congrès du Parti socialiste Congrès du PS : pourquoi le choc des motions n’aura pas lieu Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique À Belleville, la rue Dénoyez perd ses artistes Connue pour ses murs totalement recouverts de graffitis, cette rue du 20e arrondissement de Paris devrait bientôt accueillir une crèche et des logements sociaux, Trois ans... c'est la durée que prendront les travaux de construction qui doivent être achevés début 2018. Le nouveau projet prévoit d’accueillir 50 berceaux, 20 logements sociaux et 29 chambres pour femmes seules. Le coût prévisionnel des travaux est chiffré à 7,1 millions d’euros. En tout une trentaine de personnes gravitant autour des quatre associations sont concernées par l’expulsion des ateliers. 230 m2 : c’est la surface totale des locaux associatifs à détruire. C’est probablement l’une des rues les plus célèbres du 20e arrondissement. A deux pas de la station Belleville, elle fait office de village à elle seule : un quartier d’artistes, quelques terrasses de bars, et des murs entièrement recouverts de couleurs. Une toile à ciel ouvert, qui accueille des œuvres éphémères par essence, peintes par des graffeurs qui vont et viennent, jour et nuit. Mais la rue Dénoyez risque bientôt de se fondre dans le paysage. En cause, un projet urbain lancé par la mairie de l’arrondissement, qui prévoit de construire, du 18 bis au 26 rue Dénoyez, une crèche et plusieurs logements sociaux en lieu et place des ateliers d’artistes. Lesquels se mobilisent depuis près d’un an pour défendre la spécificité artistique de la rue, avec notamment une pétition adressée au ministère de la culture, qui a récolté 10 000 signatures en six mois. Les ateliers déjà murés Cédric Borderie, de l’association de quartier Fais ta rue, est à l’origine du mouvement Sauvons la rue Dénoyez. Il s’inquiète de voir cet endroit emblématique du Bas-Belleville devenir une rue dortoir. “On aurait pu intégrer les ateliers d’artistes au projet immobilier, assure ce père de famille, la trentaine, habitant du quartier depuis sept ans. Avec le départ des artistes, il y a une vraie crainte du retour des dealeurs, ici c’était un quartier qui craint il y a encore quelques années.” Quatre associations d’artistes, qui bénéficiaient jusqu’ici de conventions d’occupation précaire (un bail accordé à un prix très bas par la ville de Paris), sont concernées par les expulsions : T.R.A.C.E.S., Friches et nous la paix, Alternation ainsi que La maison de la plage. Guillaumetel4 Sophie Nedorezoff --> Le 8 avril, Sophie Nedorezoff et Guillaumetel4 (son pseudonyme d’artiste), de l’association T.R.A.C.E.S., étaient les derniers à rendre les clés. Tout leur matériel ou presque est maintenant entreposé au centre social de la 20e Chaise, en attendant de trouver autre chose. Ils regrettent d’abord de perdre les attaches qu’ils avaient nouées ici. “On fait un atelier arts plastiques depuis treize ans, alors on a vu grandir les gamins du quartier”, raconte Sophie Nedorezoff. Comme pour les trois autres associations, leur local a été muré dans la journée, afin de s’assurer que personne ne le réoccupe. Un gardien employé par la mairie passe tous les matins vérifier si les locaux murés de la rue Dénoyez n’ont pas été squattés. “Ici c’est quand même un quartier populaire, il y a de grosses problématiques, regrette Guillaume4tel. On s’est toujours battus pour que les enfants des minorités, par exemple au collège Colette Besson, puissent rencontrer d’autres cultures et vivre ensemble autour de l’art.” Dans un arrondissement de Paris encore oublié des touristes, la particularité de cette rue en fait une véritable attraction. Seuls ou en groupe participant à des street art tours, les visiteurs déambulent, au milieu des enfants venus avec leur classe pour admirer les peintures murales. Profitant des premiers jours ensoleillés de l’année, Florence Foux a amené sa classe de CM1 de l’école primaire Tourtille pour un projet photo. “On profite pendant que la rue est encore intacte, soupire la professeure d’arts plastiques. C’est une catastrophe de perdre ce lieu de vie. Les élèves ne vont pas dans les galeries d’art, je le vois bien, mais quand c’est dans la rue, c’est différent. Ici ils rencontrent des artistes, ils parlent avec et s’amusent ensemble.” Florence Foux et sa classe de CM1 Un combat gênant Comme les autres, l’association Friches et nous la paix a dû débarrasser son local, situé au 22 bis, à la différence près qu’elle dispose toujours d’un deuxième atelier situé dans la même rue, au 16, et qui n’est pas menacé par les travaux. Mais le cogérant de l’association, Pedro, porte un regard critique sur la récente mobilisation qui a gagné la rue, lui qui est arrivé ici grâce à l’aide de l’équipe de Bertrand Delanoë, en 2002. “Quand la mairie a attribué les locaux, on savait très bien que c’était en attendant de futurs travaux”, se rappelle ce pochoiriste à la longue barbe. “A l’époque c’était déjà clair, on nous a dit : ‘dès qu’on fait quelque chose, vous devrez partir’… et on trouvait ça normal.” Pour lui, ce combat a quelque chose de gênant, surtout au vu des loyers très faibles demandés par la mairie aux associations (250 euros par an pour certains). Lire (en édition abonnés) : Graffiti et street art apprennent à composer avec les collectivités Marie Decreane, de l’association La Maison de la plage, ne s’est pas non plus jointe à la pétition, bien qu’elle regrette de quitter le quartier. Avec les autres artistes de son association, elle est arrivée rue Dénoyez par le squat en 2004, pour finalement signer une convention d’occupation précaire en 2008. “On savait qu’on partirait”, souligne-t-elle. “Et puis ça a duré beaucoup plus longtemps que prévu, normalement un squat, c’est pas plus de deux ans.” Pendant la dizaine d’années passées dans la rue, La Maison de la plage, désormais relogée dans le quartier de La Villette, a lancé plusieurs initiatives. Avec les habitants du quartier, ils ont notamment créé les pots de fleurs en mosaïques qui bordent la rue semi-piétonne. Pour l’artiste, la bataille va au-delà de cette rue : “Est-ce qu’il est encore possible d’avoir des lieux de création informels aujourd’hui ? Des lieux où l’on n’a pas à payer, pas à s’inscrire et directement ouverts sur la rue ?” Lire (en édition abonnés) : Tour 13, l’art hors des galeries Pedro --> --> La question du mur Une autre crainte serait de voir disparaître “le mur d’expression”, cet espace d’une trentaine de mètres graffé de haut en bas, tous les jours, par des artistes venus des quatre coins du monde. Si cette partie n’est pas directement menacée de destruction, l’association Fais ta rue redoute que la proximité de la crèche rende la liberté de graffer plus compliquée. “L’établissement sera à cinq mètres du mur, les vapeurs à proximité des enfants, ça peut être toxique”, déplore Cédric Borderie. Jeune graffeur et habitant du quartier, 3NE vient traîner près du mur pour l’ambiance spéciale qu’il y règne. “On peut venir s’inspirer des autres, voir leur boulot et surtout c’est l’une des rares rues où l’on est tranquilles, pas emmerdés par la police.” Ce jour-là, il est venu contempler le travail de ManuManu. Ce street artist français habite à Barcelone, il est venu rendre visite à ses parents pour Pâques. Maintenant, il est “coincé” quelques jours à Paris en raison de la grève des contrôleurs aériens. En une quarantaine de minutes, ManuManu termine sa gigantesque tête de femme, sous les yeux ébahis des enfants qui traînent par là. Chacun sait que son œuvre sera remplacée, probablement dans la journée, par une autre. “L’important c’est de prendre sa photo à la fin, on est tous contents d’avoir un terrain d’entraînement, alors il faut laisser sa place”, fait remarquer le graffeur, une dizaine de bombes de peinture dans son sac. La maire du 20e assure qu’elle trouvera un moyen de concilier crèche et peinture de rue, sans pour l’instant préciser les contours du projet. Une lutte divisée Les nombreux désaccords entre les acteurs de la rue ont affaibli cette lutte. Pour Cédric Borderie, les autorités en ont profité : “La mairie a tout fait pour qu’il n’y ait pas de front commun, en tâchant bien d’alimenter les dissensions entre certains.” A la mairie du 20e arrondissement, on assure que toutes les associations concernées par ces expulsions ont reçu des propositions de relogement. Seul collectif à avoir apporté son soutien à la pétition, Alternation n’a pour l’instant pas été relogé. Sa présidente, Sylvia Minni, a refusé de signer un bail commercial. “On a toujours fonctionné en autogestion et on est arrivés ici en squattant”, raconte la photographe italienne. “On ne peut pas être traités comme des commerçants.” “Je ne suis pas agent immobilier”, lance de son côté Frédérique Calandra, maire de l’arrondissement, visiblement lassée par cette affaire. “Je hiérarchise, j’ai des choses plus graves et urgentes que ça à traiter.” A ceux qui lui reprochent de ne pas avoir lancé de concertation avec les habitants sur ce projet, Mme Calandra répond qu’une telle réunion a bien eu lieu, dans les années 1990 : “A l’époque, les habitants demandaient des crèches et des logement sociaux de qualité ; aujourd’hui on a justement recensé plus de 4 000 parents demandeurs d’une place en crèche.” Difficile de se battre contre la construction d’une crèche de cinquante berceaux et d’une vingtaine de logements sociaux. Pour Sylvia François, gérante du restaurant Felicity Lemon, situé au croisement de la rue Dénoyez et de la rue Lemon, “la mairie a choisi la solution la plus démagogique d’un point de vue extérieur”. “Personne ne remettrait en cause l’intérêt d’un logement social et d’une crèche”, pointe la restauratrice. “Ça a rendu le combat impossible et impopulaire, nous on voulait que ça aboutisse à un projet intégrant les deux.” Aujourd’hui, elle est également inquiète pour son commerce. “Sans les artistes et cette ambiance qu’ils apportent, je ne me serais pas installée là. L’économie tient aussi à eux.” Sylvia François Sami Sadi, patron du Vieux Saumur, est pour sa part directement concerné par le projet de logements sociaux. Son bar, situé au coin entre la rue Dénoyez et la rue de Belleville, va être fermé durant les trois prochaines années. S’il doit remettre les clés à la mairie fin mai en vue d’une longue réhabilitation de l’immeuble, où sera intégrée une résidence sociale pour femmes seules, le gérant affirme avoir touché de bonnes indemnités après une longue bataille judiciaire. “C’est dommage, ça fait six ans que j’essaye de prévenir certaines associations d’artistes qu’il fallait se battre contre ce projet, mais elles se sont réveillées bien trop tard.” Le patron est persuadé qu’avec plus d’anticipation, le projet de construction aurait pu être différent. “Au départ, la crèche devait se faire rue de Belleville, mais les habitants se sont battus et finalement la mairie l’a déplacée ici…” Depuis son installation, en 1990, l’homme a vu son quartier et sa clientèle opérer leur mutation, les ouvriers laissant progressivement place aux jeunes branchés. En 2018, date prévue de la fin des travaux, ces derniers devront apprendre à se frayer un chemin au milieu des poussettes. TexteRomain Geoffroy Photos/vidéosKarim El Hadj Plus de 40 migrants disparus après un nouveau naufrage en Méditerranée • Mis à jour le 16.04.2015 à 18h36 lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x1trpe6"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1trpe6", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Une fois encore, des rescapés d'un naufrage en Méditerranée témoignent dans la presse italienne, jeudi 16 avril, d'un nouveau drame de l'immigration clandestine. Selon les récits de quatre survivants, deux Nigérians, un Ghanéen et un Nigérien, leur canot pneumatique, parti de Libye, s'est rapidement dégonflé et a fait naufrage dans le canal de Sicile. Quarante-cinq personnes se trouvaient à son bord au départ, ce qui porte à quarante et un le nombre de disparus. Repérés par un avion, les quatre rescapés ont pu être sauvés par un navire militaire italien, le Foscari, alors que leur embarcation avait déjà totalement sombré. Ils sont arrivés à Trapani, en Sicile, avec quelque six cents autres migrants récupérés en mer par des gardes-côtes et la marine militaire italienne. Douze réfugiés chrétiens jetés par-dessus bord A une centaine de kilomètres de là, dans le port de Palerme, en Sicile, quinze migrants d'origine africaine et de confession musulmane ont été arrêtés pour avoir, selon des témoins, jeté par-dessus bord douze réfugiés chrétiens après une dispute sur le bateau les transportant en Méditerranée. Arrivés mercredi dans le port sicilien à bord du navire Ellensborg, qui les avait recueillis, ils ont été inculpés jeudi d'« homicides multiples, aggravés par la haine religieuse ». Selon des témoignages fournis à la police par une dizaine de réfugiés nigérians et ghanéens qui se trouvaient à bord de l'embarcation, qui transportait une centaine de personnes, une dispute a éclaté pour des raisons religieuses. « Au cours de la traversée, les Nigérians et les Ghanéens, en minorité, auraient été menacés d'être jetés à l'eau par une quinzaine de passagers », a rapporté le communiqué de la police. Le motif de la colère des agresseurs, a-t-il précisé, « serait la profession de la foi chrétienne par les victimes, au contraire de la foi musulmane professée par les agresseurs. Les menaces auraient ensuite été mises à exécution, et douze personnes, toutes nigérianes et ghanéennes, auraient succombé dans les eaux de la Méditerranée ». « Les survivants auraient échappé au même sort en s'opposant par la force à la tentative de noyade, formant dans certains cas une véritable chaîne humaine », rapporte encore le communiqué, qui fait état de « détails épouvantables » donnés par des « témoins en larmes ». Traversées clandestines et naufrages se multiplient Ces drames font écho à celui survenu le week-end dernier au large de Reggio Calabria, à la pointe sud de la botte italienne, au cours duquel environ quatre cents passagers clandestins auraient disparu, selon les témoignages de rescapés. Les tentatives de traversée clandestine entre les côtes libyennes et tunisiennes et l'Italie se sont multipliées ces derniers jours, en raison de l'amélioration des conditions météorologiques, entraînant de multiples disparitions en mer. Lire (édition abonnés) : Naufrage en Méditerranée : des passeurs de plus en plus violents Trois associations déposent une QPC sur la loi de programmation militaire • Mis à jour le 16.04.2015 à 15h59 La French Data Network (FDN), plus ancien fournisseur d'accès Internet de France, la Fédération FDN, qui regroupe une vingtaine de fournisseurs d'accès à Internet régionaux indépendants, et la Quadrature du Net, association de défense des libertés sur Internet, ont déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur le très controversé article 20 (anciennement article 13) de la Loi de programmation militaire, a annoncé la FDN, mercredi 16 avril. Adoptée d'une courte majorité le 20 décembre 2014, cette loi permet « l'accès administratif aux données de connexion », et plus précisément « le recueil, auprès des opérateurs de communications électroniques (...) des informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ».  Lire : Adoption définitive de la controversée loi de programmation militaire La FDN dénonce « une atteinte à la vie privée », et l'absence de garanties légales pour le respect du secret de la correspondance, par exemple entre un avocat et son client. Elle pointe également la remise en question de la protection des sources pour les journalistes, les métadonnées de connexion permettant de savoir avec qui ceux-ci échangent des mails. Enfin, elle condamne le flou des termes employés, notamment « informations » et « documents », qui peuvent aussi bien renvoyer au contenu des courriers électroniques et des SMS. Introduite en 2008, la QPC est un dispositif juridique permettant, sous réserve de recevabilité, de demander au Conseil constitutionnel l'examen d'une disposition législative pouvant porter atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution en vue d'en obtenir l'abrogation. Comme le précise la FDN, il appartient au Conseil d'Etat de transmettre ou non la QPC au Conseil constitutionnel. S'il est saisi, celui-ci aura alors trois mois pour se prononcer. Thomas Piketty et Marine Le Pen parmi les 100 personnalités influentes du « Time » • Mis à jour le 16.04.2015 à 19h46 Les Français Thomas Piketty, Marine Le Pen et la scientifique Emmanuelle Charpentier figurent aux côtés de Barack Obama, du pape François ou de Tim Cook dans le classement annuel des 100 personnes les plus influentes, publié jeudi 16 avril par le magazine américain Time. Cinq catégories composent le classement : parmi les « titans », on trouve le chanteur et producteur Kanye West, Tim Cook (le PDG d'Apple), la starlette Kim Kardashian, la présidente de la banque centrale américaine, Janet Yellen, la milliardaire de 31 ans, Elizabeth Holmes. Chez les « pionniers » sont distingués la danseuse Misty Copeland, les actrices américaine Reese Witherspoon, anglaise Emma Watson, l'astronaute Scott Kelly et la Française Emmanuelle Charpentier avec son binôme Jennifer Doudna. Leurs travaux en bactériologie ont débouché sur une technique de modification des gènes, appelée CRISPR-Cas9, et leur ont valu un grand nombre de distinctions scientifiques. Chez les « artistes » figurent notamment l'acteur Bradley Cooper, le chanteur de country Tim McGraw, le styliste Alexander Wang, l'humoriste de télévision John Oliver. Deuxième sélection pour Marine Le Pen Les « leaders » regroupent Barack Obama (dans le classement pour la 10e fois), Angela Merkel, mais aussi le président cubain, Raul Castro, Benyamin Nétanyahou, Hillary Clinton, Vladimir Poutine, Samantha Power (ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU), les premiers ministres irakien Haider Al-Abadi et grec Alexis Tsipras, Jeb Bush, et Kim Jong-un, dirigeant de la Corée du Nord. La Française Marine Le Pen s'y trouve à nouveau, après avoir déjà figuré dans la liste en 2011. Dans la dernière catégorie des « icônes » se trouvent la juge de la Cour suprême américaine Ruth Bader Ginsburg, la chanteuse Taylor Swift, la styliste Diane von Fürstenberg, l'économiste français Thomas Piketty et le pape François. Comme chaque année, certains portraits sont écrits par des personnalités. Le président américain, par exemple, a écrit celui du premier ministre indien Narendra Modi, le premier ministre britannique David Cameron a écrit celui du chef du gouvernement irakien. La jeune Pakistanaise Malala Yousafzai est à nouveau, à 17 ans, la plus jeune de cette liste qui compte, cette année, 40 femmes. La personne la plus âgée de la liste est le président tunisien, Beji Caïd Essebsi, 88 ans. Immobilier : la lente baisse des prix sur la Côte d'Azur • Mis à jour le 16.04.2015 à 17h07 Jérôme Porier Avec l'Ile-de-France, le littoral du Var et des Alpes-Maritimes a longtemps semblé défier les lois de la pesanteur. À Paris, l'attractivité d'une grande capitale internationale, sa vitalité économique et la pénurie de logements intra-muros maintiennent le marché immobilier, malgré un début de baisse depuis 2011. Sur la Côte d'Azur, c'est l'omniprésence des retraités aisés, le charme des paysages ensoleillés et l'aura de villes comme Cannes, Nice, Antibes ou Saint-Tropez qui expliquent la résistance des prix. L'évolution des tarifs dans ces deux zones géographiques est d'ailleurs étonnamment similaire : après une baisse marquée entre 2008 et 2010, puis un bref rebond en 2011 (lié à « l'effet valeur refuge » de la pierre au plus fort de la crise économique), les prix déclinent doucement. Dans les Alpes-Maritimes, les prix ont baissé de 1,5 % en 2014 et de 5,1 % en 5 ans, selon les notaires. « Nous sommes sur une pente douce », déclare Jeanne Caspar, notaire à Beaulieu-sur-Mer. « On glisse depuis 2011 », résume Sylvain Palenc, membre de la chambre départementale des notaires du Var. « Les prix ne vont pas s'effondrer sur la Côte d'Azur, ajoute Frédéric Pelou, président de la section locale de la fédération nationale de l'immobilier (FNAIM). L'offre reste limitée sur le littoral, c'est pourquoi les tarifs ne décrochent pas. Une chute de 30 %, comme on en voit dans d'autres régions, est inimaginable ici ! » Grâce aux taux historiquement bas des crédits immobiliers, le tassement des prix laisse entrevoir une timide reprise des transactions, tombées à leur étiage depuis 3-4 ans. A Cannes, un marché bloqué L'une des spécificités de la Côte d'Azur, régulièrement mise en avant par les professionnels, est la rigidité des vendeurs, souvent âgés, qui restent arc-boutés sur leurs prix de vente. À Cannes, les quartiers chics (La Croisette, la Banane, Suquet, Hoche…) sont ceux qui résistent le mieux, mais les transactions y sont rares. La baisse des prix, estimée entre 10 et 15 % depuis le pic de 2011, est insuffisante pour décoincer la situation. « Le marché est bloqué car la plupart des vendeurs n'ont pas le couteau sous la gorge et préfèrent attendre », confie Arnaud Charnallet, responsable de l'agence ERA de Cannes - la Bocca. Au-dessus de 300 000 euros, les appartements partent au compte-gouttes. Proposé à 342 000 euros dans l'ancien quartier ouvrier de la Bocca, un joli deux-pièces de 38,5 mètres carrés (m2) avec une terrasse sur le toit et une belle vue sur la mer a mis deux ans pour trouver preneur à 322 000 euros. La vendeuse, une Italienne, n'était visiblement pas pressée ! « Cette situation peut durer, estime M. Charnallet. Les prix peuvent continuer à baisser de 1 ou 2 % par an pendant dix ans. » Malgré l'inertie du marché, il y a tout de même des occasions à saisir. Par exemple, dans une résidence Pierre et Vacances avec plusieurs piscines à La Bocca, un deux-pièces cabine de 28 m² a été vendu à 75 000 euros. « Il y a quelques années, il serait parti à 120 000 euros », glisse M. Charnallet. Attention cependant aux fausses bonnes affaires. Beaucoup de logements sont défraîchis, et les biens qui nécessitent une rénovation sont lourdement pénalisés par le coût élevé des travaux dans la région. « Effet Estrosi » à Nice A Nice, le marché est plus fluide, grâce à un tissu économique plus développé et moins axé sur le tourisme, et grâce à la proximité de l'aéroport international, le deuxième de France. En outre, les prix n'ont pas connu la même frénésie qu'à Cannes, et la rénovation du centre-ville provoque un « effet Estrosi », du nom du maire (UMP) de la ville. Jacques Agid, président du réseau d'agences immobilières ORPI pour la Côte d'Azur, conseille de s'intéresser en priorité au quartier situé derrière la basilique Notre-Dame, sans trop s'approcher de la gare. « À 3 500 euros le m², les prix y sont encore accessibles, d'autant que la zone va bénéficier de l'arrivée de la ligne 2 du tramway, qui va désengorger la ville en 2017 », dit-il. Plus à l'est, le quartier de Riquier profite aussi de cette nouvelle offre de transport. Le prix du m² y ressort à 3 600 euros selon le site Meilleursagents. En revanche, M. Agid déconseille d'investir dans la nouvelle « Eco-vallée », qui court sur 10 000 hectares à l'ouest de la ville. C'est un projet emblématique de la mairie, qui voudrait en faire une Silicon Valley à la française, mais « le quartier n'est pas terrible, avec beaucoup d'accès routiers, il faudra attendre longtemps avant qu'il ne décolle », prédit-il. La clientèle italienne et russe a disparu Le cas de Menton, près de la frontière italienne, est particulier. Depuis la chute de Berlusconi en 2011, la clientèle transalpine a non seulement disparu, mais beaucoup cherchent à vendre. En moyenne, le prix du m² vaut encore 4 700 euros. À Antibes et à Saint-Jean-Cap-Ferrat, c'est la disparition de la clientèle russe, depuis l'effondrement du cours du rouble fin 2014, qui a laissé un vide. « Les prix ont baissé de 15 à 20 %, précise Charles Boukhobza, représentant du réseau Coldwell Banker à Antibes. Il y a moins d'acheteurs, moins de transactions. Ceux qui ont acheté pendant la période folle sont potentiellement en perte. » Un duplex moderne de 150 mères carré avec un parking situé dans le centre-ville d'Antibes vient d'être cédé pour 625 000 euros. « Il y a 2-3 ans, il serait parti pour 700 000 euros », estime M. Boukhobza. Depuis le début de l'année, on observe une légère reprise des transactions. Sans trop y croire, les agents immobiliers espèrent que la hausse du dollar face à l'euro ramènera bientôt la clientèle américaine, mais il est encore trop tôt pour l'affirmer. Les « purs » marchés de résidences secondaires sont ceux qui souffrent le plus, mais ce n'est pas non plus la panique. « Par exemple, les prix des appartements de la marina de la baie des Anges, entre Nice et Antibes, baissent de 1,5 à 2 % tous les ans depuis 3-4 ans », précise M. Pelou, de la FNAIM. Dans le haut de gamme, la clientèle est essentiellement étrangère au-delà de 2 millions d'euros. Le marché peine à purger ses excès. En moyenne, les prix des luxueuses villas situées entre Cannes et Menton auraient baissé « de 15 à 20 % »  par rapport à leur sommet de 2011, selon Sylvain Boichut, directeur commercial de John Taylor, le numéro deux des « biens de prestige »  sur la Côte d'Azur. Chez Michael Zingraf Real Estate, le leader, on évoque une baisse de 22 %. « Les prix avaient trop monté. Il faudrait qu'ils baissent encore de 15 % pour que le marché redevienne fluide. » Au moment où les vendeurs semblent enfin accepter le repli du marché, la chute de l'euro augmente le pouvoir d'achat des acheteurs du nord de l'Europe, Britanniques et Scandinaves en tête. De quoi espérer un dégel. Le littoral varois résiste À l'abri des regards de la clientèle internationale, le marché varois se consolide sagement. Sur dix ans, les prix affichent une hausse de 24,3 %, contre 44,2 % dans les Alpes-Maritimes. La correction est de seulement 0,3 % sur 5 ans, mais elle s'accélère (-2,7 % sur 12 mois). Entre Toulon et Fréjus, le littoral varois séduit traditionnellement une clientèle franco-française. En 2014, les plus fortes baisses ont été observées à Toulon (-3,2 %), à La Seyne-sur-Mer (-8,1 %) et à Draguignan (-5,7 %), des marchés de résidences principales où l'on a beaucoup construit ces dernières années, et où l'activité économique est loin d'être florissante. À Hyères, le prix des appartements a baissé de 2,3 % l'an dernier, à 2 590 euros. Le marché semble mieux résister à Sanary-sur-Mer, à Bandol, à Fréjus, à Saint-Raphaël et à Sainte-Maxime. « Ce sont des villes à taille humaine qui continuent de séduire les Franciliens », explique M. Palenc, de la chambre départementale des notaires. La réalité du terrain vient parfois contredire l'optimisme des professionnels. A Sainte-Maxime, plusieurs agences immobilières ont ainsi récemment fait faillite. À Hyères, le prix des appartements a baissé de 2,3 % en 2014, à 3 210 euros. Les volumes ont chuté et le montant des transactions aussi. « Il n'y a presque plus de ventes au-dessus de 300 000 euros, dit M. Palenc. On vend surtout de petits T3 entre 220 000 et 230 000 euros, qui valaient entre 250 000 et 260 000 euros au plus haut. » Après quatre ans de déflation, le notaire « ne voit pas de raison que ça s'arrête ». Saint-Tropez et Sainte-Maxime, des micromarchés atypiques Dans le Var, Sainte-Maxime et Saint-Tropez sont des micromarchés atypiques où la majorité des acheteurs sont étrangers. Les prix ont augmenté de 3,9 % à Sainte-Maxime en 2014, pour atteindre 4 360 euros le m². Si les belles villas de Saint-Tropez sont proposées entre 5 et 15 millions d'euros et se vendent au compte-gouttes, celles de Sainte-Maxime valent entre 1 et 5 millions d'euros. Dans le haut de gamme, l'effet de rareté soutient les prix. Dans le quartier huppé du Sémaphore, à Sainte-Maxime, une villa de 170 m² des années 1980 comprenant trois chambres, une piscine, une superbe vue sur le golfe de Saint-Tropez et 1 600 mètres carrés de terrain, a été vendue 1,4 million d'euros, soit 8 200 euros du mètre carré. « C'est ce type de bien que la clientèle recherche », déclare Eric Provensal, responsable d'une agence à Sainte-Maxime. Les étrangers font les prix, ici. » Jérôme Porier Journaliste au Monde Volkswagen se prononce sur le sort de son PDG • Mis à jour le 16.04.2015 à 17h06 Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) La guerre des chefs fait rage chez Volkswagen Volkswagen, l’insolente réussite Plusieurs chantiers urgents attendent le probable successeur de Martin Winterkorn. Le premier concerne le second marché automobile du monde : les Etats-Unis. C’est là que M. Winterkorn a enregistré son plus grand échec.Regagner des parts de marché outre-Atlantique était au cœur de la stratégie de M. Winterkorn. Pour cela, 900 millions d’euros ont été investis, une nouvelle usine a été construite à Chattanooga, dans le Tenessee, la Passat version américaine devait gagner le cœur des Américains. Tout cela échoué : VW a vendu l’an dernier 80 000 Passat et occupe 2 % du marché, soit le même niveau qu’en 2009…« C’est un flop monumental ! Même Subaru a dépassé VW !, note l’expert automobile Ferdinand Dudenhöffer. Or, le marché américain est en croissance et devrait afficher 18 millions de véhicules vendus l’an prochain. Qui veut se maintenir au sommet de la course automobile doit avoir du succès aux Etats-Unis ».Deuxième grande faiblesse, la rentabilité de la marque VW : elle est de 2,5 %, bien en deçà des 6 % visés par M. Winterkorn. Le large plan de réduction des coûts, annoncé l’été 2014, n’y a rien changé. En 2014, la marque Porsche seule a dégagé plus de bénéfice que la marque VW, qui produit pourtant la moitié des véhicules du groupe.Aujourd’hui, 600 000 salariés travaillent pour le constructeur allemand. Son concurrent Toyota, pour un nombre de voitures produites l’an dernier quasi équivalent (10,23 millions) n’emploie que 350 000 salariés.Là où Toyota dégage plus de 1 700 euros de marge pour chaque véhicule vendu, une Golf ou une Polo ne rapporte en moyenne que 540 euros. Par rapport à une voiture VW, une Skoda est autrement plus profitable : elle rapporte 1 026 euros par véhicule vendu.Troisième faiblesse : le groupe dans son ensemble ne s’est pas illustré ses dernières années par sa grande audace. Sur tous les chantiers d’avenir (électromobilité, voiture autonome, nouvelles formes de mobilité et nouvelles matières pour les carrosseries), VW a semblé adopter une stratégie plus défensive qu’offensive par rapport à ses concurrents, notamment BMW.Pour l’instant, les énormes bénéfices engrangés par le groupe en Chine et sur les marques Porsche, Audi et Skoda ont compensé ces faiblesses. Mais ont également accru la dépendance de la marque à l’Empire du milieu, qui voit actuellement sa croissance faiblir.Pour M. Piëch, M. Winterkorn n’est pas en mesure d’assurer la pérennité du groupe et n’a pas porté de vision d’avenir à Volkswagen.Selon plusieurs observateurs, il n’aura aucun mal à en convaincre les membres du conseil de surveillance. « VW va bien plus mal que l’on ne veut bien l’admettre à Wolfsburg. Depuis samedi, M. Winterkorn est un canard boîteux, et même le portier chez VW le sait », conclut M. Dudenhöffer. Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Les départements pratiquent la parité à reculons • Mis à jour le 16.04.2015 à 16h39 Stéphanie Marteau Depuis les élections, la moitié des conseillers sont des femmes, mais le combat pour l'égalité est loin d'être gagné. Des élues racontent les maladresses et entêtements de leurs collègues masculins. Grâce à la loi sur la parité, un conseiller départemental sur deux est désormais une femme. Une progression fulgurante, puisque les conseils généraux n’accueillaient jusque-là que 13,9 % de femmes. Mais une avancée dont les nouvelles élues ne sont pas dupes. Certaines d’entre elles ont déjà commencé à déchanter, tant l’accès des femmes aux postes d’influence est encore loin d’être acquis : à l’issue du « troisième tour », le 2 avril, seules 8 femmes ont été élues à la tête des 98 départements français qui renouvelaient leurs conseillers départementaux – portant ainsi à 10 le nombre des « présidentes ». Preuve qu’« on peut partager les places sans partager le pouvoir », note Réjane Sénac, du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.Alors qu’elles font leurs premiers pas d’élues, les femmes prennent la mesure des (nombreux) ajustements que leur présence massive va nécessiter… jusqu’aux plus triviaux. Ainsi, à Mâcon, en Saône-et-Loire, une élue de gauche s’étonne de l’agencement des toilettes. « Il n’y a que deux WC fermés pour 29 dames. Et pour y accéder, il faut traverser une double rangée de pissotières. » Une situation dont Claudette Brunet-Lechenault (PRG), la première femme à avoir investi ces instances départementales, en 1998, s’accommodait : elle avait pris l’habitude de frapper pour signaler son arrivée, au risque d’interrompre les conseillers, occupés à poursuivre aux toilettes les débats lancés dans l’hémicycle. A l’époque, le président du conseil général, René ­Beaumont (DL), avait offert une cravate à tous les nouveaux élus en guise de cadeau de bienvenue. Claudette Brunet-Lechenault ne s’était pas démontée et l’avait nouée sur sa robe.Des roses, et pourquoi pas des Tupperware ?Bien sûr, aujourd’hui, les choses ont changé. Les conseillères départementales ne sont plus minoritaires et les hommes les traitent avec égards. Des égards jugés parfois « déplacés », certes, mais des égards tout de même. Dans le Tarn-et-Garonne, le nouveau président UMP, Christian Astruc, a offert, jeudi 2 avril, trois roses à chaque élue : « Mais c’est pas la Saint-Valentin ! », lui ont-elles lancé, quand les plus agacées lâchaient carrément : « On a du bol, les filles. On aurait pu avoir des Tupperware ! » Départements : la parité s’arrête aux présidences Stéphanie Marteau Entretien Maroc : l’école privée est « une source de ségrégation » Propos recueillis par Raoul Mbog Le 16.04.2015 à 14h18 • Mis à jour le 16.04.2015 à 16h05 Un élève devant un tableau dans une école de Rabat, Maroc, septembre 2010 . Crédits : ABDELHAK SENNA / AFP L’école publique est-elle en train de disparaître au Maroc ? La question est au cœur d’un récent rapport d’un collectif d’ONG marocaines de l’éducation. Ces associations dénoncent la fermeture de 191 écoles primaires et secondaires entre 2008 et 2013 dans le pays, notamment dans les villes de Rabat et Casablanca. Le rapport indique que d’autres écoles publiques sont menacées de fermeture, ce qui dénote du « recul de l’engagement étatique pour une éducation pour tous, gratuite et de qualité », dans le royaume chérifien.Le comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies s’est saisi du problème et a demandé au gouvernement marocain des engagements fermes en matière de prévention des inégalités dans l’accès à l’éducation. Les ONG ainsi que le comité d’experts de l’ONU pointent du doigt ce qu’ils considèrent comme un développement incontrôlé de l’enseignement privé au Maroc et « le renforcement des inégalités dans la jouissance du droit à l’éducation » que cela a provoqué.« Depuis quinze ans, les gouvernements successifs au Maroc encouragent le développement du secteur éducatif privé. Aujourd’hui, la part d’élèves dans le privé au primaire est passée de 4 % en 1999 à 15 % en 2015 et les autorités elles-mêmes n’ont de cesse de véhiculer l’idée que l’enseignement privé est meilleur que l’enseignement public, ce qui n’est pas vrai », explique Sylvain Aubry, du centre de recherche Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights, spécialisé dans la lutte contre les inégalités dans l’accès à l’éducation, auteur d’une étude sur la question. Maroc : les choix impossibles Pourquoi le gouvernement marocain persiste-t-il à développer l’enseignement privé ?Je pense qu’il s’agit d’une volonté idéologique de réduire le rôle de l’Etat et de soutenir le secteur privé. Au cœur de cette insistance est l’idée que l’Etat ne fonctionne pas, qu’il ne peut pas être réformé, et que tout ce qui est privé est plus efficace. Et ce malgré toutes les recherches qui montrent que la réalité est beaucoup plus complexe, et que ce n’est pas du tout vérifié pour des secteurs tels que l’enseignement.Malgré cela, le gouvernement marocain a non seulement continué dans cette voie, mais il a préparé un projet de loi qui va être examiné par le Parlement qui fixe des objectifs chiffrés de proportion d’élèves dans le privé, et qui propose de développer l’enseignement privé au moyen de partenariats public privés (PPP) éducatifs sur le modèle du Chili. Le Chili a en effet, sous Pinochet, adopté un des systèmes éducatifs les plus libéraux et plus privatisés au monde. Or, non seulement ce système n’a pas permis d’améliorer la qualité de l’enseignement, mais il a creusé les inégalités. D’autres pays, comme la Suède, qui ont tenté des expériences de PPP similaires font également face à une explosion des inégalités dans leur système éducatif et à une baisse de la qualité générale.Dans quelle mesure la promotion de l’enseignement privé crée-t-elle des inégalités ?Il ressort de cette situation que le système éducatif marocain est marqué par une grande ségrégation en fonction des origines socio-économiques. Les plus riches peuvent aller dans des écoles d’élites de bonne qualité, quand les familles les plus pauvres font de lourds sacrifices pour mettre leurs enfants dans des écoles privées de mauvaises qualités, ou dans l’enseignement public quand ils n’ont pas le choix. Non seulement cela donne de plus grands avantages pour la réussite scolaire et socioprofessionnelle aux familles qui étaient déjà les plus avantagées, mais cela renforce les difficultés des plus pauvres.Malgré des annonces de façade, le gouvernement ne s’est donné ni les moyens ni la volonté politique de réguler l’enseignement privé, que protègent de puissants réseaux d’influence. Il en ressort un système anarchique, où les écoles privées fleurissent un peu partout. Malheureusement, beaucoup font d’énormes sacrifices pour mettre leurs enfants dans le privé, mais beaucoup de ces écoles ont peu à offrir et beaucoup d’espoirs sont déçus.Qu’est-il possible de faire ?Il n’y a pas de solution magique. Pour construire un système éducatif de qualité et sans discrimination, il faut un enseignement public robuste. Plutôt que de prendre exemple sur des pays dont le système est clairement un échec, le gouvernement marocain devrait s’inspirer de pays tels que la Finlande, qui affiche les meilleurs résultats depuis des années tant dans les tests de savoir internationaux de type PISA, qu’en termes d’égalité dans le système éducatif. Il faut redessiner un plan ambitieux pour l’enseignement public.La privatisation de l’enseignement est-elle forcément une mauvaise chose ?L’enseignement privé en soit n’est pas mauvais, et il peut avoir un rôle à jouer. Il est important de protéger la liberté des parents de choisir un établissement privé pour leur enfant autre que le public, et de fonder des écoles privées. Mais cela doit se faire dans le respect de règles minimum sur la qualité et le contenu de la formation, les conditions des enseignants. S’il est bien encadré, l’enseignement privé peut apporter une source de diversité pédagogique utile dans un système éducatif, afin de promouvoir des pédagogies nouvelles de répondre aux besoins de groupes ethniques ou religieux minoritaires, ou d’apporter une source de liberté dans des pays autoritaires. Mais il se doit d’être une alternative à un enseignement gratuit et de qualité. Il ne doit pas être une source de ségrégation scolaire. Ukraine : deux personnalités pro-russes tuées par balle à Kiev en 24 heures • Mis à jour le 16.04.2015 à 17h43 Oles Bouzina, un journaliste ukrainien connu pour les positions prorusses, a été tué par balle, jeudi 16 avril à Kiev, devant chez lui. C'est le deuxième meurtre d'une personnalité prorusse dans la capitale ukrainienne en vingt-quatre heures, après l'assassinat, mercredi, du député Oleg Kalachnikov dans des circonstances similaires. « Il est évident que ces deux crimes sont du même genre. Leur nature et sens politique sont clairs − c'est une provocation délibérée qui apporte de l'eau au moulin de nos ennemis, déstabilise la situation en Ukraine », a déclaré le président ukrainien, Petro Porochenko, en appelant à une enquête « transparente ». Le président russe Vladimir Poutine a, lui, très vite dénoncé « un assassinat politique, le dernier en date en Ukraine » en accusant Kiev de ne rien faire pour élucider ces meurtres. « Un seul et unique peuple » Fils d'un lieutenant-colonel du KGB, Oles Bouzina écrivait sur son propre site que Russes, Ukrainiens et Bélarusses sont « un seul et unique peuple » et accusait les Ukrainiens de « vouloir détruire la culture russe ». Il se disait partisan de la « fédéralisation » de l'Ukraine prônée par la Russie et fondateur d'une communauté de « Chevtchenko-phobes », qui disaient détester le poète et héros national de l'Ukraine, Taras Chevtchenko. Le journaliste animait également une émission de télévision et commentait souvent la crise ukrainienne. Oles Bouzina était rédacteur en chef du quotidien Segodnia, poste qu'il avait récemment quitté en dénonçant la « censure ». Ce journal est financé par l'homme le plus riche du pays, Rinat Akhmetov, qui fut également le principal sponsor du Parti des régions, ex-formation du président prorusse Viktor Ianoukovitch destitué en février 2014. Mort de plusieurs personnalités pro-russes L'ancien député Oleg Kalachnikov, 52 ans, était connu pour avoir œuvré à la mobilisation de « gros bras », soupçonnés d'être payés par les autorités pour participer à des manifestations pro-Ianoukovitch et persécuter les militants pro-européens pendant le mouvement de contestation pro-européen sur le Maïdan à Kiev fin 2013-début 2014. La mort de M. Kalachnikov faisait suite à celle d'Olexandre Peklouchenko, un ex-gouverneur et membre du Parti des régions, qui se serait suicidé à la mi-mars dans sa maison dans le sud de l'Ukraine. Peu avant, Stanislav Melnik, un autre ex-député du Parti des régions, avait été retrouvé mort dans sa maison dans la région de Kiev à la suite d'un apparent suicide. A la fin de février, c'est Mikhaïlo Tchetchetov, également un ancien haut responsable parlementaire du Parti des régions, qui s'était défenestré du 17e étage d'un immeuble à Kiev. Lire : En Ukraine, une trêve de plus en plus fragile Tennis : Monfils élimine Federer du tournoi de Monte-Carlo • Mis à jour le 16.04.2015 à 19h49 Gaël Monfils s'est qualifié pour les quarts de finale du tournoi de Monte-Carlo en dominant Roger Federer, jeudi, en deux sets (6-4, 7-6). Le Français, qui atteint ce niveau pour la première fois dans ce tournoi, y retrouvera le Bulgare Grigor Dimitrov, qui a éliminé dans la matinée le tenant du titre, un autre Suisse, Stan Wawrinka (6-1, 6-2). L'insaisissable Monfils, qui avait quitté le tournoi de Miami blessé le 31 mars, et obtenu une invitation de dernière minute à celui de Monte-Carlo, s'offre une deuxième victoire d'affilée sur le n°2 mondial – la quatrième de sa carrière en douze confrontations. En novembre dernier, il était aisément venu à bout d'un Roger Federer diminué sur la terre battue (déjà) de Villeneuve d'Ascq, en finale de la Coupe Davis (6-1, 6-4, 6-3). Monfils peut viser loin à Roland-Garros C'est un coup d'arrêt pour Federer, qui semble maudit à Monte-Carlo, l'un des rares grands tournois (avec Rome et le simple des Jeux olympiques) à lui résister encore. Finaliste l'an passé sur la Côte d'azur, le Suisse venait d'enchaîner deux finales à Dubaï (gagnée face à Djokovic en février) et Indian Wells (perdue face à Djokovic en mars). Sa victoire expéditive face à Chardy (6-2, 6-1) pour ses débuts dans le premier tournoi sur terre battue de la saison n'a pas dû suffir à le rassurer à un peu plus d'un mois de Roland-Garros (24 mai - 7 juin). Gaël Monfils, lui, aura les moyens d'aller loin dans le tournoi du Grand Chelem parisien, sur sa terre battue fétiche où il n'a jamais dépassé les demi-finales (en 2008, stoppé par Federer). Le Français de 28 ans, n°18 mondial, appartient aujourd'hui sans doute au Top 5 sur la surface ocre, où il semble capable de faire des miracles, comme celui-ci, au tour précédent, face à Dolgopolov : De leur côté, Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon se sont inclinés face au Croate Marin Cilic (6-3, 7-6) et à l'Espagnol David Ferrer (6-2, 6-7, 6-1). Rafael Nadal a souffert face au géant américain John Isner (7-6, 4-6, 6-3 en 2 h 20), tandis que l'actuel meilleur joueur du monde, Novak Djokovic, a expédié (6-4, 6-0) l'Autrichien Andreas Haider-Maurer, tombeur d'Ernests Gulbis au premier tour. LE PROGRAMME DES QUARTS DE FINALE, VENDREDIMonfils - DimitrovBerdych - RaonicDjokovic - CilicNadal - Ferrer L'ancien siège de « L'Humanité » transformé en sous-préfecture • Mis à jour le 16.04.2015 à 14h14 Le siège du quotidien L'Humanité, œuvre de béton de l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, va devenir une sous-préfecture. Achevé en 1989 à Saint-Denis, le bâtiment tout en courbes, dans le style du maître brésilien du béton, avait été racheté par l'Etat au journal communiste impécunieux en 2010 pour 12 millions d'euros. La sous-préfecture de Saint-Denis qui va s'y installer est, pour l'instant, située dans un immeuble à loyer modéré de Saint-Denis, dans des locaux trop exigus, et une partie des administrés est reçue à Bobigny, le chef-lieu. La réhabilitation du bâtiment de cinq étages, pour un coût de 20 millions d'euros, doit s'achever en 2018. Oscar Niemeyer, mort en 2012, est célèbre pour avoir façonné la capitale brésilienne, Brasilia. En France, il a aussi construit le siège du Parti communiste, place du Colonel-Fabien, à Paris, et la maison de la culture du Havre. Loi Macron : l’amendement anti-Google adopté • Mis à jour le 16.04.2015 à 15h44 Anne Eveno Un nouveau front s’ouvre contre Google en France Bruxelles accuse Google d’abus de position dominante Google prêt à en découdre face à Bruxelles Anne Eveno Journaliste au Monde Les députés rabaissent à 500 m la distance minimale autorisée entre éoliennes et habitations • Mis à jour le 16.04.2015 à 14h51 L'Assemblée nationale est revenue à une distance minimale de 500 mètres entre une éolienne et des habitations dans le projet de loi de transition énergétique, contre 1 000 mètres votés au Sénat, mais a prévu un accord au cas par cas, mercredi 15 au soir en commission. S'ils ont jugé que l'initiative des sénateurs « fait écho aux fortes préoccupations, tout à fait légitimes de riverains d'installations éoliennes », inquiets pour leur santé et pour les paysages, le président socialiste de la commission des affaires économiques, François Brottes, et la rapporteuse Ericka Bareigts (groupe PS) ont considéré dans l'exposé de leur amendement que le relèvement du seuil minimal de 500 à 1 000 mètres « ne peut constituer une solution proportionnée au problème ». Lire le décryptage : Les éoliennes ont-elles un impact sur les riverains ? A leurs yeux, « cette règle “aveugle” ne prend pas en compte les spécificités de chaque territoire et réduit considérablement le potentiel de développement de l'éolien en France », car elle ramènerait par exemple de 33 % à 3 % la surface pouvant accueillir un projet éolien en région Centre. « A l'inverse d'une telle automaticité », les deux députés ont fait inscrire le principe d'une distance minimale de 500 mètres accordée au cas par cas, par arrêté préfectoral, sur la base de l'étude d'impact. « Bruit infernal » Lire : Le Sénat adopte une loi de transition énergétique renucléarisée Mais la Fédération énergie éolienne (FEE), qui regroupe la quasi-totalité des acteurs du secteur en France, avait affirmé que cette disposition « serait catastrophique » et « neutraliserait » toutes les autres mesures favorables à l'éolien dans le texte. Les députés ont également supprimé l'allongement à trente jours du délai laissé à un propriétaire foncier pour exercer son droit de rétractation après la signature d'un bail avec un promoteur éolien, que les sénateurs avaient introduit lors de la première lecture du projet de loi. L’inéligibilité de la maire de Montauban suspendue à la décision du Conseil d’Etat • Mis à jour le 17.04.2015 à 18h43 Patrick Roger Ayant épuisé tous les recours, c’est en dernier ressort devant le Conseil d’Etat que Brigitte Barèges, la maire (UMP) de Montauban, se tournait, vendredi 17 avril, pour faire appel de la condamnation du tribunal administratif de Toulouse qui l’a déclarée inéligible. Par jugement du 21 octobre 2014, la juridiction administrative a estimé que, lors de la dernière campagne électorale municipale de 2014, la maire sortante avait fait passer dans une publication locale, Le Petit Journal, pas moins de seize articles qualifiés de « publireportages » financés par la commune de Montauban – c’est un salarié de la mairie, par ailleurs directeur de la campagne de Mme Barèges, qui en était le rédacteur –, « présentant les réalisations et la gestion de la maire sortante sous un angle particulièrement favorable ». La mairie avait également fait acheter plusieurs numéros de ce journal pour les distribuer gratuitement aux électeurs.Pour le tribunal, ces agissements devaient être qualifiés de « campagne de promotion publicitaire, prohibée par l’article L.52-1 du code électoral ». Il évaluait l’avantage dont elle avait bénéficié à 26 407 euros, représentant 41,7 % des dépenses de campagne déclarées par la candidate, qui auraient dû être réintégrés dans ses comptes, ce qui entraînait un dépassement de 26,7 % du plafond des dépenses électorales, justifiant de ce fait le rejet de ce compte de campagne.Au vu de cette « violation substantielle des règles de financement des campagnes électorales » constituant « un manquement d’une particulière gravité présentant un caractère délibéré », le tribunal administratif de Toulouse avait condamné Mme Barèges, qui ne pouvait prétendre au remboursement dû par l’Etat, à un an d’inéligibilité, la contraignant à être démissionnaire d’office, à compter de la décision définitive, de ses mandats de conseillère municipale et de conseillère communautaire. Depuis, Mme Barèges s’est présentée aux élections départementales de mars dans le Tarn-et-Garonne et a été élue. Si le Conseil d’Etat confirmait la sanction du tribunal administratif, ce dernier mandat ne serait pas concerné.« Droit d’informer »C’est donc devant le Conseil d’Etat que l’avocat de Mme Barèges, Me Guillaume Delvolvé, a contesté, vendredi après-midi, l’« infamie de l’inéligibilité ». La décision du tribunal administratif pose, a-t-il soutenu, « d’énormes questions concernant le droit de la presse et, plus généralement, les libertés fondamentales ». « Mme Barèges n’a fait, tout simplement, qu’user du droit d’informer », a estimé l’avocat de la requérante, pour qui les communiqués de presse et les publireportages parus dans Le Petit Journal ne comportaient « aucun élément de propagande électorale ». D’autant, a-t-il rappelé, que, « face à La Dépêche du Midi [propriété de Jean-Michel Baylet, le président du PRG, formation à laquelle appartenait le rival de Mme Barèges pour la mairie de Montauban], Le Petit Journal est vraiment un petit journal ». Pour l’avocat, il n’y a donc « pas d’élément objectif permettant de reléguer Mme Barèges à ce banc d’infamie ».Telles ne sont pas les conclusions du rapporteur public, Xavier Domino. « Le moins que l’on puisse dire, c’est que les rapports entre la mairie de Montauban et Le Petit Journal sont nébuleux », note-t-il. Au vu de la difficulté à identifier précisément ce qui a été payé par la mairie et ce qui ne l’a pas été, il estime à « au moins 15 000 euros les frais payés par la ville qui constituent en réalité des dépenses électorales, soit 20 % des dépenses de campagne de Mme Barèges ». Ce qui conduit, selon lui, à conclure que le compte de campagne de la candidate a été « rejeté à bon droit ».« Caractère délibéré ? »Le rapporteur public s’est montré en revanche plus prudent en ce qui concerne la sanction d’inéligibilité. « Est-on ici face à une fraude, un manquement constaté d’une particulière gravité justifiant l’inéligibilité et présentant un caractère délibéré ? », s’est-il interrogé. Pour apporter un début de réponse, il s’est référé à la décision du Conseil d’Etat du 4 juillet 2011 concernant le recours de Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France, après sa réélection à la tête de la région.La haute juridiction administrative avait effectivement considéré que son compte de campagne comportait des irrégularités, qu’il aurait dû y réintégrer deux campagnes d’affichage promotionnelles vantant la politique de la région pour un montant total de 1,5 million d’euros, et avait conclu au rejet de son compte. Il se voyait également privé du droit au remboursement public de ses dépenses électorales. En revanche, l’inéligibilité n’était pas prononcée.« Si vous renoncez à prononcer l’inéligibilité, vous transformez votre souplesse en un laxisme qui risque de vider la loi de sa substance »« L’avantage dont a bénéficié Mme Barèges est d’une importance bien moindre que l’importance de celui dont a bénéficié M. Huchon », constate le rapporteur public, marquant toutefois son regret quant à la décision rendue à l’époque, dès lors que l’infraction aux règles électorales est bien constituée. « Si vous renoncez à prononcer l’inéligibilité, vous transformez votre souplesse en un laxisme qui risque de vider la loi de sa substance. Il n’y a pas de doute que Mme Barèges ne pouvait ignorer que sa campagne était contraire aux règles du code électoral », souligne le rapporteur, concluant au rejet de l’appel de la maire de Montauban, tout en laissant ouverte la décision sur l’inéligibilité.Le Conseil d’Etat rendra sa décision dans les prochains jours. A la sortie de la séance, Mme Barèges n’a souhaité faire aucune déclaration en attendant le délibéré. Patrick Roger Journaliste au Monde La capsule « Dragon » s'est amarrée à la Station spatiale internationale La capsule non habitée Dragon, de la société américaine SpaceX, s'est amarrée à la Station spatiale internationale (International Space Station, ISS) vendredi 17 avril, avec du ravitaillement pour les astronautes à bord de l'ISS, a annoncé la NASA, l'agence spatiale américaine. La capsule était partie de Floride mardi. Pour sa sixième mission de ravitaillement, Dragon doit livrer à l'ISS deux tonnes d'approvisionnement, dont une machine à expresso ainsi que du matériel destiné à des expériences scientifiques en microgravité. Elle restera cinq semaines amarrée, puis quittera l'avant-poste orbital pour revenir sur Terre remplie de matériels d'expériences scientifiques, de déchets et d'équipements usagés. 1,6 milliard de dollars Ce sera la septième visite à l'ISS de Dragon, qui avait été, lors de son vol de démonstration en 2012, le premier vaisseau spatial privé à s'y amarrer. Le contrat qui lie la société américaine à la NASA en prévoit douze, pour un montant de 1,6 milliard de dollars. SpaceX et Orbital Sciences sont les deux seules entreprises privées avec lesquelles la NASA a conclu des contrats d'approvisionnement de l'avant-poste orbital de l'ISS. Orbital Sciences a déjà effectué deux vols d'approvisionnement à l'ISS, mais a subi un accident lors du lancement de la troisième mission, le 29 octobre dernier, en raison de la défaillance d'un des moteurs russes de son lanceur Antares. Lire : La NASA ne veut plus dépendre de la Russie pour aller dans l’espace Incendie à La Courneuve : RER B et A86 toujours coupés dans les deux sens • Mis à jour le 17.04.2015 à 19h04 Un spectaculaire incendie, entraînant une épaisse fumée noire visible de Paris à l'aéroport de Roissy, s'est déclaré vendredi 17 avril dans un entrepôt situé à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), sans faire de victime. L'entrepôt est « loin des habitations mais proche des voies du RER B et de l'autoroute A86 ». Par « mesure de sécurité », le trafic du RER B a été interrompu entre les stations Gare du Nord, à Paris, et Aulnay, a fait savoir la SNCF sur le compte Twitter de la ligne, qui précise : « Le trafic ne pourra reprendre qu'après autorisation de la préfecture de police et des sapeurs-pompiers. » En attendant, des « navettes ferroviaires » circulent entre Aulnay-sous-Bois et Mitry-Charles-de-Gaulle. L'A86 a été fermée « pour éviter des perturbations de la circulation », au moins jusqu'à 19 heures, a précisé la préfecture de la Seine-Saint-Denis, mais il n'y a pas de risque de propagation de l'incendie. Un « plan de déviation » a été mis en place dans les deux sens pour désengorger l'autoroute, le soir de départs en vacances de printemps pour les trois académies d'Ile-de-France (Créteil, Paris, Versailles). Le feu s'est déclaré en milieu de journée dans un entrepôt « de textile et de chaussures » de 10 000 m2, tenu par des commerçants chinois et situé dans une zone commerciale de la Seine-Saint-Denis, a déclaré une source policière. Selon les sapeurs-pompiers de Paris, qui interviennent en Seine-Saint-Denis, aucune victime n'est à déplorer. « Il n'y avait personne à l'intérieur et tous les employés ont été évacués », a précisé la source policière. — (@) Selon cette même source, des CRS ont été postés aux abords de l'autoroute pour dissuader les automobilistes de s'arrêter. « Beaucoup de moyens sont engagés, c'est un feu qui peut durer très longtemps », ont averti les pompiers. L'entrepôt voisin a été protégé pour parer à toute propagation. Une étude révèle les trois grands profils d’utilisateurs sur Facebook • Mis à jour le 17.04.2015 à 16h36 David Larousserie   Après anonymisation des données, sous contrôle de la CNIL, les chercheurs ont étudié pour la première fois l’activité réelle des internautes sur ce réseau.Trois types d’utilisation et six profils, ont été déterminés. L’équipe les résume ainsi : publier chez soi, publier chez les autres, regarder sans publier.Dans la première catégorie se trouve l’archétype caricatural et finalement minoritaire, que l’équipe qualifie d’« égocentré » ou d’« ego-visible », et qui est le plus actif sur sa page personnelle. Ils représentent 15 % de l’échantillon.La seconde catégorie, plus jeune que la première, regroupe environ 30 % des participants et concerne les personnes qui écrivent davantage sur les pages des autres que sur la leur. « Facebook est pour eux une forme de chat », résume Dominique Cardon, sociologue à l’Orange Labs, qui, avec Irène Bastard, participe à cette recherche.Enfin, le groupe dominant est constitué des spectateurs et partageurs, comme les nomment les chercheurs. Ils ne publient guère sur leur page mais tiennent à garder un lien avec leur réseau social. Ils partagent aussi quelques liens. « C’est une passivité active et c’est un usage qui est trop souvent oublié lorsque l’on parle de Facebook », décrit Dominique Cardon.La cartographie des goûts de chacunPlus intéressant encore sans doute, l’étude présente aussi, pour la première fois, un aperçu des goûts de chacun, grâce à l’analyse des liens partagés. Sur des cartes sont positionnés les 600 noms de domaines le plus souvent partagés par les profils volontaires. La position de deux points sur la carte reflète le nombre de personnes en commun ayant partagé ces deux domaines. Ainsi, LeMonde.fr et Rue89 sont proches car les personnes ayant cité l’un ont aussi cité l’autre. En revanche, LeMonde.fr est éloigné de JeuxActu.com, car ceux qui citent le premier ne citent jamais le second. Plus précisément, un algorithme prend en compte ces 600 domaines et près de 270 000 partages, afin de répartir tous ces sites les uns par rapport aux autres.La carte obtenue fait apparaître des « régions », des agrégats de noms de domaine assez bien identifiables grâce à des couleurs différentes.En périphérie et en rouge, des médias étrangers de référence (le New York Times, le Guardian…) et des médias francophones (Canada, Belgique, Maghreb).A droite, en bleu, une sphère « loisir » (Youtube, Deezer, Dailymotion, Eurosport…), tandis qu’en vert, on distingue un ensemble « culture » (Les Inrocks…) proche d’une autre, en jaune, qualifiée plus spécifiquement de « culture geek » (Journal du Net, InternetActu…).Par ailleurs, deux régions médiatiques se distinguent : l’une « de gauche » en vert fluo, rassemblant Rue89, NouvelObs.com, Libération.fr mais aussi LeMonde.fr, Médiapart.fr, et dans laquelle on trouve aussi des médias alternatifs (Bastamag) ou le site de Jean-Luc Mélenchon. L’autre sphère, en orange, présente deux pôles : d’une part des médias économiques et/ou conservateurs (Les Échos, Le Figaro, Atlantico…) et des sites d’informations plus grand public (Europe 1, RTL, RMC…). À noter la présence singulière du site parodique d’information, LeGorafi.fr, entre « loisir » et « médias ». Pour agrandir, cliquer iciLes jeunes négligent les sites d’information classiques« C’est à notre connaissance la première carte du Web obtenue depuis les usages d’un réseau social. Auparavant ce genre de cartes était construit sur les liens hypertexte présents sur ces sites », souligne Dominique Cardon.Une fois cette carte obtenue, il est possible d’y accoler les typologies repérées ou les catégories socioprofessionnelles. Ce qui donne des nuages violets plus ou moins intenses dans les régions de la carte très « partagées ».Les professions libérales et intellectuelles partagent ainsi beaucoup de liens d’informations en provenance des médias de référence étrangers, mais peu issus de la sphère des médias grand public, contrairement aux ouvriers et employés. Ces derniers apprécient aussi les sites de mobilisation et de pétitions comme change.org, ou de loisirs (sport, vidéos…). Pour agrandir, cliquer iciLes « égo-visibles » partagent certes à tout va, mais finalement peu du côté des loisirs. Les jeunes qui publient sur les pages des autres négligent, eux, les sites d’informations classiques mais préfèrent les sites de l’espace « culture » et « loisir ». « Pour eux, Facebook n’est pas le carrefour de l’information », constate Dominique Cardon.L’étude n’est encore que préliminaire et les auteurs savent bien que leur échantillon est assez biaisé (même si grâce à 800 personnes représentatives tirées d’un panel du sondeur CSA, ils peuvent corriger certains défauts). Ils savent surtout que dans 15 jours, Facebook va modifier son fonctionnement, rendant inopérante l’application Algopol. « Nous aimerions bien que de nouveaux volontaires participent à cette enquête ! », lance Dominique Cardon. Il manque des femmes, des plus de 30 ans et des ouvriers/employés. David Larousserie Journaliste au Monde Comment La Réunion lutte contre les requins-bouledogues après une nouvelle attaque mortelle • Mis à jour le 17.04.2015 à 17h42 Martine Valo La Réunion est une nouvelle fois endeuillée, désemparée. Près d’un millier de personnes se sont rassemblées sur la plage de Saint-Paul, mercredi 15 avril, en mémoire d’Elio. Le dimanche précédent, ce jeune surfeur de 13 ans y a été happé par un requin-bouledogue de 2,50 mètres. Deux cents manifestants s’étaient alors regroupés devant la sous-préfecture et avaient déversé de la peinture couleur sang pour dénoncer le manque d’action de l’Etat.Chaque nouvel accident ravive la « crise requin », comme disent les Réunionnais, et son lot de polémiques. La région a en effet connu 16 attaques de squales depuis 2011, dont sept mortelles. Pourquoi cette recrudescence autour de l’île ? Comment s’en prémunir ? Que font les pouvoirs publics ?Lire l’enquête : A La Réunion, la crise du requin révèle les dissensions entre Réunionnais et métropolitainsLes scientifiques peuvent-ils aider à comprendre la situation ?En janvier 2012, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) a lancé le programme Connaissances de l’écologie et de l’habitat de deux espèces de requins côtiers sur la côte Ouest de la Réunion (Charc). Jusqu’à présent, on ne connaissait presque rien du comportement ni des habitats du requin-tigre (Galeocerdo cuvier) et du requin bouledogue (Carcharhinus leucas), jamais étudiés à La Réunion auparavant. Les scientifiques ont alors mis les moyens : en trois ans, 40 spécimens du premier et 39 du second ont été équipés de marques acoustiques qui ont permis de suivre leurs déplacements grâce à un réseau de 52 stations d’écoute sur le littoral. Certains animaux ont été dotés de balises satellite. D’autres ont aussi été pêchés pour être analysés.Rapidement, les recherches se sont resserrées autour du requin bouledogue, impliqué dans la quasi-totalité des accidents. Les habitudes, les allers et venues, la génétique et le contenu de l’estomac de plusieurs de ces squales, ont été passés au crible pour constituer l’une des plus importantes études au monde à leur sujet. Pilotés par Marc Soria, docteur en écologie marine au sein de l’IRD, ces travaux ont nécessité des centaines de plongées, ainsi que l’aide de l’université de La Réunion et d’autres organismes de recherche.Que sait-on du comportement du requin-bouledogue ? Si Elio a été tué un matin, le requin-bouledogue a pourtant pour habitude de se rapprocher des côtes en début d’après-midi et de remonter vers la surface au crépuscule pour chasser. Nomade – il peut faire le tour de l’île en quatre jours ou s’en éloigner d’au moins 300 km en plein océan –, le squale se déplace parfois avec un de ses congénères.Les Réunionnais avaient remarqué qu’une eau turbide après un orage, ou une forte houle, étaient propice à sa venue. Les données des stations d’écoute l’ont confirmé. Selon les biologistes, le manque de nourriture conduit probablement le squale à se rapprocher des récifs pour y trouver des poissons coralliens. De même, il semble attiré par les eaux côtières riches en détritus que les cours d’eau rejettent en mer.Les requins-bouledogues semblent également avoir fait de l’île un site de reproduction. Entre mars et juin, quand leur présence est particulièrement forte, ils se rapprochent de la façade ouest de l’île, vers les stations balnéaires proches de Saint-Gilles et dans la zone de l’Etang du Gol (Saint-Louis), pour s’y accoupler.Compte tenu des conclusions des scientifiques, nulle parade unique ne se dégage pour se protéger d’un prédateur aussi mobile. Marc Soria propose de poursuivre les recherches, notamment sur le comportement de chasse et de reproduction du bouledogue, ainsi que sur ses échanges avec ses congénères des côtes est de l’Afrique.Pour aller plus loin : l’IRD a rendu public les restitutions du programme Charc avec un film sur leurs recherches.Comment les pouvoirs publics peuvent-ils prévenir les attaques ?Ces dernières années, les services de l’Etat et les élus locaux ont recouru aux scientifiques, aux pêcheurs, avec d’importantes campagnes de « prélèvement » de requins, et aux exemples étrangers pour imaginer des dispositifs de protection et aux mesures d’interdiction. En 2013, la préfecture a annoncé que toutes formes de baignade et toutes « activités nautiques utilisant la force motrice des vagues » (autrement dit surf, bodyboard, paddle…) seraient désormais prohibées dans une bande de 300 mètres tout autour de l’île. La décision avait été prise après la mort d’une jeune fille de 15 ans, attaquée à quelques mètres du rivage, à Saint-Paul.Cette interdiction est régulièrement reconduite depuis. Elle est affichée partout sur les plages, et même lue à l’atterrissage des avions à l’attention des touristes. Mais elle n’est que partiellement respectée. Malgré quelques procès-verbaux, certains surfeurs continuent de braver le risque pour pratiquer leur sport. Sur les sept personnes tuées depuis 2011, six étaient sur une planche de surf ou de bodyboard, alors que l’on n’en compte aucune parmi les plongeurs sous-marins qui vont parfois à la rencontre des squales. Le dernier arrêté préfectoral, en date du 13 février, autorise la baignade dans les eaux naturellement protégées des lagons, ainsi que dans quelques espaces aménagés et surveillés. Face à la pression d’une partie de la population, qui voudrait retrouver les plaisirs de la mer, et des professionnels du tourisme, qui voient leur activité décliner, les pouvoirs publics ont décidé de mettre en place des « zones d’expérimentation opérationnelle » combinant plusieurs dispositifs de protection et accessibles à certaines heures et à certaines conditions – l’eau doit être claire et la mer assez calme.Ces rivages devraient bénéficier d’une surveillance accrue par des vigies dans l’eau, sur des bateaux et sur la plage, équipées de caméras. Les zones qui vont être testées sont placées sous la responsabilité des communes littorales, censées mettre en place les mesures à partir du 1er mai, avec des subventions du conseil régional. La municipalité de Saint-Paul avait annoncé qu’elle serait prête autour du 15 avril. Doté de 12 km de plages de sable, son rivage a en outre été particulièrement ciblé par les pêches préventives. Pour les associations de défense de la nature, le cas de Saint-Paul montre que tuer des squales n’est pas la solution.Autres modes de prévention : les « drumlines » – des lignes garnies d’hameçons appâtés censées attirer les squales hors des espaces fréquentés –, des engins acoustiques répulsifs ou encore des filets de protection pour les baigneurs. Jean-Bernard Galvès, président de Requins Intégration et porte-parole d’un collectif d’associations environnementales, s’interroge sur l’efficacité des « drumlines ». Selon lui, un tel engin aurait été placé pendant plusieurs mois tout près des lieux où sont survenus les deux derniers accidents.« Il faut être intraitable sur la qualité des eaux rejetées en mer, récupérer les déchets de poissons issus de la pêche…, suggère Pascale Chabanet, directrice de recherche à l’IRD Réunion et spécialiste en écologie marine. Il n’est pas normal que les requins bouledogue s’approchent si près des côtes si tôt le matin. » Martine Valo journaliste Planète Marion Maréchal-Le Pen investie par le FN en PACA pour les régionales • Mis à jour le 17.04.2015 à 15h40 Olivier Faye Philippot soutiendra la candidature de Marion Maréchal-Le Pen en PACA En PACA, le FN reste l’affaire de la famille Le Pen Le bureau politique du FN a par ailleurs investi six autres têtes de liste pour ces régionales : Louis Aliot en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Wallerand de Saint-Just en Ile-de-France, Sophie Montel en Bourgogne-Franche-Comté, Nicolas Bay en Normandie, Gilles Pennelle en Bretagne et Pascal Gannat en Pays de la Loire.Deux régions stratégiques pour le FN sont encore à répartir : Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où Marine Le Pen pourrait être candidate, et Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, qui devrait voir Florian Philippot se porter candidat. Avec la PACA et le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, ces deux régions font partie des objectifs de victoire affichés du Front national. Si la présidente du FN assure avoir « très envie » de se présenter, la proximité de l’échéance avec la campagne en vue de l’élection présidentielle de 2017 la fait hésiter. « Je ne pense pas qu’il faut qu’elle aille dans les bagarres locales », a jugé de son côté le vice-président du FN Louis Aliot, vendredi, sur RMC. Olivier Faye Benetton promet 1,1 million de dollars aux victimes du Rana Plaza • Mis à jour le 17.04.2015 à 16h35 Le groupe de textile italien Benetton a annoncé, vendredi 17 avril, qu'il allait verser 1,1 million de dollars au fonds destiné à dédommager les victimes de l'effondrement, il y a deux ans, du Rana Plaza, au Bangladesh. Le 23 avril 2013 à Dacca, 1 138 personnes sont mortes et plus de 2 000 autres ont été blessées dans l'effondrement de l'immeuble, qui abritait des ateliers de confection travaillant pour de nombreux groupes étrangers, dont Benetton. Lire l'éditorial du « Monde » : Drame de Dacca : il est urgent d'indemniser les victimes Le groupe italien a ainsi décidé de « doubler le montant » que lui avait conseillé de verser le cabinet d'experts Pricewaterhousecoopers (PWC) et qui devait représenter sa contribution au Rana Plaza Trust Fund, le fonds d'indemnisation des victimes de la catastrophe. « PWC a calculé qu'en prenant en compte le rapport commercial avec le Rana Plaza, la contribution de Benetton devrait être de 550 000 dollars », selon le communiqué. « Un précédent pour les multinationales » Benetton était accusé jusqu'à présent de ne pas vouloir participer à ce fonds d'indemnisation mis en place huit mois après le drame. Le groupe italien a, en outre, précisé dans son communiqué qu'il avait déjà versé 500 000 dollars via l'ONG Brac du Bangladesh, pour un programme de soutien à près de 300 victimes et membres de leur famille avant même la mise en place du fonds d'indemnisation. Le mouvement citoyen Avaaz, qui estime avoir contraint Benetton à prendre cette décision en mobilisant un million de ses membres dans une campagne, a toutefois jugé « clairement insuffisant » ce montant. La décision de Benetton représente « un précédent pour toutes les multinationales : quand vos travailleurs meurent, vous ne pouvez pas échapper à vos responsabilités », a expliqué Dalia Hashad, directrice de campagne pour Avaaz. « Les yeux du monde entier sont maintenant tournés vers les entreprises récalcitrantes telles que Carrefour, JC Penny, Walmart et The Children's Place », a conclu l'ONG. Voir ce reportage, un an après le drame : lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x1qjxi0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1qjxi0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); « Démission direction ! » : l'école spéciale d'architecture de Paris est en grève • Mis à jour le 17.04.2015 à 17h15 data-title="« Démission direction ! » : l'école spéciale d'architecture de Paris est en grève" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" A l'Ecole spéciale d'architecture (ESA) de Paris, les cours se déroulent désormais en extérieur. Dans la cour de l'établissement, ou « le jardin » comme l'appellent les étudiants de cet établissement, pupitres et chaises ont été disposés en cercle pour continuer à étudier comme si de rien n'était, sous une grande banderole « Démission direction ! » suspendue au-dessus de leurs têtes. Depuis lundi 13 avril, tous les corps de l'école, professeurs, étudiants et personnels administratifs, sont en grève à la suite d'une procédure de licenciement économique avec dispense immédiate de neuf membres de l'administration sur les vingt-six que compte l'ESA. Le 9 avril, les responsables de la communication, des services techniques, informatiques, de la reprographie, de l'atelier maquette et deux bibliothécaires ont été raccompagnés à la porte, « manu militari, escortés d'un huissier et de vigiles, dénonce un représentant étudiant rencontré sur place qui souhaite préserver l'anonymat. Puis la direction a fait changer les serrures dans les bureaux des concernés, car ils craignent les sabotages. Tous les licenciés étant soit à la CGT, soit à la CNT, on a le sentiment d'une purge syndicale. » Si l'explosion est nouvelle, la crise, elle, semble sourdre depuis une année et demie déjà, après que la nouvelle direction a décidé de ne pas renouveler les contrats de dix-huit professeurs internationaux. « Le climat est délétère, les échanges internationaux sont en chute libre, les ateliers ferment, et nous externalisons des services indispensables comme l'informatique ou la reprographie », s'indigne une étudiante. A ses côtés, Brigitte Beauchamp, secrétaire pédagogique, illustre le propos : « Nous subissons des pressions énormes de leur part. Deux de mes collègues licenciés jeudi ont subi un harcèlement moral répétitif. L'un d'entre eux a même été victime de deux mises à pied et trois demandes de licenciement refusées par l'inspection du travail. » Investir ou démissionner Dans une salle de classe vidée de ses étudiants, le directeur François Bouvard réfute les accusations, justifiant des licenciements par une situation déficitaire : « Mes prédécesseurs ont doublé la structure administrative passant de douze à vingt-six personnes, ce qui représente un poids financier très lourd. Dans les comptes de l'année 2012-2013, les résultats net d'exploitation de l'école était en perte de 309 000 euros. Pour cette deuxième année de mandat, je me suis rendu compte que le déficit pouvait atteindre 500 000 euros. Couplé à l'érosion du nombre de nouveaux étudiants, dont les frais de scolarité représentent 90 % des revenus de l'école, la situation menaçait très sérieusement nos capacités d'autofinancement. » L'explication ne satisfait pas aux revendications des étudiants qui exigent la réintégration des neuf licenciés et la démission du directeur. Une pétition a déjà recueilli plus de 560 signatures sur le millier d'élèves inscrits que compte l'école. Un étudiant élu à l'assemblée générale de l'école nous explique : « Il justifie la réduction du programme international et les licenciements par un manque d'élèves et donc de financement, mais il n'a aucune vision de l'avenir. L'architecture est un métier qui séduit pourtant de plus en plus de jeunes. Et il y a quelques jours, le commissaire aux comptes de l'ESA soutenait qu'il était possible d'emprunter pour faire de nouveaux investissements, recruter des architectes renommés, investir dans du matériel, de nouvelles technologies et, ainsi, attirer des étudiants. Au lieu de ça, il inverse la logique, réduit l'école et ses ambitions, comme pour revenir au petit établissement dont il était l'élève dans les années 1970. » Dans le jardin de l'ESA, les cours se sont arrêtés pour la pause de midi. Des étudiants en profitent pour scier des planches de bois et déployer des bâches en plastique. « La grève risque de durer encore longtemps, nous avons donc dessiné les plans d'un préau que nous sommes en train de construire pour nous abriter de la pluie, s'exclame un représentant étudiant. Bâtir sa propre école, c'est peut-être la plus belle réponse que des apprentis architectes peuvent faire, face à la surdité de leur direction. » Matteo Maillard width="314" height="157" alt="L'assouplissement du délai de récupération des points suscite un vaste débat - ici, un permis de conduire." Comment passer son permis de conduire sans se ruiner ? La Conférence des grandes écoles a saisi le Conseil d’Etat pour mettre fin à cette discrimination width-314 height-157" Les grandes écoles veulent délivrer des diplômes nationaux de master (doublon, ne pas prendre) Transport, santé, cartographie... Le temps des vacances est aussi celui des travaux pratiques... Sur le blog de Fabrice Erre. width="314" height="157" alt="Des collégiens entrent dans le collège Saint-Exupéry de Perpignan en octobre 2013." Le calendrier scolaire des trois prochaines années est arrivé Libération du blogueur tunisien Yassine Ayari Le 17.04.2015 à 14h21 Manifestation en faveur du blogueur Yassine Ayari, le 24 février 2015, devant le tribunal militaire de Tunis. Crédits : AFP/FETHI BELAID Le blogueur tunisien Yassine Ayari, condamné à six mois de prison ferme pour « atteinte à l'armée », a été libéré jeudi soir, a annoncé son frère, vendredi 17 avril . La famille du jeune homme avait demandé sa libération « il y a une dizaine de jours à la justice (...), parce qu'il a purgé plus de la moitié de sa peine, n'a pas d'antécédent judiciaire et s'est bien conduit en prison », a précisé Moutiaa Ayari. D'abord refusée par le parquet militaire, sa libération a eu lieu « la nuit dernière », a-t-il ajouté. Yassine Ayari avait été condamné dans un premier procès par contumace le 18 novembre à trois ans de prison pour avoir notamment diffamé des officiers et cadres du ministère de la défense et accusé des responsables d'infractions financières et administratives sans présenter de preuves, selon ses avocats. Lire  le portrait de Yassine Ayari Interpellé en décembre à son retour de Paris, puis transféré vers une prison près de Tunis, il avait fait opposition au jugement et avait vu sa peine réduite à un an en janvier, avant que la cour d'appel militaire ne décide de réduire sa peine à six mois. Le blogueur a plusieurs fois assuré que ce procès était un « règlement de comptes » à son égard pour avoir critiqué des responsables de l'armée. « Ce qui s'est passé lors de mon procès est une mascarade », a lancé Yassine Ayari à des journalistes à sa sortie de prison. « Tout ce que j'ai dit sur Facebook est vrai et je le redirai, et remettez-moi en prison si vous le voulez. » M. Ayari était un activiste sous le régime déchu du dictateur Zine El Abidine Ben Ali et a continué à être actif après la révolution. Il est le fils d'un colonel de l'armée, tué en mai 2011 dans des affrontements avec un groupe de djihadistes. Volkswagen : le PDG est finalement conforté et maintenu en poste • Mis à jour le 17.04.2015 à 15h06 Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Volkswagen se prononce sur le sort de son PDG Ferdinand Piëch, l’inflexible chef de la « maison Volkswagen » Or, il n’a pas eu gain de cause. M. Winterkorn, malgré les faiblesses affichées par le goupe (notamment aux Etats-Unis), jouissait du soutien affirmé de plusieurs membres influents du conseil de surveillance : les représentants du personnel (qui occupent 50 % des sièges au conseil de surveillance), le land de Basse-Saxe qui actionnaire à 20 % de VW, mais aussi la famille Porsche.Après l’humiliation publique infligée par celui qui l’appelait « son fils adoptif » il y a encore quelque temps, M. Winterkorn avait déclaré juger la manœuvre « extrêmement injuste », tout en annonçant son intention de se battre : « je ne suis pas homme à me laisser chasser de la Cour », avait-il assuré. Pour l’instant, il y reste. Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Tennis : Gaël Monfils en demi-finales à Monte-Carlo • Mis à jour le 17.04.2015 à 17h33 Est-ce sa tenue « camouflage » qui pique les yeux des joueurs face à lui ? Gaël Monfils étincelle à Monte-Carlo, où ses adversaires continuent de ne pas voir le jour. Après sa belle victoire face à Roger Federer, n°2 mondial, en huitième de finale la veille (6-4, 7-6), le Français a mis moins d'une heure pour se débarrasser du Bulgare Grigor Dimitrov (n°11) en quart, vendredi (6-1, 6-3, en 58 minutes). Le voici qualifié pour les demi-finales du tournoi, où il sera opposé, samedi, au Tchèque Tomas Berdych (n°8), vainqueur du Canadien Milos Raonic sur abandon alors qu'il menait 5-2. Les deux hommes se sont affrontés à six reprises, et le Français ne l'a emporté qu'une fois, en 2013, au premier tour de Roland-Garros. Nadal-Djokovic dans la deuxième demie « La Monf' » n'avait jamais été si loin à Monte-Carlo, où sa meilleure performance était un huitième de finale (2008, 2011). C'est d'ailleurs la première fois depuis 2010, année de sa finale perdue à Bercy face à Söderling, qu'il atteint le dernier carré dans un tournoi estampillé « Masters 1000 », la catégorie juste en dessous des tournoi du Grands Chelem. De bon augure, à un gros mois de Roland-Garros (24 mai - 7 juin), où le 18e joueur mondial, s'il ne se blesse pas d'ici là, fera partie des sérieux outsiders. A Paris, Novak Djokovic sera au moins autant favori que Rafael Nadal. Dans le troisième quart de finale du jour, le n°1 mondial a laminé (6-0, 6-3) Marin Cilic, n°10 mondial, vainqueur du dernier US Open, et tombeur de Jo-Wilfried Tsonga au tour précédent. Dans une demi-finale de feu, le Serbe retrouvera demain Rafael Nadal (n°5), à qui il a fallu trois sets (6-4, 5-7, 6-2) pour sortir son compatriote David Ferrer (n°7). Ce sera la 43e confrontation entre les deux joueurs (23-19 pour Nadal, 14-4 sur terre battue). Un bateau de pêche italien brièvement capturé au large de la Libye Le 17.04.2015 à 12h15 • Mis à jour le 17.04.2015 à 15h11 Un bateau de pêche italien à bord duquel se trouvaient sept marins-pêcheurs – trois Italiens et quatre Tunisiens – a été capturé dans la nuit de jeudi à vendredi par des inconnus au large des côtes libyennes, a annoncé, vendredi 17 avril, une association de pêcheurs de Sicile. La marine italienne avait repris vendredi le contrôle du navire. Le chalutier Airone, parti du port de Trapani, à la pointe ouest de la Sicile, se trouvait à une quarantaine de milles au large de la ville libyenne de Misrata. « Il est probable qu'il s'agisse d'un acte de piraterie, car le remorqueur qui a approché le chalutier ne portait aucun insigne du gouvernement libyen », a déclaré Francesco Mezzapelle, porte-parole de l'association des pêcheurs de Mazara del Vallo. Lire : La Libye, plaque tournante de l’émigration africaine La zone située entre l'Italie et les côtes libyennes est devenue ces dernières années l'un des principaux points de passage des migrants venus d'Afrique ou du Moyen-Orient qui tentent de franchir la Méditerranée pour arriver en Europe. Environ 13 000 migrants ont été secourus ces deux dernières semaines par la marine italienne et un millier ont péri noyés depuis le début de l'année. Panne mondiale pour les écrans boursiers de Bloomberg Les écrans boursiers de Bloomberg sont affectés par un « problème mondial de réseaux », les rendant inutilisables, confirme le service technique du fournisseur de données financières. « Nos équipes réseaux tentent de résoudre le problème », a indiqué un représentant de l'entreprise, en précisant qu'il ne connaissait pas l'origine de la panne.  Comment initier les 4,3 milliards de néophytes à Internet ? • Mis à jour le 17.04.2015 à 16h52 Xavier Eutrope Alors que les grandes entreprises du Web comme Facebook et Google essaient à tout prix de connecter les 4,3 milliards de personnes privées d'accès à Internet, au Pakistan, une start-up d'Islamabad a fait un pari légèrement différent. Pour son fondateur, Hassan Baig, être connecté ne suffit pas : il faut aussi savoir surfer, comme il l'explique au site TechinAsia. « De plus en plus de personnes ont soudain entre leurs mains leur premier outil numérique, comme un smartphone. Mais ces smartphones hébergent un système d'exploitation et des services qui ont été testés et conçus pour des personnes habituées aux technologies, comme vous et moi. Nous en sommes venus à la conclusion que les services embarqués par défaut sur les appareils n'étaient pas intuitifs pour ceux qui n'en ont jamais utilisés avant. » Is Google Usable? from Clubinternet on Vimeo. L'objectif de ClubInternet – c'est le nom de son entreprise – est donc d'apprendre aux personnes connectées à utiliser Internet. Elle a pour cela lancé un navigateur mobile permettant d'initier les néophytes, en expliquant comment surfer, comment s'inscrire, entre autres, à des réseaux sociaux et comment discuter via les systèmes de messagerie instantanée. Car souvent, les débutants n'ont eu en main que de vieux téléphones à clavier et ignorent comment se servir d'un moteur de recherche, base de la navigation en ligne. Le logiciel indique par exemple, avec un curseur, où l'utilisateur doit rentrer son texte pour effectuer une recherche. La première version du logiciel a été installée par défaut sur près de 25 000 appareils actuellement distribués au Pakistan, pays qui compte près de 162 millions de personnes non connectées. Barrières sociales et culturelles Cette initiative se révèle donc complémentaire de projets tels que Internet.org, lancé en août 2013 par Mark Zuckerberg, PDG de Facebook. Sa société, accompagnée de poids lourds de la téléphonie mobile comme Samsung ou Ericsson, entend distribuer des téléphones à bas prix aux populations coupées d'Internet tout en leur permettant de se connecter à moindre coût. L'entrepreneur américain avait néanmoins affirmé en octobre dernier, à New Delhi, que les principaux obstacles empêchant l'accès à Internet dans le sous-continent étaient, selon lui, sociaux et culturels. 4.3 billion people are #unconnected in the world, 80% of which live in just 20 countries. #ConnectingTheUnconnected #digitalliteracy— Club Internet (@ClubInternetco) Selon un rapport de l'institut McKinsey & Company paru en septembre 2014, 60 % de la population mondiale n'a pas accès à Internet, essentiellement par manque d'infrastructures, de moyens financiers, de formation, ou tout simplement par manque d'intérêt. Le Bangladesh, l'Ethiopie, le Nigéria, le Pakistan et la Tanzanie sont les pays les plus touchés. Lire (édition abonnés) : L’Inde, nouvel eldorado de l’Internet mobile Xavier Eutrope Journaliste au Monde Trois cents parachutistes américains vont entraîner des soldats ukrainiens • Mis à jour le 17.04.2015 à 11h51 Trois cents soldats américains environ, appartenant à la 173e brigade aéroportée, sont arrivés à Iavoriv, dans la région de Lviv, près de la frontière ukraino-polonaise, et vont entraîner 900 soldats de la garde nationale ukrainienne, a annoncé l'armée américaine vendredi 17 avril. La garde nationale ukrainienne, subordonnée au ministère de l'intérieur, est composée notamment de volontaires ayant fait partie des milices d'autodéfense de Maïdan, mouvement de contestation proeuropéenne dans le centre de Kiev réprimé dans le sang en février 2014. L'entraînement est censé durer six mois, avec un rotation des instructeurs prévue tous les deux mois, selon le communiqué. Les parachutistes américains doivent apprendre aux soldats ukrainiens les techniques de combat et à « entretenir et renforcer le professionnalisme et le savoir-faire du personnel militaire », a déclaré le commandant José Mendez. Tensions russo-américaines Moscou a réagi vendredi à la présence des parachutistes américains. « La présence de spécialistes d'un pays tiers ne facilite pas le règlement du conflit et la création d'une bonne atmosphère mais au contraire déstabilise sérieusement la situation », a ainsi estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence Ria Novosti. La Russie accuse Washington d'avoir encouragé la contestation de Maïdan ayant entraîné la chute du régime prorusse en Ukraine. La destitution du président ukrainien prorusse Viktor Ianoukovitch en février 2014 a été suivie par l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie, puis par un conflit armé dans l'Est séparatiste qui a fait plus de 6 000 morts en onze mois. Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d'armer la rébellion prorusse et d'avoir déployé des forces régulières dans l'est de l'Ukraine, ce que Moscou dément catégoriquement. De hauts responsables militaires russes ont vertement critiqué jeudi les Etats-Unis, accusant Washington de financer des révolutions et d'élargir l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) avec pour seul but de contrer l'influence de la Russie dans les pays de l'ex-Union soviétique. Lire : En Ukraine, une trêve de plus en plus fragile Des violences xénophobes inquiètent l'Afrique du Sud Le 17.04.2015 à 10h39 • Mis à jour le 17.04.2015 à 18h52 La police sud-africaine est intervenue, vendredi 17 avril, en tirant des balles en caoutchouc et une grenade assourdissante pour disperser un groupe d'immigrés africains dans un quartier de l'est de Johannesburg. Le groupe s'était armé, apparemment pour se protéger des violences xénophobes dont l'Afrique du Sud est le théâtre depuis deux semaines. Dans la nuit de jeudi à vendredi, douze personnes ont été arrêtées après une série d'attaques dans le centre-ville de Johannesburg contre des magasins tenus par des étrangers. Selon des médias locaux, les assaillants venus d'un foyer de travailleurs ont pris à partie les étrangers en leur criant de quitter le pays. Ils ont également incendié des voitures et brièvement affronté la police. Parties de Durban, ces manifestations de violences contre les immigrés ont déjà fait au moins quatre morts et gagné jeudi Johannesburg. Lors d'un discours devant le Parlement, le président, Jacob Zuma, a condamné jeudi une « violation » des valeurs sud-africaines. « Aucun degré de frustration ou de colère ne peut justifier des attaques contre des ressortissants étrangers ou le pillage de leurs magasins », a dit le président Zuma. Des manifestants se dispersent après l'explosion de grenades lacrymogènes à Durban, le 16 avril 2015. Crédits : AFP/STR Accès réguliers de violence Pays d'environ 50 millions d'habitants, l'Afrique du Sud compterait quelque cinq millions d'immigrés originaires pour la plupart d'Afrique australe, de la corne de l'Afrique et du sous-continent indien. Le taux de chômage s'élève à 25 % et approche même 40 % chez les plus jeunes. Les migrants sont souvent accusés de tous les maux par la population comme par certains responsables politiques, qui leur reprochent pêle-mêle de résider illégalement dans le pays, de faire des affaires au détriment des commerçants locaux ou encore de commettre des crimes. En janvier, une explosion de violence xénophobe avait fait six morts à Soweto, près de Johannesburg. Le schéma des attaques étant presque toujours similaire : des émeutiers s'en prennent à des magasins qu'ils pillent, et ils pourchassent les étrangers. En 2008, un vague de xénophobie sans précédent avait fait 62 morts en Afrique du Sud. Ligue 1 : le PSG prend la tête du championnat • Mis à jour le 18.04.2015 à 19h18 Le Paris-Saint-Germain reprend la tête du championnat, samedi 18 avril, en battant Nice (3-1) à l'Allianz Riviera. Un PSG qui était très attendu pour cette 33e journée de Ligue 1 après sa déconvenue face au Barça en Ligue des champions, il y a à peine trois jours. Lire : Ligue des champions : le Barça fait chuter le PSG Très critiqué lors de ce match européen, Edinson Cavani s'est fait justice lui-même, en prenant Pouplin à contre-pied et en marquant à la 75e minute de jeu. L'Uruguayen a ainsi fait le break en faveur du club parisien (3-1), après le but de Javier Pastore à la 63e minute. Trouvé dans la surface par Digne, l'Argentin a pourtant au départ raté son contrôle, avant de se rattraper en enchaînant plusieurs jongles, puis en frappant de volée. Interceptée, il faut une deuxième volée à Pastore pour mettre le ballon au fond des filets. Cette deuxième mi-temps parisienne tranche avec une première partie de jeu dominée par les Niçois. Même si Paris inscrivait le premier but par Pastore, à la 39e minute, un peu contre le jeu, Nice égalisait grâce à un but de Mathieu Bodmer dans les arrêts de jeu avant la pause. Voir : Ligue 1 : revivez Nice-PSG (1-3) Fed Cup : les Françaises dos au mur • Mis à jour le 18.04.2015 à 19h22 La République tchèque mène 2-0 face à la France à l'issue de la première journée de sa demi-finale de Fed Cup à Ostrava, en République tchèque, et n'a donc plus qu'un match à gagner, demain dimanche 19 avril, pour accéder à sa quatrième finale en cinq ans. La France, elle, n'a plus droit à l'erreur après la défaite de la Française Caroline Garcia en simple. Lucie Safarova, numéro 13 mondiale, a en effet battu Caroline Garcia (29e mondiale) en trois sets (4-6, 7-6 (7/1)), 6-1), au terme d'un match enlevé. La jeune Française de 21 ans, en plein progrès ces derniers mois, a été très proche du succès. La rencontre a basculé au dizième jeu de la deuxième manche, lorsque la Française, qui menait (1-0 et 5-4) jusqu'alors, a raté cinq balles de match, alors que son adversaire était au service. Safarova en a profité pour se ressaisir. Garcia n'a pu prendre qu'un seul point dans le tie-break. Touchée moralement, Caroline Garcia a cédé le troisième set sans pouvoir trop résister, à la grande joie des quelque 5 000 spectateurs du CEZ Arena. « Si j'ai perdu, c'est que j'ai fait des erreurs et qu'il faut encore que je progresse, a confié Garcia. Je vais être positive pour demain. » « C'est ça le tennis » De son côté, Safarova, triple championne de la Fed Cup en 2011, 2012 et 2014, s'est dit « très heureuse » d'avoir apporté ce premier point à son équipe. « C'est ça le tennis : si la dernière balle n'est pas encore jouée, il sera toujours possible de faire quelque chose », a-t-elle résumé. Lors de la seconde rencontre, Petra Kvitova (numéro 4 mondiale) a vite démontré que son arrêt d'un mois et demi pour cause de fatigue lui avait été bénéfique. Elle a battu plutôt aisément Kristina Mladenovic (58e) en deux sets (6-3, 6-4). Artisane du renversement de situation face à l'Italie, Mladenovic a été préférée par la capitaine française Amélie Mauresmo à Alizé Cornet (28e). « Ce n'était pas facile de jouer après la pause, mais le fait de bien entrer dans la partie m'a encouragée », a confié la double championne de Wimbledon (2011, 2014). « C'est aussi Lucie qui m'a beaucoup aidé en gagnant son match contre Garcia », a-t-elle ajouté. Dimanche, Kvitova rencontrera Garcia, avant le match de Safarova contre Mladenovic. La France ne part pas vaincue, puisqu'elle a éjà réussi à surmonter ce même genre d'obstacle au premier tour, sur le sol italien, en quarts. Anne-Marie Peysson, voix emblématique de RTL • Mis à jour le 18.04.2015 à 19h44 Christine Rousseau Son sourire, ses fous rires, ses petits cafouillages délivrés avec une fraîcheur toute naturelle, avaient fait d’elle, au cours des années 1960, l’une des speakerines et animatrices préférées des Français. Avant de devenir l’une des voix emblématique de RTL. Anne-Marie Peysson est morte mardi 14 avril, à l’âge de 79 ans, a annoncé sur site, la station de la rue Bayard, où elle aura officié pendant près de vingt ans.Originaire du Midi – elle était née le 24 juillet 1935 à Saint-Disdier (Hautes-Alpes) – Anne-Marie Peysson a 19 ans lorsqu’elle se présente à un concours de speakerine organisé par la RTF de Marseille, présidé par Marcel Pagnol. Repérée pour sa vivacité et son sourire chaleureux, elle est embauchée à Télé Marseille, où elle restera quatre ans. En 1958, elle monte à Paris pour assurer des remplacements à « Paris Club », sorte talk-show avant l’heure, diffusé l’après-midi. Puis, en 1960, l’ORTF l’engage comme speakerine.Elle rejoint dans cette fonction Catherine Langeais et Jacqueline Huet. Là encore, sa spontanéité et sa fraîcheur séduisent une grande partie de public, mais déstabilise une autre, peu habitué à voir une présentatrice sourire. Comme ses collègues, Anne-Marie Peysson va être appelée à animer. Ainsi en 1965, on la retrouve au côté de Guy Lux dans « Le Palmarès des chansons », où elle va tenter de se faire une place, non sans mal. Elle suscitera là encore quelques petites polémiques en continuant d’animer alors qu’elle enceinte de son premier enfant, ce qui était alors inconcevable.« Stop ou encore », la plus vieille émission à ce jourPeu après mai 1968, menacée d’être licenciée, elle se voit proposer un poste à RTL par Jean Farran, directeur de la station. Après avoir débuté auprès de Philippe Bouvard dans « RTL Non-Stop », elle va peu à peu occuper tous les grands créneaux de la station. Elle sera la première animatrice de « Stop ou encore », la plus vieille émission à ce jour de la station, animée le samedi et le dimanche par Vincent Perrot.Forte de sa popularité, elle animera à partir de 1973 « Parlez-moi d’amour » dans la matinale d’Alain Krauss, avec lequel elle partage sa vie. Ensemble, ils lanceront « Les Auditeurs ont la parole », une des premières émissions de libre antenne. Et ce, jusqu’en 1990, date à laquelle elle est remerciée.Durant cette période, Anne-Marie Peysson ne sera pas restée uniquement une voix éminemment chaleureuse. Son légendaire sourire, les téléspectateurs auront pu le retrouver à maintes reprises sur le petit écran. Sur TF1 avec « Une minute pour les femmes », une émission produite par Eliane Victor, et « La Cuisine légère » avec Michel Guérard et, enfin, sur France 3 avec « lundimoitout ».RTL, auquel son nom reste attaché, lui rendra hommage, dimanche 19 avril à 10 heures, dans l’émission « Stop ou encore ». Christine Rousseau Journaliste au Monde Saisie « historique » de cocaïne au large de la Martinique • Mis à jour le 18.04.2015 à 18h52 Les douanes françaises ont effectué, le 15 avril, une saisie « historique » d'une quantité de cocaïne estimée à 2,25 tonnes entreposée à bord d'un voilier au large de la Martinique, ont annoncé samedi 18 avril le ministre des finances, Michel Sapin, et le secrétaire d'Etat au budget, Christian Eckert. Trois suspects,  deux Espagnols et un Vénézuélien, ont été interpellés à bord du voilier, « battant faussement pavillon américain », à 200 km au large des côtes. L'opération est le fruit d'une enquête de deux ans menée par la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), en lien avec des services espagnols et britanniques. Cette saisie représente à elle seule un tiers des « prises » de l'année 2014 – les douanes françaises ayant saisi un total de 6,6 tonnes de cocaïne – et elle compte parmi les plus importantes jamais réalisées. Le record date de novembre 2006, avec une prise de 4,3 tonnes réalisée par la marine nationale sur un cargo panaméen au large de la Martinique. Lire : Un record de près de 200 tonnes de stupéfiants saisis par les douanes en 2014 Rugby : Clermont en finale de la Champions Cup • Mis à jour le 18.04.2015 à 19h13 L'ASM s'est qualifié pour la finale de la Coupe d'Europe, samedi 18 avril au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, en venant à bout (13-9) des Saracens au terme d'un match très disputé. C'est le jeu au pied de Brock James, et surtout un essai de Wesley Fofana au tout début de la seconde période qui a permis aux Auvergnats de prendre l'avantage au score pour ne plus jamais le lâcher. Clermont affrontera en finale le vainqueur du match entre Toulon et Leinster. Les jaunards prennent-là une revanche sur les Saracens, qui les avaient battus en demi-finale l'an passé à Twickenham. Clermont retourne en finale deux ans après et une défaite contre Toulon. Pour une seconde revanche ? A voir : Champions Cup de rugby : revivez Clermont-Saracens (13-9) Un Israélien écrasé délibérément par un Palestinien Grièvement blessé mercredi 15 avril par la voiture d'un Palestinien qui l'a renversé à Jérusalem-Est et mort jeudi matin de ses blessures, Shalom Yohai Cherki, le fils du rabbin Ouri Cherki, très connu dans la communauté francophone de Jérusalem, a été victime d'une attaque délibérée a annoncé samedi la police, qui parle d'un « attentat terrible ». Ses funérailles ont eu lieu jeudi après-midi à Jérusalem, en présence de plusieurs milliers de personnes. Mercredi soir, un automobiliste palestinien avait grièvement blessé Shalom Yohai Cherki, âgé de 26 ans, et Shira Klein, 20 ans, qui se trouvaient à un arrêt d'autobus dans la partie orientale de la ville. L'automobiliste, âgé de 37 ans, résident à Jérusalem-Est, a été arrêté et interrogé. Cet incident s'inscrit dans le contexte recrudescence d'attaques similaires de Palestiniens isolés contre des Israéliens à Jérusalem ces derniers mois. En mars, un Palestinien avait blessé cinq Israéliens avec son véhicule avant de tenter d'attaquer des passants au couteau. Il avait été neutralisé et grièvement blessé par la police. En novembre, un garde-frontière avait été tué et plusieurs personnes blessées quand un Palestinien avait fauché un groupe de piétons à un arrêt de tramway avec son véhicule. En octobre, un autre Palestinien avait fait de même à un autre arrêt, tuant un bébé de 3 mois et une Equatorienne de 22 ans. Des relations au plus bas Les relations entre Palestiniens et Israéliens n'ont cessé de se dégrader depuis la rupture des négociations directes l'an dernier, en raison notamment de la poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et de la demande d'adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale (CPI). Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a menacé dimanche 5 avril de saisir la CPI si Israël ne reversait pas l'intégralité des taxes qu'il collecte pour le compte de l'Autorité palestinienne. L'Etat hébreu – qui avait totalement gelé pendant trois mois le versement de ces taxes pour protester justement contre l'adhésion de la Palestine à la CPI – avait annoncé fin mars qu'il débloquerait les centaines de millions de dollars dus à l'Autorité palestinienne. Le rapporteur au Conseil d'Etat préconise d'annuler l'élection du maire FN de Villers-Cotterêts Le rapporteur public a recommandé au Conseil d'Etat l'annulation de l'élection, en mars 2014, de Franck Briffaut à la mairie de Villers-Cotterêts (Aisne), a indiqué samedi 18 avril l'institution, confirmant une information de l'Aisne Nouvelle. La raison : M. Briffaut n'habitait pas la commune lorsqu'il a été élu. En revanche, le rapporteur public n'a pas recommandé son inéligibilité. L'avis et l'analyse du rapporteur public sont en général suivis par le Conseil d'Etat, qui rendra prochainement sa décision. Une chambre dans la maison de ses beaux-parents Le 10 octobre, le tribunal administratif d'Amiens avait rejeté la plainte de deux habitants de Villers-Cotterêts demandant l'annulation de l'élection de M. Briffaut, ainsi que son inéligibilité, parce que l'élu FN s'était faussement domicilié dans la commune. Selon les plaignants, l'élu FN ne réside pas à Villers-Cotterêts, comme le requiert la loi pour tout candidat à des fonctions municipales, mais dans la commune voisine d'Haramont. Mais le tribunal administratif d'Amiens avait considéré que l'élu FN – élu depuis au conseil général – habitait bien Villers-Cotterêts puisqu'il y occupait, à titre gratuit, une chambre dans la maison de ses beaux-parents. De son côté, le rapporteur public a estimé que Franck Briffaut avait habité à Villers-Cotterêts jusqu'en 2010. Mais après cette date, il n'a plus payé de taxes dans cette ville, selon ce dernier. « Je pourrai, en cas d'annulation [de l'élection], me représenter » M. Briffaut a pour sa part indiqué qu'il n'avait pas encore été formellement informé de l'avis du rapporteur public.  « Je suis inscrit sur les listes électorales de Villers-Cotterêts, et je me suis même enregistré deux fois, par précaution, auprès du fisc comme y résidant. Je détiens un document à cet effet avec le timbre fiscal correspondant. C'est là-dessus que le tribunal administratif d'Amiens m'avait donné raison », a-t-il rappelé. En outre, « le délai de radiation de la liste électorale est passé », a-t-il noté, ajoutant : « Puisque selon ce que j'ai lu dans la presse, je ne suis pas déclaré inéligible, je pourrai donc, en cas d'annulation, me représenter. » Tennis : Gaël Monfils éliminé en demi-finale à Monte Carlo • Mis à jour le 18.04.2015 à 19h12 Le Français Gaël Monfils a été éliminé en demi-finale du Masters 1000 de Monte-Carlo par Tomas Berdych, numéro 8 mondial (6-1, 6-4). C'est la quatrième fois que le Tchèque accède à ce niveau dans une compétition de cette catégorie, et la première fois à Monte-Carlo – les Masters 1000 se situant juste en-dessous des tournois du Grand Chelem. Il a remporté Paris-Bercy en 2005 et s'est incliné en finale à Miami en 2010 et à Madrid en 2012. Cette année encore, Cédric Pioline, lauréat du tournoi en 2000, reste donc le dernier Français à avoir atteint la finale. Gaël Monfils s'est-il ressenti de son dernier match contre Roger Federer, qu'il a réussi à battre au tour précédent ? Avec seulement 46 % de premières balles réussies et un jeu peu inspiré, Gaël Monfils n'a pas vraiment inquiété Tomas Berdych, qui a d'ailleurs déjà battu le Français 5 fois en 6 matchs. Il a d'entrée de jeu attaqué le Français sur son revers. Et Gaël Monfils a rapidement concédé un break (3-1) sur un retour puissant en coup droit du Tchèque. Ce dernier a enchaîné avec deux jeux blancs avant de conclure en provoquant une faute de Monfils, qui ratait son passing de revers. Nadal-Djokovic, l'autre demi-finale choc Le Français a tenté de changer de rythme dans le second set. Il a ralenti les échanges. Mais cela n'a pas empêché le Tchèque de faire à nouveau le break et d'inscrire son sixième jeu d'affilée (1-0). Monfils a réagi et réussi à égaliser (1-1)... avant de perdre son service. Il a continué d'y croire en se procurant deux balles de 3 à 2. Retour manqué. Par la suite, Gaël Monfils n'a pu été en mesure de gêner l'avancée de Tomas Berdych. Le Tchèque rencontrera le vainqueur de l'autre demi-finale entre Rafael Nadal, déjà huit fois lauréat de l'épreuve, et Novak Djokovic, numéro 1 mondial.   Au Liberia, des agents bloquent l’accès au centre anti-Ebola pour réclamer le paiement de primes Le 18.04.2015 à 15h39 Des agents de santé libériens dans un crematorium à Monrovia, le 7 mars 2015. Crédits : ZOOM DOSSO / AFP Des agents de santé libériens de Médecins sans frontières (MSF), une ONG à la pointe de la lutte anti-Ebola, ont manifesté samedi 18 avril à Monrovia pour réclamer au gouvernement le paiement de primes de risque. La grogne a commencé le vendredi 17 avril lors d’une cérémonie à l’issue de laquelle MSF, qui gérait jusqu’ici le centre anti-Ebola, devait passer le relais au gouvernement libérien.Les manifestants en colère en ont empêché la tenue alors que des responsables de MSF et du gouvernement étaient présents. Ils ont bloqué l’entrée principale du centre anti-Ebola Elwa 3, d’une capacité de plus de 400 lits et où le personnel local employé par MSF compte plus de sept cents personnes. Ebola : plus meurtrière et plus chère que vous ne le pensez Cette manifestation a lieu alors que le Liberia ne compte plus aucun malade d’Ebola. La maladie y a tué près de 4 500 personnes pour plus de 10 000 cas, selon un bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les personnels de santé ont été particulièrement touchés.« Nous étions là quand l’épidémie était à son intensité maximale. Nous avons pris des risques. Certains de nos collègues en sont morts mais nous avons continué le travail pour sauver la vie de milliers de Libériens touchés par le virus », a rappelé vendredi le porte-parole des protestataires, Amara Sambolah. Ebola : la course aux vaccins s’accélère « MSF n’a pas de commentaire à faire sur cette affaire qui concerne le personnel local et le gouvernement libérien. Nous espérons que cela va se résoudre de manière pacifique », a déclaré samedi un responsable de l’ONG basé à Dakar.« Le ministère de la santé va voir ce qu’il faut faire pour régler le problème », a indiqué un responsable du ministère de la santé au sujet du paiement de ces primes de risque, dont le montant n’a pas été indiqué, et qui sont dues par le gouvernement libérien. La crise alimentaire guette les pays d’Afrique de l’ouest touchés par Ebola L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, est partie en décembre 2013 de Guinée avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins. Elle a fait plus de 10 500 morts pour quelque 25 000 cas identifiés, un bilan nettement sous-évalué, de l’aveu même de l’OMS, à plus de 99 % dans ces trois pays. Mort de l'animatrice de radio Anne-Marie Peysson L'animatrice de radio , ancienne speakerine à la télévision, devenue une « grande voix » de RTL, est morte mardi à l'âge de 79 ans, a annoncé samedi 18 avril la radio. « Après avoir commencé sa carrière à la télévision, Anne-Marie Peysson était devenue une animatrice emblématique de RTL » indique la radio sur son site Internet. Née dans les Hautes-Alpes à Saint-Disdier le 24 juillet 1935, elle débute sa carrière en 1954 à Télé Marseille à l'âge de 19 ans, après avoir séduit par sa vivacité un jury présidé par Marcel Pagnol pour un concours de recrutement de speakerines. Trois ans après, elle s'installe à Paris, puis fait ses débuts en 1960 à l'ORTF comme speakerine aux côtés de Catherine Langeais et Jacqueline Huet. Anne-Marie Peysson apparaît ensuite sur le petit écran auprès de Guy Lux pour présenter l'émission « Le Palmarès des chansons ». « Stop ou encore » et « Parlez-moi d'amour » Elle rejoint la radio RTL en 1968, tout d'abord comme speakerine pour accompagner Philippe Bouvard dans « RTL non stop », puis comme animatrice. Elle lance l'émission « Stop ou encore », le week-end dans les années 1970, puis devient l'une des « grandes voix » des matinées de RTL avec son émission « Parlez-moi d'amour ». Dans les années 1980, elle lance avec Alain Krauss l'émission « Les auditeurs ont la parole », décrite par RTL comme la « première émission de libre-antenne à la radio ». Elle est aussi apparue dans plusieurs films et téléfilms dans les années 1960 et a enregistré quelques chansons. La colère des familles, un an après le naufrage du ferry en Corée du Sud • Mis à jour le 18.04.2015 à 14h52 Des heurts entre des centaines de manifestants et la police ont eu lieu samedi 18 avril à Séoul, en Corée du Sud. Ces violences sont intervenues après que des proches des victimes du naufrage du ferry Sewol, qui a fait 304 morts il y a un an, ont été empêchés de défiler jusqu'à la résidence de la présidente, Park Geun-hye. Après des échanges de coups, la police a utilisé du poivre et des canons à eau pour disperser les manifestants. Depuis jeudi, jour du premier anniversaire du naufrage, des familles endeuillées organisent un sit-in dans le centre de la capitale sud-coréenne, commémorant leurs morts, partagées entre la douleur et la colère face à des autorités qu'elles accusent d'indifférence. Lire le récit : Les oubliés du naufrage du ferry sud-coréen « Sewol » Le ferry renfloué « dès que possible » Accédant à l'un de leurs principaux souhaits, la présidente sud-coréenne avait alors annoncé que le bateau de 6 825 tonnes, qui repose toujours par 40 mètres de fond, serait renfloué « dès que possible ». Jusqu'à présent, seuls les corps de 295 victimes ont été récupérés par les sauveteurs qui ont cessé les recherches en novembre. Mais les familles, qui protestent depuis des semaines, n'ont pas jugé cette annonce suffisante et ont voulu faire une marche jusqu'à la résidence présidentielle pour protester contre l'incapacité du gouvernement, selon elles, à assurer une enquête indépendante. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-553253e836eb8'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude); }); Benjamin Kayser : « Dans le calendrier, la Coupe d'Europe s'impose comme une priorité » • Mis à jour le 18.04.2015 à 12h44 Adrien Pécout Chaque chose en son temps. Alors que le championnat de France s'achèvera au mois de juin, Clermont et Toulon, pour l'heure en tête du Top 14, disputent déjà ce week-end des matchs décisifs en Coupe d'Europe. Samedi 18 avril, à partir de 16 h 15 au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, les Clermontois rencontrent en demi-finale les Anglais des Saracens, finalistes de l'édition précédente. Et dimanche, les doubles tenants en titre toulonnais recevront les Irlandais du Leinster dans une autre enceinte habituellement dévolue au football, le stade Vélodrome à Marseille. Talonneur du XV de France et de Clermont, un titre de champion de France mais déjà trois défaites en finale de Coupe d'Europe dans son rétroviseur, le « Jaunard » Benjamin Kayser, 30 ans, explique au Monde.fr les différences entre ces deux compétitions. Deux trophées qu'il est rare de gagner en l'espace d'une même saison. Jusqu'à cette année, seules deux équipes y sont déjà parvenues : Toulouse en 1996, puis, dernièrement, Toulon en 2014. Quelle compétition privilégier entre le championnat de France et la Coupe d'Europe ? Benjamin Kayser : La Coupe d'Europe arrive toujours en premier dans le calendrier. Et donc, obligatoirement, elle s'impose comme une priorité dans la gestion des coachs. Les phases de poules sont vraiment intransigeantes et hyper compliquées. Si on n'est pas bons en octobre, novembre ou décembre, il faut finir le boulot en janvier pour se qualifier en quarts de finale. Durant la saison, on a constamment des piqûres de rappel, des espèces de huitièmes de finale de Coupe d'Europe. Alors qu'en championnat de France, on peut toujours se rattraper. Avec le nouveau Top 14 et ce système de barrages, même le 6e [de la saison régulière] peut être champion de France. Donc il y a toujours cette possibilité de voir le champion se dessiner vers la fin. Créée en 1995, la Coupe d'Europe est-elle déjà devenue plus prestigieuse que le championnat de France, lancé en 1892 ? Non. Je pense qu’un joueur qui n’a jamais levé le bouclier de Brennus [trophée qui récompense le vainqueur du championnat de France] vous répondra malgré tout que le championnat est toujours plus important. Il y a une telle ferveur, un tel historique, c’est exceptionnel. J’ai eu la chance de le brandir une fois [en 2007, avec le Stade français], mais j'ai malheureusement perdu mes trois finales de Coupe d’Europe [en 2005 avec le Stade français, en 2009 avec les Anglais de Leicester et en 2013 avec Clermont]. Donc, dans mon esprit, c'est sûr que mes objectifs individuels sont un petit peu différents maintenant... A force, les priorités varient en fonction des parcours personnels. Pourquoi reste-t-il plus important d'ouvrir son palmarès avec un Brennus qu'avec un titre européen ? Tout jeune, on est « endoctriné ». On fait des phases finales à partir de la catégorie des moins de 15 ans, on affronte tous les grands clubs, et c'est ce qui nous fait vibrer en France. D'ailleurs, un championnat sans phases finales [où il suffirait donc d'être premier d'un classement général, sans finir par des matchs à élimination directe] serait très compliqué à faire accepter. Nous avons cette culture de la phase finale inculquée depuis toujours. Et puis, il y a aussi cette idée que la finale du championnat de France est toujours à Paris [depuis 1974 au Parc des Princes, puis depuis 1998 au Stade de France, à Saint-Denis]. En début de saison, on se dit toujours « Montons à Paris, il faut qu'on se retrouve là-bas». Quelle différence entre une finale de championnat et de Coupe d'Europe ? Le rugby en France n'est pas le même que celui en Coupe d'Europe, qui n'est lui-même pas le même que celui des équipes nationales. L'arbitrage est différent, déjà. En Coupe d'Europe, il faut s'adapter à des arbitres qui parlent anglais et qui sont plus pointilleux sur certaines choses. Ils valorisent peut-être un petit moins que les arbitres français les phases de conquête et la domination physique... Le ressenti du public n'est pas exactement le même. J'ai fait deux finales franco-françaises de Coupe d'Europe [Toulouse-Stade français en 2005 et Toulon-Clermont en 2013] et pourtant, ça n'a rien à voir avec une finale de Top 14. Ce n'est pas placé au même moment de la saison. En Coupe d'Europe, ce ne sera jamais le dernier le match de la saison, et ce n'est pas souvent en France [la finale 2015 aura lieu à Londres, le 2 mai], alors il y a moins de public qui se déplace... Depuis trois saisons, comment expliquer que Toulon, Clermont et les Londoniens des Saracens se retrouvent toujours en demi-finales de la Coupe d'Europe ? Il ne faut pas tirer de grandes conclusions. Cela s'explique déjà par des scénarios incroyables. Les Saracens ont failli être éliminés dès la phase de poules, mais finalement, grâce au résultat de Toulouse à Montpellier [défaite 27 à 26], ils vont en quarts de finale. Là, ils font alors un exploit contre le Racing en gagnant à la dernière seconde. Globalement, il y a quand même toujours une ou deux équipes surprises par saison. Par exemple, il y a quelques années [en 2012], Edimbourg avait battu Toulouse et s'était qualifiée pour les demi-finales. Du jamais-vu. Le niveau est de plus en plus homogène. Il n'y a quasiment plus aucun écart entre les clubs. Surtout depuis sa nouvelle formule à 20 clubs [contre 24 jusqu'en 2014]. Maintenant, toutes les poules sont très relevées, il n'y en pas une qui favorise les uns ou les autres. A cinq mois de la Coupe du monde, comment interpréter le contraste entre les bons résultats des clubs français en Coupe d'Europe et les contre-performances des Bleus au Tournoi des six nations ? C'est très différent. Les équipes sont différentes, les compétitions aussi. Il se trouve que, pour plein de raisons, les résultats ne sont pas encore là en équipe de France, mais il ne faut pas faire de comparaison. On n'a pas besoin de voir que les clubs français tournent bien en Coupe d'Europe – ce qui est une évidence – pour se rendre compte qu'il y a de la qualité en équipe de France et qu'on « sous-performe ». On est les premiers à le dire et il me tarde juste que l'on puisse montrer toute l'étendue du talent de l'équipe de France. Je pense qu'il est bien plus élevé que ce qu'on a pu montrer jusque-là. Adrien Pécout Journaliste au Monde Des statues de Lénine détruites dans l'est de l'Ukraine • Mis à jour le 18.04.2015 à 13h26 Plusieurs monuments de Lénine ont été déboulonnés par des inconnus dans l'est russophone de l'Ukraine, ex-république soviétique. Le pays, en conflit sans précédent avec la Russie, cherche à se débarrasser de son passé communiste. Deux monuments au père de la révolution bolchevique ont ainsi été détruits dans la nuit de vendredi 17 à samedi 18 avril à Kharkiv, grande ville industrielle, par des jeunes gens encagoulés, selon une vidéo disponible sur la chaîne YouTube de militants pro-ukrainiens de la ville. Il y a une semaine, une vidéo publiée sur le même site montrant le démontage similaire, dans la même ville, de trois monuments aux dirigeants communistes, avait été dénoncée par la Russie et les prorusses en Ukraine. Une loi contre la « propagande communiste » Ce même vendredi, deux statues de Lénine sont également tombées dans les territoires contrôlés par le gouvernement ukrainien dans l'Est séparatiste prorusse, où le conflit armé a fait plus de 6 000 morts en un an. La première été retrouvée par terre vendredi matin à Stanitsa Louganska, dans la région voisine de Lougansk. Le monument avait auparavant été peint dans les couleurs bleu et jaune du drapeau national ukrainien. « Il semble que le leader du prolétariat mondial n'ait pas supporté la profanation avec les symboles nationaux d'Ukraine. Il a trébuché et est tombé », a écrit sur un ton ironique le gouverneur, loyal à Kiev, de la région de Lougansk, Guennadi Moskal. La deuxième a été déboulonnée par des inconnus à Kramatorsk, dans la région de Donetsk. Le parlement ukrainien a voté le 9 avril une loi interdisant « toute propagande communiste et nazie », ainsi que les symboles de ces deux idéologies. Au terme de cette loi, qui doit encore être promulguée par le président, Petro Porochenko, les monuments à la gloire des responsables soviétiques, dont les nombreuses statues de Lénine, doivent être démontées, de même que doivent être rebaptisées les localités, rues ou entreprises dont les noms font référence au communisme. La loi a été dénoncée par la Russie, qui a accusé Kiev d'avoir recours à des méthodes « totalitaires » pour « désoviétiser » l'Ukraine, au profit d'une idéologie nationaliste. Lire : Quand la guerre en Ukraine fait annuler des concerts à l’étranger En Australie, cinq adolescents soupçonnés de préparer un attentat arrêtés • Mis à jour le 18.04.2015 à 13h02 Cinq adolescents soupçonnées de vouloir mener une attaque terroriste à Melbourne ont été arrêtés, a déclaré samedi 18 avril le premier ministre ministre britannique, Tony Abbott. Agés de 18 et 19 ans, originaires de la banlieue de Melbourne, ils ont été interpellés lors d'une opération qui a mobilisé quelque 200 policiers au terme d'une enquête d'un mois. Ces cinq personnes auraient, selon le premier ministre, projeté de commettre un attentat la semaine prochaine à l'occasion du 100e anniversaire du débarquement des troupes australiennes à Gallipoli, en Italie, durant la première guerre mondiale. « Deux d'entre elles vont être inculpées pour avoir préparé un acte terroriste. » Une troisième a été arrêtée pour infractions à la législation sur les armes, et deux autres ont été placées en garde à vue. Des responsables policiers ont dit que des « armes blanches », dont une épée et un couteau, avaient été saisies durant les perquisitions de samedi ; ils ont ajouté être certains que la menace terroriste avait été maîtrisée. Lire (édition abonnés) : En Australie, Tony Abbott veut durcir la loi contre les « prédicateurs de la haine » djihadiste Inspirés par l'état islamique « L'acte dont nous pensons qu'il était en préparation impliquait des attaques contre des policiers lors de l'Anzac Day », a poursuivi Tony Abbot. « L'Anzac Day » est une journée symbolique importante célébrée en Australie et en Nouvelle-Zélande en mémoire des soldats tués lors du débarquement de troupes australiennes à Gallipoli, sur les côtes de l'Empire ottoman, le 25 avril. Le préfet adjoint de la police fédérale australienne a précisé que les suspects s'inspiraient clairement de l'organisation Etat islamique (EI). « Nous pensons que l'attaque était inspirée par le culte de mort de Daech au Moyen-Orient », a expliqué Tony Abbott, en utilisant l'acronyme du nom arabe du groupe Etat islamique. Les cinq suspects sont présentés comme des « complices » d'Abdoul Nouman Haider, un sympathisant de l'EI abattu par la police à Melbourne l'an dernier après avoir attaqué des policiers à l'arme blanche. L'Australie, membre de la coalition formée pour lutter contre l'EI en Syrie et en Irak aux côtés des Etats-Unis, a envoyé plusieurs centaines de soldats sur le sol irakien pour participer à la formation de l'armée irakienne, ce qui alimente les craintes d'actions de représailles sur son sol. Canberra, qui a relevé son niveau d'alerte anti-terroriste en septembre dernier, estime qu'au moins 70 de ses ressortissants combattent dans les rangs de l'EI en Syrie et en Irak, avec l'appui d'une centaine de « facilitateurs » agissant depuis l'Australie. Lire : L'Australie renforce son contingent en Irak pour lutter contre l'Etat islamique Un attentat-suicide attribué à l'Etat islamique en Afghanistan • Mis à jour le 18.04.2015 à 16h51 Un attentat-suicide a fait au moins 33 morts et plus de 100 blessés samedi 18 avril à Djalalabad, principale ville de l'est de l'Afghanistan, a annoncé un responsable de l'hôpital local. « L'explosion a eu lieu à l'extérieur d'une banque où des fonctionnaires étaient venus chercher leur salaire du mois », a déclaré le chef de la province de Nangarhar, Fazal Ahmad Shirzad. L'attaque a été revendiquée par l'Etat islamique, selon le président afghan. Djalalabad avait déjà été la cible d'un attentat-suicide la semaine dernière. Vendredi 10 avril, un convoi de militaires américains appartenant à l'Otan avait été visé près de l'aéroport de la ville, faisant au moins trois victimes civiles. Les talibans avaient revendiqué l'attaque. L'Afghanistan fait face à une recrudescence d'attentats sanglants lancés par les talibans contre le gouvernement et des cibles étrangères depuis que Washington a décidé de maintenir une partie de ses troupes sur le sol afghan. Série d'attaques Les forces afghanes sont pour la première fois cette année sur la « ligne de front » car la mission de l'OTAN dans le pays (ISAF) a mis fin à ses opérations en décembre dernier. L'OTAN maintient néanmoins une force résiduelle de 12 500 soldats, dont 9 800 Américains, cantonnée principalement dans un rôle de formation des forces afghanes. Par ailleurs, dix-huit soldats afghans avaient été tués la semaine dernière, dont certains décapités, au cours d'une autre attaque des talibans dans le district de Jurm, de la province du Badakhshan, une région reculée du nord-est de l'Afghanistan. Ces nouveaux affrontements interviennent au moment où le président afghan, Ashraf Ghani, tente de convaincre les talibans du mollah Omar de s'engager dans un processus de paix afin de stabiliser un pays endeuillé par plus de 35 années de conflits. Mais les insurgés refusent officiellement pour l'heure de participer à de tels pourparlers, exigeant au préalable le retrait des forces étrangères encore déployées dans ce pays et dont le mandat arrive à échéance à la fin 2016. Le G20 préoccupé par la volatilité des changes et la Grèce • Mis à jour le 18.04.2015 à 04h16 Pourquoi les négociations avec la Grèce traînent en longueur Mexique : violents affrontements entre groupes armés à la frontière avec les Etats-Unis • Mis à jour le 18.04.2015 à 06h45 Un cartel de narcotrafiquants a attaqué vendredi 17 avril les forces de sécurité après la capture de certains de ses membres à Reynosa, au nord-est du Mexique, provoquant une fusillade de six heures qui a fait au moins trois morts parmi les criminels présumés, et deux policiers blessés.Lire nos explications : Le rapport de force entre cartels mexicainsPlusieurs quartiers de Reynosa, limitrophe de la ville américaine de McAllen, dans le Texas, se sont transformés vendredi en un champ de bataille en plein jour, avec plusieurs véhicules incendiés dont un car de transport scolaire. Des habitants de la ville, terrifiés par la violence des affrontements, ont posté sur Twitter des photos de voitures en feu et d'habitants couchés à terre, tandis que le consulat américain a fortement conseillé à ses ressortissants de ne pas quitter leur domicile.Les autorités de l'Etat mexicain du Tamaulipas, après plusieurs heures de silence, ont indiqué dans un communiqué que ces affrontements avaient pour origine la capture « de membres d'un groupe criminel qui opère à Reynosa » par des éléments de l'armée et de la police fédérale.Mort de « trois civils armés »« A la suite de cette opération, des membres de ce même groupe criminel ont réagi en attaquant des éléments des forces fédérales et en provoquant des barrages dans la ville », a expliqué le Groupe de coordination des forces de sécurité du Tamaulipas. Le communiqué fait état de la mort de « trois civils armés », tandis qu'on compte deux blessés parmi les forces de sécurité.La commission nationale de sécurité a convoqué les médias pour une réunion d'information sur ces événements samedi matin à Mexico. Deux sources fédérales ont indiqué qu'un des chefs du cartel du Golfe, identifié par son seul surnom, « El Gafe » (Le Trouble-fête) avait été arrêté. Selon les autorités, les affrontements armés ont commencé vers midi pour ne prendre fin que six heures après.Reynosa, une ville de 610 000 habitants, et d'autres villes du Tamaulipas vivent depuis plusieurs années dans un contexte d'affrontements permanents soit entre groupes criminels rivaux, soit entre ces groupes et les forces de sécurité. Le cartel du Golfe est historiquement le groupe criminel dominant au Tamaulipas, mais il a subi ces dernières années les arrestations de plusieurs de ses leaders. La dernière en date fut celle de Mario Armando Ramírez Treviño, alias X-20, en août 2013.« El Chuyin » arrêtéLa réaction violente du cartel du Golfe survient après des opération similaires menées récemment ces dernières semaines par un autre groupe criminel dans l'ouest du pays, le Cartel Nouvelle Génération, contre les forces de sécurité.Ce groupe criminel a mené deux embuscades, fin mars et début avril, ayant fait au total 20 morts par les forces de police et de gendarmerie dans une action apparente de représaille après l'arrestation de plusieurs de ses membres. « Il y a de toute évidence une résistance qui apparaît quand des personnes de ce type sont arrêtées », a dit le maire de Reynosa sur Radio Formula.Dans une autre opération menée près de la frontière des Etats-Unis, les forces fédérales ont arrêté vendredi matin un présumé responsable du cartel de Juarez, Jesus Salas Aguayo, alias « El Chuyin », dans l'Etat du Chihuahua, selon une source officielle. Selon les autorités, il s'agit du successeur de Vicente Carrillo Fuentes, alias « El Viceroy », arrêté en octobre. Pics de pollution : Royal va « analyser » l'influence des pays voisins • Mis à jour le 19.04.2015 à 20h45 Les récents pics de pollution – en particulier à Strasbourg et à Lille – provenaient de l'étranger selon Ségolène Royal : « On a vu, lors des derniers pics, des pollutions venir du nord de l'Europe, de l'Est. Je suis en train de les analyser pour voir d'où elles viennent et quelles sont leurs sources », a déclaré la ministre de l'écologie dans l'émission « C Politique » sur France 5, dimanche 19 avril. « Les nuages de pollution sont venus de l'extérieur de nos frontières, je suis en train de voir pourquoi il y a ces pollutions », a-t-elle ajouté. Après la polémique au sujet de la circulation alternée à Paris lors du dernier pic, la ministre de l'Ecologie a appelé les grandes villes à « mettre en place des mesures de circulation radicales ». Lors du dernier pic de pollution dans la capitale, entre les 20 et 23 mars, la circulation alternée n'a été mise en place que le dernier jour alors qu'Anne Hidalgo, maire de Paris, et Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France, appelaient à des mesures pour faire baisser la concentration dans l'air des particules fines nuisibles à la santé. Lire (en édition abonnés) : Polémique autour de la circulation alternée à Paris Mme Royal avait tenté de justifier le refus de mettre en place la mesure en estimant  qu'« imposer du jour au lendemain à la banlieue la circulation alternée » n'était « pas respectueux » et « pas raisonnable ». La « pastille » pour voitures propres La ministre suggère que la circulation alternée indifférenciée entre voitures polluantes et propres telle que cette mesure est pratiquée actuellement en fonction de la plaque d'immatriculation, n'est pas la solution idéale. La circulation alternée, une mesure insuffisante contre la pollution de l’air Ce système va d'ailleurs être substitué par une méthode « plus efficace » avec un système de pastille et où « quand il y aura un pic de pollution, seules les voitures propres pourront circuler ». Le gouvernement a annoncé en début d'année la mise en place « avant l'été » d'une pastille verte pour identifier les véhicules en fonction de leurs émissions. Les plus propres pourront circuler en cas de circulation alternée et dans les zones spéciales. Lire : La pastille verte est-elle de retour sur nos pare-brise ? Rugby : Toulon retrouve Clermont en finale de la Champions Cup • Mis à jour le 19.04.2015 à 20h27 A l'issue d'un match très serré, il aura fallu les prolongations pour départager les deux équipes et permettre à Toulon de décrocher son billet pour la finale de la Champions Cup, en éliminant l'équipe de Leinster (25-20), dimanche 19 avril, lors de la seconde demi-finale. Le champion européen sera donc français, puisque les Toulonnais, double tenants du titre, vont retrouver les Clermontois en finale, le 2 mai. Un remake de 2013. Il y a deux ans, le RCT avait triomphé des Auvergnats pour s'offrir sa première Coupe d'Europe. Ce fut pourtant laborieux pour les hommes de Bernard Laporte. Un match Toulon-Leinster incertain jusqu'aux derniers instants. D'abord 9-9 en première partie, puis 12-12 avant les prolongations. Et 15-15... jusqu'à la 90e minute, lorsque Halfpenny réussit une pénalité d'environ 50 mètres, le ballon retombant juste derrière la barre transversale. Un essais qui a comme débloqué la rencontre, puisqu'il était suivi d'un essai de Habana, toujours pour Toulon ! Sur une passe sautée mal ajustée de Madigan, Habana a intercepté et fait parlé sa rapidité pour aller inscrire en solitaire le premier essai du match. Un essais transformé par Halpenny, un Gallois décidément décisif dans cette rencontre. Il aura donc fallu attendre les prolongations pour voir, non pas un mais, des essais. Puisque O'Brien applatissait pour le Leinster à la 95e minute, menant le score à 25-20. Mais Gopperth trouve le poteau et manque la transformation. Les Toulonnais enchaînaient alors les « pick and go » avant le gag de fin de match, l'irruption d'un chat sur la pelouse du Vélodrome, qui a réussi à se jouer de la sécurité. Le félin n'y changera rien. Le score en reste à 25-20 pour Toulon, double tenant du titre, qui pourra peut-être s'offrir un troisième sacre européen, ce qui serait historique, à Twikhenham. Voir aussi : Coupe d'Europe de rugby : revivez Toulon-Leinster En Irak, plus de 90 000 personnes ont fui les combats dans la région de Ramadi Plus de 90 000 personnes ont fui les combats entre les forces gouvernementales irakiennes et l'Etat islamique (EI) dans la région de Ramadi, à l'ouest de Bagdad, a fait savoir dimanche 19 avril l'Organisation des Nations unies (ONU). « Notre priorité est de livrer de l'aide d'urgence – nourriture, eau et abris – aux populations en fuite », a déclaré Lise Grande, coordinatrice humanitaire pour l'ONU en Irak. Au moins 2,7 millions de personnes ont été déplacées par les violences en Irak depuis le début de l'année 2014, dont un demi-million d'habitants de la province d'Al-Anbar, région aride à majorité sunnite qui s'étend de l'ouest de Bagdad aux frontières avec la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite. Aide de la coalition internationale L'EI s'est emparé l'an dernier de vastes pans de territoire irakien, notamment la majeure partie d'Al-Anbar, puis de vastes régions au nord de la capitale. Après la reprise à la fin de mars de la grande ville de Tikrit, dans le nord du pays, par les forces gouvernementales, aidées par les frappes aériennes de la coalition internationale, le gouvernement a affirmé que le prochain objectif serait Al-Anbar. Les combats là-bas se concentrent actuellement autour de Ramadi, chef-lieu de la province situé à une centaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, et dans le secteur de Garma, plus à l'est. Ramadi reste en grande partie aux mains de l'EI, qui contrôle totalement la ville proche de Fallouja. Primaire à droite : Fillon dément l’existence d’un accord avec Juppé Alexandre Lemarié François Fillon serait prêt, affirme Sud Ouest Dimanche, à se désister au bénéfice d’Alain Juppé au second tour de la primaire à droite pour la présidentielle de 2017, ce que dément l’ex-premier ministre de Nicolas Sarkozy.« Au second tour de la primaire, confie François Fillon, il y aura un accord » avec Alain Juppé – candidat déclaré à la primaire –, « et c'est le mieux placé qui affrontera [Nicolas] Sarkozy », écrit le journal sans citer directement François Fillon dans un article publié dimanche 19 avril (en édition abonné).François Fillon a immédiatement démenti sur son compte Twitter l’existence d’un tel accord : Pas d'accord avec qui que ce soit en vue des primaires respect pour Alain Juppé mais projet et méthode differents— FrancoisFillon (@François Fillon) Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP WikiLeaks aujourd’hui • Mis à jour le 19.04.2015 à 16h56 Yves Eudes Yves Eudes Grand reporter Ligue 1 : Lille croit à l'Europe après sa victoire sur Bordeaux • Mis à jour le 19.04.2015 à 19h28 Après sa victoire (2-0) face à Bordeaux, dimanche 19 avril lors de la 33e journée de Ligue 1, les Lillois se trouvent potentiellement qualifiés pour l'Europa League. Accessoirement, le LOSC n'est plus qu'à 4 points (à 50 points) des Girondins dans la lutte pour la 6e place du championnat et laisse sa 8e place à Montpellier. C'est la sixième victoire des Nordistes en sept matchs, grâce aux deux buts de Nolan Roux et d'Adama Traoré. Bordeaux, qui restait pourtant sur quatre succès en cinq matches, conserve sa 6e place avec 54 points. Le LOSC a pris le jeu à son compte dès le début de la rencontre. Et marquait dès la deuxième occasion : Boufal, qui a déjà offert la victoire à Lille dimanche 12 avril à Evian (1-0), a dribblé Ilori avant de centrer pour Roux, qui plaçait une tête décroisée imparable (1-0, 14e). Bordeaux a commencé à réagir à la demi-heure de jeu, avec trois occasions coup sur coup. D'abord celle offerte par Khazri, devancé de justesse par Enyeama (29e) ; puis le gardien nigérian devait dégager à l'entrée de la surface devant Rolan (31e) ; et l'attaquant uruguayen tentait sa chance de loin détournée par Enyeama d'une claquette (35e). Calmer les joueurs De retour des vestiaires sur un score de (1-0) , les joueurs de Willy Sagnol ont continué sur la même dynamique. Bordeaux poussait mais péchait dans le dernier geste. Les esprits ont commencé à s'échauffer. Après une première altercation entre Balmont et Poko, une deuxième entre Boufal et Ilori entraînaient la venue sur la pelouse des encadrements des deux équipes pour calmer les joueurs. Les Girondins accentuaient leur domination et il fallait un nouveau sauvetage d'Enyeama pour préserver le score. Après une perte de balle de Mavuba, Saivet plaçait une frappe du bout du pied qu'Enyeama détournait miraculeusement sur son poteau (74e). Peu après, Sidibé manquait le KO en butant sur Carrasso après avoir éliminé deux Bordelais dans la surface (79e). Il a fallu attendre le temps additionnel pour que Boufal délivre un « caviar » pour Traoré, qui a conclu avec sang-froid pour un score final de (2-0). Le prochain rendez-vous pour les joueurs de René Girard sera face aux Parisiens samedi 25 avril au Parc des Princes. A voir : Ligue 1 : revivez Lille-Bordeaux (2-0) en direct Montpellier-Caen (1-0) L'autre match de l'après-midi opposait Montpellier à Caen. Un match qui aurait aussi pu ne pas être joué compte tenu de l'état de la pelouse, à la limite du pratiquable par endroits, après les grosses pluies qui se sont abattues dans l'Hérault. Montpellier a fini par venir à bout (1-0) de Caen, qui stagne à la 13e place, à 3 points de la zone rouge. Les joueur de Montpellier ont fait la différence dès la 4e minute par leur stoppeur vétéran Vitorino Hilton, qui a coupé de la tête un corner d'Anthony Mounier. S'en est suivi un enchaînement de glissades, de contrôles manqués, de passes freinées par l'eau, comme celle de Barrios qui n'est jamais arrivée dans les pieds de Dabo, pourtant en position de doubler le score (63e). A noter également la blessure au pied de Féret, taclé par Deplagne, qui a forcé le stratège caennais à quitter la pelouse.  Voir aussi : Ligue 1 : revivez Montpellier-Caen (1-0) En Israël, Benyamin Nétanyahou va demander un délai pour former un gouvernement Benyamin Nétanyahou, le premier ministre d'Israël, va demander, lundi 20 avril, un délai supplémentaire de deux semaines à Reuven Rivlin, le président, pour tenter de former un gouvernement, a annoncé dimanche la présidence dans un communiqué. Sorti vainqueur, à la tête du Likoud, des législatives du 17 mars, M. Nétanyahou avait été désigné le 25 mars par le président pour tenter de former son quatrième gouvernement. Aux termes de la loi israélienne, M. Nétanyahou disposait d'une première période de vingt-huit jours pour y parvenir. Malgré d'intenses négociations pour constituer une majorité de 67 députés sur 120 autour du Likoud allié à deux partis nationalistes (Israël Beitenou et Foyer juif), deux formations ultraorthodoxes (Shass et Yahadout Hatorah) et du parti centriste Koulanou, M. Nétanyahou n'est pas parvenu à conclure un accord de coalition et à procéder à la répartition des portefeuilles. Le portefeuille des affaires étrangères en balance Lire nos explications (édition abonnés) : Etat palestinien : la volte-face de Nétanyahou Le scénario d'un gouvernement d'union nationale réunissant le Likoud et l'Union sioniste, dirigée par le travailliste Isaac Herzog, évoqué par des proches de M. Nétanyahou ces derniers jours semble, par contre, s'éloigner. La chaîne de télévision publique a fait état la semaine dernière d'une « rencontre secrète » entre MM. Herzog et Nétanyahou, que les deux hommes se sont empressés de démentir. Mais M. Herzog a affirmé durant le week-end que « diriger l'opposition avait sa préférence ». Au cas, peu probable selon les médias, où M. Nétanyahou ne parviendrait pas à former un gouvernement à l'issue des quatorze jours supplémentaires, le président devra désigner un autre député pour tenter de mener à bien cette tâche. « Never Alone », une initiation à la culture inuite en jeu vidéo • Mis à jour le 19.04.2015 à 13h07 William Audureau Ce n'est pas tous les jours qu'un jeu vidéo affiche un sous-titre dans une langue arctique. C'est le cas de Never Alone, alias Kisima Inŋitchuŋa. Ce jeu de plate-forme indépendant est consacré à la culture des Inupiats, l'une des deux principales peuplades inuites de l'Alaska. Sorti en novembre 2014 sur PC, désigné meilleur premier jeu vidéo en février 2015 par les BAFTA Game Awards – récompenses de l'Académie britannique des arts de la télévision et du cinéma –, il figure depuis le début du mois d'avril dans la liste des jeux offerts aux abonnés PlayStation Network. Un conte en mouvement Réalisé par le jeune studio néerlandais Upper One Games sur l'initiative et les fonds du Cook Inlet Tribal Council, une association de promotion de la culture inuite, il s'inscrit dans ce que ses développeurs appellent les world games, des jeux vidéo qui se donnent pour mission d'explorer les cultures du monde. Il est d'ailleurs doublé en inupiat (sous-titré en français) et dissimule dans ses niveaux de nombreuses petites vidéos documentaires à débloquer et découvrir. Le jeu en lui-même permet d'incarner une petite fille inupiat nommée Nina et un adorable renard des neiges, agile, mignon et fidèle. L'aventure est jouable soit à deux joueurs en même temps, soit seul, en passant d'un personnage à l'autre en fonction des obstacles que réservent la banquise et ses huit tableaux : débris de villages à traverser, courses-poursuites avec un ours, ou exploration des entrailles d'une créature marine fabuleuse. Cette courte aventure nordique n'est pas sans évoquer les codes du jeu de plate-forme indépendant à la Limbo – rythme lent, personnage fragile et expressif, et ambiance faussement enfantine. Pour autant, on ne trouvera pas d'ennemis en pagaille dans Never Alone. Seulement un « horrible être » sorti tout droit d'un conte de fées pour enfants, un ours effrayant, quelques esprits menaçants et une poétique explication à l'origine du blizzard. Dialogue avec les décors Dans ses meilleurs moments, ce voyage en imaginaire inupiat donne l'impression d'ouvrir un dialogue muet avec des décors énigmatiques. Jeu de plate-forme animiste, il multiplie en effet les puzzles sous forme d'esprits surnaturels à chevaucher, mais dont les déplacements sibyllins répondent de manière chaque fois différente à ceux des héros – jolie métaphore d'une héroïne « jamais seule ». Court, tolérant dans sa difficulté malgré quelques légers problèmes d'inertie, et envoûtant à défaut d'être toujours original, Never Alone vaut autant pour ses tableaux poétiques que pour la fenêtre qu'il ouvre sur une culture largement sous-médiatisée. Il est disponible en téléchargement sur PC, Mac, PlayStation 4, Xbox One et Wii U. William Audureau Journaliste au Monde En Egypte, 11 condamnés à mort pour des heurts lors d'un match de football Le 19.04.2015 à 12h30 • Mis à jour le 19.04.2015 à 12h47 Trois ans après les émeutes ayant fait 74 morts dans un stade à Port-Saïd à l'issue d'un match de football, 11 supporteurs ont été condamnés, dimanche 19 avril, à la peine capitale en Egypte. Les condamnations ont été prononcées lors d'un nouveau procès. En février 2014, une cour d'appel l'avait ordonnée pour 73 accusés, après avoir annulé le verdict d'un tribunal qui en avait condamné 21 à mort. Les supporteurs étaient jugés pour leur participation présumée aux émeutes. Le juge du tribunal du Caire qui prononçait les peines dimanche a ajourné au 30 mai le verdict pour les autres accusés. Les 11 condamnés à la peine capitale peuvent faire appel. Les émeutes de Port-Saïd sont à ce jour les plus meurtrières qu'ait connues l'Egypte dans le cadre de matchs de football, qui provoquent régulièrement des heurts entre supporteurs, et entre ceux-ci et la police. Panama, un paradis artificiel Hôte du Sommet des Amériques les 10 et 11 avril 2015, le Panama affiche le taux de croissance le plus élevé du continent. Mais la vitalité de ce paradis fiscal repose sur d’inquiétantes fondations : spéculation, corruption et blanchiment d’argent. L'ascenseur bondé de filles en mini-shorts et de garçons aux cheveux sculptés file jusqu’au 66e étage de la gigantesque tour, propriété du milliardaire américain Donald Trump. Un géant d’acier de 284 mètres de haut en forme de voile, planté en plein cœur de Ciudad de Panamá, la capitale du pays. La porte s’ouvre sur une pièce où la sono saturée lance du Calvin Harris. « Bienvenue à la Sun DJ party, crie une femme blonde apprêtée, sans lever les yeux de sa liste d’invités. Vous venez de la part de qui ? Non, pas par là ! C’est le casino privé. Et c’est une soirée spéciale. » L’employée de la chaîne d’hôtels de luxe Sun International glisse en aparté qu’il y a là une rock star. Et « l’ex-boyfriend de Pamela Anderson ». Nous n’en saurons pas plus. Jaime et sa copine Geneviève, deux Américaines de 24 et 27 ans, jouent des coudes pour atteindre la terrasse. Elles posent un regard blasé sur les créatures juchées sur des talons de 15 centimètres, dont les silhouettes longilignes se découpent sur le bleu électrique de la piscine à débordement. « Il y a une fête Sin City au Casco Viejo [le vieux quartier, ndlr]. David peut nous faire entrer. On ira, après ? » lance Jaime à Geneviève, habituée à passer d’une fête à l’autre comme on zappe sur les chaînes du câble. A côté, un groupe jaillit en faisant mine de se jeter dans la piscine. Elles s’en fichent : elles ont déjà quitté la place. Arrivée de son Oregon natal il y a un an, Jaime a des rêves plein la tête. Elle veut quitter l’ONG qui l’emploie, pour devenir journaliste à Cuba. Mais quelque chose la retient ici. Une fascination pour cette ville survoltée. En ébullition ­perpétuelle. Au bord de la rupture. Une soirée Sin City organisée pour les 3 ans d'un club dans le Casco Viejo. Autrefois pauvre, ce quartier apprécié par les étrangers fortunés est en cours de "gentrification". La Trump Ocean Club Tower est la plus haute tour d’Amérique centrale et latine (284 m). Elle abrite 27 ascenseurs, des casinos, des piscines, des centres de fitness, des restaurants, une galerie marchande haut de gamme et des résidences de luxe avec vue sur l’océan Pacifique. Panama est un pays de passage. Un carrefour coincé entre Amérique du Nord et du Sud, où se croisent la nuit, dans les lieux insolites des beaux quartiers, des Américains, des Canadiens, des ­Vénézuéliens, des Colombiens, des Nicaraguayens et les plus aisés des Panaméens. La plupart n’ont pas atteint la trentaine. Ils travaillent pour des cabinets d’avocats ou des gestionnaires de fortune de Miami. « Il y a toujours un truc plus nouveau et plus fou qui se crée quelque part, constate Jaime. Les bars et les boîtes ouvrent et ferment sans même qu’on s’en rende compte. » Un peu plus loin, au White Lounge, elle s’extasie sur l’inventivité du gérant, croisé dans une autre virée nocturne : il sait à tout moment combien il y a de clients chez lui et si la soirée est réussie, grâce à un réseau de caméras relié à son iPad. Il y a quinze ans, rien de tout cela n’existait. Ni ces fêtes extravagantes, ni ces lieux improbables. Encore moins la Trump Tower, la tour la plus haute d’Amérique centrale et latine, avec ses 27 ascenseurs, ses casinos, ses piscines et son centre commercial. L’édifice a poussé au début des années 2000, en même temps que se développaient les quartiers d’affaires, au nord-est de la ville. Comme un film qu’on passerait en accéléré sur écran géant, Panama City, comme l’appellent les anglophones, s’est hérissée de gratte-ciel, dont une centaine dépasse les 100 mètres de hauteur. Le Panama est devenu une sorte de petit Dubaï, cité en exemple pour sa formidable croissance, la plus élevée de tout le continent américain. Cette reconnaissance a valu au pays d’accueillir le Sommet des Amériques, les 10 et 11 avril. L’édition est devenue historique, avec la première poignée de mains officielle entre le président des Etats-Unis, Barack Obama, et le leader cubain, Raul Castro. Plus de 150 buildings sont actuellement en chantier à Ciudad de Panamá, comme ici, dans le quartier Punta Pacifica. « C’est une bien belle histoire, ce boom économique, n’est-ce-pas ? » Dans le café où il a ses habitudes, un endroit sombre et discret, au fond d’une cour enserrée par de hauts immeubles, Miguel Antonio Bernal, professeur agrégé de droit et figure politique locale, n’a pas envie de faire la fête. Ce sexagénaire au visage rond et doux, qui fut l’un des grands opposants au ­dictateur Manuel Noriega et à l’ex-président ­corrompu Ricardo ­Martinelli, en fonction jusqu’en 2014, esquisse un sourire amer. Il pointe l’envers du décor. « Le succès économique du Panama est incontestable. Mais il faut ouvrir les yeux sur tout le reste. » Le reste ? Eh bien, « l’essentiel ! » « Il s’agit d’une croissance qui ­profite à l’élite » et « se nourrit d’une grande part de spéculation et de folie des grandeurs. Dans l’immobilier, la finance… », s’emporte celui que les Panaméens voient comme l’un des rares leaders libres d’intérêts et de parole. Une liberté qu’il vient de payer cher. A la mi-mars, Miguel ­Antonio Bernal a été suspendu de l’Université de Panama pour avoir accusé le recteur de corruption (ici un article du journal panaméen La Prensa, en espagnol). L’affaire suscite une vive ­émotion au sein de la population et la presse dénonce une atteinte à la liberté d’expression. Les mots qu’il a prononcés lors de notre rencontre début mars n’en résonnent que plus fortement. Il dénonçait « une croissance bâtie sur la corruption » et « le blanchiment d’argent » alors que le pays a suffisamment d’atouts économiques à faire valoir, comme son savoir-faire en matière de services et d’infrastructures pour les grandes entreprises. Une croissance artificielle, en somme. Le roman noir derrière la success story : « Ici, c’est à la fois la Suisse et Haïti. D’une rue à l’autre, on passe de Genève à Port-au-Prince. » « Ce Panama-là, ce pays de paradoxes, vous le verrez en marchant dans les rues », concluait-il. « Une énorme machine à recycler l’argent sale » Une employée sur le toit de l'hôtel cinq-étoiles Riu Plaza. Derrière elle la torsade de verre F & F Tower, emblème de la ville depuis 2011. D’une folie, l’autre : la finance, à Panama, tourne elle aussi à plein régime. Elle a, comme l’immobilier, basculé dans l’excès. Le pays ne se contente pas de son statut de paradis fiscal pour grandes fortunes et multinationales allergiques aux impôts. Il le conçoit comme un sport de haut niveau. Il joue à fond la carte de l’opacité, en proposant aux investisseurs des sociétés écrans créées en quarante-huit heures, clés en main. Ces sociétés offshore sont rendues invisibles des administrations fiscales étrangères grâce au recours à des prête-noms. Des dirigeants fictifs masquent l’identité des vrais propriétaires. Une aubaine pour les trafiquants et les fraudeurs du monde entier. Et un système que dénoncent désormais le G20, le groupe des vingt pays les plus puissants de la planète, et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui fédère en leur nom le combat contre les paradis fiscaux. Ce recours aux prête-noms est si développé dans la ville de Panama qu’il donne lieu à un vrai business, parfaitement huilé. Pour arrondir leurs fins de mois, et sans avoir forcément conscience de servir de paravents à des activités occultes ou criminelles, des Panaméens issus de la classe moyenne louent leurs patronymes à des sociétés appartenant à des étrangers, qu’ils ne connaîtront jamais. « J’ai fait ça une fois pour l’ami d’un ami, un Américain. Je me doutais bien qu’il voulait échapper au fisc de son pays. Mais ici, c’est présenté comme quelque chose de tout à fait légal, confie Cecilio, un chauffeur de taxi. Ce sont les ­cabinets d’avocats qui gèrent ça. » Les avocats du Panama : ce sont eux, et non les banques – globalement bien régulées selon les organismes internationaux antiblanchiment – qui composent la face obscure de la finance panaméenne. En immatriculant les sociétés offshore par centaines chaque jour, comme ils immatriculent depuis des lustres ces navires du monde entier qui battent pavillon panaméen dans les ports de tous les continents… Dans les scandales financiers récents, de France ou d’ailleurs, des villas cachées du couple Balkany jusqu’aux avoirs des financiers d’Al-Qaida, de nombreuses pistes ont abouti à des sociétés écrans au Panama. L'un des nombreux étages vides de la F & F Tower. Près de la moitié des tours résidentielles qui ont surgi ces cinq dernières années sont inoccupées. L'avocat Adolfo Enrique Linares, membre du cabinet Tapia Linares & Alfaro, goûte peu le combat du G20 contre les paradis fiscaux : "Que les Etats-Unis balaient devant leur porte." Pour un journaliste étranger qui veut parler lutte antiblanchiment, décrocher un entretien avec l’un des cabinets tient de la gageure. « M. Fonseca ne pourra pas vous recevoir. Appelez plutôt la chambre de commerce », répond, sur un ton cinglant, l’assistante de Ramon Fonseca, l’avocat le plus puissant du pays. Le patron du cabinet Mossack Fonseca est aussi l’un des conseillers de l’actuel président du pays, le conservateur Juan Carlos Varela (ici une enquête du magazine numérique Vice sur le cabinet Mossack Fonseca). Le seul avocat qui parle « on the record », le vibrionnant Adolfo Enrique Linares, le fait pour défendre bec et ongle la réputation du Panama. L’entretien au cabinet Tapia Linares & Alfaro n’a pas commencé qu’il s’échauffe déjà dans le somptueux bureau où il reçoit. Il se lève. Va. Vient. Sueur au front. « Que les Etats-Unis balaient devant leur porte, lance-t-il, agitant son catogan et les bracelets de surfeurs qui s’évadent de son costume-cravate. Au Delaware, n’importe qui peut créer une offshore ! Ici on passe devant un avocat. » Pour lui, c’est évident. Les grandes puissances s’en prennent aux petits paradis fiscaux pour ponctionner l’argent qu’elles ont perdu pendant la crise de 2007. « Le Panama, pays parasite ? Pays de trafics ? Notre plus grand tort, c’est d’être situé entre la Colombie et les Etats-Unis. Entre le plus grand producteur de ­drogue et le plus grand consommateur ! » Il est content de sa formule, part d’un éclat de rire tonitruant. Puis raccompagne son visiteur sur le pas de la porte. Merci, au revoir, fin de la démonstration. Ecluses en construction dans le cadre des travaux d’élargissement entrepris en 2007. Objectif : adapter le canal aux navires capables d'embarquer à leur bord 12 000 ­conteneurs, au lieu des 6 000 actuels. Les écluses de Miraflores, portes d'entrée du canal en arrivant de l'océan Pacifique. Le Panama est-il en train de céder à la démesure, comme à l’argent facile ? Même le vénérable canal de Panama, construit il y a cent ans par Ferdinand de Lesseps et ses successeurs pour ­permettre de passer de l’Atlantique au Pacifique en évitant le cap Horn, semble gagné par la fuite en avant. Des travaux pharaoniques d’élargissement ont été lancés en 2007, pour doubler sa capacité de transport, grâce à de nouvelles écluses, et anticiper la mise en service du futur canal concurrent du Nicaragua. Adieu les vieux Panamax, ces superpétroliers, ­vraquiers et porte-conteneurs géants, qui avaient été conçus au centimètre près aux dimensions du canal. Ils battaient déjà des records mais sont désormais trop petits. L’heure est à la construction de véritables monstres des mers, capables d’embarquer à leur bord 12 000 conteneurs, au lieu des 6 000 actuels. Pilote de Panamax, petite célébrité dans son pays, Cesar Achurra, panaméen d’une quarantaine d’années au teint buriné, est l’un des rares marins autorisés à naviguer sur les 80 kilomètres du canal. Il lui a fallu dix ans de formation pour décrocher ce sésame. Il n’est donc pas peu fier de nous servir de guide. Ce matin-là, rendez-vous est donné à 5 heures, à l’embarcadère de Miraflores, à la sortie de la capitale. Sa mission du jour est de convoyer un cargo chinois chargé de pâles d’éoliennes. Le navire est à l’ancre dans la baie, attendant son tour. Il faut le rejoindre par remorqueur. Dans la nuit noire. Comme à chaque fois, l’abordage a été soigneusement préparé. Il se fait par l’un des flancs, où pend une interminable échelle permettant de monter à bord. En un temps record, Cesar Achurra la gravit. Salue le capitaine chinois et son équipage. Pose son ordinateur, sa radio et son portable sur les cartes marines. Prend les commandes. L’équipage est aux ordres. Liu Zhenshan, capitaine du cargo chinois Gong Yi 1, avec le capitaine panaméen Cesar Achurra qui l'aide à passer les écluses. Chargé de pales d'éoliennes destinées aux Etats-Unis, le cargo chinois Gong Yi 1 transite par le canal de Panama, trait d'union entre les océans Pacifique et Atlantique. Le jour se lève sur un paysage grandiose, dans une ambiance digne d’un récit de voyage de Joseph Kessel ou d’un polar de Simenon, dont les héros en fuite passent toujours par ce large ruban d’eau. De part et d’autre du canal, c’est la jungle, exubérante, avec ses singes, ses iguanes, ses crocodiles… La ville est loin. Le marin fait preuve d’une incroyable dextérité pour manœuvrer sans toucher le bord des écluses. Au passage des portes, il reste moins de dix centimètres de chaque côté de la coque. « Le canal, c’est la plus belle réussite du Panama, souligne Cesar Achurra. Depuis que les Américains nous l’ont cédé il y a seize ans, on s’est toujours bien débrouillés. On a réussi à acheminer des bateaux toujours plus gros. L’extension est un défi. On le relèvera. L’aventure continue. » Sur le trajet, les travaux sont visibles. Ils dégagent une poussière orange qui, lorsqu’on la respire, brûle les yeux et les lèvres. Du haut de la cabine de pilotage, les milliers d’ouvriers travaillant sur le chantier pour installer les portes géantes des nouvelles écluses, percer, forer ont l’air de Playmobil perdus dans un univers de béton. Huit heures plus tard, le Pacifique est atteint. Cesar Achurra retourne à Panama City, sa mission accomplie. Sans paraître se soucier des fragilités du modèle économique du pays. Panaméens en week-end sur les îles San Blas, lieu de villégiature prisé au large de la côte Atlantique. Derrière eux : une Amérindienne du groupe ethnique Kuna, dont les ancêtres ont été chassés du Panama par les Espagnols. Arrivé au pouvoir il y a moins d’un an, le nouveau gouvernement du conservateur Juan Carlos Varela va-t-il modérer la tendance ? Riche producteur de rhum, Varela est réputé très proche des milieux d’affaires. Mais il a été élu sur un programme de lutte contre la corruption assorti de mesures sociales, qui redonne espoir à la population panaméenne exclue de la croissance. Il donne l’impression de vouloir donner un coup de pied dans la fourmilière. Signe des temps, la façon de communiquer du gouvernement change. Les médias locaux sont ainsi régulièrement conviés à des ­descentes musclées à San Miguel ou Chorrillo, les quartiers chauds de Panama City minés par le trafic de drogue et une criminalité importée de Colombie. Des ­interventions « coups de poing », qui sont aussi des opérations de communication. Un intervention policière dans le quartier Chorillo. Les médias locaux ont préalablement été conviés. Il faut assister à l’une de ces expéditions, la nuit, avec gilet pare-balles à bord d’un 4 × 4 de la police, à côté de ­brigades spéciales armées jusqu’aux dents, pour mesurer le changement d’époque. Un policier accueille des ­journalistes. Répond avec bienveillance à leurs questions. Organise même les séances photos. Le rituel est identique lorsque des saisies de drogue sont opérées, par dizaines voire par centaines de kilos, sur les fast boats qui croisent au large des côtes panaméennes. Chaque semaine ou presque, les ­photographes de presse sont invités à assister à des scènes de destruction de cocaïne, de marijuana ou d’héroïne. Ils sont avertis par un coup de téléphone des douanes, qui leur fixent rendez-vous dans un terrain vague ceint de barbelés. La drogue est parfois disposée en milliers de petits paquets rangés sur le sol. Parfois entassée en tas composés les uns à côté des autres. Elle est tantôt brûlée, tantôt coupée à la machette par une vingtaine de policiers. Voir aussi : Au Panama, 13 tonnes de drogues brûlées par les autorités (vidéo édition abonnés) Dans ce pays de faux-semblants, les sceptiques sont encore cependant nombreux. « De la cocaïne, vraiment ? Etes-vous sûr qu’il ne s’agissait pas de farine ? » interroge Richard Koster, avec son sourire en coin et sa drôle d’ironie grinçante. « Méfiant vis-à-vis de la politique spectacle », il veut tout de même rester confiant. « Le Panama est un Etat jeune », à peine remis des années de dictature, fait-il valoir. « Ce pays a l’avenir devant lui », conclut le vieil Américain, du haut de ses 80 ans, avant de disparaître au coin de la rue, comme le spectre d’une épo­que révolue. Vue de Panama City depuis l'hélistation du Hard Rock Hotel Panama Megapolis. TexteAnne Michel Photos Le naufrage d'un bateau de migrants fait craindre 700 morts en Méditerranée • Mis à jour le 19.04.2015 à 15h24 Nouveau drame en Méditerranée : le chavirage d'un chalutier transportant des migrants pourrait avoir fait jusqu'à 700 morts dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 avril, redoute le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Si ces chiffres étaient confirmés, il s'agirait de la « pire hécatombe jamais vue en Méditerranée », s'est alarmée l'agence des Nations unies. Vingt-huit personnes ont été repêchées après le naufrage, qui a eu lieu au large des côtes libyennes, à environ 120 milles nautiques au sud de l'île italienne de Lampedusa, rapporte Times of Malta. L'alerte a été lancée vers minuit, selon un porte-parole de la marine maltaise. Le bateau aurait chaviré lorsque les migrants, qui étaient plus de 700 à bord, selon les témoignages des survivants, se sont massés du même côté à l'approche d'un navire marchand, ajoute-t-il. Selon les médias italiens, environ une vingtaine de cadavres ont déjà été trouvés. Opération de secours Le chalutier a lancé dans la nuit de samedi à dimanche un appel au secours reçu par les garde-côtes italiens, qui ont aussitôt demandé à un cargo portugais de se dérouter. A son arrivée sur les lieux, l'équipage a vu le chalutier chavirer, selon le HCR. Une importante opération de secours a été mise en place avec le concours des marines italienne et maltaise, a fait savoir un porte-parole de la marine maltaise. Cette semaine, deux naufrages ont provoqué la mort d'environ 450 migrants. Là encore, ce sont les récits de survivants qui ont permis d'établir ces bilans, alors que le flux de migrants provenant de Libye ne cesse de grossir. Entre cinq cents et mille personnes sont chaque jour récupérées par les gardes-côtes italiens ou des navires marchands. Plusieurs organisations internationales et humanitaires ont dénoncé ces derniers jours l'incurie des autorités européennes, réclamant davantage de moyens. « Il faut une opération “Mare nostrum” européenne », a réclamé Carlotta Sami, la porte-parole du HCR. L'opération italienne « Mare nostrum » de sauvetage des migrants a été remplacée par « Triton », une opération de surveillance des frontières beaucoup plus modeste. M. Hollande demande « le renforcement » de « Triton » Quelques heures après ce nouveau drame, lors de son intervention sur Canal+, François Hollande a déploré la « pire catastrophe de ces dernières années en Méditerranée », qualifiant les passeurs impliqués dans ces tragédies de « terroristes ». Et de demander « le renforcement du nombre de bateaux » de surveillance de l'opération « Triton » et une réunion européenne d'urgence entre les ministres de l'intérieur et des affaires étrangères – un appel immédiatement entendu, puisque Bruxelles a annoncé dans la foulée la tenue d'une telle réunion. Pour le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, la « crédibilité » de l'Europe est en jeu et il est temps pour elle d'« agir ». Un peu plus tôt, le pape François a appelé la communauté internationale à « agir avec décision et rapidité » face à la multiplication des tragédies en Méditerranée. Les migrants sont « des hommes et des femmes comme nous », a déclaré le souverain pontife devant des milliers de fidèles place Saint-Pierre, lançant un nouvel appel à la communauté internationale afin qu'elle « agisse avec décision et rapidité pour éviter que les tragédies ne se répètent ». Lire notre éditorial (édition abonnés) : Drames en Méditerranée : réagir, d’urgence Un million de personnes attendues à l'exposition du saint suaire à Turin • Mis à jour le 19.04.2015 à 14h09 Un million de personnes ont déjà réservé leur place pour le voir : à partir de dimanche 19 avril, le saint suaire, un linceul qui aurait enveloppé le corps du Christ, est présenté à Turin, en Italie. La dernière ostension de cet objet remonte à 2010. Il sera exposé, comme il y a cinq ans, dans la cathédrale de la capitale du Piémont, pendant plus de deux mois. « L'ostension du saint suaire est un grand événement de nature religieuse et civile », a déclaré Piero Fassino, le maire de Turin, qui a dit attendre « à bras ouverts » les centaines de milliers de pèlerins attendus pendant ces soixante-sept jours. La pièce de lin de 4,36 m sur 1,10 m sur laquelle, selon la tradition, se serait imprimée l'empreinte du corps du Christ supplicié, et en particulier son visage, a été découverte au milieu du XIVe siècle dans la collégiale Notre-Dame à Lirey, près de Troyes, en France. Bataille scientifique Le Vatican, propriétaire du saint suaire depuis qu'il lui a été offert, en 1983, par la famille de Savoie, ne s'est jamais prononcé sur son authenticité. « Ce qui compte le plus, c'est que cette toile (…) reflète de manière aussi claire et précise ce que l'Evangile décrit dans la passion et la mort de Jésus », a déclaré samedi Mgr Cesare Nosiglia, archevêque de Turin. « Ce n'est évidemment pas un discours de foi, car ce n'est pas un objet de foi ni de dévotion, mais cela peut aider la foi », a-t-il ajouté. En 2010, son exposition en public pendant quarante-trois jours avait attiré deux millions de personnes, dont le pape Benoît XVI, qui avait décrit une « icône extraordinaire » correspondant « totalement » au récit de la mort du Christ dans les Evangiles. Le pape François se rendra lui aussi à Turin les 20 et 21 juin. Ce suaire est depuis longtemps l'objet d'une bataille entre les scientifiques qui croient à son authenticité et ceux qui en doutent. Des historiens, s'appuyant notamment sur une datation au carbone 14 faite en 1988, ont établi que la fabrication de ce linceul remontait au Moyen-Age, entre 1260 et 1390, mais cette datation est elle-même contestée. Lire (édition abonnés) : Le suaire, le séisme et la science Une étude conteste le lien entre pratique du jeu vidéo et sexisme • Mis à jour le 19.04.2015 à 14h31 William Audureau On peut incarner un héros de la gâchette macho ou une combattante hypersexuée sur son PC la nuit, et respecter les femmes le jour. C'est, du moins, ce qui ressort des conclusions de Johannes Breuer, Rachel Kowert, Ruth Festl et Thorsten Quandt, quatre chercheurs en psychologie et en communication des universités de Cologne, Münster et Stuttgart. Selon eux, il n'existe pas de corrélation entre la pratique assidue du jeu vidéo et l'adhésion à des représentations du monde sexiste. Publiée le 6 avril dernier, leur étude, intitulée « Sexist Games = Sexist Gamers? A Longitudinal Study on the Relationship Between Video Game Use and Sexist Attitudes » (« Jeux vidéo sexistes = joueurs sexistes ? Une étude longitudinale sur les relations entre pratique du jeu vidéo et attitudes sexistes »), se fonde sur un panel de 824 joueurs allemands âgés de 14 ans et plus. Les quatre chercheurs reconnaissent toutefois que l'homogénéité de leur échantillon (jeune et limité à l'Allemagne) ne permet pas de tirer de conclusions générales. De même, l'âge minimal de 14 ans ne permet pas d'évaluer les effets du jeu vidéo sur des joueurs plus jeunes et plus influençables, rappelle l'étude. C'est, néanmoins, le premier travail de recherche qui s'intéresse aux effets des jeux vidéo dans le temps, plaident-ils. 16 % des personnages sont des femmes Les joueurs ont été interrogés en 2011 et 2013 sur leur temps de jeu et leurs représentations du rôle de l'homme et de la femme. Les jeunes Allemands questionnés devaient notamment exprimer par une note allant de 1 à 5 leur adhésion à trois phrases à caractère sexiste : « L'homme devrait être responsable de toutes les décisions majeures d'une famille. » « Dans un groupe d'hommes et de femmes, l'homme devrait assumer le rôle de leader. » « Même si les deux partenaires travaillent, il incombe à la femme de s'occuper du foyer. » L'étude rappelle que, selon l'association Children Now, les femmes ne représentent que 16 % des personnages de jeux vidéo, et que ces personnages féminins jouent pour la moitié d'entre eux un rôle accessoire. « Néanmoins, aucune corrélation entre sexisme et pratique du jeu vidéo n'a été trouvée », observent les quatre auteurs à partir des statistiques récoltées. Moins influent que d'autres facteurs L'absence de lien sur trois ans entre pratique du jeu vidéo et représentations sexistes permet selon eux de dégager plusieurs conclusions. « Tout d'abord, comme ce qui a pu être suggéré pour les agressions, il est probable que des facteurs comme l'expérience personnelle et l'influence de la famille et des pairs influent sur le développement, la prolifération, la prévention ou la réduction d'attitudes sexistes davantage que le contenu d'un média fictionnel. »  Autre conclusion : les joueurs ne jouant pas tous aux mêmes jeux ni de la même façon, « les effets de cultivation généraux et à grande échelle des jeux vidéo sont globalement peu probables ». Les polémiques sur les représentations des femmes dans les jeux vidéo se sont multipliées ces dernières années, à la faveur de l'émergence de critiques et développeuses féministes, comme Anita Sarkeesian et Zoe Quinn. Elles ont donné lieu à une violente guerre des tranchées sur les réseaux sociaux, le « GamerGate », qui oppose joueurs masculinistes et partisans de la critique sociale. Ces derniers pourront objecter à l'étude que le problème du jeu vidéo tient à la représentation fréquente de la femme comme objet sexuel ou personnage hypersexué davantage qu'à la représentation des tâches dans la société, sujet rarement thématisé sur console. William Audureau Journaliste au Monde Cuba : deux opposants parmi les 27 000 candidats aux municipales • Mis à jour le 19.04.2015 à 01h50 Les Cubains élisent dimanche 19 avril leurs conseillers municipaux et, pour la première fois, deux opposants au régime des frères Castro figurent parmi les plus de 27 000 candidats. Lire notre reportage (en édition abonnés) : A la Havane, les fragiles espoirs des Cubains Les 12 589 membres des 168 conseils municipaux de Cuba seront désignés à main levée au cours d'assemblées de quartiers. Hildebrando Chaviano, 65 ans, avocat et journaliste indépendant, et l'informaticien Yuniel Lopez, 26 ans, sont candidats à La Havane. Présentés comme « contre-révolutionnaires » « Il faut aller au-delà de la dénonciation et chercher des moyens de régler les problèmes que nous rencontrons », a déclaré samedi M. Chaviano, candidat dans un quartier du centre de la capitale. C'est « la maturité qu'a atteinte le peuple cubain » qui l'a décidé à se lancer, a-t-il expliqué. M. Lopez, militant du parti illégal « Cuba indépendant et démocratique », regrette quant à lui que depuis le jour de sa candidature, « les autorités n'ont pas cessé de faire campagne contre » lui dans son quartier du sud de La Havane. Les deux candidats ont critiqué l'emploi du terme « contre-révolutionnaire » pour les désigner dans leurs biographies affichées par les autorités dans les centres électoraux, estimant qu'il s'agissait d'une manoeuvre destinée à dissuader les électeurs de voter pour eux. Un système électoral dénoncé par l'opposition Le vote n'est pas obligatoire à Cuba, mais les partisans du régime font du porte-à-porte pour inciter la population à aller voter, tandis que les médias d'Etat battent le rappel aux urnes. Le pouvoir affirme que le système électoral, datant de 1976, est « le plus démocratique et transparent », mais l'opposition, illégale, le dénonce, assurant que si le Parti communiste, unique, ne présente officiellement pas de candidats, il s'assure par son influence et le nombre de ses militants qu'aucun opposant ne soit élu. Comme tous les deux ans et demi, plus de huit millions de Cubains et de Cubaines sont appelés à désigner les membres des conseils municipaux dans ce pays de 11,1 millions d'habitants.  Lire notre reportage publié en 2012 : Le « système du parti unique » est au coeur du débat sur la démocratisation à Cuba L’Oréal profite de la baisse de l’euro face au dollar • Mis à jour le 21.04.2015 à 11h57 Jean-Baptiste Jacquin L’euro au plus bas depuis 2003 face au dollar Des effets toute l’annéeLe groupe dirigé par Jean-Paul Agon devrait pouvoir afficher ce visage radieux toute l’année. Le propriétaire des shampoings Garnier, des parfums Yves Saint Laurent ou des produits dermatologiques La Roche-Posay a calculé que, sur la base du taux de change du 31 mars (1 euro pour 1,076 dollar), « l’impact des effets monétaires s’établirait à + 9,3 % sur l’ensemble de l’année ». On n’est pas dans le maquillage bon marché qui rosit les joues le temps d’une soirée.Tous les groupes français qui vendent à l’étranger, en particulier dans les zones dollar ou yuan, bénéficient de la baisse de l’euro. Dans les domaines aussi variés que les verres de lunettes ou le marketing et la communication, Essilor et Publicis font état d’un effet dopant des devises de respectivement 12,8 % et 13,5 % sur leurs activités au premier trimestre, selon les chiffres publiés mardi avant Bourse. Les poids lourds du CAC 40 vont pouvoir afficher des rythmes de développement de leurs ventes dignes de start-up.Trois en un !Mais la cosmétique ne peut pas tout ! Heureusement pour M. Agon, d’autres facteurs revigorants sont à l’œuvre. Notamment la reprise du marché américain des produits grand public, où il vend ses mascaras Maybelline et autres crèmes de jour L’Oréal-Paris.Alors que ses divisions « luxe » et « cosmétique active » connaissent de belles croissances sur tous les marchés, sa division historique était à la peine en Europe et aux Etats-Unis.La situation devrait donc doublement s’améliorer, le dollar démultipliant la croissance organique. Triplement même, puisque le PDG ne compte pas modifier sa stratégie de prix. Autrement dit, L’Oréal va profiter de la hausse du billet vert non pas pour baisser ses prix aux Etats-Unis mais pour y augmenter ses marges. Ce baume est décidément très efficace. C’est trois en un ! Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Google va désormais privilégier les sites adaptés au mobile lors d’une recherche sur smartphone • Mis à jour le 21.04.2015 à 10h58 Sarah Belouezzane Le mardi 21 avril s’est produit un changement déterminant dans les résultats que présente le moteur de recherche Google sur mobile. Désormais, lorsqu’une recherche est faite sur un smartphone (le changement ne concerne pas les tablettes), le moteur de recherche fera apparaître – que ce soit avec l’application ou le site Internet – d’abord les sites qui sont mobile friendly, c’est-à-dire qui s’adaptent à l’écran du mobile quelle que soit sa taille. Les sites Internet qui ne correspondraient pas à cette description et qui ne passeraient pas le test de Google, se voient, à partir d’aujourd’hui, relégués plus bas dans le résultat de recherche.Prévue depuis maintenant deux mois, la mesure n’en fait pas moins peur aux spécialistes du référencement. Les Américains l’ont même surnommée « mobilegeddon », ou « l’apocalypse du mobile ». Leur crainte : que tous ceux qui ne sont pas prêts voient leurs sites relégués dans les limbes du moteur de recherche, inaccessibles pour le grand public. Selon une étude de Yooda, un spécialiste de la performance digital et du référencement, 64 % des sites français ne seraient pas adaptés à l’interface mobile.Particulièrement concernées, les administrations ou les commerces de proximité. Ces derniers seraient donc les premiers à pâtir de la mesure. Si un utilisateur effectue une recherche sur son smartphone pour trouver un fleuriste à proximité, il ne trouvera pas forcément le plus proche, ou celui où il avait ses habitudes ; Google faisant d’abord remonter le site dont l’interface est adaptée pour les smartphones.Selon le site spécialisé Business Insider, des millions de petits commerces pourraient alors voir le trafic de leur site s’effondrer. Et ils ne seraient pas les seuls, citant une étude de Somo, un spécialiste de marketing en ligne, le site recense une multitude de grandes marques qui n’ont pas encore adapté leurs sites Internet au terminal : Nintendo, Versace, American Apparel, Danone ou même le Daily Mail feraient partie du lot.Pourtant ce n’est pas faute d’avoir été prévenus. Google a même réalisé un guide spécial expliquant aux développeurs la marche à suivre pour que leur site soit adapté au smartphone et n’ait pas à souffrir de ce changement. Le groupe de Mountain View qui voit 60 % de son trafic arriver par le mobile, souhaite, selon les spécialistes, offrir une expérience plus riche et plus pertinente à ses utilisateurs. Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde Un train de voyageurs heurte un camion à Nangis • Mis à jour le 21.04.2015 à 13h09 Trente-sept personnes ont été blessées, dont trois grièvement, dans une collision mardi matin entre un train assurant la liaison entre Paris et Belfort et un camion à hauteur d'un passage à niveau à Nangis. Le choc, qui s'est produit vers 8 h 40, a fait dérailler cinq voitures du train et a entraîné une interruption du trafic entre Paris et Belfort dans les deux sens. Selon la préfecture de Seine-et-Marne, le train, un Intercité qui transportait 350 personnes, « a déraillé mais ne s'est pas couché sur les voies ». Le bilan, qui faisait état dans un premier temps de sept blessés, a été revu à la hausse dans la matinée. Le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, qui s'est rendu sur place aux côtés de Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a annoncé que 37 personnes avaient été blessées, dont trois grièvement, sans que leur vie ne soit en danger. « Certains passagers ont été projetés à l'intérieur du wagon, a précisé le ministre. C'est une situation grave mais on a évité le pire ». Une enquête va être ouverte Selon M. Vidalies, il faudra « trois jours de travail » pour remettre les voies en état. Les circonstances de l'accident ne sont pas encore connues mais, selon la SNCF, le train aurait percuté l'arrière d'un camion qui transportait des machines agricoles immobilisé sur les voies. « Deux ou quatre essieux sont sortis des voies lors du choc », a-t-elle précisé. M. Vidalies a demandé l'ouverture d'une enquête par le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEATT) « pour établir les causes de cet accident ». Ce passage à niveau, à l'entrée de la gare de Nangis, n'était « pas particulièrement accidentogène », selon le maire (PCF) de la commune, Michel Billout. « On a échappé à une catastrophe qui aurait pu être bien plus grave, a-t-il déclaré. C'est le premier accident de cette teneur. Ce passage à niveau se trouve en ville, à l'entrée de Nangis. En général, les vitesses sont modérées ici. » SAMU, gendarmes et pompiers se trouvaient sur place à Nangis, qui se situe à mi-distance entre Melun et Provins, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Paris. Un champagne intact après avoir passé 170 ans sous la mer • Mis à jour le 21.04.2015 à 11h16 Retrouvées en 2010 dans l'épave d'un navire dans la mer Baltique, 168 bouteilles de champagne ont passé cent soixante-dix ans sous l'eau – à une température froide constante et dans l'obscurité à 50 m de fond – avant d'être goûtées et analysées par des chercheurs français qui ont trouvé ce vin prestigieux du milieu du XIXe siècle remarquablement bien préservé. Les résultats de leurs travaux sont parus lundi dans les comptes rendus de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS). « Pour nos analyses on a eu deux millilitres et j'ai dégusté 100 microlitres, soit deux gouttes, déposées sur ma main avec une seringue, que j'ai humées et goûtées », explique Philippe Jeandet, professeur de biochimie alimentaire à la faculté des sciences de l'université de Reims, le principal coauteur de cette recherche. « Beaucoup de fraîcheur » Citant des œnologues professionnels qui ont pu déguster davantage d'échantillons de ce champagne qui comprenait du Veuve Clicquot-Ponsardin, du Heidsieck et du Juglar selon les bouchons, M. Jeandet l'a qualifié de « très jeune, ayant beaucoup de fraîcheur, un note florale ou fruitée ». « On a vraiment été surpris de constater que le champagne que nous avons testé était parfaitement préservé, que ce soit du point de vue de la composition chimique ou de l'arôme », indique encore Philippe Jeandet. Contrairement à ce qui était attendu, il n'y a pas de grandes différences dans les profils chimiques de ces très vieux champagnes par rapport à ceux d'aujourd'hui, concluent ces experts. « On a été étonnés de voir que les teneurs en acide acétique [vinaigre] sont seulement un peu plus élevées que celles des champagnes modernes », souligne le professeur Jeandet, jugeant qu'à l'époque les vignerons de Champagne « devaient assez bien contrôler la qualité du vin ». Moins bonne maîtrise de la fermentation « Du point de vue de la santé du consommateur je pense que ces champagnes étaient quasiment aussi irréprochables que les vins d'aujourd'hui », même s'il y avait des teneurs un peu plus élevées de cuivre provenant de la sulfatation des vignes, contre les champignons notamment. Les analyses ont aussi révélé du fer provenant des récipients métalliques utilisés alors pour ajouter du sirop de raisin ainsi que des signatures chimiques du bois. A cette époque-là, la vinification se faisait dans des tonneaux de chêne. Aujourd'hui ce processus se fait dans des cuves en inox. En revanche, les viticulteurs maîtrisaient moins bien les fermentations. Ainsi ce vieux champagne faisait trois degrés de moins (9,5° en moyenne) que ceux d'aujourd'hui (12,5°). Cela peut en partie s'expliquer par le fait que le climat était plus froid au XIXe siècle. Le champagne analysé était aussi très sucré, contenant 150 g de sucre par litre, soit trois fois ce qu'on trouve dans une bouteille de Coca-Cola. Mais les archives de Veuve Cliquot notamment montrent que cela correspond aux goûts de l'époque en France ou en Allemagne, poursuit le professeur Jeandet. De nos jours, les champagnes demi-secs contiennent environ 50 g de sucre par litre. Mais les plus consommés sont les bruts et les ultra-secs, sans aucun sucre ajouté. Ce sont les Anglais et les Américains dès la première moitié du XIXe siècle qui ont donné le ton pour des champagnes plus bruts. Les revendications religieuses au travail augmentent • Mis à jour le 21.04.2015 à 10h14 Absence pour célébrer une fête religieuse, aménagement des horaires, port de signes distinctifs... Le fait religieux est de plus en plus présent au travail à en croire une étude menée par l'institut Randstad et l'Observatoire du fait religieux en entreprise (OFRE) pour la troisième année consécutive. En 2015, 23 % des manageurs interrogés dans le cadre de cette enquête ont déclaré faire régulièrement face à ces questions dans l'entreprise. Ils étaient deux fois moins nombreux (12 %) dans ce cas l'an passé. « Les cas conflictuels (6 %) ont également doublé en un an et triplé en deux ans », relève Le Parisien. En cause : les crispations identitaires nées après les attentats de janvier en Ile-de-France. Réclamations Les sujets les plus fréquemment abordés sont les demandes d'absence pour une fête religieuse (19 %), le port de signes comme la croix, la kippa, le foulard, le turban, rencontré par 17 % des personnes interrogées, et les demandes d'aménagement d'horaires (12 %). Plus rarement surgissent des réclamations liées à des prières pendant les pauses ou, plus problématiques, des demandes de prières pendant le temps de travail, le refus de travailler avec une femme ou le prosélytisme. Dans l'ensemble, le contexte reste apaisé, notent les auteurs de l'étude. Les raisons qui rendent certains cas plus difficiles à gérer sont d'abord les menaces d'accusation de racisme ou de discrimination et la remise en cause de la légitimité de l'entreprise ou du manageur à contraindre la pratique religieuse. L'enquête a été réalisée à partir d'un questionnaire en ligne rempli entre février et mars par 1 296 salariés, exerçant pour l'essentiel (93 %) des fonctions d'encadrement. EPR de Flamanville : de plus en plus en retard, de plus en plus coûteux • Mis à jour le 21.04.2015 à 10h27 Loïc Soleymieux ){ ); 2007 : Début de la construction de l'EPR(Coût :  3,3 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2012) Le 10 avril 2007, à quelques jours du premier tour de la présidentielle qui voit certains candidats s'opposer à l'EPR, le gouvernement de Dominique de Villepin signe un décret autorisant la construction du réacteur nucléaire de Flamanville. Fruit de la loi d'orientation de la politique énergétique de juillet 2005,  l'EPR voit sa première pierre posée en décembre 2007. Coût du projet : 3,3 milliards d'euros. Le directeur de la division ingénierie nucléaire d'EDF d'alors, Bernard Salha, estime qu'« il n'y a pas ou peu de risque de dépassement budgétaire car tous les grands contrats ont déjà été finalisés » avec les sous-traitants. La mise en service du réacteur est prévue pour 2012, à l'issue d'une année de test.  2008-2009 : « Léger » retard et « Petit » surcoût(Coût :  4 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2013) Après une suspension des travaux en 2008 suite à des anomalies sur certaines armatures en fer, puis d'autres liées à la structure en béton, des sources internes chez EDF confirment, en 2009, un retard dans le chantier : l'ouverture de l'EPR est repoussé d'un an. La facture, elle, augmente de 20 %. 2010 : Officialisation d'un retard de deux ans(Coût :  5 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2014-2015)  Le « plus gros chantier industriel en Europe », surveillé de près par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), est de nouveau retardé. Selon le Figaro, « le génie civil, notamment la mise en place des bétons, est très difficile ». On parle désormais d'une mise en service en 2014, voire en 2015. 2011 : Accidents, procédures de sécurité et intempéries(Coût :  6 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2016) C'est une année noire pour le nucléaire. Outre la catastrophe de Fukushima, au Japon, qui ravive les craintes liées à l'atome, le chantier de Flamanville tourne au cauchemar : en janvier, un ouvrier est tué sur le chantier, qui est stoppé pendant neuf semaines. Un autre décédera en juin. S'ensuivent de nouvelles procédures de sécurité qui retardent la construction de neuf mois supplémentaires. Le chantier perd également deux mois à cause des intempéries. On parle désormais d'une inauguration en 2016.  2012 : La facture grimpe(Coût :  8,5 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2016) Si le chantier progresse de nouveau – 93 % du génie civil et 36 % des montages électromécaniques sont effectués – EDF annonce en décembre que les retards accumulés les années précédentes ont fait augmenter la facture de 2,5 milliards d'euros. Conséquence : le groupe italien Enel, partenaire d'EDF (à hauteur de 12,5 %) pour la construction de l'EPR, jette l'éponge. 2014 : Difficultés dans la livraison d'équipements(Coût :  8,5 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2017) Après plusieurs mois d'accalmie, le chantier connaît fin 2014 des « difficultés » avec la livraison de certains équipements. EDF annonce que « le démarrage de l'installation est désormais prévu en 2017 ». De nouveaux surcoûts sont attendus.  2015 : Anomalie très sérieuse et ajustements de travaux(Coût :  9 Mds d'euros - Fin prévue du chantier : 2018) Coup de théâtre le 19 avril : l'ASN a repéré une « anomalie sérieuse voire très sérieuse » sur la cuve du réacteur de Flamanville. Le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, indique qu'« il faudra qu'on ait une conviction forte, une quasi-certitude, une conviction absolue » sur la fiabilité de ce « composant crucial » avant de donner le feu vert à sa mise en service.  Ségolène Royal certifie cependant que l'EPR « n'est pas condamné ». Mais on parle désormais d'une « disponibilité réduite les deux premières années d'exploitation » pour un réacteur qui ne tournera « à plein régime » qu'en 2018. Soit la même année que l'EPR construit en Finlande, qui accuse neuf ans de retard. Ce sera au minimum onze ans pour celui de Flamanville. Le coût du chantier pourrait être réévalué à 9 milliards d'euros. Les anomalies et retards accumulés dans les constructions des EPR français et finlandais ont cependant eu une conséquence positive : l'EPR chinois, lancé pourtant après les deux EPR européens, devrait être achevé avant eux grâce au retour d'expérience qui a permis de gagner 40 mois (plus de 3 ans). Loïc Soleymieux Journaliste au Monde « France Télévisions, le règne de l’opacité » • Mis à jour le 21.04.2015 à 10h28 Par Manuel Tissier, Loubna Anaki, Lionel Feuerstein au nom des SDJ de France 2 et Pascale Justice, Julien Gasparutto, Annelise Berhiau de la Rédaction nationale de France 3Nous ne saurons rien de ce qui préside à la nomination du prochain président de France Télévisions.A un moment crucial de l'histoire de notre groupe, où l'Etat nous demande de faire toujours plus d'économies, où les 10 000 salariés sont inquiets pour leur avenir, le CSA nomme à l'abri des regards et dans la plus grande opacité, notre nouveau président.Citoyens et salariés sont donc tenus à l’écart des débats autour de l'avenir de la télévision publique. Nous, journalistes, nous le regrettons.Nous regrettons que le CSA nous donne, d'une main, une mission d'information et de l'autre nous empêche de la remplir quand il s'agit de notre entreprise : injonction paradoxale et formidable carburant pour la machine à rumeurs qui pollue la procédure depuis des mois.Le Conseil constitutionnel a estimé, il y a 15 ans, que « la publication intégrale (des auditions des candidats et des débats) pourrait porter atteinte à la nécessaire sauvegarde du respect de la vie privée des personnes concernées ».Mais le CSA va encore plus loin : il refuse de révéler le nombre et le nom des candidats retenus. L’équipe dirigeante va donc être choisie dans les bureaux d’un organe administratif de 8 membres, sans aucune transparence. Un organe de plus en plus fragilisé : la crise à Radio France et la contestation de son président, nommé par le CSA, l’ont encore montré dernièrement.Alors que les auditions des candidats à la présidence des chaînes parlementaires, LCP et Public-Sénat, sont retransmises en direct, la nomination du patron de France Télévisions, ses 5 chaînes, ses 3 milliards de budget, va se dérouler dans les couloirs feutrés de la tour Mirabeau. Un entre soi qui prête le flanc à tous les soupçons de pression politique.Pour les journalistes du service public, il s’agit d’une procédure anti-démocratique, sur la forme comme sur le fond. Que sait-on du projet éditorial qui sera retenu ? Quelle vision pour l’information des différentes chaînes à l’heure où une fusion des rédactions de France 2, France 3 et Francetvinfo est amorcée ? Quel engagement pour que l’indépendance et le pluralisme restent la priorité de nos rédactions ?Cette opacité traduit un mépris troublant pour les téléspectateurs qui font confiance à l’information de leur télévision publique, à la qualité de ses journaux et de ses magazines.La présidence de France Télévisions est un poste suffisamment sensible pour qu'on y attache un souci absolu de transparence. Alors, à quand un processus de désignation enfin à la hauteur des enjeux de notre groupe ? Un des dirigeants de BNP Paribas en mission pour le gouvernement • Mis à jour le 21.04.2015 à 09h51 François Villeroy de Galhau, actuel directeur général délégué de BNP Paribas, va démissionner de ses fonctions au sein de la banque pour s'acquitter d'une mission sur le financement de l'investissement auprès du gouvernement, a annoncé mardi 21 avril Matignon. Un premier rapport « rendu d'ici juillet » Le dirigeant de BNP, qui estime pouvoir « rendre un vrai service compte tenu de [son] expérience à la fois sur la macroéconomie et la microéconomie », explique : « Cette mission se penchera sur la manière dont une approche optimale des besoins de financement doit être favorisée à l'échelle européenne. Un premier rapport devrait être rendu d'ici juillet. » Cette nomination fait suite aux mesures pour l'investissement annoncées le 8 avril par le premier ministre. Diplômé de l'Ecole polytechnique et ancien élève de l'ENA, François Villeroy de Galhau, directeur général délégué de BNP Paribas depuis le 1er décembre 2011, a été notamment directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn (1997-1999), puis de Christian Sautter (1999-2000) au ministère de l'économie et des finances. Dépression : la méditation, une alternative aux antidépresseurs en cas de rechute • Mis à jour le 21.04.2015 à 09h22 Les thérapies fondées sur la « méditation de pleine conscience » sont une « alternative » aussi efficace que les traitements standard avec antidépresseurs contre les rechutes de dépression, selon une étude publiée mardi 21 avril dans la revue médicale The Lancet. Jusqu'à maintenant, les « traitements d'entretien » par antidépresseurs au long cours constituent le traitement de référence, recommandé pour toute personne à risque de rechute. On estime qu'au moins la moitié des personnes ayant souffert de dépression en referont au moins une au cours de leur vie si elles ne suivent pas de traitement préventif. Le risque est accru dans les deux années qui suivent une dépression et chez les personnes qui ont fait plusieurs épisodes dépressifs. Mais une technique de méditation baptisée « thérapie cognitive basée sur la pleine conscience », qui consiste à focaliser son esprit, ses pensées et sensations sur l'instant présent, s'est également révélée efficace pour éviter les rechutes. Jon Kabat-Zinn, professeur de médecine émérite à l'université du Massachusetts, docteur en biologie moléculaire, 68 ans, est l'inventeur de la méditation laïque, dite « de pleine conscience ». Plusieurs essais cliniques ont déjà montré que cette technique « réduisait significativement » le risque de rechute mais aucune expérimentation n'avait jusqu'à présent permis de comparer réellement son efficacité par rapport au traitement classique par antidépresseurs. Lire : « La méditation est une façon d'être » « Preuves solides » Un groupe de chercheurs britanniques a cherché à tester en parallèle les deux types de traitements. L'équipe dirigée par Willem Kuyken, professeur en psychologie à l'université d'Oxford, a évalué l'efficacité de la méditation par rapport aux antidépresseurs dans un essai en « double aveugle », méthode qui permet de comparer rigoureusement deux traitements. Quatre cent vingt-quatre patients ayant souffert par le passé d'au moins trois importants épisodes dépressifs ont été traités soit par méditation soit par antidépresseurs. Lire : La méditation comme outil pédagogique Au terme d'un suivi de plus de deux ans, les deux « traitements » se sont révélés « positifs » pour éviter ou retarder les rechutes mais sans qu'on puisse établir une supériorité de la méditation sur les antidépresseurs en terme d'efficacité et de coût, révèle l'étude. Les auteurs estiment toutefois que « cette étude, ajoutée aux précédents travaux, donne des preuves solides de l'efficacité » de la méditation de pleine conscience « pour les patients qui veulent une alternative » aux antidépresseurs. Un psychiatre indépendant de cette étude, Roger Mulder, de l'université d'Otago à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, juge lui aussi que la thérapie basée sur la pleine conscience est une « alternative efficace » pour ceux qui « ne tolèrent pas » les antidépresseurs. « Nous avons un nouveau traitement prometteur qui est raisonnablement bon marché et applicable à une large part des patients à risque de dépression », explique-t-il dans un commentaire publié par The Lancet. >> Lire (édition abonnés) : Matthieu Ricard : « La méditation modifie certaines zones du cerveau » Qui pourra bénéficier de la « prime d’activité » ? • Mis à jour le 21.04.2015 à 10h22 Bastien Bonnefous L’élargissement de la « prime d’activité », annoncé dimanche 19 avril par François Hollande, a encore des contours bien imprécis. Le projet de loi sur le dialogue social, qui doit être présenté mercredi en conseil des ministres et détaillé dans la foulée par le ministre du travail François Rebsamen, prévoit d’instaurer cette nouvelle prime destinée à plus de 5 millions de personnes actives, dont environ 1 million de jeunes âgés de 18 à 25 ans, payées entre 0,8 et 1,2 smic, soit moins de 1 400 euros net mensuels.Ce futur dispositif doit remplacer à partir du 1er janvier 2016 le revenu de solidarité active (RSA) activité et la prime pour l’emploi (PPE), pour encourager le retour à l’emploi et améliorer les revenus des « travailleurs pauvres ». Le premier ministre Manuel Valls en avait fait l’annonce dès le 3 mars, lors de sa présentation du plan national de lutte contre la pauvreté, y incluant déjà les 18-25 ans jusqu’à présent exclus du RSA, et chiffrant l’ensemble du futur dispositif à 4 milliards d’euros pour an, soit environ autant que les coûts cumulés du RSA activité et de la PPE.Etudiants et apprentisMais dimanche, dans son interview sur Canal+, le chef de l’Etat a élargi le périmètre de la prime à « toutes les personnes qui sont dans des petits boulots, l’intérim, le temps partiel (…) pour que cela puisse être avantageux de continuer à travailler ». François Hollande a l’intention d’en faire bénéficier les étudiants, mais « à la condition qu’ils travaillent », et les apprentis. « Il veut que tous ceux qui travaillent dans le pays aient droit à cette prime dès 18 ans, en fonction de leurs revenus et de leur situation familiale », explique un proche du président de la République.Or, pour l’instant, le projet de loi sur le dialogue social ne concerne pas les deux dernières catégories. « Les étudiants et les apprentis ne sont pas dans le projet de loi », ont confirmé lundi au Monde la Rue de Grenelle et Matignon. L’ajout de ces deux catégories devra donc se faire par amendement gouvernemental ou parlementaire lors de l’examen du texte par les députés à partir de la fin du mois de mai.Outre le niveau de revenus mensuels, un nombre minimum d’heures de travail sera nécessaire pour prétendre à la prime, y compris chez les étudiants salariés. « Il y a environ un million d’étudiants qui travaillent, mais on ne va pas tous les prendre », prévient Matignon. « Un étudiant qui fait quelques heures de baby-sitting par mois pour se faire de l’argent de poche, n’y aura pas droit ; en revanche, un étudiant qui, pour payer ses études, a un job régulier à temps partiel par exemple, pourra y prétendre », selon une source gouvernementale.« Moins de 500 millions d’euros » Un critère de sélection pourrait être retenu : le fait pour un étudiant salarié de dépasser les 900 euros de revenus mensuels, qui le range automatiquement parmi les cotisants au régime général de la sécurité sociale et plus seulement au régime étudiant. « La prime n’est pas une aide pour tous les étudiants, mais davantage pour les travailleurs pauvres qui poursuivent des études », précise ainsi un proche de M. Hollande.Quel coût pourrait avoir cet élargissement alors que le gouvernement doit faire face à des restrictions budgétaires ? « Un milliard d’euros de plus », selon le député socialiste de Saône-et-Loire Christophe Sirugue, futur rapporteur du projet de loi et guère favorable à la mesure. « Moins de 500 millions d’euros », corrige-t-on dans l’entourage présidentiel. Pas un centime supplémentaire, fait savoir de son côté Matignon, qui n’entend pas augmenter l’enveloppe initiale de 4 milliards d’euros annoncée par M. Valls.Le casse-tête budgétaire est donc loin d’être réglé. D’autant qu’à ce stade, l’annonce de M. Hollande ne satisfait pas les partenaires sociaux, qui estiment qu’ajouter étudiants salariés et élèves apprentis aux travailleurs les plus pauvres, y compris chez les moins de 25 ans, risque d’entraîner une baisse de la future prime d’activité de ces derniers. Bastien Bonnefous Journaliste au Monde Egypte : l'ancien président Mohamed Morsi condamné à vingt ans de prison Le 21.04.2015 à 08h11 • Mis à jour le 21.04.2015 à 11h56 Le président égyptien destitué Mohamed Morsi au tribunal, en mai 2014. Crédits : AP/Tarek el-Gabbas L'ancien président égyptien Mohamed Morsi a été condamné, mardi 21 avril, par un tribunal du Caire, à vingt ans de prison incompressibles pour « incitation au meurtre » de manifestants, plus de vingt mois après sa destitution par l'ex-chef de l'armée et actuel président, Abdel Fattah Al-Sissi. M. Morsi, qui échappe à la peine de mort, va faire appel, a annoncé son avocat. L'ancien dirigeant et ses 14 coaccusés étaient soupçonnés d'avoir organisé ou participé à la dispersion violente d'une manifestation d'opposants, en décembre 2012, au moment où il était encore au pouvoir. La défense a souligné le manque de preuves, et rappellé que des pro-Morsi avaient aussi été tués dans ces heurts. Les accusés acquittés des chefs de meurtre Douze autres personnes, principalement des membres, comme lui, de la confrérie des Frères musulmans, ont aussi été condamnées à vingt ans de prison pour les mêmes chefs et pour avoir « usé de la violence, fait arrêter et torturer des manifestants ». Deux autres hommes ont été condamnés à dix ans de prison. Les 15 accusés ont en revanche tous été acquittés des chefs de meurtre. Le verdict apparaît comme relativement clément au regard des peines capitales prononcées systématiquement dans d'autres procès contre les principaux dirigeants des Frères musulmans. A l'annonce du verdict prononcé par le juge Ahmed Sabri Youssef, les condamnés, enfermés dans une cage, ont fait le salut à quatre doigts symbolisant la résistance contre la répression subie par les Frères musulmans et scandé: « Dieu est le plus grand ». Mohamed El-Beltagy, un des leaders des Frères musulmans, le 21 avril 2015, lors de l'annonce de sa condamnation à 20 ans de prison pour la mort de manifestants, en 2012. Crédits : AP/Amr Nabil Répression sanglante Symboliquement, la condamnation de l'ex-président représente un nouveau coup pour l'opposition islamiste, cible d'une répression sanglante. Depuis l'éviction de M. Morsi, policiers et soldats ont tué plus de 1 400 manifestants pro-Morsi et emprisonné pas moins de 15 000 autres. Des centaines ont également été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs « sans précédent dans l'histoire récente » selon l'Organisation des nations unies. Lire l'interview : « Une partie importante de la population semble accepter le mouvement répressif » Dénonçant une justice « instrumentalisée » par les autorités dans leur « lutte contre la légitimité populaire et révolutionnaire, symbolisée » par M. Morsi, la confrérie des Frères musulmans, dont est issu le l'ex-président islamiste, a appelé à manifester sans discontinuer dès mardi. Le régime de M. Sissi, qui jouit d'une popularité indéniable au sein d'une population lassée par quatre années d'instabilité politique, est considéré par les organisations internationales de défense des droits de l'homme comme bien plus répressif que celui de M. Moubarak. L'ex-président Morsi doit être jugé au total dans cinq affaires, notamment pour espionnage et évasion de prison durant la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Trois morts au cours d'intempéries dans la région de Sydney • Mis à jour le 21.04.2015 à 08h29 Trois personnes ont trouvé la mort dans la région de Sydney, la plus grande ville d'Australie, balayée mardi 21 avril par les intempéries, où des arbres sont tombés et des milliers de foyers sont privés d'électricité. La houle perturbait également le mouvement des bateaux. L'autorité portuaire de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud a annoncé la fermeture du port de Sydney aux liaisons commerciales, pendant une période pouvant aller jusqu'à quarante-huit heures. A Bondi, la célèbre plage de Sydney, le vent poussait le sable vers l'intérieur des terres. Pour la seconde journée consécutive, des vents violents, soufflant jusqu'à 135 km/h, et des pluies torrentielles déferlaient sur la région. D'après le bureau météorologique, 119 mm d'eau sont tombés sur Sydney en une journée, soit le niveau le plus élevé depuis 2002. 215 000 foyers sans électricité Le commissaire adjoint aux services d'urgence de l'Etat, Steven Pearce, a expliqué avoir reçu plus de 3 000 appels d'urgence et avoir mené 20 opérations de secours sur des lieux inondés. « Plusieurs personnes se sont retrouvées piégées dans des véhicules, des bâtiments ou sur des toits en tentant d'échapper aux inondations », a-t-il dit à la presse. Selon la police de Nouvelle-Galles du Sud, trois personnes ont trouvé la mort à Dungog, à environ 200 km au nord de Sydney, dans des circonstances qui restent toutefois à déterminer. Plus de 100 écoles ont fermé leurs portes tandis que 215 000 foyers étaient sans électricité à Sydney et sur la côte centrale, plus au nord. Mali : au moins un mort dans une nouvelle attaque contre un convoi de l'ONU Le 21.04.2015 à 05h48 • Mis à jour le 21.04.2015 à 08h33 Au moins une personne a été tuée lundi dans le nord du Mali au cours d'une attaque d'un convoi de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), après une opération similaire qui avait fait deux morts vendredi, a annoncé la Minusma. « Un convoi de fournisseurs civils de la Minusma a une nouvelle fois été attaqué par des assaillants à 30 km à l'ouest de Gao », la plus grande ville du nord du Mali, a affirmé la Minusma dans un communiqué. « Au moins un chauffeur a été assassiné », selon le texte. L'attaque a été confirmée à l'AFP par des soldats maliens à Gao. La Minusma se dit « outrée par ces crimes crapuleux touchant des civils innocents ». Des attaques qui se multiplient Cette attaque survient après celle menée vendredi contre un convoi de fournisseurs civils de la Minusma à 15 km de Gao, qui avait tué deux chauffeurs et fait un blessé par balle, selon la force de l'ONU. Une attaque avait aussi été menée le 15 avril contre une base de l'ONU près de Gao et avait tué deux civils et blessé une vingtaine d'autres personnes, dont neuf soldats nigériens. Cet attentat-suicide a été revendiqué par Al-Mourabitoune, le groupe djihadiste de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar. La Minusma est déployée depuis juillet 2013 à la suite de l'opération française « Serval », lancée en janvier 2013 pour chasser les djihadistes du nord du Mali, tombé en 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida. L'opération « Barkhane », dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne, a succédé en août 2014 à « Serval ». Mais des zones entières échappent encore au contrôle du pouvoir central malien où des groupes djihadistes continuent de mener des attaques, notamment en lançant des attentats-suicides, en posant des engins explosifs et en perpétrant des enlèvements. Attentats de Boston : les jurés doivent décider entre la perpétuité et la peine capitale • Mis à jour le 21.04.2015 à 07h34 La deuxième phase du procès de Djokhar Tsarnaev, reconnu coupable des attentats du marathon, s'ouvre mardi 21 avril dans la ville américaine de Boston, avec la peine de mort en ligne de mire pour l'ancien étudiant de 21 ans. Ces derniers jours, plusieurs de ses victimes ont fait savoir qu'elles n'y étaient pas favorables, préférant la réclusion à perpétuité pour diverses raisons. Sauf coup de théâtre, cette deuxième partie de procès, qui s'ouvre au lendemain de l'édition 2015 du marathon de Boston qui a rassemblé sans incident quelque 30 000 coureurs, devrait prendre de trois à quatre semaines. Lire : Au procès des attentats de Boston, la litanie de l’horreur Coupable de 30 chefs d'accusation Pour obtenir la peine capitale contre le jeune musulman d'origine tchétchène, l'accusation va devoir convaincre les 12 jurés de l'existence de « facteurs aggravants », tels le choix du lieu, le manque de remords de Tsarnaev, la vulnérabilité de certaines victimes, ou encore la cruauté de ces attentats qui avaient fait trois morts et 264 blessés le 15 avril 2013. La défense, à l'inverse, va plaider les circonstances atténuantes et devrait revenir sur son enfance déracinée, son jeune âge, son absence d'antécédents judiciaires, et surtout l'emprise de son frère aîné Tamerlan, auto-radicalisé, qui selon elle était le cerveau des attentats. Sans Tamerlan, depuis décédé, il n'y aurait pas eu d'attentats, avait-elle déclaré durant la première phase du procès, tout en reconnaissant l'implication de Djokhar Tsarnaev. Les mêmes jurés qui vont devoir décider de sa sentence ont le 8 avril reconnu l'ex-étudiant coupable des 30 chefs d'accusation retenus contre lui, dont 17 passibles de la peine capitale, pour ces attentats, les plus graves depuis le 11 septembre aux Etats-Unis. Ce double attentat avait provoqué le 15 avril 2013 la mort de trois personnes et en avait blessé 264 autres, puis, lors de la cavale de ses deux auteurs, un policier avait également perdu la vie. Des victimes contre la peine de mort Les parents de Martin Richard, 8 ans, la plus jeune des victimes dont la mort a été très largement évoquée par les procureurs, ont indiqué dans une lettre ouverte vendredi dernier qu'ils étaient contre la peine capitale pour Tsarnaev. Ils ont expliqué qu'ils redoutaient des années d'appel, qui prolongeraient d'autant leur douleur et celle de leurs enfants qui ont survécu. Ils se sont dits favorables à un accord par lequel Djokhar Tsarnaev serait condamné à perpétuité, sans libération possible, s'il renonce à tous ses droits en appel. Dimanche, deux autres victimes amputées ont aussi expliqué qu'elles refusaient la peine de mort. « S'il y a quelqu'un qui mérite la punition ultime, c'est l'accusé. Mais nous devons dépasser l'instinct de vengeance » ont écrit Jessica Kensky et Patrick Downes, jeunes mariés en 2013. Jessica Kensky a du être amputée des deux jambes, son mari en a perdu une. Dans un communiqué, le couple s'est également dit favorable à la réclusion à perpétuité, « qui assure qu'il disparaît de notre conscience collective dès que possible ». La procureure fédérale de Boston, Carmen Ortiz, s'est déclarée « profondément » soucieuse du point de vue des victimes. Mais la décision de retirer la peine de mort de la table reviendrait au ministre de la justice Eric Holder. Japon : un train atteint la vitesse record de 603 km/h • Mis à jour le 21.04.2015 à 12h56 « Cette allure de 603 km/h a été maintenue pendant 10,8 secondes » lors de la traversée d'un tunnel, a indiqué un porte-parole de la compagnie, qui se félicite de cette « une première mondiale ». Cette expérience s'est déroulée sur une ligne spéciale de 42,8 kilomètres à Yamanashi, dans le centre du Japon, où est développé ce « maglev » depuis des années. Il avait déjà récemment établi un record à 590 km/h, qu'il a cette fois battu avec une vitesse qui équivaut à 10 kilomètres par minute ou 170 mètres par seconde. Un projet à 70 milliards d'euros Central JR est en train de construire une nouvelle ligne dédiée à ce « linear Shinkansen » qui doit entrer en exploitation en 2027 entre Tokyo et Nagoya . Il devrait alors circuler à 500 km/heure pour couvrir la distance de 286 kilomètres en 40 minutes. Rames, ligne et tests compris, Central Japan Railway prévoit d'investir elle-même l'intégralité de la somme requise, soit 42,5 milliards d'euros, pour le premier tronçon entre la gare tokyoïte de Shinagawa et la cité industrielle fief du géant de l'automobile Toyota. La ligne, appelée « Linear chuo Shinkansen », sera par la suite prolongée de 153 kilomètres jusqu'à Osaka. Elle mettra ainsi cette mégapole de l'ouest à 1 heure et 7 minutes de la capitale en 2045, au lieu de plus de deux heures avec l'actuel train à grande vitesse Tokaïdo Shinkansen qui emprunte un trajet plus au sud, passant entre la mer et le Mont Fuji. Le coût total de l'ensemble du projet est évalué à près de 70 milliards d'euros. Dopage : l'ancien patron de l'UCI contre-attaque • Mis à jour le 21.04.2015 à 08h37 Le Néerlandais Hein Verbruggen, ex-président de l'Union cycliste internationale (UCI) mis en cause par une commission indépendante pour sa trop grande proximité avec Lance Armstrong, l'Américain déchu de ses titres pour dopage, a contesté ces accusations lundi 20 avril, en s'en prenant à l'actuel président, le Britannique Brian Cookson. Lire notre décryptage : Dopage : ce que dit le rapport de la Commission sur la réforme du cyclisme Dans un rapport publié début mars, la Commission indépendante de réforme du cyclisme (CIRC) a mis au jour le climat de proximité entre les présidents de l'UCI, surtout Hein Verbruggen (président de 1991 à 2005), et Armstrong, ensuite déchu pour dopage. « Le style de management de Hein Verbruggen a conduit à des erreurs majeures. L'image et le business étaient placés avant l'intégrité, la transparence et l'honnêteté du sport », avait commenté M. Cookson début mars. Pas de « preuves documentées » Pour Verbruggen, le rapport de la commission « contient des éléments d'accusation incorrects » et « manque de base factuelle pour beaucoup des opinions qu'il contient. La plupart des prises de position de la commission sont fondées sur des déclarations de personnes interviewées mais non identifiées plutôt que sur des preuves documentées », écrit-il dans un courrier. Le Néerlandais s'en prend aussi à Brian Cookson qui, raille-t-il, « fait littéralement tout son possible » pour éviter de le rencontrer « en face-à-face ». « J'ai peur de devoir en conclure que la confrontation directe et courageuse n'est pas sa meilleure qualité », ajoute-t-il. Il reproche également le coût élevé d'un rapport – 2,8 millions d'euros précise-t-il – qui conclut n'avoir « découvert ni complicité, ni corruption ». « Je pense que la lettre de M. Verbruggen parle d'elle-même, a réagi M. Cookson. Ceux qui ont lu le rapport de la CIRC auront compris où résidaient les erreurs de l'UCI dans le passé. » « Sa propension à s'engager dans des conflits inutiles en constitue un exemple et a sérieusement nui à sa crédibilité. J'ai été élu pour changer la façon dont l'UCI se conduisait et ne me laisserai par conséquent pas entraîner dans ce type de polémique publique », ajoute M. Cookson dans un communiqué. Brian Cookson préside l'UCI depuis septembre 2013. Il a succédé à l'Irlandais Patrick McQuaid, qui avait lui-même succédé à Hein Verbruggen en 2005. La plupart des baleines à bosse ne sont plus en danger d'extinction • Mis à jour le 21.04.2015 à 07h59 Les Etats-Unis ont proposé, lundi 20 avril, de retirer une grande partie des populations de baleines à bosse de la liste des animaux en danger d'extinction, soulignant le succès des efforts de protection depuis 1970 dans de nombreux endroits du monde. L'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) estime que ce statut ne se justifie plus pour dix des 14 populations de ces mammifères marins. « Succès de la loi sur la protection des espèces en danger » Alors que les activités des pêcheries industrielles avaient provoqué une très forte réduction des populations de ces cétacés, la protection dont ils ont bénéficié au cours des quatre dernières décennies a permis un accroissement constant de leur nombre dans la plupart de leurs habitats. « Le retour de l'iconique baleine à bosse est un succès de la loi sur la protection des espèces en danger (Endangered Species Act) », a déclaré dans un communiqué Eileen Sobeck, administratrice adjointe du service de la pêche de la NOAA. Parmi les quatre populations de baleines à bosse non concernées par ce changement proposé par la NOAA, deux continueront à bénéficier de la protection de la loi américaine sur les espèces en danger d'extinction. Elles sont dans la mer d'Arabie et au large des îles du Cap-Vert. Les deux autres populations seront considérées comme menacées. Elles sont en Amérique centrale et dans le nord-ouest du Pacifique. Toujours protégées Si la proposition de la NOAA est finalisée, les dix autres populations de ces cétacés ne seront plus couvertes par la loi sur les espèces en danger mais resteront protégées dans le cadre de la législation sur la protection des mammifères marins. Le service de la pêche de la NOAA a lancé un réexamen étendu du statut des baleines à bosse en 2010, dont les résultats appuient la séparation de cette espèce en quatorze populations distinctes. La NOAA ouvre une période de consultation publique de quatre-cingt-dix jours durant laquelle toutes les parties prenantes sont invitées à présenter leurs avis, ce qui permettra à l'agence de fonder sa décision finale sur les meilleures informations scientifiques et commerciales disponibles. La question des fonctionnaires continue de diviser l'Autorité palestinienne et le Hamas • Mis à jour le 21.04.2015 à 07h41 Une délégation gouvernementale palestienne a interrompu, lundi 20 avril, sa visite commencée la veille à Gaza, a indiqué un responsable, la visite prévue pour durer une semaine ayant achoppé sur la question des fonctionnaires, qui divise l'Autorité palestinienne et le Hamas. Le responsable gouvernemental, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, a affirmé que ce départ avait été décidé par Rami Hamdallah, chef du gouvernement d'union. Ce gouvernement est né de la réconciliation signée il y a près d'un an entre les rivaux historiques, le Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas islamiste, qui rechigne à rendre les clés du pouvoir à Gaza. Le salaire des fonctionnaires en question Mais une pomme de discorde subsiste et a jusqu'ici empêché une traduction concrète de la réconciliation sur le terrain : le Hamas exige que le gouvernement règle les salaires des 50 000 fonctionnaires qu'il a recrutés depuis sa prise de pouvoir par la force en 2007 pour remplacer les 70 000 employés de l'Autorité palestinienne qui, eux, continuent à percevoir leur salaire. Le gouvernement d'union s'est engagé à rétablir ces derniers dans leurs fonctions – en mettant à jour leurs listes – ajoutant que les fonctionnaires du Hamas seraient intégrés « selon les besoins ». Dimanche, à son arrivée, il a annoncé qu'à compter de lundi seraient établies des listes de fonctionnaires « engagés avant 2007 », provoquant l'ire des fonctionnaires recrutés depuis par le Hamas. Le lendemain, M. Hamdallah a informé ses ministres, selon le responsable, de « l'échec de cette mission qui n'a pu réaliser d'avancée sur aucun dossier, en particulier le dossier des fonctionnaires de l'ex-gouvernement du Hamas ». Pas payés depuis ONZE mois « Le Hamas regrette que cette visite gouvernementale ne se soit intéressée qu'à la question des fonctionnaires embauchés par l'Autorité palestinienne à Gaza », a affirmé le porte-parole du mouvement islamiste, Sami Abou Zouhri. Le gouvernement, a-t-il poursuivi, « doit assumer ses responsabilités envers tous les fonctionnaires sans discrimination ». Seuls 24 000 fonctionnaires du Hamas ont reçu une indemnisation partielle de 1 200 dollars fin octobre. Les autres – entre 20 000 et 30 000 membres des services de sécurité –, n'ont rien reçu depuis près de onze mois. « Air Cocaïne » : le procès des quatre Français de nouveau reporté • Mis à jour le 21.04.2015 à 00h57 Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Le procès des quatre Français impliqués dans l'affaire « Air cocaïne » a été une nouvelle fois renvoyé sine die par le tribunal de Saint-Domingue lundi 20 avril. Cet énième report a été cette fois provoqué par les avocats de la défense qui ont demandé la récusation de deux des trois juges du tribunal. Les deux pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos, le membre d'équipage Alain Castany et le passager Nicolas Pisapia ont été arrêtés dans la nuit du 19 au 20 mars 2013 à bord d'un Falcon 50 chargé de 700 kilos de cocaïne sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana, la principale destination touristique à l'est de la République dominicaine. >> Lire le contexte : Ouverture du procès « Air cocaïne » à Saint-Domingue « Je n'ai ni la compétence linguistique ni technique pour comprendre exactement ce qui s'est passé », commentait Pascal Fauret à la sortie de la salle d'audience où son épouse était venue le soutenir. « Je n'espère rien, j'attends », lâchait de son côté Alain Castany qui ne cachait pas sa mauvaise humeur face à ce nouveau report. Les quatre Français ont été remis en liberté le 21 juin 2014 avec interdiction de quitter le territoire dominicain, après quinze mois de détention provisoire. 27 personnes jugées « Lamentablement le procès doit être suspendu jusqu'à ce que la cour d'appel tranche sur la demande de récusation des deux magistrates qui ont manifesté une attitude de partialité en faveur du ministère public », expliquait Me Maria Elena Gratereaux, l'une des avocates des deux pilotes. Elle confirmait que tous les avocats de la défense, à une exception, s'étaient solidarisés avec la demande de récusation de deux des trois juges présentée par Me Valentin Peña, le défenseur d'un des accusés dominicains. Dix Dominicains, neuf militaires et un civil, anciens membres de DNCD, l'agence anti-drogue, douaniers ou agents de sécurité de l'aéroport de Punta Cana sont jugés en même temps que les quatre Français. Peu après l'ouverture de la séance, Me Fabian Melo, l'un des avocats des pilotes, a demandé le renvoi pour permettre la comparution d'experts français qui s'étaient présentés lors de la précédente audience du 9 mars dernier. Elle avait été suspendue à la suite de la demande de récusation des juges présentée alors par le ministère public. Cette fois les experts français n'ont pas refait le voyage. Seuls les témoins de l'accusation, dont l'ancien chef de la DNCD, le général Rolando Rosado Mateo, étaient présents. La présidente du tribunal Giselle Mendez a rejeté la demande de Me Melo soulignant que les parties avaient été informées dans un délai raisonnable de la date de la nouvelle audience. Un froid entre Paris et Saint-Domingue De vifs échanges ont alors opposé le procureur général adjoint Milciades Guzman et plusieurs avocats de la défense qui lui reprochaient d'évoquer des opérations antérieures à celle du 19 mars 2013 qui avait abouti à l'arrestation des quatre Français et de 43 Dominicains dont la plupart ont été libérés. C'est lors de ces échanges que les avocats de la défense ont estimé que les juges Ingrid Fernandez et Claribel Nivar faisaient preuve de partialité en faveur du ministère public. « Ca fait plus de deux ans que ces personnes sont mises en cause sans avoir pu présenter leur défense », s'indignait Olivier Cadic, sénateur (UDI) des Français établis hors de France, de passage à Saint-Domingue. « Ces pilotes sont protégés par le droit international et n'ont rien à voir avec ce qu'ils transportent », affirmait-il à la sortie de l'audience où il était venu soutenir MM. Fauret et Odos à la demande du très actif comité de soutien monté avec l'appui du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). L'affaire « Air Cocaïne » et les lenteurs de la justice dominicaine ont jeté un froid sur les relations entre Paris et Saint-Domingue. Les autorités dominicaines ont mal perçu que le président François Hollande se rende en Haïti lors de sa tournée dans la région, en mai prochain, en snobant la République dominicaine voisine alors qu'il s'agit de la première puissance économique et touristique de la Caraïbe insulaire. Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Journaliste au Monde Le marathon de Stockholm distribue ses primes aux seuls coureurs nordiques • Mis à jour le 22.04.2015 à 17h54 Seuls les coureurs nordiques seront récompensés par une prime en cas de victoire au marathon de Stockholm le 30 mai prochain, a annoncé mercredi la direction de la course. « Cette année le marathon de Stockholm est avant tout une compétition entre les pays nordiques, et, pour encourager les coureurs de ces pays, la direction a décidé que les prix seront versés uniquement aux marathoniens nordiques », a expliqué la porte-parole des organisateurs, Kristina Rosenberg. « C'est pour les stimuler », a-t-elle ajouté, précisant que la décision ne valait que pour l'édition 2015. L'ensemble des prix s'élève à un montant de 250 000 couronnes (28 000 euros). Les vainqueurs, homme et femme, remportent chacun 50 000 couronnes (5 300 euros). Peu importe son classement, le premier Nordique à franchir la ligne d'arrivée gagnera cette somme. Et si un coureur d'un autre pays l'emporte, il ne repartira qu'avec une médaille. « Absurde » Chez les hommes, le dernier Nordique à être monté sur un podium est le Suédois Said Regragui, troisième en 2009, et le dernier vainqueur son compatriote Alfred Shemweta, en 2000. Chez les femmes, la Suédoise Isabellah Andersson a remporté la compétition tous les ans entre 2008 et 2014, à l'exception de 2012. Interrogé par le quotidien Expressen, le champion suédois Rizak Dirshe a affiché son scepticisme. « C'est comme si on voulait tuer le marathon de Stockholm. C'est absurde. Les garçons et les filles nordiques qui veulent courir vite, comment ils vont faire ? Ils doivent avoir de la concurrence », a-t-il dit. Cyclisme : la Flèche wallonne (encore) pour Valverde • Mis à jour le 22.04.2015 à 18h48 A 22 ans, le Français Julian Alaphilippe a bien failli créer, mercredi, une sensation aussi vertigineuse que le mur de Huy. Mais il a finalement été devancé par l'Espagnol Alejandro Valverde au sommet de l'ultime et spectaculaire ascension de la Flèche wallonne, deuxième des trois classiques ardennaises, calée entre l'Amstel Gold Race remportée dimanche dernier par Michal Kwiatkowski et Liège-Bastogne-Liège, qui aura lieu dimanche prochain. Et de 3 pour Valverde / third victory for Valverde https://t.co/0FhTE1zs8I— Flèche Wallonne (@flechewallonne) Après ses succès en 2006 et 2014, c'est la troisième fois que le leader de l'équipe Movistar remporte l'épreuve dont on disputait la 80e édition. Valverde, qui fêtera ses 35 ans samedi, en devient ainsi le co-recordman de victoires, aux côtés des Belges Eddy Merckx et Marcel Kint, et des Italiens Moreno Argentin et Davide Rebellin. Quant à Julian Alaphilippe, il est le premier Français à grimper sur le podium d'une classique ardennaise depuis la 3e place de Laurent Jalabert, déjà sur la Flèche wallonne, en 2000. Au moment où la course se dénouait, dans le dernier de ses 205 kilomètres, deux des grands favoris du jour en étaient déjà éliminés : le Belge Philippe Gilbert, vainqueur en 2011, ainsi que l'Irlandais Dan Martin avaient dû abandonner sur chute. Le Britannique Chris Froome, vainqueur du Tour de France 2013 et présent sur ces routes de Belgique qu'empruntera la 3e étape de la Grande boucle l'été prochain, est tombé, lui aussi. Touché au fessier, il a pu repartir, et termine 123e, à plus de 12 minutes de Valverde, lequel prolonge la belle série des Espagnols, vainqueurs des quatre dernières éditions de la Flèche wallonne (Rodriguez en 2012, Moreno en 2013, puis Valverde en 2014 et 2015). >> Le classement complet de l'édition 2015 Hollande affirme que la France remboursera la Russie si elle ne livre pas les navires Mistral • Mis à jour le 22.04.2015 à 18h07 Le président François Hollande a déclaré mercredi 22 avril que Paris rembourserait Moscou si les deux navires de guerre Mistral promis par la France à la Russie ne lui étaient pas livrés. « Nous évoquerons toutes les hypothèses et, pour l'instant, je l'ai dit, la livraison du Mistral n'est pas possible », a déclaré le chef de l'Etat, évoquant sa rencontre prévue vendredi avec Vladimir Poutine à Erevan, en marge des cérémonies du centenaire du génocide des Arméniens. « Si les bateaux ne sont pas livrés, je ne vois pas comment ils peuvent être payés, c'est quand même un principe assez simple », a-t-il souligné lors d'une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien, Petro Porochenko. « De ce point de vue-là, avec le président Poutine, nous sommes parfaitement au clair », a-t-il insisté, « et donc, selon les différentes hypothèses, vous aurez paiement ou remboursement ». « Négocier pour trouver une solution » Paris et Moscou sont « en train de négocier pour trouver une solution de sortie de crise », avait indiqué dimanche sans plus de précisions le président français. Mais, soixante-douze heures plus tôt, le chef de l'Etat russe avait clairement signifié que la Russie entendait être remboursée par Paris des sommes déjà versées pour ce contrat conclu en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy. La France a suspendu l'an dernier pour une durée indéterminée la livraison du premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) commandés par la Russie dans le cadre d'un contrat de 1,2 milliard d'euros, en raison du rôle de Moscou dans la crise ukrainienne. Lire la synthèse (édition abonnés) : Le Mistral, objet de dispute durable La prime d'activité concernera finalement une partie des étudiants et des apprentis • Mis à jour le 22.04.2015 à 17h22 Après deux jours de flottement, le gouvernement a tranché : la prime d'activité « sera élargie » aux étudiants salariés et aux apprentis touchant au moins 0,8 smic, soit environ 900 euros net mensuels, a annoncé mercredi 22 avril la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine.  La prime d'activité, telle que définie pour l'instant dans le projet de loi sur le dialogue social, regroupera dès 2016 la prime pour l'emploi et le revenu de solidarité active-activité et sera ouverte à tous les actifs majeurs, mais pas aux apprentis ni aux étudiants salariés. Mais, dimanche sur Canal+, François Hollande « a souhaité clairement que ce dispositif puisse bénéficier aux jeunes qui travaillent quel que soit leur statut », a rappelé Marisol Touraine à l'issue du conseil des ministres, mercredi, au cours duquel le projet a été présenté. Pour ce faire, « la prime d'activité sera élargie, par voie d'amendement gouvernemental présenté à l'Assemblée nationale ». Baisse « marginale » de la prime Le gouvernement est « en train d'affiner les évaluations du nombre de bénéficiaires supplémentaires, qui devrait être de l'ordre de deux cent mille personnes, environ cent mille étudiants et quatre-vingt mille apprentis », a-t-elle ajouté. Mme Touraine a assuré que leur intégration dans le dispositif « ne doit pas se traduire par une réduction significative de la prime versée aux autres actifs », même si l'enveloppe prévue, d'environ 4 milliards d'euros par an, ne devrait pas bouger. « Le montant des primes tel qu'il a été présenté, s'il doit varier, ne variera que marginalement », a-t-elle insisté. Pourtant, une étude d'impact diffusée mardi par le gouvernement a évalué cette baisse à 10 euros par mois pour l'ensemble des bénéficiaires si le critère retenu pour l'intégration des étudiants ou des apprentis était qu'ils aient touché 0,78 smic par mois au cours des trois mois précédents. Le barème indicatif communiqué par le gouvernement avant l'élargissement prévoit que pour un mi-temps au smic, un célibataire sans enfant percevra 246 euros mensuels. Grippe aviaire : des millions de volailles vont devoir être abattues aux Etats-Unis Les temps sont durs pour les volailles américaines. Sept Etats du nord-est des Etats-Unis ont été touchés ces dernières semaines par une épizootie de grippe aviaire, et les autorités ont recommandé aux éleveurs des exploitations touchées d'abattre toutes leurs têtes de volaille pour éviter la propagation de la maladie. Selon des chiffres révélés mardi 21 avril par le ministère de l'agriculture américain, plus de 6 millions de têtes de volailles, poulets et dindes, pourraient être touchées par le virus H5N2, dont la mortalité est de 90 %.  L'Iowa, qui produit 20 % des œufs consommés dans le pays, est le plus touché par le virus. Dans cet Etat, 3,8 millions de volailles vont devoir être abattues dans une ferme – la plus importante opération depuis l'apparition de la maladie aux Etats-Unis, en décembre. Auparavant, 2,6 millions d'animaux avaient déjà été euthanasiés. Une deuxième ferme touchée au Canada La Canada est aussi concerné par la maladie. Dimanche, un cas de grippe aviaire a été découvert dans une deuxième ferme en Ontario, dans le centre du pays, nécessitant sa mise en quarantaine et l'abattage des poulets. Mais, rappelle l'Agence canadienne des inspections des aliments (ACIA), la grippe aviaire « contamine rarement des êtres humains qui ne sont pas systématiquement en contact avec des oiseaux infectés ». A la fin de 2014, plusieurs élevages de Colombie-Britannique avaient été touchés par le virus H5N2 nécessitant un abattage à grande échelle des volailles et l'interdiction de tous les échanges de produits avicoles avec les Etats-Unis. Trois pays européens avaient également été touchés par des souches d'influenza aviaire l'hiver dernier. Après l’Europe et l’Inde, BlaBlaCar s’attaque au Mexique • Mis à jour le 22.04.2015 à 16h30 Philippe Jacqué Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Le gouvernement américain fait pression sur la Silicon Valley contre le chiffrement des données Morgane Tual Le bras de fer entre les autorités américaines et les grandes entreprises du Web sur le chiffrement des données des internautes se poursuit. Mardi 21 avril, le secrétaire à la sécurité intérieure, Jeh Johnson, a plaidé contre ces pratiques lors d'une conférence sur la cybersécurité à San Francisco. « L'impossibilité d'accéder aux informations chiffrées pose des questions de sécurité publique », a-t-il expliqué dans son discours, après avoir demandé de « l'indulgence » auprès des acteurs de la Silicon Valley présents dans la salle.  « La course vers un chiffrement de plus en plus profond, en réponse aux demandes du marché, pose de vraies difficultés pour la sécurité intérieure et le respect de la loi. (...) Le chiffrement rend plus difficile pour votre gouvernement de débusquer une activité criminelle et une potentielle activité terroriste. » Jeh Johnson en a profité pour annoncer l'ouverture prochaine d'un bureau du département de la sécurité intérieure dans la Silicon Valley, pour « renforcer nos liens ». Apple et Google prônent le chiffrement En 2013, les documents rendus publics par Edward Snowden faisaient état d'un « accès direct » de la National Security Agency (NSA) aux serveurs de plusieurs géants du Web, dont Apple et Google. L'ensemble des entreprises épinglées tentent depuis de réparer les dégâts provoqués par les révélations du lanceur d'alerte. Une tendance qui ne plaît guère au gouvernement américain, et qui explique cette prise de position. Apple a par exemple annoncé en septembre que sur les appareils utilisant son système d'exploitation iOS 8, les « données personnelles telles que des photos, des messages écrits (et même des pièces jointes), le courrier électronique, les contacts, l'historique des appels, le contenu iTunes, des notes et autres alertes sont protégés par un mot de passe (...). En conséquence, il ne nous sera pas techniquement possible de répondre aux requêtes gouvernementales pour extraire les données des appareils fonctionnant avec iOS 8 ». La firme à la pomme a expliqué qu'elle ne pourrait donc pas « déverrouiller » des iPhone pour le compte des forces de police. Lire : Apple à l'offensive sur la protection de la vie privée Google, de son côté, a annoncé le renforcement du chiffrement des messages sur Gmail et expliqué que son système d'exploitation Android assurait depuis longtemps une protection similaire à celle présentée par Apple mais que, dans sa nouvelle version, l'utilisateur n'aurait pas besoin de l'activer. Le FBI avait alors sévèrement critiqué ces annonces. « Je crois profondément en la loi, mais je crois aussi que personne dans ce pays n'est au-dessus des lois », avait déclaré le directeur du FBI James Comey. « Ce qui m'inquiète ici c'est que des entreprises puissent délibérément faire la promotion de quelque chose qui mette les gens au-dessus des lois », avait-t-il fustigé, insistant sur le fait que les forces de l'ordre devaient pouvoir avoir accès au téléphone portable d'un kidnappeur d'enfant, par exemple, et à son contenu après l'obtention d'un mandat. Lire : Snowden : « la surveillance de masse est pratiquée dans tous les pays » Morgane Tual Journaliste au Monde Des dizaines de milliers d’Ethiopiens disent leur colère contre EI dans les rues d’Addis Abeba Par Olivier Piot (Addis Abeba) Le 22.04.2015 à 15h42 • Mis à jour le 22.04.2015 à 15h59 Des prêtes orthodoxes participent à la manifestation contre l'Etat islamique, le 22 avril à Addis Abeba (Ethiopie). Crédits : Nadia Ferroukhi Dès l’aube ce mercredi, des quartiers et faubourgs excentrés d’Entoto, d’Ayer Tena ou de Bole, ils sont venus par milliers pour participer au grand rassemblement organisé sur la grande place Meskal, au cœur de la capitale éthiopienne, Addis Abeba. La veille, après avoir décrété trois jours de deuil national, les autorités du pays avaient appelé les Ethiopiens à se déplacer en masse pour condamner l’exécution par l’Etat islamique de 28 ressortissants chrétiens présents en Libye. Depuis deux jours, les images macabres circulent sur Internet et les écrans de télévision. En Ethiopie, avec la famille d’un chrétien exécuté par l’EI en Libye « C’est un véritable choc pour l’Ethiopie. Les meurtriers n’ont rien à voir avec l’islam, ce sont juste des meurtriers, commente Fedelu, un commerçant musulman de 37 ans. Heureusement ici, dans notre pays, l’islam est pacifique et tolérant. Nous vivons en harmonie avec nos frères chrétiens et jamais les Salafistes ou le terrorisme ne nous diviseront. » L’Ethiopie compte environ deux tiers de chrétiens et un tiers de musulmans. « Regardez, lance-t-il en montrant des deux mains la place noire de monde qui lui fait face, je n’ai jamais vu une telle foule depuis les manifestations de 2006. A l’époque, des groupes islamiques tentaient de déstabiliser le sud du pays, le long de la frontière avec la Somalie. Manifestants contre l'Etat islamique rassemblés sur la place Meskal, au centre d'Addis Abeba, le 22 avril. Crédits : Nadia Ferroukhi Vers 8 heures ce matin, ils étaient déjà plusieurs dizaines de milliers – chrétiens orthodoxes, protestants, catholiques et musulmans mêlés – venus dire leur colère et leur volonté de rester sourds face aux menaces de l’Etat islamique et, plus généralement, de l’islam radical.Face à la foule compacte, sur une tribune improvisée bordée par la rampe aérienne du tout nouveau tramway de la capitale, en présence du maire de la ville, du premier ministre et du responsable de la police fédérale, les représentants des différentes confessions du pays ont appelé à « l’unité face au terrorisme ». Dans la foule, période électorale oblige, certains ne cachent pas leurs divergences avec l’actuel gouvernement. Les forces de sécurité sont nombreuses et elles ont vite fait de ramener le calme dans les cortèges. Si quelques heurts avec des manifestants et des tirs de gaz lacrymogènes surviennent, l’atmosphère générale est au rassemblement.« L’unité face au terrorisme »« Le parti au pouvoir n’est pas parfait mais il a le mérite de défendre notre pays contre le danger de l’islam radical, explique Yohannes, un chrétien orthodoxe de 40 ans, vendeur de journaux à Addis Abeba. Aucun parti politique ici ne se réclame d’une religion et c’est très bien comme ça. » « Le succès de cette manifestation est la preuve de l’originalité en Afrique de l’identité éthiopienne, souligne de son côté le docteur Ahmed Hassen, spécialiste de l’islam et directeur du Centre d’études éthiopiennes à l’université d’Addis Abeba. Notre République fédérale est construite sur le principe de laïcité et le respect des différentes ethnies du pays. En ce qui concerne les religions, il y a séparation entre l’Eglise et l’Etat et chaque Ethiopien porte en lui la longue tradition d’une vie harmonieuse et du respect mutuel entre chrétiens et musulmans. C’est cette identité forte qui s’exprime aujourd’hui, dans les rues d’Addis. Ce jour restera peut-être dans nos mémoires comme le “Charlie” éthiopien. » Fraude fiscale : condamnée à un an de prison ferme, Arlette Ricci fait appel • Mis à jour le 22.04.2015 à 14h20 Arlette Ricci, héritière de la maison de couture Nina Ricci, a fait appel de sa condamnation, le 13 avril, à trois ans de prison dont deux avec sursis et à 1 million d'euros d'amende pour fraude fiscale, a-t-on appris mercredi 22 avril auprès de son avocat. Sa fille, condamnée à huit mois de prison avec sursis au cours du même procès, a également fait appel. L'avocat fiscaliste de l'héritière, Henri-Nicolas Fleurance, condamné à un an de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende, ainsi qu'au paiement solidaire des amendes de Mme Ricci, a pris la même décision. « Une atteinte exceptionnelle à l'ordre public économique » Mme Ricci, 73 ans, avait été repérée sur les célèbres « listes Falciani » recensant des comptes non déclarés de clients de la filiale suisse de la banque HSBC. Dans son jugement rendu, le tribunal correctionnel de Paris avait estimé qu'elle avait fait montre « pendant plus de vingt ans d'une volonté particulièrement déterminée » de cacher au fisc français les sommes sur des comptes en Suisse qu'elle avait hérité de son père, estimant que « la gravité des faits porte une atteinte exceptionnelle à l'ordre public économique et au pacte républicain ». Le tribunal avait par ailleurs ordonné la confiscation d'une maison à Paris et d'une propriété en Corse, estimées lors du procès à 4 millions d'euros, que Mme Ricci avait placé dans des sociétés civiles immobilières (SCI), selon le tribunal, pour « organiser son insolvabilité ». Un quatrième prévenu, ami de Mme Ricci, l'industriel Bertrand-Charles Leary, poursuivi pour complicité de fraude fiscale, avait été relaxé. Dopage : pas de suspension pour la footballeuse du PSG et des Bleues, Laure Boulleau Clément Guillou Clément Guillou Journaliste au Monde « Valeurs actuelles » en passe d’être vendu • Mis à jour le 22.04.2015 à 17h48 Alexis Delcambre Incarnation d’une presse de droite dure, l’hebdomadaire Valeurs actuelles a confirmé, mercredi 22 avril, faire l’objet de négociations exclusives entre son propriétaire, le groupe pharmaceutique Pierre Fabre, et la société Privinvest Médias, confirmant une information des Échos. « La cession du groupe Valmonde (…) pourrait être effective d’ici fin juin après avoir été soumise à la consultation du personnel selon les dispositifs légaux », selon le communiqué de Valeurs actuelles.Derrière Privinvest se trouvent trois hommes à l’affût des opportunités dans la presse : l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa, présent notamment dans les chantiers navals, et les anciens cadres de TF1 Charles Villeneuve et Etienne Mougeotte (ancien directeur de la rédaction du Figaro et actuellement patron de Radio Classique). Ils avaient notamment tenté de racheter le groupe Nice-Matin à l’automne dernier et manifesté, fin 2014, un vif intérêt pour L’Express, avant son rachat par Patrick Drahi.De son côté, le groupe pharmaceutique Pierre Fabre cherchait depuis plusieurs mois à céder son activité presse, rassemblée dans le groupe Valmonde (Valeurs actuelles, mais aussi Jours de Chasse et Jours de Cheval). Propriété du groupe Dassault jusqu’en 2006, Valmonde a ensuite été cédé au groupe Pierre Fabre, où il s’est progressivement redressé.Une surpriseL’arrivée du trio Mougeotte - Safa - Villeneuve dans ce dossier est une surprise. Selon nos informations, les premiers contacts dateraient de trois semaines à peine, à l’initiative de Jean-Claude Dassier, lui aussi ancien cadre de TF1, et administrateur de Valeurs actuelles. Autre passerelle : Etienne Mougeotte connaît bien Yves de Kerdrel, le directeur du titre, pour l’avoir côtoyé au Figaro. M. De Kerdrel devrait d’ailleurs rester en place une fois la vente actée.Cette acquisition a-t-elle un sens politique ? Les enregistrements de Patrick Buisson dévoilés dans la presse ont révélé la grande proximité entre Nicolas Sarkozy et Etienne Mougeotte, quand celui-ci dirigeait Le Figaro. A un an de la primaire à droite, le lectorat de Valeurs actuelles, qui gravite entre la droite traditionnelle et le Front national, est un enjeu majeur.Lire : La France de « Valeurs actuelles »L’ombre de l’extrême droiteA l’automne, deux hommes d’affaires ayant des connexions avec l’extrême droite, Alain Lefebvre et Jean-François Michaud, avaient examiné le dossier. L’autre candidat connu au rachat de Valeurs actuelles a été le patron du groupe Fiducial, Christian Letouche, qui a parfois côtoyé l’extrême droite.Valeurs actuelles est d’autant plus en enjeu que le magazine est en pleine forme. Depuis l’arrivée d’Yves de Kerdrel, en 2013, ses couvertures choc ont contribué à développer les ventes. L’hebdomadaire a récemment été distingué par l’OJD pour avoir connu la plus forte progression de diffusion en 2014 (+ 16,5 % avec 110 096 exemplaires de diffusion France payés) et le groupe Valmonde a été bénéficiaire en 2014.Mais cette politique à un prix : le titre a été condamné en mars pour provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers les Roms et diffamation pour un dossier intitulé « Roms l’overdose ». En février, il a également été condamné pour provocation à la discrimination envers les musulmans, pour une couverture présentant une Marianne voilée. Valeurs actuelles a fait appel de ces deux condamnations. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Attentats de janvier : les amours ambiguës d’Amar R. et d’Emmanuelle C. • Mis à jour le 22.04.2015 à 14h46 Elise Vincent Révélations sur les hommes de main de Coulibaly Ce sont les hasards des filatures qui ont conduit jusqu’à leurs amours discrètes. Placée en garde à vue au mois de mars, Emmanuelle C. a été remise en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle. Mais la nature de la relation qu’elle avait nouée avec Amar R. a inquiété les enquêteurs. Amar R. a-t-il fait la cour à la belle Emmanuelle C. à dessein ? Jusqu’à sa suspension, la jeune femme aux grands yeux bleus et au teint clair occupait le poste de formateur en renseignement opérationnel. Elle vivait à la caserne et, dès le lendemain de sa rencontre avec Amar R., celui-ci a commencé à lui rendre visite au fort de Rosny.Emmanuelle C. s’est convertie à l’islam en 2011. Pratiquante, elle porte alors le voile et fait ses cinq prières par jour. Appliquée, elle a aussi suivi un an de cours d’arabe dans une mosquée francilienne. La passion du couple est toutefois un peu erratique. Alors qu’elle ne cache pas ses élans pour lui, Amar R. la présente comme une « amie » avec laquelle il n’a pas de relations sentimentales. A 34 ans, elle élève seule ses trois enfants âgés de 9, 7 et 2 ans. Quand le couple se dispute, Amar R. ne remet plus les pieds à la caserne pendant un mois alors qu’il s’y rendait trois fois par semaine.Passé tumultueuxLors de la garde à vue d’Amar R. début mars, les enquêteurs ont trouvé un téléphone dans sa poche avec des SMS envoyés début janvier par Emmanuelle C. Dans ces textos, la jeune femme décrit par le menu la façon dont elle doit assurer son tour de garde devant la caserne, la manière dont elle gère l’ouverture du portail et le contrôle des piétons, le poids des gilets pare-balles. « Les gendarmes ne sont pas encore équipés de fusil HK », écrit-elle tout en se disant prête à lui montrer « à quoi ça ressemble ».Emmanuelle C. n’ignore pas le passé tumultueux de son amant. Amar R. ne le lui a pas caché. Pour en avoir le cœur net, elle va à plusieurs reprises se risquer à consulter le fichier des antécédents judiciaires et celui des personnes recherchées. Mais elle dit avoir oublié de cliquer sur l’onglet « Schengen » qui lui aurait permis de constater qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international dans le cadre d’une affaire de stupéfiants en Espagne. Amar R. était, quoi qu’il arrive, déjà plus qu’un amant à ses yeux, c’était un « confident ». Elise Vincent Journaliste au Monde Athènes envoie un coup de semonce aux grosses fortunes soupçonnées d’évasion fiscale • Mis à jour le 22.04.2015 à 18h01 Adéa Guillot (Athènes, correspondance) C’est une véritable tempête que soulève en Grèce l’arrestation surprise, mercredi 22 avril au matin, de Léonidas Bobolas, fils de Georges Bobolas, l’un des principaux oligarques grecs. Accusé d’avoir fait sortir 4 millions d’euros du pays – ce qu’il contesterait –, l’homme d’affaires a été conduit au tribunal d’Athènes en procédure de flagrant délit. Après quelques heures, il a finalement accepté de verser les 1,8 milions d'impôts réclamés par la justice - ce qu'il avait selon des sources judiciaires refusé de faire hier de son plein gré- et a donc été libéré.Son nom et celui de son frère Fotis Bobolas apparaissent sur la liste Lagarde, que Christine Lagarde, alors ministre française des finances, avait remise en 2010 à son homologue grec de l’époque, Georges Papaconstantinou, contenant les noms de centaines de résidents grecs ayant transféré des fonds en Suisse, sur des comptes de la banque HSBC.Selon les premières informations, c’est dans le cadre de l’enquête sur cette liste, mais aussi sur d’autres listes de mouvements suspects de capitaux vers l’étranger, qu’une procédure pénale pour délit de violation des règles fiscales a été ouverte hier soir. Un mandat a été délivré aux forces de la police économique, conduisant à l’arrestation de ce matin. Une fois M. Bobolas entendu par la justice, l'action devrait logiquement s'éteindre puisque il a payé l'ensemble du montant réclamé.Offensive inéditeC’est la première fois en Grèce qu’un membre de l’une de ces quelque 50 grandes familles qui dirigent les entreprises les plus puissantes du pays est inquiété. Le premier ministre Alexis Tsipras en avait d’ailleurs fait l’un des thèmes centraux de sa campagne électorale, promettant de « s’attaquer aux oligarques » et notamment « les magnats qui contrôlent les médias et pervertissent le débat politique ».La famille Bobolas est à la tête d’un empire de construction, mais possède en effet aussi des parts importantes dans le quotidien Ethnos et surtout dans la principale chaîne de télévision privée du pays, Méga, ennemie déclarée d’Alexis Tsipras lorsque celui était encore dans l’opposition avant de gagner avec son parti Syriza les élections du 25 janvier. Cette offensive inédite est plutôt bien accueillie par la population grecque, mais devrait aussi plaire à Bruxelles et au FMI, qui accusent depuis cinq ans ces « 50 familles » de bloquer les réformes.Engagé dans de difficiles négociations avec ses créanciers, le gouvernement entend donner ainsi les gages de sa volonté à s’attaquer véritablement à la fraude et l’évasion fiscale. Et faire entrer au passage quelques millions d'euros d'argent frais alors que les caisses de l'état sont toujours au plus bas. Après avoir annoncé ce matin qu'il manquait toujours 400 millions d'euros pour payer les salaires et les retraites le 27 avril prochain, le gouvernement a finalement précisé en début d'après midi que la somme avait été trouvée. Les caisses sociales auraient volontairement prêté la somme à l'état. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Huppert et Depardieu rejoignent la compétition cannoise • Mis à jour le 23.04.2015 à 19h02 Cannes 2015 : les habitués Moretti, Jia Zhang-ke ou Kore-eda se serrent pour faire place aux nouveaux A Cannes, des petits bleus sur le tapis rouge « Garbage Day », un jeu dans lequel vous revivez vos journées à l’infini • Mis à jour le 23.04.2015 à 18h14 Xavier Eutrope Depuis le 19 avril, les utilisateurs de la boutique en ligne Steam ont la possibilité de voter pour que Garbage Day, un jeu vidéo indépendant, soit diffusé sur la plateforme. Un titre unique en son genre, puisqu'il propose au joueur de revivre sans cesse la même journée dans un monde ouvert. On peut donc se réveiller le matin, manger des céréales, faire coucou aux voisins, aller au travail en voiture et vivre une vie normale. Mais il est aussi possible d'assassiner ces mêmes voisins que vous pourriez saluer amicalement. Ils reviendront de toute façon dès le lendemain, ou dès le retour à la vie du joueur. Car mourir renvoie le joueur bien vivant dans son lit le matin. Le personnage se souviendra néanmoins de tout ce qu'il aura fait et vécu lors des journées précédentes, ce qui influencera ses dialogues avec les personnes l'entourant. Inspirations cinématographiques L'auteur de Garbage Day, le Lituanien Svajunas Zemaitis, le reconnaît sur la page de promotion du jeu : « Ce n'est pas une surprise, ce jeu est inspiré par Un jour sans fin. » Dans ce film américain, sorti en 1993, un présentateur météo interprété par Bill Murray revit constamment la même journée jusqu'à ce qu'il donne un sens à sa vie. Le nom du jeu (littéralement « le jour des poubelles ») est d'ailleurs un clin d'œil à Groundhog Day, le titre du film en version originale. Il est aussi inspiré d'une vidéo virale extraite du film d'horreur américain Douce nuit, sanglante nuit 2 (Silent Night, Deadly Night 2 en VO), diffusé en 1987. Le concept se retrouve dans un épisode de la série télévisée X-Files, intitulé « Monday », ou encore dans le récent film avec Tom Cruise, Edge of Tomorrow, adapté du roman et du manga japonais All You Need Is Kill. Dans chacune de ces œuvres, un élément en particulier cause la « boucle temporelle ». Le trouver et régler la problématique qui l'entoure est la clé pour retourner à la réalité. C'est aussi le cas dans Garbage Day, où l'on peut errer sans fin pour essayer de trouver la cause de cette distorsion temporelle. Le jeu est actuellement en cours de développement et aucune date de sortie n'a encore été annoncée. Le développeur poste régulièrement ses avancées sur son compte Twitter. Xavier Eutrope Journaliste au Monde Nouvelle mise en examen dans l'affaire du financement des campagnes du Front national • Mis à jour le 23.04.2015 à 18h13 Le financement de la campagne présidentielle de 2012 laisse des traces au Front national (FN). Une femme, proche de Frédéric Chatillon, patron de Riwal, principal prestataire de service du FN, a été mise en examen mercredi dans l'enquête sur le financement du parti et de ses campagnes électorales, a-t-on appris jeudi 23 avril de source judiciaire. Sighild Blanc, 32 ans, a été mise en examen pour abus de biens sociaux, recel et blanchiment d'abus de biens sociaux. Elle est associée dans la société Unanime, une agence de communication liée à Riwal, explique une source proche du dossier. Selon des factures, Unanime a travaillé pour le FN lors de la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2012. Lire le décryptage : Comprendre l'affaire qui menace le FN et Marine Le Pen Proche de Marine Le Pen et ancien leader du syndicat d'extrême droite GUD, Frédéric Chatillon a été mis en examen le 8 avril pour financement illégal de parti politique, escroqueries lors des législatives et de la présidentielle de 2012, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et blanchiment. Riwal a également été mise en examen en temps que personne morale. Les enquêteurs cherchent à déterminer si des responsables du parti personnel de Marine Le Pen, Jeanne, et de Riwal ont mis en place un système frauduleux lors des campagnes électorales, qui passerait notamment par des prestations surfacturées de la part de Riwal, explique une source proche du dossier. Jeanne a joué un rôle central Lors des législatives, Jeanne, considéré comme le « microparti » de Marine Le Pen, a joué un rôle central, en prêtant des fonds aux candidats frontistes tout en leur fournissant des kits électoraux fabriqués par Riwal. Les enquêteurs soupçonnent que ce système en vase clos ait pu permettre à Riwal de charger l'addition et de pratiquer des surfacturations au préjudice final de l'Etat, qui rembourse les frais de campagne. Les juges mènent des investigations sur des fonds qui ont transité par Hongkong et Singapour, selon une source proche du dossier. Le trésorier de Jeanne, Axel Loustau, qui a aussi été actionnaire de Riwal, et son prédécesseur, Olivier Duguet, sont aussi mis en examen dans ce dossier. Nicolas Crochet, un expert-comptable proche de Marine Le Pen, qu'il a conseillée, a également été mis en examen le 10 avril pour complicité d'escroquerie lors des législatives de 2012, financement illégal de parti politique et blanchiment d'abus de biens sociaux. Sighild Blanc n'a pu être jointe par l'Agence France-Presse et son entourage s'est refusé à tout commentaire. Lire le récit : Marine Le Pen rattrapée par l’affaire du financement du FN L'astronaute qui défie vos connaissances en géographie • Mis à jour le 23.04.2015 à 17h52 data-title="L'astronaute qui défie vos connaissances en géographie" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Avis aux passionnés de Googlemap et d'atlas : l'astronaute américain Scott Kelly a lancé ce jeudi 23 avril un concours de géographie sur le réseau social Twitter, où il postera chaque semaine une photo d'un endroit de la Terre, prise depuis la Station spatiale internationale (ISS), que les participants devront identifier. Il a choisi de le débuter en ce jeudi, « Jour de la Terre » sur son compte @StationCDRKelly. La première personne qui identifiera le lieu sur la photo gagnera une copie de ce cliché avec l'autographe de Scott Kelly quand il reviendra sur la Terre en mars 2016, indique la Nasa dans un communiqué. « Etendre nos connaissances en géographie est essentiel pour notre bien-être économique et nos relations avec les autres pays et l'environnement », souligne l'astronaute américain. Scott Kelly a récemment entamé avec le cosmonaute russe Mikhaïl Kornienko un séjour d'un an à l'avant-poste orbital dans le cadre d'une expérience pour étudier les effets physiologiques et psychologiques d'un séjour prolongé dans l'espace. Cette recherche vise à préparer des missions spatiales de longue durée comme un voyage vers Mars, peut-être dans les années 2030. width="314" height="157" alt="Le début du printemps en école d'ingénieurs laisse peu de temps pour profiter du soleil" En école d’ingé : « Au mois d’avril, ne perds surtout pas le fil ! » Les élèves grévistes appellent leur directeur à démissionner après des licenciements assimilés à une « purge syndicale ». width="314" height="157" alt="Des formulations du type « traverser l'eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête » ont suscité des moqueries." Les nouveaux programmes scolaires sont-ils trop jargonneux ? Ouverts aux 11-25 ans, le concours et la conférence Jeunes expériences personnelles heureuses visent à récompenser des projets associatifs, entrepreneuriaux ou internationaux. width="314" height="157" alt="Les étudiants du supérieur représentent un quart des apprentis." La prime d'activité concernera finalement une partie des étudiants et des apprentis Mariage pour tous : deux ans après, un bilan en chiffres • Mis à jour le 23.04.2015 à 18h47 Camille Bordenet C'était il y a tout juste deux ans : le 23 avril 2013, après 136 heures de débats houleux au Parlement, ponctués par de nombreuses manifestations, l'Assemblée nationale adoptait par 331 voix pour et 225 contre, le projet de loi dit du « mariage pour tous », ouvrant le mariage civil et l'adoption aux couples homosexuels. La France devenait alors le 14e pays à légaliser le mariage entre personnes de même sexe. Deux ans après, c'est l'occasion de dresser un bilan en chiffres. 17 500 C'est le nombre de mariages entre personnes de même sexe qui ont été célébrés en France entre la promulgation de la loi Taubira en mai 2013 – vite suivie de la première union de Vincent Autin et Bruno Boileau –, et décembre 2014, selon les chiffres de l'Insee : 7 500 mariages en 2013, puis 10 000 en 2014, soit 4 % de l'ensemble des mariages civils en 2014 (241 000). Lire : 7 000 mariages homosexuels ont été célébrés en 2013 L'effet « première année » a certainement joué : certains couples homosexuels formés depuis longtemps attendaient ce moment et ont souhaité se marier le plus rapidement possible. Trop tôt, donc, pour savoir quelle sera la proportion moyenne des mariages de personnes de même sexe sur le temps long. Le nombre de déclaration de Pacs de personnes de même sexe a quant à lui diminué entre 2012 et 2013, passant de 7 000 à 6 000 déclarations, conséquence probable de l'adoption de la loi sur le mariage pour tous. 54 % C'est la part des mariages de couples homosexuels masculins en 2014 (59 % en 2013) par rapport aux couples féminins. Des proportions qui correspondent à la démographie des couples de même sexe : il s'agit de couples d'hommes dans six cas sur dix, selon l'Insee. 50 C'est la moyenne d'âge des hommes de couples de même sexe qui se sont mariés en 2013, contre 43 ans pour les femmes. Un âge moyen plus élevé que chez les couples hétérosexuels (32,3 ans pour les hommes, 30,5 ans pour les femmes). Les écarts d'âge entre conjoints de même sexe se sont par ailleurs réduits entre 2013 et 2014, passant de 5,4 ans à 5,1 ans pour les femmes et de 8 ans à 7,4 ans pour les hommes. 6 000 C'est le nombre de communes qui ont célébré au moins un mariage entre personnes de même sexe entre mai 2013 et décembre 2014, selon les estimations de l'Insee : 3 560 en 2013 et environ 4 000 en 2014. Les couples homosexuels ont davantage convolé dans les grandes villes : en 2013, près d'un quart des unions (23%) ont été scellées dans des villes de plus de 200 000 habitants (dont près de 14 % à Paris), contre 9 % des mariages entre couples de sexe différent dans des villes de plus de 200 000 habitants. 5 C'est le nombre d'années de prison, assortis d'une amende de 75 000 euros, auquels s'expose un maire qui prendrait des mesures – même par son inaction – pour que les mariages de couples de même sexe ne puissent pas se dérouler dans sa commune. De quoi dissuader même les plus fervents opposants au mariage pour tous. Hormis quelques édiles procéduriers, rares sont les maires à avoir tenté de s'opposer au mariage de couples de même sexe dans leur commune. 95 % C'est le nombre de cas dans lesquels les tribunaux saisis de demandes d'adoption formulées par les épouses de mères d'enfants nés à l'étranger sous procréation médicalement assistée (PMA) se sont prononcés favorablement, selon le bilan d'une étude du ministère de la justice en date de juillet 2014. Selon cette note interne, consultée par La Croix, sur les 721 demandes d'adoption d'enfant né d'une PMA à l'étranger au sein d'un couple de femmes, 281 décisions sur 295 sont positives, soit 95 % des cas. Hormis cette note, difficile de disposer de chiffres précis en matière d'adoption par les couples de même sexe, le ministère de la justice, cité par La Croix, faisant valoir que « les statistiques ne font pas de distinction entre couples adoptants ». Plus récemment, quatre couples de femmes ayant eu recours à la PMA à l'étranger ont obtenu en appel l'adoption de leurs enfants, près d'un an après un refus en première instance du TGI de Versailles, le premier d'un tribunal en France. Sur la question de l'adoption, lire notre décryptage : Adoption et mariage homosexuel, les faits pour comprendre Pas de chiffres officiels non plus à ce jour en matière de divorce entre les couples de même sexe, bien que, deux ans après l'adoption du mariage pour tous, des demandes commencent à arriver devant les tribunaux – le premier a eu lieu si mois à peine après la promulgation de la loi. « Même si on ne dispose pas pour l'instant d'estimations globales sur le nombre de divorces entre couples de même sexe, on commence à enregistrer quelques demandes, témoigne auprès du Monde Stéphane Cola, fondateur du réseau d'avocats Gay-Friendly, qui a eu à gérer jusqu'à huit dossiers en la matière. Un phénomène qui n'est pas surprenant puisque, comme pour les couples hétérosexuels, on sait que des divorces adviennent parfois dans l'année du mariage, même si leur proportion est faible. » Les données du ministère de la justice et de l'Insee font état du nombre total de divorces – 124 948 en 2013 –, sans isoler spécifiquement ceux qui concernent les couples de même sexe. Camille Bordenet Journaliste au Monde Abeilles et bourdons sont irrésistiblement attirés par les pesticides qui les tuent • Mis à jour le 23.04.2015 à 17h10 Stéphane Foucart Stéphane Foucart Journaliste au Monde Deux otages occidentaux tués par erreur dans une opération américaine • Mis à jour le 23.04.2015 à 18h26 lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2np3zp"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2np3zp", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Deux otages, un Américain et un Italien, ont été tués par erreur au cours d'une opération antiterroriste américaine menée en janvier à la frontière pakistano-afghane. La Maison Blanche a annoncé, jeudi 23 avril, que Warren Weinstein et Giovanni Lo Porto, qui étaient aux mains d'Al-Qaida, avaient été les victimes collatérales de l'opération contre un dirigeant du groupe terroriste, Ahmed Farouq. « L'opération visait une base d'Al-Qaida dont nous n'avions aucune raison de penser qu'elle abritait des otages, a précisé dans un communiqué la Maison Blanche. Selon les services du renseignement américain, « il n'y avait aucun civil sur le site et  capturer les terroristes n'était pas possible », a expliqué le président américain, Barack Obama. Selon le Wall Street Journal, l'opération a été menée par des drones, devenus un élément central de la stratégie de contre-terrorisme américaine. Les frappes par drones se sont ainsi multipliées au Pakistan, au Yémen et en Somalie depuis l'arrivée au pouvoir de Barack Obama. « Nous n'avons pas assez de mots pour dire combien nous regrettons cette terrible tragédie. » Assumant la « pleine responsabilité » de l'opération, le président américain, Barack Obama, a réagi en exprimant sa « douleur » et promis de tirer les « leçons » de cette erreur. Justifiant la déclassification du dossier, le dirigeant américain a expliqué que « les familles méritaient de connaître la vérité », soulignant que les Etats-Unis devaient faire preuve de transparence « dans les bons moments comme dans les moments difficiles ». Travailleurs humanitaires Warren Weinstein, un travailleur humanitaire américain, avait été enlevé par Al-Qaida à son domicile de Lahore, dans l'est du Pakistan, le 13 août 2011. En échange de sa libération, le chef d'Al-Qaida Ayman Al-Zaouahiri, demandait à la Maison Blanche la fin des frappes aériennes en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie et au Yémen, et la libération de prisonniers, dont des proches d'Oussama Ben Laden. Quand il a été enlevé, Warren Weinstein était au Pakistan depuis cinq ans, employé par une société privée qui mène des projets de développement pour divers clients internationaux, dont l'Agence gouvernementale américaine d'aide au développement (USAID). Il avait été capturé à Model Town, un quartier huppé de Lahore, une des villes réputées les plus libérales et sûres du pays, deux jours avant son départ définitif du Pakistan. L'otage italien, Giovanni Lo Porto, était quant à lui aux mains d'Al-Qaida depuis 2012. Il avait été kidnappé le 19 janvier 2012 avec l'Allemand Bernd Muehlenbeck à Multan, principale ville du sud de la province du Pendjab. M. Muehlenbeck a été libéré en octobre 2014 à Kaboul. MM. Lo Porto et Muehlenbeck travaillaient pour l'organisation non gouvernementale allemande Welt Hunger Hilfe. Giovanni Lo Porto s'était rendu en République centrafricaine et en Haïti avant d'aller au Pakistan. Dans le cadre d'un projet financé par l'Union européenne, il avait pour mission d'aider à la construction de logement d'urgence après des inondations dévastatrices de 2010, qui avaient touché jusqu'à 21 millions de personnes. La responsabilité « incombe aux terroristes » Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a présenté ses « condoléances les plus sincères » à la famille de Giovanni Lo Porto, « qui a consacré sa vie au service des autres ». « Mes condoléances vont aussi à la famille de Warren Weinstein », a-t-il ajouté. Le ministère des affaires étrangères italien a quant à lui déploré « une erreur tragique et fatale de nos alliés américains ». Cependant, la responsabilité de la mort de l'Italien Giovanni Lo Porto et de l'Américain Warren Weinstein « incombe entièrement aux terroristes, contre lesquels nous confirmons l'engagement de l'Italie avec nos alliés ». La Maison Blanche a dans le même temps annoncé qu'une seconde opération menée en janvier avait conduit à la mort d'Adam Gadahn, un Américain converti à l'islam, dit « Azzam l'Américain », qui était devenu porte-parole d'Al-Qaida. Dominique Blanc, une actrice rare, entre à la Comédie-Française • Mis à jour le 23.04.2015 à 15h56 Fabienne Darge C’est une de nos plus grandes actrices, mais aussi une des plus discrètes. La Comédie-Française a annoncé (sur Twitter, une première), mardi 21 avril, qu’elle engageait Dominique Blanc, qui a aujourd’hui 58 ans, et entrera dans la Maison de Molière en mars 2016. Avant cela, elle créera Les Liaisons dangereuses, de De Laclos, à Strasbourg, sous la direction de Christine Letailleur, en compagnie de Vincent Perez, qui jouera Valmont. Fabienne Darge Journaliste au Monde Scandale du Libor : plus de deux milliards d'euros d'amende pour la Deutsche Bank • Mis à jour le 23.04.2015 à 17h09 Le scandale du London Interbank Offered Rate (Libor) – ce taux interbancaire de référence ayant une incidence sur une masse énorme de produits financiers – coûte cher à la Deutsche Bank, qui a plaidé coupable et reconnu une défaillance de ses systèmes de contrôle dans cette affaire de manipulation des taux. La première banque allemande a en effet accepté de s'acquitter d'une amende de 2,17 milliards de dollars (2,01 milliards d'euros) auprès des autorités américaines pour échapper à des poursuites pénales liées à ces manipulations de taux interbancaires, dont le Libor. La pénalité financière atteint au total 2,51 milliards de dollars (2,33 milliards d'euros). Elle comprend notamment une amende de 344 millions de dollars (320 millions d'euros) infligée par le régulateur britannique FCA (Financial Conduct Authority), selon un communiqué du département de la justice américain. Traders suspendus Dans cette affaire, des courtiers de grandes banques sont soupçonnés de s'être entendus pour manipuler les taux du Libor, un taux déterminé chaque jour sur la base des taux auxquels les banques se prêtent de l'argent entre elles, et sur lesquels sont indexés une multitude de contrats et produits financiers, dont certains prêts aux ménages et aux entreprises. Disant « accepter les conclusions des régulateurs », les deux co-dirigeants de la banque, Jürgen Fitschen et Anshu Jain, ont déclaré jeudi regretter « profondément » ce qui s'est passé. Des traders ont déjà été suspendus et certaines banques ont trouvé des accords avec différentes autorités. A l'instar d'UBS, JPMorgan ou Royal Bank of Scotland, la Deutsche Bank a déjà dû verser une amende à la Commission européenne, en décembre 2013, qui s'élevait à 725 millions d'euros. L’homme invisible, monstre de décontraction • Mis à jour le 23.04.2015 à 16h59 Sandrine Cabut Sandrine Cabut Journaliste au Monde Le paludisme tue plus de 500 000 personnes par an En dépit des efforts pour prévenir et éradiquer le paludisme, plus de 500 000 personnes meurent chaque année des suites de cette maladie qui frappe essentiellement l'Afrique, a rapporté jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le 25 avril aura lieu la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. En 2013, seul un enfant sur 5 touchés par le paludisme en Afrique a reçu un traitement, 15 millions de femmes enceintes n'ont reçu aucune dose recommandée pour prévenir la maladie, et environ 278 millions de personnes en Afrique n'ont aucune moustiquaire de protection traitée avec des insecticides chez eux, l'équipement de base pour lutter contre la maladie, explique encore l'OMS. « Améliorer les tests de diagnostic » « Alors que nous célébrons la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le 25 avril, nous devons reconnaître qu'il y a un besoin urgent d'augmenter les mesures de prévention et d'améliorer les tests de diagnostic », a rappelé Hiroki Nakatani, directeur général adjoint à l'OMS, chargé des maladies tropicales, du sida et de la tuberculose. Concernant la prévention de la maladie, l'OMS recommande l'artéméther-luméfantrine, un médicament de la famille des plurithérapies appelée « ACT » – pour Artemisinin-based Combination Therapy. En 2013, quelque 392 millions de doses ont été distribuées dans les pays touchés par la maladie, une forte hausse par rapport aux 11 millions de doses de 2005. En dépit de cet effort, « des millions de personnes ne sont toujours pas traitées contre la maladie, en premier lieu parce qu'elles n'ont qu'un accès limité aux centres de soins », relève l'institution. Des tests de dépistage rapide ont été mis en place, mais l'OMS estime que près de 40 % des personnes qui pourraient avoir le paludisme ne sont toujours pas testées en Afrique, et recommande que les groupes les plus vulnérables reçoivent un traitement préventif. L'Organisation a élaboré un nouveau plan stratégique de lutte contre le paludisme, pour la période 2016-2030. Il sera présenté aux Etats membres lors de l'assemblée générale annuelle de 2015, prévue en mai. Lire (édition abonnés) : Le paludisme, une longue histoire de sexe Loi sur le renseignement : le Manifeste des 110 000 contre le « Big Brother » français Thomas Guénolé (politologue) et Katerina Ryzhakova (communicante) sont co-initiateurs de la pétition citoyenne contre le projet de loi renseignement, qui a déjà recueilli plus de 100 000 signatures. Dans une tribune au Monde, ils expliquent leur démarche. Nous sommes de simples citoyens déterminés à protéger nos vies privées et, à travers elles, nos libertés fondamentales, contre un projet de loi qui les met objectivement en danger. Nous sommes à ce jour 110 000 à avoir signé une pétition dans ce but. Nous exigeons d'être entendus. Nous refusons que le gouvernement installe des « boîtes noires » chez chaque fournisseur d'accès Internet. Elles examineront et aspireront indistinctement tout ce qui passe par les tuyaux du Net français, pour ne faire le tri qu'après coup. Contrairement aux dénégations du gouvernement, c'est donc bien un dispositif de surveillance généralisée. Nous refusons qu'il suffise à n'importe quel citoyen d'habiter le même quartier qu'un suspect, ou de connaître l'ami d'un ami d'un suspect, pour que ce citoyen puisse être mis sur écoute et pour que ses données personnelles soient aspirées par une police secrète. Nous refusons que les services secrets, agissant ainsi, aient l'obligation de transmettre au procureur tout ce qu'ils découvriraient d'illégal sans aucun rapport avec leur enquête. Cela revient en effet à des « méga-filets dérivants » hors de tout contrôle d'un juge : autrement dit, des pleins pouvoirs d'enquête sans aucun contrôle judiciaire ex ante. Nous dénonçons les contre-vérités du gouvernement sur la fameuse « commission de contrôle » censée protéger les citoyens des abus de surveillance. D'une part, en amont, l'avis de cette commission est consultatif : seul le premier ministre est décideur. D'autre part, si cette commission n'a pas le temps de se prononcer sous trois jours, elles est automatiquement réputée être d'accord. Enfin, en aval, un citoyen aura besoin de prouver « un intérêt direct et personnel » pour saisir cette commission (ou ensuite, le Conseil d'Etat) : comment diable le pourra-t-il, concernant des opérations secrètes ? Bref, en fait de garde-fous, ce sont des chimères. Nous affirmons sans ambages que la saisine du Conseil constitutionnel annoncée par François Hollande est, pour la défense de nos libertés fondamentales, un pur mirage. Nous constatons en effet que récemment, le Conseil constitutionnel n'a pas fait barrage à plusieurs législations antiterroristes créant pourtant des méthodes policières invasives sans contre-pouvoir : par exemple, la réforme antiterroriste de 2008. Nous constatons également que de 1959 à 2012, en dépit des contrôles du Conseil constitutionnel, la France est le 8e pays sur 47 le plus condamné pour violation de la Convention européenne des droits de l'Homme… Au contraire du ministre de l'Intérieur, qui soutint lors des débats à l'Assemblée que « la vie privée n'est pas une liberté », nous affirmons que la vie privée est en fait la clé de voûte absolue des libertés fondamentales. Sans protection raisonnable de nos vies privées contre les intrusions et surveillances policières, il n'y a par définition ni liberté d'opinion, ni liberté d'association, ni liberté d'expression, ni liberté de réunion ; ni, accessoirement, secret des sources des journalistes. Nous ne demandons pas une sacralisation absolue de la vie privée : ce serait excessif. En revanche, pour qu'un régime reste démocratique, il est indispensable que l'accès des forces policières aux vies privées des citoyens reste difficile et exceptionnel, plutôt que facile et banal. Sur un enjeu aussi crucial que l'équilibre entre la protection de la vie privée et la sécurité collective, nous exigeons que le gouvernement renonce à la « procédure accélérée » d'adoption de cette loi, au profit d'un débat adulte et responsable prenant le temps d'écouter la société civile. Nous exigeons que le gouvernement écoute réellement les associations militantes des droits civiques et numériques, la communauté « geek » française, et tous ces médias, qui, conscients du danger, se mobilisent frontalement contre ce projet. Nous exigeons que le premier ministre retire dès à présent les éléments les plus inacceptables et dangereux susmentionnés. Nous appelons les sénateurs et les députés à voter contre ce projet. Nous appelons la société civile toute entière à se mobiliser contre ce texte. Enfin, nous appelons tous les citoyens qui ne l'ont pas encore fait à signer notre pétition. Plus de 2 000 morts dans les bombardements de la coalition américaine en Syrie • Mis à jour le 23.04.2015 à 14h38 La Syrie, à feu et à sang depuis quatre ans, subit aussi les conséquences des frappes de la coalition internationale. Les bombardements menés notamment par les avions américains en Syrie ont fait 2 079 morts depuis le déclenchement de l'offensive aérienne, selon  l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), jeudi 23 avril. Les raids ont notamment visé des positions de l'organisation Etat islamique (EI) dans les provinces de Homs, de Hama, d'Alep, de Raqa, d'Hassaké et de Deir-ez-Zor. Au cours de ces attaques, « 1 922 combattants de l'EI, en majorité des étrangers, ont péri depuis le 23 septembre 2014 sur les positions et les sièges de l'EI ainsi que des terminaux pétroliers » à travers la Syrie, indique l'OSDH. 66 civils dont 10 enfants De plus, 90 combattants du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaida et rival de l'EI, sont morts dans des frappes, notamment dans le nord du pays, et un rebelle islamiste a été tué dans un raid alors qu'il était prisonnier de l'EI. Le bilan fait également état de 66 civils syriens dont 10 enfants, précise l'OSDH. Les frappes de la coalition avaient notamment aidé les forces kurdes à chasser l'EI de la ville de Kobané, à la frontière turque, à la fin de janvier. Voir aussi notre reportage : Dans Kobané, ville en guerre contre l'Etat islamique En quatre ans, les violences en Syrie ont fait plus de 220 000 morts et contraint 11,2 millions de personnes à quitter leur foyer. La France a violé la liberté d'expression de l'avocat de la veuve du juge Borrel • Mis à jour le 23.04.2015 à 14h02 La France a violé la liberté d'expression de l'avocat de la veuve du juge français Bernard Borrel, mort à Djibouti en 1995, en le condamnant pour diffamation envers une juge dont il avait mis en cause l'impartialité, a estimé jeudi 23 avril la Cour européenne des droits de l'homme. La justice européenne était appelée à se prononcer après que Me Olivier Morice, l'un des avocats de la veuve du juge Borrel, condamné pour des propos peu amènes sur deux magistrats, eut attaqué le gouvernement français pour défendre le droit à la libre expression d'un avocat. Tout en estimant qu'« un avocat ne saurait être assimilé à un journaliste » et bénéficier à ce titre de la même liberté de parole, la Cour a estimé que dans ce cas précis, l'avocat Olivier Morice avait exprimé des jugements de valeur reposant sur « une base factuelle suffisante ». Lire (édition abonnés) : La justice européenne appelée à définir la liberté de parole des avocats Me Morice avait été condamné en appel en juillet 2008 à 4 000 euros d'amende pour avoir mis en cause, dans un article du Monde paru le 7 septembre 2000, l'impartialité de deux magistrats qui avaient porté plainte, dont la juge d'instruction Marie-Paule Moracchini, chargée du dossier Borrel de décembre 1997 jusqu'à son dessaisissement, en juin 2000. Il lui reprochait sa « connivence » avec la justice djiboutienne, et de privilégier la thèse du suicide du juge Borrel, plutôt que son assassinat. En juin 2007, le parquet de Paris s'était finalement rallié à la thèse d'une origine criminelle de la mort du juge. « Grande victoire pour la profession » Présent à l'énoncé de la décision de la Grande Chambre de la CEDH, la formation la plus large de la Cour européenne, composée de dix-sept membres – une décision définitive non susceptible de recours –, Me Morice s'est réjoui d'avoir obtenu « une victoire personnelle dans une affaire éprouvante ». « C'est surtout une grande victoire pour l'ensemble de la profession des avocats », a-t-il confié. La Cour, dans son arrêt, souligne toutefois que l'avocat « n'est pas un témoin extérieur chargé d'informer le public », comme peut l'être un journaliste, « mais qu'il est directement impliqué dans le fonctionnement de la justice et la défense d'une partie ». Elle souligne également qu'il « convient de préserver l'autorité du pouvoir judiciaire et de veiller au respect mutuel entre magistrats et avocats ». Lire : Un avocat, au nom de la défense, est-il libre de s'exprimer comme il l'entend ? Condamné à mort en Indonésie : Paris dénonce de « graves dysfonctionnements » • Mis à jour le 23.04.2015 à 14h59 L'essentiel Serge Atlaoui, 51 ans, a été arrêté en 2005 avec huit autres individus dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy à Djakarta. Condamné en 2007 à la peine capitale pour trafic de drogue, il a toujours clamé son innocence. Son dernier recours a été rejeté. Le gouvernement français a appelé l'Indonésie à faire « un geste de clémence » envers le prisonnier français. Après le rejet par la Cour suprême indonésienne de l'ultime recours du Français condamné à mort pour trafic de drogue et l'appel à la clémence du chef de l'Etat, François Hollande, Paris hausse à nouveau le ton jeudi 23 avril. Dans une lettre adressée à son homologue indonésien, Retno Lestari Priansari Marsudi, le chef de la diplomatie française accuse la justice indonésienne de « graves dysfonctionnements ». Laurent Fabius, qui avait annoncé, mercredi, la convocation de l'ambassadeur d'Indonésie, pour la troisième fois depuis le mois de février, fait valoir que les autorités de ce pays ont dit que le recours présenté par le prévenu serait rejeté, alors même qu'il était en cours d'examen. Il ajoute que « la décision de la Cour suprême a été rendue en quelques semaines et sans audition des témoins », ce qui constitue un « traitement expéditif ». Serge Atlaoui « n'a pas bénéficié du plein exercice de ses droits », pointe le ministre des affaires étrangères français. La France « demande instamment que l'Indonésie respecte dans cette affaire ses propres règles de droit et les obligations internationales que lui imposent les conventions auxquelles elle est partie », ajoute M. Fabius, demandant de nouveau un « geste de clémence » pour le condamné. Lire (édition abonnés) : La justice indonésienne rejette l’ultime recours épuisé de Serge Atlaoui « Affirmations erronées » Paris ne cesse de hausser le ton depuis le début de la semaine pour tenter de sauver Serge Atlaoui, incarcéré depuis dix ans et qui clame son innocence, affirmant qu'il n'a fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, et qui abritait en réalité une fabrique clandestine d'ecstasy. Cette exécution « serait dommageable pour l'Indonésie, dommageable pour les relations que nous voulons avoir avec elle », avait déclaré mercredi le président français François Hollande, en rappelant son opposition de principe à la peine de mort, abolie dans son pays en 1981. M. Fabius relève également dans son courrier des « affirmations erronées » dans la décision de condamner M. Atlaoui à mort, notamment le fait qu'il « est présenté comme étant chimiste alors que tant ses co-condamnés que l'ensemble des témoignages permettent d'établir qu'il est soudeur et travaillait en tant que tel dans l'usine où étaient produits des stupéfiants ». Lire l'éditorial du Monde (édition abonnés) : Condamnés à mort en Indonésie : non ! Les candidats du FN ayant « dérapé » convoqués en commission de discipline • Mis à jour le 23.04.2015 à 13h09 « Quelques dizaines de candidats » du Front national aux élections départementales sont convoqués en commission de discipline du parti les 28 et 29 mai pour leurs propos polémiques, a annoncé jeudi 23 avril le secrétaire général du parti d'extrême droite, Nicolas Bay. Les procédures,  initialement prévues à la mi-avril, se déroulent « un peu plus tard que prévu compte tenu du délai de convocation » et d'instruction des dossiers, a expliqué M. Bay. De nombreux médias avaient relevé sur les réseaux sociaux des propos xénophobes, islamophobes, antisémites ou homophobes tenus par ces candidats, et le FN en avait suspendu certains. Marine Le Pen, tout en relativisant la portée de ces propos, avait promis « une fermeté totale ».  Elle avait aussi affirmé qu'elle rendrait « coup pour coup pour défendre l'honneur de ses candidats » aux élections départementales,  selon elle « victimes d'une campagne » s'appuyant « sur un mépris de classe, le mépris du peuple ». Aucun des candidats épinglés n'a été élu D'après un décompte du Huffington Post, sur 104 profils  épinglés par la presse, soit 1,4 % de l'ensemble des candidats FN, aucun n'est parvenu à s'imposer lors de ces élections de la fin de mars, même si 56 avaient franchi le cap du premier tour. Lors de précédentes élections depuis l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti, en janvier 2011, le FN a dû à plusieurs reprises exclure des candidats auteurs de propos délictueux. Des plaintes d'associations antiracistes ont aussi été annoncées. Une autre procédure est en cours contre le président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, qui doit répondre devant le bureau exécutif du parti réuni en formation disciplinaire de ses propos polémiques au début d'avril dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol et sur BFMTV-RMC. Lire : Au Front national, guerre ouverte entre les Le Pen « Très fatigué », Jean-Marie Le Pen n’a pas encore répondu à la convocation du FN • Mis à jour le 23.04.2015 à 16h46 Olivier Faye Olivier Faye Les prix de l'immobilier francilien en baisse de 2 %, selon les notaires • Mis à jour le 23.04.2015 à 12h37 Jérôme Porier Les prix de l'immobilier ancien se sont tassés de 2 % en rythme annuel en Ile-de-France entre décembre 2014 et février 2015, selon la dernière note de conjoncture des notaires franciliens, publiée le 23 avril. La baisse est identique pour les appartements et les maisons. Le recul des prix s'est légèrement accéléré dans la capitale. En février, le prix de vente moyen ressortait à 7 920 euros par mètre carré dans Paris intra-muros, soit une baisse de 2,9 % sur un an. LÉGÈRE REPRISE Entre décembre 2014 et février 2015, 31 110 logements ont été vendus en Ile-de-France, soit une chute de 14 % par rapport à la même période de 2014. Les ventes du mois de mars montrent cependant une légère reprise des volumes. D'après les données issues des avant-contrats de ventes, la tendance à la baisse des prix devrait se poursuivre pour les appartements. En revanche, une très légère hausse est attendue pour les maisons. Jérôme Porier Journaliste au Monde Situation de blocage au CSA sur la nomination du futur président de France Télévisions • Mis à jour le 23.04.2015 à 14h30 Alexis Delcambre « France Télévisions, le règne de l’opacité » France Télévisions : ces candidats qui veulent remplacer Rémy Pflimlin Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Mondial féminin : les Bleues à dominante lyonnaise et parisienne • Mis à jour le 23.04.2015 à 13h43 Anthony Hernandez Dans un mois et demi, les Bleues iront disputer le Mondial 2015 au Canada (6 juin-5 juillet) avec une ambition qui n'a jamais été aussi forte. La préparation débutera le 11 mai à Clairefontaine. Surprenantes quatrièmes de la dernière Coupe du monde sur le sol allemand en 2011, les footballeuses françaises n'ont cessé depuis de progresser, portées par les bons résultats des clubs phares, l'Olympique lyonnais et le PSG. Il y aura d'ailleurs dix joueuses lyonnaises et sept joueuses parisiennes dans la liste des 23 heureuses élues. A la suite de la décision de l'Agence française de lutte contre le dopage, qui a relaxé Laure Boulleau, menacée par une procédure ouverte pour trois manquements à ses obligations de localisation, la latérale gauche est bien présente. Le sélectionneur, Philippe Bergeroo, adjoint d'Aimé Jacquet lors du sacre de l'équipe de France masculine au Mondial 1998, a également fait le choix de désigner sept réservistes. « Nous sommes outsiders, laissons le statut de favorites à des équipes comme les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon ou le Canada », a expliqué l'ancien entraîneur du PSG (1999-2001). Ce qui ne l'empêche pas d'afficher des objectifs ambitieux : « On a fait pas mal de résultats ce qui a constitué une belle dynamique. Notre premier objectif sera de grimper sur le podium, chose que l'équipe de France féminine n'a jamais réussi à faire. » La perspective de l'organisation en 2019 en France du Mondial féminin est également un facteur essentiel à prendre en compte. L'intégration de jeunes joueuses dans le groupe en est l'illustration. « Le deuxième objectif est de préparer la Coupe du monde 2019 à domicile », confirme Philippe Bergeroo. Avant le départ au Canada, l'équipe de France jouera deux matchs amicaux contre la Russie et l'Ecosse, le 22 mai à Châteauroux et le 28 mai à Nancy. Au Canada, les Bleues seront opposées à l'Angleterre (mardi 9 juin), à la Colombie (samedi 13 juin) et au Mexique (mercredi 17 juin). La liste des vingt-trois Gardiennes de but : Sarah Bouhaddi (Olympique lyonnais), Céline Deville (FCF Juvisy), Méline Gérard (Olympique lyonnais). Défenseures : Laure Boulleau (Paris-SG), Anaïg Butel (FCF Juvisy), Sabrina Delannoy (Paris-SG), Laura Georges (Paris-SG), Jessica Houara d'Hommeaux (Paris-SG), Amel Majri (Olympique lyonnais), Griedge Mbock Bathy (En Avant Guingamp), Wendie Renard (Olympique lyonnais). Milieux de terrain : Camille Abily (Olympique lyonnais), Elise Bussaglia (Olympique lyonnais), Kenza Dali (Paris-SG), Kheira Hamraoui (Paris-SG), Amandine Henry (Olympique lyonnais), Claire Lavogez (Montpellier HSC), Louisa Necib (Olympique lyonnais), Elodie Thomis (Olympique lyonnais). Attaquantes : Marie-Laure Delie (Paris-SG), Kadidiatou Diani (Juvisy FCF), Eugénie Le Sommer (Olympique lyonnais), Gaëtane Thiney (FCF Juvisy). Les réservistes Viviane Asseyi (Montpellier HSC), Charlotte Bilbault (ASJ Soyaux), Amandine Guérin (ASJ Soyaux), Aurélie Kaci (Paris-SG), Clarisse Le Bihan (En Avant Guingamp), Julie Soyer (Juvisy FCF), Sandie Toletti (Montpellier HSC). Anthony Hernandez Journaliste au Monde Découverte d'un immense réservoir de magma sous le volcan Yellowstone • Mis à jour le 24.04.2015 à 16h39 Un gigantesque réservoir de magma a été découvert et analysé sous le super-volcan de Yellowstone aux Etats-Unis, par une équipe de vulcanologues qui publie sa découverte dans la revue Science. Ce réservoir, dont l'existence était soupçonnée mais pas documenté, se situe à 45 km de profondeur. D'une taille de 19 km de haut sur 64 km de long et 40 km de large, il se trouve sous la chambre magmatique plus petite et connue du super-volcan, qui elle mesure 10 400 km3. Les roches à demi-fondues qu'il contient rempliraient plus de onze fois le Grand Canyon du Colorado, ont calculé les vulcanologues. Cette découverte ne modifie pas a priori le danger jugé faible d'une nouvelle éruption de cette caldéra géante de 70 km sur 30 km, dont la précédente, cataclysmique, remonte à 640 000 ans. Mais elle devrait permettre de mieux évaluer ce risque. Les roches ne sont pas complétement fondues mais se trouvent pour la plupart à l'état solide et spongieux. Elle sont très chaudes avec des poches liquides. Ces scientifiques ont calculé qu'en moyenne 9 % du magma de la chambre est en fusion, et 2 % dans le réservoir se trouvant en-dessous. « Nous avons pour la première fois réalisé des images du système de plomberie volcanique sous le Yellowstone », explique Hsin-Hua Huang, un chercheur dans le département de géologie et de géophysique de l'Université d'Utah, un des coauteurs. Ces images ont été produites en mesurant des ondes sismiques, qui permettent de mesurer la densité des diffférentes roches. Eruption potentiellement cataclysmique Ce réservoir relie la chambre supérieure au manteau en fusion, à plus de 700 km de profondeur. Sa découverte permet désormais d'expliquer pourquoi le sol et les sources géothermales du Yellowstone émettent plus de dioxyde de carbone (CO2) que ne pouvait en produire la seule chambre connue jusque-là. Yellowstone compte parmi les plus grands super-volcans du monde, où se produisent fréquemment des secousses sismiques et où l'activité géothermale est la plus vigoureuse du continent. Ses trois dernières éruptions avaient envoyé dans l'atmosphère plusieurs centaines de kilomètres cubes de cendres et de magma, recouvrant la plus grande partie de l'Amérique du Nord. De quoi assombrir la Terre et faire baisser sa température. Si une éruption devait se produire aujourd'hui elle serait aussi catastrophique, selon Robert Smith, un chercheur et professeur retraité de géologie et géophysique à l'université d'Utah, qui estime ce risque à un sur 700 000 annuellement. Ce chiffre correspond à peu près à l'espacement entre les trois précédentes éruptions, qui ont eu lieu il y a 640 000 ans, 1,2 million et deux millions d'années respectivement. La longue traversée du désert de « Mad Max » en jeux vidéo • Mis à jour le 24.04.2015 à 17h09 William Audureau Et si l'aigle de la route n'était plus l'éternel moineau de la manette ? Warner Bros a diffusé, jeudi 23 avril, la première bande-annonce de Mad Max, un jeu d'action édité par Warner, et qui sortira en septembre sur PlayStation 4, Xbox One et PC, quatre mois après la sortie en salles de Fury Road, un nouvel épisode de la saga. Celle-ci dévoile un mélange de scènes de course et de combats dans un vaste monde postapocalyptique. Au petit niveau de l'histoire du jeu vidéo, ce retour est un mini-événement : ce n'est que la deuxième fois que Mad Max est officiellement adapté, contre plus de 150 pour Star Wars. Alexis Blanchet, maître de conférences en études cinématographiques à la Sorbonne Nouvelle et auteur de Des pixels à Hollywood (Pix'n Love, 2010), explique : « Il faut prendre en compte qu'à l'origine le film est une production australienne indépendante. On est sur un objet qui ne fait pas partie de la production mainstream au départ, même s'il est en langue anglaise. » Peu d'adaptations mais une influence diffuse La seule autre adaptation a vu le jour sur la console NES, onze ans après la sortie du premier film. Sobrement intitulée Mad Max, elle reprenait en fait le fil conducteur de sa suite de 1981. Le jeu figurait déjà un mélange de décors désertiques, de conduite et d'affrontements automobiles, mais, évidemment, avec les capacités techniques de l'époque. Son éditeur américain, Mindscape, avait aussi développé un jeu comparable en 1992 pour Megadrive et Super Nintendo, Outlander, mais cette fois sans la licence officielle du film, sans que la raison soit connue. Cela n'a pas empêché la formule « Mad Max » – bolides, désert, violence – d'infuser largement le jeu vidéo, de la dystopie postnucléaire de Fallout aux raids tout-terrain désertiques du premier Motorstorm, en passant par l'hommage parodique de la série Borderlands. « Quand on regarde la bande-annonce, c'est fou le nombre de jeux en mode ouverts et à l'univers apocalyptique que cela peut évoquer : Motorstorm, Rage, Brütal Legend, relève Alexis Blanchet. Sans que cela soit sous le régime classique de l'adaptation, l'univers de Mad Max a été largement siphonné par d'autres productions vidéoludiques. » William Audureau Journaliste au Monde Rugby : Toulon continue son marché et recrute Quade Cooper • Mis à jour le 24.04.2015 à 15h38 Alors qu'il est toujours en course pour remporter une troisième Coupe d'Europe et un deuxième championnat de France d'affilée, le Rugby club toulonnais (RCT) se renforce déjà en vue de la saison prochaine. Le champion de France en titre a annoncé, vendredi 24 avril, la venue de l'Australien Quade Cooper « dès l'été » 2015. Actuellement dans le club des Queensland Reds, le demi d'ouverture international australien s'est engagé pour les deux saisons à venir, a indiqué le club varois sur son site officiel. Avant lui, plusieurs autres vedettes de l'hémisphère sud ont déjà également officialisé leur transfert en France la saison prochaine. Parmi eux, des Australiens : le demi de mêlée Will Genia (Stade Français), qui forme avec Cooper la charnière des Reds ; l'arrière polyvalent Adam Ashley-Cooper (Bordeaux-Bègles). Mais aussi, des Néo-Zélandais : le centre Ma'a Nonu jouera lui aussi pour Toulon ; l'ouvreur Dan Carter devrait, quant à lui, toucher plus d'un million d'euros par an au Racing Métro après la Coupe du monde 2015 en Angleterre (septembre-octobre), tandis que le centre Conrad Smith et l'ouvreur Colin Slade rallieront la Section paloise, déjà assurée de remonter en première division après un passage au purgatoire pendant neuf saisons. Ouvreur fantasque Quade Cooper (1,86 m, 86 kg), 27 ans et 52 sélections avec les Wallabies australiens, a pour l'heure perdu sa place de titulaire en sélection au profit de Bernard Foley. Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, a confié ses attentes : « Cela correspond à un joueur qu'on suivait depuis plusieurs années, qui, pendant la précédente Coupe du monde, aurait pu être meilleur joueur du monde s'il n'avait pas eu une blessure. Il vient à Toulon à 27 ans pour être le joueur que toute la planète attend. » L'Australien débarquera sur la rade après avoir disputé peu de matches depuis un an : victime d'une fracture de la clavicule fin janvier, il s'est ensuite fracturé un omoplate début avril et ne devrait revenir sur les terrains du Super-15 qu'en mai. Ouvreur fantasque, Cooper traîne aussi une réputation de joueur difficile à gérer. Le joueur avait été condamné à une amende de 46 000 euros de la part de la Fédération australienne, fin 2012, pour avoir qualifié l'environnement des Wallabies de « toxique ». Outre cet Australien et le All Black Ma'a Nonu, Toulon a déjà annoncé les venues la saison prochaine du troisième-ligne américain Samu Manoa (Northampton) et de l'ailier fidjien Napolioni Nalaga. Celui-ci évoluera jusqu'à la fin de saison à Clermont, club que Toulon affronte le 2 mai en finale de la Champions Cup. La Manif pour tous devient un parti politique La Manif pour tous, le mouvement qui s'est fait connaître par son opposition aux mariage homosexuel en 2013, est devenu un parti politique, selon une décision publiée vendredi 24 avril au Journal officiel. Les responsables de l'association assurent qu'il s'agit d'une « décision technique » et que ce changement ne vise pas à « présenter des candidats » à des élections. « L'association de financement du groupement politique La Manif pour tous (...) est agréée en qualité d'association de financement du parti politique “La Manif pour tous” pour exercer ses activités sur l'ensemble du territoire national », indique dans le JO une décision de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Déduction fiscale « Nous restons une association loi 1901 mais avec la qualité de parti politique », a expliqué Albéric Dumont, vice-président de La Manif pour tous. « Nous ne faisons pas ça pour présenter des candidats, ça ne changera rien à nos actions » : « Nous intervenons de plus en plus sur le champ politique et donc nous faisons évoluer nos statuts, pour être transparent vis-à-vis de nos adhérents et de l'administration. » « C'est une décision technique, une mise en cohérence de notre statut juridique avec notre activité militante et rien d'autre », a renchéri la présidente du mouvement, Ludovine de la Rochère. « On aurait dû le faire depuis longtemps. » Conséquence de cette décision, les donateurs de La Manif pour tous pourront bénéficier d'une déduction fiscale, a souligné Mme de la Rochère. Lire la synthèse : La Manif pour tous entend peser sur la politique familiale Le terroriste présumé Sid Ahmed Ghlam déféré devant les juges, l'autre gardée à vue relâchée • Mis à jour le 24.04.2015 à 15h54 L'essentiel Sid Ahmed Ghlam, suspecté d'avoir préparé un attentat contre une église de la région parisienne, devrait être mis en examen vendredi. L'Algérien de 24 ans, également suspecté d'avoir tué une femme de 32 ans, est resté muet depuis le début de sa garde à vue, dimanche. Les enquêteurs sont à la recherche de complices qui auraient fourni les armes et commandité l'attentat. Sid Ahmed Ghlam, l'homme soupçonné d'avoir prémédité d'attaquer au moins une église du Val-de-Marne, a été présenté vendredi 24 avril à des juges d'instruction, a annoncé le procureur de la République de Paris. Le ministère public a requis la mise en examen du jeune homme pour notamment « assassinat et tentative d'assassinats », « association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes », le tout « en relation avec une entreprise terroriste ». Le parquet a également demandé son placement en détention. Assisté de trois avocats, Sid Ahmed Ghlam doit être entendu dans la journée dans sa chambre de l'hôpital de l'Hôtel-Dieu, dans le centre de Paris, par les juges antiterroristes. Son éventuel placement en détention provisoire sera décidé par un magistrat spécialisé. Déclarations « fantaisistes » Lire son portrait : Le suspect de l'attentat déjoué n'avait pas le profil d'un délinquant radicalisé Cet Algérien de 24 ans, étudiant en informatique, avait été arrêté après avoir appelé le SAMU car il s'était blessé par balle à la jambe. Alertés, les policiers ont rapidement découvert un important arsenal dans sa voiture et à son domicile, notamment des documents montrant son projet de mener un attentat contre deux églises de Villejuif, dans la banlieue du sud de Paris. Diverses analyses ont par ailleurs permis de relier le suspect au meurtre commis peu auparavant d'Aurélie Châtelain, une jeune femme de 32 ans, dont le corps avait été retrouvé dimanche matin dans sa voiture à Villejuif. Après des déclarations initiales jugées « fantaisistes » par les enquêteurs, Sid Ahmed Ghlam, est resté muet pendant sa garde à vue. Les juges vont devoir chercher à déterminer s'il a bénéficié de complicités – il était notamment en contact avec une personne pouvant se trouver en Syrie –, quelles ont été ses sources de financement, et d'où viennent les armes qui étaient en sa possession. La police est, selon plusieurs médias, à la recherche d'un voire de deux complices, notamment son fournisseur d'armes. « Ce type d'individu n'agit pas seul », avait affirmé le premier ministre, Manuel Valls, qui a évoqué « une commande (...) pour cibler une église ». Lire le décryptage : Pourquoi la protection de tous les lieux de culte est impossible Une femme libérée de garde à vue Une voiture volée où se trouvaient les armes de Sid Ahmed Ghlam a été retrouvée mercredi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et est passée depuis au peigne fin. Ce sont ses présumés commanditaires qui lui ont indiqué où trouver la clé du véhicule, ont raconté des sources policières. Dans le même temps, une femme de son entourage âgée de 25 ans, interpellée mercredi à Saint-Dizier (Haute-Marne), où résident ses parents, « a été laissée libre à l'issue de sa garde à vue », a précisé le procureur François Molins dans un communiqué. « Les investigations se poursuivent sous l'autorité des magistrats instructeurs », a-t-il ajouté. Le meurtrier d'un bijoutier cannois condamné à vingt-deux ans de prison • Mis à jour le 24.04.2015 à 14h20 Stéphane Thouvenel, l'auteur du tir qui a coûté la vie au bijoutier Thierry Unik lors du braquage de sa boutique en 2011 à Cannes, a été condamné vendredi à vingt-deux ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Alpes-Maritimes. La réclusion criminelle à perpétuité avait été requise jeudi contre M. Thouvenel qui a toujours soutenu que le tir était accidentel. Ses trois complices, qui comparaissaient à ses côtés, ont été condamnés à des peines de dix, douze et quinze ans de réclusion. Des peines de quinze à vingt-cinq ans avaient été requises contre eux. « M. Thouvenel est un petit délinquant, ce n'est pas un criminel », avait plaidé vendredi matin son avocat Fabien Collado. « Ce n'est pas un tueur, il n'y a aucun élément intentionnel », a ajouté l'avocat, évoquant une équipe « d'amateurs, de pieds nickelés ». « Sincèrement désolé » « Je ne trouve toujours pas les mots (...), je suis sincèrement désolé », a répété son client juste avant que le jury ne se retire pour délibérer, vers dix heures. Ses trois co-accusés ont eux aussi pris la parole pour présenter leurs excuses à la famille de la victime, dont son frère jumeau Michel. Le 26 novembre 2011 dans le quartier populaire de Cannes-la-Bocca, dans l'ouest de la ville, le braquage de la bijouterie des frères Michel et Thierry Unik a coûté la vie à Thierry, 42 ans, tué d'une balle dans la tête. Dans un contexte national de recrudescence des vols à main armée contre les commerces de métaux précieux cette année-là, l'affaire avait suscité une vive émotion. Le hold-up avait duré moins de deux minutes, selon les caméras de vidéosurveillance à l'intérieur de la bijouterie. Les malfaiteurs avaient raflé les bijoux en or et pris la fuite sur une moto et un scooter volés. Ils avaient été interpellés fin janvier 2012. Plan Vigipirate : comment un dispositif exceptionnel est devenu permanent • Mis à jour le 24.04.2015 à 13h34 Leila Marchand Depuis les attentats qui ont frappé la région parisienne en janvier, le niveau d'alerte du plan Vigipirate n'est jamais redescendu : il reste réglé sur « alerte attentat » dans cette région et sur « alerte renforcée » dans le reste de la France. Un niveau qui nécessite des mesures exceptionnelles. L'opération « Sentinelle », déployée au lendemain des attaques, mobilise gendarmes, policiers et militaires. L'effectif de l'armée en particulier a atteint un niveau record. 10 412 hommes ont d'abord été déployés dès le 15 janvier (près de 8 000 au titre du plan Vigipirate renforcé et 1 500 en mission quotidienne de protection), dont plus de 6 000 en Ile-de-France et 4 000 en régions. Il y a aujourd'hui plus de militaires mobilisés sur le territoire français que partout ailleurs à l'étranger, où ils sont 9 500. Les forces de l'ordre surveillent en priorité les lieux « sensibles » : grands magasins, transports en commun, immeubles de presse, sites touristiques et lieux de culte. En plus des 120 sites déjà compris dans la couverture classique, 592 sites ont été ajoutés depuis janvier. Actuellement, près de 20 000 policiers, gendarmes et militaires sont mobilisés pour assurer particulièrement la protection des lieux de culte, selon le ministère de l'intérieur. Issu d'une circulaire de 1978 L'origine du plan Vigipirate remonte à 1978, quand la France et l'Europe « étaient confrontées aux premières vagues d'attentats terroristes menés par des organisations extrémistes, séparatistes ou soutenus par des Etats étrangers », comme il est justifié sur le site du gouvernement. Il se limite alors à une circulaire interministérielle relative « à la mise en oeuvre des vigilances en cas de menaces des cas d'agressions terroristes ». Déclenché une première fois dans le cadre de la guerre du Golfe, entre janvier et avril 1991, il est instauré de façon formelle après les attentats de 1995 à Paris. C'est en 2003 que sont adoptés les 4 niveaux d'alerte répertoriés par couleur (jaune, orange, rouge et écarlate). En 2014, ce classement est devenu obsolète car le pays se trouvait continuellement en alerte rouge depuis les attentats de Londres en 2005, et régulièrement en rouge renforcé lors des fêtes de fin d'année. Le niveau écarlate, le plus élevé, a été activé une seule fois, après l'attentat perpétré par Mohammed Merah à Toulouse en 2012. Désormais il n'existe de fait plus que deux niveaux : « alerte attentat » et « alerte renforcée ». 300 mesures et deux niveaux d'alertes Le plan Vigipirate comprend 300 mesures différentes qui visent à protéger « les citoyens et le territoire contre la menace terroriste », « maintenir une culture de vigilance » pour prévenir tout attentat et « permettre une réaction rapide et coordonnée en cas de menace caractérisée ». Sous l'autorité du premier ministre, il évolue en fonction du niveau de menace, qui est évalué par les services de renseignement ou en cas d'attaque. Une centaine de mesures sont mises en œuvre en permanence : surveillance des transports, des lieux publics, contrôle des accès aux sites publics… D'autres sont spécifiques, comme celles liées aux événements sportifs. Le niveau « alerte attentat », le plus élevé, est mis en place en cas de « menace imminente ». Les ministères et préfecture se réunissent alors en cellules de crise, les forces de l'ordre et les forces armées sont en alerte, et surtout la surveillance des lieux et le contrôle des personnes sont renforcées. Certaines de ses « mesures exceptionnelles » restent confidentielles, pour des raisons de sécurité.  Une « durée très limitée » Le plan Vigipirate avait été pensé comme une réponse exceptionnelle à des menaces spécifiques. Le niveau « alerte attentat » est prévu pour une « durée très limitée ». Il est pourtant appliqué depuis déjà trois mois. Dans un contexte de tension parfois extrême depuis janvier, encore alimenté par un projet d'attentat déjoué à Paris le 19 avril selon le gouvernement, le plan prend une tournure définitive. 1 million d'euros Cette mobilisation sans précédent entraîne pourtant d'importants surcoûts. Pour couvrir l'indemnité de service accordée aux soldats mobilisés 24 heures sur 24 et les factures de ce déploiement, un million d'euros est dépensé chaque jour. De plus, ce dispositif qui dure met les forces de l'ordre sous tension. Difficile de maintenir 20 h/ 24 un niveau de vigilance élevé, en restant posté pour la plupart de façon statique devant un lieu dit « sensible ». Certaines compagnies de CRS et syndicats de police n'ont pas tardé à manifester leur épuisement et à réclamer une revalorisation de leur indemnité journalière. La pertinence de cette omniprésence pose aussi question : les militaires la juge dangereuse pour les soldats en faction, régulièrement pris pour cible : provocations, insultes, menaces jetées en passant. Le dispositif est amené à évoluer, notamment avec des patrouilles mobiles plus nombreuses, mieux déployées, et un effectif total allégé. De même, l'effectif de 10 500 militaires devrait baisser par palier, passant de 7 500 prochainement à 3 000. Leila Marchand Journaliste au Monde Ligue des champions : Barcelone-Bayern et Juventus-Real en demies • Mis à jour le 24.04.2015 à 16h10 Effectué vendredi 24 avril au siège de l'Union européenne de football (UEFA), à Nyon (Suisse), le tirage au sort de la Ligue des champions a dévoilé les affiches des demi-finales : ce sera Barcelone-Bayern Munich et Juventus-Real Madrid. Ces demi-finales se disputeront les mardi 5 et mercredi 6 mai, puis la semaine suivante. En jeu : une place en finale, samedi 6 juin, à l'Olympiastadion de Berlin. A eux seuls, ces quatre mastodontes du football européen ont déjà remporté vingt et une fois la compétition de clubs la plus prestigieuse du continent : dix pour le Real (dont l'an passé), cinq pour le Bayern, quatre pour le Barça et deux pour la Juventus. Le retour de Guardiola en Catalogne La confrontation entre les Espagnols du Barça et les Allemands du Bayern permettra à Pep Guardiola, entraîneur du club bavarois depuis 2013, d'affronter le club catalan sur le banc duquel il a déjà remporté à deux reprises la « Coupe aux grandes oreilles » (2009 et 2011).   Pour accéder cette année encore en demies, le FC Barcelone vient d'éliminer le Paris-Saint-Germain en quarts de finale, les 15 et 21 avril (3-1, 2-0). L'autre représentant du championnat de France, Monaco, a également chuté à ce stade de la compétition, face aux Italiens de la Juventus (1-0, 0-0). La pêche au requin devient légale à La Réunion • Mis à jour le 24.04.2015 à 12h30 Le gouvernement a donné son feu vert à la pêche au requin-tigre et bouledogue jusque dans la réserve naturelle marine de La Réunion, pour réduire les risques d'attaques de squales. « Le budget consacré aux actions financées par l'Etat dans le cadre du plan requin sera porté de 650 000 euros à 1 million d'euros, soit 6 millions d'euros sur la période 2015-2020 », annonce, vendredi 24 avril, le ministère des outre-mer, moins de deux semaines après la septième attaque mortelle de requin à La Réunion depuis 2011. La ministre des outre-mer, George Pau-Langevin, effectue une visite à La Réunion vendredi. Elle a annoncé « huit initiatives » pour limiter le risque. Parmi celles-ci, « l'Etat accompagnera financièrement les communes dans leurs investissements comme les “vigies requin renforcées”, les filets de protection, voire d'autres techniques si leur efficacité est démontrée ». « L'objectif est de mettre en place au plus vite, et en tout état de cause dès cette année, un site sécurisé à Saint-Paul, et d'accélérer la réalisation des projets de Saint-Pierre, de Saint-Leu et de Trois-Bassin », explique le ministère. Lire l’enquête (édition abonnés) : A La Réunion, la crise du requin révèle les dissensions entre Réunionnais et métropolitains Respect des engagements de la France en faveur de la biodiversité L'Etat s'engage en outre à « augmenter de 50 % les sorties en mer dans le cadre de “Cap Requins”, programme ciblé de pêche de requins-tigres et bouledogues réalisée par des professionnels ». « Cette pêche sera autorisée par le préfet à l'intérieur de la réserve naturelle marine », précise le ministère, ajoutant qu'« elle ne correspond cependant en aucun cas à une éradication, qui est irréaliste et contraire aux engagements de la France en faveur de la biodiversité ». Autre initiative : « L'Etat augmentera son soutien aux programmes de connaissance et d'expertise scientifique, notamment pour étendre le réseau de stations d'écoute et mieux suivre les mouvements de squales et pour mieux évaluer les stocks de requins aux abords de La Réunion. » Elio Canestri, un adolescent de 13 ans, membre prometteur du pôle espoir de surf, est mort le 12 avril à La Réunion après avoir été happé par un requin dans une zone interdite à la baignade, septième mort due à la résurgence des attaques de squales depuis 2011. En pleine mutation, GDF Suez se renomme Engie • Mis à jour le 24.04.2015 à 13h11 Denis Cosnard GDF Suez se réorganise pour être un acteur clé de la transition énergétique Avec leur agence Publicis, les dirigeants de GDF Suez ont surtout cherché un nom court, prononçable dans toutes les langues, et qui évoque l’énergie. Au-delà de GDF Suez, il pourrait remplacer à terme d’autres marques du groupe, comme Cofely, Electrabel, etc. « Rien n’est décidé, mais nous souhaitons aller loin, et qu’Engie devienne notre porte-drapeau dans le plus grand nombre possible de pays et d’activités », précise l’actuel PDG.Au départ, c’est Suez Environnement, la filiale à 34 % de GDF Suez dans l’eau et les déchets, qui devait changer de nom, et effacer toute référence à Suez, notamment pour s’émanciper du groupe d’énergie. Mais M. Mestrallet, décidé lui aussi à revoir l’identité de son entreprise, a obtenu la priorité. Il y a quelques mois, Suez Environnement a donc abandonné son projet, et gardé son nom. En tout état de cause, il n’y aura plus qu’un seul Suez.Marquer une distanceQuatre motifs poussent généralement les sociétés à modifier leur nom. Parfois, il s’agit de rompre avec un passé trop lourd, comme lorsque la vénérable Générale des eaux, au parfum de scandales et de corruption, s’est rebaptisée Vivendi. Les fusions constituent aussi des moments-clés : en 2005, Sagem et Snecma ont préféré s’appeler Safran que de maintenir un des deux noms d’origine. La volonté d’avoir une marque simple, utilisable partout, justifie également des changements, comme lorsque Séchilienne-Sidec s’est mué en Albioma. Dernier cas, les entreprises qui ajustent leur nom après une évolution de leur métier, à l’image d’Imetal devenu Imerys après avoir abandonné le métal.GDF Suez relève un peu de toutes les catégories. « Nous ne renions rien de notre passé », affirme M. Mestrallet. Comme lorsque France Télécom est devenu Orange, effacer GDF est néanmoins une façon de marquer une distance avec l’ex-groupe public, donc avec l’Etat qui contrôle encore 33 % du capital. Une façon aussi de prendre un nouvel élan, après des années difficiles – GDF Suez a perdu presque 10 milliards d’euros en 2013, et souffre toujours de la crise. Ce changement intervient également alors que la fusion de 2008 entre GDF et Suez, puis celle de 2011 avec International Power, ont été menées à bien.Simultanément, M. Mestrallet a voulu un nom facile – « cinq syllabes, c’était trop long » –, et qui couvre toutes les énergies dont le groupe se veut désormais spécialiste. Sur ce point, cependant, Engie rappelle avant tout les lettres NG, prononcées à l’anglaise. NG, comme « natural gas ». « Personne n’y avait pensé !, assure le PDG. Mais comme cela, si certains sont nostalgiques de Gaz de France, je pourrais leur dire : “Ecoutez bien, il y a du gaz naturel à l’intérieur.” » Denis Cosnard Journaliste au Monde Indemnité record de 12 millions d'euros pour une accidentée de la route • Mis à jour le 24.04.2015 à 14h03 La justice a accordé une indemnisation totale de près de 12 439 106,13 millions d'euros à Anne-Laure, une jeune fille âgée de 17 ans, victime d'un accident de la route qui l'a rendue tétraplégique. Une indemnité « record », a assuré son avocat. Cette indemnisation, que devra verser la compagnie GAN Assurances, se décompose en près de 4,5 millions d'euros en capital, et 7,9 millions d'euros, donnés sous la forme d'une rente indexée tous les ans, a précisé Me Jacques-Antoine car accident, confirmant une information de La Provence. La jeune fille aujourd'hui âgée de 17 ans, avait 14 mois quand l'accident a eu lieu dans le Gard. La voiture dans laquelle ses parents circulaient avec leurs trois enfants avait été percutée de plein fouet par un véhicule arrivant en sens inverse. 480 euros par jour La rente qui doit lui être versée correspond à une somme, à ce jour, de 480 euros quotidiens, qui doivent lui permettre d'être accompagnée 24 heures sur 24, a expliqué Me Preziosi. Les préjudices liés aux éventuelles pertes de gains professionnels devront être ultérieurement étudiés. Le montant atteint « est lié au fait que l'évaluation des dommages corporels progresse, et aussi au très jeune âge de la jeune fille », a estimé son avocat. « Le GAN avait proposé une indemnisation de 144 euros pour 12 heures de la journée, la justice a accordé une base horaire de 20 euros pour 24 heures, soit 3,3 fois plus », se félicite l'avocat d'Anne-Laure. La décision, susceptible d'appel de la part de l'assureur, est assortie de l'exécution provisoire. Elle a été rendue au bout de 16 ans, « parce qu'il fallait mesurer les conséquences », une fois que l'état de santé de la victime s'est stabilisé et que sa croissance s'est achevée, a expliqué son avocat. Amazon, un nuage déjà très rentable • Mis à jour le 24.04.2015 à 11h49 Jean-Baptiste Jacquin Amazon en déficit, mais chouchou des marchés C’est donc cet à-côté qui permet désormais au mastodonte de rester en équilibre. Et de poursuivre sa folle croissance. Car, pour un commerçant de cette taille, afficher une croissance de 15 % tient tout de même de la prouesse.Mais, attention, au printemps, les nuages peuvent changer de couleur, de forme et de direction. Encore loin derrière le leader, les Google, Microsoft, IBM et autres HP ont sonné la charge. Amazon a reconnu avoir dû baisser à plusieurs reprises ses tarifs depuis un an pour répondre à la guerre des prix dans le nuage lancée par Google. Microsoft, dirigé depuis deux ans par un spécialiste du cloud – Satya Nadella avait lancé la plate-forme Azure –, a annoncé, également jeudi 23 avril, avoir doublé (+ 106 %) son chiffre d’affaires dans le secteur. La bataille pour le cloud va désormais pouvoir se jouer au grand jour. Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Tennis : faut-il sauver le soldat Nadal ? • Mis à jour le 24.04.2015 à 12h47 On n'ira pas jusqu'à dire que Rafael Nadal est redevenu un joueur de tennis normal, mais on se demande, et lui aussi d'ailleurs, où en est le roi de terre battue. Roland-Garros (24 mai - 7 juin) débute dans un mois jour pour jour, et l'Espagnol, qui visera un dixième sacre à Paris, a quelques raisons d'être saisi par le doute. Vainqueur huit fois d'affilée du tournoi de Barcelone entre 2005 et 2013 (il était absent en 2010), Nadal en a été éjecté jeudi, dès les huitièmes de finale, par l'Italien Fabio Fognini (6-4, 7-6). « Je n'ai pas été agressif, j'ai raté plus de coups que d'habitude, je n'ai pas réussi à conserver mon avantage, expliquait-il après coup. Faire le break trois fois [dans le second set] et me retrouver à 5-5, c'est un désastre. Mon coup droit a toujours été mon point fort, mais aujourd'hui, mon coup droit était banal, indigne de mon classement et de ma carrière. » Une saison quelconque, c'est-à-dire médiocre Le problème, c'est que ce revers a des airs de déjà-vu. Fognini, n°30 mondial, avait déjà dominé « Rafa » sur la terre battue de Rio en février (1-6, 6-2, 7-5). Nadal, vaincu la semaine passée en demi-finale à Monte-Carlo par le n°1 mondial Novak Djokovic (6-3, 6-3), en est à trois défaites sur la surface ocre cette saison. Du jamais-vu depuis qu'il a entamé son règne à Roland-Garros, en 2005. La saison 2015 du Majorquin est quelconque, ce qui signifie « médiocre » pour qui a été depuis tant d'années un habitué des sommets. Laminé (6-2, 6-0, 7-6) par Tomas Berdych en quarts de finale de l'Open d'Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l'année, Nadal a par ailleurs chuté face à des joueurs qu'il aurait battus de la main droite et à cloche-pied par le passé : Michael Berrer (127e mondial) au premier tour à Doha (début janvier), Fernando Verdasco (32e) au second à Miami (fin mars). Seule éclaircie de l'année : sa victoire au tournoi de Buenos Aires (terre battue, fin février). Un peu maigre. « Je n'ai pas ma confiance habituelle » Nadal a loupé toute la fin de saison 2014 à cause d'une blessure au poignet, puis d'une appendicite. Mais ce n'est pas le souci, assurait-il le mois dernier, après sa défaite contre Verdasco, qu'il avait battu 13 des 14 fois précédentes : « Mes problèmes physiques sont de l'histoire ancienne, je m'entraîne bien, je me sens bien. Mon problème, c'est quand je suis en match. Je sens que je n'ai pas ma confiance habituelle : je ne sais pas, quand je vais frapper la balle, si je vais la mettre où je le souhaite. Je ne sais pas, quand je cours après une balle, si ma position sera la bonne pour la renvoyer. » Un aveu étonnant de la part d'un joueur au mental qu'on imaginait à tout épreuve. Nadal poursuivait : « J'ai déjà ressenti cela dans ma carrière avant, mais cela durait deux points, pas quatre jeux de suite comme en ce moment. Ce sont des petits détails, c'est difficile à expliquer mais contre Verdasco, par exemple, j'avais une balle de break en ma faveur à 3-3 que je pouvais convertir avec un coup droit relativement facile, j'ai perdu ce point et cela m'a poursuivi le jeu suivant. » « Djoko » doit rêver très fort A l'époque, « Rafa » s'était dit persuadé que le début de la saison sur terre battue lui remettrait les idées et le jeu en place : « C'est clair que c'est une surface sur laquelle je me sens en confiance, où j'ai moins de doutes." Sa demi-finale à Monte-Carlo semblait lui donner raison. Barcelone vient de lui donner tort. Mais Nadal ne se démonte pas : « Je suis convaincu que cette situation, avec des hauts et des bas, que je vis depuis mon retour de blessure, va prendre fin tôt ou tard. » Tôt vaudrait mieux : les tournois de Madrid (du 4 au 10 mai) et de Rome (du 11 au 17) arrivent, et Nadal, victorieux du premier et finaliste du second l'an passé, aura beaucoup de points à y défendre. En l'état actuel des choses, on l'imagine mal rééditer de telles performances, et l'actuel n°4 mondial risque de chuter au classement, donc d'aborder Roland-Garros hors du quatuor de tête, c'est-à-dire avoir la garantie de retrouver des gros bras assez tôt dans le tableau à Paris, où Novak Djokovic doit rêver plus fort que jamais de s'imposer enfin. édition abonné Les défis de l’Apple Watch • Mis à jour le 24.04.2015 à 11h39 Anne Eveno et Jean-Guillaume Santi Surtout pas de chiffres. Depuis le lancement des préréservations de sa montre connectée le 10 avril, Apple n’a pas souhaité communiquer sur le niveau des commandes enregistrées pour son Apple Watch, dont la commercialisation a débuté vendredi 24 avril. La firme à la pomme n’a jamais, non plus, voulu dévoiler ses objectifs de vente pour ce qui est le premier nouveau produit sorti par la marque depuis la disparition de son fondateur, Steve Jobs. Ce silence n’a pas empêché les analystes de faire leurs calculs. Selon les estimations de KGI Securities, plus de 2,3 millions d’unités auraient été précommandées en deux semaines. Et les prévisions de ventes pour 2015, des différents experts, vont de 8 millions d’unités à… 41 millions.Une montre qui « peut enflammer le marché »Le cabinet Strategy Analytics parie, en tout cas, que l’Apple Watch sera « le catalyseur qui peut enflammer le marché des montres intelligentes ». En 2014, il s’en est écoulé 4,6 millions, tous constructeurs confondus, un chiffre qui pourrait être multiplié par six cette année, avec plus de 28 millions de montres vendues. Et Strategy Analytics estime que l’Apple Watch croquerait, dès 2015, la plus grosse part du gâteau, avec 54,8 % du marché mondial. Mais Apple arrivera-t-il à sortir l’Apple Watch de l’univers du gadget et de la technologie, où étaient cantonnées jusqu’ici les montres intelligentes, pour l’installer dans celui des amateurs de montres, en concurrençant directement les horlogers... Les toilettes syndicales bouchent le port de Marseille • Mis à jour le 24.04.2015 à 12h57 Gilles Rof (Marseille, correspondance) Le grand port maritime de Marseille (GPMM) a été touché, mardi 21 avril, par un mouvement de grève lancé par le syndicat Force ouvrière. Revendication salariale ? Statutaire ? Action de solidarité avec les salariés de la SNCM qui attendaient la décision du tribunal de commerce pour la reprise de leur entreprise, étudiée le lendemain ? Rien de tout cela. A l’origine du conflit, une dérisoire histoire de toilettes entre voisins syndicaux, qui a si mal tourné qu’elle a conduit plusieurs représentants CGT à passer, le même mardi, une dizaine d’heures en garde à vue.« C’est une vraie histoire de chiottes », souffle Jean-Michel Italiano, secrétaire général du syndicat FO au GPMM. Comme quatre autres représentants de son syndicat, il a déposé plainte contre plusieurs cadres de la CGT Port, dont le secrétaire général, figure des luttes locales, Pascal Galéoté. Il les accuse d’avoir, le 2 avril, pénétré dans le local FO et agressé physiquement plusieurs membres de son organisation.Sur le port de Marseille, les représentations syndicales cohabitent dans le même bâtiment, au site de Saint-Cassien. La CGT, majoritaire, y occupe, historiquement, le plus grand nombre de mètres carrés. Force Ouvrière, qui a fait un bond de 12 % à 26,8 % des voix lors des dernières élections au comité d’entreprise en décembre 2013, s’y est vu attribuer un nouveau bureau. Plus grand, en rapport avec sa progression dans les urnes. Un espace dont l’une des deux portes donne accès à des toilettes communes à tous les syndicats de la maison mais aussi au bureau du comité d’entreprise, géré par la CGT.« Avec d’autres membres de la CGT, ils sont entrés dans notre local et nous ont agressés. Ce fut très bref, mais très violent »Ce 2 avril, alors qu’ils étaient en réunion, Jean-Michel Italiano et ses collègues disent avoir entendu du bruit derrière cette porte de communication. « En l’ouvrant, on a découvert deux élus de la CGT, l’un avec un panneau de bois, l’autre avec une visseuse électrique. Ils condamnaient la porte », s’étonne encore le patron de FO Port. Selon lui, la suite est brutale. « Avec d’autres membres de la CGT, ils sont entrés dans notre local et nous ont agressés. Ce fut très bref, mais très violent », dénonce-t-il. Une version présentée à la police et à la direction du GPMM que la CGT dément.Révélée par FO, l’altercation a fait du bruit parmi les salariés du port de Marseille. « Nous avons demandé à la direction générale de réagir. Sans prendre parti, mais en portant plainte contre X, en dénonçant les violences et intimidations sur le lieu de travail et en assurant notre sécurité, assure Jean-Michel Italiano. La grève a été une réaction à son silence. » Entre FO et la CGT, l’opposition est historique sur le port de Marseille. « Depuis notre progression aux dernières élections, assure M. Italiano, il y a des tensions, des heurts. La paix sociale est mise à mal par des pratiques d’un autre temps. » « Le syndicat a décidé de ne pas communiquer sur cette affaire pour ne pas alimenter une polémique stérile, rétorque Olivier Mateu, responsable à l’Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône. Il y a actuellement bien d’autres sujets qui méritent notre attention. »Mardi 21 avril, quatre représentants de la CGT Port ont été placés pendant quelques heures en garde à vue par la police marseillaise. L’occasion, notamment, d’une confrontation avec M. Italiano. Le dossier est désormais sur le bureau de procureur de Marseille, dont les services « n’infirment ni ne confirment » de futures mises en examen. La porte d’accès aux toilettes, elle, a été libérée. Gilles Rof (Marseille, correspondance) Journaliste au Monde La banque HSBC va-t-elle abandonner son siège à Londres ? • Mis à jour le 24.04.2015 à 12h27 Depuis quelques jours déjà la banque britannique HSBC laisse planer le doute sur ses intentions concernant son siège londonien. Le géant bancaire a lancé une revue stratégique pour savoir notamment si elle maintiendra son siège au Royaume-Uni, où la régulation du secteur devient plus stricte, a annoncé vendredi 24 avril son président, Douglas Flint. « Dans le cadre d'une revue stratégique plus large, le conseil d'administration a demandé à la direction de commencer à travailler pour savoir quel est le meilleur endroit pour le siège de HSBC dans ce nouvel environnement », a-t-il déclaré lors de l'assemblée générale des actionnaires. « La question est complexe et il est trop tôt pour dire combien de temps cela prendra ou quelle sera la conclusion, mais le travail est en cours », ajoute dans son discours M. Flint. Scandales en série Le Royaume-Uni a pris des mesures pour encadrer plus strictement le secteur bancaire à la suite de la crise financière. Les banques vont notamment être contraintes de séparer strictement leurs activités de banque de détail et celles d'investissement. Confrontées à une série de poursuites judiciaires, des autorités de régulation et même de clients s'estimant lésés par des annonces mensongères, les grandes banques britanniques ont dû provisionner des milliards de livres de pertes dans leurs comptes 2014, publiés au début de mars. L'une des affaires les plus retentissantes concerne justement HSBC, accusée par une vaste enquête médiatique internationale d'avoir fait transiter quelque 180 milliards d'euros de riches clients entre novembre 2006 et mars 2007 sur des comptes en Suisse, afin de leur éviter d'avoir à payer des impôts dans leur pays respectif. Retrouvez tous nos articles sur l'affaire SwissLeaks L'ADN du mammouth reconstitué • Mis à jour le 24.04.2015 à 11h56 Verra-t-on bientôt des mammouths laineux arpenter à nouveau les terres sibériennes ? La question n'est pas aussi farfelue qu'elle y paraît. Une équipe internationale de scientifiques a réussi à reconstituer quasi intégralement le génome de cet animal disparu il y a 4 000 ans et ont publié leurs résultats dans une étude parue jeudi 23 avril dans la revue Current Biology. Ce séquençage génétique est bien plus précis que le précédent, effectué en 2008, qui avait permis de reconstituer 80 % du génome. Il a été obtenu grâce à des échantillons prélevés sur deux mammouths ayant vécu à 40 000 années d'écart, dans le nord de la Sibérie pour l'un, sur l'île Wrangel, dans l'océan Arctique, pour le second. « Amusant de voir un mammouth vivant » Cette avancée pourrait permettre de créer de nouveaux mammouths laineux, célèbres pour leurs longues défenses et leur pelage fourni. « Ce serait très amusant, dans l'idée, de voir un mammouth vivant, et d'observer comment il se comporte, comment il bouge », a commenté auprès de la BBC le Dr Love Dalen, du Museum d'histoire naturelle de Suède, qui a participé à l'étude. Pour autant, assure le chercheur, le but n'est pas de ramener à la vie une espèce disparue. Cette éventualité, souligne-t-il, poserait des problèmes éthiques, puisqu'il faudrait qu'une éléphante porte un embryon de mammouth génétiquement modifié : « Il me semble que cela pourrait entraîner des souffrances pour la femelle, et ça ne peut se justifier éthiquement. » « Ethiquement très malsain » « Les éléphants sont des créatures très sociables, et il n'y a aucune raison de penser que les mammouths ne l'étaient pas », ajoute la chercheuse Beth Shapiro, de l'université de Californie, à Santa Cruz, également interrogée par la télévision britannique. Or, « un mammouth serait nécessairement seul sur Terre. Il ne pourrait vivre en liberté en Arctique qu'après la naissance de beaucoup d'autres animaux. Et à moins que l'on puisse créer beaucoup de mammouths sans se servir d'éléphants, tout cela me semble éthiquement très malsain », ajoute la chercheuse. Créer des mammouths simplement pour les enfermer dans un zoo « n'aurait vraiment rien de bon », insiste un autre auteur de l'étude, le chercheur Hendrik Poinar, de l'université canadienne McMaster, interrogé par Associated Press. Alors tout juste faut-il concevoir le nouveau séquençage de l'ADN du mammouth comme un « plan, à partir duquel on peut continuer à travailler ». Le Népal en ruines secoué par une violente réplique de 6,7 • Mis à jour le 26.04.2015 à 10h58 Le Népal s'est réveillé sous les ruines dimanche 26 avril, tandis qu'une forte réplique du violent séisme qui l'avait frappé la veille a été ressentie dans le centre de la capitale indienne New Delhi où les immeubles ont tremblé, ainsi que dans l'Himalaya. Cette dernière secousse a frappé une zone située au nord-ouest de Katmandou, non loin de la frontière chinoise, à une profondeur de 10 km, a précisé l'USGS. Elle a été ressentie jusqu'au mont Everest, où elle a déclenché de nouvelles avalanches, selon des alpinistes sur place.  Plus de 2 000 morts pour le séisme le plus meurtrier depuis 1988 Le pays a été frappé la veille par un très puissant tremblement de terre de magnitude 7,8 le plus dévastateur depuis près d'un siècle pour ce petit pays situé au pied de l'Himalaya. L'épicentre se situait à 80 kilomètres au nord-ouest de la capitale Katmandou, d'après l'Institut américain de géophysique (USGS), mais était peu profond, ce qui explique la violence du séisme. Dimanche, la police népalaise annonçait un bilan de plus de 1 953 morts à travers le pays. A ces victimes s'ajoutent ceux en Inde, 53 morts, et sur l'Everest, dix-sept morts. Les nombreuses répliques ralentissaient les opérations de sauvetage, faisant craindre un bilan encore plus dramatique. Les hôpitaux, subermergés par les milliers blessés, diffusent des informations au compte-gouttes, compte tenu de la panne quasi totale des systèmes de communication. Il s'agit du séisme le plus puissant à avoir frappé le Népal depuis celui de 1934, et, d'ores et déjà, du plus meurtrier depuis celui de 1988. Lire l'analyse : Le séisme et les destructions au Népal, tragiques mais attendus Le Quai d'Orsay a mis en place une cellule de crise et un numéro d'information : 01 43 17 56 46. La Croix-Rouge a également mis en ligne un site pour signaler les personnes disparues. Samedi, le ministère des affaires étrangères n'avait pas connaissance de victime française. La vallée de Katmandou durement touchée De nouvelles répliques ont frappé Katmandou, la capitale très durement éprouvée où au moins 300 personnes ont trouvé la mort et plus de 600 dans la vallée alentour, et dont nombre d'habitants ont été contraints de passer la nuit dehors, dans la rue ou sous des tentes de fortune, malgré le froid. Des centaines d'immeubles ont été rasés et une partie de la ville est privée d'électricité. Le choc a provoqué l'effondrement de la tour historique de Dharhara, l'une des attractions touristiques majeures de la capitale. Une dizaine de corps ont été extraits des ruines. Les monuments au centre de la ville, Darbar Square, classés au patrimoine mondial de l'Unesco, ont également été réduits en poussière par la puissance du séisme. Lire : Séisme au Népal : l'héritage historique de Katmandou en ruines Des avalanches meurtrières sur l'Everest Le séisme de samedi et la violente réplique de dimanche ont été ressentis jusque dans la région du mont Everest — très fréquentée par de nombreux alpinistes à cette époque de l'année — où ils ont provoqué des avalanches. Plusieurs hélicoptères ont atterri dimanche au camp de base pour y secourir des victimes.  Dix-sept corps ont été retrouvés sur place – un bilan, encore provisoire, le plus élevé déjà jamais enregistré sur les pentes du sommet du monde – et 61 personnes ont été blessées, selon Ang Tshering Sherpa, président de l'Association népalaise d'alpinisme.  Lire : Au moins 17 morts après des avalanches sur l'Everest Les autres régions népalaises isolées « Ce ne sont pas seulement quelques régions du Népal qui sont dévastées. Pratiquement tout le pays est touché », a dit Krishna Prasad Dhakal, chef de mission adjoint à l'ambassade du Népal à New Delhi. Le ministre de l'information népalais a annoncé que d'autres villes comme Bhaktapur (80 000 habitants), Gorkha ou encore Lamjung avaient également subi des dégâts très importants. L'Autorité népalaise de gestion des catastrophes reconnaît être « totalement coupés de la plupart des régions du pays ». L'Inde et les pays voisins touchés Dans le nord de l'Inde, plus d'une cinquantaine de personnes ont été tuées et plusieurs centaines blessées. Des victimes ont également été recensées en Chine, au Tibet et au Bangladesh. L'aide internationale face aux défis logistiques L'aide internationale commençait à arriver sur place, faisant face aux difficultés d'accès aux zones sinistrées. Les agences humanitaires sur place avaient toujours le plus grand mal à évaluer l'ampleur des destructions et des besoins. « Il est clair qu'il y a des besoins urgents en abris provisoires, nourriture, eau potable, vêtements chauds, couvertures et kits d'hygiène », a expliqué l'ONG Christian Aid. Plusieurs pays, notamment les voisins comme l'Inde et le Pakistan, ont rapidement annoncé l'envoi d'aide humanitaire ou de matériel pour venir en aide aux sinistrés. Les Etats-Unis s'apprêtaient à envoyer une équipe de secours et à débloquer une première enveloppe d'un million de dollars. La France a fait savoir qu'elle se tenait prête à répondre aux demandes de secours et d'assistance que les autorités du Népal pourraient lui adresser. Lire : Séisme au Népal : l'aide internationale s'organise pour porter secours aux victimes Disque d'or ou de platine… des astuces pour rester pertinents • Mis à jour le 26.04.2015 à 10h58 Maxime Vaudano Malgré l'effondrement du marché du disque dans les années 2000, ils continuent de rythmer la vie de l'industrie musicale. En plus des abonnés sur les réseaux sociaux et des vues poour les vidéos, les artistes aiment encore à s'afficher avec leurs disques d'or, de platine ou même de diamant. Ces récompenses, distribuées depuis 1973, conservent une certaine aura, même si elles ont perdu plus de la moitié de leur valeur en quelques années. Pour pallier l'effondrement des ventes physiques, le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) et l'Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI), qui rassemblent majors et indépendants, ont largement réduit leurs exigences. Alors qu'il fallait vendre 100 000 albums pour être disque d'or en 2006, 50 000 exemplaires sont désormais suffisants. ){ ); function findLength(str) { 100) { $(".highcharts-tooltip span").addClass("large") } } Ce petit artifice, passé relativement inaperçu, a permis d'enrayer temporairement la chute du nombre de récompenses au début des années 2000. Retombé à 73 en 2006, le nombre total de disques certifiés par le SNEP et l'UPFI est reparti à la hausse les années suivantes : ){ ); Mais si l'on pondère ces certifications avec le nombre de disques qu'il fallait effectivement vendre ces années-là pour les obtenir, la donne est toute autre : ){ ); D'autant que le SNEP utilise un petit subterfuge déjà relevé par Libération en 2013 : il ne compte pas les albums effectivement vendus, mais les disques mis en place dans les bacs. Le syndicat assure au site spécialisé Booska-P que cette méthode ne change pas grand-chose, et que les chiffres sont corroborés par le classement des ventes hebdomadaires réalisé par l'institut GfK. Autre surprise cachée dans le classement du SNEP : certains labels et fans n'hésitent à proclamer à l'avance des albums disque d'or, ou même de platine… alors que les chiffres viendront plus tard les démentir. C'est par exemple le cas du cinquième album du rappeur Booba, Lunatic, étrangement absent du répertoire du SNEP alors que plusieurs sites spécialisés le créditent d'un disque d'or et de 200 000 ventes. Comment les disques sont-ils certifiés ? Les certifications d'albums sont réalisées par le SNEP à la demande des maisons de disque, avec l'appui de commissaires aux comptes, censés vérifier la véracité des chiffres de ventes annoncées. L'année de certification ne correspond donc ni forcément à l'année pendant laquelle le seuil de ventes a été atteint, ni à l'année de sortie de l'album. Ainsi, Otis Redding a-t-il obtenu en 2013 un disque d'or pour son Very Best of treize ans après sa sortie. Le record en la matière est détenu par Miles Davis, récompensé en 1999… soit près de trente-six ans après la sortie de Kind of Blue ! Le SNEP ne prend pas en compte les ventes numériques pour ses certifications, contrairement à ses équivalents américain ou britannique, qui le font depuis 2004. En 2015, il a néanmoins décidé de prendre en compte l'écoute en streaming dans ses certifications. Aux Etats-Unis, c'est déjà le cas depuis 2013. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Burundi : Nkurunziza candidat à un 3e mandat Le 26.04.2015 à 08h24 • Mis à jour le 26.04.2015 à 11h34 Le président burundais Pierre Nkurunziza, le 25 avril 2015. Crédits : REUTERS/THOMAS MUKOYA A la tête de l'Etat depuis 2005, et après avoir été réélu en 2010, Pierre Nkurunziza, 51 ans, s'apprête à briguer un troisième mandat à la présidence du Burundi. Il a été désigné samedi 25 avril par son parti, le Cndd-FDD, candidat à l'élection présidentielle du 26 juin. Les tensions se cristallisent sur la question de cet éventuel troisième mandat et font craindre aux observateurs que le pays ne replonge dans la violence. L'opposition et de nombreux pans de la société civile jugent qu'un troisième mandat serait inconstitutionnel et contraire aux accords d'Arusha, qui ont ouvert la voie à la fin de la longue guerre civile burundaise (1993-2006). Un bras de fer semble s'annoncer dans le petit pays d'Afrique des Grands-Lacs, où la société civile est très active. Lire l'analyse : Ces chefs d’Etat africains qui s'accrochent au pouvoir manifestations « pacifiques » L'opposition a appelé à des manifestations « pacifiques » dès dimanche afin de contrer ce qu'elle qualifie de « coup d'Etat » et de contraindre le président Nkurunziza à renoncer à un troisième mandat. « Je n'accepte pas la candidature de Nkurunziza, elle viole l'accord (de paix) d'Arusha, elle viole la Constitution du Burundi et elle risque de plonger le Burundi dans le chaos », a déclaré  le principal opposant burundais, Agathon Rwasa. « Nous allons manifester contre, à partir de demain matin, en silence et sans rien casser », a déclaré le président de la principale organisation de défense des droits de l'homme burundaise (Aprodeh), Pierre-Claver Mbonimpa. Malgré l'interdiction de toute manifestation par les autorités, des heurts ont éclaté à Bujumbura entre de petits groupes de manifestants et des policiers. Un des ces rassemblements a opposé une centaine de personnes qui cherchaient à gagner le centre de la capitale burundaise aux policiers anti-émeute qui ont fait usage de leurs matraques pour riposter à des lancers de pierres, selon un correspondant de l'AFP. Un des manifestants a expliqué que les échauffourées avaient été provoquées par l'arrestation d'un des leurs par la police. « Nous avons tenté de libérer notre ami, c'est une manifestation pacifique, nous ne faisions que chanter nos slogans quand la police nous a chargés », a-t-il expliqué, sans vouloir être identifié. Le gouvernement avait multiplié les mises en garde contre toute tentative de « soulèvement ». Les autorités ont donné le ton dès la semaine dernière : une soixantaine de personnes ont été arrêtées et inculpées de « participation à un mouvement insurrectionnel », infraction passible de la prison à perpétuité, lors de premiers mouvements de rue contre ce troisième mandat annoncé. A l'annonce de la candidature de l'ex-chef rebelle, grand sportif et protestant « born again », les Etats-Unis ont déclaré regretter « une importante occasion manquée » pour la démocratie et ont menacé les autorités burundaises de prendre des sanctions si le processus électoral n'était pas régulier. Depuis plusieurs mois, la communauté internationale multiplie les appels à l'apaisement. L'histoire post-coloniale de cet ex-protectorat belge, indépendant depuis 1962, a été marquée par des massacres interethniques. Une fusillade fait deux morts et un blessé grave à Marseille • Mis à jour le 26.04.2015 à 11h04 Deux hommes ont été tués par balle et un troisième grièvement a été blessé dimanche 26 avril à l'aube dans une épicerie de nuit des quartiers nord de Marseille, a-t-on appris de sources judiciaire et policière. Si l'hypothèse du règlement de compte se confirmait, il s'agirait du quatrième assassinat de ce type dans la région marseillaise en une semaine. Les faits se sont produits vers 5 heures dans le quartier du Canet (14e arrondissement). Deux hommes ont alors fait feu avec deux kalachnikovs en direction de cet établissement, où a été retrouvé peu après le corps sans vie de l'une des victimes, derrière le comptoir. Dans un local de l'entresol où les deux autres hommes avaient cherché refuge, les secours ont découvert un mort et un blessé. Les deux personnes mortes, nées en 1983, ainsi que celle grièvement blessée et hospitalisée, née en 1988, étaient connues des services de police, mais pas a priori pour trafic de stupéfiants, selon les premiers éléments de l'enquête. La police judiciaire de Marseille a été saisie de l'affaire. Dimanche dernier, un homme d'une trentaine d'années connu des services de police avait été tué d'au moins une balle dans la tête, dans une cité du 15e arrondissement (quartiers Nord). Et dans la nuit de lundi à mardi, un homme de 43 ans « très défavorablement connu des services », habitant Aubagne, dans une cité connue pour être un haut lieu du trafic de stupéfiants, a été tué de plusieurs balles tirées à bout portant alors qu'il circulait dans cette cité. La Maison Blanche victime d'une cyberattaque « préoccupante » • Mis à jour le 26.04.2015 à 10h47 Des e-mails non classés secrets adressés au président des Etats-Unis, Barack Obama, et envoyés par lui ont été lus l'année dernière par des hackeurs russes qui ont pénétré une partie du système informatique de la Maison Blanche, a affirmé samedi 25 avril le New York Times. Au début du mois d'avril des responsables américains avaient reconnu qu'il y avait eu un « événement » relatif à la sécurité à la fin de l'année dernière, mais avaient refusé de confirmer les informations selon lesquelles des Russes seraient derrière ces cyberattaques. Selon le quotidien américain, qui cite des responsables ayant été informés de l'enquête sur ces faits, l'attaque a été « beaucoup plus intrusive et préoccupante » que cela n'a été officiellement reconnu. Les personnes cités laissent entendre que les hackeurs étaient liés au pouvoir russe. « Aucun réseau classé secret atteint » Les pirates ont réussi à accéder aux archives des e-mails de personnes employées à la Maison Blanche et avec lesquelles M. Obama communiquait régulièrement, écrit le New York Times. C'est dans ces archives que les hackeurs ont pu voir des e-mails que le président avait envoyés et reçus, selon les sources citées par le quotidien. Son compte mail lui-même ne semble pas avoir été piraté. Les hackeurs auraient par ailleurs également pénétré le système non secret du département d'Etat américain. Les pirates ne semblent en revanche pas avoir pénétré les serveurs qui contrôlent le trafic de messages du BlackBerry de Barack Obama, et la Maison Blanche a assuré qu'aucun réseau classé secret n'avait vu sa sécurité compromise. « Mais des responsables ont reconnu que le système non classé secret contient régulièrement beaucoup d'informations considérées comme hautement sensibles : horaires, échanges d'e-mails avec des ambassadeurs et des diplomates (…) et, inévitablement, débats politiques », écrit le quotidien. On ignore combien de courriels du président ont été lus par les pirates. « Néanmoins, le fait que les communications de M. Obama étaient parmi celles qui ont été ciblées par les hackeurs — qui sont suspectés d'être liés au pouvoir politique russe, voire de travailler pour lui — a été l'une des conclusions de l'enquête les plus étroitement protégées », selon le New York Times. Tapis rouge et cruelles statistiques pour la presse américaine • Mis à jour le 26.04.2015 à 09h17 Gilles Paris (Washington, correspondant) La presse américaine était à l’honneur samedi 25 avril avec le traditionnel dîner de l’association des correspondants de la Maison Blanche au cours duquel le président en fonction est toujours tenu de rivaliser avec un, ou une, humoriste de renom en tentant de faire rire à ses dépens. La profession avait été également mise en avant cinq jours plus tôt à l’occasion de l’attribution des prix Pulitzer pour le journalisme. Une fête pourtant obscurcie par la découverte que deux des lauréats, Natalie Caula Hauff et Rob Kuznia, honorés respectivement pour des enquêtes publiées par le Post and Courier de Charleston (Caroline du Sud) et le Daily Breeze (Californie) ne fréquentaient plus les salles de rédaction depuis la publication de leurs travaux.La première, âgée de 31 ans, est chargée désormais des relations publiques pour le comté de Charleston. Le second, 39 ans, travaille pour sa part comme conseiller pour la presse de la fondation pour la Shoah de l’université de Californie du Sud. Ce dernier a expliqué sa décision de quitter le journalisme pour des raisons matérielles : un niveau de vie jugé incompatible avec des projets familiaux. Un journaliste du service économique du Washington Post, Jim Tankersley, a mis en perspective le 24 avril ces deux décisions individuelles en consultant les statistiques du département du travail.L’emploi en recul dans la presseSelon le résultat de ses recherches, l’emploi est en effet partout en recul dans la presse en dehors des mégapoles de Los Angeles et de New York, et de la capitale fédérale. À l’échelle du pays, ces dernières concentrent désormais un poste de journaliste sur cinq au lieu d’un poste sur huit en 2004. Ailleurs, 12 000 postes ont été perdus en dix ans, que le journaliste du Washington Post a mis en regard avec la création de 20 000 postes dans le domaine des relations publiques. Originaire de l’Oregon, Jim Tankersley a raconté l’hémorragie qui a frappé la rédaction du quotidien local The Oregonian, dont deux lauréats du prix Pulitzer ont quitté également la pratique du journalisme pour des raisons économiques.L’écosystème médiatique préservé de la capitale fédérale n’est d’ailleurs pas épargné par les remises en cause. Le site Politico a en effet mis en ligne samedi matin un article consacré au blues des correspondants de la Maison Blanche, fragilisés par le recours intensif par la présidence Obama à des réseaux sociaux qui relativisent l’importance de la salle James S. Brady, celle où se déroulent les briefings du porte-parole Josh Earnest. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Séisme au Népal : l'héritage historique de Katmandou en ruines • Mis à jour le 26.04.2015 à 09h48 L'essentiel Un puissant séisme de magnitude 7,8 a frappé le Népal samedi matin. Le bilan humain de la catastrophe a augmenté tout au long de la journée et devrait continuer à s'alourdir à mesure que les opérations de secours continuent. Les violentes secousses ont ébranlé certaines régions de pays voisins et provoqué des avanlaches meurtrières sur les pentes de l'Everest.   Un socle décapité, un nuage de poussière, des corps enfouis sous les décombres : les ruines de la grande tour Dharhara, monument du 19ème siècle, étaient samedi 25 avril à l'image du centre historique de Katmandou, après le très puissant tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a secoué le pays et causé la mort d'au moins 2 000 personnes. Dans l'après-midi, la population et la police creusaient à mains nues la poussière et fouillaient les monticules de briques pour essayer désespérément d'extraire des rescapés coincés sous les décombres. Une équipe de secouristes a été déployée sur le site de Dharhara. Soixante cadavres ont été extraits des ruines selon la police. Edifiée pour la première fois en 1832, reconstruite après le tremblement de terre de 1934, le plus violent qu'ait connu le pays jusqu'à maintenant, la tour Dharhara, qui mesure 50 mètres de haut était l'un des monuments majeurs du patrimoine de Katmandou, avec la place Durbar ou de la stupa Swayambunath. De couleur blanche et surmontée d'un minaret de bronze, Dharhara était particulièrement prisée des étrangers ainsi que des familles népalaises le week-end pour la vue panoramique qu'elle offrait sur la vallée du haut de ses neuf étages. L'édifice abritait un sanctuaire hindou dédié au dieu Shiva en son sommet. Lire l'analyse : Le séisme et les destructions au Népal, tragiques mais prévisibles Valeur universelle exceptionnelle Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, la place Durbar, près de la tour, offrait le même spectacle de désolation. Plusieurs bâtiments s'étaient effondrés sur eux-mêmes, déversant un monceau de briques et de planches sur la chaussée.  Erigés par les rois Malla entre les 12ème et 18ème siècles, les édifices de la place Durbar constituent « une symbiose unique de l'hindouisme, du bouddhisme et du tantrisme », explique le site de l'Unesco. Sur Twitter, les internautes népalais exprimaient leur chagrin de voir partir en poussière l'héritage patrimonial du pays. « La place Durbar n'est plus. Probablement emblématique de la tragédie qui frappe le Népal aujourd'hui », a ainsi twitté un internaute avant d'envoyer un second message comparant une photographie de la place avant et après le séisme. Vaincu, le patriarche de Volkswagen Ferdinand Piëch quitte ses fonctions Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Est-ce la fin de la guerre des chefs chez Volkswagen ? Ferdinand Piëch, figure centrale groupe automobile depuis 22 ans, a démissionné, samedi 25 avril, de tous les mandats de président de conseil de surveillance qu'il exerçait au sein de l'entreprise. L'information a été donnée par le groupe lui-même, dans un communiqué de presse publié samedi en fin d'après-midi. Son épouse Ursula Piëch, membre du conseil de surveillance de Volkswagen, a également démissionné. Cette information intervient au terme de deux semaines de lutte pour le pouvoir à la tête du premier constructeur automobile européen. Ferdinand Piëch avait lui-même provoqué la crise le vendredi 10 avril, en déclarant au magazine Der Spiegel « avoir pris ses distances avec (M.) Winterkorn », président du directoire depuis 2007. Ce dernier ambitionnait de prendre la succession de M. Piëch au conseil de surveillance, après des années de collaboration étroite qui a fait de Volkswagen le second groupe automobile du monde. M. Piëch, apparemment déçu des performances de son ancien protégé, souhaitait son départ du groupe. La fin d'une ère Mais Martin Winterkorn, soutenu par plusieurs membres influents du conseil de surveillance, a obtenu, jeudi 16 avril, son maintien à son poste de directeur opérationnel du groupe, infligeant à Ferdinand Piëch un cuisant revers. Ce dernier, après avoir tenté d'imposer sa volonté par d'autres voies ces derniers jours, a apparemment reconnu sa défaite. Le conflit ne pouvait plus s'éterniser : le 5 mai se tient l'assemblée générale des actionnaires, où les deux hommes en conflit auraient dû siéger côte à côte à la tribune. Selon le magazine Der Spiegel, plusieurs membres du conseil de surveillance ont déclaré vendredi que le maintien de M. Piëch au poste de président de l'instance n'était plus possible, après que ce dernier a poursuivi ses tentatives pour destituer M. Winterkorn. Sa démission marque la fin d'une ère chez Volkswagen : petit-fils du créateur de la Coccinelle Ferdinand Porsche, à l'origine du groupe, M. Piëch y avait fait toute sa carrière, de simple ingénieur à président du conseil de surveillance. Le groupe automobile aux 12 marques doit décider dans les prochains mois qui occupera les sièges de président du conseil de surveillance et président du directoire, qui seront vacants au plus tard en avril 2017. Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Séisme au Népal : l'aide internationale s'organise pour porter secours aux victimes • Mis à jour le 26.04.2015 à 10h01 L'essentiel Un puissant séisme de magnitude 7,8 a frappé le Népal samedi matin. Le bilan humain de la catastrophe a augmenté tout au long de la journée et devrait continuer à s'alourdir à mesure que les opérations de secours continuent. Les violentes secousses ont ébranlé certaines régions de pays voisins et provoqué des avanlaches meurtrières sur les pentes de l'Everest. L'aide internationale pour venir en aide aux Népalais s'organise rapidement après le séisme de magnitude 7,8 qui a touché le pays samedi, mais les défis logistiques sont immenses, alors que les survivants ont passé la nuit dehors, malgré le froid, de peur d'être écrasés dans les bâtiments ébranlés par la principale secousse et ses répliques. L'ONG Médecins du Monde explique dans un communiqué disposer d'équipes au Népal qui sont « déjà mobilisées pour venir en aide aux Népalais » et « seront appuyées dans les heures qui viennent par des renforts (un chirurgien, deux médecins, un coordinateur et un logisticien) venus de Paris ». L'association doit cependant faire face aux difficultés d'accès sur la zone sinistrée, auxquelles s'ajoutent des problèmes de communication. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) est extrêmement inquiète pour les villages ruraux situés près de l'épicentre du séisme. « Nous anticipons des pertes en vies humaines et des destructions considérables », a averti Jagan Chapagain, directeur pour l'Asie-Pacifique de la FICR. Lire l'analyse : Le séisme et les destructions au Népal, tragiques mais prévisibles Des volontaires et du personnel de l'agence de la Croix-Rouge au Népal s'affairent cependant à assister les secours pour rechercher d'éventuels survivants et administrer de l'aide aux blessés. « La banque du sang de la Croix-Rouge à Katmandou approvisionne également les installations médicales de la capitale », poursuit l'association, précisant que ses stocks dans le pays étaient « limités » et qu'elle allait mettre à contribution ses bureaux de Kuala Lumpur et de Dubaï. L'ONG Oxfam  se prépare, elle, « à apporter de l'eau potable et des denrées de première nécessité », selon la directrice de son bureau au Népal, Cecilia Keizer. L'ONG française Action contre la Faim a également indiqué avoir envoyé dans les zones touchées des équipes « afin d'évaluer l'ampleur des dégâts et des besoins ». La France prête à « répondre aux demandes de secours » Ce séisme de magnitude 7,8, le plus meurtrier depuis 1934 au Népal, a immédiatement suscité des réactions de soutien internationales. Les Etats-Unis ont annoncé l'envoi d'une équipe de secours et le déblocage d'une première enveloppe d'un million de dollars pour venir en aide aux victimes, tandis que l'Inde, où le séisme a fait 47 morts, va envoyer des avions militaires avec du matériel médical et des équipes de sauveteurs à bord. Dans toute la région – Sri Lanka, Pakistan, Japon – ainsi qu'en Nouvelle-Zélande et en Australie, les autorités ont proposé leur aide. La Chine a annoncé l'envoi d'une équipe de 62 secouristes aidés de chiens, selon l'agence officielle Chine Nouvelle. Le gouvernement de Singapour a mentionné l'envoi d'une équipe de 55 secouristes. L'Union européenne a indiqué que ses experts étaient en train de se rendre dans les zones touchées. Berlin, Londres et Madrid ont aussi promis leur aide, la Norvège annonçant pour sa part le déblocage de 3,5 millions d'euros. François Hollande a lui déclaré que la France était prête à « répondre aux demandes de secours et d'assistance » que le Népal pourrait lui adresser. Le FMI a indiqué qu'une équipe était prête à se rendre sur place pour « aider le gouvernement à évaluer la situation macroéconomique et à déterminer les besoins financiers ». Le Fonds est par ailleurs en train de se coordonner avec la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et d'autres organisations « pour évaluer l'impact de cette catastrophe naturelle sur le pays et déterminer comment aider du mieux possible ». Boxe : et sinon, Vladimir Klitschko combat cette nuit Pour son premier combat aux Etats-Unis depuis 2008, Vladimir Klitschko n'aura, a priori, pas grand-chose à faire pour battre l'Américain Bryant Jennings, samedi soir à New York (à 22 heures, c'est-à-dire à 4 heures du matin, dimanche, en France). Il aura probablement plus de mal à attirer l'attention des fans du noble art, qui n'ont que le « combat du siècle » à l'esprit : celui qui opposera le Philippin Manny Pacquiao à l'Américain Floyd Mayweather samedi prochain. Sept ans après sa victoire face au Russe Sultan Ibragimov, l'Ukrainien retrouve le Madison Square Garden pour remettre en jeu ses titres IBF, WBA, WBO et IBO des lourds. « Boxer aux Etats-Unis est toujours un événement important, souligne le boxeur de 39 ans, qui détient un titre mondial depuis neuf ans sans interruption, soit la deuxième plus longue série de l'histoire après Joe Louis (11 ans et 8 mois, entre 1937 et 1949). C'est énorme que deux grands combats aient lieu en une semaine. J'espère que cela va donner envie à des jeunes de se mettre à la boxe plutôt que de faire des bêtises, et essayer de devenir les prochains Floyd (Mayweather), Manny (Pacquiao), Klitschko et Jennings. » Une dernière étape avant d'unifier toutes les ceintures « Je suis impatient, le public américain m'a manqué, mais j'étais très occupé et l'intérêt en Europe était énorme », explique le cadet des frères Klitschko. N'en déplaise au colosse de 1,98 m et 110 kg, l'actualité de la boxe est surtout dominée par le choc très attendu, samedi 2 mai à Las Vegas, entre Manny Pacquiao et Floyd Mayweather, pour les titres WBC, WBA et WBO des welters. Klitschko, dont le palmarès affiche 63 victoires, dont 53 avant la limite, pour 3 défaites, a beau se présenter comme « le meilleur boxeur du monde » et promettre « un combat très spectaculaire », sa domination sur la catégorie reine, acquise au fil de combats très calculés et sans panache, joue contre lui hors d'Europe. Son adversaire dispute, lui, le combat le plus important de sa carrière : invaincu en 19 combats, dont 10 remportés avant la limite, Jennings, 30 ans, est ambitieux, même si son dernier combat remonte à plus de 270 jours. « Je veux montrer que ce n'est qu'un être humain, pas un super-héros aux pouvoirs surnaturels. Je me suis entraîné pour gagner ce titre », a prévenu le boxeur de Philadelphie, qui pourra compter sur le soutien du public. En cas de succès, Vladimir Klitschko pourrait tenter d'unifier la catégorie-reine avec la ceinture WBC détenue par l'Américain Deontay Wilder, qui a détrôné en janvier le Canadien Bermane Stiverne à Las Vegas. Cette ceinture WBC a longtemps été détenue par son frère Vitali, 43 ans, qui a quitté les rings pour embrasser une carrière politique, laquelle l'a conduit à la mairie de Kiev, la capitale ukrainienne, en mai 2014. Le séisme et les destructions au Népal, tragiques mais prévisibles • Mis à jour le 26.04.2015 à 10h25 Bruno Philip (Bangkok, notre correspondant en Asie du Sud-Est) L'essentiel Un séisme de magnitude 7,8 a frappé le Népal samedi matin et a été ressenti jusque dans le nord de l'Inde et le Bangladesh. Le bilan humain de la catastrophe a augmenté tout au long de la journée et devrait continuer à le faire à mesure que les opérations de secours continuent. Le séisme a aussi provoqué des avalanches massives sur les pentes de l'Everest.   Le tremblement de terre qui vient de dévaster la vallée densément peuplée de Katmandou, et qui a fait au moins 2 000 morts, n'est une surprise pour personne : de nombreux habitants de la capitale du Népal, sans parler des sismologues, savaient que, très bientôt, un séisme risquait de frapper à nouveau l'ancien royaume himalayen. « Tous les cinquante ans, un tremblement de terre a lieu, on redoute le prochain et il pourrait se produire très bientôt », disait au Monde en décembre dernier Kunda Dixit, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Nepali Times. « Les constructions des nantis de la vallée ont résisté au choc » La prédiction est dramatiquement juste, à quelques années ou même quelques décennies près, ce qui n'est rien dans le temps long de la tectonique des plaques. En 1934, une secousse de 8,2 avait détruit une partie des trois grandes villes de la vallée, Katmandou, Patan et Bakhtapour, faisant entre 10 000 et 20 000 morts. En 1988, un séisme d'une magnitude de 6,9 avait occasionné de sérieux dégâts et provoqué la mort de 1 500 personnes au Népal. La secousse du 25 avril a été beaucoup plus violente que la dernière et risque de faire plusieurs milliers de morts dans la mesure où l'on est sans nouvelles des régions montagneuses de l'épicentre, qui se situe à quelques 70 km à l'ouest de la ville. « Je sortais de chez moi, au volant de ma voiture, j'ai cru que j'avais perdu le contrôle de mon véhicule. Je me suis arrêté. J'ai vu des briques voler, un nuage de poussière s'élever. J'ai cru que c'était la fin du monde », raconte la Française Caroline Sengupta, qui est établie à Katmandou depuis une vingtaine d'années. Le restaurant qui porte son nom dans un vieux palais de la ville a été gravement endommagé. « C'est un tremblement de terre qui va faire beaucoup de morts mais surtout chez les pauvres. Les constructions des nantis de la vallée ont résisté au choc », juge-t-elle. Les constructions les plus vulnérables sont les vieilles maisons de ces antiques et magnifiques cités médiévales de la vallée ainsi que les immeubles en ciment de construction plus récentes, dont les architectes ont toujours ignoré les normes requises pour minimiser les dégâts en cas de séisme. Catastrophe humaine et artistique Il est trop tôt pour se faire une idée d'ensemble de la catastrophe. Mais il semble que ce soit surtout les parties anciennes des villes et leurs maisons ou leurs temples en briques qui aient été les plus touchés. Le désastre est une catastrophe humaine autant qu'artistique : les grands temples du « durbar », la grand place de Katmandou où se situe l'ancien palais d' « Hanuman Dhokka », se sont écroulés. Ce qui fut l'un des lieux les plus emblématiques du riche patrimoine de la vallée est désormais un quasi champ de ruines. La tour de Bhimsen, également connue sous le nom de Dharahara, qui avait la forme d'une mince colonne d'une hauteur de 69 mètres construite en 1825, s'est écroulée. Un escalier étroit permettait d'accéder au sommet et de nombreux visiteurs se sont retrouvés coincés sous les décombres. « Cela aura pu être pire, remarque encore Caroline Sengupta, le séisme s'est produit un samedi, jour férié au Népal. Il n'y avait personne dans les bureaux, dans les écoles, peu de trafic routier et beaucoup de gens dans les rues en train de se promener, ce qui leur a évité de se trouver chez eux quand le séisme a eu lieu, vers midi. » Bruno Philip (Bangkok, notre correspondant en Asie du Sud-Est) Journaliste au Monde Un Palestinien tué après avoir poignardé un policier israélien en Cisjordanie La police israélienne a annoncé samedi 25 avril avoir tué un Palestinien qui venait de poignarder un policier près du tombeau des Patriarches dans la ville d'Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Le policier est dans un état stable après avoir été poignardé à la tête et à la poitrine, a indiqué la porte-parole de la police, Louba Samri. L'assaillant présumé, âgé de 20 ans, est décédé de ses blessures pendant son transport vers l'hôpital à Jérusalem.  Affrontements à Jérusalem-Est Un autre Palestinien de 17 ans a été abattu dans la nuit de vendredi à samedi après avoir tenté de poignarder des policiers israéliens à un point de contrôle à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël, toujours selon la police. Cette version a été démentie par la famille du jeune homme, qui ne veut pas croire qu'il était armé et ajoute qu'il revenait d'une soirée chez des amis lorsqu'il a été tué. Cités par l'agence officielle de presse palestinienne Wafa, les services du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ont réagi en estimant que la mort de ce jeune homme était une nouvelle illustration de « l'horreur de l'occupant et de ses crimes contre des Palestiniens sans défense sous des prétextes infondés et incorrects ». Dans la journée, des incidents ont éclaté dans Jérusalem-Est entre la police anti-émeutes et des manifestants palestiniens, qui ont lancé des pierres en direction des forces de l'ordre. Ligue 1 : le PSG de nouveau leader après sa démonstration face à Lille • Mis à jour le 25.04.2015 à 23h57 Henri Seckel Evidemment, la Ligue 1, c'est plus facile. Le PSG a infligé samedi à l'équipe de Lille une leçon de football digne de celle qu'il avait reçue de la part du FC Barcelone en quart de finale de la Ligue des champions ces derniers jours (défaites 3-1 à l'aller, puis 2-0 au retour). Le club de la capitale s'est imposé 6-1 au terme d'une rencontre à sens unique comptant pour la 34e journée, et a repris la tête du championnat à Lyon, sur qui il compte trois points d'avance. >> Revivez le déroulement du match, minute par minute En l'absence de Zlatan Ibrahimovic, qui purgeait le premier de ses trois matchs de suspension, mais avec le retour de blessure du précieux milieu italien Thiago Motta, le PSG s'est très vite mis à l'abri grâce à des buts précoces signés Maxwell après 26 secondes – deuxième but le plus rapide de la saison, derrière celui du Marseillais Gignac, au bout de 20 secondes, face à Evian-Thonon-Gaillard en septembre – et Cavani, auteur d'une superbe frappe piquée au-dessus d'Enyeama à la 4e minute. Doublé pour Cavani, triplé pour Lavezzi Cavani aurait pu inscrire un doublé à la 28e minute, en se présentant seul face au gardien lillois, mais l'Uruguayen, étincelant après avoir été si faible face au Barça, a choisi de donner le but du 3-0 à Lavezzi. C'est l'Argentin qui allait s'offrir un doublé, un quart d'heure plus tard, en convertissant un joli débordement de Matuidi (4-0, 42e). Après une telle première période, il était à craindre que la seconde ne soit un peu longue pour les joueurs lillois comme pour les spectateurs parisiens. Loin de là : la réduction du score de Basa (59e), l'expulsion de Corchia et le penalty transformé par Cavani dans la foulée (73e), suivi d'un troisième but de Lavezzi (77e) – son premier triplé pour le PSG –, et les fulgurances de Javier Pastore ont donné un joli relief aux quarante-cinq dernières minutes de la rencontre. Après six victoires lors des sept derniers matchs, cet après-midi cauchemardesque marque un coup d'arrêt pour les Lillois, qui restent scotchés à la 7e place, et auront du mal à accrocher l'Europe en fin de saison. « Je crois qu'il n'y a pas grand-chose à dire », explique l'entraîneur nordiste René Girard, qui dit quand même : « On a été inexistants. Contre un adversaire comme ça, on ne peut pas se permettre d'être aussi... allez, je vais dire moyen pour ne pas être méchant. A nous de retenir la leçon. Ce sont des grands garçons, ils savent qu'ils sont passés à côté. Je ne leur en veux pas, un jour j'en ai pris neuf. » Paris toujours en course pour un triplé inédit Pas sûr que ce succès tranquille consolera les Parisiens de l'élimination en Coupe d'Europe, mais il apaisera un peu la douleur de la double claque reçue face à Barcelone. L'équipe de Laurent Blanc reste plus que jamais en course pour un triplé inédit : championnat – Coupe de France – Coupe de la Ligue (remportée il y a deux semaines face à Bastia). Un seul adversaire semble encore pouvoir priver les Parisiens d'un troisième titre de champion d'affilée : l'Olympique lyonnais. L'OL aura l'occasion de se hisser au niveau du PSG dimanche, lors de son déplacement à Reims (21 heures). Mais le PSG compte un match en retard, à disputer mardi (à 21 heures) au Parc des princes face à Metz, avant-dernier. >> Le programme de la 34e journée>> Le classement de la Ligue 1 Henri Seckel Trois kamikazes de l'EI, dont un Français, attaquent la frontière entre l'Irak et la Jordanie • Mis à jour le 25.04.2015 à 20h52 L'organisation de l'Etat islamique (EI) a revendiqué une attaque perpétrée samedi 25 avril contre le poste de frontière de Touraibil, entre l'Irak et la Jordanie, par trois kamikazes. Au moins quatre garde-frontière ont été tués, et 18 autres blessés. Ces hommes ont fait exploser des véhicules piégés, dont un camion, à trois points de contrôle successifs du poste-frontière de Touraibil, dans la province d'Al-Anbar (ouest de l'Irak), a indiqué Sabah Karhout, chef du Conseil de cette province. L'armée visée Dans un communiqué, le groupe terroriste a revendiqué l'attentat et précisé la nationalité de ses trois kamikazes, affirmant qu'ils sont de nationalité belge, française et sénégalaise. L'EI a expliqué que l'attentat suicide visait le principal point de contrôle du poste-frontière, les bâtiments hébergeant les forces de sécurité, ainsi qu'une patrouille de l'armée. Les forces irakiennes ne contrôlent que des poches de territoires dans la vaste province désertique d'Al-Anbar, qui s'étend des frontières syriennes, jordaniennes et saoudiennes jusqu'aux portes de Bagdad. L'EI en occupe une grande partie. La Jordanie, qui participe à la coalition américaine mise en place pour bombarder l'EI en Syrie et en Irak, est une cible privilégiée des djihadistes. Lire le récit (édition abonnés) : Haji Bakr, le cerveau de l’Etat islamique lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2al9ur"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2al9ur", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants • Mis à jour le 27.04.2015 à 12h01 Philippe Escande L’irrésistible escalade de la dette étudiante aux Etats-Unis Philippe Escande Journaliste au Monde Le docteur « greffeur de tête » veut porter plainte contre un créateur de jeu vidéo • Mis à jour le 27.04.2015 à 12h34 William Audureau et Xavier Eutrope Le neurochirurgien italien Sergio Canavero, célèbre pour avoir annoncé sa volonté de procéder à la transplantation de la tête d'un de ses patients humains sur un autre corps, a déclaré jeudi 22 avril dans une interview à Kotaku avoir déposé plainte contre le créateur de jeu vidéo japonais Hideo Kojima, notamment à l'origine de la série Metal Gear Solid. L'une des premières bandes-annonces de Metal Gear Solid V : Phantom Pain, un jeu d'action et d'infiltration dont la sortie est prévue en septembre, met en scène un personnage de chirurgien qui ressemble étrangement au docteur Canavero. La scène et le titre du jeu (« Douleur fantôme ») font explicitement référence à une greffe – en l'occurence, de bras. Thèse conspirationniste La coïncidence a été remarquée le 18 avril sur NeoGAF.com, un forum spécialisé dans les jeux vidéo, connu pour sa communauté réactive et ses discussions extrêmement pointues. Elle a donné lieu à de nombreuses interprétations.  Certains fans sont allés jusqu'à imaginer une collaboration entre le neurochirurgien et le jeu développé par Hideo Kojima ; la très médiatique tentative de transplantation de tête du premier servant, selon eux, de gigantesque coup de communication au second. L'enquête collective a rapidement pris des proportions inattendues : des internautes, pris de passion pour la thèse conspirationniste, ont massivement cherché à joindre le Dr Canavero pour confirmation. Dans son dépot de plainte, celui-ci évoque 23 appels téléphoniques successifs. Harcèlement Vingt-quatre heures plus tard, au bout de dix pages de débats, le fil de discussion était déjà fermé, avec pour dernier message les remontrances du modérateur : « Il n'est pas permis de publier les informations privées d'un citoyen puis de le harceler parce que vous pensez que Kojima cherche à vous piéger dans je ne sais quel petit jeu. Kojima ne travaille même plus à Konami. Reprenez-vous et arrêtez ce foutoir. Comportez-vous comme des adultes. C'est absolument inacceptable. » Contacté par le site internet Kotaku, Sergio Canavero a réfuté toute implication avec le studio, précisant qu'il ne connaissait pas jusque-là l'existence de Hideo Kojima ou même de Konami, et fait part de son intention de demander réparation. « Je suis allé à la Polizia postale et j'ai déposé une plainte contre M. Kojima. (...) Dans le même temps, mon avocat est en train d'envoyer une lettre à la compagnie japonaise pour lui demander compensation. » Vice a obtenu la copie du premier dépôt de plainte, dans lequel le Dr. Canavero fait état de harcèlement téléphonique et d'usurpation d'identité sur Twitter, chaque fois en rapport avec le jeu. Une tradition d'emprunts Ce n'est pas la première fois que des personnages de Metal Gear Solid s'inspireraient de personnes réelles. Ainsi, Solid Snake, l'un des personnages principaux de la série, reprend tour à tour les traits des acteurs Michael Bieh (interprète de John Connor dans Terminator), Mel Gibson, Christopher Walken et Lee Van Cleef, la brute de Sergio Leone, sans que ceux-ci soient crédités. Big Boss, personnage ambivalent, s'inspire de Sean Connery durant ses premières apparitions. Héros de Metal Gear Solid V, il porte désormais les traits de l'acteur de 24H Kiefer Sutherland, qui lui prête également sa voix. En revanche, un des antagonistes rencontrés lors de Metal Gear Solid V, Vamp, ressemble lui particulièrement à Joaquin Cortes, un danseur de flamenco espagnol. Rien n'indique que celui-ci ait participé activement au développement du jeu. Brouiller les pistes « Hideo Kojima est quelqu'un de très cultivé, qui aime faire des clins d'œil. Quand il y a une ressemblance, est-ce du hasard ? C'est rare », confie au Monde.fr un ancien employé de Konami. Hideo Kojima, grand maître de la licence depuis ses débuts, est réputé spécialiste pour brouiller les pistes entre réel et virtuel. Dans le premier Metal Gear Solid, par exemple, la réponse à une énigme figurait sur le boîtier du jeu. Dans Boktai, un jeu de chasse aux vampires sur Game Boy Advance, il avait même intégré un capteur de lumière pour obliger les joueurs à sortir au soleil pour jouer. Xavier Eutrope Journaliste au Monde William Audureau Journaliste au Monde Les frais de taxi exorbitants de la présidente de l'INA • Mis à jour le 27.04.2015 à 12h02 La présidente-directrice générale de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), Agnès Saal, pourrait bien être inquiétée après la révélation lundi 27 avril par Le Figaro éco de dépenses exorbitantes auprès de la compagnie de taxi G7. En dix mois, elle aurait accumulé plus de 40 000 euros de factures. Sur le montant global (40 915 euros), un peu plus de 7 000 euros concernent l'abonnement et 32 000 euros les déplacements. Agnès Saal a indiqué avoir déjà remboursé une partie des dépenses de taxi relevant de ses déplacements privés. 6 700 euros imputables à son fils Agnès Saal, qui avait succédé à Mathieu Gallet, PDG de Radio France, en mai 2014 s'est défendue : « En tant que PDG de l'INA, j'ai une voiture de service avec chauffeur à disposition. Mais, comme je ne peux pas le faire travailler douze à quinze heures par jour ni les week-ends, j'ai également un abonnement aux taxis G7, car je n'ai pas de permis de conduire. Ce dispositif avait déjà existé avant mon arrivée et je l'ai repris. » Sur cette facture, 6 700 euros sont imputables à son fils, à qui elle avait communiqué son numéro de réservation, ajoute Le Figaro. « C'est une maladresse, j'en reconnais la responsabilité et j'ai immédiatement remboursé ces frais », a expliqué l'énarque de 57 ans. Un doute subsiste cependant concernant les 7 800 euros de frais de taxi facturés le week-end, à savoir ce qui relève des trajets professionnels et des privés. « Ce n'est pas évident de savoir si une course de taxi pour un événement dans lequel je représente l'INA est professionnelle ou personnelle », a-t-elle expliqué, estimant que « l'usage professionnel du taxi pendant les week-ends représente environ un tiers ou un quart de la facture ». Selon Le Figaro, elle s'est ainsi engagée à rembourser les deux tiers ou les trois quarts restants. Au Népal, plus de 3 700 morts après le séisme • Mis à jour le 27.04.2015 à 12h02 Au Népal, le bilan des morts ne cesse de s'alourdir depuis qu'un séisme de magnitude 7,8 a frappé le pays, samedi 25 avril. Le ministère de l'intérieur népalais a annoncé lundi matin que, selon un bilan provisoire, 3 726 personnes seraient mortes, et plus de 6 500 blessées à travers le pays. A ces morts s'ajoutent d'autres en Inde et en Chine – au nombre de 90 –, et sur l'Everest (dix-sept morts). Deux Français sont également morts dans la catastrophe naturelle, a annoncé lundi le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, qui reste sans nouvelle de 676 autres ressortissants. De nombreuses répliques ralentissent les opérations de sauvetage, faisant craindre un bilan encore plus élévé. Il s'agit du tremblement de terre le plus dévastateur depuis 1934 dans ce pays situé au pied de l'Himalaya. Début de l'évacuation des alpinistes coincés dans l'Everest La centaine de grimpeurs qui étaient bloqués depuis deux jours à haute altitude dans l'Everest à la suite d'une avalanche déclenchée par le séisme ont commencé à être évacués par hélicoptère. Selon une information diffusée sur Twitter par l'alpiniste roumain Alex Gavan, trois hélicoptères ont pu atteindre les camps 1 et 2, situés à plus de 6 000 mètres d'altitude. Chaque hélicoptère ne peut transporter que deux grimpeurs à la fois en raison de l'atmosphère raréfiée à ces altitudes. Stranded climbers evacuation from camp1&2 continues. 3 helis fly non stop. Only 2 people per shuttle due to high altitude. Weather good.— Alex Gavan (@AlexGAVAN) Un autre grimpeur, le Danois Carsten Lillelund Pedersen, a diffusé une vidéo sur sa page Facebook montrant un hélicoptère atterrissant pour évacuer deux montagnards et décollant trente secondes plus tard. Le temps était clair. (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Here is a video of some of the first people being rescued down to safety :-)Posted by Use The World on dimanche 26 avril 2015 Les survivants sur l'Everest décrivent un nuage de roches et de glace qui a déferlé samedi sur le camp de base. L'avalanche a fait au moins dix-sept morts, dont quatre ressortissants étrangers, et plus de soixante blessés. Lire : Sur l'Everest, début de l'évacuation des alpinistes bloqués à haute altitude Katmandou en ruines, les habitants attendent les secours Des dizaines de milliers de Népalais effrayés et sans logement patientaient sous des tentes de fortune lundi dans l'attente de secouristes venus du monde entier qui affluent après le séisme. Munis d'équipements spéciaux et accompagnés de chiens renifleurs, les équipes humanitaires internationales débarquent avec la régularité d'une horloge à l'aéroport de Katmandou. Lire : Après le séisme, les Népalais ont passé une nouvelle nuit dehors A Katmandou, des dizaines de milliers d'habitants ont passé une nouvelle nuit dehors. Les survivants ont besoin d'eau potable et de denrées de base, et les zones rurales attendent désespérément l'arrivée de secours, selon un responsable du gouvernement. Des centaines d'immeubles ont été rasés, dont le patrimoine historique et culturel de la ville. En particulier, la tour de Dharhara, l'une des attractions touristiques majeures de la capitale sur la place du Durbar, n'est plus que ruines. Selon la police, qui se fonde sur la billetterie, environ 150 personnes visitaient la tour blanche de neuf étages, dotée d'un escalier en spirale de 200 marches et surmontée d'un minaret de bronze datant du XIXe siècle, lorsqu'elle s'est écroulée. Au moins 30 corps ont été extraits des décombres, tandis que plus de 20 blessés ont pu être secourus. Voir notre reportage : Katmandou, dans la terreur et le chaos Les enfants particulièrement vulnérables Près d'un million d'enfants ont un besoin urgent d'aide humanitaire, a estimé l'Unicef lundi. Des milliers d'enfants dorment dehors depuis le séisme, comme leurs parents, et les risques de propagation de maladies sont élevés, ajoute l'agence spécialisée de l'ONU : « Les restrictions à l'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires exposent les enfants aux maladies qui se propagent par voie aérienne, tandis que certains enfants se retrouver séparés de leur famille. » L'Unicef explique qu'elle mobilise des équipes et va dépêcher à Katmandou deux avions cargos chargés de 120 tonnes d'aide humanitaire, dont des médicaments, des tentes et des couvertures. Lire : L'aide internationale commence à arriver au Népal après le séisme Pour ses dix ans, l’A380 espère de nouveaux clients • Mis à jour le 27.04.2015 à 11h25 Guy Dutheil Airbus Group enregistre des résultats record L’A320, le best-seller d’Airbus Guy Dutheil Journaliste au Monde Le Népal, terre de préoccupantes menaces sismiques • Mis à jour le 27.04.2015 à 12h29 Pierre Le Hir Le Népal est malheureusement coutumier des soubresauts destructeurs de la croûte terrestre. Alors que le pays est encore plongé dans le chaos par la violente secousse qui, samedi 25 avril au matin, a ravagé la vallée de Katmandou, il vit sous la menace d’un séisme annoncé de beaucoup plus grande ampleur encore.Lire le reportage : Séisme au Népal : Katmandou, dans la terreur et le chaos Cette extrême instabilité de la lithosphère a pour origine ce que les scientifiques nomment le « méga-chevauchement himalayen ». Il s’agit de l’affrontement entre, au sud, la plaque tectonique indienne et, au nord, la plaque eurasienne, dont le massif himalayen constitue la bordure. Le processus a commencé voilà quelque 100 millions d’années, lorsque le sous-continent indien s’est définitivement détaché du supercontinent Gondwana (qui réunissait autrefois l’Antarctique, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Australie et l’Inde), pour dériver vers le nord, en direction du continent asiatique.C’est la collision titanesque entre les deux blocs continentaux, voilà un peu plus de 50 millions d’années, qui a donné naissance à la chaîne de l’Himalaya. Aujourd’hui, décrit Pascal Bernard, sismologue à l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP), la plaque indienne continue de s’enfoncer comme un coin, sur un plan incliné, sous la plaque eurasienne dont elle provoque l’élévation. Ce chevauchement, dont la vitesse s’est beaucoup réduite depuis le télescopage des deux masses continentales, se poursuit désormais à une vitesse de l’ordre de 2 centimètres par an. Risques de répliques « plus puissantes »« Cette zone de contact, sur une immense faille qui court tout le long de la chaîne himalayenne, accumule d’énormes tensions », explique le chercheur. Le Népal en particulier, au pied de l’Himalaya, se « contracte » en quelque sorte, chaque année, de 2 centimètres. Ce sont ces contraintes colossales qui se libèrent lors des ruptures de la faille. Voilà pourquoi la région himalayenne est la partie continentale du globe la plus exposée aux tremblements de terre, même si les zones de subduction proches des côtes, où se confrontent plaques océaniques et plaques continentales, peuvent engendrer des secousses plus violentes, comme au Chili ou au Japon.C’est une telle rupture qui s’est produite samedi matin, avec le séisme de magnitude 7,8 dont l’épicentre était situé à environ 80 km au nord-ouest de la capitale népalaise et dont l’onde de choc s’est propagée, en une quarantaine de secondes, sur une distance de 150 km, dévastant la vallée de Katmandou.En dépit de la brutalité du phénomène, « seule la partie profonde de la zone de contact a cassé, dans la partie centrale du Népal », indique Pascal Bernard. Si bien qu’« il reste des zones bloquées » et qu’« on peut craindre de nouvelles ruptures engendrant de nouveaux séismes, plus à l’est ou plus à l’ouest ». C’est ce qui s’est notamment passé dimanche matin, avec une réplique de magnitude 6,7, dont l’épicentre était situé à l’est de Katmandou. Il faut s’attendre à des répliques « qui peuvent être aussi puissantes, voire plus puissantes », et qui « pourraient survenir pendant plusieurs mois ou même plusieurs années », prévient le sismologue.Magnitude 8 en 1934Le pire reste toutefois à venir. La secousse de samedi, bien que considérée comme « un gros séisme » par les spécialistes, est restée de plus faible importance par rapport à celle de 1934, de magnitude 8, qui avait semé la désolation dans les trois grandes villes de la vallée, Katmandou, Patan et Bakhtapour, en faisant entre 10 000 et 20 000 morts. En 1505, un autre tremblement de terre avait, lui aussi, atteint la même magnitude.Mais, souligne Pascal Bernard, « nous estimons que la magnitude maximale qu’on peut attendre pour un séisme au Népal est de 8,5 à 9, soit une énergie trente fois supérieure à celle libérée par la secousse de samedi ». Des indices géologiques laissent penser qu’un tel événement s’est produit dans les années 1100. Or, le temps de récurrence de ce genre de cataclysme est estimé « à un millier d’années, avec une marge d’incertitude de 20 % ou 30 % ». La conclusion est sans appel : « A une échéance qui peut être celle du siècle ou de quelques siècles, le Népal n’échappera pas à la catastrophe d’un séisme géant. » Et la menace vaut pour toute la bordure sud de l’Himalaya, Inde et Bangladesh compris. Pierre Le Hir Journaliste au Monde Séisme au Népal : Katmandou, dans la terreur et le chaos • Mis à jour le 27.04.2015 à 11h32 Julien Bouissou (Katmandou, envoyé spécial) Des centaines d’habitants de Katmandou chargés d’effets personnels commençaient à s’amasser, lundi 27 avril, sur les routes à la sortie de la ville, dans l’espoir qu’un véhicule les embarque. Après deux jours de terreur, ils fuient la capitale népalaise, défigurée mais surtout instable. Depuis le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le Népal samedi 25 avril, de puissantes répliques menacent maisons et immeubles. Des familles entières, selon les secouristes, sont encore sous les décombres. Des quartiers, privés d’électricité. La plupart des habitants ont passé la nuit dans le froid, sous les averses. Le dernier bilan provisoire fait état de plus 3 600 morts et plus de 6 500 blessés dans tout le pays. C’est le séisme le plus violent qu’ait connu le Népal depuis 1934. Les secousses ont été ressenties du Bangladesh au Pakistan en passant par le Tibet et l’Inde, où 59 habitants sont morts.Partout, l’inquiétude est palpable. Dimanche à l’aube, au milieu de couvertures, des cantines cabossées et des réchauds à gaz éparpillés sur le sol poussiéreux, la famille Hirachan attend toujours un signe de vie de l’un de ses siens, Paras. La veille à la mi-journée, quelques heures après le tremblement de terre, ce dernier a réussi à parler à sa famille avec son téléphone portable alors qu’il était prisonnier des décombres avec sa mère. « Sa voix était étouffée, mais il avait l’air de bien se porter. Ils sont tout proches de nous maintenant », se rassure alors sa tante devant l’hôtel de cinq étages réduit en miettes, dans un faubourg de Katmandou. Les visages de la famille Hirachan sont fermés, leurs yeux rougis de fatigue, mais ils gardent espoir. Derrière eux, des badauds, retenus par un cordon de sécurité, sont venus assister au spectacle.« Vous allez les laisser mourir ? »Les équipes d’intervention spécialisées sont occupées ailleurs, dans l’un des innombrables bâtiments en ruine qui parsèment la ville de plus de 800 000 habitants. C’est donc un agent chargé du trafic qui s’est improvisé responsable des opérations de secours dans l’hôtel effondré. Ou plutôt, un « officier » qui gère le trafic, comme en attestent les deux étoiles dorées cousues sur sa chemise et ses épaulettes bleues. Une pelleteuse déblaie les gravats et une dizaine de militaires prêtent main-forte.Les ambulances de la ville sont devenues des corbillards, transportant surtout des cadavresSoudain, un homme perché au-dessus des ruines hurle, en agitant les bras. Il réclame des gants en plastique. L’homme est vite rejoint par des militaires. Une heure plus tard, Sukmaya Hirachan et son fils Paras sont sortis des gravats. Leurs corps sans vie, serrés l’un contre l’autre, sont raides, pliés par le poids des décombres. Ils sont posés sur de grands cageots en bois, puis photographiés. Elle, avec ses lunettes intactes et son chignon à peine défait ; lui, le bras suspendu en l’air, tous deux recouverts d’une poussière blanche, comme un linceul. Un policier va chercher à la hâte une bannière publicitaire récupérée dans les décombres d’un magasin pour les recouvrir, avant que la bâche ne soit finalement emportée par le vent. Leur famille est mise à l’écart de force par la police. Elle s’en va sangloter et hurler son désespoir dans un petit terrain vague à côté.Une autre femme éclate en sanglots et s’agrippe à l’uniforme de l’« officier de circulation » : « Et mes deux enfants, vous allez les laisser mourir ? » Ce matin encore, cette mère a entendu son fils crier « maman ! » à plusieurs reprises dans le bâtiment d’à côté. « On n’a qu’une pelleteuse, il fallait choisir entre l’hôtel et le bâtiment voisin », tente de se justifier un secouriste. L’hôtel a été choisi car il abritait davantage de victimes. Il n’y a pas que les secouristes qui sont submergés, à Katmandou. Tous les hôpitaux débordent de patients, allongés sur des matelas posés sur le sol, ou sur des lits installés dehors. Parcs transformés en camps de réfugiés« Nous manquons de moyens et de médecins, et les répliques du tremblement de terre nous compliquent la tâche. A la moindre secousse, tous nos patients nous supplient d’arrêter l’opération en cours pour pouvoir sortir », explique le docteur Sanjay Bhattachan, qui est venu offrir son aide au Bir Hospital. A l’entrée de cet hôpital public, un système de triage a été mis en place où les blessés sont classés en « vert », « orange » ou « rouge », en fonction de l’urgence des soins dont ils ont besoin. Dans la salle des fêtes, les membres de la communauté des Marha Thakali préparent les funérailles. Des moines sont attendus pour réciter les prières funéraires. Pas très loin, des nonnes tibétaines se sont mises à prier, à l’entrée de leur couvent abîmé par le séisme. Et tant pis si elles doivent réciter leurs mantras au bord d’une avenue bruyante et poussiéreuse où circulent les ambulances et les pelleteuses. Dans leurs robes de couleur pourpre, les cheveux coupés ras, elles récitent depuis samedi la même prière, écrite sur une petite feuille de parchemin. Elles demandent à la déesse de la terre de la clémence en lui rappelant sa « belle couleur dorée », sa « forme ronde, parfaite et stable ».Dans la petite salle des fêtes, les corps de Sukmaya et Paras Hirachan viennent d’être posés côte à côte sur un lit. De vieilles photos de famille en noir et blanc ont été posées sur le corps de la mère, parée de ses plus beaux bijoux. Son fils a été revêtu d’un survêtement Adidas et de baskets pour rejoindre l’éternité. Assis seul dans un coin de la pièce, le veuf lève son visage tuméfié vers le ciel, recouvert de larmes. Puis il murmure les mantras chantés par les jeunes moines en face de lui, les yeux fermés. Les corps de son épouse et de son fils devaient être incinérés lundi. Julien Bouissou (Katmandou, envoyé spécial) Journaliste au Monde Burundi : la police disperse une nouvelle manifestation de l'opposition Le 27.04.2015 à 10h00 La police antiémeute burundaise procède à des arrestations à Bujumbura pendant la manifestation contestant la candidature du chef de l'Etat sortant Pierre Nkurunziza à la présidentielle de juin, le 26 avril 2015. Crédits : REUTERS/THOMAS MUKOYA La police antiémeute burundaise a dispersé lundi 27 avril, dans la matinée, à Bujumbura un millier de manifestants contestant la candidature du chef de l'Etat sortant, Pierre Nkurunziza, à la présidentielle du 26 juin, au lendemain de protestations qui ont fait deux morts. Selon un journaliste de l'Agence France-Presse, un millier de jeunes ont quitté leur quartier du nord de la capitale pour rejoindre le centre-ville, mais ont été stoppés par la police, qui les a dispersés et les traquaient dans les ruelles pour les arrêter. Le gouvernement a interdit les manifestations à travers le pays. Mais, selon des témoins, d'autres manifestants, répondant à l'appel de l'opposition et d'une grande partie de la société civile, tentaient de rallier le centre depuis d'autres quartiers. Avant d'être dispersés, les jeunes, branches d'arbres en main pour signaler leur volonté de manifester pacifiquement, scandaient leur opposition à un nouveau mandat de Pierre Nkurunziza. Au pouvoir depuis 2005, le chef de l'Etat a été officiellement désigné samedi par son parti comme candidat à la présidentielle du 26 juin. Lire l'analyse : Ces chefs d’Etat africains qui s'accrochent au pouvoir Il briguera ainsi un troisième mandat, que ses opposants jugent inconstitutionnel et surtout contraire aux accords d'Arusha, qui avaient ouvert la voie à la fin de la longue guerre civile burundaise (1993-2006). Son clan juge ce troisième mandat parfaitement légal. Deux manifestants tués dimanche La veille, la journée avait été marquée par des violences aux cours desquelles deux manifestants ont été tués pas balles à Bujumbura, alors qu'ils protestaient contre la candidature du président. Selon des témoins, un manifestant a été tué dans le quartier de Ngagara et un autre dans celui de Musaga, où la police avait fait usage de balles réelles pour disperser les manifestants. Selon les médias locaux, plusieurs manifestants ont été blessés dimanche, ainsi que des policiers, touchés par des jets de pierre. « Nous avons appelé à des manifestations pacifiques, et c'est bien ce qui se passait, mais la police et les milices du parti au pouvoir ont tiré à balles réelles sur les manifestants », a affirmé Frodebu Leonce Ngendakumana, un dirigeant de l'opposition. Le pari risqué des « Tanguy » de l'université • Mis à jour le 27.04.2015 à 10h26 Catherine Quignon Etudiant en master Innovations en communication à l’université Paris-13, Julien Hélaine a décidé de reprendre ses études après quelques mois de galère pour trouver un emploi. A sa sortie en 2012 d’une école de cinéma, le jeune homme espérait trouver un job d’assistant de production. Mais dans un domaine aussi bouché, difficile de percer. « Une petite société de production m’a proposé de travailler pour elle, mais en tant qu’auto-entrepreneur, raconte-t-il. Elle a fini par couler. »Pour décrocher le poste de ses rêves, le jeune homme s’est finalement décidé à repasser par la case « fac ». « Je n’avais pas de réseau et je voyais mes amis en difficulté, témoigne-t-il. J’ai décidé de reprendre une formation pour me construire un début de réseau et bénéficier de conventions de stages. » Julien est loin d’être le seul jeune diplômé à retourner sur les bancs de la fac après des premiers pas précaires sur le marché du travail. Une enquête du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) portant sur la génération 2010 note une tendance croissante à la reprise d’études pour les bac + 3 à bac + 5. Alors que moins de 8 % des sortants de la génération 2004 reprenaient une formation dans les trois ans suivant l’obtention de leur diplôme, ils sont plus de 11 % dans ce cas pour la génération 2010.Des risquesLes motivations de ces jeunes « Tanguy » de l’université sont diverses : muscler leur formation, éviter un trou sur le CV… Quelques-uns ont du mal à quitter le rassurant statut d’étudiant. « On voit des jeunes qui reprennent leur cursus après l’avoir abandonné en cours de route, mais aussi d’autres qui enchaînent les licences sans vraiment savoir où ils vont », observe Barbara Muntaner, du Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ).En 2006, un rapport du Comité national d’évaluation de l’université Paris-IV-Sorbonne pointait les cas de réinscription en formation dans le seul objectif d’obtenir des conventions de stage ou de bénéficier du statut étudiant.« Si le but est uniquement d’éviter un trou sur son CV ou d’occuper son temps, l’étudiant court droit à l’échec. Le recruteur a besoin de comprendre ce qui a motivé la reprise d’études. »Mais cette stratégie comporte des risques : retourner sur les bancs de la fac n’est pas toujours bien vu par les employeurs. « Si le but est uniquement d’éviter un trou sur son CV ou d’occuper son temps, l’étudiant court droit à l’échec,souligne Anne-Marie Deblonde, responsable des jeunes diplômés au cabinet de recrutement Alphée. Le recruteur a besoin de comprendre ce qui a motivé la reprise d’études. »Etre surdiplômé ne permet pas toujours de tirer son épingle du jeu. « Reprendre des études peut être intéressant pour des niveaux bac à bac + 2, mais pour les étudiants qui sortent d’une école, c’est bien souvent reculer pour mieux sauter, estime Ludovic D’hooghe, directeur du cabinet de recrutement Alphéa Conseil. Aujourd’hui, la porte d’entrée dans les entreprises se situe plutôt aux échelons inférieurs. »Deux propositions d’embaucheNéanmoins, le « plafond de verre » du diplôme existe dans de nombreuses entreprises. « Quand on n’a pas fait le top 5 des grandes écoles, l’employabilité peut se révéler plus compliquée, estime Michaël Moyal, directeur général du cabinet de recrutement Moyal & Partners. D’autant que les grilles de rémunération des grandes entreprises dépendent souvent de la formation d’origine. C’est pourquoi il peut être bon d’envisager des études complémentaires sous la forme d’une année de spécialisation, à condition de viser les meilleurs établissements. »Au demeurant, il est bien plus facile d’intégrer une école prestigieuse via un programme post-diplôme qu’en formation initiale. « Comme les mastères spécialisés coûtent cher, même les grandes écoles n’arrivent pas à compléter leurs classes », souffle un spécialiste du recrutement, qui préfère rester anonyme.C’est cette stratégie de l’excellence qu’a suivie Pierre, actuellement en mastère spécialisé Management urbain et immobilier à l’Essec. Ancien diplômé de Sciences Po Bordeaux, le jeune homme de 26 ans n’a pas hésité à lâcher un CDI confortable dans un cabinet de lobbying afin de reprendre une formation. « J’ai découvert que l’immobilier offrait plus de débouchés, notamment à l’international, explique-t-il. J’ai donc négocié une rupture conventionnelle afin de compléter ma formation initiale et trouver un emploi dans ce secteur. » Le pari semble gagnant : alors qu’il n’a pas encore achevé sa formation, le jeune homme a déjà reçu deux propositions d’embauche. « Ce diplôme va aussi me permettre de bénéficier d’un bonus au niveau du salaire », se réjouit-il.Sonder les anciens élèvesAvant de suivre une nouvelle formation souvent coûteuse, l’étudiant a intérêt à se renseigner sur l’insertion professionnelle des anciens élèves et à faire le point sur son propre parcours. « Le jeune diplômé doit veiller à la cohérence de son projet professionnel, précise Anne-Marie Deblonde. S’il n’arrive pas à trouver d’emploi au bout de quelques mois de recherche, il doit se poser les bonnes questions : est-ce que le problème vient d’un projet -décalé par rapport à sa formation ? De son manque d’expérience ? D’une formation inadaptée aux besoins du marché?»A défaut de reprendre ses études, d’autres alternatives s’offrent à lui. « Si l’étudiant a fait peu de stages, je lui conseillerais de développer son expérience de l’entreprise en trouvant un job dans un secteur qui l’intéresse, explique Ludovic D’hooghe. Il y a plein de postes qui permettent d’être intégré dans l’entreprise et de développer son réseau. »Autre option, le séjour à l’étranger. « Partir un an permet de développer ses compétences linguistiques et d’acquérir de la maturité », souligne Anne-Marie Deblonde. Et, peut-être, de décrocher, ailleurs, le job tant convoité. Quelques pistes pour optimiser la reprise des études à moindre coût Pas besoin de tout reprendre à zéro pour intégrer une formation. « Les passerelles entre les diplômes se sont multipliées au niveau des universités et des écoles », fait valoir Barbara Muntaner, du CIDJ. Il existe par exemple des concours passerelle pour les BTS afin d’entrer en école de commerce ou d’ingénieur.Après une licence, s’inscrire en master est la voie logique pour les jeunes diplômés souhaitant reprendre leurs études.« Le contrat d’apprentissage est aussi une bonne option, fait valoir Ludovic d’Hooghe, d’Alphéa Conseil. Il permet de financer ses études tout en acquérant une expérience en entreprise. » Après un bac +4/5, l’étudiant peut envisager une spécialisation par le biais d’un mastère spécialisé ou d’un master of science (MSc). Les admissions se font généralement sur dossier et entretien.Le jeune diplômé qui souhaite reprendre ses études tout en travaillant peut regarder du côté des formations du Centre national d’enseignement à distance (CNED). Quelques écoles proposent aussi des Mooc (massive open online courses, cours en ligne).Plusieurs milliers d’eurosEn ce qui concerne le financement de la formation, les jeunes diplômés ayant peu ou pas travaillé ne bénéficient pas d’une prise en charge. Si l’étudiant veut reprendre une formation dans un établissement d’enseignement supérieur après ses 26 ans ou si l’arrêt de ses études remonte à plus de trois ans, il lui faut généralement s’inscrire au titre de la formation continue.En pratique, cela signifie des tarifs beaucoup plus élevés : de l’ordre de plusieurs milliers d’euros, contre 200 à 300 euros dans le cadre de la formation initiale. Néanmoins, des dérogations sont possibles en fonction des établissements et de la situation de l’étudiant.Des aides financières sont parfois accordées par Pôle emploi, des régions ou des collectivités. Mais les formations prises en charge concernent principalement les personnes peu qualifiées et les métiers en tension.Sous conditions, les personnes ayant suffisamment travaillé pour toucher des allocations chômage peuvent continuer à y avoir droit. « J’ai dû prendre un crédit pour financer ma formation à l’Essec, indique Pierre. En revanche, j’ai pu toucher des indemnités Pôle emploi en remplissant une attestation d’inscription à un stage. » Pour s’y retrouver dans le maquis des aides financières, le mieux est de se renseigner auprès de l’organisme de formation envisagé. Catherine Quignon Selon « Les Echos », Valls demande un nouvel effort budgétaire aux ministres • Mis à jour le 27.04.2015 à 10h56 Le premier ministre, Manuel Valls, demande à ses ministres 2,8 milliards d'euros de réductions de dépenses supplémentaires en 2016, dans des lettres de cadrage budgétaire envoyées ce week-end, rapporte lundi 27 avril le quotidien économique Les Echos. Cet effort d'économies s'ajoute à ce qui avait déjà été décidé dans la loi de programmation des finances publiques adoptée l'automne dernier, écrit le journal. Les ministres des finances et du budget, Michel Sapin et Christian Eckert, avaient prévu un effort supplémentaire de 4 milliards d'euros en 2015 et de 5 milliards en 2016 pour se conformer aux injonctions de la Commission européenne en matière de réduction des déficits. Selon le ministère des finances, ces économies viendront de l'Etat à hauteur de 1,2 milliard cette année et de 1,6 milliard l'an prochain, ce qui signifie une baisse supplémentaire totale de 2,8 milliards en 2016 par rapport à la loi de programmation. Masse salariale et effectifs Selon Les Echos, Manuel Valls demande à ses ministres de réduire de 1 % leur masse salariale et de 3 % leurs autres dépenses l'an prochain, un effort qui sera poursuivi en 2017. Les ministère de l'éducation, de la justice, de l'intérieur, de la culture et de la communication, jugés prioritaires, sont épargnés, ajoute le journal. Les ministères des affaires sociales et de l'emploi verront pour leur part la réduction de leurs dépenses, hors masse salariale, limitée à 1 %. Les ministères sont notamment invités à réduire leurs subventions, et des économies sont également attendues sur les effectifs des opérateurs de l'Etat (au moins – 2 % d'emplois par rapport à 2015, précisent Les Echos). Le sort du ministère de la défense reste suspendu aux arbitrages qui seront rendus mercredi en conseil de défense. L'envoi des lettres de cadrage marque le coup d'envoi de la préparation du budget et des discussions budgétaires avec les différents ministères, qui déboucheront au début de l'été sur la fixation de plafonds de crédits. Voir l'infographie : Les principaux postes de dépenses dans le budget 2015 L'aide internationale commence à arriver au Népal après le séisme • Mis à jour le 27.04.2015 à 09h48 L'essentiel Un puissant séisme de magnitude 7,8 a frappé le Népal samedi matin. De nombreuses répliques ont été ressenties depuis. Le bilan humain de la catastrophe a augmenté tout au long du week-end et devrait continuer à s'alourdir à mesure que les opérations de secours continuent. Les violentes secousses ont ébranlé certaines régions de pays voisins et provoqué des avanlaches meurtrières sur les pentes de l'Everest.   L'aide provenant de la communauté internationale, rapidement mobilisée après le puissant séisme qui a frappé le Népal et ses pays voisins ce week-end, arrive peu à peu dans le pays dévasté par la catastrophe, lundi 27 avril. Lire : Dans un Népal en ruine, plus de 3 200 morts après le séisme Les équipes d'ONG françaises, comme Médecins du Monde (MDM), Handicap International et Action contre la Faim sont à pied d'œuvre, mais ont toujours le plus grand mal à évaluer l'ampleur des destructions et des besoins en raison de la difficulté d'accéder et de communiquer avec les zones sinistrées. Chirurgiens, médecins, logisticiens et coordinateurs, sont partis ou s'apprêtent à partir d'Inde, de Bruxelles, du Japon et de Paris, selon Laurent Sury, responsable des programmes d'urgence à Médecins sans frontières (MSF). Cette ONG compte également « déployer un hôpital gonflable pour prendre en charge les blessés » à l'extérieur de Katmandou. L'hôpital, qui comprend deux blocs chirurgicaux et une salle de réveil, a une capacité de 60 à 80 lits. Enfin 53 collaborateurs de Handicap International ont commencé à distribuer fauteuils roulants et béquilles à deux hôpitaux, selon un communiqué de l'ONG. Secouristes, chiens et matériel Le ministère des affaires étrangères français a indiqué dimanche matin qu'une première équipe de secours composée de « onze secouristes ainsi que des produits de première nécessité » devait s'envoler pour Katmandou. L'Inde voisine a dépêché 13 avions de transport militaire chargés de nourriture, couvertures et matériel humanitaire. La Chine a de son côté annoncé l'envoi de 62 secouristes aidés de chiens. Deux avions russes transportant des sauveteurs devaient également quitter la Russie dimanche. Depuis les Etats-Unis, un avion de transport militaire a décollé pour le Népal dimanche en milieu de journée avec à son bord près de 70 secouristes, six chiens spécialement entraînés pour retrouver des victimes et 45 tonnes de matériel. Le pays avaient également annoncé samedi le déblocage d'une enveloppe de 1 million de dollars pour venir en aide au Népal. Les mauvaises conditions météorologiques et les difficultés de communication retardent par ailleurs l'arrivée des secours sur les pentes du mont Everest, où d'importantes avalanches ont dévasté les camps des alpinistes. Les surivants attendent l'aide dans des conditions très difficiles dans le froid et sous la menace de nouvelles coulées de neige. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-553e0cb45132b'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 12\r\n \r\n \r\nDimanche 26 avril, au lendemain de l'avalanche sur le mont Everest provoqu\u00e9e par le tr\u00e8s violent s\u00e9isme au N\u00e9pal, les secours qui sont parvenus \u00e0 s'installer sur le camp de base de la montagne s'affairent \u00e0 retrouver des survivants.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/ROBERTO SCHMIDT\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Dimanche 26 avril, au lendemain de l'avalanche sur le mont Everest provoqu\u00e9e par le tr\u00e8s violent s\u00e9isme au N\u00e9pal, les secours qui sont parvenus \u00e0 s'installer sur le camp de base de la montagne s'affairent \u00e0 retrouver des survivants.","source":"AFP\/ROBERTO SCHMIDT","index":0,"position":1,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/04\/27\/en-images-le-sauvetage-complique-des-alpinistes-coinces-sur-l-everest_4623021_3244.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 12\r\n \r\n \r\nLe bilan, encore provisoire, fait \u00e9tat d'au moins 18\u00a0personnes tu\u00e9es, et 61 autres, bless\u00e9es, dans les avalanches de samedi. 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smoking et robe longue, pour le traditionnel dîner de l'association des correspondants accrédités à la Maison Blanche, plusieurs centaines de Noirs en colère manifestaient samedi 25 avril à Baltimore (Maryland), contre les brutalités policières et pour réclamer la lumière sur les circonstances de la mort de Freddie Gray, 25 ans, le 12 avril, d'une fracture des vertèbres cérébrales après son arrestation pour possession d'un couteau. Lire : Heurts en marge d'une manifestation à Baltimore en hommage à Freddie Gray Les télévisions avaient choisi de couvrir le dîner, plutôt que le tremblement de terre au Népal ou les troubles à Baltimore, mais sur Twitter, les internautes n'ont pas manqué de souligner une fois de plus la déconnexion des élites avec la rue. A 70 kilomètres du dîner de gala à Washington, il y a eu des scènes de pillage et d'affrontement avec des policiers en tenue de combat. Pas de mention des violences Le président Barack Obama, qui, tradition oblige, est tenu de délivrer des remarques humoristiques devant l'assistance de centaines de vedettes du cinéma, des médias et de la politique, n'a pas fait mention des incidents de Baltimore dans son intervention, ni des bavures qui, depuis l'été et le drame de Ferguson, se multiplient aux Etats-Unis à l'allure d'une épidémie. Avec le talent de comédien qu'il déploie chaque année, il s'en est pris aux républicains, proie facile, à l'image de Michele Bachmann, qui a prédit récemment que la politique de détente avec l'Iran allait apporter la fin des temps. « La fin des temps bibliques, a relevé M. Obama. Voilà un accomplissement ! Lincoln, Washington, ils n'ont pas réussi ça ! » Il a décoché l'inévitable flèche en direction de Hillary Clinton, qui brigue sa succession, drapée dans le manteau de « championne » de la classe moyenne. Les temps sont durs, a ironisé le président : « J'avais une amie, il y a quelques semaines, elle gagnait encore des millions de dollars par an. Et maintenant elle se retrouve à vivre dans une camionnette dans l'Iowa. » Sans oublier la pointe classique d'autodérision : « Ce n'est pas facile d'être président. Réformer le système d'immigration. Menacer de mettre son veto. Négocier avec l'Iran. Tout cela en trouvant le temps de prier cinq fois par jour… » « Serrez vos petites fesses blanches » Mais cette année, Barack Obama avait aussi fait venir un «traducteur de colère ». Le personnage a été inventé par Keegan-Michael Key et Jordan Peele, deux jeunes comédiens biraciaux, pour leur émission satirique « Key and Peele », sur la chaine Comedy Central. Luther, le traducteur, explique aux téléspectateurs ce que pense vraiment Barack Obama, lorsqu'il n'est pas coincé par l'image de retenue que, lui, encore plus que tout autre, est obligé de montrer au public, s'il ne veut pas être identifié au « Noir en colère » (« Angry black man »), stéréotype fort dans la société américaine. Avec Luther dans son dos, M. Obama a déroulé des platitudes, expliquant à quel point, dans un monde en mutation, le dîner de la presse est important : « Serrez vos petites fesses blanches », a traduit Luther. Le président a poursuivi en faisant part de sa confiance dans la presse pour faire honnêtement son travail. « Et comptez sur Fox[News] pour terroriser les Blancs avec des insanités », a gesticulé Luther…. Insensiblement, le ton de colère est monté chez M. Obama lui-même. Il a haussé la voix, accéléré le débit, s'est emporté (contre les climato-sceptiques), au point qu'il a fini par se débarrasser de son « traducteur de colère » noire. Un moment assez unique où on a pu voir le président excellent comédien, réussir à faire la démonstration qu'il peut se mettre en colère devant un public qui le juge distant et flegmatique. Dans son sketch, la comédienne de la célèbre émission « Saturday Night Live », Cecily Strong, choisie cette année pour la partie divertissement, a pris note, à sa manière, de la colère des Noirs. Les agents du service secret de la Maison Blanche ? « Les seuls membres des forces de l'ordre qui auront vraiment des problèmes si un Noir est abattu », a-t-elle lâché. Constatant que M. Obama a blanchi sous le harnais, elle a résumé la situation d'un trait : « Les cheveux d'Obama sont maintenant tellement blancs qu'ils peuvent se permettre de répondre aux policiers. » Corine Lesnes Correspondante du Monde aux Etats-Unis basée à San Francisco Après le séisme, les Népalais ont passé une nouvelle nuit dehors • Mis à jour le 27.04.2015 à 11h32 Des dizaines de milliers de Népalais ont passé leur deuxième nuit dans le froid dimanche 26 avril, effrayés par les répliques sismiques qui ont secoué le pays deux jours après le puissant séisme qui a frappé le pays, tuant au moins 3 600 personnes. Le sol tremble encore régulièrement et beaucoup n'ont pas fermé l'œil de la nuit, n'ayant que quelques bâches de plastique pour se protéger des fortes pluies qui se sont abattues sur la ville. Dans la capitale et ailleurs, des familles épuisées – dont les logements ont soit été détruits soit menacent de s'effondrer – ont posé des matelas dans les rues et monter des tentes pour se protéger du froid glacial et de la pluie verglaçante. Les rares magasins ouverts n'ont plus grand-chose à proposer et le seul moyen d'obtenir de l'eau est de patienter dans les longues files d'attentes qui s'étirent derrière les camions-citernes. Le gouvernement a prévu d'installer des tentes et de transformer écoles et bâtiments publics en abris pour les sinistrés. Coupures de courant et des communications La situation difficile des rescapés est aggravée par les coupures de courant et la fragilité des réseaux de communication, qui sont au bord de l'implosion. Les autorités népalaises expliquent qu'elles font le maximum pour venir en aide aux régions isolées les plus proches de l'épicentre du séisme, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Katmandou. En annonçant le dernier bilan du désastre, un responsable du service de gestion des catastrophes a souligné que les secouristes tenteraient aussi lundi de dégager les personnes prises au piège des décombres des immeubles effondrés. Lire : Séisme au Népal : l'aide internationale s'organise pour porter secours aux victimes Certaines zones montagneuses du Népal restent inaccessibles, les routes étant coupées, et le travail des secouristes est encore compliqué par le mauvais temps et les nombreuses répliques sismiques qui secouent le pays. ){ ); L'une d'elles, particulièrement forte (6,7 sur l'échelle de Richter), a été ressentie dimanche jusqu'à New Delhi, en Inde, et a déclenché de nouvelles avalanches sur les pentes de l'Everest où les secours s'affairent pour retrouver des survivants coincés dans les pentes de la montagne. L'armée israélienne frappe la frontière syrienne • Mis à jour le 26.04.2015 à 22h55 L'armée israélienne a lancé un raid aérien dimanche 26 avril sur le plateau du Golan, à la frontière que l'Etat hébreu partage avec la Syrie. Dans un communiqué, l'armée israélienne dit avoir « prévenu une attaque », et explique être intervenue alors que quatre activistes plaçaient des explosifs près de Majdal Shams. Les quatres hommes ont été tuées par la frappe aérienne. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a réagi dans un communiqué saluant « la vigilance » des soldats israéliens « Toute tentative d'attaquer des soldats ou des civils israéliens sera accueillie par une réaction déterminée comme dans cette opération qui a évité un attentat », affirme le communiqué du bureau du premier ministre. Le conflit syrien a débordé à plusieurs reprises, depuis 2011, sur les zones du plateau du Golan, au nord-est d'Israël. Un navire de la société danoise Maersk détourné par la marine iranienne • Mis à jour le Un navire marchand de la société danoise Maersk et battant pavillon des îles Marshall a été détourné au niveau du détroit d'Ormuz par la marine iranienne vers un port du pays, a rapporté, mardi 28 avril, le Pentagone. Au moins cinq navires iraniens ont demandé au Maersk Tigris de se diriger vers l'île iranienne de Larak, après avoir tiré des coups de semonce devant la proue. Des marins iraniens sont ensuite passés à l'abordage.Les Etats-Unis ont précisé se tenir informés de l'évolution de la situation et affirmé qu'aucun de leur ressortissant ne se trouve parmi les 34 membres d'équipage du cargo. Le commandement de l'armée américaine a demandé à un destroyer de se rendre « le plus rapidement possible au plus près de l'endroit où se trouve le Maersk Tigris ». Des avions déployés dans la zone assurent par ailleurs un suivi des évènements. Selon la chaîne de télévision Al-Arabiya, le cargo devait se rendre à Djebel Ali, dans les Emirats arabes unis.Depuis la fin des années 2000, l'accession à la propriété se complique en France • Mis à jour le Jérôme Porier L'Insee a publié, le 28 avril, les premiers résultats d'une vaste étude sur les conditions de logement en France, réalisée fin 2013. A cette date, le parc de logements en métropole comptait 28 millions de résidences principales. Il augmente au rythme moyen de 1 % par an depuis trente ans. Plus de la moitié (58 %) de ces logements étaient occupés par leurs propriétaires en 2013.Après avoir nettement augmenté dans les années 1990 et 2000, le flux annuel des personnes qui achètent leur résidence principale diminue. Il n'y a eu que 540 000 nouveaux acquéreurs en 2013, contre 652 000 en 2006 et 616 000 en 2001. Cela montre que la flambée des prix de l'immobilier dans les années 2000 a fini par décourager un grand nombre de Français de se lancer dans un projet immobilier.PROGRESSION INTERROMPUE« Dans les années 2000, la progression de l'accession à la propriété a été favorisée par davantage d'acquisitions dans les zones rurales (…), la baisse des taux d'intérêt et un allongement de la durée des prêts. (...) Mais cette évolution s'est interrompue à la fin de la décennie », notent les auteurs de l'étude.En 2013, les trois quarts des nouveaux acquéreurs ont acheté une maison. A 80 %, ils ont eu recours à un crédit pour financer leur acquisition. Ce qui n'empêche pas la proportion des propriétaires n'ayant pas fini de rembourser leur logement de baisser : ils ne représentaient plus que 19,5 % des ménages en 2013, contre 24 % au milieu des années 1980. Ceux qui ont terminé de rembourser leur emprunt immobilier sont en général âgés (65 ans en moyenne).HAUSSE DES DEMANDES DE HLMLa surface des logements a augmenté rapidement dans les décennies 1970 et 1980, puis plus lentement dans les années 1990 et 2000. En 2013, la surface moyenne d'un logement était de 91 mètres carrés, soit 10 mètres carrés de plus qu'il y a trente ans. Mais cette surface moyenne ne progresse plus depuis 2006.Bonne surprise : le confort des logements, vu par leurs occupants, s'est constamment amélioré depuis les années 1970. Seuls 6 % des ménages considéraient leurs conditions de logement comme insuffisantes ou très insuffisantes en 2013, contre 15 % en 1973.Pourtant, la liste des demandeurs de HLM continue de s'allonger : fin 2013, 1,4 million de ménages avaient fait une demande au cours des douze derniers mois, contre 1,2 million en 2006.Autre source d'inquiétude, 8,5 % des ménages (21 % à Paris) étaient en situation de surpeuplement en 2013 (moins de 18 mètres carrés par personne ou de 25 mètres carrés pour une personne seule dans un studio). Jérôme Porier Journaliste au Monde Sous cloche : le matcha latte • Mis à jour le Ide Parenty Il a réussi à faire décrocher les New-Yorkais du café. On le trouve désormais dans les enseignes parisiennes. Mais qu'y-a-t-il dans le matcha latte pour qu'il ait un tel succès ? Qu’est-ce que c’est ?L’une des dernières obsessions culinaires des New-Yorkais : une boisson préparée à base de matcha, un thé vert japonais plus traditionnellement consommé pur ou utilisé comme ingrédient de pâtisserie. A Paris, quelques adresses proposent leur recette et connaissent le même succès. Au Café Kitsuné (Paris 1er et 9e), par exemple, on le prépare à partir de poudre de matcha et de lait cru entier fouetté pour une texture plus onctueuse.Une version un peu plus calorique (60 calories environ) que le traditionnel thé, mais qui, en plus d'être gourmande, préserve tous les bienfaits de cette poudre verte. Cette dernière est bourrée d'antioxydants « comme tous les thés verts, mais en plus grande quantité », souligne la diététicienne Déborah Ohana. Ces propriétés préservent du vieillissement cellulaire et contribuent à faire baisser le taux de mauvais cholestérol. Ce n’est pas tout : le matcha est aussi riche en vitamines, notamment en bêta-carotène, qui prévient la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une diminution de l'acuité visuelle. Enfin, ce thé est une source de fer, un élément intéressant pour les végétariens qui peuvent parfois en manquer.Comment le déguster ?Chaud en hiver et frappé (avec de la glace) en été. Mais pour qu’il soit bon, il faut avant tout un matcha de qualité. Selon Yasu Kakegawa, propriétaire d’une minuscule boutique du quatrième arrondissement parisien où s’entassent des thés japonais d’une grande rareté, cette qualité dépend de trois facteurs : le choix de la variété ; le séchage de la feuille, qui ne doit être « ni trop rapide, ni trop brutal » ; et l’utilisation d’un petit moulin en pierre pour moudre le thé. Et pour que la dégustation soit optimale, mieux vaut accompagner les notes herbacées du matcha d’une pâtisserie au goût peu prononcé, type shortbread ou, comme à la Pâtisserie Ciel (Paris 5e), d’un roll cake à base de génoise fourrée, moelleux et léger.Où en trouver ?On trouve le matcha dans tous les salons de thé japonais, comme Toraya (Paris 1er), et le matcha latte dans des adresses aux influences japonaises, telles que le Café Kitsuné ou la Pâtisserie Ciel (Paris 5e). On peut également se procurer de la poudre de matcha dans les épiceries japonaises, entre autres chez Yasu Kakegawa (Paris 4e). Ide Parenty Journaliste au Monde Des dizaines de personnes tuées dans de nouveaux combats au Yémen • Mis à jour le Au moins 64 personnes, dont plusieurs civils, ont été tuées mardi 28 avril dans les affrontements entre les rebelles chiites houthistes et leurs opposants au Yémen. Dans le Sud, à Aden, la deuxième ville du pays, des combats de rues se sont soldés par la mort de neuf houthistes. Onze autres individus, parmi lesquels figuraient des combattants favorables au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi, ont également péri.Lire le décryptage : Comprendre les origines de la guerre au YémenDans la région de Lahij, 14 rebelles et onze loyalistes, dont un général de l'armée, ont été tués dans une série d'accrochages pour le contrôle de la route côtière entre Aden et le détroit stratégique de Bab Al-Mandeb, ont rapporté des sources militaires.Les houthistes, miliciens chiites soutenus par l'Iran, se sont emparés de la capitale, Sanaa, en septembre avant de lancer une offensive vers le sud. Celle-ci a poussé le président Hadi à fuir Aden, où il s'était réfugié, avant de s'exiler en mars en Arabie saoudite.Voir notre infographie : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au YémenLes rebelles chiites et leurs alliés – des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh – ont envahi, lundi, la maison familiale de M. Hadi, ainsi que des consulats de Russie et d'Allemagne dans la ville.Poursuite des bombardementsA Sanaa, l'aviation de la coalition arabe dirigée par Riyad, qui a lancé le 26 mars des raids contre les rebelles, a bombardé une base militaire tenue par la rébellion, où étaient garés des véhicules de transport légers. Ce site est lié à la garde républicaine, un corps de l'élite de l'armée proche de M. Saleh. Des avions de combat de la coalition ont aussi visé des positions rebelles dans les provinces de Mareb (à l'est de Sanaa), de Hodeida (ouest) et de Taëz (sud-ouest).Au sol, les rebelles chiites ont été engagés dans de violents combats avec des tribus sunnites et des combattants pro-Hadi à Sarwah, dans la province de Mareb, et à Taëz, selon des sources militaires. Dans la région de Sarwah, 17 houthistes et deux combattants pro-Hadi ont été tués.La coalition poursuit ses bombardements, malgré l'annonce le 21 avril par Riyad de la fin de sa campagne aérienne intensive et le début d'une nouvelle phase, baptisée « Redonner l'espoir ».Une centaine de membres présumés de l'Etat islamique arrêtés en Arabie saoudite • Mis à jour le Quatre-vingt-treize personnes présentées comme des partisans de l'Etat islamique (EI) ont été arrêtées en Arabie saoudite. Parmi les individus interpellés figurent une majorité de ressortissants saoudiens, selon le communiqué du ministère de l'intérieur cité par la Saudi Press Agency (SPA).Les suspects seraient liés à la cellule de l'EI baptisée Djound Bilad Al-Haramain (« soldats du pays des deux saintes mosquées »). D'après la même source, ce groupe, composé de 15 individus et dirigé par un expert en explosifs, avait pour mission de s'attaquer aux forces de sécurité, à des militaires et à des quartiers résidentiels. Une deuxième cellule, formée de 65 membres, dont un Palestinien, un Syrien et deux apatrides, a également projeté des attaques contre des quartiers résidentiels et « des opérations destinées à fomenter la sédition confessionnelle ». Deux attentats sur le territoire national, notamment un à la voiture piégée visant l'ambassade de Etats-Unis, ont pu être déjoués.L'Arabie saoudite fait partie de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis qui mène des frappes aériennes contre l'EI en Syrie et en Irak. Riyad est particulièrement préoccupé par la menace que constitue l'EI dans la région, et a multiplié ces derniers temps les déclarations sur la présence sur son sol de ses partisans. Le royaume wahhabite, principal pouvoir arabe sunnite de la zone, craint notamment que l'organisation djihadiste ne parvienne à radicaliser certains de ses citoyens.La réalisatrice de « Citizenfour » prépare un documentaire sur WikiLeaks • Mis à jour le Yves Eudes WikiLeaks fédère toujours les libertaires d’Internet Yves Eudes Grand reporter Fraude fiscale : le nombre de signalements au plus haut en Suisse • Mis à jour le Mathilde Damgé 140 %de hausse des signalements, par les institutions financières suisses, de soupçons de fraudes en dix ans ; un quart d'augmentation sur la seule année 2014 par rapport à l'année précédente : ce sont les chiffres transmis mardi 28 avril par le Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent en Suisse (Money Laundering Reporting Office Switzerland, MROS).Ces soupçons (signalés par des banques, mais aussi des gérants de fortune, des casinos, des négociants de métaux précieux ou des courtiers immobiliers) portent majoritairement sur le blanchiment. Ils concernent aussi de plus en plus des escroqueries (notamment sous forme de phishing, via l'utilisation frauduleuse de messages électroniques), des abus de confiance, de la corruption, des manipulations de cours boursiers ou des financements d'organisation criminelle. ){ );L'organisme chargé de transmettre ensuite ces signalements aux autorités de poursuite pénale de Suisse et des pays concernés, explique ce bond des dénonciations par une « sensibilisation croissante et permanente des intermédiaires financiers ».Lexique : le blanchiment consiste à dissimuler l'origine d'argent acquis de manière illégale et à le réinvestir dans des activités légales. A l'origine des opérations de blanchiment, il y a donc des infractions, listées par le Groupe d'action financière (Gafi). Il y a de nombreuses façons de blanchir de l'argent : en faisant appel à un complice dans une banque, en achetant des biens de grande valeur mis au nom de quelqu'un d'autre, en achetant des jetons dans un casino puis en les encaissant sous forme de chèque... La France en 3e position« Ce chiffre record n'était pas prévisible pour 2014, car aucun événement particulier n'a été enregistré comme cela avait été le cas en 2011 ("printemps arabes") ou en 2012 (un cas de grande envergure) », explique toutefois le MROS – le cas de 2012 fait référence au démantèlement du réseau franco-suisse des frères Elmaleh dans lequel avait été impliquée une élue verte de Paris. Une vingtaine de personnes, soupçonnées d'avoir blanchi près de 12 millions d'euros en Suisse, avaient été mises en examen cette année-là. Deux des frères seront condamnés à des peines de prison.Dans le cadre de la lutte internationale contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, l'échange d'informations doit permettre de remonter rapidement aux responsables : les statistiques élaborées par le MROS, grâce à sa coopération avec ses homologues étrangers, montrent que la France est en 3e position parmi les pays demandeurs d'informations. ){ );Les sommes impliquées ont augmenté de 12 % durant l'année sous revue, pour atteindre 3,3 milliards de francs suisses, soit environ 3,2 milliards d'euros. En 2014, une dénonciation a dépassé le seuil des 200 millions de francs, tandis que six autres concernaient des montants dépassant les 75 millions de francs. A elles seules, ces sept communications ont contribué à presque un tiers du chiffre total des valeurs patrimoniales annoncées.Lexique : il ne faut pas confondre la fraude fiscale avec l'évasion (ou l'optimisation/soustraction) fiscale, qui peut être légale si elle est déclarée. L'évasion fiscale, contre laquelle luttent férocement les Etats depuis trois ans, n'est pas au centre du rapport du MROS dans la mesure où cette catégorie d'infraction n'a été intégrée dans le périmètre de l'organisme qu'en 2015. Comment la Suisse a renoncé au secret bancaire Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Plus de 5 000 Burundais ont fui au Rwanda en deux jours • Des Burundais fuient leur pays, en proie à des violences depuis l'annonce samedi par le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Cinq mille d'entre eux ont franchi la frontière avec le Rwanda au cours du week-end, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). « C'est un saut significatif », a expliqué une de ses porte-paroles, lors d'un point de presse à Genève. Les réfugiés disent avoir été intimidés et menacés en raison de leur appartenance à l'opposition.Depuis le début d'avril, environ 21 000 Burundais, essentiellement des femmes et des enfants, ont ainsi fui au Rwanda, a ajouté Mme Rummery, citant des chiffres du gouvernement rwandais. Certains préfèrent se rendre en République démocratique du Congo (RDC) : leur nombre est estimé à plus de 3 800. L'agence onusienne craint une poursuite des violences préélectorales. Kigali, qui s'attend à ce que l'afflux atteigne au total 50 000 personnes, a ouvert un nouveau centre d'accueil à Mahama, dans le sud-est du pays. Le Rwanda a ouvert un nouveau centre de réfugiés.Crédits : AP/Edmund KagirePoursuite des manifestationsLes opposants de M. Nkurunziza, chef de l'Etat depuis 2005, poursuivaient mardi les manifestations de protestation à Bujumbura, interdites et violemment réprimées par la police depuis dimanche. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a dépêché mardi 28 avril son envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit dans le pays. Celui-ci aura « des consultations avec le président Nkurunziza et d'autres autorités gouvernementales, les dirigeants de partis politiques et les membres de la communauté diplomatique », a précisé l'ONU dans un communiqué.L'objet de toute cette tension repose sur une controverse : M. Nkurunziza a-t-il le droit de briguer un troisième mandat ? L'accord de paix signé à Arusha en 2000, qui constitue le socle de la vie politique locale et a permis à cet ancien rebelle hutu de conquérir le pouvoir cinq ans plus tard, n'en autorise que deux. Mais, selon la Constitution adoptée en 2005, « le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat renouvelable une fois ». C'est sur cet « argument spécieux », selon les termes d'un diplomate, que s'appuient les partisans du président, sa première élection ayant été obtenue devant le Parlement.Chef d'Etat bâtisseur et ancien condamné à mort qui passe plusieurs heures par jour dans la prière et sur des terrains de sport, Pierre Nkurunziza, 51 ans, n'a pas perdu, selon plusieurs observateurs, toute sa popularité dans les campagnes, où se concentre encore l'essentiel de la population burundaise. Cependant le tour répressif et la corruption des cercles autour du pouvoir sont de plus en plus décriés. Lire (édition abonnés) : Burundi : violences après l’annonce de la candidature du présidentLe président ne « reculera pas » devant ceux qui tentent de le faire renoncer à briguer ce nouveau mandat, a affirmé à l'Agence France-Presse son conseiller en communication, Willy Nyamitwe, en reprochant aux manifestants de refuser le « processus démocratique ».Renault Trucks veut supprimer 591 postes dans ses services administratifs • Mis à jour le Renault Trucks, filiale du groupe Volvo en France, veut supprimer 591 postes en restructurant son organisation commerciale dans le but d'augmenter son efficacité et de réduire ses coûts, a annoncé la direction mardi 28 avril.Le constructeur de poids lourds prévoit parallèlement la création de 79 postes, ramenant la perte nette à 512 emplois. « L'essentiel des postes supprimés se situerait dans les services administratifs de l'organisation commerciale », au siège de la société, sise à Saint-Priest (Rhône), précise la direction, qui avait convoqué une réunion extraordinaire du comité central d'entreprise mardi pour informer les syndicats.« Limiter autant que possible le nombre de départs contraints »« Ce projet, qui ne touche pas les forces de vente, prévoit le maintien de tous les sites de fabrication de camions, et de leurs composants, en France, et n'affecterait pas les postes d'agents de production », a ajouté la direction, qui souligne qu'il sera « mis en œuvre avec la volonté de limiter autant que possible le nombre de départs contraints ».« Le marché français est le deuxième en importance pour le groupe Volvo, qui y a fortement investi au cours de la dernière décennie », après le rachat des activités poids lourds de Renault, en 2001, dit le groupe.La direction de l'entreprise, qui assure être entrée « dans un processus d'information et de consultation », doit revoir les instances représentatives du personnel « vers la mi-mai ». En mars 2014, la direction de Renault Trucks avait déjà annoncé la suppression de 508 emplois en France, dont 319 sur ses sites de l'agglomération lyonnaise.Facebook se convertit aux messages vidéo • Mis à jour le Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Messenger, la tête de pont de Facebook dans l’e-commerce Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Journaliste au Monde Listeria : Auchan rappelle des bâtonnets de poulet Le groupe Auchan rappelle « par précaution » des bâtonnets de poulet au fromage commercialisés sous son nom, en raison de la présence avérée de la bactérie listeria, a annoncé mardi 28 avril le distributeur.Selon un communiqué d'Auchan, le fabricant, la société Soprat, « a informé qu'un contrôle microbiologique a mis en évidence la présence de Listeria monocytogenes » dans un lot de boîtes de 200 grammes, portant la date limite de consommation du 24 avril 2015. La présence de listeria a été révélée « dans le cadre d'un plan de contrôle, mais il n'y a pas eu de cas signalé » d'infection, a précisé un porte-parole.La listériose est une maladie potentiellement grave – surtout chez les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes – dont le délai d'incubation peut aller jusqu'à huit semaines. Les personnes qui auraient consommé les produits en cause et qui présenteraient de la fièvre, éventuellement accompagnée de maux de tête, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation. Pour plus d'information, la société Soprat peut être jointe au 0800 21 60 85. Luz : « Je ne dessinerai plus le personnage de Mahomet, il ne m'intéresse plus » • Mis à jour le « Je ne dessinerai plus le personnage de Mahomet, il ne m'intéresse plus. Je m'en suis lassé, tout comme de celui de Sarkozy. Je ne vais pas passer ma vie à les dessiner. » Quelques mots lâchés par le dessinateur Luz, au milieu d'un entretien accordé au magazine Les Inrockuptibles, paru mercredi 29 avril.Le numéro dit des « survivants » de janvier – un nom « à la con ! », s'exclame Luz dans l'entretien – , avec la caricature de Mahomet en couverture qui tenait une pancarte « Je suis Charlie » et le surtitre « Tout est pardonné », avait suscité des manifestations parfois violentes dans plusieurs pays musulmans.Sorti une semaine après la tuerie perpétrée par les frères Kouachi, le 7 janvier, qui avait fait 12 morts, il avait été diffusé à 8 millions d'exemplaires, un record historique pour la presse française.Questionnements sur l'avenir du journal« Cette tribune montre qu'il y a une vraie possibilité de collectif. Elle met les questions sur la place publique et demande qu'on y voie plus clair. Il faut discuter de la ligne éditoriale et trouver une structure commune. (…) Comment créer une nouvelle ligne dans le respect de l'ancienne et de ce que l'on est devenu ? “Charlie” est-il encore un journal politique ? Peut-il devenir un “news mag” ? Une nouvelle formule est censée sortir en septembre mais on n'en sait pas plus. Va-t-il y en avoir une ? »Lire la tribune en intégralité : « Comment échapper au poison des millions ? »« Les terroristes n'ont pas gagné »Interrogé sur une déclaration de Philippe Val, l'ancien patron de Charlie Hebdo, qui avait estimé, peu après l'attentat, que les terroristes avaient gagné, il rétorque : « J'ai sauté au plafond en entendant ça. » Il ajoute :« C'est tellement dingue. Il n'est plus lui-même, ce garçon, et il ne parle qu'en son nom ! Il n'est plus “Charlie”, il n'est pas “Charlie”. Il fait juste partie de l'histoire de “Charlie”. Il est dans le déni de ce qu'il a été pour ce journal »« Les terroristes n'ont pas gagné. Ils auront gagné si la France entière continue d'avoir peur », conclut-il en estimant qu'il s'agit du « ressort du FN ».Lire notre chronologie : Des attentats à la marche républicaine, cinq jours en FranceAttentat évité à Villejuif : un possible complice de Sid Ahmed Ghlam mis en examen² • Mis à jour le Un individu placé en garde à vue durant le week-end, dans le cadre de l'enquête sur un projet d'attentat déjoué en Ile-de-France, a été mis en examen, mercredi 29 avril, selon une source judiciaire citée par l'AFP. L'homme de 33 ans est suspecté d'avoir aidé Sid Ahmed Ghlam, mis en examen pour assassinat et pour avoir planifié une attaque contre au moins une église de Villejuif (Val-de-Marne).Lire le portrait : Le suspect de l'attentat déjoué n'avait pas le profil d'un délinquant radicaliséLe parquet de Paris a requis le placement de ce complice présumé en détention provisoire. Son ADN a été retrouvé sur l'essuie-glace du véhicule où était entreposé l'arsenal de M. Ghlam. Son empreinte génétique a également été isolée sur un gilet pare-balles découvert au domicile de l'étudiant algérien.Les investigations ont montré que c'était sur instruction de commanditaires que Sid Ahmed Ghlam avait trouvé la clé de cette Renault Mégane volée, garée à Aulnay-sous-Bois et à l'intérieur de laquelle se trouvait tout ou partie des armes retrouvées après son arrestation fortuite le 19 avril à Paris.« Télécommandé » depuis la Syrie ?Lundi, le procureur de Paris, François Molins, avait affirmé que le jeune homme de 24 ans « [était] passé à l'acte à la suite d'instructions données vraisemblablement de Syrie et pour le compte d'organisations terroristes ». Selon le magistrat, il aurait bénéficié d'une aide logistique. « Ce type d'individu n'agit pas seul », avait également déclaré le premier ministre, Manuel Valls.L'importance de l'arsenal – quatre kalachnikovs, un pistolet, un revolver – en possession de Sid Ahmed Ghlam, dans son véhicule ou à son domicile, amène les enquêteurs à s'interroger sur sa volonté d'attaquer seul ou avec des complices. Deux autres personnes avaient été arrêtées ce week-end, mais leurs gardes à vue ont été levées mardi et mercredi. Pollution de l'air : la Commission européenne menace la France de poursuites La Commission européenne prend part aux débats sur la pollution de l'air en France. Dans un communiqué publié mercredi 29 avril l'instance européenne a menacé les autorités d'un renvoi en justice, si celles-ci ne prennent pas de mesures « ambitieuses, rapides et efficaces » pour limiter l'exposition de la population aux particules fines.Une réaction doit être constatée « dans un délai de deux mois », a spécifié Bruxelles. La France, en cas de non-suivi de cet « avis motivé », devra répondre devant la Cour de justice de l'Union européenne. L'exécutif européen estime en effet que le pays « n'a pas adopté les mesures qui auraient dû être appliquées depuis 2005 pour protéger la santé de ses citoyens ».Dix zones très touchéesLa Commission, s'appuyant sur les chiffres donnés par Paris, souligne que le problème de la pollution de l'air est très préoccupant dans dix zones : « Les limites maximales journalières pour ces particules sont dépassées [à] Paris, Lyon, Grenoble, Marseille, en Martinique, dans le Rhône-Alpes (vallée de l'Arve), en PACA-ZUR [zone urbaine régionale], à Nice, Toulon et Douai-Béthune-Valenciennes. »Les particules fines proviennent des émissions imputables à l'industrie, au trafic routier et au chauffage domestique. Un épisode de pollution accrue à Paris et en Ile-de-France, au début d'avril, avait donné lieu à une nouvelle polémique en France, les élus de la région réclamant, en vain, une mise en œuvre rapide de la circulation alternée des véhicules.Lire (édition abonnés) : Polémique autour de la circulation alternée à ParisDes pirates informatiques volent 5 millions de dollars à Ryanair • Mis à jour le Un peu moins de 5 millions de dollars (4,5 millions d'euros) ont été dérobés d'un des comptes de la compagnie aérienne à bas coûts Ryanair. Selon la société irlandaise, des pirates informatiques se seraient emparés de la somme par « un transfert électronique frauduleux passé via une banque chinoise ».La compagnie travaille actuellement avec ses établissements bancaires et les autorités compétentes afin de récupérer ces fonds. Elle annonce dans un communiqué, publié mercredi 29 avril, que ceux-ci ont été « bloqués » et que des mesures ont été prises pour sécuriser les comptes de Ryanair. L'identité des pirates est encore inconnue.Facture de kérosèneLa société, dont le siège est à Dublin, assure des liaisons principalement en Europe. La plupart de ses transactions sont effectuées en euros, mais elle dispose aussi de comptes en dollars. D'après The Irish Times, les fonds en dollars ciblés par les pirates informatiques étaient destinés à payer ses factures de kérosène.Le quotidien ajoute que l'agence judiciaire chargée du dossier en Irlande, le Criminal Assets Bureau (« bureau des biens d'origine criminelle ») de Dublin, avait pu identifier où la somme subtilisée avait été transférée grâce à un système de coopération internationale avec des agences jumelles en Asie.Le magazine féminin « Causette » placé en redressement judiciaire • Mis à jour le Le magazine féminin Causette a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. Ce dispositif est assorti d'une période d'observation de six mois. L'information, révélée par La Correspondance de la presse, a été confirmée mercredi 29 avril à l'Agence France-Presse par la direction du mensuel.Le mensuel a accusé un déficit de 600 000 euros en 2014. Un conflit interne, entre l'équipe dirigeante et l'équipe rédactionnelle, a empêché la sortie de deux numéros, représentant un manque à gagner de 400 000 euros environ. A la suite de ce différend, « il y a eu six ruptures conventionnelles qu'il a fallu financer », a expliqué Grégory Lassus-Debat, le gérant du titre.« On perdait de l'argent sans le savoir »Le mensuel aurait par ailleurs, selon M. Lassus-Debat, été victime de « très grosses erreurs comptables », commises par un cabinet extérieur. « On perdait de l'argent sans le savoir », a-t-il expliqué, ajoutant que l'entreprise avait jusqu'ici toujours été à l'équilibre.M. Lassus-Debat est à l'origine de la demande de placement en redressement judiciaire du magazine. Une requête destinée à « geler les dettes envers les fournisseurs » et qui ne devrait s'accompagner d'aucun licenciement ».Lancé en 2009, Causette, « mensuel plus féminin du cerveau que du capiton » (c'est sa devise), emploie trente salariés, dont une vingtaine de journalistes. Après un recul de 11 % en 2014, ses ventes sont reparties à la hausse au premier trimestre 2015, à environ 67 000 exemplaires mensuels.Egypte : condamnations à vie pour les incendiaires d'une église copte en 2013 •Soixante-neuf personnes ont été condamnées à la prison à vie mercredi 29 avril en Egypte pour avoir participé à l'incendie d'une église copte, selon des sources judiciaires. L'incident s'était produit le 14 août 2013 à Kerdassa, dans la banlieue du Caire, quelques heures après que plus de 700 partisans du président islamiste Mohamed Morsi eurent été tués par des policiers et des soldats en plein coeur de la capitale égyptienne.Les 69 hommes jugés devant un tribunal du Caire ont été reconnus coupables d'avoir « incendié l'église, (de) tentatives de meurtre [de civils] et possession illégale d'armes ». En Egypte, la peine de prison à vie équivaut à 25 années de prison ferme et ne peut aller au-delà. Deux mineurs ont écopé, eux, de 10 ans de prison.Kerdassa, bastion des Frères musulmansDes centaines de partisans de M. Morsi ont été condamnés, depuis sa destitution par l'armée le 3 juillet 2013, à la peine de mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes parfois et qualifiés par l'ONU de « sans précédent dans l'histoire récente » du monde.Kerdassa était un bastion des partisans de Mohamed Morsi et de sa confrérie des Frères musulmans. Le même jour que l'attaque de l'église, 13 policiers avaient été tués dans un commissariat des environs, certains habitants agissant pour venger la mort des manifestants pro-Morsi tués par balles sur les places Rabaa al-Adawiya et Nahda, en plein centre du Caire.La BCE relève encore le plafond de son financement d'urgence des banques grecques Encore 1,4 milliard d'euros. La Banque centrale européenne (BCE) a une nouvelle fois relevé, mercredi 29 avril, le plafond de son financement d'urgence (ELA – « emergency liquidity assistance ») des banques grecques. Il passe ainsi à 76,9 milliards d'euros.L'institution révise désormais chaque semaine le montant qu'elle alloue aux établissements financiers. L'ELA est, depuis février, la seule aide fournie par la BCE aux banques du pays. Ce mécanisme assure actuellement la survie du secteur dans le pays.Auparavant les établissements bancaires pouvaient obtenir de l'argent en apportant en garantie les obligations de l'Etat qu'elles détiennent. Ces dernières n'ayant pas la qualité de crédit minimal qu'accepte normalement la BCE, l'institution faisait donc bénéficier les banques du pays d'une exception.Mais ce traitement de faveur a pris fin peu après l'arrivée au pouvoir, à la fin de janvier, du gouvernement de gauche radicale Syriza, désireux de s'affranchir du programme de sauvetage européen en cours.Les dépôts privés à leur plus bas niveau depuis 2005L'annonce de ce nouveau relèvement de plafond est faite alors que la Banque de Grèce a annoncé plus tôt dans la journée que 2 milliards d'euros avaient été retirés des établissements bancaires du pays par les entreprises et les ménages au mois de mars. Plus de 7,5 milliards avaient été retirés en février, un peu moins de 13 milliards en janvier, et quelque 4 milliards en décembre.Au total, les banques grecques ont perdu près de 27 milliards d'euros en quatre mois. Ainsi, à la fin de mars, les dépôts privés se montaient à 138,55 milliards d'euros, leur plus bas niveau depuis février 2005. Les premiers chiffres connus pour avril laissent supposer que la tendance au retrait des capitaux a repris de plus belle.Athènes doit faire valider par ses partenaires une liste de réformes pour toucher la dernière tranche d'aide, s'élevant à 7,2 milliards d'euros, prévue dans le cadre du programme de soutien à la Grèce. Celle-ci est vitale pour que le pays satisfasse à ses obligations de remboursement de sa dette. Mais les négociations en cours – avec l'Union européenne, la BCE et le Fonds monétaire international – peinent à aboutir, générant l'inquiétude des épargnants.Burundi : la Cour constitutionnelle saisie sur le 3e mandat du président • Le Sénat burundais a annoncé mercredi 29 avril avoir saisi la Cour constitutionnelle au sujet de la légalité d'un possible troisième mandat du président Pierre Nkurunziza – au pouvoir depuis 2005 – contestée par la société civile et l'opposition.Le Conseil constitutionnel devra se pencher sur l'interprétation des articles 96 et 302 de la Constitution, au cœur de la controverse et qu'opposants et partisans de M. Nkurunziza interprètent différemment. Nkurunziza a-t-il le droit de briguer un 3e mandat ?M. Nkurunziza a officialisé samedi sa candidature pour un troisième mandat à l'élection présidentielle prévue le 26 juin. Or, l'accord de paix signé à Arusha en 2000, qui constitue le socle de la vie politique locale et a permis à cet ancien rebelle hutu de conquérir le pouvoir cinq ans plus tard, n'en autorise que deux.Mais, selon la Constitution adoptée en 2005, « le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat renouvelable une fois ». C'est sur cet « argument spécieux », selon les termes d'un diplomate, que s'appuient les partisans du président : Pierre Nkurunziza ayant été élu par le Parlement en 2005, son camp estime que le premier mandat ne compte pas.Lire l'analyse (abonnés) : Burundi : violences après l’annonce de la candidature du présidentL'opposition ne se fait pas d'illusionsLa saisine de la Cour constitutionnelle était attendue : pour faire taire l'opposition et la société civile qui réclamaient dejà depuis des mois que M. Nkurunziza renonce à se présenter, le gouvernement ne cessait de répéter qu'il reviendrait à cette juridiction de trancher la légalité de la candidature.Mais opposition et société civile sont pour le moins sceptiques sur le processus, jugeant la cour inféodée au pouvoir.Les manifestations dégénèrentL'annonce d'une troisième candidature a déclenché des manifestations dans la capitale Bujumbura, à l'appel de la société civile et d'une partie de l'opposition qui jugent un troisième mandat illégal. Les opposants de M. Nkurunziza, chef de l'Etat depuis 2005, poursuivaient mardi les manifestations de protestation à Bujumbura, interdites et violemment réprimées par la police depuis dimanche. Craignant que la situation ne dégénère, de nombreux Burundais ont choisi de fuir le pays. Cinq mille d'entre eux ont franchi la frontière avec le Rwanda au cours du week-end, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).Un président atypiqueChef d'Etat bâtisseur, fervent évangéliste et et ancien condamné à mort qui passe plusieurs heures par jour dans la prière et sur des terrains de sport, Pierre Nkurunziza, 51 ans, n'a pas perdu, selon plusieurs observateurs, toute sa popularité dans les campagnes, où se concentre encore l'essentiel de la population burundaise.Cependant le tour répressif et la corruption des cercles autour du pouvoir sont de plus en plus décriés.Jean-Claude Juncker critique les mesures européennes contre les naufrages en Méditerranée • Mis à jour le Jean-Baptiste Chastand (Strasbourg, envoyé spécial) Juncker : « Le sommet européen sur l’immigration m’a déçu »Naufrages en Méditerranée : Frontex et sa mission « Triton » mises en causeImmigration : les limites du modèle australien Jean-Baptiste Chastand (Strasbourg, envoyé spécial) Journaliste au desk Europe « Blatter est responsable du discrédit de la FIFA » • Mis à jour le Rémi Dupré Avec l'ex-star portugaise Luis Figo et le prince jordanien Ali Bin Al-Hussein, le Hollandais Michael van Praag figure parmi les candidats qui défieront dans les urnes Joseph Blatter, le président sortant de la Fédération internationale de football (FIFA) – 79 ans et en place depuis 1998 – lors du prochain congrès de l'organisation, qui se tiendra le 29 mai à Zurich (Suisse).Agé de 67 ans, le patron de la Fédération royale néerlandaise de football (depuis 2008) et ancien dirigeant de l'Ajax Amsterdam (1989-2003) se confie au Monde à un mois du scrutin.Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de la FIFA ? C'est de notoriété publique que je suis très inquiet à propos de la FIFA [Fédératin internationale de football association]. Il est maintenant temps que l'organisation soit normalisée et que sa pleine attention se concentre à nouveau sur le football. Pendant un moment j'ai espéré qu'un autre challenger crédible se mette en avant, mais cela n'est pas arrivé. Dans ce cas de figure, on ne doit pas se limiter à ses propres paroles, mais les traduire par des actes et de la détermination. C'est donc pourquoi j'ai annoncé ma candidature.Quand avez-vous songé à être candidat ? Avant Noël, quand il apparaissait que Jérôme Champagne [ex-secrétaire général adjoint de la FIFA et ancien conseiller diplomatique de Joseph Blatter] ne pourrait pas obtenir les parrainages nécessaires émanant d'au moins cinq fédérations. J'étais effrayé à l'idée qu'il n'y aurait aucun adversaire crédible face à Blatter.Le fait que le président de l'UEFA, Michel Platini, ait renoncé à se présenter a-t-il motivé votre décision ? Oui, ce n'est un secret pour personne. Je pense qu'il aurait été un candidat crédible.Pensez-vous réellement pouvoir gagner le 29 mai ? Bien entendu, sinon je ne serais pas rentré dans la course ! Je crois que la FIFA a besoin de changer, de progresser… Beaucoup de pays abondent dans mon sens.Quelles sont vos principales propositions pour réformer la FIFA ? J'ai décliné toutes mes idées, réformes dans mon programme intitulé « Football pour tous ». Je pense qu'il faudrait installer un « board », un conseil de la présidence, qui réunirait les dirigeants des confédérations afin de discuter des problèmes importants au lieu du « one-man-show » de Sepp Blatter, de sa gouvernance solitaire ; élargir la Coupe du monde à quarante nations [32 actuellement] ; davantage se concentrer sur le football et moins sur les règlements ; donner plus d'argent aux fédérations nationales. Il faudrait aussi davantage les soutenir à l'échelle régionale.Pourquoi souhaitez-vous ne faire qu'un seul mandat de quatre ans si vous êtes élu ? Parce que je veux laisser la place à une nouvelle génération de dirigeants aussi rapidement que possible. Parce que je veux pleinement utiliser le temps dont je dispose durant mon mandat. Je ne veux gaspiller aucune minute en songeant à une possible réélection. Parce que je sais par expérience – dans les affaires, aussi bien dans le football des clubs qu'au niveau d'une fédération nationale – que les grandes étapes pour achever la modernisation, en somme réformer l'organisation, peuvent être réalisées en quatre ans.Pourriez-vous nouer des alliances avec Luis Figo et Ali Bin Al-Hussein lors du congrès de Zurich ? Nous devrons voir comment les choses évoluent.En juin 2014, lors du congrès de la FIFA à Sao Paulo (Brésil), pourquoi avez-vous demandé à Joseph Blatter de ne pas se représenter ? Parce qu'il était temps que les choses changent. Et ce changement, ce processus de modernisation de l'organisation, ne peut pas être initié, chapeauté par le même individu, qui est devenu la personnification de son discrédit, de sa piètre image. Le même type qui en est, en fin de compte, responsable.Trouvez-vous choquant que Joseph Blatter soit candidat à un cinquième mandat, à 79 ans ? Je n'ai pas été très surpris quand il a annoncé qu'il se représentait pour un cinquième mandat. Mais j'étais néanmoins déçu.Que reprochez-vous spécifiquement à Joseph Blatter dans sa manière de diriger la FIFA ? Il y a beaucoup trop de pouvoirs concentrés dans les mains d'une seule personne. Le conseil ou « board » de la présidence que je veux créer nous aidera à changer cela. En outre Sepp Blatter ne semble prendre aucune part de responsabilité dans tout ce qui a mal tourné.Comment expliquez-vous que cinq des six confédérations continentales le soutiennent pour cette élection ? Ce n'est pas les confédérations qui voteront, le 29 mai. Ce sont les 209 fédérations nationales qui prendront part à ce scrutin de manière individuelle.Les leaders africains qualifient Joseph Blatter de « porte-voix des sans-voix ». Cette expression est-elle justifiée à vos yeux ? C'est leur opinion.Qu'attendez-vous du congrès de Zurich ? Des élections honnêtes et ouvertes. Quel regard portez-vous sur les allégations de corruption autour du processus d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar ? C'est difficile de dire ce qui s'est réellement passé. Je tiens à voir le rapport de Michael J. Garcia en entier [il doit être seulement publié sous une forme édulcorée et à une date indéfinie]. N'oubliez pas : les Pays-Bas et la Belgique ont participé à ce processus d'attribution [le Benelux postulait à l'organisation du Mondial 2018] donc nous garderons un œil sur la situation. A moins que des faits de corruption soient avérés et prouvés, nous devons accepter que les deux prochaines Coupes du monde aient été démocratiquement attribuées à ces deux pays et nous devons profiter pleinement de ces événements.Le rapport de Michael J. Garcia devrait-il être publié, même « sous une forme appropriée », avant le scrutin du 29 mai ? C'est ce que je ferais, mais ce n'est pas de mon ressort actuellement.La démission en décembre 2014 de l'enquêteur américain Michael J. Garcia met-elle en relief le manque de transparence de la FIFA ? Peut-être, c'est impossible pour moi de le dire maintenant, comme je n'ai pas vu le rapport. Je m'engage à publier intégralement, autant qu'il est légalement possible de le faire, le contenu du rapport de Michael J. Garcia quand je serai élu président de la FIFA.Le comité exécutif de la FIFA a-t-il pris la bonne décision en fixant le calendrier du Mondial au Qatar à novembre et décembre 2022 ? C'est un compromis nécessaire étant donné que la Coupe du monde sera au Qatar. Nous devrons en tirer le meilleur profit.Comment comptez-vous restaurer le crédit de la FIFA ? En gouvernant de manière honnête. En veillant à ce que la FIFA soit dirigée de façon transparente et ouverte. Rémi Dupré Journaliste au Monde Le comédien Jean Lescot est mort • Mis à jour le Brigitte Salino Brigitte Salino Journaliste au Monde Israël autorise l'entrée de 14 000 tonnes de matériaux de construction pour Gaza • Mis à jour le Israël a autorisé, mercredi 29 avril, l'entrée de plus de 14 000 tonnes de matériaux de construction dans la bande de Gaza, la plus importante quantité admise dans l'enclave palestinienne depuis la guerre de l'été 2014 qui a provoqué d'immenses dégâts. Sur les 354 chargements de matériaux de construction, qui passeront par le poste-frontière de Kerem Shalom, réservé aux marchandises, 123 sont destinés à la reconstruction d'habitations détruites pendant le conflit, le reste servira aux projets d'organisations internationales et aux infrastructures.Lire la synthèse (édition abonnés) : Le ciment, l’or recherché de Gaza RuinesL'acheminement de ces matériaux est vital pour la reconstruction de Gaza, dont des secteurs entiers ont été réduits en ruine par la guerre de juillet-août 2014. Mais il est soumis à un contrôle draconien de la part d'Israël, qui s'inquiète que des matériaux ne servent par exemple à construire des tunnels utilisés pour des attaques. La destruction de ces tunnels était l'un des grands objectifs de l'offensive israélienne de 2014.Cent mille déplacés, selon les organisations humanitaires, vivent toujours dans l'attente d'un relogement dans la bande de Gaza, huit mois après la fin des affrontements. La reconstruction a à peine commencé, du fait du blocus imposé par Israël, du quasi-blocus égyptien, des divisions entre Palestiniens et des promesses d'aide non honorées de la communauté internationale.Environ 2 200 Palestiniens, dont 1 500 civils, selon l'ONU, ont été tués lors de cette guerre entre Israël, d'une part, et le Hamas et d'autres groupes palestiniens, d'autre part. Côté israélien, 73 personnes ont trouvé la mort, dont 67 soldats.Regarder l'infographie : Comprendre la géographie de Gaza en une carte Chômage : l’optimisme forcené de François Rebsamen • Mis à jour le Samuel Laurent A chaque mois ou presque son annonce de la hausse du nombre de chômeurs. Et à chaque mois ou presque ses « éléments de langage » ministériels. C’est ainsi que François Rebsamen, ministre de l’emploi, voit dans la dernière hausse un signe… encourageant.Ce qu’il a dit :Il y a une augmentation sur l’ensemble du trimestre de 9 000 demandeurs d’emploi, 3 000 par mois, c’est la plus faible augmentation depuis 2011. J’y vois un signe encourageant.Pourquoi c’est un peu facile ?Disons-le tout de go : François Rebsamen a raison. Si on considère la seule catégorie A du Pôle Emploi (personnes disponibles pour chercher du travail et qui n’ont pas travaillé du tout), 9 000 demandeurs d’emploi supplémentaires en trois mois représentent la plus faible hausse trimestrielle depuis le premier trimestre de 2011, où l’on avait compté 10 000 demandeurs d’emploi en moins. Si on fait la moyenne, depuis 2011, la hausse trimestrielle est de 47 500, avec un pic à 109 000 chômeurs supplémentaires au troisième trimestre 2012 (début du quinquennat Hollande).Mois, trimestres et catégoriesCependant, la hausse du chômage s’observe généralement par mois. Et les chiffres sont alors différents. Toujours sur la seule catégorie A, le mois de mars n’est pas un cru « meilleur » (ou « moins pire », plutôt) que les autres : la hausse est de 0,44 %, soit plus qu’en février (0,37 %) ou qu’en décembre (0,41 %). Seul janvier, avec une légère baisse (– 0,55 %) était un « bon » mois sur le front du chômage (l’embellie de – 1 % en août 2013 était essentiellement lié à un bug technique).M. Rebsamen ne parle en outre que de la seule catégorie A, soit 3,5 millions de personnes. Mais si on s’intéresse aux catégories A, B et C (B et C comptent les demandeurs ayant travaillé quelques heures au cours du mois ou étant en formation, par exemple), qui rassemblent 5,2 millions de personnes, les choses ne sont plus les mêmes.Pour ces catégories, la hausse trimestrielle est de 74 500 personnes. Soit moins qu’aux deux derniers trimestres 2014, certes, mais plus qu’au premier (+ 51 000), ou qu’aux trois derniers semestres de 2013. Et si on regarde mois par mois, même chose : avec + 0,53 %, la hausse en catégories A, B et C en mars est comparable à celles d’octobre ou novembre 2014, par exemple. ){ );function findLength(str) { 100) { $(".highcharts-tooltip span").addClass("large") }}Hausse régulière depuis 2011S’il est tentant de chercher à rassurer avec ces chiffres trimestriels, ces derniers ne changent pas la tendance longue, qui dure depuis 2011, à une hausse régulière du chômage. On comptait en catégories A, B et C 4 041 000 demandeurs d’emploi en janvier 2011 ; on en compte 5 290 500 en mars, soit 1, 2 million de plus. Dont 932 200 entre mai 2012 et mars 2015.Et si on reste sur la seule catégorie A choisie par M. Rebsamen, ce sont 586 600 demandeurs d’emploi en plus depuis mai 2012, soit en moyenne 13 490 par mois. Ou 450 par jour.Enfin, un autre chiffre pourrait doucher les encouragements de M. Rebsamen : la faiblesse des créations d’emploi, que souligne régulièrement l’Insee dans ses notes de conjoncture, et qui ne semble pas aller beaucoup mieux en 2015. Samuel Laurent Journaliste au Monde La Russie perd le contact avec un cargo spatial • Mis à jour le Le cargo spatial russe Progress M-27 M, chargé de ravitailler la Station spatiale internationale (ISS), est hors de contrôle après plusieurs interruptions de communication avec les équipes au sol. Il entamait, mercredi 29 avril, sa chute vers la Terre, a annoncé un responsable spatial russe à l'AFP.Le cargo, qui ne transporte pas d'équipage, est actuellement privé de propulsion et ne peut plus émettre, ni recevoir de données télémétriques. L'engin tourne sur lui-même à une vitesse de 360 degrés toutes les cinq secondes.Selon ce même responsable :« Il est impossible de dire quand exactement le cargo retombera sur Terre, cela dépend de beaucoup de facteurs. Mais la chute s'effectuera dans des conditions incontrôlables ».Le porte-parole de l'équipe chargée de la mission, Sergei Talalasov, a déclaré à l'agence Interfax que les contrôleurs de vol essayaient toujours de rétablir la liaison avec le vaisseau. Selon Thomas Reiter, de l'agence spatiale européenne, si les liaisons ne sont toujours pas rétablies, l'engin devrait tomber sur Terre au maximum dans une semaine et demie.Trois à quatre cargos de ce type lancés chaque annéeTrois à quatre cargos Progress sont lancés chaque année, apportant du matériel et des fournitures nécessaires à la vie dans l'ISS. Après leur mission, ils retombent et brûlent dans l'atmosphère ou atterrissent dans les océans, qui occupent la majeure partie de la surface de la Terre. La différence ici étant que le cargo n'est pas vide.Le magazine Science et Avenir explique dans le détail les avaries qui ont touché l'engin, parti le 28 avril à 9 h 09 (heure de Paris) du cosmodrome de Baïkonour, depuis un lanceur Soyouz. Il devait apporter quelque trois tonnes de matériel, vivres, eau et oxygène aux équipes de l'ISS. Mais selon la NASA :« Les segments russe et américain de la Station continuent à fonctionner normalement et ont suffisamment de réserves pour aller bien au-delà de l'arrivée du prochain vaisseau de ravitaillement en juin ».Initialement prévu le 28 avril à 15 heures, l'arrimage a d'abord été reporté au 30 avril à 11 h 03, avant d'être suspendu. L'engin ne parvenait pas à déployer ses antennes Kours, indispensables pour effectuer la phase finale d'approche et l'arrimage avec l'ISS. A Renault, les actionnaires donnent raison à l'Etat • Mis à jour le L'épilogue du bras de fer entre Renault et l'Etat aura été en faveur de ce dernier, qui a réussi à imposer les droits de vote doubles à l'assemblée générale annuelle de l'entreprise, contre la volonté de la direction du constructeur automobile français.L'assemblée générale, qui a eu lieu jeudi 30 avril, a pris cette année une signification particulière, vu l'épreuve de force qui oppose depuis près d'un mois le gouvernement socialiste et le PDG de l'entreprise, Carlos Ghosn. Celui-ci a cherché à dédramatiser le revers, jeudi, estimant que l'essentiel était de « converger sur le fond ». Le ministre de l'économie Emmanuel Macron a salué « une bonne nouvelle, cohérente avec notre volonté de défendre un capitalisme de long terme ».Lire notre décryptage : Qu’est-ce que le droit de vote double que l’Etat veut défendre chez Renault ?« Une action, une voix »A l'origine de ce contentieux : la « loi Florange » de mars 2014, qui prévoit que tout actionnaire, y compris l'Etat, se voit automatiquement attribuer un droit de vote double à l'issue d'une période de deux ans de détention continue des titres.Seule l'assemblée générale peut empêcher l'application de ces dispositions, via un vote d'une résolution à la majorité des deux tiers. Or elle n'a pas atteint ce seuil, avec 60,53 % de voix pour et 39,39 % contre.La résolution a été introduite par la direction de Renault dans l'ordre du jour : elle stipulait que Renault appliquera dans ses futures assemblées générales le principe « une action, une voix ».Dans l'esprit du gouvernement, la « loi Florange » était censée lutter contre la spéculation et favoriser une stabilité de l'actionnariat. Dans le cas de Renault, le gouvernement avait sorti une botte secrète pour repousser la 12e résolution : faire monter sa part du capital de 15 à 19,74%, via un rachat d'actions pour un montant situé entre entre 814 et 1 232 millions d'euros, devenant ainsi le principal actionnaire. Une fois passée cette étape, l'Etat compte revenir à 15% du capital une fois l'assemblée générale passée.Lire notre décryptage : Pourquoi Renault et l'Etat s'opposent Nigeria : les otages de Boko Haram détenus dans des conditions « inhumaines » • Lancée à l'attaque du principal repaire du groupe islamiste dans le nord-est du pays, l'armée nigériane affirme avoir libéré quelque 500 otages des mains de Boko Haram.Crédits : AP/Lekan OyekanmiAprès avoir libéré un demi-millier d'otages des mains de Boko Haram cette semaine, l'armée nigériane fait état, jeudi 30 avril, des conditions « inhumaines » dans lesquelles les captifs étaient détenus dans la forêt de Sambisa, repaire du groupe islamiste dans le nord-est du Nigeria.« L'important est que les Nigérians, retenus captifs dans des conditions très sévères et inhumaines, aient été libérés par nos braves soldats », s'est félicité le porte-parole Chris Olukolade à Abuja. L'armée va « complètement » ratisser la forêt, a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il y avait « grand espoir » que d'autres otages soient libérés des « terroristes ».Lancée à l'attaque du principal repaire du groupe islamiste dans le nord-est du pays, l'armée affirme avoir libéré, jeudi, quelque 160 femmes et enfants retenus par Boko Haram dans cette forêt. Mardi, un autre groupe de 300 captives avait été délivré dans la même zone.Pas de précision sur les lycéennes de ChibokAvant leur identification formelle, l'armée n'est pas pour l'heure en mesure de préciser si, parmi les captives libérées, figurent certaines des 219 lycéennes, dont le rapt à Chibok le 14 avril 2014 avait suscité l'indignation internationale.L'armée a publié une série de photos, censées montrer certaines des femmes et des enfants libérés. Assis par terre et gardés par des soldats, les ex-otages se trouvent dans un endroit qui n'a pas été précisé. Sur une photo, un très jeune enfant semble en état de malnutrition.Lire : Un an après l'enlèvement de 276 lycéennes, Boko Haram continue de semer la terreur au NigeriaLa forêt serait le « dernier bastion »Selon M. Olukolade, l'aviation nigériane a bombardé la forêt, qu'il a décrite comme le « dernier bastion » des insurgés dans le nord-est du pays.L'armée a pris le contrôle de plus de 13 camps islamistes au cours des derniers jours, a-t-il affirmé, précisant que de l'équipement – véhicules de transport blindés et pick-up – ainsi que des armes ont été saisis.« Plusieurs » commandants et combattants islamistes ont été tués, a-t-il dit, sans en donner le nombre. Un soldat a été tué et dix ont été blessés, selon la même source. « La véritable identité de certaines des femmes et des filles sauvées doit encore être vérifiée », a souligné le porte-parole. Dix raisons de sortir ce week-end • Mis à jour le CinémaLenny Bruce, première star du stand-up Le stand-up gagne en standingThéâtre« Des fleurs pour Algernon » : un rôle sur mesure pour Grégory Gadebois « Shaun le Mouton » : Buster Keaton à la bergeriePhotographieLe regard de Patrick Zachmann sur la mer et la mère Patrick Zachmann traverse la mer de l’oubliArtsLe raffinement des Thraces Sur les traces des Thraces en BulgarieDanseLe charme exotique de « Paquita » Le tour du monde en quatre-vingts dansesConcertReporters sans frontières fête ses 30 ans en chansons « Beyond Clueless » : une décennie de « teen movies » à la loupe YouTubeExpositionMichelangelo Antonioni, artiste visionnaire Antonioni, éclipse et agrandissementOpéretteUne « Ciboulette » aux parfums nuancés Hongrie : Viktor Orban se défend de vouloir réintroduire la peine de mort • Mis à jour le Sa petite sortie n'est pas passée inaperçue. En déclarant, mardi 28 avril, que « la question de la peine de mort [abolie en 1990 en Hongrie] doit être remise à l'ordre du jour », le premier ministre hongrois Viktor Orban, coutumier des provocations, a suscité un véritable tollé au sein de l'Union européenne.Jeudi 30 avril, son porte-parole tentait tant bien que mal de rattraper la situation, assurant que M. Orban « ne prévoit pas » de réintroduire la peine de mort :« Il y a en Hongrie un débat au sujet de la peine de mort mais, dans le même temps, le Premier ministre ne prévoit pas de la réintroduire dans le pays »« Le gouvernement débattra du sujet, mais il se conformera aux lois européennes », a souligné M. Lazar, précisant que M. Orban s'était entretenu avec le président du Parlement européen, Martin Schulz.Lire notre analyse (abonnés) : Hongrie : Viktor Orban envisage de revenir à la peine de mortMise au point au Parlement européenLa législation pénale hongroise, pourtant l'une des plus répressives d'Europe, ne serait « pas suffisamment dissuasive », estimait M. Orban au moment de ces déclarations, réagissant au meurtre d'une employée de magasin.Après sa rencontre avec Martin Schulz, il a atténué son discours, selon le cabinet du président du Parlement européen :« Il a assuré au président Schulz que le gouvernement hongrois n'avait pas l'intention de prendre quelque mesure que ce soit pour introduire la peine de mort ».M. Orban a également eu une conversation avec Joseph Daul, président du groupe conservateur et chrétien-démocrate PPE au Parlement européen, auquel est affilié le parti Fidesz du dirigeant hongrois, a indiqué M. Lazar.Lire l'analyse (abonnés) : L’étoile de Viktor Orban pâlit en Hongrie« Si c'est son intention, il y aura une bataille »MM. Schulz et Daul, comme plusieurs autres ténors européens, ont formellement rappelé ces derniers jours leur opposition à la peine de mort, bannie par la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, à laquelle la Hongrie a adhéré en 2004.Jeudi matin, le ton était monté d'un cran, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ayant menacé M. Orban s'il maintenait sa volonté de relancer ce débat.« La charte des droits fondamentaux de l'Union européenne interdit la peine de mort, et M. Orban devrait immédiatement dire clairement que ce n'est pas son intention. Et si c'est son intention, il y aura une bataille ».La fin de Secret, l'application anonyme au succès éphémère • Mis à jour le Xavier Eutrope L'application anonyme Secret va être abandonnée, seize mois seulement après son lancement, a annoncé son créateur mercredi 29 avril dans un poste de blog. Il y explique notamment que « Secret ne ressemble pas à la vision [qu'il] avait lorsque la société a été lancée », sans plus de précision.L'application a été créée par deux anciens employés de Google, David Byttow et Chrys Bader-Wechseler. Lancée il y a plus d'un an, elle avait connu un certain retentissement dans la Silicon Valley. Celle-ci permettait à un utilisateur de poster anonymement des messages que seuls peuvent voir ses « amis » ainsi que les « amis » de ces derniers. Ces contacts étaient piochés dans le carnet d'adresses de chacun des usagers de l'application, ce qui n'empêchait pas d'avoir une idée de l'identité des personnes derrière les messages anonymes.L'entreprise avait réussi à lever 35 millions de dollars au cours de sa courte existence. Son fondateur s'est engagé à rembourser les investisseurs qui avaient cru en la société.Une série de problèmesL'essor de l'application s'est rapidement heurté aux dérives rendues possibles par l'anonymat. De nombreux utilisateurs, essentiellement dans le secteur des nouvelles technologies, ont en effet utilisé l'application pour critiquer et diffuser des rumeurs à propos des entreprises de la Silicon Valley et de leurs employés. Lors d'une conférence donnée à SXSW en mars 2014, M. Byttow avait réfuté cette critique en estimant que « [sur Secret], on ne voyait pas beaucoup d'agressions, si ce n'est aucune ».Cette réputation a collé à la peau de Secret et, en août 2014, les développeurs ont intégré un bouclier « anti-harcèlement ». Celui-ci devait bloquer tous les messages qui contenaient, en plus des menaces et des discours haineux, des informations privées comme des numéros de téléphone ou des adresses mails. Mais celui-ci s'est montré assez inefficace, comme l'ont montré des journalistes de Fortune.De nombreux problèmes de sécurité, concernant les données des utilisateurs, mettant en danger leur anonymat et leurs messages, ont été révélés. Selon le site spécialisé Wired, près de quarante-deux failles de sécurité ont été découvertes.A la fin 2014, l'application avait opéré un changement drastique de son allure minimaliste en rapprochant son design de son concurrent direct, Yik Yak. Une des raisons qui ont conduit, en janvier, Chrys Bader-Wechseler, le cofondateur, à quitter l'entreprise.Enfin, c'est aussi l'essoufflement de la croissance de l'application qui a pu précipiter la décision de son fondateur. Même si l'entreprise n'a jamais communiqué de chiffres, en un an, l'application a dégringolé de la 11e place des applications sociales les plus téléchargées à la 189e. Xavier Eutrope Journaliste au Monde La pollution affecte le poids des bébés : la preuve par les Jeux olympiques • Mis à jour le Nathaniel Herzberg La Chine veut rester maître de la guerre contre le smogPourquoi Paris n’est pas la ville la plus polluée du mondeTroubles du développement fœtalDans leur étude, les chercheurs écartent divers biais méthodologiques. Dans leur souci de présenter une ville « propre », les autorités auraient-elles également écarté les pauvres et les plus fragiles, qui statistiquement donnent naissance à des bébés moins lourds ? « Non, répond David Rich, le taux de diplômé est certes plus fort en 2008 qu’en 2007, mais il est plus élevé encore en 2009. » Un effet saisonnier aurait-il pu intervenir ? Là encore, le fait de disposer des mêmes périodes d’observation en 2007 et 2009, évite ce piège. Aurait-on assisté à davantage de 2e ou de 3e naissance, susceptible d’augmenter le poids moyen ? La politique de l’enfant unique, très stricte en zone urbaine, interdit cette perspective. Et le bonheur, alors ? L’euphorie olympique aurait-elle pu doper moral de la mère et, par ricochet, le poids du bébé ? « Rien ne nous porte à penser que ce facteur ait pu être dominant, réplique David Rich. D’autant qu’un suivi plus fin des cohortes a clairement associé le 8e mois de grossesse et le niveau de pollution. »Le 8e mois, donc. La fin de la grossesse, en vérité – le 9e étant rarement complet, les chercheurs l’ont écarté. Essentielle pour la croissance pondérale du bébé, cette période correspond aussi à l’accélération du développement des systèmes nerveux, cardiovasculaires et musculosquelettiques. Pour cette raison, David Rich et ses collègues suspectent la pollution de jouer également un rôle dans d’autres troubles du développement fœtal. Ce qui devrait faire l’objet de nouvelles études.De nouveau, les chercheurs vont tenter de déterminer les mécanismes par lesquels la pollution de l’air agit sur l’enfant à naître : syndrome inflammatoire maternel, altération de la fonction du placenta, réduction des nutriments apportés au bébé… De futurs articles sont attendus. Mais leur gestation pourrait prendre quelques années. Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Aux Etats-Unis, les rémunérations des patrons devront être liées à la performance de l’entreprise • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Le déclin inexorable des syndicats américains Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Trafic de viande de cheval en Europe : plusieurs mises en examen à Marseille • Mis à jour le L'enquête sur un vaste trafic de viande de cheval en Europe se poursuit : huit personnes ont été mises en examen jeudi 30 avril à Marseille, pour « faux et usage de faux, tromperie sur la marchandise, abus de confiance et escroquerie en bande organisée  », a annoncé une source judiciaire citée par l'Agence France-Presse.  Cinq ont été incarcérées et trois placées sous contrôle judiciaire, a précisé la source, sans révéler la nationalité des personnes. Trois autres personnes devaient encore être déférées jeudi devant la juge d'instruction Annaïck Le Goff chargée de l'enquête, ouverte en juillet 2013 au pôle santé du tribunal de grande instance de Marseille.« Réseau criminel organisé »En tout, vingt-six personnes ont été arrêtées en Europe vendredi, lors d'une opération d'envergure, à laquelle sept pays européens – parmi lesquels la Belgique, d'où est originaire le chef présumé du réseau ; l'Allemagne ; les Pays-Bas et la Grande-Bretagne – ont participé.Le réseau est accusé d'avoir falsifié les documents des chevaux et d'avoir ainsi fait « entrer, de manière frauduleuse, de la viande impropre à la consommation dans la chaîne alimentaire européenne », selon l'organe européen de coopération judiciaire Eurojust.Lire l'analyse complète : L’Europe de nouveau confrontée à une fraude sur la viande de chevalDeux Belges comme principaux suspectsSelon les estimations des autorités françaises, quelque 4 700 chevaux ne disposant pas des certificats nécessaires auraient été abattus puis commercialisés entre 2010 et 2013. Ils étaient acheminés depuis plusieurs pays européens vers des abattoirs du sud de la France. En France, « quatre cents passeports de chevaux présentant des anomalies ont été détectés », selon Eurojust.Deux Belges considérés comme les principaux suspects, notamment le dirigeant du réseau originaire des Ardennes belges, avaient été interpellés la semaine dernière, avec deux hommes de main, alors qu'ils étaient en route pour le sud de la France, selon une source judiciaire belge.Des suspects ont aussi été interpellés en Allemagne et aux Pays-Bas, où trois personnes ont été arrêtées lors d'une quinzaine de perquisitions. En France, dix interpellations ont eu lieu le 24 avril dans le département des Ardennes.Dans l’incertitude, le cargo spatial « Progress » poursuit sa chute vers la Terre • Mis à jour le David Larousserie  Privé de propulsion, ne pouvant plus émettre ni recevoir de données, le cargo spatial russe Progress qui a essayé sans succès de ravitailler la station spatiale internationale (ISS) le 28 avril a commencé une inexorable chute vers la Terre.Pour l’heure, les sept tonnes de ce vaisseau non habité sont toujours en orbite autour de la Terre, à une altitude comprise entre 190 et 250 kilomètres de notre sol. Il effectue, hors de tout contrôle, quelque 16 tours autour de la Terre par jour. En raison de la rotation de notre planète, il se retrouve régulièrement au-dessus de chacune des régions du globe, à l’exception des pôles.Peut-il nous « tomber sur la tête » ?« Il va descendre lentement, en spirale à cause du freinage exercé par la fine couche atmosphérique à cette altitude », explique Holger Krag, du service des débris spatiaux de l’Agence spatiale européenne. Quand il sera à « 120 kilomètres d’altitude, le freinage sera plus fort et ce sera cette fois une vraie chute ». Quand il sera descendu à environ 80 kilomètres, ce sera presque la fin : la chute verticale durera moins de dix minutes.A partir de cet instant, il sera possible d’apercevoir des traces lumineuses si le ciel est clair. Pourtant, « c’est très différent des météorites », souligne M. Krag. « Ces dernières sont beaucoup plus compactes et vont trois fois plus vite. Elles ne se désintègrent pas complètement avant de toucher terre, d’où les cratères qu’elles créent en surface. Les débris de Progress auront, eux, une vitesse plus réduite à leur arrivée. » La désintégration du Progress sera telle que peu de gros morceaux atteindront la surface de la Terre, par ailleurs recouverte par les océans à 80 %. Il est par ailleurs impossible de prévoir le moment de cet événement, qui devrait survenir dans une semaine environ.« Il faut bien comprendre que tous les objets spatiaux ″tombent″. Mais leur vitesse est telle qu’ils font des tours autour de la Terre. Si vous lancez un caillou suffisamment vite, il va tomber tout en revenant dans votre main après un tour », ajoute Lionel Suchet, directeur adjoint du Centre national d’études spatiales (CNES) de Toulouse. « Même la station spatiale internationale ″tombe″ et l’on doit la rehausser régulièrement. »Une désintégration difficile à prévoirCes rentrées atmosphériques ne sont pas rares. « Au CNES, nous surveillons une dizaine de rentrées incontrôlées par an », estime M. Suchet. « La nouveauté, ici, c’est que c’est un gros objet de quelque sept tonnes. C’est environ 10 % [en masse] des rentrées annuelles mondiales », indique pour sa part Holger Krag.« Lors d’une rentrée contrôlée, nous freinons fortement le vaisseau afin de pénétrer avec une pente forte dans l’atmosphère et d’être le plus précis possible pour le point de contact. Le Pacifique sud est généralement l’endroit que nous visons », rappelle Lionel Suchet. « Nous parvenons à atteindre une bande de 50 kilomètres de large mais qui peut faire plusieurs milliers de kilomètres de long. Il y a des incertitudes liées à l’état de l’atmosphère », complète le spécialiste. Dans le cas de Progress, il est donc impossible de savoir quand et comment se fera cette rentrée.Les divers sites donnant les trajectoires des divers satellites, y compris celle de Progress, sont fiables pour l’instant car le freinage est faible. « Mais leurs mises à jour par les données radars sont moins fréquentes que ce que nous avons. Nous pouvons donc plus rapidement corriger la trajectoire et nos estimations », précise Lionel Suchet. Le grand public aura donc du mal à suivre en direct cette rentrée atmosphérique.Pas d’inquiétudes pour la vie dans l’ISSLes raisons de l’échec de cette mission ne sont pas encore connues. Impossible d’affirmer si c’est le lanceur qui a failli, ou si c’est au moment de la séparation que les problèmes sont apparus ; voire si le cargo lui-même a eu des défaillances. Quelle qu’ait été l’origine du dysfonctionnement, le contact et le contrôle ont bel et bien été perdus. Et Progress tourne anormalement sur lui-même en cinq secondes.Quant aux effets sur la vie à bord de la station spatiale internationale, il n’y a guère d’inquiétude pour l’instant. Les six occupants de l’ISS ont continué leurs expériences comme si de rien n’était. Leurs réserves en oxygène, en nourriture ou en carburant sont suffisantes pour tenir au moins jusqu’à l’été. D’ici là, la capsule Dragon, qui doit être lancée le 19 juin prochain, devrait avoir rempli sa mission.Dans le pire des scénarios, que personne n’évoque, les occupants de l’ISS pourraient évacuer la station grâce aux capsules Soyouz arrimées à la station. Ces dernières disposent de boucliers thermiques évitant la désintégration par l’atmosphère dense. David Larousserie Journaliste au Monde L'université du Havre met l'odeur humaine en flacon • Mis à jour le Inès Belgacem (avec AFP) Capturer l'odeur humaine dans un flacon : l'idée aussi folle qu'étrange de Jean-Baptiste Grenouille, le héros du roman Le Parfum de Patrick Süskind, semble avoir été réalisée par l'université du Havre, en Seine-Maritime. Il est maintenant possible de prélever la senteur d'une personne à partir d'un vêtement, puis de le reproduire en parfum.A l'origine de ce projet, il y a Katia Apalategui, 52 ans, agent d'assurances dans l'Eure. Inconsolable depuis le décès de son père, les photos et les souvenirs de ce dernier ne suffisent pas à atténuer sa peine, comme elle le raconte à l'Agence France-Presse. Naît alors l'idée de capturer l'odeur de la personne perdue, comme pour garder une dernière présence. Après plusieurs années à la recherche des scientifiques capables de réaliser un tel projet, elle est dirigée vers l'unité de chimie organique et macromoléculaire (URCOM) de l'université du Havre.Un business olfactifDans son ouvrage, Patrick Süskind parle du « royaume évanescent des odeurs ». Les scientifiques de Seine-Maritime, cartésiens, préfèrent parler d'« extraction » et de « reconstitution ». A partir du vêtement d'une personne, les chimistes de l'URCOM sont capables d'extraire l'odeur, puis de la reconstituer sous forme de parfum, grâce à une manipulation dans de l'alcool, rapporte France Bleu. S'ils restent évasifs quant aux techniques développées pour extraire la fragrance humaine des tissus, c'est que le parfum est en cours de commercialisation.Florian Rabeau, fils de Katia Apalategui, est à l'initiative de l'exploitation des recherches avec sa société, Kalain. Toujours étudiant en école de commerce, l'apprenti businessman a pour ambition de vendre ses parfums personnalisables dès septembre 2015. Son cœur de cible : les pompes funèbres. Avec toujours cette idée récurrente, celle que le parfum puisse combler l'absence. Inès Belgacem (avec AFP) Journaliste au Monde Pakistan : dix hommes condamnés pour l'agression de Malala Yousafzaï • Mis à jour le Un tribunal antiterroriste pakistanais a condamné à la prison à vie, jeudi 30 avril, dix hommes pour la tentative d'assassinat en 2012 contre Malala Yousafzaï, récipiendaire depuis du prix Nobel de la paix, ont rapporté des responsables.La jeune militante pour le droit à l'éducation avait réchappé in extremis en octobre 2012 à cette tentative de meurtre des talibans du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP, pour Tehrik-e-Taliban Pakistan) alors qu'elle rentrait de l'école dans sa ville natale de Mingora, située dans le nord-ouest du pays. L'armée pakistanaise avait annoncé en septembre dernier l'arrestation de dix suspects, qui avaient aussitôt été transférés à un tribunal antiterroriste local.« Chacun d'eux a reçu en fait une peine de vingt-cinq ans de prison », ce qui correspond à la prison à perpétuité dans le droit pakistanais, a précisé un autre responsable requérant aussi l'anonymat par crainte d'être la cible de représailles des talibans pakistanais.Lire : Comment Malala Yousafzaï est devenue une icôneUn assaillant en fuiteLes autorités pakistanaises avaient toutefois expliqué en septembre dernier que l'homme ayant directement ouvert le feu sur l'adolescente s'était, lui, réfugié de l'autre côté de la frontière, en Afghanistan, comme de nombreux cadres des talibans pakistanais du mollah Fazlullah. Le 9 octobre 2012, des djihadistes du TTP avaient fait irruption dans le bus scolaire de Malala à la sortie des classes. L'un d'eux avait demandé qui était Malala avant de lui tirer une balle dans la tête.Mais le projectile avait ricoché sur le coin gauche du crâne pour ressortir par la nuque. Entre la vie et la mort, l'adolescente avait été évacuée d'urgence dans un hôpital de Birmingham, en Grande-Bretagne, où elle avait repris conscience quelques jours plus tard. Peu connue à l'étranger, la jeune militante pour le droit des filles à l'éducation avait aussitôt été propulsée icône mondiale de la lutte contre l'extrémisme.Lire (édition abonnés) : Malala Yousafzaï, un Nobel contre les démons du PakistanUne ado persécutée sur Internet se tue à Stains • Mis à jour le Apparue dans une vidéo provocante qui faisait le tour de son quartier, une adolescente de 15 ans a mis fin à ses jours mardi 28 avril au soir en se jetant par la fenêtre de son appartement situé à Stains (Seine-Saint-Denis), selon une source policière citée anonymement par l'AFP.La jeune fille a « sauté par la fenêtre de son appartement situé au 4e étage » d'un immeuble d'une cité de cette commune déshéritée de la banlieue parisienne. Ses parents et frères et sœurs, qui étaient présents dans l'appartement, ont entendu un « bruit énorme » et constaté qu'elle gisait sur le sol.« Filmée à son insu » dans une position provocanteSelon la source, l'adolescente « avait des problèmes car elle s'était exhibée devant une caméra ou avait été filmée à son insu » dans une position provocante. La vidéo, postée sur les réseaux sociaux, « avait été vue par de très nombreuses personnes de son quartier et de son entourage ».En outre, elle aurait été « victime de pressions ou chantages devenus insupportables » depuis la diffusion de la vidéo, a précisé la source policière, mettant en garde les adolescents « qui ne sentent pas les dangers des réseaux sociaux ». Son corps a été transporté à l'Institut médico-légal de Paris. L'enquête a été confiée à la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis.Zone euro : le spectre de la déflation s’éloigne • Mis à jour le Marie Charrel La BCE poursuit ses mesures de soutien massif à l’économie Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Contre la violence éducative, la parentalité positive • Mis à jour le Anne-Aël Durand A l'occasion de la journée de la non-violence éducative, le 30 avril, rencontre avec des parents qui cherchent une autre voie pour leurs enfants, entre la fessée et le tout-permissif. « Les craies sont par terre, elles doivent être rangées. Viens, nous allons le faire ensemble. » Fanny prend Loane, 6 ans, par la main, s'accroupit et commence à ramasser les craies de couleur éparpillées sur la terrasse. Sa fille l'imite, accompagnée de Kim, 3 ans. Deux minutes plus tard, les deux petites blondes posent leur seau rempli sur la table et repartent dans le jardin. Une scène banale mais significative pour Fanny Voirol. « Avant, j'aurais dit : ‘Tu ranges ces craies tout de suite', je me serais fâchée, j'aurais crié fort, envoyé Loane dans sa chambre… Là, j'ai eu ce que je voulais dans une atmosphère sereine. »« Quand ma fille a eu 2 ans, elle faisait des crises pour tout : prendre le bain, se brosser les dents, sortir… Je la forçais, je la punissais, persuadée qu'il fallait se faire obéir coûte que coûte. » Cette jeune femme dynamique n'est pas une adepte de la fessée – « J'en ai donné deux ou trois, mais ce n'était pas efficace » – mais face à ce « bras de fer quotidien », elle cherchait une manière de s'y prendre autrement, sans pour autant céder sur ses principes éducatifs.« Habiletés de langage » et règlement sur le frigoFanny Voirol s'inscrit alors à des ateliers de parentalité positive, fondés sur la méthode de Faber-Mazlich, deux auteures qui ont popularisé aux Etats-Unis les travaux du psychologue Haïm Ginott. Les parents y apprennent à comprendre les sentiments et les besoins des enfants, et à formuler leurs exigences sans agressivité ni menaces.Sans trop y croire, la jeune maman se force à adopter ces nouvelles « habiletés de langage » et quelques astuces prodiguées durant le cours, comme l'élaboration de règles de vie, une série de consignes signées par parents et enfants et affichées sur le frigo de son pavillon de Pontault-Combault (Seine-et-Marne). « Au début, je me suis dit : ‘Pourvu que je ne jette pas 150 euros à la poubelle.' Mais je ne regrette pas ! Ça a tout changé. Ma fille est moins tendue et moi aussi. Ça a résolu les trois quarts des problèmes. » Fanny Voirol fréquente aujourd'hui un nouveau groupe, L'Atelier des parents. En alternant exposés, jeux de rôles et démonstrations visuelles, la formatrice, Séverine Cavaillès, aborde les mêmes notions : l'empathie, la nécessité de poser un cadre solide et stable, les alternatives à la punition. « La fessée est une réponse quand on se sent impuissant, dépassé, dont la nocivité pour le cerveau de l'enfant a été prouvée scientifiquement. Mais crier, humilier, ce n'est pas mieux », explique cette mère de quatre adolescents. Son conseil : arrêter de vouloir « faire payer » un enfant désobéissant, mais lui enseigner les conséquences : réparer ses bêtises, présenter ses excuses…“On mise tout sur notre enfant”Depuis deux ans, Séverine Cavaillès anime dans son salon de Saint-Maur-des-Fossés (Seine-et-Marne) des sessions pour de petits groupes de parents déroutés, épuisés, ou anxieux. « Je vois souvent des gens trop laxistes, débordés ou qui basculent dans l'autoritarisme d'un coup… Aujourd'hui, l'enfant est au centre. Comment poser l'autorité ? Comment être légitime ? » Côte à côte sur le canapé en cuir, Ambre Le Tiec et son mari Patrick, parents de Gabriel, 4 ans, transcrivent ses conseils sur leur petit livret d'apprentissage. « Notre premier enfant est venu tard, quand j'avais 45 ans. On mise tout sur lui, on veut être de bons parents pour qu'il se développe sans stress », explique Ambre de sa voix posée.Près d'elle, Nada Zriken, mère d'une fille de 7 ans et d'un garçon de 4 ans, partage ses propres expériences. Elle a déjà suivi cette formation et s'apprête à la prodiguer à son tour. Au début, même son mari la « regardait bizarrement » mais il a été bluffé par les résultats. « En France, on est en retard sur ces questions, car les parents se reposent sur l'école, qui est gratuite. Cela parait aberrant d'investir le moindre centime pour l'éducation. »La législation ne suffira pasEn effet, ces ateliers, qui coûtent 20 à 30 euros la séance, « restent encore confidentiels en France, par rapport aux Etats-Unis », estime un autre formateur, Arnaud Doillon, qui affirme que son public est « assez varié, avec environ 20 % d'hommes ». Certains psychologues proposent aussi un coaching parental individuel. C'est ainsi qu'Alexandra Fryda, 33 ans, s'est retrouvée dans le cabinet parisien de Laura Bianquis. « Je l'ai appelée car ma fille de 2 ans pleurait systématiquement quand je la posais à la crèche, c'était très dur, j'ai craqué. Les séances ont levé le blocage, et apportent aussi des moyens vraiment concrets. Avec ma fille, on a fabriqué une ‘boîte à colère' avec un coussin à frapper, des magazines à froisser ou jeter pour exprimer sa frustration… »Les promoteurs de la parentalité positive ou de l'éducation bienveillante notent depuis quelques années un engouement, également notable chez les professionnels de la petite enfance. Avec son ouvrage J'ai tout essayé (JCLattès), publié en 2011 et vendu à plus de 60 000 exemplaires, Isabelle Filliozat a contribué à populariser la parentalité positive et l'éducation bienveillante. « De tout temps, on a entendu que les parents étaient trop laxistes, mais le problème n'est pas là. Les enfants ne sont plus les mêmes qu'hier. Il y a les écrans, l'incertitude financière, le stress des parents, la malbouffe… Il faut comprendre comment les calmer », explique la psychothérapeute.Pour elle, le débat qui s'est ouvert en France sur la fessée peut permettre d'aborder ces questions. « C'est la mission des pouvoirs publics de faire une loi qui protège nos enfants. C'est comme la ceinture de sécurité : le débat a été vif, mais aujourd'hui, personne ne la remet en cause. Mais la législation ne suffira pas. Il faut des ressources pour les parents », détaille Isabelle Filliozat. « Aujourd'hui, les cours, les conférences sont privés, donc réservés à ceux qui peuvent payer ou ont l'idée d'y venir. Si la parentalité 'était une priorité nationale, il y aurait plus de moyens pour tous. »Cinq conseils pour essayer :Comprendre : connaître les besoins de l'enfant, et adopter un point de vue empathique, chercher à entendre la colère, la tristesse ou la frustration de son enfant pour désamorcer les crises.Poser un cadre : définir (à deux) des règles d'éducation adaptées à l'âge de l'enfant, et les formuler clairement. Se rappeler que l'enfant “teste” ce cadre, et pas la personne de ses parentsEtre positif : formuler les règles de manière affirmative plutôt que les interdits (“Marche” plutôt que “Ne cours pas”). Complimenter les bonnes actions plutôt que pointer les erreurs. Parler avec respect.Remplacer les punitions humiliantes ou brutales par des “conséquences” liées à l'action : réparer sa bêtise, s'excuser…Déculpabiliser : accepter qu'on ne sera pas un parent parfait, et cesser, en miroir, d'exiger d'avoir un enfant idéal. Et être patient... Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Allemagne : arrestation d'un couple salafiste soupçonné de préparer un attentat • Mis à jour le Deux personnes proches des milieux salafistes, soupçonnées de préparer un attentat, ont été interpellées dans la nuit de mercredi à jeudi 30 avril à Oberursel, près de Francfort, dans l'ouest de l'Allemagne, selon des sources concordantes, confirmant des informations du quotidien Die Welt.Le parquet de Francfort a déclaré qu'une bombe artisanale « prête à être utilisée » avait été retrouvée au domicile des suspects, à Oberursel. Le président de la conférence des ministres de l'intérieur a adressé ses félicitations au Land de Hesse pour avoir « empêché un attentat ».Fusil d'assaut et munitions lourdesLe journal Die Welt évoquait pour sa part un fusil d'assaut, des munitions lourdes et une bombe artisanale trouvés à leur domicile. Dans un premier temps, le parquet avait assuré qu'il n'y avait pas d'indices concernant un projet concret d'attentat. Un porte-parole de la police de l'Etat régional de Hesse a confirmé à l'Agence France-Presse les deux arrestations, mais a refusé de donner davantage de précisions.Projet d'attentat lors d'une course cyclisteLes personnes interpellées, identifiées comme étant Halil et Senay D., étaient surveillées par la police depuis plusieurs jours. A la fin de mars, les deux suspects avaient été repérés dans un magasin de bricolage où ils avaient acheté une quantité inhabituellement importante de peroxyde d'hydrogène et d'alcool à brûler. Ils avaient donné une fausse identité au moment de leur achat.Selon la radio régionale privée FFH, ils projetaient de commettre un attentat vendredi 1er mai, lors d'une course cycliste autour de Francfort. Les enquêteurs, cités par Die Welt, disent de Halil D. qu'il est « en contact avec les milieux salafistes de Francfort et le réseau Al-Qaida ».D'autres perquisitions dans la région d'Oberursel ont également lieu à l'heure actuelle, selon le porte-parole de la police. Les autorités ont à plusieurs reprises affirmé que la menace terroriste était élevée en Allemagne, épargnée jusqu'ici par des attentats.  MH370 : l’énigme du débris d’avion suspendue aux analyses des experts • Mis à jour le 01.08.2015 à 19h10 MH370 : les questions que pose la découverte d’un débris à La Réunion Un an après, l’improbable disparition du MH370 Quatre responsables malaisiens, dont le directeur général de l’aviation civile et des représentants de la compagnie Malaysian Airlines, sont déjà à Paris. Ils participeront lundi à une réunion à huis clos avec un des trois magistrats français chargés de l’enquête, un membre du BEA et les gendarmes français. Grande-Bretagne : manifestations pro et anti-migrants devant l’entrée de l’Eurotunnel « Arrêtons les morts du tunnel, les gens avant les bénéfices dans le tunnel ». Telles étaient les inscriptions, scandées tels des slogans, qu’on pouvait lire sur les pancartes de la vingtaine de manifestants venus défendre un traitement humain des migrants, devant l’entrée de service du terminal Eurotunnel à Folkestone, dans le sud-est de l’Angleterre, samedi 1er août.« Nous sommes ici pour dire clairement aux migrants que beaucoup de gens ici sont prêts à les accueillir et que nous n’approuvons pas la façon dont ils sont traités », a dit à l’AFP Bridget Chapman, l’organisatrice du rassemblement qui a débuté à 12 heures (heure française) et s’est achevé dans le calme à 14 heures.Une trentaine de membres issus du parti d’extrême droite la Ligue de défense anglaise (English Defense League, EDL) et du parti politique Britain First, créé en 2011 par d’anciens membres de l’EDL, sont venus pour dénoncer cette manifestation de soutien.« Envoyer l’armée pour stopper cette marée humaine » « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » A Calais, la France est « le bras policier » de Londres Dans sa première intervention comme chef taliban, le mollah Mansour appelle à l’« unité » • Mis à jour le 01.08.2015 à 17h09 Le mollah Omar, une énigme intacte Afghanistan : les talibans démentent la mort du chef du réseau d’insurgés Haqqani Dans son message, enregistré au cours du « serment d’allégeance » des responsables talibans, le mollah Mansour est resté très ambigu sur ses intentions. « L’ennemi dit qu’existe un processus de paix. Comme vous le savez, nos ennemis diffusent beaucoup de propagande, lance-t-il dans ce message en pachtoune, langue parlée en Afghanistan et au Pakistan. Notre but est d’appliquer la charia [la loi islamique] et de mettre en place un système islamique. Notre djihad se poursuivra jusqu’à ce que cela devienne réalité. »Un deuxième cycle de pourparlers devait avoir lieu vendredi au Pakistan pour tenter de mettre sur les rails un dialogue qui aboutirait à la fin du conflit sanglant qui dure depuis 2001. Mais l’annonce surprise cette semaine de la mort du mollah Omar, survenue en avril 2013 d’après les services secrets afghans, a forcé Islamabad à le reporter sine die. La présidence du Kurdistan irakien demande le départ du PKK • Mis à jour le 01.08.2015 à 15h15 Les Etats-Unis ont-ils lâché les Kurdes ? Les Kurdes de Cizre crient vengeance contre les autorités de Turquie La levée des sanctions, une opportunité pour l’économie cubaine • Mis à jour le 01.08.2015 à 16h10 C’est probablement une question de mois. Après la réouverture des ambassades, le 20 juillet, et la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis le 1er juillet, la levée des sanctions américaines contre l’île dirigée par Raul Castro semble désormais inéluctable.Le 31 juillet, lors d’un discours à Miami, Hillary Clinton, candidate à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2016, a ainsi appelé le Congrès à supprimer l’embargo américain « une bonne fois pour toutes », comme le président Barack Obama l’avait fait avant elle. Il faudra néanmoins convaincre les républicains, qui se montrent très réticents sur le sujet.Dans tous les cas, une chose est sûre : le rapprochement diplomatique entre Cuba et Washington ainsi que la levée progressive des restrictions et les efforts d’ouverture du gouvernement castriste représentent une aubaine économique pour les deux pays.Dans une étude publiée samedi 1er août, la société Euler Hermes, le spécialiste de l’assurance-crédit, estime ainsi que l’économie cubaine pourrait croître de 5 à 6 % par an entre 2016 et 2020, contre 2 % en moyenne ces cinq dernières années. « En parallèle du rapprochement diplomatique, l’Etat cubain émet des signaux très favorables aux marchés », commente l’économiste Daniela Ordoñez, auteure de l’étude.L’accélération de la croissance serait, selon elle, principalement tirée par le boom des investissements étrangers, qui pourraient grimper de 15 à 20 % ces prochaines années. « L’île a besoin de moderniser ses infrastructures et ses capacités de production », explique Mme Ordoñez. « L’Etat ouvrira l’économie pour que cela soit possible ».De fait, les importations supplémentaires d’équipements et de matériels industriels pourraient peser 800 millions de dollars par an (728,4 millions d’euros), les importations de biens manufacturés 350 millions de dollars (318 millions d’euros) et celles d’énergie, 500 millions de dollars (455 millions d’euros).Au total, les importations cubaines devraient ainsi gonfler de 2 milliards de dollars (1,82 milliard d’euros) par an grâce à la levée des sanctions.Ouverture progressive aux entreprises étrangèresSi l’embargo américain est officiellement toujours en vigueur, la Maison Blanche a déjà levé plusieurs restrictions importantes. Depuis le 16 janvier, la vente de matériel et équipements américains aux agriculteurs indépendants cubains et entrepreneurs privés de l’île est de nouveau autorisée. Les citoyens américains, en théorie interdits de séjour à Cuba depuis la mise en place de l’embargo, peuvent eux obtenir une dérogation bien plus facilement qu’autrefois.Enfin, les entreprises américaines peuvent désormais ouvrir des comptes dans les banques cubaines, et les fournisseurs américains de cartes de crédit sont autorisés à opérer sur l’île. « Nous estimons que les Etats-Unis continueront de lever progressivement ces restrictions » affirme Mme Ordoñez, avec optimisme. Ce qui profitera en premier lieu au secteur touristique. Entre les Etats-Unis et Cuba, une normalisation qui s’annonce laborieuse Robert Williams-Urquhart Trophée des champions : l’OL attendu au tournant face au PSG Alicia Dauby L’échec sanglant de l’Emirates Cup risque de laisser des traces. Quatre défaites en cinq matchs dont un revers cuisant face à Arsenal (6-0) loin d’être tout à fait digéré, des absents, des blessés, des doutes... Les Gones ne semblent pas se trouver dans les meilleures dispositions avant d’affronter le Paris Saint-Germain, samedi, dans le cadre du Trophée des Champions. Cette compétition, qui oppose le vainqueur de la Ligue 1 à celui de la Coupe de France, sonne comme un ultime test pour les Lyonnais, avant le lancement du championnat la semaine prochaine.Auteur d’un quadruplé historique (Ligue 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Trophée des champions), le PSG affronte l’Olympique lyonnais au Canada, deuxième de Ligue 1 cette saison. Alors que Jean-Michel Aulas devrait se réjouir de cette affiche, il en est tout autre pour le président lyonnais, présent dans la presse ces derniers jours. Il a d’abord remis en question la mauvaise préparation des joueurs d’Hubert Fournier dont il remet en cause certains choix.Des remous à LyonLe président lyonnais ne semble pas avoir apprécié la semaine supplémentaire de vacances accordée aux internationaux par leur entraîneur. Il a également évoqué l’hygiène de vie de Clément Grenier, blessé gravement à la cuisse face à Arsenal et absent pour au moins quatre mois : « Que Clément Grenier aime vivre, c’est bien. Maintenant, s’il fume, ce que je ne sais pas, je lui conseille d’arrêter », a-t-il déclaré.L’homme fort de l’OL, tout comme son caractère, a aussi affirmé qu’il boycotterait le Trophée des Champions pour ne pas avoir obtenu gain de cause auprès du PSG au sujet de la suspension de Nabil Fekir, pour cause de trois avertissements en championnat la saison dernière : « Si le président de Bein Sports (Nasser Al-Khelaïfi, ndlr) appelle le président du PSG (Nasser Al-Khelaïfi, ndlr) pour lui demander de faire lever la suspension de Nabil Fekir, je saute dans un avion ! Sinon, non, je boude ! Priver Nabil d’une affiche diffusée sur Bein, car il a eu un troisième avertissement en championnat l’année d’avant alors qu’on est décimé par les blessures, je ne trouve pas ça fair-play » rappelle Jean-Michel Aulas qui ne pourra pas non plus compter sur son milieu Gueïda Fofana plusieurs mois durant.L’histoire n’est pas la même pour le PSG. Récent vainqueur de l’International Champions Cup à Chicago (Etats-Unis), le club de la capitale a brillé tout au long de son séjour américain pour sa première particpation. A la hauteur face à de gros clubs comme Chelsea ou Manchester, l’effectif de Laurent Blanc semble des plus prometteurs avant le début de saison en championnat. Sans compter que le meilleur reste peut-être à venir en la personne d’Angel Di Maria qui ne devrait pas tarder à rejoindre la capitale.Le PSG en pleine confianceL’international argentin est annoncé pour quelque 65 millions d’euros en provenance de Manchester United, soit le plus gros transfert depuis la levée des sanctions imposées dans le cadre du fair-play financier pour le PSG.Les deux dernières recrues parisiennes, quant à elles, ont déjà convaincu. Le nouveau gardien Kevin Trapp et le milieu de terrain français Benjamin Stambouli se sont parfaitement intégrés lors de cette « répétition générale » orchestrée par Laurent Blanc.Zlatan Ibrahimovic reste l’homme fort de son équipe. Le Suédois, élu homme du match face aux Red Stars mercredi soir, a été l’auteur de 3 buts durant la compétition. Quant à Edinson Cavani, très sollicité tout au long du mercato estival et tout proche d’un éventuel départ du club parisien, semble plus que jamais vouloir rester à la capitale. Un carton plein pour les Parisiens avant d’affronter les Lyonnais ce soir. Alicia Dauby De retour d’exil, le vice-président du Yémen est à Aden • Mis à jour le 01.08.2015 à 13h21 Le premier ministre yéménite en exil, Khaled Bahah, est rentré samedi 1er août à Aden, la grande ville du sud du pays, récemment reconquise par les forces loyalistes après quatre mois de guerre contre les rebelles chiites Houthis. Au Yémen, Aden sous le feu des rebelles Khaled Bahah, l’espoir d’une « solution politique » au Yémen L’Arabie saoudite change de stratégie au Yémen   La somnolence au volant, principale cause de mortalité sur autoroutes Chassé-croisé : jusqu’à 880 km de bouchons pour la pire journée de l’été D’une manière plus large, la baisse de l’attention a été à l’origine de 41 % des accidents mortels, malgré une baisse régulière d’environ 5 % par an depuis 2010.Grâce notamment à l’instauration des radars automatiques au début des années 2000, la vitesse excessive est en net recul. Si elle était à l’origine de 31 % des accidents mortels en 1999, elle n’était mise en cause que dans 14,6 % des cas en 2014.Samedi, jour le plus dangereuxLa drogue, l’alcool ou les médicaments ont, eux, provoqué un accident mortel sur cinq (20 %) ces cinq dernières années. Les mois d’avril et septembre sont les plus meurtriers : entre 2010 et 2014, 10,3 % des accidents mortels ont eu lieu durant chacun de ses deux mois, qui ne représentent que 8,3 % du trafic chacun.Le samedi est le jour le plus dangereux en raison notamment d’excès (alcool, drogue…) plus fréquents et d’un taux d’occupation des véhicules plus important (1,47 personne par véhicule en semaine, 1,98 le week-end). Si la majorité des accidents ont lieu de jour (54 %), le risque est quatre fois plus élevé la nuit, où se produisent 46 % des accidents pour seulement 10 % du trafic autoroutier. Mondiaux de natation : les vedettes des bassins entrent en scène • Mis à jour le 01.08.2015 à 10h54 Alicia Dauby Après une première semaine d’épreuves moins suivies par le grand public, place à la natation en bassin aux championnats du monde de natation (du 2 au 9 août). Troisième nation lors des derniers Mondiaux en 2013 à Barcelone, la France vise encore plus haut à Kazan. Les plus grands noms de l’équipe de France seront présents en Russie, excepté Yannick Agnel, victime d’une pleurésie début juin.Une nouvelle médaille au 4 x 100 m ?Dimanche, le relais 4 x 100 m nage libre messieurs sera l’une des épreuves phares de cette première journée de courses. L’équipe de France, composée de Camille Lacourt, Florent Manaudou, Jérémy Stravius, Fabien Gilot ou encore Mehdi Metella, reste invaincue depuis les Jeux olympiques de Londres (2012). Pas moins de trois ans que les Bleus s’imposent en maîtres de la discipline, vainqueurs depuis à Barcelone en 2013, à Berlin aux Championnats d’Europe et à Doha aux Mondiaux en petit bassin en 2014. Le quatuor tricolore entend bien enrichir son palmarès d’une quatrième médaille à Kazan.La deuxième grosse sensation de cette journée s’appelle Ryan Lochte. L’Américain pourrait marquer l’histoire de son sport, dimanche, en réalisant, pour la première fois lors d’une grande compétition, un virage suivi d’une coulée dorsale dans les épreuves de nage libre. Censée lui procurer plus de vitesse, l’Américain avait déja adopté cette technique au meeting d’Athens, dans l’Etat de Georgie (Etats-Unis, 10-13 juillet). Tous les yeux seront donc rivés sur le quintuple champion olympique qui nagera sous l’eau en dos, avant de reprendre sa nage en crawl une fois de retour à la surface.Charlotte Bonnet, nouvelle pépiteAprès avoir glané cinq titres nationaux aux derniers championnats de France à Limoges en avril dernier, La Niçoise Charlotte Bonnet est elle aussi attendue lors de cette première journée des Mondiaux. En lice sur 100 m et 200 m nage libre, la jeune nageuse de 20 ans a toutes ses chances pour décrocher sa première médaille mondiale en solo. L’Azuréenne, qui évoluait alors à l’ombre des résultats de sa meilleure amie, Camille Muffat, apparaît comme le nouvel espoir féminin de la natation française. La compétition sera tout de même rude pour décrocher une place en finale dans un 200 m baptisé « course du siècle ». Les temps forts de la première semaineGrâce à leurs exploits , d’autres nageurs français sont eux aussi sortis de l’ombre. Encore peu médiatisées, la nage en eau libre ou encore la natation synchronisée auront fait parler d’elles lors de cette première semaine des Mondiaux.Marc-Antoine Olivier (19 ans), a été le premier à ouvrir les hostilités en terminant 6e du 10 km en eau libre des Championnats du monde, lundi matin. Entraîné par Philippe Lucas, le jeune français a assuré sa qualification pour les Jeux olympiques de Rio. Axel Reymond, 12e, a raté le coche puisque seuls les 10 premiers décrochaient leur billet pour Rio sur l’unique épreuve olympique de l’eau libre.Le lendemain, la Française Aurélie Muller a été sacrée championne du monde de natation en eau libre sur 10 km en 1 heure 58 minutes et 3 secondes devant la tenante du titre européen, la Néerlandaise Sharon van den Rouwendaal. Une première dans l’histoire des Mondiaux pour l’équipe de France qui n’avait encore jamais décroché l’or. La nageuse de Sarreguemines a elle aussi validé sa qualification pour les Jeux de Rio de Janeiro.Ils ont crée la sensation lors de cette première semaine des Mondiaux. Malgré leur 4e place, jeudi en finale du duo mixte de natation synchronisée, Virdinie Dedieu, triple championne du monde en solo, et Benoît Beaufils, show-man à Las Vegas dans un spectacle aquatique, ont été le premier couple tricolore à marquer l’histoire de cette discipline.Programme du Dimanche 2 août :Courses de natation : (séries de 06 h 30 à 1 0h 15, demi-finales et finales de 14h30 à 16h45)Séries : 100 m papillon dames, 400 m nage libre messieurs, 200 m 4 nages dames, 50 m papillon messieurs, 400 m nage libre dames, 100 m brasse messieurs, 4 x 100 m nage libre dames, 4 x 100 m nage libre messieurs Demi-finales : 100 m papillon dames, 200 m 4 nages dames, 50 m papillon messieurs, 100 m brasse messieurs Finales : 400 m nage libre messieurs, 400 m nage libre dames, 4 x 100 m nage libre dames, 4 x 100 m nage libre messieurs Alicia Dauby Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer » • Mis à jour le 01.08.2015 à 18h30 Deux Palestiniens tués lors d’affrontements avec l’armée israélienne Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55bcf623ce241'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 11\r\n \r\n \r\nLa maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.\r\nCr\u00e9dits : THOMAS COEX \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.","source":"THOMAS COEX \/ AFP","index":0,"position":1,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/proche-orient\/portfolio\/2015\/07\/31\/en-images-la-colere-des-palestiniens-apres-la-mort-d-un-bebe-de-18-mois_4706747_3218.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 11\r\n \r\n \r\nAvant les fun\u00e9railles, \u00e0 Douma.\r\nCr\u00e9dits : 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Palestiniens ont jet\u00e9 des pierres sur les soldats et policiers isra\u00e9liens \u00e0 Hebron.\r\nCr\u00e9dits : HAZEM BADER \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des Palestiniens ont jet\u00e9 des pierres sur les soldats et policiers isra\u00e9liens \u00e0 Hebron.","source":"HAZEM BADER \/ AFP","index":7,"position":8,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/proche-orient\/portfolio\/2015\/07\/31\/en-images-la-colere-des-palestiniens-apres-la-mort-d-un-bebe-de-18-mois_4706747_3218_7.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 9 \/ 11\r\n \r\n \r\nLes manifestations ont vite d\u00e9g\u00e9n\u00e9r\u00e9 \u00e0 Hebron, o\u00f9 les tensions sont les plus vives avec les colons isra\u00e9liens.\r\nCr\u00e9dits : MUSSA ISSA QAWASMA \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n 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thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude); }); Les colons de Beit El défient Nétanyahou Nicolas Ropert (Douma, Cisjordanie, envoyé spécial) Nouvel obstacle à la ratification de la Charte des langues régionales • Mis à jour le 01.08.2015 à 11h49 Jean-Baptiste de Montvalon Régions : et les nouvelles capitales sont... Sollicité par le gouvernement le 24 juin sur le projet de loi constitutionnelle qui a été présenté par la garde des sceaux en conseil des ministres vendredi 31 juillet, le Conseil d’Etat, qui l’a examiné la veille, expose les raisons pour lesquelles il « n’a pu donner un avis favorable à ce texte ». Les mots ont varié avec le temps, mais la trame de l’argumentation reste la même : la charte mettrait en cause les principes d’indivisibilité de la République et d’unicité du peuple français.« Déclaration interprétative »Ces obstacles juridiques sont connus de longue date. Et les réflexions sur les moyens de les surmonter ne datent pas d’hier. Dans un rapport remis au premier ministre Lionel Jospin, en septembre 1998, le juriste Guy Carcassonne, décédé en mai 2013, avait estimé que la France pouvait souscrire une proportion suffisante des engagements prévus par la charte dans des conditions compatibles avec la Constitution. Il suggérait d’accompagner la signature de la France d’une « déclaration interprétative » rappelant qu’aux yeux de la France le terme de « groupe » visait une addition d’individus et non une entité autonome, titulaire de droits. C’est sur cette base que le processus de signature de la charte a abouti, en mai 1999. La ratification, en revanche, n’a jamais été menée à son terme.Saisi par Jacques Chirac, le Conseil constitutionnel avait jugé, dans sa décision du 16 juin 1999, que le préambule de la charte, notamment, était contraire à la Constitution. Et que la « déclaration interprétative » française ne levait pas cet obstacle. Il avait ainsi souligné que « les principes constitutionnels d’indivisibilité de la République, d’égalité devant la loi et d’unicité du peuple français (…) s’opposent à ce que soient reconnus des droits collectifs à quelque groupe que ce soit, défini par une communauté d’origine, de culture, de langue ou de croyance ». Une révision de la Constitution devenait dès lors un préalable indispensable à la ratification de la charte.Mise en gardeC’est l’objet du texte qui vient d’être présenté en conseil des ministres, et que François Hollande envisagerait de soumettre en 2016 au Parlement réuni en Congrès. Le Conseil d’Etat adresse au gouvernement une très claire mise en garde. A ses yeux, la charte européenne et la déclaration interprétative du 7 mai 1999 sont deux textes « difficilement compatibles entre eux ». Sans le dire explicitement, il juge donc incohérent d’insérer dans la Constitution, comme le souhaite le gouvernement, que l’autorisation de ratification s’applique à la Charte européenne des langues régionales et minoritaires « complétée par la déclaration interprétative du 7 mai 1999 ».Cette double référence, estime le Conseil d’Etat, « introduirait une contradiction interne génératrice d’insécurité juridique ». « En second lieu, ajoute-t-il dans son avis, elle produirait une contradiction entre l’ordre juridique interne et l’ordre juridique international, exposant tant à des incertitudes dans les procédures contentieuses nationales qu’à des critiques émanant des organes du Conseil de l’Europe chargés du contrôle de l’application de la charte. » Jean-Baptiste de Montvalon Journaliste au Monde La Réunion la promesse d’une île En grande précarité et loin de tout, le territoire ultramarin veut tirer parti de ses ressources naturelles, bagasse, eau, soleil et vent pour gagner son indépendance énergétique. Par Pierre Le Hir C’est une image saturée de contrastes, de lumière aussi. Nous sommes début juillet, l’hiver austral, sur la côte nord-ouest de La Réunion. Au bout d’une route pierreuse, des grilles, surmontées de miradors coiffés de tôles vertes, gardent les cinq cents détenus d’un centre pénitentiaire. Autour des baraquements, des dizaines de milliers de panneaux photovoltaïques couvrent le sol, reliés à des batteries de stockage qui alimentent 12 000 foyers en évitant le rejet annuel de 8 000 tonnes de CO2. Il y a là, encore, des serres équipées de capteurs, des ruches, un arboretum. Les jardiniers sont des détenus qui préparent leur réinsertion en faisant pousser tomates, piments et fruits de la passion, ou en plantant des essences d’arbres indigènes, bois de senteur blanc ou bois de natte. Une quinzaine de condamnés ont déjà bénéficié de cette formation sur le tas et un apprenti apiculteur va bientôt s’installer à son compte pour produire son miel. Aube naissante, en créole bardzour (barre du jour) : la société Akuo Energy a bien choisi le nom de cette centrale solaire hors normes, mise en service fin 2014 et lauréate de la Fondation Nicolas Hulot, qui encourage les « solutions pour le climat ». Bien sûr, ce n’est qu’une lueur d’espoir sur le chemin d’un développement durable. Mais elle est exemplaire d’une « démarche adaptée aux besoins du territoire, sur le plan économique, social et environnemental », assure Jean-François Moser, directeur général adjoint de l’entreprise. La centrale solaire Bardzour (aube naissante en créole), dans le centre de détention du Port. Des serres couvertes de panneaux solaires combinent production d'électricité, maraîchage et horticulture. Des détenus-jardiniers volontaires pour un programme de réinsertion. Pitons et ravines A La Réunion, comme dans l’ensemble des départements et régions d’outre-mer, la transition énergétique est un impératif, en même temps qu’une gageure. C’est du ciel, depuis un hélicoptère, seul moyen d’accéder aux villages les plus reculés de cette île volcanique aux reliefs vertigineux, que l’on prend la mesure du défi, mais aussi des efforts déployés pour tirer parti de ses ressources naturelles. Voici d’abord la zone d’activité du Port. C’est ici qu’arrivent, par bateaux, le charbon d’Afrique du Sud, le fioul, l’essence et le gaz de Suède, de Singapour ou des Emirats arabes unis. Ces combustibles fossiles assurent près de 90 % de l’approvisionnement énergétique d’une île livrée à elle-même, au milieu de l’océan Indien, sans aucune connexion avec un réseau électrique. C’est ici aussi qu’EDF a investi 500 millions d’euros dans une nouvelle centrale thermique au fioul, plus performante et moins polluante, pour « sécuriser le développement des filières renouvelables », explique Michel Magnan, directeur régional de l’entreprise publique. Voici maintenant, dominé par le majestueux piton des Neiges, le cirque de Mafate. Un amphithéâtre de verdure et de roc entre ciel et terre, hérissé de promontoires, creusé de gorges et de ravines. Dans des hameaux perchés sur des nids d’aigle (les îlets) vivent toujours les descendants des esclaves marrons qui, aux temps sombres de la colonie, avaient trouvé refuge sur ces à-pics. Ceux-là, coupés du monde, ne doivent leur électricité qu’à de petites installations photovoltaïques, couplées à des batteries. Au sud, les cheminées fumantes de l’une des deux centrales thermiques d’Albioma, le premier producteur d’électricité de l’île. Pendant la campagne sucrière, de mi-juillet à mi-décembre, elles brûlent en priorité de la bagasse, le résidu fibreux de la canne à sucre – principale culture locale –, le charbon prenant ensuite le relais. Trop vite, trop tôt Sur l’autre versant, une fois franchies les arêtes où s’accrochent les nuages, des cascades jaillissent de la végétation épaisse. A flanc de paroi, EDF a édifié des barrages acrobatiques et creusé des galeries, où des usines hydroélectriques turbinent les eaux tumultueuses de la rivière des Marsouins. Voici encore une batterie régulant la production de fermes solaires et éoliennes, des moulins à vent plantés sur une crête, des centres commerciaux et des parkings aux toitures tapissées de panneaux solaires… Avec tout cela, si les énergies renouvelables fournissent un tiers de l’électricité de l’île, elles couvrent à peine 14 % de ses besoins énergétiques. La loi pour la croissance verte que viennent d’adopter définitivement les députés fixe pourtant des objectifs très ambitieux aux régions ultramarines : 50 % d’énergies renouvelables en 2020, puis « l’autonomie énergétique à l’horizon 2030 ». Trop vite, trop tôt, pensent les élus réunionnais, peu séduits par le souhait de la métropole de faire de leur communauté un « laboratoire de la transition énergétique ». « L’autonomie énergétique reste le but à atteindre. Mais il faut être réaliste, avancer par étapes, défend le président du conseil régional, Didier Robert (Les Républicains). Plutôt que de servir de terrain d’expérimentation, nous préférons être exemplaires, en impliquant toute la population. » Sur ce point au moins, la députée socialiste de Saint-Denis, Ericka Bareigts, est d’accord. « Notre territoire est en souffrance, il n’a pas vocation à devenir un banc d’essai, plaide-t-elle. Ce qu’il nous faut, c’est une vision d’avant-garde pour les vingt ou trente ans à venir, incluant l’énergie, l’habitat, les transports… C’est d’un projet de société qu’il s’agit. » Au coeur du parc national, EDF a aménagé des barrages hydrauliques au milieu de pitons rocheux troués de cascades. Seuls moyens d'accéder au site, l'hélicoptère ou un funiculaire. Chantier gigantesque En souffrance, La Réunion l’est assurément. Le chômage touche 30 % de la population, le double chez les jeunes. Près d’un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté, un foyer sur trois est en précarité énergétique. A ces plaies s’ajoute le fardeau d’un parc de logements sociaux construit à la va-vite depuis les années 1970 – des cubes de béton mal isolés inspirés des banlieues métropolitaines –, qui n’empêche pas les poches d’habitat insalubre ou surpeuplé, tandis que plus de 20 000 familles sont en attente d’un toit. Avec d’autres élus insulaires, Ericka Bareigts a bataillé pour que les territoires d’outre-mer élaborent eux-mêmes leur programmation pluriannuelle de l’énergie. Une façon de « reprendre la main » et de conquérir une autonomie politique, à défaut d’énergétique, sur ce dossier crucial pour leur avenir. Etabli par le conseil régional et la préfecture, ce document dessine une trajectoire conduisant, en 2023, à une électricité pour les deux tiers d’origine renouvelable. Deux fois plus qu’aujourd’hui. L’indépendance énergétique complète sera pour plus tard. Le chantier est déjà gigantesque. Isolé, de petite taille, fragile – les coupures sont encore fréquentes –, le système électrique réunionnais, alimenté par une multiplicité de producteurs, mais dont EDF a le monopole du transport et de la distribution, est deux à trois fois plus coûteux que celui de l’Hexagone. Il est donc tributaire de la péréquation tarifaire, autrement dit la solidarité nationale, qui rend tous les Français égaux devant leur facture. Il doit aussi faire face à une explosion démographique : la population de l’île, 840 000 personnes aujourd’hui, a doublé en un demi-siècle et devrait dépasser un million d’habitants en 2040, entraînant une hausse continue de la demande, même si son rythme ralentit. La salle de commande de la centrale de Takamaka. L'usine hydroélectrique est installée dans une "caverne" creusée dans la roche, au bout d'une galerie de 300 mètres. Route des cyclones « Notre chance est d’avoir un mix électrique diversifié », observe Philippe Beutin, délégué régional de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Mais l’essor des filières vertes est freiné par la géographie et le climat. La Réunion croise la route des cyclones tropicaux, qui obligent à arrimer les éoliennes par des haubans ou à installer des mâts rabattables. Les vagues soulevées sur leur passage – jusqu’à 15 mètres de haut – ainsi que la profondeur des fonds océaniques contrarient la pose de turbines en mer. En janvier 2014, le cyclone Bejisa a même balayé un prototype houlomoteur. Des phénomènes climatiques extrêmes encore amplifiés Les cyclones devraient être plus intenses et les pluies plus rares, tandis que le niveau de la mer pourrait monter de 60 cm. Il en sourit dans sa barbe poivre et sel. Quand il était enfant, raconte Paul Françoise, chauffeur de taxi à Saint-Denis, son père saluait l’arrivée d’un cyclone d’une boutade gourmande : « On va faire un bon cari poulet ! » Une volaille victime du déluge allait passer à la marmite, avec tomates, oignons et curcuma… Façon de dire qu’à La Réunion, « on a l’habitude » des perturbations tropicales qui balaient l’île de façon récurrente, de décembre à avril, déversant des trombes d’eau qui provoquent glissements de terrain et débordements de rivières. Le système d’alerte est aujourd’hui bien rodé, avec deux niveaux : « A l’orange, on fait le plein de provisions, de bougies, de piles… Au rouge, on s’enferme chez soi et on attend que ça passe. » S’ils font encore d’énormes dégâts matériels – toitures arrachées, routes inondées, ponts effondrés, eau et électricité coupées –, les épisodes cycloniques sont moins meurtriers que par le passé. En janvier 2014, le cyclone Bejisa a néanmoins fait un mort et dix-sept blessés, avec des rafales de près de 180 km/h. Avec le réchauffement en cours, le péril va croître. Météo-France a transposé les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à l’échelle de La Réunion. « Même s’il reste des incertitudes, la hausse des températures prévue à l’horizon 2100 se situe entre 1,5 et 3,5 °C », indique François Bonnardot, responsable du service d’études et de climatologie. L’augmentation est un peu plus faible que celle annoncée pour l’ensemble de la planète (jusqu’à 4,8 °C), l’océan ayant un effet modérateur. Les cyclones, eux, sans être plus fréquents, devraient gagner en intensité, de même que les précipitations qui les accompagnent. « Depuis une trentaine d’années, le pic d’intensité des systèmes dépressionnaires tropicaux, qui passait auparavant au nord de l’île, se rapproche d’elle, décrit le climatologue. A l’avenir, elle pourrait être touchée par des vents de plus de 250 km/h ». Dans le même temps, les pluies devraient être plus rares durant l’hiver austral – la saison déjà sèche –, avec un déficit d’eau « de 15 % à 25 % » dans la partie sud-ouest. Menaces sur les récifs coralliens Face à l’élévation concomitante du niveau de la mer, les plans de prévention des risques littoraux retiennent l’hypothèse d’une surcote de 60 cm. Bien que sa topographie très pentue, due à ses origines volcaniques, rende La Réunion moins vulnérable aux submersions, certaines régions côtières, où se concentrent les habitations, sont menacées par la montée des eaux et la houle cyclonique. Quant aux récifs coralliens du lagon, ils vont souffrir du réchauffement et de l’acidification de l’océan. Or, « la barrière récifale joue un rôle protecteur contre l’érosion du littoral », souligne Séverine Bès de Berc, directrice régionale du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). S’ajoute le risque d’intrusion d’eau saline dans les aquifères d’eau douce côtiers. « Nous avons déjà la culture des phénomènes extrêmes, mais ils vont être amplifiés », résume François Bellouard, secrétaire général adjoint pour les affaires régionales de la Réunion. Avec les experts scientifiques, les services de l’Etat travaillent à l’identification des zones les plus exposées et à l’adaptation des plans de prévention et de secours. En engageant sa transition énergétique, l’île prend aussi sa part de la lutte contre les dérèglements climatiques. En juin 2014, réunis en conférence internationale à La Réunion, les représentants des territoires insulaires ont lancé un appel proclamant « l’impérieuse nécessité d’un accord ambitieux » lors de la COP21, en décembre, à Paris. Le relief, mais aussi l’inscription au Patrimoine mondial des « pitons, cirques et remparts » limitent les grands projets hydroélectriques, autant que les forages géothermiques autour de l’éruptif piton de la Fournaise. Quant au photovoltaïque, son déploiement est surtout envisagé sur les bâtiments, afin de ne pas empiéter sur des terres agricoles déjà rares. Il y faudra de grosses capacités de stockage pour lisser les fluctuations du soleil et du vent, et permettre aux énergies intermittentes, aujourd’hui plafonnées à 30 % sur le réseau, de monter en régime. En dépit de ces contraintes, La Réunion n’a pas le choix. Elle doit, d’abord, maîtriser sa consommation. Les travaux d’isolation, l’achat par les ménages de modules photovoltaïques ou de chauffe-eau solaires – l’île en est la région d’Europe la mieux équipée après Chypre – sont fortement subventionnés. Des PME se lancent sur ce marché, comme Dak Industries qui, avec ses chauffe-eau « anticyclones et anticorrosion », marqués du label réunionnais Nou la fé (Nous l’avons fait), a déjà créé une quinzaine d’emplois. Eau fraîche des abysses Elle doit aussi « métisser » toutes ses ressources. La biomasse est prometteuse. De nouvelles variétés de canne, sans sucre mais riches en fibres, pourraient être cultivées, les déchets verts et les résidus forestiers valorisés, des unités de méthanisation mises en place. Fin 2016, Albioma prévoit de faire tourner, au sud de l’île, la première turbine à combustion alimentée au bioéthanol, un alcool issu de la mélasse de canne. Autre piste, novatrice, la géothermie marine. Il s’agit de pomper, à plus de 1 000 mètres de profondeur, l’eau fraîche (5 °C) des abysses, pour refroidir un réseau urbain d’eau douce et climatiser des bâtiments. A Saint-Denis et Sainte-Marie, le projet Seawater Air Conditioning, porté par Engie et soutenu par la région, l’Ademe et l’Europe, pour un coût de 150 millions d’euros, devrait desservir, d’ici deux ans, l’aéroport, le centre hospitalier, l’université, des immeubles de bureaux et des centres commerciaux. Cultivée sur 26 000 hectares, la canne à sucre est la première production agricole de l'île. La campagne sucrière se déroule de mi-juillet à mi-décembre. La bagasse, résidu fibreux de la canne, est brûlée dans des centrales thermiques également alimentées avec du charbon. La Réunion est la deuxième région d'Europe la mieux équipée en chauffe-eau solaires après Chypre. Reste un énorme point noir : les transports, qui représentent 70 % des besoins énergétiques. La précédente majorité, menée par le sénateur Paul Vergès (Parti communiste réunionnais), avait un projet de « tram-train » pour desservir la côte ouest, congestionnée et menacée d’éboulements rocheux. La droite lui a préféré une « nouvelle route du littoral », avec viaduc sur pilotis et digue – là même où viennent se reproduire les baleines à bosse –, chiffrée à 1,6 milliard d’euros. « Une erreur historique, un investissement démesuré, qui favorise le tout-automobile », juge Jacques Lowinsky, premier adjoint (PS) de Saint-Denis. Début juin, à l’appel du collectif Touch pas nout roche, 4 000 personnes ont protesté contre l’exploitation de l’une des carrières d’où doivent être extraites les 18 millions de tonnes de galets nécessaires à cet ouvrage. De mémoire de créole, la plus grande manifestation environnementale jamais organisée ici. L’émancipation énergétique de La Réunion sera encore une longue marche. The Thunder, shadowed by the Bob Barker and the Sam Simon, in February. Credit Texte Pierre Le Hir Chassé-croisé : jusqu’à 880 km de bouchons pour la pire journée de l’été • Mis à jour le 01.08.2015 à 19h37 La somnolence au volant, principale cause de mortalité sur autoroutes Des membres de la famille Ben Laden seraient morts dans le crash d’un jet privé en Angleterre • Mis à jour le 01.08.2015 à 11h51 Un jet privé saoudien s’est écrasé vendredi 31 juillet dans le sud de l’Angleterre, et ses quatre occupants ont été tués dans l’accident. Selon l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Londres, l’aéronef transportait notamment des membres de la famille d’Oussama Ben Laden, le cerveau des attentats du 11 septembre 2001.Sans donner toutefois l’identité des victimes du crash de l’avion, qui s’est abîmé à l’extérieur d’un garage de vente aux enchères de voitures, en bout de piste de l’aéroport de Blackbushe, à 65 km au sud-ouest de Londres, le prince Mohammed Ben Naouaf Al-Saoud a présenté ses condoléances à la famille Ben Laden, sur le compte Twitter officiel de l’ambassade. #Saudi Emb in London confirms Osama Bin #Laden stepmother & his sister among 4 dead in plane crash in Blackbushe — SaadAbedine (@SaadAbedine) « Son altesse royale le prince Mohammed Ben Naouaf Al-Saoud, ambassadeur au Royaume-Uni du gardien des Deux Saintes Mosquées, a présenté ses condoléances aux fils de Mohammed Ben Laden et à leurs proches après le grave accident de l’avion qui transportait des membres de leur famille vers l’aéroport de Balckbushe », a-t-il écrit selon un journaliste d’Al-Jazira et plusieurs médias britanniques.Un jet saoudienL’Autorité générale de l’aviation civile saoudienne a par ailleurs indiqué dans un communiqué que l’appareil était enregistré dans l’Etat du Golfe, ajoutant qu’elle collaborerait avec les enquêteurs britanniques pour déterminer la cause de l’accident. « Le Bureau d’enquête sur les accidents aériens du Royaume d’Arabie saoudite présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes », est-il aussi écrit dans le communiqué.Une porte-parole de la police locale a confirmé que les quatre personnes à bord du jet privé, trois passagers et un pilote, ont été tuées. « Malheureusement, il n’y a aucun survivant. Il y avait quatre personnes à bord, dont le pilote », a déclaré Olga Venner.Citant l’Autorité générale de l’aviation civile saoudienne, le journal saoudien Al-Hayat indique sur son site internet que l’Embraer Phenom 300 s’est écrasé alors qu’il décollait de l’aéroport de Balckbushe. Plusieurs médias, dont la BBC, ont précisé que l’avion avait décollé de l’aéroport de Milan Malpensa, qui n’a fait aucun commentaire pour l’instant. Le patron français de la plateforme de bitcoins MtGox arrêté au Japon • Mis à jour le 01.08.2015 à 13h46 Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) La police japonaise a arrêté samedi 1er août Mark Karpelès, le PDG français de MtGox, plateforme d’échange de la monnaie virtuelle bitcoin. Sise dans l’archipel, la plateforme a été déclarée en faillite en avril 2014 après avoir dû stopper ses activités deux mois plus tôt.A l’époque, M. Karpelès, 30 ans, affirmait que MtGox avait subi une attaque informatique de grande ampleur ayant entraîné la perte de 850 000 bitcoins, d’une valeur de 48 milliards de yens (352 millions d’euros). Quelque 200 000 bitcoins, équivalant à 6,98 milliards de yens (51 millions d’euros) avaient par la suite été retrouvés, selon M. Karpelès, sur un stockage non connecté aux autres ordinateurs. Lire le portrait : Marc Karpeles, l'homme derrière MtGoxSon arrestation s’inscrit dans le cadre de l’enquête sur la faillite de son entreprise. Selon la chaîne publique NHK, la police nippone considère que M. Karpelès sait où se trouvent les bitcoins disparus. Il aurait manipulé le système pour les détourner sur un compte secret.Opacité et volatilitéLes investisseurs ayant utilisé les services de MtGox avaient exprimé leur colère en juillet 2014 lors d’une réunion des créanciers de la plateforme. Une centaine d’investisseurs, pour la plupart des étrangers expatriés au Japon, s’étaient alors retrouvés au palais de justice de Tokyo. « Ils disent qu’une enquête est en cours, avait alors déclaré à l’AFP un investisseur français. C’est tout. Mais ils semblent refuser de rendre publics des renseignements plus précis sur MtGox et sur la façon dont les bitcoins ont été dérobés, s’ils l’ont vraiment été. »Créé sur ordinateur en 2009, le bitcoin a vu sa valeur passer de quelques cents à ses débuts à plus de 1 000 dollars fin 2013. Les bitcoins sont gérés au travers d’un complexe réseau international. Ses promoteurs y voient un moyen efficace et anonyme de transférer des fonds. Les échanges gérés par MtGox ont atteint 80 % des transactions de cette monnaie virtuelle totalement indépendante de toute autorité monétaire. Historiquement, la société était une des premières plateformes de gestion de bitcoins.Les malheurs de MtGox n’ont que provisoirement ralenti les transactions autour de la devise virtuelle. D’après le Nihon Keizai, le quotidien économique japonais, le nombre d’utilisateurs de cette monnaie serait reparti à la hausse notamment aux Etats-Unis. D’autres devises virtuelles seraient également en développement. Lire le grand format : Dark Wallet, les anarchistes de l'argentLes autorités de régulation s’inquiètent de l’opacité qui entoure leur gestion et de la volatilité de leur valeur. En juin, les pays membres de la Financial Action Task Force (FATF), un organisme intergouvernemental réunissant notamment le Japon, la Chine et les Etats-Unis, ont initié une réflexion pour réguler les échanges des monnaies virtuelles.L’objectif est notamment de lutter contre le financement du terrorisme. Les Etats-membres de la FATF, comme ceux qui ne le sont pas, devraient notamment être invités à surveiller les transferts vers les territoires contrôlés par l’organisation Etat islamique. L’idée est également d’imposer un contrôle de l’identité des nouveaux utilisateurs.Au Japon, une loi serait en projet pour permettre de stopper les circulations de fonds à des fins criminelles. En 2014, l’Autorité bancaire européenne avait appelé les établissements financiers de la région à ne pas effectuer de transactions de cette monnaie virtuelle en attendant l’établissement de règles d’utilisation. Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Deux Palestiniens tués lors d’affrontements avec l’armée israélienne • Mis à jour le 01.08.2015 à 12h15 La mort d’Ali Saad Dawabsha, un enfant palestinien de 18 mois, dans un incendie provoqué, selon la police, par des colons israéliens, a déclenché manifestations et affrontements en Cisjordanie et à Gaza, vendredi 31 juillet, au cours desquels deux jeunes Palestiniens ont été tués.Laith Khaldi, 14 ans, du camp de réfugiés de Jalazon, a été atteint à la poitrine lors de ces affrontements qui ont éclaté près du point de contrôle d’Atara vendredi soir. Il est mort des suites de ses blessures à l’hôpital plusieurs heures après, selon des sources sécuritaires et médicales palestiniennes.Une porte-parole de l’armée israélienne a de son côté déclaré à l’AFP qu’« un suspect palestinien avait lancé un cocktail Molotov en direction d’un poste militaire à Bir Zeit. Les soldats ont riposté en tirant sur l’assaillant ».« Impunité » des colons israéliensPlus tôt dans la journée, un troisième Palestinien, de 17 ans cette fois, a été tué et un autre blessé par des tirs israéliens dans la bande de Gaza, après qu’ils se sont approchés de la frontière avec Israël.Après l’incendie qui a coûté la vie à Ali Saad Dawabsha, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a dénoncé un « acte de terrorisme », un qualificatif très rarement utilisé par Israël lors d’attaques antipalestiniennes, et ordonné « d’arrêter les meurtriers et de les traduire en justice ». Il a réitéré ces engagements lors d’un rare appel téléphonique au président palestinien Mahmoud Abbas.En soirée, M. Abbas a toutefois dit « douter qu’Israël mette en œuvre une véritable justice » et accusé l’Etat hébreu d’être « le responsable direct » de la mort d’Ali Dawabsha en raison de « l’impunité » qu’il accorde aux colons. M. Abbas a annoncé que les Palestiniens déposeraient samedi un nouveau dossier pour « crime de guerre » devant la Cour pénale internationale.Depuis des années, des militants d’extrême droite et des colons israéliens se livrent à des agressions et à des actes de vandalisme contre des Palestiniens et des Arabes israéliens. La destruction cette semaine de deux immeubles illégaux à Beit El, décidée par la Cour suprême israélienne, a provoqué la colère des colons, même si le gouvernement israélien a annoncé la construction immédiate de 300 logements dans cette colonie. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55bc9e40e4c81'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 11\r\n \r\n \r\nLa maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.\r\nCr\u00e9dits : THOMAS COEX \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.","source":"THOMAS COEX \/ AFP","index":0,"position":1,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/proche-orient\/portfolio\/2015\/07\/31\/en-images-la-colere-des-palestiniens-apres-la-mort-d-un-bebe-de-18-mois_4706747_3218.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 11\r\n \r\n \r\nAvant les fun\u00e9railles, \u00e0 Douma.\r\nCr\u00e9dits : AMMAR AWAD \/ REUTERS\r\n \r\n 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thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude); }); Tuerie de Charleston : le suspect plaide non coupable • Mis à jour le 01.08.2015 à 12h21 Etats-Unis : l’auteur de la tuerie à Charleston voulait déclencher « une guerre entre les races » Après le massacre de Charleston, le rejet du drapeau des confédérés Les Français conservent leur titre de champions du monde en relais 4 x 100 m nage libre • Mis à jour le 02.08.2015 à 19h42 Une Marseillaise dans le stade de Kazan. La France a conservé son titre de championne du monde du relais 4 x 100 m nage libre messieurs, en s’imposant en 3 m 10 s 74 en finale des Mondiaux-2015 de natation, dimanche 2 août. Mehdy Metella, Florent Manaudou, Fabien Gilot, et Jérémy Stravius, déjà champions olympiques, ont devancé la Russie, 2e en 3 m 11 s 19, et l’Italie, qui finit en 3 m 12 s 53.• Revivez la première journée des Mondiaux minute par minuteFace aux Russes de Vladimir Morozov, qui cherchaient devant leur public un deuxième titre mondial, la France a fait valoir la force de son collectif. Après un très bon premier relais de Metella, qui a battu son record personnel (48 s 37), les Bleus ont fait la différence grâce à Florent Manaudou, qui a créé la surprise en s’élançant en deuxième position. Le Marseillais a propulsé les Bleus en tête, devant l’Italie et la Russie, puis « l’ancien » du groupe, Fabien Gilot, a réussi à contenir Morozov lors du troisième passage (47 s 08). Stravius a ensuite parachevé le travail dans le dernier relais (47 s 36), creusant l’écart sur Sukhorukov.La France invaincue depuis mai 2012« C’était une fois de plus une course très serrée, mais on avait confiance en nos qualités. On savait que chez les Russes ça n’allait pas être facile. On a essayé de prévoir le scénario idéal et c’est ce qui s’est passé », a expliqué Fabien Gilot sur France 2. « On savait que les Russes avaient gros à perdre, on s’est servi du bruit du public pour l’avoir pour nous, pour avoir la hargne », s’est réjoui pour sa part Florent Manaudou.Une nouvelle performance qui rappelle la suprématie de la France, invaincue dans cette discipline depuis mai 2012. Elle était alors devenue championne d’Europe, avant d’enchaîner quelques mois plus tard avec le titre olympique. Elle avait ensuite confirmé en devenant championne du monde en 2013, puis en conservant son titre européen en 2014.Absence des AméricainsLes Tricolores ont réussi le doublé mondial malgré l’absence de Yannick Agnel, le champion olympique et du monde en titre du 200 m libre, victime d’une pleurésie et absent à Kazan. La France, avec Mehdy Metella, Lorys Bourelly, Fabien Gilot et Clément Mignon, s’était classée 4e des séries (3:14.53) dimanche matin. En finale, elle a reçu le renfort de Stravius et de Manaudou, qui s’était moins d’une heure plus tôt qualifiée pour la finale du 50 m papillon en signant le meilleur temps de sa carrière en demi-finales (22.84).Les Français ont su profiter de l’absence en finale de leur grands rivaux américains. Pour la première fois de leur histoire, les Etats-Unis, détenteurs du record de victoires dans cette course (11), ne s’étaient pas qualifiés pour la finale, en finissant 11e des séries Le gouvernement impose la parité dans 19 autorités indépendantes • Mis à jour le 02.08.2015 à 17h59 Indépendantes, mais soumises aux règles du gouvernement. Dix-neuf institutions, telles que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), l’Autorité des marchés financiers (AMF) ou encore l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) seront désormais obligées d’assurer la parité de leurs instances dès leurs prochains renouvellements, selon une ordonnance publiée dimanche 2 août au Journal officiel.Cette ordonnance a été prise vendredi en conseil des ministres, en application de la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, qui a habilité le gouvernement à légiférer ainsi sur ces sujets.Les instances des ordres professionnels concernéesUne deuxième ordonnance publiée dimanche oblige également les instances des ordres professionnels – « aujourd’hui marquées par de forts déséquilibres » selon un rapport joint à l’ordonnance – à observer cette stricte parité. Selon le rapport, les femmes représentent 42 % des médecins mais seulement 6 % des membres du conseil national de leur ordre, 53 % des avocats mais seulement 29 % du conseil national des barreaux.Pour effacer ces déséquilibres, le gouvernement a imaginé des modalités différentes selon les ordres. Les avocats devront élire des binômes paritaires dans les barreaux et garantir une représentation des deux sexes au moins égale à 40 % au conseil national. Dans les ordres médicaux, hormis celui des sages-femmes qui compte plus de 98 % de femmes, le gouvernement prévoit « l’élection de binômes paritaires » dans les conseils départementaux, afin d’obtenir « un nombre égal de femmes et d’hommes ». En revanche, les règles de parité des conseils nationaux sont renvoyées à une prochaine ordonnance. Les nouvelles règles, dont les modalités d’application seront précisées par décret, seront applicables à partir de 2017 pour les ordres médicaux, et dès 2016 pour les autres.Enfin, une troisième ordonnance impose, « sous peine de nullité du vote », « une représentation équilibrée » dans les conseils d’administration des mutuelles : la proportion des administrateurs de chaque sexe « ne peut être inférieure à 40 % ». Le texte prévoit toutefois une dérogation quand la proportion d’un des deux sexes est inférieure à 25 %. Le sexe minoritaire devra alors compter entre 25 % et 50 % d’élus. Les mutuelles ont jusqu’à 2021 pour appliquer ces nouvelles règles, et même jusqu’à 2024 si elles ont « une structure démographique déséquilibrée ». A la Réunion, fin de l’éruption du Piton de la Fournaise • Mis à jour le 02.08.2015 à 17h54 Le spectacle n’aura duré que trois jours. L’éruption du Piton de la Fournaise, le volcan de La Réunion, s’est terminée dimanche 2 août, a indiqué la préfecture. « L’observatoire volcanologique enregistre la disparition du trémor, signe de la fin de l’alimentation en magma, donc de la fin de la phase éruptive, depuis 11 h 15 ce jour », précise le communiqué.Les restrictions d’accès à certaines parties du site ne sont toutefois pas encore levées, notamment concernant la partie haute de l’enclos – la caldera centrale du volcan – et le poser d’hélicoptère dans la zone du volcan. « Malgré la fin d’activité du point de vue géophysique et l’arrêt de l’alimentation, une éruption n’est pas exclue dans les jours à venir », a justifié la préfecture.Le Piton de la Fournaise avait donné d’importants signes de réveil dans la nuit de mercredi à jeudi. L’enclos avait alors été évacué en urgence des randonneurs locaux et des touristes qui s’y trouvaient. L’éruption avait commencé quelques heures plus tard, vendredi matin. Elle a eu lieu dans une zone totalement inhabitée. Cette éruption est la troisième depuis le début de l’année. Ségolène Royal favorable à une baisse de la vitesse sur les autoroutes qui traversent les villes Pollution : chaque année, un coût de 101,3 milliards d’euros pour la France En janvier, le gouvernement avait déjà provoqué un débat en faisant passer de 80 à 70 km/h la limitation sur le périphérique de Paris. La Mairie de Paris disait attendre de cette mesure une baisse des polluants atmosphériques de 5 %, une baisse de 23 % du nombre d’accidents et de 65 % du nombre de blessés graves et de tués. Lire : Le « bilan très positif » du passage à 70 km/h sur le périphérique parisien Mis sous pression, Nétanyahou promet une « tolérance zéro » contre les extrémistes juifs • Mis à jour le 02.08.2015 à 18h42 Le gouvernement israélien, soumis à de fortes pressions, a annoncé dimanche 2 août des mesures punitives contre les extrémistes juifs après la mort de trois jeunes Palestiniens vendredi, dont un bébé, et une attaque au couteau contre six personnes participant à la gay pride de Jérusalem, jeudi soir.L’une des adolescentes poignardées jeudi, Shira Banki, une lycéenne âgée de 16 ans, est morte dimanche après avoir été admise à l’hôpital « dans un état critique ». Vendredi, un bébé de 18 mois, Ali Dawabcheh, était mort brûlé et ses parents et son frère avaient été grièvement blessés lors d’une attaque d’extrémistes juifs, qui avaient jeté des cocktails Molotov contre leur maison près de Naplouse en Cisjordanie.Lire notre reportage : Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer » Mise en détention administrative autoriséeDe l’opposition israélienne à l’ONU, en passant par les Palestiniens, tous ont dénoncé l’attaque contre la famille Dawabcheh, un acte rendu possible par « l’impunité » dont jouissent selon différentes ONG les colons et autres activistes d’extrême droite.En outre, des rassemblements ont eu lieu samedi à travers Israël pour dénoncer l’attaque contre la gay pride. A Jérusalem, des heurts ont de nouveau opposé Palestiniens et policiers israéliens dimanche sur l’esplanade des Mosquées avant un retour au calme, après deux jours de protestations en Cisjordanie et à Jérusalem.Face à cette situation, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a promis la « tolérance zéro » contre les responsables des attaques, et son ministre de la défense, Moshé Yaalon, a autorisé la mise en détention administrative – c’est-à-dire sans charge et pour une durée illimitée – des terroristes à l’origine des attaques. Cette mesure, habituellement réservée aux Palestiniens, pourrait donner aux enquêteurs le temps de réunir les preuves nécessaires à un procès, expliquent les médias.Mais trois jours après l’attaque contre la famille Dawabcheh, les auteurs sont toujours en fuite et les Palestiniens placent peu d’espoir dans le gouvernement israélien sur lequel les partisans de la colonisation et de la droite nationaliste et religieuse ont la haute main.L'éditorial du "Monde" : L’impunité des colons israéliens, un fléau pour la Cisjordanie 85,3 % des plaintes classées sans suiteDepuis des années, les extrémistes juifs agressent, sous le label du « prix à payer », des Palestiniens et des Arabes israéliens, et vandalisent des lieux de culte musulmans et chrétiens ou même l’armée israélienne. Les Palestiniens affirment avoir recensé « 11 000 attaques en dix ans ». Selon l’ONG israélienne Yesh Din, 85,3 % des plaintes de Palestiniens contre des colons sont classées sans suite.Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a d’ailleurs raillé vendredi les méthodes de l’armée israélienne. « Elle les garde une heure pour une enquête, puis les relâche et ils peuvent reprendre leurs attaques. » Ces attaques sont selon lui le « résultat direct » de la « politique de colonisation menée par Israël » qui a mené à l’installation d’environ 400 000 colons en Cisjordanie et 200 000 autres à Jérusalem-Est, occupée et annexée.L’ex-président Shimon Pérès a dénoncé indirectement la responsabilité de M. Nétanyahou, lors d’un rassemblement samedi à Tel-Aviv. « Celui qui incite à la haine contre les Arabes d’Israël, qu’il ne s’étonne pas lorsqu’on incendie des églises, des mosquées et qu’à la fin on brûle un bébé dans la nuit. »   L’athlétisme secoué par la révélation de milliers de tests sanguins • Mis à jour le 02.08.2015 à 16h24 L’athlétisme russe miné par le dopage Pas de commentaire de l’IAAFDes tests sanguins anormaux ne sont pas en eux-mêmes une preuve de dopage, mais la publication de ces données est très embarrassante pour l’IAAF, en pleine succession interne : un nouveau président doit être élu le 19 août à Pékin, à l’occasion des Mondiaux d’athlétisme – les anciens champions olympiques Sebastian Coe et Serguei Bubka sont candidats pour le poste.« Nous devons attendre la transcription de tout cela avant de faire des commentaires », a déclaré dimanche à la presse le secrétaire général de l’IAAF, Essar Gabriel. La fédération internationale, détentrice de cette fameuse base de données sur laquelle se sont appuyés le Sunday Times et l’ARD, s’est fendue d’un communiqué expliquant que les seuls contrôles anti-dopage fiables sont ceux menés en accord avec le protocole très strict établi dans le cadre du passeport biologique : « Toute autre approche (...) n’est que de la spéculation ».L’Agence mondiale antidopage (AMA), qui s’est dite « très inquiète », a quant à elle annoncé que sa commission indépendante, chargée il y a quelques mois d’enquêter sur le dopage au sein de l’athlétisme russe, élargirait son enquête.Notre enquête : Contrôles antidopage : pas vu, (pas)pris MH 370 : la Malaisie veut étendre la zone de recherche • Mis à jour le 02.08.2015 à 15h39 MH370 : les questions que pose la découverte d’un débris à La Réunion Sur le littoral de l’île de La Réunion, « une sorte d’esprit ‘chasse au trésor’ est en train de s’installer et on nous appelle pour tout et parfois n’importe quoi », a indiqué une source proche de l’enquête. Des informations faisaient état, dimanche matin, de nouveaux « débris métalliques » découverts par des badauds, puis remis aux forces de l’ordre, mais il s’agissait en fait de morceaux de ferraille.  Le photojournaliste mexicain Ruben Espinosa tué à Mexico Journaliste pour le magazine d’investigation mexicain Proceso, Ruben Espinosa a été retrouvé mort, samedi 1er août, dans un appartement de Mexico, au côté de quatre femmes elles aussi tuées. Son assassinat a été confirmé par Proceso.Ruben Espinosa, originaire de la région de Veracruz où il faisait l’objet de menaces, avait dû quitter celle-ci il y a quelques semaines pour se réfugier dans la capitale, Mexico, réputée plus sûre. Trois des quatre femmes assassinées habitaient dans le même appartement qu’Espinosa, la quatrième était une employée, selon les premières déclarations du parquet.Pour l’organisation de défense de la liberté d’expression Articulo 19, ces meurtres marquent une escalade de la violence dans la capitale. « La ville de Mexico n’est plus le refuge qu’elle était pour des dizaines de journalistes déplacés », déplore Articulo 19. Le 15 juin, cette organisation avait alerté sur le sort de Ruben Espinosa, qui avait témoigné avoir été poursuivi et harcelé par des inconnus, aux abords de sa maison à Xalapa, la capitale de Veracruz.Selon Reporters sans frontières, « le Mexique est l’un des pays les plus dangereux au monde pour les journalistes », notamment en raison de l’impunité dans laquelle prospère la violence. L’Etat de Veracruz fait partie des plus dangereux pour les médias. Le Comité pour la protection des journalistes y a recensé onze meurtres de journaliste depuis 2010. La mort de Ruben Espinosa porte à deux le nombre de journalistes originaires de cette région tués en dehors de cet Etat. Burundi : le bras droit du président tué dans une attaque à la roquette Le 02.08.2015 à 11h58 • Mis à jour le 02.08.2015 à 12h16 Le général Adolphe Nshimirimana, bras droit du président burundais, Pierre Nkurunziza, et chef de la sécurité intérieure, a été tué dimanche 2 août à Bujumbura dans une attaque à la roquette, a-t-on appris de source officielle.Ancien chef d’état-major de l’armée et souvent présenté comme le numéro deux du régime, le général Nshimirimana a été victime d’une attaque contre sa voiture dans la matinée dans la capitale burundaise, selon des témoins.Alors que l’annonce de sa candidature avait suscité une vague de violences, le président sortant, Pierre Nkurunziza, avait été réélu à la tête du pays fin juillet, dès le premier tour. Au Burundi, la réélection à haut risque du président Pierre Nkurunziza Turquie : deux soldats tués dans un attentat-suicide • Mis à jour le 02.08.2015 à 10h58 La présidence du Kurdistan irakien demande le départ du PKK Depuis le déclenchement le 22 juillet d’attaques quotidiennes par le PKK, au moins 17 membres des forces de l’ordre turques ont été tués et plusieurs dizaines, blessés. L’armée turque mène de son côté des raids massifs contre les positions de la guérilla dans les montagnes du nord de l’Irak. Au moins 260 combattants kurdes ont été tués et près de 400 blessés dans ces raids, selon une source officielle turque. Une dizaine de membres du PKK ont, en outre, été tués dans les affrontements avec l’armée survenus sur le sol turc. Etats-Unis : John Kerry en tournée au Moyen-Orient • Mis à jour le 02.08.2015 à 16h25 Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, est arrivé au Caire, en Egypte, samedi 1er août, première étape d’une tournée au Moyen-Orient. Ce voyage qui durera jusqu’au 8 août et le conduira notamment au Qatar et en Asie du Sud-Est, ne comprend pas d’étape en Israël, l’allié indéfectible des Etats-Unis mais aussi le plus farouche opposant au compromis sur le nucléaire iranien signé avec Téhéran le 14 juillet.Dimanche, John Kerry, qui entend relancer le partenariat entre les Etats-Unis et l’Egypte, a relancé avec son homologue égyptien, Sameh Choukri, le « dialogue stratégique » entre les deux alliés aux relations tumultueuses. Les Etats-Unis ont levé fin mars le gel de leur assistance militaire au Caire, à hauteur de 1,3 milliard de dollars par an, mais ils continuent de dénoncer la terrible répression menée par le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi contre les partisans de son prédécesseur renversé en 2013 et emprisonné, l’islamiste Mohamed Morsi.Lire : L’Egypte renoue avec les violences de l’« Etat policier » Les monarchies du Golfe serrent les rangs face au péril djihadiste et à l’Iran Le secrétaire d’Etat américain mettra ensuite le cap sur Singapour, puis la Malaisie et le Vietnam. Après un samedi noir, Bison futé voit rouge sur les routes • Mis à jour le 02.08.2015 à 11h10 Après un samedi noir sur les routes, avec jusqu’à 880 km de bouchons dans l’Hexagone au plus fort de la journée, la patience sera encore de rigueur dimanche 2 août. Bison futé voit orange dans le sens des départs et rouge dans le Centre, l’Ouest et en région Rhône-Alpes. Dans le sens des retours, la journée sera verte.Comme d’habitude, les principales difficultés samedi se sont concentrées sur les axes menant à la Méditerranée et à l’Atlantique : sur l’autoroute du soleil entre Lyon et Orange, sur l’A10 entre Paris et Bordeaux et sur l’A63 vers l’Espagne.La prochaine grosse journée de circulation est attendue samedi 8 août, avec du rouge dans le sens des départs. Le 15 août sera également rouge dans le sens des départs et des retours. Enfin, le 22 août est annoncé noir dans le sud de la France sur le chemin du retour. Incendies : l’état d’urgence décrété en Californie • Mis à jour le 02.08.2015 à 11h28 Le gouverneur Jerry Brown a décrété l’état d’urgence en Californie vendredi 31 juillet, alors que les violents incendies qui ravagent le nord de l’Etat ont coûté la vie à un pompier et forcé des centaines de personnes à quitter leur domicile.Dimanche matin, environ 8 000 pompiers, aidés par la garde nationale californienne appelée en renfort, tentaient toujours de maîtriser une vingtaine d’incendies principaux, la plupart démarrés par la foudre. Deux d’entre eux ont provoqué la fermeture de plusieurs kilomètres d’autoroutes, ont précisé les autorités.La tâche des soldats du feu est d’autant plus compliquée que la Californie est confrontée à une sécheresse historique depuis quatre ans. « La sévère sécheresse et le climat extrême ont transformé quasiment tout l’Etat en poudrière », a commenté Jerry Brown dans un communiqué tard vendredi soir. « Nos courageux pompiers sont en première ligne et nous ferons tout notre possible pour les aider ».Le corps de David Ruhl, 38 ans, originaire du Dakota du Sud, a été retrouvé sans vie vendredi, au lendemain de sa disparition alors qu’il luttait contre un feu qui s’étend sur 325 hectares dans la forêt nationale de Modoc, située à quelques centaines de kilomètres de l’Oregon, l’Etat frontalier de la Californie au nord.« Marathon »Le plus gros incendie fait rage dans la région de Lower Lake au nord de San Francisco, où trois maisons ont été détruites. 450 bâtiments supplémentaires sont menacés par le feu qui n’est maîtrisé qu’à 5 % et se propage rapidement. Depuis plusieurs semaines, les pompiers ont réussi à éteindre de nombreux incendies, sans parvenir à enrayer le rythme des départs de feu. « C’est un marathon, pas un sprint. Seule l’arrivée d’importantes précipitations pourra faire la différence », a déclaré samedi Ken Pimlott, chef du département californien pour les forêts et contre les incendies, à USA Today.Les autorités californiennes craignent un record d’incendies cette année si la sécheresse extrême persiste. Plus de 3 400 feux se sont déclarés en Californie depuis le début de l’année, soit plus de 1 000 de plus qu’au cours de ce qui est considéré comme une année moyenne, a souligné Daniel Berlant, porte-parole de Calfire, l’organisme gouvernemental de prévention des feux. C’est également déjà 900 feux de plus que l’an dernier à la même époque.Lire : La côte ouest des Etats-Unis en proie à de spectaculaires incendies Migrants : renforcer la sécurité à Calais ne suffira pas, affirment la France et le Royaume-Uni • Mis à jour le 02.08.2015 à 11h33 La résolution du problème des migrants cherchant à passer en Grande-Bretagne depuis Calais, en France, est une « priorité absolue », indiquent le ministre français de l’intérieur et son homologue britannique dans une tribune conjointe publiée dimanche 2 août par le Journal du dimanche.« Les choses sont claires : mettre fin à cette situation est une priorité absolue. Nos deux gouvernements sont déterminés à y parvenir, et à y parvenir ensemble », affirment Bernard Cazeneuve et Theresa May, qui se sont rencontrés mardi à Londres.Au cours de cette rencontre, le gouvernement britannique avait annoncé une rallonge de 10 millions d’euros pour renforcer la sécurité du terminal d’embarquement d’Eurotunnel à Coquelles, cible de plusieurs milliers de tentatives d’intrusion ces derniers jours.Lire : Calais : nouvelles clôtures et chiens renifleurs contre les intrusions de migrants A Calais, la France est « le bras policier » de Londres 200 renvois de migrant par moisChaque mois, Paris et Londres assurent « le retour depuis Calais dans leur pays d’origine de 200 migrants qui ne peuvent pas bénéficier du droit d’asile », selon eux. Face au problème, une coordination des pays européens est nécessaire, la situation à Calais ne concernant « pas seulement nos deux pays », affirment encore Mme May et M. Cazeneuve.« Nombre de migrants présents à Calais pour tenter de rallier le Royaume-Uni sont en effet passés par l’Italie, la Grèce ou d’autres pays encore. La France n’est pour eux qu’un pays de transit », relèvent-ils. Selon eux, « toute réponse pérenne aux pressions migratoires repose sur la réduction du nombre de personnes qui quittent l’Afrique pour rejoindre l’Europe pour des raisons économiques ».Dans une interview au même journal, l’ancien ministre du travail et député (LR) de l’Aisne Xavier Bertrand se désolidarise en revanche du Royaume-Uni, estimant que les dernières mesures annoncées par le pays sont « décalées et dérisoires » : « Ce n’est pas une question d’argent. Ce ne sont pas quelques millions de plus qui vont régler le problème », ajoute-t-il, précisant que, selon-lui, Londres doit durcir son code du travail afin de dissuader les migrants de se rendre en France, puis en Angleterre.Les Britanniques « en font trop peu »« Les Anglais doivent changer leurs règles sur le travail des migrants parce qu’en Angleterre, (...) il est possible d’y travailler sans papiers, et beaucoup de patrons en profitent pour payer ces travailleurs-là moins cher », explique le député LR. « Messieurs les Anglais, cessez votre dumping social et mettez de l’ordre dans votre réglementation du travail illégal ! », poursuit-il.Depuis début juin et des travaux importants de sécurisation du port de Calais, barricades et barbelés incitent de nombreux migrants à se reporter sur le site du tunnel pour tenter de gagner la Grande-Bretagne qu’ils voient comme un eldorado. Plusieurs dizaines de migrants sont morts au cours des dernières années en tentant de passer. Football : le PSG remporte le Trophée des champions face à Lyon • Mis à jour le 02.08.2015 à 11h38 Deux mois après avoir remporté ses fameux quatre titres nationaux, Le Paris SG a remporté son troisième Trophée des champions d’affilée en battant Lyon, son dauphin de la saison passée, 2 à 0, samedi 1er août à Montréal.Bien plus en jambes, mieux organisés et en confiance que des Lyonnais cruellement à la peine et aux antipodes du rival qu’ils étaient encore fin mai pour la course au titre en Ligue 1, les Parisiens menaient déjà par deux buts d’écart après 17 minutes de jeu.L’OL dépasséC’est d’abord Serge Aurier, le meilleur Parisien du jour, qui a ouvert le score en reprenant de la tête un centre tendu de David Luiz (11e minute de jeu). Les deux défenseurs étaient montés aux avant-postes sur un coup franc de Lucas, et le PSG de démontrer qu’il n’a rien perdu de son efficacité sur coups de pied arrêtés.Le deuxième but, Edinson Cavani l’a marqué d’une demi-volée puissante sous la barre, pas simple à exécuter, après que Lopes a repoussé un premier tir d’Ibrahimovic (17e). Le Suédois, qui s’est fait soigner le genou droit après un contact avec Henri Bedimo, aurait pu enfoncer le clou d’une reprise du talon juste avant la pause. Mais Lopes s’est interposé et Blaise Matuidi, surpris sur le coup, a manqué sa reprise aux six mètres.Dépassé, l’OL n’a pas connu de salut avec le 4-3-3 mis en place par Hubert Fournier. Le directeur de cabinet d’Ali Bongo en garde-à-vue Par Joan Tilouine et Simon Piel Le 03.08.2015 à 18h36 • Mis à jour le 03.08.2015 à 19h03 L’influent directeur de cabinet du président Ali Bongo, Maixent Accrombessi, se souviendra de son passage estival à Paris. Alors qu’il s’apprêtait à quitter la capitale, il a été interpellé par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCLIF) dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte le 9 juillet 2007 pour « corruption d’agent public étranger » et « blanchiment », comme l’a révélé Jeune Afrique.Placé en garde-à-vue à Nanterre, il s’explique depuis neuf heures ce matin sur un vieux contrat, datant de la fin de l’année 2005, passé entre la société française Marck, spécialisée dans la confection d’uniformes militaires, et le ministère de l’intérieur gabonais, pour un montant de 7 millions d’euros.Une ancienne salariée de Marck, alors chargée de l’export pendant la période concernée par le contrat, était elle aussi entendue en garde-à-vue.Un virement de plus de 300 000 eurosL’organisme de lutte contre le blanchiment Tracfin avait fait part de ses doutes sur un virement de plus de 300 000 euros émis le 7 juin 2006 par la société Marck vers un compte appartenant à la société CITP, une société sise à Monaco et gérée par le Sénégalo-Malien Seydou Kane, un proche de Maixent Accrombessi, alors un homme d’affaires qui avait déjà ses entrées au palais présidentiel. D’autres virements – six exactement – d’un montant total de deux millions d’euros, intriguent les enquêteurs. Ils seraient là aussi partis de la société Marck vers un compte monégasque, cette fois détenu par une société baptisée AIKM, domiciliée au Bénin et gérée par Maixent Accrombessi lui-même. Le magot des Bongo L’actuel directeur de cabinet du président Ali Bongo a-t-il été corrompu par une entreprise française soucieuse de s’assurer un contrat avec le Gabon ? C’est l’une des hypothèses suivies par les policiers. Depuis son interpellation ce matin, M. Accrombessi a tenté de faire valoir son immunité diplomatique, mais le ministère français des affaires étrangères avait indiqué en amont aux enquêteurs qu’il n’en bénéficiait pas. Sa garde-à-vue peut durer 48 heures. Contacté, un haut responsable de la société Marck n’a pas souhaité faire de commentaires.Né à Cotonou au Bénin, Maixent Accrombessi, 50 ans, fait fonction de directeur de cabinet du président Ali Bongo depuis son élection en 2009, à la suite du décès d’Omar Bongo. Cet homme de l’ombre et redouté est l’un des piliers du cabinet présidentiel où il a dû gérer les affaires privées, un pan de la stratégie politique ou encore le traitement du renseignement. Doté d’un entregent tant en France, où il dispose d’un portefeuille de sociétés et de biens immobiliers, qu’en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, ce franc-maçon revendiqué est également proche du président béninois Yayi Boni. Figure aussi controversée qu’influente, il est la cible des opposants à Ali Bongo qui lui prêtent des pouvoirs mystiques, notamment vaudou, et le soupçonnent de dérives affairistes. Faute d’étudiants, une université britannique ferme ses portes une année après sa création Matteo Maillard C’est ce qu’on appelle voir ses espoirs douchés. Après une petite année d’existence, le campus londonien de l’université de Galles du Sud a dû fermer ses portes en juillet sans n’avoir jamais vu l’ombre d’un étudiant fréquenter l’un de ses cursus.Pourtant l’université galloise avait visé des matières professionnalisantes et au fort potentiel attractif : droit, finance et sécurité de l’information en tête. Elle espérait ainsi capter les candidatures de nombreux étudiants étrangers. Mais ce positionnement stratégique n’a pas su convaincre, dans une métropole à l’offre académique parmi les plus riches du monde, comptant près de quarante institutions dans le supérieur.Avec ses quatre campus à travers le Pays de Galles, l’université de Galles du Sud avait investi 750 000 livres (un million d’euros) en 2014 pour ouvrir cette antenne londonienne, signale The Independent. Le retrait prématuré du projet d’établissement coûtera 319 000 livres (430 000 euros) aux contribuables gallois – soit la part dépensée du budget – et met en péril plus 75 emplois, précise le quotidien.Deuxième faillite pour l’université de Galles du SudAccusée de « gaspiller l’argent du contribuable » par Angela Burns, la ministre de l’éducation galloise, l’institution se défend d’une mauvaise gestion. Dans les colonnes du site d’information Wales Online, elle rejette la faute sur le gouvernement Cameron et les nouvelles conditions d’attribution des visas pour les étudiants étrangers, « dont la complexité a grévé la viabilité du projet ».Ce qui n’empêche pas Angela Burns de s’interroger sur le bien-fondé de la décision d’ouvrir un nouveau centre à Londres, « alors que l’université était déjà en train de fermer son campus dans la ville de Caerleon (Pays de Galles) ». Un sentiment partagé par Gareth Morgans, représentant du syndicat GMB au Pays de Galles, qui s’offusque que le budget de l’établissement londonien n’ait pas été utilisé pour éviter la faillite de celui de Caerleon « en réparant les infrastructures abîmées et en recrutant de nouveaux étudiants ». Matteo Maillard Journaliste au Monde Orages : dix-sept départements en vigilance orange Dix-sept départements du quart sud-ouest de l’Hexagone vont être placés lundi 3 août dès 19 heures en vigilance orange en prévisions d’orages violents, a annoncé Météo France.La vigilance orange, prévue jusqu’à mardi à 6 heures, concerne toute la région du Limousin et les départements suivants : Charente, Charente-Maritime, Cher, Dordogne, Gers, Indre, Lot, Lot-et-Garonne, Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne, Vienne, Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques. Lundi soir, « les orages qui remontent d’Espagne risquent d’être violents, s’accompagnant de fortes rafales pouvant atteindre ou dépasser 100 km/h, de pluies intenses donnant des cumuls de 20 à 30 mm, voire jusqu’à 50 mm en une à trois heures, de fortes chutes de grêle ainsi que d’une activité électrique importante », prévient Météo France.« Cette forte activité orageuse s’étend en début de nuit vers le nord et l’est, des Pyrénées à la Loire », précisent les prévisionnistes, qui n’excluent pas des orages violents plus au nord, mais « de façon plus brève et plus ponctuelle ». Windows 10 : polémique au sujet de la vie privée Martin Untersinger Windows 10, le nouveau système d’exploitation de Microsoft, est disponible depuis mercredi dernier. S’il semble, après plusieurs jours d’utilisation, convaincre les utilisateurs, la question de la protection des données personnelles continue de faire débat. Au cœur des critiques, le nouveau texte encadrant la collecte et l’utilisation des données personnelles des utilisateurs par Microsoft, qui vient d’entrer en vigueur.« Ce qui mériterait un article, ce sont les options de confidentialité désastreuses imposées par Windows 10 » s’inquiète ainsi un lecteur en commentaire de notre test. En juin, lorsque ces nouvelles dispositions avaient été rendues publiques, l’ONG de défense des libertés numériques EDRi relevait que « Microsoft s’arroge largement le droit de collecter tout ce que vous faites, dites ou écrivez avec et sur vos appareils afin de vendre davantage de publicité ciblée ou de revendre ces données à des tiers ».Une vaste collecte de donnéesPar le biais de ce nouveau document, plutôt clair mais extrêmement long, Microsoft se donne en effet le droit de collecter de nombreuses données personnelles. Parmi ces dernières figurent notamment les intérêts des utilisateurs (« comme les équipes que vous suivez dans une application sportive ou les actions que vous suivez dans une application financière »), qui peuvent être collectés de manière indirecte, « déduits des autres données que [Microsoft collecte] ».Les « données d’usage » sont aussi amassées par Microsoft, comme par exemple les recherches faites dans les moteurs de recherche ou les sites visités. Les contacts de l’utilisateur sont également moissonnés si ce dernier utilise un service de Microsoft pour gérer son carnet d’adresses, ainsi que les données de localisation (plus ou moins précises selon la technique utilisée) et, « lorsque c’est nécessaire pour offrir [à l’utilisateur] l’accès à un service », des données très personnelles comme le contenu des e-mails.Une fois collectées, ces données servent notamment à la « fourniture des services de Microsoft » : pour l’amélioration de ses services, ou pour la « sécurité » (les documents stockés dans le nuage par Microsoft sont « scannés » pour détecter les virus ou les contrefaçons).De la publicité cibléeMais les données peuvent aussi servir pour cibler des publicités. L’entreprise a notamment mis en place un identifiant unique à chaque utilisateur, commun à tous les services qu’elle propose, pour centraliser les données qu’elle récupère. C’est justement à ce sujet que Microsoft avait attaqué son concurrent, Google, en mettant en ligne en 2014 le site Scroogled.com. Microsoft y dénonçait violemment le fait que Google utilise les données personnelles des utilisateurs de son service de courriel, Gmail, pour leur soumettre des publicités ciblées.Même si Microsoft dit s’interdire d’utiliser le contenu des courriels pour afficher des publicités ciblées – contrairement à ce que fait Gmail – la nouvelle politique en matière de données rend cette posture offensive plus difficile à tenir. En janvier, Scroogled.com avait d’ailleurs cédé la place à Whymicrosoft.com, un site au ton beaucoup plus policé, destiné à comparer les solutions de Microsoft pour les entreprises à celles offertes par ses concurrents.Examen de la CNILLa nouvelle politique de Microsoft en matière de données personnelles a fait des remous jusque sur la scène politique française puisque Marine Le Pen a adressé une lettre ouverte à la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) dans laquelle elle ne dénonce pas moins que « l’espionnage généralisé des ordinateurs des Français ». A la CNIL, on précise que cette sollicitation sera étudiée, comme toutes les autres, alors que Microsoft avait déjà présenté à la commission sa nouvelle politique de confidentialité.La CNIL affirme d’ailleurs que certains éléments de ce nouveau texte ont été amendés à la suite de ces échanges et qu’une analyse, notamment avec le G29, le groupe des autorités de protection des données européennes, est en cours. En attendant, les utilisateurs de Windows 10 peuvent bien désactiver une partie de cette collecte de données lorsqu’ils procèdent à l’installation du nouveau système d’exploitation. Martin Untersinger Journaliste au Monde Biens mal acquis : la Société générale sous statut de témoin assisté • Mis à jour le 03.08.2015 à 18h00 La Société générale a été placée sous le statut de témoin assisté dans l’affaire dite des « biens mal acquis », ce dossier de détournement présumé de fonds publics qui implique Teodorin Obiang, fils du président équato-guinéen, a annoncé lundi 3 août à l’Agence France-Presse une source judiciaire. Imposé le 30 juillet, le statut de témoin assisté est intermédiaire, entre celui de mis en examen et celui de simple témoin.Les fonds traqués par les enquêteurs français sont notamment passés par des comptes d’une filiale équato-guinéenne de la banque française, la Société générale de Banque en Guinée-Equatoriale (SGBGE), a détaillé une source proche de l’enquête. Des « comptes bancaires utilisés » par Teodorin Obiang, qui est soupçonné de s’être bâti en France par ces détournements présumés « un patrimoine immobilier et mobilier conséquent estimé à plusieurs centaines de millions d’euros ». Lire : Biens mal acquis : le jeu trouble de la Société générale en AfriqueObiang mis en examen en mars 2014Agé de 46 ans et actuellement deuxième vice-président de la Guinée-Equatoriale, Teodorin Obiang avait été mis en examen en mars 2014 pour blanchiment de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et abus de confiance. En cause, ses dépenses somptuaires : voitures de luxe, jet privé, hôtel particulier avenue Foch à Paris dont la perquisition a nécessité deux jours, mais aussi, aux Etats-Unis, une villa à Malibu…Or, pour véhiculer les fonds, les enquêteurs ont prêté un « rôle majeur » à la SGBGE, « filiale de la Société générale, qui a ouvert plusieurs comptes bancaires (…) au nom » de Teodorin Obiang mais aussi de sociétés qui étaient liées à celui qui fut ministre de l’agriculture et des forêts de son pays. 70 ans après Hiroshima, la science produira-t-elle de nouveaux « fils de putes » ? • Mis à jour le 03.08.2015 à 17h44 Le 16 juillet 1945, à l’issue du premier tir nucléaire grandeur nature, dit « Trinity », au Nouveau-Mexique, le physicien américain Kenneth Bainbridge, responsable de l’essai, avait déclaré à Robert Oppenheimer, patron du projet Manhattan : « Maintenant nous sommes tous des fils de putes » (« Now we are all sons of bitches »).Trois semaines plus tard, le 6 août, le bombardier américain Enola Gay larguait la bombe « Little Boy » sur Hiroshima, au Japon, qui tuait 80 000 personnes d’un coup. Des centaines de civils victimes collatérales des bombardements aériens contre l’Etat islamique Depuis le début de ses bombardements aériens contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, en août 2014, la coalition internationale n’a reconnu que deux morts collatérales de civils. Une enquête du groupe Airwars.org publiée lundi 3 août suggère que le nombre de victimes se compte en réalité en centaines.Ce collectif à but non lucratif, composé de journalistes et de chercheurs, a identifié 57 incidents vérifiés où des civils ont été tués par les bombardements de la coalition, entre le 8 août 2014 et le 30 juin 2015. Ceux-ci auraient fait entre 459 et 591 morts parmi les civils en Irak et en Syrie, et entre 111 et 185 morts au sein des forces alliées à la coalition, comme les milices chiites en Irak. Dans le même temps, les 4 924 bombardements de la coalition tuaient environ 10 000 combattants de l’EI. Des « incidents » documentés un par unAirwars.org a passé en revue près d’un millier d’« incidents » rapportés par diverses sources, leur attribuant différents niveaux de fiabilité : morts civiles confirmées, raisonnablement étayées, faiblement étayées ou infirmées. Tous les incidents comptabilisés sont documentés sur le site web du projet, accompagnés de photos, vidéos ou liens vers les sources utilisées – essentiellement le Réseau syrien pour les droits de l’homme (RSDH), le Violations Documentation Center, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et l’Iraq Body Count –, croisées avec les rapports officiels de la coalition.Ainsi le groupe rapporte-t-il par exemple la mort d’Ibrahim Al-Mussulr et de ses deux filles Jozah et Zahra à Shadadi, dans la province syrienne d’Hassaké, le 2 février. En visant des installations pétrolières, la coalition a provoqué explosions et incendies, détruisant la maison de cette famille, selon des témoignages de terrain concordants récoltés par de plusieurs organisations, dont l’OSDH, le RSDH et Ara News, appuyés par une vidéo et la confirmation par la coalition de raids dans cette zone à cette date. Quelques semaines plus tard, le 23 mars, l’Iran a accusé les Etats-Unis d’avoir tué deux de ses ressortissants dans une attaque de drone au cours de la bataille de Tikrit (Irak). Hadi Jafari et Ali Yazdan étaient, selon Téhéran, des conseillers militaires agissant auprès des milices chiites impliquées dans la reconquête de la ville, tombée aux mains de l’Etat islamique. Si la coalition a réfuté toute implication, plusieurs sources citées par Airwars.org corroborent cet incident – d’autant plus que seuls deux pays utilisent des drones en Irak : le Royaume-Uni et les Etats-Unis.Lire : Hassaké, carrefour de la guerre civile syrienne Manque de transparenceLe chaos qui règne sur le terrain et le manque criant d’informations disponibles rend chaque cas très compliqué à vérifier – d’où l’impossibilité pour Airwars.org de fournir des chiffres précis sur les incidents et les victimes. Le rapport du collectif met toutefois en évidence le manque de transparence du commandement militaire de la coalition internationale sur son action.La France, qui fournissait auparavant un rapport sur chacun de ses bombardements sous vingt-quatre heures, « est désormais passée à un rapport hebdomadaire, et a également significativement limité l’information fournie », regrette Airwars.org.Les douze pays ayant participé aux raids (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Australie, Canada, Arabie saoudite, Jordanie, Emirats arabes unis et Bahreïn) n’ont officiellement reconnu qu’un tiers des incidents rapportés par le collectif. Ils n’ont enquêté que sur 10 incidents, reconnu que deux erreurs mortelles, et condamné une seule – celle qui a « probablement » tué deux jeunes filles à Harem (Syrie), les 5 et 6 novembre 2014. Lire : Coalition contre l’EI : qui participe et comment Scandale du Libor : un ex-courtier d’UBS et Citigroup condamné à 14 ans de prison • Mis à jour le 03.08.2015 à 17h11 Scandale du Libor : un trader devant la justice En Grande-Bretagne, dix ans de prison pour les traders qui manipulent les marchés L’Inde bloque des centaines de sites web pornographiques • Mis à jour le 03.08.2015 à 18h13 L’Inde a ordonné le blocage de centaines de sites pornographiques, a indiqué lundi 3 août le gouvernement, déclenchant un vif débat sur les libertés individuelles dans le pays. Le ministère des télécommunications a demandé aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer 857 sites pornographiques, jugés « répréhensibles ». C’est le premier assaut notable du gouvernement du nationaliste hindou Narendra Modi contre la pornographie en ligne.Selon le porte-parole du ministère des télécommunications, N.N. Kaul, ce geste vise in fine à bloquer les contenus pédopornographiques. Mais, en l’absence de système de filtrage sophistiqué, tous les sites pornographiques sont bannis jusqu’à nouvel ordre.« N’interdisez pas le porno »Depuis ce week-end, les internautes indiens essayant d’accéder aux sites pornographiques – pour une bonne part hébergés sur des serveurs à l’étranger – se retrouvent face à une page blanche. Sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs ont exprimé leur colère face à ce qu’ils estiment être une censure morale. La Cour suprême avait refusé le mois dernier d’ordonner un blocage des sites pornographiques, estimant que les personnes majeures avaient le droit de les consulter en privé.Des auteurs célèbres, des éditorialistes et des politiciens ont exprimé sur Twitter leur opposition à la mesure du gouvernement, tandis que le hashtag #Pornban devenait l’un des plus discutés du pays. « N’interdisez pas le porno. Interdisez les hommes qui reluquent, qui matent, qui se frottent, qui tripotent, qui importunent, qui agressent, qui humilient et violent les femmes. Interdisez (les rapports) sans consentement. Mais pas le sexe », a ainsi tweeté l’auteur populaire Chetan Bhagat. The latest ban is not about liking or disliking porn. It's about govt hijacking personal liberties. What'll they ban next - phones & TVs?— milinddeora (@Milind Deora) L’Inde, nouvel eldorado de l’Internet mobile Les glaciers continueront de fondre même avec des températures stables • Mis à jour le 03.08.2015 à 16h49 Les vigies du climat Climat : le débat entre économistes s’échauffe Comment fonctionne la politique migratoire entre le Royaume-Uni et la France ? • Mis à jour le 03.08.2015 à 16h20 Pierre Breteau et Jérémie Baruch Nouvelles tentatives d’intrusion dans le tunnel sous la Manche 1. Au départ, le traité du TouquetA la fermeture du camp de réfugiés de Sangatte (Pas-de-Calais) en décembre 2002, Londres et Paris se sont accordés sur un modus operandi pour la gestion des migrants en attente de passage vers le Royaume-Uni, et dans l’autre sens.Ces dispositions bilatérales sont signées peu après la fermeture du camp, le 4 février 2003, et sobrement appelées « traité entre le gouvernement de la République française et le gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord relatif à la mise en œuvre de contrôles frontaliers dans les ports maritimes de la Manche et de la mer du Nord des deux pays, signé au Touquet le 4 février 2003 », plus communément nommées « traité du Touquet ». L’objectif est de renforcer les contrôles au départ de la France pour le Royaume-Uni avant le départ du continent.2. Si le Royaume-Uni refuse un migrant, la France doit le reprendreParmi les 25 articles liant les deux pays, le 7e laisse peu de place à l’imagination : il impose à l’Etat qui accueille sur son sol un migrant de le reprendre si l’autre Etat le refuse. Dans la pratique, c’est le plus souvent le Royaume-Uni qui refuse la prise en charge des migrants, et c’est donc à la France de les reprendre, car elle « ne peut refuser le retour sur [son] territoire de ces personnes ».Extrait :Si des personnes se voient refuser le droit d’entrée par l’Etat d’arrivée ou si des personnes décident de ne pas se soumettre aux contrôles frontaliers de l’Etat d’arrivée, les autorités de l’Etat de départ ne peuvent refuser le retour sur leur territoire de ces personnes. Les autorités de l’Etat de départ peuvent toutefois prendre des mesures à cet égard, conformément à leur droit national et sans imposer d’obligations à l’autre Etat. 3. Le Royaume-Uni dispose de bureaux d’immigration en France et vice-versaAvant de déclarer si un migrant a le droit de passer de la France au Royaume-Uni, ou l’inverse, il doit passer par un « bureau à contrôles nationaux juxtaposés », disposition codifiée par l’article 16 du traité du Touquet. Ces « bureaux » ne sont pas une nouveauté, ils existaient déjà avant les accords de Schengen, et ils existent toujours entre la France et la principauté d’Andorre par exemple.Derrière ce vocabulaire technique se cache en réalité un bureau d’immigration et de douane extraterritoriale. Ainsi, les Britanniques ont des agents sur le territoire français dans les gares de Paris-Gare du Nord, Calais-Fréthun, Lille-Europe, dans les ports de Calais, Boulogne et Dunkerque. De la même manière, la France dispose de bureaux pour ses douanes et la police de l’air et des frontières dans les gares de Londres Waterloo, Londres Saint-Pancras, Ebbsfleet, Ashford, et dans le port de Douvres.Ces bureaux à contrôles nationaux juxtaposés visent à « rassembler les services de contrôles douaniers et policiers sur un site unique », indique le Sénat dans un rapport de la commission des affaires étrangères.4. Londres et Dublin n’appliquent pas SchengenContrairement aux pays continentaux de l’Union européenne, la Grande-Bretagne et l’Irlande conservent le droit de contrôler les personnes à leurs frontières et de ne pas intégrer les mesures européennes concernant les visas, l’asile et l’immigration. Ils ont en effet obtenu le droit de ne pas participer à l’espace Schengen, qui régit la libre circulation des citoyens de l’Union européenne au sein de l’Union ainsi que l’élimination des frontières intérieures : c’est l’opt-out (ou option de retrait).Néanmoins, le Royaume-Uni participe à certaines dispositions du protocole de Schengen, notamment celles qui concernent la mise en place et l’utilisation du système d’information Schengen (SIS). Ce gigantesque fichier informatique permet de consulter et d’entrer des données sur des personnes ou des objets, notamment sur les individus recherchés en vue d’extradition, ou sur les armes à feu, par exemple. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Jérémie Baruch (data)Journaliste au Monde Fêtes de Bayonne : un taureau saute hors de l’arène et blesse deux personnes • Mis à jour le 03.08.2015 à 15h54 Des blessés aux fêtes de Bayonne, mais pas en raison des débordements des festayres – les fêtards, en gascon. Lors de la corrida qui se tenait dans les arènes de la ville, dans la soirée du dimanche 2 août, un taureau a, dès son entrée en piste, sauté la barrière de planches du callejon (la tranchée-couloir circulaire séparant la piste de l’arène des tribunes du public) et blessé deux personnes, révèle Sud Ouest. L’animal de 547 kilos, baptisé « Zamarrito » a d’abord encorné un photographe. « La corne est entrée par un testicule, et les médecins craignaient après de premiers constats que le sillon ne remonte dans le ventre », relate le quotidien régional.Le second blessé est le président de l’Union des clubs taurins Paul-Ricard, qui organise des rencontres et événements tauromachiques. Fauché par le taureau, il souffre d’une fracture à la jambe droite. Ils ont tous deux été hospitalisés à Bayonne. La presse israélienne s’inquiète du « cancer » de l’extrémisme religieux • Mis à jour le 03.08.2015 à 16h38 Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer » L’impunité des colons israéliens, un fléau pour la Cisjordanie Du côté du quotidien Haaretz, qui prend régulièrement position contre la politique du premier ministre Benyamin Nétanyahou, le problème de l’extrémisme religieux va au-delà d’un petit groupe circonscrit et a gangréné la société israélienne. « Les événements de ces derniers jours sont le fruit de cette ambiance délétère qui a été créée récemment », écrit l’éditiorialiste Uzi Baram.« Nous n’avons pas appris à comprendre la bataille qui se joue aujourd’hui. Il ne s’agit pas de la division de Jérusalem, mais bien de la poursuite de notre existence en tant que société démocratique et pluraliste dans son essence même ; de la sauvegarde de notre système législatif malgré les carences constitutionnelles ; de la défense de nos droits civiques, qui ne cessent de s’éroder face à la montée en puissance du judaïsme et l’affaiblissement de la démocratie, alors que nous tournons le dos à nos traditions et nos lois, et aux limites de la destructivité ».« Montée en puissance d’une théocratie »Que faire dès lors pour éviter que ce « cancer » ne se généralise ? Dans une analyse datée du 3 août, le journaliste du Jerusalem Post Yaakov Lappin appelle ainsi à modifier les lois « laxistes » en vigueur concernant la répression des violences des extrémistes juifs. « Lorsque des assaillants lancent un coktail Molotov contre une maison palestinienne qui s’avère vide, ils s’en tirent, selon les lois actuelles, avec des poursuites pour atteintes à la propriété et finissent avec du sursis », explique-t-il. « Ils devraient pourtant être poursuivis pour tentative de meurtre », affirme le journaliste.Pour l’éditorialiste du Haaretz, la réponse doit être politique. Certes, par souci d’apaisement, le premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Nétanyahou, a vivement dénoncé les « actes terroristes », promettant d’appliquer la « tolérance zéro ». Une prise de position rare pour le chef du Likoud. Mais selon le quotidien israélien, le premier ministre israélien a failli en ne « reconnaissant pas que la perte de légitimité rampante des autorités est aussi de son fait, et peut-être même la fragilité de la démocratie israélienne ». Le journal appelle ainsi les Israéliens à voter « pour ceux qui tentent de mettre un terme à l’érosion de la démocratie et à la montée en puissance d’une théocratie. »« Un test pour l’ensemble d’entre nous »Plus lapidaire, le quotidien Yediot Aharonot appelle pour sa part à une réponse autoritaire des autorités israéliennes « pour affronter les terroristes juifs » :  « Cette fois-ci, on ne pourra pas se cacher. Nous devons retourner chaque pierre, les arrêter, les persécuter et détruire leurs maisons. Sans une décision courageuse, une fois pour toutes, cette affaire ne se calmera pas. (...) Ils doivent payer. »Car, pour le tabloïd connu pour ses prises de position conservatrices dans le domaine de la sécurité, la mort du bébé palestinien représente « un test pour l’ensemble d’entre nous ».   Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55bf7d5479f77'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 11\r\n \r\n \r\nLa maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.\r\nCr\u00e9dits : THOMAS COEX \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La maison br\u00fbl\u00e9e o\u00f9 le b\u00e9b\u00e9 palestinien a p\u00e9ri, dans le village de Douma.","source":"THOMAS COEX \/ 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d\u00e9g\u00e9n\u00e9r\u00e9 \u00e0 Hebron, o\u00f9 les tensions sont les plus vives avec les colons isra\u00e9liens.\r\nCr\u00e9dits : MUSSA ISSA QAWASMA \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Les manifestations ont vite d\u00e9g\u00e9n\u00e9r\u00e9 \u00e0 Hebron, o\u00f9 les tensions sont les plus vives avec les colons isra\u00e9liens.","source":"MUSSA ISSA QAWASMA \/ REUTERS","index":8,"position":9,"total_count":11,"item_lie":null,"link":"\/proche-orient\/portfolio\/2015\/07\/31\/en-images-la-colere-des-palestiniens-apres-la-mort-d-un-bebe-de-18-mois_4706747_3218_8.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 10 \/ 11\r\n \r\n \r\nDes Palestiniens pr\u00eats \u00e0 jeter des pierres \u00e0 Hebron.\r\nCr\u00e9dits : HAZEM BADER \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n 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new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude); }); Le charbon, au cœur de la problématique climatique aux Etats-Unis • Mis à jour le 03.08.2015 à 13h04 C’est l’une des composantes centrales du paysage énergétique américain. Le charbon est pourtant désormais la cible numéro 1 de l’administration de Barack Obama, qui a fait de la lutte contre le changement climatique l’une de ses priorités.Le président démocrate présentera, lundi 3 août, de nouvelles dispositions de régulation visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du Plan américain pour une énergie propre (America’s Clean Power Plan), amorcé l’an dernier et piloté par l’Environmental Protection Agency (EPA).Et les objectifs fixés devraient être plus ambitieux que ceux initialement dévoilés en juin 2014. D’ici à 2030, les Etats-Unis devront en effet réduire de 32 % leurs émissions de gaz à effet de serre liées à la production d’électricité, sur la base de celles enregistrées en 2005. La première version visait une réduction de 30 %.Au niveau national, l’ensemble des structures fournissaient, en 2014, 39 % de l’électricité, devant le gaz naturel, le nucléaire et les énergies renouvelables (12 % avec l’hydraulique), selon l’agence américaine d’information sur l’énergie.Forte part dans la production d’électricitéLes 3 344 unités électriques fonctionnant aux énergies fossiles (518 au charbon, 1 101 au pétrole et 1 725 au gaz naturel) constituent la première source de pollution du pays, occasionnant 31 % des émissions de gaz à effet de serre du pays, selon les chiffres de l’EPA pour 2013. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Même si le gaz naturel monte en puissance, en raison notamment de l’extraction toujours plus importante du gaz de schiste, le charbon garde une place prédominante dans le paysage énergétique américain. Il est extrait dans 25 Etats, Wyoming en tête, suivi de la Virginie-Occidentale, du Kentucky, de la Pennsylvanie et de l’Illinois.Les centaines de centrales à charbon comptent encore pour plus de la moitié de la production d’électricité dans quatorze Etats et pour un tiers dans vingt-cinq. Dans trois Etats « charbonniers », la Virginie occidentale, le Kentucky et le Wyoming, cette part est même supérieure à 87 %. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } La promesse d’une guérilla juridiquePlusieurs soutiens politiques de la puissante industrie du charbon ont d’ores et déjà laissé entendre qu’ils se battraient contre le projet de l’administration Obama.Elu du Kentucky, le chef de la majorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, a depuis longtemps fait part de son opposition aux ambitions de l’EPA. Il a invité les Etats les plus dépendants du « roi noir » à s’engager dans une guérilla juridique en dénonçant l’intervention de l’Etat fédéral dans ce qu’il considère comme des affaires relevant de leur seule responsabilité.D’autres ont misé sur l’argument pécuniaire pour rallier l’opinion publique à leur cause, arguant qu’une réduction de la part du charbon dans la production d’électricité serait indissociable d’une hausse des factures pour les ménages.Lire notre enquête : Charbon : noir c’est noir Le secrétaire général de la Hadopi quitte la Haute Autorité • Mis à jour le 03.08.2015 à 15h04 Eric Walter, secrétaire général de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), a annoncé lundi 3 août qu’il avait quitté ses fonctions depuis le 1er août. L’annonce faite sur son compte Twitter ne précise pas les conditions de son départ. Contactée, la Haute Autorité a confirmé que M. Walter n’y travaillait plus, mais ne souhaite pas faire de commentaire ni préciser les conditions du départ d’Eric Walter. Selon le site spécialisé NextInpact, M. Walter a été licencié. Ne suis plus en poste à #hadopi depuis le 1er août 2015— EricWaltR (@Eric Walter) Des parlementaires préconisent une réforme-choc de la Hadopi En cause, principalement, un rapport publié par la Hadopi à l’initiative de M. Walter, qui explorait plusieurs pistes alternatives de rémunération des ayants droit, dont le principe d’une « licence globale » – le paiement d’une somme forfaitaire en contrepartie d’une légalisation des échanges non marchands de fichiers. Une piste de financement de la culture à laquelle les éditeurs de musique et de films se sont toujours opposés, estimant qu’elle était impossible à mettre en place. En Espagne, un migrant meurt asphyxié dans une valise, quatre autres se noient en Méditerranée • Mis à jour le 03.08.2015 à 12h52 L’« enfant dans la valise » bouleverse l’Espagne Des bateaux à la dériveLes corps sans vie de quatre migrants qui tentaient de rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta, au nord-est du Maroc, ont été retrouvés en mer dimanche, selon des informations d’El Pais. Trois personnes ont elles été secourues par une patrouille de la marine marocaine.Peu avant, un bateau avec onze personnes à son bord avait été signalé à la dérive dans les eaux du détroit de Gibraltar, mais les autorités n’ont pas encore réussi à déterminer si les quatre morts et les trois rescapés étaient des passagers de ce navire. La nationalité de ces migrants n’est pas non plus connue. Ligue des champions : face à Berne, Monaco sur la route des barrages • Mis à jour le 04.08.2015 à 18h10 Ligue des champions : Monaco s’impose face à Berne et entrevoit les barrages La méfiance est toutefois de mise. Car, si Monaco l’a emporté à l’expérience en Suisse, tout n’a pas été parfait sur le terrain synthétique de Berne. Après une première période monocorde, le onze de Jardim, qui avait pourtant élevé la voix dans les vestiaires à la pause, a tangué dangereusement avant de parvenir à faire la différence.Sportivement, les Monégasques ne semblent pas encore prêts et affichent encore des disparités de niveau malgré une semaine de travail supplémentaire. Même si la totalité de l’effectif est opérationnel, Bernardo Silva (de retour de blessure) et Aymen Abdennour (dont le départ est toujours d’actualité) ne sont pas encore au point.De l’agitation en coulissesSur le plan administratif également, le club n’est pas encore totalement stable. Après un mercato très agité (arrivées, entre autres, du milieu croate Mario Pasalic, prêté par Chelsea, de l’avant-centre italien Stefan El Shaarawy, prêté par l’AC Milan, et du milieu malien Adama Traoré, en provenance de Lille), certaines divergences internes ont été étalées au grand jour.Le directeur sportif Luis Campos, peu en phase avec le directeur général adjoint Nicolas Holveck, recruté la saison dernière en provenance de Nancy, et peu enclin à le voir empiéter sur son domaine, a donné sa démission, qui n’est pas encore effective, selon la presse.Vadim Vasilyev, patron exécutif du club monégasque et homme de confiance du propriétaire du club, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, aura tout intérêt à composer avec les sensibilités des uns et des autres et à faire preuve de finesse diplomatique pour éviter le clash dans cette opposition d’égo.Sur le terrain comme en coulisses, le très chaud été monégasque est donc encore loin d’avoir rendu son verdict. En cas de qualification pour les barrages, Monaco – dont l’indice UEFA ne permet pas d’être tête de série – risque de retrouver des gros calibres comme Manchester United, Valence, le Bayer Leverkusen ou encore le Shakhtar Donetsk. Avec ou sans les Monégasques, le tirage au sort de ces barrages se tiendra vendredi 7 août. Feu vert des autorités américaines au premier médicament imprimé en 3D Lire : L’âge du « faire », une nouvelle révolution industrielle ? L'impossible censure des sites pornographiques L'Inde va bloquer plus de 800 sites pornographiques. Une initiative qui est loin d'être une première depuis le début du Web. • Mis à jour le 04.08.2015 à 17h20 Damien Leloup, Florian Reynaud et Martin Untersinger Sur Internet, il existe une règle officieuse mais bien connue : tout contenu sera détourné à des fins pornographiques. Aucun chiffre sur l'ampleur du phénomène ne fait autorité, mais le réseau des réseaux a été utilisé, quasiment dès sa création, pour diffuser et consulter de gigantesques quantités de textes, photos puis vidéos et jeux pour adultes. Un usage qui n’a pas mis longtemps à inquiéter les gouvernements et partis politiques, dans un domaine où les Etats ont historiquement mis en place des législations précises et parfois draconiennes pour encadrer la diffusion des magazines et vidéos pornographiques, dans un but de protection de l’enfance ou de la morale. La récente décision, prise par l'Inde, de bloquer plus de 800 sites à caractère pornographique, est loin d'être la première initiative en la matière. Les premières tentatives d’interdiction ou de restriction de la pornographie ont été mises en place dès l'avènement de l’Internet grand public. En 1995, les Etats-Unis adoptent une loi, le Communications Decency Act, qui interdit notamment la diffusion par Internet de contenus à caractère sexuel aux mineurs. La loi, signée par Bill Clinton, sera finalement invalidée en partie, deux ans plus tard, par la Cour suprême, au nom de la liberté d’expression. La même année, en Allemagne, le fournisseur d’accès américain Compuserve est mis en examen pour diffusion d’images pornographiques, pédopornographiques et à caractère nazi via ses canaux de discussion. Avec l’explosion du Web, un consensus a émergé dans la plupart des pays : impossible à endiguer, la pornographie en ligne doit être encadrée, notamment pour protéger les plus jeunes – la pédopornographie, interdite dans tous les pays du monde à des degrés différents, constituant un cas à part traité comme tel par les législateurs. Mais cette tâche incombe principalement aux parents : à charge pour eux de contrôler l’accès de leurs enfants au réseau. Se développent alors de nombreux services de « contrôle parental », que les possesseurs d’ordinateurs installent sur leurs machines, et qui bloquent l’accès à tous les sites ne figurant pas dans une « liste blanche » ou appliquent une liste de sites interdits. Le blocage, à l’échelle d’un pays, de toute la pornographie sur Internet est impossible : techniquement et légalement, aucun pays n’est en mesure de bloquer efficacement des sites Web, et encore moins lorsqu'on en compte plusieurs centaines de milliers. Sans oublier que la frontière entre pornographie, art, politique et liberté d’expression est parfois ténue, comme le montrent, cette semaine encore, les débats sur l’interdiction aux mineurs du film Love de Gaspard Noé aux moins de 18 ans, ou les interminables polémiques sur les pratiques de censure des images de nu sur Facebook. Dans la plupart des démocraties, les gouvernements ont donc pris des pincettes : en Islande, un projet global d’interdiction de la pornographie en ligne, évoqué en 2013 par le ministre de l’intérieur, a finalement été abandonné. La Chine, spécialiste de la censure antiporno Ailleurs, dans des régimes autoritaires, les pouvoirs publics ont pris moins de précautions. La Chine, qui pratique aussi une large censure politique du Web, interdit la pornographie. Les peines encourues pour la diffusion de pornographie sont lourdes : le créateur du plus grand site pornographique chinois a été condamné à la prison à vie en 2006. La police chinoise procède depuis quelque temps à des « opérations de nettoyage » qui se soldent par des amendes, y compris contre les géants du Net chinois, des blocages, voire des arrestations de personnes accusées de diffuser de la pornographie. En 2014, l’opération avait abouti au blocage de 110 sites tandis qu’en 2009, 5 000 personnes avaient été arrêtées. La frontière entre censure des contenus pour adultes et censure politique est parfois mince : Pékin a déjà à plusieurs reprises accusé Google de diffuser des images pornographiques lors du conflit qui a opposé le moteur de recherche à la Chine, à la fin des années 2000. Le gouvernement chinois avait envisagé d’obliger les fabricants d’ordinateurs à installer par défaut un logiciel de filtrage des contenus pornographiques, mais le projet a finalement été abandonné. Comme pour tous les types de censure en Chine, les sites interdits sont parfois débloqués (puis, rebloqués) sans explication. Plusieurs autres pays, dont le Qatar ou l’Ouzbékistan, appliquent des règles de censure draconiennes ; en Arabie saoudite, où la censure politique est particulièrement intense, s’ajoute à l’interdiction de la pornographie celle des contenus « immoraux » : les images présentant des décolletés ou des nudités partielles sont interdites, tout comme tous les contenus évoquant l’homosexualité. De très nombreux sites sont donc bloqués. Pour maintenir à jour sa liste des sites interdits, le ministère de l’intérieur incite les internautes à dénoncer les sites « immoraux » afin de les ajouter à sa liste noire. Un blocage sélectif et imprécis En Grande-Bretagne, où la législation sur les contenus pour adultes est historiquement conservatrice, le filtrage des sites a été confié par le gouvernement aux fournisseurs d’accès. Les listes de sites à bloquer ne se limitent pas à la pornographie : l’ONG Open Rights Group, après avoir mené des tests, a découvert que des sites liés au partage de fichiers, voire certains réseaux sociaux, étaient inclus dans ces listes de blocage. En tout, 20 % des sites les plus visités seraient bloqués par les filtres proposés par les fournisseurs d’accès, alors que les sites pornographiques ne représentent que 4 % des sites les plus visités, expliquait le directeur de l’ONG, Jim Killock, à TorrentFreak. Avant que la fourniture de mécanismes de blocage ne soit imposée aux fournisseurs d’accès, c’était la couverture d’un album du groupe de rock Scorpions figurant sur Wikipedia qui avait été incluse, en 2008, dans une liste de sites à bloquer qu’utilisaient certains fournisseurs d’accès. La page avait donc été rendue inaccessible pour de nombreux internautes britanniques, de même que les fonctionnalités de modification de tous les articles de l’encyclopédie en ligne. En Australie, c’est le gouvernement qui a mis en place, à la fin des années 2000, le filtrage de sites dans le cadre de la lutte contre la pédopornographie en ligne. Mais là encore, la publication de la liste des sites bloqués, après une fuite, a montré que la liste comportait aussi des sites visiblement bloqués par erreur, et d’autres interdits pour des raisons qui n’avaient rien à voir – s’y trouvaient notamment plusieurs sites de poker en ligne, ainsi que des sites consacrés au satanisme et des sites « Anamia », consacrés aux troubles de l’alimentation. La liste des sites bloqués cette semaine en Inde comporte d’ailleurs plusieurs exemples étonnants, à commencer par le site du Dauphiné libéré ou celui du site humoristique américain 9Gag. Et même un site Inernet… destiné aux personnes qui pensent être « accro » à la masturbation. Au-delà de ces effets de bord des blocages, la plupart des mesures de filtrage mises en place sont aisément contournables, comme l’ont de nouveau montré plusieurs articles de la presse indienne ces derniers jours. Le journal indien anglophone DNA a même publié un guide à destination de ses lecteurs pour contourner le blocage. « Il n’est pas difficile d’accéder aux sites pornographiques en dépit du blocage, expliquent les experts », titre plus sobrement le Times of India. Le blocage des sites peut être contourné en utilisant des réseaux privés virtuels (VPN) qui permettent de créer un « tunnel » pour se connecter au Web depuis un pays tiers ne pratiquant pas les mêmes blocages.  }); Florian Reynaud Journaliste au Monde Martin Untersinger Journaliste au Monde Damien Leloup Journaliste au Monde La Russie revendique officiellement 1,2 million de kilomètres carrés dans l’océan Arctique • Mis à jour le 04.08.2015 à 18h00 La conquête du pôle Nord continue. La Russie a officiellement soumis aux Nations unies, mardi 4 août, une revendication sur 1,2 million de kilomètres carrés dans l’Arctique. Dans sa demande, elle affirme que des années de recherche scientifique sur les limites de son plateau continental démontrent son droit sur les vastes ressources naturelles situées au fond de l’océan Arctique.La convention des Nations unies sur le droit de la mer permet en effet à un Etat côtier d’étendre sa juridiction sur le plateau continental – c’est-à-dire le prolongement des terres sous la surface de la mer – au-delà des 200 milles nautiques (370 km) de sa zone économique exclusive. A condition toutefois d’apporter la démonstration devant une commission internationale que ce secteur se situe dans la continuité de son territoire terrestre.Moscou avait adressé une première requête à l’ONU en 2001, mais l’organisation lui avait réclamé d’apporter davantage de preuves pour appuyer sa revendication. Depuis, la Russie a procédé à plusieurs expéditions scientifiques polaires d’envergure pour collecter des preuves devant appuyer ses revendications. En 2007, une expédition a effectué une plongée record dans les profondeurs de l’océan Arctique, plantant symboliquement à cette occasion un drapeau russe au fond des eaux polaires, à 4 261 mètres de profondeur. Le Danemark, lui aussi, convoite le pôle Nord L’Arctique renfermerait 13 % des ressources mondiales non découvertes de pétrole (90 milliards de barils, soit trois ans de consommation mondiale) et 30 % de celles de gaz naturel (47 000 milliards de m3, soit six ans de consommation), essentiellement en Russie et en Alaska, selon une étude de l’Institut de géophysique américain (USGS) de 2008. Une manne qui attise les convoitises, alors que la demande en énergie ne cesse de grimper – elle devrait doubler d’ici à 2050 – et au moment où la fonte des glaces est sur le point de battre son record historique.La demande de Moscou comprend une partie de la dorsale de Lomonossov, également revendiquée par le Danemark et le Canada, ainsi que celle de Mendeleïev, considérée par la Russie comme étant partie intégrante du continent eurasiatique. Lire : L'Arctique, terre promise pour les compagnies pétrolières ? Dubaï veut une station de ski couverte encore plus grande • Mis à jour le 04.08.2015 à 16h46 Lire : Burj Dubaï, à l'assaut du cielAncien record, toujours à Dubaï, en 2005Une première phase du projet, qui doit accueillir jusqu’à 78 000 habitants, devrait être réalisée d’ici à cinq ans pour coïncider avec l’organisation par l’émirat de l’Exposition universelle 2020, selon ses promoteurs.Dubaï dispose déjà d’une station de ski artificielle, ouverte en 2005 dans un centre commercial. Elle est considérée à ce jour comme le plus grand complexe de ski couvert au monde par le Guinness World Records.Grâce à sa réputation de ville libérale dans un environnement conservateur, Dubaï est devenu un centre d’affaires qui attire les entreprises et les expatriés cherchant à s’établir au Moyen-Orient. L’émirat s’est également imposé comme une destination touristique avec 13,2 millions de visiteurs l’an dernier. Il table sur 20 millions de touristes en 2020. L’ancien maire de Sèvres François Kosciusko-Morizet est mort • Mis à jour le 04.08.2015 à 16h37 L’ancien maire UMP de Sèvres et ex-conseiller général des Hauts-de-Seine François Kosciusko-Morizet, est mort dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 août à l’âge de 74 ans, a annoncé sa famille. Il avait été victime d’un accident vasculaire cérébral en novembre 2013.Né le 16 août 1940, diplômé de l’École polytechnique et de l’Institut d’études politiques de Paris, François Kosciusko-Morizet avait été maire de Sèvres de 1995 à 2014 et conseiller général des Hauts-de-Seine entre 2006 et 2015. Il avait d’ailleurs occupé le siège de vice-président du département chargé de l’urbanisme et de l’assainissement entre 2008 et 2015. Il a également brièvement été élu régional entre 2006 et 2008.Ingénierie, Framatone et sportFrançois Kosciusko-Morizet était issu d’une lignée d’hommes politiques : son père, Jacques Kosciusko-Morizet, avait été résistant, ambassadeur et secrétaire national du RPR, et son grand-père maternel, André Morizet, membre fondateur du PCF et maire SFIO de Boulogne-Billancourt.Ingénieur général des ponts et chaussées, il fut d’abord directeur des études de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région parisienne de 1965 à 1969. Il a ensuite occupé des fonctions de conseiller au ministère de l’équipement et du logement puis à l’aménagement du territoire. Dans les années 1980, c’est au ministère de l’industrie qu’il exerce, en tant qu’adjoint au directeur général de l’industrie. Il intègre alors dans la foulée le groupe Framatome, devenu en 2006 Areva. Il occupe la fonction de directeur du secteur international jusqu’en 1986.Passionné de sport, il est nommé en 1993 délégué interministériel à la Coupe du monde de football 1998 organisée en France. Il devient aussi vice-président de la société nationale d’économie mixte du Grand Stade, qui deviendra plus tard le Stade de France. Il a également contribué au développement du sport dans la capitale, puisque de 1980 à 1994 il a tenu les rênes du Stade français omnisports.Il était par ailleurs le père de l’ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente déléguée du parti Les Républicains et chef de file de la droite parisienne, et de Pierre Kosciusko-Morizet, cofondateur du site Internet PriceMinister.« Un homme de convictions »Le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, a déclaré dans un communiqué avoir « appris avec beaucoup de tristesse la disparition de François Kosciusko-Morizet. » Ancien élu des Hauts-de-Seine, M. Sarkozy a salué « la qualité du travail et la force de l’engagement de François Kosciusko-Morizet au sein du conseil général des Hauts-de-Seine ». « C’était un ami », a-t-il ajouté.La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a elle aussi adressé ses « sincères condoléances » à sa fille, qui siège au Conseil de Paris, ainsi qu’à sa famille. Elle a rendu hommage à François Kosciusko-Morizet, « un homme de convictions, exigeant et loyal, fidèle à ses valeurs et à son pays ».Le député et maire de Chaville Jean-Jacques Guillet, également président de la fédération des Hauts-de-Seine (Les Républicains), a évoqué le souvenir « d’un homme juste, d’une grande intégrité morale et intellectuelle, dévoué au bien commun. »  Basket-ball français : MCS et Numericable-SFR raflent les droits de diffusion pour cinq ans • Mis à jour le 04.08.2015 à 15h49 La chaîne spécialisée Ma chaîne sport (MCS) et l’opérateur téléphonique Numericable-SFR, filiales du groupe Altice, ont annoncé mardi 4 août, dans un communiqué, la signature d’un partenariat exclusif d’une durée de cinq ans avec les instances du basket-ball français pour la diffusion de l’ensemble des compétitions.Le montant du contrat n’a pas été communiqué, mais serait « sensiblement supérieur » à celui actuellement en cours avec le groupe Canal+, a indiqué une source proche du dossier. « C’est un partenariat sans précédent, tant au niveau financier que sur la durée, c’est une énorme avancée pour le basket français », s’est félicité le président de la Fédération française de basket-ball (FFBB), Jean-Pierre Siutat.Partenariat marketing avec Numericable-SFRL’accord prévoit la diffusion de l’ensemble des compétitions de la FFBB et de la Ligue nationale de basket (LNB), dont deux rencontres hebdomadaires du championnat de Pro A, avec un magazine hebdomadaire de cinquante-deux minutes, ainsi que des rencontres amicales des équipes de France, à l’issue du championnat d’Europe de basket qui se déroule du 5 au 20 septembre, et dont la finale se jouera à Lille.Selon la FFBB, douze rencontres de Pro A, le All Star Game et la finale de la Leaders Cup seront diffusés en clair sur L’Equipe 21, la chaîne du quotidien sportif L’Equipe. Le contrat prévoit un partenariat marketing avec Numericable-SFR, qui passera par des animations autour des rencontres de championnat et des principaux événements basket de l’année, a-t-on précisé du côté de l’opérateur.Initialement prévue plus tard, la renégociation des droits de diffusion du basket français avait été avancée à cette année du fait de l’arrêt de Sport+, la chaîne du groupe Canal+ retransmettant ces compétitions. L’ensemble du dispositif sera présenté à l’occasion d’une conférence de presse au Campus SFR, à Saint-Denis, le 3 septembre. Plus de 2 000 hommes, femmes et enfants sont morts « aux portes de l’Europe » en 2015 • Mis à jour le 04.08.2015 à 17h57 Depuis quelques années, la Méditerranée a hérité du surnom de « cimetière des migrants ». Venus pour l’essentiel de Libye, du Soudan, d’Erythrée, de Syrie ou d’Afghanistan, ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer en tentant de rejoindre les côtes italiennes ou grecques depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrants (OIM).« Malheureusement, nous avons atteint ce week-end un nouveau niveau avec plus de 2 000 migrants et réfugiés morts » en 2015, en tentant la traversée, a annoncé Itayi Virri, porte-parole de l’OIM dans un communiqué. Au total, 188 000 personnes sont arrivées illégalement depuis janvier en Europe, via la Méditerranée. Le bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) a estimé que le nombre de demandeurs d’asile dans les pays de l’Union européenne a fait un bond de 68 % au cours des cinq premiers mois.Dans la même période en 2014, l’OIM comptabilisait 1 607 décès de migrants qui tentaient de rejoindre les côtes européennes, soit une augmentation de 20 % en un an. En revanche, l’OIM note une constante : la majorité des décès ont lieu dans le canal de Sicile qui relie la Libye à l’Italie. Là, les passeurs fournissent aux migrants des embarcations de fortune qui ne supportent pas la traversée.L’OIM constate que la route de la Méditerranée centrale, entre l’Afrique du Nord et l’Italie, est bien plus dangereuse que les autres. Si la Grèce et l’Italie ont accueilli cette année un nombre similaire de migrants (90 500 contre 97 000), seuls 60 ont péri en tentant de rejoindre les îles grecques, quand 1 930 sont morts avec l’espoir d’accoster à Lampedusa.Meilleur fonctionnement de l’opération « Triton »Le directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, a dénoncé l’attitude des pays européens face à l’arrivée de ces migrants :« Il est inacceptable qu’au XXIe siècle des personnes fuyant les conflits, les persécutions, la misère et la dégradation des terres doivent endurer ces terribles expériences dans leurs pays d’origine, (…) pour finalement mourir aux portes de l’Europe. »Malgré tout, l’OIM salue les efforts déployés par les forces maritimes présentes en Méditerranée, notamment grâce à l’amélioration de l’opération « Triton » de surveillance en Méditerranée, coordonnée par Frontex, l’agence de surveillance des frontières extérieures de l’Europe.Près 188 000 migrants ont été secourus en Méditerranée depuis janvier, dont 1 300 en fin de semaine dernière au large de la Libye avant d’être débarqués en Sicile, dans le sud de l’Italie. Parmi ces rescapés, certains montent jusqu’à Paris et même Calais, où la situation se dégrade actuellement de jour en jour. Au grand dam des ONG, « Triton » n’a pas pour priorité de sauver les migrants mais de surveiller les frontières. Son budget est trois fois inférieur à celui de l’opération italienne « Mare Nostrum », et son équipement, bien plus modeste.Lire sur Les Décodeurs : Pourquoi les accords de Schengen sont-ils remis en cause ? Portrait Belachew Girma, l’Éthiopien au rire le plus long du monde Le 04.08.2015 à 11h15 • Mis à jour le 04.08.2015 à 11h24 Belachew Girma, le détenteur du record du rire le plus long du monde. Belachew Girma, a ouvert une école du rire en Ethiopie il y a cinq ans. Quand il est face à ses élèves, Belachew Girma, qui aime se faire appeler « Master », assure le show : il crie, rit à gorge déployée, remue les hanches, fait quelques pompes. Il est tout de blanc vêtu, des chaussures pointues jusqu’à la blouse de docteur. Après tout, il est un peu guérisseur : « le rire, c’est le meilleur des médicaments, mais sans les effets secondaires », assure-t-il avant de se gausser.Plus de 250 élèves l’ont écouté rire et ont ri en retour. Parmi eux, des avocats, des hommes politiques, des ingénieurs, des retraités qui paient environ 450 birrs (20 euros) pour deux heures de cours par semaine pendant un mois. Le salaire moyen éthiopien est d’une trentaine d’euros mais le jeu en vaut la chandelle selon Kinfemichael Daba Hanso, un étudiant de 72 ans. « J’étais très autoritaire dans l’éducation de mes enfants, je ne leur ai pas consacré assez de temps, regrette-t-il. Maintenant, je passe mes journées à rire avec mes petits-enfants ! » Une journée nationale du rire en ÉthiopieUn immense trombinoscope recouvre les murs de l’école : les étudiants diplômés du rire sont coiffés d’une toque à l’américaine. Les médias aussi ont une place de choix. « J’ai été interviewé par CNN, la BBC, une chaîne de télévision turque… », cite pêle-mêle M. Girma en montrant du doigt les photos de journalistes caméra au poing. « Un jour, on m’a dit que j’étais un cadeau du ciel, poursuit-il. Quand je commence à rire, les gens rient systématiquement. C’est tellement contagieux ! » Il a même réussi à inscrire une journée nationale du rire sur le calendrier éthiopien en octobre. Belachew Girma, dans son école du rire ouverte il y a cinq ans. A Paris, la police fait voler ses drones dans un brouillard législatif Officiellement, ces appareils ne prennent les airs qu'à des fins d'expérimentation. Pourtant, la police utilise régulièrement des drones lors de vraies interventions. • Mis à jour le 04.08.2015 à 11h07 Martin Untersinger Cela fait longtemps que la police parisienne compte des drones dans son arsenal. Officiellement, ces appareils ne prennent les airs qu'à des fins d'expérimentation. Pourtant, la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), la prestigieuse unité d'élite de la préfecture de police, utilise régulièrement, publiquement et depuis plusieurs mois des appareils volants sans pilote lors de véritables interventions. Et ce alors que le cadre légal de l'utilisation de drones par les autorités en zone urbaine est largement inexistant. « démontrer la plus-value » Les rangs de la police bruissent de l'arrivée de drones depuis des années. La phase d'essai la plus récente date de 2014. Le journal interne de la préfecture s'en faisait l'écho, en septembre 2014 : on pouvait y lire qu'à ce stade, il s'agissait uniquement de « démontrer la plus-value » ou de « comparer les performances ». Plus loin, le journal était encore plus clair : « Aucun survol des personnes ou des espaces privés (terrasses privées, balcons, jardins privatifs…) ne sera possible. Les services de police, tout comme les particuliers qui utilisent ce type d’appareils, doivent respecter la réglementation existante. » Ce cadre juridique contraint assez fortement les expérimentations que mène la police. Ainsi, lorsqu'elle ordonne le survol du stade Duvauchelle de Créteil où se tient un match de football, le 19 septembre 2014, les drones doivent rester à l'écart du stade et des spectateurs, note le site 94 Citoyens. « L’objectif est de se familiariser avec ces produits, de voir quelles applications nous pouvons en tirer », explique là encore un agent de la direction opérationnelle des services techniques et logistiques (DOSTL), l'unité de la préfecture chargée de ces expérimentations, que l'on voit à l'œuvre dans la vidéo ci-dessous. Au moins deux interventions réelles Depuis, la police s'est quelque peu affranchie de ce cadre et a utilisé des drones lors d'interventions. Le 13 mars, la BRI est appelée au croisement des rues de Lieuvin et des Morillons, dans le XVe arrondissement de Paris. Au 4e étage, un homme, déjà connu des services de police pour des faits de violence, s’est retranché avec ses deux petites filles. Les négociations n'aboutissent pas. Après avoir fait placer un drone en vol stationnaire devant les fenêtres de l'appartement, la police donne l'assaut. L’homme est interpellé et ses fillettes extraites indemnes de l'appartement. Un photographe de l'Agence France-Presse est présent sur les lieux et photographie le drone en action. Le 2 juin, un homme est repéré en train de cambrioler une chambre de bonne, rue du Faubourg-Saint-Denis, dans le Xe arrondissement de Paris. Une opération policière d’envergure va être mise sur pied pour tenter de l’appréhender. Un témoin aperçoit un drone à proximité immédiate de l'opération policière. Selon nos informations, il a été mobilisé par la BRI, dépêchée sur les lieux. L'homme, cerné, parvient tout de même à se volatiliser sur les toits de Paris. Il n’a pas été retrouvé. La BRI ne fait pas mystère de son utilisation des drones. Il en est fait mention sur son site Internet, tout comme dans un « webdocumentaire » publié le 23 juin à l'occasion de son cinquantième anniversaire. On aperçoit même un modèle dans une photo postée ce jour-là sur le compte Twitter de la préfecture de police. #BRI50ans Présentation du matériel d'assistance technique. pic.twitter.com/ySEsV2iFUy— Préfecture de police (@prefpolice) 23 Juin 2015 Disposant d'un seul drone léger, la brigade fait aussi appel, selon nos informations, à une entreprise spécialisée pour piloter des modèles plus lourds. Cette entreprise forme également les fonctionnaires de la BRI à l'utilisation de ces modèles. En tout, l'unité emploie au moins trois drones, dont un en propre. Un cadre légal incertain L'utilisation de drone, particulièrement en agglomération, est très strictement encadrée. Dans la plupart des cas, ce sont deux décrets de 2012 qui s'appliquent aux drones civils, c'est-à-dire ceux que l'on peut trouver dans le commerce, et qui interdisent le survol des zones habitées. Ce cadre légal général ne s'applique pas aux forces de police, « lorsque les circonstances de la mission et les exigences de l'ordre et de la sécurité publics le justifient ». Ce faisant, l'utilisation des drones par la police, rejetée dans un brouillard législatif, est soumise à un cadre juridique famélique. « C'est fait à l'arrache », avoue même une source policière. Un constat partagé par l'avocat spécialisé Didier Gazagne, du cabinet Alain Bensoussan : « [Cette exclusion du cadre de 2012] ne signifie pas que les missions réalisées ne puissent pas porter atteintes aux libertés publiques. L'utilisation des drones pour des missions de sécurité par les services de police et de gendarmerie pose des problèmes d'applicabilité du droit existant. Les différentes expérimentations réalisées par les différents services de police ou de gendarmerie pour des missions ne sont aujourd'hui à ma connaissance pas encadrées sur le plan juridique. » Seule possibilité de faire rentrer les drones dans le cadre de la loi : les faire immatriculer en tant qu'« aéronefs militaires », ce qui permet de leur appliquer un arrêté de 2013 qui prévoit un régime d'autorisation stricte. Les expérimentations ont-elles officiellement pris fin ? La BRI a-t-elle bénéficié d'autorisations spécifiques ? Peut-on s'attendre à la multiplication des drones dans le ciel parisien ? La BRI a-t-elle fait immatriculer ses drones pour les faire rentrer dans le cadre de la loi ? Ces essais ont-ils abouti à l'adoption, prévue de longue date, d'une doctrine d'utilisation ? Sollicités à plusieurs reprises, les services de la préfecture de police n'ont pas donné suite à nos questions. Quelles expérimentations ? Jusqu'à présent, les essais menés par la police concernant les drones étaient très limités. Le drone Elsa avait fait beaucoup parler de lui lorsque, en octobre 2007, la ministre de l’intérieur Michèle Alliot-Marie en a évoqué l'acquisition. Ces drones très légers ont fait l'objet de tests pendant plusieurs années. Interrogé à deux reprises par des députés en 2008 et 2010, le ministère de l'intérieur avait expliqué que ces tests étaient menés « en espace clos », et non en situation d'intervention réelle. « Certains points, en particulier juridiques, devront également être clarifiés », notait en 2010 le garde des Sceaux en exercice, Brice Hortefeux. Ce type de drone était brièvement sorti de l'expérimentation lors du sommet de l'Otan, à Strasbourg, en avril 2009. Interrogé sur le sujet, le ministère de l'intérieur avait expliqué, en 2010, qu'il avait, pour ce vol précis, « reçu l'accord des autorités compétentes » et que les expérimentations « se poursuivaient ». « Le survol de populations reste à ce jour très réglementé pour des raisons de sécurité évidentes », expliquait le ministre Bernard Cazeneuve en novembre 2014 en réponse à un député : « Un travail prospectif est actuellement mené au sein de la gendarmerie, de la police nationale et de la sécurité civile en vue de déterminer les missions qui pourraient être confiées à ce type d'appareils. [...] Aucun calendrier de déploiement n'a été arrêté. » Les forces de police et de gendarmerie militent de longue date pour une clarification du cadre légal applicable à leur utilisation d'engins volants sans pilote. Les bénéfices, en matière de maintien de l'ordre ou de repérages notamment, sont évidents. D'autant que certains événements, comme l'Euro 2016, qui se déroule en France dans moins d'un an, s'y prêtent particulièrement. }); Martin Untersinger Journaliste au Monde Russie : Auchan empêtré dans un nouveau scandale alimentaire • Mis à jour le 04.08.2015 à 14h21 La chaîne française de grande distribution Auchan, très présente en Russie avec 88 magasins, fait face à un nouveau scandale sanitaire lié à la viande de cheval. Les autorités sanitaires russes ont annoncé, mardi 4 août, avoir identifié de la viande chevaline, mais aussi du bœuf et de la volaille, dans de la farce censée être à base de porc saisie dans les supermarchés de l’enseigne Auchan.Ces analyses, annoncées par l’agence sanitaire Rosselkhoznadzor, interviennent après une série de contrôles, menée la semaine dernière dans les supermarchés de l’enseigne à Moscou et dans la région de Toula, au sud de la capitale russe.Les autorités russes avaient déjà accusé Auchan de repousser de manière artificielle les dates de péremption et de ne pas respecter la réglementation dans le traitement des déchets alimentaires. Elles avaient alors indiqué avoir constaté que le distributeur utilisait de la volaille périmée pour des pizzas.A lire : Le mauvais cheval de la filière bovine Un scandale né en Russie en 2013En 2013, de la viande de cheval avait été découverte, alors qu’elle n’était pas mentionnée sur l’étiquette, dans des saucisses vendues en Russie par le géant suédois de l’ameublement Ikea. Cette découverte intervenait quelques semaines après l’éclatement d’un vaste scandale alimentaire en Irlande et en Grande-Bretagne, qui avait touché ensuite la plus grande partie de l’Europe mais aussi l’Asie et les Caraïbes.Des tests pratiqués par la suite dans l’Union européenne, dont les résultats ont été publiés par la Commission, ont décelé de la viande de cheval dans moins de 5 % des produits censés ne contenir que du bœuf. En avril dernier, un trafic de viande de cheval illégale a été démantelé en Europe menant à des dizaines d’arrestation en France et d’autres pays. Apple dans un trou d’air boursier • Mis à jour le 04.08.2015 à 10h24 Anne Eveno L’iPhone porte à nouveau les résultats d’Apple Dans ce contexte, la Chine demeure, malgré tout, un moteur pour les bénéfices d’Apple. le groupe y a doublé ses ventes en un an, portant son chiffre d’affaires à plus de 13 milliards de dollars pour le trimestre courant d’avril à juin 2015. Et malgré la lutte acharnée à laquelle se livrent les acteurs sur ce marché, Tim Cook a été très clair en juillet dernier.« Nous sommes extrêmement optimistes sur la Chine […] Nous serions fous de changer nos plans » d’investissements accrus, a commenté le patron d’Apple, évoquant « un niveau incroyable et inédit d’opportunités. » Anne Eveno Journaliste au Monde L’incendie géant « Rocky fire » fait frémir la Californie • Mis à jour le 05.08.2015 à 18h38 La Californie ravagée par plus d’une vingtaine d’incendies Sa violence et ses revirements imprévisibles étonnent et inquiètent les médias américains, qui tendent à le décrire comme une entité douée d’une volonté propre. « Le Rocky fire est devenu une flambée de désirs déconcertants, déroutant les autorités par sa nature changeante que ni les modèles informatiques ni les simulations ne peuvent prédire », écrit avec verve le Los Angeles Times, qui va plus loin en affirmant que l’incendie a créé « son propre système météorologique ».Une « amibe » générant son propre ventLe mouvement d’air créé par le feu lui permet en effet de s’autoentretenir en générant un vent interne, propre à l’incendie. Le Rocky fire agit ensuite comme une machine aspirant chaleur, énergie et humidité pour les projeter en l’air. Le nuage ainsi formé retombe alors au sol – sous l’effet de son propre poids ou d’une baisse de température –, apportant avec lui flammes et coups de vent se dispersant dans toutes les directions.Le quotidien de Los Angeles explique qu’un expert du feu a comparé son comportement à celui d’un « enfant sautant dans une flaque – excepté qu’à la place de l’eau se projetant dans tous les sens, il s’agit de feu, de chaleur et de cendres accompagnés de vents allant à une vitesse de 80 km/h ». La Californie, en pleine sécheresse, dévorée par les flammes Baisse des ventes de vaccins au premier semestre en France Pénurie de vaccins pédiatriques La vaccination, ça se discute Les vaccins en six questions Allemagne : le scandale Netzpolitik en trois questions • Mis à jour le 05.08.2015 à 18h16 Martin Untersinger En Allemagne, le ministre de la justice limoge le procureur général Aujourd’hui, l’enquête est toujours ouverte et la plainte déposée par le service de renseignement allemande n’a pas été retirée. Martin Untersinger Journaliste au Monde Un bateau avec plusieurs centaines de migrants à son bord a chaviré au large de la Libye • Mis à jour le 05.08.2015 à 18h33 « Les migrations sont irrépressibles » Un cimetière nommé Méditerranée 2 000 morts en Méditerranée depuis janvierDepuis quelques années, la Méditerranée a hérité du surnom de « cimetière des migrants ». Venus pour l’essentiel de Libye, du Soudan, d’Erythrée, de Syrie ou d’Afghanistan, ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer en tentant de rejoindre les côtes italiennes ou grecques depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrants (OIM). En avril, un naufrage avait coûté la vie à quelque 800 personnes. Pour le maire de Catane, « l’immigration n’est pas une urgence du moment mais une question de fond » Le hoverboard de « Retour vers le futur » n’est pas (encore) pour demain Le constructeur automobile Lexus a présenté une vidéo d'un prototype de planche volante. Mais aucun modèle ne s'approche encore des hoverboards montrés dans les films de science-fiction. • Mis à jour le 05.08.2015 à 16h47 Pauline Croquet et Damien Leloup C'est un objet mythique, qui a fait rêver des générations d'amateurs de science-fiction au même titre que les sabres-lasers de La Guerre des étoiles : le skateboard volant utilisé par Marty McFly dans la trilogie Retour vers le futur. Soit une planche au design rétrofuturiste fleurant bon les années 1980, en lévitation au-dessus du sol, capable de survoler le bitume. Le constructeur automobile Lexus (filiale de Toyota) a présenté mercredi 5 août une vidéo de démonstration de son propre prototype de hoverboard, réalisée dans un skatepark de Barcelone, et les images sont bluffantes : 2015, année où se situe le « futur » dans le deuxième film de la trilogie, sera-t-il l'année du hoverboard grand public ? Pas vraiment, bien que de nombreux projets choisissent cette date-butoir symbolique. La vidéo de Lexus est avant tout un coup publicitaire, une démonstration technique et esthétique qui masque les – gigantesques – limites de l'engin. Tout d'abord, cette planche n'est pas capable de voler n'importe où : elle nécessite une piste d'aimants pour fonctionner. C'est la raison pour laquelle Lexus a fait aménager spécialement le skatepark où se déroule la démonstration, à Barcelone, pour y insérer des pistes aimantées. Et son autonomie est limitée : vingt minutes environ. Ensuite, le prototype nécessite l'utilisation d'azote liquide pour refroidir les supraconducteurs qui font « flotter » la planche lorsqu'elle est posée sur le champ des aimants – c'est la raison pour laquelle le hoverboard semble dégager une épaisse fumée, lorsque le liquide, à une température de -180 degrés Celsius, entre au contact de l'air ambiant. Dans ces conditions, difficile d'imaginer utiliser cette planche pour se rendre au bureau… Les journalistes ayant pu tester la planche rapportent par ailleurs que les sensations sont assez éloignées de celles que l'on peut imaginer en regardant Marty McFly se déplacer sur son hoverboard. Hoverboard à aimants ou planches à hélices Lexus n'est certainement pas la première entreprise à vouloir sortir un modèle de skateboard flottant. Si Mattel, qui prêtait sa marque à la fameuse planche de Retour vers le futur, ne s'est pas portée candidate, sa compatriote américaine, Arx Pax, a lancé une levée de fonds collaborative l'an dernier pour commercialiser le Hendo, son modèle de hoverboard. Un projet sérieux qui a fait à l'époque beaucoup de bruit. Pour autant, les amateurs auront vite déchanté face à son prix, 10 000 dollars, la faible hauteur à laquelle il « vole » grâce à quatre aimants, mais aussi et surtout la nécessité pour l'acheteur de disposer d'une piste spéciale, comme la Slide de Lexus. Lire : Le skateboard volant de « Retour vers le futur » n'a pas encore été inventé Une start-up américaine, Haltek, avait également ouvert une cagnotte sur le site de financement participatif Indiegogo avec pour projet de sortir une planche à l'été 2015. Elle n'a récolté que 3 000 dollars sur le million nécessaire, et le projet de l'entreprise n'a pas vraiment l'air de décoller. De Haltek, on retiendra donc surtout le slogan de sa campagne : « Probablement impossible, mais ça vaut certainement le coup d'essayer ». « Probablement impossible, mais ça vaut certainement le coup d'essayer » Ce type de développement nécessitant à la fois des moyens et beaucoup d'optimisme, pas étonnant que Google ait aussi tenté de mettre au point un skateboard volant, en confiant la tâche à son laboratoire, le Google X, celui-là même qui a créé les Google glass et les voitures sans chauffeur. La planche devait flotter grâce à des émetteurs magnétiques. L'abandon du projet est annoncé en 2014, les chercheurs n'étant pas parvenus à stabiliser le hoverboard. A côté de ces « vrais » hoverboards, qui utilisent les capacités des aimants pour faire léviter les planches, existent également des prototypes à hélices, plus proches dans leur fonctionnement d'un hydroglisseur. Les pales soufflent l'air pour faire décoller et flotter la planche, comme le font certains drones du commerce. Plus simple, la technologie dispose de nombreux avantages : elle ne nécessite pas une piste adaptée, et peut s'élever nettement plus haut dans les airs. Mais elle nécessite, tout comme les planches à supraconducteurs, des batteries puissantes, et ne reproduit pas réellement l'effet visuel du flottement à quelques centimètres du sol. Mais elle est aussi meilleur marché : en mai dernier, un Canadien a battu le record du monde de distance en hoverboard avec un prototype qu'il avait lui-même construit, en survolant le lac Ouareau sur 275 mètres. Car c'est aussi l'un des avantages des planches à hélices : elles permettent de flotter sur l'eau, ce qui n'est pas le cas des hoverboards à aimants. Un avantage qui ne sera sans doute pas du goût des fans les plus accros à Retour vers le futur, dans lequel l'un des méchants rappelle sans ménagement à Marty McFly que sa planche n'est pas conçue pour les surfaces aquatiques : « Eh McFly, t'es complètement choko, ça marche pas sur l'eau, c'est pas pour le surf ! Va te faire remettre les turbos à neuf » }); Pauline Croquet Journaliste au Monde Damien Leloup Journaliste au Monde Le pape plaide en faveur des divorcés remariés Devançant le synode d’octobre sur la famille, le pape François a affirmé, mercredi 5 août, que les divorcés remariés « font toujours partie de l’Eglise » et ne doivent pas être traités comme des excommuniés. Une assertion qui annonce d’ores et déjà des débats houleux au Saint-Siège.« La conscience qu’un accueil fraternel et attentif dans l’amour et la vérité est nécessaire envers les baptisés qui ont établi une nouvelle relation après l’échec d’un mariage sacramentel a beaucoup progressé », a déclaré le pape lors de son audience hebdomadaire, provoquant des applaudissements nourris dans la vaste salle d’audience Paul VI.« En effet, ces personnes ne sont pas excommuniées – elles ne sont pas excommuniées ! – et ne doivent absolument pas être traitées comme telles. Elles font toujours partie de l’Eglise. »Appelant à faire parfois la différence entre « qui a subi la séparation et qui l’a provoquée », le pape François a insisté : « Pas de portes fermées ! Tous peuvent participer d’une manière ou d’une autre à la vie de l’Eglise. »Question au centre des synodes sur la familleCette prise de position du pape est pour le moins importante, puisque pour l’Eglise un mariage religieux ne peut être dissous. Aussi, le droit canon, considérant les personnes remariées civilement comme infidèles à leur premier conjoint, les exclut-elle des sacrements, dont la communion. L’excommunication est cependant une sanction plus forte, puisqu’elle implique aussi une exclusion de la communauté.De nombreuses voix s’élèvent au sein de l’Eglise pour réclamer que certains divorcés remariés puissent communier sous conditions, une idée à laquelle s’opposent vigoureusement les partisans d’un strict respect du dogme. La question a fait l’objet de vifs débats lors du synode sur la famille à l’automne 2014, et devrait être encore au centre du second synode en octobre. Lire (édition abonnés) : Le pape François et les familles telles qu’elles sont « Star Wars Battlefront », « Dark Souls III », « Unravel »… les principales annonces de la Gamescom • Mis à jour le 05.08.2015 à 16h00 Florian Reynaud On a essayé... « Star Wars : Battlefront », le jeu vidéo qui rejoue « La Guerre des étoiles » « Dark Souls 3 »Déjà annoncé à l’E3, le nouvel opus de Dark Souls s’est offert une nouvelle bande-annonce lors de la préconférence Xbox à Cologne. La série, à la difficulté sans merci, oblige le joueur à mourir encore et encore pour avancer dans le jeu. Le jeu développé par les Japonais de From Software devrait sortir début 2016. On a essayé… « Unravel », le jeu le plus mignon du salon du jeu vidéo E3 « Halo 5 : Guardians »Microsoft a également annoncé la création du premier tournoi mondial d’Halo 5 : Guardians dont la cagnotte s’élèvera à un million de dollars. Un montant qui fait pâle figure comparé aux 18 millions de dollars de récompense pour les vainqueurs du championnat de Dota 2 qui a lieu en ce moment.« Mirror’s Edge Catalyst »Présentée en juin lors de l’E3, la suite du jeu de plateforme vu à la première personne Mirror’s Edge sortira le 25 février 2016. Une vidéo de démonstration de Mirror’s Edge Catalyst a été diffusée lors de la conférence d’Electronic Arts à Cologne mercredi 5 août. La vidéo montre une séquence d’infiltration, d’action et de plateforme dans laquelle l’héroïne Faith doit pénétrer un immeuble pour voler des documents et s’échapper en catastrophe après avoir été repérée.Final Fantasy XVSquare Enix a révélé une nouvelle bande-annonce pour le jeu de rôle Final Fantasy XV. Les images dans ce teaser décrivent des événements qui se déroulent 15 ans avant ceux du jeu, indique le studio. Une première vidéo, plus longue et plus riche en détails sur l’univers du jeu avait été diffusée en septembre dernier. Aucune date de sortie n’a été communiquée pour le moment.De nouvelles vidéos ou dates de sortie ont également été présentées pour plusieurs titres, notamment :une vidéo de jeu pour Quantum Break ;une nouvelle séquence de jeu du prochain Tomb Raider ;une date de sortie, le 23 octobre, pour Zelda Tri Force Heroes ;une bande-annonce pour Le Roi des corrompus, l’extension de Destiny ;une bande-annonce pour le prochain Need for Speed ;une bande-annonce pour Mafia 3. Florian Reynaud Journaliste au Monde Le dispositif d’expérimentation du tarif social de l’eau étendu à 50 collectivités • Mis à jour le 05.08.2015 à 15h19 Cinquante collectivités françaises vont être concernées par l’expérimentation d’un tarif social de l’eau, dont l’objectif est d’alléger la facture des ménages défavorisés. Le dispositif prévu par la loi Brottes d’avril 2013 permet d’instaurer pendant cinq ans des aides sociales au paiement de la facture hydrique ainsi qu’une tarification progressive selon les revenus ou le nombre de personnes composant le foyer.Paris, Rennes, Strasbourg, Bordeaux, Grenoble, Dijon ou encore Le Havre ont été ajoutés à la liste publiée mercredi 5 août au Journal officiel. Le ministère de l’écologie et de l’énergie avait décidé, le 31 juillet, d’augmenter le nombre les villes tests, fixées mi-avril à 18. L’expérimentation s’achèvera le 15 avril 2018 et les solutions « qui se seront révélées les plus pertinentes pourront, le cas échéant, être étendues à l’ensemble du territoire ».En mars dernier, le Sénat avait souhaité rétablir les coupures d’eau en cas d’impayés. Une mesure interdite par la loi Brottes que le Conseil constitutionnel, saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité déposée par le distributeur Saur, avait confirmée fin mai. Depuis les années 1990, l’eau courante est reconnue comme droit fondamental en France. La Turquie peaufine son accord avec les Etats-Unis dans la guerre contre l’EI • Mis à jour le 05.08.2015 à 14h40 La Turquie avait annoncé, le 23 juillet, avoir passé un accord avec les Etats-Unis dans la guerre menée contre l’Etat islamique (EI), prévoyant notamment l’utilisation des bases turques d’Incirlik et de Diyarbakir par les Américains. Deux semaines plus tard, cet accord prend forme et la coalition mise en place par Washington lancera « prochainement » depuis les bases aériennes turques une « bataille globale » contre les djihadistes présents dans le nord de la Syrie, a assuré mercredi 5 août le ministre des affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu.Le chef de la diplomatie turque, qui a rencontré son homologue américain, John Kerry, au cours d’un déplacement en Malaisie, a précisé :« Actuellement, avec les Etats-Unis, nous entraînons et équipons l’opposition modérée [en Syrie] et nous allons aussi démarrer notre combat contre Daech [acronyme arabe l’Etat islamique], bientôt, et de manière efficace. Ensuite, ce sera plus sûr pour les opposants modérés qui combattent Daech sur le terrain. » Une « zone de sécurité » à la frontièreLa Turquie et les Etats-Unis collaborent à l’élaboration de plans visant à apporter une couverture aérienne à de groupes rebelles syriens, formés par les Etats-Unis et opérant dans le nord de la Syrie, et à repousser l’EI d’une bande de territoire sur la frontière avec la Turquie.Cette « zone de sécurité » pourrait couvrir un secteur de 80 km de long sur 25 km environ de large, au nord-est d’Alep. Mais jusqu’ici, les Américains se sont refusés à utiliser ce terme, craignant, comme l’a dit Stephen O’Brien, sous-secrétaire des Nations unies chargé des opérations humanitaires, que cela encourage des réfugiés syriens à se rendre dans une zone qui ne serait pas « suffisamment défendue ».Lire le décryptage : La Turquie est-elle en train de créer une « zone de sécurité » dans le nord de la Syrie ? Les frappes turques en Syrie, tournant dans la guerre contre l’EI L’éclairage grignote toujours plus la nuit • Mis à jour le 05.08.2015 à 13h16 Martine Valo Les Nuits des étoiles seront célébrées cette année les 7, 8 et 9 août. Voilà vingt-cinq ans que les astronomes d’un soir ou aguerris se donnent rendez-vous à l’occasion de cette fête pour lever le nez vers la voûte céleste. Pour que la poésie scientifique soit au rendez-vous, il faut évidemment rejoindre un coin du territoire épargné par la profusion d’éclairage artificiel qui caractérise les pays développés. Pas simple. L’extension galopante des nuisances lumineuses, voilà précisément ce que veut souligner l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (Anpcen).« La question de la lumière relève du registre culturel : depuis toujours on la considère comme un progrès, sans s’interroger sur ses effets négatifs, estime Anne-Marie Ducroux, présidente de cette organisation et membre du Conseil économique social et environnemental. Il arrive que le problème soit abordé sous l’angle de l’économie d’énergie, mais pas sous celui de la santé humaine, ni de la biodiversité. » L’Anpcen milite donc sans relâche pour accélérer une prise de conscience qui figure, certes, dans les lois issues du Grenelle de l’environnement, mais de façon théorique. Il n’existe concrètement ni objectifs gouvernementaux, ni indicateurs précis, ni même d’outil public de mesure, se plaint cette organisation qui revendique parmi ses adhérents une centaine d’associations, des collectivités et des particuliers, soit 6 000 personnes mobilisées sur « les enjeux pluriels de la qualité de la nuit ».Onze millions de points lumineux pour l’éclairage public La carte de France de la pollution lumineuse qu’elle rend publique, mercredi 5 août, a été réalisée en modélisant diverses données – notamment des syndicats d’énergie – et des mesures réalisées sur le terrain, au pied des réverbères, par des volontaires. Ce travail étant le premier du genre, il ne permet pas de comparaison dans le temps, mais il rend compte de l’intensité du problème actuel. Le classement « très mauvais », en rouge tirant vers le blanc, indique une luminescence 30 fois supérieure à celle naturelle du ciel, contre 4 fois supérieure s’agissant du rang « moyen » et 2 fois pour la qualité « importante ».Toujours plus de réverbères et de lampes, davantage allumés toute la nuit, tel est le diagnostic de l’Anpcen. Elle souligne par exemple l’augmentation de 89 % des points lumineux en trente ans liée à l’extension et à la densification en ville, dans les zones périurbaines comme dans les campagnes. On compte environ 11 millions de points lumineux pour l’éclairage public, 3,5 millions d’enseignes lumineuses. Selon une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, en France, malgré des progrès dans la dépense d’énergie, cet éclairage public représente encore pour les collectivités locales 41 % de leur consommation et 37 % de leur facture d’électricité.Poissons et oiseaux perturbésEn outre, insiste l’Anpcen, la tendance est d’illuminer toujours plus les paysages remarquables, tels que les parcs et jardins, berges, ponts… L’organisation a publié en juillet, avec la Mission économie de la biodiversité (créée par la Caisse des dépôts), un document de synthèse recensant différentes études scientifiques ayant trait à l’impact de la lumière artificielle sur les espèces.Résultat : des poissons modifient leurs cycles de migration, leurs modes d’alimentation et de reproduction. Ceux qui chassent la nuit sont privilégiés par rapport aux autres, mais peuvent être eux-mêmes davantage exposés au profit de leurs prédateurs. Les oiseaux connaissent eux aussi des perturbations dans leurs comportements, notamment les nocturnes qui ont besoin de la lumière de la lune et des étoiles pour s’orienter.Ainsi dans la nuit du 8 au 9 octobre 2002, un millier d’oiseaux sont morts lors de la mise en service de l’éclairage du nouveau pont entre la Suède et le Danemark, rapporte l’étude. Le phénomène des insectes ou des mammifères captivés par une ampoule ou éblouis par des phares de véhicules, incapables de les éviter entre dans cette foisonnante pollution lumineuse.La lumière artificielle forme des barrières qui fragmentent l’espace, la nuit, et constitue une pression supplémentaire sur la biodiversité, contribuant à son érosion. L’Anpcen plaide pour le retour de la nuit, en particulier, dans les parcs et espaces naturels et demande que des « trames nocturnes » – autrement dit une meilleure préservation de l’obscurité – soient intégrées lors de l’élaboration des schémas régionaux de cohérence écologique et des trames vertes et bleues. Martine Valo journaliste Planète L’Inde revient sur sa décision d’interdire des sites pornographiques • Mis à jour le 05.08.2015 à 13h21 L’Inde en croisade contre le Web pornographique Des fournisseurs d’accès circonspectsMais le tollé déclenché par cette interdiction a contraint le ministère des télécommunications à revenir sur sa décision :« Les fournisseurs d’accès sont libres de permettre l’accès aux sites qui avaient été interdits et ne présentant pas de contenu pédophile. »Certains fournisseurs ont expliqué qu’ils attendraient davantage d’éclaircissements de la part des autorités, jugeant que la nouvelle directive leur laissait la responsabilité d’empêcher l’accès aux contenus pédophiles.« C’est un ordre très très vague. Tant que nous n’aurons pas de réponses claires, nous continuerons de bloquer les sites », a ainsi déclaré à l’AFP Rajesh Chharia, président de l’Association des fournisseurs d’accès indiens.Lire sur Pixels : L’impossible censure des sites pornographiques Au FN, pas de trêve estivale dans le psychodrame politico-familial • Mis à jour le 05.08.2015 à 12h13 Matthieu Goar Pour le moment, la crise au FN n’affecte pas l’image de Marine Le Pen « Le vote renforce la légitimité du bureau exécutif  »Le 2 juillet, la justice a d’abord annulé sa suspension, car le parti n’avait pas précisé sa durée. Le 8 juillet, le TGI a également suspendu le « congrès postal », comme le surnommait ironiquement M. Le Pen. Le 28 juillet, la cour d’appel de Versailles a confirmé cette décision. Histoire de reprendre la main politiquement, Marine Le Pen a alors dépouillé les 28 664 votes déjà reçus par courrier. Selon le parti, qui a publié les résultats le 29 juillet, 94,08 % des votants se sont prononcés pour la fin de la fonction de président d’honneur de M. Le Pen. « Le vote des adhérents renforce la légitimité du bureau exécutif pour reprendre la procédure disciplinaire », estime un proche de la présidente. « Ils ont l’intention maintenant de bien faire les choses. En mai, le temps politique a primé sur le temps juridique », analyse Me Frédéric-Pierre Vos, avocat du FN.Avant même la décision de la cour d’appel, Marine Le Pen et ses proches ont commencé à se concerter pour savoir comment écarter le père malgré la justice. Très vite, ils se sont mis d’accord pour relancer depuis le début la procédure disciplinaire. Conscients des failles juridiques qui avaient annihilé leur première tentative, les dirigeants du FN ont cette fois-ci recensé toutes les sorties médiatiques de M. Le Pen qui ont nui, selon eux, aux intérêts du FN.Dans le dernier courrier adressé, Marine Le Pen dresse en quinze points un inventaire des « outrances » du président d’honneur, selon le mot d’un de ses proches. Il y a bien sûr ses propos sur la Shoah, tenus début avril sur BFM-TV, ses déclarations sur le maréchal Pétain, la même semaine dans Rivarol, mais aussi des faits plus récents, comme son « intrusion sur la scène de l’Opéra », lors du rassemblement traditionnel du parti le 1er mai, ou son interview le 5 mai à Europe 1, où il a dit avoir « honte que la présidente du FN » porte son nom.« Ils croient bétonner mais en fait ils bidonnent »Pas moins cinq points concernent des critiques adressées à Florian Philippot, vice-président du parti, soupçonné par M. Le Pen d’être un « agent double » fin juillet dans Le Parisien, et dont les proches ont été qualifiés de « gestapettes » dans une vidéo diffusée sur Youtube. Le FN pointe aussi ses attaques contre sa petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen, qui n’aurait selon son grand-père, s’exprimant début juillet sur i-Télé, « ni l’expérience, ni le gabarit » pour diriger la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Ils font feu de tout bois. Ils croient bétonner mais en fait ils bidonnent, car la plupart de ces griefs relèvent de la liberté d’expression de Jean-Marie Le Pen », assure Me Frédéric Joachim, avocat du cofondateur du parti.Entre intérêts politiques d’un parti qui rêve de normalisation et psychanalyse familiale, le bureau exécutif du 20 août risque donc d’être encore très tendu. Marine Le Pen sera présente. Son père n’a pas encore confirmé s’il s’y rendrait. Si M. Le Pen est exclu de son parti, il restera à trancher la fin de sa fonction de président d’honneur. Disparaîtra-t-elle avec sa radiation ? Les deux camps s’affrontent déjà sur ce point et le feuilleton juridique n’est pas terminé puisque le FN réfléchit encore à se pourvoir en cassation pour faire valider son idée de vote par courrier. Dans le cas contraire, le parti organisera un congrès « physique », sans doute après les élections régionales de décembre. Matthieu Goar Journaliste au Monde Vol MH370 : le débris d’avion de La Réunion livrera-t-il ses secrets ? • Mis à jour le 05.08.2015 à 16h17 Crash du vol MH17 : l’enquête impossible Quand saura-t-on s’il s’agit bien du vol MH370 ?Le vice-premier ministre australien, Warren Truss, a annoncé mercredi que « les autorités malaisiennes et françaises pourraient être en mesure de faire une déclaration officielle sur la provenance de ce flaperon dans la semaine ».En attendant, les rumeurs se multiplient autour du mystère aérien, et chaque découverte fait l’objet d’un emballement sans précédent. Sur le littoral de l’île de La Réunion, « une sorte d’esprit “chasse au trésor” est en train de s’installer et on nous appelle pour tout et parfois n’importe quoi », a ainsi indiqué une source proche de l’enquête, dimanche, après que l’information sur la découverte de nouveaux « débris métalliques » par des badauds eut été diffusée. Il s’agissait en réalité de morceaux de ferraille. Une aide internationale pour la Birmanie, frappée par des inondations catastrophiques • Mis à jour le 05.08.2015 à 13h44 L’odyssée des Rohingya birmans Une « catastrophe naturelle majeure » selon l’ONU Les pluies diluviennes de ces derniers jours ont provoqué une montée des eaux rapide et des glissements de terrain. Ces intempéries placent la Birmanie face à une « catastrophe naturelle majeure », d’après les Nations unies, qui se sont dites, mardi, « préoccupées » par la situation de ce pays pauvre.Dans ce contexte, le Japon et la Thaïlande ont annoncé fournir des kits de secours (couvertures de survie…) pour l’équivalent de 150 000 dollars. La Chine et plusieurs agences de l’ONU, présentes depuis le début de l’inondation le 30 juillet, ont également intensifié leurs efforts, en fournissant des marchandises. Washington devrait prochainement annoncer également son programme d’aide.Mardi, Rangoun avait officiellement lancé un appel à l’aide internationale pour porter secours aux sinistrés et commencer à reconstruire les villages inondés. Cette attitude tranche avec le comportement adopté autrefois par la junte, qui refusait toute assistance extérieure. En 2008, le pouvoir militaire avait ainsi été accusé de négligence et d’indifférence lors de sa gestion des catastrophes provoquées par le cyclone Nargis, qui a fait près de 140 000 morts ou disparus.Accusées de minimiser l’ampleur de la catastrophe et d’avoir mis trop de temps à alerter la population, les autorités birmanes ont reconnu, mardi, avoir tardé à réagir – une concession exceptionnelle.Les pluies torrentielles ont également fait des centaines de morts et plus de deux millions de personnes ont été évacuées en Asie, notamment en Inde et au Pakistan. « Les migrations sont irrépressibles » • Mis à jour le 05.08.2015 à 16h15 Jean-Baptiste de Montvalon Géographe, ancien ambassadeur, Michel Foucher est titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels L’Obsession des frontières (éd. Tempus Perrin, 2012).Face à la crise des migrants à Calais, un député du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) a suggéré que l’Angleterre reprenne la ville, tandis que des élus français ont souhaité que les contrôles à l’entrée du Royaume-Uni soient déplacés à Douvres… Que vous inspire cette « bataille » autour d’une frontière intra-européenne ?Si une « bataille » s’annonçait, les « bourgeois de Calais » sauraient cette fois résister à un siège… Nos capacités stratégiques ont progressé depuis la guerre de Cent Ans ! Que ce scénario de reconquête soit énoncé par un député eurosceptique est amusant et a le mérite, si l’on peut dire, d’exhumer une vieille carte mentale : la Manche fut, jusqu’au XIXe siècle, une mer pour deux royaumes, donc une aire d’affrontement. Devenue mer intérieure européenne, c’est la seule dotée d’un double toponyme sur les cartes officielles : Manche et English Channel. Dans la tradition militaire anglaise, la mer sépare et fait frontière ; en France, c’est la côte fortifiée.Lire le reportage : « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » Où est la frontière franco-britannique ? Plus de 2 000 hommes, femmes et enfants sont morts « aux portes de l’Europe » en 2015 Des chercheurs étudient les conséquences d’une éventuelle ouverture de toutes les frontières. Que vous inspire cette piste de travail ? L’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme affirme en effet le droit à quitter son pays. Cette liberté n’est pas encore acquise partout. Mais le droit d’émigrer ne trouve pas son corollaire dans celui d’immigrer. La disparité dans le régime des visas est grande : il est plus facile à un Danois d’aller en Indonésie que l’inverse. Les visas pour entrer dans l’espace Schengen sont exigés dans 134 Etats. Il n’est pas certain que l’asymétrie de traitement soit durable, au nom de l’égalité des droits des Etats. Le Sénégal a rétabli les visas pour les Français, et se rendre en Algérie n’est pas simple – message de réciprocité, en quelque sorte. Toutes les pistes méritent d’être expérimentées, d’abord celles traitant de la mobilité, depuis et vers l’Europe instituée.Lire sur Les Décodeurs : Comment fonctionne la politique migratoire entre le Royaume-Uni et la France ? Quel jugement portez-vous sur la façon dont les politiques français abordent cette question des frontières et des migrations ?La frontière civilisée est une interface et une ressource. Sa fonction de barrière ne s’impose qu’en cas de menace directe sur notre sécurité. Un changement de discours politique sur ces questions serait salutaire, avec la reconnaissance publique de la réalité durable des mobilités et la nécessaire construction de dispositifs les encadrant : visas de travail de longue durée, cogestion des mobilités entre pays de départ et pays d’arrivée, mise en place de règles pour détruire le régime illégal des passeurs…Ce qui est en jeu est également notre choix d’un rapport au monde. L’image positive du Royaume-Uni, projetée au loin par le message des Jeux olympiques de Londres, en 2012, cette image d’un pays moderne et multiculturel, ouvert et globalisé, nourrit une attraction irrésistible, même au fin fond du Soudan. D’où l’afflux vers Calais. Les Français – opinion et dirigeants –, qui candidatent pour des JO en 2024 et une Exposition universelle en 2025, seraient bien inspirés d’y réfléchir et d’assumer enfin toutes les composantes d’une politique d’ouverture, dans un monde de communication instantanée, loin d’un illusoire repli sur soi. Jean-Baptiste de Montvalon Journaliste au Monde En Afghanistan, les « froides statistiques » des victimes civiles • Mis à jour le 05.08.2015 à 11h15 La fin de la mission de combat de l’OTAN en Afghanistan, en décembre, s’est accompagnée d’une hausse significative du nombre des victimes civiles au cours des six premiers mois de l’année. Les Nations unies font état dans leur rapport semestriel sur la situation dans le pays, mercredi 5 août, d’un bilan humain qui a battu des records.Moins de tués, plus de blessés Entre le 1er janvier et le 30 juin, 1 592 personnes ont été tuées et 3 329 blessées dans des violences, détaille la mission de l’ONU en Afghanistan (Unama). Si le nombre de morts enregistre une baisse de 6 % par rapport à la même période un an plus tôt, celui des personnes physiquement atteintes lors des combats ou autres attaques est lui en hausse de 4 %.Le nombre de victimes a évolué de 1 % par rapport à 2014 et s’établit donc à 4 921 personnes tuées ou blessées. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis 2009, année du début de la compilation de ces statistiques par l’agence onusienne.Les femmes et les enfants plus touchés Le nombre de femmes victimes a augmenté de 23 % et celui des enfants de 13 %. Les combats au sol entre talibans et soldats de l’OTAN sont la première cause de mort et de blessure de civils, selon le document, qui en impute la responsabilité aux insurgés dans 70 % des cas.« Les froides statistiques concernant les victimes civiles ne traduisent pas toute l’horreur de la violence en Afghanistan, les corps déchiquetés des enfants, des mères, des filles, des fils et des pères. »Les talibans ont changé de « tactique »Le conflit en Afghanistan dure depuis 2001 et la chute du régime taliban sous les bombes américaines. La mission de combat de l’OTAN dans le pays a pris fin au mois de décembre, et les quelque 13 000 soldats étrangers présents sur place sont chargés de la formation de leurs homologues afghans et interviennent lors de missions antiterroristes ponctuelles. La sécurité de la population est donc la responsabilité des forces de sécurité nationale – armée et police. Le nombre de victimes en leur sein a, logiquement, lui aussi augmenté.Face à ce changement, les talibans se sont adaptés, détaille Graeme Smith, expert du groupe de réflexion International Crisis Group :« Ils ont délaissé les tactiques de guérilleros qu’ils utilisaient lorsque l’OTAN était encore en mission de combat pour s’attaquer directement aux forces afghanes. Les talibans sont désormais beaucoup plus audacieux. » Guerre de succession au sein des talibans afghans Une explosion fait quatre morts dans la bande de Gaza • Mis à jour le 06.08.2015 à 18h13 Une commission de l’ONU soupçonne Israël et le Hamas de « crimes de guerre » à Gaza Un an après la guerre de Gaza, une carte pour visualiser les attaques israéliennes Le Hamas aurait reconstitué ses tunnels, selon l’armée israélienne De son côté, Israël accuse régulièrement le Hamas de stocker des armes à l’intérieur et sous les maisons de civils palestiniens. De plus, Rafah, qui se situe à la frontière avec l’Egypte, a longtemps été le centre d’une économie de contrebande, notamment grâce aux tunnels qui relient la bande de Gaza au nord de l’Egypte. La ville est également le centre de nombreuses activités militantes du Hamas, mais aussi de groupes extrémistes salafistes. Coupé du monde, le Yémen s’enfonce dans la crise humanitaire • Mis à jour le 06.08.2015 à 18h26 Louis Imbert Au Yémen, les forces loyalistes reprennent le dessus Aden, une ville en ruine Aden reste la zone la plus en difficulté, malgré le repli des houthistes et des forces loyales envers l’ex-président Ali Abdallah Saleh. « La ville est complètement détruite. Il n’y a plus de services publics, c’est un dépotoir à ciel ouvert », dit Thierry Goffeau, coordinateur de Médecins sans frontières (MSF) à Aden, sorti récemment de la ville. L’équipe de MSF y vit pour une large part cloîtrée dans un hôpital aux fenêtres protégées par des plaques de métal – des balles perdues sifflent encore quotidiennement. Cependant, « la population souffle un peu » aujourd’hui, avec l’arrêt des bombardements. Certains tentent de revenir chez eux, inspectent les dégâts, déblaient.Plusieurs ONG espèrent reprendre pied dans Aden à la faveur de sa « libération » par les forces loyalistes. Elles comptent sur l’installation d’une forme de gouvernement (le premier ministre yéménite en exil, Khaled Bahah, est venu marquer la reprise de la ville, le 1er août) et sur la réouverture progressive de l’aéroport. Déjà, quelques avions saoudiens se sont posés à Aden, qui ont acheminé de l’aide humanitaire.De graves pénuries d’essence, d’eau, d’électricitéLa ville manque de tout, comme une large part du pays. Les violences, les difficultés d’approvisionnement dues aux combats et au blocage des ports mis en place par l’Arabie saoudite, et renforcées après la résolution de l’ONU du 14 avril imposant un embargo sur les armes destinées aux milices houthistes, ont créé en quatre mois l’une des pires crises humanitaires actuelles.La pénurie de fuel est peut-être la plus grave. L’essence alimente les générateurs pour l’électricité, les pompes à eau et les transports. On manque donc d’eau, d’électricité et les routes sont désertes. L’accès aux secours, aux soins, rares, est encore compliqué par les points de contrôle de toutes les forces en présence et les bombardements de la coalition menée par l’Arabie saoudite, qui touchent la plupart des axes du pays. « Des femmes enceintes meurent en route parce qu’elles ne peuvent rejoindre les cliniques », dit Thierry Goffeau.Un point rassurant : dans cette société tribale, la plupart des habitants qui ont dû fuir leur quartier, leur village ont trouvé à se loger chez des proches. Les camps de déplacés sont rares. Les ports en large partie fermésDepuis lundi, des sources proches du gouvernement en exil ont affirmé à plusieurs médias que l’embargo qui frappe le port d’Hodeïda, ouverture des houthistes sur la mer Rouge, serait renforcé. « Mercredi matin, on ne trouvait déjà plus de fuel en ville sur le marché noir, dit Arnaud Phipps, directeur des programmes d’Action contre la faim (ACF) au Yémen, qui maintient une équipe dans cette ville. Les vendeurs attendent une pénurie renforcée pour relâcher leur stock. On en trouvait à moins de deux dollars le litre, ces derniers jours. On s’attend à ce que cela monte à cinq dollars, et le prix de toutes les marchandises augmentera avec. »Le port, déjà, ne fonctionne qu’à 5 % à 15 % de ses capacités. Du fait des autorisations difficiles à obtenir auprès de la coalition, du danger, mais également du coût des assurances, de la manutention au port, du dédouanement et du transport. ACF a ainsi dû récemment débourser 50 000 dollars (45 808 euros) pour acheminer 100 tonnes de matériel sanitaire et de nourriture à Hodeïda. « A ce prix, nous commençons à nous demander s’il ne faut pas arrêter », dit M. Phipps.MSF estime que l’embargo sur les armes mis en place par l’Arabie saoudite constitue un blocus de fait : une arme de guerre contre les houthistes. Elle affirme que l’Arabie saoudite, chargée par le comité des sanctions de l’ONU d’assurer l’embargo, profite de l’absence de mécanismes clairs d’inspection des cargaisons pour détruire des bateaux et asphyxier les zones houthistes. MSF assure que ses bateaux ont essuyé deux tirs, des coups de semonce venus des deux camps. « Ils ont voulu nous faire peur », dit Mégo Terzian, président de l’organisation.Julien Harneis représentant de l’Unicef au Yémen, nuance cette analyse en rappelant que ses livraisons par bateaux passent tous les dix jours à Aden depuis le début du conflit. Les livraisons par avions restent plus difficiles, les aéroports ayant été visés par des bombardements de la coalition. Louis Imbert Journaliste au Monde Mort du photographe congolais Kiripi Katembo Siku Le 06.08.2015 à 16h56 • Mis à jour le 06.08.2015 à 17h14 Le photographe congolais Kiripi Katembo Siku, célèbre pour ses photos montrant des scènes de vie de Kinshasa reflétées dans des flaques d’eau, est mort mercredi 5 août à l’âge de 36 ans.Amoureux de la photo, de la vidéo et de la peinture, Kiripi Katembo Siku a exposé ses œuvres à La Biennale de Venise, la Berlinale, les Rencontres de Bamako, Les Rencontres de la photographie à Arles (sud de la France) ou le Festival d’Avignon, dont il avait réalisé l’affiche pour la 67e édition. Certains de ses clichés sont actuellement exposés à la Fondation Cartier, à Paris, dans le cadre de l’exposition « Beauté Congo », une rétrospective de l’art congolais de 1926 à 2015. En République démocratique du Congo (RDC), il a joué un grand rôle dans l’organisation en décembre de la première biennale culturelle de Kinshasa, Yango, où ont été exposées ses photos, des portraits de Kinshasa utilisant les flaques d’eau qui parsèment les chaussées défoncées de la ville comme des miroirs. « Ma ville [Kinshasa] est un puits pour moi, avec beaucoup de matière intéressante qui ne va pas s’épuiser aujourd’hui », confiait le photographe à RFI en juillet. Un « vendeur de rêve, mais pas un illusionniste »Dans un message à la presse, Christian Kisavu, chargé de communication de l’Institut français de Bamako, a dit sa « profonde douleur » à l’annonce de la mort de cet artiste originaire de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu (est du pays). A Kinshasa, la nouvelle a également provoqué un choc. « Je suis allé dans sa famille et on m’a dit que vendredi il a fait une crise et est tombé dans le coma, jusqu’à hier… », a déclaré à l’AFP Cédric Nzolo, designer et photographe.L’émotion était également palpable chez Yves Sambu, photographe, qui avait côtoyé l’artiste à l’Académie des beaux-arts de Kinshasa : « Il était vraiment dans la fleur de l’âge, au début d’une très bonne carrière artistique. C’est quelqu’un qui avait la folie des grandeurs. C’était un grand rêveur et vendeur de rêve, mais pas un illusionniste, parce qu’à la fin il a réussi ce qu’il voulait faire ».« Kiripi disait : “On doit vivre notre temps, parce que, dans dix ans, on va nous demander ce qu’on a fait », se souvient Cédric Nzolo, qui était directeur adjoint de Yango. Kiripi Katembo Siku laissera, selon lui, un certain regard sur Kinshasa, « en dehors de tous les clichés possibles ». Football : une grève de la police trouble la reprise du championnat néerlandais • Mis à jour le 06.08.2015 à 16h07 Sans policiers, pas de match. Telle est en tout cas la conclusion qui s’impose pour cinq rencontres de la première journée du championnat des Pays-Bas prévues ce week-end, et finalement reportées en raison de grèves de la police. Dans un communiqué publié jeudi 4 août, la Fédération néerlandaise de football (KNVB) indique avoir pris la décision de reporter ces matchs « après concertation avec les clubs et les maires concernés », dans la mesure où « les autorités locales avaient décidé d’interdire ces rencontres en raison d’une action de la police ».Dans le cadre d’une série d’actions syndicales, la police a en effet décidé de ne pas encadrer quatre des neuf matches de football prévus les samedi 8 et dimanche 9 août. Les matchs ADO La Haye-PSV Eindhoven, Heerenveen-De Graafschap, Groningue-Twente, PEC Zwolle-Cambuur et NEC-Excelsior Rotterdam se joueront donc les mardi 11 et mercredi 12 août. Les supporteurs de l’ADO, qui devaient accueillir les champions en titre du PSV ce week-end, projettent d’aller manifester samedi dans le centre de La Haye, « pour obliger les policiers à travailler ».Le Tour de France épargnéQuatre autres rencontres, dont AZ Alkmaar-Ajax Amsterdam et Feyenoord Rotterdam-Utrecht seront en revanche jouées comme prévu, notamment grâce à la mobilisation d’un nombre plus important de stadiers que d’ordinaire.Les policiers demandent depuis plusieurs mois une augmentation salariale après quatre années de gel des salaires. Ils souhaitent aussi des bonus pour avoir subi une réorganisation et une meilleure compensation pour les heures supplémentaires. Le ministre néerlandais de la sécurité et de la justice, Ivo Opstelten, a réaffirmé cette semaine ne pas être en mesure d’accorder une augmentation de salaire aussi importante que celle souhaitée par les policiers.Les syndicats de police avaient menacé de perturber le passage du Tour de France aux Pays-Bas, au début de juillet, mais avaient finalement renoncé à arrêter le peloton sur un pont de Rotterdam. Ils s’étaient contentés de manifester en marge du Tour. L’improbable procès d’un espion australien qui a décidé de publier des documents secrets... sur 4chan Martin Untersinger On trouve de tout sur le site 4chan : des considérations souvent imagées et créatives (et parfois illégales) sur la sexualité, quantité d’images liées à la culture japonaise, ou encore de longues discussions sur la politique ou les jeux vidéo. Et, pendant quelques minutes en octobre 2012, ce forum à images a hébergé un document secret du service de renseignement du ministère australien de la défense, le Defence Intelligence Organization (DIO), révèle le Canberra Times.Le DIO, l’une des trois agences de renseignement australienne, a eu de la chance dans son malheur. L’un de ses anciens agents, tuant opportunément le temps sur le forum le plus mal famé d’Internet, repère le document et donne l’alerte.Branle-bas de combat chez les espions australiens : laisser ce document au milieu des images humoristiques de chat et des photos de jeunes filles à peine majeures, ça fait mauvais genre. Le précieux document est donc finalement soustrait aux yeux indiscrets des internautes en à peine une heure, sans que l’on sache précisément comment l’agence s’y est prise pour le faire retirer.Comment ce dossier réservé aux agents australiens habilités et à leurs plus proches alliés, s’est-il retrouvé là ? Les soupçons portent sur Michael Scerba, un agent du DIO de 21 ans au moment des faits, qui comparaît actuellement devant la Cour suprême de la capitale australienne.« Julian Assange est mon héros »Il aurait, selon l’accusation, récupéré le document secret, avant de le graver sur un CD-Rom et de le ramener chez lui. « Je poste ce que je pense devoir être dans les médias : des bombardements, des morts civiles, des actions de “terroristes” qui ne sont tout simplement pas dans les médias » aurait-il clamé en publiant le document. Avant de préciser que « Julian Assange est [son] héros ».Le problème, lorsqu’on veut dénoncer les pratiques opaques des démocraties en postant un document classifié dans la gigantesque cour de récréation qu’est 4Chan, c’est que personne ne vous croit. « J’ai juste eu quelques commentaires du genre : “C’est faux et gay.” [terme utilisé de manière péjorative sur 4chan] » se plaint-il dans une publication ultérieure. Lire : 4chan, wizardchan, 8chan... s'y retrouver dans la jungle des forums anonymes les plus populaires du Web N’est décidément pas Edward Snowden, le célèbre lanceur d’alerte américain, qui veut. Les enquêteurs n’ont semble-t-il guère peiné pour remonter jusqu’à lui par le biais de son adresse IP, une information pourtant facile à dissimuler.Cette affaire est aussi source d’embarras pour le DIO, incapable de savoir qui a eu accès au document ou si des copies ont pu être réalisées. Tout juste sait-on que 14 personnes avaient commenté sous le document au moment où celui-ci a été retiré. Pour ajouter du kafkaïen à l’absurde, certaines des pièces cruciales dans le procès contre M. Scerba – et notamment le document publié en ligne – doivent rester secrètes. Il faudra donc croire le DIO sur parole lorsque ce dernier affirme que cette publication sauvage a causé de graves dommages à la sécurité du pays. Martin Untersinger Journaliste au Monde Football : Angel Di Maria signe pour quatre ans au PSG • Mis à jour le 06.08.2015 à 15h47 Fair-play financier : le PSG peut à nouveau casser sa tirelire Formé à Rosario Central, le club de sa ville natale, Angel Di Maria vient de perdre au mois de juillet la finale de la Copa America 2015 face au Chili, rencontre au cours de laquelle il fut remplacé dès la première mi-temps pour cause de lésion aux ischio-jambiers. Finaliste également malheureux de la Coupe du monde 2014 contre l’Allemagne, l’Argentin sort par ailleurs d’une saison compliquée à Manchester.L’été dernier, les « Red Devils » avaient déboursé la somme somptuaire de 75 millions d’euros pour que le Real Madrid accepte de leur céder le joueur. Une transaction finalement décevante : l’Argentin n’aura disputé que 27 matchs de Premier League en 2014-2015 (pour onze passes décisives, cependant). Un rendement en deçà de ses années espagnoles au Real (2010-2014), club qui le repéra lorsqu’il jouait au Benfica Lisbonne (2007-2010), son premier point de chute en Europe.L’intérêt du Paris-Saint-Germain pour « Fideo » (« vermicelle », le surnom du joueur en rapport à son gabarit filiforme) n’est pas neuf : la saison dernière déjà, Paris avait tenté de convaincre le joueur et son agent portugais, le très influent Jorge Mendes, qui conseille également la star Cristiano Ronaldo ou l’entraîneur José Mourinho. Mais les sanctions liées au fair-play financier avaient à l’époque contrarié ce transfert si long à se dessiner. L’Etat islamique fait 15 morts dont 10 policiers dans l’attaque d’une mosquée en Arabie saoudite • Mis à jour le 06.08.2015 à 18h35 L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué, jeudi 6 août, l’attentat visant une mosquée du quartier général des forces spéciales d’Arabie saoudite – une unité des forces de sécurité du royaume –, dans le sud du pays. L’attaque a fait quinze morts et neuf blessés. Dix policiers figurent parmi les victimes de l’attentat, l’un des plus meurtriers contre les forces de défense depuis plusieurs années.L’attentat a été perpétré à Abha, chef-lieu de la province d’Assir. La région est proche de la frontière avec le Yémen, où l’Arabie saoudite mène une campagne aérienne arabe contre les rebelles houthis, des chiites soutenus par l’Iran, qu’elle veut empêcher de prendre le contrôle de tout le pays.Le prince Fayçal ben Khaled ben Abdel Aziz, gouverneur d’Assir, s’est rendu sur le lieu de l’attaque et au chevet des blessés. Il a dénoncé un attentat destiné à « déstabiliser le pays et à provoquer la peur chez les citoyens ». Lire le reportage : La guerre au Yémen ravive le malaise des chiites d’Arabie SaouditeL’Etat islamique contre les chiites « hérétiques »En mai, deux attaques-suicides à la bombe dans des mosquées chiites d’Arabie saoudite avaient déjà été revendiquées par l’EI, pour qui les chiites sont des « hérétiques ». La première, à Qatif, dans l’est du pays, avait tué 21 fidèles, et la deuxième, à Dammam, avait fait 4 morts.En menant sa première attaque dans le royaume le 22 mai, l’EI avait promis aux chiites « des jours sombres » jusqu’à ce que « les soldats de l’EI » les « chassent de la péninsule arabique ». Poids lourd de la région, l’Arabie saoudite fait partie de la coalition dirigée par Washington pour combattre l’EI en Irak et en Syrie. Ces derniers mois, le pays a multiplié les arrestations d’extrémistes sunnites soupçonnés de planifier des attaques pour « attiser les tensions confessionnelles ». Lire le décryptage : Quelles sont les différences entre sunnites et chiites ?« Quiconque a pris part, planifié, soutenu, coopéré ou sympathisé avec le crime odieux sera tenu responsable et poursuivi en justice. Il subira la punition qu’il mérite », avait averti le roi Salmane après le premier attentat de mai. Le 18 juillet, les autorités saoudiennes avaient annoncé le démantèlement d’une organisation liée à l’EI et l’arrestation de 431 suspects, en majorité des Saoudiens. Les membres du réseau opéraient « sur un scénario préparé depuis des zones agitées à l’étranger, dans le but de semer la sédition et d’étendre le chaos », selon le ministère de l’intérieur. Le développement des vidéos Facebook exaspère les youtubeurs • Mis à jour le 06.08.2015 à 15h17 Florian Reynaud La croissance de Facebook dans le secteur de la vidéo ne fait pas que des heureux. Alors que l’entreprise continue de présenter des chiffres impressionnants, un youtubeur très connu a publié un article virulent dénonçant la stratégie agressive du réseau social.Dans un post de blog intitulé « Vol, mensonges et vidéos Facebook », le très célèbre Hank Green accuse le géant du Net de ne rien faire contre les vidéos volées. Il montre notamment du doigt le freebooting, c’est-à-dire les internautes qui téléchargent une vidéo virale sur YouTube pour la mettre en ligne sur Facebook. Cette pratique grignote les revenus des créateurs qui vivent des publicités et sponsors sur YouTube. Si, par exemple, une vidéo de Norman Thavaud venait à être volée et mise en ligne sur Facebook par une page tierce, il ne touche aucun revenu sur les vues générées, au contraire du réseau social, qui affiche des espaces publicitaires sur son site.Des contenus supprimés tardivementHank Green affirme que Facebook met trop de temps à supprimer les contenus piratés qui lui sont signalés. Il mentionne par ailleurs une étude du cabinet Ogilvy qui estimait que sur 1 000 vidéos parmi les plus virales de Facebook durant le premier trimestre 2015, 725 étaient des contenus pris sur d’autres sites. « Ce n’est pas insignifiant, c’est la vaste majorité du trafic des vidéos Facebook », dénonce Hank Green. Plusieurs créateurs indiquent également que les algorithmes de Facebook favorisent la visibilité des vidéos natives et pénalisent les liens vers YouTube. Résultat : les contenus republiés sans autorisation sur Facebook engrangent plus de vues et sont bien plus viraux.Le blogueur vidéo, qui indique gagner sa vie grâce à YouTube et diriger 30 salariés, affirme que les créateurs de YouTube se plaignent de ce phénomène « depuis plus d’un an ». En janvier dernier, le podcasteur SmarterEveryDay, lui aussi très populaire, a publié une vidéo pour dénoncer l’inaction de Facebook face à la copie sauvage de contenus. Selon lui, les vidéos virales copiées sur YouTube et republiées sur Facebook ne sont supprimées qu’après avoir fait suffisamment de millions de vues pour garantir d’importants revenus publicitaires au réseau social, potentiellement au détriment des plus petits youtubeurs. Enfin, il est très difficile pour ces créateurs de vérifier si leurs vidéos ont été recopiées puisque Facebook ne dispose pas d’un moteur de recherche de vidéos aussi efficace que celui de Google.Une réponse de FacebookPour ces youtubeurs, la faute est à l’absence d’un système efficace de détection automatique de contenus protégés par le droit d’auteur, comme le Content ID de YouTube. « C’est pour le moins inexcusable que Facebook, une entreprise avec une capitalisation boursière de 260 milliards, lance sa plateforme de vidéos sans système de protection des ayants droit », s’indigne Hank Green.La plainte du blogueur a entraîné une réponse rapide de Facebook par la voix de Matt Pakes, chef de produit. Il a indiqué que Facebook utilisait bel et bien un outil de détection automatique de contenus nommé Audible Magic, et ce depuis plusieurs années. « Alors que la vidéo continue de croître sur Facebook, nous cherchons activement des solutions adaptées à notre plateforme et à notre écosystème pour aider les ayants droit à identifier et gérer les potentielles atteintes à leurs contenus », ajoute Matt Pakes. Il a enfin concédé que le réseau social faisait face à un défi de taille étant donné le nombre de vidéos qu’il devait gérer.Le chef de produit a également répondu aux critiques accusant Facebook de pénaliser les liens YouTube pour pousser son propre lecteur vidéo. Pour Matt Pakes, les vidéos YouTube sont moins virales parce que les internautes prennent peu le temps de cliquer pour les regarder. En comparaison, les vidéos Facebook se lancent automatiquement lorsqu’elles apparaissent dans le fil d’actualité d’un utilisateur et sont donc plus regardées.Des chiffres truqués ?L’autre accusation portée par Hank Green concerne la comptabilisation des vues par le réseau social en comparaison de YouTube. Il affirme que Facebook compte une vidéo comme « vue » au bout de trois secondes, contre bien plus chez YouTube (variable selon la durée de la vidéo), et gonfle donc ses chiffres artificiellement. Pour Hank Green, Facebook porte atteinte à la valeur des vues et les revenus publicitaires qui peuvent en découler. « Si vous êtes resté sur une vidéo pendant au moins trois secondes, ça signale que vous n’avez pas simplement fait défiler votre fil d’actualités mais que vous avez montré une intention de regarder la vidéo », a répliqué Matt Pakes. Florian Reynaud Journaliste au Monde 200 migrants en provenance de Libye toujours portés disparus en Méditerranée • Mis à jour le 06.08.2015 à 16h25 Les recherches de survivants ont duré toute la nuit et se poursuivaient, jeudi 6 août, au large des côtes libyennes. La veille, un bateau de pêche transportant entre 600 et 700 hommes, femmes et enfants a fait naufrage dans la Méditerranée. Les secouristes n’ont pu sauver que 370 personnes grâce à une vaste opération impliquant sept navires, des hélicoptères et un drone.Les survivants sont arrivés, jeudi en milieu d’après-midi, au port de Palerme, en Sicile, à bord du Niamh, un navire de la marine irlandaise , qui fait partie du dispositif communautaire Triton et qui a participé aux opérations de sauvetage.Mercredi matin, des migrants, en majorité des Syriens fuyant la guerre civile, avaient lancé un appel au secours : leur embarcation partie surchargée de Libye prenait l’eau, la salle des machines était inondée et l’embarcation était bloquée à 15 milles au nord de la ville libyenne de Zouara.Mobilisé par les gardes-côtes italiens, le Niamh a mis à l’eau deux canots pour s’approcher du bateau surchargé, qui s’est alors retourné, probablement sous l’effet d’un mouvement de foule. Selon les gardes-côtes italiens, les bateaux dépêchés sur place, notamment des navires des marines italienne et irlandaise et Dignity 1, de Médecins sans frontières (MSF), ont repêché 25 corps peu après le naufrage.Juan Matias, coordinateur de projet sur le Dignity 1, a parlé d’une « vision horrible ».« Des gens s’agrippaient désespérément à des gilets de sauvetage, à des bateaux, à tout ce qu’ils pouvaient trouver pour lutter pour leur vie, au milieu de personnes en train de couler et de ceux qui étaient déjà morts. » Lire l'enquête : La Libye, bombe migratoire au sud de l’Europe « Cimetière des migrants »Depuis plusieurs années, la Méditerranée a hérité du surnom de « cimetière des migrants ». Venus pour l’essentiel de Libye, du Soudan, d’Erythrée, de Syrie ou d’Afghanistan, ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer en tentant de rejoindre les côtes italiennes ou grecques depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrants.En avril, un naufrage avait coûté la vie à quelque 800 personnes et conduit l’Union européenne à augmenter les moyens alloués à son dispositif de surveillance et de sauvetage maritimes. Au grand dam des ONG, cette opération, dénommée « Triton », n’a pas pour priorité de sauver les migrants mais de surveiller les frontières. Son budget est trois fois inférieur à celui de l’opération italienne « Mare Nostrum », et son équipement, bien plus modeste.Dans la même période en 2014, l’OIM comptabilisait 1 607 migrants morts en tentant de rejoindre les côtes européennes, soit une augmentation de 20 % en un an. En revanche, l’OIM note une constante : la majorité des noyades a lieu dans le canal de Sicile, qui relie la Libye à l’Italie. Là, les passeurs fournissent aux migrants des embarcations de fortune qui ne supportent pas la traversée.Au total, 188 000 personnes sont arrivées illégalement depuis janvier en Europe, via la Méditerranée. Le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) a estimé que le nombre de demandeurs d’asile dans les pays de l’Union européenne avait fait un bond de 68 % au cours des cinq premiers mois. Après le directeur de cabinet d’Ali Bongo, le patron de Marck en garde à vue Simon Piel et Joan Tilouine Le 06.08.2015 à 13h33 • Mis à jour le 06.08.2015 à 14h58 Philippe Belin, président de la société française Marck, spécialisée dans la confection d’uniformes militaires, est actuellement entendu dans le cadre d’une garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en 2007 pour corruption d’agents étrangers et blanchiment. Son audition intervient deux jours après la garde à vue de Maixent Accrombessi, directeur de cabinet du président gabonais, Ali Bongo, qui s’était soldée par un imbroglio diplomatique. La garde à vue d’un proche d’Ali Bongo et la raison d’Etat Les policiers, qui interrogent M. Belin, depuis mercredi soir, 20 heures, cherchent à savoir pourquoi l’entreprise qu’il dirige a émis plusieurs virements à destination de deux comptes monégasques, gérés, pour l’un, par un proche de M. Accrombessi, pour l’autre, par une société béninoise dirigée par ce dernier. Ces virements, sont en effet postérieurs à la signature, fin 2005, d’un contrat d’une valeur de 7 millions d’euros passé entre la société Marck et le ministère de l’intérieur gabonais, et pourraient laisser penser au versement de commissions illégales.Lundi, une ancienne collaboratrice de M. Belin, chargée notamment de l’export pendant la période intéressant l’enquête, avait elle aussi été entendue en garde à vue avant de ressortir libre dans la journée de mardi.Déjà mis en examen en 2014Ce n’est pas la première fois que M. Belin est mis en cause dans une affaire judiciaire. En 2014, il a été mis en examen par le juge Tournaire pour « corruption d’agents publics étrangers » et « abus de biens sociaux » dans le cadre de l’information judiciaire menée sur les activités de Michel Tomi, empereur des jeux et parrain présumé, en Afrique. Cela concernait cette fois des marchés qui auraient été passés avec le Mali et le Cameroun. M. Belin avait pour sa part assuré que cette collaboration n’avait rien donné. Contacté, un responsable de Marck explique que « le groupe n’a jamais gagné un seul marché au Mali ». A l’occasion d’une précédente audition en juin 2014, selon des éléments de la procédure dévoilés par le site Mediapart, Philippe Belin avait expliqué aux enquêteurs ce qu’il pensait de Michel Tomi, dont il a fait la connaissance en 2009 lors de la campagne présidentielle d’Ali Bongo. « C’est un “parrain”, vous n’approchez pas un mec comme ça, il y a toujours trois-quatre mecs autour. C’est, comme on dit en Afrique, un grand monsieur. » Et d’ajouter : « Encore une fois, Michel Tomi n’est pas quelqu’un que vous interpellez comme ça, il impose un certain respect, c’est une telle figure en Afrique. » Accord Russie-Etats-Unis pour une enquête sur les attaques chimiques en Syrie • Mis à jour le 06.08.2015 à 13h55 Identifier les auteurs des attaques chimiques survenues en Syrie et les traduire devant la justice. Tel est l’essence du projet de résolution des Nations unies auquel sont parvenus, jeudi 6 août, Washington et Moscou, a fait savoir le secrétaire d’Etat américain, John Kerry.Le texte, adressé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et à l’Organisation pour l’interdiction des armes nucléaires (OIAC), sera présenté le 7 août au Conseil de sécurité.Il leur demande de mettre sur pied une équipe d’enquêteurs chargés de trouver les instigateurs de ces agressions. La mise au jour des responsabilités dans les attaques chimiques est un préalable à toute action des 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies. L’instance a déjà menacé de prendre des mesures pour punir leurs auteurs. Moscou prend ses distances avec Damas Ce que contient (désormais) la loi Macron • Mis à jour le 06.08.2015 à 13h30 Les Décodeurs Le Conseil constitutionnel a validé, mercredi 5 août, l’essentiel de la loi sur la croissance et l’activité, dite « loi Macron », du nom du ministre de l’économie. Le texte va maintenant « être mis en œuvre sans délai », a assuré le premier ministre, Manuel Valls, et la publication des décrets devrait intervenir progressivement d’ici la fin de l’année.Plusieurs articles ont été censurés par le Conseil constitutionnel mais « la plupart des mesures annulées pour raison de procédure seront présentées à nouveau devant le Parlement dans les prochains mois », souligne M. Valls.L’itinéraire législatif de la loi a notamment été marqué par deux votes en bloc à l’Assemblée nationale, au cours desquels le gouvernement a engagé sa responsabilité en raison de l’utilisation de l’article 49, alinéa 3 de la Constitution.Le texte fourre-tout de 308 articles vise, selon Emmanuel Macron, à guérir les « trois maladies » de la France : « défiance », « complexité » et « corporatisme ». Saluée par le Medef, la loi a tout au long de son parcours suscité des critiques de toutes parts, et a subi de nombreuses modifications. Passage en revue des principaux points de loi – parmi de nombreux autres : 1. L’assouplissement du travail le dimanche et la nuitLe dispositif retenu supprime les cinq dimanches travaillés de plein droit proposés à l’origine et laisse le choix aux élus de fixer le nombre de dimanches « entre 0 et 12 ». Les autorisations seront débattues au niveau intercommunal au-delà de cinq dimanches. Les salariés percevront une compensation d’au moins 30 % sur leurs salaires ainsi que d’éventuelles contreparties selon des accords d’entreprise au cas par cas.Des « zones touristiques internationales » sont créées, à Paris, Nice, Cannes ou Deauville, dans lesquelles les commerces pourront ouvrir les dimanches et jusqu’à minuit, sur la base de compensations salariales (salaire doublé pour le travail en soirée). Voir notre infographie complète : Combien de salariés travaillent le dimanche ? 2. Des lignes nationales de carsJusqu’à présent limités par des régimes d’autorisation complexes, ils seront libéralisés. M. Macron en avait fait un symbole, estimant qu’il s’agissait d’une mesure à destination « des plus pauvres », qui pourraient ainsi « voyager facilement ».« A l’heure actuelle, beaucoup de Français sont trop pauvres pour prendre le train, qui est trop cher. Le transport en autocar est 8 à 10 fois moins cher que le train. Cette mesure de libéralisation du transport en autocar va bénéficier aux familles les plus modestes, les plus précaires, les plus fragiles. »Selon le ministre, cette libéralisation du transport par car devrait créer des « dizaines de milliers » d’emplois. Les débats ont conduit à mettre en place des limitations, régions et départements pourront ainsi interdire ou limiter certaines lignes. 3. L’assouplissement du permis de conduireLe permis devient un « service universel » dont le délai d’attente, actuellement de quatre-vingt-dix-huit jours en moyenne entre deux présentations à l’examen, devra être divisé par deux. Les épreuves du code de la route seront confiées à des sociétés privées. Dans les départements où l’attente entre deux passages à l’examen est supérieure à quarante-cinq jours, des « agents publics ou contractuels », dont ceux de La Poste, pourront le faire passer. Enfin, la durée minimale de vingt heures de conduite a été supprimée. 4. Une réforme des prud’hommesAutre chantier complexe, celui de la justice prud’homales. La réforme vise à simplifier les procédures pour en réduire les délais. La loi prévoit une formation des conseillers et des sanctions en cas de manquement à la déontologie, ainsi qu’un statut de défenseur syndical, et un renforcement du pouvoir des inspecteurs du travail et du pouvoir judiciaire (juge départiteur).En dernière minute, le gouvernement avait ajouté un barème d’indemnités (maximales) en cas de licenciement, en fonction de l’ancienneté des salaires dans l’entreprise et de la taille de celle-ci. Mal perçue par nombre de députés socialistes, cette mesure a été retoquée par le Conseil constitutionnel, qui a estimé que la différence de traitement selon la taille de l’entreprise « méconnaissait le principe d’égalité devant la loi ». 5. Les règles de licenciement collectif modifiéesSur ce volet, dont l’objectif est de sécuriser davantage les entreprises, un amendement des rapporteurs qui a été voté privilégie la négociation collective et encadre plus strictement la délimitation du périmètre d’application des critères de licenciement en cas de décision unilatérale de l’employeur. 6. Une incitation à l’épargne salariale et l’actionnariat salariéLa loi Macron simplifie ces dispositifs pour permettre leur généralisation aux petites et moyennes entreprises (PME), et les rendre plus attractifs fiscalement. Les fonds récoltés devraient également être davantage utilisés pour financer l’économie.La loi Macron abroge en revanche la prime de partage des profits mise en place sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui obligeait les entreprises augmentant leurs dividendes deux ans de suite à une redistribution au profit de leurs salariés. Infogreffe regroupe les 135 greffes des tribunaux de commerce de France, soit près de 2 000 collaborateurs. Le site, qui emploie une trentaine de personnes (informaticiens et personnel technique), existait avant 2009 – les données étaient même diffusées sur le Minitel dans les années 1990 – mais ce n'est qu'à cette date qu'il a récupéré le monopole de la délégation de service public, au détriment de l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI). 8. Des prêts entre entreprisesUne entreprise qui dispose d’une trésorerie excédentaire pourra prêter de l’argent à un fournisseur ou un sous-traitant en difficulté, pour une durée limitée à deux ans et dans la mesure où prêteur et débiteur entretiennent des liens économiques. 9. Cinq à dix milliards d’euros de cessions d’actifsLe texte, examiné le 10 décembre 2014 à l’Assemblée, comporte un volet avalisant la vente par l’Etat de 5 milliards à 10 milliards d’euros d’actifs dans des entreprises ; 4 milliards seront affectés au désendettement, le reste étant réinjecté dans l’économie. Le détail de ce qui sera cédé n’a pas encore été divulgué. M. Macron s’est contenté de préciser qu’il n’était pas question de privatiser EDF, comme cela avait pu être évoqué. Lire : Quels sont les enjeux du stockage des déchets nucléaires à Bure ?  Les Décodeurs Journaliste au Monde Comment choisir sa mutuelle étudiante • Mis à jour le 06.08.2015 à 12h06 Matteo Maillard Fin de galère annoncée pour les étudiants affiliés à la LMDE Sortie de crise à La Mutuelle des étudiants Matteo Maillard Journaliste au Monde La Chine fait un geste envers le Vatican • Mis à jour le 06.08.2015 à 14h35 Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Chine : au Hebei, les évêques disparaissent Destruction des croix trop visiblesEn parallèle, le gouvernement continue de mener une campagne de destruction des croix visibles de l’extérieur, notamment dans la province du Zhejiang, et en particulier dans la ville de Wenzhou, un bastion chrétien sur la côte sud-est. Comme le résume le père Jim Mulroney, rédacteur en chef d’un hebdomadaire religieux de Hongkong, le Sunday Examiner, « les catholiques en Chine ne cessent de dire que la situation se dégrade, il y a davantage de flicage, davantage de mesures d’isolement, les prêtres ont désormais peur de se contacter entre eux ». Les croyants ne sont d’ailleurs pas les seuls, depuis son arrivée au pouvoir il y a presque trois ans, le président Xi Jinping prend en chasse les universitaires, les avocats libéraux, la presse et tout autre organe susceptible de critiquer. En Chine, la disparition embarrassante d’un évêque de l’Eglise « clandestine » Comment le Vatican « fabrique des saints » La question des évêques apparaît dans ce cadre complexe comme un thermomètre de la volonté chinoise. « Il y a eu des discussions d’ordre général et le service diplomatique du Vatican a dit espérer qu’il n’y aura plus d’ordinations d’illégales », détaille Jim Mulroney. La Chine a fait mardi cette première concession. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde FIFA : deux hommes d’affaires argentins refusent leur extradition • Mis à jour le 06.08.2015 à 11h44 Scandale de la FIFA : les Etats-Unis demandent l’extradition de sept responsables Un tribunal fédéral argentin déterminera si les deux suspects, qui font déjà l’objet d’une procédure pour fraude devant la justice de leur pays, doivent être ou non extradés.Au total neuf élus de la FIFA et cinq professionnels du marketing sportif avaient été inculpés par la justice américaine, le 27 mai, par les autorités dans le cadre d’une affaire de corruption. Ce jour-là, sept responsables de la FIFA avaient été arrêtés en Suisse, à la demande des autorités américaines, à la veille du début du congrès de l’instance faîtière du football.Un autre homme d’affaires argentin impliquéOutre Hugo Jinkis et son fils Mariano, sept responsables de la FIFA ont déjà fait l’objet d’une demande d’extradition. Le dirigeant Jeffrey Webb, ancien vice-président de la FIFA, a été le premier de ces sept dirigeants à avoir été extradé vers les Etats-Unis, le 16 juillet. Celui-ci a plaidé non coupable samedi 18 juillet à New York et s’est vu remettre en liberté contre une caution de 10 millions de dollars.Un autre homme d’affaires argentin est également concerné par ces procédures. Alejandro Burzaco s’était rendu à la police italienne fin juin avant d’être extradé vers les Etats-Unis. L’ancien président de Torneos y Competencias, une entreprise de marketing sportif, a plaidé non coupable vendredi 31 juillet après s’être vu signifier les charges retenues contre lui au tribunal fédéral de Brooklyn. Ligue 1 : Paris et le désert français, saison 4 • Mis à jour le 07.08.2015 à 18h50 Bruno Lesprit et Adrien Pécout Ligue 1 : le PSG va-t-il encore creuser l’écart avec les autres clubs ? Nanti de sa nouvelle recrue, qui ne sera opérationnelle que dans deux à trois semaines, le PSG a accessoirement recruté deux joueurs achetés à vil prix : le gardien allemand de Francfort Kevin Trapp et le milieu français de Tottenham Benjamin Stambouli, à respectivement 10 et 9 millions d’euros. Des emplettes suffisantes qui permettent aux Parisiens d’espérer, en sus d’un énième titre de champion de France, dépasser enfin ce stade des quarts de finale de la Ligue des champions sur lequel ils butent depuis trois ans.Dans le pré carré français, peu de clubs paraissent en mesure de faire pièce à la domination nationale du club de la capitale. Par correction, citons tout de même Lyon et Monaco, deuxième et troisième de la saison passée. Sous le contrôle de son président russe, le milliardaire Dmitri Rybolovlev, le club de la Principauté a étoffé ses rangs de jeunes joueurs venus en prêt : le milieu de terrain croate Mario Pasalic (Chelsea) ou l’avant-centre italien Stefan el-Shaarawy (AC Milan), des éléments de valeur auquel s’ajoutent, entre autres, le milieu malien Adama Traoré, recruté à Lille, ou l’attaquant argentin Guido Carrillo, en provenance d’Estudiantes. Le « Gaz » au premier étageMoins qu’un promu, c’est un Petit Poucet égaré dans la forêt des géants. Et, en réalité, la principale attraction de la saison 2015-2016. Héritier du club corporatif des gaziers et électriciens d’Ajaccio, professionnel depuis 2012 seulement, le Gazélec Ajaccio, dit « le Gaz », se retrouve pour la première fois de son histoire au premier étage du football français. Voilà qui contrecarre pour le moins les projets de Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, soucieux de sécuriser l’élite professionnelle.L’avocat avait eu la moustache sévère à l’été 2014 lorsqu’il avait barré l’accès à la Ligue 2 aux Ariégeois de Luzenac, qui avaient pourtant gagné leur accession sur les pelouses. Il n’a pu récidiver à l’échelon supérieur avec l’équipe corse, qui dispose d’un stade, certes, exigu (quoiqu’agrandi à 5 000 places), mais parfaitement aux normes. Le Gaz fait même partie, avec son éternel rival de l’AC Ajaccio et Auxerre, des trois uniques clubs pros en France à en être propriétaires.Champions de France amateurs à quatre reprises dans les années 1960, les Diàvuli Rossi s’étaient vu refuser une montée en Ligue 2 en 1999, au motif, depuis abrogé, qu’une ville de moins de 100 000 habitants ne peut compter deux clubs professionnels dans une même division. Ils furent alors éclipsés par l’AC Ajaccio qui retrouva l’élite au début des années 2000. Encore en CFA (Quatrième Division) lors de la saison 2010-2011, les Gaziers ont brûlé depuis les étapes, parfois trop précipitamment puisque leur montée en Ligue 2 en 2012 (accompagnée d’une demi-finale de Coupe de France) fut sanctionnée d’une relégation en fin de saison.Un an seulement après avoir retrouvé le deuxième échelon, les voici dans la cour des grands. Les « stars » de l’équipe sont le buteur Grégory Pujol (ex-icône valenciennoise) et le défenseur Jérémie Bréchet (jadis, Lionceau sochalien), tous deux 35 ans. Le budget, porté à 14 millions d’euros (soit 36 fois moins que celui du Paris-Saint-Germain), ne permettra aucune folie d’ici la fin du mercato estival. Autant dire qu’un maintien constituerait déjà un miracle. Mais le Gaz était parvenu en mai à être vice-champion de Ligue 2 avec le plus petit budget de ce championnat : 4,5 millions d’euros.Trois chevaux de retourLa Ligue 1 les avait oubliés et ils comptent bien se rappeler à son meilleur souvenir. Trois joueurs promis à un brillant avenir et dont le talent s’est quelque peu dissipé depuis sur les pelouses d’Europe sont de retour avec la ferme intention de redorer leur blason. En tête du trio, l’ingérable milieu offensif Hatem Ben Arfa, que Nice a eu enfin le droit d’aligner après six mois d’imbroglio contractuel. A 28 ans, l’ancienne pépite du centre de formation de l’Olympique lyonnais, qui a porté treize fois le maillot bleu, tentera d’oublier son échec en Premier League (tempéré par quelques coups d’éclat), à Newcastle puis à Hull, où il n’a disputé que neuf matches la saison passée. ll faudra seulement que le technicien de Nice Claude Puel déploie des trésors de diplomatie, car Ben Arfa s’est brouillé avec la quasi-totalité de ses entraîneurs successifs.Un autre international (16 sélections) et ancien pensionnaire de l’élite anglaise revient en France, le milieu Abou Diaby, dont les neuf années passées à Arsenal ont été gâchées par des blessures à répétition. Les médecins de l’Olympique de Marseille sont avisés. A l’OM, Diaby aura cette saison pour coéquipier le demi défensif Lassana Diarra, titulaire en équipe de France au temps de Raymond Domenech avec 28 capes. Après avoir joué une saison seulement en Ligue 1 (au Havre), Lass Diarra a été ballotté en Angleterre (Chelsea, Arsenal, Portsmouth), au Real Madrid et jusqu’en Russie (Anji Makhatchkala, Lokomotiv Moscou). Pour être peu à peu oublié dans son pays d’origine. On veut croire que le fait que l’Euro se disputera en France en juin 2016 n’est évidemment pour rien dans ces rapatriements. La « goal line technology » clôt les débatsLe ballon a-t-il ou non franchi la ligne de but ? Pour répondre à cette question universelle, les savants fous du football ont proposé un système au nom anglais : la « goal line technology ». Déjà en vigueur lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, ce dispositif s’étendra à partir de la saison 2015-2016 aux vingt enceintes de Première Division.Gage de sa modernité et de son caractère résolument high-tech, la Ligue de football professionnelle aura signé un chèque de 200 000 euros par club pour doter de quatorze caméras chacun des stades. Munis d’une montre « intelligente », tous les arbitres recevront un système d’alerte leur permettant de prendre la décision qui s’impose.S’il ne s’agit pas à proprement parler d’un arbitrage vidéo généralisé, cette technologie aura au moins le mérite d’épargner à la rétine de l’arbitre ses habituelles et très humaines hésitations. Mais, en même temps qu’il délestera l’« homme en noir » de choix cornéliens, l’engin appauvrira considérablement le charme de ces débats sans fin qui ont fait l’histoire du football. Avec « la goal ligne technology », adieu les digressions, bonjour la rationalisation.Si pareil instrument avait existé au siècle dernier, pas sûr que l’on disserterait encore sur la finale de la Coupe du monde 1966 et le fameux but de sir Geoff Hurst, victorieux pour les Anglais, mais litigieux pour les Allemands. A ce titre, ce rappel historique explique peut-être aussi pourquoi la société qui commercialise ces dispositifs de surveillance, Goal Control, se situe justement en Allemagne, dans la ville de Würselen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), près d’Aix-la-Chapelle. Adrien Pécout Journaliste au Monde Bruno Lesprit Journaliste au Monde Le sud d’Israël touché par une roquette lancée de la bande de Gaza • Mis à jour le 07.08.2015 à 18h10 Une commission de l’ONU accuse le Hamas et l’armée israélienne de crimes de guerre à Gaza Un an après la guerre de Gaza, une carte pour visualiser les attaques israéliennes Sur Facebook, on ne « lole » pas tant que ça Comment rit-on par écrit ? Plus précisément, quelles lettres ou quels symboles choisit-on pour exprimer son amusement avec un clavier ? Pour répondre à cette question brûlante, un groupe de chercheurs travaillant pour Facebook a analysé des commentaires et des statuts — dont le nombre n’est pas précisé — publiés en anglais sur le réseau social pour rendre compte de la manière dont on « rit » en ligne. L’étude porte uniquement sur des messages publiés, et exclut donc le contenu des conversations par messagerie instantanée.Première surprise, l’acronyme « LOL » (« laughing out loud », « je ris tout haut »), symbole de la manière des adolescents de s’exprimer sur les réseaux sociaux — il a même donné son titre à un film français sur l’adolescence — est écrasé dans le classement. Il arrive bon dernier des quatre principales manières de signaler son amusement, loin derrière « ha ha » et ses variantes, les émoticones, et « he he ». Le « LOL » peu utilisé par les plus jeunesSurtout, les données analysées montrent que les utilisateurs les plus jeunes « lolent » moins que leurs aînés et sont en revanche plus enclins à utiliser des émoticones.Deuxième enseignement : nous avons tendance à toujours « rire » de la même manière. La majorité des utilisateurs (52 %) utilise toujours les mêmes symboles pour exprimer l’amusement, et 20 % n’en utilisent que deux. Des différences minimes existent entre hommes et femmes : les premiers utilisent davantage le « ha ha » ; les secondes les émoticones.Enfin, cette étude montre également que sur Facebook, la géographie du rire a son importance : en comparant les symboles utilisés dans plusieurs grandes villes américaines, les chercheurs ont mis en évidence des différences significatives. On utilise beaucoup plus les emojis à Chicago qu’à Seattle, tandis que le « he he », parfois considéré comme un peu sarcastique, est le point fort de... San Francisco, dans la banlieue de laquelle se trouve le siège de Facebook. Syrie : l’ONU charge des experts d’enquêter sur des attaques chimiques • Mis à jour le 07.08.2015 à 18h37 Attaques au chlore en Syrie : Washington propose une mission d'enquête Moscou prend ses distances avec Damas Migrants : l’ONU épingle la France, le Royaume-Uni et la Grèce • Mis à jour le 07.08.2015 à 16h37 Immigration : les esprits s’échauffent autour de Calais Migrants : Londres veut durcir sa législation contre l’immigration clandestine Grèce, migrants : le naufrage de l’Europe Naufrage au large de la Libye : 5 passeurs présumés détenus à Palerme • Mis à jour le 07.08.2015 à 16h57 La Libye, bombe migratoire au sud de l’Europe Deux cent passagers portés disparusSelon des témoignages recueillis auprès des trois cent soixante survivants arrivés jeudi au port de Palerme, en Sicile, « les criminels avaient chacun un rôle précis à bord » : l’un pilotait le bateau, aidé de deux autres passeurs, tandis que d’autres étaient chargés d’empêcher les passagers de bouger, usant pour cela de couteaux et de bâtons.Les témoignages font également état de différences de traitement en fonction de l’origine des migrants : les « Africains » n’obéissant pas aux ordres ont été « marqués au couteau au niveau de la tête », tandis que les « Arabes » étaient frappés avec des ceintures. Les passeurs ont assuré aux passagers du pont que les Africains devaient « supporter de rester enfermés pendant trois jours dans la cale, étant donné qu’ils avaient payé la moitié du prix des autres pour leur traversée », a rapporté la police de Palerme dans son communiqué.Le bateau a rapidement pris l’eau au nord de la ville libyenne de Zouara, au point de noyer le moteur mercredi matin. Les migrants avaient alors lancé un appel au secours. Lorsqu’un navire irlandais est arrivé à leur secours plusieurs heures plus tard, un mouvement de foule a fait chavirer le bateau, qui a rapidement coulé.Une importante opération de secours, impliquant sept bateaux, a permis de sauver près de quatre cents personnes, mais aussi de repêcher vingt-six corps. Quelque deux cents autres passagers, en particulier ceux qui n’ont pas eu le temps de sortir de la soute, sont toujours portés disparus.« Cimetière des migrants »Depuis plusieurs années, la Méditerranée a hérité du surnom de « cimetière des migrants ». Venus pour l’essentiel de Libye, du Soudan, d’Érythrée, de Syrie ou d’Afghanistan, ils sont plus de deux mille hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer en tentant de gagner les côtes italiennes ou grecques depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrants.En avril, un naufrage avait coûté la vie à quelque huit cents personnes et conduit l’Union européenne à augmenter les moyens alloués à son dispositif de surveillance et de sauvetage maritimes. Au grand dam des ONG, cette opération, baptisée « Triton », n’a pas pour priorité de sauver les migrants mais de surveiller les frontières. Son budget est trois fois inférieur à celui de l’opération italienne « Mare Nostrum », et son équipement, bien plus modeste.Au total, cent quatre-vingt-huit mille personnes sont arrivées illégalement depuis janvier en Europe, via la Méditerranée. Le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) a estimé que le nombre de demandeurs d’asile dans les pays de l’Union européenne avait fait un bond de 68 % au cours des cinq premiers mois. Prise d’otages en cours dans un hôtel au Mali Le 07.08.2015 à 13h30 • Mis à jour le 07.08.2015 à 18h43 L'attaque a eu lieu à Sévaré, à 640 km au nord de Bamako. Crédits : Une prise d’otages était en cours, vendredi 7 août, dans un hôtel de la ville de Sévaré, dans le centre du Mali (à 640 km au nord de Bamako). Au moins quatre personnes, dont deux militaires, ont été tuées dans l’attaque qui a visé le Byblos, un hôtel fréquenté notamment par le personnel de la Mission de maintien de la paix des Nations unies (Minusma).L’armée malienne affirme avoir circonscrit la zone et tente de déloger du bâtiment les individus, qui n’ont pas été identifiés. L’attaque aurait débuté aux alentours de 8 heures vendredi matin.Un Français enregistré à l’hôtelSelon une source, au moins cinq étrangers – trois Sud-Africains, un Français et un Ukrainien – étaient enregistrés dans cet hôtel avant l’attaque. Une autre source a évoqué la thèse d’une tentative d’enlèvement, piste également avancée par des habitants de la ville joints par l’AFP.Sévaré se trouve à la lisière du vaste Nord malien, où ont été enlevés de nombreux Occidentaux. La ville était tombée en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes islamistes extrémistes liés à Al-Qaida, dont Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui avaient profité d’une offensive rebelle touareg contre l’armée.Les djihadistes ont été en grande partie chassés et dispersés de ces régions à la suite du déclenchement, en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une opération militaire internationale, toujours en cours. Cependant, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme à celui des forces étrangères. Paris affirme marquer des points face à Al-Qaida au Maghreb islamique L’attaque à Sévaré est la troisième en moins d’une semaine dans le pays. Elle fait suite à deux assauts qui ont fait treize morts parmi les militaires : deux ont péri dans une embuscade vers Nampala, ville de la région de Ségou (Centre) le 1er août ; onze ont été tués sur une base de la garde nationale à Gourma-Rharous, dans la région de Tombouctou (Nord-Ouest) le 3 août. Cette dernière opération a été revendiquée par AQMI, selon l’agence de presse privée mauritanienne Al-Akhbar.Longtemps concentrées dans le nord du Mali, les attaques djihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre du pays, puis à partir de juin dans le Sud, près des frontières ivoirienne et burkinabè. Elles illustrent la difficulté d’isoler les djihadistes des rebelles ayant signé le 20 juin un accord de paix entériné par le camp gouvernemental le 15 mai, visant à établir une paix durable dans le nord du Mali. Avec le « Daily Show », Jon Stewart a « changé la politique » aux Etats-Unis • Mis à jour le 07.08.2015 à 12h48 Avec Bruce Springsteen et une « standing ovation », l’humoriste américain Jon Stewart a tourné la page, jeudi 6 août, du « Daily Show », l’émission télévisée grâce à laquelle il s’était imposé, durant seize ans, comme le roi de la satire politique et médiatique aux Etats-Unis.Pour cette émission exceptionnelle d’une heure, plusieurs célébrités avaient enregistré des vidéos d’adieu très brèves, plus ou moins drôles, dont Hillary Clinton, le secrétaire d’Etat John Kerry, le sénateur John McCain, ou l’animateur de Fox News Bill O’Reilly, une des cibles préférées de Stewart.Des comédiens lancés par le « Daily Show » y ont aussi fait une apparition, dont John Oliver, Steve Carell ou Stephen Colbert, qui a salué « un grand artiste et un homme bon », auquel, a-t-il dit, « nous devons beaucoup ».La Maison Blanche a également tweeté ce que le président Obama avait dit à Jon Stewart sur son plateau le 21 juillet : « Je publie un nouveau décret. Jon Stewart ne peut pas quitter l’émission. » Mais l’humoriste l’a fait, refusant de prononcer un quelconque « adieu » ou « au revoir », préférant parler d’une pause dans la conversation, restant flou sur ce qu’il comptait faire ensuite. Le « Daily Show » sera repris en septembre par le comédien sud-africain Trevor Noah.« Carrefour de la politique, du journalisme et du divertissement » Jon Stewart, visage d’une révolution médiatique Monaco affrontera Valence en barrages de la Ligue des champions • Mis à jour le 07.08.2015 à 12h43 Le club de la principauté, quart de finaliste de la précédente édition de la Ligue des champions, sera opposé à la formation espagnole du Valence FC en barrages de la compétition. Le tirage au sort des duels de cette phase préliminaire a été réalisé vendredi 7 août au siège de l’UEFA, à Nyon en Suisse. La première rencontre se déroulera le 18 ou le 19 août à Mestalla, le match retour, lui, prendra place le 25 ou le 26 août au stade Louis-II.Les autres affiches :Lazio (Italie)-Bayer Leverkusen (Allemagne)Manchester United (Angleterre)-Bruges (Belgique)Sporting (Portugal)-CSKA Moscou (Russie)Rapid Vienne (Autriche)-Shakhtar Donetsk (Ukraine)Astana (Kazakhstan)-Apoel Nicosie (Chypre)Skënderbeu (Albanie)-Dinamo Zagreb (Croatie)Celtic Glasgow (Ecosse)-Malmö (Suède)FC Bâle (Suisse)-Maccabi Tel-Aviv (Israël)BATE Borisov (Bulgarie)-Partizan Belgrade (Serbie) En Allemagne, une présentatrice veut « clouer au pilori » les xénophobes • Mis à jour le 07.08.2015 à 14h31 La question des migrants, notamment la situation à Calais, brasse cet été son lot de commentaires épidermiques en France et au Royaume-Uni. Mais l’Allemagne, qui a déjà reçu depuis le début de l’année le nombre record de 300 000 demandes d’asile, n’est pas épargnée, et la présentatrice de télévision Anja Reschke l’a appris à ses dépends.Mme Reschke, qui présentait le 5 août une tranche d’information sur la télévision publique du nord de l’Allemagne, s’est émue des commentaires haineux lâchés publiquement par des internautes, propos qui, selon elle, favorisent un sentiment d’impunité dans les attaques contre les réfugiés.« Jusque récemment, ces commentateurs se cachaient derrière des pseudonymes. Mais maintenant, ils diffusent ce genre de propos sous leur vrai nom. Apparemment, ce n’est plus gênant d’écrire des phrases comme “la sale vermine devrait se noyer dans la mer”, au contraire, vous récoltez un consensus enthousiaste et beaucoup de “likes” » (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/en_US/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Klartext im tagesthemen Kommentar von Anja Reschke: (@tagesschau)"Wenn ich mich jetzt hier hinstelle und öffentlich...Posted by Panorama on Wednesday, August 5, 2015Appels aux meurtres de migrantsLa présentatrice lance dans le même temps un appel aux Allemands :« Les prêcheurs de haine doivent comprendre que la société ne tolère pas de tels propos. Lorsque l’on ne partage pas l’avis selon lequel tous les réfugiés sont des parasites qui devraient être chassés, brûlés ou gazés, il faudrait le dire à haute voix. »« Il faut ouvertement clouer au pilori (ceux qui tiennent des discours extrémistes). Certains blogs ont déjà le mérite de le faire. Mais ils sont encore trop peu nombreux. »La séquence de moins de deux minutes est rapidement devenue virale. Vendredi, la vidéo, qui a été mise en ligne sur Facebook avait été vue près de 6,5 millions de fois et avait généré plus de 20 000 commentaires.Parmi ces derniers, tous ne sont pas, c’est un euphémisme, des témoignages de soutien à la démarche, et propagent appels aux meurtres de migrants ou références hitlériennes.Violences contre les foyers de réfugiésEn réaction, Anja Reschke a compilé les commentaires les plus virulents sur un tumblr, divulguant l’identité de leurs auteurs et renvoyant même vers leurs pages Facebook. « Ce n’est plus une question de peur de l’autre, justifie-t-elle dans une interview au journal Die Welt, quand vous qualifiez des personnes de “parasites”, ce n’est rien de moins que du jargon nazi. La société doit dire non à la xénophobie ! »L’Allemagne est la première destination européenne pour les migrants. En 2014, le pays comptait 10,9 millions d’immigrés, la plupart en provenance d’autres Etats européens, ce qui représente 13,4 % de la population totale – un chiffre au plus haut depuis 2005. Le nombre de réfugiés croît également : récemment, l’Office pour les réfugiés a tablé sur l’arrivée de 500 000 demandeurs d’asile en 2015, du jamais vu. En 2014, le pays avait reçu plus de 202 000 demandes d’asile, ce qui correspondait déjà à une augmentation de 60 % par rapport à 2013.Cet afflux massif pose problème dans certaines régions, notamment dans les villages ou les petites communes de l’est du pays où vivent peu d’étrangers. Globalement, depuis le début de l’année, les violences contre les foyers ou futurs foyers de réfugiés ont explosé : 202 entre janvier et juin, autant que pour l’ensemble de 2014, selon des chiffres officiels. Syrie : à Al-Qaryatayn, l’Etat islamique capture au moins 230 civils • Mis à jour le 07.08.2015 à 14h41 Au moins 230 civils ont été capturés par des membres de l’Etat islamique (EI) dans la ville d’Al-Qaryatayn, non loin de Homs, tombée récemment sous le contrôle des djihadistes. Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), « 170 sunnites et plus de 60 chrétiens accusés de “collaboration avec le régime” » ont été capturés et emmenés de force.En février dernier, les miliciens djihadistes avaient enlevé au moins 250 chrétiens assyriens, dont beaucoup de femmes et d’enfants, dans des villages du nord-est de la Syrie. On ignore ce que sont devenus la plupart d’entre eux.Un carrefour crucial sous le contrôle des djihadistes La prise d’Al-Qaryatayn, dans la nuit de mercredi à jeudi après des combats violents contre l’armée syrienne, constitue la plus importante conquête de l’EI depuis que Palmyre est tombée, le 21 mai.Elle est en effet un carrefour reliant plusieurs des territoires contrôlés par les djihadistes : la périphérie est de Homs et l’est de Qalamoun, près de la frontière libanaise. « Le contrôle d’Al-Qaryatayn permet à l’EI de relier les secteurs sous son contrôle dans l’Est et de transférer des troupes et du ravitaillement entre les deux régions », estime Rami Abdel Rahmane.Cette ville densément peuplée (40 000 personnes environ) est habitée par des communautés sunnites et chrétiennes, sans compter les milliers de réfugiés qui ont fui les combats depuis plusieurs années. La Turquie et les Etats-Unis préparent actuellement une offensive aérienne contre les djihadistes dans le nord de la Syrie, avec l’armée américaine qui pourrait utiliser les bases turques d’Incirlik et de Diyarbakir.Lire l'analyse : Les limites de la stratégie de Barack Obama face à l’Etat islamique L’inquiétante course à l’Arctique • Mis à jour le 07.08.2015 à 15h09 La Russie réaffirme ses ambitions en Arctique Il peut apparaître rassurant que les acteurs du grand jeu arctique empruntent, ainsi, la voie de la négociation internationale pour défendre leurs intérêts. Mais il est beaucoup plus inquiétant d’imaginer ce qui adviendra, demain, si leurs revendications sont satisfaites.Car le risque écologique d’une exploitation des ressources de l’Arctique est immense. Fortement échaudés par la catastrophe de 2010 dans le golfe du Mexique, les ONG et les populations locales s’alarment ainsi, à juste titre, du danger de marées noires, qui seraient incontrôlables dans l’immensité arctique. Quant aux scientifiques, ils redoutent que la ruée sur le Grand Nord n’accélère le dérèglement de l’écosystème planétaire. Comme c’est le cas pour l’Antarctique, la gouvernance de l’Arctique mériterait un cadre plus collectif et plus soucieux de l’intérêt général. Hélas, on n’en prend pas le chemin. En Chine, le sauvetage des marchés boursiers a coûté 900 milliards de yuans • Mis à jour le 07.08.2015 à 11h45 Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Les gagnants et les perdants du ralentissement chinois Chasse aux spéculateursLe gouverneur de la banque centrale, Zhou Xiaochuan, et le ministre des finances, Lou Jiwei, ont tous deux argué qu’un tel déploiement irait à l’encontre des efforts visant à céder au marché un plus grand rôle dans l’économie. Des arguments qui n’ont pas convaincu Pékin : inquiet du risque de contagion à l’économie réelle, le premier ministre a fait approuver son plan par le puissant secrétaire du PCC et président de la République populaire, Xi Jinping.Les grandes maisons de courtage ont donc toutes été invitées à investir dans un fonds préexistant mais peu connu jusqu’alors, China Securities Finance Corporation (CSF), désormais chargé de faire le beau temps sur les deux places de Chine continentale, Shanghaï et Shenzhen. Toutes les grandes banques chinoises ont pour leur part été sollicitées pour apporter une partie des financements nécessaires au CSF, qui a également reçu l’appui de la Banque populaire de Chine, l’établissement central.En parallèle, Pékin s’est lancé dans une chasse aux investisseurs pratiquant la spéculation à la baisse, attitude qualifiée de « malicieuse ». La Commission de régulation boursière de Chine a suspendu trente comptes de trading, dont un sur la Bourse de Shenzhen géré par le hedge fund Citadel, basé à Chicago. Elle s’intéresse également aux stratégies de trading à haute fréquence, gérées par les seuls algorithmes informatiques.Stabilisation inachevéePour l’heure, les résultats de cette politique restent mitigés. Certes la dégringolade a été endiguée. Mais à quel prix ? Sur le mois écoulé, entre le plus bas du 8 juillet et l’ouverture de la séance de vendredi 7 août, l’indice Composite de Shanghaï a repris 5,5 %. Ce sont désormais les spéculations sur l’attitude à venir du CSF qui guident le moral du marché. Le 27 juillet, Shanghaï s’effondrait de 8,5 % en une seule séance, car les traders s’interrogeaient sur un possible retrait progressif du fonds de soutien.Vendredi 7 août, la hausse était portée par un article de l’agence Bloomberg selon lequel China Securities Finance cherche à accéder à 2 000 milliards de yuans supplémentaires (295 milliards d’euros). Ce financement s’inscrirait en complément des 3 000 milliards de yuans (442 milliards d’euros) déjà à la disposition du CSF en cas de rechute, montant dont il convient de déduire les 900 milliards déjà déboursés selon l’estimation de Goldman Sachs.Dans sa note, la banque d’affaires juge comme beaucoup peu probable que « l’équipe nationale » reprenne, à court terme, la mise qu’elle a injectée sur le marché, car la situation n’est pas stabilisée et le gouvernement n’a pas un besoin urgent de ces fonds. S’il devait retirer sa mise, l’Etat risquerait de faire vaciller de nouveau l’édifice.Pour l’heure, les petits investisseurs ne semblent pas pleinement rassurés. Selon le régulateur, 75 millions de citoyens chinois tenaient un compte boursier à la fin juin. Ils n’étaient plus que 51 millions à l’issue du mois de juillet. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Chat, plomberie ou résistance : comment se décide une « Journée de » • Mis à jour le 07.08.2015 à 12h02 Pierre Breteau Samedi 8 août, nous célébrons – nous et tout le peuple d’Internet – la Journée internationale du chat. Née en 2002 – mais pas du fait du Fonds international pour la protection des animaux (International Fund for Animal Welfare, IFAW) comme on peut le lire ça et là –, elle a tout de même une concurrente strictement états-unienne le 29 octobre – sponsorisée, elle, par une marque de litière.Cette journée internationale consacrée à l’animal préféré des Décodeurs est aussi une des nombreuses journées « non-officielles » célébrées chaque année, à l’instar de celle de la bière, des contes, des gauchers ou de la plomberie.S’il est possible d’en recenser des centaines, toutes ces « journées de...» n’ont pas la même valeur. Ainsi, les Nations unies en décrètent ou en soutiennent un certain nombre, comme la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste le 27 janvier, la Journée du climat, le 23 mars, ou celle des toilettes, le 19 novembre. Comment se décrète une journée thématique ?Au sommet de la liste des journées les plus « célébrées », il y a donc celles proclamées par l’Organisation des Nations unies (ONU). Dans ce cas précis, elles sont déterminées très officiellement par l’Assemblée générale de l’ONU, comme cela a été le cas pour la Journée internationale du bonheur proclamée par la résolution 66/281 du 28 juin 2012, qui en fixe la célébration au 20 mars de chaque année.Pour une journée nationale, en France, le fonctionnement est semblable : il faut passer par une loi ou un décret. Ainsi, la dernière créée, la Journée nationale de la résistance, le 27 mai, a été votée le 19 juillet 2013.A l’échelle européenne, elles sont par exemple déterminées par les chefs de gouvernement réunis – comme cela fut le cas pour la Journée de l’Europe, célébrée le 9 mai depuis 1985. Certaines, comme la Journée européenne du souvenir (auparavant appelée Journée européenne de commémoration des victimes du stalinisme et du nazisme) ou celle du consommateur, ont été créées à l’initiative du Parlement européen ou de la Commission.Le Conseil de l’Europe – à ne pas confondre avec l’Union européenne (UE) – en prescrit certaines également, comme la Journée européenne des langues, dont la promotion va jusqu’à l’Oural ou la Turquie, ou celle de la protection des données dont l’initiative a été relayée par l’UE.Le pape aussi décrète ses journées mondiales. Ainsi, le quatrième dimanche de Pâques (le 26 avril en 2015) est la Journée mondiale de prière pour les vocations, le 11 février est celle des malades – créée par Jean-Paul II. La Journée mondiale des veuves est, elle, une initiative de l’ONU. Il existe aussi certaines journées décrétées par des associations ou des personnes physiques, comme la journée anti-Tafta (Transatlantic Free Trade agreement, le grand marché transatlantique), proposée par le collectif Stop Tafta le 18 avril.Comment s’impose-t-elle ?Lorsqu’une journée est promue par un Etat, la loi qui l’accompagne prévoit des événements voire un budget pour favoriser la promotion de la journée de commémoration. C’est le cas par exemple pour la Journée nationale commémorative de l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi, le 18 juin dont le décret précise que « chaque année, des cérémonies officielles sont organisées aux niveaux national et départemental ». Il n’en est pas de même de l’appel du 18 Joint du Circ qui, le même jour, demande la légalisation du cannabis.Lorsqu’elle fait son chemin sur Internet, son succès est darwinien, comme pour la Journée internationale de la bière qui permet aux internautes de placer gifs animés, bons mots et anecdotes éthyliques.Parfois, comme dans les pays totalitaires, elle est obligatoire ; la Corée du Nord fête chaque 16 février la « journée de l’étoile brillante », qui célèbre la naissance de l’ancien dirigeant Kim Jong-il mort en 2011.Combien y a-t-il de journées ?La République française reconnaît officiellement 13 journées nationales consacrées pêle-mêle « à la mémoire de l’esclavage », « à la réflexion sur le don d’organe et la greffe et de reconnaissance envers les donneurs » ou « à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux Justes de France ».Côté ONU, on en dénombre 127, allant de la Journée des gens de mer à celle de la vie sauvage, en passant par celle de la terre nourricière ou de la langue russe. En marge de celles-ci, proclamées par résolution, les agences internationales comme l’Unesco en décrètent aussi : la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, celle de l’alphabétisation ou celle de l’océan. Il existe des ponts entre institutions internationales ; ainsi la journée mondiale de lutte contre le Sida a-t-elle été instituée par l’Unesco, soutenue par l’OMS puis reconnue par les Nations unies.Le site participatif journée-mondiale.com dénombre 402 journées thématiques. Autant dire qu’il y a du chevauchement certains jours entre célébrations, d’autant qu’il est très probable que cette recension en « oublie » certaines.Peut-on supprimer une journée ?Lorsqu’une journée a été décrétée par un Etat ou une institution, c’est aussi « simple » que d’en créer une : un décret ou une loi le permettent. Si nous n’en avons trouvé aucun exemple, en revanche, l’Assemblée ou le Sénat ont déjà utilisé la loi pour modifier des dispositions concernant des journées commémoratives.Lorsqu’une journée est née d’une initiative associative ou citoyenne, son existence dépend plus simplement du suivi de ses créateurs. Pour la Journée de la bière, il peut suffire d’oublier de renouveler l’hébergement de son site : www.internationalbeerday.com, dont la 8e édition devait se tenir le vendredi 7 août 2015, est inerte depuis un an après avoir été active cinq années durant, de 2009 à 2014. Planning fun events for International Beer Day 2009! Woot!— IntlBeerDay (@Int'l Beer Day) La mort d’une journée internationale peut aussi être le fait d’un « ayant droit ». Ainsi en 2013, Ferrero a enjoint les organisatrices italiennes de la Journée mondiale du Nutella à fermer leur site consacré à l’événement. La marque n’a manifestement pas goûté l’initiative. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Mistral : l’Arabie saoudite et l’Egypte « sont prêtes à tout pour acheter les deux navires » Hélène Sallon (Ismaïlia, envoyée spéciale) Le 07.08.2015 à 10h36 • Mis à jour le 07.08.2015 à 15h52 Selon des informations du « Monde », les deux puissances arabes veulent acquérir les deux navires de guerre construits par la France pour la Russie. Crédits : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP Le partenariat stratégique entre la France et l’Egypte était à l’honneur de la cérémonie d’inauguration de l’extension du canal de Suez, jeudi 6 août, à Ismaïlia. Après avoir assisté ensemble, côte à côte, à la tribune présidentielle, au passage des trois Rafale et de la frégate multimission Fremm, acquis en février par l’Egypte, le président français François Hollande et son homologue égyptien, Abdel-Fattah Al-Sissi, ont discuté de la perspective d’approfondir leur partenariat stratégique, avec de nouveaux contrats à la clé. Le Caire est candidat au rachat des deux navires de guerre Mistral construits par la France pour la Russie. Le président Sissi met en scène sa « nouvelle Egypte » « L’Egypte et l’Arabie saoudite sont prêtes à tout pour acheter les deux Mistral », confie une source officielle française. « Le roi Salman d’Arabie saoudite veut constituer une flotte digne de ce nom en Egypte, qui pourrait avoir une force de projection régionale, en mer Rouge et en Méditerranée », indique cette source. « Il y a un intérêt marqué manifesté par quelques pays de la région pour les Mistral dans l’optique de la constitution d’une force maritime. Ce sont des équipements qui ont prouvé leur efficacité », confirme une source diplomatique.L’accord de coopération sécuritaire et économique, signé au Caire le 30 juillet, entre le prince saoudien Mohamed Ben Salman et le président Sissi va dans ce sens. Il constitue une nouvelle étape dans la mise sur pied d’une force arabe commune. Le projet avait été formulé dans la foulée de l’intervention d’une coalition arabe sous bannière saoudienne contre les miliciens houthistes au Yémen, le 26 mars, pour contrer l’influence iranienne dans le pays. Le 27 août, au Caire, cette force sera au menu d’une nouvelle rencontre ministérielle arabe.Depuis l’arrivée du maréchal Sissi au pouvoir, après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013, l’Egypte et l’Arabie saoudite entretiennent des relations plus qu’étroites. Riyad a remis le pays à flot, en accordant au gouvernement Sissi une aide financière de plus de quatre milliards de dollars (3,7 milliards d’euros). L’Egypte a, en retour, soutenu son parrain saoudien dans l’offensive qu’il mène au Yémen, en déployant des moyens, notamment maritimes.« Des relations fondées sur des intérêts communs » Défilé d'hélicoptères durant la cérémonie d’inauguration de l’extension du canal de Suez, jeudi 6 août, à Ismaïlia. Crédits : AMR ABDALLAH DALSH / REUTERS Le 1er août, Le Caire a prolongé de six mois le mandat autorisant le déploiement de « certains éléments des forces armées » pour protéger les intérêts nationaux et arabes dans le Golfe, la mer Rouge et le détroit de Bab El-Mandeb. L’acquisition de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral, qui peut transporter 1 000 soldats, des blindés et des hélicoptères, serait d’une utilité directe dans la guerre au Yémen et dans la perspective d’autres interventions, notamment en Libye, où l’intervention d’une force arabe pourrait être envisagée.La réunion bilatérale qui s’est tenue entre les présidents Hollande et Sissi dans le bateau qui les ramenait jeudi de la tribune présidentielle au lieu du dîner, à Ismaïlia, a été propice à échanger sur le dossier. En novembre 2014, lors de la visite d’Etat de M. Sissi en France, les deux présidents avaient trouvé un accord de principe sur la vente de 24 Rafale et de la frégate multimission Fremm, finalisée en février. Toutefois, la France ne veut pas se prononcer sur le choix qui sera fait à Paris pour la revente des deux Mistral, au lendemain de l’accord conclu avec la Russie sur l’annulation de la livraison. Paris et Moscou trouvent un accord sur les Mistral Devant la presse, jeudi, M. Hollande a seulement confirmé que les deux bâtiments « suscitent une certaine demande de la part de beaucoup de pays, et il n’y aura aucune difficulté pour trouver preneur ». L’Egypte est un pays intéressé avec qui l’on discute comme avec d’autres, dit-on à l’Elysée. Le Canada et Singapour sont également cités comme acheteurs potentiels. Hervé Guillou, le PDG du groupe naval français DCNS, qui construit le Mistral, et auquel Le Caire a déjà acheté une frégate Fremm et quatre corvettes Gowind, s’est refusé à tout commentaire. « Les discussions vont être rapides et discrètes. L’idée est que ça aille vite », indique une source diplomatique.L’Egypte, partenaire privilégiéAccompagné par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, M. Hollande a toutefois réitéré la volonté de la France de « donner à l’Egypte les moyens d’agir, et aussi à la France les moyens d’être protégée ». Après la livraison des premiers Rafale, la coopération entre les deux pays « va se poursuivre et se renforcer. Il y a déjà eu la livraison d’une frégate, il y en aura d’autres, parce que nous avons la volonté́ de faire en sorte que l’Egypte puisse se défendre face au terrorisme », a poursuivi le président français. Lors de la visite du ministre Le Drian au Caire, les 25 et 26 juillet, une offre d’achat de deux corvettes Gowind supplémentaires au groupe DCNS a été discuté, avait alors confié une source diplomatique à l’AFP.« Aujourd’hui, les relations entre la France et l’Egypte sont fondées sur des intérêts communs : la lutte contre le terrorisme et la sécurité », a martelé le président Hollande, rappelant la menace terroriste accrue en Libye, au Yémen, en Syrie et en Irak, mais aussi en Egypte. Pour Paris, l’Egypte est devenu un partenaire privilégié et un acteur diplomatique incontournable. On salue son pragmatisme, mais il peut conduire à quelques situations embarrassantes, comme à Ismaïlia, où le président Hollande s’est vu forcé de s’afficher au premier rang – sans le saluer, insiste-t-on dans son entourage – à trois sièges seulement du président soudanais, Omar Al-Bachir, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).L’Egypte reste aussi un partenaire à qui il est difficile de faire entendre raison sur les atteintes aux droits de l’homme. La répression contre les partisans des Frères musulmans et les opposants de gauche a fait des centaines de morts et des milliers de prisonniers. La relation privilégiée de la France à l’Egypte n’empêche pas « une franchise dans les rapports », assure M. Hollande. Le président Sissi s’est engagé auprès de lui à organiser des élections législatives d’ici à la fin 2015. Dans les milieux diplomatiques, cette répression excessive est critiquée, mais on reconnaît « qu’on essaie de leur dire que s’ils ont les mains trop lourdes, ils vont radicaliser la population. C’est un constat très difficile à faire entendre en Egypte ». A Ismaïlia, jeudi, à une semaine de l’anniversaire du massacre de Rabiya Al-Adawiya, où 800 partisans des Frères musulmans ont été tués au Caire le 14 août 2013, personne ne s’est certainement risqué à mentionner au président Sissi que la ville a vu naître la confrérie. Ligue 1 : le PSG va-t-il encore creuser l’écart avec les autres clubs ? • Mis à jour le 07.08.2015 à 14h53 Rémi Dupré La question taraude les ­observateurs du championnat de France. Le fossé, déjà béant, entre le Paris-Saint-Germain et les dix-neuf autres pensionnaires de ­Ligue 1 va-t-il encore se creuser lors de l’exercice 2015-2016 ? Avant son déplacement, vendredi 7 août, sur la pelouse du Lille olympique sporting club (LOSC), en match d’ouverture de la 1re journée, la locomotive du football français semble déjà lancée à toute allure, comme promise à un quatrième sacre consécutif.Dotée d’un budget annuel de 500 millions d’euros, l’armada parisienne sort d’une préparation estivale concluante, ponctuée par un succès (2-0) contre l’Olympique lyonnais, son dauphin de la saison dernière, le 2 août à Montréal (Canada), en finale du Trophée des champions. Et elle s’est encore renforcée en officialisant, jeudi 6 août, le recrutement de l’ailier argentin Angel Di Maria, acheté à Manchester United contre 63 millions d’euros (hors bonus). Il s’agit du deuxième plus gros transfert du football français après l’acquisition par le club parisien de l’attaquant uruguayen Edinson Cavani, à l’été 2013, pour 64 millions d’euros.Auteure d’un quadruplé inédit (championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Trophée des champions) à l’issue de l’exercice précédent, l’équipe entraînée par Laurent Blanc aspire encore à tout rafler sur la scène nationale. Propriété du fonds Qatar Sports Investments (QSI) depuis juin 2011, la formation de la capitale entend surtout briser le plafond de verre qui circonscrit ses ambitions sur l’échiquier européen. « Chaque année, les exigences sont de plus en plus importantes. Nous sommes entrés dans la cour des grands », a estimé Laurent Blanc le 1er août.Gestion sourcilleuseConstamment éliminé en quarts de finale de Ligue des champions ces trois dernières saisons, dont deux fois par le FC Barcelone (en 2013 et 2015), le PSG avait clairement pâti, la saison dernière, des règles du fair-play financier (FPF) mises en œuvre par l’Union des associations européennes de football (UEFA), qui imposent aux clubs participant aux compétitions continentales de ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent.En mai 2014, l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l’UEFA avait infligé au PSG une amende de 60 millions d’euros, dont 20 millions ferme, pour ses entorses au FPF. Les dirigeants parisiens avaient par ailleurs vu leurs dépenses en matière de transferts limitées – ils devaient se contenter d’une enveloppe de 60 millions d’euros à débourser pour une seule recrue – et leur masse salariale (237 millions d’euros) étroitement encadrée. Par ailleurs, Laurent Blanc ne pouvait inscrire que 21 joueurs, au lieu de 25, en Ligue des champions. Or, début juillet, l’ICFC a décidé de lever les sanctions imposées au triple champion de France en titre.Par cet acte de clémence, l’instance européenne a ainsi salué la gestion sourcilleuse du président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, et de son directeur général, Jean-Claude Blanc. Au printemps, les deux hommes avaient présenté des comptes équilibrés alors qu’ils ne s’étaient initialement engagés à le faire qu’à l’horizon 2016. Si elle est tenue de ne pas laisser filer ses déficits, la direction parisienne a retrouvé une marge de manœuvre et peut désormais réinvestir de manière massive sur le marché des transferts. Elle qui a déboursé plus de 430 millions d’euros dans le domaine du recrutement entre 2011 et 2014. « Nous n’aurons pas un budget illimité », avait toutefois prévenu dans un communiqué Nasser Al-Khelaïfi, sitôt l’annonce de la levée des sanctions.Au cours des premières semaines du mercato estival, les dignitaires de QSI ont opté pour la frugalité. Ils ont d’abord dépensé 8,5 millions d’euros pour enrôler le gardien allemand Kevin Trapp, un transfuge de l’Eintracht Francfort qui ne compte aucune sélection nationale, afin de reléguer sur le banc des remplaçants leur portier italien Salvatore Sirigu, décevant la saison passée. Les recruteurs de la capitale ont ensuite attiré dans leurs filets le milieu Benjamin Stambouli, acheté contre 9 millions d’euros au club londonien de Tottenham.Visées continentalesLa direction du PSG est passée à la vitesse supérieure en s’offrant jusqu’en 2019 les services d’Angel Di Maria, 27 ans, pisté depuis plus d’un an par le staff parisien. Finaliste malheureux de la Coupe du monde 2014 contre l’Allemagne, le dribbleur est censé incarner les visées continentales de QSI. L’Argentin a tenu sa première conférence de presse, jeudi 6 août, sous les lambris dorés et les tentures de l’Hôtel Shangri-La, dans le 16e arrondissement de Paris. Par conséquent, celle de Laurent Blanc, prévue la veille du match à Lille, a été tout bonnement annulée.« J’avais envie de faire partie de ce projet pour gagner une deuxième Ligue des champions », a déclaré le natif de Rosario, qui a déjà remporté la prestigieuse compétition européenne en mai 2014, lorsqu’il évoluait au Real Madrid. Membre de l’écurie de joueurs dont les intérêts sont gérés par le puissant agent portugais Jorge Mendes, Di Maria sera présenté aux spectateurs du Parc des Princes, dimanche 16 août, lors de la réception du Gazélec Ajaccio, promu en Ligue 1. Il ne devrait faire son baptême du feu sous le maillot du PSG que « dans deux à trois semaines ».D’ici là, les Parisiens tenteront d’esquiver les chausse-trapes et ce, dès vendredi à Lille, en l’absence de leur buteur suédois Zlatan Ibrahimovic, victime d’une entorse du genou. Le club de la capitale ne s’est jamais imposé lors de la journée inaugurale du championnat depuis son rachat par QSI. Rémi Dupré Journaliste au Monde Départs en vacances : les bouchons atteignent un pic de 972 kilomètres • Mis à jour le 08.08.2015 à 16h39 Chassé-croisé : jusqu’à 880 km de bouchons pour la pire journée de l’été George Lucas veut construire des logements sociaux au nord de San Francisco • Mis à jour le 08.08.2015 à 14h13 Elvire Camus (San Francisco, envoyée spéciale) Un potager, un verger, une petite ferme, une piscine, des jardins, un centre communautaire et quelque 224 logements à loyer modéré, le tout niché au cœur de l’une des vallées les plus bucoliques de la Californie. Lorsque George Lucas a fait savoir qu’il avait l’intention de convertir une petite partie des terres qu’il possède dans le comté de Marin, au nord de San Francisco, en un lotissement réservé aux seniors et aux travailleurs qui perçoivent un faible revenu, le père de Star Wars a déclaré vouloir faire « quelque chose de gentil pour les habitants de Marin ».Le peu de détails pour l’instant connus du projet que le milliardaire souhaite développer à ses frais sur sa propriété de Grady Ranch, une ancienne ferme de sapins de Noël acquise dans les années 1970, à côté du fameux Skywalker Ranch où il a construit ses studios de cinéma, suffit à faire rêver des dizaines de professions à bas salaire qui n’ont pas les moyens de se loger dans le comté qu’ils contribuent à faire vivre, tant l’immobilier y est devenu inaccessible.Le boom de la high-tech et de ses employés très bien payés, qui enflamme les prix à San Francisco, de l’autre côté du Golden Gate Bridge, se propage au reste de la région. En avril, le prix de vente médian d’une maison est passé à 1 million de dollars à Marin et le prix de l’immobilier (vente et location) a augmenté de 13 % en un an. A titre de comparaison, à l’échelle nationale, les loyers augmentent de 4 à 6 % par an environ. « Je pense que Marin est un exemple frappant de ce qui se passe dans toute la Baie de San Francisco : les prix de nos logements sont bien supérieurs à ce que les personnes qui travaillent ici ont les moyens de se payer. Nous n’avons pas encore atteint les niveaux de San Francisco, mais les hausses sont spectaculaires », explique Leelee Thomas, en charge du développement urbain pour le comté de 258 000 habitants.Logements inaccessiblesPersonnel médical, professeurs, policiers, employés administratifs sont parmi les professions les plus touchées. Comme la moitié des employés du comté, Thom Tucker, père célibataire de 38 ans, n’habite pas à Marin. Il passe en moyenne deux heures par jour dans sa voiture, à faire la navette entre son domicile et son bureau. « Les logements à Marin sont inaccessibles. Je viens, certes, d’un milieu modeste, mais je travaille dur et j’aimerais pouvoir vivre là où je travaille. »Philip Thomas, 51 ans, est dans la même situation. Pour gagner du temps, il a investi dans une moto. En deux-roues, il ne passe « que » 50 minutes matin et soir sur la route. L’hiver, en voiture, il passe près de 2 h 30 par jour dans les embouteillages. « J’adore mon travail, mais ça devient trop compliqué pour moi, je suis en train de réfléchir à quitter mon poste pour aller travailler dans le comté de Solano (à l’est), où j’habite. »En plus de l’aspect financier, les opportunités sont rares dans le comté qui construit le moins de logements de la région. Selon le dernier rapport sur l’habitat à Marin, « des habitations plus petites, à des prix de vente modérés, sont nécessaires pour répondre aux besoins des célibataires, des seniors et des familles à faible revenu ». Aujourd’hui 12 000 personnes sont sur liste d’attente pour obtenir un « affordable housing », littéralement « logement abordable ».C’est ce type de logement subventionné que veut construire George Lucas à Grady Ranch. Selon la loi américaine, il s’agit d’habitations dont le loyer ou le paiement du prêt ne doit pas dépasser 30 % du revenu total d’un foyer. Pour y prétendre, il faut répondre à des critères financiers : un travailleur qui gagne moins de 80 % du revenu médian de la région — environ 133 390 dollars par an pour un couple en 2013, soit 121 640 euros, à Marin — peut s’inscrire sur liste d’attente, un senior doit lui gagner entre 30 et 60 % du revenu médian. Alors oui, le projet semble répondre à un besoin important. Mais cette annonce faite en 2012 et concrétisée au mois d’avril par la soumission d’une « pré-application » (sorte de brouillon de projet) au gouvernement local ne réjouit pas tous les résidents de Marin County. Les voisins de Grady Ranch sont fermement opposés à la construction de ce lotissement à côté de chez eux. Damon Connolly, l’élu qui représente la zone géographique où le projet doit voir le jour, craint qu’il ne dénature la région. Il estime notamment que le nombre d’habitations prévues est trop important : avec 224 unités, il s’agirait du plus gros lotissement du comté. « Il faut que les gens qui travaillent à Marin puissent pouvoir y vivre, mais cela ne veut pas dire que tous les projets sont valables. La communauté a fait part d’inquiétudes légitimes et je veillerai à ce qu’elles soient prises en compte », explique-t-il.« Ecolos » avant l’heureEn réalité, il est très compliqué d’entreprendre le moindre développement immobilier ou urbain à Marin. Vers la fin des années 1950, alors que la banlieue de San Francisco, principal bassin d’emploi de la région, étaient en pleine expansion, une poignée d’habitants de Marin soutenus par quelques politiciens se sont battus contre le développement de centres commerciaux, autoroutes et autres lotissements que nombre de promoteurs rêvaient de voir pousser sur ce bout de terre idéalement situé.Parmi les principales batailles menées, celle qui sera le plus citée au cours de notre enquête est « la guerre des autoroutes », lorsque, au début des années 1970, un petit nombre d’hommes et de femmes — qualifiés d’« écolos », considérés à l’époque comme étant plus dangereux que les communistes — sont parvenus à faire annuler la construction de plus de 1 600 km d’axes routiers à Marin, dont environ 320 km le long des côtes. L’objectif était de multiplier par cinq le nombre de résidents en quarante ans. Au lieu de cela, combat après combat, le mouvement finira par obtenir, en 1973, le classement de plus de 80 % de la superficie de Marin en terrains inconstructibles, réservés à l’agriculture ou transformés en parcs naturels ouverts au public.Aujourd’hui, quand le brouillard, généralement accroché au pont, vous laisse l’appréhender, la traversée du Golden Gate Bridge depuis San Francisco permet à elle seule de comprendre le combat de ces militants. Sur le pont, peu à peu, la ville s’efface pour laisser place aux falaises verdoyantes qui se jettent dans la mer. Une fois à Marin, une seule autoroute dessert les principales villes de la région. Pour le reste, les axes sinueux permettent d’entrevoir l’océan Pacifique à chaque virage, quand ils ne longent pas les forêts de séquoias. Mais chaque victoire a son revers de médaille. « Plus de 80 % de Marin est protégé de façon permanente, ce qui est formidable, mais la contrepartie est que nous payons le prix fort, notamment en termes de diversité », explique Steve Kinsey, élu qui représente les habitants de West Marin, la zone la plus préservée. Etant donné le peu de terres disponibles à la construction, le prix de l’immobilier, déjà affecté par le développement de San Francisco, a encore grimpé. Les foyers modestes ont été poussés en dehors du comté tandis que les familles plus aisées, attirées par le cadre de vie exceptionnel si près de la ville, y ont construit leur résidence secondaire ou principale, transformant progressivement Marin en le comté le plus riche de la Californie en termes de revenu par habitant et le cinquième plus riche du pays.Mais Grady Ranch n’est pas inconstructible. La propriété se trouve justement dans les moins de 20 % de terres réservées au développement de logements. Selon la loi, plus de 300 logements peuvent y être érigés. « Le projet de M. Lucas est un immense cadeau pour notre communauté qui a besoin de plus de logements à bas coût, et il est cohérent avec les objectifs historiques que nous avons pour la région », commente M. Kinsey. Autour de la propriété, de nombreuses habitations jalonnent d’ailleurs la vallée. Le voisin immédiat du ranch est une immense villa protégée par un portail automatique en bois, en face se trouve la résidence d’un des membres du groupe Metallica, plus à l’est encore se trouvent un lotissement et quelques unités de logement pour les seniors. Dès lors, l’opposition est difficile à justifier, mais elle n’est pas inexistante pour autant.« Volontaires pour le ghetto »Les réserves formulées à l’encontre du projet vont des détails pratiques — comme le fait que les seniors seraient loin d’un centre de soin (l’axe qui dessert le ranch n’est pas relié par une ligne de bus) — aux préoccupations environnementales — plus de résidents veut dire plus de trafic routier, donc plus de pollution — aux attaques directes contre « ceux » qui pourraient s’y installer. Lors d’une réunion au sujet du réaménagement de certaines zones de Marin, dont Grady Ranch, une mère de famille et agente immobilière a pris la parole pour exprimer son opposition au projet : « On dirait que tu as fait de nous des volontaires pour le ghetto », lance-t-elle à l’élue locale de l’époque, Susan Adams, aujourd’hui remplacée par Damon Connolly. Autour d’elle, certains, choqués, la sifflent, d’autres l’applaudissent.Cette réflexion, Tina Stolberg qui travaille à Marin depuis onze ans en a eu vent. A 58 ans, cette bibliothécaire scolaire approche de la retraite, et c’est la vente de sa maison qui lui permettra de joindre les deux bouts une fois qu’elle ne percevra plus de salaire, prévoit-elle. Or, Mme Stolberg est bien consciente qu’elle ne retrouvera pas de logement à Marin si elle quitte son domicile, c’est pour cette raison qu’elle s’est inscrite sur liste d’attente pour le futur lotissement de Grady Ranch. Si le projet voit effectivement le jour, qu’elle remplit les conditions financières et que son casier judiciaire est vierge, elle fera partie des candidats potentiels qui seront sélectionnés par tirage au sort. « J’ai entendu des commentaires du genre : “ce projet va amener des gens qui ne sont pas de chez nous.” Mais c’est faux, nous travaillons très dur nous payons des impôts. Je ne comprends tout simplement pas d’où vient tout ce venin. Je pense que ces gens-là sont ignorants. » George Lucas : « l’empire du mal » pour ses voisins Selon Jonathan Rothwell, membre du programme de politique urbaine du Brookings Institute, ce genre d’argument est souvent évoqué lorsqu’un projet de développement supplémentaire est envisagé dans des zones périurbaines :« Les propriétaires vont citer des arguments environnementaux pour préserver les espaces verts, en général demander un statut particulier pour les zones non développées afin de s’assurer qu’elles ne le soient jamais, ou que leur développement se fasse au terme de nombreuses années de débat politique. Cet argument peut finir par bloquer le développement de logements à loyer modéré et exacerber la ségrégation entre les classes sociales et les races. » Dans le cas de Grady Ranch, un groupe de résidents réclame depuis peu le statut de « California scenic highway » pour la route qui dessert la propriété de M. Lucas, ce statut limiterait le développement autour de l’axe. Mais Stephen Nestel est persuadé que le projet verra le jour, peu importent les moyens déployés : « L’argent de George Lucas fait bouger beaucoup de choses à Marin. »25 % de chancesOr, rien n’est moins sûr. Après la pré-application, une version finale du projet doit être déposée devant le conseil d’administration du comté. Il sera non seulement soumis au vote des représentants du public, mais surtout confronté aux problèmes pratiques qu’il faudra impérativement résoudre pour pouvoir lancer les premiers travaux. Le principal étant l’acheminement de l’eau en période de sécheresse historique en Californie. Il n’est pas garanti que l’organisme chargé de distribuer la ressource accepte de le faire pour plus de 200 logements supplémentaires.PEP Housing, l’organisme à but non lucratif auquel George Lucas a confié son projet, après qu’il a remporté un appel d’offres, est très confiant étant donné l’immense avantage dont il bénéficie. « M. Lucas donne les terres et l’argent pour développer sa propriété. Selon mon expérience, c’est sans précédent », assure Mary Stompe, directrice de PEP Housing. Aux Etats-Unis, les logements à loyer modéré sont financés par un patchwork de sources d’argent venant pour une petite partie des gouvernements, mais surtout d’organismes à but non lucratif ou de fonds privés. Le dernier projet développé par PEP Housing comptait 13 unités de logements réservés aux seniors, 19 sources de financement différentes et a mis sept ans à sortir de terre.Thomas Peters, président de la Marin County Foundation, dont une des activités est la construction et la gestion de logements sociaux, est moins optimiste. Selon lui, le projet n’a que 25 % de chances de voir le jour, en raison des autorisations qu’il reste encore à obtenir mais aussi du pouvoir de nuisance des voisins. « Mais c’est un solide 25 %, car il est mené par un homme de l’importance de M. Lucas dont la terre a été attribuée, il y a des années, à la construction de logements », précise-t-il en souriant. « Ça serait formidable que ce projet se réalise, c’est une question de justice. Et même si 200 habitations ne vont pas résoudre la crise du logement à Marin, il pourrait lancer une série de projets qui, en cumulé, pourront faire la différence. » Elvire Camus (San Francisco, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Kaboul, cible de trois attaques des talibans en trente-six heures L’Afghanistan, dans l’ombre de la mort du mollah Omar Dans sa première intervention comme chef taliban, le mollah Mansour appelle à l’« unité » Quinze départements placés en vigilance orange pluie-inondation • Mis à jour le 08.08.2015 à 11h34 Météo France a étendu, samedi 8 août, la vigilance orange pluie-inondation à quinze départements dans le Midi-Pyrénées, le Limousin, les Charentes et l’est du Poitou. Vendredi, trois départements (les Pyrénées-Atlantiques, le Gers et les Hautes-Pyrénées) avaient déjà été placés en vigilance orange.Jusqu’à dimanche midi, l’Ariège, l’Aveyron, la Charente, la Charente-Maritime, la Haute-Garonne, le Lot, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, la Corrèze, la Creuse, la Haute-Vienne et la Vienne, en plus des trois autres départements, sont donc sous la menace de fortes précipitations.Ces pluies devraient ensuite se déplacer vers le nord-est et l’est, mais Météo France n’était pas encore en mesure de préciser à quels départements la vigilance orange serait étendue.Par ailleurs, le Rhône est toujours maintenu en vigilance orange canicule. Vendredi, il a fait plus de 39 °C sur l’agglomération lyonnaise. Aujourd’hui, les températures devraient encore être très élevées avec des maximales de 35 °C et 37 °C en moyenne vallée du Rhône. L’arrivée de pluies dans la nuit de samedi à dimanche devrait mettre fin à cet épisode caniculaire. « Breaking Bad » sur les bords de Garonne • Mis à jour le 08.08.2015 à 14h13 Lorsque les bouteilles d’acide vides ont été trouvées chez Eva Bourseau, la jeune femme de 23 ans dont le corps en décomposition a été découvert lundi 3 août, à Toulouse, les amateurs de séries américaines ont été frappés par la coïncidence macabre avec Breaking Bad. Dans une scène de la première saison, les deux « chimistes » Jesse Pinkman et Walter White tentent en effet de dissoudre un cadavre dans un bain d’acide. De là à penser que leurs méfaits puissent inspirer deux étudiants toulousains, à l’ombre des briques rouges de la basilique Saint-Sernin, il y avait un pas.L’un des quatre interpellés l’a pourtant reconnu en garde à vue : ils se sont bien inspirés de Breaking Bad pour tenter de faire disparaître le corps. Sans se douter que l’opération prendrait plusieurs jours. Lorsque l’alerte a été donnée, le plan s’est écroulé. Les trois étudiants, mis en examen pour « homicide volontaire avec préméditation » et écroués vendredi 7 août, risquent la perpétuité. Une quatrième a également été mise en examen, mais uniquement pour trafic de stupéfiants, et a été placée sous contrôle judiciaire.Une dette de 6 000 eurosDeux d’entre eux, âgés de 19 et 22 ans, tous deux élèves en « Maths sup », se sont rendus dans la nuit du 26 au 27 juillet chez Eva Bourseau, une étudiante en histoire de l’art qui vivait dans une mansarde, au troisième étage d’un immeuble du quartier Saint-Sernin. Là, ils ont pris de la drogue – speed et amphétamines. Une violente dispute a éclaté chez la jeune femme, dont les échos sont parvenus chez son voisin : l’étudiante aurait laissé une dette de 6 000 euros dans une affaire de trafic de stupéfiants auquel elle aurait pris part. Les jeunes gens seraient « passés », selon les aveux de l’un d’eux pendant sa garde à vue au service régional de police judiciaire, dans l’intention de « supprimer » Eva et de se rembourser en pillant chez elle des objets de valeur.« La désinvolture de la victime envers cette dette aurait déterminé les suspects à faire preuve d’un véritable déchaînement de violence »Cet élément « confère à cette affaire une notion de préméditation », insiste le procureur de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau : le meurtre devient un assassinat, passible de la réclusion criminelle à perpétuité. La troisième des quatre personnes interpellées dans l’affaire est un jeune de 23 ans, ancien étudiant d’une école de commerce, probablement à la tête du réseau et vraisemblable commanditaire de l’homicide.« La désinvolture de la victime envers cette dette, alors même que la tête de réseau est décrite comme une personne dangereuse et armée, indique le procureur, aurait déterminé les deux principaux suspects à faire preuve d’un véritable déchaînement de violence, marqué par l’usage d’un pied-de-biche et d’un poing américain. » De cette grêle de coups résultent, selon les premières conclusions de l’autopsie, une fracture du crâne, responsable du décès de la jeune femme, ainsi qu’une autre contusion à la tête et une fracture du nez.C’est après avoir quitté l’appartement que les deux jeunes gens auraient décidé de maquiller l’assassinat en disparition, selon la méthode employée dans Breaking Bad. Ils ont acheté une malle en plastique, l’ont remplie d’acide et y ont plongé le corps d’Eva. En hommes méticuleux, ils sont revenus presque chaque jour sur la scène du crime pour « nettoyer les lieux, dérober des objets – depuis retrouvés par la police – et surveiller l’état d’avancement de la dissolution du cadavre », raconte le magistrat.La seconde phase du drame, le nettoyage, « ne semble pas préméditée »Même si la seconde phase du drame, le nettoyage, « ne semble pas préméditée », les deux étudiants ont pris soin de calfeutrer la porte d’entrée de la mansarde, de l’asperger de produits désodorisants afin de camoufler les odeurs de putréfaction. Jusqu’à ce que les pompiers découvrent le corps, lundi 3 août, dans la soirée, lorsque les proches de la victime, inquiètes de son silence, ont donné l’alerte.L’enquête débutait à peine, mercredi 5 août, et une trentaine de policiers cherchaient à y voir clair, lorsqu’un jeune homme – probablement la « tête de réseau » du trafic de drogue – et sa compagne se sont présentés en début d’après-midi aux services de police, en déclarant détenir des informations sur l’affaire. Ils ont très vite été placés en garde à vue, et leur témoignage a conduit à l’interpellation d’un des deux suspects de l’homicide en fin d’après-midi par la brigade de recherche et d’intervention (BRI). Le second a été arrêté le lendemain, vers 11 heures du matin.Le parquet de Toulouse a ouvert vendredi une information judiciaire et a réclamé la mise en examen de deux personnes pour « assassinat », « trafic de stupéfiant » et « vol aggravé » ; de « complicité d’assassinat par instigation » et « trafic de stupéfiant » pour le troisième, décrit comme chef du trafic. Pour ce trio, le procureur a requis un mandat de dépôt. La jeune femme venue spontanément témoigner est aussi poursuivie pour trafic de drogue, mais placée sous contrôle judiciaire.Ces étudiants étaient promis à de solides études, et aucun d’entre eux n’avait d’antécédent judiciaire. « Ils n’ont pas le profil, mais quel est le profil ? », s’est interrogé à haute voix Pierre-Yves Couilleau.Devant la porte de l’immeuble d’Eva, quelqu’un a déposé une simple rose blanche.Louis Nadau (Toulouse, envoyé spécial) Cecil le lion et les bons sentiments très sélectifs • Mis à jour le 08.08.2015 à 16h00 Audrey Garric Derrière Cecil le lion, l’épineuse question de la chasse au trophée Les tollés entraînés par les actes de cruauté envers les animaux, ou par la mise en scène de leur abattage, ne sont pas nouveaux. On se souvient du zoo de Copenhague qui avait provoqué la foudre des internautes, voilà un an, en abattant et en dépeçant un girafon en parfaite santé, Marius, parce qu’il ne présentait pas un patrimoine génétique suffisamment original. En France, la vidéo virale du chaton Oscar, violemment jeté contre un mur par un jeune homme, avait également suscité des torrents de commentaires et conduit à la condamnation de l’auteur à un an de prison ferme, une peine plus sévère qu’à l’accoutumée.Cette fois, l’histoire est d’autant plus détestable qu’elle est assortie de relents colonialistes : un riche touriste américain, blanc de surcroît, qui débourse 50 000 dollars (quelque 46 000 euros) pour tuer le roi des animaux dans un pays africain, l’image marque. D’autant que l’époque n’est plus celle de Tintin au Congo. Le temps est loin où l’on exposait les fauves dans des cages exiguës au sein de ménageries, et où l’on organisait des combats de bêtes sauvages. Aujourd’hui, la société – une partie du moins – ne ressent plus le besoin de se mesurer à l’animal. La vie sauvage et les espaces naturels sont non seulement davantage respectés, mais fascinent aussi pour la majesté et l’esprit de liberté qu’ils incarnent. De plus en plus, le tourisme de chasse cède la place au tourisme d’observation, qui permet de générer des rentrées financières sans piller ou gaspiller les ressources naturelles.Actes de cruauté et de mises à mort quotidiensComment expliquer ce basculement ? Les progrès de la recherche scientifique, de l’éthologie à la biologie en passant par le droit animal, ont permis de mieux saisir les modes de vie des êtres à quatre pattes et de faire preuve d’empathie à leur égard. Les pressions des associations de défense des animaux, qui se sont professionnalisées, ont conduit certains pays à interdire des pratiques sanglantes – comme la découpe d’ailerons de requins vivants ou le massacre de bébés phoques. Enfin, Internet et les réseaux sociaux ont facilité tant la dénonciation de massacres d’éléphants que l’émerveillement face à des images de chatons ou de lionceaux. Le droit suit (timidement) le mouvement. En France, à défaut de faire l’objet d’une vraie catégorie dans le code civil, les animaux se sont vu accorder, en début d’année, le statut d’êtres vivants doués de sensibilité, censé davantage les protéger.Mais ces bons sentiments s’exercent à l’égard de certains animaux seulement. Les emblématiques, les iconiques. Les « beaux » ou les « mignons ». Les félins, les chats, les baleines, les ours polaires, les dauphins ou les pandas. Pas les rats, les salamandres, les échidnés ou les poissons. Pourtant, l’érosion de la biodiversité, si elle est générale, concerne davantage les amphibiens et les reptiles que les oiseaux et les mammifères.Le rapport de l’homme à l’animal est irrationnel. Nombre d’entre nous s’indignent de l’abattage d’un lion au Zimbabwe, mais tolèrent plus facilement la chasse en France – qui tue 30 millions d’animaux par an –, ainsi que la corrida, les zoos ou l’expérimentation animale. Surtout, la grande majorité ferme les yeux sur l’élevage industriel, responsable de la pire exploitation et maltraitance animales de tous les temps. A l’échelle mondiale, ce sont 65 milliards d’animaux qui sont abattus chaque année pour satisfaire nos appétits toujours plus carnés. Des bêtes qui passent une vie de plus en plus courte en étant maltraitées, surmenées, gavées d’antibiotiques et d’hormones de croissance, avant d’être transportées et abattues sans considération. L’essentiel de nos modes de vie est fondé sur l’utilisation des animaux.A la différence de la mort du lion Cecil, cette exploitation nous est cachée et nous ne voulons pas la voir. Tout est fait, dans les pays développés, pour nous épargner la vue d’actes de cruauté et de mises à mort, en réalité quotidiens. Dans le secteur agroalimentaire, les abattoirs et les vastes élevages industriels sont situés hors des villes et fermés. Le lien entre la bête et les morceaux de viande est gommé. Le vocabulaire lénifiant prend le dessus sur la réalité des pratiques.Le chemin est encore long dans la prise de conscience de la condition animale. La mort de Cecil peut ouvrir une porte sur cette réalité. A nous de nous y engouffrer, pour en faire une question de justice plus qu’une réaction affective. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde « Compton », l’album du Dr. Dre qu’on n’attendait plus • Mis à jour le 08.08.2015 à 11h16 Stéphanie Binet (Los Angeles) Dr. Dre : le rappeur entrepreneur Les radios de Los Angeles, privées, elles, de cette exclusivité, préfèrent parler de la sortie prochaine du film Straight Outta Compton, consacré à son groupe N.W.A, fondé par Dr. Dre et Eazy E. Ce dernier, figure tutélaire de la ville, dealer des rues et membre du gang des Crips, avait réussi à défier le FBI avec son label, Ruthless Records, qu’il avait créé avec son manager, Jerry Heller, avant de mourir du sida en 1995. C’est cette histoire que raconte le film et c’est son tournage qui a convaincu Dr. Dre, coproducteur du film, de retourner en studio. L’homme d’affaires de 2015, âgé de 50 ans, s’est senti défié par le rappeur de 1988, jeune, culotté, sans peur.Mais Compton, nouvel album de Dr. Dre, n’est pourtant pas la bande originale du film Straight Outta Compton comme annoncé, mais regroupe les musiques inspirées par le long-métrage, pratique courante dans le rap des années 1990. En 1995, La Haine, de Matthieu Kassovitz, avait eu aussi son album La Haine, musiques inspirées du film. Sur le sien, Dre invite tous ses anciens poulains (Snoop Dogg, Eminem, The Game, Xzibit, exception faite de 50 Cent) et ses nouvelles plumes (Kendrick Lamar, Jon Connor, King Mez, Justus). C’est avec les deux derniers que le producteur a écrit la majeure partie des titres. Il ne reprend pas la narration du film mais raconte en quoi sa ville, Compton, a été une telle source d’inspiration pour toute sa carrière.Ouverture en fanfareLa pochette de son album pose déjà l’argumentaire. Le point de vue vient de Compton, les lettres d’Hollywood au-dessus de Beachwood Canyon ont été remplacées par celles de la commune au sud de South Central. La pochette est une vue aérienne vers les gratte-ciel de Downtown à partir des quartiers pauvres, inversant le regard des auditeurs, plutôt habitués à voir la ville à partir des hauteurs de Mulholland Drive. Le graphiste s’est arrangé avec la géographie locale : il n’y a pas de colline à Compton, juste un alignement de maisons.L’album s’ouvre en fanfare sur une réinterprétation de la musique d’Universal Pictures. Une voix off, cérémonieuse, fait l’éloge de cette ville idéalisée par les Afro-Américains qui fuyaient la ségrégation du sud des Etats Unis dans les années 1950 : « Compton, c’était le rêve américain, la Californie ensoleillée, avec les palmiers dans la cour, le camping-car, le bateau… » Un rêve qui a tourné au cauchemar, continue encore la voix, « où, même si quatre conseillers municipaux sur cinq sont noirs, aucun n’a réussi à enrayer la criminalité et la paupérisation. Avec 47 meurtres l’an passé, Compton est une des villes les plus criminelles en densité par habitant ».Les trois morceaux les plus inspirésCette belle intro est cependant gâchée par un excès de jeunisme du rappeur, qui après seize ans d’absence adopte la manière de rapper, très actuelle et surfaite, du sud des Etats-Unis, le trap. Il l’abandonne heureusement sur le reste de l’album. Ce premier morceau, Talk About It, introduit aussi ses deux nouveaux espoirs, King Mez, de Caroline du Nord, et Justus, rappeur blanc de Dallas, qui citent une des rimes les plus célèbres de The Notorious B.I.G., rappeur new-yorkais, un temps rival de la Côte ouest, et assassiné à Los Angeles, It Was All a Dream (« c’était tout un rêve »). Il faut attendre le deuxième titre pour retrouver la qualité de la production de Dr. Dre avec Genocide, qui mêle un toast ragga de l’Anglaise Marsha Ambrosius du groupe Floetry et la dextérité de celui qui va l’accompagner sur trois des morceaux les plus inspirés du disque : Kendrick Lamar.Ainsi sur Darkside/Gone, la même équipe rend un bel hommage à Eazy-E. King Mez, lui, remet les pendules à l’heure sur le mythe des rappeurs gangsters : « Non, je n’ai jamais vendu de drogue, mais je sais qui en a. » Dre ne rappe finalement en solo que sur un seul des seize titres de l’album, le dernier. Pour le reste, en bon producteur, il s’attache plutôt à déstabiliser ses partenaires de ces vingt dernières années : musique plus rock pour les anciens, Ice Cube et Snoop Dogg, jazz pour The Game… Il signe, de plus, une belle collaboration avec DJ Premier, son homologue de la Côte est, pour Animals. Du bon Dr. Dre, inattendu, joué dès le lendemain de la diffusion sur Apple sur bon nombre d’autoradios. Le mythe tient encore la route. Vendredi 7 août, dans l’après-midi, les lettres de Compton étaient dessinées dans le ciel de Los Angeles par des avions publicitaires. Stéphanie Binet (Los Angeles) Journaliste au Monde Quatre personnes mises en examen à la suite de la mort d’une étudiante à Toulouse • Mis à jour le 08.08.2015 à 11h13 Trois hommes et une femme âgés de 19 à 23 ans ont été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat à Toulouse d’une étudiante, a-t-on appris samedi 8 août auprès du parquet.Deux hommes ont été mis en examen vendredi en fin de journée pour assassinat (homicide avec préméditation), trafic de stupéfiants et vol aggravé. Un troisième pour complicité d’assassinat par instigation, trafic de stupéfiants et vol aggravé. Les trois hommes ont été écroués. La jeune femme mise en examen pour trafic de stupéfiants a été placée sous contrôle judiciaire, a précisé le parquet dans un communiqué.Eva Bourseau, dont le silence avait inquiété sa mère et une amie, avait été retrouvée en position fœtale dans une malle en plastique, dans son appartement du centre de Toulouse. Les quatre jeunes suspects ont été successivement interpellés et entendus depuis mercredi, permettant au procureur de dessiner le scénario « fluctuant » de la mort de l’étudiante de 23 ans.Deux des suspects, étudiants ou anciens étudiants en mathématiques supérieures, âgés de 19 et 22 ans, se seraient rendus au domicile de la victime dans la nuit du 26 au 27 juillet. Ils y auraient notamment fumé du speed et de l’atropine, un produit tonicardiaque, a indiqué le procureur de la République à Toulouse, Pierre-Yves Couilleau.Un « déferlement de violences »Le duo aurait, ce soir-là, évoqué une dette de 6 000 euros contractée par la victime auprès du suspect le plus âgé, un ancien étudiant en école de commerce, décrit comme « dangereux et violent » et désigné comme la « tête de réseau » d’un trafic de drogue dans lequel l’étudiante assassinée était également impliquée.Ils ont fait « preuve d’un véritable déchaînement, déferlement de violences, marqué par l’usage d’un poing américain et d’un pied-de-biche », a déclaré le procureur. Pour faire croire à une disparition, les suspects se seraient inspirés de la série américaine « Breaking Bad » : ils ont acheté « de l’acide et une malle en polyéthylène afin d’y plonger le cadavre et de le dissoudre ».Les suspects seraient par la suite revenus tous les jours de la semaine suivante pour nettoyer l’appartement, dérober des objets et vérifier l’état du cadavre. Les deux étudiants auraient notamment calfeutré l’appartement et répandu des désodorisants pour maquiller l’odeur du corps.Des suspects au profil maths sup« Le but de la visite à la victime était de la supprimer et de lui dérober des objets », a déclaré l’un des suspects, ce qui pointe vers la préméditation. En revanche, « les achats relatifs à l’acide et à la malle [n’ont] été faits que postérieurement au passage à l’acte », a précisé le procureur. Le parquet a confirmé qu’Eva Bourseau était morte d’une fracture du crâne et que son corps montrait d’autres fractures, notamment au nez.« Ce qui frappe dans cette affaire, c’est évidemment le profil des personnes mises en cause, qui sont pour les deux principaux, étudiants ou étaient étudiants en maths sup », a déclaré Pierre-Yves Couilleau. Aucun des quatre suspects n’avait d’antécédent judiciaire.Le parquet de Toulouse s’oriente vers l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide volontaire avec préméditation pour les deux suspects présents sur les lieux le soir des faits, complicité dans l’assassinat pour la « tête de réseau », qui aurait donné des instructions à des cadets, vol avec violences en réunion et trafic de stupéfiants. Le procureur envisage de requérir trois mandats de dépôt pour les trois hommes qui devaient être déférés dans l’après-midi, alors que la jeune femme devait être poursuivie pour activités liées aux stupéfiants. Le père du bébé palestinien brûlé vif est mort • Mis à jour le 08.08.2015 à 10h57 Saad Dawabsha, le père du bébé palestinien brûlé vif il y a une semaine par des colons israéliens, a succombé à ses blessures à l’hôpital israélien où il avait été admis, a annoncé samedi 8 août un responsable palestinien. Sa famille a confirmé.Ghassan Daghlas, responsable au sein de l’Autorité palestinienne pour le nord de la Cisjordanie occupée où se trouve Douma, le village où la maison de la famille Dawabcheh a été incendiée, a ajouté qu’autorités palestiniennes et israéliennes étaient en contact pour organiser le transfert de son corps pour des funérailles prévues dans la journée.Lire le reportage : Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer » La presse israélienne s’inquiète du « cancer » de l’extrémisme religieux Manuel Contreras, ancien chef de la police politique de Pinochet, est mort • Mis à jour le 08.08.2015 à 12h46 Le directeur de la redoutée police politique de la dictature d’Augusto Pinochet, Manuel Contreras, considéré comme l’un des plus grands criminels de l’histoire chilienne, est décédé vendredi 7 août au soir à l’âge de 86 ans, a indiqué une source policière à l’Agence France-Presse.Contreras, condamné à plus de cinq cents ans de prison dans des procès pour tortures, disparitions et enlèvements d’opposants, « est mort vers 22 h 30 » (3 h 30 samedi en France) à l’hôpital militaire de Santiago, selon cette source. L’ancien général souffrait notamment de diabète et d’un cancer, son état de santé s’était détérioré ces derniers jours.Bras droit de Pinochet« C’est l’un des types les plus détestables du Chili […]. Il a tué beaucoup de monde », a commenté à la télévision publique chilienne l’avocat des droits de l’homme Roberto Garreton. Il a été le créateur et unique directeur de la Direction nationale du renseignement (DINA), à laquelle est imputée la majorité des victimes de la dictature chilienne (1973-1990), soit plus de 3 200 morts ou disparus et plus de 38 000 personnes torturées.Considéré comme le bras droit de Pinochet – son professeur à l’académie militaire avec lequel il déjeunait quotidiennement dans les premières années du régime – il a été emprisonné en 2005 pour l’enlèvement d’un jeune opposant. Il a été condamné à plusieurs reprises depuis lors, mais a toujours nié que la DINA ait été à l’origine de tortures ou de disparitions. L’EI en Egypte menace d’exécuter un otage croate • Mis à jour le 08.08.2015 à 11h30 Le sort d’un Croate enlevé près du Caire par la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI) restait inconnu samedi 8 août au matin, après l’expiration d’un ultimatum de l’organisation djihadiste qui a menacé de l’exécuter.Tomislav Salopek, âgé de 31 ans et employé d’une société française spécialisée dans l’exploration du sous-sol, a été enlevé le 22 juillet dans la banlieue nommée « 6 octobre » au Caire. C’est le premier étranger kidnappé et menacé de mort par la branche égyptienne de l’EI, qui a revendiqué son premier attentat au Caire le 11 juillet.Lire : En Egypte, une menace terroriste aux multiples visages Depuis la Croatie, son père a supplié les djihadistes de lui laisser la vie sauve. « La seule et unique raison de son séjour dans votre patrie était de gagner de quoi nourrir ses enfants, rien de plus », a dit à l’AFP Zlatko Salopek depuis sa maison familiale à Vrpolje, dans l’est du pays.L’ultimatum a expiréDans une vidéo mise en ligne mercredi, l’otage, agenouillé aux pieds d’un homme cagoulé tenant un couteau et lisant une feuille, dit qu’il sera exécuté dans quarante-huit heures si le gouvernement égyptien ne libère pas « des femmes musulmanes » emprisonnées. La vidéo ne précise pas quand le compte à rebours a exactement commencé, mais deux jours se sont écoulés depuis sa mise en ligne. Au moment de son enlèvement, M. Salopek, père de deux enfants, travaillait depuis quelques mois pour la société Ardiseis, filiale de la Compagnie générale de géophysique (CGG), en tant qu’analyste sismique.La ministre des affaires étrangères croate Vesna Pusic se trouve depuis jeudi au Caire pour suivre cette affaire de près, et a rencontré son homologue égyptien Sameh Choukri. « Nous n’épargnerons aucun effort pour retrouver l’otage et assurer sa sécurité. Nous déployons des efforts intensifs pour déterminer le lieu de sa détention », ont indiqué les Affaires étrangères après la rencontre. Etats-Unis : audience historique pour le débat des primaires républicaines • Mis à jour le 08.08.2015 à 12h41 Vingt-quatre millions de téléspectateurs ont regardé le premier débat des primaires républicaines jeudi avec Donald Trump, faisant de l’émission la plus regardée de l’histoire de du câble aux Etats-Unis, hors sport, a annoncé la société Nielsen Media Research vendredi 7 août.De même, jamais Fox News, qui organisait et diffusait le débat, n’avait rassemblé autant de téléspectateurs. Son précédent record d’audience était de 11,8 millions de téléspectateurs, atteint le soir de la réélection de Barack Obama en 2012. Même le débat organisé avec les candidats de second rang, en fin d’après-midi jeudi, a atteint des sommets, avec 6,1 millions de téléspectateurs.En 2011, le premier débat des primaires républicaines avait rassemblé quelque 3 millions de téléspectateurs.Le débat a par ailleurs fortement résonné sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, 7,5 millions d’utilisateurs ont participé à des discussions (likes, posts, commentaires, partages), a indiqué un porte-parole. Donald Trump, en tête des sondages des primaires et qui a dominé le temps de parole, fut le candidat le plus mentionné. Sur Twitter, selon Nielsen Social TV, le débat a été l’événement dominant jeudi, devant le dernier épisode du Daily Show avec Jon Stewart, le célèbre animateur satirique qui a quitté son fauteuil jeudi.Lire le compte rendu : Chez les républicains, Donald Trump s’attire les attaques, les huées et les rires Aux Etats-Unis, le tireur d’Aurora échappe à la peine de mort • Mis à jour le 08.08.2015 à 12h03 En renonçant à recommander la peine de mort, les neuf femmes et trois hommes composant le jury du procès de James Holmes ont de fait condamné l’auteur de la tuerie du cinéma d’Aurora à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération anticipée, vendredi 7 août.« Nous ne sommes pas parvenus à un verdict unanime. […] Nous nous attendons à ce que la Cour impose une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de liberté conditionnelle », a déclaré l’un des douze jurés du tribunal de Centennial. Le verdict final sera prononcé par le juge Carlos Samour entre le 24 et 26 août.Lourdement armé, James Holmes, 27 ans, était entré le 20 juillet 2012 dans un cinéma bondé pendant une projection du film sur Batman, The Dark Knight Rises. Selon des témoins, il avait lancé un fumigène dans la salle avant d’ouvrir le feu, tirant au hasard avec un fusil d’assaut AR-15, un pistolet calibre .40 et un fusil de chasse. La fusillade a fait douze morts, dont une fillette de 6 ans.Meurtre avec préméditationLors d’audiences préliminaires, les procureurs avaient déclaré que James Holmes avait minutieusement planifié le massacre et disposait d’assez de munitions pour tuer tous les spectateurs de cette salle de cinéma, où quatre cents personnes étaient présentes ce soir-là. Son avocat, Dan King, avait assuré que son client était atteint de maladie mentale : « Quand M. Holmes est entré dans ce cinéma […], il avait perdu tout contact avec la réalité. » Lire : Le tueur d'Aurora veut plaider non coupable pour "démence"Trois ans après le massacre, au mois de juillet, James Holmes avait été reconnu coupable de meurtre avec préméditation et avec « extrême indifférence » pour chacune des douze victimes. Collision mortelle sur un passage à niveau dans l’Orne • Mis à jour le 08.08.2015 à 11h39 Une collision entre un train régional (TER) et une voiture à un passage à niveau à Condé-sur-Huisne (Orne) a fait trois morts vendredi 7 août au soir, a-t-on appris auprès du sous-préfet de permanence.Le bilan de l’accident, survenu à 20 h 22 sur la ligne Le Mans-Paris, est de trois morts « à bord de la voiture qui, semble-t-il, se serait arrêtée au milieu de la voie » avant d’être percutée par le TER qui se dirigeait vers Paris, a précisé à l’AFP Pascal Vion, sous-préfet d’Argentan. Les victimes faisaient parties de la même famille : un grand-père, sa fille et sa petite-fille. Une quatrième personne, une « femme d’un certain âge » qui se trouvait dans la voiture, s’en « serait apparemment sortie ». Très choquée, elle a été prise en charge psychologiquement.L’accident s’est produit à proximité de la gare de Condé-sur-Huisne, au passage à niveau numéro 49, a détaillé M. Vion. « Un des occupants du véhicule est sorti pour essayer de pousser le véhicule : le train est arrivé et malgré la mise en œuvre des signaux lumineux et sonores les occupants ils n’ont pas eu le temps de sortir du véhicule », a expliqué le représentant du parquet de l’Orne, Cyrille Fournier, dans un entretien vidéo diffusé dans la nuit par Ouest-France.Important dispositif de secoursLa voiture, un véhicule de tourisme, « a été traînée sur plusieurs centaines de mètres et a brûlé », ont de leur côté précisé les pompiers du département.Aucun des trente-quatre passagers du train régional, qui reliait Le Mans à Paris, n’a été blessé. Ces derniers ont dans un premier temps été rassemblés dans une salle des fêtes de Condé-sur-Huisne, où un dispositif de soutien psychologique leur a été proposé. Ils ont ensuite, dans la soirée, regagné Chartres ou Paris dans des bus affrétés par la SNCF, a précisé M. Vion.Un important dispositif de secours a été déployé sur les lieux de la collision, avec notamment vingt-cinq pompiers du service départemental d’incendie et de secours et une vingtaine de gendarmes.La voie ferrée était toujours bloquée vendredi en fin de soirée et la priorité était de dégager le véhicule, a précisé le sous-préfet de permanence, ajoutant que le procureur de la République d’Alençon était attendu sur les lieux de l’accident. Une affaire de viols de plusieurs centaines d’enfants secoue le Pakistan • Mis à jour le 10.08.2015 à 18h49 Le scandale est d’une ampleur sans précédent au Pakistan. D’après The Nation, quotidien local diffusé en anglais, près de quatre cents vidéos pédopornographiques ont été saisies dans la province de Kasur, mettant en scène environ deux cent quatre-vingts mineurs, âgés pour la plupart de moins de 14 ans et originaires du village de Hussain Khanwala. Des faits qui se seraient déroulés entre 2006 et 2014.Les enfants y sont filmés en train d’être violés par un ou plusieurs hommes ou contraints à des rapports sexuels entre eux, a indiqué Latif Ahmed Sra, un avocat représentant les victimes. Une enquête judiciaire a été ouverte, et douze personnes ont été arrêtées par la police. Dix ont été identifiées à partir d’une trentaine de vidéos, selon le Daily Times, et vingt-cinq en tout sont soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire.D’après plusieurs témoignages, les coupables présumés essayaient d’extorquer de l’argent aux parents de leurs victimes, menaçant, en cas de refus, de vendre localement ces vidéos infamantes au prix modique de 40 roupies (0,30 euro). La mère d’un garçon a dit à l’AFP verser de l’argent aux maîtres chanteurs depuis 2011. Grand-père d’une autre victime, Muhammad Akram, 60 ans, raconte que son petit-fils « avait volé des objets de valeur et de l’argent à la maison pour en fait payer les racketteurs ».Haseeb Amir, le principal accusé, âgé de 25 ans, a reconnu l’authenticité des vidéos, mais il a assuré qu’« elles ont été faites pour le plaisir ». Les relations sexuelles étaient consenties et les victimes présumées y ont joué un rôle actif, a-t-il juré, ajoutant qu’aucun chantage n’avait été exercé sur leurs familles. La police mise en causeDans un rapport initial sur cette affaire, la police avait conclu la semaine dernière que les accusations d’abus étaient « sans fondement ». Les vidéos auraient été ressorties à la mi-juillet par un clan local pour discréditer un clan rival dans le cadre d’un différend foncier. Une thèse battue en brèche par les avocats des victimes, qui reprochent aux forces de l’ordre d’avoir longtemps fermé les yeux et d’être de connivence avec les agresseurs.The Nation va plus loin encore, accusant un élu local du PML-N (Pakistan Muslim League-Nawaz) d’avoir fait pression sur les policiers pour qu’ils relâchent le principal suspect. Un pot-de-vin de 5 millions de roupies aurait été versé pour sa libération.« Colère » du premier ministre, Nawaz SharifLe scandale a été mis au jour mardi 4 août après une manifestation réclamant la justice pour les victimes, réunissant quatre mille personnes, près du village de Dolaywala. Depuis, l’affaire a pris une dimension nationale. C’est le « plus grand scandale d’abus sur des enfants de l’histoire du Pakistan », selon le chef du bureau de protection de l’enfance du Pendjab, Saba Sadiq.Le premier ministre, Nawaz Sharif, a fait part de sa « colère » et de sa « douleur », promettant « qu’aucun passe-droit » ne serait accordé aux coupables de cette affaire survenue au cœur de son bastion électoral du Pendjab. Le Sénat a lui condamné lundi ces abus et réclamé des châtiments exemplaires à l’encontre des agresseurs.« La partie visible de l’iceberg » ?Ce scandale « n’est probablement que la partie visible de l’iceberg », déplorait lundi le Daily Times, en s’inquiétant du nombre d’agressions sexuelles sur mineur jamais rapportées dans le pays. Un constat partagé par plusieurs spécialistes locaux de l’enfance interrogés par l’AFP, qui ont souligné que les victimes taisaient le plus souvent les abus dont elles avaient été victimes pour que l’« honneur » de leur famille ne soit pas souillé par cette « honte ».Selon Mumtaz Hussain, qui travaille pour Sahil, l’une des principales ONG locales de défense des droits de l’enfant, plus de trois mille cinq cents affaires de ce type ont été recensées l’an dernier, mais le chiffre réel serait bien plus élevé, s’élevant à dix mille. Avec Precision Castparts, le milliardaire américain Warren Buffett s’offre sa plus grosse acquisition • Mis à jour le 10.08.2015 à 18h23 Cinquante ans après, la recette de Warren Buffett pour investir n’a pas pris une ride Warren Buffett fait durer le suspense sur sa succession Les plages des Caraïbes envahies par les algues brunes nauséabondes • Mis à jour le 10.08.2015 à 18h41 Les Antilles envahies par des « radeaux » d’algues brunes Des tas de trois mètres de haut sur certaines plages De nombreux pays touchés par le phénomène ont été contraints de débloquer des fonds d’urgence pour financer les opérations de nettoyage et retirer ces immenses tas d’algues puantes, qui peuvent atteindre jusqu’à trois mètres de haut sur certaines plages. Sur l’île de Tobago, les autorités ont même décrété l’état de « catastrophe naturelle ».A quelques mois de la haute saison touristique, certains responsables de la région ont appelé à une réunion d’urgence de la Communauté caribéenne, qui regroupe 15 pays. Ils craignent que l’aggravation de ce phénomène frappe fortement l’économie de la région, la plus dépendante au tourisme du monde.« Cette année a été la pire que nous ayons connue, alerte Christopher James, président de l’association des hôtels et du tourisme à Tobago. Nous avons besoin d’une action régionale pour résoudre ce problème car cette algue disgracieuse pourrait finir par affecter l’image des Caraïbes. »La pollution tellurique à l’origine de la proliférationD’après une note rédigée pour la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) de Guadeloupe, les sargasses seraient le fruit peu ragoûtant de la pollution tellurique qui contamine les océans, alliée au changement climatique qui pourrait influencer certains courants marinsPour le biologiste marin, ces vastes « radeaux » de plusieurs centimètres d’épaisseur ne viennent pas directement de la mer des Sargasses, contrairement à ce que leur nom indique. Ils circulent dans l’Atlantique avant de venir se nourrir au nord du Brésil de nitrates et de phosphates charriés par les fleuves de l’Amazonie. Tarnac : le parquet fait appel après l’abandon de la qualification « terroriste » • Mis à jour le 10.08.2015 à 17h43 Pour la juge d’instruction, l’affaire Tarnac n’est pas un dossier terroriste Comprendre l’affaire Tarnac, désormais sans « terrorisme » Tarnac : quand François Hollande dénonçait une « affaire politique » Julien Coupat, 41 ans, et Yildune Lévy, 31 ans, ont reconnu leur présence dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 à Dhuisy (Seine-et-Marne) aux abords de la voie ferrée où passe le TGV Est, mais ont toujours nié avoir participé à la pose d’un fer à béton, retrouvé plus tard sur la caténaire. Tordu en forme de crochet, il avait causé d’importants dégâts matériels au premier TGV du matin, et fortement perturbé le trafic.Outre les faits de Dhuisy, le parquet imputait à Julien Coupat, qui a effectué un peu plus de six mois de détention provisoire jusqu’en mai 2009, une participation à un autre sabotage du TGV Est, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2008 à Vigny (Moselle). La juge d’instruction a rendu un non-lieu dans ce volet de l’affaire, mais le parquet a fait appel. Le pape François lance une journée mondiale pour l’environnement • Mis à jour le 10.08.2015 à 17h25 Chat, plomberie ou résistance : comment se décide une « Journée de » Climat : le pape s’attaque à la « culture du déchet » des pays riches Les photos du Débarquement de Robert Capa au cœur d’une polémique • Mis à jour le 10.08.2015 à 18h16 Gabriel Coutagne Depuis plusieurs semaines, la polémique enfle dans le milieu des historiens de la photographie. Sur son blog, A.D. Coleman, un ancien critique photo du New York Times, tente de démontrer que les célèbres photos du Débarquement, prises par le photojournaliste Robert Capa, ne mériteraient pas l’aura légendaire qui les entoure depuis leur publication dans le numéro de Life paru le 19 juin 1944.Ces onze photos, surnommées The Magnificent Eleven, seraient les seules à avoir survécu parmi une centaine d’images capturées par Capa sur Omaha Beach, au milieu d’une violence extrême. La maladresse d’un laborantin survenue au moment du développement expliquerait pourquoi seule une petite partie des clichés subsiste.Une « crise de nerfs » ?C’est cette version des faits que A.D. Coleman remet en cause sur son blog. Entre juin 2014 et juillet 2015, le critique a consacré une quarantaine de posts, au ton souvent agressif, visant à démontrer que Robert Capa n’aurait pas pu réaliser lui-même une centaine d’images.Sans parvenir à remettre en doute la qualité journalistique et esthétique des clichés de Capa lors du D-Day, qui sont, de manière incontestable, les seules images réalisées à Omaha Beach, Coleman fonde son argumentation sur l’examen des caractéristiques techniques de l’appareil photo de Capa, de la pellicule, des circonstances de la mésaventure, mais aussi la personnalité de Capa, ou les témoignages de soldats présents sur les lieux.L’objectif est de prouver que Robert Capa aurait fui la violence des combats, victime de ce que Coleman appelle une « crise de nerfs ». Selon ce dernier, l’histoire des pellicules gâchées aurait donc été inventée. Ce mythe aurait ensuite profité à Capa pour l’aider à créer, en 1947, la célèbre agence de photojournalisme Magnum Photos, qu’il a fondée aux côtés notamment d’Henri Cartier-Bresson.Trois ans plus tôt, le 6 juin 1944, Capa fait partie des quatre photojournalistes qui s’apprêtent à couvrir le D-Day pour la presse américaine. L’hebdomadaire américain Life, pour lequel il travaille, tire à l’époque à plus de deux millions d’exemplaires. Le magazine a même installé une partie de sa rédaction à Londres. Le service photo, doté de son propre laboratoire, y est dirigé par John Morris, premier témoin des faits, aujourd’hui âgé de 98 ans. Celui qui fut ensuite le directeur de l’agence Magnum est l’une des principales cibles de Coleman sur son blog.Gélatine fondueLe jour J, les barques remplies de soldats alliés quittent la Grande-Bretagne en direction de la Normandie, avec à leur bord le photographe, qui accompagne la première division d’infanterie de l’armée américaine. Dans son autobiographie, Capa raconte être resté un long moment sur la plage, avant de repartir pour Weymouth, d’où il a pu faire expédier ses pellicules au bureau londonien de Life.S’ensuit la mésaventure qui a donné des sueurs froides à des générations de laborantins et d’étudiants en photographie. John Morris, dans le récit de la scène – qu’on retrouve notamment dans le premier chapitre de son autobiographie, Des hommes d’images –, réceptionne quatre films contenant théoriquement une centaine d’images (chaque film comprenant un peu plus d’une vingtaine de vues).Les délais sont courts : il faut développer et choisir les photos, les faire valider par l’armée pour des raisons de sécurité militaire, pour les communiquer à la rédaction new-yorkaise de Life avant le 10 juin, jour du bouclage. Dans la précipitation, le manipulateur, Dennis Banks, augmente la puissance de la sécheuse, et en ferme la porte.C’est cette maladresse qui serait à l’origine de la perte de la plupart des images d’Omaha Beach prise par Capa le 6 juin 1944. Comme le décrit John Morris, une partie de la gélatine, qui constitue le support de l’image sur la pellicule, aurait commencé à « fondre », sous l’effet conjugué de la chaleur brutale et de l’humidité, faisant disparaître la plupart des images.Pour lui, comme pour l’International Center of Photography (l’ICP, situé à New York, et où sont conservés les négatifs), la fusion de la gélatine a d’ailleurs entraîné un glissement des images sur la pellicule, entraînant un effet de chevauchement des perforations sur les photos restantes. Un défaut de l’appareil ?Une grande partie des démonstrations du blog d’A.D. Coleman s’appuie sur l’analyse technique poussée de tels détails. Sur l’un des posts, Coleman fait intervenir le photographe Rob McElroy, qui se lance dans une démonstration très technique, expérience à l’appui, pour démontrer que les perforations de la pellicule (fabriquée en acétate de cellulose dans les années 1940) chevauchent légèrement les images restantes à cause d’un défaut de fabrication de l’appareil photo de Capa, et non en raison d’un glissement de la gélatine surchauffée.Mais Rob McElroy ne fait pas son expérience sur l’appareil qu’a utilisé Capa, seulement sur le même modèle (un Contax II). La démonstration suppose ainsi que le fabricant, Zeiss Ikon, connu pour la grande qualité de son matériel, ait fabriqué de nombreux appareils défectueux. Rob McElroy fait par ailleurs intervenir une cartouche Zeiss Ikon pour évoquer le phénomène de perforations de la pellicule, expliquant que ce dernier dépendrait notamment du type de cartouche utilisée.On sait que Capa a utilisé une pellicule Kodak, mais, à l’époque, les films pouvaient être chargés soit dans une cartouche Kodak, soit dans une cartouche réutilisable, conçue par un autre fabriquant. L’article ne précise pas quelle cartouche utilisait Capa, et attribue uniquement ce défaut à la cartouche Zeiss Ikon – alors que ce défaut de comptabilité entre Contax et Zeiss Ikon n’a jamais été mentionné par ailleurs… Peut-être parce que les appareils Contax étaient justement fabriqués par Zeiss Ikon.Aucune analyse indépendante réaliséeAutre exemple : le photographe J. Ross Baughman, dans un autre post, tente de démontrer que la fonte de l’émulsion ayant conduit à la destruction des négatifs n’a pu avoir lieu. Selon lui, les négatifs détruits ne pouvaient avoir l’aspect d’une image au cadre habituel, uniformément opaque. Ce qui est vrai. Lorsque l’émulsion disparaît de la pellicule, il ne reste que le support, transparent.Mais Baughman fonde son analyse des négatifs perdus de Capa à partir des images venant d’un documentaire publié par le site de Time magazine. Or, le magazine a créé des visuels montrant des images disparues dans un but pédagogique, ne reflétant pas l’aspect réel des pellicules. La publication du post a d’ailleurs entraîné l’ajout de la mention « images d’illustration » dans le documentaire, ce qui tend fortement à discréditer toute interprétation possible de ces images.Le blogueur Patrick Peccate, qui propose une synthèse des recherches de Coleman en français, souligne d’ailleurs qu’aucune « analyse technique précise et indépendante des fameuses photos » n’a été réalisée, ni par Coleman ni par l’ICP.Juste un peu flouAutant d’exemples qui montrent à quel point les posts d’A.D. Coleman sont à prendre avec précaution. D’ailleurs, John Morris, de son côté, ne remet pas directement en cause le fait que Capa n’aurait pas réalisé une centaine d’images. « Je pense qu’il est possible que Bob [Robert Capa] n’ait fait que renvoyer l’ensemble de ses pellicules à Londres, en sachant qu’il n’y avait des photos que sur l’une d’entre elles », avait d’ailleurs reconnu l’ancien éditeur photo dans une interview.Pour John Morris, le nombre d’images perdues a peu d’importance. Et le fait que les rescapées ne soient que onze n’a posé aucun problème à la rédaction de Life. Elles furent toutes publiées. Quelques heures après le bouclage, la rédaction new-yorkaise télégraphia à John Morris : « Aujourd’hui a été un grand jour pour la photographie au bureau de Life, quand les images du débarquement de Capa sont arrivées. »Robert Capa est également connu pour s’être amusé à enjoliver sa propre légende. Une rumeur tenace raconte qu’il avait couvert le Débarquement habillé d’un manteau acheté chez Burberry quelques jours plus tôt à Londres, perdu ensuite dans le feu de l’action…« Ecrire la vérité est tellement difficile, alors, pour mieux la traduire, je me suis permis de faire quelques retouches à ma façon. Tous les événements et les personnages de ce livre sont fortuits et ont un certain rapport avec la vérité », reconnaît Robert Capa dans son autobiographie, ironiquement intitulée Juste un peu flou, qu’il projetait de vendre à Hollywood pour en faire un film. Une manière de semer le doute qui n’a pas empêché la presse mondiale de le reconnaître à sa mort, alors qu’il couvrait la guerre d’Indochine, comme « un des meilleurs reporters photographes de la presse mondiale ». Voir le temps fort d'archives (édition abonnés) : Le centenaire du photographe Robert Capa Gabriel Coutagne Journaliste (service photo) « Bielsa insulte les joueurs et les supporteurs de l’OM » • Mis à jour le 10.08.2015 à 17h05 Rémi Dupré Ligue 1 : pourquoi Bielsa a claqué la porte de l’OM Le départ de Bielsa plonge déjà l’OM dans la crise Ligue 1 : à Marseille, c’est la grande évasion Démission de Bielsa : l’OM refuse « de se soumettre à la loi d’un seul homme » Rémi Dupré Journaliste au Monde En Centrafrique, une nouvelle molécule pour combattre le paludisme Le 10.08.2015 à 14h22 • Mis à jour le 10.08.2015 à 17h37 Distribution d'un traitement contre le paludisme dans un hôpital proche de Bambari, en juillet 2014, en Centrafrique. Crédits : AFP En Centrafrique, un franciscain veille sur les réfugiés musulmans « La bataille de Batangafo » a aussi laissé des traces. Le 30 juillet 2014, des combats éclatent lorsque des anti-balaka attaquent des bases Séléka, faisant 22 morts et des dizaines de blessés. Aujourd’hui, le lycée du village est déserté par les élèves, les bâtiments publics sont dévastés, les autorités judiciaires et administratives, envolées. Le camp de du village accueille 28 000 déplacés et est devenu depuis quelques mois le plus grand du pays.« La sécurité est notre principale préoccupation »Le deuxième jour de la campagne, des rebelles musulmans de l’ex-coalition Séléka, accusés d’avoir gravement blessé un commerçant chrétien et pourchassés par une foule en colère, se sont réfugiés dans la base de MSF. La foule s’est massée devant le bâtiment, exigeant que leur soient rendus les deux musulmans, avant de caillasser le portail. Les Casques bleus ont finalement dû intervenir pour récupérer les fuyards et calmer la population. Centrafrique : un casque bleu tué à Bangui Médecins sans frontières a immédiatement gelé tous ses déplacements de personnels et renforcé la vigilance autour de ses sites. « La sécurité, c’est notre principale préoccupation », explique Helena Valencia, chef du projet MSF à Batangafo. Dans cette partie du pays, à quelques centaines de kilomètres de la frontière avec le Tchad, les ex-rebelles Séléka et les miliciens anti-balaka continuent de s’affronter, entravant l’action humanitaire et l’accès aux services de santé. Travail saisonnier : du nouveau à la fin de l’été ? • Mis à jour le 10.08.2015 à 14h32 Ils servent dans les cafés et les hôtels l’été, ils gèrent les remonte-pentes dans les stations de ski l’hiver. Les travailleurs saisonniers sont définis par l’administration comme ceux occupant des travaux qui sont normalement appelés à se répéter chaque année, à date à peu près fixe, en fonction du rythme des saisons ou des modes de vie collectifs, et qui sont effectués pour le compte d’une entreprise dont l’activité obéit aux mêmes variations.Si l’emploi à caractère saisonnier intéresse essentiellement l’agriculture, les industries agroalimentaires et le tourisme, il ne se limite pas à ces quelques secteurs. Reste que pour pouvoir être qualifiées de saisonnières, les variations d’activité doivent être régulières, prévisibles et cycliques. Ce critère permet de différencier le travail saisonnier de l’accroissement temporaire d’activité.Faire la distinction entre ces deux motifs de recours au contrat à durée déterminée (CDD) est essentielle car l’emploi saisonnier offre plus de souplesse à l’employeur : moins de contraintes s’agissant de la fixation du terme qui peut être imprécis (la fin de la saison), nul besoin de payer au saisonnier l’indemnité de précarité versée en principe à la fin d’un CDD (à l’exception de certains secteurs pour lesquels la convention collective en prévoit une) ou encore, de respecter un de délai de carence entre deux contrats.Une forme d’emploi en pleine expansionCette relative souplesse a entraîné un fort accroissement du nombre de travailleurs sous ce statut qui concerne essentiellement les jeunes, avec une forte proportion de femmes sur des métiers peu qualifiés. Un groupe de travail interministériel a été créé en début d’année pour aider les branches professionnelles à développer des politiques de formation pour leurs saisonniers Pour pallier une plus forte précarisation et des difficultés persistantes dans l’accès à la formation professionnelle notamment, le ministère du travail envisage donc de sécuriser les parcours. Un groupe de travail interministériel a été créé en début d’année 2015, avec pour objectif de lever les obstacles administratifs et d’aider les branches professionnelles à développer des politiques de formation pour leurs saisonniers. Ce groupe, qui devait faire des propositions concrètes avant l’été, notamment en matière de simplification administrative, a pris du retard. Ses préconisations sont donc attendues à l’automne.Deux nouveautés concernant les saisonniers ont néanmoins d’ores et déjà fait jour dans le projet de loi Rebsamen sur le dialogue social, dont la promulgation est toutefois retardée par un recours devant le Conseil constitutionnel.La première touche les entreprises qui, chaque année, reconduisent leurs contrats saisonniers. Jusqu’à présent, celles-ci étaient contraintes de solliciter l’autorisation de l’inspection du travail avant la fin du contrat de leurs saisonniers qui exercent un mandat de représentant du personnel. Elles n’auront désormais plus à le faire.Deuxième avancée : les contrats saisonniers comportant un terme précis devraient désormais pouvoir être renouvelés, non plus une mais deux fois.D’autres évolutions sont attendues, mais qui passeront peut-être par un accord interprofessionnel, les partenaires sociaux étant fortement incités à négocier, notamment sur ce sujet des saisonniers.Jeannie Crédoz Rosier, avocat associé chez Flichy Grangé Avocats « L’Hermione » accoste à Brest après son odyssée outre Atlantique • Mis à jour le 10.08.2015 à 15h13 L’Hermione est de retour. Près de quatre mois après son départ des côtes françaises pour commémorer l’expédition de La Fayette outre Atlantique, le navire est apparu lundi 10 août peu avant 13 h à l’entrée du goulet de Brest, escortée de l’Abeille Bourbon et de la frégate Latouche-Tréville, qui a tiré six coups de canons pour marquer l’arrivée du trois-mâts dans le port finistérien.Avant que ses gabiers ne commencent à monter sur les vergues en vue de ferler les voiles, l’Hermione est arrivée dans la rade bretonne entourée d’une forêt de mats de voiliers de plaisance mais aussi de vieux gréements avec leurs traditionnelles voiles cachou. La Recouvrance, symbole de Brest et réplique d’une goélette aviso de 1817, La Bergère de Domrémy, sloop coquiller de 1936, et le Notre-Dame de Rumengol, gabare de 1945, ont également fait la sortie sous les yeux des badauds pour venir saluer l’Hermione.Le navire, de plus de 65 mètres de long, et qui compte 2 200 mètres carrés de voilure, restera jusqu’au 17 août dans le port. Un « village à terre » propose une exposition à bord, mais aussi des démonstrations, initiations nautiques, débats et rencontres avec les membres de l’équipage pour entendre le récit de leur odyssée... Lire : L'Hermione et La Fayette en AmériqueSymbole de l’amitié franco-américaine Le long voyage de l’« Hermione » Retour au port d’attacheQuelque quatre-vingts personnes se trouvaient à son bord pour la transat retour, dont plus de soixante volontaires. Au terme de son étape brestoise, le trois-mâts prendra la direction de Bordeaux, où il s’était déjà amarré avant son départ pour l’Amérique, en octobre 2014. Environ treize mille personnes s’étaient alors pressées pour visiter le bâtiment.Puis il regagnera son port d’attache, Rochefort, en Charente-Maritime, là même où fut construite en 1779 la frégate originale, qui coula quatorze ans plus tard au large du Croisic, en Loire-Atlantique, à la suite d’une erreur de navigation. Il est de nouveau attendu à Brest l’an prochain, pour les Fêtes maritimes internationales, le grand rassemblement de la voile et des gens de mer. Le robot qui gagne des jeux-concours sur Twitter • Mis à jour le 10.08.2015 à 12h49 Et si de simples lignes de code informatique permettaient de jouer à des dizaines de loteries par jour gratuitement ? Un ingénieur a créé un outil qui pourrait figurer sur des publicités frauduleuses pour « devenir riche sans bouger de chez soi ». Pendant neuf mois, Hunter Scott a utilisé un « bot », ou programme informatique, pour participer à des milliers de jeux-concours sur Twitter et affirme en avoir gagné un millier, soit quatre par jour en moyenne. Chaque jour, des marques proposent aux internautes de gagner des prix divers, souvent en partageant un tweet et en s’abonnant à un compte. Comme pour toute loterie, les chances de gagner sont généralement assez faibles. Tweets about RT follow pour gagner !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");Hunter Scott a donc créé un compte Twitter qui a retweeté automatiquement ces jeux-concours et s’est abonné à chaque compte pendant neuf mois. Pour éviter de voir son compte banni par le réseau social pour utilisation abusive, il a joué avec les limites qui empêchent de s’abonner à des centaines de comptes d’un seul coup et de partager des milliers de tweets par jour. L’ingénieur américain explique avoir participé à près de 165  000 jeux sur toute la durée de l’expérience. « Ça signifie que mon taux de victoire est juste au-dessus de 0,5 %, ce qui est plutôt misérable », reconnaît Hunter Scott, ajoutant que de nombreux prix étaient des dessins et des créations graphiques personnalisées assez pauvres.Hunter Scott a publié la liste de tous les prix qu’il a remportés au cours de l’expérience, on y trouve des cadeaux très divers, comme un poster pornographique géant (qu’il dit avoir refusé), une pizza livrée gratuitement, des vinyles, beaucoup de jeux vidéo, un chapeau signé par une star mexicaine de la télévision… Mort de Coyote, auteur de BD et père de « Litteul Kévin » • Mis à jour le 10.08.2015 à 13h31 Frédéric Potet Personne dans le milieu de la bande dessinée ne connaissait son nom ni son prénom. L’homme ne répondait que par un pseudonyme emprunté au monde animal : Coyote. C’était là sa seule coquetterie de grand gaillard barbu aux bras tatoués : sa véritable identité (Philippe Escafre) devait rester un mystère.Pilier de la bande dessinée humoristique à la façon du magazine Fluide glacial dont il fut un collaborateur pendant dix ans, le dessinateur et scénariste est mort dimanche 9 août à Toulouse des suites d’un accident cardiaque. Il était le créateur de la série à succès Litteul Kévin. Il avait 52 ans.Né le 9 octobre 1962 à Rodez, Coyote a exercé plusieurs métiers avant d’embrasser la carrière d’auteur. Peintre sur automobile, puis graveur dans le funéraire, puis créateur de modèles pour un tatoueur toulousain, il commence à réaliser divers travaux publicitaires après avoir gagné un concours de dessin organisé par La Dépêche du Midi. Suivront des illustrations, et ses toutes premières bandes dessinées dans des ouvrages collectifs publiés par l’éditeur Vent d’Ouest.C’est toutefois par le biais de sa grande passion – la moto – qu’il va pouvoir vivre pleinement de son dessin. A la fin des années 1980, Coyote intègre plusieurs revues spécialisées, telles que Hot Cycles, US Cycles, Bike for Ever et Freeway. Ce fan (et propriétaire) de Harley-Davidson ne le sait pas encore mais l’univers de la moto va s’avérer une véritable niche pour les créateurs de bande dessinée, comme en témoignera le succès phénoménal de la saga Joe Bar Team, lancée par Christian Debarre dans la revue Moto Journal en 1989.Coyote, dont la vie a basculé à l’âge de 11 ans en regardant Easy Rider (1969), de Dennis Hopper, donne d’abord naissance dans Freeway à Mammouth & Piston, une série racontant les pérégrinations motorisées d’un biker au look de Viking et de son animal de compagnie, un rat. Son dessin « élastique », très inspiré de celui de son idole Marcel Gotlib, n’a pas échappé à la rédaction de Fluide glacial qui l’invite à rejoindre son sommaire en 1990.Cornaqué par Gotlib (qu’il vouvoiera pendant quatre ans) et Jean Solé (qui lui apprendra les ficelles du métier), Coyote y crée un personnage éphémère, « Bébert, clochard et philosophe » (inspiré d’un SDF toulousain), avant de lancer en 1991 la série Litteul Kévin, du nom d’un petit garçon chevauchant une Harley-Davidson conçue à sa taille.« Vrai faux dur »Inspirée de sa vie personnelle (son fils s’appelle Kevin), cette chronique familiale – le père biker, Chacal, et la mère à la plastique de pin-up, Sophie, y jouent des rôles à plein temps – va devenir, avec Les Bidochon, de Christian Binet, l’une des principales séries de Fluide glacial qui en publiera sept albums avant que Coyote ne décide de claquer la porte du magazine en 2005.Réfugié au Lombard, il y réalisera trois autres albums, selon le même principe : des histoires courtes en noir et blanc, truffées de gags et de jeux de mots – mais aussi traversées d’une véritable tendresse dans les relations entre le fils et ses parents. Comme il l’expliquait parfois, la moto n’était qu’« un personnage secondaire, voire tertiaire » dans ses histoires – ce qui n’empêchait pas une partie de son public de lui réclamer des dessins de grosses cylindrées.Lui-même « vrai faux dur » derrière ses lunettes noires et son blouson clouté, Coyote a créé deux autres séries. L’une, en tant que scénariste du dessinateur Eric Cartier : Diégo de la S.P.A (trois albums chez Fluide glacial). L’autre, comme dessinateur de la scénariste Nini Bombardier : Les Voisins du 109 (deux albums au Lombard), une chronique humoristique et sociale entre voisins de paliers.Réconcilié avec Fluide glacial, Coyote collaborait de nouveau avec le magazine de ses débuts. Dans le dernier numéro, daté d’août, il a dessiné la pin-up du mois sous les traits d’une femme bien en chair tatouée de la tête au pied d’un seul et même motif : la coccinelle de Marcel Gotlib. L’ultime hommage de l’élève à son maître. Frédéric Potet Journaliste au Monde La justice allemande renonce à poursuivre deux journalistes pour « trahison » • Mis à jour le 10.08.2015 à 11h20 3 questions pour comprendre le scandale Netzpolitik en Allemagne Grèce : un nouvel accord, et maintenant ? • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h28 Six ans de crise en Grèce, neuf plans d’austérité, trois plans d’aide... Grèce : Syriza tiendra un congrès extraordinaire en septembre   Tout ce qu’il faut savoir sur Alphabet, la nouvelle maison mère de Google • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h33 Google devient Alphabet, mais Google continue d’exister au sein d’Alphabet : si vous n’avez rien compris aux annonces de Google, la nuit dernière, tour d’horizon des principales questions. Que s’est-il passé ?Google a annoncé, à la surprise générale, une importante restructuration, dans la nuit de lundi 10 à mardi 11 août. L’entreprise change de nom et devient Alphabet, une holding qui supervisera toutes les filiales du groupe. Le changement devrait être effectif au début de 2016 : Alphabet supervisera une série d’entreprises, dont Nest (objets connectés), Calico (lutte contre le vieillissement) et Google.Google a-t-il disparu ?Pas du tout : la société continue d’exister, mais en tant que filiale de la nouvelle entité, Alphabet. La partie la plus grand public de Google garde le nom de Google. Le moteur de recherche continuera de s’appeler Google, et les noms des services ou produits, comme Gmail, Drive, ou Android ne changeront pas.Je n’ai donc pas besoin de changer mon moteur de recherche Google.com en Alphabet.com ?Pas du tout. D’autant plus que l’adresse Alphabet.com… n’appartient pas à Google. Elle est la propriété de BMW, et le site est actuellement inaccessible. De même, le compte Twitter @alphabet vous donnera peu d’informations sur le nouveau groupe, puisqu’il appartient à un illustre inconnu qui a eu une journée difficile lundi : Well, that was an interesting way to end a Monday...— alphabet (@Chris Andrikanich) Sundar Pichai, un as du mobile à la tête de Google Cette réorganisation a-t-elle changé l’équilibre des pouvoirs dans l’entreprise ?Pas pour l’instant. Les dirigeants des filiales sont restés les personnes déjà en poste, avec des ajustements sur les titres. Comme le notent plusieurs observateurs, la nouvelle structure permettra aussi à Google de créer un nouvel échelon de postes à responsabilité, pour récompenser des employés qu’elle souhaite promouvoir ou retenir.En fait, cette réorganisation ne change rien !C’est assez vrai… du point de vue de l’utilisateur, et à court terme. Les changements sont plus importants pour les investisseurs. Surtout, cette restructuration préfigure des changements à venir : ils faciliteront d’autres réorganisations à tous les niveaux, ou encore les rachats d’entreprises tierces – Google en a racheté près de deux cents depuis sa création, avec plus ou moins de bonheur.Pourquoi cela s’appelle-t-il « Alphabet » ?Officiellement, parce que c’est un jeu de mot sur « alpha », qui désigne dans le jargon financier un retour sur investissement supérieur à la normale, et « bet », qui signifie « pari ». Et ce mot a un avantage : il existe dans de très nombreux langages. Le chef du groupe islamiste Emirat du Caucase, proche de l’EI, tué en Russie • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h28 Tchétchénie : de jeunes insurgés rejoignent les rangs de l’EI Magomed Souleïmanov avait fait ses études à l’Institut islamique Al-Fatih à Damas, en Syrie, avant de commencer à recruter des hommes pour la rébellion du Caucase dans son village natal, Guimry, selon sa biographie publiée sur le site indépendantiste. Ce n’est qu’en juillet qu’il avait pris la tête du groupe Emirat du Caucase, après la mort de son prédécesseur, Aliaskhab Kebekov, tué dans une opération des forces spéciales russes en avril.Aliaskhab Kebekov avait pris la tête du groupe islamiste après la mort, en mars 2014, du chef rebelle Dokou Oumarov, lui aussi tué par les forces russes. Chiffrement des téléphones : le procureur de Paris rejoint la lutte contre Apple et Google • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h26 Martin Untersinger Cybersécurité : Barack Obama tend la main à la Silicon Valley méfiante Le poids des révélations d’Edward Snowden sur la surveillance d’Internet par les Etats-Unis pèse particulièrement lourd sur les relations entre autorités et entreprises du numérique. Ces dernières sont devenues beaucoup plus méfiantes et beaucoup d’entre elles ont, ces derniers mois, musclé leur sécurité.Le poids du numérique dans la société implique aussi que les données (bancaires, médicales, personnelles) de tous les citoyens (et des entreprises) doivent être protégées contre la fraude, les pirates ou l’espionnage. Et le chiffrement des données est un instrument crucial de cette nécessaire protection. C’est d’ailleurs le sens d’une tribune publiée le 28 juillet dans le Washington Post par d’anciens hauts cadres de la sécurité nationale américaine – dont un ancien directeur de la NSA – qui mettent en garde contre une exagération de la menace que ferait peser la protection des données sur les enquêtes. Les bénéfices de davantage de protection excèdent, selon eux, les dangers ponctuels d’enquêtes qui ne peuvent aboutir. Martin Untersinger Journaliste au Monde Dopage : l’Association internationale d’athlétisme reconnaît 32 contrôles positifs • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h12 A trois semaines des Mondiaux, l’athlétisme rattrapé par des soupçons de dopage massif Dopage : nouvelles suspicions autour du marathon de Londres Instagram, nouvel acteur du marché de l’art Golden teeths / Fake Idols with #jacquees Une photo publiée par Galerie L'Inlassable (@galerielinlassable) le 10 Déc. 2014 à 4h13 PST Le marchand d’art Kamel Mennour capture, quant à lui, quotidiennement les activités de sa galerie et ses invités de prestige, dont Catherine Deneuve, Kylie Minogue ou encore Gaspard Augé du groupe Justice. Une pratique qui rencontre un certain succès, puisqu’il comptabilise plus de 5 800 abonnés.Une photo publiée par Kamel Mennour (@kamelmennour) le 23 juin 2015 à 11 h 47 PDT This afternoon at the #galeriekamelmennour in conversation with #claudeleveque and #catherinedeneuve #numéro @thibautvw #kamelmennour Une photo publiée par kamel mennour (@kamelmennour) le 23 Juin 2015 à 11h47 PDT Davantage une vitrineInstagram est donc, pour l’instant, davantage une vitrine qu’une plateforme de vente… et le restera pour encore un moment. Elizabeth Bourgeois, porte-parole de l’application a assuré au New York Times que la compagnie ne prévoyait pas d’y intégrer un outil de monétisation.« Instagram montre notre univers et aide surtout à développer notre visibilité », explique Thierry Sugitani de l’agence de photographes VU' qui a ouvert la galerie du même nom en 2010. Plusieurs photos sont publiées chaque jour sur le compte Instagram de l’agence. Les réseaux sociaux « classiques » sont pour l’instant plus efficaces pour la galerie : « On a beaucoup plus d’interaction via Facebook, qui nous a fait entrer en contact avec certains clients. »Les galeries d’art ont également un autre favori, le site Web Pinterest, qui sert à collectionner et partager des photos avec d’autres utilisateurs. Il suffit d’appliquer un « pin » sur la photo qu’on aime pour l’avoir sur son profil. Un outil efficace pour les galeristes qui peuvent tester la popularité d’une œuvre. Mais Pinterest a encore du chemin à faire pour rattraper Instagram : il ne compte pour l’instant que 72,8 millions d’utilisateurs.Marie-Caroline Cabut Un réseau de passeurs démantelé à Calais • Mis à jour le 11.08.2015 à 18h03 Comment fonctionne la politique migratoire entre le Royaume-Uni et la France ? « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » Le rail africain, l’autre bataille de Vincent Bolloré Serge Michel et Alexandre Piquard Le 11.08.2015 à 17h26 Vincent Bolloré à son arrivée à une conférence de presse Autolib, le 28 janvier 2015 à Paris. Crédits : ERIC PIERMONT / AFP Cet été, c’est la 9e fortune française qui fait la « une ». Vincent Bolloré, 63 ans n’est pourtant pas un nouveau venu dans le capitalisme français. Son groupe familial est actif depuis des générations dans l’industrie et le transport, plus récemment dans la publicité et les médias. On croise désormais ses Bluecars souvent siglées Autolib’ dans les métropoles françaises et bientôt, espère-t-il, ses trams électriques ou son nouveau cabriolet.Mais c’est sa prise de contrôle de Vivendi, puis la reprise en main de Canal+, qui ont remis le « raider » au premier plan. On le découvre là fidèle à sa réputation : très impliqué, volontiers expéditif. Il a congédié le numéro 2 de la chaîne, mis au pas « Les Guignols » et « Le Grand Journal » et le voilà accusé d’avoir censuré un documentaire gênant pour le Crédit mutuel. Canal+ : Bolloré accusé d’avoir censuré un documentaire « Nous sommes cotés en Bourse, mais la famille contrôle le capital depuis 185 ans, je n’ai donc pas besoin de plaire. Je me fiche de mon image », jurait-il à Télérama en 2007, après ses premiers investissements dans les médias. « Les coupures de presse sont celles qui cicatrisent le plus vite », aime-t-il à répéter.Fascination et spéculationsLe personnage fascine. Le milieu voit en lui un mélange rare de financier et d’industriel, capable de coups en Bourse tout comme d’investissements à long terme, dans une logique de conglomérat. Il dispose, à Vivendi, d’un trésor de guerre de plusieurs milliards d’euros, avec lequel il n’a fait pour l’instant qu’une « petite » acquisition, la plate-forme vidéo Dailymotion. Les quatre auteurs des « Guignols » sur le départ La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 1/6 : Les rubans coupés de Cotonou La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 2/6 : Au royaume des titans La conquête de l’ouest (de l’Afrique) 3/6 : Demande à la poussière La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 4/6 : La bataille du rail La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 5/6 : Ouagadougou, deux jours d’arrêt La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 6/6 : Sur la route de l’océan En Thaïlande, le crime de lèse-majesté ne connaît pas la crise Boom des insultes au roi à Bangkok En Thaïlande, un an après le coup d’Etat, la dictature s’installe Le directeur général du WWF France, Philippe Germa, disparaît lors d’une plongée en Polynésie • Mis à jour le 11.08.2015 à 17h15 Le directeur général du WWF France, Philippe Germa, 64 ans, a disparu lors d’une plongée samedi en Polynésie française, a annoncé l’ONG mardi 11 août, saluant un militant « engagé depuis toujours dans la protection de la planète » et « un passionné des océans ». « A ce stade, son corps n’a pas été retrouvé malgré des recherches », a indiqué une porte-parole de l’organisation.Directeur général depuis 2013 de l’organisation qu’il avait rejointe en 2008 comme administrateur, M. Germa l’a représentée dans le cadre du débat sur la transition énergétique qui a abouti au vote d’une loi à la fin du mois de juillet.Il avait auparavant été membre de l’association Les Amis de la terre et pris une part active à la campagne présidentielle des écologistes en 1981. Il a aussi participé aux campagnes contre l’implantation des centrales nucléaires en France.En mai 1988, à l’époque du gouvernement Rocard, il était devenu conseiller technique du ministre de l’environnement, poste qu’il a occupé pendant cinq ans. En 1990, il a participé à la création du mouvement Génération Ecologie.« Acteur important des combats écologistes »M. Germa a également été « l’un des pionniers de l’économie verte en tant que directeur de Natixis Environnement & Infrastructures », une société qu’il a fondée, spécialisée dans les fonds d’investissement, dédiés notamment aux projets d’énergies renouvelables, rappelle WWF France dans un communiqué.Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a exprimé sa « très grande tristesse », saluant « un grand militant de l’écologie et de la protection de la planète ».« Grand connaisseur de la planète et des ravages qu’elle subit, Philippe était un acteur important des combats écologistes. Dernièrement, il s’était beaucoup impliqué pour que la loi sur la transition énergétique et la loi sur la biodiversité voient le jour et avait contribué à de nombreuses avancées législatives, notamment en matière de qualité de l’eau ou de traitement des déchets. » Le menu sans porc dans les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône en débat au tribunal • Mis à jour le 11.08.2015 à 15h40 Refus de « prestations différenciées » en fonction de la religion du côté de la mairie ; « droit au respect de la liberté de culte » pour les plaignants : le débat sur la disparition programmée, dès la rentrée, du menu sans porc dans les cantines de Chalon-sur-Saône a été vif, mardi 11 août au tribunal administratif de Dijon.La Ligue de défense judiciaire des musulmans avait engagé un recours en référé afin d’obtenir la suppression de la décision du maire (Les Républicains) de Chalon, Gilles Platret. « Un enfant serait extrêmement traumatisé si une côte de porc lui était servie et qu’il était obligé de la manger alors qu’il lui est répété dès le plus jeune âge que c’est un interdit alimentaire », a plaidé Me Karim Achoui, avocat et président de l’association.Un autre avocat de la Ligue, Me Jean-Baptiste Jacquenet-Poillot, a estimé que cette décision du maire « viol[ait] la laïcité », conçue en France comme « une laïcité d’intégration et non d’assimilation ». Selon lui, les élèves ont « droit au respect de la liberté de culte et de conscience ». Il a également déclaré que le maire était « incompétent pour prendre cette décision de son propre chef ».Outre cette procédure d’urgence, la Ligue de défense judiciaire des musulmans a également déposé un recours en « excès de pouvoir » pour que ce dossier soit jugé ultérieurement sur le fond, espérant « faire jurisprudence ».La mairie assure appliquer « la jurisprudence du Conseil d’Etat »De l’autre côté de la barre, représentant la mairie de Chalon-sur-Saône, Me Philippe Petit a assuré que le maire appliquait « la jurisprudence constante du Conseil d’Etat ».« La laïcité est une abstention et non l’obligation positive de fournir à chacun ce qu’il attend pour l’exercice de son culte en exigeant des prestations différenciées. »Me Petit a par ailleurs émis un « doute sur la recevabilité » du recours en raison notamment du dépassement du délai légal de deux mois.En mars, le maire de la ville, Gilles Platret, avait assuré qu’il ne s’agissait pas d’« un combat contre la religion musulmane ». « Je veux éviter ce système où les enfants sont regroupés à une même table en fonction de leur religion. Ce n’est pas ça le vivre-ensemble », a-t-il ajouté, en affirmant qu’« en aucun cas on obligerait les enfants à manger de la viande ».Il s’agit d’un « vrai débat de société », selon le maire, qui a rappelé que « d’autres collectivités avaient pris les mêmes décisions pour d’autres motifs, en tournant autour du pot ». La décision est attendue avant la fin de la semaine.Vif débat au sein des RépublicainsA la mi-mars, l’annonce de M. Platret de supprimer le menu de substitution au porc dans les cantines de la ville, où la pratique était en vigueur depuis 1984, avait déclenché une vive polémique, y compris dans son propre camp. Plusieurs ténors de droite, comme Bruno Le Maire, Christian Estrosi, mais aussi le chef de file des députés LR, Christian Jacob, avaient pris leurs distances avec cette idée, ce dernier affirmant que la ville de Provins, dont il est maire, continuerait à proposer « un menu alternatif ».En revanche, le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, avait soutenu M. Platret.Lire : Menu unique à la cantine : Sarkozy désavoué dans son propre camp Le repas végétarien, le plus laïc de tous Ligue 1 : Valbuena choisit Lyon pour son retour • Mis à jour le 11.08.2015 à 16h38 Ligue 1 : Lorient neutralise Lyon, Reims retourne la situation à Bordeaux Outre Valbuena, le club du président Jean-Michel Aulas peut également se féliciter d’avoir su conserver son meilleur artificier la saison passée, Alexandre Lacazette (27 buts en L1), dont l’efficacité était très convoitée lors de ce mercato estival, tout comme celle de son coéquipier Nabil Fekir.Valbuena, qui se distingue par sa petite taille (1,67 m) - d’où son surnom de « Petit vélo » - est la quatrième recrue de l’OL pour cette intersaison après les défenseurs Jérémy Morel (Marseille) et Rafael (Manchester United), ainsi que l’attaquant Claudio Beauvue (Guingamp). @OL @leprogreslyon Pour l'OL s serait exceptionnel d'avoir sous l même maillot 1 quatuor d'attaque Alex , Nabil , Claudio , et Mathieu 👍👍👍— JM_Aulas (@Jean-Michel AULAS) La villa « Pamplemousse » des époux Balkany vendue par la justice • Mis à jour le 11.08.2015 à 15h13 La villa « Pamplemousse », surnom donné à la luxueuse résidence sur l’île de Saint-Martin du député et maire Les Républicains de Levallois-Perret, Patrick Balkany, et de son épouse, a été vendue, rapporte le journal Le Parisien, mardi 11 août, reprenant une information relayée par Charlie Hebdo sur les réseaux sociaux à la veille de sa sortie en kiosques.Les époux Balkany, poursuivis pour « blanchiment de fraude fiscale », « corruption » et « blanchiment de corruption », ont longtemps nié être les propriétaires de cette villa. Il faudra attendre mai 2014 pour qu’Isabelle Balkany avoue finalement aux enquêteurs, au cours de sa garde à vue lors de sa mise en examen, qu’elle possédait avec son mari la résidence « Pamplemousse » depuis 1997.Tracfin avait mis en évidence que la demeure antillaise appartenait à une série de sociétés écrans en Suisse, au Panama et au Liechtenstein. L’origine initiale des fonds utilisés pour acheter cette propriété n’est pas claire, mais Tracfin soupçonne Patrick Balkany d’avoir utilisé une société suisse pour injecter discrètement des fonds dans les années 1990. Il s’agirait de la société Getrust, à Genève. Mais dans les faits, le couple Balkany y passait une bonne partie de ses vacances. Isabelle Balkany avait même contracté une assurance habitation pour la maison, ce qui permet à Tracfin de conclure qu’elle est l’« ayant droit économique », c’est-à-dire la véritable propriétaire de la société qui détient la villa.Le domicile des Antilles, évalué à 3 millions d’euros, avait été saisi par la justice il y a quelques mois. On ne connaît pour l’heure ni le montant de la transaction ni l’identité du nouveau propriétaire. Lire : Tout comprendre à l'affaire Balkany « Un acharnement »Parallèlement, la justice a également ordonné il y a quelques semaines la saisie du moulin de Cossy, à Giverny (Eure). Cette résidence n’appartient pourtant plus aux époux Balkany mais à leurs enfants, à qui ils l’ont donnée. Le conseil de M. Balkany, Grégoire Lafarge, a annoncé dans les colonnes du Parisien qu’il avait « immédiatement » fait appel de cette décision, avant de dénoncer un « acharnement » de la justice :« C’est une mesure d’excès qui démontre l’acharnement dont font l’objet mes clients. D’une part ils ne sont plus propriétaires de cette demeure, et d’autre part elle n’a aucun lien avec le dossier. » Hubert Haenel, membre du Conseil constitutionnel et ancien sénateur, est mort • Mis à jour le 11.08.2015 à 14h44 Hubert Haenel, membre du Conseil constitutionnel et ancien sénateur RPR puis UMP, est mort dans la soirée du lundi 10 août à Paris, a-t-on appris mardi auprès de l’institution du Palais-Royal et du Sénat.Né le 20 mai 1942 à Pompey (Meurthe-et-Moselle), ce licencié en droit était sorti major de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM). Elu maire de Lapoutroie (Haut-Rhin) en 1977 sous l’étiquette RPR, il était devenu sénateur du Haut-Rhin en 1986, pour le rester jusqu’en 2010.Il avait travaillé au ministère de la justice, au Conseil supérieur de la magistrature puis au Conseil d’Etat, avant d’être nommé au Conseil constitutionnel en février 2010 par le président du Sénat, Gérard Larcher.« Un grand juriste, un patriote sincère »Le président François Hollande a présenté ses condoléances à la famille de M. Haenel. « La République perd un grand juriste, la France un patriote sincère, l’Alsace un élu jovial et proche des gens », affirme-t-il dans un communiqué diffusé par l’Elysée.Gérard Larcher a salué dans un communiqué la mémoire d’un homme qui « incarnait un gaullisme moderne et européen ».« Ce spécialiste de la gendarmerie était aussi un grand connaisseur du statut de la magistrature tout autant que des questions ferroviaires avant de présider la Commission des affaires européennes et de participer en première ligne à l’affermissement de l’avenir de l’Europe. (…) La République perd l’un de ses grands serviteurs, et l’Europe, un de ses grands militants. »Dans un communiqué, le Conseil constitutionnel décrit un homme qui « avait su imprimer sa personnalité et son sens de l’équilibre des pouvoirs publics ». Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, a tenu à adresser « ses plus vives condoléances à l’ensemble de sa famille et à ses proches ».Le président (LR) du conseil régional d’Alsace, Philippe Richert, a rappelé dans un communiqué une carrière « atypique ». Hubert Haenel avait, en effet, été facteur avant d’entamer des études de droit. « L’Alsace, aujourd’hui, est en deuil. Un grand Alsacien s’en va. Il reste dans notre cœur le souvenir d’une voix, d’un sourire, d’une intelligence », a souligné M. Richert.Même chose du côté du président (LR) du conseil départemental du Haut-Rhin. « Nous perdons un ami, une grande voix pour l’Alsace, un grand serviteur de la France », a déploré Eric Straumann.Le président du Sénat devra désigner un nouveau membre au Conseil constitutionnel pour le reste du mandat de M. Haenel, soit jusqu’en 2019. En janvier, l’ancien premier ministre socialiste Lionel Jospin avait été nommé au Conseil après le décès du centriste Jacques Barrot. Lire : Le Conseil constitutionnel, une institution très politique OM : Après le départ de Bielsa, Labrune en première ligne • Mis à jour le 11.08.2015 à 14h52 Rémi Dupré Ligue 1 : pourquoi Bielsa a claqué la porte de l’OM « Bielsa insulte les joueurs et les supporteurs de l’OM » Gerets, Gallardo ou Dupraz... qui pour succéder à Marcelo Bielsa à l’OM ? « Il va falloir voir qui est sur le marché, glisse un expert de l’OM. Frédéric Antonetti ? Le problème, c’est que Labrune ne peut pas le voir. Le Belge Eric Gerets (aux manettes de 2007 à 2009) ? Il faudrait que ce dernier veuille revenir. » Fragilisé, le président du club phocéen va devoir judicieusement choisir le successeur de Bielsa. Et ce dans des délais très courts. Rémi Dupré Journaliste au Monde Gerets, Gallardo ou Dupraz... qui pour succéder à Marcelo Bielsa à l’OM ? Alexis Hache Alexis Hache Journaliste au Monde Cinq cents policiers et gendarmes déployés pour la sécurité de « Tel-Aviv sur Seine » • Mis à jour le 12.08.2015 à 18h38 Anne Hidalgo : « Pourquoi nous accueillons Tel-Aviv à Paris Plages » « Tel-Aviv sur Seine » : une grille d’analyse périmée « Faute politique »« Il est encore temps d’éviter une faute politique », a martelé quant à lui Eric Coquerel, conseiller régional du Parti de gauche (PG) Ile-de-France, et Danielle Simonnet, conseillère (PG) de Paris, dans une lettre ouverte à l’adresse d’Anne Hidalgo. Les deux élus demandent une modification de la programmation de « Tel-Aviv sur Seine », ou « à défaut » son annulation. Ils reprochent à la maire de la capitale d’occulter la politique menée par Israël dans les territoires palestiniens. « On ne peut pas penser qu’il y a une bulle à Tel-Aviv où on célébrerait une dolce vita, la plage, des DJ, le mojito, sans se préoccuper de ce qui se passe », a argumenté M. Coquerel.Le Parti communiste français (PCF) a joint sa voix à ceux qui veulent annuler l’événement. Le PCF estime également que « les accusations d’antisémitisme portées à l’encontre des opposants à cette journée et que véhiculent certains médias constituent un amalgame inacceptable ».L’été dernier, en pleine offensive israélienne à Gaza, des manifestations de soutien aux Palestiniens, interdites en raison des risques de violence, avaient dégénéré notamment dans le quartier populaire de Barbès, à Paris, et à Sarcelles. Dans cette ville de banlieue parisienne où vit une importante communauté juive, un rassemblement non autorisé s’était transformé le 20 juillet en émeute urbaine aux relents antisémites. Jean-Michel Aulas : « C’est le bon moment pour réformer le foot français » • Mis à jour le 12.08.2015 à 18h50 Football : entre la Fédération et la Ligue, la « guerre » est déclarée Cette décision fait suite au triste spectacle donné par les instances du football français sur le dossier des deux montées et descentes prévues initialement dès l’an prochain par la Ligue professionnelle de football, mais finalement annulées par la FFF. Jean-Michel Aulas livre au Monde sa version des faits et, par la même occasion, sa vision de l’avenir du football professionnel en France. Pourquoi l’écrasante majorité des clubs de Ligue 1 (19 sur 20) a décidé de quitter l’UCPF ?Nous avons décidé de quitter l’UCPF afin de créer un nouveau syndicat qui se veut plus indépendant vis-à-vis de la Fédération française de football. La décision de la FFF d’annuler le passage, entériné par le conseil d’administration de la Ligue professionnelle de football, de trois à deux descentes en Ligue 2 dès cette saison, s’apparente à de l’abus de pouvoir. En effet, lors des deux votes organisés sur cette question, la grande majorité des votants du CA (13 voix contre 2 puis 14 contre 1) était favorable à la réforme.Quel est l’argument de la Fédération pour bloquer cette décision ?La Fédération considère que cela va à l’encontre de l’intérêt général du football français. Elle considère qu’une minorité de présidents de clubs veut prendre le pouvoir et imposer ses décisions.Quel sera l’objectif de ce nouveau syndicat ?L’idée est de créer une structure plus indépendante de la FFF que ne l’est l’UCPF aujourd’hui et d’essayer de générer plus de ressources financières. Le but n’est pas d’écraser les autres. Nous voulons bien entendu garder le principe de solidarité, au moins économique, avec les clubs de Ligue 2.Pourtant, les clubs de Ligue 2 semblent défavorisés…Nous avons voulu réguler l’aspect économique avec cette réforme, c’est-à-dire créer moins d’incertitude sur les descentes et donc les pertes économiques. Il existe un gap financier important entre la Ligue 1 et la Ligue 2, il faut donc plus protéger les investisseurs des clubs de Ligue 1.Pourquoi cette décision intervient cette semaine ? Il faut savoir que demain (jeudi), la décision va passer en référé au Conseil d’Etat, c’est donc un bon timing. Nous allons montrer au Conseil d’Etat que l’argument de la Fédération, qui considère que la décision va à l’encontre de l’intérêt général du foot français, est sans fondement et totalement contraire à la vérité.Il me semble aussi que c’était le moment opportun pour changer de modèle. L’an prochain, le football français organisera l’Euro 2016 et nous avons ou sommes en train de construire des stades ultramodernes pour cet événement. En 2006, l’Allemagne a construit dix stades avant l’organisation de sa Coupe du monde. La fréquentation de ses stades a alors augmenté de 25 000 spectateurs en moyenne à un peu moins de 50 000 environ aujourd’hui.Quand ce syndicat sera-t-il officiel ? Pour l’instant, nous travaillons sur la structure et nous vérifions que le nom choisi est utilisable. Nous annoncerons tout cela au début du mois de septembre. Nous sommes à l’aube d’une saison merveilleuse qui se conclura par cet Euro organisé sur notre territoire. C’est le moment parfait pour réformer le football français.Propos recueillis par Constant Wicherek La comète Tchouri et la sonde Rosetta vont passer au plus près du Soleil • Mis à jour le 12.08.2015 à 18h20 David Larousserie La comète Tchouri, un concentré glacé de germes de vie « Accès à des zones nouvelles »Les différents spectromètres de Rosetta seront donc en alerte, à 300 kilomètres au-dessus de la comète. Cette distance de sécurité doit permettre à la sonde de ne pas perdre le nord. Sous l’effet du vent de poussières, ses capteurs, qui repèrent certaines étoiles afin de déterminer la position du vaisseau, pourraient en effet être perturbés.« La partie sud de Tchourioumov-Guérassimenko devient éclairée et nous allons donc avoir accès à des zones nouvelles. À cause de l’inertie thermique, cette phase d’activité intense va se poursuivre au-delà du périhélie », estime Nicolas Altobelli, adjoint du directeur scientifique de la mission pour l’Agence spatiale européenne. Modifications du noyauEn réalité, les modifications ont déjà commencé pour le noyau. Le 11 août, l’Agence européenne a mis en ligne un cliché spectaculaire pris le 29 juillet montrant un jet très brillant (plus que la comète elle-même), très fin et bref. Le flux de poussière a été multiplié par dix, atteignant les 30 grains par seconde récoltés sur un détecteur. La composition des gaz éjectés a changé depuis les précédents jours : sept fois plus de sulfure d’hydrogène, deux fois plus de dioxyde de carbone par exemple. Une responsable d’un des instruments estimait trop prématuré de se prononcer sur l’origine des poussières récoltées : surface ou couches plus internes.Il y a peu de chance que l’érosion du noyau conduise à sa dislocation. La comète perd certes une tonne de poussières par seconde mais pèse encore une dizaine de milliards de tonnes. Elle tourne sur cette orbite proche du Soleil depuis 1959 à raison d’un tour tous les six ans et demi ; auparavant, elle se trouvait au-delà de Jupiter. « Tchouri est assez “jeune” sur cette orbite. Observer son évolution actuelle doit nous permettre de retrouver les conditions initiales de sa formation il y a plus de 4 milliards d’années. Mais c’est dur de remonter le temps », indique Nicolas Altobelli.Dans un mois environ, les équipes de pilotage tenteront à nouveau de joindre Philae mais s’éloigneront aussi du noyau pour observer la formation du bouclier magnétique qui bloque les particules apportées par le vent solaire. David Larousserie Journaliste au Monde Sur l’île grecque de Kos, débordée par l’afflux de migrants, « le sang risque de couler » • Mis à jour le 12.08.2015 à 17h57 Toutes les nuits, depuis des mois, des canots pneumatiques chargés de familles qui ont payé plusieurs milliers d’euros la courte traversée à partir des côtes turques accostent sur les plages de Kos, une petite île grecque. Porte d’entrée de l’Europe en mer Egée, ce confetti de terre de 287 kilomètres carrés est désormais moins connu pour ses paysages de carte postale que pour ses difficultés à gérer l’afflux de migrants, venant pour la plupart de l’Afghanistan et de la Syrie en guerre, par la Turquie voisine.Sur l’île de quelque 33 000 habitants, la situation, très tendue depuis plusieurs mois, est au bord de l’explosion. Faute de structure d’accueil, les réfugiés dorment dans des tentes ou des hébergements de fortune dans les parcs, les rues, sur les quais et les plages de ce port très prisé des touristes. Plusieurs jours, voire parfois plusieurs semaines, sont nécessaires pour qu’ils puissent s’enregistrer auprès de la police grecque afin d’obtenir le laissez-passer leur permettant de poursuivre leur voyage vers Athènes et d’autres pays européens.Parqués dans un stadeLundi 10 août, un premier débordement a embrasé l’île. Un policier local a été suspendu pour avoir été filmé giflant un migrant qui s’approchait plus près que toléré du poste de police local. Le lendemain, la municipalité a tenté d’organiser le transfert d’une partie des 7 000 migrants en attente d’un enregistrement vers un stade et un gymnase, afin de faciliter les démarches administratives. Or, selon l’Agence France-Presse (AFP), plusieurs centaines de migrants ont tenté au cours de cette opération d’entrer en même temps dans le bureau prévu pour les enregistrements. Les policiers , débordés, ont alors frappé les migrants avec des matraques et vidé des extincteurs sur la foule. Le maire de Kos en a appelé à l’Etat, affirmant que « le sang risquait de couler et la situation de dégénérer » face au nombre croissant d’arrivées de migrants sur l’île – plus de 500 personnes chaque jour, selon l’édile.Après cet appel à l’aide, quarante policiers des forces antiémeute grecques sont arrivés sur l’île. « Des renforts vont également être envoyés sur les autres îles de l’est de la mer Egée », a fait savoir à l’AFP un porte-parole de police. La presse grecque évoque un total de 250 hommes supplémentaires pour assister les forces locales sur les îles en première ligne des flux croissants de migrants arrivant de la Turquie voisine, comme Lesbos, Chios, Leros, Kalymnos ou Samos.« Escalader des grillages pour acheter de l’eau »« Nous espérons que d’ici à vendredi la plupart des migrants en attente auront pu être enregistrés et pourront quitter l’île », a expliqué mercredi le maire de Kos. Mais la situation reste encore très précaire dans le stade de Kos, où environ 2 000 personnes demeurent dans des conditions extrêmement précaires, selon l’ONG Médecins sans frontières (MSF), la seule présente sur l’île. Parmi elles, « de nombreuses familles avec des bébés et de jeunes enfants, faisant la queue sous un soleil de plomb, par 32 degrés (…) sans aucune installation sanitaire, sans ombre et sans abri », contraintes « d’escalader des grillages pour acheter de l’eau ».Le quotidien britannique The Guardian fait part de « malaises » et d’un migrant qui a fait une « crise d’épilepsie ». Julia Kourafa, porte-parole de MSF citée par le quotidien britannique, témoigne :« C’est la première fois qu’on voit, en Grèce, des gens enfermés dans un stade et contrôlés par les forces de police antiémeute. Il y a des mères avec de jeunes enfants et des personnes âgées. Ils ont été enfermés là pendant des heures sous le soleil. » Plus généralement, les équipes de MSF ont été témoins du harcèlement des réfugiés dans les espaces publics. Selon Brice de La Vigne, le directeur des opérations de l’ONG, « auparavant, on assistait à l’inaction de l’Etat. Désormais, ce sont les abus de l’Etat, avec la police usant de plus en plus de la force contre ces personnes vulnérables ».« C’est l’Union européenne et c’est absolument honteux » Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), sur 224 000 réfugiés arrivés par la Méditerranée depuis janvier, près de 124 000 sont entrés par la Grèce, un chiffre multiplié par sept par rapport à 2014. « En trente ans d’expérience humanitaire, je n’ai jamais vu une situation pareille (…). C’est l’Union européenne et c’est absolument honteux », a déclaré Vincent Cochetel le directeur pour l’Europe du HCR, de retour d’un déplacement dans plusieurs îles grecques, dont Kos, la semaine dernière.En juillet déjà, le HCR avait déploré le manque d’organisation et de coordination des pouvoirs publics grecs pour gérer l’arrivée des migrants. Il a notamment demandé au gouvernement de « désigner d’urgence une seule autorité pour coordonner » ses actions. Au début d’août, Alexis Tsipras, le premier ministre de la Grèce, a promis des mesures pour améliorer les structures et les procédures d’accueil. « Ce problème nous dépasse. La Grèce est un pays qui subit une crise économique et fait face à une crise humanitaire dans la crise », a-t-il aussi affirmé, demandant la « solidarité européenne ».La Commission européenne a approuvé lundi le déblocage d’une aide de 2,4 milliards d’euros sur six ans pour aider les pays européens à faire face à l’arrivée croissante de migrants, dont 473 millions d’euros pour la Grèce. Lire : En dix ans, la CMU a réduit les inégalités dans l’accès à la santé Libye : confusion autour de l’annonce de la démission du premier ministre Le 12.08.2015 à 16h54 Abdallah Al-Thani, le premier ministre reconnu par la communauté internationale, a annoncé qu'il remettrait sa démission, dimanche 16 août au parlement. Crédits : AFP Le premier ministre libyen, reconnu par la communauté internationale, Abdallah Al-Theni, a annoncé sa démission dans une émission télévisée diffusée mardi 11 août au soir. Sa déclaration a fait suite aux nombreuses critiques sur l’inefficacité de son gouvernement et même à des accusations de corruption de la part de téléspectateurs.Pendant son interview sur « Libya Channel », Abdallah Al-Theni a répondu, agacé, aux salves de critiques sur l’échec de son gouvernement pour régler les problèmes à l’est de la Libye : « Les gens n’ont pas besoin de protester contre moi car je démissionne officiellement de mon poste. ». Et le chef de gouvernement d’annoncer qu’il soumettra sa décision « dimanche à la Chambre des représentants. »« Ils n’ont qu’à prendre un nouveau premier ministre magicien pour résoudre tous leurs problèmes », a-t-il ajouté. Cependant, son porte-parole, Hatem Al-Arabi, a souligné que le premier ministre n’avait pas officiellement démissionné.« Il a dit dans l’émission qu’il démissionnerait si la rue le réclamait. Une démission doit être remise par écrit à la Chambre des représentants qui peut l’accepter ou la rejeter », a-t-il affirmé.Une situation chaotique dans l’estLe « gouvernement Theni » est exilé à Al-Baïda (à l’est) depuis la prise de contrôle de Tripoli l’été dernier par des milices qui ont mis en place une administration rivale non reconnue internationalement.Ses ministres, installés dans les hôtels de la ville, n’ont guère réussi à changer la vie quotidienne pour les habitants. Ceux-ci se plaignent des pénuries de carburant ou de médicaments dans les hôpitaux et de l’insécurité croissante.Abdallah Al-Theni avait déjà annoncé sa démission, un mois après son accession à la tête du gouvernement en mars 2014. Il s’était alors plaint d’attaques contre sa famille, mais il avait ensuite changé d’avis et conservé son poste.La Libye - l’est du pays en particulier - est plongée dans une situation chaotique en raison des combats entre les forces fidèles aux autorités de Tobrouk-Baïda et les milices islamistes qui ont considérablement réduit les importations de céréales et de carburant et qui perturbent la fourniture d’électricité. En Libye, le premier ministre du gouvernement de Tobrouk visé par un attentat À cela s’ajoute une crise des finances publiques avec la perte d’une grande partie des recettes pétrolières. Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la Libye ne produit plus qu’un quart de ce qu’elle produisait comme pétrole avant la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.Dans ce contexte, les décisions du gouvernement d’Abdallah Al-Theni paraissent totalement déconnectées de la réalité aux yeux de nombreux Libyens. Le cabinet libyen a ainsi annoncé, mardi 11 août, que l’aéroport international de Tripoli serait rebaptisé du nom du défunt roi Idriss, renversé par Kadhafi en 1969. L’aéroport est fermé en raison des combats de l’an dernier et n’est pas sous le contrôle des forces loyalistes. McDonald’s s’excuse d’une note interdisant aux salariés d’un restaurant de nourrir des sans-abri • Mis à jour le 12.08.2015 à 16h45 McDonald’s France a présenté ses excuses mercredi 12 août pour avoir diffusé une note interne interdisant aux salariés de son restaurant d’Hyères, dans le Var, de donner leur repas aux personnes sans abri.Sur son site Internet, l’association 60 millions de consommateurs a relayé cette note, « signée de la direction », qui dit qu’il est « formellement interdit de procurer de la nourriture aux clochards ». « Notamment, relate 60 millions de consommateurs, les repas dont bénéficient gracieusement les salariés. » La note précise que ces repas sont un « avantage en nature personnel [qui] ne doit profiter qu’au salarié en question. McDonald’s n’a pas vocation [à] nourrir tou[s] les affamés du territoire ». L’association relève que « le document se termine par une menace explicite de licenciement pour les salariés qui enfreindraient la consigne ». Gaspillage alimentaire : « Il faudra des moyens pour gérer les nouveaux dons » 70 ans après Hiroshima : « Nous ne connaissons pas les effets à long terme des modifications génétiques » • Mis à jour le 12.08.2015 à 17h02 Hervé Morin Emmanuelle Charpentier, microbiologiste, est co-inventrice d’une récente technique d’édition du gène CRISPR-Cas9. Ces ciseaux moléculaires, capables de cibler spécifiquement une séquence d’ADN, permettent un bricolage extrêmement précis du génome, avec de nombreuses applications en recherche et en médecine.Professeure à l’école de médecine de Hanovre, en Allemagne, Emmanuelle Charpentier dirige un département du Centre Helmholtz. Elle est aussi professeure associée au Molecular Infection Medicine Sweden à l’université d’Umea, en Suède.Elle répond à nos questions dans le cadre des commémorations de la première bombe nucléaire ayant explosé sur la ville d’Hiroshima, le 6 août 1945.Lire l'introduction du dossier : 70 ans après Hiroshima, la science produira-t-elle de nouveaux « fils de putes » ? Hervé Morin Pôle Science et Médecine Pourquoi les e-mails d’Hillary Clinton posent problème • Mis à jour le 12.08.2015 à 17h18 Damien Leloup Hillary Clinton ouvre ses serveurs au FBI et remet une copie de ses e-mails Ce que contiennent les e-mails rendus publics d’Hillary Clinton Comment a réagi Mme Clinton ?Mme Clinton et son équipe ont essentiellement joué la montre. Il a fallu cinq mois pour que le ministère de la justice obtienne l’accès au disque dur du serveur situé au domicile de la secrétaire d’Etat. L’équipe de Mme Clinton avait effacé le contenu du disque dur fin 2014, après avoir transmis aux enquêteurs un fichier présenté comme contenant l’intégralité des courriels y figurant.Si depuis le début de l’enquête Mme Clinton a reconnu l’avoir utilisé, elle a toujours affirmé qu’aucun document confidentiel n’avait transité par cette boîte e-mail. Les premières conclusions de l’enquête montrent le contraire, mais notent également que les documents examinés, s’ils contenaient bien des informations classifiées, n’étaient pas identifiés comme tels. Un argument qui pourrait être utilisé par Mme Clinton pour arguer de sa bonne foi.En revanche, la commission parlementaire d’enquête sur l’attaque du consulat américain de Benghazi, en Libye, qui s’était soldée en 2012 par la mort de l’ambassadeur, a découvert en juin que le fichier transmis par Mme Clinton n’était pas complet. Quinze courriels envoyés par la responsable de la diplomatie américaine à Sidney Blumenthal, vieil ami et conseiller de Mme Clinton, ne figuraient pas dans le fichier – M. Blumenthal avait transmis des copies de tous ses échanges avec Mme Clinton à la commission d’enquête, à sa demande.Quelles peuvent être les conséquences de l’enquête ?Hillary Clinton est loin d’être la première responsable politique américaine accusée d’une utilisation illégale de courriels. Les condamnations judiciaires sont extrêmement rares, mais les conséquences politiques peuvent être lourdes. Mme Clinton fait déjà l’objet d’attaques l’accusant d’avoir mis en danger la vie des soldats américains, et ses adversaires dénoncent son manque de transparence – dont le gouvernement Obama avait pourtant fait l’une de ses priorités.Autre conséquence très concrète : l’inspection générale du département d’Etat a lancé le 17 juillet une vaste enquête interne sur « l’utilisation d’outils de communication personnels par cinq secrétaires d’Etat et leurs équipes proches ». Damien Leloup Journaliste au Monde Mort d’Uggie, le chien de « The Artist » • Mis à jour le 12.08.2015 à 15h44 Uggie, le terrier Jack Russell qui avait (presque) volé la vedette à Jean Dujardin dans The Artist, est mort la semaine dernière à l’âge de 13 ans, révèle le site d’informations people TMZ, mercredi 12 août. Uggie, qui souffrait d’un cancer de la prostate, a été euthanasié vendredi, écrit TMZ.Le terrier a joué dans une douzaine de films, ainsi que dans plusieurs publicités, mais c’est son rôle dans The Artist qui lui a valu la gloire. Lauréat de la Palme Dog à Cannes en 2011 et des Colliers d’or à Beverly Hills en février 2012, Uggie avait été l’un des personnages clés de la campagne de séduction de The Artist à Hollywood, où ce film français, muet et en noir et blanc, a remporté cinq Oscars en 2012, dont ceux du meilleur film et du meilleur acteur pour Jean Dujardin.Empreinte sur le « Walk of Fame » et biographieL’engouement pour ce terrier Jack Russel né en 2002 était allé jusqu’à le laisser poser son empreinte sur le « Walk of Fame » de Los Angeles, le fameux trottoir des célébrités à Hollywood.Il avait ensuite été le représentant de la marque Nintendo pour le jeu vidéo Nintendogs + Cats. Uggie avait pris sa retraite en 2012 en pleine gloire, alors qu’il souffrait d’une maladie neurologique qui le faisait trembler. Son maître, Omar Von Muller, le décrivait alors comme « très fatigué ». Un livre de Wendy Holdena, publié en 2012, retraçait sa « carrière ». Un alpiniste suisse gravit 82 sommets alpins en 62 jours • Mis à jour le 12.08.2015 à 14h11 L’alpiniste suisse Ueli Steck, 39 ans, a annoncé mercredi avoir achevé l’ascension des 82 sommets alpins de plus de 4 000 mètres en soixante-deux jours, avec l’escalade, la veille, de la barre des Écrins. « Pour moi, c’est une très belle expérience, un très beau voyage », a confié mercredi l’alpiniste.Ueli Steck s’était fixé pour objectif de relier tous ces sommets en moins de quatre-vingts jours. Son expédition l’a mené à travers les Alpes suisses, françaises et italiennes sans moyens motorisés entre les étapes. Il a cheminé à pied et à vélo. La fin de son itinéraire a été marquée par l’aller-retour mardi de l’ascension de la barre des Écrins, culminant à 4 102 mètres d’altitude.Il avait débuté son projet « 82 summits » le 11 juin, mais son périple a été endeuillé le 23 juillet, lorsque l’un de ses compagnons de route, l’alpiniste néerlandais Martijn Seuren, s’est tué lors d’une ascension commune sur le Mont-Blanc. Martijn Seuren, 32 ans, a fait une chute de 300 mètres sur les arêtes de Rochefort, à environ 3 900 mètres d’altitude, pour finir dans une crevasse sur un glacier suspendu.Lire : Ueli Steck, piolet d’or et de discordePiolet d’or en 2014Ueli Steck a été récompensé en 2014 d’un piolet d’or (prix international crée en 1991, par Montagnes Magazine et le Groupe de Haute Montagne) pour l’ascension de la face sud de l’Annapurna (8 091 mètres) au Népal en 28 heures en solitaire. Il l’avait escaladé par une voie extrêmement difficile, considérée comme un des derniers grands problèmes de l’Himalaya. L’alpiniste français Pierre Béghin y était mort en 1992 lors d’une tentative d’ascension avec Jean-Christophe Lafaille.Adepte du « speed climbing » (ascension rapide), Ueli Steck a escaladé cette voie en un temps record, atteignant le sommet sans sac à dos, avec une simple corde et une gourde dans la poche. Son exploit a été contesté par certains médias car l’alpiniste n’avait pas ramené de preuve de sa conquête.Ueli Steck a aussi réalisé en 2008 l’ascension des Grandes Jorasses (1 200 mètres de paroi), dans le massif du Mont-Blanc, en 2 heures et 21 minutes, quand il faut deux jours pour une cordée classique. Premiers contrats signés pour « Ariane-6 », le futur lanceur européen • Mis à jour le 12.08.2015 à 15h57 Ariane 6, un chantier européen pour rester dans la course spatiale M. Wörner s’est félicité mercredi de ces trois signatures, qui « vont permettre de mettre au point toute une famille de lanceurs européens hautement compétitive sur le marché mondial, et de garantir aux Etats membres de l’ESA un accès autonome à l’espace, à des prix très concurrentiels ». Mistral : le remboursement de la France à la Russie plus cher que prévu ? • Mis à jour le 12.08.2015 à 14h52 Paris et Moscou trouvent un accord sur les Mistral 210 jours avec le Mistral, le récit d’un marin russe dépité Les conditions de l’accord annoncées au Parlement à la rentréeSi les termes de l’accord franco-russe, et notamment la facture à payer, n’ont pas été rendus publics lors de son annonce, ces conditions seront précisées au moment de l’examen du texte au Parlement, « dès la rentrée », soit à partir du 14 septembre, a dit le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, qui assure « qu’on s’en tire très bien, d’après ce que me disait le premier ministre ». François Hollande avait confirmé que « le Parlement français sera[it] saisi d’un projet de loi pour ratifier cet accord » et que « les chiffres très précis ser[aie]nt dans le document parlementaire ».Après des mois de tergiversations qui ont empoisonné les relations franco-russes, la France a donc récupéré la « pleine propriété et la libre disposition » des deux navires. La marine française n’ayant pas l’intention de les garder, restrictions budgétaires obligent, Paris s’est mis en quête de nouveaux acquéreurs. Le 6 août, le président Hollande a assuré qu’ils « suscit[ai]ent une certaine demande de la part de beaucoup de pays, et [qu’]il n’y aura[it] aucune difficulté pour trouver preneur ». Le Caire serait notamment candidat à leur rachat, tout autant que l’Arabie saoudite. L’Inde accuse Nestlé d’avoir vendu des nouilles contaminées au plomb • Mis à jour le 12.08.2015 à 12h32 Nestlé : Une transparence de plomb Toutes les questions (pas si) bêtes que vous vous posez sur l’été • Mis à jour le 12.08.2015 à 14h19 Pierre Breteau Tout l’été, les Décodeurs ont répondu à vos petites et grandes interrogations sur la plage, le soleil, les huîtres, le rosé ou encore sur les piqûres de moustique.Il est bel et bien possible de passer sur un terrain privé en bord de mer, le long d’un « sentier littoral qui garantit le libre accès des piétons au rivage ». Les chances de trouver une perle dans une huître sont très faibles, mais vous saurez aussi pourquoi il vaut mieux les déguster – avec ou sans perles – plutôt entre septembre et avril, pour éviter qu’elles ne soient laiteuses. Les gastronomes estiment qu’elles sont alors légèrement moins bonnes. Plage et sable : les réponses à vos petites et grandes interrogations Les questions (pas si) bêtes que vous vous posez sur le soleil et comment s’en protéger Huîtres, rosé, boissons chaudes… les questions qu’on se pose sur ce qu’on avale en été Plage et baignade : des questions qui tombent à pic Les questions que vous vous posez l’été sur les moustiques    Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs La justice saisit à Marrakech une villa qu’elle soupçonne d’appartenir aux époux Balkany • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h37 Après le moulin de Cossy, à Giverny (Eure), et la luxueuse villa « Pamplemousse », sur l’île de Saint-Martin, des époux Balkany, Libération affirme, jeudi 13 août, que c’est au tour d’un riad marocain, dont la justice soupçonne qu’il est la propriété des élus des Hauts-deSeine, d’être saisi.Le quotidien rapporte que « les magistrats chargés de l’enquête ont saisi les titres porteurs de la société détenant la villa “Dar Gyucy”, à Marrakech, dont le couple des Hauts-de-Seine nie toujours être propriétaire ». Les juges cherchent notamment à empêcher la vente du riad. Ces saisies peuvent être également utilisées « comme garanties avant une possible confiscation, en cas de condamnation devant le tribunal correctionnel », assure Libération. Sur la piste de la fortune de Patrick Balkany Mais les enquêteurs disposent d’un faisceau d’indices sur les propriétaires réels de la villa. Le compte bancaire de la SCI « Dar Gyucy » a ainsi été alimenté à plusieurs reprises par Julien Balkany, demi-frère de Patrick Balkany, en 2011, 2012 et 2013, tandis qu’Alexandre Balkany, le fils du couple, a lui versé 45 000 euros au total en 2012 et 2013.L’analyse des dépenses par carte bancaire d’Isabelle Balkany montrent également d’importants achats d’ameublement et de décoration, sur Internet (pour un montant total de 18 266 euros) ainsi qu’à Marrakech (au moins 15 000 euros), entre décembre 2008 et janvier 2010. Les séjours marocains très fréquents des Balkany et de leur fils, « sans dépense hôtelière », n’ont pas aidé à effacer les soupçons des enquêteurs. De nouveaux abattages de loups dans les Alpes • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h10 Après les Hautes-Alpes, la veille, c’est maintenant au tour du préfet des Alpes-de-Hautes-Provence d’ordonner, jeudi 13 août, l’abattage de quatre loups. Les tirs de prélèvement sont autorisés pour une durée de six mois et justifiés, selon la préfecture, par « la progression de l’espèce dans le département et l’importance des dommages occasionnés sur les troupeaux des exploitations et estives ».Le préfet a également autorisé « des tirs de défense » pour protéger des secteurs où des troupeaux domestiques sont en pâture. Il souligne que « au 12 août 2015, sont toujours en vigueur dans le département deux arrêtés de tirs de prélèvement, 209 arrêtés de tirs de défense et huit arrêtés de tirs de défense renforcée », autorisant le prélèvement d’un total de « neuf loups » dans le département.La population de loups en baisseChassé sans relâche, le loup est revenu naturellement dans les Alpes par l’Italie dans les années 1990, et est protégé par deux textes européens ratifiés par la France : la convention de Berne de 1979 et la directive « habitats » de 1992. Il a vu sa population tripler en dix ans en France, de 100 à 300 environ, recolonisant peu à peu un tiers du territoire dans le Sud-Est. Au grand dam du monde pastoral : les attaques de loup ont doublé en cinq ans, avec 8 500 brebis tuées entre juillet 2014 et juillet 2015.Lire : L’homme et le loup, trois mille ans de face-à-face L’Etat facilite l’abattage des loups En 2015, pour la première fois, la population de Canis lupus a connu une légère baisse : elle a été estimée par l’ONCFS à 282 individus, contre 301 en 2014. Et contre quelque 1 000 individus en Italie, et près de 3 000 en Espagne. A la fin de juillet, le plan d’aide aux éleveurs en difficulté annoncé par le ministère de l’agriculture prévoyait pourtant le « renforcement de la protection des élevages ovins contre le loup et l’engagement par le gouvernement d’une démarche de déclassement du loup comme espèce strictement protégée, auprès de la Convention de Berne et de l’Union européenne ». Une démarche qui promet toutefois d’être longue et laborieuse, pour un succès très incertain. Des élections anticipées « fort probables » en Turquie • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h08 La Turquie, sans gouvernement, s’enfonce peu à peu dans la violence Législatives en Turquie : Erdogan voit son rêve de sultanat lui échapper L’annonce de l’échec des pourparlers avec le CHP a fait tomber la livre turque à son plus bas niveau historique face au dollar, à 2,8210. La Bourse d’Istanbul, elle, perdait 2 % en fin d’après-midi. « On ne sait pas quand des élections auront lieu mais la perspective qu’elles aient lieu va constituer un facteur supplémentaire freinant l’investissement », a commenté Manik Narain, de la banque UBS à Londres. « Le grand risque, c’est qu’il y ait de nouvelles élections mais que rien ne change. » Ligue 1 : pourquoi cette fronde des clubs de l’élite ? • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h19 Vendredi 14 août, le Conseil d’Etat rendra son verdict sur le litige qui oppose actuellement la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnelle (LFP). Jeudi matin, les sages du Palais Royal ont examiné deux requêtes. La première émane de quatorze clubs de Ligue 2 et d’une formation de National (troisième division), qui contestent la réforme votée par le conseil d’administration de la LFP instaurant le système de deux relégations et promotions – contre trois jusqu’à présent –, entre le championnat d’élite et la division inférieure dès cette saison. La deuxième provient de la Ligue qui s’oppose à l’annulation, le 23 juillet, de sa décision par le comité exécutif de la FFF. De facto, le football français traverse l’une des crises les plus graves de son histoire.Lire l'entretien : Jean-Michel Aulas : « C’est le bon moment pour réformer le foot français » Fair-play financier : le PSG peut à nouveau casser sa tirelire Cette nouvelle structure verrait le jour alors que les clubs de l’élite française traversent une période difficile sur les plans financier et sportif. Les fondateurs de ce syndicat souhaitent avoir d’avoir davantage de marge de manœuvre face à la FFF, et ainsi voir leurs chiffres d’affaires augmenter.Selon Jean-Michel Aulas, les patrons des clubs de Ligue 1 comptent conserver le principe de solidarité financière vis-à-vis des équipes de l’échelon inférieur et le partage actuel des ressources. « Il ne faut pas oublier non plus que l’on protège les clubs de Ligue 2 qui montent. Avec cette réforme, ils ont une chance en moins de redescendre. Nous avons eu par le passé des clubs qui sont montés dans l’élite, qui se sont mis en danger puis qui ont disparu comme Grenoble ou Arles-Avignon [placé en liquidation judiciaire] », explique au Monde Jean-Louis Triaud, le président des Girondins de Bordeaux. A dix mois de l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, le football français est loin de montrer un visage serein.Constant Wicherek Birmanie : le chef du parti au pouvoir démis de ses fonctions avant les élections • Mis à jour le 13.08.2015 à 16h15 Echec pour Aung San Suu Kyi au Parlement birman La sécurité dans l’industrie chinoise « passe après la recherche du profit » • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h34 Chine : « Les portes métalliques se sont déformées » à Tianjin pendant les explosions 2700 morts en 8 moisChaque année, les accidents industriels meurtriers se comptent par centaines. Entre janvier et août 2014, le gouvernement chinois a ainsi compté 640 « graves » accidents du travail, ayant entraîné la mort de près de 2 700 personnes. De son côté, l’ONG China Labour Bulletin a élaboré une cartographie interactive des accidents du travail dans le pays, listant 342 cas qui ont concerné au moins trois employés ou tué au moins une personne, cités dans les médias chinois depuis décembre 2014. Rien que le mois dernier, quinze personnes ont été tuées lors de l’explosion d’un site illégal de stockage de feux d’artifice dans la province du Hebei, dans le nord de la Chine. Et douze autres sont mortes dans l’effondrement d’une fabrique de chaussures à Wenling, dans l’Est. Parmi les accidents les plus tragiques, on peut aussi citer la mort de 119 personnes prises au piège, en l’absence d’issues de secours praticables, dans l’incendie d’un abattoir de volailles dans le nord-est du pays en 2013.En août 2014, la Chine s’était aussi émue de la mort de 75 personnes dans l’explosion d’une usine de pièces de voitures approvisionnant l’américain General Motors, à Kunshan, près de Shanghaï – un bilan rehaussé plus tard à 146 morts selon China Labour Bulletin. Des ONG et des médias ont une fois encore mis en cause les normes de sécurité sur le site. La déflagration aurait été provoquée par une flamme allumée dans une salle confinée remplie de poussières en suspension. « Il y avait des inspections, mais dès qu’elles étaient terminées, plus personne ne prêtait attention aux règles de sécurité », a témoigné un ouvrier cité par l’agence Chine nouvelle. « Des mesures comme des systèmes de ventilation adéquats auraient dû empêcher l’accumulation de particules de poussière », a abondé de son côté China Labor Watch, une ONG basée aux Etats-Unis.Renforcement des sanctionsA la suite de cet accident de Kunshan, dix-huit personnes, dont trois responsables de l’entreprise et des membres du gouvernement local, avaient été poursuivies pour leur rôle dans la catastrophe, et 214 usines suspendues à cause de problèmes de sécurité similaires dus à une « pollution poussiéreuse ». La loi sur la sécurité au travail a aussi été rendue plus sévère fin 2014. L’enquête sur cet incident ayant déterminé que la plupart des employés n’étaient pas au courant des procédures de sécurité, les formations du personnel ont notamment été renforcées.Parmi les autres mesures, les entreprises de plus de 100 salariés doivent ouvrir un poste à plein-temps dédié à la sécurité, et le rôle des syndicats dans ce domaine a été consolidé. Les sanctions ont aussi été sensiblement augmentées : pour un accident grave, c’est-à-dire qui entraîne 10 à 30 morts, 50 à 100 blessés, ou 50 à 100 millions de yuans (7 à 14 millions d’euros) de pertes, l’amende maximale pourra désormais être de 20 millions de yuans (environ 2,8 millions d’euros), pour 100 000 yuans (14 000 euros) auparavant.Ces nouvelles mesures permettent de punir aussi plus sévèrement et personnellement les responsables plutôt que les entreprises, souligne Liu Tiemin, de l’Académie chinoise des sciences et technologies de sécurité, cité par la chaîne publique CCTV. Ils pourront ainsi écoper d’une amende de 30 à 80 % de leur revenu annuel, et se voir interdit de travailler à un poste de responsabilité dans une entreprise du même secteur industriel. Les régulateurs, enfin, se réservent le droit de couper le courant aux usines fautives, si la sécurité continue d’y poser problème.« La Chine a des règles de sécurité déjà en vigueur pour éviter les explosions dans les usines, le défi étant de convaincre les gouvernements locaux qu’il est dans leur intérêt d’appliquer ces réglementations, plutôt que de fermer les yeux sur leur violation par des industries locales lucratives », estimait cependant The Diplomat, magazine couvrant la région Asie-Pacifique, à la suite d’un autre accident industriel meurtrier survenu dans la province de Jiangsu il y a un an.Plusieurs cadres arrêtésCe volet de sanctions sera-t-il appliqué après la tragédie de Tianjin, considéré comme « accident extrêmement grave » selon la loi chinoise ? D’après CCTV, plusieurs cadres travaillant pour une « entreprise concernée » de cet entrepôt de Tianjin, dont le propriétaire est Tianjin Dongjiang Port Ruihai International Logistics, ont été arrêtés mercredi.Pour Geoffrey Crothall, de l’ONG China Labour Bulletin basée à Hongkong, les règles de sécurité au travail sont légion en Chine, mais « faiblement appliquées, (…) la sécurité passant après la recherche du profit ». « En général, dans ce type de cas, les autorités trouvent des boucs émissaires, certains responsables vont être licenciés ou rétrogradés, mais les choses vont finalement très peu changer, en dépit de la grande publicité qui entoure cette tragédie », estime-t-il. « Tel-Aviv sur Seine » : plus de journalistes et de policiers que de vacanciers • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h09 Après plusieurs jours d’échanges houleux entre politiques sur l’opportunité de consacrer, ou non, une journée de « Paris Plages » à Tel-Aviv, l’opération « Tel-Aviv sur Seine » s’est ouverte jeudi 13 août dans le calme, avec la plupart des transats vides entourés par près de 500 policiers, selon la préfecture. A la mi-journée, cette dernière n’avait signalé aucun incident. « Deux personnes [ont été] conduites au commissariat pour des vérifications », a-t-elle précisé sur Twitter.Les renforts policiers, plus nombreux que les vacanciers, donnent une teinte absurde et oppressante à l’événement, dont l’accès nécessite de se faire fouiller. « C’est aberrant »Entre les forces de l’ordre, les politiques et les journalistes, on trouve malgré tout quelques vacanciers. « Je pensais retrouver l’ambiance de Tel-Aviv, la plage, la musique ; mais tout ce que je vois, ce sont des policiers et des barrières sur plusieurs mètres », regrette Michelle Alia, retraitée depuis trois mois. Elle reconnaît toutefois la nécessité du dispositif :« Après avoir entendu “mort aux juifs” quand j’habitais Sarcelles, je trouve ça normal qu’il y ait un tel dispositif de sécurité. Mais nous n’aurions pas eu besoin de ça s’il n’y avait pas eu une telle polémique. » Les juifs militants présents s’accordent sur un point : la vision française de Tel-Aviv et d’Israël en général est injuste. « Il y a une distorsion entre ce qui se passe là-bas et ce qu’on raconte ici. On parle d’apartheid, c’est complètement faux », insiste Mme Alia. Une vieille femme, qui quitte l’événement, atterrée, lance :« C’est aberrant d’avoir besoin d’un tel sentiment de sécurité dès qu’on parle d’Israël. »Lire l'analyse : « Tel-Aviv sur Seine » : une grille d’analyse périmée Gaza PlagePourtant, vers midi, la musique démarre et la joie de vivre commence doucement à prendre le dessus. Des visiteurs dansent et chantent en brandissant un drapeau israélien. La queue s’allonge devant le « food truck » pour déguster deux spécialités de galettes israéliennes baptisés « peace » et « love ». Une journée tout en ambivalence s’annonce.A quelques mètres de « Tel-Aviv sur Seine », une autre opération apparaît. Baptisée « Gaza Plage », elle rassemble plusieurs dizaines de personnes venues manifester, après l’appel lancé par l’association Euro-Palestine, qui milite pour un boycottage économique et culturel d’Israël.« Vous ne pouvez pas torturer et tuer puis venir faire la fête comme si de rien n’était, s’offusque Olivia Zémor, présidente de l’association, présente dans la foule. Après l’assassinat de quatre enfants sur la plage de Gaza l’année dernière, c’est une honte d’organiser [“Tel-Aviv sur Seine”] ! Puisque nous n’avons pas réussi à l’interdire, nous venons nous exprimer à côté. » Rapidement, les policiers déploient un cordon entre les deux groupes. Comme le souligne un journaliste présent sur place, « il est possible de passer dans un sens, mais pas d’aller de “Gaza” à “Tel-Aviv” ». « On reconstruit un système d’apartheid sur les bords de Seine », se désole Fatima, jeune consultante, en observant ce barrage policier.Francis, passant par là au cours d’un jogging, se dit abasourdi par la situation. « On donne une image déplorable de Paris aux touristes. On vit très bien entre plusieurs communautés en France, nous n’avons pas besoin de ce conflit ici », dénonce-t-il. Du côté de « Gaza Plage », l’ambiance est bien plus militante que du côté israélien : distribution de tracts, de photos du bébé palestinien brûlé vif et de corps ensanglantés, panneau « Hidalgo sponsor de la colonisation »…Fatima Zhora hèle les passants pour leur offrir des falafels faits maison. Retraitée, elle a prévu de rester toute la journée pour soutenir l’initiative. « On veut montrer qu’on existe, la Palestine est complètement oubliée », regrette-t-elle.« C’est un choix de mettre Tel-Aviv à l’honneur tout en occultant la partie symbolique qu’elle a dans un pays qui se fait déchirer », dénonce avec véhémence Fatima, jeune Palestinienne de 30 ans. Elle fait mine de s’interroger : « On aurait fait “Berlin beach” en 1944 ? »Amélie Petitdemange « Downton Abbey » avant l’heure • Mis à jour le 13.08.2015 à 16h19 Thomas Sotinel « Gosford Park » à 20 h 40 sur OCS MaxServi par le scénario de Julian Fellowes, Robert Altman porte son regard sans pitié sur la gentry britannique « Un gentleman n’est jamais servi au petit déjeuner », apprend-on à l’hôte américain d’une partie de chasse au manoir de Gosford Park, qui attend en vain qu’on lui apporte ses œufs au bacon. « Oh, vous voulez dire comme dans une cafétéria ? », répond l’invité. La force comique de Gosford Park naît de cet abîme d’incompréhension, de tout ce qui remplit l’Atlantique : le dédain des Américains pour la décadence anglaise ; le mépris des Britanniques pour l’arrivisme de leurs ex-colons. Sans le scénariste britannique Julian Fellowes, Robert Altman ne pourrait exercer sa formidable misanthropie à si bon escient.Foisonnement d’émotionsCar Gosford Park serait un objet bien moins séduisant sans l’agencement minutieux d’une multitude de détails d’une précision ethnologique. Le prélude du film est consacré à l’arrivée des convives dans le manoir de Gosford Park où les attendent Sir William McCordle (Michael Gambon) et Lady Sylvia (Kristin Scott Thomas). Au manoir, les domestiques des invités doivent abandonner leurs patronymes pour ceux de leurs maîtres, afin que les hiérarques du personnel de Gosford Park, la gouvernante Mrs Wilson (Helen Mirren), le majordome Jennings (Alan Bates) et la cuisinière Mrs Croft (Eileen Atkins), soient mieux en mesure de diriger les opérations.Après avoir capté l’attention grâce à son don d’observation, après avoir imposé au spectateur la tâche difficile mais distrayante de reconstituer, à partir d’informations dispensées avec parcimonie, les arbres généalogiques des snobs et l’organigramme des différentes domesticités, Altman s’aventure dans les recoins. Bien avant que minuit ne sonne, Gosford Park met à jour la circulation des sentiments à l’intérieur de chacun des deux camps, mais aussi entre maîtres et serviteurs. Ces haines et ces amours prennent une vie propre par la grâce de cette corporation si britannique, les acteurs. Il fallait Maggie Smith pour que Constance, comtesse de Trentham, devienne un peu plus qu’une mégère emperlée, en l’occurrence une femme terrifiée par la mort et le dénuement, qui se sert de sa femme de chambre comme du réceptacle de ses angoisses. A ce surplus d’âme répond l’abnégation de Kristin Scott Thomas, qui dépouille son personnage d’aristocrate mal mariée de toute séduction pour n’en laisser que la silhouette brutale d’une cavalière experte douée d’à peine plus d’intelligence que ses montures. A l’étage inférieur, Alan Bates, majordome alcoolique, donne une représentation vive du résultat d’une vie de servitude. Chaque acteur apporte une réponse extraordinaire de pertinence aux questions que posent les personnages.Ce foisonnement d’émotions, de sentiments, de sensations envahit le film et finit par infléchir le regard satirique d’Altman, que l’on dirait presque forcé de reconnaître la part d’humanité du plus abject de ses personnages, et de réfléchir à leur destin, individuel et collectif. Arrive l’inévitable meurtre. Avec son détective incompétent (Stephen Fry), flanqué d’un bobby futé, l’enquête transforme le film en partie de Cluedo, et Altman renoue avec son penchant pour la satire. Mais, en chemin, il s’est perdu avec délices dans un monde disparu dont la représentation garde, à travers le temps, toute sa puissance de fascination.Gosford Park, de Robert Altman. Avec Maggie Smith, Alan Bates, Ryan Phillippe (Grande-Bretagne, 2001, 135 min). Jeudi 13 août, sur OCS Max, à 20 h 40. Thomas Sotinel Journaliste au Monde Guinée Bissau : le gouvernement dissous par décret présidentiel Le 13.08.2015 à 13h51 Le président de la Guinée Bissau, José Mario Vaz, a confirmé le limogeage de son gouvernement. Crédits : AFP « Le gouvernement dirigé par le premier ministre Domingos Simoes Pereira est dissous », stipule le décret présidentiel, daté de jeudi 13 août. José Mario Vaz a limogé son gouvernement, en raison de plusieurs divergences avec son premier ministre.« Il est de notoriété publique qu’il existe une crise mettant à mal le bon fonctionnement des institutions. Les efforts [de conciliation] fournis n’ont pas réussi à résoudre les relations difficiles entre le président et le premier ministre », a déclaré M.Vaz dans un discours à la Nation mercredi 12 août au soir.« Même si tous les membres du gouvernement avaient été démis de leur fonction, un remaniement ministériel ne saurait résoudre la crise de confiance au sommet de l’Etat », a-t-il indiqué.De trop nombreux sujets de désaccord« Nos efforts pour trouver une solution ont été vains », a dit M. Vaz, citant plusieurs dossiers litigieux : « nomination d’un nouveau chef d’état-major des armées, la fermeture de la frontière commune avec la Guinée [à cause de l’épidémie d’Ebola], le manque de transparence dans l’attribution des marchés publics, la corruption, le népotisme, des obstructions à la justice ».Domingos Simoes Pereira avait déjà annoncé cette dissolution, dans un message à la nation le 7 août dernier : « le président m’a dit qu’il ne me fait plus confiance. De nombreuses tentatives ont été faites pour résoudre le différend mais le président a maintenu sa position de dissoudre le gouvernement » Guinée-Bissau : Le premier ministre annonce une dissolution du gouvernement Le gouvernement de Domingos Simoes Pereira a été formé en juillet 2014, après la victoire de José Mario Vaz au second tour de l’élection présidentielle organisée en mai.Les deux hommes sont membres du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), formation qui a dirigé la lutte pour l’indépendance de cette ex-colonie portugaise.La Guinée, pays de 1,6 million d’habitants, a connu plusieurs coups d’Etat, réussi ou avorté, depuis son indépendance en 1974.L’instabilité politique et la pauvreté y ont facilité depuis des années l’implantation de trafiquants de drogue, avec la complicité présumée de hauts responsables de l’armée. Quand la rupture amoureuse laisse les artistes sans voix • Mis à jour le 13.08.2015 à 13h49 « Vulnicura » : Björk soigne ses blessures amoureuses Dylan, Sonic Youth ou Cat StevensBjörk n’est pas la seule à prendre de la distance avec des chansons très personnelles. En 1976, Bob Dylan sort son album Desire alors qu’il tente de se réconcilier avec sa femme, le mannequin américain Sara Dylan. Dans cet opus, se trouve une chanson très intime, Sara (Dylan) qui lui est directement adressée. Sa compagne était d’ailleurs présente lors de l’enregistrement de la chanson, affirme un article de Rolling Stone. Ils se réconcilieront pour une courte période, avant de divorcer en 1977. Bob Dylan a interprété ce morceau une seule fois, en 1976, lors d’un concert à Houston. La légende veut que, pendant leur relation, Sara ait inspiré de nombreux morceaux au chanteur, ce qui a toujours été récusé par l’intéressé. Parmi eux, Sad-Eyed Lady of the Lowlands de l’album de 1966, Blonde on Blonde, qu’il ne jouera jamais sur scène.La séparation d’un couple peut aussi mener à celle d’un groupe. Une expérience vécue par le groupe de rock Sonic Youth, après le divorce, en 2011, de son leader Thurston Moore et de sa bassiste, Kim Gordon. Depuis, chacun des membres s’est lancé dans d’autres projets personnels en écrivant de nouveaux morceaux. Kim Gordon a publié en février son autobiographie, Girl in a Band, dans laquelle elle explique la difficulté qu’elle eut à jouer certains morceaux lors des derniers concerts du groupe, donnés pendant son divorce.Et quand ce n’est pas la rupture qui pose problème, c’est la jalousie qui s’en mêle. Fauzia Mubarak Ali, ou madame Cat Stevens, a interdit à son mari, Yusuf Islam, de chanter en concert son titre phare de 1970, Lady d’Arbanville. Ce morceau avait été écrit pour l’ex-petite amie de l’artiste, l’actrice Patti d’Arbanville. Sa compagne actuelle lui avait également fait changer les paroles du morceau. Heureusement pour ses fans, Yusuf Islam a toujours le droit de chanter son autre tube Wild World, sorti… après sa rupture avec son ex des seventies.Marie-Caroline Cabut En Grèce, les élus se prononcent sur le troisième plan d’aide • Mis à jour le 13.08.2015 à 15h34 L’accord avec la Grèce à l’épreuve du politique Des réserves européennesLa perspective d’une scission de Syriza n’est plus taboue en Grèce et des législatives anticipées pourraient avoir lieu à l’automne pour « rechercher auprès du peuple un nouveau mandat », a admis Mme Gerovasili.Jeudi matin, ex-ministre de l’énergie Panagiotis Lafazanis, démissionnaire de son poste, a appelé, dans une déclaration signée par d’autres membres de Syriza, à la « constitution d’un large mouvement panhellénique (…) de lutte contre le nouveau mémorandum, l’austérité et la mise sous tutelle du pays ». Les membres les plus radicaux de la coalition d’extrême gauche exigent du gouvernement qu’il respecte les promesses électorales de janvier et qu’il revienne sur la vague de hausses des impôts et de réductions des dépenses imposées depuis 2010, qui a eu un effet dévastateur sur une économie déjà en grande difficulté.L’accord doit ensuite être approuvé le 14 août par l’Eurogroupe, la réunion des ministres des finances de la zone euro. Là encore, la séance pourrait être agitée. L’Allemagne a déjà fait part de ses réserves sur le texte et a annoncé avoir « des questions » à soulever. Le ministère des finances a toutefois démenti une affirmation du magazine Bild, qui assurait que Berlin rejetterait l’accord.Mais tout porte à croire qu’après les négociations apaisées de ces derniers jours l’Eurogroupe donnera son feu vert. Cela permettra à certains Parlements nationaux – comme en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Finlande –, de se prononcer à leur tour, la semaine prochaine. La Grèce renoue avec la croissance La Grèce a renoué avec la croissance contre toute attente au deuxième trimestre, malgré des négociations très tendues avec ses créanciers et la menace d’une sortie de la zone euro, montrent des statistiques publiées jeudi 13 août. Le service de la statistique Elstat a également révisé le chiffre du premier trimestre en annonçant une croissance nulle, alors que les chiffres publiés jusqu’à présent donnaient une contraction de 0,2%. Cette révision implique que la Grèce n’a pas renoué en début d’année avec la récession dont elle était sortie l’an passé. Les producteurs de porc veulent des engagements de Matignon, Le Foll temporise • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h46 Laurence Girard Le verdict est tombé à 11 heures. Il n’y aura pas de cotation du porc au marché de Plérin dans les Côtes-d’Armor jeudi 13 août. La décision a été prise à l’issue d’un conseil d’administration du marché du porc breton (MPB). Elle était très attendue, car cette place de marché bretonne, même si elle ne traite que près de 15 % des volumes de cochon commercialisés en France, sert de référent national. Or, cette boussole du marché s’est déréglée le 10 août, plongeant la filière porcine dans une nouvelle crise.Lire sur Les Décodeurs : Prix du porc : comprendre le rôle du marché de Plérin Dans la foulée, le président de l’Union des groupements producteurs de viande en Bretagne, Michel Bloc’h, a réclamé une rencontre d’urgence à Matignon avant la fin de la semaine.« Je lance un appel au premier ministre, à son cabinet, je veux pas lui foutre en l’air ses vacances, bien au contraire, mais il faut au minimum que ses conseillers nous reçoivent dès demain. Cette situation est inextricable pour nous producteurs, il faut que l’Etat entende, je veux que M. Valls nous entende sur ce discours-là. »Mais le gouvernement a refusé de céder à la pression. La « Cooperl et Bigard [les deux industriels à l’origine du blocage] ne représentent que 30 % des acheteurs » a tempéré Stéphane Le Foll, précisant que le leader français de la viande Bigard achètera autant de porcs que d’habitude cette semaine, au prix revalorisé demandé par les éleveurs, mais ailleurs que sur le marché au cadran de Plérin.En boycottant le marché au cadran tout en maintenant ses achats par ailleurs, « M. Bigard veut signifier que ce niveau de prix n’est pas tenable pour lui et pour son entreprise », a expliqué le ministre. L’industriel s’est toutefois engagé « à poursuivre ses achats à la hauteur de ce qu’ils étaient la semaine dernière, c’est-à-dire 90 000 porcs » pour l’ensemble de ses achats en France, a déclaré Stéphane Le Foll lors d’une conférence de presse. « La non-cotation du marché de Plérin fait que le prix qui s’applique aujourd’hui est de 1,404 euro/kg », a fait savoir le ministre.Répondant à la demande de rencontre formulée par les représentants des éleveurs porcins, le ministre de l’agriculture a assuré qu’il rencontrerait « la semaine prochaine M. Bigard et le président de la Cooperl pour continuer les discussions ». 1,40 euro le kilo, trop cher pour les industrielsLa décision de ne pas reprendre la cotation jeudi a été prise après que la Cooperl et Bigard-Socopa ont annoncé poursuivre leur boycottage. Vingt mille porcs seraient restés invendus sur les près de soixante mille qui auraient dû être mis en vente. La réouverture du marché de Plérin vendredi reste toujours incertaine.Le ministre de l’agriculture a souligné qu’il ne disposait d’aucun levier juridique pour forcer la cotation à reprendre sur le marché de Plérin, car il s’agit d’une association type loi 1901 où seuls les adhérents sont habilités à prendre les décisions. S’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord, il peut y avoir une procédure de conciliation paritaire, et en dernier recours une décision du tribunal de commerce, a expliqué le ministre.Daniel Picart, président du MPB, a assuré avoir envoyé une lettre de mise en demeure aux deux industriels pour non-respect du règlement du marché, qu’ils ont signé. Les industriels estiment trop cher le prix actuel du porc (revalorisé à 1,40 euro le kilo). Ils soutiennent que les Allemands en ont profité pour abaisser leur prix. Le différentiel atteint aujourd’hui 0,28 euro. Trop selon la Cooperl et Bigard, qui estiment ne plus être compétitifs à l’export et vis-à-vis de leurs clients salaisonniers tentés d’acheter des cochons espagnols ou allemands pour réduire les coûts.Les éleveurs bovins et laitiers relancent leur mouvementDes éleveurs du Finistère avaient, eux aussi, lancé un ultimatum au gouvernement mercredi soir pour tenter de trouver une issue à ce nouvel épisode de la crise. Jeudi, les représentants des producteurs ont demandé à être reçus jeudi ou vendredi par le premier ministre, Manuel Valls, ou par son cabinet.Lundi, Stéphane Le Foll avait annoncé la tenue d’une « table ronde » réunissant tous les acteurs de la filière porcine à la fin du mois d’août. L’objectif était d’encourager la reprise des cotations au marché du porc breton de Plérin aujourd’hui. Sans succès. La tension monte, d’autant que d’autres éleveurs, bovins et laitiers, ont décidé de relancer leur mouvement. Une manifestation a été organisée jeudi matin à Caen. Là encore, les producteurs demandent le respect des engagements négociés cet été pour revaloriser le prix du lait et de la viande.Lire le décryptage : Cinq questions sur le mouvement de protestation des éleveurs Laurence Girard Journaliste au Monde La comète « Tchouri » est bien passée au plus près du Soleil • Mis à jour le 13.08.2015 à 12h40 La comète Tchouri, un concentré glacé de germes de vie Des riches plus nombreux et de plus en plus riches • Mis à jour le 13.08.2015 à 16h54 Patrick Roger Les riches sont plus nombreux, en France, et ils sont même de plus en plus riches. Ainsi, entre 2013 et 2014, le nombre d’assujettis à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est passé de 312 406 à 331 010, soit une progression de 6 %. Dans le même temps, la valeur totale des patrimoines déclarés a bondi de 10 %, atteignant 476,28 milliards d’euros en 2014 contre 433,47 milliards l’année précédente. Les valeurs immobilières ont crû de 8,2 % et les valeurs mobilières de 10,8 %. Alors que, dans le même temps, la croissance du produit intérieur brut (PIB) se languissait à un morne 0,4 %.Deux facteurs principaux concourent à cette fulgurante progression : une hausse de l’ordre de 20 % du CAC 40 sur l’année, qui a dopé les revenus boursiers, et les résultats obtenus par le service de régularisation des avoirs non déclarés détenus à l’étranger. Le retour de ces capitaux « planqués » a ainsi gonflé la base imposable à l’ISF. Résultat : l’impôt sur la fortune a rapporté à l’Etat 5,19 milliards d’euros en 2014 contre 4,39 milliards en 2013 (+ 18 %). Ce sont d’abord les patrimoines les plus élevés, supérieurs à 10 millions d’euros, qui ont connu la plus forte progression, la valeur moyenne des patrimoines des foyers assujettis à l’ISF s’établissant à 2,7 millions d’euros.Cette augmentation du rendement de l’ISF, en volume et en nombre d’assujettis, a eu pour conséquence d’accroître le nombre de bénéficiaires du plafonnement de cet impôt. En 2014, ce sont ainsi 8 872 redevables qui ont pu réduire le montant de leur ISF. Le coût total du plafonnement s’élève à 905 millions d’euros en 2014, selon les chiffres de Bercy – qui conteste le chiffre de 926 millions paru dans la presse en début de semaine –, soit une remise moyenne de 102 000 euros. Sur ce total, 3 290 bénéficiaires du plafonnement se situent dans la tranche des patrimoines supérieurs à 10 millions d’euros. Pour eux, l’économie moyenne réalisée grâce au plafonnement se monte à 246 674 euros. A eux seuls, ils absorbent 811,5 millions d’euros de la ristourne consentie par l’Etat.Rompre avec le bouclier fiscalPar comparaison, en 2013, 7 650 foyers redevables de l’ISF avaient pu bénéficier du plafonnement et le coût de ce dispositif avait représenté 825 millions d’euros. En un an, le nombre de bénéficiaires a grimpé de 16 % et, en volume, la progression est de 12 %. Le système mis en place en 2013 s’avère en définitive de plus en plus coûteux.Au départ, quand François Hollande et la gauche sont revenus au pouvoir, il s’agissait de marquer une rupture avec le bouclier fiscal mis en place en 2006 par Dominique de Villepin et dont Nicolas Sarkozy, en 2007, avait abaissé le seuil à 50 %. En 2010, dernière année de l’application du « bouclier Sarkozy », 6 287 contribuables en avaient bénéficié, pour un montant total de 856 millions d’euros. En 2011, cependant, l’ancien président de la République, sous la pression de la crise et de sa majorité, fait marche arrière et abandonne le bouclier fiscal. En contrepartie, il relève le seuil d’assujettissement à l’ISF, qui passe de 800 000 à 1,3 million d’euros (avec une déduction de 30 % sur la résidence principale), réduit le nombre de tranches du barème de 7 à 5 et le taux marginal d’imposition applicable pour la tranche supérieure à 10 millions d’euros est abaissé de 1,8 % à 1,5 %. De fait, en 2011, le nombre d’assujettis a chuté de presque la moitié et le rendement de l’ISF a légèrement diminué.En 2012, sans revenir sur le barème mis en place sous la précédente législature, la gauche instaure une « surtaxe ISF ». Grâce au produit de cette « contribution exceptionnelle », le rendement de l’ISF retrouve un niveau de 5,04 milliards contre 4,32 l’année précédente. La polémique s’envole lorsque les chiffres publiés par Bercy montrent que, cette année-là, 8 810 foyers fiscaux, sur un total de 37 millions, ont été imposés à plus de 100 % de leurs revenus de 2011.L’« enfer fiscal »Sous la contrainte du Conseil constitutionnel, le gouvernement se résout à rétablir un plafonnement à 75 % des revenus. Dans le même temps, cependant, il introduit un certain nombre de garde-fous afin d’éviter les montages d’optimisation fiscale permettant à certains hauts patrimoines d’atteindre plus vite le plafond. Mais fin 2013, nouvelle censure du Conseil constitutionnel et le gouvernement est, de nouveau, contraint de revoir son dispositif. Ce qui aboutit aujourd’hui à ce que le coût du plafonnement atteigne ce niveau record.Parallèlement, un autre chiffre publié récemment a défrayé la chronique : celui des départs à l’étranger de contribuables aisés. Pour ceux dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 100 000 euros, ils seraient 3 744, en 2013, à s’être installés hors de France, soit 40 % de plus qu’en 2012. Le nombre de départs de redevables de l’ISF s’élève quant à lui à 714, soit 15 % de plus que l’année précédente. Cela ne représente cependant que 0,2 % des contribuables assujettis à l’ISF.Ces chiffres ont suffi à alimenter la controverse récurrente selon laquelle l’« enfer fiscal » que subissent les plus aisés les contraindrait à s’exiler, privant ainsi l’Etat de recettes non négligeables. Une analyse « abusive », estime Bercy. Rien ne permet d’établir que les 46 000 personnes – dont 60 % ont moins de 40 ans – qui se sont installées à l’étranger en 2013 l’aient fait pour des raisons fiscales. D’autant que, en sens inverse, le nombre d’étrangers résidents fiscaux en France est passé, lui, de 200 000 à 210 000. Qui s’accommodent de l’enfer. Patrick Roger Journaliste au Monde Embrouille dans les nouilles pour Nestlé en Inde • Mis à jour le 13.08.2015 à 11h17 Laurence Girard Nestlé : Une transparence de plomb De nouveaux tests ordonnésMais le bras de fer avec les autorités indiennes plombe les comptes du groupe de Vevey. En Inde, Nestlé a engrangé un chiffre d’affaires de 1,33 milliard d’euros en 2014. Au deuxième trimestre 2015, les ventes ont plongé de 20 % à 265 millions d’euros. Le coût du retrait des nouilles sur l’ensemble du territoire et de leur destruction est désormais estimé à plus de 60 millions d’euros. Résultat, les résultats de la filiale indienne ont plongé dans le rouge sur cette période. Mais l’affaire n’est pas terminée.Mercredi, le gouvernement indien a annoncé qu’il réclamait au géant suisse 90 millions d’euros de dommages et intérêts. François-Xavier Roger, le nouveau directeur financier du groupe, a d’ailleurs souligné, en présentant les résultats semestriels que l’impact continuera à se faire sentir tant que les nouilles Maggi n’auront pas retrouvé leur place dans les rayons. Une décision de la justice indienne tombée le jour même pourrait peut-être contribuer à ce retour dans les magasins. Elle a, en effet, annulé l’interdiction faite par le régulateur de vendre les nouilles Maggi tout en ordonnant de nouveaux tests pour juger si ce produit pouvait être à nouveau proposé aux consommateurs indiens.Casse-tête chinoisL’Inde n’est pas le seul casse-tête de Nestlé. Le groupe suisse travaille à remettre ses activités chinoises sur les rails de la croissance. Et ce dans un contexte économique moins flamboyant. En février, lors de la présentation des résultats annuels, Paul Bulcke, le PDG de l’entreprise, s’était livré à un rare exercice de contrition, reconnaissant que Nestlé avait perdu le contact avec le consommateur chinois. Un client désireux de s’offrir des marques occidentales, soucieux de sa santé et très actif dans l’achat sur Internet. Tous ces changements rapides d’habitude de consommation dans l’empire du Milieu ont pris de court le groupe suisse. Il a donc décidé de nommer à la tête de la Zone Asie-Océanie et Afrique de Nestlé, sa directrice financière d’origine chinoise Wan Ling Martello avec la délicate mission de renouer avec la croissance sur son deuxième marché.M. Roger a confirmé les objectifs financiers de Nestlé pour l’ensemble de l’année 2015. Soit une croissance organique de 5 % et une amélioration des marges et du bénéfice à taux de change constant. Pour atteindre ses objectifs, Nestlé mise sur l’amélioration de ses ventes de produits surgelés aux Etats-Unis et sur ses marques phares comme Nescafé, Perrier, Kit Kat mais aussi Felix ou Purina dont le succès ne se dément pas. Le groupe compte aussi sur sa récente diversification dans les produits dermatologiques, un secteur à croissance soutenue et aux fortes marges. Laurence Girard Journaliste au Monde Ces boulots étudiants qui vous ont changé la vie • Mis à jour le 13.08.2015 à 15h23 Matteo Maillard Pauvre comme « job » Travail saisonnier : du nouveau à la fin de l’été ? Matteo Maillard Journaliste au Monde Une molécule contre les émissions de gaz (à effet de serre) des vaches • Mis à jour le 13.08.2015 à 17h03 Si des chercheurs s’intéressent de près au régime alimentaire de la vache, ce n’est pas pour la faire maigrir, mais pour diminuer sa production de gaz. Le ruminant mange de l’herbe, la digère par fermentation, puis rote et pète pour expulser le méthane formé. Rien de plus naturel, sauf que ce gaz à effet de serre possède un pouvoir de réchauffement 25 fois plus élevé que celui du dioxyde de carbone. Une équipe internationale de scientifiques pourrait avoir la solution : elle vient de tester pendant trois mois une molécule, le 3-nitrooxypropanol (3-NOP), qui inhibe cette synthèse de méthane en agissant sur les bactéries de la panse. Son impact se révèle conséquent : en conditions d’élevage industriel, les 48 vaches laitières qui ont ingéré le complément émettent 30 % de gaz de moins que le groupe témoin.Cet additif alimentaire contribuera-t-il à la baisse des émissions de gaz à effet de serre ? C’est ce qu’espèrent les auteurs de l’étude, publiée le 30 juillet dans les PNAS (Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences) et en partie financée par la société néerlandaise DSM Nutritional Products, qui a développé le 3-NOP. Le méthane issu de la digestion des ruminants est la première source de rejets de l’activité agricole (39 %), d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Et le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) note que l’ensemble du secteur de l’agriculture, de la forêt et de l’utilisation des terres représente 24 % des émissions anthropiques mondiales. Inhiber la production de méthane est donc l’une des pistes étudiées par les chercheurs. Mais les différentes molécules testées tardent à sortir des stations de recherche. En cause notamment, des impacts potentiels sur la santé de l’animal. Avantage non négligeable, le 3-NOP, lui, ne présenterait pas de risque particulier. « Durant les trois mois d’essai, nous n’avons observé aucun dommage collatéral sur la santé, assure Alexander N. Hristov, professeur en nutrition animale à l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis) et auteur principal de l’étude. Une expérimentation sur une période de lactation complète permettrait de déceler d’éventuels effets à long terme, mais ça me semble peu probable car la molécule est rapidement métabolisée. »Des compléments plus naturelsPour autant, Jean-Louis Peyraud, chargé de mission auprès de la direction scientifique agriculture de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), s’interroge sur son acceptabilité : « Les Européens voient d’un mauvais œil l’ajout d’additifs chimiques dans l’alimentation des animaux d’élevage. D’autres compléments efficaces pour réduire la production de méthane bénéficient d’une image plus naturelle, comme la graine de lin ou le colza. Plus acceptables, ils ont certainement plus d’avenir dans les exploitations. »Mais si les additifs ont du mal à se faire une place sur le terrain, c’est aussi pour des raisons économiques. Depuis une quinzaine d’années, Luc Smessaert, éleveur en Picardie et vice-président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), complète la ration alimentaire de ses 80 vaches laitières avec des graines de lin. « Cela nous permet d’équilibrer l’apport en acides gras, tout en diminuant l’émission de méthane de 20 à 30 %. Mais à 800 euros la tonne, c’est comme si l’on donnait du caviar à notre troupeau ! argue-t-il. Jusqu’à la fin de l’année dernière, notre client achetait le lait à un prix supérieur, ce qui compensait le surcoût. Maintenant nous sommes obligés de réduire les doses. » Si le 3-NOP est un jour autorisé à la vente, son prix sera déterminant. « Aujourd’hui, les éleveurs laitiers sont dans une telle situation qu’ils ne peuvent pas se payer un inhibiteur de méthane sans le soutien financier des pouvoirs publics », déclare Michel Doreau, directeur de recherches à l’INRA. Pour que les éleveurs adhèrent à des pratiques bénéfiques pour le climat, mieux vaut qu’elles ne grèvent pas leurs finances. « C’est possible car émettre moins de carbone, c’est aussi diminuer les pertes sur l’exploitation », affirme quant à lui Thierry Geslain, directeur des affaires scientifiques et techniques au Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel).La filière laitière vient justement de s’engager dans un plan « bas carbone ». Son objectif à l’horizon 2025 : réduire ses émissions de gaz à effet de serre – méthane mais aussi dioxyde de carbone et protoxyde d’azote – de 20 % par litre de lait. Lancé en partenariat avec l’Institut de l’élevage, le plan permettra aux éleveurs de près de 4 000 fermes de bénéficier d’un diagnostic suivi de préconisations. « De nombreuses mesures sont applicables immédiatement : diminuer la consommation d’énergie, cultiver davantage de légumineuses [des plantes connues pour fixer l’azote de l’air], améliorer l’alimentation et la santé du troupeau, énumère Jean-Baptiste Dollé, chef du service environnement à l’Institut de l’élevage. On conseille également aux éleveurs de garder leurs prairies, car elles stockent du carbone. »Renforcer la place du pâturage, c’est aussi l’idée de Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à France nature environnement : « Le lien au sol permet aux systèmes agricoles d’être plus robustes d’un point de vue économique et environnemental. Plus autonome, l’agriculteur dépend moins de ses fournisseurs extérieurs. » Nourrir son troupeau avec le fourrage produit sur sa ferme et fertiliser ses terres grâce à la matière organique des déjections animales : finalement, rejeter moins de gaz à effet de serre, c’est d’abord faire appel au bon sens paysan.Nathalie Picard Pourquoi la bière coûte-t-elle moins cher en Grèce qu’en Allemagne ? • Mis à jour le 13.08.2015 à 11h36 Pierre Breteau En se reportant au dernier indice des prix des biens et services publié par l’office européen des statistiques, Eurostat, portant sur l’année 2014, deux groupes se dégagent. D’un côté, les pays du sud et de l’est de l’Europe, où l’indice des prix est en dessous de la moyenne de l’Europe des 28 – les plus clairs sur la carte ; de l’autre, les pays de l’ouest et du nord, où ils sont globalement au dessus – les plus foncés.Au milieu, on trouve l’Allemagne et l’Italie, qui se situent presque exactement dans la moyenne avec un indice global de 102. Parité du pouvoir d’achat : méthodologie Pour établir ces chiffres sur la parité du pouvoir d’achat, l’étude s’est penchée sur le prix de 2 400 produits dans 37 pays d’Europe. Elle les classe sur le continent et dans la zone euro en fonction du type de produits : vêtements, électronique grand public, hôtellerie et restauration, pain et céréales, lait, chaussures, etc.Cette catégorisation permet d’affiner l’étude du pouvoir d’achat en Europe, puisque selon le pays, le prix des vêtements peut être plus faible que la moyenne, là où celui de la nourriture peut être élevé – comme c’est le cas en Autriche.A chaque fois, ces calculs établissent un indice en base 100 pour le niveau des prix, où 100 est la moyenne des 28 pays de l’Union européenne. Tout le détail est disponible chez Eurostat. La fiscalité sur l’alcool et le tabac très inégaleEn prenant l’exemple d’un produit que l’on trouve facilement partout, la bière, on tombe cependant sur un cas un peu à part. Comme le précise l’étude d’Eurostat, la fiscalité sur l’alcool et le tabac varie fortement d’un pays à l’autre.Ainsi, en Irlande, ces produits sont lourdement taxés (indice 170 là où 100 représente la moyenne dans l’Europe des 28). A l’inverse, la Lituanie – encore elle – applique une fiscalité très légère pour ne pas dire inexistante : son indice est de 72,9. A Vilnius, un paquet de cigarette coûte en moyenne moins de 3 euros quand, de l’autre côté de l’Europe, un Dublinois doit dépenser plus de 10 euros pour le même paquet. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs A Chalon-sur-Saône, la justice rejette le référé contre la suppression des menus sans porc • Mis à jour le 13.08.2015 à 12h16 La mairie de Chalon-sur-Saône va servir, à la rentrée 2015, des menus sans porc dans ses cantines. Le tribunal administratif de Dijon a rejeté, jeudi 13 août, le référé déposé par la Ligue de défense judiciaire des musulmans, qui s’opposait à cette décision prise par le maire (Les Républicains) de la ville, estimant qu’il n’y avait pas urgence à statuer.Dans sa décision, dont l’Agence France-presse a obtenu copie, le tribunal a considéré que, dans la mesure où aucun repas contenant du porc ne sera servi avant le 15 octobre, « l’accès aux services de restauration scolaire de l’ensemble des usagers, y compris les enfants de confession musulmane, ne paraît pas compromis ». La condition d’urgence, qui justifie la procédure en référé, « n’apparaît dès lors pas remplie », ajoute-t-il.« Première victoire pour la laïcité ! », s’est tout de même réjoui le maire de la ville, Gilles Platret, sur son compte Twitter.Soutien de SarkozyLa Ligue de défense judiciaire des musulmans a fait savoir qu’elle déciderait dans les prochains jours si elle contesterait cette décision devant le Conseil d’Etat. Mais, en tout état de cause, « il y aura une procédure » si la décision du maire est entérinée par le conseil municipal, qui doit se tenir le 29 septembre, a prévenu un des avocats du mouvement, Me Jean-Baptiste Jacquenet-Poillot.A la mi-mars, l’annonce de M. Platret de supprimer ce menu de substitution dans les cantines de la ville, où la pratique était en vigueur depuis 1984, avait déplu, y compris dans son propre camp.Plusieurs ténors de droite, comme Bruno Le Maire, Christian Estrosi, mais aussi le chef de file des députés LR, Christian Jacob, avaient pris leurs distances avec cette idée, ce dernier affirmant que la ville de Provins, dont il est maire, continuerait à proposer « un menu alternatif ». En revanche, le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, avait soutenu M. Platret.Lire : Menu unique à la cantine : Sarkozy désavoué dans son propre camp Le repas végétarien, le plus laïc de tous Un parfum d’optimisme à l’ouverture d’un nouvel Eurogroupe consacré au plan d’aide à la Grèce • Mis à jour le 14.08.2015 à 17h49 Les ministres des finances de la zone euro ont commencé leur réunion dans une ambiance relativement optimiste, vendredi 14 août, pour valider, ou non, le troisième programme d’assistance à Athènes, de près de 85 milliards d’euros sur trois ans. Juste avant l’ouverture de leur rencontre, prévue pour 15 heures, dans les bâtiments du Conseil de l’Union à Bruxelles, plusieurs d’entre eux se sont déclarés confiants quant à l’adoption du troisième programme d’aide à la Grèce.« Les choses vont dans le bon sens »L’inflexible ministre des finances de l’Allemagne, Wolfgang Schäuble, a donné le ton : « Je suis confiant dans le fait que nous allons aboutir à un résultat aujourd’hui », a-t-il déclaré à son arrivée. Prudent, il s’est toutefois empressé de rappeler qu’en cas de blocage des négociations une autre solution restait sur la table : celle d’un prêt-relais que l’Union européenne pourrait accorder à la Grèce en attendant un accord global. La Commission confiante, Schäuble aussi La Commission européenne s’est dite confiante dans l’approbation par les ministres des finances de l’Eurogroupe du plan d’aide, trouvant « encourageant le vote sans appel ce matin par le Parlement grec ».Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, s’est quant à lui montré plus réservé, se refusant à « spéculer » sur l’issue de la réunion. Il a estimé que la question de la « confiance politique » avec la Grèce était « encore sur la table ».Enfin, le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, a assuré vendredi 14 août après-midi qu’il était « confiant dans le fait que nous allons aboutir à un résultat aujourd’hui ». « Si nous ne trouvons pas de solution aujourd’hui, nous devrions mettre en place un prêt-relais », a-t-il toutefois ajouté. Tout savoir sur l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers Six ans de crise en Grèce, neuf plans d’austérité, trois plans d’aide... Autre question en suspens : si un accord devait être validé, il s’agira de s’entendre sur le montant de l’enveloppe financière qui devrait être débloquée dans un premier temps, sachant que le total du programme avoisinerait 85 milliards d’euros. « Le niveau du premier paiement a son importance », a précisé le ministre finlandais.Christophe Garach L’université de Californie autorise ses étudiants à choisir entre six identités de genre Matteo Maillard L’égalité des sexes sans peine Matteo Maillard Journaliste au Monde Découverte d’une exoplanète comparable à Jupiter dans sa jeunesse • Mis à jour le 14.08.2015 à 16h39 A quoi ressemblait Jupiter dans sa jeunesse ? La découverte d’une nouvelle exoplanète en orbite autour d’une jeune étoile située à cent années-lumière de la Terre pourrait apporter des réponses aux astronomes.La planète baptisée « 51 Eridani b », date de seulement vingt millions d’années, ce qui est particulièrement jeune en termes d’astronomie, soulignent les scientifiques dont la découverte a été publiée jeudi 13 août dans la revue américaine Science. Ils notent ainsi que 51 Eridani b « s’est formée 40 millions d’années après l’extinction des dinosaures » sur la Terre, il y a 66 millions d’années.Une atmosphère composée d’eau et de méthaneL’exoplanète 51 Eridani b montre la plus forte présence de méthane jamais détectée sur une telle planète, ce qui l’apparente aux quatre planètes gazeuses géantes de notre système solaire, dont Jupiter. 51 Eridani b est également très grande, avec une masse équivalente à environ deux fois celle de Jupiter. Elle est aussi moins chaude que les autres exoplanètes nouvellement formées, avec 426 °C. Les scientifiques ont également découvert que l’atmosphère de l’exoplanète était composée d’eau et de méthane.Toutes ces caractéristiques en font une planète très similaire à Jupiter dans son enfance, ce qui pourrait donner des indications sur la manière dont notre système solaire et ses planètes gazeuses se sont formés il y a 4,5 milliards d’années, estiment les scientifiques.Il s’agit de la première planète dans un autre système stellaire découverte par le nouvel instrument Gemini Planet Imager (GPI), qui recourt à une nouvelle technique pour dénicher des exoplanètes. Au lieu d’observer les étoiles pour détecter l’ombre de planètes passant devant elles, comme le fait le télescope spatial américain Kepler, le GPI cherche la lumière émise directement par les exoplanètes.Le GPI a été installé en 2014 sur le télescope de 8 mètres de l’observatoire Gemini au Chili. Jusqu’à présent le GPI a identifié près d’une centaine d’exoplanètes. Tennis : 11 205 euros d’amende pour Nick Kyrgios Dix mille dollars d’amende, soit 8 964 euros, c’est la première sanction infligée par l’ATP au joueur australien Nick Kyrgios, 20 ans, pour les « propos insultants » qu’il a tenus à l’encontre du joueur suisse Stanislas Wawrinka, mercredi 12 août, lors de la troisième journée des Masters 1000 de Montréal (Canada) : « Kokkinakis a baisé ta copine, mec, désolé de te le dire. » (« Kokkinakis banged your girlfriend. Sorry to tell you that mate. ») Les paroles de l’Australien n’ont pas été entendues sur le moment par le Suisse, mais les micros des télévisions ont tout enregistré.Outre cette somme (la plus élevée prévue par le règlement pour « débordement verbal »), l’Association du tennis professionnel a décidé, après avoir visionné la vidéo de la partie, de lui infliger une seconde amende, de 2 500 dollars (2 241 euros), en raison d’un « commentaire » contraire à l’esprit sportif adressé à un ramasseur de balle. L’ATP a annoncé, de plus, l’ouverture d’une enquête, qui pourrait déboucher sur la suspension du jeune joueur australien.Mercredi, « dans le feu de l’action »Retour sur l’incident. Dans un premier temps, mercredi 12 août, à l’issue du match gagné par Nick Kyrgios sur abandon de Stanislas Wawrika, souffrant du dos (6-7 [6-8], 6-3, 4-0), l’Australien n’a pas présenté d’excuses. Il a juste expliqué avoir dit ça « dans le feu de l’action », croyant n’être entendu par personne. « C’est juste sorti comme ça », a ajouté le joueur, évasif. Il a prétendu alors ne pas avoir rencontré son adversaire dans les vestiaires. Stanislas Wawrinka : « Ce n’est pas la première fois qu’il [Nick Kyrgios] a de gros problèmes sur le terrain. »Ce qu’a démenti Stanislas Wawrinka dès son arrivée en zone mixte : « Il a essayé de m’éviter, mais je l’ai chopé. Ce qu’on s’est dit restera dans les vestiaires, mais il y a des choses qu’on ne peut pas dire. Peu importe le stress, ce qui se passe sur le terrain. Peu importe qui il vise. » « Ce n’est pas la première fois qu’il [Nick Kyrgios] a de gros problèmes sur le terrain par rapport à ce qu’il dit et à comment il agit », a ajouté le Suisse, qui a poursuivi en réclamant des sanctions. « J’espère que l’ATP va prendre de grosses décisions contre lui. Il est jeune, peut-être, mais il n’a aucune excuse. A chaque match, il a des problèmes, il se comporte très mal. Le problème, c’est qu’il se comporte très mal envers les autres gens autour de lui, les autres joueurs, les ramasseurs, les arbitres. »Selon L’Equipe du 14 août, mercredi soir, le frère et la mère de Nick Kyrgios en ont « rajouté » sur Twitter : « Œil pour œil… faites vos recherches avant de claironner des choses comme des moutons... » Un commentaire effacé par la suite.Jeudi, la polémique, la défaite et les excusesTout au long de la journée de jeudi, la polémique s’est propagée dans la métropole québécoise. Les joueurs ont affiché leur franche solidarité avec le numéro 5 mondial. « Rien n’excuse le fait de diriger sa colère vers son adversaire », a ainsi déclaré le numéro 1, Novak Djokovic, après sa victoire — express — contre l’Américain John Sock (6-2, 6-1). En début de soirée, après quelques huées lors de son arrivée sur le court Banque nationale de Montréal pour disputer le huitième de finale, Nick Kyrgios a été battu facilement par l’Américain John Isner (7-5, 6-3).Le jeune joueur a mis vingt-quatre heures à prendre conscience de l’onde de choc produite. Jeudi, il s’excusait sur son compte Facebook :«  Je voudrais profiter de cette occasion pour présenter mes excuses pour les commentaires que j’ai faits pendant le match hier soir contre Stan Wawrinka. Mes propos, tenus dans le feu de l’action, étaient inacceptables à plusieurs niveaux. En plus de m’excuser en privé, ce que j’ai fait, je voudrais aussi faire des excuses publiques ici. Je prends l’entière responsabilité de mes actes et regrette ce qui s’est passé. »Vendredi, on enchaîneVendredi 14 août, le capitaine australien de Coupe Davis, Wally Masur, a assuré que Nick Kyrgios participerait, quoi qu’il en soit, à la demi-finale contre l’Angleterre en septembre et s’est réjoui que le jeune Australien ait présenté des excuses. A Roland-Garros, les « bad boys » se font discrets La « survie » du marché du porc de Plérin suspendue à une réunion ministérielle lundi • Mis à jour le 14.08.2015 à 16h56 Laurence Girard Prix du porc : comprendre le rôle du marché de Plérin Tous les acteurs de la filière sont en attente de la table ronde exceptionnelle qui se tiendra lundi 17 août à partir de 15 heures au ministère de l’agriculture, à Paris. « L’ensemble des abattoirs sont conviés à cette table ronde », a précisé M. Picart. « Cette table ronde va décider de la vie ou de la survie du marché du porc breton, et évidemment, après ça, de la vie et de la survie de la filière porcine » a-t-il conclu.« L’époque du servage est terminée »Les représentants syndicaux, qui attendaient l’issue de la réunion du conseil d’administration, ont demandé aux éleveurs qui avaient fait le déplacement à Plérin de ne pas mener d’actions ce week-end et d’attendre les résultats de la rencontre de lundi. Ils ont réitéré leur volonté de se battre pour un prix du porc à 1,4 euro/kg, prix minimal réclamé par les éleveurs, et fixé comme objectif par le gouvernement pour lutter contre la crise qui affecte le secteur.« L’époque du servage est terminée, a insisté Daniel Picart, les agriculteurs veulent vivre de leur métier, et pour vivre de leur métier, ils ont le droit aussi à être payés au prix rémunérateur. »Lire l'éditorial : Dans le cochon, tout est bon, sauf le prix Manuel Valls refuse de rencontrer les éleveurs de porcs En déplacement à Avignon, vendredi 14 août, le premier ministre, Manuel Valls, a opposé une fin de non-recevoir aux éleveurs de porcs qui demandaient depuis deux jours à être reçus à Matignon pour régler le conflit sur le prix de leur production.Le premier ministre a estimé qu’un tel rendez-vous ne pourrait, à lui seul, régler cette crise et a rappelé son soutien à l’action du ministre de l’agriculture, Stéphane le Foll, dans ce dossier :« Le gouvernement, c’est une équipe. Quand on a un bon ministre de l’agriculture, c’est avec lui qu’on discute. » « L’Etat et le gouvernement sont entièrement mobilisés pour répondre au désarroi des éleveurs de porc. On ne peut pas accepter que la situation reste bloquée. » Laurence Girard Journaliste au Monde Ligue 1 : le système de trois promus/relégués maintenu jusqu’à nouvel ordre • Mis à jour le 14.08.2015 à 16h32 Le Conseil d’Etat a tranché provisoirement, vendredi 14 août, le litige qui oppose la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnel (LFP) sur le nombre de montées ou de descentes de clubs de Ligue 1 et de Ligue 2.La LFP, qui souhaitait passer de trois à deux « ascenseurs » dès l’issue de la saison 2015-2016, avait vu son initiative annulée par le comité exécutif de la FFF.Sans se prononcer sur le fond du dossier, le juge des référés du Conseil d’Etat a refusé d’annuler la décision de la FFF, maintenant le système actuel (trois montées en Ligue 1, trois relégations en Ligue 2) au moins « jusqu’à ce que le Conseil d’Etat se prononce sur le fond de l’affaire ».La plus haute juridiction administrative française a retoqué le recours de la LFP « pour défaut d’urgence », estimant qu’elle aurait tout le temps de se prononcer sur le sujet d’ici à la fin du championnat, et que rien ne justifiait de prendre une décision dès maintenant, alors que les clubs professionnels souhaitaient être fixés dès le début de saison sur les règles du jeu.« Le juge [...] a [...] constaté que les requérants n’apportaient aucun élément concret pour démontrer que cette décision risquait, dans l’intervalle, d’affecter gravement la situation des clubs et de désorganiser les championnats déjà en cours ».En conséquence, le juge des référés n’a pas examiné la deuxième requête, diamétralement opposée, dans laquelle des clubs de Ligue 2 réclamaient la suspension administrative de la décision de la LFP.Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a pris « acte avec satisfaction » d’une décision qui, selon lui, « démontre que cette réforme méritait plus de concertation, plus de dialogue entre les parties concernées et plus de temps pour trouver le meilleur compromis et la mettre en oeuvre ». « C’est dommage, car l’incertitude demeure. L’affaire sera donc jugée plus tard sur le fond. Ce n’est que partie remise », a réagi le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez.Rien n’interdirait en effet le Conseil d’Etat de trancher finalement sur le fond en faveur de la LFP dans quelques mois, faisant passer à deux le nombre de montées et de descentes dès la saison 2015-2016.Dans un communiqué conjoint, Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, et Thierry Braillard, secrétaire d’Etat en charge des sports, ont invité « une nouvelle fois les acteurs au dialogue, à l’unité et à la responsabilité. Le sport que l’on aime est celui qui se déroule sur les terrains, pas dans les prétoires », ont-ils ajouté, en réitérant leur « proposition de médiation ».Lire les explications : Ligue 1 : pourquoi cette fronde des clubs de l’élite ? 70 ans après Hiroshima : « Aucun gouvernement ne mesure bien la taille de la biotechnologie » • Mis à jour le 14.08.2015 à 16h01 Laure Belot (propos recueillis par) 70 ans après Hiroshima, la science produira-t-elle de nouveaux « fils de putes » ? 70 ans après Hiroshima, la science produira-t-elle de nouveaux « fils de putes » ? Laure Belot (propos recueillis par) Journaliste au Monde Evgeny Morozov : « L’étreinte de Wall Street sur la Silicon Valley n’a jamais été aussi forte » • Mis à jour le 14.08.2015 à 12h48 Tout ce qu’il faut savoir sur Alphabet, la nouvelle maison mère de Google L’annonce en forme de coup de tonnerre de Google, qui va se reformer dans un nouveau conglomérat appelé Alphabet, a reçu un accueil extrêmement positif de la part des marchés financiers et des commentateurs habituels du monde des nouvelles technologies. L’entreprise ne sera plus seulement représentée par son moteur de recherche, mais inclura des sociétés indépendantes qui poursuivent les recherches de Google dans des domaines comme la santé, l’énergie et les transports. Cette restructuration est sensée résoudre tellement de problèmes urgents pour Google – depuis son manque de transparence dans ses bilans financiers jusqu’à sa difficulté à conserver certains de ses plus talentueux employés – qu’il est très étonnant qu’une entreprise aussi dysfonctionnelle ait pu réussir à fonctionner aussi bien pendant si longtemps.Et pourtant, il y a plus de désespoir que d’audace dans l’annonce de la création d’Alphabet : les réels problèmes de Google sont structurels et ne peuvent pas être résolus par un décret managérial, même si la publicité qui a entouré la création d’Alphabet peut effectivement masquer, pour un temps, le tentaculaire monopole sur les données qu’a Google.Crise d’identité chez GoogleAlphabet – un bel exemple de chirurgie esthétique pour multinationales – met sous les projecteurs un fait bien connu depuis longtemps : les fondateurs de Google sont las, et même profondément gênés par le cœur de métier de leur entreprise. Vendre des publicités n’est pas, après tout, un travail qui nécessite un doctorat de Stanford ou du Massachusetts Institute of Technology. En réalité, c’est un travail d’une banalité abrutissante et si inélégant que tous ces brillants scientifiques salariés de Google doivent avoir une crise d’identité à chaque fois qu’ils pensent à la manière dont leurs projets futuristes et innovants sont réellement financés.Les fondateurs de Google n’ont jamais été de grands fans de la publicité. Mais ils ont finalement dû l’accepter, comme un mal nécessaire. Dans un article universitaire publié en 1998, ils se plaignent même, dans une formule restée célèbre, que « les buts d’un modèle économique basé sur la publicité ne sont pas toujours compatibles avec le fait de fournir un moteur de recherche de qualité à nos utilisateurs ». Presque vingt ans plus tard, ils ne se satisfont plus d’être de simples vendeurs de publicités générées automatiquement – ça n’est pas vraiment de quoi faire une bonne conférence au prestigieux TED. Soigner le cancer ou mettre fin au vieillissement, en revanche, cela leur donne le statut de geeks révolutionnaires qu’ils ont toujours souhaité être. Bill Gates, qui, avec ses activités philanthropiques, est certainement celui qui incarne mieux le zèle solutionniste romantique des fondateurs de Google, a au moins bâti sa fortune en vendant des logiciels.Google ne peut même pas en dire autant – en son cœur, elle reste une entreprise de publicité qui se trouve employer beaucoup d’informaticiens. En surface, la restructuration en Alphabet répond à ce problème, en mettant en avant tous les projets innovants et excitants – depuis les voitures sans conducteur aux énergies renouvelables en passant par la santé – dans lesquels Google a investi ces dernières années. Mais, d’une certaine manière, cette restructuration rappelle aussi la dure réalité que Google aimerait cacher : non seulement l’entreprise n’est qu’une régie publicitaire, mais elle doit maintenant s’abaisser à employer des astuces comptables et juridiques pour donner satisfaction à Wall Street, quand bien même ces dernières ne changent rien au fonctionnement de l’entreprise.« Du vernis sur une structure capitalistique »Dans cette perspective, l’arrivée d’Alphabet doit être une très mauvaise nouvelle pour tous les salariés de Google. Après les embarrassants échecs de Google Glass et du réseau social Google+, les plus grandes innovations de l’entreprise consistent désormais à ajouter du vernis à sa structure capitalistique. Wall Street a achevé de mettre du sel sur les blessures, en récompensant ce non-évènement par une confortable hausse de l’action Google, augmentant sa valorisation de 20 milliards de dollars.Jamais des arguties juridiques n’ont généré autant d’argent avec aussi peu de conséquences pratiques. La véritable capacité d’innovation de Google réside peut-être dans le fait de découvrir une manière d’augmenter ses bénéfices d’une manière encore plus honteuse que la publicité. Mais la dépendance de Google à la publicité n’est pas le principal frein à ses capacités d’innovation – c’est la manière dont sa publicité est liée à la recherche en ligne.L’entreprise a depuis longtemps compris qu’il y a de bien meilleures manières de nous apporter des informations que de nous laisser taper des questions dans un moteur de recherche et attendre que les résultats se chargent. Ses propres produits, comme Google Now, rendent la recherche inutile : l’information nous trouve, grâce à des indices contextuels comme notre agenda et notre localisation. Mais les services comme Google Now n’ont pas de publicité, et il n’y a pas de manière évidente de les monétiser. Ce qui provoque une stagnation dans les produits de Google : renforcer davantage ses produits innovants comme Google Now se traduirait par une diminution de sa capacité à gagner de l’argent. La restructuration en Alphabet ne fait rien pour résoudre ce problème. Les talentueux ingénieurs de Google restent contraints d’accepter des solutions technologiques qu’ils considèrent certainement comme inefficaces – mais qui sont rentables.Cacher ses pratiques anticoncurrentiellesIl y a une autre raison, encore plus simple, qui explique pourquoi Google ne peut pas se restructurer de manière significative : la valeur de ses différentes filiales est directement proportionnelle à la quantité de données qu’elles génèrent – et, pour l’instant, c’est encore la recherche en ligne qui crée la majeure partie de ces données. Y a-t-il vraiment quelqu’un pour croire que les voitures sans pilote, les thermostats, ou les capteurs médicaux d’Alphabet ne se serviront pas des vastes quantités de données générées par Google lui-même ?Ces dernières années, Google a tenté d’intégrer l’ensemble des données de ses produits sous une même bannière, d’où la mise en place de sa très contestée politique de confidentialité unique en 2012. Il n’y a aucune raison de croire que la transformation en Alphabet se traduira par un changement de cap de cette politique intégrationniste, et tant que ces services partagent leurs données, leur désintégration au niveau financier a peu de conséquences stratégiques. Voire pire : la structure éclatée de la nouvelle entreprise cherche à détourner l’attention des régulateurs de la grandissante interdépendance des différentes entités qui la composent.Et comme la gigantesque réserve de données de Google est devenue l’arme secrète de Google pour se protéger des menaces d’éventuels concurrents, il est bien plus efficace de pouvoir affirmer que cette arme n’existe pas, et que n’importe quelle nouvelle start-up peut concurrencer ses services à condition d’avoir des algorithmes suffisamment malins. Apparemment, Google pense que devenir un conglomérat lui permettra de cacher plus facilement la véritable source de ses pratiques anticoncurrentielles.Le cœur du pouvoir reste à Wall StreetDe plus, la création d’Alphabet révèle que l’idée, souvent rabâchée, que le cœur du pouvoir migre de Wall Street vers la Silicon Valley n’est qu’en partie exacte. En réalité, l’étreinte de Wall Street sur la Silicon Valley n’a jamais été aussi forte que cette semaine. La nouvelle directrice financière de Google a peut-être quitté le confort d’une banque d’investissement (elle occupait auparavant le même poste chez Morgan Stanley) pour l’adrénaline des nouvelles technologies, mais les transferts de personnels entre les deux secteurs sont un indicateur trompeur. Lire : « On devrait traiter la Silicon Valley avec la même suspicion que Wall Street »Le non-évènement qu’est Alphabet montre que lorsqu’il s’agit d’investissements stratégiques à long terme, même des entreprises aussi puissantes que Google ne peuvent pas vraiment faire ce qu’elles veulent, parce qu’elles doivent céder aux desiderata court termistes des investisseurs, et s’acheter une normalité par une restructuration juridique. Il est difficile d’imaginer Google et Facebook disant à Goldman Sachs et à JP Morgan ce qu’elles doivent faire – l’inverse, en revanche, est beaucoup plus plausible.La réaction enthousiaste de Wall Street à cette capitulation de Google est simple à comprendre, mais le soufflé pourrait retomber rapidement : aucun des problèmes structurels de Google ne va disparaître. Ce changement de marque devrait même nous faire réfléchir à deux fois la prochaine fois que nous envisagerons de déléguer encore davantage nos choix politiques concernant la technologie à la Silicon Valley. Tant que c’est la publicité qui paye pour l’innovation, et que les données sont la propriété d’une poignée de grandes entreprises, nous serons toujours en retard sur l’innovation. L’incapacité de Google de se sortir du piège de la recherche n’en est qu’un exemple. Espérons qu’Alphabet sera, au moins, l’occasion pour Google de mettre à jour ses objectifs originaux : organiser toute l’information du monde pour la rendre accessible et utile et à tous – pour vendre des publicités.Evgeny Morozov est chercheur, auteur de « Pour tout résoudre, cliquez ici ! L’aberration du solutionnisme technologique » (éditions FYP). Il est l’un des invités du Monde festival, le 26 septembre. Japon : Shinzo Abe évoque les « souffrances » de la guerre, mais évite les excuses personnelles • Mis à jour le 14.08.2015 à 17h44 Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Face au passé impérial, Shinzo Abe joue sur les mots « Un cycle humiliant d’excuses »Dans le passé, des regrets avaient été exprimés. Cependant, les visites au controversé sanctuaire Yasukuni, qui honore les soldats tués pour la nation japonaise, dont des criminels de guerre, ont alimenté des doutes sur leur sincérité. L’attitude de M. Abe, qui s’est rendu à Yasukuni en 2013 et qui a refusé en mai de répondre à la question de savoir s’il était juste ou non de s’engager dans la guerre contre la Chine, a contribué à nourrir la suspicion.Proche de la Nihon Kaigi, une organisation révisionniste qui réfute les accusations de crimes formulées contre le Japon militariste, Shinzo Abe est connu pour ses positions nationalistes. Ses principaux soutiens souhaitaient mettre fin à ce qu’ils considèrent comme « un cycle humiliant d’excuses ».De fait, la présentation d’une première version du texte le 9 août aux dirigeants des formations au pouvoir, le Parti libéral démocrate et le Parti Komei, n’en mentionnait aucune. Etaient évoqués de simples « regrets » pour les actes passés, sans évoquer une quelconque « agression » ou « régime colonial ». Sans en reprendre la formulation, il signalait l’adhésion, « dans l’ensemble », aux déclarations deTomiichi Murayama et de Junichiro Koizumi.Ménager ses soutiens nationalistesLe Komei avait alors appelé M. Abe à modifier son texte pour qu’il « reflète les excuses pour les autres pays ». La remarque reprenait les points de vue exprimés dans la presse, d’opposition ou proche de la majorité. Le Mainichi, journal de centre gauche, plaidait le 7 août pour une déclaration « contribuant à la réconciliation du Japon avec ses voisins ». Le quotidien conservateur Yomiuri, pourtant soutien de M. Abe, appelait dans un éditorial le même jour à « reconnaître clairement qu’il y a eu agression » de la part du Japon. « S’il omet cette mention, ajoutait le journal, M. Abe sera immédiatement considéré comme quelqu’un qui ne veut pas admettre que l’Archipel a commis de tels actes. »Finalement, soucieux de ménager ses soutiens nationalistes, voire de suivre ses propres inclinations, M. Abe prend le risque d’une nouvelle dégradation des relations avec Pékin et Séoul, déjà au plus bas. Et ce même s’il souhaite un sommet en septembre avec le président chinois, Xi Jinping. Il prend également le risque de mécontenter Washington, qui espérait une déclaration à même d’apaiser les tensions en Asie de l’Est.De plus, sur le plan intérieur, la cote de popularité de Shinzo Abe baisse. Il est critiqué pour son projet de législation sécuritaire, perçue comme une menace pour l’engagement pacifiste du Japon. Sa déclaration pourrait à nouveau réduire ses soutiens.Pour comprendre le contexte : Déni de défaite au Japon Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Remboursement des Mistral : la bataille des chiffres continue • Mis à jour le 14.08.2015 à 11h48 Combien coûtera l’annulation de la vente de deux navires de guerre Mistral à la Russie ? Le Canard enchaîné, qui avait calculé une facture totale de 2 milliards d’euros, a vu ses chiffres démentis, vendredi 14 août, par le ministre des finances, Michel Sapin. « C’est inexact, ça arrive d’ailleurs au Canard de dire des choses inexactes » a-t-il déclaré sur France Inter. « Ce sont des chiffres inférieurs à un milliard », a-t-il précisé.« Tous les chiffres seront donnés, ils seront totalement transparents », a encore promis M. Sapin, qui a confirmé que le Parlement serait saisi de ce dossier à la rentrée, mi-septembre. « Vous aurez tous les chiffres qui seront donnés aux parlementaires lorsque le traité [l’accord entre Paris et Moscou pour résoudre la question des Mistal] sera adopté », a-t-il assuré, précisant que ce texte sera d’abord « adopté en conseil des ministres d’ici à la fin août ».« C’est une décision politique qui était indispensable, nous ne pouvions pas livrer du matériel militaire à un pays qui aujourd’hui viole les règles internationales en occupant une partie de l’Ukraine, en annexant des territoires d’un autre pays. »Remboursé « intégralement »Paris et Moscou sont parvenus la semaine dernière à un accord sur l’épineux dossier des navires Mistral, dont la livraison à la Russie avait été suspendue en raison de la crise ukrainienne : Paris en récupérera la « pleine propriété » après avoir « intégralement » remboursé Moscou.Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, avait déjà indiqué que le montant exact de la somme versée par la France à la Russie serait inférieur au prix d’achat initial de 1,2 milliard d’euros. Le président François Hollande avait confirmé que « le Parlement français serait saisi d’un projet de loi pour ratifier cet accord » et que « les chiffres très précis seraient dans le document parlementaire ».Cette semaine, le Canard enchaîné a affirmé que la facture grimperait à deux milliards en ajoutant au remboursement du prix des deux navires une série de coûts annexes, dont le paiement par l’Etat de la marge du chantier naval DCNS, les frais d’adaptation et de gardiennage des navires, ou encore l’annulation du contrat de maintenance passé avec la Russie. Dans le cochon, tout est bon, sauf le prix • Mis à jour le 14.08.2015 à 12h07 Editorial du Monde. Sale été pour Stéphane Le Foll. Depuis deux mois, le ministre de l’agriculture tente, en vain, d’apaiser la crise qui exaspère l’ensemble du secteur français de l’élevage et menace à tout moment de dégénérer en jacqueries incontrôlables. Le 17 juin, il espérait être arrivé à ses fins : pour corriger la sévère baisse des prix dont souffrent les éleveurs depuis des mois, il avait obtenu, bon gré mal gré, l’accord des industriels de la transformation et celui de la grande distribution pour qu’ils relèvent progressivement les prix d’achat du bœuf et du porc.Mais l’application trop lente et disparate de cet engagement n’a pas calmé la mobilisation des éleveurs, bien au contraire. Le 22 juillet, le gouvernement était contraint d’annoncer, en catastrophe, une série d’aides d’urgence aux éleveurs (report de paiement de cotisations sociales, restructuration des dettes bancaires…), à hauteur de plus d’un milliard d’euros.Cette crise porcine est une métaphore cruelle du monde actuel. Elle peut se résumer ainsi : chacun pour soi et tant pis pour les plus faiblesIl ne s’est pas passé un mois, et la crise rebondit dans la filière porcine. En juin, sous l’égide du gouvernement, les acteurs de cette filière s’étaient mis d’accord sur un prix d’achat aux éleveurs de 1,40 euro le kilo. Or, au début de cette semaine, les deux principaux industriels du secteur ont fait défection. Dénonçant ce prix qu’ils estiment « politique » et artificiellement supérieur aux prix de la concurrence européenne, ils ont renoncé à participer au marché de Plérin, en Bretagne, qui fixe traditionnellement le prix de référence du porc français.Cette crise porcine est une métaphore cruelle du monde actuel. Elle peut se résumer ainsi : chacun pour soi et tant pis pour les plus faibles, avec l’Etat en arbitre impuissant et l’Europe en superviseur négligent.Car chacun lutte, impitoyablement, au pire pour sa survie, au mieux pour ses marges bénéficiaires. Les quelque 17 000 éleveurs de porcs réclament des prix indexés sur leurs coûts de production. A leurs yeux, c’est une nécessité absolue pour s’en sortir, desserrer l’étau des charges qui augmentent et des dettes souvent contractées pour investir, se moderniser et tenter de faire face à leurs homologues allemands ou espagnols, devenus de véritables industriels.S’adapter à la concurrence internationale Elevage : le Grand Ouest prêt à rallumer la mèche de la mobilisation Le ministère de la culture favorable aux restrictions contre la revente de jeux vidéo • Mis à jour le 14.08.2015 à 16h44 La déclaration aurait pu passer inaperçue si elle n’avait pas été repérée par le site spécialisé NextInpact. Dans une réponse à une question écrite publiée discrètement le 11 août, le ministère de la culture et de la communication a défendu les DRM (Digital Rights Management) dans les jeux vidéo. Il s’agit de systèmes (enregistrement en ligne lors de l’installation d’un jeu par exemple) qui ont pour but de bloquer le fonctionnement d’un jeu s’il n’a pas été acheté neuf – qu’il s’agisse d’une copie pirate ou d’un jeu d’occasion.« Après plusieurs années de mise en œuvre, force est de constater que ces mesures ont effectivement permis de changer les habitudes des consommateurs et de faire baisser considérablement le niveau de piratage des jeux vidéo », a indiqué le ministère. « L’ensemble du secteur du jeu vidéo, et en particulier la création française vidéo-ludique, trouve là une protection indispensable », a-t-il ajouté.Un mécanisme « contraignant »Le ministère de la culture a répondu tardivement à la question écrite posée en 2013 par Alain Rodet. Le député socialiste de la Haute-Vienne s’inquiétait du caractère « contraignant » des DRM imposés par les éditeurs. « À titre de comparaison, si une telle règle était appliquée au secteur automobile, il serait désormais impossible au propriétaire d’un véhicule d’en modifier le certificat d’immatriculation en vue de sa revente », affirmait le sénateur.Il dénonçait notamment l’opacité de ces limitations et demandait au gouvernement s’il entendait « inciter les acteurs de ce secteur d’activité à plus de transparence et à un plus grand respect des droits des consommateurs. »Le député de la Loire Jean-Louis Gagnaire (UMP) a jugé vendredi 14 août cette position « inacceptable » et insiqué qu’il posera à son tour une nouvelle question écrite sur le suejt. Ce 14 août, la mnistre de la culture a précisé sur son compte Twitter qu’il n’était « pas question d’intedire la revente de jeux vidéo ». Pas d'inquiétude, il n'a jamais été question d'interdire la revente de jeux vidéos d'occasion telle qu'elle se pratique aujourd'hui !!!— fleurpellerin (@Fleur Pellerin) Consommation, exportations, croissance... le coup d’arrêt de l’économie en graphiques • Mis à jour le 14.08.2015 à 17h57 Patrick Roger L’économie française essuie un sérieux coup de mou au deuxième trimestre. Selon les chiffres de l’Insee publiés vendredi 14 août, le produit intérieur brut (PIB) a stagné : 0,0 % après une progression de 0,7 % au premier trimestre, le chiffre de la précédente publication, en mai, des résultats au premier trimestre ayant été réévalué.L’acquis de croissance au milieu de l’année atteint 0,8 %. Le ministre des finances, Michel Sapin, estime de ce fait que l’objectif de 1 % à la fin de l’année est conforté.Les résultats trompeurs du premier trimestreIl n’empêche : en dépit des indicateurs conjoncturels qui laissaient anticiper un ralentissement de la croissance, un coup d’arrêt aussi brutal n’était pas attendu. Cela témoigne de la fragilité de la reprise dont François Hollande, le 14 juillet, assurait qu’elle « [était] là » et dont Manuel Valls, début août, voyait qu’elle « se précis [ait] ». En fait, les résultats du premier trimestre étaient trompeurs. Ils étaient tirés par une accélération de la consommation (+ 0,9 %) due pour partie au rebond des dépenses d’énergie pour le chauffage. Au deuxième trimestre, la consommation ralentit fortement (0,1 %).Les dépenses d’énergie reculent (- 2,2 %) et les dépenses en biens se replient de + 1,7 % à - 0,1 %. La baisse de l’investissement des ménages s’accentue : - 1,6 % après - 1,2 % au premier trimestre. Surtout, l’investissement en construction de logements connaît une nouvelle baisse significative (- 1,3 %) pour le huitième trimestre consécutif.Du côté des entreprises, l’investissement enregistre lui aussi une décélération : 0,2 % après 0,6 % au premier trimestre. Malgré le redressement de leurs marges grâce aux effets du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) et aux premières mesures du Pacte de responsabilité, les entreprises restent frileuses alors que les carnets de commande ne s’étoffent que très légèrement. La loi sur la croissance et l’activité a bien prévu un coup de pouce supplémentaire en intégrant un avantage fiscal exceptionnel. Cette mesure de suramortissement, qui s’applique aux investissements réalisés entre le 15 avril 2015 et le 15 avril 2016, n’a pas encore produit ses effets. Cependant, dans l’enquête réalisée en avril par l’Insee, les chefs d’entreprises relevaient leurs prévisions de janvier dans ce domaine et anticipaient une progression de 7 % pour 2015. De quoi, peut-être, redynamiser l’activité dans la seconde partie de l’année.Le seul point positif dans les derniers chiffres de la croissance est fourni par la bonne tenue des exportations. Elles ont enregistré une nouvelle accélération de 1,7 % après 1,3 % au trimestre précédant, malgré le repli des exportations de produits pétroliers raffinés (- 7,5 %) favorisées par la baisse de l’euro. Alors que, dans le même temps, les importations ralentissent (+ 0,6 % après 2,2 %), du fait du fort recul des achats d’hydrocarbures bruts et du ralentissement des matériels de transport. Le commerce extérieur contribue ainsi pour 0,3 point de PIB au soutien de l’activité au deuxième trimestre. Persistance du chômage de masseReste que, globalement, les éléments ponctuels qui avaient contribué à doper la croissance du premier trimestre se sont, pour la plupart, volatilisés. Certes, la croissance sur le début de l’année reste la plus élevée en moyenne depuis le printemps 2011. Et elle se situe à un niveau identique à celle de l’Allemagne.Mais elle demeure à la merci des aléas de la consommation d’énergie ou autres facteurs conjoncturels, sans pouvoir s’appuyer sur un redémarrage de la production industrielle ni sur le dynamisme de la consommation des ménages. Faute de moteur puissant, la croissance navigue dans une zone de basses eaux, caractérisée par des à-coups, en légère augmentation par rapport aux trois dernières années mais sans vrai redémarrage. La persistance d’un chômage de masse n’incline pas à penser que la tendance pourrait durablement s’infléchir.Intérim en hausseLe gouvernement n’entend pas, pour autant, changer d’orientation. « La première des priorités, c’est de maintenir le cap », a redit M. Sapin, vendredi sur France Inter. L’exécutif est convaincu que les mesures mises en œuvre en faveur des entreprises vont finir par porter leurs fruits et compte sur les premiers effets de la loi Macron pour dynamiser l’activité. Mais il adresse une fin de non-recevoir aux recommandations formulées lors du dernier congrès du PS, lequel appelait à un infléchissement de la ligne économique et à une « réorientation » d’une partie des efforts du pacte de responsabilité vers les ménages et les collectivités territoriales. « Je ne suis pas favorable à ce qu’on transforme ce qui était destiné aux entreprises en baisses d’impôt pour les ménages », a réaffirmé le ministre des finances, pour ceux qui ne l’auraient pas compris. La prochaine loi de finances, qui sera présentée en septembre et viendra ensuite devant le Parlement, devrait donc confirmer les choix de politique économique engagés par le gouvernement depuis le début de l’année 2014.Dans cet environnement morose, une timide éclaircie sur le front de l’emploi vient, toutefois, atténuer le bilan. Selon l’estimation publiée également vendredi 14 août par l’Insee, l’emploi salarié dans les secteurs marchands a enregistré une légère progression de 0,2 % au deuxième trimestre (+ 27 300 postes), après une stabilité au premier trimestre. Sur un an, il est quasiment stable (- 4 200 postes). Ce résultat est dû, notamment, à la hausse de l’intérim. Mais, pour que le chômage recule, il faudra que la croissance retrouve, au minimum, un niveau de 1,5 %. « On est sur le chemin. Nous serons sur ce rythme à la fin de l’année », veut croire M. Sapin. Patrick Roger Journaliste au Monde Ligue 1 : Saint-Etienne tenu en échec par Bordeaux Saint-Etienne et Bordeaux, toujours sans succès en Ligue 1 après le nul 1-1 réalisé à Geoffroy-Guichard samedi lors de la 2e journée, ne se sont pas spécialement rassurés avant les barrages allers de la Ligue Europa jeudi.Stéphanois et Bordelais, 5es et 6es la saison dernière, n’ont pas réussi à se rattraper après avoir subi une défaite dès l’ouverture du championnat et ne sont pas encore tout à fait au point. Il faudra pourtant être d’attaque dans cinq jours en C3. L’ASSE ira jouer en Moldavie contre Mislami Orhei et les Girondins se rendront au Kazahkstan pour affronter Kairat Almaty.Les Verts étrennaient pour la première fois en attaque leur recrue Jean-Christophe Bahebeck, prêté par le PSG, mais c’est Romain Hamouma qui a ouvert le score (58e). Le front offensif, totalement chamboulé après les départs de Mevlut Erding, Max-Alain Gradel et Ricky Van Wolfswinkel, n’a pas donné entière satisfaction avec un Nolan Roux assez quelconque. Mais Hamouma est lui déjà en jambes.Saint-Etienne a été pourtant incapable de sauvegarder son avance, un coup franc de Henri Saivet arrachant l’égalisation dans les arrêts de jeu (90+1). Equateur : le volcan Cotopaxi se réveille, des localités évacuées • Mis à jour le 15.08.2015 à 19h00 Plusieurs localités situées à proximité du volcan équatorien Cotopaxi, qui vient de se réveiller, sont en cours d’évacuation samedi 15 août « à titre préventif », ont annoncé les autorités. Le gouvernement n’a pas précisé le nombre de personnes concernées par cette évacuation.Le président Rafael Correa a par ailleurs annoncé qu’il allait décréter un « état d’exception » pour faire face à une éventuelle situation d’urgence. Cet état d’exception permet « d’utiliser toutes les ressources, mis à part celles de l’éducation, pour répondre à une éventuelle urgence et mobiliser les ressources nécessaires », a précisé le président socialiste lors de son intervention hebdomadaire à la radio et à la télévision. Sous ce régime d’exception, le gouvernement peut également déployer des effectifs militaires pour venir en aide aux équipes de secours.Un des plus dangereux au mondePerché à 5 897 mètres d’altitude, le volcan Cotopaxi a été secoué vendredi par de nombreuses explosions, dégageant une importante colonne de cendres de 8 kilomètres de hauteur. Il a expulsé samedi des fragments solides et incandescents qui, selon les autorités, peuvent provoquer des avalanches.La retombée des cendres oblige de nombreux habitants à se protéger, jusqu’à Quito, la capitale du pays située à 45 km du volcan, où un million de masques ont été distribués. Le ministère de l’environnement a aussi fermé l’accès touristique au Cotopaxi et fait évacuer un groupe de 15 alpinistes qui voulaient escalader le volcan. L’Equateur, sous la menace des volcans Des dizaines de migrants meurent dans la cale d’un bateau en Méditerranée • Mis à jour le 15.08.2015 à 17h57 Au moins 40 migrants ont été retrouvés morts d’asphyxie, samedi 15 août, dans la cale d’un bateau de pêche surchargé, près des côtes libyennes, au cours d’une opération de la marine italienne.Les personnes sont probablement mortes d’avoir inhalé des émanations de carburant. Une voie d’eau s’était déclarée dans la cale du bateau, a expliqué le capitaine du navire qui a porté secours aux naufragés.Le commandant Massimo Tozzi a aussi affirmé à l’Agenzia giornalistica italia (AGI) que 319 personnes étaient saines et sauves, dont quelques mineurs et une dizaine de femmes. Il a raconté avoir « assisté à une scène bouleversante » : « De nombreux cadavres flottaient à la surface de l’eau, ainsi que des excréments humains et du carburant. »Angelino Alfano, le ministre de l’intérieur de l’Italie, a prévenu que le bilan pourrait s’alourdir. Il a donné une conférence de presse, au cours de laquelle il a fait cette mise en garde :« Cette tragédie ne sera pas la dernière si la communauté internationale ne trouve pas une solution à la crise en Libye. »Lire l'entretien : « L’UE oblige les migrants à des traversées dangereuses pour obtenir un droit qu’elle leur reconnaît » Les négriers de la Méditerranée Plus de 2 000 hommes, femmes et enfants sont morts « aux portes de l’Europe » en 2015 Mondiaux de badminton : retour éclatant du Malaisien Lee Chong Wei • Mis à jour le 15.08.2015 à 16h20 Le Malaisien Lee Chong Wei, déjà battu trois fois en finale, aura une nouvelle occasion de devenir enfin champion du monde de badminton dimanche 16 août à Djakarta, dans une réédition de la finale 2014 contre le Chinois Chen Long. L’Espagnole Carolina Marin sera aussi là pour défendre son titre.Lire : un contrôle positif pour le numéro 1 mondialDe retour d’une suspension de huit mois pour dopage, l’ancien numéro un mondial, descendu à la quarante-cinquième place durant son absence forcée, s’est facilement qualifié pour la finale contre le numéro deux mondial, Jan O. Jorgensen, 21-7, 21-19.En quarts, le Danois avait sorti le Chinois Lin Dan (numéro cinq), alias « maître Lin », double champion olympique en titre et quintuple champion du monde.L’Espagnole Marin en finaleChampion du monde en titre et numéro un mondial, Chen Long sera donc également présent dimanche en finale, après sa victoire 21-9, 21-15 contre le numéro quatre mondial, le Japonais Kento Momota.En simple dames, la Chine ne sera pas là pour prendre sa revanche dimanche, après avoir cédé sa couronne à l’Europe en 2014. Sortie en huitièmes de finale, la championne olympique et vice-championne du monde Li Xuerui ne sera que spectatrice d’une finale opposant l’Espagnole Carolina Marin à sa dauphine actuelle au classement mondial, l’Indienne Saina Nehwal.En simple, aucun des Français en lice n’est allé au-delà du deuxième tour, Brice Leverdez, trente-et-unième mondial et leader du badminton tricolore, se faisant même sortir dès son premier tour par le modeste Anglais Toby Penty, seulement quatre-vingt-troisième mondial. FIFA : Joseph Blatter cherche à déstabiliser Michel Platini • Mis à jour le 15.08.2015 à 16h27 Michel Platini en lice pour la présidence de la FIFA Platini doit ouvrir une nouvelle ère à la FIFA Burundi : assassinat d’un colonel de l’armée dans la capitale Le 15.08.2015 à 15h26 • Mis à jour le 15.08.2015 à 15h42 A Bujumbura, le 20 juillet. Crédits : AFP Le colonel de l’armée burundaise Jean Bikomagu, chef d’état-major pendant la guerre civile (1993-2006), a été assassiné samedi 15 août dans la capitale, Bujumbura, par des inconnus, a-t-on appris de sources concordantes.Les assaillants ont ouvert le feu sur sa voiture, devant le portail de la maison située dans le quartier de Kabondo, dans le sud de la capitale, selon un membre de sa famille. Sa fille a été grièvement blessée. Les assaillants ont pris la fuite.Le colonel Bikomagu était une figure des Forces armées burundaises (FAB) pendant la guerre civile entre l’armée dominée par la minorité tutsi et des rébellions hutu. Sa mort a lieu une douzaine de jours après l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana, cacique du régime et homme fort de l’appareil sécuritaire.Série de violences en pleine capitaleCe proche du président Pierre Nkurunziza, l’une des personnalités-clés du Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), ancienne rébellion hutu aujourd’hui au pouvoir, avait été tué dans une attaque à la roquette dans un quartier nord de la capitale, faisant craindre de sanglantes représailles du camp présidentiel. Assassinat d’un cacique du régime au Burundi Le lendemain, le Burundais Pierre Claver Mbonimpa, célèbre défenseur des droits de l’homme, qui avait plusieurs fois accusé publiquement le général Nshimirimana d’avoir exécuté des opposants, avait été blessé dans une tentative d’assassinat. Il a depuis quitté le pays pour la Belgique.La volonté acharnée du président Pierre Nkurunziza – élu en 2005 et réélu en 2010 – de conquérir un troisième mandat, malgré les critiques de l’opposition, de la société civile, de l’Eglise catholique et de la communauté internationale, a plongé son petit pays d’Afrique des Grands Lacs dans une grave crise politique, émaillée de violences meurtrières. Hommage d’églises en France aux chrétiens d’Orient • Mis à jour le 15.08.2015 à 15h05 Syrie : le pape demande la libération du père Paolo Dall’Oglio Liban : un cheikh radical sunnite en fuite arrêté à l’aéroport de Beyrouth • Mis à jour le 15.08.2015 à 15h50 Ahmad Al-Assir, un cheikh radical sunnite et l’un des fugitifs les plus recherchés du Liban, a été arrêté samedi 15 août au matin à l’aéroport de Beyrouth, selon plusieurs responsables de sécurité. « Il avait changé son apparence physique, en se rasant la barbe notamment, a déclaré un responsable. Il était muni d’un faux passeport et tentait de partir pour l’Egypte. »Al-Assir était en fuite depuis deux ans, à la suite de combats meurtriers qui avaient opposé ses partisans à l’armée, à l’été 2013 dans le sud du Liban. Dix-huit soldats et 11 hommes armés avaient été tués. La justice libanaise avait requis l’an dernier la peine de mort contre Al-Assir et 53 autres personnes pour ces combats.DiatribesParfait inconnu avant le début de la révolte en Syrie, en 2011, ce cheikh radical natif de Saïda, dans le sud du Liban, doit sa notoriété à ses diatribes, d’abord contre le régime de Damas et le Hezbollah, puis contre l’armée libanaise, dont il était devenu l’ennemi numéro un. Il accusait notamment les militaires de ne pas réagir face à l’implication du mouvement chiite en Syrie.Après un appel lancé en mars 2012 à manifester en soutien à l’opposition syrienne, il était devenu un phénomène médiatique, dans un pays profondément divisé entre partisans du régime syrien, l’ancienne puissance occupante, et opposants. A Odessa, les homosexuels renoncent à la Gay Pride sous pression de milices nationalistes • Mis à jour le 15.08.2015 à 13h23 Une Gay Pride dans la violence à Kiev Odessa, un an après le drame du 2 mai L’homosexualité, qui était punie par la loi en URSS, reste très stigmatisée en Ukraine, une ex-république soviétique où l’Eglise orthodoxe a une forte influence. Plusieurs tentatives d’adopter une loi homophobe interdisant « la propagande homosexuelle », similaire à celle qui existe en Russie voisine, avaient cependant échoué au Parlement ukrainien en 2012.La première Gay Pride dans l’histoire de l’Ukraine indépendante avait eu lieu en 2013, réunissant près de cent personnes à Kiev. En 2014, la « marche de l’égalité » avait été annulée, la police ayant refusé d’en assurer la sécurité. En 2015, le président pro-occidental Petro Porochenko a exprimé son soutien à cette marche, ajoutant toutefois qu’il ne souhaitait pas y participer. De quelques mémorables moments au festival La Route du rock, à Saint-Malo • Mis à jour le 15.08.2015 à 13h35 Sylvain Siclier (Saint-Malo et Saint-Père (Ille-et-Vilaine, envoyé spécial)) En mai et juin 2008, le groupe américain Sparks des frères Ron et Russell Mael avait joué sur scène, à Londres, l’ensemble de ses albums dans l’ordre chronologique. Un par soirée, soit vingt et un concerts pour autant de disques, depuis le premier, sous le nom Halfnelson, produit par Todd Rundgren et sorti en 1971, jusqu’à leur dernier d’alors. Sparks poussait ainsi au plus loin cette vogue qui depuis quelque temps menait de nombreux groupes à interpréter sur scène leurs enregistrements les plus connus dans leur intégralité. Ces derniers temps, Patti Smith joue ainsi Horses, sorti en décembre 1975, et The Rolling Stones ont refait Sticky Fingers, qui date d’avril 1971.A Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), c’est plus modestement et en accord avec sa ligne rock indépendant que La Route du rock a commencé sa 25e édition, jeudi 13 août, avec la présentation de Neon Golden de The Notwist. Un concert organisé à La Nouvelle Vague, salle un peu à l’écart du centre-ville.Sorti en janvier 2002, le cinquième album du groupe allemand a été un peu celui de leur révélation à un public plus large, tout en restant assez spécialisé. Ceux qui sont à La Nouvelle Vague en connaissent dans leur majorité le contenu. Et réagissent de manière positive à une interprétation qui tout en collant à l’original densifie, réinterprète parfois les dix compositions de l’album. En bonus la chanson « Different Cars and Trains » s’insère dans la chanson-titre « Neon Golden » pour ce qui restera le moment le plus mémorable de ce retour au passé de The Notwist, dans sa part pop et rock, un rien psychédélique, parsemée de striures électroniques. Avec la prestation toujours habitée, troublante, partant dans des improvisations vocales qui sont autant d’histoires de son quotidien, du tendre au tragique, du chanteur et guitariste Mark Kozelek, venu avec son groupe Sun Kil Moon, le festival prenait ainsi un fier envol.Vidéo de la chanson « Pick Up The Phone », extraite de l’album « Neon Golden » (2002) de The NotwistLe lendemain, vendredi 14 août, direction le fort de Saint-Père, à une vingtaine de minutes en bus au nord de Saint-Malo, lieu principal de La Route du rock jusqu’au 16 août. D’abord pour y vérifier le résultat des nécessaires travaux d’aménagement du site faits depuis le début de l’année. Avec son sous-sol en terre argileuse qui retient l’eau, la grande cour du fort et ses abords devenaient une baignoire boueuse dès qu’il y avait de fortes précipitations. Le creusement du sol, qui a été empierré, et l’installation de fosses de collectage des eaux étaient les principaux chantiers, avec la pose de conduits enterrés permettant de faire passer des câbles techniques.La journée de vendredi ayant connu des pluies régulières depuis le matin jusqu’à la fin de l’après-midi, un évident très gros mieux était constaté. Si le chemin qui mène au fort reste glissant et que quelques flaques subsistent sur le site, l’essentiel de la surface qui accueille les deux scènes et les boutiques est nettement mieux praticable. Des travaux qui ne concernent d’ailleurs pas que les festivaliers, mais qui bénéficieront aux visiteurs à l’année du fort, dont la commune souhaite développer les possibilités (concerts réguliers, foires commerciales…).Les organisateurs ont aussi repensé la géographie du site festivalier. Et notamment le goulot d’étranglement que constituait la petite scène, dite « des remparts », qui avait été installée sur la droite de la grande scène, près de l’entrée/sortie du public. Elle lui fait désormais face, avec un double passage plus large qui permet une fluidité des déplacements. On passe ainsi aisément de Wand, qui ouvrait la soirée de vendredi, au Thurston Moore Band, de Fuzz à Algiers puis à Timber Timbre, etc.Wand, donc, quartette californien pour le premier concert de sa tournée européenne, qui se révéla plutôt brouillon dans une option beaucoup de bruit pour pas grand-chose de très probant. Seul mérite, celui de donner la couleur musicale de la première partie de la soirée. Guitares en avant, rythmique très rock avec ensuite le groupe de Thurston Moore puis Fuzz et Girl Band. Moore, cofondateur de Sonic Youth (1981-2011) peut désormais figurer en sorte de parrain de nombre de groupes donnant dans le trio stylistique garage-punk-grunge. L’expérience en plus, l’attention aussi au geste musicien, dans une approche rock presque classique (« Forevermore », « The Best Day »…). Le finale d’« Aphrodite » sera, lui, c’est dommage, trop long et redondant dans ses effets bruitistes, évocation guère utile du passé le plus furieux des premiers temps de Sonic Youth.La chanson « The Best Day », extraite de l’album du même nom de Thurston Moore, paru en octobre 2014Le groupe Fuzz de Ty Segall, où il joue de la batterie, laisse, lui, perplexe. Le multi-instrumentiste et chanteur californien apparu au milieu des années 2000 enregistre beaucoup, multiplie les projets, explore de nombreux styles. Là, dans un gros son, lourd, avec excès d’effets de déformation de la voix, de la guitare et de la basse, Fuzz accumule des citations des univers musicaux de Jimi Hendrix et des précurseurs britanniques du heavy metal Black Sabbath. Sans rien en faire, ce qui est vite lassant d’inintérêt.Tout le contraire d’Algiers, groupe venu d’Atlanta, qui d’une certaine manière constitue un prologue à la seconde partie de la soirée, plus électro (Ratatat, Rone). Ici, le travail sur les formes musicales, la confrontation des genres aboutit à un propos créatif. Avec des éléments de gospel et de soul qui viennent nourrir des plages sombres, tendues et des éclats punk. En point de mire, le chanteur Franklin James Fisher, corps musicien, et le bassiste Ryan Mahan, qui se frappe la poitrine, déambulent. Scéniquement intense et le moment le plus fort de la nuit.La vidéo de la chanson « Black Eunuch », d’Algiers, extraite de leur album « Algiers », sorti en juinLa Route du rock, à Saint-Malo et Saint-Père. Prochains concerts : Foals, The Soft Moon, Lindstrom, Hinds, Daniel Avery… le 15 août ; Father John Misty, Savages, Ride, The Districts… le 16 août. 39,50 € par jour. Sylvain Siclier (Saint-Malo et Saint-Père (Ille-et-Vilaine, envoyé spécial)) Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) « Air Cocaïne » : quatre Français condamnés à vingt ans de prison • Mis à jour le 15.08.2015 à 11h31 Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Stupeur et abattement se lisaient sur le visage des quatre Français condamnés vendredi 14 août à vingt de prison par le tribunal de Saint-Domingue pour trafic international de cocaïne. Les deux pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos, le membre d’équipage Alain Castany et le passager Nicolas Pisapia avaient été arrêtés le 19 mars 2013 à bord d’un Falcon-50 contenant 26 valises chargées de 700,4 kg de cocaïne.Après quinze mois de détention provisoire, ils avaient été remis en liberté, le 21 juin 2014. Mais, après dix heures de délibérations, ils ont été reconnus vendredi « coupables du crime d’association en vue de (…) posséder des drogues illicites », a lu la secrétaire du tribunal.Le ministère des affaires étrangères de la France juge la peine « très lourde », mais se veut optimiste. Le Quai d’Orsay a assuré, samedi, que la condamnation des quatre hommes « n’est toutefois pas définitive » et a assuré « continuer à leur assurer une protection consulaire active ».Lire : Procès « Air Cocaïne » : les pilotes français bientôt fixés sur leur sort Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Journaliste au Monde Tianjin : le bilan s’alourdit, les habitants de la zone des explosions évacués • Mis à jour le 15.08.2015 à 16h51 Les habitants de la zone proche du site des explosions qui ont eu lieu mercredi dans le port de Tianjin, dans le nord-est de la Chine, étaient en cours d’évacuation samedi 15 août, par crainte d’une contamination par des composants chimiques toxiques, a annoncé l’agence de presse officielle Chine nouvelle. Le dernier bilan officiel fait état de 104 morts et 720 blessés. Vingt et un pompiers figurent parmi les victimes et d’autres sont portés disparus, ce qui fait de l’événement la catastrophe la plus meurtrière en Chine pour les soldats du feu depuis soixante ans.Selon Beijing News, des policiers armés ont commencé à évacuer la population à la suite de la découverte, non loin du site, de cyanure de sodium, un produit chimique qui peut être mortel. Les autorités tentent toujours de maîtriser les incendies provoqués par les explosions de mercredi. Explosions à Tianjin : inquiétudes sur de possibles rejets de composants toxiques Selon la police de Tianjin, l’entrepôt contenait principalement du nitrate d’ammonium, du nitrate de potassium et du carbure de calcium au moment des explosions. Des experts chimistes ont expliqué que le carbure de calcium pouvait, au contact de l’eau, former de l’acétylène, un gaz hautement explosif. L’arrosage de l’entrepôt par les pompiers pour éteindre l’incendie est donc une des hypothèses des enquêteurs pour expliquer les énormes explosions.Experts en armes bactériologiques La sécurité dans l’industrie chinoise « passe après la recherche du profit » Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55cf52072644f'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 18\r\n \r\n \r\nUn grand nombre de personnes ont \u00e9t\u00e9 pi\u00e9g\u00e9es \u00e0 proximit\u00e9 de l'explosion par un gigantesque incendie.\r\nCr\u00e9dits : STR \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un grand nombre de personnes ont \u00e9t\u00e9 pi\u00e9g\u00e9es \u00e0 proximit\u00e9 de l'explosion par un gigantesque incendie.","source":"STR \/ 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\r\n \r\n\"La boule de feu \u00e9tait \u00e9norme, peut-\u00eatre 100 m\u00e8tres de haut\", a racont\u00e9 \u00e0 l'AFP Huang Shiting, 27 ans, riverain habitant \u00e0 proximit\u00e9 de la zone portuaire o\u00f9 a eu lieu la s\u00e9rie d'explosions.\r\nCr\u00e9dits : Yue Yuewei \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"\"La boule de feu \u00e9tait \u00e9norme, peut-\u00eatre 100 m\u00e8tres de haut\", a racont\u00e9 \u00e0 l'AFP Huang Shiting, 27 ans, riverain habitant \u00e0 proximit\u00e9 de la zone portuaire o\u00f9 a eu lieu la s\u00e9rie d'explosions.","source":"Yue Yuewei \/ AP","index":2,"position":3,"total_count":18,"item_lie":null,"link":"\/asie-pacifique\/portfolio\/2015\/08\/13\/chine-la-gigantesque-explosion-a-tianjin-en-images_4723017_3216_2.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 4 \/ 18\r\n \r\n \r\nL'explosion a fait au moins 50 morts et plus de 400 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Pour contrer la langueur générale et démontrer que la première quinzaine du huitième mois de l’année n’est pas si vide de sens, la rédaction du Monde.fr s’est mise en quête de l’actualité aoûtienne. Saurez-vous déterminer si ces actualités se sont réellement passées ? Japon : l’empereur Akihito exprime de « profonds remords » pour la guerre • Mis à jour le 15.08.2015 à 11h46 Japon : Shinzo Abe évoque les « souffrances » de la guerre, mais évite les excuses personnelles Le ministère des affaires étrangères de la Chine a par ailleurs exprimé samedi le « vif mécontentement » de Pékin concernant la visite de trois ministres japonais au sanctuaire patriotique Yasukuni à Tokyo, le jour de la commémoration de la capitulation du Japon en 1945. Ce sanctuaire honore un très grand nombre de soldats morts au combat, mais également 14 criminels de guerre. L’empereur Akihito ne s’est lui jamais rendu dans ce sanctuaire.M. Abe lui-même ne se rendra pas samedi dans ce lieu de culte shintoïste, perçu par la Chine et la Corée du Sud comme le symbole du passé colonialiste de l’Archipel, mais il y a fait parvenir une offrande rituelle, ont rapporté les médias japonais. Sa visite à la fin de 2013 avait déclenché la colère de Pékin et de Séoul et lui avait valu des remontrances de Washington.Lire notre analyse : Déni de défaite au Japon Les Etats-Unis refusent de libérer un détenu de Guantanamo en grève de la faim • Mis à jour le 15.08.2015 à 12h23 Une plongée dans l’enfer de Guantanamo Supercoupe d’Espagne : le Barça balayé par l’Athletic Bilbao • Mis à jour le 15.08.2015 à 12h13 Le champion d’Europe à terre ! Le FC Barcelone a été balayé 4 buts à 0 vendredi 14 août à Bilbao, en match aller de la Supercoupe d’Espagne, au terme d’une rencontre cauchemardesque qui devrait marquer les esprits et empêcher les Catalans, sauf improbable retournement, d’engranger un sextuplé de trophées en 2015.Un lob splendide de près de 50 mètres signé Mikel San José (13e) et un triplé d’Aritz Aduriz (53e, 62e, 68e sur penalty) ont permis à l’Athletic de terrasser l’équipe barcelonaise, qui rêvait d’un nouveau titre après avoir raflé le triplé Liga-Coupe-Ligue des champions au printemps, puis la Supercoupe d’Europe mardi.Un Barça méconnaissableL’opération reconquête lors du match retour lundi prochain au Nou Camp s’annonce déjà hypothétique pour un onze pourtant présenté comme le meilleur d’Europe ces derniers mois.Impossible de reconnaître le Barça triomphant du printemps dans l’équipe fébrile et inefficace qui a perdu pied au Pays basque. Les Catalans ont au passage subi leur pire correction depuis la gifle reçue en demi-finale de la Ligue des champions 2013 contre le Bayern Munich (4-0, 3-0).Erreurs défensives grossières, inefficacité offensive patente, manque de maîtrise dans le jeu… Pour son deuxième match de la saison, tout est allé de travers pour Barcelone, déjà sévèrement bousculé mardi soir lors d’une Supercoupe d’Europe remportée au forceps contre Séville (5-4 après prolongation).Bilbao proche d’un premier trophée depuis 1984Certes le Barça a clairement manqué de fraîcheur après cette folle débauche d’énergie à Tbilissi, en Géorgie… avec à la clé un éprouvant voyage retour. Mais les cinq changements opérés par l’entraîneur Luis Enrique au coup d’envoi ont apporté plus de désorganisation que de sang neuf, en particulier en défense, où le pressing basque a considérablement gêné les sorties de balle catalanes.Les Basques sont ainsi tout proches de remporter leur premier trophée depuis 1984. Et voilà le Barça plongé dans le doute dès les premiers rendez-vous de cette nouvelle saison. Le classement de Shanghaï affole les universités, pas les étudiants • Mis à jour le 15.08.2015 à 04h22 Benoît Floc'h Six critères pour classer les universités Elaboré depuis 2003 par l’université Jiao Tong de Shanghaï, le classement de Shanghaï, ou Academic Ranking of World Universities (ARWU), établi un palmarès des 500 « meilleures » universités au monde. Ces institutions sont classées selon 6 critères : le nombre de prix Nobel et de médailles Fields obtenues par les anciens élèves et par les chercheurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline, le nombre d’articles publiés dans des revues scientifiques telles que Nature et Science, le nombre d’articles indexés dans Science Citation Index et Arts & Humanities Citation Index. Il prend enfin en compte la « performance académique », calculée en fonction de la taille de l’université. Aucun critère n’évalue la qualité de l’enseignement, ni le niveau des élèves. Autant d’éléments qui favorisent dans les faits les universités de grandes tailles, comme celles des pays anglophones. Souvent au détriment des institutions plus petites travaillant en réseau sur le modèle, entre autres, français. Benoît Floc'h Journaliste au Monde Rugby : à un mois du Mondial, le XV de France laisse toujours dubitatif • Mis à jour le 16.08.2015 à 18h23 Adrien Pécout Le XV de France au début du tunnel face à l’Angleterre « Il y a du positif, un peu de négatif aussi, bien sûr », reconnaissait « PSA », dans les entrailles de Twickenham, sans avoir besoin de trop développer son message. Le négatif ? Force est de constater qu’il provient des ailes. Aligné exceptionnellement à l’aile gauche, l’arrière Brice Dulin se souviendra longtemps de ce choix tactique. Le Castrais s’est fait balayer sur le premier essai d’Anthony Watson (11e minute), à créditer d’un cadrage-débordement du plus bel effet. Preuve qu’il n’en voulait pas spécialement à lui, le joueur de Bath récidivera peu après (18e), à la conclusion d’un mouvement collectif, alors que Dulin avait cédé sa place à Gaël Fickou pour saignement.Watson ne fut pas seul ailier anglais à faire souffrir les Bleus de Saint-André - qui, pour l’occasion, jouaient en rouge. Sofiane Guitoune, titularisé côté droit, a lui aussi vécu un 15 août infernal. Incapable de rivaliser avec la créativité offensive de ses vis-à-vis, le joueur de l’Union Bordeaux-Bègles aura également failli en défense. À peine deux plaquages réussis, et une montée à l’abordage qui a laissé champ libre à l’autre ailier anglais du soir, Jonny May (46e), auteur du troisième essai anglais grâce à une astucieuse passe au pied de l’arrière Alex Goode dans le dos de la défense. Autre point négatif : la fébrilité observable sur certaines remises en jeu. Nommé capitaine pour sa 80e sélection - le troisième-ligne et habituel préposé au brassard, Thierry Dusautoir, ayant déclaré forfait pour cause de contusion à un genou - le talonneur du Racing Dimitri Szarzewski aura « bazardé » deux de ses touches. L’une d’elles provoquera justement le troisième et ultime essai, œuvre de Jonny May (46e). « Ça a été compliqué de faire des lancements, convient le centre Alexandre Dumoulin, lui aussi du Racing, et guère en verve aux côtés de Rémi Lamerat. On a eu un problème de communication car il y avait tellement de bruit pendant le match qu’on ne s’entendait pas. »« Il y en a qui ont gagné des points »Les 63 113 spectateurs - sur plus de 80 000 places - ont également vociféré lorsque Morgan Parra aurait plutôt eu besoin de calme pour ses pénalités. Finalement titulaire en charnière, le demi de mêlée clermontois fait partie des satisfactions françaises. Auteur d’un sans-faute en pénalité, Parra aura frappé trois fois : aux 22 m (7e), depuis 40 m (26e) et face aux poteaux (33e). Associé à l’ouvreur montpelliérain François Trinh-Duc pour la première fois depuis 2013, Parra a ensuite cédé sa place à Rory Kockott. Ce dernier a loupé la transformation (61e) qui aurait agrémenté l’essai en fin de match de Fulgence Ouedraogo. Le Montpelliérain a profité d’un ballon porté à l’heure de jeu, alors que le carton jaune de Calum Clark (54e) avait laissé les Anglais à 14 joueurs contre 15.Mené seulement 12-9 à la mi-temps (sans avoir exploité l’expulsion temporaire de Sam Burgess, le transfuge du rugby à XIII tout en percussions, qui fêtait sa première sélection avec le XV de la Rose), emmené par un Louis Picamoles très conquérant en troisième-ligne, ce XV de France expérimental a surtout présenté des gages de solidité en mêlée. Mention spéciale au pilier Vincent Debaty (Clermont), ainsi qu’au vétéran Nicolas Mas (Montpellier) : les deux hommes ont manifestement su tirer profit des six semaines de préparation « commando » que viennent d’endurer les troupes de Saint-André. « Il y a eu beaucoup d’engagement physique même si c’était un match amical, a d’ailleurs apprécié celui-ci. Ça piquait. »Samedi 22 août, au Stade de France, de nouveau face aux Anglais (dont l’équipe, samedi, avait également un caractère très hypothétique), Philippe Saint-André disposera encore d’un match pour se livrer à des réglages de dernière minute. Le lendemain viendra l’heure des choix. Parmi les trente-six joueurs présélectionnés en vue du Mondial, le sélectionneur français devra alors en écarter cinq pour remettre sa liste définitive, à deux semaines d’un troisième d’un ultime test-match contre l’Écosse. Certains titulaires de cet Angleterre-France à Twickenham auront-ils à le regretter ? Réponse sibylline de Philippe Saint-André : « Il y en a qui ont gagné des points, d’autres qui en ont perdu. » Adrien Pécout Journaliste au Monde Julian Bond, figure du combat des Afro-Américains, est mort • Mis à jour le 16.08.2015 à 19h10 Julian Bond, l’une des grandes figures de la lutte des Noirs américains pour l’obtention de l’égalité des droits civiques, est mort, samedi 15 août, à l’âge de 75 ans. Il est décédé après une brève maladie à Fort Walton Beach, en Floride, a précisé, dimanche, l’organisation de lutte contre le racisme Southern Poverty Law Center.L’organisation, dont Julian Bond a été l’un des fondateurs et qu’il a présidée entre 1971 et 1979, a fait part de sa tristesse dans un communiqué :« Le pays a perdu l’une de ses voix les plus passionnées et les plus éloquentes pour la cause de la justice. Il a défendu non seulement les Afro-Américains, mais tous les groupes, et toute personne soumise à l’oppression et à la discrimination. »« Il y a encore du travail à faire »Julian Bond a aussi cofondé, à l’âge de 20 ans, le Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC), l’un des plus importants mouvements de lutte pour que les Noirs américains puissent obtenir les mêmes droits civiques que les Blancs. Fondé en 1960, le SNCC a notamment permis d’organiser des manifestations dans les Etats du sud des Etats-Unis, où la ségrégation était encore totale.Cet organisme a notamment encouragé, entraîné et soutenu des étudiants noirs à s’opposer ouvertement à la ségrégation en occupant des espaces publics réservés aux Blancs. Les conséquences de ces actions étaient souvent brutales : insultes, violences physiques, et parfois lynchages. Membre de la Chambre des représentants, professeur d’université, Julian Bond a longtemps présidé la plus importante association de défense des droits des Afro-Américains, la NAACP, qui réunit 500 000 membres. A sa tête, il a été un opposant farouche à l’administration de George Bush mais a aussi fait des vagues dans son camp en soutenant le mariage gay.Un « héros » pour ObamaEn novembre 2014, alors que les Etats-Unis célébraient les 50 ans du Civil Rights Act, qui proclamait l’égalité des droits pour tous, Julian Bond avait souligné dans une interview à la chaîne de télévision WLFI-News 18. qu’il restait « du travail à faire » :« Nous avons parcouru beaucoup de chemin, ce pays est très différent et meilleur qu’il ne l’était il y a 50 ans, mais il n’est pas aussi bon qu’il devrait l’être. Il y a encore du travail à faire. »Le président Barack Obama a publié un communiqué pour rendre hommage à M. Bond, qu’il qualifie de « héros » :« Julian Bond était un héros et (...) un ami. La justice et l’égalité sont des missions qui ont traversé sa vie (...). Il a aidé à changer ce pays, en mieux. » Ligue 1 : l’OM encore battu, Reims et Caen en tête • Mis à jour le 16.08.2015 à 18h52 Ligue 1 : Lyon l’emporte, Caen confirme Mondiaux de badminton : les champions sortants conservent leur titre Mondiaux de badminton : retour éclatant du Malaisien Lee Chong Wei Jamais champion du monde, Lee a également été battu deux fois en finale des Jeux olympiques, en 2008 et 2012, à chaque fois contre le Chinois Lin Dan, sorti en quart de finale cette année aux Mondiaux de Jakarta.Erreur des organisateurs sur l’hymne espagnolEn simple dames, Carolina Marin a également conservé le titre qu’elle avait arraché à l’Asie en 2014, en s’imposant cette fois contre l’Indienne Saina Nehwal, la 2e mondiale. La numéro 1 mondiale, de retour de blessure, a gagné en deux sets, 21-16, 21-19, sans jamais paraître réellement menacée.Imperturbable, la jeune Espagnole de 22 ans n’a pas plus cillé quand les organisateurs indonésiens ont salué sa montée sur le podium par l’hymne espagnol de l’époque franquiste au lieu de l’hymne actuel. La championne olympique chinoise, Li Xuerui, avait été sortie dès les 8e de finale, échouant à obtenir la revanche de sa finale perdue en 2014 au Danemark. Coupe du monde de rugby : les nations de l’hémisphère sud déjà dans le coup • Mis à jour le 16.08.2015 à 15h14 Les grandes nations de l’hémisphère sud comme la Nouvelle-Zélande ont pris un temps d’avance à un mois de la Coupe du monde et vont chercher à entretenir l’élan, en attendant que le Nord peaufine ses réglages lors de matches amicaux.Tenante du titre et incontestable première nation mondiale depuis quatre ans, la Nouvelle-Zélande se présente comme l’immense favorite de la Coupe du monde. La petite alerte née de la défaite à Sydney contre l’Australie (27-19) à Sydney le 8 août en clôture du Four nations a vite été tempérée par la correction infligée à ces mêmes Wallabies (41-13) samedi à Auckland.Le sélectionneur Steve Hansen a pu éprouver la profondeur du réservoir à sa disposition, avec l’éclosion notable de l’ailier Nehe Milner-Skudder, tout en constatant que ses cadres habituels (McCaw, Read, Nonu, Carter) sont au rendez-vous. Le défi premier pour les All Blacks est de se maintenir sous pression, en invoquant par exemple le souvenir de 2007 quand ils avaient été sortis dès les quarts de finale du Mondial par la France. « On a appris une très grande leçon en 2007 », souligne ainsi Hansen. « Donc je ne pense pas que ce qu’il se passe avant la Coupe du monde compte vraiment », ajoute-t-il.L’Australie de retourPour conserver leur vigilance, les All Blacks pourront observer le retour sur le devant de la scène de Wallabies moribonds il y a encore un an. Les hommes de Michael Cheika ont remporté le Four nations avec trois victoires en trois matches, une première depuis 2011. Avec une conquête nettement améliorée depuis l’arrivée à son chevet de l’Argentin Mario Ledesma, et une attaque toujours aussi imprévisible, les Australiens se replacent dans la course au titre. Mais il leur faudra d’abord se sortir du groupe de la mort, aux côtés de l’Angleterre et du pays de Galles.Alors qu’ils ont longtemps semblé être les seuls rivaux plausibles des All Blacks, les Sud-Africains sont actuellement plongés dans le doute, et leur sélectionneur Heyneke Meyer, pris dans une tourmente d’accusations de racisme dont il se serait bien passé. Trois fois battus durant le Four nations, dont une cuisante défaite à domicile contre l’Argentine (35-27), les Springboks ont montré d’étonnantes carences sur leurs traditionnels points forts, en mêlée fermée ou dans le jeu direct. Les prestations erratiques de l’ouvreur Handre Pollard leur ont aussi coûté cher. Pat Lambie a, lui, montré davantage de maîtrise samedi lors de la victoire contre l’Argentine à Buenos Aires (26-12) qui a l’avantage de donner un peu d’élan avant de s’attaquer à un groupe plutôt facile, constitué notamment de l’Écosse et les Samoa. Rugby : l’Irlande bat sans briller l’Ecosse Rugby : à un mois de la Coupe du monde, le XV de France s’incline en Angleterre Enfin, le XV de France, tombé au 8e rang mondial, tente de rattraper le temps perdu après trois ans et demi de marasme. Finaliste de la dernière édition, il tentera de rester fidèle à sa réputation: en Coupe du monde, il est capable de tout. Mort d’Hamid Gul, ex-patron du renseignement militaire pakistanais et « parrain » des talibans Hamid Gul, l’ancien chef de l’Inter-Services Intelligence (ISI), les services secrets de l’armée pakistanaise, qui avait formé une partie de la résistance islamiste contre les Soviétiques, puis contribué à la création des talibans, est mort ce week-end à l’âge de 79 ans, des suites d’une hémorragie cérébrale, à Murree, ville touristique proche de la capitale, Islamabad, ont annoncé dimanche 16 août ses proches et le gouvernement.Hamid Gul avait présidé l’ISI de 1987 à 1989, période cruciale marquant le retrait des forces soviétiques de l’Afghanistan voisin. Ses prises de positions reflétaient encore aujourd’hui un courant hostile aux civils au sein de l’appareil du renseignement pakistanais.Le Pakistan avait entraîné les moudjahidines antisoviétiques dans les années 80, puis appuyé au milieu des années 90 les talibans du mollah Omar dans leur marche vers le pouvoir à Kaboul, au grand dam des hommes de l’Alliance du Nord, menée par le commandant Ahmad Shah Massoud. Hamid Gul avait, lui, contribué à la formation des talibans afghans tout en jouant un rôle de médiateur officieux avec l’Alliance du Nord.Toujours bien connecté dans les milieux sécuritaires, ce dévot musulman à la moustache finement taillée, à la manière des militaires de sa génération, avait récemment déclaré qu’un transfuge des renseignements pakistanais avait permis aux Etats-Unis de mener en mai 2011 leur raid à Abbottabad (nord-ouest) contre le chef historique d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden. L’avion indonésien disparu avec 54 personnes à son bord se serait écrasé en Papouasie • Mis à jour le 16.08.2015 à 18h18 Un avion de ligne de la compagnie indonésienne Trigana Air, qui transportait 54 personnes et membres d’équipage, se serait écrasé, dimanche 16 août, dans la région de Papouasie, dans l’est de l’Indonésie. L’avion aurait été trouvé par des villageois et se serait crashé dans les montagnes. Un haut responsable du ministère des transports a affirmé qu’il était « en train de vérifier » cette information.L’ATR 42-300 à turbopropulseurs avait perdu le contact avec le contrôle aérien juste avant 15 heures (8 heures à Paris), une trentaine de minutes après son décollage de l’aéroport de Sentani, près de Jayapura, la capitale de la province. Il devait atterrir à Oksibil, au centre du pays. Il transportait 44 adultes, cinq enfants et cinq membres d’équipage.Cité par les sites d’information Kompas et Detik, le directeur d’exploitation de la compagnie, Beni Sumaryanto, avait déclaré un peu plus tôt dans la soirée que des habitants d’un village du secteur d’Oksibil avaient signalé un accident. Une équipe de secours est attendu sur place au lever du jour, lundi matin.Une compagnie sur liste noireL’Indonésie a un piètre bilan en matière de sécurité aéronautique. L’expansion du marché aéronautique de cet archipel de 17 000 îles, peuplé de 250 millions d’habitants, a été l’une des plus rapides d’Asie. Mais le pays lutte pour produire suffisamment de pilotes, de mécaniciens, de contrôleurs aériens qualifiés, ainsi que pour mettre à jour la technologie de ses aéroports. En décembre, un avion de la compagnie AirAsia parti de Surabaya (Indonésie) à destination de Singapour s’est abîmé en mer de Java, faisant 162 morts.Selon la base de données en ligne Aviation Safety Network, l’ATR 42-300 porté disparu avait été mis en service il y a 27 ans. Trigana Air Service est inscrite depuis 2007 sur la liste noire des compagnies auxquelles l’Union européenne interdit d’opérer dans l’espace aérien communautaire.La compagnie dispose de 14 appareils, dix ATR et quatre Boeing 737, dont la moyenne d’âge dépasse les 26 ans. Elle a connu 14 incidents graves depuis sa création en 1991, selon Aviation Safety Network. L’écrivain espagnol Rafael Chirbes est mort • Mis à jour le 16.08.2015 à 11h09 Florence Noiville Rafael Chirbes, les pépites et la boue « Je n’aime pas qu’on me cajole »« Si je devais trouver une formule, je dirais qu’il est l’écrivain des ombres », résume joliment son éditrice chez Rivages, Nathalie Zberro. « Par exemple Franco en lui-même ne l’intéresse pas. C’est l’ombre qu’il a continué à projeter sur son pays qui devient un sujet pour Chirbes. Quelle est la portée intime de l’événement ? Que signifie vivre, aimer ou rire après la dictature ? Quelles sont les implications profondes, humaines, dans la conscience de chacun ? »L’œuvre de Chirbes est totale. Elle parle d’Histoire, de faille économique, mais aussi de sexualité, d’amour, des bars qui sont les derniers lieux du lien social, de la décomposition des cadavres, de la mémoire qui s’effrite comme les illusions politiques. « “Chirbes contra Chirbes”, c’est ainsi qu’il définissait sa position de romancier, ajoute Nathalie Zberro. La gauche bien sûr, mais aussi le camp d’en face. Il se faisait un devoir de traiter avec la même acuité tous les sujets qui passaient par le filtre de sa création. Il ne voulait pas devenir le symbole d’un parti et prenait garde d’éviter les cases réductrices, de cultiver les paradoxes ». Chirbes disait d’ailleurs : « Quand je lis un livre, je n’aime pas qu’on me cajole comme un chat. Mais si on me prend à rebrousse poil, alors, là, ça commence à m’intéresser. » Florence Noiville Journaliste au Monde Grèce : des migrants évacués de l’île de Kos • Mis à jour le 16.08.2015 à 18h13 Sur l’île grecque de Kos, débordée par l’afflux de migrants, « le sang risque de couler » Plus de 2 000 hommes, femmes et enfants sont morts « aux portes de l’Europe » en 2015 Tianjin : les autorités chinoises confirment la présence de centaines de tonnes de cyanure • Mis à jour le 16.08.2015 à 18h00 Le contrôle étroit de Pékin sur l’information sur l’explosion de Tianjin Une équipe de plus de 200 militaires spécialistes des armes nucléaires, bactériologiques et chimiques est arrivée pour mener des opérations de nettoiement, selon Chine nouvelle. Afin de faire face aux conséquences de cette catastrophe, le ministère des affaires étrangères de la France a également proposé son aide, dimanche, assurant que la France est « prête immédiatement » à mettre à disposition « des capacités de secours de la sécurité civile ». « Une mission d’évaluation peut partir très rapidement pour apprécier les besoins sur le terrain », a poursuivi le Quai d’Orsay.Craintes d’une contamination de l’air et de l’eau La catastrophe nourrit les craintes de contamination parmi les 15 millions d’habitants de la ville. Les familles des victimes accusent les autorités de vouloir cacher la vérité. Des sites Internet ont été bloqués pour avoir diffusé des « rumeurs ». Un journaliste de l’un des portails Web les plus lus du pays a expliqué au Monde qu’un ordre spécial reçu jeudi de la puissante Administration du cyberespace de Chine imposait au site de ne pas envoyer de reporters sur place et de maîtriser tant les sources, réduites aux médias contrôlés par le centre, que le nombre d’articles sur le sujet.Les autorités chinoises n’ont de cesse de rassurer la population, assurant qu’en dépit de la présence de taux anormaux de certains polluants, l’air de Tianjin est respirable. Ce qui n’a pas empêché l’agence Chine Nouvelle d’indiquer que la densité de cyanure dans les eaux usées était jeudi 10,9 fois supérieure à la normale. Ce taux a depuis baissé pour s’établir à deux fois le taux normal.Greenpeace a expliqué dimanche avoir testé les eaux de surface en quatre endroits de Tianjin mais que les niveaux de cyanure n’étaient pas élevés. « Cela montre que les réserves d’eau ne sont pas gravement contaminées », a dit l’association, soulignant que ces tests ne révélaient rien sur la présence d’autres produits dangereux.Piètre bilan en termes de sécurité industrielleSelon la police de Tianjin, l’entrepôt contenait principalement du nitrate d’ammonium, du nitrate de potassium et du carbure de calcium au moment des explosions. Des experts chimistes ont également expliqué que le carbure de calcium pouvait, au contact de l’eau, former de l’acétylène, un gaz hautement explosif. Or les premières équipes de pompiers, arrivées sur les lieux avant les explosions pour éteindre un incendie, auraient arrosé longuement des stocks de substances chimiques dangereuses, ignorant que celles-ci pouvaient détoner au contact de l’eau. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55d0b40be1a7f'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 18\r\n \r\n \r\nUn grand nombre de personnes ont \u00e9t\u00e9 pi\u00e9g\u00e9es \u00e0 proximit\u00e9 de l'explosion par un gigantesque incendie.\r\nCr\u00e9dits : STR \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un grand nombre de personnes ont \u00e9t\u00e9 pi\u00e9g\u00e9es \u00e0 proximit\u00e9 de l'explosion par un gigantesque incendie.","source":"STR \/ AFP","index":0,"position":1,"total_count":18,"item_lie":null,"link":"\/asie-pacifique\/portfolio\/2015\/08\/13\/chine-la-gigantesque-explosion-a-tianjin-en-images_4723017_3216.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 18\r\n \r\n \r\nD'apr\u00e8s les m\u00e9dias officiels chinois, l'explosion est partie d'un entrep\u00f4t de la zone portuaire o\u00f9 une cargaison d'explosifs a pris feu.\r\nCr\u00e9dits : STR \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"D'apr\u00e8s les m\u00e9dias officiels chinois, l'explosion est partie d'un entrep\u00f4t de la zone portuaire o\u00f9 une cargaison d'explosifs a pris feu.","source":"STR \/ AFP","index":1,"position":2,"total_count":18,"item_lie":null,"link":"\/asie-pacifique\/portfolio\/2015\/08\/13\/chine-la-gigantesque-explosion-a-tianjin-en-images_4723017_3216_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 18\r\n \r\n \r\n\"La boule de feu \u00e9tait \u00e9norme, peut-\u00eatre 100 m\u00e8tres de haut\", a racont\u00e9 \u00e0 l'AFP Huang Shiting, 27 ans, riverain habitant \u00e0 proximit\u00e9 de la zone portuaire o\u00f9 a eu lieu la s\u00e9rie d'explosions.\r\nCr\u00e9dits : Yue Yuewei \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"\"La boule de feu \u00e9tait \u00e9norme, peut-\u00eatre 100 m\u00e8tres de haut\", a racont\u00e9 \u00e0 l'AFP Huang Shiting, 27 ans, riverain habitant \u00e0 proximit\u00e9 de la zone portuaire o\u00f9 a eu lieu la s\u00e9rie d'explosions.","source":"Yue Yuewei \/ AP","index":2,"position":3,"total_count":18,"item_lie":null,"link":"\/asie-pacifique\/portfolio\/2015\/08\/13\/chine-la-gigantesque-explosion-a-tianjin-en-images_4723017_3216_2.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 4 \/ 18\r\n \r\n \r\nL'explosion a fait au moins 50 morts et plus de 400 bless\u00e9s.\r\nCr\u00e9dits : STR \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"L'explosion a fait au moins 50 morts et plus de 400 bless\u00e9s.","source":"STR \/ 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\r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des photos montrent des habitants de cette grande ville, certains \u00e0 moiti\u00e9 d\u00e9v\u00eatus, courant dans des rues jonch\u00e9es de d\u00e9bris en qu\u00eate d'un refuge.","source":"AP","index":5,"position":6,"total_count":18,"item_lie":null,"link":"\/asie-pacifique\/portfolio\/2015\/08\/13\/chine-la-gigantesque-explosion-a-tianjin-en-images_4723017_3216_5.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 7 \/ 18\r\n \r\n \r\nAu petit matin, des panaches de fum\u00e9e \u00e9taient toujours visibles au-dessus des immeubles de la ville.\r\nCr\u00e9dits : STRINGER\/CHINA \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Au petit matin, des panaches de fum\u00e9e \u00e9taient toujours visibles au-dessus des immeubles de la 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de province avec P\u00e9kin, Shangha\u00ef et Chongqing.\r\nCr\u00e9dits : GREG BAKER \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Ville manufacturi\u00e8re et l'un des principaux ports du nord de la Chine, Tianjin est l'une des quatre seules villes du pays \u00e0 avoir obtenu le statut de province avec P\u00e9kin, Shangha\u00ef et Chongqing.","source":"GREG BAKER \/ AFP","index":10,"position":11,"total_count":18,"item_lie":null,"link":"\/asie-pacifique\/portfolio\/2015\/08\/13\/chine-la-gigantesque-explosion-a-tianjin-en-images_4723017_3216_10.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 12 \/ 18\r\n \r\n \r\nDes d\u00e9bris de verre caus\u00e9s par l'onde de choc \u00e9taient pr\u00e9sents jusqu'\u00e0 trois kilom\u00e8tres \u00e0 la ronde autour du lieu du sinistre.\r\nCr\u00e9dits : GREG BAKER \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n 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Les op\u00e9rations pour l\u2019\u00e9teindre ont cependant \u00e9t\u00e9 suspendues afin de prendre la mesure des produits dangereux qui demeurent sur le site.\r\nCr\u00e9dits : CHINA STRINGER NETWORK \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Au petit matin, sur le site de l'explosion, l\u2019incendie serait d\u00e9sormais sous contr\u00f4le. Les op\u00e9rations pour l\u2019\u00e9teindre ont cependant \u00e9t\u00e9 suspendues afin de prendre la mesure des produits dangereux qui demeurent sur le site.","source":"CHINA STRINGER NETWORK \/ REUTERS","index":12,"position":13,"total_count":18,"item_lie":null,"link":"\/asie-pacifique\/portfolio\/2015\/08\/13\/chine-la-gigantesque-explosion-a-tianjin-en-images_4723017_3216_12.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 14 \/ 18\r\n \r\n \r\nUn bulldozer d\u00e9blaie un site \u00e0 proximit\u00e9 du lieu de l'explosion. 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Son ravisseur présumé, avec lequel l’enfant se trouvait, a été interpellé.« L’enfant a été découvert à Libourne, il est en en bonne santé apparente, il va être examiné par des médecins », a précisé le procureur. L’alerte enlèvement lancée dimanche matin pour le retrouver a été levée. Le géant des télécoms AT&T a aidé la NSA à espionner des milliards d’emails • Mis à jour le 16.08.2015 à 07h13 L’agence américaine de renseignement NSA a trouvé en AT&T, le géant des télécoms, un partenaire particulièrement efficace pour espionner les communications, selon de nouvelles informations trouvées dans les documents de l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden.Selon le New York Times et le site d’investigation ProPublica, qui continuent de décoder les données divulguées par le lanceur d’alerte, la compagnie américaine AT&T y est décrite comme une société « extrêmement coopérative », et qui a démontré « une grande volonté de collaborer ».AT&T, fournisseur d’accès internet au siège de l’ONUOn ignore, selon le New York Times, si le programme décrit par les documents, qui datent de 2003 à 2013, est encore actif aujourd’hui. Les documents montrent que AT&T a permis à la NSA d’avoir accès à des milliards de mails échangés sur le territoire américain, parmi lesquels ceux du siège des Nations unies à New York, dont AT&T est le fournisseur d’accès internet.La surveillance des échanges électroniques du siège des Nations unies a été ordonnée par une cour fédérale spéciale, d’après ces documents. Washington a depuis affirmé que l’ONU ne ferait plus l’objet de surveillance. Les entreprises de télécommunications Verizon et MCI (rachetée par Verizon en 2006) ont également collaboré avec la NSA.Plus d’un milliard de relevés de téléphones portablesATT a commencé en 2011 à fournir quotidiennement à la NSA plus d’un milliard de relevés de téléphones portables. L’objectif était d’obtenir un flux « opérationnel avant le dixième anniversaire du 11-Septembre », indiquent les documents étudiés par les médias.Après les révélations d’Edward Snowden en 2013, les autorités avaient affirmé que la surveillance concernait principalement les appels passés depuis les lignes fixes, et non les portables. Inculpé pour espionnage aux Etats-Unis, l’informaticien s’est réfugié en Russie et risque jusqu’à 30 ans de prison dans son pays. Etats-Unis : Donald Trump promet d’expulser tous les immigrés clandestins • Mis à jour le 16.08.2015 à 12h34 Transgressif, Donald Trump demeure en tête des sondages « Ils doivent partir »Interrogé au sujet des immigrés susceptibles de n’avoir nulle part où aller, Donald Trump a répondu : « Nous travaillerons avec eux. Ils doivent partir (...) soit nous avons un pays soit nous n’avons pas de pays. »Il a ajouté que, s’il accédait à la Maison Blanche, il annulerait certains décrets présidentiels pris par l’actuel président démocrate Barack Obama, notamment celui qui empêche l’expulsion d’enfants dont les parents sont entrés clandestinement aux Etats-Unis.L’homme d’affaires, que les instituts de sondage placent en tête des intentions de vote dans la course à l’investiture du Parti républicain pour l’élection de 2016, a suscité la polémique dès son entrée en lice dans la primaire en qualifiant certains immigrés clandestins mexicains de « trafiquants de drogue » et de « violeurs ». On estime à 11 millions le nombre d’immigrés clandestins aux Etats-Unis. Brésil : des dizaines de milliers de manistants réclament le départ de Dilma Rousseff • Mis à jour le 16.08.2015 à 19h28 Le Brésil connait ce dimanche 16 août une nouvelle journée de manifestations pour exiger le départ de la présidente Dilma Rousseff aux prises avec le vaste scandale de corruption Petrobras qui éclabousse sa coalition de centre-gauche.Les organisateurs – des mouvements citoyens de droite soutenus par une partie de l’opposition – ont appelé à manifester dans plus de 200 villes. Pour la plupart vêtus de vert et jaune, les couleurs du drapeau brésilien, les participants aux premiers cortèges se sont mis en marche dans la capitale Brasilia, à Belo Horizonte, Recife, Salvador de Bahia, Belem, ou encore São Paulo, fief de l’opposition, où se trouve l’envoyée spéciale du Monde. Selon de premiers décomptes provisoires faits par la police et les organisateurs, les manifestants sont entre 137 000 et 225 000.A Rio de Janeiro, qui accueillera dans un an les Jeux Olympiques, le parcours de l’épreuve test de cyclisme a été en partie modifié pour permettre une manifestation le long de la plage de Copacabana. La présidente la plus impopulaire depuis 1985Réélue difficilement en novembre pour un second mandat de quatre ans, la présidente pâtit également de la crise économique et des mesures d’austérité qu’elle a imposées après avoir pourtant rejeté cette hypothèse lors de sa campagne électorale.Dilma Rousseff, 67 ans, est désormais la présidente du Brésil la plus impopulaire depuis la fin de la dictature militaire en 1985. Sa cote de popularité est tombée à 8 % seulement. Elle avait été réélue en octobre avec une marge étroite de votes (51,6 %) sur son adversaire Aecio Neves, du Parti de la sociale démocratie brésilienne (PSDB).Lire : Dilma Rousseff au plus bas dans les sondages Les organisateurs des manifestations espèrent faire défiler tout au long de la journée des centaines de milliers de personnes pour réclamer – comme en mars et en avril derniers –, la fin de l’impunité dans les affaires de corruption et la destitution de la présidente. Raz de marée au Brésil contre Dilma Rousseff Au Brésil, l’opposition se mobilise de nouveau contre Dilma Rousseff Le Brésil, septième économie de la planète est au bord de la récession avec une inflation de 9 % sur les 12 derniers mois. Mais la présidente tient bon : « Je continuerai à travailler pour honorer et réaliser vos rêves », a-t-elle promis mercredi à l’issue d’une manifestation de 35 000 femmes de zones rurales qui ont défilé dans la capitale Brasilia pour la soutenir. Disney étend deux de ses parcs d’attraction à l’univers « Star Wars » • Mis à jour le 16.08.2015 à 12h52 Disney a annoncé samedi 15 août la construction aux Etats-Unis d’importantes extensions à deux de ses parcs, entièrement consacrées à l’univers Star wars. « En rachetant Lucasfilm il y a trois ans nous voulions apporter un peu de Star wars dans chaque recoin de Disney, à l’écran... et dans la vraie vie », a déclaré le patron de Disney Bob Iger, dont le rachat de Lucasfilm pour 4 milliards de dollars est l’un des plus beaux faits d’armes.Il s’exprimait lors du deuxième jour du salon D23, organisé par le groupe pour la presse et pour ses fans endurcis, dont beaucoup étaient déguisés à l’image de leurs personnages favoris, des fées aux princesses en passant par les pirates et les soldats de l’Empire.Lire notre reportage : « Star Wars Celebration » : entre fans costumés et grand-messe marketing Monétisation tous azimuts de l’univers « Star Wars »Les parcs « Star Wars » seront situés l’un en Californie en extension de Disneyland et l’autre à Orlando en Floride en extension de Disney Hollywood Studios. Ils « transporteront les visiteurs dans une toute nouvelle planète de Star wars » pour « une bataille homérique entre le Premier ordre et la Résistance », ou les mettront aux commandes du vaisseau Millennium falcon. Les deux parcs feront 5,6 hectares chacun et tous les employés, y compris ceux des restaurants, seront grimés en créatures étranges de la saga spatiale.Le patron des studios Disney, Alan Horn, a aussi indiqué que Colin Trevorrow, fort du succès colossal de « Jurassic World », allait réaliser le neuvième épisode de la série Star wars, prévu pour 2019, qui clôturera la nouvelle trilogie située 30 ans après Le Retour du jedi. Peu avant, tout le casting de l’épisode 8 , Le réveil de la Force, qui sort le 18 décembre, recevait une ovation debout, en particulier Harrison Ford alias Han Solo.Dans sa stratégie de monétisation tous azimuts de l’univers de La Guerre des étoiles, le géant du divertissement va sortir un film par an jusqu’en 2019. Après l’épisode 7 viendra en décembre 2016, Rogue One, un film hors trilogie actuellement en tournage sous la direction de Gareth Edwards (« Godzilla »), avec Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn et Forest Whitaker. Rugby : à un mois de la Coupe du monde, le XV de France s’incline en Angleterre • Mis à jour le 15.08.2015 à 23h47 Le XV de France s’est poussivement engagé sur le chemin de la Coupe du monde avec une défaite frustrante (19-14) contre l’Angleterre à Twickenham, samedi 15 août, pour son premier galop d’essai à un mois de la compétition.Il y a donc des maux qui peinent à guérir. A 34 jours de son entrée dans la Coupe du monde, le 19 septembre face à l’Italie dans ce même stade de Twickenham, le XV de France est toujours confronté à une pile de doutes et de lacunes qui semblent rédhibitoires pour prétendre au titre. Certes, il était acquis que cette rencontre amicale dans l’antre du rugby anglais, où les Bleus n’ont plus gagné depuis 2007, ne serait qu’un brouillon, une esquisse à même de valider six semaines de préparation d’abord axée sur le physique, plus que sur le ballon.Lire : Le XV de France au début du tunnel face à l’Angleterre L’Angleterre, clinique et sans pitiéOn était donc prévenu qu’il y aurait des approximations, des tâtonnements, quelques mésententes des deux côtés et que les enseignements resteraient limités. Mais il n’empêche que la jeune et talentueuse équipe anglaise a montré une mécanique plus huilée et surtout une toute autre maturité dans sa gestion d’un match qui aurait tout aussi bien basculer côté français, avec un peu plus de patience, de maturité, de confiance et de réussite en fin de partie. « Clinical and ruthless » (clinique et sans pitié), le XV de la Rose a effectivement piqué trois fois par ses virevoltants ailiers Anthony Watson et Jonny May qui ont donné une petite leçon à leurs vis-à-vis, Sofiane Guitoune et Brice Dulin.Tout ne fut pas parfait non plus côté anglais, notamment en conquête, et le sélectionneur Stuart Lancaster aura du grain à moudre dans les semaines à venir et dès samedi prochain en particulier, pour le deuxième acte face à la France au Stade de France. Mais au moins ce succès engage-t-il pour le XV de la Rose une dynamique positive, alors que la pression de l’événement organisé à domicile sera immense et que l’opposition s’annonce rude dans son groupe, aux côtés du pays de Galles et de l’Australie.Le XV de France pourra en tout cas regretter de ne pas avoir su capitaliser sur sa domination territoriale, ses périodes de supériorité numérique, sa plus grande possession de balle et sa mainmise en mêlée, dans le sillage d’un cinq de devant qui aura été la bouée de sauvetage des Bleus. Par exemple, comment expliquer que le XV de France qui en première période aura obligé son adversaire à plaquer deux fois plus que lui, à concéder six pénalités et à reculer en mêlée fermée, soit mené 12 à 9, après avoir encaissé deux essais de Watson. Une rencontre encore décevante pour les BleusCe dernier a il est vrai crevé l’écran, déposant d’un magnifique cadrage débordement Dulin (11e) puis concluant un superbe mouvement collectif en première main (18e). Ces trous d’air défensifs, associés à une attaque stéréotypée, ont un temps fait craindre le pire à un XV de France qui a pourtant très bien tenu la route physiquement. Mais l’Angleterre a aussi été entravée par son indiscipline (10 pénalités au total), incarnées par les cartons jaunes au centre Sam Burgess et au troisième ligne Calum Clark. Avec Owen Farrell à la baguette, le XV de la Rose a peiné à entretenir la flamme, passant le plus clair des 20 dernières minutes à s’escrimer à défendre son avantage, avec courage et une certaine maîtrise.Difficile de savoir en définitive qui parmi les Bleus aura marqué des points dans cette répétition hoquetante, alors que le manager Philippe Saint-André doit réduire dimanche 23 août son groupe de 36 à 31 éléments. La charnière Morgan Parra - François Trinh-Duc, réunie pour la première fois depuis deux ans et demi, n’a pas réussi à sublimer un jeu français sans grande saveur, même si le demi de mêlée s’est montré très combatif.Les centres Rémi Lamerat et Alexandre Dumoulin n’ont également guère réussi à s’illustrer alors que la concurrence est rude à leur poste. A l’inverse, la troisième ligne Nyanga-Picamoles-Ouedraogo (ce dernier a inscrit un essai à la 61e minute) a montré quelques promesses, en tentant d’insuffler du volume de jeu. Mais le score final reste impitoyable pour les acteurs d’une rencontre encore décevante. Soudan du Sud : le gouvernement temporise au moment de signer l’accord de paix Le 17.08.2015 à 18h09 Le président sud-soudanais, Salva Kiir, en novembre 2014 à Addis-Abeba, en Ethiopie. Crédits : REUTERS La diplomatie va-t-elle réussir à mettre fin à vingt mois de guerre civile au Soudan du Sud ? Un accord partiel de paix a été trouvé entre le parti au pouvoir et les rebelles, lundi 17 août, jour de la date limite fixée par la communauté internationale aux parties concernées pour signer un traité de paix, avant d’éventuelles sanctions.Cependant, le gouvernement de Juba a émis des réserves, n’a rien signé, et a demandé un délai pour « mener des consultations ». Le président sud-soudanais, Salva Kiir, doit ainsi « revenir d’ici à quinze jours à Addis-Abeba [la capitale éthiopienne, où se déroulent les discussions] pour parachever l’accord de paix », a déclaré le chef de la médiation, sans donner davantage de détails. Voir notre visuel interactif : Soudan du Sud, un jeune Etat ravagé par la guerre civilePoints litigieuxLes discussions avaient été engagées dimanche sous l’égide de l’autorité intergouvernementale sur le développement (Intergovernmental Authority on Development (IGAD), à laquelle participent Djibouti, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, la Somalie, le Soudan et le Soudan du Sud). Plusieurs points litigieux étaient en discussion, notamment les modalités d’un mécanisme de partage du pouvoir qui verrait le chef des rebelles Riek Machar redevenir vice-président — un poste dont il avait été limogé par M. Kiir en juillet 2013 — ou encore la démilitarisation de Juba, la capitale.Des pourparlers ont été ouverts dès janvier 2014, mais n’ont jusqu’ici abouti qu’à des cessez-le-feu jamais respectés, et la communauté internationale a menacé de sévir en cas d’absence d’accord. Le ministère des affaires étrangères britannique a évoqué des sanctions « ciblées », parmi lesquelles un embargo sur les armes, des interdictions de voyager et des gels d’avoirs à l’étranger. Le président américain, Barack Obama, a lui implicitement averti au début d’août que MM. Kiir et Machar seraient désormais directement visés s’ils ne parvenaient pas à s’entendre.Deux millions de déplacésLe Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, après trente ans de conflit avec le Soudan. Mais le pays a replongé dans la guerre en décembre 2013, quand des combats ont éclaté à Juba, avant de se propager à l’intérieur du pays. Soudan du Sud : l’armée accusée d’exactions, les rebelles affaiblis Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, dont de très nombreux civils. Environ 2,2 millions de Sud-Soudanais ont été chassés de chez eux par les combats, qui s’accompagnent de massacres à caractère ethnique et de multiples atrocités. Dopage : une athlète turque déchue de son titre olympique et suspendue huit ans • Mis à jour le 17.08.2015 à 18h15 La Turque Asli Cakir-Alptekin a été suspendue pour une durée de huit ans pour dopage lié à son passeport biologique, a annoncé mardi 17 août le tribunal arbitral du sport (TAS), basé à Lausanne. La sportive a galement été déchue de son titre olympique du 1 500 m, gagné en 2012 à Londres, ainsi que sa médaille d’or lors des championnats d’Europe d’Helsinki, la même année.Doublé turc à LondresAlptekin avait gagné l’or aux JO de Londres devant sa compatriote Gamze Bulut et Maryam Yusuf Jamal, de Bahreïn. Mais elle avait été suspendue provisoirement par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) après la détection d’« anomalies dans son passeport biologique ». Ces valeurs anormales avaient été trouvées dans les échantillons sanguins prélevés chez l’athlète entre juillet 2010 et octobre 2012.En décembre 2013, la TAF avait pourtant décidé de blanchir son athlète, considérant qu’elle n’avait « pas agi en violation du règlement antidopage ». L’IAAF avait décidé en février 2014 de faire appel de cette décision devant le TAS.L’athlète risquait la suspension à vie, puisqu’elle avait déjà été suspendue pour dopage pendant deux ans en 2004. « Avant qu’une audience ne puisse être tenue, les parties ont négocié et ont conclu leur transaction, qui est désormais ratifiée dans une sentence d’accord parties. La procédure devant le TAS est désormais terminée », conclut le communiqué du TAS. L’ère industrielle a mis fin à 1 800 ans de refroidissement des océans • Mis à jour le 17.08.2015 à 17h20 Pierre Le Hir L’entrée dans l’ère industrielle a marqué, pour les océans de la planète, un profond bouleversement : alors que depuis près de deux millénaires, leurs températures baissaient de façon continue, le réchauffement dû aux activités humaines a inversé la tendance. C’est ce que fait apparaître une étude internationale publiée lundi 17 août dans la revue Nature Geoscience et à laquelle plusieurs équipes françaises ont collaboré.Sur l’ensemble des mers du globe, des tropiques jusqu’à proximité des pôles, les chercheurs ont reconstruit les variations de températures des eaux de surface au cours des deux mille ans passés. Cela, à partir des données extraites du zooplancton fossile enfoui dans les sédiments marins ou encore de certaines molécules organiques. La teneur en magnésium et en calcium pour les premiers et le type de lipides qu’elles contenaient pour les secondes renseignent sur la chaleur des eaux superficielles où évoluaient ces organismes.« Pour la première fois, nous avons une vision rétrospective de l’évolution climatique de l’océan sur deux millénaires », explique Marie-Alexandrine Sicre, directrice de recherche au CNRSIl ressort que « les températures de surface moyennes de l’océan ont régulièrement diminué entre le Ier et le début du XIXe siècles ». L’étude ne chiffre pas cette baisse en degrés Celsius, les moyennes recouvrant de fortes disparités régionales. « Globalement, le refroidissement passé est plus prononcé près des pôles, avec des valeurs pouvant atteindre 2,5 à 3 °C, que dans les zones tropicales, où il se situe autour de 1 °C sur les deux derniers millénaires », indique Guillaume Leduc, chercheur du CNRS au Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement, cosignataire de l’étude.« Jusqu’à présent, nous ne disposions de relevés de températures, mesurées par des navires océanographiques, que pour le siècle dernier, ajoute Marie-Alexandrine Sicre, directrice de recherche du CNRS au Laboratoire d’océanographie et du climat, qui a également participé à ce travail. Pour la première fois, nous avons une vision rétrospective de l’évolution climatique de l’océan sur deux millénaires. Le refroidissement que nous avons mis en évidence jusqu’au début de l’ère industrielle est une découverte. »Comment expliquer ces presque deux millénaires de rafraîchissement des mers ? Les chercheurs ont fait tourner des modèles – permettant de remonter jusqu’aux années 800 seulement – en y introduisant différents facteurs possibles de « forçage » : variations de l’orbite de la Terre, intensité du rayonnement solaire, gaz à effet de serre, déforestation ou volcanisme. Conclusion : sur la période des années 800 à 1 800, l’activité volcanique est le seul paramètre susceptible d’expliquer ce coup de froid.Activités humainesOn savait déjà que les grandes éruptions volcaniques – telles que celles du Pinatubo (Philippines, 1991), du Krakatoa (Indonésie, 1883) ou du Tambora (Indonésie, 1815) – peuvent faire chuter temporairement les températures à la surface de la Terre, parfois pendant plusieurs années. Les cendres et les gaz qu’elles propulsent jusqu’à la stratosphère se transforment en effet en aérosols qui font écran aux rayonnements solaires. L’étude montre que ces éruptions ont aussi pour conséquence « un refroidissement à long terme de la surface des océans », explique Helen McGregor (université de Wollongong en Australie), première signataire de l’article.Tout a donc changé avec les débuts de l’industrialisation. En raison du réchauffement lié aux activités humaines, les océans montent progressivement en température. « Il est frappant de constater que le changement climatique d’origine anthropique est d’ores et déjà enregistré dans les sédiments marins qui se sont déposés au cours des deux derniers siècles », observe Guillaume Leduc.Cette bascule est d’autant plus notable qu’une grande partie de l’énergie accumulée dans le système climatique, sous l’effet du réchauffement global, est absorbée par les océans. Et que ceux-ci jouent donc un rôle crucial dans la régulation du climat de notre planète. Les éruptions volcaniques ne s’étant pas arrêtées avec l’ère industrielle, il est vraisemblable, estime Marie-Alexandrine Sicre, que leur effet « rafraîchissant » sur les océans tempère le réchauffement réel des mers directement induit par l’homme. Pierre Le Hir Journaliste au Monde Lawrence Lessig, l’icône geek qui veut être candidat à la présidentielle américaine A 54 ans, cet intellectuel spécialiste d’Internet envisage de se présenter à la primaire démocrate pour réformer en profondeur le financement de la vie politique américaine. • Mis à jour le 17.08.2015 à 16h52 Martin Untersinger Lawrence Lessig aurait pu se satisfaire du parcours tout tracé auquel ses diplômes le destinaient : après des études en droit dans les prestigieuses universités de Pennsylvanie, de Cambridge (en Angleterre) et Yale, il a enseigné à l’université de Chicago puis assisté le juge de la Cour suprême Antonin Scalia. Mais après avoir, il y a quelques mois, traversé le New Hampshire à pied en plein mois de janvier – température moyenne : -6 °C – ce juriste et intellectuel américain de 54 ans a choisi d’envisager une candidature à la primaire démocrate avant l’élection américaine de 2016. Quel rapport ? Son combat, entamé en 2007, contre la corruption en politique. Universitaire respecté La plupart des Américains n’ont jamais croisé ses indéboulonnables petites lunettes rondes. Pourtant, dans certains milieux, Lawrence Lessig est une icône. Il est en effet un des premiers intellectuels, au milieu des années 1990, à s’emparer d’un sujet tout neuf : Internet. Et il devient rapidement une référence : le magazine Wired, bible des pionniers connectés, le qualifie de « Elvis du droit du numérique ». En 1999, il publie Code et autres lois du cyberespace, un livre avant-gardiste qui fera référence. Alors que dans la Silicon Valley domine une vision d’Internet teintée de libertarianisme, voyant le Web comme un réseau s’affranchissant des lois des hommes, le professeur de droit constitutionnel démontre que le code informatique n’est pas neutre, mais constitue une norme incontournable. Il en tire une maxime célèbre, « code is law » , « le code est loi ». Une grille d’analyse qui a remarquablement résisté à l’évolution, pourtant ultrarapide, du réseau – et anticipe de plusieurs années les débats, encore largement d’actualité aujourd’hui, sur les questions de vie privée, de liberté d’expression ou de propriété intellectuelle. C’est sa réflexion sur cette dernière question qui fait de lui un des universitaires les plus célèbres et respectés sur la question numérique. Selon lui, le droit de la propriété intellectuelle, et plus particulièrement le copyright, est fondamentalement inadapté à l’univers numérique, qui démultiplie les opportunités de « fair use », c'est-à-dire la copie et le partage, légal et encadré, d’une œuvre sans l’accord explicite de son auteur. Une nouvelle donne que la loi, dépassée, réprime injustement. Lawrence Lessig fera campagne pour une réforme du copyright aux Etats-Unis, menant son combat jusqu’à la Cour suprême, et crée les Creative Commons, un système de droit d’auteur simplifié aujourd’hui largement utilisé qui permet aux artistes de protéger leur œuvre tout en en maximisant le partage sur la Toile. « Qui se soucie de Mickey Mouse ? » Après des années de lutte, une défaite à la Cour suprême et alors que la législation sur le copyright n’a guère évolué, Lawrence Lessig annonce en 2007, à la surprise de nombre de ses supporters, qu’il se consacrera désormais à un autre enjeu : celui de l’influence de l’argent dans la vie politique. Lire : Ces millions qui pourrissent la démocratie Il raconte que l’évidence lui est apparue en écoutant l’ancien vice-président Al Gore déplorer l’incapacité de la classe politique américaine à reconnaître la réalité du changement climatique. « Nos gouvernements ne comprennent pas les faits, même basiques, lorsque de puissants intérêts ont un intérêt dans cette incompréhension » écrit Larry Lessig. Une sensation qu’il dit avoir éprouvée à de nombreuses reprises dans son combat pour la réforme de la propriété intellectuelle. Il a longuement combattu le fait que l’industrie du divertissement, Disney en tête, parvienne contre toute logique à faire modifier la loi pour étendre sans cesse la durée du droit d’auteur. « En vrai, qui se soucie de Mickey Mouse ? » lance-t-il, en 2008, à un journaliste de The Nation. « Mais si l’on n’arrive pas à résoudre le problème du réchauffement de la planète ? Une question aussi fondamentale que celle du réchauffement ? Alors, on est foutus ». Le « croisé du copyright » devient le « croisé de la corruption ». Il multiplie les interventions publiques et dévore tous les livres sur la question – ce domaine est bien éloigné de celui dont il est devenu un des meilleurs experts. Il envisage une candidature au Congrès dans la circonscription de San Francisco. Il renonce, refroidi par un sondage qui lui prédit une défaite cuisante. Il lance également « Change Congress », une initiative qui emprunte sa méthodologie à ses anciens combats. Alors que les élections législatives se rapprochent, il liste, sur un site et une carte interactive, les prises de position des candidats – et des électeurs – sur quatre engagements limitant l’influence de l’argent sur la vie politique. L’idée est de s’appuyer sur Internet comme plateforme d’organisation politique pour créer un effet boule de neige en montrant que la lutte contre la corruption a le soutien de nombreux votants. Pour lui, le problème n’est pas la corruption au sens traditionnel du terme, mais le fait que l’argent définit les priorités des législateurs et influe considérablement sur les positions qu’ils défendent, ce qui conduit les élus du Congrès à passer « 30 à 70 % de leur temps à lever de l’argent ». Dans une interview au Boston Globe, donnée à l’occasion de la sortie de son premier livre sur le sujet, Republic, Lost, Lessig raconte que « la principale question » sur laquelle s’est penché le Congrès lors du premier trimestre 2011 c’est celle des « frais de transactions par carte bancaire », en dépit de « deux guerres, d’un immense problème de chômage, d’un déficit abyssal, des enjeux d’assurance santé et de réchauffement climatique ». « Aucun élu du Congrès ne s’est fait élire en se disant : “Je vais m’occuper de ce problème”. La raison, c’est que si vous laissez planer l’incertitude sur votre position en tant qu’élu du Congrès sur un dossier, des millions de dollars vont vous tomber dessus » assène-t-il. « Le système est truqué. Aucun changement notable n’interviendra avant qu’il ne soit corrigé » martèle-t-il de conférence en conférence. En janvier 2014, il entreprend une marche à travers l'Etat du New Hampshire pour sensibiliser à sa cause. Mais, pour le moment, les résultats de ses efforts se font attendre. Alors que la bataille pour les primaires, républicaine mais aussi démocrate, en vue de l’élection américaine de 2016 bat son plein, il a décidé de changer de stratégie. Lire : Lawrence Lessig : « Les citoyens, et non les lobbys, doivent financer la politique » « C'est une question de principe, pas de personne » Le 11 août, il a donc annoncé qu’il considérait très sérieusement une candidature à la primaire démocrate. S’il réussit à lever un million de dollars – en petites donations, évidemment – d’ici le 7 septembre, il rejoindra Bernie Sanders, Joe Biden ou Hillary Clinton dans la course à l’investiture démocrate. A ce stade, il a pu réunir un peu plus de 360 000 dollars en une semaine. Sa décision, il dit l’avoir prise faute d’engagement solide et sérieux des autres candidats démocrates en matière de réforme du système électoral. « Il ne fait aucun doute qu’il y a de meilleurs candidats que moi. Si quelqu’un de plus connu s’engage de manière crédible je m’effacerai avec plaisir. C’est une question de principe, pas de personne » explique-t-il dans une vidéo de présentation. Lawrence Lessig a un plan : il veut être un « candidat référendum ». S’il est candidat et élu – une hypothèse dont il convient lui-même, qu'elle relève à ce stade de la pure science-fiction – il s’engage sur un seul point : réformer en profondeur le mode de financement de la vie politique américaine, de manière à empêcher les puissances économiques de peser démesurément sur la vie du Congrès. Les grandes lignes de sa réforme : un financement public des campagnes, divisé en petites fractions de manière à ce que les citoyens puissent y contribuer de manière plus égalitaire. Une fois cette réforme achevée, il s’engage à démissionner, pour laisser son vice-président gouverner le pays, les mains libérées de l’archaïsme de l’ancien système. }); Martin Untersinger Journaliste au Monde Bigard et la Cooperl absents de la table ronde sur la crise de la filière porcine • Mis à jour le 17.08.2015 à 16h59 Prix du porc : comprendre le rôle du marché de Plérin La « survie » du marché du porc de Plérin suspendue à une réunion ministérielle lundi « L’éleveur de porcs mérite-t-il un salaire, et si oui de combien ? » Au-delà de la table ronde d’urgence de lundi, le ministère a prévu deux autres réunions, à la fin d’août et au début de septembre, sur la commercialisation au sein de la filière porcine. La FNSEA a annoncé un rassemblement des éleveurs à Paris le 3 septembre. Une autre mobilisation est prévue le 7 septembre à Bruxelles, le jour de la réunion du conseil européen de l’agriculture. FIFA : Chung Mong-joon, un candidat pour défier Platini • Mis à jour le 17.08.2015 à 16h56 Rémi Dupré FIFA : Michel Platini face à ses premiers détracteurs Actuellement vice-président honoraire de la FIFA, Chung Mong-joon a chaleureusement salué les journalistes présents avant de lire son discours. « La FIFA est devenue une organisation corrompue parce que la même personne et ses acolytes l’ont gérée pendant quarante ans. Le pouvoir absolu corrompt absolument », a déclaré le milliardaire, ciblant « Sepp » Blatter et son prédécesseur brésilien, Joao Havelange (1974-1998). « Le sujet principal de cette élection est de savoir si l’ancien système de corruption de M. Blatter doit perdurer ou non », a insisté le « Docteur Chung », qui a fondé en 2008 l’institut asiatique d’études politiques, un think tank qui promeut la paix, et à terme la réunification entre les deux Corées.L’élégant sexagénaire aux cheveux grisonnants s’est engagé, s’il est élu, à ne faire qu’un seul mandat de quatre ans à la tête de la FIFA. Il a ensuite présenté sa plate-forme programmatique, proposant de renforcer « les contrôles et contrepoids entre la présidence, le comité exécutif et les organes judiciaires » de la Fédération internationale. S’il l’emporte dans les urnes, Chung Mong-joon entend « publier le salaire, les primes et les dépenses du président de la FIFA », « augmenter le programme d’assistance financière », « transformer le congrès en un forum ouvert » et « promouvoir une plus grande représentation des femmes aux différents niveaux de la FIFA ».Le candidat s’est ensuite prêté au jeu des questions-réponses. « La FIFA a été fondée ici en 1904, et, dans son histoire, la FIFA a eu huit présidents. Pratiquement tous étaient européens », a souligné l’homme fort du football sud-coréen, expliquant ainsi pourquoi il avait choisi d’annoncer sa candidature à Paris. Ce déplacement symbolique sur les terres de son rival Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et favori dans la course à la succession de Blatter, résulte évidemment d’un choix purement stratégique. D’autant que l’ex-meneur de jeu de l’équipe de France est officiellement soutenu par le cheikh bahreïnien Salman ben Ebrahim Al-Khalifa, président de la Confédération asiatique de football (AFC).« Michel Platini ne devrait pas être candidat »« Des médias européens ont fait de Michel [Platini] des portraits selon lesquels il était le protégé de Sepp Blatter, a expliqué l’actionnaire principal de Hyundai Sidérurgie, qui a jadis voulu devenir président de la république de Corée. Vous connaissez les relations entre Platini et Blatter ? Ce n’est pas une situation saine pour Michel. Je pense qu’il serait bon pour lui de ne pas être candidat cette fois. » Chung Mong-joon est notamment revenu sur les liens contrastés entre le patron de l’UEFA et le président de la FIFA, évoquant leur alliance en 1998 lors de l’intronisation de l’Helvète à la tête de la Fédération internationale. « Ce fut alors une mauvaise nouvelle pour le football », a observé le sexagénaire, qui à l’époque avait soutenu le dirigeant suédois de l’UEFA Lennart Johansson. En 2002, il avait vainement appuyé le Camerounais Issa Hayatou, défait dans les urnes par Blatter.Cette année-là, Chung Mong-joon avait poli son image d’opposant numéro un au patron du football mondial. A la veille du Mondial coorganisé par le Japon et par son pays, il avait porté plainte au pénal contre Blatter, à l’instar de douze autres membres du comité exécutif. Le Suisse Michel Zen Ruffinen, alors secrétaire général de la FIFA, venait de rédiger un rapport afin de pointer « la mauvaise gestion financière au sein de l’organisation », « des faits de corruption » ainsi que la gouvernance « dictatoriale » de Blatter.« Chung s’est toujours allié à l’UEFA contre Blatter, explique un fin connaisseur de la Fédération internationale. Il a notamment joué un rôle, dépensant au moins 80 millions de dollars sur sa fortune personnelle, pour que la Corée du Sud puisse organiser la Coupe du monde 2002. » En mai 1996, soucieux d’éviter une crise en interne, Joao Havelange avait finalement choisi de confier l’organisation conjointe du tournoi planétaire à la Corée du Sud et au Japon.« Il a toujours été dans le camp des opposants à Blatter »Lors de ce premier Mondial organisé sur le sol asiatique, Chung Mong-joon avait notamment été considéré par les supporteurs locaux comme le principal artisan du beau parcours de la sélection sud-coréenne, qui avait alors atteint les demi-finales, en éliminant notamment l’Italie et l’Espagne aux tours précédents. « C’est la première fois que je voyais le patron d’une Fédération descendre sur la pelouse avec son équipe nationale pour saluer la foule après une victoire », se souvient un ancien taulier de la FIFA.Pour certains observateurs, le sixième fils de Chung Ju-yung — le fondateur du conglomérat Hyundai, mort en mars 2001 — rêve de « diriger une grande organisation sportive ». « C’est quelqu’un de solitaire, d’ambitieux, qui a systématiquement été dans le camp des opposants à Blatter, sans forcément être l’un des plus éloquents, développe un ancien compagnon de route du patron de la FIFA. Il a les moyens d’être ambitieux, grâce à sa fortune colossale. Aujourd’hui, il sait que Platini est le grand favori pour l’élection et qu’il a plusieurs longueurs d’avance. Il lui lance donc quelques peaux de banane en le mettant dans le même sac que Blatter. »Celui qui a perdu en 2011 son poste au sein du comité exécutif de la FIFA, au profit du prince jordanien Ali ben Al-Hussein, a au moins un point commun avec Michel Platini. A l’instar de l’ex-numéro 10 des Bleus, Chung Mong-joon a participé, le 2 décembre 2010, au scrutin d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. A l’inverse du patron de l’UEFA, qui a publiquement reconnu avoir donné son suffrage au richissime émirat, le Sud-Coréen n’a, lui, jamais révélé pour qui il avait voté. Rémi Dupré Journaliste au Monde Affaire Oscar Pistorius : le parquet conteste l’« homicide involontaire » Le 17.08.2015 à 15h31 L'ancien athlète paralympique Oscar Pistorius lors de son procès, en juillet 2014. Crédits : AP / Werner Beukes Le parquet sud-africain a fait appel, lundi 17 août, de la condamnation de l’ex-champion paralympique Oscar Pistorius pour « homicide involontaire », estimant que la juge aurait dû le condamner pour « meurtre ». Cette décision était attendue, le parquet ayant fait connaître son mécontentement dès la condamnation de l’ancien athlète, à l’automne dernier, mais « les documents ont été déposés à la Cour suprême d’appel » seulement ce lundi, a déclaré un porte-parole.Oscar Pistorius a abattu de quatre balles sa petite amie, Reeva Steenkamp, en février 2013. En octobre 2014, il a été condamné à cinq ans de prison pour « homicide involontaire » et est depuis écroué. L’athlète doit bénéficier d’une libération anticipée le 21 août. Lire : Les moments forts du procès d'Oscar PistoriusProcès en appel en novembreLa juge Thokozile Masipa avait considéré lors du procès que l’accusation n’avait pas réussi à prouver l’intention d’Oscar Pistorius de tuer sa petite amie et l’avait donc condamné pour « homicide involontaire » – une décision très critiquée par la presse et par plusieurs juristes. Le ministère public avait pour sa part poursuivi Oscar Pistorius pour « meurtre avec préméditation », et réclamait une sentence bien plus lourde. Le procès en appel doit avoir lieu en novembre. L’explosion d’une bombe fait au moins seize morts dans le centre de Bangkok • Mis à jour le 17.08.2015 à 18h16 Une violente explosion a touché le centre de Bangkok, lundi 17 août dans la soirée, faisant au moins seize morts selon la police, vingt-sept morts, dont quatre étrangers, selon des médias thaïlandais. Plus de quatre-vingt personnes seraient blessées selon des sources médicales.La bombe a été placée à l’intérieur du sanctuaire hindouiste d’Erawan, très fréquenté par les touristes asiatiques, à proximité du carrefour de Ratchaprasong et de grands centres commerciaux et d’hôtels 5 étoiles de la capitale thaïlandaise. Elle a explosé peu après 18 h 30 (heure locale), alors que de nombreux fidèles s’y pressaient. L’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment. D’après le ministre de la défense, « c’était une bombe de TNT (...), les gens qui ont fait ça visaient les étrangers pour porter atteinte au tourisme et à l’économie ». La police a confirmé qu’un Chinois et un Philippin figurent parmi les victimes étrangères.Selon le correspondant de la BBC sur place, la déflagration a provoqué de nombreux dégâts. Des images de corps déchiquetés et ensanglantés circulent sur les réseaux sociaux. La zone est en cours d’évacuation.Plusieurs médias thaïlandais ont affirmé, dans un premier temps, que deux autres bombes avaient été trouvées à proximité du site de l’explosion. Le chef de la police a confirmé qu’un bagage suspect avait été retrouvé près du sanctuaire mais qu’il s’était révélé inoffensif. Deux bombes artisanales avaient explosé en février près du centre commercial Siam Paragon, blessant légèrement deux personnes. Quelques semaines plus tard, une attaque à la grenade avait également visé la cour criminelle de Bangkok. Les deux hommes arrêtés et suspectés par la police d’avoir mené ces opérations seraient, selon les autorités, des partisans des « chemises rouges », mouvement populaire qui soutient le parti des anciens premiers ministres Yingluck et Thaksin Shinawatra et s’oppose à la junte au pouvoir. 17 août Cloclo n°18 18 août L'homme vectra 19 août Gros bleu, petit bleu et les Freddy 20 août L'envol 21 août Les géants 22 août Résister 23 août La danse 24 août On ne fait plus qu'un 25 août Le Burn 26 août Le voyage La Parade La Parade est une fable bien réelle. C’est l’histoire de Cloclo n°18, majorette, de Jonathan, adepte de tuning, de Freddy, éleveur de coqs de combats et de Gros Bleu, le pigeon voyageur, qui au rythme de l’harmonie de Oignies et sous le regard bienveillant des géants, vivent leurs passions héritées des traditions ouvrières du Nord. Loin de l’image sociale réductrice et des préjugés, Mehdi Ahoudig et Samuel Bollendorff voient dans cette survivance, une génération portée par l’espoir. La Parade, c’est un conte documentaire post-industriel en photographie parlante. Dix chapitres de 4 à 5 minutes pour proposer une série documentaire qui explore une nouvelle forme de dialogue entre le son et l’image fixe. La Parade #1 C’est l’arrivée des majorettes et Cloclo n°18 prépare les costumes. Elle doit coudre des dizaines de milliers de paillettes à la main. Pendant ce temps-là, Jonathan l’homme-Vectra fait un burn au meeting de tuning. La Parade #2 Jonathan a trouvé une donneuse d’organes pour sa voiture. Pendant ce temps-là, Freddy prépare ses pigeons voyageurs pour le concours. La Parade #3 Les majorettes sont enfin prêtes à briller. Pendant ce temps-là, Petit Bleu, le coq de combat, nous présente sa famille. Le camion de Gros Bleu, le pigeon voyageur, lui, a pris la route. La Parade #4 Les pigeons s’envolent, les Géants arrivent. Les majorettes sont frappées par la mort. La Parade #5 Les Géants se préparent pour la parade. Pendant ce temps-là, Petit Bleu prend des forces pour le combat. Jonathan maudit sa Vectra. La Parade #6 Les majorettes renaissent, Freddy attend ses pigeons et Petit Bleu le coq combattant s’en va au combat... La Parade #7 Les géants dansent au son des orgues d’Herzeele, les coqs s’arment... et Jonathan, l’homme Vectra prépare sa caravane pour partir en vacances... La Parade #8 Gros Bleu le pigeon voyageur est arrivé ! Les porteurs de géants se préparent. La Parade #9 Jonathan fait son Burn et les Coralines dansent en hommage à Nathan. La Parade #10 C’est la grande Parade des géants. Des gens qui s'accomplissent dans la culture populaire Quelle est l’origine de ce projet ? Mehdi Ahoudig : Ce projet a commencé avec la rencontre de Yannick, sur notre dernier projet commun « À l’abri de Rien » dans le bassin minier lorrain, une terre post-industrielle avec des mutations compliquées en terme d’emploi... Il nous disait qu’il « voyait encore loin, mais un peu moins loin qu’avant ». Samuel Bollendorff : La phrase de ce jeune garçon de 25 ans nous avait marqué et nous avons voulu revenir sur cette question : qu’est-ce que la projection dans l’avenir quand l’emploi et l’équilibre économique s’arrêtent ? Étant donné que nous avons l’habitude de travailler sur des problématiques sociales et des sujets compliqués, nous avions envie d’avoir une approche plus positive au travers du prisme de ces cultures du Nord. M.A. : Et nous sommes partis du postulat que les gens, plutôt que de s’accomplir dans le travail, s’accomplissent maintenant dans ces cultures populaires. Et nous souhaitions interroger des formes d’accomplissement plutôt que des échecs sociaux. S.B. : Nous avons voulu aborder la rencontre au travers de leurs passions. Ils y passent des heures, des jours, des années... avec une réelle expertise sur ces pratiques. De véritables héros de disciplines spectaculaires. Pourquoi avez-vous choisi le Nord de la France ? M.A. : Nous avons tous les deux une attache avec cette région de par les différents travaux que nous avons mené auparavant. C’est un terrain documentaire qui nous attire particulièrement. C’est là que nous avons pu interroger ces cultures populaires, voire illégitimes comme le tuning ou les majorettes. S.B. : Et puis c’est vraiment une rencontre. S’il y a un cliché qu’on veut bien servir c’est que dans le Nord, les gens sont très chaleureux, accueillants. Vu la complexité du sujet, on a pu aller explorer de nouvelles formes de mises en scène, d’engagement de nos protagonistes dans la réalisation onirique du projet documentaire. C’est une histoire de rencontres et elle a opéré dans le Nord. M.A. : Ces cultures populaires ont aussi toutes quelque chose à voir, plus ou moins directement, avec l’héritage industriel de la région : le tuning, la colombophilie, les combats de coqs... tout ça perdure malgré le délitement social que l’on constate dans le Nord. S.B. : Après l’effondrement des mines, les industries sidérurgiques mondialisées... on se retrouve avec une population qui a cet héritage culturel et qui continue à le faire vivre. Une passion dans l’accomplissement et dans le fait de « faire » M.A. : L’entrée musicale a aussi une grande importance, c’est une terre de musiques, l’harmonie est sortie directement de la mine... On avait envie, pour la mise en scène, d’avoir des images et du son, et donc cette entrée musicale. S.B. : Face au Nord, aux majorettes, à la fanfare, aux coqs de combats, au tuning... Face à tous les préjugés que nous pouvions avoir et débarquant avec notre inculture, nous avons tenté de faire face à cette notion du cliché d’abord en travaillant avec des équipes vivant dans le Nord : nous avons demandé à Thierry Deleruyelle, compositeur et chef d’orchestre à Arras, de composer la musique de La Parade, Pictanovo nous porte dans cet accomplissement local en terme de production audiovisuelle. Dans l’écriture, ce qui était important pour nous, c’était de créer des scènes en demandant à chacun de nos protagonistes de mettre en scène la dimension spectaculaire de leur discipline. Ainsi quand on rencontre nos héros dans leur univers social, on n’est certainement pas face à un destin social lourd et triste. Pourquoi avez-vous choisi de travailler à nouveau ensemble ? S.B. : Nous avions le souhait de continuer à explorer, surtout après le succès de « À l’Abri de rien », ce dialogue entre l’image fixe et le documentaire sonore. M.A. : Et ce que l’on propose avec Samuel c’est un dispositif d’écoute et de regard. S.B. : C’est une façon pour moi de prolonger la photographie. On ouvre un espace entre la surface de l’image fixe et la profondeur de l’écoute, on propose une autre dimension : celle du hors-champ qui engage l’imaginaire du spectateur. Pourquoi avoir opté pour la forme d’une web-série documentaire ? Ce format a t-il apporté quelque chose de nouveau à votre façon de travailler ? S.B. : Quand on parle de webdocumentaire, parce que c’est là que l’on s’est rencontrés et engagés, on questionne les formes d’écriture. Avec La Parade nous avons décidé d’explorer la question de la fiction et du récit imaginaire dans le documentaire. C’est comme cela que nous sommes parvenus à ce « conte documentaire » ancré dans le Nord, avec des protagonistes réels, tout en le racontant de façon onirique. La série et ses épisodes nous permettent d’engager les acteurs, le public et les auteurs dans un récit plus écrit. M.A. : La série nous a poussée vers la question de la fiction, et à raconter une histoire avec des éléments du réel. Cette écriture nous a permis de créer un réel augmenté d’une part de fiction plus affirmée dans laquelle nous avons été accompagnés par Les Films du Bilboquet dans un premier temps, et France Tv Nouvelles Écritures par la suite. Vous parlez de « photographie parlante », pouvez-vous nous en dire plus et nous expliquer votre volonté de réaliser un documentaire en photographies ? S.B. : La photographie est en pleine mutation. Elle doit prendre une dimension audiovisuelle. Et au travers de cette « photographie parlante » on n’invente rien tout en étant dans l’innovation. Ça nous est apparu comme un point assez juste de description de notre rencontre. La Parade c’est un conte documentaire post- industriel en photographie parlante. M.A. : Et cette photographie est parlante car elle invite le spectateur à une autre forme d’immersion, fait de cette rencontre de l’image et du son en dehors du classique « son direct » de l’image en mouvement. D’où vous est venue l’idée du conte ? Pourquoi cette forme ? S.B. : La réalité de ces pratiques du Nord et de ses rencontres, c’est intrinsèquement fabuleux et onirique : les majorettes font rêver, la musique invite au voyage imaginaire, les noms « Gros Bleu, Petit Bleu, les pigeons voyageurs, Freddy... » nous apportent la preuve que dans le réel on peut rêver. Parfois on pourrait croire que l’on quitte le réel alors qu’on s’y appuie constamment. M.A. : Et la multiplicité des personnages et des univers nous donne un outil supplémentaire pour écrire et raconter ces histoires. Pourquoi une « Parade » ? M.A. : Tous ces personnages se préparent à un événement fondateur pour eux, du point de vue de leur identité individuelle et collective. La Parade c’est ce vers quoi ils se dirigent pendant toute la série. S.B. : D’abord ils paradent : aux meetings de tuning, quand ils défilent, quand ils jouent de la musique, aux concours de majorettes... Ils sont en vue, avec leur identité positive dans un monde plutôt éprouvant. Et c’est aussi une parade au sens de retrouver de l’accomplissement et de la fierté dans des moments où les vies sont malmenées. Et tous convergent vers une grande parade que nous organisons, dans la construction de la série documentaire et dans le livre de conte interactif que nous réaliserons dans un second temps en 2016. M.A. : Dans ce livre de conte interactif, nous reprendrons toute la matière documentaire de la série que nous remettrons en scène sous la forme d’un conte dont le narrateur sera un Géant. Nous ferons alors un pas de plus vers la fiction en ré-écrivant l’histoire de nos héros. Nous espérons associer François Morel dans l’écriture de ce conte. S.B. : Et La Parade, c’est donc aussi un livre de conte interactif à paraître en 2016 et une exposition que nous créerons en 2017 à Culture Commune, la Scène Nationale du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, où le public équipé de casques pourra vivre La Parade au fil d’une exposition interactive, avec des incursions de spectacles vivant. Et puis La Parade c’est la réponse fellinienne à la réalité d’aujourd’hui. Les auteurs Mehdi Ahoudig est documentariste depuis 2002. Il réalise de nombreux documentaires radiophoniques pour arteradio.com sur des questions de société, plus particulièrement les problématiques liées aux quartiers populaires. En 2010, il obtient le prix Europa du meilleur documentaire radiophonique à Berlin, pour « Qui a connu Lolita ? », une enquête sur un fait divers marseillais, co-réalisé avec Anouk Batard et produit par Arte Radio. En 2012, avec arte.tv, il réalise une fresque interactive sonore et dessinée « Carnets de villes : Lens vous voyez le tableau », sur le réception par les habitants de l’installation du musée du Louvre dans leur ville. En 2013, il est lauréat de la bourse « Brouillon d’un rêve sonore » de la SCAM, pour un documentaire radio « N’Tchoréré, sur la place du village » et obtient la bourse « Brouillon d’un rêve film » pour un film documentaire « on ira à Neuilly inch’allah », co-réalisé avec Anna Salzberg en 2014. Cette même année, il réalise avec Arte Radio « Poudreuse dans la Meuse », un documentaire radio sur la consommation d’héroïne en milieu rural. Avec Samuel Bollendorff il réalise le webdocumentaire avec « À l’abri de rien » sur le mal-logement, prix Europa « on line » en 2011. Il travaille pour l’émission de France Culture « Sur les docks » et réalise également de nombreuses des bandes-son de théâtre et danse depuis 2000. Samuel Bollendorff est photographe et réalisateur. Il a été membre du collectif l’Oeil Public, puis de l’Agence VU jusqu’en 2012. Il s’intéresse aux institutions sociales comme l’hôpital, l’école, la police, la prison, etc. Avec « Silence », il propose de s’interroger sur la place des individus dans les services publics. En 2002, il réalise « Ils venaient d’avoir 80 ans », documentaire de 52’ sur la vie d’un service de gériatrie produit par MK2tv. En 2005, il réalise « Cité dans le texte » une chronique sur la banlieue en région parisienne qui sera publiée pendant un an, chaque semaine, dans le journal Libération. Elle prendra la forme d’un documentaire de 52’ produit par Zadig Productions. De 2006 à 2008, il travaille sur les oubliés du miracle économique chinois. Chine : « À Marche Forcée » est nominée au Visa d’Or au Festival Visa en 2007, et intègre les collections du Fond National d’Art Contemporain en novembre 2007. Fin 2008, il réalise « Voyage Au Bout Du Charbon », un premier documentaire interactif, prix SCAM de l’œuvre multimédia en 2009. Il se consacre alors à la réalisation de documentaires interactifs : « The Big Issue » ou « À l’abri de rien » en collaboration avec Mehdi Ahoudig. Interview : “Des gens qui s'accomplissent dans la culture populaire” Un Palestinien tué par l’armée israélienne après avoir agressé un soldat au couteau • Mis à jour le 17.08.2015 à 14h44 Un Palestinien, dont l’identité n’a pas été révélée dans l’immédiat, a été tué par l’armée israélienne, lundi 17 août, après avoir tenté de poignarder un garde-frontière près de Naplouse, en Cisjordanie occupée.C’est le troisième incident de ce genre en trois jours en Cisjordanie. Samedi, un Palestinien avait déjà été tué par l’armée israélienne après avoir légèrement blessé un soldat avec un couteau. Quelques heures auparavant, un autre avait été blessé dans les mêmes circonstances.Les attaques de soldats, de colons et de civils israéliens par des Palestiniens, isolés et souvent munis d’un couteau, se sont multipliées ces derniers mois à travers la Cisjordanie et à Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël. Depuis le début de l’année, les soldats israéliens ont tué une vingtaine de Palestiniens en Cisjordanie occupée lors d’attaques ou de manifestations anti-israéliennes. A Nice, le patron de la « police des polices » dans le viseur des « bœuf-carottes » • Mis à jour le 17.08.2015 à 13h38 Selon l’IGPN, la « maison » police se porte bien Des accusateurs peu fiablesDidier Cristini était derrière une enquête de l’IGPN sur la brigade anticriminalité (BAC) de Grasse, qui avait failli être « décapitée », selon Mediapart, sur la base du témoignage d’un trafiquant de drogue et toxicomane. Plus tard, ce dernier reconnaîtra avoir « dit beaucoup de conneries parce qu[’il] voulai[t] [s]e venger de la police ». Il a finalement été condamné à quatre ans de prison ferme pour dénonciation calomnieuse et mensongère sur une autorité judiciaire entraînant des recherches inutiles.M. Cristini était également à l’origine de la dissolution, bien plus médiatique, de la BAC nord de Marseille en octobre 2012. Trente policiers avaient alors été suspendus et dix-sept mis en examen pour « vol en bande organisée, extorsion en bande organisée, acquisition, détention et transport non autorisé de stupéfiants ». L’enquête interne et l’instruction judiciaire, toujours en cours, semblent depuis revenir, peu à peu, sur les éléments du dossier reposant sur les dénonciations d’un ancien brigadier.Incité à prendre de longues vacances, le patron de l’IGPN de Nice peut toutefois compter sur le soutien de la patronne des « bœuf-carottes », Marie-France Monéger. Citée par Mediapart, cette dernière a déclaré que M. Cristini « ne mérite pas les critiques qu’on lui adresse. Il est sérieux, loyal, honnête et très investi dans son travail ». Lire nos informations : BAC de Marseille : l’image d’un témoin-clé ternie par des affaires judiciaires L’allocation de rentrée scolaire restera inchangée en 2015 • Mis à jour le 17.08.2015 à 14h10 L’allocation de rentrée scolaire, qui aide à payer les cartables et autres fournitures de cinq millions d’enfants et adolescents, sera versée le 18 août, a dit le ministère des affaires sociales. Elle sera de :363 euros pour les 6-10 ans ;383 euros pour les 11-14 ans ;396 euros pour les 15-18 ans.Du fait de la faible inflation, le montant de cette allocation, versée sous conditions de ressources à plus de trois millions de familles, reste inchangé cette année, après des augmentations de 0,7 % en 2014, de 1,2 % en 2013 et de 25 % en 2012. Pour la première fois, elle sera aussi versée aux parents d’enfants handicapés ayant atteint l’âge de 6 ans, mais étant encore scolarisés en maternelle.Pour bénéficier de l’allocation de rentrée scolaire, il faut avoir eu en 2013 des ressources ne dépassant pas 24 306 euros pour les familles avec un enfant ; 29 915 euros pour celles avec deux enfants ; 35 524 euros pour trois enfants, selon les plafonds publiés sur le site de la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF). Le montant du plafond augmente ensuite de 5 609 euros par enfant supplémentaire.Depuis la rentrée 2014, les parents d’adolescents de 16 à 18 ans n’ont plus à fournir de justificatif de scolarité, une attestation sur l’honneur assurant que l’enfant est scolarisé étant suffisante. Cette année, cette disposition est étendue aux apprentis. Les chats, premières victimes des abandons d’animaux en été • Mis à jour le 17.08.2015 à 13h45 Près de 100 000 animaux sont abandonnés chaque année en France, dont 40 000 durant la période estivale, selon la Société protectrice des animaux (SPA).Parmi les chiffres rendus publics, lundi 17 août, la SPA souligne les abandons entre le 1er et le 31 juillet, qui concernent 2 623 animaux : 999 chiens et 1 624 chats. Cela représente une hausse de 22 % des abandons par rapport à la même période en 2014.Une responsable de la SPA déplore en particulier « une vraie progression de l’abandon des chats ». Une campagne pour promouvoir la stérilisation des animaux domestiques a été lancée à la fin de juillet par l’association, qui rappelle qu’elle est le meilleur moyen pour « protéger les animaux » :« L’abandon massif des chats cette année concerne essentiellement des chatons, ce qui tend à nous indiquer qu’ils proviennent d’animaux non stérilisés, errants ou non ».« Déménagement, allergie... situation financière »La SPA héberge 45 000 chiens et chats en attente d’adoption dans ses 60 refuges et Maisons SPA chaque année. Selon l’association, « en plus des traditionnelles excuses données par les “abandonnants” : déménagement, allergie, séparation, départ en maison de retraite…, on trouve la situation économique sensible ».L’abandon d’un animal est passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, au même titre qu’un acte de cruauté envers un animal, conformément à l’article 521-1 du Code pénal.Depuis le début de l’année, les animaux sont symboliquement reconnus comme des « êtres vivants doués de sensibilité » en France. Une avancée législative qui satisfait une demande de la fondation 30 Millions d’Amis, pour obtenir une modification du Code civil, qui considérait jusqu’ici les animaux comme des « biens meubles ».Une mesure qui avait alors été critiquée aussi bien par certains défenseurs des animaux, qui estiment qu’elle est dénuée de portée pratique, que par la FNSEA, principal syndicat agricole, qui craignait qu’elle « ne [remît] en cause la pratique de l’élevage ».Lire l’entretien avec le juriste Jean-Marc Neumann Les animaux reconnus comme « êtres sensibles », un pas « totalement symbolique » Enième tentative pour résoudre le conflit au Soudan du Sud Le 17.08.2015 à 12h31 • Mis à jour le 17.08.2015 à 13h20 Salva Kiir et Riek Machar, les deux protagonistes du conflit qui ravage le Soudan du Sud. Crédits : ZACHARIAS ABUBEKER,SAMIR BOL / AFP Contre toute attente, Salva Kiir, le président du Soudan du Sud, est arrivé à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie, au cours du week-end, pour rencontrer Riek Machar, le chef des rebelles. Son ministre de l’information avait pourtant déclaré la veille qu’il serait représenté par son vice-président.Cette annonce avait été qualifiée d’« inacceptable » par Seyoum Mesfin, le médiateur de l’Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est (IGAD), pour qui la présence des deux hommes était indispensable afin de mener à bien les pourparlers de paix qui ont lieu depuis douze jours dans la capitale éthiopienne.Dernier jour pour obtenir un accordDepuis janvier 2014, les médiateurs régionaux et les deux camps ont organisé huit rounds de négociations pour tenter de rétablir la paix dans le pays, où une guerre civile fait rage à cause de rivalités ethniques et politiques entre Salva Kiir et Riek Machar. Plusieurs cessez-le-feu ont été signés, mais tous ont échoué dans la foulée.Salva Kiir et Riek Machar doivent régler les désaccords qui persistent sur le projet d’accord de paix proposé le 26 juillet par l’IGAD, parmi lesquels une démilitarisation de Juba, la capitale du Soudan du Sud, pendant la période de transition et un partage des pouvoirs entre le gouvernement et les rebelles. Un poste de premier vice-président serait créé et accordé à l’opposition. Riek Machar, vice-président limogé en juillet 2013 par Salva Kiir, pourrait occuper ce poste.La communauté internationale a prévenu que des sanctions seront prises si aucun accord n’était trouvé lundi 17 août, notamment un embargo sur les armes. Dans les couloirs de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, où les chefs d’Etat et de gouvernement doivent se réunir, l’on considère qu’il y a de bonnes chances qu’un accord soit trouvé malgré les dissensions. « Apposer sa signature sur un document, c’est bien, mais la question est de savoir si les mesures seront mises en pratique », a soufflé un diplomate proche du dossier.Regarder la carte interactive : Soudan du Sud, un jeune Etat ravagé par la guerre civile Crédits : Comment la Ville de Paris organise l’hébergement des migrants • Mis à jour le 17.08.2015 à 15h06 Bousculée par l’arrivée massive de migrants et l’installation de campements sauvages en pleine rue ou dans des bâtiments squattés, la Ville de Paris organise l’accueil des clandestins. Un premier centre d’accueil « officiel » a ouvert le 29 juillet dans un ancien hôtel rénové du 14e arrondissement, rue Raymond-Losserand. Après deux semaines d’occupation par des migrants, la situation semble également se débloquer au lycée Jean-Quarré (19e arrondissement). « Nous souhaitons transformer ce lycée en centre d’accueil temporaire. Les travaux, minimes, devraient être réalisés en quelques semaines », assure Bruno Julliard, premier adjoint au maire de Paris.Depuis début juin, plusieurs campements de migrants ont été démantelés dans Paris avant de réapparaître, faute de centres d’accueil en nombre suffisant. Et rien n’est prévu pour les personnes qui ne souhaitent pas demander l’asile en France mais poursuivre leur route, la plupart vers la Grande-Bretagne. La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, avait ainsi promis en juin la création de centres de transit – s’attirant les critiques d’une partie de l’opposition, qui redoute que ces centres ne constituent une incitation à venir pour les clandestins.« En Serbie, l’accueil était meilleur qu’ici »La volonté de la municipalité se heurte à plusieurs obstacles : trouver des lieux adéquats, y entreprendre des travaux d’aménagement et convaincre des collectifs de soutien aux migrants avec lesquels elle entretient des relations pour le moins tendues. Pour le lycée Jean-Quarré, la Ville a demandé au comité La Chapelle en lutte les noms des migrants, afin de les loger pendant la durée des travaux. Cette liste a été refusée par les bénévoles, qui craignent que la mairie l’utilise pour expulser les sans-papiers. La mairie préfère parler d’un « dialogue constructif » et réfléchit à mener les travaux sans déloger les réfugiés. Un étage contaminé par de l’amiante sera condamné et des travaux d’urgence seront entrepris.La préfecture de Paris, à qui revient d’autoriser ou non cette ouverture, soutient le projet, « à condition que le lieu soit géré par une association professionnelle, type Croix-Rouge ou Emmaüs », confirme Sophie Brocas, secrétaire générale de la préfecture d’Ile-de-France. Le centre d’accueil, d’une capacité de 100 à 150 personnes, fonctionnerait jusqu’à la transformation du lycée en médiathèque, prévue en 2020.Actuellement, entre 200 et 300 migrants, venus du Darfour, d’Erythrée, du Soudan, de Libye, du Tchad ou du Maghreb, squattent le lycée dans des conditions précaires. Les douches du bâtiment sont régulièrement inondées et les toilettes en nombre réduit. Les occupants survivent grâce aux bénévoles et aux dons des habitants du quartier, qui fournissent matelas, draps ou encore nourriture. « En Serbie, l’accueil était meilleur qu’ici », raconte Ahmed Adil, réfugié soudanais. Après un périple d’un an, épuisé et traumatisé, l’homme de 51 ans « n’imaginait pas se trouver dans une situation pareille ».Lire le reportage : « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » Accueillir aussi des sans-abri Cinq questions sur le droit d’asile Amélie Petitdemange (avec Isabelle Rey-Lefebvre) Un garçon de 6 ans, premier Français à recevoir une prothèse de main imprimée en 3D • Mis à jour le 17.08.2015 à 11h30 Un jeune garçon, né sans main droite, va devenir le premier enfant français à recevoir une prothèse imprimée en 3D. Virginie Contegal, la mère du jeune Maxence, explique le but de cette intervention, qui n’est en rien un acte chirurgical :« Ce n’est absolument pas médical. Il ne va pas subir de greffe, ni d’opération. La prothèse sera scratchée et il pourra l’enlever à la guise. Depuis que Maxence est né, on a fait le choix de ne pas l’appareiller avec une prothèse médicalisée. Là, il va avoir une main colorée aux couleurs de son choix, de super-héros (…), qu’il pourra enlever à sa guise. Ce sera ludique pour lui dans la cour de récré avec les copains. »Grâce à la technologie d’impression en 3D, ce type de prothèse ne coûte que 50 à 200 euros, selon la taille de la main. Si l’enfant la casse ou la perd, elle est donc facile à remplacer.Une association américaine spécialiséeLes parents du jeune garçon n’ont rien déboursé, puisqu'ils sont passés par l’association américaine e-Nable, qui met en commun les plans de prothèses de mains, à but humanitaire, et qui a permis à de nombreux enfants de bénéficier de cette technologie dans les pays anglo-saxons et en voie de développement.Interviewé par Le Parisien, Jon Schull, le créateur de l’association, recense « environ 2 000 mains livrées dans 37 pays » depuis 2013. Google avait remis en 2014 un prix de 540 000 euros à e-Nable pour « féliciter cette mission ». Au Mexique, des centaines d’intellectuels s’indignent de « la longue série d’atrocités contre la presse » • Mis à jour le 17.08.2015 à 10h53 « Nous voudrions exprimer notre indignation face aux attaques meurtrières visant les journalistes dans votre pays », ont dénoncé 500 intellectuels, écrivains et artistes, dans une lettre ouverte à Enrique Peña Nieto, le président du Mexique. Les signataires, parmi lesquels figurent le Britannique Salman Rushdie, le Sud-Africain et Prix Nobel John Maxwell Coetzee ou encore l’Américain Noam Chomsky, réagissent ainsi à l’assassinat, le 31 juillet, du photoreporter Ruben Espinosa.Le corps de l’homme de 31 ans a été retrouvé, pieds et poings liés, dans un appartement de Mexico au côté des cadavres de quatre femmes. Toutes les victimes ont été torturées. Travaillant pour le magazine d’investigation Proceso, Ruben Espinosa, était originaire de la région de Veracruz, qu’il avait dû quitter quelques semaines avant sa mort car il faisait l’objet de menaces. Il s’était installé dans la capitale, réputée plus sûre.« C’est le dernier en date d’une longue série d’atrocités contre la presse, et il s’est produit dans une ville qui était considérée comme un des derniers refuges dans le pays pour les journalistes. Il semble qu’il n’y a plus de lieu sûr pour les membres de la profession. Tout attentat contre un journaliste est une attaque contre le droit même de la société à être informée. »Miguel Angel Mancera, le maire de la capitale, a annoncé l’entrée en vigueur d’une loi destinée à renforcer la protection des journalistes dans son Etat. Elle prévoit notamment la mise en place d’un fonds, pouvant être débloqué dans les vingt-quatre heures en cas d’urgence, destiné à venir en aide aux journalistes et défenseurs des droits de l’homme, pour leur permettre notamment de se loger et se nourrir.Veracruz, une des régions les plus dangereusesDepuis 2000, Reporters sans frontières (RSF) a dénombré l’assassinat de 88 journalistes et collaborateurs de médias en lien certain ou possible avec leur profession. Une vingtaine d’entre eux ont par ailleurs disparu. Dans le seul Etat de Veracruz, l’un des plus touchés par les violences liées au trafic de drogue, l’ONG a recensé 13 exécutions depuis 2010, ce qui la pousse à considérer cette région comme l’une des plus dangereuses du monde après l’Irak et la Syrie.« Monsieur le président, il ne faut plus d’assassinats », exigent les signataires de la lettre, qui appellent à traduire en justice les meurtriers :« Dans votre pays, les statistiques concernant l’impunité dans les crimes contre la presse sont désastreuses. » Football : Sergio Ramos prolonge avec le Real Madrid • Mis à jour le 17.08.2015 à 11h12 Sergio Ramos restera un « Merengue » jusqu’en 2020. Le défenseur central a signé, lundi 17 août, une prolongation de son contrat avec le Real Madrid, qui prenait fin en 2017.L’Espagnol de 29 ans, qui porte les couleurs de la « Maison blanche » depuis 2005, s’est imposé au fil des saisons comme un joueur emblématique du club de la capitale espagnole, dont il a même récupéré le brassard de capitaine après le départ du gardien Iker Casillas pour Porto.Mais ses relations avec Florentino Perez, le président du club, sont tendues. En mai, Sergio Ramos avait clairement pris la défense de l’Italien Carlo Ancelotti, licencié en fin de saison et remplacé par le Madrilène Rafael Benitez. Dans la foulée, la presse espagnole s’était fait l’écho du désir de l’international ibérique de quitter la formation. Il était d’ailleurs convoité par Manchester United, qui a finalement renoncé à le faire signer. Ségolène Royal presse les distributeurs de s’engager sur le gaspillage alimentaire • Mis à jour le 18.08.2015 à 18h42 Quelle quantité de nourriture les Européens gaspillent-ils réellement ? Réunion prévue pour le 27 août« Tout le secteur de la grande distribution » sera réuni au ministère de l’écologie le 27 août dans l’après-midi. Mme Royal souhaite que « volontairement, contractuellement, il s’engage à appliquer la loi qui était prévue, puisqu’il s’y attendait ».La ministre veut ainsi interdire aux acteurs de la grande distribution « de détruire des stocks alimentaires, par exemple en (les) javellisant » et les obliger à « donner les stocks alimentaires aux associations caritatives ». Elle a affirmé avoir « bon espoir » de parvenir à un accord avec les distributeurs, parce que « c’est bon aussi pour leur image de marque ». Regarder notre grand format : Les glaneurs des villes Plus de 100 000 migrants ont rejoint l’Europe au cours du seul mois de juillet • Mis à jour le 18.08.2015 à 19h03 En Grèce, l’île de Kos débordée par les migrants L’Europe démunie face aux naufrages en Méditerranée Au début d’août, l’Organisation internationale pour les migrations diffusait un autre triste record : plus de 2 000 hommes, femmes et enfants ont perdu la vie en mer en tentant de rejoindre les côtes européennes depuis le début de l’année. Bangladesh : trois suspects arrêtés dans l’enquête sur le meurtre de deux blogueurs • Mis à jour le 18.08.2015 à 17h12 Les forces de sécurité du Bangladesh ont annoncé l’arrestation, mardi 18 août, de trois islamistes présumés, soupçonnés du meurtre de deux blogueurs. Ressortissant britannique d’origine bangladaise, Touhidur Rahman, 58 ans, serait « le principal planificateur des attaques contre Avijit Roy et Ananta Bijoy Das », selon la police. Les trois interpellés ont été identifiés comme des « membres actifs » du groupe Ansarullah Bangla Team (ABT).Quatre blogueurs tués depuis le début de l’annéeDepuis le début de l’année, quatre blogueurs connus pour défendre la laïcité ont été tués à coups de machette au Bangladesh. Ananta Bijoy Das, assassiné en mai, écrivait pour Mukto-Mona (« Libre pensée »), un site internet autrefois piloté par le blogueur américain d’origine bangladaise Avijit Roy, lui-même tué en février à Dacca.Des manifestations de protestation dans la capitale ont été organisées dans la capitale par des militants laïcs. Le gouvernement, accusé de ne pas en faire assez pour prévenir ces attaques, avait promis de tout faire pour retrouver les meurtriers.D’après la police, Touhidur Rahman était le « principal financier » du groupe ABT, constitué principalement d’étudiants issus d’universités privées. La semaine dernière, la police bangladaise avait déjà annoncé l’arrestation de deux autres membres présumés du mouvement pour le meurtre du blogueur Niloy Chakrabarti, qui écrivait sous le nom de plume Niloy Neel, tué le 7 août à coups de machette à son domicile de Dacca. La quatrième victime, Washiqur Rahman, a été assassiné en mars.La plupart des blogueurs qui militent en faveur de la laïcité sont passés dans la clandestinité et se cachent sous des pseudonymes. Au moins sept d’entre eux ont fui à l’étranger. Les militants laïcs accusent les islamistes d’avoir une liste noire des personnes à abattre. Plus de 90 % des 160 millions d’habitants bangladais sont musulmans. Enfourcher un VTT électrique pour se réconcilier en douceur avec l’effort Patricia Jolly (Plateau du Vercors (Isère), envoyée spéciale) Avec son moteur dans le pédalier, la bécane – qui porte le nom bonhomme de « Moustache » – a la silhouette dense et rassurante d’un percheron. Un violent vent de sud charrie des nuages menaçants au-dessus des pistes de ski de fond grillées par le soleil sur lesquelles est prévue notre sortie, mais Loïc Mercier, titulaire d’un brevet d’Etat d’éducateur sportif des activités du cyclisme (BEESAC), nous a promis « le Vercors à moindre effort » sur ses vélos à assistance électrique (VAE) tout-terrain. L’on devrait donc pouvoir passer entre les gouttes sans trop de douleurs musculaires.Avant tout, il faut apprivoiser l’engin. En quelques « ronds » sur la place du village de Lans-en-Vercors, on se familiarise avec les freins à disque hydrauliques hautement sensibles. « N’utilisez que vos index pour les actionner, prévient Loïc Mercier. Le VTT à assistance électrique pèse une vingtaine de kilos, ce qui est bien plus lourd qu’un vélo normal, et il va plus vite, donc le freinage est plus brutal.  »Parfaitement dans l’air du temps, le VTT à assistance électrique se pilote du bout des doigts. Le pouce et l’index droits servent à changer les vitesses. Le pouce gauche gère les niveaux d’assistance du moteur en fonction de la pente ou de l’effort que l’on souhaite – ou que l’on peut physiquement – produire. Sur le tableau de bord – une console fixée au guidon plus petite qu’un smartphone –, on visualise le mode d’assistance choisi en fonction du profil du terrain : « éco », « tour », « sport » et « turbo ». Un pictogramme indique le niveau d’énergie restant dans la batterie. Sur parcours plat, son autonomie est d’une centaine de kilomètres, contre 50 à 80 kilomètres et 800 à 1 600 mètres de dénivelé sur terrain vallonné. Sont également indiqués la vitesse instantanée, les kilomètres parcourus, la vitesse moyenne. Avec le VTT électrique, l’exercice physique exigeant se mue en moment de détente euphorisant. L’on couvrira sans s’en apercevoir 20 kilomètres et 600 mètres de dénivelé, en papotant et en oubliant même de s’hydrater. « Sur un VTT normal, il nous aurait fallu une grosse demi-journée et on serait revenus cassés en deux avec le goût du sang dans la bouche », commente Loïc Mercier.A nos côtés, Hugues, 49 ans, confirme. En rémission d’une leucémie décelée il y a dix-huit mois, ce vététiste confirmé et acharné a reçu une greffe de la moelle épinière. « A ma sortie d’hôpital, j’ai repris mon VTT normal, se souvient-il. J’étais sous corticoïdes et j’avais une pêche d’enfer. » Puis le traitement a pris fin… « Là, je me suis effondré, admet le convalescent. Sur le vélo, il n’y avait plus personne. » Le VTT électrique lui a d’abord inspiré des réticences. « A mes yeux, c’était un char d’assaut, un engin trop lourd et peu maniable dans les descentes, dit-il. Puis j’ai essayé et j’ai découvert que ça permettrait de faire retravailler les muscles sans forcer tout en ménageant le cœur et le souffle. J’ai pu recommencer à suivre mes copains sur leurs VTT classiques dans des montées de fou sans avoir une grosse condition physique. Pour le moral, c’est le jour et la nuit. Je revis et je peux espérer remonter un jour sur un VTT normal, alors que jusqu’ici je me demandais plutôt si je pourrais reprendre la moindre activité physique. » Patricia Jolly (Plateau du Vercors (Isère), envoyée spéciale) Journaliste au Monde On a testé la Pebble Time, la montre connectée qui ne dort jamais Que vaut l'étonnante montre connectée de Pebble Technology, avec son écran toujours allumé, et sa batterie qui tient plusieurs jours ? • Mis à jour le 18.08.2015 à 16h09 Nicolas Six La Pebble Time est une montre connectée rafraîchissante : elle ne fait rien comme les autres. Son écran n'est pas tactile, on la pilote avec de gros boutons d'une reposante simplicité. La Time n'a pas non plus de chapelle ; elle se couple indifféremment avec un smartphone Android ou Apple. La montre est plus légère et plus étanche que ses concurrentes, elle peut plonger jusqu'à 30 mètres. Et surtout, elle n'est pas menottée à une prise d'électricité : son autonomie approcherait une semaine.  Un écran qui ne consomme presque rien L'autonomie record de la Pebble doit tout à son écran qui reste toujours allumé. Paradoxalement, cet écran ne consomme presque rien car il n'émet aucune lumière. Ce qui peut être pénible dans certaines conditions : à contre-jour l'écran est illisible. Le soir, on est forcé d'utiliser le rétro-éclairage de la montre pour voir l'heure : un clic sur le bouton gauche. Sa lumière bleutée éclaire quelques secondes. En plein soleil, le confort visuel de la Time est également décevant. Elle n'affiche que 64 couleurs passablement délavées. On le lui pardonne, car la vocation d'une montre n'est pas d'afficher des photos. En revanche, on regrette que cet écran soit si petit, et ses pixels si gros qu'on les distingue à l'œil nu. On est à des années-lumière du confort visuel des meilleures montres concurrentes. L'écran de la Time reste consultable en permanence. C'est pratique, on n'a pas besoin de réveiller la montre pour lire l'heure. Mais cela peut aussi poser problème. Lorsqu'on reçoit un texto, l'alerte reste visible trois longues minutes. C'est bien suffisant pour qu'un voisin un peu trop curieux déchiffre le nom de votre correspondant. Agenda très agréable à parcourir C'est tout l'intérêt des montres connectées : nous alerter plus rapidement de l'imminence d'un rendez-vous, ou de l'arrivée d'un SMS ou d'une alerte, tout en nous déconcentrant moins qu'un smartphone. Les alertes sont presque aussi agréables à lire sur la Time que sur la Watch d'Apple ou les montres Android. On regrette seulement que leur défilement soit un peu lent. Certains utilisateurs se plaindront d'être débordés par les notifications. On peut heureusement les bloquer en partie avec un smartphone Android ; ce paramétrage n'est en revanche pas disponible sur iPhone. Mais même sur Android, impossible de bloquer les alertes « intelligemment ». Impossible, par exemple, de demander « signale-moi uniquement les courriels des gens que je connais ». Mais les montres concurrentes ne font pas mieux. Lorsque l'on reçoit un texto, on peut y répondre en dictant un message. Mais sur la version française de la Time, la dictée vocale fait encore trop d'erreurs, alors que la concurrence, de son côté, fait beaucoup mieux. La Time se rattrape grâce à son agenda, très agréable à parcourir. Les rendez-vous s'égrènent dans une cascade verticale que l'on parcourt avec les boutons « bas » et « haut ». C'est clair, rapide, efficace. Toutes les applications sont choisies La Time se pilote avec quatre gros boutons qui exigent moins d'adresse qu'un écran tactile. Leur logique est assez simple à comprendre. Et comme la Time propose des fonctionnalités très réduites, on en fait rapidement le tour. Les menus ne s'enrichissent que si on le souhaite. Si bien que toutes les applications qu'on lui rajoute nous sont familières, puisque choisies, désirées, testées. Tout n'est cependant pas simple avec la Time. Pour accéder à la liste des alertes, il faut appuyer trois fois : c'est long. Mais c'est surtout l'application pour smartphone qui pose problème. Elle est complexe, en anglais, et elle fonctionne mal. La liaison avec certains modèles de smartphones est capricieuse. La mise en route de la Time sera un défi pour plus d'un utilisateur. On peut cependant être indulgent avec Pebble. La petite entreprise née en 2011, championne du financement participatif, grandit vite, peut-être trop vite. On peut espérer que ces soucis seront effacés prochainement. Des fonctions sommaires La Pebble est dépouillée. Pas d'assistant vocal comme Siri sur iPhone, ce qui interdit, par exemple, de lancer une recherche Wikipedia à la voix. Côté sport et forme, c'est le néant. Il faut installer une application tierce comme Misfit pour compter ses pas. Même ainsi équipée, la Time est loin de suivre notre santé avec le niveau de finesse de la Watch d'Apple. Résolument low-tech La Time a deux personnalités. Le modèle de base, à 250 euros, offre un voyage dans le temps. Son écran 64 couleurs rappelle furieusement la Game Bboy Color. Ses plastiques et ses métaux évoquent les années 1990, et certaines applications ressemblent aux logiciels de Windows 3.1. Quant aux cadrans horaires qu'on peut choisir, on y trouve des trésors de culture geek, comme l'écran hommage aux Matrix, les films des Wachowski, ou l'hypnotique Nyan Cat, icône d'Internet. La Time de base dégage une identité bonhomme, résolument low-tech, qui plaira aux consommateurs qui ne se prennent pas au sérieux. Le modèle « Steel » à 300 euros est beaucoup plus contemporain. Habillée de métaux et d'un joli bracelet en cuir, la Time Steel peut séduire les consommateurs soucieux de leur apparence. En cherchant bien, on trouve deux ou trois cadrans horaires élégants, dont un cadran Mondrian. Mais la Time n'a pas une allure qui se distingue. Son dessin n'est pas racé, et son pourtour d'écran est démesuré. Cela repoussera probablement les passionnés de montres et les férus de mode. A noter, l'habillage métallique de la Time est un peu fragile, il faut faire attention à ne pas le cogner sur un mur ou sur la montre de votre voisin, ce qui n'est guère évident lorsque l'on n'est pas habitué à porter une montre. Plus simple, une fois réglée C'est plutôt pour vous si : Vous cherchez une montre avec une excellente autonomie Les alertes sont la fonction principale qui vous pousserait à acheter une montre connectée Ce n'est plutôt pas pour vous si : Vous êtes très curieux et aimez avoir accès à beaucoup d'options et de fonctionnalités Vous cherchez surtout une montre pour courir ou suivre votre santé Vous cherchez un objet résolument design }); Nicolas Six Journaliste au Monde FN : Jean-Marie Le Pen réclame que la commission de discipline réunie contre lui soit publique • Mis à jour le 18.08.2015 à 15h56 Olivier Faye FN : vote symbolique massif pour la mise à l’écart de Jean-Marie Le Pen FN : nouvelle victoire judiciaire de Jean-Marie Le Pen contre sa fille Olivier Faye Sorti du coma, le détenu palestinien Mohammed Allan donne 24 heures à Israël pour régler son cas Israël autorise l’alimentation de force des détenus en grève de la faim Duel de légendes pour la présidence de la Fédération internationale d’athlétisme • Mis à jour le 18.08.2015 à 15h19 Sebastian Coe : « Paris est un bon candidat pour les JO 2024 » Athlétisme : Bubka vise (encore) haut Supercoupe d’Espagne : premier titre pour Bilbao depuis 1984 • Mis à jour le 18.08.2015 à 16h09 Supercoupe d’Espagne : le Barça balayé par l’Athletic Bilbao De son côté, le Barça était condamné à sortir le grand jeu s’il voulait avoir une chance de revenir et de tenter de réaliser l’exploit de remonter les quatre buts d’écart. Etant donné la solidité affichée par les Basques au match aller, la mission s’annonçait presque impossible. Seul Lionel Messi a redonné espoir à ses supporteurs, juste avant la mi-temps (44e minute), en réalisant un superbe mouvement sur une balle de Javier Mascherano.En seconde période, les actions prenaient une tout autre tournure. Toujours aussi fébrile (17 buts encaissés en huit rencontres), la défense catalane s’en est, dans un premier temps, remise à son dernier rempart, Claudio Bravo. Le gardien chilien a d’ailleurs parfaitement assuré face à l’attaquant Aritz Aduriz à la 55e minute.La sanction devait tomber quelque vingt minutes plus tard. Alors que le défenseur français du Barça, Jérémy Mathieu, peu à son avantage hier, perdait un nouveau duel aérien, il laissait une fois encore à Aritz Aduriz la mission de déjouer le portier catalan, en deux temps (74e).Le Barça privé de Gerard Piqué ?Par ailleurs, le cas du défenseur du FC Barcelone, Gerard Piqué, n’est pas encore réglé. Expulsé à la 55e minute après s’en être pris violemment à un arbitre assistant sur un hors-jeu litigieux non signalé, l’international espagnol, âgé de 28 ans, pourrait être suspendu entre 4 et 12 matchs, selon le compte-rendu de l’arbitre central publié sur le site de la Fédération espagnole (RFEF). Le comité de discipline doit se réunir mercredi 19 août, précise la presse espagnole.Si cette sanction se confirme, il s’agira d’un coup dur pour le Barça alors que le Championnat d’Espagne débute vendredi. Le Barça, qui retrouvera l’Athletic Bilbao au stade San Mames dès dimanche 23 août, en ouverture de la Liga. La Grèce assouplit le contrôle des capitaux • Mis à jour le 18.08.2015 à 15h43 En Grèce, malgré la crise, les touristes affluent Six ans de crise en Grèce, neuf plans d’austérité, trois plans d’aide... NBCUniversal investit 200 millions de dollars dans BuzzFeed • Mis à jour le 18.08.2015 à 18h45 Alexandre Piquard BuzzFeed France promet plus d’info, moins de « LOL » Alexandre Piquard Journaliste médias En une semaine, plus de 20 000 migrants arrivent sur les côtes grecques • Mis à jour le 18.08.2015 à 17h01 Entre le 8 et le 14 août, 20 843 migrants sont arrivés en Grèce, a annoncé, mardi 18 août, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Ce nombre représente près de 50 % des arrivées de migrants par la mer en Grèce au cours de toute l’année 2014. Pour le seul mois de juillet, il y en a eu 50 242, soit plus que les 43 500 personnes arrivées sur toute l’année 2014.Concernant les migrants arrivés la semaine dernière, la grande majorité venait de Syrie (82 %) ; 14 % sont des Afghans, 3 % sont des Irakiens. Le HCR relève que le « rythme des arrivées ne fait qu’augmenter ces dernières semaines » et qu’une « grande majorité de ces arrivants devraient recevoir le statut de réfugiés ».Profitant de bonnes conditions estivales, les personnes qui tentent de traverser la mer Egée en direction des rives européennes sont de plus en plus nombreuses. Entre Bodrum, ville balnéaire turque, et l’île de Kos, elles payent plus de 1 000 dollars (900 euros) pour emprunter l’un des plus courts passages entre la Turquie et l’Europe sur des petites embarcations ou des canots pneumatiques. La Turquie avait, de son côté, recensé près de 18 300 migrants secourus en mer Egée entre le 17 juillet et le 17 août.Depuis des mois, le HCR a lancé des avertissements concernant la crise grandissante des réfugiés sur les îles grecques. Il demande ainsi d’urgence le renforcement des structures d’accueil sur les îles et dans le reste du pays. Il « recommande aux autorités grecques de mettre en place une structure unique chargée de coordonner la réponse d’urgence » à cette crise et de « mettre en place un mécanisme d’assistance humanitaire adéquat ». L’île de Kos au centre des trajets L’île de Kos, située à environ 20 kilomètres des côtes turques, est la principale destination de ces réfugiés venus du Moyen-Orient ou de l’Extrême-Orient. D’une superficie de 287 kilomètres carrés, elle compte 33 000 habitants et des touristes estivaux, mais manque de structures d’accueil.Les réfugiés y dorment dans des tentes ou des abris de fortune dans les parcs, les rues, sur les quais et les plages. Plusieurs jours, voire parfois plusieurs semaines, sont nécessaires pour qu’ils puissent s’enregistrer auprès de la police grecque afin d’obtenir le laissez-passer leur permettant de poursuivre leur voyage vers Athènes et d’autres pays européens.Environ 2 000 personnes demeurent dans des conditions extrêmement précaires, selon l’ONG Médecins sans frontières (MSF), la seule présente sur l’île. Parmi elles, « de nombreuses familles avec des bébés et de jeunes enfants, faisant la queue sous un soleil de plomb, par 32 °C (…) sans aucune installation sanitaire, sans ombre et sans abri », contraintes d’« escalader des grillages pour acheter de l’eau ».Selon les statistiques de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 250 000 personnes ont traversé la Méditerranée cette année pour gagner l’Europe. Ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer depuis janvier.L’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (Frontex) a pour sa part publié des chiffres impressionnants. Pour le seul mois de juillet, 107 500 migrants ont été recensés aux frontières européennes, soit trois fois plus que lors du même mois l’an passé. C’est la première fois depuis 2008, année où Frontex a commencé à établir ces relevés, que la barre de 100 000 migrants en un mois est dépassée.La Commission européenne a approuvé, au début d’août, le déblocage d’une aide de 2,4 milliards d’euros sur six ans pour aider les pays européens à faire face à l’arrivée croissante de migrants sur leur territoire. La Grèce a obtenu une aide de 474 millions d’euros.Lire le reportage : En Grèce, l’île de Kos débordée par les migrants Un filtre antispam pour les appels téléphoniques Le téléphone sonne, et au bout du fil, une voix enregistrée qui vous incite à rappeler, un « bip » strident ou même le silence : c’est un appel automatisé. Utilisés par des commerçants peu scrupuleux ou des escrocs, les « robots » qui appellent automatiquement des centaines ou des milliers de numéros sont illégaux aux Etats-Unis. Ce qui ne les a pas empêchés de continuer à exister, les responsables de ces appels étant difficiles à retrouver et à poursuivre en justice, et les logiciels permettant de passer ces appels automatiques étant faciles à se procurer et à utiliser.La Federal Trade Commission (FTC), l’autorité américaine des télécommunications, a donc lancé en mars un concours pour aboutir à la création d’un logiciel qui serait capable de détecter ces appels et de les bloquer, sur téléphones fixes comme sur mobiles. Le vainqueur du concours, et de son prix de 25 000 dollars (22 000 euros), a été annoncé lundi 17 août. Il s’agit de Robokiller, un programme développé par deux ingénieurs, qui promettent de « mettre fin une fois pour toutes aux appels automatisés ».Analyse détaillée des messagesLe fonctionnement de Robokiller est assez classique : il analyse les appels pour tenter de déterminer s’il s’agit d’un appel « humain » ou d’un message automatique. Avant que le téléphone de l’utilisateur ne sonne, le logiciel « décroche » pour détecter un éventuel message automatique — s’il s’agit d’un véritable appel d’un humain, ce dernier entend une sonnerie pendant le temps d’analyse. Si l’appel est identifié comme « robotique », il est transféré sur une boîte vocale où le message est enregistré et analysé pour perfectionner l’algorithme d’analyse des appels.Pour déterminer si un appel est automatique, le programme analyse plusieurs critères. Il enregistre notamment les courbes sonores des appels déjà identifiés comme du spam, pour obtenir une empreinte unique pour chaque appel « robot » et le bloquer. Il tente également de déterminer d’où provient l’appel, pour vérifier si le numéro appelant est une source « légitime » — numéro particulier ou d’entreprise connue. Enfin, il étudie également les silences pour tenter de déterminer s’il s’agit d’un silence « humain » ou automatisé, la constance du volume sonore, ou encore le débit de parole, autant d’indices qui, s’ils sont trop uniformes, peuvent indiquer un appel d’un logiciel.Dans son principe, Robokiller fonctionne donc largement comme un filtre antispam pour courriels. Le projet ne devrait pas être commercialisé avant 2016 — ses créateurs ont ouvert une page sur le site de financement participatif Kickstarter pour financer la fin du développement du programme, qui devrait être d’abord disponible sur iOS d’Apple. Pour sa rentrée, Nicolas Sarkozy critique la réforme territoriale • Mis à jour le 18.08.2015 à 13h13 Matthieu Goar Régions : et les nouvelles capitales sont... Les régionales en Ile-de-France Matthieu Goar Journaliste au Monde Le cyanure de sodium menace Tianjin • Mis à jour le 18.08.2015 à 17h45 Nathaniel Herzberg La chaleur : c’est l’un des plus grands dangers, une des trois causes principales de transformation du cyanure de sodium en cyanure d’hydrogène. Les deux autres sont le contact avec un milieu acide et… l’eau. La présence de fûts de cyanure de sodium dans un incendie place donc, chaque fois, les pompiers face à un terrible choix. « Faut-il mettre de l’eau pour éteindre l’incendie au risque d’accélérer la transformation si les conteneurs sont endommagés, ou au contraire renoncer à intervenir ?, interroge le colonel Clavaud. En 2013, après le déraillement d’un train à Wetteren, en Belgique, et l’incendie qui s’en était suivi, les pompiers ont choisi de laisser brûler. Le relargage dans l’air a été moindre, mais il y a eu une forte pollution des sols… »« Nos collègues chinois ont-ils pris la bonne décision ? Savaient-ils seulement que ces produits se trouvaient là ? Je l’ignore, ajoute-t-il. Et y a-t-il eu interaction avec d’autres produits, des acides par exemple ? Là, vu l’ampleur du sinistre, c’est probable… » L’eau, c’est également la pluie, qui tombait abondamment, mardi 18 août, sur le port chinois, faisant redouter un dégagement gazeux. Contenir les fuitesDevant l’importance du danger, il importe donc de contenir les conséquences des rejets de cyanure de sodium. Pour réduire les risques de respiration du gaz, un périmètre de confinement de 3 kilomètres a été établi autour de la zone sinistrée. Des barrages de sable et de terre ont été construits afin d’encadrer une zone de 100 000 mètres carrés autour du lieu des déflagrations. L’objectif est d’éviter toute fuite de produit. Selon les autorités chinoises, du cyanure de sodium a été retrouvé à 1 kilomètre du sinistre, mais rien hors de la zone confinée. Les monceaux de conteneurs endommagés sont également examinés pour en retirer les matériaux toxiques.Après avoir relevé dans les eaux proches des niveaux de cyanure jusqu’à 28,4 fois plus élevés que la normale, et même des traces dans la mer, près du port, les autorités chinoises ont fait appel à plusieurs entreprises pour les aider à dépolluer. Installé à 30 kilomètres de là depuis 1997, chargé d’alimenter en eau potable les trois millions d’habitants de la ville mais aussi de traiter les déchets dangereux présents sur le port, le groupe Veolia a été mis à contribution. Depuis trois jours, sa centrale a ainsi reçu 500 tonnes d’eau souillée, sortie des diverses canalisations, soit l’équivalent de sa capacité journalière, précise-t-on chez Veolia. Elle a entrepris de les traiter par oxydation (le cyanure est transformé en cyanate, beaucoup moins dangereux), puis neutralisation. D’autres livraisons sont prévues pour les jours prochains.Toute la chaîne alimentaire est menacée A Tianjin, délicates opérations de nettoyage de tonnes de cyanure Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Lilian Lepère, pris au piège par les frères Kouachi, porte plainte contre TF1, France 2 et RMC • Mis à jour le 18.08.2015 à 12h48 Attentats : 4 questions sur une couverture médiatique hors normes « Un risque certain »Pour l’avocat de Lilian Lepère, Me Antoine Casubolo Ferro, interrogé par Le Parisien, les médias n’ont pas respecté l’obligation de prudence ou de sécurité qui leur est imposée en pareil cas :« La divulgation de ces informations en temps réel, alors même que les frères Kouachi, armés et déterminés, étaient susceptibles de suivre le déroulé des opérations, a fait courir un risque certain à Lilian [Lepère]. »Le quotidien révèle également que l’enquête en cours sur les attentats du mois de janvier a permis de savoir que les deux hommes disposaient d’une radio, en plus de leurs téléphones portables respectifs.Concernant la prise d’otage de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes par Amedy Coulibaly, qui a eu lieu le même jour, une plainte a également été déposée par d’anciens otages contre BFMTV. La chaîne d’information en continue est accusée d’avoir révélé la présence de clients cachés dans une chambre froide au sous-sol de la supérette. N.W.A, des bas-fonds de Compton au sommet de Hollywood • Mis à jour le 18.08.2015 à 14h48 N.W.A est de retour, mais cette fois sur les écrans…. Et son succès ne se dément pas. En témoigne le succès du biopic consacré au groupe emblématique de gangsta rap. A peine sorti en salles, Straight Outta Compton caracole en tête du box-office aux Etats-Unis, détrônant le dernier volet de la série Mission impossible pourtant présent dans 1 000 salles supplémentaires. En trois jours, le film, qui raconte la naissance à la fin des années 1980 de la formation originaire de Compton, dans la banlieue sud de Los Angeles, a rapporté 60,2 millions de dollars (soit plus de 54 millions d’euros), bien plus que les estimations les plus optimistes.« Un message social pertinent »Pour Jeff Bock, analyste à Exhibitor Relations spécialisé dans les données liées à l’exploitation des longs-métrages, le succès de Straight Outta Compton s’explique notamment par sa cible : la jeunesse noire. « Il n’y a eu aucun film de studio cet été visant un public afro-américain », détaille-t-il à l’Agence France-Presse. Or, au-delà de sa dimension musicale indéniable, l’histoire de N.W.A met en exergue la violence sociale subie au quotidien par tout un pan de la population des Etats-Unis. Comme le résume Paul Dergarabedian, de la société de mesures d’audiences audiovisuelles Rentrack : « C’est un film très divertissant mais qui comporte aussi un message social pertinent. » Le biopic sort en effet un an après la mort de Michael Brown, un adolescent de 18 ans non armé tué l’an dernier à Ferguson, dans le Missouri, par un policier blanc. Sa mort avait donné lieu à une vague d’émeutes dans cette région marquée par de fortes tensions raciales. Depuis, plusieurs drames similaires se sont produits à travers le pays, ravivant la défiance des Noirs envers les forces de l’ordre, généralement blanches. C’est aussi à la mi-août, il y a cinquante ans cette fois, que les premiers soulèvements du ghetto de Watts, à Los Angeles, dénonçant, là encore, les violences policières, ont débuté. N.W.A est notamment connu pour ses prises de position contre la discrimination dont sont l’objet les populations afro-américaines défavorisées. En témoigne leur chanson au titre explicite « Fuck Tha Police » (1988).Pour la critique cinéma du Los Angeles Times, Amy Nicholson :Ce film aurait pu sortir n’importe quand (…). Si l’on vient voir ce film aujourd’hui parce qu’une génération après que N.W.A a crié « Fuck tha Police », plusieurs quartiers à travers les Etats-Unis – à Ferguson, Cleveland, Staten Island, McKinney, Texas et Baltimore – ont toujours envie de l’écouter. (…) Les mots d’Ice Cube [membre de N.W.A] contre les flics « qui pensent qu’ils ont l’autorité de tuer une minorité » trouvent un écho.« Nos raps sont des documentaires », plaidait Ice Cube en 1989.D’un garage de LA à la reconnaissance mondiale N.W.A (pour « Niggaz Wit Attitudes ») a fait entendre la « bande-son brutale de la rue ». « Un bruit que certains ne voulaient pas écouter », estime Rebecca Laurence de la BBC, qui lui a valu le surnom de « groupe le plus dangereux du monde ». Mais il est aussi pourvoyeur d’espoir : une bande de jeunes d’une vingtaine d’années passés d’un garage d’un des quartiers les plus difficiles de la Cité des anges au rang de stars internationales. Ice Cube est aujourd’hui producteur et musicien reconnu, à l’instar de Dr Dre, qui a vendu à Apple sa société de casques et équipements musicaux Beats. Tous deux sont à la tête de fortunes qui se chiffrent en centaines de millions d’euros, et jouissent d’une très forte popularité. DJ Yella s’est, quant à lui, reconverti pendant un temps dans l’industrie de la pornographie.Mais la success story a aussi ses côtés sombres. Eazy-E, membre fondateur de N.W.A, est mort du sida en 1995. Il avait 31 ans. Autre personnage clé des premiers pas du groupe, le producteur Suge Knight est actuellement incarcéré et risque la prison à perpétuité pour avoir tué un homme en le renversant en voiture. Un accident survenu à la fin de janvier lors d’une altercation en marge du tournage de Straight Outta Compton.Si le film a pour ambition de montrer les débuts de ces « légendes ordinaires », plusieurs éléments ont été lissés, voir évincés, déplore le Los Angeles Times qui liste les neuf « vérités » que le specteur ne retrouvera pas dans le film : « La véritable histoire ne sera connue qu’une fois tous les membres du groupe morts et enterrés. » Et si, d’après Amy Nicholson, le réalisateur F. Gary Gray ne saisit pas complétement le « potentiel politique » du film, il a au moins le mérite d’avoir bousculé (un peu) les diktats des block-busters américains en mettant sous les projecteurs des acteurs noirs et inconnus du grand public.Une étude récente de l’université de Californie du Sud montrait que près des trois quarts des personnages qui avaient au moins une ligne de texte ou étaient nommés dans les cent films ayant eu le plus de succès en 2014 étaient blancs. L’épopée de Straight Outta Compton pourrait ainsi encourager les studios à opter pour plus de diversité. Un robot greffe un rein par le vagin : la « première mondiale » du CHU de Toulouse • Mis à jour le 19.08.2015 à 18h06 C’est une première mondiale, selon le centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse : une transplantation de rein entre une donneuse vivante et une receveuse a été réalisée le 9 juillet par voie vaginale et exclusivement par robot chirurgical.Béatrice Perez, 43 ans, a reçu une greffe du rein de sa sœur Valérie, quinze ans, après avoir subi une transplantation émanant d’un donneur décédé. « C’est le jour et la nuit », indique-t-elle, ravie d’avoir participé à cette « formidable aventure ».L’opération a été réalisée par le Dr Frederico Sallusto, 49 ans, chirurgien urologue responsable de la transplantation au CHU Rangueil de Toulouse et par l’expert en chirurgie urologique assistée par robot, le Dr Nicolas Doumerc, 39 ans.Pas de cicatrices et moins de douleursLes deux chirurgiens ont effectué cinq petites incisions intérieures de 8 mm sur chacune des patientes, sans laisser aucune cicatrice apparente. Le rein extrait a été placé dans un sac plastique entouré de gel pour pouvoir glisser dans la paroi vaginale de sa sœur. « L’intervention s’est déroulée à l’intérieur du corps, et ceci ne peut se faire que chez les femmes », explique Frederico Sallusto. Le chirurgien précise que, pour l’homme, « on peut faire une petite incision au-dessus du pubis pour implanter un rein avec un robot ». Le rein a repris sa fonction une heure après sa transplantation.La donneuse a pu regagner son domicile le second jour et la receveuse au bout de quatre. C’est l’un des avantages de cette intervention faite avec un robot Da Vinci, qui permet aussi de diminuer la taille de la cicatrice, d’atténuer la douleur et le traitement post-opératoire, selon le CHU, qui assure que « les deux sœurs se portent bien aujourd’hui ».Deux techniques innovantes combinéesL’hôpital Rangueil précise que le robot chirurgical a été utilisé pour une centaine de transplantations rénales en Inde, ainsi qu’aux Etats-Unis, et en France depuis 2001. Par ailleurs, des médecins indiens ont publié en mars une étude sur « huit patientes ayant bénéficié d’une technique innovante d’introduction du greffon, par voie vaginale, mais par cœlioscopie traditionnelle », c’est-à-dire en faisant une incision au niveau abdominal.Les Dr Doumerc et Sallusto ont combiné les deux. Dans un premier temps, ils ont réalisé le 13 mai dernier une première transplantation rénale assistée par robot, avec introduction du greffon par voie vaginale au CHU de Toulouse. C’était déjà « une première mondiale », suivie d’une deuxième le 9 juillet, selon l’hôpital. Les sites de rencontre, cibles privilégiées des piratages • Mis à jour le 19.08.2015 à 18h08 Damien Leloup Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Les informations de millions d’utilisateurs du site de rencontres Adultfriendfinder publiées Chantage et rançonsLa liste est longue – et on pourrait y ajouter des failles de sécurité ayant touché certains sites importants, comme Match, sans que l’on sache si elles ont été exploitées de manière malveillante avant d’être corrigées. Les sites de rencontre, et notamment ceux qui comptent un grand nombre d’utilisateurs, sont en effet des cibles privilégiées pour des pirates. Notamment parce que ce sont des entreprises qui ont un besoin impérieux d’avoir la confiance de leurs utilisateurs – elles sont donc a priori plus que d’autres prêtes à payer une rançon.Au début de février, Top Face a reconnu avoir payé pour éviter une publication de sa base de données d’adresses électroniques. « Nous avons pu contacter le pirate qui avait publié une annonce offrant notre base de données à la vente. (…) Nous avons passé un accord pour qu’il s’engage à ne pas la diffuser. Etant donné qu’il n’avait transmis les données à personne et n’avait pas l’intention de le faire, nous avons décidé de ne pas porter plainte et de lui verser une prime pour avoir découvert une faille de sécurité », écrivait l’entreprise dans un communiqué.Des données qui peuvent servir de base à d’autres piratagesMême lorsqu’elles ne contiennent pas d’informations aussi confidentielles que les préférences sexuelles ou les mots de passe, ces bases de données intéressent fortement les escrocs. D’une part parce qu’elles peuvent être utilisées pour envoyer du spam en grande quantité, mais également parce que de nombreux internautes utilisent un même mot de passe pour plusieurs services en ligne – en utilisant les données de ces listes, il est statistiquement facile de pirater des boîtes électroniques, par exemple, ce qui permet d’avoir accès à des comptes PayPal ou, dans certains cas, bancaires.Par ailleurs, ces données fournissent une très bonne base pour tenter de faire chanter des utilisateurs, en particulier dans le cas d’un service spécialisé dans les aventures adultères. Une éventualité d’autant plus intéressante que les inscrits utilisent relativement souvent des adresses professionnelles, ce qui permet d’identifier aisément des cibles de valeur. Les premières analyses faites sur la base de données volée à Ashley Madison montrent que de très nombreuses adresses sont liées à des ministères, des grandes sociétés, l’armée : 15 000 adresses correspondent à des boîtes électroniques de l’armée et des administrations américaines.Pourquoi des utilisateurs se servent-ils d’adresses professionnelles, y compris lorsqu’ils travaillent à des postes à risque, sur des sites dont la fréquentation peut les rendre vulnérables à des tentatives de chantage ou d’escroquerie ? « Le raisonnement est souvent qu’il est moins risqué d’utiliser une adresse professionnelle qu’une adresse personnelle lorsqu’on veut cacher des choses à son conjoint », estime Damien Damuseau, de l’entreprise de sécurité informatique Cybel Angel, qui travaille notamment au repérage de publications d’informations personnelles en ligne. « Et d’autre part les utilisateurs n’imaginent souvent pas qu’un grand site comme Ashley Madison puisse faire l’objet d’un piratage d’ampleur. » Damien Leloup Journaliste au Monde Des Zadistes évacués de la ferme bio des Bouillons, près de Rouen La zone à défendre (ZAD) des Bouillons, au nord de Rouen, a été évacuée mercredi 19 août. La cinquantaine de militants qui occupaient cette ferme bio de Mont-Saint-Aignan depuis 2012, pour lui conserver son caractère agricole, ont été délogés « sans heurts », à partir de 6 heures du matin par les CRS.« Cette opération s’est déroulée dans le calme malgré la résistance décidée d’une cinquantaine d’occupants », a indiqué par communiqué la préfecture de Seine-Maritime. L’évacuation, autorisée par une décision de justice de 2013 avait été confirmée en appel en 2014, mais n’avait jusqu’ici jamais été appliquée.Les occupants ont été refoulés sur une petite route, à environ 200 mètres de la ferme, derrière un cordon de CRS. Au cours de la journée, ils ont pu récupérer certains véhicules, du mobilier et des bêtes.Une parcelle convoitée par AuchanCette parcelle agricole de 4 hectares de terres cultivables, située près d’une rocade et d’une zone d’activités, avait été transformée en un lieu de cultures maraîchères bio et un lieu de vie des militants alternatifs qui refusaient qu’Immochan, la branche immobilière du géant de la distribution Auchan y implante une zone commerciale. « Tristesse et colère »La Safer a obtenu que dans l’acte de vente définitif soit inséré le principe du « maintien d’une activité agricole pendant vingt-cinq ans au moins ». L’organisme va aussi proposer au maraîcher qui travaille actuellement à la ferme des Bouillons et vend des paniers bios un autre terrain dans la périphérie de Rouen.Claude Taleb, vice-président EELV de la région Haute-Normandie, chargé de l’agriculture, a exprimé « tristesse et colère » face à cette évacuation.« En traitant ainsi des jeunes gens pacifiques, constructifs, on prend le risque de les transformer en irréductibles. »Les occupants expulsés de la ferme des Bouillons ont également fait part de leur dépit mercredi sur leur blog : « La FNSEA (principal syndicat agricole) a obtenu ce qu’elle désirait : l’éviction des citoyens qui lui avaient fait l’affront de mettre le nez dans ses petites affaires. » Ils ont appelé à un rassemblement à 17 heures « pour décider des suites à donner à [leur] action ». Nicolas Sarkozy dans l’Yonne : « Je n’ai pas été assez hyperprésident » • Mis à jour le 19.08.2015 à 17h47 Matthieu Goar (Saint Privé (Yonne) - envoyé spécial) Après avoir occupé les couvertures des journaux et des magazines cet été (Le Parisien Magazine, Valeurs actuelles, Paris Match, Corse-Matin), Nicolas Sarkozy a renoué avec le terrain, mercredi 19 août. Le jour même du conseil des ministres de rentrée et en pleine crise porcine, le président du parti Les Républicains (LR) a visité une exploitation agricole du village de Saint-Privé (Yonne). « Ce n’est pas une crise conjoncturelle, c’est une crise structurelle. Il faut sauver l’agriculture française. Pour cela il va falloir réinventer un modèle », a déclaré l’ancien président de la République après une discussion d’une heure et demie avec des représentants de la profession, réunis autour d’un café.M. Sarkozy s’est prononcé pour une baisse « massive » des charges et pour la fin de la « surtransposition des normes européennes » en France. Par contre, il n’a pas donné de piste sur les moyens à mettre en place pour arriver à ce nouvel équilibre, mais il a rappelé qu’il avait fait voter la TVA sociale à la fin de son quinquennat. « La première décision de Hollande a été de supprimer cela pour des raisons idéologiques. Aucune réponse structurelle n’est apportée à la crise de l’agriculture. Vous verrez que ça ne se calmera pas », a-t-il prédit, accusant implicitement son successeur de ne pas avoir pris la mesure du problème : « Il y a eu une déclaration qui a été faite par le ministre de l’agriculture. Les engagements ont été pris et ils doivent être respectés. Et pour cela, c’est au plus haut niveau de l’Etat que ça doit être géré. »Cet automne, M. Sarkozy compte visiter toutes les régions françaises, à raison d’un ou deux déplacements par semaine jusqu’au premier tour des élections régionales, le 6 décembre. Mais, mercredi, sa campagne a déjà un peu commencé. L’ancien chef de l’Etat a ainsi visé à plusieurs reprises M. Hollande, notamment au sujet des tensions avec la Russie qui ont entraîné l’embargo russe sur le lait. « La manière dont les négociations n’ont pas été conduites avec la Russie est une erreur stratégique que les agriculteurs et les éleveurs paient aujourd’hui », a lancé M. Sarkozy.Incarner le chef de famille politiqueComme pour les élections départementales, l’ancien chef de l’Etat veut se placer au centre du jeu politique en se dressant en premier opposant aux socialistes mais aussi en ciblant le Front national. Mercredi, dans ce canton où le candidat FN avait recueilli 45 % des voix au second tour des élections départementales de mars, il s’est également inquiété de la désertification des territoires qui amèneraient un changement d’identité à la France. En aparté, il a également estimé que la crise politico-familiale au FN « laisserait des traces », avant de cibler Marine Le Pen : « Elle s’est aperçue il y a deux mois que son père n’était pas fréquentable. Elle fait l’inventaire au moment où il est le plus vieux, le plus faible, ce n’est pas d’une élégance énorme. »Nicolas Sarkozy s’envole la semaine prochaine pour un voyage au Brésil et en Argentine, où il assistera à des concerts de sa femme, Carla Bruni, mais rencontrera aussi des chefs d’entreprise, des militants LR et peut-être Luiz Inacio Lula da Silva, ancien président du Brésil. Pour la suite, il compte continuer à incarner le chef de sa famille politique pendant qu’Alain Juppé ou François Fillon joueront une carte plus personnelle avec la publication de leurs livres respectifs.Selon son entourage, le moment de se dévoiler ne viendra qu’au cours de l’année 2016. En attendant, l’ancien chef de l’Etat n’échappe pas à son bilan. Lors de la discussion avec les agriculteurs, plusieurs questions ont été très franches. Un exploitant lui a demandé pourquoi la TVA sociale avait été votée aussi tard dans le quinquennat. « Vous parlez concret, moi aussi. Vous pensiez vraiment que je pouvais imposer deux points de TVA en plus après 2008, en pleine tourmente économique ? », a rétorqué M. Sarkozy.Aussi direct avec une productrice de lait qui dénonçait la multiplication des normes depuis le Grenelle de l’environnement, il a répondu par un début de mea culpa avant de se faire plus ironique : « Le Grenelle a été trop loin sur un certain nombre de points. Je n’ai pas été assez attentif sur tout, pas assez hyperprésident, contrairement à ce que disaient certains. » Le début du devoir d’inventaire ? « Vous le faites déjà assez souvent », répond l’ancien président à la presse. Matthieu Goar (Saint Privé (Yonne) - envoyé spécial) Journaliste au Monde Au Pakistan, des fonctionnaires auraient délivré des faux papiers à des djihadistes contre des pots-de-vin A la frontière afghano-pakistanaise, le jeu explosif des sanctuaires Les services secrets pakistanais enquêtent sur une quarantaine d’employés de la Nadra au total, dont deux anciens hauts gradés de l’armée, impliqués dans cette affaire.Dans un rapport diffusé l’an dernier, la Federal Investigation Agency (FIA), un organisme public, estimait qu’au cours des dernières années plus de 50 000 fausses cartes d’identité pakistanaises avaient été délivrées à des immigrants illégaux, dont une majorité d’Afghans. Où sont passés les jeux vidéo multijoueur à écran séparé ? « Halo 5 : Guardians », l’une des sorties de fin d’année les plus attendues sur Xbox One, ne sera plus jouable à plusieurs sur une même télévision, au grand dam des fans de la série. • Mis à jour le 19.08.2015 à 17h17 William Audureau « Retirer le jeu en écran séparé de Halo est un crime ». Le site spécialisé Polygon n’y va pas par quatre chemins : pour lui, comme pour de nombreux joueurs, la disparition d’une des fonctionnalités les plus populaires de la plus célèbre série de jeux de tir de Microsoft constitue un petit scandale. Halo 5 : Guardians, l’une des sorties de fin d’année les plus attendues sur Xbox One, ne sera plus jouable à plusieurs sur un même écran, au grand dam des fans de la série. Petite explication de texte. L’« écran séparé » ou « écran splitté » (francisation du « split screen ») est un mode d’affichage consistant à diviser la surface de son écran en deux, trois, ou quatre, afin qu’autant de joueurs puissent bénéficier d’un champ de vision dédié. Son intérêt est simple : dans les jeux vidéo en vue de dos ou en vue subjective, il permet de jouer à plusieurs sur la même console.L’écran splitté est presque aussi vieux que le jeu vidéo : il apparaît dès 1976 sur une borne d’arcade, Speed Race Twin, se fait remarquer en 1984 dans Spy vs Spy sur la console NES, avant de véritablement devenir à la mode dans les années 1990, grâce notamment à Super Mario Kart sur Super Nintendo, en 1992, qui démocratise et popularise ce mode d’affichage. Soirées jeux vidéo entre amisDepuis, de Goldeneye sur Nintendo 64 à Gears of War sur Xbox 360 en passant par les Call of Duty, Portal 2 ou encore Left 4 Dead, le split screen est devenu l’indispensable option des soirées jeux vidéo entre amis – en tout cas pour les jeux ne se contentant pas d’une caméra commune pour tous les joueurs, au contraire d’un Street Fighter ou d’un FIFA. Le splitscreen a même donné lieu à quelques jeux expérimentaux audacieux, comme Screencheat, un jeu multijoueur en vue subjective, dans lesquels les joueurs, invisibles les uns pour les autres, ne peuvent se trouver qu’en épiant la fenêtre de leurs concurrents.Pourtant, l’écran splitté s’est peu à peu effacé à partir des années 2000 et de la démocratisation du jeu en ligne. Des trois grandes marques de console, Nintendo est la seule à avoir tenté de le remettre au goût du jour avec la Wii U. Un choix qui atténue à peine une tendance lourde : sur le site spécialisé Giant Bomb, qui recense plus de 350 jeux en split screen, on peut constater que 22 titres dans cette catégorie sont sortis en 1999 (Bomberman 64, Gran Turismo 2, Quake III Arena, Medal of Honor, Sega Rally 2…), autant en 2000 (Banjo-Tooie, Perfect Dark, Aqua GT, TimeSplitters, Need for Speed Porsche Unleashed…), et seulement trois cette année : Rocket League, Swords & Soldiers II et Resident Evil : Revelations 2. Sur une page (non exhaustive) réservée aux jeux PC, la plateforme Steam n’en donne quant à elle que deux. Pourtant, les jeux en écran séparé se vendent bien. Resident Evil 5 et 6, les deux seuls épisodes canoniques jouables à deux de la célèbre série de jeux d’horreur de Capcom, sont tout simplement les deux meilleures ventes historiques de la compagnie, avec respectivement 6,9 et 6,3 millions de jeux distribués, tandis que Mario Kart est la meilleure vente des deux dernières consoles de salon de Nintendo, hors jeux inclus avec la machine, avec un record historique à 36 millions d’exemplaires sur Wii.« Halo 5 » : une explication techniqueHalo, qui compte 65 millions d’unités écoulées depuis ses débuts, fait partie des séries qui ont surfé des années sur la popularité de l’écran séparé. Pourtant le studio américain 343 Industries s’est résolu à faire une croix dessus dans le prochain épisode, suscitant de nombreux débats cet été. La déception des fans et une pétition en ligne n’y feront rien. Halo 5 rejoindra Destiny, Titanfall, Project CARS, ou encore Driveclub, parmi les nombreux titres de cette jeune génération de consoles qui font l’impasse sur l’option. « Choisir d’enlever le jeu en écran splitté de Halo 5 : Guardians est l’une des décisions les plus difficiles que nous ayons eue à prendre en tant que studio. Nous savons que pour beaucoup de nos fans, Halo est synonyme de jeu convivial avec des amis dans la même pièce », s’excuse le studio.Comme souvent, l’explication est technique. Schématiquement, afficher deux écrans en même temps nécessite deux fois plus de puissance, et plus un jeu est techniquement ambitieux (graphismes détaillés, environnements de grande taille, nombreux éléments animés…), plus il est difficile de gérer plusieurs flux vidéo en parallèle. Ainsi c’est la volonté d’obtenir une animation constante à 60 images par seconde qui a été avancée pour renoncer à l’écran séparé pour Project Cars. @GreenAssassin24 If we could do it, we would do it. But it is what they call "nontrivial."— franklez (@Frank O'Connor) Sur son blog officiel, Frank O’Connor, le responsable de la licence Halo, s’en expliquait :« Dans Halo 5, nous offrons des environnements à grande échelle, un meilleur comportement de l’intelligence artificielle, des visuels de meilleure qualité et un système de jeu fidèle… quelque chose qui tire vraiment profit d’une nouvelle console [la Xbox One]. Beaucoup de nos ambitions seraient mises en péril avec un écran splitté et le temps passé à l’optimiser et à résoudre les problèmes engendrés nous éloignerait d’autres aspects du développement ». Mais les éditeurs y trouvent aussi un intérêt. Privilégier le jeu en ligne permet en théorie d’endiguer le piratage, grâce à l’authentification lors des connexions au serveur, ou encore de collecter de nombreuses données utiles sur le comportement des joueurs, tantôt pour améliorer le jeu, tantôt pour affiner la production.« Rocket League », succès surprisePourtant, concilier les deux n’est pas impossible, comme l’a récemment prouvé le succès surprise de cet été, Rocket League, un jeu de football en voiture (!) jouable jusqu’à quatre sur le même écran, hors ligne ou en ligne. Sorti le 7 juillet sur PlayStation 4 et Steam, il a été téléchargé 5 millions de fois en trois semaines seulement. Les joueurs ont massivement adhéré à son système de jeu simple, et surtout à ses joutes à deux contre deux, trois contre trois ou quatre contre quatre aussi bien jouable seul en ligne qu’à plusieurs sur le même téléviseur. Sur son blog Gameswithfriends, spécialisé dans les jeux conviviaux, le youtubeur Kyle Mc Kenney, encense le titre :« J’aime “Rocket League”, je l’aime parce que c’est un jeu auquel je peux jouer avec mes amis, sur le même canapé, sur la même TV, dans la même pièce. Il est simple à prendre en main, à comprendre et à jouer. Il est fendard à plusieurs. Rocket League inspire la camaraderie comme les meilleures expériences multijoueur en local ».Le titre des Américains de Psionix ne sera heureusement pas le dernier du genre cette année. Le remake de Gears of War, attendu le 28 août 2015, le prochain Call of Duty, et surtout Star Wars Battlefront, l’un des jeux les plus attendus de la fin de l’année, proposeront par exemple des modes de jeu en écran splitté. Ce qui doublera tout simplement le nombre de jeux de ce genre sortis en 2015. }); William Audureau Journaliste au Monde Ligue 1 : l’Espagnol Michel devient le nouvel entraîneur de l’OM Rémi Dupré Les dirigeants de l’Olympique de Marseille auront mis onze jours pour trouver un successeur à l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa, démissionnaire le 8 août 2015 après la défaite inaugurale (0-1) du club phocéen contre Caen, lors de la première journée de Ligue 1.Ce mercredi, l’Espagnol José Miguel Gonzalez Martin del Campo alias « Michel » s’est installé officiellement sur le banc de l’OM. Le coach de 52 ans a paraphé un contrat de deux ans avec la formation olympienne. Son baptême du feu sur les pelouses françaises est prévu le 28 août, à Guingamp, lors de la quatrième journée du championnat. Soit cinq jours après la réception de Troyes, dimanche 23 août.L’ex-milieu et véritable légende du Real Madrid (1982-1996) a fait notamment partie de la fameuse « Quinta del Buitre » (la quinte du vautour), avec les stars des Merengue Emilio Butragueno et Manolo Sanchis. Sextuple vainqueur de la Liga avec les Galactiques, il a auparavant dirigé les clubs espagnols de Getafe (2009-2011), le FC Séville (2012-2013) et le club grec de l’Olympiakos Le Pirée (2013-2015). C’est sur la péninsule hellénique que l’Espagnol a constitué son palmarès d’entraîneur en remportant à deux reprises le championnat et la Coupe de Grèce. Il avait néanmoins été démis de ses fonctions en janvier par les dirigeants de l’Olympiakos.Selon La Provence, l’ancien international espagnol (1985-1992) est le premier technicien à avoir rencontré Vincent Labrune, le président de l’OM. Et ce moins de quarante-huit heures après le départ fracassant de Marcelo Bielsa. Le natif de Madrid aurait notamment visionné tous les matchs de préparation du club phocéen afin de se faire un avis sur son effectif.Un personnage policé et élégantVendredi 20 août, Michel devrait débarquer au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus avec ses adjoints. Entraîneur intérimaire lors du dernier revers (1-0) des Phocéens à Reims et ancien bras droit de Bielsa, Franck Passi devrait conserver son poste. Il en serait de même pour Thomas Bénédet, l’analyste vidéo qui officiait sous la férule de l’éruptif argentin.Personnage policé et élégant, Michel faisait partie d’une « short list » de trois noms, parmi lesquels figurait celui de l’ex-international et sélectionneur (2006-2008) italien Roberto Donadoni, qui officiait à la tête de Parme jusqu’à sa récente faillite. Le 13 août, en conférence presse, Vincent Labrune avait laissé entendre qu’il était en quête d’un entraîneur étranger. « Ce n’est pas une question de passeport, mais de philosophie », avait-il glissé.Le quinquagénaire aura pour mission d’enrayer la mauvaise dynamique de l’OM, actuellement avant-dernier de Ligue 1, et d’effacer le traumatisme causé par la démission inattendue de Bielsa, stakhanoviste adulé par le public du Vélodrome. Double vainqueur de la Coupe de l’UEFA (1985, 1986) avec le Real Madrid, il devrait apporter au club phocéen son expérience européenne alors qu’il connaîtra, en fin de semaine, ses adversaires en Ligue Europa.Michel est notamment représenté par le fonds d’investissement Doyen Sports, basé à Londres mais enregistré à Malte. Cette nébuleuse particulièrement active en Espagne et au Portugal est dirigée par Nelio Lucas, qui est intervenu sur le transfert au FC Porto… du Marseillais Giannelli Imbula contre 20 millions d’euros. Rémi Dupré Journaliste au Monde Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse • Mis à jour le 19.08.2015 à 15h40 Damien Leloup Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Non cotée, Avid Life envisageait en avril une entrée en Bourse pour lever 180 millions d’euros afin de se développer, notamment en Asie. Avec ses services principalement utilisés en Amérique du Nord, le groupe affiche selon ses propres chiffres 105 millions d’euros de chiffre d’affaires, et visait une valorisation d’un milliard de dollars – 900 millions d’euros.Plus de 90 % d’hommesL’entrée en Bourse semble désormais très peu probable : la mise en ligne, cette semaine, par un groupe de pirates informatiques, des données de millions de comptes utilisateurs d’Ashley Madison risque d’y mettre un coup d’arrêt. Mais outre les dégâts personnels causés aux utilisateurs, les données rendues publiques tendent à confirmer que le service présentait ses utilisateurs de manière trompeuse. Selon le message publié par les pirates avec les fichiers des utilisateurs du site, la base d’utilisateur serait composée à plus de 90 % d’hommes – une estimation qui semble crédible pour les internautes qui ont téléchargé les documents.En revanche, les 33 millions d’utilisateurs inscrits revendiqués par le site semblent un chiffre gonflé : l’inscription au service ne nécessite qu’une simple adresse email, sans vérification que celle-ci existe réellement. Un grand nombre de profils du site pourraient donc être faux. L’entreprise n’a pas hésité ces dernières années à brandir des affirmations peu crédibles, basées sur son nombre d’inscrits, expliquant par exemple qu’un habitant d’Ottawa sur cinq (célibataires inclus) était inscrit sur son service de rencontres extraconjugales.Des mots de passe protégésLes faux profils ont d’ailleurs été au cœur d’un procès, intenté à Ashley Madison par l’une de ses anciennes employées. Se plaignant d’une blessure au poignet liée à son travail, une employée avait porté plainte en 2012. Elle affirmait avoir été recrutée pour créer un millier de faux profils féminins sur Ashley Madison, en quelques semaines, avant l’ouverture de la version en portugais du site. Sans nier formellement qu’elle avait créé de faux profils, l’entreprise avait affirmé que ces affirmations étaient sans lien avec le fond du dossier, et porté plainte à son tour pour diffamation, affirmant que la salariée avait tenté d’extorquer une forte somme d’argent à la société. La plaignante avait finalement été déboutée. Le groupe de hackers qui a publié les données affirme également que l’entreprise avait une pratique mensongère : elle proposait un service payant pour supprimer toutes les données d’un profil. Mais selon les pirates, Ashley Madison conservait une copie d’une partie des données – qui figure donc dans les fichiers rendus publics. L’entreprise a affirmé le 20 juillet que « contrairement aux affirmations des médias, [cette option] supprime bien toutes les informations liées à un profil utilisateur et à ses communications. Les données de profil, et notamment les photographies publiées et les messages internes envoyés, sont bien effacés ».Seul « bon » point pour l’entreprise dans cette débâcle : les mots de passe de ses utilisateurs n’étaient pas stockés « en clair », contrairement à ceux de Cupid Media, victime d’un piratage similaire en 2013. Protégés par un chiffrement plutôt robuste, les mots de passe des utilisateurs ne devraient pas pouvoir être utilisés pour pirater des comptes email ou Facebook partageant le même mot de passe – en dépit des risques en matière de sécurité, de nombreux internautes ne changent pas de mot de passe selon les sites qu’ils utilisent. Une précaution qui ne consolera probablement pas les utilisateurs dont les numéros de carte bleue ou les préférences sexuelles ont été publiés en ligne. Damien Leloup Journaliste au Monde A Istanbul, deux suspects arrêtés après des tirs près des bureaux du premier ministre • Mis à jour le 19.08.2015 à 17h48 La Turquie, sans gouvernement, s’enfonce peu à peu dans la violence A la suite de l’attentat-suicide de Suruç, qui a causé la mort de trentre-trois jeunes gens proches de la cause kurde et a été attribué à l’organisation Etat islamique (EI), la Turquie a lancé une « guerre contre le terrorisme » sur deux fronts, ciblant à la fois les djihadistes de l’EI et les rebelles du PKK. Huit soldats turcs tués dans une attaque du PKK Huit soldats turcs ont été tués, mercredi 19 août, dans une attaque survenue dans la province de Siirt, dans le sud-est de la Turquie, et attribuée aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé l’agence de presse progouvernementale Anatolie.Une bombe a explosé au passage d’une patrouille militaire dans une zone rurale du district de Pervari. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre l’armée turque depuis qu’Ankara a lancé une vaste offensive contre la guérilla kurde, en juillet. Football : Gerard Piqué suspendu 4 matchs pour injures à l’arbitre • Mis à jour le 19.08.2015 à 13h50 Le défenseur du FC Barcelone Gerard Piqué a été suspendu mercredi 19 août pour quatre matchs après son exclusion pour avoir insulté un arbitre assistant lors de la défaite du Barça en Supercoupe d’Espagne, a annoncé la Fédération royale espagnole de football.Cette sanction le privera des quatre premières journées du championnat d’Espagne, dont l’entrée en lice du Barça dimanche à Bilbao. L’international espagnol (28 ans) a reçu un carton rouge direct à la 55e minute du match retour contre l’Athletic Bilbao, lundi soir, au Camp Nou (4-0, 1-1), après avoir protesté avec beaucoup de virulence à propos d’un hors-jeu litigieux non signalé.D’après le compte rendu de l’arbitre central, Piqué aurait prononcé des propos très injurieux envers l’arbitre de touche. Le joueur a contesté mardi cette version des faits, assurant n’avoir insulté personne et demandant pardon pour son accès de colère.« Un manque de respect »Mercredi, le juge de compétition de la Fédération royale espagnole de football (RFEF, Real Federación Española de Fútbol) a rejeté la défense présentée par le Barça, lequel avait fait valoir que les propos de Piqué étaient une « expression très typiquement catalane ». « De telles allégations sont un écran de fumée face à une insulte très claire et par conséquent un manque de respect vis-à-vis d’un des membres du corps arbitral », a écrit le juge dans sa décision, publiée sur le site Internet de la RFEF.En conséquence, Gerard Piqué a été sanctionné d’une suspension de quatre matchs à purger en Liga, alors que le code disciplinaire prévoyait une sanction pouvant aller de quatre à douze matchs. Le joueur et le club ont également écopé d’une amende. Piqué et le Barça peuvent désormais saisir le comité d’appel de la RFEF, puis, en dernière instance, le tribunal administratif du sport espagnol (TAD).Cette sanction est un gros coup dur pour Barcelone, privé de l’un de ses habituels titulaires pour les quatre premières journées du championnat d’Espagne, qui débute vendredi. Sauf coup de théâtre en appel, Piqué manquera l’entrée en lice du Barça en Liga, dimanche, à Bilbao, la réception de Malaga, le 29 août, le déplacement sur la pelouse de l’Atletico Madrid, le 12 septembre, et la réception de Levante, le 20 septembre. Le PS évite une élection partielle en prolongeant la mission d’un député sortant • Mis à jour le 19.08.2015 à 14h01 Avec sa prise de fonction à la présidence du directoire du Réseau de transport d’électricité (RTE) le 1er septembre, il ne manquait plus au député PS François Brottes qu’une prolongation de plus de six mois de sa mission parlementaire sur « la sécurité de l’approvisionnement électrique », commencée le 19 février, pour éviter à son parti une élection partielle risquée dans la 5e circonscription de l’Isère. C’est chose faite depuis mardi 18 août, par un décret paru au Journal officiel.La règle est la suivante : en cas de mission parlementaire supérieure à une durée de six mois, l’élu est automatiquement remplacé par son suppléant, sans avoir besoin de démissionner, et donc d’organiser une nouvelle élection. Le nouveau député de l’Isère est donc automatiquement Pierre Ribeaud. Il a été notamment salué par le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux. Bienvenue à Pierre Ribeaud nouveau député de l'Isère @socialistesAN— BrunoLeRoux (@Bruno Le Roux) Critiques dans l’oppositionEn juillet, déjà, alors que la nomination à la tête du RTE de François Brottes provoquait des remous — l’homme est président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée  —, l’opposition avait critiqué « la République des copains ». Dès l’annonce de la prolongation de la mission du député Brottes, l’opposition a à nouveau réagi pour dénoncer une manœuvre digne d’une « république bananière », selon les mots du député Républicains Eric Ciotti.A gauche, la nomination n’est pas vraiment bien passée non plus. Car à partir du 1er septembre, François Brottes dirigera l’entreprise qu’il avait la charge de contrôler en tant que législateur quelques mois plus tôt.Le Parti socialiste n’a plus la majorité absolue à l’Assemblée nationale depuis janvier 2015 et le départ d’un député pour le groupe des radicaux de gauche. En février, le PS avait conservé de justesse le siège que Pierre Moscovici, devenu commissaire européen, avait laissé vacant dans le Doubs à l’occasion d’une législative partielle marquée par le score élevé réalisé par le Front national. En Equateur, une éruption volcanique renforce le contrôle étatique des médias • Mis à jour le 19.08.2015 à 14h08 En Equateur, l’éruption du volcan Cotopaxi est un sujet tabou... ou du moins interdit aux médias et aux réseaux sociaux qui voudraient diffuser des informations sur cette catastrophe naturelle.Après le réveil de ce dangereux volcan, situé à 45 kilomètres de la capitale, Quito, le gouvernement a en effet ordonné l’état d’exception dans un décret qui comprend, au passage, une mesure très controversée : la censure préventive de toute information concernant l’éruption. Et ce « afin de garantir la sécurité des citoyens », a justifié le président Rafael Correa.« Les Equatoriens ne pourront s’informer que par les bulletins officiels émis sur le sujet par le ministère coordinateur de la sécurité, avec l’interdiction de diffusion de toute information non autorisée par un média de communication, qu’il soit public ou privé, ou via les réseaux sociaux. »Le chef de l’Etat équatorien a mis en avant le risque de « créer des rumeurs, que n’importe qui lance sur Twitter une énormité qui provoque la panique ». Le ministre de la communication, Fernando Alvarado, a toutefois assuré que les médias pourraient couvrir l’éruption, mais devront le faire avec « énormément de responsabilité et d’attention pour que leurs récits, leurs reportages, leurs photographies ne s’écartent en aucun cas du message officiel clair sur la dangerosité, la prévention, la tranquillité de la population ».Dérive autoritaire de Correa La mesure a crispé les médias équatoriens, déjà régulièrement critiqués par Rafael Correa pour leurs liens supposés avec l’opposition. « L’ambiguïté du décret laisse [au gouvernement] un énorme pouvoir, y compris pour dire que les citoyens ne peuvent pas se prononcer », a réagi César Ricaurte, directeur de l’ONG Fundamedios (Fondation andine pour l’observation et l’étude des médias), qui souligne qu’il n’est pas aisé d’établir si le décret porte sur « l’ensemble des réseaux sociaux ou seulement [sur] les comptes des médias de communication ».« Pour la première fois nous avons une législation, un décret, un pouvoir légal pour réguler les réseaux, c’est très dangereux. »Pour le journaliste Diego Cornejo, directeur de l’Association équatorienne d’éditeurs de journaux, cette censure est « disproportionnée, et inopportune, car elle arrive justement dans un moment de mobilisation sociale ». Sa coïncidence avec les manifestations menées par l’opposition et des groupes indigènes a en effet de quoi surprendre. La semaine dernière, une grande journée d’action contre le gouvernement s’est ainsi soldée par 67 policiers blessés et 47 manifestants arrêtés, au terme de violents affrontements avec les forces de l’ordre.Au pouvoir depuis 2007, Rafael Correa — qui veut modifier la Constitution pour briguer un quatrième mandat —, est accusé de dérives autoritaires et supporte mal la critique de manière générale. « La liberté d’expression ne donne pas droit à diffamer ou à insulter », a-t-il lancé pour justifier l’adoption, en 2013, d’une loi de communication et de régulation de la presse. Le chef de l’Etat lui-même ne ménage pourtant pas ses propos. En direct à la télévision, il fustige les journalistes, tour à tour traités de « menteurs », de « cafards », de « malades mentaux », de « sicaires de la plume ».Depuis cette loi, qui a fait de l’information un « service public », la presse est de moins en moins indépendante en Equateur. 506 médias ont fait l’objet d’une procédure administrative, de source officielle, et 313 d’une sanction, dont plus de la moitié d’une sanction économique. L’éruption volcanique, en ces temps de fragilisation économique et politique que traverse le pays, constitue une bonne occasion de renforcer ce strict contrôle des médias.Pour comprendre le contexte : En Equateur, le président Correa met au pas les médias Comment obtenir une aide au logement quand on est étudiant ? • Mis à jour le 19.08.2015 à 17h58 Un an après son lancement, la caution locative étudiante peine à trouver son public L’aide parisienne au logementDepuis 2012, la Ville de Paris offre un chèque de 900 euros aux étudiants boursiers qui viennent de s’installer dans un logement de la capitale, autre que ceux proposés par les résidences universitaires. Ce montant doit leur permettre de s’équiper en mobilier et en électroménager. Pour bénéficier de la prestation, il suffit de remplir le dossier de l’AILE (aide à l’installation dans un logement pour les étudiants) et de l’accompagner d’une copie du bail à son nom, d’un justificatif de domicile et d’un relevé d’identité bancaire. L’UE exige la libération d’un Estonien, considéré comme un espion par la Russie • Mis à jour le 19.08.2015 à 16h02 Un membre de la Kaitsepolitsei, l’agence de sécurité estonienne chargée du contre-espionnage, de la lutte contre le terrorisme et des gros dossiers de corruption, du nom d’Eston Kohver a été condamné par un tribunal russe, mercredi 19 août, à quinze ans de prison pour espionnage, selon son avocat Evgueni Aksionov.Eston Kohver avait été arrêté en Russie après avoir été, selon Tallinn, enlevé en Estonie par les services secrets russes en 2014. Il a été reconnu « coupable d’espionnage, de possession illégale d’armes et de traversée illégale de la frontière russe » au terme d’un procès tenu à huis clos, a précisé son avocat. Il devrait maintenant décider s’il fera appel « après consultation avec des représentants de l’ambassade d’Estonie ».Les services spéciaux russes (FSB) avaient affirmé en septembre 2014 avoir arrêté Eston Kohver près de la frontière estonienne, alors qu’il tentait d’effectuer une opération de renseignement. Selon le FSB, il a été trouvé en possession d’un pistolet Taurus, de munitions, de 5 000 euros en liquide et d’« équipement spécial pour des enregistrements illégaux », ainsi que « de matériel apparemment destiné à une mission d’espionnage ».Le parquet estonien a une autre version : il assure que son ressortissant a été « capturé par des inconnus venus de Russie, alors qu’il était de service sur le territoire estonien, (…) enlevé de force, à main armée ».L’UE réclame sa libération « immédiate »La diplomatie estonienne a immédiatement condamné cette décision de justice, tout comme la « détention illégale » en Russie d’Eston Kohver. Elle a appelé à sa libération immédiate et a dénoncé une « violation criante de la loi internationale ».Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, a aussi fermement réclamé à la Russie de revoir son jugement :« L’Union européenne continue d’appeler la Fédération de Russie à agir en accord avec ses obligations internationales, à libérer immédiatement M. Kohver et garantir son retour en toute sécurité en Estonie. »David Lidington, le ministre des affaires européennes du Royaume-Uni, lui a fait écho en se disant « profondément préoccupé » par cette condamnation, qui a lieu sur fond de tensions sans précédent entre Moscou et les Occidentaux.Sous la coupe de l’URSS jusqu’à son effondrement, en 1991, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie sont particulièrement préoccupées par l’engagement présumé de Moscou dans la rébellion séparatiste ukrainienne et le rattachement de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie en mars 2014. Dans le même temps, les affaires d’espionnage se sont multipliées ces derniers mois, plusieurs citoyens russes ayant été inculpés pour haute trahison ou divulgation de secrets d’Etat.A la fin de juillet, un tribunal moscovite avait commencé à juger Guennadi Kravtsov, un ancien ingénieur militaire russe accusé d’avoir livré des secrets d’Etat à une entreprise suédoise dans une lettre de demande d’embauche. En juin, Evgueni Mataïtis, un homme possédant la double nationalité russe et lituanienne, avait été arrêté en Russie et mis en cause pour espionnage dans une affaire classée secrète par les autorités. Et en mai, les services de sécurité avaient annoncé détenir pour espionnage un autre citoyen lituanien, Arstidas Tamosaitis, affirmant qu’il avait été « pris la main dans le sac » en train de transmettre des documents internes d’entreprises russes. Lire : En pleine crise ukrainienne, Moscou nargue l’OTAN en enlevant un agent estonien Les désorientés d’Admission post-bac témoignent • Mis à jour le 19.08.2015 à 12h17 Eric Nunès 7 500 bacheliers attendent encore une place à l’université Mal orientés dans leurs études, ils ont rebondi sans perdre une année Eric Nunès Journaliste Scouts musulmans et éclaireurs bouddhistes font camp commun contre les préjugés • Mis à jour le 19.08.2015 à 15h41 Séverin Graveleau (Arvillard (Savoie), envoyé spécial) A l’institut Karma Ling, c’est une journée particulière pour les jeunes sur le camp. D’abord parce qu’approche la veillée du soir pendant laquelle ceux qui sont prêts vont devoir prononcer leur « promesse » scoute, rite de passage obligatoire durant lequel un scout s’engage à respecter les « lois » de son mouvement. Mais aussi, et surtout, car les petits éclaireurs de la nature viennent d’assister à la prière du vendredi des SMF, et au prêche de leur aumônier, axé sur le « vivre-ensemble et la communication non violente ». Certains, à genoux sur les mêmes tapis que leurs camarades musulmans, y ont même participé. Ils ont mimé tant bien que mal le cérémoniel et les prières en arabe, sous un chapiteau ouvert sur le ciel et décoré de cordelettes et de mouchoirs colorés.« Graine de paix »Ce matin, un peu plus bas dans la clairière où le camp a été établi, c’était l’inverse. Les scouts musulmans se sont essayés à la « pleine conscience », temps spirituel de méditation inspiré par la tradition de Bouddha. L’objectif ? « Planter de la graine de paix chez ces futurs citoyens », résume Thierry Lemonnier, « chef » des scouts musulmans, formateur dans le secteur bancaire dans le civil. « L’idée est de mettre ces jeunes dans une situation d’ouverture explique-t-il, d’apprendre à connaître l’autre sans le poids de la tradition familiale. » Sur le camp, les tentes triangulaires beige des uns et des autres sont bien séparées. Mais les cuisines, côte à côte, font office de point de rencontre obligatoire. Certains repas seulement sont partagés. Le menu végétarien est alors de mise. Pendant la semaine, chacun suit son programme, mais tous les jours des activités communes sont prévues afin de se connaître progressivement. Jusqu’au partage d’un temps spirituel qui permet aux jeunes de faire le bilan. « Moi je croyais que tous les bouddhistes étaient chauves », raconte Angère, 10 ans. En fait « leur prière à eux, c’est comme du yoga. Ils font… rien, mais ça détend », renchérit Romane, 9 ans. De l’autre côté du camp, Tom croit avoir compris quelque chose aussi : « Eux, ils ont leur Dieu qu’ils adorent, nous, on parle de la nature. C’est un peu pareil. »Au dernier jour du camp scout partagé, un « arbre de la paix » a été planté sur le site de l’institut Karma Ling. L’occasion pour le lama Denys Rinpoché, guide spirituel de la communauté Rimay, fondateur des EDLN, et pour le cheikh Khaled Bentounès, guide spirituel de la confrérie soufie Alâwiya et fondateur des SMF, de rappeler leur credo commun : « Se rassembler sans se ressembler. » Séverin Graveleau (Arvillard (Savoie), envoyé spécial) Journaliste au Monde Deux hommes affirment avoir retrouvé un train nazi rempli d’or en Pologne • Mis à jour le 20.08.2015 à 16h47 Un trésor nazi va-t-il être découvert dans le district de Walbrzych, en Pologne ? Deux hommes, un Allemand et un Polonais, ont redonné vie à une vieille légende en affirmant avoir localisé un train rempli d’or, de pierres précieuses et de tableaux de valeur, qui aurait été abandonné par les Allemands à la fin de la seconde guerre mondiale, dans un tunnel près de la ville de Wroclaw.Les chasseurs de trésors ont fait appel à un cabinet d’avocat qui a contacté les autorités locales. Ils réclament 10 % de la valeur de leur découverte. « Les avocats, l’armée, la police et les pompiers s’en occupent. La zone n’a jamais été explorée jusqu’à présent et nous ignorons ce que nous pourrions y trouver », a affirmé à Reuters une responsable du district de Walbrzych. Selon Radio Wroclaw, le convoi mesurait 150 mètres et transportait des armes et des « équipements industriels » de l’armée allemande. Il aurait disparu en mai 1945, lors de la déroute des nazis face à l’Armée rouge.Une vieille légendeL’existence de ce « train d’or » alimente de nombreuses légendes et recherches dans la région, dont certaines s’appuient sur des éléments historiques. En effet, la ville de Wroclaw, situé dans le sud-ouest de la Pologne, était sous contrôle allemand lors de la seconde guerre mondiale. La BBC explique qu’entre 1943 et 1945 les nazis ont enrôlé des travailleurs forcés et des prisonniers de guerre pour construire 9 kilomètres de tunnels sous le château de Ksiaz, en Silésie. Ce projet jamais terminé, baptisé « Riese » (« géant »), aurait été destiné, selon certains documents, à devenir l’un des quartiers généraux d’Hitler.Un mineur de la région de Walbrzych, Tadeusz Slowikowski, cité par la Gazeta Wrowclavska, raconte qu’il a passé plus de cinquante ans à chercher ce train nazi, sans succès. D’autres explorateurs localisent plutôt le convoi à Piechowice. « Beaucoup de gens ont déjà cherché ce train, endommageant la ligne au passage, mais rien n’a jamais été trouvé. Mais la légende attise l’imagination », insiste une journaliste locale, Joana Lamparska, citée par RMF Radio.Elle fait en tout cas écho à d’autres épisodes historiques, notamment l’envoi de 24 wagons depuis Budapest vers l’Allemagne, chargés d’or, d’argent et d’objets de valeurs volés à des juifs hongrois. Ce train, dont la cargaison était estimée à 200 millions de dollars, a été intercepté par des soldats américains, qui se sont servis au passage. Piratage d’Ashley Madison : qui sont les vraies victimes ? • Mis à jour le 20.08.2015 à 16h50 Damien Leloup Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Le FBI s’intéresse au piratage du site de rencontres adultères Ashley Madison La manière dont les fichiers ont été piratés est encore inconnue – l’enquête ouverte par le FBI devra notamment déterminer comment un piratage d’une telle ampleur, qui a atteint non seulement la base de données des utilisateurs mais aussi le réseau interne de l’entreprise et ses documents confidentiels, s’est déroulé. Mais les données publiées en ligne tendent à montrer qu’ALM avait pris quelques précautions de base pour protéger ses utilisateurs. Les mots de passe, notamment, n’étaient pas stockés « en clair » mais étaient protégés par un chiffrement plutôt robuste – une pratique de sécurité basique, mais que certains de ses concurrents n’avaient pas mise en place, comme l’ont montré de précédents piratages.Des millions d’anonymesMais quand bien même ALM aurait insuffisamment protégé les données de ses clients et utilisateurs, leur publication en ligne reste de la responsabilité des pirates. Il y a un an presque jour pour jour, la publication de milliers de photographies suggestives de célébrités, volées sur leurs comptes iCloud, faisait scandale. Là aussi, les victimes – majoritairement des femmes – étaient pointées du doigt, suspectées de « l’avoir bien cherché » parce qu’elles avaient osé prendre des photographies dénudées d’elles-mêmes. Là aussi, les pratiques de personnes majeures et consentantes, dans un cadre privé, étaient dénoncées sur la place publique comme « contraires à la morale » et aboutissaient à mettre les victimes dans la position des coupables.Le fait que quelques noms de personnalités publiques aient déjà été retrouvés dans la base de données mise en ligne ne saurait occulter le fait que des millions d’anonymes y figurent également. Et que les victimes du piratage ne correspondent pas nécessairement toutes à l’archétype du riche mari Américain coureur de jupons – et que les conséquences seront très variables en fonction des cas. Quid, par exemple, du millier d’utilisateurs du site qui se sont inscrits avec une adresse email en. sa – l’extension de l’Arabie saoudite – un pays où l’adultère peut être puni de coups de fouet ? Quelles auraient été les réactions si la liste des utilisateurs de l’application populaire de rencontres gay Grindr avait été publiée ? Les sites de rencontre, cibles privilégiées des piratages Damien Leloup Journaliste au Monde Le Royaume-Uni rouvre son ambassade à Téhéran • Mis à jour le 20.08.2015 à 16h34 L’ambassade du Royaume-Uni à Téhéran rouvrira officiellement dimanche en présence du ministre des affaires étrangères britannique Philip Hammond, révèle jeudi 20 août le quotidien The Guardian. La représentation diplomatique était fermée depuis 2011, après sa mise à sac par des manifestants hostiles au durcissement des sanctions contre l’Iran en raison de son programme nucléaire.A peine plus d’un mois après l’accord sur le nucléaire iranien, signé le 14 juillet à Vienne, il s’agira du premier déplacement d’un ministre des affaires étrangères britannique à Téhéran depuis près de quatorze ans. Il suit de peu les voyages officiels de ses homologues européens. Le vice-chancelier et ministre de l’économie allemand Sigmar Gabriel avait été le premier à se rendre dans la capitale iranienne le 19 juillet, avant Laurent Fabius fin juillet, et l’Italien Paolo Gentiloni début août.Délégation de chefs d’entreprisePhilip Hammond sera accompagné à Téhéran d’une délégation de chefs d’entreprise britanniques et de Simon Gass, qui a représenté le Royaume-Uni lors des négociations-fleuves qui ont mené à l’accord du 14 juillet.D’après le Guardian, l’ambassade tournera grâce à une équipe réduite de quelques fonctionnaires avec à leur tête Ajay Sharma, secrétaire de légation du Royaume-Uni en Iran depuis 2013 – autrement dit représentant chargé de remplir les fonctions d’ambassadeur. Le nom du nouvel ambassadeur n’a pas encore été rendu public. Le groupe Bolloré obtient enfin sa concession ferroviaire pour le Bénin et le Niger Le 20.08.2015 à 15h52 • Mis à jour le 20.08.2015 à 16h56 La Bluezone de Zongo près de la gare centrale de Cotonou propose des activités aux jeunes en bordure du rail. Vincent Bolloré, patron du groupe éponyme, avait décrit lui-même ses méthodes comme relevant « plutôt du commando que de l’armée régulière ». Elles semblent bien payer. De fait, quinze mois après avoir commencé à poser des rails au Niger et rénové des gares au Bénin, le groupe Bolloré a signé, jeudi 13 août, les conventions de construction et d’exploitation de la ligne de chemin de fer Cotonou-Niamey. Vincent Bolloré : « Notre méthode, c’est plutôt du commando que de l’armée régulière » Le premier ministre du Bénin, Lionel Zinsou, et son homologue du Niger, Brigi Rafini ont paraphé à Niamey les documents qui régiront ce tronçon de 1 050 km entre Cotonou et Niamey, où les travaux sont à la fois la rénovation de la ligne entre Cotonou et Parakou, qui date de l’époque coloniale, et la construction des 574 km entre Parakou et Niamey. Les 130 km entre Niamey et Dosso étant, eux, presque terminés. Le rail africain, l’autre bataille de Vincent Bolloré Le groupe Bolloré, lui, était représenté par Thierry Braillard, directeur général de l’activité ferroviaire. Ces concessions ferroviaires entrent dans le projet dit de « grande boucle » de 3 000 km pour relier Abidjan à Cotonou.Qui seront les investisseurs privés?Le groupe Bénirail, nouveau concessionnaire de la ligne, est doté d’un capital de 106 millions d’euros (70 milliards de CFA), détenu à 40 % par le groupe français, tandis que le Bénin et le Niger ont 10 % chacun. Les 40 % restants sont réservés à des investisseurs privés nigériens et béninois qui devront investir en numéraire. Ces derniers ont un délai de deux ans pour se présenter et seront sélectionnés par leurs États respectifs, qui fixeront les critères.« Certains candidats potentiels sont déjà identifiés, il leur restera à manifester leur accord pour accéder au capital de Bénirail infrastructure » affirme le groupe Bolloré. La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 1/6 : Les rubans coupés de Cotonou Si aucun investisseur de ces deux pays ne se manifeste, l’actionnariat restera en l’état, soit 80 % pour Bolloré et 20 % pour les deux États.La convention de concession d’infrastructure entrera en vigueur le 13 octobre, deux mois après sa signature. Celle de d’exploitation devra être appliquée dans un délai de six mois après la fin de la construction. « Une période qui garantit l’absolue sécurité des trains de voyageurs » explique-t-on chez Bolloré.L’industriel français assure que les 628 employés de l’OCBN, ancien exploitant de la ligne Cotonou-Niamey, seront repris dans le groupe Bénirail, qui promet également de payer les arriérés de salaire, lesquels représentent près de vingt mois. La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 2/6 : Au royaume des titans Le groupe affirme notamment que parmi les aspects les plus importants des contrats figurent « les avantages fiscaux et douaniers que consentent les deux États au projet ». La construction du chemin de fer, estimée à 870 millions d’euros, a été, selon Jeune Afrique, confiée à Africa Rail Innovation, une nouvelle société du groupe Bolloré. Cette entité regroupera les filiales camerounaises Camrail et ivoirienne Sitarail du groupe français. Le contrat devrait être signé dans les prochaines semaines.Cette signature ne règle pas toutes les questions de cette partie du tracé. Il reste, selon le groupe Bolloré, des points à étudier sur des domaines « non vitaux pour les deux parties », comme la valeur du matériel roulant à la fin de la concession ou le parc de matériel de l’OCBN à reprendre. La conquête de l’ouest (de l’Afrique) 3/6 : Demande à la poussière Le groupe français attend l’entrée en vigueur de la concession, le 13 octobre, pour décider quels chantiers seront ouverts et à quelle date. La prochaine échéance devrait être l’inauguration de la ligne Niamey-Dosso à la fin octobre, puis la livraison d’un autorail urbain Sémé-Cotonou-Pahou à la fin de l’année ou au début 2016. D’ici là, il reste à décrocher la nouvelle concession Sitarail de l’autre côté de la « grande boucle », entre la Côte d’Ivoire et le Burkina, que le groupe Bolloré exploite déjà. « Les négociations sont terminées, la signature est prévue mi-septembre », affirme une source au sein du groupe Bolloré.Reste aussi régler les contentieux avec des opérateurs économiques qui se sont vus attribuer des droits ferroviaires par le Bénin et le Niger ces dernières années, avant que le groupe Bolloré n’emporte le morceau. C’est notamment le cas du milliardaire béninois Samuel Dossou et de son projet « L’épine dorsale », qui avait remporté un appel d’offre international en 2010 pour construire et opérer la ligne Niamey-Cotonou.Dorian Cabrol Grèce : et si la « troïka » cédait la place à un « quintet » ? • Mis à jour le 20.08.2015 à 15h28 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Le nouveau plan de sauvetage de la Grèce validé par l’Eurogroupe La Grèce a remboursé la BCE... et après ? Tout savoir sur l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles France Télévisions : la délicate arrivée d’un « numéro 2 » de l’information venu de TF1 • Mis à jour le 20.08.2015 à 15h46 Daniel Psenny La nomination de Delphine Ernotte fait toujours grincer des dents France Télévisions : Ernotte rêve d’une chaîne d’info en continu publique Daniel Psenny journaliste Le chanteur Akon, mécène de l’énergie solaire en Afrique Le 20.08.2015 à 12h11 • Mis à jour le 20.08.2015 à 16h23 Des femmes du village Pahou, au Bénin, où des équipements pour l'énergie solaire seront installés grâce au projet Akon Lighting Africa. Crédits : Dagency Akon, la star sénégalo-américaine de R’nB, a terminé, à la mi-août au Bénin, une tournée dans une quinzaine de pays africains afin de promouvoir son projet pour l’électrification du continent. A Cotonou, le rappeur aux quarante millions d’albums vendus a rencontré le président Boni Yayi et son nouveau premier ministre, Lionel Zinsou. Il a présenté aux deux dirigeants béninois, comme il l’a fait au Mali, Kenya ou en Côte d’Ivoire, les grandes lignes du projet Akon Lighting Africa. Le chanteur Akon et son équipe ont rencontré, à Cotonou, le premier ministre béninois, Lionel Zinsou. Crédits : Dagency Cette initiative, lancée en 2014, avec un financement d’un milliard de dollars, prévoit d’électrifier plusieurs millions de foyers dans 40 pays d’ici 2020. Déjà 100 000 lampadaires et 102 000 kits solaires domestiques installés dans 480 localités et 14 pays du continent et une académie de formation d’ingénieurs verra le jour en septembre à Bamako. L’objectif est d’accueillir à terme un demi-millier d’ingénieurs africains spécialisés dans le développement des technologies liées à l’énergie solaire.« Des solutions à la crise énergétique »Alioune Badara Thiam (le véritable nom d’Akon) croit, en effet, au potentiel de production d’énergie solaire en l’Afrique, qui compte 320 jours d’ensoleillement annuel. « Cette idée m’est venue au Sénégal en revenant dans des quartiers où j’avais grandi et qui, quinze ans après, étaient toujours privés d’électricité. Les infrastructures n’avaient pas bougé. Des anciens sont venus nous voir et nous ont demandé de trouver des solutions à la crise énergétique », souligne Akon. Akon, au Sommet Global de l'Entrepreneuriat, à Nairobi, le 24 juillet 2015. Crédits : John Muchucha / AFP 622 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population du continent, sont toujours privées d’électricité. Or celle-ci constitue l’une des clés du développement du continent. Akon veut contribuer à inverser cette tendance en valorisant le potentiel naturel de l’Afrique et ses 320 jours d’ensoleillement annuel.Au Bénin, à travers un de ses partenaires privés spécialisés dans la fourniture de solutions d’énergie solaire et d’assainissment de l’eau, l’initiative va faciliter l’installation d’équipements dans la région de Pahou, près de Cotonou. D’autres villages et axes routiers ont déjà été équipés, comme Zounto, au nord de Bohicon. « C’est notre député Jean Eudes Okunde, de la mouvancde présidentielle, qui nous a offert ce lampadaire au printemps, juste avant les élections législatives, ont expliqué les villageois à un reporter du Monde de passage en juin. Il a d’ailleurs été élu ». Installation d'éclairage public par Akon Lighting Africa en Guinée Crédits : Dagency Interrogé sur une éventuelle récupération politique du projet par les élus locaux, Thione Niang, un des conseillers d’Akon, rétorque : « Nous apportons des solutions aux problèmes d’énergie et d’emploi. Le reste, nous ne nous en occupons pas. Dans chaque pays, nous finançons un projet-pilote. Ce sont ensuite les gouvernements qui choisissent les villages ciblés par les campagnes d’électrification. » Les promoteurs d’Akon Lighting Africa revendiquent avoir réussi à créer 5 500 emplois sur le continent, dont 1 500 directs. En Tanzanie, du soleil pour recharger les téléphones portables Les Aborigènes d’Australie ne seront pas privés de Vegemite • Mis à jour le 20.08.2015 à 12h14 Caroline Taïx (Sydney, correspondance) Comment reconnaître un Australien ? Pas forcément à son niveau en surf ou à son talent pour réussir les barbecues. En revanche, un indice : leur goût pour la Vegemite.Les étrangers prennent souvent un air dégoûté en testant cette pâte brune, épaisse et salée, à base de levure de bière, consommée notamment sur des toasts au petit déjeuner. « C’est ­horrible ! », a même osé, en 2011, Barack Obama devant Julia Gillard, alors première ministre. Les Australiens, eux, s’en délectent et vantent son apport en vitamine B. La Vegemite a été lancée en 1923 pour compenser la pénurie de Marmite, sa cousine britannique. ­Depuis, le pot à l’étiquette jaune et rouge est devenu une icône en Australie.Quand un ministre a qualifié, dimanche 9 août, la populaire pâte de « précurseur de la misère », les Australiens ont donc été surpris. Dans des communautés reculées aborigènes où la vente ­d’alcool est interdite, certains achètent la Vegemite en grande quantité pour en faire de l’alcool de contrebande, a ­dénoncé le ministre des affaires indi­gènes, Nigel Scullion. Des enfants ont dû manquer l’école tellement ils avaient bu, a assuré le ministre dans le journal local Sunday Mail. L’alcool est fabriqué en grande quantité dans des baignoires, a affirmé le journal.L’alcool, premier facteur de violenceDans l’Etat du Queensland (nord-est), une quinzaine de communautés sont concernées. Les Aborigènes (470 000 personnes sur 23 millions d’habitants en Australie) représentent la population la plus pauvre et la plus marginalisée du pays. Emploi, criminalité, santé… Quel que soit le secteur, les données concernant cette communauté sont préoc­cupantes. Selon le Bureau australien de la statistique, 17 % des Aborigènes ­consommaient de l’alcool à un niveau dangereux en 2008. Cette pratique serait le premier facteur de violence au sein de cette communauté, écrivait, en 2010, l’Institut australien de la criminologie.Selon la BBC, une restriction de la vente de la Vegemite dans des communautés reculées a été évoquée. Mais plusieurs voix se sont élevées pour expliquer que le problème était isolé et limité au sein de quelques groupes : pas de quoi priver les Australiens d’un de leurs mets préférés. De plus, de l’alcool de contrebande peut également être réalisé à partir d’autres produits contenant de la levure de bière.Pour des leaders aborigènes, si des limitations doivent être mises en place, elles doivent l’être par les communautés concernées et non par Canberra. Devant cette levée de boucliers, le premier ministre Tony Abbott a écarté toute restriction : « La dernière chose que je veux voir est un contrôle de la Vegemite, parce que pour la plupart des gens c’est juste une pâte à tartiner nourrissante sur les toasts le matin et dans les sandwichs. »Commentaires amusésLa mobilisation du ministre des affaires indigènes sur la question de la Vegemite a donné lieu à des commentaires amusés sur les réseaux sociaux. Certains internautes rappellent que la communauté aborigène souffre d’un fléau ô combien plus grave que l’addiction à la pâte à tartiner : la méthamphétamine y fait des ravages. Finalement, l’affaire ne fait qu’ajouter une ligne à l’histoire presque centenaire de la Vegemite. L’ex-premier ministre John Howard (1996-2007) disait que les Australiens connaissaient mieux les paroles du jingle de la publicité sur la Vegemite que l’hymne national australien. « We’re happy little Vegemites » (« Nous sommes d’heureux petits Vegemites »), chantaient de beaux enfants nourris à l’amère pâte brune. Caroline Taïx (Sydney, correspondance) Journaliste au Monde Entre les deux Corées, les crispations dégénèrent en un échange de tirs • Mis à jour le 20.08.2015 à 12h53 De nombreux tirs d’obus ont eu lieu, jeudi 20 août, entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, selon le ministère de la défense sud-coréen, qui parle d’une provocation. Séoul aurait riposté avec des dizaines d’obus de 155 mm à un tir de roquette qui serait tombé près d’un village sud-coréen de l’ouest du pays.« Elle a atterri de notre côté mais n’a atteint aucune cible militaire », a ajouté un porte-parole militaire sud-coréen. Il n’y aurait eu ni victime ni dégât. « Notre armée a intensifié sa surveillance et suit de près les mouvements de troupes nord-coréens », ajoute un communiqué selon lequel le niveau d’alerte de l’armée sud-coréenne a été porté à son degré maximal. Selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, les autorités locales ont demandé aux habitants de plusieurs villages frontaliers de quitter les lieux.La même agence rapporte que d’autres incidents ont eu lieu jeudi : des militaires nord-coréens auraient tiré sur un haut-parleur placé du côté sud de la frontière. La Corée du Nord accuse depuis quelque temps le Sud d’avoir repris sa propagande par haut-parleurs et avait menacé de répliquer. Une méthode à laquelle les deux camps avaient pourtant renoncé en 2004.L’ouest de la frontière, une zone de tension récurrente Ces incidents font suite à l’explosion, il y a une dizaine de jours, d’une mine antipersonnel dans la zone démilitarisée intercoréenne qui avait fait deux blessés parmi les militaires sud-coréens. Les deux pays ont fêté, le 15 août, leur fête nationale respective. Traditionnellement, les accrochages se multiplient pendant cette période.Mais il s’agit du premier échange de tirs depuis octobre 2014, lorsque des soldats nord-coréens s’étaient approchés de la frontière et ne s’étaient pas retirés malgré les tirs de sommation, selon la version de Séoul.Une autre raison qui pourrait expliquer cet accrochage est la reprise des manœuvres militaires conjointes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, qui simulent notamment une invasion nordiste, et ce jusqu’au 28 août. La Corée du Nord avait qualifié ces manœuvres de « déclaration de guerre », et menacé les Etats-Unis d’une « très forte riposte militaire » si elles avaient lieu.La dernière attaque directe contre le Sud date de décembre 2010, lorsque la Corée du Nord avait bombardé l’île sud-coréenne de Yeonpyeong, causant la mort de deux soldats et de deux civils sud-coréens. Séoul avait répliqué en tirant des obus sur des positions nord-coréennes, ce qui avait fait craindre le déclenchement d’un conflit à grande échelle. Hollande : l’ampleur des baisses d’impôts « dépendra de la croissance » • Mis à jour le 20.08.2015 à 11h57 François Hollande a profité d’un déplacement en Isère, jeudi 20 août, pour revenir, et préciser, ses déclarations sur les futures baisses d’impôts. Il a déclaré que « des baisses d’impôts » auront lieu « quoi qu’il arrive en 2016 », mais que leur ampleur dépendrait de la vigueur de la croissance économique.« Il doit y avoir une croissance plus forte en 2016, il y aura donc des baisses d’impôts quoi qu’il arrive en 2016. Pour en fixer l’ampleur, ça dépendra de la croissance que nous pourrons atteindre en 2016. »Pour l’année 2015, le gouvernement prévoit une croissance de 1 % du PIB sur l’ensemble de l’année, après une évolution nulle au deuxième trimestre, selon les estimations de l’Insee. Pour 2016, les prévisions du gouvernement chiffrent l’évolution du PIB à 1,5 %.« Chacun sait ici que, s’il n’y a pas 1,5 % de croissance, voire davantage, il ne peut pas y avoir suffisamment de création d’emplois pour faire baisser le chômage », a-t-il ajouté, car son « objectif est la baisse du chômage ». Ecotaxe : retour par la case région ? Les ventes de smartphones reculent pour la première fois en Chine • Mis à jour le 20.08.2015 à 09h15 Anne Eveno Smartphones : Samsung à la peine en Chine Apple : « Nous sommes extrêmement optimistes sur la Chine »Dans ce contexte, et malgré un moteur qui semble se gripper, la Chine demeure un levier majeur pour les bénéfices d’Apple et un pilier de sa croissance. Le groupe de Cupertino a doublé ses ventes en Chine en un an, portant son chiffre d’affaires à plus de 13 milliards de dollars (11,67 milliards d’euros) pour le trimestre courant d’avril à juin 2015. La lutte acharnée à laquelle se livrent les acteurs sur ce marché ne dissuade pas Tim Cook de tenter d’accroître ses positions.« Nous sommes extrêmement optimistes sur la Chine […] Nous serions fous de changer nos plans » d’investissement, commentait en juillet le patron d’Apple, évoquant « un niveau incroyable et inédit d’opportunités ». L’accès de faiblesse du marché chinois s’est ressenti sur les ventes mondiales. Celles-ci, qui ont atteint les 330 millions d’unités, n’ont crû « que » de 13,5 % au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2014. C’est, selon Gartner, le taux de croissance le plus faible depuis 2013. Dans ce marché en moindre expansion où la compétition se fait plus rude, Samsung – qui pointe au premier rang mondial avec plus de 72 millions d’unités vendues contre 48 millions pour Apple sur le second trimestre – voit sa domination attaquée. Sa part de marché mondiale a fondu de 26,2 % à 21,9 % entre la fin juin 2014 et la fin juin 2015. Et ce malgré l’arrivée sur le marché de ses deux modèles haut de gamme, le Galaxy S6 et sa version Edge, concurrents directs des iPhone 6 et iPhone 6 Plus d’Apple.Cette érosion de la puissance de Samsung tient au succès d’Apple dans le haut de gamme. Les ventes mondiales de la firme à la pomme ont progressé de 36 % au deuxième trimestre 2015, se traduisant par un gain de part de marché de 2,4 points. Sur l’entrée et le moyen de gamme, Samsung a fort à faire avec les constructeurs locaux sur les marchés émergents. Le cas le plus emblématique étant la Chine et ses fabricants nationaux : Huawei, Lenovo et Xiaomi détiennent une part de marché mondiale cumulée de 17,7 %, soit deux points de plus qu’Apple. Anne Eveno Journaliste au Monde Vaste opération policière contre l’extrême gauche en Turquie • Mis à jour le 20.08.2015 à 10h42 La police antiterroriste stambouliote a mené une vaste opération, jeudi 20 août à l’aube, contre les milieux d’extrême gauche, au lendemain d’une fusillade devant les bureaux du premier ministre, ont rapporté les médias locaux.Plusieurs suspects ont été arrêtés dans les descentes de police effectuées à Sariyer et Baltalimani, deux districts de la rive européenne de la ville, a indiqué l’agence de presse Dogan. La Turquie s’adresse au PKK : « C’est soit les armes, soit la démocratie » Le FBI s’intéresse au piratage du site de rencontres adultères Ashley Madison • Mis à jour le 20.08.2015 à 09h45 Après qu’un groupe de pirates informatiques a mis en ligne un ensemble de fichiers présentés comme l’intégralité de la base de données du site de rencontres adultères Ashley Madison, le FBI a confirmé, mercredi 19 août, qu’il enquêtait bien sur ces actes, sans donner plus de détails.Les données en question comportent des millions d’adresses mail et numéros de téléphone ou encore des préférences sexuelles - les mots de passe des utilisateurs, en revanche, étaient chiffrés de manière sécurisée.Un grand nombre d’entre elles renvoie notamment à des responsables de l’administration ou des militaires américains, des fonctionnaires britanniques de même qu’à des cadres exécutifs de grandes entreprises occidentales.En France, Ashley Madison revendique quelque 600 000 inscrits, un chiffre impossible à vérifier en raison du grand nombre de faux profils. D’après les informations de l’entreprise spécialiste en cybersécurité CybelAngel dévoilées par Le Figaro, près de 260 000 adresses mail françaises figurent parmi les données dévoilées, dont une trentaine appartenant au gouvernement, dont l’adresse finit en .gouv.Lire le décryptage : Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse A la mi-juillet, The Impact Team, le groupe à l’origine du piratage, avait déjà affirmé avoir piraté les serveurs du site et menaçait de rendre public ce fichier si ALM, l’entreprise canadienne qui édite le site, ne fermait pas ce service.Les pirates dénoncent à la fois le principe du site et ses utilisateurs qualifiés de « salauds » et de « menteurs ». Ils reprochaient également à Ashley Madison d’avoir menti : le site propose une option, payante, pour qu’un utilisateur supprime toutes ses données du site. Mais, en réalité, toutes les données ne seraient pas supprimées.En France, la CNIL a mis en demeure treize sites de rencontres à la fin du mois de juillet pour des manquements à la loi informatique et libertés. Les sites épinglés (Meetic, Attractive World, Adopte un mec, Easyflirt, Rencontre obèse, Destidyll, Force Gay, Mektoube, JDream, Feuj World, Marmite love, Gauche rencontre et Celibest) se voyaient notamment reprocher de ne pas supprimer totalement les données des personnes ayant clos leur compte. La sélection du « Monde des livres » • Mis à jour le 20.08.2015 à 08h28 David Grossman : « Ecrire et lire, c’est accepter de regarder la souffrance de l’autre » Agnès Desarthe au plaisir du romanesque « Les Incorruptibles », version Laurent Binet La Septième Fonction du langage, de Laurent Binet, Grasset, 496 p., 22 euros. Travailler trop longtemps augmente les risques d’AVC • Mis à jour le 20.08.2015 à 14h20 Les horaires de travail à rallonge accroissent le risque d’affection coronaire et d’accident vasculaire cérébral (AVC), selon une vaste étude publiée jeudi 20 août dans la revue médicale britannique The Lancet.En analysant les données fournies par des études portant sur 600 000 personnes originaires d’Europe, des États-Unis et d’Australie, des chercheurs ont découvert que travailler plus de 55 heures par semaine augmentait de 33 % le risque de faire un AVC et de 13 % celui de développer une maladie des coronaires (les artères nourricières du cœur) par rapport à un travail hebdomadaire de 35 à 40 heures.Ce résultat a été obtenu en suivant pendant sept à huit ans des hommes et des femmes qui n’avaient aucune maladie cardiovasculaire connue au début de l’étude. Il a été pondéré en tenant compte des autres facteurs de risques des maladies cardiovasculaires – tabagisme, consommation d’alcool ou sédentarité –, précise l’étude.Ses auteurs relèvent que le risque d’AVC n’apparaît pas brutalement au-delà de 55 heures de travail hebdomadaires mais augmente parallèlement à la durée du travail : 10 % de plus chez les personnes travaillant entre 41 et 48 heures et 27 % de plus chez ceux travaillant entre 49 et 54 heures.8,7 % des Français travaillent plus de 50 heures par semaineLe rôle joué par le stress dans plusieurs maladies cardiovasculaires, dont les infarctus et les AVC, a déjà fait l’objet de nombreuses études, mais les effets des horaires de travail n’avaient jusqu’à présent pas été étudiés avec autant de précision.Dans un commentaire joint à l’étude, le Dr Urban Janlert, de l’université suédoise Umea, rappelle que parmi les membres de l’OCDE (Organisation pour la coopération économique et le développement), la Turquie a la plus grosse proportion de salariés travaillant plus de 50 heures hebdomadaires (43 %), alors que les Pays-Bas ont la proportion la plus faible, moins de 1 %.Juste derrière la Turquie, on trouve le Mexique (28,8 %) et la Corée du Sud (27,1 %). La France arrive en 9e position (8,7 %) alors que l’Allemagne compte seulement 5,6 % d’employés réalisant plus de 50 heures de travail par semaine, selon des chiffres publiés en avril par l’OCDE. La Grèce a remboursé la BCE... et après ? • Mis à jour le 20.08.2015 à 09h26 Tout savoir sur l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers « Une amorce de confiance »Là réside d’ailleurs toute l’inquiétude du FMI, quand bien même la Grèce respecterait à la lettre ses nouvelles promesses de réformes. En parlant clairement aux députés allemands avant le vote du Bundestag, la chancelière Angela Merkel et son ministre des finances, Wolfgang Schäuble, « ont été honnêtes », explique Guntram Wolff. Pour le directeur de Bruegel, le centre de réflexion européen, les dirigeants allemands préparent l’opinion et les décideurs politiques à l’idée « qu’il y aura une restructuration de la dette » car « il est clair que la Grèce ne pourra pas la rembourser intégralement ».Maintenant que les Grecs semblent disposés à davantage collaborer avec leurs créanciers, la donne aurait donc manifestement changé. Sceptique quant aux chances de réussite du nouveau programme d’aide à Athènes, M. Schäuble a pourtant déclaré qu’il « serait irresponsable de laisser passer la chance d’un nouveau départ en Grèce ».Si l’issue des débats n’est pas attendue avant octobre, les Allemands ont déjà posé quelques conditions. La chancelière a répété qu’il n’était pas question d’envisager un « hair cut », une décote de la dette à proprement parler. Son ministre des finances est allé un peu plus loin cette semaine en parlant de rééchelonnement.Une source citée par le quotidien économique allemand Handelsblatt a indiqué que l’Eurogroupe discutait d’un éventuel étalement sur soixante ans – Bloomberg évoque soixante-cinq –, alors que le nouveau programme d’assistance financière prévoit déjà un lissage sur 32,5 ans, à des taux proches de 1 %.Face à ces premiers signes venus de Berlin, une source diplomatique européenne restait cependant encore prudente : « Il y a indiscutablement une amorce de confiance qui se rétablit » entre la Grèce et ses créanciers. Pour le reste, c’est à l’unanimité que les ministres de l’Eurogroupe devront se mettre d’accord. Encore de longues nuits de négociations en perspective.Christophe Garach (Bruxelles, correspondance) Coup de chaud sur la planète avant la COP21 • Mis à jour le 21.08.2015 à 15h50 Pierre Le Hir L’année 2014 confirmée comme la plus chaude jamais enregistrée Ce constat global reste identique si l’on distingue milieu continental et milieu marin. Les températures à la surface des terres ont excédé de 1,34 °C la moyenne du siècle écoulé et surpassé de 0,15 °C le dernier record, datant de 2007. Celles enregistrées à la surface des océans ont dépassé de 0,67 °C la moyenne du XXe siècle et sont aussi les plus élevées depuis cent trente-cinq ans sur la même période, à 0,06 °C au-dessus du dernier maximum, en 2010. El Niño de retour après cinq ans d’absence Moteurs océaniquesCe n’est pas tout. Un autre phénomène océanique est à l’œuvre : l’oscillation décennale du Pacifique (en anglais Pacific Decadal Oscillation, ou PDO), qui, comme son nom l’indique, intervient avec des cycles plus longs que ceux d’El Niño, de l’ordre de quelques décennies. « Depuis plusieurs mois, on observe des anomalies de températures [plus chaudes que la normale] sur de très vastes étendues du nord du Pacifique », précise Christian Viel.Pour attiser encore les feux, « des anomalies de températures de surface ont aussi été mesurées en juillet sur l’ensemble de l’océan Indien », ajoute le chercheur. Compte tenu de l’étendue des océans, qui couvrent 70 % de la surface de la Terre, la planète ne pourra donc rester, dans les prochains mois, qu’en régime de surchauffe.Engagements insuffisants« Le réchauffement climatique ne se mesure pas seulement par la température atmosphérique », complète Jean Jouzel, vice-président du groupe de travail scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Car, souligne-t-il, « 1 % seulement de la chaleur additionnelle [due aux gaz à effet de serre] va dans l’atmosphère, tandis que 93 % vont dans les océans, 3 % dans les glaces et 3 % dans les surfaces continentales ».C’est donc davantage la poursuite de la hausse du niveau des mers, de 3 millimètres par an, et de la fonte des glaces — qui, avec la dilatation des océans, provoque cette élévation —, qui est l’indicateur que « le réchauffement climatique est sans équivoque » et qu’« il ne marque pas de pause ». A cet égard, la NOAA relève qu’en juillet, l’étendue des glaces arctiques était en recul de 9,5 % (soit 906 000 km2 de moins) sur la moyenne de la période 1981-2010, et celle des glaces de l’Antarctique en retrait de 3,8 % (soit une perte de 620 000 km2).Ces piqûres de rappel suffiront-elles à stimuler les 196 parties prenantes (195 pays et l’Union européenne) à la COP21, à l’approche de laquelle le commissaire européen à l’énergie et au climat, l’Espagnol Miguel Arias Cañete, a déploré, jeudi 20 août, la lenteur des négociations ? A ce jour, 56 pays, totalisant 61 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ont présenté leurs engagements de réduction. « En l’état actuel, ces engagements ne sont probablement pas suffisants pour rester dans la trajectoire des 2 °C », estime Jean Jouzel. Pour tenir le cap, insiste-t-il, « il faudrait diviser par deux ou trois les émissions entre 2020 et 2050 ». On en est encore loin.Lire : COP 21 : l’UE s’inquiète de la lenteur des négociations Tout comprendre aux négociations climatiques Pierre Le Hir Journaliste au Monde Ryanair pourrait être amené à rembourser 850 millions d’euros à ses clients • Mis à jour le 21.08.2015 à 16h04 Les passagers aériens se rebiffent Vie privée : Spotify vivement critiqué pour sa nouvelle politique de confidentialité • Mis à jour le 21.08.2015 à 15h07 Le service de streaming musical Spotify fait l’objet de très vives critiques d’utilisateurs et de défenseurs de la vie privée, après la mise en ligne de nouvelles conditions d’utilisation pour les versions américaines et britanniques de son service.Les nouvelles règles précisent qu’avec « la permission des utilisateurs, nous pouvons collecter des informations stockées sur votre appareil mobile, comme vos contacts, photos ou fichiers multimédias ». Le texte, mis en ligne le 19 août, explique également que « des données sur votre géolocalisation (…) basées, par exemple, sur le GPS de votre téléphone (…) ou la vitesse de vos déplacements » peuvent être collectées.Ces nouvelles conditions d’utilisation sont entrées en fonction dans les pays anglophones, mais pas encore en France – elles devraient être étendues à l’ensemble des pays dans les prochaines semaines –, selon le blog officiel de l’entreprise.Leur mise en place a provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux qui les jugent trop intrusives. Markus Perrson, le créateur du jeu vidéo « Minecraft », a annoncé qu’il résiliait son abonnement au service, lançant un débat public avec Daniel Elk, le PDG de Spotify. @eldsjal Feature creep for privacy invasion. I want NONE of those features. I want to stream music.— notch (@Markus Persson) Ce dernier a affirmé que ces fonctionnalités ne seraient utilisées qu’avec le consentement explicite de l’utilisateur. « Oise Hebdo » veut faire annuler sa condamnation, qui « porte atteinte à la liberté d’informer » • Mis à jour le 21.08.2015 à 15h21 Le Syndicat national des journalistes (SNJ) avait dénoncé une « atteinte grave à la liberté d’informer ». La justice doit se pencher, vendredi 21 août, sur l’appel formulé par l’hebdomadaire Oise Hebdo, condamné la semaine dernière par le tribunal de grande instance de Beauvais pour atteinte à la vie privée. La société de presse de l’Oise, propriétaire du titre, avait dû retirer des kiosques son dernier numéro.Au début d’août, un habitant de Therdonne meurt sous les roues d’un camion qui circule à grande vitesse sur l’autoroute. Dans son édition du 12 août, Oise Hebdo, hebdomadaire régional tiré à 27 000 exemplaires et qui fait la part belle aux faits divers dans ses pages, relate l’accident. Dans l’article, le lieutenant-colonel Robert Clech y est interrogé et affirme qu’« il ne s’agit pas d’un accident mais d’un suicide ». L’hebdomadaire, qui cite également des témoins de la scène, évoque quelques éléments de biographie sur la vie de ce commerçant, dont son cursus scolaire ou encore son parcours professionnel, familial et conjugal.« Une atteinte à son deuil »S’estimant lésées dans leur intimité, la mère et l’ex-compagne du défunt saisissent en référé la justice, une procédure utilisée dans les cas d’urgence. Vendredi 14 août, l’audience se tient à Beauvais, dans un contexte assez tendu. La présidente du tribunal, visiblement agacée par la médiatisation de l’affaire, interdit aux journalistes le suivi en direct de l’audience par les médias sociaux et fait confisquer en début d’audience les téléphones des journalistes présents dans la salle. Une décision « totalement incompréhensible », explique Pierre-Antoine Souchard, président de l’association de la presse judiciaire, à Libération. Me Catherine Baclet-Mellon, l’avocate de la famille du défunt, soutient que l’article constitue « une atteinte à sa vie privée, à son deuil », selon Le Parisien. De son côté, la rédaction se défend d’avoir « juste fait son boulot ». « On informe seulement que le commerçant décédé a deux enfants, en quoi cela porte-t-il atteinte à la vie privée ? » s’indigne Vincent Gérard, fondateur de l’hebdomadaire. Il ajoute notamment que l’homme décédé est « très connu » dans la région, que les faits sont intervenus sur la voie publique, ce qui donne aux citoyens le droit d’être informés. L’avocate de la société de presse de l’Oise, dresse, quant à elle, un parallèle entre l’histoire du commerçant et un fait divers qui avait retenu l’attention des journaux du monde entier, rapporte France 3  :« On est en train de dire qu’on n’aurait rien dû écrire sur le pilote de la Lufthansa Andreas Lubitz et que tous les juges auraient dû interdire la publication d’informations sur sa vie. »Condamnation « aussi brutale qu’injustifiée »Mais les arguments du journal ne font pas mouche. Le tribunal de grande instance de Beauvais estime que l’article crée bien un « trouble manifeste illicite » par « la mise en exergue de divers éléments relatifs à l’intimité de la vie privée, non seulement du défunt, mais aussi et surtout de (…) son ancienne compagne ». L’hebdomadaire est condamné à retirer des quelque 500 points de vente l’édition du 12 août avant le lendemain, 18 heures. À défaut, la société éditrice se devra d’acquitter une astreinte de 500 euros par heure de retard, ainsi qu’une peine d’amende de 500 euros par infraction constatée.Une décision « aussi brutale qu’injustifiée » selon le SNJ, qui affirme que l’article incriminé « reprend sobrement » les faits et « la dignité des personnes y a été préservée, comme il se doit ». Le SNJ « comprend la douleur d’une famille » mais « rappelle que le personnage décédé est très connu dans sa région et que les faits sont intervenus sur la voie publique, deux éléments qui donnent aux citoyens le droit d’être informés et, donc aux journalistes, le devoir d’informer ».« C’est la liberté d’informer dans les faits qui est atteinte. On a l’impression qu’on est en Chine, qu’il faut faire croire que tout va bien, alors que pas du tout », juge pour sa part Vincent Gérard, le fondateur d’Oise Hebdo, interrogé par les Inrocks. L’ancien journaliste du Figaro se dit choqué de cette accusation « intolérable » dont son journal fait l’objet, comme il l’explique à France 3.« Pourquoi un journal local ne devrait pas s’occuper du principal sujet qui occupe les pouvoirs publics locaux : préfecture, police, pompiers, juges… On fait un vrai travail d’investigation et c’est un travail compliqué d’exercer en province parce que la proximité implique une certaine pression des autorités. » Turquie : Erdogan annonce la tenue d’élections législatives anticipées le 1er novembre • Mis à jour le 21.08.2015 à 13h53 M. Erdogan n’a pas renoncé à son rêve absolutiste Les grandioses et choquantes funérailles du chef du clan mafieux des Casamonica • Mis à jour le 21.08.2015 à 15h11 « J’ai conquis Rome, je vais désormais conquérir le paradis. » La citation s’inscrit en lettres sombres, devant un décor kitsch montrant dans le couchant le pont Saint-Ange, le Colisée et la basilique Saint-Pierre, et, incrusté dans le coin droit, un portrait du chef du clan mafieux des Casamonica, Vittorio Casamonica. Le photomontage, imprimé sur une bannière de quelque trois mètres de large, ornait l’entrée de l’église San Giovanni Bosco où ont eu lieu, jeudi 20 août, les funérailles du parrain d’origine sinti, mort d’un cancer à l’âge de 65 ans.Ce n’était pas la seule extravagance que s’est accordée la famille de Vittorio Casamonica pour célébrer son patriarche, sobrement rebaptisé pour l’occasion « le roi de Rome ». En guise de corbillard, un superbe carrosse noir tiré par six chevaux a déposé devant l’édifice religieux le cercueil, porté par une foule éplorée alors qu’un ensemble de cuivres entamait la célèbre bande originale du film Le Parrain, et qu’un hélicoptère larguait des pétales de roses sur l’assemblée. A la sortie, une Rolls Royce attendait le corps du patriarche, tandis qu’un enregistrement de Vittorio Casamonica en personne entonnant le célèbre My Way de Paul Anka tirait les larmes des convives…« Une faille dans le système » Le faste ostentatoire de la cérémonie n’a guère réjoui les autorités italiennes, qui se sont insurgées devant l’ampleur de l’hommage offert à un homme soupçonné à de multiples reprises de fraudes, d’extorsions ou encore de trafic de drogue. Plusieurs fois arrêté, Vittorio Casamonica, dont le clan opère essentiellement dans la périphérie sud de Rome, n’avait certes jamais été condamné. Mais les Casamonica sont cités dans l’enquête sur le réseau mafieux infiltré dans la mairie de Rome, pour lequel la justice a annoncé mercredi que 59 personnes comparaîtraient dans un « maxi-procès » devant s’ouvrir le 5 novembre.Le ministre de l’intérieur, Angelino Alfano, et le maire de Rome, Ignazio Marino, ont réclamé des explications au préfet, qui a pour l’instant évoqué « une faille dans le système ». « Il est intolérable que des funérailles soient l’instrument des vivants pour envoyer des messages mafieux », a insisté le ministre de l’intérieur. Rosy Bindi, présidente de la commission parlementaire antimafia, a jugé « inacceptable et préoccupant » que de telles funérailles aient pu se transformer en un « spectacle débridé du pouvoir de la mafia ». Une nouvelle preuve, selon elle, de l’infiltration du clan au sein de l’administration de Rome, alors que le journal italien La Repubblica note que la tradition mafieuse fait des funérailles officielles l’occasion d’une « démonstration de force » des membres d’un clan et la « preuve qu’ils sont là pour plus longtemps » que les autres groupes mafieux.La police, elle, a cherché à minimiser l’événement, affirmant notamment que le patriarche avait perdu de sa puissance ces dernières années, opérant « à la marge » du crime organisé. Elle a également signalé que le survol du lieu par un hélicoptère, loué pour l’occasion à une entreprise privée, n’était pas illégal puisque la zone ne faisait pas l’objet de restrictions de sécurité, selon le quotidien italien La Stampa. Brésil : le président de l’Assemblée nationale dans le viseur de la justice Le scandale Petrobras n’en finit pas d’ébranler toute la classe politique brésilienne. Le parquet a réclamé à la Cour suprême, jeudi 20 août, la mise en examen du président de la chambre des députés, l’équivalent de l’Assemblée nationale, Eduardo Cunha, et de l’ancien président du pays Fernando Collor, dans le cadre du scandale de corruption Petrobras. Il s’agit des premières demandes d’inculpation visant directement des parlementaires dans ce dossier aux multiples ramifications.Cette requête du parquet intervient quelques jours après des manifestations monstres où plusieurs centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dans plusieurs centaines de villes pour dénoncer les scandales politiques et la corruption, mais également demander le départ de leur présidente, Dilma Rousseff.« Corruption passive et blanchiment d’argent »M. Cunha, membre du Parti du mouvement démocratique Brésilien (PMDB), principal parti de la coalition de centre gauche de la présidente Dilma Rousseff, est accusé d’avoir perçu des pots-de-vin d’au moins 5 millions de dollars (4,4 millions d’euros) pour permettre la construction de deux navires sondes pour l’entreprise pétrolière contrôlée par l’Etat, entre juin 2006 et octobre 2012. Les charges retenues contre lui sont « corruption passive et blanchiment d’argent », a annoncé le parquet dans un communiqué.Le procureur exige aussi qu’il reverse quelque 80 millions de dollars (71 millions d’euros) dans les caisses de l’Etat : 40 millions pour restituer les fonds soustraits à Petrobras par les entreprises qui facturaient les contrats pour avoir de quoi verser des commissions à des politiciens corrompus et 40 millions en guise de dommages et intérêts.Un ancien président concernéOutre la mise en examen de M. Cunha, le procureur Janot a également demandé la mise en examen de l’ancien président Fernando Collor. Destitué pour corruption en 1992, il est aujourd’hui sénateur. Une ancienne députée, Solange Almeida, a également été visée par la requête du parquet, car elle aurait servi d’intermédiaire pour faire pression sur les entreprises.Bénéficiant d’une immunité parlementaire, les élus brésiliens ne peuvent être jugés que par la Cour suprême. La Cour doit maintenant trancher en disant si elle accepte ou non les mises en examen. Mercredi soir, M. Cunha avait affirmé qu’en cas de mise en examen il n’abandonnerait pas la présidence de l’Assemblée.« Je vais poursuivre l’exercice [des fonctions] pour lesquelles j’ai été élu par la majorité de la Chambre. Je suis absolument tranquille et serein quant à cela. »Depuis le début de l’enquête sur cette affaire, quelque 35 parlementaires ont été mis en cause. Petrobras, quant à elle, a perdu plus de 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) avec ces fraudes, notamment en raison de la chute des actions de la compagnie pétrolière.Lire nos explications : Comprendre le scandale Petrobras qui secoue le Brésil Le « Marche ou crève » du jeu vidéo indépendant Les sociétés les plus puissantes surfent sur la vague indé, tandis que les plus petits peinent à exister dans les plates-formes de ventes comme Steam ou PlayStation +, où l’offre est pléthorique. • Mis à jour le 21.08.2015 à 14h18 William Audureau C’est peut-être une nouvelle ère qui s’annonce pour le jeu vidéo. Coup sur coup, ces dernières semaines, trois discrètes évolutions de l’industrie ont considérablement redistribué les cartes pour les studios de développement.Début juin, Valve, l’entreprise derrière la principale boutique en ligne sur PC, Steam, a modifié sa politique de remboursement : désormais, les joueurs peuvent récupérer leur argent si les deux premières heures d’un jeu ne les ont pas convaincus. Le 11 août, Sony a introduit la possibilité de voter pour le jeu que les abonnés au programme « PlayStation + » souhaitent télécharger gratuitement. Et le 18 août, Justin Bailey, du studio Double Fine (Broken Age), a lancé Fig, une plateforme de financement participatif sur le modèle de Kickstarter, mais offrant un intéressement sur les ventes.Trois nouveautés qui n’ont rien d’anodin. Dans une industrie caractérisée depuis le début des années 2010 par la progression affolante du nombre de jeux, le paysage vidéoludique pourrait en sortir grandement modifié, avec l’émergence de studios et éditeurs de taille moyenne de plus en plus puissants, et de nombreuses fermetures de structures parmi les plus artisanales.Des ventes divisées par 20Pour les studios indépendants et les développeurs en solo, la situation n’a jamais été aussi critique qu’en 2015. Si, dans leur ensemble, les ventes de jeux indépendants progressent, elles sont beaucoup plus émiettées, en raison de la saturation du marché, notamment sur Steam.Selon des chiffres du site d’analyse SteamSpy, les ventes moyennes pour un jeu sur la plateforme de Valve seraient de 32 000 unités, avec des disparités énormes.Créateur du jeu salué par la critique The Next Penelope, le game designer Aurélien Regard explique sur TumblR n’avoir vendu que 4 200 unités du titre depuis son lancement, là où certains jeux indépendants sortis au début des années 2010 ont dépassé le million. Et s’en satisfait, estimant qu’il n’est plus possible, en 2015, d’émerger aussi facilement que l’ont fait, il y a quelques années, le développeur Mike Bithell (Thomas Was Alone) ou encore le studio Behemoth (Castle Crashers).« Pour les deux, je suis sincèrement persuadé que des titres de ce type passeraient complètement inaperçu sur Steam s’ils sortaient aujourd’hui en étant réalisés par des petits nouveaux. »Un titre indépendant comme Wanderlust Adventures, sorti en août 2015 et suite de Wanderlust Rebirth, sorti lui en 2012, compte pour l’instant vingt fois moins de joueurs que son prédécesseur, relève un journaliste du magazine spécialisé Canard PC. Saturation à tous les étagesL’explication est commune à la plupart des plateformes de jeu vidéo des années 2010 : le marché est saturé. Sur Steam, l’offre a explosé (moins de 300 sorties en 2011, plus de 1 500 pour la seule période de janvier à août 2015, selon PC Gamer), au point de devenir un enfer pour la survie d’un produit hors circuit. Selon le site d’analyse statistique SteamSpy, le temps de jeu moyen pour un jeu indé n’y dépasse pas 4 minutes 34, sachant qu’un nombre important de jeux achetés en soldes sur Steam ne sont jamais lancés.Dans un entretien pour le magazine Games, l’auteur du The Next Penelope confie que l’avenir d’un titre se joue, de manière algorithmique, durant ses soixante premières minutes de commercialisation. « Si tu n’es pas classé parmi les pages les plus visitées, c’est fini : ton jeu devient anonyme en moins d’une heure. » Au contraire des blockbusters, qui sans surprise, disposent eux d’une meilleure mise en avant.L’arrivée fin 2013 de la PlayStation 4 et de sa boutique dématérialisée toute fraîche a été accueillie comme un nouvel eldorado. Moins de deux ans plus tard, le PlayStation Store américain s’est déjà enrichi de 524 jeux, et les indépendants doivent composer avec la concurrence des numéros 1 et 4 de l’édition, Electronic Arts et Ubisoft, peu présents sur Steam mais très puissants sur le PlayStation Store.Kickstarter a connu pareille surchauffe ces deux dernières années, relève sur Gamasutra Thomas Bidaux, analyste et consultant spécialiste des plateformes de crowdfunding : moins de 300 projets de jeux ont été soumis en 2012, ils ont été plus de 1 000 sur les six premiers mois de 2015. « Pour être honnête, c’est surtout un symptôme de la saturation de KickStarter, parfois par des projets de très mauvaise qualité », explique Thomas Bidaux. Or dans l’ombre de succès récents spectaculaires (1,5 million de dollars pour The Bard’s Tale IV, et surtout 6,3 millions pour Shenmue 3), les levées de fonds pour les jeux moins ambitieux sont de plus en plus difficiles, et la proportion d’échecs, en hausse continue, atteint désormais 82 %. Et quand certains jeux obtiennent les sommes espérées, il n’est pas rare que celles-ci proviennent de transactions frauduleuses annulées, comme une carte bleue volée, ainsi qu’en a fait l’amère expérience le studio néerlandais 2Awesome Studio. stop making excuses for valve in my mentions. this shit is a big slap in the face to people who make small games and you can't deny that.— hentaiphd (@nina freeman) Même le nouveau numéro 1 mondial de l’édition, Electronic Arts (FIFA, Battlefield, Star Wars Battlefront), a dévoilé à l’E3 Unravel, un très mignon jeu de plateforme plus proche des jeux de la scène indépendante que de ses habituels blockbusters. « Bien sûr, nous continuons de travailler sur nos grandes licences, FIFA, Mirror’s Edge… Mais rien ne nous oblige à ne faire que des blockbusters », expliquait au Monde son président Andrew Wilson. Et tant pis pour les indés « authentiques », démunis face à la montée en gamme des jeux artisanaux.Vers une « élite de l’indé »Cette montée en gamme pourrait concerner aussi les indépendants, mais uniquement quelques happy few. C’est en tout cas le pari de Justin Baily, dont le studio de jeux d’aventure Double Fine s’est fait connaître pour ses campagnes Kickstarter à succès, et qui a annoncé le 18 août le lancement de Fig, une plateforme de financement participatif concurrente.Dans son aventure, il s’est associé à trois créateurs à succès de la scène indé, Feargus Urquhart d’Obsidian (Pillars of Eternity), Brian Fargo d’InXile (Wasteland 2) et le roi du jeu d’aventure à énigmes, Tim Schafer, lui aussi de Double Fine (Broken Age, Grim Fandango Remastered, Day of the Tentacle Special Edition…).Originalité de la plateforme ? Offrir un intéressement sur les ventes, là où KickStarter n’accorde aucune autre rétribution que les goodies collector éventuellement réservés par chaque studio aux donateurs les plus généreux. Dans un premier temps, Fig sera réservé aux investisseurs accrédités auprès de l’administration américaine, avec un financement minimum de 1 000 dollars, mais devrait être élargi, à terme, à tout un chacun. Une manière de passer la vitesse supérieure, et de quitter définitivement la sphère des budgets indés… si le succès est au rendez-vous.« Désormais, avec ce système, il n’est pas irraisonnable de penser que ces projets puissent commencer à atteindre 10, 15, voire 20 millions de dollars, estime Brian Fargo, soit l’équivalent d’une production d’éditeur classique. Maintenant nous pouvons faire une nouvelle classe de produits. » Une sorte de Kickstarter pour les projets à plus gros potentiel, où loin des affres des créateurs anonymes, se financera désormais l’élite des jeux indépendants. }); William Audureau Journaliste au Monde L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens n’a plus d’argent, ou presque • Mis à jour le 21.08.2015 à 11h39 Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Un demi-million d’enfants palestiniens ont bien failli ne pas retrouver les bancs de l’école au mois de septembre. Faute de fonds suffisants pour payer ses enseignants, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui gère les 700 établissements disséminés dans les camps de réfugiés de la bande de Gaza, de Cisjordanie, du Liban, de Jordanie et de Syrie, semblait résigné en début de semaine à reporter la rentrée d’au moins un mois. Avec tous les risques de troubles qu’une telle décision, inédite dans la longue histoire de cette organisation fondée en 1949, aurait pu entraîner, dans une région déjà passablement déstabilisée.Mais des contributions financières de dernière minute, en provenance principalement des monarchies du golfe Arabo-Persique, ont permis de conjurer ce scénario de tous les dangers. Jeudi 20 août, dans une déclaration surprise, le commissaire général de l’UNRWA, le Suisse Pierre Krähenbühl, a annoncé que les classes rouvriront comme à l’accoutumée, entre la fin août et mi-septembre, selon les pays. Un soulagement pour les réfugiés palestiniens, qui n’ont souvent que l’éducation pour tenter d’améliorer leur sort. Dans la bande de Gaza, où ils sont 1,2 million, soit un quart de leur nombre total, une cessation de paiement de l’UNRWA, l’un des principaux employeurs de ce territoire où le chômage dépasse 40 %, aurait eu des conséquences dramatiques. La crise s’est dénouée en quarante-huit heures. Entre lundi 17 et mardi 18 août, une donation de 45 millions de dollars (40 millions d’euros), financée à parts égales par les Emirats arabes unis, le Koweït et les Etats-Unis, est arrivée dans les coffres de l’UNRWA. Ce versement, ainsi que les 19 millions de dollars acquittés une semaine plus tôt par l’Arabie saoudite et les chèques, plus modestes, signés par le Royaume Uni, la Suisse et la Norvège, ont épongé les quatre cinquièmes du déficit de l’agence, chiffré à 101 millions de dollars. De quoi lui permettre de redémarrer ses services éducatifs, dans l’espoir que d’ici la fin de l’année, le reste du découvert sera comblé.« On nous incite à émigrer »La semaine dernière, dans le camp de Chatila, à Beyrouth, alors que l’annonce du report de la rentrée scolaire semblait imminente, les réfugiés dénonçaient à l’unanimité un « complot ». « A Chatila, il n’y a pas d’eau, pas d’électricité, et quasiment pas de travail car la législation libanaise nous barre l’accès à la plupart des professions, expliquait Ziad Himmo, le chef du comité populaire, qui gère ce bidonville lugubre et surpeuplé, en partenariat avec l’UNRWA. Priver nos enfants d’éducation, c’est nous inciter à monter dans un bateau pour la Turquie, à émigrer en Europe et à oublier le droit au retour. »Une référence à la résolution 194 des Nations Unies, le Graal des réfugiés palestiniens, qui leur reconnaît le droit de rentrer sur les terres dont ils ont été chassés en 1948, par les troupes de l’Etat naissant d’Israël. Près de soixante-dix ans après, ce traumatisme national, désigné sous le terme de « Nakba » (« catastrophe » en arabe), continue de modeler les perceptions des réfugiés et de nourrir en eux une forme de suspicion viscérale. « L’UNRWA est le principal témoin de la Nakba, dit Abou Wissam, qui tient une petite boutique, où il rafistole des appareils électroménagers hors d’âge. C’est dans l’intérêt des sionistes de s’en débarrasser ». Dans les bureaux de l’agence à Beyrouth, plutôt que de conspiration, on parle d’épuisement des pays donateurs, dans un contexte d’explosion des besoins humanitaires et d’exacerbation du conflit israélo-palestinien. La concurrence de la crise syrienne, la reconstruction des camps de Gaza, partiellement détruits durant les offensives israéliennes passées et la dépréciation de l’euro ont tous creusé le « trou » de l’UNRWA. « Nous sommes en déficit structurel, concède Matthias Schmale, le directeur de la branche libanaise. Notre budget de fonctionnement annuel est de 680 millions de dollars. Mais le montant des contributions que nous réussissons à garantir d’une année à l’autre avoisine 350 millions ».Acrobaties comptablesCes dernières années, l’organisation onusienne s’en était sortie par des acrobaties comptables, en puisant dans ses réserves, en sollicitant des avances de ses bailleurs les plus fidèles et en repoussant des chantiers de réhabilitation. Mais les réserves se sont épuisées, les bailleurs se sont fatigués et les travaux de maintenance ont dû être lancés. D’où l’intensité de la crise de cette année, que l’enveloppe des pays du Golfe n’a fait qu’amortir momentanément.Au 1er janvier 2016, l’UNRWA fera face à un nouveau déficit, qui reposera la question de sa viabilité. Le suspense sur la rentrée scolaire, habilement entretenu par sa direction, ne fonctionnera pas à chaque fois. A moins que de nouveau Etats n’intègrent le cercle de ses donateurs réguliers, l’agence devra revoir ses prestations à la baisse. Faute d’argent, elle a déjà cessé de verser aux Palestiniens de Syrie venus se réfugier au Liban le pécule de 100 dollars qu’ils utilisaient chaque mois pour se loger. « Nous savons que dans le camp de Eïn Al-Helw [à Saïda, dans le sud du Liban], des éléments extrémistes, proches de l’Etat islamique, tentent de recruter des Palestiniens, prévient Matthias Schmale. Investir dans l’UNRWA, c’est investir dans la sécurité et la stabilité de la région. » Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient Grèce : les « frondeurs » de la Syriza lancent leur propre parti • Mis à jour le 21.08.2015 à 16h04 La Syriza a fait long feu. Après que les déchirements internes au parti ont provoqué la démission du premier ministre grec, Alexis Tsipras, la frange la plus à gauche de la Coalition de la gauche radicale (Syriza) a annoncé, vendredi 21 août, la création d’un nouveau parti indépendant, baptisé « Unité populaire », et la constitution d’un groupe parlementaire formé de vingt-cinq anciens députés du parti Syriza.Cette nouvelle formation sera dirigée par l’ancien ministre de l’énergie Panagiotis Lafazanis, 63 ans. Celui-ci avait pris la tête de la fronde contre le troisième plan de renflouement financier de la Grèce négocié par Alexis Tsipras, assorti de nouvelles mesures d’austérité. L’adoption de ce plan contre l’avis d’une quarantaine des cent quarante-neuf députés Syriza avait fait perdre au premier ministre sa majorité.Lire la synthèse : Grèce : le nouveau coup de poker d’Alexis Tsipras Panagiotis Lafazanis a accusé Alexis Tsipras d’avoir décidé « l’organisation d’élections anticipées, ce qui est antidémocratique », et d’avoir cédé par peur aux pressions des créanciers, l’Union européenne et le Fonds monétaire international. « Qui gouverne la Grèce, Juncker [président de la Commission européenne] ou Merkel [la chancelière allemande] ? », a-t-il lancé vendredi lors d’une conférence de presse. L’ancien ministre a affirmé que son objectif était d’en finir avec l’austérité, quitte à faire sortir la Grèce de la zone euro.« Le pays ne tolère pas d’autres mesures d’austérité, s’il le faut nous allons procéder à la sortie de la zone euro, ce qui n’est pas un désastre, d’autres pays en Europe sont hors de la zone euro, il ne faut pas avoir peur ou diaboliser. »Troisième parti au Parlement En Grèce, « ces élections anticipées sont un désastre pour la population » Neuf jours après les explosions de Tianjin, la peur et l’incertitude • Mis à jour le 21.08.2015 à 10h58 De nouveaux foyers d’incendie qui se déclarent, des carcasses de voiture incinérées toujours aussi nombreuses et un bilan humain officiel, mais encore incertain, de 179 morts et disparus. Neuf jours après les explosions qui ont ravagé le port chinois de Tianjin, les équipes de secours sont toujours à pied d’œuvre pour tenter de remettre en état la zone où plus de 700 personnes ont été blessées dans la soirée du 12 août.Un travail qui s’opère dans des conditions d’autant plus difficiles que la nature exacte des produits chimiques stockés dans les entrepôts partis en flamme, et les conséquences en termes de pollution restent encore largement méconnues.Vendredi 21 août, quatre nouveaux incendies se sont déclarés, selon l’agence de presse Chine nouvelle, sans préciser les raisons de ces départs de feu. Si la situation semble toujours hors de contrôle, la communication officielle, elle, reste bien verrouillée.Lire le reportage : Tianjin : les autorités cherchent à donner des gages Des niveaux de cyanure 356 fois supérieurs au seuil de tolérance Les informations tombent au compte-gouttes. Lundi, alors que les rumeurs se multipliaient, He Shushengle, le vice-maire de Tianjin, a confirmé « qu’environ 700 tonnes » de cyanure de sodium étaient bien stockées dans l’entrepôt d’où était partie la série d’explosions.Un entrepôt qui, selon les Nouvelles de Pékin, n’était autorisé à contenir que 24 tonnes de cette poudre blanche et inodore qui, ingérée par erreur ou appliquée contre la peau, peut être mortelle. Elle peut en outre sous certaines conditions libérer du cyanure d’hydrogène, un gaz « hautement asphyxiant », « qui agit sur la capacité de l’organisme à utiliser l’oxygène », selon le Centre américain pour le contrôle des maladies.Jeudi, le Bureau de protection environnementale de Tianjin a rendu public des analyses réalisées dans huit points d’eau près du site des explosions. Elles montrent des niveaux de cyanure jusqu’à 356 fois supérieurs au seuil de tolérance.Six points d’eau se trouvant en dehors de la zone d’isolement sont eux aussi contaminés, bien que les traces de cyanure y soient inférieures aux limites. Selon un communiqué distinct des autorités sanitaires, l’eau potable de Tianjin demeure officiellement conforme aux normes nationales.Mousse blanche, démangeaisons et poissons morts Ces rares communications n’ont pas apaisé les inquiétudes des habitants et des associations écologistes, exacerbées par l’apparition de plusieurs phénomènes de pollution inexpliqués.Les fortes pluies survenues au début de la semaine ont par exemple produit une mousse blanche dans les rues de la ville de 15 millions d’habitants, qui a fait spéculer experts et autochtones. Après l’apparition de ces traces blanches, le bureau municipal de la protection de l’environnement a conseillé aux habitants de ne pas rester sous la pluie ni de manipuler la poussière omniprésente dans la ville. Une consigne qui a renforcé les inquiétudes pour la santé des habitants alors que plusieurs journalistes locaux faisaient état de démangeaisons et d’irritations sur les bras et les mains.Les craintes ont également été renforcées par des photos parues dans la presse chinoise, montrant des dizaines de milliers de poissons morts flottant à la surface du fleuve Hai He, qui serpente dans la ville de Tianjin. Selon le site d’informations chinois Sohu News, les photos ont été prises à 6 kilomètres du lieu de l’explosion. Des responsables chinois ont répété sur la chaîne d’Etat CCTV que ce phénomène n’avait pas de lien avec les explosions du 12 août, rappelant notamment qu’il avait été plusieurs fois observé ces derniers étés sous l’effet de précipitations abondantes, qui font ruisseler de la terre vers l’eau les pollutions, provoquant l’asphyxie des poissons.Un tel épisode avait en effet été observé dans les environs de Tianjin en juillet 2011. Des échantillons d’eau ont toutefois été envoyés à des laboratoires d’analyses pour vérifier la teneur en cyanure.Lourd tribut payé par les sapeurs-pompiers, souvent peu expérimentés Pour faire taire les critiques, Pékin a tenté d’attirer l’attention de l’opinion publique sur les aspects « positifs » de cette catastrophe, mettant en lumière la bravoure des secouristes.L’image de Zhou Ti, jeune pompier de 19 ans retrouvé vivant dans les décombres deux jours après les explosions, a fait la une des journaux chinois. « Est-ce que le sinistre a été éteint ? », aurait-il demandé à son réveil, selon les médias d’Etat.Mais l’histoire de ce héros n’a pas suffi à faire taire les nombreuses critiques sur la gestion de la crise par les autorités locales, et le lourd tribut payé par les sapeurs-pompiers. En Chine, ces derniers se divisent en trois catégories : ceux directement employés par le ministère de la sécurité publique, ceux qui dépendent des gouvernements locaux et ceux recrutés par les entreprises dont les activités comportent des risques.L’écrasante majorité des 130 000 pompiers appartient à cette troisième catégorie, selon les données officielles citées par l’AFP. Venus des campagnes, jeunes voire parfois mineurs, ces pompiers ont une expérience professionnelle limitée, sur fond de renouvellement rapide des personnels des brigades.Envoyé en première ligne pour éteindre les flammes provoquées par les explosions de Tianjin, ce contingent a payé lourdement son inexpérience : sur les 114 personnes officiellement tuées dans l’accident, 56 étaient des sapeurs-pompiers. De nombreux autres sont toujours portés disparus. Leur manque de formation pourrait même avoir accentué la catastrophe, puisque leurs tentatives d’éteindre les feux ont pu contribuer, par réaction chimique, à provoquer certaines des déflagrations observées en libérant des gaz hautement inflammables. « N’enfoncez pas le fer dans la plaie », a sobrement commenté Zhou Tian, le chef des pompiers municipaux.Scénario accablant pour les responsables La colère des Chinois de Tianjin, un défi de taille pour Pékin En Bourse, Twitter est revenu à son niveau de fin 2013 • Mis à jour le 21.08.2015 à 10h12 Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) En Bourse, c’est retour à la case départ pour Twitter. A 26 dollars (23,04 euros), le cours de l’action du site de microblogging est retombé, jeudi 20 août, au niveau de son prix d’introduction en novembre 2013. En séance, elle est même passée sous cette barre symbolique pendant quelques minutes, une première pour cette entreprise. Le déclin boursier de Twitter a débuté fin avril.Depuis, le cours du titre a été divisé par deux. Les faibles perspectives de croissance et les problèmes de gouvernance interne sont les deux raisons principales qui expliquent la défiance des investisseurs américains.Les deux phénomènes sont étroitement liés. Et ils se sont aggravés début juin avec la démission de Dick Costolo, le directeur général de Twitter depuis octobre 2010. Si ce départ a plutôt été bien accueilli, l’incertitude qui règne autour de son successeur agace les marchés financiers. « Sans un directeur général ayant une vision et une stratégie précises, nous continuons à nous inquiéter d’une fuite des talents et d’un blocage du processus de décision », avance Robert Peck, analyste chez SunTrust, invitant le comité de sélection à agir « rapidement ».Un aveu lourdement sanctionnéPour le moment, c’est Jack Dorsey, l’un des trois cofondateurs du réseau social, qui assure l’intérim. Mais il occupe aussi en parallèle le poste de directeur général de la société de paiement mobile Square, qui s’apprête à faire son entrée en Bourse. S’il se murmure que M. Dorsey se verrait bien reprendre les commandes de Twitter, le timing est très compliqué.Le conseil d’administration de la société pourrait dès lors faire appel à Adam Bain, l’actuel directeur de la monétisation. Ce cadre est respecté, aussi bien des annonceurs que des salariés. Mais il manque d’expérience pour révolutionner un produit qui peine à attirer de nouveaux adeptes.Car la tâche du futur patron de Twitter ne sera pas aisée. M. Dorsey l’a lui-même reconnu fin juillet, en marge de la publication des résultats trimestriels. « Cela prendra du temps avant que nos efforts portent leurs fruits », a-t-il expliqué. Un aveu qui tranche avec les positions toujours très optimistes de M. Costolo. Mais un aveu aussi lourdement sanctionné dès le lendemain à Wall Street.« Twitter est toujours trop compliqué à utiliser  »Le cœur du problème de Twitter, c’est la faible croissance de son nombre d’utilisateurs. Fin juin, il s’élevait à 304 millions (hors utilisateurs du service par SMS), soit à peine deux millions de plus que fin mars. « Twitter est toujours trop compliqué à utiliser pour de nombreuses personnes, indique Ben Schachter, analyste chez Macquarie. Ce n’est pas un produit grand public et il n’est pas évident de savoir quand il le deviendra. »Malgré de nombreux changements, M. Costolo et ses équipes n’ont jamais réussi à rendre le réseau social plus attrayant – au-delà du public des « people » et des médias – et plus simple pour les nouveaux inscrits. Une grande partie d’entre eux délaissent ainsi rapidement le service. Son remplaçant devra trouver la formule magique. Cela passera peut-être par la remise en cause de l’ordre chronologique, si cher aux utilisateurs les plus assidus. L’équation est cependant délicate : Twitter ne peut pas trop changer, au risque de perdre ses fidèles.En attendant la nomination d’une nouvelle direction, l’ambiance se détériore en interne. Critiqué à l’extérieur, M. Costolo était en effet très apprécié des salariés. « De nouvelles méthodes commencent à se mettre en place, indique un employé de l’entreprise. Mais beaucoup de personnes s’interrogent sur leur avenir. » Plus le cours boursier baisse et plus il est difficile de convaincre les talents maison, dont une partie de la rémunération est assurée en actions, de ne pas succomber aux avances des start-up en vogue, comme Uber et Airbnb.Le plongeon boursier de Twitter relance également les spéculations sur un potentiel rachat. La capitalisation boursière du réseau social est désormais inférieure à 19 milliards de dollars (16,8 milliards d’euros). Le nom de Google revient fréquemment. Mais, si une telle opération ferait sens pour le moteur de recherche, elle semble peu probable. Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Journaliste au Monde En Chine, une mauvaise nouvelle pour l’économie • Mis à jour le 21.08.2015 à 11h47 Les signes de faiblesse de l’économie chinoise sont de plus en plus flagrants. La Bourse de Shanghaï a de nouveau plongé vendredi 21 août, clôturant sur une chute de plus de 4,27 %, à 3 507,74 points. En une semaine, la place shangaïenne s’est effondrée de 11,5 %. Jeudi, Wall Street avait fini en baisse de 2,06 %, atteignant son plus bas niveau depuis le début de l’année. A l’ouverture vendredi, les Bourses européennes, à Paris, Londres ou Francfort, suivaient la même tendance.C’est la publication de l’indice provisoire d’activité manufacturière chinois qui a provoqué ce regain de fébrilité. Celui-ci pourrait, selon les projections, s’établir à 47,1 en août, contre 47,8 en juillet. Si ce décrochage était confirmé au 1er septembre, cela représenterait le niveau le plus bas de cet indicateur PMI depuis six ans et demi, selon les statistiques de Markit.Lire l'éditorial : Des efforts qui restent vainsCe nouvel exemple de statistique morose ne contribue pas à rassurer les investisseurs sur l’état de santé de la grande puissance asiatique. De fait, sous l’effet des grands moyens déployés par Pékin, la croissance s’est stabilisée au deuxième trimestre à 7 %, mais le tableau continue de s’assombrir.Alors que la Banque centrale chinoise a multiplié les assouplissements monétaires, abaissant à quatre reprises depuis novembre ses taux d’intérêt, ces efforts, de l’avis général, se sont révélés impuissants à soutenir l’économie réelle. Les exportations – pilier traditionnel de croissance – dégringolent, le marché immobilier continue de marquer le pas et la demande intérieure ralentit.Des phénomènes qui risquent d’obliger Pékin à poursuivre ses assouplissements monétaires et réduire encore ses taux d’intérêt au deuxième semestre, alors que la forte dévaluation au début d’août du yuan a déjà fait craindre une « guerre des monnaies ». Une croissance annuelle de 7 % constituerait la plus faible performance économique de la Chine depuis vingt-cinq ans. COP 21 : l’UE s’inquiète de la lenteur des négociations • Mis à jour le 21.08.2015 à 10h47 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) La Commission européenne monte à son tour au créneau. A maintenant 100 jours du début de la COP 21, la cruciale 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Paris entre le 30 novembre et le 11 décembre prochain, Bruxelles estime que les négociations patinent.Jeudi 20 août, le commissaire européen à l’énergie et au climat, l’espagnol Miguel Arias Cañete, a réclamé, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, que les discussions techniques « aillent plus vite ». La volonté politique est là, a t-il assuré, « mais concernant le fonds, le texte de compromis est bien trop long [80 pages environ], avec toutes les options mises sur la table par les pays plus tôt cette année toujours pas tranchées » a souligné le commissaire.Deuxième source d’inquiétude : il manque encore des pays à l’appel, qui n’ont pas soumis leurs contributions en termes de réduction des émissions de CO2 , et pas des moindres.De gros émetteurs, des pays importants du G20, comme le Brésil, l’Argentine, l’Inde, l’Indonésie, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud ou la Turquie. A ce jour, 56 pays représentant 61 % des émissions globales actuelles ont fait des propositions, ce n’est pas suffisant pour faire de Paris un succès a estimé le commissaire, jeudi.S’engager sur des objectifs à long termeEnfin, et surtout, a insisté M. Cañete, il s’agit de préciser quels sont les éléments clés de l’accord de Paris, en décembre prochain. Il faudra que les principaux pays émetteurs de la planète soient de la partie, et que ceux qui ont le plus de responsabilités et de capacités soient les plus ambitieux en matière de réductions des gaz à effet de serre. Les pays devront aussi s’engager sur des objectifs à long terme de réduction globale des émissions de 60 % en 2050 par rapport au niveau de 2010.Paris peut encore être un succès, selon le commissaire, mais « la fenêtre d’opportunité pour parvenir à l’objectif de maintenir le réchauffement global à une hausse moyenne des températures de 2 degrés se referme vite » a prévenu M. Cañete, jeudi. Il a par ailleurs annoncé que la Commission européenne allait organiser avec le Maroc, le pays qui prendra la présidence des négociations climat à la suite de la France, une conférence à Rabat, les 12 et 13 octobre prochains. L’occasion de faire à nouveau le point sur les négociations, à un mois et demi du début de la conférence de Paris. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles La France se dirige vers une « saison touristique record » • Mis à jour le 21.08.2015 à 10h28 Isabelle Chaperon En revanche, Paris a fait les frais de cette redistribution des cartes. Selon les chiffres dévoilés jeudi par le comité régional de tourisme (CRT) Paris Ile-de-France, la fréquentation touristique dans Paris intra-muros a reculé de 1,8 % au premier semestre en termes d’arrivées hôtelières. Il faut dire aussi que cet indicateur mesure l’hébergement classique, quand la location entre particulier, type Airbnb, explose.En fait, les Chinois sont bien venus en masse (+ 48,9 %), mais les Russes (– 39 %) et les Japonais (– 21 %) ont boudé la capitale. « Les touristes chinois n’auront jamais été aussi nombreux que cette année, qui s’achemine vers un record. La baisse du yuan ne se fait pas encore sentir. En revanche, l’attribution en quarante-huit heures des visas joue pleinement en faveur de notre destination », note François Navarro, directeur général du CRT Paris Ile-de-France.Mais dérouler le tapis rouge afin que des touristes pressés photographient en trombe la tour Eiffel et l’Arc de triomphe avant de s’envoler pour Londres ou Rome ne suffit pas. L’objectif du gouvernement consiste à inciter les voyageurs à augmenter la durée de leur séjour, afin qu’ils dépensent d’avantage. Car si la destination France caracole en tête, elle a été reléguée en 2014 à la quatrième place en termes de retombées économiques, derrière les Etats-Unis, l’Espagne et désormais la Chine.Fabius satisfait des nouvelles zones touristiques Les futures « zones touristiques internationales » déplaisent aux syndicats Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie Alain Juppé détaille ses idées sur l’éducation, « mère de toutes les réformes » • Mis à jour le 21.08.2015 à 10h36 Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017, livre au Parisien Magazine dix propositions-clés en matière d’éducation, vendredi 21 août.Pour Alain Juppé, la réforme de l’éducation, « mère de toutes les réformes », est une priorité qu’il entend défendre. Favori des sondages avant la primaire des Républicains, il entend ainsi contrecarrer les plans de Nicolas Sarkozy, son principal rival et président du parti, qui a débuté sa campagne autour du thème de l’islam lors du premier débat collectif, en juin.S’il était élu président en 2017, l’ancien premier ministre (Les Républicains) assure qu’il ferait du début du cursus scolaire sa « priorité », « c’est-à-dire l’école maternelle et l’école élémentaire. De l’avis des psys, c’est là que tout se joue, notamment l’illettrisme ». Il propose ainsi de mettre en place, « tout au long de la primaire, un système d’évaluation pour rattraper les enfants dès qu’on sent qu’ils décrochent ».Lire l'analyse : La lente montée en puissance d’Alain Juppé tiendra-t-elle jusqu’en 2017 ? Augmenter les salaires des enseignants du primaire de 10 %Il envisage également d’augmenter les salaires des professeurs des écoles de 10 %. « En contrepartie » ils « doivent être plus présents dans l’établissement, et plus disponibles pour les élèves et leurs parents ». Une proposition déjà émise par Ségolène Royal lors de la campagne de 2007. Mais, là encore, Alain Juppé ne se veut pas « sectaire » :« Ségolène Royal peut avoir de bonnes idées, encore faut-il les appliquer. »Pour financer cette réforme, M. Juppé entend faire des économies sur l’organisation du baccalauréat, qui coûte chaque année plus de 1,5 milliard d’euros, selon le principal syndicat de chefs d’établissement, le SNPDEN. Il propose de modifier l’organisation du bac, pour « économiser plusieurs centaines de millions d’euros » :« Il faut réduire le nombre d’options et d’épreuves à quatre ou cinq, le reste des acquis étant soumis au contrôle continu »S’il entend augmenter le salaire des enseignants, le maire de Bordeaux l’assure : « Je ne propose pas d’augmenter la durée du travail » dans les établissements scolaires, « mais de la répartir autrement afin de garantir une présence effective dans l’établissement ». Cela se ferait dans un premier temps « sur la base du volontariat ».Lire sur Les Décodeurs : Les enseignants français, les plus maltraités d’Europe ? Réaffecter des postes vers le primaireSelon lui, « on peut réaffecter des postes d’enseignants [du collège et du lycée] vers le primaire. Mais cela ne peut se faire du jour au lendemain. Il faudra étaler cette réforme sur les cinq ans du mandat présidentiel. À ce stade, je n’ai pas chiffré l’impact. Cela donnera lieu à des controverses, je le sais », dit-il.« Je ne promets pas d’augmenter les effectifs, mais je m’engage à maintenir le budget de l’éducation nationale à son niveau actuel », dit-il également, assurant que « réformer n’est pas une question de moyens ». Des établissements plus autonomesPartisan de laisser « une plus grande autonomie » aux établissements, il affirme vouloir aller « beaucoup plus loin que la réforme du collège (programmée pour 2016), qui prévoit 20 % d’autonomie dans la gestion de l’emploi du temps ». Selon lui, les établissements devraient également être libres d’adapter les programmes scolaires aux élèves : « Si, à certaines périodes de l’année, les équipes veulent faire un peu plus de maths et un peu moins de français, elles doivent pouvoir le faire. » Quant au recrutement de nouveaux enseignants, M. Juppé veut abandonner le modèle actuel selon lequel « on recrute des gens à partir d’un barème informatique ». En lieu et place de cela, il souhaite voir « se développer la notion de “poste à profil” », afin de recruter « le bon enseignant pour le bon poste ».Parmi les propositions-clés du candidat Juppé, également formulées dans un livre, Mes chemins pour l’école (JC Lattès), à paraître le 26 août, figurent également le recrutement, dans les crèches, d’« animateurs linguistiques », l’instauration d’« un rendez-vous trimestriel obligatoire » entre parents et équipes pédagogiques, le renforcement du rôle des enseignants tuteurs et l’amélioration de la formation initiale des enseignants.Lire sur Les Décodeurs : Réforme du collège : ce qui est vrai, ce qui est faux Des vacances d’été raccourciesMais l’ancien premier ministre s’attaque également à une proposition polémique : le raccourcissement des vacances d’été. Si deux anciens ministres de l’éducation nationale – Luc Chatel et Vincent Peillon – ont essayé, aucun n’a réussi à la mettre en place. Pourtant, selon M. Juppé, « ce sera une orientation à prendre ».En comparant la situation française à celle des autres pays, il assure que « nos enfants ont plus d’heures de cours et elles sont plus concentrées sur une plus brève période, c’est pour cela qu’ils sont fatigués ».Pour lutter contre l’absentéisme des élèves, « pourquoi ne pas conditionner certaines aides et allocations au respect d’un certain nombre de règles ? », propose-t-il. M. Juppé dessine ainsi l’idée d’un « système de contravention immédiate » en ce qui concerne le trafic de drogue autour des établissements scolaires, « aujourd’hui généralisé », selon lui.La laïcité réaffirméeDu point de vue de la laïcité, Alain Juppé a, là encore, une position qui tranche avec Nicolas Sarkozy. Si ce dernier avait affirmé en 2007 que l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé en matière de transmission des valeurs, le maire de Bordeaux s’en détache.« Je ne partage pas cette déclaration. Je suis très attaché au principe de laïcité. L’école n’est pas faite pour transmettre les valeurs religieuses, mais les valeurs de la République ».S’il n’entend pas enseigner les religions dès la primaire, M. Juppé entend « mieux enseigner le fait religieux » au collège pour que « chacun comprenne ce qu’est une cathédrale, une fête patronale ». Concernant la religion musulmane, les collégiens doivent « vaguement savoir ce qu’est le Coran ». Grèce : le nouveau coup de poker d’Alexis Tsipras • Mis à jour le 21.08.2015 à 11h11 Marina Rafenberg (Athènes, intérim) D’un pas décidé, le regard sombre, Alexis Tsipras s’est dirigé vers 20 h 30, jeudi 20 août, devant les caméras : « Le mandat que j’ai reçu le 25 janvier a atteint ses limites. » Le premier ministre grec a officiellement annoncé sa démission et la tenue de nouvelles élections anticipées, tentant un nouveau coup de poker, un peu plus d’un mois après le référendum sur le plan d’aide à la Grèce qui a fait trembler l’Europe et failli aboutir à la sortie de la Grèce de la zone euro.Alexis Tsipras a demandé aux électeurs de le « juger aussi bien sur ses succès que sur ses erreurs ». Le premier ministre, tout en rappelant qu’il avait tout fait pour obtenir le meilleur accord possible avec les créanciers du pays, a demandé au peuple « de décider si l’accord est valable pour sortir un jour des plans de rigueur » et « de savoir qui peut mener les réformes nécessaires ». Lire les dernières informations : Grèce : les « frondeurs » de la Syriza lancent leur propre parti Malgré la victoire du non au référendum, la Grèce a accepté un prêt de 86 milliards d’euros sur trois ans assorti de nouvelles mesures de rigueur… rejetées par les Grecs quelques semaines plus tôt.Depuis la défection d’une quarantaine de députés de Syriza qui ont refusé, le 14 août, de voter en faveur du troisième plan d’aide de 86 milliards d’euros au pays, la démission du premier ministre et la tenue de nouvelles élections faisaient la « une » de tous les médias grecs.La majorité parlementaire, désormais réduite à 119 députés sur les 300 que compte l’Assemblée, « ne laissait pas d’autre choix à Alexis Tsipras que de convoquer de nouvelles élections », explique l’analyste politique Georges Séfertzis.« La fracture au sein du parti devenait de plus en plus évidente et Alexis Tsipras a besoin d’un gouvernement stable s’il veut passer toutes les mesures nécessaires et rester au pouvoir le temps d’une législature normale [quatre ans]. Il lui fallait clarifier les choses et évincer les dissidents. »Lire le reportage : En Grèce, « ces élections anticipées sont un désastre pour la population » Tout savoir sur l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers Fronde interne La préoccupation d’Alexis Tsipras n’est pas son opposition, mais l’aile gauche de son parti, en voie de dissidence, qui critique ouvertement le premier ministre. « Le gouvernement agit sous le régime de la panique et de la peur. (…) Il veut appeler les citoyens à voter avant qu’ils ne soient informés de la totalité des mesures comprises dans le troisième mémorandum et avant qu’ils ne ressentent leurs effets au quotidien », explique dans un communiqué la Plate-forme de gauche. Vendredi, 25 députés de Syriza issus de cette plateforme ont décidé de créer un nouveau parti, derrière l’ancien ministre de l’énergie, Panagiotis Lafazanis.Celui-ci avait été écarté du gouvernement le 17 juillet à la suite de l’accord signé par Alexis Tsipras avec ses créanciers européens. Issu des rangs traditionnels du parti communiste, M. Lafazanis est favorable à un retour à la drachme et la fin des plans d’aide. Ce nouveau parti devrait se nommer « Unité populaire ». Selon la télévision publique ERT, il pourrait être soutenu par Zoé Konstantopoulou, la présidente du Parlement qui s’est plusieurs fois prononcée contre l’accord signé par le premier ministre, mais le très médiatique ex-ministre des finances, Yanis Varoufakis, ne devrait pas être de la partie. Il ne devrait pas non plus être sur les listes de Syriza.Si l’organisation de ces élections était attendue, la rapidité de l’annonce a néanmoins surpris, alors que Syriza devait organiser un congrès en septembre ou octobre. « Alexis Tsipras a bien conscience que plus il attend, plus sa cote de popularité risque de baisser », explique Georges Séfertzis. M. Tsipras pourra en plus bénéficier d’une disposition de la constitution qui prévoit que si les élections ont lieu moins de 18 mois après les précédentes, les électeurs ne peuvent se prononcer que sur des listes fermées, et non panacher les noms à leur guise.D’après le dernier sondage publié fin juillet par l’institut Metro Analysis, Syriza recueillerait près de 33,6 % des voix aux prochaines élections, contre 17,8 % pour la Nouvelle Démocratie et 6,1 % pour To Potami (centristes). Michalis Spourdalakis pense même que Syriza pourrait obtenir les 37 % nécessaires pour obtenir la majorité absolue et se passer d’une coalition : « Les Grecs, pour le moment, croient qu’Alexis Tsipras a tout tenté dans les négociations, qu’il a été l’objet de chantage de la part des Européens. En outre, ils ne veulent pas de l’ancienne classe politique corrompue, l’opposition actuelle ne représente pas une alternative. »La formation d’un nouveau front antiaustérité mené par la Plate-forme de gauche constitue-t-elle une menace pour Alexis Tsipras ? « Pas vraiment. L’aile gauche du Syriza anti-euro ne représente qu’entre 3 et 4 % de l’électorat de Syriza », estime Michalis Spourdalakis. Si Syriza n’obtient pas la majorité absolue, « tout devient plus compliqué, poursuit-il. Les Grecs indépendants risquent de ne pas dépasser 3 % et de ne pas avoir de députés. Et alors, quelle coalition serait possible ? Le Pasok et To Potami sont trop libéraux pour Syriza… » Marina Rafenberg (Athènes, intérim) Au moins douze morts dans un attentat suicide à Kaboul Afghanistan : la vague d’attentats talibans continue à Kaboul Le mollah Mansour assoit son pouvoir sur le mouvement taliban Les civils afghans payent le prix fort dans le conflit. Depuis janvier, les violences contre les civils ont atteint un record avec 1 592 morts et 3 329 blessés, selon la mission de l’ONU en Afghanistan (Unama). Rugby : France-Angleterre, la guerre de 100 matchs • Mis à jour le 22.08.2015 à 17h46 Plus d’un siècle de rivalités franco-anglaises en rugby. Le 101e « Crunch » de l’histoire du ballon ovale se déroulera ce samedi au Stade de France. Le XV du Coq France reçoit en effet dans son temple de Saint-Denis celui de la Rose en préparation de la Coupe du monde qui se tiendra en Angleterre du 18 septembre au 31 octobre 2015. Une semaine seulement après s’être incliné à Twickenham (19-14) contre ces mêmes rugbymen anglais, toujours en test-match.En 2013, Erik Bonneval, ailier de l’équipe de France dans les années 1980, expliquait au Monde qu’à son époque, l’appellation « Crunch » « n’existait pas » : « Le Crunch, ce n’était que du chocolat. Mais ça envoyait ! » Si le nom est donc récent, l’opposition a fait l’histoire de l’ovalie. France-Angleterre, c’est cent neuf années de confrontations, fourmillant de records et d’anecdotes.Le premier de l’histoireLe 22 mars 1906, l’équipe de France rencontre pour la première fois celle d’Angleterre au Parc des princes, à Paris. Pour l’inauguration de leur première tunique tricolore (maillot bleu, short blanc et chaussettes rouges), les Bleus sont défaits 35 à 8.Premier Tournoi des cinq nationsLa France intègre en 1910 le tournoi européen. Lors de sa campagne, elle perd ses quatre rencontres, donc celle contre l’Angleterre (11-3) le 3 mars au Parc des princes. C’est la première des sept (la dernière remontant à 1957) cuillères de bois – lorsque toutes les rencontres du tournoi sont perdues – de l’histoire du rugby français. Première victoireLe 2 avril 1927 au stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes, le XV de France s’impose pour la première fois face aux Anglais. Après une série de quinze défaites et un nul (11-11 à Londres en 1922), les Bleus finissent par l’emporter chichement (3-0).Victoire et exclusionL’année 1931 marque un tournant. Le 6 avril, le XV de la Rose est battu par les rugbymen français (14-13) à Colombes. Mais plus d’un mois avant la rencontre, le 2 mars, les Home Nations – fédérations anglaise, écossaise, galloise et irlandaise – avaient décidé d’étudier le cas du rugby français pour l’exclure des compétitions. En cause, un jeu trop violent et des soupçons de professionnalisation de ses joueurs.Retour aux compétitionsAprès la seconde guerre mondiale, le rugby français réintègre le Tournoi des cinq nations. Le 19 avril 1947, l’Angleterre bat la France (6-3) à Twickenham et termine première de la compétition (ex aequo avec le Pays de Galles). Le XV tricolore termine troisième. Première victoire à Londres Le 24 février 1951, à Twickenham, la météo anglaise est fidèle à sa légende. Pluies diluviennes, brouillard et boue sont au rendez-vous pour ce match historique. Grâce à l’aide de ses avants, l’équipe de France s’impose pour la première fois en terre anglaise (11-3).Premier Grand ChelemLe XV de France affronte l’Angleterre lors du troisième match du Tournoi des cinq nations, le 24 février 1968 à Colombes. Grâce à l’essai de Jean Gachassin, trois-quarts aile des Bleus, les coéquipiers du capitaine Christian Carrère l’emportent 14-9. Ils viendront ensuite à bout du Pays de Galles le 23 mars et s’adjugeront le premier Grand Chelem (quatre victoires en quatre matchs) du rugby français.Crachats et insultesAprès une victoire sur le Pays de Galles lors de leur premier match dans le tournoi européen, les Français se déplacent à Twickenham le 19 février 1977. Sur le sol londonien, les Bleus sont attendus, objets de crachats et d’insultes lors de leur entrée sur le pré. Lors de cette rencontre, l’arrière anglais Alastair Hignell rate six pénalités. Du côté français, le Narbonnais François Sangali inscrit le seul essai du match. Jean-Pierre Rives et ses coéquipiers s’imposent finalement (4-3) et conquièrent à nouveau le Grand Chelem, avec les mêmes joueurs à chacun de ces quatre matchs et sans le moindre essai encaissé. Finale à Twickenham L’Angleterre et la France comptent trois victoires chacune lors du tournoi continental de 1981, avant de s’affronter en « finale » à Twickenham le 21 mars. Le XV tricolore s’impose (16-12) et remporte son troisième Grand Chelem (après ceux de 1968 et de 1977).Désillusion au MondialEn octobre 1991, l’Angleterre, l’Ecosse, le pays de Galles, l’Irlande, et la France coorganisent la deuxième Coupe du monde de rugby. Les Français sont vice-champions du monde puisqu’ils se sont hissés en finale de la première édition en 1987, battus par les hôtes néo-zélandais. Quatre ans plus tard, ils s’inclinent en quart de finale au Parc des Princes, le 19 octobre, devant les Anglais (19-10). Le parcours de la sélection dirigée par Daniel Dubroca reste à ce jour le plus médiocre des Bleus au Mondial.La remontée fantastiqueAprès un Grand Chelem au Tournoi des six nations en 2004, l’équipe de France débute l’édition suivante par une victoire contre l’Ecosse (16-9). Le 12 février 2005, elle se déplace à Londres. Privée de Peter De Villiers et d’Aurélien Rougerie, la sélection de Bernard Laporte est menée (17-6) à l’issue de la première période. Revanchards au retour des vestiaires, les coéquipiers de Serge Betsen ne laisseront plus leurs adversaires inscrire le moindre point. Dimitri Yachvili marque quatre pénalités en seconde période (sur un total de six passées) pour une victoire finale de 18-17. Deux recordsLe « Crunch » du Tournoi des six nations 2015 est historique. Devant plus de 82 000 spectateurs massés à Twickenham, les deux nations n’inscrivent pas moins de douze essais (sept pour l’Angleterre, cinq pour la France), un record lors d’un match entre ces deux équipes. En même temps, les Bleus encaissent 55 points – et en marquent 35 –, soit le plus grand nombre jamais enregistré en près de 110 années de confrontations.Constant Wicherek  Des centaines de réfugiés débordent la police pour passer de Grèce en Macédoine Des centaines de migrants, surtout des réfugiés Syriens, bloqués depuis plusieurs jours dans un no man’s land à la frontière greco-macédonienne ont débordé, samedi 22 août, les forces de police macédoniennes et passé le poste-frontière de Gevgelija.Ils ont réussi à franchir les barbelés, en bravant les forces de l’ordre qui lançaient des grenades assourdissantes. Quelque 2 000 réfugiés, qui espèrent traverser la Macédoine et la Serbie pour parvenir en Europe occidentale, se trouvaient depuis jeudi entre le village grec d’Idomeni et la ville macédonienne de Gevgelija. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55d88a5a02cda'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nDes migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.\r\nCr\u00e9dits : ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.","source":"ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":10,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/08\/21\/en-images-des-milliers-de-migrants-coinces-entre-la-grece-et-la-macedoine_4732668_3214.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 10\r\n \r\n \r\nUne femme collecte du petit bois pour faire du feu pr\u00e8s d'Idomeni, \u00e0 la fronti\u00e8re entre la Gr\u00e8ce et la Mac\u00e9doine o\u00f9 des incidents ont eu lieu entre les migrants et la police, le 21 ao\u00fbt.\r\nCr\u00e9dits : Darko Vojinovic \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Une femme collecte du petit bois pour faire du feu pr\u00e8s d'Idomeni, \u00e0 la fronti\u00e8re entre la Gr\u00e8ce et la Mac\u00e9doine o\u00f9 des incidents ont eu lieu entre les migrants et la police, le 21 ao\u00fbt.","source":"Darko Vojinovic \/ AP","index":1,"position":2,"total_count":10,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/08\/21\/en-images-des-milliers-de-migrants-coinces-entre-la-grece-et-la-macedoine_4732668_3214_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 10\r\n \r\n \r\nUne fillette pr\u00e8s de la fronti\u00e8re entre la Gr\u00e8ce et la 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Cette décision s’est traduite, vendredi 21 août, par de violents incidents, des soldats tirant au gaz lacrymogène sur une foule de plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux enfants. Finalement les autorités décidaient de laisser passer au compte-gouttes les plus fragiles d’entre eux.39 000 en juilletCes derniers mois, plusieurs centaines de migrants — surtout venus de Syrie, d’Afghanistan ou du Pakistan — franchissaient chaque jour la frontière avec la Grèce, avant de prendre le train de la petite ville de Gevgelija, dans le Sud, pour se rendre en Serbie, au nord. Ils ont été 39 000 à la traverser en juillet, selon un décompte de l’agence Associated Press. La Macédoine, nouveau purgatoire des migrants Cyclisme : les héros du Tour de France se retrouvent sur les routes d’Espagne • Mis à jour le 22.08.2015 à 15h26 Clément Guillou Quel qu’il soit, le vainqueur du Tour d’Espagne 2015 aura construit son succès sur du sable. Le dernier grand tour de la saison démarre en effet ce soir de Marbella, où les organisateurs ont eu l’idée saugrenue de tracer un court contre-la-montre par équipes sur une promenade de plage, avec passages sur des plaques de plastique, un sentier sablonneux ou un ponton en bois... À 60 kilomètres/heure, sur des pneus si fins et avec des passages de relais très rapides, les cascades étaient garanties.En raison de la révolte des coureurs, les écarts à l’arrivée ne seront pas pris en compte pour le classement général, ce qui devrait transformer l’épreuve en aimable paseo pour la plupart des équipes. Une polémique malvenue pour cette course octogénaire et pourtant en perpétuelle quête de légitimité, qui vit dans la crainte d’être amputée de sa troisième semaine. En transformant leur course cycliste en numéro de cirque, les dirigeants de la Vuelta, propriété d’Amaury Sport Organisation (ASO) comme le Tour de France, ont presque fait oublier l’exceptionnel plateau présent sur la Costa del Sol.Les quatre premiers du Tour de France seront là (Chris Froome - Nairo Quintana - Alejandro Valverde - Vincenzo Nibali), quelques autres des grimpeurs les plus excitants du moment sans oublier un joli quatuor de sprinteurs (Peter Sagan - John Degenkolb - Nacer Bouhanni - Caleb Ewan). Cyclisme : Astana court toujours, mais sous surveillance Tour de France : Mysterious Froome Depuis sa deuxième victoire dans le Tour de France, Chris Froome a capitalisé sur son maillot jaune en disputant des critériums lucratifs sans oublier de rouler vraiment, de temps en temps, pour entretenir sa forme.Mais, comme les autres prétendants au maillot rouge de leader, le duo de la Movistar Quintana-Valverde, le vétéran catalan Joaquim Rodriguez ou l’Américain Tejay Van Garderen - troisième du Tour de France avant son abandon soudain à l’entrée des Alpes -, Froome aura un Tour de France dans les jambes.Chaleur et sommetsUn manque de fraîcheur physique et mentale qui, chaque année, réduit à néant les chances des prétendants à un doublé qui n’a été réalisé que par Jacques Anquetil (1963) et Bernard Hinault (1978), à l’époque où la Vuelta se disputait au printemps.Depuis 1995, année du déplacement du Tour d’Espagne à la fin de l’été, il n’est arrivé qu’à cinq reprises que la course soit remportée par un coureur sortant du Tour. De quoi faire de Fabio Aru, qui a cette Vuelta en tête depuis le début de l’été, un favori de l’épreuve au même titre que Froome et Quintana.Le parcours, ponctué de transferts éprouvants pour les coureurs, n’offrira en effet aucun répit entre la chaleur andalouse en première semaine, une étape reine courue intégralement en Andorre dès le 2 septembre et un contre-la-montre de 39 kilomètres sans doute décisif à Burgos une semaine plus tard.Entre la haute montagne et les étapes tracées pour les puncheurs comme Peter Sagan, les sprinteurs auront tout de même sept étapes pour faire parler leurs grosses cuisses, s’ils parviennent à contenir l’appétit des chasseurs d’étape désireux de se mettre en valeur afin d’obtenir un contrat la saison prochaine. Clément Guillou Journaliste au Monde Trois mille migrants à la dérive sur dix-huit bateaux au large des côtes libyennes • Mis à jour le 22.08.2015 à 14h59 L’Europe se déchire sur le sort des migrants La police de Palerme, en Sicile, a annoncé samedi avoir arrêté six Egyptiens soupçonnés d’avoir été les passeurs de migrants retrouvés à bord d’un bateau surchargé et à la dérive le 19 août. Lire : Méditerranée : chiffres et carte pour comprendre la tragédie Mort de Ieng Thirith, la « première dame » du régime des Khmers rouges Accusée de crimes contre l’humanité, génocide et crimes de guerre, l’ancienne « première dame » du régime meurtrier des Khmers rouge au Cambodge, Ieng Thirith, est morte samedi 22 août. Elle avait 83 ans. C’est le tribunal de Phnom Penh, parrainé par les Nations unies et devant lequel elle était poursuivie, qui a relayé l’information.Son procès avait été suspendu en 2012 car la cour l’avait considérée inapte à être jugée pour cause de démence. Elle était l’une des rares cadres du régime à devoir répondre devant la justice des atrocités commises à l’époque. « Elle est restée sous contrôle judiciaire jusqu’à sa mort », a précisé le tribunal.Plus haut gradée du régimeAu pouvoir de 1975 à 1979, les Khmers rouges, dirigés par Pol Pot, « Frère numéro un », ont éliminé, au nom d’une utopie marxiste, quelque deux millions de Cambodgiens. Près d’un quart de la population était morte d’épuisement, de famine, de maladie ou de tortures et d’exécutions.Ieng Thirith était la veuve de Ieng Sary, ministre des affaires étrangères et mort en mars 2014 et fut elle-même ministre des affaires sociales. Elle était la plus haut gradée des femmes du régime, dont peu sont montées dans la hiérarchie. Elle était également la belle-sœur de Pol Pot. En Allemagne, des heurts éclatent à l’ouverture d’un centre pour réfugiés • Mis à jour le 22.08.2015 à 13h47 Des heurts ont éclaté, vendredi 21 août au soir, lors d’une manifestation d’extrême droite contre l’ouverture d’un foyer pour réfugiés à Heidenau, dans l’est de l’Allemagne. Un millier de personnes, selon le décompte de la police, entendaient protester, à l’appel de la formation d’extrême droite NPD, vendredi soir, contre l’arrivée prévue de centaines de réfugiés dans cette ville, non loin de Dresde, berceau du mouvement anti-islam Pegida. 800 000 demandeurs d’asile attendus en Allemagne en 2015, un record Samedi le ministre de la justice allemand Heiko Maas a réagi sur Twitter affirmant que son pays « ne tolérera pas que des gens soient menacés et attaqués » et que les autorités utiliseraient la loi dans toute sa « force » pour riposter. Dans l'enfer rouge du Virtual Boy, le casque de réalité virtuelle devenu culte Le 21 août 1995 sortait aux Etats-Unis le premier et dernier casque de réalité virtuelle de Nintendo. Un produit unique dans l'histoire, qui continue d'alimenter les discussions amusées et les forums de fans. • Mis à jour le 22.08.2015 à 16h57 William Audureau et Morgane Tual « C'est le futur ! » ; « C'est incroyable ! » ; « J'ai perdu trois points à chaque œil ! »... Vingt ans plus tard, ce casque loufoque et méconnu continue de faire un effet bœuf à ceux qui l'essaient pour la première fois – comme les innocents cobayes de la rédaction du Monde.fr. Les réactions oscillent entre fascination, amusement, inquiétude et ironie. « Ça risque de faire très mal à plein de trucs », pointe un confrère en désignant à la fois ses yeux, sa nuque et son dos. « Ça y est, j'ai envie de vomir », entend-on après quelques minutes de jeu. « Y a du son et tout ! » Les jeux aussi laissent perplexes. Sur les notes d'impression d'une collègue, on peut ainsi lire à la ligne Mario Tennis : « Décalage entre l'environnement habituel de Mario, joyeux et coloré, et cette monochromie de l'enfer rouge. Possibilité d'avancer sur le court, en relief. Maniabilité moyenne, jeu lent, pas très palpitant. » Galactic Pinball ne trouve pas plus grâce à ses yeux. « FLIPPER. J'ai l'impression que je ne maîtrise pas ce que je fais. » Seul un certain Vertical Force, tire son épingle du jeu. « *****JEU DE TIR VAISSEAUX. Pas mal, le plus convaincant des quatre. Vaisseaux sur plusieurs niveaux de profondeur, il faut s'adapter en hauteur, largeur et profondeur. Une dimension en plus pour de vrai. » Une mini-victoire pour une machine si moquée. Une prise en nez difficile Il faut dire que le Virtual Boy n'est pas une machine comme les autres. Techniquement, il ne s'agit d'ailleurs ni d'une console de salon (elle ne se branche pas sur la télévision) ni d'une console portable (elle ne s'emploie que sur un support comme une table ou un bureau). C'est au joueur de poser ses deux tiges sur une surface plane, puis d'insérer le haut du visage dans le casque de vision – souvent en se penchant douloureusement, les tiges étant courtes. En dépit du risque de lumbago, l'objet est confortable, grâce à la mousse où repose le contour des yeux. Il faut en revanche s'accommoder de l'odeur du plastique, celui-ci se situant à quelques centimètres à peine du nez du joueur. Par ailleurs, on ne voit pas la manette et ses boutons, ce qui donne la non moins étrange impression de jouer à l'aveugle. Il n'est pas non plus possible de bouger la tête, l'objet évoquant davantage un télescope de jeu en relief qu'un casque de réalité virtuelle. On a déjà vu prise en main, ou plutôt prise en nez, plus instinctive. En dépit de sa résolution d'écran riquiqui (384 × 224, là où l'Oculus Rift proposera du 2 160 × 1 200), la définition d'image ne fait pas mal aux yeux. L'écran semble en effet lointain, empêchant de voir de trop près les pixels. Ce n'est pas pour autant que la rétine se croit en vacances : pour des raisons économiques, la console affiche dans un rouge et noir atypique, qui demande une certaine concentration. Et quand l'utilisateur fatigué ôte le masque, la lumière du jour fait l'effet d'une morsure de soleil sur un vampire.  Peur que le public se lasse des TV A l'origine de ce projet loufoque, une société américaine, Reflection Technologies, qui en 1992, est venue proposer sa solution d'affichage en relief – ou plutôt en profondeur. « Lorsque nous avons débuté le développement du Virtual Boy, la Super Nintendo était en pleine explosion de ses ventes. Mais nous continuions à nous demander combien il faudrait de temps pour que le grand public ne se lasse finalement de l'affichage traditionnel. Donc, nous en sommes arrivés au projet d'une image en 3D », explique en 1995 Gunpei Yokoi au magazine Next Generation, entretien retranscrit sur le site Planet Virtual Boy. Soixante personnes ont été mobilisées chez Nintendo, au sein de la division historique des produits nomades (Game & Watch, Game Boy), supervisée par M. Yokoi, l'un des plus créatifs ingénieurs de la firme. L'ambition de la console transparaît dans l'enthousiasme de la notice de Mario Tennis, l'un des rares jeux proposés au lancement. « Mario, Yoshi et les autres dessinent des cercles en courant librement d'un côté à l'autre du court. La balle qui fuse au-dessus de la tête. Mario Tennis, c'est un jeu de tennis qui donne une sensation de présence encore jamais vue jusqu'à présent dans les autres jeux du genre. En utilisant pleinement l'affichage relief caractéristique du Virtual Boy, il représente en totale 3D les mouvements des personnages et de la balle. » La console la moins attendue Sorti en juillet au Japon et en août aux Etats-Unis, le Virtual Boy se heurte toutefois très vite à l'incompréhension du public. « La Virtual Boy de Nintendo sort ce lundi, mais il s'agit peut-être de la console de jeu la moins attendue depuis au moins dix ans. Les gens s'en désintéressent, purement et simplement, surtout parce que personne ne semble savoir ce que c'est », écrit à l'époque le journaliste Steve Kent dans The Seattle Times. Seuls quelques dizaines de milliers d'exemplaires se vendent au Japon en été, et les prévisions de vente sont ramenées de 1 million à 500 000 pièces dès septembre. La bizarrerie du concept et de l'objet, son prix élevé (199 dollars de l'époque) et l'omniprésence médiatique de la grosse nouveauté de l'année, la sortie de la première PlayStation, douchent rapidement les quelques ambitions de Nintendo. Une sortie européenne est rapidement écartée, avant que la production cesse définitivement dès décembre. En août 1996, le Nikkei, quotidien financier japonais, évoque des ventes totales de 780 000 unités. Aucune autre console de la marque ne fera pire, pas même la Wii U, qui a péniblement dépassé les 10 millions de ventes malgré les nombreuses erreurs de communication de Nintendo. Miyamoto, qui a milité pour le concept mais n'a pas été impliqué dans le développement, regrettera que le Virtual Boy ait été perçu, à tort, comme une console de jeu dans la veine de la Game Boy plutôt que comme une simple expérimentation amusante pour joueurs curieux et aisés. « Ce n'est pas tant que la machine était mauvaise en tant que produit, mais que nous avons eu tort dans la manière de la présenter. » « Nintendo rigole beaucoup du Virtual Boy » Cet échec n'a toutefois eu aucune conséquence – merci Pokémon, sorti l'année suivante. Rencontré à l'E3 2015 – un mois avant la mort brutale de Satoru Iwata –, le directeur adjoint de Nintendo France, Philippe Lavoué, assumait même volontiers cet épisode atypique de l'histoire de la société. « Nintendo rigole beaucoup du Virtual Boy, quand vous discutez avec M. Iwata, on se marre en évoquant cette machine. Nintendo apprend de ses échecs, et on n'a pas peur de dire que c'était un échec commercial. Cette machine était très bizarre, mais peut-être un peu avant-gardiste. »  Dans une discussion avec ses employés, Satoru Iwata n'avait d'ailleurs pas hésité à évoquer l'expérience à l'heure de lancer la Nintendo 3DS, et son écran relief. « Le Virtual Boy, je pense, a été un échec commercial. Normalement, il aurait été compréhensible que Nintendo soit en un sens traumatisé par tout ce qui est jeu vidéo en 3D. Mais la compagnie a continué à essayer, et on peut dire que ces essais ont finalement porté leurs fruits. » Cela n'a pas empêché non plus les anciens de l'équipe de glisser des clins d'œil à au plus célèbre échec de la firme dans une dizaine de jeux, de Wario Ware sur Game Boy Advance à Game & Wario sur Wii U en passant par les rééditions de Pokémon Or et Argent sur DS. Encore des jeux en 2013 Si les anciens de l'aventure Virtual Boy défendent sa mémoire, c'est peut-être parce que le casque de Nintendo est en soi une expérience unique, avec des jeux sympathiques. A défaut de séduire immédiatement, Mario Tennis cache plusieurs astuces, qui prépareront le fabuleux Mario Tennis 64 quelques années plus tard. Et si un Super Mario Land a été annulé, Wario Land se démarque par sa qualité, dans le registre de la plate-forme en deux dimensions. Produit atypique, le Virtual Boy est même une antiquité recherchée, que l'on trouve aujourd'hui à vendre entre 150 à 400 dollars sur eBay. Elle a également sa communauté, regroupée notamment sur le site Planet VB, qui organise annuellement des compétitions de développement sur la machine. Elle a donné lieu à plusieurs jeux et programmes non officiels, comme un jeu de tir en vue subjective dans l'univers de Mario, Mario Combat, Zpace Racers, un jeu de course futuriste, ou encore un émulateur Game Boy. Certains sont même allés jusqu'à reprendre et finir la programmation de projets d'époque, à l'image de Faceball, en 2013. Il vient étoffer le catalogue de jeux « homebrew », c'est-à-dire développés hors circuit par des passionnés. Pourtant, vingt ans après ce cuisant échec, ce n'est pas l'excitation autour d'Oculus Rift qui convaincra Nintendo de revenir sur ce genre de produit. Pas tout de suite, en tout cas. « Nintendo est toujours en recherche permanente sur toutes les possibilités de jeu, cela a déjà été abordé à plusieurs reprises dans les laboratoires de recherche en interne, c'est toujours le cas, mais nous n'avons pas aujourd'hui de proposition de matériel, ce n'est pas d'actualité pour nous en 2015 », affirme Philippe Lavoué. Malmené par l'histoire, moqué, ridiculisé, même, le Virtual Boy n'appelle aucune suite. Il réclame juste un peu de tendresse. }); William Audureau Journaliste au Monde Morgane Tual Journaliste au Monde FN : l’échec de l’opération Le Pen • Mis à jour le 22.08.2015 à 14h39 FN : Jean-Marie Le Pen exclu mais pas abattu Sur le premier point, plusieurs éléments laissent penser que la dédiabolisation demeure une entreprise de façade. Le fait que Jean-Marie Le Pen, qui reste député européen, ne puisse plus désormais s’exprimer au nom du FN ne veut pas dire qu’il cessera de s’exprimer ni que les électeurs cesseront d’associer son nom à celui du parti qu’il a si longtemps dirigé. Son exclusion ne signifie pas non plus que le FN se trouve subitement nettoyé de ses éléments les plus sulfureux ; la présidente du parti conserve ainsi dans son entourage des personnages-clés tels que Frédéric Chatillon, ancien leader du Groupe union défense (GUD), dont le fond idéologique est largement aussi radical que celui de Jean-Marie Le Pen. Elle ne trouve rien à redire au fait que Philippe Vardon, ancien responsable du Bloc identitaire, petit parti à la droite du FN, figure en bonne place sur les listes de sa nièce en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.L’objectif principal de Mme Le Pen reste le rassemblement de la grande famille de l’extrême droiteEn dépit de quelques ouvertures vers l’électorat centriste ou de gauche formulées par Marine Le Pen et Florian Philippot, vice-président du FN, l’objectif principal de Mme Le Pen reste le rassemblement de la grande famille de l’extrême droite. A cette fin, elle prend soin de ponctuer ses discours de références familières aux identitaires, telles que la mise en valeur de certains épisodes de l’histoire de France ou le lien charnel avec la nation. Elle a, sur ce point, été à bonne école : c’est aussi ce que, avant elle, faisait son père.La responsabilité du systèmeSur la professionnalisation du parti, un effort qui tient tant à cœur à sa présidente, la piètre gestion du problème Jean-Marie Le Pen est d’assez mauvais augure. Incapable de faire une lecture correcte des statuts de son propre parti, Mme Le Pen a laissé échapper ce qui aurait dû se régler comme une affaire interne, préférant rejeter sur les médias, qu’elle accuse de favoriser son père, la responsabilité du « système ». La gestion d’une autre affaire embarrassante, celle de l’enquête menée par la justice sur deux structures dirigées par des proches de Marine Le Pen, le microparti Jeanne et la société Riwal, révèle aussi une grande légèreté de la part de la présidente du FN : malgré plusieurs mises en examen dans une affaire qui secoue son parti, Mme Le Pen s’en tient à ses attaques rhétoriques coutumières contre, toujours, « le système » et une justice aux ordres qui ourdit de sombres machinations visant à détruire le Front national.A son crédit, la présidente du FN peut se targuer du bilan des mairies FN qui, pour l’instant, ne soulèvent pas de conflits majeurs, servent sa stratégie d’enracinement et lui ont permis de bons scores aux élections départementales. Pour le reste, elle est encore loin du but. Et l’éviction brouillonne du père ne suffira pas à l’en rapprocher. Yanis Varoufakis : « La véritable cible du docteur Schäuble est la France et son Etat-providence » Marie Charrel (Athènes, envoyée spéciale) La « star » Varoufakis se cherche un destin Le rocambolesque « plan B » de M. Varoufakis L’Eurogroupe, cet embryon de gouvernement européen Yanis Varoufakis : « La véritable cible du docteur Schäuble est la France et son Etat-providence » Marie Charrel (Athènes, envoyée spéciale) Journaliste macroéconomie / politique monétaire Aurillac 2015 30 ans d'arts de la rue Le 19 août, la ville d’Aurillac s’est ouverte aux artistes pour la trentième édition de son Festival international de théâtre de rue. En 1986, une seule compagnie était présente parallèlement à celles de la programmation officielle. Vingt-neuf ans plus tard, pour cette édition anniversaire, elles sont plus de six cents à avoir fait le déplacement, donnant vie cette année encore à un espace de liberté singulier. Pendant quatre jours, les arts vivants — théâtre de rue, marionnettes, musique, danse, cirque, contes… — investissent la ville. Des compagnies du monde entier viennent y présenter leurs créations et leurs expérimentations, pour près de deux mille neuf cents représentations. Little Nemo in Slumberland Les Plasticiens Volants C’est inspirés de l’œuvre dessinée de Winsor McCay et de son célèbre personnage Little Nemo, que Les Plasticiens volants ont investi le centre-ville d’Aurillac pour leur spectacle nocturne. La thématique a un très fort potentiel. Le petit Nemo, dans l’œuvre de McCay, s’endort toutes les nuits et explore le royaume du sommeil à la recherche d’une princesse. Et en plus il a la possibilité de changer de taille. Le bestiaire de Nemo est infini, et le spectacle en explore quelques facettes : le lit volant, le veau frisé de la famille des grimaciers volants, quelques oiseaux étranges, le tout dans un décor de maisons gonflables et de volatiles au sol qui cavalent un peu partout. C’est enlevé et très bien fait, sur une musique Charleston parfois entrecoupée de séquences électroniques. Le public est ravi et il est venu en masse. Kalash et Moumoute Compagnie Humains Gauches Sur les gradins du théatre de verdure du jardin des Carmes, le public semble déjà connaître Hélène Vieilletoile et Olivier Papuchon. Une dizaine de minutes avant le début du spectacle, le public entonne déjà un joyeux « Kalash, Moumoute ! Kalash, Moumoute ! » pour appeler les comédiens. Ils arrivent. Kalash, clown méchant, armé et aviné, et Moumoute, sa dulcinée, à peine domestiquée, qu’il trimballe au bout d’une laisse. Les deux clowns, non conformistes, qui composent la compagnie Humains gauches, avec Plexus et Nichon, forment un duo décapant, radical, un brin dérangeant. Du clown trash, dont les enfants ne semblent pas saisir la double lecture. Ils rigolent — un peu trop sans doute, si l’on en croit les réactions irritées de certains spectateurs —, encouragent Kalash et Moumoute, ont l’air d’aimer la cruauté latente du spectacle. Une vraie complicité avec un public conquis qui participe sans réserve. Cul-rieuses 2 Les Amulecteurs « Quelle différence entre un cheveu et un poil de cul ? » questionne Anne-Lise, comédienne des Amulecteurs. Les spectateurs se regardent, réfléchissent, suggèrent. Une femme, cheveux poivre et sel, trouve la réponse. Elle se lève pour faire une démonstration au reste du public. Cette « jeune troupe de vieilles », quatre femmes professionnelles depuis 2012, mèle lectures, humour, chants « et un peu de grivoiserie », reconnaît Florence, dont la chienne, membre à part entière du spectacle, se nomme Foufoune. Créé spécialement pour le festival d’Aurillac, leur dernier spectacle parle de poils et d’érotisme, en évitant habillement toute vulgarité. Rolande en rit. « Je me charge de tous les dialogues vraiment limites. J’ai 70 ans. Ça passe. » The Horsemen Les Goulus Difficile de les rater sur la place du Gravier, en plein soleil, avec leurs costumes de cavaliers et leurs faux chevaux. Joué en anglais (avec une traduction par répétition, quand même, par un des cavaliers), le spectacle, plutôt burlesque, évoque les clichés sur les Français, arrogance, morgue et fausses certitudes. C’est très drôle, les Français aiment sans doute bien qu’on se moque d’eux, surtout s’il s’agit des Français du monde de l’équitation. Les grimaces et regards arrogants des trois compagnons font leur effet, et leur pastiche d’entraînement équestre fait mouche sur un public qui finit par bloquer la rue. Fileuse Lunatic « J'ai passé mon CP, j'ai passé mon CM, j'ai passé mon brevet, j'ai passé mon bac, j'ai passé mon DAP, j'ai passé mon BEP, j'ai passé mon QI, j'ai passé mon interview, j'ai passé mon permis, j’ai passé ma licence, j'en peux plus, je suis dépassée. » C’est un « Solo aérien », dans une structure de longs fils verticaux, éclairés par-dessus et accrochés à un chapiteau d’une hauteur imposante, qui laisse à l’acrobate un bel espace de jeu. On a envie d’y être. Il ne fallait pas moins que l’Enclos Bideau pour accueillir l’installation, et surtout pour laisser se déployer l’environnement sonore, vital dans le dispositif tant il est enveloppant. Plusieurs hautes enceintes sur pied sont disposées autour du chapiteau, et diffusent la composition sonore de Wilfried Wendling, qui soutient en permanence la performance acrobatique de Cécile Mont-Reynaud dans ses agrès suspendus. Le discours est physique, il évoque la relation au corps, à l’intime, au temps, à la vie… il emporte le spectateur silencieux. Une véritable expérience métaphysique dans une forme très inédite. Regards en biais Compagnie La Hurlante Dans les rues d’Aurillac, une femme angoissée cherche son chat. Elle croise un couple de passants. « Je cherche Nouche. Un petit chat avec les pattes noires. Nouche. Vous n’auriez pas vu Nouche ? » Ils ne l’ont pas vu. Elle continue à chercher le chat invisible — « Nouche ! » — suivi d’une cinquantaine de spectateurs. Sur son passage, des voix s’élèvent et racontent comment, un jour, la folie a traversé leur vie. Une sœur, une grand-mère, un enfant… En finesse, les comédiens évoquent l’anormalité et témoignent de ces grains de folie cachés qui nous habitent tous. Evohé Les Colporteurs Variation sur le fil d’Ariane, Evohé, le spectacle des Colporteurs (Julia Figuière et Julien Posada) offre une belle intérprétation de cet objet classique de la mythologie grecque. Technique sans l’être trop, inspiré dans la performance scénique et bien accompagné par la composition musicale de Benoit Ganoote, le spectacle est un bon moment, sous le soleil éclatant d’Aurillac. Défilé de haute culture Helmut Von Kaarglas Helmut Von Karglass, rejeton de l’aristocratie autrichienne recyclé dans le cirque, a atterri sur la pelouse de la Cour du Roy, à Aurillac. Il aurait bien aimé jouer à Paris, confie-t-il au public, mais Aurillac, c’est bien aussi. « C’est un vrai plaisir de jouer devant vous, devant un public qui, malgré ses origines simples, arrive à apprécier le savoir-faire artistique. La semaine prochaine je vais jouer en Autriche, et là, ça va pas être pareil. Devant toute la famille en plus… » Caustique, acide et un peu méchant, le spectacle ne laisse pas indifférent, surtout pour le malheureux choisi dans le public pour être la cible du lancer de couteau qui compose la seconde partie du show. Spectaculaire malgré des conditions intentionnellement très rustiques. « Au début, j’avais tellement de talent que j’enchaînais les performances, tac ! tac ! tac ! J’écrasais le public sous les exploits. Et là, le metteur en scène m’a fait comprendre qu’il fallait doser le talent, et que dramaturgiquement, c’est beaucoup mieux d’aller en bas de temps en temps pour après remonter en haut… » Ballade de nuit Entre Terre et Ciel Cette Ballade de nuit, scandée par cinq étapes dans les ruelles d’Aurillac, offre un beau spectacle, avec des performances variées dans des lieux choisis. C’est sans doute le mérite principal de cette marche silencieuse, où seul le bruit des pas et des torches qui coupent l’air se font entendre, que d’emplir chacun de ces lieux d’un poids spirituel qu’il n’a pas naturellement. Et le public se laisse facilement porter, très concentré et discipliné, presque recueilli. C’est que l’exercice n’est pas simple dans cet environnement de rues étroites. Jouer de la torche peut se révéler problématique. Les quarante-cinq minutes de la marche se font pourtant sans heurts, grâce à l’expérience de Lara Castiglioni, qui pilote la compagnie Entre Terre et Ciel et mène cette déambulation qui se transforme en procession, jusqu’au cercle final de la place de l’Hôtel-de-Ville. Texte, photos, vidéos, sons Bernard Monasterolo et Kora Saccharin Appel d'air, collectif Sauf le dimanche Evohé, compagnie Les Colporteurs Ballade de Nuit, compagnie Entre terre et ciel Défilé de haute culture, Helmut Von Karglass Little Nemo in Slumberland, les Plasticiens Volants Kalash et Moumoute, compagnie Humains Gauches Fileuse, compagnie Lunatic Little Nemo in Slumberland Les Plasticiens Volants Kalash et Moumoute Compagnie Humains Gauches Cul-rieuses 2 Les Amulecteurs The Horsemen Les Goulus Fileuse Lunatic Regards en biais La Hurlante Evohé Les Colporteurs Défilé de haute culture Helmut Von Karglass Ballade de Nuit Entre Terre et Ciel Mauritanie : peine de prison confirmée contre « Biram », figure de la lutte contre l’esclavage Charlotte Bozonnet Le 22.08.2015 à 10h05 Biram Ould Dah Abeid, en juin 2014 à Nouakchott. Crédits : SEYLLOU / AFP La cour d’appel de la ville d’Aleg, dans le sud-ouest de la Mauritanie, a confirmé jeudi 20 août la condamnation à deux ans de prison ferme de trois militants anti-esclavagistes : Biram Ould Dah Abeid, président de l’ONG Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), son adjoint Brahim Bilal, ainsi que Djiby Sow, un militant pour les droits culturels. Un verdict qui choque au moment où la Mauritanie dit vouloir en finir avec cette pratique officiellement abolie depuis 1981, criminalisée depuis 2007, mais encore répandue dans le pays.Arrêtés en novembre 2014 alors qu’ils menaient une campagne de sensibilisation contre l’esclavage dans le sud du pays, les trois hommes avaient été condamnés le 15 janvier 2015 à deux ans de prison pour « appartenance à une organisation non reconnue » et « rébellion ».« Biram », comme l’appellent ses partisans, est une figure du mouvement anti-esclavagiste en Mauritanie. Lui-même descendant d’esclaves, il s’était présenté à l’élection présidentielle de juin 2014 face au chef de l’Etat sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz, largement réélu. Une candidature symbolique, mais qui avait remis sur le devant de la scène la question des discriminations à l’encontre des Haratine, caste d’esclaves et anciens esclaves (environ 40 % de la population), et des Négro-Mauritaniens.Ce 20 août, aucun des trois militants n’était présent à l’audience d’Aleg. Souffrant de problèmes de santé, Djiby Sow a bénéficié d’une liberté provisoire et se trouve à l’étranger. Les deux autres accusés ont refusé de se présenter au tribunal.« Parodie de justice »Sitôt la décision de la cour d’appel connue, les condamnations se sont multipliées. « C’est un recul des libertés dans notre pays, une démonstration de la soumission des autorités judiciaires aux injonctions de l’exécutif », a réagi Brahim Ould Ebetty, à la tête du collectif d’avocats qui défend les trois hommes, ajoutant : « La parodie de justice ainsi montée a condamné les abolitionnistes à un moment où une nouvelle loi fait de l’esclavage un crime contre l’humanité ».Ironie du calendrier, le Parlement mauritanien a en effet adopté le 11 août un nouveau texte qui durcit la législation existante. L’esclavage est désormais considéré comme un « crime contre l’humanité », passible de vingt ans de prison contre dix auparavant. Le texte prévoit également l’instauration de tribunaux spéciaux dans les régions et la possibilité pour les parties civiles de porter plainte au nom des victimes.L’adoption de cette loi a été largement saluée. « Ce texte est évidemment un progrès, souligne Gaëtan Mootoo, chercheur pour l’Afrique de l’Ouest à Amnesty international. Mais que signifie-t-il lorsqu’au même moment sont commises de telles atteintes aux libertés d’expression et d’association ? »Outre la dernière condamnation des trois militants anti-esclavagistes, le chercheur rappelle que l’IRA n’est toujours pas officiellement reconnue comme association, tout juste tolérée par les autorités. En décembre 2014, un jeune blogueur de 29 ans, Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir, a été condamné à mort pour apostasie après avoir critiqué dans un article le système social et ses discriminations. Depuis 2007, aucune condamnation définitive n’a été prononcée dans le pays contre une personne responsable d’esclavagisme. Attaque dans le Thalys : « J’ai levé la tête et j’ai vu un gars avec un AK-47 » • Mis à jour le 22.08.2015 à 13h34 Matthieu Suc Ce que l’on sait du suspect de l’attentat déjoué du Thalys Il est environ 17 h 45 lorsqu’un coup de feu retentit dans un wagon de queue du train à grande vitesse Thalys 9364, qui circule alors à hauteur d’Oignies (Pas-de-Calais). Un homme vient de tirer au pistolet sur un passager, touché à la gorge. « J’ai vu qu’il était torse nu, assez fin et sec, mais quand il est arrivé, j’ai bloqué sur le flingue », raconte Damien, un Parisien de 35 ans, encore sous le choc, dans un gymnase d’Arras où ont été accueillis les passagers du train après le drame. Christina Cathleen Coons, originaire de New York et en vacances en Europe, se trouvait dans la voiture 12. « J’ai entendu des coups de feu, sans doute deux, et un type s’est écroulé. Il avait du sang partout, apparemment il était touché au cou », relate-t-elle, au milieu du gymnase où le personnel de la Croix-Rouge distribue des bouteilles d’eau aux passagers.Un premier voyageur français a tenté de le désarmer en le croisant sortant des toilettes arme à la main. Mais l’homme réussit à lui échapper et « plusieurs coups de feu » sont partis, selon des précisions apportées par le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve samedi midi. Tirs dans le Thalys : « On a frôlé la catastrophe » Le sexagénaire anglais et l’étudiant américain décrivent alors la même scène : « Alek a dit à Spencer : “Occupe-toi de lui”. Spencer s’est précipité et l’a plaqué au sol. Ils ont commencé à maîtriser le terroriste. » L’un des deux héros, Alek Skarlatos, a confirmé : « Spencer et moi avons couru sur une dizaine de mètres, nous ne savions pas si son arme marchait ou pas. Nous avons eu beaucoup de chance que personne ne se fasse tuer. » A terre, le tireur porte des coups de cutter à Spencer Stone. Alek Skarlatos, lui, ramasse l’arme du tireur. Les militaires le frappent jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Durant la quarantaine de secondes qu’a duré son assaut, l’agresseur n’a pas prononcé un mot. Tandis que ses amis surveillent le tireur évanoui, Spencer Stone porte secours au passager qui a été touché à la gorge par le coup de feu.Monté à Anvers et assis dans le wagon suivant, Laurent a cherché à porter secours aux blessés. Il décrit la scène à son arrivée dans le wagon où a eu lieu la fusillade : « J’ai vu une personne au sol, une autre personne lui faisait un garrot au niveau du cou, je le voyais bouger. Il y avait aussi une personne ligotée au sol, saucissonnée », dit-il, faisant allusion au tireur. Thalys : hommage aux « héros » américains qui ont neutralisé le tireur Terroriste ? Le premier ministre belge, Charles Michel, a immédiatement évoqué sur Twitter une « attaque terroriste ». Mais les autorités françaises sont plus prudentes sur les mobiles de cette agression. « Comme toujours lorsqu’il s’agit d’actes qui peuvent revêtir un caractère terroriste, la plus grande prudence et la plus grande précision s’imposent », a déclaré le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, lors d’un point de presse à la gare d’Arras.Au final, l’attaque a fait deux blessésC’est pourtant bien la piste terroriste qui est privilégiée. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’affaire – « en accord avec le parquet local, au vu de l’armement utilisé, du déroulé des faits et du contexte », a indiqué le parquet de Paris – et a aussitôt chargé de l’enquête la SDAT de la direction centrale de la police judiciaire. La police technique et scientifique a fouillé le train, ne retrouvant qu’une seule douille, d’après une source proche du dossier. Les identités des 554 passagers du train Thalys ont été vérifiées et leurs bagages fouillés. Si l’hypothèse terroriste se confirmait, ce serait la neuvième fois qu’une attaque ou qu’un projet d’attaque vise le territoire français en huit mois.Au final, l’attaque a fait deux blessés, l’un par balle, le passager touché au début de l’assaut, l’autre par arme blanche, le militaire Spencer Stone, qui a immobilisé le tireur. Le premier a été héliporté au CHU de Lille. Le second, atteint au niveau du coude, où il porte une plaie superficielle, souffre également d’une fracture au doigt et a été hospitalisé à Arras. L’acteur français Jean-Hugues Anglade, qui se trouvait dans le train, s’est légèrement blessé en « tentant d’actionner le signal d’alarme », selon un porte-parole de la SNCF. Le comédien souffrirait de contusions à une main et devait quitter l’hôpital d’Arras dans la soirée. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55d886c11f38d'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude); }); Matthieu Suc Journaliste au Monde Au Yémen, bombardement meurtrier de la coalition menée par Riyad • Mis à jour le 22.08.2015 à 09h39 Louis Imbert Au moins sept frappes aériennes de la coalition menée par l’Arabie saoudite au Yémen ont touché, vendredi 21 août, une banlieue densément peuplée de la périphérie de Taëz, la troisième ville du Yémen (600 000 habitants), faisant au moins 65 morts, dont des femmes et des enfants, et 23 blessés, a rapporté Médecins sans frontières (MSF), qui maintient des équipes dans cette ville. Ces frappes comptent parmi les plus meurtrières du conflit engagé fin mars et qui a fait au moins 4 300 morts, dont de nombreux civils, selon l’ONU.Des responsables des services de sécurité yéménites ont affirmé que la coalition avait répondu à des bombardements des rebelles houthistes, menés jeudi depuis le quartier de Sala vers des zones résidentielles, qui avaient tué 23 civils – un chiffre invérifiable de source indépendante. La coalition a frappé de façon répétée, depuis quatre mois, des cibles non militaires et pilonne les axes de communication. Les deux parties mènent également des attaques depuis des zones civiles, près d’hôpitaux ou d’écoles, usant d’armes imprécises, selon un rapport publié mardi par Amnesty international, qui a demandé à l’ONU d’ouvrir une enquête pour crimes de guerre.Les forces loyales au président en exil à Riyad, Abd Rabo Mansour Hadi, aidées par des milices séparatistes sudistes, tribales et des groupes djihadistes, ont repris, mi-juillet, le grand port du sud du pays, Aden, aux rebelles houthistes, d’obédience chiite et supposés être soutenus par l’Iran. Ces forces remontent actuellement vers le nord, avec le soutien d’unités terrestres émiraties et saoudiennes. Mais la route de Taëz est une zone montagneuse, que les chars émiratis – notamment des chars français Leclerc – auront du mal à atteindre.Le port d’Hodeïda bombardéDans les collines sur lesquelles est bâtie Taëz, des forces locales de la « résistance populaire », notamment affiliéesau parti Al-Islah des Frères musulmans, affrontent les houthistes dans des combats anarchiques. « Il est difficile pour les houthistes de tenir Taëz, qui ne leur est pas acquise », dit Farea Al-Muslimi, analyste au centre Carnegie pour le Moyen-Orient. Les affiliations politiques (progressistes, baasistes…) y sont anciennes et diverses. M. Al-Muslimi craint que la coalition ne tente de pousser son avantage militaire plus au nord, vers les zones houthistes. « Maintenant, il y a une possibilité pour toutes les parties de parler de paix », estime l’analyste, alors que le président Hadi a proposé un cessez-le-feu de deux semaines, dans la nuit de vendredi à samedi, et que des négociations ont lieu à Oman. Sur le plan humanitaire, le Yémen a atteint un nouveau stade dans la crise,avec le bombardement, mardi, par la coalition, du port d’Hodeïda, tenu par les houthistes, par où transite une large part de l’aide humanitaire internationale. La Maison Blanche s’est dite, jeudi, « vivement préoccupée » par cette attaque menée contre le port, aujourd’hui à l’arrêt.Depuis deux semaines, le gouvernement yéménite en exil laisse entendre que ce port doit céder le pas à celui d’Aden, où il reprend pied. Mais la volonté du gouvernement de laisser acheminer l’aide d’Aden vers les zones sous contrôle des houthistes est loin d’être garantie. Un navire marchand a accosté à Aden vendredi, le premier depuis le début du conflit. Le terminal conteneurs reste largement endommagé, et n’a plus les capacités de stockage nécessaires pour nourrir le pays. Louis Imbert Journaliste au Monde Des conditions de circulation difficiles pour l’un des derniers chassés-croisés des vacances • Mis à jour le 22.08.2015 à 09h39 Journée noire dans le Sud-Ouest et sur l’arc méditerranéen. Les automobilistes devront s’armer de patience ce samedi 22 août, selon les prévisions de Bison Futé. Les conditions de circulation au niveau national sont classées en rouge dans le sens des retours et orange dans le sens des départs.« Hormis un ralentissement de 3 kilomètres consécutif à un accident sur l’A7 (sens nord-sud) à La-Fare-les-Oliviers (au niveau de l’intersection avec l’A8), la circulation s’écoule normalement », soulignait cependant le centre national d’information routière (CNIR) peu avant 9 heures.Avant 8 heures, le CRIR du Sud-Est annonçait une voie neutralisée en raison d’un accident sur l’A7 en direction de Marseille, après le péage de Lançon-de-Provence. Dans cette zone, la direction était déjà « dense sur les axes de transit ».Des mesures de régulation du trafic sont mises en place sur certains tronçons entre Vienne et Orange dans les deux sens, avec des abaissements de la vitesse de 130 à 110 km/h ou de 110 à 90 km/h. Après deux jours de tensions, les deux Corées prêtes à dialoguer • Mis à jour le 22.08.2015 à 13h20 L’escalade verbale et militaire se poursuit entre les deux Corées Pyongyang et Séoul se défient mutuellement Les deux Etats sont toujours théoriquement en guerre depuis le conflit de 1950-1953, qui s’est terminé par un armistice et une trêve, non par un traité de paix. Le groupe qui a piraté le site Ashley Madison promet de nouvelles attaques • Mis à jour le 22.08.2015 à 09h44 Piratage d’Ashley Madison : qui sont les vraies victimes ? Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Interrogé sur d’éventuelles nouvelles attaques informatiques, le groupe a répondu qu’il ne se limiterait pas aux sites de rencontres et ciblerait à l’avenir :« Toute société qui fait des centaines de millions de profits sur la douleur des autres, les secrets et les mensonges. Peut-être des hommes politiques corrompus. »Une action en nom collectif a été lancée au Canada cette semaine contre la plate-forme Ashley Madison dont le slogan est « Life is short. Have an affair » (« La vie est courte. Prenez un amant »). Les plaignants réclamant 760 millions de dollars canadiens (509 millions d’euros) à Avid Life Media. Turquie : un soldat tué et une douzaine de douaniers pris en otages • Mis à jour le 23.08.2015 à 16h24 Les pertes militaires provoquent la colère des familles contre l’AKP M. Erdogan retourne aux urnes en plein chaos Ces violences interviennent alors que le président, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé, vendredi 21 août, la tenue d’élections législatives anticipées le 1er novembre.Le parti islamo-conservateur de la Justice et du Développement (AKP), qui régnait depuis 2002 sans partage, a subi un sérieux revers lors du scrutin législatif du 7 juin, qui ne lui a pas permis d’obtenir la majorité absolue et de former un gouvernement seul. M. Erdogan espère qu’un nouveau scrutin le lui permettra.       F1 : Victoire de Lewis Hamilton au Grand Prix de Belgique • Mis à jour le 23.08.2015 à 16h24  Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), parti en pole position, a remporté le Grand Prix de Belgique de Formule 1, dimanche à Spa-Francorchamps, devant son coéquipier Nico Rosberg et le Français Romain Grosjean (Lotus). Auteur d'un nouveau sans-faute, de bout en bout, le double champion du monde et leader du championnat n'a jamais été inquiété et a bouclé, après 43 tours d'une course intense, épargnée par la pluie, sa 39e victoire en F1, dont six en 2015. C'est aussi en onze courses, le 7e doublé des Flèches d'Argent cette saison. Hamilton, implacable, a terminé avec deux secondes d'avance sur Rosberg et a donc récidivé à Spa où il avait déjà gagné en 2010 au volant d'une McLaren. « C'est une journée de rêve. Nico allait très vite aujourd'hui, mais à chaque fois j'ai pu trouver la parade », a réagi Hamilton sur le podium. « J'ai complètement raté mon départ, et Lewis mérite de gagner. Je vais partir très vite car ma femme peut accoucher à tout moment », a dit Rosberg, encore battu à la régulière par son ami d'enfance.La bonne affaire du jour a été réalisée par Grosjean, monté sur son 10e podium de F1, en 75 Grands Prix, après avoir mieux géré ses pneus que Sebastian Vettel (Ferrari): le quadruple champion du monde a crevé son pneu arrière droit, trop usé, à deux tours de la fin. Les places d'honneur sont allées à deux autres gros bagarreurs, le Russe Daniil Kvyat (Red Bull) et le Mexicain Sergio Pérez (Force India), qui ont assuré le spectacle pendant une heure et demie devant près de 60.000 spectateurs ravis de leur après-midi. A Beyrouth, manifestations contre la crise des ordures • Mis à jour le 23.08.2015 à 17h21 La crise des déchets, symbole d’un Liban déliquescent Le chef de l’armée nigériane échappe à une embuscade de Boko Haram Le 23.08.2015 à 14h11 • Mis à jour le 23.08.2015 à 14h15 Le général Tukur Buratai, chef de l’armée nigériane est sorti indemne d’une embuscade de Boko Haram, samedi 22 août. Ce haut gradé, nommé en juillet dernier, visitait un contingent de l’armée à Faljari, à 45 kilomètres de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno dans le nord-est du pays et fief de la secte islamiste, lorsque son convoi a été attaqué. Aux frontières du « califat » de Boko Haram Une fusillade a ensuite éclaté, faisant onze morts – dix insurgés et un militaire –, a précisé le porte-parole de l’armée dimanche. « Nos troupes ont capturé cinq terroristes », a précisé l’officier. Un officier et quatre soldats ont également été blessés.Force d’intervention multinationaleCette attaque est intervenue au lendemain de la mort de deux membres de l’armée nigériane victimes de l’explosion d’une mine près de Dikwa, une ville reprise aux djihadistes en juillet. Boko Haram a intensifié ses attaques dans l’Etat de Borno et dans deux autres Etats voisins du Nord-Est depuis que le nouveau président Muhammadu Buhari a pris ses fonctions à la fin de mai. Boko Haram ne désarme pas Cette nouvelle vague de violence a coûté la vie à plus de mille personnes et mis en échec les efforts lancés depuis le début de l’année par les états-major du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger pour contrer la progression de ces islamistes.Une force d’intervention conjointe multinationale de huit mille sept cents hommes regroupant Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin doit être déployée sous peu dans le nord-est du Nigeria et aux confins des frontières du Cameroun et du Tchad. L’insurrection de Boko Haram a fait plus de quinze mille morts depuis 2009. La mosquée d’Auch ravagée par un incendie • Mis à jour le 23.08.2015 à 14h05 Un incendie a fortement endommagé la mosquée d’Auch dans la nuit de samedi à dimanche, et une enquête a été ouverte pour savoir s’il s’agit d’un accident ou d’un acte criminel, a déclaré le procureur de la République.Dans un communiqué, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, souligne que « l’enquête ouverte sous l’autorité du parquet devra déterminer les causes exactes de ce sinistre. Les premières constatations conduisent cependant à ne pas écarter d’emblée son origine malveillante ». Le ministre de l’intérieur « apporte son entier soutien à la communauté musulmane et l’assure de la pleine mobilisation des services de police pour faire toute la lumière sur ces faits ».L’édifice détruit à 70 %Le feu, qui s’est déclaré vers 3 h 30 du matin dans un bâtiment vide, n’a pas fait de victimes, selon les pompiers et le procureur, Pierre Aurignac. Le toit s’est effondré, et la petite mosquée située en centre-ville est détruite à 70 %, a précisé le procureur. Des travaux liés à l’agrandissement du lieu de culte étaient en cours et le feu a pris à proximité de cette zone, dans une salle menant à la salle de prière, a-t-il ajouté à l’AFP.« Je voudrais tirer ça au clair étant donné le contexte des événements récents en matière de terrorisme islamiste », a ajouté M. Aurignac. En janvier, des lardons avaient été jetés contre la façade de la mosquée.La France, où vit la plus grande communauté musulmane d’Europe, avec quelque cinq millions de membres, a connu 274 actes et menaces antimusulmans au premier semestre 2015, a annoncé l’Observatoire national contre l’islamophobie (ONCI) vendredi 17 juillet. Un chiffre en hausse de 281 % par rapport à la même période l’an dernier, au cours de laquelle 72 actes antimusulmans avaient été répertoriés. François Trinh-Duc ne participera pas à la Coupe du monde avec le XV de France • Mis à jour le 23.08.2015 à 13h50 Un « psy » pour soigner la déprime du XV de France Ce groupe définitif de trente et un joueurs, constitué au terme de sept semaines de stages commando, aura l’occasion de se livrer à un ultime tour de chauffe en vue du Mondial. Samedi 5 septembre, après sa double confrontation face à l’Angleterre (une victoire, une défaite), le XV de France disputera un troisième et ultime test-match contre l’Ecosse de Vern Cotter, l’ancien coach à casquette de Clermont.Le propos ne sera plus de faire simplement partie du groupe des mondialistes, mais plutôt d’assurer sa place dans le XV de départ de Philippe Saint-André – en quête d’une équipe type depuis maintenant quatre saisons – à l’approche du lancement de la Coupe du monde, le 19 septembre, dans l’antre londonien de Twickenham, contre l’Italie. Les joueurs retenus :Dix-sept avantsPiliers : Uini Atonio (La Rochelle), Eddy Ben Arous (Racing 92), Vincent Debaty (Clermont), Nicolas Mas (Montpellier), Rabah Slimani (Stade Français)Talonneurs : Guilhem Guirado (Toulon), Benjamin Kayser (Clermont), Dimitri Szarzewski (Racing 92)Deuxièmes-lignes : Alexandre Flanquart (Stade Français), Yoann Maestri (Toulouse), Pascal Papé (Stade Français)Troisièmes-lignes : Thierry Dusautoir (Toulouse), Bernard Le Roux (Racing 92), Yannick Nyanga (Toulouse), Fulgence Ouedraogo (Montpellier), Damien Chouly (Clermont), Louis Picamoles (Toulouse).Quatorze arrièresDemis de mêlée : Rory Kockott (Castres), Morgan Parra (Clermont), Sébastien Tillous-Borde (Toulon)Ouvreurs : Frédéric Michalak (Toulon), Rémi Tales (Racing 92)Centres : Mathieu Bastareaud (Toulon), Alexandre Dumoulin (Racing 92), Gaël Fickou (Toulouse), Wesley Fofana (Clermont)Ailiers et arrières : Brice Dulin (Racing 92), Sofiane Guitoune (Bordeaux-Bègles), Yoann Huget (Toulouse), Noa Nakaitaci (Clermont), Scott Spedding (Clermont). Crise des migrants : « le plus grand défi de l’Allemagne depuis la Réunification » • Mis à jour le 23.08.2015 à 16h13 800 000 demandeurs d’asile attendus en Allemagne en 2015, un record L’Europe se déchire sur le sort des migrants Attentat déjoué du Thalys : le point sur l’enquête • Mis à jour le 23.08.2015 à 17h07 Attaque dans le Thalys : « J’ai levé la tête et j’ai vu un gars avec un AK-47 » Ce que l’on sait du suspect de l’attentat déjoué du Thalys Son passé djihadiste En raison de ses relations avec l’islamisme radical, il se fait repérer par les services de renseignement espagnols en 2012, qui le signalent à leurs homologues français lors de son passage de la frontière en février ou mars 2014. A son arrivée en France, Ayoub El-Khazzani fait alors l’objet d’une fiche « S » pour « sûreté de l’Etat », qui vise les personnes ayant notamment des liens avec le terrorisme mais qui ne sont pas forcément surveillées. La chronologie de ses déplacements entre 2014 et 2015 est encore floue.Selon El Pais, les services de renseignement espagnols estiment qu’El-Khazzani se serait rendu en Syrie depuis la France, « avant de retourner peu après vers l’Hexagone ». Une source au sein des services de lutte antiterroriste espagnols, citée par l’AFP, a confirmé cette information samedi. Selon Libération, la DGSI retrouve la trace du suspect le 10 mai 2015. Il est alors à l’aéroport de Berlin et s’enregistre, selon une source proche de l’enquête, sur un vol pour Istanbul.Ayoub El-Khazzani aurait aussi vécu en Belgique en 2015. Le quotidien belge Le Soir indique qu’il « aurait été fiché par les services belges comme étant en relation avec des filières terroristes récemment démantelées en Belgique dans la foulée du démantèlement du réseau de Verviers ». Le jeudi 8 janvier, au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo à Paris, la police belge avait tué deux islamistes et arrêté un troisième, sur le point de commettre des attentats, lors d’une opération antiterroriste à Verviers, une commune considérée comme un foyer de la radicalisation islamiste.Le mobile terroristeLors de sa garde à vue au cours de laquelle il est assisté par un traducteur, le Marocain, qui était lourdement armé lors de son interpellation (une kalachnikov, un pistolet automatique, neuf chargeurs et un cutter), a commencé par nier tout projet terroriste, expliquant, selon son avocate citée par Le Parisien, avoir trouvé par hasard des armes « dans un parc, près de la gare de Bruxelles en Belgique où il avait pris l’habitude de dormir » et avoir décidé de s’en servir « pour rançonner les passagers de ce Thalys ».« Au cours des six derniers mois, il raconte avoir voyagé en Espagne, à Andorre, en Belgique, en Autriche, en Allemagne et avoir fait un passage en France, mais sans préciser le lieu où il a séjourné. En revanche, il a contesté s’être rendu en Turquie et encore plus en Syrie. »Mais son profil d’islamiste radical, repéré par les services de renseignement de trois pays européens, oriente bien les enquêteurs vers la piste d’une attaque terroriste qui aurait pu conduire à un bain de sang. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête dès vendredi soir, et le parquet fédéral belge a ouvert samedi une enquête sur la « base de la loi antiterrorisme ». Jeuxvideo.com cible d’une tentative de piratage • Mis à jour le 23.08.2015 à 14h02 Jeuxvideo.com, le site d’actualité du jeu vidéo le plus fréquenté en France, a été la cible d’une tentative de piratage dans la nuit de samedi à dimanche. Une partie des articles figurant sur la page d’accueil du site ont été remplacés par diverses photos parodiques.Les administrateurs du site conseillaient dimanche matin de ne pas se rendre sur le site, et surtout de ne pas se connecter à son compte personnel sur le site et ses forums.Selon les constatations du Monde, une partie des problèmes touchant le site – notamment le remplacement du contenu d’articles par des images parodiques – seraient dus à un problème de sécurité sur les commentaires du site. Des internautes sont parvenus à insérer du code au sein de commentaires, masquant le contenu de l’article et affichant à la place des images. Vers midi, le site annonçait le retour à la normale et affirmait que les données personnelles de ses utilisateurs n’avaient pas été touchées. Les personnes qui se sont connectées sur le site entre vendredi soir et dimanche matin sont toutefois incitées à changer leur mot de passe par prudence. Les données perso semblent intactes, mais par précaution nous invitons les membres 1/2 — JVCom (@Jeuxvideo.com) Londres annonce la libération d’un otage britannique au Yémen Un otage britannique détenu au Yémen a été libéré, s’est réjoui dimanche 23 août le chef de la diplomatie du Royaume, Philip Hammond. L’ex-détenu, dont le ministre n’a pas donné l’identité, pas plus qu’il n’a fourni de détails sur sa détention, est « sain et sauf ». C’est une intervention des forces des Emirats arabes unis qui a mis fin à sa captivité. « Nous sommes très reconnaissants pour leur aide », a ajouté M. Hammond, en marge de son déplacement à Téhéran pour rouvrir l’ambassade de son pays, fermée depuis quatre ans.Selon l’agence de presse émiratie WAM, l’otage était retenu par des membres d’Al-Qaida. Il avait été porté disparu en février 2014. Il aurait été conduit dans la soirée de samedi à Abou Dhabi.Des centaines de personnes ont été enlevées au Yémen au cours des quinze dernières années, notamment par des tribus qui utilisent les personnes kidnappées comme monnaie d’échange dans leurs conflits avec le gouvernement. Pratiquement tous les otages ont été libérés sains et saufs. Les six vies de Michel Houellebecq • Mis à jour le 23.08.2015 à 11h53 Ariane Chemin les derniers articles de la thématique Garry Kasparov - Deep Blue : échec et bug Six vies de Michel Houellebecq (6/6) : Un objet de collection Six vies de Michel Houellebecq (6/6) : 7 janvier, la collision tragique tous les articles de la thématique Six vies de Michel Houellebecq : un homme d’ordre et de loi Six vies de Michel Houellebecq : à Jérusalem, « une crise de folie inouïe » Six vies de Michel Houellebecq : un livre, et au lit ! Etre houellebecquisé ou ne pas l’être   Ariane Chemin Débordée, la Macédoine renonce à contenir l’afflux de migrants • Mis à jour le 23.08.2015 à 14h31 Des centaines de migrants arrivés depuis la Grèce ont franchi sans entraves, dimanche 23 août, la frontière macédonienne. Epilogue de plusieurs jours de tensions dans le sud du pays depuis que Skopje avait décidé de fermer sa frontière et de décréter l’état d’urgence jeudi, à la suite de débordements dans la petite ville de Gevgelija, où les trains pour la Serbie étaient pris d’assaut par les réfugiés. Trente-neuf mille personnes auraient tenté de traverser la frontière à cet endroit en juillet, selon un décompte de l’agence Associated Press.Après avoir tenté dès vendredi de faire passer les plus vulnérables par petits groupes, la police n’a pu contenir la foule et des milliers de personnes se sont ruées samedi en territoire macédonien, malgré les tirs de grenades assourdissantes. Dimanche, la police antiémeute, toujours sur place, ne faisait pas grand-chose pour endiguer le flot ininterrompu des arrivées, selon un journaliste de Reuters sur place. Crise humanitaireVenus essentiellement de Syrie, d’Afghanistan ou du Pakistan, les migrants arrivent au rythme de 2 000 par jour avec l’intention de passer en Serbie puis en Hongrie pour atteindre l’espace Schengen et l’Europe occidentale.La fermeture cette semaine de la frontière sud de la Macédoine a donné lieu à des scènes de chaos, notamment à Gevgelija, où des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, ont passé plusieurs nuits à ciel ouvert et sans aide alimentaire. Les autorités ont ensuite décidé d’affréter des trains et des cars supplémentaires pour les conduire vers la Serbie. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55d9e24434362'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nDes migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.\r\nCr\u00e9dits : ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.","source":"ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":10,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/08\/21\/en-images-des-milliers-de-migrants-coinces-entre-la-grece-et-la-macedoine_4732668_3214.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 10\r\n \r\n \r\nUne 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Le patron de la Ligue du Nord, formation farouchement opposée à l’immigration, a appelé le gouvernement à rediriger les naufragés vers des plates-formes pétrolières italiennes inutilisées au large de la Libye : « Aidez-les, secourez-les et prenez soin d’eux : mais ne les laissez pas débarquer ici », a ainsi écrit Matteo Salvini sur sa page Facebook. L’Europe se déchire sur le sort des migrants Au Salvador, une « purge interne » au sein d’un groupe criminel Au Salvador, les « maras » sèment la terreur dans les transports et battent les records d’homicides en un mois Les deux Corées vont reprendre les discussions en vue de résoudre la crise • Mis à jour le 23.08.2015 à 07h41 Après deux jours de tensions, les deux Corées prêtes à dialoguer La rencontre, organisée dans le village frontalier de Panmunjom où fut signé le cessez-le-feu de la guerre de 1950-1953, avait débuté peu avant l’expiration de l’ultimatum lancé vendredi par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Il exigeait l’arrêt des haut-parleurs récemment remis en service par Séoul pour diffuser à plein volume des messages de propagande à la frontière.Un difficile compromisEn dépit du scepticisme concernant la mise à exécution par Pyongyang de ses menaces, Kim Jong-un étant coutumier des annonces belliqueuses, l’ultimatum a accru les tensions qui ont atteint leur plus haut niveau depuis des années à la frontière entre les deux Corées. Le Nord a repositionné des unités d’artillerie, tandis que des avions de chasse sud-coréens et américains ont effectué des exercices de simulation de bombardement. Et, à titre de prévention, des centaines de civils sud-coréens vivant à proximité de la frontière ou près d’unités de propagande militaire ont été évacués de leurs logements vers des abris souterrains.Les négociations à Panmunjom ont été dirigées par le conseiller sud-coréen à la sécurité nationale, Kim Kwan-jin, et son homologue nord-coréen, Hwang Pyong-so, un proche collaborateur de Kim Jong-un. Il s’agissait des discussions intercoréennes au plus haut niveau depuis près d’un an, ce qui reflète la gravité de la situation. Des analystes avaient prévenu qu’il serait difficile de trouver un compromis sans qu’aucune des deux parties perde la face, en particulier compte tenu de leurs exigences respectives. Pyongyang et Séoul se défient mutuellement Techniquement, les deux pays sont en conflit depuis soixante-cinq ans car la guerre de Corée (1950-1953) a pris fin avec un simple cessez-le-feu qui n’a jamais été formalisé par un traité de paix en bonne et due forme. La situation actuelle est surveillée de près par la communauté internationale. Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a exhorté vendredi les deux Corées à mettre fin à l’escalade de tensions, tandis que les Etats-Unis, qui disposent de quelque 30 000 militaires en Corée du Sud, ont invité Pyongyang à la retenue. La Chine, principal soutien de la Corée du Nord, a également lancé des appels au calme, désireuse d’éviter tout esclandre au moment où elle tente d’attirer des dirigeants du monde entier à Pékin au début de septembre pour assister aux commémorations de la défaite japonaise de 1945. Chine : une explosion dans une usine chimique fait un mort et neuf blessés • Mis à jour le 23.08.2015 à 08h04 Neuf jours après les explosions de Tianjin, la peur et l’incertitude Mondiaux d’athlétisme : l’Espagnol Miguel Angel Lopez sacré sur 20 km marche • Mis à jour le 23.08.2015 à 09h17 L’Espagnol Miguel Angel Lopez a été sacré champion du monde du 20 km marche, le plus beau titre de sa carrière à 27 ans, dimanche 22 août à Pékin. Lopez s’est imposé en 1 heure 19 minutes et 14 secondes, devant le Chinois Zhen Wang (1 h 19 min 29 s) et le Canadien Benjamin Thorne (1 h 19 min 57 s), médaille de bronze.Lopez faisait partie des favoris, eut égard à son palmarès dans la discipline : troisième aux précédents Mondiaux de Moscou en 2013 et champion d’Europe en titre l’an passé à Zurich. Il avait également pris la cinquième place aux JO de Londres en 2012.La victoire s’est dessinée en fin de courseL’Espagnol a sculpté son succès comme une œuvre d’art, en se jouant en fin de course de ses adversaires dans de bonnes conditions de chaleur tempérées par une légère brise. Le parcours, tracé autour du stade olympique, ne laissait guère de place à l’improvisation avec une boucle courte extrêmement répétitive.Zhen Wang, troisième des JO de Londres en 2012, a cru un instant triompher devant son public, qui s’était massé en nombre en bord de route. Mais les nombreux drapeaux chinois agités à son attention n’ont pas suffi. Il a finalement été rejoint au dix-septième kilomètre par Lopez, qui allait ensuite le déposer avant d’entrer seul dans le Nid d’oiseau, le stade olympique. La réponse du « Monde » à Michel Houellebecq • Mis à jour le 24.08.2015 à 18h06 les derniers articles de la thématique L’entreprise, facteur de progrès social ? Les six vies de Michel Houellebecq Garry Kasparov - Deep Blue : échec et bug tous les articles de la thématique Les six vies de Michel Houellebecq Destruction des vestiges de Palmyre : « La sauvagerie de l’EI est totale » • Mis à jour le 24.08.2015 à 18h01 Florence Evin A Palmyre, le temple de Baalshamin détruit à l’explosif par les djihadistes A Palmyre : « Ils ont tué l’archéologue ! » « Leur sauvagerie est totale »« Pourquoi cela ?, interroge M. Abdulkarim. C’est la vengeance, ils avaient promis [en mai, lors de la prise de la ville] de ne pas toucher le site archéologique. Ils n’ont pas tenu parole », se révolte-t-il. Leur sauvagerie est totale, comme l’autorisation donnée il y a un mois d’opérer des fouilles clandestines sur les ruines antiques. Le musée a été transformé en prison et en tribunal. On doit se préparer à recevoir d’autres images, pires. On ne doit pas être pessimiste, on doit être uni. »La communauté locale a-t-elle les moyens de réagir ? « Non, 80 % de la population a quitté la ville. On est trop faible. On ne peut rien faire. On attend que la ville soit libérée. » Sont en danger : le grand temple Bel, la colonnade de 1 200 mètres, l’agora, le camp de Dioclétien, le théâtre, les bains, ou encore l’immense nécropole dont les tours à reliefs impressionnent. L’un des plus grands sanctuaires de l’Orient romain, avec Baalbeck au Liban, mémoire de la civilisation sémitique, foyer culturel de l’antiquité, est menacé.Pillage systématiqueEn 2013, à la tribune de l’Unesco, M. Abdulkarim, lançait un cri d’alarme en exhibant la carte d’une cinquantaine de sites archéologiques de premier plan et de treize centres urbains et sites historiques en danger. Alep, le Krak des Chevaliers, le vieux Damas, ou encore Bosra, ont été déclarés en péril. En plein désert, proche de l’Euphrate, les monuments de Doura Europos, antique forteresse de l’armée romaine, dont l’archéologue Pierre Leriche dirige les fouilles, ont été détruits et le site a été intégralement pillé.C’est pareil à Mari, la vaste cité mésopotamienne. L’EI y a organisé un pillage systématique avec les outils qui étaient entreposés dans la maison de fouilles et prélevé 20 % du butin. Une « économie » de l’archéologie que les djihadistes ont mis en place pour alimenter le marché parallèle illicite des antiquités. Une des principales ressources financières de l’EI avec le pétrole. Florence Evin Journaliste au Monde Au Guatemala, le président fait front malgré le scandale de corruption Face au scandale de corruption qui secoue son administration, Otto Pérez fait front. Dimanche 23 août, le président du Guatemala a affirmé dans un message radiotélévisé qu’il ne démissionnerait pas, alors que le parquet guatémaltèque et une commission de l’ONU l’ont accusé, deux jours plus tôt, d’être directement impliqué dans ce scandale, qui a déjà mené à l’arrestation de son ancienne vice-présidente, Roxana Baldetti.« Je vous affirme que je ne démissionnerai pas et que je ferai face avec courage et me soumettrai au processus de la loi », a affirmé le président dans un message transmis dans tout le pays. Depuis plusieurs mois, Otto Pérez fait face à la grogne populaire. Lors de plusieurs manifestations organisées depuis avril, la population a réclamé sa démission. De nouvelles manifestations sont prévues demain et mercredi.En avril déjà, le président guatémaltèque avait affirmé qu’il ne démissionnerait pas, au prétexte que l’enquête avait été lancée à l’initiative du gouvernement. Il reste donc fidèle à sa ligne de conduite alors même que de nombreux membres de son gouvernement ont démissionné ce week-end. Dimanche, le ministre de l’agriculture, Sebastián Marcucci, et le ministre de la santé, Luis Enrique Monterroso, ont présenté leur démission. La veille, le ministre de l’économie, Sergio de la Torre, et celle de l’éducation, Cynthia del Aguila, avaient fait de même.L’ancienne vice-présidente, Roxana Baldetti, qui avait démissionné en mai, a, elle, été arrêtée vendredi. Elle est poursuivie pour association de malfaiteurs, fraude et corruption passive.Immunité parlementaire maintenueLe scandale a éclaté en avril, lorsque le parquet guatémaltèque et la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (Cicig), une entité des Nations unies chargée d’assainir le système judiciaire, ont accusé l’ancien secrétaire de la vice-présidente, Juan Carlos Monzón, en fuite, d’avoir dirigé un important système de corruption. De hauts fonctionnaires sont suspectés d’avoir encaissé des pots-de-vin en échange d’impôts réduits sur le passage de produits à la douane.Depuis, l’enquête a révélé que le président et la vice-présidente étaient également impliqués. « Nous trouvons dans toute l’organisation et l’organigramme la participation très regrettable du président de la République et de Roxana Baldetti », avait affirmé Ivan Velasquez, président de la Cicig, vendredi. Selon lui, les écoutes téléphoniques réalisées dans le cadre de l’enquête incluaient des références au « numéro un » et à « la numéro deux ».« Si aujourd’hui nous disons que “le numéro un” correspond au président et “la numéro deux” à la vice-présidente, c’est parce que nous avons des éléments pour le prouver, au-delà des conversations » enregistrées, a assuré M. Velasquez. Démarrée en mai 2014, l’enquête s’appuie en effet essentiellement sur 86 000 écoutes téléphoniques, principales preuves contre les suspects.L’étau s’est petit à petit resserré autour d’Otto Pérez, général à la retraite au pouvoir depuis 2012 et qui ne sera pas candidat à sa succession lors des prochaines élections présidentielles qui se tiendront le 6 septembre.Une commission parlementaire avait réclamé depuis la levée de son immunité afin qu’il puisse comparaître devant la justice. Mais le parlement a refusé jeudi de lever cette immunité. Mise au vote, la demande a obtenu 88 votes pour, 26 contre et 44 abstentions. Elle devait réunir au moins 105 voix des 158 députés pour être approuvée.Un système de corruption à grande échelleDe nombreuses têtes sont déjà tombées depuis que le système de corruption a été mis au jour. Fin juillet, Rudy Villeda, à la tête de la Superintendance de l’administration fiscale (SAT) entre 2008 et 2012, et quatre ex-hauts fonctionnaires avaient été arrêtés. M. Villeda est suspecté d’avoir donné son aval à un contrat irrégulier exonérant d’impôts deux chaînes de commerces de l’aéroport international de la ville de Guatemala.Ces arrestations faisaient suite à celles, mi-avril, du patron de la SAT, Omar Franco, de son prédécesseur, Carlos Munoz, et d’une vingtaine de fonctionnaires accusés d’avoir touché des pots-de-vin pour exempter des importateurs de taxes douanières. Début juillet, la police avait arrêté neuf chefs d’entreprises, dont trois Chinois et un Coréen, soupçonnés d’avoir profité de ce réseau. Selon le parquet, le manque à gagner pour les impôts s’élèverait à 7,6 millions de dollars.En mai, les présidents de la Banque centrale, Julio Suarez, et de la Sécurité sociale, Juan de Dios Rodriguez, ami intime du président Pérez, ont été arrêtés dans l’enquête sur l’attribution suspecte d’un contrat d’achat de médicaments.La Cicig, unique au mondeLe Guatemala est, selon l’organisation non gouvernementale Transparency International, l’un des pays les plus corrompus au monde. Créée en 2006, la Cicig enquête aux côtés des autorités locales sur les affaires de corruption pour faire le ménage dans les diverses structures du pays, souvent infiltrées par le crime organisé. La Cicig est dirigée par l’ancien magistrat colombien Ivan Velasquez et son travail est soutenu par 87 % de la population, selon un sondage publié au mois d’août.Outre l’affaire de corruption aux douanes, la Commission a également révélé un scandale de corruption à la Sécurité sociale qui a mené à l’arrestation de son président, un proche d’Otto Pérez. En juillet, le gendre du président a aussi été arrêté pour trafic d’influence. La Cicig a également permis l’arrestation de l’ancien président Alfonso Portillo (au pouvoir entre 2000 et 2004), condamné aux Etats-Unis pour détournement de fonds publics.Selon les autorités, 98 % des crimes signalés restaient impunis au Guatemala lorsque la Cicig a été mise en place. Aujourd’hui, ce chiffre a chuté à 70 %. Bruxelles accroît sa pression sur Google • Mis à jour le 24.08.2015 à 17h28 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Google prêt à en découdre face à Bruxelles Google : un poids (très) lourd, mais quelques alternatives Le géant américain joue très gros avec cette affaire : si la Commission ne se satisfait pas de sa défense, si elle est convaincue que le groupe a enfreint les règles européennes en matière de concurrence, elle peut lui imposer une amende allant jusqu’à plusieurs milliards d’euros. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Le Soudanais qui avait traversé le tunnel sous la Manche à pied plaide non coupable • Mis à jour le 24.08.2015 à 16h05 Il était parvenu à parcourir à pied presque entièrement les 50 kilomètres que compte le tunnel sous la Manche, côté train, évitant les contrôles policiers et les trains circulant entre 130 et 160 km/h. Abdul Rahman Haroun, réfugié soudanais de 40 ans, a plaidé « non coupable », lundi 24 août devant le tribunal de Canterbury en Angleterre, qui le poursuit pour « obstruction » à la circulation des trains lors de sa périlleuse traversée. Il avait été interpellé par la police britannique tout près de la sortie du tunnel le 4 août, après de longues heures de marche sous la Manche, un délit passible de deux ans d’emprisonnement.La présence d’une « anomalie » avait été détectée sur les voies côté français dès 7 h 30 du matin ce jour-là, provoquant une « traque intense » sur les rails, rapportait alors The Telegraph. C’est seulement une dizaine d’heures plus tard, et à moins d’un kilomètre de Folkestone, ville d’arrivée du tunnel côté britannique, que M. Rahman Haroun avait été retrouvé selon le Guardian.L’avocat invoque le droit des réfugiésCette traversée, extrêmement rare, constituait une première dans le cas d’un migrant, alors que l’été a été marqué par les nombreuses tentatives, parfois funestes, de réfugiés de traverser la Manche par son tunnel. Dans la seule nuit du 3 au 4 août, quelque 500 migrants avaient ainsi tenté la traversée en direction de la Grande-Bretagne selon le Telegraph.Lire le reportage : « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » Royaume-Uni : après Calais, le soulagement puis l’attente Un migrant blessé sur le site d’Eurotunnel dans un état « sérieux » Un Erythréen de 22 ans est dans un état jugé « sérieux » après avoir été retrouvé lundi 24 août au matin, vraisemblablement heurté par un train, près des quais d’embarquement, sur le site d’Eurotunnel à Coquelles (Pas-de-Calais), a indiqué la préfecture du département. « Il a été immédiatement pris en charge au centre hospitalier de Calais et son état de santé est jugé sérieux », a affirmé la préfecture. Selon les pompiers, la victime a subi un traumatisme crânien avec une hémorragie interne et aurait été touchée par un train. Selon la préfecture, « les circonstances précises ne sont pas encore établies ». Malgré d’importants travaux de sécurisation du port de Calais et du site d’Eurotunnel, notamment la pose de nouvelles barrières le long des quais d’embarquement, les tentatives des migrants pour rejoindre l’Angleterre se poursuivent sur le site du tunnel sous la Manche. Crise des éleveurs : la FNSEA promet d’envoyer 1 000 tracteurs à Paris le 3 septembre • Mis à jour le 24.08.2015 à 15h03 Agriculture : la FNSEA réclame un investissement de trois milliards d’euros Crise porcine : le prix moyen passe sous la barre de 1,40 euro le kilo Burundi : Amnesty dénonce « l’usage de la torture contre des membres de l’opposition » Le 24.08.2015 à 13h29 La police burundaise est accusée de torturer les opposants au président. Crédits : REUTERS « Ils ont pris un bidon de cinq litres rempli de sable et l’ont attaché à mes testicules. Ils l’ont laissé comme ça pendant une heure, je me suis évanoui. (...) Puis quand je suis revenu à moi, ils m’ont fait asseoir dans une flaque d’acide de batterie. » Ce témoignage est l’un de ceux recueillis par l’ONG Amnesty International, qui les a rassemblés dans un rapport publié lundi 24 août, dans lequel elle dénonce la torture dont sont victimes les opposants au président burundais.« L’usage de la torture et autres mauvais traitements contre des membres de l’opposition politique, ou supposés tels, semble se répandre et s’aggraver » au Burundi depuis qu’a éclaté, à la fin d’avril, un mouvement de contestation contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, finalement réélu le 21 juillet, écrit l’organisation de défense des droits humains.Selon les témoignages recueillis par l’organisation, tant la police que le service national de renseignement (SNR) multiplient les tortures : les détenus sont frappés avec des câbles électriques, matraques, barres de fer, violemment piétinés, menacés de mort ou font l’objet de simulacre d’exécution.Tessons L’ONG a recueilli plusieurs témoignages attestant, outre la torture et les mauvais traitements, le caractère arbitraire des arrestations et détentions et l’absence d’avocats. Crédits : GRIFF TAPPER / AFP Un manifestant a par exemple raconté les heures qui ont suivi sont arrestation :« Ce soir-là, ils m’ont mis dans une toute petite pièce. Je n’avais pas la place de m’allonger, j’ai dû dormir assis. Le lendemain, ils m’ont conduit dans une pièce tout aussi petite, dont le sol était jonché de petits cailloux. J’y ai passé toute la journée. Le troisième jour, ils m’ont conduit dans une pièce avec un tas de bouts de verre et ont menacé de me couper avec ces tessons. Ils m’ont demandé d’écrire la liste de toutes les personnes que je connaissais et de signer un document dans lequel je m’engageais à ne plus participer à aucune manifestation. Je l’ai signé. »Le rapport comprend aussi le témoignage du journaliste Esdras Ndikumana, 54 ans, correspondant de l’AFP et de Radio France Internationale (RFI), arrêté le 2 août par le SNR et sévèrement battu durant deux heures.Outre la torture et les mauvais traitements, Amnesty dénonce le caractère arbitraire des arrestations et détentions et l’absence d’avocat, de médecin et de visite de proches. Ni la police ni le SNR n’ont souhaité s’exprimer sur ce rapport.Attaques contre la policeLe président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, a prêté serment le 20 août pour un troisième mandat, que ses adversaires jugent contraire à la Constitution et à l’accord d’Arusha ayant ouvert la voie à la fin de la guerre civile au Burundi. L’annonce de sa candidature avait déclenché six semaines de manifestations, quasi quotidiennes à Bujumbura, finalement étouffées par une sanglante répression. Les autorités ont également maté en mai une tentative de coup d’Etat militaire.Malgré la réélection de M. Nkurunziza, à l’issue d’une présidentielle jugée non crédible par la quasi-totalité de la communauté internationale, la situation sécuritaire continue de se dégrader, avec des attaques nocturnes contre la police et des assassinats ciblés à Bujumbura et en province. Le Burundi va entrer « dans une logique de guerre civile » California Dreamin’, de Pénélope Bagieu Nous nous sommes tous, au moins une fois dans notre vie, déhanché sur le refrain de California Dreamin’, tube planétaire sorti en 1965 aux Etats-Unis. On connaît moins, en revanche, le groupe qui l’a créé, The Mamas & The Papas. Et assez peu celle qui en était la figure charismatique : Cass Elliot, de son vrai nom Ellen Cohen. Morte en 1974 à l’âge de 32 ans, cette chanteuse au timbre et au physique hors-normes est le personnage central du nouvel album de Pénélope Bagieu : une biographie « fictionnelle », racontée à travers les témoignages de proches (famille, amis, musiciens…). Pour cette chronique de l’Amérique insouciante des années 60, la dessinatrice a rompu avec la ligne claire numérisée qui a fait son succès (Ma vie est tout à fait fascinante, Joséphine) afin d’opter pour un traitement au crayon d’une réjouissante spontanéité. California Dreamin’ sortira le 17 septembre chez Gallimard. Trois chapitres vous sont ici proposés. Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 a[data-page="$" href="#/chapters/01/pages/$@0" class="slide-to button"]>{$@0}-->2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 img[src="assets/images/ui/missing-1x1.png" alt="" data-src="assets/images/planches/chapitre1/planche-$@23.jpg" itemprop="url"]--> 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 a[data-page="$" href="#/chapters/02/pages/$@23" class="slide-to button"]>{$@23}-->16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 img[src="assets/images/ui/missing-1x1.png" alt="" data-src="assets/images/planches/chapitre1/planche-$@23.jpg" itemprop="url"]--> 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 a[data-page="$" href="#/chapters/03/pages/$@41" class="slide-to button"]>{$@41}-->30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 img[src="assets/images/ui/missing-1x1.png" alt="" data-src="assets/images/planches/chapitre3/planche-$@2.jpg" itemprop="url"]--> 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 Logement étudiant : les loyers baissent légèrement • Mis à jour le 24.08.2015 à 12h56 Frédéric Cazenave Amorcée l’an dernier, la baisse des loyers des logements étudiants s’est confirmée cette année. En août, les montants demandés aux locataires ont diminué dans 68 % des villes pour les studios et dans trois quarts des agglomérations pour les 2 pièces, selon le baromètre réalisé par Location-etudiant.fr, qui se base sur 54 500 annonces de location dans les principales villes étudiantes. Même Paris n’échappe plus à cette tendance, avec des loyers moyens en légère baisse pour les studios et les deux pièces par rapport à l’an dernier. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Frédéric Cazenave Journaliste au Monde En Egypte, un nouvel attentat contre des policiers Le 24.08.2015 à 12h28 • Mis à jour le 24.08.2015 à 12h55 Au moins deux policiers ont été tués et vingt-quatre autres blessés, lundi 24 août, par l’explosion d’une bombe dans le nord de l’Egypte, selon des sources officielles. L’attaque a eu lieu près de la ville de Rosette (Rachid en arabe), un petit port méditerranéen, à 260 km au nord du Caire. « Une bombe a explosé au passage d’un bus civil transportant des policiers qui se rendaient à leur travail », a indiqué un haut responsable de la police.L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais des groupes djihadistes, notamment issus de l’organisation Etat islamique (EI), ont multiplié les attentats visant policiers et militaires depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013, et que le nouveau pouvoir réprime dans le sang toute opposition islamiste. Les plus meurtriers sont perpétrés par des djihadistes du groupe Province du Sinaï, branche égyptienne de l’EI. En Egypte, une menace terroriste aux multiples visages Série d’attentatsDepuis la destitution de Mohamed Morsi, plus de quatorze cents manifestants qui le soutenaient ont été tués par les policiers et les soldats et plus de quinze mille de ses partisans ont été arrêtés. Des centaines de Frères musulmans, dont M. Morsi et les principaux responsables de la confrérie, ont été condamnés à mort en première instance, à l’issue de procès de masse expéditifs, qualifiés par l’ONU de « sans précédent dans l’histoire récente » du monde.Jeudi, vingt-neuf personnes ont été blessées dans un attentat à la voiture piégée qui a partiellement détruit un bâtiment de la police au Caire, immédiatement revendiqué par l’Etat islamique en Egypte. Ce groupe avait déjà fait exploser une voiture piégée le 11 juillet devant le consulat général d’Italie au Caire, tuant un passant.Des djihadistes de Province du Sinaï avaient eux assuré le 13 août avoir décapité un jeune Croate travaillant pour une compagnie française, enlevé deux semaines plus tôt à 22 km au sud du Caire. L’Egypte renforce son arsenal répressif La Roumanie se déchire à son sommet autour du projet de baisse de la TVA Mirel Bran (Bucarest, correspondant) Le Parlement roumain va décider, lundi 24 août, s’il valide une réforme fiscale qui devrait changer radicalement le paysage économique du pays. Le nouveau projet de code des prélèvements prévoit une baisse de la TVA qui la ferait passer de 24 % à 20 % et une réduction massive des taxes et impôts.L’objectif est de relancer la consommation et de rendre la Roumanie plus attractive pour les investisseurs étrangers. Début juin, Bucarest a déjà baissé la TVA sur les produits alimentaires et les services touristiques de quinze points, la ramenant à 9 %. « Le plus important est de donner un message fondamental pour l’économie et la société, avait déclaré le premier ministre socialiste, Victor Ponta, le 19 juillet. Si on prend en compte la réduction pour les aliments, la TVA s’élèvera en moyenne à 16 %. »Le geste du gouvernement, destiné à bénéficier à la croissance, ne fait pas l’unanimité. Une première tentative pour faire passer ce code fiscal a déjà eu lieu le 24 juin. Le Parlement avait donné son feu vert. Mais le 17 juillet, le président libéral, Klaus Iohannis, a refusé de le promulguer loi et l’a renvoyé devant les députés. « Nous devons faire preuve d’une attitude équilibrée et rationnelle afin d’éviter des dysfonctionnements qu’il nous faudrait corriger par la suite, a justifié le chef de l’Etat.Le FMI sceptiqueM. Iohannis, qui doit gérer une cohabitation difficile avec son premier ministre socialiste depuis sa victoire à l’élection présidentielle de novembre 2014, n’est pas le seul à critiquer cette réforme. Le Fonds monétaire international (FMI) a conseillé à la Roumanie de revoir ses projets, « pour préserver des progrès durement acquis en matière de stabilité économique », a ainsi affirmé la représentation du Fonds dans le pays dans un communiqué rendu public le 4 août. Il n’est pas évident qu’un nouveau coup de pouce à la consommation financé par la dette soit souhaitable. La Roumanie a besoin de mesures qui favorisent l’investissement et d’une meilleure gestion des dépenses publiques et de l’utilisation des fonds de développement européens. »Sur le budget pour la période allant de 2007 à 2013, Bucarest a reçu 32 milliards d’euros de fonds de la Commission européenne. Mais, en l’absence de projets fiables pour utiliser cette manne, le pays n’a dépensé qu’un tiers de ce budget. Sur le budget 2014-2020, la Roumanie devrait bénéficier de 44 milliards d’euros de l’Union européenne (UE), mais le gouvernement a accumulé beaucoup de retard pour déposer à Bruxelles les projets attendus.Au-delà des défis économiques liés à la réforme fiscale se profile la bataille politique dans la perspective des élections législatives qui auront lieu en novembre 2016. D’une part, le premier ministre socialiste tente de relancer l’économie pour gagner du capital politique, d’autre part, le président libéral ne veut pas que le prochain gouvernement paie la note d’un relâchement fiscal controversé.Le pays sur des rails depuis 2000Souvent montrée du doigt comme le mouton noir de l’Europe en raison d’une corruption endémique, la Roumanie a réussi une performance économique. Après la chute de la dictature communiste en 1989 et la transition chaotique des années 1990, le pays s’est remis sur les rails à partir de 2000 lorsque Bucarest a entamé les négociations d’adhésion à l’UE. Mais la crise qui a touché l’économie mondiale en 2008 a interrompu cet élan.Confronté à un scénario à la grecque, le président de centre droit de l’époque – Traian Basescu – avait demandé à son gouvernement de mettre en œuvre une politique d’austérité. En 2010, du jour au lendemain, les fonctionnaires avaient vu leur traitement diminuer d’un quart et la TVA était passée de 19 % à 24 %, ce qui avait pénalisé la consommation. Plus de 200 000 emplois avaient été supprimés dans la fonction publique.« Une croissance économique exagérée et basée sur la consommation est vouée à s’effondrer, a rappelé l’ancien président Basescu le 16 août à propos de la réforme fiscale. Si le nouveau code passe, nous serons confrontés, en 2017, à la crise que nous avons déjà connu en 2010. » Lundi 24 août, le Parlement roumain décidera de la direction que prendront les finances du pays. Mirel Bran (Bucarest, correspondant) Journaliste au Monde Les ambitions de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions • Mis à jour le 24.08.2015 à 12h09 Alexandre Piquard Ancienne patronne d’Orange France, Delphine Ernotte-Cunci, 49 ans, succède à Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions, lundi 24 août. Voici des extraits de l’entretien qu’elle a accordé au Monde.Quelle est votre ambition pour France Télévisions ?Je veux en faire une entreprise audiovisuelle du XXIe siècle. Cela veut d’abord dire assurer les missions essentielles : proposer des programmes innovants et une information de service public, mais, au-delà, je veux en faire une entreprise qui n’ait pas seulement des supports numériques, mais qui soit un vrai groupe numérique.Face à la mondialisation et à l’essor d’Internet, qui abolit les frontières pour le contenu, il y a un vrai enjeu pour la télévision publique en France : nous risquons de souffrir d’avoir un territoire tout petit face à des géants américains qui amortissent leurs séries sur des millions de téléspectateurs. Il faut donc aider à la production des contenus exportables et être moteur dans la coproduction européenne. Je regardais jeudi soir sur Arte « The Team », une série polar danoise, allemande et belge. Il n’y a aucune raison que le secteur audiovisuel français ne devienne pas plus puissant.Faire une chaîne d’information publique est une de vos priorités. Quel sera son apport face à BFM-TV ou i-Télé ?Dans un monde qui est en train de se fragmenter, où beaucoup de téléspectateurs ne font plus confiance à ce qu’ils entendent, nous voulons une chaîne qui aille plus loin que donner l’information. Et qui permette de comprendre, d’exposer des points de vue différents, d’éclairer et de décrypter, au-delà de l’information brute et parfois brutale qu’on peut voir sur les chaînes en continu.Pourquoi avoir nommé numéro deux de l’information Germain Dagognet, de TF1, qui n’était pas le choix de votre directeur de l’information ?J’ai choisi de nommer Pascal Golomer directeur de l’info. C’est important pour la rédaction d’avoir pris l’un des leurs, qui est reconnu et qui est un bon manageur. C’est le point le plus important. Après, je n’ai jamais caché mon projet de faire une chaîne d’information. J’ai souhaité que ce projet soit intégré à la rédaction. J’ai vu pas mal de monde pour la direction de l’information, et Germain Dagognet m’a paru avoir une bonne expérience, notamment celle d’une chaîne d’information en continu, à LCI. Il sera une ressource utile pour réussir ce projet, sous la direction de Pascal Golomer.Certains pensent que votre présidence est marquée à gauche : le président du CSA est un ancien socialiste, vous avez choisi un ex-écologiste comme directeur de cabinet, Stéphane Sitbon Gomez… N’est-ce pas prêter le flanc à la critique en vue de 2017 ?Je suis une femme d’entreprise, pas une femme politique. Je n’ai aucun marquage. C’est d’ailleurs comme cela que j’ai défendu ma candidature. Et je crois que c’est aussi pour cela que le CSA m’a nommée : ma capacité à transformer une entreprise, dans un climat social apaisé. Quant à Stéphane Sitbon Gomez, je cherchais quelqu’un pour m’aider à relire mon projet et cela a été une rencontre. Il se trouve qu’il a un passé politique mais ce n’est pas cela qui m’a décidée.Lire l'intégralité de l'entretien : Delphine Ernotte : « Faire de France Télévisions un vrai groupe numérique » Alexandre Piquard Journaliste médias Al-Qaida profite du vide laissé par les combats au Yémen • Mis à jour le 24.08.2015 à 11h55 Louis Imbert Des combattants d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) se sont déployés samedi 22 août autour du principal port d’Aden, centre vital à partir duquel le gouvernement yéménite en exil tente de reprendre le contrôle du pays depuis un mois, après avoir chassé les rebelles houthistes de la ville.Des résidents ont déclaré avoir vu patrouiller les militants dans les rues de Tawahi, le quartier du palais présidentiel, situé sur une péninsule qui ferme l’entrée du principal port d’Aden. Le quartier général des services intérieurs, dirigé par le frère du président Abd Rabo Mansour Hadi, y a été détruit par une gigantesque explosion samedi. Les djihadistes ont également été vus dans le quartier commercial voisin de Crater.Des responsables du port ont reconnu auprès des agences Associated Press (AP) et Reuters que le drapeau noir d’AQPA avait flotté sur la porte principale du complexe portuaire, et qu’un bateau de ses forces de sécurité avait été incendié.Mais l’emprise d’Al-Qaida sur cette zone reste difficile à évaluer et ne semble pas pérenne. Plusieurs activistes ont démenti que les djihadistes en aient pris le contrôle définitif, citant des proches qui y résident. Le vice-ministre de l’intérieur, le brigadier général Ali Nasser Lakhsha, a quant à lui minimisé la menace : « Ce sont des groupes de malfaiteurs armés qui ne représentent pas un danger pour la ville d’Aden. »Distributions d’armes Pour Farea Al-Muslimi, analyste au centre Carnegie pour le Moyen-Orient, « personne, ni le gouvernement ni Al-Qaida, ne tient ces quartiers. Il y a une vacance du pouvoir depuis le départ des houthistes. AQPA et d’autres groupes radicaux viennent combler ce vide ». Les djihadistes d’AQPA ont participé aux combats dans Aden contre les rebelles houthistes, d’obédience chiite et supposés soutenus par l’Iran, et contre des éléments de l’armée restés fidèles à l’ancien président Ali Abdallah Saleh. Ils ont été des membres de fait, dans ce combat, d’une coalition hétéroclite regroupant les forces régulières, des commandos émiratis et saoudiens, des séparatistes sudistes et des groupes tribaux. Ils ont ainsi pu bénéficier de distributions d’armes alors que le gouvernement cherchait à contrer l’avancée des rebelles.Les troupes émiraties et saoudiennes avancent désormais plus au nord, notamment dans la province de Marib, soutenues par des bombardements aériens qui ont mis le pays à genoux depuis la fin mars. A Aden, l’activité des groupes armés empêche encore la plupart des humanitaires de dépêcher des personnels internationaux. Des ministres font des allers-retours en ville, mais le gouvernement demeure en exil à Riyad.Attentat contre « Charlie Hebdo »Les djihadistes ont aménagé un camp d’entraînement dans une ancienne base militaire à Dar Saad, une entrée du nord d’Aden, selon des responsables de sécurité cités par AP. Ils y entraîneraient 200 militants. Par ailleurs, ils consolident leur contrôle de la province orientale de l’Hadramaout, où AQPA a capturé la ville portuaire de Mukalla en avril.Les Etats-Unis, qui mènent une campagne contre AQPA au Yémen depuis 2001, ont tué le chef de l’organisation, Nasser Al-Wahishi, qui était aussi le numéro 2 d’Al-Qaida au niveau mondial. Sept membres du groupe ont encore été tués vendredi et samedi dans des frappes menées dans la province de Marib et sur l’aéroport de Moukalla. AQPA, devenue depuis la fin des années 2000 la principale branche opérationnelle d’Al-Qaida, a dirigé plusieurs attaques terroristes aux Etats-Unis. Le groupe avait revendiqué en janvier l’attentat contre Charlie Hebdo à Paris.Dimanche, un otage britannique détenu par AQPA depuis 18 mois a été libéré par l’armée émiratie. Robert Douglas Semple, un ingénieur pétrolier de 64 ans, avait été kidnappé dans l’Hadramaout en février. Par ailleurs, un général saoudien, Abdoulrahman Ben Saad Al-Chahrani, a été tué par des tirs rebelles houthistes alors qu’il effectuait une visite des troupes à la frontière avec le Yémen. Louis Imbert Journaliste au Monde L’enquête sur l’attentat de Bangkok stagne • Mis à jour le 24.08.2015 à 11h36 Malgré les caméras de surveillance et la diffusion massive d’un portrait-robot, la police thaïlandaise n’a toujours pas retrouvé la trace de l’auteur présumé de l’attentat de Bangkok, qui a tué vingt personnes lundi 17 août dans le centre de la capitale.« Nous ne savons pas si le suspect est toujours en Thaïlande, mais je dois le supposer puisque nous n’avons aucune information comme quoi il serait parti », a déclaré le chef de la police, Somyot Poompanmuang, lundi 24 août.Deux jours après, le portrait-robot d’un homme considéré comme le principal suspect, filmé par des caméras de surveillance en train de déposer un sac au milieu de la foule devant le sanctuaire d’Erawan, avait été diffusé par la police.Caméras endommagées Un « réseau d’ampleur » soupçonné d’être derrière l’attentat de Bangkok « Les marchés ont peur d’une nouvelle faiblesse de l’économie chinoise » • Mis à jour le 24.08.2015 à 14h40 Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) L’inquiétant plongeon des places chinoises se poursuit. Lundi 24 août, la Bourse de Shanghaï a clôturé sur une chute de 8,49 %, à 3 209,905 points tandis que la Bourse de Shenzhen a terminé sur une chute de 7,7 % à 1 882,462 points. De son côté, celle de Tokyo enregistre un repli de 4,61 %, sa plus forte baisse quotidienne depuis juin 2013, tandis que les places européennes souffraient à l’ouverture lundi matin.Les places européennes suivaient la tendance, y compris le CAC 40, qui perdait à a mi-journée plus de 5 % après une chute de 6,57 % la semaine dernière, sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis décembre 2014.« Les marchés ont peur d’une nouvelle faiblesse de l’économie chinoise, d’une nouvelle baisse des prix des matières premières, des mesures à venir de la banque centrale chinoise et des conséquences que cela aura », explique Kit Juckes, économiste à la Société générale CIB, dans une note sur le sujet.Le nouvel accès de faiblesse des places de Shanghaï et de Shenzhen intervient alors que l’indice principal de la première a déjà perdu 11,54 % la semaine dernière, suite à la détérioration attendue et redoutée de l’indice manufacturier chinois PMI pour le mois d’août. Selon une estimation provisoire du cabinet Markit dévoilée vendredi 21 août par le groupe de presse Caixin, il devrait s’établir à 47,1 points, soit la pire performance depuis mars 2009, alors au plus fort de l’impact sur la Chine de la crise financière mondiale. Celle-ci avait été enrayée par un méga plan de relance, dont Pékin paie aujourd’hui les effets secondaires. L’indice PMI, qui indique une baisse de l’activité lorsqu’il passe sous la barre des 50 points, était déjà tombé 47,8 points en juillet.Cette dégringolade est d’autant plus inquiétante qu’elle intervient alors que les autorités chinoises multiplient les initiatives pour enrayer la spectaculaire débâcle des Bourses chinoise engagée depuis la mi-juin. Dimanche 23 août, Pékin a ainsi annoncé que le fonds de pension étatique serait désormais autorisé à investir jusqu’à 30 % de ses actifs nets dans des valeurs boursières. Ce gigantesque fonds serait doté, selon les médias officiels chinois, de 3 500 milliards de yuans (476,4 milliards d’euros) d’actifs fin 2014.Auparavant, il ne pouvait investir que dans les bons du Trésor et les dépôts en banque. La nouvelle directive lui permettra en outre d’investir dans les obligations convertibles, les contrats à terme et les projets d’infrastructures. Selon l’agence Chine nouvelle, la mesure devrait permettre au pays d’augmenter ses retours sur investissements afin de pouvoir faire face au vieillissement grandissant de sa population. Chine : derrière le plongeon des marchés, la crise de l’économie réelle Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Trois morts, dont un enfant, au cours d’une fusillade dans la Somme • Mis à jour le 25.08.2015 à 19h05 Au moins trois personnes ont été tuées dans une fusillade à Roye, dans la Somme, sur un terrain occupé par la communauté des gens du voyage, selon la préfecture de la Somme.Selon la préfecture, citée par le Courrier picard, les victimes seraient un homme, une femme et un enfant en bas âge, tous trois « issus de la communauté des gens du voyage ». L’homme qui aurait ouvert le feu est, lui, blessé, tout comme un autre enfant et deux gendarmes.La fusillade a commencé vers 16 h 30 dans des circonstances encore non élucidées. Selon France 3 Picardie, les premiers éléments de l’enquête indiquent « un règlement de compte ». Alain Vidalies accusé d’encourager le « délit de sale gueule terroriste » • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h52 Le collectif « Stop le contrôle au faciès » et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) ont dénoncé, mardi 25 août, les propos du secrétaire d’Etat chargé des transports, Alain Vidalies, pour qui le renforcement des contrôles aléatoires de bagages était nécessaire après l’attaque contre le Thalys reliant Amsterdam à Paris, car il fallait « qu’on discrimine pour être efficace plutôt que de rester spectateur ».Pour le MRAP :« Personne ne peut contester la nécessité de mesures fortes contre les risques d’attentat. Mais en proposant que ces fouilles puissent être discriminatoires, il laisse entendre qu’il existerait bien un délit de sale gueule terroriste. »« Stop au faciès » rappelle que l’Etat a été condamné en juin pour cinq contrôles au faciès et que, pendant sa campagne présidentielle, le candidat François Hollande avait promis dans son engagement n° 30 de lutter contre le « délit de faciès » dans les contrôles d’identité « par une procédure respectueuse des citoyens ».La gauche se désolidariseDès hier, le secrétaire d’Etat chargé des transports a cherché à éteindre la polémique en publiant un communiqué dans lequel il affirme que la phrase a été isolée de l’ensemble de son intervention. Mais au sein même de la gauche, des voix se sont élevées pour critiquer les propos de M. Vidalies. Si le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll a défendu son collègue au gouvernement en affirmant qu’il n’avait pas « dit une bêtise », le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, s’est montré ferme dans un entretien accordé au journal Le Point.« Le contrôle aléatoire pourquoi pas, mais au faciès certainement pas ».Quant à la secrétaire d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, elle a interpellé Alain Vidalies sur Twitter. .@AVidalies, on ne "prend pas en compte" le risque de discrimination, on le combat 1/2 #stopcontroleaufacies— emmacosse (@Emmanuelle Cosse) Yann Galut, député PS du Cher, s’est lui offusqué qu’un ministre « anticipe » les discriminations. On ne peut accepter qu'un ministre se résigne à anticiper des #discriminations. @manuelvalls doit rétablir ce qu'est la République:#égalité— yanngalut (@Yann Galut ن) Ligue des champions : Monaco-Valence, le derby de Jorge Mendes • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h22 L’AS Monaco retrouve le Valence CF ce mardi (à 20 h 45) au Stade Louis II en barrage retour de Ligue des champions, six jours après sa défaite (3-1) concédée en Espagne. Deux clubs en restructuration qui collaborent étroitement avec l’influent agent portugais Jorge Mendes.Le patron de la compagnie Gestifute (536 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014) est l’un des hommes les plus puissants du football mondial. Le 25 juillet, le natif de Lisbonne n’était-il pas apparu au 2e rang – derrière Michel Platini – du classement des personnalités les plus influentes du ballon rond établi par le site américain ESPN ? Son rôle ? Gérer la carrière des joueurs et des entraîneurs, voire conseiller des présidents de club. Le Lusitanien de 49 ans compte de nombreux clients, parmi lesquels ses têtes de gondole José Mourinho, le coach de Chelsea, et Cristiano Ronaldo, l’attaquant du Real Madrid.Depuis quelque temps déjà, Mendes s’est immiscé dans le cercle très fermé des conseillers de dirigeants. C’est ainsi qu’après avoir transféré ses protégés colombiens James Rodriguez et Falcao (pour 105 millions d’euros) et son compatriote portugais Joao Moutinho (25 millions d’euros) à Monaco à l’été 2013, il s’est rapproché du milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l’ASM depuis décembre 2011. Pour Valence, la situation est encore plus limpide. C’est l’agent lui-même qui a introduit l’homme d’affaires singapourien Peter Lim dans les arcanes du football, l’incitant à acheter le club espagnol en octobre 2014.Nuno Espirito Santo, à l’origine de la fortune de MendesA Monaco comme à Valence, Mendes opte pour la même stratégie. Il s’est tout d’abord rapproché des décideurs puis a mis en place son réseau. Sur le Rocher, le super-agent fait enrôler ses stars avant de placer quelques joueurs plus âgés de son catalogue comme Carvalho, 35 ans à son arrivée dans la Principauté. En juin 2014, il place son compatriote Leonardo Jardim sur le banc de l’ASM. Puis, cet été, il impose aux commandes de Valence Nuno Espirito Santo, l’ex-coach de Rio Ave (2012-2014). Ce dernier fut notamment le premier client de Mendes.En janvier 1997, celui qui évolue comme gardien à Guimaraes est transféré par l’agent débutant au club espagnol du Deportivo La Corogne. Devenu proche d’Augusto César Lendoiro, le président de la formation galicienne, Mendes fait ensuite du «Depor » la pierre angulaire de son réseau naissant. Il s’implante ensuite en Espagne en proposant ses joueurs les plus talentueux et autres « seconds couteaux » à des clubs comme l’Atlético Madrid et le Real Saragosse.Jeu de chaises musicalesPar ailleurs, l’impresario a réussi à éteindre tous les contre-pouvoirs au sein des deux clubs en y imposant ses proches aux postes clés de l’organigramme. Luis Campos, un proche de Mendes, est devenu, au printemps 2014, directeur sportif de Monaco. Démissionnaire fin juillet, ce dernier a été nommé, début août, conseiller spécial de Vadim Vasilyev, le numéro 2 du club monégasque. A Valence, Mendes a obtenu, cet été, le départ du directeur sportif Rufete et du président exécutif Salvo. Le tandem avait commis l’erreur de tenter d’imposer leurs choix à Peter Lim dans le domaine du recrutement et ainsi de court-circuiter l’agent portugais.Certains présidents refusent toutefois d’ouvrir toutes les vannes à l’écurie Mendes. Ce fut le cas de Florentino Perez, le dirigeant du Real Madrid, qui a refusé d’enrôler Falcao à l’été 2014. « Si je fais venir Falcao, je devrais m’en aller et mettre Jorge Mendes comme président», s’est-il justifié à l’époque, interrogé par un journaliste de la radio espagnole Cope.A l’inverse, toutes les vannes sont ouvertes sur le Rocher. En atteste le recrutement de nombreux joueurs de l’écurie Mendes comme Fabinho, Wallace, Ivan Cavaleiro, Echiejile, Helder Costa ou encore la pépite portugaise Bernardo Silva. L’impresario compte également de nombreux clients au sein du Valence CF tels Joao Cancelo, Rodrigo Moreno, Zakaria Bakkali, Enzo Perez et André Gomes.Quel que soit le dénouement de ce barrage retour, Jorge Mendes est, lui, assuré de participer à la phase finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes.Constant Wicherek Sandrine Treiner : « France Culture a un rôle à jouer dans la société actuelle » • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h36 Alexis Delcambre Sandrine Treiner, 50 ans, présente à France Culture depuis 2010, a été choisie, mardi 25 août, pour succéder à Olivier Poivre d’Arvor, évincé de la direction de la chaîne publique en juillet.Comment se porte France Culture, un mois et demi après l’éviction de votre prédécesseur, Olivier Poivre d’Arvor ?La chaîne s’est tout simplement remise à faire de la radio. L’année a été lourde pour les antennes, avec beaucoup de fatigue et de tensions accumulées. Cela nous a donné le désir de se remettre au cœur de notre pratique. Notre grille d’été a été marquée par de beaux moments de radio : des séries d’été, de grandes traversées... dans une sorte de calme après la tempête.Olivier Poivre d’Arvor est parti dans des conditions houleuses...Je suis arrivée à France Culture il y a cinq ans car il est venu me chercher. Je lui dois mon arrivée et les cinq années où j’ai appris ce qui me permet aujourd’hui d’être directrice. Nous formions une équipe très soudée, avec de bons résultats. Au-delà de la rupture avec Olivier Poivre d’Arvor, la confiance a été donnée à une solution de continuité.Il y avait d’autres choix ?Je l’ignore, et j’ai passé l’été à travailler pour que l’antenne soit bonne.Comment voulez-vous désormais faire évoluer France Culture ?Ce qui est formidable dans notre chaîne, c’est qu’on sait qui on est, pourquoi on existe et pourquoi on fait ce qu’on fait. Cela nous autorise des pas de côté par rapport à nos champs identitaires. C’est ce qui éclaire nos choix pour cette rentrée. Ainsi le duo que forment entre 19 et 20 heures Martin Quenehen et Mathilde Serrell : d’un côté une voix présente depuis longtemps à l’antenne, et de l’autre quelqu’un venant bousculer cette évidence, issue d’un autre univers, plus jeune et décalé, celui de Radio Nova.Vous allez devoir vous passer de Marc Voinchet, qui quitte la matinale pour la direction de France Musique...Il ne pouvait en effet pas faire les deux ! Le succès de notre matinale est avant tout lié à notre approche distanciée de l’actualité. Si on prend du recul, nous avons eu un excellent matinalier avec Nicolas Demorand. Quand il est parti, Ali Baddou l’a remplacé et a renforcé la matinale. Puis ce fut au tour de Marc. Alors je n’ai pas de doute sur le fait que Guillaume Erner contribuera à développer encore ce rendez-vous. Il vient de France Inter mais il incarne pleinement l’esprit de France Culture, il a son brevet en sciences sociales et aime aussi vagabonder !Après avoir atteint un record, à 2,3 %, l’audience cumulée de France Culture a baissé au printemps, à 1,8 %. Inquiétant ?Nous avons été la station la plus touchée par la grève de mars-avril, en restant à l’arrêt 28 jours. Ils est donc normal que la mesure d’audience ait été touchée. En réalité, si on regarde la période de sondage Médiamétrie, après la grève, notre audience était remontée à un niveau comparable à celui de janvier/mars.A vos yeux, qu’a révélé cette grève si suivie à France Culture ?Avant tout un état d’inquiétude. Les médias sont des révélateurs de la société qui les entoure et nous avons été touchés à notre tour par la peur du déclassement. En interne, le conflit a montré la nécessité de revoir des éléments d’organisation, de circulation de l’information, d’association des personnels et des partenaires sociaux aux projets du groupe.Toute la direction s’est depuis attelée à améliorer les choses. Enfin, au delà de la question budgétaire, la grève a pointé la question du sens, qui agite tous les médias. Nous sommes en plein tournant, en train de définir ce que nous ferons dans vingt ans. Cela soulève naturellement des interrogations.Vous allez devenir directrice de chaîne dans une entreprise encore fragile, où un plan de départs volontaires se prépare, sous l’autorité d’un président parfois contesté... Vous avez hésité ?Le fait que la direction soit confiée à une femme qui a toujours été une auditrice de France Culture, qui a la passion de cette chaîne chevillée au corps, ça ne se discute pas. C’est un signal et j’y réponds avec enthousiasme. Je suis très attachée au service public. Nous avons un rôle à jouer dans la société actuelle et c’est ce qui compte. Et j’ai confiance dans l’avenir de cette maison. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Au Liban, aucune issue en vue à la crise des déchets • Mis à jour le 25.08.2015 à 17h44 Au Liban, la « crise des ordures » cristallise le ras-le-bol De violentes manifestations ce week-end Samedi et dimanche, des milliers de Libanais se sont réunis dans les rues de Beyrouth pour exprimer leur mécontentement. Des manifestations émaillées de heurts avec les forces de sécurité. Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées dans les deux camps. Les manifestants répondaient à l’appel du mouvement « Vous puez », déjà à l’origine de plusieurs manifestations cet été sur le problème du ramassage des ordures ménagères.Au-delà de l’entassement des poubelles dans les rues, les manifestants dénoncent le blocage des institutions, fruit de la polarisation confessionnelle du pays, partagé en deux coalitions : celle du 8 mars, dirigée par le mouvement chiite Hezbollah, et celle du 14 mars, emmenée par le Courant du futur (sunnite).Aux origines de la crise : la fermeture d’une décharge Beyrouth, envahie par les ordures Programmes, vacances avancées, évaluations... ce qui va changer à la rentrée scolaire • Mis à jour le 25.08.2015 à 17h37 Des conseillers d’orientation pour les enfants de familles aisées Vacances, victoire du lobby du tourismeEnfin, les vacances de printemps sont avancées pour tenir compte des doléances du secteur du tourisme. Le pont de l’Ascension est généralisé. Le nouveau découpage des zones du calendrier scolaire est défini ainsi :ZONE A : académies de Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon et Poitiers. ZONE B : académies d’Aix-Marseille, Amiens, Caen, Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice, Orléans-Tours, Reims, Rennes, Rouen et Strasbourg. ZONE C : Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse et Versailles. L’attaque du Thalys était « ciblée et préméditée », selon le procureur • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h34 Attaque dans le Thalys : Ayoub El-Khazzani, itinéraire d’un routard de l’islam radical A la recherche de « liens » et de « complicités »Le parquet a indiqué que la ligne du téléphone utilisé dans le train par le suspect, et découvert dans un sac, avait été activée le jour même, et qu’il avait regardé une vidéo de chants djihadistes sur son téléphone portable « à l’intérieur du train ».Le Marocain de 25 ans a nié lors de sa garde à vue tout projet terroriste, assurant avoir trouvé ses armes dans un parc de Bruxelles et avoir eu pour seule intention de rançonner les passagers du train. Des déclarations qualifiées de « fantaisistes » par M. Molins, selon qui son projet apparaissait « ciblé et prémédité », le suspect ayant notamment refusé de prendre le train précédent, où des places étaient encore disponibles.La suite de l’enquête visera, selon M. Molins, « à déterminer la provenance des armes saisies, le parcours d’Ayoub El-Khazzani et les liens qu’il a pu tisser, les complicités dont il a bénéficié, ses sources de financement ».Selon nos informations, El-Khazzani, qui a un titre de séjour espagnol, aurait reconnu en garde à vue avoir voyagé ces six derniers mois en Belgique, en Allemagne, en Autriche, en France et en Andorre, des déplacements effectués à chaque fois en train. Officiellement, sa trace se perd jusqu’au 10 mai, quand il est localisé à Berlin où il a embarqué pour Istanbul. Selon François Molins, il serait revenu sur le sol européen le 4 juin par un vol en provenance d’Antakya, une ville proche de la frontière syrienne.Si le suspect a « nié pendant sa garde à vue s’être rendu en Turquie », il a reconnu avoir séjourné « cinq à sept mois » à Aubervilliers en 2014. C’est durant cette période qu’il a travaillé, pendant deux mois, pour un opérateur de téléphonie mobile, Lycamobile. Son ex-employeur avait précisé lundi avoir mis fin à son contrat « car les papiers qu’il avait présentés ne lui permettaient pas de travailler en France ». On a retrouvé… Caster Semenya Un sourire à toute épreuve Caster Semenya avait été « humiliée » par l’enquête sur son identité sexuelle au moment de son titre mondial à Berlin, en 2009. En Afrique du Sud, elle a préparé son grand retour pour les Mondiaux de Pékin. Par Sébastien Hervieu Aller lire l'article « Ici, il n’y a pas grand-chose à faire à part étudier et s’entraîner, mais c’est très bien ainsi. » Voilà la nouvelle vie de Caster Semenya. Un retour aux fondamentaux. La jeune athlète sud-africaine ne cesse de louer sa nouvelle ville, un refuge où elle a retrouvé sa « tranquillité d’esprit ». Depuis novembre, elle vit à Potchefstroom (province du Nord-Ouest), une cité de près de 30 000 habitants où les rues et les bars se vident rapidement le soir. Loin de la capitale Pretoria, son ancienne base d’entraînement, Caster Semenya semble sereine. « Mec, tous les jours, je suis là pour sourire, pas de stress », assure-t-elle, assise au bord de la piste, bonnet sur la tête. Comme si la tempête qu’elle traversa en 2009, à seulement 18 ans, l’avait forcée à grandir plus vite. A l’époque, le titre de championne du monde sur 800 mètres qu’elle avait décroché à Berlin fut aussitôt contesté en raison de doutes sur son genre sexuel. Le choix de « Potch » n’est pas un hasard. En début d’année, elle a pu croiser sur la piste en tartan Christophe Lemaitre, Pierre-Ambroise Bosse ou encore Mahiedine Mekhissi-Benabbad. Sous le ciel de l’été austral, à 1 400 mètres d’altitude, les coureurs tricolores effectuaient leur préparation d’avant-saison en tirant profit des infrastructures sportives de notoriété mondiale de l’université de Potchefstroom (NWU). Blessures récurrentes au genou Handicapée par des blessures récurrentes à son genou droit, la médaillée d’argent aux Mondiaux de 2011 et aux Jeux olympiques de 2012 échouait depuis à retrouver le plus haut niveau. Elle a dû alors se résigner à rompre avec l’idole de son enfance, Maria Mutola. La triple championne du monde du 800 mètres mozambicaine l’entraînait depuis trois ans, mais était trop peu présente. C’est l’ami de Mehdi Baala et actuel patron de l’Institut sportif universitaire (HPI) de Potchefstroom, Jean Verster, qui a repris la casquette de coach et l’a incitée à déménager. Il ne tarit pas d’éloges sur sa recrue : « Caster est une personne humble, chaleureuse, toujours de bonne humeur. » Le travail de l’ancien demi-fondeur sud-africain paie. Caster Semenya va faire son retour sur la scène internationale lors des championnats du monde d’athlétisme qui débutent le 22 août à Pékin. Il s’en est fallu de peu. C’est seulement le 2 août, lors d’un meeting à Linz, en Autriche, que la star sud-africaine, débarrassée de ses blessures et de quelques kilos, est parvenue à passer sous la barre de qualification des 2 minutes et 1 seconde (2 min 0 s 72). Cette amatrice de formule 1, conductrice d’une BMW blanche, est encore loin de son record personnel (1 min 55 s 45) battu sur la piste berlinoise il y a six ans. « A Pékin, je vise le podium », annonce-t-elle. « Elle doit pouvoir faire 1 min 57, mais on ne se met pas de pression », temporise son entraîneur. 1991 Naissance le 7 janvier à Pietersburg (aujourd’hui Polokwane), dans la province du Limpopo. 2009 Médaille d’or du 800 m aux championnats du monde de Berlin en 1 min 55 s 45, record de l’année. Quelques heures avant la finale, elle a dû se plier à des tests de fémininté. 2010 Le 6 juillet, l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) l’autorise à concourir de nouveau. 2011 Médaille d’argent, le 4 septembre, aux championnats du monde à Daegu (Corée du sud). 2012 Porte-drapeau de l’Afrique du sud à la cérémonie d’ouverture des Jeux de Londres, le 27 juillet. Médaille d’argent. 2015 Inscrite aux séries du 800 m pour le 26 août aux championnats du monde de Pékin. Ce débat avait éclaté au grand jour avec l’affaire Caster Semenya. Seulement quelques heures avant la finale des Mondiaux de 2009, la Fédération internationale d’athlétisme avait diligenté un groupe d’experts pour enquêter sur le genre sexuel de la championne sud-africaine, accusée par ses concurrentes de bénéficier d’un avantage injuste grâce à sa morphologie imposante. « Humiliée » et « très blessée », selon ses dires de l’époque, Caster Semenya voulait arrêter de courir. En juillet 2010, l’IAAF l’autorisa finalement à reprendre la compétition, mais décida l’année suivante d’imposer des limites aux taux de testostérone présents chez les femmes athlètes. Ce sont ces contrôles qui sont aujourd’hui mis en cause par la juridiction sportive. Avant de se prononcer définitivement, celle-ci attend de l’IAAF des preuves scientifiques démontrant l’impact du niveau de testostérone sur les performances des athlètes hyperandrogènes. Caster Semenya assure qu’à Pékin, elle ne se laissera pas déconcentrer. « Si des concurrentes me font des remarques, je n’en ai que faire, c’est leur problème, pas le mien, je suis là pour courir, et pour y arriver, il faut travailler dur, c’est tout », réplique-t-elle. La femme originaire de la province rurale du Limpopo, dans le nord du pays, a appris à se protéger. Dès son enfance, la gamine devait faire face aux quolibets de ses petits camarades ou aux réclamations de parents d’athlètes lors de ses premières courses officielles. Sa carrure détonait au milieu de gabarits plus frêles. Après la controverse au retentissement mondial, Caster Semenya a dû être suivie par un psychologue. Aujourd’hui, elle répète : « Ce qui s’est passé ne m’a pas affectée. » « Elle a réussi à mettre tout cela derrière elle », juge pour sa part Jean Verster. La blessure si intime a été guérie, ou tout simplement enfouie. Qu’importe pour la coureuse, qui ne veut regarder que devant elle : « J’ai davantage d’expérience, je me sens plus mature. » Elle a aussi pris quelques cours pour apprendre à mieux résister à la pression médiatique. « Les journalistes m’importent peu, dit-elle, car ils aiment bien les grosses histoires qui font parler et vendre, je sais mieux les gérer, j’ai appris à garder le silence quand il le faut, et ma meilleure réponse est sur la piste. » Les performances passées de Caster Semenya, lors de sa victoire en 2009 en particulier, avaient poussé des observateurs à émettre l’hypothèse du dopage. La demi-fondeuse n’a jamais été contrôlée positive et dénonce fermement ces insinuations. « Je suis une athlète propre, je ne désespère pas de gagner au point de vouloir me doper, et si c’était le cas, Dieu saurait de toute façon que j’ai triché ! », note cette fervente chrétienne, fidèle de la Zion Christian Church. En 2009, figurait dans la délégation d’athlétisme sud-africaine Ekkart Arbeit. Ce médecin allemand avait confessé après la chute du mur de Berlin, avoir conduit dans les années 1980 des programmes d’administration d’anabolisants à des athlètes est-allemands pour améliorer leurs performances. « Ce docteur était bien là à l’époque, mais il n’est jamais venu me proposer des produits interdits », répond Caster Semenya. L’athlète assure aussi au Monde ne pas avoir reçu après 2009 de traitement pour faire diminuer son taux de testostérone, ce qui pour des experts, aurait pu expliquer les performances plus erratiques qu’elle a depuis fournies. Dans la salle de musculation, Caster Semenya grimace en soulevant des poids. « Ce fut dur ces deux dernières années, mais j’en ai encore six devant moi. » La porte-drapeau sud-africaine des Jeux Olympiques de 2012 pense très fort à l’année prochaine. « Mon rêve, c’est de décrocher l’or olympique à Rio », confie-t-elle. Son autre ambition la motive autant. Celle de préparer la suite de sa vie. A la fin de sa carrière d’athlète, elle aura à peine 30 ans. A l’université de Potchefstroom, elle a décidé de reprendre les études, et vient de valider son premier semestre de première année en sciences des sports. « L’éducation est essentielle pour poursuivre ses rêves », glisse-t-elle. L’un d’eux est de lancer une fondation pour permettre aux enfants sud-africains les plus défavorisés d’avoir accès à des équipements sportifs. Les meilleurs pourront recevoir des bourses pour les aider à atteindre le haut niveau. « Quand j’étais petite, il n’y avait pas de piste pour s’entraîner à courir, ni de terrains pour jouer au football ou au basket, se souvient-elle. Et comme il y a tous ces problèmes de drogue, de grossesses précoces, il vaut mieux occuper les enfants après l’école avec le sport. » « Caster est un excellent modèle pour tous les jeunes athlètes du centre de “Potch” car elle sait où elle va », note Jean Verster. Sa protégée est convaincue qu’elle est née pour une raison : « Dieu m’a envoyée ici avec une mission : celle d’aider les autres. » Sommaire de la collection On a retrouvé… Fermer Sommaire de la collection Au Burundi, un gouvernement de fidèles et de « durs » autour de Pierre Nkurunziza Le 25.08.2015 à 15h44 • Mis à jour le 25.08.2015 à 16h03 Pierre Nkurunziza, prêtant serment lors de son premier mandat en 2005. Crédits : Riccardo Gangale / AP Après avoir prêté serment devant le Parlement, le président burundais, Pierre Nkurunziza, réélu pour un troisième mandat contesté, a formé un nouveau gouvernement, mardi 25 août. L’équipe, largement renouvelée, est composée de fidèles du président, au premier rang desquels des « durs » comme Alain-Guillaume Bunyoni, acteur-clé du système sécuritaire du régime et de retour au ministère de la sécurité publique.Ancien chef militaire au sein de la rébellion hutu CNDD-FDD, désormais parti au pouvoir, le commissaire de police Bunyoni fut de 2005 à 2007 le premier directeur de la nouvelle police burundaise après la guerre civile. Il avait déjà occupé ce poste entre 2007 et 2011, avant de devenir chef de cabinet civil du président jusqu’en novembre 2014.« Ce gouvernement n’est pas rassurant »M. Bunyoni était perçu comme l’un des deux hommes les plus influents du régime autour du président, au côté du général Adolphe Nshimirimana, ancien chef des services de renseignement, assassiné le 2 août à Bujumbura. Il remplace à la sécurité publique Gilbert Nizigama, également commissaire de police, qui devient directeur de cabinet civil adjoint du président, au côté d’un militaire, le général Evariste Ndayishimiye, ministre de l’intérieur et de la sécurité publique entre 2006 et 2007.Après six semaines de manifestations et une tentative ratée de coup d’Etat militaire, M. Nkurunziza avait promis, pour son trosième mandat, de mettre en place « un gouvernement d’union nationale ». Le résultat sont cinq ministères, mais d’importance secondaire,confiés aux partisans d’Agathon Rwasa, principal opposant au président.« Ce gouvernement n’est pas rassurant, a commenté sous couvert d’anonymat un diplomate occidental à Bujumbura, cité par l’AFP. Remettre Bunyoni à la sécurité publique et deux autres généraux comme chef et chef adjoint du cabinet civil présidentiel, cela signifie que c’est la ligne dure et le passage en force qui ont prévalu. » Burundi : Amnesty dénonce « l’usage de la torture contre des membres de l’opposition » Qui seront les victimes du krach chinois ? • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h17 Mathilde Damgé L’effondrement des marchés asiatiques de ces derniers jours est qualifié par certains de « krach », ce qui, techniquement, est juste : une baisse soudaine et précipitée des actions (plus de 20 % en quelques jours) touchant une ou plusieurs places financières.Ce mouvement s’est répercuté lundi sur les marchés européens et américains mais s’atténuait mardi. Le CAC 40 a notamment clôturé en hausse de 4,14 % mardi soir.Y a-t-il de quoi craindre un effet domino sur l’économie réelle ? Qui est concerné ?Lire nos explications : Trois questions pour comprendre l’effondrement de la Bourse chinoise et des marchés mondiaux La classe moyenne chinoise, principale « victime » du krach, selon Emmanuel Macron Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data L’Allemagne suspend le renvoi des réfugiés syriens vers leur pays d’entrée dans l’UE • Mis à jour le 25.08.2015 à 18h55 La Commission européenne a salué un « acte de solidarité européenne », mardi 25 août, après que Berlin a annoncé qu’elle arrêtait de renvoyer les demandeurs d’asile syriens vers le pays par lequel ceux-ci sont entrés dans l’Union européenne (UE).En vertu des accords dits « de Dublin », l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile est en effet le premier dans lequel le réfugié a mis le pied. Mais dans le contexte actuel d’afflux migratoire massif sur le sol europeén en provenance aussi bien du Proche-Orient que de l’Afrique, une telle convention est devenue un véritable casse-tête pour les pays les premiers exposés à l’arrivée de migrants, et notamment pour la Grèce, qui ne peuvent plus faire face à la multiplication des demandes.« Pour la Commission, cela constitue une reconnaissance du fait que l’on ne peut laisser les Etats membres situés aux frontières extérieures gérer seuls le grand nombre de demandeurs d’asile cherchant refuge en Europe », a commenté à Bruxelles la porte-parole de la Commission européenne, Natasha Bertaud, après l’annonce de l’Office fédéral de l’immigration et des réfugiés allemand. Il s’agit, selon elle, du « seul cas dont [la Commission a] connaissance parmi les Etats membres ».Lire l'entretien : Crise des migrants : « Les Etats doivent arrêter ce jeu stupide consistant à rejeter la faute sur les autres » Merkel : « L’Europe est dans une situation qui n’est pas digne de l’Europe » Cette décision est prise au lendemain d’une réunion bilatérale entre François Hollande et Angela Merkel à Berlin, dominée par la question migratoire. Le président français et la chancelière allemande avaient alors appelé de leurs vœux pour une réponse « unifiée » de l’Union européenne à l’afflux sans précédent de réfugiés sur le continent.Mme Merkel avait alors relevé que si l’Union européenne avait « de manière globale un même droit d’asile », tous les pays européens devaient le mettre en application « le plus rapidement possible ». Mardi, lors d’une rencontre avec des habitants d’un quartier de Duisbourg, ville industrielle et minière de la Ruhr, elle a reconnu que « l’Europe est dans une situation qui n’est pas digne de l’Europe ». Elle a jugé que les hommes et les femmes « qui ont un droit à l’asile, par exemple les Syriens, doivent être répartis de manière équitable en Europe ».« Un pays comme l’Allemagne, plus fort économiquement que d’autres pays, doit prendre une plus large part mais trois ou quatre pays sur 28 ne peuvent à eux seuls assumer cette charge : ce n’est pas l’Union européenne que nous souhaitons ».En revanche, elle a maintenu qu’il fallait « renvoyer chez eux ceux qui - selon une forte probabilité - n’ont aucune chance d’obtenir l’asile. C’est une chose difficile mais la Serbie, l’Albanie et le Kosovo, ce ne sont pas des pays où règne pour le moment la guerre civile ». Colère et violences, dans l’Est et en Allemagne Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55dc9ecde0bf1'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nDes migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.\r\nCr\u00e9dits : ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des migrants en provenance de Gr\u00e8ce sont stopp\u00e9s \u00e0 la fronti\u00e8re mac\u00e9donienne par la police, vendredi 21 ao\u00fbt.","source":"ALEXANDROS AVRAMIDIS \/ 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réalisateur ukrainien Oleg Sentsov à vingt ans de prison • Mis à jour le 25.08.2015 à 19h05 Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Forcément « coupables ». Mardi 25 août, le tribunal militaire de Rostov-sur-le-Don a condamné le réalisateur ukrainien Oleg Sentsov à vingt ans d’emprisonnement, pour « organisation d’un groupe terroriste », et Alexandre Koltchenko à une peine de dix ans pour « participation » à ce même groupe.A l’énoncé du verdict, les deux hommes, bravaches et sourire ironique aux lèvres, ont entonné l’hymne ukrainien. L’issue de ce procès débuté en juillet, il est vrai, ne constitue en rien une surprise : opposé à l’annexion russe de la Crimée, dont il est originaire, Oleg Sentsov a été arrêté le 10 mai 2014, moins de deux mois après le référendum contesté qui devait « légitimer », aux yeux de Moscou, le rattachement de la péninsule ukrainienne au territoire russe.Alexandre Koltchenko a suivi le même chemin. « Tiens bon Oleg, le temps viendra où ceux qui t’ont condamné se retrouveront sur le banc des accusés ! », a aussitôt réagi Petro Porochenko, le président ukrainien, sur son compte Twitter. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Première reconnaissance d’un handicap dû à l’électrosensibilité en France • Mis à jour le 25.08.2015 à 16h04 C’est une première : la justice française a reconnu l’existence d’un handicap grave dû à l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. C’est ce qu’a annoncé mardi 25 août l’association Robin des toits, qui milite pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil. Cette décision représente « un grand pas en avant pour la reconnaissance de ce syndrome d’électro-hypersensibilité », s’est réjoui son porte-parole, Etienne Cendrier.Un récent jugement du tribunal du contentieux de l’incapacité de Toulouse reconnaît ainsi, après expertise médicale, que la plaignante, Marine Richard, souffre du syndrome d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, dont « la description des signes cliniques est irréfutable ».Dans ce jugement, il est estimé que sa déficience fonctionnelle est de 85 % « avec restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi ». La justice lui accorde en conséquence le droit à une allocation pour adulte handicapé pour trois ans, éventuellement renouvelable, sous forme d’aide technique et d’aménagement de son logement. Lire le reportage : Les électrosensibles à la recherche d’une terre vierge de toute ondePas de reconnaissance officielle en France Mme Richard, 39 ans, avait déposé un recours en avril 2014 contre une décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes en situation de handicap de l’Ariège. Cette ancienne journaliste y vit recluse dans les montagnes en raison de ses troubles, qui durent depuis 2010.L’hypersensibilité aux ondes magnétiques n’est pas reconnue officiellement en France comme une maladie et fait l’objet de controverses entre experts. Elle se traduit par des maux de tête, des picotements, des troubles du sommeil, des symptômes divers, transitoires et communs à de nombreuses autres affections. Ceux qui se déclarent « hypersensibles » citent souvent les antennes-relais, les portables, les téléphones sans fil ou le Wi-Fi comme causes directes de leurs maux.Pour la première fois, un homme souffrant d’électrosensibilité s’était vu accorder une aide financière en 2014 pour sa pathologie par la maison départementale des personnes handicapées de l’Essonne. Mais il s’agissait d’un accord à l’amiable avec cette administration spécialisée. Lire le reportage : Ces malades des ondes électromagnétiques, qui « survivent »Possible jurisprudenceEtienne Cendrier espère que le jugement de Toulouse fasse jurisprudence. « Souvent la justice est plus humaine que les politiques, qui protègent les industriels », a-t-il estimé. Une loi de janvier ne prévoit qu’un rapport début 2016 sur l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, a ajouté le porte-parole de Robin des toits.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu en 2005 que l’électrosensibilité était « caractérisée par divers symptômes non spécifiques qui diffèrent d’un individu à l’autre » mais qui « ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable ». Il n’existe cependant ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire, ni base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques, ajoutaient les auteurs de l’étude de l’OMS. Lire nos explications : Electrosensibilité : une souffrance en mal de reconnaissance La longue agonie du centre de relations clients de 3 Suisses International • Mis à jour le 25.08.2015 à 14h34 Francine Aizicovici La cure d’amaigrissement du groupe 3 Suisses International (3SI), propriété de l’Allemand Otto depuis 2013, continue. Après le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE, plan social) de 2014 chez 3 Suisses France, qui a entériné la suppression de quelque 200 emplois sur 409, c’est au tour du centre de relations client (CRC) de 3SI de fermer ses portes, le 31 août. Basé à Croix (Nord), berceau du spécialiste de la vente par correspondance qui veut se transformer en e-commerçant, il emploie, pour quelques jours encore, 260 salariés.Une offre de reclassement sera présentée à chacun dans la société Mezzo, un prestataire de service dans le domaine des centres d’appel qui appartient à 3SI. Cette société peu connue, créée en 2005, dispose d’un site à Bordeaux, mais aussi à Barcelone et à Tunis. Celui de Toulouse a été fermé l’an passé. A Croix sera créé un nouveau centre d’appel pour accueillir les salariés reclassés. L’entreprise emploie 1100 personnes, dont 70 % à l’étranger.La direction du groupe refuse de parler de « fermeture » du CRC, pour une question d’image sans doute. « C’est un transfert vers une société du groupe qui travaille pour les enseignes de 3SI et à 70 % pour des clients extérieurs au groupe », indique 3SI, précisant ne pas attendre d’économie de cette opération. Il s’agit pourtant bien de licenciements et non de transferts. Une vingtaine de postes seront d’ailleurs proposés chez Swiss Post Solutions, qui, lui, n’appartient pas à 3SI.Cette réorganisation s’inscrit dans une démarche consistant à restructurer le groupe 3SI, en déclin, autour de deux branches : le e-commerce et les services, ces derniers – logistique, prise de photos, centres d’appel, etc. – étant « confiés à des spécialistes », qui peuvent être internes ou externes au groupe, précise la direction.RenoncementsLe PSE, qui prévoit notamment des mesures d’accompagnement pour les salariés refusant les reclassements proposés a été discuté avec les représentants du personnel durant une dizaine de mois, sans accord à l’arrivée. « On ne parvenait pas à avoir toutes les informations nécessaires sur les reclassements et les mesures nous paraissaient insuffisantes », déplore Sylvie Peeters, déléguée syndicale CGT. Le PSE a cependant été homologué, le 10 juillet, par la direction régionale du travail et de l’emploi (Direccte) du Nord-Pas-de-Calais. Le comité d’entreprise peut saisir le tribunal administratif en référé pour contester cette décision jusqu’au 10 septembre, selon la CGC.Cette période tendue a laissé des traces. « Elle a été vécue comme une humiliation par le personnel », estime Mme Peeters. Et aujourd’hui, à Croix, l’avenir fait peur. « Une grande partie des salariés ne suivra pas chez Mezzo, dont une bonne proportion de l’encadrement », croit savoir Philippe Doman, délégué syndical CGC au CRC. Car le reclassement implique des renoncements. Ainsi, la convention collective qui s’appliquera sera celle des prestataires de service, moins avantageuse que celle de la vente à distance en vigueur au CRC.« Il faudra subir une pression plus forte sur la productivité »L’encadrement va perde des jours de congés. Et, selon M. Doman, de leur côté, « les ouvriers et employés perdent leur 13e mois, ainsi que la compensation des jours de carence lors d’arrêts maladie ». « Au début, ajoute-t-il, la direction niait l’existence de pertes pour les salariés, avant de finir par l’admettre. On a négocié des compensations. » Mais elles sont limitées dans le temps : la perte du 13e mois durant trois ans, par exemple, est compensé par une prime de trois mois de salaire.Accepter le reclassement chez Mezzo, c’est aussi « accepter de changer fondamentalement de métier, dit M. Doman. Au CRC, on traitait principalement les appels entrants des clients. Chez Mezzo, ce seront des appels entrants et sortants. Il faudra peut-être placer des contrats, subir une pression plus forte sur la productivité, etc. » Pour des salariés âgés de 47 ans en moyenne et ayant une vingtaine d’années d’ancienneté dans le groupe, le changement est profond et la déception, rude. Le CRC a en effet été créé en 2012 en réunissant tous les centres de relations clients des enseignes de 3SI. « On nous avait dit alors : vous allez devenir un pôle d’excellence... », se souvient Mme Peeters.La vie familiale aussi pourrait aussi être bousculée. « Peut-être faudra-t-il travailler plus régulièrement le samedi, ou pendant la tranche horaire 20 heures-22 heures, soulève M. Doman. Au CRC, les horaires étaient relativement stables, connus longtemps à l’avance. Les prestataires externes étaient la variable d’ajustement pour traiter les pics d’appels. » Mais pour le moment, les salariés ne savent pas exactement ce qui les attend.« Période très douloureuse »On s’inquiète aussi pour la pérennité de l’emploi. « Nous avions demandé la garantie que les enseignes de 3SI, comme Blanche Porte, Becquet, etc., s’engagent à continuer à travailler avec Mezzo durant trois ans, mais nous ne l’avons pas obtenue », regrette Mme Peeters. «Il y a des contrats pluriannuels entre nos sociétés de e-commerce et les sociétés de services internes, souligne la direction du groupe. Et nous avons promis que Mezzo sera prestataire unique de 3SI pour plusieurs années. En revanche, l’emploi, c’est l’affaire de Mezzo. »Mais l’absence de garantie sur l’emploi « laisse craindre que dans quelques mois, nos appels partent vers Tunis et Barcelone, redoute Mme Peeters. Les salariés ne sont pas rassurés. » D’autant que le groupe Otto a annoncé en juin son intention de vendre les enseignes Blanche Porte, Becquet et Venca. « Il n’y aura pas de délocalisation en Tunisie, affirme de son côté la direction de 3SI. Nous avons tout fait pour assurer le futur de nos collaborateurs à Croix. Après, si un client décide d’aller en Tunisie, ce sera son choix. »Aujourd’hui, l’ambiance au CRC est « très compliquée, ressent M. Doman. Des salariés se sont investis dans le groupe depuis vingt ou trente ans. Il y a un deuil à faire quand on quitte ce milieu. C’est une période très douloureuse. » Lui-même, âgé de 53 ans, travaille depuis trente-quatre ans dans le groupe 3SI, notamment chez Blanche Porte. Il n’a pas encore fait son choix. Francine Aizicovici Journaliste au Monde Sauvetage de masse de migrants dans le canal de Sicile • Mis à jour le 26.08.2015 à 17h34 Un des navires participant aux opérations de sauvetage de migrants au large de la Libye a découvert une cinquantaine de cadavres dans la cale d’un bateau en bois, mercredi 26 août.Selon des responsables du navire suédois Poseidon, qui participe à la mission européenne Frontex, 439 personnes également présentes à bord de cette barque en bois, qui étaient parties des côtes libyennes, ont pu être secourues. Les victimes pourraient être mortes asphyxiées dans le cale par les émanations de gaz du moteur du bateau, selon de premières informations.Au total, les responsables de Frontex disent avoir reçu des signaux de détresse de dix autres embarcations en difficulté, à une cinquantaine de kilomètres des côtes libyennes. Au total quelque 1 900 personnes ont été sauvées en mer dans plusieurs opérations dans le canal de Sicile au cours de la seule matinée de mercredi, selon les médias italiens.Des opérations importantes et « complexes », qui mobilisent aussi les gardes-côtes italiens, un bateau affrété par Médecins sans frontières et l’organisation maltaise Moas, se poursuivaient dans l’après-midi. UPDATE: A complex rescue is under way. #MOAS @MSF_Sea on Phoenix are working w Italian and Swedish vessels to assist thousands of #refugees— moas_eu (@MOAS) « Migrant » ou « réfugié » : quelles différences ? Plus de 2 000 morts depuis le début de l’annéeDepuis quelques années, la Méditerranée a hérité du surnom de « cimetière des migrants ». Venus pour l’essentiel de Libye, du Soudan, d’Erythrée, de Syrie ou d’Afghanistan, ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer en tentant de rejoindre les côtes italiennes ou grecques entre janvier et début août, selon l’Organisation internationale pour les migrants (OIM).Au total, 188 000 personnes sont arrivées illégalement depuis janvier en Europe, via la Méditerranée. Le bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) a estimé que le nombre de demandeurs d’asile dans les pays de l’Union européenne a fait un bond de 68 % au cours des cinq premiers mois.Dans la même période en 2014, l’OIM comptabilisait 1 607 décès de migrants qui tentaient de rejoindre les côtes européennes, soit une augmentation de 20 % en un an. En revanche, l’OIM note une constante : la majorité des décès a lieu dans le canal de Sicile, qui relie la Libye à l’Italie. Là, les passeurs fournissent aux migrants des embarcations de fortune qui ne supportent pas la traversée. Layvin Kurzawa quitte Monaco pour le PSG • Mis à jour le 26.08.2015 à 17h01 Eliminé avec l’AS Monaco lors du barrage de Ligue des champions contre Valence, Layvin Kurzawa participera quand même à la plus prestigieuse compétition européenne avec le Paris Saint-Germain. C’est l’entraîneur parisien Laurent Blanc lui-même qui a officialisé, mercredi 26 août, au micro de France Bleu, l’arrivée du latéral gauche international français.« C’est un très bon joueur qui nous rejoint, un jeune joueur avec un potentiel très intéressant pour le Paris Saint-Germain. »Selon L’Equipe, Monaco et le club parisien auraient trouvé un accord à hauteur de 24 millions d’euros. Le latéral gauche était attendu à Paris mercredi après-midi pour signer un contrat de cinq ans. A Paris, Kurzawa sera la doublure de Maxwell, puisque Lucas Digne devrait être prêté pour une saison à l’AS Roma. Davor Suker : « Platini est le meilleur candidat pour la FIFA » • Mis à jour le 26.08.2015 à 17h06 Rémi Dupré Rémi Dupré Journaliste au Monde Emmanuel Macron, persona non grata à l’université d’été du PS ? • Mis à jour le 26.08.2015 à 16h18 La dislocation des gauches « Arrêtons le délire »Dans les rangs socialistes, on balaie d’un revers de main ces accusations. « Il n’a pas besoin d’une invitation », explique « un brin agacé » un proche de la direction du Parti à France Info. « S’il voulait participer à une plénière, il lui suffisait de décrocher son téléphone. Arrêtons le délire. » Les proches du ministre eux aussi tentent de minimiser la polémique, rappelant que M. Macron sera l’invité d’honneur de la réunion des « réformateurs » – courant de l’aile droite du PS –, le 27 août à Léognan, près de Bordeaux.Reste que s’il sera absent à la grand-messe socialiste, l’homme politique assistera en revanche à une autre université d’été, celle du Mouvement des entreprises de France (MEDEF). Comme le veut la tradition, le locataire de Bercy sera présent, jeudi, à la clôture du rassemblement de la centrale patronale. Les terroristes qui ont frappé la France ne se sont pas radicalisés « en ligne » • Mis à jour le 26.08.2015 à 16h16 Damien Leloup Loi sur le renseignement : que contiennent les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel ? Un échantillon peu représentatifD’où proviennent ces « 90 % » ? Comme le notait Libération, il est tiré d’un rapport du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (.pdf). Fondé sur des entretiens réalisés avec 160 familles, ce texte repose sur un échantillon statistique peu représentatif.D’une part, parce que le nombre de cas étudiés est limité, et aussi parce que les cas étudiés se font sur la base des proches qui ont contacté un numéro d’aide aux familles de personnes en cours de radicalisation. L’échantillon étudié ne comprend pas, par exemple, de personnes qui se sont radicalisées sans que leurs proches s’en rendent compte, ou de personnes isolées. Il est difficile d’en tirer des conclusions générales sur l’ensemble des personnes qui se tournent vers le terrorisme.Par ailleurs, la présentation de ce seul chiffre est tendancieuse. Comme le montre la même étude, une bonne partie de l’endoctrinement se fait aussi par SMS. Et la rencontre avec un interlocuteur physique est, en dernière étape, le préalable à la quasi-totalité des départs vers la Syrie.En réalité, M. Cazeneuve met surtout en avant la technologie utilisée pour communiquer plus que le fond de la communication elle-même et de son impact sur ses destinataires. En utilisant le même raisonnement, on pourrait par exemple dire que 100 % des départs pour le djihad utilisent, à un moment de leur processus de radicalisation, un téléphone ou une voiture... Lire : Djihadisme sur le Web : les exagérations de Bernard Cazeneuve Propagande, djihad et vidéo Attaque dans le Thalys : Ayoub El-Khazzani, itinéraire d’un routard de l’islam radical Même chose pour Sid Ahmed Ghlam, l’étudiant qui projetait un attentat contre une église de Villejuif. Plusieurs de ses proches, dont son frère et sa belle-sœur, appartiendraient à la mouvance Tabligh, un mouvement de prédication littéraliste. Les frères Kouachi, auteurs de la tuerie à Charlie Hebdo, avaient des profils très éloignés du jeune autoradicalisé en ligne.Au contraire : Chérif Kouachi faisait partie de la filière dite « des Buttes-Chaumont », du nom de ce quartier de Paris où il a fréquenté plusieurs mentors salafistes, dont Farid Benyettou. Arrêté en 2005 alors qu’il tente de rejoindre l’Irak pour y faire le djihad, il fait la connaissance à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis d’un nouveau père spirituel, Djamel Beghal. Sa seule utilisation connue d’Internet dans le cadre de ses activités terroristes se limite à la consultation de sites Web sur le maniement des armes.Lire : Les frères Kouachi et Coulibaly, des pionniers du djihadisme françaisAmedy Coulibably, auteur de l’attaque contre l’Hyper Casher, avait fait la connaissance de Chérif Kouachi à Fleury-Mérogis. Décrit par une connaissance comme « quelqu’un qui a glissé progressivement de la petite à la grande criminalité, puis vers l’islamisme », il était sorti de prison en 2007. Sa seule utilisation connue d’Internet concerne des sites de poker en ligne. Il avait enregistré une vidéo de revendication, éditée après sa mort et mise en ligne dimanche, vraisemblablement par un complice.Lire : Amedy Coulibaly, de la délinquance au terrorismeMehdi Nemmouche, l’auteur présumé de la tuerie du Musée juif de Belgique s’est lui aussi radicalisé en prison, entre 2008 et 2009, alors qu’il purge une peine pour vol aggravé et pour le braquage d’une supérette à Tourcoing commis en 2006. On ne lui connaît aucune activité islamiste ou terroriste en ligne.Lire : Mehdi Nemmouche, ce que l’on sait de son parcoursLa thèse initiale des services de renseignement était que Mohammed Merah, l’auteur des tueries de Toulouse ayant touché des militaires et des juifs, s’était « autoradicalisé en prison [en 2009], tout seul, en lisant le Coran ». L’enquête a montré que Mohammed Merah était cependant en contact téléphonique avec de très nombreux interlocuteurs radicaux, dans 20 pays. Il n’avait pas d’utilisation connue d’Internet pour ses activités terroristes.Lire : Mohamed Merah, un loup pas si solitaire Damien Leloup Journaliste au Monde Vol MH370 : la difficile identification du morceau d’avion trouvé à La Réunion • Mis à jour le 26.08.2015 à 15h45 Florence de Changy Un an après, l’improbable disparition du MH370 Pas de plaque d’immatriculationIl semblerait que les experts attendent à présent le « retour de vacances » de plusieurs intervenants pour la prochaine étape des analyses. Notamment celui d’un important sous-traitant espagnol qui aurait fourni au moins une des pièces détachées numérotées trouvées dans le flaperon. Si ce sous-traitant était en mesure de confirmer l’historique de la vente de cette pièce, il pourrait enfin lever les doutes qui demeurent sur l’identité du flaperon.Car, selon les informations données aux familles au tout début de l’enquête, les experts n’ont pas trouvé la plaque d’immatriculation du flaperon. Quant aux travaux de maintenance que Malaysia Airlines a indiqué avoir effectués sur le flaperon, ils ne correspondaient pas exactement à ceux observés sur la pièce trouvée. Les recherches terrestres et aériennes sur les côtes de la Réunion ont désormais cessé sans avoir identifié d’autres débris potentiels.Le résultat final des analyses françaises pourrait en fait aboutir à trois conclusions : oui, non ou peut-être. La conclusion qui prévaut pour le moment est celle du peut-être. Si rien ne prouve définitivement que ce flaperon était bien une pièce de cet avion-là (comme sa plaque d’identification), et que rien ne prouve non plus que ce n’est pas une pièce du MH370 (comme la plaque d’immatriculation d’un autre 777), le flaperon ne pourra pas être formellement associé au MH370. Il le sera néanmoins par déduction logique, partant du principe que l’avion du vol MH370 est le seul Boeing porté disparu.Mais les informations qu’il livrera sur la chute ou le choc enduré par l’avion au moment du crash seront toujours teintées d’un certain degré de doute. Le bon état et la taille du morceau de flaperon trouvé ont déjà accrédité la thèse d’un amerrissage contrôlé suivi d’une immersion de l’avion plus ou moins « en un morceau ». Ce scénario proposé par un « expert en satellites malaisien » a été promu par l’agence de presse malaisienne Bernama.Le scénario du ouiLe scénario du non est le plus improbable. Il faudrait que les analyses ou les informations livrées par les sous-traitants permettent d’associer ce flaperon à un autre Boeing 777, hors d’usage. Depuis une dizaine d’années Boeing et Airbus « déconstruisent » plutôt qu’ils ne « détruisent » leurs avions en fin de vie pour réutiliser des pièces sur d’autres appareils. Le recyclage « est en passe de devenir une spécialité professionnelle à part entière », écrit le président de Boeing France, Yves Galland, dans le livre Révolution aéronautique, le défi de l’environnement (Pearson, 2008). Il s’agit pour les avionneurs de limiter le développement d’un marché noir de pièces détachées.Reste le scénario du oui, qui prévaudra si l’on trouve des preuves formelles de l’appartenance du flaperon trouvé au Boeing du vol MH370. L’enquête pourra alors faire des progrès sur des bases solides. Un scénario fortement mis en avant par les autorités malaisiennes : le premier ministre malaisien, Najib Razak, appuyé par la compagnie Malaysia Airlines, avait affirmé, dès le 5 août, qu’il s’agissait bien d’un morceau du MH370.Les deux familles des quatre citoyens français disparus dans l’accident doivent être reçues début septembre à l’Elysée par le président de la République. Florence de Changy Journaliste, corrrespondante à Hong Kong Deux journalistes tués en plein direct aux Etats-Unis • Mis à jour le 26.08.2015 à 17h52 Alison Parker et Adam Ward, journaliste et caméraman de la chaîne de télévision américaine WDBJ7 âgés respectivement de 24 et 27 ans, ont été froidement tués par un homme alors qu’ils étaient en plein direct à Moneta, en Virginie, mercredi 26 août.Sur les images qui ont été diffusées, on entend d’abord plusieurs coups de feu, la caméra tombe au sol et filme les jambes du tireur qui tire hors champ sur la journaliste, dont on entend seulement les cris. Nous avons décidé, tout comme la chaîne, de ne pas diffuser ces images particulièrement choquantes, diffusées par d’autres médias et sur les réseaux sociaux.Des images filmées par le tireur, un ancien employé de la chaîneDes captures d’écran de la vidéo, dans laquelle apparaît brièvement un homme habillé de noir, sont rapidement apparues en ligne. Quelques heures plus tard, une vidéo de l’attaque, filmée par le téléphone du point de vue du tireur, a été diffusée par un compte Twitter et un profil Facebook, tous deux au nom de Bryce Williams et tous deux suspendus. ABC a affirmé avoir reçu un fax de 23 pages signé par ce même nom.Cela correspond à l’identité d’un journaliste de WDBJ7, de son vrai nom Vester Flanagan, que la police recherche activement.L’état de la personne que les deux journalistes tués étaient en train d’interviewer, Vicki Gardner, directrice d’une chambre de commerce locale, n’était pas connu dans l’immédiat. Selon un journaliste de CNN, elle aurait été touchée au dos et serait actuellement prise en charge à l’hôpital. Un chantier naval français construira 79 navires militaires pour l’Arabie saoudite • Mis à jour le 26.08.2015 à 15h15 Le chantier naval girondin Couach a décroché un important contrat de construction de 79 intercepteurs de marine pour l’Arabie saoudite. Le contrat, dont le montant n’a pas été révélé par le constructeur basé à Gujan-Mestras, près d’Arcachon, s’inscrit dans le cadre d’un contrat plus large conclu avec l’Arabie saoudite par le chantier naval allemand Lürssen portant sur plus d’une centaine de bateaux et un montant total de 1,4 milliard d’euros.Couach interviendra comme sous-traitant dans cette opération. L’information a été révélée lundi par le site spécialisé lemarin.fr.Les intercepteurs, d’une longueur de 15 mètres, construits en Gironde, seront destinés aux gardes-côtes saoudiens. Leur construction devrait porter sur plus de trois ans et représente « un des plus gros contrats » réalisés par Couach, a précisé Guillaume Peuchant, responsable du département Bateaux de Service et Militaire.Maison familiale fondée en 1897, rachetée en 2011 par la société Nepteam, détenue par des investisseurs industriels locaux, Couach a été dans les années 1960 l’un des chantiers pionniers de la grande plaisance, spécialisé dans les yachts de luxe de 20 à 50 mètres, avec matériaux composites.Le chantier naval, qui compte un peu plus de 180 salariés, s’est aussi spécialisé depuis quelques décennies dans les bateaux à usage professionnel, patrouilleurs, vedettes, destinés aux marines nationales, douanes et gardes-côtes notamment. Il a déjà fourni ces dernières années plusieurs dizaines de bateaux à l’Arabie saoudite. Jean-Marie Le Pen ne « s’interdit pas » d’aller à l’université d’été du FN • Mis à jour le 26.08.2015 à 14h35 « Sur un plan stratégique, c’est Marion, et non Marine, la vraie héritière de Jean-Marie Le Pen » FN : l’échec de l’opération Le Pen Camp de Roye : le tireur présumé avait 2,28 grammes d’alcool dans le sang • Mis à jour le 26.08.2015 à 17h38 Au lendemain de la fusillade qui a coûté la vie à trois membres d’une même famille et à un gendarme dans la Somme, les tensions ne sont pas retombées, mercredi 26 août, à Roye, ville d’environ 6 200 habitants.Enquêteurs et proches des victimes s’interrogeaient mercredi sur les raisons qui ont pu pousser le tireur à tuer de sang-froid au fusil de chasse une femme de 19 ans, sa fille de 9 mois et son beau-père, qui vivaient là depuis plusieurs années.De premiers détails ont émergé dans la matinée sur la personnalité du tireur présumé. Agé de 73 ans, l’homme vivait sur cette aire toute proche de l’autoroute « depuis quelques années », selon le premier adjoint au maire de Roye, Pascal Delnef. Le procureur d’Amiens a indiqué que l’homme « avait 2,28 grammes d’alcool dans le sang ».« C’est toute ma famille qu’il a tuée »Le septuagénaire a fait irruption dans la caravane où se trouvait la mère et ses deux enfants vers 16 h 30, pour une raison qui reste à élucider par l’enquête. Alertés par les coups de feu, des gendarmes ont aussitôt accouru.Le forcené a alors tiré sur eux. Ils ont riposté, le blessant grièvement. Le procureur Bernard Farret a évalué le nombre de coups de feu tirés à « environ 30 ». L’homme a été opéré à Amiens, et son état de santé était qualifié de « stable » par la préfecture.Interrogé sur les mobiles du tueur présumé, M. Farret a révélé qu’« il y a un an, il y a eu un différend avec des propos échangés entre la famille » visée mardi et le tireur. Cet incident « a donné lieu à une intervention de la gendarmerie, mais il n’y a pas eu de procédure », a-t-il ajouté.« C’est toute ma famille qu’il a tuée. Il a eu une crise de démence. Il a sorti le fusil (...) On le connaît bien, on ne sait pas pourquoi il a fait ça. Une crise de démence, de boisson », a déclaré une parente à la station de radio France bleue Picardie. Concernant la famille décimée par le drame, le maire de Roye, Jacques Fleury, a indiqué que ses membres « venaient régulièrement au centre social, c’étaient des gens sans histoire ». La Knesset veut devenir le Parlement le plus vert du monde Marie de Vergès (Jérusalem, correspondance) Malgré l’aveuglant soleil estival, les tapisseries de Marc Chagall décorant le hall de réception de la Knesset, le Parlement israélien, sont baignées d’une douce lumière naturelle. Les baies vitrées qui bordent la salle sur deux côtés ont été remplacées, ces derniers mois, par un double vitrage à isolation thermique équipé de filtres diminuant le rayonnement solaire. En prime, l’éclairage ancien a été supprimé au profit de lampes à diodes électroluminescentes (LED), moins gourmandes en énergie.« Nous voulons devenir le Parlement le plus vert du monde », annonce le directeur général de l’institution, Ronen Plot, cheville ouvrière du projet « Green Knesset » qui vise à transformer le siège des députés israéliens en édifice 100 % écologique.Emblème de la transition énergétiqueL’étape la plus visible a été franchie fin mars avec la pose sur le toit d’un parc photovoltaïque de 4 650 mètres carrés. Imposante bâtisse rectangulaire construite au sommet d’une colline d’où elle domine une partie de Jérusalem, la Knesset n’est pas le premier Parlement à se doter de panneaux solaires. Mais son installation est la plus grande, devant celles du Reichstag à Berlin, en Allemagne, et celle de la Maison du Parlement à Canberra (Australie). Elle doit permettre de couvrir 10 % de ses besoins en électricité.Emblème de la transition écologique en cours à la Knesset, ce champ solaire n’en est qu’un des aspects. Lancé début 2014, le projet « vert » comprend 13 initiatives couvrant trois domaines : l’électricité, l’eau et le papier. Parmi les mesures en cours d’application, on trouve pêle-mêle l’installation de détecteurs désactivant la climatisation et l’éclairage quand les salles sont désertes, l’impression systématique des documents en format recto verso à partir de papier intégralement recyclé, ou encore le remplacement de bouteilles d’eau en plastique par des pichets en verre…« Il ne s’agit pas seulement de changements technologiques mais d’une modification des façons de travailler et de fonctionner », précise Samuel Chayen, le coordinateur technique du projet. Ainsi, les députés sont invités à se passer du papier au profit de l’informatique. Chacun a reçu une tablette électronique pour pouvoir consulter les documents nécessaires à son travail en commission. L’épais dossier détaillant le budget annuel n’est plus distribué sous forme imprimée mais sur une clé USB.Sur un autre plan, alors que le tri des ordures est loin d’être ancré dans les habitudes des Israéliens, les personnels de la Knesset sont priés de jeter leurs déchets recyclables dans des poubelles dédiées. A l’étranger, le projet suscite l’intérêt : mi-juin, une vingtaine d’ambassadeurs et de représentants de l’Union européenne sont venus en délégation pour s’informer.« Inertie du gouvernement »Les 13 initiatives seront toutes effectives à l’horizon 2016. Elles ont un coût évalué à 7 millions de shekels (1,6 million d’euros). A terme, la facture énergétique devrait baisser d’un tiers, permettant de rembourser l’investissement au bout de cinq à sept ans. « Ce programme a une motivation économique car après cette période, nous n’en tirerons que des bénéfices, souligne Ronen Plot. Il s’agit aussi d’encourager le reste d’Israël à faire le pari de la durabilité : nous aurons atteint notre but quand d’autres bâtiments officiels auront adopté les mêmes pratiques. » Pourtant les écologistes soulignent le risque de faire porter l’accent sur la forme au détriment du fond. « Ces efforts, louables, resteront de l’affichage si on ne pousse pas plus de lois environnementales, estime Gidon Bromberg, directeur israélien de l’association régionale EcoPeace Middle East. A cause de l’inertie du gouvernement, nous sommes très en retard dans certains domaines clés comme les énergies renouvelables. » Aujourd’hui, celles-ci ne fournissent que 2 % de l’électricité de l’Etat hébreu.A l’approche de la 21e conférence mondiale sur le climat (COP21) qui doit se tenir en décembre à Paris, les défenseurs de l’environnement redoublent de critiques. Israël n’a toujours pas rendu sa « contribution » officielle précisant comment il compte lutter contre le changement climatique, comme chaque pays participant est tenu de le faire en amont. Le ministère de l’environnement s’est contenté d’indiquer mi-juillet que l’Etat hébreu devrait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici à 2030 s’il veut répondre aux normes des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Dans la foulée, l’organisation environnementale Adam Teva V’Din a rappelé que l’ancien président israélien Shimon Peres s’était déjà engagé sur une réduction de 20 % des émissions de CO2, lors de la conférence de Copenhague en 2009. Un objectif resté depuis lettre morte. Marie de Vergès (Jérusalem, correspondance) Journaliste au Monde Les photos du terroriste présumé du Thalys menotté peuvent-elles être diffusées ? • Mis à jour le 26.08.2015 à 14h07 Alexandre Pouchard et Madjid Zerrouky Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Cinq plaintes déposées contre Ashley Madison • Mis à jour le 26.08.2015 à 12h43 Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse Piratage d’Ashley Madison : qui sont les vraies victimes ? Claude Cabanes, ancien rédacteur en chef de « L’Humanité », est mort Claude Cabanes, ancien rédacteur en chef de L’Humanité, est mort mardi 25 août à l’âge de 79 ans des suites d’un cancer, ont annoncé son fils et l’actuel directeur du journal communiste, Patrick Le Hyaric.« Pour nous, c’est une des grandes figures de L’Humanité qui part. C’étaient une voix et un style particulier. Il ciselait les mots et les utilisait comme des armes, au bon sens du terme », a déclaré Patrick Le Hyaric à propos de cet homme « chaleureux, très cultivé et toujours à l’affût de l’information ».Né le 29 avril 1936 à Toulouse, Claude Cabanes, licencié en droit, adhère au Parti communiste français en 1962, au lendemain de la guerre d’Algérie, qui l’a profondément révolté. Il devient permanent du parti en 1968. Puis il entre en 1971 comme rédacteur à l’hebdomadaire communiste L’Humanité Dimanche, dont il sera successivement chef du service culturel (1973), adjoint au chef du service politique (1975), puis rédacteur en chef adjoint (1976).Plume militanteDeux ans plus tard, Claude Cabanes assume les mêmes fonctions au quotidien L’Humanité, avant d’être nommé, à la fin de 1981, chef du service culturel des deux publications du PCF.En 1984, Claude Cabanes remplace René Andrieu comme rédacteur en chef. Il le sera durant seize ans, avant d’être écarté, à la fin de 2000, au moment où le collège exécutif du PCF décide un plan de restructuration du journal, en proie à de sérieuses difficultés financières.Connu pour sa plume militante, au service du parti, Claude Cabanes a souvent été qualifié de sectaire par ses détracteurs. Passionné par les mots et par l’écrit en général, il était devenu en 2000 éditorialiste et chroniqueur. Il a publié un livre d’inspiration autobiographique, Le Siècle dans la peau (2005), et un Eloge de la vulgarité (2011). Lire l'interview de Claude Cabanes à propos de son premier roman en 2005 Alain Juppé : « Oui, j’ai envie d’être aimé » • Mis à jour le 26.08.2015 à 11h18 Alexandre Lemarié, Matthieu Goar et Luc Cédelle Alain Juppé : « Il faut s’engager dans une rénovation en profondeur de notre système éducatif » Matthieu Goar Journaliste au Monde Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Luc Cédelle Journaliste au Monde Evacuation du bidonville rom du Samaritain à La Courneuve, le plus vieux de France • Mis à jour le 27.08.2015 à 14h14 A La Courneuve, le bidonville rom cherche à perdurer Equipe de France : Didier Deschamps convoque Anthony Martial • Mis à jour le 27.08.2015 à 14h08 Constant Wicherek Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a annoncé, jeudi 27 août, la liste des vingt-trois joueurs retenus pour se déplacer au Portugal le 4 septembre et recevoir à Bordeaux la Serbie trois jours plus tard.Chez les gardiens, la hiérarchie demeure inchangée. Hugo Lloris garde les buts, suppléé par Steve Mandanda. Stéphane Ruffier, le portier de Saint-Etienne, conserve sa place de numéro 3.La défense est le plus gros chantier de l’équipe tricolore. Didier Deschamps a décidé de se passer de Mamadou Sakho. Le héros de la double confrontation contre l’Ukraine en novembre 2013, en difficulté dans son club de Liverpool, est le deuxième défenseur central le plus utilisé – sélectionné à vingt et unes reprises – par le sélectionneur depuis l’arrivée de ce dernier à la tête des Bleus, le 8 juillet 2012. Pour le remplacer, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille a convoqué Eliaquim Mangala, Laurent Koscielny et Kurt Zouma, qui se disputeront une place de titulaire pour accompagner Raphaël Varane. Patrice Evra occupera le flan gauche de la défense, doublé par Benoît Trémoulinas, tandis que Mathieu Debuchy et Bacary Sagna évolueront au poste de latéral droit.Au milieu de terrain, le sélectionneur tricolore témoigne sa confiance aux mêmes. Paul Pogba, Geoffrey Kondogbia, Blaise Matuidi, Moussa Sissoko, Morgan Schneiderlin et Yohan Cabaye postuleront pour une place dans l’entrejeu français.En attaque, Didier Deschamps a dû se passer des services d’Alexandre Lacazette, blessé au dos. Pour le remplacer, un nouveau venu, Anthony Martial (19 ans), accompagne Karim Benzema, Nabil Fekir, Olivier Giroud, Antoine Griezmann et Mathieu Valbuena. Liste des 23 Bleus contre le Portugal et la SerbieGardiens : Hugo Lloris (Tottenham, Angleterre), Steve Mandanda (Marseille), Stéphane Ruffier (Saint-Etienne).Défenseurs : Patrice Evra (Juventus Turin, Italie), Laurent Koscielny (Arsenal, Angleterre), Bacary Sagna (Manchester City, Angleterre), Mamadou Sakho (Liverpool, Angleterre), Raphaël Varane (Real Madrid, Espagne), Benoît Trémoulinas (FC Séville, Espagne), Kurt Zouma (Chelsea, Angleterre), Mathieu Debuchy (Arsenal, Angleterre).Milieux de terrain : Paul Pogba (Juventus Turin, Italie), Yohan Cabaye (Crystal Palace, Angleterre), Geoffrey Kondogbia (Inter Milan, Italie), Blaise Matuidi (PSG), Moussa Sissoko (Newcastle, Angleterre), Morgan Schneiderlin (Manchester United, Angleterre).Attaquants : Mathieu Valbuena (Lyon), Karim Benzema (Real Madrid, Espagne), Antoine Griezmann (Atlético Madrid, Espagne), Anthony Martial (Monaco), Nabil Fekir (Lyon), Olivier Giroud (Arsenal, Angleterre).  Constant Wicherek Pourquoi le tome 4 de Millénium fait l’objet d’appels au boycott • Mis à jour le 27.08.2015 à 13h27 Préparé dans le plus grand secret, entaché d’une guerre de succession, vilipendé par l’intelligentsia suédoise… Le quatrième tome de la saga Millénium, qui paraît jeudi 27 août dans une trentaine de pays, n’est pas sorti dans la discrétion.En filigrane de cette nouvelle querelle littéraire, l’héritage moral et financier du journaliste et écrivain suédois, Stieg Larsson, mort d’une crise cardiaque en 2004. Il n’aura pas connu le succès phénoménal qu’a rencontré son œuvre – 80 millions d’exemplaires vendus et plusieurs adaptations cinématographiques. Ce quatrième tome a été écrit par un autre auteur, David Lagercrantz, dans un mystère savamment entretenu.Lire la critique : « Ce qui ne me tue pas », le retour réussi de la saga « Millénium » Une sortie sous haute sécuritéLa maison d’édition Norstedts a tout fait pour éviter que des pages du livre ne fuitent avant sa sortie officielle. « On a vu la manière dont Sony Pictures a été piraté en 2014 et on ne voulait pas l’être », a expliqué à l’AFP une porte-parole de l’éditeur, Linda Altrov Berg. David Lagercrantz a donc dû utiliser deux ordinateurs pour concevoir son manuscrit : l’un connecté à Internet, pour effectuer des recherches, et l’autre sans connexion, pour rédiger sans risque de piratage. Il affirme même, dans les colonnes du Point, avoir imaginé avec son éditeur un « langage codé » pour échanger par SMS.Une fois le livre écrit, seules quelques personnes ont eu accès au manuscrit, après avoir signé des accords de confidentialité. Le livre a été envoyé par coursier aux traducteurs et aux maisons d’édition à l’étranger – hors de question de les transmettre par voie numérique. Les traducteurs eux-mêmes ont été contraints de travailler sur des ordinateurs non connectés. Aucune information n’a filtré sur le contenu du livre jusqu’au jour de sa sortie.Des conditions strictes, qui ont « augmenté le coût », a souligné la porte-parole de l’éditeur. Mais la médiatisation de ces conditions de sécurité, savamment orchestrée, répond aussi aux exigences d’une vaste opération de communication, renforçant l’attente entourant cette sortie.La fronde des critiques littéraires Eva Gabrielsson : « L’œuvre de Stieg Larsson, une industrie » L’intelligentsia suédoise boycotte « le pillage d’une tombe » Rugby : le Japon sommé de revoir sa Coupe du monde 2019 Le stade olympique de Tokyo, un fiasco à la japonaise « Offrir aux supporteurs et aux équipes une expérience sportive exceptionnelle » « A la suite de […] la décision décevante du gouvernement japonais de retirer le nouveau stade de la liste des sites de la Coupe du monde de rugby 2019, [le] World Rugby a remis une nouvelle feuille de route au comité d’organisation au Japon afin qu’il donne des assurances quant à la réussite du tournoi », a déclaré l’organisation internationale dans son communiqué. Elle donne jusqu’à la fin de septembre au Japon pour lui remettre une liste « révisée et détaillée des sites capables d’offrir aux supporteurs et aux équipes une expérience sportive exceptionnelle ». L’organisation internationale n’a visiblement pas apprécié la prise de position du premier ministre nippon, qui demande également un budget révisé du tournoi pour assurer « une sécurité financière suffisante ».« Le nouveau stade national devait être au centre d’un ensemble de douze sites et devait accueillir le match d’ouverture, la finale et des rencontres phare, et sa perte a des répercussions générales sur la capacité d’accueil et le budget de la Coupe », poursuit le World Rugby dans son communiqué, exigeant « des assurances officielles » sur le budget et les sites.« [Le] World Rugby reste convaincu que les critères requis peuvent être respectés par le comité japonais d’organisation de la Coupe de rugby 2019 et que la première Coupe du monde de rugby en Asie sera un succès retentissant », ajoute néanmoins l’organe du rugby mondial.« Nous travaillons dur pour trouver un accord avant la fin de septembre » Akira Shimazu, directeur du Comité olympiqueLa réponse du comité olympique japonais ne s’est pas fait attendre. Le comité d’organisation japonais a indiqué qu’il préparait un nouveau programme et un nouveau budget. En effet, les éventuels stades de remplacement ne pourront pas accueillir autant de spectateurs que le stade olympique prévu initialement, d’où une baisse des recettes de vente de billets.« Le World Rugby et le comité d’organisation de la Coupe du monde 2019 ont entamé des discussions sur un nouveau programme et un nouveau budget, sachant que le nouveau stade ne serait pas prêt à temps », a déclaré Akira Shimazu, son directeur général. Et d’ajouter : « Nous travaillons dur pour trouver un accord avant la fin de septembre au plus tard. » Le Japon dispose de plusieurs stades capables d’accueillir la Coupe du monde, dont celui de la finale du Mondial 2002 de football, situé à Yokohama, à une trentaine de kilomètres au sud de Tokyo. Face à Cortana, Siri et Google Now, Facebook va lancer « M » « Bonjour, je suis M ». Quelques centaines d’utilisateurs californiens de Facebook ont, depuis ce jeudi, accès à « M », un assistant personnel conçu par le réseau social. Intégrée à Facebook Messenger, l’application de discussions en temps réel, il fonctionne sur la base de questions-réponses.L’utilisateur peut poser une question par messagerie comme il le ferait avec n’importe quel utilisateur humain – le programme lui pose alors des questions complémentaires, et lui fait des suggestions. Les exemples de demandes donnés par Facebook sont plutôt classiques : trouver un commerce à proximité, une idée de cadeau pour quelqu’un, effectuer une réservation dans un restaurant...Particularité du service par rapport à ses concurrents, « M » utilisera des algorithmes, mais des interlocuteurs humains aideront aussi le service à répondre aux questions. Pour l’instant, le service ne piochera pas dans les données du « graphe social », la gigantesque base de données de Facebook qui relie personnes, centres d’intérêt et activités sur le réseau social. « Mais cela pourra changer à l’avenir, avec l’accord des utilisateurs », a expliqué l’un des responsables du projet au magazine Wired. Une soirée pizza avec Megaman, le héros de jeu vidéo des années 1980 Capcom réédite en haute définition les six premières aventures du robot bleu, sorties entre 1986 et 1993 sur console Nintendo. Nous les avons testées. William Audureau « Megaman ? Le superhéros ? Celui qui est bleu, sur consoles, là ?- Exactement ! On est en train d'y jouer.- Ah c'est ça les cris derrière ? Eh bien bon appétit, et amusez-vous bien ! » Le livreur de pizza repart comme il est arrivé, le sac plus léger, mais avec un sourire complice aux lèvres. Qui pourrait résister ? Né en 1986, impliqué dans une soixantaine de jeux dont le récent Super Smash Bros. sur Wii et 3DS, Megaman le petit robot bleu est l'un des héros de jeu vidéo les plus anciens et populaires. Il revient depuis le 25 août sur PlayStation 4, Xbox One et Steam dans Megaman Legacy Collection, une compilation de ses premières aventures, initialement sorties sur la NES de Nintendo, lissées en HD et format 16/9.  Quinze euros sur la boutique en ligne et le double pour les pizzas, c'est ce qu'il en coûtera pour un petit voyage dans le temps. « Ah, on est en 200X » « Je peux mettre Megaman 2 ? Parce que bon, c'est mon préféré... », supplie d'emblée Jaroslav. (Pour d'évidentes raisons d'anonymat, tous les prénoms de ce test ont été remplacés par des prénoms tchèques, patrie d'origine du mot « robot »). Dalimil et Vilém acquiescent. La partie se lance, les quelques lignes tenant lieu de scénario défilent.  « Ah, on est en 200X », relève avec amusement Dalimil. « Il faut dire que c'était une sacrée année », ironise Jaroslav. Sorti en 1988, le premier Megaman se contente en effet de prendre pour cadre, de manière très floue, la première décennie des années 2000. Un contexte idéal pour que Rock (le prénom japonais de Megaman) défie l'infâme Dr. Wily et ses huit robots, dans l'ordre de son choix, avec pour seule arme (initialement) les boulettes d'énergie projetées par son bras bionique. Chaque robot battu donne à Megaman accès à une nouvelle arme. « Franchement, le fait que ce soit en HD, ça ne change strictement rien », croit pouvoir affirmer Jaroslav d'une voix docte, avant d'hurler en paniquant. « Eh mais ils viennent à l'infini sur moi ! » « Ah non mais il saute super haut le mec ! », commente Dalimil devant les bonds d'un lapin mécanique. A peine 25 secondes après le début de la partie, un feu d'artifice bleu explose à l'écran. Megaman est déjà mort. « T'es mal choisi le stage ! », tempète Dalimil. « Ils sont tous comme ça ! », s'excuse Jaroslav. Avec un premier game over et un mini-Grenelle de la manette , il est décrété à l'unanimité que le stage de Heatman, trop dur, doit être mis de côté pour mieux commencer par le niveau de Woodman, l'homme des bois, réputé plus simple. « Tu es de bon conseil Dalimil, Woodman, est plus facile ! Il y a des check point ?- Tu rêves !- Ah mince il me lance des carottes ! », panique Jaroslav devant les bonds d'un lapin bionique agressif. Woodman, gare à toi Le niveau de Woodman est effectivement plus facile : se relayant à la manette, l'équipée valeureuse parvient à traverser le niveau, seulement freinée par les flammes d'un robot canin géant. « Il faut juste trouver le bon timing, il faut juste trouver le bon timing », souffle Dalimil, en maître Yoda de l'année 200X. « Le fait de ne pas pouvoir se baisser, c'était quand même dingue… », soupire Jaroslav, en référence à l'une des plus célèbres caractéristiques de Megaman, robot manifestement né sans genoux. « Tout est conçu pour forcément mourir au moins une fois », rebondit Vilém, en extase devant le degré de sadisme du moindre niveaux. Au second essai, Dalimil décide d'expérimenter une nouvelle stratégie : à fond, tout droit, et tant pis pour les petits dégâts. « Tu t'embêtes pas ! », taquine Vilém. « Franchement, qu'est-ce que je vais m'emmerder à buter toutes ces petites saloperies ? », pèse celui qui se vante d'avoir fini The Lost Levels, ce Super Mario Bros., que Nintendo avait initialement refusé de sortir en Occident en raison de sa difficulté. Mais l'assistance déchante rapidement. « J'ai perdu le rythme, là, ouh là j'ai fait une erreur j'ai voulu rusher… J'avais oublié à quel point je détestais ce jeu… Avec trois barres je vais jamais réussir… [feu d'artifice bleu]. Attends, comment il m'a eu là ? » Dix essais plus tard, Megaman est dix fois mort. « A moins d'être un dieu de la manette… » « On tente Megaman 1 ? On fait lequel ? Fireman ? » La chasse aux droïdes récalcitrants peut repartir. Le premier Megaman ne propose que six niveaux et autant de boss, là où le chiffre de huit s'imposera dès sa suite comme la norme. Il est également plus dépouillé, ses univers et ses graphismes plus sommaires, mais ses plates-formes mouvantes, ses mécanismes en mouvement et ses obstacles en tout genre, déjà tous très retors. « C'est un jeu qui ne laisse pas le droit à l'erreur », résume Dalimil, fataliste.  « Le seul avantage de ce jeu, c'est qu'il n'y a pas de compte à rebours, nuance Jaroslav. On dit toujours que Mario était un jeu de plate-forme lent et Sonic un jeu rapide, mais en fait il y avait un compte à rebours dans Mario, il fallait respecter un temps donné alors que Sonic te donnait le temps de finir ton niveau à ton rythme. »  Megaman 1, comme Megaman 3, continuent de titiller la patience. « La moitié du jeu repose sur le fait que tu es invincible pendant 3 secondes quand tu te fais toucher, analyse Dalimil. A moins d'être un dieu de la manette c'est impossible de passer certains passages sans se faire toucher. »  Genoux bleus et canard masqué Les trois derniers Megaman ont eux un petit air de découverte et d'espoir. Seul Vilém a joué à Megaman 4 à l'époque, personne ne connaît le 5, sorti en 1993, alors que tous avaient déjà basculé sur Super Nintendo, ni le 6, inédit en Europe à l'époque. Première agréable surprise : les petites lignes de textes d'introduction ont laissé place à des dessins grands comme l'écran et animés en détail. Le temps d'une soirée, on se surprend à saisir la prouesse technologique et l'étonnement des joueurs d'alors : la taille de plus en plus grande des cartouches permettait aux développeurs d'enrichir le jeu. Jaroslav s'extasie sur une innovation, une révolution, même. « Hé, mais quand est-ce que Megaman a appris à se baisser ? », lâche-t-il comme s'il assistait à une anomalie historique. Depuis Megaman 3, en fait. Parfois, certaines textures du jeu rappellent les techniques industrielles de Capcom. « Oh, mais ce niveau reprend les éléments graphiques de Duck Tales », épingle Jaroslav. A la même époque, certains jeux basés sur l'univers Disney, comme l'adaptation du dessin animé Myster Mask, reprenait le système de jeu et le moteur de Megaman. Le canard masqué à la cape mauve tire en effet des ventouses, dans Darwing Duck, un jeu de plate-forme et de tir réalisée en partie par la même équipe. « Mieux que mon convertisseur péritel » Parfois, certains éléments à l'écran clignotent, ou l'action ralentit, comme à l'époque, quand la NES était poussée dans ses derniers retranchements (qui n'étaient pas loin des premiers). Personne ne s'en scandalise, au contraire, face à la sophistication diabolique des niveaux et les mélodies prenantes du jeu. « Capcom, c'était vraiment les rois de la musique, et du jeu vidéo. Comment ils ont fait pour descendre si bas ? », regrette Jaroslav, qui vient d'acquérir deux autres vieux jeux de la société, Tic & Tac et Duck Tales. De Gravityman à Yamatoman Megaman 4 est unanimement jugé plus facile, mais le robot bleu finit par exploser, une dernière fois, dans un tableau entièrement pensé pour mettre le joueur trop en confiance… jusqu'à ce qu'un ennemi surgisse par surprise. L'écran de sélection de Megaman 5 fait sensation, avec ses boss nommés Waveman, Chargeman ou encore Napalman. « Faut qu'on trouve le moins méchant, moi je dirais Gravityman parce qu'il a l'air un peu bourré », coupe Jaroslav, décidément enthousiasmé. Le niveau est l'un des meilleurs de la soirée : la gravité s'inverse régulièrement, obligeant à appréhender les obstacles tête à l'envers - et parfois à glisser au plafond. Megaman 6, l'ultime jeu de la compilation, réserve quelques dernières surprises. Le scénario, notamment : il ne se déroule plus en 200X, mais en 20XX [sic].  « Hé, mais ce sont les mêmes niveaux que dans le 4, c'est quoi cette arnaque ?, soupire Jaroslav tout en se débattant avec une balle de ping-pong géante que vient de lui envoyer un robot. « Ca manque d'idées, c'est un peu plus plat, là… En même temps Yamato ça pouvait donner quoi comme niveau d'aussi fou que l'antigravité ? », tente de relativiser Vilém. Gerbe bleue « - Eh, mais pourquoi tu vas là ? C'est à droite la suite du niveau, s'écrit Dalimil.- Oui, rétorque Jaroslav avec confiance, mais à gauche, de l'autre côté du fossé, il y a une vie bonus ». Ce furent ses derniers mots. }); William Audureau Journaliste au Monde Comment une faille du protocole de Kyoto a aggravé le réchauffement climatique • Mis à jour le 27.08.2015 à 13h25 Stéphane Foucart Tout comprendre aux négociations climatiques Ban Ki-moon : « Nous avançons à une vitesse d’escargot » sur le climat Stéphane Foucart Journaliste au Monde Ashley Madison ne comptait que quelques milliers d’utilisatrices • Mis à jour le 27.08.2015 à 13h15 A peine quelques milliers de femmes utilisaient réellement les services d’Ashley Madison, le site de rencontres adultères qui a fait l’objet d’un piratage important aboutissant à la publication de sa base d’utilisateurs. C’est la conclusion à laquelle est parvenu le site Gizmodo, qui a mené une analyse statistique extensive du contenu des fichiers, pour tenter de déterminer si les affirmations des pirates – qui accusent, entre autres, le site d’avoir créé de très nombreux faux profils féminins pour attirer les utilisateurs masculins – étaient vraies.Le site a notamment examiné le détail du nombre d’utilisateurs ayant ouvert au moins une fois la messagerie interne du site ou s’étant connectés au moins une fois à la messagerie instantanée. Sur les 37 millions de profils existant dans la base de données, dont 5 millions de profils féminins, seuls 1 500 profils féminins ont vérifié leurs messages internes, contre plus de 20 millions de profils masculins. De même, seuls 2 400 profils féminins ont utilisé au moins une fois la messagerie instantanée du site, contre 11 millions de profils masculins s’y étant connectés.« Lorsqu’on regarde ces chiffres, il est difficile de nier que la vaste majorité des hommes qui utilisaient Ashley Madison ne rencontraient pas des maîtresses sur le site. Ils payaient pour un fantasme », écrit Gizmodo. Ashley Madison avait fait l’objet d’un procès de la part d’une ancienne employée, qui affirmait avoir souffert de blessures liées au stress après avoir été recrutée pour créer en quelques jours un millier de faux profils féminins. La procédure s’était finalement soldée par un accord à l’amiable.Fantasmes ou non, les utilisateurs du site travaillant pour l’armée américaine pourraient dans tous les cas subir de lourdes conséquences, l’infidélité y étant sanctionnée par le code de conduite militaire, menant jusqu’à l’exclusion des forces armées. Les services d’enquête de l’armée américaine ont confirmé qu’ils enquêtaient sur les 10 000 comptes qui ont été créés avec des adresses de courrier électronique professionnelles en « army.mil » ou « navy.mil ». Gaspillage alimentaire : que de chicanes politiques dérisoires • Mis à jour le 27.08.2015 à 13h44 La France fait la chasse au gaspillage alimentaire Le gouvernement simplifie les transactions immobilières Logement : la loi Alur tarde à être mise en application « Relancer ce secteur »Surtout, elle permettra « de cibler les informations financières de la copropriété sur les seuls éléments utiles pour l’acquéreur et de simplifier l’établissement des éléments nécessaires à cette information ». Un arrêté précisera le contenu de ces informations.Dernier point, le texte précise que l’information à transmettre sera adaptée en fonction de la situation de l’acquéreur ou du lot : « par exemple, elle supprime l’obligation de transmettre des informations sur la copropriété dans le cas où l’acquéreur est déjà copropriétaire d’un autre lot. De plus, les documents exigibles en cas de vente de lots secondaires tels que les caves, parking, etc., sont désormais allégés pour cibler les plus pertinents ».Cette ordonnance « s’inscrit dans une démarche de simplification du droit applicable au marché immobilier, afin de le rendre plus fluide, plus efficace et plus simple pour les Français, et de redonner de la confiance aux acteurs, indispensable pour relancer ce secteur », souligne le ministère du logement dans un communiqué. La NASA estime inévitable la montée d’un mètre des océans • Mis à jour le 27.08.2015 à 10h59 Inévitable. C’est ainsi que la NASA a qualifié mercredi 26 août la montée des océans d’au moins un mètre dans les cent à deux cents prochaines années, sur la base de nouvelles données rendues publiques. Une certaine incertitude demeure cependant, notamment sur le calendrier précis de cette montée, car la vitesse de fonte des principales calottes glacières des pôles reste encore inconnue.Les dernières prédictions sérieuses en date, qui remontaient à 2013 par un panel intergouvernemental des Nations unies sur le changement climatique, évoquaient une montée des océans de 30 à 90 cm d’ici à la fin du siècle. Selon M. Nerem, les données mesurées par les satellites de la NASA pointent vers la fourchette haute de ces prévisions.« Les couches de glace se réveillent »« Plus de 150 millions de personnes, principalement en Asie, vivent dans des zones situées à moins d’un mètre de l’actuel niveau des mers. Aux Etats-Unis la montée des eaux va aussi changer le tracé de nos côtes, notamment dans des Etats comme la Floride », a souligné Michael Freilich, directeur de la division sciences de la Terre au siège de la NASA à Washington, rappelant qu’aujourd’hui les grandes marées causent déjà des inondations dans certaines rues de Miami.« Certaines îles du Pacifique pourraient être entièrement éliminées et des grandes villes comme Dhaka, au Bangladesh, Singapour ou Tokyo seront grandement touchées ».Les scientifiques surveillent particulièrement les glaces du Groenland, qui ont perdu en moyenne 303 milliards de tonnes par an durant la dernière décennie. L’Antarctique de son côté a fondu de 118 milliards de tonnes par an. Les océans ont monté d’environ 7,6 centimètres depuis 1992, avec des pointes à 23 centimètres en certains endroits en raison de variations naturelles.« Nous avons vu en étudiant les changements climatiques survenus depuis la naissance de la Terre que des montées des eaux jusqu’à trois mètres en un siècle ou deux sont possibles si les glaces fondent rapidement », a précisé Tom Wagner, un autre scientifique de la NASA spécialiste de l’étude des glaces. « Nous voyons des preuves que les couches de glace “se réveillent”, mais nous devons mieux les comprendre avant d’affirmer que nous entrons dans une nouvelle période de fonte rapide », a-t-il conclu.Lire le reportage grand format : Les vigies du climat Au Canada, un séisme de magnitude 4,4 causé par la fracturation hydraulique • Mis à jour le 27.08.2015 à 09h30 Les États-Unis s’attaquent à la réglementation de la fracturation hydraulique « Ce qui ne me tue pas », le retour réussi de la saga « Millénium » • Mis à jour le 27.08.2015 à 10h14 Macha Séry Eva Gabrielsson : « L’œuvre de Stieg Larsson, une industrie » Repères Stieg Larsson (1954-2004). Militant d’extrême gauche (il rencontre Eva Gabrielsson à 18 ans lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam), il se forme au journalisme dans des publications trotskistes.En 1995, il établit la Fondation Expo dans le but d’étudier et de dénoncer les progrès de l’extrême droite en Suède. Il en dirige la revue, Expo. Son influence peut se mesurer aux nombreuses et sérieuses menaces de mort qu’il reçoit dès lors.L’écriture de thrillers, a-t-il pu dire, est pour lui un moyen de se détendre.Il meurt à 50 ans d’une crise cardiaque, laissant, achevés mais non publiés, trois tomes de la série Millénium, sur dix qu’il aurait envisagé d’écrire. 2005-2007 Parution en Suède des trois tomes de Millénium, qui mettent en scène les investigations du journaliste Mikael Blomkvist et d’une jeune femme hors du commun, Lisbeth Salander.2006-2007 La trilogie paraît en France, chez Actes Sud.2008-2009 Elle paraît en anglais.2009 Millénium est adapté au cinéma en Suède (avec Michael Nyqvist et Noomi Rapace).2011 Sortie de l’adaptation américaine du premier tome de Millénium (réalisé par David Fincher, avec Daniel Craig et Rooney Mara).Début 2015 Selon Time Magazine, les ventes mondiales de la trilogie ont atteint 80 millions d’exemplaires.Août 2015 Parution mondiale de Millénium 4. Ce qui ne me tue pas, de David Lagercrantz (en France chez Actes Sud). Macha Séry Journaliste au Monde L’Etat force la main de Roche sur l’Avastin • Mis à jour le 27.08.2015 à 11h37 Chloé Hecketsweiler et Sandrine Cabut Chloé Hecketsweiler Journaliste au Monde Sandrine Cabut Journaliste au Monde Qui est Shovel Knight, le héros de jeu vidéo indépendant qui monte ? • Mis à jour le 28.08.2015 à 17h41 William Audureau Ne fouillez pas dans votre mémoire, vous ne l’y trouverez pas. Sous ses faux airs de héros des années 1980, Shovel Knight est né il a tout juste un an, en juin 2014. Il figure pourtant désormais dans la collection des figurines interactives de Nintendo, les Amiibo, aux côtés de personnages aussi emblématiques que Mario, Donkey Kong ou Sonic. Le petit chevalier à la pelle est pourtant un pur produit de l’écosystème du jeu vidéo des années 2010. Son conte de fée débute le 13 mars 2013 sur Kickstarter, la plate-forme de financement collaboratif lancée tout juste un an plus tôt.Hommages rétroLe jeune studio Yacht Club Games, composé de six vétérans, y présente son projet comme « une lettre d’amour révolutionnaire aux jeux des années 1980 ». Et cite comme références Megaman, un jeu de tir et de saut mettant en scène un adorable robot bleu, et Castlevania, un jeu d’exploration dans le manoir de Dracula. Celui-ci ne coûte pas très cher à concevoir : 75 000 dollars. Il en obtiendra le quadruple, grâce à la mobilisation de quinze mille internautes.Le titre met en scène un chevalier bleu équipé d’une pelle, grâce à laquelle il se bat, creuse pour dégotter des trésors, ou encore rebondit comme s’il s’agissait d’un ressort. Son esthétique rappelle immédiatement l’époque des premières consoles Nintendo et Sega, jusqu’à sa musique, son interface et ses graphismes, qui feignent de respecter les limites d’alors.Une ascension fulguranteA sa sortie, la presse spécialisée s’emballe : « Shovel Knight est de très loin le plus authentique jeu rétro jamais fait », s’enthousiasme Polygon. « Un amalgame intelligent, attentif et bien fait d’une cascade de classiques de la NES », rebondit IGN. « N’importe quelle personne ayant grandi avec les jeux vidéo des années 1980, en particulier ceux sortis sur NES, aura du mal à rester insensible face à tout l’amour prodigué par Shovel Knight », corrobore Gamekult. En une semaine seulement, il s’écoule à 75 000 copies, réparties à parts égales entre Wii U, 3DS et PC. Sa note moyenne, qui était déjà de 85/100 sur l’agrégateur Metacritic, monte à 90 sur les consoles Nintendo. A la fin de l’année 2014, il remporte le prix du meilleur jeu indépendant aux premiers Game Awards, une émission américaine visionnée un million de fois sur YouTube.Désormais jeu emblématique de la nouvelle scène indépendante, il est adapté en 2015 sur consoles Sony, la PlayStation 4 et PlayStation Vita, et fort de 700 000 ventes depuis son lancement, Shovel Knight sera même édité en version physique, en octobre, sur 3DS, PlayStation 4 et Wii U, privilège des jeux indépendants à succès, comme Minecraft avant lui. Paradoxe d’un chevalier qui, à force de creuser, n’en finit pas de monter. Lire : La pelle dans les jeux vidéo, plus qu'une arme, un art de vivre A quoi servent les Amiibo, figurines lancées par Nintendo ? Yacht Club annonce d’ores et déjà d’autres jeux maison, ainsi qu’une compatibilité – encore à définir – avec plusieurs titres du constructeur. L’annonce n’a pas fait que des heureux, notamment parmi les fans du studio, qui voient cette figurine interactive à 13 € comme un moyen de faire payer comptant des modes de jeu additionnels qui auraient pu être moins chers.« Utiliser la marque pour des jeux barjots »Evoquant sur son site son avenir, le studio Yacht Games s’ouvre à de folles perspectives.« Nous adorons tous Shovel Knight, mais nous avons des millions d’idées. Ce serait amusant d’emmener la série sur la même route que certains grands jeux et créer un Super Shovel Knight ou un Shovel Knight 64. Nous pourrions aussi utiliser la marque pour d’autres genres de jeux cinglés (qui a dit Shovel Kart ?). »Dont acte : depuis ce jeudi 27 août, il est à l’affiche de Runbow, un jeu de plate-forme collégial sorti en dématérialisé sur Wii U. Il est entièrement peuplé de héros de jeux indépendants, comme Juan, le lutteur mexicain de Guacamelee, Rusty, le robot mineur de SteamWorld Dig. Pour peu qu’il apparaisse dans un futur Super Smash Bros., au milieu de Sonic, Mario, Megaman et Pacman, Shovel Knight croisera bientôt la pelle dans la cour des grands. William Audureau Journaliste au Monde Fusillade de Roye : l’auteur présumé mis en examen L’auteur présumé de la fusillade qui a fait quatre morts et trois blessés dans un camp de gens du voyage à Roye (Somme) mardi a été mis en examen et écroué, a indiqué le procureur de la République d’Amiens, vendredi 28 août, pour assassinat et tentative d’assassinat.Grièvement blessé lors de la fusillade, le suspect a été transféré dans une maison d’arrêt où il pourra continuer à recevoir des soins, a précisé Bernard Farret, sans donner la localisation de l’établissement « pour des raisons de sécurité ». Le procureur de la République d’Amiens a ajouté que l’auteur présumé de la tuerie n’avait pas souhaité s’exprimer lors de son passage devant le juge d’instruction.Lorsqu’il était en garde à vue, le suspect s’était contenté de déclarations « a minima » aux enquêteurs sur les motifs de son geste, refusant également l’assistance d’un avocat. Agé de 73 ans, il était sous l’emprise de l’alcool lorsqu’il a fait feu mardi après-midi avec un fusil de chasse, tuant trois membres d’une même famille, une jeune femme de 19 ans, sa fille de 9 mois et son beau-père. Il avait ensuite abattu un gendarme de 44 ans, avant d’être lui-même grièvement blessé lorsque les gendarmes avaient riposté. Démission du patron du site de rencontres adultères Ashley Madison • Mis à jour le 28.08.2015 à 17h46 Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Piratage d’Ashley Madison : qui sont les vraies victimes ? Le Moyen-Orient menacé de pénurie d’eau dans le prochain quart de siècle • Mis à jour le 28.08.2015 à 17h01 Pierre Le Hir Sur les trente-trois pays les plus menacés par le manque d’eau à l’horizon 2040, quatorze sont situés au Moyen-Orient, ce qui risque d’aggraver l’instabilité de cette région. C’est ce que fait apparaître une étude du World Resources Institute (WRI), un centre de recherche américain sur les questions environnementales.Les experts ont combiné modèles climatiques (températures et précipitations) et scénarios de développement socio-économique (croissance démographique, urbanisation, émergence de classes moyennes…). Ils ont ainsi établi le classement des pays de la planète les plus vulnérables, au cours des vingt-cinq prochaines années, au « stress hydrique », celui-ci étant défini par une disponibilité en eau inférieure à 1 700 m3 par an et par habitant. Le climat et la guerre Entreprises vulnérablesD’autres pays, en particulier le Chili, la Namibie et le Botswana, devraient voir leur niveau de stress hydrique augmenter à un rythme particulièrement élevé, du fait de la hausse des températures et de la baisse des précipitations. Ce qui « pourrait rendre plus vulnérable leurs entreprises, leurs exploitations agricoles et leurs communautés ».Moins exposées à une pénurie d’eau extrême, les grandes puissances, Etats-Unis, Chine ou Inde, ne sont pas pour autant à l’abri, selon les prévisions de l’institut américain. Dans ces trois pays, « le haut niveau de stress hydrique devrait rester à peu près constant d’ici à 2040 ». Mais certaines régions, comme le sud-ouest des Etats-Unis et la province chinoise de Ningxia, dans le nord du pays, pourraient voir leur manque de disponibilité en eau croître « de 40 % à 70 % ».Les auteurs reconnaissent que leurs projections sont entachées d’« incertitudes ». Aussi les présentent-ils comme « un avenir possible de l’offre et de la demande en eau ». Elles sont destinées, écrivent-ils, à « aider les organisations, les entreprises et les institutions financières internationales à prendre des mesures pour atténuer les risques ». Pierre Le Hir Journaliste au Monde L’Allemagne craint de nouvelles violences anti-immigrés • Mis à jour le 28.08.2015 à 16h44 Les autorités allemandes ont annoncé, vendredi 28 août, l’envoi de renforts policiers à Heidenau, en Saxe, par crainte de nouvelles manifestations de militants d’extrême droite visant des centres d’accueil de réfugiés.Des affrontements avaient eu lieu la semaine dernière à Heidenau. A l’appel de la formation d’extrême droite NPD, un millier de manifestants s’étaient rassemblés pour protester contre l’ouverture d’un centre d’accueil pour réfugiés. Angela Merkel y a également été huée et insultée lors d’une visite mercredi.La chancelière a souligné que l’Etat fédéral avait « donné son accord, par la voie du ministère de l’intérieur, pour vérifier comment soutenir la police » de la Saxe. Le ministère de l’intérieur n’a pas été en mesure de chiffrer les renforts envoyés sur place.L’interdiction de manifester jugée « illégale »Cette décision fait suite à l’annulation par la justice de l’interdiction de manifester à Heidenau. Les autorités locales avaient tenté d’y interdire des manifestations le temps du week-end, car elles estimaient qu’elles n’avaient pas les effectifs policiers nécessaires pour assurer la sécurité. Le tribunal administratif de Dresde a jugé cette mesure « illégale ».Dresde, la capitale régionale, est le bastion du mouvement islamophobe Pegida, qui a réussi à rassembler en début d’année jusqu’à vingt-cinq mille personnes.L’Allemagne, qui attend un nombre record de 800 000 demandes d’asile en 2015, soit quatre fois plus que l’année précédente, est devenue le premier pays d’accueil d’Europe, alors que le continent est confronté à une grave crise migratoire. Une hausse des actes racistes a parallèlement été enregistrée. « Gazelle », le poignant texte de rap retrouvé parmi les corps de migrants Salvatore Aloïse (Rome, correspondance) Jusqu’ici, ils n’étaient connus qu’à travers un chiffre et une date : les 49 cadavres du 15 août. Un parmi les nombreux naufrages de cet été, le long de la route des migrants, dans le canal de Sicile. Mais ce chiffre commence à « parler » : on sait à présent comment certains de ces hommes, enfermés dans la cale de l’embarcation qui devait les mener vers l’Italie, ont passé les derniers moments de leur vie.L’un écrivait une chanson de rap, un autre écoutait de la musique sur son iPod, avec ses écouteurs. Il y avait celui qui avait apporté avec lui un sachet d’aspirine. Parmi les objets retrouvés, en vrac : des dinars libyens, un téléphone portable de fabrication chinoise, un collier en cuir, un porte-monnaie vide… La Repubblica a publié, jeudi 27 août, les photos des pièces à conviction à la disposition de la police criminelle de Catane, en Sicile, qui mène l’enquête pour « homicides ».Ces hommes venaient du Bangladesh, du Pakistan, de la Côte d’Ivoire… Grâce aux témoignages des survivants, les policiers savent désormais qu’ils ont tenté de remonter à l’air libre pour échapper aux fumées rejetées par le moteur. Mais ils ont été roués de coups à chaque tentative de sortir de cette soute de six mètres sur quatre, d’une hauteur d’à peine 1,2 m, où l’on ne pouvait tenir qu’allongé. Parmi les pièces à conviction, un policier qui, avant, enquêtait sur les morts le long des rues de Catane, et qui aujourd’hui s’occupe des cadavres trouvés en mer, a toujours entre les mains la n° 15, racontent les deux journalistes du quotidien romain. Il s’agit de paroles de rap, dédiés à « Gazelle », le titre de la chanson. « C’est l’histoire tragique d’une jeune fille qui s’appelle Gazelle », écrit-il d’emblée. Sur le second feuillet, l’écriture devient presque incompréhensible. D’une « beauté sublime », Gazelle « aime la vie malgré l’enfer où elle est tombée » – une histoire d’hommes qui ont abusé d’elle et l’ont abandonnée. L’agent ne cesse de retourner à la cellule frigorifiée du navire où se trouvent les dépouilles des 49 morts du 15 août. Mais il n’a pas encore réussi à trouver celui qui, parmi eux, était le rappeur probablement amoureux, comme « Gazelle », de la vie. Salvatore Aloïse (Rome, correspondance) Journaliste au Monde Grèce : les élections législatives auront lieu le 20 septembre • Mis à jour le 28.08.2015 à 15h19 Les élections législatives anticipées en Grèce auront lieu le 20 septembre. Le président grec, Prokopis Pavlopoulos, a officiellement signé le décret sur la dissolution du Parlement ouvrant la voie à la tenue d’élections législatives anticipées, a annoncé un responsable de ses services aux agences de presse.Ces élections font suite à la démission du premier ministre Alexis Tsipras le 20 août, qui avait perdu sa majorité au Parlement après l’adoption du plan d’aide à la Grèce, pourtant rejeté lors du référendum du 5 juillet.Lire la chronologie : En Grèce, neuf plans d’austérité, trois plans d’aide et une démission Tout savoir sur l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers Europa League : tirage clément pour l’OM, relevé pour les Verts • Mis à jour le 28.08.2015 à 14h21 Le tirage au sort des poules de l’Europa League s’est déroulé, vendredi 28 août à Monaco, lors d’une cérémonie présentée par le journaliste anglais Darren Tulett. Parmi les 48 clubs sélectionnés pour les phases de groupes de la compétition figurent quatre formations hexagonales : Bordeaux, Monaco, Marseille et Saint-Etienne.Pour cette édition, l’Union des associations européennes de football (UEFA) a instauré que les onzes Russes du Lokomotiv Moscou et du FC Krasnodar ne puissent pas rencontrer les Ukrainiens du FK Dnipro Dnipropetrovsk à ce stade du tournoi – l’autre club russe, le Rubin Kazan, étant de toute façon dans le même chapeau que ce dernier.Tirage clément pour l’Olympique de MarseilleLe club phocéen a hérité du groupe F. En raison de son classement UEFA, il se trouvait dans le 1er chapeau. Les hommes de Michel affronteront les Portugais de Braga, les Tchèques du Slovan Liberec et les Néerlandais du FC Groningue.L’AS Monaco hérite de TottenhamLe club de la Principauté, qui avait atteint les quarts de finale de la Ligue des champions la saison passée, sera opposé dans le groupe J aux Londonniens de Tottenham, aux Bruxellois d’Anderlecht et aux Azéris du FK Qarabag.Une poule relevée pour les VertsSaint-Etienne hérite d’un difficile groupe G. S’ils veulent se qualifier, les hommes de Christophe Galtier devront se défaire des Ukrainiens du FK Dnipro Dnipropetrovsk et des Italiens de la Lazio de Rome. Ils seront aussi opposés aux Norvégiens de Rosenborg.Les Girondins dans le viseur des Reds et de KazanDans le groupe B, les Bordelais devront se défaire des Anglais de Liverpool et des Russes du Rubin Kazan. Leur troisième adversaire est le club suisse de Sion. La culture hipster, un business qui a tout pour durer Alice Pfeiffer Cette bohème néolibérale, souvent caricaturale dans sa façon de s’habiller ou de manger, sait mieux que quiconque allier mode de vie alternatif et sens des affaires. A force d’entendre moquer leur chemise à carreaux et leur fixie (vélo à pignon fixe), leurs chips de kale et leur barbe, on pensait les hipsters en voie d’extinction. Mais ils semblent plus solides que l’air du temps qu’ils expirent.D’ailleurs, leur mode de vie et leurs codes stylistiques dépassent largement les frontières des quartiers dans lesquels ils ont émergé (3e arrondissement et Est parisien, Brooklyn à New York, Shoreditch à Londres, Kreuzberg et Prenzlauer Berg à Berlin, Södermalm à Stockholm). Ils s’installent même rive gauche à partir du 3 septembre.A la lisière de Saint-Germain-des-Prés, dernière enclave des intellectuels parisiens, Le Bon Marché (7e arrondissement), temple de la bourgeoisie depuis plus d’un siècle, s’aventure du côté bohème de la force en consacrant son exposition annuelle au quartier de Brooklyn qui, s’il était une ville, serait la cinquième des Etats-Unis en nombre d’habitants, juste derrière Chicago. On pourra donc s’offrir, rue de Sèvres, un tatouage assorti à une besace en cuir végétal ou grignoter un brookie, savant mélange de cookie et de brownie.Brooklyn, le berceauBanlieue très pauvre pendant la majeure partie du XXe siècle, Brooklyn a vu grandir les réalisateurs Woody Allen et Spike Lee et le rappeur Jay-Z. Elle a commencé, dans les années 1990, à attirer une population peu fortunée fuyant les loyers exorbitants de Manhattan, avant de devenir une destination de choix d’une jeunesse anticonformiste et créative.C’est ce qui a attiré l’attention du Bon Marché : l’émergence des hipsters, non pas comme tendance de mode, mais comme phénomène de société. « C’est une bohème urbaine, riche de son entraide, avec une volonté de production et de consommation alternatives, explique Lise Attia, directrice commerciale du Bon Marché, à l’initiative de l’exposition “Brooklyn Rive Gauche”. Notre clientèle est en quête d’authenticité, de créateurs investis et d’histoires qui ont du sens. »A Lire (édition abonnés) : Hipsters, la nostalgie du coolSi le terme « hipster » apparaît dans le milieu du jazz dans les années 1940 pour désigner une jeunesse avant-gardiste à l’élégance travaillée, il désigne aujourd’hui une attitude anticonformiste bien particulière, « hip » (« branchée »). Les hipsters baignent dans l’entrepreneuriat, achètent et vendent local et montent des microbusiness. Etes-vous bobo ou hipster ? La culture hipster est devenue un phénomène commercial et sociologique mondial, qui impose de nouvelles règles dans les villes occidentales. Pour l’économiste Douglas McWilliams, ces hipsters ont hérité de la volonté des golden boys des années 1990 — mais s’expriment au travers de valeurs plus populaires, loin de l’ostentation, aujourd’hui jugée de mauvais goût. « Les Ferrari et le champagne d’antan ont été remplacés par des tickets de métro, des vélos et des cappuccinos à emporter », dit-il. A Madrid, l’église « hipster » de Saint-Antoine Alice Pfeiffer Journaliste au Monde « La question des alliances et du pouvoir » au cœur de la crise d’EELV • Mis à jour le 28.08.2015 à 17h24 Manon Rescan A EELV, on minimise la crise : « C’est l’opération des Pieds nickelés » EELV entre crise interne et résultats mitigés aux dernières élections Manon Rescan Journaliste au Monde Le stade de Tokyo sera prêt pour les Jeux de 2020, pas pour le Mondial de rugby de 2019 Rugby : le Japon sommé de revoir sa Coupe du monde 2019 Le nouveau projet prévoit de réduire le nombre de sièges fixes de 80 000 à 68 000 places, avec une possibilité d’extension éphémère à 80 000 uniquement pour les grands événements. Le coût de construction passe ainsi à 155 milliards de yens (1,3 milliard de dollars), contre les 252 milliards de yens (1,8 milliard d’euros). De quoi satisfaire la population, qui s’opposait avec virulence à cette construction au design futuriste et dont le prix avait doublé par rapport aux estimations initiales. Ce qui avait conduit Shinzo Abe à abandonner le projet en juillet.« Transmettre la tradition et la culture exquises du Japon au reste du monde »Exit le futurisme, retour aux sources. Selon les termes du nouveau projet, le futur stade olympique de Tokyo va « transmettre la tradition et la culture exquises du Japon au reste du monde » et s’intégrer dans l’environnement historique et esthétique du cœur de Tokyo, sanctuaire de la culture shinto traditionnelle, grâce à l’emploi de matériaux en bois. Il appelle à un plan plus « réaliste » tout en poursuivant l’effort de réduction des coûts.Ainsi, le futur stade olympique, qui sera principalement utilisé pour les épreuves d’athlétisme pendant les Jeux, aura un toit partiel juste au-dessus des sièges des spectateurs. De nouveaux appels d’offres doivent être lancés et les entrepreneurs seront choisis avant la fin de décembre. La construction devrait débuter avant décembre 2016. D’ici là, le trou béant du chantier interrompu subsistera dans le quartier historique. Le temps presseLe temps presse. « Nous devons nous assurer que le nouveau stade national sera terminé à temps pour l’ouverture des Jeux de 2020 », a déclaré le Premier ministre au début de la réunion de vendredi. Le calendrier de construction révisé va être extrêmement serré. Malgré cela, le stade ne sera pas en mesure d’accueillir la Coupe du monde de rugby de 2019, comme initialement prévu.Selon les termes du plan approuvé vendredi 28 août, le stade doit être prêt en avril 2020, mais le texte appelle à poursuivre les efforts afin que tout soit terminé dès janvier 2020, comme le réclame le CIO. Lors de sa visite à Tokyo la semaine dernière, le vice-président du CIO, John Coates, avait demandé au comité olympique japonais de respecter un calendrier « responsable », tout en notant qu’il n’avait pas insisté plus tôt sur la capacité impérative de 80 000 places. Irak : réouverture de la « zone verte », un quartier ultra-sécurisé à Bagdad • Mis à jour le 28.08.2015 à 15h10 En Irak, la brigade des Lions victorieux d’Allah Irak : le Parlement, sous pression de la rue, vote des réformes anticorruption Les grandes marques du luxe au révélateur de la crise chinoise • Mis à jour le 28.08.2015 à 14h29 Nicole Vulser En Chine, le yuan subit la plus forte perte hebdomadaire de son histoire Quand la Chine s’éveille au luxe Dans l’univers du luxe, Hongkong perd de son attrait Olivier Abtan, directeur associé de Boston Consulting Group, n’est pourtant pas « très inquiet à court terme ». Au plan mondial, les ventes aux Etats-Unis sont reparties à la hausse. Et malgré un constant tassement de la croissance du produit intérieur brut de la Chine, la consommation n’y a pas pour autant ralenti. Dernier signe positif, la hausse annuelle de 10 % des salaires dans le pays accroît chaque année la constitution d’une classe aisée, cible rêvée des marques de luxe. Nicole Vulser Journaliste au Monde A EELV, on minimise la crise : « C’est l’opération des Pieds nickelés » • Mis à jour le 28.08.2015 à 15h28 Raphaëlle Besse Desmoulières EELV : « Le départ de Rugy n’est pas une scission, c’est une trahison » Jean-Vincent Placé, l’écolo qui veut être enfin ministre Même son de cloche du côté de Daniel Cohn-Bendit, qui estime que Jean-Vincent Placé et François de Rugy ont quitté EELV pour essayer « d’avoir un strapontin au gouvernement ». « S’ils veulent la même chose, pourquoi n’ont-ils pas annoncé leur départ ensemble ? En sortant le premier, Rugy a coupé l’herbe sous le pied de Placé », s’est interrogé l’ancien eurodéputé dans un entretien à Libération. « Ce qui est triste, c’est qu’il y a encore des militants à Europe écologie qui se battent pour monter une campagne écolo pour les régionales, déplore celui qui était à l’origine de la création du parti, à la fin de 2010. Et ils se retrouvent pris en otage entre les lignes défendues par Jean-Vincent Placé et Cécile Duflot. »David Cormand dit toutefois qu’il ne s’opposera pas à ce que M. Placé reste dans ses fonctions au Sénat. « C’est un très bon président de groupe, qui sait faire vivre la diversité, estime-t-il. La présidence du Sénat est moins contestée qu’à l’Assemblée nationale. » Il en ira sans doute différemment au Palais-Bourbon, où personne n’imagine que M. de Rugy puisse rester coprésident. Depuis plusieurs mois, c’est le lieu où se cristallisaient les tensions entre soutiens et opposants au gouvernement. Les proches de Cécile Duflot réclament toujours un rééquilibrage de la parole du groupe, jugée trop favorable aux premiers. Avec sa coprésidente, Barbara Pompili, M. de Rugy devrait faire des propositions à ses collègues, qui doivent se retrouver le 2 septembre pour en discuter.A trois mois des régionales, le départ de deux figures majeures du parti écologiste est une bien mauvaise nouvelle pour une formation qui joue gros en décembre. D’autant que les défections pourraient ne pas s’arrêter là, même si, jeudi soir, Mme Pompili assurait qu’elle préférait encore se battre « de l’intérieur », tout comme Eric Alauzet, député du Doubs. « On n’est pas dans une logique de scission mais d’épuisement des personnes, du mouvement et du corpus idéologique », assurait ce dernier. Quant à Denis Baupin, député de Paris, il semble difficile qu’il claque la porte d’un mouvement dirigé par sa femme, Emmanuelle Cosse. « Moi ma décision n’est pas prise aujourd’hui de quitter EELV », a-t-il déclaré à l’AFP vendredi.A EELV, on se prépare toutefois à d’autres départs. « Comme ils sont dix, ils vont partir séparément tous les deux jours pour faire le plus de buzz possible, mais ils ne seront jamais que dix », veut croire un dirigeant du parti. Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Un suspect arrêté en Thaïlande dans l’enquête sur l’attentat de Bangkok Carnage dans le centre de Bangkok Outre les matériaux de fabrication d’explosifs, la police a « trouvé des dizaines de passeports dans sa chambre », a ajouté le responsable de la police à la télévision. Les forces de l’ordre ont diffusé une photo de l’homme lors de son arrestation dans son appartement, avec les objets saisis placés sous scellés et disposés sur le tapis à ses pieds. « Nous ne pouvons pas encore dire s’il s’agit de l’homme du portrait robot, établi à partir d’images de vidéo surveillance, d’un homme soupçonné d’avoir posé la bombe ». L’imprévisible pétaudière thaïlandaise Un soldat français tué dans un tir accidentel au Mali • Mis à jour le 29.08.2015 à 12h52 Barkhane : « le plus grand théâtre français depuis la seconde guerre mondiale » Enfermés pendant un an pour simuler un voyage vers Mars En Egypte, trois journalistes d’Al-Jazira condamnés à trois ans de prison Le 29.08.2015 à 11h04 • Mis à jour le 29.08.2015 à 13h18 Le journaliste égyptien Baher Mohamed a été condamné à trois ans de prison ferme. Crédits : ASMAA WAGUIH / REUTERS Les appels de la communauté internationale à clore cette affaire n’auront pas suffi. Samedi 29 août, trois journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazira ont été condamnés à trois ans de prison ferme par un tribunal égyptien.L’Australien Peter Greste, le Canadien Mohamed Fahmy et l’Egyptien Baher Mohamed sont accusés d’avoir « diffusé de fausses informations » pour soutenir les Frères musulmans, la confrérie de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l’armée en 2013.« Une attaque contre la liberté de la presse »Ils avaient été arrêtés en décembre 2013, alors qu’ils couvraient la sanglante répression des pro-Morsi, sans l’accréditation obligatoire pour tous les médias. Un tribunal égyptien les avait dans un premier temps condamnés à des peines de sept à dix ans de prison en juin 2014. Cette décision avait provoqué un tollé international. La Cour de cassation égyptienne avait ordonné en début d’année que les trois journalistes soient rejugés.Al-Jazira a condamné samedi, sur son site, un verdict « qui défie toute logique et bon sens », constituant « une attaque délibérée contre la liberté de la presse ». Lire notre synthèse de cette affaire Ces Allemands qui accueillent les réfugiés à bras ouverts • Mis à jour le 29.08.2015 à 13h07 Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Les attaques contre les réfugiés et les centres qui les abritent dominent, à juste titre, l’actualité allemande. Mais il y a une autre Allemagne. Celle des innombrables bénévoles qui, chaque jour, aident les réfugiés à affronter une ultime épreuve : la bureaucratie allemande.A Berlin, dans le quartier populaire de Moabit, l’immense parc qui jouxte les bâtiments de la direction des affaires sanitaires et sociales de la ville s’est transformé en un véritable campement. Du linge sèche sur les haies. On y voit beaucoup d’hommes, des femmes, de très jeunes enfants. Les premiers essaient de ne pas trop s’éloigner du bureau d’accueil, au cas où un fonctionnaire appellerait – enfin – leur numéro ; les secondes s’occupent des plus petits.A l’issue d’une attente de plusieurs jours, les réfugiés espèrent enfin obtenir le document et le billet de train qui leur permettra de rejoindre le centre d’hébergement provisoire où ils sont affectés, quelque part dans ce pays dont ils ne parlent pas la langue.Heureusement, des bénévoles font office de traducteurs, proposent en permanence des boissons, de la nourriture et tentent de répartir les biens les plus précieux : des chaussures, des vieux téléphones portables et des poussettes.Des centaines d’associationsEn effet, quelques dizaines de mètres plus loin, une association, Moabit hilft ! (« Moabit aide ! »), a pris possession d’un autre bâtiment. Elle y reçoit les dons de la population et les distribue presque immédiatement. Chaque jour, son site Internet précise les besoins en temps réel. Mercredi 26 août, il s’agit de couvertures, de fruits, des voitures d’enfants et, « comme toujours », d’argent pour le taxi, de tickets de transports, de téléphones avec le câble de raccordement et de cartes SIM. Des associations comme celle-là, il en existe des centaines à travers tout le pays. Pro-Asyl, une des structures les plus connues en Allemagne, se félicite, elle, d’avoir désormais 20 000 adhérents, grâce à l’arrivée de 2 000 nouveaux membres en sept mois. A Berlin, le Tagesspiegel raconte comment, dans le quartier de Köpenick, les mêmes habitants qui s’étaient opposés – en vain – à l’installation d’un foyer de réfugiés près de chez eux en 2014, ont désormais créé une association qui vient en aide à ces indésirables devenus leurs voisins.Même la Saxe, bastion des néonazis, offre des exemples positifs. Samedi 22 août, le quotidien régional, la Sächsische Zeitung, rendait compte des violences contre le foyer de Heidenau commises la veille, mais consacrait aussi près d’une page à ces Allemands qui ont décidé d’accueillir un réfugié chez eux. Samedi, le quotidien allemand Bild, le plus lu dans le pays, a même pris part au débat, appelant les Allemands à leur « tendre la main ».L’engagement, un acte politiqueL’engagement des bénévoles a littéralement explosé ces dernières années (+ 70 %), ont confirmé au printemps des chercheurs de l’université Humboldt de Berlin et d’Oxford. Ceux-ci ont réalisé fin 2014 une étude auprès de 460 bénévoles et 70 organisations venant en aide aux réfugiés en Allemagne. Qui s’engage ? Essentiellement des femmes, plus diplômées que la moyenne, et des personnes issues de l’immigration. Très majoritairement, les personnes interrogées vivent leur engagement comme un acte politique et pas seulement humanitaire. Même les stars s’y mettent. Notamment l’acteur et réalisateur Til Schweiger. Célèbre pour son rôle du commissaire dans « Tatort », série policière-culte en Allemagne, Til Schweiger a annoncé qu’il créait une fondation pour ouvrir en Basse-Saxe un foyer de premier accueil qui se voudra exemplaire (avec connexions Internet et activités sportives offertes). Parmi les membres-fondateurs, Joachim Löw, l’entraîneur de la Mannschaft.Les réactions n’ont pas été que positives : non seulement l’acteur s’est fait copieusement insulter sur les réseaux sociaux, mais un individu s’est introduit dans sa propriété, dimanche 23 août, tentant de sectionner un câble d’alimentation électrique. Un acte « sans doute politique » selon la police. Même ultraminoritaire, l’extrême droite est rarement très loin. Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Un ministre des finances grec qui plaît enfin à Bruxelles • Mis à jour le 29.08.2015 à 09h36 Alain Salles (Athènes, envoyé spécial) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Entre la Grèce et ses créanciers, des négociations… dans le calme En Grèce, « le système en place était un cocktail de fraude et de corruption » A Bruxelles, on apprécie aussi le maintien à son poste du ministre chargé de la lutte contre la corruption, Panagiotis Nikoloudis, et celui du responsable de la fiscalité, Tryphon Alexiadis. Autant de gages, espère-t-on, de la volonté de poursuivre les réformes. Le calendrier de l’automne est très chargé pour mettre en place les mesures votées en août sous la pression des créanciers.Les premiers sondages indiquent une avance de Syriza pour les élections, mais l’écart se réduit avec la droite de Nouvelle Démocratie. Contesté au sein de son parti, M. Tsipras aura du mal à avoir une majorité absolue. Le profil œcuménique de M. Chouliarakis pourrait alors s’inscrire dans la durée. Alain Salles (Athènes, envoyé spécial) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles L’Europe cherche la parade après l’attaque du Thalys • Mis à jour le 29.08.2015 à 10h09 Elise Vincent Une semaine après l’attaque du Thalys Amsterdam-Paris, vendredi 21 août, par un jeune Marocain lourdement armé, fiché pour son islamisme radical, une réunion des ministres européens des affaires intérieures et des transports devait avoir lieu, samedi 29 août, place Beauvau, à Paris. Au programme : le renforcement de la sécurité à bord des trains et l’amélioration de l’échange d’information entre services de renseignement, alors que le massacre n’a été évité que par miracle, grâce à l’intervention des passagers.L’ensemble des pays ayant des liaisons ferroviaires transfrontalières avec la France – Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Italie et Espagne – devaient être présents. Le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, était aussi attendu. Organisé sur le modèle de la réunion convoquée à Paris dans la foulée des attentats de janvier, ce rendez-vous ne devait pas déboucher sur des annonces martiales. Il devait toutefois être l’occasion de faire progresser un certain nombre de dossiers.Pas question en effet d’équiper toutes les gares de portiques de sécurité, comme les aéroports. Une mesure jugée impossible à mettre en œuvre par les experts en raison du volume de passagers. « Les marges de progression existent », assure-t-on toutefois au ministère de l’intérieur, à l’initiative de la réunion.Patrouilles « mixtes »Ainsi, l’idée de donner à des personnels autres que policier des moyens accrus de contrôle des passagers ou des bagages devait être sérieusement discutée. En France, cela pourrait concerner les 3 000 agents de la sûreté ferroviaire. Actuellement, ces hommes armés sous tutelle de la SNCF peuvent seulement contrôler les billets ou intervenir s’ils sont témoins d’une altercation.Après les attentats de janvier, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait par ailleurs pris des dispositions pour que les policiers municipaux – en première ligne pour les contrôles d’identité – puissent plus largement « expérimenter » des terminaux informatiques portables sécurisés où ils aient accès au fichier des personnes recherchées. L’intérêt d’étendre ces expérimentations pourrait être rappelé samedi.Dans le même esprit, les ministres européens pourraient s’accorder pour renforcer les patrouilles « mixtes » qui circulent déjà à bord des trains (composées de policiers français et belges, par exemple). Reste à savoir comment et avec quels effectifs : Vigipirate, en France, mobilise déjà quelque 30 000 gendarmes, policiers ou militaires affectés à plus de 5 000 lieux sensibles.Frontières « extérieures » et « intérieures »Le sujet délicat des contrôles d’identité devait également s’inviter à la table des discussions. L’enjeu : les développer, les rendre plus efficaces, ou mieux les cibler sans toucher à l’esprit de Schengen et prêter le flanc aux accusations de discriminations au faciès. Lundi 24 août, le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, a créé un début de polémique en assurant qu’il préférait « qu’on discrimine pour être efficace plutôt que de rester spectateur ».L’ambition du ministre de l’intérieur sur le sujet est plutôt d’utiliser les latitudes juridiques du code Schengen pour multiplier des contrôles « approfondis » aux frontières « extérieures » de l’Europe (Bulgarie, Grèce, etc.). Soit des contrôles qui ne se contentent pas d’une simple vérification de documents, mais prennent le temps d’interroger les fichiers de personnes recherchées. Pour les frontières « intérieures » de l’Europe, M. Cazeneuve plaide pour la multiplication de contrôles « simultanés » et « coordonnés » entre pays membres.Les contrôles d’identité apparaissent d’autant plus comme un élément clé qu’ils sont le seul moyen de repérer les individus fichés et d’actualiser les données les concernant. Les fameuses fiches « S » n’impliquent pas forcément de surveillance physique. S’il existe des zones d’ombre dans le parcours du tireur du Thalys, c’est en partie parce qu’il a échappé à des contrôles d’identité ou que, s’il en a été l’objet, son nom n’a pas été passé au filtre des fichiers centraux. L’information a pu, de fait, ne pas remonter jusqu’aux services de renseignements européens.Un souci de taille, dans le cas français, pour la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Environ 5 000 personnes font l’objet d’une fiche S en France, la DGSI n’a pas les moyens, à elle seule, de les actualiser rapidement. La fiche S n’est pas « une boule de cristal », nuance toutefois un haut fonctionnaire de police. En clair, même à jour, elle n’aurait pas forcément empêché Ayoub El-Khazzani de monter à bord du Amsterdam-Paris armé jusqu’aux dents et de passer à l’acte.Echange d’informationsLe troisième axe de travail de la réunion devait de facto concerner le serpent de mer qu’est l’amélioration du partage du renseignement entre Etats membres. Suite à l’attaque déjouée du Thalys, les services espagnols, belges, allemands et français se sont poliment renvoyé la responsabilité du suivi d’Ayoub El-Khazzani. « En fait, le système d’échange d’informations entre Etats membres n’est pas mauvais, mais il ne s’adapte pas assez vite, les djihadistes se sont améliorés », décrypte un bon connaisseur des dossiers de terrorisme.De l’avis général, les « équipes communes d’enquête », qui permettent la coopération entre services policiers et judiciaires de deux Etats sur des affaires ciblées, fonctionnent bien. Mais le système d’information Schengen (SIS) reste un maillon faible du dispositif. Cette énorme base de données centralise notamment les fichiers de personnes recherchées. « Il faudrait inviter tous les Etats à y verser leurs informations, certains le font, d’autres non, ou ne mettent pas tout », explique le même haut fonctionnaire de police tout en pointant les limites de l’exercice. Le SIS, comme Europol, l’agence européenne de police, pâtissent des habitudes des services qui privilégient les relations bilatérales pour protéger leurs sources.Samedi, les ministres européens devaient enfin aborder le projet de PNR européen (Passenger Name Record). Ce fichier pourrait centraliser toutes les informations (identité, trajet, réservation d’hôtel, etc.) de personnes voyageant par avion. Bloqué au Parlement européen depuis 2011 pour des questions de protection des données personnelles, le PNR a finalement été adopté, le 15 juillet, par la commission des libertés civiles. L’objectif est d’arriver à une adoption définitive d’ici la fin de l’année, mais les discussions qui incluent Commission, Conseil et Parlement européens sont périlleuses.Bien qu’il concerne le transport aérien, le PNR aurait pu fortement aider dans le cas d’Ayoub El-Khazzani, insiste-t-on place Beauvau. « Si on avait eu le PNR, on aurait pu savoir, par exemple, quand il était rentré de Turquie [porte d’entrée traditionnelle des candidats au djihad vers la Syrie] après y être parti en mai 2015. Il aurait “sonné” à l’aéroport d’Istanbul, on aurait pu éventuellement anticiper et déclencher une action judiciaire à sa sortie de l’avion. » Le contexte LégislationsAdoptée le 4 novembre 2014, la loi antiterroriste instaure notamment une interdiction administrative de sortie du territoire et un délit d’« entreprise terroriste individuelle » pour mieux lutter contre les « loups solitaires ».Adoptée le 24 juin, la loi sur le renseignement renforce les moyens des services, surtout pour la captation des données sur Internet. Elle légalise aussi certaines pratiques jusque-là dans une zone grise juridique, comme l’utilisation d’appareils interceptant toutes les communications dans un rayon donné.CoordinationLe ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a décidé fin juin de créer un état-major pour la prévention du terrorisme, placé directement auprès du ministre. Sa mission : mieux coordonner l’action des services qui travaillent en parallèle sur ces questions. Elise Vincent Journaliste au Monde Un week-end chargé sur les routes pour les retours de vacances Le dernier week-end d’août s’annonce chargé sur les routes de France, en raison des retours de vacances. Bison Futé a classé la journée de samedi 29 août en rouge dans le sens des retours (en vert pour les départs), et celle de dimanche en orange.L’autoroute A1 est bloquée dans les deux sens depuis vendredi soir au niveau de Roye, dans la Somme, par des gens du voyage réclamant la libération du fils d’une des victimes de la fusillade de Roye, qui a fait quatre victimes mardi 25 août, et des itinéraires de contournement ont été mis en place.Mis à part ce blocage de l’axe nord, Bison Futé préconise d’éviter les axes de contournement des grandes agglomérations et les grands axes de transit pour les départs entre 11 heures et 18 heures et pour les retours entre 10 heures et 21 heures ce samedi.Si la journée de dimanche n’est pas classée rouge dans le sens des retours, Bison Futé conseille néanmoins d’éviter le retour sur les agglomérations entre 10 et 20 heures.Lors du week-end du 8 août dernier, les bouchons sur les routes de France ont atteint un pic record de 972 kilomètres. Malgré les tensions, le Venezuela ferme une autre partie de sa frontière avec la Colombie Le président du Venezuela Nicolas Maduro a annoncé vendredi 28 août la fermeture d’un deuxième secteur de la frontière avec la Colombie, au lendemain du rappel des ambassadeurs des deux pays.« Pour la nettoyer du paramilitarisme, de la criminalité, de la contrebande, des enlèvements, du trafic de drogue, j’ai décidé de fermer la frontière de la zone numéro 2 dans l’Etat de Tachira », dans le nord-ouest du Venezuela, a déclaré le président Maduro devant des milliers de partisans à Caracas. Au cours d’un discours enflammé, le chef de l’Etat a expliqué que la fermeture interviendrait à partir de 5 heures (11 h 30 en France) samedi et qu’il allait mobiliser « 3 000 hommes pour débusquer les paramilitaires jusque sous les pierres ».Lire : Chaos après la fermeture de la frontière entre le Venezuela et la Colombie Il s’agit du deuxième secteur frontalier de cet Etat qu’il ferme depuis qu’il a décrété la semaine dernière l’état d’exception pour 60 jours et expulsé un millier de Colombiens installés au Venezuela. Cette décision est intervenue après une embuscade à la frontière, dans laquelle trois militaires et un civil ont été blessés, et attribuée par le Venezuela à « des paramilitaires » colombiens. Les deux pays ont depuis rappelé leurs ambassadeurs respectifs pour consultations.Rencontre en vue ?M. Maduro a pressé vendredi son homologue colombien Juan Manuel Santos de venir à sa rencontre pour trouver une solution à la crise. « Je suis prêt à rencontrer le président Santos pour parler de ces sujets quand il veut, où il veut et comme il veut. (…) Le temps est venu de nous voir en face à face vous et moi et de résoudre cette affaire », a affirmé M. Maduro.A Bogotá, la ministre colombienne des affaires étrangères Maria Angela Holguin avait dit peu avant que « le président Santos a appelé pendant le week-end le président Maduro et le président Maduro n’a pas répondu ».Le président colombien a demandé que ses compatriotes expulsés soient traités avec dignité et appelé à une réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères de l’UNASUR (Union des nations sud-américaines). Une réunion de l’organisation est prévue le 3 septembre à Quito, a annoncé Mme Holguin. Les Colombiens disent avoir été expulsés sans ménagement, certains d’entre eux ont vu les forces de l’ordre vénézuéliennes détruire leur maison. La Nouvelle-Orléans, citadelle menacée par les eaux Le mur gris barre l’horizon. Une muraille de béton de plus de six mètres de hauteur qui court tout le long de la limite ouest du Lower Ninth Ward, à La Nouvelle-Orléans. Elle épouse le tracé du canal qui relie le Mississippi au sud, le lac Pontchartrain au nord et le mal nommé lac Borgne, totalement ouvert sur l’océan, à l’ouest. Le 29 août 2005, gonflées par les vents de l’ouragan Katrina, les eaux du chenal avaient emporté la digue qui protégeait ce quartier populaire. Les flots furieux avaient tout submergé, précipitant même unebargetel en bélier contre les maisons de bois installées en contrebas, balayées en un instant. Cette barge en perdition était devenue l’un des symboles du désastre. Ce passé, la vieille dame de la maison située à l’angle des rues Prieur et Deslonde ne veut plus en entendre parler. Trop douloureux. Dan Cunningham, qui habite un peu plus loin, se souvient, lui, qu’il n’avait pas quitté La Nouvelle-Orléans avant l’ordre d’évacuation donné le 28 août. Il s’était alors réfugié à Bâton-Rouge, à 130 kilomètres de là, tout comme le doyen du quartier, Freddy Robinson. « Ma fille au téléphone me suppliait : pars, pars, me disait-elle, elle avait raison », raconte ce dernier. L’un des amis de Dan Cunningham n’avait pas voulu quitter le quartier. Quelques heures plus tard, son nom s’ajoutait à la liste des 1 836 victimes identifiées de l’ouragan. Entre 2000 et 2010, le Lower Ninth Ward a perdu les trois quarts de ses habitants, chassés par Katrina. La reconstruction a tardé, et elle est encore loin d’être achevée. Il a fallu se battre contre le projet de la municipalité de convertir une partie du quartier en espace vert, lutter pour obtenir des indemnisations. Les arbres qui ont poussé là où s’élevaient les maisons anéanties sont déjà grands et vigoureux. De nombreux blocs géométriques délimités par le plan hippodamien n’ont encore qu’une poignée de maisons, au lieu d’une bonne vingtaine avant Katrina. Les futurs élèves de l’école en travaux qui ouvrira bientôt ses portes près de la maison de Freddy Robinson viendront principalement d’autres quartiers. Une muraille de béton de plus de six mètres de hauteur court tout le long de la limite ouest du Lower Ninth Ward, à La Nouvelle-Orléans. Nouvelle-Orléans 10 ans après katrina, quartier Lower Ninth Ward. Nouvelle-Orléans 10 ans après katrina, quartier Lower Ninth Ward. Guérilla juridique Coiffées de panneaux solaires, des maisons à l’architecture parfois audacieuse, qui trahit une tentation de gentrification, cohabitent avec les répliques des pavillons plus modestes de naguère. Dan Cunningham est revenu vivre à Lower Ninth Ward il y a deux ans, tout comme Freddy Robinson ou encore Marie-Belle Nelson-Johns, installée également rue Deslonde, et qui n’imaginait pas finir ses jours ailleurs. « J’ai retrouvé certains de mes voisins, mais ce n’est plus comme avant, il n’y a plus un seul magasin ici », soupire-t-elle. Pour Errol E. Joseph et son épouse, il faudra encore patienter. Ce n’est qu’au terme d’une longue guérilla juridique que le couple a pu obtenir toutes les autorisations et le financement nécessaires pour rebâtir leur maison. Entrepreneur en bâtiment, Errol s’occupe lui-même des travaux avec le soutien de bénévoles venus d’autres Etats américains ou même d’Europe. Tous laissent des messages d’encouragement avec lesquels le couple se promet de tapisser les murs d’une des pièces de sa future demeure. Vivre ailleurs, plus à l’abri, Errol Joseph ne l’a jamais imaginé. « C’est chez moi ici », répète-t-il avec conviction. Dix ans après Katrina, La Nouvelle-Orléans est à l’image du Lower Ninth Ward. Avec 370 000 habitants, sa population est encore nettement inférieure à celle d’avant le passage de l’ouragan (480 000), mais elle en hausse par rapport au recensement de 2010 (340 000). Cette ville baroque, dont l’identité hésite entre ses racines caribéennes et ses attaches américaines, attire de nouveau, ce qui lui a valu d’être saluée par le président Barack Obama lors de sa visite, jeudi 27 août. Les travaux engagés après le désastre lui garantissent désormais une relative sécurité, même si une partie de ses quartiers reste frappée d’une tare rédhibitoire : celle d’être située sous le niveau des eaux qui l’entourent. Cette sécurité prend la forme d’une série de portes, pesant chacune onze tonnes, au bout du London Avenue Canal, au nord de la ville. Elles sont capables, une fois abaissées comme autant de guillotines, de faire barrage aux vagues venues du lac Pontchartrain en cas de crue. En 2005, ces vagues s’étaient engouffrées dans le canal, l’un des nombreux bras rectilignes creusés initialement sur un axe Nord-Sud pour évacuer les eaux des parties les plus basses de la ville, ouvrant des brèches dans les digues et inondant les alentours.« Nous sommes désormais capables de répondre à une hausse du niveau du lac sans pour autant être privés de la capacité de rejeter de l’eau hors de la ville », explique Ricky Boyett, du US Army Corps of Engineers, l’institution chargée de ces travaux pharaoniques, en décrivant le fonctionnement des énormes conduites d’évacuation raccordées à des pompes de forte capacité qui enjambent le dispositif. Dan Cunningham se souvient qu’il n’avait pas quitté La Nouvelle-Orléans avant l’ordre d’évacuation donné le 28 août. Il s’était alors réfugié à Bâton-Rouge. Entre 2000 et 2010, le Lower Ninth Ward a perdu les trois quarts de ses habitants, chassés par Katrina. La reconstruction a tardé, et elle est encore loin d’être achevée. Certaines habitations ont encore les traces de l'ouragan, ici les portes de secours d'une maison à Nouvelle-Orléans dans le Lower Ninth Ward. Freddy Robinson, le doyen du quartier : « Ma fille au téléphone me suppliait : pars, pars, me disait-elle, elle avait raison ». Nouvelle-Orléans 10 ans après katrina, quartier Lower Ninth Ward. En 2005, Marie-Belle Nelson-Johns, installée rue Deslonde, n’imaginait pas finir ses jours ailleurs. « J’ai retrouvé certains de mes voisins, mais ce n’est plus comme avant, il n’y a plus un seul magasin ici ». Le quartier de Lower Ninth Ward assailli par la végétation. London Avenue Canal, au nord de la ville. Pluie de critiques Au lendemain du passage meurtrier de Katrina, les critiques avaient plu sur ce corps d’élite dépendant de l’armée. Responsables des grands travaux décidés après la grande inondation de 1927, ces ingénieurs avaient enserré la ville dans le plus grand réseau de digues de son histoire. Mais le lent affaissement des terres a mis en évidence les faiblesses structurelles de murailles dépourvues de véritable assise et qui se sont effondrées comme des dominos sous l’effet de flots dotés d’une puissance inédite. Les critiques ont été décuplées par la mise en évidence des effets destructeurs de réalisations de ce même corps d’élite, à commencer par le percement d’un canal reliant le Mississippi aux eaux du golfe du Mexique, le Mississippi River Gulf Outlet. Cette autoroute aquatique censée augmenter les capacités portuaires était obsolète dès sa mise en fonction, avec l’accroissement de la jauge des bateaux. Mais, en 2005, elle a procuré à l’ouragan un accès idéal à La Nouvelle-Orléans, jusqu’au Lower Ninth Ward, pendant que la défaillance de ses digues noyait les 100 000 hectares de la paroisse Saint-Bernard, aux portes de la métropole. Un système de défense trop fragile face à Katrina Après la catastrophe, il a fallu l’insistance d’experts néerlandais et l’activisme d’organisations citoyennes, comme Levees.org, pour convaincre les ingénieurs de la nécessité de fermer cet axe stratégique par de nouvelles digues. « Cela a pris un peu de temps », soupire H. J. Bosworth, l’un des experts de cette association. « Les ingénieurs de l’Army Corps considèrent souvent qu’ils sont les seuls à savoir mais, au final, nous sommes satisfaits du résultat. On peut dire que La Nouvelle-Orléans n’a jamais été aussi bien protégée qu’aujourd’hui. » L’eau est pourtant toute proche derrière le mur de béton entourant, là aussi, le canal qui file en ligne droite vers le lac Pontchartrain, bien plus haute que les maisons du quartier. Mais H. J. Bosworth ne doute pas de la solidité du rempart. H. J. Bosworth, l’un des experts de association Levees.org. En 2005, les vagues s’étaient engouffrées dans le canal, l’un des nombreux bras rectilignes creusés initialement sur un axe Nord-Sud pour évacuer les eaux des parties les plus basses de la ville, ouvrant des brèches dans les digues et inondant les alentours. Entre 2000 et 2010, le Lower Ninth Ward a perdu les trois quarts de ses habitants, chassés par Katrina. La reconstruction a tardé, et elle est encore loin d’être achevée. London Avenue Canal, au nord de la ville, lieu de commémoration des victimes de l’ouragan. London Avenue Canal, au nord de la ville, lieu de commémoration des victimes de l’ouragan. Les digues ne peuvent pas tout Ricky Boyett, pourtant, se garde du moindre triomphalisme. « C’est bien de pouvoir montrer tout ce qu’on a fait depuis Katrina, explique-t-il, mais le pire serait que les gens se bercent d’illusions. » « Tout cela permet de limiter les dégâts, assure-t-il, en montrant le barrage qui sera remplacé en aval par un dispositif encore plus perfectionné en construction, mais il faudra toujours se tenir prêt pour une nouvelle évacuation. » Cette crainte d’une trop grande autosatisfaction taraude également John Lopez, qui a dirigé une fondation consacrée à la préservation des eaux salées du lac Pontchartrain et qui s’occupe désormais d’un programme visant celle des côtes. John Lopez plaide depuis longtemps pour une stratégie de « lignes de défense multiples »face aux tempêtes. Une stratégie qui rappelle que les digues ne peuvent pas tout. Les meilleures intentions peuvent se révéler mortelles. Les digues érigées avant et après la grande inondation de 1927 ont certes évité à La Nouvelle-Orléans de subir les excès du Mississippi, « grand fleuve » de son nom amérindien, mais elles ont aussi privé le delta des alluvions charriées jusqu’alors, le privant de munitions face aux attaques incessantes de l’océan. Selon les chiffres de la Coastal Protection et Restoration Authority (CPRA), près de 1 900 miles carrés (4 900 kilomètres carrés) ont disparu des côtes de Louisiane depuis 1930, principalement autour de La Nouvelle-Orléans. Un total de 1 700 miles carrés s’évanouira également d’ici à cinquante ans si rien n’est entrepris. La Nouvelle-Orléans deviendra une île forteresse. Les comparaisons à vertu pédagogique sont devenues monnaie courante pour faire prendre conscience du péril. L’équivalent de la superficie de l’Etat du Delaware est désormais recouvert par l’océan, qui grignote celle d’un terrain de football américain toutes les heures. A ce rythme, Central Park disparaîtrait en un mois, et Manhattan en un an et demi… Dans « les lignes de défense multiples » qui tiennent tant à cœur à John Lopez, la moitié d’entre elles sont naturelles : il s’agit des marais salés, ou d’eau douce, consolidés par la végétation, des bras de mer et des levées naturelles qui ont pour mission de briser l’élan des vagues. De protéger les digues qui protègent les hommes. A l’entrée du bayou Saint-Jean qui donne sur le lac Pontchartrain, John Lopez fait visiter le petit marais qui vient d’être reconstitué sur l’une des rives en tirant profit d’un dragage. En un peu plus d’un an, les herbes et les plantes résistantes à l’eau salée ont enfoui leurs racines dans le sol reconstitué qui résiste désormais aux vagues du lac, réduisant d’autant les risques d’érosion à la base de la digue qui enserre le bayou.« C’est très dynamique et très encourageant, même si c’est aussi coûteux », assure-t-il. L’argent n’est pourtant pas le seul obstacle à la préservation du delta, à l’heure du réchauffement climatique et de la crainte de la montée des eaux. C’est à plusieurs milliers de kilomètres de là, au bâtiment des Archives nationales, près de Washington, qu’il faut se rendre pour rencontrer l’un des procureurs les plus incisifs en ce qui concerne les maux côtiers de la Louisiane. L’écrivain John Barry y travaille à la rédaction d’un ouvrage consacré à une plainte qu’il avait déposée en 2013 avec un collectif contre l’industrie gazière et pétrolière. Un secteur qui irrigue le tissu économique de l’Etat au pélican, avec 50 000 puits forés depuis 1920 – onshore et offshore – et 16 000 kilomètres de pipelines installés. L’influence de cette industrie sur les élus est difficile à contrecarrer. John Barry en a fait l’expérience en n’étant pas reconduit, après avoir déposé la plainte, au conseil d’administration d’un organisme de protection contre les inondations placé sous l’autorité du gouverneur Bobby Jindal – candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016. Il n’a pas été le seul à être ainsi écarté. Cet homme inclassable, à l’ironie grinçante, se sert d’une autre comparaison, pour une autre démonstration :« Quand vous sortez un bloc de glace de votre congélateur, il fond lentement. Si vous le brisez, en revanche, la fonte s’accélère. L’effet est le même avec les dizaines de canauxqui ont été creusés par les pétroliers pour relier leurs plates-formes offshore à la terre ferme. » Cette image revient à l’esprit lorsque l’on emprunte la route qui mène à Port Fourchon, avant-poste sur l’océan, à une heure et demie de La Nouvelle-Orléans. A partir de la petite ville de Golden Meadow, l’eau commence à l’emporter sur la terre. Le long du bayou Lafourche, les panneaux invitant les bateaux à adopter une vitesse réduite, pour éviter que les vagues de leur sillage ne fragilisent plus encore les berges, en disent long sur la fragilité du statu quo. Après Leeville, la route prend d’ailleurs de la hauteur, juchée sur les piles d’un pont interminable, pour éviter d’avoir les pieds dans l’eau. A sa hauteur, le Lac Raccourci est désormais totalement noyé dans la baie de Terrebonne. Plus au sud, les minces îles Timbalier résistent encore, mais pour combien de temps ? Après Leeville, la route prend de la hauteur, juchée sur les piles d’un pont interminable, pour éviter d’avoir les pieds dans l’eau. London Avenue Canal, au nord de la ville. Ricky Boyett, du US Army Corps of Engineers, l’institution chargée de ces travaux pharaoniques, décrit le fonctionnement des énormes conduites d’évacuation raccordées à des pompes de forte capacité. Les énormes conduites d’évacuation raccordées à des pompes de forte capacité, mises en place après katrina par l’armée. La digue qui longe le quartier de Lower Ninth Ward. « Si tu casses, tu répares » Dans les couloirs de l’université Tulane, à La Nouvelle-Orléans, un autre franc-tireur n’a pas de mots assez durs à l’égard de l’impact des compagnies pétrolières sur l’état de la côte. Oliver Houck, qui enseigne le droit et qui est passionné par les questions d’environnement, s’est installé définitivement en Louisiane après avoir bataillé victorieusement contre un projet de drainage du grand marais d’Atchafalayapar le corps des ingénieurs de l’armée, il y a des décennies. « Les pétroliers ne prennent pas leur part de responsabilités, ils préfèrent mettre en cause les digues. Ils connaissent la règle : si tu casses, tu répares. Et ça, ils ne le veulent pas. » Le paradoxe de La Nouvelle-Orléans est qu’une seconde catastrophe va pourtant permettre en partie de lutter contre les effets d’une première. Une partie des indemnités que doit verser la compagnie BP après la pollution entraînée par l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique, en 2010, va alimenter en effet les caisses de la Louisiane et donc permettre de réaliser des travaux engagés après Katrina. La plainte déposée notamment par John Barry aurait toutefois permis de financer davantage encore ces projets de préservation.Un juge, ancien élève du professeur Houck, l’a estimée cependant non recevable, et ce dernier ne s’attend pas à un miracle en appel. La publicité faite à la plainte a cependant accéléré la prise de conscience des périls à venir et des responsabilités humaines pour une catastrophe présentée initialement comme naturelle. Tout comme l’activisme des associations qui avaient pris le relais de rouages administratifs et politiques totalement dépassés par les événements en 2005. Après Katrina, l’architecte David Waggonner a ainsi contribué à amorcer une réflexion publique en mettant en cause des décennies de rapports hostiles de la ville à son environnement aquatique. Installé dans son cabinet de Garden District, quartier élégant de la ville, il manipule comme un talisman la petite maquette d’une coupe de la ville soulignant la profondeur du lit du Mississippi. « Au lieu de vivre contre l’eau qui est partout, glisse-t-il, le temps est venu de vivre avec elle. » John Lopez a dirigé une fondation consacrée à la préservation des eaux salées du lac Pontchartrain, et s’occupe désormais d’un programme visant celle des côtes. Il plaide depuis longtemps pour une stratégie de « lignes de défense multiples » face aux tempêtes. Une stratégie qui rappelle que les digues ne peuvent pas tout. La sécurité mise en place après l'ouragan de 2005 prend la forme d’une série de portes, pesant chacune onze tonnes, au bout du London Avenue Canal, au nord de la ville. Elles sont capables, une fois abaissées de faire barrage aux vagues venues du lac Pontchartrain en cas de crue. Après Leeville, le Lac Raccourci est totalement noyé dans la baie de Terrebonne. Vue du pont, après Leeville. La tempête Erika épargne Haïti, progresse vers Cuba et la Floride • Mis à jour le 29.08.2015 à 08h44 La tempête tropicale Erika, avec son lot de vents violents et pluies torrentielles, survolait Haïti dans la nuit de vendredi à samedi 29 août et devrait faiblir après avoir durement frappé la petite île de la Dominique, faisant au moins 20 morts.Après de fortes averses orageuses, il pleuvait dans la nuit sur la capitale Port-au-Prince, mais faiblement. Un premier bilan du gouvernement haïtien fait état de trois personnes blessées dans l’effondrement d’une maison dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Des inondations ont été enregistrées au moins dans deux communes mais sans dégâts majeurs.Par ailleurs, 254 prisonniers du pénitencier de Gonaïves ont été évacués préventivement, car la prison se situe en zone à haut risque d’inondation. Les autorités ont restreint les déplacements et annoncé l’ouverture des abris d’urgence à travers le pays. Selon les données fournies par le gouvernement, il y a 1 966 abris provisoires dans les dix départements du pays. Disposant de kits sanitaires, de matelas et de stocks alimentaires, ces centres sont capables d’accueillir plus de 47 000 personnes.Etat d’urgence en FlorideDans le dernier bulletin du Centre américain de surveillance des ouragans (NHC), basé à Miami, Erika avançait à 33 km/h. Après son passage au-dessus de l’île Hispaniola, que se partagent Haïti et la République dominicaine, la tempête progressera vers Cuba, qui a mis en état d’alerte certaines de ses régions du sud-est.Les météorologues prévoient qu’Erika s’affaiblisse et redevienne une dépression tropicale samedi. Ils n’excluent pas que la tempête puisse se « dissiper » en passant sur Hispaniola.Mais si elle persiste, Erika peut arriver lundi sur la côte ouest de la Floride, aux Etats-Unis, en tant que tempête tropicale de faible intensité. L’Etat américain a déclaré l’état d’urgence pour s’y préparer, ce qui lui permet de mobiliser davantage de ressources et la Garde nationale. Le blocage de l’autoroute A1 par des gens du voyage a été levé • Mis à jour le 29.08.2015 à 12h37 Les gens du voyages ont levé, samedi 29 août en fin de matinée, le barrage qu’il avaient mis en place la veille sur l’autoroute A1. Vendredi soir, une soixantaine de personnes avaient bloqué l’autoroute dans les deux sens au niveau de Roye, dans la Somme, quatre jours après qu’une fusillade a éclaté dans un camp voisin faisant quatre morts et trois blessés.« Les personnes manifestent pour que le fils d’une des victimes de la fusillade de mardi, actuellement incarcéré à la maison d’arrêt d’Amiens, puisse assister aux funérailles de son père lundi », a indiqué à l’AFP un porte-parole de la préfecture de la Somme. Une décision de justice rendue par la Cour d’appel d’Amiens, qu’ils avaient saisi samedi matin, leur a été favorable. Ils ont donc décidé de mettre fin à cette action.Outre des feux de pneus et de palettes bloquant totalement la circulation dans les deux sens de l’une des autoroutes les plus fréquentées d’Europe, les manifestants, munis de tronçonneuses, avaient coupé des arbres environnants pour alimenter d’autres feux, notamment sur un rond point situé près d’un camp de gens du voyage, sous le regard médusé de touristes, parfois bloqués depuis des heures dans leur voiture.L’autoroute fermée toute la journée A midi, tous avaient quitté les lieux qui étaient à présent investis par les pompiers qui aspergeaient de la mousse sur la chaussée, très dégradée. « Même si les barrages ont été levés, l’autoroute restera a priori fermée aujourd’hui en raison des réparations à effectuer sur la chaussée », a indiqué la préfecture de la Somme, invitant les automobilistes, en cette journée rouge de retour de vacances, « à prendre les déviations indiquées ».L’auteur présumé de la fusillade de mardi après-midi a été mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat, et écroué, a indiqué vendredi le procureur d’Amiens. Grièvement blessé, il a été transféré dans une maison d’arrêt où il pourra continuer à recevoir des soins, a précisé le magistrat, sans donner la localisation de l’établissement « pour des raisons de sécurité ».Lire : Fusillade à Roye : « une violence abjecte », selon Cazeneuve Les journalistes soupçonnés d’avoir voulu faire chanter le roi du Maroc mis en examen • Mis à jour le 29.08.2015 à 13h09 Le Maroc entre stupeur et réjouissance devant « l’affaire des journalistes français » Ligue 1 : Guingamp ramène Marseille à la réalité En déplacement à Guingamp, l’Olympique de Marseille s’est incliné 2 à 0 en ouverture de la 4e journée de Ligue 1, vendredi 28 août. Après une victoire prometteuse (6-0) la semaine dernière à domicile contre Troyes, les Marseillais, dominateurs, ne sont pas parvenus à déstabiliser la défense bretonne.Battu lors des trois premières journées, l’En-Avant Guingamp s’est enfin imposé dans son stade du Roudourou. L’équipe de Jocelyn Gourvennec a marqué par deux fois en contre. Sloan Privat a d’abord fait trembler les filets marseillais à la 72e minute après un beau travail de Jimmy Briand, puis Nicolas Benezet a trouvé la faille à la 89e minute sur une belle frappe en dehors de la surface de réparation. En début de match, les Bretons avaient d’abord raté un penalty. Les Etats-Unis confirment avoir tué un cyberactiviste de l’Etat islamique • Mis à jour le 28.08.2015 à 22h13 Contre l’Etat islamique, l’armée active une cellule de contre-propagande L’Etat islamique, c’est 40 000 tweets en français par jour En 2012, Junaid Hussain, qui n’avait pas encore un profil de djihadiste, avait été condamné par la justice britannique à six mois de prison pour avoir mis en ligne des informations personnelles de l’ancien premier ministre britannique Tony Blair, qu’il avait piratées. Pour la première fois en Turquie, un parti pro-kurde au gouvernement • Mis à jour le 29.08.2015 à 00h35 Après l’échec à former un nouveau gouvernement de coalition, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a approuvé, vendredi 28 août, la composition d’un gouvernement transitoire présenté par son premier ministre, Ahmet Davutoglu, pour gérer le pays jusqu’aux élections législatives anticipées du 1er novembre.Pour la première fois de l’histoire du pays, deux membres du Parti démocratique des peuples (HDP), prokurde, feront partie du gouvernement. Ali Haydar Konca et Muslum Dogan seront respectivement chargés des affaires européennes et du développement.Au cours d’une rencontre avec les responsables provinciaux de l’AKP, Ahmet Davutoglu a accusé les autres partis d’opposition, nationalistes et sociaux-démocrates, d’avoir contraint l’AKP à cette surprenante alliance. Sollicités, les sociaux-démocrates (CHP, deuxième force au Parlement) et les nationalistes (MHP, troisième) avaient tous deux refusé de participer à un gouvernement intérimaire. En vertu de la Constitution, le gouvernement provisoire n’a pas besoin de la confiance du Parlement, l’accord de la présidence suffisant.« Bras politique » du PKKM. Erdogan et son gouvernement ont ouvertement accusé le HDP d’être le bras politique de la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a rompu un cessez-le-feu en vigueur avec Ankara depuis 2012. Fin juillet, la Turquie a déclenché une « guerre contre le terrorisme » visant officiellement l’Etat islamique, mais de fait essentiellement le PKK en Irak et en Syrie.Depuis, plus de 60 membres des forces de sécurité turques sont morts dans des attaques revendiquées ou attribuées au PKK. Ankara affirme avoir tué 771 rebelles kurdes dans le même temps. Des chiffres impossibles à vérifier, les autorités s’appuyant généralement sur les informations des sources de renseignements militaires.Le Parti de la justice et du développement, l’AKP, a perdu lors des législatives du 7 juin la majorité absolue dont il disposait au Parlement. Pour la première fois depuis 2002, le mouvement ne pouvait plus gouverner seul. Cyclisme : Tom Dumoulin surprend Chris Froome sur la Vuelta • Mis à jour le 30.08.2015 à 18h25 Il est l’invité surprise de la première semaine du Tour d’Espagne : le Néerlandais Tom Dumoulin, spécialiste du contre-la-montre et des efforts explosifs, a pris dimanche le maillot de leader de la Vuelta, jusqu’ici sur les épaules du petit gabarit colombien Esteban Chaves.Dumoulin, leader de l’équipe Giant-Alpecin, a confirmé qu’il pouvait hisser sa carcasse d’1 mètre 85 aussi vite que certains grimpeurs de poche y compris sur des pourcentages redoutables, supérieurs à 20%, comme ceux qui étaient proposés aux coureurs de la Vuelta à Benitatxell (province d’Alicante).Le coureur de 24 ans a attaqué à mi-chemin dans ce terrible col de quatre kilomètres avant d’être repris par Chris Froome, Rafal Majka et Joaquim Rodriguez, le maillot rouge Chaves ayant dû déposer les armes. Le double vainqueur du Tour de France semblait parti pour remporter l’étape quand Dumoulin, à 100 mètres de l’arrivée, s’est une dernière fois dressé sur les pédales pour franchir à bout de forces mais en premier la ligne d’arrivée.Froome a pris la deuxième place de l’étape devant Rodriguez, Majka et l’Italien Fabio Aru. Si la victoire n’est pas là, le leader de Sky a rassuré son équipe en montrant qu’il conservait un bon niveau de forme après un moment de faiblesse lors de la septième étape, qui lui avait coûté une trentaine de secondes.Une minute derrière Dumoulin, qui devrait être moins à son aise sur les successions de cols prévues dans les Pyrénées, les positions se resserrent au classement général : sept coureurs (Rodriguez, Chaves, Nicolas Roche, Alejandro Valverde, Aru, Nairo Quintana et Froome) se tiennent en 21 secondes. Peter Sagan n’avait pas pris le départ de l’étape après avoir été renversé samedi par une moto de l’organisation. Nacer Bouhanni, Daniel Martin et Tejay Van Garderen avaient aussi abandonné après une chute massive. A La Rochelle, Manuel Valls lance la bataille contre le « bloc réactionnaire » en vue de 2017 • Mis à jour le 30.08.2015 à 18h34 Bastien Bonnefous A La Rochelle, Manuel Valls appelle à l’union avec les écologistes pour les régionales Contre le « bloc réactionnaire »Devant les militants socialistes, il a fustigé, à plusieurs reprises, l’absence de « cohérence » de l’opposition, pour mieux insister sur « la constance » de son gouvernement. Sur la politique migratoire, les réformes économiques ou l’école, la droite est « incohérente », affirme Manuel Valls, renvoyant ses différents responsables – Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire – à leurs divergences.Si la droite est désorganisée, le premier ministre estime en revanche que l’expansion politique et idéologique de l’extrême-droite continue. Evoquant sans citer leurs noms les cas récents du chef d’entreprise Charles Beigbeder qui a déclaré qu’« il n’hésitera pas à voter pour le FN », de l’économiste Jacques Sapir qui « appelle à la constitution d’un front anti-euro », et l’invitation de Marion Maréchal-Le Pen par le diocèse du Var, Manuel Valls a décrit la constitution d’un « bloc réactionnaire » et « le risque d’un désastre national ». Pas de réforme fiscalePas question pour le chef du gouvernement que face aux divisions de l’opposition ou au danger de l’extrême-droite, le PS se perde encore pendant deux ans dans ses débats internes. Alors Manuel Valls enfonce. Sur l’économie, « nous continuerons à réformer », assène-t-il, estimant que « la stabilité est le socle de la confiance » et « les zigzags, les sables mouvants de la défiance ». Pas de remise en cause du CICE ou du pacte de responsabilité. Pas de réforme fiscale non plus comme celle souhaitée par l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault qui vient d’écrire un livre sur le sujet. « La réforme fiscale n’est pas dans les tribunes de presse ou les écrits, elle est appliquée », affirme-t-il, citant la baisse des impôts en 2016 – sans chiffrer celle-ci – et la mise en place du prélèvement à la source.Lire : Jean-Marc Ayrault : « Le temps de la réforme fiscale est venu » Les baisses d’impôt seront inscrites dans la loi de finances de 2016, assure Valls Manuel Valls confirme même la préparation d’une réforme du marché du travail pour simplifier « un code du travail si complexe qu’il en est devenu inefficace ». Le sujet est un chiffon rouge pour l’aile gauche du PS et l’annonce provoque quelques sifflets dans la salle. Ce seront les seuls du discours avec ceux qui fusent quand le premier ministre prononce le nom d’Emmanuel Macron. Le ministre de l’économie a été la cible des socialistes pendant le week-end après ses allusions critiques contre les 35 heures. « Il n’est pas question de revenir sur la durée légale du temps de travail, ce débat est clos. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le passé, c’est l’avenir », déclare Manuel Valls après avoir fait taire les sifflets. Le « drame humain » des migrantsLa seule évolution dans le discours du premier ministre est intervenue finalement à propos de la crise des migrants en Europe. Jusqu’à présent, l’ancien ministre de l’intérieur insistait fortement sur la « fermeté » à opposer à « l’immigration économique irrégulière ». A La Rochelle et avant un déplacement lundi à Calais, il a davantage mis l’accent sur « le drame humain » provoquée par l’afflux de réfugiés. « Ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la torture, les oppressions, doivent être accueillis », a-t-il déclaré, appelant à une réponse européenne globale.Par sa défense de l’action gouvernementale et ses attaques contre l’opposition, le discours du premier ministre avait des accents de campagne électorale, à quatre mois des régionales et moins de deux ans de la présidentielle. Manuel Valls a l’intention de profiter de la période de recomposition politique à gauche pour « évoluer, bousculer certains de nos tabous, penser l’avenir pour le façonner ».Un travail mis au service de François Hollande qui est « en train d’accomplir ce défi immense, de réinventer [la gauche] au pouvoir ». Un travail qui pourrait aussi servir ses propres intérêts, si jamais le président de la République ne se représentait finalement pas en 2017. Selon un sondage Ifop pour le JDD, Manuel Valls reste le meilleur candidat pour le PS à la présidentielle : il obtient 35 % d’opinions favorables chez les sympathisants de gauche contre 22 % pour François Hollande. Et chez les sympathisants socialistes, son score augmente encore (45 % contre 30 %). Bastien Bonnefous Journaliste au Monde Lors de sa rentrée, NKM se démarque de la ligne droitière de Sarkozy • Mis à jour le 30.08.2015 à 18h36 Alexandre Lemarié Nathalie Kosciusko-Morizet a effectué sa rentrée, dimanche 30 août, à Paris, en organisant une journée de réflexion placée sous le thème de la « liberté ». Une manière pour la députée de l’Essonne d’investir le débat d’idées, avant sa probable candidature à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017. Celle qui fait figure de modérée au sein de son parti se prépare à concourir à ce scrutin, prévu en novembre 2016, estimant qu’elle est la seule à défendre « la modernité » à droite. « Je vous ai réunis pour travailler à une nouvelle génération d’idées (…) Nous devons nous mobiliser », a-t-elle déclaré devant près de 200 personnes, dont des économistes, des chercheurs ou des militants associatifs.Proposant d’ « inventer une nouvelle offre politique », la vice-présidente des Républicains (LR) s’est clairement démarquée des discours droitiers de son parti. Estimant que son parti est trop focalisé sur la question de l’islam, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a jugé que son camp ne devait pas courir après le Front national sur cette question, comme sur celle de l’immigration. « Aujourd’hui, la seule réponse que l’on semble capable de donner au délitement national, c’est le repli identitaire, comme si l’identité française, qui est complexe et riche, pouvait être réduite à une seule de ses multiples sources », s’est-elle indignée, en s’inquiétant de « la montée des extrêmes » en France et en Europe. « Il faut lutter contre les forces réactionnaires qui nous tentent », a-t-elle insisté.Lire l'entretien : NKM : « Ne tombons pas dans une régression identitaire » Grèce, immigration, Libye... ce que propose Nicolas Sarkozy Primaire à droite : la bataille de l’argent Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP ENI annonce la découverte du « plus grand » gisement de gaz en Méditerranée de l’histoire Le 30.08.2015 à 17h17 • Mis à jour le 30.08.2015 à 19h11 Le PDG du géant de l'énergie italien ENI, Claudio Descalzi, le 20 janvier 2015. Crédits : Andrew Medichini / AP Le géant italien de l’énergie ENI a annoncé dimanche 30 août la découverte du « plus grand » gisement offshore de gaz naturel en Méditerranée dans les eaux territoriales de l’Egypte. Le gisement, surnommé « Zohr », pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes, sur « un secteur de 100 kilomètres carré », assure la compagnie, précisant que cette découverte, « après son développement total », va aider à couvrir « les besoins en gaz naturel de l’Egypte durant des décennies ».« Il s’agit de la plus grande découverte de gaz jamais faite en Egypte et en mer Méditerranée », affirme ENI dans un communiqué, précisant que cette découverte pourrait également « devenir l’une des plus grandes de gaz naturel au monde ».ENI, qui détient la licence d’exploitation du gisement à 100 %, s’est lancé dans l’exploration de cette zone à la suite d’un appel d’offre remporté en janvier 2014. L’entreprise italienne, principal producteur d’hydrocarburants d’Egypte, a creusé jusqu’à 4 131 mètres de profondeur, avant de trouver ce gisement à 1 450 mètres.Bonne nouvelle pour Al-SissiElle va délimiter au plus vite le gisement pour assurer son développement rapide en utilisant au mieux les infrastructures déjà existantes, en mer et à terre. Les opérations de développement devraient durer quatre ans.Le président du conseil italien Matteo Renzi a téléphoné dans la foulée à son « ami » le président Abdel Fattah Al-Sissi pour « discuter ensemble de l’impact de cette découverte sur la stabilité énergétique de la Méditerranée et sur les perspectives de développement de la région ». Le PDG d’ENI, Claudio Descalzi, a estimé que « cette découverte historique sera en mesure de transformer le scenario énergétique d’un pays entier qui nous accueille depuis 60 ans ».Cette découverte est égaloement une bonne nouvelle pour le gouvernement égyptien. L’exploitation de ce gaz en offshore pourrait en effet permettre de garantir une certaine sécurité au moment où l’Egypte est le théâtre d’une vague d’attentats perpétrés par la branche locale de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI). Selon certains experts, l’EI aurait en effet pour projet de toucher l’Egypte d’Al-Sissi au portefeuille, en effrayant touristes et investisseurs internationaux. Basket : la France conclut sa préparation pour l’Euro par une victoire en Allemagne • Mis à jour le 30.08.2015 à 17h17 L’équipe de France de basket a réussi à Cologne son dernier test avant le début de l’Euro à domicile, en s’imposant une deuxième fois contre l’Allemagne (68-63).Sur un terrain trop glissant, dans une étuve peuplée par quelque 18.500 spectateurs, la rencontre a démarré avec 20 minutes de retard et la France a couru derrière le score jusqu’au dernier quart -temps.Vincent Collet a fait jouer avec parcimonie son leader Tony Parker, souhaitant éviter les blessures sur cette patinoire. Les remplaçants de l’équipe de France, notamment Antoine Diot (13 points) à la mène, se sont montrés à la hauteur. Nando De Colo a fini meilleur marqueur des Bleus avec 14 points.Le retour de Boris Diaw sur le parquet en fin de match, placé en défense sur Dirk Nowitzki, a permis à la France de préserver un maigre avantage malgré une très faible réussite aux lancers francs.L’Allemagne, écrasée par la France vendredi à Strasbourg (76-52), sera l’un des possibles adversaires des hommes de Vincent Collet en huitièmes de finale de l’Euro.La France termine sa préparation avec huit victoires en dix matches. Les deux défaites ont été subies à Belgrade contre la Serbie et à Tampere contre la Finlande, qui sera le premier adversaire des Bleus à Montpellier, où se jouera la phase de groupes (05-10 septembre).La phase finale aura lieu à Lille du 12 au 20 septembre. Ligue 1 : Bordeaux et Saint-Etienne concluent leur longue semaine par une victoire • Mis à jour le 30.08.2015 à 19h29 Bordeaux a obtenu son premier succès de la saison en Ligue 1 contre Nantes (2-0), réduit à dix en seconde période, dimanche lors de la 4e journée.Moins de trois jours après leur qualification compliquée obtenue au Kazakhstan en Europa League, les hommes de Sagnol ont montré de belles dispositions et s’éloignent du même coup de la zone dangereuse (10e).Tout le contraire des Canaris, étonnamment amorphes dans la touffeur aquitaine au point que l’on s’est un temps demandé quelle équipe avait fait le long déplacement aux portes de la Chine cette semaine.Hormis une tentative de Sigthorsson un peu trop excentré d’entrée et une frappe dangereuse signée Audel bien sortie par Carrasso (53e), de retour après son entorse de la cheville, la partition des hommes de Der Zakarian a été plutôt inquiétante.De quoi aider les Girondins dans leur opération reconquête, de points et de confiance. Plus entreprenants que face à Reims, leur domination outrancière a longtemps été stérile mais leur abnégation justement récompensée avant la pause.Khazri rate une panenka mais se rattrapeLe détonateur aurait dû être Khazri à la 39e minute. Il l’a été, mais dans les interminables arrêts de jeu du premier acte, dus aux fumigènes lancés par les supporteurs du virage sud. Cinq minutes plus tôt, le Franco-Tunisien manqua complétement sa panenka sur un penalty obtenu par Maurice-Belay, accroché par Djidji (38e).Mais Khazri n’a pas eu le temps de douter car après une combinaison avec Crivelli, il gagnait cette fois son duel avec le portier nantais, qui encaissait son premier but de la saison (1-0, 45e+3).Les Nantais ont semblé se réveiller au retour des vestiaires, jusqu’à l’expulsion de Lenjani (50e) pour une semelle sur Chantôme qui changea les plans tactiques des visiteurs, tout près de concéder un deuxième but suite à un corner de Khazri, dévié de la tête par Saivet et repoussé par Riou. Mais la tête de Yambéré ne trouvait que la transversale (58e).Ce n’était que partie remise pour les Bordelais qui, après plusieurs essais, arrivaient enfin à doubler l’écart par leur seule et unique recrue jusque-là, le Serbe Milan Gagic, d’une frappe des 20 mètres imparables (2-0, 87e).Bastia réduit à neufL’AS Saint-Etienne, elle aussi qualifiée sans briller en coupe d’Europe, s’est imposée (2-1), au stade Geoffroy-Guichard aux dépens d’une équipe de Bastia frustrée, réduite à neuf.Dès la troisième minute, Alexander Djiku, emporté par son élan, s’était rendu coupable d’un jeu dangereux sur Fabien Lemoine, lequel a néanmoins pu reprendre le jeu rapidement. C’est la seconde fois consécutive en championnat que les Verts se retrouvent en supériorité numérique rapidement. A Lorient (1-0), c’est le gardien Benjamin Lecomte qui avait été exclu dès la première minute.L’arbitre Antony Gautier devait exclure ensuite François Kamano en seconde période après un choc avec le gardien Stéphane Ruffier qui a, lui aussi, repris le jeu très vite (72e) : le troisième carton rouge de Bastia cette saison, déjà.Les Verts ont enchaîné un troisième succès consécutif, le second en Ligue 1 où ils pointent au huitième rang (7 points), devancés à la différence de buts par Bastia. L’attaque stéphanoise peu convaincanteLe défenseur central et capitaine Loïc Perrin a donné l’avantage à son équipe en reprenant un corner, peu évident, qu’il avait obtenu après un premier tir sur la barre de Romain Hamouma (21e).Le meneur de jeu Valentin Eysseric, prêté par Nice le 17 août et dont c’était le troisième match avec l’ASSE, a porté le score à 2-1 d’un tir lointain.Entretemps, le Sporting avait égalisé par Gaël Danic qui profitait d’une mésentente entre Lemoine et Kevin Théophile-Catherine (41e) concrétisant une bonne fin de première période avec une occasion de Yannick Cahuzac et une autre de Floyd Ayité.Malgré cette victoire, l’AS Saint-Etienne, qui espère faire signer dans les prochaines heures l’avant-centre slovène Robert Beric (Rapid Vienne), présent dans les tribunes dimanche, n’a, une nouvelle fois, guère brillé par son attaque (4 tirs cadrés sur 20) malgré une nette possession du ballon (64,3 %) et sa supériorité numérique.Eysseric, Nolan Roux, Jean-Christophe Bahebeck ont tour à tour échoué dans leur tentative alors qu’un tir lointain de Benoît Assou-Ekotto passait de peu à côté et la seconde période n’a pas du tout été convaincante dans l’animation offensive avec un seul tir probant de Roux, détourné par Jesper Hansen dans les arrêts de jeu.L’attaquant prêté par le Paris Saint-Germain Jean-Christophe Bahebeck a dû sortir à la mi-temps, victime d’une « baisse de tension », a indiqué le club stéphanois à l’AFP. La rencontre s’est disputée à partir de 14H00 par une température caniculaire de 35 degrés. Le nom du nouveau ministre de l’emploi devrait être connu en début de semaine • Mis à jour le 30.08.2015 à 17h01 Bastien Bonnefous Départ de Rebsamen : dernier couac avant les vacances François Rebsamen démissionne : son successeur reste à trouver Bastien Bonnefous Journaliste au Monde Un des principaux commandants de Boko Haram arrêté Le 30.08.2015 à 15h39 L’agence nigériane de renseignements a annoncé dimanche 30 août l’arrestation de plusieurs hommes soupçonnés d’être de hauts responsables de Boko Haram. Parmi eux figurerait l’un des principaux commandants du groupe islamiste.Le Département de la sécurité d’État (DSS) a indiqué dans un communiqué avoir arrêté Usman Shuiabu, alias Money, et d’autres membres de premier plan du groupe islamiste, entre juillet et août. Ils seraient liés à plusieurs attentats-suicides à travers le pays.« Shuaibu a avoué être le chef de file d’une équipe de neuf membres de la secte, envoyés à partir de la forêt de Sambisa pour perpétrer des attaques. Il a révélé que quatre des neuf ont été utilisés comme kamikazes pour commettre des attentats-suicides », affirme le communiqué. Aux frontières du « califat » de Boko Haram Projets d’attaques contrecarrésLe DSS affirme que l’arrestation de Shuaibu et des autres membres-clés de cette cellule ont mis un frein à la recrudescence d’attentats du groupe islamiste nigérian. Il ajoute également que des projets d’attaques des insurgés sur Lagos, la capitale économique, ont également été contrecarrés par ses agents.Ces dernières semaines, les islamistes ont mené des attaques meurtrières le long des frontières du Nigeria, au Cameroun et au Tchad, dont des attentats-suicides, certains commis par des femmes.Boko Haram a fait plus de 15 000 morts et 1,5 millions de déplacés en six ans d’une campagne violente. Voir le visuel interactif : La violence de Boko Haram expliquée en cartes A La Rochelle, Manuel Valls appelle à l’union avec les écologistes pour les régionales Manuel Valls a opté pour un discours énergique à l’occasion de la clôture de l’université du PS, dimanche 30 août à La Rochelle, sous un soleil de plomb. Un discours plutôt réussi dans la forme, mais sur le fond, aucune annonce ni nouveauté. Le premier ministre s’est appliqué à défendre le cap de sa politique, a appelé à l’union des gauches pour les élections régionales et est revenu sur la crise migratoire à laquelle doit faire face l’Europe.Comprendre le contexte : Manuel Valls contraint d’apaiser le Parti socialiste Crise des migrants : les drames se succèdent, sans réponse politique commune A La Rochelle, la crise d’EELV éclipse les divisions socialistes Entre le PS et EELV, le débat tourne au vinaigre à La Rochelle Le neurologue et écrivain Oliver Sacks est mort • Mis à jour le 30.08.2015 à 15h21 La maladie de ceux qui ne reconnaissent pas les visages On a retrouvé… Hailé Gébrésélassié Le négus du marathon L’ancien champion olympique et du monde s’est reconverti en businessman multicartes. Et caresse l’idée d’entrer en politique. Par Emeline Wuilbercq Aller lire l'article Le costume noir est bien ajusté, les chaussures de cuir impeccablement cirées. Les baskets sont rangées derrière le bureau et ne seront chaussées qu’en fin de journée. Mais le sourire légendaire est, lui, toujours là, collé aux lèvres. Confortablement installé dans un fauteuil de bureau, Hailé Gébrésélassié reçoit au huitième étage d’un immeuble qui lui appartient et qui porte le nom de sa femme : Alem. Lorsqu’on prend l’escalier – l’ascenseur est souvent en panne à cause des coupures d’électricité –, on comprend que la vie de l’Ethiopien de 42 ans a bien changé… A chaque étage, un centre de fitness, une agence de tourisme ou une entreprise aux noms d’Hailé ou d’Alem, ou des deux. « Je suis désormais un homme d’affaires à plein temps », affirme, toutes dents dehors, celui qu’on a surnommé « le Sourire assassin ». Il y a encore trois mois, le 10 mai, l’ancien athlète foulait le sol de Manchester pour sa dernière course de 10 kilomètres. Hailé Gébrésélassié, près de vingt-cinq ans de carrière, double champion olympique, huit victoires dorées aux championnats du monde d’athlétisme, 27 records du monde dont deux encore valables à ce jour – sur 20 000 mètres et sur une heure –, a tiré sa révérence après avoir terminé bon seizième. La boucle était bouclée sur ce goudron où il avait déjà remporté cinq courses. « Cette fois, la compétition est derrière moi ! », jure-t-il. Les fans peuvent en douter… Et espérer un autre retour de la légende. D’ailleurs, le fondateur de la Great Ethiopian Run ne va-t-il pas participer à sa quinzième édition en novembre aux côtés de 40 000 coureurs ? « Ce sera ma dernière course… », répond-il. 1973 Naissance le 18 avril à Assella, en Ethiopie. 1992 Champion du monde junior à Séoul sur 5 000 m et 10 000 m. 1993 Remporte la médaille d’argent sur 5 000 m et le titre sur 10 000 m aux Mondiaux de Stuttgart. Un titre qu’il s’adjugera encore en 1995, 1997 et 1999. 1996 Champion olympique à Atlanta sur 10 000 m. 1997 Champion du monde en salle sur 3 000 m à Paris. Courir oui, mais « par plaisir » L’athlète a déjà fait un faux départ. En 2010, il avait annoncé pour la première fois une sortie de piste définitive à l’occasion du Marathon de New York, qu’il avait dû abandonner à cause d’une blessure au genou. Des dizaines de caméras avaient immortalisé les larmes du champion lors d’une conférence de presse. L’image avait fait le tour du monde. Son manageur Jos Hermens et son entourage l’ont finalement convaincu de ne pas clore sa carrière sur une défaite, et pendant cinq ans encore il a continué la course… à plus lentes foulées. Désormais, s’il court, « c’est par plaisir » et, surtout, c’est quand il a du temps. Il essaie de le faire entre une heure et une heure quarante plusieurs fois par semaine. Et, il l’avoue, il « pense souvent au boulot pendant le running… » Son temps est si précieux qu’il est plutôt avare quand il s’agit d’en donner. Il a fallu ruser, faire le pied de grue devant son bureau et harceler l’un de ses manageurs pour obtenir un rendez-vous initialement d’une quinzaine de minutes… et ­qui a finalement duré près d’une heure. Dans son bureau, rien ne rappelle les années fastes du sportif, hormis un cadre avec une photographie. Les médailles, elles, sont exposées à l’église Sainte-Marie, au cœur de la capitale éthiopienne. Une place de choix pour ce chrétien orthodoxe dont la seule médaille d’or qu’il porte encore autour du cou est à l’effigie de la Vierge Marie. Sur son bureau, en revanche, les dossiers s’amoncellent. Depuis plus de quinze ans, Hailé Gébrésélassié fait du « business ». Propriétaire de cinq immeubles à Addis-Abeba, d’agences immobilières, d’un cinéma privé – le premier à ne diffuser que des films en amharique –, de complexes hôteliers à Awasa, Shashamané et Ziway, il cultive également du café sur 1 500 hectares dans le sud-ouest du pays et vient de se lancer dans la production de miel dont les premiers pots « Hailé honey » seront commercialisés en septembre. 1999 Champion du monde en salle sur 1 500 et 3 000 m à Maebashi (Japon). 2000 Champion olympique du 10 000 m à Sydney. 2001 Champion du monde du semi-marathon à Bristol. 2003 Champion du monde en salle sur 3 000 m à Birmingham. 2015 Annonce la fin de sa carrière et se reconvertit dans les affaires. « Chaque kilomètre était un défi » Mais il ne s’arrête pas là. Il est également copropriétaire de la coentreprise Marathon Motors Engineering, qui importe les voitures de la marque Hyundai pour les distribuer en Ethiopie, et il a commencé l’exploration de mines d’or près de la frontière kényane. « Je ne veux pas mettre tous mes œufs dans le même panier », explique le champion dont la fortune est ­estimée à plus de 20 millions d’euros. « Dans le sport comme dans le business, vous devez être numéro un !, explique-t-il. La différence est que, dans l’athlétisme, votre réussite ne dépend que de vous et de votre coach. Dans les affaires, Hailé tout seul ne vaut pas grand-chose ! J’ai dû apprendre la ­patience et le travail d’équipe. » Pendant longtemps, pourtant, Gébrésélassié ne s’est pas posé de questions. Il allait là où ses jambes le menaient. Et ce, depuis ses 14 ans. Il se souvient parfaitement de sa première course dans sa ville natale, Assella, à 125 kilomètres au sud d’Addis-Abeba. Il ­venait d’avoir ses premières chaussures et se rêvait en Miruts Yifter, le coureur éthiopien de fond qui avait remporté les médailles d’or sur 5 000 et 10 000 mètres aux JO de Moscou en 1980. « Mon prof de sport ne voulait pas que je concoure parce que j’étais trop jeune. Je l’ai supplié de me donner une chance ! J’ai fait la course de 15 kilomètres et, dans la dernière ligne droite, j’ai décollé devant les plus âgés ! », se rappelle-t-il fièrement. Le jour suivant, le directeur de l’école félicite le « small boy » devant 2 000 élèves. « J’étais un parfait inconnu. A partir de ce moment-là, je suis devenu une vedette », se remémore-t-il. Ce n’est que le début de la gloire. En 1992, les Mondiaux de cross-country à Boston et les championnats du monde junior à Séoul mettent celui qu’on a baptisé « the Little Big Man », grand champion au petit gabarit de 1,65 m pour 53 kg, sous le feu des projecteurs. A peine majeur, il remporte des victoires sur 5 000 et 10 000 mètres. Doug Mills/AP « Mon père me disait toujours : “Tesfa atekoret ! N’abandonne jamais !” » Le champion ne donne aujourd’hui plus d’interviews sur ses exploits passés, préférant parler de ses affaires. Mais quand on le lance sur ses plus beaux moments, ni les raclements de gorge ni les coups contre la porte d’assistants qui s’impatientent à l’extérieur du bureau ne déconcentrent un « Gébré » ­plutôt bavard. D’abord, sa victoire à Sydney, en 2000, où il a remporté sa deuxième médaille d’or olympique sur 10 000 mètres, après celle d’Atlanta en 1996. Dominé par le Kényan Paul Tergat, l’Ethiopien le devance finalement de neuf centièmes de seconde sur la ligne d’arrivée, grâce à une accélération soudaine et spectaculaire sur les deux cents derniers mètres. Cette technique bien spécifique a fait son succès. Ensuite, Berlin et ses quatre victoires consécutives au marathon, avec bien sûr son passage sous la barre des deux heures et quatre minutes, en 2008, qui fut à l’époque le record du monde. Et les marathons et les semis qu’il a courus après avoir avalé les pistes… « Chaque kilomètre était un défi », se souvient-il. Malgré des blessures et un entraînement toujours plus exigeant, il parvient encore à pulvériser des records. « Mon père me disait toujours : “Tesfa atekoret ! N’abandonne jamais !” », poursuit ce fils de fermier né dans une famille très modeste de neuf enfants. Lui est père de trois adolescentes et d’un garçon de 10 ans « qui préfère grimper aux arbres » plutôt que suivre les pas de son paternel. Hailé Gébrésélassié est nostalgique d’un sport qui est aujourd’hui éclaboussé par les scandales de dopage. « J’ai peur pour nos jeunes qui veulent gagner à tout prix et se disent qu’ils ne peuvent pas réussir sans des médicaments et des injections. Le sport n’est pas du ressort des médecins mais des sportifs eux-mêmes. Les athlètes ne doivent pas perdre le sens du travail acharné. Et la fédération doit contrôler chaque participant avant la course », indique-t-il. Alors le champion prodigue ses conseils aux plus jeunes, notamment lorsqu’il se rend dans l’une des deux écoles qu’il a fondées dans son village natal et à Bahir Dar, aux sources du Nil Bleu, et qui accueillent près de 3 000 élèves. Pour se détendre, il regarde la boxe ou le foot à la télévision, ou bien arpente les galeries d’art afin d’acheter des œuvres et de décorer ses hôtels. « Je suis l’un des plus grands collectionneurs d’Addis, mais je déteste l’abstrait. J’ai toujours préféré les choses concrètes ! » Comme la politique, par exemple, un domaine dans lequel Hailé Gébrésélassié nourrit certaines ambitions. Il confesse : « C’est un vieux rêve auquel je pense encore parce que je suis convaincu que je dois faire quelque chose pour mon pays. » Sommaire de la collection On a retrouvé… Fermer Sommaire de la collection Le Paris-Saint-Germain tue-t-il la Ligue 1 ? • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h50 Constant Wicherek Ligue 1 : le monarque, c’est Paris Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros » Ligue 1 : Nabil Fekir réveille Lyon, vainqueur à Caen (4-0) Constant Wicherek Soudan du Sud : le chef des rebelles dénonce de « graves violations » du cessez-le-feu Le 31.08.2015 à 16h14 • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h44 Les président et vice-président Salva Kiir (à droite) et Riek Machar en 2010. Les deux hommes sont depuis plus d'un an en guerre ouverte. Crédits : Pete Muller / AP A peine entré en vigueur, le cessez-le-feu au Soudan du Sud est-il déjà remis en cause ? « Il a été rompu. Le gouvernement est incapable de contrôler ses troupes », a accusé l’ancien vice-président et désormais chef de la rébellion sud-soudanaise, Riek Machar. Ce dernier a demandé, lundi 31 août, à la médiation est-africaine de l’IGAD (qui regroupe 8 pays dont les deux Soudans) de faire respecter l’accord de cessation des hostilités.L’IGAD a assuré la médiation des dix-neuf mois de négociations sud-soudanaises à Addis-Abeba, en Ethiopie, et chapeaute le mécanisme chargé de contrôler et vérifier le « cessez-le-feu permanent », entré en vigueur dimanche. Selon l’ONU, le conflit au Soudan du Sud a fait au moins 50 000 morts et 2,2 millions de déplacés en vingt mois.L’accord prévoit un partage du pouvoir, attribuant notamment un poste de « premier vice-président » aux insurgés de Riek Machar durant une période transitoire de trente mois, la démilitarisation de la capitale, Juba, ou encore l’octroi de la majorité des postes ministériels aux rebelles dans l’Etat pétrolier du Haut-Nil. Ces deux derniers points semblent avoir été les plus contestés par le camp du président, Salva Kiir.Ce dernier n’hésitait pas à parler de « dispositions néfastes » avant de se résigner à signer après que le Conseil de sécurité des Nations unies a menacé d’« agir immédiatement », par le biais de sanctions ciblées. Au Soudan du Sud, le président Salva Kiir signe la paix à contrecœur La plus jeune nation du monde a proclamé son indépendance en juillet 2011 après des décennies de conflit avec le Soudan. Elle a replongé dans la guerre en décembre 2013, où des combats ont éclaté au sein de l’armée sud-soudanaise, minée par les dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité entre MM. Kiir et Machar.Voir notre infographie : Soudan du Sud, un jeune Etat ravagé par la guerre civile Un train hongrois rempli de migrants bloqué à la frontière autrichienne • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h27 « Migrant » ou « réfugié » : quelles différences ? En Autriche, « une terrible odeur de mort » autour du camion Le mur anti-migrants achevé entre la Hongrie et la Serbie Crise des migrants : les drames se succèdent, sans réponse politique commune Aux Etats-Unis, le mont McKinley n’existe plus • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h37 Obama en Alaska pour convaincre les Américains du réchauffement climatique Terrorisme : qu’est-ce que la « fiche S » ? • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h57 Samuel Laurent Peu connue du grand public jusqu’ici, la fiche « S » est devenue un élément d’actualité depuis les attaques commises en France depuis le début de l’année. L’auteur présumé de l’attaque commise dans le TGV Thalys le 21 août 2015, Ayoub El-Khazzani, était en effet fiché S, tout comme Yassin Salhi, l’auteur d’un attentat manqué à Saint-Quentin-Fallavier en juin, ou comme Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d’avoir voulu commettre un attentat contre une église de Villejuif, mais aussi les frères Kouachi, auteurs de l’attaque contre Charlie Hebdo, et leur complice Amedy Coulibaly.Autant d’éléments qui suffisent au député des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, pour demander que l’on impose aux personnes fichées S le port d’un bracelet électronique, quand la présidente du Front national, Marine Le Pen, évoque leur expulsion. Mais qu’est-ce au juste qu’une fiche S ?Un fichier vieux de plus de quarante ans et désormais européenLa fiche S (pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ») n’est en réalité qu’une des nombreuses catégories d’un fichier vieux de plus de quarante ans : le fichier des personnes recherchées (FPR). Créé en 1969, il comporterait plus de 400 000 noms, qu’il s’agisse de mineurs en fugue, d’évadés de prison, de membres du grand banditisme, de personnes interdites par la justice de quitter le territoire, mais aussi de militants politiques ou écologistes (antinucléaires, anarchistes, etc.).Chaque catégorie possède une nomenclature, sous la forme d’une lettre : « M » pour les mineurs en fugue, « V » pour les évadés… Le FPR compte 21 catégories au total, selon la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), qui en fournit une dizaine d’exemples :« E » (police générale des étrangers) ;« IT » (interdiction du territoire) ;« R » (opposition à résidence en France) ;« TE » (opposition à l’entrée en France) ;« AL » (aliénés) ;« M » (mineurs fugueurs) ;« V » (évadés) ;« S » (sûreté de l’Etat) ;« PJ » (recherches de police judiciaire) ;« T » (débiteurs envers le Trésor)…La loi précise également les obligations et interdictions résultant d’une peine avec sursis, ou dans le cadre d’un suivi sociojudiciaire, mais aussi l’interdiction de stade, celle d’exercer certaines professions ou de conduire un véhicule.Cette fiche contient, selon le décret de 2010 en vigueur, l’état civil, le signalement, la photographie, les motifs de recherche, la conduite à tenir en cas de découverte et quelques autres détails.On donc peut être fiché dans le FPR pour une foule de raisons : judiciaires (si on fait l’objet d’une interdiction de sortie de territoire ou à l’inverse d’une obligation de le quitter), administratives (immigré clandestin, personne disparue…), fiscales (si on doit de l’argent à l’Etat), mais aussi « d’ordre public » : si l’on est soupçonné de terrorisme, ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat, par exemple.A l’exception des fiches « J » et « PJ », qui correspondent à des personnes recherchées par la justice ou la police, les fiches, y compris « S » n’entraînent aucune action automatique de coercition à l’encontre d’une personne.En outre, depuis la mise en place de Schengen, ce fichage n’est plus seulement français, mais européen : la plupart des pays membres de l’espace Schengen « versent » dans une base commune leurs fiches afin que les autres en bénéficient. Mais chaque pays peut également faire disparaître une fiche car elle l’estime caduque, la supprimant ainsi de toute la base de données.« Menaces graves pour la sécurité publique »C’est le plus souvent la Direction générale de la sûreté intérieure (DGSI), le service du renseignement français, qui produit les fiches S. Mais une telle fiche peut être émise suite à des informations provenant d’autres pays ou dans le cadre de collaborations internationales : la personne visée peut ou non se trouver sur le territoire français.Dans la plupart des catégories du FPR, le fichage est le plus souvent subséquent à une décision administrative, judiciaire ou fiscale : on est fiché « IT » suite à une interdiction de territoire, ou « V » si on s’est évadé de prison. Le cas de la fiche S est particulier : il s’agit de personnes que l’on soupçonne de visées terroristes ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat (ou de complicité), sans pour autant qu’elles aient commis de délit ou de crime.La loi est d’ailleurs floue à ce sujet : peuvent faire l’objet d’une fiche S toutes les personnes « faisant l’objet de recherches pour prévenir des menaces graves pour la sécurité publique ou la sûreté de l’Etat, dès lors que des informations ou des indices réels ont été recueillis à leur égard ».La fiche S est elle-même subdivisée en divers niveaux matérialisés par des chiffres, qui vont de « S1 » à « S16 ». Contrairement à ce qu’on a pu lire, explique le ministère de l’intérieur, ce niveau de chiffres ne correspond pas à la « dangerosité » d’une personne, mais plutôt aux actions à entreprendre pour le membre des forces de l’ordre qui contrôle cette personne. Ainsi, S14 correspond depuis peu aux combattants djihadistes revenant d’Irak ou de Syrie.Mais un hooligan, un manifestant altermondialiste régulier ou un opposant actif à la construction de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes peut se retrouver fiché S au même titre qu’un combattant djihadiste connu par les services de renseignements de dizaines de pays.Impossible d’arrêter quelqu’un en raison d’une fiche SS’il arrive qu’une personne soit « fichée S » dans le cadre d’une enquête et surveillée à ce titre, le fait d’être fiché n’entraîne, pour les autorités, aucune obligation de suivi ou de surveillance. On l’a dit, des fiches S sont émises sur transmission de renseignement provenant d’autres pays, sans que les personnes concernées soient nécessairement en France.Dans la communauté du renseignement, on parle de 5 000 personnes qui feraient l’objet d’une telle fiche. Le ministère admet qu’il y a en réalité un nombre supérieur de fichés S, sans souhaiter communiquer le chiffre complet. Néammoins, sur son blog, Jean-Jacques Urvoas, spécialiste de la sécurité au PS, évoque dans un billet récent le chiffre de 10 000 « fiches S ». Ces personnes ne se trouvent pas nécessairement en France et ne sont pas nécessairement françaises.En réalité, la fiche S a surtout un rôle d’alerte : en cas de contrôle d’identité, ou à un aéroport, par exemple, elle signale aux forces de l’ordre que des soupçons pèsent sur l’individu contrôlé, et que tout renseignement que l’on pourra obtenir est précieux. Mais on ne peut pas arrêter quelqu’un, et encore moins l’expulser, au simple motif qu’il a une fiche S, contrairement à ce qu’avance Marine Le Pen. Cela reviendrait à expulser toutes les personnes placées sur écoute par la justice au motif qu’elles sont sur écoute.Une fiche temporaireFaire l’objet d’une fiche S ne signifie pas non plus que l’on fait l’objet d’une surveillance active, mais qu’on a été, à un moment, soupçonné, pour des raisons qui peuvent être très diverses, de vouloir atteindre aux intérêts de l’Etat.C’est donc une autre pierre dans le jardin des tenants de l’arrestation ou de l’expulsion des personnes fichées S : le plus souvent, ces dernières ne le savent pas, puisque cette catégorie est couverte par le secret défense.Dans bien des cas, le but du renseignement est de remonter des filières et de trouver d’autres contacts, bref de procéder à des surveillances discrètes. En clair, prévenir un terroriste soupçonné qu’il fait l’objet d’une surveillance en lui mettant un bracelet électronique n’est pas forcément une méthode efficace pour l’empêcher de nuire (ou empêcher ses complices d’agir).Néanmoins, ce mode de fonctionnement a un défaut : les fiches du FPR (et notamment les fiches S) sont temporaires. Si une personne fichée ne commet aucune infraction et se fait oublier, sa fiche sera effacée au bout d’un an. C’est ce qui s’est produit pour Yassin Salhi, qui avait été fiché S de 2006 à 2008, avant de disparaître du fichier.Ces fiches ont surtout un rôle dans le cadre d’enquêtes, assure le ministère Samuel Laurent Journaliste au Monde Anthony Martial transféré à Manchester United pour « au moins 50 millions d’euros » • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h19 Le mercato a totalement éclipsé le début du rassemblement de l’équipe de France à Clairefontaine, lundi 31 août, avec l’annonce surprise du départ du jeune attaquant de Monaco Anthony Martial à Manchester pour y signer un contrat avec les Red Devils.Dans une démarche inédite concernant les transferts des internationaux, c’est la Fédération française de football (FFF) elle-même qui a tenu à communiquer sur le sujet sur son site.« Anthony Martial s’est présenté ce lundi à 11 heures au rassemblement de l’équipe de France à Clairefontaine. Il a sollicité auprès de Didier Deschamps l’autorisation de se rendre en Angleterre pour y signer un contrat avec Manchester United. Compte tenu des circonstances exceptionnelles, le sélectionneur a accédé à la demande du joueur. »Le joueur devrait être de retour au Centre national du football de Clairefontaine mardi matin.A quelques heures de la clôture du mercato estival, lundi à minuit en France et mardi soir en Angleterre, les choses se sont donc accélérées au sujet du prometteur attaquant de l’ASM, âgé de seulement 19 ans et auteur d’une deuxième partie de saison dernière remarquée. Selon les médias, la transaction tournerait entre 50 millions et 80 millions d’euros pour un joueur prolongé en juin jusqu’en 2019 avec une forte revalorisation salariale et déclaré « intransférable » par Vadim Vasilyev, le vice-président de l’ASM.Une offre difficilement refusableUne offre exceptionnelle et difficilement refusable pour les dirigeants monégasques, qui ont déjà vendu pour près de 120 millions d’euros cet été (Layvin Kurzawa, Geoffrey Kondogbia, Yannick Ferreira Carrasco, Nicolas Isimat-Mirin, Lucas Ocampos, Aymen Abdennour) et dont le projet a sensiblement évolué depuis une saison avec un accent mis sur des jeunes à fort potentiel dégageant de fortes plus-values à la revente.Exactement le profil de Martial. Appelé pour la première fois en équipe de France pour les deux matchs amicaux, contre le Portugal vendredi à Lisbonne, et la Serbie le 7 septembre à Bordeaux, l’avant-centre avait été acheté à Lyon 5 millions d’euros en 2013 à 17 ans, après avoir été à 16 ans le plus jeune joueur professionnel de l’histoire de l’OL.Les sommes en jeu, qui donnent à ce transfert un caractère hors norme, proche du record de Zinédine Zidane concernant un joueur français (75 millions d’euros de la Juventus Turin au Real Madrid en 2001), et l’urgence de son départ momentané du groupe France peuvent expliquer le souci de la FFF de jouer la transparence sur la question.Le défi sera en tout cas immense pour Martial, qui devra gérer la pression de ce transfert faramineux. Il y aura la concurrence de « monstres » comme Wayne Rooney ou du nouvel arrivant, le Néerlandais Memphis Depay, déjà impressionnant avec les Red Devils de Louis Van Gaal. Les forces et les faiblesses de Donald Trump en six points • Mis à jour le 31.08.2015 à 15h59 Gilles Paris (Washington, correspondant) Depuis sa déclaration de candidature, le 16 juin, Donald Trump a pris en un temps record l’ascendant sur les autres candidats républicains à l’investiture, bousculant les favoris (l’ancien gouverneur de Floride Jeb Bush, le gouverneur du Wisconsin, Scott Walker) et privant d’espace les outsiders, qu’ils soient issus de la société civile, comme le neurochirurgien Ben Carson, ou du Congrès, comme le sénateur du Texas Ted Cruz, figure radicale des Tea Party. Le magnat de l’immobilier compte ses points forts et ses faiblesses. Les enquêtes d’opinion réalisées au niveau national en donnent un premier aperçu. ){ ); En un peu plus de deux mois, de polémiques en déclarations fracassantes, M. Trump s’est installé au cœur de la campagne pour l’investiture républicaine. Il bénéficie de trois décennies de forte exposition médiatique qui en font le candidat le plus connu. Seule Hillary Clinton, côté démocrate, enregistre une notoriété comparable. ){ ); Cette percée concerne toutes les familles du Grand Old Party, quelles que soient les divergences idéologiques. En dépit d’un style de vie flamboyant, le magnat de l’immobilier séduit les conservateurs religieux comme le courant quasi insurrectionnel des Tea Party. M. Trump perçoit sans doute les dividendes de sa campagne de 2012 mettant en doute la nationalité du président démocrate Barack Obama. ){ ); Passé maître dans l’utilisation des médias, Donald Trump jouit par ailleurs au sein de l’électorat républicain d’une forte image de super manageur. Il bénéficie du discrédit qui frappe tout ce qui est lié à Washington (l’administration comme le Congrès), une carte que tentent de jouer sans grand succès pour l’instant Scott Walker et le sénateur Ted Cruz, artisan du « shut down » (l’arrêt du fonctionnement de nombreuses administrations fédérales en octobre 2013). ){ ); Impérial pour l’instant au sein de l’électorat républicain, le magnat de l’immobilier suscite cependant des réserves fortes chez les démocrates, auprès des jeunes, ou au sein des électorats noir et latino. L’hostilité qu’il rencontre auprès d’eux compromet ses chances s’il devait recevoir l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016. Une perspective encore très lointaine : les premiers caucus et primaires ne débuteront pas avant le 1er février. ){ ); Sa crédibilité fait également l’objet d’interrogations, tous électorats confondus. Il est ainsi celui qui obtient le plus mauvais résultat sur sa capacité à exercer la fonction présidentielle parmi les principaux candidats. Un autre obstacle par rapport à un rival comme Jeb Bush, d’autant que cette qualité est très majoritairement reconnue à la favorite démocrate, Hillary Clinton. ){ ); Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Calais : Manuel Valls annonce la construction d’un campement humanitaire d’ici à 2016 • Mis à jour le 31.08.2015 à 14h54 Manuel Valls à Calais sur fond de crise européenne des migrants Comment fonctionne la politique migratoire entre le Royaume-Uni et la France ? Forte explosion devant le Parlement ukrainien après le vote d’une réforme controversée • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h46 Les combats ont gagné en intensité dans l’est de l’Ukraine La réforme constitutionnelle, souhaitée par les Occidentaux conformément aux accords de paix de Minsk signés en février, est au cœur de débats acharnés en Ukraine, où beaucoup la voient comme une tentative de légaliser de facto le contrôle par les rebelles d’une partie de l’est industriel du pays. Son adoption octroie davantage de pouvoirs aux conseils des élus régionaux et locaux, notamment ceux situés dans la zone actuellement sous contrôle rebelle. La création d’une « police populaire » cristallise notamment les critiques. Mais, contrairement aux attentes des séparatistes, elle ne confirme pas définitivement le statut semi-autonome des territoires sous leur contrôle. Selon le texte, ce statut doit être déterminé par une loi séparée et seulement pour une durée de trois ans. Le Seuil ne publiera pas le livre sur la monarchie marocaine des journalistes français • Mis à jour le 31.08.2015 à 15h55 Eric Laurent et le roi du Maroc : « C’est une tentation, pas un chantage » Le Maroc entre stupeur et réjouissance devant « l’affaire des journalistes français » « Il appartient à l’instruction, et à elle seule, de faire la lumière sur les charges pesant sur les deux auteurs, et notamment les imputations de chantage et d’extorsion de fonds, dont ils font l’objet. La présomption d’innocence s’impose à tous », rappellent les éditions du Seuil dans leur communiqué. Eric Laurent a affirmé pour sa part qu’il irait « publier ailleurs ». L’« esthétique VHS » est de retour C’est un intrus dans le classement des applications les plus téléchargées sur l’iTunes Store, le magasin d’applications en ligne d’Apple : entre deux applications de sport et trois jeux vidéo à succès s’est niché VHS Camcorder, un petit logiciel qui permet de filmer des images avec son téléphone flambant neuf comme s’il s’agissait d’un Caméscope des années 1980. Sortie le 17 août, vendue 4 euros, cette application a connu un succès spectaculaire en à peine une semaine. Il faut dire que le résultat est impressionnant : du grain de l’image jusqu’aux tressautements d’une bande usée, en passant par le souffle de la bande-son, le logiciel reproduit fidèlement les images que prenaient les Caméscope à cassettes de la fin des années 1980 et du début des années 1990.Le succès de l’application a bénéficié d’un coup de pub inespéré. Le 22 août, le rappeur Wiz Khalifa est interpellé sans ménagement par la police dans l’aéroport de Los Angeles, parce qu’il se déplace sur un hoverboard (un skateboard sans roue). La scène est filmée par des proches de l’artiste, qui utilisent VHS Camcorder et publient la vidéo sur les réseaux sociaux. Les images font instantanément le tour du Web : Cette promotion virale a bien servi le créateur de l’application, Thomas Worth, qui travaille dans les effets spéciaux et la post-production d’images à Los Angeles. Il a eu l’idée de développer ce produit après avoir réalisé un clip de présentation du logo de son entreprise « façon années 1980 », a-t-il expliqué au magazine Wired.Le succès du clip lui a fait comprendre qu’il y avait une nostalgie pour ces images, mais créer une application capable de filmer « comme dans les années 1980 » soulevait un certain nombre de problèmes techniques. Pour générer de manière crédible les lignes tremblotantes d’une vidéo sur cassette usée, il utilise une technologie gourmande en ressources. Là où des applications comme Instagram plaquent un filtre sur les images, VHS Camcorder utilise un moteur de rendu qui effectue de lourds calculs pour retravailler les images en plusieurs « couches ».Pour élaborer le programme, Thomas Worth a regardé des centaines d’heures de vieilles vidéos sur YouTube : films personnels, publicités… Exactement le type de vidéos que collectionne et diffuse le Found Footage Festival, un groupe de passionnés d’images des années 1980 et 1990 qui met en ligne le contenu de cassettes trouvées dans des caves ou des brocantes.Festival d’images trouvées Absurdes, drôles, ces images connaissent désormais une deuxième vie en ligne, mais aussi dans des projections organisées de manière itinérante par le Found Footage Festival. Encore très confidentiel, le festival commence à avoir les honneurs de la presse aux Etats-Unis – il figurait mi-août dans la sélection des événements culturels à ne pas manquer du Wall Street Journal, aux côtés d’une projection de courts-métrages choisis par Christopher Nolan.Coïncidence ? Le style VHS a également amorcé son grand retour cet été dans les jeux vidéo. Her Story, un jeu indépendant qui a connu un spectaculaire succès, joue à plein sur les images des années 1990. Dans ce jeu d’enquête, le joueur, livré à lui-même, doit résoudre une enquête complexe en s’appuyant uniquement sur des extraits d’interrogatoires filmés au Caméscope, pour tenter de comprendre les circonstances de la mort d’un homme.« Quand j’ai commencé à écrire le scénario, ce n’était pas clair dans ma tête que le jeu aurait cette esthétique VHS, explique Sam Barlow, le créateur du jeu, au site Rockpapershotgun. Mais au fur et à mesure que j’écrivais, j’ai repoussé l’histoire dans le passé. » Son précédent jeu, Serial, utilisait pourtant aussi des images ancrées dans les années 1990. Mais lui-même doute que les images VHS soient de retour de manière durable, ou qu’elles permettent de transmettre de manière efficace des émotions. « Nous sommes presque devenus insensibles à la réalité. Il y a une forme de réalisme dans la VHS et les images trouvées qui ne nous touche plus. » La vraie-fausse fin du Gorafi ? • Mis à jour le 31.08.2015 à 15h33 Mise à jour le 31 août : Cet article indiquait initalement de manière erronée que l’hypothèse la plus probable était un oubli de renouvellement du nom de domaine. Pour Stiglitz, l’aggravation des inégalités rend « plus difficile une reprise robuste » • Mis à jour le 31.08.2015 à 15h24 Margherita Nasi 1 % de la population de la planète détient aujourd’hui près de la moitié de la fortune mondiale. Si on mettait 80 multimilliardaires dans un autobus, il contiendrait une fortune équivalente à celle de la moitié la plus pauvre de l’humanité. L’inégalité massive qui émerge aux Etats-Unis et dans beaucoup de pays avancés est devenue tellement frappante qu’elle fait l’objet de nombreuses images et métaphores. Elle est également le sujet de l’ouvrage de Joseph E. Stiglitz, La Grande Fracture. Un sujet qui peut paraître galvaudé, mais auquel économistes et politiques ne se seraient intéressés que trop récemment, après avoir suscité l’indifférence si ce n’est « une hostilité directe », regrette l’auteur, qui pointe l’incapacité des économistes à saisir les conséquences de l’ascension de l’inégalité et à élaborer des politiques qui auraient pu permettre de changer de cap.Crise financière et inégalité sont inextricablement meléesPour le prix Nobel de l’économie, il s’agit là d’une question vitale, « pour des raisons morales mais aussi économiques ». L’ouvrage, composé d’un recueil d’articles et d’essais écrits ces dernières années pour divers journaux et pérodiques, est centré sur l’inégalité, mais se penche aussi sur la grande Récession, puisque pour M.Stiglitz crise financière et inégalité sont inextricablement melées : « l’inégalité a contribué à provoquer la crise ; la crise a exacerbé les inégalités préexistantes ; et leur aggravation a plombé l’économie et rendu encore plus difficile une reprise robuste ».Mais comme pour l’inégalité, il n’y avait pas de fatalité dans la profondeur ni la durée de la crise. C’est là le message central du livre :« le niveau actuel de l’inégalité en Amérique n’est pas inévitable. Il n’est pas le résultat des lois inexorables de l’économie. Il dépend des politiques que nous suivons, et de la politique ».Après un prélude où il revient sur les années qui ont précédé la crise, l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale analyse les problèmes primordiaux que pose l’inégalité, revient sur son intérêt pour le sujet, et détaille causes, dimensions et conséquences des inégalités. Il aborde ensuite les idées sur les politiques à venir, et évoque l’inégalité dans d’autres pays et les stratégies conçues pour la combattre, en passant par le miracle mauricien, le cas du Japon, de Singapour, de la Chine, mais aussi de l’Ecosse et de l’Espagne.Il se concentre enfin sur l’anémie persistante de l’emploi, et comment remettre l’Amérique au travail. L’auteur se veut critique, sans pourtant sombrer dans le fatalisme : création de réglementations financières efficaces, réforme du financement des campagnes électorales, réforme du système de fiscalité et investissements dans les infrastructures, l’éducation et la recherche… les pistes à explorer sont nombreuses, car « si la politique a été la cause de nos problèmes actuels, ce n’est que par la politique que nous trouverons des solutions : le marché ne le fera pas tout seul ».La grande fracture, Joseph E. Stiglitz (Les Liens qui Libèrent, 448 pages, 25 euros). Margherita Nasi Journaliste au Monde Jean-Marc Ayrault ne dirait pas non à la présidence de l’Assemblée nationale • Mis à jour le 31.08.2015 à 13h07 L’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault ne s’en cache plus. Au micro d’Europe 1, le député de Loire-Atlantique s’est dit intéressé par la présidence de l’Assemblée nationale dans l’hypothèse où le titulaire du perchoir, Claude Bartolone, remporterait les élections régionales en Ile-de-France en décembre.« Pour l’instant, il ne s’agit pas de cela, il s’agit de gagner les élections régionales, a répondu M. Ayrault sur Europe 1. [Mais] bien sûr que cette fonction m’intéresse, comme tout ce qui peut me conduire à être utile pour le pays. ».M. Ayrault a présidé pendant quinze ans, de 1997 à 2012, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Paiement en liquide : les règles changent Marie Pellefigue À partir du 1er septembre, les Français ne pourront plus payer en liquide leurs achats ou prestations de plus de 1 000 euros. Ce plafond était auparavant fixé à 3 000 euros. Ce nouveau seuil concerne les transactions entre un particulier et un professionnel (commerçant, artisan, entrepreneur…) ou entre deux professionnels. Les paiements entre particuliers ne sont pas soumis à cette nouvelle réglementation. Le seuil autorisé pour les non-résidents, essentiellement les touristes, qui règlent leurs achats en liquide, a lui aussi diminué : il passe de 15 000 euros à… 10 000 euros.La raison de ce changement ? Tracfin, la cellule de lutte contre le blanchiment du ministère de l’économie, vise à limiter le lessivage d’argent sale. Vu les sommes évoquées, peu de Français devraient subir ce changement de réglementation, la part des achats en liquide baissant chaque année en France, au profit des règlements par carte bancaire.D’après la Fédération des banques françaises (FBF), les paiements par carte bancaire représentent 49,5 % des paiements en France, et leur part progresse plus vite que celle des autres moyens de paiements (espèces, chèques, virements ou prélèvements). En outre, le paiement en espèces concerne essentiellement les petits montants. D’après la Banque de France, le paiement moyen en liquide par Français se monte à 24,30 euros.Mesures complémentaires en vigueur le 1er janvier 2016Une deuxième mesure, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2016, concerne les particuliers qui effectuent des opérations de change de leurs euros contre des devises. À partir de l’an prochain, ils devront fournir une pièce d’identité à partir de 1 000 euros. Jusqu’à la fin de l’année, cette obligation est applicable sur les seules opérations de change de plus de 8 000 euros.Toujours dans le cadre de la lutte contre le blanchiment, les établissements bancaires devront, à partir du 1er janvier 2016, signaler à Tracfin toute personne qui effectue des dépôts ou retraits d’espèces supérieurs à 10 000 euros par mois. Marie Pellefigue Trouver des bons petits plats à côté de chez soi • Mis à jour le 31.08.2015 à 15h44 Marlène Duretz Se faire livrer une blanquette par le voisin d’à côté ? C’est ce que proposent de nombreux sites de restauration entre particuliers. Mathilde, célibataire et cancre culinaire, s’est longtemps contentée du trio pizza-kebab-plat surgelé. Jusqu’à ce qu’elle découvre sur Internet que son voisin du 3e étage concoctait un poulet basquaise pour 6 euros.Parce que les voisins cordons-bleus foisonnent et que les cordons des bourses, eux, se resserrent, la restauration entre particuliers se développe sur la Toile. Le pionnier français du genre, Super-marmite.com, est né en 2010 et compte jusqu’à 4 000 cuisiniers. Rejoint depuis par Monvoisincuisine.fr, lancé en janvier, et plus récemment encore par Comuneat.fr. Des plates-formes pensées comme des réseaux sociaux, sortes de « Airbnb culinaire », qui mettent en relation cuisiniers amateurs et « gourmands » flemmards. Les réseaux sociaux de voisins tissent leur toile Qui est derrière les fourneaux ? Les femmes au foyer, en quête d’un revenu complémentaire, constituent l’essentiel des contributeurs de Monvoisincuisine.fr. La rémunération se fait parfois par le biais d’une interface de paiement en ligne, le plus souvent de la main à la main. Le flou fiscal entourant la restauration collaborative met du beurre dans les épinards.« Il arrive même que nos marmitons proposent des plats gratuits », constate Olivier Desmoulin, le cocréateur de Super-marmite.com. A l’ère de « Top Chef », « MasterChef » et autres « Meilleur pâtissier », de nombreux cuisiniers en herbe utilisent ces sites pour tester à grande échelle leurs petits plats avant une reconversion professionnelle. « C’est un peu le LinkedIn des jeunes qui sortent des écoles de cuisine », observe l’un des cinq cofondateurs du balbutiant Mycookr.com, Guillaume Sauvage-Combat.Miracle de l’économie collaborative, on mange les plats du voisin sans rien savoir de l’hygiène de sa cuisine ni de son frigoOutre exceller aux fourneaux, il faut aussi gagner la confiance du « chaland ». Miracle de l’économie collaborative, on mange les plats du voisin sans rien savoir de l’hygiène de sa cuisine ni de son frigo. Si Comuneat.fr dit tester, de façon aléatoire, les plats de ses cuisiniers, la plupart des sites ont tout simplement une charte de qualité. Qui prône plats faits maison et produits frais… sans autre garantie.Les notes et les commentaires des utilisateurs font le reste. Baleke, qui officie sur Super-marmite.com, est crédité d’un 9,73/10. « La bonne cuisine commence par la bonne hygiène, je lave tous les produits à l’eau vinaigrée, assure -t-il. Mais, surtout, je cuisine léger, avec goût. »« La cuisine va bien au-delà de la transaction entre voisins, estime M. Sauvage-Combat. Goûter le plat de quelqu’un, c’est prendre quelque chose de lui. » Si dormir dans le lit d’un particulier est devenu un réflexe, manger ce qu’il cuisine pourrait aussi s’imposer. Marlène Duretz Journaliste au Monde US Open: Serena Williams veut entrer dans l’Histoire • Mis à jour le 31.08.2015 à 14h20 Après Melbourne en janvier, Paris en juin et Londres en juillet, Serena Williams, 33 ans, veut faire chavirer New York et l’US Open - qui débute aujourd’hui - pour entrer un peu plus encore dans l’histoire du tennis féminin.A New York, elle est chez elle. La reine du tennis féminin, fait la loi à Flushing Meadows depuis 2012 sans interruption. « Quand j’étais enfant, l’US Open était vraiment le tournoi que je rêvais de gagner », a-t-elle rappelé cette semaine.Mais l’édition 2015 du rendez-vous new-yorkais n’est pas un tournoi du Grand Chelem comme les autres: en cas de succès, elle sera seulement la quatrième joueuse de l’histoire à avoir remporté les quatre tournois majeurs la même année, la première depuis l’Allemande Steffi Graf en 1988.Son dernier revers à Flushing Meadows remonte à la finale de l’édition 2011. Cette année, elle n’a concédé que deux défaites. Surtout, l’opposition paraît incapable de la stopper. Et le forfait de Maria Sharapova ne fait que renforcer l’image de favorite de l’américaine.Djokovic sous pressionCôté masculin, Novak Djokovic aborde lui aussi le tournoi avec le costume de favori. Le numéro 1 mondial réalise une incroyable année 2015 avec ses sacres à l’Open d’Australie et Wimbledon et ses quatre victoires en Masters 1000. Le Serbe a disputé dix finales lors de ses dix derniers tournois et son plus mauvais résultat en 2015 est son quart de finale à Doha en début d’année.Ni Murray ni Federer, ses deux grands challengers, ne peuvent se prévaloir d’un tel bilan mais l’un et l’autre ont montré cet été qu’ils ne faisaient aucun complexe face au numéro 1 mondial. Murray a ainsi décroché à Montréal le 35e titre de sa carrière avec la manière après une finale où il a étouffé « Djoko ». Quant à Federer, il a fait encore plus forte impression à Cincinnati avec un tennis enthousiasmant et spectaculaire qui a écoeuré le Serbe.A New York, sa tâche sera rendue compliquée à cause du tirage au sort qui a placé sur sa route dès les quarts de finale l’Espagnol Rafael Nadal qui a certes perdu de sa superbe (8e mondial, deux quarts de finale pour meilleur résultat en Grand Chelem en 2015) mais reste un sacré client.D’autres peuvent créer la surprise : Stan Wawrinka, vainqueur de Roland-Garros et Kei Nishikori s’est installé dans le top 4 mondial depuis sa finale perdue à New York en 2014.Il y a un an, Marin Cilic a montré le chemin à suivre: la domination du « Big Four », reformaté en 2015 en « Big Three », n’est pas une fatalité. Les talibans afghans reconnaissent avoir caché pendant deux ans la mort du mollah Omar • Mis à jour le 31.08.2015 à 12h12 Le mollah Omar, une énigme intacte Pour la première fois, les insurgés ont concédé que l’ancien chef avait bien péri le 23 avril 2013. Une date communiquée par les services secrets afghans fin juillet, qui affirmaient également que le mollah Omar s’était éteint dans un hôpital de Karachi, mégalopole du sud du Pakistan. Pris de court, les talibans avaient alors confirmé la disparition mais pas la date.En fuite depuis l’invasion de l’Afghanistan fin 2001 par une coalition menée par les États-Unis, le chef taliban n’avait pas été vu en public depuis, hors des cercles rebelles. Les insurgés islamistes lui attribuaient encore en juillet des communiqués et des déclarations.Le processus de paix retardéDans leur communiqué de lundi, les insurgés affirment « qu’une des principales raisons » justifiant ce secret est que 2013 était une année charnière pour « tester leurs forces » face aux soldats de l’OTAN. La force internationale a mis un terme à sa mission de combat à la fin 2014 mais conserve depuis une présence résiduelle. Près de 13 000 soldats sont chargés d’appuyer et de former les forces afghanes, désormais seules en première ligne face à l’insurrection talibane.Les talibans s’étaient engagés timidement en juillet dernier dans un processus de paix avec le gouvernement de Kaboul lors d’une réunion à Murree, au Pakistan, sous la supervision de responsables pakistanais, américains et chinois. Mais l’annonce de la mort du mollah Omar, doublée des querelles sur sa succession, a conduit au report sine die du second round des pourparlers, qui devait avoir lieu le 31 juillet.Une succession chaotiqueCette confession intervient alors que le nouveau chef des talibans, le mollah Mansour, cherche à asseoir son autorité à la tête de la rébellion islamiste. De nombreux commandants l’accusent d’avoir été désigné au terme d’un processus éclair et non consensuel, et d’avoir longtemps caché la vérité sur le sort du mollah Omar. Parmi ses opposants, on trouve la famille de l’ancien chef, notamment son fils Mohammad Yakoub, qui était candidat à la succession de son père.Les talibans ont récemment publié une biographie d’Akhtar Mansour. Le document de 5 000 mots, envoyé en cinq langues par e-mail à des journalistes, assure que le nouveau leader « ne s’est pas désigné lui-même comme successeur, mais a été sélectionné comme le seul candidat… par des membres du conseil de l’Émirat islamique [d’Afghanistan, entité politique des talibans] et par des religieux ».Le mollah Mansour s’est vu adjoindre deux lieutenants, dont le leader d’une branche très proche des services de renseignements pakistanais, Sirajuddin Haqqani. Selon un analyste pour le gouvernement afghan contacté par Associated Press, le nouveau leader a pu asseoir sa position grâce à ses relations avec les services pakistanais, un soutien qui lui serait très précieux pour rester en place. Le décrochage scolaire en baisse de 20 % sur cinq ans • Mis à jour le Aurélie Collas La réforme du collège fait déjà des remous Aurélie Collas Journaliste au Monde Régionales : le Planning familial ciblé par certains candidats Front national • Mis à jour le Faustine Vincent Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot, la concurrence de deux forces ascendantes au FNLes approximations de Marion Maréchal-Le Pen en région PACAFinancements multiplesEn cas de suppression des subventions régionales, les associations départementales du Planning familial pourraient toutefois compter sur leurs nombreuses autres sources de revenus. À commencer par l’Etat, leur principal contributeur, obligé d’en financer une partie depuis la loi de Neuwirth en 1967 autorisant la contraception. En 2014, la subvention nationale était de 2,7 millions d’euros, soit 8 euros l’heure de permanence.Les départements participent également au financement du Planning Familial, que ce soit pour son fonctionnement ou pour soutenir des actions en particulier. Pour l’association des Bouches-du-Rhône, l’aide du département représente par exemple 22 % de son budget. Les régions peuvent aussi participer, mais rien ne les y oblige. Si elle était élue, Marion Maréchal-Le Pen pourrait donc supprimer les subventions régionales en toute légalité.Morcellement des aides et des politiques menéesOutre l’Etat, les départements et les régions, d’autres types de financements peuvent s’ajouter à la liste. Le Planning familial des Bouches-du-Rhône compte ainsi pas moins de six sources différentes de revenus : l’Etat par l’intermédiaire de différentes structures dont les Agences régionales de santé, le conseil départemental, le conseil régional, le contrat urbain de cohésion sociale, les villes et des activités propres de l’association.Aux yeux de Véronique Séhier, coprésidente du Planning familial, cette diversité des financements, souvent complexes, n’est pas forcément un atout. « Les aides sont complètement morcelées. Comme il n’y a pas de norme, chacun fait comme il veut. » Les financements sont, par conséquent, très variables d’une région à l’autre.Plus préoccupant, selon Véronique Séhier, cette fragmentation des aides signifie qu’« avec les mêmes lois, on a des effets différents d’un territoire à l’autre car les élus locaux n’ont pas les mêmes priorités. C’est vrai notamment pour l’éducation à la sexualité ou le centre de planification », assure-t-elle.Car, au-delà de l’aspect technique de la question des financements, c’est la vision même de la famille et de la sexualité qui est en jeu. « Aujourd’hui on a une approche moralisatrice de ces questions, regrette la coprésidente du Planning familial. Oui, la sexualité est politique. » C’est bien pour cela que Marion Maréchal-Le Pen entend s’en mêler. Faustine Vincent Journaliste au Monde Turquie : explosion à proximité d’une station de métro à Istanbul • Mis à jour le Le gouvernement turc juge l’Etat islamique « suspect n° 1 » dans l’attentat qui a frappé Ankara L’Assemblée va créer une mission d’information sur l’organisation Etat islamique • Mis à jour le Hélène Bekmezian L’Assemblée nationale a décidé, mardi 1er décembre, de la création d’une mission d’information « portant sur les moyens dont bénéficie l’organisation terroriste Daech [Etat islamique] ». Sur proposition du président de l’Assemblée, Claude Bartolone (PS), la conférence des présidents du Palais-Bourbon a voté la création de cet organe de travail parlementaire mais n’a pas accédé à la demande de la droite qui, elle, souhaitait une commission d’enquête.Cette mission sera présidée par Jean-Frédéric Poisson (Les Républicains) et le rapporteur sera le socialiste Kader Arif. En outre, trente députés la composeront, répartis entre les groupes à la proportionnelle.« Les travaux des commissions d’enquête étant limités dans le temps, la mission d’information se révèle être le format le plus adapté pour élargir le champ d’investigation, notamment dans la durée », explique la présidence dans un communiqué. A la différence des missions d’information, les commissions d’enquête ne peuvent en effet pas durer plus de six mois.Prérogatives d’une commission d’enquêteMoins d’une semaine après les attentats, le président du groupe Les Républicains (LR), Christian Jacob, soutenu par Nicolas Sarkozy, avait évoqué l’idée d’une commission d’enquête « sur les conditions dans lesquelles ont pu se réaliser les attentats » du 13 novembre. Mais cela s’annonçait compliqué dans la mesure où une commission d’enquête ne peut couvrir le même champ qu’une enquête judiciaire. La droite s’était donc rabattue sur la demande de commission d’enquête sur le financement de Daech, faite au mois de mai par M. Poisson et soutenue par 146 députés. Malgré la création d’une mission d’information sur le même sujet, M. Jacob a fait savoir que la proposition de résolution de M. Poisson serait tout de même débattue en séance, jeudi, lors de la « niche » parlementaire réservée au groupe LR.Et ce, même si la conférence des présidents a donné son accord de principe pour que la nouvelle mission d’information ait les mêmes prérogatives qu’une commission d’enquête, à savoir : des auditions réalisées sous serment et la possibilité d’effectuer des contrôles sur pièces et sur place. Hélène Bekmezian Journaliste au Monde Ligue 1 : Angers pourra-t-il freiner le PSG ? • Mis à jour le Cheikh Ndoye, de la menuiserie à la Ligue 1Au-delà de la « fierté » et de l’« honneur » que représente la réception du PSG, Stéphane Moulin ne se berce pas d’illusions face à une équipe qui possède 13 points d’avance sur son dauphin, Caen, et n’a pas d’adversaire à sa mesure au plan national. « Si on en prend cinq, ce sera logique », a-t-il ainsi expliqué.Pour Lyon (4e), il y a en revanche une urgence absolue à revenir de Nantes avec un résultat positif. La déroute à Gerland contre Montpellier (4-2) a plongé le club de Jean-Michel Aulas dans le marasme avec un vestiaire de plus en plus fissuré, des recrues à la peine et un entraîneur, Hubert Fournier, isolé.L’autre match au programme de mardi opposera Lorient à Nice, qui tentera d’effacer sa déconvenue à Toulouse (2-0). Mercredi, il faudra guetter le comportement de Bordeaux (14e) à Bastia (17e), après l’humiliation subie à domicile face à Caen (4-1), et le déplacement à Saint-Etienne de Lille, relégable (18e) après les débuts ratés de Frédéric Antonetti au poste d’entraîneur à Angers (2-0). Jeudi, Marseille (11e) essaiera de basculer enfin dans la première partie de tableau à Rennes (8e) Ce que l’on sait sur le piratage du fabricant de jouets VTech • Mis à jour le Florian Reynaud Les jouets VTech victimes d’un piratageLe business des « zero day », ces failles inconnues des fabricants de logicielL’expert en sécurité écarte cependant l’hypothèse d’une tentative de chantage contre le fabricant. En effet, VTech a officiellement annoncé avoir appris la faille le 24 novembre après avoir été contacté par un journaliste. Or, « il n’est pas rare que les entreprises expliquent publiquement avoir été victimes de chantage », dit Troy Hunt.Combien de clients français sont touchés ?VTech France n’a pas communiqué sur le nombre de comptes français dont les données ont été volées. Un courriel a été envoyé à tous les membres d’Explora Park assurant qu’aucune information de paiement n’avait été volée.Dans son communiqué, l’entreprise répond par un laconique :« Notre base de données comporte des informations sur des consommateurs vivant aux USA, au Canada, au Royaume-Uni, en Irlande, en France, en Allemagne, en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark, au Luxembourg, en Amérique latine, à Hongkong, en Chine, en Australie et en Nouvelle-Zélande. » Florian Reynaud Journaliste au Monde Le tiers payant en six questions • Mis à jour le François Béguin Tiers payant généralisé : les raisons du blocageLe casse-tête des franchises médicalesEt comment seront payés les médecins ?Initialement prévu pour le 30 octobre, le rapport détaillant la façon de parvenir à un guichet unique de paiement des médecins pratiquant le tiers payant n’a toujours pas été publié par l’Assurance-maladie et les complémentaires santé. Le projet de loi santé prévoit désormais que ce rapport devra être remis « au plus tard » un mois après la promulgation de la loi, soit d’ici la fin janvier 2016.Qu’est-ce que cela va changer pour les médecins ? Les syndicats de médecins libéraux redoutent que ce système soit chronophage pour eux, notamment en raison du très grand nombre de complémentaires santé auprès desquelles ils devraient se tourner en cas d’impayés.Ils craignent également de perdre leur liberté de prescription dans la mesure où l’Assurance-maladie et les complémentaires santé pourraient un jour être amenées à conditionner leurs versements au respect de certaines pratiques. D’où les craintes répétées d’une « étatisation » et d’une « privatisation » de la médecine libérale.La généralisation du tiers payant pourrait-elle être remise en cause ? La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), majoritaire chez les médecins libéraux, a appelé ses adhérents à la « désobéissance civile » et à ne pas appliquer ce tiers payant généralisé. D’autres praticiens menacent de se déconventionner quand le projet de loi santé sera définitivement adopté. Marisol Touraine n’a pas encore précisé si les médecins qui refusent d’appliquer le tiers payant généralisé seront sanctionnés.Quant à la droite, elle reste floue sur ses intentions. Dans l’hypothèse d’une alternance en 2017, reviendrait-elle sur une mesure qui bénéficie d’un fort soutien populaire ? Un sondage Odoxa pour Les Echos indiquait le 19 novembre que sept Français sur dix approuvent désormais la généralisation du tiers payant – soit dix points de plus en six mois. François Béguin Journaliste au Monde Un manifeste pour que la « génération de la crise » ne soit pas la « génération de la guerre » • Mis à jour le Adrien de Tricornot Adrien de Tricornot Journaliste En Inde, le décollage timide du solaire • Mis à jour le Julien Bouissou (Dharnai (Inde), envoyé spécial) Sunil Sharma se souvient de ce mois de mars 2014 comme d’un « tournant » dans sa vie. Ce mois-là, les 2 500 habitants de Dharnai, un village situé dans le Bihar, l’un des Etats les plus pauvres d’Inde, redécouvrent enfin l’électricité après trente-trois ans plongés dans le noir. L’explosion d’un transformateur en 1981, et l’arrivée au pouvoir d’un parti politique loin de leur être favorable, avaient anéanti chez eux tout espoir de retrouver la lumière une fois la nuit tombée. Jusqu’à ce qu’une équipe de Greenpeace leur rende visite.L’ONG, qui milite pour l’utilisation des énergies renouvelables, veut montrer qu’en Inde, un village peut s’éclairer en se passant du charbon ou du nucléaire. Près de 400 000 d’euros sont investis dans un réseau d’une capacité de 100 kW et des dizaines de séminaires sont organisés pour aider les villageois à entretenir leur propre réseau. « Grâce à l’électricité, on a pu conserver les médicaments dans des réfrigérateurs, les enfants ont commencé à étudier tard le soir et les lampadaires solaires nous permettent d’éviter les serpents et les scorpions sur la route », se félicite Sunil Sharma.PiratageDepuis un an, ce chef du conseil du village vit jour et nuit avec une clé suspendue au fil sacré que tous les membres de haute caste comme lui portent autour du torse. Elle lui donne accès au centre qui gère le réseau photovoltaïque, protégé par des caméras de surveillance. « Les villageois des alentours nous envient, confie Sunil Sharma avec une pointe de fierté, et il a fallu prendre des mesures de sécurité. »Inauguré en mars 2014 par Greenpeace, habitants formés à la maintenance des batteries, etc #Jourdeclimat https://t.co/SWqHxirNji— jubouissou (@julien bouissou)La lumière d'avant et l'électricité d'aujourd'hui #jourdeclimat https://t.co/W5sfwVbGhc— jubouissou (@julien bouissou)En devenant le premier village entièrement solaire d’Inde, Dharnai a donc gagné une renommée qui lui a permis d’être raccordé au réseau national. Les habitants passent allègrement du courant « Nitish », du nom du dirigeant du Bihar, alimenté par les centrales à charbon, au courant « Greenpeace » qui fonctionne au solaire. « C’est une situation avantageuse, témoigne Ashok Kumar, un agriculteur qui possède des panneaux solaires sur son toit. Avec le réseau Nitish on peut utiliser les biens d’électroménager mais il y a beaucoup de coupures de courant, donc on utilise aussi le réseau Greenpeace pour s’assurer le minimum, à savoir l’éclairage et le téléphone portable. » Julien Bouissou (Dharnai (Inde), envoyé spécial) Journaliste au Monde « Jimmy fait l’con » sur YouTube pour le Sidaction • Mis à jour le Laura Buratti En France, le sida progresse fortement chez les jeunes hommes homosexuelsC’est Jimmy qui remettra le prix du jury et un prix des internautes aux lauréats, en mars 2016. A la clé pour les réalisateurs en herbe : un drone, un smartphone, une tablette, ou encore… leur taille en préservatifs. A signaler, l’excellente vidéo intitulée Le premier achat, réalisée par les élèves de mise à niveau en arts appliqués du lycée Charles-de-Gaulle de Chaumont (Haute-Marne), qui met en scène (et en chorégraphie) un jeune qui achète sa première boîte de préservatifs : « Ne te laisse pas impressionner par une boîte en carton. Protège-toi ! » Laura Buratti Journaliste au Monde EditorialClimat : ne pas oublier l’Afrique • Des éoliennes dans le village de Mekelle, dans le nord de l'Ethiopie, en 2013.Crédits : © Stringer . / Reuters / REUTERSEditorial du Monde. L’Afrique a été pendant longtemps tenue à l’écart dans la négociation climatique. Trop pauvre, pas assez pollueuse. Avec 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre pour 1,1 milliard d’habitants, elle n’est pas davantage au cœur du sujet aujourd’hui. Elle pourrait l’être demain : sans une aide spécifique, certains estiment que le continent africain pourrait polluer autant que la Chine à la fin du siècle.Conclusion : il est devenu impossible de ne pas écouter l’Afrique. « Elle est le continent qui souffre le plus du dérèglement climatique. Répondre à cette souffrance est une question de justice et c’est une condition pour que la COP21 aboutisse à un accord sérieux », a averti le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, au premier jour de la conférence réunie depuis dimanche 29 novembre à Paris. La France en est convaincue. Le sommet des chefs d’Etat africains organisé ce mardi par François Hollande doit permettre de catalyser les bonnes volontés autour des attentes du continent.Premiers concernés, les Etats sahéliens, où la dégradation environnementale est l’un des ingrédients des crises et des guerres qui alimentent l’exode de populations privées de terres capables de les nourrir. Mais l’Afrique n’est pas à Paris pour tendre la main et récolter quelques subsides. Si elle s’est battue pour ramener dans la négociation la question cruciale de l’adaptation au changement climatique, c’est de son avenir qu’elle veut parler – de son développement économique, tout juste amorcé ; des deux tiers de sa population, aussi, qui n’ont toujours pas accès à l’électricité.Les cinq Africains qu’il faut suivre à la COP21A l’exception de quelques pays pétroliers, la grande majorité du continent ne réclame pas de pouvoir continuer à brûler du pétrole et du charbon pour rattraper le niveau de vie des pays industrialisés. Les Africains sont prêts à faire le pari inverse en s’engageant vers des modèles économiques sobres en carbone.L’Ethiopie, avec ses presque 100 millions d’habitants et ses 10 % de croissance, s’est fixé pour objectif de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre en 2030 qu’en 2010. Sa contribution est considérée comme l’une des plus ambitieuses parmi les 184 plans nationaux déposés en amont de la COP21.Le Rwanda, les îles du Cap-Vert, le Maroc, le Kenya font aussi le choix d’un recours massif aux énergies renouvelables. L’Union africaine a adopté une « initiative » pour ces énergies, qui prévoit d’atteindre, d’ici à 2030, 300 gigawatts de capacités installées – soit le potentiel identifié pour tout le continent par l’Irena, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables. L’Union s’engage à donner, dans le même temps, un accès universel à l’électricité, notamment grâce au solaire.Un plan pour relever le défi climatique en AfriqueLes Africains ne se mentent pas. Sans la solidarité financière des pays industrialisés, ils ne pourront y arriver. Le plan de l’Union est estimé à 250 milliards de dollars. Trop cher ? Réponse : quel serait le coût, en termes d’émissions polluantes, d’un développement fondé sur les énergies fossiles, sur un continent dont la population va doubler d’ici à 2050 ?Il y a deux bonnes raisons de satisfaire les attentes de l’Afrique. La première est morale. La seconde est qu’il y va de notre intérêt : l’Afrique apporte une partie de la solution à la crise climatique. L’ensemble correspond à ce que le premier ministre indien, Narendra Modi, appelle un nécessaire devoir de « justice climatique ».Aux Pays-Bas, on apprend à « vivre avec l’eau » grâce aux maisons flottantes • Mis à jour le « Est-ce que la solution pour se détendre une bonne fois pour toutes face au risque de submersion ne serait pas de vivre sur l’eau ? » La question, sous forme de boutade, est posée par Koen Olthuis, un architecte néerlandais spécialisé dans les maisons flottantes. A la tête du cabinet WaterStudio depuis douze ans, il essaie de convaincre de la nécessité de faire de l’eau « une amie », un credo jugé encore parfois utopique. « Les Hollandais n’ont cessé de lutter contre l’eau, il faut maintenant vivre avec », affirme-t-il.Un gigantesque delta formé par trois fleuves (Escaut, Rhin, Meuse), un quart du territoire sous le niveau de la mer… l’eau est en effet omniprésente aux Pays-Bas. Et les effets du réchauffement s’annoncent multiples : des tempêtes plus intenses côté littoral, des rivières au débit gonflé par une plus forte pluviosité en amont (Suisse, Allemagne…), « et par-dessus le marché, ajoute un expert, l’élévation du niveau de la mer », liée à la fonte des glaces de l’Arctique.L’activité économique est concentrée vers la façade maritime et la densité humaine est très forte aux Pays-Bas – en moyenne 400 habitants au km2, quatre fois plus qu’en France. A coups de barrages anti-tempête et de digues, le gouvernement se bat depuis des décennies pour préserver la population des soubresauts de la nature, d’autant plus énergiquement depuis la catastrophique tempête de l’hiver 1953 qui avait inondé 200 000 hectares et fait quelque 1 800 morts dans le sud du pays.300 à 400 maisons flottantesA Delft, une poignée de familles ont relevé le défi en répondant en 2014 à une offre de la municipalité qui proposait d’aménager six parcelles sur un plan d’eau du Harnaschpolder, près de l’autoroute menant à La Haye. Si les canaux sont partout, habiter dans une maison sur l’eau est encore peu répandu. Les matériaux sont plus coûteux. Il n’y a dans le pays que « 300 à 400 » maisons flottantes, contre quelque 16 000 péniches habitées, d’après Koen Olthuis. Dans sa maison aux formes géométriques modernes, Miranda Boekee montre avec gourmandise à quel point elle profite de la nature. La cuisine est ouverte sur le salon et de larges baies vitrées plongent le regard du visiteur directement vers l’eau, avec en toile de fond les terrasses vertes et boisées des voisins d’en face. « Tous les jours, on a des vols d’oiseaux au-dessus de la maison, on peut aussi pêcher des carpes et des brochets », détaille cette femme de 50 ans, qui a installé chez elle sa petite fabrique d’ongles artificiels. « Quand on s’est rencontrés avec mon mari, on voulait vivre sur l’eau, mais pas sur un bateau avec tous les inconvénients de mouvement », poursuit-elle. Ici, pas de sensation de tangage. Le niveau de l’eau peut varier en fonction des pluies, mais la structure flottante qui soutient les murs coulisse alors verticalement le long de deux pieux fixes. Pour l’équilibre, un aquarium géant, très lourd, a été installé dans la moitié de maison ne s’élevant que sur deux niveaux (trois dans l’autre moitié).« Tous les jours, on a des vols d’oiseaux au-dessus de la maison, on peut aussi pêcher des carpes et des brochets », se réjouit Miranda Boekee, habitante d’une maison flottante à DelftA vingt-cinq mètres de là, le voisin, Harry Van Schooten, un médecin venu de Rotterdam, se charge lui-même des finitions un an après le lancement du chantier de sa maison. Il explique que l’entrepreneur qu’il avait engagé a fait faillite. Mais le rêve de vie aquatique qui se réalise vaut largement l’énergie déployée par ce sexagénaire au physique de sportif. « J’adore cette ambiance marine. Quand il y a du brouillard, c’est vraiment chouette ! », lâche-t-il dans un large sourire. Harry a aussi voulu une habitation autonome en énergie, bénéficiant de la chaleur pompée dans l’eau, dotée de « 17 panneaux solaires » et d’un triple vitrage.Pour avoir sa maison flottante Harry a déménagé de Rotterdam "Là-bas il n'y avait pas cet espace là" #Jourdeclimat https://t.co/0i3VNCYBwm— matdemees (@Matthieu Demeestere)Dans un autre registre, Mindert de Vries fait lui aussi figure de pionnier pour évoluer face à cette contrainte que représente l’eau. Ingénieur biologiste à l’institut de recherche Deltares, il a mis au point avec des paysagistes la première digue végétale du pays. Sur une dizaine d’hectares, au pied d’un remblai protégeant la commune de Werkendam (sud), des rangées de saules ont été plantées pour former une barrière naturelle à la montée des eaux.L’innovation s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan établi pour délester deux bras de la Meuse et du Rhin d’un surplus d’eau menaçant la métropole de Dordrecht. « C’est tout aussi sûr qu’une digue classique en pierre et c’est moins coûteux à bâtir et à entretenir. C’est une adaptation au changement climatique », conclut l’ingénieur.Et ce bassin de Delft, avec sa 6e maison flottante tjs en chantier, fera peut-être des petits ailleurs #Jourdeclimat https://t.co/wEDOB0Ft4t— matdemees (@Matthieu Demeestere)Matthieu Demeestère (Delft (Pays-Bas), envoyé spécial) Les FCPI, petite réduction d’impôt et risque maximum Johan Deschamps Investir dans une PME : un cadeau fiscal tout relatif Johan Deschamps Journaliste au Monde Réforme des retraites : la France peut mieux faire, selon l’OCDE • Mis à jour le Dans son panorama annuel sur les pensions publié mardi 1er décembre, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) fait le bilan du système de retraites français. L’organisme salue les réformes menées ces vingt dernières années, culminant avec le relèvement à 62 ans de l’âge de départ en retraite en 2011. Pourtant, l’OCDE souligne une série de problèmes qui persistent :Les dépenses publiques de retraite restent élevées, à 14,4 % du produit intérieur brut contre 10,3 % en moyenne dans le reste de l’OCDE.Les Français passent environ cinq ans de plus que la moyenne à la retraite, même si les taux d’emploi après 50 ans ont augmenté grâce aux réformes engagées. La France fait aussi partie des quatre pays où l’âge légal de la retraite sera toujours inférieur à 64 ans à l’horizon 2050, si la législation reste en l’état actuel. Retarder l’âge effectif de départ à la retraite doit devenir une priorité.Les projections du Conseil d’orientation des retraites, qui alimentent les réformes, reposent sur des hypothèses trop optimistes. À terme, il faudra d’autres mesures pour arriver à l’équilibre.Le système français est peu lisible pour les assurés. La séparation entre privé, public et régimes spéciaux contribue à cette opacité. L’OCDE préconise d’accélérer la convergence entre les régimes pour améliorer la transparence du système et en faciliter la gestion.Mais la France n’est pas le seul pays dont la situation inquiète l’OCDE. Selon le rapport publié mardi, le défi financier du vieillissement de la population est globalement acquis par les pays de l’OCDE, mais la question est aujourd’hui de savoir si les pensions de retraite seront suffisantes pour assurer des conditions de vie décentes aux personnes âgées, notamment à cause de l’évolution du marché du travail, où les emplois stables pourraient ne plus être la norme. Caisse noire de l’UIMM : Denis Gautier-Sauvagnac condamné en appel à deux ans avec sursis • Mis à jour le La cour d’appel de Paris a condamné mardi 1er décembre l’ex-patron Denis Gautier-Sauvagnac à deux ans de prison avec sursis et à 100 000 euros d’amende au procès en appel de « la caisse noire » de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM). L’avocat général avait requis trois ans de prison, dont un ferme, et 375 000 euros d’amende à son encontre.Les autres condamnations. La cour a par ailleurs condamné l’ancien délégué général de l’UIMM Dominique de Calan à 50 000 euros d’amende, l’ex-chef comptable Dominique Renaud à 5 000 euros d’amende et l’UIMM, en tant que personne morale, à 30 000 euros d’amende.Les réquisitions. Comme pour Denis Gautier-Sauvagnac, l’avocat général avait requis à leur encontre la même peine qu’en première instance, soit un an avec sursis et 150 000 euros d’amende pour Dominique de Calan, huit mois avec sursis pour Dominique Renaud et 150 000 euros d’amende pour l’UIMM.Les faits reprochés. Il était reproché à Denis Gautier-Sauvagnac d’avoir retiré entre 2000 et 2007 quelque 19 millions d’euros en liquide des caisses de « l’entraide professionnelle » de l’UIMM (EPIM), une structure destinée à apporter « un appui moral et matériel » à ses adhérents subissant un conflit du travail. Une partie de ces fonds a été utilisée pour rémunérer des salariés non déclarés. Une autre a servi à des compléments de salaire ou de retraite également non déclarés et on n’a retrouvé aucune trace des 14 millions d’euros restant, avait rappelé l’avocat général. Le Goncourt des lycéens attribué à Delphine de Vigan, déjà lauréate du Renaudot • Mis à jour le Delphine de Vigan, lauréate du Renaudot 2015, s’est vue attribuer le Goncourt des lycéens, mardi 1er décembre, à Rennes, pour son roman D’après une histoire vraie. Le président du jury des lycéens, Corto Courtois, lui a annoncé la nouvelle par téléphone. « Merci, je suis très heureuse et très surprise, merci beaucoup aux lycéens qui ont voté pour moi. C’est un très beau prix », a commenté Delphine de Vigan.Quelque 2 000 élèves de 53 lycées, issus de classes de seconde, première ou terminale, généralistes ou professionnelles, ont eu deux mois pour lire quatorze romans sélectionnés par l’Académie Goncourt, qui a, elle, décerné son prix à Mathias Enard pour Boussole, le 3 novembre. Afghanistan : le chef des talibans « grièvement blessé » dans un échange de tirs • Mis à jour le Dissensions au sein des talibans afghansFace aux talibans, l’OTAN réfléchit à son niveau d’engagement en AfghanistanA la fin de septembre, ils avaient frappé un grand coup symboliquement en parvenant à entrer dans Kunduz, verrou stratégique sur la route du Tadjikistan, et à tenir la ville pendant trois jours, une première pour des insurgés qui contrôlent surtout des zones rurales. Moscou accuse « Erdogan et sa famille » d’être impliqués dans le trafic de pétrole avec l’EI • Mis à jour le Après le froid diplomatique, Moscou est passé aux attaques personnelles, dans la crise qui l’oppose à Ankara depuis que des avions de chasse turcs ont abattu un bombardier russe près de la frontière syrienne. Mercredi 2 décembre, le vice-ministre de la défense russe, Anatoli Antonov, a accusé « le président Erdogan et sa famille » de profiter de la contrebande de pétrole à laquelle se livre l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie.« Vous ne vous posez pas de questions sur le fait que le fils du président turc s’avère être le dirigeant d’une des principales compagnies énergétiques et que son beau-fils a été nommé ministre de l’énergie ? Quelle merveilleuse entreprise familiale ! », a-t-il commenté en référence au gendre de M. Erdogan, Berat Albayrak, 37 ans, et à son fils, Bilal Erdogan, qui possède le groupe BMZ, spécialisé dans les travaux publics et le transport maritime.Armée russe diffuse photos satellite, des "preuves" de l'implication de la #Turquie ds le trafic de pétrole avec #EI https://t.co/uvWGSUAscv— mandraud (@Mandraud Isabelle)La guerre des mots continue entre Russie et TurquieLa Russie adopte des sanctions économiques contre la Turquie Régionales : Emmanuelle Cosse porte plainte contre son adversaire du FN Philippe Euzen La tête de liste Europe Ecologie-Les Verts en Ile-de-France pour les élections régionales, Emmanuelle Cosse, a attaqué en diffamation, mercredi 2 décembre, son adversaire du Front national, Wallerand de Saint-Just, confirmant ce qu’elle avait annoncé mardi matin sur France info.Puisqu'@emmacosse veut placer le débat politique sur le terrain judiciaire, je l'attends de pied ferme...— wdesaintjust (@W. de SAINT JUST)Le 21 novembre, le candidat d’extrême droite avait déclaré que « les politiques et intellectuels en place depuis des décennies sont bien plus responsables des attentats de Paris que les assassins », avant de s’en prendre plus précisément à ses adversaires de gauche, Emmanuelle Cosse et Claude Bartolone (PS), qui auraient, selon lui, « une responsabilité directe à l’égard des victimes ». "@claudebartolone et @emmacosse ont une grande responsabilité, une responsabilité directe à l'égard des victimes des #AttentatsParis."— wdesaintjust (@W. de SAINT JUST)« [C’est] absolument incroyable que cette personne, qui est mise en examen pour fraude sur l’utilisation de fonds publics, m’insulte, a réagi Mme Cosse, mardi. Et j’ai même cru voir hier qu’il pensait qu’il fallait que j’arrête de faire de la politique. Et il a remis le couvert, y compris hier soir. »La veille, Wallerand de Saint Just était en meeting dans le Val-d’Oise, à Enghien-les-Bains, en compagnie de la tête de liste FN dans le département, Jean-Michel Dubois. Il en a profité pour réitérer ses propos, et les développer.Les attentats seraient « le résultat d’un laxisme institutionnalisé depuis des décennies. Après Charlie, ils n’ont rien fait ». Selon lui, Emmanuelle Cosse et Claude Bartolone sont fautifs car ils auraient dit vouloir « faire de l’Ile de France la région de l’excellence des clandestins »."La responsabilité politique & morale d'@emmacosse est engagée lorsqu'elle dit que la région doit devenir le refuge des #migrants" @BFMStory— wdesaintjust (@W. de SAINT JUST)".@emmacosse a dit qu'elle voulait que la région soit un refuge pour les #migrants." #TeamToussaint— wdesaintjust (@W. de SAINT JUST)Pour se défendre sur ce point, la candidate écologiste a expliqué qu’elle, comme d’autres, a « simplement dit que notre pays devait avoir une politique digne d’accueil des réfugiés, sans minimiser l’ensemble des questions de sécurité en débat aujourd’hui ».Mais lundi soir, M. de Saint-Just a également exposé ses idées sur l’écologie, ce qui l’a amené, à nouveau, à s’en prendre à Mme Cosse. La COP 21 est « inutile », selon lui, et fait souffrir les Franciliens qui « sont bloqués chez eux ». « La politique environnementale de la France n’a pas besoin de tout ça. »Cependant, il voit du positif dans l’un des objectifs de ce sommet mondial qui a actuellement lieu à Paris : la diminution des énergies fossiles, car cela permettrait de « réduire les importations », explique-t-il. Il prône donc le développement du nucléaire, « énergie extrêmement propre, qui, grâce à Dieu, a été développée en France ».Mais, pour pouvoir le faire, « il faut écarter de la politique les idiots utiles. Les rouge-vert, les pastèques rouges dedans, vertes dehors, qui empêchent la France de développer son énergie nucléaire ».« Pécresse, elle, c’est l’hypocrisie »Wallerand de Saint-Just ne s’est pas contenté de s’en prendre à ses adversaires de gauche. Outre le fait qu’il ait affirmé avoir « le fichier des fichés S dans le département » (fiches comportant les noms de personnes soupçonnées de visées terroristes ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat, auxquelles n’ont accès a priori que des personnes habilitées secret défense) et que « les 203 quartiers prioritaires d’Ile-de-France sont autant de Molenbeek » (la ville belge dans laquelle ont vécu plusieurs auteurs des attentats du 13 novembre), il s’en est pris, lundi soir, à Valérie Pécresse, la tête de liste des Républicains. « La gauche c’est normal. Valérie Pécresse, elle, c’est l’hypocrisie. »La candidate jouerait selon lui « double jeu depuis deux semaines [depuis les attentats]. Elle va avec l’UDI et le MoDem alors que les électeurs sont opposés à eux sur ces points. C’est plus critiquable au final. » « C’est Pécresse qui aurait dû parler comme moi, a-t-il ajouté, mais elle ne peut pas le faire car elle était dans un gouvernement qui n’a rien fait non plus. » Depuis, Wallerand de Saint-Just répète ce discours qu’il semble avoir adopté jusqu’aux élections. Philippe Euzen Journaliste Climat : le désinvestissement dans les énergies fossiles rallie 500 institutions à sa cause • Mis à jour le Angela Bolis La mobilisation contre les énergies fossiles prospèreLe réchauffement climatique en 10 questionsPascal Canfin nommé directeur du WWF FranceLa campagne de « désinvestissement » des énergies fossiles gagne l’EuropeBill Gates et des géants du Net investissent massivement dans les énergies propres Angela Bolis Journaliste au Monde La COP21, versant artistique • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet La tenue de la COP21 à Paris a fédéré les envies dans le champ artistique : les initiatives se sont multipliées du côté des artistes comme des institutions pour mettre en résonance les problématiques climatiques ou pour s’engager plus directement sur les enjeux environnementaux. Voici une sélection de douze projets, expositions, initiatives à découvrir au cours du sommet.Une COP de la culture à la Gaîté Lyrique La « Conférence des parties créatives » mise sur « l’imagination, la créativité et la collaboration pour construire et inventer ensemble une autre réponse aux défis climatiques ». Une centaine d’acteurs culturels, artistes, architectes, scientifiques et penseurs internationaux se réunissent chaque après-midi en public pour des séances de réflexion collective et des entretiens. Cette COP des milieux créatifs conduira à la rédaction d’un « manifeste pour la culture du monde de demain ». Un document qui sera relayé à travers les réseaux culturels du monde entier afin de fédérer et engager les artistes à la manière des résolutions de la COP21.La « Conférence des parties créatives », jusqu’au 11 décembre, tous les jours de 15 heures à 18 heures à la Gaîté Lyrique, 3bis, rue Papin, Paris 3e. Accès libre. Toutes les rencontres sont visibles en streaming et archivées sur le site de la Gaîté Lyrique et d’ArtCOP21.La « Marche immobile » de JR et Darren Aronofsky Aerocene est une œuvre hors normes, tout à la fois esquisse d’un laboratoire scientifique de pointe pour l’environnement, défi technique et collaboratif à relever et œuvre d’art engagée. L’objectif de cet ambitieux projet, imaginé par l’artiste argentin Tomas Saraceno : faire flotter dans la stratosphère, entre les ­avions et les satellites, une vigie du ­climat en open data, fournissant des données et des images en temps réel. Pour cela, l’artiste a imaginé un engin innovant capable de réaliser « le plus long vol thermodynamique » autour du monde, c’est-à-dire ne reposant que sur la chaleur du soleil (sans ­panneaux solaires), les infrarouges de la terre et les processus physiques naturels. Cette sculpturale « science-fiction » sera présentée sous forme de prototype sous la nef du Grand Palais. En parallèle, un colloque et un atelier sont organisés au Palais de ­Tokyo autour de la circulation des énergies et de ses ­implications « poétiques, éthiques et politiques ».« Aerocene », du 4 au 10 décembre au Grand Palais dans le cadre de Solutions COP21. Au Palais de Tokyo, colloque le 6 décembre et atelier « Workshop Museo Aero Solar » les 5 et 6 décembre de 14 heures à 18 heures (construction d’un musée volant entièrement constitué d’emballages plastiques recyclés – ouvert à tous à partir de 5 ans).Des icebergs invités par Olafur Eliasson à fondre en public Avec Olafur Eliasson, la banquise s’invite à Paris pour la COP21Jusqu’au 11 décembre sur la place du Panthéon, Paris 5e.« Climats artificiels », une exposition poétique plutôt que politique L’exposition « Climats artificiels » a été imaginée dans l’idée « d’accompagner la COP21 en faisant un pas de côté », explique Camille Morineau, sa curatrice. Elle présente des réflexions poétiques sur ce que sont le climat et la nature aujourd’hui avec une sélection d’installations, de photographies ou de vidéos se déployant autour d’un étrange nuage artificiel que l’on est invité à traverser en montant un escalier : le Cloud de l’architecte Tetsuo Kondo. La promenade permet de plonger le regard dans le ciel grâce à la Sky TV de Yoko Ono, de s’immerger dans des micro-jardins suspendus imaginés par Vaughn Bell, de contempler l’écume de mer depuis le ciel grâce à Ange Leccia ou encore de s’interroger sur le mystérieux code couleur de Champ d’Ozone, du collectif HeHe, qui exploite en temps réel les données sur la qualité de l’air parisien.Jusqu’au 28 février à l’Espace Fondation EDF, 6, rue Récamier, Paris 7e, du mardi au dimanche de 12 heures à 19 heures (sauf jours fériés), entrée libre.« Exit », de Paul Virilio, réactualisée au Palais de Tokyo « Exit », la folie humaine en courbes et en chiffresA voir jusqu’au 10 janvier au Palais de Tokyo, 3, avenue du Président-Wilson, Paris 16e.« L’Eau qui dort » : nos déchets, nos dénis L’artiste australienne Janet Laurence a imaginé une unité de réanimation pour un site malade : la Grande Barrière de Corail. Son installation à l’entrée de la Grande Galerie de l’évolution du Muséum national d’histoire naturelle révèle le bilan de santé de ce lieu symbolique et propose des moyens d’action, invitant à réfléchir à la possibilité de guérir notre monde marin des conséquences du réchauffement climatique et de l’activité humaine. L’Australian Museum, qui exposera l’œuvre en 2016, a ouvert une résidence à l’artiste en juillet dernier sur Lizard Island, où des recherches scientifiques pour l’avenir des coraux sont en cours. Une vidéo de ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative soutenue par l’ONU pour la COP21, est également projetée à l’Aquarium Tropical du Palais de la Porte Dorée.« Deep Breathing – Resuscitation for the Reef », Grande Galerie de l’évolution, 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris 5e.24 heures de vidéos d’art sur l’environnementIkono TV est une chaîne entièrement consacrée à l’art, de l’Antiquité à l’art contemporain, qui diffuse des programmes courts 24 h/24 en collaboration avec des artistes, des musées, des collections et des archives du monde entier. Le 5 décembre, elle lancera « Art Speaks Out », soit 24 heures de vidéos d’art contemporain sur l’écologie et l’environnement, en collaboration avec ArtCOP21.A partir de 18 heures sur le canal 150 de l’opérateur Free ou en streaming sur ikono.tv.Les photographes de Magnum s’accrochent aux murs La campagne sauvage de fausses publicités du collectif Brandalism visant à dénoncer « les mensonges » des sponsors de la COP21 n’aura survécu que quelques heures après l’effet de surprise escompté, à l’ouverture du sommet. En partenariat avec Dysturb, qui diffuse le travail des photojournalistes dans l’espace public, la Fondation Magnum propose un autre type d’affichage sauvage, avec une vingtaine de photographies grand format collées dans les rues de Paris. Chacune d’entre elles vient illustrer une donnée statistique sur le climat ou l’environnement, avec la possibilité d’écouter grâce à son smartphone, le photographe raconter l’histoire de son image.Un générateur mondial d’énergie humaine Lucy + Jorge Orta délivrent des « passeports universels antarctiques » depuis 2007, année où ils ont implanté un « Village antarctique » lors d’une expédition polaire (cette œuvre est visible jusqu’au 3 décembre au ministère de la culture). Quel meilleur territoire que cet espace immaculé pour créer une communauté mondiale de citoyens engagés dans la protection des environnements menacés et la lutte contre le changement climatique ? Alors que plus de 50 000 passeports sont aujourd’hui en circulation, le duo d’artistes ouvre un bureau de distribution des passeports à l’échelle du Grand Palais pendant la COP21, invitant chaque nouveau citoyen à signer une charte d’engagement. Le duo d’artistes espère distribuer 30 000 nouveaux passeports et étendre ainsi la « Communauté universelle antarctique » à 100 000 membres.Le samedi 5 décembre à 10 h 30 au Grand Palais, 3, avenue du Général-Eisenhower, Paris 8e. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde La Cour constitutionnelle révoque la résolution indépendantiste du Parlement catalan • Mis à jour le La Cour constitutionnelle espagnole a annoncé, mercredi 2 décembre, avoir révoqué la résolution adoptée le 9 novembre par le Parlement de Catalogne, censée marquer le début d’un processus de scission avec le reste de l’Espagne.Dans cette résolution, le Parlement exposait le projet de proclamer une république dans les dix-huit mois en Catalogne, région qui représente un cinquième de la production économique de l’Espagne.Lire notre décryptage :Pourquoi la Catalogne veut-elle son indépendance ?Divorce à l’espagnole En Algérie, l’ancien chef de l’antiterrorisme condamné à cinq ans de prison • Mis à jour le Charlotte Bozonnet (Alger, envoyée spéciale) Il fut l’un des principaux chefs de la lutte antiterroriste en Algérie et vient d’être condamné à cinq ans de prison ferme. Le général Hassan, de son vrai nom Abdelkader Aït-Ouarabi, était jugé jeudi 26 novembre par un tribunal militaire d’Oran (ouest) pour « destruction de documents » et « infraction aux consignes militaires ». Une condamnation inédite dénoncée par plusieurs personnalités comme une affaire politique sur fond d’incertitude et de manœuvres autour de la succession du président Abdelaziz Bouteflika, aujourd’hui souffrant.Le général Hassan avait été mis à la retraite en 2013, puis placé sous contrôle judiciaire avant d’être arrêté en août à son domicile par une brigade de la gendarmerie et incarcéré à la prison militaire de Blida. Les faits qui lui sont reprochés seraient liés à une opération de récupération d’armes à la frontière entre l’Algérie et la Libye destinée à contrer l’infiltration d’un groupe de terroristes avec un important arsenal. L’équipe aurait rempli sa mission avant d’être arrêtée à son retour à un point de contrôle militaire. L’opération n’aurait pas respecté la procédure en termes d’information de la hiérarchie militaire.L’arrestation du général avait déjà suscité beaucoup d’émoi au mois d’août. L’homme, âgé de 68 ans, est l’un des militaires les plus décorés du pays. Il a notamment dirigé le Service de coordination opérationnelle et de renseignement antiterroriste (Scorat), spécialisé dans l’infiltration des groupes terroristes pendant la décennie noire des années 1990.« Epuration politique »L’annonce de sa condamnation à la peine la plus lourde a été suivie par de sévères réactions. L’ancien ministre de la défense de 1992 à 1994, le général Khaled Nezzar, a dénoncé « une condamnation criminelle et infamante ». Ali Benflis, ex-premier ministre du président Bouteflika aujourd’hui passé dans l’opposition, a écrit dans un communiqué : « Une épuration politique pour crime de non-allégeance est en cours dans notre pays. » Les avocats du condamné ont eux dénoncé « une première pour un haut responsable des services secrets », expliquant que leur client « n’est qu’une victime collatérale de la féroce guerre des clans qui se livre à un haut niveau de la sphère politique ». Ils comptent se pourvoir en cassation.La condamnation du général Hassan intervient moins de trois mois après l’annonce de la mise à la retraite de son supérieur, le chef historique du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), les puissants services de renseignement algériens, le général Mohamed Mediene dit Toufik, qui était à sa tête depuis vingt-cinq ans. Son départ en septembre avait été interprété comme une volonté de l’entourage du président Bouteflika et de son chef d’état-major, le général Gaid Salah, de réduire l’influence de ce pôle de pouvoir. La sévérité du jugement contre le général Hassan en serait une nouvelle illustration.Les conditions de tenue du procès ont ajouté au trouble. Selon les avocats du général Hassan, le général Toufik n’a pas été autorisé à venir témoigner à décharge, comme ils l’avaient demandé. A la demande du procureur, les audiences ont eu lieu à huis clos, le tribunal mettant en avant la sensibilité des informations pouvant être divulguées pendant les débats. Aucun détail n’a donc été fourni sur le fond de l’affaire ou sur le contenu du jugement. Charlotte Bozonnet (Alger, envoyée spéciale) Journaliste au Monde • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout « La COP21 ne pourra pas ignorer la question de la faim »Le changement climatique menace la sécurité alimentaire mondialeLa multiplication des catastrophes climatiques met à mal la sécurité alimentaire dans les pays du Sud Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Trois mosquées fermées dans le cadre de l’état d’urgence • Mis à jour le Sécurité : l’exception va devenir la règle La Slovaquie porte plainte contre les quotas de migrants en UE • Mis à jour le La Slovaquie a porté plainte devant la Cour de justice de l’union européenne, mercredi 2 décembre, pour dénoncer les quotas de migrants adoptés en septembre par les ministres de l’intérieur de l’UE. Le premier ministre slovaque Robert Fico s’en est justifié devant les journalistes :« Nous demandons que la cour l’annule, la déclare invalide et oblige le Conseil à payer les frais judiciaires. Nous maintenons que cette décision (...) était en contradiction avec une décision du Conseil européen qui avait dit clairement qu’aucun quota obligatoire ne serait adopté. Nous considérons aussi que ce cas représente une atteinte aux droits des Parlements nationaux et du Parlement européen. »Au lendemain du vote des quotas, M. Fico avait déjà annoncé son intention de porter plainte auprès de la Cour de justice. Il annonçait aussi que, dans un deuxième temps, il n’appliquerait pas la décision. Le quota prévu pour la Slovaquie par l’UE est de près de 2 300 personnes. Le pays compte accueillir uniquement, à titre volontaire, 25 familles, soit au total 149 réfugiés chrétiens d’Irak.Outre la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie, la République Tchèque ont voté contre ce plan, contraignant, soutenu par l’Allemagne et la France, qui prévoit la répartition de 120 000 réfugiés et migrants arrivés en Italie et en Grèce en 2015. Frappes en Syrie : la presse britannique réclame un « vrai » débat sur l’objectif • Mis à jour le Elvire Camus David Cameron dans son rôle de meilleur allié de la FrancePour le Financial Times, le fait que la Russie se soit engagée militairement en Syrie il y a plus d’un mois est également un facteur contribuant à faire pencher les députés vers le « oui ».L’importance du débatMais la quasi-garantie d’une majorité ne doit pas dispenser le Parlement de débattre, estime The Guardian, pour qui frapper sans stratégie serait un désastre :« Ceux qui prônent l’usage de la force, qui va inévitablement coûter des vies à des innocents et à nos ennemis, ont la charge d’expliquer pourquoi leur proposition est nécessaire et efficace. »Selon The Irish Times, beaucoup de députés ne sont d’ailleurs pas prêts à accepter la réalité telle qu’elle est présentée par le gouvernement, surtout après 2003 et l’engagement du Royaume-Uni dans la guerre de George W. Bush en Irak. Ils entendent ainsi interroger David Cameron sur l’objectif britannique à long terme, l’impact militaire réel de la Grande-Bretagne sur le terrain et les alliés sur lesquels elle pourra s’appuyer au sol après les bombardements (David Cameron assure que la coalition anti-EI peut s’appuyer sur 70 000 combattants modérés) :« Le souvenir de précédentes évaluations des “renseignements”, des armes de destruction massive et des promesses de premier ministre, ne s’est pas estompé. »Or, pour le Telegraph, si le Parlement vote en faveur des frappes en Syrie, l’action du Royaume-Uni sera plus symbolique qu’efficace, car le pays ne pourra envoyer que « deux à quatre avions » de combats supplémentaires par rapport aux huit actuellement opérationnels en Irak :« M. Cameron serait le premier à l’admettre […], se cantonner à bombarder les positions [de l’EI] ne reviendrait qu’à contribuer de façon limitée à l’objectif global de la coalition qui est la destruction de l’EI. »Lire le compte-rendu de chat :« Une campagne aérienne seule est insuffisante pour l’emporter face à l’Etat islamique » Elvire Camus Journaliste au Monde Wikipedia se dote d’une intelligence artificielle pour mieux repérer le vandalisme • Mis à jour le Google rend accessible à tous sa technologie d’intelligence artificielle Attentats du 13 novembre : « Il est nécessaire de revoir les portes du Bataclan ouvertes » • Mis à jour le Michel Guerrin Jules Frutos et Olivier Poubelle codirigent, depuis 2004, Le Bataclan, dans le 11e arrondissement de Paris. Ils possèdent 30 % de cette salle de concert dont l’actionnaire majoritaire est Lagardère. Le 13 novembre, ils n’étaient pas présents dans la salle quand les terroristes y sont entrés, tuant 90 personnes, dont deux de leurs collaborateurs, Nathalie Jardin et Thomas Duperron, et en blessant grièvement des dizaines d’autres. Ils ne sont pas rentrés dans la salle depuis le massacre – cela leur a été déconseillé par la police –, mais ils se rendent tous les jours devant. Dans une interview exclusive au Monde, les deux programmateurs, qui jouent un rôle central dans la musique populaire (ils produisent des spectacles et possèdent plusieurs salles), s’expriment pour la première fois depuis la funeste nuit du 13 novembre. Ils évoquent le traumatisme au sein des équipes ainsi que l’avenir du Bataclan.« Aucun carnage de cette ampleur n’a eu lieu dans une autre salle de musique au monde », note Olivier Poubelle. « Si on réunit des gens dans une salle, ce n’est pas pour les faire disparaître… renchérit Jules Frutos, qui évoque son sentiment de culpabilité. C’est une question sans solution, ce qui nous arrive. Aujourd’hui, c’est très difficile de travailler, on a peu de résistance. On ne se remet pas. »Lire l'intégralité de l'interview :« Rouvrir le Bataclan sera un chemin de croix »« Il y a un désir de Bataclan et de retrouvailles » Michel Guerrin Journaliste au Monde Les Américains se divisent sur la notion d’acte « terroriste » • Mis à jour le Faustine Vincent Attaque d’un planning familial aux Etats-Unis : le suspect ne voulait « plus de bébés en morceaux »De son côté, la responsable de Planned Parenthood dans le secteur où le centre a été attaqué, Vicki Cowart, assure que « des témoins » ont « confirmé » que le tireur « était mû par son opposition à l’avortement légal ».Cela suffit-il à le qualifier de « terroriste » ? Oui, assurent de nombreux partisans du planning familial, dont les 700 centres à travers le pays sont régulièrement la cible de manifestations, voire d’agressions, des opposants à l’avortement.« Ce serait du terrorisme politique s’il était prouvé que l’assaillant a voulu porter atteinte volontairement au droit constitutionnel à l’avortement », souligne, pour sa part, Julien Cantegreil, juriste spécialiste des questions terroristes.Les médias américains, eux, se sont largement abstenus d’utiliser le terme de « terrorisme intérieur », provoquant parfois l’incompréhension, comme le rapporte un journaliste du Washington Post.a lot of people asking why most media not currently calling Planned Parenthood shooting an act of domestic terrorism.— WesleyLowery (@Wesley Lowery)Penser la guerreFaute de définition légale internationale du terrorisme, désigner un acte comme tel serait donc « lié à l’intérêt des gens qui en parlent », estime Jean-Luc Marret, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique. Ainsi, « des fondamentalistes chrétiens diront de la tuerie du Colorado que c’est une justice divine pour sauver les enfants de l’avortement, quand les partisans de l’IVG le qualifieront de terrorisme ».Reste une « zone grise, qui ne dépend pas du discours politique, mais de la loi et l’appréciation qui en est faite par les autorités », ajoute le chercheur. En l’occurrence, ce sont « toutes ces personnes relevant de la psychiatrie et influencées par les pratiques terroristes, comme Yassin Salhi, qui avait décapité son patron en Isère. Sont-ils eux-mêmes des terroristes, eu égard au modus operandi et des éléments de leur discours, ou cela relève-t-il de l’irresponsabilité pénale ? ».In fine, c’est la justice qui tranche. Selon les premiers éléments de l’enquête, Robert Lewis Dear vivait isolé du monde, et en 1997, sa femme avait notifié à la police qu’elle avait été victime de violences conjugales.« Forcené » contre « terroriste »La couleur de peau des assaillants aurait-elle, elle aussi, une influence sur les termes employés ? En juin, lorsque Dylann Roof, partisan de la suprématie blanche, a tué neuf personnes noires dans une église de Charleston (sud-est des États-Unis), de nombreuses voix se sont étonnées que le tireur soit qualifié de « forcené » ou de « déséquilibré » et non de « terroriste ». « Je suis toujours frappée de voir les réticences à nommer le terrorisme blanc », s’était étonnée l’écrivaine américaine Brit Bennett.Après le massacre de Charleston, la justice fédérale avait suivi la piste d’un acte de « terrorisme intérieur », ce qui lui aurait permis de requalifier les faits. Dylann Roof a finalement été inculpé pour crimes racistes.Quelque 11 200 homicides ont été commis par armes à feu aux États-Unis en 2013. Le « terrorisme domestique » a, quant à lui, fait 3 030 victimes entre 2001 et 2013. C’est dix fois plus que les 350 victimes américaines tuées par le terrorisme à l’extérieur du pays sur la même période. Faustine Vincent Journaliste au Monde Sarkozy s’inquiète des « jeux vidéo d’une violence inouïe » offerts à Noël • Mis à jour le William Audureau Ils étaient restés jusqu’à présent en dehors des débats. Les jeux vidéo viennent d’être cités dans le cadre de l’après-13 novembre par l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, au micro d’Europe 1.« C’est une bonne idée, (…) un Noël désarmé, ou alors on mélange tout ? », questionne le journaliste par rapport au retrait des armes en plastiques de certains magasins de jouets. « Si on s’attaque à l’armement du père Noël, on pourrait peut-être regarder de plus près ces jeux vidéo d’une violence inouïe qui sont dans tous les cadeaux qui sont donnés. Il y a des priorités, et la priorité ce n’est pas le désarmement du père Noël », estime le président du parti Les Républicains.Retirer les jouets "armes" ? @NicolasSarkozy s'inquiète plutôt de la violence de certains jeux vidéo #E1Sarkozy https://t.co/rzhmefmxvh— Europe1 (@Europe 1)L’un des terroristes du Bataclan s’était entraîné dans un stand de tir parisienBlackout temporaire des éditeursDe son côté, l’industrie du jeu vidéo a décidé, au lendemain des attentats, d’un black-out sur les jeux de tir. La campagne publicitaire d’Electronic Arts pour Star Wars Battlefront a ainsi été suspendue une semaine.Bethesda en avait fait de même pendant cinq jours avec Fallout 4, situé dans un univers postapocalyptique. « Une question de décence », expliquait le 20 novembre au Figaro.fr Julie Chalmette, directrice générale de Bethesda France, éditeur de Fallout 4. « Nous n’avons pas envie de heurter les gens, qui n’ont pas forcément la tête à ça. » La campagne avait repris avec un tweet d’un personnage sifflotant la Marseillaise.Suite aux récents événements, nous avons tenu à respecter le deuil national en cessant toute communication durant ces derniers jours. (1/2)— Bethesda_fr (@Bethesda France)Nous reprenons la parole à partir d'aujourd'hui, et Codsworth aussi. > https://t.co/ltDf05csHc (2/2)— Bethesda_fr (@Bethesda France)Lire : Non, les jeux vidéo ne forment pas des djihadistes, mais... William Audureau Journaliste au Monde Migrants : l’Europe menace d’exclure la Grèce de l’espace Schengen • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance), Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) La tension est forte entre Athènes et les autres capitales européennes sur la gestion des migrants. La Grèce est aujourd’hui ni plus moins menacée d’une suspension, voire d’une d’exclusion des accords Schengen sur la libre circulation, si elle ne prend pas de mesures supplémentaires pour renforcer le contrôle de ses frontières. Cela a conduit, mercredi, le gouvernement grec a riposté vivement.« Nous faisons tout ce que nous pouvons pour collaborer et trouver des solutions européennes à cette crise de réfugiés », a déclaré une source gouvernementale grecque, qui dénonce « un coup de pression que nous ne comprenons pas ».Dans la journée, mercredi, le ministre grec de la politique migratoire, Iannis Mouzalas a dénoncé « des États-membres qui croient à tort que le flux de réfugiés peut être contrôlé par la Grèce ». Lors d’une rencontre organisée avec des journalistes européens, il a notamment mis en cause un article publié mercredi par le Financial Times incluant, selon lui, « des contre-vérités et distorsions souvent utilisées par ces États membres contre » la Grèce.Qui menace Athènes et quand ce sujet sera-t-il tranché ?Evoqué discrètement depuis quelques semaines, le scénario d’une suspension, voire d’une d’exclusion des accords Schengen a été dévoilé avant une nouvelle réunion des ministres de l’intérieur et de l’immigration, jeudi et vendredi, à Bruxelles. Il ne semble plus impossible si Athènes ne répond pas très vite aux demandes pressantes de ses partenaires européens.Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a mis en garde le premier ministre grec, Alexis Tsipras, dimanche 29 novembre, en marge du sommet UE-Turquie qui se tenait à Bruxelles et était consacré à la crise des migrants.Selon certaines sources, M. Juncker aurait évoqué un « rapport » sur la gestion de la crise des réfugiés par son pays et par l’Italie. Selon une autre, il lui aurait indiqué que si son pays n’entreprenait pas des actions « décisives », la question d’une suspension ou d’une exclusion du règlement Schengen serait sur la table du prochain sommet européen, les 17 et 18 décembre. « Le sommet des 17 et 18 sera un moment de vérité », a prévenu une source européenne. Les failles du contrôle des migrants en GrèceL’UE veut renforcer les contrôles sur l’entrée et la libre circulation sur son territoire Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Fusillade en Californie : la presse pointe du doigt l’immobilisme de la société américaine Elvire Camus Ce que l’on sait de la fusillade qui a fait 14 morts à San BernardinoDepuis le 1er janvier, plus d’une fusillade de masse — c’est-à-dire faisant plus de quatre victimes, mortes ou blessées — a eu lieu chaque jour en moyenne aux Etats-Unis. Mais toutes ne font pas la « une » des journaux. Le Washington Post note que les fusillades de masse sont malheureusement reléguées au rang de simple fait divers tant leur fréquence est soutenue. « Barack Obama a déclaré après la fusillade de Colorado Springs (le 28 novembre) que ce genre de violences ne doit pas devenir la norme. Mais les chiffres prouvent que les fusillades de masse sont déjà la norme », écrit le quotidien américain.Aucune réponse politiqueMercredi, ce n’est qu’après la révélation du lourd bilan de l’attaque de San Bernardino que la presse a relayé l’existence d’une autre fusillade qui avait eu lieu plus tôt le même jour, rappelle le Washington Post. A Savannah, dans l’Etat de Géorgie, un homme a ouvert le feu sur quatre personnes, tuant une femme et blessant trois hommes.« Les grosses fusillades, bien sûr, attirent l’attention des médias nationaux, les commentaires du président, la peur du terrorisme. Les plus petites… eh bien elles deviennent simplement un autre rapport de police aux Etats-Unis. »Selon le directeur de recherche de l’ONG américaine Everytown for Gun Safety (« Toutes les villes pour le contrôle des armes à feu »), Ted Alcorn, interrogé par le New York Times, « quatorze personnes sont mortes en Californie, et c’est une horrible tragédie. Mais il est probable que quatre-vingt-huit autres personnes soient mortes à cause d’armes à feu aujourd’hui aux Etats-Unis ».Et après chaque tuerie, les mêmes discours politiques. Après le drame de mercredi, « les candidats à la présidence sont chacun intervenus sur Twitter et sur Facebook pour faire la même déclaration que lors de la dernière fusillade de masse — les démocrates ont appelé à un plus strict contrôle des armes à feu et les républicains ont offert leurs prières aux victimes et ont félicité les forces de l’ordre », note le LA Times. Pour The Atlantic, « les fusillades sont effroyables. Notre paralysie est pire ». « Dieu ne va pas régler ça »Le Wall Street Journal qualifie d’ailleurs la prise de parole de Barack Obama de « rituel », tandis que le New York Daily News réagit aux déclarations des républicains en affirmant : « Dieu ne va pas régler ça. »Au-delà du bilan de chaque tuerie, « le vrai choc et l’horreur sont relatifs à la quasi-absence de choc et d’horreur », selon le LA Times, pour qui les torts sont partagés, entre élus et citoyens :« La seule chose qui permettra à 355 fusillades de masse en 336 jours de devenir acceptables, c’est si nous l’acceptons. Et si nous l’acceptons, nous ne pourrons plus nous en prendre au groupe Etat islamique ou à Al-Qaida ou à l’axe du mal qui mettent en péril le mode de vie américain. Nous l’aurons détruit nous-même. »Vox s’interroge également sur la question du contrôle des armes à feu aux Etats-Unis, armes que l’opinion publique ne semble pas considérer comme une véritable menace. Mettant en parallèle la réaction des élus américains aux fusillades de masse avec leur réaction aux attaques terroristes, le site constate :« Nous ferions presque tout, nous consacrerions presque n’importe quelle somme d’argent pour prévenir des attaques de terroristes — et si le drame de mercredi s’avère être de nature terroriste, la réponse devrait encore une fois être agressive, pour le meilleur ou pour le pire. Mais jusqu’ici, nous avons prouvé que nous ne faisons rien pour prévenir les morts liées aux armes à feu. (…) C’est notre choix, et le bilan en vies américaines le prix à payer. » Elvire Camus Journaliste au Monde Nord-Pas-de-Calais-Picardie L’obsession Front national Autres régions Les adversaires de Marine Le Pen craignent que les attentats ne renforcent encore la dynamique de l’extrême droite. Olivier Faye Ce matin-là, Calais se réveille avec la gueule de bois, une fois encore. La radio grésille.« Le trafic a été interrompu la nuit dernière dans le tunnel sous la Manche, suite à l’incursion de migrants sur les voies… » Une centaine de personnes cherchant à passer au Royaume-Uni, à fuir une guerre, à trouver un travail, à retrouver une famille, ont réussi à se jouer des grilles, des barbelés et des patrouilles de police qui entourent les entrées du tunnel et créent une sorte de zone tampon. Ce matin du 3 octobre, heureusement, aucun mort n’est à ­déplorer. Depuis juin, dix-sept migrants sont ­décédés en essayant de traverser la frontière. ­Calais charrie ses ombres, qui errent la nuit dans le centre-ville, arpentent les abords des rails sur des kilomètres, guettent les camions pour se glisser sous leur châssis, mais aussi ses fantômes. Les Calaisiens sont usés mais finissent par s’habituer à l’irruption de ces visages inconnus dans le décor du quotidien, le long des routes ou devant les bars étudiants. La veille, Marine Le Pen était en ville dans le ­cadre de sa campagne pour les élections régionales des 6 et 13 décembre. La fusion du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie a écarté plus encore la cité portuaire du cœur de la région, mais la présidente du FN a décidé d’en faire le symbole de son discours anti-immigration. Pendant une heure, dans un bowling décoré avec des lustres de pacotille et des colonnes de faux marbre, la candidate frontiste tonne contre la « submersion migratoire » et promet de faire un maximum de « barouf » si elle est élue présidente de région. Conseil Régional Nord Pas de Calais.. De fait, les compétences régionales sont plus que limitées sur le sujet. Tout juste propose-t-elle de couper les subventions accordées par le ­conseil régional aux associations venant en aide aux migrants. Dans l’après-midi, elle est allée rendre visite, sans la presse, aux Calaisiens en colère, une association qui organise des manifestations anti-migrants. Supposément « apolitique », cette dernière est en réalité animée par deux frontistes candidats aux municipales de 2014 à Calais et dans la ville voisine de Guînes (Pas-de-Calais). A quelques centaines de mètres du bowling, Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne-sur-Mer et tête de liste du PS dans le Pas-de-Calais, tente de profiter de l’aspiration créée par la fille de Jean-Marie Le Pen pour se faire entendre. Il a convié la presse à le rencontrer dans un bar. « On n’a pas le droit de venir instrumentaliser les difficultés du peuple. Mme Le Pen se croit autorisée à parler au nom des gens de ­notre région, mais notre région n’est pas d’extrême droite », s’agace l’ancien ministre des transports (2012-2014), qui joue la carte du candidat enraciné.Il a écrit et interprété une chanson contre la présidente du FN, en reprenant un air populaire : « Quand Le Pen monte, j’ai honte. » Sa tête de liste régionale, Pierre de Sain­tignon, a, quant à lui, choisi de prendre le ­contre-pied de Marine Le Pen au sujet de la crise des migrants. « Il faut appeler à la part d’humanité en chacun de soi, dit-il. Ces gens viennent chercher une protection et on ne serait pas là pour les protéger ? Ce ne serait plus la France. Trente mille réfugiés, dans tout le pays, c’est moins d’un par village. » Berck sur la côte d'Opale dans le Nord. A quelques kilomètres au sud, l'embouchure de l'Authie et la frontière picarde. La maire de Calais, Natacha Bouchart (Les Républicains), abonde. Fille d’un immigré polonais, cette femme de 52 ans a été placée par Xavier Bertrand, candidat du parti de Nicolas Sarkozy, en tête de liste dans le département. « En Chine, en Australie, on connaît Calais. Tous les jours, la presse internationale vient nous voir. C’est un symbole de la campagne », reconnaît-elle. Et il n’est pas question de fermer la porte aux migrants, qui ont été jusqu’à 6 000 dans le camp de fortune de la « jungle », et ne seraient plus que 4 500 aujourd’hui. « La guerre ne va pas s’arrêter. Il faudra apprendre à gérer les 3 millions de migrants qui vont arriver en Europe. La frontière de la France, ce n’est pas que la Belgique et Vintimille [Italie]. Il faudrait emmurer le pays ? Ce n’est pas possible », défend Mme Bouchart. Si la maire, qui est aussi sénatrice, reste modérée sur ses compliments à l’adresse du gouvernement – on est tout de même en campagne –, elle se réjouit que 120 millions d’euros soient investis de manière exceptionnelle dans le Calaisis. La présence des migrants grève l’activité économique. Une partie de cette somme – 25 millions d’euros – a été allouée par le conseil régional à l’issue d’un vote où seul le FN s’est abstenu. « Les socialistes achètent Mme Bouchart pour qu’elle soit discrète sur les conséquences de la pression migratoire dans sa ville. Une partie n’était pas fléchée, ça allait payer les installations de migrants », se justifie Marine Le Pen. Selon la maire, l’épisode démontre, au contraire, l’imposture de la candidate frontiste. « Elle ne fonctionne qu’avec un micro ou une caméra. Mon engagement dans cette campagne, c’est de combattre le FN », assume-t-elle. Comme son chef de file, Xavier Bertrand. « Le barouf de Le Pen, ça n’intimide pas grand monde chez les migrants », veut croire le maire de Saint-Quentin (Aisne). Anne-Sophie Chappuis (responsable de communication) : "Des emplois vont disparaître, la Picardie va devoir se battre pour exister face à la région Nord-Pas-de-Calais, plus. Il y a très peu d'informations, la communication autour autour ces élections est très mauvaise." Ah oui ! Il faut aller voter ! Le 14 novembre, comme Calais, la France entière s’est à son tour réveillée avec le mal de crâne. Une fois de plus. La veille, 130 personnes sont mortes sous les balles des terroristes dans les rues de Paris et Saint-Denis, soit aux portes de la Picardie. Les images tournent en boucle à la télévision. La campagne s’est figée. Après la cavale des frères Kouachi, en janvier, dans l’Aisne, après l’arrestation du tireur du Thalys, le 21 août, en gare d’Arras, l’événement glace le sang des habitants de la région, comme dans le reste du pays. Les candidats marquent une pause, hésitent sur la marche à suivre, s’inquiètent de voir la dynamique de Marine Le Pen encore une fois renforcée. La présidente du FN, elle, s’en prend de manière frontale à la politique d’accueil des migrants, « une filière d’immigration pour les terroristes de Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] », dit-elle. On est loin d’une campagne régionale. Pierre de Saintignon annule ses meetings et se contente de rencontres d’appartement. Xavier Bertrand reprend ses réunions publiques sous forme de stand-up, micro à la main, au milieu du public. L’écologiste Sandrine Rousseau, candidate représentant Europe Ecologie-Les Verts (EELV), le Parti de gauche et Nouvelle Donne, tente de prendre pied sur le terrain de la sécurité en prônant un renforcement des services publics et des services de l’Etat. De son côté, le communiste Fabien Roussel veut croire que la nature de la campagne n’a pas changé. « Sur le terrain, les propositions restent les mêmes. Les questions de l’emploi et du pouvoir d’achat sont toujours au cœur des préoccupations des gens », assure-t-il. A Amiens, dans le public venu assister au premier meeting organisé par Marine Le Pen depuis les attentats du 13 novembre, Lionel et Eric Witasse, deux frères, approuvent ce diagnostic. « Le problème majeur, c’est l’emploi. Les gens en ont marre. Ici, Goodyear a fermé. Et Paris, ça ne fait qu’ajouter à tout ça, lâche Eric. Des immigrés dans le besoin, d’accord, il y en a, mais il peut aussi y avoir des terroristes. »Si Eric conduit des cars, Lionel est sans emploi. A 47 ans, cet ancien ouvrier du bâtiment vit avec 680 euros par mois. « J’ai fait une dépression après avoir divorcé avec ma femme. J’ai démissionné, ce qui n’était pas une bonne idée puisque je n’ai rien touché. Entre mon loyer, la pension alimentaire, l’eau, l’électricité, mes dettes, c’est compliqué. Et puis, il faut manger. A l’école, j’étais le premier, mais pour sortir de la classe et partir en récré… » Frappée par la désindustrialisation, la nouvelle grande région cumule un taux de chômage élevé (12,5 %), et un des niveaux de pauvreté les pires de France. Selon l’Insee, 1 million de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, sur un total de 6 millions d’habitants. La fusion des deux entités était considérée comme risquée mais elle s’est imposée. « Les deux plus gros scores du FN mis ensemble, c’est jouer avec un briquet au-dessus d’un baril de poudre », affirme Sandrine Rousseau. La gauche, au pouvoir dans le Nord-Pas-de-Calais depuisvingt-neuf ans, reconnaît les maux dont souffre le territoire, mais elle refuse d’endosser la charge de l’échec. « Les gens savent ce qu’ils nous doivent ; la région crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit », jure même Pierre de Saintignon.   « Marine Le Pen va passer, je le sens dans la population » Cornaqué par la maire de Lille, Martine Aubry, M. de Saintignon, 67 ans, élu au conseil régional depuis 1998, a enfin revêtu pour cette campagne le costume de numéro un. « Le plus connu des inconnus », comme il se définit avec humour, devait prendre la succession du président sortant, Daniel Percheron, au cours de son mandat, mais ce dernier ne lui a finalement pas cédé la place. « Le PS avait établi son Gosplan [en Union soviétique,l’organisme d’Etat chargé de planifier l’économie]. Depuis trois élections, il était prévu que Saintignon prenne la suite de Percheron, c’est insupportable pour les gens », s’agace Mme Rousseau. D’ordinaire optimiste, M. de Saintignon sait faire preuve de réalisme et reconnaître que les départementales de mars ont été mauvaises pour son parti : « On perd quatre départements sur cinq, on garde le Pas-de-Calais de justesse et on abandonne le bassin minier au FN. » Pas de quoi gonfler l’espoir. Face au socialiste et à Marine Le Pen, Xavier Bertrand tente de marquer des points en vue de la primaire organisée par la droite en novembre 2016, et rêve encore d’une victoire. Mais jusque dans son propre camp, on a du mal à croire en ses chances. « Marine Le Pen va passer, je le sens dans la population. Les gens se disent qu’après tout, ils ne perdent pas grand-chose à l’essayer », analyse Jérôme Darques, maire (Les Républicains) de Morbecque, qui travaille au cabinet du président du conseil départemental du Nord, Jean-René Lecerf. Reste la question lancinante de l’attitude que va adopter la gauche, au soir du premier tour, si le total de ses voix venait à être inférieur à celui de M. Bertrand. Pourrait-elle s’effacer pour faire barrage au FN ? « Rendez-vous compte, dans la région fief de la gauche, le Parti socialiste se retirerait au profit du libéral Xavier Bertrand et disparaîtrait », jubile Bruno Bilde, directeur de campagne de Marine Le Pen, qui a contribué avec Steeve Briois à ancrer le FN à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Après avoir subi pendant des décennies la domination du PS, il rêve aujourd’hui de se fondre enfin dans les habits du pouvoir. « Nous sommes un parti qui a été dans une totale opposition pendant des années. Quand vous êtes le Poulidor de la ville, au bout de vingt ans, vous voulez avoir les mains dans le cambouis. » Et laisser ses adversaires, au lendemain du scrutin, avec la gueule de bois. Article Têtes de liste Cartes Têtes de liste Xavier Bertrand Né le 21 mars 1965 à Châlons-en-Champagne (Marne), Xavier Bertrand est maire de Saint-Quentin et député de l’Aisne. Ministre de la santé (2005-2007) sous la présidence de Jacques Chirac, il est ensuite nommé à deux reprises ­ministre du travail (2007-2009 et 2010-2012) par Nicolas Sarkozy. M. Bertrand est candidat à la primaire organisée par Les Républicains, les 20 et 27 novembre 2016, en vue de la présidentielle de 2017. Marine Le Pen Née le 5 août 1968 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Marine Le Pen est députée européenne depuis 2004. Elue successivement conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais (1998-2004 et 2010-2015) et d’Ile-de-France (2004-2010), la fille de Jean-Marie Le Pen, dont elle a pris la succession à la tête du Front national, en 2011, a été candidate à l’élection présidentielle de 2012 (17,90 %) et devrait à nouveau l’être en 2017. Sandrine Rousseau Née le 8 mars 1972 à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), Sandrine Rousseau est conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais depuis 2010. Porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts, cette ­économiste avait été tête de liste aux élections muni­cipales en 2014 à Villeneuve-d’Ascq (Nord), où elle avait ­obtenu 9,94 % des suffrages. Fabien Roussel Né le 16 avril 1969 à Béthune (Pas-de-Calais), Fabien Roussel est conseiller municipal et communautaire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) depuis 2014. Secrétaire fédéral du Parti communiste dans le Nord, il est membre du conseil national du parti. Pierre de Saintignon Né le 22 mai 1948, à Angers, Pierre de Saintignon est premier vice-président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, où il est élu depuis 1998. Ancien chef d’entreprise, conseiller municipal à Lille depuis 1989, il est le premier ­adjoint de Martine Aubry. Affaire de la « sextape » : les remords de Karim Zenati, le « frère » au passé chargé de Benzema • Mis à jour le Gérard Davet et Fabrice Lhomme Face aux enquêteurs, l’ami d’enfance de Karim Benzema, actuellement en détention, s’est montré très embarrassé. Affaire Benzema-Valbuena : ce milieu trouble que l’enquête dévoileEn 2013, Benzema est depuis longtemps un footballeur professionnel reconnu, une star du ballon rond, même. Benzema l’introverti salarie son copain, celui qu’il s’est choisi, à qui il restera fidèle quoi qu’il arrive, jusqu’au bout. 3 300 euros nets, dans une structure, « Best of Benzema », et une association, « Partages 9 », dont l’idée, généreuse, est d’aider les enfants défavorisés à réaliser leurs rêves. Dinner with my Bro'... Une photo publiée par Karim Benzema (@karimbenzema) le 17 Août 2015 à 12h43 PDT Au passage, Zenati rend de menus services à son célèbre copain. Il convoie ses voitures, les revend à l’occasion, à l’étranger… Puis rapatrie l’argent à Madrid, où Benzema évolue, sous les couleurs du prestigieux Real, depuis 2009 et son départ de l’Olympique lyonnais, son club formateur. Pas un jour sans qu’ils ne s’appellent. C’est cet homme-là qui, un jour de l’été 2015, contacté par Mustapha Zouaoui, dit Sata, un quadragénaire marseillais qui prospère dans l’ombre des joueurs de l’OM, va pousser Benzema à contacter Mathieu Valbuena au sujet de sa désormais fameuse « sextape ».“Mon histoire avec Karim Benzema, elle est belle. J’ai fait des bêtises très jeune. Il m’a permis de sortir de ma misère et de cet engrenage.” Karim ZenatiDevant la juge Nathalie Boutard, Karim Zenati regrette son initiative. « Mon histoire avec Karim elle est belle, dit-il, lors de son interrogatoire de première comparution, le 5 novembre. Il m’a aidé à sortir de là où j’étais. J’ai fait des bêtises très jeune. Il m’a permis de sortir de ma misère et de cet engrenage. Jamais je ne ferai de tort à Karim ni à Valbuena ». Et il continue : « Je m’en veux parce que c’est moi qui en parle à Karim. Si je pensais faire du chantage à Valbuena, je ne serais pas passé par Karim. Ce serait tordre la main de celui qui me donne à manger. » Pourquoi être intervenu, alors ? « Je tenais vraiment à arranger la situation », jure Zenati, à qui il ne restait que deux mois à tenir avant la fin de sa libération conditionnelle. Deux amis qui se protègent mutuellementAux policiers, quelques heures plus tôt, il avait beaucoup menti, minimisant son rôle dans le chantage, et protégeant au maximum son ami Benzema. Et la réciproque est vraie : Benzema, mis en présence des éléments concrets avancés par les enquêteurs, finira par leur lâcher, en fin de garde à vue : « J’ai des choses à modifier dans mes déclarations. Effectivement, je suis embarrassé par rapport à mon ami Karim Zenati parce que quand il est sorti de prison, et même quand il était dedans, je me suis occupé de lui. Nous sommes vraiment très proches. »De fait, tout au long des écoutes téléphoniques, on retrouve plutôt un Zenati sûr de lui, voulant jouer les « padre », selon ses propres termes, recommandant ainsi à Benzema d’écarter les intermédiaires précédemment venus au contact de Valbuena. A son interlocuteur Sata, il vante même les mérites de Benzema, un « tueur » selon lui : « C’est comme si c’est moi qui parlais », lance-t-il, pour convaincre le maître chanteur de lui faire confiance.Des écoutes accablantesEt c’est de fait un Benzema plutôt docile qui s’exécute, en octobre, lors d’un rassemblement de l’équipe de France. Il tente de persuader Valbuena de régler l’affaire de la « sextape » en le mettant en contact avec Zenati. Quelques heures plus tard, le footballeur rend compte à Zenati, par téléphone. Les policiers écoutent. Benzema rapporte à son meilleur copain les propos qu’il a tenus à Valbuena en ces termes : « Si tu veux que la vidéo elle soit détruite, mon ami il vient te voir à Lyon, tu vois directement avec lui et toi tu parles avec lui, tu envoies personne. »Cette discussion pèse lourd dans les charges visant Benzema, tant il semble s’être impliqué dans le chantage, sans doute pour rendre service à Zenati, qui aurait lui été motivé par l’appât du gain. Une explication que Benzema réfute : « De l’argent j’en ai. Je n’en ai pas besoin. Karim non plus. Je lui en donne de l’argent », assure-t-il à la juge Boutard. « Il ne manque de rien, ajoute-t-il. C’est pour ça que je ne comprends pas l’histoire de chantage et d’argent. »Trop proche de Zenati ? « C’est mon ami, comme un frère (…) J’ai réussi ma vie. Je lui fais partager car c’est mon ami depuis tout petit », répète-t-il devant la juge Boutard. « Franchement, ça me fait chier pour mon ami. Franchement, j’ai la haine (…) J’ai tout fait pour qu’il sorte de prison, pour qu’il ait une meilleure voie », dit-il encore de cet homme, de retour derrière les barreaux à cause de cette histoire, à qui l’(ex ?) avant-centre de l’Equipe de France n’a décidément jamais rien pu refuser. Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde FIFA : un comité exécutif en plein tumulte • Mis à jour le Rémi Dupré Jeudi 3 décembre, à 6 heures précises, la police suisse a investi l’hôtel Baur au lac, à Zurich. Sur ordre de la justice américaine, elle y a arrêté deux dignitaires de la Fédération internationale de football (FIFA), suspectés « d’avoir accepté des pots-de-vin. »Selon l’Office fédéral de la justice (OFJ) helvétique, « ces cadres haut placés auraient été payés en l’échange de la vente de droits de marketing en lien avec la diffusion de tournois en Amérique latine et de qualifications pour la Coupe du monde ».D’après le New York Times, prévenu de l’intervention de la police zurichoise, « plus d’une douzaine » de dignitaires de la FIFA pourraient être inculpés. D’emblée, le quotidien américain a révélé l’identité des deux dignitaires interpellés. Il s’agit du Hondurien Alfredo Hawit, vice-président de la FIFA et patron de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), et du Paraguayen Juan Angel Napout, dirigeant de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol) et lui aussi vice-président de la Fédération internationale.Les deux confédérations américaines décapitéesCe nouveau coup de filet rappelle celui réalisé au même endroit, le 27 mai, à quarante-huit heures du congrès de l’instance mondiale. Ce jour-là, sept pontes de la FIFA, dont le patron de la Concacaf, Jeffrey Webb, prédécesseur d’Alfredo Hawit, et l’Uruguayen Eugenio Figueredo, vice-président de la Fédération internationale, avaient été arrêtés. Au total, quatorze personnes, dont neuf dignitaires de la FIFA, avaient été inculpées par la justice américaine pour des « faits de racket, escroquerie et blanchiment d’argent ».Depuis 1991, 150 millions de dollars de dessous-de-table auraient été versés aux dirigeants incriminés en « échange de droits médias et de marketing lors de compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud ». En mai, la ministre de la justice américaine, Loretta Lynch, déclarait que cette enquête visait à démanteler « un système vieux de vingt-quatre ans destiné à s’enrichir grâce à la corruption dans le football international ».Mme Lynch doit s’exprimer jeudi en fin d’après-midi lors d’une conférence de presse à Washington. De son côté, l’OFJ a fait savoir qu’Alfredo Hawit et Juan Angel Napout, entendus par la police zurichoise, refusaient d’être extradés vers les Etats-Unis.Un programme de réformes approuvéCette double arrestation, qui décapite les deux confédérations américaines, a eu lieu trois heures avant le début de la seconde réunion du comité exécutif de la FIFA.Sous tension, le gouvernement du football mondial a mis sur la table la proposition d’élargir la Coupe de monde à quarante équipes (contre trente-deux actuellement) à l’horizon 2026. Mais « Il n’y a pas eu de décision prise sur un élargissement de la Coupe du monde », selon Wolfgang Niersbach, président démissionnaire de la Fédération allemande et membre du comité exécutif de la FIFA. Les représentants asiatiques et africains du comité exécutif étaient favorables à cela. Ce point a été reporté à une prochaine réunion ».Outre une séparation entre les fonctions politiques et les activités de gestion, ce plan de réforme prévoit la mise en place d’un « contrôle d’intégrité » des membres des commissions de la FIFA.Cette idée figurait dans la batterie de réformes institutionnelles proposées par le Suisse François Carrard, président dudit comité des réformes de la FIFA, sur lesquelles le comité exécutif s’est penché. A l’unanimité, les membres du gouvernement de la FIFA ont approuvé ce « paquet » de réformes, qui seront soumises à l’approbation du congrès, le 26 février 2016. « C’est le début d’un nouveau processus de réformes. La FIFA traverse une crise majeure, mais cette crise représente l’unique opportunité pour amorcer ce changement et débuter une nouvelle ère », s’est enthousiasmé François Carrard.Mandat présidentiel limité à douze ansLe gouvernement prévoit de limiter à trois (de quatre ans) les mandats du président de la FIFA et des trente-six membres du nouveau « conseil de la FIFA », qui remplace le comité exécutif. Ce sont les associations nationales qui éliront les membres de cette nouvelle entité lors de scrutins organisés au sein des confédérations et supervisés par la FIFA. Cette limite des mandats est également valable pour les membres du comité d’audit et de conformité et pour les organes judiciaires de la Fédération internationale.Outre une séparation entre les fonctions politiques et les activités de gestion, et la promotion de femmes dans les instances, ce plan de réforme prévoit la mise en place d’un « contrôle d’intégrité » des membres des commissions de la FIFA. Il sera effectué par un comité indépendant. L’instauration d’une limite d’âge a elle été écartée par François Carrard. « Elle est par définition arbitraire », a argué le patron du comité des réformes. Hayatou : « Je ne suis pas corrompu »« Les événements montrent la nécessité des réformes », a déclaré, en conférence de presse, le Camerounais Issa Hayatou, président par intérim de la FIFA depuis le 8 octobre et la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Sepp Blatter, le titulaire de la charge. Le dirigeant de 69 ans a refusé d’évoquer l’opération menée quelques heures plus tôt par la police suisse. Après avoir somnolé durant l’exposé de François Carrard, Sepp Blatter, qui a subi une transplantation rénale à la mi-novembre, s’est défendu d’être « corrompu » lors d’une séance de questions-réponses particulièrement tendue avec les médias anglo-saxons. « Ce n’est parce que je suis là depuis longtemps que je suis impliqué dans les scandales », a-t-il dit avec un sourire.Accusé par le Parlement britannique d’avoir touché 1,5 million de dollars, en 2010, en échange de son vote en faveur du Qatar lors du scrutin d’attribution du Mondial 2022, Issa Hayatou a balayé les critiques : « Je ne serais pas ici si j’étais corrompu. Le Parlement peut-il prouver que j’ai reçu 1,5 million ? Je n’ai jamais reçu un seul dollar, un seul euro pour voter pour quelqu’un. »Questionné sur l’absence de Juan Angel Napout et d’Alfredo Hawit lors de la réunion du comité exécutif, le Camerounais a botté en touche : « Nous étions assez dans la salle pour prendre une décision. » Rémi Dupré Journaliste au Monde Attentats du 13 novembre : le point sur les identifications, les arrestations et l’enquête • Mis à jour le Plus de deux semaines après les attentats qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris, deux hommes font l’objet d’un mandat d’arrêt international : Salah Abdeslam, soupçonné d’avoir eu au moins un rôle logistique dans les attaques, et Mohamed Abrini, qui l’a conduit à Paris le 11 novembre. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations en France et en Belgique, tentant de déduire le trajet des terroristes et de ceux qui ont pu les aider.Salah Abdeslam, suspect numéro 1 toujours en cavale Ce que l’on sait de Salah Abdeslam, en fuite depuis les attentats du 13 novembreCe qui est certain, à ce stade de l’enquête, c’est qu’il a loué, en Belgique, la Polo qui a servi pour l’attaque du Bataclan et une Clio retrouvée dans le 18e arrondissement de Paris. Il a aussi réservé des chambres d’hôtel utilisées avant les attentats. Les enquêteurs tentent de déterminer s’il a pu convoyer les kamikazes du Stade de France et s’il était chargé d’une attaque dans le 18e, évoquée dans la revendication de l’organisation Etat Islamique mais qui n’a jamais eu lieu. C’est également là qu’on a retrouvé la Clio.Il a ensuite été localisé à Montrouge, au sud de Paris, où un gilet explosif similaire à ceux des kamikazes a été découvert dans une poubelle. Ce gilet aurait pu lui appartenir, puisqu’il a quitté Paris dans la nuit de vendredi à samedi après les attentats avec l’aide de deux complices venus de Belgique. Puis il a été pris en charge pas d’autres personnes. Les enquêteurs perdent sa trace dans une rue de Schaerbeek, commune populaire du nord de Bruxelles, où le dépose un certain Ali O. Il lui aurait alors dit : « On ne va plus jamais se revoir. » Des informations sur sa présence dans plusieurs pays européens à bord d’une voiture dans les semaines qui ont précédé les attentats n’ont pas été confirmées au Monde.Lire notre récit :Attentats du 13 novembre : l’improbable conversation d’Ali O. avec Salah AbdeslamMohamed Abrini, toujours recherché Ce Belgo-Marocain de 30 ans a été filmé par une caméra de vidéosurveillance en compagnie de Salah Abdeslam, deux jours avant les attentats, dans une station-service de l’Oise, où il conduisait la Clio qui allait être utilisée par les terroristes. Sa présence à Paris le jour des attentats n’est pas établie à ce jour.Originaire de Molenbeek, cet ami de Salah Abdeslam a, selon la police belge, un profil de petit délinquant ayant multiplié les séjours en prison pour vols. Il est soupçonné d’avoir séjourné en Syrie au cours de l’été 2015. Il gravitait autour des Béguines, le bistrot que la fratrie Abdeslam tenait dans le quartier de Molenbeek – fermé le 4 novembre pour trafic de stupéfiants.En France et en Belgique, la traque des complices présumés, perquisitions et inculpationsDans la région de Bruxelles, placée en alerte maximale pendant près d’une semaine à la fin du mois de novembre, plusieurs des dizaines de perquisitions ont abouti à la mise en examen et au placement en détention provisoire de huit personnes pour leur implication présumée.Quatre autres personnes ont été inculpées pour avoir véhiculé Salah Abdeslam dans les heures qui ont suivi les tueries : Hamza A., Mohammed A. Lazez A., et Ali O.Deux hommes soupçonnés d’avoir eu des liens avec Bilal Hafdi, l’un des terroristes qui s’est fait exploser près du stade de France, ont été inculpés le 3 décembre. Il s’agit d’un Français et d’un Belge, arrêtés à Molenbeek.Deux autres hommes ont été interpellés entre le 23 et le 26 novembre : Abdeilah C. et Mohamed B. Les motifs de leur mise en examen n’ont pas été communiqués par le parquet fédéral.En France, seul Jawad Bendaoud, l’homme soupçonné d’avoir fourni le logement de repli des terroristes à Saint-Denis, a été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, détention d’armes et d’explosifs. L’un de ses proches, Mohamed S., 25 ans, est en garde à vue, soupçonné d’avoir joué un rôle d’intermédiaire.La piste turque : Ahmad Dahmani Attentats du 13 novembre : quels terroristes étaient déjà repérés ?Les quatre jours d’errance d’AbaaoudHasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqab La BCE déploie de nouvelles armes pour relancer la croissance européenne • Mis à jour le Marie Charrel La croissance de la zone euro déçoit au troisième trimestreTaux & Changes : Relancer l’inflation, oui, mais laquelle ?Pourquoi la BCE peine à relancer l’économie européenne Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Au procès d’une filière djihadiste, les prévenus se désolidarisent de Salim Benghalem • Mis à jour le Adrien Pécout Le djihadiste Salim Benghalem, absent omniprésentSyrie : Salim Benghalem, la cible des frappes françaises à RakkaComme les cinq autres prévenus présents, Medhi I. affirme avoir rejoint la Syrie « pour aider le peuple syrien » face au gouvernement de Bachar Al-Assad. Et comme eux, il assure n’avoir pas pris part directement aux combats, malgré plusieurs photos ou vidéos où ils reconnaissent avoir posé avec une kalachnikov. « Une gaminerie, parce que je savais que j’allais quitter la Syrie », lâche Medhi I., 26 ans désormais, pour justifier ce souvenir d’un goût douteux. « C’est comme quand un enfant enfile le costume de Spiderman », ajoute Paul M.Le réquisitoire du parquet est attendu vendredi matin, et le début des plaidoiries, dans l’après-midi. Les prévenus risquent une peine pouvant aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement. Adrien Pécout Journaliste au Monde Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes Un pari à deux contre un Autres régions Les enjeux des élections de décembre dans la grande région du Sud-Ouest. Matthieu Goar L’exploitation de Jouany Chatoux est au cœur de la France mais à la périphérie de la future grande région Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes. Pour découvrir les vaches et les porcs culs noirs du Limousin de cet agriculteur de 37 ans, il faut sillonner les routes arborées du sud de la Creuse, entrer le nom de Pigerolles dans son GPS, grimper sur le plateau de Millevaches et surtout ne pas rater la route « à gauche après l’église ». Ici, à plus de 300 kilomètres de Bordeaux, M. Chatoux suit d’un œil attentif l’édification de son méthaniseur, un bâtiment qui permet de créer de la chaleur et de l’électricité à partir des déjections de ses animaux. Sur cette terre aux hivers rudes, où l’on ne compte pas plus de 5 habitants au kilomètre carré, il s’en servira pour sécher la luzerne et alimenter les serres et les poulaillers de ses voisins. « Avec ce projet, on recrée l’autonomie villageoise qui existait il y a cent cinquante ans sur le plateau, mais on tend aussi vers ce que sera l’agriculture dans vingt ou trente ans », explique-t-il entre deux réunions avec les représentants de la chambre d’agriculture, du conseil régional, des ministères… Le projet est écologiquement et économiquement exemplaire. Le conseil régional du Limousin a déboursé 350 000 euros pour aider ces fermiers et s’offrir une vitrine. « Finalement, la ­fusion des régions nous a aidés car le Limousin avait besoin de montrer ce qu’il savait faire avant de disparaître. Et puis, c’est un endroit agricole par excellence. Nous étions suivis par des fonctionnaires ruraux dont nous avions le “06”. Ça ­facilite les choses. J’espère que ça continuera… » Engagé dans un chantier à plusieurs millions d’euros, cet agriculteur du sud creusois n’est pas le seul à s’interroger. Conseil Régional d'Aquitaine Vers un jacobinisme régional ? En Corrèze, dans la Vienne ou les Deux-Sèvres, aux pourtours de ce qui sera désormais la région de France la plus étendue, une question domine la campagne des élections régionales : depuis Bordeaux, les Girondins vont-ils se désintéresser des zones rurales et mettre en place un jacobinisme régional ? « Il y a 510 kilomètres entre le nord-est de la Creuse et le sud du Pays basque, une diversité économique et paysagère aussi importante que dans un pays souverain, et autant de problèmes différents à ­gérer », résume Jean Petaux, politologue à l’Institut d’études politiques de Bordeaux. Dans le Sud-Ouest, la fusion à la sauce hollandaise a abouti à la naissance d’un mastodonte. Avec ses 84 061 km2, la « Grande Aquitaine », un des noms envisagés, est plus étendue que l’Autriche. Ses 5,6 millions d’habitants, répartis sur douze départements, représentent 8,5 % de la population française. Et les disparités sont immenses. Le département de la Creuse a certes réussi à freiner la baisse de sa population, mais son total culmine à 121 500 habitants tandis que la Gironde en recense environ 1,5 million. Le PIB de l’Aquitaine est cinq fois plus important que celui du Limousin.Autour de Bordeaux, on se glorifie du pôle consacré à l’aéronautique, Technowest, et de l’économie du surf. Dans la Creuse, département le plus âgé de France, on développe la « silver economy », les services destinés aux seniors. « Il y a de grandes différences intrarégionales et un risque d’isolement accru des territoires ruraux, résume Yves Jean, géographe et président de l’université de Poitiers. Mais cette fusion, immense, vue de la France, peut aussi être une ­opportunité, à condition que les liens entre la grande métropole et les territoires soient ­renforcés. » Reste donc à mettre en pratique ce mariage à trois et à calmer les inquiétudes. A chacune de leurs prises de parole, les deux principales têtes de liste, toutes deux élues en Gironde, prennent le soin de rassurer les régions Limousin et Poitou-Charentes. Dans la salle surchauffée de la petite mairie d’Egletons (Corrèze), Virginie Calmels, candidate du parti Les Républicains, se fait ainsi apôtre de la décentralisation régionale. « Je suis girondine, pas seulement sur mon acte de naissance. (…) Le talent est partout. C’est une erreur de penser que l’on peut faire une métropole avec un désert autour », déclare, ce mercredi 14 octobre, la première adjointe du maire de Bordeaux, Alain Juppé, juste après avoir présenté sa liste pour la Corrèze. Trois jours plus tard, le socialiste Alain Rousset, qui brigue un quatrième mandat à la tête du conseil régional, inaugure à Poitiers sa première permanence de campagne. « Il n’est pas question que les deux autres régions soient une annexe. Il n’y a pas d’arrière-pays de la ville de Bordeaux », lance-t-il, avant de profiter d’un buffet réunissant les différentes spécialités ­culinaires des trois anciennes régions. Près du golf de Prèze sur la commune d'Ecuras-Rouzède. Nous sommes sur cette commune très proche du point géographique commun aux trois anciennes régions désormais réunies en une Aquitaine-Poitou-Charente. Ici le village du Chat est un centre de vacances essenteillement fréquenté par des hollandais. Valoriser chaque lieu Et, pendant les heures de voiture passées à arpenter les routes, les candidats ont le temps de cogiter leurs promesses. Mme Calmels s’engage à ce que chacun de ses vice-présidents représente un des douze départements. M. Rousset, lui, veut installer une délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (Datar) et créer des pôles de compétitivité qui valorisent les spécificités de chaque lieu. Tous deux insistent sur leur volonté de consacrer une partie du budget (environ 2,5 milliards d’euros) à couvrir les zones rurales en haut débit. Si l’on raisonne mathématiquement, le bras de fer politique désavantagera en effet les deux anciennes collectivités les plus fragiles. Au sein de la nouvelle assemblée de 183 conseillers régionaux, la Creuse n’aura que 4 élus, la Corrèze 8 et la Haute-Vienne 12. Ces trois départements limousins ne pourront donc compter que sur 24 représentants. Peu pour peser face aux 102 conseillers aquitains, dont 46 pour le seul département de la Gironde. Difficile, dans ces conditions, de défendre des chantiers qui pourraient être considérés comme secondaires depuis Bordeaux, comme la modernisation de la nationale Limoges-Poitiers, une des plus dangereuses de France, ou la réactivation de la ligne ferroviaire Bordeaux-Lyon via Limoges et Guéret. « Notre réussite ne sera pas liée au nombre de nos élus mais à la qualité des projets que nous présenterons », veut croire Michel Vergnier. Dans son bureau de l’hôtel de ville de Guéret égayé par des tableaux de peinture abstraite, ce maire socialiste fait face aux problèmes très concrets des villes isolées. Il s’est battu pour conserver les 600 étudiants de sa ­commune de 14 000 habitants où 3 000 fonctionnaires font tourner l’économie locale. « Je ne crois pas que l’Aquitaine attendait avec impatience l’arrivée de la Creuse. Il faut saisir cette occasion ­qui nous a été imposée de façon chaotique. Si nous restons petits dans notre coin, nous disparaîtrons. » Eleveur en race limousine près d’Angoulême (Charente), Bruno Ouvrard ne croit pas au changement : « Les aides ne sont pas les mêmes dans les régions qui vont être réunies. C’est une inquiétude. » Il hésite à voter. « Lavage de cerveau massif » De sa petite mairie de Faux-la-Montagne (Creuse), 352 habitants, où sont placardées des affiches pour le documentaire Vous reprendrez bien un peu de local !, de Télé Millevaches, Catherine Moulin a une vision plus idéologique et moins optimiste de la fusion. « Il y a un lavage de cerveau massif, analyse cette élue qui a réussi à conserver une maison médicale dans son village maintenant intégré à une communauté de 27 communes. Il y a un discours ambiant qui pousse à grandir en oubliant le rôle de cohésion sociale des élus de proximité. » Pour contrer cette impression de délaissement, Pierre Dartout, le préfet « préfigurateur » de la grande région, s’est déplacé dans le Limousin pour rassurer les agents inquiets de voir la plupart des directions régionales migrer vers Bordeaux. Seule la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) restera à Limoges. Dans cette ville conquise par la droite en 2014 après cent deux ans de gestion socialiste, l’emploi public est central. Le CHU est ainsi le premier employeur de la Haute-Vienne. Quant au conseil régional du Limousin, il fait travailler environ 1 500 personnes. « La plupart des services resteront ici. Seuls quelques membres des directions iront à Bordeaux, et seuls quelques services mutualisables pourront être affectés », tempère Gérard ­Vandenbroucke, président sortant du conseil régional du Limousin et tête de liste socialiste en Haute-Vienne. Afin de protéger la spécificité de son territoire, M. Vandenbroucke s’apprête à prolonger pour cinq ansles 500 emplois associatifs créés pendant son mandat. Même analyse du côté de son adversaire, Guillaume Guérin, adjoint au maire LR de la mairie de Limoges et tête de liste en Haute-Vienne : « Comment aller dire à Felletin, dans la Creuse, où il gèle une partie de l’hiver, que c’est une direction à Bordeaux qui va gérer les transports ? Limoges peut peser dans la nouvelle entité, à condition d’y maintenir l’emploi public. » Face à ces inquiétudes, les candidats jouent l’apaisement. M. Rousset promet qu’il n’y aura aucune mobilité forcée. Mme Calmels, elle, annonce qu’elle gardera des antennes de la collectivité partout. Le personnel politique a bien conscience que laisser prospérer ce sentiment d’abandon pourrait être mortifère. Ici, le Front national est sur une terre de conquête. Inexistant dans le passé, le parti d’extrême droite a réussi, en mars, à faire élire un binôme de candidats dans le canton du Nord-Médoc, un an après que des frontistes eurent intégré nombre de conseils municipaux, comme à Guéret. Quand on lui parle du redécoupage territorial, Jacques Colombier, tête de liste FN, dénonce une « création du pouvoir pour faire plaisir à l’Europe » où le « système PS allouera logiquement les crédits aux métropoles ». Face à une gauche divisée (une liste Front de gauche, une écologiste et une socialiste), Mme Calmels risque de devoir composer avec le FN au second tour. Dans cet immense coin de France où les questions identitaires ne plombent pas encore les campagnes électorales, les candidats savent qu’ils sont avant tout jugés sur leur crédibilité à assurer le dynamisme économique de la région. Ils répondent aux inquiétudes par l’ambition de développer un ensemble qui pèsera. Ancien d’Elf Aquitaine, passionné par les questions industrielles, M. Rousset évoque les « clusters », les pôles de compétitivité, et griffonne des schémas pour expliquer ­comment l’investissement dans l’innovation bénéficie à toute la chaîne de l’emploi. De son côté, la candidate de droite, ancienne patronne du groupe de production télévisuelle Endemol France, parle devant les militants de son « business plan » pour la collectivité. L’une attaque le bilan et dénonce la croissance du chômage des jeunes. L’autre rétorque : « Elle ne connaît rien à l’entreprise. Elle connaît la téléréalité. »L’avenir dira si le vainqueur s’intéressera aussi à l’élevage des culs noirs du Limousin. Article Têtes de liste Cartes Têtes de liste Virginie Calmels Passée par Canal+, la candidate Les Républicains Virginie Calmels, née le 11 février 1971, a d’abord été une femme puissante dans l’univers de la télévision, notamment lorsqu’elle a pris en 2007 la tête du groupe de production télévisuelle Endemol France, spécialisé dans les émissions de téléréalité. En 2014, elle intègre la liste d’Alain Juppé pour les élections municipales à Bordeaux. Adjointe à la mairie, elle pourrait succéder à M. Juppé. Alain Rousset Directeur de cabinet des présidents socialistes de la région Aquitaine, André Labarrère, puis de Philippe Madrelle, Alain Rousset, né le ­16 février 1951, a été élu à la mairie de Pessac en 1989 avant de conquérir la région, en 1998. Député depuis 2007, il est spécialiste des questions industrielles et président de l’Association des régions de France. Jacques Colombier Né le 17 février 1952, Jacques Colombier est un frontiste historique, adhérent du parti d’extrême droite depuis 1975. Il a déjà siégé au conseil régional d’Aquitaine entre 1986 et 2010 et est actuellement conseiller municipal d’opposition à Bordeaux. Ce fidèle de Bruno Gollnisch espère avoir une trentaine d’élus dans la future assemblée. Sa présence au second tour pourrait avoir un rôle déterminant dans l’élection. Françoise Coutant Déjà tête de liste EELV en Poitou-Charentes en 2010, Françoise Coutant avait obtenu 11,92 % des voix et est devenue vice-présidente de cette ­région, chargée des transports. Elle est également conseillère municipale d’opposition à Angoulême. Elle a construit un programme participatif où les citoyens ont été invités à donner leurs idées sur un site Internet. Elle propose la création d’une agence régionale de l’énergie. Olivier Dartigolles Né le 27 août 1970, Olivier Dartigolles mène à la fois une carrière politique nationale et locale. Conseiller municipal d’opposition à Pau, il a été candidat aux élections législatives en 2012 sous l’étiquette Front de gauche. Il est également porte-parole du Parti communiste et ­a participé à la campagne de Jean-Luc ­Mélenchon en 2012. Il dénonce la déstabilisation des politiques publiques causées par la fusion. Mark Zuckerberg, symbole d’une nouvelle génération de philanthropes • Mis à jour le Morgane Tual 6 questions sur l’« Initiative Zuckerberg »Voyage au cœur de la fondation la plus puissante du monde Morgane Tual Journaliste au Monde Les plus gros pollueurs peuvent diviser leurs émissions de CO2 par deux sans diminuer leur croissance • Mis à jour le Stéphane Foucart La croissance verte existe-t-elle?Les énergéticiens français sur la selletteLe Japon relance un deuxième réacteur nucléaire dans une relative indifférenceD’autres marges d’action existentAvec 56 % de réduction des émissions des 16 pays considérés – qui totalisent 75 % environ des émissions mondiales aujourd’hui –, il n’est toutefois pas certain que la barre des 2 °C ne soit pas franchie. En tenant compte des incertitudes de la science climatique, un tel effort conduirait à garder une chance sur deux de demeurer sous ce seuil.Cependant, d’autres marges d’action existent, et certaines des options prises par les auteurs du rapport sont relativement conservatrices. « D’une part, nous n’avons considéré que le secteur énergétique et non les progrès possibles dans d’autres domaines comme l’agriculture, dit ainsi M. Waisman. De plus, les auteurs ont généralement exclu des modifications importantes dans les modes de vie. »Par exemple, les chercheurs qui ont travaillé sur le cas américain n’ont pas anticipé de changements importants dans la mobilité individuelle… Pour l’Afrique du Sud, les auteurs ont supposé un développement retardé de la voiture électrique à grande échelle, au motif que leur pays n’est pas armé pour mener seul une telle évolution. « Mais on peut souhaiter qu’après un accord à Paris, des programmes internationaux se mettront en place autour des technologies clés », tempère M. Waisman. Stéphane Foucart Journaliste au Monde La BCE prolonge ses rachats massifs de dette jusqu’à mars 2017 • Mis à jour le La Banque centrale européenne (BCE) a, une nouvelle fois, abaissé jeudi 3 décembre son taux de dépôt au jour le jour. Ce taux, qui s’applique aux banques stockant des liquidités en excès pour 24 heures auprès de la banque centrale, passe à – 0,3 % contre – 0,2 % auparavant, a annoncé un porte-parole.Avec cette pénalité infligée aux banques qui stockent de l’argent – il leur en coûtera 30 centimes pour 100 euros déposés –, la BCE espère inciter les établissements de crédit à prêter davantage aux ménages et aux particuliers, afin de dynamiser la consommation et l’investissement en Europe.Le taux central, baromètre du crédit en zone euro, reste inchangé à 0,05 %, et le taux de prêt marginal, auquel les banques empruntent pour 24 heures aux guichets de la BCE, stationne à 0,3 %.Prolongation du rachat massif de detteLa BCE a aussi annoncé un renforcement de son programme de rachats massifs de dettes, sous forme d’une extension de sa durée et d’un élargissement de la palette de titres qu’elle peut acheter. Ce programme dit « QE » [assouplissement quantitatif, traduction de l’anglais quantitative easing], lancé en mars, sera prolongé jusqu’à la fin de mars 2017 au moins, a déclaré à Francfort le président de la BCE, Mario Draghi.La BCE injectera ainsi a minima 1 500 milliards d’euros dans l’économie. Jusqu’ici les achats, de 60 milliards d’euros par mois, devaient durer jusqu’à septembre 2016, pour un volume minimum cumulé de 1 140 milliards d’euros. « Nous en faisons plus, parce que ça marche, pas parce que c’est un échec », a dit le président de la BCE, Mario Draghi.Optimisme pour la croissance, inquiétude pour l’inflationPar ailleurs, la BCE a légèrement réduit ses prévisions d’inflation pour 2016 et 2017 mais a laissé ses prévisions de croissance globalement inchangées.Les économistes de l’institution monétaire tablent désormais sur une inflation de 1 % pour 2016 et de 1,6 % pour 2017, contre 1,1 %, % et 1,7 % auparavant. Le pronostic d’inflation 2015 reste inchangé à 0,1 %.La BCE mise sur une croissance du PIB de 1,5 % en 2015 et 1,9 % en 2017, contre 1,4 % et 1,8 % jusqu’à présent. Le pronostic de croissance 2016 reste inchangé à 1,7 %. Affaire Crédit lyonnais : Tapie condamné à restituer 404 millions d’euros • Mis à jour le Adidas : Tapie réclame 1 milliard d’euros à l’EtatA l’audience, ses avocats avaient eu des mots très durs pour les représentants de l’ancienne banque publique, « génies malhonnêtes de la finance », qui auraient prémédité la « captation » des avoirs de Bernard Tapie. Pour ses adversaires, l’homme d’affaires était informé du montage et aurait au contraire été sauvé de la faillite par le Lyonnais. Bernard Tapie estime avoir été trahi par le Crédit lyonnais, son banquier historique, dans la revente d’Adidas.En décembre 1992, quand il décide de cesser ses activités économiques, Bernard Tapie est au sommet, ministre de la ville de François Mitterrand, en pleine ascension politique à Marseille. C’est aussi un homme endetté, selon la partie adverse.« Un très, très bon prix »Au tout début des années 1990, il avait acquis Adidas pour 1,6 milliard de francs, appuyé sur un pool bancaire mené par une filiale du Lyonnais, la Société de banque occidentale (SdBO). Fin 1992, un accord avec la SdBO prévoit l’apurement de ses dettes, notamment par la vente de ses parts dans Adidas, soit 80 % du capital. Il donne un mandat de vente au Crédit lyonnais pour 2,085 milliards de francs, soit près de 320 millions d’euros.Au moment où Bernard Tapie prend cette décision, ces deux milliards constituaient « un très, très, très bon prix », avait plaidé l’avocat du CDR, la structure chargée de gérer le passif du Lyonnais. Selon le jugement de la cour d’appel jeudi, le « prix de vente – 2,085 milliards de francs – correspondait à la valeur réelle d’Adidas à la date de la cession ». De plus, les sociétés de Bernard Tapie « disposaient, à la date de la vente d’Adidas, des mêmes éléments d’information que la banque, notamment sur les perspectives de redressement d’Adidas ».« Et le groupe Tapie, au vu de ses résultats catastrophiques de 1992, n’était en mesure ni d’obtenir les apports en capital importants qu’exigeait le redressement d’Adidas, ni dès lors de conserver durablement les titres et d’envisager une mise en bourse d’Adidas pour son propre compte », estime la cour.Mis en examen dans le volet pénal de l’enquêteDeux mois plus tard, le 12 février 1993, les actions étaient achetées à ce prix par huit acquéreurs, dont une filiale du Lyonnais, Clinvest, des sociétés off-shore et une structure luxembourgeoise appartenant à Robert Louis-Dreyfus (« RLD »), décédé depuis. Or, le même jour, ce groupe d’acquéreurs consent une promesse de vente des titres à une autre société de « RLD » pour près de 3,5 milliards de francs, option levée fin 1994.La cour d’appel a jugé que « la SDBO et Clinvest », les deux filiales du Crédit lyonnais visées par l’homme d’affaires, « n’ont pas commis les fautes qui leur sont reprochées » par Bernard Tapie.Dans le cadre de l’enquête pénale sur l’arbitrage, Bernard Tapie est mis en examen pour escroquerie en bande organisée et détournement de fonds publics par personne privée. Cinq autres personnes, dont l’actuel patron d’Orange Stéphane Richard, sont mis en examen dans ce dossier toujours à l’instruction. Bac 2016 : les épreuves se dérouleront du 15 au 22 juin • Mis à jour le Bac S 2016 : les dates officielles et le calendrier des épreuvesBac ES 2016 : les dates officielles et le calendrier des épreuvesComme cela avait été expérimenté l’an dernier, il s’étalera sur une semaine, coupée d’un week-end, afin de permettre aux candidats de se reposer.Les épreuves anticipées, pour les classes de première, sont prévues pour le vendredi 17 juin au matin pour le français, et le mardi 21 pour les sciences des séries littéraires (L) et ES (économique et social).Le baccalauréat professionnel (un peu moins d’un tiers des candidats) se tiendra lui du mercredi 15 au mardi 21 juin en métropole, à La Réunion et Mayotte. Pour la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Saint-Pierre-et-Miquelon et la Polynésie française, les épreuves auront lieu du mardi 14 au mardi 21 juin.L’année 2015 avait vu quelque 618 000 candidats devenir bacheliers, un taux de réussite de 87,8 % (avant la session de remplacement de septembre, destinées aux lycéens malades en juin). Ce taux était en très léger recul par rapport au 87,9 % enregistré pour la session de 2014. Le brevet des collèges, examen que passent les élèves en fin de troisième, est prévu pour les 23 et 24 juin, a ajouté le ministère. 24 heures dans la vie d'une famille (presque) zéro déchetPar Maxime GoldbaumPhotos Karim El Hadj« Repose cette Pom’Potes tout de suite ! ». Le ton ne souffre aucune contestation, il n'y aura pas de négociations. Les allées sans fin des supermarchés, c'est le cauchemar de Bénédicte. Cette compote industrielle, qui promet des saveurs gustatives et un apport énergétique inégalés, se drape de couleurs chatoyantes dans un savant alliage de plastique et d'aluminium. « Je fais ma propre compote, elle est meilleure, nous revient moins cher, et on la met dans des petites gourdes en silicone facilement lavables… Merde, je parle comme dans une pub ! »Depuis un an, le quotidien de Bénédicte Moret, 32 ans, illustratrice, est fait de petites luttes, de grandes victoires ou de courtes défaites. Depuis un an, Bénédicte et sa famille, Jérémie Pichon son mari, leurs deux petites têtes blondes Mali, 7 ans, et Dia, 5 ans, mènent une vie zéro déchet. Ou presque zéro déchet. Une expérience qu'ils relatent avec recul et humour dans leur blog Famille zéro déchet qui regorge d'anecdotes et surtout de conseils pratiques. Un véritable guide à l'adresse des personnes qui souhaiteraient se lancer dans le zéro déchet, et dont ils tireront un ouvrage qui sera publié en mars. Comment fabriquer son propre liquide vaisselle, son « décrasse-chiottes », son dentifrice, les produits cosmétiques ? Des recettes de cuisine, composées de produits frais pour éviter les emballages des plats préparés, seront également au programme.Consommer de manière responsable, allonger la durée de vie d'un objet, fabriquer ses propres produits : des actes qui font désormais partie de leur quotidien. Loin de tout dogme politique ou de l'approche plus radicale de Béa Johnson, cette Franco-Américaine installée au nord de San Francisco (Californie), présentée comme la prêtresse du zéro déchet, Bénédicte et Jérémie ont en effet opté pour une démarche plus pragmatique.« Le discours moralisateur, culpabilisant, ou parfois extrême de certains écolos est contre-productif », avance Jérémie, confortablement installé dans le jardin de sa maison à Soorts-Hossegor, dans les Landes, d'où il couve d'un regard bienveillant les asticots qui grouillent dans son compost. A 39 ans, ce chargé de gestion de projets associatifs dans l'environnement a le teint façonné par le soleil et le sel marin et donne du « in fine » pour ponctuer nombre de ses phrases. Il explique ne pas être « dans une posture radicale et prosélyte. Je préfère la pédagogie par l'exemple. Et si on se foire, tant pis ».Le « Je n'ai pas réussi… » n'est pas vécu comme un échec, mais plutôt comme un défi à surmonter. Bénédicte se rappelle de la fabrication de son premier liquide vaisselle qui « ressemblait à de la gerbe », avant qu'elle ne réussisse finalement à améliorer sa recette. « On a tenté de faire notre propre pain mais il avait la texture du granit. Mais mon plus gros échec reste le ketchup maison, je n'ai toujours pas réussi à leurrer les enfants, même si je ne désespère pas. »Leur conviction s'est forgée au gré de leurs rencontres et de leurs lectures. Déjà sensibilisés à la cause écologique – « on faisait le tri, le compost, on achetait nos fruits et légumes via une AMAP, bref on pensait tout faire bien » – Jérémie et Bénédicte constatent que le volume de leurs déchets ne diminue pas suffisamment. Décision est donc prise de s'attaquer à l'un des nœuds du problème : l'emballage, ou plutôt le suremballage, qui représente un tiers de nos déchets ménagers. « Sacs, blister, opercule, capsule, barquette, sachet, pot » énumèrent-ils… Du plastique. Beaucoup de plastique. Partout. Le marché mondial de l’emballage a été chiffré à 766 milliards d'euros en 2013 par l'agence Smithers Pira. Pour la France, cela représentait 19,7 milliards d'euros pour 110 000 emplois en 2012.Selon le ministère du développement durable, les Français consomment chaque année 17 milliards de sacs plastiques (préférez « poches » dans les Landes, sous peine d'excommunication), dont près de 10 % finissent dans la nature. L'interdiction des sacs plastiques à usage unique, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2016, ne trouve pas entièrement grâce à leurs yeux, car les solutions alternatives proposeront notamment de les remplacer par des sacs composés de matières végétales… mais seulement à 35 %, dans un premier temps.Pour lutter contre leur prolifération, la famille s'est armée d'un régiment de Tupperware – leurs précieux « tuptup » –, et d'un bataillon de bocaux en verre. Elle privilégie les circuits courts (maraîchers, magasins bio) et la vente en vrac. Ainsi, la famille achète la juste dose et contribue donc à la réduction du gaspillage alimentaire. Elle fait aussi des économies, car à produit équivalent à ceux de la grande distribution, le vrac peut être 10 à 40 % moins cher. « Au-delà de l'impact écologique, les consommateurs paient pour du plastique dont ils pourraient très bien se passer », se lamente Jérémie.La grande distribution n'a pas disparu de leur existenceDerrière le comptoir de sa boutique « à l'ancienne » où se côtoient produits d'épicerie, pain et bonbons, leur boucher, Louis Goalard, abonde. « Ce qui m'a surpris, c’est que cette demande vienne de personnes aussi jeunes. » La démarche de cette famille n'est en effet aucunement novatrice, ils reproduisent « simplement ce que faisaient nos grands-parents : aller faire des courses avec un cabas. C'est l'arrivée de la grande distribution qui a tout changé. »La grande distribution, honnie, n'a toutefois pas complètement disparu de leur existence. Quatre hypermarchés se trouvent dans un rayon de 20 minutes en voiture autour de Soorts-Hossegor. Et une cinquième devrait ouvrir prochainement. « Ils avancent l'argument de l'emploi pour faire passer la pilule. Mais on peut tout aussi bien créer ces emplois en développant, par exemple, des zones de maraîchage. Avec un système de livraison, on peut facilement atteindre les 200 emplois. Et des emplois pérennes, socialement et humainement responsables. Aujourd'hui, vous connaissez beaucoup de caissiers qui vont faire toute leur carrière et évoluer au sein d'un Leclerc ou d'un Carrefour ? »Certains produits comme le fromage, « beaucoup trop cher chez le fromager », le lait, le papier toilette, « et la crème de marron, n'oublie pas la crème de marron », ne sont trouvables, pour eux, qu'en grande surface. Un passage obligé et redouté. Bénédicte se remémore cette fois où elle s'est fait rabrouer par la vendeuse du rayon fromage d'une enseigne de grande distribution qui refusait catégoriquement de lui servir directement le produit dans son bocal en verre. « Question d'hygiène », avance-t-elle. Bénédicte encaisse, ébranlée par l'argument scientifiquement discutable de son interlocutrice. « Le simple fait de lui demander de mettre le fromage dans mon bocal en verre a ébranlé son monde. C'était un acte de désobéissance civile », plaisante-t-elle.Prendre le temps d'expliquer sa démarche aux commerçants est donc essentiel. Si la demande ne passe pas, « on va voir ailleurs ». Stéphane, vendeur au rayon fromagerie dans un hypermarché à Capbreton, ne voit ainsi aucun problème à mettre le fromage directement dans le bocal. « C'est plus rapide pour nous, on n'a pas besoin d'emballer le produit. Et puis ça fait des économies de ne pas utiliser le plastique ». Bénédicte est sa seule cliente à procéder de la sorte, mais il espère que d'autres « suivront son exemple ».Si Bénédicte et Jérémie ont expliqué leur démarche à leurs enfants, ils ne souhaitaient pas « que cela devienne une contrainte pour eux ». Mali et Dia sont pourtant les principaux pourvoyeurs de plastique de la tribu. « C'est dingue le nombre de chinoiseries qu'ils ramènent de l'école ! » Par « chinoiseries », comprendre les jouets en plastique de piètre qualité, à la durée de vie limitée. Dans un coin obscur de la cour d'école, un sac de billes contre une figurine Power Rangers, une poignée de mains, deal, chacun repart avec son butin. « On leur parle, on leur explique. Ils comprennent. Sauf à l'approche de Noël, il faut tout reprendre de zéro », plaisante Bénédicte, dont le travail de pédagogie se fait également en direction des grands-parents.Leur entourage, famille, amis et collègues, jugent leur démarche tantôt avec circonspection, tantôt avec bienveillance. Rares sont les convertis, et tous imaginent une expérience chronophage et contraignante. Un argument balayé par Jérémie et Bénédicte : « On se fait livrer notre panier de fruits et légumes à domicile, on ne passe plus que 15-20 minutes en moyenne dans un supermarché, bref nos courses nous prennent moins de temps qu'auparavant ». Le zéro déchet implique surtout de « revoir son rapport au temps ». Et ses priorités.Pour atteindre le zéro déchet, « il faudrait vivre hors du système »Le centre de gravité de la maisonnée s'est ainsi déplacé du salon à la cuisine : « Oui, nous prenons plus de temps à cuisiner mais c'est un moment agréable que nous passons en famille à échanger, rigoler. Le temps existe, il faut juste choisir ce que nous en faisons. Surtout quand on sait que les Français passent en moyenne trois heures par jour devant un écran… », précise Jérémie, avec une pointe de nostalgie dans la voix lorsqu'il se remémore les longues heures passées avec sa mère, dans la maison familiale du Lot, à équeuter les haricots verts.Eux passent désormais de deux à trois heures dans la cuisine durant le week-end pour préparer les menus de la semaine. Et une trentaine de minutes par jour en semaine. N'ont-ils jamais cédé à la tentation, après une longue journée de labeur, d'acheter un plat tout préparé ? « Un plat de lasagnes à la viande de cheval ? Non merci. Quand on a la flemme de cuisiner, ce qui peut arriver, on réchauffe les restes. Les restes sont essentiels dans le zéro déchet. On évite le gaspillage alimentaire ». Ils assurent surtout avoir retrouvé le goût des aliments. Même leur fille Mali confesse son penchant pour le gratin de choux-fleurs et la tarte aux poireaux et au roquefort. Elle picore des grains de raisins comme d'autres enfants de son âge engloutissent des bonbons. Jérémie, dopé aux sports de glisse, constate d'ores et déjà les bienfaits d'une alimentation saine sur son corps, les petits coups de pompe quotidiens s'espaçant de plus en plus. « On nous dit que le cancer est une maladie civilisationnelle. Mais c'est surtout notre mode d'alimentation et de consommation depuis 40 ans qui sont à l'origine de ces cancers ou de toutes ces maladies cardio-vasculaires. »Le bilan qu'ils tirent de leur année zéro déchet est en tous points positif : alors que l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie chiffre à 390 kg le volume d'ordures ménagères par an et par habitants, leur poubelle annuelle ne fait plus que 25 kg, soit un sac de 20 litres par mois. Ils s'alimentent plus sainement et ont sensiblement réduit leur budget mensuel pour les courses, qui atteint désormais 500 euros, contre 700 à 800 euros auparavant. Mais pour atteindre le zéro déchet, « il faudrait vivre hors du système », nuance Jérémie. « Et ce que nous combattons, à notre petite échelle, n'est que la partie émergée de l'iceberg », regrette-t-il, sur la plage des Océanides, à Capbreton, où un ramassage des ordures est, chaque année, indispensable après les grandes houles d'hiver. « Toutes les saloperies que nous produisons finissent dans l'océan », ces fameux continents de déchets, dont 75 % sont formés de plastique. En quelques minutes, Jérémie collecte briquet, tampon hygiénique et bouteilles de sodas pour corroborer ses propos. Son fils Dia, chasseur de trésor déjà aguerri, revient, triomphant, avec un objet en plastique non identifié. « Tu vas pas ramener ça à la maison quand même ? » Les affres d'une vie zéro déchet. Ou presque.Texte Maxime GoldbaumPhotos, vidéos Karim El HadjGrippe aviaire : les oiseaux et les œufs de Dordogne interdits d’exportation • Mis à jour le Les grippes aviaires, des maladies sous surveillance Aux Etats-Unis, plus d’une fusillade a lieu chaque jour en moyenne • Mis à jour le La « triste routine » des fusillades aux Etats-Unis Aux Etats-Unis, la recherche publique sur la violence par armes à feu est interdite Le Téléthon va-t-il poursuivre son retour en grâce ? Anne-Aël Durand La générosité des Français sera-t-elle au rendez-vous du 29e Téléthon, qui se déroule vendredi 4 et samedi 5 décembre ? L’an dernier, l’opération avait permis de récolter plus de 92 millions d’euros de dons, après 82 millions promis, soit une hausse de 4 millions d’euros par rapport à l’année précédente.Ces résultats positifs rompent avec une dégringolade quasi-continue des sommes récoltées depuis le milieu des années 2000. Un fléchissement sans doute dû à la crise et partiellement alimenté par la polémique lancée par Pierre Bergé sur le Téléthon. #container_14492477885{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14492477885{ height:500px; } #container_14492477885 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14492477885 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14492477885 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14492477885 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Téléthon : un léger rebond de la solidaritéAprès une baisse quasi continue depuis les années 2000, les dons sont repartis la hausse //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14492477885", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} 0", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Dons (en millions d'euros ou équivalents)" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} 0", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "datetime", categories:null, title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value:%Y}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Promesses de don", "color": "#0386c3", "data": [ [ 536540400000, 27.643193 ], [ 568076400000, 28.36 ], [ 599698800000, 38.9 ], [ 631234800000, 46.84 ], [ 662770800000, 36.6 ], [ 694306800000, 47.236398 ], [ 725929200000, 54.718573 ], [ 757465200000, 57.209675 ], [ 789001200000, 57.513403 ], [ 820537200000, 59.184527 ], [ 852159600000, 60.205494 ], [ 883695600000, 68.751888 ], [ 915231600000, 70.341317 ], [ 946767600000, 76.491235 ], [ 978390000000, 76.545216 ], [ 1009926000000, 85.580752 ], [ 1041462000000, 95.150783 ], [ 1072998000000, 98.373842 ], [ 1104620400000, 99.044125 ], [ 1136156400000, 101.472581 ], [ 1167692400000, 96.228136 ], [ 1199228400000, 95.200125 ], [ 1230850800000, 90.107555 ], [ 1262386800000, 84.076371 ], [ 1293922800000, 86.119425 ], [ 1325458800000, 81.065238 ], [ 1357081200000, 78.341598 ], [ 1388617200000, 82.353996 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Résultat de la collecte ", "color": "#FFc832", "data": [ [ 536540400000, 29.65 ], [ 568076400000, 28.49 ], [ 599698800000, 40.93 ], [ 631234800000, 46.51 ], [ 662770800000, 36.85 ], [ 694306800000, 47.87 ], [ 725929200000, 55.6 ], [ 757465200000, 57.52 ], [ 789001200000, 56.763 ], [ 820537200000, 56.872 ], [ 852159600000, 63.043 ], [ 883695600000, 70.449 ], [ 915231600000, 71.417798 ], [ 946767600000, 79.640119 ], [ 978390000000, 81.188013 ], [ 1009926000000, 91.546548 ], [ 1041462000000, 97.657833 ], [ 1072998000000, 104.678697 ], [ 1104620400000, 104.078464 ], [ 1136156400000, 106.696532 ], [ 1167692400000, 102.315233 ], [ 1199228400000, 104.911383 ], [ 1230850800000, 95.200117 ], [ 1262386800000, 90.7564 ], [ 1293922800000, 94.091902 ], [ 1325458800000, 88.1564 ], [ 1357081200000, 89.327268 ], [ 1388617200000, 92.920108 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " millions d'euros", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Les trente heures de direct consacrées au Téléthon sur une chaîne publique donnent une grande visibilité à la cause : l’Association française contre les myopathies (AFM) occupe le premier rang des organismes qui collectent les dons des particuliers, selon le baromètre 2012 de la générosité des Français, publié par Recherches & solidarités.Cinq grandes associations se partagent 9 % de la totalité des sommes versées par les particuliers. Il s’agit, dans l’ordre de :l’AFM-Téléthon ;les Restos du cœur ;la Croix-rouge ;le Secours catholique ;Médecins sans frontières.La popularité de l’AFM explique en partie l’engouement des Français pour l’aide à la recherche médicale, deuxième secteur à bénéficier de leur générosité, après l’aide sociale. D’autres grands organismes se partagent cette manne : la Ligue contre le cancer (7e), l’Institut Pasteur (14e), l’Institut Marie-Curie (18e)... #container_14492482350{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14492482350{ height:500px; } #container_14492482350 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14492482350 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14492482350 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14492482350 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La recherche médicale attire les donateursAprès l'aide sociale, l'aide à la recherche médicale (Telethon en tête) est le deuxième secteur à bénéficier des dons des FrançaisSource : Recherches & solidarités //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14492482350", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Montant de la collecte (en millions d'euros" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Aide sociale en France","Aide à la recherche médicale","Santé (international)","Enfance (international)","Aide aux malades et handicapés","Développement (international)","Environnement"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Montant", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 421.2 ], [ "", 190.6 ], [ "", 133.5 ], [ "", 130 ], [ "", 122.9 ], [ "", 107 ], [ "", 35.3 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " millions d'euros", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Tuerie en Californie : la femme avait fait allégeance à l’Etat islamique sur Facebook • Mis à jour le Tuerie en Californie : premiers éléments sur un couple aux motivations non encore élucidées« A ce stade, nous pensons qu’ils sont plus autoradicalisés et inspirés par le groupe que vraiment commandés pour commettre la fusillade », a expliqué un responsable fédéral des forces de l’ordre au New York Times. Selon le quotidien, le couple aurait pris soin d’effacer ses traces numériques dans les jours précédant la tuerie, ce qui laisse penser aux autorités que l’acte était prémédité. Attentats du 13 novembre :  deux nouveaux suspects « activement recherchés  » • Mis à jour le Les services de police belge et français sont à la recherche de deux hommes contrôlés avec de fausses cartes d’identité belges à la frontière entre la Hongrie et l’Autriche en compagnie de Salah Abdeslam, l’un des instigateurs présumés des attentats du 13 novembre toujours en fuite.La police fédérale belge a diffusé des images des suspects « activement recherchés » en précisant que ces deux hommes sont « dangereux et probablement armés » et déconseille « d’intervenir soi-même ». Attentats du 13 novembre : le point sur les identifications, les arrestations et l’enquête Consensus à Bruxelles autour du « PNR » européen Lutte contre le terrorisme : qu’est-ce que le PNR, le fichier sur les passagers aériens ?Condition de sécurité collectiveAu lendemain de l’attaque à Charlie Hebdo, en janvier, le ministre de l’intérieur français, Bernard Cazeneuve, jugeait déjà « indispensable » la création d’un fichier européen des passagers aériens. Le gouvernement a promis d’en accélérer la création peu après le 13 novembre. Manuel Valls a déclaré le 19 novembre devant l’Assemblée que le PNR était « une condition de notre sécurité collective. » Bernard Cazeneuve a également appelé, le lendemain à Bruxelles, à la création d’un PNR qui « serve à quelque chose », faisant allusion aux débats sur la durée de conservation des données et sur l’intégration des vols « intra-européens » dans le fichier.« Nous avons obtenu l’engagement de tous les Etats membres pour que tous les vols intra-européens et les vols charters soient inclus » dans le champ du PNR, se félicite aujourd’hui le ministre de l’intérieur.Selon une source parlementaire interrogée par l’Agence France-Presse, la position commune des Etats membres doit désormais faire l’objet d’une prise de position de la commission chargée du dossier au Parlement européen, avant que la directive sur le PNR puisse faire l’objet d’un vote en séance plénière. Si elle est adoptée, ladite directive devra ensuite être transposée dans tous les Etats membres. Normandie Le Front national courtise l’électorat rural Autres régions L’essor du parti de Marine Le Pen dans les zones rurales aux élections régionales pourrait contrarier les espoirs de conquête de la droite. Alexandre Lemarié, Caen, Rouen, envoyé spécial Cela fait vingt ans qu’il votait à droite. Invariablement. Ce temps est révolu. Profondément déçu par Nicolas Sarkozy puis François Hollande, Yanic Bodin se tourne aujourd’hui – par dépit – vers Marine Le Pen. Cet agriculteur de 39 ans, qui possède 70 vaches laitières à Juilley, un village de quelque 600 habitants situé dans le sud de la Manche, se dit « écœuré » et « en profonde détresse », car il n’arrive plus à vivre de son travail. « Je vais compter près de 35 000 euros de perte à la fin de l’année et je ne peux même plus me verser un salaire, alors que je bosse douze heures par jour, sept jours sur sept », se désole ce père de deux enfants, qui fait tourner son exploitation avec sa femme et un employé. Et de pousser un cri du cœur : « Comment voulez-vous qu’on vote pour une gauche et une droite normalisées, qui nous ont laissés tomber depuis vingt ans ? C’est humain de vouloir les sanctionner, non ? » Président de la Coordination rurale de la Manche, un syndicat agricole officiellement apolitique mais classé à droite, Yanic Bodin dit ne pas être le seul à se résigner à « un vote de colère » pour alerter les pouvoirs publics. « Plusieurs agriculteurs du coin votent désormais FN, car c’est le seul parti qui nous écoute et défend des structures de production familiales. Les autres, qui ne jurent que par l’ultralibéralisme et l’agriculture intensive, sont en train d’éradiquer les petits paysans comme nous. » Ce producteur de lait et de céréales – également sensible aux thèses de Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan – a reçu Marine Le Pen dans son exploitation. C’était le 20 mars, à la veille des élections départementales. En 2012, à la présidentielle, il avait déjà voté pour elle. Conseil Régional. Même s’il ne représente qu’une frange des agriculteurs du département, le basculement de ce fils d’agriculteur au FN illustre la forte progression du parti d’extrême droite dans les zones rurales en Basse-Normandie. Le phénomène, récent, a pris de l’ampleur à partir des cantonales de 2011. Si la formation lepéniste est structurellement bien implantée en Haute-Normandie depuis une dizaine d’années, essentiellement dans les zones industrielles des banlieues de Rouen et du Havre, son essor sur les terres chrétiennes-démocrates de la Manche, de l’Orne et du Calvados constitue une vraie nouveauté. « Le FN est parvenu à pénétrer les périphéries des agglomérations et les campagnes, en ciblant essentiellement les ouvriers agricoles et les employés. Marine Le Pen a réussi à capter des voix au sein de la droite sarkozyste, de la droite souverainiste et des chasseurs », observe Cyril Crespin, politologue chargé de cours à l’université de Caen, auteur d’une thèse consacrée au FN en Normandie de 1972 à 2012. Dans les urnes, la progression du parti d’extrême droite est spectaculaire. Aux élections européennes de mai 2014, il est arrivé en tête aussi bien en Basse qu’en Haute-Normandie, totalisant plus de 29 % des voix en moyenne dans les cinq départements de la future grande région. Loin devant le score moyen du FN au niveau national (24,8 % ). Moins d’un an plus tard, aux départementales, le parti a confirmé son ancrage, recueillant 26,2 % des voix en moyenne, avec des pointes à plus de 50 % dans plusieurs petites communes de la Manche (Biniville, Sourdeval-les-Bois ou Aumeville-Lestre) et de l’Orne (Brethel, Champ-Haut, Vidai). « Dans ces zones rurales, où les services publics disparaissent un à un, le discours du FN répond au sentiment de précarité et de vulnérabilité éprouvé par les paysans, les petits commerçants, les artisans et la classe moyenne inférieure, qui s’estiment délaissés et abandonnés par l’Etat », analyse le sociologue Frédérick Lemarchand, maître de conférences à l’université de Caen. « Ces gens ne se sentent pas exclus mais le sont de fait », complète le sociologue Yves Dupont, spécialiste de la Normandie, qui s’alarme de la paupérisation croissante des campagnes et du surendettement des agriculteurs. Vue du pont de Normandie vers Honfleur. Il avait jusqu'alors une pile en Haute et une en Basse Normandie. Ici comme ailleurs, la pertinence de la réforme ne saute pas aux yeux. Au moins aurait-elle pu entrer en vigueur dans l’indifférence générale, ce qui aurait été un moindre mal. L’indifférence, au demeurant, est bien là, deux mois avant le scrutin : « J’ai le sentiment que les citoyens ne sont pas du tout au courant qu’il y a des élections à la fin de l’année, et qu’une majorité d’entre eux ne savent pas qu’il y a cette grande région », témoigne Sandrine Bélier, tête de liste Europe Ecologie - Les Verts (EELV). Mais ici plus qu’ailleurs s’ajoute l’amertume. C’est que le tracé des contours, dessiné sur d’autres coins de table – bien parisiens, ceux-là –, a fait quelques ravages. Et laissé des traces qui ne sont pas près de s’effacer. En 2013, l’Alsace avait manqué de peu son référendum visant à faire approuver un projet de collectivité territoriale unique, fusion de la région et de ses deux départements. Lorsque le gouvernement Valls a engagé sa réforme, avec une perspective de fusion entre régions à la clé, Alsace et Lorraine se sont tournées l’une vers l’autre, leurs deux présidents, Philippe Richert (Les Républicains) et Jean-Pierre Masseret (Parti socialiste) s’affichant ensemble pour l’occasion. Alsace-Lorraine : sans doute ce mariage-là, entre ces deux régions voisines et régions frontières, aurait-il eu quelque cohérence, en particulier en raison d’une histoire partagée, fût-ce par la seule Moselle, entre 1871 et 1918. Il n’aurait pas été de soi pour autant. Devant ses hachures symbolisant les deux sillons situés de part et d’autre des Vosges, cet « obstacle physique et culturel », Richard Kleinschmager explique que la construction européenne et la réconciliation franco-allemande ont incité depuis une quarantaine d’années l’Alsace, ce « pays de cocagne », à se projeter vers l’Est et les autres régions rhénanes, tournant ainsi le dos à la Lorraine. « La solidarité avec la Lorraine a pratiquement disparu », indique le géographe. Fort jaloux de leur identité, une partie des Alsaciens, à n’en pas douter, ne seraient pas allés à cette noce de gaieté de cœur. César Sautet, étudiant à Rouen, ne pense pas que la fusion soit une bonne chose. Les deux régions ont leur propre identité. C'est ce qui les distingue. Il pense aller voter car c'est un droit et un devoir important. « L’équation est simple : il s’agit de savoir quelle est la part d’électeurs de droite qui va passer au FN », admet M. Morin, qui sera à coup sûr confronté au maintien d’une liste frontiste au second tour, dans une triangulaire avec le PS. « Dans un second tour droite-gauche, je serais sûr de gagner, car une grande part des électeurs du FN se reporteraient sur moi. Là, dans un match à trois, il y a plus de danger… », observe-t-il.« Le FN a beaucoup progressé en Basse-Normandie ces dernières années, souligneBruno Le Maire, député Les Républicains (LR) de l’Eure. Ce parti risque de nous prendre des voix. Ce sera un élément important de la donne. » « C’est notre réservoir naturel » D’autant que le candidat frontiste, Nicolas Bay, cible prioritairement l’électorat conservateur des zones rurales, qu’il appelle « la France des oubliés ». « C’est notre réservoir naturel », juge le député européen, qui désigne M. Morin comme son principal adversaire, « car c’est avec lui que l’on a le plus d’électeurs à se départager ». Convaincu que le profil centriste de ce dernier lui « libère un espace », le secrétaire général du FN a décidé de jouer sur la peur de l’immigration pour séduire « les électeurs de droite dure ». « Sur le terrain, j’ai longtemps fait le bon élève en évoquant les compétences de la région, mais, depuis fin août, je parle surtout des migrants, car c’est le sujet qui plaît le plus aux gens, en particulier dans les zones rurales, où la peur qu’ils soient répartis dans les villages est très forte », explique celui qui a choisi comme slogan de campagne : « Libérons la Normandie ». Qu’importe que la région n’ait aucune compétence en matière d’immigration, M. Bay voit d’abord ce sujet comme« un thème porteur ». Pour limiter la poussée de l’extrême droite, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, utilise la même parade que M. Sarkozy : il répète que « voter pour le FN revient à faire le jeu du PS ». Et il joue la carte terroir. Passionné de chevaux de courses, qu’il élève dans son haras de l’Eure, il préfère se présenter comme le maire d’Epaignes (Eure), celui qui a lancé sa campagne lors d’une Fête de la pomme depuis son fief, le 5 septembre, plutôt que comme ancien ministre de M. Sarkozy. Déterminé à incarner la rupture avec l’héritage socialiste dans la région, il promet d’« écrire une page nouvelle de la Normandie à l’occasion de la fusion ». Ses priorités ? Créer une agence unique chargée de l’économie, dotée de 100 millions d’euros, afin de « soutenir l’investissement et le développement des entreprises » ; assurer l’équilibre des pouvoirs dans le triangle Rouen-Caen-Le Havre, en supprimant à terme près de 500 postes de fonctionnaires ; et développer l’accès au train ou aux pôles de santé pour « les territoires oubliés ». La gauche aura fort à faire pour conserver le pouvoir régional Face à cette droite conquérante, la gauche, elle, aura fort à faire pour conserver le pouvoir régional. D’abord, car elle part divisée : le PS, qui dirige la Haute-Normandie depuis 1998 et la Basse-Normandie depuis 2004, n’est allié qu’avec les seuls radicaux de gauche. La liste socialiste, menée par Nicolas Mayer-Rossignol, président du conseil régional de Haute-Normandie, subira la concurrence des écologistes, menés par Yanic Soubien, conseiller régional sortant de Basse-Normandie, et du Front de gauche, représenté par Sébastien Jumel, le maire communiste de Dieppe (Seine-Maritime). Assis derrière son vaste bureau, situé à Rouen, à la décoration très locale – un tableau représente une vache normande et des mini-éoliennes trônent sur le rebord de la fenêtre –, M. Mayer-Rossignol, 38 ans, se targue d’être à la tête de « la région la mieux gérée de France » depuis qu’un rapport de la chambre régionale des comptes a salué, en janvier, sa « situation financière favorable se caractérisant par une excellente maîtrise de ses charges de fonctionnement, une épargne brute élevée et un très faible niveau d’endettement ». Proche de Laurent Fabius, ce scientifique multidiplômé au profil de gendre idéal veut « mener campagne sur les enjeux exclusivement régionaux », dans l’espoir de limiter les effets du vote sanction à l’encontre du gouvernement. Fernanda Duval, 42 ans, commerçante à Deauville. Elle n'ira pas voter aux élections régionales car elle est étrangère. Si l'organisation se simplifie avec la réunification normande, tant mieux ! Idem pour le président socialiste de Basse-Normandie, Laurent Beauvais. Installé à l’abbaye aux Dames, à Caen, un magnifique bâtiment dont la construction a démarré sous Guillaume le Conquérant, cet élu affable, âgé de 63 ans, explique qu’il veut lui aussi « normandiser » la campagne pour mettre son bilan à l’honneur. Parmi les réussites de son mandat, celui qui mènera la liste socialiste dans l’Orne cite les travaux de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel, le développement des énergies marines renouvelables à Cherbourg, ainsi que l’organisation du 70e anniversaire du Débarquement et des Jeux équestres mondiaux, en 2014. Outre son bilan, M. Beauvais pense que l’expérience des exécutifs régionaux socialistes constitue « un vrai atout pour mettre en application la fusion ». Pourtant, la répartition des pouvoirs entre Caen et Rouen, pas encore totalement définie, suscite la méfiance des Bas-Normands, qui suspectent M. Mayer-Rossignol de vouloir rapatrier le maximum de pouvoirs à Rouen. Conscient d’avoir « le vent de face », le PS affiche des objectifs modestes : arriver en deuxième position au soir du premier tour, derrière la droite et devant le FN. Le scénario rêvé ? Faire le plein en Seine-Maritime – en tirant profit de la capacité des réseaux Fabius à mobiliser l’électorat traditionnel du PS – et profiter de bons reports de voix des écologistes pour l’emporter de justesse au second tour face à une droite et une extrême droite qui se neutraliseraient. « La gauche peut sauver sa peau dans une triangulaire mortelle pour la droite, résume Sébastien Lecornu, président LR du conseil départemental de l’Eure. Le FN ne peut pas l’emporter, mais il peut nous mettre une flèche entre les deux yeux. » Article Têtes de liste Cartes Têtes de liste Hervé Morin Né le 17 août 1961 à Pont-Audemer (Eure), l’ancien ministre de la défense de Nicolas Sarkozy est l’une des figures nationales du centrisme. Président du Nouveau Centre depuis 2008, il s’est incliné face à Jean-Christophe Lagarde lors de l’élection à la présidence de l’UDI, en novembre 2014. Depuis 1995, il est maire d’Epaignes, dans son fief de l’Eure, département dont il a été conseiller général de 1992 à 2004, avant d’être conseiller régional de Haute-Normandie jusqu’en 2010. Nicolas Mayer-Rossignol Né le 8 avril 1977 à Bordeaux, le président socialiste de Haute-Normandie est le plus jeune président de région de France. Ce scientifique – bardé de diplômes et un temps militant d’Attac – a gravi les échelons du Parti socialiste dans le sillage de Laurent Fabius, dont il a été le conseiller au Quai d’Orsay. Conseiller régional de Haute-Normandie en 2010, il a pris la tête de la région trois ans plus tard, après la démission d’Alain Le Vern qui en assurait la présidence depuis 1998. Nicolas Bay Né le 21 décembre 1977 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), il est l’un des lieutenants de Marine Le Pen. Après avoir fait ses classes au Front national de la jeunesse (FNJ) dans les Yvelines, il a rejoint Bruno Mégret en 1998, avant de réintégrer le FN en 2011. Trois ans plus tard, il est devenu à la fois député européen et secrétaire général du parti. Implanté à Elbeuf (Seine-Maritime), il préside le groupe FN au conseil régional de Haute-Normandie. Sébastien Jumel Né le 20 décembre 1971 à Sainte-Adresse (Seine-Maritime), ce membre du Parti communiste est devenu maire de Dieppe à seulement 37 ans. Dirigée pendant trente ans par le PCF, cette ville de Seine-Maritime avait basculé à droite en 2001, avant qu’il ne la reprenne dès le premier tour sept ans plus tard, avec une liste d’union de la gauche. Réélu en 2014, il a perdu son siège de conseiller général l’année suivante. Déjà candidat aux dernières régionales (en Haute-Normandie avec près de 9 % des voix), il sera un concurrent à gauche pour la liste socialiste. Yanic Soubien Né le 11 août 1959 à Ségrie-Fontaine (Orne), cet élu écologiste est vice-président du conseil régional de Basse-Normandie depuis 2004 (conseiller régional depuis 2004, réélu en 2010). Il dirige la région avec le socialiste Laurent Beauvais, président de Basse-Normandie. Maire de Taillebois dans son fief de l’Orne de 2001 à 2014, il portera les couleurs d’EELV au premier tour des régionales. Il est partisan d’une alliance avec la liste socialiste pour le second tour. Adhérent chez les Verts depuis 1994, il dit avoir « deux espoirs » pour le scrutin de décembre : un résultat à deux chiffres au premier tour et une victoire avec les socialistes au second. Etats-Unis : les bons chiffres de l’emploi conforte la stratégie de la Fed • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) L’économie américaine a progressé plus que prévu au troisième trimestreLa BCE et la FED empruntent des chemins différentsLa Fed ouvre la voie à une hausse des taux en décembreEn revanche, le taux de participation, c’est-à-dire la proportion d’Américains en âge de travailler qui occupe un emploi ou qui est réellement à la recherche d’un poste, a légèrement remonté à 62,5 % contre 62,4 % le mois précédent. Malgré tout, ce chiffre reste le plus bas depuis la fin des années 1970, et le fait que 94,4 millions d’Américains soient exclus de façon volontaire ou involontaire du marché du travail n’est pas une bonne nouvelle.Question de rythmeMalgré cela, la hausse imminente des taux d’intérêt semble désormais acquise. Les traders sur les marchés à terme estiment à 79 % la probabilité que la Fed agisse à l’issue de sa réunion des 15 et 16 décembre, selon les données compilées par le cabinet CME Group. Reste la question du rythme auquel la Fed va procéder au resserrement monétaire dans les prochains mois. « Si la croissance des salaires ne parvient pas à accélérer, ou si le cycle de hausse des taux aux Etats-Unis est de nature à déclencher davantage d’instabilité dans les marchés émergents, alors la Fed pourrait agir plus lentement », estime M. Lake.Les chiffres médiocres du secteur manufacturier publiés en début de semaine sont également de nature à peser sur le rythme de la hausse des taux. Ainsi, l’indice ISM, qui traduit le sentiment des directeurs d’achats sur la conjoncture, a reculé pour le cinquième mois consécutif et, pour la première fois depuis 2012, il est passé sous la barre des 50, ce qui indique que l’industrie américaine n’est plus en expansion. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Mort de Jean-Louis Guillaud, ex-PDG de TF1 et de l’AFP • Mis à jour le Jean-Louis Guillaud, ancien PDG de TF1 et de l’Agence France-Presse (AFP), est mort à l’âge de 86 ans, a annoncé vendredi 4 décembre son fils, l’amiral Edouard Guillaud.Né le 5 mars 1929 à Caen (Calvados) dans une famille d’enseignants, Jean-Louis Guillaud, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, a mené une carrière de journaliste dans la presse écrite, puis télévisée.Après avoir été journaliste politique successivement à la Société générale de presse (1953-1958), à Paris-Jour (1958-1960), à France-Soir et au Nouveau Candide (1961-1963), il entre à l’ORTF en 1963. Il y a occupé successivement les fonctions de rédacteur en chef, de directeur adjoint, puis de directeur de l’actualité télévisée (1968-1969). Chargé de mission au secrétariat général de la présidence de la République sous Georges Pompidou de 1970 à 1972, il a été directeur de la régie des stations régionales et de la troisième chaîne de l’ORTF de 1972 à 1974, puis a été nommé directeur général en 1975.M. Guillaud a ensuité été PDG de TF1 de 1978 à 1981, directeur des activités télévisées du groupe Hachette de 1984 à 1987, avant de devenir PDG de l’AFP, de 1987 à 1990. Il a également été président de TV France International (TVFI), organisme de soutien à l’exportation des programmes audiovisuels français. Ligue 1 : Nice peut-il battre le PSG ? « C’est un match bling-bling », a reconnu Claude Puel. Son équipe de Nice, l’une des plus spectaculaires de Ligue 1, rêve de renverser l’intouchable PSG sous les coups de génie de Hatem Ben Arfa, vendredi en ouverture de la 17e journée.Le leader invaincu a calé mardi à Angers (0-0) avec son troisième nul de la saison, son premier match en championnat sans marquer de but. Parallèlement, Nice signait le même résultat à Lorient, dans le droit fil d’une saison paradoxale. Car le Gym (5e du classement) s’illustre par une étonnante faiblesse contre les « petits » (revers contre Guingamp, Gazélec Ajaccio, Nantes et Toulouse le week-end dernier), combinée à une insolente réussite face aux « gros », les Bordeaux (6-1), Saint-Etienne (4-1), Marseille (1-0) et Lyon (3-0).L’atout Ben ArfaAlors, la réception des triples champions de France en titre est attendue avec gourmandise du côté de l’Allianz Riviera. « Pour Lorient, je ne sais pas, mais pour le PSG, on y sera, même sur une jambe, c’est un match bling-bling », avait lancé Claude Puel à l’issue de la défaite à Toulouse. Dans une série de matches rapprochés, l’entraîneur a pris le risque de se désarmer à Lorient, où il a ménagé sept joueurs, dont Ben Arfa, faute « d’autres solutions » dans un effectif amoindri.Et c’est avec bonheur qu’il a retrouvé HBA « tout sourire » à l’entraînement mercredi après une grippe tenace et une otite. « Il toussait beaucoup. Il a fini cramé à Toulouse. On verra pour vendredi », a-t-il commenté. L’artiste de 28 ans, longtemps au chômage technique, a ébloui de sa classe ses retrouvailles avec la Ligue 1 à la suite d’une expérience anglaise en demi-teinte, au point de retrouver l’équipe de France après trois ans d’absence lors du dernier rassemblement, honorant ainsi ses 14e et 15e sélections contre l’Allemagne (2-0) et l’Angleterre (0-2).Auteur de sept buts et deux passes décisives, positionné en meneur de jeu au sein d’un milieu en losange (4-4-2) ou en attaquant à côté de Valère Germain (6 buts) dans un 3-5-2, le natif de Clamart semble transcender la formation de L1 la plus juvénile. Pour Mathieu Bodmer, « Hatem commence tous ses matches avec l’envie de faire un coup ». Le capitaine azuréen et ancien Parisien note même que son coéquipier « a toujours été présent devant le PSG » : HBA a affronté cinq fois le club de la capitale sous les couleurs de Lyon et Marseille, avec trois buts à son actif.Invaincu en Ligue 1 depuis le 15 marsMais c’était avant. Avant le règne sans partage des hommes de Laurent Blanc. De même, la dernière victoire niçoise contre Paris (2-1 en décembre 2012), qui avait alors convoqué un parfum de crise autour de Carlo Ancelotti, relève de la préhistoire. Quelques Niçois osent rêver d’un exploit devant un adversaire invaincu en championnat depuis le 15 mars. « Vouloir se lâcher devant un tel adversaire qui a encore élevé son niveau de jeu, c’est une chose, y parvenir, c’en est une autre », assure Bodmer.Claude Puel, élogieux sur le PSG en tant qu’« exemple pour la L1 » et modèle pour sa formation, s’appuiera sur son désormais fameux trio du milieu Koziello-Mendy-Seri, formé de petits gabarits, qui se place juste derrière son pendant parisien Verratti-Motta-Matuidi en termes statistiques.Idem pour l’attaque (30 buts), la deuxième du championnat derrière les 37 du PSG. Puel apprécie aussi la volonté de produire du jeu chez Blanc, et Bodmer prévient : « On ne refusera pas le jeu, on ne sait pas faire. » « Ce serait suicidaire », ajoute son entraîneur. COP21 : l’océan enfin pris en compte Martine Valo Les grandes questions oubliées de la COP21Comment la COP21 peut s’inspirer des peuples du PacifiqueA la COP21, les défenseurs de l’univers marin ont le sourire : leur dossier avance. Sur leur lancée, les membres de la Plateforme océan et climat espèrent à présent obtenir qu’une partie du Fonds vert pour le climat et plus généralement des mesures d’adaptation soient dirigées vers les populations du littoral, les premières touchées par la dégradation du milieu naturel et la montée des eaux. « Ne décevez pas les peuples des océans », enjoint Yeb Saño. Cet ancien vice-ministre des Philippines est venu à pied depuis Rome pour plaider la cause des îliens et poser ses chaussures à côté de celles du pape, place de la République.Parti d’un petit noyau de scientifiques et de militants d’ONG il y a dix-huit mois, la Plateforme compte aujourd’hui 65 membres, dont des acteurs économiques. Pas sûr que tous continuent à partager le même intérêt pour la sauvegarde de l’océan, une fois passé le temps fort de la COP21. Mardi, à la tribune, un représentant d’un gros armateur français évoquait le « charbon propre » comme l’une des solutions permettant de réduire les importantes émissions de gaz à effet de serre du transport maritime… Un secteur exempté de toute contrainte dans ce domaine jusqu’à présent. Martine Valo journaliste Planète Auvergne-Rhône-Alpes Le match est loin d’être joué Autres régions La liste LR-UDI-MoDem est en tête des intentions de vote au premier tour, suivie de celle du PS. Le FN, lui, n’est pas loin derrière. Bertrand Bissuel S’il fait escale à Laveyron, un village-rue du nord de la Drôme, le voyageur, à qui la chance sourit, peut obtenir sur le champ une entrevue avec le maire. Costume strict et barbe bien taillée, Jean-Yves Coquelle (UDI) garde la porte de son bureau grande ouverte. La visite des lieux vaut le détour : l’hôtel de ville surplombe le cours du Rhône, qui remonte, majestueux, vers Lyon. A 66 ans, l’élu parle avec franchise, y compris quand il s’agit du dernier scrutin départemental, qui lui a laissé un bien mauvais souvenir. Le 22 mars, il s’est fait sèchement éliminer, dès le premier tour, en compagnie de son binôme. Qu’un tandem de socialistes soit arrivé en tête n’est ni extraordinaire ni infamant. En revanche, M. Coquelle a beaucoup plus de mal à digérer le fait de s’être retrouvé en troisième position derrière le duo du Front national (FN), Benjamin Delas et Annie Martineau. « Ces personnes sont totalement inconnues dans le canton de Saint-Vallier. Elles ne sont impliquées dans aucune association », dit-il. Le jour du scrutin, il a croisé la candidate d’extrême droite à proximité de l’hôtel de ville : « Nous ne nous sommes pas reconnus. C’est une employée de la mairie qui m’en a fait prendre conscience en me demandant : “Vous avez vu qui vient de sortir ?”» Farouchement opposé aux idées du parti de Marine Le Pen, M. Coquelle a appelé à voter au second tour en faveur du binôme socialiste, Patricia Boidin et Pierre Jouvet, qui l’a finalement emporté avec un peu plus de 62 % des suffrages. « Mes valeurs républicaines ne sont pas solubles dans les idées du FN », justifie-t-il. Quant à M. Delas et Mme Martineau, ils ont replongé dans l’anonymat dont ils étaient momentanément sortis, à en croire le maire de Laveyron. « Ils étaient inexistants et ils le sont redevenus. On n’a plus jamais entendu parler d’eux. » Ce qui prouve, d’après lui, qu’une partie des électeurs « votent pour des étiquettes sans connaître ceux et celles qui la portent ». C’est « inquiétant », « presque irrationnel », se désole M. Coquelle. En Auvergne-Rhône-Alpes, le FN est porté par des vents ascendants, malgré la faible notoriété de ses représentants. C’est Christophe Boudot qui conduit la liste du parti dans ce territoire pour le scrutin des 6 et 13 décembre. Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes Comment s’effectueront les reports de voix entre listes ? Sa première véritable apparition dans les écrans radars des électeurs rhônalpins date de 2010 : il devient alors conseiller régional dans le sillage de Bruno Gollnisch. Ce dernier, depuis, s’est effacé de la scène lyonnaise, mais, entre Saône et Rhône, nombreux sont ceux qui pensent encore à lui quand il s’agit de désigner le patron de l’extrême droite régionale. Le député européen sera peut-être délogé de son piédestal si M. Boudot réalise la performance annoncée par les enquêtes d’opinion. Selon un sondage Ifop-Fiducial publié le 4 novembre pour Paris Match, Sud-Radio et i-Télé, le FN récolterait 24 % des voix au premier tour et 26 % au second, soit 2 points de plus que lors d’une précédente enquête publiée le 25 septembre et réalisée par le même institut. Laurent Wauquiez, qui emmène la liste LR-UDI-MoDem, continue, quant à lui, de faire la course en tête. Mais les intentions de vote en sa faveur s’effritent (passant de 35 % à 32 % au premier tour). Au second tour, son équipe serait au coude-à-coude avec l’attelage tracté par Jean-Jack Queyranne, le président (PS) sortant de Rhône-Alpes. « Je n’accorde pas beaucoup de crédit aux sondages sur les comportements de vote au second tour », commente Bernard Accoyer, député (LR) de Haute-Savoie. Trop de paramètres dépendent de la dynamique enclenchée par les résultats de la première manche : ceux qui s’abstiendront le 6 décembre iront-ils voter une semaine après ? Et comment s’effectueront les reports de voix entre listes ? Mais des ténors de la droite et du centre conviennent que les écarts se resserrent un peu entre leur champion et Jean-Jack Queyranne, à cause de l’extrême droite. « La seule chance pour la majorité nationale de conserver des régions est de faire monter le Front national en radicalisant une partie de notre électorat », affirme Brice Hortefeux, tête de liste (LR-UDI-MoDem) dans le Puy-de-Dôme. Et l’exécutif y parvient, même si ce n’est pas son but, « en agitant la question migratoire et en commettant des bourdes fiscales », constate-t-il. Il faut donc « faire de la pédagogie et expliquer que le vote en faveur du FN profite à la gauche. » « Comme dans les autres régions, on vit sous la pression du FN, complète Patrick Mignola, responsable du MoDem dans la région. La volonté de changement est là, mais elle risque de s’abîmer sur cette donnée. J’entends beaucoup de révolte, de colère sur le terrain. L’exaspération est telle que le FN peut faire gagner la gauche. » Bref, rien n’est encore joué, ce qui constitue tout de même une surprise, tant la majorité régionale sortante donnait l’impression d’aller à l’abattoir dans ce scrutin. Très vite, en effet, la désunion a été la règle, à gauche, avec l’émergence de quatre listes : outre celle du président sortant de Rhône-Alpes, les communistes, les écologistes alliés au Parti de gauche et Lutte ouvrière sont partis chacun de leur côté. Pas idéal pour terrasser Laurent Wauquiez. Pedro Silva, chanteur d’origine angolaise : « Comme on parle de faire des économies, ces fusions sont une bonne idée, mais chaque région doit garde sa culture. Je n’ai pas encore le droit de voter, mais j’aimerais beaucoup participer aux élections. » Querelles fratricides au PS Mais il y a plus désastreux encore : les querelles fratricides qui ont déchiré la famille socialiste. Le 15 septembre, dix-huit colistiers de Jean-Jack Queyranne ont démissionné en bloc, officiellement pour protester contre la présence sur la liste d’une vice-présidente de la région, Farida Boudaoud. Celle-ci avait été exclue du PS, car, aux municipales de 2014, elle s’était présentée à Décines, une commune de la banlieue est de Lyon, contre le maire PS sortant, et la droite l’avait emporté. Des bisbilles liées aussi à la rivalité, de plus en plus âpre, entre Jean-Jack Queyranne et Gérard Collomb, le président de la métropole de Lyon, qui contrôle la fédération PS du Rhône. « Une sorte de fatwa a été lancée contre Mme Boudaoud, confie le patron de Rhône-Alpes. J’ai fait valoir qu’on ne rassemblait pas en commençant par exclure. Il était hors de question de se séparer d’une vice-présidente de région qui a fait son boulot durant la mandature. » Depuis, les tensions sont un peu retombées, mais de là à parler de franche camaraderie… « Jean-Jack Queyranne garde ses distances avec le PS du Rhône et celui-ci, en retour, mène une campagne peu énergique en sa faveur », observe Renaud Payre, directeur adjoint de Sciences Po Lyon. Evidemment, Laurent Wauquiez se gausse de cette cacophonie. Et il fustige la gestion de son principal adversaire à la tête de la région : dette en hausse, investissements en berne, tacle-t-il. « Il dit n’importe quoi », grommelle un cacique du PS. Il y a aussi des « scandales », selon la formule du maire du Puy-en-Velay : allusion, en particulier, à la déconfiture d’Erai, une structure d’aide à l’export largement subventionnée par la région, qui a mis la clé sous la porte, fin juin. Une majorité très inhabituelle, composée d’élus écologistes, du FN et de la droite, avait refusé de remettre de l’argent dans cette agence, qui servait aussi de vitrine de la région à l’étranger. Le gâchis a rejailli sur Jean-Jack Queyranne, accusé d’avoir soutenu financièrement une entité trop longtemps mal gérée. Et certains ont opportunément rappelé à la presse locale que sa belle-fille avait travaillé chez Erai. « Ce fait-là avait déjà été évoqué il y a deux ans et, à l’époque, il n’y avait pas eu de remous », signale Jean-Charles Kohlhaas, le chef de file des écologistes dans ce scrutin. Avec autant de boulets au pied, la liste PS aurait pu sombrer corps et biens. Pour l’heure, les instituts de sondage la maintiennent pourtant sur la ligne de flottaison. « Laurent Wauquiez a certes rassemblé la droite et le centre, mais ce qui est important, c’est qu’il n’a pas creusé le trou, estime Jean-Jack Queyranne. Mon objectif, au soir du premier tour, est d’arriver pas trop loin de lui et de me situer devant le FN. » L’une des clés du scrutin résidera dans l’attitude des électeurs centristes. Le président de Rhône-Alpes pense qu’une partie d’entre eux se détournera de son challengeur, car celui-ci est marqué très à droite et a pâturé « sur les terres » du Front national durant la campagne, en particulier avec son idée de « préférence aux entreprises régionales »dans les marchés publics. « Pâle copie du FN », grince l’ancien maire de Bron. Pas du tout, se défend Laurent Wauquiez : « Marine Le Pen a dit qu’elle ne défendait pas une telle mesure. » Comment se positionneront les éventuels partenaires des socialistes ? Cherchant à capter l’électorat modéré, Jean-Jack Queyranne a constitué « une liste d’équilibre » avec une bonne dose de représentants de la société civile et un gros zeste de personnalités extérieures au PS. Certaines viennent de l’écologie, comme Christian Bouchardy (un ancien d’EELV qui était tête de liste aux régionales de 2010 dans le Puy-de-Dôme). D’autres du centre, à l’image d’Olga Givernet, ex-vice-présidente du MoDem de l’Ain : « Je l’ai rejoint parce que ses choix de programme sont en ligne avec le travail que je fais au quotidien sur le terrain dans mon territoire, en tant qu’élue locale », argumente-t-elle. « Jean-Jack Queyranne peut encore pouvoir espérer créer dans la dernière ligne droite une dynamique de campagne lui permettant de mieux rassembler au second tour », écrit Daniel Navrot dans Prospective Rhône-Alpes-Méditerranée du 6 novembre, une lettre hebdomadaire dont il est le directeur. Alexandre Rochon, Emilie Fernandez, musicien et salariée dans la culture, avec Paloma : "C'est assez rare, mais nous n'avons pas encore arrêté notre choix. En tant qu'Auvergnats, le regroupement régional devrait nous avantager." Comment se positionneront les éventuels partenaires des socialistes ? C’est l’autre grande inconnue du scrutin. Au niveau national, les communistes sont dans l’opposition. Mais à l’échelon régional, il peut en aller différemment, comme le laisse clairement entendre leur leader, Cécile Cukierman : « Mon objectif est d’empêcher Wauquiez d’accéder à la présidence de la région pour mener une politique de droite décomplexée et libérale qui serait catastrophique pour la population. Je ne serai pas celle qui fera gagner la droite dans cette région. » Et les écologistes ? « La porte n’est ni fermée ni grande ouverte. C’est notre assemblée représentative régionale qui en décidera, indique, de son côté, Jean-Charles Kohlhaas. Cela dépendra du projet que nous arriverions à construire dans une démarche de fusion, pour battre la droite et l’extrême droite. Il faudrait qu’il y ait la part des idées écologistes. » « Si la gauche parvient à se rassembler au second tour, elle l’emportera, veut croire René Souchon, le président (PS) sortant de la région Auvergne, qui ne se représente pas. Wauquiez, lui, ne dispose d’aucune marge de manœuvre. » Jean-Jack Queyranne le reconnaît : « Ça se disputera au sprint. » La métaphore, dans la bouche d’un homme de 70  ans, pourrait provoquer des sarcasmes dans le camp adverse. Mais personne ne ricane à droite. A 40 ans, Laurent Wauquiez, un habitué des courses de fond, sait qu’il va devoir allonger la foulée s’il veut distancer son rival. Article Têtes de liste Cartes Têtes de liste Christophe Boudot Cécile Cukierman Née le 26 avril 1976, à Bagneux (Hauts-de-Seine), elle s’est engagée au PCF à l’âge de 20 ans et a milité au syndicat étudiant UNEF à la fin des années 1990. Professeur d’histoire-géographie en collège, elle a été élue sénatrice de la Loire en 2011. Elle est conseillère régionale en Rhône-Alpes depuis 2004 où elle est chargée d’une délégation sur l’égalité hommes-femmes. Jean-Charles Kohlhaas Né le 29 septembre 1964, à Lyon, il est conseiller ­régional écologiste en ­Rhône-Alpes depuis 2004. Infirmier dans le secteur ­libéral, il a longtemps milité dans des associations de parents d’élèves et a présidé un centre social à Chaponost, une commune de la banlieue ouest de Lyon, dont il a été conseiller municipal durant plusieurs années. La liste qu’il conduit rassemble les ­formations EELV, PG, Nouvelle Donne et ­Ensemble. Jean-Jack Queyranne Né le 2 novembre 1945, à Lyon, il a débuté sa carrière politique en 1977 en devenant premier adjoint au maire de Villeurbanne, Charles Hernu (1923-1990). De 1997 à 2002, il a occupé plusieurs postes dans le gouvernement Jospin (outre-mer, etc.). Elu député du Rhône à maintes reprises depuis 1981, il a quitté l’Assemblée nationale en 2012 pour se concentrer sur la présidence de Rhône-Alpes, conquise en 2004. Laurent Wauquiez Né le 12 avril 1975, à Lyon, il est élu député (UMP) en 2004 à la faveur d’un scrutin partiel en Haute-Loire. Il devient maire du Puy-en-Velay quatre ans après. En 2007, il quitte l’Assemblée nationale et occupe plusieurs maroquins ministériels dans le gouvernement Fillon. Réélu ­député en 2012, il est secrétaire général du parti Les Républicains. Il conduit la liste LR-UDI-MoDem. Frappes de la France contre l’EI : 680 bombes larguées et un possible déficit de munitions • Mis à jour le Nathalie Guibert Chaque jour désormais, les avions de chasse français mènent des frappes contre l’organisation Etat islamique (EI), en Irak et en Syrie. Toutes ne sont pas rendues publiques. Selon les informations du Monde, Rafale et Mirage 2000 ont largué 680 bombes depuis le début de l’opération « Chammal » en septembre 2014, l’essentiel depuis 2015. Ce chiffre n’est pas communiqué officiellement. Ni celui du bilan humain des bombardements, que l’on peut estimer à un millier de combattants de l’EI. Le tableau officiel, au 3 décembre, donne « 2 500 sorties aériennes, 321 frappes et 580 objectifs détruits ».Au plan militaire, la France apparaît depuis quatorze mois comme un petit actionnaire de la lutte contre EI, avec 5 % des bombardements d’une coalition internationale dominée à 80 % par les Etats-Unis, alors même qu’elle mène une campagne encore plus massive qu’elle ne le dit. « On tire en ce moment beaucoup plus qu’en Libye en 2011, même si on a moins d’avions », souligne un expert de l’armée de l’air. L’Elysée a indiqué vendredi 4 à l’occasion de la visite du président Hollande sur le Charles de Gaulle que cette contribution française était montée à 20% grâce aux chasseurs embarqués sur le porte-avions, sur les dix derniers jours.« Le but de guerre français, c’est Rakka »Le ministère de la défense vient, selon nos informations, de commander en urgence des munitions aux industriels américains qui les fabriquent – quelques centaines de bombes guidées GBU.Après les attentats du 13 novembre à Paris, le Pentagone a livré des dossiers d’objectifs clés en main, permettant d’assurer « l’intensification » des frappes promise par François Hollande. Pour la première fois, le 15 novembre, on a ainsi chargé non plus deux, mais quatre bombes GBU-12, la munition guidée de 250 kg la plus utilisée, sur les Mirage 2000. Le porte-avions Charles-de-Gaulle a fait passer ponctuellement le nombre de chasseurs engagés de 12 à 38. « Il y avait une claire volonté de rétorsion [après les attentats] », indique-t-on à l’Elysée. Rakka, le fief de l’EI en Syrie, d’où partent des combattants susceptibles d’attaquer la France, est la priorité du moment. « Le but de guerre français, c’est Rakka », souligne la même source. Les 15, 16 et 17 novembre ont ainsi été lancés des raids massifs, dix avions sur Rakka, une soixantaine de bombes larguées. Parce que l’armée tire davantage en zone urbaine qu’en 2011, elle emploie aussi des munitions toujours plus précises – comme l’a révélé le blog « Le Mamouth », une bombe ne contenant que 13 kg de charge explosive, la BLU-126, a été tirée pour la première fois d’un Rafale en octobre.En Libye début 2011, les chefs militaires avaient dit qu’ils pouvaient tenir six mois au rythme demandé. Les Etats-Unis avaient été sollicités pour renforcer les stocks de munitions de l’OTAN. Pour le moment, l’opération « Chammal » tient, mais « il est certain qu’on n’est plus dimensionné pour une campagne d’appui à une opération au sol », estime le député (LR) Nicolas Dhuicq, qui va publier dans quelques jours avec Nicolas Bays (socialiste) un rapport sur la mauvaise gestion de la filière des munitions françaises.Lire notre enquête :Les non-dits de l’opération « Chammal » en Irak et en Syrie Nathalie Guibert Journaliste au Monde Coupe Davis : première pour l’équipe de France en Guadeloupe • Mis à jour le La Fédération française de tennis (FFT) a décidé de confier l’organisation du match France-Canada, au premier tour de la Coupe Davis du 4 au 6 mars, à la Guadeloupe, une première pour les Antilles.Le bureau fédéral de la FFT a choisi la ville de Baie-Mahault, où le match se déroulera sur terre battue et en extérieur, aux dépens des trois autres candidates : Fort-de-France (Martinique), Rouen (Seine-Maritime) et Albertville (Savoie).« Je suis ravi que ce premier tour se déroule en Guadeloupe. C’est une première historique. Je dis un grand merci à Yannick Noah et aux joueurs qui sont à l’origine de cette initiative », a souligné le président de la FFT, Jean Gachassin. Cette rencontre marquera le retour du capitaine Noah, qui a guidé les Bleus vers le Saladier d’argent en 1991 et 1996.Le lauréat de Roland-Garros 1983, âgé de 55 ans, a été nommé en septembre à la suite du limogeage d’Arnaud Clément pour remettre l’équipe de France sur les rails de la victoire. La France n’a plus remporté cette compétition depuis 2001, date du dernier de ses neuf succès, sous les ordres de Guy Forget.Un choix soutenu par Noah et les joueursLe choix historique des Antilles vient de Noah, qui souhaitait à tout prix disputer ce duel sur l’ocre et en plein air, avant tout pour limiter les chances du « frappeur » canadien Milos Raonic, 14e mondial et plus à l’aise sur surface rapide. Cette rencontre, loin de la métropole, devrait aussi enlever un peu de pression aux Bleus, battus en finale en 2014 par la Suisse à Villeneuve-d’Ascq, puis cette année en quarts de finale à Londres par la Grande-Bretagne, lauréate du trophée.Seul l’outre-mer pouvait offrir ce type de condition au début du mois de mars. A l’origine, la FFT n’avait sollicité que des villes métropolitaines. Mais sur l’insistance de Noah, elle a reporté sa décision, prévue initialement le 13 novembre, à ce vendredi pour laisser le temps à un département des Antilles de présenter un dossier.La ville de Baie-Mahault a été la plus rapide. Puis Fort-de-France a relancé le suspense en entrant dans le jeu vendredi dernier, à la date limite du dépôt des candidatures. Malgré des chances plus que réduites, Rouen et Albertville ont maintenu les leurs. Trélazé (Maine-et-Loire), aussi sur les rangs depuis le début, avait pour sa part renoncé.Le match se déroulera au vélodrome Amédée-Détraux (8 000 places au minimum). L’organisation de l’événement impliquera un surcoût, de l’ordre de 1 million d’euros (500 000 euros pour l’aménagement du stade et autant pour acheminer la terre battue), pris en charge par les collectivités territoriales. Les députés s’attaquent à l’avantage fiscal au diesel en entreprises • Mis à jour le Philippe Jacqué Ils ont osé. Vendredi 4 décembre, les députés ont voté, contre l’avis du gouvernement et d’une partie du groupe socialiste, un amendement écologiste alignant d’ici à 2017 la fiscalité de l’essence sur celle du diesel dans les flottes d’entreprises.Si cet amendement, adopté dans le cadre de l’examen du projet de loi de finance rectificative, est confirmé au Sénat, et non modifié en commission mixte paritaire, c’est un nouveau coup dur pour le diesel. Après l’augmentation d’un centime d’euro du litre de diesel et celle de la taxe carbone, qui vont pousser vers le haut le prix de ce carburant, ce changement pourrait avoir un effet important sur la part de marché des véhicules essence.De quel avantage fiscal parle-t-on ?A l’heure actuelle, les gestionnaires de flottes de véhicules d’entreprise peuvent déduire 80 % de la TVA acquittée pour l’achat d’une voiture diesel. En revanche, l’essence ne bénéficie pas de cet avantage. Cet avantage a eu un effet radical : 96 % des véhicules d’entreprise fonctionnent au diesel. Et comme il s’en vend 700 000 chaque année, les constructeurs sont quasiment sûrs d’écouler ce type de véhicules.Quel peut être l’effet de cette mesure ?Les entreprises ne vont pas se ruer d’un coup sur les véhicules essence. Le diesel conserve une qualité intrinsèque liée à sa consommation plus sobre. Quand on conduit plus de 20 000 km par an, il reste bien plus avantageux que l’essence. Par ailleurs, l’ensemble des véhicules utilitaires légers fonctionnent au diesel, ce qui va limiter l’impact de cette modification fiscale.Cela dit, cette évolution est réclamée depuis plusieurs années par les professionnels. « En autorisant les entreprises à déduire la TVA sur l’essence comme sur le diesel, on va pouvoir leur donner le choix de la motorisation des véhicules, notamment en fonction de leur utilisation. Rien que pour cela, c’est sain », explique Bernard Fourniou, le président de l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE).« Aujourd’hui, poursuit-il, la moyenne de roulage d’un véhicule de fonction est de 30 000 km par an. C’est une distance qui justifie pleinement le diesel. En revanche, certains collaborateurs de société roulent bien moins, et exclusivement en milieu urbain, ce qui justifierait des véhicules essence, souvent moins chers à l’achat. »Quel coût pourrait avoir cette nouvelle exemption fiscale ?Pour les comptes de l’Etat, la modification du régime de déduction de TVA pourrait coûter de 15 à 20 millions d’euros. Aux yeux de l’OVE, il s’agit simplement d’un transfert de charge. Au passage, le gouvernement devra faire une croix sur la TVA acquittée par les sociétés pour les rares véhicules essence en circulation.Quelle sera, à terme, la part du diesel dans les ventes de véhicules ?Le gouvernement n’était pas favorable à la mesure. Le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, s’y est opposé car « notre industrie automobile est plus concentrée sur les véhicules diesel que sur les véhicules essence » et que le projet de budget 2016 a déjà donné un « signal assez fort » sur le rapprochement des fiscalités diesel/essence avec les modifications de prix au litre. « Aller plus vite et plus loin serait déstabilisant », a jugé M. Eckert.Même raisonnement du député socialiste du Doubs, Frédéric Barbier, dont le département abrite des usines PSA, pour qui « cet alignement des régimes de TVA pourrait conduire à une déstabilisation radicale du marché, ravageuse pour les constructeurs français ». M. Barbier aurait souhaité un alignement progressif sur cinq ans.Jusqu’à présent, les constructeurs français, historiquement en pointe sur cette motorisation, prévoyaient une part de marché du diesel, en France, autour de 50 % à l’horizon 2020. Cependant, « tout s’accélère », reconnaît Christian Chapelle, le patron des moteurs chez PSA. Et cela pourrait déséquilibrer les comptes du groupe, les véhicules essence offrant des marges un peu moins confortables.Sur les onze premiers mois de l’année, la part du diesel dans les ventes de véhicules neufs en France est de 58 %, et de 54 % pour le seul mois de novembre. C’est très loin du pic de 2008, quand 77,3 % des véhicules écoulés fonctionnaient au diesel. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Justice environnementale : « Pour nous citoyens, le droit est une arme » • Mis à jour le Angela Bolis Aux Pays-Bas, le premier jalon historique d’une justice climatiqueRoundup, l’herbicide qui sème la discordeSur la piste des mafias du crime écologiqueEncore faudra-t-il parvenir à faire évoluer un droit encore naissant. « Un droit à l’environnement sain, nécessaire à la préservation de l’espèce humaine », estime Valérie Cabanes. Un droit qui intégrerait, notamment, le concept d’interdépendance de l’homme et de la nature, ou celui de « communs » : non plus un bien, soumis à la propriété, mais une « chose », que nul ne peut s’approprier. Et qui prendrait en compte, enfin, la notion de générations futures, et celle « d’anticipation », estime Mireille Delmas Marty, professeure de droit international au Collège de France. « Car, en matière climatique, ne pas agir avant, c’est agir trop tard ». Angela Bolis Journaliste au Monde Les temps forts de Renault en F1 • Mis à jour le Catherine Pacary C’est l’histoire d’un « come-back » attendu. Renault a annoncé, jeudi 3 décembre, par la voix de son PDG, Carlos Ghosn, son retour au plus haut niveau en rachetant Lotus, l’écurie qu’il avait vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital.La marque française a une longue histoire en formule 1, avec notamment deux titres constructeurs (2005-2006) et cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons comme motoriste. Ses pilotes ? De Jacques Villeneuve à Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, mais aussi Michael Schumacher, Damon Hill.1978-1979 : première victoire en Grand Prix de Renault constructeur. Après une première saison partielle, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault F1 – et d’un moteur turbo – au Grand Prix des Etats-Unis, en arrivant 4e. Après avoir gagné les 24 Heures du Mans, l’écurie décide de se concentrer sur la F1 et aligne la saison suivante une seconde monoplace, conduite par René Arnoux. Les duels avec Ferrari sont mythiques. Côté résultats, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position en Afrique du Sud et remporte son premier Grand Prix en France, sur le circuit de Dijon. 1985 : premier départ, partiel. Renault se retire de son activité de constructeur mais reste motoriste de Lotus – déjà –, Ligier et Tyrrell. Sur les circuits, le Brésilien Ayrton Senna signe 8 poles positions pour 2 victoires. En coulisses, dans les bureaux d’étude de Viry-Châtillon (Essonne), les ingénieurs planchent sur le V10 du futur, la nouvelle réglementation imposant des moteurs atmosphériques. En 1988, fin prêt, Renault s’associe avec l’écurie Williams.1991-1997 : premier retour, et re-départ. Nigel Mansell, arrivé en 1990 avec de grandes ambitions, offre en 1992 à Renault son premier titre dès le mois d’août. Alain Prost rejoint Williams en 1993 et gagne le titre mondial avant de prendre sa retraite. Parallèlement, Renault s’engage en 1995 avec le team Benetton. Aux manettes, Michael Schumacher, qui remporte le titre des pilotes en 1995, avant Damon Hill en 1996 et Jacques Villeneuve en 1997. Avec les deux écuries, Renault aligne six titres entre 1992 et 1997, et gagne 74 % des Grands Prix entre 1995 et 1997. Difficile de faire mieux. Renault se retire de la formule 1, mais Williams, Benetton et BAR continuent d’utiliser ses moteurs sous les appellations Supertec, Mecachrome et Playlife.2001-2007 : deuxième retour du motoriste. Renault rachète la team Benetton pour devenir une écurie à part entière dès 2002. Les doubles titres de champion du monde constructeurs 2005 et 2006 couronnent le moteur turbo, grâce à Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui mettent fin à six années de la suprématie Ferrari-Schumacher (de 1999 à 2004). Malgré le règlement de 2006 qui impose le passage du moteur V10 au V8, l’écurie remporte encore une fois les deux titres. 2007-2013 : la domination Red Bull-Vettel. Un partenariat est conclu avec Red Bull Racing (RBR). Parvenus au top, les deux pilotes Sebastian Vettel et Mark Webber se battent pour le titre en 2010 : Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1 ; RBR gagne le titre constructeurs. En 2011, Renault redevenu simple motoriste, l’écurie est rebaptisée Lotus Renault GP. Sebastian Vettel conquiert encore un second titre – à quatre Grands Prix de la fin de la saison ! – et devient, en 2012, le plus jeune triple champion du monde. Les quatre écuries du Losange finissent dans les dix premiers du championnat constructeur avec 9 victoires, la saison la plus performante de Renault à ce jour. En 2013, dernière saison du moteur V8 RS27, Sebastian Vettel devient quadruple champion du monde. Avec cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons, Renault s’affirme ainsi comme le motoriste le plus titré de l’ère des moteurs V8. 2014-2015. La main passe. Après le passage forcé au moteur hybride, beaucoup plus coûteux, Renault motoriste n’excelle plus. Le duo Mercedes-Lewis Hamilton en revanche maîtrise parfaitement et rafle tous les titres. A la fin de 2015, il faut choisir entre abandonner la F1 ou redevenir une écurie à part entière, en rachetant la Britannique Lotus, en péril financier. Le PDG, Carlos Ghosn, annonce sa décision le 3 décembre. « Après analyse détaillée, j’ai pris ma décision, dit-il : Renault sera présent en formule 1 dès 2016. » Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu »20 mars 2016. Premier Grand Prix en Australie de Renault « écurie historique », un titre accordé par le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, à un cercle fermé d’écurie (Williams, McLaren, Mercedes, Ferrari et Red Bull), qui permet de bénéficier de meilleures primes. Restent quelques interrogations, parmi lesquelles : qui sera au volant ? Catherine Pacary Journaliste au Monde TVA et presse en ligne : les députés votent une amnistie fiscale, contre l’avis du gouvernement • Mis à jour le Mediapart et Arrêt sur images appellent leurs lecteurs à la générosité Tchad : triple attentat meurtrier sur un marché •Un triple attentat-suicide a fait au moins 27 morts au Tchad, samedi 5 décembre, sur une île du lac Tchad. Des sources sécuritaires ont expliqué que trois kamikazes se sont fait exploser à des endroits différents d’un marché. Selon un dernier bilan, 27 personnes sont mortes et plus de 80 sont blessées. Les trois terroristes sont également morts.Le gouvernement tchadien avait placé cette région sous le régime de l’état d’urgence le 9 novembre, après plusieurs attentats-suicides perpétrés par les islamistes nigérians de Boko Haram, groupe qui a rallié l’organisation Etat islamique (EI). Depuis des mois, ce groupe multiplie les attaques et les attentats-suicides contre les villages tchadiens du lac, situés à quelques kilomètres de la frontière avec le Nigeria.L’allégeance à hauts risques de Boko Haram à l’EIOpération militaire régionale contre Boko HaramL’attaque la plus meurtrière s’était produite le 10 octobre : un triple attentat à l’explosif commis par des kamikazes à la sous-préfecture de Baga Sola s’était soldé par 41 morts et 48 blessés.Depuis le début de l’année, l’armée tchadienne est engagée dans une opération militaire régionale contre Boko Haram, dont les raids et attentats se sont étendus au-delà du nord-est du Nigeria, son fief historique, vers les pays limitrophes : Tchad, Niger et Cameroun. Cette offensive a infligé de sérieux revers au groupe mais ses membres mènent toujours des attaques dans la région et se servent du lac Tchad comme lieu de repli.Comment Boko Haram mène une contre-offensive autour du lac Tchad Régionales : dans le Val-d’Oise, la mobilisation jusqu’au bout • Mis à jour le Philippe Euzen #container_14492384789{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14492384789{ height:500px; } #container_14492384789 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14492384789 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14492384789 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14492384789 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Participation aux élections régionales et présidentielles dans le Val d'OiseLa différence de participation entre les communes est plus importante pour les régionalesSource : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Ile-de-France : une région-capitale dynamique jusqu’à présent favorable à la gaucheUn contexte « qui démobilise »A priori, l’élection pourrait paraître plus aisée pour Les Républicains. D’autant que, selon le politologue Jean-Yves Dormagen, les électeurs de la majorité ont « tendance à plus s’abstenir que ceux des partis d’opposition ». Pour autant, depuis les attentats du 13 novembre, à droite, on s’inquiète aussi du comportement des potentiels électeurs. « L’intérêt de la campagne est plus difficile à faire sentir, explique la cheffe de file LR dans le département, Stéphanie Von Euw. Elle est noyée dans un contexte qui les démobilise. »Dès lors, pour les militants des Républicains, l’objectif principal est également de mobiliser les troupes, sans pour autant changer le fond de la campagne – « la sécurité faisait déjà partie intégrante de nos propositions » –, assure un cadre de la campagne de Valérie Pécresse.Depuis, ils mènent des actions, tous les jours, sur les marchés et devant les gares des villes remportées lors des dernières municipales : dans le Vexin, à Ermont, Eaubonne, Franconville, Pontoise ou Argenteuil. Quitte à assumer cette « logique de sectorisation », qui consiste à privilégier certaines villes par rapport à d’autres, selon leur potentiel électoral.Les jeunes républicains du #Valdoise en nb ce soir à la gare d'Ermont Eaubonne. Chapeau! #JaiChoisiValerie https://t.co/Zr7ZAZTkJU— sve83 (@Stéphanie Von Euw)Pour s’organiser au mieux, les militants LR s’appuient sur les maires portant l’étiquette du parti, chargés d’organiser la campagne sur leur commune, et, en parallèle, sur un logiciel (Federavox), qui leur permet de savoir, à partir de données socio-économiques et électorales, dans quels quartiers se trouvent leurs « réserves d’abstentionnistes ». « Cela nous permet d’avoir une campagne très efficace, et de ne pas aller dans les quartiers inutiles », explique Stéphanie Von Euw. Elections régionales : le FN en tête des intentions de vote au premier tour dans 6 régionsRégionales : le Front de gauche espère séduire les déçus du PS en Ile-de-France Philippe Euzen Journaliste Tensions avec la Russie : la Turquie va trouver d’autres fournisseurs d’énergie Vladimir Poutine : « La Turquie regrettera d’avoir abattu un bombardier russe »La Russie ne coupera pas le gaz à la Turquie Biathlon : Fourcade s’impose en Suède • Mis à jour le Martin Fourcade a remporté samedi le sprint d’Östersund (Suède), première étape de la Coupe du monde 2015-2016 de biathlon, signant ainsi la 40e victoire de sa carrière. Malgré deux fautes au tir, le double champion olympique a été très impressionnant sur les skis pour prendre sa revanche après une décevante 21e place mercredi lors de l’individuelle. Fourcade, qui a participé la semaine passée à une épreuve de Coupe du monde de ski de fond, a survolé sur la neige tous ses concurrents pour creuser des écarts très impressionnants.Malgré une faute de moins, l’Allemand Arnd Peiffer termine 2e à plus de 50 secondes. La légende norvégienne Ole Einar Bjoerndalen, vainqueur de l’individuelle mercredi, prend la 3e place à 55 secondes (deux fautes). Et les autres Norvégiens Johannes Thingnes Boe et Emil Hegle Svendsen terminent à plus d’une minute et dix secondes, avec également deux fautes comme le Français.Par la même occasion, Martin Fourcade s’offre un énorme avantage en vue de la poursuite dimanche. « C’est une bonne dynamique, ça fait du bien de démontrer qu’on est en forme », s’est réjoui Martin Fourcade au micro de l’Equipe21. « Je ne suis pas satisfait du tir, mais je ne vais pas cracher dans la soupe car le ski était bien », a-t-il analysé.Un autre Français, Quentin Fillon-Maillet, a de nouveau signé une remarquable performance en prenant la 4e place du sprint, la même position que lors de l’individuelle de mercredi. Le déjeuner à l’Elysée qui a conduit le Mondial au Qatar • Mis à jour le Rémi Dupré, Alexandre Lemarié et Stéphane Mandard Michel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFAL’éthique de Michel Platini à l’épreuve de celle de la FIFAFIFA : le clan Platini dénonce « une chasse à l’homme » Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de la droite et du centre Rémi Dupré Journaliste au Monde Stéphane Mandard Journaliste au Monde COP21 : les négociateurs de 195 pays adoptent une ébauche d’accord sur le climat • Mis à jour le Simon Roger Une première étape est franchie. Après une semaine de négociations laborieuses au Bourget, les délégués des 195 pays de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se sont mis d’accord, samedi 5 décembre en assemblée plénière, sur un texte de compromis, qui constituera une base pour l’adoption d’un accord universel contre le réchauffement climatique censé être conclu la semaine prochaine à Paris.Respectant le délai fixé par la présidence française de la conférence climat (COP21), qui insistait pour que le brouillon de l’accord lui soit remis samedi à 12h, les négociatieurs ont validé la dernière version de travail sur laquelle ils planchaient depuis hier soir.Le texte adopté samedi midi par les délégués, d’une longueur totale de 48 pages (consultable en ligne), se divise en deux parties. La partie la plus importante, de 43 pages, correspond globalement au texte mis sur la table vendredi matin et appelé « propositions de compromis ». Il représente les propositions des co-facilitateurs (les diplomates qui supervisent les groupes de travail thématiques de la COP) pour chacun des grands sujets de atténuation, adaptation, financement, etc.). Le document est complété par 5 pages de « notes de réflexion » reflétant les débats de vendredi sur ces propositions.[Direct] Clôture de la session ADP #ADP2 ! Nouveau projet d'accord #COP21 en ligne https://t.co/63UgkZOSo5 https://t.co/6755yU1joN— COP21 (@COP21 - Paris 2015)« Nous disposons d’une nouvelle base de négociations acceptée par tous (...). Il s’agit d’écrire la suite », a souligné la négociatrice française Laurence Tubiana, ne masquant pas son émotion devant les délégations réunies pendant plus d’une heure en plénière. « Une page se tourne », a poursuivi la l’ambassadrice nommée en juin 2014 pour suivre ce dossier climat qui anime les débats de l’ONU depuis le Sommet de la Terre, à Rio en 1992. « De crochets en options, de nouvelles rédactions en textes révisés », ce sont quatre années de travail qui se terminent ce 5 décembre, a-t-elle rappelé à la tribune de la Seine, la salle de 3 000 places aménagée sur le site du Bourget.« Des questions majeures restent à trancher »Car, comme l’ont dit beaucoup de pays dans leurs interventions respectives, ce n’est pas encore un accord qui se dessine à l’issue de cette première semaine de COP, mais surtout « un voyage de Durban à Paris » qui s’achève. En décembre 2011 en Afrique du Sud, les acteurs de la CCNUCC s’étaient fixés un programme de travail (la plateforme de Durban) et une date-butoir, fin 2015, pour sceller un accord universel capable de contenir le réchauffement sous le seuil des 2°C. La conférence de Paris est le moment de vérité dans ce processus de quatre ans..@LaurenceTubiana "Si nous continuons dans cette voie je ne doute pas de notre succès vendredi 11 décembre" #COP21 https://t.co/Yg9przMhIg— COP21 (@COP21 - Paris 2015)Laurence Tubiana, de l’énergie pour le climatCOP21 : l’effroyable casse-tête des « options » et des « crochets »« Comme disait Nelson Mandela, ça a toujours l’air impossible jusqu’à ce que cela soit fait », a commenté Nozipho Mxakato-Diseko, la délégué sud-africaine qui préside le G77 + Chine, le groupe des pays en développement.« Le plus dur reste à faire mais on avance ! », s’est félicité le porte-parole de la fondation Hulot sur Twitter :Des points essentiels pas encore réglés (finances post-2020, date 1ère révision engag) et devront l'être en 2ième semaine @fondationhulot— M_Orphelin (@Matthieu ORPHELIN)Sans attendre lundi, Laurent Fabius devrait dévoiler, dans une nouvelle assemblée plénière programmée ce samedi à partir de 18 h, la méthode de travail de son équipe dans cette deuxième séquence de la conférence de Paris. « Le ministre Laurent Fabius est l’homme des heures à venir », confirme Jennifer Morgan, la directrice du programme climat du World Resources Institute (WRI). Pour la responsable de ce think tank américain très au fait des négociations climatiques, « la France a eu une attitude constructive jusqu’à présent. Elle a construit les conditions pour un accord. C’est maintenant que les choses vont se jouer pour la présidence de la COP21 » . Simon Roger Journaliste au Monde L’EI attribue à deux de ses « partisans » la tuerie de San Bernardino ; Obama appelle à l’unité • Mis à jour le San Bernardino : les médias prennent d’assaut l’appartement des tueursLes Etats-Unis confrontés à la terreur djihadisteObama appelle les Américains à l’unitéBarack Obama a assuré que son pays ne se laisserait pas « terroriser » et a appelé les Américains à l’unité, afin « d’honorer les vies perdues à San Bernardino. » « Nous sommes américains. Nous défendrons nos valeurs, celles d’une société ouverte et libre. Nous sommes forts. Nous sommes résistants. Et nous ne nous laisserons pas terroriser. »Le président des Etats-Unis a par ailleurs plaidé en faveur d’une limitation de l’accès aux armes à feu, notamment pour les personnes à qui il est interdit de prendre l’avion car considérées comme potentiellement dangereuses. L’accès des civils aux armes de guerre est également dénoncé par le New York Times : le quotidien a exceptionnellement publié à sa « une » un éditorial prenant position pour un contrôle plus strict des armes à feu. Mondial de handball : les Bleues candidates au podium... comme quinze autres équipes • Mis à jour le L'Afrique du Sud change de capAvec ses côtes venteuses et ses grands espaces semi-désertiques, le plus gros pollueur africain dispose d’un gisement d’énergies propres exceptionnel.En grimpant au sommet, Katlego Motseo, casque sur la tête, aperçoit son ancien lieu de travail. Derrière la ligne de crête de la côte sud-africaine, au loin, un bout de l’océan Atlantique dans lequel il a plongé pendant des années comme mécanicien de sous-marins. « Maintenant, mon bureau est plutôt au grand air ! », rigole le réparateur d’éoliennes.A presque 100 mètres du sol, le technicien du fabricant danois Vestas avance sur le toit d’un moulin du XXIe siècle en passant les mous­quetons de sa sangle de sécurité d’un crochet à un autre. Il se prépare à redescendre dans la nacelle où se trouve le générateur. Une fuite d’huile le chiffonne. Au sein de sa famille, il a eu fort à faire pour expliquer son travail. « A la campagne, ils ne savent pas ce qu’est une éolienne, s’excuse-t-il. Je leur ai montré une photo, et surtout je leur ai dit : “Avec ça, vous aurez moins de coupures d’électricité.” Ils ont aimé ! »Les pales de 46 autres éoliennes continuent de tourner, les rotors se déplaçant pour suivre la direction du vent. « En une journée, ils peuvent changer jusqu’à huit fois de position », précise Brendon Sarels, chargé du fonctionnement de West Coast One, géré par le consortium Aurora Wind Power. Développée par le français Engie, avec d’autres partenaires, cette ferme éolienne fournit 94 mégawatts (MW) d’électricité au réseau sud-africain depuis le mois de juin. « Ce site est idéal car les courants de vent viennent de partout », résume le responsable. Le sommet du mât oscille légèrement sous ses pieds."West Coast One" est l'un des 92 projets d'énergies renouvelables (6300 mégawatts au total) dévéloppés en Afrique du sud depuis 4 ans. Cette ferme éolienne, appartenant à Engie (ex GDF-Suez) fournit 94 mégawatts d'électricité.Des 80 turbines prévues initialement, seules 47 ont été érigées en raison des exigences environnementales.« Ce site est idéal car les courants de vent viennent de partout », explique un responsable du site.Ici, au nord du Cap, près de Vredenburg, le vent souffle en moyenne entre 25 km/heure et 40 km/heure. Au-delà de 90 km/heure, il est plus prudent de stopper l’élégant élan de ces machines. A leurs pieds paissent des moutons, apparemment guère perturbés par le ronflement des pales tournoyantes. Et qu’en est-il de la grue de paradis, volatile emblème de l’Afrique du Sud et habituée de la région ? « Nous avons pris en considération les oiseaux migrateurs pour ne pas nous retrouver sur leur passage », assure Brendon Sarels. Seules 47 turbines ont été érigées, au lieu des 80 prévues, en raison des exigences ­environnementales.Il ne faut pas s’y tromper : l’Afrique du Sud est devenue une terre particulièrement favorable aux énergies renouvelables. Par ses centaines de kilomètres de côtes venteuses dans le Sud, et ses grands espaces semi-désertiques à l’intérieur des terres, le pays bénéficie d’un potentiel éolien et solaire exceptionnel. Après une prise de conscience tardive, les autorités ont décidé d’en tirer parti. Le gouvernement a promis que, d’ici à 2030, 42 % des nouvelles capacités électriques du pays seraient issues du solaire et de l’éolien, soit 17 800 MW.West Coast One est l’un des 92 projets d’énergies renouvelables développés dans le pays depuis quatre ans. Et plus d’un tiers sont déjà entrés en exploitation. Les proches de Katlego Motseo ont de plus en plus de chances d’apercevoir une éolienne. Il y en a 400 en fonctionnement, contre huit en 2012.« Une nouvelle trajectoire »« L’Afrique du Sud a pris une nouvelle trajectoire de développement et de croissance durable, il n’y aura pas de retour en arrière, affirmait en septembre la ministre sud-africaine de l’énergie, Tina Joemat-Pettersson. En moins de cinq ans, nous sommes fiers d’être parvenus à faire partie des dix pays du monde qui ont le plus investi dans les technologies des énergies renouvelables. »Une façon aussi pour elle de masquer un autre classement moins flatteur : celui du Top 20 mondial des émissions de gaz à effet de serre (GES), dans lequel l’Afrique du Sud (462 millions de tonnes équivalent CO2) ­figure toujours. Presque 90 % de son élec­tricité prend sa source dans le charbon. Le sous-sol en regorge.L’attitude du plus gros pollueur d’Afrique est une des clés des négociations de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) à Paris. C’est l’Afrique du Sud qui assure cette année la présidence du G77, ce groupe de 133 pays en développement, plus la Chine, qui joue un rôle décisif dans le processus des négociations.A Vrendenburg, les chauffe-eau solaires sont installés dans ce quartier depuis un an environ dans le cadre d'un programme national.Tous les habitants ne sont pas contents car il y a des fuites d'eau qui mettent beaucoup de temps à être réparées, ce qui les oblige à réutiliser leurs bouilloires pour faire chauffer de l'eau et à faire augmenter leur facture d'électricité.Diversification de l’approvisionnement énergé­tiqueAvant ce rendez-vous à Paris, le poids lourd de l’Afrique australe a rappelé sa volonté de diversifier son approvisionnement énergé­tique. Le gouvernement s’engage à un pic de ses émissions entre 2020 et 2025, puis à une stabilisation jusqu’à l’horizon 2035, avant d’amorcer une diminution.Dans le minuscule ascenseur le ramenant au pied de l’éolienne, Brendon Sarels ne peut que se réjouir du chemin emprunté par son pays : « Le renouvelable, c’est une solution rapide, et le pays a un besoin urgent d’électricité. » Né à quelques kilomètres de là, il a encore en mémoire les incessantes coupures du début d’année, les gouvernements successifs ayant laissé se dégrader le réseau national.Le succès du programme étatique d’approvisionnement en énergies renouvelables fut d’autant plus une heureuse surprise. « Les règles du jeu n’ont pas changé en cours de route, la sélection des dossiers a été de bon niveau, aucune affaire de corruption n’a éclaté, liste Dirk De Vos, consultant spécialisé en énergie, tout cela a rassuré les investisseurs. » Autre avantage pour les Sud-Africains : la vive compétition entre les opérateurs privés a permis au fil des appels d’offres de faire baisser les tarifs d’achat. « Entre la première et la quatrième phase, le prix du kilowattheure issu de l’éolien et acheté par la compagnie nationale, Eskom, a chuté de 50 %, soit 0,71 rand [0,046 euro] », ­rappelle le ministère de l’énergie.Enchevêtrement de 4 000 cabanes en tôle dans le bidonville d'Enkanini.La famille de Nosipho Nkalitshana dispose de trois panneaux solaires au lieu d'un. Elle a un réfrigérateur à faire fonctionner.Pour ceux qui n'ont pas de travail, le solaire reste encore trop cher.A l'initiative du projet iShacks, l'institut de la durabilité de Stellenbosch a équipé 900 des 4000 cabanes d'Enkanini.« Au début, il y avait beaucoup d’inves­tisseurs opportunistes, se souvient Tristan Bosser, PDG d’Aurora Wind Power et représentant d’Engie, depuis la salle de contrôle climatisée de la ferme éolienne. Mais, aujourd’hui, ce sont surtout des industriels ­reconnus pour leur capacité à mener ce type de projet. » Une situation problématique, pour l’analyste Dirk De Vos : « Les petits acteurs, en particulier les nouveaux entrants sud-africains, n’ont pas pu faire le poids face aux compagnies étrangères qui disposent d’une solide capacité financière. »« Nous sommes en altitude, à 1800 mètres, il ne pleut que 200 millimètres par an, il n'y pas d'humidité, pas de pollution, aucune perturbation qui puisse empecher une concentration maximale des rayons solaires », explique un responsable du site de SolarReserve.A plus de dix heures de route au nord, ­l’assommante chaleur pourrait faire croire à un mirage. Est-ce une retenue d’eau ? Plutôt un raz de marée de panneaux solaires. 600 000 plaques photovoltaïques bleu nuit, réparties dans deux parcs mitoyens près de Postmasburg : Lesedi (75 MW) et Jasper (96 MW), du nom d’une pierre semi-précieuse rougeâtre de la ­région. De quoi alimenter depuis plus d’un an 150 000 foyers sud-africains.Au volant de son 4 × 4, Jason Gerber, directeur de projet pour la compagnie américaine SolarReserve, évite de dépasser les 40 km/heure, « sinon, la poussière se dépose sur les panneaux, et ça réduit leur capacité ». Autres dangers relatifs : les serpents et les vols. Une double barrière et des caméras thermiques sont dissuasives. Sinon, aucun nuage à l’horizon et 35 °C au thermomètre. L’endroit est « idéal, clame le Sud-Africain, nous sommes en altitude, il ne pleut que 200 millimètres par an, il n’y a pas d’humidité, pas de pollution, aucune perturbation qui puisse empêcher une concentration maximale des rayons solaires, liste-t-il. La province du Cap-Nord, c’est ­presque le Chili ! »Seul inconvénient : les deux fermes pho­tovoltaïques ne fonctionnent qu’en journée, faute de capacité de stockage. Alors, Solar­Reserve, en partie financée par Google, a un autre projet. Juste à côté va débuter, en 2016, la construction d’un parc solaire à concentration (100 MW). Engie va bâtir une centrale ­similaire, dans les environs, à Kathu. Avec cette technologie, les rayons du soleil sont concentrés, grâce à de multiples miroirs, sur un point où circule un liquide. La chaleur ­dégagée peut être transformée en électricité et, ainsi, stockée.Pour son exploitation, SolarReserve loue des terres aux fermiers. Allan Scholtz dit : « Je suis bien content de toucher 150 000 rands par mois (10 000 euros) pour louer mes 1500 hectares à cette compagnie américiane, car ce n'est pas drôle pour mes amis fermiers en ce moment. »L'Afrique du Sud subit une forte sechéresse ces dernières années. Les associations environnementales maintiennent la pression sur le gouvernement pour développer les énergies renouvelables.BalbutiementsDans un hangar du parc Jasper, des cartons comportant des inscriptions chinoises renferment des panneaux solaires de rechange. L’Etat sud-africain pousse les entreprises à acheter sur place, mais la filière locale des énergies renouvelables n’en est qu’à ses balbutiements, et les experts doutent de sa viabilité à long terme. Outre une partici­pation minimale au capital des sociétés pour les Sud-Africains noirs, le gouvernement a imposé un pourcentage d’employés locaux. « Je pourrais faire nettoyer plus vite les panneaux solaires par une machine, mais j’aurais beaucoup de difficultés à atteindre mon quota, car il y a peu de main-d’œuvre qualifiée dans le coin », glisse Jason Gerber, dans son bureau. A travers la fenêtre, on aperçoit des ouvriers en gilets fluorescents s’affairer pour 4 500 rands (300 euros) par mois.Devant ses deux écrans d’ordinateur, Emily Masiane collecte des données sur le taux d’ensoleillement. Elle est l’une des rares employés originaires du coin à gagner un peu plus : « Mes 7 000 rands [465 euros] me permettent de m’offrir des cours de gestion par corres­pondance, raconte-t-elle. Ensuite, j’irai à l’université de Pretoria pour obtenir un diplôme d’ingénierie électrique ; je veux prendre des ­responsabilités lorsque le site s’agrandira. »SolarReserve est obligé de dépenser chaque année 2,1 % de son chiffre d’affaires, soit 30 millions de rands (2 millions d’euros environ) en faveur du développement socio-économique local. « C’est beaucoup d’argent qui doit être utilisé dans un rayon de seulement 50 kilomètres, commente un autre opérateur étranger. Les densités de population pour ces projets sont pourtant souvent faibles, il aurait fallu élargir le cercle à 100 kilomètres. »« Le seul moment où nous ne sommes pas dans le noir, c’est quand il y a un clair de lune »Dans un village voisin, la compagnie américaine a installé 75 panneaux solaires sur les toits de maisons dépourvues jusqu’alors d’électricité. Mais de l’autre côté de la route, en face des parcs solaires, Sinnah Bosman patiente encore. « Le seul moment où nous ne sommes pas dans le noir, c’est quand il y a un clair de lune », lance la vieille dame en sortant de sa cabane bâtie avec des morceaux de tôle. Le chef du village montre une lettre qu’il a envoyée il y a un mois à SolarReserve. « On ne peut pas tout faire tout de suite… », constate Jason Gerber.Sinnah Bosman en veut surtout au fermier blanc d’à côté, qui a loué ses terres à la compagnie américaine. « J’avais 25 ans en ­février 1964, quand les bulldozers du régime de l’apartheid ont forcé les 2 000 personnes de mon village à déguerpir des lieux sans rien, raconte-t-elle dans une colère sourde. Je suis de retour ici depuis 1999, mais nous réclamons toujours les terres de ce fermier. Elles nous appartiennent. »Dans son salon, où est accroché un trophée de tête d’oryx, et la télévision allumée, Allan Scholtz assure que son père a acheté la ferme deux ans avant l’évacuation forcée. « Que le temps soit beau ou mauvais, je touche un loyer de 150 000 rands par mois [10 000 euros], c’est assez confortable ! », sourit cet Afrikaner, père de trois enfants et propriétaire de chevaux. « J’en ai entre 100 et 150, je ne sais plus trop. » Il en vend régulièrement à des Saoudiens.Chez Annah Marojobolo à Groenwater, près de la ferme solaire, cinq membres de sa famille vivent dans une seule pièce. Le panneau solaire installé sur un poteau à côté de la maison a été offert par la compagnie. Il permet d'avoir gratuitement trois lampes : une à l'extérieur, une pour le réfrigerateur et une dernière pour la télévision.De l'autre côté de la route, en face des parcs solaires, les maisons sans électricité des familles victimes de l'évacuation forcée dans les années 60 sous le régime d'apartheid.Sinnah Bosman raconte : « Je suis de retour ici depuis 1999, mais nous réclamons toujours les terres qui sont à nous ».« Il y a de moins en moins de pluies, il fait plus chaud, le rythme des saisons change »Ses amis fermiers des environs font, eux, plutôt grise mine. L’Afrique du Sud vit actuellement la pire sécheresse depuis trois décennies. En cause, le phénomène climatique El Niño qui perturbe la saison des pluies, comme dans le reste de l’Afrique australe. Cinq provinces ont déclaré l’état de catastrophe ­naturelle. « Ils ont perdu beaucoup de bêtes car il n’y a plus d’eau, d’herbe, de fourrage et d’argent pour en acheter, déplore Allan Scholtz, vêtu d’une chemisette à carreaux et d’un short usé. Depuis quelques années, je vois bien qu’il y a de moins en moins de pluies, qu’il fait plus chaud, que le rythme des saisons change. »Des effets en partie liés au changement climatique. Les associations environnemen­tales maintiennent la pression sur le gouvernement pour qu’il ne relâche pas ses efforts de développement d’énergies renouvelables. Cela paie. Les autorités ont déjà équipé ­plusieurs centaines de milliers de logements sociaux en chauffe-eau solaires. « L’inquiétude est davantage du côté financier, indique un observateur du secteur. Eskom a de graves difficultés de trésorerie, et peine à raccorder à son réseau toutes les nouvelles centrales ­solaires ­­et éoliennes. »Même s’ils demeurent très minoritaires, de plus en plus de particuliers s’équipent en panneaux solaires. Objectif : ne plus subir les hausses de tarif d’Eskom et les coupures de courant.Nosipho Nikalitshana n’en était pas encore là, il y a un an. Cette habitante du bidonville ­d’Enkanini, à Stellenbosch, près du Cap, n’avait jamais eu d’électricité jusqu’à la pose de panneaux solaires sur son toit. « Au début, j’en ai pris un, je pouvais alimenter trois lampes et une télé, raconte cette femme de ménage, puis j’en ai ajouté deux autres pour avoir un frigo. Ça me coûte 280 rands [18 euros] par mois. » Elle jette un œil sur le compteur électronique installé derrière la porte. « Le soir, je dois souvent couper la télé car la batterie n’est pas assez puissante. » Pour l’instant, ses deux enfants ne lâchent pas des yeux le dessin animé. « Le seul problème, c’est que je ne peux pas cuisiner, je suis obligée d’acheter une bouteille de gaz pour le réchaud », déplore-t-elle en surveillant le porridge qui cuit dans un vieux fait-tout. A l’extérieur, un voisin a poussé au maximum le volume de sa chaîne hi-fi pour partager des cantiques religieux en cette matinée dominicale.A l’initiative de ce projet nommé « iSchak », l’Institut de la durabilité de Stellenbosch a jusqu’à présent équipé en panneaux solaires 900 des 4 000 cabanes d’Enkanini qui s’entassent sur le flanc d’une colline. « C’est aussi une bonne idée pour prévenir les accidents, regardez ce qui est arrivé chez moi, dit Thabang Mzondi, 26 ans, en montrant son toit brûlé après la chute d’une bougie. Malheureusement, je n’ai pas de travail, et le solaire, ça reste trop cher pour moi. » En attendant, il s’éclaire toujours à la chandelle et va faire recharger son téléphone portable chez sa voisine.A Groenwater, la compagnie solaire a financé des lampadaires à alimentation solaire pour l'éclairage public.TexteSébastien HervieuAttentats du 13 novembre : un proche de Jawad Bendaoud, logeur d’Abaaoud, présenté à un juge • Mis à jour le Attentats du 13 novembre : le point sur les identifications, les arrestations et l’enquêteJawad Bendaoud, un  « logeur »  bien connu dans les rues de Saint-DenisHasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqabDeux nouveaux suspects « activement recherchés » Attentats du 13 novembre : deux nouveaux suspects « activement recherchés »La police fédérale belge a diffusé des images des suspects « activement recherchés » en précisant que ces deux hommes sont « dangereux et probablement armés » et déconseille « d’intervenir soi-même ». On a testé... cinq téléphones haut de gamme à 300 € Nicolas Six Il y a trois ans, un gouffre béant séparait les smartphones à 700 € de ceux à 300 €. Ce gouffre est en train de se combler. On trouve aujourd’hui des smartphones à 300 € auxquels il ne manque presque rien. Leur dessin est élégant, leurs photos sont agréables, leur polyvalence est difficile à prendre en défaut. Nous en avons sélectionné cinq. Deux sont fabriqués par des marques bien connnues, trois par des fabricants chinois dont les noms circulent chez les connaisseurs. Cess trois-là remportent d’aillleurs ce comparatif. Leurs notes sont très proches : à vous d’élire le vôtre.Les gagnants Le Honor capture les meilleures photos et les meilleures vidéos. Il intègre un lecteur d’empreinte digitale et quelques gadgets destinés aux geeks. Son seul défaut est son gabarit un peu empâté. Son prix public est de 350 € mais Honor rembourse 50€ jusqu’à mi février.Le OnePlus mise sur son charme. Son dessin est particulièrement raffiné, sa taille menue le rend agréable en main. Mais ses photos sont moins naturelles et sa batterie manque d’endurance. Ce smartphone n’est vendu que sur Internet. S’il vous intéresse pour les fêtes, il faut l’acheter ce week-end. Passé ce délai, OnePlus ne garantit pas la livraison avant noël.Le grand écran du Meizu impressionne. Ses menus sont extrêmement simplifiés. Ses photos sont belles et son lecteur d’empreintes digitales pratique. Mais la mémoire du Meizu n’est pas extensible et son antenne 4G est incompatible avec les bornes 800 Mhz. A éviter si vous vivez à la campagne ou si vous êtes chez SFR. Le MX5 est aussi plus cher.Pour en savoir plus, explorez les rubriques du test :  EsthétiqueConfortSimplicitéPersonnalisationPhotovidéoJeuxMultimediaDurabilitéQue reste-t-il au haut de gamme ?Esthétique Ces cinq smartphones sont dessinés avec goût. Ils sont habillés de verre et d’aluminium. Le Oneplus se distingue avec ses surfaces noir profond qui réfléchissent délicatement la lumière. Ses bords incurvés et ses pourtours nervurés séduiront probablement les amateurs de design ou de mode. Le Wiko bénéficie d’une coque arrière faite d’une fine feuille d’aluminium recourbée. A l’opposé, le Honor arbobre un dessin moins soigné : façade massive, tranches épaisses, cache-antennes en plastic qui jurent un peu. Mais l’eshétique est une affaire de goût personnel. Consultez cette vidéo pour vous faire votre avis :Confort Le Oneplus est très agréable en main. Son gabarit est menu, ses bords sont bombés, ses matériaux sont doux. Le smartphone d’Honor est nettement moins confortable avec ses tranches épaisses et carrées. Quant au Meizu, ses bords très arrondis ne font que partiellement oublier son gabarit XL. Ces deux mobiles sont difficiles à utiliser avec une seule main. Honor et Meizu compensent ce défaut avec un lecteur d’empreintes digitales. Déverrouiller le mobile devient plus rapide, plus machinal, plus rassurant. Ils arborent également un grand écran confortable : 5,2 pouces pour le Honor, 5,5 pouces pour le Meizu, contre 5 pouces pour leurs concurrents.Tous les smartphones testés ont un écran lumineux et contrasté, assez lisible au soleil. Le Wiko et le Oneplus affichent des couleurs froides mais on s’y habitue. On devine les pixels sur les écrans du Wiko et du Samsung. Ce léger manque de finesse, qui trahit un écran « Pentile », gêne un peu la lecture Internet. Les professionnels de l’image noteront que le Honor affiche des couleurs très fidèles. Ses concurrents ne peuvent en dire autant.Simplicité Les cinq constructeurs ont fait des choix radicalement différents. Meizu simplifie Android à l’extrême. Exit le tiroir à applications : tout est logé sur l’écran d’accueil. Exit les boutons Retour et Multitache. Ne subsiste que le bouton Home, qui prend la forme d’un gros bouton physique. Les applications d’Android sont remplacées par leur équivalent épuré. Résultat : le Meizu est bien plus simple, sa manipulation demande moins de concentration. Les habitués d’Android seront destabilisés, mais le tiroir d’application est la seule chose qui disparaisse vraiment. Pour revenir en arrière, il suffit de poser le doigt sur le bouton central, sans presser. Pour consulter les dernières applications ouvertes, on glisse le doit vers le haut. Honor a sensiblement simplifié Android. La transformation est plutôt réussie mais elle est loin d’être aussi radicale que chez Meizu. Samsung s’est contenté de retouches plus discrètes mais efficaces. Wiko et Oneplus ont laissé Android presque inchangé. Leurs menus demandent plus d’attention, surtout pour un débutant. OnePlus a tout de même rajouté un volet de raccourcis à gauche de l’écran d’accueil. On y trouve les applications les plus utilisées et les contacts récents. Cela aidera surtout les débutants. Mais le Oneplus a aussi un gros défaut. Ses trois boutons (retour, home, multitache) logés sous l’écran sont quasiment invisibles ... et leur ordre est inversé.Les experts s’y feront rapidement, mais le reste des utilisateurs peinera. Nous conseillons même aux débutants d’aller dans les options, pour faire apparaître les boutons virtuels d’Android, sur l’écran même. A noter, Samsung et Honor proposent un mode Android simplifié, que nous recommandons vivement aux seniors. Personnalisation Oneplus et Wiko se contentent d’une version d’Android quasiment brute. Oneplus y rajoute un astucieux bouton physique de sonnerie sur la tranche, avec trois positions : pas de sonnerie, uniquement les appels prioritaires, tous les appels. Samsung et Honor vont beaucoup plus loin. Ils proposent des dizaines de réglages avancés, d’applications, de modes photo créatifs. Les grand curieux apprécieront : ils pourront passer de longues heures à explorer tout cela.Petit florilège chez Samsung : on peut demander à l’écran de s’eteindre quand on cesse de le regarder. On peut changer son profil colorimétrique. On peut afficher plusieurs fenêtres en même temps. Petit florilège chez Honor. On peut personnaliser la touche physique qui figure sur le flanc gauche. On peut modifier l’ordre des boutons de navigation au bas de l’écran. On peut programmer le port infrarouge pour télécommander les appareils domestiques. On peut modifier la température de couleur de l’écran.Quid du Meizu ? Ses menus ultra simplifiés n’empêchent pas de le personnaliser en profondeur. Mais le choix de réglages et d’applications est nettement plus pauvre que chez Samsung et Honor. Seul raffinement notable : les options du lecteur d’empreintes sont riche. On peut créer un « coffre » pour stocker des documents. Photo et vidéo Les photos du Honor sont les plus convaincantes. Elles sont vraiment belles, même quand la lumière faiblit. Certaines images sont toutefois un petit peu sombres, d’autres manquent de vivacité. Elles valent presque celles d’un iphone 6s. Le Meizu est à peine moins bon que le Honor. Mais les photos du Wiko et du Oneplus sont beaucoup moins enthousiasmantes. Le Oneplus capture des couleurs fantaisistes, et le soir venu, ses clichés sont sombes. Malgré cela, ses images sont souvent assez belles. Le Wiko, lui, n’est bon nulle part : netteté, couleurs, clarté, dynamique, basse lumière. Ses images sont seulement correctes.Côté vidéo, la stabilisation fonctionne assez mal. Les images de tous les smartphones testés bougent beaucoup. Il faut filmer en bougeant aussi peu que possible. L’iPhone est bien plus efficace : les vidéos restent exploitables même quand on marche. Côté qualité d’image, les vidéos du Meizu et du Samsung sont les moins belles, celles du Honor sont les meilleures.Jeux Hormis l’A5 de Samsung, qui est deux fois moins rapide que ses concurrents, tous ces smartphones affichent de très bonnes performances 3D. Ils font tourner tous les jeux récents sans saccades. Leurs puces graphiques, assez équivalentes, sont un tiers moins rapide que celle du Galaxy S6, le haut de gamme Samsung. C’est largement suffisant.Multimedia La sortie casque de ces cinq smarpthones diffuse un son relativement équilibré et clair. Les oreilles éduquées se tourenront volontiers vers le Oneplus, qui diffuse un son particulièrement détaillé, ou vers le Meizu, assez audiophile et très puissant. Comme toujours sur les smarpthones, les hauts parleurs sont moins convaincants. Evitez particulièrement ceux du Wiko et du Samsung. Côté vidéo, Meizu et Honor gagnent un point avec leur écran XL. Mais Meizu le reperd immédiatement avec sa mémoire non extensible de 32go. On ne peut pas y stocker beaucoup de films, séries, MP3. Le Oneplus perd quelques points à cause de sa batterie. En lecture vidéo, elle se vide quasiment deux fois plus vite que ses concurrents.Durabilité La batterie de ces smartphones n’est pas amovible. Leur durée de vie est d’environ 3 ans. Passé ce délai, il faut passer par la case SAV pour la remplacer. Meizu à part, leur mémoire est en revanche extensible, ce qui est rassurant. Côté robustesse, le smartphone qu’on imagine le mieux traverser les années est le Honor. Côté vitesse, on ne note quasiment aucune différence à l’usage. Ces smartphones sont suffisamment rapides pour accepter les mises à jour d’Android pendant environ trois ans, Samsung mis à part. Le Samsung est deux fois moins rapide. Dans deux ans, il faudra sans doute arrêter les mises à jour, sous peine de ralentir sensiblement le smartphone. Le Samsung sera d’ailleurs remplacé début 2016. Le tarif remontera à 400 €.Que reste-t-il au haut de gamme ? Les trois vainqueurs de ce comparatif ne réalisent pas un sans-faute, comme le Samsung Galaxy S6 dernièrement. Mais ils s’en rapprochent dangereusement. Leur qualité photo est leur seul véritable point faible. Le Honor 7 capture des images assez ressemblantes à celles du Galaxy S6 dans 90 % des cas. Mais en conditions vraiment difficiles, ses photos sont nettement moins bonnes. C’est un handicap tolérable à moins d’être passionné de photo. Le Galaxy S6 intègre un coeur 40 % plus rapide, mais n’accordons pas trop d’importance à ce chiffre. Cela n’a aucune conséquence à cette heure. La différence ne commencera à jouer que dans deux ans. Sur tous les autres plans, les smartphones de Honor, Meizu et Oneplus sont sur les talons du Galaxy S6.   Nicolas Six Journaliste au Monde L’Irak somme la Turquie de retirer ses troupes de son territoire • Mis à jour le Mossoul, un an dans les griffes de l’Etat islamiqueLe combat des Kurdes contre les islamistes« Nous avons la confirmation que la Turquie a envoyé en territoire irakien des troupes estimées à près d’un régiment blindé, accompagnées de chars et d’artillerie prétendument pour entraîner des groupes armés, et cela sans la demande ni l’aval des autorités fédérales irakiennes », a protesté le communiqué officiel irakien.Le mouvement militaire opéré vendredi l’a été dans le cadre d’une rotation des effectifs affectés à cette mission, selon Anatolie. Fraude fiscale : les informateurs bientôt rémunérés ? • Mis à jour le L’information risque de ne pas passer inaperçue chez les contribuables français : le ministère des finances envisage de rémunérer les personnes fournissant des informations sur les fraudeurs fiscaux, selon des informations parues samedi 5 décembre dans Le Parisien.« C’est à l’étude », a confirmé au quotidien le ministre des finances Michel Sapin, précisant en outre comment devraient être rétribuées les personnes fournissant des informations débouchant sur des redressements fiscaux :« en pourcentage [du montant global récupéré par le fisc] non, mais une rémunération [forfaitaire] oui. Tout ça doit être calé en termes de procédures »Une pratique qui existait avantLe Parisien affirme que le projet pourrait être présenté au parlement « au printemps prochain » dans le cadre de la loi Sapin 2.Il rappelle aussi que la pratique existait en France dans le passé et avait été suspendue il y a dix ans. Auteur d’une proposition de loi relative à la protection des lanceurs d’alerte, le député socialiste Yann Galut fait part au Parisien de son inquiétude :« encourager les personnes à déclarer contre rémunération, c’est prendre le risque de créer de fausses alertes. Les indics ne doivent pas se transformer en chasseurs de primes » Annonce d’un accord en Libye en vue d’un règlement politique du conflit En Algérie, l’inquiétude grandit à propos du voisin libyen« Si nous ne faisons rien en Libye, il y aura un autre Daech aux portes de l’Europe »Cet accord est annoncé alors que les discussions étaient au point mort entre les deux camps, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, ayant estimé à la fin de novembre qu’il n’y avait « pas d’échéance » pour la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye.Au terme de près d’une année de négociations, l’ex-émissaire de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, était parvenu au début d’octobre à arracher un accord pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale aux représentants des parties, accord qui a été ensuite rejeté par les deux Parlements. Ligue 1 : l’OM piétine à domicile • Mis à jour le Ligue 1 : Lille renverse Caen, Monaco gagne à BastiaPour Montpellier, le point est bon à prendre même si l’issue aurait pu être tout autre après avoir été en tête au tableau d’affichage par deux fois. Néanmoins, l’opération survie se poursuit tant bien que mal puisqu’il se hisse à la 15e place, avec un point d’avance sur le 18e Bastia. Un classement qui changera inévitablement en début de soirée après le match entre Bordeaux (17e) et Guingamp (16e).Ninga, nouvelle starEn attendant, les Héraultais ont pu compter sur une nouvelle excellente performance de leur pépite tchadienne Casimir Ninga, auteur de son deuxième doublé dans la semaine (après Lyon) qui a encore fait valoir sa vitesse et sa précision devant le but. A la 32e minute il a ouvert le score en profitant d’un caviar de Boudebouz à la passe décisive, puis il a redonné l’avantage aux siens en battant Mandanda après une erreur de Rekik (56e).Pour survivre, Marseille a lui pu compter sur... un ancien Montpelliérain, Rémy Cabella qui fut du titre de champion de France en 2012. Face à ses anciens partenaires, le milieu offensif a été très motivé et celui qui a créé du danger. Son égalisation, opportuniste après un cafouillage, l’a récompensé (48e).Enfin, dans un Vélodrome plus clairsemé que d’habitude, l’OM a eu le sort avec lui. Car c’est bien une erreur de jugement de l’arbitre, qui n’a pas vu le ballon sortir des limites du terrain avant le centre de Nkoudou, qui rend valide la reprise victorieuse de Sarr (72e).Le programme dominical se poursuit à 16h00 GMT avec Bordeaux-Guingamp et à 20h00 GMT avec l’affiche Saint-Etienne-Rennes. La Colombie dit avoir retrouvé l’épave d’un légendaire galion, 307 ans après son naufrage C’était l’un trésors les plus recherchés au monde. Trois siècles après avoir disparu au fond des eaux caribéennes, le légendaire galion espagnol San Jose, rêve de tous les chercheurs de trésors, a été découverte au large de la Colombie, a annoncé samedi 5 décembre le président Juan Manuel Santos.« C’est le plus important trésor découvert dans l’histoire de l’humanité », s’est enthousiasmé M. Santos lors d’un déplacement à Carthagène (nord), ville au large de laquelle ont été trouvés les restes du San Jose :Hallazgo del #GaleónSanJosé marca un hito histórico para nuestro patrimonio cultural sumergido.— JuanManSantos (@Juan Manuel Santos)L’emplacement restait un mystère Le galion a été coulé en 1708 lors d’un affrontement avec les forces navales britanniques au cours de la bataille de Baru, pendant le guerre de succession d’Espagne (1701-1712). Il était le principal vaisseau d’une flotte acheminant de l’or et de l’argent des colonies espagnoles en Amérique jusqu’en Espagne pour le roi Philippe V.Seuls quelques membres d’équipage, sur les 600 que comptait le navire, avaient réussi à se sauver au moment du naufrage. Les chercheurs de trésors de tous bords pistaient cette épave depuis des décennies. Bien que de nombreuses autres épaves aient été découvertes, le mythique San Jose continuait à se dérober, son emplacement restant un mystère.Une équipe de chercheurs colombiens et internationaux, dont des membres de l’équipe qui avait trouvé l’épave du Titanic en 1985, ont étudié les vents et les courants dans les Caraïbes en 1708.Ils se sont également plongés dans les archives coloniales espagnoles et colombiennes, en quête d’indices. Les experts ont finalement confirmé que le San Jose a été retrouvé le 27 novembre dernier, « à un emplacement auquel aucune fouille ne s’était intéressée », a déclaré le président Santos.La propriété de l’épave disputéeCinq autres épaves ont été découvertes au fond de l’océan au cours des ces explorations. L’épave du San Jose a été retrouvée près des îles Corales del Rosario, au large de Carthagène. Le vaisseau a été identifié grâce à ses canons en bronze uniques, avec des dauphins gravés dessus. « La quantité et le type de matériel ne laissent aucun doute quant à l’identité » de l’épave, a déclaré Ernesto Montenegro, chef de l’Institut colombien d’anthropologie et d’Histoire.Une compagnie américaine, la Sea Search Armada, avait affirmé plus tôt avoir trouvé l’épave du San Jose. Cette découverte n’avait pas été confirmée et une procédure judiciaire quant au droit de propriété avait opposé l’entreprise au gouvernement colombien.La justice avait tranché en faveur de Bogota. Il y aurait jusqu’à un millier d’épaves dans l’océan au large de la côte caribéenne de la Colombie, mais seules six à dix d’entre elles transportaient d’importants trésors, a indiqué à l’AFP l’anthropologiste Fabian Sanabria. La plus importante, et la plus convoitée, était celle du San Jose, a déclaré M. Sanabria. Cette découverte est « un événement sans précédent » pour la Colombie, s’est réjoui le maire de Carthagène Dionisio Velez. Biathlon : Fourcade bisse à Östersund Décevant mercredi puis magistral le week-end : vainqueur du sprint samedi, Martin Fourcade a étalé sa force pour clôturer la première étape de la Coupe du monde de biathlon dimanche avec une victoire impressionnante dans la poursuite d’Östersund (Suède).Un drapeau tricolore dans la main droite, un grand sourire sur le visage: Martin Fourcade a frappé fort en réalisant le doublé sprint/poursuite à Östersund.Le voici déjà nanti du dossard jaune de leader du général de la Coupe du monde, avec deux petits points d’avance sur le Patriarche norvégien Ole Einar Bjoerndalen (41 ans). Finalement, les années se suivent et se ressemblent pour le double champion olympique.L’an passé, après une individuelle totalement manquée (81e), il avait également réalisé le doublé en Suède. Cette année, il a déçu dans l’individuelle (21e) mercredi avant d’exploser les compteurs le week-end. Mais la différence est notable, tout de même, entre le Fourcade de fin 2014 et celui de la nouvelle saison. Quelle aisance sur les skis ! Quelle marge quasiment insurmontable pour ses adversaires !Loin devant les autresLe quadruple tenant du gros Globe a pu faire ce qu’il voulait cet été dans sa préparation, contrairement à sa situation en 2014, fortement perturbée par une mononucléose.On ne jurera pas encore que le biathlète - qui s’est essayé à une épreuve de Coupe du monde de ski de fond la semaine passée (22e) - ait retrouvé le niveau stratosphérique qui pouvait être le sien sur les spatules en 2013. Mais ses adversaires, déjà, grimacent. Et ce n’est pas qu’une image.« J’ai pu gérer mon tir, et aussi faire la course sur les skis comme je le souhaitais. Le risque c’était de perdre le fil et de faire n’importe quoi. Finalement, le bilan est très bon », a confié Fourcade au micro de L’Equipe 21.Sur la ligne d’arrivée, le Français a pu regarder tranquillement arriver ses adversaires un à un, à commencer par son dauphin allemand Arnd Peiffer, avant de tomber dans les bras de Quentin Fillon-Maillet, formidable 3e de la poursuite.Le jeune tricolore, 23 ans, est la révélation de ce premier rendez-vous de la saison. Quatrième de l’individuelle et du sprint, il décroche dimanche le 2e podium de sa carrière. Il a surtout affiché une constance dans l’excellence qui lui permet de prendre date avec l’avenir.Les autres Français se sont montrés solides dans la poursuite, avec un tir groupé dans le Top 30: Simon Fourcade a effectué une très belle remontée de la 49e à la 14e place (avec un sans faute au tir), Simon Desthieux est 21e et Jean-Guillaume Béatrix 28e.Pour Fourcade, le seul point noir de l’expédition suédoise est son inconstance au tir: cinq fautes rédhibitoires mercredi, deux autres samedi et trois encore dimanche. « Le seul bémol c’est le tir où j’aurais aimé être plus constant », a reconnu Fourcade.Ce que souligne également son entraîneur au tir Sigfried Mazet: « Aujourd’hui il y a de bonnes conditions de tirs et trois fautes c’est trois fautes de trop. C’est une bonne course et un bon résultat mais la manière n’est pas tout à fait comme on le souhaite », a-t-il analysé sur l’Equipe 21. A Fourcade de rectifier le tir, dès la semaine prochaine pour le prochain rendez-vous à Hochfilzen en Autriche. Affaire de la « sextape » : Karim Benzema affirme avoir le soutien de Didier Deschamps • Mis à jour le L’affaire de la sextape bouleverse la stratégie de Didier DeschampsMathieu Valbuena : « Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça… »Chantage à la « sextape » : ce que Karim Benzema a dit à la justiceAffaire Benzema-Valbuena : ce milieu trouble que l’enquête dévoile « Le Grand Rendez-vous », avec Ouided Bouchamaoui • Mis à jour le Europe 1 Live par Europe1fr Yémen : le gouverneur d’Aden tué dans un attentat de l’organisation Etat islamique • Mis à jour le Al-Qaida accroît son emprise sur AdenUn pays déchiréLe gouvernement yéménite, en exil en Arabie saoudite depuis mars, n’était retourné à Aden qu’à la mi-septembre, et le président Abd Rabbo Mansour Hadi le 17 novembre, après la reconquête par les forces gouvernementales des provinces du Sud.Ce pays pauvre de la péninsule Arabique est ravagé par des combats entre les forces loyalistes, soutenues par une coalition militaire arabe, et les rebelles chiites houthistes pro-iraniens, qui se sont emparés de vastes régions, dont la capitale, Sanaa. En mars, leur avancée avait entraîné l’exil du gouvernement à Ryad. Paris la nuit : les cinq meilleurs boutiques-hôtels de la capitale Julien Neuville Depuis quelques mois, de petits hôtels fleurissent dans Paris. Des lieux cosy, à l’atmosphère intime et soignée… et aux tarifs abordables.Pendant longtemps, pour séjourner à Paris, il fallait choisir entre la chaîne d’hôtels standardisée et sans âme ou le palace hors de prix… Depuis peu, le touriste a le choix. Voici cinq endroits charmants, branchés, où l’on vient aussi bien pour dormir que pour dîner ou boire un verre. Parisiens, ne pas s’abstenir…JOUER AU BARMAN À L’HOTEL PROVIDENCE Si ce n’est pour la petite réception à gauche du bar (et le nom du lieu), impossible de deviner que le Providence est un hôtel. Les « parties communes » – comme on dit dans le jargon hôtelier – du rez-de-chaussée ont une vie propre. Le midi et le soir, on se presse au restaurant, sur la petite terrasse dans la salle aux lumières tamisées. La carte apparaît rudimentaire jusqu’à ce que le serveur aiguille vers l’ardoise des plats du jour (suprême de volaille, homard, etc). Dans la journée ou pour un dernier verre, le canapé à l’abri des regards, au coin du feu, attise les convoitises des habitués. Les plus chanceux prendront l’ascenseur vers une des 18 chambres de l’hôtel qui toutes racontent une histoire différente, avec tapisserie en velours imprimé, mobilier chiné et douce moquette. En clin d’œil aux propriétaires du lieu – notamment Pierre Moussié, l’homme derrière la Brasserie Barbès et le Mansart – un petit bar trône à quelques pas du lit, avec shaker, agrumes, mignonnettes et recettes de cocktails.Hôtel Providence, 90 Rue René-Boulanger 75010 Paris. Chambre double à partir de 190 € la nuit.DORMIR SOUS LES TOITS AU GRAND HÔTEL PIGALLE Ils ont monté un petit empire « nocturne », avec l’Experimental Cocktail Club, le Prescription Cocktail Club, le Fish Club, le Beef Club, le Ballroom… Voici que le trio de l’Experimental Group se met à l’hôtellerie, dans un des quartiers les plus vivants de la ville, Pigalle. A l’entrée, une salle emplie de lumière longeant un long bar en bois sombre. On y déguste du vin italien, ou on y dîne chaleureusement. À l’étage, 37 chambres, « à l’ambiance Grand Budapest Hôtel », annoncent les fondateurs, en référence au film de Wes Anderson. Finalement, le lieu est moins extravagant qu’on ne l’imagine. Les lignes sont propres et directes, les couleurs apaisantes, c’est relativement petit mais tout est là. A privilégier : les chambres « sous les toits » qui ont tout le charme d’un petit nid haussmannien, la décoration en plus.Grand Hôtel Pigalle, 29 Rue Victor-Massé 75009 Paris. Chambre double à partir de 150 € la nuit.DÎNER BRANCHÉ À L’HÔTEL BACHAUMONT Difficile d’imaginer qu’en lieu et place de cet hôtel de luxe, s’élevait il y a encore quelque temps… une clinique. Dans le quartier de Montorgueil, tout près des Halles, le patron, Samy Marciano, a su faire du Bachaumont un lieu feutré et impeccable. Au rez-de-chaussée, le restaurant et le bar sont pilotés par l’équipe de l’Experimental Cocktail Group, dont l’expertise se fait sentir. Pour le meilleur. Certains soirs, on y croise davantage de Parisiens que de touristes ! « Beaucoup de clients du restaurant ne savent même pas qu’on peut dormir ici », confiait Samy Marciano. La réception est dissimulée au bout d’un long couloir et mène à de belles chambres spacieuses et confortables, où rien ne dépasse.Hotel Bachaumont, 18 rue Bachaumont 75002 Paris. Chambre double à partir de 280 € la nuit.CONNAÎTRE (ENFIN) LE GRAND AMOUR Avec le succès de l’Hôtel Amour dans le 9e arrondissement, qui, après presque dix ans, ne désemplit toujours pas, André Saraiva, Thierry Costes et Emmanuelle Delavenne ouvrent un nouvel endroit. Depuis quelques jours, on se précipite rue de la Fidélité, dans le 10e arrondissement voisin pour filer… le Grand Amour. Dans cet immense immeuble, en plus des 42 chambres au prix plus que raisonnable (cette semaine, la petite chambre pour deux est à partir de 80 € la nuit), un spa, un café avec barista, une brasserie ouverte 24h/24 inspirée, dit-on, de l’iconique restaurant La Coupole, et un bar, qui, lui, puise dans l’esprit du Bar Hemingway de l’hôtel Ritz. Deux monuments de la nuit parisienne. Comme une signature, on retrouve à travers tout l’hôtel la moquette-tapis de Pierre Frey et ses motifs phalliques.Hôtel Grand Amour, 18 rue de la Fidélité 75010 Paris. Chambre double à partir de 110 € la nuit.SE SENTIR CHEZ SOI À L’HÔTEL PIGALLE Au Pigalle, on se sent… chez soi. Au-dessus de la tête de lit, des cadres posés ici et là avec anciennes affiches ou dessins d’artistes, quelques livres maladroitement empilés sur les tables à côté de bibelots et souvenirs. Une atmosphère si personnelle qu’on se croirait davantage dans la chambre d’amis d’un artiste photographe ou d’un réalisateur, que dans un hôtel. Face au lit, un beau meuble propose le nécessaire pour une soirée réussie : tourne-disque vintage, jolis verres à cocktails et bouteilles de spiritueux (la mort du frigo minibar semble annoncée, et tant mieux !). Au rez-de-chaussée, comme une grande salle à manger, on s’attable devant les plats préparés par Camille Fourmont du tout proche restaurant « Buvette ».Hôtel Pigalle, 9, rue Frochot 75009 Paris. Chambre double à partir de 213 € la nuit. Julien Neuville Journaliste au Monde Week-end sportif : l’OL « au plus bas », Fourcade et sa 40e rugissante • Mis à jour le Ligue 1 : l’OM piétine à domicileLigue 1 : l’OL se prend les pieds dans le tapis (rouge) contre AngersFootball européen : Leicester au top, retour perdant pour RibéryEn Allemagne, Frank Ribéry a enfin retrouvé les terrains, après une absence de plusieurs mois. Un retour qui a cependant coïncidé avec la première défaite concédée cette saison par le Bayern Munich, samedi à Mönchengladbach (3-1), lors de la 15e journée. « C’est dommage bien sûr mais Mönchengladbach a bien joué », a sobrement commenté Ribéry, qui a sauvé l’honneur bavarois six minutes après sa première entrée en jeu depuis sa blessure à la cheville droite le 11 mars en Ligue des champions.En Espagne, un autre attaquant tricolore a marqué, un certain Karim Benzema, auteur d’un doublé contre Getafe (4-1). « Cette semaine, nous avons discuté avec lui. Il avait très envie de jouer ce match, envie de bien faire, de mettre des buts », a ensuite expliqué son entraîneur madrilène Rafael Benitez, qui a poursuivi : « Je peux même dire que nous avons parlé du fait d’inscrire deux buts contre Getafe. Il a atteint l’objectif qu’il s’est fixé et cela me prouve qu’il est suffisamment concentré. Il sait qu’il doit bien faire au niveau footballistique parce que cela va l’aider à bien mieux affronter n’importe quel problème. » Biathlon : Fourcade bisse à ÖstersundMondial de handball : les Bleues balaient l’Allemagne en entrée La sexualité comme arme de (dé)compensation Maïa Mazaurette Maïa Mazaurette Journaliste au Monde Juliette Gréco : « Cela fait 88 ans que je suis en guerre » Annick Cojean (propos recueillis par) Annick Cojean (propos recueillis par) Journaliste au Monde Natation : trois titres nationaux en trois jours pour Phelps • Mis à jour le Une nouvelle médaille d’or pour le kid de Baltimore. En dominant le 200 mètres papillon, samedi 5 décembre, le nageur américain Michael Phelps s’est adjugé son troisième titre en trois jours de compétition lors des Championnats d’hiver des Etats-Unis à Federal Way (dans l’Etat de Washington. Il a fait la course en tête de bout en bout en finale pour s’imposer avec un chrono de 1 min 56 sec 11/100.Le sportif le plus titré de l’histoire olympique – dix-huit médailles d’or – avait déjà remporté le 200 mètres quatre nages, jeudi, et le 100 mètres papillon, vendredi. Il compte désormais soixante-deux titres nationaux à son palmarès.Phelps, 30 ans, était l’« attraction » de ces Championnats, qui ont pris fin samedi, en l’absence de Katie Ledecky et de Ryan Lochte. Le rendez-vous le plus important pour les nageurs américains, les sélections olympiques, aura lieu du 26 juin au 3 juillet à Omaha, dans le Nebraska. Une note de 1998 relance l’affaire Platini • Mis à jour le Le déjeuner à l’Elysée qui a conduit le Mondial au QatarMichel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFAMichel Platini, candidat à la présidence de la FIFA, devrait être entendu par la chambre de jugement de la commission d’éthique de la fédération « fort probablement entre le 16 et le 18 décembre », a rapporté, vendredi 4 décembre, une source proche de la FIFA.Dans l’attente du jugement sur le fondLe 24 novembre, l’avocat de Michel Platini annonçait que la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la FIFA avait requis une radiation à vie contre son client. Platini comme Blatter ont été suspendus le 8 octobre pour quatre-vingt-dix jours à titre provisoire dans l’attente du jugement sur le fond.Dans le même temps, Platini a fait appel, le 20 novembre, de cette suspension provisoire devant le tribunal arbitral des sports (TAS), qui siège à Lausanne. Selon une autre source proche du dossier, la décision du TAS devrait être rendue « dans les prochains jours ». Les avocats de Blatter n’ont pas dit s’ils avaient fait appel devant le TAS. Téléthon : plus de 80 millions d’euros de promesses de don • Mis à jour le L’édition 2015 du Téléthon à récolté 80,25 millions d’euros à la clôture du grand marathon caritatif en faveur de la recherche sur les maladies rares, a annoncé dans la nuit de samedi 5 à dimanche 6 décembre l’Association française contre les myopathies (AFM), qui organise l’événement.L’an dernier plus de 82 millions d’euros de promesses de don avaient été annoncés, mais finalement ce sont 92,9 millions qui avaient été recueillis : les dons pouvant être envoyés pendant la semaine qui suit le marathon télévisé d’une durée de trente heures.Lancée en 1987, cette manifestation a pour objectif de collecter des fonds en faveur de la recherche sur les maladies rares — entre six mille et huit mille pathologies —, qui touchent quelque trois millions de personnes en France.Trente-sept essais thérapeutiquesEn 2014, l’AFM a investi 55,5 millions d’euros dans la recherche. L’association annonçait au début d’octobre la création d’une grande usine de production pour développer et commercialiser des médicaments, qui pourra aussi bénéficier à des maladies fréquentes.En plus de deux cent trente programmes de recherche, l’association soutient cette année trente-sept essais thérapeutiques en cours ou en développement (thérapie génique ou cellulaire, etc.) sur une trentaine de pathologies du sang, du cerveau, des muscles, du foie, de la vue et du cœur. Elections régionales : « Choc » et « menace » du FN font la une des quotidiens régionaux • Mis à jour le La France s’est réveillée sous « le choc » de la percée historique du Front national (FN) au premier tour des élections régionales, comme le titrent Le Figaro et L’Humanité, lundi 7 décembre. Le score du parti d’extrême droite, arrivé en tête dans six régions, sonne également comme un signal d’alarme, à dix-sept mois de l’élection présidentielle, pour Libération, pour qui « ça se rapproche », mais aussi pour Le Parisien, qui prévient que le FN est « aux portes du pouvoir ».La colère des électeursDans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où le FN atteint 40,64 %, La Voix du Nord, qui s’était déjà engagée contre le FN, le 30 novembre, en titrant sa une : « Pourquoi une victoire du FN nous inquiète », se questionne aujourd’hui dans son éditorial :« Comment contrer efficacement le Front national quand on ne sait pas précisément qui on est et exactement ce qu’on veut ? Et qu’on ne fait que rarement ce qu’on dit. »Si, pour Le Courrier picard, l’autre quotidien de la région, ces résultats ne constituent « une surprise que pour ceux qui n’ont pas voulu sortir la tête du seau durant ces derniers mois. Le score du FN est glaçant mais mesure fidèlement la colère des électeurs de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais », commente l’éditorialiste Mickaël Tassart. La menace d’une région stigmatiséeNice-Matin – comme Var-Matin –, en titrant « Tous contre elle » sa une illustrée d’une photo de Marion Maréchal-Le Pen, confirme que « la députée du Vaucluse est bien partie » face à des adversaires qui n’ont pas su convaincre. « Sans brandir d’épouvantails, on sait que la région PACA sera, à tort ou à raison, stigmatisée, explique Denis Carreaux dans son billet. […] Que nous pouvons réellement être plombés pendant six ans. Voulons-nous courir ce risque-là ? », s’interroge-t-il.Tout comme La Marseillaise, La Provence appelle plus clairement à contrer Marion Maréchal-Le Pen, arrivée très largement en tête devant Christian Estrosi : « Il reste aussi aux “Pacaïens”, s’ils considèrent que les menaces annoncées ne sont pas fantômes, à utiliser la seule arme fatale qui soit finalement : aller voter dimanche », écrit Jean-Michel Marcoul en ouverture. Mobiliser les électeursEn région Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine, où Florian Philippot est crédité de 36,06 % des voix, les quotidiens régionaux cherchent à mobiliser les électeurs. « Le suspense est total et le jeu très ouvert d’ici au second tour », écrit ainsi Alain Dusart en une de L’Est Républicain.Dans son éditorial, Le Républicain lorrain choisit également de s’adresser directement aux électeurs, en soulignant que « rien n’est acquis ». Tout comme Raymond Couraud, qui estime dans L’Alsace, que « la France des abstentionnistes a certainement une partie de la réponse entre ses mains ». Selon les quotidiens du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, où le FN a obtenu 31,83 % des voix, devant le Parti socialiste et Les Républicains, rien ne semble encore joué. Ainsi dans La Dépêche du Midi, qui titre « Le FN en tête, la gauche résiste », l’éditorialiste Jean-Claude Souléry, conseille à la gauche de « renouer en quelques heures avec ce rassemblement républicain que certains jusqu’à hier soir faisaient mine de dédaigner ».Philippe Palat assure, de son côté dans Midi libre, que « la violence des mots, la virulence des projets et l’anathème jeté sur les gouvernements successifs n’ont jamais permis de bâtir un projet politique ».Pression dans les régions où droite et PS sont en têteDans les régions où le FN n’est pas arrivé en tête, les quotidiens ne crient pas victoire pour autant. Tous semblent s’accorder sur le fait que « le FN met la pression » (La Montagne). Le FN « provoque la panique dans les rangs des Républicains et du PS qui ne savent plus comment gérer cette nouvelle donne », résume Jean-Pierre Souchon dans Le Dauphiné libéré, pour qui c’est « un scrutin certes régional. Mais un enjeu national ».Michel Urvoy, dans l’éditorial de Ouest France, alerte ainsi : « Jusque-là, on se rassurait en se disant que le FN, faute d’alliés, ne pouvait pas gagner une élection. Le problème, posé à toute la classe politique, est qu’aujourd’hui il n’a plus forcément besoin d’alliés pour gagner. » Elections régionales : la carte des résultatsCliquez sur les régions pour accéder aux résultats détaillés du premier tour des élections régionales 2015 ou utilisez le moteur de recherche pour découvrir comment les électeurs ont voté au premier tour des élections régionales 2015 dans votre commune. General Electric détaille la teneur des 1 000 emplois bientôt créés en France • Mis à jour le Jean-Michel Bezat General Electric boucle l’acquisition du pôle énergie d’AlstomLe patron d’Alstom assure n’avoir « de leçon de patriotisme économique à recevoir de personne » Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Elections régionales : le désarroi des militants socialistes • Mis à jour le La première lame est tombée dimanche 6 décembre à 20 heures, lors de l’annonce des résultats du premier tour des élections régionales, donnant le Front national en tête des voix au niveau national.La seconde aux alentours de 22 heures, lorsque Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a annoncé que les listes PS se désisteraient au second tour dans toutes les régions où le FN est arrivé en tête et le PS en ballottage défavorable.Lire :Elections régionales : le PS défend un « barrage républicain » face au FNSi les jeunes socialistes ont estimé, sur leur page Facebook, que « là où la gauche n’est pas en situation de vaincre le Front national, son désistement pour lui faire barrage paraît naturel », cette décision est loin de faire l’unanimité parmi les autres militants socialistes, et témoigne du fossé grandissant entre les instances nationales et la base.« Laisse-nous résister ! »Ainsi, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où le FN de Marion Maréchal-Le Pen est arrivé en tête devant la liste des Républicains de Christian Estrosi, Nice-Matin relate que si le PS et Christophe Castaner ont choisi de se retirer au second tour au profit d’un « barrage républicain », pour contrer le FN et Marion Maréchal-Le Pen, la pilule a beaucoup de mal à passer chez les militants.Christine Mirauchaux, vice-présidente à la culture au conseil régional de PACA, estime ainsi qu’un retrait de la liste PS ne ferait que favoriser une absence d’opposition au conseil régional.Je tiens à préciser que je n'approuve absolument pas la décision de retirer la liste de Gauche en Provence Alpes... https://t.co/soaWbfVMSC— ChristinedeNice (@Christine Mirauchaux)Je pense qu'on se retire pour rien @jccambadelis a décidé qu'il n'y aurait plus d'opposition de Gauche en #Paca @CCastaner erreur de suivre— ChristinedeNice (@Christine Mirauchaux)La section PS Nice-Ouest a également dénoncé cette décision sur son compte Twitter, assurant que la victoire de Marion Maréchal-Le Pen était dans tous les cas actée.@cestrosi ne peut +gagner elle est trop haut report gauche pas suffisant, Donc Région FN sans opposition de Gauche @m_panciatici @CCastaner— PSNiceOuest (@PS Nice-Ouest)@jccambadelis indigne! Laisse nous résister si tu en es incapable!!— PSNiceOuest (@PS Nice-Ouest)Interrogée sur France Info, Fadela Aoummeur, maire adjointe à Miramas, se dit convaincue que le retrait ne fera pas barrage au Front national : « Les gens de gauche n’iront pas voter cette fois-ci, ils resteront à la maison. Parce que pour eux, Marion Maréchal-Le Pen ou Christian Estrosi, c’est la même chose. » Au siège du PS à Lille, « la fin du monde »Elections régionales : ce qu’il faut retenir d’un premier tour dominé par le FNElections régionales : la carte des résultatsCliquez sur les régions pour accéder aux résultats détaillés du premier tour des élections régionales 2015 ou utilisez le moteur de recherche pour découvrir comment les électeurs ont voté au premier tour des élections régionales 2015 dans votre commune. On a testé... les meilleures tablettes simplifiées pour découvrir InternetVous voulez convertir un proche peu familier de cet univers à Internet ? Quel appareil choisir ? Comment simplifier ses menus ? Comment accompagner ses premiers pas ? • Mis à jour le A leurs yeux, Internet est une chose pleine de mystères. Certains s’imaginent trop « nuls » pour explorer cet univers angoissant, d’autres trop vieux. Malgré ces réticences, vous voulez absolument convaincre un proche d’adopter Internet, car il a beaucoup à y gagner. Mais comment réussir votre cadeau ? Quel appareil choisir ? Nous avons compté pas moins d’une cinquantaine de produits simplifiés. Nous avons passé en revue toutes ces solutions.Avant tout, n’oubliez pas que pour surfer, on a besoin... d’une connexion Internet. Si votre proche n’a pas de box WiFi, la solution la plus pratique est l’Internet mobile : une simple carte SIM accompagnée d’un forfait « données » sans engagement suffit. Par exemple, un abonnement 2 Go à 10 euros mensuels pour les petits surfeurs (Orange Let’Go) ou un forfait 6 Go facturé 15 euros pour les gros surfeurs (Bouygues Telecom Nomad 4G), dont vous pouvez offrir les premiers mois.Avant d’investir, vérifiez deux choses. Capte-on correctement dans la maison de votre proche ? La tablette que vous prévoyez est-elle compatible avec les cartes SIM ? Ces modèles sont chers. Il existe une solution alternative, un petit modem vendu 50 €. On y glisse la carte SIM pour créer un point d’accès WiFi.Pour les débutants débrouillardsSon profil :D’un naturel curieux et dégourdi, votre proche n’a pas peur des appareils électroniques. Il s’est occupé des branchement de sa TV seul.Son besoin :Evitez les appareils simplifiés : vos avez toutes les chances de le vexer. Choisissez un appareil classique, mais réputé pour sa limpidité. Faites confiance en sa capacité à comprendre cet appareil, et à explorer ses possibilités. Votre proche a entendu parler des mêmes marques que vous : un cadeau d’une marque réputée rassure, il a plus de chances de séduire.La préparation :Ses premiers pas sur tablette doivent être agréables. S’il aime la presse, rajoutez quelques applications correspondant à ses centres d’intérêt – idem pour les jeux, les recettes de cuisine, les livres gratuits, les réseaux sociaux... Clarifiez l’écran d’accueil : cachez les applications inutiles dans un dossier. Ne laissez que le strict indispensable sur le bureau.Pensez à configurer l’e-mail : c’est le plus complexe. Si nécessaire, installez Skype. Personnalisez la page d’accueil du navigateur pour y afficher quelques sites attirants. Si votre proche voit mal, grossissez les textes (pour un produit Apple : Réglages > Luminosité et affichage > Zoom de l’écran. Pour un produit Android : Paramètres > Affichage > Taille de la police). Après avoir offert la tablette, votre travail n’est pas fini. Faites la publicité des services que vous jugez indispensables, démonstration à l’appui. Prenez votre temps et soyez pédagogue. N’insistez pas quand votre proche n’est pas intéressé.Budget léger :Optez pour une tablette 8 pouces, bien moins chère. Elles sont moins confortables que les tablettes 10 pouces mais demeurent agréables au quotidien. Le produit idéal est estampillé Apple : un iPad Mini, dont la première génération se négocie aux environs de 160 € d’occasion (ou 230 € pour la version capable d’accueillir une carte SIM). Si vous préférez offrir une tablette neuve, votre budget vous impose une tablette Android. Attention, elles sont moins simples d’usage et demandent un peu plus de préparation. Nous vous conseillons d’opter pour l’Acer Iconia Tab 8 A1-840FHD (180 €). Une tablette fine, légère, rapide et dotée d’un très bon écran. Si vous recherchez une tablette capable de se connecter à l’Internet mobile, optez pour l’Archos 80b Helium (150 €). C’est une tablette passable, mais un bon modèle coûte tout de suite 300 €.Pour un budget confortable : Sans hésitation, optez pour une tablette Apple. Lorsqu’on allume un iPad pour la première fois, on ne voit qu’une chose : des applications, qui correspondent à des services. On pose le doigt dessus pour les ouvrir. On presse le gros bouton pour revenir à l’accueil. Comment faire plus simple ? Les subtilités de l’interface sont toutes cachées. Tout n’est cependant pas limpide sur iPad. Pour ouvrir Internet, on presse « Safari ». Ça n’est guère intuitif pour un grand débutant.Vous n’êtes pas forcé d’investir dans la dernière génération : l’avant dernier iPad (Air 1) est presque aussi agréable, presque aussi léger (450 € en version 32 Go, 569 € avec le tiroir à carte SIM).Pour les gaffeursSon profil :On ne peut pas dire que votre proche n’aime pas les technologies, ce sont les technologies qui ne l’aiment pas. Il n’a pas son pareil pour appuyer au mauvais endroit et dérégler un appareil. Votre proche pose souvent des questions, mais elles sont difficiles à comprendre.Son besoin :Votre proche ne veut pas être limité dans son usage. Ne lui offrez pas un produit trop bridé : il doit pouvoir accéder aux mêmes applications que ses amis. En revanche, il ne se vexera pas si ses menus sont simplifiés. Il vous appellera certainement régulièrement pour vous poser des questions par la suite – si vous êtes débordé ou que la technologie n’est pas votre tasse de thé, pensez aux services d’aide à distance.La préparation :Ses premiers instants sur tablette doivent être magiques. Tout doit fonctionner sans heurts, tout doit être attirant. Renseignez-vous abondamment sur ses envies, ses centres d’intérêt, ses goûts musicaux. Trouvez quelques applications qui ont toutes les chances de l’attirer. Avant d’installer une application, essayez ses concurrentes, et choisissez la plus simple. Programmez quelques sites Internet en favoris. Soyez minimaliste : l’écran d’accueil ne doit pas comporter plus de sept ou huit icônes. Il sera toujours temps de l’enrichir plus tard, quand la tablette sera adoptée.Budget léger :Optez pour une tablette Samsung de 9,6 pouces (Galaxy Tab E 9.6, 190 €) ou pour sa grande sœur capable de se connecter à l’Internet mobile (Galaxy Tab A 9.6 WiFi + 4G, 280 €).Les tablettes Samsung sont dotées d’un bouton d’accueil physique. Grâce à lui, la barre noire au bas de l’écran disparaît : une chose de moins à comprendre. Installez l’application gratuite Tabbya, disponible dans le magasin d’applications Android : elle se substituera à la page d’accueil. Ses menus sont simplifiés à l’extrême. Ils n’affichent que la batterie, la qualité de la connexion, et 8 petits ronds abritant les applications. C’est limpide. L’installation ne présente qu’une petite difficulté. Après avoir ouvert Tabbya pour la première fois, vous devrez pressez la touche Home au bas de l’écran. La tablette vous demandera de choisir un lanceur : cliquez sur « Tabbya » puis sur « Toujours ». Au départ, votre proche n’arrivera pas à installer de nouvelles applications. Vous pourrez lui expliquer comment faire au bout de quelques semaines : il suffit de presser la petite mollette en haut à droite pendant 5 secondes puis de cliquer sur Play Store. A noter, on peut loger plusieurs applications dans chaque rond.Tabbya n’embarque aucune application simplifiée. On reste prisonnier des applications d’Android, fort complexes. Remplacez-les. Pour la météo locale, vous pouvez opter pour Meteo Weather. Pour les actualités locales, pour France 3 région. Pour le réveil, choisissez Réveille-Matin. Pour la musique, Nostalgie tablette permet d’écouter des chansons par époque. Nous n’avons pas trouvé de logiciel d’e-mail limpide. Le moins mauvais choix est Mail.ru. Mais vous devrez aider votre proche à comprendre ses boutons. Tabbya propose un service d’aide à distance : 30 € pour un pack de 60 minutes. Le conseiller apparaît en vidéo à l’écran. Au besoin, il prend le contrôle de la tablette.Pour un budget confortable : La tablette TootiFamily est bien plus simple qu’un iPad. Malheureusement, certains menus manquent de clarté. Certaines fonctions importantes, comme Skype, sont difficiles à dénicher. Et la page d’accueil de la tablette est trop riche. A-t-on vraiment besoin des actualités France24, des dictons du jour et des histoires du jour, qui défilent comme un panneau de publicité ?Nous vous conseillons d’y incruster un diaporama : une partie des bulles d’info disparaissent (réglages > affichage > afficher le diaporama). Plus regrettable encore, la TootiFamily est vendue 350 €. Un tarif excessif pour une tablette Archos passable, facturée 150 € dans le commerce sans le logiciel Facilotab. La version 3G avec tiroir pour carte SIM coûte même 450 €. L’assistance téléphonique au prix d’un appel local coûte 150 € d’abonnement annuel.Lorsqu’on a les moyens, cela apporte une certaine tranquillité. D’autant que cet abonnement inclut une sauvegarde à distance de la tablette, et un portail familial qui permet d’intervenir à distance. Mais ce tarif reste dur à avaler.Pour les grands débutantsSon profil : Votre proche évite les appareils électroniques. Il ne possède qu’une télévision et une radio, utilisées de façon basique. Il n’a probablement jamais touché d’ordinateur et fait une moue étrange lorsqu’on lui montre Internet. Peut-être nourrit-il un certain ressentiment contre ces objets futuristes qui envahissent le présent à toute vitesse.Son besoin :L’opération séduction est tout sauf gagnée d’avance. Il lui faut un produit simplissime qui ne fait que fort peu de choses, mais qui les fait avec limpidité. Une tablette qui permet de recevoir des e-mails avant tout. Et éventuellement, de trouver des informations pratiques, de s’informer, voire de se distraire. Optez pour un modèle dix pouces : tout gain de confort est bon à prendre.La préparation :L’écran ne doit pas comporter plus de 4 ou 5 icônes. Cela représente déjà beaucoup de choses à découvrir, lorsqu’on n’a pas la moindre idée de ce qui se cache derrière. Elles doivent être choisies avec grand soin. Renseignez-vous : qu’est-ce qui peut l’attirer ? Joue-t-il ? Communique-t-il beaucoup ? Ecoute-t-il beaucoup de musique ? Le plus important est l’accompagnement de ses premiers pas. Il faudra être patient et diplomate. Ne manipulez pas la tablette à sa place : laissez votre proche trouver son chemin. Prévoyez, si vous le pouvez, quelques passages à domicile le premier mois. Envoyez-lui régulièrement des e-mails avec photos. Mettez-le en contact avec ses amis et sa famille.Budget léger :Il n’existe pas de solution « toute faite » à moins de 200 €. Si vous connaissez bien Android, vous pouvez bâtir une interface simplifiée sur les fondations de Big Launcher, une application disponible dans le magasin d’Android. Ce projet vous prendra probablement une heure. Voici comment faire : Comptez un budget total de 170 € : le prix de l’application Big launcher en version complète (10 €) et de la tablette Archos Xenon 96, une 10 pouces basique mais légère, et qui accepte les cartes Sim (160 €). Vous pouvez diminuer ce budget drastiquement en recyclant une ancienne tablette. Evitez les tablettes trop lourdes, qui fatiguent les vertèbres.Budget confortableLa tablette de Facilotab est rudimentaire, mais cette rusticité a du bon : ses menus sont bien plus simples à prendre en main que ceux de TootiFamily. On trouve seulement quatre fonctions sur la page d’accueil : les e-mails, les jeux, le navigateur Internet, la galerie photo. Vide au départ, cette galerie s’enrichit des photos reçues par e-mail. C’est automatique : votre proche n’a rien à faire. Ces quatre applications sont extrêmement dépouillées. Pour faire défiler les textes, pas de glissement : on presse un gros bouton. Rustique mais efficace. Deux regrets : le clavier est trop complexe et il est impossible de photographier avec la tablette, ou même d’importer des images via une clef USB. Si votre proche mord à l’hameçon, vous pourrez enrichir la tablette. Les réglages de l’appareil, bien cachés, permettent de télécharger de nouvelles applications Android, comme Skype. Vous pouvez ensuite cocher celles que vous souhaitez proposer à votre proche : un dossier Applications apparaît à l’écran. A noter, le WiFi est difficile à régler. Voici comment faire : pressez l’icône paramètres pendant cinq secondes. Pressez le bouton Système puis Paramètres. Pressez enfin WiFi.La tablette de Facilotab est moins coûteuse que la Tootifamily : 245 € pour la version de base, et 345 € pour la version carte Sim. Cela reste coûteux pour une tablette bas de gamme dotée d’un écran grossier (120 € sans le logiciel Facilotab). Aucun service n’est proposé. Ni aide téléphonique payante, ni prise en main à distance. Dommage. }); Le FN est « une négation brutale de l’esprit critique » • Mis à jour le Cambodge : nouvel exil pour le chef de l’opposition menacé d’emprisonnement • Mis à jour le François Bougon Au Cambodge, le premier ministre repart en guerre contre l’oppositionAu Cambodge, la dérive autoritaire de Hun Sen, de plus en plus fragiliséEn Birmanie, Aung San Suu Kyi prépare la transitionDans un communiqué publié lundi 23 novembre, la rapporteuse spéciale de l’ONU au Cambodge, Rhona Smith, a appelé la majorité et l’opposition à reprendre le dialogue, évoquant des « développements inquiétants ». « L’intensification des événements actuels pourrait conduire le Cambodge à un point de basculement dangereux », a-t-elle mis en garde. Dans ce contexte, certains n’excluent pas que Hun Sen puisse repousser ou suspendre les prochaines élections. Mais le porte-parole du PPC, Sok Eysan, a répliqué : « Ce n’est pas dangereux, ça va. Cela ne va pas exploser comme un volcan aux Philippines. » François Bougon Noël Mamère : « La dérive sécuritaire a toujours été mortelle pour la gauche » • Mis à jour le Noël Mamère (Député écologiste et maire de Bègles, Gironde) Par Noël Mamère Ils ont gagné ! La réponse ultra-sécuritaire que le président de la République, François Hollande, et le gouvernement socialiste sont en train de donner aux attentats du 13 novembre en région parisienne n’est, en effet, rien d’autre qu’une capitulation devant l’infâme et un renoncement aux valeurs de notre pacte démocratique. Au nom de la « guerre contre le terrorisme », ils construisent, jour après jour, les fondements d’un régime policier, sous les applaudissements d’une grande majorité de Français, qui se réveilleront demain avec la gueule de bois, quand ils prendront enfin la mesure des atteintes à leurs libertés collectives et individuelles.Contaminée par les trois maladies du siècle – la tyrannie de l’émotion, la dictature de l’instant et la simplification –, la gauche de gouvernement perd son âme. A force de reprendre, mot pour mot, les formules de la droite la plus sécuritaire, elle a fini par banaliser ses idées. Alain de Benoist et ses amis du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne peuvent se frotter les mains, leur pari gramscien de l’hégémonie culturelle est en passe de réussir. L’impensé politique de la gauche n’aura pas été pour rien dans cette effarante victoire.La famille Le Pen était sans doute à cent lieues d’imaginer que ce cadeau viendrait de la gauche devenue une machine à recycler quelques-unes de ces idées les plus folles, comme la déchéance de nationalité pour des doubles nationaux nés Français, première brèche ouverte dans le sacro-saint droit du sol. Pour ceux qui, minoritaires sans doute en ces temps de présentisme perpétuel dont la principale fonction est d’effacer la mémoire, se référeront à l’histoire, ils découvriront que cette abominable disposition remonte à Vichy, quand ce régime, sous-traitant des nazis, pourchassait les juifs et les résistants de la main-d’œuvre immigrée… Que le président de la République veuille inscrire cette infamie dans notre Constitution, pour des raisons bassement politiciennes, est une insulte à leur mémoire.Il y a juste soixante ans, la IVe République avait entamé son agonie par le vote de la loi de 1955 sur l’état d’urgence, suivie, un an plus tard, des pouvoirs spéciaux au gouvernement de Guy Mollet. On sait ce qu’il est advenu : la guerre d’Algérie, avec ses morts pour rien et la banalisation de la torture, qui s’est terminée, en mai 1958, par la prise de pouvoir du général de Gaulle à la faveur d’un putsch qui ne dit pas son nom, puis par le massacre des Algériens, le 17 octobre 1961, et la tuerie de Charonne en février 1962, sous les ordres du sinistre préfet Papon. Certes, comparaison n’est pas raison et certains crieront à la caricature. Pourtant, en installant l’état d’urgence permanent, François Hollande retrouve les accents de Guy Mollet qui, lui aussi, avait cru engranger une popularité fugace en enfourchant les positions de la droite et de l’extrême droite, déjà représentée par un député poujadiste du nom de Jean-Marie Le Pen.La gauche le paiera cherL’état d’urgence a été instauré et prolongé, nous dit-on, pour donner à la police une efficacité qu’elle n’aurait pas en temps normal. Mais en quoi les interdictions de manifestations, en raison « de troubles à l’ordre public », comme celles des écologistes, ou en faveur des migrants, servent-elles à la lutte contre le terrorisme ? Comment peut-on affirmer respecter l’Etat de droit quand tout individu peut être suspecté en fonction de son « comportement », être assigné à résidence ou empêché de se déplacer librement en fonction de « menaces fondées sur des présomptions sérieuses » ? Comment ne pas s’inquiéter de perquisitions administratives, qui relèvent de la décision des préfets, en dehors de tout cadre judiciaire ? Sans oublier la mise sous contrôle d’Internet, la conservation de données informatiques ou des fadettes de téléphone… Trop, c’est trop.La dérive sécuritaire a toujours été mortelle pour la gauche et celle-ci le paiera cher. Les démiurges cyniques qui gèrent la communication de l’Elysée et de Matignon s’imaginent sans doute qu’ils peuvent à eux seuls remplacer la société et décréter quelles sont les bonnes et les mauvaises manières de se mobiliser contre le terrorisme. Ils pensent que la démagogie sécuritaire, inefficace mais spectaculaire, va leur permettre de déstabiliser leurs adversaires politiques de droite et de gauche, tout en rassurant les citoyens. Ils ont peut-être raison à très court terme, mais dans quelque temps, au prochain attentat, à la prochaine catastrophe, ceux qui les applaudissent aujourd’hui se retourneront contre eux.Démagogie sécuritaire, inefficace, mais spectaculaireEn ayant fait le choix de gouverner par la peur, François Hollande et Manuel Valls – l’homme qui n’a pas hésité à parler de « menace chimique » quelques jours après les attentats – sont en train de donner les derniers coups de marteau sur le cercueil de la gauche.Cette tentation libérale autoritaire n’est pas née en janvier ou le 13 novembre. Elle est, en fait, le révélateur d’une faillite politique, qui a conduit la gauche de gouvernement dans cette tragique impasse. Les premiers signes forts sont apparus avec la mort de Rémi Fraisse, que le pouvoir a d’abord présenté comme un dangereux zadiste, alors que ce jeune militant écologiste et pacifiste était bel et bien la victime des décisions d’une chaîne de commandement.Décisions irresponsablesLa commission parlementaire sur « le maintien de l’ordre dans le respect de la liberté d’expression et du droit de manifester », que j’ai présidée à la suite de cette tragédie, a été détournée. Au lieu de se demander comment adapter le maintien de l’ordre au respect du droit de manifester, elle a prôné une série de mesures visant à criminaliser les manifestants, à restreindre le droit de manifestation et à mettre en cause les libertés fondamentales. La belle unanimité des commissaires de droite et de gauche (moins la députée PC Marie-George Buffet et moi-même) laissait présager le pire. Il est arrivé.C’est sur ce terreau que Mme Le Pen et ses amis du Front national pourront accéder demain à la présidence d’une ou de plusieurs régions et peuvent penser sérieusement aux plus hautes fonctions de l’Etat… Imaginez, alors, ce qu’un état d’urgence constitutionnalisé pourrait devenir entre les mains d’un gouvernement dirigé par le Front national ! Nous n’aurions alors que nos yeux pour pleurer.Ceux qui prennent des décisions irresponsables aujourd’hui auront des comptes à rendre demain. Non seulement ils vont perdre le pouvoir, mais ils font disparaître pour longtemps les principes fondateurs et l’imaginaire de la gauche : Clemenceau remplacera Jaurès ; l’état de guerre deviendra l’ordinaire ; l’ordre policier se substituera à l’égalité et à la liberté. L’Etat socialiste n’aura pas terrorisé les terroristes, mais la société, au prétexte de la sauver. Qu’il ne compte pas sur moi et quelques autres pour l’accompagner dans cette descente aux enfers !La Ve République est née de l’excès de l’état d’urgence. Elle peut aussi en mourir. Jamais le combat pour une VIe République, fondée sur la citoyenneté sociale et la démocratie, n’a été aussi impérieux. Décrétons l’état d’urgence démocratique ! Noël Mamère (Député écologiste et maire de Bègles, Gironde) Les prix du pétrole au plus bas depuis 2009 • Mis à jour le Les cours du pétrole ont touché, lundi 7 décembre, leur plus bas niveau depuis près de sept ans après le constat de désaccord dressé vendredi par l’Organisation des pays exportateurs (OPEP) sur l’opportunité de réduire la production.Le contrat janvier sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est passé sous la barre des 40 dollars le baril, perdant 1,12 dollar (2,8 %), à 38,85 dollars vers 15 heures. Le Brent de mer du Nord de même échéance perd au même moment 1,08 dollar le baril (-2,52 %) à 41,92 dollars, au plus bas depuis mars 2009.Les cours avaient déjà nettement reculé vendredi après l’annonce de l’incapacité des ministres de l’OPEP, réunis à Vienne, à s’accorder sur un plafond de production du brut malgré le bas niveau des prix. Le prix du baril a baissé de plus de 60 % en dix-huit mois, passant de 115 dollars pour s’approcher des 40 dollars. Le relèvement des taux d’intérêt américains, attendu pour la semaine prochaine, pourrait accentuer cette chute en faisant grimper le dollar, dont la vigueur contribue à faire baisser les cours du brut.Offre plus importante que la demande en 2016En marge d’une conférence internationale sur les technologies liées au pétrole, le directeur-général du groupe français Total, Patrick Pouyanné, a exclu, lundi au Qatar, un rebond significatif des prix du pétrole en 2016. « Je ne sais pas si le prix (du baril) sera à 40, 45, 50, 60 » dollars, a-t-il dit. « En 2016, la croissance de la capacité sera plus forte que la croissance de la demande », selon lui.M. Pouyanné a précisé que, d’un point de vue budgétaire, Total avait anticipé la poursuite de prix bas et il a exclu des pertes d’emplois dans un proche avenir. Les cours du brut ont chuté d’environ 60 % depuis la mi-2014 et se situent aujourd’hui sous les 40 dollars le baril. « Je ne suis pas très optimiste pour 2016, au-elà, c’est difficile de savoir », a poursuivi M. Pouyanné. Uber France condamnée en appel pour « pratique commerciale trompeuse » La cour d’appel de Paris a condamné, lundi 7 décembre, à 150 000 euros d’amende pour « pratique commerciale trompeuse » la filiale française du géant américain Uber, qui proposait comme du covoiturage une offre payante de transport de personne baptisée « UberPop ».La cour a aggravé la peine prononcée contre Uber France, qui avait été condamnée en première instance le 16 octobre 2014 à 100 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris. 200 000 euros d’amende avaient été requis en appel.En France, comme en Allemagne puis en Belgique ou aux Pays-Bas, la société californienne Uber, dont la principale activité reste les voitures de transport avec chauffeurs (VTC), a dû renoncer à son application la plus populaire, lancée en février 2014. La France était alors le premier marché hors Etats-Unis à voir naître ce service.Le procès d’UberPop et des dirigeants de la société Uber est renvoyé aux 11 et 12 février 2016.Interdiction confirmée par le Conseil constitutionnelUberPop, un service permettant à des particuliers de s’improviser chauffeurs de taxi dans leurs propres voitures, sans formation particulière ni licence, a été suspendu en juillet après un bras de fer avec le gouvernement français, dans un contexte de répression marqué par des saisies de véhicule et des gardes à vue.Le Conseil constitutionnel avait confirmé son interdiction le 22 septembre, en rejetant définitivement les arguments de l’entreprise sur « la liberté d’expression ». La décision des Sages n’avait pas pour autant éteint les procédures judiciaires en cours : un mois plus tard se tenait le procès en appel d’Uber France.Dans ses réquisitions, le 19 octobre, l’avocate générale Elisabeth Honorat avait estimé que l’entreprise devait être reconnue coupable des trois chefs de poursuites pour lesquels elle était jugée, alors que le tribunal n’en avait retenu qu’un dans sa condamnation en première instance.Ce premier chef portait sur la communication d’UberPop, qui, pour l’accusation, avait présenté sa pratique commerciale, consistant à proposer à des particuliers d’être transportés par d’autres particuliers non professionnels, « comme licite alors qu’elle ne l’était pas ». « Le covoiturage n’est pas une pratique à but lucratif », a-t-elle rappelé.Les deux autres chefs, non retenus en première instance, portaient également sur la tromperie de la communication, mais cette fois sur les conditions d’assurance des chauffeurs et des personnes transportées. L’ENA n’a toujours pas résolu son problème de parité • Mis à jour le Eric Nunès L’ENA mène plus aux entreprises qu’à la politique Eric Nunès Journaliste Régionales : le Front national, premier parti chez les jeunes… qui votent • Mis à jour le Alexandre Pouchard Plus de 27 % au niveau national. Jamais le Front national n’avait obtenu un score aussi élevé que lors du premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre. Plus de six millions de Français ont apporté leur voix au parti d’extrême droite.S’il est encore trop tôt pour obtenir une étude détaillée de la sociologie de ce vote, les derniers sondages en donnent une image relativement précise. L’étude de l’institut Ipsos/Sopra Steria sur la sociologie de l’électorat, réalisée auprès de 8 000 personnes entre le 29 novembre et le 2 décembre, donnait une image qui s’est avérée plutôt fidèle aux résultats (au niveau national). #container_14494838183{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14494838183{ height:500px; } #container_14494838183 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14494838183 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14494838183 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14494838183 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }L'étude Ipsos publiée début décembre donnait une image fidèle des résultats.Comparaison entre les intentions de vote et les résultats (% des suffrages exprimés) lors du premier tour, le 6 décembre.Source : Ipsos et ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14494838183", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#ff3232","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["FN","LR-UDI-Modem","PS-PRG","EELV et alliés","Front de gauche","Debout la France","Extrême gauche"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Etude Ipsos ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 27.2 ], [ "", 27 ], [ "", 24 ], [ "", 6.6 ], [ "", 4 ], [ "", 3.9 ], [ "", 1.6 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Résultats ", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 27.7 ], [ "", 27.25 ], [ "", 23.43 ], [ "", 7.22 ], [ "", 4.04 ], [ "", 3.81 ], [ "", 1.54 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Cette étude analysait le comportement électoral par sexe, âge, qualification et domaine d’activité. Au premier niveau d’analyse, il apparaît que le Front national serait le parti majoritaire parmi les jeunes, qu’il s’agisse des 18-24 ans ou des 25-34 ans, avec 35 % d’intentions de vote dans la première catégorie (contre 21 % pour le PS et Les Républicains) et 28 % dans la deuxième (contre 27 % pour le PS et 21 % pour Les Républicains). #container_14494847871{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14494847871{ height:500px; } #container_14494847871 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14494847871 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14494847871 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14494847871 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Intentions de vote par âge et par partiEtude Ipsos/Sopra Steria réalisée auprès de 8 000 personnes du 29 novembre au 2 décembre.Source : Ipsos/Sopra Steria //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14494847871", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#608a32","#f19300","#b50b11","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Front national","PS-PRG","LR-UDI-Modem","Ecologistes","Debout la France","Front de gauche","Extrême gauche"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "18-24 ans ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 35 ], [ "", 21 ], [ "", 21 ], [ "", 9 ], [ "", 5 ], [ "", 4 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "25-34 ans ", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 28 ], [ "", 27 ], [ "", 21 ], [ "", 10 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "35-59 ans ", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 32 ], [ "", 24 ], [ "", 22 ], [ "", 6 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 2 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "60 ans et plus ", "color": "#b50b11", "data": [ [ "", 20 ], [ "", 24 ], [ "", 35 ], [ "", 6 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Une gauche éclatée mais majoritaire quand elle fait blocPlusieurs éléments viennent toutefois relativiser ce constat. Tout d’abord, il ne faut pas oublier que la gauche et, dans une moindre mesure, la droite, partaient en ordre dispersé au premier tour, tandis que le Front national est ultradominant au sein de l’extrême droite. Si on prend en compte les blocs de gauche (PS, PRG, EELV, Front de gauche, extrême gauche) et de droite (LR, UDI, Modem, DLF, UPR), le FN est à égalité avec la gauche chez les 18-24 ans (35 % d’intentions de vote chacun) et derrière la gauche chez les 25-34 ans (28 % contre 44 %, la droite étant à 26 %). #container_14494867826{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14494867826{ height:500px; } #container_14494867826 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14494867826 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14494867826 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14494867826 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La gauche majoritaire chez les 18-59 ans, la droite chez les plus de 60 ans.Intentions de vote avant le premier tour des régionales, auprès de 8 000 personnes.Source : Ipsos/Sopra Steria //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14494867826", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#608a32","#f19300","#b50b11","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Gauche","Droite","FN"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "18-24 ans ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 35 ], [ "", 27 ], [ "", 35 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "25-34 ans ", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 44 ], [ "", 26 ], [ "", 28 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "35-59 ans ", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 38 ], [ "", 28 ], [ "", 32 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "60 ans et plus ", "color": "#b50b11", "data": [ [ "", 37 ], [ "", 40 ], [ "", 20 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Les jeunes sont d’abord abstentionnistesMais tout cela ne concerne que les personnes inscrites sur les listes électorales… et qui votent. L’abstention constitue un biais de taille quand il s’agit de comparer les comportements électoraux des différentes catégories d’âge. Elle est en effet beaucoup plus forte chez les 18-34 ans que chez les plus de 60 ans, et dans une moindre mesure que chez les 35-59 ans. Selon l’étude d’Ipsos/Sopra Steria, 65 % des 18-24 ans ne comptaient pas voter lors du premier tour. Autrement dit, les scores précédemment analysés dans cette catégorie d’âge ne concernent que 35 % d’entre eux. La part des 25-34 ans déclarant qu’ils n’iraient pas voter le 6 décembre était globalement la même (66 %), tandis que les 35-59 ans votent davantage mais restent majoritairement abstentionnistes (52 %). #container_14494873591{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14494873591{ height:500px; } #container_14494873591 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14494873591 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14494873591 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14494873591 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Deux tiers des 18-35 ans avaient annoncé qu'ils n'iraient pas voter le 6 décembre.Etude menée auprès de 8 000 personnes entre le 29 novembre et le 2 décembre 2015.Source : Ipsos/Sopra Steria //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14494873591", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#608a32","#f19300","#b50b11","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Part d'abstentionnistes"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "18-24 ans ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 65 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "25-34 ans ", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 66 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "35-59 ans ", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 52 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "60 ans et plus ", "color": "#b50b11", "data": [ [ "", 33 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Cette proportion est similaire à celle rencontrée après le premier tour des élections départementales. Selon une étude de l’institut IFOP réalisée après le 23 mars 2015, 71 % des 18-24 ans ne s’étaient pas déplacés pour aller voter, de même que 66 % des 25-34 ans. #container_14494878894{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14494878894{ height:500px; } #container_14494878894 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14494878894 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14494878894 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14494878894 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les abstentionnistes largement majoritaires chez les jeunes au premier tour des départementales 2015Source : IFOP //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14494878894", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#608a32","#f19300","#ff3232","#b50b11","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Part d'abstentionnistes"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "18-24 ans ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 71 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "25-34 ans ", "color": "#608a32", "data": [ [ "", 66 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "35-49 ans ", "color": "#f19300", "data": [ [ "", 52 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "50-64 ans ", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 44 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "65 ans et plus ", "color": "#b50b11", "data": [ [ "", 31 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Cela conforte les partis et leurs responsables à lancer régulièrement des appels aux électeurs qui ne se déplacent pas aux urnes les jours d’élections. Avec plus ou moins de succès. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Elections régionales : où en sont les tractations en vue du second tour ? • Mis à jour le Participation, reports de voix... Les inconnues du second tourLa droite se maintient dans toutes les régionsArrivés en tête dans quatre régions (Normandie, Pays de la Loire, Ile-de-France et Auverge-Rhône-Alpes) au premier tour, Les Républicains ont décidé, à l’issue de leur bureau politique qui s’est tenu lundi matin, de ne se retirer dans aucune région. Le président du parti, Nicolas Sarkozy, avait refusé dès dimanche soir tout retrait ou fusion de liste avec les socialistes pour le second tour. Une position contestée par ses alliés centristes, mais aussi par des figures de son propre parti.L’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a notamment appelé au retrait des listes de droite qui sont arrivées en troisième position lors du premier tour. C’est le cas dans deux régions :En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le Front national arrive en tête avec 31,83 % des voix, devant la liste conduite par la socialiste Carole Delga (24,41 %) et la liste de la droite menée par Dominique Reynié (18,84 %).En Corse, Les Républicains arrivent en troisième position et totalisent 13,17 % des voix derrière la liste divers gauche (18,42 %) et la liste régionaliste (17,62 %).Lire :Elections régionales : Les Républicains s’en tiennent à une ligne « ni retrait, ni fusion »Elections régionales : Jean-Pierre Masseret dépose sa liste pour le second tour dans le Grand Est, malgré les consignes du PSLa région Les Républicains ont l’avantageDans les Pays de la Loire, la liste conduite par le candidat Les Républicains, Bruno Retailleau, arrive en tête avec 33,49 % des voix. Or, pour l’emporter, la gauche, qui a totalisé 25,75 % des voix au premier tour, a besoin des votes écologistes et communistes (11,15 % au total). Dans une région où le dossier de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes reste brûlant, ce n’est pas acquis.Les régions où le PS à l’avantageEn Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, la liste du président socialiste sortant, Alain Rousset, arrive en tête et le total des voix de gauche atteint près de 44 %, contre 30,54 % pour la droite en comptant les votes Debout la France, et 23,23 % pour le Front national.En Centre-Val-de-Loire, le PS est arrivé troisième avec 24,31 % des voix, mais le total des voix de gauche est de 37,2 %, alors que le FN a obtenu 30,49 % des suffrages au premier tour. La liste de droite conduite par Philippe Vigier totalise, elle, 26,25 % des suffrages exprimés.En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le report des voix est extrêmement favorable à la socialiste Carole Delga, arrivée deuxième avec 24,4 % des voix. La candidate peut virtuellement compter sur 39,67 % des voix, avec celles d’EELV et du Front de gauche (10,26 %), mais aussi celles du dissident socialiste Philippe Saurel (5 %), contre 31,83 % pour le FN et 18,84 % pour la droite.En Bretagne, la liste du PS et de ses alliés, conduite par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, arrive largement en tête et devance celle de la droite de 11,5 points. Le FN est loin derrière. La gauche devrait aussi pouvoir compter sur les voix écologistes, emmenées par René Louail.En Auvergne-Rhône-Alpes, même si la liste conduite par le candidat de gauche Jean-Jack Queyranne est arrivée en troisième position (23,93 %) au premier tour, derrière Les Républicains (31,73 %) et le FN (25,52 %), une alliance avec EELV et le PCF, dont les listes représentent au total 12,3 % des voix, permettrait au PS de devancer le Front national.En Ile-de-France, la liste de droite conduite par Valérie Pécresse arrive en tête (30,51 %), mais ne dispose que de cinq points d’avance sur celle conduite par le président socialiste de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone (25,19 %), qui peut espérer compter sur les voix d’EELV et du Front du gauche (près de 15 % en tout).Idem en Normandie, où le PS arrive en troisième position (23,52 %) derrière la liste conduite par l’ancien ministre de la défense Hervé Morin (Union de la droite, 27,91 %) et celle menée par le frontiste Nicolas Bay (27,71 %). Le président sortant (PS) de la Haute-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol peut compter sur les ralliements du Front de gauche et d’EELV qui, ensemble, pèsent un peu plus de 13 %. Là où l’issue du scrutin est plus incertaineEn Bourgogne-Franche-Comté, tout dépendra du report des voix Debout la France. Les voix de la gauche seule ne pourront pas battre un FN renforcé par les voix des partisans de Nicolas Dupont-Aignan. Ce dernier a refusé lundi toute fusion et ne donne aucune consigne de vote pour le second tour.En Corse, la liste divers gauche de Paul Giacobbi est arrivée en tête (18,42 %), mais les rivalités à gauche ne lui garantissent pas des reports suffisants. La droite est tout aussi divisée. La question est de savoir si les régionalistes et les indépendantistes vont être en mesure d’unir leurs forces pour s’emparer de l’exécutif.Elections régionales : la carte des résultatsCliquez sur les régions pour accéder aux résultats détaillés du premier tour des élections régionales 2015 ou utilisez le moteur de recherche pour découvrir comment les électeurs ont voté au premier tour des élections régionales 2015 dans votre commune. France Télévisions : Delphine Ernotte nomme Michel Field directeur de l’information • Mis à jour le Alexandre Piquard Michel Field : « Il n’est pas question que France 5 dorme pendant dix ans »Négociations autour de la future chaîne d’info publique Alexandre Piquard Journaliste médias COP21 : Albert de Monaco et Ségolène Royal appellent à « ne pas oublier l’océan » • Mis à jour le Collectif Collectif Pour le dalaï-lama, il faut dialoguer avec l’EI • Mis à jour le « Il faut dialoguer aussi avec l’EI », recommande le chef spirituel tibétain, le dalaï-lama. Interrogé par le quotidien La Stampa, lundi 7 décembre, à Bangalore où il se trouvait pour un colloque sur la paix et l’économie, le Prix Nobel de la paix juge nécessaire ce dialogue, même avec un ennemi aussi acharné que l’organisation Etat islamique (EI).A la question de savoir comment y parvenir, le dalaï-lama répond, tout en critiquant l’idéologie du califat :« Par le dialogue. Il faut écouter, comprendre, avoir de toute façon le respect de l’autre. Il n’y a pas d’autre voie. » « L’islam est une religion de paix, les intolérants nuisent à leur propre foi et à leurs propres frères. »Interrogé sur la Birmanie où la majorité bouddhiste opprime la minorité musulmane des Rohingya, le chef religieux tibétain condamne cette attitude : « Je n’ai pas de contacts avec eux, mais personne ne doit persécuter personne. » Quel aurait été le résultat de régionales à 22 régions et non pas 13 ? • Mis à jour le Pierre Breteau Et si la France avait gardé ses 22 régions métropolitaines, sans les fusionner pour en former 13 nouvelles, quels auraient été les résultats du premier tour des élections régionales du 6 décembre ? Lire : Régionales 2015 : commune par commune, la liste qui est arrivée en tête En analysant les résultats commune par commune, le résultat serait resté favorable, voire aurait été plus favorable encore au Front national, qui se serait placé en tête dans 11 régions sur 22 (contre 6 sur 13 dimanche). En revanche il y a quelques différences notables :Dans la nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées – où le FN est arrivé en tête dimanche –, la position de chaque parti n’aurait pas changé en Languedoc-Roussillon, mais les Midi-Pyrénéens se seraient différenciés de leurs voisins, en plaçant en tête la liste d’union de la gauche.En Normandie : La Haute-Normandie se serait détachée de sa voisine en plaçant en tête le FN. En Basse-Normandie, c’est l’union de la droite qui serait arrivée en tête dimanche dernier. Les deux régions réunies ont placé la droite en tête. #infog_dcdr { margin: 0; padding: 0; width: 100%;}.region { stroke: #fff; cursor: pointer;}.ui-widget-content { border: 2px solid #ccd0d3!important; background: #ffffff!important; color: #222222;}.ui-tooltip { border-radius: 4px; padding: 8px; position: absolute; z-index: 9999; max-width: 350px; -webkit-box-shadow: none!important; box-shadow: none!important;}.montooltip p:before { color: #a2a9ae; content: '› '; font-family: arial; display: inline-block; font-size: inherit; left: 0; position: relative; width: 9px; font-weight: normal;} #legende { padding: 8px; } div{ float:left; clear:left; width:100%; border-bottom: 1px solid #ccc; padding: 2px 0; } .souslegende ul{ margin:0; } .premier li{ border-top-width:0!important; }li.key { border-top-width: 15px; border-top-style: solid; border-top-color:transparent; font-size: .75em; width: calc(1*(100% - 250px)/4); padding-left: 0; padding-right: 0; float:left; list-style:none!important; text-indent: -7px;} .region:hover{ fill-opacity:1!important; }li.first{ width:230px; padding-right:5px; float:left; list-style:none!important;}li.key:last-child{ width:20px!important; } line { stroke: #000; }Listes en tête10 %20 %30 %40 %50 %› Union de la gauche (dans 3 régions)› FN (dans 13 régions)› Divers gauche (dans 1 région)› Union de la droite (dans 5 régions) ▄▓▄ ▄▓▓█ ▄▄▄▓▓▓▓▄╦ ▄▓▄ ▄▓▄▄ ▓▓▓▓▄,,▄▄▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓╕ ╓▄▓▓▓▓▓▓▓▄ ,▄▓▓▓▓▓▓▓▓▄╦ ╒▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄▄▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄ ▄▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄▄▄▄▄▓▓▌ ╫▓ ╙▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▀Γ ▀█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▀ ▀█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▀Γ █▓▄ Γ▀▀▀▀▀ΓΓ , █▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ Σ▓▄,╙█▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▀█▓▄,Γ▀█▓▓▓▓▓▓▓▓█ ▐▓ ▐▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ╙▓Q ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▀█▌ ▓▓▓▓▓▓Γ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▄▓▓▓▓▓▓▓ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ⌐ ▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓ ╟▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▐▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓µ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ]▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ]▓ ╟▓▓▓▓▓▓▓█ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▐▀ ▓▓▓▓▓█▀ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ╓▓▓▓█Γ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ █▀ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▄▄▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄╦ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ ,▄▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄▄▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▌ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▄,,▄▓╕ ╓▄▓▓▓▓▓▓██████▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▀ ▓▌ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▀ ▓▓ █▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓█▀ ▄▓▓██▀Γ ≈4▄▄, ▀▓▓▓▓▓█▀Γ ▓▌ ▓▓▓▓▓█▀Γ ▓▌ ▀█▓▓▓▓▓▓█▀Γ ╙▓█Γ █▓▄ ██▀ ▓▌ ██▀Γ ▀█▄╦ ▀██▀ ╙▀ ▀` ▀▀ // ivre de variables virgulevar resultats={ "42": { "region":"Alsace", "liste":"LFN", "pourcentage":32.28999053}, "72": { "region":"Aquitaine", "liste":"LUG", "pourcentage":32.80945687}, "83": { "region":"Auvergne", "liste":"LUD", "pourcentage":37.4679973}, "25": { "region":"Basse-Normandie", "liste":"LUD", "pourcentage":30.14212936}, "26": { "region":"Bourgogne", "liste":"LFN", "pourcentage":30.38008126}, "53": { "region":"Bretagne", "liste":"LUG", "pourcentage":34.92}, "24": { "region":"Centre", "liste":"LFN", "pourcentage":30.49}, "21": { "region":"Champagne-Ardenne", "liste":"LFN", "pourcentage":39.01305113}, "94": { "region":"Corse", "liste":"LDVG", "pourcentage":18.42}, "43": { "region":"Franche-Comté", "liste":"LFN", "pourcentage":32.94119068}, "1": { "region":"Guadeloupe", "liste":"LUG", "pourcentage":43.55}, "3": { "region":"Guyane", "liste":"LUG", "pourcentage":42.35}, "23": { "region":"Haute-Normandie", "liste":"LFN", "pourcentage":29.84102705}, "11": { "region":"Île-de-France", "liste":"LUD", "pourcentage":30.51}, "4": { "region":"La Réunion", "liste":"LUD", "pourcentage":40.36}, "91": { "region":"Languedoc-Roussillon", "liste":"LFN", "pourcentage":37.91323452}, "74": { "region":"Limousin", "liste":"LUG", "pourcentage":29.20036367}, "41": { "region":"Lorraine", "liste":"LFN", "pourcentage":37.48472361}, "2": { "region":"Martinique", "liste":"LUG", "pourcentage":38.96}, "73": { "region":"Midi-Pyrénées", "liste":"LUG", "pourcentage":29.31990014}, "31": { "region":"Nord-Pas-de-Calais", "liste":"LFN", "pourcentage":39.92504231}, "52": { "region":"Pays de la Loire", "liste":"LUD", "pourcentage":33.49}, "22": { "region":"Picardie", "liste":"LFN", "pourcentage":42.15418063}, "54": { "region":"Poitou-Charentes", "liste":"LUD", "pourcentage":28.40802297}, "93": { "region":"Provence-Alpes-Côte d'Azur", "liste":"LFN", "pourcentage":40.55}, "82": { "region":"Rhône-Alpes", "liste":"LUD", "pourcentage":30.31910561}} var nuances = { "undefined": { "nom_long": "Liste du Parti communiste français", "coul": "#ccc", "nom_xcourt": "PCF", "nom_court": "Parti communiste français" }, "LCOM": { "nom_long": "Liste du Parti communiste français", "coul": "#d40000", "nom_xcourt": "PCF", "nom_court": "Parti communiste français" }, "LDIV": { "nom_long": "Liste Divers", "coul": "#9ea5af", "nom_xcourt": "Divers", "nom_cou rt": "Divers" }, "LDLF": { "nom_long": "Liste Debout la France", "coul": "#2e91db", 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Dans la configuration actuelle (Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes), c’est la gauche qui est en tête. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Donald Trump, l’art de la provocation pour tenir à distance ses rivaux • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Donald Trump a toujours fonctionné à l’instinct. Pour ses affaires immobilières par le passé comme aujourd’hui pour sa campagne à l’investiture républicaine en vue de la présidentielle de 2016. Moquant en permanence ses adversaires dont les discours sont selon lui formatés par des équipes de consultants, le magnat de l’immobilier a d’ailleurs rompu avec son conseiller politique, Roger Stone, en août, après un accrochage avec une journaliste vedette de la chaîne conservatrice Fox News, Megyn Kelly.Nombreux étaient ceux qui pensaient alors que s’attaquer à une journaliste réputée allait précipiter la chute du milliardaire dans les intentions de vote. Il n’en a rien été, malgré un bref « trou d’air ».Un mois plus tôt, des propos désobligeants tenus à l’encontre du sénateur John McCain, héros de la guerre du Vietnam et critiqué par M. Trump pour avoir été fait prisonnier, avaient déjà montré que les polémiques servaient le candidat républicain. ){ ); Transgressif, Donald Trump demeure en tête des sondagesDiscours musclé visant l’immigration illégaleSa poussée dans les sondages nationaux compilés par le site RealClearPolitics a reposé dans un premier temps, en juillet et en août, sur un discours musclé visant l’immigration illégale.Expulsion de 11 millions de clandestins, construction d’un « mur » sur la frontière avec le Mexique qu’il se fait fort de faire financer par les autorités mexicaines : les propositions de M. Trump sont critiquées, débattues, lui assurant une couverture médiatique sans comparaison avec celle de ses rivaux républicains. Les premiers débats organisés le 6 août et le 16 septembre enregistrent des records d’audience, dont le magnat de l’immobilier s’attribue à juste titre la paternité.C’est à partir de la deuxième moitié du mois de septembre que M. Trump commence à imposer un nouveau thème, la relation des Etats-Unis avec l’islam.Il est tout d’abord critiqué pour n’avoir pas corrigé un de ses supporteurs, qui affirme le 17 septembre que le président Barack Obama, de confession protestante, est musulman.Le 30 septembre, il assure contre toute évidence que l’administration américaine veut accueillir plus de 200 000 réfugiés syriens (10 000 en vérité), qu’il promet de chasser compte tenu du risque d’infiltration parmi eux de djihadistes liés à l’organisation Etat islamique (EI).Coïncidant avec la présentation d’un programme fiscal qui ne suscite pas le même engouement que le thème de l’immigration, cette évocation de l’islam n’empêche pas dans un premier temps un effritement des intentions de vote au profit de M. Trump et une stagnation à un niveau cependant élevé pendant le mois d’octobre. Elle trouve en revanche un nouvel écho après les attentats de Paris, le 13 novembre. Le magnat de l’immobilier évoque alors des mesures telles que la fermeture de mosquées ou le fichage des musulmans.Vivement critiquées par les démocrates mais aussi par certains rivaux républicains, ces mesures alimentent une nouvelle poussée dans les sondages. L’absence d’expérience du milliardaire dans un contexte de dramatisation de la lutte contre l’EI est manifestement compensée par la popularité de formules à l’emporte-pièce. L’attentat de San Bernardino, le 2 décembre, est accompagné par une nouvelle progression, selon RealClearPolitics, qui permet à M. Trump de renouer avec les sommets enregistrés début septembre.En proposant le blocage total de l’entrée de musulmans aux Etats-Unis jusqu’à nouvel ordre (une proposition extrême impossible à mettre en place), M. Trump s’installe une nouvelle fois au cœur des débats, jouant de la dégradation de l’image de la religion musulmane dans la société américaine.L’homme d’affaires peut se féliciter d’un autre chiffre que celui de ses intentions de vote, qui mesurent cependant plus une popularité que de véritables stocks de bulletins de vote. Selon le Washington Post, il n’a déboursé jusqu’à présent que 217 000 dollars en dépenses de publicité, au lieu de 28,9 millions pour Jeb Bush, qui stagne avec seulement 5 % des intentions de vote. Cinq fois moins que le milliardaire. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Elections régionales : les femmes, de plus en plus sensibles aux arguments du FN • Mis à jour le Mathilde Damgé Comment votent les femmes ? Si celles-ci ont longtemps été considérées comme plus à droite que les hommes (entre 10 et 13 points de moins à gauche de 1946 à 1973, puis de 5 à 9 points jusqu’en 1981), elles ont en revanche aussi été longtemps moins sensibles aux arguments de l’extrême droite jusqu’à cette élection.En 1993, les écarts constatés par Janine Mossuz-Lavau dans son ouvrage Le Vote des femmes en France montraient un vote féminin moindre pour le FN : 10 % contre 15 % pour les hommes. Lire : Comment votent les femmes ? En 2012, selon une étude de l’institut de sondage CSA, le vote féminin n’est plus différent du vote moyen, il est même supérieur : 18 % pour Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle, contre 17,9 % pour l’ensemble.Une progression du vote frontiste chez les femmesAu niveau local, l’augmentation du crédit que le parti frontiste gagne chez les femmes est impressionnante : aux dernières régionales, en 2010, les femmes n’auraient voté pour le FN qu’à 10 % (contre 13 % pour les hommes), selon les 2 000 personnes interrogées entre les deux tours par CSA.Cinq ans plus tard, les chiffres sont multipliés par 2 pour les élections départementales. En mars dernier, au second tour, les femmes déclaraient à Opinion Way à 20 % avoir donné leur voix au FN, contre 23 % chez les hommes.Quelques mois plus tard, elles sont cette fois 28 % à déclarer à Opinion Way, qui se base sur un échantillon de 8 000 personnes interrogées le jour du premier tour (dimanche 6 décembre), vouloir voter pour le FN dans les régions. Un chiffre qui pourrait être encore plus important si un sondage était réalisé dans l’entre-deux tours car le choix est moindre. Elections régionales : le FN en tête des intentions de vote au premier tour dans 6 régions Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data En Afghanistan, les talibans attaquent l’aéroport de Kandahar • Mis à jour le Afghanistan : les talibans à l’heure de la revanche Le budget 2016 adopté par le Sénat, le budget rectificatif 2015 voté par les députés • Mis à jour le Deux chambres et deux adoptions de budget, mardi 8 décembre : le Sénat, à majorité de droite, a adopté le budget 2016 ; l’Assemblée nationale a quant à elle adopté, en première lecture, le budget rectificatif 2015.Le Sénat adopte le budget 2016 après de profondes modifications La chambre haute a adopté le budget 2016 par 182 voix contre 157, après l’avoir profondément modifié contre l’avis du gouvernement. Le texte doit à présent faire l’objet d’une commission mixte paritaire, 7 députés et 7 sénateurs, chargée de trouver une version commune aux deux chambres. En cas d’échec, probable, c’est l’Assemblée nationale, où la gauche est majoritaire, qui aura le dernier mot.« Pour que la croissance redémarre maintenant, pour que le déficit baisse comme la dette, il faut accélérer les réformes », a plaidé le rapporteur général Albéric de Montgolfier (Les Républicains) avant d’énumérer les changements apportés par sa majorité : allégement des prélèvements obligatoires de 1,75 milliard d’euros ; réduction de l’impôt sur le revenu pour 5 millions de contribuables ; prolongation du suramortissement Macron pour les entreprises ; suppression de diverses taxes pour les agriculteurs.« Le collectif budgétaire voté par l’Assemblée nationale reprend nombre de nos propositions, a-t-il ajouté en citant les investissements des collectivités territoriales dans le haut débit ou la fiscalité énergétique. Preuve que le Sénat a souvent raison et que le gouvernement est forcé de le reconnaître. »Mais pour le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, les mesures proposées par le Sénat entraînent une dégradation des comptes de 4 milliards dans la partie recettes du budget, et une amélioration de 4 milliards dans la partie dépenses.Dans cette partie, « vous voulez supprimer des postes de fonctionnaires », a-t-il lancé. « Mais lesquels voulez-vous supprimer ? Des postes de policiers, de militaires, de personnel soignant, d’enseignants ? Dites-le, a-t-il lancé à l’adresse de la droite. Comme l’an passé, la majorité sénatoriale brouille les pistes de ce qui serait son budget alternatif. »Les députés adoptent, en première lecture, le budget rectificatif 2015 Budget : des ajustements de fin d’année d’une ampleur inédite Affaire de la FIFA : Michel Platini espère avoir été « bien entendu » • Mis à jour le Affaire Platini : comment fonctionne le Tribunal arbitral du sport ?FIFA : Platini saura d’ici à vendredi s’il est toujours suspendu La « pire sécheresse depuis 50 ans » en Ethiopie • Dans la région de Geladid, au sud-ouest de l'Ethiopie. après trois années de sécheresse.Crédits : JOEL ROBINE / AFPLes chiffres ne cessent d’augmenter. Il y a deux mois, 8,2 millions d’Ethiopiens avaient besoin d’une aide alimentaire d’urgence. Ils seront plus de 10 millions début 2016 d’après le gouvernement éthiopien, soit près de 10 % de la population de la deuxième puissance démographique du continent.L’Ethiopie connaît une sécheresse sans précédent en raison du phénomène météorologique El Nino, ravivant le spectre de la famine de 1984. Il s’agit de « la pire sécheresse depuis cinquante ans », a déclaré John Graham, le directeur de Save The Children à Addis Abeba, dans un communiqué publié lundi 7 décembre. Selon l’ONG britannique, environ 5,75 millions d’enfants seront touchés. Parmi eux, environ 400 000 seront en risque de sévère malnutrition en 2016.Le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Unocha) prévoit, quant à lui, une aide alimentaire nécessaire pour 15 millions de personnes au début de l’année 2016.Le changement climatique va faire exploser l’extrême pauvreté« Agir avant qu’il ne soit trop tard »Dans son communiqué, Save The Children exhorte la communauté internationale à « tenir compte des avertissements précoces de crise alimentaire imminente ». L’ONG demande aux dirigeants du monde entier réunis à Paris à l’occasion de la conférence sur le climat de « profiter de l’occasion pour ouvrir les yeux et agir avant qu’il ne soit trop tard ».« La crise alimentaire en Ethiopie doit être une priorité pour la communauté internationale », a déclaré au « Monde Afrique » Mitiku Kassa, secrétaire du comité gouvernemental de prévention et de préparation aux désastres, rappelant que l’Ethiopie réclame 596,4 millions de dollars (environ 550 millions d’euros) aux donateurs étrangers. File d'attente devant un centre de soin de Médecins sans frontières dans la ville d'Ajii Shalla en septembre 2008 dans le cadre d'un épisode de sécheresse et de famine. Huit millions de personnes ont eu besoin d'une aide alimentaire urgente.Crédits : ROBERTO SCHMIDT / AFPJusqu’à présent, les autorités ont reçu 163 millions de dollars (environ 150 millions d’euros) de promesses de dons qu’elles recevront début 2016. « Ce n’est pas suffisant, c’est moins d’un tiers de la somme dont nous avons besoin. Nous attendons beaucoup plus de la part de nos partenaires », poursuit Mitiku Kassa.Plus d’un milliard de dollars pour répondre à l’urgenceD’après Save The Children, il faudrait 1,4 milliard de dollars (environ 1,29 milliard d’euros) pour répondre à l’urgence de cette crise alimentaire. L’Ethiopie a déjà puisé 200 millions de dollars (environ 184 millions d’euros) dans son budget et a commencé à distribuer l’aide alimentaire d’urgence dans certaines régions touchées de plein fouet par la sécheresse.Un tronçon de la ligne ferroviaire reliant Addis Abeba à Djibouti a été mis en service plus tôt que prévu afin de distribuer plus de 3 000 tonnes de céréales dans les zones les plus affectées. Début décembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déployé une mission sanitaire d’urgence. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a mis en place des programmes alimentaires dans plus de 900 écoles des régions sévèrement touchées. Mais les problèmes de transports et d’approvisionnement de marchandises sont encore des obstacles, d’après le vice-premier ministre Demeke Mekonnen qui s’est exprimé lundi 7 décembre lors d’une conférence de presse à Addis Abeba.« Nos systèmes d’alerte et de réponse précoces se sont améliorés depuis 1984. La situation est sous contrôle », veut croire M. Kassa, précisant qu’aucun décès n’est pour l’instant à déplorer. Le gouvernement a déclaré que la croissance à deux chiffres ne pâtira pas de la sécheresse, même si l’économie éthiopienne repose très largement sur l’agriculture.Elections régionales : dans le Grand Est, le socialiste Masseret a resisté à la pression de ses colistiers • Mis à jour le Dans le Grand Est, les rebelles au front républicain font de la résistance« Personne ne peut comprendre qu’on puisse favoriser la victoire de Philippot » Jean-Pierre Masseret, le marathonien de la politiqueElections régionales : la carte des résultatsCliquez sur les régions pour accéder aux résultats détaillés du premier tour des élections régionales 2015 ou utilisez le moteur de recherche pour découvrir comment les électeurs ont voté au premier tour des élections régionales 2015 dans votre commune. Elections régionales : pourquoi les abstentionnistes n’auraient rien changé au résultat • Mis à jour le Samuel Laurent Près de la moitié des Français en âge de voter ont choisi de ne pas le faire dimanche 6 décembre : 49,91 % se sont abstenus. Les abstentionnistes représentent à peine 77 199 personnes de moins que les 22,018 millions de personnes qui se sont déplacées pour voter.Après que le Front national a réalisé des scores très élevés au premier tour, c’est vers eux que les regards se sont tournés. Culpabilisés, accusés de « faire le jeu du FN », ils sont aussi ceux que courtisent les différentes formations politiques pour engranger de nouvelles voix au second tour.Les abstentionnistes ne voteraient pas différemment des votantsDe manière plus générale, les abstentionnistes sont l’objet de nombre d’idées reçues, et le véhicule des espoirs des uns et des autres, qui se convainquent qu’ils auraient pu changer la face du scrutin. Or ce n’est pas du tout démontré. L’institut Ifop avait réalisé un sondage, au lendemain des européennes 2014, à partir d’un échantillon de 1 638 abstentionnistes à qui on demandait ce qu’ils voteraient s’ils y étaient obligés.24 % disaient qu’ils auraient alors voté pour le FN,22 % d’entre eux répondaient l’UMP,14 % le PS (et le PRG).Or les résultats électoraux des européennes donnaient :le FN à 24,8 %,l’UMP à 20,8 %,le PS et alliés à 13,98 %. #container_14495722152{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14495722152{ height:500px; } #container_14495722152 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14495722152 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14495722152 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14495722152 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Vote réel et vote hypothétique des abstentionnistes aux Europénnes 2014Selon une étude Ifop réalisée à partir d'un échantillon de 1 600 abstentionnistes. //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14495722152", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["FDG","PS/PRG","EELV","UDI/MoDem","UMP","FN"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Vote réel", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 6.33 ], [ "", 13.98 ], [ "", 8.95 ], [ "", 9.94 ], [ "", 20.8 ], [ "", 24.86 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Vote supposé abstentionnistes", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 7.5 ], [ "", 14 ], [ "", 11 ], [ "", 10 ], [ "", 22 ], [ "", 24 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); En clair, le vote qu’auraient choisi les abstentionnistes est, à quelques points près, similaire au vote des « votants » sur ce scrutin,.Une autre étude du même institut, en 2011, montrait les mêmes résultats, concluant que « les abstentionnistes ne se distinguent pas réellement du reste de la population », même si on trouve un « profil sociodémographique des abstentionnistes assez marqué : l’abstention est principalement le fait des jeunes générations, alors que les Français plus âgés continuent à voter par civisme ».Il faut cependant distinguer l’abstention d’avant-premier tour de celle qui a cours au second. En effet, l’entre-deux-tours est une période durant laquelle les partis en lice cherchent à mobiliser leurs électorats, et on peut donc observer un différentiel d’abstention selon la tendance partisane. Ainsi, la perspective d’une bascule FN de sa région peut motiver des abstentionnistes, quand à l’inverse le FN aura plus de mal à trouver des réserves de voix.Elections régionales : la carte des résultatsCliquez sur les régions pour accéder aux résultats détaillés du premier tour des élections régionales 2015 ou utilisez le moteur de recherche pour découvrir comment les électeurs ont voté au premier tour des élections régionales 2015 dans votre commune. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Propos sur la « race blanche » : pas de suites judiciaires contre Nadine Morano • Mis à jour le Le parquet de Paris a classé sans suite le signalement de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) sur les propos tenus à la télévision par Nadine Morano, où elle affirmait que la France est un « pays de race blanche ».« Justice m’est rendue », s’est félicitée l’élue du parti Les Républicains, qui avait perdu son investiture pour les régionales en Meurthe-et-Moselle à cause de l’indignation suscitée par ses propos. « Avec le résultat et les conséquences que l’on connaît désormais », assure-t-elle, une allusion au score décevant de la droite, arrivée 10 points derrière le Front national (FN) dans le Grand Est, qui compte 10 départements.« Aucune incitation au rejet d’un groupe de personnes déterminé »La Licra a diffusé le 4 décembre des extraits du courrier du parquet de Paris lui annonçant le classement sans suite, une décision confirmée par une source judiciaire.#RaceBlanche Le parquet a classé sans suite le signalement relatif aux propos de Nadine #Morano https://t.co/m4ZMJBPfuZ— _LICRA_ (@LICRA)Les « races », Morano et De Gaulle : pour clore la polémique Etats-Unis : Donald Trump enfonce le clou contre les musulmans • Mis à jour le Sur Fox News, il a précisé sa pensée : s’il est élu, les membres de l’armée américaine de confession musulmane seront autorisés à rentrer aux Etats-Unis, mais il faudra les surveiller. L’interdiction d’entrée concernera les immigrés, mais aussi les visiteurs et les touristes musulmans, d’après ses explications.C’est « un déséquilibré »Comme c’est le cas depuis qu’il s’est lancé dans la course à l’investiture républicaine, Donald Trump a provoqué la colère et l’incompréhension chez ses adversaires, dans les médias et dans son propre camp. Parmi ses concurrents, Jeb Bush a critiqué « un déséquilibré. Ces propositions “politiques” ne sont pas sérieuses ». « C’est condamnable, c’est un préjugé, et cela nous divise. Donald Trump ne comprend rien. Cela affaiblit notre sécurité », a ajouté la favorite démocrate, Hillary Clinton.Selon Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, Donald Trump « cherche à exploiter une part d’ombre (…) et à jouer avec les peurs des gens » pour relancer sa campagne. Même l’ancien vice-président Dick Cheney a jugé que l’idée allait « à l’encontre de tout ce que nous défendons et de tout ce en quoi nous croyons ».Outre-Atlantique, le premier ministre britannique David Cameron dénoncé des propos qu’il juge « clivants, inutiles et tout bonnement mauvais ».Interrogés par le Washington Post, des constitutionnalistes ont affirmé qu’une telle proposition ne pourrait jamais être mise en pratique car elle va notamment à l’encontre de traités internationaux signés par les Etats-Unis.Mais comme c’est le cas depuis qu’il s’est lancé dans la course à l’investiture républicaine, Donald Trump provoque… et reste en tête des sondages d’intention de vote. D’ailleurs, cette nouvelle proposition a été accueillie par des applaudissements lorsque le candidat l’a dévoilée durant un meeting en Caroline du Sud, lundi. Ces Américains qui s’enflamment pour Donald Trump COP21 : le climat du point de vue des femmes Martine Valo COP21 : compte à rebours pour un accordLe prochain génocide sera écologiqueCette funeste conférence climatique ne changera rienLes femmes, oubliées des crises humanitairesEn Colombie, le combat des Indiens Wayuu contre la mine de charbon géantePour la plupart, leurs témoignages mêlent étroitement atteintes envers l’environnement et racisme ancestral à leur égard. Et toutes ont rappelé des prophéties anciennes. « Rien de ce qui arrive ne nous surprend : cela fait cinq cents ans que nous disons qu’il faut respecter la terre, pas seulement pour nous sauver nous, martèle Casey Camp-Horinek, porte-parole des Ponca, qui vivent dans l’Etat américain de l’Oklahoma. Nos peuples seront les premiers à disparaître, mais tous les êtres humains seront touchés aussi. Si nous ne réagissons pas, nous allons tous nous éteindre ». Et toutes ces représentantes des populations autochtones ont conclu les unes après les autres que la COP de Paris manquait de la spiritualité nécessaire pour parvenir à « changer le système plutôt que le climat ». Martine Valo journaliste Planète La Cour de cassation rejette la requête du FN contre les juges • Mis à jour le Simon Piel et Olivier Faye Selon les informations du Monde, la chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté, le 24 novembre, la requête en suspicion légitime déposée début octobre par le Front national visant à dessaisir la juridiction chargée de l’enquête sur son financement. Elle a considéré qu’il « n’existe pas en l’espèce de motifs de renvoi pour cause de suspicion légitime ».Dans sa requête, le parti frontiste expliquait que « l’impartialité » de la juridiction d’instruction du tribunal de grande instance de Paris, saisie de l’enquête, n’était pas garantie. Il dénonçait pêle-mêle le rôle du parquet, de la presse ou les questions des juges.Les juges reprochent notamment à la société Riwal d’avoir consenti au FN ainsi qu’à Jeanne, le microparti de la présidente du Front national, des « dons déguisés » par le biais d’achats de matériels, de prêts dépréciés sans justification, de mise à disposition de locaux et de salariés ou d’emplois présumés fictifs.Riwal a par ailleurs fourni des kits de campagne aux candidats frontistes aux élections législatives de 2012 qui auraient été surfacturés. Pour les magistrats, le but du système était d’obtenir le remboursement par l’Etat de dépenses de campagne artificiellement surévaluées. Lire nos explications : Comprendre l'affaire qui menace Marine Le Pen et le FN Elections régionales : ce qu’il faut retenir d’un premier tour dominé par le FN Olivier Faye Simon Piel Journaliste au Monde Six enfants afghans meurent noyés au large de la Turquie • Mis à jour le Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos Affaire Platini : comment fonctionne le Tribunal arbitral du sport ? • Mis à jour le Michel Platini sera entendu par la Commission d’éthique de la FIFASes origines C’est l’ancien président omnipotent du Comité international olympique (CIO), Juan Antonio Samaranch, qui a le premier émis l’idée d’une juridiction sportive, en 1981. Reconnu par le CIO en 1983 et entré en vigueur le 30 juin 1984, le TAS a vu ses prérogatives s’élargir grâce aux accords de Paris, signés en 1994.Surtout, son lien originel avec le CIO a été rompu ; élément indispensable pour tenter de donner au TAS une véritable indépendance par rapport aux organisations sportives. Il est intéressant de noter que l’instance suprême du football mondial a très longtemps été réfractaire au TAS, qu’elle n’a reconnu qu’en 2002.Sa fonctionComme son nom l’indique, le Tribunal arbitral du sport n’intervient que dans des litiges juridiques qui ont trait au sport, de manière directe ou indirecte. Il peut s’agir d’un différend commercial, par exemple entre deux clubs sur le montant d’un transfert. Les litiges disciplinaires, que cela soit en matière de dopage ou de toutes éventuelles sanctions sportives, sont également examinables devant le TAS. Il existe quatre formes de procédures : l’arbitrage ordinaire, l’arbitrage d’appel, la consultative et la médiation.La procédure dans le cas Platini La FIFA accepte dans ses statuts de se soumettre à l’autorité arbitrale du TAS. Les chambres sont composées d’un ou de trois arbitres. Chaque partie choisit un des arbitres sur la liste du TAS, tandis que le troisième est choisi par les deux autres ou par le président de la chambre arbitrale d’appel dans le cas de la procédure d’arbitrage d’appel. Les parties sont également libres de choisir quel droit va s’appliquer ; en l’absence d’accord, c’est le droit suisse qui s’applique.Une procédure ordinaire dure entre six et douze mois. En appel, une sentence doit être rendue dans les trois mois. Dans l’affaire Platini-FIFA, il s’agit d’une requête en urgence et le TAS peut donc à très brève échéance ordonner des mesures provisoires ou suspendre l’exécution d’une décision (la suspension provisoire dans ce cas-là). Récemment, le pilote italien Valentino Rossi avait saisi le TAS pour demander en urgence le sursis à exécution d’une décision des commissaires de la Fédération internationale de motocyclisme. Rossi avait pris 3 points de pénalité et devait partir de la dernière position sur la grille du Grand Prix de Valence. Le TAS a rejeté son recours.Portée d’une décision du TASComme les jugements des tribunaux ordinaires, les sentences arbitrales du TAS s’appliquent aux deux parties de manière définitive et obligatoire. Elles peuvent se faire respecter conformément à la Convention de New York, signée en 1958, et qui régit la reconnaissance et l’exécution des sentences arbitrales étrangères.Il existe des cas très limités de recours devant le Tribunal fédéral suisse, notamment pour une sentence qui serait incompatible avec l’ordre public ou lors de violations des règles élémentaires de procédure.Quelques exemples de jurisprudence au TAS En novembre 2009, le TAS a confirmé la première suspension en matière de dopage à partir de l’examen d’un passeport sanguin dans le cas de la patineuse de vitesse allemande Claudia Pechstein. Tenace, cette dernière, qui a toujours nié le dopage, a cependant obtenu en janvier une victoire juridique devant le tribunal de Munich, qui lui permet d’intenter une poursuite en dommages contre l’ISU, la Fédération internationale de patinage. Ce jugement, qui vient à l’encontre de celui rendu par le Tribunal arbitral du sport, constitue une brèche que d’autres athlètes pourraient utiliser pour contester devant des juridictions civiles des décisions du TAS.Le TAS est également à l’origine de l’affiliation de Gibraltar à l’UEFA, qui a pourtant tout fait pour s’y opposer. Pour donner droit à la demande de Gibraltar, le TAS a estimé que le refus de l’UEFA, de par sa situation « monopolistique » dans l’organisation des compétitions, s’apparentait à un « boycott ». Et n’a pas oublié de souligner que certains de ses membres, comme l’Ecosse ou le pays de Galles, ne représentent pas un Etat indépendant. Après un nouveau refus de l’UEFA en 2007, Gibraltar a obtenu encore gain de cause en août 2011 auprès du TAS. Le 1er octobre 2012, l’UEFA validait sans enthousiasme son admission comme membre provisoire. Elections régionales 2015 : au deuxième tour, 2 duels, 10 triangulaires, 1 quadrangulaire • Mis à jour le Quatre jours avant le second tour des élections régionales, quarante-six listes ont été enregistrées par le ministère de l’intérieur en métropole et outremer. Les candidats avaient jusqu’à mardi soir 18 heures pour déposer leur liste remaniée ou non.Deux duels entre la droite et le FNLe Parti socialiste a décidé de retirer ses listes dans les régions où ses candidats n’étaient pas en mesure de battre le Front national pour lui « faire barrage ». Les Républicains (LR) ont quant à eux décidé de suivre la ligne du « ni-ni » (ni fusion avec le PS, ni retrait face au FN), bien que cette stratégie soit contestée en interne.En Nord-Pas-de-Calais-Picardie, la présidente du FN, Marine Le Pen, sera opposée à Xavier Bertrand (LR-UDI-MoDem). Au premier tour, avec 40,64 %, Mme Le Pen a devancé de 15 points Xavier Bertrand. Mais le candidat socialiste Pierre de Saintignon s’est retiré à son profit. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marion Maréchal-Le Pen (FN) sera face à Christian Estrosi (Les Républicains), soutenu par la gauche après son retrait. Les partis de gauche ont totalisé 29,3 % des voix au premier tour, quand Marion Maréchal-Le Pen obtenait 40,55 % et Christian Estrosi 26,48 % des voix. Des triangulaires dans dix régionsSur le reste du territoire métropolitain, à l’exception de la Corse, des triangulaires verront s’affronter les candidats de la droite et du centre, la gauche et le FN.En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, la tête de liste socialiste, Jean-Pierre Masseret (16,11 %), a maintenu sa liste malgré la consigne de retrait et les pressions exercées par des cadres de son parti. Sa liste fera face à celle du frontiste Florian Philippot (36,06 %) et à la liste de droite menée par Philippe Richert (25,83 %).En Ile-de-France, Claude Bartolone, à la tête d’une liste unique de gauche issue de la fusion de la liste EELV d’Emmanuelle Cosse (8,03 %), de la liste Front de gauche de Pierre Laurent (6,63 %) et de la sienne (25,19 %), fera face à la candidate de droite, Valérie Pécresse (arrivée en tête avec 30,51 % des voix), et au candidat du Front national, Wallerand de Saint-Just (18,41 %). Dans les Pays de la Loire, les candidats du PS et d’EELV ont annoncé la fusion de leurs listes. Christophe Clergeau, à la tête de cette liste d’union, affrontera la liste de la droite et du centre, menée par Bruno Retailleau (33,49 %), et celle du FN, menée par Pascal Gannat (21,35 %). Le PS et ses alliés avaient obtenu 25,75 % des suffrages au premier tour, et EELV 7,82 %. En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Carole Delga (PS-PRG) et Gérard Onesta (EELV-FDG) ont trouvé un accord de fusion. Carole Delga est arrivée deuxième avec 24,4 % des voix, la liste EELV et du Front de gauche a obtenu 10,26 % et celle du dissident socialiste Philippe Saurel 5 %, contre 31,83 % pour le FN et 18,84 % pour la droite. Le candidat des Républicains, Dominique Reynié, arrivé en troisième position avec 18,84 % des voix, a décidé de se maintenir. En Normandie, l’ancien ministre de la défense Hervé Morin (union de la droite, 27,91 %) et le frontiste Nicolas Bay (27,71 %) seront face à la liste d’union menée par Nicolas Mayer-Rossignol (23,52 %). Les têtes de listes PS, EELV (6,14 %) et Front de gauche (7,04 %) ont annoncé leur fusion. En Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, le président socialiste sortant, Alain Rousset, arrivé en tête du premier tour avec 30,39 % des voix, a trouvé un accord de fusion avec la liste EELV (6,5 %). Cette liste sera opposée à la liste de droite de Virginie Calmels (27,19 %) et à la liste FN de Jacques Colombier (23,23 %). En Auvergne-Rhône-Alpes, la liste conduite par le candidat socialiste Jean-Jack Queyranne est arrivée en troisième position (23,93 %), derrière Les Républicains menés par Laurent Wauquiez (31,73 %) et la liste FN de Christophe Boudot (25,52 %). L’accord de fusion trouvé avec EELV-PG et le PCF, dont les listes représentent au total 12,3 % des voix, pourrait permettre au PS de l’emporter. En Centre-Val de Loire, le PS est arrivé troisième avec 24,31 % des voix, mais le total des voix de gauche est de 37,2 %, alors que le FN a obtenu 30,49 % des suffrages au premier tour. La liste de droite conduite par Philippe Vigier a totalisé 26,25 % des suffrages exprimés. L’accord de fusion trouvé entre la liste PS et la liste EELV et le soutien apporté par le Front de gauche (4,69 %) donnent une bonne chance à la gauche de l’emporter. En Bretagne, la liste du ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian (PS), arrivée largement en tête avec près de 35 % des voix, fera face au second tour à Marc Le Fur (Les Républicains), qui a obtenu 23,46 % des voix, et Gilles Pennelle (FN ; 18,17 %). Dans cette région, il n’y aura pas de fusion entre les listes PS et celle d’EELV (6,7 %). En Bourgogne-Franche-Comté, la tête de liste PS, Marie-Guite Dufay (22,99 %), sera opposée à Sophie Montel (FN), arrivée en tête (31,48 % des voix), et François Sauvadet (UDI-Les Républicains ; 24 %). Mme Dufay n’a pas pu bénéficier de fusion avec les autres listes de gauche, le Front de gauche ayant obtenu moins de 5 % (4,62 %), tout comme EELV (3,91 %). Ces deux listes appellent cependant à voter pour la liste PS. Une quadrangulaire en CorseEn Corse, une quadrangulaire verra s’affronter le frontiste Christophe Canioni, le nationaliste Gilles Simeoni, maire de Bastia, le président sortant du Conseil exécutif, Paul Giacobbi (DVG), et le candidat de la droite réunie, José Rossi. La liste divers gauche de Paul Giacobbi, arrivée en tête (18,42 %), a fusionné avec la liste Front de gauche de Dominique Bucchini (5,56 %). Face à eux, les deux listes nationalistes menées par Gilles Simeoni (17,62 %) et Jean-Guy Talamoni (7,72 %) ont annoncé leur fusion, de même que les deux listes de droite menées par José Rossi (Les Républicains, 13,17 %) et celle de Camille de Rocca Serra (Rassembler pour la Corse, 12,70 %). Des duels en outre-merOutre-mer, le duel sera une constante. A La Réunion, le président sortant Didier Robert (Les Républicains - union de la droite) affrontera Huguette Bello (ex-PCR, union de la gauche dont une partie du PS local). En Guadeloupe, un duel très serré opposera le sortant Victorin Lurel (PS) au DVG Ary Chalus. En Martinique, le président du conseil régional Serge Letchimy (PPM-DVG) tentera d’emporter la Collectivité territoriale (CTM) face à Alfred Marie-Jeanne (MIM-REG). Enfin, pour la nouvelle collectivité de Guyane, le président sortant du conseil régional, Rodolphe Alexandre (DVG), sera opposé à Alain Tien-Liong (DVG). Remous en Israël avant la visite de Donald Trump Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Israël rejette l’idée française d’une mission de l’ONU sur l’esplanade des MosquéesMusulmans américains : comment Donald Trump déforme la réalité Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Foued Mohamed-Aggad, le dernier homme de la « bande des Strasbourgeois » • Mis à jour le Laurent Borredon Qui était Foued Mohamed-Aggad, le dernier kamikaze du Bataclan identifié ?Attentats du 13 novembre : le point sur les identifications, les arrestations et l’enquête Laurent Borredon Journaliste Quel smartphone offrir à un « grand débutant » d’Internet ? Pour faire ses premiers pas sur Internet, il est plus simple d’utiliser une tablette plutôt qu’un smartphone. C’est un appareil plus agréable et plus confortable. Cependant, les tablettes sont très sédentaires. Impossible de les sortir en pleine rue ou au travail. Si votre proche reste rarement plus d’une heure à la maison, s’il passe beaucoup de temps au travail, s’il voyage souvent dans des villes qu’il connaît mal, mieux vaut l’équiper d’un smartphone.Pour les débrouillardsEvitez les smartphones simplifiés : c’est un cadeau qui peut vexer. Les smartphones d’Apple sont suffisamment clairs pour les débutants, pourvu que ceux-ci soient curieux et dégourdis. Les iPhone coûtent, hélas, très cher (à partir de 500 €).Pour un budget deux à trois fois inférieur, nous vous conseillons un smartphone Huawei ou Samsung. Ces deux marques proposent un mode « simplifié » qui facilite énormément la prise en main d’Android. Notre choix se porterait plutôt vers les Samsung, dotés d’un vrai bouton physique, et la notoriété de la marque rassurera votre proche. Voici comment passer en mode simplifié chez Samsung : ouvrez les Paramètres, cliquez sur Mode Simplifié. Sous la barre des 200 €, le choix s’élargit à une dizaine de marques. Les meilleurs smartphones sont siglés Doro, Haier et Yezz, et facturés autour de 170 €. Ils sont beaucoup moins simples que le modèle mentionné précédemment, mais restent beaucoup plus aisés à prendre en main qu’un smartphone Android ordinaire.Recycler un ancien smartphoneEnfin, la solution la plus économique consiste à recycler un vieux smartphone. Il suffit d’y installer un logiciel simplifié qui masque l’écran d’accueil d’Android. Nous en avons testé une quinzaine, le plus simple est Phonotto (5 € sur le magasin d’application d’Android). C’est aussi le plus fiable : il remplace également l’écran de veille et les notifications. L’utilisateur est complètement immergé dans cet univers simplifié. Phonotto a tout de même un défaut. Il est fourni avec trois applications simplifiées seulement (SMS, galerie photo et téléphone). Vous devrez dénicher vous-même d’autres applications pour les usages de base (alarmes, appareil photo, e-mail, Internet, GPS). A l’installation de Phonotto, acceptez tous les réglages qui vous sont proposés. Au premier démarrage, pressez la touche « Home ». Android vous proposera de choisir un « lanceur ». Cliquez sur Phonotto, puis sur « Toujours ».A noter qu’il existe un autre logiciel simplifié recommandable, Necta Launcher (7 €), moins limpide mais plus complet. Il embarque une douzaine d’applications simplifiées. Notre préférée : on peut visualiser sa position sur une carte lorsqu’on est perdu, et l’envoyer à un proche. Malheureusement, Necta Launcher fonctionne mal sur certains smartphones. A tester avant de l’adopter. Laïcité à l’école : où en sont les mesures de l’après-« Charlie » ? • Mis à jour le Manon Rescan A l’école, « il faut rappeler que la laïcité est un combat qui rassemble »Dans une classe de 4e : « La laïcité, ça rend libre de quoi  ? »Après les attentats, l’école exalte la laïcitéDe la Réserve citoyenne à la « garde nationale » Manon Rescan Journaliste au Monde Manuel Valls : « Non, l’interdiction du Wi-Fi n’est pas une piste envisagée » • Mis à jour le Lutte contre le terrorisme sur le Web : questions sur les mesures souhaitées par la police« Internet est une liberté »Le premier ministre a assuré que l’interdiction du Wi-Fi n’était pas au programme, et a également écarté celle de TOR (The Onion Router – « le routeur oignon » en français). Manuel Valls assure « ne pas avoir entendu parler » d’une demande de la police de lui faire interdire ces réseaux ouverts. « Internet est une liberté et un moyen extraordinaire de communiquer entre les gens, c’est un plus pour l’économie », a-t-il souligné, tout en expliquant qu’il représentait « aussi un moyen pour les terroristes de communiquer et de diffuser leur idéologie totalitaire ».Le document contient d’autres demandes, comme le fait « d’obliger les cybercafés à la tenue d’un livre de visites » ainsi que les taxiphones, obliger les éditeurs d’applications de VOIP (Voice over IP – littéralement « voix sur Internet » ou téléphonie par Internet) « à communiquer aux forces de sécurité les clés de chiffrement » et « interdire les cartes téléphoniques d’appel qui permettent d’appeler l’étranger sans être tracé ». Des demandes sur lesquelles Manuel Valls ne s’est pas exprimé, mais dont la faisabilité reste très discutable. COP21 : un texte d’accord encore très inabouti • Mis à jour le Angela Bolis Voici le nouveau texte soumis aux 196 Parties https://t.co/IsSqZtmPE8 #COP21 https://t.co/qXzmK2bnjw— COP21 (@COP21 - Paris 2015)Des progrès, mais un énorme travail reste à accomplir. A deux jours de la clôture de la conférence mondiale sur le climat, Laurent Fabius, le président de la COP21, a présenté, mercredi 9 décembre à 15 heures, une nouvelle version du projet d’accord aux ministres et négociateurs. Un texte qui, a-t-il souligné, présente « une cartographie des progrès réalisés et des points de convergence qui restent à construire ». Par rapport au document de 48 pages adopté samedi, le texte a été réduit à 29 pages, et trois quarts des passages entre crochets – les formulations qui restaient à trancher – ont été supprimés.Des compromis ont émergé sur le renforcement de l’adaptation aux impacts du changement climatique, sur la question des pertes et des dommages ou encore sur la transparence du suivi des actions climatiques, selon Laurent Fabius. Du côté des divergences, les ministres et négociateurs doivent encore régler les épineuses questions de la différenciation des efforts entre pays riches et pays plus pauvres, du financement de la lutte contre le changement climatique et du « niveau d’ambition de l’accord ».#COP21 Analyse quantitative du nouveau draft, par @ParisAgreement : 366 crochets, 47 options, 29 pages. Gros sprint final pour les ministres— sfoucart (@Stéphane Foucart)COP21 : l’effroyable casse-tête des « options » et des « crochets »Une longue nuit de négociations « Nous avons progressé mais il reste encore pas mal de travail » avant d’aboutir à un « accord juridiquement contraignant, ambitieux, équilibré et durable », a souligné le président de la COP. Après avoir remis le texte aux ministres et facilitateurs, il les a invités à démarrer sans plus attendre les consultations, avant une réunion vers 20 heures du Comité de Paris – l’instance créée par la présidence française pour évaluer quotidiennement l’état d’avancée des discussions. « Il faut nous préparer à avancer cette nuit et demain en vue de l’adoption d’un accord dans les délais fixés », a-t-il conclu.La version finale de l’accord est censée être rendue dès jeudi. Il faudra ensuite en assurer la traduction et la validation juridique pour adoption le vendredi 11 décembre à 18 heures. Un rythme à marche forcée, dont certaines ONG se sont inquiétées, comme le WWF, qui craint que « des sujets fondamentaux disparaissent » dans ce sprint final.Quatre groupes de travail« Les trois points qu’il reste à trancher doivent absolument être dans l’accord. Il faut que les clauses de révision à la hausse des objectifs de réduction des émissions prennent effet dès 2020. Que les modalités de financement soient claires sur la part de prêts et la part de dons. Et qu’il y ait la parité entre les sommes consacrées à l’adaptation et à l’atténuation », a réagi Nicolas Hulot, l’envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète.« Si le brouillon n’est pas amélioré, l’accord restera sans vie. Un tel accord est inadmissible pour nous », estime de son côté Célia Gautier, du Réseau Action Climat. D’après elle, « les mécanismes de révision [des engagements de réduction des émissions] semblent extrêmement flous et tardifs, les financements climatiques encore incertains, et au point mort après 2020, et le cap de long terme de l’accord diverge entre la vision des pays vulnérables et celle des pays industrialisés et pétroliers. » « On est très loin du compte, alors qu’il ne reste que 24 heures, a également regretté Jean-François Julliard, de Greenpeace. Sur les principaux points, les options et de crochets sont toujours là. »Gros tohu-bohu, entrée salle de négo #COP21 Toutes les ONG se sont retrouvées pour dénoncer un texte peu ambitieux. https://t.co/HwSVOEn38v— remibx (@Rémi Barroux)Pour la deuxième semaine de la COP21, la France change de méthode Angela Bolis Journaliste au Monde Le Conseil d’Etat sondé sur des centres de rétention pour les personnes fichées « S » • Mis à jour le Jean-Baptiste Jacquin et Laurent Borredon Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au cribleAttentats du 13 novembre : qu’est-ce qu’une « fiche S » ? Jean-Baptiste Jacquin Journaliste Laurent Borredon Journaliste A peine 0,4 % des réfugiés syriens veulent venir en France • Mis à jour le Lucile Wassermann Migrants : l’Europe menace d’exclure la Grèce de l’espace SchengenEn Turquie, dans la petite Syrie d’Izmir, l’économie parallèle des réfugiésSelon l’étude, 58 % des personnes interrogées déclarent être parties vers la Grèce en raison du manque d’opportunités professionnelles en Turquie, au Liban, en Egypte, en Irak ou en Jordanie. Près de la moitié pointent également une assistance financière insuffisante. Une personne sur cinq signale des problèmes de sécurité. Pour Diane Goodman, chef adjointe du bureau Europe du HCR, cette étude montre « qu’il pourrait y avoir des voies d’entrées légales en Europe, à travers le regroupement familial, les visas étudiants ou de travail. Cela serait beaucoup plus sûr, mieux régulé infiniment plus humain ». Lucile Wassermann Journaliste au Monde Volkswagen revient sur ses aveux et dément toute triche sur les émissions de CO2 • Mis à jour le « Chez Volkswagen, ça marche comme en Corée du Nord »Pour s’y retrouver dans les différents scandales qui secouent Volkswagen Angela Merkel, la personnalité de l’année 2015 pour « Time » • Mis à jour le Vladimir Poutine ou le mouvement Black Lives Matter, qui milite pour un meilleur traitement des Afro-Américains, étaient dans la liste resserrée du magasine américain Time. C’est finalement la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a été nommée personnalité de l’année 2015.Saluée pour sa capacité à « faire face » aux défis qui se sont présentés à l’Europe tout au long de l’année, elle devient la dixième femme à recevoir cette distinction depuis la création du prix, en 1927.Expliquant le choix du magasine, la directrice de publication de Time, Nancy Gibbs, a mis en avant l’attitude d’Angela Merkel pendant la crise économique et politique en Grèce, sa réponse face à l’afflux de migrants en Europe ou sa réponse face à la menace de l’organisation djihadiste Etat islamique.Etonnamment, le chef de l’EI, Abou Bakr Al-Baghdadi, faisait également partie des nominés, arrivant en 2e position, mais « 2015 a été une année au cours de laquelle il a perdu du terrain », a estimé Nancy Gibbs, qui tient à rappeler qu’Adolf Hitler avait été nommé personnalité de l’année.« Rien n’est impossible. Nous avons désigné de grands méchants par le passé. »Le top 5 a été révélé dans l’émission Today sur NBC :Angela Merkel, chancelière allemandeAbou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’organisation Etat islamiqueDonald Trump, candidat à la primaire républicaine aux Etats-UnisLes militants du mouvement américain Black Lives MatterHassan Rohani, président iranienLire notre enquête :En difficulté, Angela Merkel ne vacille pas Le fondateur du bitcoin enfin démasqué en Australie ? • Mis à jour le Martin Untersinger et Morgane Tual Quelques heures seulement après la publication de ces articles, la police australienne a mené une perquisition dans une maison appartenant à Craig Steven Wright, dans la banlieue de Sydney. Mais la police a affirmé, dans un communiqué, que « cette question n’a rien à voir avec les récents articles de presse relatifs à la monnaie virtuelle bitcoin », précisant qu’elle « assistait le fisc australien ». Selon une journaliste de l’agence Reuters, la police aurait aussi perquisitionné les bureaux de Craig Steven Wright. Son compte Twitter a été fermé après la publication des deux articles.Ce n’est pas la première fois que des médias affirment – jusqu’à présent à tort – avoir découvert l’identité de Satoshi Nakamoto. Outre Newsweek, des publications comme le New York Times, le New Yorker et Fast Company ont aussi mené des enquêtes aboutissant à d’autres personnes. C’est pourquoi Gizmodo et Wired restent prudents, admettant que les documents reçus pourraient être des faux. « Malgré ce trésor massif de preuves, nous ne pouvons toujours pas dire avec une certitude absolue que le mystère est levé », souligne Wired. « Tout cela pourrait être un hoax élaboré – peut-être même par Wright lui-même », poursuit le magazine, qui se demande également si Wright pourrait être à l’origine de ces fuites, afin de « se dévoiler petit à petit comme le créateur du bitcoin ». Lire (édition abonnés) : La révolution cachée du bitcoin Morgane Tual Journaliste au Monde Martin Untersinger Journaliste au Monde Propagande djihadiste : Facebook répond à une pétition lui demandant d’être plus réactif • Mis à jour le Les grands groupes du Web face à la propagande djihadisteFace aux contenus djihadistes, les voies de Facebook sont impénétrables ReportageEn Côte d’Ivoire, les filles de ménage se rebiffent • Dans le quartier de Cocody, en septembre 2014.Crédits : SIA KAMBOU / AFP« Cela fait trois mois que Madame et moi faisons le tour des agences de placement. Malheureusement, nous n’obtenons personne », déplore Emile, visiblement désemparé. Après trois ans de chômage, l’informaticien de 34 ans a quitté en juin son Sicobois de Port-Bouët pour s’installer à la lisière du quartier chic de Cocody-Angré, dans l’est d’Abidjan. Sa maison lui coûte 100 000 francs CFA, près d’un tiers de son salaire mensuel. L’ingénieur pensait avoir suffisamment de réserves pour se payer les services d’une fille de ménage qui ferait la lessive, accompagnerait ses deux enfants à l’école, mais il a déchanté.« Il y a cinq ans encore, rappelle-t-il, avec 15 000 francs CFA [23 euros], on se trouvait rapidement une servante. Parfois même on avait l’embarras du choix. Aujourd’hui, ces filles-là réclament entre 30 000 francs CFA [46 euros] et 60 000 francs CFA (92 euros). C’est incroyable ! » L’ingénieur indigné, qui compte épargner pour s’offrir une voiture, refuse de débourser une telle somme. Surtout que certaines filles refusent de passer la nuit chez l’employeur ou encore de s’occuper d’enfants trop turbulents, dit-il. « Le comble, c’est qu’il y a même des bonnes qui fixent l’heure du travail, de 7 heures à 18 heures, afin de pouvoir rentrer chez elles. Alors que nous, les parents, rentrons tardivement en raison des embouteillages dans la ville ! »Son voisin, Rodolphe, lui, a jeté l’éponge dès sa première tentative. « Il nous fallait juste une fille pour la lessive et la cuisine afin de soulager mon épouse, qui est nourrice. Elle nous a fixé un salaire mensuel de 40 000 francs CFA [61 euros]. Soit la somme que je dépense chaque mois en carburant pour la voiture. C’est trop ! », tranche-t-il. Dans les médias, la crise à un nom : « la révolte des filles de ménages ».« Certains employeurs nous exploitent »C’est pourtant bien le Parlement qui, en 2014, a adopté un projet de loi fixant les conditions de ces bonnes. Une loi votée à la suite d’une enquête qui révélait que ces travailleurs représentaient un corps de métier important et particulièrement malmené en Côte d’Ivoire. Un million des quelque cinq millions d’Abidjanais sont employés dans ce secteur.Des domestiques qui évoluent encore dans un univers mafieux, à la limite du trafic d’êtres humains où des jeunes femmes souvent mineures sont exploitées et brimés. C’est pour lutter contre ces pratiques que le gouvernement a notamment décidé de relever le salaire minimal interprofessionnel garanti (passé de 36 000 à 60 000 francs CFA).Les filles de ménage « font de ce montant leur salaire de base. Nous ne savons pas pourquoi des personnes s’en plaignent », regrette Julien Amédée, gérant d’une agence de placement. « Certains employeurs nous exploitent. Ils nous soumettent à des travaux intenses pour une rémunération dérisoire. D’autres abusent sexuellement de nous et nous vilipendent ensuite », dénonce Henriette Daléba, domestique depuis dix-sept ans.Pour pallier le manque d’organisation des acteurs du secteur, incapables pour le moment de défendre leurs intérêts, le ministère ivoirien de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant a lancé des formations. « Il était temps que l’injustice cesse. S’il n’y a plus que les “boss” [personnes aisées] pour nous embaucher, tant mieux. Les autres devront se débrouiller parce qu’on ne travaillera plus pour moins que 60 000 francs CFA par mois », tranche Henriette Daléba.La classe moyenne se serre la ceintureAu sein de la classe moyenne, en plein essor en Côte d’Ivoire, qui gagne entre 2 dollars (1 200 francs CFA – 1,80 euro) et 20 dollars (11 993 francs CFA – 18,30 euros) par jour, selon la Banque mondiale, la pilule a du mal à passer. Les couples, obligés de s’adapter, se serrent la ceinture. « Mon épouse, assistante sociale, a un petit revenu. Alors, on essaiera de couvrir cette charge en piochant chez elle », confie Arsène, agent de transit. Il gagne mensuellement 210 000 francs CFA (320 euros).« Même si le besoin est fort, je fais moi-même le ménage. D’ailleurs, cela me permet de faire beaucoup d’économies », glisse pour sa part Adrienne, secrétaire de direction. Et tant pis si ces activités domestiques la mettent en retard au travail.Les entreprises dans la COP21 : une présence ambivalente • Mis à jour le Angela Bolis Laurent Fabius fait appel aux entreprises pour financer la COP 21Le nucléaire, une solution pour le climat ?Les messages de ces associations sont parfois contradictoires, estime Célia Gautier. Par exemple, dans le cas du groupe Magritte, qui rassemble douze des plus grands énergéticiens européens, dont Engie. « Il milite à la COP pour fixer un prix du carbone, mais ce sont les mêmes qui ont poussé à réduire les ambitions et les subventions pour les énergies renouvelables au niveau européen, et qui misent tout sur le gaz, une énergie fossile… ». "Carbon marketing, a strong support from #MagritteGroup " ! #COP21 #CarbonPricing https://t.co/eO2Y3AgeP6— ENGIEgroup (@ENGIE)Les énergéticiens veulent-ils vraiment développer le renouvelable ?Toutes ces entreprises font partie de l’initiative « Caring for Climate », un groupe au sein du Pacte mondial des Nations unies (« UN Global Compact »). Cette initiative de l’ONU sur le développement durable des entreprises compte 450 entreprises s’engageant à établir des objectifs chiffrés de réduction de leurs émissions, à en rendre compte dans un rapport annuel, et à travailler avec les autorités pour renforcer les politiques climatiques. Depuis 2013, elles ont réduit leur empreinte carbone de 12 %, selon l’ONU, et si les objectifs qu’elles promettent sont atteints, ils généreront des réductions d’émissions annuelles de 93,6 millions de tonnes équivalent CO2, soit davantage que celles du Pérou. Comment Greenpeace a piégé des scientifiques en marge de la COP21 Angela Bolis Journaliste au Monde COP21 : un projet d’accord en 7 points • Mis à jour le Angela Bolis et Pierre Le Hir A une journée de la clôture officielle de la conférence de l’ONU sur le climat, un nouveau projet d’accord doit être présenté par le président de la COP21 Laurent Fabius, jeudi 10 décembre au soir.Ministres et négociateurs ont travaillé presque toute la nuit sur une version « nettoyée » de 29 pages, rendue mercredi, qui laisse en suspens des points de divergences majeurs, et se trouve donc encore loin de l’accord universel, « juridiquement contraignant, ambitieux, équilibré et durable » voulu par M. Fabius pour vendredi. Tour d’horizon des points clés de l’accord… et des désaccords.COP21 : un texte d’accord encore très inaboutiLe plafond de réchauffementA quel niveau plafonner le réchauffement planétaire par rapport à la période pré-industrielle ? Le mandat donné aux négociateurs de la COP21, à Copenhague en 2009, était de parvenir à un consensus sur un maximum de 2 °C, seuil au-delà duquel le dérèglement climatique deviendrait incontrôlable. Mais les pays les plus vulnérables, notamment les Etats insulaires menacés par la montée des eaux, demandent qu’il soit abaissé à 1,5 °C.Dans le projet d’accord présenté mercredi, trois options étaient encore ouvertes : contenir la hausse de la température moyenne « en dessous de 2 °C », « bien en dessous de 2 °C », ou « en dessous de 1,5 ° C ». Le niveau d’ambition de l’accord de Paris, inscrit à l’article 2, est crucial, dans la mesure où il deviendra un objectif universel adopté par tous les pays.La différenciation entre pays riches et pays pauvresLa question de la « responsabilité commune mais différenciée » des Etats, inscrite dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de 1992, émane de la responsabilité historique des pays industrialisés dans les émissions de gaz à effet de serre, et dans leur plus grande capacité à faire face aux effets du changement climatique. Ce qui implique un engagement plus fort de leur part dans la lutte contre le réchauffement.Depuis le début des négociations, et notamment lors de la table ronde engagée entre la présidence de la COP21 et les 195 Etats dans la nuit de mercredi à jeudi, cette question a été au cœur des débats. « Un accord durable ne peut pas être élaboré en diluant les responsabilités historiques et en mettant les pollueurs et les victimes sur le même plan », a lancé Prakash Javadekar, le ministre indien de l’environnement. Les pays en développement réclament que la réduction des émissions n’entrave pas leur essor économique. Les pays développés, de leur côté, voudraient voir des pays émergents contribuer financièrement, comme la Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre, ou d’autres puissances économiques montantes comme le Brésil ou l’Inde.Divergences majeures à 48 heures de la fin de la COP21L’article 3 de l’accord, sur les efforts différenciés pour atténuer le changement climatique, reste encore flou : les pays en développement auront-ils à terme des objectifs chiffrés de réduction des émissions, comme les pays développés avec le protocole de Kyoto [l’accord sur le climat en vigueur depuis 2005] ? Ou seulement des « mesures et initiatives d’atténuation renforcées » ?Les financementsCette question de la différenciation rejaillit sur celle des financements, et notamment ceux dont bénéficient les pays les plus pauvres pour faire face aux impacts du dérèglement climatique. Là aussi, les questions en suspens restent nombreuses : comment comptabiliser l’aide financière des pays développés aux pays en développement ? Comment la répartir entre atténuation (mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre) et adaptation au réchauffement ? Quels pays doivent contribuer ?Diverses options restent sur la table dans l’article 3 du texte qui lie, de manière plus ou moins ferme, la capacité des pays en développement à réduire leurs émissions au soutien financier et technologique des pays développés. L’article 6 est tout aussi incertain : « les pays développés doivent fournir des financements [nouveaux], [additionnels], [adéquats], [prévisibles], [accessibles], [durable] et [croissants] pour assister les pays en développement en matière d’atténuation et d’adaptation » – les termes entre crochets étant encore à décider. Il établit par contre la possibilité d’une coopération entre pays du Sud.La promesse des pays développés de donner 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 aux pays plus pauvres, et la progression de cette aide après cette date, n’est pas non plus tranchée. Au nom du groupe « G77 + Chine » (134 pays émergents et en développement), Edna Molewa, la ministre sud-africaine de l’environnement, a regretté qu’à ce stade le texte ne garantisse pas « une visibilité et une montée en puissance des financements ».Enfin, le partage de ces financements entre adaptation et atténuation doit être « équilibré », dit le texte, en tenant compte des stratégies nationales des pays, de leurs priorités et de leurs besoins. En octobre, un rapport de l’OCDE évaluait à 62 milliards les montants Nord-Sud collectés en 2014. « Je ne dis pas que les chiffres avancés par l’OCDE ne sont pas les bons. Mais nous voulons un accord (…) qui permette de savoir quel est le montant réel » des financements pour le climat, a indiqué la ministre de l’environnement du Brésil, Izabella Teixeira.Les pertes et dommagesLiée à celle des financements, c’est une question chère aux pays les plus vulnérables, qui pâtissent déjà des effets du réchauffement. Certains sont balayés par des cyclones de plus en plus fréquents, d’autres touchés par des sécheresses qui menacent leur sécurité alimentaire, ou à l’inverse par des inondations dévastatrices. D’autres encore, comme les petits Etats insulaires des Marshalls, Tuvalu ou Kiribati, pays parmi les plus pauvres du monde, voient leur territoire même menacé de disparition par la montée des eaux. Lire nos grands reportages : Portraits d'un monde ébranlé par le changement climatique Malgré ces impacts, les pays développés refusent à ce stade de proposer un dédommagement financier. Et il n’est pas encore décidé si cette thématique doit être traitée à part, ou être incluse dans l’article lié à l’adaptation. L’article 5 évoque par ailleurs la mise en place d’un dispositif de coordination relatif aux migrations climatiques.L’objectif à long termeLes plans de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre annoncés par les pays pour la COP21 ne vont généralement pas au-delà de 2030. Et ensuite ? Le projet d’accord fait encore le grand écart sur les objectifs à long terme. L’article 3, qui porte sur l’atténuation du réchauffement, comporte deux grandes options. La première prévoit « un pic des émissions mondiales aussi vite que possible », ce qui « impose des réductions plus fortes des émissions des pays développés et prendra plus de temps pour les pays en développement ». Mais deux caps très différents sont proposés : une réduction « de 40 à 70 % » par rapport à 2010, d’ici à 2050, ou une réduction « de 70 à 95 % ». Il y est ajouté un objectif de zéro émissions « d’ici à la fin » ou « après le milieu » du siècle.Le climat, sur la trajectoire de + 3°CLa seconde grande option se contente de programmer une « transformation » vers, au choix, « la neutralité climatique » ou « la décarbonation », cela, « au cours du siècle ». Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) juge impérative une baisse de 40 à 70 % des émissions d’ici 2050, pour parvenir à la neutralité carbone à la fin du siècle.Le mécanisme de révisionLes promesses actuelles des Etats plaçant la planète sur une trajectoire d’environ + 3 °C, le principe d’une révision périodique des engagements s’est imposé. Mais à partir de quand et selon quelles modalités ?L’article 10 prévoit de dresser un « bilan mondial » des progrès accomplis vers l’objectif de l’accord, avec un premier rendez-vous en 2023 ou en 2024 – rappelons que l’accord de Paris doit entrer en vigueur en 2020 –, puis une révision « tous les cinq ans ». Ce premier rendez-vous paraît tardif, mais le projet de décision engage le président de la COP à organiser « un dialogue de facilitation entre les parties » en 2018 ou 2019. Et il invite le GIEC à produire, en 2018, un rapport spécial sur « les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C par rapport aux niveaux pré-industriels », en lien avec les trajectoires d’émissions mondiales.La transparenceComment s’assurer que tous les gouvernements tiennent leurs promesses en matière de rejets carbonés ? Qu’ils ne trichent pas sur la réalité de leurs émissions ? Seuls les pays du Nord sont aujourd’hui soumis au système de suivi, notification et vérification (monitoring, reporting and verification en anglais), instauré par le protocole de Kyoto. Les pays en développement, eux, en sont exemptés.Le projet d’accord, dans l’article 9 consacré à « la transparence », ouvre trois options : un cadre soit « différencié entre les pays développés et en développement », soit « unifié », soit encore « prenant en compte les capacités différentes des parties ». Il précise que le cadre de transparence accorde « une flexibilité » aux pays en développement, en fonction de leurs capacités.Comment s’opérera le contrôle ? Deux options là encore. Soit, pour tous les pays, développés ou non, « un examen technique par des experts », avec une « flexibilité » pour les pays les moins avancés et les petits Etats insulaires. Soit « un processus d’examen technique fiable » pour les pays développés, et « un processus d’analyse technique suivi d’un processus d’évaluation multilatéral », pour les pays en développement. Ces derniers auront alors l’assurance que le dispositif sera « non intrusif, non punitif et respectueux de la souveraineté nationale ».La transparence, enjeu crucial de l’accord sur le climat Angela Bolis Journaliste au Monde Pierre Le Hir Journaliste au Monde Burger King autorisé à avaler Quick en France • Mis à jour le L’Autorité de la concurrence a annoncé jeudi 10 décembre qu’elle donnait son accord au rachat de l’enseigne de restauration rapide Quick par Burger King France, levant le dernier obstacle à cette opération.« L’opération n’entraîne pas d’atteinte à la concurrence sur le territoire national, à l’exception de la zone d’Ajaccio, en Corse (...) Pour prévenir les atteintes à la concurrence, Burger King résiliera[it] un contrat de franchise à Ajaccio ».Le groupe Bertrand, actionnaire majoritaire de Burger King France, avait annoncé à la fin de septembre qu’il ouvrait « des négociations exclusives » pour acquérir Quick auprès de Qualium Investissement (groupe Caisse des dépôts et consignations, CDC) et faire passer les restaurants Quick sous la bannière de l’Américain Burger King.Numéro 2 derrière McDoL’opération devrait faire de Burger King le numéro deux du marché de la restauration rapide en France, derrière McDonald’s. Au début octobre, l’agence de notation Moody’s avait jugé « positif » ce projet de rachat.Même alliés, Quick et Burger King ne font pas le poids face à McDonald’sDans son communiqué, l’Autorité de la concurrence rappelle :« Burger King France anime sur le territoire français un réseau de 30 restaurants à l’enseigne Burger King dont dix sont détenus en propre et vingt sont exploités par des franchisés (…) Le groupe Quick anime un réseau de 405 établissements de restauration rapide en France dont la très grande majorité est exploitée en franchise. »Quick (19 000 collaborateurs) a réalisé l’an dernier 1,029 milliard d’euros de chiffre d’affaires, dont 818 millions d’euros en France.Qualium, alors baptisée CDC Capital Investissement, avait racheté Quick en 2006 au milliardaire belge Albert Frère, pour un prix compris entre 750 millions et 800 millions d’euros.Aucun chiffre n’a encore été avancé sur le montant de l’opération. « Il va falloir investir plus de 1 milliard d’euros pour racheter Quick et réaliser les travaux. Or le groupe Bertrand n’a pas les reins assez solides pour cela », avait affirmé Bernard Boutboul, directeur du cabinet Gira conseil. « Salafistes », le documentaire qui a inspiré « Timbuktu »Par Joan Tilouine • Omar Ould Hamaha, chef militaire du Mujao et lieutenant de Mokhtar Belmokhtar.Crédits : Lemine Ould M. Salem et François MargolinQui sont les théoriciens du terrorisme islamiste ? Que disent ces idéologues plus ou moins érudits qui façonnent la pensée des dizaines de milliers de djihadistes, des confins du Sahel aux villes et villages d’Occident ou du Moyen-Orient ? Le journaliste mauritanien Lemine Ould M. Salem est parti à leur rencontre au cœur du Sahara. L’un d’eux retient l’attention : un jeune imam officiant à Nouakchott, la capitale mauritanienne. Les prêches de Mohamed Salem Madjissi circulent, dit-on, jusqu’à Rakka, en Syrie, la « capitale » de l’Etat islamique.Face à la caméra, il se montre à l’aise, volubile, et décomplexé. « Mohamed Merah est un fruit épineux que la France a cultivé, ce qu’a fait Merah sert la cause des musulmans », dit-il sans ciller, avec la conviction et la sérénité d’un sage religieux qui considère les terroristes comme des saints. « Quand un musulman tue un juif, ce n’est que justice. Ce qu’a fait Amedy Coulibaly [auteur de la tuerie de l’Hyper Cacher] est parfaitement légitime », poursuit le prêcheur, arrêté à plusieurs reprises, mais jamais condamné en Mauritanie, pays allié de la France dans la lutte contre le terrorisme.Attentat de Bamako : l’ombre du chef djihadiste Mokhtar BelmokhtarLe documentaire Salafistes, de Lemine Ould M. Salem et François Margolin, dont la sortie est prévue au cinéma pour janvier 2016, multiplie les entretiens avec des hommes dont la France combat les disciples depuis janvier 2013 au Mali. Il donne à voir sans juger. « Le projet est de faire entendre la parole de ces salafistes, leur idéologie et comment cela peut mener au terrorisme, dit François Margolin, auteur de L’Opium des talibans, sorti en 2001. Nous avons choisi d’écouter des propos qu’on ne veut pas entendre de la part de ceux qui nous font la guerre et de laisser les spectateurs se faire leur propre idée. » Les auteurs ont commencé à tourner en août 2012 dans le nord du Mali, alors sous contrôle de groupes djihadistes. Equipé d’une caméra légère, Lemine Ould M. Salem est l’un des rares journalistes à pouvoir accéder à Gao et à Tombouctou, où la charia est en vigueur. Il circule avec des éléments de la police islamique qui patrouillent fièrement, kalachnikov en bandoulière, rabrouent les femmes dont le voile n’est pas parfaitement ajusté, coupent en public les mains de voleurs dont ils assurent ensuite les frais médicaux, fouettent et lapident ceux qui sont reconnus coupables par le tribunal islamique.Au Mali, les djihadistes multiplient les attaquesSur la table de l’un des juges, un fusil d’assaut est posé sur le Coran comme pour symboliser l’alliance du sacré et de la destruction. « L’homme est esclave de ses passions », soliloque le chef djihadiste Oumar Ould Hamaha, membre d’Ansar Eddine, puis du Mujao, avant de fonder son propre groupe : Ansar al-Charia. Sa tête a été mise à prix par les Etats-Unis pour 3 millions de dollars (2,7 millions d’euros). « Depuis que le sabre du djihad a commencé ici, même les petites filles sont voilées et il n’y a plus de voleurs. (…) Je considère qu’il ne faut pas faire de différence entre le salafisme djihadiste et le salafisme intellectuel », assure-t-il. Avant de revenir sur le terrain de la guerre, et de mettre en garde : « Si les pays de l’OTAN [Organisation du traité de l’Atlantique nord] interviennent, on ira au-delà de l’Afrique occidentale et on est prêt à multiplier le 11-Septembre par dix. » Surnommé « Barbe rousse » en raison de sa pilosité teinte au henné, ce chef djihadiste malien aurait été tué par les troupes françaises de l’opération « Serval » au début de l’année 2014. Ses coreligionnaires affirment qu’il est toujours en vie.Une œuvre majeureMais c’est une autre histoire qui structure ce film d’une heure dix, une tragédie sahélienne à la fois anecdotique et emblématique : l’exécution publique d’un berger touareg, membre du groupe Ansar Eddine, condamné à mort pour avoir abattu un pêcheur noir de la tribu Bozo. La scène, qui se déroule à Tombouctou, remonte à octobre 2012. Elle a été relatée dans un récit publié par Libération sous la plume de Lemine Ould M. Salem, présent sur place. « Le condamné murmure quelques mots. On devine qu’il demande à être achevé. Une seconde balle l’abat définitivement sur le sable tiède », écrivait-il. Plus d’un million de spectateurs ont déjà découvert cette histoire dans les salles de cinéma français en 2014. Elle a inspiré le film Timbuktu, du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, primé au Festival de Cannes et récompensé par 7 Césars.« Timbuktu » : face au djihadisme, la force de l’artComme le documentaire Salafistes, le film Timbuktu s’ouvre sur une séquence de djihadistes qui chassent une gazelle à bord d’un 4 × 4, en tirant des rafales de kalachnikov. Comme dans Salafistes, on retrouve Zabou, une ancienne danseuse du Crazy Horse revenue à Tombouctou où elle est considérée comme folle ou mystique, et résiste à sa manière aux djihadistes. Il y a aussi ce vieil homme aux traits fins et aux mains calleuses, qui fait fi des interdits et continue à tirer sur son sebsi, une pipe artisanale. Ou encore ce jeune voyou de Tombouctou, Mamiti, qui fume des cigarettes en cachette, au risque de se voir condamner à des dizaines de coups de fouet ou à la mort. « C’est une nouvelle religion », dit-il en regrettant les rites des anciens, les invocations des soufis et les chants des griots.Si les personnages figurent dans les deux films, c’est que, à l’origine, il ne devait y en avoir qu’un seul. A l’été 2012, Abderrahmane Sissako se greffe sur le projet de son ami et compatriote mauritanien Lemine Ould M. Salem et de François Margolin. Trois mois plus tard à Paris, le trio visionne les images exclusives tournées à Gao et à Tombouctou. Chacun repart avec une copie. Invoquant une question administrative, Abderrahmane Sissako se retire du projet en décembre 2012. Mais il a conservé les images du documentaire et les revisionnent sur le tournage de son propre film, Timbuktu, pour mieux imprégner de réalisme ses scènes de fiction.Le succès critique et public de Timbuktu a été terni par des polémiques sur la rémunération de plusieurs acteurs, figurants et auteurs du scénario. Leïla, une petite Touareg recrutée dans un camp de réfugiés et actrice principale de Timbuktu, n’a ainsi été payée que 600 euros pour plus de deux semaines de tournage, selon des membres de l’équipe et sa famille. Les conditions de travail, les salaires et les abus ont déjà été rapportés dans la presse. En revanche, les emprunts d’Abderrahmane Sissako au documentaire Salafistes ne sont révélés qu’aujourd’hui, moins d’un mois avant la sortie du film en salles. Contacté, Abderrahmane Sissako n’a pas souhaité réagir à ce soupçon de « pillage » de l’œuvre de François Margolin et Lemine Ould M. Salem.Abderrahmane Sissako : « Lorsque la violence devient un spectacle, elle se banalise »Quelle que soit l’issue de la controverse, Salafistes est une œuvre majeure pour comprendre l’idéologie des mouvements qui ont frappé la France le 13 novembre 2015. Les racines de ces violences ont été identifiées en Syrie, où de nombreux jeunes grandis en Occident ont rejoint ce qu’ils considèrent être le djihad. Et pourtant, en Afrique, où le terrorisme djihadiste a fait plus de 27 000 morts ces dix dernières années, la même ideologie et les mêmes réseaux salafistes prospèrent, loin des projecteurs, braqués sur le Moyen-Orient. De Syrte à Maiduguri, en passant par les septentrions maliens, tchadiens, camerounais, la folie djihadiste se répand sur le continent et menace. Contre l’EI, la Turquie estime que les frappes russes « n’aident pas » • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Loin d’être apaisées, les tensions subsistent entre la Turquie et la Russie, accusée par le premier ministre turc Ahmet Davutoglu de se livrer a un « nettoyage ethnique » au nord de Lattaquié en Syrie, une zone actuellement sous le feu de l’aviation et des missiles russes.Recevant un groupe de correspondants étrangers dans ses bureaux du palais de Dolmabahçe à Istanbul, mercredi 9 décembre, M. Davutoglu a estimé que l’intervention russe en Syrie ne faisait que brouiller les cartes : « Les Russes sont engagés à Azaz, un bastion de l’opposition modérée contre Daech, qu’ils bombardent. Pourquoi ? ».Située non loin de la frontière turque, la ville de Azaz est le théâtre de combats acharnés entre les forces de l’organisation Etat islamique (EI) et la rébellion syrienne opposée au régime. C’est justement dans cette zone, de Azaz à Jarabulus plus à l’est, soit une bande de terre de 100 kilomètres de long sur 30 kilomètres de large, que la Turquie réclame en vain la création d’une « zone de protection », laquelle, une fois libérée de l’EI et protégée par la couverture aérienne arabo-occidentale, serait susceptible d’accueillir de nouveaux réfugiés.« Les opérations russes n’aident pas »« Nous la demandons depuis 2012. Quand la coalition anti-Daech [l’acronyme arabe désignant l’EI] a vu le jour, nous avons pensé à une nouvelle chance, enfin on allait aider l’opposition à chasser Daech. Depuis, nous sommes en étroite relation avec les Etats-Unis, nous poursuivons nos opérations communes. Malheureusement les opérations russes n’aident pas », a déploré M. Davutoglu.L’offensive aérienne russe dans la région s’est intensifiée en octobre et novembre, faisant des dégâts dans la région de Bayir Bucak, où se trouvent plusieurs villages turkmènes (peuple turcophone dispersé au Moyen-Orient). La destruction d’un avion militaire russe par des F-16 turcs, le 24 novembre, au-dessus de cette région disputée, a fait voler en éclats l’idylle russo-turque.Depuis, Moscou a riposté en installant des S-400, des missiles antiaériens, sur sa base militaire de Hmeimim, le long de la côte de Lattaquié, à 50 kilomètres de la frontière turque. De cette façon, la Russie a créé sa propre zone de non-survol aérien, ruinant le projet turc. « La Russie veut sa propre zone de non-survol, voilà pourquoi ils bombardent les Turkmènes au Nord de Lattaquié » a expliqué M. Davutoglu au Monde. Selon lui, les Russes « veulent nettoyer ethniquement cette zone pour assurer la protection des bases du régime et des leurs à Lattaquié et à Tartous ». « Ils ne veulent voir aucun Arabe sunnite ou Turkmène dans cette partie de la Syrie. C’est leur but », en déduit-il.Controverse avec l’IrakBien avant l’incident aérien, Ankara avait mis en garde les Russes « de ne pas bombarder la région de Bayir Bucak et de ne pas frôler la frontière ». Pour le reste, le bombardier russe a bel et bien violé l’espace aérien le 24 novembre, la Turquie n’a fait que se défendre. « Imaginons qu’à la demande des autorités de Kiev, la Turquie soit intervenue à l’est de l’Ukraine, bombardant les rebelles russophones. Et si l’aviation militaire turque avait franchi l’espace aérien russe, que se serait-il passé ? »Après la brouille avec Moscou, une autre controverse a surgi, avec l’Irak cette fois, au sujet du récent déploiement militaire turc aux environs de Mossoul. Depuis un an, les Turcs entraînent des combattants irakiens dans le camp de Bachiqa. Récemment, un contingent de soldats et de chars a été envoyé en renfort pour protéger les instructeurs.Face aux protestations du gouvernement de Bagdad, la Turquie a interrompu la rotation de ses effectifs mais entend bien garder des militaires sur place. « Notre intention est d’entraîner les habitants de Mossoul à combattre Daech et de protéger ceux qui les entraînent. » Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Karim Benzema « n’est plus sélectionnable » en équipe de France • Mis à jour le Rémi Dupré et Stéphane Mandard L’attaquant du Real Madrid, mis en examen dans l’affaire de la « sextape » de son coéquipier en sélection Mathieu Valbuena, a été suspendu et ne participera pas à l’Euro 2016 de football « si la situation n’a pas évolué » d’ici là, a annoncé le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët.Comme cela était attendu, l’attaquant du Real Madrid n’est donc officiellement « plus sélectionnable » en équipe de France par le patron du football français. « Je laisse une porte d’espoir pour que ce dossier puisse retrouver un équilibre normal », a dit M. Le Graët.« Il ne sera pas sélectionnable au mois de mars, juin, juillet, si le dossier n’évolue pas. S’il n’y a pas d’évolution pendant l’Euro 2016, il ne joue pas. L’affaire Benzema, c’est un crève-coeur pour moi. Aujourd’hui, ce qui est dans le dossier n’est pas en la faveur de Benzema. »« On aurait préféré se passer de cette affaire. Mais cela n’a pas de conséquence. Il n’y a aucun souci », assurait pourtant au Monde Noël Le Graët quand on l’interrogeait sur la mise en examen de Karim Benzema, le 5 novembre, pour « complicité de tentative de chantage » dans la désormais célèbre affaire de la « sextape » dont son partenaire chez les Bleus Mathieu Valbuena est la victime. Ce dernier « est sélectionnable, il n’y a pas de problème pour Valbuena », a dit Noël Le Graët.« Mon souhait, c’est que ce dossier se dégonfle et que les deux joueurs, nécessaires à l’équipe de France, puissent se serrer la main et jouer », a conclu le président de la FFF. « La décision du président de la FFF réserve et préserve l’avenir, il n’a pas saisi la commission de discipline, ce qui montre bien qu’il a pris la vraie mesure de cette affaire », a réagi un des avocats du joueur, Alain JakubowiczChantage à la « sextape » : ce que Karim Benzema a dit à la justiceUne position infléchieCe « dossier » a commencé à gonfler le 11 novembre, quand L’Equipe, dans la foulée d’Europe 1, publie la retranscription d’écoutes téléphoniques très embarrassantes pour le numéro 10 des Bleus entre Karim Benzema et son ami Karim Zenati, également mis en examen dans l’affaire.Mais c’est surtout l’entretien accordé au Monde par Mathieu Valbuena qui semble avoir conduit Noël Le Graët à infléchir sa position. Le milieu de l’équipe de France et de l’Olympique lyonnais expliquait comment son partenaire l’avait « incité » indirectement à payer les maîtres chanteurs. Quelques heures plus tard, la Fédération décidait de se porter partie civile dans l’affaire.Depuis, la pression politique et médiatique s’est accentuée sur les épaules du patron du football français. « Un sportif, ça vaut pour Karim Benzema, ça vaut pour d’autres, doit être exemplaire. Et s’il n’est pas exemplaire, il n’a pas sa place dans l’équipe de France », lâche le premier ministre, Manuel Valls, le 1er décembre. Plusieurs sondages suggèrent que les Français sont majoritairement contre un retour de l’attaquant du Real Madrid sous le maillot bleu.Seul Zidane offre un soutien public Benzema a beau prendre la parole le 3 décembre sur TF1, la chaîne partenaire des Bleus, pour expliquer qu’il n’est « pas coupable » et qu’il souhaite « retourner en équipe de France pour gagner cet Euro » avec Mathieu Valbuena, il reste isolé. Même le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, dont Benzema se prévalait du soutien, se rangera derrière le président de la FFF.Seul Zinedine Zidane, aujourd’hui entraîneur de l’équipe réserve du Real Madrid, a manifesté publiquement son soutien à l’attaquant, qui « peut apporter beaucoup de choses à l’équipe de France ». Le meilleur buteur en activité des Bleus (27) évolue à son meilleur niveau avec le Real. Il a encore inscrit un triplé face à Malmö en Ligue des champions mardi 8 décembre.Mais le patron de la Fédération s’est davantage appuyé sur la « charte éthique du football » que sur les statistiques du principal atout offensif des Bleus pour motiver sa décision de le suspendre.Très attaché à l’image des Bleus et obsédé par les sponsors, Noël Le Graët n’avait pas hésité à suspendre Antoine Griezman près de quatorze mois, en novembre 2012, pour avoir fait le mur avec les Espoirs. Surtout, la procédure judiciaire interdit à Karim Benzema d’entrer en contact avec Mathieu Valbuena et pourrait polluer l’image des Bleus jusqu’à l’Euro 2016, dont le coup d’envoi sera donné au Stade de France le 10 juin. Rémi Dupré Journaliste au Monde Stéphane Mandard Journaliste au Monde Mort de David Douche, acteur inoubliable de « La Vie de Jésus » • Mis à jour le Jacques Mandelbaum Il est probable que le nom de David Douche ne dise plus grand-chose à personne. Cet homme de 43 ans, retrouvé mort par asphyxie, en compagnie de sa compagne, à la suite de l’incendie de leur domicile à Hazebrouck (Nord-Pas-de-Calais-Picardie) dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 décembre, aura été l’acteur d’un seul rôle, mais inoubliable. C’était en 1997.Près de vingt ans après, le souvenir est précis, aigu, perçant. Le film s’intitule La Vie de Jésus, c’est le premier de Bruno Dumont, et David Douche, solide blondinet d’une vingtaine d’années à la tête dure et au regard qui vrille, y campe Freddy, un jeune chômeur qui tourne à mobylette avec ses copains dans un paysage du Nord somptueux et déjà abandonné, déjà désolé, déjà tenté par le pire. Un copain qui meurt du sida à l’hôpital, une petite copine qui va voir ailleurs, des tonnes de ciel bas et de calamité sociale et morale sur les épaules. Le drame rôde sourdement, il surviendra, entre un pépiement de pinson et une apparition dénudée de la mère, sous la forme d’un assassinat passionnel à relent raciste.Enfant de la DASSLa triple découverte du film, de l’auteur et de l’acteur est époustouflante. Cette âpreté, cette beauté, cette dure poésie flamande, cette pertinence politique du propos, ce sentiment tout à la fois d’authenticité absolue et de transfiguration esthétique : on n’avait, quasiment, jamais vu ça dans le cinéma français. David Douche était le tout premier de ces acteurs non professionnels, comme extraits à la matière brute d’une région à la fois grandiose et paupérisée, qui nourrissent depuis lors le cinéma de Bruno Dumont (de L’Humanité au P’tit Quinquin), auteur viscéralement attaché à sa région natale comme terre d’élection d’un cinéma au vaste horizon, charnel, torturé, tellurique.Enfant de la DASS, élevé en famille d’accueil, David Douche ne sera parvenu, ni avant, ni après ce premier et dernier rôle, à stabiliser une vie éclatée, souffrante, violente. Armée, prison, chômage, sans domicile fixe, sa situation semblait cependant s’être un peu améliorée ces dernières années.Sollicité par nos confrères de La Voix du Nord, Bruno Dumont y a ainsi rendu hommage à son premier acteur principal : « David habitait à Bailleul dans la rue des Foulons, décor principal et rue où habitera Freddy. David fut ainsi recruté parmi d’autres jeunes au casting. Ce fut d’abord peu probant tant David, sans y croire, méfiant naturellement, rechignait à l’exercice : il jouait mal, faux, mais, curieusement, s’y soumettait pourtant et revenait toujours aux autres rendez-vous. Dans tout ce cafouillage, il avait une telle fougue, si contenue, que je fis le pari qu’il serait Freddy et que j’en prendrais mon parti. Il accepta le rôle. Bien m’en a pris : une tête de lard donc, mais un acteur de génie et dès le premier jour jusqu’à la fin. J’ai appris sa mort mardi soir et en suis si triste. Un homme redoutable, par sa vie entière et la force qu’elle lui avait donnée. Son passage au cinéma illumina ainsi tout un film, La Vie de Jésus, et tous les dilemmes obscurs des questions morales. »Bruno Dumont en sept merveilles Jacques Mandelbaum Journaliste au Monde Elections régionales : diesel, OGM, aéroport, du nouveau dans les programmes après les fusions de listes • Mis à jour le Julie Saulnier C’est le jeu de l’entre-deux tours des élections régionales. Dans huit régions, pour accroître ses chances de l’emporter, le PS a fusionné ses listes avec celles d’autres partis de gauche. C’est le cas :en Ile-de-France, Normandie, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Auvergne-Rhones-Alpes, Centre-Val de Loire, Corse et Pays de la Loire.Les tractations, tant sur le fond (ajustements de programme), que sur la forme (nombre de sièges), ont dû se faire dans un temps restreint, le dépôt des listes pour le deuxième tour devant être effectué avant mardi 8 décembre à 18h. Dans un certain nombre de cas, les sujets qui fâchent ont aussi pu être laissés de côté.Elections régionales : fusion de listes, comment ça marche ?Étude indépendante sur l’optimisation de l’aéroport Nantes-Altantique (Pays de la Loire)Composition de la nouvelle liste : 15 candidats EELV font leur entrée sur cette liste communeEn Pays de la Loire, la pomme de la discorde tient en quatre lettres : NDDL. Dans cette région, Verts et socialistes se sont réunis malgré des points de vue irréconciliables sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L’accord signé pour le second tour en prend acte dès les premières lignes :“Le projet de Notre-Dame-des-Landes fait l’objet d’un fort désaccord entre écologistes et socialistes depuis de nombreuses années. La liste conduite par Christophe Clergeau réaffirme son soutien à la réalisation de ce projet ; celle conduite par Sophie Bringuy, son opposition à ce projet, et son soutien à l’optimisation de Nantes-Atlantique.”Pays de la Loire : batailles autour d’un aéroportNéanmoins, Christophe Clergeau (PS) et Sophie Bringuy (EELV), tous deux vice-présidents du conseil régional sortant, s’engagent à ce qu’une « étude indépendante » sur l’optimisation de l’actuel aéroport, Nantes-Atlantique, soit « décidée par la région » et « lancée dès le début du mandat, avec l’objectif de la conclure avant fin septembre 2016 ». Cette mesure avait été posée comme l’une des conditions d’un accord entre les deux tours par EELV.Pour la droite, M. Clergeau « retourne sa veste » en cédant au « chantage » des Verts. « Je n’ai renoncé à aucune de mes convictions. Je n’ai rien cédé mais nous avons pris en compte les incertitudes du calendrier et la nécessité de poursuivre l’activité à Nantes-Atlantique », lui rétorque l’intéressé dans les colonnes de Ouest France.Parmi les autres “victoires” des Verts, le quotidien régional cite pêle-mêle « un plan de 45 000 emplois issus de la transition énergétique” et le “développement du ferroviaire ».La fin du diesel en Ile-de-FranceComposition de la nouvelle liste : sur 209 sièges à pourvoir sur tout le conseil, les écologistes héritent de 24 places et le Front de gauche de 20 places, toutes éligibles en cas de victoire. En Ile-de-France, l’accord final de la liste unie PS-EELV-FdG intègre plusieurs propositions des deux listes minoritaires de gauche du premier tour, dont des propositions majeures des écologistes.L’union de la gauche, menée par le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, s’engage notamment à sortir du diesel par le biais d’une « prime à la casse sur critère social pour l’achat d’un véhicule moins polluant », « un an d’abonnement Navigo gratuit pour l’abandon d’un véhicule polluant », la création d’une « redevance poids lourds en transit » et un renforcement des aides pour la pratique du vélo.Côté énergie, l’objectif sera porté à 200 000 logements rénovés thermiquement sur la mandature (six ans), et des lycées et bâtiments régionaux « 100 % énergies renouvelables ». Dans les transports, l’idée est de créer 10 000 emplois (maintenance, sécurité, chauffeurs de bus) à financer avec une augmentation du versement transport (VT, versé par les entreprises et que doit valider le Parlement). Enfin, deux lignes (17 et 18) du futur Grand Paris Express font l’objet d’une attention particulière.Se trouvent aussi dans cet accord la création d’un budget participatif de 50 millions d’euros par an, l’encadrement des loyers à l’échelle régionale dès 2016, le soutien aux maisons de santé et aux formations sanitaires et sociales, des clauses d’emploi local dans les investissements de politique de la ville ou encore des marchés publics en faveur de l’économie sociale et solidaire.Régionales en Ile-de-France : l’accord entre partis de gauche prévoit la sortie du diesel L’abandon du financement régional de la LGV vers le sud (Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes)Composition de la nouvelle liste : la nouvelle liste accorde dix-sept places éligibles aux candidats d’Europe Écologie - Les Verts et deux vice-présidences.En Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes aussi, Verts et socialistes, respectivement représentés par Françoise Coutant et Alain Rousset, ont trouvé un accord, qui s’est fait « sur une base de transition énergétique », « de lutte contre le changement climatique », et « d’appui aux transports et aux trains du quotidien », a précisé Alain Rousset.Outre une concertation citoyenne territoriale à laquelle il était très attaché, EELV a obtenu l’abandon d’un financement régional pour la ligne grande vitesse (LGV). Alain Rousset s’engage à ne pas verser un euro de la région dans le financement du prolongement de la LGV vers le sud, mais continue de se battre pour ce chantier, à condition de trouver des financements extérieurs. « S’il les obtient, nous ne changerons pas d’avis et voterons contre », prévient Françoise Coutant dans Sud Ouest.De son côté, Mme Coutant rappelle que « ce qui est incontournable pour nous, c’est que le Conseil régional cesse tout financement des LGV », tout en rappelant qu’elle n’était « pas contente » du soutien aux LGV affiché par son désormais co-listier PS. « Ce que je souhaite, c’est que ces LGV ne se fassent pas, en priorisant d’autres lignes », a-t-elle dit.Un moratoire sur les OGM en Rhône-Alpes-AuvergneComposition de la nouvelle liste : elle est désormais dénommée “La Gauche, les Démocrates et les Écologistes”. En cas de victoire, les candidats EELV auront 19 sièges, et 8 en cas de défaite, les communistes peuvent eux compter sur 16 sièges en cas de vicoitre, et 7 en cas de défaite.Après dix-sept heures de négociations, le rassemblement a été acté en Auvergne-Rhône-Alpes, où les listes PCF et EELV-PG se sont ralliées à celle de Jean-Jack Queyranne pour affronter Laurent Wauquiez (LR-UDI-MoDem).Avec les communistes, l’affaire n’a pas posé de problème ; tandis qu’avec la liste du rassemblement écologiste et citoyen, les discussions ont été plus laborieuses, détaille Le Point :“Elles ont fini par aboutir à une fusion des listes ainsi qu’à une entente sur quelques points de programme, comme le principe d’un moratoire sur les OGM et les gaz de schiste, sur la création d’emplois par le soutien à la rénovation thermique des logements, ou encore le soutien aux associations sportives et culturelles. Pas d’entente en revanche sur la ligne TGV Lyon-Turin, soutenue par Jean-Jack Queyranne.”En Auvergne-Rhône-Alpes, la dure bataille de Jean-Jack Queyranne pour conserver la régionDes budgets participatifs dans les lycées du Centre Val de LoireComposition de la nouvelle liste : les écologistes ont pu intégrer 19 candidats sur les 89 que compte la liste régionale.Dans la région Centre Val de Loire, afin de fusionner sa liste avec celle de Charles Fournier (EELV), François Bonneau (PS) a mis un peu plus de vert dans son programme, sans pour autant faire de grosses concessions.Le désaccord sur les aéroports est toujours d’actualité. Concernant celui de Châteauroux, les Verts ne sont pas opposés à l’activité maintenance. Quant à celui de Tours, chacun conserve sa liberté de paroles.L’Echo républicain précise que le président socialiste sortant est « d’accord pour réfléchir à la création de formations aux métiers de l’économie verte et pour la mise en place de budgets participatifs dans les lycées (des investissements choisis démocratiquement avec les élèves, les personnels d’éducation…) ».En ce qui concerne le train, les avis divergent sur la grande vitesse mais se rejoignent lorsqu’il est question d’améliorer les lignes classiques. Divergences autour des LGV dans le Languedoc-Roussillon-Midi-PyrénéesComposition de la nouvelle liste : elle est composée à 70 % de colistiers de Carole Delga (PS) et à 30 % de ceux de Gérard Onesta (EELV et FdG).« La décision de faire jonction avec Carole Delga nous a pris très exactement une demi-seconde », a déclaré Gérard Onesta. « On a des nuances, on a des accords et des désaccords, et ça, c’est la vie », a-t-il ajouté.Alors, où ça coince ? Selon Les Echos, les divergences de fonds entre Gérard Onesta et la socialiste Carole Delga reposent sur les projets de lignes ferroviaires à grande vitesse (LGV) Montpellier-Perpignan et Toulouse-Bordeaux (10,7 milliards d’euros en coût cumulé).Carole Delga est favorable pour que la Région participe à leur financement, pendant que Gérard Onesta met la priorité sur les « trains du quotidien » et fustige le « fétiche du quart d’heure gagné qui caractérise les LGV »Les dossiers éludés dans les autres régions Dans les autres régions, la fusion s’est faite a minima. En évitant soigneusement les dossiers sulfureux. Ainsi, en Normandie, la question du nucléaire – qui n’est cependant pas du ressort de la région – a été éludée. Tandis qu’en Corse, où pas moins de trois mariages de raison (gauche, nationalistes, droite) ont été scellés, la problématique de l’indépendance de l’île de Beauté a été soigneusement évitée par les nationalistes Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni. Reste à savoir, en cas de victoire, jusqu’à quand.Elections régionales 2015 : le président de votre région a-t-il tenu ses promesses ? Julie Saulnier Journaliste au Monde Elections régionales : montée du FN et abstention, pourquoi ce n’est pas si simple • Mis à jour le Samuel Laurent L’abstention est-elle la clé du succès pour le FN ? Il est très difficile de le déterminer. Dimanche 6 décembre, le parti de Marine Le Pen a réalisé l’un de ses meilleurs scores, dans un contexte de très forte abstention. Mais son plus gros succès, à la présidentielle 2012, s’est fait avec une abstention très faible.Nous avons tenté, sur un graphique, de visualiser tous les premiers tours électoraux depuis 2002, soit quinze élections au total. Nous avons fait figurer sur chaque graphe à la fois l’abstention et le score du parti frontiste en part des inscrits (donc combien de gens en position de voter sont allés voter pour lui, et non combien ont voté pour lui parmi ceux qui ont effectivement voté). Quelques constats peuvent en être tirés :- L’abstention n’est pas le seul déterminant. Aux élections présidentielles, le FN obtient de bons scores malgré une abstention faible. A l’inverse, il peut faire de mauvais scores avec une abstention haute. C’est le cas aux législatives 2012, aux régionales 2010, aux européennes et aux régionales 2004- La dynamique change après 2012. Entre 2002 et 2012, le FN fait d’assez mauvais scores en nombre d’inscrits aux élections intermédiaires. Depuis 2012, ce n’est plus le cas (sauf aux municipales où il est pénalisé car il ne présente pas de candidats partout) : sur six élections depuis 2012, il est quatre fois au-dessus du seuil des 10 % du corps électoral.- Il ne dépasse pas les 14 % d’inscrits, mais a passé le seuil des 10 %. En treize ans et quinze élections, le FN n’a jamais obtenu un meilleur score qu’à la présidentielle 2012, où près de 14 % des inscrits ont voté pour lui au premier tour. Néanmoins, il est très proche de ce score au premier tour des régionales 2015, avec une abstention très forte. De plus, si le FN n’a obtenu les suffrages de plus de 10 % du corps électoral que dans cinq cas sur 15 élections, c’est quatre fois depuis 2012. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Génocide au Rwanda : un des 9 accusés encore en fuite a été arrêté • Le Rwandais Ladislas Ntaganzwa est inculpé par la justice internationale pour son rôle présumé dans le génocide de 1994 au Rwanda.Crédits : STRINGER / AFPLadislas Ntaganzwa, l’un des neuf accusés encore recherchés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) chargé de juger les responsables du génocide de 1994, a été arrêté en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé, jeudi 10 décembre, la structure onusienne qui a succédé au TPIR.M. Ntaganzwa, 53 ans, maire de la ville rwandaise de Nyakizu au moment du génocide, est accusé d’avoir incité et participé aux massacres de milliers de civils tutsi et aux viols de femmes tutsi. Son dossier a été transféré en mai 2012 à la justice rwandaise par le TPIR. Une récompense de 5 millions de dollars était offerte pour son arrestation, comme pour celle des huit autres accusés encore en fuite, précise John Bosco Siboyintore, qui dirige la Genocide Tracking Unit au sein du gouvernement rwandais.Mandat d’arrêt internationalUn porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu a déclaré que l’individu avait été interpellé à la suite d’une offensive militaire contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont il est membre.Selon le ministre de la justice congolais, Alexis Thambwe Mwamba, le suspect « est un chef FDLR. Toutes les dispositions sont prises pour le ramener à Kinshasa et nous comptons l’entendre. Puis nous saisirons le gouvernement rwandais, qui avait émis un mandat d’arrêt international contre lui ».Le TPIR, créé par les Nations unies fin 1994, a officiellement fermé ses portes le 1er décembre. Il doit rendre sa dernière décision à la mi-décembre. Le verdict du procès en appel de six anciens responsables rwandais condamnés en première instance à des peines allait de 25 ans à la prison à vie dans un même dossier.Le Rwanda et les archives du génocideStress et manque de sommeil, points noirs de la santé des étudiants • Mis à jour le Laura Buratti Le stress, souvent décrit comme le « mal du siècle », n’épargne pas les étudiants, bien au contraire. Ils sont près de 40 % à avoir du mal à le gérer, d’après une enquête nationale publiée par le réseau de mutuelles Emevia, le 9 décembre. C’est encore plus que les 37,5 % de l’étude de 2013.Parmi les 8 000 étudiants interrogés, près d’un quart (22,5 %) déclarent avoir une mauvaise qualité de sommeil et plus du tiers (39,4 %) affirment avoir du mal à gérer leur stress. Deux paramètres qui semblent liés, puisque la moitié (48,1 %) des étudiants qui ont du mal à gérer le stress dorment moins de six heures par nuit, alors qu’ils ne sont qu’un tiers (29,5 %) parmi ceux qui dorment plus de 8 heures.Un sommeil trop courtUn quart des étudiants (22,5 %) dort mal ou très mal, avec un temps de sommeil qui s’est pour eux raccourci. 58,8 % dorment ainsi entre 6 et 7 heures (ils étaient 53,3% en 2013), et 13,1% dorment moins de 6 heures en moyenne (11,2% en 2013). C’est peu, selon le réseau Emevia, qui souligne que la Fondation du sommeil américaine recommande une durée de sommeil comprise entre 7 et 9 heures pour les jeunes de 18 à 25 ans. Autre élément inquiétant : 52,3 % des étudiants qui gèrent mal leur stress ne trouvent personne à qui parler en cas de problème personnel.Dans ce domaine, la parité n’est pas de mise puisqu’une jeune femme sur deux déclare avoir du mal à gérer le stress (49,4 %) contre seulement un jeune homme sur quatre (26,9 %). Les sportifs réguliers sont plus préservés : « seuls » 36,2 % d’entre eux disent en souffrir, contre 39,4 % pour l’ensemble des étudiants.Et comme quand l’appétit va, tout va : 95,2 % des étudiants interrogés ont un bon appétit, près de 95 % estiment être en bonne ou plutôt bonne santé et 85,4 % d’entre eux envisagent positivement l’avenir, un chiffre toutefois en recul par rapport à 2013 (88,3 %).Lire également : Plus d’un étudiant sur deux est stressé, déprimé ou en difficulté financière Laura Buratti Journaliste au Monde La fin du gaspillage alimentaire dans les grandes surfaces • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Les « engagements volontaires » de la grande distribution contre le gaspillage alimentaireGaspillage alimentaire : un rapport préconise l’interdiction de jeter pour la grande distributionTroisième émetteur mondial de gaz à effet de serreLes industriels de l’agroalimentaire peuvent quant à eux désormais faire don des produits de marque de distributeurs refusés. Aujourd’hui, une palette de produits refusée, parce qu’elle arrive une heure en retard ou qu’un pack est mal étiqueté, doit obligatoirement être détruite alors même que la qualité sanitaire des produits n’est pas remise en cause. Chaque année, quelque 4 000 tonnes de produits laitiers sous marque de distributeur (ou « marque maison »), soit plus de 30 millions de tonnes de pots de yaourts, sont ainsi détruits.La lutte contre le gaspillage alimentaire fera en outre désormais partie de l’éducation à l’alimentation durant le parcours scolaire. Et les entreprises pourront inscrire leurs actions de lutte contre le gaspillage dans leur rapport Responsabilité sociale et environnementale (RSE).Avec ce texte qui permet de « bâtir un cadre légal contre le gaspillage », « la France deviendra le pays le plus volontariste d’Europe en ce domaine », s’est félicité Guillaume Garot devant les députés. Et de souligner, alors que la COP21 touche à sa fin, « qu’à l’échelle de la planète, le gaspillage alimentaire est l’équivalent du 3e émetteur mondial de gaz à effet de serre, après la Chine et les Etats-Unis ». La proposition de loi devrait être présentée au Sénat début 2016, en vue d’une adoption définitive.Voir notre grand format : Les glaneurs des villes Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Critiqué de toutes parts, Donald Trump reporte son voyage en Israël • Mis à jour le Deux jours après avoir soulevé une indignation mondiale en proposant de barrer l’entrée des musulmans aux Etats-Unis, le milliardaire et candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump annonce, jeudi 10 décembre, qu’il renonce à son voyage en Israël.« J’ai décidé de reporter mon voyage en Israël et de programmer ma rencontre avec [le premier ministre Benyamin] Nétanyahou à une date ultérieure, après que je serai devenu président des Etats-Unis », a écrit Donald Trump sur son compte Twitter.I have decided to postpone my trip to Israel and to schedule my meeting with @Netanyahu at a later date after I become President of the U.S.— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)Donald Trump, l’art de la provocation pour tenir à distance ses rivaux Nicolas Sarkozy échoue à faire récuser une juge qui l’a mis en examen pour corruption • Mis à jour le La demande de Nicolas Sarkozy de récuser une des deux juges qui l’ont mis en examen pour corruption dans l’affaire dite des écoutes a été rejetée par la cour d’appel de Paris, selon une source judiciaire citée par l’AFP.Mis en examen notamment pour corruption et trafic d’influence actif, M. Sarkozy est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir fin 2013-début 2014 des informations couvertes par le secret dans l’affaire Liliane Bettencourt auprès d’un haut magistrat, Gilbert Azibert, contre promesse d’un poste de prestige à Monaco.L’ancien président, qui nie s’être rendu coupable d’une quelconque infraction, a durement mis en cause l’impartialité de l’une des deux juges d’instruction, Claire Thépaut, évoquant son appartenance au Syndicat de la magistrature (SM), marqué à gauche. La décision de la cour d’appel de rejeter sa demande est basée sur l’idée qu’il n’y avait « pas de motif d’impartialité », en s’appuyant sur la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) sur le droit des magistrats à se syndiquer.Elle ne peut pas faire l’objet d’un recours. La juge Claire Thépaut, qui s’était mise en retrait de l’enquête, va donc pouvoir la reprendre avec l’autre juge saisie, Patricia Simon.Menace d’un renvoi en correctionnelleDans ce dossier, Nicolas Sarkozy reste sous la menace d’un renvoi en correctionnelle, une menace persistante au moment où il entame la campagne pour la primaire pour la présidentielle de 2017.Mais les recours successifs retardent cette enquête, qui avait déjà été suspendue plusieurs mois, le temps que la cour d’appel se penche sur la validité des écoutes téléphoniques qui sont au cœur du dossier.Ces écoutes avaient été validées par la cour d’appel, mais les mis en examen, Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et le haut magistrat concerné Gilbert Azibert, se sont pourvus en cassation. Des pourvois qui doivent être examinés le 5 janvier.Regarder l’infographie : S’y retrouver dans les 9 affaires qui impliquent Nicolas Sarkozy EntretienLe syndicat UGTT, Nobel de la paix et « pièce maîtresse du dialogue national » en TunisieCharlotte Bozonnet • A Tunis, le 27 juillet 2013, des dizaines de milliers de Tunisiens sont descendus dans la rue pour les obsèques de Mohamed Brahmi, opposant politique et député assassiné deux jours plus tôt.Crédits : SALAH HABIBI/AFPLes membres du « quartet » tunisien, réunissant l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica – fédération syndicale patronale), l’ordre national des avocats et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, recevront, jeudi 10 décembre, le prix Nobel de la paix à Oslo. Les quatre organisations ont été primées pour avoir, en 2013, animé le « dialogue national » entre les partis politiques et permis au pays de sortir d’une grave crise politique qui menaçait sa transition démocratique.Maître de conférences à l’université Paris-Dauphine et autrice de L’UGTT, une passion tunisienne (Karthala, 2015), Hela Yousfi rappelle à cette occasion la place singulière occupée par l’Union générale des travailleurs de Tunisie dans l’histoire et la vie politique de la Tunisie.Quel a été le rôle de l’UGTT dans le dialogue national ?L’UGTT a été la pièce maîtresse de tout le processus. Après les élections du 23 octobre 2011 [remportées par le parti islamiste Ennahda], il existait une compétition entre trois registres de légitimité : les partis de la « troïka » au pouvoir revendiquaient une légitimité électorale, l’opposition – à savoir Nidaa Tounès et la gauche radicale du Front populaire – mettait en avant une légitimité consensuelle et demandait un gouvernement d’union nationale, enfin les mouvements sociaux – en particulier les jeunes chômeurs – revendiquaient une légitimité révolutionnaire, dénonçant une Assemblée constituante confisquée par les partis politiques et voulant rendre le pouvoir au peuple.« Printemps tunisien » : un Nobel en soutien à un processus fragileTout au long de l’année 2013, marquée par deux assassinats politiques, les tensions se sont exacerbées. Après l’assassinat de Mohamed Brahmi le 25 juillet 2013, l’opposition a demandé la dissolution de l’Assemblée et la démission du gouvernement. Le gouvernement de la troïka s’accrochait. Dans ce contexte, l’UGTT a décidé de relancer une initiative de dialogue national qui avait été proposée en juin 2012. Avec un changement : elle décide d’inviter, à côté de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme et de l’ordre national des avocats, l’Utica, l’organisation patronale, qui était alors un réseau d’hommes d’affaires largement inféodés au régime de Ben Ali. Pourquoi un tel front uni ? Parce que l’UGTT savait que cela lui permettrait à la fois d’avoir une forte légitimité pour mener ce dialogue national, mais aussi d’obtenir un soutien international.Ce dialogue national a permis de sortir du conflit en définissant une feuille de route : nommer un gouvernement de technocrates, finaliser la Constitution et fixer un calendrier électoral. L’Assemblée nationale constituante, la seule institution élue démocratiquement, a donc été préservée.Outre le rôle de l’UGTT, le contexte régional a également accéléré le processus : Ennahda ne voulait pas connaître le même sort que les Frères musulmans en Egypte.Quel bilan tirez-vous de ce dialogue national ?Il a offert à la Tunisie une sortie de crise politique et une première Constitution démocratique. Il lui a permis d’éviter un scénario à l’égyptienne. Il a installé le consensus comme mode de gouvernance.Les termes de ce dialogue ne sont toutefois pas dépourvus de zones d’ombre. D’abord, il s’est limité à l’élite politique et économique du pays. Il a exclu les nouvelles forces sociales issues de la révolution, notamment les mouvements de chômeurs à l’origine de la révolution de décembre 2010. Ensuite, il a acté une sorte de partage du pouvoir entre l’ancienne élite, représentée par le parti Nidaa Tounès [créé en avril 2012 pour contrer les islamistes par l’actuel président, Béji Caïd Essebsi], et la nouvelle, issue des urnes, du parti Ennahda, mais sans proposer d’alternative économique et sociale au modèle de Ben Ali. Du point de vue des travailleurs et des mouvements sociaux, il a donné à l’organisation patronale, l’Utica, une légitimité et une assise qu’elle n’avait pas jusque-là.Le « quartet » tunisien appelle à faire fructifier le Nobel de la paixEnfin, on assiste en ce moment à plusieurs dérives anticonstitutionnelles de la part du gouvernement Nidaa Tounès-Ennahda, comme la loi sur le terrorisme, votée par l’Assemblée en juillet 2015, qui viole des droits pourtant garantis par la Constitution, ou encore la loi 52 de pénalisation de la consommation de cannabis utilisée pour réprimer les jeunes, notamment ceux des quartiers populaires. Le projet de loi sur la réconciliation économique qui vise à blanchir les hommes d’affaires et les fonctionnaires corrompus est une entrave claire au processus de justice transitionnelle.Comment expliquer que l’UGTT ait une telle place dans la vie politique ?Après le départ du président Ben Ali, en janvier 2011, la centrale syndicale était l’organisation la plus importante du pays : plus de 700 000 adhérents, presque tous les secteurs d’activités représentés, mais aussi toutes les tendances politiques et les différents groupes sociaux – des médecins aux ouvriers du textile, en passant par les enseignants.Il faut se souvenir que la dictature avait détruit en Tunisie toute possibilité de travail collectif, les partis politiques, notamment, ayant été mis à genoux. Pendant cette période, l’UGTT était le seul espace d’action collective organisé. Le seul syndicat dans les pays arabes à ne pas être inféodé au pouvoir. Cela tient à son histoire. L’Union est née en 1946 d’une scission de la CGT française. Dès le départ, ses luttes sociales vont s’articuler aux mots d’ordre de la lutte pour l’indépendance. Lorsque celle-ci est acquise, en 1956, il existe deux organisations politiques importantes : le parti au pouvoir – le Néo-Destour (qui deviendra le PSD, puis le RCD sous Ben Ali) – et l’UGTT. La centrale syndicale va donc participer, au côté du parti unique, à la construction de l’Etat tunisien « postindépendance ».Ainsi, l’articulation entre les luttes sociales et politiques est au cœur de son identité. A des moments plus conflictuels avec le pouvoir et pour résister à différentes vagues de libéralisation économique, elle devient un refuge pour les mouvements sociaux. Comme lorsqu’elle appelle, le 26 janvier 1978, à la grève générale, réprimée dans le sang, qui sera la première brèche dans le système autoritaire du président Habib Bourguiba [1957-1987]. Rassemblement à Tunis, le 27 juillet 2013, pour les obsèques de l'opposant politique et député Mohamed Brahmi, assassiné deux jours plus tôt.Crédits : FETHI BELAID/AFPSon hétérogénéité – elle est une sorte de microsociété tunisienne – a permis d’imposer le consensus comme mécanisme de régulation des conflits. Elle est dans un va-et-vient permanent entre pressions et négociations avec le pouvoir. En interne aussi, l’existence de différents courants fait que le syndicat doit toujours négocier entre des intérêts sectoriels, des considérations régionales et des appartenances politiques différents. C’est ce qui lui a permis de jouer un rôle-clé dans les expériences institutionnelles de la transition, jusqu’au dialogue national de 2013.Quel rôle a-t-elle joué pendant la révolution ?Elle a été un refuge symbolique, politique et organisationnel du mouvement spontané lancé par les chômeurs en décembre 2010 [après l’immolation par le feu, le 17 décembre 2010, du jeune Mohamed Bouazizi]. L’UGTT, qui a des locaux dans tout le pays, leur a fourni tout ça. Elle a aussi été au cœur de la coordination entre les différents acteurs : avocats, opposants, blogueurs, etc. Elle a permis la politisation des slogans et l’expansion géographique du mouvement. Rappelons-nous ses appels à des grèves régionales votés le 11 janvier 2011 par sa commission administrative. Celle du 12 janvier, à Sfax, avait donné un grand élan. Le 14 janvier était le jour de la grève générale pour le Grand Tunis, elle devait durer deux heures, mais les manifestations ont pris de l’ampleur et, le soir même, le président Ben Ali quittait le pays.Quels sont les nouveaux défis pour l’UGTT ?Historiquement il existe un clivage à l’intérieur du syndicat entre une bureaucratie inféodée au pouvoir et des branches régionales et sectorielles qui résistent. Aujourd’hui, le clivage a changé. Il oppose un camp favorable à la négociation avec les élites économiques et politiques moyennant l’obtention de meilleures conditions de travail et des augmentations salariales, et un autre qui veut renouer avec la tradition historique d’un syndicat porteur d’un projet économique et politique alternatif aux politiques néolibérales promues par le pouvoir. Il milite pour que l’UGTT ait son mot à dire sur les grands dossiers : chômage, privatisation des services publics, accords de libre-échange avec l’Union européenne.En Tunisie, un raidissement sécuritaire généraliséConcrètement, l’UGTT est face à plusieurs défis. D’abord, il doit se restructurer pour être plus représentatif des jeunes, des femmes, du secteur privé. Parviendra-t-il à s’adapter à ces évolutions ? Deuxième défi : remettre au cœur de sa stratégie les questions sociales et économiques qui ont été reléguées au second plan ces dernières années par l’actualité politique et aujourd’hui par les logiques sécuritaires. En sera-t-il capable ? Enfin, comment va-t-il (ou non) articuler ses luttes avec les chômeurs, devenus la première force sociale du pays, même si elle n’est pas bien organisée ?Etat d’alerte relevé à Genève, où quatre « individus suspects » sont recherchés • Mis à jour le La police de Genève « recherche activement » quatre personnes, possiblement « liées au terrorisme ». « Nous sommes passés d’une menace floue à une menace précise », a commenté, jeudi 10 décembre dans la matinée, Emmanuelle Lo Verso, chargée de communication au département de la sécurité (DSE).Selon les autorités suisses, quatre hommes sont recherchés, mais aucune autre précision n’a été donnée pour des « raisons opérationnelles ». La Tribune de Genève précise qu’il s’agit d’individus « soupçonnés d’être liés à l’Etat islamique », entrés en territoire suisse avec un véhicule utilitaire immatriculé en Belgique dans la nuit de mardi à mercredi.Leur photo a été diffusée « au sein des forces de l’ordre genevoises » et dans la presse suisse, qui rapporte que ces informations auraient été transmises par les renseignements américains. Le ministère public genevois a ouvert une procédure pénale pour « actes préparatoires délictueux », rapport Le Temps.C'est la CIA qui a donné l'alerte aux autorités suisses https://t.co/oF5P5RbOUg https://t.co/jibgstSRFG— Lematinch (@LeMatin.ch)Des forces de police supplémentaires ont été déployées à Genève dans la journée et le niveau d’alerte a été relevé, détaille le département dans un communiqué. Pour l’heure, aucun événement officiel n’a été annulé, même si au siège européen des Nations unies, la surveillance a été renforcée.La réunion diplomatique réunissant les différentes composantes de l’opposition syrienne, prévue vendredi 11 décembre aux Nations unies, a été délocalisée, rapporte Le Temps. Les discussions se tiendront dans un lieu tenu secret.Pas de lien direct avec les attentats de Paris et Saint-Denis La police suisse a dit ne disposer d’aucune information les reliant directement aux attentats du 13 novembre en France. Après avoir, dans un premier temps, affirmé que les suspects étaient recherchés « dans le cadre des investigations menées suite aux attentats de Paris », les autorités locales ont reconnu une formulation « maladroite ». Une source policière française a confirmé l’absence de lien.Après le 13 novembre et la mise en place de l’état d’urgence en France, les contrôles sont renforcés aux très nombreux points de passage entre la France et la Suisse, les forces de sécurité suisses et françaises coopérant dans cette mission.« Les services de police, de gendarmerie et des douanes sont sur le terrain et renforcent leurs contrôles », a ainsi fait savoir la préfecture de l’Ain. « Le degré de vigilance aux frontières, déjà élevé, a été rehaussé dans les deux sens », a ajouté la préfecture de Haute-Savoie.Attentats du 13 novembre : le point sur les identifications, les arrestations et l’enquête Comment l’Etat islamique a organisé son « califat » • Mis à jour le Hélène Sallon Dans l’esprit d’Abou Bakr Al-Baghdadi et de ses condisciples au sein de l’organisation Etat islamique (EI), le califat était bien plus qu’un fantasme. Lorsqu’ils ont proclamé, le 28 juin 2014, le califat sur les territoires conquis en Syrie et en Irak, les djihadistes avaient déjà conçu un véritable projet étatique et imaginé une rigoureuse administration pour imposer dans la durée leur idéologie totalitaire à un territoire et sa population. Le succès de cette entreprise a fait mentir les pays occidentaux et arabes qui ont voulu voir dans l’EI un simple avorton d’Al-Qaida, voué à l’échec. « Si une équipe de jeunes met un maillot des Lakers, cela ne fait pas d’elle Kobe Bryant », star américaine de basket-ball, avait raillé Barack Obama, en septembre 2014.En novembre 2015, le président américain était forcé d’admettre son erreur. Le groupe djihadiste contrôle toujours un tiers de la Syrie et de l’Irak et une population de près de 10 millions d’habitants. Il a mis la main sur une manne financière et des ressources naturelles qui en font la plus riche organisation terroriste au monde. Il a attiré près de 30 000 djihadistes étrangers sur son territoire, obtenu l’allégeance de groupes djihadistes dans une dizaine de pays, et revendiqué la paternité de nombreux attentats à l’étranger, dont les attaques de Paris, qui ont fait 130 morts, le 13 novembre.Dès les premiers mois du califat autoproclamé, l’EI a mis en œuvre un projet étatique, pensé dans les moindres détails, comme le révèle un document interne de 24 pages, en dix chapitres, destiné à la formation des cadres administratifs, que s’est procuré le chercheur Aymenn Jawad Al-Tamimi, et qui a été publié par le Guardian le 7 décembre. Certainement écrit entre juillet et octobre 2014 par un certain Abou Abdallah Al-Masri, « Principes administratifs gouvernant l’Etat islamique » est le dernier document obtenu par le chercheur britannique auprès d’un homme d’affaires commerçant avec l’EI. En un an et demi, ce spécialiste de la Syrie et de l’Irak a collecté sur les réseaux sociaux et auprès de sources indirectes plus de 300 documents produits par l’organisation, les a traduits en anglais et publié sur son blog.Directives administratives et religieuses, annonces publiques, extraits de livres de comptes… Le penchant bureaucratique de l’EI offre un précieux matériau d’étude. « Les documents de ce type offrent une fenêtre sur l’organisation interne de l’EI au-delà de la propagande ininterrompue que le groupe diffuse. Quand on dit par exemple que l’EI fournit des services, sur la base de photos et de vidéos, cela permet d’expliquer de quoi il retourne », commente Aymenn Al-Tamimi.Finances de l’EI : la guerre secrèteUne solide administrationSur le plan idéologique, l’Etat islamique se pose en héritier d’une tradition : celle du djihad (« guerre sainte ») théorisé par l’Egyptien Sayyid Qutb en 1964 dans son ouvrage Jalons et depuis porté en Afghanistan, en Irak ou en Tchétchénie ; et celle du califat ottoman démantelé en 1924 et restauré – selon l’organisation – non pas en 2014 mais dès 2006 avec la création par Abou Moussab Al-Zarkaoui de l’Etat islamique en Irak (EII). L’avènement du califat d’Abou Bakr Al-Baghdadi – qui a pris le titre de calife Ibrahim – est présenté comme la réponse à l’échec du mouvement djihadiste, et notamment de l’EII, à s’implanter, du fait, dit le texte, d’un manque d’ancrage local et de la propagande de l’Amérique et de ses alliés qui a réussi à le faire passer pour « un projet hypocrite ». L’ambition du califat, assène le texte, ne doit donc pas s’arrêter à la « guerre sainte » mais s’atteler à unifier la communauté des croyants (« oumma ») sous une seule identité musulmane et une même bannière. Il doit être un « système englobant » destiné à changer la société et à éduquer les générations futures selon les lois coraniques, pour leur permettre de se soustraire à la dépendance, jugée néfaste, de l’Occident, du nationalisme arabe et du tribalisme.De ce constat découle la mise en place d’une solide administration destinée à ancrer l’EI sur un territoire – par l’exploitation rationalisée et économe de ses richesses – et au sein de la population – par l’éducation, l’intégration entre « immigrés » et « locaux » et la propagande, qui se voit accorder une place centrale et est placée sous l’autorité directe de la direction de l’EI. Dans les faits, ce projet étatique s’est traduit par la mise sur pied d’une administration centrale composée de 16 ministères, reproduite dans chacune des provinces de l’EI sous l’autorité d’un émir. Ses principes généraux se sont vus déclinés en milliers de règles et règlements régissant tout, des domaines militaire, économique et politique, à l’organisation sociale et culturelle.Un plan qui n’a pas été suivi à la lettreMais, souligne Aymenn Al-Tamimi, se pose constamment la question de l’écart entre la théorie et la pratique, l’adaptation de ces principes à une réalité et à un contexte en constante évolution. En dépit de son rejet des affiliations tribales, l’organisation a ainsi été obligée d’accepter la persistance des solidarités tribales en ouvrant un département spécialisé. La distinction entre espaces syrien et irakien reste, dans une grande mesure, une réalité en dépit de l’abolition par l’EI des frontières dessinées par l’accord Sykes-Picot en 1916. Les relations avec les pays étrangers qui respectent les musulmans, ainsi que la souveraineté et les frontières du califat, promues dans cette déclaration, restent pour le moins théoriques.Sur le plan militaire, le document décrit par le menu quelle doit être l’organisation de la formation des combattants locaux et étrangers – militaire, mais aussi religieuse et linguistique –, et ce dès le plus jeune âge avec des camps pour enfants, pour promouvoir la mixité et l’ascension méritocratique. « En pratique, cette organisation a été instaurée. Il y a même eu des efforts pour démanteler les bataillons de combattants étrangers composés d’une seule ethnie ou nationalité, comme celui du bataillon des Libyens Al-Battar Al-Libi, mais des preuves anecdotiques semblent indiquer que la distinction entre immigrés et locaux persiste, et que les immigrés sont perçus comme une classe privilégiée », indique Aymenn Al-Tamimi.Les ressources naturelles, clé de la survie du califatL’autre aspect fondamental mis en exergue dans ce document est la gestion des ressources naturelles, considérée comme la clé de l’indépendance et de la survie du califat. Le document prévoit l’appropriation des ressources jugées primordiales et la centralisation de leur gestion : pétrole, gaz, or, eau, antiquités, moyens de production militaire et alimentaire et routes d’approvisionnement. Cela est confirmé, dans la pratique, par les divers documents auxquels a eu accès Aymenn Al-Tamimi, qui révèlent que l’Etat islamique a placé des spécialistes lui ayant fait allégeance à la tête des installations énergétiques ou du trafic d’antiquités notamment. Les fonctionnaires et personnels spécialisés qui étaient employés par les Etats syrien et irakien ont été maintenus à leurs postes, comme le prône ce texte. Mais, note Aymenn Al-Tamimi, beaucoup sont partis et ceux qui sont restés ont dû payer environ 2 500 dollars pour obtenir une carte de repentance, renouvelable chaque année pour environ 200 dollars.A côté de cette gestion centralisée des ressources jugées primordiales, le document vante les mérites de la décentralisation, de la liberté d’entreprise et d’investissement et des échanges avec l’extérieur sans intermédiaires. « Un certain degré de pragmatisme existe sur le plan économique, car l’EI a compris que le maintien d’un flux de devises avec l’extérieur est essentiel à sa survie financière », note M. Tamimi. La décentralisation administrative s’applique dans une large mesure. La liberté d’entreprise et d’investir existe, mais elle a un prix : un contrôle étroit et l’imposition d’importantes taxes aux commerçants et sur les échanges. L’augmentation des taxes sur les commerces de Mossoul, à l’automne, a forcé de nombreux marchands et restaurateurs à fermer boutiques.Que sait-on de la production de pétrole contrôlée par l’EI et de ses destinations ?Une police brutaleCe que ce document ne dit pas, c’est que l’imposition du califat et de son administration sur les populations s’est faite davantage par la coercition que par l’adhésion. Une police (« hisba ») traque ceux qui enfreignent les règles morales de l’Etat islamique et impose amendes et châtiments (« houdoud ») cruels. Ceux qui ont refusé de rester vivre au sein du califat ou de continuer à y exercer ont vu leurs biens confisqués. « Il y a beaucoup à dire sur la continuité entre la brutalité de l’Etat islamique et celle de l’EII pendant la guerre d’Irak de 2006. La structure étatique imaginée par l’EI est seulement plus sophistiquée et parvient à mieux réprimer toute dissension interne », estime Aymenn Al-Tamimi.« Les documents internes révèlent un renforcement du contrôle, notamment sur l’accès à Internet. Il y a une inquiétude croissante au sein de l’EI à maintenir une structure sécuritaire rigide pour prévenir une révolte interne. Certains documents, à l’instar de l’amnistie générale décrétée pour les déserteurs en octobre, suggèrent des problèmes de cohésion militaire », ajoute le chercheur. Les habitants souhaitant se déplacer hors du territoire de l’EI doivent demander une autorisation à l’administration et donner des gages de retour.Une économie de prédationLes documents ainsi que les témoignages de personnes vivant ou ayant vécu sous le califat autoproclamé confirment que l’Etat islamique est bien loin de l’image d’Etat-providence pour l’oumma qu’il souhaitait incarner, et plus proche d’une économie de guerre en quête de la moindre ressource pour survivre. Les services publics tournent au ralenti faute de personnel et de moyens – notamment de médicaments pour les services de santé –, beaucoup d’écoles ont été fermées, les prix comme les taxes ne cessent d’augmenter, les salaires ont été baissés de moitié dans certaines villes.L’équilibre financier du califat repose, pour une grande part, sur l’extorsion des populations, sous couvert de taxes. Un extrait du livre de comptes de la province de Deir ez-Zor, daté de janvier 2015 et publié par le chercheur britannique, révèle que les recettes mensuelles de la province se composent aux deux tiers des revenus de ces taxes et confiscations. Les dépenses sont, elles, consacrées pour plus des quatre cinquièmes aux soldes des combattants, au fonctionnement des bases militaires, aux pensions pour les familles de « martyrs », au fonctionnement de la police et des médias. Hélène Sallon Moyen-Orient Les promesses de campagne de Marion Maréchal-Le Pen sont-elles applicables ? • Mis à jour le Simon Auffret et Madjid Zerrouky Ayant pris la tête du premier tour des élections régionales avec 40,55 % des voix, Marion Maréchal-Le Pen pourrait devenir la plus jeune présidente d’un conseil régional, à seulement 26 ans, le 13 décembre. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, région dirigée par Michel Vauzelle (Parti socialiste) depuis 1998, la tête de liste du Front national a devancé de près de 14 points son principal adversaire issu des Républicains, Christian Estrosi – crédité de 26,48 % des suffrages exprimés.Nous avons confronté les 92 propositions que liste le projet de Marion Maréchal-Le Pen – ainsi que ceux de Marine Le Pen dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie et de Florian Phillipot en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine – aux compétences des Conseils régionaux. Parmi elles, 43 sont compatibles avec le fonctionnement de l’institution régionale, 26 seront difficiles à mettre en œuvre, et trois promesses semblent impossibles à appliquer.Le projet de la députée frontiste est principalement orienté vers un « patriotisme économique régional ». Une politique qui passe par l’attribution des aides du conseil régional à des critères sociaux – comme l’emploi d’un apprenti pour « favoriser les entreprises locales face aux grands groupes » – ou environnementaux – en exigeant une empreinte carbone faible, ce qui privilégie les entreprises du territoire.Des promesses applicablesMarion Maréchal-Le Pen est la tête de liste ayant délivré le programme le plus volumineux des trois régions que nous avons pu vérifier, en mettant l’accent sur les thèmes identitaires du Front national, immigration et questions sécuritaires en premier lieu. Mettre en place d’un « grand projet de spectacle historique régional inspiré du succès du parc du Puy-du-Fou », jouer de l’arme des subventions au monde associatif en supprimant celles « versées aux associations communautaristes », empêcher tout financement du planning familial par le conseil régional : les exemples de ce type de propositions sont nombreux.Ces mesures côtoient, autre exemple, le projet d’abandon du programme « MED CAP accueil » permettant à des étudiants étrangers – originaires du Maroc, d’Algérie, ou des Territoires palestiniens – de venir, pour une période donnée, dans une université de la région. L’utilisation possible pour le conseil régional du référendum local, sur des « grandes questions » concernant l’action de la région, est évoquée.Le projet du Front national en PACA propose par ailleurs un prêt à taux zéro pour « la rénovation énergétique des bâtiments » ou le retour de la gratuité des cartes grises pour les véhicules électriques, abolie par la majorité précédente.Des promesses difficiles à tenirPlusieurs promesses, parfois communes aux trois programmes du Front national que nous avons pu vérifier, semblent plus compliquées à mettre en œuvre par un conseil régional.Les nombreuses propositions de Marion Maréchal-Le Pen concernant le fonctionnement du système ferroviaire en région PACA vont dépendre en grande partie de la négociation d’un nouveau contrat « SNCF-Région » signé avec l’entreprise publique gestionnaire des voies ferrées, et prévu pour 2016 : rien ne peut donc être garanti pour l’instant. L’instauration d’une police régionale des transports n’est, elle, pas du ressort du conseil régional, mais des services de la préfecture.Le « refus des exigences religieuses dans les cantines » est une autre promesse difficilement applicable, sauf dans les lycées, placés sous la responsabilité directe de la Région.Des promesses impossibles à appliquerDes promesses du projet de Marion Maréchal-Le Pen sont impossibles à appliquer en cas d’accès à la présidence de la région PACA : le soutien au circuit court « à travers les cantines de nos lycées » déroge par exemple à la législation européenne portant sur la concurrence. La promesse avait également été formulée par Emmanuelle Cosse, tête de liste d’Europe Ecologie les Verts (EELV) en Ile-de-France.L’opposition à « l’implantation d’éoliennes défigurant nos paysages » paraît, elle aussi, difficile à faire respecter. La conception d’un schéma régional éolien, en collaboration avec les services de la préfecture, contraint les régions à développer cette ressource renouvelable. L’objectif de production électrique est de 545 MW d’électricité produite par l’éolien à l’horizon 2020 pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.Les 92 promesses contenues dans le programme de Marion Maréchal-Le Pen : #pacafn #repeint{ display: flex; flex-flow: row column;}#pacafn #fnregion { flex-wrap: wrap; display: flex;}#pacafn .verdict { color: white; padding: 3px; float: right; margin:0 0 5px 5px!important;}#pacafn .promesse { /* border-top-color: #16212c!important; */ padding: 8px 1% 8px 1%; margin: 0px 0 10px; border: solid #eef1f5; border-width: 4px 1px 1px; cursor: pointer; float: left; box-sizing:border-box; position: relative;}#pacafn .promesse p { margin: 0;}#pacafn .promesse p.intitule{ padding-bottom:22px;}#pacafn .promesse p.ensavoirplus { color: white; padding: 3px; text-align: center; margin: 0; display:block; text-align: right; width:100%; position:absolute; right:0; bottom:0;}#pacafn .promesse p.ensavoirplus img { width:17px; border:0;}#pacafn .promesse:hover { background: rgba(40, 190, 170, 0.4); -webkit-transition: background 200ms ease-out 0s; -moz-transition: background 200ms ease-out 0s; -o-transition: background 200ms ease-out 0s; transition: background 200ms ease-out 0s;}#pacafn .promesse:hover .ensavoirplus { opacity: 1; color: black; -webkit-transition: color 200ms ease-out 0s; -moz-transition: color 200ms ease-out 0s; -o-transition: color 200ms ease-out 0s; transition: color 200ms ease-out 0s;}#pacafn .promesse.deplie { width: 98%; background: rgba(40, 190, 170,0.4);} p { font-weight: bold;}#pacafn .promesse .deroule { height: 0; overflow: hidden; -webkit-transition: height 1200ms linear 0s; -moz-transition: height 1200ms linear 0s; -o-transition: height 1200ms linear 0s; transition: height 1200ms linear 0s; clear:left; width:100%;}#pacafn .promesse.deplie p.ensavoirplus{ display:none;}#pacafn .promesse.deplie .deroule { height: inherit; }#pacafn .filtres{border-top-color: #16212c!important; padding: 8px 1% 8px 1%; margin: 0px 0 10px; border: solid #eef1f5; background:#eef1f5; border-width: 4px 1px 1px;}#pacafn .checkboxes label { white-space:nowrap; cursor:pointer;}#pacafn .checkboxes label span{ white-space:normal;}#pacafn .selectThematiques, .checkboxes p{ text-align: center; width:100%;}#pacafn .checkboxes p{ margin:4px 0;}#pacafn .selectThematiques{ margin:10px 0 14px 0;}#pacafn .resetFiltres { clear:left; float:left; width:100%; text-align: center; display: none; margin-bottom: 10px;}#pacafn .resetFiltres span{ background: #93a09e; color: white; border-radius: 6px; padding: 0px 5px; cursor: pointer;}#pacafn .resetFiltres span:hover{ background: #000;}#pacafn .bilan{ background: rgba(255,255,255,0.8); clear: left; float: left; width: 100%; padding:10px 0 10px 0; border: 0px; margin-bottom: 0!important; } #pacafn .bilan p{ text-align: center; } div { padding:2px 0; display:inline-block; text-align: center; color: white; font-weight: bold; height: 24px; vertical-align: top; } #pacafn .bilan span:not(:last-child){ padding-right: 8px; }@media only screen and (min-width: 526px) { #pacafn .promesse { width: 49%; margin: 0px 1% 10px 0; } #pacafn .promesse.deplie { width: 99%; }} var verdicts = { "Applicable": ["applicables", "#80a309", "✓", 0], "Difficile": ["difficiles", "#fb7102", "✓", 0], "Déjà en place": ["déjà en place", "#A2A9AE", "✓", 0], "Invérifiable": ["invérifiables", "#A2A9AE", "?", 0], "Impossible": ["impossibles", "#ad1629", "✕", 0], } /* PROMESSES */ html = ""; /* FILTRES */ \ \Filtrer les promesses : \Applicable \Difficile à appliquer \Déjà appliquée \Application impossible \Application invérifiable \Toutes les thématiques----------------"; var thematiques = []; $.each(donneesProgramme, function(i, d) { $.each(thematiques_split, function(j, e) { if (thematiques.indexOf(e) == -1) thematiques.push(e) }) }) thematiques.sort() $.each(thematiques, function(i, d) {' + d + ''; }) \X Effacer les filtres"; html += filtres; $.each(donneesProgramme, function(i, d) { verdicts[d["application"]][3]++; \' + (verdicts[d["application"]] ? verdicts[d["application"]][2] : "") + ' ' + d["application"] + ' ' + d["proposition"] + ' \En savoir plus \ \' + d["detailapplication"] + ' \Source de la promesse' : "") + ' \ \'; })"; bilan_jauge = ""; $.each(verdicts,function(j,e){ 0) {"+e[3]+" "+(j == "Applicable" ? 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En 2010, la formation alors dirigée par Martine Aubry s’était engagée à metter en oeuvre vingt-cinq propositions dans le cadre d’un « contrat socialiste » pour les régions. A la veille du nouveau scrutin régional, nous avons vérifié la réalisation de ces promesses en partenariat avec neuf écoles de journalisme dans le cadre de l’opération « Bilan des sortants ».Lire :Elections régionales 2015 : le président de votre région a-t-il tenu ses promesses ?En engageant ses candidats sur le logement, l’emploi ou la santé, le PS se présentait en 2010 comme un « bouclier social » ou un « amortisseur de crise », marquant ses distances avec le gouvernement de droite de François Fillon. Force est constater que peu de ces marqueurs de gauche ont finalement été respectés dans l’ensemble des régions socialistes.Tantôt remisées au placard car trop « gadget » (le « cartable numérique », le « pack autonomie »), tantôt abandonnées à cause des circonstances (la « bonne gestion » budgétaire), beaucoup de ces promesses sont finalement aujourd’hui devenues invérifiables, car elles relevaient davantage à l’époque du concept vague que de la mesure précise. Ainsi en est-il des « contrats d’accès à la qualification » (CAQ) ou des « contrats d’appui et de développement » (CAD), jamais clairement définis pendant la campagne, et mis en oeuvre de façon très disparate dans les différentes régions.Ce qui tendrait à sauver le bilan du « contrat socialiste » pour les régions de 2010 est finalement l’arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012, qui a concrétisé au niveau national plusieurs des mesures promises par son parti à l’échelle régionale. C’est le cas des contrats pour lutter contre les déserts médicaux, de la règle des « trois tiers » pour favoriser les logements à loyers modestes ou du droit au retour en formation pour les jeunes sans qualification. .bilandessortants_ps .btn_bleu { background-color: #0386c3; background-image: -webkit-linear-gradient(top, #0386c3, #02608c); background-image: linear-gradient(to bottom, #0386c3, #02608c); border-color: #333; color: #fff; padding: 8px 12px; font-size: 1.7rem; vertical-align: middle; border: 1px solid #ccc; border-radius: 4px; box-shadow: inset 0 1px 0 rgba(255, 255, 255, 0.2), 0 1px 2px rgba(0, 0, 0, 0.05); cursor: pointer; font-weight: bold; display: inline-block;}.bilandessortants_ps .btn_bleu:hover,.bilandessortants_ps .btn_bleu:focus,.bilandessortants_ps .btn_bleu[disabled] { color: #fff; background-color: #026b9C; text-decoration: none; background-position: 0 -15px; transition: background-position 0.1s linear;}.bilandessortants_ps span.questionmark { display: inline-block; margin: 0!important; overflow: hidden; background: white; color: #0386c3; border-radius: 90px; text-align: center; vertical-align: middle; width: 24px;}.bilandessortants_ps .boite_deroule { border: 1px solid #eef1f5; background-color: #fafbfc; padding: 16px!important; margin-top: 10px; display: none; clear: left;}.bilandessortants_ps .boite_deroule p { margin: 15px 0;}.bilandessortants_ps .boite_deroule ul li,.bilandessortants_ps .boite_deroule ul li p { margin: 0 0 0px 10px;}200 000 contrats de continuité professionnelle en six ans« La formation pour rebondir professionnellement plutôt que le chômage : il sera proposé aux salariés victimes ou menacés de licenciement une formation qualifiante et, le cas échéant, un complément de revenu en liaison avec les partenaires sociaux et l'Etat. »Engagement tenu… par le gouvernementCe que le PS proposait pour ses régions, c'est le gouvernement (UMP) de François Fillon qui l'a mis en place en créant en juillet 2011 les contrats de sécurisation professionnelle (CSP). Ces contrats de 12 à 15 mois permettent aux salariés licenciés de bénéficier d'une allocation et d'une formation dans le but de retrouver un emploi.Les conseils régionaux pouvaient toutefois compléter ces dispositifs avec des « pactes régionaux de continuité professionnelle » — par exemple pour financer des formations à l'issue de la période couverte par le CSP. Signés par les régions, les partenaires sociaux et l'Etat en 2009, ces pactes ont été renouvelés en 2011 — et de la volonté politique des conseils régionaux dépendait l'effort consenti pour les salariés. Ainsi, la région Nord-Pas-de-Calais de Daniel Percheron a-t-elle accompagné 19 700 salariés sur la période 2011-2015, quand le Centre de François Bonneau en aidait un peu plus de 10 000. Mais la plupart des régions socialistes n'ayant pas suivi, il est fort improbable que 200 000 contrats de ce type aient été signés — bien qu'aucun bilan national n'ait été établi.Signe de ce bilan en demi-teinte : le PS a repris dans son programme 2015 l'idée d'une « garantie formation professionnelle » pour tous les salariés en cours de reconversion.Voir le détail, région par région +Nord-Pas-de-Calais : tenu (19 700 salariés formés dans le cadre du pacte régional de continuité professionnelle sur 2011-2015, 24 688 sur 2009-2015)Centre : tenu (52 conventions de pactes de continuité professionnelle, soit 10 350 personnes aidées entre 2011 et 2014)Aquitaine : ?PACA : ?Midi-Pyrénées : ?Poitou-Charentes : ?Franche-Comté : ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Lorraine : ?Picardie : ?Bretagne : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Ile-de-France : ?Pays de la Loire : ?Rhône-Alpes : ?Créer une mission régionale de lutte contre les discriminations dans chaque régionCette mission sera chargée de « prévenir les discriminations (accords avec les entreprises et les bailleurs) et de les combattre, grâce à un soutien juridique proposé en lien avec les communes, les missions locales, les partenaires sociaux et la Halde. »Engagement globalement non tenuLa promesse était symbolique, mais elle était censée attester de l'engagement du PS en faveur de la lutte contre les discriminations. Finalement, seules trois des 19 régions dirigées par les socialistes ont mis en place une mission régionale consacrée à cette question : l'Auvergne de René Souchon en 2010, la région PACA de Michel Vauzelle en 2012 et l'Aquitaine d'Alain Rousset, qui s'en était déjà dotée dès 2007. La plupart des autres régions se sont contentées d'actions de « sensibilisation », de chartes ou de « plans d'action » pour lutter contre les discriminations. Voir le détail, région par région +PACA : tenu (mission créée en 2012)Auvergne : tenu (mission créée en 2010 et appel à projets annuel pour la lutte contre les discriminations)Aquitaine : déjà tenu (une commission régionale existait déjà depuis 2007, son pouvoir a été renforcé en 2011)Nord-Pas-de-Calais : inachevé (un référent discriminations à l'Union régionale des centres sociaux depuis 2015)Ile-de-France : non tenu (pas de mission, mais une formation-action gratuite ouverte à tous les Franciliens)Lorraine : non tenu (pas de mission à part entière, mais plusieurs en faveur de la lutte contre les discriminations sont en œuvre)Midi-Pyrénées : non tenu (pas de mission)Poitou-Charentes : non tenu (pas de mission créée, mais des initiatives soutenues)Haute-Normandie : non tenu (les missions locales ont été sensibilisées)Franche-Comté : non tenuCentre : non tenu (pas de mission, mais un plan d'action de lutte contre les discriminations liées à l'origine en formation initiale)Pays de la Loire : non tenu (pas de mission, mais un fonds régional de luttre contre les discriminations)Picardie : non tenu (pas de mission)Bretagne : non tenu (un guide et un réseau en constitution, mais pas de mission)Basse-Normandie : non tenu (pas de mission)Champagne-Ardenne : non tenuBourgogne : non tenuLimousin : non tenuRhône-Alpes : non tenu (mais une charte de lutte contre les discriminations)100 000 entreprises nouvelles grâce aux aides des régions« Nos régions amplifieront leurs aides à la création d'entreprise pour permettre notamment aux jeunes de créer leur emploi et d'être accompagnés. »Engagement invérifiableIl s'agit de l'une de ces promesses qui font mouche pendant une campagne électorale, sans guère engager leur auteur. Comment, en effet, déterminer combien d'entreprises ont été créées en six ans uniquement grâce à l'appui des régions ? Si les programmes régionaux de création d'entreprise sont nombreux, il est difficile de vérifier leur efficacité, sauf à croire sur parole les exécutifs sortants, qui se prévalent ici de 50 000 entreprises soutenues (dans l'Ile-de-France de Jean-Paul Huchon) ou là de 120 000 entreprises créées (en Nord-Pas-de-Calais de Daniel Percheron). En outre, même de bons chiffres peuvent masquer des réalités contrastées, comme une forte proportion d'autoentreprises (plus de la moitié des créations dans la région nordiste) ou des entreprises peu durables.Voir le détail, région par région +Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Poitou-Charentes : ?Rhône-Alpes : ?Midi-Pyrénées : ?Aquitaine : ?Lorraine : ?Nord-Pas-de-Calais : ?PACA : ?Ile-de-France : ? (la région affirme soutenir tous les ans 10 000 entreprises, soit 50 000 en 5 ans)Franche-Comté : ?Centre : ?Pays de la Loire : ?Picardie : ?Bretagne : ?Basse-Normandie : non tenu (pas de mission)Champagne-Ardenne : non tenuBourgogne : non tenuLimousin : non tenuAides régionales sous condition« Soumettre le versement des aides régionales à des clauses strictes qui imposeront le remboursement en cas de non-respect des engagements pris en matière d'emploi ; critères sociaux et environnementaux pour ces aides. »Engagement partiellement tenuSeules cinq régions socialistes ont, à notre connaissance, mis en oeuvre ce principe de conditionnement impératif des aides régionales pour « permettre la relocalisation des activités de production » (sans pour autant le généraliser) : la Haute-Normandie, la Picardie, le Limousin, Champagne-Ardenne et Nord-Pas-de-Calais peuvent désormais contraindre les entreprises qui perçoivent certaines aides et subventions à les rembourser si certains critères environnementaux ou sociaux ne sont pas respectés.Un principe repris récemment par le gouvernement socialiste dans la loi Florange, qui a rendu possible un remboursement partiel ou total des aides perçues par les entreprises qui ne respectent pas l'obligation de recherche d'un repreneur en cas de fermeture d'un site industriel. Voir le détail, région par région +Haute-Normandie : tenu (contrats d'objectifs avec engagements sur le maintien des investissements)Nord-Pas-de-Calais : tenu (une commission de suivi créée et neuf entreprises contraintes de rembourser leurs subventions)Picardie : tenu (une commission d'audit peut contraindre les entreprises à rembourser les aides)Limousin : tenu (le dispositif pour le maintien de l'emploi impose un remboursement en cas de non-respect des clauses)Champagne-Ardenne : tenu (le remboursement des aides aux SCOP est demandé en cas de non-respect des clauses)Rhône-Alpes : non tenuLorraine : non tenu (des clauses sociales pour l'attribution de marchés et de certaines subventions, mais aucune clause environnementale ; en outre, pas de remboursement prévu)PACA : non tenu (pas de critère social ou environnemental dans le guide des demandes d'aide ou de subvention)Ile-de-France : non tenu (des critères sociaux et environnementaux pour certaines aides, mais pas de remboursement)Franche-Comté : non tenu (seulement des conditions pour les aides liées aux apprentis)Midi-Pyrénées : ?Poitou-Charentes : ?Aquitaine : ?Centre : ?Basse-Normandie : ?Pays de la Loire : ?Bretagne : ?Auvergne : ?Bourgogne : ?50 000 contrats d'appui et de développement (CAD) pour les jeunes entreprisesEngagement peu tenuLe PS entendait mettre en place des « fonds de capital développement » et des « aides à la gestion et à l'exportation » pour aider les PME à « passer le cap des cinq ans ». Toutefois, le terme « contrat d'appui et de développement » ne correspondant alors à aucun dispositif particulier, il est difficile de vérifier dans quelles régions l'esprit de la promesse socialiste a été respecté.Seule la Picardie a formellement créé un CAD sous ce nom en 2012, signant depuis quelque 1 000 contrats avec les entreprises picardes. La région Nord-Pas-de-Calais, la Bourgogne et Champagne-Ardenne ont quant à elles mis sur pied des « contrats de développement » aux contours similaires, quand Midi-Pyrénées optait pour un « contrat d'appui ». Un maquis de dispositifs d'aide aux jeunes entreprises existant dans les autres régions, il est difficile d'aboutir à un total de contrats signés dans l'ensemble des régions socialistes, mais il est très improbable qu'il atteigne 50 000.Voir le détail, région par région +Nord-Pas-de-Calais : tenu (178 PME aidées par les contrats de développement)Picardie : tenu (1 000 contrats signés depuis 2012 pour soutenir des entreprises sous la forme d'aides)Champagne-Ardenne : tenu (un contrat de développement mis en place)Auvergne : tenu (un contrat de développement mis en place)Limousin : ? (de nombreuses aides, mais pas de CAD à proprement parler)Bourgogne : ? (de nombreuses aides, mais pas de CAD à proprement parler)Franche-Comté : ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Rhône-Alpes : ?Lorraine : ?PACA : ?Aquitaine : ?Midi-Pyrénées : tenu (mise en place d'un contrat d'appui)Ile-de-France : ?Poitou-Charentes : ?Centre : ?Pays de la Loire : ?Bretagne : ?Chaque région sera dotée d'un fonds régional d'investissement pour les PME« Ces fonds pourront prendre des participations pour soutenir et développer les entreprises et réindustrialiser les sites. »Engagement majoritairement tenuQuasi toutes les régions gérées par le PS ont créé au cours de la mandature (quand ce n'était pas déjà le cas) des fonds d'investissement, souvent avec l'appui de BPIFrance ou de la Banque européenne d'investissement. Ces fonds disposent toutefois de marges de manœuvre limitées, souvent quelques dizaines de millions d'euros d'investissements, et prennent rarement des participations pour « réindustrialiser » les sites. Certaines régions ont choisi de se concentrer sur l'économie verte (Centre), les investissements énergétiques sobres (Nord-Pas-de-Calais) ou les énergies renouvelables (Aquitaine). Voir le détail, région par région +Picardie : déjà tenu (actionnaire de Picardie Investissement, créé en 1985)Champagne-Ardenne : déjà tenu (déjà plusieurs fonds depuis 2000)Franche-Comté : tenu (participation de 3 millions au fonds interrégional Rhin-Rhône)PACA : tenu (un fonds d'investissements de 19,5 millions, dont la moitié de la région, créé en 2011)Aquitaine : tenu (déjà un fonds depuis 1998, et un nouveau consacré aux énergies renouvelables lancé en 2015)Ile-de-France : tenu (fonds régional de co-investissement créé en 2011)Auvergne : tenu (un fonds d'investissement a soutenu 530 entreprises depuis 2012)Poitou-Charentes : tenu (fonds de co-investissement créé en 2010)Pays de la Loire : tenu (participation au fonds Grand Ouest Capital Amorçage)Basse-Normandie : tenu (participation au fonds Grand Ouest Capital Amorçage)Limousin : tenu (un fonds de co-investissement créé en 2011 avec 15 millions de la région)Bourgogne : tenu (participation de 3 millions au fonds interrégional Rhin-Rhône et fonds régional d'innovation)Haute-Normandie : tenu (plusieurs fonds mis en place pour la création, le développement et la transmission des entreprises et l'investissement)Centre : inachevé (un fonds d'investissement pour l'économie verte de 300 millions mis en place avec la BEI en 2012)Bretagne : inachevé (un fonds de co-investissement de 10 millions en cours de création, et participation au fonds Grand Ouest Capital Amorçage)Midi-Pyrénées : inachevé (participation depuis 1999 au fonds Sud-Ouest Capital-Risque Innovation, partagé avec la région Aquitaine)Nord-Pas-de-Calais : inachevé (un fonds pour le climat de 2,5 millions d'euros mis en place en 2012, et un nouveau annoncé fin 2015)Lorraine : ?Rhône-Alpes : ?Fonds de recherche-innovation pour soutenir les entreprises qui investissent dans l'avenir et dans la mutation écologique de nos industries et de nos entreprises« Cette mesure concernera surtout la croissance écologique pour accélérer la mutation écologique de nos industries et de nos entreprises. »Engagement plutôt tenuLa plupart des régions se sont dotées de fonds destinés à investir dans la recherche et l'innovation, parfois en partenariat avec BPIFrance (la Banque publique d'investissement) pour constituer un fonds régional d'investissement (FRI). Voir le détail, région par région +Poitou-Charentes : tenu (la région et la BPI ont lancé le fonds régional pour l'innovation en juillet 2015).Rhône-Alpes : inachevé (un fonds créé en 2011 a été doté de 30 millions d'euros, dont 9 millions apportés par la région, sans cibler spécifiquement l'innovation)Lorraine : déjà tenu (existait depuis 2006)Nord-Pas-de-Calais : tenu (un fonds de 2,5 millions d'euros mis en place en 2012, et un nouveau annoncé à la fin de 2015)PACA : tenu (un fonds a été mis en place en 2014)Aquitaine : tenu (un fonds est chargé de la question)Franche-Comté : déjà tenu (en 2006)Ile-de-France : déjà tenu (une aide à l'innovation responsable depuis 2009)Centre : tenu (souscription au fonds commun de placement Emergence Innovation 1)Pays de la Loire : inachevé (un fonds de 20 millions d'euros cofinancé par l'Etat et la région)Picardie : déjà tenu (fonds Freme créé en 2009)Bretagne :  ?Midi-Pyrénées :  ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ?300 000 contrats d'accès à la qualification par anIl s'agit d'une « formation pour les jeunes sortis du système scolaire sans qualification. »Engagement inégalement tenuPeu de régions socialistes ont mis en place des dispositifs de formation spécifiquement tournés vers les jeunes sans diplôme. C'est notamment le cas en Nord-Pas-de-Calais, en PACA ou en Ile-de-France.Dans les autres régions, les carences doivent être palliées par le « droit au retour en formation » mis en place au niveau national par le gouvernement Valls en 2014 pour les jeunes de 16 à 25 ans sans qualification. Il s'agit d'un accompagnement et d'un droit à une durée complémentaire de formation qualifiante (à l'école, en alternance ou comme stagiaire de la formation continue).Signe que le PS ne juge pas son bilan suffisant, le parti a repris dans son programme 2015 l'idée d'une « garantie formation professionnelle » pour tous les jeunes sortis du système scolaire sans qualification. Voir le détail, région par région +Nord-Pas-de-Calais : tenu (39 500 certifications dans le cadre de deux plans régionaux)PACA : tenu (12 450 jeunes bénéficiaires de ces contrats entre la mi-2012 et la fin de 2014)Ile-de-France : tenu (le dispositif « avenir jeunes » a bénéficié à 9 192 jeunes en 2012)Poitou-Charentes : déjà tenu (un dispositif créé en 2007, qui bénéficiait à 457 jeunes en 2012)Franche-Comté : inachevé (1 450 contrats de professionnalisation signés)Centre : inachevé (aide réorientée après trois ans en 2012)Aquitaine : inachevé (un « chèque régional : qualification jeunes » a été mis en place, pas de chiffres néanmoins)Bretagne : tenu (plusieurs dispositifs, dont 1 600 contrats d'accès à la qualification en 2013)Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Rhône-Alpes : ?Poitou-Charentes : ?Lorraine : ?Pays de la Loire : ?Picardie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ?3 % du budget des régions consacrés à la recherche et à l'innovationEngagement inégalement tenuLes promesses budgétaires sont toujours difficiles à évaluer, car l'affectation des dépenses à tel ou tel poste budgétaire relève souvent de la manœuvre politique. Ainsi, quand certaines régions mettent fièrement en avant leur budget recherche et innovation, d'autres le dispersent dans diverses catégories, compliquant la vérification.Sur les 10 régions socialistes où celle-ci est possible, la promesse est tenue dans la majorité des cas. Voir le détail, région par région +Lorraine : tenu (3 % du budget)Aquitaine : tenu (10 % du budget)Bretagne : tenu (3,06 % du budget)Poitou-Charentes : tenu (3,3 % du budget)Centre : tenu (3,21 % en 2015)Pays de la Loire : tenu (3,38 % du budget)Nord-Pas-de-Calais : tenu (4,4 % du budget)PACA : non tenu (moins de 3 % du budget)Franche-Comté : non tenu (moins de 1 % du budget)Rhône-Alpes : non tenu (entre 2,6 et 2,5 % sur la mandature)Midi-Pyrénées : ?Basse-Normandie : ?Ile-de-France : ?Picardie : ?Haute-Normandie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ?Gratuité des fournitures scolaires pour les lycéens et les apprentis sous condition de ressources« Les coûts liés à la scolarité ne doivent plus être un frein à l'accès au savoir. Les familles seront aidées sur la base d'une liste type définie avec les associations de parents d'élèves, sous condition de ressources. »Engagement non tenuAucune région socialiste n'a mis en place la gratuité complète des fournitures. La plupart se sont contentées d'aides financières ou de réductions, le plus souvent pour les manuels scolaires. Voir le détail, région par région +Rhône-Alpes : non tenu (quelques réductions sur les fournitures et manuels avec la carte M'ra)Lorraine : non tenu (seulement des bons d'achat de livres entre 40 et 100 euros avec la carte multipasse)Nord-Pas-de-Calais : non tenu (pas de gratuité mais deux dispositifs d'aide pour les lycéens et les apprentis)PACA : non tenu (fonds régional d'acquisition du premier équipement individuel pour certaines formations, mais pas pour les lycées)Aquitaine : non tenu (aide financière de 90 à 615 euros selon les filières)Ile-de-France : non tenu (aide à l'équipement et gratuité des manuels scolaires, mais pas de gratuité des fournitures)Franche-Comté : non tenu (gratuité des manuels et subvention au premier équipement des lycéens et apprentis, mais pas de gratuité des fournitures)Centre : non tenu (chèque au premier équipement, mais pas de gratuité)Pays de la Loire : non tenu (gratuité des manuels, mais pas des fournitures)Picardie : non tenu (carte « Cursus » pour manuels, dictionnaires et œuvres à étudier, mais pas pour les fournitures ou calculatrices)Haute-Normandie : non tenu (crédits utilisables par lycéens et apprentis pour des fournitures, des livres ou des places culturelles, mais pas de gratuité)Midi-Pyrénées : non tenu (seulement une gratuité pour les manuels scolaires)Poitou-Charentes : non tenu (participation au financement du premier équipement professionnel des apprentis, pas de gratuité des fournitures)Bretagne : non tenu (seulement un chèque livre de 60 euros aux lycéens)Basse-Normandie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ?Droit à un séjour linguistique de 7 jours pour chaque lycéen« Concrètement, la région participera au financement de séjours scolaires en aidant les familles (sous condition de ressources). »Engagement non tenuSeules deux régions socialistes ont mis en place ce droit : la Haute-Normandie (avec des stages d'immersion en langues étrangères pour les classes de seconde) et le Centre (séjour d'une semaine pour chaque lycéen). Toutes les autres se sont contentées de bourses de mobilité ou d'aides ponctuelles au voyage, rarement généralisées à l'ensemble des jeunes. Voir le détail, région par région +Haute-Normandie : tenu (la région propose chaque année à plusieurs centaines de jeunes de seconde une semaine d'immersion totale en langues anglaise, allemande ou espagnole)Centre : tenu (avec le dispositif « Trans'Europe Centre », qui prend en charge une semaine à l'étranger pour les lycéens, sauf pour les repas)Rhône-Alpes : non tenu (la bourse Explo'ra Sup fournit une aide financière aux séjours à l'étranger, dans le cadre d'études ou d'un stage)Nord-Pas-de-Calais : non tenu (un système de bourses aide ponctuellement lycéens, apprentis et étudiants à partir à l'étranger).PACA : non tenu (programmes et bourses de mobilité, mais pas de « droit »)Picardie : non tenu (le programme « Phileas » finance une partie des frais de séjour, et participe aussi aux frais de voyage dans la limite de 150 à 300 euros)Ile-de-France : non tenu (un voyage linguistique de deux semaines offert aux seuls étudiants en première année de BTS titulaires d'un bac professionnel)Lorraine : non tenuAquitaine : non tenuMidi-Pyrénées : non tenuBretagne : non tenuFranche-Comté : non tenu (dispositifs et bourses aidant au voyage, mais pas de « droit »)Poitou-Charentes : non tenuPays de la Loire : non tenuBasse-Normandie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ?Passe contraception« Sous le contrôle d'un médecin ou d'une infirmière scolaire, ce passe permettra à toutes les jeunes filles inscrites dans un lycée ou un établissement de formation relevant des conseils régionaux d'avoir accès gratuitement à une consultation médicale, à tous les modes de contraception et, si nécessaire, à des analyses médicales. »Engagement partiellement tenuCette mesure, lancée en 2009 en Poitou-Charentes, a été reprise dans le « contrat socialiste » par toutes les autres équipes socialistes. Il a été globalement tenu, dans 12 des 19 régions dirigées par le PS. Voir le détail, région par région +Poitou-Charentes : déjà tenu (passe mis en place dès 2009)Rhône-Alpes : tenu (passe créé en 2011)PACA : tenu (un chéquier à destination des moins de 26 ans permet l'accès gratuit à des prestations de prévention et de contraception)Ile-de-France : tenu (6 coupons pour diverses prestations de prévention et de contraception pendant six mois)Pays de la Loire : tenu (chéquier de 7 coupons pour diverses prestations de prévention et de contraception)Haute-Normandie : tenu (création d'un Passe Région-Santé, qui inclut la contraception)Aquitaine : tenu (à disposition des jeunes âgés de 16 à 25 ans pour une durée de deux ans)Bourgogne : tenu (passe mis en place en 2014)Champagne-Ardenne : tenu (passe mis en place en 2012)Limousin : tenu (passe mis en place en 2014)Franche-Comté : non tenu (un passe en Haute-Saône mis en place par le conseil général et l'Agence régionale de santé, qui ne dépend pas de la région)Picardie : non tenu (dispositif abandonné)Nord-Pas-de-Calais : non tenu (projet abandonné)Bretagne : non tenuCentre : non tenuMidi-Pyrénées : non tenu (seulement des séances d'information sur la contraception)Lorraine : non tenu (pas de gratuité, mais la région soutient des organismes intervenant pour la santé, notamment sur la thématique de la contraception)Basse-Normandie : non tenuAuvergne : non tenuPlafonner le coût des abonnements intrarégionaux domicile-travail avec un objectif de 1 euro par trajet« Concrètement, les régions socialistes accompagneront les plans de déplacement d'entreprise avec pour objectif que le coût des transports collectifs intrarégionaux à la charge des salariés ne dépasse pas 1 euro par trajet ou 50 % du coût  global pour les transports interrégionaux. »Engagement peu tenuC'est la région qui décide du coût des TER  : la promesse était donc tout à fait réalisable.On se demande s'il faut prendre en compte le remboursement de la moitié de l'abonnement par l'employeur (prime transport). Pourtant, seuls les Pays de la Loire et Poitou-Charentes ont instauré un tel plafonnement à 1 euro (en prenant en compte le remboursement obligatoire de 50 % des frais des transports par les employeurs). Sans instaurer de plafonnement en tant que tel, Jean-Paul Huchon est arrivé au même résultat en « dézonant » le passe Navigo en Ile-de-France. Voir le détail, région par région +Pays de la Loire : tenu (abonnements plafonnés à 1 euro par trajet après déduction de la prime transport)Poitou-Charentes : tenu (le passe mobilité plafonne le coût de l'abonnement travail-domicile à 80 euros par mois, l'employeur étant obligé de prendre en charge la moitié de cette somme, chaque trajet revient à 1 euro)Ile-de-France : tenu (le passe Navigo dézoné depuis la rentrée 2015 revient à 1,60 euro par trajet, donc 0,80 euro après déduction de la prime transport)Midi-Pyrénées : non tenu (testé sur un trajet Montauban-Toulouse)Rhône Alpes : non tenu (les abonnements domicile-travail reviennent à au moins 1,45 euro par trajet après déduction de la prime transport, et sont limités aux trajets de 75 kilomètres)Lorraine : non tenu (certains abonnements coûtent plus de 2 euros par trajet après déduction de la prime transport)Nord-Pas-de-Calais : non tenu (certains abonnements coûtent plus de 1 euro par trajet après déduction de la prime transport)PACA : non tenu (certains abonnements coûtent plus de 1 euros par trajet même après après déduction de la prime transport)Centre : non tenu (abonnements plafonnés à 1,87 euro par trajet après déduction de la prime transport)Picardie : non tenu (un abonnement Abancourt-Beauvais revient à 1,10 euro par trajet après déduction de la prime transport)Bretagne : inachevé (des aides sont en place mais le tarif moyen reste supérieur à 1 euro)Aquitaine : non tenu (malgré la mise en place d'une carte de réduction, un trajet domicile-travail coûte toujours plus de 1 euro).Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Franche-Comté : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?30 % de rames nouvelles et 50 % de voyageurs en plus grâce à un investissement de 15 milliards d'euros en six ans dans les transports collectifs régionaux« Nous investirons également pour le confort, pour développer de nouvelles lignes, moderniser les gares et les infrastructures, offrir de nouveaux services (billet unique avec les transports urbains) et soutenir le fret. Nous prolongerons ainsi la rénovation des transports régionaux (TER, STIF…) qui étaient dans un état déplorable lorsque l'Etat nous en a transféré la responsabilité. »Engagement invérifiable Voir le détail, région par région +Haute-Normandie : tenu (dix nouvelles rames Régiolis commandées, 400 millions d'euros consacrés à la rénovation du parc TER)Poitou-Charentes : inachevé (25 % des rames en cours de renouvellement et 30 % de voyageurs supplémentaires)Midi-Pyrénées : inachevé (26,4 % de rames nouvelles en 2015 et 25 % de voyageurs supplémentaires)Rhône-Alpes : non tenu (20 % de trains supplémentaires entre 2007 et 2014)Nord-Pas-de-Calais : tenu (le seuil de 30 % sera atteint à la livraison des 13 dernières rames commandées)Ile-de-France : inachevé (80 % des rames de train sont neuves, récentes ou rénovées ; investissements dans les métros et les tramways).Franche-Comté : non tenu (30 % de voyageurs supplémentaires)Pays de la Loire : inachevé (17 % de rames supplémentaires, 6 % de voyageurs supplémentaires)Bretagne : inachevé, la région a mis en service 17 nouvelles rames (augmentation de 20 % du trafic seulement).Picardie : ?Basse-Normandie : ?Picardie : ?Centre : ?PACA : ?Lorraine : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Réduction de la pollution carbone« Réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre des régions d'ici à 2016 pour atteindre 30 % en 2020 sur des activités dépendant des conseils régionaux ou soutenues par eux »Engagement invérifiableLes rapports sur les émissions de gaz à effet de serre des régions sont très rares – à plus forte raison si on s'intéresse à la période récente. Quant aux données spécifiques sur les émissions liées aux activités dépendant des conseils régionaux ou soutenues par eux, elles n'existent pas. On aurait pu attendre des régions socialistes la commande de tels rapports pour vérifier la réalisation de leur promesse, mais ça n'a pas été le cas.Augmentation de 50 % des budgets consacrés au développement des énergies renouvelablesEngagement invérifiableComme indiqué plus haut, les promesses budgétaires sont toujours difficiles à évaluer, car l'affectation des dépenses à tel ou tel poste budgétaire relève souvent de la manœuvre politique (et la thématique « développement des énergies renouvelables » n'est pas toujours détaillée dans les budgets).Toutefois nos calculs suggèrent que trois régions socialistes ont tenu cette promesse, certaines l'ayant engagée sans pour autant y parvenir. Voir le détail, région par région +Franche-Comté : tenu (70 % d'augmentation)Pays de la Loire : tenu (66 % d'augmentation)Centre : tenu (200 % d'augmentation)Poitou-Charentes : inachevé (33 % d'augmentation)Bretagne : inachevé (augmentation de 32 %)Midi-Pyrénées : non tenu (10 % de baisse)Rhône-Alpes : non tenu (le budget énergie et climat a baissé de 24,4 à 16 millions d'euros entre 2010 et 2015).PACA : non tenu (baisse du budget du programme AGIR entre les périodes 2007-2010 et 2011-2014)Ile-de-France : non tenu (baisse de 22 à 21 millions d'euros)Lorraine : ?Aquitaine : ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Nord-Pas-de-Calais : ? (pas de poste spécifique dans le budget)Picardie : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Généralisation des écobâtiments« Tous les bâtiments relevant de la région, et d'abord les lycées, seront progressivement rénovés pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et répondre aux critères écologiques les plus stricts. »Engagement inégalement tenuCette promesse a été rapidement devancée par la loi Grenelle 2 de juillet 2010, qui impose la généralisation des constructions de batiments à basse consommation pour 2012, et de bâtiments à énergie positive pour 2020. La rapidité de la mise en œuvre de ces objectifs dépendait toutefois des efforts des conseils régionaux. Voir le détail, région par région +Lorraine : tenu (un prêt à taux zéro et des aides aux particuliers mis en place)PACA : tenu (accompagnement technique et financier aux projets luttant contre le changement climatique)Franche-Comté : tenu (plan signé en 2013, avec un dispositif dédié)Centre : tenu (plates-formes locales de rénovation énergétiques de l'habitat dans plusieurs agglomérations)Pays de la Loire : tenu (normes de basse consommation imposées pour toute construction de bâtiments neufs)Rhône-Alpes : non tenu (quelques appels à manifestation d'intérêt dans le domaine, mais pas de généralisation)Picardie : non tenu (identification d'entreprises et de structures qui favorisent l'écoconstruction)Ile-de-France : ?Nord-Pas-de-Calais : ?Aquitaine : ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Midi-Pyrénées :  ?Bretagne : ?Poitou-Charentes : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Règle des trois tiers dans les programmes immobiliers soutenus par les régions« Un tiers de logements sociaux, un tiers de logements à loyers modérés, un tiers de logements au prix du marché. »Promesse invérifiableIl n'a pas été possible de vérifier si certaines régions socialistes avaient fait respecter ces obligations, mais, quoi qu'il en soit, toutes ne l'ont pas fait. Dans le Nord-Pas-de-Calais, par exemple, le président, Daniel Percheron, a expliqué aux étudiants de l'ESJ Lille qui l'ont interrogé que cette promesse se situait « en dehors du champ de compétence des régions ».En effet, la région est la seule collectivité qui n'a pas de compétence obligatoire sur le logement, même si, dans les faits, un certain nombre de régions interviennent en soutien des collectivités au moyen d'aides financières. Théoriquement rien ne les empêcherait alors de poser des conditions, comme la règle des trois tiers, pour leurs financements.Au niveau national, une circulaire de 2013 oblige de toute façon l'association Foncière logement, garante pour les bailleurs sociaux de la diversité en zone urbaine, de respecter cette règle des trois tiers.Faire baisser les charges de chauffage« Concrètement, nous subventionnerons et nous signerons avec les bailleurs sociaux et les propriétaires des contrats d'objectif visant à mieux isoler les logements, à améliorer le rendement énergétique, à diminuer les consommations d'eau, pour réduire les charges des locataires. »Engagement plutôt tenuLes régions socialistes ont globalement toutes lancé ce dispositif d'aide aux bailleurs et aux propriétaires pour mieux isoler les logements. Ce sont 12 des 15 régions que nous avons pu vérifier qui sont concernées, à des degrés divers.Signe que le PS ne juge pas son bilan suffisant, le parti a repris dans son programme 2015 l'idée d'« aides financières pour l'amélioration thermique et écologique des bâtiments ». Voir le détail, région par région +Rhône-Alpes : tenu (supervision d'une aide d'Etat pour la réhabilitation énergétique de 12 000 logements défavorisés)Franche-Comté : tenu (dispositif Effilogis)Ile-de-France : tenu (aides aux particuliers, aux copropriétés et aux bailleurs sociaux)Centre : tenu (plusieurs milliers de logements rénovés et lancement du plan Isolaris)Pays de la Loire : tenu (aide régionale aux travaux de réhabilitation énergétique pour les particuliers et soutien aux bailleurs sociaux)Picardie : tenu (« passe rénovation »)Bretagne : inachevé (création d'un fonds régional de maîtrise de l'énergie pour les particuliers, et soutien aux investissements des programmes de réhabilitation énergétique pour le parc de logement social)Lorraine : inachevé (le conseil général participe seulement à la subvention de travaux d'isolation)Nord-Pas-de-Calais : inachevé (pas de contrats d'objectifs, mais un plan pour financer la réhabilitation énergétique et environnementale de 100 000 logements)Aquitaine : inachevé (diverses aides, mais pas d'accord avec les bailleurs sociaux)Poitou-Charentes : inachevé (aides aux particuliers, mais pas aux bailleurs)Midi-Pyrénées : inachevé (mise en place du programme « Habiter mieux »)PACA : ?Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Lutte contre les déserts médicaux« Concrètement, les régions signeront dès 2010 des "contrats contre les déserts médicaux" avec les communes et les praticiens qui feront le choix d'exercer dans des zones peu médicalisées, et elles favoriseront le regroupement en maisons médicales et la constitution de réseaux de soins assurant une offre médicale complète et les missions de prévention. »Engagement tenu… par le gouvernementAucun contrat de ce type n'a été signé avec les conseils régionaux socialistes. C'est une législation nationale, soutenue en 2013 par la ministre de la santé, Marisol Touraine, qui a abouti à la signature de contrats de praticien territorial de médecine générale, pour inciter les jeunes médecins à s'installer dans les déserts médicaux. La répartition des contrats par région est fixée par décret, avec l'intervention des agences régionales de santé (ARS).Toutefois on peut noter que l'Ile-de-France est allée plus loin que ce dispositif, en proposant une aide financière supplémentaire, jusqu'à 1 000 euros, pour les étudiants qui s'installeront dans un désert médical. En outre, certaines régions ont mis en place des maisons de santé (que le PS promet dans son programme 2015 de généraliser).  $(".clic_deroule").click(function() { deroule = $(this).parent().children(".boite_deroule"); if(deroule.hasClass("deplie")) { deroule.slideUp(400); deroule.removeClass("deplie") } else{ deroule.slideDown(400); deroule.addClass("deplie") } }) }); .bilandessortants_ps .btn_bleu { background-color: #0386c3; background-image: -webkit-linear-gradient(top, #0386c3, #02608c); background-image: linear-gradient(to bottom, #0386c3, #02608c); border-color: #333; color: #fff; padding: 8px 12px; font-size: 1.7rem; vertical-align: middle; border: 1px solid #ccc; border-radius: 4px; box-shadow: inset 0 1px 0 rgba(255, 255, 255, 0.2), 0 1px 2px rgba(0, 0, 0, 0.05); cursor: pointer; font-weight: bold; display: inline-block;}.bilandessortants_ps .btn_bleu:hover,.bilandessortants_ps .btn_bleu:focus,.bilandessortants_ps .btn_bleu[disabled] { color: #fff; background-color: #026b9C; 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ce qui permet de maintenir la dette à un niveau faible – et en diminution)PACA : non tenu (la région a baissé ses investissements et augmenté ses dépenses de fonctionnement, par ailleurs sa capacité à se désendetter s'est dégradée)Champagne-Ardenne : tenu (la région est dans une phase de désendettement et a défini les transports comme objectif principal)Limousin : tenu (le fait que la région consacre chaque année 15 millions d'euros à son désendettement nuit finalement à sa capacité d'investir).Bretagne : non tenu (la région a vu sa dette augmenter depuis 2009, passant de 209 euros à 285 euros en 2015 ; ce qui dégrade sa capacité à se désendetter)Nord-Pas-de-Calais : non tenu (la dette est passée de 352 euros par habitant à 491 euros par habitant entre 2009 et 2014)Bourgogne : non tenu (la dette bourguignonne a augmenté de 30 % depuis 2009, passant de 375 millions d'euros à 492, et ce essentiellement pour combler ses besoins d'investissement) ?Un « pack pour l'autonomie des jeunes » pour l'accès au logement, à la santé ou au permis de conduireEngagement inégalement tenuDans aucune région les exécutifs socialistes n'ont pas tenu leur promesse d'accorder « dès la rentrée 2010 […] aux jeunes qui sortent du lycée et aux apprentis qui ont fini leur apprentissage un "pack" pour les aider à entrer dans la vie ». Toutefois, beaucoup ont mis en place séparemment les mesures qui devaient figurer dans ce « pack » au cours de la mandature. Voir le détail, région par région +Aquitaine :  tenu (caution logement, aide à la mobilité et au permis)Bretagne : tenu (plusieurs dispositifs mis en place)Centre : tenu (aide de 200 à 400 euros pour passer le permis, financement de la mutuelle et diverses aides pour le logement)Ile-de-France : tenu (aides à la santé, au logement et au permis de conduire)Midi-Pyrénées : tenu (en additionnant les différentes aides, ainsi que le « passe mutuelle », le dispositif existe en Midi-Pyrénées mais n'est pas un « pack » unique)Haute-Normandie : inachevé (aide au permis de conduire par les Missions locales)Poitou-Charentes : inachevé (caution pour le logement, aides au permis mais pas d'aides santé)Lorraine : inachevé (le dispositif « Loj'Toît » accompagne les jeunes en recherche de logement, mais aucun dispositif pour la santé et le permis)PACA : inachevé (un fonds régional de soutien au logement des jeunes, des engagements sur la santé, mais pas le permis)Rhone-Alpes : ?Nord-Pas-de-Calais : ?Franche-Comté : ?Picardie : ?Basse-Normandie : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Le « cartable numérique » pour les lycéens et les apprentisEngagement peu tenu« Accès à un « cartable numérique » pour les lycéens et les apprentis permettant de se connecter, depuis le domicile ou l'établissement, à des espaces d'échange avec leur classe et leurs professeurs, à un agenda partagé, à des informations concernant l'orientation, à des bibliothèques numériques et à des contenus culturels en téléchargement libre ou à tarifs réduits. Une aide sera prévue pour les lycéens d'origine modeste pour accéder aux matériels et aux liaisons internet nécessaires. »Inégalement mis en place dans les régions, parfois déjà mis en œuvre par les conseil généraux (comme dans les Landes), cette mesure est celle qui a le plus suscité de jeux de mots dans les esprits des conseils régionaux : LOL (pour Lycée OnLine) en Poitou-Charentes, ToutaTICE en Bretagne ou encore Lycorhn en Haute-Normandie. Voir le détail, région par région +Bretagne : tenu (portail « Toutatice »)Lorraine : tenu (un espace numérique de travail mis en place dans tout le secondaire)Poitou-Charentes : tenu (avec le dispositif LOL)Ile-de-France : déjà tenu (l'espace numérique de travail Lilie existait depuis 2009)Haute-Normandie : inachevé (dispositif « Lycorhn » avec messagerie, agenda et forums, mais ni bibliothèque numérique, ni contenus culturels, ni coupons de tarifs réduits)PACA : non tenu (seulement un catalogue de ressources en ligne)Basse-Normandie : ?Midi-Pyrénées : ?Aquitaine : ?Rhone-Alpes : ?Nord-Pas-de-Calais : ?Centre : ?Pays de la Loire : ?Picardie : ?Franche-Comté : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Développer l'équipement informatique des lycées et des centres de formation professionnelle et généraliser les laboratoires de langues dans les établissementsEngagement inégalement tenuLa gestion des lycées fait partie des compétences phare de la région ; si l'équipement informatique des lycées s'est développé partout où l'on a trouvé des données, l'installation de laboratoires de langues semble avoir été moins prioritaire. Voir le détail, région par région +PACA : tenu (moins de 3 élèves par ordinateur à la rentrée 2013)Lorraine : tenu (financement de la région pour les serveurs d'établissements et les équipements en poste de travail)Midi-Pyrénées : tenu (la région a dépensé 1,2 million d'euros pour équiper les lycées en labos de langues)Bretagne : inachevé (13 millions d'euros pour le parc informatique breton, mais pas de généralisation des labos de langues)Haute-Normandie : ?Basse-Normandie : ?Poitou-Charentes : ?Aquitaine :  ?Rhone-Alpes : ?Nord-Pas-de-Calais : ?Franche-Comté : ?Ile-de-France : ?Picardie : ?Centre : ?Pays de la Loire : ?Auvergne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Bourgogne : ?Accompagner les agriculteurs face à la mutation de leur métier« Les régions favoriseront le développement d'une agriculture durable favorisant les circuits courts, la production locale, les filières de qualité, les AOC, les AMAP, ainsi que l'agriculture biologique. »Engagement tenuAide aux associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP), à la reconversion biologique ou à la vente directe, les exécutifs socialistes ont joué le jeu et ont créé une série d'aides pour la reconversion du monde agricole dans presque toutes les régions dont la présidence était assurée par un(e) socialiste.Voir le détail, région par région +Haute-Normandie : tenu (plusieurs aides de soutien aux investissements et à l'installation)Poitou-Charentes : tenu (1 500 aides à la construction ou modernisation de bâtiments d'élevage et développement des circuits courts)Midi-Pyrénées : tenu (aide à l'installation des jeunes agriculteurs)Lorraine : tenu (plusieurs dispositifs soutenus par le conseil régional depuis 2012)PACA : tenu (subventions à la recherche et l'expérimentation pour l'agriculture durable)Centre : tenu (aides jusqu'à cinq ans et 15 000 euros pour les exploitations bio)Picardie : tenu (série de mesures favorisant la fourniture des cantines par l'agriculture de proximité et/ou bio)Bretagne : tenu (dispositif « pass bio » accompagnant la conversion d'exploitations s'orientant vers les systèmes d'agriculture biologique et herbager)Pays de la Loire : tenu (la région a créé différentes aides, soit pécuniaires, soit techniques pour la conversion au bio, la protection des races menacées)Aquitaine : tenu (la région a créé un série d'aides pour la reconversion et le maintien en agriculture biologique : en amont, aussi bien d'un point de vue technique que pécuniaire)Franche-Comté : ?Ile-de-France : ?Nord-Pas-de-Calais : ?Rhone-Alpes : ?Basse-Normandie : ?Bourgogne : ?Champagne-Ardenne : ?Limousin : ?Auvergne : ? Consultez notre bilan des promesses des sortants, région par région Les Décodeurs Journaliste au Monde Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr L’ambassade d’Espagne en Afghanistan attaquée par des talibans • Mis à jour le Un attentat à la voiture piégée revendiqué par les talibans, suivi d’une fusillade, a visé l’enceinte de l’ambassade d’Espagne à Kaboul, vendredi 11 décembre.« L’ambassade a été attaquée. Nous collectons actuellement des informations », a déclaré un porte-parole du ministère des affaires étrangères espagnol à l’Agence France-Presse. Cette information a été confirmée par la police de Kaboul, qui évoque l’implication d’au moins trois insurgés.Selon El Pais, l’ONG italienne Emergency, dont le siège est situé à 700 mètres de l’ambassade espagnole, a reçu au moins sept blessés de nationalité afghane dans ses locaux. Aucun autre bilan n’a pour l’heure été fourni.Un quartier aisé viséL’ambassade est située dans le quartier aisé de Sherpur, dans le centre de Kaboul, qui abrite les bureaux de plusieurs ONG étrangères ainsi que le domicile de certains hauts responsables afghans. Le secteur a été circonscrit par les forces de l’ordre afghanes.La forte explosion provoquée par la voiture piégée a été suivie par des bruits de tirs, comme le montre cette vidéo diffusée par la chaîne de télévision afghane 1TV Kaboul :Les talibans ont revendiqué cette attaque, mais ont déclaré que la cible était une pension fréquentée par des étrangers. Un responsable afghan, cité par l’agence Reuters, évoque une dépendance où sont logés des visiteurs. Il n’était pas clairement établi dans l’immédiat si celle-ci se trouve dans l’enceinte de l’ambassade espagnole.Cette explosion, après plusieurs mois d’un calme relatif dans la capitale afghane, survient alors que le président afghan, Ashraf Ghani, revient d’une conférence régionale à Islamabad, qui visait à relancer des pourparlers de paix avec les talibans.Elle suit aussi la meurtrière attaque contre l’aéroport de Kandahar, dans le sud du pays, où une cinquantaine de civils et de membres des forces de sécurité ont été tués mardi soir.Depuis le 1er janvier, l’OTAN a laissé place à une nouvelle mission « non combattante » de plus petit format, appelée « Resolute Support », qui vise à former l’armée afghane. Sur les 12 905 militaires internationaux encore déployés en Afghanistan, neuf sont Espagnols, selon les derniers chiffres officiels (décembre 2015).L’OTAN se retire, l’armée afghane livrée à elle-même Frédéric Bonnaud prend la tête de la Cinémathèque française • Mis à jour le Isabelle Regnier La rumeur enflait depuis quelques jours. Un communiqué de presse l’a confirmée ce vendredi 11 décembre : Frédéric Bonnaud succède à Serge Toubiana au poste de directeur de la Cinémathèque française. Il prendra ses fonctions le 1er  février 2016. Choisi par le président de l’institution, Constantin Costa-Gavras, ce journaliste de 48 ans, qui a commencé sa carrière comme assistant de programmation cinéma au Musée du Jeu de paume, a vu sa candidature approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration et par la ministre de la culture, Fleur Pellerin. Elle l’a emporté sur celles de Marc Nicolas, le directeur général de la Femis, avec qui il fut un temps en ballottage, d’Edouard Waintrop, l’actuel délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, et de François Aymé, le président de l’AFCAE (Association française des cinémas art et essai).Directeur de la rédaction de l’hebdomadaire culturel Les Inrockuptibles depuis 2013, où il fut longtemps critique de cinéma, animateur de débats sur Mediapart et coauteur de l’émission « Personne ne bouge ! » sur Arte, Frédéric Bonnaud a fait une bonne partie de sa carrière à la radio comme chroniqueur et producteur (sur France Inter, Europe 1, Le Mouv’). Dans une déclaration faite après l’annonce de sa nomination, il s’est dit attaché à la « mission de service public » de la Cinémathèque et à son « devoir de transmission ». Il a rendu hommage à l’œuvre accomplie par son prédécesseur : « Je suis heureux et fier de succéder à Serge Toubiana au poste de directeur général. En douze ans, sous sa direction, la Cinémathèque est devenue un véritable musée moderne du cinéma, qui assume pleinement ses missions de conservation et de diffusion du patrimoine cinématographique. En duo avec notre président, Costa-Gavras, j’aurai à cœur de poursuivre l’œuvre déjà accomplie et d’ouvrir en grand la Cinémathèque à des publics toujours plus divers. »Développer le mécénat privéLe nouveau directeur hérite en effet d’une institution florissante. Nommé en 2003, après plusieurs années de crise, marquées par une gestion calamiteuse, au moment où le temple de la cinéphilie parisienne s’installait dans ses locaux de Bercy, Serge Toubiana a fait fructifier l’héritage d’Henri Langlois en l’accompagnant dans une nouvelle ère. Et le succès fut au rendez-vous : une fréquentation soutenue dans les salles (216 000 visiteurs par an en 2014), et de grandes et belles expositions (sur les réalisateurs Renoir, Kubrick, Burton, Demy, Pasolini, Scorsese…) qui ont contribué à redéfinir l’identité du lieu. Il est en outre l’artisan d’une pacification des rapports, historiquement exécrables, entre l’institution et le ministère de la culture.La confiance que Serge Toubiana a su établir avec la tutelle, en imposant notamment des règles statutaires de transparence à tous les échelons, s’est traduite par une constance, depuis 2010, de la subvention publique (20 millions d’euros), sur laquelle repose 75 % du budget de la maison. Cette manne est toutefois appelée à se réduire légèrement en 2016. Dans ce contexte, le nouveau directeur aura à charge de développer le mécénat privé, mais aussi de trouver de nouveaux moteurs pour la fréquentation. En 2014, les expositions et le musée n’ont pas réuni plus de 130 000 visiteurs, alors que deux ans plus tôt, l’exposition « Tim Burton », par l’effet d’une recette que personne n’a encore su reproduire, en rassemblait à elle seule 352 000. Sur un plan plus théorique, il lui reviendra de réfléchir aux missions de la Cinémathèque dans le cadre de la cinéphilie d’aujourd’hui, totalement éclatée, qui se forge largement sur Internet.Aux Inrockuptibles, c’est Pierre Siankowski, âgé de 39 ans, ancien rédacteur en chef au magazine, qui l’avait quitté pour rejoindre Canal+, qui prendra la succession de Frédéric Bonnaud en janvier 2016, a annoncé la société éditrice du magazine culturel, Les Nouvelles Editions Indépendantes.Isabelle Regnier Isabelle Regnier Journaliste culture, critique de cinéma A Genève en état d’alerte, « nous ne sommes pas dans le cas de figure de Bruxelles » Deuxième journée sous tension à Genève, où le dispositif d’alerte est maintenu au niveau trois – sur une échelle maximale de cinq – vendredi 11 décembre. La police recherche depuis jeudi au moins quatre personnes liées à la mouvance djihadiste à la suite du signalement d’un pays étranger, a indiqué la présidente de la confédération helvétique, Simonetta Sommaruga.« Le gouvernement suisse a reçu des informations d’une puissance étrangère relatives à une possible cellule de l’EI dans la région de Genève. Les autorités fédérales ont examiné cette information et l’ont transmise à la police locale. »Malgré la présence accrue de policiers dans cette ville où se trouvent les sièges de nombreuses organisations internationales, Mme Sommaruga a assuré que « rien n’indique actuellement qu’une attaque concrète a été planifiée ». Les policiers suisses ont démenti, jeudi, tout lien direct avec les attentats de Paris.Pierre Maudet, le chef du département de sécurité de Genève, a tenu à faire la comparaison avec la situation à Bruxelles, fin novembre, pour dédramatiser :« Nous ne sommes pas dans le cas de figure de Bruxelles et on ne peut pas dire qu’un attentat a été déjoué ici jeudi. »Le cliché des suspects a été diffusé dans la presse suisse, qui rapportait, comme La Tribune de Genève, que certains d’entre eux seraient arrivés en Suisse à bord d’un véhicule utilitaire, immatriculé en Belgique.Les Nations unies sous surveillanceDepuis jeudi, le siège européen des Nations unies – où le Palais des nations a été fouillé et évacué dans la nuit de mercredi – bénéficie d’une protection particulière. Le dispositif incluant de nombreux gardes de l’ONU armés de fusils automatiques a malgré tout été un peu allégé.La réunion sur la Syrie entre émissaire de l’ONU, vice-ministres américain et russe, prévue le 11 décembre, ne se tiendra pas au siège de l’organisation mais dans un lieu secret. Par mesure de sécurité, aucune couverture médiatique n’aura lieu.Le ministère public genevois a ouvert une procédure pénale pour « actes préparatoires délictueux ». Peu de temps après, le parquet fédéral a indiqué avoir déjà ouvert, la veille, une « enquête pénale sur la base d’une menace terroriste dans la région de Genève ».L'Ambassade US en Suisse communique sur la situation à Genève. https://t.co/KzzKDpqz2I— PhilippeRevaz (@Philippe Revaz) A droite, une primaire plus tôt que prévu pour régler les divisions ? • Mis à jour le Le mauvais score de la droite au premier tour des élections régionales — elle est arrivée en tête dans quatre des treize régions — a mis en lumière, une fois encore, ses divisions. Pour les tenants d’une ligne modérée, c’est la position droitière portée par Nicolas Sarkozy qui est responsable de cet échec. Dans les régions, des têtes de liste Les Républicains (LR) refusent de s’afficher aux côtés de l’ancien président dans leurs meetings de l’entre-deux-tours.Comment réconcilier ces différents courants, ou en tout cas trancher en faveur de l’un ou de l’autre ? Comment cesser d’étaler ces divisions ? Certains évoquent aujourd’hui la possibilité d’avancer la date de la primaire pour la présidentielle de 2017, prévue les 20 et 27 novembre 2016. « S’il y a une possibilité d’avancer [le calendrier de la primaire], et que cette position est consensuelle, je crois que c’est un débat qui mérite d’être posé », a confirmé, jeudi 10 décembre, Christian Jacob, président du groupe LR à l’Assemblée nationale. Les Républicains, un parti coupé en deux face au FNUn conseil national en févrierInterrogé par Le Figaro, vendredi 11 décembre, Nicolas Sarkozy n’a pas exclu cette possibilité, tout en rappelant que le calendrier relevait de la haute autorité des primaires, une commission indépendante, présidée par la juriste Anne Levade, et chargée de veiller au respect des règles de l’élection. « Les premiers mois de 2016 doivent être absolument consacrés à poursuivre la construction du projet des Républicains pour l’alternance, explique le président du parti. Qui a demandé que le parti ait un projet, alors que tant de voix s’élevaient pour dire qu’il n’en avait pas besoin ? » Le président de LR annonce la tenue d’un conseil national au début de février « pour que chacun dise le plus librement, le plus fortement et le plus sereinement possible ce que doit être la ligne de ce projet. »Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, appartenant au camp des « droitiers », prépare selon L’Opinion une initiative afin de promouvoir dès la semaine prochaine une accélération du calendrier de la primaire :« La primaire est une obligation. Sa logique, c’est de pousser chacun à se distinguer. Je n’imagine pas que l’on vive dans ce climat pendant un an. Il faut au plus vite purger ce débat et l’organiser avant l’été. »La ligne droitière de Nicolas Sarkozy de plus en plus contestée« Tôt et bien, ce n’est pas inintéressant »Une discussion sur la ligne politique du parti, c’est aussi le souhait d’Alain Juppé, principal concurrent de l’ancien chef de l’Etat pour la primaire. « Après le deuxième tour [des régionales], il va falloir que nous ouvrions un débat sur la situation actuelle qui fait que — soyons lucides — nous ne sommes pas audibles », a-t-il dit en début de semaine, sans préciser s’il souhaitait avancer la date de la primaire. « Je préfère tard mais bien plutôt que tôt et mal, a précisé à L’Opinion Gilles Boyer, son conseiller politique, à propos de l’organisation de la primaire. Mais tôt et bien, ce n’est pas inintéressant. »François Fillon a lui aussi insisté sur la nécessité d’une primaire « organisée dans des conditions exemplaires », disant ne pas savoir si le parti était « capable » de le faire dans un délai plus court que prévu. Non, a répondu Thierry Solère, président de la commission d’organisation de la primaire, jeudi sur Europe 1 :« Le plus important c’est qu’on fasse une belle primaire largement ouverte, qui permettra à chaque Français d’aller voter avec dix mille bureaux de vote sur le territoire national. J’ai besoin de ces dix mois pour l’organiser. On s’est mis d’accord sur un calendrier. On peut avancer à condition de se donner des moyens logistiques considérables. Pour régler la question du leadership, il faut que la primaire soit incontestée, et donc organisée dans des conditions de température et de pression parfaites. » Une « réponse d’appareil »Bruno Le Maire, député de l’Eure et autre candidat déclaré à la primaire — dont Thierry Solère est un soutien —, est lui clairement opposé à un changement de calendrier. Selon son entourage :« C’est une réponse d’appareil à un problème politique. En plus, le but de la primaire est de donner de l’élan à celui qui sera notre candidat pour la présidentielle : faire une primaire en juin, juste avant l’été, n’est pas stratégique. Et cela veut dire qu’entre le conseil national mi-février et l’élection, nous n’aurons que trois mois pour débattre des projets et choisir ce candidat ? »Les opposants à Nicolas Sarkozy, qui souhaitent un scrutin le plus ouvert possible, lui avaient reproché de vouloir une primaire ouverte seulement aux militants LR, qui lui sont plus favorables. Une primaire « anticipée » ne favoriserait pas, selon eux, une large participation.Autre acteur, jusqu’ici, de la bataille pour le leadership à droite, Xavier Bertrand, tête de liste LR en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a lui laissé entendre cette semaine qu’il pourrait retirer sa candidature à la primaire s’il l’emporte face à la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, lors du second tour des régionales, dimanche. Changement d’avis sincère ou calcul politique stratégique à quelques jours du scrutin ? « La primaire n’est plus ma priorité, a-t-il en tout cas répété à plusieurs reprises sur RTL. Je m’engage pour la région pour six ans. »La droite se découvre mortelle Libye : vers la formation d’un gouvernement d’union • Mis à jour le L’accord marquera-t-il le début d’une sortie de crise dans le chaos libyen qui ravage le pays depuis la chute de Kadhafi ?Les représentants des Parlements rivaux libyens signeront le 16 décembre l’accord parrainé par l’ONU, qui prévoit la formation d’un gouvernement d’union pour sortir la Libye du conflit, ont affirmé vendredi 11 décembre des membres des deux camps réunis à Tunis sous l’égide des Nations unies.« La signature de l’accord politique aura lieu le 16 décembre », a précisé à la presse Salah Al-Makhzoum, un responsable du Parlement de Tripoli, la capitale libyenne.L’information a été confirmée par un responsable du Parlement rival de Tobrouk (est) – le seul reconnu internationalement –, Mohamed Chouaib. Il a ensuite précisé que cette signature aurait « probablement » lieu au Maroc.La Libye incapable de surmonter ses divisionsDeux autorités se disputent le pouvoirLa Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi, en 2011. Deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis l’an dernier, l’une dont le siège est à Tripoli, et l’autre, la seule reconnue internationalement, dans l’est du pays.De nombreux pays qui s’alarment de la montée en puissance de l’organisation djihadiste Etat islamique en Libye ont insisté sur l’urgence de trouver une solution au conflit dans ce pays.La Libye est-elle devenue un nouveau sanctuaire de Daech à nos portes ? Fin de la COP21 : 6 questions pour tout rattraper • Mis à jour le Audrey Garric et Pierre Le Hir Va-t-on parvenir à un accord universel contre le réchauffement de la planète ? La présentation du texte final, reportée à l’issue d’une nouvelle nuit d’âpres négociations, au cours de laquelle plusieurs pays ont campé sur leurs positions, est attendue samedi 12 décembre à 9 heures, avant une adoption par les 195 pays à 14 heures. Quel est l’objectif de cet accord ? Pourquoi est-il crucial ? Que contiendra-t-il ? Retour sur les enjeux, attentes et résultats à venir de cette conférence mondiale.Qu’est-ce que la COP21 ?Quels sont ses objectifs ?Quels sont les enjeux du réchauffement climatique ?Où en est-on des accords et désaccords sur le texte ?Quelles sont les lignes de fracture entre les 195 pays ?Que va-t-il se passer après la COP21 ? Qu’est-ce que la COP21 ?La COP21 est la 21e Conférence des parties (en anglais « Conference of the Parties », COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC ou UNFCCC en anglais). Cette convention universelle, principal traité international sur le climat, reconnaît l’existence d’un changement climatique d’origine humaine et donne aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène. Elle a été adoptée au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, et ratifiée par 195 Etats (auxquels il faut ajouter l’Union européenne), parties prenantes à la Convention.Depuis la conférence de Berlin (COP1) en 1995, la Conférence des parties, qui constitue l’organe suprême de la convention, se réunit chaque année lors d’un sommet mondial, dans une ville différente, où sont prises des décisions pour respecter les objectifs de lutte contre le changement climatique. Les décisions ne peuvent être prises qu’à l’unanimité des parties ou par consensus. Lire : Les négociations climatiques internationales en 10 dates La 21e de ces COP se tient au Bourget (Seine-Saint-Denis) depuis le 29 novembre et jusqu’au 11 décembre. Elle réunit plus de 40 000 participants, entre les délégations des 195 Etats, la société civile – les entreprises, les ONG, les scientifiques, les collectivités territoriales, les populations autochtones, les syndicats – et les médias du monde entier.Quels sont ses objectifs ?L’objectif d’origine de la COP21 est de conclure le premier accord universel et contraignant, applicable à partir de 2020 aux 195 pays, pour limiter la hausse des températures mondiales sous 2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle. La dernière version du projet d’accord, jeudi soir, mentionnait un objectif plus ambitieux, mais irréaliste en l’état actuel de l’engagement des pays : « bien en dessous » de 2 °C, pour si possible « limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C ».COP21 : la bataille du 1,5°C est-elle le signe d’une prise de conscience ?Jusqu’à présent, l’effort pour réduire les émissions de gaz à effet de serre – principalement dues à la combustion de charbon, pétrole et gaz – a reposé sur les épaules des pays développés. En 1997, lors de la COP3 au Japon, a été signé le protocole de Kyoto, qui ne s’est appliqué qu’à 55 pays industrialisés, considérés comme historiquement responsables du réchauffement. Le protocole, entré en vigueur en 2005, visait à baisser d’au moins 5 % leurs émissions de six gaz à effet de serre, entre 2008 et 2012, par rapport au niveau de 1990. Si certains Etats ont respecté leurs engagements (comme l’Union européenne), les gros pollueurs n’ont pas tous rempli leurs objectifs : les Etats-Unis n’ont jamais ratifié le protocole, le Canada, l’Australie, la Russie et le Japon ont fini par s’en retirer et la Chine, devenue le premier émetteur de gaz à effet de serre, ne figure pas dans la liste des pays concernés. Après l’échec de la COP15 à Copenhague, en 2009, qui n’est pas parvenu à accoucher d’un accord international, le protocole de Kyoto est relancé pour une deuxième période, entre 2012 et 2020. Mais seule une poignée d’Etats s’engage à de nouveaux objectifs. Aujourd’hui obsolète, le protocole de Kyoto doit être remplacé par un accord de Paris à partir de 2020.Une faille du protocole de Kyoto a aggravé le réchauffement climatiqueQuels sont les enjeux du réchauffement climatique ?Les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont sans appel  : la température moyenne à la surface de la Terre a déjà augmenté de 0,85 °C depuis 1880, sous l’effet des gaz à effet de serre dus aux activités humaines. Et selon le Met Office, le service météorologique britannique, 2015 devrait être la première année dont la température aura franchi le cap de 1 °C de réchauffement par rapport à la période pré-industrielle. Le mouvement s’accélère. Les trois dernières décennies sont « probablement » les plus chaudes depuis au moins 1  400 ans, et quatorze des quinze premières années du XXIe siècle sont les plus chaudes jamais enregistrées. Le thermomètre mondial pourrait s’élever de près de 5 °C d’ici à la fin du siècle.Le réchauffement climatique en 10 questionsLa hausse des températures n’est pas la seule conséquence du changement climatique. Les modèles climatiques du GIEC prévoient également, dans le pire scénario, une élévation du niveau de la mer de près de 1 mètre d’ici à 2100. Dans le même temps, la banquise arctique devrait continuer à se rétracter, les glaciers à reculer, les mers à s’acidifier et les événements extrêmes (sécheresses, canicules, pluies diluviennes, cyclones, etc.) seront plus intenses et/ou fréquents. Les extrêmes climatiques affecteront toutes les espèces, à commencer par les humains. Le GIEC évoque des rendements agricoles en baisse et des pénuries d’eau, affectant la sécurité alimentaire et la santé. Selon la Banque mondiale, plus de 100 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber sous le seuil de pauvreté à l’horizon 2030. Le changement climatique devrait également provoquer une augmentation des déplacements de populations – près de 250 millions de personnes pourraient être déplacées d’ici 2050 – et pourrait accroître indirectement les risques de conflits violents. Les pays les plus menacés sont également les plus pauvres, principalement en Afrique et en Asie.Où en est-on des accords et désaccords sur le texte ?Plusieurs moutures du projet d’accord ont été produites au fil des négociations. Elles se sont allégées, passant de 55 à 29 pages. Elles ont aussi été « nettoyées » des innombrables crochets – de plus de 1 400 à seulement 48 dans le dernier texte – marquant les points encore en discussion. Le texte présenté dans la soirée du jeudi 10 décembre est normalement l’ultime brouillon avant le document qui sera soumis, si tout va bien samedi, à l’approbation finale par les représentants des 195 pays. S’il entérine des compromis sur certains sujets, il laisse encore ouvertes des questions cruciales. Sur l’ambition, le texte actuel va plus loin que l’objectif initial de la COP21, qui visait à contenir le réchauffement sous le seuil de 2 °C, par rapport au niveau préindustriel. Il prévoit de le maintenir « bien en-dessous de 2 °C » et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C », en reconnaissant que « cela réduirait significativement les risques et les impacts du changement climatique ». Ce volontarisme est contrebalancé par la faiblesse de l’objectif à long terme de réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le texte vise simplement « un pic des émissions dès que possible » en mentionnant que les pays en développement mettront plus longtemps à atteindre ce pic –, ainsi que « la neutralité des émissions dans la seconde moitié du siècle ». Le GIEC, lui, chiffre entre 40 et 70 % la baisse des émissions nécessaire d’ici à 2050.Les engagements actuels pris par les Etats pour réduire leurs émissions de rejets carbonés ne sont pas en phase avec l’objectif central de l’accord, puisqu’ils mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement d’environ 3 °C. Ces engagements ne figurent pas dans l’accord lui-même. Le principe d’une révision tous les cinq ans a été retenu.Accord ou pas, les émissions mondiales de CO2 vont continuer à croîtreSur la différenciation Nord/Sud, au cœur des débats, les arbitrages restent à faire. Le texte provisoire souligne néanmoins que « les pays développés devraient continuer à prendre la tête » des efforts de réduction d’émissions, et que les efforts doivent être accomplis « sur la base de l’équité ». Sera-t-il tenu compte, dans les efforts demandés au pays du Sud, de leurs « niveaux de développement », comme le prévoit une option ? Leurs engagements seront-ils conditionnés à l’importance de l’aide qu’ils recevront, comme l’envisage une autre option ?Sur les financements, enfin, le texte précise que l’enveloppe de 100 milliards de dollars (91 milliards d’euros) par an que les pays riches se sont engagés à mobiliser, d’ici à 2020, en faveur des pays en développement, constitue « un plancher ». Des « objectifs quantifiés » d’aide financière devront être établis périodiquement pour la période post-2020. C’est une nette avancée par rapport aux versions antérieures. Mais une série de crochets, donc de variantes, entretient toujours le flou sur ces financements, qualifiés, au choix, de « nouveaux », « additionnels », « adéquats », « prévisibles », « accessibles », « durables » ou « croissants ».COP21 : le projet d’accord en 7 points clésQuelles sont les lignes de fracture entre les 195 pays ?Les conférences mondiales sur le climat sont depuis le début marquées par une fracture entre les pays du Nord et ceux du Sud. La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 1992 impose ainsi aux pays de « préserver le système climatique dans l’intérêt des générations présentes et futures, sur la base de l’équité et en fonction de leurs responsabilités communes mais différenciées ». Nord-Sud, l’axe-clé des négociations sur le climatLes pays du Sud estiment que ceux du Nord, à l’origine de la plus grande partie des émissions cumulées de gaz à effet de serre, ont une « dette écologique » et doivent donc accomplir des efforts plus importants dans la lutte contre le changement climatique. Ils avancent également leur droit à un développement économique et leurs moyens plus réduits pour faire face aux effets du dérèglement climatique. Les pays industrialisés, eux, considèrent que la division entre pays développés et émergents n’est plus de mise, la Chine étant devenue le premier « pollueur » du monde et l’Inde le troisième. Jeudi soir, un jour avant la clôture de la COP21, les Etats-Unis et l’Union européenne poussaient ainsi pour une nouvelle répartition de l’effort financier, avec face à eux des pays comme l’Inde, le Brésil et la Chine. La position des pays du Sud est défendue par le groupe « G77 + la Chine », qui regroupe 134 pays, soit 80 % de la population mondiale. Du fait de sa très grande diversité, cette « superstructure » abrite de nombreux ­ensembles régionaux ou thématiques, qui peuvent défendre des positions différentes voire contradictoires. Le groupe Afrique s’arc-boute sur l’adaptation et le financement, l’Alliance des petits Etats insulaires, très vulnérable à la montée des eaux, défend le seuil de 1,5 °C de réchauffement, tandis que le groupe des pays arabes ne veut pas exclure les énergies fossiles ni entendre parler de prix sur le carbone.La carte du monde redessiné par les négociations climatiquesQue va-t-il se passer après la COP21 ? Sauf nouveau report, le président de la COP21, Laurent Fabius, espère faire adopter l’accord de Paris samedi à 14 heures. Le texte soumis aux délégués des 195 pays réunis au Bourget ne fera pas l’objet d’un vote formel, mais d’une décision par consensus. Si aucune délégation ne manifeste son objection, l’accord sera donc validé.Au Bourget, qui ne dit mot consentSi un accord est scellé à Paris, tout ne sera pas réglé. La signature ne devrait intervenir que début 2016, lors d’une cérémonie organisée par le secrétariat général de l’ONU. L’accord n’entrera ensuite pas en vigueur avant le 1er janvier 2020. A condition, stipule le texte mis sur la table jeudi soir, qu’au moins 55 % des parties (sur les 196 membres de la CCNUCC) représentant, selon des options encore ouvertes, au moins 55 % ou au moins 70 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’aient « ratifié », « accepté » ou « approuvé ». Les trois formulations se côtoient. D’ici là, le protocole de Kyoto continuera de s’appliquer.Pour le climat, le prochain grand rendez-vous diplomatique sera la COP22, du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, au Maroc. Son programme n’est pas encore fixé puisqu’il dépendra de l’issue de la COP21. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Pierre Le Hir Journaliste au Monde La France périphérique de la Seine-et-Marne tentée par le « chamboule-tout » du FN • Mis à jour le Faustine Vincent (Envoyée spéciale à Nangis et Meaux) De Nangis, petite commune rurale de Seine-et-Marne, ce que ses habitants connaissent le mieux, c’est sans doute la gare. Chaque matin, c’est la même bataille pour trouver une place sur le parking, devenu bien trop petit, puis un siège pendant le trajet jusqu’à Paris, en espérant que le train fonctionne. En un demi-siècle, cette « ville à la campagne, à 45 minutes de la capitale, à prix accessible », comme la décrivent les agents immobiliers, a vu sa population tripler pour atteindre aujourd’hui un peu plus de 8 000 habitants. Parfois, la cohabitation avec les nouveaux venus est difficile. Est-ce pour cela que cette ville de tradition communiste s’est réveillée lundi avec un score de 41,15 % pour le FN ? Entre autres.Les calculs de Hollande face au désastre des régionalesLes Nangissiens au chômage (8 % selon les dernières données disponibles de l’Insee) se plaignent de ne trouver aucun travail dans le secteur, frappé par la désindustrialisation, et pâtissant de la baisse des dotations de l’Etat. « Le seul moyen, c’est de faire deux à trois heures de transport par jour pour aller à Paris », râle Eric, en recherche depuis six ans. Les retraités se sentent eux aussi malmenés. Beaucoup peinent à joindre les deux bouts et accusent les politiques de « donner trop à certains et pas assez à ceux qui le méritent ». De son côté, Claude*, agriculteur « installé depuis quatre générations » dans le coin, n’a pas de mots assez durs contre la « faune » du quartier HLM de la commune, qui viendrait perturber la tranquillité des habitants.La France des périphéries est ici, dans ce département aux deux-tiers rural, grand comme la moitié de l’Ile-de-France, et dominé par un immense sentiment d’abandon. Dimanche dernier, la Seine-et-Marne a donné 30,9 % de ses suffrages au Front national, un record en Ile-de-France, où le parti de Marine Le Pen a été contenu à 18 %. C’est 17 points de plus qu’aux élections régionales de 2010, et presque trois fois plus en nombre de voix. L’abstention, de 55 %, ne semble pas directement en cause : en 2010, elle était plus importante encore (58 %).« Ras-le-bol général »Sur place, personne n’est surpris par de tels scores, d’autant que le FN avait entamé sa percée dès les années 1990 dans l’est du département, la partie la plus rurale. Vingt-cinq ans plus tard, élus locaux comme habitants pointent le « ras-le-bol général » pour expliquer sa progression. À l’image de ces trois femmes, venues faire leur marché à Nangis en ce mercredi matin. Il y a la mère, Nicole, la fille, Virginie, et sa belle-mère, Martine. Cette dernière est la plus volubile. Et la plus remontée. « Moi je n’ai pas à m’en cacher, j’ai voté Le Pen [Wallerand de Saint-Just, candidat du FN en Ile-de-France] au premier tour et je vais recommencer, parce qu’il y en a marre des injustices ! » Handicapée après un accident, Martine vivote avec 500 euros par mois et s’indigne que la mairie lui ait refusé un bon alimentaire. « Il faut s’appeler Mohamed pour avoir quelque chose », soutient-elle, appelant à faire « un bon balayage ».Sa belle-fille, qui ne parvient pas à retrouver du travail dans les environs, a voté FN pour la première fois dimanche dernier. « J’ai vu ce qui s’est passé avec Sarkozy, puis Hollande, et tout ce qui se passe en France en ce moment, avec les attentats, l’immigration, etc. J’en ai marre », dit-elle posément. À ses côtés, sa mère ne se dépare pas de son sourire puis confie : « Vous savez, on est d’une famille communiste. Je suis née à Verdun. Mon père était résistant, il a été fait prisonnier. Moi je n’ai pas voté FN, j’aurais peur que Marine [Le Pen] devienne comme son père, et qu’on ait une guerre civile. » Elle a voté pour Les Républicains au premier tour, même si « ce n’est pas (sa) tasse de thé non plus ». Toutes trois avaient voté François Hollande en 2012. « Moi je vote pas, ça sert à rien »A la Mare aux curées, le quartier HLM de la ville, le parti communiste a transformé la maison de quartier en permanence politique provisoire. Après le premier tour, la grande affiche en carton du Front de Gauche qui trônait à l’entrée a été rangée. La mairie appelle désormais à voter Claude Bartolone, tête de liste PS en Ile-de-France. Quelques jeunes passent devant le local sans jeter un regard. « Moi je vote pas, ça sert à rien », glisse l’un d’eux avant de s’esquiver.À l’intérieur, la photocopieuse marche à plein régime. « On imprime 3 800 tracts pour le second tour », explique Claude Godart, trésorier du PC de Nangis, devant les piles qui s’étalent sur la table. Dans le quartier, l’abstention a atteint 77 %. « On essaye d’inciter les jeunes à voter mais c’est très difficile, soupire le vieux militant. Dès que la discussion devient politique, ils restent sur leurs difficultés, sachant qu’on ne peut pas les aider beaucoup. Ils nous le reprochent. » À Nangis, c’est surtout l’abstention qui a profité au FN, dont le nombre de voix est assez constant – autour de 900 à chaque élection depuis 2002. Le maire-sénateur, Michel Billout, compte d’ailleurs « travailler avec la majorité d’abstentionnistes pour leur redonner confiance en la politique », mais a renoncé à tenter d’inverser le vote des électeurs frontistes.Elections régionales : gauche et droite rechignent à se remettre en cause face au FNLe FN s’implante dans les zones urbainesLa nouveauté, en Seine-et-Marne, c’est l’implantation importante du FN dans les zones urbaines, et plus seulement dans les territoires ruraux. À Chelles, Melun ou Meaux, le parti d’extrême droite a dépassé les 25 %, contre moins de 14 % en 2010.A Meaux, la ville de Jean-François Copé, l’ancien président de l’UMP, le FN arrive en deuxième position (26 %) derrière la droite (32 %). Béatrice Roullaud, qui a mené la campagne localement pour le FN, se targue d’avoir fait du « bon travail » en multipliant le tract et le porte-à-porte, et d’avoir capté une partie de l’électorat de gauche comme de droite. Elle vante surtout l’aspect « visionnaire » de « Marine », à laquelle les événements récents auraient « donné raison ».Dans son bureau à Meaux, où trône un portrait de Charles de Gaulle au milieu de centaines de boîtes de petites voitures, le bras droit de M. Copé, Jean-François Parigi (LR), tente lui aussi une explication. « En milieu urbain, c’est le vote traditionnellement à gauche qui s’est tourné vers le FN ». Lors des élections départementales en mars dernier, le PS avait été éliminé dès le premier tour, largement distancé par le parti de Marine Le Pen. Mais, au-delà, « le vote d’extrême droite en Seine-et-Marne est surtout le reflet de ce qu’on voit dans le reste du pays. C’est une accumulation ». L’adjoint au maire l’assure : non, à Meaux, le FN n’a quasiment pas fait campagne. La tête entre les mains, M. Parigi soupire : « Il n’a même pas besoin de le faire. C’est ça qui est grave ».Sentiment d’impuissanceLes élus locaux, qu’ils soient de droite ou de gauche, avouent tous leur sentiment d’impuissance face au « rouleau compresseur idéologique » du Front national. Et reconnaissent, à mi-mot, le désaveu de la classe politique que représente ce vote, conjugué à une forte abstention. Les arguments de campagne à l’échelle régionale ne trouvent plus d’écho. « Je ne suis jamais interpellé sur un point de contenu du programme de Valérie Pécresse, se désole Jean-Louis Thiériot, conseiller départemental LR. On a le sentiment d’un refus d’écouter et d’un désir de chamboule-tout ».Tout chambouler, c’est bien ce qu’espère faire Frédérique*. Cette « vieille Meldoise » apprêtée, qui se dit « Gauloise » et a toujours voté pour la droite républicaine, a glissé un bulletin Front national pour la première fois dimanche dernier. « Avec les attentats, j’ai eu un éclair de lucidité, dit-elle. Alors je vote Marine, parce que c’est une femme de caractère. Et après, on verra ce que ça donne ». Comme si tout cela était un grand coup de poker.*Les prénoms ont été changés Faustine Vincent (Envoyée spéciale à Nangis et Meaux) Journaliste au Monde Une bijouterie braquée juste à côté de l’Elysée • Mis à jour le Une bijouterie de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, tout près du palais de l’Elysée (8e), à Paris, a été attaquée sans violence, vendredi 11 décembre au matin, selon une source policière anonyme citée par l’Agence France-Presse.Le malfaiteur s’est présenté dans la boutique Chopard et a sorti une arme de poing — peut-être factice — pour se faire remettre des bijoux, a raconté cette source, confirmant une information d’Europe 1. « Il s’est fait remettre le contenu de plusieurs vitrines », d’après une source anonyme citée par Reuters, qui ajoute que l’homme était masqué. L’homme a réussi à prendre la fuite malgré la présence des forces de l’ordre qui quadrillent le secteur du palais présidentiel. Le butin était encore « en cours d’évaluation » en début d’après-midi. Europe 1 évoque un montant de 1 million d’euros.Selon un responsable policier cité par l’AFP, il « faut un certain aplomb et du toupet » pour « tenter et réussir un coup pareil en ce moment », alors que ce quartier est un des plus protégés de la capitale depuis les attentats du 13 novembre.Doutes sur la sécurité du chef de l’EtatDepuis la mise en place de l’état d’urgence le 14 novembre, la délinquance — vols, agressions et cambriolages — a diminué, particulièrement en région parisienne, selon le bilan mensuel officiel de la délinquance, publié il y a tout juste une semaine. Une baisse similaire avait été enregistrée après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher en janvier.Attentats du 13 novembre : l’écheveau des complicités Le républicain Ted Cruz accusé d’avoir volé les données de millions d’utilisateurs de Facebook • Mis à jour le Le nom, le sexe, la ville, mais aussi les « j’aime »… une entreprise travaillant pour le compte de la campagne de Ted Cruz, l’un des candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle américaine, a collecté, à leur insu, des données Facebook de plusieurs dizaines de millions d’internautes américains, à des fins de marketing électoral.Le quotidien The Guardian, qui révèle l’existence de ce vaste système de collecte, explique comment Cambridge Analytica, une société sise en Grande-Bretagne, et son entreprise mère, Strategic Communications Laboratories (SCL), ont collecté ces données sous couvert de recherches scientifiques.Pour lancer la collecte, les sociétés ont utilisé Mechanical Turk, la plate-forme d’Amazon qui met en relation des entreprises et des travailleurs indépendants. Ce service est principalement utilisé par des entreprises cherchant des employés temporaires à bas coûts pour effectuer des tâches répétitives en ligne.SCL y proposait de rémunérer 1 dollar les personnes qui acceptaient de répondre à un questionnaire, présenté comme un test de personnalité pour des recherches scientifiques « anonymes ». En réalité, il était demandé aux répondants de se connecter à Facebook. Le « test » téléchargeait alors, à l’insu de l’utilisateur, toute une batterie d’informations personnelles, sur les participants mais aussi sur leurs amis Facebook.40 millions de profils détaillésCouplées au test de personnalité, ces données ont permis à l’entreprise d’élaborer une gigantesque base de données, profils psychologiques inclus, de millions d’électeurs américains – l’une des personnes impliquées dans ce programme s’est vantée sur le réseau social LinkedIn de détenir les profils de plus de 40 millions d’Américains.Interrogé par le Guardian, un porte-parole de Ted Cruz a confirmé l’existence d’un contrat entre Cambridge Analytica et la campagne du sénateur américain, mais a affirmé qu’à sa connaissance « toutes les informations utilisées [avaient] été collectées légalement, éthiquement et avec l’accord des utilisateurs inscrits sur Facebook ». Plusieurs utilisateurs de Mechanical Turk avaient cependant dénoncé le test psychologique mis en ligne par SCL, expliquant que l’outil tentait de télécharger des données personnelles sans en avertir l’utilisateur. Elections régionales : quelles solutions pour contrer l’abstention ? • Mis à jour le Mathilde Damgé Ce sont des chiffres qui ont animé les réseaux sociaux : le véritable vainqueur du premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre, serait… l’abstention. Un constat imparable, qui permet à certains de relativiser la montée du Front national, même si cette lecture est contestable.Comme après chaque élection ou presque, nombreux sont ceux qui assurent qu’il est urgent de trouver une solution pour réduire l’abstention et faire revenir aux urnes les électeurs, notamment les jeunes (les 18-34 ans), qui sont plus de deux tiers à ne pas voter. Mais les solutions proposées sont souvent difficilement applicables. Passage en revue.Lire les témoignages :« Voter ne sert à rien » : les abstentionnistes expliquent leur choixCompter les votes blancs : compliquéD’après les comptes du ministère de l’intérieur, les votes blancs (un bulletin vierge ou une enveloppe vide) représentent 1,2 % des inscrits et 2,41 % des votants au premier tour des régionales. Les bulletins déchirés ou annotés sont considérés comme « nuls » et comptabilisés à part (1,58 % des votants dimanche dernier) depuis le 1er avril 2014, alors que blancs et nuls n’étaient, auparavant, pas distingués.Les parlementaires entendaient, grâce à la loi qui a instauré cette comptabilisation des votes blancs, lutter contre le développement de l’abstention, voire « dégonfler les votes pour les extrêmes, l’électeur disposant d’une voix nouvelle pour faire entendre son insatisfaction à l’égard de l’offre politique et pour appeler au renouvellement de celle-ci ».Toutefois, cette loi ne va pas très loin : les votes blancs ne sont pas comptabilisés dans les suffrages exprimés (donc ceux qui comptent). En clair, les votes blancs restent une indication, comme l’abstention, mais n’ont aucune conséquence sur le résultat du vote.Ce qui évite de modifier les seuils pour atteindre la majorité absolue ou pour se maintenir au second tour. Une présidentielle (élection à la majorité absolue des suffrages exprimés) deviendrait par exemple très difficile à remporter, car le candidat arrivé en tête au second tour devrait alors rassembler plus de suffrages que son adversaire et les bulletins blancs réunis.Mais cette loi décourage aussi peut-être certains électeurs qui voudraient voir le résultat de leur vote blanc parmi ceux affichés au sortir d’une élection.Forcer les gens à voter : pas de résultat fiableDans certains pays, le vote est obligatoire, sous peine d’amende. Ce système est lié à la théorie de l’électorat-fonction, selon laquelle le droit de vote n’est pas seulement un droit, qu’il est possible ou non d’exercer, mais une véritable fonction que la nation confie aux citoyens.Grâce à cette obligation, les pays concernés affichent un taux de participation supérieur à la moyenne européenne. #container_14497371540{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14497371540{ height:500px; } #container_14497371540 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14497371540 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14497371540 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14497371540 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Une forte obligation de voter n'entraîne pas forcément une forte participationPlus l'obligation (suivi des électeurs, montant de l'amende) est forte, plus la couleur est foncée.Source : Parlement européen //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = ["A Chypre, l'abstention est passible d'une amende de 342 euros et d'une peine allant jusqu'à 6 mois de prison ferme mais cette loi n'est pas appliquée.","En Grèce, le vote est obligatoire, mais les abstentionnistes ne paient pas d'amende. Ils ont cependant moins de chance d’obtenir un emploi administratif, un permis de conduire ou un passeport.","Au Luxembourg, tout électeur qui se trouve dans l'impossibilité de prendre part à un scrutin communal, législatif ou européen doit faire connaître ses motifs d'abstention au procureur d'Etat du tribunal d'arrondissement compétent. Une première abstention non justifiée peut être punie d’une amende de 100 à 250 euros. En cas de récidive dans les 5 ans de la condamnation, l’amende est alourdie, de 500 à 1 000 euros.","En Autriche, l'article 13 de la constitution du land du Vorarlberg prévoit que le droit de vote s'accompagne de l'obligation de prendre part à toutes les consultations électorales. Le maire établit une liste des abstentionnistes et les invite à justifier leur abstention dans les huit jours qui suivent le vote. Les électeurs qui n'ont pas voté et qui n'ont pas présenté d'excuse valable doivent payer une amende, dont le montant varie selon la nature les élections : 400 euros pour les élections municipales et 700 euros pour les autres élections.", "En Belgique, l’abstention est constitutive d’une infraction, qui, sans excuse valable, s’accompagne d’une sanction pénale (amende de 30 à 60 euros la première fois et de 150 euros si récidive). Outre la sanction pénale, l’abstention est sanctionnée aussi par des mesures administratives. Si la personne concernée s’est abstenue quatre fois en quinze ans, elle peut être rayée des listes électorales pour dix ans et ne peut recevoir ni nomination, ni promotion, ni distinction émanant d’une autorité publique."]//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14497371540", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:true, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#191919","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Taux de participation aux européennes de 2014" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: 100, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Chypre","Grèce","Luxembourg","Autriche","Belgique"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Taux de participation", "color": "#191919", keys: ['time', 'y', 'color'], "data": [ [ "", 43.97,"#f0f0f0" ], [ "", 59.97,"#f0f0f0" ], [ "", 85.55,"#bdbdbd" ], [ "", 45.39,"#636363" ], [ "", 89.64,"#636363" ] ], "type": "column", "lineWidth": 0, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "%", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { if (annotation_spe[this.point.index] != undefined){ return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) + annotation_spe[this.point.index] } else { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) } }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Reste que cette obligation n’aboutit pas forcément à une baisse de l’abstention : elle est parfois facile à contourner, comme en Autriche, ou sans réelle sanction, comme en Grèce. D’ailleurs, elle est même parfois contre-productive : hors d’Europe, en Australie, certains activistes vont jusqu’à refuser de payer leur amende, refusant que la démocratie participative se résume à une contrainte. Lire : Le vote obligatoire changerait-il quelque chose ? L’obligation de vote existe en France pour les « grands électeurs », les électeurs sénatoriaux (députés, conseillers régionaux, généraux, maires et délégués des communes) étant tenus de participer aux opérations électorales. Faute de quoi, ils sont condamnés à une amende de 100 euros, en application de l’article 318 du code électoral. Aux dernières élections, ils sont à peine 1 % à s’être abstenus.Faciliter la procuration : déjà faitLe gouvernement a voulu simplifier le vote par procuration en 2013, avec la possibilité de télécharger la procuration avant de se présenter au guichet d’un commissariat de police ou de gendarmerie, ou encore au tribunal d’instance.La possibilité d’établir sa procuration auprès des services communaux n’a par contre pas été retenue.Quoi qu’il en soit, pour Baptiste Coulmont, sociologue, maître de conférences à l’université Paris-VIII, « donner une procuration à quelqu’un, c’est dire je suis satisfait de l’offre électorale, c’est le signe d’une surmobilisation électorale. La procuration facilite le vote de ceux qui sont déjà électoralement mobilisés, mais pas le vote des abstentionnistes ».Même argument pour le vote par correspondance, qui a été supprimé en France en 1975. Il est en vigueur en Grande-Bretagne, mais aussi en Espagne et en Allemagne où les frais de port sont pris en charge par l’Etat.Voter par anticipation : une question de citoyennetéLe citoyen danois empêché de voter le jour du scrutin peut s’exprimer jusqu’à trois semaines avant. Le lieu du scrutin dépend de la nature de l’empêchement : prison, maison de retraite, monastère… ou à domicile quand les personnes ne peuvent se déplacer.Outre le fait que cette mesure ne vise pas la majorité de la population, son succès est dépendant de la culture politique et citoyenne du pays. Au Danemark, la participation est habituellement élevée, s’établissant en moyenne à 85 % alors qu’elle ne fait que décroître en France.Selon une étude réalisée en 2002, 98 % des Danois estiment qu’il est important qu’une très grande majorité d’électeurs exercent leur droit de vote afin de préserver la démocratie, 96 % sont d’accord pour dire que toute personne qui croit en la démocratie a l’obligation de voter et 92 % ressentent une forte obligation de voter.Rendre le vote électronique : problème de secret et de vérifiabilitéEn 2007, 83 villes françaises avaient adopté des machines à voter électroniques (Brest, Mulhouse, Le Havre, Courbevoie, Nevers…) pour un million et demi d’électeurs, soit 3 % du corps électoral. Cependant, à la suite de plusieurs problèmes techniques et juridiques, un moratoire a été instauré, interdisant l’adoption de ce système par de nouvelles communes.Selon un sondage réalisé à la fin d’octobre par Harris Interactive pour le quotidien Le Parisien, 58 % des abstentionnistes lors des précédents scrutins déclarent que s’ils pouvaient voter par Internet, ils le feraient. Et ce nombre grimpe à 79 % chez les 18-25 ans.Mais pour Véronique Cortier, chercheuse au laboratoire lorrain en recherche informatique et ses applications, qui travaille au développement de Belenios, un logiciel de vote par Internet, le vote informatique risque d’être bloqué par l’absence de deux éléments essentiels de tout scrutin politique : « Le secret du vote, qui interdit de pouvoir établir un lien entre un votant et son bulletin, et la vérifiabilité, qui assure au votant que son bulletin a bel et bien été pris en compte pendant le dépouillement. »Autre test : à l’occasion des élections législatives de 2012 et consulaires de 2014, les Français résidant à l’étranger ont pu voter par Internet. Un votant sur deux s’est exprimé en ligne lors de ces législatives, mais sans effet notable sur le taux de participation, contrairement à ce qui était espéré.En Europe, le vote électronique stagne ou recule (sauf en Estonie, pays qui investit beaucoup dans les services électroniques mis à la disposition de ses citoyens), notamment en raison d’un manque de fiabilité des machines à voter. Aux Etats-Unis, où ces machines sont assez communes, plusieurs cas de machines défectueuses avaient défrayé la chronique, En 2012, on a ainsi pu voir une machine à voter choisir l’adversaire du candidat choisi.Mutualiser les votes : une question de culture politiqueAutre possibilité pour mobiliser l’électorat, le faire voter pour plusieurs scrutins en même temps. Un mode opératoire qui est d’ailleurs facilité par le vote électronique ; certains Etats américains font voter leurs citoyens pour une dizaine de scrutins en même temps.Dans une étude publiée en juin 2014, le Cevipof, le centre de recherche de Sciences Po, montre que l’organisation concomitante d’autres élections a renforcé très nettement la participation au scrutin européen. « La Belgique, l’Irlande, la Grèce et la Lituanie sont concernées, mais aussi l’Allemagne, qui a organisé des élections dans dix de ses Länder, ou encore, bien que de façon moins nette, le Royaume-Uni, qui organisait des élections locales le 22 mai. »Mais il n’est pas garanti que ce mode opératoire fonctionne en France, où le citoyen n’est pas habitué à voter pour plusieurs scrutins à la fois. Le ministère de l’intérieur l’affirmait ainsi dans une réponse à un sénateur : « Le regroupement des élections cantonales avec d’autres élections locales (…) n’a aucun impact sur l’évolution du taux d’abstention. Pour les quatre élections cantonales organisées concomitamment avec des élections régionales ou municipales, la moyenne est de 34,9 % (…). Pour les autres élections cantonales (moins celles de 1988), la moyenne est de 34,7 %. » Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Dow Chemical et DuPont fusionnent et créent le numéro 2 de la chimie mondiale • Mis à jour le Les géants américains de l’agrochimie Dow Chemical et DuPont ont officialisé vendredi 11 décembre leur fusion, presque à égalité, en un groupe valant 130 milliards de dollars, devenant ainsi le numéro deux mondial du secteur, derrière l’allemand BASF.Une fois réunies, les deux entreprises prévoient de se séparer en trois entités cotées en Bourse séparément (une pour l’agriculture, une pour la chimie de spécialité, une pour la science des matériaux), expliquent les deux groupes dans un communiqué commun, précisant que les actionnaires de DuPont et de Dow se partageraient à peu près à égalité les titres de la nouvelle entreprise.Le duo espère que l’opération lui permettra d’augmenter sa valeur boursière d’environ 30 milliards de dollars et vise également des synergies de croissance de l’ordre de 1 milliard de dollars.Chimie : Dow Chemical et DuPont prêts à fusionnerLe groupe DuPont a annoncé vendredi un vaste plan de réduction de ses coûts, de l’ordre de 700 millions de dollars, passant notamment par la suppression de 10 % de ses effectifs.L’entreprise, qui employait quelque 54 000 personnes à la fin de 2014, prévoit de passer à l’occasion une provision de 780 millions de dollars, dont 650 millions pour les coûts de licenciements et 130 millions liés à des charges sur des actifs et des fins de contrat, précise un communiqué du groupe. H-Cup : le Racing et le Stade Français s’imposent largement • Mis à jour le Après la raclée reçue par Toulouse hier à l’Ulster, les clubs français ont redressé la barre samedi grâce aux succès du Racing 92 et du Stade Français. En ce moment, Clermont est en déplacement à Exeter et Bordeaux-Bègles joue sur le terrain des Ospreys.Racing 92-Northampton : 33-3Le Racing 92 a pulvérisé Northampton (33-3) pour les grands débuts sous ses couleurs de la vedette des All Blacks Dan Carter, sobre dans le jeu et en réussite au pied, samedi à l’occasion de la 3e journée de Coupe d’Europe. Les Franciliens ont pris la tête de la poule 3 devant les Anglais, avec un match en plus à jouer, avant de se rendre chez eux le week-end prochain. La qualité de jeu a été au rendez-vous : cinq essais inscrits, synonymes du point de bonus offensif acquis dès la 44e minute, le deuxième en deux matches après celui acquis lors de la précédente journée chez les Scarlets (26-15).Carter (33 ans, 112 sélections), lancé dans le grand bain comme titulaire à l’ouverture deux semaines après son arrivée en France et six semaines après avoir soulevé sa deuxième Coupe du monde, a seulement été impliqué sur le premier mais a réussi trois transformations. Le Néo-Zélandais, détenteur du record de points inscrits en matches internationaux (1598), a fait dans la sobriété tout au long des 64 minutes qu’il a passées sur le terrain avant de sortir sous les acclamations des 8 733 spectateurs de Colombes, pas plein.Trévise-Stade Français : 17-50Les Parisiens ont offert un festival offensif en Italie en inscrivant sept essais. Le Stade Français s’est un peu relâché en fin de rencontre en concédant trois essais des Italiens (59e, 72e et 79e). Défaits à Leicester lors de leur premier match (33-20), les Stadistes se replacent dans le groupe 4.Ulster-Toulouse : 38-0Toulouse peut quasiment dire adieu à ses chances de qualification pour les phases finales de la Coupe d’Europe de rugby. Le XV rouge et noir s’est fait balayer, vendredi, par l’Ulster. Lors de la troisième journée, Thierry Dusautoir et ses coéquipiers se sont vu infliger une sévère déroute sur la pelouse du Kingspan Stadium de Belfast : 38-0. Déjà battus à Londres par les Saracens (7-32) pour leur entrée dans la compétition, les hommes d’Ugo Mola risquent fort, après ce nouveau naufrage, de se faire éliminer dès les phases de poules pour la deuxième année consécutive. Maître de cérémonie du tirage au sort de l’Euro 2016, Gianni Infantino, seul en scène Euro 2016 : cinq questions sur un tirage au sort Euro 2016 : comment le tableau final favorise la France, par Julien Guyon, mathématicien Euro 2016 : « L’UEFA paie une grande partie des coûts et partage les revenus »Ligue 1 : Nice accroché à Reims • Mis à jour le Les Niçois ont été ralentis par Reims samedi lors de la 18e journée de Ligue 1. Malgré l’ouverture du score de Valère Germain, Nice a concédé le match nul (1-1). La veille, Caen a arraché un point à Rennes. À 20 heures, Lille reçoit Lorient et Toulouse est en déplacement à Nantes.Reims-Nice : 1-1C’est un penalty sur une faute de main du jeune Vincent Koziello, 20 ans, qui a permis à Reims d’égaliser samedi face à Nice. Le Brésilien Diego (78e) a donc répliqué à l’ouverture du score de Valère Germain (6e). Les Niçois de Claude Puel ont contrôlé la majeure partie du match mais échouent à se rapprocher du podium. Avec 26 points, Nice est 5e à 4 points de Caen. Les Rémois sont eux 12es avec 21 points.Rennes-Caen : 1-1Le Stade Rennais est encore passé à côté d’une occasion de s’imposer à domicile en match avancé de la 18e journée. Contre Caen, vendredi, les hommes de Philippe Montanier ont dû se contenter du nul (1-1) au Roazhon Park. En supériorité numérique après l’expulsion d’Imorou (36e), les Rouge et Noir ont ouvert le score par Quintero à la 62e minute. Les Normands ont égalisé à la 79e grâce à Ben Youssef. Rennes n’a plus gagné à domicile en championnat depuis le 28 août contre Toulouse (3-1). Les Bretons sont 9es, avec six points de retard sur Caen, troisième. Banksy utilise l’image de Steve Jobs pour illustrer la crise des migrants à Calais Considéré comme l’un des plus grands artistes de street art, Banksy a réalisé quatre œuvres consacrées aux migrants à Calais.La première, réalisée à l’entrée de la « jungle » où se trouvent près de 4 500 migrants, représente Steve Jobs avec un baluchon et un ordinateur. Le père biologique du créateur d’Apple était un Syrien parti vivre aux Etats-Unis.Une fresque murale de Banksy dans la "jungle" de Calais - https://t.co/tww9cWSw94 https://t.co/qttNU8lB7M— F3nord (@France 3 Nord)La deuxième, dessinée sur un mur d’un immeuble, est un pastiche du Radeau de “La Méduse”, de Géricault (1791-1824), où un car-ferry remplace L’Argus.“The Raft of the Medusa“, Théodore Géricault, 1819, Louvre— vierzueinser (@Jonas Jansen)La troisième, visible sur la plage de Calais, montre un enfant avec une longue vue regardant les côtes de l’Angleterre.Une de Nord Littoral du 12 décembre: #Banksy a laissé trois #graffs sur les murs de #Calais https://t.co/Vl9zCpL5Mg— p_henon (@Henon Philippe)La quatrième est une inscription énigmatique, peinte sous un pont : « Peut-être que tout ceci se résoudra tout seul... »A la fin de septembre, des éléments de Dismaland, le parc d’attractions subversif de l’artiste avaient été démontés et envoyés aux migrants de Calais pour leur servir à construire des abris. Régionales 2015 : un second tour très serré dans la majorité des régions Dix triangulaires, deux duels et une quadrangulaire sont au programme du second tour des élections régionales, dimanche 13 décembre. Au vu des différents sondages publiés dans la semaine, la partie s’annonce très serrée dans de nombreuses régions.Elections régionales : sondages, rapports de force et alliances… le point avant le deuxième tourXavier Bertrand légèrement devant en Nord-Pas-de-Calais-PicardieDans la grande région du Nord, trois sondages donnent une légère avance à Xavier Bertrand (Les Républicains) face à la candidate du Front national, Marine Le Pen. M. Bertand profite notamment du « barrage républicain » et du désistement du socialiste Pierre de Saintignon.Selon une étude TNS Sofres publiée mercredi 9 décembre, M. Bertrand obtiendrait 53 % des intentions de vote contre 47 % pour Mme Le Pen. D’après l’institut, 77 % des personnes interrogées dans la région ayant voté pour une liste de gauche au premier tour déposeront un bulletin Xavier Bertrand dimanche.D’après un sondage Odoxa publié jeudi, le candidat des Républicains obtiendrait 52 % des voix contre 48 % pour son adversaire. Enfin, BVA donnait vendredi Xavier Bertrand en tête (53 %) devant Marine Le Pen (47 %).Elections régionales : dans le Nord, Les Républicains à la pêche aux électeurs de gauche et aux abstentionnistesEn Ile-de-France, Claude Bartolone et Valérie Pécresse au coude à coudeEn Ile-de-France, la bataille du second tour s’annonce encore plus serrée. Dans un sondage Elabe, publié mercredi, le candidat socialiste est donné vainqueur avec 41,5 % des intentions de vote contre 41 % pour Valérie Pécresse (Les Républicains) et 17,5 % pour Wallerand de Saint-Just (FN). M. Bartolone bénéficierait au second tour d’un bon report des voix des électeurs du Front de gauche (77 %) et d’Europe Ecologie-Les Verts (72 %) au premier tour.Dans une étude Odoxa, le rapport de force s’inverse. Mme Pécresse arriverait en tête avec 42 % des voix contre 40 % pour M. Bartolone. Le candidat d’extrême droite M. de Saint-Just serait à 18 %.Fin de campagne tendue en Ile-de-FranceEn Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi devancerait Marion Maréchal-Le PenPas moins de quatre sondages ont été réalisés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où s’affrontent en duel Marion Maréchal-Le Pen (FN) et Christian Estrosi (Les Républicains). Tous donnent vainqueur M. Estrosi. Mercredi, l’institut Odoxa a publié un sondage selon lequel ce dernier, avec 52 % des intentions de vote, devancerait d’une courte tête Mme Maréchal-Le Pen (48 %).D’après une étude de Harris interactive, publiée jeudi, M. Estrosi gagnerait également de peu face à Mme Maréchal-Le Pen, avec 51 % contre 49 %. Même score dans un sondage BVA, publié vendredi.Enfin, dans une étude réalisée par TNS Sofres, Christian Estrosi l’emporterait avec une marge assez importante face à son adversaire, avec 54 % des intentions de vote contre 46 %.Dilemme à gauche en PACA : « Voter Estrosi, je ne peux pas »Philippe Richert favori face à Florian Philippot dans le Grand EstUn seul sondage de l’institut Elabe a été publié, jeudi, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, qui donne Philippe Richert (Les Républicains) vainqueur avec 43 % des intentions de vote contre 41 % pour Florian Philippot (FN).Le candidat des Républicains ne pâtirait donc pas du maintien au second tour du socialiste Philippe Masseret, qui obtiendrait 16 % des voix. Selon l’institut, les électeurs du candidat socialiste au premier tour seraient 46 % à voter pour M. Richert, dimanche.Elections régionales : dans le Grand Est, l’ex-PS Masseret a résisté à la pression de ses colistiersEn Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, Carole Delga gagnerait assez largementArrivée deuxième du premier tour, la socialiste Carole Delga profiterait de la fusion avec les listes Front de gauche et Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) pour remporter ces élections régionales, d’après une étude d’opinion publiée vendredi par l’IFOP.La liste Delga recueillerait 43 % des intentions de vote, devant celle de Louis Aliot (35 %) et celle de Dominique Reynié (Les Républicains-UDI-Modem), qui rassemble 22 % des intentions de vote.Elections régionales : la gauche de la gauche se range derrière le Parti socialisteEgalité parfaite en Normandie entre le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol et le centriste Hervé Morin Les listes de droite et de gauche pourraient se retrouver au coude-à-coude dimanche lors du second tour des élections régionales en Normandie, avec chacune 36 % des intentions de vote, devant la liste Front national (28 %), selon un sondage BVA paru vendredi.L’institut explique la remontée de la liste de la gauche unie par la fusion avec les listes du Front de gauche et d’EELV. Ainsi 72 % des électeurs Front de gauche au premier tour déclarent avoir l’intention de voter en faveur de la liste de gauche au second tour, tout comme 62 % des électeurs ayant voté pour EELV au premier tour.En Normandie, la droite et la gauche sont au coude-à-coudeLe second tour s’annonce serré en Auvergne-Rhône-Alpes entre Laurent Wauquiez et Jean-Jack QueyranneLa liste de droite emmenée par Laurent Wauquiez compterait un point d’avance sur celle dirigée par le socialiste Jean-Jack Queyranne (38 % contre 37 %) en vue du second tour, dimanche, selon un sondage publié jeudi par l’IFOP pour Le Progrès.Un élu FN de Clermont-Ferrand suspendu pour avoir appelé à voter WauquiezLe score de la liste Front national, conduite par Christophe Boudot, devrait s’élever à 25 %. Mais d’après l’institut, l’écart entre les deux listes n’est pas significatif, puisqu’il est inférieur à la marge d’erreur, qui est de trois points. L’issue de ce scrutin, comme des douze autres, reste donc très incertaine. 50 000 manifestants à Varsovie pour « défendre la démocratie » • Mis à jour le Quelque 50 000 manifestants, selon la mairie, ont marché samedi 12 décembre à Varsovie pour « défendre la démocratie », qu’ils pensent menacée par les conservateurs de Jaroslaw Kaczynski, au pouvoir depuis un mois. Le parti de Jaroslaw Kaczynski est accusé par l’opposition et par la plupart des constitutionnalistes de vouloir mettre la main sur le Tribunal constitutionnel, la plus haute instance juridique du pays.Pologne : le PiS cherche à limiter les contre-pouvoirsM. Kaczynski n’occupe que le poste de président du parti Droit et Justice (PIS), mais tant le président Andrzej Duda que la première ministre, Beata Szydlo, reconnaissent volontiers qu’il est leur maître à penser.« La majorité, ça ne veut pas dire dictature »Tous les chefs des principaux partis d’opposition, de droite, du centre et de gauche ont participé au titre de « simples citoyens » à la manifestation organisée par le Comité de défense de la démocratie (KOD), un mouvement civique spontané. « La majorité, ça ne veut pas dire dictature », a lancé Mateusz Kijowski, qui est à l’origine du KOD.Avec « liberté, égalité, démocratie » pour mot d’ordre, brandissant des drapeaux polonais et de l’Union européenne, les protestataires ont clamé leur attachement à la Constitution et à l’indépendance du Tribunal constitutionnel.Estimant que le Tribunal est « politisé » et que ses membres, élus par le Parlement précédent, sont favorables à l’opposition centriste, le PIS et le chef de l’Etat tentent d’y introduire des juges favorables à leur politique, et ignorent les décisions de cette instance légale suprême.Le mauvais tournant de la Pologne Coupe Davis : Tsonga critique son ancien capitaine • Mis à jour le L’ex-capitaine de l’équipe de France de tennis Arnaud Clément n’aurait pas dû sélectionner Jo-Wilfried Tsonga pour la finale de la Coupe Davis 2014, perdue contre la Suisse, affirme le joueur dans un entretien accordé à Tennis Magazine.« Est-ce qu’on a le droit de s’écarter de soi-même d’une sélection nationale ? C’est une question presque plus philosophique que sportive. C’est une très lourde décision, en tout cas. Mais qui, au final, n’était la mienne. C’était une décision de capitaine », estime Tsonga, blessé à l’époque à l’avant-bras droit.Après la défaite inaugurale du Manceau contre Stan Wawrinka à Villeneuve-d’Ascq, Gaël Monfils avait égalisé en battant Roger Federer. Prévu pour disputer le double le samedi aux côtés de Richard Gasquet, Tsonga, trop diminué, n’avait pu jouer. Le duo Benneteau-Gasquet, formé dans l’urgence, s’était incliné contre Federer et Wawrinka, avant que Federer ne donne le point de la victoire à son équipe le dernier jour en dominant Gasquet lors du troisième simple.« Très content que Yannick soit là »« Je ne me reproche qu’à moi-même de ne pas avoir eu la lucidité de m’écarter de moi-même (…) C’est ma faute et je me le reproche, mais j’aurais aimé que quelqu’un du staff ait plus de recul que moi. Qu’il ait cette lucidité que je n’ai pas eue », explique le 10e joueur mondial, qui ne tarit pas d’éloges sur Yannick Noah, de retour à la tête de l’équipe de France en septembre après l’éviction de Clément. « Je suis très content que Yannick soit là. Car jusque-là, celui qui a fait le mieux ce job de capitaine, c’est lui », dit le Manceau au sujet de son nouveau capitaine, qui a guidé deux fois les Bleus vers le Saladier d’argent (1991, 1996).A la question « Noah vous aurait-il sélectionné contre la Suisse s’il avait été à la place de Clément », Tsonga répond : « Il ne m’aurait pas sélectionné, non… » « Avec Yannick, soit tu es prêt, soit tu ne l’es pas. Il n’y a pas de juste milieu, pas de compromis. » Biathlon : Martin Fourcade règne en maître • Mis à jour le En patron, le Français Martin Fourcade a dominé samedi 12 décembre la poursuite de Hochfilzen (Autriche), pour asseoir fermement sa domination sur le général de la Coupe du monde de biathlon, après seulement deux étapes cette saison.Un patron, en sport, ça possède plusieurs moyens d’affirmer son autorité. Martin Fourcade en a utilisé deux de nature différente, samedi. Le physique d’abord : à la lutte avec l’Allemand Simon Schempp et le Norvégien Tarjei Boe alors que s’approchaient les derniers tirs debout, le Français a accéléré pour mettre dans le dur ses adversaires.L’intellect, ensuite : à l’intox, il s’est alors écarté de sa ligne, faisant croire qu’il se trompait sur le tracé du parcours, pour laisser passer ses concurrents. « On arrivait à trois au tir, j’ai essayé d’attaquer dans la dernière montée et ils ont recollé. J’ai alors volontairement fait semblant de prendre (la direction de) l’arrivée pour les sortir de leur zone de confort. J’ai fait ce que je voulais pour les déstabiliser, qu’ils se posent des questions, tout en restant dans les règles », a expliqué Fourcade, tout sourire, au micro de l’Equipe 21.53 points d’avanceIntercalé entre Schempp et Boe sur le pas de tir, il a alors lâché les chevaux pour réaliser un sans-faute extrêmement rapide et gratter quatre secondes d’avance à l’entame de la dernière boucle. Un écart que personne n’allait pouvoir combler. Du grand art. « C’était une super course, j’avais de super sensations en Autriche. Je suis très heureux de m’imposer devant mes proches, ma famille et mon club de supporteurs présents ici. J’ai battu Schempp, Boe et Shipulin à la régulière, c’était une vraie bataille contrairement à la semaine dernière. C’était une vraie course d’hommes », s’est-il réjoui.Fourcade glane par la même occasion sa 42e victoire en Coupe du monde et assoit un peu plus sa domination sur le général, son objectif principal cette saison, lui qui en est le quadruple tenant du titre. Après 5 épreuves sur 26, il possède déjà 53 points d’avance sur le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen, soit quasi l’équivalent d’une 2e place. COP21 : les points clés du premier projet d’accord universel sur le climat • Mis à jour le Pierre Le Hir « Un accord différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. » C’est en ces termes que le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté l’accord universel sur le climat qui devait être adopté par consensus, samedi 12 décembre après-midi, par les cent quatre-vingt-quinze Etats parties à la conférence. « Le texte, a-t-il ajouté, constitue le meilleur équilibre possible, un équilibre à la fois puissant et délicat, qui permettra à chaque délégation de rentrer chez elle la tête haute, avec des acquis importants. » Décryptage des points essentiels.COP21 : un texte d’accord « historique » suspendu à l’approbation de 195 paysEn dessous de 2 °C, si possible de 1,5 °CL’accord est plus ambitieux que l’objectif initial de la COP21, qui visait à contenir le réchauffement sous le seuil des 2 °C. Il prévoit de le maintenir « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C ». Et ce « en reconnaissant que cela réduirait significativement les risques et impacts du changement climatique. »La mention du seuil de 1,5 °C était une revendication portée par les petits Etats insulaires menacés de submersion par la montée des mers. Elle a surtout une portée symbolique et politique, rester sous le plafond de 1,5 °C étant irréaliste en l’état actuel des émissions mondiales de gaz à effet de serre.COP21 : la bataille du 1,5°C est-elle le signe d’une prise de conscience ?Ce volontarisme est contrebalancé par la faiblesse de l’objectif à long terme de réduction des émissions mondiales. Il est seulement prévu de viser « un pic des émissions mondiales de gaz à effet de serre dès que possible ». Des versions antérieures retenaient un objectif de baisse de 40 % à 70 %, ou même de 70 % à 95 %, d’ici à 2050. Ces mentions, jugées trop contraignantes par certains pays, ont été gommées. A plus long terme, « dans la seconde moitié du siècle », l’objectif est de parvenir à « un équilibre » entre les émissions d’origine anthropique et leur retrait de l’atmosphère par des puits de carbone (océans, forêts ou, sans que le texte le formule explicitement, enfouissement du CO2).Rappelons que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) juge nécessaire de baisser de 40 % à 70 % les émissions mondiales d’ici à 2050, pour éviter un emballement climatique incontrôlable.« Sur la base de l’équité »La différenciation des efforts qui doivent être demandés aux différents pays, en fonction de leur responsabilité historique dans le changement climatique et de leur niveau de richesse — ou de pauvreté — a, cette fois encore, cristallisé l’opposition entre Nord et Sud. Le texte rappelle le principe des « responsabilités communes mais différenciées » inscrit dans la Convention onusienne sur le climat de 1992.Il pose que les efforts doivent être accomplis « sur la base de l’équité », et acte que « les pays développés doivent continuer à prendre la tête » des efforts de réduction d’émissions. Les pays en développement, eux, doivent « continuer à renforcer leurs efforts d’atténuation  (...) à la lumière des différents contextes nationaux », formulation qui prend donc en compte leur niveau de développement. Enfin, l’accord souligne qu’« un soutien doit être apporté aux pays en développement » par les nations économiquement plus avancées.100 milliards de dollars, « un plancher »Pour solder leur « dette climatique », les pays du Nord ont promis à ceux du Sud, en 2009, de mobiliser en leur faveur 100 milliards de dollars [91 milliards d’euros] par an, d’ici à 2020. Les nations pauvres veulent davantage, après 2020, pour faire face aux impacts du dérèglement climatique, sécheresses, inondations, cyclones et montée des mers.Le texte entrouvre une porte, en faisant de ces 100 milliards « un plancher », qui est donc appelé à être relevé. De plus, « un nouvel objectif collectif chiffré » d’aide financière devra être avancé « avant 2025 ». C’est une nette avancée, même si elle laissera les pays pauvres sur leur faim.Pas de compensation pour les pertes et dommagesSur ce sujet très sensible pour les pays les plus menacés par le dérèglement climatique, l’accord reconnaît « l’importance de prévenir, minimiser et aborder les pertes et dommages associés aux effets négatifs du changement climatique, incluant les événements extrêmes [inondation, cyclone...] et les événements à évolution lente [montée des eaux...], ainsi que le rôle, pour un développement durable, de la réduction du risque des pertes et dommages ».Mais il se contente, de façon très générale, de mentionner que les parties « devraient renforcer l’entente, l’action et le soutien » sur cette question. Il exclut toute « responsabilité ou compensation » des pays du Nord pour les préjudices subis par les pays en développement.Des engagements revus tous les cinq ansC’est un point essentiel de l’accord. Les « contributions prévues déterminées au niveau national » annoncées par les Etats, c’est-à-dire leurs promesses de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, sont aujourd’hui nettement insuffisantes pour contenir le réchauffement à un maximum de 2 °C, et a fortiori de 1,5 °C. A ce jour, cent quatre-vingt-six pays, sur cent quatre-vingt-quinze, ont remis leurs contributions qui, additionnées, mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement d’environ 3 °C. Ces engagements seront annexés à l’accord, mais ils n’en font pas partie stricto sensu. Etant volontaires, ils n’ont pas de valeur contraignante.Accord ou pas, les émissions mondiales de CO2 vont continuer à croîtreLe texte prévoit un mécanisme de révision de ces contributions tous les cinq ans, donc théoriquement à partir de 2025, l’accord global devant entrer en vigueur en 2020. Un « dialogue facilitateur » entre les parties signataires doit être engagé dès 2018 sur ce sujet.Pour les ONG, le rendez-vous de 2025 est beaucoup trop tardif. L’Union européenne, les Etats-Unis, le Brésil et quelque quatre-vingts pays en développement, réunis au sein d’une Coalition pour une haute ambition, qui s’est constituée durant la COP, envisageaient de prendre les devants en s’engageant à une première révision avant 2020.Possibilité de retraitL’accord, pour entrer en vigueur en 2020, devra avoir été ratifié, accepté ou approuvé par au moins cinquante-cinq pays représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais, « à tout moment après un délai de trois ans à partir de l’entrée en vigueur de l’accord », tout pays pourra s’en retirer, sur simple notification. Pierre Le Hir Journaliste au Monde « Vrai tournant » ou déception : les réactions au projet d’accord mondial sur le climat • Mis à jour le La présentation du texte final de l’accord sur le climat, au terme de deux semaines d’intenses négociations sur le site de la COP21, au Bourget, samedi 12 décembre, a immédiatement suscité de nombreuses réactions.COP21 : un texte d’accord « historique » suspendu à l’approbation de 195 paysSur le fond du texte, Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, a estimé que l’accord, s’il peut « nous aider à nous désembourber » de la crise climatique, est « loin d’être satisfaisant » pour ceux qui sont en première ligne des impacts du réchauffement :« L’injustice transpire dans ce texte. Les pays à l’origine du problème ont promis trop peu d’aide pour les populations sur les lignes de front du dérèglement climatique, qui sont déjà en train de perdre leurs moyens de subsistance et la vie. » « Nous avons la notion de pertes et dommages, mais pas la notion de compensation. Il n’y a pas assez de garantie que les financements de l’adaptation se poursuivront après 2025 », a aussi regretté Tim Gore, d’Oxfam.« C’est un accord dans lequel les intérêts des plus pauvres, notamment l’adaptation, ne sont pas suffisamment pris en compte. »Pour Bill McKibben, auteur et cofondateur de l’ONG 350.org : « Tous les gouvernements semblent maintenant reconnaître que l’ère des énergies fossiles doit s’achever, et vite. Mais la puissance de l’industrie fossile transparaît dans le texte, qui retarde tellement la transition que d’immenses dégâts climatiques auront lieu [avant qu’elle ne prenne effet]. » May Boeve, directrice de la même ONG, fait part de trois défauts majeurs du texte à son sens : « L’exclusion de la mention sur les droits des peuples indigènes ; l’absence de financement pour les pertes et dommages ; et — alors que le texte reconnaît l’importance de maintenir le réchauffement sous 1,5 °C — le fait que les engagements actuels des pays conduisent toujours vers un réchauffement de 3 °C. »Fanny Petitbon, responsable plaidoyer de CARE France, note :« Il manque un engagement clair à défendre les droits humains, dont l’égalité de genre, les droits des peuples indigènes, la sécurité alimentaire, dans toute action contre le changement climatique. »Le porte-parole d’Attac-France, Maxime Combes, se montre sévère, dénonçant le manque de concret de cet accord :« La mention d’un objectif d’1,5°C ne saurait masquer l’absence d’engagements chiffrés de réduction d’émissions de GES pour les années à venir ; sans feuille de route clairement établie, y compris en matière de financement, nous avons affaire à un accord sans ambition, non contraignant, injuste et clairement déséquilibré. »« Un vrai tournant »Thomas Spencer, directeur du programme climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), s’est montré plus positif :« C’est un accord décisif, qui va bien plus loin que le plus petit dénominateur commun. » Même écho du côté de Jennifer Morgan, du World Resources Institute :« Cet accord pourrait marquer un vrai tournant dans les efforts globaux contre le changement climatique. Le texte reflète à la fois une forte ambition et les voix des plus vulnérables. Il accélère la transition énergétique, qui est déjà en bonne voie. »Pour Tasneem Essop, chef de la délégation du WWF pour la COP21, la limite de réchauffement établie à 2 °C, avec une référence au seuil de 1,5 °C, est un« signal fort indiquant que les gouvernements sont engagés à s’aligner sur la science. Ce dont nous avons besoin maintenant c’est qu’ils accélèrent leurs actions, en termes de réductions de leurs émissions et de soutiens financiers, pour tenir cette limite ». Bémol :« Il n’y a aucune garantie de soutien pour ceux qui seront les plus touchés par les impacts du changement climatique. » Maître de cérémonie du tirage au sort de l’Euro 2016, Gianni Infantino, seul en scène • Mis à jour le Rémi Dupré Il sera dans son jardin. Samedi 12 décembre, Gianni Infantino, 45 ans, sera seul en scène, officiant comme maître de cérémonie lors du tirage au sort de l’Euro 2016, à partir de 18 heures, au Palais des congrès à Paris. Habituellement chargé de superviser cet exercice chaque saison pour la Ligue des champions et la Ligue Europa, le secrétaire général de l’Union des associations européennes de football (UEFA) bénéficiera d’une tribune médiatique privilégiée. Car son patron, Michel Platini, a vu sa suspension de quatre-vingt-dix jours confirmée, la veille, par le tribunal arbitral du sport (TAS), et sera donc absent lors du tirage au sort.Euro 2016 : cinq questions sur un tirage au sortDepuis le 26 octobre, le Suisse est officiellement le candidat suppléant de l’ex-numéro 10 des Bleus à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), dont l’élection est prévue le 26 février. Vendredi 11 décembre, le natif de Brigue (canton du Valais ) n’a pas commenté la décision du TAS lors d’une conférence de presse organisée après la réunion du comité exécutif de l’UEFA. « Nous espérons, nous souhaitons même que cette affaire se règle rapidement. Michel Platini a le droit de se défendre, il a le droit à un nouveau procès. [...] Il n’y a rien qui change. Je suis candidat jusqu’au bout», a-t-il déclaré, alors que sa tournée électorale s’est poursuivie cette semaine avec un déplacement au Sénégal.Patron de l’administration de la Confédération européenne et bras droit de Michel Platini depuis octobre 2009, ce polyglotte (il parle couramment cinq langues, dont le français) passe pour un homme d’appareil, qui a patiemment gravi les échelons depuis son arrivée à l’UEFA, en 2000. « Infantino a la crédibilité qui colle au rôle », assurait au Monde, à la fin d’octobre, l’Italien Giancarlo Abete, troisième vice-président de l’UEFA. D’autres observateurs voient pourtant d’un mauvais œil la désignation de ce juriste ambitieux comme « plan B » en cas de disqualification de Platini. « Il a une ambition démesurée, obsédante, persifle un habitué de la confédération. Il tuerait sa grand-mère. C’est un autocrate détesté par le staff de l’UEFA, qui rêve de s’en débarrasser. Nul doute qu’il va faire cette campagne à fond si Platini ne revient pas. »« Il a dû trépigner de bonheur comme Iznogoud »« C’est Brutus qui veut assassiner politiquement Michel Platini, ajoute un autre observateur avisé de l’UEFA. Il est dans une situation idéale. S’il est intelligent, et qu’il n’est pas étouffé par son ego, il jouera sa carte perso en faisant en sorte que le Sheikh Salman [président de la Confédération asiatique] soit élu président de la FIFA. Il visera alors la succession de Platini à l’UEFA. Quand il a appris la décision du TAS, il a dû trépigner de bonheur dans son bureau durant vingt minutes comme Iznogoud. Il a l’avantage, actuellement, de ne pas avoir à s’exposer. »Professeur de droit et membre de l’équipe de défense de Michel Platini, Thomas Clay ne doute pas, inversement, de la loyauté de Gianni Infantino envers le patron de l’UEFA : « Je crois que M. Infantino a dit à plusieurs reprises qu’il se retirerait à partir du moment où M. Platini serait autorisé à se présenter. C’est un remplaçant non pas au sens du football mais plutôt au sens du rugby. C’est-à-dire qu’il rentre mais il peut aussi ressortir. »Le 15 octobre, Gianni Infantino avait appelé les « différentes juridictions » à prendre une décision définitive sur le cas Platini d’ici à la « mi-novembre ». Entre-temps, l’unité de façade de la Confédération a explosé, et la Fédération anglaise a suspendu son soutien à Michel Platini. « Le choix d’Infantino,c’est un compromis boiteux, du soap opera, une farce », pouffait alors un observateur avisé.« Si je suis élu, je mènerai ce changement, en partenariat avec tous ceux qui souhaitent voir une FIFA capable de diriger le sport le plus populaire au monde avec dignité et respect », avait déclaré Gianni Infantino, le 26 octobre, sans mentionner son supérieur hiérarchique.Euro 2016 : comment le tableau final favorise la France, par Julien Guyon, mathématicien Rémi Dupré Journaliste au Monde Terrorisme : deux personnes soupçonnées de fabriquer des explosifs arrêtées en Suisse • Mis à jour le La justice suisse a confirmé, samedi 12 décembre, l’arrestation de deux personnes d’origine syrienne dans le cadre d’une enquête pour « menace terroriste ». Plusieurs médias avaient annoncé cette information la veille, qui n’avait jusqu’ici pas été confirmée par les autorités.Ces « deux personnes sont en détention », précise un communiqué des bureaux du procureur fédéral, qui souligne qu’elles sont soupçonnées « de fabriquer, dissimuler et transporter des explosifs ou des gaz toxiques », et d’avoir violé la loi suisse interdisant les groupes « Al-Qaida », « Etat islamique » et les organisations apparentées.Jeudi, les autorités avaient annoncé que la police de Genève recherchait « activement » quatre individus. Après avoir sous-entendu dans leur premier communiqué un lien direct avec les attentats de Paris, les autorités suisses avaient fait machine arrière. La surveillance a été renforcée dans la ville, notamment près des sites sensibles comme l’aéroport et la gare.A Genève en état d’alerte, « nous ne sommes pas dans le cas de figure de Bruxelles » L’assaut de talibans à Kaboul est « une attaque contre l’Espagne », selon Madrid • Mis à jour le L’assaut donné vendredi 11 décembre par des talibans à Kaboul, en Afghanistan, est « une attaque contre l’Espagne », a déclaré samedi le gouvernement espagnol. Menée dans le quartier diplomatique de Kaboul, cette attaque a entraîné la mort d’au moins quatre policiers afghans et de deux Espagnols.« Nous sommes face à une attaque terroriste au cours de laquelle sont décédés deux citoyens espagnols et qui a fortement porté atteinte à nos intérêts. C’est par conséquent une attaque contre l’Espagne et contre sa collaboration au renforcement de la démocratie en Afghanistan », explique le gouvernement dans un communiqué.Les talibans ont revendiqué cette attaque, déclarant qu’elle visait une maison d’hôtes fréquentée par des étrangers. Ils n’ont pas mentionné l’ambassade d’Espagne, proche des lieux de l’assaut.Tous les assaillants tuésAprès des heures de siège, « les forces de sécurité afghanes ont tué tous les assaillants impliqués dans l’attaque terroriste à Kaboul », a écrit dans un message posté sur Twitter, samedi au petit matin, le porte-parole du ministère de l’intérieur afghan.Cette attaque, après plusieurs mois d’un calme relatif à Kaboul, a eu lieu alors que le président afghan, Ashraf Ghani, revenait d’une conférence régionale à Islamabad, qui visait à relancer des pourparlers de paix avec les talibans. Elle suit aussi la meurtrière attaque à l’aéroport de Kandahar, dans le sud du pays, où une cinquantaine de civils et de membres des forces de sécurité ont été tués mardi soir.L’OTAN se retire, l’armée afghane livrée à elle-même Banderole géante, vélos et fresque humaine à Paris pour marquer la fin de la COP21 • Mis à jour le Des milliers de militants écologistes se sont rassemblés samedi 12 décembre en différents endroits de Paris et en province pour marquer la fin de la conférence contre le réchauffement climatique (COP21), avec des initiatives festives et symboliques, étroitement encadrées par la police.Une grande fresque humaine a d’abord été réalisée par des activistes déployés dans les rues de la capitale. Ils ont ainsi inscrit, grâce à un système de géolocalisation de leurs téléphones portables, les mots « Climate », « Justice » et « Peace » sur une carte interactive de Paris. En direct, des points verts ont petit à petit formé le message géant, en anglais, sur une carte visible sur le site www.climatejusticepeace.org. Tweets de @remibx!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Puis, à côté de l’arc de triomphe de la place de l’Etoile, une longue banderole de tissu rouge a été déployée tout le long de l’avenue de la Grande-Armée par des manifestants portant des vêtements et accessoires rouges et tenant à la main une fleur ou un parapluie de la même couleur.Voici les lignes rouges à ne pas franchir pour une planète juste et vivable #redlines #D12 #climatejustice #COP21 https://t.co/1EVLoExzAl— Climat21 (@Coalition Climat 21)Cette banderole, tenue à bout de bras, est censée figurer une « ligne rouge » à ne pas franchir dans les négociations sur le climat, qui se sont achevées samedi au Bourget, près de Paris, sur un projet d’accord confirmant l’objectif « de contenir l’augmentation de la température moyenne bien en deçà de 2 degrés » et de « s’efforcer » de la limiter à 1,5 °C.#redlines, #D12, #cop21 ou #climatejusticeA midi pile, une minute de silence en « hommage aux victimes du réchauffement climatique » a été observée. Puis des cornes de brume ont retenti et une grande clameur a jailli de la foule.Fanfares, déguisements, banderoles dans toutes les langues, l’ambiance est festive, malgré les mesures de sécurité, les accès à l’avenue étant filtrés par les forces de l’ordre, qui contrôlent les sacs de chaque manifestant. Les participants à ces actions postent des photos par centaines sur des réseaux sociaux, avec les hashtags #redlines, #D12, #cop21 ou #climatejustice.Un rassemblement au Champ-de-MarsAvant de s’élancer vers la tour Eiffel, des représentants de plusieurs ONG ont exprimé leur déception lors d’un point de presse au Trocadéro. Les Amis de la Terre, Alternatiba, la Confédération paysanne, Attac estiment que le texte de Paris ne permettra pas de maintenir le réchauffement climatique sous 1,5 degré.Les chaînes humaines arrivent au Champ de Mars. "Et 1 et 2 et 3 degrés, c'est un crime contre l'humanité !" https://t.co/aeonY6L5iI— remibx (@Rémi Barroux)Point d’orgue des différentes manifestations samedi après-midi, 20 000 personnes auraient participé au grand rassemblement sur le Champ-de-Mars, au pied de la tour Eiffel, selon Alternatiba. Les participants, dont certains venus de Grande-Bretagne, de Norvège, de Belgique, des Pays-Bas et du Cambodge, ont manifesté, chanté, défilé en vagues colorées et festives. Quelques centaines de personnes ont fait une chaîne humaine, avec un slogan dénonçant « l’état d’urgence climatique », qui a été renforcée ensuite par les militants formant la « ligne rouge ».Définitivement contre les énergies fossiles, les manifestants "+3*C état d'urgence climatique" aux Invalides https://t.co/QSrk2pS5d1— remibx (@Rémi Barroux)Plusieurs militants se sont également succédé à la tribune, parmi eux le cofondateur du mouvement Alternatiba, Jon Palais, mais aussi le groupe de musiciens HK & Les Saltimbanks.Fin de manif très encadrée aussi #COP21 https://t.co/eK8neRdM2m— mvalo (@Martine Valo) Euro 2016 : comment le tableau final favorise la France, par Julien Guyon, mathématicien • Mis à jour le Julien Guyon (Polytechnicien, docteur en mathématiques appliquées, professeur associé aux départements de mathématiques de l’Université de Columbia et de NYU) Euro 2016 : cinq questions sur un tirage au sortEn décidant d’étendre l’Euro à 24 équipes, contre 16 auparavant, l’UEFA a permis à des nations de participer pour la première fois au grand rendez-vous du football européen, telles que l’Islande, l’Irlande du Nord, le Pays de Galles ou l’Albanie.Elle s’est aussi compliqué la tâche : bâtir un tournoi à 16 équipes, ou bien à 8 équipes (comme c’était le cas avant 1996), est extrêmement facile, mais définir des règles équitables pour un tournoi à 24 équipes n’est pas chose aisée.La raison pour laquelle les tournois à 8 ou 16 équipes (ou 32 équipes, comme à la Coupe du monde) sont si faciles à organiser tient au fait que le nombre d’équipes, N, est une puissance de 2 : 2, 4, 8, 16, 32, 64, etc.Les puissances de 2 sont les amies des organisateurs de tournois. Un schéma classique, adopté par la FIFA pour la Coupe du monde et par l’UEFA pour l’Euro et pour les compétitions européennes (Ligue des champions, Ligue Europa), consiste en une première phase où les N équipes sont réparties dans des groupes qui jouent chacun un mini-championnat, puis une seconde phase où les équipes qui ont obtenu les meilleurs résultats en phase de groupes jouent des matchs à élimination directe, sur le mode des tournois de tennis (une finale, précédée de 2 demi-finales, précédées de 4 quarts de finale, etc.), alors que les autres équipes sont éliminées de la compétition.Le nombre d’équipes qualifiées pour la phase à élimination directe doit nécessairement être une puissance de 2. Si le nombre total d’équipes N est lui-même une puissance de 2, il suffit par exemple de repartir les N équipes en N/4 groupes de 4 équipes.Euro 2016 : « L’UEFA paie une grande partie des coûts et partage les revenus »Les 2 premiers de chaque groupe sont alors qualifiés pour la phase à élimination directe. Lorsque N = 16, ce sont donc 4 groupes de 4, et la phase à élimination directe débute par les quarts de finale. C’était le cas des Euros de 1996 à 2012. Lorsque N = 32, ce sont 8 groupes de 4, et la phase à élimination directe débute par les huitièmes de finale. C’est le cas de la Coupe du monde depuis 1998 (à l’époque c’était déjà la France qui accueillait la nouvelle formule d’un tournoi) et c’est aussi le format actuel de la Ligue des champions.Pas raisonnablePourquoi des groupes de 4, et pas des groupes de 2 ou des groupes de 8 ? Un groupe de 2, c’est simplement un tour supplémentaire dans la phase à élimination directe, donc sans intérêt pour une phase de groupes. Dans chaque groupe, chaque équipe joue une fois contre toutes les autres équipes du groupe, soit 6 matchs par groupe pour des groupes de 4 (3 journées avec 2 matchs par journée), et 28 matchs par groupe pour des groupes de 8 (7 journées, avec 4 matchs par journée). Dans le cas des groupes de 8, il faudrait donc organiser (N/8)*28 matchs de groupe (soit 112 matchs si N = 32), c’est-à-dire nettement plus que dans le cas des groupes de 4 ((N/4)*6, soit 48 matchs si N = 32), et la compétition devrait s’étaler sur deux fois plus de temps.Les groupes contenant un nombre impair d’équipes sont incommodes : il y a toujours une équipe au repos lorsque les autres jouent, ce qui a pour effet mécanique d’allonger la durée du tournoi.Le problème, c’est que les puissances de 2 croissent vite, et que passer directement d’un Euro à 16 équipes à un Euro à 32 équipes ne semble pas sportivement raisonnable. L’International Rugby Board a choisi de retenir 20 équipes pour sa Coupe du monde, soit 4 groupes de 5 équipes, avec les 2 premiers de chaque groupe qualifiés pour la phase à élimination directe. Or, les groupes contenant un nombre impair d’équipes sont incommodes : il y a toujours une équipe au repos lorsque les autres jouent, ce qui a pour effet mécanique d’allonger la durée du tournoi et a un impact négatif sur la lisibilité de la compétition et sur son équité, puisque les équipes ne bénéficient pas toutes du même temps de repos entre deux matchs. Un choix plus judicieux est celui de l’UEFA, qui fut aussi celui de la FIFA pour la Coupe du monde entre 1982 et 1994 : 24 équipes. Avec 24 équipes, on peut qualifier jusqu’à 16 équipes pour la phase à élimination directe. Pour ce faire la solution la plus simple, c’est d’avoir un nombre de groupes qui est une puissance de 2, c’est-à-dire 2 groupes de 12, ou 4 groupes de 6, ou 8 groupes de 3, et de qualifier les 8 meilleurs de chaque groupe de 12, ou les 4 meilleurs de chaque groupe de 6, ou les 2 meilleurs de chaque groupe de 3. Oublions les groupes de 3, pour la raison évoquée plus haut — on veut un nombre pair d’équipes par groupe.Le problème des groupes de 6, c’est que chaque groupe de 6 nécessiterait d’organiser 15 matches (5 journées, avec 3 matchs par journée), soit un total de 60 matchs pour la seule phase de groupes (4 groupes de 6, et 15 matchs par groupe) ! À raison de 3 matchs par jour tous les jours, la phase de groupes durerait 3 semaines à elle seule, et l’Euro à 24 équipes durerait plus longtemps que la Coupe du monde à 32 équipes ! Ne parlons pas des groupes de 12, qui nécessiteraient d’organiser 132 matchs lors de la phase de groupes (2 groupes de 12, et 66 matchs par groupe).La solution bancale de l’UEFAReste donc une solution, un peu bancale, celle qu’a choisie l’UEFA : 6 groupes de 4 équipes, soit 36 matchs lors de la phase de groupes (6 matchs par groupe), au lieu de 60 dans le cas de 4 groupes de 6. En vue des huitièmes de finale (16 équipes), on devrait alors idéalement qualifier 16/6 équipes par groupe, ce qui, les lois des mathématiques étant ce qu’elles sont, est impossible. Si on qualifiait 2 équipes par groupe, on n’obtiendrait que 12 équipes, et si on en qualifiait 3 par groupe, on obtiendrait 18 équipes, soit 2 de trop. D’où la solution retenue par l’UEFA : qualifier les 6 vainqueurs de groupe, les 6 deuxièmes de groupe, et les 4 meilleurs troisièmes de groupe, c’est-à-dire les 4 ayant obtenu le plus grand nombre de points dans leur groupe (séparés à la différence de buts et au nombre de buts marqués s’il le faut en cas d’égalité de points).Pourquoi est-ce bancal ? Car avec une telle formule, comment définir un tableau final équilibré et équitable pour les huitièmes, quarts, et demi-finales ? Les huitièmes de finale regroupent 6 vainqueurs de groupes, 6 deuxièmes de groupe, et 4 troisièmes de groupe. Il est naturel de récompenser les vainqueurs de groupe en leur opposant des troisièmes de groupe en huitièmes de finale. Or il n’y a que 4 troisièmes de groupe pour 6 vainqueurs de groupe. Il a été arbitrairement décidé que les quatre heureux élus seront les vainqueurs des groupes A, B, C et D — donc automatiquement la France, si elle gagne le groupe A (une première manière de protéger les Bleus).Double handicapLes vainqueurs des groupes E et F, tant pis pour eux, devront en découdre avec des deuxièmes de groupe, des équipes a priori plus fortes. Il a été décidé que ces 2 malheureux deuxièmes de groupes seront ceux issus des groupes D et E. Conclusion : les équipes du groupe E partent avec un double handicap, celui d’avoir un parcours plus compliqué sur le papier lors de la seconde phase, vainqueur du groupe comme deuxième du groupe. Mieux vaut donc éviter d’être tiré dans le groupe E. Mieux vaut également éviter d’être tiré dans les groupes D et F.Restent donc 4 deuxièmes de groupe (ceux des groupes A, B, C et F), heureux de se rencontrer entre eux en huitièmes de finale et d’éviter des vainqueurs de groupes. Dont la France donc, si elle ne termine que deuxième du groupe A : c’est la deuxième manière de protéger les Bleus. Mais les déséquilibres ne s’arrêtent pas là : en établissant le tableau de la deuxième phase, les organisateurs décident également comment les vainqueurs des huitièmes de finale seront appariés pour former les quarts de finale, et comment les vainqueurs des quarts de finale seront appariés pour former les demi-finales.Dans un souci d’équité, on s’attendrait à ce que les vainqueurs des groupes E et F, défavorisés sur le papier en huitièmes de finale, s’ils se qualifient pour les quarts de finale, y rencontrent des deuxièmes de groupes. Or ce n’est pas le cas : le vainqueur du groupe E, s’il se qualifie pour les quarts de finale en battant le 2e du groupe D, devra probablement rencontrer le vainqueur du groupe C en quarts de finale.BizarrerieDans le même temps, la France, si elle termine en tête du groupe A, et si elle se qualifie pour les quarts de finale en battant un troisième de groupe, sera certaine d’y affronter un deuxième de groupe (le vainqueur du huitième de finale B2-F2), et ne pourra rencontrer un autre vainqueur de groupe qu’en demi-finale au plus tôt. Voilà donc le troisième moyen de protéger la bande à Deschamps. De l’art d’exploiter le caractère bancal du système à 6 groupes.La France, si elle termine en tête du groupe A, et si elle se qualifie pour les quarts de finale en battant un troisième de groupe, sera certaine d’y affronter un deuxième de groupe et ne pourra rencontrer un autre vainqueur de groupe qu’en demi-finale au plus tôt.Une autre bizarrerie concerne le groupe F : son vainqueur rencontrera un deuxième de groupe en huitième de finale… et le deuxième du groupe F aussi ! Dans ce cas, est-il vraiment si intéressant de terminer en tête du groupe F ? Comme, de plus, les résultats finaux des groupes A, B, C et D seront connus lorsque les équipes du groupe F joueront leur dernier match de poule le 22 juin à 18 heures, on peut très bien imaginer qu’à l’entame de ce dernier match, une ou des équipes du groupe F préfèrent ne pas gagner ou même perdre pour éviter de finir en tête du groupe F.En fonction des résultats des autres groupes, elles pourraient en effet préférer terminer deuxième et rencontrer le 2e du groupe B puis vraisemblablement le vainqueur du groupe A en huitième puis en quart de finale, plutôt que de terminer première et de rencontrer le deuxième du groupe E (qui sera connu plus tard ce même 22 juin) puis vraisemblablement le vainqueur du groupe B. Afin d’éviter ce problème, il aurait été préférable que les vainqueurs des groupes E et F rencontrent des troisièmes de groupe en huitième de finale, ce qui sur le papier constitue une incitation forte à gagner le groupe.Une solution plus équitable est possibleOn pourrait cependant créer une phase à élimination directe plus équitable tout en conservant ce système à 6 groupes de 4. Par exemple, on classerait, en fonction des points obtenus en phase de groupe, non seulement les troisièmes de groupe, mais aussi les 6 vainqueurs de groupe, de 1 (le meilleur) à 6 (le plus faible), et les 6 deuxièmes de groupe, de 7 à 12. Les 4 meilleurs troisièmes de groupe compléteraient la liste, de 13 à 16. On construirait alors un tableau final équilibré de la manière classique, avec des huitièmes de finale 1-16, 2-15, 3-14, 4-13, 5-12, 6-11, 7-10 et 8-9, puis des quarts de finale où le vainqueur de 1-16 rencontrerait celui de 8-9, le vainqueur de 2-15 rencontrerait celui de 7-10, etc.Cependant, dans une telle formule, deux équipes issues d’un même groupe pourraient se rencontrer en huitième ou en quart de finale, ce que le système de l’UEFA interdit. Un autre inconvénient de cette formule est que, contrairement au système actuel, une équipe ne pourrait pas savoir à l’avance dans quels stades successifs elle jouera la phase à élimination directe si elle termine à l’une des deux premières places du groupe, ce qui aurait un impact sur la logistique, la commercialisation des billets et la répartition des matchs entre différents télédiffuseurs.Notons enfin une dernière étrangeté, relative au calendrier de l’Euro. Le groupe A, celui de la France, sera le premier à conclure sa phase de groupes le dimanche 19 juin. Cependant, si la France gagne son groupe, elle jouerait le dernier quart de finale, le dimanche 3 juillet, et la dernière demi-finale, le jeudi 7 juillet, soit à peine 3 jours avant la finale du dimanche 10 juillet. Elle aurait donc un jour de repos de moins que son adversaire en demi-finale et en finale. Si le tableau final favorise les Bleus, le calendrier du tournoi pourrait bien être une épine dans leur pied. Julien Guyon (Polytechnicien, docteur en mathématiques appliquées, professeur associé aux départements de mathématiques de l’Université de Columbia et de NYU) Burundi : des dizaines de cadavres retrouvés dans les rues de la capitale • Les témoins assurent que la plupart des personnes ont été tuées vendredi en fin d’après-midi et dans la nuit de vendredi à samedi, bien après l’attaque des camps militaires et loin de ces camps.Crédits : STRINGER / AFPLes cadavres d’au moins quarante jeunes gens tués par balle, souvent à bout portant, ont été découverts samedi 12 décembre au matin dans les rues de Bujumbura, ont rapporté des témoins à l’Agence France-Presse.A Nyakabiga, un quartier contestataire du centre de Bujumbura, des témoins ont dit à l’agence Associated Press avoir vu vingt et un cadavres de personnes tuées par balle, dont certaines à bout portant, les mains liées dans le dos.Dans le quartier voisin de Rohero II, cinq cadavres de jeunes gens gisaient sur un de ses principaux axes routiers, selon des habitants contactés par téléphone.Le Burundi au bord de la guerre civile87 morts dans les attaques de la veilleA Musaga, un autre quartier contestataire du sud de Bujumbura, un fonctionnaire assure avoir compté quatorze cadavres, accusant la police de continuer à tirer en l’air pour empêcher les gens d’approcher d’un endroit où il y aurait « beaucoup de cadavres ».Les habitants de ces quartiers accusent les forces de l’ordre d’avoir arrêté vendredi tous les jeunes qu’ils rencontraient et de les avoir abattus délibérément après les attaques de la veille. Vendredi, trois camps militaires avaient été attaqués par des insurgés simultanément. Samedi, l’armée a annoncé que 87 personnes avaient péri dans ces affrontements, dont 79 rebelles et 8 soldats.Au Burundi, un gouvernement de fidèles et de « durs » autour de Pierre NkurunzizaCOP21 : un texte d’accord « historique » suspendu à l’approbation de 195 pays • Mis à jour le Au terme de deux semaines d’intenses tractations entre les ministres et délégations de cent quatre-vingt-quinze pays, le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté, samedi 12 décembre, le projet d’accord universel pour lutter contre le dérèglement climatique, en présence du président François Hollande et du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.COP21 : les points clés du premier projet d’accord universel sur le climatAvec une très vive émotion, M. Fabius a annoncé la finalisation d’un « projet d’accord ambitieux et équilibré », « juste, durable, dynamique et juridiquement contraignant ». Le texte de 29 articles et 31 pages, évoque, selon Laurent Fabius, les « responsabilités différenciées des pays » dans les efforts contre le réchauffement, dans cinq sujets différents. Il maintient un seuil de réchauffement « bien en deçà de 2 °C », en s’efforçant de le limiter à 1,5 °C. Il évoque une « nécessaire coopération sur les pertes et dommages », et fait de la somme de 100 milliards de dollars promis par les pays du Nord d’ici à 2020 une somme « plancher » pour après 2020, avec un nouvel objectif chiffré défini en 2025.#COP21 Laurent Fabius conjure le fantôme de Copenhague : "si par malheur nous échouions, comment pourrions nous reconstruire l'espoir ?"— sfoucart (@Stéphane Foucart)#COP21 "Soyons digne du monde qui a les yeux rivés sur nous", dit Ban Ki-moon— sfoucart (@Stéphane Foucart)Hollande : « l’accord décisif pour la planète, c’est maintenant »François Hollande a succédé à Laurent Fabius et à Ban Ki-moon à la tribune pour présenter cet « accord universel, contraignant et différencié ». Appelant à dépasser les dernières divergences et exigences pour adopter l’accord, le chef de l’Etat français a prévenu : « On ne sera pas jugés sur une phrase, mais sur un texte dans son ensemble, pas sur un mot mais sur un acte, pas sur un jour mais sur un siècle. » « Il n’y aura pas de sursis possible, l’accord décisif pour la planète, c’est maintenant », a-t-il poursuivi, recyclant son slogan de campagne.Après distribution du texte vers 13 h 30, le temps qu’il soit traduit dans les six langues des Nations unies (anglais, français, espagnol, arabe, chinois, russe), la séance pour approuver formellement l’accord aura lieu à 17 h 30. « On est confiants, mais ce n’est pas joué », a dit Laurence Tubiana, l’ambassadrice pour le climat, cheville ouvrière de la préparation de cette conférence depuis deux ans. « Il faut maintenant voir ce que les gens pensent du texte. Même si on l’a élaboré avec eux, on a proposé des choix qui sont très ambitieux. Il faut donc que les pays s’y reconnaissent », a-t-elle déclaré.Un « vrai tournant »Loué comme un « vrai tournant » par Jennifer Morgan, du World Resources Institute, l’accord lance un « signal fort indiquant que les gouvernements sont engagés à s’aligner sur la science » en établissant un seuil de réchauffement à 2 °C, avec une référence au seuil de 1,5 °C, d’après Tasneem Essop, la chef de la délégation du WWF pour la COP21. « Ce dont nous avons besoin maintenant c’est qu’ils accélèrent leurs actions, en termes de réductions de leurs émissions et de soutiens financiers, pour tenir cette limite ». Plusieurs ONG se montrent toutefois assez critiques : « Les pays à l’origine du problème ont promis trop peu d’aide pour les populations sur les lignes de front du dérèglement climatique », estime Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International. May Boeve, directrice de 350.org, déplore « l’exclusion de la mention sur les droits des peuples indigènes, l’absence de financement pour les pertes et dommages, et (...) le fait que les engagements actuels des pays conduisent toujours vers un réchauffement de 3 °C. » Maxime Combes, porte-parole d’Attac France sur les enjeux climatiques, dénonce lui « l’absence d’engagements chiffrés de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour les années à venir ; sans feuille de route clairement établie, y compris en matière de financement, nous avons affaire à un accord sans ambition... ».« Vrai tournant » ou déception : les réactions au projet d’accord mondial sur le climatVoici les lignes rouges à ne pas franchir pour une planète juste et vivable #redlines #D12 #climatejustice #COP21 https://t.co/1EVLoExzAl— Climat21 (@Coalition Climat 21)Pendant que les délégations venues du monde entier achèvent au Bourget deux semaines de négociations climatiques, la mobilisation bat son plein à Paris et en province pour réaffirmer l’urgence de l’action en faveur de la justice climatique : immense banderole de tissu symbolisant les lignes rouges des pays dans les négociations climatiques ; fresque humaine géante dessinant le message « Climate, Justice, Peace » sur une carte interactive de Paris ; minute de silence pour les victimes du réchauffement climatique...Banderole géante, vélos et fresque humaine à Paris pour marquer la fin de la COP21Le projet d’accord a été finalisé à l’aube samedi, après une troisième nuit d’affilée de négociations entre les cent quatre-vingt-quinze pays parties à la conférence de l’ONU, et au lendemain de la clôture prévue de la COP. Ces deux derniers jours, des chefs d’Etat, notamment de la Chine, des Etats-Unis, de la France, de l’Inde et du Brésil, ont eu des entretiens téléphoniques pour faire avancer les négociations. Dans la nuit de jeudi à vendredi, une réunion de négociations avait vu les positions de certains pays se raidir, faisant craindre un blocage.COP21 : « Il est trop tard pour un échec » Le siège allemand de Facebook vandalisé • Mis à jour le « Facebook dislike » : ces mots ont été tagués en rouge sur les murs du siège allemand de Facebook, à Hambourg, samedi 12 décembre. Vers 21 heures, un groupe de quinze à vingt personnes masquées et habillées en noir a lancé sur le bâtiment des récipients remplis de peinture, ainsi que des pierres et des fumigènes, endommageant des murs, des vitres ainsi que la porte d’entrée, a annoncé la police dimanche. Ces personnes ont ensuite pris la fuite.Un texte anonyme publié sur le site Indymedia revendique cette action. « Nous avons “hacké” le “portail” de Facebook en Allemagne », peut-on lire dans ce long message en allemand, qui accuse le réseau social de ne pas respecter la vie privée, de ne pas supprimer les messages racistes et de participer au programme de surveillance de la NSA.Facebook critiqué en AllemagneCes derniers mois, Facebook a été particulièrement critiqué en Allemagne pour les nombreux commentaires hostiles aux réfugiés publiés sur le réseau social.Heiko Maas, le ministre de la justice de l’Allemagne, avait écrit à Facebook à la fin d’août pour réclamer une meilleure application de sa charte communautaire, censée garantir la suppression des messages racistes, et lui avait enjoint de ne pas « devenir une scène pour l’extrême droite ».Incitation à la haine, nudité : Facebook clarifie sa politique de censure des contenus Les Etats-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter le Burundi • Un véhicule militaire à Bujumbura, la capitale du Burundi.Crédits : STRINGER / AFPLes Américains doivent quitter « aussi rapidement que possible » le Burundi. Dans un communiqué, le département d’Etat américain a pressé dimanche 13 décembre ses ressortissants de quitter ce pays, en proie à une nouvelle vague de violences.Vendredi, trois camps militaires ont été attaqués simultanément par des insurgés. Quatre-vingt-sept personnes, selon les chiffres de l’armée, ont péri dans ces affrontements, dont 79 insurgés et 8 soldats. Le lendemain, des dizaines de cadavres de jeunes gens, tués par balle, ont été découverts dans les rues de la capitale Bujumbura.Des dizaines de milliers de déplacésDes centaines de personnes sont mortes et des dizaines de milliers déplacées depuis la réélection du président Pierre Nkurunziza – ancien chef rebelle hutu qui avait affronté la minorité tutsie au pouvoir pendant la guerre civile de 1993 à 2005. Il avait décidé, en avril, de briguer un troisième mandat, ignorant les protestations de l’opposition qui jugeait cette initiative contraire à la Constitution.Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, estimait il y a dix jours que le pays était au bord d’une guerre aux « effets potentiellement désastreux pour une région déjà fragile ».Le Burundi au bord de la guerre civileAthlétisme : Hassan et Kaya, champions d’Europe de cross-country • Mis à jour le Yann Bouchez Deux victoires pour un clin d’œil à l’actualité, en ce dimanche d’élections régionales. Les championnats d’Europe de cross-country, organisés ce dimanche à Hyères, dans le Var, ont résonné comme une ode aux bienfaits de l’immigration avec la victoire de la Néerlandaise Sifan Hassan chez les femmes et celle du Turc Ali Kaya chez les hommes.A 22 ans, Sifan Hassan, championne d’Europe du 1 500 m et médaillée de bronze sur la même distance aux Mondiaux de Pékin cet été, a d’abord dominé la course féminine. A coups d’accélérations sous les pins et dans les buttes artificielles construites pour l’occasion tout au long du parcours, elle a rapidement dynamité le peloton, déposant ses adversaires après seulement une dizaine de minutes d’effort. L’écart sur la concurrence a tué tout suspense. La Britannique Kate Avery et la Norvégienne Karoline Grovdal complètent le podium. La première Française, Clémence Calvin, s’est classée septième, et les Bleues ont remporté la médaille d’argent par équipes, derrière la Grande-Bretagne.Née à Adama, en Ethiopie, arrivée à l’âge de quinze ans aux Pays-Bas comme réfugiée, Sifan Hassan a acquis la nationalité néerlandaise à la fin de l’année 2013. Depuis, elle est devenue l’une des principales pourvoyeuses de médailles pour son pays d’adoption, aux côtés, notamment, de la sprinteuse Dafne Schippers.Dossards « I run clean »Chez les messieurs, l’Espagnol Alemayu Bezabeh et le Turc Ali Kaya, échappés pendant une grande partie de la course, se sont disputé la victoire dans les derniers kilomètres, et c’est le Turc qui a largué son adversaire. Ali Kaya, né au Kenya, s’appelait encore Stanley Kiprotich Mukche avant sa naturalisation, en 2013. Après avoir grandi en Ethiopie, Bezabeh est arrivé en Espagne en 2004 et a d’abord dormi dans les rues de Madrid avant de vivre de l’athlétisme et d’être naturalisé en 2008. Comme chez les femmes, les crossmen français remportent une médaille d’argent par équipe, derrière l’Espagne. Quatrième l’an dernier aux championnats d’Europe de Samokov, Florian Carvalho, 6e, termine à nouveau meilleur Français.Mais à regarder de plus près la course masculine à Hyères, il y eut un autre clin d’œil à l’actualité, un brin moins plaisant celui-là. Alors que l’IAAF, la fédération internationale d’athlétisme, est empêtrée dans les scandales de dopage et de corruption, que la fédération russe, suspendue jusqu’à nouvel ordre de compétition, ne pouvait pas envoyer d’athlètes, tous les coureurs se sont élancés avec un dossard affichant l’inscription « I run clean » - « Je cours propre ». Une belle opération de communication.Mais l’habit ne fait pas le moine, et le dossard plein de bonnes intentions n’est pas une assurance tous risques. Ainsi, voir Bezabeh courir avec un dossard affichant « I run clean » a pu laisser circonspects ceux qui ont gardé un peu de mémoire. Car Bezabeh, champion d’Europe de cross-country en 2013, avait été suspendu deux ans pour une affaire de dopage, en 2011. Il a purgé sa suspension et a désormais le droit de courir. Ali Kaya n’a jusqu’à présent pas connu ce genre de turpitudes. Mais ses deux pays d’origine et d’adoption, le Kenya et la Turquie, sont régulièrement pointés dans des affaires de dopage. De quoi rendre prudent à l’heure de commenter les podiums seniors de ces championnats.L’événement aura, en tout cas, été un bon coup de publicité pour une discipline peu médiatisée. Jusqu’à présent, jamais un championnat européen de cross-country ne s’était tenu en France. Pour la première fois depuis très longtemps, une compétition était retransmise sur France 3. Difficile de trouver à quand remontait la dernière diffusion en France d’un championnat de cross-country, sur une grande chaîne. « C’était lors des Mondiaux de cross à Mombasa, au Kenya », répond Bernard Faure, consultant pour France Télévisions depuis 1987 et bible vivante de l’athlétisme. Présent aux côtés de Patrick Montel, il déplore, cependant, le peu de public au bord de l’hippodrome : « Tu vas voir n’importe quel match de rugby en Fédérale 2 (l’équivalent de la Quatrième Division), tu trouveras plus de spectateurs qu’ici. » Bernard Amselem, le président de la Fédération française d’athlétisme, annonce que l’événement a attiré « 7 000 spectateurs », un chiffre confirmé par les organisateurs, mais qui surprend vu l’impression visuelle laissée aux abords des labours. « A Samokov, en Bulgarie, l’an dernier, il y avait trois pelés et un tondu, mais ici cela a été une réussite », assure-t-il.Parent pauvre de l’athlétisme françaisPourtant, malgré la température douce et l’absence de pluie, les centaines – ou milliers – de spectateurs ne se bousculaient pas aux abords du parcours ou dans les petites tribunes de l’hippodrome. La faute aux élections régionales ? Peu probable dans une région, où, comme ailleurs, près d’un électeur sur deux s’est abstenu de voter lors du premier tour, le 6 décembre. La participation, en hausse, pour le second tour, n’a pas fondamentalement changé la donne.Les difficultés du cross à susciter un engouement en France ne datent pas d’hier. Patrick Montel ne se souvient plus exactement de la date, mais il évoque un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : « Avant, on avait un partenariat pour diffuser les grands cross nationaux. Un jour, un mec de France Télé a regardé les parts d’audience du cross de la RATP [l’une des principales compétitions nationales de l’époque] et il a vu les résultats : zéro pour cent. Il a dit : “On ne diffusera plus de cross nationaux en France.” »Au-delà de la faiblesse de la couverture médiatique, le choix de la ville de Hyères illustre les difficultés que rencontre le cross-country, parent pauvre de l’athlétisme français. A la fin de 2014, la ville de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) a dû renoncer à organiser les championnats d’Europe 2015 de cross-country, faute d’arriver à boucler un budget de 800 000 euros. La ville varoise a, par la suite, été choisie.Loin de ces préoccupations, Bernard Amsalem était tout sourire, dimanche. Echarpe rouge et costume bleu sombre, il est allé féliciter tous les médaillés tricolores. A domicile, l’équipe de France réalise une bien meilleure performance que, lors des derniers championnats d’Europe, à Samokov, en 2014, où le bilan avait été famélique. En Bulgarie, les Bleus n’avaient glané qu’une seule médaille, l’argent par équipes chez les juniors féminines. A Hyères, en ajoutant les catégories juniors et Espoirs, les Français ont remporté cinq médailles par équipes et une breloque individuelle, avec le junior Fabien Palcau, deuxième. « Six médailles, c’est les meilleurs résultats lors de championnats d’Europe de cross (comme en 2008 à Bruxelles) », a souligné M. Amsalem, ajoutant : « Le cross est bien vivant en France. Nous allons réfléchir à la stratégie pour que le cross, ancienne discipline, récupère ses lettres de noblesse. »« On était à la maison, ils ont rempli le contrat, il y a eu ce dépassement de soi et cet état d’esprit collectif », s’est félicité Ghani Yalouz, le directeur technique national. Florian Carvalho a résumé : « C’est une très bonne publicité pour les jeunes qui nous regardent. Enfin on montre notre sport à la télévision. » L’occasion se faisant très rare ces dernières années, il n’allait pas bouder son plaisir. Yann Bouchez Journaliste au service Sport A Metz, les électeurs socialistes en ont assez que « leur choix soit dicté par le score du FN » • Mis à jour le Matthieu Goar « Alors, ça se passe bien, cet oral de rattrapage ? », lance l’un des assesseurs venu prendre son tour de garde au bureau no 191 de l’hôtel de ville de Metz (Moselle). Après les résultats du premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre, où le candidat Front national, Florian Philippot, est arrivé largement en tête, avec 36,06 % des suffrages, le Grand Est va vivre dans l’expectative jusqu’à 20 heures dimanche soir. En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, le second tour se résume à deux questions pour les électeurs : le frontiste est-il en mesure de gagner cette élection ? faut-il alors voter utile pour lui faire barrage ? Un dilemme particulièrement compliqué pour les sympathisants de gauche, puisque le candidat socialiste, Jean-Pierre Masseret, a décidé de maintenir sa liste, contrairement à ses homologues des régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Povence-Alpes-Côte d’Azur.Jean-Pierre Masseret, le marathonien de la politique« Obligée de voter de façon utile »En face de la cathédrale de Metz et de sa grande roue dressée pour les fêtes de fin d’année, les bureaux no 191 et 192 de l’hôtel de ville de Metz ont vu M. Masseret arriver en tête du premier tour (30,40 % et 32,50 %). Une percée rose dans une région qui a largement penché à droite et à l’extrême droite. Malgré ses 16,11 % au premier tour sur l’ensemble de la région et les consignes de retrait, venues de la Rue de Solférino, M. Masseret s’est maintenu. « S’il l’emporte ici, le FN pourra remercier M. Masseret, mais aussi M. Hollande et sa politique, qui ressemble de plus en plus à celle de la droite », estime Jamila, qui avait tout de même voté pour le PS avant de reporter son choix au second tour sur le candidat de la droite et du centre, Philippe Richert. Un choix contraint, décidé pour faire barrage : « Même si je commence à en avoir un peu marre que mon choix soit dicté par le score du FN. »Dans le Grand Est, les rebelles au front républicain font de la résistanceMême analyse et même attitude pour Josyane, sympathisante socialiste au premier tour qui ne comprend pas ce système électoral. « Tant que le vote blanc n’est pas pris en compte, je me sens obligée de voter de façon utile pour empêcher l’arrivée du FN », explique-t-elle, avant de critiquer la prime de 25 % de sièges, attribuée au parti arrivé en première position : « Les gens votent en fonction des enjeux nationaux, alors que c’est une élection locale. S’il n’y avait pas cette prime, les autres partis pourraient faire des alliances pour gouverner la région ensemble, ce serait plus logique. » Une grande partie des électeurs socialistes du premier tour, rencontrés dimanche matin, a ainsi choisi de voter contre le FN.La mobilisation des abstentionnistesUne impression qui confirme la dernière enquête d’opinions. Selon l’unique sondage de l’entre-deux-tours dans la région, M. Masseret recueillerait 16 % des intentions de vote. Un score qui serait équivalent à celui du premier tour. Comme il bénéficiera du report des voix d’une partie des listes écologistes et de l’extrême gauche, le président du conseil régional de Lorraine devrait donc perdre certains de ses électeurs du premier tour en cours de route. « Pas la peine de tergiverser. Masseret n’a aucune chance, sauf celle d’avoir quelques sièges au conseil régional pour six ans. Je dois voter contre mes convictions, car cette région a trop souffert des extrêmes pendant les guerres », confie Robert.Ce n’est pas le cas de Jean-Philippe. Lui a glissé un bulletin socialiste. « La droite n’a fait aucun signe d’ouverture vers les autres partis à cause des ordres venus de Paris. Le vote FN est un coup de semonce, mais j’ai l’impression qu’ils ne l’entendent pas », analyse cet homme convaincu en 2007 par l’idée de François Bayrou de gouverner de façon transpartisane. L’élection dans le Grand Est, où M. Richert a dix points de retard sur le FN, se jouera sur la façon dont les voix se reporteront, mais aussi sur la mobilisation des abstentionnistes. Dans le bureau de vote no 191, la participation était en hausse de 3,5 points à midi. Les assesseurs confient qu’ils voient des gens différents de la semaine dernière. Comme Nicolas, absent de l’isoloir le jour du premier tour : « Nous sommes en train de nous enfoncer, notamment au niveau de l’emploi. De quoi aurions-nous l’air en Europe avec une région gouvernée par le FN ? » Les régionales en Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine Matthieu Goar Journaliste au Monde Moscou affirme qu’un de ses navires a évité de justesse une collision avec un bateau turc • Mis à jour le La Russie affirme, dimanche 13 décembre, qu’un destroyer russe avait évité de justesse une collision avec un bateau turc en mer Egée et a convoqué l’attaché militaire turc à Moscou à la suite de cet incident. « L’équipage du navire russe Smetlivy , qui se trouvait à 22 kilomètres de l’île grecque de Lemnos dans le nord de la mer Egée a évité une collision avec un bateau de pêche turc », annonce le ministère de la défense russe, affirmant que des armes légères avaient été utilisées par l’équipage pour avertir le bateau.Le 24 novembre, la destruction d’un bombardier russe Su-24, abattu par l’aviation turque près de la frontière syrienne, a provoqué une grave crise dans les relations entre Moscou et Ankara. Depuis, la Russie a annoncé des mesures de rétorsion à l’encontre de la Turquie qui visent principalement les secteurs du tourisme, de l’énergie, de la construction et de l’agriculture. Dans ce contexte de tensions, l’armée turque a interdit à son personnel de se rendre en Russie pour les vacances, rapporte l’agence Anatolie.Contre l’EI, la Turquie estime que les frappes russes « n’aident pas » NBA : Golden State achève sa série à Milwaukee • Mis à jour le Le champion NBA en titre Golden State a concédé sa première défaite de la saison 2015-2016 après 24 victoires consécutives, samedi à Milwaukee 108 à 95.Golden State avait remporté ses 28 derniers matches de saison régulière, si l’on inclut les quatre derniers succès de la fin de saison 2014-2015, soit la deuxième plus longue série d’invincibilité de l’histoire de la NBA.Les Warriors ne s’étaient plus inclinés en saison régulière depuis le 7 avril 2015 lorsqu’ils avaient été battus à La Nouvelle-Orléans 103 à 100. La franchise d’Oakland a chuté à la surprise générale face à une équipe qui ne joue pas les premiers rôles dans la conférence Est avec seulement dix victoires en 25 matches.Mais Stephen Curry, le meilleur joueur de la saison 2014-2015, et ses coéquipiers ont payé la débauche d’énergie des derniers jours. Ils ont disputé six matches de suite à l’extérieur depuis le 30 novembre et ont eu besoin de deux prolongations la veille à Boston pour venir à bout des Celtics et préserver leur invincibilité.Les Bucks, briseurs de rêveContre les Bucks, les Warriors ont toujours couru après le score : ils étaient menés de onze points à la pause (59-48), mais Curry avait ramené son équipe à un point dans le troisième quart-temps (80-79). Mais contrairement à leur habitude, les Warriors n’ont, cette fois, pas réussi à déborder leurs adversaires qui, soutenus par leur public, ont repris le large dans la dernière période.Greg Monroe a fini la rencontre avec 28 points, tout comme Curry, mais le meilleur marqueur de NBA a manqué d’adresse (10 sur 21 au tir, en particulier à trois points 2 sur 8).Ironie de la soirée, Milwaukee avait déjà stoppé la plus longue série de victoires de l’histoire, celle des Los Angeles Lakers qui avait enchaîné 33 succès lors de la saison 1971-1972 avant de mordre la poussière face aux Bucks emmenés alors par Oscar Peterson et Kareem Abdul-Jabbar. Le gouvernement appelle les antiquaires à la vigilance face au trafic d’art de l’EI • Mis à jour le Anne Michel L’offensive contre l’Etat islamique se poursuit et s’organise. Après avoir demandé aux banques de renforcer leur vigilance face aux flux financiers illicites, le gouvernement met en garde les antiquaires et les professionnels de l’art, contre le trafic de biens culturels (œuvres d’art, livres, manuscrits…) en provenance de Syrie et d’Irak.Selon nos informations, le ministre des finances, Michel Sapin, a écrit, le 13 novembre, aux deux grandes fédérations d’antiquaires et de marchands d’art, afin de rappeler ces professions à leurs obligations de vigilance, face au commerce d’œuvres d’art pillées par l’organisation terroriste, dont l’origine pourrait être maquillée.Cet avertissement vise à empêcher la revente, sur le territoire européen, des biens pillés par l’Etat islamique en Syrie – à Palmyre, à Alep ainsi que sur d’autres sites antiques du Nord du pays – et en Irak – dans le musée de Mossoul et sur les sites de Ninive, Nimroud ou encore Hatra, capitales de la Mésopotamie. Le marché européen des antiquités s’organise notamment autour de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni et, hors Union européenne, de la Suisse.Or, rappelle Bercy aux fédérations concernées (le Syndicat national des antiquaires et négociants en objets d’art et tableaux anciens et modernes, ainsi que celui du commerce de l’antiquité, de l’occasion et des galeries d’art), « le commerce de certaines œuvres d’art d’origine syrienne ou irakienne est interdit », « en vertu des règlements européens de 2003 et de 2012 ».Ces textes dressent la liste précise des objets interdits, tels que des objets archéologiques de plus de cent ans, provenant de fouilles ou de collections de musée, des éléments issus de monuments historiques ou religieux de plus de cent ans, des livres ou manuscrits de plus de cent ans, etc.Résolution du 12 février du Conseil de sécurité de l’ONUL’initiative des pouvoirs publics français s’inscrit dans le cadre de la résolution anti-Daech, adoptée le 12 février par le Conseil de sécurité des Nations unies, pour renforcer les obligations pesant sur les Etats en matière de lutte contre le terrorisme et ses sources de financement.Rappel aux professionnels de l’art et blanchimentPour Bercy, la lettre aux antiquaires est aussi l’occasion de rappeler à l’ordre les professionnels de l’art, quant à leurs devoirs en matière de lutte contre le blanchiment.De fait, s’ils sont soumis exactement comme les banques, les compagnies d’assurances, les cabinets d’avocats ou les experts-comptables à l’obligation de déclarer toute opération suspecte à Tracfin – la cellule antiblanchiment française, rattachée au ministère des finances –, ces vendeurs d’art ne contribuent quasiment pas, aujourd’hui, au flux des déclarations de soupçon.Au total, relève-t-on chez Tracfin, sur les 38 500 déclarations de soupçon, reçues par ses services en 2014, moins d’une centaine émane des commissaires-priseurs et des antiquaires… « Je tiens à souligner l’importance qui s’attache au respect de l’obligation de déclaration de soupçon en matière de commerce d’antiquités et d’œuvres d’art […] qui est un instrument efficace de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », insiste Michel Sapin dans sa lettre. Anne Michel Journaliste au Monde Régionales : ce qu’il faut savoir avant le 2e tour Elections régionales : quelles solutions pour contrer l’abstention ? Elections régionales : montée du FN et abstention, pourquoi ce n’est pas si simple Elections régionales : les femmes, de plus en plus sensibles aux arguments du FNAnnulation surprise à Pékin des concerts du groupe pop féminin de Kim Jong-un • Mis à jour le François Bougon La « diplomatie musicale » de Kim Jong-un à Pékin a tourné court. Moranbong, le groupe pop féminin de Corée du Nord au style moderne créé en 2012 sous l’égide du dictateur, devait se produire au Centre national des arts, situé près de la place Tiananmen, en plein cœur de la capitale chinoise, de samedi 12 décembre à lundi, en compagnie d’un chœur de l’armée nord-coréenne.Les médias officiels des deux pays étaient enthousiastes, la présence du groupe était censée illustrer les bonnes relations entre les deux alliés, après une période de froid due aux ambitions nucléaires de Pyongyang. L’arrivée à Pékin mercredi de ces jeunes femmes en uniforme, peu loquaces mais tout sourire, avait suscité une frénésie médiatique, à la fois en Chine mais aussi à l’étranger.Mais, contre toute attente, les jeunes chanteuses et musiciennes, qui font sensation sur scène avec leurs minijupes tout en chantant à la fois des hymnes révolutionnaires mais aussi « Rocky » ou « My Way », sont reparties à Pyongyang samedi, toujours vêtus d’habits militaires, mais le visage fermé, avant le premier concert. Sans aucune explication. Alors que sur le site de microblog Weibo, le Twitter chinois, et sur les sites chinois, le terme « Moranbong » (« Colline des pivoines » en coréen) était soumis à la censure, l’agence sud-coréenne Yonhap attribuait cette défection à la décision de Pékin de n’envoyer au spectacle qu’un officiel de rang inférieur.Selon l’agence sud-coréenne, citant une source chinoise proche de l’affaire, les Chinois n’ont guère apprécié les déclarations récentes de Kim Jong-un selon lequel son pays détenait désormais la bombe H. Dans une courte dépêche, l’agence officielle chinoise Chine Nouvelle a évoqué un problème de « communication au niveau opérationnel ».La Corée du Nord affirme posséder la bombe H François Bougon Attentat contre la minorité chiite au Pakistan • Mis à jour le Au moins vingt-trois personnes ont été tuées et plus de trente blessées, dimanche 13 décembre dans un attentat à la bombe dans un bazar bondé d’une zone chiite du nord-ouest du Pakistan, ont annoncé des responsables locaux. L’explosion s’est produite sur le marché Eidgah de Parachinar, une ville peuplée par la minorité chiite et située dans la zone tribale semi-autonome de Kurram.L’attentat a été revendiqué dans la soirée par le groupe sunnite extrémiste Lashkar-e-Jhangvi. « Nous avertissons les parents chiites : s’ils n’empêchent pas leurs enfants de participer à la guerre de Bachar Al-Assad, il y aura davantage d’attaques comme celle-ci », a déclaré Ali Ben Sufyan, considéré comme un porte-parole de Lashkar-e-Jhangvi, dans un message adressé aux médias.Le groupe extrémiste, proche d’Al-Qaida, reproche aux chiites leur soutien à Bachar Al-Assad, le président de la Syrie, et à l’Iran. Les groupes extrémistes sunnites, inspirés par l’idéologie d’Al-Qaida ou de l’organisation Etat islamique, considèrent les chiites comme des infidèles incarnant un courant « déviant » par rapport à une supposée orthodoxie musulmane. Twitter prévient des utilisateurs qu’un Etat tente de s’infiltrer dans leurs comptes • Mis à jour le « Bonjour, par précaution, nous vous prévenons que votre compte Twitter fait partie d’un petit groupe de comptes qui pourraient avoir été visés par des acteurs financés par un Etat. » Ainsi commence le message reçu, vendredi 11 décembre, par quelques utilisateurs du réseau social Twitter. Dans ce petit texte, l’entreprise leur signale que ces « acteurs (possiblement associés à un gouvernement), pourraient avoir tenté d’obtenir des informations comme des adresses e-mail, des adresses IP et/ou des numéros de téléphone ».Twitter just emailed me . "..your Twitter account .. may have been targeted by state-sponsored actors" https://t.co/0t6V8lRHgG— Anne_Roth (@Anne Roth)Twitter souligne n’avoir « aucune preuve » que des informations ont bien été dérobées, et ne cite aucun Etat potentiellement impliqué, mais promet d’enquêter sur l’affaire.Spécialistes de la sécurité informatiqueAu moins une dizaine d’utilisateurs ont reçu simultanément ce message. Selon les sites spécialisés The Verge et Motherboard, il s’agit de militants, de chercheurs ou de professionnels qui s’intéressent aux questions de sécurité informatique et de protection des données personnelles. Certains sont liés au TOR Project, l’organisation derrière TOR, ce réseau d’anonymisation de la navigation sur Internet qui inquiète les responsables politiques. Twitter conseille d’ailleurs aux utilisateurs concernés d’utiliser… TOR, pour « protéger votre identité en ligne ».C’est la première fois que Twitter envoie ce type de message à ses utilisateurs. En octobre, Facebook avait annoncé qu’il préviendrait les siens si un Etat tentait de s’infiltrer dans leur compte. Le service de courriels de Google, Gmail, le fait déjà depuis 2012. Mais contrairement à ces deux entreprises, Twitter n’avait jamais annoncé publiquement la mise en place d’un tel dispositif. Antiterrorisme : près de 70 badges retirés sur les 85 000 agents qui travaillent à Roissy et Orly • Mis à jour le « S’agissant de l’entreprise ADP elle-même, nous sommes épargnés par ces phénomènes de radicalisation ou d’agents qui ont des fiches S. En revanche, il est un fait qu’un certain nombre d’agents se sont vu retirer leur badge pour des comportements inquiétants ».ADP est le gestionnaire des aéroports parisiens d’Orly et de Roissy - Charles-de-Gaulle et fait appel à « plusieurs centaines de sociétés sous-traitantes » qui travaillent pour des compagnies aériennes, qui s’occupent des bagages, alimentent les avions en carburant, interviennent sur les pistes, etc. « Pour travailler dans la zone réservée – nous avons 85 000 personnes dans la zone réservée –, il faut un badge rouge, et pour avoir ce badge, il faut avoir une enquête de police, et si vous êtes dans une société qui fouille dans les bagages cabine, il faut trois contrôles de police », a-t-il détaillé.Il a précisé que « ces badges sont attribués et retirés par l’autorité préfectorale avec laquelle nous travaillons très étroitement. » « Une entreprise travaillant uniquement en zone réservée, qui a un agent qui se voit retirer son badge », peut « la licencier tout de suite ». « En revanche, si vous avez également une activité dans les zones publiques, la législation aujourd’hui vous oblige à trouver un emploi pour cette personne en zone publique. »Le badge rouge est habituellement délivré pour une durée de trois ans : « Mais aujourd’hui même, les autorités préfectorales procèdent à un “screening” de l’ensemble des badges indépendamment de la date d’attribution du badge en question », dit-il.Il a également précisé que « 4 000 casiers de personnels avaient été perquisitionnés depuis un mois ».Depuis le 13 novembre, Augustin de Romanet a indiqué que les effectifs de militaires « ont été accrus de 50 % à Charles-de-Gaulle et de 50 % à Orly. Nous avons rétabli le contrôle d’identité de toutes les personnes qui quittent la France, y compris pour des vols Schengen ». Centrafrique : référendum sous haute tension, deux morts à Bangui • Des membres d'un groupe d'autodéfense musulman dans le quartier PK5 de Bangui près d'un bureau de vote.Crédits : MARCO LONGARI / AFPDes tirs ont éclaté dimanche matin à Bangui entre partisans et opposants au référendum constitutionnel centrafricain, notamment dans l’enclave musulmane du PK5 où au moins deux personnes ont été tuées et une vingtaine blessée, selon l’AFP et des sources hospitalières. Les affrontements ont débuté dès l’aube pour s’intensifier ensuite à coups de mitrailleuse et lance-roquettes aux alentours de l’école Baya-Dombia, dans laquelle attendaient beaucoup d’électeurs.Des tirs et des explosions de grenade ont également été entendus dans Gobongo, un des fiefs des milices chrétiennes antibalaka dans la capitale, selon une source sécuritaire.Les Centrafricains se prononcent, dimanche 13 décembre, par référendum sur un projet de réforme des institutions. Si le texte est adopté, la Centrafrique connaîtra son 13e régime politique depuis l’indépendance, illustration de son instabilité chronique.Les principales innovations du texte concernent notamment le nombre maximum de mandats présidentiels (deux), la lutte contre la corruption qui gangrène l’administration depuis des décennies, l’éviction des groupes armés du processus politique et la création d’une haute cour de justice.Difficultés d’organisationOrganiser un tel scrutin en Centrafrique était un véritable défi : l’autorité de l’Etat a disparu de régions entières et de nombreux bureaux de vote – 5 600 en tout – se trouvent dans des régions isolées, uniquement accessibles par des pistes défoncées. Un couvre-feu a été instauré de 20 heures à 5 heures après la nouvelle vague de violences qui a éclaté à Bangui, à la fin de septembre, entre milices chrétiennes et animistes antibalaka, d’une part, et ex-rébellion majoritairement musulmane de la Séléka, d’autre part, faisant plus de 130 morts.Pourquoi la Centrafrique est-elle en proie à de nouvelles violences ?Hormis le parti de François Bozizé, dont la candidature à la présidentielle a été invalidée cette semaine, et certains responsables antibalaka et séléka, la plupart des partis politiques centrafricains ont appelé à se prononcer en faveur du texte.Selon plusieurs observateurs de la crise centrafricaine, ce scrutin est surtout une « répétition générale » pour les élections fixées au 27 décembre, sur lesquelles pèsent des craintes plus sérieuses de troubles sécuritaires.Un plan de sécurisation national impliquant les casques bleus de la « Minusca » (près de 11 000 hommes) et les forces centrafricaines (police et gendarmerie), ce qui n’a pas empêché les incidents. La SNCF supprimera 1 400 postes en 2016 • Mis à jour le La SNCF prévoit de supprimer 1 400 postes net en 2016, soit 1 % de ses effectifs, en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite, a annoncé lundi 14 décembre un porte-parole du groupe, confirmant des informations obtenues de sources syndicales.Le projet de budget pour 2016 du nouveau groupe public ferroviaire français, qui sera présenté mardi en comité central d’entreprise (CCE), inscrit un effectif budgétaire moyen de 148 057 postes, soit 1 400 de moins qu’en 2015, selon une expertise réalisée pour le CCE par le cabinet Secafi, consultée par l’AFP.La SNCF pourrait supprimer 10 000 emplois d’ici à 2020Depuis 2003, plus de 25 000 départs n’ont pas été remplacés à la SNCF. L’an dernier, le projet de budget 2015 avait inscrit 1 100 suppressions de poste (-0,7%). Autant avaient été enregistrées en 2014.La SNCF, qui s’attend à environ 7 000 départs naturels l’année prochaine, programme 5 400 recrutements en 2016 à l’échelle du groupe public ferroviaire (hors filiales), ce qui revient à compenser 75 % des départs, a précisé à l’AFP le porte-parole du groupe. En équivalents temps plein moyens sur l’année, cela correspond à la suppression de 1 400 postes net au sein du groupe. Le groupe public ferroviaire cherche à faire plusieurs centaines de millions d’euros d’économies par an jusqu’en 2017.« Communication tardive »En 2015, les 1 500 salariés de Réseau ferré de France (RFF), l’ex-gestionnaire du réseau séparé en 1997 de la SNCF, ont rejoint le groupe, portant les effectifs moyens sur l’année à 149 500 équivalents temps plein (évaluation provisoire), selon l’estimation de Secafi.Les effectifs ne resteront pas à ce niveau en 2016. Les coupes à venir seront encore essentiellement supportées par SNCF Mobilités, l’opérateur ferroviaire (- 1 700), la branche SNCF Réseau, chargée de l’infrastructure, gagnant au contraire des postes (+ 350), comme en 2015. L’établissement public de tête chapeautant ces deux branches perdra, lui, une cinquantaine de postes.L’ensemble des organisations syndicales refusera de rendre un avis mardi en CCE sur le projet de budget, ont fait savoir à l’AFP plusieurs sources syndicales, qui invoquent une « communication tardive » des documents et l’impossibilité d’apprécier ce budget en l’absence de vision de moyen terme sur les engagements de l’Etat.La filière ferroviaire risque de perdre la moitié de ses effectifs Elections régionales : dans la ville de Paris, Valérie Pécresse arrive en seconde position • Mis à jour le Simon Auffret « Vous avez choisi d’apporter une majorité de vos suffrages au changement en Ile-de-France. Je tiens à vous en remercier chaleureusement. » Sur Twitter, le dimanche 13 décembre, Valérie Pécresse a célébré sa victoire au second tour des élections régionales. Créditée de 43,80 % des suffrages exprimés, la tête de liste de la droite a devancé de peu le socialiste Claude Bartolone (42,18 %), et de beaucoup le candidat du Front national Wallerand de Saint-Just (14,02 %).Pécresse en tête dans cinq départementsLors de ce second tour, Mme Pécresse est arrivée en tête dans cinq des huit départements d’Ile-de-France. Le duel avec M. Bartolone a été serré en Essonne, où la liste d’union de la droite a récolté 40,90 % des suffrages exprimés, contre 40,89 % pour son adversaire. Outre le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis, la liste de rassemblement de la gauche, constituée dans l’entre-deux tours, a également terminé la soirée électorale en tête à Paris.Dans la capitale, Claude Bartolone termine en tête, avec 49,64 % des suffrages exprimés, cinq points devant Valérie Pécresse (44,26 %). La séparation entre les arrondissements parisiens est claire : alors que Claude Bartolone l’emporte dans les quartiers est de la ville, Valérie Pécresse est largement majoritaire à l’ouest – dans les 16e, 7e et 8e arrondissements notamment. Bons reports à gauche à ParisLe report de voix, provenant notamment des électeurs de gauche – les listes d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et du Front de Gauche ont opéré une fusion avec la liste de Claude Bartolone après le premier tour –, semble avoir influencé le scrutin à Paris : lors du premier tour, c’est la liste d’union de la droite qui menait de cinq points dans la ville. En Ile-de-France, comme à Paris, le Front national s’est lui écroulé dans l’entre-deux tours : la liste menée par Wallerand de Saint-Just a perdu près de 60 000 voix sur l’ensemble de la région, dont plus de 15 000 dans la capitale. La différence avec le premier tour est notable dans les 15e et 16e arrondissements – favorables à Valérie Pécresse au second tour. Ce qui, selon le directeur de campagne de Claude Bartolone en Ile-de-France, Luc Carvounas, justifie en partie la défaite de la gauche, qui serait due « à un bon report des voix du Front national vers la droite ». #container { overflow: hidden; } #container_14501030243{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14501030243{ height:520px; } #container_14501030243 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14501030243 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14501030243 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14501030243 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Le Front national en recul à ParisPremier et second tours des élections régionales, en nombre de voix récoltées par le FNSource : ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Outre le report des voix, le taux d’abstention a également participé à ce changement dans la ville de Paris : mesurée à 49,46 % des inscrits lors du premier tour, l’abstention a été plus faible (40,53 %) le 13 décembre. Sur l’ensemble de l’Ile-de-France, la différence est semblable, avec une baisse de 54,1 % au premier tour à 45,54 % au second. Simon Auffret Journaliste au Monde Régionales : comment Bertrand et Estrosi s’engagent à tenir compte des voix de gauche • Mis à jour le Enora Ollivier Situation inédite en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur : ces six prochaines années, aucun élu de gauche ne siégera dans les deux conseils régionaux. Ces assemblées exclusivement composées de conseillers de droite et du FN sont la conséquence du désistement au premier tour des candidats socialistes, Pierre de Saintignon et Christophe Castaner, pour faire barrage à l’extrême droite.Pour autant, les candidats de droite qui ont emporté l’élection dans ces deux régions, Xavier Bertrand et Christian Estrosi, se sont engagés à prendre en compte les électeurs socialistes qui ont voté pour eux au second tourNord-Pas-de-Calais-Picardie : des réunions trimestrielles de tous les parlementaires de la région Dans son allocution de victoire, dimanche soir, Xavier Bertrand a remercié, entre autres, « les électeurs de gauche qui ont voté pour [sa liste] pour faire rempart » à l’extrême droite. Mais comment tenir compte de leur vote dans la future assemblée ? Dans les faits, le candidat de droite entend réunir, tous les trois mois, tous les parlementaires de sa région « pour parler des grands sujets sans esprit partisan », a expliqué son directeur de campagne, Gérald Darmanin, sur France Bleu Nord. Tous ces élus seront ainsi « évidemment associés » et le PS « s’il a de bonnes idées, bien sûr travaillera avec le conseil régional ».Xavier Bertrand, la victoire qui le relanceSur les 78 parlementaires (députés et sénateurs) que compte la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, 38 sont socialistes ou apparentés (PS, PRG, MRC), huit gauche de la gauche (PCF, PG ou FG), deux EELV. Dans le détail : #container_14501011150{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14501011150{ height:500px; } #container_14501011150 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14501011150 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14501011150 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14501011150 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Familles politiques des parlementaires en région Nord-Pas-de-Calais-Picardie //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14501011150", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#285a82","#0386c3","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["PS ou apparentés","Gauche de la gauche","EELV","Les Républicains","UDI","Divers droite"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Députés", "color": "#285a82", "data": [ [ "", 23 ], [ "", 4 ], [ "", 1 ], [ "", 14 ], [ "", 4 ], [ "", null ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Sénateurs", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 11 ], [ "", 4 ], [ "", 1 ], [ "", 8 ], [ "", 3 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Le socialiste Pierre de Saintignon, qui s’est retiré de la course électorale après les résultats du premier tour, a simplement déclaré que « tout ce qui peut concerner les habitants de cette région, leur vie et la manière dont on répond à leurs angoisses, leur détresse, [le] mobilisera […] d’une manière ou d’une autre ». M. de Saintignon n’est pas parlementaire.Provence-Alpes-Côte d’Azur : un « conseil territorial » consultatif pour que la gauche puisse s’exprimer Christian Estrosi, large vainqueur en Provence-Alpes-Côte d’Azur face à Marion Maréchal-Le Pen a remercié dimanche soir « ceux qui malgré les divergences ont participé à ce vaste mouvement de résistance », en l’occurrence les électeurs de gauche. Après le premier tour et le désistement du candidat socialiste Christophe Castaner pour empêcher le Front national de l’emporter, M. Estrosi a pris trois engagements :Créer un « conseil territorial » pour permettre à « ceux qui ont fait le sacrifice de ne pas être candidats au second tour […] de pouvoir s’exprimer et se prononcer sur la vie de la collectivité ». L’ancien ministre a commencé dès lundi à mettre sur pied cette structure, qui ne sera que consultative. Il doit rencontrer pour ce faire deux anciens présidents du conseil régional, les socialistes Michel Pezet (en poste de 1981 à 1986) et Michel Vauzelle (1998-2015).Réunir « une fois par an une session à laquelle [il conviera] toutes les forces politiques de la région qui auraient pu avoir des élus, et à qui [il donnera] la parole ».Consulter les représentants des différents partis « avant les temps forts de la vie du conseil régional » comme le « budget » ou « les investissements importants [qu’il entend] engager ».Régionales en PACA : les habits neufs du président EstrosiLa gauche reste prudente face à ces annonces. Dimanche soir, Christophe Madrolle, qui était tête de liste dans les Bouches-du-Rhône pour M. Castaner, a expliqué que M. Estrosi lui avait « personnellement écrit » dans l’entre-deux tours pour « prendre des engagements, notamment sur la collaboration méditerranéenne, la sanctuarisation des budgets de la culture ». « Nous surveillerons ces engagements », a-t-il insisté.« Nous serons les vigies exigeantes du respect des engagements pris par le nouveau président de région, a abondé M. Castaner. M. Estrosi nous trouvera sur son chemin chaque fois que nécessaire quand il s’éloignera du pacte républicain. » Le candidat malheureux à la présidence de la région a annoncé dimanche qu’il proposerait début 2016 « la création d’un observatoire régional composé d’élus sortants, de candidats présents sur les différentes listes départementales, de représentants des partis de toute la gauche et des forces vives de notre région ». Enora Ollivier Journaliste au Monde Une parité hommes-femmes relative dans les nouveaux conseils régionaux Alexandre Pouchard Après les élections départementales en mars, les élections régionales étaient le deuxième scrutin dans lequel les listes devaient être strictement paritaires avec, d’une part, le même nombre d’hommes et de femmes, mais également l’alternance d’un homme et d’une femme sur la liste. Qu’a donné cette parité après l’élection ?3 femmes présidentes de région sur 17Sauf coup de théâtre lors de l’élection des présidents de région, au cours de laquelle les têtes de listes gagnantes devraient logiquement être élues, trois femmes seront à la tête d’une région : Valérie Pécresse (LR) en Ile-de-France, Marie-Guite Dufay (PS) en Bourgogne-Franche-Comté et Carole Delga (PS) en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.C’est davantage que dans les conseils régionaux sortants (Marie-Guite Dufay était alors la seule femme présidente de région), mais cela reste largement minoritaire. Quatorze autres régions (outre-mer comprise) seront donc présidées par des hommes.47,8 % de femmes en moyenne dans les conseils régionauxSi l’égalité parfaite n’est pas atteinte, le nombre de femmes est relativement proche de celui d’hommes (47,8 % contre 52,2 %). Ce chiffre est équivalent à celui des conseils régionaux sortants (48 % de femmes).Les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (49,59 %), Ile-de-France (49,28 %) et Corse (49,02) se distinguent en étant très proches de l’égalité parfaite. En revanche, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, bien que présidé par une femme, sera le conseil régional le moins paritaire (44,94 % de femmes). #container_14501057377{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14501057377{ height:500px; } #container_14501057377 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14501057377 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14501057377 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14501057377 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les femmes minoritaires dans les conseils régionauxSource : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14501057377", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#ff3232","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine","Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes","Auvergne - Rhône-Alpes","Bourgogne - Franche-Comté","Bretagne","Centre-Val de Loire","Corse","Guadeloupe","Guyane","Île-de-France","La Réunion","Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées","Martinique","Nord-Pas-de-Calais - Picardie","Normandie","Pays de la Loire","Provence-Alpes-Côte d'Azur"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Hommes ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 88 ], [ "", 97 ], [ "", 107 ], [ "", 53 ], [ "", 43 ], [ "", 42 ], [ "", 26 ], [ "", 21 ], [ "", 27 ], [ "", 106 ], [ "", 23 ], [ "", 87 ], [ "", 27 ], [ "", 87 ], [ "", 53 ], [ "", 48 ], [ "", 62 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Femmes ", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 81 ], [ "", 86 ], [ "", 97 ], [ "", 47 ], [ "", 40 ], [ "", 35 ], [ "", 25 ], [ "", 20 ], [ "", 24 ], [ "", 103 ], [ "", 22 ], [ "", 71 ], [ "", 24 ], [ "", 83 ], [ "", 49 ], [ "", 45 ], [ "", 61 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Les têtes de liste départementales étaient très majoritairement des hommesSi la parité n’a pas été totalement acquise et si les femmes sont très minoritaires parmi les présidents de région, cela tient notamment au fait qu’une très grande majorité des listes départementales avaient des hommes en première position. Les têtes de listes régionales sont choisies parmi eux et, lors de l’élection, les premiers de la liste ont forcément plus de chance d’être élus dans le conseil régional que les suivants.Régionales : comment se répartissent les sièges #container_14483804894{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14483804894{ height:400px; } #container_14483804894 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14483804894 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14483804894 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14483804894 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les têtes de liste sont très majoritairement des hommesSource : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Le vote blanc en progression au second tour des élections régionales • Mis à jour le Alexandre Pouchard Une semaine après le score historique du Front national au premier tour des élections régionales, en position de remporter trois ou quatre régions, le second tour a vu une mobilisation beaucoup plus importante des électeurs : 58,41 % d’entre eux se sont rendus aux urnes, soit 17 % de plus qu’au premier tour (49,91 %). Le FN a été défait partout où il était au second tour.Lire :Elections régionales 2015 : un sursaut de participation inédit depuis la présidentielle 2002Cette mobilisation plus importante ne masque pas la progression du vote blanc, compté à part des votes nuls depuis une loi de février 2014. Il a représenté 2,79 % des votants au second tour, contre 2,41 % au premier tour. S’il a évolué de manière aléatoire selon les régions, parfois en baisse, parfois en hausse, il a été particulièrement renforcé dans les deux régions où le Parti socialiste avait retiré ses listes pour laisser la droite seule face à l’extrême droite, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie (5,41 % contre 1,97 % au premier tour) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (4,53 % contre 2,22 %). Il s’est également renforcé en Bretagne, notamment dans les territoires à fort vote régionaliste. #container_14500914349{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14500914349{ height:500px; } #container_14500914349 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14500914349 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14500914349 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14500914349 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les votes blancs en forte hausse en PACA et Nord-Pas-de-Calais-PicardiePart des votes blancs dans les suffrages exprimés aux deux tours des élections régionales 2015.Source : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14500914349", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["PACA","Nord-Pas-de-Calais-Picardie","Bretagne","Moyenne nationale","Guyane","Martinique","Pays de la Loire","Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes","Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées","Bourgogne-Franche-Comté","Ile-de-France","Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine","La Réunion","Centre-Val de Loire","Normandie","Auvergne-Rhône-Alpes","Guadeloupe","Corse"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Premier tour ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 1.97 ], [ "", 2.22 ], [ "", 2.23 ], [ "", 2.41 ], [ "", 2.05 ], [ "", 2.85 ], [ "", 2.98 ], [ "", 2.66 ], [ "", 2.78 ], [ "", 2.71 ], [ "", 2.11 ], [ "", 2.49 ], [ "", 2.02 ], [ "", 2.66 ], [ "", 2.65 ], [ "", 2.28 ], [ "", 2.02 ], [ "", 1.31 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Second tour ", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 5.41 ], [ "", 4.53 ], [ "", 3.14 ], [ "", 2.79 ], [ "", 2.66 ], [ "", 2.58 ], [ "", 2.53 ], [ "", 2.53 ], [ "", 2.38 ], [ "", 2.34 ], [ "", 2.34 ], [ "", 2.24 ], [ "", 2.17 ], [ "", 2.13 ], [ "", 2.03 ], [ "", 1.92 ], [ "", 1.78 ], [ "", 1.56 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); La carte du vote blanc par commune en France métropolitaine : Les suffrages non exprimés étaient majoritaires au premier tourLes votes nuls (bulletins avec une inscription, déchirés...) ont eux aussi cru dans la plupart des régions, mais dans une moindre mesure (de 1,58 % des suffrages à 2,09 % au niveau national). #container_14500925297{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14500925297{ height:500px; } #container_14500925297 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14500925297 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14500925297 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14500925297 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les votes nuls ont légèrement progressé entre les deux toursPart des votes nuls dans les suffrages exprimés aux deux tours des élections régionales 2015.Source : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14500925297", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["PACA","Nord-Pas-de-Calais-Picardie","Bretagne","Moyenne nationale","Guyane","Martinique","Pays de la Loire","Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes","Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées","Bourgogne-Franche-Comté","Ile-de-France","Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine","La Réunion","Centre-Val de Loire","Normandie","Auvergne-Rhône-Alpes","Guadeloupe","Corse"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Premier tour ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 1.09 ], [ "", 1.49 ], [ "", 1.53 ], [ "", 1.58 ], [ "", 1.82 ], [ "", 2.7 ], [ "", 1.72 ], [ "", 2.26 ], [ "", 1.91 ], [ "", 1.91 ], [ "", 0.95 ], [ "", 2.02 ], [ "", 2.37 ], [ "", 1.82 ], [ "", 1.53 ], [ "", 1.16 ], [ "", 3.07 ], [ "", 0.99 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Second tour ", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 2.42 ], [ "", 2.83 ], [ "", 2.14 ], [ "", 2.09 ], [ "", 2.6 ], [ "", 2.45 ], [ "", 2.25 ], [ "", 2.46 ], [ "", 2.2 ], [ "", 2.49 ], [ "", 1.27 ], [ "", 2.26 ], [ "", 2.53 ], [ "", 2.36 ], [ "", 1.63 ], [ "", 1.51 ], [ "", 2.9 ], [ "", 1.38 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Au total, la part des électeurs qui n’ont pas souhaité prendre position (par l’abstention, le vote blanc ou le vote nul) était majoritaire au premier tour (52,08 % des inscrits) mais a nettement diminué au second tour (44,44 %). #container_14500987929{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14500987929{ height:500px; } #container_14500987929 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14500987929 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14500987929 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14500987929 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les suffrages non exprimés ont diminué entre les deux toursPart des abstentions, votes blancs et nuls parmi les inscrits aux premier et second tour des élections régionales 2015.Source : Ministère de l'intérieur //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14500987929", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#ff3232","#0386c3","#285a82","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: "", endOnTick:"", reversed:false, plotLines: [{ color: "#191919", width: 2, value: 50 , label: { useHTML: false, text:"Majorité", align: "right", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#191919", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Guyane","Martinique","Ile-de-France","La Réunion","Bretagne","Pays de la Loire","Guadeloupe","Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes","Moyenne nationale","PACA","Auvergne-Rhône-Alpes","Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine","Centre-Val de Loire","Nord-Pas-de-Calais-Picardie","Normandie","Bourgogne-Franche-Comté","Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées","Corse"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#191919", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#191919", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 15 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Premier tour ", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 59.03 ], [ "", 61.18 ], [ "", 55.51 ], [ "", 57.5 ], [ "", 50.36 ], [ "", 52.38 ], [ "", 55.19 ], [ "", 51.54 ], [ "", 52.08 ], [ "", 49.65 ], [ "", 52.78 ], [ "", 54.25 ], [ "", 52.68 ], [ "", 47.22 ], [ "", 52.13 ], [ "", 51.77 ], [ "", 50.21 ], [ "", 41.71 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Second tour ", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 55.86 ], [ "", 50.26 ], [ "", 47.51 ], [ "", 47.32 ], [ "", 46.12 ], [ "", 45.48 ], [ "", 45.37 ], [ "", 45.11 ], [ "", 44.44 ], [ "", 44.41 ], [ "", 44.29 ], [ "", 43.64 ], [ "", 43.43 ], [ "", 43.25 ], [ "", 43.08 ], [ "", 41.8 ], [ "", 40.82 ], [ "", 34.94 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: 1, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Lire les témoignages :« Voter ne sert à rien » : les abstentionnistes expliquent leur choixLa carte de l’abstention par commune en France métropolitaine : Elections régionales : quelles solutions pour contrer l’abstention ? Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs La conservatrice américaine Sarah Palin exprime son admiration pour Marion Maréchal-Le Pen • Mis à jour le Sarah Palin, égérie des ultraconservateurs états-uniens, clame son admiration pour Marion Maréchal-Le Pen. « J’ai un coup de cœur politique, mais je ne pouvais voter, parce qu’elle se présentait en France », écrit la colistière de John McCain à l’élection présidentielle de 2008 dans sa tribune publiée sur le site conservateur Breitbart.L’ex-gouverneure de l’Alaska explique voir en la députée du Vaucluse, battue dimanche au second tour des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, une femme qui lui rappelle Jeanne d’Arc.« La montée des populistes »Sarah Palin, figure ultraconservatrice du Tea Party, raconte dans sa tribune avoir été séduite par le discours « antisystème » de Marion Maréchal-Le Pen, par sa foi — elle voit en elle une « fervente catholique » — et par ses prises de position contre l’avortement. Pour Sarah Palin, le discours de la benjamine de l’Assemblée nationale n’est pas un « discours de haine », mais bien un discours « d’amour », « l’amour profond de son pays ».Sarah Palin compare la montée en France de Marine Le Pen, de Marion Maréchal-Le Pen et du Front national au succès que connaissent dans les sondages américains des candidats comme Ted Cruz ou Donald Trump,connus pour leurs prises de position ultradroitières. « Appelez cela la montée des populistes », commente Mme Palin.Elections régionales : les promesses de campagne de Marion Maréchal-Le Pen sont-elles tenables ? Mondial de hand féminin : France-Espagne, un clasico en 8es de finale • Mis à jour le La France et l’Espagne ont une longue tradition de rencontres au plus haut niveau, et pas seulement en football. Le huitième de finale du Mondial de hand féminin (à suivre en direct), qui se joue ce lundi à 17 h 50 à Kolding, au Danemark, n’est que le dernier épisode d’une longue série de confrontations qui a eu lieu sur tous les terrains de sport.En tête des duels France-Espagne en salles, le basket. Si ce sport a connu pas moins de 53 oppositions entre les deux nations depuis 1943, l’apogée de la rivalité entre les deux pays est récent. Elle s’est mise en place lors de la finale de l’Euro en 2011. Depuis, à chaque grand rendez-vous (Jeux olympique, Euro, Mondial) son France-Espagne. Dernier en date : la demi-finale de l’Eurobasket, où la bande de Tony Parker a perdu 80-75 en demi-finales.En handball, les duels sont peut-être moins nombreux mais tout aussi spectaculaires. Depuis 2012 et la finale de l’Eurotournoi à Strasbourg, où les Experts ont battu la Roja (31-24), les Bleus se sont à chaque fois imposés face aux Ibères. Et toujours dans des matchs à fort enjeu, comme un quart de finale aux JO de 2012, une demi-finale lors des championnats d’Europe en 2014 ou encore une autre demi-finale, mais cette fois lors du Mondial 2015.Terrain connuLes handballeuses vont-elles jouer sur les traces de leurs homologues masculins cet après-midi ? Ce sera la huitième confrontation entre les deux pays depuis 2001. Et le bilan tourne largement en faveur des Bleues, qui sont invaincues (sept victoires, un nul).Si les Françaises n’ont jamais rencontré les Espagnoles depuis la prise de fonction du sélectionneur Alain Portes il y a deux ans, elles vont toutefois se sentir en terrain connu, puisque sur les seize joueuses espagnoles, huit évoluent en Ligue féminine, dont quatre (Lopez, Chavez, Zoqbi de Paula et Cabral) chez le champion de France en titre, Fleury-Loiret, avec les Françaises Estelle Nze Minko, Gnonsiane Niombla, Manon Houette et la troisième gardienne, Julie Foggea.Les Bleues auraient préféré rencontrer la Roumanie dans ce premier match couperet, mais leur défaite à la dernière seconde contre le Brésil (21-20) dans le dernier match de poule les a privées de la première place de leur groupe. Vice-championnes d’Europe en 2014 et médaillées de bronze aux Jeux de Londres en 2012, les Espagnoles figurent parmi les principales candidates au podium. Garder ses nerfsLors de la première semaine, elles ont en effet montré un certain manque de maîtrise dans les moments décisifs, qui leur a coûté la victoire contre la Corée du Sud (22-22) et un match nul face au Brésil, dans les dernières secondes. De leur côté, les Espagnoles, dans un groupe extrêmement relevé, ont tenu leur rang sans réussir d’exploit : une victoire très nette sur la Roumanie (26-18) et deux courtes défaites contre deux des favorites pour l’or, la Russie (28-26) et la Norvège (29-26).Si les Françaises parviennent à faire sauter le verrou espagnol, elles retrouveront les Pays-Bas, qui ont fait forte impression en écrasant, dimanche, la Serbie (36-20) en huitièmes de finale. Les Guignols de l’info reviennent en crypté sur Canal+ • Mis à jour le Alexis Delcambre et Véronique Cauhapé Après six mois d’absence et de silence, les Guignols reviennent lundi 14 décembre à l’antenne de Canal+. Ce sera à 20 h 50 en crypté. Et un peu plus tard en clair sur le site de la chaîne et celui de Dailymotion (société contrôlée par Vivendi). Au préalable, ils feront également une apparition, dans un sketch, à 19 h 50 dans « Le Grand Journal ».Avec ce come-back, cette émission va entamer sa 27e saison. Autant dire un bail ! Mais aussi un défi car, en juin, elle fut menacée de disparition, jugée trop irrévérencieuse par Vincent Bolloré, le nouveau propriétaire de Canal+. Vincent Bolloré avait déclaré, en février : « Je trouve que se moquer de soi-même, c’est bien. Se moquer des autres, c’est moins bien. » « Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+Après un casting lancé en août pour trouver quatre auteurs – en l’occurrence, Matthieu Burnel, Nans Delgado, Cédric Clémenceau, Frédéric Hazan, retenus parmi plus de mille candidats –, quatre mois de travail ont été nécessaires pour relancer les Guignols sur une nouvelle formule.Créer vingt nouveaux personnages par anDécor repensé, personnages réinventés, ligne éditoriale remaniée… les marionnettes commencent une nouvelle vie. Yves le Rolland, directeur artistique et producteur de l’émission depuis plus de vingt ans, espère que celle-ci durera encore « vingt ans ».Pour ce second souffle, les Guignols se retrouveront non plus dans un studio de JT, mais dans une « newsroom » de chaîne info, plus vaste, avec deux comptoirs, des bureaux, une machine à café et une salle de maquillage.PPD, la marionnette de PPDA, ne présentera plus Les Guignols de l’infoL’émission sera désormais découpée en plusieurs parties : la salle de rédaction où se discutent les sujets, le plateau que se partagera un couple de présentateurs façon chaîne info, la machine à café, les coulisses.La relookeuse Cristina Cordula dispensera ses conseils beauté en salle de maquillage. Tandis que dans la newsroom, deux « petits nouveaux » – Elise Lucet et bientôt Laurent Delahousse – rejoindront PPD et David Pujadas. Si dans l’ombre, on retrouve les mêmes imitateurs (Yves le Coq, présent depuis 1988, Sandrine Alexi, Marc-Antoine Le Bret…), de nouveaux personnages vont faire leur apparition à l’écran, au rythme de vingt par an (contre sept jusqu’à présent) : Donald Trump (élections américaines obligent), le couple Kanye West et Kim Kardashian, ainsi que le créateur de Facebook, Mark Zuckerberg.« S’exporter et voyager sur les réseaux sociaux »Car l’ambition est d’accorder une large place à des sujets plus internationaux, notamment les élections américaines, la culture pop outre-Atlantique… Cette ouverture, selon Yves le Rolland, vise à « mieux s’exporter et mieux voyager sur les réseaux sociaux », ainsi que l’a souhaité Vincent Bolloré, qui veut faire de Canal+ un acteur global du divertissement. « Canal+ veut investir massivement dans les contenus premium et diffuser ces contenus à l’international », avait résumé le directeur général de Canal+, Maxime Saada, en juillet.Pour atteindre d’autres pays par internet, certains sketches seront sous-titrés, en anglais et en espagnol. « Les Guignols ont pour vocation de représenter le théâtre du monde », n’a pas hésité à déclarer leur producteur dans le magazine de Canal+, « Le tube », samedi 5 décembre.L’émission devrait, selon les équipes, marquer une rupture avec le passé. Sans perdre l’ADN de ce qui fit le succès des marionnettes : l’impertinence et le décryptage de l’actualité.Stopper l’érosion des abonnésAncienne vitrine de Canal+ en gratuit, l’émission devient donc un produit réservé aux abonnés, diffusé à 20 h 50, juste avant le prime time. Car la priorité de Vincent Bolloré est désormais de stopper l’érosion des abonnés en France métropolitaine : la chaîne en a perdu 88 000 sur un an.L’idée est qu’une émission aussi emblématique peut être un motif d’abonnement. « Nous considérons que c’est une pépite qui contribue à l’attractivité de la chaîne », soulignait M. Saada en juillet.La nouvelle émission doit aussi servir de vecteur à la présence numérique de Canal+. D’où sa diffusion sur Dailymotion, gratuitement, après sa diffusion à l’antenne. D’où aussi l’idée de lancer de nouvelles marionnettes mondialement connues, comme Donald Trump ou Kim Kardashian.Autre objectif de M. Bolloré : la diversification et le lien entre les différentes entités de Vivendi (Universal Music, Canal+, Dailymotion, Vivendi Village dans le spectacle). « Bolloré souhaite même développer cette marque », selon un membre de l’équipe des Guignols. Un projet de film aurait ainsi été évoqué. Alexis Delcambre Journaliste médias Véronique Cauhapé Journaliste au Monde En Corse, les chantiers du nationaliste Gilles Simeoni • Mis à jour le Antoine Albertini (Bastia, correspondant) « Nous travaillerons pour et avec l’ensemble des Corses, pas seulement nos électeurs. » En accédant, dimanche 13 décembre, au pouvoir territorial, avec plus du tiers des suffrages exprimés en leur faveur, les nationalistes corses n’ont eu de cesse, au long de cette soirée de victoire électorale, de rassurer.L’entreprise est de taille, car la coalition « Pè a Corsica » (« Pour la Corse »), mêlant indépendantistes et nationalistes dits « modérés » (favorables à une large autonomie) et conduite par le maire nationaliste de Bastia, Gilles Simeoni, a suscité son lot de critiques au long d’une campagne où l’épouvantail de l’indépendance de l’île a été successivement brandi par les listes de droite comme de gauche.Une opposition diviséeCela ira-t-il jusqu’à favoriser la constitution d’un « front du refus » lors de l’élection, prévue jeudi 17 décembre, du conseil exécutif de la Corse, sorte de mini-gouvernement local ?Dans une déclaration à la presse, Paul Giacobbi, président sortant de ce conseil exécutif, a aussitôt balayé cette hypothèse. « Je félicite très chaleureusement ceux qui l’ont emporté, a déclaré le député (DVG) de la Haute-Corse. Et je les assure qu’à l’Assemblée de Corse, mes colistiers et moi-même saurons nous montrer constructifs, loin de tout esprit de revanche, dans l’intérêt de notre île. »Avec 24 élus – la majorité absolue a été frôlée de deux sièges – et la quasi-assurance de voir les présidences du conseil exécutif et de l’Assemblée de Corse leur échoir, les nationalistes ont les mains libres : outre quatre élus du Front national (les premiers depuis 1992), leur opposition se réduit à douze élus de gauche et onze élus de droite que tout ou presque oppose sur l’intégralité des dossiers en cours, depuis les transports jusqu’à l’inscription du fait corse dans la Constitution.Une collectivité uniqueLeur tâche sera cependant loin d’être aisée. D’abord parce que l’alliance entre les deux courants du « mouvement national corse » ne suffit pas à cacher les divergences qui les traversent traditionnellement, même si l’abandon de la lutte armée par le FLNC en juin 2014, ligne de fracture historique, a permis d’aplanir des relations volontiers houleuses.Ensuite parce que cette mandature, l’une des plus courtes de l’institution régionale corse, sera marquée par un chantier majeur : la mise en œuvre d’une collectivité unique à compter du 1er janvier 2018, schéma inédit de l’organisation institutionnelle française.Le tout, dans une île fragmentée en 360 communes, où le fossé entre un littoral urbanisé et des villages de l’intérieur en voie de désertification avancée laisse craindre aux seconds une disparition programmée au bénéfice d’une superstructure régionalisée.Un casse-tête social et économiqueCet enjeu se doublera de la gestion de l’épineux dossier des transports maritimes entre la Corse et le continent. La justice pense avoir résolu ce casse-tête social et économique que la justice pense avoir résolu en confiant la desserte de l’île à Patrick Rocca, super-patron local et proche de M. Giacobbi (sa compagne figurait d’ailleurs sur la liste de ce dernier).Pour Patrick Rocca, la bataille de la SNCM ne fait que commencerEnfin, la mise en œuvre du Padduc (plan de développement durable de la Corse), accouché dans la douleur sous la précédente mandature et qui dessine le visage économique et social de la Corse pour les trente années à venir, suscite encore son lot d’interrogations et d’oppositions au sein de la classe politique locale.L’agenda est donc chargé pour une majorité territoriale nationaliste, certes confortable mais qui devra également faire avec le noviciat de nombre de ses élus. Antoine Albertini (Bastia, correspondant) Journaliste au Monde Chine : réduction de peine pour Gu Kailai, l’épouse de Bo Xilai • Mis à jour le Gu Kailai, l’épouse de l’ancien dirigeant chinois déchu Bo Xilai, a vu sa peine de mort avec sursis pour assassinat commuée en prison à vie, a annoncé le tribunal populaire supérieur de Pékin dans un communiqué du venredi 11 décembre. Elle avait été condamnée à mort avec sursis en 2012 pour avoir tué l’homme d’affaires britannique Neil Heywood, un proche de la famille.La prison où Mme Gu est détenue, qui avait déjà demandé l’an passé que sa condamnation soit réduite, a déclaré que Gu Kailai a « respecté la discipline », réussi des « études idéologiques, culturelles et technologiques » et « accompli le travail manuel en temps voulu ». Le tribunal pékinois a déclaré que Mme Gu était « qualifiée pour les conditions juridiques d’une commutation » car elle « n’a commis aucune infraction » depuis son incarcération.Les peines de mort avec sursis sont généralement commuées en prison à vie en Chine. La loi indique cependant qu’une condamnation à mort pour assassinat ne peut être commuée en peine de prison d’une durée inférieure à vingt ans, mais des experts font état d’affaires où des tribunaux ont prononcé des peines plus courtes.Aux origines du scandale Bo XilaiL’affaire Gu Kailai avait déclenché le scandale qui allait faire chuter son mari, le charismatique mais controversé homme politique Bo Xilai, et avait révélé les fractures au sein du Parti communiste chinois (PCC) avant une passation de pouvoir en 2012.Membre du Bureau politique du PCC et chef du Parti à Chongqing, M. Bo, un temps considéré comme le rival du président Xi Jinping aux plus hautes fonctions, avait été condamné en septembre 2013 à la prison à vie pour détournement de fonds, corruption et abus de pouvoir, après une disgrâce retentissante.L’ancien ministre des chemins de fer, Liu Zhijun, condamné en juillet 2013 à la peine de mort avec sursis dans une autre affaire de corruption, a également vu sa peine commuée, a annoncé le tribunal pékinois. Après les régionales, le Front de gauche en sursis • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières La situation s’annonce bien délicate pour le Front de gauche au lendemain des régionales. La question de savoir si le rassemblement de la gauche radicale pourra survivre à ces élections est désormais clairement posée. Dès lundi 14 décembre, Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste, a jugé que « le Front de gauche [s’était] planté » et appellé à « tout revoir ». Le dirigeant communiste parle de « l’échec » de la coalition qui réunit le PCF, le Parti de gauche et Ensemble, « trop occupée à se regarder le nombril ». « Le débat sur les alliances ont pris trop de place et laissé de côté des grandes batailles populaires à l’heure où le FN marquait des points dans la bataille culturelle », juge M. Dartigolles pour qui « la question n’est pas d’écoper, de colmater mais de refonder, d’innover ».Tête de liste en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, ce dernier n’a lui-même pas réussi à passer la barre des 5 % au premier tour et sa liste n’a pas pu fusionner avec celle des socialistes qui ont remporté la région dimanche soir. Au soir du premier tour, le Front de gauche a obtenu au niveau national 4,15 % des voix, en recul par rapport à 2010, où la toute jeune coalition de la gauche radicale avait réalisé 5,84 % des suffrages. Elle doit ce résultat à des alliances à géométrie variable qui ont rendu sa stratégie illisible.6,63 % des voix en Ile-de-FranceSelon les régions, on trouvait ainsi le Parti communiste seul, le Front de gauche rassemblé, le Parti de gauche allié à Europe Ecologie-Les Verts ou encore le Front de gauche et les écologistes sous la même bannière. En Ile-de-France, PCF et PG avaient eu bien du mal à partir unis et n’avaient scellé leur alliance qu’au dernier moment. Le résultat s’en est ressenti : 6,63 % des voix au premier tour pour la liste emmenée par le patron des communistes, Pierre Laurent, qui réalise quasiment le même score qu’en 2010. Au final, le Front de gauche ne sera pas représenté dans sept régions sur treize.Jean-Luc Mélenchon refuse de donner une consigne de vote« La présidentielle n’est pas la question aujourd’hui »L’élection de 2017 pourrait bien faire exploser le Front de gauche, qui depuis 2012 a échoué à incarner une alternative crédible au PS. Plus rien ne paraît désormais impossible, même l’hypothèse de plusieurs candidatures de la gauche radicale. Chez les communistes, les différentes campagnes, notamment celle des municipales de 2014, ont laissé des traces, et une éventuelle candidature de M. Mélenchon passe de plus en plus mal. Mais à l’heure actuelle, aucun dirigeant du PCF ne le formule ouvertement ainsi. « Il faut que tous les responsables du Front de gauche se mettent sur la même ligne sans qu’aucun d’entre eux ne fasse un pas supplémentaire vers la présidentielle, se contente de répondre M. Dartigolles. La présidentielle n’est pas la question aujourd’hui. »Elections régionales : le Front de gauche paie ses divisionsM. Mélenchon, lui, a déjà fait ce pas depuis longtemps. Dans son entretien au Monde, le député européen disait encore : « Ce pays veut des solutions à ses problèmes. Il y a une demande d’égalité, d’autorité et de clarté. Je me sens prêt pour ça. » Une façon de continuer à imposer sa candidature comme il le fait depuis plusieurs mois déjà. Dans son entourage, on note avec satisfaction que c’est son nom qui a de nouveau été testé dimanche soir dans un sondage Harris Interactive pour M6. Un sondage dans lequel il est donné à 10 % des voix. « Mélenchon fait partie de nos atouts, juge Eric Coquerel, coordinateur du PG. Mais nous sommes le seul courant qui s’ingénie à affaiblir les atouts que nous avons. C’est simple, on fait tout l’inverse du Front national. » Le débat risque vite de se transformer en dialogue de sourds. Mardi, les différents partis du Front de gauche doivent se retrouver au siège du PCF, place du Colonel Fabien, pour tirer collectivement un premier bilan des régionales. Si Pierre Laurent sera présent, ce ne devrait pas être le cas de M. Mélenchon, qui ne participe plus depuis longtemps aux réunions du Front de gauche. Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Facs, écoles d’ingénieurs… les formations qui ont le vent en poupe • Mis à jour le Laura Buratti Les écoles d’ingénieurs continuent à faire le plein d’étudiants : elles ont enregistré une hausse de 3,1 % des inscrits, selon l’état des lieux que vient de publier le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui compare les effectifs des rentrées 2013 et 2014. Ce « pic » d’inscriptions d’étudiants ingénieurs est loin d’être anecdotique et s’inscrit dans une tendance à long terme : ces établissements ont en effet multiplié leurs effectifs par 2,5 en vingt-cinq ans.Les universités ne sont pas en reste, puisqu’elles ont enregistré une hausse de 2,1 % des effectifs à la rentrée 2014, avec 1 531 300 d’étudiants inscrits. « Cette progression pour la deuxième année consécutive constitue une inflexion de tendance assez marquée : les effectifs universitaires sont en effet restés relativement stables (à champ constant) entre 2000 et 2012 (+ 5 %) » soulignent les auteurs des études.Le nombre d’étudiants des écoles de commerce stagne (+ 0,1 % à la rentrée 2014), ce qui pourrait n’être que « conjoncturel », selon le ministère, ces formations ayant triplé leurs effectifs ces vingt-cinq dernières années. Du côté des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), l’augmentation du nombre d’élèves est limitée (0,8 %), dans la lignée d’une hausse mesurée des effectifs depuis cinq ans.L’université réunit 62 % des inscriptionsCes variations d’effectifs sont également à rapporter à la hausse globale du nombre d’étudiants, qui n’ont jamais été aussi nombreux : 2 470 700 inscrits dans le supérieur en 2014 (+ 1,6 %), soit 38 400 étudiants de plus qu’en 2013.Pour ce qui est de la répartition entre les types d’établissements, les universités continuent à se tailler la part du lion, en captant près de 62 % des inscrits dans le supérieur à la rentrée 2014. Environ un étudiant sur dix est inscrit en école d’ingénieur ou en école de commerce, à part à peu près égale. A noter que l’enseignement privé, qui représente un peu plus d’un étudiant sur six, reste quasi stable pour la deuxième année consécutive, alors qu’il portait auparavant l’essentiel de la croissance : la hausse des inscriptions dans le privé a ainsi atteint 58 % depuis 2000. À la rentrée 2014, les étudiants sont surtout des étudiantes, avec 55,2 % de femmes, une part relativement constante ces dernières années (+ 0,7 % depuis 2000). À noter tout de même : elles ont grignoté des places aux hommes dans les formations d’ingénieurs (+ 4,9 %) et dans les formations universitaires de santé (médecine, odontologie et pharmacie) (+ 5,8 %).Normale Sup veut inciter les filles à oser les carrières scientifiquesLes bourses sur critères sociaux ont bénéficié à 655 900 étudiants en 2014-2015, dont 73,8 % étaient inscrits à l’université. Ils étaient 640 000 l’année précédente d’après un autre rapport du ministère, soit une hausse de 2,5 % du nombre de bénéficiaires.Pas de grand changement du côté des étudiants étrangers avec 298 900 inscrits à la rentrée 2014, soit 12 % des étudiants du supérieur, un chiffre relativement stable avec les années. Laura Buratti Journaliste au Monde Elections régionales : la carte de l’abstention au second tour • Mis à jour le Les Décodeurs Le Front national n’a pas réussi à arracher la moindre région dimanche 13 décembre, au second tour des élections régionales. En cause, notamment, une plus forte mobilisation de l’électorat dans les régions où le FN était en position de force à la fin du premier tour. Ainsi, dans le Nord-Pas-de-Calais - Picardie, où Marine Le Pen a échoué à prendre la tête de la région, les électeurs se sont mobilisés pour aller voter, à l’exception notable de Roubaix-Tourcoing et d’autres communes frontalières de la Belgique. De même en Franche-Comté ou en Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées, l’abstention est inférieure à la moyenne nationale.En revanche, dans les régions Bretagne, Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes ou Pays de la Loire, les enjeux du second tour n’ont pas réussi à mobiliser les électeurs : la façade atlantique de la France métropolitaine a plutôt boudé les urnes. Il en est de même pour une grande partie de l’Ile-de-France, exception faite du département des Yvelines, dont est originaire la nouvelle présidente du conseil régional, Valérie Pécresse. Les Décodeurs Journaliste au Monde Elections régionales : quels élus sont concernés par le cumul des mandats • Mis à jour le Mathilde Damgé Les élections régionales ont vu l’élection de listes avec à leur tête des hommes ou des femmes politiques ayant déjà un autre mandat. Certains de ces mandats ne peuvent pas être cumulés. Comment fonctionne le cumul des mandats ? Qui devra abandonner ses fonctions ? Lire : Cumul des mandats : pour y voir clair 1. Le(s) ministre(s)Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, qui a emporté au second tour, dimanche 13 décembre, l’élection régionale en Bretagne (avec 51,41 % des voix), ne peut théoriquement pas cumuler les deux postes.Les membres d’un gouvernement ne sont certes pas, à proprement parler, concernés par la question du cumul des mandats, car le poste de ministre est une fonction, et non une charge élective.Mais ils sont tenus par l’engagement moral de François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle, qui avait proclamé en 2012 : « Moi, président de la République, les ministres ne pourraient pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local. »A priori, M. Le Drian devrait toutefois cumuler les deux postes, au moins pendant un certain temps, en raison de la situation sécuritaire liée aux attentats du 13 novembre. « En ce moment il y a une situation particulièrement dramatique, tragique, tendue et en période d’état d’urgence il est difficile pour le président de la République de dire à son ministre de la défense “tu arrêtes” », a-t-il souligné, lundi.« Je ne serai pas ministre de la défense à mi-temps, je serai ministre de la défense dans la plénitude de mes fonctions », a-t-il répété à RTL. « J’ai auprès de moi à Rennes une équipe qui est prête à assurer la complémentarité de mes fonctions (…) Elle m’a aidé pendant la campagne et va m’aider encore », a-t-il ajouté.Jean-Yves Le Drian a estimé toutefois qu’il n’avait pas trahi ses électeurs en restant ministre et donc en ne se concentrant pas exclusivement sur ses responsabilités de président de région. « Les Bretons ont voté pour moi en toute connaissance de cause. J’ai annoncé la couleur très clairement », a-t-il dit.2. Les parlementairesIl n’est pas possible pour un parlementaire d’exercer simultanément une fonction de chef ou d’adjoint d’un exécutif local (maire, adjoint au maire, maire d’arrondissement, conseiller municipal délégué, président ou vice-président de conseil régional, de conseil général ou d’établissement de coopération entre collectivités territoriales).C’est ce que dit la loi votée en 2014. Cette incompatibilité entre mandat parlementaire et mandat exécutif local doit entrer en vigueur à partir de mars 2017.Certaines têtes de listes aux régionales, qui sont par ailleurs députés, se sont engagées à démissionner de leur mandat national.Députée des Yvelines depuis 2002, Valérie Pécresse (Les Républicains) a promis pendant sa campagne de démissionner de son mandat si son parti l’emportait en Ile-de-France, ce qui a été le cas dimanche.Je démissionnerai de mon mandat de député pour être une présidente à plein temps, pour résoudre vos problèmes.— vpecresse (@Valérie Pécresse)C’est aussi le cas de Christian Estrosi maire (LR) de Nice, député des Alpes-Maritimes, élu en provence-Alpes-Côte d’Azur, et de Xavier Bertrand élu dans le Nord-Pas-de-Calais, également maire (LR) de Saint-Quentin (Aisne)..@xavierbertrand : "Ma priorité est la Région, j'abandonnerai mes mandats de député et de maire" #AuTravail #RTLMatin— Team_XB (@TeamXB)Même s’ils ont fait part de leur volonté de garder leur mandat national, le dispositif d’interdiction de cumul concernera aussi les députés LR Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes) et socialiste Carole Delga (Languedoc-Roussillon).Le centriste Hervé Morin (Normandie) a été plus sibyllin :#Normandie - "Je veux me consacrer à 100% à la région, c'est un enjeu formidable." @fbleuhnormandie @fbleubnormandie— Herve_Morin (@Hervé Morin)Ne se sont pas prononcés sur la question du cumul : le député de Martinique Alfred Marie-Jeanne (élu sur la liste indépendantiste), et le député, vice-président du conseil général de la Guadeloupe et maire de Baie-Mahault Ary Chalus (Alliance démocratique).Deux sénateurs n’ont pas dit, non plus, ce qu’ils comptaient faire : les Républicains Bruno Retailleau (Pays de la Loire) et Didier Robert, président du conseil régional de la Réunion depuis 2010 et sénateur depuis 2014, alors qu’ils sont aussi concernés par la loi de 2014.Toutefois, la loi laisse la possibilité aux parlementaires d’exercer un mandat local simple, comme conseiller régional. Les élus du Front national, qui auront des sièges de conseillers, pourront ainsi, s’ils le veulent, garder leurs mandats nationaux.Cela concerne a priori Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse, et Stéphane Ravier sénateur des Bouches-du-Rhône. Seule, à ce stade, la nièce de la présidente du FN a annoncé qu’elle démissionnerait si elle était élue :"Je démissionnerai de mon mandat de député pour être à temps plein à la région. " — Marion_M_Le_Pen (@Marion Le Pen)Les députés européens étant aussi autorisés à exercer un mandat local simple, Marine Le Pen (Nord-Pas-de-Calais), Nicolas Bay (Normandie), Florian Philippot (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine) ou Sophie Montel (Bourgogne-Franche-Comté) pourront cumuler s’ils le souhaitent. En outre, l’application de l’interdiction de cumul a été renvoyée à 2019.Seul Louis Aliot, candidat frontiste arrivé deuxième en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, a annoncé qu’il avait choisi de privilégier ses autres mandats (député européen et conseiller municipal de Perpignan).3. Les élus locauxAu niveau local, il est interdit de cumuler deux fonctions exécutives : on ne peut être maire d’une commune de plus de 3 500 habitants et président de conseil général, par exemple.Cette interdiction risque de concerner Gilles Simeoni, maire de Bastia, dont la liste nationaliste a remporté l’élection territoriale en Corse. Lire : Municipales : allez-vous élire un futur cumulard ? Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Ligue des champions : le Paris Saint-Germain retrouve Chelsea • Mis à jour le José Mourinho - Laurent Blanc, acte III. Après la qualification de Chelsea pour les demi-finales en 2014, puis celle, épique, du Paris Saint-Germain pour les quarts de finale l’an dernier, les Blues et les Parisiens seront à nouveau opposés en 2016, en huitièmes de finale de la Ligue des champions.Les affiches des clubs français en seizièmes de finale de la Ligue Europa seront, elles, inédites : l’Olympique de Marseille sera opposé à l’Atletic Bilbao et Saint-Etienne au FC Bâle.Une nouvelle fois, la double confrontation PSG-Chelsea débutera au Parc des Princes, le 16 février, avant un match retour à Stamford Bridge le 9 mars. En effet, Chelsea a terminé premier de son groupe devant le Dynamo Kiev, et Paris deuxième derrière le Real Madrid.L’entraîneur des Blues, José Mourinho, avait publiquement émis le souhait d’éviter le Paris Saint-Germain, sans doute l’adversaire le plus redoutable parmi les deuxièmes de groupe.Chelsea est en grande difficulté depuis le début de saison, en 16e position en Premier League et éliminé de la Coupe de la Ligue. Sur le plan européen, Chelsea s’est qualifié grâce à une première phase sérieuse, malgré une défaite sur le terrain de Porto. Malgré ces résultats négatifs et les rumeurs faisant état d’un vestiaire désuni, le Portugais n’a pas été lâché par le propriétaire du club, l’oligarque russe Roman Abramovitch. Et le visage de Chelsea pourrait être différent d’ici deux mois, après le mercato d’hiver, pour ces retrouvailles.Football : Mourinho en surchauffeEn 2014, le PSG, qui briguait une place dans le dernier carré européen, était qualifié jusqu’au but de Demba Ba à Stamford Bridge à la 87e minute (3-1 ; 0-2), qui avait provoqué une course folle d’un Mourinho en jogging.L’année suivante, le PSG avait réalisé son premier exploit européen de l’ère qatarie en se qualifiant en Angleterre malgré plusieurs absences et l’expulsion de Zlatan Ibrahimovic dès la première période du match retour. Une tête de David Luiz, à la 85e minute, avait amené le match en prolongation, puis Thiago Silva, encore de la tête, avait éteint le stade de ce quartier chic de Londres (1-1 ; 2-2).Parmi les autres confrontations vues ces dernières années en Ligue des champions, citons les deux autres chocs de ces huitièmes de finale : Arsenal retrouve le FC Barcelone, son bourreau en 2010 et 2011, et le Bayern Munich avait écarté la Juventus en 2013. Seul La Gantoise - Wolfsburg, qui oppose les deux clubs les moins prestigieux de chaque chapeau, aura un goût d’inédit : Belges et Allemands ne se sont jamais rencontrés et c’est la première fois que les deux clubs atteignent ce stade en Ligue des champions.The official result of the #UCLdraw https://t.co/SZprFs0YMP— ChampionsLeague (@Champions League)Les matches allers auront lieu dans la deuxième quinzaine de février (16-17 ou 23-24) et les matches retours trois semaines plus tard (8-9 ou 15-16 mars).CONFIRMED: The round of 16 schedule... #UCLdraw https://t.co/UZfaYXV8vu— ChampionsLeague (@Champions League)La Ligue Europa, deuxième compétition européenne, a offert quelques chocs dignes de sa grande sœur, notamment Borussia Dortmund-FC Porto, Villareal-Naples ou Fiorentina-Tottenham.The official Round of 32 draw result.— EuropaLeague (@UEFA Europa League)Les clubs français, qui n’étaient pas protégés dans ce tirage au sort, auront des duels équilibrés : l’OM devra écarter Bilbao, actuel neuvième de Liga, et Saint-Etienne aura face à lui une équipe du FC Bâle surmotivée par la perspective de disputer la finale de la compétition à domicile au mois de mai.Au premier tour, Bilbao avait terminé premier d’un groupe abordable (Augsbourg, Partizan Belgrade et Alkmaar) et le FC Bâle avait devancé la Fiorentina, Lech Poznan et Belenenses. Les Bâlois sont très nettement leaders de leur championnat.Il faudra toutefois, pour Marseillais et Stéphanois, hisser leur niveau de jeu après une première moitié de saison décevante, en France comme en Europe. Crise des migrants : Bruxelles souligne la très lente mise en oeuvre des mesures prises par l’Europe • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Outre une proposition concernant la création d’un corps de gardes-frontières européen, la Commission européenne a aussi communiqué, mardi 15 décembre, un premier bilan des solutions proposées (relocalisation, « centres de tri » des migrants), et acceptées bon gré mal gré par les États membres ces derniers mois pour résoudre la crise des migrants. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce bilan est très mitigé, alors que, selon Bruxelles, 1,5 million de réfugiés sont entrés « illégalement » en Europe depuis janvier.La « relocalisation » à la peineCe mécanisme complexe de solidarité, adopté fin septembre par les pays membres (mais il a fallu en passer par un vote), impose aux États d’accueillir des demandeurs d’asile en provenance d’Italie et de Grèce, premiers pays d’arrivée des migrants en Europe. Les « quotas » sont calculés en fonction du produit intérieur brut, du taux de chômage, etc. Au total, quelque 160 000 personnes devaient être concernées en deux ans par ce dispositif inédit, après leur arrivée en Grèce et en Italie.Mais ce mécanisme démarre très lentement, les « relocalisations » se font au compte-gouttes. Le premier « transfert » depuis la Grèce a eu lieu le 4 novembre (30 personnes vers le Luxembourg). Et à ce jour, seulement… 64 réfugiés ont été relocalisés. Alors que le pays a enregistré plus de 750 000 arrivées depuis janvier (sources gouvernement grec).Non seulement les migrants rechignent à partir ailleurs qu’en Allemagne, mais, en plus, seuls neuf États membres ont proposé des places pour les réfugiés arrivés en Grèce (Finlande, France, Allemagne, Suède, Luxembourg…).Le premier « transfert » depuis l’Italie a eu lieu le 9 octobre (19 Érythréens, vers la Suède). Quelque 125 autres réfugiés ont depuis été « relocalisés », avec seulement douze États membres candidats pour les accueillir. « À ce rythme, on y est encore en 2101 », avait lancé, excédé, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, il y a quelques semaines.Seulement deux « hotspots » opérationnelsInstallés dans les pays de « premier accueil » (Italie, Grèce), ces centres sont censés être un élément essentiel du dispositif européen. Ce sont des structures, gérées par l’Union européenne, qui font le « tri » entre candidats au droit d’asile, et réfugiés économiques. Ces « hotspots » doivent enregistrer les candidats (prendre les empreintes digitales, vérifier l’identité), recueillir les demandes d’asile, etc.À ce jour, seuls deux d’entre eux fonctionnent. Celui de Lesbos, en Grèce, alors que quatre autres, à Leros, Kos, Chios et Samos, ont été identifiés, mais pas encore mis en place. Idem pour l’Italie, qui avait prévu initialement six « hotspots » (à Lampedusa, Pozzallo, Porto Empedocle/Villa Sikania, Trapani, Augusta et Taranto), mais où seul celui de Lampedusa fonctionne.La Grèce en fait plus que l’ItalieMême si les deux pays accusent beaucoup de retard, la Grèce a fait davantage d’efforts, elle qui a vu arriver bien plus de migrants ces derniers mois que l’Italie, alors que la « route des Balkans » s’est progressivement imposée pour les migrants venant de Turquie.Un exemple ? Athènes s’est engagée à mettre à disposition en tout 35 000 places d’hébergement pour les migrants dès janvier 2016, dont 4 500 supplémentaires sur l’île de Lesbos.La Suède s’exclut de la relocalisationPreuve que le mécanisme de relocalisation ne fonctionne pas, la Suède, deuxième pays d’accueil des migrants en Europe, derrière l’Allemagne (et même premier au prorata de sa population) a obtenu, mardi, de ne plus participer au programme de relocalisation.Stockholm envoyait depuis déjà plusieurs semaines des signaux de détresse à Bruxelles, expliquant que le pays, pourtant doté d’une forte tradition d’accueil, était en situation de saturation. La Suède va, « temporairement » (pendant un an tout de même), pouvoir refuser les réfugiés « relocalisés » depuis la Grèce ou l’Italie.Certains s’inquiètent déjà pour la pérennité de la relocalisation si d’autres pays obtiennent la même dérogation. La Finlande et l’Autriche pourraient être intéressées même si, pour l’instant, leurs gouvernements respectifs n’ont fait aucune demande officielle en ce sens à Bruxelles.Bruxelles veut tester la « réinstallation »La Commission a aussi mis sur la table, mardi, une recommandation concernant la « réinstallation » de réfugiés directement depuis la Turquie. Les pays volontaires pourront accueillir ces populations, qui auront préalablement été identifiées, notamment par l’Agence des nations unies pour les réfugiés (UNHCR).Aucun « quota » n’a été mis sur la table, même si les Turcs, qui sont très demandeurs, avaient évoqué, au début des discussions avec l’UE, le chiffre d’au moins 100 000 postulants, selon plusieurs sources diplomatiques européennes.Berlin pousse pour ce mécanisme qui a beaucoup d’avantages : il permet de s’assurer que les migrants arrivant en Europe sont bien des réfugiés et il pourrait limiter les drames en Méditerranée, puisque les candidats à l'exil seraient pris en charge directement en Turquie.Ce mécanisme de « réinstallation » ne serait activé que si la Turquie respecte les engagements pris à l’issue d’un sommet UE/Turquie, le 29 novembre : lutter contre les passeurs et surtout, réduire drastiquement le flux de migrants qui quittent ses côtes. D’aucuns voient déjà dans la « réinstallation » une manière élégante d’enterrer la relocalisation. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Toutes les écoles publiques de Los Angeles fermées suite à une « menace crédible » • Mis à jour le Toutes les écoles publiques de Los Angeles, en Californie, ont été fermées, mardi 15 décembre, après une « menace crédible ». Les autorités ont indiqué que des opérations de fouilles allaient être lancées dans plus de 900 établissements.« Plus tôt ce matin, nous avons reçu une menace électronique qui évoquait la sécurité de nos écoles », a indiqué Steve Zipperman, responsable de la police de Los Angeles en charge des écoles. « Dans un geste de prudence, nous avons choisi de fermer nos écoles aujourd’hui jusqu’à ce que nous puissions être totalement certains que nos écoles sont sûres », a-t-il ajouté.Une menace « vaste » et « rare »Il y a moins de deux semaines, le 2 décembre, deux tueurs ont assassiné 14 personnes dans un centre social de San Bernardino, en Californie. Il s’agissait de la fusillade la plus meurtrière aux Etats-Unis depuis 2012. Après ces événements, le recteur du secteur, Ramon Cortines, a indiqué qu’il était « important de prendre cette précaution » et d’ordonner l’évacuation des écoles.La menace reçue mardi est « vaste » et ne vise pas une, mais plusieurs écoles qui n’ont pas été spécifiquement identifiées, a-t-il également précisé. Le rectorat reçoit « tout le temps » des menaces mais cette fois « il s’agit d’une menace rare », a ajouté Ramon Cortines, évoquant des « sacs à dos ».Le secteur de Los Angeles, le deuxième plus important du pays, regroupe environ 640 000 élèves de la maternelle au secondaire. Les parents ont été invités à venir chercher leurs enfants en se munissant d’une pièce d’identité.Tuerie en Californie : premiers éléments sur le couple de tireurs Estrosi critique le virage à droite des Républicains… qu’il a lui-même alimenté • Mis à jour le Alexandre Pouchard Elu président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), dimanche 13 décembre face à Marion Maréchal-Le Pen, Christian Estrosi a aussitôt remercié les électeurs de gauche qui ont voté pour lui après le retrait de la liste soutenue par le Parti socialiste, au soir du premier tour. Dans un entretien donné à Paris Match, publié mardi 15 décembre, il dit avoir « changé » et critique la position de Nicolas Sarkozy et des Républicains, le « ni-ni » (ni FN, ni gauche si le parti doit donner des consignes de vote lors d’un second tour) :« Si les électeurs avaient adopté la ligne du ni-ni, Xavier Bertrand et moi-même n’aurions pas été élus. (…) Contrairement [à Nicolas Sarkozy], je ne pense pas que nous, élus [des] Républicains, devions tenir un discours toujours plus à droite. Plus on va à droite, plus on fait monter le FN. Plutôt que chasser sur le terrain du Front national, je préfère chasser le Front national du terrain. »Le maire de Nice assure vouloir « une cohésion solide avec le centre ».Pourquoi c’est de l’amnésie ?Christian Estrosi a beau jeu de dénoncer ce « virage à droite » du parti : il l’a lui-même alimenté pendant plusieurs années. Florilège de quelques-unes de ses déclarations les plus « droitistes » :« L’immigration clandestine va exploser ! […] Je demande la suppression pure et simple de l’AME [aide médicale d’Etat] qui est un véritable appel d’air migratoire, ainsi que l’accélération de la réduction des délais de procédure, la réduction du montant des allocations mensuelles versées aux demandeurs d’asile et l’exécution des obligations de quitter le territoire français pour les personnes déboutées », juillet 2015, Facebook. « Il y a tant d’aides à supprimer. Nous attirons [les demandeurs d’asile] parce que nous sommes trop généreux. Est-ce que vous trouvez que c’est charitable de les laisser se perdre dans nos villes et dans nos campagnes ? », mai 2015, RMC/BFM-TV.« La civilisation judéo-chrétienne dont nous sommes les héritiers aujourd’hui est menacée […]. L’immense majorité des musulmans de France […] se sentent menacés par ce que j’appelle l’islamo-fascisme. [Celui-ci] est présent en Irak, en Syrie [mais aussi] en France, à travers les cinquièmes colonnes et [leurs] réseaux infiltrés dans nos caves, dans nos garages, dans les lieux clandestins », avril 2015, France 3.« Je veux une immigration de peuplement zéro. […] Ce problème d’immigration touche tous les Français », octobre 2014, Facebook.« Il est scandaleux […] que les contribuables français payent à des étrangers en situation irrégulière 100 % de leur couverture santé, c’est-à-dire 900 millions d’euros par an », mai 2014, France 2.A des Roms à Nice : « J’en ai maté d’autres, je vous materai. (…) La première chose que je fais, c’est de vous mettre caméras partout, pour surveiller vos faits et gestes dans les quelques heures qui viennent. On va noter ceux qui rentrent, sortent, à quelle minute, à quel moment et ce que vous allez faire partout, dans la ville, dans la métropole, etc. », juillet 2013.« On ne peut pas se revendiquer de partout de la laïcité et en même temps dire que l’islam et la démocratie sont parfaitement compatibles. […] Pour moi, c’est totalement incompatible », juillet 2013, i-Télé.« Moi, je préfère avoir un stade qui s’appelle Allianz [compagnie allemande d’assurances] plutôt qu’Emirates [compagnie aérienne émiratie], vous voyez pourquoi… », octobre 2012, L’Equipe.On peut aussi rappeler que M. Estrosi s’est fait le champion des arrêtés spectaculaires – bien que pas toujours applicables. Ainsi, durant la Coupe du monde de football en 2014, la ville de Nice avait publié un arrêté interdisant l’utilisation « ostentatoire » de drapeaux étrangers. Fin 2012, c’était un arrêté « anti-mariages bruyants » qui interdisait « de crier, de courir, de se bousculer, de jouer d’un instrument ou de diffuser de la musique dans la cour d’honneur et à proximité des fenêtres des salles de mariage ». Ou encore, la même année, un arrêté contre les mendiants « qui troublent la tranquillité des personnes ».Enfin, quand l’UMP avait officialisé le « ni-ni » en juin 2012, M. Estrosi l’avait justifié, sur Europe 1, en demandant qu’on interroge un représentant du PS pour lui demander : « Pourquoi faites-vous alliance avec l’extrême gauche [le Front de gauche], qui participe à des manifestations caricaturales contre Israël, avec une certaine forme d’antisémitisme ? » Bref, si chacun a le droit de changer d’avis, voilà pour M. Estrosi un virage d’ampleur. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Bruxelles veut imposer un contrôle parental sur les réseaux sociaux aux moins de 16 ans • Mis à jour le Sandrine Cassini Twitter, Facebook et Whatsapp seront-ils bientôt interdits aux moins de 16 ans ? Les jeunes risquent bel et bien d’être privés de réseaux sociaux alors que le Parlement européen, la Commission et les Etats négocient les derniers contours du règlement européen sur les données personnelles, d’après la presse anglo-saxonne. Cette proposition surprise, arrivée au dernier moment dans les négociations, empêcherait les plate-formes de recueillir des informations sur les mineurs de 16 ans sans l’accord d’une autorité parentale.Sans attendre l’issue des discussions, les professionnels du numérique se sont insurgés contre la proposition. « Nous demandons aux négociateurs d’éviter l’introduction d’une demande de consentement parental irréalisable et qui dévierait des bonnes pratiques actuellement en cours dans l’industrie», a indiqué Digital Europe, un groupe de lobbying qui représente notamment Google, IBM, Apple, Microsoft.Les YouTubers, plus forts que les rockstarsUne amende proportionnelle au chiffre d’affairesDe fait, si la proposition était entérinée, l’Europe s’éloignerait sensiblement des standards américains, qui impose un contrôle parental aux moins de 13 ans et qui touche déjà aussi bien Facebook, YouTube que Snapchat. En portant l’âge minimum à 16 ans, la mesure porterait fortement préjudice à l’activité d’entreprises qui tirent leur audience d’abord d’un jeune public.Les géants du Net ont accusé les représentants européens de vouloir prendre ce type de mesure sans consulter les associations de protection de l’enfance. De fait, l’association américaine ICT Coalition for Children Online a assuré que le dispositif pousserait les adolescents à mentir sur leur âge pour accéder à des services qu’ils utilisent au quotidien.Le texte qui prévoit d’instaurer des règles communes sur la protection des données personnelles doit être finalisé ces jours-ci. Les discussions achoppent également sur le montant des sanctions qui seraient requises en cas de manquement. La Commission avait initialement proposé une taxe qui porterait sur 2 % du chiffre d’affaires, tandis que le Parlement s’était montré plus sévère, en militant pour un taux de 5 % des recettes. Tous pourraient finalement s’entendre sur 4 %. Les sanctions concerneraient uniquement des manquements graves et répétés et pourraient être directement décidés par les organismes nationaux de protection des données. Dans certains pays, ce genre d’amende doit être décidée par un juge.L’irrésistible ascension de Facebook Sandrine Cassini Journaliste au Monde Elections régionales : plus une commune est peuplée, plus elle a voté à gauche Pierre Breteau et Jérémie Baruch Les « petites » communes votent plus volontiers pour le Front national que celles qui sont peuplées. En prenant les résultats du second tour des élections régionales, et en regroupant les communes par tranches en fonction de leur population, la gauche voit sa part croître au fur et à mesure que la population augmente, en particulier à partir du moment où la commune dépasse 5 000 habitants. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Selon Eric Heyer, cette mesure repose pourtant en partie sur une erreur de diagnostic, car si l’apprentissage baisse, c’est parce que le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) ne se porte pas bien.Une étude de la Direction de l’animation de la recherche (Dares), publiée en juillet, montrait que le BTP représentait 20 % des contrats en alternance en 2012. En 2014, le taux de contrats en alternance avait chuté de 4 points, une situation « en lien avec la conjoncture du secteur » selon le Dares.« Si vous retirez le secteur du BTP, l’affaiblissement des contrats d’apprentissage est moindre, relève l’économiste. On a presque envie de dire que, si l’on veut augmenter le nombre d’apprentis, il faudrait favoriser ce secteur ! » Violaine Morin Euro 2016 : l’arbitrage français évite le zéro pointé • Mis à jour le Avec un Français au sifflet lors de l’Euro 2016 organisé à domicile, Clément Turpin, la France s’est évité un nouveau désaveu cinglant du niveau de son arbitrage, après l’absence de représentant français au Mondial 2014 et une année 2015 entachée de polémiques.L’UEFA, organisateur du premier Euro de l’histoire à 24 équipes, a publié mardi la liste des 18 arbitres nommés pour la compétition. Parmi eux, on retrouve notamment l’arbitre de la finale de la dernière Coupe du monde, l’Italien Nicola Rizzoli, deux Anglais, Martin Atkinson et Mark Clattenburg, et donc Clément Turpin, sur lequel reposaient les espoirs de la Direction technique de l’arbitrage (DTA). Un seul arbitre français – Stéphane Lannoy − avait officié lors de la Coupe du monde 2010 et de l’Euro 2012.Une 18e journée émaillée de polémiquesClément Turpin, 33 ans, est le seul représentant français dans le groupe Elite des meilleurs arbitres européens de l’UEFA, qu’il a rejoint en juillet après avoir été 4e arbitre de la finale du championnat d’Europe des moins de 21 ans.Le représentant de la ligue de Bourgogne, qui a déjà arbitré une finale en Coupe de France en 2011 entre Paris et Lille, avait clairement été désigné par la DTA comme le principal, ou plutôt le seul prétendant français à un ticket pour l’Euro 2016.Une belle nouvelle pour l’arbitrage français, qui tombe à pic après une 18e journée de Ligue 1 émaillée par des décisions contestables lors de 7 des 10 matchs. « Ce week-end, il y a eu accumulation de problèmes. On ne peut pas nier l’évidence. (...) On est passés un peu au travers », a ainsi concédé Eric Borghini, président de la commission fédérale des arbitres, interrogé par L’Equipe, et qui confiait au Monde en novembre son « espoir qu’un arbitre français soit retenu pour cet Euro 2016 ». Les arbitres français ne peuvent « pas accepter d’être traînés dans la boue » La famille d’une disparue réclame 100 millions de dollars à Robert Durst Stéphane Lauer (New York, correspondant) Soupçonné de plusieurs meurtres, ce richissime Américain s’était involontairement « dénoncé » à la télévision. Il attend son procès en prison. Et pourrait avoir à régler d’énormes dommages financiers à la mère de sa première femme, disparue en 1982. L’invraisemblable affaire Robert Durst finira-t-elle par trouver un épilogue ? Cet héritier excentrique d’une richissime famille new-yorkaise de l’immobilier est soupçonné d’avoir commis plusieurs meurtres entre 1982 et 2003. Emprisonné depuis neuf mois, le voilà en sus objet de poursuites financières de la part de la mère d’une des victimes.Ann McCormack, 101 ans, et trois de ses filles encore en vie, réclament à Robert Durst 100 millions de dollars pour la disparition, en 1982, de sa première épouse, Kathleen McCormack, alors âgée de 29 ans. Bien que la justice n’ait jamais réussi à établir sa culpabilité, les poursuites se fondent sur une loi en vigueur dans l’Etat de New York qui donne le droit à chaque famille de disposer du corps d’un défunt pour procéder à l’inhumation.« Au cours des trente-trois dernières années, Durst a soustrait le corps de Kathleen à ses proches, les empêchant de lui réserver une sépulture descente », indique la plainte, déposée le 30 novembre devant la Cour suprême de Mineola, dans l’Etat de New York. « En raison du comportement scandaleux et extrême de M. Durst, les proches de Kathleen ont souffert et continuent de souffrir d’une détresse émotionnelle absolue, d’humiliation, d’angoisse mentale et physique », poursuit le document.Il décapite son voisin... en état de légitime défenseL’histoire de Robert Durst n’en est pas à son premier rebondissement. Outre la disparition, non élucidée, de sa femme, les enquêteurs ne sont pas parvenus, non plus, à prouver sa responsabilité dans le meurtre d’une de ses amies, Susan Berman. Cette écrivaine, fille d’un mafieux de Las Vegas, avait été tuée d’une balle dans la tête en 2000, à Los Angeles. Robert Durst, enfin, a été jugé en 2003 pour l’assassinat de son voisin, Morris Black, dont le corps avait été retrouvé décapité et démembré. Mais l’accusé avait été acquitté, son avocat ayant plaidé avec succès la légitime défense et justifié le comportement de son client par le syndrome d’Asperger, une forme d’autisme.Suspect parmi les plus célèbres des Etats-Unis, la roue a commencé à tourner, pour Durst, il y a neuf mois. Sujet d’un documentaire de la chaîne HBO, il a négligé, en se rendant aux toilettes, le micro sans fil attaché au revers de sa veste. On l’entend murmurer pour lui-même : « Et merde, qu’est-ce que j’ai fait ? Je les ai tous tués, bien sûr. »Les “aveux” de Robert Durst à la télévisionLa police l’a arrêté à la Nouvelle-Orléans le 14 mars 2015, veille de la diffusion, à la télévision, de ces aveux involontaires. Ses avocats avaient bien tenté de dissuader le millionnaire de participer au documentaire. Sans succès. Sûr de son fait, Durst avait déclaré lors d’un entretien deux jours auparavant : « Cela fait si longtemps. Il faudrait qu’un procureur entreprenne une enquête considérable et ruineuse. Je ne l’imagine pas. »Erreur peut-être fatale : un procureur de Los Angeles a pensé, lui, que rouvrir le dossier en valait la peine. Sans que l’on sache si la gaffe commise par Robert Durst a joué un rôle dans cette décision, un mandat d’arrêt pour meurtre a été lancé, qui a abouti à son arrestation à la Nouvelle-Orléans. Trouvé en possession de faux papiers, d’un masque en latex et de près de 40 000 dollars, il était vraisemblablement en train d’organiser sa fuite des Etats-Unis. Le 17 décembre, l’homme sera jugé une première fois pour port d’arme illégal. Courant 2016, il devrait comparaître à Los Angeles (Californie) pour le meurtre de Susan Berman. La mère et les sœurs de Kathleen McCormack réclament 50 millions de dollars à titre de dommages compensatoires et 50 millions à titre punitif, ce qui représente la quasi-totalité de sa fortune. Celui-ci avait hérité de l’entreprise créée par son père, la Durst Organization, qui gère, entre autres, le One World Trade Center, le building édifié à l’emplacement des tours jumelles détruites lors des attentats du 11-Septembre. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Kosciusko-Morizet vs Sarkozy : petites phrases, gros différends • Mis à jour le Entre Nathalie Kosciusko-Morizet et Nicolas Sarkozy, la rupture est bel et bien consommée. La première n’est officiellement plus vice-présidente des Républicains, parti présidé par le second, depuis mardi 15 décembre.Sarkozy resserre son organigramme et annonce la sortie de NKMDepuis des mois, en coulisse comme sur la scène médiatique, les désaccords entre Mme Kosciusko-Morizet et M. Sarkozy ne cessaient de croître, notamment sur les questions stratégiques et identitaires. Retour en citations sur ces querelles intestines.« L’objectif de Patrick Buisson était de faire gagner Charles Maurras »Juin 2012. Sur le plateau de « Dimanche+ », sur Canal+, au lendemain des élections législatives, Nathalie Kosciusko-Morizet règle publiquement ses comptes avec l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, à qui elle reproche sa stratégie de « droitisation ».« Le principal reproche que je fais à Patrick Buisson c’est que son objectif, à mon avis, n’était pas de faire gagner Nicolas Sarkozy, il était de faire gagner Charles Maurras. »La référence à Charles Maurras, journaliste, homme politique et essayiste (1868-1952), figure de l’extrême droite, n’est pas anodine. La députée de l’Essonne souhaite ici rappeler que Patrick Buisson, avant de s’engager en politique, a notamment été journaliste à l’hebdomadaire d’extrême droite Minute.Patrick Buisson, le fantôme des Républicains« Elle ne fait que des conneries »«  Le principe de précaution ne bloque pas le progrès »Septembre 2014. Sur le dossier sensible du gaz de schiste, Nicolas Sarkozy, qui était pour le « principe de précaution », devient, à l’occasion d’un meeting à Lambersart (Nord), favorable au « principe de responsabilité ».« Je ne peux pas accepter que les Etats-Unis soient devenus, du point de vue de l’énergie, indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie alors que le chômage ravage tant de nos territoires et tant de nos familles, c’est inacceptable. »Le retournement de veste de celui qui n’est alors pas encore président de l’UMP n’est pas du goût de son ancienne ministre de l’écologie. Dans les colonnes du Figaro, puis au micro de France Inter, Nathalie Kosciusko-Morizet déclare :« Je suis opposée à l’exploitation du gaz de schiste dans les conditions et avec les technologies qui ont été employées aux Etats-Unis. Je ne suis pas d’accord avec Nicolas Sarkozy, et ce n’est pas la première fois. Le principe de précaution ne bloque pas le progrès. »Nicolas Sarkozy et « NKM » passent à table« Tu commences à m’emmerder »Décembre 2014. Nicolas Sarkozy, fraîchement élu à la tête de l’UMP, participe à une réunion consacrée à l’organigramme du parti. Les discussions s’ouvrent sur la place à accorder au cofondateur de La Droite forte, Guillaume Peltier, que Nathalie Kosciusko-Morizet traite de « fasciste ». Proche de Patrick Buisson, l’homme s’était de surcroît prononcé contre la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet à la primaire à droite pour les municipales à Paris.Le Canard enchaîné rapporte la vive altercation qui suit :« Mais, Nicolas, nous en avons discuté ensemble pendant soixante-douze heures et nous avons passé un accord : Peltier ne fera pas partie du dispositif.— Tu commences à m’emmerder.— Dans ce cas-là, je préfère m’en aller. »L’intervention de Brice Hortefeux sera nécessaire pour ramener le calme, précise le journal satirique.«Tu devrais manger du porc, ça te rendrait plus aimable »Mars 2015. Au soir du premier tour des élections départementales, face aux résultats du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet fait grise mine. Le Canard enchaîné rapporte que, devant sa mine déconfite, Nicolas Sarkozy lui déclare : « Pour te faire retrouver le sourire, je t’annonce que j’ai fixé à soixante-dix le nombre de parrains parlementaires nécessaires pour te présenter à la primaire. » (La députée de l’Essonne avait tenté de faire abaisser ce seuil de vingt-cinq à dix).Risposte de Nathalie Kosciusko-Morizet, qui lui conseille de « manger du porc, ça [le] rendrait plus aimable », en référence aux prises de position de l’ancien président sur les menus de substitution dans les cantines scolaires.« Le Front national défigurerait la France »Juin 2015. Tiraillée par la question clé de son rapport au Front national, l’UMP se prononce en faveur d’une stratégie « ni front républicain, ni Front national » pour le second tour de l’élection législative partielle du Doubs, qui oppose un candidat socialiste et une frontiste. Nathalie Kosciusko-Morizet va contre les recommandations de Nicolas Sarkozy et appelle à voter pour le Parti socialiste (PS) :« En ce qui me concerne, je ne renvoie pas le PS et le Front national dos à dos. Le PS désespère la France, vous me direz que c’est très grave. Mais je pense que le Front national défigurerait la France. »UMP : comment le « ni-ni » s’est imposé« Pourquoi aller chercher à cliver ? »Juillet 2015. Nathalie Kosciusko-Morizet se désolidarise une nouvelle fois de la ligne érigée par Nicolas Sarkozy en lui reprochant d’avoir signé « Touche pas à mon église ». L’appel, lancé par Denis Tillinac dans Valeurs actuelles, entend protester contre la proposition de Dalil Boubakeur de transformer des églises vides en mosquées.« Ce serait une erreur de transformer les églises en mosquées, mais, en fait, ça ne se fait pas. Les seules choses qui se font ce sont des prêts occasionnels. Ce n’est pas mieux quand une église devient une boîte de nuit ou un restaurant… On essaye d’exciter autour de ce sujet qui n’existe pas vraiment […] Pourquoi le faire revivre, pourquoi aller chercher à cliver ? »« Touche pas à mon église ! », l’étrange appel signé par Nicolas Sarkozy« Si les électeurs avaient appliqué le ni-ni, nos candidats auraient été battus »Décembre 2015. Au lendemain de second tour des élections régionales — qui voit la droite remporter sept régions — Nathalie Kosciusko-Morizet s’agace de la stratégie du « ni-ni » prônée dans l’entre-deux tours par le président des Républicains :« Si les électeurs avaient appliqué le “ni-ni”, nos candidats dans le Nord et en PACA auraient été battus. »La réponse de Nicolas Sarkozy ne se fait pas attendre, et laisse peu de place au doute :« Il y a un souci de fond et de cohérence. On préfère que les responsables du mouvement expliquent les positions du mouvement et pas autre chose. »« Une vieille idée stalinienne »Décembre 2015. Appelée à réagir aux propos de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet finit par signer son propre arrêt de mort au sein du parti Les Républicains :« Croire que le parti se renforce en s’épurant, c’est une vieille idée stalinienne. Je trouve curieux, au moment où on lance un débat sur la ligne, d’évincer ceux qui ne sont pas d’accord. Moi je crois au contraire que le parti se réforme en débattant. »Deux jours après le second tour des élections régionales, Nathalie Kosciusko-Morizet a disparu de l’organigramme des Républicains. La campagne pour la primaire à droite en vue de la présidentielle de 2017 est plus que jamais ouverte.A droite, la primaire pour la présidentielle commence maintenant Au Yémen, premières violations du cessez-le-feu • Mis à jour le Un cessez-le-feu est entré en vigueur au Yémen, mardi 15 décembre, au moment où s’ouvraient en Suisse des pourparlers sous l’égide de l’ONU en vue de mettre fin au conflit meurtrier qui ravage ce pays. Quelques heures plus tard, une source médicale et des témoins ont toutefois annoncé la mort de sept civils, dont trois enfants, par des bombardements des rebelles chiites houthistes sur Taëz, dans le sud-ouest du Yémen. Selon des sources médicale et militaire, quinze membres des forces progouvernementales ont également été tués dans des attaques rebelles dans la province de Marib, dans l’est du pays.« Le début d’une cessation des hostilités » est « une première étape cruciale » pour établir « une paix durable dans le pays », avait déclaré mardi matin le médiateur de l’ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, en confirmant le début de cette trêve de sept jours, éventuellement renouvelable.Négociations en SuisseLe cessez-le-feu, initialement prévu pour lundi minuit et repoussé à mardi, a été décrété à la demande du président Hadi dans une lettre à la coalition arabe et à l’ONU. La trêve de sept jours sera « renouvelable automatiquement si l’autre partie [les houthistes et leurs alliés] la respecte », a indiqué M. Hadi. La coalition a d’ailleurs prévenu qu’elle se « réservait le droit de riposter en cas de violation » par les houthistes.De précédentes tentatives de négociations et de cessez-le-feu ont échoué au Yémen, où la guerre a fait depuis mars au moins 6 000 morts et 28 000 blessés, dont de nombreux civils, et a directement affecté 80 % de la population de ce pays pauvre de la péninsule arabique. La situation est rendue encore plus complexe par l’influence grandissante des groupes djihadistes rivaux Al-Qaida et Etat islamique (EI), qui ont renforcé leurs positions, en particulier dans le sud-ouest du pays.Cette fois-ci, le lieu des discussions n’a pas été dévoilé par l’ONU, mais elles se tiennent selon les médias suisses dans un hôtel à Macolin (ou Magglingen), une bourgade au nord de Bienne (canton de Berne). Les parties doivent y discuter d’un plan de mise en œuvre progressive de la résolution 2216 du Conseil de sécurité, qui exige le retrait des rebelles et de leurs alliés, mais aussi de milices, des zones conquises depuis 2014, ainsi que la restitution des armes lourdes à l’Etat, selon une source onusienne.Sept mois de guerre au Yémen, 5 000 morts et un peu d’espoir PSA Aulnay : 101 ex-salariés obtiennent gain de cause devant les prud’hommes • Mis à jour le Plus de deux ans après, c’est une victoire symbolique pour les ex-PSA. Le conseil des prud’hommes de Bobigny a donné raison, mardi 15 décembre, à 101 ex-salariés de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), sur 150 qui contestaient le motif économique de leur licenciement, en mai 2013. Les quarante-neuf autres ex-PSA ont été déboutés.Selon le prononcé, les 101 ex-salariés verront leur licenciement économique requalifié en « licenciement sans cause réelle ni sérieuse ». Leur avocat, Fiodor Rilov, a salué « une victoire de principe », qui « condamne Peugeot pour la fermeture d’Aulnay ». « On a gagné ! », s’est-il félicité sous les vivats d’une cinquantaine d’anciens d’Aulnay, la plupart adhérents au syndicat SUD, réunis devant le conseil des prud’hommes de Bobigny.Pourtant, la victoire peut sembler bien coûteuse aux anciens ouvriers. Concrètement, le groupe PSA Peugeot Citroën est condamné à verser une nouvelle indemnité de licenciement à ses anciens ouvriers. Mais ceux-ci devront au préalable lui rembourser les sommes, plus élevées, qu’ils ont perçues lors de leur départ dans le cadre de transactions individuelles. En conséquence, les cent un ex-salariés, gagnants symboliquement, seront perdants financièrement. Lire : Aulnay, les derniers jours d'une usine « La bataille ne fait que commencer »« Ce qui est déterminant, c’est le jugement sur l’invalidité des licenciements, la bataille ne fait que commencer », a lancé Me Rilov, qui entend faire appel. « On va obtenir confirmation de cette victoire sur le principe et une amélioration sur les indemnisations », a-t-il espéré.Les condamnations prononcées « ne paraissent pas remettre en cause ni le motif économique, ni la qualité intrinsèque du plan de sauvegarde de l’emploi, ni même le processus de reclassement dont ont bénéficié les salariés », a réagi la direction de PSA Peugeot Citroën, sollicitée par l’AFP. « Le groupe étudiera les suites à donner à cette décision quand les motifs lui auront été communiqués », en fin de journée.Arguant d’un problème de compétitivité et de surcapacité, PSA avait annoncé en juillet 2012 la fermeture de cette usine au nord de Paris, qui employait trois mille personnes. Plus d’un tiers avaient retrouvé un emploi au sein du groupe, mais, à l’exception de ceux partis dans le cadre d’un départ volontaire en retraite ou d’un « congé senior », beaucoup d’autres pointent aujourd’hui au Pôle emploi, selon les syndicats. Cette décision est de bon augure pour deux cents ex-salariés CGT qui ont saisi les prud’hommes de Bobigny pour le même motif. Ils seront fixés sur leur sort le 8 mars.PSA vend un premier bout de son usine d’Aulnay-sous-Bois Attentats de janvier : deux personnes, proches des milieux d’extrême-droite, en garde à vue • Mis à jour le Deux personnes, dont un homme déjà en détention dans une affaire de trafic d’armes, ont été placées en garde à vue, mardi 15 décembre, dans le cadre de l’enquête sur les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes en janvier.Selon le parquet de Lille, il s’agit de Claude H., proche des milieux d’extrême droite du nord de la France, et de sa compagne.Les enquêteurs les interrogent car des armes retrouvées dans l’arsenal d’Amedy Coulibaly avaient transité par une société gérée par la compagne de Claude H., a expliqué une source proche de l’enquête à l’AFP.Lire le récit :Les remords de l’ex-parachutiste devenu marchand d’armesSept hommes déjà mis en examen dans le cadre de l’enquêteUn fusil d’assaut CZ et quatre pistolets semi-automatiques Tokarev retrouvés sur la scène de la prise d’otages et dans l’appartement occupé par Coulibaly à Gentilly, près de Paris, auraient ainsi pu passer entre les mains des deux mis en examen.Dans l’enquête sur les attentats de Paris en janvier, sept hommes sont déjà mis en examen, dont six en détention provisoire, soupçonnés d’avoir apporté une aide logistique, en armes et véhicules, à Amedy Coulibaly. Tous nient avoir eu connaissance de ses projets terroristes. Attentats du 13 novembre : un homme « dans la périphérie de l’enquête » en garde à vue • Mis à jour le Un homme de 29 ans a été interpellé, mardi 15 décembre à Villiers-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, et placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis qui ont coûté la vie à 130 personnes, selon des sources judiciaires citées par l’AFP et Reuters. Cet individu qui apparaît « dans la périphérie de l’enquête » est actuellement interrogé par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).Jusqu’ici, deux hommes ont été mis en examen en France dans le cadre de cette enquête, soupçonnés d’avoir fourni un logement de repli à Saint-Denis à Abdelhamid Abaaoud, instigateur présumé des attaques, tué par la police à Saint-Denis.En Belgique, où habitaient et d’où sont partis plusieurs terroristes, huit hommes ont été inculpés et incarcérés, accusés d’avoir aidé, à des degrés divers, Salah Abdeslam, seul suspect encore en fuite, à s’être échappé. Lire notre synthèse :Un mois après les attentats à Paris, où en est l’enquête ?Selon le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, qui participait mardi à un colloque sur le terrorisme à l’échelle européenne, près de 2 700 perquisitions administratives ont eu lieu depuis l’instauration de l’état d’urgence, le 14 novembre. Il a indiqué que :360 personnes ont été assignées à résidence.334 personnes ont été interpellées, dont 287 ont été placées en garde à vue.431 armes ont été saisies, dont 41 armes de guerre. Eagles of Death Metal de retour à Paris à L’Olympia, en février 2016 • Mis à jour le Sylvain Siclier Dans un communiqué diffusé mercredi 16 décembre et repris par l’organisateur en France de ses concerts, Nous Productions, le groupe américain Eagles of Death Metal a annoncé qu’il reviendrait terminer sa tournée européenne. Celle-ci avait été interrompue après les attentats du 13 novembre au Stade de France de Saint-Denis, aux terrasses de cafés et restaurants des 10e et 11e arrondissements parisiens et au Bataclan, où le groupe jouait quand les terroristes sont entrés dans la salle, tuant quatre-vingts personnes.Intitulé The Nos Amis Tour, ce retour du groupe en Europe est prévu entre le 13 février 2016, au Debaser Medis de Stockholm et le 5 mars au Coliseum de Lisbonne. Parmi ces concerts, une date est prévue à L’Olympia, à Paris, le 16 février.« Rouvrir le Bataclan sera un chemin de croix »« Les fans qui étaient au Bataclan le 13 novembre seront invités [free ticket] » à ce concert parisien, précise le communiqué du groupe. Ces personnes sont « priées de se faire connaître auprès de leur point d’achat du 5 au 20 janvier, afin d’échanger leur billet du Bataclan contre une invitation pour l’Olympia », indique Nous Productions.Des concerts à Lille et à NîmesLes places restantes pour ce concert à L’Olympia seront ensuite mises en vente à partir du 20 janvier 2016. Pour la partie française de cette tournée, Eagles of Death Metal jouera par ailleurs le 24 février au Splendid, à Lille et le 2 mars au Paloma, à Nîmes. Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Le bâtiment, vers une embellie sans emplois en 2016 Isabelle Rey-Lefebvre L’année 2015 aura été celle d’un rendez-vous manqué entre le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) et la reprise. « C’est la déception après huit ans de baisse, si l’on excepte le rebond de 2011. L’année 2015 se solde par un nouveau recul d’activité de 3 % alors qu’on tablait sur une amélioration », a déploré Jacques Chanut, le président de la fédération française du bâtiment lors de son point de conjoncture mercredi 16 décembre. L’année a été plombée par le logement neuf avec 345 000 unités mises en chantier, en repli de 1,9 % comparé à 2014 et loin du niveau moyen de production qui se situe depuis 2000 à 398 000. En sept ans, le secteur a perdu 21 % de son activité et 10,7 % de ses effectifs. En 2015, ce sont encore 42 200 emplois qui ont été supprimés.Pour les travaux publics, l’année qui s’achève est « la pire depuis trente ans, avec un retour à un chiffre d’affaires de 36,6 milliards d’euros, soit le niveau de 1995 » indique la Fédération nationale des travaux publics (FNTP). Seul le secteur du ferroviaire résiste, grâce aux grands chantiers des lignes à grande vitesse comme Tours-Bordeaux, Le Mans-Rennes ou le contournement de Montpellier, mais ceux-ci sont en voie d’achèvement. Heureusement, l’important programme de rénovation des voies de Réseau ferré de France se poursuit. Se maintiennent aussi les métiers de l’électricité, avec la pose de fibre optique.Pas le raz-de-marée attenduA l’inverse, les travaux routiers sont à la peine. Les collectivités locales – et notamment les départements, en charge des routes – freinent leurs investissements. Pour 2016, la FNTP place ses espoirs dans le plan autoroutier conclu à l’été 2015 entre les concessionnaires et l’Etat, dont les appels d’offres vont démarrer, mais également dans les chantiers du grand Paris (prolongement de la ligne 14 et création de la ligne 15).Mais le secteur qui déçoit le plus est celui de la rénovation (y compris énergétique), qui représente 57 % de l’activité des entreprises de BTP. « Certes, ces marchés progressent de 1 % à 2 %, mais ce n’est pas le raz-de-marée attendu », remarque Bernard Coloos, économiste de la FFB – d’autant que la loi d’août 2015 sur la transition énergétique prévoit de rénover 500 000 logements par an. « Nous avons été entendus, avec de fortes mesures fiscales comme le crédit d’impôt de 30 % prolongé en 2016, la TVA à 5,5 % sur ce type de travaux ou encore l’éco-prêt à taux zéro, mais les prix modérés de l’énergie n’incitent pas le particulier à se lancer et les copropriétés sont difficiles à convaincre », reconnaît Jacques Chanut.Pour 2016, la FFB table sur un léger redressement (+0,9 %) grâce à la construction de logement (+5,5 %) : les promoteurs ayant réalisé de bonnes ventes en 2015, cela devrait se traduire par des ouvertures de chantiers pour l’année à venir. Les transactions de logements anciens, en forte hausse, devraient aussi entraîner des travaux dans les six à douze mois après. « Nous pronostiquons une stabilisation des effectifs, mais sans création d’emploi », conclut M. Chanut.Le marché du logement donne enfin des signes de reprise Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Grippe aviaire : le nombre de cas a doublé en deux jours Laurence Girard Le ministère de l’Agriculture a annoncé mercredi 16 décembre, un doublement, en deux jours, des cas de grippe aviaire détectés dans le Sud-Ouest. On en dénombre désormais 30. Ils restent répartis dans cinq départements du Sud-Ouest, la Dordogne, les Landes la Haute-Vienne, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques.La Dordogne totalise 11 cas référencés. C’est dans ce département que le virus de grippe aviaire a fait sa première apparition officielle. Le ministère a annoncé le 25 novembre qu’une basse-cour avait été infectée par un virus H5N1, 22 volailles sur 30 étant décédées subitement.Aucun risque pour la santé humaineMais le nombre de cas est maintenant plus important dans les Landes, avec 13 foyers de grippe aviaire. Dans le Gers, un nouveau foyer a été détecté, portant le chiffre à 3. Dans les Pyrénées-Atlantique, il est passé de 1 à 2. Et il n’y a toujours qu’un élevage touché en Haute-Vienne.Grippe aviaire : les foyers se multiplient dans le Sud-OuestLe nombre de cas de grippe aviaire a donc doublé depuis lundi. Ce jour-là, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll a tenu à rassurer les Français. En s’appuyant sur le rapport remis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), il a affirmé que les souches de d’influenza aviaire détectées en France, une première depuis 2006, ne présentaient aucun risque pour la santé humaine. Il a souligné que les consommateurs pouvaient manger volailles et foie gras sans inquiétude. L’enjeu économique est d’importance pour la filière volaille et foie gras en cette période de fêtes.Huit pays ont fermé leurs portesParmi les cas recensés, les laboratoires publics ont mis en évidence des souches de H5N1, H5N2 et H5N9. L’Anses qui a séquencé le virus H5N1 a confirmé qu’il ne s’agissait pas d’une souche asiatique mais d’une souche européenne qui serait passée d’une forme faiblement pathogène à une forme hautement pathogène pour les volailles. L’agence estime également qu’elle n’est pas comparable à celle qui a surgi aux États-Unis il y a un an et a provoqué de graves dommages dans les élevages américains pendant six mois.Suite à cette apparition du virus, plus de huit pays ont fermé leurs portes à l’importation de produits avicoles français. Il s’agit de la Chine, de la Corée du Sud, du Japon, de la Thaïlande, de l’Égypte, du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. Sachant que seules la Chine et la Corée ont interdit officiellement les importations françaises, les autres fermetures étant liées aux conditions de certifications sanitaires d’exportations.Grippe aviaire : l’étrange communication du gouvernement Laurence Girard Journaliste au Monde Quatre idées reçues sur la famille française Mathilde Damgé Un ensemble d’études de l’Insee, publiées mercredi 16 décembre, montrent que la valeur « famille » reste prégnante dans l’Hexagone, même si la conjugalité prend différentes formes. Ces études permettent de battre en brèche quatre idées reçues sur le couple et les enfants.La « famille traditionnelle » a exploséLes familles « traditionnelles », définies par l’Insee comme composées d’un couple d’adultes cohabitants, mariés ou non, et d’enfants nés de leur union (ou adoptés ensemble), et partageant le même logement, représentent encore bien plus des deux tiers (70 % en 2011) des familles. #container_14502642707{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14502642707{ height:500px; } #container_14502642707 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14502642707 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14502642707 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14502642707 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }En dix ans, le modèle de la famille "traditionnelle" n'a pas perdu sa dominance (répartition en %)Source : Insee //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14502642707", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Familles traditionnelles","Familles recomposées","Familles monoparentales"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": 1990, "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 75 ], [ "", 8.7 ], [ "", 16.3 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": 2011, "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 70.4 ], [ "", 9.3 ], [ "", 20.3 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 1, valuePrefix: "", valueSuffix: "%", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Même si son poids a baissé (75 % en 1990), la « famille traditionnelle » demeure largement dominante par rapport aux familles monoparentales et recomposées. La part des familles recomposées a peu changé sur la dernière décennie.Le mariage est en déclinAutre enseignement, le mariage reste la situation conjugale la plus répandue. #container_14502618532{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14502618532{ height:500px; } #container_14502618532 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14502618532 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14502618532 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14502618532 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Même si le mariage recule et que l'union libre augmente, le modèle traditionnel reste dominant (répartition en %)Source : Insee //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Bien que la tendance soit à la baisse par rapport à 1990, les unions contractualisées – englobant mariage et Pacs (Pacte civil de solidarité) – concernent 8 couples sur 10.Les familles nombreuses sont les « traditionnelles »En chiffres bruts, il y a davantage de familles nombreuses de style « traditionnel », que de familles recomposées ou monoparentales avec plusieurs enfants.Mais, au sein de chacun de ces groupes, il y a, en proportion, plus de familles nombreuses (au moins trois enfants) dans les familles recomposées que dans les familles « traditionnelles ». #container_14502750646{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14502750646{ height:500px; } #container_14502750646 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14502750646 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14502750646 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14502750646 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les familles nombreuses sont plutôt le fait des familles recomposées en 2011 (répartition en %)Source : Insee //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14502750646", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["1","2","3","4 ou plus"], title: { text: "Nombre d'enfants" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Famille traditionnelle", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 34 ], [ "", 45 ], [ "", 16 ], [ "", 5 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Famille recomposée", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 24 ], [ "", 39 ], [ "", 25 ], [ "", 12 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Famille monoparentale", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 49 ], [ "", 35 ], [ "", 12 ], [ "", 4 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "%", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); On voit par exemple qu’il y a plus souvent trois enfants ou plus dans des familles recomposées que dans des familles monoparentales ou les familles « traditionnelles ».Les femmes tirent profit des divorcesHommes comme femmes perdent financièrement à se séparer, avec une perte plus importante pour les femmes : la perte de niveau de vie directement imputable à la rupture est de l’ordre de 20 % pour les femmes et de 3 % pour les hommes. #container_14502776645{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14502776645{ height:500px; } #container_14502776645 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14502776645 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14502776645 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14502776645 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Avec trois enfants et plus, un homme gagne en niveau de vie une fois séparéVariation entre 2008 et 2010 du niveau de vie des femmes et des hommes ayant divorcé ou rompu un Pacs en 2009Source : Insee //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14502776645", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Variation de niveau de vie en %" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["sans enfant","avec 1 enfant","avec 2 enfants","avec 3 enfants et plus","moyenne"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "homme", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", -10.5 ], [ "", -5 ], [ "", -1 ], [ "", 5.5 ], [ "", -3 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "femme", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", -23 ], [ "", -20.5 ], [ "", -20 ], [ "", -17 ], [ "", -20 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 1, valuePrefix: "", valueSuffix: "%", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Les femmes mettent plus de temps à retrouver un conjoint, et l’augmentation de la part des familles monoparentales a donc pour corollaire une monoparentalité toujours essentiellement maternelle (les femmes ont la charge de 85 % des familles monoparentales), laquelle est liée à une insertion moins facile sur le marché du travail. Moins diplômées, elles sont confrontées à un taux de chômage de 15 % – celui des femmes en couple est de 7 %.Les femmes davantage pénalisées financièrement lors des séparationsEn reprenant les résultats de l’enquête Insee-Ined de 2005, l’institut de statistiques s’attend à ce qu’une femme sur trois soit au moins une fois dans sa vie à la tête d’une famille monoparentale. Pour les hommes, le ratio est d’un homme sur dix. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Au tribunal, la famille de Georges Marchais se bat pour que Villejuif continue d’honorer son nom • Mis à jour le Adrien Pécout Les proches de Georges Marchais peuvent espérer que son nom restera affiché à Villejuif. Le rapporteur public du tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) est allé, mercredi 16 décembre, dans le sens de la famille de l’ancien secrétaire général du Parti communiste français.Le rapporteur a préconisé d’annuler le changement de nom du parvis Georges-Marchais de Villejuif, que la nouvelle équipe municipale (Les Républicains) de cette commune du Val-de-Marne a décidé de débaptiser depuis son accession au pouvoir dans cet ancien fief communiste, il y a un an.A Villejuif, la place Georges-Marchais débaptiséeEn cause : « une erreur manifestation d’appréciation » et « un défaut d’intérêt public local ». Débaptiser le parvis reviendrait, selon lui, à méconnaître « le rôle important de Georges Marchais dans l’essor de Villejuif », qui fait partie de la circonscription dont il a été le député de 1973 jusqu’à sa mort en 1997.Le parvis en question porte le nom de Georges Marchais depuis 2013 seulement, à l’initiative de Claudine Cordillot, alors maire (PCF) de la ville. A peine un an plus tard, le 17 décembre 2014, son successeur, Franck Le Bohellec (LR), fait voter une délibération pour lui retirer cette dénomination et renommer le parvis en hommage au cancérologue Georges Mathé (1922-2010).Elkabbach en soutienPour l’avocat de la famille Marchais, qui a porté l’affaire devant le tribunal, la décision de M. Le Bohellec traduit une volonté d’« attaquer Georges Marchais en niant ce qu’il avait pu apporter pour la commune » et vise « à donner une certaine coloration politique » dans cette commune de Villejuif, où la droite vient de mettre un terme à quatre-vint-neuf ans de gestion communiste.Très vite, la décision suscite l’opposition d’habitants de la ville, de proches de l’ancien député et d’hommes politiques, toutes tendances confondues. Dans une lettre ouverte, six députés, parmi lesquels le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone (PS), Bernard Debré (Les Républicains) et André Santini (UDI), avaient jugé « inconvenante » la décision.Même Jean-Pierre Elkabbach, resté célèbre pour les débats télévisés où il faisait face aux reparties de Georges Marchais, a apporté son soutien à la famille de l’ancien secrétaire général du PCF. Sur le réseau social Twitter, le journaliste a ainsi appelé le maire de Villejuif à faire machine arrière.Franck Le Bohellec: renoncez de vous-même à débaptiser le parvis GeorgesMarchais. La République n'apprécie ni les tartuffes ni les sectaires— JP_Elkabbach (@JP Elkabbach)« Honorer les deux Georges »Sur les bancs du tribunal administratif de Melun, Me Delarue a évoqué ce soutien devant l’épouse de l’ancien dirigeant communiste, Liliane, son fils, Olivier, ainsi que ses petits-enfants. Emus mais réservés, tous préfèrent garder le silence jusqu’à la décision finale du tribunal administratif, attendue le 13 janvier 2016.En attendant, le clan Marchais a conçu un site Internet pour perpétuer la mémoire de l’ancien secrétaire général du PCF. Ses proches soulignent déjà avec satisfaction que la plaque commémorative en hommage à Georges Marchais figure toujours sur le parvis, le maire de Villejuif n’ayant toujours pas « pu passer à l’acte » et appliquer sa délibération.Toujours sur ce site, un appel est lancé pour que le cancérologue George Mathé soit également « [honoré] à Villejuif ». Manière d’affirmer que la bataille pour la mémoire de Georges Marchais peut se mener en bonne intelligence avec la famille du scientifique qui était censé donner au parvis son nouveau nom.Ancien membre des Forces françaises de l’intérieur, de sensibilité gaulliste, Georges Mathé a œuvré de longues années dans l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif. Dans une lettre adressée au maire, le 25 février, Liliane Marchais a ajouté que l’épouse du cancérologue souhaite, elle aussi, « qu’une solution soit trouvée pour honorer les deux Georges et rassembler ainsi toutes les sensibilités françaises ». Adrien Pécout Journaliste au Monde Autriche : arrestation de deux personnes soupçonnées de liens avec les attentats du 13 novembre La traque du terrorisme se déploie en Europe. Deux personnes « soupçonnées d’appartenir à une organisation terroriste » ont été arrêtées dans un foyer de migrants de Salzbourg, dans l’ouest de l’Autriche, a annoncé mercredi 16 décembre le parquet autrichien.L’opération s’est déroulée le week-end précédent : « Des vérifications sont en cours concernant un possible lien avec les attentats [du 13 novembre] », a déclaré un porte-parole du parquet de Salzbourg, Robert Holzleitner. Les deux suspects seraient « en provenance du Moyen-Orient », a-t-il ajouté sans préciser leur nationalité.Un mois après les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris, les parcours et les rôles des principaux protagonistes identifiés se précisent petit à petit. Les complicités ou les aides dont ils ont pu bénéficier également. A ce stade, deux hommes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux sont toujours en fuite, et des mises en examen de complices présumés ont eu lieu, en France et en Belgique.Un mois après les attentats du 13 novembre, où en est l’enquête ? Après les attentats, une justice rapide et sévère contre l’apologie du terrorisme Jean-Baptiste Jacquin La justice se montre particulièrement rapide et sévère depuis les attentats du 13 novembre pour réprimer tout ce qui s’apparente de près ou de loin à un encouragement du terrorisme et de la radicalisation islamiste. Les consignes passées aux parquets sont suivies, et les magistrats du siège emboîtent le pas.Un contrôle a minima de la justice pour la mise en œuvre de l’état d’urgenceSelon les chiffres de la Direction des affaires criminelles et des grâces du ministère de la justice, 570 affaires ont été recensées par les parquets entre le 14 novembre et le 10 décembre, confirmant des informations du Figaro. Dans la plupart de ces affaires (sept sur dix), il s’agit de faits d’apologie du terrorisme ou de provocation au terrorisme. Les atteintes aux personnes (agression verbale ou physique) représentent 20 % de ces infractions.L’interprétation de ces données brutes est délicate car elles sont le reflet de deux phénomènes conjugués sans qu’il soit possible de mesurer leur impact respectif : d’une part une résurgence d’attitudes pro attentats après le 13 novembre, de même nature que celles qui avaient été observées après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper cacher. D’autre part une plus grande vigilance des forces de l’ordre, de la population, des enseignants ou encore des surveillants pénitentiaires dans cette période particulière, qui conduit à davantage réprimer ces comportements.45 % de comparutions immédiatesLes suites données à ces procédures révèlent également la sévérité de la réponse. 373 personnes, sur les 395 concernées par ces affaires, ont fait l’objet de garde à vue et 77 ont même fait l’objet d’un mandat de dépôt.Toute la machine pénale s’est mobilisée puisque 45 % de ces affaires ont donné lieu à des comparutions immédiates devant les tribunaux correctionnels. Une célérité totalement inhabituelle.Surtout, sur les 93 peines déjà prononcées par les tribunaux au cours de ces quatre semaines, les deux tiers comportent (partiellement ou totalement) de la prison ferme. Le reste des peines prononcées sont essentiellement de l’emprisonnement avec sursis (dans 16 % des cas) ou avec mise à l’épreuve (9 %). Alors que 22 % des personnes concernées par ces infractions sont des mineurs, seules 3 % des peines prononcées portent sur des mesures de sanction éducative.Au ministère de la justice, on refuse de commenter ces chiffres avant d’avoir pu les analyser en détail. Jean-Baptiste Jacquin Journaliste Pourquoi Marine Le Pen a publié des images de propagande de l’EI • Mis à jour le Juliette Harau On a plus l’habitude de voir ces images de cadavres sur les comptes de djihadistes. Mercredi 16 décembre, Marine Le Pen a publié sur son compte Twitter des photographies extrêmement violentes, mettant en scène des victimes de l’organisation Etat islamique (EI). Elle entendait ainsi répondre à l’interview du politologue, spécialiste de l’islam, Gilles Kepel, par Jean-Jacques Bourdin sur RMC, plus tôt dans la matinée. La présidente du Front national (FN) attribue en l’occurrence à Jean-Jacques Bourdin un « parallèle entre Daech [l’acronyme arabe de l’EI] et le FN » qu’elle juge « inacceptable ».De quoi Marine Le Pen accuse-t-elle Jean-Jacques Bourdin ?Gilles Kepel était invité par Jean-Jacques Bourdin pour la sortie de son livre Terreur dans l’Hexagone qui revient sur la genèse et l’évolution du djihadisme français. Dans l’ouvrage, « vous faites le lien entre le djihadisme français et la poussée du Front national », remarque le journaliste après quelques minutes d’interview. L’auteur précise d’emblée : « Bien sûr, ce n’est pas la même chose, mais ce sont deux phénomènes qui participent un peu de la même congruence, ils se ressemblent. »Les précautions sont prises, reste à préciser la pensée. Une minute plus tard, Jean-Jacques Bourdin invite Gilles Kepel à revenir sur « les liens entre Daech et le Front national, enfin, pas les liens directs, mais ce repli identitaire qui, finalement, est une communauté d’esprit ». Le chercheur déploie succinctement son analyse, expliquant que le mouvement djihadiste s’appuie sur un clivage communautaire. L’EI veut « casser la société française en deux », dit-il encore :« [L’EI veut] faire d’un côté une enclave où il n’y aurait que des musulmans qui s’identifieraient aux plus radicaux et de l’autre côté des identitaires qui rejettent l’immigration, l’islam, etc. Le terreau de ça, c’est une société qui n’est plus inclusive. »Les précautions de l’intervieweur et de son interlocuteur ne satisfont pas Marine Le Pen qui attribue à Jean-Jacques Bourdin un « dérapage inacceptable ». Gilles Kepel, lui, n’est pas interpellé. Le parallèle fait ce matin par @JJBourdin_RMC entre #Daech et le #FN est un dérapage inacceptable. Il doit retirer ses propos immondes ! MLP— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 16 Décembre 2015 Pourquoi Marine Le Pen a-t-elle publié des images d’exécutions pratiquées par l’EI ?La polémique aurait pu se concentrer sur le fond : réfléchir à la montée du FN et à celle du djihadisme comme deux phénomènes d’exclusions qui se « ressemblent » est-il insultant ? Mais la réaction de la députée européenne a été plus cinglante.A ces propos qu’elle juge « immondes », Marine Le Pen a répliqué en relayant, sur son compte Twitter, qui compte plus de 829 000 abonnés, des photos de l’EI mettant en scène des exécutions. « Parce que lorsque des journalistes ou des politiques sont assez indignes pour faire un parallèle entre Daech et le FN, ils ont besoin de se rendre compte de la gravité de leurs propos eu égard à l’atrocité des crimes de Daech. »« Je comptais vous poser la même question pour le petit Aylan », ironise même Marine Le Pen, mettant ainsi sur le même plan une photo journalistique, accompagnée d’un traitement éditorial, et des images de propagande, destinées à susciter la peur, relayées avec un « Daesh c’est ça » pour tout commentaire. Reprises sans précaution ni contexte, on voit même sur deux d’entre elles la bannière des djihadistes.Dans un second temps, un message indiquant « Les médias suivants peuvent contenir des éléments sensibles » a toutefois été ajouté sur les tweets de Marine Le Pen : il est visible depuis les comptes étant configurés pour filtrer les images choquantes.La députée européenne ne veut pourtant pas croire que ses tweets puissent constituer une forme de publicité pour l’organisation terroriste. « C’est vous [les médias] qui contribuez à leur banalisation en les comparant au FN et à ses sept millions d’électeurs. »La présidente du FN est soutenue dans sa surenchère par certains membres de son mouvement. Notamment Gilbert Collard, député du Gard, ou encore Eric Domard, membre du bureau politique du FN et conseiller de Marine Le Pen. Ce dernier a publié une photo explicite des victimes de la tuerie du Bataclan le 13 novembre : les corps gisent sur le sol, dans une mare de sang.Le gouvernement condamne la diffusion de ces imagesEn réaction, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi après-midi devant les députés avoir saisi la plateforme Pharos de la direction centrale de la police judiciaire – le site unique qui gère les signalements effectués par des internautes lorsqu’ils souhaitent dénoncer des contenus illégaux. Et ce « de manière à réserver toutes les suites qui doivent l’être ». Pour lui, ces photos sont « de la propagande de Daech », « une abjection, une abomination et une insulte pour toutes les victimes du terrorisme et pour toutes celles et tous ceux qui sont tombés sous le feu et la barbarie de Daech ».Une autre bataille s’est également engagée sur Twitter, où le premier ministre Manuel Valls a qualifié ces publications de « faute politique et morale », reprochant à Marine Le Pen de ne pas respecter les victimes.Monstrueuses photos.— manuelvalls (@Manuel Valls)Un message auquel Marine Le Pen n’a pas tardé à répondre, dans une apostrophe directe au premier ministre, faisant référence à ses attaques lors de la campagne des élections régionales..@manuelvalls, vous qui avez lancé une campagne d'injures et de violence inouïe contre le @FN_officiel, vous osez parler d'incendiaire?! MLP— MLP_officiel (@Marine Le Pen) Juliette Harau Journaliste au Monde La femme de Raef Badaoui, blogueur saoudien emprisonné, reçoit le prix Sakharov en son nom • Mis à jour le Le Parlement européen a remis, mercredi 16 décembre, son prix Sakharov « pour la liberté de l’esprit » à l’épouse du blogueur saoudien Raef Badaoui.« Il n’a fait qu’user de son droit à la liberté d’expression. Il a comblé une lacune dans son pays concernant la liberté de la presse », a déclaré le président du Parlement, Martin Schulz. « En votre nom à tous, je demande une nouvelle fois au roi Salman [d’Arabie saoudite] de gracier Raif Badaoui et de le libérer immédiatement, sans aucune condition », a-t-il ajouté.La France, l’Arabie saoudite et le supplice de Raef Badaoui« Une pensée libre et éclairée est considérée comme un blasphème »Son épouse, Ensaf Haidar, 31 ans, qui vit désormais au Canada avec leurs trois enfants, a regretté l’absence de liberté d’expression dans certaines sociétés arabes. « Dans mon pays, une pensée libre et éclairée est considérée comme un blasphème. C’est l’idéologie de certaines de nos sociétés arabes », a-t-elle dit, ajoutant craindre « un exode des cerveaux arabes qui iront chercher un air frais ailleurs ».Avant de s’exprimer à la tribune, la jeune femme a demandé aux eurodéputés de respecter une minute de silence « en hommage à la mémoire de ceux qui sont tombés en France et ailleurs, une minute de silence en hommage aux victimes ». « C’est le plus grand souhait de mon mari », a-t-elle ajouté.« Les démocraties doivent combattre le mépris saoudien des droits humains », selon le président de la FIDH Platini boycotte son audition devant la FIFA • Mis à jour le Michel Platini a décidé de boycotter son audition prévue vendredi à Zurich devant la justice interne de la FIFA, « dès lors que le verdict a déjà été annoncé dans la presse par un des porte-parole » au « mépris de la présomption d’innocence », ont indiqué ses avocats.« Par cette décision [boycotter son audition], Michel Platini entend signifier sa plus profonde indignation face à une procédure qu’il considère comme uniquement politique et visant à l’empêcher de se présenter à la présidence de la FIFA. »La radiation à vie du monde du foot a été requise contre Michel Platini pour ce fameux paiement controversé de 1,8 million d’euros en 2011 par Sepp Blatter, président démissionnaire de la FIFA qui sera lui entendu jeudi. La décision de la justice interne de la FIFA est attendue à partir de lundi.« M. Platini explore toutes les suites, y compris judiciaires »Le président de l’UEFA a été suspendu par la commission d’éthique de la FIFA le 8 octobre pour 90 jours, soit jusqu’au 5 janvier. Sa candidature à la présidence de la fédération internationale est gelée le temps de sa suspension, alors que le scrutin est prévu le 26 février à Zurich. Quand Platini évoque un « verdict déjà annoncé dans la presse », il se réfère aux propos d’Andreas Bantel, porte-parole de la chambre d’instruction de la FIFA, qui a déclaré vendredi dernier : « Platini sera certainement suspendu pour plusieurs années. »Ces propos sont apparus quelques heures sur le site Internet de Lequipe.fr, puis édulcorés ensuite. M. Bantel s’est plaint samedi auprès de l’AFP de la publication d’une « interview non autorisée ». Il a ensuite fait savoir à l’AFP qu’en tant que porte-parole des instructeurs de la FIFA, il avait le droit de donner son avis sur des sanctions possibles.« M. Platini explore toutes les suites, y compris judiciaires, à donner aux propos tenus par M. Andreas Bantel », écrivent mercredi ses avocats, qui, eux, se rendront bien vendredi à l’audience de la justice interne de la FIFA à Zurich.FIFA : Blatter compare l’enquête le visant à « l’Inquisition » Comment l’Arabie saoudite envisage sa coalition contre l’Etat islamique • Mis à jour le Louis Imbert et Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Depuis Riyad, le ministre de la défense et vice-prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman, le nouvel homme fort du royaume, a annoncé, mardi 15 décembre, la formation d’une coalition de 34 pays musulmans « contre le terrorisme ». Par ce groupement « de volontaires » aux objectifs et aux moyens encore vagues, qui vise notamment l’organisation Etat islamique (EI) sans la nommer, le royaume entend se présenter en rempart du monde sunnite contre l’extrémisme et répondre aux critiques occidentales sur son manque d’engagement dans la lutte contre l’EI.Quels pays cette initiative rassemble-t-elle ?Cette coalition rassemble des pays du Sahel et d’Afrique noire, du Maghreb, d’Afrique de l’Est, l’Egypte, la Turquie. Le Pakistan et la Malaisie, annoncés comme membres, ont nié depuis avoir donné leur accord pour en faire partie. Le ministère des affaires étrangères pakistanais a dit n’avoir pas été mis au courant de la création de cette coalition : signe d’une certaine précipitation dans l’annonce. La coalition exclut ostensiblement l’Iran chiite et ses alliés irakien et syrien. Un centre de coordination doit être mis en place à Riyad dans les prochaines semaines.Pourquoi Riyad met-elle sur pied cette coalition?Quatre jours après les attentats, Manuel Valls avait dû rappeler n’avoir « pas de raisons de douter de l’engagement » du gouvernement saoudien contre le groupe.Sur le papier, le royaume saoudien appartient déjà à la coalition anti-EI lancée par les Etats-Unis en septembre 2014. Mais ses avions ont vite déserté le ciel syrien et ils n’ont jamais opéré en Irak.Ils sont engagés depuis mars au sein de la coalition arabe menée par Riyad au Yémen, dans une guerre contre la rébellion houthiste, perçue comme une tête de pont de l’Iran chiite à la frontière saoudienne.Outre le fait que cette intervention limite les ressources que Riyad pourrait allouer à la lutte contre les djihadistes, elle a permis une montée en puissance des branches locales d’Al-Qaida et de l’EI dans la ville d’Aden et dans l’est du pays. Une expansion sur laquelle le royaume est accusé de fermer les yeux. Quelles seront les missions de la coalition ?La coalition comprend un volet sécuritaire et militaire : échange de renseignement, entraînement, équipement et déploiement de forces « si nécessaire », selon les demandes et les moyens disponibles, au cas par cas.Un volet « idéologique » doit permettre de développer des outils pour contrer les capacités d’endoctrinement des groupes djihadistes, omniprésents sur les réseaux sociaux, mais également la propagande du califat autoproclamé d’Abou Bakr Al-Baghdadi, en rivalité ouverte avec l’Arabie saoudite pour le leadership sunnite.Où la coalition projette-t-elle d’intervenir ?Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel Al-Joubeir, a déclaré, mardi, qu’« aucune option n’[était] écartée de la table », avant de préciser que le royaume envisageait, avec Bahreïn, le Qatar et les Emirats arabes unis, de déployer des forces spéciales en Syrie.Comment cette coalition se positionne-t-elle par rapport aux Occidentaux ?Dans la ligne de l’autonomisation de la politique saoudienne vis-à-vis de l’allié américain, poursuivie depuis l’arrivée au pouvoir du roi Salman, en janvier, l’annonce de cette coalition paraît avoir surpris Washington.Le secrétaire américain à la défense, Ashton Carter, a estimé qu’elle paraissait « tout à fait dans la ligne de ce que nous demandons depuis un bon moment : une plus grande implication dans la campagne contre l’EI des pays arabes sunnites ».Comment l’initiative saoudienne va-t-elle s’insérer dans l’agenda international ?L’annonce saoudienne a été faite alors que le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, s’entretenait à Moscou avec son homologue, Sergueï Lavrov, et avec le président russe, Vladimir Poutine, pour rapprocher leurs positions sur la Syrie. Le sujet qui fâche, l’éviction du président syrien Bachar Al-Assad du pouvoir, a été soigneusement mis de côté.Après six heures de discussions, John Kerry a obtenu la promesse de Moscou que la réunion, au niveau ministériel, du groupe de soutien international à la Syrie aurait bien lieu le 18 décembre à New York.Les deux parties se sont accordées sur la nécessité de parvenir à de « nouvelles étapes » à New York pour mieux coordonner les frappes contre l’EI. « La Russie et les Etats-Unis voient la Syrie d’une façon très similaire. Nous faisons face aux mêmes dangers, au même défi : Daech [acronyme arabe de l’EI] », a estimé M. Kerry.Moscou et Washington souhaitent l’adoption d’un « projet de résolution » au Conseil de sécurité de l’ONU qui « entérine les principes établis par les documents de Vienne ». Les déclarations de Vienne du 30 octobre et du 14 novembre ont été signées par 17 pays, dont la Russie et l’Iran, alliés du régime Assad, et les parrains de l’opposition, comme l’Arabie saoudite. Elles appellent à la reprise des négociations entre le régime et l’opposition en janvier et à l’instauration, dans les six mois, d’un gouvernement d’union. Une unité de vue sur les « cibles » à combattre s’esquisse-t-elle entre les différents pays intervenants en Syrie ?Le marathon moscovite n’a pas été exempt de petits rappels sur les différences. John Kerry a glissé dans les conversations son « inquiétude » sur les cibles visées par l’aviation russe. La Russie – qui dit avoir mené 4 000 raids depuis le début de son intervention, fin septembre – est accusée de viser des groupes de l’opposition modérée à Bachar Al-Assad. Moscou a pour sa part accusé Washington de vouloir continuer à faire le tri entre les « bons et les méchants terroristes ».Seuls l’EI et la branche syrienne d’Al-Qaida, désignés comme l’ennemi commun, ont été exclus de la réunion convoquée à Riyad, les 8 et 9 décembre. Les principaux courants de l’opposition syrienne, politique et militaire, se sont entendus sur une plate-forme commune et un comité chargé de superviser les futurs pourparlers.L’état-major russe a semé la confusion en affirmant que « 5 000 » rebelles syriens combattaient contre l’EI « en coordination » avec Moscou et les troupes gouvernementales syriennes. L’Armée syrienne libre, la branche modérée de la rébellion, dément recevoir une quelconque aide de Moscou, et affirme que ses positions sont toujours bombardées par les raids aériens russes. Louis Imbert Journaliste au Monde Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou L’accord sur le travail dominical dans les grands magasins mal en point • Mis à jour le La CFDT ne signera pas le projet d’accord de branche soumis aux organisations syndicales par l’Union des grands commerces de centre-ville (UCV, patronat), bloquant de facto la signature du texte sur le travail dominical dans les grands magasins.Pour expliquer sa position, la CFDT mentionne notamment la création d’une « catégorie de travailleurs embauchés avec une obligation contractuelle de travail dominical avec moins de droits », le refus de « tout geste pour deux tiers des salariés concernés, à savoir les personnels de la démonstration, les prestataires et les sous-traitants ».Pour essayer d’obtenir un accord, l’UCV avait revu à la hausse ses propositions en matière de contreparties salariales, portant à 100 % la majoration de tous les dimanches travaillés, au lieu de la majoration dégressive avancée initialement.Négociations ouvertes depuis juinPatronat et syndicats négocient depuis juin sur les contreparties au travail dominical dans le cadre des ouvertures permises par la loi Macron (jusqu’à 52 dimanches par an dans les zones commerciales et touristiques, et jusqu’à minuit tous les jours dans les zones touristiques internationales).La loi a aussi étendu à 12 le nombre de « dimanches du maire » (majorés à 100 % avec repos compensateur systématique). Le travail dominical a aussi donné lieu à une série de passe d’armes entre la maire de Paris et le ministre de l’économie.La CGT et FO, qui y sont opposées, sont en mesure de faire valoir leur droit d’opposition, puisqu’elles représentent 56,44 % des voix aux élections professionnelles. Sans la CFDT, l’accord ne peut pas recueillir les 30 % nécessaires à sa signature. La CFDT indique qu’elle « reste ouverte à toute négociation sérieuse ». La CFE-CGC et la CFTC n’ont pas encore fait connaître leur position sur le texte, qui est soumis à signature jusqu’au 23 décembre. Syrie : du dossier « César » au dossier « Bachar » • Mis à jour le Ce n’est pas minimiser la sauvagerie de l’organisation Etat islamique (EI), d’Al-Qaida ou d’autres mouvements de la rébellion armée qui sévit depuis 2011 en Syrie, aucunement, que de pointer la responsabilité du régime de Damas dans l’organisation de meurtres de masse qui relèvent sans doute du « crime contre l’humanité ». C’est l’un des éléments central de cette atroce guerre de Syrie qui, en moins de cinq ans, a tué plus de 200 000 personnes et fait des millions de réfugiés. C’est l’une des raisons de la difficulté à tenter de nouer une négociation, comme les Etats-Unis et la Russie s’y emploient aujourd’hui à Vienne. Car ces photos racontent une immense tragédie.Elles appartiennent au dossier dit « César », que l’organisation Human Rights Watch (HWR) devait présenter mercredi à la presse, à Moscou. « César » est le nom de code d’un photographe de la police militaire syrienne qui a fait défection en 2013 en emportant avec lui les clichés de milliers de cadavres. Il s’agit de Syriens, opposants ou présumés tels, ou appartenant à des familles de l’opposition, morts en détention. Pas par dizaines ou par centaines, mais par milliers.Syrie : de nouvelles preuves des pratiques de torture dévoiléesUn régime responsable de la plupart des 200 000 morts du conflit« César », réfugié à l’étranger, dispose des clichés de 6 700 cadavres – identifiés par trois chiffres marqués à la clavicule ou un bout de carton accolé au corps – de Syriens tués dans deux centres de détention du régime. Damas dit qu’il s’agit de « faux ». Un cabinet d’expertise juridique londonien, qui a étudié de près les clichés, a conclu qu’il était peu probable qu’ils aient été falsifiés. Mais, comme cette étude a été financée par le Qatar, farouchement hostile à Bachar Al-Assad et parrain de certains éléments de la rébellion, son impartialité a été questionnée.Le dossier a alors été pris en charge par HRW, qui, s’appuyant sur les témoignages de parents des victimes, a établi qu’il s’agissait bien de détenus assassinés par le régime – conclusion à laquelle était aussi arrivée une journaliste française, Garance Le Caisne, après une longue enquête racontée dans le livre Opération César (Stock, 2015).Enquête à Paris sur les crimes du régime AssadCe qui est ainsi mis au jour, confirmé, c’est la férocité d’un régime qui est responsable de la plupart des 200 000 morts du conflit. On peut comprendre que nombre de pays impliqués dans cette tragédie considèrent que la priorité est de disloquer l’EI, qui menace d’implanter un Etat terroriste au cœur du Moyen-Orient. Mais une affaire comme le dossier « César » montre aussi à quel point il est difficile, voire impossible, d’imaginer, comme on s’y efforce à Vienne, une période de transition politique au terme de laquelle Bachar Al-Assad resterait au pouvoir. Car le dossier « César » est mal nommé. Ce dont il s’agit ici, avec ces photos, c’est du dossier « Bachar ». .imgs { position: relative; cursor: pointer;}.repere { position: absolute; top: 20px; right: 20px; /* font-size:1.7rem; */ color: #FFF; background: rgba(0, 0, 0, .2); padding: 4px; z-index: 9000; cursor: pointer; font-weight: normal; text-align: right;}.imgs img { width: 100%; position: absolute; left: 0; top: 0; z-index: 1000;}.repere span.faded { display: none;}.nopointer { pointer-events: none; opacity: 0;}.clearfix:after { clear: both; content: ' '; display: block; font-size: 0; line-height: 0; visibility: hidden; width: 0; height: 0;}Flouter l'imageImage violente :Cliquez pour l'afficher vitesse = 500; $(".apres").addClass("nopointer") $(".btn_apres,.avant").click(function() { console.log("avant") $(".btn_avant").removeClass("faded") $(".btn_apres").addClass("faded") $(".imgs .avant").animate({ opacity: 0 }, vitesse).addClass("nopointer") $(".imgs .apres").animate({ opacity: 1 }, vitesse).removeClass("nopointer") }) $(".btn_avant,.apres").click(function() { console.log("apres") $(".btn_apres").removeClass("faded") $(".btn_avant").addClass("faded") $(".imgs .avant").animate({ opacity: 1 }, vitesse).removeClass("nopointer") $(".imgs .apres").animate({ opacity: 0 }, vitesse).addClass("nopointer") })}) Montrer l’horreurLuc Bronner, directeur de la rédaction du Monde Bisphénol A, phtalates, pesticides : la Commission européenne condamnée pour son inaction • Mis à jour le Stéphane Foucart Il n’y a, bien sûr, pas de condamnation pécuniaire, mais le coup est rude. Le Tribunal de l’Union européenne a condamné la Commission européenne, mercredi 16 décembre, pour « avoir manqué à [ses] obligations » sur le dossier des perturbateurs endocriniens (PE).En vertu du règlement européen de 2012 sur les biocides, Bruxelles devait publier, au plus tard le 13 décembre 2013, les critères scientifiques permettant de réglementer ces molécules de synthèse agissant sur le système hormonal et présentes dans une variété de produits courants (pesticides, plastifiants, bisphénols, solvants, etc.). Or, constate le Tribunal dans son arrêt, « la Commission n’a pas adopté de tels actes » définissant les PE, en dépit d’« une obligation claire, pré́cise et inconditionnelle de [les] adopter » précisée par la réglementation.Perturbateurs endocriniens : l’Europe irresponsable« La Commission ne pourra pas attendre une année supplémentaire avant d’agir »Le Tribunal de l’Union européenne, l’une des deux juridictions de la Cour de justice de l’Union européenne, avait été saisi par la Suède en juillet 2014 d’un « recours en carence » contre la Commission.L’affaire est une question importante de santé publique : l’exposition des populations aux PE, à bas bruit, est suspectée d’être en cause dans l’augmentation d’une variété de troubles et de maladies (cancers hormono-dépendants, infertilité, troubles métaboliques ou neuro-comportementaux, etc.). D’autres Etats membres – la France, le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas – se sont d’ailleurs associés à la plainte de la Suède, également rejoints par le Conseil européen et le Parlement de Strasbourg.Les perturbateurs endocriniens coûtent plus de 150 milliards d’euros par an à l’Europe« Ce genre de recours, de la part d’un Etat membre contre la Commission est extrêmement rare, explique-t-on à la Cour de justice de l’Union européenne. En comptant le cas présent, cela ne s’est produit que quatre fois au cours des dix dernières années. » Mais jusqu’à présent, la Commission avait toujours eu gain de cause ; c’est la première fois que la Commission est condamnée pour défaut d’action. « L’arrêt rendu impose désormais à la Commission de remédier à son inaction dans un délai de temps raisonnable, poursuit-on à la haute juridiction européenne. Le terme “raisonnable” est bien sûr difficile à définir, mais nous constatons qu’il y a déjà deux ans de retard. La Commission ne pourra pas attendre une année supplémentaire avant d’agir. »« Etude d’impact »Pour expliquer son retard, la Commission avait plaidé devant le Tribunal la nécessité de conduire une « étude d’impact », avant de définir les critères englobant les PE. Et ce, afin notamment d’évaluer le fardeau économique pour les entreprises, que représenterait une telle réglementation.L’argument n’a pas été jugé valable par les juges européens, qui constatent qu’« aucune disposition du ré̀glement n’exige une telle analyse d’impact ». Des documents internes à la Commission, rendus publics dans un document récent de la journaliste Stéphane Horel (Intoxication, La Découverte, 2015) montrent que cette étude d’impact, préalable à la prise d’une définition des PE, avait été expressément demandée au secrétariat général de la Commission par l’industrie chimique européenne.Lire la chronique :Bruxelles intoxiquée« C’est un moment rare : l’abus du pouvoir conféré par le Parlement et le Conseil européen à la Commission a été pointé par la plus haute juridiction européenne, déclare l’Alliance pour la santé et l’environnement (Health and Environment Alliance, HEAL), une organisation non gouvernementale européenne qui rassemble une soixantaine d’associations de la société civile, de syndicats de soignants ou de mutuelles. La Commission va-t-elle couper court à son étude d’impact, ou va-t-elle la poursuivre, sans considération pour le coût d’un retard supplémentaire, en termes de santé publique ? »L’association Générations futures salue également l’arrêt rendu. « Nous nous félicitons de ce jugement, déclare son porte-parole François Veillerette. Il reconnaît clairement qu’en ne publiant pas les critères scientifiques pour la détermination des propriétés perturbant le système endocrinien, la Commission a violé le droit européen, ce que nous disons depuis maintenant deux années. » Stéphane Foucart Journaliste au Monde A Hambach, l’amertume des ouvriers de Smart • Mis à jour le Nicolas Bastuck (Metz, correspondant) Ils passent le portique et rejoignent le parking d’un pas pressé, comme pour tourner définitivement le dos à une année sous tension. La chaîne de fabrication de la Fortwo, le modèle à deux places produit ici, s’est arrêtée mardi 15 décembre. Les ouvriers de l’usine Smart de Hambach (Moselle) sont en congés d’hiver ; le reste du personnel suivra vendredi. « J’ai signé leur papier, je ne veux plus y penser. Rideau jusqu’au 4 janvier », confie l’un d’eux.Smart  : vers un retour aux 39 heuresLe « papier », c’est l’avenant au contrat de travail que les 800 employés de l’entreprise, tous services et catégories confondus, ont été invités à retourner signé à la direction des ressources humaines avant le 18 décembre. Celui-ci reprend l’essentiel du projet d’entreprise sur la compétitivité que Smart France tente de faire adopter depuis le mois de juin. Mardi soir, la direction a fait savoir que « plus de 90 % des salariés » avaient déjà retourné leur avenant après l’avoir signé. « Je suis très fière de notre équipe Smart de Hambach qui a montré un engagement très fort pour améliorer la compétitivité de notre site », s’est félicitée Annette Winkler, PDG de Smart France.« Régression sociale »Pour réduire ses coûts salariaux de 6 %, la direction de l’usine, rattachée à la division Mercedes-Benz du groupe automobile allemand Daimler AG, souhaite faire passer le temps de travail hebdomadaire de 35 à 37 heures, dès 2016, puis à 39 heures les trois années suivantes, en échange de garanties sur la « pérennité » du site et de contreparties salariales. Celles-ci ne compenseront que partiellement l’allongement provisoire de la durée du travail souhaité par la direction, le dispositif prévoyant un retour aux 35 heures en 2021.Les cadres et ETAM (employés, techniciens et agents de maîtrise) travailleraient quatre heures de plus par mois et renonceraient à leurs jours de RTT ; les ouvriers augmenteraient leur volume horaire avec possibilité de travailler plus tard le soir et dix samedis par an. Une prime exceptionnelle de 1 000 euros serait versée en deux fois à tous les salariés, doublée d’une augmentation mensuelle de 120 euros brut pour tous. Ce lissage reviendrait mécaniquement à augmenter le temps de travail de 12 % et les salaires de 6 %.Trente-neuf heures payées 37 : estimant que le compte n’y était pas, trois des quatre syndicats représentés sur le site (CGT, CFDT, CFTC) s’y sont opposés d’emblée, début juin. La direction a contourné l’écueil en lançant, en septembre, une consultation de l’ensemble du personnel. Ce référendum, très médiatisé en plein débat sur la loi Macron, s’était soldé par un « oui » à 56 %. Une ligne de fracture s’est toutefois dessinée entre les « modulants », surnom donné ici aux opérateurs de la chaîne de montage, opposés à 61 % à ce que la CGT qualifie de « régression sociale », et les cadres et salariés des autres services, qui y ont souscrit à 74 %. Mais la CGT et la CFDT, forts de leur 53 % de représentativité, ont fait valoir, le 30 novembre, leur « droit d’opposition » au projet.Sourde frustrationDès le lendemain, Joachim Betker, directeur général, a durci le ton lors d’un comité central d’entreprise, suivi d’un « forum » avec le personnel où il a présenté son « plan B » : la mise en place unilatérale de l’augmentation du temps de travail, soumise à accord individuel. Il y a quelques jours, chaque salarié a donc reçu de son supérieur un avenant à son contrat de travail prévoyant le retour progressif aux 39 heures voulu par la direction. « Libre à chacun de se déterminer, en toute sérénité », assure Jean-Yves Schmitt, porte-parole de l’entreprise.Mais la CGT et la CFDT dénoncent « un chantage à l’emploi » et des « pressions » sur les salariés. « Annette Winkler et le patron de l’usine ont été on ne peut plus clair, rapporte Jean-Luc Bielitz, ouvrier à l’atelier de mise en peinture (CGT). Ils nous ont expliqué que si 75 % des salariés n’avaient pas signé leur avenant, un plan social serait lancé, l’usine fermerait et la production de la quatrième version de la Fortwo serait délocalisée en 2018 à Novo Mesto, en Slovénie, où le groupe produit déjà la Smart Forfour. »Le plébiscite annoncé masque une frustration sourde. « Qui va marner jusqu’à onze heures du soir et les samedis ? Pas les cadres… La chaîne, c’est épuisant. Physiquement, on va le sentir », peste un opérateur. « La grande famille de la Smart que la direction nous vend est divisée, l’ambiance est plombée. On s’est senti pris à la gorge juste avant Noël », déplore Patrick Hoszkowicz, « modulant » et délégué CFDT. « Mon chef m’a conseillé de signer tout de suite en m’expliquant que ceux qui auront dit non auraient moins de pauses et des plannings différents », témoigne un de ses collègues.En tout cas, le passage aux 37 heures dès le 4 janvier paraît scellé ; pour l’heure, aucun recours n’est envisagé par les syndicats. « J’ai signé mais je n’en pense pas moins, souffle encore un ouvrier. Au fond, j’étais contre mais je ne veux plus y penser ni même en parler. » Nicolas Bastuck (Metz, correspondant) Journaliste au Monde Syrie : de nouvelles preuves des pratiques de torture dévoilées • Mis à jour le Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) On connaissait « César », le photographe de la police militaire syrienne, qui a fait défection en 2013, en emportant avec lui les clichés de milliers de cadavres, ceux de Syriens décédés dans les geôles du régime Assad. Son histoire a été retracée par la journaliste Garance Le Caisne dans un livre-entretien (Opération César, Stock, 240 pages, 18 euros). On connaît désormais le nom et l’histoire de certains de ces prisonniers, dont lui et ses collègues étaient chargés de tirer le portrait après leur mort.Dans une interview donnée le 20 janvier au magazine américain Foreign Affairs, le président syrien, Bachar Al-Assad, avait émis des doutes sur l’authenticité du dossier César. « N’importe qui peut apporter des photos et dire qu’il s’agit de torture, avait-il déclaré. Ce sont des allégations sans preuve. » Onze mois plus tard, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) fournit ces preuves en révélant l’identité de huit de ces victimes, morts de faim, de maladie ou des suites de tortures, dans un rapport de 90 pages dévoilé à Moscou, qui jette une lumière crue sur les rouages de la machine de mort syrienne.« Crimes contre l’humanité »« Nous n’avons aucun doute que les individus qui apparaissent sur les photos de César ont été affamés, battus et torturés d’une manière systématique et sur une échelle massive, affirme Nadim Houry, directeur adjoint de HRW pour le Proche-Orient. Elles ne représentent qu’une fraction des personnes qui sont mortes alors qu’elles étaient sous la garde du gouvernement syrien. Des milliers d’autres endurent le même sort », ajoute M. Houry, qui parle de « crimes contre l’humanité ».« Nous n’avons aucun doute que les individus qui apparaissent sur les photos de César ont été affamés, battus et torturés d’une manière systématique et sur une échelle massive »Sur les 53 000 photos, une partie représente des soldats morts au combat et une autre fixe des scènes d’attaque rebelle. La plus grosse partie du stock, soit 28 000 photos, correspond à des gens morts dans les centres de détention des services de sécurité, les moukhabarat. Ces cadavres se distinguent par trois chiffres tracés sur la clavicule ou sur un bout de carton accolé au corps. Ils indiquent la branche des services de sécurité qui les a arrêtés, leur numéro en tant que détenu et leur numéro de décès. Chaque corps ayant été photographié à plusieurs reprises, les membres du MNS ont calculé que les 28 000 clichés de morts en détention correspondent à 6 700 individus différents, dont 100 enfants.HRW a conduit une enquête approfondie sur 27 cas. La taille restreinte de l’échantillon est due à des questions de temps, de ressources et de localisation des témoins. Pour mettre un nom sur les visages, tuméfiés et émaciés à un point tel qu’ils en deviennent parfois méconnaissables, l’ONG a sollicité non seulement les familles, mais aussi d’anciens détenus. Les auteurs du rapport n’ont été autorisés à publier que huit noms sur les vingt-sept confirmés, en raison de la peur des représailles qui tétanise beaucoup de familles.Ce rapport est publié deux jours avant un sommet international à New York, qui pourrait ouvrir la voie à une reprise des négociations entre le régime et l’opposition. Une coïncidence qui inspire un avertissement à HRW.« Ceux qui poussent pour la paix en Syrie doivent s’assurer que ces crimes cessent et que les gens qui ont supervisé ce système finissent par rendre des comptes. » .imgs { position: relative; cursor: pointer;min-height:400px;}.repere { position: absolute; top: 20px; right: 20px; /* font-size:1.7rem; */ color: #FFF; background: rgba(0, 0, 0, .2); padding: 4px; z-index: 9000; cursor: pointer; font-weight: normal; text-align: right;}.imgs img { width: 100%; position: absolute; left: 0; top: 0; z-index: 1000;}.repere span.faded { display: none;}.nopointer { pointer-events: none; opacity: 0;}.clearfix:after { clear: both; content: ' '; display: block; font-size: 0; line-height: 0; visibility: hidden; width: 0; height: 0;}Flouter l'imageImage violente :Cliquez pour l'afficher vitesse = 500; $(".apres").addClass("nopointer") $(".btn_apres,.avant").click(function() { console.log("avant") $(".btn_avant").removeClass("faded") $(".btn_apres").addClass("faded") $(".imgs .avant").animate({ opacity: 0 }, vitesse).addClass("nopointer") $(".imgs .apres").animate({ opacity: 1 }, vitesse).removeClass("nopointer") }) $(".btn_avant,.apres").click(function() { console.log("apres") $(".btn_apres").removeClass("faded") $(".btn_avant").addClass("faded") $(".imgs .avant").animate({ opacity: 1 }, vitesse).removeClass("nopointer") $(".imgs .apres").animate({ opacity: 0 }, vitesse).addClass("nopointer") })}) Montrer l’horreurLuc Bronner, directeur de la rédaction du MondeLire l'intégralité de l'enquête :La machine de mort en Syrie révélée par un rapport de Human Rights WatchExtrait du rapport de Human Rights WatchC’est pendant les interrogatoires que les formes les plus sévères de torture étaient pratiquées. (…) Durant ces séances, les interrogateurs et les officiers voulaient le plus souvent obtenir des détenus qu’ils avouent avoir participé à des manifestations, qu’ils donnent les noms d’autres manifestants et d’organisateurs, qu’ils reconnaissent posséder et avoir utilisé des armes, et dans certains cas, qu’ils fournissent des informations sur des financements étrangers présumés des manifestations. Mais de nombreux anciens détenus interviewés croient aussi que le but principal de la torture n’était pas uniquement d’obtenir des informations, mais de punir et d’intimider les détenus. Les interrogateurs, les gardes et les officiers utilisaient un vaste panel de méthodes de torture, dont de longues séances de coups, souvent avec des objets comme des bâtons et des câbles, la suspension des détenus dans des positions de stress pendant de longues périodes, le recours à l’électricité et aux électrochocs. (…)Physicians for Human Rights a constaté que, dans un lot de 72 photographies représentant 19 victimes, (…) certaines exhibaient des signes qui correspondent à plus d’une forme de torture. Ils ont trouvé « la preuve que de nombreux détenus avaient subi de multiples blessures contondantes. De telles blessures sont souvent fatales, surtout chez des détenus affamés et privés de sommeil (…). » Des témoins ont signalé que certains détenus revenaient des séances de tortures avec de telles blessures qu’ils mouraient peu après.Haytham décrit la mort de l’un de ses compagnons de cellule à la branche Palestine : « C’est une personne de Damas, Abou Hassan, il avait 39 ans, une carrure d’athlète. Ils l’appelaient deux fois par jour à l’interrogatoire. Après une semaine, il est revenu couvert de sang dans la cellule. Trois jours plus tard, il était dans un état grave. Je suis resté avec lui durant les quinze dernières minutes [avant sa mort]. Je lui répétais d’être patient, qu’il irait mieux. »Dans certains cas, disent des témoins, les détenus mouraient durant les séances de coups ou de torture. Dr Mamoun a raconté à Human Rights Watch qu’un autre détenu arrêté dans la même affaire que lui avait été tué durant une séance de torture : « Ils ont appelé (…) trois [hommes] [de notre groupe]. Ils les ont suspendus par les poignets. (…) [Deux d’entre eux] sont rentrés vivants. Ahmed est revenu mort. [Un autre détenu de notre groupe] a dit qu’ils l’avaient suspendu [à répétition]… et qu’il était mort. Il a été exécuté, asphyxié. » Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient LCI va passer en gratuit, BFM conteste la décision • Mis à jour le Alexis Delcambre Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a autorisé, jeudi 17 décembre, le passage sur la TNT gratuite de la chaîne LCI, dont la diffusion pourrait débuter début 2016. Il a estimé, en revanche, que « les situations particulières de Paris Première et Planète + ne justifiaient pas de déroger à l’exigence générale d’un appel à candidatures ouvert ».Cette décision constitue un revirement par rapport à celle de juillet 2014, quand le CSA avait éconduit les trois chaînes, actuellement distribuées sur la TNT payante. En juin 2015, le Conseil d’Etat avait retoqué cette décision. Au passage, il avait également affiné les critères selon lesquels une chaîne peut voir son mode de diffusion modifié par une décision simple du CSA.« Plus d’avenir économique dans l’univers payant »Cette fois, le CSA « a estimé que la chaîne n’avait plus d’avenir économique dans l’univers de la télévision payante, et que son accès gratuit contribuera au pluralisme et à l’intérêt du public », deux critères mis en avant par le Conseil d’Etat.Pour passer en gratuit, LCI se présente en anti BFMLCI sera donc la troisième chaîne d’information sur la TNT gratuite, après i-Télé et BFM-TV, et en attendant le possible lancement d’une chaîne publique par France Télévisions, en septembre 2016.Dans la minute qui a suivi l’annonce du CSA, le groupe NextRadioTV, propriétaire de BFM-TV, a estimé qu’« aucun argument juridique ou économique nouveau ne justifie ce revirement ».« Le régulateur, en cédant aux nombreuses pressions extérieures, a choisi de renforcer un acteur historique dominant [le groupe TF1] au détriment d’un nouvel entrant et de l’intérêt pour le téléspectateur », accuse le groupe d’Alain Weill.NextRadioTV ajoute qu’il « va examiner les voies de droit qu’il va engager devant les juridictions compétentes » et « présentera, dès le début de l’année, aux représentants du personnel, les mesures qui vont s’imposer, tant en termes d’organisation que d’emplois. » M. Weill avait menacé de supprimer cent postes à BFM-TV en cas de passage en gratuit de LCI.LCI en gratuit : BFM-TV menace de supprimer 100 emplois Alexis Delcambre Journaliste médias Images d’exécution : que risque Marine le Pen ? • Mis à jour le Samuel Laurent et Damien Leloup Jeudi 17 décembre, la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, a consenti à supprimer de son compte Twitter l’une des trois photos d’exécutions de prisonniers par l’organisation Etat islamique (EI) qu’elle y avait posté mercredi : celle du journaliste américain James Foley. Les parents de ce dernier s’étaient dits « profondément choqués » et avaient demandé à Mme Le Pen de retirer ces tweets. Elle n’a retiré que l’image du corps du journaliste, laissant en ligne les deux autres.Mme Le Pen reste toutefois visée par l’enquête préliminaire pour « diffusion d’images violentes », ouverte, mercredi par le parquet de Nanterre. Celle-ci fait suite à l’annonce par le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, de la saisie de Pharos, le service qui centralise les signalements de délits en ligne, pour les messages publiés par Mme Le Pen.Marine Le Pen visée par la justice après avoir diffusé des photos de propagande djihadiste1. D’où part la polémique ?Mme Le Pen a réagi, mercredi, à l’interview matinale menée par Jean-Jacques Bourdin sur RMC. Ce dernier, qui recevait Gille Kepel, a lancé :« Je vais revenir sur les liens entre Daech [l’acronyme arabe de l’EI] et le Front national, enfin les liens… pas les liens directs entre Daech et le FN mais ce repli identitaire qui finalement est une communauté d’esprit, parce que l’idée pour Daech c’est de pousser la société française au repli identitaire ? »Dénonçant un « dérapage inacceptable » et des « propos immondes », la présidente du Front national a réagi en publiant, sur son compte Twitter, trois photos d’exécutions commises par l’EI, accompagnées de la phrase « #Daesh c’est ça ! » : un homme brûlé vif, un second écrasé vivant par un tank, un troisième décapité, sa tête reposant sur son corps. 2. Qui sont les victimes sur les images publiées par Mme Le Pen ?Ces trois victimes de l’EI sont connues :L’homme décapité était le journaliste James Foley, exécuté le 19 août 2014 après deux ans de captivité ;L’homme brûlé vif était le pilote jordanien Moaz Al-Kasabeh, assassiné le 3 février 2015.Enfin, l’homme écrasé par un tank serait un soldat syrien de 19 ans prénommé Fadi Ammar Zidan, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Il a été assassiné par l’EI en octobre.3. Que risque Mme Le Pen ?Le délit de « diffusion d’images violentes » a été créé par la loi de prévention de la délinquance, votée en 2007. Il punit « le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine ».La sanction encourue est de trois ans de prison et 75 000 euros d’amende « lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur ». A l’époque, le gouvernement, soutenu par Nicolas Sarkozy, alors président, entendait lutter contre une série de cas de « happy slapping » – le fait de filmer une agression et de diffuser les images sur Internet.Un autre texte, voté en 2014, punit de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende le fait de diffuser des images portant atteinte à la dignité humaine. Il entendait surtout sanctionner les actes de « vengeance porno », la diffusion d’images à caractère sexuel sans le consentement de la personne y figurant.Deux autres textes de loi sanctionnent par ailleurs, dans certains contextes, la publication d’images du type de celles publiées par Mme Le Pen. Le délit d’apologie du terrorisme d’abord : lourdement sanctionné – jusqu’à sept ans de prison si l’apologie a lieu en ligne – il suppose que la personne qui publie les images les présente « sous un jour positif ». L’atteinte à la dignité de la victime ensuite : elle interdit, par exemple, la publication d’images de cadavres identifiables ou d’exactions. Le degré de l’atteinte à la dignité de la victime, parfois contrebalancé par le droit à l’information lorsque l’image est publiée dans la presse, est laissé à l’appréciation du tribunal.Une chose est sûre, Mme Le Pen risque peu d’être poursuivie pour diffamation, comme elle l’a ironiquement évoqué en réaction à l’annonce par M. Cazeneuve qu’il avait saisi la police :Est-ce que @BCazeneuve va me poursuivre pour diffamation contre #Daech ? MLP— MLP_officiel (@Marine Le Pen)La diffamation, c’est-à-dire le fait de porter atteinte à l’honneur d’une personne, peut difficilement être invoquée dans le cas présent. Ici, il s’agit de diffusion d’images choquantes, susceptibles d’être vues par des mineurs, le compte de Marine Le Pen étant suivi par 839 000 personnes.4. Pourquoi les images n’ont-elles pas été supprimées par Twitter ?Après de multiples signalements d’internautes, les trois photographies publiées sur le compte de Mme Le Pen sont désormais signalées comme « choquantes » : elles n’apparaissent plus directement et l’internaute doit cliquer pour les faire apparaître, après avoir vu un message d’avertissement.Twitter a une politique de modération jugée plus tolérante que la plupart de ses concurrents. L’entreprise a historiquement défendu une approche large de la liberté d’expression, et rechigne à supprimer des messages, notamment à la demande de gouvernements – ce qui lui a valu des blocages dans des pays autoritaires.Le réseau social tolère les images violentes dans la mesure où elles ne contreviennent pas à ses conditions d’utilisation, qui proscrivent notamment les menaces. Les images violentes sont uniquement interdites par défaut, lorsqu’elles figurent dans la photo de profil ou l’image d’accueil d’un compte.D’autres réseaux sociaux ont une politique très différente. Facebook interdit ainsi la publication d’un large éventail d’images choquantes, mais tolère leur publication lorsque l’entreprise juge qu’elles ont un but d’information ou de dénonciation.Pour Xavier Bertrand, « l’imam Google » et les géants du web « doivent se sentir mobilisés » Damien Leloup Journaliste au Monde Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Christine Lagarde sera jugée pour son rôle dans l’arbitrage Tapie-Crédit lyonnais • Mis à jour le Christine Lagarde sera jugée devant la Cour de justice de la République (CJR) pour son rôle, quand elle était ministre de l’économie, dans l’arbitrage dont avait bénéficié l’homme d’affaires Bernard Tapie en 2008. C’est ce qu’a décidé la commission d’instruction de la CJR.L’avocat de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a confirmé, jeudi 17 décembre, cette information révélée par Mediapart et i-Télé. Cette décision de la CJR est « incompréhensible », a aussitôt dénoncé Me Yves Repiquet. « Je recommanderai à Mme Lagarde de frapper de recours cette décision », a-t-il ajouté.Non-lieu requis en faveur de Christine Lagarde dans l’affaire de l’arbitrage TapieMme Lagarde est poursuivie pour négligence d’une personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec le détournement de fonds publics, un délit passible d’une peine d’un an de prison et 15 000 euros d’amende. En septembre, un non-lieu avait été requis pour la ministre de l’économie de Nicolas Sarkozy dans l’enquête sur cet arbitrage. Une recommandation que n’ont pas suivie les magistrats instructeurs de la CJR.« Confiance » du FMIJeudi, la directrice générale du FMI a affirmé qu’il n’existait « aucune charge qui puisse lui être imputée » dans le dossier Tapie. « Mme Lagarde rappelle qu’elle a toujours agi dans cette affaire dans l’intérêt de l’Etat et dans le respect de la loi », a-t-elle réagi dans un communiqué.A Washington, le conseil d’administration du FMI a réaffirmé sa « confiance » dans « la capacité de la directrice générale à remplir efficacement ses fonctions ». Michel Sapin, le ministre des finances de la France, a répété, en marge d’un déplacement à New York, que Christine Lagarde était « présumée innocente ». « Je ne vois pas en quoi ceci devrait gêner l’exercice de ses responsabilités actuelles », a-t-il ajouté.En 2008, M. Tapie avait bénéficié d’une décision très favorable dans le litige qui l’opposait au Crédit lyonnais concernant la revente d’Adidas : le tribunal arbitral avait condamné le Consortium de réalisation (CDR), véhicule public chargé de liquider les actifs du Crédit lyonnais, à lui verser 285 millions d’euros d’indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral, soit 403 millions d’euros avec les intérêts. Le 3 décembre, M. Tapie et son épouse, leurs sociétés et leurs liquidateurs judiciaires ont toutefois été condamnés par la cour d’appel de Paris à rembourser ces 403 millions d’euros.Affaire Tapie : si vous avez raté un épisode Football : à Chelsea, José Mourinho prend la porte • Mis à jour le « J’ai envie de rester et j’espère que monsieur Abramovitch et les dirigeants veulent que je reste. » José Mourinho a eu la réponse, jeudi 17 décembre, et elle est négative. L’entraîneur portugais, 52 ans, quitte ses fonctions de manager des Blues, qu’il avait rejoint en 2013, par « consentement mutuel », indique le club dans un communiqué.Chelsea Football Club and Jose Mourinho have today parted company by mutual consent. https://t.co/YYJaxxdE36— ChelseaFC (@Chelsea FC)Celui qui s’était auto-surnommé The Special One lors de son premier mandat à la tête de Chelsea (2004-2007) ne l’était plus tant que ça depuis le début de la présente saison, puisque le club pointe au 16e rang de la Premier League, avec un seul point d’avance sur la zone de relégation. Une chute libre pour les Blues et leur emblématique manager, lesquels avaient pourtant décroché en 2014-2015 le titre de champion d’Angleterre.« Trahi » par ses joueursMais les stars, qui ont enflammé Stamford Bridge l’an passé, d’Eden Hazard à Cesc Fabregas en passant par Diego Costa, ne sont plus que l’ombre de leurs ombres, et leur dernière défaite en date, lundi 14 décembre contre Leicester, a scellé le sort d’un Mourinho qui avait expliqué se sentir « trahi » par ses joueurs.Football : Mourinho en surchauffeSelon la presse britannique, il en coûterait au propriétaire de Chelsea, Roman Abramovich, au minimum 13,7 millions d’euros pour se séparer de Mourinho une seconde fois, après avoir remercié le technicien portugais une première fois en 2007. Le club avait signé en août un nouveau contrat d’une durée de quatre ans avec le « Mou », qui ne sera pas de la partie pour affronter le PSG, en février, en huitièmes de finale de la Ligue des champions. La commission de contrôle des services de renseignement a examiné 2 700 demandes en deux mois • Mis à jour le Près de 2 700 demandes de surveillance ont été examinées par la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) depuis l’entrée en vigueur, au début d’octobre, de la loi controversée sur le renseignement, a annoncé jeudi 17 décembre la CNCTR.La loi renseignement attaquée par l’ordre des avocats de ParisSur ces 2 700 demandes, 400 concernaient la mise en œuvre des nouvelles techniques de renseignement introduites par cette loi, notamment l’utilisation d’IMSI-catchers (International Mobile Subscriber Identity), permettant d’intercepter toute communication téléphonique dans un périmètre donné, a détaillé la CNCTR, qui estime que « ce nombre est appelé à augmenter dans les mois à venir ».Après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, il y a eu une « augmentation très nette de demandes » liées à la prévention du terrorisme, représentant dans les jours qui ont suivi environ 40 % des demandes des services. Avant les attaques, la proportion était de 30 % pour le terrorisme, 30 % pour la délinquance et la criminalité organisées, environ 10 % pour la « prévention des violences collectives », motif créé par la loi Renseignement pour surveiller les militants se situant aux marges de la gauche et de la droite. Le reste des demandes concerne notamment le contre-espionnage.1 % des demandes rejetéesEn deux mois d’activité, la CNCTR a rendu moins de 1 % d’avis défavorables, « qui ont tous été suivis par le premier ministre, à qui il revient d’autoriser ou non les demandes des services » pour une période de quatre mois renouvelable, a affirmé la CNCTR. En cas de désaccord avec Matignon, la CNCTR peut saisir le Conseil d’Etat. Les rejets ont été motivés par des problèmes de proportionnalité entre la technique demandée et la nature de la cible, un mauvais choix du motif invoqué ou encore un risque de conflit avec une procédure judiciaire.Présidée par le conseiller d’Etat Francis Delon, la CNCTR contrôle les surveillances réclamées par les services, notamment dans les affaires de terrorisme. Elle donne un avis préalable à chaque mise en œuvre des techniques de renseignement prévues par la loi, sauf en cas d’« urgence liée à une menace imminente ou à un risque très élevé de ne pouvoir effectuer l’opération ultérieurement », une mesure jusqu’ici jamais employée par le premier ministre. La commission est alors informée « sans délai ».La commission peut également mener des visites de contrôle. Elle s’est déjà déplacée dans trois centres du GIC (groupement interministériel de contrôle, chargé de la mise en œuvre technique des écoutes) en province, mais également au sein d’un service de renseignement.Jusqu’ici, l’une des mesures les plus controversées de la loi, la mise en place d’algorithmes qui permettent l’analyse de communications au sein du réseau d’un opérateur, n’a pas été demandée par les services de renseignement. Selon nos informations, le dispositif technique ne serait pas prêt.Par ailleurs, le Conseil d’Etat se prononcera à la fin de janvier sur une proposition de décret concernant les données de connexion, l’un des derniers décrets d’application de la loi sur le renseignement.L’essentiel de la loi sur le renseignement jugé conforme à la Constitution Cinq clés pour comprendre les déchirements stratégiques des Républicains face au FN • Mis à jour le Samuel Laurent La page des élections régionales est à peine tournée que Les Républicains se replongent dans leurs divisions. Xavier Bertrand, élu face au Front national (FN) avec l’aide de la gauche en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, demande à la classe politique de « changer ». Christian Estrosi opère une volte-face par rapport à ses postures habituelles, en expliquant que « plus on va à droite, plus on fait monter le FN ». Jean-Pierre Raffarin appelle Manuel Valls à « associer l’opposition à l’élaboration des mesures destinées à faire reculer le chômage » pour mettre en œuvre « un plan républicain pour l’emploi ».Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy, président du mouvement, tient ses positions, et ne veut rien changer à la doctrine en place depuis 2010, celle du « ni-ni ». Et éjecte de la direction du mouvement Nathalie Kosciusko-Morizet, qui critiquait cette ligne, tout en faisant « monter » Laurent Wauquiez, élu en Auvergne-Rhône-Alpes sur des postures très à droite.Les Républicains, que M. Sarkozy rêvait en mouvement uni derrière son chef après des années de profondes divisions, continuent donc de se déchirer autour de l’attitude à adopter face au FN. Le parti doit avoir, en janvier, une grande explication de texte sur sa ligne. Mais, évidemment, la primaire prévue pour 2016 est au cœur des enjeux et des postures. Voici quelques clés pour mieux comprendre.1. Qu’est-ce que le « Front républicain » et qui sont ses partisans ?Face au FN, la droite républicaine a adopté plusieurs types de posture : à la fin des années 1980, des personnalités du Rassemblement pour la République (RPR) n’excluaient pas alliances ou accords avec le parti de Jean-Marie Le Pen. Mais lorsque celui-ci enregistre des succès électoraux, après 1995, les choses changent.Lors des régionales de 1998, le FN se retrouve en position d’arbitre dans plusieurs régions. La droite, Union pour la démocratie française (UDF, centristes) et RPR, doit faire un choix : accepter des alliances et conserver la tête de la région, ou refuser de s’allier avec le FN, quitte à en perdre. C’est la ligne de Jacques Chirac, qui ira jusqu’à exclure du parti ceux qui, comme Charles Millon en Rhône-Alpes, passeront outre.En 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen accède au second tour de la présidentielle, Jacques Chirac est triomphalement réélu, grâce à un front républicain : les électeurs de gauche votent nombreux pour lui, contre le FN. Cette posture prévaudra dans la plupart des élections entre 2002 et 2007, jusqu’à devenir une règle pour les seconds tours : si le FN est présent dans une triangulaire, le moins bien placé entre gauche et droite doit se retirer et appeler à voter pour le candidat républicain.Cette posture est celle d’une droite chiraquienne, d’Alain Juppé à Dominique de Villepin, en passant par M. Raffarin. Elle n’est pas celle que choisit d’incarner M. Sarkozy dans sa conquête du pouvoir.2. Quels changements a imposés Nicolas Sarkozy ?De 2002 à 2007, M. Sarkozy construit son parcours par des ruptures : discours choc sur l’insécurité, l’immigration, l’islam, mais aussi attaques contre le chiraquisme, avec lequel il prend ses distances, jusqu’à rompre les ponts avant la présidentielle. En creux, M. Sarkozy a une stratégie : parler à l’électorat du FN pour qu’il se détourne de M. Le Pen.En 2007, la stratégie fonctionne : M. Sarkozy recueille 31,18 % des voix au premier tour, Jean-Marie Le Pen 10,44 %. Les voix FN ont bien été « siphonnées » par le candidat de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), et nombreux sont ceux qui vantent les mérites de cette stratégie de « droitisation », en grande partie imaginée par Patrick Buisson, très influent conseiller de M. Sarkozy, venu de l’extrême droite.Avec M. Sarkozy au pouvoir une nouvelle génération, qui ne vient pas du chiraquisme, et incarne cette « droite décomplexée », qui refuse la « dictature de la bien-pensance » et veut « dire les choses » : Eric Ciotti, M. Estrosi, M. Wauquiez, Brice Hortefeux…Nicolas Sarkozy renoue avec le discours de Buisson3. Qu’est-ce que le « ni-ni » ?Avec la crise économique qui éclate en 2008, M. Sarkozy, en difficulté sur plusieurs plans, renforce encore sa ligne droitière, qui culmine lors du fameux discours de Grenoble, où il évoque la déchéance de nationalité pour les assassins de policiers, ou critique violemment les Roms. Avec toujours la même idée : ne pas laisser s’échapper vers le FN l’électorat qu’il avait capté en 2007.Lors des cantonales de 2011, après un certain flottement, c’est une nouvelle rupture : M. Sarkozy demande à son parti d’adopter le « ni-ni », c’est-à-dire aucune voix au FN ou au Parti socialiste (PS). En cas de triangulaire avec la gauche et le FN, le candidat de droite se maintient, même s’il est le moins bien placé. S’il est éliminé et qu’il y a un duel gauche-FN, il n’appelle pas à voter à gauche.Cette position plaît alors à l’électorat de droite. L’UMP la justifie en dénonçant les « alliances » entre PS et Front de gauche, décrié par la droite comme un parti extrême au même titre que le FN.Elections régionales : « La gauche fait monter le FN », argument récurrent (et faux) de Nicolas Sarkozy4. Comment la droite a-t-elle évolué après 2012 ?La présidentielle de 2012 voit M. Sarkozy continuer sur la même ligne, à droite toute, avec pour but premier d’attirer à lui un électorat FN. Au premier tour, Marine Le Pen réalise ce qui est, jusqu’aux régionales de 2015, le meilleur score en voix de son parti, avec plus de six millions de bulletins au premier tour. M. Sarkozy chute au second tour. Beaucoup y verront un échec de la ligne Buisson, mais l’intéressé dira au contraire qu’il n’a manqué que quelques semaines pour que cette stratégie porte ses fruits.Toujours est-il que, en son absence, la lutte pour la présidence de l’UMP entre un camp Copé et un camp Fillon recoupe en partie le clivage entre ex-tenants du front républicain (plutôt chez Fillon) et partisans du « ni-ni » (plutôt chez Copé). Et, au-delà, entre un camp plus tourné vers les questions économiques et un autre qui met en avant les problématiques d’immigration et d’identité.Retrait, fusion de listes, maintien : pour comprendre le dilemme du PS aux régionales5. La droite pourrait-elle gouverner avec la gauche ?La droite subit une « triangulation » de la gauche : après les attentats de janvier et de novembre, François Hollande et M. Valls multiplient les lois et les mesures sécuritaires, quitte à reprendre des propositions émises par la droite. Sur le plan économique également, la ligne social-libérale d’Emmanuel Macron, si elle rencontre de fortes oppositions dans son propre camp, est difficile à contrer par Les Républicains.Emerge désormais une autre question, posée par certaines figures issues du centrisme, comme M. Raffarin : faudrait-il que gauche et droite travaillent ensemble face au FN ? Mercredi 16 décembre, l’ancien premier ministre a invité sa famille politique à travailler avec la gauche à la lutte contre le chômage. Une proposition aussitôt saluée par M. Valls.L’hypothèse reste bien loin de se concrétiser. Mais elle marque une nouvelle étape dans cette fracture quant à l’attitude à tenir face au FN, qui divise Les Républicains depuis cinq ans. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Le groupe minier Rio Tinto prêt à réinvestir à Dunkerque • Mis à jour le Denis Cosnard Rio Tinto ne compte pas quitter la France. Le géant minier anglo-australien entend bien y garder au moins l’énorme usine d’aluminium qu’il exploite à Dunkerque (Nord). « C’est un site qui s’inscrit dans le cœur de notre stratégie », assure au Monde Arnaud Soirat, le responsable des activités du groupe dans l’aluminium primaire (avant sa transformation en produits finis, comme une canette de soda par exemple). « Nous sommes prêts à y investir pour en faire l’usine d’aluminium la plus compétitive d’Europe », ajoute-t-il.Un message important compte tenu de la façon dont Rio Tinto s’est spectaculairement désengagé de la France au cours des dernières années. Le groupe industriel et minier, qui a récupéré une partie des anciennes usines de Pechiney en 2007, n’a cessé, depuis, de vendre des actifs. En juillet, il a ainsi cédé au groupe français Fives sa filiale d’équipements de production d’aluminium ECL, installée à Ronchin (Nord). Et mercredi 16 décembre, il a officialisé la prochaine vente de la société Carbone Savoie au fonds de retournement Alandia Industries.Rio Tinto veut céder ses dernières filiales françaisesBilan de ces années de restructuration : en France, Rio Tinto ne comptera bientôt plus qu’une seule usine, celle de Dunkerque. Or une lourde hypothèque pèse sur l’avenir de cette production. Le contrat grâce auquel Rio Tinto achète de l’électricité bon marché à EDF arrive en effet à son terme fin 2016. S’il n’est pas renouvelé dans des conditions correctes, la compétitivité de l’usine en souffrira fatalement, dans la mesure où l’énergie représente plus d’un quart des coûts.Les négociations ont commencé. Mais elles sont encadrées par des règles strictes, et Bruxelles veille à ce qu’un industriel comme Rio Tinto n’achète pas son courant à un prix trop faible, qui correspondrait à des aides indues.Un contrat de quinze ansA Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), où se trouve une usine similaire, Rio Tinto s’est retiré du tour de table à l’occasion du renouvellement du contrat avec EDF. Et pour rendre le nouveau montage eurocompatible, EDF est exceptionnellement entré au capital de son client, avec 35 % des parts, aux côtés du repreneur allemand Trimet.En ce qui concerne Dunkerque, « les discussions progressent bien », indique M. Soirat. Le résultat n’a toutefois rien d’acquis. Le groupe souhaite en particulier que le contrat porte sur une durée de plus de quinze ans, ce qui peut poser problème à Bruxelles.« Dunkerque est une usine d’aluminium qui fait partie des 25 % les plus performantes au monde, explique M. Soirat. Pour améliorer sa compétitivité, nous envisageons des investissements importants. » Ces quatre dernières années, le groupe a déjà consacré 220 millions d’euros à la modernisation des installations sur place. De nouvelles anodes ont encore été inaugurées lundi. « Nous pourrions continuer sur la même lancée, investir de nouveau dans la sous-station électrique, l’électrolyse, la fonderie, etc., fait miroiter M. Siorat. Mais ces investissements sont conditionnés au fait de disposer d’une visibilité de longue durée sur le contrat avec EDF. » Les matières premières souffrent du ralentissement en AsieMalgré cette conjoncture, « Dunkerque continue à générer un peu de cash », précise M. Soirat, notamment grâce aux efforts de productivité déjà réalisés. Plusieurs dizaines de postes ont ainsi été supprimées en 2014. Il n’est donc pas question de fermer ou vendre le site. Sous réserve que les tractations sur les prix de l’électricité aboutissent positivement. Denis Cosnard Journaliste au Monde Eric Zemmour condamné à 3 000 euros d’amende pour provocation à la haine envers les musulmans • Mis à jour le Le chroniqueur et animateur Eric Zemmour a été condamné jeudi 17 décembre à 3 000 euros d’amende pour provocation à la haine envers les musulmans, pour des propos au journal italien Corriere della sera en octobre 2014.Il y déclarait notamment que les musulmans « ont leur code civil, c’est le Coran », qu’ils « vivent entre eux, dans les banlieues. Les Français ont été obligés de s’en aller ». Le parquet avait requis 10 000 euros d’amende.« Je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation de peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile », ajoutait-il. « Des millions de personnes vivent ici, en France, mais ne veulent pas vivre à la française. » Il faisait alors la promotion de son livre Le Suicide français. La polémique ayant suivi ces propos avait conduit i-Télé à arrêter sa collaboration avec le chroniqueur il y a un an.Eric Zemmour, symptôme des angoisses françaises« Récidiviste »Dans son réquisitoire, la procureure Annabelle Philippe a estimé que ces propos « stigmatisants », « sans nuance », visaient « l’ensemble de la communauté musulmane ». Les propos de M. Zemmour, « récidiviste », « très écouté, très entendu », a souligné la magistrate, ont « pour objet principal d’opposer les musulmans et les Français ». « On peut se demander » s’il n’a pas « pour but de la mettre en place, cette guerre civile » qu’il prophétise, « de mettre en place tout ce qu’il faut pour y arriver », a-t-elle ajouté.Devant le tribunal correctionnel de Paris, M. Zemmour a soutenu qu’il parlait de « musulmans en banlieue qui s’organisent et qui », selon lui, « sont en voie de sécession ». L’animateur a en outre été condamné à verser, selon les cas, 1 ou 1 000 euros de dommages et intérêts à des associations partie civile, comme SOS-Racisme ou la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), auxquels s’ajoutent les frais de justice.Pour Me Sabrina Goldman, avocate de la Licra, ce jugement « reconnaît une nouvelle fois qu’Eric Zemmour est un propagateur de haine » :« Son discours est d’autant plus dangereux qu’il se fait le chantre du “parler vrai”, il prétend dire la vérité alors qu’il ne fait que dire la haine. »Dominique Sopo, le président de SOS-Racisme, s’est félicité que la justice ait rappelé que « la liberté d’expression » n’est pas « la liberté de propager la haine » :« On peut se demander une fois de plus comment il peut avoir une telle position d’autorité dans les médias. »M. Zemmour n’en est pas à sa première condamnation, en 2011 deux amendes de 1 000 euros avec sursis lui avaient été infligées pour provocation à la haine, pour avoir déclaré à la télévision que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait ».Poursuivi pour incitation à la haine raciale et diffamation raciale pour avoir évoqué sur RTL, en mai 2014, « les bandes » d’étrangers « qui dévalisent, violentent ou dépouillent », il a été relaxé, à la fin de septembre, mais le parquet a fait appel.De quoi Zemmour est-il le nom ? A Paris et à Lille, les quais des Thalys équipés de portiques de sécurité • Mis à jour le Philippe Jacqué Ils sont désormais en place. Bien vissés et en évidence à l’avant des quais 7-8 et 9-10 de la gare du Nord, à Paris. A partir de dimanche 20 décembre, ces portiques de sécurité permettront de filtrer l’ensemble des voyageurs empruntant le Thalys vers le nord de l’Europe à partir de cette gare, mais également de la gare Lille-Europe, dans la capitale du Nord.Ségolène Royal, la ministre du développement durable, s’est d’ailleurs rendue gare du Nord jeudi 17 décembre au matin pour les inspecter. Quatre portiques sont installés sur chaque quai, accompagnés de quatre caissons scanner afin de vérifier le contenu des sacs et bagages. Quelques marquages au sol complètent l’installation. « Entre Paris et Lille, c’est une centaine de personnes qui travailleront pour faire fonctionner ces portiques », indique Patrick Ropert, le directeur de Gares et connexions. Jusqu’à 700 personnes devront passer via ces portiques pour accéder à leur train. Chaque jour, Thalys fait partir 25 trains de Paris.Portiques, brigades canines : les futures mesures dans les transportsPour pouvoir emprunter un Thalys, il faudra désormais arriver avec vingt à trente minutes d’avance, soit presque autant que pour l’Eurostar, dont le filtrage est installé au premier étage de la gare. En revanche, le passage du portique devrait être rapide. Il ne faudra pas vider ses poches ou sortir son ordinateur ou les liquides que l’on transporte, comme dans un aéroport. « Les portiques et les scanners sont prévus pour identifier des explosifs et des armes », indique-t-on à la SNCF. Quand on traverse les portiques avec des caméras ou des micros, ces équipements sifflent cependant à n’en plus finir…Pas de contrôle à l’autre bout de la ligneQuatre mois après l’attaque à la kalachnikov au sein d’un Thalys reliant Bruxelles à Paris, Ségolène Royal voulait marquer le coup et rassurer. Pour la ministre, le déploiement de ces portiques en si peu de temps est une prouesse. « Preuve que la SNCF a bien fait son travail », dit-elle.Elle a surtout bénéficié de la COP21, pour laquelle ont été utilisés ces équipements afin de filtrer les milliers de personnes se pressant au Bourget. « A la COP21, ils ont fait merveille. Le passage était fluide, explique la ministre. Et comme ce sont en plus des produits fabriqués en France, les réutiliser dans les gares, cela a du sens. » Problème, si la France a installé ces portiques, à l’autre bout de la ligne de Thalys, aucun contrôle systématique des voyageurs n’est pour l’instant prévu. « Nous discutons avec nos collègues belges, néerlandais et allemands, convient Ségolène Royal. Ils ont été peut-être surpris par la vitesse de déploiement de ces portiques. Aujourd’hui, il faut qu’ils s’y mettent… Nous allons d’ailleurs les inviter en janvier pour leur montrer le système. »Pour l’instant, indique un observateur, si la Belgique semble prête à se laisser convaincre d’installer des portiques, les Pays-Bas s’interrogent, et l’Allemagne y est hostile. Outre-Rhin, aucun quai n’est dédié au Thalys, contrairement à Paris. « Mon homologue allemand m’a assuré qu’il allait renforcer les contrôles aléatoires dans les trains, c’est un pas dans la bonne direction », commente Ségolène Royal.5,5 millions d’euros pour Lille et ParisAu-delà du volontarisme politique de la ministre, le problème du déploiement des portiques à moyen terme sera son coût. Pour équiper un quai, la SNCF doit investir 2,5 millions entre la location du matériel et la gestion annuelle de l’opération. « Si elle a un coût, la sécurité n’a pas de prix, lance comme un slogan Ségolène Royal. C’est à la SNCF de redéployer ses moyens pour couvrir ces nouveaux frais. »Entre Paris et Lille, seulement « 5,5 millions d’euros ont été engagés, indique Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, c’est tout à fait faisable pour une entreprise publique de la taille de la SNCF. » La compagnie nationale investit déjà chaque année 400 millions d’euros dans la sécurité. Mais Ségolène Royal ne veut pas en rester là : « Nous allons expérimenter ce dispositif sur le Thalys puis, si c’est fluide, nous allons le développer sur les autres trains en France : les TGV, les trains d’équilibres du territoire [les Intercités], les trains de banlieues. Et si les régions le souhaitent, les TER… »Là, l’équation économique apparaît tout de suite plus compliquée. Avec plus de 3 000 gares en France, et bien plus de quais à sécuriser, l’addition pourrait vite être bien plus salée. « Nous allons devoir le répercuter dans les péages de gare », assure d’ores et déjà Patrick Ropert. « Bref, au final, c’est le grand public qui paiera… Ce sera répercuté dans les billets », traduit un observateur.Développer des systèmes moins invasifsSi Ségolène Royal persiste, mettant relativement mal à l’aise la SNCF, la FNAUT, la principale fédération d’usagers de transports, appelle pour sa part à la prudence. Elle se dit opposée au « filtrage systématique des voyageurs à l’entrée des gares ou des quais ».Pour la fédération, « le train doit rester un moyen de transport ouvert, une gare n’est pas un aéroport » : « Le filtrage ralentirait la circulation et l’embarquement des voyageurs et provoquerait des bousculades, en particulier lors des déplacements de la vie quotidienne (RER, Transilien, TER), les files d’attente avant filtrage seraient très exposées à d’éventuelles actions terroristes et le filtrage ne permettrait pas l’accompagnement des personnes âgées, handicapées, chargées de bagages ou voyageant avec des enfants en bas âge. »C’est pour cette raison que la SNCF a lancé en interne une réflexion sur des dispositifs moins invasifs de sécurisation des gares, comme des systèmes de repérage de personnes au comportement suspect, en combinant vidéo-surveillance et analyse logicielle. De même, via des caméras thermiques, l’entreprise publique pense pouvoir repérer des individus suspects. « Pour l’instant, on travaille. Ce n’est pas encore l’heure de communiquer », assure Patrick Ropert.Sécuriser les trains contre les attentats, débat récurrent depuis le 11-Septembre Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Lagardère s’apprête à rapprocher Europe 1 et le « JDD » • Mis à jour le Alexis Delcambre C’est une véritable révolution culturelle qui se prépare au sein des médias du groupe Lagardère. D’ici deux à trois ans, les rédactions d’Europe 1 et du Journal du dimanche, entre autres, devraient être rassemblées dans un lieu unique. Ce projet a été présenté, jeudi 17 décembre, lors de comités d’entreprise au sein de la branche Lagardère Active, qui rassemble les médias du groupe.Aux alentours de 2018, les équipes actuellement installées dans l’immeuble cossu de la rue François-Ier, à Paris, quitteront le 8e arrondissement de la capitale pour un autre site « intra muros », où ils retrouveront les salariés du JDD, actuellement basés à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Ils seront accompagnés par les autres médias qui partagent actuellement l’immeuble d’Europe 1 : le site Sports.fr, les radios RFM et Virgin Radio et les chaînes Gulli, Canal J, TiJi, June et Mezzo. Trois sites d’installation possibles sont actuellement à l’étude.Il ne s’agit pas, officiellement, d’une « fusion ». Chacun des titres conservera sa direction sous l’autorité du PDG de Lagardère Active, Denis Olivennes. Mais ce rapprochement géographique correspond bien à un projet éditorial et organisationnel, consistant à davantage intégrer les rédactions d’Europe 1 et du JDD. Les formes de cette intégration restent à définir et doivent faire l’objet, ces prochains mois, d’une réflexion qui pourrait porter, par exemple, sur des mutualisations de postes ou encore la mise en commun des moyens numériques.Un immeuble pépiteUne telle idée n’est pas nouvelle chez Lagardère. En 2008, le projet « Lagardère News » ambitionnait ainsi de rassembler les rédactions d’Europe 1, du JDD et de Paris Match, sous la direction de Jean-Pierre Elkabbach, actuel intervieweur de la matinale d’Europe 1.Le déménagement envisagé aura pour effet de libérer l’immeuble de la rue François-Ier. Une véritable pépite au cœur du « triangle d’or » de la capitale, dans un quartier où rivalisent les enseignes du luxe. La perspective d’une vente, ou d’une location à prix d’or, serait une bénédiction pour la trésorerie du groupe. Au siège du groupe, on se borne à indiquer que « toutes les hypothèses sont à l’étude », alors que Lagardère passe actuellement en revue ses actifs immobiliers.Ces annonces constituent un démenti de fait au scénario d’une vente d’Europe 1, dont la rumeur a couru ces derniers mois mais qui avait été exclue par Arnaud Lagardère début octobre. Elles interviennent aussi dans un contexte de relative fragilité pour les médias concernés. Pilotée par son directeur général, Fabien Namias, Europe 1 traverse une phase de repli de ses audiences depuis le départ de Laurent Ruquier à l’été 2014. Le JDD est lui dirigé par Jérôme Bellay, un pilier historique du groupe qui a notamment conduit une relance complète d’Europe 1 dans les années 1990. Celui-ci a été récemment contesté par sa rédaction et doit proposer prochainement un « nouveau projet éditorial », comme le lui a demandé le propriétaire du groupe, Arnaud Lagardère.Après la « une » sur Marine Le Pen, les salariés du « JDD » votent une motion de défiance envers la direction Alexis Delcambre Journaliste médias Régionales : pourquoi des élus socialistes du Grand Est siégeront malgré leur démission • Mis à jour le Violaine Morin Peut-on avoir déclaré ne pas vouloir se présenter au second tour de l’élection régionale et, malgré tout, se retrouver à siéger au sein du futur Conseil régional ? C’est toute la question qui se pose, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, pour huit des candidats qui figuraient sur la liste de Jean-Pierre Masseret, l’ex-tête de liste du Parti socialiste (PS), désavoué par la direction du parti pour s’être maintenu au second tour, dimanche 13 décembre, contre la consigne de retrait pour faire barrage au Front national. Car au final, sans l’investiture du PS et sous une étiquette divers gauche, la liste a recueilli 15,51 % des voix, décrochant ainsi 19 sièges au sein du futur conseil de la région.Certes, en vertu du code électoral, rien n’empêche ces 8 élus, qui se présentaient comme « démissionnaires », de siéger, car leur liste a été maintenue : les soixante-et-onze démissionnaires, qui souhaitaient respecter le « front républicain », n’ont pas été assez nombreux pour que la liste soit déclarée irrecevable (il en fallait 95).Face à cette situation inédite, plusieurs choix s’offrent aux élus socialistes du Grand Est. Certains ont déjà annoncé qu’ils siégeraient, d’autres qu’ils ne le feraient pas. La décision finale des 8 élus sera sans doute connue après une réunion prévue « vendredi », au QG de campagne de Jean-Claude Masseret, à Maizières-lès-Metz (Moselle), selon Rue89 Strasbourg.Elections régionales : quelle liste est arrivée en tête dans votre commune ?La voie de la démissionPour l’instant, seul l’un des candidats qui avaient indiqué vouloir se retirer durant l’entre-deux-tours, Thibaut Villemin, a confirmé sa démission dans les pages de L’Est Républicain. Pour son colistier dans la Meuse, Jean-François Thomas, démissionnaire lui aussi mais non-élu, la décision de M. Villemin a été prise « dans un souci de cohérence » avec leur retrait entre les deux tours.L’appel au « rassemblement »Jean-Pierre Masseret a annoncé accueillir « volontiers » ses anciens dissidents dans son groupe d’opposition. Sur France 3 Alsace, il a déclaré qu’il s’agissait d’une question « philosophique » qu’il appartient à chacun de régler.En l’occurrence, les « démissionnaires » de l’entre-deux-tours comme leurs colistiers élus derrière Jean-Pierre Masseret sont nombreux à chercher l’apaisement. Une solution prônée par Pernelle Richardot, tête de liste du Bas-Rhin.Cette dernière avait annoncé son retrait peu après le premier tour, sans toutefois promettre sa démission si elle était élue. Le bureau du PS dans le Bas-Rhin lui a demandé de rester.Unanimité du Bureau Fédéral @PS_bas_rhin demande @PernelRichardot et @EmmanuelRecht de sieger #dnainfos @lalsace @BleuAlsace @F3Alsace #ACAL— PS_bas_rhin (@PS67)« J’appelle au rassemblement, dit-elle aujourd’hui. Mais à certaines conditions ». Mme Richardot affirme que cela dépendra, entre autres, des décisions des « dirigeants du PS. »« Je n’appelle pas Jean-Pierre Masseret à se retirer, mais en même temps, je ne vois pas comment quelqu’un qui s’est mis en dehors du PS peut prétendre diriger le groupe d’opposition à la région. » Quant à savoir si cette décision est cohérente pour les électeurs, Pernelle Richardot est formelle : « Les électeurs me l’ont dit, ils veulent que l’on siège pour les représenter, eux, ceux qui étaient pour le barrage républicain et qui, comme nous, ont respecté la consigne de vote du PS. »Dans « l’autre camp », son colistier du Bas-Rhin, Emmanuel Recht, maintenu sur la liste de Jean-Pierre Masseret, dit peu ou prou la même chose : « Nous devons nous rassembler et être des élus responsables, dans l’intérêt de nos électeurs. » L’hypothèse de la formation d’un second groupe d’oppositionUne autre solution est de créer un second groupe, formé par les démissionnaires qui ont suivi la ligne édictée par Paris. Mais les élus que nous avons interrogés, qu’ils aient marché derrière M. Masseret ou derrière les consignes du PS, ne semblent pas vouloir aller dans ce sens.Sur ce point, tout dépendra en réalité de la décision de la direction du PS : M. Masseret restera-t-il dans le giron du parti ? Avant le second tour, cela semblait peu probable, mais rien ne vient pour l’instant confirmer son éviction du parti… même si sa liste s’est vue retirer l’étiquette socialiste, et ne représente donc pas le PS au conseil régional du Grand Est. Violaine Morin FIFA : qui est Hans-Joachim Eckert, le « juge » de Blatter et Platini ? • Mis à jour le Rémi Dupré Il est le bras armé de la Fédération internationale de football (FIFA). A 67 ans, Hans-Joachim Eckert a entre ses mains l’avenir de Sepp Blatter, patron de l’instance mondiale depuis 1998, et celui de Michel Platini, dirigeant de l’Union des associations européennes de football (UEFA). Président de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA depuis juillet 2012, le magistrat allemand décidera, lundi 21 ou mardi 22 décembre, s’il inflige une sanction aux deux personnalités les plus influentes du foot mondial, suspendues le 8 octobre pour 90 jours. Fin novembre, la chambre d’instruction dudit comité avait requis une radiation à vie à l’encontre du tandem.Jeudi 17 décembre, Sepp Blatter a été entendu durant huit heures par le juge Eckert. « Cette intervention sera des plus importantes », souffle-t-on dans l’entourage du Suisse. « Le président Blatter attend une décision en sa faveur car les preuves l’exigent. Les preuves démontrent que le président Blatter s’est comporté correctement et n’a certainement pas violé le code éthique de la FIFA. L’enquête devrait être close et la suspension levée », ont déclaré les avocats du patriarche dans un communiqué. Le lendemain, c’est Michel Platini qui devait s’expliquer devant l’ex-président du tribunal pénal de Munich (d’octobre 2005 à juillet), chargé notamment des affaires de corruption, de fraudes fiscales, et crimes graves.Mais l’ex-numéro 10 des Bleus a décidé de boycotter cette audition. « Par cette décision, Michel Platini entend signifier sa plus profonde indignation face à une procédure qu’il considère comme uniquement politique et visant à l’empêcher de se présenter à la présidence de la FIFA (dont l’élection est prévue le 26 février 2016) », ont expliqué ses conseillers juridiques. Après l’annonce de la décision d’Eckert, ces derniers entendent saisir la commission des recours de la FIFA puis, in fine, le Tribunal arbitral du sport.Platini boycotte son audition devant la FIFA« Personne n’a jamais remis en cause son indépendance » Doté d’un CV vertigineux, M. Eckert doit notamment se pencher sur le versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait, en février 2011, par Sepp Blatter à Michel Platini. En septembre, le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) avait ouvert une procédure pénale à l’encontre du président de la FIFA pour ce « paiement déloyal » effectué « prétendument pour des travaux réalisés entre 1999 et 2002 » par l’ex-numéro 10 des Bleus, entendu comme « personne appelée à donner des renseignements. » A cette époque, l’ancien joueur officiait comme conseiller du patron du foot mondial.« M. Eckert est complètement professionnel avec plus de trente ans d’expérience dans le secteur juridique. Il n’a jamais formé une opinion dans un cas avant les auditions », insiste M. Tenbücken, désireux de balayer les critiques visant son « boss ».« M. Eckert a traité plusieurs affaires de corruption, comme par exemple celle relative au groupe allemand Siemens il y a plusieurs années, ajoute un haut dirigeant de la FIFA. Personne n’a jamais remis en cause son indépendance. Seuls les footballeurs le font parfois et leurs motivations relèvent souvent de l’égoïsme. »Ancien premier procureur de Munich, directeur du département de criminalité générale et de la criminalité économique, M. Eckert est nommé, en 2012, à la tête de la chambre de jugement par le comité exécutif de la FIFA.Sa désignation fait écho à celle de l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia comme président de la chambre d’instruction dudit comité. Le magistrat allemand s’illustre rapidement en radiant à vie le Qatari Mohamed Ben Hammam, ancien vice-président de la FIFA et dirigeant de la Confédération asiatique, déjà banni en 2011 pour « fraude électorale ».Son rapport sur l’affaire ISL En avril 2013, il soumet à la FIFA son rapport sur l’affaire International Sport and Leisure (ISL), société en charge des droits marketing de la Fédération internationale jusqu’à sa faillite en 2001. Il y indique que l’ancien président brésilien de la FIFA Joao Havelange (1974-1998), son gendre Ricardo Teixeira (démissionnaire du comité exécutif et de son poste de dirigeant de la confédération brésilienne de football en 2012) et le patron de la Confédération sud-américaine (Conmebol) Nicolas Leoz ont touché des « pots-de-vin » d’ISL entre 1992 et 2000. Quelques jours avant la publication du rapport d’Eckert, Havelange avait quitté son poste de président honoraire de la FIFA, imité par Leoz.FIFA : le Brésil, épicentre du scandale« La conduite du président Blatter a peut-être été maladroite », écrit alors M. Eckert, s’interrogeant si l’ancien secrétaire général de la FIFA (1981-1998) « savait ou aurait dû savoir au fil des années qu’ISL, avant sa faillite, avait versé des pots-de-vin à d’autres dirigeants. » Il estime alors que le Suisse n’a commis « aucune faute éthique ou criminelle. »En septembre 2014, le patronyme du magistrat allemand revient sur le devant de la scène alors qu’il se voit remettre le rapport d’enquête de 350 pages réalisé par Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. « Ce sont deux professionnels respectés et accomplis dans leurs champs respectifs. Je suis certain que leur unique but est la quête de la vérité », confiait alors au Monde Domenico Scala, patron du comité d’audit et de conformité de la FIFA.Epaulé par une équipe de cinq enquêteurs, Michael J. Garcia avait rencontré les représentants des pays qui avaient déposé leur candidature (Qatar, Etats-Unis, Japon, Corée du Sud, Australie) pour organiser le Mondial 2022 et ceux qui postulaient à l’édition 2018 (Russie, Angleterre, Espagne-Portugal, Belgique - Pays-Bas). Le quinquagénaire avait également tenté d’interroger l’ensemble des membres du comité exécutif qui ont participé au vote d’attribution, le 2 décembre 2010.Le rapport Garcia Le 13 novembre 2014, M. Eckert publie une note de 42 pages sur la base du rapport Garcia. Dans sa synthèse, il estime que si des « conduites douteuses » ont bien accompagné le processus d’attribution, elles ne peuvent être qualifiées de faits de « corruption » et remettre en cause le scrutin de 2010.Il reconnaît « certains indices d’une conduite potentiellement problématique de certaines personnes à la lumière des règles d’éthique de la FIFA » et rappelle que le code éthique de la fédération interdit à ses représentants et élus « d’accepter des cadeaux ou des sommes d’argent ». Il pointe aussi un « manque de transparence » et la « conduite douteuse de deux personnes » qui officiaient comme « consultants ou conseillers » dans le dossier de candidature du Qatar. Mais ces éléments « ne sont pas de nature à compromettre l’intégrité du processus d’attribution » du Mondial 2022, estime alors le magistrat.La FIFA et son « comité d’éthique », une histoire mouvementéeDans sa synthèse, M. Eckert n’oublie pas de rendre un hommage appuyé à Sepp Blatter. « Il faut dire clairement que le président Blatter n’a pas violé le code d’éthique » et « a mis en œuvre plusieurs réformes importantes, dont celles qui ont rendu cette enquête possible », écrit le juge munichois tout en conseillant à la FIFA de porter plainte auprès de la justice suisse. A la lecture de cette synthèse, Michael J. Garcia manque de s’étrangler. « La décision du président de la chambre de jugement contient plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillés dans le rapport, déclare l’enquêteur. J’ai l’intention de faire appel de cette décision devant le comité d’appel de la FIFA. »Au nom de la « transparence », ce dernier réclame en vain la publication intégrale de son rapport avant de voir son appel rejeté. En décembre 2014, il démissionne de son poste de président de la chambre d’instruction, remplacé par l’Helvète Cornel Borbély. Le comité exécutif de la FIFA décide alors de divulguer ledit rapport Garcia « sous une forme appropriée » et après les procédures individuelles en cours. A ce jour, il n’a jamais été publié, restant à la disposition du procureur suisse Michael Lauber, qui enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.Le « grand nettoyage » de 2015 L’année 2015 aura été celle du « grand nettoyage » pour le juge Eckert. Le 28 mai, il suspend provisoirement onze personnes suite au coup de filet réalisé, à quarante-huit heures du congrès de la FIFA, par la police suisse sur ordre de la justice américaine. Parmi elles figurent le président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, et son prédécesseur Jack Warner, inculpés pour blanchiment d’argent, fraude et corruption. En juillet, il radie à vie l’Américain Chuck Blazer, ex-secrétaire général de la Concacaf, ancien membre du comité exécutif et « taupe » du FBI. Deux mois plus tard, c’est le Trinidadien Jack Warner, démissionnaire de la FIFA en 2011, qui est banni à vie.Le 8 octobre, il suspend pour 90 jours M. Blatter, M. Platini et le Français Jérôme Valcke, soupçonné d’avoir profité de la revente de billets du Mondial 2014 et écarté de son poste de secrétaire général de la Fédération internationale en septembre. Ce jour-là, il radie pour six ans le Sud-coréen Chung Mong-joon, ex-vice-président de la FIFA (1994-2011) et candidat à la succession de Sepp Blatter.Scandale à la FIFA : « L’ampleur de la corruption présumée est inconcevable »Le 12 octobre, le juge Eckert suspend pour 90 jours Worawi Makudi, président de la Fédération thaïlandaise et ancien membre du comité exécutif. Enfin, le 4 décembre, il écarte provisoirement Juan Angel Napout, patron de la Conmebol, et Alfredo Hawit, président de la Concacaf. Les deux dirigeants viennent d’être arrêtés par la police suisse et inculpés par la justice américaine.« Je remarque qu’il lui fallait trois ans d’enquête en 2011 pour radier à vie certaines personnes dont je ne citerai pas les noms. Aujourd’hui, il faut trois mois à la commission d’éthique pour bannir les présidents de l’UEFA et de la FIFA », a confié Sepp Blatter dans les colonnes de Libération, alors qu’il a créé ledit comité, il y a près d’une décennie, avant de le réformer en 2011.« Deux choses ont changé, estimait Andreas Bantel, porte-parole de la chambre d’instruction, le 8 décembre, dans les colonnes du journal suisse Le Temps. Les procureurs, d’abord Michael Garcia, puis surtout Cornel Borbely, sont très déterminés, et les temps ont changé. Les Etats-Unis mettent la pression. » Comme s’il fallait voir, derrière ce « grand nettoyage », la marque de la justice américaine. Rémi Dupré Journaliste au Monde Scandale Volkswagen : le Parlement européen lance une commission d’enquête • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) C’est officiel : les eurodéputés se sont prononcés en majorité, 354 votes pour et 229 contre, jeudi 17 décembre à Strasbourg, pour le lancement d’une commission d’enquête parlementaire sur le scandale des voitures Volkswagen.L’initiative conjointe des Verts et des sociaux-démocrates, rejoints par les libéraux et l’extrême gauche, a finalement été soutenue par les élus du parti majoritaire (les conservateurs) dans l’hémicycle européen.Cette commission d’enquête aura un mandat très large : établir les responsabilités des institutions et des pays européens mais aussi des constructeurs automobiles après l’éclatement du scandale Volkswagen au début de l’automne. Qu’aurait dû faire la Commission européenne qu’elle n’aurait pas fait, elle qui a en charge la fixation des protocoles de tests d’émissions de gaz polluants pour les voitures neuves ?Ces tests, pratiqués en laboratoire depuis des dizaines d’années, n’étaient pas du tout efficaces pour mesurer les émissions réelles d’oxydes d’azote (NOx), mais Bruxelles ne s’est mise au travail pour en définir de nouveaux, plus efficaces, qu’en 2011. Et ils viennent seulement d’être validés par les 28 Etats membres de l’Union.Des pouvoirs élargisLes élus se pencheront aussi sur l’action des autorités nationales d’homologation des voitures neuves, dont l’indépendance vis-à-vis des constructeurs a été questionnée. Et sur le comportement des industriels : Volkswagen était-il le seul à avoir utilisé ces petits logiciels truqueurs, modifiant les émissions de gaz polluants au moment des tests ?La commission d’enquête sera dotée de pouvoirs et de moyens élargis. Une grosse quarantaine d’eurodéputés, un secrétariat, un budget pour faire travailler des consultants, des juristes, etc. Et le droit de convoquer des responsables – ces derniers n’auraient pas la possibilité de décliner – à des auditions ou de réclamer des documents.Elle aura plus de pouvoir que la « commission spéciale taxe », lancée en février après le scandale Luxleaks, pour enquêter sur l’évasion et la fraude fiscale en Europe, qui ne peut, elle, exiger des auditions ou des documents. Celle-ci a également dû insister des mois avant d’obtenir qu’une grosse dizaine de multinationales (Facebook, Google, Amazon, etc.) viennent s’expliquer au Parlement européen. Et n’a eu qu’un accès très partiel à des documents confidentiels de la Commission européenne.« La Commission est tout à fait prête à travailler avec la nouvelle commission d’enquête. Les logiciels truqueurs sont interdits dans la législation européenne. Les Etats membres ont l’obligation de la faire respecter. Pour notre part, nous avons pris des décisions importantes pour introduire de nouveaux tests, les plus solides et les plus fiables du monde à ce jour. Et en début d’année prochaine, nous ferons des propositions pour améliorer le système de mise sur le marché des voitures dans son ensemble ». Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles « Undertale », élu « meilleur jeu vidéo de l’histoire » à la surprise générale William Audureau Il est le jeu vidéo à la moyenne de notes la plus haute de l’histoire sur l’agrégateur de critiques Metacritic (99/100) et le second sur Gamerankings (97,54 %) et Senscritique (8,6/10). Le prestigieux magazine de jeu vidéo britannique Edge l’a élu meilleur titre de l’histoire en 2007 et son créateur, Shigeru Miyamoto, est surnommé le « Mozart du jeu vidéo ».Et pourtant, The Legend of Zelda : Ocarina of Time a échoué en finale du dernier concours en date, sur le site GameFaqs, balayé par un petit jeu indépendant fraîchement sorti, Undertale, à l’issue d’un sondage final qui a réuni plus de 150 000 votants et animé les débats dans la sphère vidéoludique pendant deux semaines.Undertale voted "Best Game Ever" over Mario 64, Ocarina of Time, and Pokemon Red/Blue https://t.co/kBCX75KwFK— namineahtellai (@Emi Jones ✨)Le nom d’Undertale n’évoquera probablement rien à de nombreux lecteurs. Ce jeu de rôle conçu par un seul développeur, Toby Fox, est sorti en septembre 2015 sur Steam, la plateforme de distribution de jeux vidéo pour ordinateurs. Mais en dépit d’une réalisation antédiluvienne et d’une esthétique très particulière, il est porté depuis sa sortie par un bouche-à-oreille inouï : 10/10 de moyenne sur Steam en plus de 19 000 évaluations et un volume de recherche sur Google qui dépasse désormais les deux blockbusters Assassin’s Creed et The Witcher 3.Vainqueur de « Pokémon » ou de « Super Mario 64 »Bien sûr, la méthode de Gamefaqs n’a rien de scientifique. Ce site de jeu vidéo entièrement composé de contenu communautaire est surtout connu pour ses guides de jeux vidéo et ses tournois de popularité à braquet. En vingt ans d’existence, ce vestige des débuts du Net a ainsi organisé pas moins de dix-huit compétitions du genre.Ce serait un doux euphémisme de dire que la saga heroic fantasy de Nintendo, The Legend of Zelda, est une habituée des récompenses. Son héros aux oreilles pointues, Link, a remporté six titres à lui seul dans les catégories réservées aux personnages, la série a été élue meilleure série de tous les temps en 2006, et Ocarina of Time, meilleur jeu vidéo de tous les temps, déjà, en 2009.C’était sans compter la tenue de ce nouveau tournoi fort de 128 candidats, étalé sur plus d’un mois, et marqué par le parcours surprise du jeu indépendant de Toby Fox. Dès son entrée en lice, Undertale se débarrasse de Mass Effect 3, un jeu de rôle mâtiné de science-fiction très apprécié, avec seulement 1 000 voix d’écart, puis il gobe Fallout 3, un autre jeu de rôle majeur.Mais à partir des seizième de finale, la machine s’emballe. Ce sont tour à tour trois classiques intemporels de Nintendo, Super Mario World, Pokémon Rouge/Bleu puis Super Mario 64, dont Undertale triomphe à la stupéfaction générale.Relecture des codes du genreSur Twitter, l’amusement le dispute à l’agacement. L’engouement ne serait-il pas disproportionné ? S’agit-il d’une farce collective ?Mass Effect 3. Fallout 3. Super Mario World. Pokemon Red/Blue. Super Mario 64. Undertale is something special, but wow is that cool.— FrayJoker (@Space Cody)Undertale sur GameFaqs a battu Mario 64, Pokemon Rouge, Mario World, Fallout 3, Mass Effect 3... A part ça, il est pas over-hypé ?— Benzaie_tgwtg (@Mr. Benzaie DANIEL)Le jeu de Toby Fox est assurément différent. Comme il se présentait dès 2013 sur Kickstarter, il se veut « un jeu de rôle dans lequel personne n’a à souffrir ». Il propose une relecture à la fois drôle, humaniste, tendre et astucieuse des codes du genre. Les affrontements contre les monstres valorisent le dialogue et la psychologie plutôt que le combat, les créatures rencontrées ont chacune une personnalité attachante, et le jeu est rempli de scènes loufoques mémorables où le héros échappe à un monstre en le domestiquant en jouant avec lui, ou en l’assurant de son amitié amoureuse.Le tout porté par une bande-son envoûtante, qui oscille entre bips-bips rudimentaires nostalgiques, sérénades au piano envoûtantes, ou musique de cabaret délirante. Son auteur évoquera dans une interview son goût de Mother, une série de jeux de rôle de Nintendo réputée pour leur qualité d’écriture, leur intelligence et leur inventivité.La presse spécialisée est enchantée. « Undertale m’a apporté plusieurs heures de rire, de bonheur, de sentiments chauds et confus, tout en me surprenant avec de vrais moments tristes et choquants venus de nulle part », résume Destructoid. Pour Jeuxvideo.com, il fait partie de « la caste des titres indépendants qu’il faut absolument découvrir ». Gamekult y voit « la véritable surprise de cette année » et salue des scènes qui « resteront gravées dans la mémoire collective ».Sous-texte politiquePourtant, son approche humaniste n’est pas du goût de tous. Comme le relève le site spécialisé Kotaku, la communauté se déchire sur le sort de ce jeu si opposé aux standards habituels. Des réactions élitistes s’élèvent. « Fans d’Undertale : vous ne savez pas ce qu’est le vrai jeu vidéo », s’insurge un internaute sur le forum de GameFaqs, dans un sujet désormais effacé. « S’il était sorti il y a vingt ans, Undertale aurait été considéré comme tout juste médiocre », pouvait-on y lire.Alors que Toby Fox refuse de répondre aux questions sur le sous-texte politique du jeu, les militants progressistes s’en emparent. « Le succès dingue d’Undertale prouve que les joueurs sont prêts pour le féminisme, les romances queer et les valeurs progressistes », se félicite GameSkinny, un site spécialisé engagé.Sur le forum KotakuInAction, qui sert de lieu d’échange à nombre des partisans du GamerGate, un mouvement de joueurs hostiles aux militants progressistes, on s’agace : « Je ne pense pas que la dimension politique du jeu soit ce qui l’ait fait vendre, rectifie un internaute. Je pense que c’est le fait que c’est un bon jeu. »Un débat pas si neufAu-delà de la fable de David contre Goliath, ou du conte de fée d’un jeu indé, les débats autour d’Undertale ont acté des déchirures au sein de la communauté du jeu vidéo, séparée en deux camps : les joueurs et joueuses qui tiennent aux références classiques qui ont bâti l’histoire du jeu vidéo, d’une part. De l’autre, les soutiens d’une nouvelle vague de jeux qui s’offrent un droit d’inventaire, disséminent du sens derrière chaque fonction ludique, et représentent une nouvelle approche du jeu vidéo, moins portée sur l’immersion et davantage sur le détournement des codes.i just wanna watch gamefaqs burn https://t.co/u5cr4Jtkqi— Mr_Chisuun (@A Beary Holiday)« Je veux juste que Gamefaqs prenne feu. »Ce choc des modernes contre les anciens n’est pourtant pas une nouveauté. Ocarina of Time lui-même avait divisé les fans de Zelda à sa sortie, certains lui préférant les épisodes en deux dimensions, plus denses. Le débat avait même donné lieu l’an passé à une chanson parodique, signée de Brental Floss et Dave Bulmer.Par ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’un tournoi GameFaqs défraie la chronique. En 2007, la communauté avait octroyé le titre de meilleur personnage de jeu vidéo à… la pièce en « L » de Tetris. Ce triomphe saugrenu avait donné naissance à moult analyses : la victoire du bloc L- aurait ainsi symboliser « un effort collectif total » ; « la lassitude des personnages stéréotypés », « le ressentiment envers le fanatisme des joueurs », « l’indifférence pour ce tournoi », et « la prise de conscience que sur Internet, rien n’est sérieux ». William Audureau Journaliste au Monde Le budget 2016 définitivement adopté • Mis à jour le Par un ultime vote, le Parlement a adopté définitivement, jeudi 17 décembre, le projet de budget de l’Etat pour 2016, dont sa mesure phare de baisse de l’impôt sur le revenu pour huit millions de foyers modestes.Après deux mois de marathon budgétaire dans les deux chambres, les groupes socialiste et des radicaux de gauche ont voté pour. Les écologistes se sont divisés entre « pour » et abstentions. Le groupe Les Républicains (LR) et celui de l’UDI (centriste) ont voté contre, de même que le groupe Front de gauche.L’opposition a d’ores et déjà annoncé qu’elle déposerait un recours auprès du Conseil constitutionnel, qui se prononcera impérativement avant le 31 décembre.Le projet de loi de finances (PLF) pour 2016, construit sur une hypothèse de croissance de 1,5 % et un déficit ramené à 3,3 % du PIB, prévoit notamment :une baisse de 2,1 milliards d’euros de l’impôt sur le revenu pour huit millions de contribuables modestes ;de substituer une baisse automatique et dégressive de la CSG à une partie de la future prime d’activité ;de proroger en 2015 et 2016, et au-delà dans certains cas, l’exonération d’impôts locaux pour les contribuables aux revenus modestes ;d’instaurer l’obligation pour les grandes entreprises françaises de transmettre au fisc des informations détaillées, pays par pays, sur leurs activités à l’étranger ;de ramener de 20 % à 5,5 % le taux de TVA appliqué aux produits de protection hygiénique féminine.Cinq chiffres pour comprendre le projet de budget pour 2016 Immigration et « Brexit » : les enjeux du dernier Conseil européen de l’année • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) C’est le dernier rendez-vous de 2015 à vingt-huit, le treizième depuis l’entrée en fonction du président du Conseil Donald Tusk… Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se retrouvent pour deux jours à Bruxelles avec un menu copieux, mais qui se résume, pour une bonne part, à des « bilans » ou à des « évaluations ».Migration, Union de l’énergie, Union économique et monétaire, « Brexit »… A priori, aucune décision d’importance n’est attendue et le seul moment clé sera sans doute le « dîner-débat » entre le premier ministre britannique, David Cameron, et ses pairs. Ils doivent, en principe, s’entendre sur la marche à suivre pour aboutir à un accord sur « de nouvelles relations » entre le Royaume-Uni et l’Union, lors du prochain Conseil européen, en février 2016.Tous les conseils réservent cependant des surprises, et celui de jeudi et vendredi ne devrait pas faire exception.Un minisommet presque aussi important que le Conseil lui-mêmeLe Conseil devait être précédé, jeudi en fin de matinée, d’un « minisommet » sur la migration, à l’initiative de l’Allemagne et de la Commission européenne. C’est le deuxième du genre après celui organisé en marge du sommet UE-Turquie le 29 novembre. Jeudi, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, voulait inviter « le plus de monde possible » pour discuter d’une nouvelle solution à la crise des migrants : la réinstallation de réfugiés, sélectionnés directement en Turquie. « Cinquante mille », a suggéré le Luxembourg, qui exerce la présidence semestrielle de l’Union. La Commission a mis une proposition sur la table : les Etats peuvent participer de manière volontaire, aucun « quota » ne sera officiellement annoncé.Neuf pays membres seulement ont répondu à l’appel : l’Allemagne, qui pousse très fort pour cette solution ; l’Autriche ; la Suède, qui ne veut plus participer au schéma de relocalisation chez elle de vingt-deux mille réfugiés passés par l’Italie ou par la Grèce ; les Pays-Bas ; la Belgique ; le Luxembourg ; la Grèce ; le Portugal ; la Slovénie ; et la Turquie (hors UE). Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, sera présent. La France sera finalement représentée non pas par François Hollande mais par le ministre aux affaires européennes, Harlem Désir, le président ayant un « problème d’agenda ». Le chef de l’Etat devait se rendre à Neuville-Saint-Vaast, dans le Pas-de-Calais, pour y inaugurer le Monument des fraternisations érigé dans la commune.« Cette réunion sur la migration est plus importante que le Conseil lui-même, juge un diplomate. Ceux qui y participent veulent pouvoir annoncer des choses à leur opinion publique avant Noël. » Elle sera surtout l’occasion pour les Belges ou les Néerlandais de faire le point avec la Turquie : tiendra-t-elle ses promesses et réduira-t-elle les flux de migrants ? Selon des informations communiquées par le Conseil européen, jeudi matin, quatre mille migrants arrivent encore chaque jour en Europe en décembre.Dans les pays d’Europe centrale, on s’inquiétait de ce rendez-vous qui pourrait préfigurer une Europe à deux vitesses : ceux qui acceptent les réfugiés et qui restent dans une zone Schengen de libre circulation et les autres.Crise migratoire : un accord minimal entre l’UE et la TurquieMigration : un bilan d’étape Mardi 15 décembre, la Commission a publié un premier bilan des solutions adoptées à vingt-huit pour tenter de résoudre la crise des migrants. Très décevant. La relocalisation de cent soixante mille réfugiés arrivés en Grèce et en Italie démarre très lentement. A ce jour, seuls… soixante-quatre réfugiés ont été relocalisés. Alors que la Grèce a enregistré plus de sept cent cinquante mille arrivées depuis janvier, selon des sources gouvernementales à Athènes. Environ trois mille places sont immédiatement disponibles dans différents pays, mais elles sont inoccupées faute de demandes de réfugiés, auxquels les passeurs ont conseillé de ne pas s’enregistrer s’ils veulent se rendre en Allemagne, notamment.Quant aux « hot spots », éléments clés du dispositif anticrise, censés trier les demandeurs d’asile et les migrants économiques, deux seulement sont opérationnels : un à Lesbos, en Grèce, et l’autre à Lampedusa, en Italie.La politique de retour, décrite comme un autre élement clé du dispositif européen s’en trouve, du même coup, handicapée. La révision du code Schengen, afin de permettre des contrôles systématiques aux frontières extérieures, n’est pas prête. Pas plus qu’une éventuelle réforme des accords de Dublin, qui prévoient que la demande d’asile doit être effectuée dans le pays d’arrivée.La proposition de la Commission la semaine dernière de créer un corps de gardes-frontières européens susceptible d’être déployé en cas de crise grave et de se substituer aux services d’un Etat défaillant ou en difficulté ne fera l’objet que d’une première discussion. « Impossible d’évaluer à temps un document de cent cinquante pages », affirment les services de M. Tusk. Une atteinte éventuelle au principe de souveraineté nationale pose de gros problèmes à diverses délégations. Des pays, telle la France, qui soutiennent le principe d’un corps européen, s’interrogent cependant sur le processus décisionnel qui devrait conduire au déploiement. Le dossier est renvoyé à plus tard.A Munich, la désillusion des migrants économiquesUnion de l’énergie et sanctions russesCe dossier, encore assez nébuleux, serait resté au second plan si le premier ministre italien, Matteo Renzi, n’avait focalisé sa mauvaise humeur sur lui. Excédé par ce qu’il estime être le traitement indigne réservé à son pays dans divers domaines, le chef du gouvernement proteste de manière véhémente contre des projets liés à l’acheminement du gaz russe. Le projet South Stream, qui devait relier la Russie à l’Italie via la mer Noire, a été abandonné au profit de North Stream, qui intéresse prioritairement l’Allemagne.M. Renzi a feint, parallèlement, de réclamer une discussion sur le renouvellement des sanctions contre la Russie, pourtant approuvé dans un premier temps par son pays. La décision de les prolonger jusqu’en juin 2016 sera finalement entérinée vendredi après-midi, avec l’espoir d’une application rapide de l’intégralité des accords de Minsk sur l’Ukraine, ce qui pourrait entraîner la levée des sanctions.Gazoduc South Stream : pourquoi la Russie a décidé de jeter l’éponge« Brexit » : Cameron veut une « discussion franche » avec ses partenaires Alors que les négociations avec ses partenaires européens patinent, David Cameron entend en appeler directement à la responsabilité politique des vingt-sept autres chefs d’Etat et de gouvernement réunis pour un Conseil européen. Si un accord n’est pas trouvé, devrait-il argumenter en substance, le « Brexit » (British Exit ou « sortie du Royaume-Uni ») ne pourra pas être évité à l’occasion du référendum sur la question promis par Londres d’ici à la fin 2017. M. Cameron souhaite « susciter un élan politique » lors du dîner organisé entre les deux jours du sommet, résumait mercredi une porte-parole de Downing Street. Il n’attend pas un accord sur un texte mais « un signal » de la part des dirigeants européens de leur « volonté de travailler avec le Royaume-Uni pour réparer l’UE ». Le premier ministre, poussé par les eurosceptiques de son propre parti, qui raillent la faiblesse de ses exigences, veut mettre en scène sa bataille avec Bruxelles.L’objectif de Londres est d’obtenir un consensus politique pour engager dans la foulée les négociations qui permettraient de parvenir à un accord lors du prochain sommet européen, les 18 et 19 février.Brexit : Cameron joue son va-tout à BruxellesUnion économique et monétaireCe sujet est inscrit à l’agenda, mais personne ne se fait d’illusion : les dirigeants européens devraient passer très vite à autre chose. Depuis que la crise grecque a été résolue, cet été — momentanément selon certains —, la nécessité de travailler à une Union économique et monétaire plus intégrée est passée au second plan. Seul enjeu ? L’Union bancaire. La Commission et un grand nombre de pays membres veulent discuter de la mise en place d’une garantie européenne pour les dépôts bancaires de particuliers, conçue comme la dernière « brique » du dispositif instauré pendant la crise. Elle vise à mieux surveiller les banques et à gérer leur éventuelle faillite. Seule l’Allemagne est, pour l’instant, réticente sur le principe. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles La création d’un diplôme de danseur hip-hop fait débat Une discipline qui ne cesse de s’enrichir et de se diversifierBruce Ykanji, fondateur en 2002 de Juste debout, une rencontre internationale de danseurs hip-hop qui s’affrontent dans des battles, s’insurge contre « un diplôme qui sort du chapeau alors que ça fait trente ans qu’on ne fait rien pour le hip-hop naturel », issu de la rue. La danse hip-hop, née dans les quartiers de New York dans les années 1970-1980, n’a depuis jamais cessé d’évoluer, de s’enrichir et de se diversifier dans la rue, mais aussi dans les festivals et théâtres grâce à de jeunes chorégraphes inspirés par les arts du cirque, la danse contemporaine et même la danse classique.Le gouvernement défend le « devoir de reconnaissance de cette discipline ; ne pas le faire relèverait d’une discrimination ». Le Moovement, collectif de défense des danses hip-hop, a quant à lui lancé une pétition (laquelle recueillait 4 600 signatures vendredi 18 décembre au soir) et dénonce une tentative de récupération par les pouvoirs publics, pour des « motifs électoralistes et démagogiques ». Avant d’interpeller directement M. Valls : « Monsieur le premier ministre, voulez-vous dire que ce DNSPD [diplôme national supérieur professionnel de danseur] donnerait un avenir aux jeunes de banlieues ? qu’il baisserait le taux de chômage dramatique en France et en particulier dans “les quartiers” ? »La culture, privilège de riches ? Chauffeurs pour Uber, « on a l’impression d’être des machines » Violaine Morin Ce matin, devant le Palais des Congrès, à Paris, quelques dizaines de chauffeurs de VTC (voiture de tourisme avec chauffeur) discutent par petits groupes. Au terme d’une « opération escargot », démarrée aux abords des aéroports d’Orly et de Roissy, les voitures se sont arrêtées sur le rond-point de la porte Maillot. À l’appel des associations SETP, CAPA-VTC et Actif-VTC, les chauffeurs protestaient contre les conditions de travail imposées par les sociétés Uber et Chauffeur privé, éditeurs d’application de réservation sur smartphone. Dans leur ligne de mire, la récente réduction de 20 % des tarifs de course.La baisse de chiffre d’affaires qui en résulte est importante selon les chauffeurs, même si elle reste difficile à mesurer, car tout dépend du nombre de courses réalisées. Il y a quelques mois, un chauffeur Uber pouvait toucher « entre 2 000 et 3 000 euros par mois », explique Mourad, passé de Uber à Chauffeur privé. Depuis octobre et la baisse du tarif minimum à la course chez Uber, passé de 8 à 5 euros.« Ça payait un peu mieux » chez Chauffeur privé, indique-t-il. Payait, car l’application française a, elle aussi, décidé de réduire le prix minimum des courses, de 8 à 6 euros. Des tarifs ultra-compétitifs pour résister à l’offre de plus en plus concurrentielle des taxis.La difficulté, pour les chauffeurs de VTC, c’est que, sur ces sommes, il leur faut encore déduire 20 % de commission et 10 % de TVA. « Le salaire est maintenant autour de 1 200, 1 500 euros maximum par mois », estime Mourad. Non loin de lui, Akim s’énerve : « En ce moment, moi, c’est plutôt 800 ! » Et pour atteindre ces revenus, encore faut-il compter jusqu’à 10 heures de travail par jour !Compensations insuffisantesAprès la baisse des prix, Uber avait assuré aux chauffeurs que la société compenserait leurs pertes pendant six semaines. Chez Chauffeur Privé, pour une course à 6 euros, la société rembourse la différence au chauffeur pour arriver à 8. « Sauf que, pour les courses plus importantes, ils ne le font pas, et il y a bien une perte de 20 %. » note Mourad, qui s’amuse par ailleurs de ce qu’il qualifie de « la grande arnaque des majorations. »Les tarifs d’Uber sont en effet régulièrement majorés, annonçant à l’usager un prix « multiplié par 1,3 » et parfois jusqu’à 2,8. « Si vous majorez les prix, qu’est-ce qui se passe ? Les gens choisissent le taxi, et nous, on fait moins de courses. », commente-t-il.Quand on fait remarquer que ces majorations correspondent à des périodes de pointe où la demande est forte, comme les soirs de week-end, le petit groupe de chauffeurs réplique en rigolant : « On va vous montrer ! » Et en effet, vendredi matin, tout Paris était majoré à 1,3 fois le prix de la course.« En théorie, cela veut dire que tous les chauffeurs sont pris », explique Mourad en montrant la carte de Paris sur un smartphone. « On devrait donc me signaler une commande immédiatement, car j’apparais comme disponible. » Nous attendons une minute, puis deux. Mais pas de commande.D’importantes charges fixesSelon les chauffeurs, la baisse des tarifs ne permet plus d’assurer la qualité de service exigée par les sociétés Uber et Chauffeur Privé. Dans un autre groupe d’hommes, qui discutent entre les berlines en fumant une cigarette, Hicham, le plus âgé, semble aussi le plus inquiet. « Ce n’est pas tenable. J’ai quatre enfants, un loyer à payer », dit-il.Avec un salaire mensuel qui tourne donc autour de 1 500 euros, les chauffeurs ne s’en sortent plus. « L’essence, c’est environ 500 euros par mois. L’assurance transport, 280 euros. Les frais d’entretien du véhicule sont plus variables, mais si vous avez un pépin grave, ça peut monter jusqu’à 500 euros. Il nous reste quoi, à la fin du mois ? », interroge Hicham.Sans compter l’achat de la voiture, car Uber exige des véhicules de moins de quatre ans et d’un certain standing. « J’ai payé ma Skoda 37 000 euros », précise Hicham. Les petites bouteilles d’eau, bonbons et journaux sont aussi payés de leur poche. Un budget d’environ 80 euros par mois.Comment accepter de continuer à travailler dans ces conditions ? « C’est mieux que le chômage », sourit Mohamed. Avant de commencer comme chauffeur de VTC, il est resté sans emploi pendant deux ans. Marwan, chez Uber depuis cinq mois, ajoute : « On vous propose un boulot, vous faites quoi ? Vous dites oui. Vous investissez. Et du jour au lendemain, ils cassent les prix. On a l’impression d’être des machines. » Violaine Morin Après des années de froid diplomatique, Israël et la Turquie se rapprochent • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) La Turquie et Israël s’apprêtent à tourner la page de cinq années de brouilles et de déclarations hostiles. Le principe et les détails d’une reprise des relations diplomatiques ont été conclus, mercredi 16 décembre, lors d’une réunion secrète à Zurich, en Suisse, un terrain neutre. Parmi les personnes présentes à cette rencontre se trouvaient, selon les médias israéliens, le chef du Conseil national de sécurité, Yossi Cohen – qui s’apprête à prendre la tête du Mossad, le service de renseignement et d’action extérieure –, l’ancien directeur du ministère des affaires étrangères Joseph Ciechanover, et le sous-secrétaire aux affaires étrangères de la Turquie, Feridun Sinirlioglu, ancien ambassadeur en Israël. La veille, le président Recep Tayyip Erdogan avait déclaré qu’un « processus de normalisation serait bon pour nous, pour Israël, la Palestine et toute la région ». Le changement de ton est clair.La rupture des relations diplomatiques avait été provoquée en mai 2010 par un événement dramatique au large des côtes israéliennes. La marine avait intercepté la flottille conduite par le Mavi Marmara, qui essayait de briser l’embargo imposé par l’Etat hébreu - et l’Egypte - à la bande de Gaza. Neuf activistes turcs avaient péri, et plusieurs dizaines avaient été blessés, dont l’un décédera par la suite. Depuis, les négociations en coulisses, notamment avec la médiation des Etats-Unis, avaient connu de nombreux rebondissements. Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, avait fini par présenter des excuses officielles pour l’assaut. La tenue d’élections en Israël comme en Turquie, cette année, a encore retardé la réconciliation. Lire : « Mavi-Marmara », l'affaire qui a consommé la rupture entre Israël et la Turquie Deux pays en quête de bonnes nouvelles diplomatiquesLe ministère israélien des affaires étrangères incite à la prudence, en attendant que le document de Zurich soit publiquement endossé par les responsables politiques. Il comprend de nombreux aspects. Après l’expulsion de l’ambassadeur israélien en poste à Ankara en 2011, il prévoit le retour d’un ambassadeur dans les deux capitales ; l’annulation des poursuites entamées en Turquie contre de hauts responsables militaires israéliens ; la création d’un fonds spécial doté de 20 millions de dollars, selon Haaretz, destiné à dédommager les familles des victimes.En échange, Ankara s’engage à expulser de son territoire Saleh Al-Arouri, activiste du Hamas qui aurait orchestré l’enlèvement et l’assassinat de trois adolescents israéliens en Cisjordanie, en juin 2014. Enfin, les deux pays envisagent une vaste coopération dans le domaine gazier, avec notamment la construction d’un pipeline israélien passant par la Turquie, destiné à acheminer le produit des gisements offshore prometteurs vers l’Europe.La Turquie comme Israël ont un besoin criant de nouvelles positives sur le plan diplomatique. La Turquie se trouve engagée dans une crise aiguë avec la Russie, après avoir abattu l’un de ses avions de chasse, qui volait au-dessus de la Syrie mais a pénétré dans son espace aérien. Elle est aussi mise en cause pour la trop grande porosité de sa frontière avec la Syrie et sa tolérance vis-à-vis des djihadistes de l’organisation Etat islamique et de leurs trafics autour du pétrole.Israël, pour sa part, a beau arguer du fait qu’un « nouvel horizon » est apparu dans ses relations avec les pays arabes – soit une convergence d’intérêts face à la menace djihadiste –, l’Etat hébreu se retrouve en situation de repli et d’isolement. Les relations avec l’administration Obama sont polaires. L’Union européenne vient de lui adresser un signal timide mais significatif en décidant l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies en Cisjordanie. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Dash et Kholio ont quitté Damas samedi 19 septembre. Direction l'Europe. Kholio laisse derrière lui sa femme, Mimoty, qui est également la petite sœur de Dash. Cette odyssée, ils lui en feront partager minute par minute les doutes et les avancées, avec le service de messagerie WhatsApp. Un journal de bord également suivi par la mère de Dash, Mön, sa grande sœur, « Lou£ou », et des amis, notamment Khaled (« 5aled »), Nawar, Haya et Alia. L’objectif : atteindre l’Allemagne et y retrouver Nash, le frère de Dash. De la Syrie à l’Allemagne, carnet de route d’un exil Dans le téléphone d’une migrante syrienne Samedi 19 Dimanche 20 Lundi 21 Mardi 22 Mercredi 23 Jeudi 24 Vendredi 25 Samedi 26 Dimanche 27 Lundi 28 Mardi 29 Mercredi 30 Jeudi 1er oct. ... et depuis ? Qui sont ils ? étudiait l’anglais à l’université de Damas. Jusqu’à ce qu’elle décide de fuir le régime avec son beau-frère Kholio (« 5olio »). (« 5olio ») étudiait le droit à l’université de Damas. Jusqu’à ce qu’il décide de fuir le régime avec sa belle-sœur Dash. est la mère de Dash. est la grande sœur de Dash. est la petite sœur de Dash et la femme de Kholio. est le frère de Dash, que Dash et Kholio tentent de rejoindre en Allemagne où il étudie. est un ami commun, parti de Damas peu avant Dash et Kholio. Il est arrivé en Grèce en passant par Izmir, puis en traversant la mer Egée. 5aled, Haya, Alia, Dndonet Il était 18 heures à Izmir, à la fin de septembre, lorsque notre chemin a croisé celui de Dash et Kholio. Quatre heures plus tard, les deux jeunes Damascènes rejoignaient leur passeur, pour tenter de traverser la mer Egée sur un canot de fortune. Destination : l’Europe. Un voyage de la Syrie à l’Allemagne qu’ils partagent avec leurs proches grâce au service de messagerie Whatsapp. Entre photographies du coucher de soleil et selfies en gilets de sauvetage, leur conversation évolue au rythme des petites victoires et des grands moments de doutes propres à l’exil de tant de migrants. Ils ont accepté de nous laisser entrer dans l’intimité de leur « journal de bord », en nous transmettant les 203 captures d’écran de leurs échanges en arabe. Avec une seule exigence de leur part, que n’apparaissent ni leurs noms, ni leurs visages. Pour protéger leur famille restée là-bas. Et une difficulté pour nous, traduire angoisses et espoirs, souvent exprimés à demi-mots. Malgré les difficultés imposées par l’argot syrien et le langage SMS. Des échanges tellement nombreux que nous avons choisi de ne retranscrire que certains messages de l'entourage le plus proche. A Izmir, dernières heures avant la traversée de la mer Egée Samedi 19 Enterre-moi mon amour Dash a créé le groupe « voyage vers l’asile » 5olio (Kholio) 3 h 50 Dash Des règles à suivre pour la conversation : 3 h 55 19 sept., 10 h 04 --> Mön Enterre-moi mon amour [une expression qui en arabe signifie : « je t’aime, donc je veux mourir avant toi »] 10 h 04 Dash Parle pas de malheur, maman. Bon, aujourd’hui l’amour est permis 10 h 04 Mön Juste aujourd’hui 10 h 08 Dash 10 h 09 19 sept., 13 h 34 --> Lou£ou Ecoutez, sondage : qui est pour un départ dimanche, départ à 8 h 30 du matin business class de Beyrouth. Qui est pour le voyage du lundi, 9 h 30 du matin ? 13 h 34 5aled Dimanche même si c’est plus cher 13 h 41 Mimoty Moi dimanche 13 h 41 Mön Le dimanche, sachant que moi je voulais rester passer une journée avec eux au Liban 13 h 43 Haya Dimanche 14 h 06 Mimoty Dana et Kholio, avec beaucoup de tristesse, partiront donc dimanche (de Beyrouth) 14 h 06 Lou£ou Passage de la frontière syrienne, fait 14 h 06 19 sept., 17 h 47 --> Dash 17 h 47 Dash Nous voilà ! On s’est arrêtés grignoter sur le bord de la route après la frontière, avec notre chauffeur 17 h 47 Mimoty Mes chéris 17 h 48 Alia Kholio ! Dash ! 17 h 48 5aled Inch Allah je vous féliciterai pour le passage de la frontière allemande 17 h 48 19 sept., 19 h 36 --> Mimoty Je suis tombée là-dessus sur Internet : « Adieu mer de la mort, les autorités turques ont accepté ce matin d’ouvrir les frontières aux seuls Syriens, à la suite des pressions internationales, au poste d’Edirne, à la frontière avec la Grèce. J’espère que ça va faciliter votre passage à tous. » 19 h 36 Mimoty Pour info, mais il n’y a rien de sûr 19 h 37 Edirne, dernière grande ville turque avant la Grèce, a longtemps été un point de passage pour les réfugiés en route pour l’Europe. Mais les autorités turques ont en réalité rendu son accès plus difficile pour les migrants, en interdisant notamment aux compagnies de bus de leur vendre des billets. Mön Ils sont arrivés (à Beyrouth !) 19 h 42 Mimoty Mabrouuuuuk ! Grâce à Dieu tout va bien 19 h 43 Lou£ou Dash ! 19 h 43 Dash 19 h 43 19 sept., 20 h 58 --> Haya 20 h 58 Dash J’étais dans la rue et quelqu’un qui fait des dreads m’a félicitée pour les miennes ! En levant les pouces 22 h 40 Mön Je vais passer le dimanche avec eux au Liban. 23 h 01 Dimanche 20 Inch Allah tout ira bien Mön La page de l’atlas ne fait pas apparaître les îles grecques et la Turquie. Mimoty, tu peux m’en renvoyer une où on verra Chios et Kos ? 14 h 15 Mimoty 14 h 18 20 sept., 17 h 52 --> Dash 17 h5 2 Dash On va le coudre 17 h 54 Mimoty C'est malin ! Excellent le coup du soutif ! 17 h 54 Dash Sondage rapide : [le passeur nous dit qu’]on peut avoir un jetboat de plage à plage à 1600 ou 1250 pour un pneumatique. Vous en pensez quoi ? 18 h 24 Dash et Kholio sont partis de Damas avec plusieurs numéros de téléphone de passeurs que leurs amis déjà passés leur ont transmis. Ils communiquent avec l’un d’entre eux par WhatsApp et compte sur lui pour, une fois arrivés à Izmir, leur faire traverser la mer Egée pour atteindre l’une des îles grecques Mimoty OK mais regardez comment ça se passe sur place 18 h 25 Lou£ou OK pour le jetboat aussi, mais vérifiez dans quel état il est 18 h 26 Haya Le mieux, c’est que vous voyiez de vos yeux 18 h 26 Dash Mimoty, ouvre l’atlas de la Turquie et trouve-moi Basmane 18 h 35 Lou£ou Y a pas 18 h 35 Dash Va voir dans Google et envoie une capture 18 h 35 Lou£ou Donne-moi le nom précis 18 h 36 Dash Place Basmane à Izmir. C’est le Maïdan de là-bas 18 h 36 Mimoty Attendez, Nawar nous dit qu’il n’y a pas de jetboat. Ce sont des menteurs 18 h 40 Mimoty ajoute Nawar à la conversation Nawar est un ami commun, parti de Damas avant Dash et Kholio. Il est arrivé en Grèce en passant par Izmir, puis en traversant la mer Egée. Haya De toute façon, il faut payer pour le meilleur truc 18 h 41 Nawar Cherchez un pneumatique qui prend des enfants, avec des gilets de sauvetage et un moteur 18 h 41 Dash Ouais, demain on va voir 18 h 41 Nawar Si t’as une question, dis-moi 18 h 41 Dash Avec Kholio, on a décidé de ne pas vérifier le bateau avant. On ne va pas se prendre la tête. En plus, Nawar, tu m’as dit que si le passeur ne te fait pas arriver sur la plage grecque, tu ne paies pas 18 h 47 Lou£ou J’ai trouvé Basmane 18 h 47 Lou£ou 18 h 47 20 sept., 20 h 02 --> Lou£ou A quelle heure vous devez être à l’aéroport demain ? 20 h 02 Dash Demain à 9 heures du matin 20 h 20 Dash Mais y aura pas de canot demain, y en aura un mardi dans la nuit 20 h 20 Alia Qu’est-ce que vous allez faire là-bas en attendant ? 20h21 Dash Le passeur a dit qu’il allait nous faire patienter dans un hôtel 4 étoiles 20 h 21 Dash Genre « il n’y a pas mieux que lui à Izmir » 20 h 21 Alia 20 h 21 Dash Oui enfin, on n’y croit pas beaucoup 20 h 22 Alia Inch Allah tout ira bien 20 h 22 Lundi 21 Petit tour au duty free Dash Good morning 5 h 52 Lou£ou Bonjour 5 h 53 Haya Vous arriverez sains et saufs 6 h 41 Mön Ils sont partis à l’aéroport. Ils ont des problèmes avec Internet, mais tout va bien 6 h 45 Alia Vous allez réussir. Quand vous arriverez, donnez-nous des nouvelles, rassurez-nous. Good luck 7 h 02 Dash Problèmes avec Internet. Ça va, ça vient à Beyrouth. 7 h 09 Lou£ou Est-ce que vous avez emmené les médicaments ? 7 h 09 Dash Ceux pour la mer, pas pour l’avion. Comment ça s’appelle ? 7 h 10 Lou£ou C’est pour le mal de l’air, ça fait juste dormir 7 h 10 Dash Donne-moi juste son nom 7 h 10 Lou£ou Prends-le une demi-heure avant. Il s’appelle dimenhydrinate 7 h 10 5olio On a passé le contrôle passeport. On va faire un tour au duty free 7 h 27 5olio Ça y est, on va monter, on a mangé des croissants 8 h 11 5olio On vous aime tous 8 h 11 Alia Kisses 8 h 12 Haya Good luck 8 h 12 5olio L’avion va avoir du retard, personne ne passe, je ne sais pas ce qu’ils attendent. 8 h 29 21 sept., 12 h 49 --> Mimoty Ils sont arrivés en Turquie. Izmir 12 h 49 Lou£ou Super, donnez-nous des nouvelles sur ce que vous allez faire 12 h 56 Dash 12 h 56 Mimoty a changé l’icône du groupe 5olio Je suis en train de discuter avec quelqu’un qui fait traverser aujourd’hui. Vers une île qui s’appelle Nira 13 h 13 Mimoty Comment tu te sens ? Qu’est-ce qu’il raconte ? 13 h 13 Kholio Il dit qu’il prend 1200 et qu’il embarque autour de 50 personnes 13 h 14 Mimoty Non 50, c’est trop, c’est trop, c’est trop 13 h 14 Haya Maisam, ils étaient 80 13 h 14 Maisam est un ami de Nash, le frère de Dash. Il est parti avant le duo et tente également de rejoindre Nash en Allemagne Mimoty Non ma chérie, Maisam ils étaient 80, mais dans deux embarcations 13 h 14 Mimoty 40 par bateau 13 h 14 Kholio Maisam a dit qu’au-dessus de 55 faut pas monter 13 h 14 Mimoty Même 50, c’est beaucoup dans un seul 13 h 14 Mimoty Je ne trouve rien qui s’appelle Nira, ni sur Google ni dans l’atlas 13 h 14 Kholio On verra par nous-mêmes 13 h 15 Dash a ajouté Maisam à la conversation Maisam Mimoty, arrête d’avoir peur et de leur faire peur. Si ça craint, ils ne monteront pas 13 h 54 Dash Mais personne n'a peur 13 h 55 Haya Vous avez acheté un sac en plastique pour protéger vos affaires ? 13 h 54 Dash On va devoir le faire 13 h 59 Dash Voilà comment va se dérouler le voyage. On part de Basmane à 21heures. Jusqu’au point de départ, faut compter deux heures. D’ici là on reste se reposer à l’hôtel. 14 h 13 Dash La ligne de Kholio restera connectée 14 h 13 Alia OK. Reposez-vous d’ici là. Dormez un peu pour embarquer en forme. Vous allez réussir 14 h 27 Mön N’oublie pas les petits sacs en Nylon 14 h 28 Maisam En Cellophane. Prenez aussi une batterie de secours pour le téléphone 14 h 29 Mön OK, mais ça veut dire quoi cette conversation? Vous allez traverser aujourd’hui ? 14 h 29 Lou£ou Oui maman, inch Allah, au petit matin ils seront de l’autre côté 14 h 43 Dash Oui, aujourd’hui 14 h 51 Dash Soyez rassurés. Nous, on a confiance 14 h 51 Lou£ou La carte que tu as achetée pour ton téléphone fonctionnera en Grèce ? 14 h 53 Dash Oui, c’est ce qu’ils nous ont dit 15 h 00 Dash Mais on n’est pas sûrs 15 h 00 21 sept., 16 h 26 --> 5olio De toute façon, on n’est sûrs de rien tant qu’ils ne nous diront pas « on y va ». On est partis faire un tour pour manger. Et là je fume des clopes dans un endroit qui ressemble à Salihiya un quartier de Damas 16 h 26 Maisam C’est là qu’il y a la mafia 16 h 29 Maisam Ne vous baladez pas dans la rues avec vos K-way, on vous repérerait 16 h 29 Kholio OK 16 h 34 Lou£ou Alors, qu’est-ce qu’il se passe ? 16 h 38 5olio Ça va, l’hôtel est mieux qu’au Liban, finalement. Mais on n’a pas encore payé le passeur 16 h 41 Lou£ou Oui, c’est mieux 16 h 41 21 sept., 18 h 36 --> Dash Appel urgent à tous 18 h 36 Lou£ou Je suis là 18 h 36 Alia Présente 18 h 36 Dash On réfléchit à remonter avec les autres à Istanbul 18 h 37 Alia Pourquoi ? 18 h 36 Dash Pour voir comment ça se passe, si on peut passer par Istanbul 18 h 37 Lou£ou Tu veux dire sans passer par la mer ? 18 h 37 Dash Oui 18 h 38 Lou£ou Mais c’est possible de passer par les frontières ? 18 h 38 Dash Je ne sais pas 18 h 38 Alia Non, attendez 18 h 38 Dash On voulait voir avec vous 18 h 38 Alia Arrête, ça le fait pas. Vous devez retourner vers la mer. Vous allez rater l’occasion de passer, le temps peut se calmer 18 h 38 Des pluies diluviennes ont empêché les départs des migrants par la mer pendant plusieurs jours. 21 sept., 21 h 26 --> Mimoty Je les ai eus. Ils restent à Izmir. Au pire, ils attendront demain ou après-demain que le temps se calme 21 h 26 Mardi 22 L'attente Mön Qu’est-ce qu’il se passe aujourd’hui, c’est quoi les nouvelles ? 9 h 57 Dash Les nouvelles, c’est qu’on t’aime 12 h 37 Mön Moi aussi, beaucoup beaucoup beaucoup 12 h 38 Nash Et moi aussi! 12 h 45 Dash 12 h 57 Mön Tiens, regarde, la mer est très calme, les vagues sont légères. Et même beaucoup plus calme que le calme lui-même 14 h 22 Dash Chez toi, pas ici 14 h 22 Mön Vous verrez bien 14 h 23 Dash De toute façon, on ne peut pas faire confiance à notre passeur 14 h 24 Dash Ils viennent de nous dire qu’il n’y avait pas de passage aujourd’hui 14 h 38 Nawar C’est d’ici que vous partirez 1 7h 31 Nawar 17 h 31 Nawar Moi, c’était de là, mais un jour où la mer était excellente 17 h 36 Nawar Je viens de discuter avec Kholio, qui dit que ce ne sera pas aujourd’hui, mais ils nous tiendront au courant dès qu’ils partiront 17 h 39 Mimoty OK super 17 h 44 Dash On est partis chercher des sacs de Nylon. On a croisé des jeunes Syriens qui achetaient des piles. Ils attendent aussi que le temps se calme. Eux, ils vont traverser avec un passeur qui s’appelle Abou Hassan d’Alep 18 h 47 Dash Bonne nuit 22 h 06 Mercredi 23 Bonne nuit Dash La pluie n’a pas arrêté de la nuit. Pas de nouvelles. Faut qu’on attende, c’est tout 10h43 Mön La vitesse des vents est de 5km/heure. C’est vachement bien 10h44 Dash Ce sera peut-être cette nuit. Priez pour nous ! 10h45 Haya 10h46 Nash Je vous attends chez Pizza Hut 10h46 Dash OK, mais tu ne bouges pas avant qu’on arrive ! 10h47 23 sept., 14h05 --> Dash On va éteindre un peu Internet. Seul Kholio l’aura, mais il préfère qu’on ne l’utilise pas trop, sauf nécessité les amis 14h05 Alia Santé 14h05 --> 23 sept., 22h46 --> Dash Bonne nuit. Priez pour qu’il y ait du nouveau demain 22h46 Mön Passez une bonne nuit 23h15 Jeudi 24 Les gardes-côtes sont toujours là ? Après deux jours d’attente, Kholio et Dash ont décidé de changer de passeur aujourd’hui. Leur passeur est désormais le cousin d’une amie qui sera lui-même sur le bateau. «Il n’y a pas plus sûr», selon eux. Lou£ou Il paraît que c’est possible de traverser aujourd’hui 10 h 27 5olio Oui, c’est possible. On attend, du coup 10 h 28 Lou£ou Il reste beaucoup de temps entre maintenant et 22 heures heure du départ. Vous allez être fatigués 11 h 12 24 sept., 14 h 20 --> Lou£ou Combien de personnes dans le bateau ? 14 h 20 Dash 40 14 h 20 Dash On va sortir déjeuner 14 h 20 Mön Surtout ne laisse pas les espèces au passeur avant le départ 14 h 21 Dash Non non. La moitié est où vous savez (soutif). Le reste, je l’ai posé dans un bureau 14 h 21 Mön Je sais que tu fais attention 14 h 22 A Izmir, certains migrants racontent qu’ils laissent une partie de l’argent qu’ils doivent au passeur dans des casiers fermés par des codes. Ils ne donnent le code au passeur qu’une fois de l’autre côté. Une forme d’assurance sur leur voyage. Lou£ou Combien de temps depuis Izmir pour arriver à la plage de départ ? 14 h 23 Dash Pas plus d’une heure et demie, je pense 14 h 23 Nash Yallah ! 14 h 26 24 sept., 21 h 21 --> Lou£ou Alors ? Donnez des nouvelles… 21 h 21 SON NUMÉRO 1 «On va y aller, dès qu’on arrive on te racontera» Mön Plein d’amour, vous allez réussir 21 h 23 5aled Vous allez réussir 21 h 24 Lou£ou Vous arriverez sains et saufs 21 h 25 Alia 21 h 26 Nash Ich warte auf euch [« je vous attends », en allemand] 21 h 27 24 sept., 23 h 04 --> Mimoty J’ai eu des nouvelles. Ils attendent un peu, et après, le bateau 23 h 04 Vendredi 25 La traversée 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio Inch Allah dans une heure et demie on sera là-bas. Dès qu’on y va, on vous tient au courant 7 h 51 Mön Du nouveau ? 7 h 52 5olio Deux bateaux sont partis avant nous et sont arrivés… 7 h 52 Alia Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! 8 h 50 25 sept., 10 h 38 --> 5olio On doit attendre, le temps que les gardes-côtes s’en aillent 10 h 38 Mön Seigneur ! 10 h 38 5olio 10 h 46 Lou£ou Comme vous avez l’air fatigués… 10 h 47 Alia 11 h 38 5olio Ça va, on va bien 11 h 09 Lou£ou Qu’est-ce que ça veut dire ? Vous allez y aller ? 11 h 09 5olio Non, il faut que les gardes-côtes s’en aillent 11 h 09 Lou£ou Quand vont-ils s’en aller ? 11 h 09 Lou£ou Kholio, vous avez mangé; vous avez bu ? 11 h 53 5olio Oui, ça va. Où est Mimoty ? 11 h 54 Lou£ou Elle dort 11 h 54 Lou£ou Les gardes-côtes sont toujours là ? 11 h 55 5olio 11 h 56 Mimoty Ils ne peuvent plus recharger leurs portables 12 h 27 25 sept., 19 h 19 --> Lou£ou 19 h 19 Dash 19 h 19 Mimoty Ils m’ont envoyé un son 19 h 21 Alia Inch Allah qu’ils arrivent sains et saufs ! 19 h 27 Nawar Pas de vagues, mer calme 20 h 14 25 sept., 21 h 25 --> Mimoty Super 20 h 17 Lou£ou Ils sont arrivéééééés ! 21 h 25 Mimoty Elle m’a envoyé ça 21 h 25 Mimoty 21 h 26 Mimoty 21 h 26 Alia Hourrah ! 21 h 27 Dndonet I can’t believe it. Donnez-nous des nouvelles 21 h 27 Lou£ou Ils vont recharger leurs portables et nous raconter 21 h 28 5aled Hourrah ! Hourrah ! Super 21 h 39 Alia Inch Allah. j’espère que vous n’allez pas trop attendre l’avis d’expulsion, pour pouvoir vous élancer. D’après un ami, la route Croatie-Slovénie est ouverte 21 h 42 Mimoty a changé l’icône du groupe 5olio Samedi 26 Expulsés de Grèce Mimoty Ils ont eu le document ! 14 h 36 Mimoty 2 h 39 Lou£ou Hamdoullah ! 14 h 39 Mön Félicitations ! 14 h 39 Dndonnet C’est quoi ce document ? Qu’est-ce que ça veut dire ? 14 h 48 Mimoty Expulsion de Grèce 14 h 53 26 sept., 16 h 49 --> 5olio Ça veut dire qu’on peut continuer 16 h 49 5olio 4 h 58 5olio 4 h 58 Mimoty Mes chéris 16 h 57 5olio C’est Lesbos 16 h 58 26 sept., 19 h 27 --> Mön Allez, reposez-vous 19 h 27 Lou£ou Vous avez réussi, ma parole ! 19 h 37 Dash Avec Kholio, on déteste tout ce qui s’appelle « mer », maintenant 20 h 05 26 sept., 21 h 26 --> Lou£ou Vous me manqueeez 21 h 26 Alia 21 h 28 Dash Nous pareil 21 h 31 Haya 21 h 34 Dash Regardez, c’est toute la merde au point de départ en Turquie 21 h 35 Dash 21 h 35 Mön Les gens devraient nettoyer derrière eux. Pourquoi toutes ces saletés ? 21 h 35 5olio Nous, on a nettoyé derrière nous 21 h 36 26 sept., 22 h 54 --> Lou£ou Bonne nuit 22 h 54 Dash Bonne nuit 22 h 54 Mön 22 h 54 5olio 22 h 56 Dimanche 27 Dans le bateau vers Athènes Nash Dana, Kholio, l’itinéraire que vous suivez devrait vous amener en Autriche. 16 h 00 27 sept., 22 h 45 --> Mimoty Ils prennent le bateau pour Athènes à minuit 22 h 45 Mimoty Ils n’ont plus Internet. Ils prendront la route pour la Macédoine dès que le bateau arrive. 22 h 47 27 sept., 12 h 03 --> Dash 00 h 03 Dash On prend le bateau ! 00 h 03 Lou£ou Combien d’heures de bus ensuite ? 00 h 10 Lundi 28 Du malheur, du froid et de la foule Dash Il nous faut genre six, sept heures pour arriver à la frontière et une heure pour passer 13 h 09 Nash Sans problème, inch Allah 13 h 09 Dash Thanks 13 h 10 Mimoty Vous passez par la Macédoine ? 13 h 18 Dash Oui 13 h 18 Mön On m’a dit que la police macédonienne met directement les gens dans des trains vers la Croatie 13 h 23 Dash Inch Allah 13 h 24 Dash 13 h 27 Dash Maman, je te prends des paysages en photo. Ça va peut-être paraître banal avec l’appareil, mais c’est beaucoup plus beau en vrai ! 13 h 47 Mön C'est beau 14 h 15 28 sept., 17 h 54 --> 5olio 17 h 54 5olio 17 h 54 Mimoty C’est quoi, ça ? On dirait chez nous, la route Damas-Homs 17 h 55 5olio Non, il y a des fermes et des vaches 17 h 55 5olio Et des étables, et la montagne derrière. On est ici. 17 h 58 5olio 17 h 58 28 sept., 22 h 08 --> Dash On est arrivés au camp, à la frontière avec la Macédoine 22 h 08 Lou£ou Et ça va ? 22 h 08 Dash Il fait froid 22 h 08 Mimoty Hamdoullah vous êtes sains et saufs 22 h 09 Dndonet Vous avez des gros blousons pour vous couvrir ? 22 h 09 Dash Non 22 h 09 Lou£ou Dash, porte sur toi tout ce que tu peux 22 h 09 Dash Oui, on a accumulé toutes nos couches de vêtements 22 h 10 Dash 22 h 11 Dash 22 h 11 Dash On nous a prêté des blousons. Mais ici il n’y a pas de sanitaires : juste du malheur, du froid et la foule 22 h 13 Lou£ou OK, vous allez rester combien de temps dans ce camp ? 22 h 13 Dash On n’en sait rien, dès que l’on sait quelque chose, on vous prévient 22 h 13 Lou£ou Bien. Essaie de trouver des blousons et des couvertures 22 h 13 Dash Oui 22 h 14 Lou£ou Je t'aime 22 h 14 O.B Dash, ils [la police macédonienne] vont vous faire passer la frontière par groupes de 50 personnes, regroupez-vous avec des gens. 22 h 14 Dash On est dans un groupe de 10 personnes 22 h 14 Nawar Cherchez un groupe qui va s’enregistrer. Toutes les trois heures, un groupe de 50 personnes traversent. 22 h 18 Mardi 29 Dormir à Belgrade pour 12 euros Lou£ou Alors, vous en êtes où ? 00 h 35 Mön Tu as toujours froid, Dash ? 00 h 37 Mimoty Je les ai eus : ils sont passés en Serbie, sans le laissez-passer. 00 h 39 29 sept., 15 h 24 --> Alia 15 h 24 29 sept., 18 h 23 --> Nawar Kholio, vous pouvez dormir à Belgrade au Flash Hotel : 12 euros 18 h 23 Mercredi 30 Recharger les batteries Dash Nous sommes sur l’aire de repos. Le bus va nous amener directement à la frontière croate 00 h 55 Dash On a eu les laissez-passer sur l’aire de repos 00 h 56 Mimoty Vous avez pu recharger vos batteries ? 00 h 56 Mimoty Vous avez mangé ? 00 h 56 Dash 00 h 56 Dash Oui. Et on a mangé un hamburger. J’avais rien mangé tout au long de la route 00 h 57 Dash On arrive à l’aube à la frontière 00 h 56 Lou£ou Vous avez dormi où ? 00 h 56 Dash Dans le bus ; et là je vais me rendormir. 00 h 57 Dash Il fait un froid de… mais on a des couvertures et on est bien couverts 00 h 57 Kholio est un amateur de football et, surtout, un fan absolu du club anglais d’Arsenal Mimoty Dash, préviens Kholio qu’Arsenal a perdu :( 01 h 01 Dash 01 h 02 Dash Oh, pourquoi ? Contre qui ils jouaient? 01 h 02 Mimoty Chelsy 2 - Porto 1 ; Arsenal 2 - Olympiakos 3 01 h 02 30 sept., 08 h 18 --> Dash On est dans le camp, en Croatie 08 h 18 Mimoty Que Dieu vous garde et vous protège ! 08 h 28 Dash 08 h 39 Dash Voilà les blousons, maman 08 h 39 Alia Ils sont beaux ! 08 h 41 Dash Oui, depuis la Grèce, le temps a changé 08 h 42 30 sept., 17 h 20 --> Maisam 17 h 20 Maisam vient d’arriver en Allemagne, où il a retrouvé Nash, le frère de Dash Maisam 17 h 20 Haya Hahaha ! Chiens ! 17 h 20 Alia 17 h 23 Mimoty Messieurs ! 17 h 27 Lou£ou Bravo ! Vous nous manquez 17 h 32 Mön Vous êtes si beaux 17 h 34 Jeudi 1er Tu te sens en Europe ? Dash 8 h 51 Dash We need you 8 h 51 Mön Qu’est-ce qu’il se passe ? Dis-moi, mon cœur 8 h 51 Alia Dash !! Où êtes-vous ? 8 h 52 Dash Vienne 8 h 52 Alia Envoie des photos, rassure-nous 8 h 52 Lou£ou Raconte ! 8 h 52 Alia 8 h 52 Mön Qu’est-ce qu’il se passe ? Vous n’avez plus d’argent ? 8 h 52 Dash On a besoin de Nash pour avoir des infos. 8 h 53 Dash Il paraît qu’ils ont fermé la frontière allemande jusqu’à demain 8 h 53 Alia C’est pas grave, si c’est jusqu’à demain 8 h 53 Dash Non, maman, ça, ça va, on n’a rien dépensé. Il nous reste quelque chose comme 600. 8 h 54 Lou£ou Dash, Nash va t’appeler et te raconter 8 h 54 Dash Il n’y a pas d’hôtel, on va dormir à la gare 8 h 54 Haya Ouais, ils ont fermé l’Allemagne 8 h 55 Lou£ou Alors Nash, ils t’ont dit quoi? 9 h 40 Nash Rien de plus. On attend de voir 9 h 40 Lou£ou Bon, s’ils ouvrent la frontière aujourd’hui, ils arrivent chez toi 9 h 41 Dash Mon premier Starbucks 9 h 51 Dash 9 h 51 Haya 9 h 52 Alia 9 h 53 Lou£ou Dash ! Alors ça y est, tu te sens en Europe ? 9 h 53 Dash Aujourd’hui, oui 9 h 54 Dash 9 h 54 Lou£ou Ah enfin. C’est cool, Vienne 9 h 54 Lou£ou Dash, ma chérie, tu m’as manqué 9 h 54 Dash On est encore au Starbucks. On attend un groupe pour voir ce qu’il va se passer 13 h 17 5olio On est montés dans un train. Il passe d’un endroit à l’autre. On vous tient au courant 17 h 18 Mimoty Ça veut dire que vous êtes en route pour l’Allemagne ? 17 h 29 Dash Oui 17 h 53 Dash 17 h 53 ... et depuis ? Jeudi 11 décembre. 12:38. Dash nous a adressé ce message. “Comment je me sens ? En sécurité. Heureuse d’être ici parce que j’ai une chance de pouvoir faire quelque chose de ma vie. Mais je me sens seule parfois. L’Allemagne est un pays merveilleux mais on a aussi eu beaucoup de mauvais moments depuis notre arrivée. Après être passés par un camp horrible à Heidelberg puis par Mannheim - J’ai détesté cette ville - et Göppingen, nous sommes à Bad Boll aujourd’hui. Ici, certains ne voulaient pas de réfugiés. En même temps, les gens nous aident beaucoup. Hier, quelqu’un m’a même apporté de l’argile pour que je puisse sculpter. C’est un village très calme. Plutôt ennuyeux même. Il n’y a même pas de cours pour apprendre l’allemand. Lundi, on doit recevoir notre autorisation pour avoir le droit de rester trois mois, le temps d’obtenir celle pour rester trois ans. Mais je viens d’apprendre que ma grande soeur, Loulou, va se lancer dans le voyage. La semaine prochaine. Le même que nous pour arriver ici.” --> --> --> --> --> --> Lucie Soullier Madjid Zerrouky EntretienAu Burundi, « le black-out est presque total »Elise Barthet • Dans une rue de Bujumbura, le 12 décembre 2015.Crédits : JEAN-PIERRE HARERIMANA/REUTERSIl était le dernier patron de presse indépendant encore actif au Burundi. Aujourd’hui en Belgique, Antoine Kaburahe s’alarme de l’ampleur des violences qui déchirent son pays depuis que les manifestations pacifiques d’avril contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza ont viré ces derniers mois au bain de sang.Vendredi 11 décembre et samedi, plus de cent personnes ont été retrouvées mortes à Bujumbura (87 selon le bilan officiel) dans les quartiers contestataires, après des affrontements entre des rebelles armés qui avaient attaqué des casernes et des éléments de la police et de l’armée.Au Burundi, un bain de sang à huis closVous êtes poursuivi par la justice burundaise pour avoir participé au coup d’Etat contre le président Pierre Nkurunziza en mai. Le pouvoir réclame votre extradition. Qu’en est-il ?Antoine Kaburahe J’ai été convoqué à la mi-novembre par le parquet. Inutile de préciser que je ne suis lié ni de près ni de loin à ce putsch. Au terme de l’interrogatoire, le magistrat, très correct, m’a dit que je pouvais rentrer chez moi. Je devais partir en Belgique et n’avais aucune interdiction de sortir des frontières. Le procureur a émis une seconde convocation, mon avocat est allé expliquer que j’étais en voyage. J’ai alors appris que je faisais l’objet d’une demande d’extradition. Je ne suis pas le seul : au moins huit confrères, patrons de presse, sont dans la même situation que moi, accusés d’avoir participé au putsch.Après la guerre civile, au début des années 2000, une presse très dynamique avait éclos au Burundi. Que s’est-il passé ? Pour les journalistes, la situation a commencé à se dégrader en 2010, quand l’opposition a décidé de boycotter le scrutin présidentiel. Pierre Nkurunziza, qui briguait un second mandat, s’est retrouvé seul en piste, et le pays a basculé dans un monopartisme de fait. Sa formation, le CNDD-FDD, est issue d’une rébellion et ne s’est jamais défait des réflexes du maquis. Le pouvoir s’est mis à percevoir les médias comme des opposants à part entière, particulièrement ceux qui faisaient leur travail en rapportant les violations des droits de l’homme et des affaires de corruption. Le gouvernement a même tenté de faire passer une loi sur la presse liberticide, obligeant, entre autres, les médias à révéler leurs sources. Plusieurs journalistes ont été arrêtés et emprisonnés, notamment le directeur de la radio publique africaine, Bob Rugurika.Qu’est-ce que le coup d’Etat avorté de plusieurs militaires contre le président Nkurunziza au printemps a-t-il changé ?Tout a basculé cette nuit du 12 au 13 mai. Des éléments de la police ont profité du chaos pour s’attaquer aux médias indépendants, accusés d’avoir donné la parole aux putschistes. Après l’incendie par des opposants des locaux de la radio Rema, considérée comme proche du régime, les partisans de Nkurunziza ont visé la radio-télévision Renaissance, la Radio publique africaine, les antennes d’Isanganiro et Bonesha. Toutes ont été brûlées parce qu’on les accusait d’avoir des communiqués des insurgés. Mais ce n’est pas parce qu’on diffuse la parole des putschistes lors d’un coup d’Etat que l’on est dans le camp des putschistes !Des dizaines de journalistes ont dû s’exiler au Rwanda, en Ouganda, en Europe. Près de 80 d’entre eux sont aujourd’hui hors des frontières et au moins huit directeurs de médias sont recherchés par la justice burundaise. Le correspondant de RFI, Esdras Ndikumana, a été tabassé par des hommes du Service national de renseignement. Il a eu les mains fracturées. Cette répression touche indirectement tous les Burundais. Dans un pays encore à 90 % rural, les radios ont un impact immense. Leur disparition a été un véritable séisme.Comment l’information circule-t-elle dans ces conditions ?Le black-out est presque total. Un pouvoir très rigide est en train de s’installer avec, à sa tête, un président qui a imposé de faire un troisième mandat. Beaucoup, y compris dans son propre camp, lui ont demandé de renoncer, au nom de la Constitution et des accords d’Arusha signés pour mettre fin à la guerre civile. En vain.L’Union africaine a voté le principe d’un envoi de troupes au BurundiLes médias publics fonctionnent, mais ils sont réduits à servir le pouvoir. Les seules informations diffusées concernent l’action gouvernementale, la participation du président aux travaux communautaires, la Semaine du thé lancée quelques jours après les massacres du 11 et 12 décembre… Le contenu est complètement déconnecté des réalités. Aucun opposant n’apparaît à la télévision gouvernementale. Elle n’a de nationale que le nom.Malgré ce « black-out », l’hebdomadaire que vous avez fondé, Iwacu, est toujours publié le vendredi. Oui, mais j’ai peur qu’on soit en sursis.Beaucoup d’images des jeunes tués les 11 et 12 décembre à Bujumbura dans les quartiers contestataires ont circulé sur les réseaux sociaux. Elles montrent des hommes ligotés dans le dos, abandonnés sur le ventre dans les rues et les caniveaux. Ces clichés et les vidéos sont d’une rare violence. Comment vous parviennent-elles ?Internet n’est pas très répandu et reste lent au Burundi, tout passe par les mobiles. L’absence des radios a boosté la consultation des sites et des applications comme Facebook ou WhatsApp. Toutes les images qui sont sorties sur les exécutions ont circulé grâce à WhatsApp. C’est une vraie révolution et c’est devenu un outil de résistance. Les communications via ces applications sont mieux protégées contre les intrusions des renseignements locaux que les SMS ou les coups de téléphone. Aujourd’hui, un pouvoir qui musèle la presse ne peut plus tuer à huis clos. A nous journalistes ensuite de vérifier, de recouper ce qu’on nous transmet, de faire la part des rumeurs et des faits.Ça n’a pas échappé au pouvoir qui a investi lui aussi ces espaces. Ses communicants, et notamment le porte-parole de la présidence, sont très présents sur Twitter, Facebook et Instagram.Craignez-vous que les violences prennent une tournure génocidaire entre Hutu et Tutsi ?Après ce qui s’est passé au Rwanda, il est tentant d’évoquer un risque imminent de génocide, mais ce n’est pas du tout ce qui se joue au Burundi. Bien que la tentation soit très grande chez les extrémistes de manipuler cette carte pour dresser une partie de la population contre l’autre, on ne peut pas parler d’affrontements ethniques. Pierre Nkurunziza est hutu et ses principaux opposants les sont également. Le général Niyombare, à l’origine du coup d’Etat manqué du 13 mai, par exemple, est hutu.Il faut toutefois faire attention. Lors des massacres des 11 et 12 décembre, des témoins ont entendu crier : « Sales chiens de Tutsi ! Kagamé (le président rwandais) ne peut plus rien pour vous ! » Mais, depuis le printemps, les victimes sont autant hutu que tutsi. Pierre-Claver Mbonimpa, le plus célèbre défenseur des droits de l’homme burundais, aujourd’hui réfugié en Belgique, est hutu. Il a été menacé de mort et l’un de ses fils a péri. Notre pays connaît une régression terrible.Christine Boutin condamnée à 5 000 euros d’amende pour avoir qualifié l’homosexualité d’« abomination » L’ex-présidente du Parti chrétien démocrate, Christine Boutin, a été condamnée vendredi 18 décembre à 5 000 euros d’amende pour « provocation publique à la haine ou à la violence » envers les homosexuels pour avoir dit que « l’homosexualité est une abomination ».Le tribunal correctionnel a été au-delà des réquisitions du procureur, qui avait réclamé à l’audience fin octobre une amende de 3 000 euros à son encontre. Christine Boutin a également été condamnée à verser 2 000 euros de dommages et intérêts à chacune des deux associations, Mousse et Le Refuge, qui s’étaient constituées parties civiles.A son procès, Christine Boutin appelle la Bible à la rescousse« Le péché n’est jamais acceptable »Dans un entretien au magazine Charles paru en avril 2014 sous le titre « Je suis une pécheresse », Christine Boutin affirmait : « L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné ».« Ce que l’on entend dans vos propos, c’est que les homosexuels sont une abomination », avait résumé le procureur, indiquant que le parquet avait reçu 500 plaintes de particuliers outrés après sa déclaration.Son avocat avait plaidé la relaxe, estimant que sa cliente était jugée pour « une opinion ». Il lançait alors :« Votre décision aura des conséquences énormes sur la liberté d’expression. Si vous suivez les réquisitions du procureur, alors il faut saisir la Bible ! »Lors des débats, l’ex-ministre du logement de Nicolas Sarkozy avait expliqué avoir « hésité à répondre à cette question qui faisait référence à une citation de l’Ancien et du Nouveau Testament » avant de se dire que c’était « une occasion de clarifier [sa] pensée ».« Mon opinion s’inscrit dans la tradition chrétienne », avait justifié l’ancienne députée des Yvelines, tout en précisant qu’elle avait regretté ses propos par la suite :« Mais je suis une femme directe, j’essaye d’être en accord avec mes convictions profondes mais cela ne veut pas dire que je condamne les personnes homosexuelles. » Aux Etats-Unis, quatre recrues de l’EI sur dix sont des convertis • Mis à jour le Lucile Wassermann Un rapport de l’Université George Washington, publié début décembre, atteste que 40 % des personnes inculpées depuis mars 2014 aux Etats-Unis pour des activités en lien avec l’organisation Etat islamique (EI) sont des convertis. Si ce taux reste à nuancer au regard des 23 % de convertis comptabilisés au sein de l’ensemble de la communauté musulmane américaine, il interroge sur les raisons qui poussent ces individus à rejoindre chaque année les rangs du djihad.Les chercheurs de cette université se sont penchés sur le cas de ces 71 personnes poursuivies par la justice américaine depuis mars 2014, dont 56 pour la seule année 2015. Sur la base de 7 000 pages délivrées par la FBI, le rapport livre le bilan d’un « groupe incroyablement hétérogène ». Sans grande surprise, aucun profil robot n’émerge véritablement de l’étude, si ce n’est que ces individus sont à 86 % des hommes, d’un âge moyen de 26 ans.Un voisin des auteurs de la fusillade de San Bernardino inculpé pour complot terroristeUne ligne stricte de conduiteSi certains des convertis ont récité la chahada (profession de foi) à peine un an avant leur arrestation, d’autres ont connu un cheminement plus long avant de vanter les actions de l’EI ou de tenter de rejoindre les territoires contrôlés par l’organisation.Parmi ces 71 individus listés au sein du rapport, Donald Ray Morgan est revenu sur son parcours devant les caméras de la NBC au Liban, quelques mois avant son arrestation à l’aéroport Kennedy. À 44 ans, ce bodybuilder de profession dit avoir réalisé que l’islam avait cet avantage de lui indiquer une ligne stricte de conduite.Originaire de Caroline du Nord, Donald Morgan a grandi en se disant catholique, avec pour rêve d’intégrer les forces spéciales américaines. Il souhaitait servir son pays avec « devoir et honneur », dit-il. Au début des années 1990, cet Américain échoue à l’évaluation au sein d’un camp d’entraînement qui aurait dû le mener à terme au Koweït, pour l’opération « Tempête du désert ».Stades progressifsSon rêve d’enfance s’effondre alors, et avec lui son désir de servir les États-Unis. Il tombe alors dans l’alcoolisme et écope de deux ans de prison pour avoir ouvert le feu dans un bar bondé. À sa sortie de prison, il devient bodybuilder et se marie en 1999, avant de devenir père en 2001. Un an après son divorce, en 2007, Donald Morgan se convertit alors à l’islam ; une religion à laquelle il avait été initié lors d’un cours universitaire.Sa pratique religieuse suit alors des stades progressifs. Du croyant non-pratiquant, Donald Morgan devient peu à peu un musulman fidèle, puis radical. Alors même qu’il avoue ne pas avoir su prier pendant longtemps, il opère un changement radical en 2012 : « A un moment donné, tu dois prendre des engagements. » Ce converti décide alors de pratiquer entièrement la religion qu’il prêche. Peu à peu, ses amis s’étonnent de ses posts de plus en plus radicaux, notamment contre Israël et les « infidèles ».Les terroristes de San Bernardino s’étaient radicalisés de longue dateL’EI lui apparaît alors très vite comme un idéal. Ses partisans « placent la loi islamique comme priorité et l’établissement d’un Etat islamique comme but » : de quoi justifier son adhésion à ce groupe considéré comme terroriste. Son rêve d’engagement d’hier pour les forces spéciales américaines se reporte alors sur les troupes du djihad d’aujourd’hui, combattues par son pays d’origine.En janvier 2014, il part pour le Liban pour approcher puis tenter de rejoindre la Syrie. Sans succès, cet Américain reste huit mois à Beyrouth. Il se définit alors comme un moudjahidine et prête très vite allégeance au calife dudit « Etat islamique », Abou Bakr Al-Baghdadi. Ses propos sur Internet deviennent de plus en plus belliqueux envers l’Occident, allant jusqu’à préconiser l’assassinat des « ennemis » de l’islam et légitimer les décapitations perpétrées par l’EI au cours de l’année 2014.Condamné à 20 ans de prisonA l’été 2014, Donald Ray Morgan décide de revenir aux Etats-Unis. Un retour qu’il explique par des problèmes financiers et l’envie de retrouver son fils laissé sur place. Il est arrêté aux portes de l’aéroport Kennedy le 2 août. Lors de son procès, le juge déclare avoir peu de doute quant à ses tentatives de rejoindre la Syrie, au regard de ses propos publiés sur Internet. Il est condamné à 20 ans de prison, pour tentative de soutien matériel à une organisation terroriste étrangère et détention d’armes par un criminel.Si le rapport de l’université George Washington indique que 73 % de ces personnes condamnées n’ont pas été impliquées dans l’élaboration d’un quelconque attentat sur le sol américain, une sur deux a essayé de rejoindre les territoires du djihad, avec succès pour certaines d’entre elles. Reste que, pour les chercheurs, « leurs motivations sont toutes aussi variées les unes que les autres et défient les analyses faciles ».Antiterrorisme : « Il faut déceler les profils à risque de passage à l’acte » Lucile Wassermann Journaliste au Monde édition abonnéUn Syrien dans la chambre d’ami • Mis à jour le Vanessa Schneider Pour certaines familles, s’engager consiste simplement à ouvrir les portes de leur maison à des réfugiés. Dans les Hauts-de-Seine, les Gerrier ne regrettent pas d’avoir hébergé Hadi, 19 ans. Chez les Gerrier, c’est Nathalie qui est aux commandes. Elle qui répond au téléphone, qui ouvre la porte, propose un café ou un verre d’eau, dit aux uns et aux autres où s’asseoir, distribue la parole. C’est elle qui s’explique aussi, d’une voix sonore, enjouée et un brin tendue à la fois. Son mari, Christophe, et ses trois garçons, Timothée, Marin et Melchior, semblent avoir accepté cet ascendant comme une évidence. Pourtant, c’est ensemble, lors d’une réunion de famille où chacun a eu son mot à dire, que les Gerrier ont décidé, il y a quelques mois d’accueillir des réfugiés syriens.A Colombes (Hauts-de-Seine), où ils possèdent depuis douze ans une vaste et confortable maison avec jardin et piscine chauffée couverte, ils ont d’abord hébergé une jeune femme, prénommée Racha. Le jour où nous leur rendons visite, c’est Hadi, 19 ans, qui occupe depuis une semaine la chambre d’amis. Il vient de Damas, où sa famille vit toujours. Il a vécu les horreurs de la guerre, pas celles des frêles embarcations qui se broient quotidiennement sur les vagues méditerranéennes : ses parents, ses cousins, ses oncles et tantes se sont tous cotisés pour le faire partir en France, via Beyrouth, en avion.Intégré à la vie de familleIl est arrivé à Paris en septembre et s’est rendu chez les jésuites, dont des connaissances syriennes lui avaient donné l’adresse. Depuis, il est pris en charge par l’association Welcome, qui s’occupe de sa demande de statut de réfugié politique, de ses démarches administratives, qui l’a inscrit à la Sorbonne pour des cours de français et lui a...ASO retire le Tour de France du calendrier du World Tour de cyclisme • Mis à jour le La société ASO a retiré le Tour de France et les autres épreuves cyclistes qu’elle organise du calendrier World Tour de l’Union cycliste internationale (UCI) à partir de 2017.ASO (Amaury Sport Organisation) annonce dans un communiqué avoir opté « pour l’inscription de ses épreuves au calendrier hors classe pour la saison 2017 » et explique sa décision par son opposition à la réforme décidée par l’UCI.« L’UCI a récemment adopté, à partir de la saison 2017, une réforme du calendrier World Tour caractérisée par un système sportif fermé. Plus que jamais, ASO reste attachée au modèle européen et ne peut transiger avec les valeurs qu’il représente : un système ouvert plaçant le critère sportif au premier rang. C’est donc dans ce nouveau cadre et au sein de ses épreuves historiques qu’ASO continuera à faire vivre ces valeurs ».Si le Tour de France et les autres grandes épreuves organisées par ASO (Paris-Nice, Paris-Roubaix, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, Critérium du Dauphiné, Vuelta) étaient inscrits au calendrier hors classe en 2017, ses organisateurs deviendraient entièrement libres du choix des équipes retenues. Avec, pour principale contrepartie, de ne pouvoir sélectionner la totalité des équipes classées World Tour (Première Division).Le Golfe, nouvel eldorado du cyclisme« Le critère sportif au premier rang »Cette annonce met sur la place publique le conflit latent depuis plusieurs mois entre ASO et l’UCI. Elle se situe dans le prolongement de l’opposition des organisateurs à la réforme de l’UCI dans sa formule actuelle.Le mois dernier, l’Association internationale des organisateurs (AIOCC) s’était prononcée pour le rejet de la réforme telle qu’elle a été dernièrement modifiée par l’UCI dans le sens voulu par une bonne partie des équipes de l’élite, réunies au sein du groupement Velon. Le vote avait été acquis à une écrasante majorité (77 pour, 6 contre, 1 abstention). Athlétisme : comment la Russie a été invitée à financer la campagne électorale au Sénégal • Mis à jour le Stéphane Mandard et Yann Bouchez C’est un coup de tonnerre dans le milieu du sport mondial et de la politique sénégalaise. Selon les déclarations de Lamine Diack aux enquêteurs français, des fonds russes auraient contribué en 2012 au financement de la campagne de Macky Sall contre le président sortant, Abdoulaye Wade.« C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça »En échange d’1,5 million d’euros pour la campagne de Macky Sall, M.Diack, ancien maire de Dakar et ancien vice-président de l’assemblée nationale, est soupçonné d’avoir couvert des pratiques dopantes et retardé les suspensions d’athlètes russes. Un accord conclu fin 2011, à trois mois de l’élection présidentielle sénégalaise, avec Valentin Balakhnichev, alors président de la fédération russe d’athlétisme et trésorier de l’IAAF.« Je vous ai dit qu’il fallait à cette période gagner la “bataille de Dakar”, c’est-à-dire renverser le pouvoir en place dans mon pays, le Sénégal », explique-t-il aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, dans une allusion aux élections présidentielle et législatives, en février et juillet 2012.« Il fallait pour cela financer notamment le déplacement des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser les gens à la citoyenneté. (…) J’avais donc besoin de financements pour louer les véhicules, des salles de meetings, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville. M. Balakhnichev [président de l’ARAF, la Fédération russe d’athlétisme] faisait partie de l’équipe Poutine et à ce moment il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Nous nous sommes entendus, la Russie a financé. C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack [l’un des fils de Lamine Diack] s’est occupé du financement avec Balakhnichev. »Selon M.Diack, il n’y avait « aucun accord écrit » entre lui et Valentin Balakhnichev. «  Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, ajoute M. Diack, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. » « Quelle a été sa réaction ? », demandent les enquêteurs de l’OCLCIFF. « Il (Balakhnichev) m’a dit  : “On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème” », répond Lamine Diack.« Ni moi ni ma fédération n’avons été impliqués dans une telle discussion ou affaire avec M. Diack, assure au Monde Valentin Balakhnichev. Ce type de business n’est pas de notre intérêt et pouvoir. Nous ne pouvons pas interférer dans les affaires intérieures du Sénégal. Pour moi, c’est clair. »Pour lire l'intégralité de l'enquête :Athlétisme : les incroyables confessions de Lamine Diack Yann Bouchez Journaliste au service Sport Stéphane Mandard Journaliste au Monde Une surveillance accrue autour des églises lors des cérémonies de Noël • Mis à jour le Le projet d’attentat contre une église à Villejuif en avril avait été évité grâce à la maladresse du principal suspect, Sid Ahmed Ghlam. Selon une information d’Europe 1 confirmée par des sources policières, le ministère de l’intérieur appelle, à l’approche des fêtes de Noël, à renforcer les mesures de sécurité autour des lieux de cultes chrétiens.Bernard Cazeneuve a adressé une circulaire aux préfets et aux directeurs de police et de gendarmerie évoquant « l’exceptionnelle force symbolique » que constituerait une attaque pendant les messes de Noël.Fouiller les fidèles à l’entréeD’après Europe 1, qui a eu accès au document, il est recommandé de surveiller les comportements inhabituels et de fouiller les fidèles à l’entrée de la messe de Noël :« Le ministre préconise de prendre contact avec les responsables des paroisses pour connaître le programme des offices, et de les sensibiliser à ce qui pourrait constituer des comportements inhabituels, faisant penser à des repérages, comme des voitures garées près des églises, par exemple. La note suggère par ailleurs d’inviter les responsables des paroisses à faire ouvrir les manteaux à l’entrée, en particulier le soir du 24 et lors des offices du 25 décembre. »Le ministre de l’intérieur réitère ainsi les consignes qui avaient déjà été données en avril après l’attentat déjoué de manière fortuite à Villejuif, dans le Val-de-Marne. Il avait été alors notamment demandé de « limiter le nombre des accès » dans les églises et « d’accorder une attention particulière aux colis ou bagages abandonnés ». Le ministère avait aussi rappelé la « nécessité de signaler aux services de police et de gendarmerie tout comportement inhabituel ».Dans la foulée des attentats de Paris, François Hollande avait annoncé devant le Parlement la création de 5 000 nouveaux postes de policiers et de gendarmes, de 2 500 postes dans la justice, de 1 000 dans les douanes pour contrer la menace terroriste.La question de la sécurité est également sensible dans d’autres lieux, comme les universités ou les écoles, ces dernières étant directement visées par des menaces proférées par les terroristes de l’organisation Etat islamique.Des consignes de sécurité revues à la hausse dans les écoles En 2015, le Japon exécute encore ses prisonniers par pendaison • Mis à jour le A l’aube, vendredi 18 décembre, les Japonais Sumitoshi Tsuda et Kazuyuki Wakabayashi ont été pendus. Le premier avait été reconnu coupable du meurtre de trois personnes en banlieue de Tokyo ; le second d’avoir pris la vie de deux personnes, dont une femme, dans le nord-est de l’archipel.Comme chaque fois, l’information n’a été rendue publique qu’après l’exécution de la sentence, qui se déroule toujours à huis clos. Mais une description précise et détaillée de la procédure d’exécution publiée par la Fédération internationale de la ligue des droits de l’homme (Fidlh) laisse imaginer la scène :« Avant de conduire le détenu sur le lieu d’exécution situé à l’étage, on lui bande les yeux et on lui passe des menottes. (…) Quand arrive l’heure de l’exécution et que le coup d’envoi est donné, trois ou cinq bourreaux actionnent les leviers en même temps, de sorte que personne ne sait lequel d’entre eux a vraiment exécuté le détenu. L’exécution dure à peu près une heure et demie. Cinq minutes après l’exécution, le corps du détenu est descendu dans le sous-sol de la chambre, à des fins d’examen par le procureur et un médecin. Ce dernier vérifie le rythme cardiaque du détenu et délivre un certificat de décès mentionnant l’insuffisance cardiaque comme cause du décès. La corde peut alors être retirée du cou du détenu. »La pendaison de Tsuda et Wakabayashi porte à quatorze le nombre total de condamnés à la peine capitale exécutés depuis le retour au pouvoir, à la fin de 2012, du premier ministre de droite Shinzo Abe. Il est fréquent que plusieurs exécutions aient lieu en fin d’année sur proposition des fonctionnaires qui cherchent à diminuer le nombre de personnes enfermées dans les couloirs de la mort avant de clore l’année.Leur rythme est très variable en fonction de l’opinion du ministre de la justice en poste, dont la signature est requise avant le passage à l’acte. Les exécutions de ce vendredi sont d’ailleurs les premières – la précédente remontait au mois de juin – depuis la prise de fonctions, en octobre dernier, du ministre de la justice.C’est ainsi que le pays n’avait exécuté personne en 2011 – une première pour une année pleine en près de vingt ans – du fait du refus des ministres de la justice de centre gauche qui s’étaient succédé cette année-là, et qu’en 2012 les exécutions avaient repris avec la pendaison de trois meurtriers récidivistes.Jurys mixtesC’est également la première fois qu’un homme condamné à la peine capitale par six citoyens jurés (« saiban-in ») et trois magistrats professionnels, est effectivement pendu. Jusqu’à ce vendredi, aucune des vingt-six personnes condamnées à mort par une cour de ce type n’avait été conduite au gibet. Les jurys mixtes existent depuis 2009, date d’une réforme sans précédent du système judiciaire nippon.Depuis, en première instance, pour les crimes passibles de la peine de mort (le code pénal en prévoit treize, mais en pratique elle est seulement appliquée pour l’homicide) ou de l’emprisonnement à perpétuité (assassinat, vol avec violence ayant entraîné la mort, viol, etc.), un jury mixte détermine la culpabilité et la peine des accusés. Les décisions se prennent à la majorité simple. Cette réforme avait pour objectif de « réduire la durée des procès, avec l’introduction de débats contradictoires et d’une procédure accusatoire orale, comparable à celle que nous connaissons en France », détaille le site du ministère de la justice.« A l’appréciation de chaque pays »Pour autant, les Japonais – à l’exception d’une frange de la classe politique et des avocats – n’adhéreraient pas à cette évolution. Selon une enquête gouvernementale de 2009 – dont les modalités restent très critiquées par Amnesty International, notamment sur la formulation des questions –, 86 % des Japonais se disaient favorables au maintien de la peine capitale. « Si on interroge les Japonais, personne ne sait où ni comment on exécute les condamnés à mort au Japon, car on n’en parle pas. Mais si on ne connaît pas la réalité des choses, comment en débattre ? », nuance Atsatoshi Oda, 40 ans, ancien juré rencontré par Slate.Le Japon et les Etats-Unis sont les seules démocraties industrialisées à appliquer la peine de mort, une pratique en permanence dénoncée par les associations internationales de défense des droits de l’homme. Accusations dont l’archipel fait fi. Dans le sixième rapport présenté par le Japon au comité des droits de l’homme d’octobre 2012, on pouvait lire :« Le gouvernement estime que la question de savoir s’il faut maintenir ou supprimer la peine de mort devrait être laissée à l’appréciation de chaque pays, en tenant compte de l’opinion publique, des tendances de la criminalité, des politiques menées dans ce domaine et d’autres facteurs. » Grippe aviaire : des nouvelles mesures dans le Sud-Ouest • Mis à jour le Laurence Girard Le ministère de l’agriculture a annoncé vendredi 18 décembre le renforcement du cadre sanitaire de lutte contre la grippe aviaire. Il s’étend désormais à huit départements du sud-ouest de la France. Soit la Haute-Vienne, la Dordogne, les Landes, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Lot-et-Garonne, la Gironde et certaines communes du Lot et de la Charente.Cette décision intervient alors que le ministère avait signalé, mercredi 16 décembre, un doublement en deux jours des cas de grippe aviaire détectés. On en dénombrait alors 30, répartis dans cinq départements : la Haute-Vienne, la Dordogne, les Landes, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques.La Dordogne, là où le virus de la grippe aviaire a fait sa première apparition officielle, totalise 11 cas référencés. Le ministère a annoncé le 25 novembre qu’une basse-cour avait été infectée par un virus H5N1, 22 volailles sur 30 étant décédées subitement. Une première depuis 2006. Mais le nombre de cas est maintenant plus important dans les Landes, avec 13 foyers de grippe aviaire. On en dénombre 3 dans le Gers, 2 dans les Pyrénées-Atlantiques et un en Haute-Vienne.Quatre questions pour tout comprendre sur les grippes aviairesAucun risque pour la santé humaineLe gouvernement a donc décidé de publier vendredi « un arrêté national qui met en place sur une zone étendue du Sud-Ouest des mesures complémentaires à celles édictées par la réglementation européenne déjà en place dans les zones de protection et de surveillance ». C’est-à-dire des mesures de restriction de mouvements d’animaux, de nettoyage, de désinfection et de vide sanitaire dans les élevages.Une décision qui prouve la nécessité d’accentuer l’effort pour éviter la contagion. Un enjeu de taille pour la filière volaille. Dès le 25 novembre, le ministère a martelé que ce virus H5N1 ne présentait pas de risque pour la santé humaine. Tout a été fait pour rassurer les Français. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, l’a encore déclaré lundi 14 décembre en s’appuyant sur le rapport remis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). Il a affirmé que les souches d’influenza aviaire détectées en France ne présentaient aucun risque sanitaire pour l’homme et a souligné que les consommateurs pouvaient manger volailles et foie gras sans inquiétudeRisques économiquesParmi les cas recensés, les laboratoires publics ont mis en évidence des souches de H5N1, H5N2 et H5N9. L’Anses, qui a séquencé le virus H5N1, a confirmé qu’il ne s’agissait pas d’une souche asiatique mais d’une souche européenne qui serait passée d’une forme faiblement pathogène à une forme hautement pathogène pour les volailles. L’agence estime également qu’elle n’est pas comparable à celle qui a surgi aux Etats-Unis il y a un an et qui a provoqué de graves dommages dans les élevages américains pendant six mois.Mais à la suite de l’apparition de ce virus, de nombreux pays ont fermé leurs portes à l’importation de produits avicoles français. Parmi eux, la Chine, la Corée du Sud, le Japon, la Thaïlande, l’Egypte, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.Grippe aviaire : 8 pays suspendentleurs importations de volaille françaiseLa filière volaille s’inquiète des risques économiques de cette contamination. D’abord pour le coût des mesures de lutte contre la propagation du virus. Puis pour l’impact commercial qu’elle peut avoir à la fois sur le marché intérieur en cette période de fêtes, mais aussi à l’export. Laurence Girard Journaliste au Monde L’EI a lancé sa « plus importante attaque depuis 5 mois » dans le nord de l’Irak • Mis à jour le Des centaines de djihadistes de l’Etat islamique (EI) ont lancé une vaste offensive, la plus importante depuis plusieurs mois, près de la ville de Mossoul, dans le nord de l’Irak, rapporte The New York Times, vendredi 18 décembre.Les assaillants, qui ont lancé des attaques coordonnées, étaient lourdement armés, épaulés par des véhicules blindés, des tirs de mortiers et des voitures remplies d’explosifs.Les Etats-Unis ont contribué à repousser l’assaut avec des bombardements massifs en soutien des forces de sécurité kurdes, les Peshmergas, seules troupes au sol à s’opposer aux djihadistes dans la région. « Une campagne aérienne seule est insuffisante pour l’emporter face à l’Etat islamique »Selon le général américain Mark Odom, « cette attaque a été la plus importante réalisée par l’EI depuis cinq mois » et pourrait avoir comme origine la volonté de l’EI de contrer une offensive de l’armée irakienne pour reprendre la ville de Mossoul, aux mains des djihadistes depuis juin 2014. Le Pentagone fait état de près de 180 djihadistes tués.Selon le secrétaire américain à la défense, Ashton Carter, cette opération montre l’efficacité des forces kurdes, lorsqu’elles disposent notamment d’un soutien aérien des membres de la coalition. Mais pour les médias américains, dont le Washington Post, elle révèle surtout la capacité de résistance de l’EI, encore capable de mener de vastes offensives en dépit des bombardements de la coalition internationale.Comment l’Etat islamique a organisé son « califat » L’extension de Roland-Garros suspendue Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a ordonné, vendredi 18 décembre, la suspension des travaux engagés par la Fédération française de tennis (FFT) avec le soutien de la Mairie de Paris pour étendre le site de Roland-Garros sur les serres d’Auteuil, à la lisière du bois de Boulogne et du périphérique, dans l’ouest de Paris.Le TGI, saisi en référé par les héritiers de l’architecte des serres, Jean-Camille Formigé (1845-1926) au nom du « droit d’auteur », a en effet ordonné la suspension des travaux pendant trois mois dans les soixante-douze heures à compter de la signification de la décision, a fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) Me Philippe Zagury, avocat de ces héritiers. Un coup dur pour la FFT, qui, officiellement, a « pris acte » de cette décision dans un communiqué.Extension de Roland-Garros : Manuel Valls passe en forceLa FFT pensait pourtant bien avoir définitivement remporté la bataille contre les opposants au projet d’origine qui, depuis près de dix ans, utilisent reports en recours. Ces derniers avaient de plus soumis un projet alternatif, formulé par Europe Ecologie-Les Verts et soutenu par les associations. Celui-ci, en incluant la couverture partielle de l’autoroute 13, évite de toucher aux jardins et aux annexes des serres. Un beau projet, dont le seul inconvénient est d’être plus coûteux. Le 28 mai, le Conseil de Paris avait émis un vœu – consultatif – en sa faveur.400 millions d’eurosN’en tenant pas compte, puisque n’y étant pas contrainte, la FFT, soutenue par Anne Hidalgo, pensait avoir marqué un point décisif le 9 juin avec la signature du permis de construire par la Ville autorisant l’extension du site de Roland-Garros, après l’avis favorable du gouvernement de Manuel Valls.Las, le TGI entre à son tour dans la partie. Pour rappel, le chantier, d’un coût estimé à 400 millions d’euros, financés par la FFT, prévoit de construire, en lieu et place des serres techniques, un nouveau court de tennis de 5 000 places semi-enterré et bordé de nouvelles serres ; de détruire l’actuel court numéro 1 ; et de restaurer les deux bâtiments en meulière actuellement utilisés par le personnel pour stocker du matériel. Extension de Roland-Garros : les dates-clés1991. Dernière extension de Roland-Garros, vers l’ouest. Philippe Châtrier alors président de la Fédération de tennis, promet qu’il n’y en aura pas d’autres.2006. Où l’on reparle d’agrandir le site, à l’occasion de la candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques de 2012. Le projet alors retenu par Christian Bîmes (patron de la FFT de 1993 à 2009) comprend la couverture partielle de l’autoroute A13. Le financement devait alors être assuré par la Ville. Un projet « irréaliste », selon ses détracteurs.2011. L’extension de Roland-Garros est actée comme nécessaire pour le maintien du Tournoi parisien dans le circuit du Grand Chelem. Un projet, sur le jardin des serres d’Auteuil, est présenté par la FFT, suivi du contre-projet des associations soutenu par EELV.2014. Cette extension devient un argument de « vente » de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024.2015. En février, la ministre de l’environnement Ségolène Royal commande un rapport au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) ; la FFT choisit et paye le cabinet Egis, qui rend son rapport le 18 mai à la Mairie de Paris. Le 28 mai, le Conseil de Paris approuve le vœu du groupe Ecologiste d’un complément d’étude réellement indépendant. Le 3 juin, le premier ministre Manuel Valls annonce que l’Etat va donner son accord au projet de la FFT « dans la semaine », levant ainsi la nécessité des validations du ministère de la culture et de l’Ecologie. L’Union européenne prolonge ses sanctions économiques contre Moscou • Mis à jour le Les Etats membres de l’Union européenne (UE) ont donné leur feu vert, vendredi 17 décembre, au prolongement pour six mois des sanctions contre Moscou pour son implication dans le conflit en Ukraine, ont indiqué des sources diplomatiques.La décision de renouveler ces sanctions, qui expiraient fin janvier, jusqu’à fin juillet 2016, a été prise par les ambassadeurs des Vingt-Huit après un conseil européen à Bruxelles. La décision formelle, à l’issue d’une procédure écrite prévue dans ces cas de figure, doit encore être adoptée par les pays membres lundi avant de paraître mardi au Journal officiel européen.Si ces mesures de rétorsion économiques ont été régulièrement renouvelées depuis juillet 2014, l’Italie a critiqué la façon dont cette nouvelle prolongation a été décidée. « J’ai trouvé incohérent de vouloir confirmer les sanctions sans avoir d’abord une petite discussion, a fait savoir vendredi le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi. Nous n’avons jamais caché notre position, même quand elle a fait l’objet de critiques fortes : pour combattre l’extrémisme et le radicalisme, nous avons aussi besoin de la Russie. » M. Renzi a récemment estimé que « l’approche antirusse ne conduira nulle part ».L’UE veut discrètement prolonger les sanctions contre la RussieEnergie, banques, défense…A la différence de Paris ou Berlin, l’Italie souhaitait la tenue d’un débat au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement sur la question des sanctions, et non une décision au niveau des ambassadeurs auprès de l’UE. La chancelière allemande, Angela Merkel, avait au contraire insisté pour que la question soit traitée loin des projecteurs, soulignant le rôle crucial que Moscou peut jouer dans plusieurs crises actuelles. La Russie, alliée du régime syrien de Bachar Al-Assad, s’est notamment imposée comme un acteur incontournable dans le dossier syrien.Ces sanctions européennes ont été décrétées le 29 juillet 2014 après qu’un avion de la compagnie Malaysia Airlines a été abattu au-dessus du territoire tenu par les séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine. Kiev et les Occidentaux accusent le pouvoir de Vladimir Poutine de soutenir ces combattants en leur fournissant des armes, mais aussi des troupes et des conseillers militaires. Ils ont toujours lié une éventuelle levée des sanctions à l’application pleine et entière des accords de paix signés à Minsk, le 11 février, qui prévoient des mesures progressives pour mettre fin au conflit.Des pans entiers de l’économie russe sont frappés par ces sanctions. En empêchant les entreprises des secteurs de l’énergie, des banques ou de la défense de se financer sur les marchés d’Europe occidentale, elles ont contribué à plonger le pays en récession.L’UE a par ailleurs établi une « liste noire » de personnalités russes et ukrainiennes pour leur implication dans le conflit, qui sont interdites de visas et dont les avoirs sont gelés. La Russie a répondu à ces sanctions en décrétant un large embargo sur les produits agroalimentaires européens.Moscou prolonge d’un an l’embargo sur les produits alimentaires européens Après les attentats, l’esprit de Noël a déserté La Défense • Mis à jour le Anne-Aël Durand Un immense sapin multicolore se dresse au pied des escalators, des boules illuminées sont suspendues au plafond, des décorations brillantes parsèment les boutiques. Pourtant, aux Quatre-Temps, « ce n’est pas vraiment l’ambiance de Noël », déplore Sophie Farah, responsable adjointe de l’enseigne de jouets Oxybul, située au deuxième étage. Sa boutique, comme l’ensemble des magasins du site, a subi le contrecoup des attentats du 13 novembre, et surtout de la révélation que des terroristes tués lors de l’assaut de Saint-Denis ciblaient la Défense, qui abrite à la fois le premier quartier d’affaires et le plus grand centre commercial d’Europe (45 millions de visiteurs revendiqués).« Au début, le chiffre d’affaires a baissé de 45 %. Pour attirer les clients, le siège a lancé plusieurs offres promotionnelles », explique Sophie Farah. A l’entrée du magasin, des estrades regorgent de déguisements, jeux de construction ou télescopes pour enfants à - 30 %. Des clients papillonnent autour de ces offres, se renseignent. L’activité redémarre, mais tardivement. « Les gens ont commencé à revenir le week-end dernier et on s’attend à un gros rush ce week-end. » Le samedi et le dimanche précédant Noël sont, chaque année, le plus gros pic d’affluence de l’année dans les centres commerciaux.Juste à côté, un guichet a été installé pour retirer les commandes passées sur Internet. « Ce système marche très bien, mais ça ne compense pas tout à fait », puisque ces clients pressés ne prennent pas le temps d’acheter un petit complément ou un coup de cœur repéré dans la boutique.« Les clients ne flânent plus »« Les gens ne restent pas plus longtemps qu’il faut. Ils ne s’assoient pas sur les bancs, ne traînent pas dans les allées comme avant », observe Déborah, vendeuse de vêtements. Une impression confirmée par Audrey, qui propose de la nourriture à emporter derrière un comptoir blanc laqué. « Les clients vont directement dans les boutiques, mais ils ne flânent plus, explique la jeune femme. Nos ventes ont baissé de 35 % les trois premières semaines. Même les habitués, qui descendent des bureaux pour manger le midi, ont déserté au début. Ça reprend cette semaine. »La société Unibail Rodamco, propriétaire des Quatre-Temps, ne communique pas de chiffres sur la fréquentation, se contentant d’indiquer que la profession a noté un impact de - 5 % au maximum en novembre en région parisienne, imputable aux attentats, mais aussi à la douceur du climat et à un calendrier défavorable.Dans les allées de Toys’R’Us, des clients, seuls ou en couple, liste à la main, traînent des paniers où s’entassent poupées, consoles, jeux de société. Les rayonnages sont encore bien remplis à une semaine de Noël. L’enseigne américaine refuse d’évoquer des conséquences des attentats, mais dans les rayons, un vendeur croit savoir que les chiffres sont « catastrophiques » par rapport aux autres magasins français du groupe. « Depuis novembre, on reçoit de la marchandise, on stocke, on stocke, on est surstockés. Les gens qui viennent maintenant sont ceux qui s’y prennent à la dernière minute et ne peuvent plus commander sur Internet. » C’est le cas de Nathalie Fouquez, qui travaille à la Défense. Après les attentats, elle a effectué l’essentiel de ses achats sur les sites en ligne de Joué Club, la Fnac ou Toys’R’Us. « Bien plus que les années précédentes ». Mais elle doit encore trouver « deux cadeaux pour des neveux » dans la galerie commerciale. Rim Keilany, qui se promène avec sa fille, elle, n’« a pas changé ses habitudes ».« On ne peut pas rattraper le retard cumulé »Le sentiment qu’il faut continuer à vivre normalement « sinon les terroristes ont gagné », revient dans la bouche de nombreux consommateurs. « Je viens souvent. Après les attentats, je ne suis pas venue pendant trois semaines, mais là, c’est bien surveillé, je suis rassurée, explique Laëtitia Nabet. Je suis même passée ce week-end avec mes enfants voir le marché de Noël. »Pourtant, la déprime est encore plus forte au milieu des 350 petits chalets de bois abritent durant un mois des boutiques éphémères sur le parvis face aux Quatre-Temps. Vendeurs de bijoux, artisanat, articles de table, décorations de fêtes… ont été touchés de plein fouet par une baisse de clientèle et estiment que leur chiffre d’affaires a été divisé par deux.« Normalement, il y a trois ou quatre rangées de personnes à attendre pour manger le midi. Là, il n’y a même pas la queue, déplore Hervé Ropartz, dont le stand de sandwiches chauds est pourtant situé à un angle stratégique. La première semaine, on était à - 80 % de chiffre d’affaires. Là, on est encore à - 50 %. »Au stand voisin, Serge Gassiot, qui vend des affiches plastifiées, est effondré. « Je travaille avec les familles et les touristes, ce sont eux qui ont peur de venir. J’en suis à - 65 % de chiffre d’affaires. Il me manque encore des milliers d’euros pour être à zéro. » Malgré la douceur du temps, les badauds sont peu nombreux à fouler les tapis rouges qui séparent les rangées de stands.« On ne peut pas rattraper le retard cumulé. Notre activité se fait en décembre, déplore un vendeur de jeux en bois, quelques rangées plus loin. Il va y avoir des fermetures de sociétés en janvier, d’autant que le prix des emplacements augmente chaque année. Je suis là depuis seize ans, mais je me demande si je vais revenir. »Les vigiles, « inquiétant mais rassurant »Pour inciter les clients à fréquenter le marché de Noël et les Quatre-Temps, l’accent a été mis sur la sécurité. Le centre dispose de 350 caméras de surveillance. Devant chaque entrée, un ou plusieurs agents de sécurité demandent aux passants d’ouvrir sacs et manteaux et en vérifient le contenu à l’aide d’un scanner manuel. « C’est particulier. Ça crée un climat inquiétant, mais en même temps, c’est rassurant », estime Catherine Nengue, qui fait des courses avec son fils et son mari.La plupart des gens obtempèrent de bonne grâce, et anticipent en ouvrant leurs cabas, parfois plusieurs fois d’affilée. Les vigiles n’ont pas le droit de procéder à des fouilles. Leur seul pouvoir est d’interdire l’entrée ou d’appeler des renforts de police. « On a surtout un effet dissuasif, explique l’un d’entre eux, qui se sent parfois vulnérable. La sécurité, ça devrait commencer par notre sécurité. On est en première ligne, et on n’a pas de gilets pare-balles. »À demi-mot, il confie que le dispositif est moins sécurisé qu’il n’y paraît. « Notre scanner bipe parfois pour une simple fermeture éclair. Si on voulait bien faire, il faudrait installer une table et faire vider tous les sacs, mais ce n’est pas possible. » Car il n’est pas question d’allonger la file d’attente. Surtout si – comme l’espèrent les commerçants – l’affluence augmente ce week-end. Anne-Aël Durand Journaliste au Monde La création d’un diplôme de danseur hip-hop fait débat Une discipline qui ne cesse de s’enrichir et de se diversifierBruce Ykanji, fondateur en 2002 de Juste debout, une rencontre internationale de danseurs hip-hop qui s’affrontent dans des battles, s’insurge contre « un diplôme qui sort du chapeau alors que ça fait trente ans qu’on ne fait rien pour le hip-hop naturel », issu de la rue. La danse hip-hop, née dans les quartiers de New York dans les années 1970-1980, n’a depuis jamais cessé d’évoluer, de s’enrichir et de se diversifier dans la rue, mais aussi dans les festivals et théâtres grâce à de jeunes chorégraphes inspirés par les arts du cirque, la danse contemporaine et même la danse classique.Le gouvernement défend le « devoir de reconnaissance de cette discipline ; ne pas le faire relèverait d’une discrimination ». Le Moovement, collectif de défense des danses hip-hop, a quant à lui lancé une pétition (laquelle recueillait 4 600 signatures vendredi 18 décembre au soir) et dénonce une tentative de récupération par les pouvoirs publics, pour des « motifs électoralistes et démagogiques ». Avant d’interpeller directement M. Valls : « Monsieur le premier ministre, voulez-vous dire que ce DNSPD [diplôme national supérieur professionnel de danseur] donnerait un avenir aux jeunes de banlieues ? qu’il baisserait le taux de chômage dramatique en France et en particulier dans “les quartiers” ? »La culture, privilège de riches ? Chauffeurs pour Uber, « on a l’impression d’être des machines » • Mis à jour le Violaine Morin Ce matin, devant le Palais des Congrès, à Paris, quelques dizaines de chauffeurs de VTC (voiture de tourisme avec chauffeur) discutent par petits groupes. Au terme d’une « opération escargot », démarrée aux abords des aéroports d’Orly et de Roissy, les voitures se sont arrêtées sur le rond-point de la porte Maillot. À l’appel des associations SETP, CAPA-VTC et Actif-VTC, les chauffeurs protestaient contre les conditions de travail imposées par Uber, éditeur d’application de réservation sur smartphone. Dans leur ligne de mire, la récente réduction de 20 % des tarifs de course.La baisse de chiffre d’affaires qui en résulte est importante selon les chauffeurs, même si elle reste difficile à mesurer, car tout dépend du nombre de courses réalisées. Il y a quelques mois, un chauffeur Uber pouvait toucher « entre 2 000 et 3 000 euros par mois », explique Mourad, passé de Uber à Chauffeur privé. Depuis octobre et la baisse du tarif minimum à la course chez Uber, passé de 8 à 5 euros.La difficulté, pour les chauffeurs de VTC, c’est que, sur ces sommes, il leur faut encore déduire 20 % de commission et 10 % de TVA. « Le salaire est maintenant autour de 1 200, 1 500 euros maximum par mois », estime Mourad. Non loin de lui, Akim s’énerve : « En ce moment, moi, c’est plutôt 800 ! » Et pour atteindre ces revenus, encore faut-il compter jusqu’à 10 heures de travail par jour !Compensations insuffisantesAprès la baisse des prix, Uber avait assuré aux chauffeurs que la société compenserait leurs pertes pendant six semaines. « Sauf que, pour les courses plus importantes, ils ne le font pas, et il y a bien une perte de 20 %. » note Mourad, qui s’amuse par ailleurs de ce qu’il qualifie de « la grande arnaque des majorations. »Les tarifs d’Uber sont en effet régulièrement majorés, annonçant à l’usager un prix « multiplié par 1,3 » et parfois jusqu’à 2,8. « Si vous majorez les prix, qu’est-ce qui se passe ? Les gens choisissent le taxi, et nous, on fait moins de courses. », commente-t-il.Quand on fait remarquer que ces majorations correspondent à des périodes de pointe où la demande est forte, comme les soirs de week-end, le petit groupe de chauffeurs réplique en rigolant : « On va vous montrer ! » Et en effet, vendredi matin, tout Paris était majoré à 1,3 fois le prix de la course.« En théorie, cela veut dire que tous les chauffeurs sont pris », explique Mourad en montrant la carte de Paris sur un smartphone. « On devrait donc me signaler une commande immédiatement, car j’apparais comme disponible. » Nous attendons une minute, puis deux. Mais pas de commande.D’importantes charges fixesSelon les chauffeurs, la baisse des tarifs ne permet plus d’assurer la qualité de service exigée par Uber. Dans un autre groupe d’hommes, qui discutent entre les berlines en fumant une cigarette, Hicham, le plus âgé, semble aussi le plus inquiet. « Ce n’est pas tenable. J’ai quatre enfants, un loyer à payer », dit-il.Avec un salaire mensuel qui tourne donc autour de 1 500 euros, les chauffeurs ne s’en sortent plus. « L’essence, c’est environ 500 euros par mois. L’assurance transport, 280 euros. Les frais d’entretien du véhicule sont plus variables, mais si vous avez un pépin grave, ça peut monter jusqu’à 500 euros. Il nous reste quoi, à la fin du mois ? », interroge Hicham.Sans compter l’achat de la voiture, car Uber exige des véhicules de moins de quatre ans et d’un certain standing. « J’ai payé ma Skoda 37 000 euros », précise Hicham. Les petites bouteilles d’eau, bonbons et journaux sont aussi payés de leur poche. Un budget d’environ 80 euros par mois.Comment accepter de continuer à travailler dans ces conditions ? « C’est mieux que le chômage », sourit Mohamed. Avant de commencer comme chauffeur de VTC, il est resté sans emploi pendant deux ans. Marwan, chez Uber depuis cinq mois, ajoute : « On vous propose un boulot, vous faites quoi ? Vous dites oui. Vous investissez. Et du jour au lendemain, ils cassent les prix. On a l’impression d’être des machines. » Violaine Morin Après des années de froid diplomatique, Israël et la Turquie se rapprochent • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) La Turquie et Israël s’apprêtent à tourner la page de cinq années de brouilles et de déclarations hostiles. Le principe et les détails d’une reprise des relations diplomatiques ont été conclus, mercredi 16 décembre, lors d’une réunion secrète à Zurich, en Suisse, un terrain neutre. Parmi les personnes présentes à cette rencontre se trouvaient, selon les médias israéliens, le chef du Conseil national de sécurité, Yossi Cohen – qui s’apprête à prendre la tête du Mossad, le service de renseignement et d’action extérieure –, l’ancien directeur du ministère des affaires étrangères Joseph Ciechanover, et le sous-secrétaire aux affaires étrangères de la Turquie, Feridun Sinirlioglu, ancien ambassadeur en Israël. La veille, le président Recep Tayyip Erdogan avait déclaré qu’un « processus de normalisation serait bon pour nous, pour Israël, la Palestine et toute la région ». Le changement de ton est clair.La rupture des relations diplomatiques avait été provoquée en mai 2010 par un événement dramatique au large des côtes israéliennes. La marine avait intercepté la flottille conduite par le Mavi Marmara, qui essayait de briser l’embargo imposé par l’Etat hébreu - et l’Egypte - à la bande de Gaza. Neuf activistes turcs avaient péri, et plusieurs dizaines avaient été blessés, dont l’un décédera par la suite. Depuis, les négociations en coulisses, notamment avec la médiation des Etats-Unis, avaient connu de nombreux rebondissements. Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, avait fini par présenter des excuses officielles pour l’assaut. La tenue d’élections en Israël comme en Turquie, cette année, a encore retardé la réconciliation. Lire : « Mavi-Marmara », l'affaire qui a consommé la rupture entre Israël et la Turquie Deux pays en quête de bonnes nouvelles diplomatiquesLe ministère israélien des affaires étrangères incite à la prudence, en attendant que le document de Zurich soit publiquement endossé par les responsables politiques. Il comprend de nombreux aspects. Après l’expulsion de l’ambassadeur israélien en poste à Ankara en 2011, il prévoit le retour d’un ambassadeur dans les deux capitales ; l’annulation des poursuites entamées en Turquie contre de hauts responsables militaires israéliens ; la création d’un fonds spécial doté de 20 millions de dollars, selon Haaretz, destiné à dédommager les familles des victimes.En échange, Ankara s’engage à expulser de son territoire Saleh Al-Arouri, activiste du Hamas qui aurait orchestré l’enlèvement et l’assassinat de trois adolescents israéliens en Cisjordanie, en juin 2014. Enfin, les deux pays envisagent une vaste coopération dans le domaine gazier, avec notamment la construction d’un pipeline israélien passant par la Turquie, destiné à acheminer le produit des gisements offshore prometteurs vers l’Europe.La Turquie comme Israël ont un besoin criant de nouvelles positives sur le plan diplomatique. La Turquie se trouve engagée dans une crise aiguë avec la Russie, après avoir abattu l’un de ses avions de chasse, qui volait au-dessus de la Syrie mais a pénétré dans son espace aérien. Elle est aussi mise en cause pour la trop grande porosité de sa frontière avec la Syrie et sa tolérance vis-à-vis des djihadistes de l’organisation Etat islamique et de leurs trafics autour du pétrole.Israël, pour sa part, a beau arguer du fait qu’un « nouvel horizon » est apparu dans ses relations avec les pays arabes – soit une convergence d’intérêts face à la menace djihadiste –, l’Etat hébreu se retrouve en situation de repli et d’isolement. Les relations avec l’administration Obama sont polaires. L’Union européenne vient de lui adresser un signal timide mais significatif en décidant l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies en Cisjordanie. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Dash et Kholio ont quitté Damas samedi 19 septembre. Direction l'Europe. Kholio laisse derrière lui sa femme, Mimoty, qui est également la petite sœur de Dash. Cette odyssée, ils lui en feront partager minute par minute les doutes et les avancées, avec le service de messagerie WhatsApp. Un journal de bord également suivi par la mère de Dash, Mön, sa grande sœur, « Lou£ou », et des amis, notamment Khaled (« 5aled »), Nawar, Haya et Alia. L’objectif : atteindre l’Allemagne et y retrouver Nash, le frère de Dash. De la Syrie à l’Allemagne, carnet de route d’un exil Dans le téléphone d’une migrante syrienne Samedi 19 Dimanche 20 Lundi 21 Mardi 22 Mercredi 23 Jeudi 24 Vendredi 25 Samedi 26 Dimanche 27 Lundi 28 Mardi 29 Mercredi 30 Jeudi 1er oct. ... et depuis ? Qui sont ils ? étudiait l’anglais à l’université de Damas. Jusqu’à ce qu’elle décide de fuir le régime avec son beau-frère Kholio (« 5olio »). (« 5olio ») étudiait le droit à l’université de Damas. Jusqu’à ce qu’il décide de fuir le régime avec sa belle-sœur Dash. est la mère de Dash. est la grande sœur de Dash. est la petite sœur de Dash et la femme de Kholio. est le frère de Dash, que Dash et Kholio tentent de rejoindre en Allemagne où il étudie. est un ami commun, parti de Damas peu avant Dash et Kholio. Il est arrivé en Grèce en passant par Izmir, puis en traversant la mer Egée. 5aled, Haya, Alia, Dndonet Il était 18 heures à Izmir, à la fin de septembre, lorsque notre chemin a croisé celui de Dash et Kholio. Quatre heures plus tard, les deux jeunes Damascènes rejoignaient leur passeur, pour tenter de traverser la mer Egée sur un canot de fortune. Destination : l’Europe. Un voyage de la Syrie à l’Allemagne qu’ils partagent avec leurs proches grâce au service de messagerie Whatsapp. Entre photographies du coucher de soleil et selfies en gilets de sauvetage, leur conversation évolue au rythme des petites victoires et des grands moments de doutes propres à l’exil de tant de migrants. Ils ont accepté de nous laisser entrer dans l’intimité de leur « journal de bord », en nous transmettant les 203 captures d’écran de leurs échanges en arabe. Avec une seule exigence de leur part, que n’apparaissent ni leurs noms, ni leurs visages. Pour protéger leur famille restée là-bas. Et une difficulté pour nous, traduire angoisses et espoirs, souvent exprimés à demi-mots. Malgré les difficultés imposées par l’argot syrien et le langage SMS. Des échanges tellement nombreux que nous avons choisi de ne retranscrire que certains messages de l'entourage le plus proche. A Izmir, dernières heures avant la traversée de la mer Egée Samedi 19 Enterre-moi mon amour Dash a créé le groupe « voyage vers l’asile » 5olio (Kholio) 3 h 50 Dash Des règles à suivre pour la conversation : 3 h 55 19 sept., 10 h 04 --> Mön Enterre-moi mon amour [une expression qui en arabe signifie : « je t’aime, donc je veux mourir avant toi »] 10 h 04 Dash Parle pas de malheur, maman. Bon, aujourd’hui l’amour est permis 10 h 04 Mön Juste aujourd’hui 10 h 08 Dash 10 h 09 19 sept., 13 h 34 --> Lou£ou Ecoutez, sondage : qui est pour un départ dimanche, départ à 8 h 30 du matin business class de Beyrouth. Qui est pour le voyage du lundi, 9 h 30 du matin ? 13 h 34 5aled Dimanche même si c’est plus cher 13 h 41 Mimoty Moi dimanche 13 h 41 Mön Le dimanche, sachant que moi je voulais rester passer une journée avec eux au Liban 13 h 43 Haya Dimanche 14 h 06 Mimoty Dana et Kholio, avec beaucoup de tristesse, partiront donc dimanche (de Beyrouth) 14 h 06 Lou£ou Passage de la frontière syrienne, fait 14 h 06 19 sept., 17 h 47 --> Dash 17 h 47 Dash Nous voilà ! On s’est arrêtés grignoter sur le bord de la route après la frontière, avec notre chauffeur 17 h 47 Mimoty Mes chéris 17 h 48 Alia Kholio ! Dash ! 17 h 48 5aled Inch Allah je vous féliciterai pour le passage de la frontière allemande 17 h 48 19 sept., 19 h 36 --> Mimoty Je suis tombée là-dessus sur Internet : « Adieu mer de la mort, les autorités turques ont accepté ce matin d’ouvrir les frontières aux seuls Syriens, à la suite des pressions internationales, au poste d’Edirne, à la frontière avec la Grèce. J’espère que ça va faciliter votre passage à tous. » 19 h 36 Mimoty Pour info, mais il n’y a rien de sûr 19 h 37 Edirne, dernière grande ville turque avant la Grèce, a longtemps été un point de passage pour les réfugiés en route pour l’Europe. Mais les autorités turques ont en réalité rendu son accès plus difficile pour les migrants, en interdisant notamment aux compagnies de bus de leur vendre des billets. Mön Ils sont arrivés (à Beyrouth !) 19 h 42 Mimoty Mabrouuuuuk ! Grâce à Dieu tout va bien 19 h 43 Lou£ou Dash ! 19 h 43 Dash 19 h 43 19 sept., 20 h 58 --> Haya 20 h 58 Dash J’étais dans la rue et quelqu’un qui fait des dreads m’a félicitée pour les miennes ! En levant les pouces 22 h 40 Mön Je vais passer le dimanche avec eux au Liban. 23 h 01 Dimanche 20 Inch Allah tout ira bien Mön La page de l’atlas ne fait pas apparaître les îles grecques et la Turquie. Mimoty, tu peux m’en renvoyer une où on verra Chios et Kos ? 14 h 15 Mimoty 14 h 18 20 sept., 17 h 52 --> Dash 17 h5 2 Dash On va le coudre 17 h 54 Mimoty C'est malin ! Excellent le coup du soutif ! 17 h 54 Dash Sondage rapide : [le passeur nous dit qu’]on peut avoir un jetboat de plage à plage à 1600 ou 1250 pour un pneumatique. Vous en pensez quoi ? 18 h 24 Dash et Kholio sont partis de Damas avec plusieurs numéros de téléphone de passeurs que leurs amis déjà passés leur ont transmis. Ils communiquent avec l’un d’entre eux par WhatsApp et compte sur lui pour, une fois arrivés à Izmir, leur faire traverser la mer Egée pour atteindre l’une des îles grecques Mimoty OK mais regardez comment ça se passe sur place 18 h 25 Lou£ou OK pour le jetboat aussi, mais vérifiez dans quel état il est 18 h 26 Haya Le mieux, c’est que vous voyiez de vos yeux 18 h 26 Dash Mimoty, ouvre l’atlas de la Turquie et trouve-moi Basmane 18 h 35 Lou£ou Y a pas 18 h 35 Dash Va voir dans Google et envoie une capture 18 h 35 Lou£ou Donne-moi le nom précis 18 h 36 Dash Place Basmane à Izmir. C’est le Maïdan de là-bas 18 h 36 Mimoty Attendez, Nawar nous dit qu’il n’y a pas de jetboat. Ce sont des menteurs 18 h 40 Mimoty ajoute Nawar à la conversation Nawar est un ami commun, parti de Damas avant Dash et Kholio. Il est arrivé en Grèce en passant par Izmir, puis en traversant la mer Egée. Haya De toute façon, il faut payer pour le meilleur truc 18 h 41 Nawar Cherchez un pneumatique qui prend des enfants, avec des gilets de sauvetage et un moteur 18 h 41 Dash Ouais, demain on va voir 18 h 41 Nawar Si t’as une question, dis-moi 18 h 41 Dash Avec Kholio, on a décidé de ne pas vérifier le bateau avant. On ne va pas se prendre la tête. En plus, Nawar, tu m’as dit que si le passeur ne te fait pas arriver sur la plage grecque, tu ne paies pas 18 h 47 Lou£ou J’ai trouvé Basmane 18 h 47 Lou£ou 18 h 47 20 sept., 20 h 02 --> Lou£ou A quelle heure vous devez être à l’aéroport demain ? 20 h 02 Dash Demain à 9 heures du matin 20 h 20 Dash Mais y aura pas de canot demain, y en aura un mardi dans la nuit 20 h 20 Alia Qu’est-ce que vous allez faire là-bas en attendant ? 20h21 Dash Le passeur a dit qu’il allait nous faire patienter dans un hôtel 4 étoiles 20 h 21 Dash Genre « il n’y a pas mieux que lui à Izmir » 20 h 21 Alia 20 h 21 Dash Oui enfin, on n’y croit pas beaucoup 20 h 22 Alia Inch Allah tout ira bien 20 h 22 Lundi 21 Petit tour au duty free Dash Good morning 5 h 52 Lou£ou Bonjour 5 h 53 Haya Vous arriverez sains et saufs 6 h 41 Mön Ils sont partis à l’aéroport. Ils ont des problèmes avec Internet, mais tout va bien 6 h 45 Alia Vous allez réussir. Quand vous arriverez, donnez-nous des nouvelles, rassurez-nous. Good luck 7 h 02 Dash Problèmes avec Internet. Ça va, ça vient à Beyrouth. 7 h 09 Lou£ou Est-ce que vous avez emmené les médicaments ? 7 h 09 Dash Ceux pour la mer, pas pour l’avion. Comment ça s’appelle ? 7 h 10 Lou£ou C’est pour le mal de l’air, ça fait juste dormir 7 h 10 Dash Donne-moi juste son nom 7 h 10 Lou£ou Prends-le une demi-heure avant. Il s’appelle dimenhydrinate 7 h 10 5olio On a passé le contrôle passeport. On va faire un tour au duty free 7 h 27 5olio Ça y est, on va monter, on a mangé des croissants 8 h 11 5olio On vous aime tous 8 h 11 Alia Kisses 8 h 12 Haya Good luck 8 h 12 5olio L’avion va avoir du retard, personne ne passe, je ne sais pas ce qu’ils attendent. 8 h 29 21 sept., 12 h 49 --> Mimoty Ils sont arrivés en Turquie. Izmir 12 h 49 Lou£ou Super, donnez-nous des nouvelles sur ce que vous allez faire 12 h 56 Dash 12 h 56 Mimoty a changé l’icône du groupe 5olio Je suis en train de discuter avec quelqu’un qui fait traverser aujourd’hui. Vers une île qui s’appelle Nira 13 h 13 Mimoty Comment tu te sens ? Qu’est-ce qu’il raconte ? 13 h 13 Kholio Il dit qu’il prend 1200 et qu’il embarque autour de 50 personnes 13 h 14 Mimoty Non 50, c’est trop, c’est trop, c’est trop 13 h 14 Haya Maisam, ils étaient 80 13 h 14 Maisam est un ami de Nash, le frère de Dash. Il est parti avant le duo et tente également de rejoindre Nash en Allemagne Mimoty Non ma chérie, Maisam ils étaient 80, mais dans deux embarcations 13 h 14 Mimoty 40 par bateau 13 h 14 Kholio Maisam a dit qu’au-dessus de 55 faut pas monter 13 h 14 Mimoty Même 50, c’est beaucoup dans un seul 13 h 14 Mimoty Je ne trouve rien qui s’appelle Nira, ni sur Google ni dans l’atlas 13 h 14 Kholio On verra par nous-mêmes 13 h 15 Dash a ajouté Maisam à la conversation Maisam Mimoty, arrête d’avoir peur et de leur faire peur. Si ça craint, ils ne monteront pas 13 h 54 Dash Mais personne n'a peur 13 h 55 Haya Vous avez acheté un sac en plastique pour protéger vos affaires ? 13 h 54 Dash On va devoir le faire 13 h 59 Dash Voilà comment va se dérouler le voyage. On part de Basmane à 21heures. Jusqu’au point de départ, faut compter deux heures. D’ici là on reste se reposer à l’hôtel. 14 h 13 Dash La ligne de Kholio restera connectée 14 h 13 Alia OK. Reposez-vous d’ici là. Dormez un peu pour embarquer en forme. Vous allez réussir 14 h 27 Mön N’oublie pas les petits sacs en Nylon 14 h 28 Maisam En Cellophane. Prenez aussi une batterie de secours pour le téléphone 14 h 29 Mön OK, mais ça veut dire quoi cette conversation? Vous allez traverser aujourd’hui ? 14 h 29 Lou£ou Oui maman, inch Allah, au petit matin ils seront de l’autre côté 14 h 43 Dash Oui, aujourd’hui 14 h 51 Dash Soyez rassurés. Nous, on a confiance 14 h 51 Lou£ou La carte que tu as achetée pour ton téléphone fonctionnera en Grèce ? 14 h 53 Dash Oui, c’est ce qu’ils nous ont dit 15 h 00 Dash Mais on n’est pas sûrs 15 h 00 21 sept., 16 h 26 --> 5olio De toute façon, on n’est sûrs de rien tant qu’ils ne nous diront pas « on y va ». On est partis faire un tour pour manger. Et là je fume des clopes dans un endroit qui ressemble à Salihiya un quartier de Damas 16 h 26 Maisam C’est là qu’il y a la mafia 16 h 29 Maisam Ne vous baladez pas dans la rues avec vos K-way, on vous repérerait 16 h 29 Kholio OK 16 h 34 Lou£ou Alors, qu’est-ce qu’il se passe ? 16 h 38 5olio Ça va, l’hôtel est mieux qu’au Liban, finalement. Mais on n’a pas encore payé le passeur 16 h 41 Lou£ou Oui, c’est mieux 16 h 41 21 sept., 18 h 36 --> Dash Appel urgent à tous 18 h 36 Lou£ou Je suis là 18 h 36 Alia Présente 18 h 36 Dash On réfléchit à remonter avec les autres à Istanbul 18 h 37 Alia Pourquoi ? 18 h 36 Dash Pour voir comment ça se passe, si on peut passer par Istanbul 18 h 37 Lou£ou Tu veux dire sans passer par la mer ? 18 h 37 Dash Oui 18 h 38 Lou£ou Mais c’est possible de passer par les frontières ? 18 h 38 Dash Je ne sais pas 18 h 38 Alia Non, attendez 18 h 38 Dash On voulait voir avec vous 18 h 38 Alia Arrête, ça le fait pas. Vous devez retourner vers la mer. Vous allez rater l’occasion de passer, le temps peut se calmer 18 h 38 Des pluies diluviennes ont empêché les départs des migrants par la mer pendant plusieurs jours. 21 sept., 21 h 26 --> Mimoty Je les ai eus. Ils restent à Izmir. Au pire, ils attendront demain ou après-demain que le temps se calme 21 h 26 Mardi 22 L'attente Mön Qu’est-ce qu’il se passe aujourd’hui, c’est quoi les nouvelles ? 9 h 57 Dash Les nouvelles, c’est qu’on t’aime 12 h 37 Mön Moi aussi, beaucoup beaucoup beaucoup 12 h 38 Nash Et moi aussi! 12 h 45 Dash 12 h 57 Mön Tiens, regarde, la mer est très calme, les vagues sont légères. Et même beaucoup plus calme que le calme lui-même 14 h 22 Dash Chez toi, pas ici 14 h 22 Mön Vous verrez bien 14 h 23 Dash De toute façon, on ne peut pas faire confiance à notre passeur 14 h 24 Dash Ils viennent de nous dire qu’il n’y avait pas de passage aujourd’hui 14 h 38 Nawar C’est d’ici que vous partirez 1 7h 31 Nawar 17 h 31 Nawar Moi, c’était de là, mais un jour où la mer était excellente 17 h 36 Nawar Je viens de discuter avec Kholio, qui dit que ce ne sera pas aujourd’hui, mais ils nous tiendront au courant dès qu’ils partiront 17 h 39 Mimoty OK super 17 h 44 Dash On est partis chercher des sacs de Nylon. On a croisé des jeunes Syriens qui achetaient des piles. Ils attendent aussi que le temps se calme. Eux, ils vont traverser avec un passeur qui s’appelle Abou Hassan d’Alep 18 h 47 Dash Bonne nuit 22 h 06 Mercredi 23 Bonne nuit Dash La pluie n’a pas arrêté de la nuit. Pas de nouvelles. Faut qu’on attende, c’est tout 10h43 Mön La vitesse des vents est de 5km/heure. C’est vachement bien 10h44 Dash Ce sera peut-être cette nuit. Priez pour nous ! 10h45 Haya 10h46 Nash Je vous attends chez Pizza Hut 10h46 Dash OK, mais tu ne bouges pas avant qu’on arrive ! 10h47 23 sept., 14h05 --> Dash On va éteindre un peu Internet. Seul Kholio l’aura, mais il préfère qu’on ne l’utilise pas trop, sauf nécessité les amis 14h05 Alia Santé 14h05 --> 23 sept., 22h46 --> Dash Bonne nuit. Priez pour qu’il y ait du nouveau demain 22h46 Mön Passez une bonne nuit 23h15 Jeudi 24 Les gardes-côtes sont toujours là ? Après deux jours d’attente, Kholio et Dash ont décidé de changer de passeur aujourd’hui. Leur passeur est désormais le cousin d’une amie qui sera lui-même sur le bateau. «Il n’y a pas plus sûr», selon eux. Lou£ou Il paraît que c’est possible de traverser aujourd’hui 10 h 27 5olio Oui, c’est possible. On attend, du coup 10 h 28 Lou£ou Il reste beaucoup de temps entre maintenant et 22 heures heure du départ. Vous allez être fatigués 11 h 12 24 sept., 14 h 20 --> Lou£ou Combien de personnes dans le bateau ? 14 h 20 Dash 40 14 h 20 Dash On va sortir déjeuner 14 h 20 Mön Surtout ne laisse pas les espèces au passeur avant le départ 14 h 21 Dash Non non. La moitié est où vous savez (soutif). Le reste, je l’ai posé dans un bureau 14 h 21 Mön Je sais que tu fais attention 14 h 22 A Izmir, certains migrants racontent qu’ils laissent une partie de l’argent qu’ils doivent au passeur dans des casiers fermés par des codes. Ils ne donnent le code au passeur qu’une fois de l’autre côté. Une forme d’assurance sur leur voyage. Lou£ou Combien de temps depuis Izmir pour arriver à la plage de départ ? 14 h 23 Dash Pas plus d’une heure et demie, je pense 14 h 23 Nash Yallah ! 14 h 26 24 sept., 21 h 21 --> Lou£ou Alors ? Donnez des nouvelles… 21 h 21 SON NUMÉRO 1 «On va y aller, dès qu’on arrive on te racontera» Mön Plein d’amour, vous allez réussir 21 h 23 5aled Vous allez réussir 21 h 24 Lou£ou Vous arriverez sains et saufs 21 h 25 Alia 21 h 26 Nash Ich warte auf euch [« je vous attends », en allemand] 21 h 27 24 sept., 23 h 04 --> Mimoty J’ai eu des nouvelles. Ils attendent un peu, et après, le bateau 23 h 04 Vendredi 25 La traversée 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio 7 h 50 5olio Inch Allah dans une heure et demie on sera là-bas. Dès qu’on y va, on vous tient au courant 7 h 51 Mön Du nouveau ? 7 h 52 5olio Deux bateaux sont partis avant nous et sont arrivés… 7 h 52 Alia Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! 8 h 50 25 sept., 10 h 38 --> 5olio On doit attendre, le temps que les gardes-côtes s’en aillent 10 h 38 Mön Seigneur ! 10 h 38 5olio 10 h 46 Lou£ou Comme vous avez l’air fatigués… 10 h 47 Alia 11 h 38 5olio Ça va, on va bien 11 h 09 Lou£ou Qu’est-ce que ça veut dire ? Vous allez y aller ? 11 h 09 5olio Non, il faut que les gardes-côtes s’en aillent 11 h 09 Lou£ou Quand vont-ils s’en aller ? 11 h 09 Lou£ou Kholio, vous avez mangé; vous avez bu ? 11 h 53 5olio Oui, ça va. Où est Mimoty ? 11 h 54 Lou£ou Elle dort 11 h 54 Lou£ou Les gardes-côtes sont toujours là ? 11 h 55 5olio 11 h 56 Mimoty Ils ne peuvent plus recharger leurs portables 12 h 27 25 sept., 19 h 19 --> Lou£ou 19 h 19 Dash 19 h 19 Mimoty Ils m’ont envoyé un son 19 h 21 Alia Inch Allah qu’ils arrivent sains et saufs ! 19 h 27 Nawar Pas de vagues, mer calme 20 h 14 25 sept., 21 h 25 --> Mimoty Super 20 h 17 Lou£ou Ils sont arrivéééééés ! 21 h 25 Mimoty Elle m’a envoyé ça 21 h 25 Mimoty 21 h 26 Mimoty 21 h 26 Alia Hourrah ! 21 h 27 Dndonet I can’t believe it. Donnez-nous des nouvelles 21 h 27 Lou£ou Ils vont recharger leurs portables et nous raconter 21 h 28 5aled Hourrah ! Hourrah ! Super 21 h 39 Alia Inch Allah. j’espère que vous n’allez pas trop attendre l’avis d’expulsion, pour pouvoir vous élancer. D’après un ami, la route Croatie-Slovénie est ouverte 21 h 42 Mimoty a changé l’icône du groupe 5olio Samedi 26 Expulsés de Grèce Mimoty Ils ont eu le document ! 14 h 36 Mimoty 2 h 39 Lou£ou Hamdoullah ! 14 h 39 Mön Félicitations ! 14 h 39 Dndonnet C’est quoi ce document ? Qu’est-ce que ça veut dire ? 14 h 48 Mimoty Expulsion de Grèce 14 h 53 26 sept., 16 h 49 --> 5olio Ça veut dire qu’on peut continuer 16 h 49 5olio 4 h 58 5olio 4 h 58 Mimoty Mes chéris 16 h 57 5olio C’est Lesbos 16 h 58 26 sept., 19 h 27 --> Mön Allez, reposez-vous 19 h 27 Lou£ou Vous avez réussi, ma parole ! 19 h 37 Dash Avec Kholio, on déteste tout ce qui s’appelle « mer », maintenant 20 h 05 26 sept., 21 h 26 --> Lou£ou Vous me manqueeez 21 h 26 Alia 21 h 28 Dash Nous pareil 21 h 31 Haya 21 h 34 Dash Regardez, c’est toute la merde au point de départ en Turquie 21 h 35 Dash 21 h 35 Mön Les gens devraient nettoyer derrière eux. Pourquoi toutes ces saletés ? 21 h 35 5olio Nous, on a nettoyé derrière nous 21 h 36 26 sept., 22 h 54 --> Lou£ou Bonne nuit 22 h 54 Dash Bonne nuit 22 h 54 Mön 22 h 54 5olio 22 h 56 Dimanche 27 Dans le bateau vers Athènes Nash Dana, Kholio, l’itinéraire que vous suivez devrait vous amener en Autriche. 16 h 00 27 sept., 22 h 45 --> Mimoty Ils prennent le bateau pour Athènes à minuit 22 h 45 Mimoty Ils n’ont plus Internet. Ils prendront la route pour la Macédoine dès que le bateau arrive. 22 h 47 27 sept., 12 h 03 --> Dash 00 h 03 Dash On prend le bateau ! 00 h 03 Lou£ou Combien d’heures de bus ensuite ? 00 h 10 Lundi 28 Du malheur, du froid et de la foule Dash Il nous faut genre six, sept heures pour arriver à la frontière et une heure pour passer 13 h 09 Nash Sans problème, inch Allah 13 h 09 Dash Thanks 13 h 10 Mimoty Vous passez par la Macédoine ? 13 h 18 Dash Oui 13 h 18 Mön On m’a dit que la police macédonienne met directement les gens dans des trains vers la Croatie 13 h 23 Dash Inch Allah 13 h 24 Dash 13 h 27 Dash Maman, je te prends des paysages en photo. Ça va peut-être paraître banal avec l’appareil, mais c’est beaucoup plus beau en vrai ! 13 h 47 Mön C'est beau 14 h 15 28 sept., 17 h 54 --> 5olio 17 h 54 5olio 17 h 54 Mimoty C’est quoi, ça ? On dirait chez nous, la route Damas-Homs 17 h 55 5olio Non, il y a des fermes et des vaches 17 h 55 5olio Et des étables, et la montagne derrière. On est ici. 17 h 58 5olio 17 h 58 28 sept., 22 h 08 --> Dash On est arrivés au camp, à la frontière avec la Macédoine 22 h 08 Lou£ou Et ça va ? 22 h 08 Dash Il fait froid 22 h 08 Mimoty Hamdoullah vous êtes sains et saufs 22 h 09 Dndonet Vous avez des gros blousons pour vous couvrir ? 22 h 09 Dash Non 22 h 09 Lou£ou Dash, porte sur toi tout ce que tu peux 22 h 09 Dash Oui, on a accumulé toutes nos couches de vêtements 22 h 10 Dash 22 h 11 Dash 22 h 11 Dash On nous a prêté des blousons. Mais ici il n’y a pas de sanitaires : juste du malheur, du froid et la foule 22 h 13 Lou£ou OK, vous allez rester combien de temps dans ce camp ? 22 h 13 Dash On n’en sait rien, dès que l’on sait quelque chose, on vous prévient 22 h 13 Lou£ou Bien. Essaie de trouver des blousons et des couvertures 22 h 13 Dash Oui 22 h 14 Lou£ou Je t'aime 22 h 14 O.B Dash, ils [la police macédonienne] vont vous faire passer la frontière par groupes de 50 personnes, regroupez-vous avec des gens. 22 h 14 Dash On est dans un groupe de 10 personnes 22 h 14 Nawar Cherchez un groupe qui va s’enregistrer. Toutes les trois heures, un groupe de 50 personnes traversent. 22 h 18 Mardi 29 Dormir à Belgrade pour 12 euros Lou£ou Alors, vous en êtes où ? 00 h 35 Mön Tu as toujours froid, Dash ? 00 h 37 Mimoty Je les ai eus : ils sont passés en Serbie, sans le laissez-passer. 00 h 39 29 sept., 15 h 24 --> Alia 15 h 24 29 sept., 18 h 23 --> Nawar Kholio, vous pouvez dormir à Belgrade au Flash Hotel : 12 euros 18 h 23 Mercredi 30 Recharger les batteries Dash Nous sommes sur l’aire de repos. Le bus va nous amener directement à la frontière croate 00 h 55 Dash On a eu les laissez-passer sur l’aire de repos 00 h 56 Mimoty Vous avez pu recharger vos batteries ? 00 h 56 Mimoty Vous avez mangé ? 00 h 56 Dash 00 h 56 Dash Oui. Et on a mangé un hamburger. J’avais rien mangé tout au long de la route 00 h 57 Dash On arrive à l’aube à la frontière 00 h 56 Lou£ou Vous avez dormi où ? 00 h 56 Dash Dans le bus ; et là je vais me rendormir. 00 h 57 Dash Il fait un froid de… mais on a des couvertures et on est bien couverts 00 h 57 Kholio est un amateur de football et, surtout, un fan absolu du club anglais d’Arsenal Mimoty Dash, préviens Kholio qu’Arsenal a perdu :( 01 h 01 Dash 01 h 02 Dash Oh, pourquoi ? Contre qui ils jouaient? 01 h 02 Mimoty Chelsy 2 - Porto 1 ; Arsenal 2 - Olympiakos 3 01 h 02 30 sept., 08 h 18 --> Dash On est dans le camp, en Croatie 08 h 18 Mimoty Que Dieu vous garde et vous protège ! 08 h 28 Dash 08 h 39 Dash Voilà les blousons, maman 08 h 39 Alia Ils sont beaux ! 08 h 41 Dash Oui, depuis la Grèce, le temps a changé 08 h 42 30 sept., 17 h 20 --> Maisam 17 h 20 Maisam vient d’arriver en Allemagne, où il a retrouvé Nash, le frère de Dash Maisam 17 h 20 Haya Hahaha ! Chiens ! 17 h 20 Alia 17 h 23 Mimoty Messieurs ! 17 h 27 Lou£ou Bravo ! Vous nous manquez 17 h 32 Mön Vous êtes si beaux 17 h 34 Jeudi 1er Tu te sens en Europe ? Dash 8 h 51 Dash We need you 8 h 51 Mön Qu’est-ce qu’il se passe ? Dis-moi, mon cœur 8 h 51 Alia Dash !! Où êtes-vous ? 8 h 52 Dash Vienne 8 h 52 Alia Envoie des photos, rassure-nous 8 h 52 Lou£ou Raconte ! 8 h 52 Alia 8 h 52 Mön Qu’est-ce qu’il se passe ? Vous n’avez plus d’argent ? 8 h 52 Dash On a besoin de Nash pour avoir des infos. 8 h 53 Dash Il paraît qu’ils ont fermé la frontière allemande jusqu’à demain 8 h 53 Alia C’est pas grave, si c’est jusqu’à demain 8 h 53 Dash Non, maman, ça, ça va, on n’a rien dépensé. Il nous reste quelque chose comme 600. 8 h 54 Lou£ou Dash, Nash va t’appeler et te raconter 8 h 54 Dash Il n’y a pas d’hôtel, on va dormir à la gare 8 h 54 Haya Ouais, ils ont fermé l’Allemagne 8 h 55 Lou£ou Alors Nash, ils t’ont dit quoi? 9 h 40 Nash Rien de plus. On attend de voir 9 h 40 Lou£ou Bon, s’ils ouvrent la frontière aujourd’hui, ils arrivent chez toi 9 h 41 Dash Mon premier Starbucks 9 h 51 Dash 9 h 51 Haya 9 h 52 Alia 9 h 53 Lou£ou Dash ! Alors ça y est, tu te sens en Europe ? 9 h 53 Dash Aujourd’hui, oui 9 h 54 Dash 9 h 54 Lou£ou Ah enfin. C’est cool, Vienne 9 h 54 Lou£ou Dash, ma chérie, tu m’as manqué 9 h 54 Dash On est encore au Starbucks. On attend un groupe pour voir ce qu’il va se passer 13 h 17 5olio On est montés dans un train. Il passe d’un endroit à l’autre. On vous tient au courant 17 h 18 Mimoty Ça veut dire que vous êtes en route pour l’Allemagne ? 17 h 29 Dash Oui 17 h 53 Dash 17 h 53 ... et depuis ? Jeudi 11 décembre. 12:38. Dash nous a adressé ce message. “Comment je me sens ? En sécurité. Heureuse d’être ici parce que j’ai une chance de pouvoir faire quelque chose de ma vie. Mais je me sens seule parfois. L’Allemagne est un pays merveilleux mais on a aussi eu beaucoup de mauvais moments depuis notre arrivée. Après être passés par un camp horrible à Heidelberg puis par Mannheim - J’ai détesté cette ville - et Göppingen, nous sommes à Bad Boll aujourd’hui. Ici, certains ne voulaient pas de réfugiés. En même temps, les gens nous aident beaucoup. Hier, quelqu’un m’a même apporté de l’argile pour que je puisse sculpter. C’est un village très calme. Plutôt ennuyeux même. Il n’y a même pas de cours pour apprendre l’allemand. Lundi, on doit recevoir notre autorisation pour avoir le droit de rester trois mois, le temps d’obtenir celle pour rester trois ans. Mais je viens d’apprendre que ma grande soeur, Loulou, va se lancer dans le voyage. La semaine prochaine. Le même que nous pour arriver ici.” --> --> --> --> --> --> Lucie Soullier Madjid Zerrouky EntretienAu Burundi, « le black-out est presque total »Elise Barthet • Dans une rue de Bujumbura, le 12 décembre 2015.Crédits : JEAN-PIERRE HARERIMANA/REUTERSIl était le dernier patron de presse indépendant encore actif au Burundi. Aujourd’hui en Belgique, Antoine Kaburahe s’alarme de l’ampleur des violences qui déchirent son pays depuis que les manifestations pacifiques d’avril contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza ont viré ces derniers mois au bain de sang.Vendredi 11 décembre et samedi, plus de cent personnes ont été retrouvées mortes à Bujumbura (87 selon le bilan officiel) dans les quartiers contestataires, après des affrontements entre des rebelles armés qui avaient attaqué des casernes et des éléments de la police et de l’armée.Au Burundi, un bain de sang à huis closVous êtes poursuivi par la justice burundaise pour avoir participé au coup d’Etat contre le président Pierre Nkurunziza en mai. Le pouvoir réclame votre extradition. Qu’en est-il ?Antoine Kaburahe J’ai été convoqué à la mi-novembre par le parquet. Inutile de préciser que je ne suis lié ni de près ni de loin à ce putsch. Au terme de l’interrogatoire, le magistrat, très correct, m’a dit que je pouvais rentrer chez moi. Je devais partir en Belgique et n’avais aucune interdiction de sortir des frontières. Le procureur a émis une seconde convocation, mon avocat est allé expliquer que j’étais en voyage. J’ai alors appris que je faisais l’objet d’une demande d’extradition. Je ne suis pas le seul : au moins huit confrères, patrons de presse, sont dans la même situation que moi, accusés d’avoir participé au putsch.Après la guerre civile, au début des années 2000, une presse très dynamique avait éclos au Burundi. Que s’est-il passé ? Pour les journalistes, la situation a commencé à se dégrader en 2010, quand l’opposition a décidé de boycotter le scrutin présidentiel. Pierre Nkurunziza, qui briguait un second mandat, s’est retrouvé seul en piste, et le pays a basculé dans un monopartisme de fait. Sa formation, le CNDD-FDD, est issue d’une rébellion et ne s’est jamais défait des réflexes du maquis. Le pouvoir s’est mis à percevoir les médias comme des opposants à part entière, particulièrement ceux qui faisaient leur travail en rapportant les violations des droits de l’homme et des affaires de corruption. Le gouvernement a même tenté de faire passer une loi sur la presse liberticide, obligeant, entre autres, les médias à révéler leurs sources. Plusieurs journalistes ont été arrêtés et emprisonnés, notamment le directeur de la radio publique africaine, Bob Rugurika.Qu’est-ce que le coup d’Etat avorté de plusieurs militaires contre le président Nkurunziza au printemps a-t-il changé ?Tout a basculé cette nuit du 12 au 13 mai. Des éléments de la police ont profité du chaos pour s’attaquer aux médias indépendants, accusés d’avoir donné la parole aux putschistes. Après l’incendie par des opposants des locaux de la radio Rema, considérée comme proche du régime, les partisans de Nkurunziza ont visé la radio-télévision Renaissance, la Radio publique africaine, les antennes d’Isanganiro et Bonesha. Toutes ont été brûlées parce qu’on les accusait d’avoir des communiqués des insurgés. Mais ce n’est pas parce qu’on diffuse la parole des putschistes lors d’un coup d’Etat que l’on est dans le camp des putschistes !Des dizaines de journalistes ont dû s’exiler au Rwanda, en Ouganda, en Europe. Près de 80 d’entre eux sont aujourd’hui hors des frontières et au moins huit directeurs de médias sont recherchés par la justice burundaise. Le correspondant de RFI, Esdras Ndikumana, a été tabassé par des hommes du Service national de renseignement. Il a eu les mains fracturées. Cette répression touche indirectement tous les Burundais. Dans un pays encore à 90 % rural, les radios ont un impact immense. Leur disparition a été un véritable séisme.Comment l’information circule-t-elle dans ces conditions ?Le black-out est presque total. Un pouvoir très rigide est en train de s’installer avec, à sa tête, un président qui a imposé de faire un troisième mandat. Beaucoup, y compris dans son propre camp, lui ont demandé de renoncer, au nom de la Constitution et des accords d’Arusha signés pour mettre fin à la guerre civile. En vain.L’Union africaine a voté le principe d’un envoi de troupes au BurundiLes médias publics fonctionnent, mais ils sont réduits à servir le pouvoir. Les seules informations diffusées concernent l’action gouvernementale, la participation du président aux travaux communautaires, la Semaine du thé lancée quelques jours après les massacres du 11 et 12 décembre… Le contenu est complètement déconnecté des réalités. Aucun opposant n’apparaît à la télévision gouvernementale. Elle n’a de nationale que le nom.Malgré ce « black-out », l’hebdomadaire que vous avez fondé, Iwacu, est toujours publié le vendredi. Oui, mais j’ai peur qu’on soit en sursis.Beaucoup d’images des jeunes tués les 11 et 12 décembre à Bujumbura dans les quartiers contestataires ont circulé sur les réseaux sociaux. Elles montrent des hommes ligotés dans le dos, abandonnés sur le ventre dans les rues et les caniveaux. Ces clichés et les vidéos sont d’une rare violence. Comment vous parviennent-elles ?Internet n’est pas très répandu et reste lent au Burundi, tout passe par les mobiles. L’absence des radios a boosté la consultation des sites et des applications comme Facebook ou WhatsApp. Toutes les images qui sont sorties sur les exécutions ont circulé grâce à WhatsApp. C’est une vraie révolution et c’est devenu un outil de résistance. Les communications via ces applications sont mieux protégées contre les intrusions des renseignements locaux que les SMS ou les coups de téléphone. Aujourd’hui, un pouvoir qui musèle la presse ne peut plus tuer à huis clos. A nous journalistes ensuite de vérifier, de recouper ce qu’on nous transmet, de faire la part des rumeurs et des faits.Ça n’a pas échappé au pouvoir qui a investi lui aussi ces espaces. Ses communicants, et notamment le porte-parole de la présidence, sont très présents sur Twitter, Facebook et Instagram.Craignez-vous que les violences prennent une tournure génocidaire entre Hutu et Tutsi ?Après ce qui s’est passé au Rwanda, il est tentant d’évoquer un risque imminent de génocide, mais ce n’est pas du tout ce qui se joue au Burundi. Bien que la tentation soit très grande chez les extrémistes de manipuler cette carte pour dresser une partie de la population contre l’autre, on ne peut pas parler d’affrontements ethniques. Pierre Nkurunziza est hutu et ses principaux opposants les sont également. Le général Niyombare, à l’origine du coup d’Etat manqué du 13 mai, par exemple, est hutu.Il faut toutefois faire attention. Lors des massacres des 11 et 12 décembre, des témoins ont entendu crier : « Sales chiens de Tutsi ! Kagamé (le président rwandais) ne peut plus rien pour vous ! » Mais, depuis le printemps, les victimes sont autant hutu que tutsi. Pierre-Claver Mbonimpa, le plus célèbre défenseur des droits de l’homme burundais, aujourd’hui réfugié en Belgique, est hutu. Il a été menacé de mort et l’un de ses fils a péri. Notre pays connaît une régression terrible.Christine Boutin condamnée à 5 000 euros d’amende pour avoir qualifié l’homosexualité d’« abomination » L’ex-présidente du Parti chrétien démocrate, Christine Boutin, a été condamnée vendredi 18 décembre à 5 000 euros d’amende pour « provocation publique à la haine ou à la violence » envers les homosexuels pour avoir dit que « l’homosexualité est une abomination ».Le tribunal correctionnel a été au-delà des réquisitions du procureur, qui avait réclamé à l’audience fin octobre une amende de 3 000 euros à son encontre. Christine Boutin a également été condamnée à verser 2 000 euros de dommages et intérêts à chacune des deux associations, Mousse et Le Refuge, qui s’étaient constituées parties civiles.A son procès, Christine Boutin appelle la Bible à la rescousse« Le péché n’est jamais acceptable »Dans un entretien au magazine Charles paru en avril 2014 sous le titre « Je suis une pécheresse », Christine Boutin affirmait : « L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné ».« Ce que l’on entend dans vos propos, c’est que les homosexuels sont une abomination », avait résumé le procureur, indiquant que le parquet avait reçu 500 plaintes de particuliers outrés après sa déclaration.Son avocat avait plaidé la relaxe, estimant que sa cliente était jugée pour « une opinion ». Il lançait alors :« Votre décision aura des conséquences énormes sur la liberté d’expression. Si vous suivez les réquisitions du procureur, alors il faut saisir la Bible ! »Lors des débats, l’ex-ministre du logement de Nicolas Sarkozy avait expliqué avoir « hésité à répondre à cette question qui faisait référence à une citation de l’Ancien et du Nouveau Testament » avant de se dire que c’était « une occasion de clarifier [sa] pensée ».« Mon opinion s’inscrit dans la tradition chrétienne », avait justifié l’ancienne députée des Yvelines, tout en précisant qu’elle avait regretté ses propos par la suite :« Mais je suis une femme directe, j’essaye d’être en accord avec mes convictions profondes mais cela ne veut pas dire que je condamne les personnes homosexuelles. » Corse : la droite demande une « réaction claire » au gouvernement face aux nationalistes • Mis à jour le Nicolas Chapuis Surtout ne pas réagir aux provocations. Au lendemain de la double élection à la présidence de l’Assemblée de Corse et à la tête du conseil exécutif (le « gouvernement » de l’île), l’Elysée a refusé, vendredi 18 décembre, de commenter le cérémonial des nationalistes dans l’hémicycle.En position de force après leur victoire aux élections territoriales, ces derniers ont tenu la plupart de leurs discours en corse et ont fini par une prestation de serment sur un ouvrage de Pascal Paoli, le père de la nation corse au XVIIIe siècle. « En votant pour les nationalistes, le peuple corse a dit que la Corse n’était pas un morceau d’un autre pays, mais une nation, avec sa langue, sa culture, sa tradition politique, sa manière d’être au monde », a notamment dit Jean-Guy Talamoni, le nouveau président de l’Assemblée.La langue corse en vedette à l’Assemblée de l’île« Pas de commentaire », a-t-on expliqué du côté du gouvernement. Manuel Valls s’est, lui, entretenu au téléphone avec le nouveau patron de la Corse, le nationaliste modéré Gilles Simeoni. Dans un communiqué, Matignon faisait savoir vendredi matin que le premier ministre entendait maintenir un « dialogue serein, constructif et apaisé » et avait « réaffirmé son attachement à la place de la Corse dans la nation et dans la République française et sa reconnaissance de la spécificité de l’île ». Pas un mot sur ce « serment du Jeu de paume à la sauce Paoli », comme on le qualifiait jeudi soir, avec agacement, à la préfecture.En Corse, le drôle de « serment du Jeu de paume » nationalistePas de traitement de faveurEn limitant leur expression, François Hollande et Manuel Valls entendent banaliser l’arrivée au pouvoir des nationalistes. Pas de traitement de faveur, le premier ministre recevra Gilles Simeoni au même titre que les autres présidents de région. Matignon veut dialoguer exclusivement avec lui. Sur une ligne autonomiste, le nouveau président du conseil exécutif est jugé moins radical que Jean-Guy Talamoni, le président indépendantiste de l’Assemblée.Mais cette communication minimale de l’exécutif depuis la victoire des nationalistes dans les urnes, dimanche 13 décembre, ne pourra pas tenir bien longtemps si les nouveaux élus insulaires poussent trop loin leur avantage. Outre l’amnistie pour les « prisonniers politiques », ils exigent que la langue corse soit officielle au même titre que le français, et demandent un statut fiscal, la politique foncière et l’instauration d’un statut de résident, le pouvoir législatif et l’inscription de la Corse dans la Constitution. Autant de dossiers sur lesquels l’Etat n’entend pas céder.Plusieurs personnalités de droite se sont émues de l’absence de réaction du chef de l’Etat. François Fillon a demandé vendredi à François Hollande « une réaction claire » aux « insultes » de la majorité nationaliste. Alain Juppé a rappelé sur Twitter « l’article 2 de la Constitution » : « La langue de la République est le français. » Jean-Pierre Chevènement, l’ancien ministre de l’intérieur de Lionel Jospin, s’est dit « choqué » par l’emploi du corse dans l’hémicycle, craignant, en cas de coofficialité de la langue, « un éclatement de l’espace national ».Principes en vigueurCôté gouvernement, seul Jean-Marie Le Guen, le secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, s’est risqué à rappeler les principes en vigueur. « La République n’a pas l’intention de baisser les bras, et la loi sera la même pour tous, y compris en Corse, a-t-il expliqué sur Europe 1. Tous les Français aiment beaucoup la Corse et les Corses, mais ils n’ont pas l’intention de renoncer à l’Etat de droit en Corse pour faire plaisir à certains. »En privé, les responsables du dossier corse au gouvernement estiment que l’élection des nationalistes ne change pas grand-chose au processus en place et à la politique menée. Il est hors de question de parler de « prisonniers politiques », et la modification de la Constitution n’est pas à l’ordre du jour. En réalité, le dossier le plus complexe est celui de la mise en œuvre de la collectivité unique, qui doit voir le jour en 2018. Les discussions autour de la fiscalité qui lui serait attribuée risquent d’être compliquées. Du côté de l’exécutif, on craint que le dossier corse, qui avait été mis sous l’éteignoir depuis 2012, ressurgisse sur le devant de la scène avant la fin du quinquennat. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Aux Etats-Unis, quatre recrues de l’EI sur dix sont des convertis • Mis à jour le Lucile Wassermann Un rapport de l’Université George Washington, publié début décembre, atteste que 40 % des personnes inculpées depuis mars 2014 aux Etats-Unis pour des activités en lien avec l’organisation Etat islamique (EI) sont des convertis. Si ce taux reste à nuancer au regard des 23 % de convertis comptabilisés au sein de l’ensemble de la communauté musulmane américaine, il interroge sur les raisons qui poussent ces individus à rejoindre chaque année les rangs du djihad.Les chercheurs de cette université se sont penchés sur le cas de ces 71 personnes poursuivies par la justice américaine depuis mars 2014, dont 56 pour la seule année 2015. Sur la base de 7 000 pages délivrées par la FBI, le rapport livre le bilan d’un « groupe incroyablement hétérogène ». Sans grande surprise, aucun profil robot n’émerge véritablement de l’étude, si ce n’est que ces individus sont à 86 % des hommes, d’un âge moyen de 26 ans.Un voisin des auteurs de la fusillade de San Bernardino inculpé pour complot terroristeUne ligne stricte de conduiteSi certains des convertis ont récité la chahada (profession de foi) à peine un an avant leur arrestation, d’autres ont connu un cheminement plus long avant de vanter les actions de l’EI ou de tenter de rejoindre les territoires contrôlés par l’organisation.Parmi ces 71 individus listés au sein du rapport, Donald Ray Morgan est revenu sur son parcours devant les caméras de la NBC au Liban, quelques mois avant son arrestation à l’aéroport Kennedy. À 44 ans, ce bodybuilder de profession dit avoir réalisé que l’islam avait cet avantage de lui indiquer une ligne stricte de conduite.Originaire de Caroline du Nord, Donald Morgan a grandi en se disant catholique, avec pour rêve d’intégrer les forces spéciales américaines. Il souhaitait servir son pays avec « devoir et honneur », dit-il. Au début des années 1990, cet Américain échoue à l’évaluation au sein d’un camp d’entraînement qui aurait dû le mener à terme au Koweït, pour l’opération « Tempête du désert ».Stades progressifsSon rêve d’enfance s’effondre alors, et avec lui son désir de servir les États-Unis. Il tombe alors dans l’alcoolisme et écope de deux ans de prison pour avoir ouvert le feu dans un bar bondé. À sa sortie de prison, il devient bodybuilder et se marie en 1999, avant de devenir père en 2001. Un an après son divorce, en 2007, Donald Morgan se convertit alors à l’islam ; une religion à laquelle il avait été initié lors d’un cours universitaire.Sa pratique religieuse suit alors des stades progressifs. Du croyant non-pratiquant, Donald Morgan devient peu à peu un musulman fidèle, puis radical. Alors même qu’il avoue ne pas avoir su prier pendant longtemps, il opère un changement radical en 2012 : « A un moment donné, tu dois prendre des engagements. » Ce converti décide alors de pratiquer entièrement la religion qu’il prêche. Peu à peu, ses amis s’étonnent de ses posts de plus en plus radicaux, notamment contre Israël et les « infidèles ».Les terroristes de San Bernardino s’étaient radicalisés de longue dateL’EI lui apparaît alors très vite comme un idéal. Ses partisans « placent la loi islamique comme priorité et l’établissement d’un Etat islamique comme but » : de quoi justifier son adhésion à ce groupe considéré comme terroriste. Son rêve d’engagement d’hier pour les forces spéciales américaines se reporte alors sur les troupes du djihad d’aujourd’hui, combattues par son pays d’origine.En janvier 2014, il part pour le Liban pour approcher puis tenter de rejoindre la Syrie. Sans succès, cet Américain reste huit mois à Beyrouth. Il se définit alors comme un moudjahidine et prête très vite allégeance au calife dudit « Etat islamique », Abou Bakr Al-Baghdadi. Ses propos sur Internet deviennent de plus en plus belliqueux envers l’Occident, allant jusqu’à préconiser l’assassinat des « ennemis » de l’islam et légitimer les décapitations perpétrées par l’EI au cours de l’année 2014.Condamné à 20 ans de prisonA l’été 2014, Donald Ray Morgan décide de revenir aux Etats-Unis. Un retour qu’il explique par des problèmes financiers et l’envie de retrouver son fils laissé sur place. Il est arrêté aux portes de l’aéroport Kennedy le 2 août. Lors de son procès, le juge déclare avoir peu de doute quant à ses tentatives de rejoindre la Syrie, au regard de ses propos publiés sur Internet. Il est condamné à 20 ans de prison, pour tentative de soutien matériel à une organisation terroriste étrangère et détention d’armes par un criminel.Si le rapport de l’université George Washington indique que 73 % de ces personnes condamnées n’ont pas été impliquées dans l’élaboration d’un quelconque attentat sur le sol américain, une sur deux a essayé de rejoindre les territoires du djihad, avec succès pour certaines d’entre elles. Reste que, pour les chercheurs, « leurs motivations sont toutes aussi variées les unes que les autres et défient les analyses faciles ».Antiterrorisme : « Il faut déceler les profils à risque de passage à l’acte » Lucile Wassermann Journaliste au Monde Un Syrien dans la chambre d’ami • Mis à jour le Vanessa Schneider Pour certaines familles, s’engager consiste simplement à ouvrir les portes de leur maison à des réfugiés. Dans les Hauts-de-Seine, les Gerrier ne regrettent pas d’avoir hébergé Hadi, 19 ans. Chez les Gerrier, c’est Nathalie qui est aux commandes. Elle qui répond au téléphone, qui ouvre la porte, propose un café ou un verre d’eau, dit aux uns et aux autres où s’asseoir, distribue la parole. C’est elle qui s’explique aussi, d’une voix sonore, enjouée et un brin tendue à la fois. Son mari, Christophe, et ses trois garçons, Timothée, Marin et Melchior, semblent avoir accepté cet ascendant comme une évidence. Pourtant, c’est ensemble, lors d’une réunion de famille où chacun a eu son mot à dire, que les Gerrier ont décidé, il y a quelques mois d’accueillir des réfugiés syriens.A Colombes (Hauts-de-Seine), où ils possèdent depuis douze ans une vaste et confortable maison avec jardin et piscine chauffée couverte, ils ont d’abord hébergé une jeune femme, prénommée Racha. Le jour où nous leur rendons visite, c’est Hadi, 19 ans, qui occupe depuis une semaine la chambre d’amis. Il vient de Damas, où sa famille vit toujours. Il a vécu les horreurs de la guerre, pas celles des frêles embarcations qui se broient quotidiennement sur les vagues méditerranéennes : ses parents, ses cousins, ses oncles et tantes se sont tous cotisés pour le faire partir en France, via Beyrouth, en avion.Intégré à la vie de familleIl est arrivé à Paris en septembre et s’est rendu chez les jésuites, dont des connaissances syriennes lui avaient donné l’adresse. Depuis, il est pris en charge par l’association Welcome, qui s’occupe de sa demande de statut de réfugié politique, de ses démarches administratives, qui l’a inscrit à la Sorbonne pour des cours de français et lui a trouvé des familles pour l’héberger.Hadi sourit tout le temps. Tellement que le photographe lui demande gentiment d’arrêter un peu. Il porte une tenue raccord avec la famille « bon chic bon genre » qui le loge : jean impeccable, pull vert sur une chemise à carreaux de même teinte. La journée, il est à Paris pour ses cours ; le soir et les week-ends, il les passe chez les Gerrier, joue avec les enfants, accompagne Nathalie au marché, est convié aux dîners chez les voisins. « Il est comme quelqu’un de la famille, il a les clés de la maison », s’enthousiasme Nathalie, jolie quadra aux yeux verts mobiles, dont le blouson de cuir rose et le tee-shirt imprimé rock ont remplacé le loden et le collier de perles.“Je suis catholique parce que je suis née en France. Si j’étais née dans un pays musulman, je serais musulmane.” Nathalie GerrierEntre Hadi et les Gerrier, la vie paraît aussi simple que le tutoiement qui les a immédiatement liés. Le réfugié a sa chambre avec lavabo, participe aux tâches ménagères comme les autres, regarde la télé sur le canapé du salon, se mêle aux discussions. « Je ne pensais pas que des familles françaises puissent accueillir quelqu’un comme moi, raconte Hadi, qui n’en revient pas d’être aussi bien tombé. En Syrie, on a l’habitude d’accueillir des réfugiés venus du Liban et, auparavant, de Palestine. Mais c’était des musulmans. Avoir à ouvrir sa maison à quelqu’un d’une autre religion n’est jamais arrivé. »Les Gerrier n’ont pas l’impression de faire quelque chose d’exceptionnel. « Mes grands-parents cachaient des juifs pendant la seconde guerre mondiale, avec les Allemands qui tournaient autour de leur maison : c’est bien plus héroïque », estime Christophe. Même le mot « engagement » leur paraît un peu fort. Pourtant, ils ont bâti leur vie sur l’ouverture aux autres. Il y a vingt ans, Nathalie et Christophe ont monté ensemble Handirect, une entreprise aujourd’hui prospère, prestataire de services administratifs et de routage qui a la particularité d’avoir 80 salariés handicapés sur 100.« Pour nous, il s’agissait de répondre à la vie telle qu’elle est. » Cette vie qui est finalement devenue la leur : Marin, leur deuxième fils, 15 ans, un garçon débrouillard et joyeux, est né handicapé. Tous les ans, la famille part au bout du monde en version « roots », avec sac à dos : Equateur, Indonésie, Inde, Afrique du Sud, Cambodge... « L’enrichissement vient de la rencontre avec les autres », dit simplement Christophe.Une réflexion d’un an« On a une grande et belle maison, on a toujours hébergé des neveux, des copains, reprend-elle avec son enthousiasme constant. Chez ma grand-mère, on dressait la table avec l’assiette du pauvre pour qu’un nécessiteux puisse partager le repas : ça s’est malheureusement perdu. C’est dommage, quand on fait à manger pour cinq, il y en a pour six. »La famille a tout de même mis un an avant de se lancer. « On avait envie de faire quelque chose, mais on ne savait pas comment s’y prendre », se souvient Christophe. Un couple d’amis les entraîne à une réunion de l’association Welcome, un programme lancé en 2009 par le Service jésuite des réfugiés (JRS). Le sérieux de l’organisation les convainc de sauter le pas. Welcome se charge de vérifier les capacités d’accueil des familles et gère tout le reste.Chaque migrant a un tuteur, un bénévole qui l’aide dans ses démarches. Et il n’est là que pour un temps déterminé, six à huit semaines, afin d’éviter qu’un lien trop fort se noue avec les familles. « Notre rôle, c’est de recréer une cellule familiale, leur apporter un cadre, un lieu où souffler un peu, qu’ils arrêtent de faire des cauchemars de bombes, explique Nathalie. Ca leur permet aussi de voir comment vit une famille française, d’apprendre les codes, de parler d’autre chose que de la guerre en Syrie. » En cas de problème ou de mésentente, c’est l’association qui s’en occupe.“On ne le crie pas sur les toits, mais on présente Hadi quand on croise des gens qu’on connaît. Lorsqu’on en parle, c’est pour donner l’envie de faire comme nous.” Christophe GerrierDans cette commune proche de Paris, tout se sait ou presque, mais les Gerrier ne se soucient guère du regard des autres. « On ne le crie pas sur les toits, mais on présente Hadi quand on croise des gens qu’on connaît, explique Christophe. Lorsqu’on en parle, c’est pour donner l’envie de faire comme nous. » Ils sont désormais quatre familles à Colombes à héberger de jeunes Syriens.Bien sûr, leur engagement suscite interrogation et incompréhension. « Au lycée, certains m’ont dit qu’il y avait des terroristes parmi les migrants, raconte l’aîné, Timothée, un beau garçon bien dans ses baskets. Alors je leur explique qu’il s’agit de réfugiés politiques, que leur pays est en guerre, et ils ne disent plus rien. » « Certains amis me parlent de la situation économique : ils estiment que la France ne peut pas se permettre d’accueillir des réfugiés, ajoute le père. Je leur réponds : “Ce n’est pas le sujet, il s’agit juste de leur permettre de se poser” . Et quand on me demande :  “Pourquoi vous faites ça ?” , je rétorque :  “Pourquoi pas ?” » « C’est simple », abonde Nathalie.Hadi partira fin janvier. « C’est le côté frustrant. On vit ensemble quelque temps, on apprend plein de choses les uns des autres et puis ils partent vivre leur vie, ils s’envolent. » Les Gerrier se sont déjà portés volontaires pour accueillir un autre réfugié. Ils vont devoir attendre un peu. Welcome est submergée par son succès : 3 000 familles se sont manifestées et, pour l’instant, en Ile-de-France, il n’y a pas assez de réfugiés pour répondre à toutes les propositions. Vanessa Schneider Journaliste au Monde ASO retire le Tour de France du calendrier du World Tour de cyclisme • Mis à jour le La société ASO a retiré le Tour de France et les autres épreuves cyclistes qu’elle organise du calendrier World Tour de l’Union cycliste internationale (UCI) à partir de 2017.ASO (Amaury Sport Organisation) annonce dans un communiqué avoir opté « pour l’inscription de ses épreuves au calendrier hors classe pour la saison 2017 » et explique sa décision par son opposition à la réforme décidée par l’UCI.« L’UCI a récemment adopté, à partir de la saison 2017, une réforme du calendrier World Tour caractérisée par un système sportif fermé. Plus que jamais, ASO reste attachée au modèle européen et ne peut transiger avec les valeurs qu’il représente : un système ouvert plaçant le critère sportif au premier rang. C’est donc dans ce nouveau cadre et au sein de ses épreuves historiques qu’ASO continuera à faire vivre ces valeurs ».Si le Tour de France et les autres grandes épreuves organisées par ASO (Paris-Nice, Paris-Roubaix, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, Critérium du Dauphiné, Vuelta) étaient inscrits au calendrier hors classe en 2017, ses organisateurs deviendraient entièrement libres du choix des équipes retenues. Avec, pour principale contrepartie, de ne pouvoir sélectionner la totalité des équipes classées World Tour (Première Division).Le Golfe, nouvel eldorado du cyclisme« Le critère sportif au premier rang »Cette annonce met sur la place publique le conflit latent depuis plusieurs mois entre ASO et l’UCI. Elle se situe dans le prolongement de l’opposition des organisateurs à la réforme de l’UCI dans sa formule actuelle.Le mois dernier, l’Association internationale des organisateurs (AIOCC) s’était prononcée pour le rejet de la réforme telle qu’elle a été dernièrement modifiée par l’UCI dans le sens voulu par une bonne partie des équipes de l’élite, réunies au sein du groupement Velon. Le vote avait été acquis à une écrasante majorité (77 pour, 6 contre, 1 abstention). Athlétisme : comment la Russie a été invitée à financer la campagne électorale au Sénégal • Mis à jour le Stéphane Mandard et Yann Bouchez C’est un coup de tonnerre dans le milieu du sport mondial et de la politique sénégalaise. Selon les déclarations de Lamine Diack aux enquêteurs français, des fonds russes auraient contribué en 2012 au financement de la campagne de Macky Sall contre le président sortant, Abdoulaye Wade.« C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça »En échange d’1,5 million d’euros pour la campagne de Macky Sall, M.Diack, ancien maire de Dakar et ancien vice-président de l’assemblée nationale, est soupçonné d’avoir couvert des pratiques dopantes et retardé les suspensions d’athlètes russes. Un accord conclu fin 2011, à trois mois de l’élection présidentielle sénégalaise, avec Valentin Balakhnichev, alors président de la fédération russe d’athlétisme et trésorier de l’IAAF.« Je vous ai dit qu’il fallait à cette période gagner la “bataille de Dakar”, c’est-à-dire renverser le pouvoir en place dans mon pays, le Sénégal », explique-t-il aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, dans une allusion aux élections présidentielle et législatives, en février et juillet 2012.« Il fallait pour cela financer notamment le déplacement des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser les gens à la citoyenneté. (…) J’avais donc besoin de financements pour louer les véhicules, des salles de meetings, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville. M. Balakhnichev [président de l’ARAF, la Fédération russe d’athlétisme] faisait partie de l’équipe Poutine et à ce moment il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Nous nous sommes entendus, la Russie a financé. C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack [l’un des fils de Lamine Diack] s’est occupé du financement avec Balakhnichev. »Selon M.Diack, il n’y avait « aucun accord écrit » entre lui et Valentin Balakhnichev. «  Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, ajoute M. Diack, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. » « Quelle a été sa réaction ? », demandent les enquêteurs de l’OCLCIFF. « Il (Balakhnichev) m’a dit  : “On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème” », répond Lamine Diack.« Ni moi ni ma fédération n’avons été impliqués dans une telle discussion ou affaire avec M. Diack, assure au Monde Valentin Balakhnichev. Ce type de business n’est pas de notre intérêt et pouvoir. Nous ne pouvons pas interférer dans les affaires intérieures du Sénégal. Pour moi, c’est clair. »Pour lire l'intégralité de l'enquête :Les incroyables confessions de Lamine Diack, ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme Yann Bouchez Journaliste au service Sport Stéphane Mandard Journaliste au Monde Une surveillance accrue autour des églises lors des cérémonies de Noël • Mis à jour le Le projet d’attentat contre une église à Villejuif en avril avait été évité grâce à la maladresse du principal suspect, Sid Ahmed Ghlam. Selon une information d’Europe 1 confirmée par des sources policières, le ministère de l’intérieur appelle, à l’approche des fêtes de Noël, à renforcer les mesures de sécurité autour des lieux de cultes chrétiens.Bernard Cazeneuve a adressé une circulaire aux préfets et aux directeurs de police et de gendarmerie évoquant « l’exceptionnelle force symbolique » que constituerait une attaque pendant les messes de Noël.Fouiller les fidèles à l’entréeD’après Europe 1, qui a eu accès au document, il est recommandé de surveiller les comportements inhabituels et de fouiller les fidèles à l’entrée de la messe de Noël :« Le ministre préconise de prendre contact avec les responsables des paroisses pour connaître le programme des offices, et de les sensibiliser à ce qui pourrait constituer des comportements inhabituels, faisant penser à des repérages, comme des voitures garées près des églises, par exemple. La note suggère par ailleurs d’inviter les responsables des paroisses à faire ouvrir les manteaux à l’entrée, en particulier le soir du 24 et lors des offices du 25 décembre. »Le ministre de l’intérieur réitère ainsi les consignes qui avaient déjà été données en avril après l’attentat déjoué de manière fortuite à Villejuif, dans le Val-de-Marne. Il avait été alors notamment demandé de « limiter le nombre des accès » dans les églises et « d’accorder une attention particulière aux colis ou bagages abandonnés ». Le ministère avait aussi rappelé la « nécessité de signaler aux services de police et de gendarmerie tout comportement inhabituel ».Dans la foulée des attentats de Paris, François Hollande avait annoncé devant le Parlement la création de 5 000 nouveaux postes de policiers et de gendarmes, de 2 500 postes dans la justice, de 1 000 dans les douanes pour contrer la menace terroriste.La question de la sécurité est également sensible dans d’autres lieux, comme les universités ou les écoles, ces dernières étant directement visées par des menaces proférées par les terroristes de l’organisation Etat islamique.Des consignes de sécurité revues à la hausse dans les écoles « Star Wars » bat son deuxième record au box-office nord-américain, mais reste derrière « Jurassic World » • Mis à jour le Le Réveil de la Force, septième épisode de la saga Star Wars, a comme prévu battu le record d’un week-end d’ouverture aux Etats-Unis et au Canada avec 238 millions de dollars (219 millions d’euros) au box-office, selon The Hollywood Reporter. Pour un premier week-end nord-américain, le film de J. J. Abrams bat ainsi Jurassic World (208,8 millions de dollars, soit 192 millions d’euros), sorti en juin 2015.En revanche, ce nouvel opus de la série de films créée par George Lucas a échoué à battre Jurassic World au niveau mondial (517 millions de dollars sur le premier week-end, contre 524,9 millions), notamment à cause de sa sortie différée au 9 janvier 2016 en Chine.En générant 57 millions de dollars (52,5 millions d’euros), Le Réveil de la Force avait déjà battu vendredi un premier record : celui des recettes engrangées pour une première soirée sur les écrans nord-américains, jusqu’ici détenu par Harry Potter (43,5 millions de dollars, soit 40 millions d’euros, selon des chiffres communiqués par Disney). Pour le nationaliste Gilles Simeoni, la libération d’Yvan Colonna « n’est pas dans le débat » • Mis à jour le Ne pas jeter de l’huile sur le feu. C’est certainement le principe qui a guidé sur Canal+ le nationaliste Gilles Simeoni, élu le 17 décembre à la tête du conseil exécutif de la Corse. Le nouvel homme fort de l’île a estimé, dimanche 20 décembre, que la libération de son ancien client Yvan Colonna n’était « pas dans le débat ».« J’ai été son avocat, je ne vais pas vous dire qu’il doit rester en prison. Je dis qu’actuellement, il est en prison et sa libération n’est pas dans le débat, a réagi dans l’émission “Le Supplément” le maire de Bastia, qui assura la défense de M. Colonna, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio. Donc dire “Attention, il y a la question d’Yvan Colonna”, ou de n’importe quel autre prisonnier, c’est, à mon avis, faire un faux procès. La question fondamentale aujourd’hui, c’est : “Est-ce que Paris accepte, oui ou non, de prendre en considération la révolution démocratique qui s’est passée dimanche dernier ?” »Lors de l’installation en grande pompe de la nouvelle majorité nationaliste, jeudi, le président (indépendantiste) de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, allié avec lui pour le second tour des élections territoriales, avait pourtant déclaré :« Nous obtiendrons l’amnistie des prisonniers et des recherchés. Demain, les portes des prisons s’ouvriront et personne ne pourra s’opposer à cette volonté populaire. »Lire :En Corse, le drôle de « serment du Jeu de paume » nationalisteUne provocation accueillie avec silence par le gouvernement, qui estime que l’élection des nationalistes ne change pas grand-chose au processus en place et à la politique menée, écartant de mettre sur la table la question des « prisonniers politiques » ou la modification de la Constitution. Vendredi, le premier ministre, Manuel Valls, s’est contenté de s’engager à un « dialogue constructif et apaisé » avec le nouvel exécutif corse.Lire :Corse : la droite demande une « réaction claire » au gouvernement face aux nationalistes Football : le FC Barcelone champion du monde des clubs • Mis à jour le Le FC Barcelone, déjà roi d’Espagne et d’Europe, a étendu sa domination sans partage sur le football planétaire en remportant son troisième Mondial des clubs grâce à un doublé de Luis Suarez et un but de Lionel Messi, Neymar étant double passeur décisif.« Nous étions venus (à Yokohama) pour gagner le titre et il était important de terminer le travail », a résumé Suarez, élu meilleur joueur du tournoi avec cinq buts, après la victoire 3-0 de son équipe devant les Argentins de River Plate.« Nous sommes restés calmes tout en continuant à jouer notre football habituel jusqu’au premier but de Léo. Mes deux buts sont moins importants que le fait d’avoir le trophée entre les mains », a ajouté l’Uruguayen.Déjà vainqueur en 2009 et 2011, le Barça, auteur d’un triplé Ligue des champions-Liga-Coupe du Roi, réalise donc le quadruplé et succède au Real Madrid au palmarès du Mondial des clubs. La troisième place est revenue à Hiroshima, vainqueur 2-1 des Chinois de Guangzhou Evergrande, champions d’Asie en titre.Le Barça, grand favori, a eu besoin d’un peu plus d’une demi-heure pour percer la défense bien organisée et agressive des champions d’Amérique du Sud. Et c’est, bien sûr, Lionel Messi qui a trouvé la faille pour ouvrir la marque à 36e minute.A droite de la surface, Daniel Alves a centré pour Neymar, à gauche, le Brésilien, de retour de blessure, a ensuite remis le ballon de la tête pour Messi qui, de l’extérieur du pied gauche, a marqué dans le petit filet.Messi recordman des trophées gagnés avec le Barça« Je suis heureux de faire un peu plus partie de l’histoire du club. C’était un titre difficile à gagner mais un trophée important pour Barcelone. Alors, nous allons le fêter », a réagi Messi, premier joueur à avoir disputé et gagné trois finales. Avec 26 titres conquis avec le Barça, il devient aussi le seul recordman du club devant Xavi Hernandez (25).Sur leur lancée, les Barcelonais auraient pu doubler la mise juste avant la pause, mais le tir de Suarez, après une belle passe de Messi, passait à côté des buts de Marcelo Barovero. Ce n’était que partie remise pour l’international uruguayen, célèbre également pour ses morsures sur ses adversaires footballeurs. Quatre minutes après le retour des vestiaires, Suarez, lancé par Sergio Busquets et seul devant la surface, n’a laissé aucune chance à Barovero. Au sol, le gardien n’a pu qu’effleurer des pieds le ballon avant qu’il ne finisse dans ses buts.Dès lors la partie était quasiment terminée d’autant que Suarez, auteur d’un triplé en demi-finale, allait réussir son doublé personnel après l’heure de jeu.Neymar, qui n’a pas marqué, a encore fait une passe décisive, son centre ayant été repris de la tête par l’Uruguayen pour le 3-0 du K.O.« Messi et Neymar voulaient disputer la finale à tout prix. Et ils ont dû faire des efforts et des sacrifices pour jouer », a encore expliqué Suarez.Claudio Bravo, le gardien barcelonais, contraint au chômage technique en raison de la nette domination de son équipe, a pu quand même montrer ses talents. Il a ainsi détourné des poings un ballon envoyé d’une tête rageuse, de près, de Lucas Alario (77e).« Après une telle compétition, la plupart des clubs ont tendance à s’essouffler. Nous devons l’éviter et avoir la volonté de gagner des titres afin d’être la meilleure équipe du monde », a lancé Suarez en allusion au match du Championnat d’Espagne face à Gijon mercredi. Rugby : le Stade Toulousain déjà éliminé de la Coupe d’Europe • Mis à jour le Toulouse a été une nouvelle fois victime de l’Ulster (23-25) sur son terrain, dimanche 20 décembre, après l’humiliation subie vendredi à Belfast (0-38) et peut dire au revoir à sa qualification en quarts de finale de Coupe d’Europe.Cette double confrontation décisive avec les Irlandais a tristement scellé le sort des Rouge et Noir, club le plus titré sur la scène européenne (1996, 2003, 2005, 2010) mais incapables de jouer les premiers rôles depuis cinq ans. Et qui, pour la troisième fois en quatre ans, sortent par la petite porte dès la phase de poules.La redistribution des cartes opérée par Ugo Mola après le naufrage de Belfast, avec pas moins de neuf changements dans le XV de départ, n’a donc pas suffi à réveiller le sentiment de revanche de ses troupes : la jeunesse devant (Baille, Marchand), la fraîcheur derrière (premières titularisations cette saison de Palisson à l’arrière et de Kunatani à l’aile) et le muscle au centre et à l’ouverture avec Fritz et Doussain n’ont pas eu l’effet escompté.Avec trois défaites en quatre journées, dont deux corrections sur le terrain des Saracens et de l’Ulster, le Stade est déjà hors course et peut désormais se concentrer sur ses échéances nationales, et la réception de Toulon dimanche prochain, alors qu’il réalise en revanche un bon début de saison en Top 14.Timide révolteFace aux Ulstermen, Thierry Dusautoir et ses coéquipiers ont sonné un air de révolte trop timide, après avoir pourtant été humiliés à Belfast il y a à peine une semaine. Coupables de nombreux en-avant, pas assez incisifs face à une défense irlandaise extrêmement bien organisée, trop imprécis en conquête, les Toulousains ont trop souffert et courbé l’échine une première fois à la demi-heure de jeu après un énorme temps fort de l’Ulster, conclu par Ruan Pienaar, qui s’allongeait pour aplatir entre les perches au sortir d’un regroupement (32e, 0-10).En supériorité numérique, après le carton jaune infligé à Paddy Jackson pour un en-avant volontaire, les Toulousains sont toutefois parvenus à revenir grâce à deux pénalités de Sébastien Bézy (37e, 43e) et même à passer devant pour la seule fois de la rencontre après un essai en coin de Fickou (52e) et une nouvelle pénalité de Bézy (56e, 16-15). Mais un dernier essai irlandais de Luke Marshall (75e, 16-25) a définitivement scellé leur sort, rendant inutile la révolte des derniers instants concrétisée par l’essai de Picamoles (79e).Clermont se relance À l’inverse, Clermont a conservé intactes ses chances de qualification pour les quarts de finale en étrillant Exeter avec le bonus offensif en prime (42-10).Avec 10 points et un match en retard contre Bordeaux-Bègles à disputer le 8 janvier, Clermont est revenu à hauteur de son adversaire anglais au classement, à deux longueurs des Ospreys (12 pts).Finaliste en 2013 et 2015, demi-finaliste en 2014, l’ASM, qui se targue d’être un poids-lourd européen, avait un affront à laver, une semaine après avoir été rossé à Exeter (31-14).Les partenaires de Morgan Parra ont parfaitement répondu à Marcel-Michelin en inscrivant cinq essais au total. En affichant un net regain en conquête et en puissance, les Clermontois ont fini par faire exploser leurs adversaires, permettant aux trois-quarts de se régaler.Le centre gallois Jonathan Davies, qui faisait son retour sept mois après avoir subi une grave blessure à un genou, a été récompensé d’un essai, tout comme l’ailier David Strettle, auteur d’un splendide raid solitaire pour ouvrir le festival offensif auvergnat. Le plus jeune auteur du viol d’une étudiante qui avait choqué l’Inde libéré • Mis à jour le En décembre 2012, l’affaire avait scandalisé le pays. Une étudiante en médecine était morte, après avoir été agressée et violée par six hommes dans un bus à New Delhi. Le plus jeune des auteurs de ce viol collectif a été libéré, dimanche 20 décembre, la justice ayant refusé de prolonger sa peine de trois ans de prison. Mineur au moment des faits, le jeune homme « a pour le moment été confié à une ONG », a déclaré l’un de ses avocats.Emblématique des violences faites aux femmes en toute impunité en Inde, cette agression avait choqué le pays. Le 16 décembre 2012, après être montée dans un autobus, la jeune femme avait été attaquée par six hommes qui l’avaient emmenée au fond du véhicule pour la violer à plusieurs reprises et l’agresser sexuellement avec une barre de fer rouillée. Son compagnon et elle avaient ensuite été jetés du véhicule et laissés pour morts sur la route. La jeune femme était décédée deux semaines plus tard. Quatre des auteurs de l’agression ont été condamnés à mort et le cinquième s’est pendu en prison.Manifestation à New Delhi contre cette libérationLe plus jeune, bien que décrit comme violent par la police, n’avait écopé que de trois ans de prison, la peine maximale prévue par la loi pour un mineur. Après sa libération, une association de protection des femmes a saisi la Cour suprême, qui examinera lundi sa plainte. Plus d’une centaine de personnes, dont la famille de la victime, ont manifesté dimanche dans la capitale indienne pour dénoncer la libération de l’agresseur.En mars, le documentaire India’s Daughter, retraçant cette affaire, a été interdit par un tribunal indien en raison de propos tenus par l’un des condamnés à mort dans ce viol collectif. Une interdiction qui avait soulevé une vague de critiques, dans un pays où les violences faites aux femmes restent très présentes.L’Inde refuse toujours de regarder en face la violence faite aux femmes Juste après les attentats, Salah Abdeslam a passé trois contrôles de police en France • Mis à jour le Salah Abdeslam, soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans les attentats de Paris, a réussi à passer trois contrôles de police en France avant de s’échapper en Belgique, selon une source proche de l’enquête en Belgique, qui confirme un article paru, dimanche 20 décembre, dans Le Parisien.Cette source se fonde sur le témoignage de Hamza Attou, soupçonné avec Mohammed Amri d’avoir exfiltré Salah Abdeslam vers Bruxelles au lendemain des attaques. Selon cette source, lorsque Hamza Attou et Mohammed Amri retrouvent en France Salah Abdeslam, leur ami de Molenbeek, qui leur a indiqué par texto comment aller le chercher, il est « agité... pas à l’aise... pas bien ». Puis il les menace : « Il nous a dit de le ramener à Bruxelles, sinon il ferait exploser la voiture ». Pour les persuader, Salah Abdselam se vante d’avoir abattu des gens à la kalachnikov, ajoutant que son frère Brahim s’est fait exploser et que lui, le seul survivant, est le « dixième » terroriste.Un mois après les attentats du 13 novembre, où en est l’enquête ?Pas encore recherchéPour éviter les contrôles policiers, Salah Abdeslam demande à ses deux convoyeurs d’emprunter les petites routes, mais ils se perdent et se retrouvent sur l’autoroute de Belgique. Il leur dit de rouler doucement. Ils n’évitent pas les barrages et subissent trois contrôles, en France.Au premier, le policier leur demande « s’ils ont consommé ». Salah reste silencieux sur la banquette arrière. Amri et Attou répondent « oui » puisqu’ils viennent de fumer un joint. « Le policier a dit que ce n’était pas bien, mais que ce n’était pas la priorité aujourd’hui ». Il ne leur demande pas leurs papiers.Ce n’est qu’aux deuxième et au troisième contrôle que leur identité est contrôlée. Au dernier, près de Cambrai, Salah donne même son adresse de Molenbeek. A cet instant, il n’est pas encore recherché. Au troisième contrôle, quand les trois comparses prennent de l’essence, Salah Abdeslam « va aux toilettes et revient la veste ouverte ». Ses convoyeurs n’y voient aucune ceinture d’explosif ni kalachnikov.Nouveaux doutes sur les conditions de la fuite de Salah Abdeslam en Belgique Anciens militants politiques, ils ont choisi l’abstention Enora Ollivier Après plus de dix ans de militantisme politique, Marc L., 30 ans, ne peut dresser qu’un constat amer : quand on est encarté, « on ne change pas la vie des gens ». Lui a commencé à s’investir à 16 ans, d’abord à l’Union pour un mouvement populaire (UMP), jusqu’en 2012, « avant le glissement assez certain du parti vers la droite », puis à l’Union des démocrates et indépendants (UDI), pendant quelques mois, avant de ressentir que la formation centriste « refusait le “i” , pour “indépendance”, de son nom ». Le jeune homme a depuis cessé toute implication dans des structures militantes et « prend du recul » : « Je m’affranchis de tout ce qu’on m’a appris : que voter, c’est important, que le système représentatif, c’est l’expression même de la démocratie. »De l’autre côté de l’échiquier politique, Gaëlle C. pourrait quasiment reprendre mot pour mot ce discours. Militante socialiste pendant 3 ans, jusqu’en 2009, elle s’est engagée, a distribué des tracts, fait du porte-à-porte, du collage d’affiches, jusqu’à figurer sur une liste pour les municipales de 2008, en région parisienne. Passionnée par la politique, elle voulait débattre, confronter des idées. En particulier sur l’Europe, puisque ce sont les discussions autour du traité européen, en 2004-2005, qui l’ont poussée à s’investir.Mais aujourd’hui, plus de cinq ans après sa désertion du terrain militant, elle ne peut se remémorer que des réunions de section « où le débat n’est pas permis », des listes électorales composées par la seule action de ce qu’elle appelle la « machine à rétribution » qui « récompense les militants qui ont été les plus fidèles ». « Je pensais faire de la politique en adhérant à un parti politique. Quelle naïveté ! », ironise-t-elle.« Des gens pour qui la greffe ne prend pas »Marc L. et Gaëlle C. font partie des millions d’inscrits sur les listes électorales qui n’ont pas voté aux élections régionales : 22,7 millions au premier tour, un peu moins (18,8 millions) au second. Avec ce profil un peu particulier : ces abstentionnistes ont, dans un passé récent, eu tellement foi dans le processus électoral qu’ils y ont pleinement participé. Le premier justifie son abstention nouvelle par « l’impasse » qu’est selon lui devenue la démocratie représentative, composée « d’élites qui se reproduisent et laissent, loin derrière, les citoyens ». « On nous serine que c’est irresponsable de ne pas voter », siffle la seconde, mais « moi, je trouve que c’est de voter pour les partis actuellement en place qui est d’une irresponsabilité finie ».« Voter ne sert à rien » : les abstentionnistes expliquent leur choixTous deux sont ce que Frédéric Sawicki, professeur de sciences politiques à l’université Paris-I, décrit comme les « idéalistes » des partis, qui existent dans toutes les formations politiques :« Il y a toujours un nombre considérable de déçus, qui ne restent la plupart du temps que quelques mois. Ce sont des gens pour qui la greffe ne prend pas, qui ne s’adaptent pas aux règles, qui s’attendaient à ce qu’un parti politique soit un endroit où on parle politique, où on agit. Alors que les partis sont très centrés sur les élections, la compétition interne. Les personnes qui viennent dans un parti sans forcément vouloir prendre des responsabilités sont souvent très vite dégoûtées. »Ce type d’encartés se fait « de plus en plus rare », au profit de militants « plus réalistes ou cyniques » car « l’expérience aidant, les gens se font moins d’illusions sur ce que peut faire un parti confronté à la réalité du pouvoir ». Dans le cas du Parti socialiste (PS), admet toutefois le sociologue, le changement entre le discours au moment de la campagne présidentielle et la pratique du pouvoir « est tel, et n’a pas du tout été préparé – il touche non seulement à l’économie, mais aussi désormais à la sécurité – qu’on peut comprendre que beaucoup de personnes soient à ce point désarçonnées ».Au PS, les militants s’en vont peu à peuC’est exactement ce sentiment de confusion que ressent Valérie C., qui a rendu sa carte du PS fin 2012, après avoir milité avec ferveur pendant des mois, au fil des élections : régionales (2010), cantonales (2011), présidentielle (2012). Quelques mois à peine après l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, « je me rends compte que ce qu’il fait ne ressemble en rien à ce pour quoi j’avais milité », raconte-t-elle, se remémorant, gênée, les voisins qu’elle avait réussi à convaincre et qui « me demandaient ensuite “pourquoi est ce que vous nous avez fait voter pour lui ? Il fait n’importe quoi” ».« Surpris par la faiblesse de la chose publique »De l’expression « démocratie de représentation », Bernard (le prénom a été changé), lui, garde volontiers le dernier mot car « il s’agit bien de théâtre ». Cet ancien conseiller municipal socialiste d’une ville de 10 000 habitants s’est désintéressé du système actuel « après avoir été surpris par la faiblesse de la chose politique ». Il a quitté le PS dès 2007, sans y avoir trouvé « le soutien technique et intellectuel » qu’il espérait en tant qu’élu.Non-votant de fait puisqu’il n’est pas inscrit sur les listes électorales, il n’a pas pour autant laissé tomber la politique, milite désormais « pour une organisation libertaire » et loue par exemple « l’innovation que sont les ZAD [zones à défendre] et leur système de démocratie directe ». Car les anciens militants nouveaux abstentionnistes restent passionnés par la chose publique et réfléchissent à un système de meilleure prise en compte de l’avis des citoyens : reconnaissance du vote blanc parmi les suffrages exprimés, tirage au sort et formation d’habitants dans certaines assemblées, pense Marc L., voire... élection à vie de représentants « pour qu’ils ne soient pas soumis à la tambouille politique de leur parti  », souligne Gaëlle C.Difficile de dire si ces témoignages sont symptomatiques de la fuite des militants des partis politiques. Au PS, par exemple, les désillusions sur la ligne « s’accompagnent d’une perte de mairies, de sièges de conseillers », rappelle Frédéric Sawicki, et « on ne sait plus très bien ce qui est à l’origine de la chute  du nombre de militants ». Surtout, précise-t-il, « il y a un lien important entre la conjoncture politique et l’engagement des individus ». A quelques mois de la présidentielle et de la primaire des Républicains, il « sera intéressant de voir si des personnes qui avaient pris leurs distances sont à nouveau attirées par les partis », note le chercheur. Enora Ollivier Journaliste au Monde Ligue 1 : Saint-Etienne fait chuter Angers de sa place de dauphin Battu par Saint-Etienne (1-0), dimanche au stade Geoffroy-Guichard au terme d’un match intéressant lors de la 19e journée de Ligue 1, Angers a abandonné sa place de dauphin du Paris-Saint-Germain.Vainqueurs pour la neuvième fois cette saison en championnat, les Stéphanois ont confirmé leur capacité à faire la différence en seconde période puisque c’est le dixième but consécutif inscrit par les Verts après la mi-temps.Le SCO, invaincu sur ses cinq dernières rencontres (3 nuls, 2 victoires) et qui concède seulement sa quatrième défaite en L1, est désormais 3e du classement à une longueur de Monaco (2e) alors que les Stéphanois remontent au 6e rang à deux points des Angevins.Benjamin Corgnet, tout juste entré en jeu à la place de Romain Hamouma, blessé, a donné l’avantage à l’ASSE d’un tir du gauche à la suite d’un cafouillage sur un corner joué de l’aile gauche par Valentin Eysseric, une nouvelle fois très entreprenant et décisif (61e).Une barre transversale en fin de match pour AngersSur l’ensemble du match, les hommes de Christophe Galtier, qui restaient sur deux défaites d’affilée, à Monaco en championnat (1-0) et à Paris, en Coupe de la Ligue (1-0) et privés de huit joueurs majeurs, ont mérité leur victoire face à un adversaire qui avait de nouveau adopté une organisation très défensive.Avant que Corgnet ne trouve l’ouverture, Saint-Etienne aurait pu prendre l’avantage sur deux coups francs d’Eysseric passant de peu hors du cadre. Les Verts auraient pu aussi bénéficier d’un penalty pour une faute de main d’Ismaël Traoré en première période.De leur côté, les Angevins auraient pu ouvrir la marque par Goran Karanovic devant lequel le gardien Stéphane Ruffier sauvait du pied (7e). En toute fin de partie, Ruffier était encore décisif face à Pierrick Capelle dont il repoussait un bon tir sans que Slimane Sissoko et Cheikh Ndoye devant Jonathan Brison, ne puissent reprendre derrière (82e) au plus fort de la réaction du SCO, dominateur en fin de rencontre.Dans les derniers instants, Angers manquait d’égaliser sur un tir puissant de Sissoko heurtant la barre transversale (89e). Ski alpin : Gut et Hirscher prennent la tête, Muffat-Jeandet s’illustre La Suissesse Lara Gut a pris la tête du classement général de la Coupe du monde de ski dimanche en terminant deuxième du slalom géant de Courchevel, remporté par l’Autrichienne Eva-Maria Brem.Il s’agit de la deuxième victoire en Coupe du monde de cette spécialiste du géant, qui prend la tête du classement de la discipline. Lara Gut partage la deuxième place avec la Norvégienne Nina Loeseth, à 17 centièmes de seconde. Brem avait remporté la première manche sur un tracé dessiné par son entraîneur.La Française Tessa Worley, qui avait réalisé le troisième temps dans la première manche à domicile, était parti pour obtenir son premier podium depuis deux ans. Malheureusement pour elle, elle est sortie du parcours juste avant l’arrivée.La première française est Adeline Baud Mugnier, 12e, juste devant l’Américaine Lindsey Vonn qui marque des points précieux dans cette discipline qu’elle n’affectionne pas.Marcel Hirscher ne s’arrête plus, Muffat-Jeandet troisièmeChez les hommes aussi, l’identité du leader du classement général a changé : Marcel Hirscher, toujours souverain en géant, a repris la première place à Aksel-Lund Svindal qui la lui avait subtilisée grâce à ses deux victoires, vendredi et samedi à Val Gardena.Sur la piste d’Alta Badia qu’il adore - troisième victoire d’affilée -, Hirscher a devancé de 19 centièmes de secondes le Norvégien Henrik Kristoffersen. Le Français Victor Muffat-Jeandet, vainqueur de la première manche, a été plus en difficulté par la suite : il termine troisième à 86 centièmes. C’est le troisième podium d’affilée en slalom géant pour le skieur de 26 ans.Muffat-Jeandet, qui a haussé son niveau d’un cran cette saison, conforte son deuxième rang de la Coupe du monde de slalom géant et se hisse au sixième du classement général. Mathieu Faivre, 5e, et Alexis Pinturault, 6e, complètent le tir groupé français à Alta Badia, juste derrière Ted Ligety.Les géantistes disputeront une nouvelle épreuve à Alta Badia lundi, un slalom géant parallèle, avant de se rendre à Madonna di Campiglio pour un slalom spécial mardi. Elections législatives en Espagne : « Il est temps de changer les choses » • Mis à jour le Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Une grande excitation règne devant le bureau de vote de Valdemorillo, un village de la grande banlieue de Madrid où, aux municipales de mai 2015, une alliance entre cinq partis a enlevé le pouvoir au Parti populaire (PP, conservateur), qui administrait la ville depuis 18 ans et était encore une fois arrivé en tête aux élections.Dimanche 20 décembre, plus de 36 millions d’Espagnols sont appelés aux urnes pour élire le nouveau parlement espagnol. Ces élections pourraient mettre fin au bipartisme qui a prévalu en Espagne depuis la mort du général Franco, du fait de l’émergence de deux jeunes forces politiques : le parti de la gauche alternative Podemos et le parti du centre Ciudadanos.« L’ambiance est la même que celle qu’ont connue nos parents durant la Transition démocratique, affirme Paloma del Amo, avocate de 38 ans qui s’est affiliée à Ciudadanos. Il est temps de changer les choses. Nous ne voulons plus des politiciens de profession. Nous voulons des professionnels qui font de la politique », dit-elle en reprenant une des phrases préférées du chef de file de Ciudadanos, le jeune juriste de 36 ans Albert Rivera.En Espagne, des élections législatives plus ouvertes que jamais« Ces élections sont différentes »On croise beaucoup de visages jeunes et nouveaux parmi les volontaires envoyés par les jeunes partis pour veiller au bon déroulement des élections. Silvia Alvarez, travailleuse sociale de 41 ans et maman d’une petite fille de 4 ans, ne s’était jamais engagée en politique avant cette année, quand elle a décidé de s’affilier à Podemos, le jeune parti de la gauche anti-austérité. « Ces élections sont différentes. Nous n’aurons jamais plus une opportunité comme celle-ci de changer les choses, d’en finir avec le bipartisme corrompu, dit cette ancienne électrice du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Et même si je ne suis pas d’accord à 100 % avec Podemos, j’ai beaucoup d’espoirs mêlés de joie dans la possibilité de rénover la politique. »A 75 ans, Fermin Breton a toujours voté PSOE et ne pense pas changer cette fois-ci. « C’est mon idéologie. Je n’en ai pas d’autre, explique-t-il. Pour moi le plus important, c’est de virer [le chef du gouvernement, Mariano] Rajoy, et pour ça je préfère un pacte avec Pablo Iglesias [chef de file de Podemos] qu’avec Rivera. »Devant on se prend en photo avec les rois mages... Rajoy a retardé les élections pr voter le budget 2016 #20D https://t.co/u58iCFEpr4— sandrinemorel (@Sandrine Morel)Dehors, les rois mages accompagnés d’une crèche vivante et sa Vierge Marie portant un petit Jésus en plastique dans ses bras, sortent de l’église. Sur la place, les familles caressent les brebis et regardent les oies après avoir voté. Olga Varela, femme de ménage de 39 ans, surveille son fils Oliver de 4 ans, mais elle a la tête ailleurs. « Mon mari travaille dans la construction. Pendant la crise il pouvait rester des mois et des mois sans boulot. Ça fait un an que l’activité est repartie. Pourvu que l’on ne gâche pas tout alors que l’on dirait qu’on va enfin sortir de cette maudite crise », dit-elle. A côté d’elle, Gemma, la cinquantaine, a « peur : si Podemos gagne, je quitte ce pays en courant », s’exclame-t-elle. Les oubliés de la repriseMariano Rajoy a centré sa campagne sur la reprise économique, les 600 000 emplois créés cette année, la croissance de 3,1 % attendue en 2015, et le risque que la crise revienne s’il était évincé du pouvoir. Mais alors que la précarité a augmenté et que le chômage demeure à un taux élevé de 21 % des actifs, ce discours a du mal à passer chez les nombreux oubliés de la reprise.Elections législatives en Espagne : « La reprise, je n’y crois pas »« J’ai voté avec moins de frustration et de tristesse que les autres fois, avoue Juan Diego, graphiste de 43 ans au chômage. Pour la première fois, il existe quatre partis qui reflètent la pluralité de la société espagnole et qui sont de réelles options de gouvernement, explique cet ancien électeur d’Equo, un parti écologiste qui s’est allié à Podemos. Avant je votais en sachant que mon option politique n’avait aucune chance de l’emporter. »Les élections de dimanche sont très ouvertes. Si le PP semble garanti d’arriver en tête, Podemos et PSOE sont au coude-à-coude et une alliance de la gauche n’est pas à exclure.L’Espagne s’apprête à tourner la page du bipartisme Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Des élections législatives à suspense en Espagne • Mis à jour le Les Espagnols ont commencé à voter à 9 heures, dimanche 20 août, pour des élections législatives qui représentent un grand saut vers l’inconnu, avec l’érosion de la droite au pouvoir et l’arrivée des nouveaux partis Podemos et Ciudadanos. Après la fermeture des bureaux de vote à 20 heures, les premiers résultats significatifs sont attendus vers 22 h 30. A 14 heures, la participation n’était que de 36,9 %, « un point de pourcentage en dessous de celle de 2011 à 37,9 % », selon le gouvernement.« On a déjà gagné », aiment dire les partisans du parti Podemos (gauche radicale) et de Ciudadanos (centre libéral). Tous en sont sûrs : au lendemain du scrutin, les formations traditionnelles devront écouter leurs exigences de régénération démocratique. « Nous sommes au seuil d’une nouvelle transition démocratique, une nouvelle ère », a assuré Albert Rivera, le chef de Ciudadanos, en déposant son bulletin de vote à L’Hospitalet de Llobregat, la deuxième ville de Catalogne. « Ce soir, c’est sûr, l’histoire de notre pays aura changé », a lancé de son côté Pablo Iglesias, le chef du parti anti-austérité Podemos, professeur de sciences politiques de 37 ans, en votant dans son quartier populaire de Vallecas, dans la banlieue de Madrid. Tweets de @sandrinemorel!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); D’après les derniers sondages, le Parti populaire (PP, droite) du chef de gouvernement sortant, Mariano Rajoy, 60 ans, vainqueur en 2011 avec 45 % des voix (186 députés sur 350), n’aurait que quelques points d’avance sur les trois autres, sans dépasser les 30 %. Avec un Parlement morcelé, le gagnant aura du mal à former un gouvernement. Loin derrière, le Parti socialiste (PSOE) n’est pas sûr de garder sa deuxième place, talonné par Podemos en forte hausse et Ciudadanos, qui ont déjà émergé lors des régionales et municipales de mai. Podemos est associé aux plates-formes citoyennes qui gouvernent Madrid et Barcelone.En Espagne, des élections législatives plus ouvertes que jamaisL’alternance entre le PSOE et le PP vacilleRouge et bleu : le PSOE et le PP alternaient jusque-là au pouvoir. Le royaume d’Espagne, après avoir étouffé une tentative de coup d’Etat en 1981, a vécu 21 ans de socialisme – de 1982 à 1996 avec Felipe Gonzalez puis de 2004 à 2011 avec José Luis Rodriguez Zapatero – et douze ans avec la droite sous José Maria Aznar, de 1996 à 2004, et enfin Mariano Rajoy depuis 2011.L’Espagne s’apprête à tourner la page du bipartismeMais la crise financière mondiale, l’austérité, un chômage qui s’envolait (jusqu’à 27 % début 2013) et les scandales de corruption touchant l’ensemble de l’establishment, y compris une fille de l’ancien roi Juan Carlos, ont représenté un cocktail explosif. « Ils ne nous représentent pas », ont crié les manifestants « indignés » par leur classe politique, dès 2011. Depuis, le chômage a reflué, mais concerne encore un actif sur cinq. La croissance aussi a repris, mais elle n’est pas ressentie par tous, notamment les jeunes. La moitié des 16-24 ans sont sans travail.Elections législatives en Espagne : « La reprise, je n’y crois pas »La colère des centaines de milliers de manifestants des années 2011 et 2012 a trouvé une expression politique : le parti anti-austérité Podemos, fondé en 2014. Son ascension a prouvé qu’il y avait de la place pour d’autres couleurs politiques : le violet de Podemos, puis, un peu plus tard, l’orange de Ciudadanos. Cette formation, dirigée depuis 2006 par l’avocat Albert Rivera, 36 ans, est axée sur la lutte contre la corruption et la défense de l’unité de l’Espagne face aux tentations indépendantistes de la Catalogne.« Ces années horribles ont eu du bon : beaucoup de gens ont commencé à s’intéresser à la politique, témoigne un électeur de Podemos, Jonathan Pozo, chômeur de 27 ans, venu voter à L’Hospitalet de Llobregat. Je vote Podemos car il apporte l’espoir d’un changement. » « Le PP et le PSOE se sont installés dans le confort et nous ont oubliés, il faut donner une opportunité aux nouveaux », dit aussi Francisco Perez, camionneur de 53 ans, dans ce même bureau de vote.Elections législatives en Espagne : « Il est temps de changer les choses »Pour contrer les partis émergents, Mariano Rajoy se concentre sur les 11 millions d’électeurs âgés de plus de 60 ans, presque un tiers de l’électorat, et plaide la poursuite d’une gestion saine des finances publiques, assurant que les « expérimentations » seraient une « énorme erreur », en se servant de la Grèce comme d’un épouvantail. Son principal argument de campagne est la reprise économique et la baisse du chômage, malgré la précarité de celle-ci. Il a promis de créer 500 000 emplois par an s’il est élu.Ce scrutin clôture une année de changement électoral en Europe du Sud, avec la victoire de la gauche radicale d’Alexis Tsipras en Grèce au début de l’année, et au Portugal l’arrivée au pouvoir en octobre d’une coalition de partis de gauche, renversant la droite, pourtant première en nombre de voix – un scénario craint par le chef du gouvernement conservateur sortant.Mariano Rajoy, le mal-aimé Biathlon : première victoire en Coupe du monde pour le Français Jean-Guillaume Beatrix • Mis à jour le Au bout d’une course indécise et grâce à un sans faute au tir, Jean-Guillaume Beatrix a remporté dimanche la première manche de Coupe du monde de sa carrière à Polkjuka (Slovénie).Dans le dernier tour, il s’est détaché d’un groupe de quatre avec le quadruple champion olympique Emil Svendsen et l’a battu au sprint en profitant de son aspiration dans la descente finale. Un autre Norvégien, l’inusable Ole Einar Björndalen, a pris la troisième place.« C’était une course de patience. Il fallait vraiment attendre le bon moment aujourd’hui », a dit Beatrix sur L’Equipe 21, qui avait « pu garder de l’énergie pour la dernière boucle ».Natif de Saint-Priest, Beatrix, 28 ans, avait réalisé à Sotchi la performance la plus notable de sa carrière en prenant la médaille de bronze olympique de la poursuite, dans l’ombre de Martin Fourcade.Dorin perd son maillot jauneBeatrix, 26e du classement général de la Coupe du monde avant la course, a pu prendre le départ de cette « mass start » réservée aux 25 meilleurs grâce au forfait de l’Autrichien Simon Eder. Il a été en tête de la course à chaque tour grâce à sa régularité au tir. Un autre Français, Quentin Fillon-Maillet, l’a longtemps accompagné en tête avant de perdre ses chances de podium avec une faute sur le dernier tir debout.Fillon-Maillet a néanmoins pris la 10e place. Deux autres Français sont rentrés dans le top 10 : Simon Desthieux, 6e, et Martin Fourcade, 7e malgré quatre fautes au tir. Ce dernier conserve le dossard jaune de leader de la Coupe du monde avec 47 points d’avance sur Björndalen, désormais deuxième.Ce n’est pas le cas de Marie Dorin, seulement septième chez les femmes en raison d’un premier tir debout raté (deux fautes). La course a été remportée par la Finlandaise Kaisa Makarainen devant la Tchèque Gabriela Soukalova. C’est cette dernière qui reprend la tête du classement général.La Coupe du monde doit reprendre le 7 janvier à Oberhof, lieu saint du biathlon en Allemagne, mais « La déchéance de nationalité serait une faute », estime Cécile Duflot • Mis à jour le Après avoir rappelé sa préférence pour un état d’urgence de deux mois et noté qu’« il y a eu un certain nombre d’abus – ce qui crée un climat qui peut aussi être facteur de menaces », Mme Duflot a déclaré que ce régime et ses « moyens extraordinaires » étaient nécessaires « pendant les premières semaines pour identifier les cellules dormantes, les armes » après les attentats du 13 novembre, mais qu’« il faut que ça s’arrête ». Pour l’ancienne ministre et membre de la commission des affaires étrangères, la lutte contre la menace terroriste doit reposer désormais sur les services de renseignement, avec des moyens accrus, via « des infiltrations, de la surveillance », des « choses très classiques » mais « qui fonctionnent le mieux ». Duflot : "la déchéance de nationalité serait... par Europe1fr « Un état d’exception »Inscrire l’état d’urgence dans la réforme constitutionnelle comme prévu par l’exécutif ? « Je pense que cela ne sert à rien », a répondu la députée Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de Paris. De plus, selon l’élue, si l’exécutif rendait possible le maintien de certaines mesures après la fin d’un état d’urgence strict, cela « deviendrait un état d’exception ».Etat d’urgence : l’exception va devenir la règleComme on lui demandait si elle voterait contre, Mme Duflot a répondu : « A ce stade, je ne vois absolument pas l’intérêt de la modification de la Constitution, et je suis résolument opposée sur la déchéance de nationalité » pour les binationaux nés en France. Interrogée sur l’inscription de cette dernière mesure dans la loi fondamentale, l’ancienne numéro un d’EELV a rétorqué : « C’est plus qu’une ligne rouge, ce serait une faute. »Déchéance de nationalité : attention, dangerCe serait le cas selon l’élue tant sur les « principes » de « la nationalité acquise de droit » et du « choix historique de la citoyenneté française », que par souci d’« efficacité ». « Les criminels, on les pourchasse, on les juge, on les condamne », a plaidé l’élue parisienne, disant aussi « préférer que quelqu’un qui a attaqué notre pays soit jugé en France, en prison en France et surveillé plutôt que renvoyé dans un autre pays et qu’on ne sache pas quand est-ce qu’il peut intervenir ou revenir ».Déchéance de nationalité : Manuel Valls condamné à trancherInterrogée sur sa main tendue à François Hollande en vue de la présidentielle 2017, Cécile Duflot a estimé possible d’« éviter le pire » (la victoire du FN) dans dix-huit mois en changeant la ligne politique du gouvernement, tout écartant une candidature unique de la gauche. Elle a affirmé qu’elle défendrait lors de ce scrutin « une candidature qui incarne l’écologie, la jeunesse et la liberté ».Pour Julien Dray, il fallait mettre la déchéance de nationalité sur la table pour en mesurer les limitesLe conseiller régional PS d’Ile-de-France Julien Dray a jugé dimanche 20 décembre qu’il fallait mettre la question de la déchéance de nationalité « sur la table », pour se rendre compte ensuite de son « peu d’efficacité » et « passer à autre chose ».« Si on n’avait pas évoqué cette question là, on nous aurait agité en permanance le fait qu’on n’avait pas fait ca, a expliqué ce proche de François Hollande sur France 3. Il y a une proposition qui est faite, on la met sur la table, on montre le caractère dangereux, difficile, inefficace, à ce moment-là il y a un consensus, et on passe à autre chose. » Israël et le Hezbollah, des ennemis de trente ans • Mis à jour le Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Le déchaînement de violence qui s'est abattu sur le Proche-Orient dans la foulée des printemps arabes l'avait renvoyé au second plan. Le conflit entre Israël et le Hezbollah reste pourtant l'un des principaux foyers d'instabilité de la région. L’assassinat, dimanche 20 décembre, dans un raid israélien sur une banlieue de Damas, de Samir Kuntar, un vieil ennemi de l'Etat juif, chargé des activités du mouvement chiite libanais sur le plateau du Golan, vient le rappeler.Israël s’est félicité du décès de ce Libanais, âgé de 54 ans, mais sans revendiquer la responsabilité du raid qui l’a tué. Qualifié de « doyen des prisonniers libanais » en Israël, où il a passé 28 ans derrière les barreaux, il avait été libéré en 2008 dans le cadre d’un échange entre le Hezbollah et l’État hébreu. Dimanche après-midi, deux roquettes Katioucha ont été tirées sur le nord d’Israël à partir d’un village libanais proche de la frontière, selon une source de sécurité libanaise.Israël et le Hezbollah sont en état de guerre, ouverte ou larvée, depuis plus de trente ans, bien avant que la Syrie ou la Libye ne sombrent dans le chaos. Forgée dans l'occupation israélienne du Sud-Liban, leur hostilité s'insère désormais dans le bras de fer idéologico-stratégique qui oppose l'Iran chiite et ses alliés, notamment Damas, aux puissances occidentales et leurs protégés sunnites, comme l'Arabie saoudite.Aux origines du conflit : l'occupation israélienne du Sud-Liban6 juin 1982, coup d'envoi de l'opération Paix en Galilée : les tanks israéliens pénètrent au Liban. Ce qui devait être une promenade de santé pour l'armée israélienne va se transformer en un bourbier d’où émergera le Hezbollah, l’ennemi le plus redoutable qu’Israël ait jamais eu à affronter. Officiellement, Tsahal a pour mission de prendre le contrôle d'une bande de 40 kilomètres de large, de façon à empêcher les « terroristes » de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) de pilonner le nord d'Israël. En réalité, le premier ministre israélien Menahem Begin et son âme damnée, le ministre de la défense Ariel Sharon, caressent un autre objectif : anéantir l'OLP jusque dans Beyrouth et transformer le Liban multi-confessionnel en un Etat chrétien, fort et ami d'Israël, un vieux rêve sioniste. La première partie du plan donne vite satisfaction. Acculés dans Beyrouth-Ouest et soumis à un déluge de bombes, Yasser Arafat et ses fedayins se résignent à évacuer le Liban, le 30 août 1982. Mais la deuxième phase de l'opération s'enlise très vite. La population du Liban-Sud, essentiellement chiite, qui n'avait pas été mécontente que l'armée israélienne la débarrasse des milices palestiniennes, se retourne contre le nouvel occupant. En multipliant brimades, rafles et tortures, comme elle a l'habitude de faire dans les territoires palestiniens, l'armée israélienne donne naissance à un nouveau mouvement de résistance, le Hezbollah, qui n'est créé officiellement qu'en 1985, mais voit le jour dès 1982.La doxa du Hezbollah : un anti-sionisme radical sous influence iranienneLa première opération d'envergure du Hezbollah donne aux Israéliens un avant-goût de ce qui les attend. Le 11 novembre 1982, une Mercedes bourrée d'explosifs s'écrase contre le quartier général des troupes d'occupation à Tyr. La déflagration pulvérise l'immeuble de 7 étages et les 140 personnes qui se trouvaient à l'intérieur. Le kamikaze, un jeune homme de 17 ans, avait vu mourir plusieurs membres de sa famille durant la précédente invasion israélienne du Liban, l'opération « Litani », en 1978.Le retrait israélien de 2000 : la victoire d'un mouvement de guérillaEn 1992, Hassan Nasrallah est nommé secrétaire général, en remplacement d'Abbas Moussawi, liquidé par Israël. Un mois plus tard, une voiture piégée explose en représailles devant l'ambassade d'Israël à Buenos Aires (29 morts, en majorité argentins). Fin stratège, le nouveau chef convertit ses troupes à l'art de la guérilla. A leur esprit de sacrifice, il ajoute une véritable science tactique. Les guérilleros visent la plupart du temps des cibles militaires, soit des soldats israéliens, soit leurs supplétifs de l'Armée du Liban-Sud (ALS), une milice chrétienne libanaise. Quand des katiouchas tombent sur la Galilée, c'est en réponse généralement à des bombardements israéliens sur des zones d'habitations, ce dont Tsahal, adepte de la punition collective, ne se prive pas. « Les combattants du Parti de Dieu ont peut-être été des “terroristes” dans les premières années et dans d'autres arènes ; mais dans la bande de sécurité [la zone sous occupation du Sud-Liban], ils combattent proprement – du moins plus proprement que leur ennemi », écrit le journaliste britannique David Hirst, dans son Histoire du Liban (Perrin, 2011).En frappant routes, ponts et villages, au prix de la mort de centaines de civils, comme durant l'opération « Raisins de la Colère » en 1996 (175 morts en majorité civil), l'Etat juif cherche à retourner l'opinion publique et le gouvernement libanais contre le Hezbollah, comme il l'avait fait, avec un certain succès, contre l'OLP. Mais la manœuvre ne fonctionne pas. Le pays fait bloc autour des combattants qui ne cessent de se renforcer militairement. Le 23 mai 2000, le premier ministre israélien Ehoud Barak met un point final au cauchemar. Après dix-huit années d'occupation, Tsahal se retire sans condition du pays du cèdre. Un cas unique dans l'histoire des guerres israélo-arabes et un traumatisme pour l'Etat juif, persuadé que sa survie repose sur son hégémonie militaire.Entre libanisation et « résistance » : la dualité du HezbollahLa libération du territoire national renvoie le Hezbollah à son dilemme identitaire. Fondé dans la résistance à l'occupant et dans la propagation du message révolutionnaire iranien, le mouvement revendique une double allégeance : à la nation libanaise et aux ayatollahs de Téhéran. Va-t-il déposer les armes, comme l'ont fait toutes les autres milices libanaises après la fin de la guerre civile, en 1989, et se transformer en un parti politique ordinaire ? Oui et non. Entre ses deux appartenances, le Hezbollah refuse de choisir.Sur le plan intérieur, il se libanise. La « Lettre ouverte » prévoyait l'instauration d'un ordre islamique, fondé sur la charia et le « welayet el-faqih » (gouvernement des clercs), la doctrine du régime iranien, qui consacre la prééminence politique du clergé chiite. Mais à la fin des années 1980, les cadres du mouvement se rendent à l'évidence : dans le patchwork ethnique et confessionnel qu'est le Liban, cette ambition est irréalisable. De fait, à partir de 1992, le Hezbollah s'inscrit dans la vie politique libanaise, en participant aux élections. Son aura de guerrier, ses médias comme la chaîne de télévision Al-Manar et son réseau social très étendu, lui attirent de nombreux votes. Il devient un parti de gouvernement, avance ses pions dans les services de sécurité, se dote même d'un réseau de télécommunications parallèle et s'impose peu à peu comme un Etat dans l'Etat. Ou plutôt un Etat dans le non-Etat, tant les failles de l'appareil administratif libanais sont béantes.Le processus de libanisation s'arrête là. Le « sayyed » (un titre qui le rattache à la descendance du Prophète) Nasrallah refuse de rendre les armes, au motif qu'Israël ne s'est pas retiré intégralement du Sud-Liban. L'argument est spécieux. Un territoire de 25 km2, adjacent au plateau du Golan, appelé les Fermes de Chebaa, est certes resté sous occupation. Mais cette zone est syrienne, non libanaise. Les cartes de l'ONU sont formelles. Qu'à cela ne tienne : le régime syrien, qui a tout intérêt à entretenir l'instabilité à sa frontière sud – un levier de pression sur les puissances occidentales –, clame que le secteur de Chebaa appartient au Liban. Et le gouvernement libanais ne le contredit pas. Les fantassins chiites se déploient donc le long de la « ligne bleue » délimitée par les Nations unies. Ils entreprennent aussitôt la construction d'un réseau de tunnels et de bunkers, sous l'œil des militaires israéliens, qui patrouillent, juste en face. Derrière ce tour de passe-passe transparaît l'autre dimension du Hezbollah : celle de la milice, radicalement opposée à Israël, pour qui les armes sont une question de survie. Dans le nouveau programme qu'il publie en 2009, expurgé des formules les plus violentes de la « Lettre », on peut lire : « La résistance est une nécessité durable, face aux menaces expansionnistes et aux ambitions d'Israël, ainsi qu'en raison de l'absence d'un gouvernement libanais fort. […] Nous rejetons catégoriquement tout compromis avec Israël et toute reconnaissance de sa légitimité. Cette position est définitive, même si le reste du monde reconnaît Israël. »La guerre de 2006 : l'affront fait à TsahalLa théorie est inflexible, mais dans la pratique, le Hezbollah manifeste une grande prudence. Entre 2000 et 2006, tout en développant son arsenal de missiles, estimé au début de la décennie à 10 000 têtes, la formation chiite se contente de quelques opérations bien calculées, dans le cadre du ping-pong de basse intensité qui l'oppose à son voisin. Il s'agit soit d'incursions ponctuelles, restreintes à la zone des Fermes de Chebaa, soit de kidnappings, destinés à obtenir la libération de ses membres emprisonnés en Israël. Un colonel de réserve capturé à Dubaï à la fin 2000 est échangé quatre ans plus tard contre 400 Palestiniens et 30 Libanais.L'objectif est le même, le 12 juillet 2006, quand un commando traverse la frontière, tue trois soldats et s'empare de deux autres. Nasrallah escompte les monnayer contre ses derniers compatriotes incarcérés de l'autre côté de la frontière. Il ne s'attend qu'à des représailles de courte durée, comme les dernières précédentes. Mais le premier ministre israélien Ehoud Olmert, qui a le sentiment que la capacité de dissuasion de son pays s’érode, décide de passer à l'offensive. Il a le soutien de l'administration Bush et des dirigeants arabes « modérés » qui, comme lui, considèrent la milice chiite comme une excroissance iranienne au Levant, la pointe occidentale du « croissant chiite », qui passe par Téhéran, Bagdad et Damas. L'objectif est de créer un nouvel ordre au Liban, sans le Hezbollah. La guerre de 33 jours qui s'ensuit aboutit au résultat exactement inverse. Comme dans les années 1990, la pluie de bombes qui s'abat sur le pays incite la population à serrer les rangs. D'autant que le Hezbollah fait mieux que résister. Sur le champ de bataille, ses hommes surclassent les militaires israéliens, qui paraissent dépassés, usés, comme s'ils n'étaient plus bons qu'à faire la police en Cisjordanie. L'insaisissable « Sayyed » devient l'idole des foules arabes. Ravitaillé depuis la Syrie, le Hezbollah parvient à tirer des missiles jusqu'à la dernière minute. Bilan final : 1 200 morts libanais, en majorité civils, et 165 morts israéliens, soldats pour la plupart. Galvanisé par sa victoire, Nasrallah prend l'avantage sur ses rivaux libanais. Ses armes sont plus que jamais intouchables.Doctrine Dahyé et Fateh 110 : l'équilibre de la terreurMais les destructions sont dantesques. Le moine-soldat confesse son erreur d'appréciation. S'il avait pu deviner ce qui allait suivre, reconnaît-il, il n'aurait jamais ordonné l'attaque du 12 juillet. Comme après 2000, donc, le front s'apaise. L'assassinat en 2008, à Damas, d'Imad Mughniyeh, considéré par Israël comme le cerveau de l'attentat contre l'Association mutuelle israélite argentine de Buenos Aires (84 morts en 1994), ne déclenche aucunes représailles sur la frontière. La riposte intervient quatre ans plus tard, à l'étranger : un kamikaze attaque un bus de touristes israéliens, en Bulgarie, tuant 7 personnes.La délocalisation du conflit a une raison : Israël a prévenu son ennemi juré qu'en cas de nouvelle agression, son armée ne s'embarrasserait plus de faire la distinction entre cibles civiles et militaires, le principe de base du droit de la guerre, dont elle s'est souvent affranchie par le passé. C'est la « doctrine de la Dahyé », du nom de la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, dont une grosse partie a été réduite en miette en 2006. « Nous userons contre eux d'une puissance de feu sans proportion et nous causerons d'immenses dommages et destructions, proclame le général Gadi Eisencot, en 2008. Ceci n'est pas une suggestion. C'est un plan qui a été autorisé. Nuire à la population est le seul moyen de maîtriser Nasrallah. »Le Hezbollah a aussi d'autres soucis. Depuis 2012, ses soldats bataillent en Syrie, au côté des forces loyalistes. Une ingérence en contradiction avec la position de neutralité défendue par le gouvernement libanais, mais en accord avec les préoccupations de Téhéran, le protecteur de Damas. Et en conformité aussi avec l'intérêt supérieur du mouvement, qui craint que les rebelles, en s'emparant de la frontière syro-libanaise, ne coupent ses canaux d'approvisionnement en missiles.Les experts israéliens ont compté. Selon eux, fin 2014, l'arsenal du Hezbollah dépassait les 100 000 têtes. Entre ses mains, notamment, des missiles Fateh 110, de confection iranienne, capable de toucher n'importe quelle partie du territoire israélien. En l'espace de 15 ans, la guérilla d'élite s'est transformée en une véritable armée. Dans le même temps, la branche politique est devenue un parti de masse, une grosse machine, plus facilement infiltrable par l'ennemi. Pour une opération réussie en Bulgarie, beaucoup d'autres sont contrées, en Azerbaïdjan, à Chypre, au Nigeria ou en Thaïlande. La guerre de l'ombre fait rage sur les quatre continents.Début 2015, le front proche-oriental se rallume. Un raid israélien sur le plateau du Golan tue six membres du Hezbollah et plusieurs militaires iraniens, dont un général des gardiens de la révolution, cette unité d'élite à l'origine des premiers pas du mouvement chiito-libanais, trente ans plus tôt... Dix jours plus tard, deux soldats israéliens, en patrouille dans la zone des Fermes de Chebaa, périssent dans l'attaque de leur convoi à la roquette anti-char. Le spectre de la guerre de 2006 plane quelques heures sur la région. Puis il s'éloigne.Onze mois plus tard, la liquidation de Samir Kuntar, un druze libanais, auteur en 1979 d’une sanglante attaque transfrontalière, qu’Israël avait relâché en 2008 dans le cadre d’un échange de prisonniers, rallume la tension entre les deux ennemis de trente ans. A priori, ni l’un ni l’autre ne sont prêts à se lancer dans une nouvelle guerre, dont tout laisse penser qu'elle serait encore plus dévastatrice que la précédente. Entre doctrine Dahyé et Fateh 110, un fragile équilibre s’est mis en place. Chacun dissuade l'autre de faire le pas de trop. Jusqu’à quand ? Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient Guardiola quittera le Bayern Munich en fin de saison • Mis à jour le L’entraîneur espagnol Josep « Pep » Guardiola quittera son poste au Bayern Munich en fin de saison et sera remplacé par l’Italien Carlo Ancelottia confirmé le club dimanche dans un communiqué.« Nous sommes reconnaissants envers Guardiola pour tout ce qu’il a donné à notre club depuis 2013. Je suis convaincu que Pep et notre équipe travaillerons encore plus intensivement pour atteindre les objectifs sportifs majeurs, simplement parce qu’il est clair maintenant que +Pep+ quittera le Bayern », commente le patron Karl-Heinz Rummenigge dans le communiqué du club, après l’avoir lui-même annoncé au quotidien Bild.« Carlo Ancelotti a connu beaucoup de succès en tant qu’entraîneur, remportant trois fois la Ligue des champions, ajoute Rummenigge. Carlo est un homme calme, un professionnel qui sait gérer les stars et produire un jeu très varié. On a trouvé ce que l’on cherchait. On se réjouit de cette future collaboration. »Dans le communiqué, Ancelotti se déclare « très honoré d’être l’entraîneur du grand FC Bayern la saison prochaine ». L’Italien âgé de 56 ans, libre depuis son éviction du Real Madrid l’été dernier, un an après le triomphe en Ligue des champions, faisait figure de grand favori pour succéder à Guardiola sur le banc bavarois.« Personne au monde n’est irremplaçable »Cette annonce intervient dans un contexte animé pour les entraîneurs de renom : Jose Mourinho a été limogé jeudi par Chelsea, où Guus Hiddink assurera l’intérim jusqu’en fin de saison, Louis van Gaal est sur un siège éjectable à Manchester United et Rafael Benitez en situation délicate au Real Madrid. Rummenigge, qui avait longtemps espéré prolonger la collaboration avec « Pep », avait toutefois indiqué récemment que « personne au monde n’est irremplaçable. Les joueurs vont et viennent. C’est la même chose pour les entraîneurs ».Football : Guus Hiddink succède à José Mourinho à ChelseaGuardiola, 44 ans, était arrivé à l’été 2013 en Bavière dans le sillage du triplé historique réalisé par Jupp Heynckes. Il a complété le travail de son prédécesseur avec la Supercoupe d’Europe et le Mondial des clubs, avant de conquérir deux fois de suite le titre national et une Coupe d’Allemagne (2014). Il a cédé à deux reprises en demi-finales de la Ligue des champions face au Real Madrid puis contre Barcelone, futurs lauréats de l’épreuve.Cette saison, le Bayern est champion d’Automne, qualifié en quarts de finale de la Coupe nationale et en 8es de la Ligue des champions avec la Juventus pour futur adversaire. Guardiola est convoité par la Premier League et particulièrement Manchester City où l’entraineur Manuel Pellegrini est en contrat jusqu’en 2017. Chelsea et Manchester United sont également cités parmi les clubs intéressés par les services du Catalan. Certains spécialistes en Allemagne évoquent aussi la possibilité pour Guardiola de faire une nouvelle pause dans sa carrière après celle qu’il s’était octroyée en 2012 au terme de ses quatre saisons à Barcelone et avant de s’engager avec le Bayern. Royaume-Uni : Cameron veut autoriser les femmes soldats à combattre en première ligne • Mis à jour le Le premier ministre conservateur britannique, David Cameron, a annoncé, dimanche 20 décembre, qu’il voulait autoriser les femmes soldats à combattre en première ligne dès l’année prochaine. « Le ministre de la défense [Michael Fallon] et moi-même sommes d’accord pour que tous les postes dans nos forces armées soient ouverts aux femmes en 2016 », a-t-il déclaré au journal The Sunday Telegraph. « Nous avons déjà levé un certain nombre de barrières dans nos forces armées, avec des femmes sous-mariniers et des femmes atteignant les postes les plus élevés dans tous les services, a-t-il ajouté. Nous devons finir le travail l’année prochaine et ouvrir les postes de combat au sol aux femmes. »Au Royaume-Uni, les femmes représentent environ 10 % des forces armées. Pour l’instant, elles sont autorisées à opérer sur le front, mais pas à participer à des missions au contact avec l’ennemi, ce qui les exclut de l’infanterie et de toutes les unités qui pourraient les exposer à des situations de combat rapproché.« L’efficacité au combat demeure primordiale »Ces déclarations interviennent alors que l’armée américaine a fait sauter au début du mois ses derniers bastions masculins, ouvrant aux femmes tous les postes dans les unités de combats, y compris l’infanterie et les forces spéciales. Atterrissage d’urgence au Kenya : une « fausse alerte » selon Air France • Mis à jour le Une « fausse alerte ». L’objet suspect, qui a motivé l’atterrissage d’urgence d’un avion d’Air France au Kenya, dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 décembre, était en fait inoffensif, a déclaré le PDG de la compagnie aérienne, Frédéric Gagey, lors d’une conférence de presse à Paris. « Il n’y avait rien qui présentait un caractère dangereux », a-t-il poursuivi, soulignant que « rien à ce stade ne permet de dire qu’il y a eu une faille dans le dispositif de sûreté à l’escale de l’île Maurice ».Il s’agit d’un « ensemble composé de cartons, de papier et d’une espèce de minuteur de cuisine », a précisé M. Gagey. Auparavant, une source chez Air France avait décrit l’objet comme étant composé de deux horloges digitales transparentes avec deux horaires différents, sans décompte, d’un fil noir ressemblant à une antenne de radio-réveil, et de quatre cartons rectangulaires reliés par un adhésif et des pinces métalliques.Le vol AF 463 avait quitté l’île Maurice à 21 heures, heure locale, et devait arriver à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à 5 h 50, avec à son bord 459 passagers et 14 membres d’équipage. Il a atterri sans problème à l’aéroport international de Mombasa, sur la côte est du Kenya, à 00 h 37, heure locale, et ses passagers ont été évacués. Les pilotes avaient demandé un atterrissage d’urgence après la découverte dans les toilettes « d’un dispositif suspecté d’être une bombe », avait indiqué un porte-parole de la police kényane. Il a été analysé par des « experts en explosif de la marine et du Département d’investigations criminelles de la police », avait-il précisé.Un autre vol Mombasa-Paris en fin de journéeSelon le ministre de l’intérieur kényan, Joseph Nkaissery, qui s’est immédiatement rendu à Mombasa, la police a interrogé plusieurs passagers du vol. « C’est une affaire internationale et nous parlons également aux autorités de l’île Maurice, pour savoir s’il y a eu une fouille des passagers avant qu’ils embarquent », a-t-il ajouté, avant de rendre visite aux voyageurs.Contacté, Air France a indiqué mettre « tout en œuvre pour assurer le réacheminement de ses clients et prévoit d’envoyer un appareil à Mombasa pour assurer leur retour vers Paris. Le départ de ce vol Mombasa-Paris est prévu en fin de journée, le dimanche 20 décembre », indique la compagnie aérienne. Le groupe « déplore le désagrément et le retard causés à ses clients », mais assure n’avoir « d’autre priorité que d’assurer la sécurité de ses passagers ».All the 473 pax of Air France 463 have been screened at the airport lounge & taken to hotels in Mombasa. https://t.co/ffyumbEsRg— KenyaAirports (@Kenya Airports) Turquie : l’opération militaire anti-PKK fait plus de cent morts en cinq jours • Mis à jour le La vaste offensive militaire en cours depuis mercredi 16 décembre dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie a fait 102 morts parmi les rebelles présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), selon un nouveau bilan annoncé dimanche par une source de sécurité locale. Au moins deux soldats et cinq civils ont perdu la vie dans les heurts.L’armée a lancé conjointement avec les forces spéciales de la police une opération d’envergure avec pour objectif de déloger les militants du mouvement rebelle des centres urbains. Au total, 10 000 hommes appuyés par des chars ont été mobilisés pour cette offensive d’une ampleur inédite qui se concentre sur deux villes près de la frontière syrienne et irakienne, Cizre et Silopi (province de Sirnak). Les deux localités sont toutes deux sous couvre-feu. Un précédent bilan fourni par l’armée samedi était de 70 militants tués.Les pourparlers de paix ont volé en éclatLe chef des forces armées, le général Hulusi Akar, a rendu une visite à ses troupes samedi dans la région et a été informé de l’avancée de l’opération. Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des combats meurtriers ont repris l’été dernier entre les forces de l’ordre turques et le PKK, faisant voler en éclats les pourparlers de paix engagés en 2012 pour mettre un terme à un conflit qui perdure depuis 1984.Les militants du PKK, surtout les jeunes, ont profité de deux ans d’accalmie pour s’implanter dans les villes, creusant des tranchées et érigeant des barricades pour empêcher l’entrée des forces de sécurité. Une stratégie qui a paralysé ces villes, forçant des dizaines de milliers d’habitants à fuir les combats.Fort de la victoire de son parti aux élections législatives du 1er novembre, le président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, a réaffirmé sa volonté d’« éradiquer » le PKK. Ces opérations ont suscité l’indignation de nombreux opposants politiques et d’une partie de la société civile. Le Hezbollah enterre son « martyr » Samir Kantar Le Hezbollah a organisé, lundi 21 décembre, d’imposantes funérailles dans le sud de Beyrouth pour Samir Kantar, figure du mouvement chiite libanais, tué près de Damas par un raid imputé à Israël.Une intervention du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est attendue dans la soirée en réaction à la mort du « martyr » Samir Kantar, qui était chargé du front du Golan en Syrie, secteur occupé par l’Etat hébreu depuis 1967, puis annexé. L’annonce, dimanche, de la mort de Samir Kantar avait été suivie d’échanges de roquettes et d’obus à la frontière libano-israélienne.La mort en Syrie d’un symbole du HezbollahLibéré en 2008 mais toujours une « cible »Lundi, dans le quartier de Ghobeiri, à Beyrouth, fief du Hezbollah, des barrages ont été dressés et des militants en habit militaire portaient des drapeaux de leur parti, du Liban et de la Palestine. Le cercueil de Samir Kantar, lui aussi recouvert de la bannière du Hezbollah, a été porté jusqu’au mausolée réservé aux « martyrs » du groupe.« Les Israéliens n’ont toujours pas appris qu’avec toutes ces tentatives d’assassinat de leaders, ils sont en train de commettre une énorme bêtise », a lancé Hachem Safieddine, un haut responsable du Hezbollah.Israël s’est félicité de la disparition de Samir Kantar, mais sans revendiquer la responsabilité du raid perpétré samedi. Un haut responsable de la sécurité israélienne avait toutefois averti en 2008, peu après la libération du Libanais d’une prison israélienne, qu’il restait une « cible pour Israël ».« Chef de la résistance syrienne pour la libération du Golan » L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) l’a présenté comme le « chef de la résistance syrienne pour la libération du Golan », un groupe créé il y a deux ans par le Hezbollah pour lancer des opérations dans cette région.Ancien militant du Front de libération de la Palestine (FLP), incarcéré pendant près de trente ans en Israël pour une opération meurtrière qui y avait fait quatre morts, dont une fillette de 4 ans, ce Druze libanais avait rejoint aussitôt après sa libération le Hezbollah, à l’origine de sa libération lors d’un échange.Israël et le Hezbollah, des ennemis de trente ans F1 : Renault finalise le rachat de Lotus Le constructeur automobile français Renault a annoncé, lundi 21 décembre, avoir finalisé le rachat de l’écurie Lotus pour revenir en Formule 1 dès la saison 2016. « Vendredi 18 décembre 2015, le Groupe Renault et Gravity Motorsports (...) ont formellement finalisé l’acquisition par le Groupe Renault d’une prise de participation majoritaire dans le capital de Lotus F1 Team Limited », a précisé la firme au losange dans un communiqué. « Le nouveau nom de l’écurie, la structure de management, les partenaires de l’écurie et les autres détails seront annoncés lors d’un événement qui se tiendra à Paris en février prochain», est-il encore indiqué.Cette annonce intervient un peu plus de deux semaines après l’annonce par le PDG de Renault, Carlos Ghosn, le 3 décembre, du retour en Formule 1 de la marque au losange. Un retour au plus haut niveau rendu possible par le rachat de l’écurie qu’elle avait elle-même vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital, un fonds d’investissement luxembourgeois, au moment où la marque souhaitait prendre du recul par rapport à la F1.Renault de retour dans les paddocksLa marque française avait depuis remporté, entre 2010 et 2013, quatre titres constructeurs et quatre titres de pilotes lorsqu’elle fournissait les moteurs à l’écurie Red Bull Racing de l’Allemand Sebastian Vettel.Renault ne voulait plus être un simple motoristeMais Renault avait estimé ne pas tirer assez de bénéfices de ce partenariat, et son PDG ne cachait plus, depuis quelques mois, qu’il voulait cesser d’être simple motoriste.Présent en F1 de manière quasi ininterrompue depuis 1977, soit en tant qu’écurie à part entière ou comme simple motoriste, Renault a notamment été champion du monde de F1 en 2005 et 2006 avec l’Espagnol Fernando Alonso, sous le nom de Renault F1.Les temps forts de Renault en F1C’est l’histoire d’un « come-back » attendu. Renault a annoncé, jeudi 3 décembre, par la voix de son PDG, Carlos Ghosn, son retour au plus haut niveau en rachetant Lotus, l’écurie qu’il avait vendue, entre 2009 et 2010, à Genii Capital.La marque française a une longue histoire en formule 1, avec notamment deux titres constructeurs (2005-2006) et cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons comme motoriste. Ses pilotes ? De Jacques Villeneuve à Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, mais aussi Michael Schumacher, Damon Hill.1978-1979 : première victoire en Grand Prix de Renault constructeur. Après une première saison partielle, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault F1 – et d’un moteur turbo – au Grand Prix des Etats-Unis, en arrivant 4e. Après avoir gagné les 24 Heures du Mans, l’écurie décide de se concentrer sur la F1 et aligne la saison suivante une seconde monoplace, conduite par René Arnoux. Les duels avec Ferrari sont mythiques. Côté résultats, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position en Afrique du Sud et remporte son premier Grand Prix en France, sur le circuit de Dijon. 1985 : premier départ, partiel. Renault se retire de son activité de constructeur mais reste motoriste de Lotus – déjà –, Ligier et Tyrrell. Sur les circuits, le Brésilien Ayrton Senna signe 8 poles positions pour 2 victoires. En coulisses, dans les bureaux d’étude de Viry-Châtillon (Essonne), les ingénieurs planchent sur le V10 du futur, la nouvelle réglementation imposant des moteurs atmosphériques. En 1988, fin prêt, Renault s’associe avec l’écurie Williams.1991-1997 : premier retour, et re-départ. Nigel Mansell, arrivé en 1990 avec de grandes ambitions, offre en 1992 à Renault son premier titre dès le mois d’août. Alain Prost rejoint Williams en 1993 et gagne le titre mondial avant de prendre sa retraite. Parallèlement, Renault s’engage en 1995 avec le team Benetton. Aux manettes, Michael Schumacher, qui remporte le titre des pilotes en 1995, avant Damon Hill en 1996 et Jacques Villeneuve en 1997. Avec les deux écuries, Renault aligne six titres entre 1992 et 1997, et gagne 74 % des Grands Prix entre 1995 et 1997. Difficile de faire mieux. Renault se retire de la formule 1, mais Williams, Benetton et BAR continuent d’utiliser ses moteurs sous les appellations Supertec, Mecachrome et Playlife.2001-2007 : deuxième retour du motoriste. Renault rachète la team Benetton pour devenir une écurie à part entière dès 2002. Les doubles titres de champion du monde constructeurs 2005 et 2006 couronnent le moteur turbo, grâce à Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui mettent fin à six années de la suprématie Ferrari-Schumacher (de 1999 à 2004). Malgré le règlement de 2006 qui impose le passage du moteur V10 au V8, l’écurie remporte encore une fois les deux titres. 2007-2013 : la domination Red Bull-Vettel. Un partenariat est conclu avec Red Bull Racing (RBR). Parvenus au top, les deux pilotes Sebastian Vettel et Mark Webber se battent pour le titre en 2010 : Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1 ; RBR gagne le titre constructeurs. En 2011, Renault redevenu simple motoriste, l’écurie est rebaptisée Lotus Renault GP. Sebastian Vettel conquiert encore un second titre – à quatre Grands Prix de la fin de la saison ! – et devient, en 2012, le plus jeune triple champion du monde. Les quatre écuries du Losange finissent dans les dix premiers du championnat constructeur avec 9 victoires, la saison la plus performante de Renault à ce jour. En 2013, dernière saison du moteur V8 RS27, Sebastian Vettel devient quadruple champion du monde. Avec cinq couronnes mondiales glanées en huit saisons, Renault s’affirme ainsi comme le motoriste le plus titré de l’ère des moteurs V8. 2014-2015. La main passe. Après le passage forcé au moteur hybride, beaucoup plus coûteux, Renault motoriste n’excelle plus. Le duo Mercedes-Lewis Hamilton en revanche maîtrise parfaitement et rafle tous les titres. A la fin de 2015, il faut choisir entre abandonner la F1 ou redevenir une écurie à part entière, en rachetant la Britannique Lotus, en péril financier. Le PDG, Carlos Ghosn, annonce sa décision le 3 décembre. « Après analyse détaillée, j’ai pris ma décision, dit-il : Renault sera présent en formule 1 dès 2016. » Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu »20 mars 2016. Premier Grand Prix en Australie de Renault « écurie historique », un titre accordé par le promoteur de la F1, Bernie Ecclestone, à un cercle fermé d’écurie (Williams, McLaren, Mercedes, Ferrari et Red Bull), qui permet de bénéficier de meilleures primes. Restent quelques interrogations, parmi lesquelles : qui sera au volant ?Ses ambitions seront forcément moins élevées l’an prochain pour une saison de transition, avec un pilote moyen, le Vénézuélien Pastor Maldonado, et un débutant, le Britannique Jolyon Palmer (24 ans), face aux deux géants de la F1 moderne, Mercedes et Ferrari.« Notre ambition est de gagner, même si raisonnablement, cela prendra du temps », a ainsi précisé M. Ghosn dans son communiqué.Cyril Abiteboul (Renault) : « La F1 est une terre de chantage absolu » Etat d’urgence : région parisienne, agglomération marseillaise et Nord en tête des perquisitions Samuel Laurent Cinq semaines après son instauration en France, l’état d’urgence a abouti à une forte augmentation du nombre des perquisitions administratives, menées par la police sans avoir besoin d’en référer à la justice. Depuis le 14 novembre, l’Assemblée nationale rappelle qu’on a compté 2 764 perquisitions qui ont abouti à 339 interpellations, 294 gardes à vue, et 422 constats d’infraction. #container_14507106809{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14507106809{ height:500px; } #container_14507106809 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14507106809 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14507106809 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14507106809 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Bilan des actions menées depuis le 14 novembre 2015 //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14507106809", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Perquisitions","Infractions constatées","Interpellations","Gardes à vue","Armes découvertes"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 2764 ], [ "", 422 ], [ "", 339 ], [ "", 294 ], [ "", 435 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Dans un rapport qu’elle a publié, l’Assemblée propose également un tableau qui détaille les 2 417 perquisitions qui avaient été menées en date du 15 décembre, un bilan qui permet aussi de savoir où ont eu lieu ces opérations.La carte-ci-dessous permet de visualiser la répartition de ces perquisitions par ressort judiciaire (tribunal compétent). Elle montre un axe Est-Ouest assez net, l’est de la France étant plus concerné que l’Ouest par les perquisitions administratives. C’est la région parisienne qui a très largement concentré les perquisitions : 664, soit près du tiers du total. Vient ensuite le ressort d’Aix-en-Provence, qui couvre l’agglomération marseillaise, avec 255 perquisitions, puis le Nord (ressort de Douai), avec 160. #container_14506886332{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14506886332{ height:650px; } #container_14506886332 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14506886332 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14506886332 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14506886332 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Nombre de perquisitions administrativesPar ressort de cour d'appel, au 15 décembre //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14506886332", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["FORT-DE-FRANCE","BASSE-TERRE","ST DENIS REUNION","BASTIA","CAEN","RIOM","LIMOGES","PAU","POITIERS","METZ","BOURGES","CHAMBERY","AGEN","ANGERS","ROUEN","TOULOUSE","NANCY","REIMS","NIMES","BESANCON","DIJON","BORDEAUX","GRENOBLE","AMIENS","MONTPELLIER","LYON","COLMAR","ORLEANS","RENNES","DOUAI","AIX EN PROVENCE","VERSAILLES","PARIS"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de perquisitions administratives", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", 7 ], [ "", 12 ], [ "", 16 ], [ "", 16 ], [ "", 17 ], [ "", 18 ], [ "", 18 ], [ "", 22 ], [ "", 26 ], [ "", 30 ], [ "", 31 ], [ "", 32 ], [ "", 36 ], [ "", 37 ], [ "", 43 ], [ "", 52 ], [ "", 59 ], [ "", 62 ], [ "", 71 ], [ "", 73 ], [ "", 76 ], [ "", 91 ], [ "", 94 ], [ "", 95 ], [ "", 96 ], [ "", 96 ], [ "", 109 ], [ "", 160 ], [ "", 255 ], [ "", 301 ], [ "", 363 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); L’immense majorité des opérations n’ont pas eu de retombées en matière de lutte antiterroriste et antidjihadiste, qui justifiait pourtant l’entrée en vigueur de l’état d’urgence. Armes, drogues, sont plutôt l’ordinaire des découvertes faites par la police durant ces perquisitions.Ainsi, 488 procédures ont été lancées sur tout le territoire, dont 9 ont été classées sans suite ; 185 ont abouti à des poursuites, et 58 peines ont déjà été prononcées, selon les chiffres de l’Assemblée.Une efficacité très relativeEn tout cas, faire du « volume » en matière de perquisitions ne conduit pas automatiquement à déclencher plus de procédures. Au contraire. Ainsi, si 255 perquisitions ont eu lieu dans le ressort judiciaire d’Aix-en-Provence, seulement 42 ont abouti à une procédure, soit 16,47 %.A Paris, ce rapport est à 23,69 %, près du quart. Il atteint le tiers à Nîmes ou Toulouse.Quant aux plus mauvais ratios nombre de perquisitions sur nombre de procédures engagées, on les trouve à Metz (22 perquisitions, aucune procédure), à Bourges (une procédure pour 26 perquisitions), à Agen ou Chambéry (deux procédures pour 31 et 30 perquisitions). #container_14507040175{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14507040175{ height:704px; } #container_14507040175 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14507040175 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14507040175 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14507040175 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Efficacité des perquisitions administativesRapport entre le nombre de procédures ouvertes et le nombre de perquisitions réalisées //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14507040175", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:true, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#ff3232","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Nombre de perquisitions" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"Part de perqusitions donnant lieu à une procédure" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: 1, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["NIMES","TOULOUSE","GRENOBLE","ST DENIS REUNION","COLMAR","ROUEN","AMIENS","CAEN","PARIS","NANCY","POITIERS","LYON","ANGERS","ORLEANS","DOUAI","BESANCON","REIMS","RIOM","LIMOGES","VERSAILLES","DIJON","BASTIA","RENNES","AIX EN PROVENCE","BORDEAUX","MONTPELLIER","PAU","CHAMBERY","AGEN","BOURGES","BASSE-TERRE","FORT-DE-FRANCE","METZ"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Nombre de perquisitions administratives", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 59 ], [ "", 37 ], [ "", 76 ], [ "", 7 ], [ "", 96 ], [ "", 36 ], [ "", 91 ], [ "", 16 ], [ "", 363 ], [ "", 43 ], [ "", 18 ], [ "", 95 ], [ "", 32 ], [ "", 96 ], [ "", 160 ], [ "", 62 ], [ "", 52 ], [ "", 16 ], [ "", 17 ], [ "", 301 ], [ "", 71 ], [ "", 12 ], [ "", 109 ], [ "", 255 ], [ "", 73 ], [ "", 94 ], [ "", 18 ], [ "", 30 ], [ "", 31 ], [ "", 26 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 22 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Taux de perquisition donnant lieu à procédure", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 35.59 ], [ "", 32.43 ], [ "", 28.95 ], [ "", 28.57 ], [ "", 28.13 ], [ "", 27.78 ], [ "", 26.37 ], [ "", 25 ], [ "", 23.69 ], [ "", 23.26 ], [ "", 22.22 ], [ "", 22.11 ], [ "", 21.88 ], [ "", 21.88 ], [ "", 19.38 ], [ "", 19.35 ], [ "", 19.23 ], [ "", 18.75 ], [ "", 17.65 ], [ "", 17.28 ], [ "", 16.9 ], [ "", 16.67 ], [ "", 16.51 ], [ "", 16.47 ], [ "", 15.07 ], [ "", 14.89 ], [ "", 11.11 ], [ "", 6.67 ], [ "", 6.45 ], [ "", 3.85 ], [ "", null ], [ "", null ], [ "", null ] ], "type": "line", "lineWidth": 0, "yAxis": 1, "stack": "B", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 1, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Quant au devenir de ces procédures, il est difficile d’en tirer un enseignement, tant les dossiers sont en général récents. On recense parfois un nombre important de peines déjà prononcées, comme à Aix-en-Provence ou à Versailles, et parfois peu ou pas de suites pour l’instant. #container_14507054517{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14507054517{ height:850px; } #container_14507054517 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14507054517 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14507054517 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14507054517 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Devenir des procédures judiciaires issues de perquisitions //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 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données. Les catastrophes industrielles, des drames récurrents en Chine • Mis à jour le Florian Reynaud La catastrophe survenue au sein du parc industriel de Shenzhen, dimanche 20 décembre, risque de s’ajouter à la liste des drames qui affectent l’industrie chinoise depuis des années et qui trouvent bien souvent leur origine dans le non-respect des normes de sécurité.Dans la célèbre « zone économique spéciale », où sont installés les grands noms de l’électronique chinoise et mondiale, au moins 91 personnes sont toujours portées disparues à la suite d’une coulée de boue qui a enseveli une trentaine de bâtiments et provoqué une explosion de gaz, dimanche vers midi.La boue provenait en l’occurrence d’une ancienne carrière qui avait été transformée en décharge et qui était utilisée par les sites de construction alentours, formant une colline artificielle de près de 100 mètres de hauteur.Le lieu était géré, selon le magazine Caixin, par la société Shenzhen Lu Wei Housing Management Company, et l’utilisation du site comme décharge aurait été approuvée par le gouvernement en février. Selon le site d’information chinois Sohu, une étude avait déjà alerté en janvier sur des risques d’effondrements.En Chine, une immense coulée de boue qui n’a rien de naturelDes centaines d’accidents industriels en 2015La Chine est particulièrement sujette aux catastrophes industrielles, qui touchent aussi bien les usines, les sites de produits chimiques, la construction que le secteur minier. Selon une carte dressée par l’ONG China Balour Bulletin (CBB), au moins 418 accidents industriels ont fait un mort ou plus depuis le début de l’année 2015, dont une part importante dans le secteur de la construction. Au moins 32 de ces catastrophes sont dues à des explosions, toujours selon la carte du CBB.L’industrie minière est particulièrement victime de ces accidents, avec plusieurs centaines de morts depuis le début de l’année. Un nombre en baisse : en 2011, les mines de charbon avaient tué 1 973 personnes, et 1 384 en 2012. Si les campagnes de sensibilisation à la sécurité semblent avoir fait effet, le secteur minier reste dangereux, et plombé entre autre par la corruption et le manque de sécurité.Les usines de production de biens et d’équipements ne sont pas en reste. En août 2014, une explosion dans l’usine Zhongrong, sous-traitant automobile de Distical, qui fournit notamment General Motors, a fait 75 morts et 186 blessés. Là encore, la sécurité de l’usine et un manque de précautions ont été dénoncés.La sécurité dans l’industrie chinoise « passe après la recherche du profit »Le drame de TianjinLa sécurité des usines chimiques a également été pointée du doigt après la dernière grande catastrophe à avoir endeuillé le pays, celle de Tianjin, le 12 août : deux explosions dans un entrepôt avaient causé la mort d’au moins 114 personnes et blessé plus de 700 autres.Très vite, l’entreprise propriétaire de l’entrepôt, Tianjin Ruihai International Logistics, a été incriminée, et dix de ses responsables ont été arrêtés et écroués après la catastrophe. En effet, près de 700 tonnes de cyanure de sodium avaient été stockées à moins d’un kilomètre de zones habitées, alors que les réglementations de sécurité chinoises l’interdisaient.Pire encore, selon Chine nouvelle, l’entreprise a aussi pu opérer sans licence pendant plusieurs mois. Un propriétaire de l’usine a confessé fin août avoir utilisé ses relations politiques pour passer sans problème les inspections.Tianjin ou les limites du tout-puissant Xi JinpingDans les jours qui avaient suivi le drame, Greenpeace a affirmé que dans les grands ports chinois de Guangzhou, Qingdao, Ningbo et Shanghai, d’autres entrepôts de produits chimiques enfreignaient les règles de sécurité en étant situés à moins d’un kilomètre d’habitations ou d’infrastructures publiques.Fin novembre, 14 personnes ont été condamnées à des peines de prison pour des négligences de sécurité ayant conduit à l’explosion d’un pipeline, qui a fait 63 morts en 2013 à Qingdao. L’enquête officielle avait pointé du doigt l’entreprise propriétaire du pipeline, Sinopec, et le gouvernement local.Après le drame de Tianjin, une enquête a été ouverte à l’encontre du directeur de la sécurité du travail, selon l’autorité de lutte anticorruption. Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, le dirigeant chinois, Xi Jinping, mène une grande campagne contre la corruption. Florian Reynaud Journaliste au Monde ReportageEn Ethiopie, de violentes manifestations opposent les forces de l’ordre et les Oromos Manifestation après la mort de Dinka Chala, un Oromo tué dans le village de Yubdo, à 100 km d'Addis-Abeba, le 17 décembre.Crédits : ZACHARIAS ABUBEKER / AFPTout a commencé début novembre dans la petite ville de Ginchi, à 80 km au sud-ouest de la capitale Addis-Abeba. Un groupe d’officiels s’y est rendu pour étudier la réquisition de terres en faveur d’un investissement industriel. Les habitants de la localité s’y sont opposés.Un mois et demi plus tard, des manifestations quasi quotidiennes secouent la région Oromia, la plus vaste des onze qui composent la République fédérale d’Ethiopie. Les autorités dénombrent cinq morts, les manifestants plus de soixante-dix, qui s’ajouteraient à plusieurs centaines d’arrestations.La raison de ces mouvements sociaux, rarissimes en Ethiopie ? La publication, quelques mois auparavant, d’un plan d’urbanisme prévoyant l’expansion de la capitale bien au-delà de ses limites actuelles. En mordant largement, donc, sur les terres de la région Oromia, qui abrite plus de trente millions d’Oromos, soit un tiers de la population éthiopienne.Ethiopie : au moins 75 manifestants tués par la policeLe groupe ethnique le plus important du pays possède sa propre langue, l’afaan oromo, reconnu par la Constitution mais distinct de l’amharique, la langue de l’administration. Dans de nombreuses localités, les manifestations ont pris un tour violent. La police a été accusée de tirer à balle réelle sur des étudiants, tandis que la population a par endroits saccagé des commissariats ou bloqué des routes. Deux fermes industrielles, propriétés d’entreprises néerlandaises, ont été brûlées.Au printemps 2014, une première version du plan d’expansion de la capitale avait déjà provoqué des manifestations, principalement dans les universités. Les heurts avec la police avaient fait plusieurs morts et provoqué l’arrestation de dizaines d’étudiants. Début décembre, soit un an et demi après leur arrestation, cinq d’entre eux ont été accusés de terrorisme. Beaucoup d’autres sont toujours en prison sans qu’aucune charge n’ait été formellement retenue.Pour les opposants, l’extension de la capitale, qui possède sa propre administration, va résulter sur de nouvelles évictions de paysans oromos, pour qui la terre demeure l’unique source de revenus. Les compensations financières couvrent rarement le manque à gagner. Le gouvernement, lui, assure que les autorités régionales ont été consultées et les intérêts des Oromos pris en compte, tout en assimilant les manifestants les plus violents à des terroristes.Ça plane pour Ethiopian Airlines« La suggestion que ces Oromos, qui protestent contre une menace réelle à leurs sources de revenus, sont apparentés à des terroristes aura un effet effrayant sur la liberté d’expression des droits des militants, a déclaré Lynne Muthoni Wanyeki, directrice régionale pour l’Afrique de l’Est d’Amnesty International. Au lieu de condamner les assassinats illégaux commis par les forces de l’ordre, cette déclaration autorise l’usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques. »De leurs côtés, les Etats-Unis ont invité « le gouvernement d’Ethiopie à permettre que des manifestations pacifiques aient lieu et à s’engager à ouvrir un dialogue constructif pour faire face à des doléances légitimes. » Principal allié occidental de l’Ethiopie, Washington a dans le même temps appelé les manifestants à « s’abstenir d’actes violents et à ouvrir le dialogue. »Pour l’heure, l’Union européenne est restée silencieuse. Entre les Oromos et le pouvoir central, le grief est profond. Durant la dernière décennie, Addis-Abeba a fait figure de vitrine d’une croissance à plus de 10 %. L’inauguration de deux lignes de tramway en est l’illustration la plus récente. Dans la capitale, de nouveaux immeubles se construisent sans cesse, les routes sont transformées en avenues et d’énormes lotissements et complexes industriels sortent de terre, toujours plus loin du centre-ville. Mordant ainsi petit à petit sur les terres oromos…Griefs économiques et culturelsEntre la capitale et le reste du pays, les différences de développement sont souvent criantes. Au-delà du plan d’urbanisme de la capitale, les manifestations mettent en effet en lumière les frictions entre un modèle de développement autoritaire orchestré depuis Addis-Abeba et un système fédéral décentralisé, censé garantir à plus de 80 groupes ethniques une égalité de droits.Cette reconnaissance officielle de la diversité culturelle et linguistique de l’Ethiopie n’avait jamais été actée par les gouvernements précédents. Mais aujourd’hui, beaucoup s’impatientent et ne se contentent plus des promesses liées à l’une des croissances économiques les plus rapides du continent. Se mêlent donc des griefs économiques et culturels. Historiquement, les Oromos se sont toujours considérés marginalisés par les pouvoirs successifs, à la tête desquels figuraient en général des Ethiopiens d’autres ethnies, souvent amharas ou tigréens.Le gouvernement éthiopien se passerait bien de ce genre de troubles, à la veille de l’une des pires sécheresses que le pays ait connu. Début décembre, les autorités ont revu à la hausse le nombre de personnes qui auront besoin d’une aide alimentaire d’urgence. De 8,2 millions, on est passé à 10,2 millions, soit plus de 10 % de la population. Ça fait beaucoup pour Addis-Abeba.Les déclarations de patrimoine de Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen transmises à la justice • Mis à jour le La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a demandé, lundi 21 décembre, une enquête sur la présidente du Front national, Marine Le Pen, ainsi que sur le fondateur du parti, Jean-Marie Le Pen.L’autorité administrative indépendante a étudié les déclarations de patrimoine des deux personnalités politiques et « estime (…) qu’en l’état, il existe notamment un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de leurs déclarations », indique-t-elle dans un communiqué.Lire :Jean-Marie Le Pen visé par une plainte du fisc pour fraude fiscale aggravéeMarine Le Pen dépose un recoursL’autorité mentionne en particulier « la sous-évaluation manifeste de certains actifs immobiliers détenus en commun par M. Jean-Marie Le Pen et Mme Marine Le Pen et, par ailleurs, l’omission de biens mobiliers par M. Jean-Marie Le Pen. » La Haute Autorité reproche au fondateur du Front national et à la présidente du parti d’avoir sous-évalué leurs actifs respectifs pour les deux tiers de leur valeur, soit plus d’un million d’euros pour Jean-Marie Le Pen et plusieurs centaines de milliers d’euros pour sa fille. Le code pénal punit d’une peine de trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende le fait d’omettre de déclarer une partie substantielle de son patrimoine ou de fournir une évaluation mensongère.Marine Le Pen a dans la foulée annoncé avoir déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour « excès de pouvoir contre l’évaluation de son patrimoine effectuée par la HATVP », et dénoncé « une volonté de nuire, désormais systématique et outrancière ». De son côté, Jean-Marie Le Pen a dénoncé auprès de BFMTV « le harcèlement des adversaires du gouvernement et de l’establishment ». Pour Florian Philippot, vice-président du FN, ces poursuites montrent que « Marine Le Pen est l’ennemi à abattre, la responsable politique qui fait peur au pouvoir ».Information judiciaire sur le financement des campagnesLe parti d’extrême droite est déjà la cible d’une information judiciaire ouverte en avril 2014 pour escroquerie, abus de bien social, complicité et recel de ces délits visant le financement de ses campagnes électorales. Son trésorier, Wallerand de Saint-Just, a été mis en examen le 21 septembre à titre personnel pour recel d’abus de biens sociaux et le FN l’avait été auparavant comme personne morale.Marine Le Pen, qui devrait être entendue comme témoin assisté, n’avait pas répondu en octobre à une convocation des juges parce qu’elle demandait leur dessaisissement, requête qui a été finalement rejetée. L’enquête porte sur les liens financiers entre le microparti «Jeanne» de la présidente du FN et la société Riwal, qui s’occupe du matériel de campagne. Les juges cherchent à savoir si le FN et «Jeanne» n’ont pas profité de facilités de paiement offertes par la société Riwal dans le cadre de campagnes électorales. ReportageEn route pour l’Europe, des réfugiés syriens se retrouvent au Mali Bloqués dans le minuscule village malien de In-Khalil, à la frontière algérienne, des réfugiés syriens attendent, aidés par la population.Crédits : Souleymane Ag AnaraA In-Khalil, minuscule localité malienne à la lisière de l’Algérie, à 300 km au nord de Kidal, une centaine de réfugiés syriens, dont de nombreux enfants, attendent de passer la frontière algérienne, officiellement fermée, pour poursuivre leur voyage vers l’Europe.Depuis la mi-septembre, un millier de ces réfugiés, issus de la vaste diaspora causée par la guerre civile en Syrie, sont passés par ce hameau désertique, selon les éléments de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui contrôle une vaste zone du nord du Mali, rencontrés fin novembre à In-Khalil par le correspondant de Sahelien.com dans la région.Syrie : de nouvelles preuves des pratiques de torture dévoiléesLe trajet de ces réfugiés passe d’abord par Nouakchott, capitale de la Mauritanie, où ils arrivent par avion en profitant notamment de l’absence d’obligation de visa pour les Syriens dans ce pays. lls rejoignent ensuite Bassikounou, à l’approche du Mali, où se situe le grand camp de réfugiés maliens de Mbera. De là, des passeurs les transportent vers Ber, localité de la région de Tombouctou sous contrôle de la CMA. Un long voyage dans le désert les attend ensuite. De deux à quatre pick-up chargés de Syriens arrivent chaque jour en provenance de Ber à In-Khalil, où des conditions difficiles les attendent. « On les accueille chaque jour ici, déclare Mbareck Ould Mohamed Ali, un habitant de In-Khalil qui héberge des réfugiés. Il faut faire quelque chose pour ces gens, ils n’ont rien à manger, rien à boire. »Il s’agit ici d’un deuxième circuit connu de réfugiés syriens passant par le Mali, celui-ci contournant entièrement la zone sous contrôle gouvernemental. Un premier circuit passant par Bamako avait déjà été révélé, le 16 septembre, après qu’un car de la société de transport SONEF convoyant une trentaine de Syriens en provenance de la capitale avait été stoppé à Gao. Ces réfugiés étant munis de documents de voyage, y compris des visas émis par le consulat malien à Nouakchott, les autorités avaient fini par les laisser poursuivre leur périple. A ce jour, seuls 87 Syriens sont sous mandat du Haut Commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR) à Bamako, selon une porte-parole de cet organisme. Parmi ceux-ci, 24 sont des réfugiés reconnus, tandis que 63 ont demandé l’asile au Mali. L’activité actuelle sur ce premier circuit est difficile à préciser. A Bamako, les agents de la SONEF ont renvoyé les questions vers le directeur, qui ne s’est pas rendu disponible. Joint à Gao, un officier de police n’a pas voulu répondre non plus à la question de la présence actuelle de Syriens dans cette ville.Mais le circuit parallèle en zone CMA est, lui, bien actif, et semble transporter en ce moment un nombre important de réfugiés syriens. Leurs passeurs sont des civils, selon les autorités de la CMA, qui assurent que leurs éléments ne se font pas payer pour le passage mais se chargent de les mettre en sécurité. « La CMA vient en aide comme elle peut. D’abord, en les sécurisant, ensuite en partageant le peu que ses hommes ont, sur le terrain », déclare Almou Ag Mohamed, un porte-parole de la coordination. A Bamako, le 15 décembre 2015, Ali Jaafar et son fils Mohammed, réfugiés syriens, sont hébergés par des habitants de la capitale malienne.Crédits : JOE PENNEY/REUTERSLe groupe cherche aussi à gérer le flux de réfugiés afin de ne pas surcharger le village d’In-Khalil. « Nous faisons de notre mieux, mais il y a beaucoup de difficultés pour les accueillir », déclare Loumada Ould Ghanami, responsable de la sécurité de la CMA à In-Khalil. Ses éléments disent avoir demandé à leurs collègues situés à Ber d’y retenir les nouveaux arrivants – même si Haboul Hamadi, maire adjoint de Ber contacté par téléphone, dément toute présence de Syriens dans sa ville.De plus, l’étape suivante – le passage en Algérie – est devenue beaucoup plus risquée depuis qu’Alger a renforcé ses contrôles frontaliers, selon des chauffeurs privés rencontrés à In-Khalil. Ceux-ci n’ont pas voulu donner leur identité et disent craindre d’être emprisonnés et de voir leurs véhicules saisis par les autorités algériennes.La France ouvre une enquête pour « crimes contre l’humanité » contre la SyrieCe qui laisse les familles syriennes, restées en rade à In-Khalil, dans une situation précaire. « Nous avons beaucoup souffert durant notre trajet. Il n’y a ni eau, ni vivres et trop de chaleur, déclare un Syrien, tandis que des enfants de son groupe jouent dans la rue poussiéreuse. Les conditions du désert ne sont pas faciles, surtout pour nos enfants. Nous lançons un appel au monde entier pour nous venir en aide. »Augustin K. FodouLes soutiens de Michel Platini dénoncent sa suspension par la FIFA Tous derrière Michel Platini. Les réactions sont quasi unanimes dans le milieu du football après la suspension pendant huit ans du président de l’UEFA, lundi 21 décembre, par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). Le principal intéressé a lui déjà annoncé qu’il ferait appel.Le président de la fédération française, Noël Le Graët, est « attristé » et « choqué » par cette condamnation, qui lui paraît « invraisemblable ». « Michel Platini a encore des possibilités de recours notamment devant le TAS [tribunal arbitral du sport]. Il va continuer à se battre (...) J’espère que sa bonne foi sera reconnue », conclut-il.De son côté, l’Union européenne des associations de football (UEFA) soutient toujours son président et se dit « extrêmement déçue » par cette suspension. Elle « soutient » M. Platini dans son droit « à une procédure équitable ».Michel Hidalgo, ancien entraîneur de Michel Platini et ex-sélectionneur de l’équipe de France, estime sur RTL que même « s’il a fait une petite faute avec l’argent qu’il a touché », il est « scandaleux » qu’« un garçon qui a tant apporté au football français » reçoive une telle sanction, surtout « quand on sait ce qu’il se passe ailleurs, à l’UEFA et à la FIFA». Sur Europe 1, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France Raymond Domenech s’en prend à Sepp Blatter, président démissionnaire de l’instance mondiale du football :« Il a voulu “descendre” Michel Platini et il est en train de nous faire le numéro jusqu’au bout. La justice suisse doit encore statuer sur le sujet pour savoir s’il y a corruption ou pas, et s’il n’y a pas corruption, comment on va juger le reste ? Collusion, ça n’a pas de sens, ça ne tiendra pas. Ils pourront revenir, mais ce sera trop tard pour Michel [pour prétendre à la présidence de] la FIFA. »Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais, est du même avis. Pour lui, « c’est une décision inique quand on connaît le fond du sujet ». Il affirme sur France Info qu’elle a été prise « dans une logique absolument infernale de décisions qui visent à empêcher Michel [Platini] de présenter sa candidature à l’élection présidentielle de la FIFA ». Le calendrier est serré pour l’ancien meneur de l’équipe de France, qui doit être définitivement blanchi par le TAS d’ici au 26 janvier, soit un mois avant l’élection, pour espérer faire valider sa candidature à la présidence de la FIFA par la commission électorale de la fédération.Quasi seul à défendre la sanction infligée, le président de la Ligue de football espagnol, Javier Tebas, estime qu’une suspension de huit années « paraît peu » :« La sanction de Platini (...) est due au fait qu’ils n’ont pas respecté les normes de contrôle interne de la FIFA. Passer outre le contrôle économique est très grave et la sanction devrait être de ne plus pouvoir exercer dans une institution sportive. Ils ne méritent plus la confiance du monde du football et des sportifs. » Jacques Chirac sortira de l’hôpital cette semaine • Mis à jour le Jacques Chirac sortira cette semaine de l’hôpital et passera Noël en famille, chez lui à Paris, a annoncé Claude Chirac, la fille de l’ancien président de la République, lundi 21 décembre. Elle ajoute qu’il a subi « tous les contrôles médicaux nécessaires ».En fin de semaine dernière, l’entourage de l’ancien chef de l’Etat avait déjà annoncé que sa sortie de l’hôpital parisien où il se trouve depuis le 9 décembre aurait lieu « dans les prochains jours ». Jacques Chirac, 83 ans, se reposera ensuite à Paris et n’ira donc pas en vacances au Maroc, comme il le fait régulièrement pour les fêtes de fin d’année.« Il trépigne d’impatience depuis plusieurs jours et demande absolument à sortir. Il est dans les starting-blocks. D’ailleurs, il est de mauvaise humeur, c’est bon signe ! », a plaisanté un proche.Hospitalisé pour un « contrôle général de santé »Jacques Chirac, président de la République de 1995 à 2007, qui se sentait « affaibli », avait été hospitalisé « afin de faire un contrôle général de son état de santé », avait annoncé le 10 décembre sa fille cadette, Claude, précisant que « son état ne présent[ait] aucune inquiétude ».Ces déclarations rassurantes n’ont pourtant pas fait taire les rumeurs disant M. Chirac au plus mal. Ses précédentes hospitalisations avaient déjà alimenté toutes les spéculations.Réputé pendant des décennies pour sa santé de fer, Jacques Chirac avait connu en septembre 2005, pendant sa seconde présidence, son premier véritable ennui grave. Un accident vasculaire cérébral l’avait alors obligé à être hospitalisé en urgence. Ce problème de santé l’avait fortement affaibli.Plusieurs hospitalisations depuis 2007Depuis son départ de l’Elysée, l’ancien président, qui éprouve de plus en plus de difficultés à se déplacer, a été hospitalisé à plusieurs reprises. En décembre 2013, il subit une « intervention rénale » à Paris, puis, en février 2014, il est également brièvement hospitalisé à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, dans la banlieue parisienne, à la suite d’une « violente crise de goutte ».Son épouse, Bernadette Chirac, avait dit, en janvier 2014, penser que son époux ne parlerait plus jamais en public. Souffre-t-il aussi de la maladie d’Alzheimer ? « Honnêtement, je ne le crois pas (…) Il n’en a pas vraiment les symptômes, mais c’est vrai qu’il a une petite baisse de sa mémoire, surtout par moments, c’est très variable », avait-elle alors concédé. Des spécialistes qui l’ont examiné ont en tout cas pu constater des troubles de la mémoire et du raisonnement, une désinhibition du comportement, et les manifestations d’une anosognosie — le fait d’ignorer que l’on est malade.La dernière apparition de l’ancien président de la République à une cérémonie officielle remonte au 21 novembre 2014. Il avait alors assisté à la remise annuelle du prix de sa fondation. Diminué par la maladie, une main sur l’épaule de son garde du corps, M. Chirac était arrivé sous les applaudissements de la salle. Cette année, il n’était pas présent pour la remise de ce prix. Jacques Chirac sortira de l’hôpital cette semaine • Mis à jour le Jacques Chirac sortira cette semaine de l’hôpital et passera Noël en famille, chez lui à Paris, a annoncé Claude Chirac, la fille de l’ancien président de la République, lundi 21 décembre. Elle ajoute qu’il a subi « tous les contrôles médicaux nécessaires ».En fin de semaine dernière, l’entourage de l’ancien chef de l’Etat avait déjà annoncé que sa sortie de l’hôpital parisien où il se trouve depuis le 9 décembre aurait lieu « dans les prochains jours ». Jacques Chirac, 83 ans, se reposera ensuite à Paris et n’ira donc pas en vacances au Maroc, comme il le fait régulièrement pour les fêtes de fin d’année.« Il trépigne d’impatience depuis plusieurs jours et demande absolument à sortir. Il est dans les starting-blocks. D’ailleurs, il est de mauvaise humeur, c’est bon signe ! », a plaisanté un proche.Hospitalisé pour un « contrôle général de santé »Jacques Chirac, président de la République de 1995 à 2007, qui se sentait « affaibli », avait été hospitalisé « afin de faire un contrôle général de son état de santé », avait annoncé le 10 décembre sa fille cadette, Claude, précisant que « son état ne présent[ait] aucune inquiétude ».Ces déclarations rassurantes n’ont pourtant pas fait taire les rumeurs disant M. Chirac au plus mal. Ses précédentes hospitalisations avaient déjà alimenté toutes les spéculations.Réputé pendant des décennies pour sa santé de fer, Jacques Chirac avait connu en septembre 2005, pendant sa seconde présidence, son premier véritable ennui grave. Un accident vasculaire cérébral l’avait alors obligé à être hospitalisé en urgence. Ce problème de santé l’avait fortement affaibli.Plusieurs hospitalisations depuis 2007Depuis son départ de l’Elysée, l’ancien président, qui éprouve de plus en plus de difficultés à se déplacer, a été hospitalisé à plusieurs reprises. En décembre 2013, il subit une « intervention rénale » à Paris, puis, en février 2014, il est également brièvement hospitalisé à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, dans la banlieue parisienne, à la suite d’une « violente crise de goutte ».Son épouse, Bernadette Chirac, avait dit, en janvier 2014, penser que son époux ne parlerait plus jamais en public. Souffre-t-il aussi de la maladie d’Alzheimer ? « Honnêtement, je ne le crois pas (…) Il n’en a pas vraiment les symptômes, mais c’est vrai qu’il a une petite baisse de sa mémoire, surtout par moments, c’est très variable », avait-elle alors concédé. Des spécialistes qui l’ont examiné ont en tout cas pu constater des troubles de la mémoire et du raisonnement, une désinhibition du comportement, et les manifestations d’une anosognosie — le fait d’ignorer que l’on est malade.La dernière apparition de l’ancien président de la République à une cérémonie officielle remonte au 21 novembre 2014. Il avait alors assisté à la remise annuelle du prix de sa fondation. Diminué par la maladie, une main sur l’épaule de son garde du corps, M. Chirac était arrivé sous les applaudissements de la salle. Cette année, il n’était pas présent pour la remise de ce prix. Mort du troisième patient greffé du cœur artificiel de Carmat • Mis à jour le Le troisième patient à qui l’on a implanté une prothèse de cœur artificiel de Carmat est mort d’un arrêt respiratoire vendredi dernier, mais la prothèse n’est pas impliquée dans son décès, lié à une insuffisance rénale chronique, a annoncé la société, mardi 22 décembre.« Les analyses réalisées n’ont pas montré d’implication de la prothèse dans le décès du patient », contrairement aux morts des deux premiers patients greffés, a affirmé Carmat dans un communiqué.Cœur artificiel, succès médical et médiatiqueCet homme de 74 ans était rentré à son domicile fin août, après avoir été greffé du cœur artificiel le 8 avril à Strasbourg, dans le cadre de l’étude de faisabilité du dispositif. « Il souffrait d’une combinaison de pathologies sévères, en particulier d’insuffisance rénale, préexistante à l’implantation de la prothèse », selon Carmat.La prothèse en parfait état de marcheLe premier patient greffé en décembre 2013 avec le cœur bioprothétique de Carmat était mort soixante-quatorze jours après l’opération menée à Paris, à l’âge de 76 ans. Le deuxième, âgé de 69 ans, était mort en mai dernier, neuf mois mois après avoir été greffé à Nantes et quatre mois après être rentré chez lui.Ces deux morts avaient été causées par une « micro-fuite de la zone sang vers le liquide d’actionnement de la prothèse », ayant engendré une « perturbation de l’électronique de pilotage des moteurs » du cœur artificiel, selon les analyses de Carmat. En revanche la prothèse du troisième patient était en parfait état de marche, selon la société.« Nous avons trois niveaux d’information : le recueil des données enregistrées par le dispositif de suivi du patient, les données résultant de l’autopsie et les résultats de l’analyse macroscopique de la prothèse. Dans ces trois cas d’analyses nous n’avons jamais constaté de défaillance de la prothèse », a expliqué Jean-Claude Cadudal, le président de Carmat. « Aucune raison objective de remettre en cause le planning de l’étude »Par conséquent, « il n’y a aucune raison objective de remettre en cause le planning de l’étude de faisabilité, qui se poursuit normalement », a assuré M. Cadudal. Carmat a obtenu fin novembre les autorisations nécessaires, avec des critères élargis, pour greffer un quatrième et dernier patient dans le cadre de cette étude.Celle-ci est le prélude obligatoire à une étude plus large, devant porter sur une vingtaine de patients dans dix centres d’implantation en Europe, en vue d’obtenir, à terme, le marquage CE et d’ouvrir la voie à une commercialisation de ce dispositif inédit.Le cœur Carmat est tapissé à l’intérieur d’un revêtement constitué de biomatériaux tirés de tissus de bovins, pour éviter la formation de caillots sanguins, ce qui le distingue d’autres modèles de cœur artificiel total, lesquels sont par ailleurs à des stades de développement moins avancés. Le « terroriste roux » qui voulait tuer le prince Charles a été interné « Une affaire très bizarre » impliquant un « homme très bizarre ». C’est en ces termes que le juge john Brevan a évoqué cette affaire avant de rendre son verdict. L’« extrémiste roux » qui voulait assassiner le prince Charles pour permettre au prince Harry, roux comme lui, de devenir roi, a été interné pour une durée indéfinie pour troubles psychiatriques par la justice britannique, mardi 22 décembre.Mark Colborne, un suprémaciste blanc de 37 ans, avait été reconnu coupable en septembre de préparation d’actes terroristes devant le tribunal de l’Old Bailey. Colborne avait été arrêté en juin 2014 après que son demi-frère eut découvert des produits chimiques et des documents suspects dans une maison de la famille à Southampton.Colborne, le « suprémaciste roux », coupable de préparation d’actes terroristes« Mettre une balle dans la tête de Charles »L’enquête a montré que l’accusé avait cherché sur Internet le moyen de fabriquer des bombes artisanales. Il s’était aussi procuré des produits chimiques pour fabriquer du cyanure, des masques de protection, des seringues et des gants en latex.Dans son journal, l’accusé a également fait part de sa volonté de « mettre une balle dans la tête de Charles », le fils aîné de la reine Elizabeth II, premier dans l’ordre de succession au trône britannique.« Il est protégé mais pas trop. Je sacrifierais ma vie pour un tir. Tuer Charles et William pour que Harry devienne roi. Tuer les tyrans », y disait-il, omettant de réaliser que William avait, déjà à l’époque, un petit garçon précédant Harry dans l’ordre de succession.Depuis le 2 mai, William et son épouse Kate sont également les parents d’une petite fille, qui devance aussi Harry, relégué en cinquième position désormais. Etat d’urgence : le Conseil constitutionnel conforte les assignations à résidence • Mis à jour le Patrick Roger Le Conseil constitutionnel a jugé, mardi 22 décembre, que le régime d’assignation à résidence fixé par l’état d’urgence après les attentats du 13 novembre était conforme à la Constitution. La haute juridiction avait été saisie le 11 décembre à la suite du recours déposé par un des sept militants écologistes visés préventivement, avant la tenue de la COP21, par l’article 6 de la loi du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence dans sa rédaction résultant de la loi du 6 novembre 2015 adoptée après les attentats.Celui-ci autorise le ministre de l’intérieur à « prononcer l’assignation à résidence, dans le lieu qu’il fixe, de toute personne (…) à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ».Le Conseil constitutionnel a estimé que la législation répondait à un motif d’intérêt général et ne contrevenait pas aux droits et libertés garantis par la Constitution, notamment au droit de manifester, car l’assignation à résidence ne pouvait être confondue avec un confinement domiciliaire.Etat d’urgence : la carte des perquisitions administrativesL’Etat d’urgence, une « zone grise »Ce que contestaient les avocats des requérants lors de l’audience qui s’est tenue le 17 décembre. Les militants assignés à résidence étaient en effet tenus de pointer trois fois par jour au commissariat et de rester chez eux de 20 heures à 8 heures.Pour leurs défenseurs, ce régime était clairement destiné à les empêcher d’exercer leur droit de manifester et constituait une mesure privative de liberté. Ils soulignaient que ces décisions d’assignation à résidence avaient été prises sur la seule base de « notes blanches » des services de renseignement, non datées et non signées, faisant état de leur « appartenance à une mouvance radicale » et de leur possible participation aux manifestations prévues contre la COP21.Les militants de la COP21, cibles de l’état d’urgencePour Me Alexandre Faro, un des défenseurs des militants écologistes, « la loi confère des pouvoirs exorbitants à l’administration ». « L’état d’urgence est une zone grise dans l’état du droit », avait plaidé Me Patrice Spinosi, avocat de la Ligue des droits de l’homme (LDH), mettant en garde contre des « interprétations extensives » et des« dérives sécuritaires ». Le Conseil constitutionnel ne les a pas suivis.A gauche, des doutes s’expriment sur le projet de réforme de la Constitution Patrick Roger Journaliste au Monde Un projet d’attentat près d’Orléans déjoué la semaine dernière • Mis à jour le Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé mardi 22 décembre à Toulouse qu’un nouveau projet d’attentat, visant des représentants de la force publique dans la région d’Orléans, a été déjoué la semaine dernière par la DGSI, ce qui porterait à dix le nombre de projets contrecarrés en deux ans, selon le ministère.Bernard Cazeneuve vient d'annoncer qu'un projet d'attentat a été déjoué après plusieurs mois d'enquête par la DGSI, le 10e en deux ans.— soren_seelow (@Soren Seelow)Le ministre a précisé que deux Français ont été interpellés et mis en examen le 19 décembre.Deux Orléanais de 24 ansIl s’agit, a indiqué le ministre, de deux Français, l’un « âgé de 20 ans et inconnu des services de police, l’autre âgé de 24 ans et connu pour des faits de délinquance ». De sources policières à Paris, on précise que ces deux Français sont l’un originaire du Maroc, l’autre du Togo.Selon une source judiciaire au Monde, ils préparaient un projet « concret ». Ils étaient en contact avec un Français présent en Syrie. Ils avaient réuni un financement et cherchaient à se procurer des armes, a précisé cette source, selon laquelle les cibles n’étaient « pas précises » :Il s'agit de 2 Orléanais de 24 ans, en contact avec un Français en Syrie, mis en examen samedi pour un projet "concret" (source judiciaire)— soren_seelow (@Soren Seelow)Ils avaient réuni un financement et cherchaient à se procurer des armes. "Cibles pas précises, plusieurs hypothèses" (source judiciaire)— soren_seelow (@Soren Seelow)Les cibles évoquées : caserne, commissariat et gendarmerie dans la région d'Orleans (source policière)— soren_seelow (@Soren Seelow) Le Défenseur des droits contre la pénalisation des clients de prostituées Le défenseur des droits, Jacques Toubon, s’est prononcé contre la pénalisation des clients de prostituées, et ne souhaite pas sa réintrégration dans la proposition de loi qui sera de nouveau discutée en janvier à l’Assemblée, dans un avis rendu public mardi 22 décembre.Pour le défenseur, « l’interdiction de l’achat d’un acte sexuel basée sur le modèle suédois n’est pas la mesure la plus efficace pour “réduire la prostitution et pour dissuader les réseaux de traite et de proxénétisme de s’implanter sur les territoires”, et encore moins “la solution la plus protectrice pour les personnes qui resteront dans la prostitution”, comme annoncé dans la proposition de loi ».La pénalisation des clients « accentue la précarité »Il souligne notamment « que le modèle suédois cité en référence est aujourd’hui fortement controversé » et juge que « l’impact d’une telle disposition sur le phénomène prostitutionnel en France s’annonce limité, voire nul ». De plus, la France comme la Suède manquent « de chiffres fiables » permettant « de quantifier les effets de la loi sur le système prostitutionnel », insiste-t-il.Dans son avis, il « relève avec satisfaction la suppression de l’article » instaurant la pénalisation des clients, décidée par les sénateurs en octobre, et « ne souhaite pas sa réintégration ».Lire :Prostitution : les députés rétablissent la pénalisation du clientCependant, après l’échec des députés et sénateurs à s’accorder mi-novembre sur une version commune de la proposition de loi, les députés ont rétabli pour l’essentiel, le 15 décembre en commission, leur version du texte, et donc la pénalisation des clients. Ils prévoient de sanctionner l’achat d’actes sexuels d’une contravention de 1 500 euros.Jacques Toubon souligne que la pénalisation des clients « accentuera la précarité des personnes prostituées en les forçant à davantage de clandestinité », « rendra plus difficile l’action des services de police dans la lutte contre la traite et le proxénétisme », exposera « davantage les prostitué-e-s à la violence de certains clients et aux contaminations au VIH et/ou aux hépatites virales », et les forcera « à accepter certaines pratiques ou rapports non protégés ».Les députés auront le dernier mot sur ce texte, qui fera un nouveau passage devant l’Assemblée le 27 janvier, avant une nouvelle lecture du Sénat, puis un éventuel ultime vote des députés, si le Sénat ne vote pas le texte conforme.« Délit de racolage ou pénalisation du client, c’est bonnet blanc et blanc bonnet  » Mort de Madame Claude, la proxénète la plus célèbre de France • Mis à jour le Elle voulait rendre le « vice joli ». La célèbre tenancière d’un réseau de prostitution de luxe dans les années 1960-1970 Madame Claude, Fernande Grudet de son vrai nom, est morte samedi 19 décembre à Nice, où elle vivait depuis une quinzaine d’années. Agée de 92 ans, Fernande Grudet était hospitalisée depuis environ deux ans.Madame Claude était à la tête d’un réseau de prostitution qui travaillait dans les années 1960-1970 pour des hommes politiques, des hauts fonctionnaires et des artistes.« Rendre le vice joli »Cette femme aux allures de grande bourgeoise a régné pendant une vingtaine d’années sur un réseau de 500 femmes et une poignée de garçons, qui se vendront pour 10 000 ou 15 000 francs la nuit (1 500 à 2 300 euros) en lui laissant une commission de 30 %.Son credo ? Rendre « le vice joli » avec des filles qui n’ont pas l’air de prostituées et des clients dans les plus hautes sphères – hommes politiques et chefs d’Etat français et étrangers, comme le chah d’Iran ou John F. Kennedy, célébrités du cinéma, hommes d’affaires comme le patron de Fiat, Giovanni Agnelli.En échange des confidences recueillies sur l’oreiller par les filles de Madame Claude, celle-ci s’assure les meilleures protections, celles de la brigade mondaine et du service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece, devenu DGSE).Condamnée et incarcérée plusieurs foisMais l’arrivée de Valéry Giscard d’Estaing au pouvoir et le renforcement de la lutte contre le proxénétisme au milieu des années 1970 sonnent la fin de ses protections au plus haut niveau. Madame Claude, malgré une fuite aux Etats-Unis, sera condamnée et incarcérée plusieurs fois, jusque dans les années 1990, après avoir monté un nouveau réseau.Sa mort survient à quelques semaines du nouveau passage, prévu le 27 janvier, devant l’Assemblée d’une proposition de loi socialiste destinée à renforcer la lutte contre la prostitution. Lire : Madame Claude, sexe, mensonges et secrets d'Etat Affaire Platini : trois clés pour comprendre ce qu’est le Tribunal arbitral du sport • Mis à jour le Michel Platini a indiqué, mardi 22 décembre qu’il entend saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour tenter de lever la suspension de huit ans, avec effet immédiat, de toute activité liée au football qui lui a été infligée, lundi, par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA).Pour pouvoir aller devant cette juridiction, M. Platini, qui voudrait être en mesure de se présenter à l’élection à la présidence de la FIFA, le 26 février, doit toutefois obtenir l’accord de cette même fédération internationale.Joseph Blatter, président en exercice de la FIFA, également suspendu, lundi, pour huit ans de toute activité liée au football, a lui aussi annoncé qu’il ferait appel devant la chambre des recours de la FIFA, devant le TAS et les tribunaux civils suisses.Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justiceQu’est-ce que le TAS ? Comment fonctionne ce tribunal ? Petit éclairage sur cette institution dont le siège est à Lausanne (Suisse).Quand et pourquoi ce tribunal sportif a-t-il été créé ?C’est l’ancien président du Comité international olympique (CIO), Juan Antonio Samaranch, qui a le premier émis l’idée d’une juridiction sportive, en 1981. Reconnu par le CIO en 1983 et entré en vigueur le 30 juin 1984, le TAS a vu ses prérogatives s’élargir grâce aux accords de Paris, signés en 1994. Et son lien originel avec le CIO a été rompu, ce qui a permis de donner au TAS une véritable indépendance par rapport aux organisations sportives.Toutefois, l’instance suprême du football mondial a très longtemps été réfractaire au TAS, qu’elle n’a reconnu qu’en 2002. Depuis lors, la FIFA accepte dans ses statuts de se soumettre à l’autorité arbitrale du TAS.Quelle est sa fonction ?Comme son nom l’indique, le Tribunal arbitral du sport n’intervient que dans des litiges juridiques qui ont trait au sport, de manière directe ou indirecte. Il peut s’agir d’un différend commercial, par exemple entre deux clubs sur le montant d’un transfert.Les litiges disciplinaires, que cela soit en matière de dopage ou de toutes éventuelles sanctions sportives, relèvent également de la compétence du TAS. Il existe quatre formes de procédures : l’arbitrage ordinaire, l’arbitrage d’appel, la consultative et la médiation.Les chambres sont composées d’un ou de trois arbitres. Chaque partie choisit un des arbitres sur la liste du TAS, tandis que le troisième est choisi par les deux autres ou par le président de la chambre arbitrale d’appel dans le cas de la procédure d’arbitrage d’appel. Les parties sont également libres de choisir quel droit va s’appliquer ; en l’absence d’accord, c’est le droit suisse qui s’applique.Une procédure ordinaire dure entre six et douze mois. En appel, une sentence doit être rendue dans les trois mois.Quelle est la portée d’une décision du TAS ?Comme les jugements des tribunaux ordinaires, les sentences arbitrales du TAS s’appliquent aux deux parties de manière définitive et obligatoire. Elles peuvent se faire respecter conformément à la Convention de New York, signée en 1958, et qui régit la reconnaissance et l’exécution des sentences arbitrales étrangères.Il existe des cas très limités de recours devant le Tribunal fédéral suisse, notamment pour une sentence qui serait incompatible avec l’ordre public ou lors de violations des règles élémentaires de procédure.Dans cette affaire, Michel Platini a déjà saisi le TAS. Suspendu, le 8 octobre, de manière provisoire (quatre-vingt-dix jours) par la justice interne de la FIFA, il demandait à la juridiction de lever cette suspension. Il s’agissait d’une requête en urgence. Vendredi 11 décembre, les juges de Lausanne avaient confirmé cette suspension provisoire.FIFA : suspension maintenue pour Michel Platini Les séparatistes catalans parviennent à un préaccord en vue de former un gouvernement régional • Mis à jour le Les partis séparatistes catalans sont parvenus mardi 22 décembre à un préaccord sur la formation d’un gouvernement régional susceptible de relancer un processus d’indépendance de la Catalogne. Les militants du parti CUP, membre de la coalition des partis favorables à l’indépendance de la Catalogne « Junts pel Si » (« ensemble pour le oui »), doivent cependant encore l’approuver d’ici cinq jours.Junts pel Si a remporté une majorité de sièges au parlement régional lors des élections du 5 septembre avec un programme promettant une déclaration d’indépendance unilatérale dans les dix-huit mois suivant le scrutin, mais les divisions entre les partis les ont pour l’instant empêchés de progresser vers leur objectif.Initialement hostile à Artur Mas – chef de file des nationalistes de droite de Convergence démocratique de Catalogne (CDC) – la direction du parti CUP (un petit parti séparatiste d’extrême gauche) a finalement accepté de le soutenir et de lui permettre de rester à la tête de l’exécutif régional.Espagne : qui pourrait gouverner avec qui, après les élections législatives ?« Ultime proposition » au parti CUPC’est une « ultime proposition » au parti CUP, pas un « préaccord », a cependant insisté à plusieurs reprises Raul Romeva, cité dans le quotidien national El Pais, qui a présenté ce texte au nom de Junts pel Si en vue de former un gouvernement régional, assumant la part d’incertitude quant au vote prévu lors de l’assemblée des militants du CUP dimanche prochain.Si ces militants rejettent l’accord, qui comprend aussi des mesures économiques et un calendrier de dix-huit mois vers l’indépendance, de nouvelles élections devront être organisées d’ici le mois de mars en Catalogne. Le CUP refusait jusqu’alors l’investiture de M. Mas à cause de la politique d’austérité qu’il a menée ces dernières années en Catalogne et des affaires de corruption qui touchent son parti.Dimanche dernier, l’Espagne basculait dans une période de forte incertitude politique à la suite des législatives. Le Parti populaire (PP) conservateur, qui s’efforce de bloquer toute tentative d’indépendance de la Catalogne, est arrivé en tête mais sa victoire était cependant amère puisqu’il a perdu sa majorité absolue et ne paraît pas en mesure de former une coalition majoritaire.Son principal opposant, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), pourrait tenter de son côté de former une alliance alternative pour revenir au pouvoir. Il lui faudra pour cela unir ses forces à celles de partis de gauche catalans favorables à l’indépendance mais aussi et surtout à Podemos, mouvement qui prône la tenue d’un référendum d’autodétermination en Catalogne, même s’il appellerait à voter contre l’indépendance.Selon l’éditorial d’El Pais, lundi 21 décembre, la constitution du nouveau gouvernement catalan « pèsera, peut-être de façon décisive, dans les négociations en vue de former le prochain gouvernement espagnol ». Le 2 décembre, la Cour constitutionnelle a révoqué une résolution adoptée le 9 novembre par le parlement de Catalogne, censée déboucher sur la proclamation d’une république indépendante dans un délai de dix-huit mois. L’encours du Livret A diminue pour le huitième mois consécutif La collecte nette du Livret A a été négative en novembre à hauteur de 1,09 milliard d’euros, selon les données publiées mardi 22 décembre par la Caisse des dépôts. Si l’on ajoute le Livret de développement durable (LDD), la collecte nette de ces deux produits d’épargne défiscalisée a été négative de 1,3 milliard d’euros le mois dernier.C’est le huitième mois consécutif que ces produits financiers sont en reflux. En septembre et octobre, les flux avaient été négatifs de plus de 3 milliards d’euros. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Au total, les flux de collecte des deux livrets sont négatifs de 11,67 milliards d’euros depuis le début 2015 (– 9,59 milliards pour le Livret A et – 2,09 milliards pour le LDD). A fin novembre, leur encours s’élevait à 353,5 milliards d’euros (253,4 milliards pour le livret A et 100 milliards pour le LDD).La baisse du taux des livretsCette décollecte s’explique notamment par le fait que le gouvernement en a baissé le taux de rémunération d’un quart de point le 1er août, à 0,75 %, un plus bas historique, pour tenir compte de la faiblesse de l’inflation. Livret A et LDD souffrent de la comparaison avec le plan d’épargne logement, dont le taux a été maintenu à 2 %, et l’assurance-vie.La question du niveau du taux du Livret A pourrait se poser à nouveau une fois connus les chiffres de l’inflation de décembre, alors que les prix de détail sont restés stables en France sur les douze mois à fin novembre. Contrefaçon : plus de 80 000 timbres saisis à la douane à Lyon A l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, les services des douanes ont saisi 81 600 timbres postaux français contrefaits, expédiés de Hongkong. Il s’agit de la première saisie de ce genre, « les contrefaçons que nous interceptons régulièrement à l’aéroport concernent généralement des produits textiles, des jouets et des médicaments », a déclaré à Reuters Pascal Regard, directeur régional des droits indirects de Lyon.Une enquête a été ouverte pour identifier les expéditeurs à Hongkong ainsi que les destinataires à Lyon.Les timbres, des contrefaçons de qualité, selon La Poste, et d’une valeur totale de 62 000 euros, étaient dissimulés dans quatre postes à souder, des équipements atypiques dans le transport aérien, ce qui a incité les douaniers à les contrôler. Déchéance de nationalité : la majorité tente déjà de faire retomber le débat • Mis à jour le Inscrire la déchéance de nationalité pour les binationaux nés français condamnés pour terrorisme : tout porte à penser que la mesure annoncée le 16 novembre par François Hollande devant le Parlement réuni en Congrès ne verra jamais le jour, comme l’a confirmé au Monde une source gouvernementale. Mais, officiellement, rien n’est acté, et l’arbitrage sera rendu en conseil des ministres, mercredi. « Le conseil des ministres est un lieu suffisamment solennel, dont il faut garder l’impact et la règle », a estimé le porte-parole du gouvernement mardi matin sur BFM-TV et RMC.Si elle est juridiquement envisageable au regard de l’analyse du Conseil d’Etat, la mesure est rapidement apparue comme une impasse politique. Nombreuses ont été les voix à gauche à s’en démarquer. Déjà, le 15 décembre, le premier ministre Manuel Valls avait confié son scepticisme  : «  Est-ce que le symbole en vaut la peine ?  » A la veille du conseil des ministres plusieurs responsables de gauche se sont évertués à minimiser cette reculade ou à proposer des solutions alternatives, comme l’a fait le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Bruno Le Roux. « Il ne faut pas en faire le débat central, je préférerais que nous travaillions sur la peine d’indignité nationale qui existe aujourd’hui. » « Je n’ai jamais pensé que cette question était essentielle à la lutte contre le terrorisme », avait-il déjà indiqué lundi.Faut-il constitutionnaliser l’état d’urgence ? Neuf tribunes pour y réfléchirForte hostilité à gauche du Parti socialiste« J’ai l’impression qu’il y a quand même aujourd’hui de moins en moins de gens qui pensent qu’il est absolument fondamental d’inscrire dans la Constitution la perte de nationalité, qui existe déjà dans la loi par ailleurs », avait déclaré le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen.Julien Dray estime lui que la proposition du président de la République a au moins eu le mérite de montrer que l’exécutif était prêt à explorer toutes les pistes pour combattre le terrorisme : Il « fallait mettre la question sur la table » ou « on nous aurait agité en permanence le fait qu’on avait pas fait ça. » « Il y a une proposition qui est faite, on la met sur la table, on montre le caractère dangereux, difficile, inefficace, à ce moment-là il y a un consensus, et on passe à autre chose », a jugé le conseiller régional socialiste.Déchéance de nationalité : Taubira annonce l’abandon du projet à une radio algérienneInvitée lundi 22 novembre par la radio algérienne Chaîne 3, la ministre de la justice Christiane Taubira a longuement été interrogée sur le projet d’inscription de la déchéance de nationalité pour des binationaux condamnés pour terrorisme.La ministre, qui n’a jamais caché son hostilité au projet, a, semble-t-il, annoncé en exclusivité la décision de l’exécutif à renoncer à cette disposition. « Nous avons eu trois semaines de débat, le débat va se poursuivre encore quelques jours, mais je vous indique que le projet de révision constitutionnelle qui sera présenté en Conseil des ministres ne retient pas cette disposition », a-t-elle affirmé à son interlocutrice.« Pour ma part, je suis persuadé que c’est une décision qui ne peut avoir d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme  », avait-elle expliqué au auparavant.A la gauche du Parti socialiste, le probable retrait de ce dispositif ne peut que réjouir, tant l’hostilité y était forte. Cécile Duflot voit dans la proposition « plus qu’une ligne rouge », « une faute », tandis que le député européen du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, la compare à « une mesure du Front national ».Avec humour, la sénatrice Esther Benbassa (Europe Ecologie-Les Verts) se félicite que, pour une fois, le président ne tienne pas ses promesses.Hollande n'inscrira pas la #déchéance de nationalité dans la Constitution (Libé). Pour une fois, contente qu'il ne tienne pas un engagement!— EstherBenbassa (@Esther Benbassa) Kobe Bryant : « Ce serait très beau de finir sur les Jeux olympiques » • Mis à jour le Clément Guillou La saison des Los Angeles Lakers, franchise mythique aux résultats devenus indignes – dernière de la conférence Ouest en NBA –, s’est transformée en tournée d’adieu de Kobe Bryant. La star des années 2000, désormais âgée de 37 ans, n’a jamais tiré aussi mal et a toujours tendance à privatiser le ballon, mais son charisme et les souvenirs que chaque fan de basket a de lui font de chacune de ses apparitions un événement.Avant les matches de Noël, Kobe Bryant a répondu aux questions de la presse internationale lors d’une conférence téléphonique durant laquelle il a évoqué sa proche retraite, ses difficultés physiques et même… Michel Platini.Vous ne souhaitiez pas de tournée d’adieu au moment de votre départ en retraite mais maintenant que vous l’avez annoncée, c’est plus ou moins ce qu’il se passe, au vu de l’accueil que vous recevez dans toutes les salles. Qu’est-ce que cela vous fait ?C’est super. Je ne considère pas ça comme une tournée d’adieu, mais je rends hommage aux supporteurs et eux font de même en retour. Ce sont de très beaux moments. Après 20 ans de carrière, que l’on arrive à se remercier mutuellement, c’est encore mieux que je n’aurais pu l’imaginer.Kobe Bryant, un départ en retraite inéluctable pour le « Black Mamba »Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a dit qu’il aimerait vous voir participer au week-end du All-Star Game, mi-février à Toronto. Si vous n’êtes pas élu par les internautes ni retenu par les entraîneurs, souhaiteriez-vous qu’un hommage vous soit rendu sous une autre forme ?Non. Quel que soit mon statut au cours du week-end du All-Star Game, ça m’ira. J’ai de la chance d’avoir disputé un tas de All-Star Game. Je serais très à l’aise avec le fait de ne pas être sélectionné, car à un moment il faut savoir laisser cette série s’interrompre [depuis 1998, Kobe Bryant n’a raté le All-Star Game qu’une seule fois, en 1999, ndlr]. Il faut savoir laisser le sport évoluer en votre absence. « J’ai laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui »Quelle place pensez-vous occuper dans l’histoire de la NBA, par rapport aux Michael Jordan, Larry Bird… ?Je ne regarde pas où je me place par rapport aux plus grands joueurs de l’histoire. De mon point de vue, c’est une discussion superficielle. Le plus beau, le plus important, c’est votre impact sur les générations futures.J’ai l’impression que ce que j’ai fait, ce que je représente depuis 20 ans a laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui et de demain, de telle sorte qu’eux-mêmes le transmettront à la prochaine génération. Et ça, c’est beaucoup plus important que la place que j’occupe dans l’histoire.Quelles sont les cinq équipes et les cinq joueurs qui ont été les plus difficiles à affronter ?Les San Antonio Spurs ont toujours été difficiles à jouer. Les Sacramento Kings quand on les jouait en play-offs, les Boston Celtics en 2008, les Detroit Pistons de 2004. Et les Chicago Bulls quand j’ai commencé en NBA.Du côté des joueurs, je dirais Hakeem Olajuwon, Michael Jordan, Kevin Durant, LeBron James et Clyde Drexler. Mais c’est difficile de trancher : quand je suis arrivé dans la ligue, il y avait encore des joueurs brillants comme Clyde Drexler, Gary Payton, John Stockton, Anfernee Hardaway…Stephen Curry, le shooteur rigolard qui fait rêver la NBA« Mon corps ne me laissera pas jouer une saison à l’étranger »A quoi ressembleront les Lakers après votre départ, et imaginez-vous pouvoir revenir y travailler ?Je pense que je serai toujours dans le coin. Pas seulement dans l’environnement des Lakers mais aussi auprès d’autres joueurs dans la ligue. J’envisage d’aider au développement de ce sport et d’aider les enfants du monde entier à comprendre tous les éléments de ce sport et son potentiel.Les Lakers ont toujours représenté l’excellence. Ils ont toujours eu pour objectif de gagner le titre et je n’imagine pas que cela puisse changer. Ils vont passer par une phase de reconstruction mais le principe essentiel de la franchise, gagner, restera le même. Ce qui compte, ici, c’est de gagner le titre. C’est la seule mission qui vaille. Si vous ne gagnez pas, la saison est un échec. Si, en tant que joueur, vous avez le bon comportement pour ramener la franchise au niveau auquel elle a toujours été, cette ville vous aimera.Vous avez dit par le passé que vous aimeriez jouer avec Pau Gasol à Barcelone. Y a-t-il une chance que cela arrive un jour ?J’aurais adoré jouer à l’étranger une saison. J’aurais aimé le faire, mais ce ne sera pas possible. Mon corps ne m’en laissera pas la possibilité.Aimeriez-vous finir votre carrière aux Jeux olympiques, comme Magic Johnson en 1992 ?On verra. Je ne mets aucune pression pour y participer. Toutefois, disputer les Jeux olympiques est une expérience magnifique. Ce serait très beau de pouvoir mettre un terme à ma carrière sur la scène internationale. Mais on verra comment ça se passe. FIFA : « Un premier pas important pour nettoyer ce sport »En début de saison, vous n’atteigniez pas 30 % de réussite au tir et vous êtes désormais proche des 50 %. Est-ce que parce que vous êtes plus détendu ?Je ne suis pas sûr, je pense surtout que mes jambes vont mieux, mon timing est meilleur aussi. Mon corps a beaucoup souffert ces dernières saisons, on oublie que j’ai peu été capable de jouer depuis trois ans. J’ai perdu mon rythme, mon sens du timing. Il a fallu que je continue à m’entraîner, que je garde confiance en moi, et je savais que cela reviendrait un jour. C’est ce qui est en train de se passer.Comment ont réagi vos coéquipiers après votre dunk face aux Houston Rockets la semaine dernière ?(Rires) Ils ont réagi de la même manière que moi. Être capable de dribbler vers le panier, d’avoir cette détente et de dunker comme ça, c’est un des grands moments de ma carrière, c’était personnellement très gratifiant, c’était une récompense pour tout le travail physique accompli. C’était bon de voir tout cela payer. J’étais très excité.Vous avez grandi en Italie et vous avez souvent parlé de votre intérêt pour le football. Quel est votre avis sur la suspension de huit ans imposée à Michel Platini et Sepp Blatter ? Considérez-vous que c’est un premier pas pour remettre de la morale dans le football ?C’est un premier pas important pour nettoyer ce sport. Dans notre culture, dans nos sociétés où la vie peut être dure et brutale, le sport est censé être quelque chose de pur, une échappatoire. Quand une affaire comme cela explose, on perd la sensation de bien-être que l’on attend du sport. Il y a encore beaucoup à faire, mais je suis sûr que des gens s’en occupent et que le football sera un jour aussi pur qu’on aimerait qu’il soit.Suspendus huit ans par la FIFA, Michel Platini et Joseph Blatter menacent de saisir la justice Clément Guillou Journaliste au Monde La baisse record du prix des carburants en trois chiffres • Mis à jour le Le gazole continue à battre des records à la baisse. Le prix moyen en stations-service est tombé à 1,0018 euro le litre, soit 4,59 centimes de moins par rapport à la semaine précédente, d’après les relevés hebdomadaires du ministère de l’énergie, lundi 21 décembre. Le prix de l’essence, et encore plus celui du fioul domestique, sont aussi en chute.Cette baisse des prix des produits pétroliers découle du fort repli des cours du brut, qui évoluent à leurs niveaux les plus bas depuis plusieurs années, pénalisés par une offre surabondante face à une demande manquant de vigueur. Le baril de Brent a ainsi dégringolé à environ 36 dollars lundi à Londres, son prix le plus bas depuis onze ans et demi.Et, bonne nouvelle pour les automobilistes, aucune réelle embellie n’est attendue sur ce front au cours des prochains mois. La baisse est telle qu’on parle de « Noël avant l’heure » et pour l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV), il s’agit de « la meilleure nouvelle » de l’année en ce qui concerne le pouvoir d’achat.- 25 %C’est l’ampleur de la baisse du prix du gazole depuis 2014. Selon les chiffres publiés lundi 21 décembre, le prix moyen en stations-service est tombé à son plus bas niveau depuis six ans et demi (soit depuis mi-juillet 2009). Déjà, le 31 août, le prix du gazole était « au plus bas depuis cinq ans ».Voici, ci-dessous, les prix comparés d’un litre de diesel et d’un litre de sans-plomb 95, à la pompe, depuis début 2014. Le gazole a baissé de 25 %. Le diesel reste le carburant préféré des Français avec environ 80 % des volumes de carburants écoulés dans l’Hexagone du fait de la forte prévalence des véhicules à moteur diesel dans le parc automobile national.Quant à l’essence sans plomb, les prix bas sont aussi au rendez-vous. Le SP95, deuxième carburant le plus vendu, valait 1,2586 euro le litre, lundi 21 décembre, un niveau plancher depuis la fin décembre 2009. Le SP98 valait, lui, 1,3202 euro le litre en moyenne, un plus bas en près de six ans. #container_14507809626{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14507809626{ height:500px; } #container_14507809626 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14507809626 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14507809626 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14507809626 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Prix à la pompe depuis janvier 2014En euro par litre, en France métropolitaine, hors Corse.Source : Ministère de l'écologie et de l'énergie //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 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Le fioul domestique étant largement moins taxé que le gazole (et surtout l’essence), la baisse des cours du brut se fait plus fortement sentir. Celui-ci s’écoule moins bien ces dernières semaines en raison de la douceur des températures. C’est ce qui fait dire à la CLCV que ces baisses de prix sur les carburants profitent surtout aux ménages ruraux, qui se chauffent au fioul et utilisent beaucoup la voiture. #container_14507817854{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14507817854{ height:500px; } #container_14507817854 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14507817854 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14507817854 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14507817854 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Le prix du fioul domestique depuis avril 2014En euro par litre, en France métropolitaine, hors Corse.Source : Ministère de l'écologie et de l'énergie //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14507817854", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', 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Principalement constituée de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), elle est en 2015 de 0,624 euro par litre d’essence, de 0,468 euro par litre de gazole routier et seulement de 0,08 euro par litre de fioul domestique. #container_14443059207{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14443059207{ height:500px; } #container_14443059207 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14443059207 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14443059207 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14443059207 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Taxe intérieure sur la consommation énergétique par type de carburantTaxe pour un litre de carburant en 2015Source : Ministère du développement durable //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14443059207", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Supercarbuarnt sans plomb (sp95 - E10)","Gazole","GPL carburant","Superéthanol E 85","Gazole non routier","Fioul domestique","Fioul lourd","Gaz naturel carburant","Gaz naturel combustible (PCI)"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Taxe au litre", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 0.6241 ], [ "", 0.4682 ], [ "", 0.13 ], [ "", 0.1262 ], [ "", 0.1084 ], [ "", 0.0764 ], [ "", 0.0453 ], [ "", 0.0309 ], [ "", 0.0293 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 1 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: " euros", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); 3,5 centimesC’est le montant (par litre) de la hausse de la taxe sur le gazole, prévue le 1er janvier. La taxation de l’essence classique, le sans-plomb 95, devrait augmenter de 2 centimes par litre. Cependant la baisse du prix des barils – qui compte seulement pour près d’un quart du prix des carburants à la pompe – est telle que les automobilistes devraient toujours rester gagnants.Même si la fiscalité du diesel et celle de l’essence ne devraient finalement pas se rapprocher aussi vite que prévu – le gouvernement avait annoncé dans un premier temps une baisse de la taxe sur l’essence d’un centime et une hausse du même montant de celle sur le gazole, afin de mettre fin au « traitement fiscal favorable » du gazole – il ne faut pas oublier un élément qui permet de voir tout ça de façon un peu plus positive : la taxation de carburant, même si peu populaire, est beaucoup plus efficace pour l’environnement que les normes de consommation de carburant. Le transport étant responsable de 20 % des émissions mondiales des gaz à effet de serre, ce n’est pas anodin pour la qualité de l’air.Climat : la taxe sur les carburants plus efficace que les normes Algérie : mort de l’opposant historique Hocine Aït-Ahmed • Hocine Ait AhmedCrédits : AFPL’opposant historique algérien Hocine Aït-Ahmed est décédé mercredi 23 décembre à Lausanne, en Suisse, à l’âge de 89 ans, a annoncé à Alger son parti du Front des forces socialistes.Aït-Ahmed était le dernier encore en vie des neuf « fils de la Toussaint », les chefs qui ont déclenché la guerre d’Algérie contre la puissance coloniale française, le 1er novembre 1954.Guerre d’Algérie, de la mémoire à l’HistoireLes albums des Beatles disponibles en streaming Sarah Belouezzane Noël aura une saveur particulière pour les utilisateurs de streaming. Mercredi 23 décembre, ils ont appris l’arrivée du catalogue entier des Beatles sur leurs plateformes d’écoutes musicale en ligne. Le 24 décembre à minuit une, les fans du groupe de Liverpool auront accès aux 13 albums studio remastérisés de la formation de John Lennon et Paul McCartney ainsi qu’à quatre compilations.Le streaming confirme son essor face au téléchargementUniversal Music, le distributeur des « Fab Four », a signé avec les neuf plus importantes plateformes de streaming : le suédois Spotify, le français Deezer, mais aussi les services des géants californiens comme Google Play, Amazon Prime et Apple Music. Les moins connus comme Slacker, Groove de Microsoft, Rhapsody et bien sûr Tidal, le service du rappeur Jay Z, auront eux aussi droit à la totalité de la musique des quatre Britanniques. Ont tout de même été exclus des sites comme Pandora et Rdio qui relèvent davantage de la Web radio que de la plateforme de streaming.Les non abonnés peuvent se réjouir : il ne sera pas nécessaire de payer pour avoir accès à Yesterday ou à I am the Walrus. En version gratuite, l’écoute, entrecoupée de publicité, se fera comme pour n’importe quel autre artiste.Dans la foulée d’AC/DCC’est à grand renfort de flocons de neige et avec une belle photo du groupe qu’on dirait tirée du Bal des vampires de Roman Polanski que le site officiel des Beatles a annoncé la nouvelle aux fans. « Ecoutez leur musique dès que la première minute de la veille de Noël sonnera », pouvait-on y lire. Il faut dire que la nouvelle a son importance. Les Beatles étaient le dernier groupe de cette envergure à être absent des services de streaming. Il était certes possible d’écouter quelques-uns de leurs titres, au gré des sorties de compilations rock et autres patchworks inventés par les maisons de disque. Quelque 1,1 million de personnes suivaient même leur page officielle sur Spotify, mais impossible de choisir le titre ou l’album à écouter.Preuve que les quatre garçons de Liverpool étaient presque les derniers : même le groupe australien AC/DC, qui s’y refusait depuis des années et qui n’a intégré iTunes, la plateforme de téléchargement en ligne d’Apple, qu’en 2012, a mis à disposition son catalogue en streaming en juin.5 % des Français possèdent un abonnementL’arrivée de ces deux mastodontes la même année envoie un signal clair : le streaming est devenu un mode de consommation de la musique avec lequel il faut composer. Il sera peut-être même bientôt, selon certains observateurs, le seul mode d’écoute de musique.Deezer reporte son introduction en Bourse« Ça prouve que le streaming est en train de devenir un vecteur fondamental de monétisation de la musique. Les représentants des Beatles ont réalisé que c’était le nouveau modèle et qu’ils ne pouvaient pas ne pas y être », s’enthousiasme Pascal Nègre, président d’Universal Music France. Le haut responsable rappelle que dans l’Hexagone, 5 % de la population dispose d’un abonnement à une plateforme de streaming. En Suède, 90 % des revenus du secteur de la musique proviennent de l’écoute de musique sans téléchargement.« Révolution en marche »« Le fait que les Beatles arrivent sur toutes les plateformes à la fois, et pas en exclusivité sur une seule, est un signal que l’engouement, déjà massif, va s’accroître », juge pour sa part Simon Dyson, du cabinet d’analyse Ovum. « Ils ne vont pas forcément faire croître tant que cela les bases d’abonnés, qui ne viennent pas pour un seul artiste, fût-il les Beatles, mais ils donnent un signal fort au marché », poursuit l’expert.Le groupe Coldplay s’ouvre à Spotify et au streamingN’en déplaise aux derniers résistants, comme le groupe de rock Radiohead ou la chanteuse pop Taylor Swift, qui refusent de mettre à disposition leurs albums les plus récents sur toutes les plateformes. Comme beaucoup d’autres, ces deux artistes estiment que ce mode de diffusion, rémunéré au nombre d’écoutes, n’est pas assez rentable pour les musiciens.Pou les observateurs, la chose est entendue : « L’arrivée des Beatles risque d’accroître la pression sur les quelques artistes qui résistent encore à la révolution en marche », insiste M. Dyson. Reste à savoir combien de temps mettront les récalcitrants à céder.Sony prêt à vendre le catalogue des Beatles Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde La Somalie interdit les célébrations de Noël et du Nouvel An L’an dernier, des islamistes chabab avaient lancé une attaque à Noël contre l’aéroport de Mogadiscio qui avait fait au moins 12 morts.Crédits : Farah Abdi Warsameh / APLe gouvernement somalien a interdit, mardi 23 décembre, les célébrations de Noël et du Nouvel An dans le pays à majorité musulmane, expliquant qu’elles pourraient susciter des attaques des islamistes chabab.« Tous les événements liés aux célébrations des fêtes de Noël et du Nouvel An sont contraires à la culture islamique et pourraient nuire à la foi de la communauté musulmane, » a expliqué à la presse cheikh Mohamed Khayrow, directeur général du ministère des affaires religieuses. « Il ne doit aucune activité », a-t-il déclaré, précisant que les forces de sécurité avaient reçu l’ordre de mettre fin à toute célébration de ce type.Somalie : les Chabab affaiblis, mais plus dangereuxPas de rapport avec « les principes de notre religion »Cheikh Bur Barud Gurhan, du Conseil religieux suprême de Somalie, a expliqué que les festivités non musulmanes pourraient provoquer l’ire des islamistes chabab affiliés à Al-Qaida. « Nous mettons en garde contre les célébrations de ces fêtes qui n’ont pas de rapport avec les principes de notre religion, » a ajouté Gurhan, soulignant que cela pourrait inciter les Chabab « à mener des attaques. »L’an dernier, des islamistes chabab avaient lancé une attaque à Noël contre l’aéroport de Mogadiscio qui avait fait au moins 12 morts. La Somalie est au moins le deuxième pays à majorité musulmane à interdire Noël cette année, après le Sultanat de Brunei qui a annoncé une interdiction similaire. La Somalie avait également pris la même mesure en 2013.Le pays suit le calendrier islamique qui ne reconnaît pas le 1er janvier comme le début de l’année. Il n’y a quasiment plus de chrétiens vivant en Somalie. Dans la capitale Mogadiscio, une cathédrale catholique construite par les Italiens et détruite par un bombardement demeure toutefois un repère connu.Fêtes privées autoriséesLes diplomates étrangers, les travailleurs humanitaires et les soldats qui vivent dans une enceinte fortement sécurisée de l’aéroport sont toutefois autorisés à organiser des fêtes privées.Les Chabab, chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides – parfois jusque dans la capitale somalienne – contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre la force militaire de l’union africaine en Somalie (Amisom) qui le soutient.En Somalie, la vie continueValeo multiplie les acquisitions stratégiques Philippe Jacqué C’est un véritable feu d’artifice. Lundi 21 et mercredi 23 décembre, l’équipementier français Valeo a annoncé coup sur coup le rachat de deux entreprises allemandes de taille intermédiaire : Peiker et Spheros. Chaque société compte environ un millier d’employés et réalise 310 millions d’euros de chiffre d’affaires pour le premier et 250 millions d’euros pour le second.Europe, Chine, Etats-Unis : les trois bases de rebond pour les équipementiers automobiles françaisDe quoi renforcer progressivement Valeo, qui a réalisé, en 2014, quelque 12,7 milliards de chiffre d’affaires avec ses quatre grands pôles : aide à la conduite, climatisation/chauffage, phare et systèmes de moteurs. A l’horizon 2020, le groupe français vise 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires.« Ces deux opérations relativement modestes sont concomitantes, mais elles n’ont pas été lancées en même temps, confie au Monde Jacques Aschenbroich, le PDG de Valeo. Elles correspondent cependant à notre stratégie : nous renforcer dans nos principaux pôles de développement avec des leaders mondiaux dans leur spécialité, dotés d’un très haut niveau technologique, et ce dans des domaines en forte croissance. Ces deux sociétés connaissent des taux de croissance plus forts que le nôtre, qui est de 8 %. »La télématique, un marché en pleine croissanceGrâce à Peiker, une entreprise de taille intermédiaire (ETI) spécialisée notamment sur la voiture connectée, Valeo devient tout simplement le numéro 2 mondial des équipementiers sur ce créneau, derrière le coréen LG, mais devant l’allemand Continental et l’américain Harman. « Nous travaillions avec Peiker depuis un an, et la famille nous a proposé de racheter l’entreprise », explique M. Aschenbroich. L’occasion était trop belle, ce qui explique un prix d’achat relativement onéreux, à 8,7 fois l’excédent brut d’exploitation (ebitda), même si le groupe ne révèle pas le montant de la transaction.L’opération de séduction de Valeo auprès des jeunes ingénieursLe marché de la télématique, spécialité de Peiker, croît chaque année de 10 % avec la généralisation de la connectivité dans l’habitacle. De même, la société travaille avec l’ensemble des constructeurs haut de gamme allemands, ce qui permet à Valeo de renforcer sa place auprès de ces clients aussi exigeants que rentables. De fait, la marge opérationnelle de l’ETI allemande est plus importante que Valeo, qui s’établissait en moyenne à 7,2 % l’an dernier et à près de 15 % pour les systèmes d’aide à la conduite. « Cette acquisition aura un effet positif sur les comptes du groupe dès 2016 », précise le patron du groupe français.Grâce à Spheros, Valeo va également renforcer sa division systèmes thermiques (climatisation et chauffage) tout en prenant une plus grande place sur le marché des autobus et autocars. « Nous avons racheté cette société au fonds Deutsche Beteiligungs. Elle complète ainsi notre offre de solutions thermiques avec de nombreuses synergies possibles », indique Jacques Aschenbroich.« Nous suivons notre plan de route »Spheros achète de nombreux composants pour réaliser ses systèmes thermiques. Or, Valeo en produit un grand nombre pour ses propres systèmes destinés aux voitures. De même, si Spheros est présent auprès de tous les grands producteurs de bus, sur tous les grands continents, il est plus discret en Chine, où Valeo dispose d’une très forte implantation industrielle et commerciale.Enfin, la société allemande dispose d’une très grande proximité avec les gestionnaires de flottes de bus et les grands opérateurs. « C’est un champ d’ouverture très important pour nous, précise Jacques Aschenbroich. Au-delà de nos liens traditionnels avec les constructeurs, nous allons nous rapprocher des grands loueurs et gestionnaires de flottes pour écouler nos produits. »Est-ce, dès lors, fini des emplettes de Valeo ? « Nous nous étions fixé plusieurs objectifs : renforcer nos principaux métiers et nos principales bases en Allemagne et en Asie, assure le dirigeant. Avec ces deux acquisitions, ainsi que celle du japonais Niles, en 2011, nous suivons notre plan de route. Ce n’est pas pour autant terminé. Nous avons pris des parts dans un fonds d’investissement franco-sino-américain, Cathay Capital, afin de prendre des participations dans des start-up. Notre objectif est de comprendre comment ce monde fonctionne. Ensuite, nous verrons. » Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Déclaration de patrimoine : le Conseil d’Etat rejette la requête des Le Pen • Mis à jour le Le juge des référés du Conseil d’État a refusé, mercredi 23 décembre, de suspendre les délibérations de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) sur le patrimoine de Marine et de Jean-Marie Le Pen.La HATVP avait annoncé lundi avoir saisi le parquet national financier du cas de la présidente du Front national et de son père, qu’elle soupçonne d’avoir sous-évalué en 2014 leur patrimoine détenu en commun.Lire :Patrimoine, le nouveau front judiciaire des Le PenLe Conseil d’Etat doit encore se prononcer sur le fondMarine Le Pen avait aussitôt annoncé avoir déposé un recours pour « excès de pouvoir » devant le Conseil d’Etat, dénonçant « une volonté de nuire désormais systématique et outrancière ». Le Conseil d’Etat souligne avoir été saisi en référé, c’est-à-dire en urgence, et précise qu’il se prononcera ultérieurement sur le fond de l’affaire.Patrimoine de M et JM Le Pen : le Conseil d’État se prononcera sur le fond dans les prochains mois 2/2 https://t.co/lq3raj0eQm— Conseil_Etat (@Conseil d'État)Marine et Jean-Marie Le Pen demandaient au juge des référés de surseoir aux délibérations pourtant déjà prises de la HATVP en attendant que le juge se prononce définitivement. Dans un communiqué, le Conseil d’Etat estime que les requérants n’ont pas justifié, comme ils auraient dû le faire, être dans une situation d’urgence, se bornant à évoquer « des conséquences difficilement réparables ».La HATVP estime qu’il existe un « doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité » des déclarations de la présidente du FN et de son père, du fait de « la sous-évaluation manifeste de certains actifs immobiliers détenus en commun ». Il a fait également état de « l’omission de biens immobiliers » par Jean-Marie Le Pen, exclu cette année du parti à l’issue d’un conflit avec sa fille. Marine et Jean-Marie Le Pen sont tous deux députés européens.Propriétés sous-évaluées de deux tiers de leur valeurDans un communiqué, la dirigeante du FN a estimé que « l’évaluation de parts minoritaires de SCI » effectuée par la HATVP « est totalement contradictoire et gravement surévaluée avec celle opérée, depuis de nombreuses années, par l’administration fiscale ».Le code pénal punit d’une peine de trois ans de prison, de 45 000 euros d’amende, et de dix ans d’inéligibilité le fait d’omettre de déclarer une partie substantielle de son patrimoine ou de fournir une évaluation mensongère.Le Front national est déjà la cible d’une information judiciaire ouverte en avril 2014 pour escroquerie, abus de bien social, complicité et recel de ces délits visant le financement de ses campagnes électorales.Les déclarations de patrimoine de Marine et Jean-Marie Le Pen transmises à la justice Pour les socialistes espagnols, les chances d’un accord à trois sont « nulles » • Mis à jour le Il l’avait déjà annoncé dimanche à l’annonce des résultats des législatives et le répète trois jours plus tard : le secrétaire général des socialistes espagnols, Pedro Sanchez, a déclaré mercredi 23 décembre que son parti, le PSOE, voterait contre un gouvernement à la tête duquel se maintiendrait Mariano Rajoy, le leader du Parti populaire (PP). M. Rajoy ne pourra donc même pas compter sur l’abstention des socialistes lors du vote d’investiture à la chambre — qui doit se jouer à la majorité simple.Espagne : après l’élection, les « leçons de morale »A l’issue d’une rencontre avec Mariano Rajoy, il a déclaré « nous disons non à Rajoy et à sa politique », se prononçant pour la formation d’un « gouvernement de changement », mais aussi pour que soient évitées de nouvelles élections. Il a reproché à M. Rajoy d’avoir gouverné depuis 2011 « seul contre tous » et d’avoir « confondu majorité absolue et absolutisme ». Il y a encore quelques jours, il était traité par ce dernier de « misérable ».Avant le début de l’entretien entre MM. Rajoy et Sanchez, Ciudadanos, la formation de centre droit arrivée quatrième lors des législatives, avait appelé à la conclusion d’un accord à trois, avec le Parti populaire de M. Rajoy et le PSOE, en vue de constituer une coalition de gouvernement. Pour M. Sanchez, les possibilités d’un tel accord avec le PP sont « nulles ».Les socialistes à la tête de la chambre des députés ?Cependant, s’il exclut explicitement que M. Rajoy soit à la tête de l’exécutif, M. Sanchez ne ferme pas la porte à la formation d’un gouvernement par le parti conservateur, vainqueur des élections, avec 123 députés mais sans majorité absolue.Il a par ailleurs jugé « légitime » que son parti, « seconde force du pays », obtienne la présidence de la chambre des députés, signe que la rencontre de mercredi n’est que le début de longues négociations entre tous les partis.Dimanche dernier, les conservateurs, arrivés en tête des législatives, n’ont obtenu que 28,7 % des voix, loin de la majorité absolue. Le PSOE, arrivé deuxième, rassemble lui 22 % des voix et obtient 90 sièges, talonné par le nouveau parti de gauche radicale, Podemos, qui a recueilli 20,6 % des suffrages et occupe 69 sièges. Les centristes de Ciudadanos, avec 13,93 % des voix, ont 40 députés. Pour se maintenir au pouvoir, le PP devra donc parvenir à nouer des alliances, mais ses chances de parvenir à former un gouvernement, déjà faibles, semblent encore s’amenuiser. Le territoire de l’organisation Etat islamique a-t-il vraiment « rétréci de 14 % » ? • Mis à jour le Louis Imbert Le « califat » de l’organisation Etat islamique (EI) « a rétréci de 14 % en 2015 ». Ce chiffre, publié lundi 21 décembre par IHS Jane’s, un éditeur et un centre d’analyse londonien spécialisé dans les questions de défense, a été largement diffusé depuis. Quelles sont les bases de cette estimation ? Reflète-t-elle exactement la réalité sur le terrain ? Décryptage.Pourquoi 14 % précisément ?Le chiffre de 14 % est trop précis. Toutes les cartes représentant le territoire que contrôle l’Etat islamique sont approximatives. Elles recouvrent en partie des zones désertiques, sur lesquelles les djihadistes ont plus ou moins sécurisé leur accès à des axes routiers et tiennent des villes et des zones d’exploitation de ressources naturelles. Hors de l’asphalte, il n’y a parfois rien à défendre, ou pas de combattants.IHS estime que « la zone contrôlée par l’EI s’est réduite de 12 800 km² entre le 1er janvier et le 14 décembre 2015 », le groupe « contrôlant aujourd’hui 78 000 km² ». Il s’agit d’un ordre de grandeur, qui ne peut être pris à la lettre.C’est ce qui explique en partie la distinction, également insatisfaisante mais qui a le mérite de la mesure, entre zones contrôlées par l’EI et zones sous son influence que pratiquent notamment les cartographes de l’Institute for the study of war, un centre d’analyse américain qui fait référence.Finances de l’EI : la guerre secrèteDes pertes en zones kurdes, en périphérie du « califat »Ce chiffre est également utilisé pour illustrer un recul territorial de l’Etat islamique, alors que les forces irakiennes ont lancé mardi leur assaut contre la ville de Ramadi, prise par l’EI en mai 2015 en même temps que l’oasis syrienne de Palmyre.Dans le détail, l’EI a bien perdu du terrain en 2015, mais peu, et d’abord dans des zones à majorité de peuplement kurde, où l’organisation ne pouvait s’appuyer sur un fort soutien populaire. Elle y a été repoussée par les forces kurdes, appuyées par des bombardements de la coalition américaine créée en septembre 2014. En février, l’organisation a dû mettre un terme à son assaut à Kobané, et elle a perdu le contrôle de Tal-Abyad à l’été. Ces deux villes contrôlent un large pan de la frontière entre la Syrie et la Turquie. Leur perte a limité les activités de contrebande de l’EI et gêné le passage de ses volontaires internationaux.En novembre, l’EI a perdu, de nouveau face aux Kurdes, la ville de Sinjar dans le nord de l’Irak. Cette perte lui rend difficile l’accès à une route qui relie par le nord sa « capitale » syrienne, Rakka, à la deuxième ville d’Irak, Mossoul, sous son contrôle depuis juin 2014 et la proclamation du califat.Comment l’Etat islamique a organisé son « califat »Une bonne résistance dans les zones sunnites d’IrakDans le cœur de son territoire, les régions sunnites irakiennes, l’EI a perdu le contrôle de Tikrit, l’ancien fief de Saddam Hussein, en avril. Il s’agissait de sa première défaite dans le pays, infligée par les forces de sécurité irakiennes, les milices chiites appuyées par l’Iran et quelques combattants sunnites.L’armée irakienne, lente à se réformer après avoir été débordée par l’EI à l’été 2014, a longtemps tardé à lancer l’assaut contre Ramadi, capitale de la province de l’Anbar. Elle a pénétré le centre-ville mardi 22 décembre avec l’appui de bombardements de la coalition. La prise de la totalité de la ville, possible avant la fin de l’année, serait une deuxième victoire, mais elle ne signifierait pas la reprise de la province insurgée contre le gouvernement de Bagdad.Partout ailleurs, l’EI a montré une remarquable capacité à résister dans ses fiefs, ainsi qu’à redistribuer ses forces sur un vaste territoire.Extension à l’internationalCe « rétrécissement » au Proche-Orient est par ailleurs compensé par une extension de la « marque » EI dans des réseaux djihadistes sur les autres continents, sans déboucher sur un contrôle effectif de territoire.L’EI envoie des cadres irakiens en Libye, recrute et réussit des attentats en Tunisie, a reçu l’allégeance du mouvement nigérian Boko Haram et celle de l’insurrection active dans le Sinaï égyptien. L’organisation développe des branches en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen, et jusqu’en Arabie saoudite. Il est également présent en Malaisie et au Bangladesh à travers des filiales. Et il frappe « l’ennemi lointain » en Occident, avec les attentats du 13 novembre à Paris. Louis Imbert Journaliste au Monde Assaut de Saint-Denis : le rapport du RAID n’éclaircit pas les zones d’ombre Stéphanie Marteau, Soren Seelow et Simon Piel Les scènes décrites par les enquêteurs de la police judiciaire venus opérer les premières constatations en témoignent. La chaussée est jonchée de débris. Du verre et du bois provenant des fenêtres de l’immeuble de Saint-Denis où a eu lieu l’assaut. De nombreux écrous, probablement contenus dans une ceinture d’explosifs actionnée par l’un des hommes retranchés. Mais aussi plusieurs bouts de corps. Ici, « une tête humaine à laquelle demeure attaché un morceau de colonne vertébrale ». Là, « une partie de visage » sur la peau duquel apparaît une barbe naissante. Plus loin, une dent humaine, un trousseau de clés, un livre en langue arabe et un clavier d’ordinateur brisé.Aucune arme de guerre ne sera retrouvée, contrairement à ce qu’avait pu laisser penser le récit du patron du RAID. Le tir « nourri » évoqué par le RAID se heurte à une constatation imparable : seul un Browning semi-automatique a été retrouvé dans les décombres le 20 novembre, sans chargeur mais avec une munition. Sur le pistolet, la police retrouve une empreinte d’Abdelhamid Abaaoud. C’est à ce jour la seule arme des terroristes découverte.L’essentiel des munitions ont en réalité été tirées par les policiers d’élite. Dès le lendemain de l’assaut, la police judiciaire fait un premier décompte des munitions saisies. Ils recensent plus de 1 500 étuis percutés et 4 étuis percutés de grenade, provenant « vraisemblablement, selon les techniciens du laboratoire central de la préfecture de Paris, des tirs effectués par les effectifs de la police du RAID ».Compte-rendu très succinctAucune mention non plus des raisons pour lesquelles les explosifs disposés par le RAID sur la porte de l’appartement n’ont pas fonctionné. Aucune précision sur les échanges que des hommes du RAID ont eus avec Hasna Aït Boulahcen lorsqu’elle a demandé à deux reprises de pouvoir sortir.Rien sur le moment où l’un des terroristes a déclenché sa ceinture d’explosifs. Rien enfin sur le fait qu’un seul pistolet automatique ait pu à lui seul donner le sentiment aux équipes du RAID d’être visées par « un feu nourri ». Ni la direction du RAID ni la direction générale de la police nationale n’ont souhaité répondre à nos questions.Les précisions apportées par un témoignage ainsi que plusieurs éléments de téléphonie avaient laissé entendre que des personnes – dont Abdelhamid Abaoud – armées de kalachnikov et d’explosifs s’étaient réfugiées dans un appartement à Saint-Denis. Hasna Aït Boulahcen avait ainsi confié que « des voisins voulaient sympathiser mais (qu’) ils n’ont pas voulu car ils préparaient leurs bombes, ils ne voulaient pas être dérangés ». Elle-même aurait dit avoir « joué avec la kalach ».« C’est dans cet état d’esprit qu’arrive le RAID sur place », explique-t-on au ministère de l’intérieur pour justifier ce déluge de feu. « D’un point de vue opérationnel, l’intervention est une réussite » ajoute-t-on. Un projet d’attentat à la Défense a en effet été empêché. Stéphanie Marteau Simon Piel Journaliste au Monde Soren Seelow Journaliste Contre les préjugés, présenter l’autre face du jeu vidéo William Audureau Où que le jeu vidéo passe, quelle que soit l’époque, la question de sa violence lui revient au visage. Hier, une chronique de la journaliste franco-libanaise Nadia Khouri-Dagher a suscité de nombreuses réactions. Elle s’y interrogeait, sur la foi de jaquettes des années 2000, sur l’existence, « en Occident, des jeux vidéo et des films qui donnent le goût de tuer ». Un peu plus tôt dans le mois, Nicolas Sarkozy avait fustigé « les jeux vidéo d’une violence inouïe qui sont dans tous les cadeaux de Noël donnés ». En début d’année, le criminologue Alain Bauer avait affirmé que « la plupart des jeunes qui partent pour faire le djihad se sont entraînés sur le jeu vidéo Call of Duty », avant d’être contredit par sa source.En 1993 déjà, un article du Figaro attribuait la prise d’otages de la maternelle de Neuilly aux aventures de Mario dans Super Mario Bros. « Comme dans Supermario 2 [sic], l’acteur se protège dans son parcours par des “vies” – celles des enfants – des “superpouvoirs” – ceux procurés par ses explosifs – et cherche à gagner des pièces d’or. » Fossé générationnelPourquoi cette obsession pour le jeu vidéo ? Les explications sont probablement plus complexes qu’elles n’y paraissent au premier abord. Passons, tout d’abord, sur le fossé générationnel qui sépare ceux qui jouent de ceux qui ne jouent pas. Il n’est pas anodin que les principales charges contre la supposée violence de ces produits émanent de ceux qui ne les utilisent pas.Dans la très grande majorité des cas, un joueur sait que la pratique à laquelle il s’adonne relève du jeu, d’une suspension de la réalité régie par des règles conscientes. Il sait aussi à quel point l’enrobage visuel, fût-il photoréaliste, n’est jamais qu’un voile décoratif habillant des activités vieilles comme les châteaux de sable (Minecraft), les batailles de pistolet à eau (Splatoon), ou plus prosaïquement les jeux de guerre d’enfants (Call of Duty).Et quand un jeu vidéo de tir réaliste fait écho de manière trop troublante à la réalité, il arrive que les joueurs eux-mêmes suspendent leur pratique, comme certains ont déclaré l’avoir fait après les attentats du 13 novembre.Discours pacifisteLe problème est qu’entre ce que le jeu vidéo montre à un observateur extérieur, et ce qu’il réserve à son pratiquant se dresse un obstacle majeur : le jeu lui-même. Contrairement à un film, il ne se déroule pas automatiquement. Il requiert de son utilisateur une dextérité qui fait de lui, d’emblée, un média élitiste.Par ailleurs, si une course ou un match de foot virtuel peuvent durer quelques minutes, terminer un jeu narratif demandera parfois plusieurs dizaines voire une centaine d’heures. Le tout dans des univers souvent en trois dimensions, nécessitant la maîtrise de contrôles complexes. Bref, on peut bien moquer ceux qui parlent du jeu vidéo sans connaître : l’art de la manette ne se laisse pas approcher si facilement.L’industrie du jeu vidéo elle-même n’est pas claire vis-à-vis de ce qu’elle vend. La série Metal Gear Solid est hantée par le pacifisme de son auteur, Hideo Kojima, mais pour quiconque ne prend pas la manette, elle ne donne à voir que des univers militaristes gris ou kakis.Plus récemment, Battlefield Hardline montre fièrement un policier armé d’un revolver sur la couverture, alors que le jeu, influencé par les événements de Ferguson, est l’un des premiers à donner le choix entre abattre un truand ou l’arrêter sans bavure.L’un des cas les plus fameux reste néanmoins Spec Ops : The Line, vendu comme un énième jeu d’action militaire à la Call of Duty, alors que le titre, très engagé, met en scène l’horreur et les traumatismes de la guerre.En somme, non seulement jeux vidéo ne rime pas avec violence, mais le discours pacifiste y a également voix, fût-ce de manière couverte. Et c’est sans doute là l’extrême ambiguïté de cette industrie.Elle s’exaspère des amalgames dont elle se dit l’éternelle victime et, dans le même temps, continue de donner à voir dans les publicités et les jaquettes des univers militaristes et violents, alors que les jeux eux-mêmes sont parfois très mesurés.Inventivité qui ne peut pas être gomméeMais une signalétique existe, le PEGI, et ces titres sont officiellement déconseillés aux moins de 18 ans. Juger un jeu vidéo sur sa jaquette, c’est aussi prendre en compte les contre-indications quand elles existent.Réduire cette filière à ces titres a d’autant moins de sens que sa production n’a jamais été aussi variée, et cette inventivité ne peut être simplement gommée. 2015 a été marquée par le succès commercial et critique de jeux de tir non-violents (Splatoon, de Nintendo, remplace les fusillades par des batailles de peinture), d’aventures tendres et humaines (Life is Strange, douce fable sur l’adolescence et la résilience), ou tout simplement de jeux de « football-voitures » ludiques, régressifs et inoffensifs (comme Rocket League). Ils sont l’autre face du jeu vidéo, celle dont on oublie souvent de parler.Quels jeux vidéo offrir (et à qui) à Noël ?En somme, le jeu vidéo n’a pas à être l’éternel bouc émissaire du moindre drame. Sa reconnaissance artistique est en bonne voie, à l’image des BAFTA anglais qui lui consacrent plusieurs catégories. Cela ne signifie pas non plus qu’il soit interdit d’interroger ses excès. Mais il importe de saisir la complexité et la richesse de cette industrie, afin qu’amalgames faciles et réflexes de chapelle ne ressurgissent pas à chaque occasion.Comme le cinéma, il a ses œuvres plus violentes que d’autres. Au contraire du septième art, cela ne lui est pas encore pardonné. Ce n’est probablement qu’une question de temps. A charge aussi à nous, médias d’information, de montrer la pluralité et l’inventivité de l’une des filières créatives les plus influentes de ces dernières décennies, et soulever la question de son rôle en des termes nouveaux et plus pertinents. William Audureau Journaliste au Monde Le biologiste Jean-Marie Pelt est mort • Mis à jour le Figure de l’écologie, biologiste, écrivain, pharmacien, botaniste et homme de radio, Jean-Marie Pelt est mort mercredi 23 décembre à l’âge de 82 ans. Ancien ambassadeur européen de l’environnement de l’Union européenne, il naquit dans la Moselle en 1933.Jean-Marie Pelt fut premier adjoint au maire de Metz pendant plus de dix ans, de 1970 à 1983. Dominique Gros, actuel premier magistrat de la ville, lui rend hommage dans un communiqué :« Ardent défenseur de l’écologie urbaine, fondateur de l’Institut européen d’écologie, Jean-Marie Pelt a fait de Metz le laboratoire d’une ville-jardin plus juste et plus harmonieuse. »Militant écologisteJean-Marie Pelt « fut parmi les premiers à pointer les dangers de l’amiante et plus tard des OGM. Inlassable pédagogue de notre environnement, il sut alerter l’opinion grâce à une œuvre considérable et à une présence médiatique singulière », poursuit-il. Une parole qu’il a pu porter auprès du public le plus large en tant qu’homme de télévision et surtout de radio. Depuis 2002, il intervenait régulièrement dans l’émission « CO2 mon amour », sur France Inter, radio où il fit ses débuts médiatiques en 1981.Promu au grade d’officier de la Légion d’honneur en 2005, Jean-Marie Pelt n’a eu de cesse de se battre pour la défense de l’environnement, notamment en tant que fondateur et président de l’Institut européen d’écologie.En 2012, lors de l’élection présidentielle, Jean-Marie Pelt avait appelé le prochain président de la République à faire de l’écologie sa « priorité absolue », en alertant sur le fait que « notre société est à un tournant capital ». Les Français investissent de plus en plus en Afrique Lors de l'inauguration du premier magasin Carrefour d'Afrique sub-saharienne à Abidjan, le 18 décembre.Crédits : SIA-KAMBOU / AFPFini le « parent pauvre », le « grand oublié » de l’économie mondialisée… L’image de l’Afrique est désormais celle d’un continent qui avance à grande vitesse. Dans les dix prochaines années, les investissements français devraient y croître de 75 %, selon l’étude « Une Afrique des Afriques » publiée en décembre par le cabinet de conseil BearingPoint. D’ici 2020, les sociétés qui n’auront pas fait leur transition africaine « seront en retard », assure le cabinet.En Afrique, investissements à l’excès, au risque de la bulleLes destinations francophones Pour les entreprises françaises, commence par souligner l’enquête, la richesse du pays d’implantation n’est pas un critère décisif. A côté d’économies africaines solides telles que l’Algérie, le Nigeria et l’Afrique du Sud, des puissances plus émergentes comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou encore le Kenya ont le vent en poupe.Parmi les onze pays où les Français sont le plus présents, deux se situent même en dessous du PIB africain moyen par habitant, qui a dépassé en 2013 la barre des 1 000 dollars : le Niger et la République démocratique du Congo. A l’inverse, certains Etats économiquement robustes comme l’Angola et l’Egypte attisent peu les convoitises des Français. Ces derniers semblent semble d’avantage guidé par la proximité linguistique, sept des onze pays figurant dans le classement étant francophones.L’essor urbain de Luanda attire les PME françaisesLa distribution, secteur n°1« Traditionnellement, les entreprises allaient en Afrique pour les ressources naturelles […]. L’Observatoire du développement international 2015 fait ressortir une tendance changeante, puisque l’exploitation des ressources n’est citée que par moins de 10 % des entreprises », note BearingPoint. A l’exploitation des richesses des sols africains, les Français privilégient en effet désormais les investissements dans la distribution.L’enseigne Carrefour ouvre un magasin à AbidjanUne préférence guidée par l’augmentation de la consommation des Africains, dont le pouvoir d’achat se consolide. Une classe moyenne émerge sur le continent. Si sa taille divise les experts (qui évoquent 143 à 300 millions de personnes), elle représente un nouveau marché à conquérir.Le poids du mobileLe marché des télécommunications a accompagné cette montée en puissance des classes moyennes. Sur les cinq dernières années, c’est en Afrique que leur croissance a été la plus rapide. Avec, en pôle position, les smartphones. Dans les dix prochaines années, leur nombre devrait être multiplié par 5, passant de 70 millions en 2015 à près de 360 millions en 2025.La Chine veut devenir le leader des smartphones en AfriqueLe secteur bancaire est l’un des plus gros viviers d’innovation, près de 80 % de la population africaine n’étant pas bancarisée. Ces dernières années, plusieurs solutions se sont ainsi développées sur mobile, surtout à l’ouest du continent. Au point que l’Afrique subsaharienne est aujourd’hui la région du monde où les transferts d’argent par téléphone sont les plus nombreux.En Afrique, Orange est devenue une banqueLe commerce en ligne ne doit pas non plus être négligé, selon Jérémy Hodara, co-directeur d’Africa Internet Group (AIG), leader de l’e-commerce en Afrique : « le continent a concentré 2,2 % des ventes mondiales de e-commerce en valeur en 2013, une augmentation de 31 % depuis 2011. En outre, l’Afrique devrait doubler son chiffre d’affaires dans le domaine du e-commerce B2C (business to consumer) d’ici à 2017 ». Filiale du groupe allemand Rocket Internet, Africa Internet Group ne gagne toutefois pas encore d’argent sur ses activités africaines.« Le e-commerce africain ne se développera pas sans paiement mobile »Compter sur les locaux La moitié des entreprises françaises interrogées ont opté pour une stratégie phasée de l’investissement. Une politique des petits pas permettant de tester le marché, notamment à travers une alliance locale, avant une implantation durable et l’apparition d’une filiale intégrée, une fois que le marché a été mis à l’épreuve.Engager des salariés africains permet aux entreprises françaises d’avoir une connaissance approfondie du terrain, facteur clé d’une implantation durable. Mais le recours à la main-d’œuvre locale est aussi un moyen pour les investisseurs d’être plus rentables. Bénéficiant de contrats locaux, les employés africains coûtent nettement moins cher que les expatriés.Rares, néanmoins, sont ceux qui travaillent directement aux sièges des sociétés. « Il s’agit d’un axe d’amélioration des politiques de gestion des compétences qui mérite d’être étudié par les entreprises française », préconise le cabinet de conseil.La montée en puissance du « Made in Africa ». Que ce soit dans la mode, les technologies, la distribution ou même l’industrie, les sociétés françaises sont surtout en compétition avec des compagnies africaines. Elles « ne sont plus attendues comme avant et ne sont pas spécialement celles qui auront le plus d’opportunités à l’avenir si rien ne change », soutient BearingPoint.Alors que les Françaises misent sur la qualité, les Africaines privilégient le faible coût de leurs produits. Une stratégie qui colle davantage aux réalités économiques locales : sur le continent, près de 60 % de la population est encore en situation de précarité.Émerger à l’africaine : quelle vision des élites ?Des centaines de migrants afghans quittent la place de la République à Paris • Mis à jour le Violaine Morin Une grande partie des migrants afghans qui occupaient, depuis des mois, la place Raoul-Follereau, le long du canal Saint-Marin dans le 10e arrondissement de Paris et, depuis le 19 décembre, pour certains d’entre eux, la place de la République, ont été évacués, mercredi 23 décembre dans la matinée, vers des centres d’hébergement d’urgence. En tout, 350 d’entre eux vont être répartis dans 59 lieux, à Paris et en Ile-de-France.Mercredi à 8 h 15, place Raoul-Follereau, les services de propreté de la mairie passent un jet d’eau sous les arcades. D’habitude à cette heure, les quelque 150 Afghans qui dormaient là sortaient à peine de leurs sacs de couchage posés sur le sol. « Ils ont été pris en charge pour être logés », répondent les policiers lorsqu’on leur demande où sont passées ces personnes.Place de la République, la même opération est en cours. Vers 8 h 30, un dernier bus quitte la place : « C’est au moins le sixième », font remarquer deux jeunes femmes, qui se présentent comme « investies dans la cause des réfugiés du quartier ». Depuis le 19 décembre, une petite centaine d’Afghans avaient posé leurs couvertures sur la place, pour que les Parisiens et leurs élus les voient : demandeurs d’asile pour la plupart, ils ont théoriquement le droit d’être hébergés.Les migrants afghans s’installent à République pour être plus visiblesEnviron 50 personnes non prises en charge Par les vitres, les hommes font des signes à ceux qui n’ont pas pu monter. Il reste environ 50 migrants, la mine fatiguée, plutôt calmes, entourés de quelques dizaines de gendarmes. Selon une source de la préfecture de police présente sur place, ce dernier groupe est arrivé « plus tard », vers 8 h 15. Il n’y a plus de place pour eux dans les hébergements prévus par la préfecture d’Ile-de-France, qui dirige l’opération. Un autre policier confirme que la région a pris en charge plus de monde que ceux qui dormaient sur la place, qui n’étaient qu’une centaine.Izad, demandeur d’asile qui vit en France depuis quinze mois, explique en français que ceux qui sont encore là « ont entendu parler » de l’opération et sont venus au petit matin, dans l’espoir d’être, eux aussi, logés. A quelques mètres de là, les agents de propreté de la ville de Paris nettoient le campement : cartons, couvertures et matelas sont entassés pour être jetés.Si l’opération s’est déroulée dans le calme, avec la présence de traducteurs de la ville de Paris et de l’association Emmaüs pour expliquer aux migrants son déroulement, certains Afghans encore présents refusent de se disperser. Les gendarmes les encerclent autour de la sortie du métro, au centre de la place. Une fois à l’intérieur, la situation se tend légèrement. « Ils ne veulent pas partir, ils veulent être logés ! », explique une habitante. La vingtaine d’hommes restants finira par monter dans la ligne 5, « vers la gare de l’Est », selon les quelques habitants qui les entourent. Logement pendant « maximum un mois »Plus tard dans la matinée, la mairie de Paris confirme que la prise en charge des 350 Afghans est « l’aboutissement d’un long processus », sans lien direct avec leur démarche d’aller dormir sur la place de la République. Selon la préfecture d’Ile-de-France, ils seront logés « temporairement », pendant « maximum un mois ».Tout dépendra ensuite de leur situation : ceux qui demandent l’asile en France devraient être logés par les centres d’accueil des demandeurs d’asile (CADA). « Une solution pour ceux qui, en attente du statut de réfugié, ont droit à un logement », selon la mairie. Ceux qui sont « en transit » vers une autre destination, devront reprendre leur route ou trouver d’autres solutions. La mairie affirme vouloir leur permettre de « se poser un peu ».> Chaque nuit, depuis des mois, 150 réfugiés afghans dorment sous les arcades du square Raoul Follereau, dans le 10e arrondissement. Violaine Morin Nouvel appel à la grève pour Noël à Amazon en Allemagne • Mis à jour le Le syndicat Verdi a appelé le personnel des entrepôts allemands d’Amazon à un nouveau mouvement de grève.Le Syndicat uni des services (Vereinte Dienstleistungsgewerkschaft, Verdi) multiplie les appels à la grève depuis 2013 pour que le géant de la vente en ligne américain adopte pour son personnel la convention collective de la distribution et de la vente par correspondance, aux conditions salariales plus avantageuses que celle de la logistique aujourd’hui appliquée par le groupe.Verdi a annoncé que les employés de six des neuf sites de logistique d’Amazon outre-Rhin — son plus gros marché après les Etats-Unis, devant le Japon et le Royaume-Uni — suivraient le mot d’ordre de grève jusqu’à son terme, le 24 décembre. Les trois centres restants cesseraient le mouvement plus tôt selon le syndicat, qui a rappelé que les grèves précédentes avaient été suivies par des centaines de salariés, ce qui devrait être encore le cas cette fois.« Aucun impact sur les livraisons », selon AmazonAu-delà de ce conflit, Verdi reproche à Amazon une gestion individuelle des primes et des carrières, typique d’une entreprise anglo-saxonne. Le syndicat revendique une approche plus collective de la gestion du personnel qui reposerait sur la codétermination des partenaires sociaux.Amazon a minimisé l’impact du conflit :« Il n’y a absolument aucun impact sur les promesses de livraison à nos clients. La grande majorité de nos employés travaille. » Le groupe emploie environ dix mille salariés en Allemagne, un chiffre qui grimpe à vingt mille en intégrant les travailleurs saisonniers, particulièrement nombreux lors des fêtes de fin d’année.Les syndicats allemands déclenchent une grève chez Amazon Une campagne pour obtenir la grâce de Jacqueline Sauvage, en prison pour avoir tué son mari violent • Mis à jour le « Monsieur le Président, notre mère a souffert tout au long de sa vie de couple, victime de l’emprise de notre père, homme violent, tyrannique, pervers et incestueux », écrivent les filles de Jacqueline Sauvage, Sylvie, Carole et Fabienne, dans leur recours adressé à François Hollande mardi 22 décembre.Elles demandent au président de gracier leur mère, âgée de 66 ans, condamnée en appel au début de décembre à dix ans de réclusion pour avoir tué son mari de trois coups de fusil dans le dos. Le meurtre a eu lieu en 2012, après des années d’enfer conjugal au cours desquelles l’ex-victime n’avait jamais porté plainte.Les manifestations de soutien envers Jacqueline Sauvage se sont multipliées après cette décision judiciaire controversée. Plus de cent soixante-cinq mille personnes ont signé la pétition relayant la demande de grâce. Le journal Libération a pris position, s’adressant directement à François Hollande en « une » de son numéro du 23 décembre et en invoquant la légitime défense.« Elle était en danger de mort depuis quarante-sept ans, quotidiennement frappée et menacée, comme ses enfants », argue le comité de soutien à Jacqueline Sauvage, qui regroupe une centaine d’artistes, et dont le texte a été joint à la demande de grâce. Une trentaine de parlementaires ont également exigé, à l’initiative de la députée du parti Les Républicains Valérie Boyer, un geste de clémence de François Hollande, estimant qu’« avant d’être “criminelle” Jacqueline Sauvage est une victime ».Ses proches rappellent le cas d’Alexandra Lange, qui avait quant à elle bénéficié d’un acquittement en 2012 dans une affaire semblable. Pourquoi le contexte du meurtre est-il particulier ? Jacqueline Sauvage a reconnu s’être munie d’un fusil après avoir été battue une énième fois, le 10 septembre 2012. Elle raconte être descendue de la chambre où elle avait reçu les coups et avoir tiré sur son mari, assis de dos sur leur terrasse.« Fracassée pendant quarante-sept ans, psychologiquement et physiquement, elle présentait les syndromes post-traumatiques des femmes battues, a plaidé l’avocate de la défense, Me Tomasini. Elle savait mieux que quiconque qu’il pouvait, ce soir-là, passer à l’acte et mettre à exécution les menaces de mort qu’il avait proférées toute sa vie. »Ses filles, dont deux ont également été violées par leur père, ont témoigné du calvaire de leur mère, qui a connu son mari alors qu’elle était encore adolescente.L’association Osez le féminisme ! a qualifié la condamnation prononcée par la cour d’assises de Loir-et-Cher le 3 décembre de « déni de liberté ». « A quand la reconnaissance des phénomènes d’emprise, des syndromes post-traumatiques des femmes battues ? », ont demandé ses représentants, exigeant « que soit étudié l’élargissement de la présomption de légitime défense aux femmes victimes de violences, comme c’est le cas au Canada depuis 1990 ».Pourquoi exiger la grâce ? En droit français, la légitime défense, qui suppose la proportionnalité de la riposte et la concomitance de l’acte et de l’agression, ne peut pas être retenue ici. L’avocate de la défense, qui avait demandé aux jurés de « prendre la mesure des conséquences irréversibles des violences faites aux femmes » et de prononcer la relaxe, n’a pas été écoutée.Après une condamnation en appel aux assises, le pourvoi en cassation constitue le dernier recours. Or, il porte uniquement sur l’application du droit et n’évalue pas la culpabilité de l’accusé. Dans ce cas, la grâce présidentielle, prévue par l’article 17 de la Constitution, pourrait réduire ou mettre fin à la peine. La justice européenne valide les mesures antitabac pour 2016 • Mis à jour le L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne a infligé, mercredi 23 décembre, un revers à plusieurs cigarettiers, dont le géant Philipp Morris, et à la Pologne, grand producteur de cigarettes mentholées, en validant les mesures antitabac qui doivent entrer en vigueur à partir de 2016.Cet avis n’est en rien définitif mais il est généralement suivi par la cour. Dans ses conclusions rendues mercredi, l’avocat général, Mme Juliane Kokott, juge licite la standardisation des paquets de cigarettes, la réglementation de la cigarette électronique et la future interdiction des cigarettes mentholées, des mesures faisant partie de la directive censée limiter le tabagisme en Europe.« L’examen des questions posées par la High Court anglaise, devant laquelle différentes entreprises (dont Philipp Morris et British Tobacco) ont formé un recours contre la transposition de la directive au Royaume-Uni, n’a pas révélé d’éléments de nature à affecter la validité de la directive », estime l’avocat général de la cour.En cause : l’introduction du paquet neutre prévue au Royaume-Uni en 2016. Une fois en place, les paquets de cigarettes devront être d’une couleur unique et sans illustration à l’exception de la marque et du nom dans une police uniforme dans le pays. La nouvelle directive antitabac prévoit notamment que, dès 2016, les paquets de cigarettes commercialisés en Europe soient recouverts d’avertissements sanitaires et d’images chocs sur au moins 65 % des faces avant et arrière du paquet. Certains pays veulent aller plus loin en introduisant le paquet neutre. Outre le Royaume-Uni, on compte la France et l’Irlande.Le paquet neutre, un outil de lutte contre le tabagisme« Effacer nos marques commerciales, c’est aller trop loin »« Nous respectons le pouvoir de réglementer dans l’intérêt de la population, mais effacer ainsi nos marques commerciales, c’est tout simplement aller trop loin », a estimé Marc Firestone, vice-président de Philipp Morris, selon des propos rapportés par la cour. Mais l’avocat général a au contraire estimé que la directive antitabac « n’enfrei[gnai] t pas les droits fondamentaux des fabricants ou des distributeurs, c’est-à-dire la liberté d’entreprise, la liberté d’expression et le droit de propriété ».Elle a également rejeté les arguments avancés par la Pologne pour empêcher l’interdiction des cigarettes mentholées, soulignant « le risque sérieux de faciliter l’initiation des non-fumeurs à la consommation de tabac et d’entraver le sevrage nicotinique des fumeurs habituels ». Et de rappeler que « le délai de transition applicable aux cigarettes mentholées a été largement mesuré », et entrera en vigueur à partir de 2020. Un couple de Montpellier en garde à vue à Paris dans une enquête antiterroriste • Mis à jour le Une jeune Française convertie à l’islam et son compagnon de 35 ans ont été arrêtés lundi soir à Montpellier. Le couple a aussitôt été transféré à Paris où leur garde à vue dans le cadre d’une enquête antiterroriste se prolonge depuis, a-t-on appris mercredi 23 décembre de source judiciaire. En matière de terrorisme, une garde à vue peut durer jusqu’à quatre-vingt-seize heures.Les deux personnes avaient été placés une première fois en garde à vue la semaine dernière pour apologie de terrorisme dans une enquête menée localement, selon cette source, qui confirmait une information du Midi libre. Le journal rapporte qu’après une trentaine d’heures, le couple est remis en liberté mais aussitôt assigné à résidence, et leur jeune enfant leur est retiré.Puis dès le 17 décembre, le parquet antiterroriste de Paris a décidé d’ouvrir une enquête de son côté, a précisé la source judiciaire. « C’est la première fois depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence qu’une enquête menée en Languedoc-Roussillon est ainsi transmise à C1, nom de code des magistrats antiterroristes parisiens », note le quotidien.Un faux ventre de femme enceinteSelon une source proche du dossier, lors de la perquisition, les enquêteurs ont saisi un faux ventre de femme enceinte, qui se sangle sur le torse et avait été évidé et recouvert d’une couche de papier aluminium dont, selon Le Midi libre, la finalité pourrait être d’échapper à des détections.Le journal rapporte la justification peu convaincante de la jeune femme. Elle a expliqué vouloir « commettre des vols à l’étalage au Polygone [le plus grand centre commercial de la région] » mais elle n’avait aucun besoin de voler, ayant fait récemment un héritage très important.INFO MDI LIBRE - Les policiers de la SDAT ont-ils découvert une kamikaze à #Montpellier ? https://t.co/aQ6XipiWlt— Midilibre (@Midi Libre)Aucun explosif n’a été retrouvé mais l’analyse des ordinateurs utilisés par le couple a permis d’établir qu’avaient été consultées des photos de djihadistes, ou effectuées des recherches sur la fabrication d’engins explosifs, selon la source proche du dossier.Selon Le Midi libre, « elle racontait à ses proches qu’elle voulait gagner la Syrie pour y mourir en martyr, et avait convaincu son mari de l’y accompagner ».Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé, le 22 décembre, qu’un nouveau projet d’attentat, visant des représentants de la force publique dans la région d’Orléans avait été déjoué la semaine dernière par la DGSI, ce qui porterait à dix le nombre de projets contrecarrés en deux ans, selon le ministère. Dix idées pour l’université de… 2035 Laura Buratti Interactive, participative et résolument tournée vers le numérique. Tel est le profil de l’université de demain, selon le Louvain Learning Lab, groupe de réflexion belge intégré à l’Université catholique de Louvain, pionnier en Europe en matière de pédagogie universitaire. Pour fêter ses 20 ans, il a invité étudiants, enseignants et personnels administratifs à imaginer l’université en 2035. Nous avons sélectionné dix idées, réalistes, étonnantes ou utopiques, parmi la centaine déposée sur le site 2035idees.1) Rendre les cours magistraux interactifs grâce au numériqueTrop longs, trop théoriques, Martin (seul le prénom des contributeurs est indiqué sur le site) pense que les cours magistraux ne sont pas très attractifs. Il propose que les professeurs interrogent les étudiants pendant le cours grâce à une application smartphone, sous forme de quiz. Le cours serait ainsi plus interactif et l’enseignant pourrait évaluer en direct les points de son cours à éclaircir, en fonction des scores de ses étudiants.Retrouver la proposition originale : Idée #812) Entreprendre pour financer ses étudesRetrouver la proposition originale : Idée #573) Intégrer des Moocs (cours gratuits en ligne) dans les formations existantesLes Moocs – pour « Massive online open courses » (cours en ligne ouverts à tous) – sont aujourd’hui très appréciés par les étudiants, en complément de leur formation ou comme loisir. Martin propose que l’université leur consacre des crédits ECTS, ces points permettant de valider un diplôme, comme s’ils étaient une matière à part entière, en complément des cours traditionnels.Retrouver la proposition originale : Idée #62MOOC : « La France a rattrapé son retard »4) Déconstruire la semaine de cours traditionnelleRetrouver la proposition originale : Idée #615) Ne pas chercher, simplement trouverCharles a inventé la « non-recherche » pendant un doctorat : faire une thèse de trois ans consacrée à faire de petites trouvailles concrètes et non de grandes recherches théoriques. Au lieu d’une soutenance à la fin, il propose une exposition de prototypes. Et pourquoi pas de fabriquer les meilleures trouvailles dans des fablabs.Retrouver la proposition originale : Idée #446) Faire des cours plus courtsOn le sait, la concentration diminue fortement après 30 minutes. Concevoir des cours de 30 à 45 minutes, plutôt que 2 heures, c’est plus de productivité, moins d’ennui, plus de concentration pour les étudiants et moins de fatigue pour le professeur, d’après Vincent.Retrouver la proposition originale : Idée #327) Tirer les enseignants au sort dans la populationRetrouver la proposition originale : Idée #58) Créer des espaces de relaxation au sein de la fac40 % des étudiants disent avoir du mal à gérer leur stress d’après une étude parue début décembre. Aurélien imagine une université conçue pour aider les étudiants à rester zen : sièges relaxants, phéromones antistress, luminothérapie… Pour concevoir ces dispositifs, il propose même une collaboration entre étudiants en design et en architecture.Retrouver la proposition originale : Idée #12Manuel de survie antistress à l’usage des étudiants9) Créer un camping des recalésRassembler créatifs et pédagogues du monde entier plusieurs mois par an pour venir en aide aux étudiants en difficulté lors d’un camping numérique, c’est l’idée plutôt originale de Michaël. Au programme : révisions par de multiples canaux d’apprentissage, espaces de détente, lieu de rencontre avec des professionnels, coaching personnalisé, yoga et cocktails d’été.Retrouver la proposition originale : Idée #8310) Constituer des classes intergénérationnellesPour Olivier, les étudiants de 2035 auront entre 7 et 77 ans, ce qui permettra de profiter des expériences et visions de chacun, en mélangeant disciplines et classes d’âge. La fac deviendrait un lieu où les différentes générations pourraient communiquer et mieux se comprendre.Retrouver la proposition originale : Idée #66 Laura Buratti Journaliste au Monde Christiane Taubira plus fragilisée que jamais • Mis à jour le Service politique Christiane Taubira peut-elle encore rester au gouvernement ? La ministre de la justice a dû une nouvelle fois avaler son chapeau, mercredi 23 décembre, en apprenant que François Hollande entendait malgré tout maintenir l’extension de la déchéance de nationalité dans la Constitution.Lors d’une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres, le premier ministre, Manuel Valls, a pourtant assuré que Mme Taubira défendra ce texte devant les élus :« C’est son rôle au sein du gouvernement comme garde des sceaux, nous défendrons ensemble ce texte devant le Parlement. »Mme Taubira, elle-même présente à cette conférence de presse, a déclaré :« La parole première est celle du président de la République. Elle a été prononcée au congrès à Versailles. La parole dernière est celle du président de la République, elle a été prononcée ce matin en conseil des ministres et c’est le point final. »« La seule fois où je me suis exprimée sur la déchéance de nationalité (…), je n’ai pas hésité à dire que ceux qui retournent leurs armes contre leurs compatriotes s’excluent eux-mêmes de la communauté nationale. »Réforme constitutionnelle  : Hollande maintient la déchéance de nationalitéUne déclaration désavouéeEn voyage officiel en Algérie, dimanche 20 et lundi 21 décembre, Mme Taubira avait pourtant cru la disposition définitivement écartée. Elle l’avait indiqué à la radio algérienne Chaîne 3, qui a diffusé son intervention mardi 22 décembre. La garde des sceaux évoquait « un sujet qui va s’éteindre » : « Je vous indique par exemple que le projet de révision constitutionnelle qui sera présenté en conseil des ministres mercredi ne retient pas cette disposition », avait déclaré la ministre. Elle avait d’ailleurs estimé, à titre personnel, que cette réforme « posait un problème de fond sur le principe fondamental qu’est le droit du sol », auquel elle est « profondément attachée ».Elle a appris en revenant à Paris que la question n’était pas définitivement tranchée, et que les derniers arbitrages devaient avoir lieu mardi dans la nuit – des arbitrages auxquels elle n’était pas conviée. Ce nouveau désaveu est aujourd’hui un casus belli.Depuis des mois, Christiane Taubira s’inquiète de la dérive du gouvernement auquel elle appartient ; elle a failli une première fois claquer la porte quand sa réforme du droit des mineurs a été reportée sine die. Elle a obtenu qu’elle soit inscrite au calendrier parlementaire en 2016 – et n’est plus bien certaine aujourd’hui que ce soit encore le cas.Les limites de son influenceLa position de la ministre était ainsi devenue très inconfortable : devenue une sorte d’alibi au gouvernement pour rassurer un électorat de gauche décontenancé par le virage sécuritaire du chef de l’Etat, elle avait pour consigne de se taire – elle n’avait le droit que de s’exprimer sur les victimes des attentats. Elle espérait en coulisse se faire entendre pour contenir ce qui lui apparaissait comme des excès des ministres de la défense et de l’intérieur. Le maintien de la déchéance de nationalité signe clairement les limites de son influence.Christiane Taubira est devenue une sorte d’alibi au gouvernement pour rassurer un électorat de gauche décontenancé par le virage sécuritaire du chef de l’Etat.La crise remonte au discours du président de la République, le 16 novembre, devant le Congrès réuni à Versailles. La plupart des ministres ont appris en même temps que les Français que le chef de l’Etat entendait inscrire l’état d’urgence et la déchéance de nationalité dans la Constitution : aucune réunion interministérielle n’avait évoqué la question auparavant. Marisol Touraine, la ministre des affaires sociales, et Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat à la famille, ont demandé à Christiane Taubira si elle était au courant, elle a bien dû avouer que non.Le mardi suivant, le 1er décembre, les ministres rencontrent le groupe socialiste, qui ne réagit pas réellement. Pascal Cherki, le député de Paris d’ordinaire très vif, fait part de ses réserves, mais les parlementaires sont encore sous le choc des attentats. François Hollande convoque alors quelques-uns de ses ministres, samedi 28 novembre, à une réunion consacrée à la révision de la Constitution. Il y a là Marc Guillaume, le secrétaire général du gouvernement, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, Christiane Taubira et le président.Marc Guillaume, conseiller d’Etat et ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, explique qu’il a discrètement sondé ces deux institutions et qu’il existe un risque sérieux que la déchéance de nationalité ne soit pas constitutionnelle : il est donc impérieux de réviser la loi suprême. Cazeneuve, Valls et Hollande tombent tous les trois d’accord, et se félicitent sans fard de couper l’herbe sous le pied de la droite, qui va s’enferrer dans le piège tendu par le gouvernement.Fort mal à l’aiseChristiane Taubira est fort mal à l’aise. Elle estimait déjà que soumettre au Conseil d’Etat la proposition de Laurent Wauquiez (Les Républicains), qui visait à créer des camps d’internement pour les suspects, était déjà une façon de la légitimer, et essaie ce samedi de convaincre le président, en quatre points.Elle a dit à François Hollande qu’elle avait relu son discours du Congrès, et qu’il n’avait en réalité pas annoncé formellement qu’il allait inscrire la déchéance dans la Constitution : il était donc encore temps de s’abstenir. Elle a ensuite rappelé que la déchéance de nationalité n’avait aucune efficacité ni contre des kamikazes ni contre des jeunes qui brûlent leur passeport avant de partir en Syrie.La ministre a rappelé que la déchéance de nationalité n’avait aucune efficacité ni contre des kamikazes ni contre des jeunes qui brûlent leur passeport avant de partir en Syrie.En revanche, et c’était son troisième point, la ministre a rappelé que la déchéance avait une charge symbolique très lourde. La gauche a toujours été contre, et même tout récemment, le 4 décembre 2014, lors de la discussion à l’Assemblée de la proposition de loi de Philippe Meunier (Les Républicains), qui visait à déchoir les individus portant les armes contre la police ou l’armée. « Dans quelle situation tu vas placer les députés de la majorité ? », a demandé Mme Taubira, avant de souligner que la déchéance de nationalité portait atteinte au droit du sol, une vraie valeur pour la gauche.La ministre a été la dernière à parler, Bernard Cazeneuve a échangé une plaisanterie avec elle en partant, il a été cependant décidé d’envoyer le projet de révision au Conseil d’Etat, qui a donné un avis favorable. Paradoxalement, les jours suivants, tant le premier ministre que le ministre de l’intérieur ont semblé avoir des doutes, et Christiane Taubira est partie en Algérie avec le sentiment que l’affaire était enterrée. La ministre doit partir une petite semaine en vacances en Guyane. Et ne manquera de réfléchir à son très proche avenir, si le gouvernement lui en laisse le choix.Faut-il constitutionnaliser l’état d’urgence ? 10 tribunes pour y réfléchir Service politique Journaliste au Monde Réforme constitutionnelle : Hollande maintient l’extension de la déchéance de nationalité • Mis à jour le David Revault d'Allonnes L’extension de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français reconnus coupables de faits de terrorisme figure bien dans le « projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation », présenté, mercredi 23 décembre au conseil des ministres.Plusieurs rumeurs et informations de presse, voire déclarations de ministre, avaient pourtant laissé entendre que le gouvernement se préparait à reculer sur cette disposition symbolique et controversée, annoncée par François Hollande dans son discours de « guerre », prononcé devant le Congrès réuni à Versailles le 16 novembre.Après le conseil des ministres, le premier ministre Manuel Valls a justifié ces mesures, promettant que l’état d’urgence tel qu’il est envisagé par l’exécutif « n’est pas un régime d’opacité » et que son inscription dans la Constitution permettra d’éviter « toute dérive partisane ». Quant à la déchéance de nationalité, c’est « une mesure hautement symbolique » que M. Hollande s’est engagé à prendre devant le Parlement, et dont « l’efficacité n’est pas l’enjeu premier ». L’ensemble de ces mesures seront débattues devant l’Assemblée à partir du 3 février.Que dit le projet de loi sur le déclenchement de l’État d’urgence ?C’est l’article 1 du projet de réforme constitutionnelle qui porte sur l’état d’urgence. Il suit l’avis du Conseil d’Etat d’adapter ce régime datant de 1955 et de le constitutionnaliser afin d’éviter toute mise en défaut, notamment par le biais d’une QPC.« Quand on a un régime dérogatoire et d’exception, dans une démocratie, on respecte la hiérarchie des normes. Les régimes d’exception doivent donc être inscrits dans la Constitution », indique-t-on à Matignon.Le gouvernement propose de constitutionnaliser ces conditions de déclenchement de l’État d’urgence, qui doivent rester exceptionnelles et bien encadrées. « Il ne s’agit absolument pas de dériver vers l’état d’urgence permanent », poursuit la même source. Il suit l’avis du Conseil d’Etat, peu favorable à un dispositif de sortie progressive de l’état d’urgence.Réforme constitutionnelle  : Hollande maintient la déchéance de nationalitéQuand la déchéance pour les binationaux nés Français s’appliquera-t-elle ?L’article 2 inscrit la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français dans la révision de la Constitution. Celle-ci ne sera possible qu’en cas de « crime terroriste », et non de délit, après une « décision de justice exécutoire ».Là encore, l’exécutif suit l’avis du Conseil d’Etat, qui ne s’était pas opposé à une mesure avant tout symbolique. « Mais les symboles, dans la République, ça compte, explique Matignon. C’est une sanction lourde que la nation a légitimement le droit d’infliger à des gens qui commettent des actes terroristes, qui ont trahi et renié la nation. Celle-ci a le droit de se défendre. »Et ce conseiller, par avance, de contester l’argument d’une citoyenneté de seconde zone :« Il ne s’agit pas de créer deux catégories de Français. La rupture d’égalité existe déjà entre les binationaux, ceux nés étrangers qui peuvent être déchus, et ceux nés Français qui ne pouvaient l’être. »Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au criblePourquoi Hollande a-t-il choisi de maintenir la mesure sur la déchéance, très critiquée ? « Le président et le premier ministre étaient fermement décidés à tenir bon par rapport à l’engagement fixé dans son discours au Congrès », explique-t-on à l’Elysée. « L’enjeu était le respect de la parole politique du président », confirme-t-on à Matignon.C’est ce paramètre qui, dans la délicate équation politique posée par cette question, a primé. Bien davantage que les remous qu’elle ne manquera pas, à gauche, de susciter.L’objectif politique de la manœuvre est bien sûr d’offrir l’image, via cette proposition mais également celle de la constitutionnalisation de l’état d’urgence, d’un incontestable durcissement sécuritaire après les 130 morts du 13 novembre. Et, aussi, celle d’un exécutif ouvert à toutes propositions et prêt à réellement appliquer le principe de l’union sacrée post attentats.Christiane Taubira plus fragilisée que jamais David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Au large de la Grèce, un « petit bateau en polyester » coule avec au moins sept enfants à bord • Mis à jour le Quelques heures après la publication d’un communiqué conjoint de l’ONU et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) faisant savoir qu’un million de migrants étaient entrés en Europe cette année, dont 816 000 par la mer, un nouveau naufrage a eu lieu au large de l’îlot grec de Farmakonisi, mercredi 23 décembre.Au moins treize personnes, dont sept enfants, sont morts noyées après le chavirement de leur « petit bateau en polyester » venant des côtes occidentales turques, selon une responsable de la police. Le temps n’était pas « particulièrement mauvais, mais le bateau était surchargé, comme souvent », a souligné cette responsable. La veille, onze autres migrants, dont trois enfants, étaient morts noyés en mer Egée en faisant le même trajet.Selon l’OIM, près de 3 700 personnes, pour la plupart fuyant les conflits en Syrie et ailleurs, sont mortes ou portées disparues au large de l’Europe en 2015 : environ 700 en tentant de traverser la mer Egée pour rejoindre la Grèce et près de 3 000 en Méditerranée en direction de l’Italie.Le nombre de migrants et de réfugiés a explosé au XXIe siècle Syrie : vingt civils, dont sept enfants, tués par un raid du régime Vingt personnes, dont sept enfants, ont été tuées jeudi 24 décembre par des frappes aériennes des troupes de Bachar Al-Assad contre une localité au sud-est de Damas, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).Des dizaines de personnes ont également été blessées dans ces raids sur le centre de Hammouriyé, une localité de la Ghouta orientale, le plus grand fief rebelle dans la province de Damas, régulièrement bombardé par le régime, a souligné le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.L’ONU dénonce les sièges et les bombardements de plusieurs villes de SyrieLa veille, un rapport de l’ONG Amnesty International accusait la Russie, alliée de Bachar Al-Assad, d’avoir tué des centaines de civils depuis le début de ses frappes aériennes en Syrie, le 30 septembre, ce que Moscou dément. L’OSDH a dénombré, selon son propre décompte, entre la fin de septembre et le 21 décembre, 2 132 personnes tuées dans des raids russes, dont 710 civils, parmi lesquels 161 enfants et 104 femmes.La guerre en Syrie a fait plus de 250 000 morts et des millions de personnes déplacées depuis mars 2011. L’Observatoire syrien des droits de l’homme constitue une des seules sources d’information fiable sur le terrain, du fait de ses nombreux relais sur place.La Russie accusée d’avoir tué « des centaines de civils » en Syrie Centrafrique : les élections reportées de trois jours • Un marché à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, le 23 décembre 2015.Crédits : ISSOUF SANOGO / AFPLe premier tour des élections présidentielle et législatives en République centrafricaine aura lieu le 30 décembre, et non dimanche 27, comme prévu initialement, a officiellement annoncé, jeudi 24 décembre en fin de journée, le premier ministre, Mahamat Kamoun.Une source à l’ONU avait dit, un peu plus tôt, que les autorités rencontraient des difficultés pour déployer le matériel électoral à travers le pays. Seuls 70 % du territoire auraient été couverts si le scrutin avait été maintenu à la date initiale, assure-t-on.Le chef du gouvernement par intérim a confirmé que les urnes destinées à ces scrutins avaient été reçues tardivement et que certains assesseurs devaient encore être formés à les utiliser. « Il faut le faire avec du matériel scientifique pour éviter la fraude. Le report est nécessaire si on veut avoir des bons résultats », a déclaré Mahamat Kamoun.Centrafrique : qui sont les principaux candidats à la présidentielle ?L’organisation du référendum constitutionnel, le 13 décembre, a par ailleurs mis au jour de graves carences dans la formation des agents électoraux. De nombreux procès-verbaux se sont révélés inutilisables, leurs rédacteurs étant illettrés. Le gouvernement a annoncé son intention de mobiliser des fonctionnaires pour pallier ces manques d’ici au 30 décembre.Centrafrique : 90 % de « OUI » au référendum constitutionnelReportées à plusieurs reprises du fait de l’insécurité persistante en plusieurs endroits du pays, ces élections doivent clore la transition et mettre fin à trois ans de violences intercommunautaires qui ont plongé la République centrafricaine dans une crise sans précédent.Le « Cambridge français » remis sur les rails • Mis à jour le Benoît Floc'h Le projet Paris-Saclay est remis sur les rails. L’université, dont la France veut faire l’une des vingt premières au monde, sera bien une « integrated research intensive university », une université intégrée de recherches. Cela a été réaffirmé de manière solennelle mardi 22 décembre dans le bilan d’étape que l’université Paris-Saclay (UPS) a remis au jury qui, dans le cadre des « initiatives d’excellence » du grand emprunt, avait doté le projet d’un milliard d’euros en 2012.Rassembler les 18 membres de l’UPS – dont l’université Paris-Sud, CentraleSupélec, HEC, le Centre national de recherche scientifique (CNRS), Polytechnique ou l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) – derrière cet objectif commun n’a pas été une sinécure. Depuis quelques mois, la réticence plus ou moins dédaigneuse de l’Ecole polytechnique – qui a néanmoins contribué à la création de l’université il y a un an – et les maladresses de communication du gouvernement avaient rendu l’atmosphère irrespirable sur le plateau de Saclay, là même où le « Cambridge français » doit prendre son envol.Les fondateurs de l’UPS ont fait beaucoup de chemin, cependant. Ils ont mis en commun leurs doctorats et 80 % de leurs masters, créé l’établissement en janvier et élu, en juin, un président, Gilles Bloch. Mais c’est ce qu’il reste à faire qui pose problème.Choc des titans éducatifsL’enjeu est simple : pour peser dans la compétition mondiale, chaque pays rassemble ses forces. A Singapour, Doha ou Lausanne, des universités mettent le turbo pour tailler des croupières aux éminences établies : Harvard, Cambridge ou Zurich… C’est le choc des titans, froidement départagé par les classements internationaux. Le titan français, ce sera l’université Paris-Saclay.Mais jusqu’où le projet doit-il aller dans l’intégration de ses membres ? C’est toute la question. La plupart des établissements sont d’accord pour une association étroite au sein d’une université divisée en collèges thématiques.Au début, Polytechnique a joué le jeu. Puis, elle a semblé changer de stratégie. Jacques Biot, élu président de l’établissement en 2013, n’a jamais caché son admiration pour l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.Période dangereuseLa tension est montée d’un cran ces derniers mois. Après la remise, en juin, du rapport de Bernard Attali sur Polytechnique, le gouvernement a précisé ses intentions le 15 décembre. Emmanuel Macron, ministre de l’économie, a demandé aux écoles d’ingénieurs de se rassembler « au sein de l’université Paris-Saclay » dans un « pôle d’excellence » dont les champs d’action seraient la formation, la recherche, l’international et l’entrepreuneriat.Les universitaires ont peu goûté l’idée. D’abord parce qu’il y ont vu une confiscation de l’excellence. L’université Paris-Sud, rappellent-ils, est 41e dans le classement de Shanghaï (établi par l’université Jiao Tong, qui fait autorité), loin devant Polytechnique, qui se se situe au-delà de la 300e place. Ensuite, parce qu’ils estiment que ce « pôle d’excellence » a de grandes chances de devenir une citadelle d’écoles d’ingénieurs désireuses de jouer leurs propres couleurs à l’international.Or, la période est dangereuse. L’université Paris-Sud a, comme les autres, confié la délivrance de ses masters et de ses doctorats à l’UPS, laquelle n’est pas encore reconnue par le classement de Shanghaï… Tout ce qui pourrait affaiblir Paris-Saclay est donc perçu avec inquiétude. « Je connais bien la mentalité des Anglo-Saxons, précise Patrick Couvreur, chercheur à Paris-Sud et membre de l’Académie des sciences. Si on commence à finasser, cela ne passera pas. »Après avoir fait durer le suspense jusqu’au bout, Polytechnique a donc indiqué qu’elle soutenait l’objectif inscrit dans le document remis le 22 décembre : créer une « integrated research intensive university ».Les questions qui fâchent renvoyées à plus tardTout n’est pas réglé pour autant. Les questions qui fâchent ont été renvoyées à plus tard. Quelle forme prendra « l’intégration » ? Gilles Bloch, qui a la victoire modeste, se veut rassurant : « Derrière ce terme, certains collègues voient la dissolution des grandes écoles dans l’université, constate Gilles Bloch, la perte de contrôle sur la sélection des étudiants ou le budget. Ce n’est pas cela ! On ne veut pas faire disparaître la visibilité de Polytechnique, d’HEC ou de l’ENS Cachan, qui sont des atouts pour Paris-Saclay. » Le président de l’UPS l’assure : les écoles pourront continuer à sélectionner leurs étudiants, diplômer leurs ingénieurs, conserver leurs moyens ou créer des formations spécifiques.Autre inconnue : quels établissements seront-ils présents dans les classements ? Là aussi, le document rendu le 22 décembre est resté flou à dessein. L’objectif est que le nom qui figure dans celui de Shanghaï soit Paris-Saclay, et ce « avant qu’on ait perdu Paris-Sud et Polytechnique », précise M. Bloch. Mais cela n’exclut pas la présence d’entités de l’UPS dans des classements thématiques, comme celle d’HEC dans le palmarès du Financial Times des écoles de gestion, par exemple.La suite de la saga Paris-Saclay sera suivie à la loupe. Par ses concurrents, par le jury des initiatives d’excellence comme par les autres établissements français. Du fait du prestige de ses membres et de son poids dans la recherche nationale (15 %), le cas Paris-Saclay fait figure de symbole. Figé depuis deux cents ans, archaïque et inégalitaire par bien des aspects, le système français d’enseignement supérieur est en train de muter en profondeur, bousculé par la violence de la compétition internationale. Benoît Floc'h Journaliste au Monde La presse internationale critique l’extension de la déchéance de nationalité « François Le Pen » Tous ne vont pas jusqu’au titre choc du quotidien communiste italien Il Manifesto, mais plusieurs titres de la presse étrangère ont commenté, jeudi 24 décembre, la décision du président de la République d’inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité à l’encontre des binationaux nés français condamnés pour terrorisme.#laprima natalizia del manifesto di domani sulla riforma della Costituzione francese https://t.co/wrStKbZP18 https://t.co/adubjxiG90— ilmanifesto (@il manifesto)Dans son édition européenne, le Wall Street Journal titre sur le « changement en France » provoqué par les attaques terroristes. Et le quotidien économique américain d’expliquer que le pays s’est vu forcé de « reconsidérer les principes qui soutiennent son identité nationale » : après la volonté d’inscrire l’état d’urgence dans la Constitution, l’Etat français, « fondé sur la devise “Liberté, Egalité, Fraternité”, s’adapte » à la menace.Parlant de cette mesure comme du résultat « des attaques de la droite contre les idéaux français », le site saoudien Arab News dénonce un « cadeau idéologique au Front national », et craint que l’extension de la déchéance de nationalité « n’isole les musulmans » de France. Car, « première cible de la lutte contre le terrorisme », les musulmans risquent de vivre dans la crainte de perdre leur nationalité, poursuit l’éditorial du site saoudien. Et de conclure : « Un tel changement de la Constitution ne fera que renforcer le statut de citoyens de seconde zone dont beaucoup de musulmans français ont souffert. »Lire notre éditorial :Déchéance de nationalité, la double faute de François Hollande« Coup de poker » ou « boulet »« Le président-protecteur a de nouveau laissé place, en France, au président-gaffeur », attaque le journal suisse Le Temps. Reconnaissant être « tombé dans le panneau » comme les autres médias après les annonces de Christiane Taubira en Algérie, le quotidien helvète y voit « une erreur qui en dit long sur les fractures au sein du gouvernement français, et sur l’autorité contestée de François Hollande ». Et Le Temps s’interroge : la garde des sceaux a-t-elle tenté de « forcer la main » au président ? Un président qui risque de « perdre son âme » avec ce « nouveau boulet politique », conclut le correspondant du quotidien.La déchéance de nationalité, nouveau boulet politique pour François Hollande https://t.co/UQYou9K4H7 https://t.co/BTge5Vfclf— letemps (@Le Temps)Vu de Belgique, le président français « prend le risque de cabrer la gauche », écrit le correspondant de La Libre Belgique, qui souligne que la « cohérence » qu’invoque Manuel Valls pour justifier cette mesure « est relative ». « Ce projet confirmé est, certes, dans la continuité de la promesse de François Hollande au Congrès de Versailles, […] mais il contredit à la fois les propos publics de la ministre de la justice, Christiane Taubira, mardi, et les confidences de Manuel Valls aux médias, ces jours-ci. » En somme, conclut-il, « le chef de l’Etat tente un coup de poker », espérant trouver à droite les voix qui lui manqueront à gauche pour voter cette réforme.Hormis les proches voisins (francophones), en cette veille de Noël, la décision de François Hollande n’a cependant pas fortement inspiré les éditorialistes étrangers. Du Guardian au New York Times, en passant par El Mundo, l’information est donnée sans grande prise de position. La nouvelle prime d’activité en cinq questions La prime d’activité pour les bas salaires entrera en vigueur le 1er janvier 2016. Elle se substituera à la fois au revenu de solidarité active (RSA) et à la prime pour l’emploi (PPE). Explications en cinq points sur ce complément de revenu, qui sera versé chaque mois, à partir du 5 février 2016, aux personnes en activité, sous conditions de ressources, soit quelque 5,6 millions d’actifs potentiellement éligibles.Pourquoi cette prime est-elle instituée ? La prime d’activité est une nouvelle aide qui vise à encourager l’activité en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs modestes. Elle remplacera, à partir du 1er janvier, deux dispositifs jugés trop complexes et peu efficaces : le RSA activité et la PPE. C’est l’une des mesures majeures de la loi sur le dialogue social, votée en juillet.La PPE était un crédit d’impôt attribué aux foyers fiscaux dont l’un des membres au moins exerce une activité professionnelle, sous conditions de ressources. Environ 6 millions de foyers fiscaux en bénéficiaient, soit la quasi-totalité des bénéficiaires théoriques mais son montant moyen mensuel était de seulement 36 euros.Quant au RSA activité, c’était une aide sociale différentielle, attribuée par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA) (comme le sera la nouvelle prime d’activité). Pour en bénéficier, il fallait d’abord établir un dossier accompagné des justificatifs nécessaires. Les moins de 25 ans n’y avaient pas accès, sauf s’ils avaient charge de famille ou s’ils avaient exercé une activité à temps plein au moins deux ans sur les trois années précédentes.Créé en 2009, c’était un aménagement du revenu minimum d’insertion (RMI) permettant de cumuler de façon pérenne l’aide sociale avec des revenus d’activité. Il ne bénéficiait qu’à seulement 700 000 personnes, pour un montant moyen de 176 euros. Cette prestation était notoirement sous-utilisée, avec à peine un tiers des bénéficiaires potentiels qui en faisaient la demande.À qui cette aide est-elle destinée ? Selon la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine, la cible de cette prime, « ce sont ceux qui travaillent et ont parfois le sentiment qu’ils gagnent trop pour avoir droit à des aides de solidarité nationale et pas assez pour avoir droit aux baisses d’impôt votées il y a quelques mois ». Il s’agit en l’occurrence de cibler les personnes qui gagnent moins de 1 500 euros nets par mois pour un célibataire, âgées d’au moins 18 ans. Le versement étant fonction des revenus au cours des trois derniers mois.À la différence des dispositifs précédents, les jeunes actifs de 18 à 25 ans y auront droit dans les mêmes conditions que les autres. Etudiants et apprentis seront également éligibles s’ils justifient, dans le trimestre concerné, de revenus d’activité suffisants (au moins égal à 893,25 euros par mois).Cependant, comme le gouvernement doit faire face à des restrictions budgétaires, aucun fonds supplémentaire n’est prévu pour financer cet élargissement. L’enveloppe initiale de 4 milliards d’euros annoncée par M. Valls dès mars, lors de sa présentation du plan national de lutte contre la pauvreté, est inchangée. Soit environ autant que les coûts cumulés du RSA-activité et de la PPE.Ce que l’on sait de la future prime d’activitéComment savoir si vous pouvez y prétendre ? Les bénéficiaires potentiels de la prime d’activité peuvent vérifier s’ils y ont droit et combien ils percevront à partir de 2016 grâce à un simulateur en ligne, accessible sur le site de la CAF, lancé mi-décembre. Les travailleurs indépendants, eux, doivent patienter jusqu’à début janvier pour pouvoir faire une simulation.Le test prend moins de deux minutes à faire. Vingt-quatre heures après son lancement, les internautes avaient déjà réalisé près de 650 000 simulations de droits, dont plus de la moitié a conduit à une préinscription à la prime d’activité, selon la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf).Attention cependant, les montants « n’ont qu’une valeur indicative. Ils pourront être différents après calcul de votre droit par la caisse d’Allocations familiales », prévient le simulateur qui précise qu’à partir du 1er janvier, une version plus exhaustive permettra « une estimation plus fine ». Il est par ailleurs possible de laisser ses coordonnées pour être recontacté par sa CAF en janvier. Quelles démarches faut-il effectuer pour bénéficier de la prime ? Le dispositif sera géré par les CAF. Il sera donc déclaratif. Si vous remplissez les conditions pour bénéficier de cette prime, il faudra effectuer une demande en ligne sur les sites de la CAF et du MSA à partir du 6 janvier 2016. Aucun formulaire papier, aucun justificatif ne seront nécessaires et un accompagnement est prévu par les CAF.Pour 2016, le gouvernement a prévu que la moitié des ménages éligibles demanderait cette prime. Seuls les actuels bénéficiaires du RSA activité la percevront automatiquement.Quels seront les montants de ce complément de revenu ? Un célibataire sans enfant dont le salaire mensuel est de 1 300 euros nets par mois, sans autres ressources, percevra par exemple une prime d’activité de 97 euros par mois.Un couple avec deux enfants, dont les revenus mensuels sont au smic (environ 1 140 euros nets par mois à partir du 1er janvier) percevra une prime d’environ 245 euros par mois.Ces montants correspondent à des personnes qui ne sont pas propriétaires de leur logement.Lire la tribune :La prime d’activité, entre espoirs et regrets Réforme du droit des stages, le gouvernement propose sa réforme aux Nations unies • Mis à jour le Eric Nunès Dans cette lettre, la ministre promeut la toute nouvelle protection qu’offre aux stagiaires la législation française. En l’occurrence la loi sur l’encadrement des stages, votée le 10 juillet 2014. Et si les décrets d’application n’ont été promulgués que plus d’un an plus tard, le 26 octobre 2015, l’envoi du courrier à son excellence Ban Ki-moon a été plus diligent.Vingt-quatre heures après la publication des textes d’application, la ministre a envoyé sa missive, qui vante « une législation complète permettant de mieux définir les stages comme un dispositif de formation ».Précarité au sein même de l’institutionPourquoi l’ONU s’inspirerait-elle du droit français pour réformer leur administration ? L’institution n’a pas apprécié de se retrouver sous le feu des médias parce qu’elle ne défraie pas les membres les plus fragiles de son administration. L’histoire a été abondamment relayée par la presse durant l’été 2015.David Hyde, un Néo-Zélandais de 22 ans, stagiaire sans le sou des Nations unies, orchestre la médiatisation de sa situation : dans l’univers cossu des plus hautes administrations onusiennes, les stagiaires ne sont, en effet pas rémunérés, leurs frais de transport ne sont pas remboursés, leur logement est à leur charge. Le jeune homme pose devant une tente plantée à Genève, son seul abri avant d’aller travailler gratuitement pour l’institution. L’image fait le tour du monde.Un stagiaire de l’ONU a vécu sous une tente pour protester contre son absence de rémunérationMême si David Hyde a avoué, par la suite, une mise en scène, la précarité des stagiaires des Nations unies est une réalité. L’épisode suscite un malaise au sein de l’institution. Ahmad Fawzi, l’un des porte-parole de l’institution, a dû expliquer, le 14 août, le fonctionnement interne de l’administration : « Il n’y a pas de ligne de budget pour le paiement des stagiaires. » Aux Etats membres d’accorder l’argent nécessaire pour les défrayer.Doutes du ministère des affaires étrangèresLes stagiaires onusiens pourront-ils bénéficier d’un coup de pouce ? « La question est à l’ordre du jour de la 5e commission de l’assemblée générale des Nations unies, qui gère les questions administratives et financières », affirme le ministère de l’éducation nationale. Elle devrait être examinée dans un an, fin 2016.Quant aux chances de révision du système actuel au sein des Nations unies pour le rendre plus équitable, le ministère des affaires étrangères français ne cache pas ses doutes : la France ne pourra porter seule une mesure entraînant une hausse des dépenses. L’indemnisation des stagiaires ne doit « pas entrer en contradiction avec le nécessaire contrôle de l’évolution des budgets des organisations internationales », précise le Quai d’Orsay dans une réponse à une question du député Les Républicains Bernard Accoyer.Un long chemin reste encore à parcourir avant que l’indemnisation des stagiaires de l’ONU devienne une réalité.Malgré la loi « stagiaires », les abus continuent Eric Nunès Journaliste La jeune réfugiée qui avait pleuré devant Merkel pourra rester en Allemagne jusqu’en 2017 • Mis à jour le L’adolescente palestinienne qui avait pleuré après que la chancelière allemande lui a dit qu’elle risquait l’expulsion a obtenu le droit de rester en Allemagne pour une année supplémentaire, en raison de la bonne intégration de sa famille et de ses excellentes notes à l’école, rapporte le journal Bild.Reem Sahwil était présente lors d’une émission de télévision dans laquelle Mme Merkel répondait aux questions de l’audience, en juillet. Âgée de 14 ans, elle avait raconté qu’elle et sa famille attendaient de régulariser leur situation depuis quatre ans. Elle avait éclaté en sanglot après la réponse de la chancelière, qui tentait de lui faire comprendre que l’Allemagne ne pouvait accueillir toutes les demandes d’accueil de migrants et de réfugiés.Cinq mois plus tard, les autorités de Rostock ont donc prolongé le permis de séjour de la famille Sahwil jusqu’en mars 2017, selon Bild, qui cite des sources anonymes au sein des services d’immigration.Le nombre de migrants arrivés en Allemagne en décembre a diminué de plus de moitié par rapport à novembre, selon les statistiques de la police fédérale. Un déclin probablement dû au mauvais temps en mer Egée, principale voie de transit des réfugiés vers l’Europe, et aux contrôles plus stricts appliqués à ses frontières par la Turquie.Du début du mois jusqu’au 20 décembre, environ 73 500 migrants sont arrivés en Allemagne contre 170 000 sur la même période en novembre. Sur ces entrants, environ 6 000 personnes ne font que transiter par l’Allemagne pour se rendre en Scandinavie.Le nombre d’arrivées quotidiennes a varié de 2 000 à 5 000 en décembre.D’après les données du recensement à l’entrée sur le territoire, 965 000 réfugiés ou migrants sont arrivés en Allemagne en 2015 à la fin du mois de novembre, ce qui signifie que le million est probablement dépassé désormais. Le gouvernement renonce à changer le calcul des APL • Mis à jour le Le gouvernement a finalement renoncé à modifier les règles du calcul des aides personnalisées au logement (APL) pour les jeunes de moins de 25 ans, selon une source proche du dossier citée par l’AFP, confirmant une information de Libération.Au moment de calculer le montant de l’APL pour les jeunes de moins de 25 ans, le montant aurait été basé sur la situation financière du jeune au moment où il constitue son dossier, et non plus en regardant la situation fiscale deux ans auparavant. Selon les syndicats étudiants, entre 150 000 à 170 000 jeunes en insertion professionnelle auraient perdu jusqu’à 800 euros par an.Le projet a finalement été abandonné, pour tenir compte des difficultés financières auxquelles sont confrontés les jeunes qui rentrent sur le marché du travail, selon la source proche du dossier citée par l’AFP. Le ministère du logement n’a pas réagi, pour confirmer ou démentir cette information.« Un désastre social comme politique »Les syndicats étudiants, en revanche, tiennent le recul pour acquis. Pour la FAGE, principale fédération d’associations étudiantes, il s’agit d’un « retour à la raison du gouvernement » :« Supprimer par voie de décret la dérogation existante qui permet aux jeunes salariés précaires une meilleure prise en compte de leur situation fragile aurait été un désastre social comme politique. »En novembre, l’exécutif avait déjà reculé sur un amendement qui prévoyait le versement sous condition de ressources des APL aux étudiants en les rendant dépendantes des revenus des parents des étudiants qui en faisaient la demande, et non plus du logement en lui-même.Ce deuxième recul en deux mois sur ce dossier permet à François Hollande de rester cohérent par rapport à sa promesse de sanctuariser ces aides pour les jeunes en 2016 – hormis pour les étudiants dont les parents sont assujettis à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), d’ores et déjà rendus non éligibles.La publication des nouveaux chiffres du chômage de décembre montre - 1,1 % d’inscrits à Pôle emploi en un mois chez les moins de 25 ans, soit une baisse de 4,5 % sur l’année 2015.Avec les étudiants précaires de Tours : « On n’a jamais vu autant de monde » Chômage : pourquoi la courbe ne s’inverse pas • Mis à jour le A la veille de Noël, une petite note positive. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité, a diminué de 15 000 (- 0,4 %) en novembre, selon les chiffres publiés, jeudi 24 décembre, par Pôle emploi et le ministère du travail. Il s’établit ainsi à 3 574 800.La ministre du travail, Myriam El Khomri, y voit la confirmation d’une tendance à la stabilisation, la hausse du nombre de chômeurs de catégorie A ayant été limitée à 0,1 % sur les trois derniers mois. Le problème, c’est que depuis deux ans aucune baisse mensuelle n’a pu être enregistrée deux mois de suite. Et que, sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi de cette seule catrégorie A est en augmentation de 2,5 %.Quelles sont les raisons de ce chômage persistant ? L’horizon va-t-il se dégager dans l’année qui s’ouvre ? Comment et sur quoi le gouvernement compte-t-il agir ? Un rapide tour d’horizon pour comprendre un peu mieux ce sujet de l’emploi en France.Pourquoi le chômage ne se résorbe-t-il pas ? Début décembre, l’Insee a annoncé un bond du taux de chômage au troisième trimestre, celui-ci atteignant 10,2 % de la population active en France métropolitaine, soit son plus haut niveau depuis 1997.Le mois de novembre marque certes une baisse, sur un mois, du nombre des demandeurs d’emploi quand on se limite à observer la catégorie A. Mais, sur un an, il est en hausse de 2,5 %. Surtout, si l’on comptabilise l’ensemble des catégories A, B et C (incluant donc ceux qui sont en activité réduite) en France métropolitaine, le chiffre des demandeurs d’emploi s’élève à 5 442 500, et il est en hausse de 0,1 % sur un mois et de 5,1 % en un an.Ces résultats témoignent d’une activité économique qui reste encore trop fragile pour laisser entrevoir un recul durable du chômage. Le – petit – retour de la croissance, qui ne devrait guère dépasser 1,1 % en 2015 selon l’Insee, est trop poussif pour relancer l’activité, et l’emploi.C’est ainsi que l’emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles est resté stable au troisième trimestre. Neuf cents postes ont même été détruits au cours de ce trimestre, ramenant leur total à 15 847 900. Dans la construction et l’industrie, l’emploi a continué de reculer, de respectivement 0,8 % et 0,5 %. Il faut remonter jusqu’à 2011 pour trouver une création nette d’emploi dans l’industrie.Au total, sur un an à fin septembre, le niveau de l’emploi salarié est en hausse de 0,2 % seulement : les créations d’emplois ne sont donc pas suffisantes pour absorber la hausse naturelle de la population active. En 2014, 160 000 actifs sont arrivés sur le marché du travail, selon l’Insee. A en croire les différentes prévisions, même avec une croissance à 1,8 % du produit intérieur brut (PIB), le recul ne serait que de 0,2 point, soit 200 000 emplois créés…Quelles sont les perspectives ? La France a besoin d’une croissance plus forte et plus durable pour parvenir à inverser la tendance sur le front du chômage. Or, sur ce plan, la dernière note de conjoncture de l’Insee, mi-décembre, n’est pas rassurante : au quatrième trimestre, la croissance du PIB ne devrait atteindre que 0,2 %, soit deux fois moins que ce que prévoyait l’Institut il y a encore deux mois.A ce titre, un indicateur inquiète toujours : celui de l’inflation. Les prix à la consommation ont baissé de 0,2 % en novembre. Sur un an, les prix sont stables. Mais cette inflation molle, quasiment généralisée en zone euro, est synonyme de croissance anémique et elle est risquée pour l’économie si elle s’installe.Sombre tableau pour l’économie françaiseIl y a quelques bonnes nouvelles cependant dans ce tableau peu réjouissant. Tout d’abord, la production industrielle a progressé de 0,5 % en octobre par rapport au mois précédent. Sur les trois derniers mois, elle est en hausse de 2,3 % par rapport aux trois mêmes mois de 2014.Par ailleurs, après avoir baissé de − 11 000 au premier trimestre, l’emploi intérimaire a augmenté au cours du deuxième trimestre de + 20 000, puis de + 16 000 au troisième trimestre (alors qu’on s’attendait à une hausse de 4 000 emplois intérimaires). Cette dynamique devrait se prolonger : + 16 000 et + 14 000 pour les deux premiers trimestres 2016.Hausse de l’intérim, un bon signal pour l’emploiOr, en général, quand la reprise arrive, les entreprises commencent par recruter des intérimaires, avant de pérenniser les embauches. La reprise, le gouvernement dit l’entrevoir en 2016 : il table sur une hausse de 1,5 % du PIB.Cette estimation est toutefois jugée ambitieuse par les économistes. Selon l’Insee, de nombreux aléas demeurent : les effets des attentats, dont la persistance, début 2016, reste difficile à évaluer, ou encore l’ampleur du ralentissement dans les pays émergents, qui a pesé sur le commerce extérieur.Cela fait dire aux experts de l’Insee que le chômage « devrait baisser légèrement pour retrouver, à la mi-2016, son niveau de 2015 » (10,4 %). De véritable inversion de la courbe, il n’est toujours pas question.Que compte faire le gouvernement ? Dès le lendemain de la défaite des élections régionales, marquées par la progression du vote Front national avec un « sujet chômage » qui reste l’une des principales préoccupations des Français, le premier ministre, Manuel Valls, a annoncé, le 14 décembre, la préparation d’« un plan massif de formation pour les chômeurs » et des mesures pour doper l’apprentissage.Selon la ministre de l’emploi, Myriam El Khomri, l’accompagnement des personnes peu qualifiées sera au cœur du plan pour l’emploi qui doit être présenté en janvier. La ministre planche aussi sur la réforme du code du travail, prévue pour mars.La formation des chômeurs a un effet immédiat : ces personnes n’étant plus comptabilisées dans les statistiques à partir du moment où elles commencent une formation, cela fait baisser rapidement les chiffres. A moyen terme, cette mesure peut toutefois avoir des effets positifs si les qualifications sont bien ciblées.Le gouvernement prépare un « plan massif » de formation pour les chômeursM. Valls a aussi promis de valoriser l’apprentissage alors que ces contrats en alternance entre l’entreprise et les études ont faibli de 8 % en 2013 et de 4 % en 2014. Un geste vers les jeunes, particulièrement touchés par le chômage. Cependant, selon l’économiste Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), cette mesure repose en partie sur une erreur de diagnostic : si l’apprentissage baisse, c’est surtout, selon lui, parce que le secteur du BTP ne se porte pas bien.Que faut-il attendre des mesures pour l’emploi annoncées par Manuel Valls ?Le premier ministre a également dit vouloir « encourager » les emplois de service (aide à domicile, garde d’enfants, jardinage…). De plus, un nouveau traitement contre le chômage de longue durée pourrait être testé. Une proposition de loi des députés socialistes, dite « d’expérimentation territoriale » visant à ramener à « zéro » le nombre de personnes qui cherchent un emploi depuis au moins un an, a été adoptée, à l’unanimité, par l’Assemblée nationale le 10 décembre.Ce texte prévoit d’offrir à des chômeurs de longue durée un poste en CDI dans des activités socialement utiles. Le dispositif devrait d’abord s’appliquer dans une dizaine de territoires, pendant cinq ans.Un remède pour ramener à « zéro » le chômage de longue durée ?Il reste désormais quelques mois à François Hollande pour tenir sa promesse « d’inverser la courbe du chômage ». Il en a fait une condition pour se présenter à l’élection présidentielle de 2017. Lire : Le post du blog Lui Président : Inversion de la courbe du chômage Déchéance de nationalité, la double faute de François Hollande • Mis à jour le Editorial du Monde. François Hollande a donc tranché. Annoncé le 16 novembre devant le Congrès, trois jours après les terribles attentats djihadistes de Paris, le projet de révision de la Loi fondamentale ne vise pas seulement à constitutionnaliser l’état d’urgence. Il prévoit également la possibilité de déchoir de leur nationalité française des binationaux condamnés par la justice pour des crimes terroristes. Cette disposition existe déjà pour les binationaux qui ont acquis la nationalité française. Elle serait donc étendue à ceux qui sont nés en France.La décision du chef de l’Etat a immédiatement suscité de très vives critiques. A droite, l’on dénonce un nouveau cafouillage gouvernemental et l’on demande la démission de la ministre de la justice, qui avait annoncé l’abandon de cette mesure avant d’être démentie de manière cinglante. A gauche, les communistes, les écologistes et bon nombre de socialistes fustigent le principe même d’une telle déchéance de nationalité – unanimement condamnée par la gauche lorsque Nicolas Sarkozy, alors président, l’avait proposée, en 2010 –, mais aussi son inefficacité et les calculs politiques qui l’inspireraient.En France, environ 3,3 millions de personnes ont deux nationalitésCouac gouvernementalQu’en est-il ? Le couac gouvernemental ? Il est indéniable et spectaculaire, mais reste anecdotique au regard de l’enjeu. Le chef de l’Etat avait annoncé cette mesure devant le Congrès. Il persiste et signe. C’est son pouvoir, il l’assume. Les calculs politiques ? Ils ne sont évidemment pas absents. Depuis les attentats terroristes, François Hollande s’est placé, et c’est son rôle, en premier défenseur de la sécurité des Français et de l’unité nationale, au-delà des frontières partisanes. Que cela prenne la droite et l’extrême droite à contre-pied n’est certainement pas pour lui déplaire, même s’il prend le risque de braquer sa majorité et son électorat, à dix-huit mois de l’élection présidentielle. Après tout, c’est son affaire.L’efficacité de cette mesure dans la lutte contre le terrorisme ? Le premier ministre lui-même a reconnu que ce « n’est pas l’enjeu premier ». Qui peut, en effet, imaginer qu’une telle déchéance ait quelque pouvoir dissuasif que ce soit sur un terroriste décidé à passer à l’acte ? Manuel Valls a, en revanche, souligné « le caractère hautement symbolique » de cette disposition. Et l’on peut admettre que les symboles comptent dans un pays sourdement traumatisé par les attentats du 13 novembre et la menace majeure qu’ils continuent à faire peser. C’est la responsabilité du chef de l’Etat de tout faire pour éviter que le pays ne « disjoncte » devant l’agression dont il est la cible.Déchéance de nationalité : comment modifie-t-on la Constitution ?La fin ne justifie jamais tous les moyensMême au prix du renoncement à des principes fondamentaux ? La réponse est évidemment non. Car la décision présidentielle constitue une double et lourde faute. D’une part, elle porte directement atteinte au principe d’égalité des citoyens, fondement de la République inscrit à l’article 2 de la Constitution. Elle revient, en effet, à instituer deux catégories de Français, ceux qui le seraient sans conteste et ceux qui ne le seraient pas complètement au motif que leurs parents ou grands-parents ne l’étaient pas. Comme la République, la citoyenneté est indivisible. D’autre part, en reprenant à son compte une mesure réclamée depuis longtemps par le Front national, le chef de l’Etat prend la responsabilité, majeure, d’en banaliser la détestable logique xénophobe.La fin ne justifie jamais tous les moyens. Y compris dans la « guerre » contre le terrorisme.La déchéance de nationalité heurte la gauche En Israël, les images choquantes d’extrémistes juifs célébrant la mort d’un bébé palestinien • Mis à jour le Les images, diffusées mercredi sur la chaîne israélienne Channel 10, ont choqué. Elles montrent des extrémistes juifs célébrant et moquant la mort d’Ali Dawabsheh, un bébé palestinien brûlé vif avec ses parents dans un incendie criminel en Cisjordanie au mois de juillet.La scène a lieu lors d’un mariage, il y a une dizaine de jours à Jérusalem. Une foule de jeunes juifs orthodoxes dansent, armes à la main, en faisant passer, et en la poignardant, une photographie d’Ali Dawabsheh.Les autorités israéliennes ont annoncé avoir ouvert une enquête après la diffusion de ces « images choquantes qui (…) montrent le vrai visage d’un groupe qui constitue un danger pour la société israélienne et la sécurité d’Israël », selon le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.« Nous ne sommes pas prêts à accepter des gens qui nient les lois de l’Etat et ne considèrent pas qu’ils y sont assujettis. »Plusieurs leaders nationalistes appartenant à la mouvance des colons ont dénoncé les images et le ministre de l’éducation et chef de file du parti nationaliste religieux Foyer juif, Naftali Bennett, partisan de la colonisation, a dit qu’il s’agissait de « terroristes dont le but était de démanteler l’Etat d’Israël ».Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer »« Organisation terroriste juive »L’incendie criminel qui a décimé la famille Dawabsheh (seul un enfant de 4 ans, grièvement brûlé et toujours hospitalisé, a survécu) passe pour l’un des déclencheurs de la vague actuelle de violences en Israël et dans les Territoires palestiniens.Selon les médias israéliens, le marié qui apparaît sur la vidéo était un membre connu de l’extrême droite, questionné dans le passé sur son rôle présumé dans des actes de « terrorisme juif », et nombre des invités étaient des amis ou des proches des suspects arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’incendie.Selon le Shin Beth, le service de sécurité intérieur, les suspects arrêtés dans le cadre de cette enquête sont tous « des jeunes soupçonnés d’appartenir à une organisation terroriste juive et d’avoir commis des attentats ». Près de cinq mois après les faits, aucune inculpation n’a encore eu lieu, même si les autorités ne cessent de dire qu’elles sont imminentes.Une spirale de la violence qui continue à Noël De l’avis général, ce retard judiciaire a contribué à la multiplication des attaques menées par de jeunes Palestiniens depuis plusieurs mois.Lors des 48 heures qui ont précédé les célébrations de Noël à Bethléem, au moins cinq incidents ont eu lieu :Jeudi, des attaques à la voiture, à l’arme blanche ou au tournevis contre l’armée ont eu lieu en Cisjordanie lors desquelles les trois assaillants palestiniens ont été tués. Un autre Palestinien a été tué par l’armée dans le camp de réfugiés de Qalandia, entre Ramallah et Jérusalem.Mercredi, deux Israéliens sont morts après une attaque au couteau menée par des Palestiniens, l’un après avoir « apparemment » été touché par des tirs perdus de la police.Depuis le 1er octobre, 129 Palestiniens, 19 Israéliens ainsi qu’à un Américain et un Erythréen ont été tués dans de telles attaques, selon un décompte de l’AFP. La grande majorité des Palestiniens tués l’ont été en commettant ou en tentant de commettre des attaques, à l’arme blanche pour la plupart mais également à la voiture bélier et à l’arme à feu.Israël contraint d’affronter l’extrémisme juif D’où vient l’expression « jeu vidéo », et pourquoi elle ne prend pas de « s » au pluriel • Mis à jour le William Audureau « Ouvrir l’article. Lire “jeux vidéos” (avec un “s”). Fermer l’article », commente laconiquement un confrère sur Twitter. « Ça existe encore donc des journalistes professionnels qui font encore la faute sur jeux vidéoS ? », s’interroge un internaute stupéfait. « Je suis contre la déchéance de nationalité… enfin, sauf pour ceux qui écrivent jeux vidéoS avec un “S” bien évidemment », ironise un troisième.La lente naissance du syntagme « video games »Si le mot provient du latin, l’adjectif vient lui de l’anglo-américain video, apparu en 1935. Le Trésor de la langue française informatisé (TLFI) retrace ainsi un itinéraire parti des Etats-Unis et arrivé en France au début des années 1950, d’abord en tant que synonyme de télévision (chaîne de video, poste de video, etc., alors sans accent), puis comme adjectif, en 1958 dans les syntagmes bande vidéo et vidéo-magnétique.Son développement suit, dès lors, celui de la technologie de l’après-guerre : vidéophone (1955), vidéothèque (1970), vidéocassette (1971), jusqu’à vidéoclub (1980), en passant, donc, par vidéojeu, puis jeu vidéo. Le syntagme s’installe toutefois progressivement.Le tout premier brevet de console, publié le 17 avril 1973 après sept années de développement, parle de TV Gaming and training apparatus (« appareil de jeu et d’entraînement TV »).Mort de Ralph Baer, inventeur de la première console de jeu vidéoAtari, le constructeur de Pong, emploie dans ses dépliants de 1972 la périphrase video skill games (« jeux vidéo d’adresse »). Son antenne française décrit quant à elle son célèbre jeu de raquettes comme un « jeu de tennis vidéo ». L’expression anglaise videogames, sur laquelle est calquée jeu vidéo, n’émerge qu’avec la toute première génération de consoles analogiques, entre 1975 et 1979. Toutes ou presque embarquent le même circuit intégré, qui permet de jouer à des ersatz de Pong sur un téléviseur domestique – d’où le terme video. Ce qui les différencie, c’est leur couleur, leur forme, et leur nom : Telegame, Videogame, TV Sport, Video Attack, ou encore TV Game.Dès 1976, la boutique australienne Applied Technology propose aux bricoleurs du dimanche des kits pour bâtir leur console, baptisés Video Game. Dans le même temps, le constructeur de jouets japonais Epoch lance sur l’archipel la bien nommée ビデオゲム (bideo gêmu, prononciation nippone de video game), tandis que les pays européens lancent des déclinaisons locales (videospiele en allemand, juegos video en espagnol, video giocchi en italien, videojogos en portugais).En France, en 1977, Philips commercialise ainsi des consoles baptisées Vidéojeu ; et Thomson, la gamme des machines Jeu Vidéo. Ce n’est que progressivement que, par antonomase, à l’image de « frigidaire », le mot « jeu vidéo » passe du nom de marque au vocabulaire public.Adjectif invariableLe TLFI relève un des tout premiers emplois du terme en tant que nom commun dans un article du Point de 1978, en pleine explosion de l’électronique miniature :« Le circuit intégré, on le retrouve en effet dans les calculatrices électroniques, les montres à quartz, les jeux vidéo. »D’abord en concurrence avec vidéo-jeu – que Philips continue d’employer pour ses produits jusqu’en 1982 –, l’expression « jeu vidéo » finit par s’imposer définitivement au milieu des années 1980.Depuis, son pluriel invariable s’est imposé presque partout, mais tel un serpent de mer, l’accord ressurgit à intervalles réguliers, au grand dam des passionnés. Si certains respectables dictionnaires de la fin des années 1970 acceptent encore le pluriel en « s » de jeux vidéo, et que l’Office québécois de la langue française va jusqu’à le conseiller – suivi par Le Petit Robert 2015 –, l’usage en français métropolitain est d’écrire « jeux vidéo ». C’est notamment la recommandation du Larousse et du Trésor de la langue française.Pourquoi cette excentricité, alors que d’autres mots français tout aussi latins d’origine que vidéo prennent un « s » au pluriel, comme quidam, forum, ou vidéo lui-même quand il est employé comme nom seul ? Parce qu’employé dans le syntagme « jeu vidéo », ce dernier terme, même si son placement en complément de jeu lui donne une valeur indéniable d’adjectif, peut rester considéré comme un substantif ; on sous-entend des jeux « en vidéo », « utilisant la vidéo ». Comme on peut parler de cafés filtre (« préparés au filtre ») ou de légumes vapeur (« cuits à la vapeur »)…Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une particularité du français. Quelle que soit la langue, sous la probable influence de l’anglo-américain, video ne prend quasi jamais de « s ». Certains y verront une défaite nationale, d’autres le triomphe d’une génération technophile élevée dans un imaginaire transnational commun. Elle a en tout cas une fonction sociale à ne pas sous-estimer : rappeler que les férus de la manette peuvent aussi être des ayatollahs de l’orthographe. William Audureau Journaliste au Monde Une « vie de carabin » racontée en BD • Mis à jour le Eric Nunès Interne des hôpitaux et auteur de bandes dessinées, Védécé chronique en bande dessinée sa vie d’apprenti médecin dans le deuxième opus de Vie de carabin.Védécé, c’est curieux comme pseudo ? Vous l’avez construit comment ? Védécé : C’est tout simplement les initiales de Vie de carabin, la chronique en bande dessinée de mon quotidien d’étudiant en médecine, que je tiens sur les réseaux sociaux depuis quatre ans. Ce sont des dessins humoristiques, mais il m’arrive aussi de dénoncer les dérives de l’hôpital. C’est la raison pour laquelle je dois être anonyme. Quand on m’a proposé de faire le premier album, il a donc fallu trouver un pseudo. VéDéCé est venu assez rapidement, en référence à Hergé [pour RG : Georges Rémi].Comment un interne, qui, selon votre BD, travaille 80 heures par semaine parvient-il à faire un livre par an ? Il m’a fallu deux ans pour écrire ce tome II. Environ neuf mois pour écrire le scénario et quinze mois pour le dessin. C’est deux fois plus que ce que mettent des dessinateurs professionnels. Et encore, j’avais heureusement acquis un peu d’expérience en écrivant le premier tome. Quand quelque chose d’intéressant m’arrivait dans la journée, je le notais sur mon téléphone, et je l’intégrais le soir dans le scénario. Tout ce que je raconte dans mes livres est inspiré de mon expérience à l’hôpital. Même les éléments les plus drôles ou les plus choquants. Et il y a matière ! Avant ce livre, je me demandais pourquoi aucun interne n’avait jamais sorti de bande dessinée sur son quotidien. Maintenant je sais… J’ai passé tous mes temps libres sur ce 2e tome. Certains dorment pendant leurs jours de repos, moi je dessine pour évacuer. La difficulté à faire votre premier diagnostic, première ordonnance… C’est autobiographique ?Oui. Tout ce qui apparaît dans cet album est tiré de la réalité. J’ai déjà eu quelques retours d’internes sur le 2e tome, qui m’ont confié s’être reconnus dans ce que je raconte. Cela fait plaisir de voir que j’ai visé juste en dénonçant des tracas quotidiens, que je ne suis pas le seul à avoir. Mais puisque mon livre sert aussi à dénoncer les dérives, avoir de tels retours est peut-être également préoccupant…Vous représentez aussi des scènes d’orgie. Est-ce également autobiographique ?C’est amusant comme définition. Mais encore une fois tout est vrai. Il faut bien comprendre que les internes sont soumis à un grand stress au quotidien avec une grande charge de travail. Les moments pour se lâcher sont rares. Alors, quand on en a, toute la pression s’évacue. On exploserait sinon. Pour ma part, j’évacue en dessinant. Vous dessinez un hôpital qui s’apparente à une grande machine, presque une usine. En même temps, chaque engrenage est un humain. Il en ressort beaucoup d’humanité. Est-ce ainsi que vous vous représentez l’hôpital ? J’ai essayé en tout cas d’être le plus fidèle à la réalité tout en gardant un ton humoristique. L’hôpital public est une grande structure, où la rentabilité prime sur les conditions de travail. La France s’est d’ailleurs fait condamner cette année pour les conditions de travail qu’elle imposait à ses internes. On passe pour une profession « privilégiée », alors qu’on bosse 70 heures par semaine en étant payés la moitié du SMIC… On est censés faire un métier humain, mais le système veut que nous soyons des machines : travailler, travailler, travailler… jour et nuit. Parfois, et même souvent, au détriment de la sécurité des patients.Dans ce livre, j’essaye d’évoquer tous ces aspects, en rappelant qu’il y a un côté humain. Envers les patients mais également envers les soignants.Lors de votre prochaine BD, vous allez faire des visages à vos personnages ? Non. Depuis que je dessine sur Internet, j’ai toujours dessiné mes personnages avec cet aspect. C’est un peu devenu ma marque de fabrique, ce qui a permis à mes dessins d’être identifiés. Comme le disait une critique, ce style graphique est parfaitement adapté aux anecdotes de l’hôpital, en respectant le secret médical, et en permettant de se projeter sur n’importe quel personnage.Vie de carabin tome II, S-Editions, 134 pages. 14 euros. Eric Nunès Journaliste Chômage : très légère embellie en novembre en France • Mis à jour le Patrick Roger Une éclaircie avant les fêtes de fin d’année sur le front du chômage. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, sans activité et tenus de rechercher un emploi, a diminué de 15 000 (– 0,4 %) en novembre, selon les chiffres publiés, jeudi 24 décembre, par Pôle emploi et le ministère du travail. Il s’établit à 3 574 800, soit une augmentation de 2,5 % sur un an.Le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C (incluant ceux qui sont en activité réduite) en France métropolitaine reste toutefois en hausse. Il s’élève à 5 442 500, soit une augmentation de 0,1 % sur un mois et de 5,1 % en un an.En France, y compris l’outre-mer, le nombre de demandeurs d’emploi est de 3 833 400 pour la catégorie A (+ 2,3 % sur un an) et de 5 743 600 pour les catégories A, B et C (+ 4,9 %).Lire nos explications :Chômage : pourquoi la courbe ne s’inverse pasExtension de la précarité et chômage de longue duréeParmi les enseignements que l’on peut tirer de ces chiffres :La diminution du nombre de demandeurs d’emploi dans la catégorie A continue de s’accompagner d’une hausse dans les autres catégories, significative d’une extension ininterrompue de la précarité.L’amélioration est toutefois plus sensible pour les jeunes de moins de 25 ans, dont le nombre d’inscrits à Pôle emploi baisse de 6 000 en un mois (– 1,1 %), soit une diminution de 4,5 % sur un an.Le chômage de longue durée continue de progresser : 2 447 300 demandeurs sont à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an, un chiffre en hausse de 9,7 % sur un an, tandis que le nombre de demandeurs inscrits depuis plus de trois ans a progressé de 16,5 %.En France métropolitaine, l’ancienneté moyenne des demandeurs d’emploi atteint 570 joursLa ministre du travail, Myriam El Khomri, voit dans ces chiffres la confirmation d’une tendance à la stabilisation, la hausse du nombre de chômeurs de catégorie A ayant été limitée à 0,1 % sur les trois derniers mois. Le problème, c’est que, depuis deux ans, aucune baisse mensuelle n’a pu être enregistrée deux mois de suite.Les résultats sur le plan de l’activité économique restent encore trop fragiles pour laisser entrevoir un recul durable du chômage, cette fameuse « inversion de la courbe » promise par François Hollande.Lire sur Les Décodeurs :Neuf graphiques qui relativisent la baisse du chômage Patrick Roger Journaliste au Monde Drones : trois conseils pour bien débuter Nicolas Six Vous êtes tentés par l’achat d’un drone ? Ces engins filment des images de plus en plus belles et leur tarif se démocratise peu à peu… Mais ces outils ne sont pas des jouets : ils restent difficiles à piloter, nécessitent de l’entraînement et ne peuvent pas voler partout. Voici quelques conseils si vous décidez de franchir le pas.1) Se formerDe nombreux drones se pilotent avec deux outils : une grosse télécommande sur lequel on fixe un smartphone. Mais soyez prévenus : rien n’est simple. Comptez au minimum quelques dizaines de minutes avant de réussir à faire voler votre drone. Le simple fait de démarrer les moteurs est complexe lorsqu’on n’a pas décortiqué le mode d’emploi. Le catalogue des bêtises possibles est tellement vaste que cette lecture paraît indispensable. Il suffit par exemple de désactiver le pilotage satellite par erreur et l’atterrissage devient un vrai challenge. Avec un engin aussi coûteux, une bonne séance de formation est recommandée. Vous pouvez ainsi lire le livre de Frédéric Botton, Les drones de loisirs (éditions Eyrolles) ou notre article sur le pilotage du DJI Phantom 3. Surtout, regardez quelques vidéos de prise en main de votre drone sur Internet.Les drones sont souvent imprévisibles. Soyez prudents : progressez par petits pas, ne décollez pas lorsqu’un attroupement se forme autour de vous. Si vous avez des enfants, achetez des carènes pour protéger les hélices (20 euros). Les pales des drones sont fines et tournent à 10 000 tours/minute. Elles peuvent entailler profondément un doigt ou un avant-bras. Plus le drone est lourd, plus ses moteurs sont puissants, plus il est dangereux.Lorsqu’on investit dans un tel matériel, on n’a nulle envie de le détruire le premier week-end. Nous vous conseillons de vous préparer au pilotage avec un drone d’entraînement, de taille minuscule, qu’on peut faire voler dans un salon. Il vous permettra d’acquérir les bons réflexes. On trouve des microdrones comme le Hubsan X4 aux alentours de 50 euros. Ils résistent beaucoup mieux aux chocs que leurs grands frères et leurs hélices sont quasi inoffensives.Ces drones XS sont au final beaucoup plus difficiles à maîtriser. Une fois domptés, vous serez prêts à prendre en main un drone XL. Avant de sortir avec votre drone, n’oubliez pas de vous renseigner sur les terrains où le vol est autorisé. Vous seriez étonnés du nombre d’aérodromes, d’héliports et de zones interdites en France. 2) Choisir son lieu de volLa législation française est particulièrement stricte : les lieux les plus agréables à filmer sont presque tous interdits. Le vol est interdit au-delà de 150 mètres d’altitude, car le drone entre dans l’espace aérien. Vous risqueriez essentiellement de croiser des hélicoptères. Or pour des raisons évidentes de sécurité, drones et hélicoptères doivent impérativement rester à l’écart les uns des autres. Toutes les grandes villes sont totalement interdites de vol, que ce soit dans les espaces privés ou publics. Les tribunaux ont condamné des dizaines de pilotes imprudents à des amendes allant de 400 euros à plusieurs milliers d’euros. Dans les petites villes, les banlieues et les villages, il est interdit de voler au-dessus des espaces publics, parcs inclus.En revanche, on a le droit de voler au-dessus des espaces privés, à condition d’avoir l’autorisation du propriétaire. Dans son jardin ou dans celui d’un ami, par exemple. Mais si le terrain est petit, mieux vaut rester à basse altitude et voler prudemment. Si les conditions météo sont mauvaises, le risque est grand de dériver hors zone.Le vol au-dessus d’une personne ou près d’un rassemblement est prohibé. Il faut garder une marge de sécurité pour éviter tout risque de collision. Le pilote est responsable des dommages matériels ou physiques provoqués par son drone. Partout en France, des centaines de zones sont interdites : ce sont les grandes villes et leurs banlieues. Ce sont aussi les couloirs d’atterrissage et de décollage des avions, des hélicoptères et des ULM. Ces zones sont disséminées en ville comme en campagne – vous pouvez consulter leur carte (cochez les cases annexe II et annexe I pour les visualiser). Les zones totalement interdites sont en rouge sombre, les zones où l’altitude est limitée sont renseignées dans d’autres couleurs. Cette carte n’est pas facile à déchiffrer, mais il faut vous y plonger. Si un drone venait à heurter le réacteur d’un avion au décollage, le pire pourrait arriver. A noter, le survol des zones militaires, des centrales nucléaires et des sites industriels sensibles est interdit aussi. On peut obtenir des dérogations aux conditions mentionnées plus haut en préfecture. Mais ces dérogations ne sont accordées qu’aux titulaires d’un brevet de pilote de drone, et uniquement pour des activités professionnelles. Tout vol à motivation commerciale ou publicitaire requiert un brevet de pilote de drone.3) Respecter les règles de sécurité et de respect de la vie privéeLe pilote ne doit jamais quitter son drone des yeux. Le drone ne doit jamais sortir de son champ de vision. Par extension, le vol de nuit est interdit. Voir notre visuel interactif : Bienvenue chez les dronistes Quel drone filme les meilleures vidéos ? Nicolas Six Journaliste au Monde ReportageLa monnaie n’a quasiment plus aucune valeur au Somaliland • Un homme sort de la Banque du Somaliland avec une brouette chargée de billets de Shillings, à Hargeisa en décembre 2015.Crédits : Vincent DefaitScène banale au Somaliland. A quelques dizaines de kilomètres de la capitale Hargeisa, le chauffeur du bus laisse son engin hors d’âge ronfler sur le bas côté le temps qu’un policier monte à bord. A l’avant du véhicule, un homme hurle au passager le prix du billet et une série de chiffres. Le fonctionnaire en arme s’assoit et sort de sa poche un appareil des premiers âges de la téléphonie mobile. Quelques tapotis et c’est réglé. Billet payé. Aucune espèce n’a été échangée. Bienvenue au Somaliland, où la modernité côtoie le dénuement.Avec un taux de change de 8000 shillings somalilandais pour un dollar, même des poches pleines ne suffisent à de simples achats. A ce jour, près d’un tiers de la population aurait ouvert un compte de paiement par téléphone, directement inspiré de ce qui se fait au Kenya. Il fallait bien un peu de créativité pour compenser l’absence d’un système bancaire digne de ce nom. Et s’éviter quelques suées.Somaliland : Berbera, un port au bout de l’attente (1/4) Dans une rue d'Hargeisa, en 2013.Crédits : Pierre LepidiL’explication est un peu juste, mais Abdullahi Haji Jama Ali s’y tient. Sa banque n’y peut pas grand chose, à part faire imprimer au Royaume-Uni des billets de 5 000 que personne n’utilise et croiser les doigts pour que la diaspora continue d’arroser le pays de dollars, de livres britanniques ou autres. Dans les agences de Dahabshiil, champion mondial du transfert d’argent, les liasses de billets recouvrent les comptoirs. Le Somaliland est une Babel financière. « Ca garantie un équilibre, sinon le pays s’écroulerait, analyse le gouverneur de la Banque centrale. Dahabshiil est notre accès au monde extérieur. »C’est surtout le lieu du véritable pouvoir économique dans un pays où le secteur public est rabougri à pas grand chose, fautes de moyens. Le nouveau siège de Dahabshiil se situe à une centaine de mètres des locaux de la banque centrale, cette grosse maison de plain-pied où l’on vient charger des brouettes de cash. Derrière des bureaux aux parois de verre, on passe du somali à l’anglais en faisant chanter les accents londoniens et américains. La moitié du revenu national brut transite ici.Abdirashi Duale, le passeur d’or du Somaliland (2/4)« La créativité des Somalilandais est incroyable », s’extasie avec un enthousiasme un peu forcé le patron de l’entreprise, Abdirashid Duale, entouré de quadras débauchés dans des établissements occidentaux. Nous faisons partie du monde, vous savez, même si le Somaliland n’est pas reconnu. » En janvier 2015, Dahabshiil a lancé son propre système de paiement par SMS, e-Dahab, après le rachat de Somtel, l’autre opérateur téléphonique. Auparavant, l’entreprise avait opéré sa mue vers l’établissement d’une véritable banque.Dahabshiil Bank International, présente au Somaliland et en Somalie depuis 2011, offre des services de banque islamique et des micro-crédits, et s’apprête même à équiper un village modèle en panneaux solaires. Le pays change et s’aligne à petits pas sur les standards internationaux, promettent les cadres de l’entreprise. Pour preuve, l’autre pilier de la finance somalilandaise, Telesom, a lui aussi ouvert sa banque, Dara-Salaam Bank. C’est bien, mais insuffisant pour attirer les entreprises internationales. Le Somaliland demeure à la périphérie des réseaux bancaires.« Cette histoire d’absence de système bancaire et de reconnaissance internationale, ce sont simplement des excuses. Il est toujours possible de faire des affaires », tranche Abdirazak Mohammed. Cet ancien patron d’une entreprise d’informatique londonienne se prépare à investir dans une usine de conditionnement de la viande pour le marché asiatique. L’homme ne s’embarrasse pas de détails. « Le pays est mûr pour les investissements, assure-t-il, peu importe les difficultés. Pendant plus de deux décennies, Dahabshiil a servi le pays en faisant office de banque de facto. »L’étonnante Foire du livre du Somaliland, ce pays qui n’existe pasLes choses ne peuvent qu’aller en s’améliorant. A l’étage au-dessus, dans leurs bureaux de verre, la fine fleur de la finance somalilandaise voit grand. « Nous essayons d’éduquer nos clients », explique Zakaria Hussein Ali, manager général adjoint. Les comptes en banque servent surtout aux entreprises. Nous avons des comptes d’épargne, internationaux, des transferts de banque à banque… Ça sert essentiellement aux opérations d’affaires. » Pour l’heure, les Somalilandais se contentent de leurs comptes téléphoniques.Même si cela reste limité, Dahabshiil a obtenu ce que les Etats refusent au Somaliland : une reconnaissance internationale. « Nous devons faire des efforts supplémentaires pour convaincre des institutions étrangères de travailler avec nous », admet néanmoins Abdirashid Duale. Le patron promet une petite révolution : bientôt, il sera possible d’utiliser des cartes de crédits à Hargeisa. Bientôt. Pour l’instant, la poignée de distributeurs de billets disponibles dans la capitale prennent le sable. Sur chacun d’entre eux, on a scotché la même feuille de papier sur laquelle il est précisé que les appareils sont hors service « pour un certain temps ».En Chine, alertes rouges à la pollution dans une dizaine de mégalopoles • Mis à jour le Une immense concentration de « smog », ce brouillard jaunâtre nocif, s’étendait du nord-est au centre de la Chine, jeudi 24 décembre, obligeant une dizaine de villes dans plusieurs provinces à se placer en alerte rouge, le degré maximal prévu par la loi. Ces dernières semaines, la municipalité de Pékin y avait déjà eu recours pour la première fois.Lire l'analyse :Chine : l’alerte rouge de pollution de l’air, dilemme des officiels Dans la province du Shandong, située entre Pékin et Shanghaï, l’alerte rouge a été décrété dès mercredi, pour la première fois, sur l’ensemble du territoire. Les écoles maternelles, primaires et élémentaires ont été fermées par endroits ; les constructions de bâtiments et de routes ont été suspendues et les habitants incités à rester chez eux. A Xinxiang, dans la province du Henan, la concentration de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) – particulièrement dangereuses pour la santé car elles pénètrent profondément dans les poumons – y dépasse souvent de trente fois le seuil maximal recommandé par l’Organisation mondiale de la santé pour une exposition de 24 heures. Dans la province de Hebei, une des plus polluées de Chine, l’alerte rouge a été décrétée dès mardi. Dans la ville portuaire de Tianjin, une alerte de trois jours a pris fin jeudi matin. Un homme arrêté en Belgique, soupçonné d’avoir été en contact avec les terroristes « avant l’assaut de Saint-Denis » • Mis à jour le Un homme a été arrêté et inculpé en Belgique, jeudi 24 décembre. L’individu, « Abdoullah C., né en 1985, de nationalité belge », a échangé plusieurs appels avec Hasna Aït Boulahcen, cousine de Abdelhamid Abaaoud, l’instigateur présumé des attentats du 13 novembre, « après les attentats terroristes et avant l’assaut de Saint-Denis », selon le parquet belge.Boulahcen et Abaaoud sont morts, ainsi qu’un troisième homme jusqu’ici pas identifié, ont été tués lors d’une fusillade dans le bâtiment où ils étaient retranchés le 18 novembre.Selon la presse belge, les enquêteurs ont mis la main sur le suspect lors d’une perquisition « discrète », menée mardi dans le centre de Bruxelles et rendue publique jeudi afin de ne pas alerter d’éventuels complices. Il est notamment soupçonné d’appartenance à une organisation terroriste, précise le parquet.Attentats du 13 novembre : où en est l’enquête ?Plusieurs suspects encore recherchésIl s’agit du neuvième suspect inculpé en Belgique en lien direct avec les attentats, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et à Saint-Denis. Les huit autres personnes inculpées sont accusées d’avoir, à différents degrés, aidé Salah Abdeslam, principal suspect toujours en fuite dans cette affaire.Un peu plus d’un mois après les attentats les plus sanglants ayant jamais eu lieu sur le sol français, les parcours et les rôles des principaux protagonistes identifiés se précisent petit à petit. Les complicités ou les aides dont ils ont pu bénéficier également.A ce stade, deux hommes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux sont toujours en fuite : Salah Abdeslam, et l’un de ses proches, Mohammed Abrini. Des mises en examen de complices présumés ont eu lieu, en France et en Belgique. Assaut de Saint-Denis : le rapport du RAID n’éclaircit pas les zones d’ombre Affaire Commisimpex : l’étau se resserre sur le Congo Eric Albert (Londres, correspondance) Le 25.12.2015 à 14h46 • Mis à jour le 25.12.2015 à 15h06 Le président congolais Denis Sassou Nguesso en octobre 2010 à Montreux. Crédits : SEBASTIEN BOZON / AFP Le combat entre Denis Sassou-Nguesso et son ancien ami Mohsen Hojeij se rapproche-t-il de son dénouement ? Depuis trente ans, l’homme d’affaires anglo-libanais mobilise les tribunaux du monde entier, de la France aux Etats-Unis, en passant par la Belgique et le Royaume-Uni, pour réclamer au président congolais une gigantesque dette, qui se rapproche désormais du milliard d’euros. De quoi déstabiliser les finances du Congo, la somme équivalant à 18 % du PIB du pays. En décembre, selon les informations du Monde qui a eu accès au dossier, trois importantes décisions judiciaires en France et aux Etats-Unis ont soudain fait avancer le dossier. Un total de 6 millions d’euros venant de comptes français appartenant aux autorités congolaises a déjà été confisqué. D’autres saisies de biens, y compris diplomatiques, doivent avoir lieu. « Ça va être grave pour le Congo », avertit M. Hojeij, joint par téléphone au Liban, où il réside actuellement. Il « ne pourra plus cacher ses actifs ». Ce combat de coqs trouve ses origines aux débuts des années 1980. M. Hojeij, issu d’une grande famille libanaise très présente en Afrique, dirige alors au Congo la société Commissions Import Export (Commisimpex). Avec 5 000 employés, il se vante d’avoir la plus grande société privée du pays. Pour le compte du gouvernement de M. Sassou-Nguesso de l’époque, qui met alors en place un régime pseudo-marxiste et des plans quinquennaux, il réalise un certain nombre de travaux : construction d’un pont, plantation d’une palmeraie, construction d’un village de travailleurs… L’homme d’affaires et le président congolais sont proches. Plus tard, leurs enfants passeront du temps ensemble à Paris. Les familles se connaissent bien. « Sassou », maître du Congo jusqu’en 2031 ? Le gouvernement congolais se montre pourtant mauvais payeur. Seule une partie des travaux est réglée. Depuis, M. Hojeij a fait de sa vie un combat pour récupérer ce qu’il considère comme son dû, jonglant entre ses antiques téléphones portables et son armée d’avocats et de conseils en communication. Une ardoise qui a explosé En 2000, il obtient une première grande victoire : la cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale lui donne raison. En 2003, elle confirme une deuxième fois son opinion. Depuis, l’homme d’affaires cherche à faire exécuter ces sanctions et demande la saisie des biens du Congo à l’étranger. A Brazzaville, c’est peu dire que M. Hojeij n’a pas laissé que de bons souvenirs. L’inflation permanente de ses factures surprend particulièrement. L’argent réclamé, qui s’élevait à 440 millions de francs en 1992 (environ 100 millions d’euros actuels), atteignait 675 millions d’euros en 2013. Et aujourd’hui, sans trop s’embarrasser de détails, M. Hojeij affirme que la somme se monte à un milliard, que ce soit en euros ou en dollars… Soit une multiplication par dix de l’ardoise initiale. Mohsen Hojeij, l’homme qui peut faire sauter le Congo Pourtant, force est de constater que tous les tribunaux internationaux ont accepté ses demandes, les uns après les autres. En juillet, deux décisions du tribunal de grande instance de Paris ont permis la saisie de 1,2 million d’euros d’un compte des autorités congolaises détenu en France. Le 4 décembre, le tribunal a accepté la saisie d’un autre compte, placé à la Société Générale, s’élevant à 4,8 millions d’euros. Ces actions avaient été lancées en 2011, mais elles viennent seulement d’être confirmées. Commisimpex a désormais reçu cet argent. Brazzaville contre-attaque De leur côté, les autorités congolaises ne sont pas restées les bras ballants. Dès 2012, la société Commisimpex a été déclarée en faillite par la justice de Brazzaville et une énorme dette fiscale lui a été attribuée. Si bien que d’après l’avocate du Congo, Simone Bernard-Dupré, c’est désormais Commisimpex qui doit 700 millions d’euros au Congo. Elle tente maintenant de faire reconnaître cette décision dans les tribunaux internationaux. Mais la justice américaine a rejeté cette demande. Et le 16 décembre, le tribunal de grande instance de Paris en a fait autant. « C’était la dernière cartouche du Congo », se félicite Nicolas Najjar, l’avocat de M. Hojeij. Un point de vue que ne partage pas Me Bernard-Dupré. « Cette affirmation est dépourvue de sens et de portée juridique », réplique-t-elle. Elle signale qu’elle a fait appel de la décision du tribunal de grande instance de Paris. Au passage, elle glisse un autre élément juridique : la dette de Commisimpex, société de droit congolais, ne peut être récupérée que par l’entreprise elle-même, et dans le pays d’origine. Il n’est donc pas question que M. Hojeij puisse saisir pour son propre compte le moindre argent à l’étranger. Dans cette bataille, aucun des deux protagonistes ne semble particulièrement prêter attention à l’état de l’économie du Congo. Le pays est classé 152e sur 175 sur l’indice de corruption de Transparency International. En octobre, M. Sassou-Nguesso, qui cumule près de 30 ans à la tête de l’Etat, a fait modifier la Constitution par référendum – le résultat n’est pas reconnu par Paris – pour pouvoir se représenter aux élections présidentielles. Un scrutin qui pourrait avoir lieu dès le premier trimestre 2016. Congo-Brazzaville : « Je crains que le pouvoir ne soit débordé par une insurrection » Qatar : la réforme du travail n’entrera en vigueur que dans un an La réforme annoncée au Qatar du très controversé système de « parrainage », décrié par des ONG comme source d’abus contre les travailleurs étrangers dans ce pays organisateur du Mondial 2022 de football, n’entrera en vigueur qu’en décembre 2016. Selon le journal local Al-Sharq, vendredi 25 décembre, la loi portant sur la réforme de ce système, qui met les travailleurs étrangers à la merci de leur employeur – en position d’empêcher leur départ du pays ou de changer d’emploi –, est parue le 13 décembre dans le journal officiel du Qatar. Au Qatar, les lois entrent en général en vigueur un an après leur publication au journal officiel. Cette fois-ci, précise le quotidien, la réforme de la « kafala » sera effective le 14 décembre 2016. C’est la première fois qu’une date est annoncée pour l’application de la loi. Cette nouvelle pourrait modifier les conditions de vie d’environ 1,8 million d’étrangers qui travaillent dans ce pays, dont un grand nombre provenant du sous-continent indien. Ils représentent 90 % de la population et leur nombre doit atteindre 2,5 millions d’ici 2 020. Possibilité de changer d’employeur La nouvelle réglementation permettra à un travailleur étranger de demander une autorisation de sortie du pays au ministère de l’intérieur. S’il ne l’obtient pas au bout de trois jours, il aura la possibilité de s’adresser à une commission de recours. Il pourra également changer d’employeur à la fin de son contrat alors que selon la loi actuellement en vigueur, il doit quitter le pays à la fin de son contrat et ne peut y revenir que deux ans plus tard, à condition que son ancien employeur ne s’y oppose pas. La réforme a été annoncée en octobre après une campagne de critiques des conditions de travail et de vie des migrants au Qatar, lancée par des ONG depuis que ce petit pays du Golfe s’est vu attribuer en 2010 l’organisation de la Coupe du monde en 2022. Près d’un an plus tôt, l’émirat du Qatar avait promis une nouvelle législation du travail, tout en restant très vague sur la date de sa mise en chantier. Début décembre, Amnesty International a indiqué que l’absence de véritables réformes « déshonore » le Qatar, estimant que « trop peu a été fait pour lutter contre les abus généralisés liés aux travailleurs migrants ». Lire le reportage : Dans les camps du Mondial 2022 Portrait Le juteux business du pasteur évangélique Dieunedort Kamdem Par Raoul Mbog (envoyé spécial, Yaoundé) Le 25.12.2015 à 14h07 • Mis à jour le 25.12.2015 à 15h40 Le pasteur camerounais Dieunedort Kamden. Crédits : DR « Si vous ne donnez pas 10 % à Dieu, le diable prendra 90 %. » La formule n’a pas de sens, qu’importe. Elle fait son effet sur le millier de fidèles en transe depuis une heure dans la cathédrale de la Foi, une église située sur les hauteurs de Yaoundé. A la queue leu leu, hommes, femmes et jeunes gens se dirigent vers l’autel où sont disposés quatre grands paniers en osier. Genou à terre, ils y introduisent un billet de banque, encouragés par les « félicitations » tonitruantes d’un chauffeur de salle. Nous sommes à la mi-novembre, et la bâtisse, un ancien hangar réaménagé, est déjà décorée aux couleurs de Noël. Le pasteur annonce, pour la fête de la Nativité, une grande campagne d’évangélisation à travers la ville « afin d’accueillir l’enfant-roi ». Dieunedort Kamdem est un élégant, aux allures de dandy anglais. A 38 ans, l’homme, qui n’hésite pas à célébrer la messe vêtu d’un costume croisé rouge vif, jouit d’un statut de quasi-rock star dans la capitale camerounaise, où il écume les plateaux de télévision pour vanter les mérites d’« une Eglise décomplexée quant aux questions d’argent ». « La vraie Eglise de Dieu doit être un facteur de développement et de prospérité », soutient-il en recevant dans son vaste bureau, après le culte. « J’ai fondé la cathédrale de la Foi pour satisfaire un manque. Les cultes traditionnels sont gênés de parler de richesse, de biens matériels. Or, c’est tout aussi important que salut de l’âme. C’est pour cela que nos fidèles sont nombreux. » L’église catholique africaine est-elle menacée par l’expansion des évangéliques ? « Nous réalisons vraiment des miracles » Né dans une famille animiste originaire de Baleng, dans l’ouest du Cameroun, le pasteur a trouvé la foi à l’âge de 11 ans, quand, « ensorcelé et déclaré cliniquement mort », il dit avoir ressuscité. L’adolescent se met alors à fréquenter des groupes de jeunesses du Renouveau charismatique, un « mouvement de réveil » basé sur une expérience personnelle, presque sentimentale, avec Dieu. Au grand dam de ses parents, il est consacré pasteur à 17 ans, après un diplôme de théologie à Fatbicam, la filiale locale d’une école fondée par le pasteur évangélique américain Don Hawkins. Le pasteur est l’un des tout premiers Camerounais à avoir lancé les campagnes d’évangélisation à l’américaine dans son pays. De « grandes croisades » précédées par d’immenses campagnes d’affichage à travers la ville et diverses animations dans les médias. Une technique marketing qu’il dit avoir découverte lors d’un voyage au Brésil. Le Cameroun, pays de 23 millions d’habitants, compterait près de 70 % de chrétiens. Selon des estimations difficilement vérifiables, près de la moitié d’entre eux seraient des « born again ». Depuis la fondation de la cathédrale de la Foi, il y a cinq ans, Dieunedort Kamdem revendique pour sa part plus de 10 000 fidèles tous les dimanches dans l’ensemble des 32 églises qu’il a ouvertes à travers le pays. « Notre particularité, c’est que nous réalisons vraiment des miracles », affirme-t-il sans sourciller. Rares sont les ouailles réunies ce jour à pouvoir en témoigner. Joséphine M., propriétaire d’un magasin de prêt-à-porter confie avoir rejoint les rangs des fidèles en 2011, pour avoir un enfant. A presque 40 ans, elle attend toujours son miracle. « Ce n’est qu’une question de temps », assure Philomène Frida Bisseck en réajustant son foulard noué sur la tête. Veuve à 36 ans avec quatre bouches à nourrir, la jeune mère s’accroche à sa foi dans l’espoir de jours meilleurs. « L’argent appelle l’argent » Pour meubler l’attente, Dieunedort Kamdem, qui se présente auprès de ses fidèles ainsi que dans les médias locaux comme « le général de Dieu », a un credo simple : « L’argent appelle l’argent, plus une personne fait des dons plus elle en reçoit. » A la tête d’une véritable holding, la Kanodi Ministry Communication, le pasteur règne sur quatre stations de radio, un journal, une chaîne de télévision et une école de formation de pasteurs, la Faith Bible Institute, dont il est le doyen. Cent douze pasteurs, dont une dizaine de membres de sa famille, et 500 bénévoles sont entretenus par l’Eglise. Mais le montant des salaires reste secret. Le seul dont Dieunedort Kamdem accepte de parler, c’est le sien, « 400 000 francs CFA en moyenne » (600 euros). Soit sept fois et demi le revenu moyen dans la fonction publique au Cameroun. Nouveaux christianismes (5/5) : des « églises portatives » pour lutter contre les sorciers Sur les comptes de l’Eglise, le pasteur ne donne pas de chiffres précis mais esquisse un petit calcul à l’aide de l’iPad posé sur son bureau. « Nous avons 3 offices par semaine avec en moyenne 1 000 personnes à chaque fois. Imaginons que chacun donne ne serait-ce qu’une pièce de 100 francs, cela fait près de 15,6 millions de francs CFA par an (23 800 euros). Ce n’est pas beaucoup, vu les charges », dit-il, conscient que la somme réelle collectée est bien supérieure. Population désespérée Dieunedort Kamdem vend du rêve à une population désespérée par le chômage, qui avoisine les 30 % et des difficultés d’accès aux soins de santé. L’homme est télégénique, s’exprime bien et est doté d’un bon sens du marketing. « Il a une grande force de persuasion et vous fait croire que tout est possible. C’est peut-être vrai. Mais lui sait seulement le dire, souligne, acerbe, Jean-Claude Ondoa Bekono. Ce cadre d’une compagnie de téléphonie mobile à Yaoundé a rejoint l’Eglise du pasteur après une longue maladie. Même pour un simple conseil, il fallait faire une offrande. Je n’avais plus les moyens. » Si les dons sont vivement encouragés, les fidèles doivent se garder d’en faire l’étalage sonore. Le tintement des pièces de monnaie dans les corbeilles dérangerait le Tout-Puissant. A l’aise avec ses contradictions, Dieunedort Kamdem « interdit formellement ce bruit, fait comprendre que c’est une insulte à Dieu et que cela porte malheur », affirme Jean-Claude Ondoa Bekono. Une consigne qui peut également pousser ses ouailles à ne déposer que des billets. « J’ai conscience que l’idée de gérer une Eglise comme une entreprise peut gêner. Mais ce n’est que comme ça que l’on peut contribuer au salut des personnes », conclut le pasteur, contestant farouchement l’idée qu’il puisse se faire de l’argent sur le dos de ses fidèles. « Je suis un simple serviteur de Dieu », dit-il sous le regard protecteur de son officier de sécurité. Pourquoi a-t-il besoin d’être protégé par des gros bras ? « Je suis un général de Dieu, un ministre… » Espagne : plusieurs centaines de migrants ont tenté de franchir la frontière depuis le Maroc • Mis à jour le 25.12.2015 à 15h04 Des centaines de migrants africains ont essayé de franchir, vendredi 25 décembre, la clôture, surmontée de barbelés, érigée à la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Ceuta. D’après la Croix-Rouge, 185 d’entre eux sont parvenus à passer en Espagne. Des volontaires de l’ONG ont traité les migrants qui ont réussi à traverser la frontière et étaient pour la plupart blessés, leur fournissant des vêtements et des chaussures, a annoncé l’organisation dans un communiqué. Douze d’entre eux ont dû être hospitalisés pour fractures, a-t-elle précisé. Dans le même temps, quelque 200 autres tentaient de gagner l’enclave espagnole à la nage depuis les côtes marocaines, a annoncé l’agence officielle marocaine MAP. Les autorités marocaines ont intercepté 104 migrants et ont retrouvé deux corps dans la mer près de la frontière, selon l’agence. Le cap du million de migrants arrivés en Europe en 2015 a été franchi Des clôtures de sept mètres de haut Chaque année, des milliers de migrants risquent leur vie pour atteindre les enclaves de Ceuta et Melilla, les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique. L’Espagne avait consolidé les clôtures frontalières des deux enclaves l’année dernière pour faire face à cet afflux. Certains tentent de franchir les clôtures de sept mètres de haut séparant ces enclaves espagnoles du Maroc, tandis que d’autres essaient de gagner les communautés autonomes à bord d’embarcations. En 2014, 15 migrants sont morts noyés après avoir tenté de gagner Ceuta à la nage. Pékin passe Noël dans une épaisse couche de brouillard polluant Après deux « alertes rouges » (de niveau maximal) à la pollution à Pékin depuis début décembre, la ville baignait encore, le vendredi 25 décembre, dans une épaisse couche de brouillard polluant, d’une nocivité jusqu’à 25 fois supérieure aux plafonds recommandés. Un jour de plus, le smog jaunâtre à l’âcre odeur de charbon réduisait la visibilité à guère plus d’une centaine de mètres, sans que la municipalité pékinoise n’ait à nouveau décrété d’alerte rouge à la pollution atmosphérique. La concentration de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) – particulièrement dangereuses car elles pénètrent profondément dans les poumons – a atteint vendredi 620 microgrammes par mètre cube, selon les relevés de l’ambassade américaine vendredi matin. Soit très au-dessus du seuil maximal de 25 microgrammes recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une exposition de vingt-quatre heures. A deux heures de l’après-midi, la concentration de microparticules était redescendue à 503 microgrammes, selon les autorités municipales (toujours 20 fois au-dessus des plafonds de l’OMS). Malgré tout, le bureau municipal de la protection environnementale en était resté à une « alerte jaune » vendredi matin alors que le Bureau météorologique municipal a déclaré pour Noël une « alerte orange » – niveau où les usines sont enjointes de réduire leurs émissions polluantes et où les écoles doivent suspendre leurs activités en extérieur. Trafic aérien fortement perturbé faute de visibilité La circulation a été interrompue sur certaines autoroutes périphériques, et le trafic aérien était fortement perturbé. Faute de visibilité, dans la matinée plus de 200 vols au départ ou à l’arrivée de Pékin ont été annulés, selon China Daily. La municipalité pékinoise avait décrété une « alerte rouge » à la pollution pour la toute première fois début décembre, avant de réitérer la semaine dernière, ordonnant la fermeture des écoles, et restrictions à la circulation et fermetures d’usines pour contenir le smog. L’alerte rouge avait été levée mardi. La pollution chronique de l’air est exacerbée par l’utilisation accrue de charbon pour la production d’électricité durant l’hiver, et par les émissions nocives des régions industrielles entourant Pékin. En Chine, alertes rouges à la pollution dans une dizaine de mégalopoles Dix-neuf autoroutes fermées à Tianjin Dans la métropole voisine de Tianjin, dix-neuf autoroutes étaient fermées vendredi, et la télévision d’Etat y faisait état d’une visibilité réduite par endroits à moins de… cinq mètres. Selon le China Daily, au total, une cinquantaine de villes dans le nord et l’est du pays se sont placées en alerte rouge pollution pendant ce dernier épisode. Selon l’agence météorologique chinoise, une vague de froid devrait disperser le smog à partir de samedi. Par ailleurs, la capitale chinoise restait vendredi en « alerte jaune » sécuritaire, un dispositif en principe déclenché par des « menaces imminentes à la sécurité publique ». Des forces de police nombreuses surveillaient notamment le quartier commerçant de Sanlitun, très prisé des expatriés. La veille, les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne avaient lancé d’inhabituelles mises en garde à leurs ressortissants en leur demandant d’éviter ce quartier animé de Pékin durant Noël, en faisant état de « possibles menaces contre les Occidentaux ». La correspondante de « L’Obs » à Pékin expulsée de Chine • Mis à jour le 25.12.2015 à 17h39 Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Plus d’un mois après une violente campagne de dénigrement lancée à son encontre dans la presse officielle chinoise, la correspondante de L’Obs à Pékin, Ursula Gauthier a annoncé, vendredi 25 décembre, son expulsion par la Chine. Sa carte de presse, qui conditionne l’obtention de son visa de journaliste, n’a pas été renouvelée. Elle doit quitter le pays le 31 décembre. « On m’a confirmé que si je ne faisais pas publiquement amende honorable (…) tout en me désolidarisant des ONG dénonçant à travers mon cas les atteintes à la liberté d’expression en Chine, ma carte de presse ne serait pas renouvelée et je devrais partir le 31 décembre. » Après cette annonce, le ministère de la culture français « rappelle son attachement à la défense de la liberté d’expression » et dit chercher les voies d’un « dialogue » avec la Chine. « Il y a encore une semaine pour que le dialogue s’instaure et pour éviter l’expulsion », a-t-il noté. Pour le directeur de l’Obs, Matthieu Croissandeau, « c’est une atteinte inacceptable à la liberté d’informer et c’est une entrave réelle à l’exercice du métier de journaliste en Chine » Cette situation trouve son origine dans un article du 18 novembre dans lequel Mme Gauthier relevait les ambiguïtés de la lutte antiterroriste chinoise dans la région autonome ouïgour du Xinjiang, dont la population autochtone est turcophone et musulmane. Les autorités chinoises évitent d’expulser directement des journalistes étrangers. En 2013, ils avaient par exemple retardé jusqu’au dernier moment l’attribution de visas aux journalistes du New York Times et de Bloomberg suite à leurs articles sur la fortune cachée de proches des dirigeants chinois. Editoriaux belliqueux et menaces A l’instar du Monde, et de tous les médias internationaux, Mme Gauthier s’était interrogée sur une opération policière sanglante évoquée à demi-mot par Pékin au lendemain des attentats de Paris contre les auteurs présumés d’un massacre dans une mine de la région d’Aksu, non loin de la frontière avec le Kirghizistan. Un massacre qui, persiste-t-elle aujourd’hui, tenait davantage de la vendetta que du terrorisme. Pékin et les zones d’ombre de la lutte « antiterroriste » contre les Ouïgours L’affaire de la mine d’Aksu est typique des incidents que les autorités locales étouffent. Seul le service en ouïgour de Radio Free Asia (radio financée par le Congrès américain) avait, dès le début, publié des témoignages circonstanciés sur l’implication dans l’attaque de plusieurs familles ouïgoures établies de la région ayant eu maille à partir avec les autorités locales. Mme Gauthier s’est retrouvée attaquée dans deux éditoriaux successifs du quotidien Global Times, porte-parole belliqueux du Parti communiste chinois, qui l’ont accusée de « prendre la défense des terroristes du Xinjiang, en rendant hommage à leurs morts et en chantant leurs louanges », et de ne pas « exprimer de sympathie pour les victimes du terrorisme en Chine », comme « s’il était diabolique de tuer des civils en France mais compréhensible d’en tuer en Chine ». Aucune mention n’est faite de l’incident d’Aksu, poussant notamment les lecteurs à s’imaginer que la journaliste exprimait les mêmes doutes sur les attentats qui ont ensanglanté la Chine en 2014. Des centaines d’internautes s’en sont alors pris à elle, la couvrant d’injures et de menaces de mort. Mme Gauthier a de son côté reçu le soutien d’organisations de défenses de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF) appelant ainsi Pékin « à cesser d’utiliser le levier des accréditations pour intimider les journalistes étrangers et entraver leur travail d’information sur son territoire ». « Ils me font un procès d’intention » Depuis l’incident, Ursula Gauthier a rencontré à trois reprises des fonctionnaires de l’International Presse Center (IPC), la structure en charge des journalistes attachée au ministère des affaires étrangères chinoises. Dans un courrier adressé aux autorités chinoises et au Global Times, elle a également dressé la liste des nombreuses distorsions et exagérations dont son article a fait l’objet dans la presse chinoise. L’ambassadeur de France et son équipe à Pékin ont également eu plusieurs entretiens avec des responsables chinois sur ce dossier. Le 9 décembre, lors de sa dernière convocation à l’IPC, Mme Gauthier s’est vue remettre trois exigences de la part des autorités chinoises : « Je devrais m’excuser d’avoir soutenu le terrorisme ouïgour – alors que je ne l’ai bien sûr jamais fait. Déclarer ma sympathie pour les victimes chinoises du terrorisme, et me désolidariser des ONG internationales qui ont présenté mon cas comme une atteinte de la liberté de la presse en Chine. Je leur ai dit que je n’avais pas à le faire. C’est une insulte à ma propre éthique et à la déontologie de journaliste – ils me font un procès d’intention », dit-elle. Mme Gauthier estime « qu’il est légitime et crucial de raconter ce qui se passe au Xinjiang, comme on l’a fait pour la Tchétchénie et la Russie ». « L’enjeu, ce n’est pas seulement moi. Si on cède sur mon cas, on trace un trait sur la possibilité pour les journalistes étrangers d’écrire librement sur ce qui se passe au Xinjiang aujourd’hui, et Dieu sait sur quoi demain. » Avertissement à la presse étrangère La Chine s’est plusieurs fois indignée du deux poids deux mesures des Occidentaux en matière de définition du terrorisme – tout en cherchant à soustraire ses politiques au Xinjiang à tout regard critique. Le sud de la région glisse dans une spirale de violence, aggravée par l’opacité des informations, l’absence de contre-pouvoirs, et la répression souvent aveugle qui y est menée. En 2014, Pékin a ainsi condamné à perpétuité pour « séparatisme » l’universitaire ouïgour Ilham Tohti, qui s’était donné pour mission d’informer et de réfléchir sur la situation au Xinjiang à travers son site d’information. La même année, l’avocat pékinois Pu Zhiqiang était arrêté pour incitation à la haine raciale après avoir fustigé la politique digne de « colonisateurs » menée par la Chine au Xinjiang. M. Pu a été condamné à trois ans de prison avec sursis la semaine dernière. Expulser une journaliste étrangère revient à lancer un avertissement à la presse étrangère, déjà très entravée dans son travail au Xinjiang par la surveillance policière. « Les autorités chinoises ne veulent pas que les Chinois et le reste du monde sachent ce qui se passe au Xinjiang », estime Ursula Gauthier. Une nouvelle loi antiterroriste adoptée dimanche en Chine L’Assemblée nationale populaire, le Parlement chinois, devrait adopter dimanche 27 décembre une nouvelle loi antiterroriste malgré les critiques qu’elle suscite pour le respect des libertés individuelles. Le projet de loi exige notamment des sociétés de technologie de l’information qu’elles permettent aux agences de sécurité gouvernementales d’accéder aux données sensibles des utilisateurs grâce à des « chevaux de Troie » ou en leur livrant leurs clés de cryptage. Ce texte a suscité de vives critiques de la part des sociétés concernées mais aussi aux Etats-Unis, Barack Obama ayant directement abordé la question avec son homologue Xi Jinping. Mais Pékin a justifié l’adoption du texte par la nécessité de protéger les « victimes du terrorisme et de l’extrémisme ». Le ministère des affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré que les sociétés informatiques n’ont pas à s’inquiéter et que les Etats-Unis feraient mieux de lutter contre le terrorisme plutôt que de se mêler des affaires intérieures chinoises. Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Pour la première fois depuis 2004, un premier ministre indien se rend au Pakistan Le chef du gouvernement indien Narendra Modi, a annoncé, vendredi 25 décembre, qu’il s’entretiendrait dans la journée avec son homologue pakistanais Nawar Sharif, à Lahore. C’est la première fois depuis 2004 qu’un premier ministre indien se rend au Pakistan. En visite actuellement en Afghanistan, M. Modi a indiqué cette visite sur son compte Twitter. Looking forward to meeting PM Nawaz Sharif in Lahore today afternoon, where I will drop by on my way back to Delhi.— narendramodi (@Narendra Modi) [Impatient de rencontrer le premier ministre Nawaz Sharif cette après-midi à Lahore, où je passerai en revenant à Delhi.] Echanges de tirs meurtriers à la frontière indo-pakistanaise Visite critiquée par l’opposition en Inde Les relations entre les deux pays restent très tendues et émaillées de nombreux accrochages frontaliers, qui ont entraîné la suspension du dialogue en août dernier. Les deux dirigeants se sont néanmoins brièvement entretenus le mois dernier à Paris en marge de l’ouverture de la COP21. Cet échange a été suivi par une visite du chef de la diplomatie indienne au Pakistan au début du mois. Cette initiative a été immédiatement critiquée par l’opposition indienne, qui a jugé que rien dans l’attitude récente du Pakistan ne justifiait un réchauffement des relations entre les deux pays. « C’est une décision absurde voire franchement ridicule », a déclaré Manish Tewari, le chef du Parti du Congrès. Un porte-parole du parti Bharatiya Janata de Narendra Modi a de son côté déclaré que l’Inde était disposée à répondre à toute initiative du Pakistan visant à améliorer leurs relations. Inde : Narendra Modi tous azimuts Enquête Dans le marigot de la Françafrique, un faux conseiller de Hollande et un vendeur d’armes Simon Piel et Joan Tilouine Le 25.12.2015 à 11h38 • Mis à jour le 25.12.2015 à 11h43 Le bureau du président François Hollande, à l'Elysée. Crédits : AFP Pour cet homme dont le nom se chuchote dans les cercles interlopes de la politique africaine, la vie est une pièce de théâtre. Et l’Afrique, une « tragédie », comme il dit. Il campe son propre rôle dans cette dernière création qu’il écrit en direct depuis la place du Palais-Bourbon, derrière l’Assemblée nationale à Paris, où est domiciliée sa maison de production. Ce rôle est celui d’un homme de l’ombre qui se présente comme un penseur éclairé, expert en « géostratégie » et conseiller du président François Hollande sur les questions africaines. Mais tout l’enjeu, avec Guy Zilberstein, auteur et homme de théâtre, car c’est de lui qu’il s’agit, c’est de trier le vrai du faux. En bas de son bureau, à la brasserie Le Bourbon où se retrouve le gratin de la politique française, il reçoit des déclassés de la diplomatie, des conseillers de chefs d’Etat africains renversés qui rêvent de revanche, des avocats de causes perdues, des lobbyistes de ministres corrompus et des hommes d’affaires en déclin. Face à ce fond du panier franco-africain de Paris, Guy Zilberstein a de l’allure. Celle d’un intellectuel inquiet des dérives de ce monde, d’un stratège florentin évoquant telle rencontre ou tel ami, et toujours ces prétendus contacts au plus haut niveau, à l’Elysée, au Quai d’Orsay. L’intriguant du village franco-africain de Paris Lors d’une conférence sur le virus Ebola au Forum de Crans Montana, à Genève, en Suisse, le 17 octobre 2014, Guy Zilberstein n’a pas hésité à se présenter comme le « conseiller spécial du président de la République française ». L’année suivante, à cette même conférence autrefois qualifiée par la presse helvétique de « Davos des pauvres et des crapules », son titre avait évolué. Le voilà « conseiller stratégique du président français ». Des étiquettes qui font d’autant plus d’effet que le bonhomme n’apparaît dans aucun organigramme. Et dans le marigot de la Françafrique où l’influence des réseaux affairistes d’autrefois - souvent liés à des chefs d’Etat, à des ministres ou à des partis politiques - décline, certains tentent de combler le vide et de se faire une place. Une nouvelle génération tente d’émerger, des électrons libres affranchis des contraintes et des politiques, mais aussi des us et coutumes des complexes relations franco-africaines. Que revive la France-Afrique ! Lunettes rondes, cheveux argentés, peau blanche et glabre, l’intéressé esquisse un sourire patelin d’agent secret lorsqu’on l’interroge sur son rôle d’éminence grise du président sur les questions africaines. « Pour moi, la politique, la stratégie, la diplomatie, cela se fait seulement dans l’ombre, car on ne peut pas réfléchir, agir et en même temps soigner son image », dit-il. Au Bourbon, Guy Zilberstein prend des chemins de traverse, déroule son CV (Langues O, université américaine de Cornell, l’ENA où il dit avoir été simplement admis…), et finit par estimer qu’il ne peut pas révéler le nom des « amis socialistes » pour lesquels il rédige des notes d’analyse sur l’Afrique, un continent où il dit n’avoir jamais mis les pieds. « Fin, cultivé mais un peu mytho » Non, Guy Zilberstein ne s’est pas rendu en Afrique mais lâche qu’il alimente aussi en analyses africaines l’Agence pour la diffusion de l’information technologique (ADIT), une société européenne d’intelligence économique. Il aurait rencontré à trois reprises les dirigeants de l’ADIT et aurait notamment proposé d’amener deux clients, une société de télécommunication et une entreprise d’ingénierie israélienne. Une initiative qui n’a pas eu de suite. Dans cet univers où s’entrelacent les grands groupes industriels et les milieux du renseignement, ceux qui ont eu à rencontrer Guy Zilberstein décrivent un « homme fin, cultivé mais un peu mytho ». Celui qui lui aurait permis de mettre un pied au Quai d’Orsay ? Ce serait Paul-Jean Ortiz, conseiller diplomatique de François Hollande. Une information difficile à vérifier, M. Ortiz étant décédé en juillet 2014. Guy Zilberstein, lors d'une conférence au Forum Crans-Montana, à Genève où il s'est exprimé comme "conseiller spécial du président de la république française". Crédits : DR A l’Elysée, la réaction est pourtant glaciale et lapidaire : « Guy Zilberstein n’est pas conseiller du président ». Au Quai d’Orsay, un diplomate hallucine : « Comment peut-il faire état de cette fonction sans être inquiété ? » Guy Zilberstein réplique, un brin gêné. « Je ne suis pas conseiller de François Hollande. En revanche, on m’a présenté comme tel. Je suis un analyste, je réfléchis sur des dossiers parfois compliqués et je m’intéresse à la décantation de l’information. Et de poursuivre : « Je ne me rends pas non plus dans les fêtes de cinéma ou de théâtre et pourtant, j’écris pour eux. Je suis quelqu’un du sérail mais sans ambition politique. » L’homme est en effet plus connu dans l’univers des arts vivants que dans les sphères de la géopolitique africaine. Guy Zilberstein est l’auteur d’une dizaine de pièces de théâtre et de scénarios. Ses œuvres ont parfois été portées à la Comédie française par Anne Kessler, la 488e sociétaire de la Comédie, qui se trouve aussi être la compagne de Guy Zilberstein. Ses engagements artistiques lui laissent le temps de réfléchir aux enjeux de l’époque. L’un de ses mantras est que l’avenir de l’islamisme radical se jouera en Afrique. « On n’a pas assez surveillé le nazisme en Europe dans les années 1930, il ne faut pas répéter cette erreur avec le terrorisme en Afrique », professe-t-il. Vendeur d’armes et exégète de la Torah Parfois, un discret quadragénaire franco-israélien de 43 ans accompagne Guy Zilberstein dans ses rendez-vous. Steve Bokhobza n’aime guère la publicité mais ne boude pas son plaisir lorsque des journalistes tentent de vérifier auprès de lui ses « faits d’armes ». Devant un chocolat chaud, toujours à la brasserie Le Bourbon, il lâche un « il paraît » amusé à chaque fois qu’on lui prête un rôle auprès d’un autocrate africain, d’un diamantaire israélien, d’un seigneur des affaires ou d’un groupe armé. « Moi je suis dans l’aviation », dit-il le sourire encore plus large, dans sa tenue de sport Adidas. Voilà un drôle d’entrepreneur, titulaire de neuf passeports dont la France, la Centrafrique et Israël, qui a créé sa propre compagnie aérienne, Oxygene Afrique, avec des fonds de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. En 2015, quatre ans après l’arrestation du chef d’Etat en avril 2011, Steve Bokhobza a liquidé cette société et a vu son passeport diplomatique ivoirien lui être retiré. Peu importe, ce n’est pas le travail qui manque. Il a négocié des transactions d’or en Tanzanie et en République démocratique du Congo, et a apporté un soutien financier et logistique à l’un des fils de feu Mouammar Kadhafi, Saadi, en résidence surveillée au Niger de 2011 à mars 2014. Steve Bokhobza sourit toujours lorsqu’est évoqué son « core business », les ventes d’armes. Il se fournit en armes automatiques et en lance-roquettes en Biélorussie, auprès de la société Beltech et auprès d’une de ses discrètes filiales domiciliée à Dubaï, Eagle One Ltd. C’est d’ailleurs à cette dernière société que l’ancien président centrafricain, Michel Djotodia, a commandé roquettes, mortiers, et munitions, signant de sa main un end-user [le certificat d’arrivée du matériel] le 15 août 2013, soit quatre mois après la chute de François Bozizé. Ce que dément Steve Bokhobza qui a cessé de sourire. « Je n’ai jamais ramené un boulon en Centrafrique depuis la chute de Bozizé. C’est un marché très encadré. Il y a des embargos fixés par l’ONU que je respecte évidemment », dit-il. A Bangui pourtant, certains assurent qu’il a bel et bien apporté quelques armes en « exemplaires de démonstration », ce qu’il dément aussi, et tenté de faire des affaires tous azimuts, dans les télécoms, les services aéroportuaires et même dans le chanvre thérapeutique en essayant de créer des mégafermes pour le compte d’une société israélienne. Il vient par ailleurs de créer une nouvelle entreprise de vente d’équipements militaires, Bellorophan, enregistrée à Malaga, en Espagne. Centrafrique : nouvelle stratégie pour une sortie de crise « C’est un type très intelligent qui connaît très bien l’histoire du peuple juif. Je le vois souvent et je l’apprécie », dit de lui Guy Zilberstein. L’homme de théâtre feint ensuite d’ignorer que Steve Bokhobza, exégète de la Torah et vendeur d’armes, est aussi soupçonné d’avoir fomenté en 2013 des coups d’Etat à la fois aux Comores et en Guinée. Et ce en association avec le mercenaire français Patrick Klein, alias « lieutenant Chambert », qui se vante d’avoir œuvré aux côtés de Bob Denard jusqu’à sa mort en 2007. Or les proches de Bob Denard parlent avec une certaine condescendance de Patrick Klein, surnommé « le mytho ». Plus précisément : « Il déroule ses récits d’action alors qu’il nous faisait la tambouille », explique un ex-associé de feu le mercenaire le plus célèbre de France. Une enquête préliminaire est en cours à Paris sur la tentative de putsch aux Comores. Patrick Klein et Steve Bokhobza ont été entendus en garde à vue, mais l’enquête pourrait être classée sans suite. « A la DCRI [Direction centrale du renseignement intérieur, devenu DGSI en 2014], ils pensaient que j’avais débarqué en hélicoptère avec des armes et un sac à dos pour faire un coup d’Etat », balaie Steve Bokhobza. « Un duo de pieds nickelés, mais alors bien nickelés » Ces derniers mois, les deux compagnons, le marchand d’armes et l’homme de théâtre, se sont intéressés à des affaires sensibles de la politique franco-africaine. Comme les biens mal acquis, cette enquête des autorités françaises démarrée en 2007 sur les présumés détournements de fonds publics des chefs d’Etats de Guinée équatoriale, du Congo et du Gabon. De fait, les deux hommes ont ainsi décidé de leur propre chef de négocier une résolution à l’amiable, pour cette affaire qui envenime les relations entre la France et plusieurs pays africains. Le magot des Bongo Au début de 2015, Guy Zilberstein a pris les devants en envoyant au président équato-guinéen, Téodoro Obiang, ses vœux de bonne année sur une lettre à en-tête de sa société de production, H24. Cette missive le décrivait-elle comme « conseiller de François Hollande » ? « C’est à l’ambassade de Guinée équatoriale qu’ils ont rajouté cette fonction, vous connaissez les Africains… », se défend l’intéressé en souriant. Il n’empêche, cette lettre adressée à un chef d’Etat étranger par un faux conseiller du président sème le trouble. « Il s’est présenté cette année à mon cabinet comme un proche de l’Elysée mandaté par la Guinée équatoriale pour parvenir à un accord et à l’abandon des poursuites. C’est un affairiste de plus qui gravite autour de ce dossier », déclare Me William Bourdon, qui dirige l’ONG Sherpa, à l’origine de la plainte dite des biens mal acquis. Réplique de Guy Zilberstein : « Je m’entends très bien avec Me Bourdon, et notre rendez-vous s’est très bien déroulé. Voulez-vous que je l’appelle devant vous ? » Steve Bokhobza est aussi à la manœuvre. « Il m’arrive de faire de la médiation », reconnaît-il. Lui est un proche du clan Obiang. Il aurait récemment organisé une évacuation sanitaire aérienne discrète d’un membre de la famille présidentielle équato-guinéenne. Et lorsque le fabriquant d’armes biélorusse Beltech a convié à Minsk le fils du chef de l’Etat équato-guinéen, Téodoro Obiang, c’était par l’intermédiaire de Steve Bokhobza dont le nom est mentionné dans la lettre d’invitation datée de novembre 2013. Désormais, pour la Guinée équatoriale, la priorité absolue n’est plus d’acheter des armes, mais de trouver une issue au dossier des biens mal acquis. « Si vous voulez décrocher des contrats chez nous, résolvez ce dossier », répète inlassablement la présidence équato-guinéenne aux hommes d’affaires et intermédiaires qui se présentent dans ce petit pays pétrolier d’Afrique centrale. « Zilberstein et Bokhobza forment un duo de pieds nickelés. Mais alors bien nickelés », s’exclame un membre du renseignement français. Leurs tractations n’ont ainsi pas empêché, mi-décembre, Teodorin Obiang d’être mis en examen par la justice française dans l’affaire des biens mal acquis. Pas d’immunité pour Teodorin Obiang dans l’affaire des biens mal acquis Un dernier costume de conseiller Guy Zilberstein, en revanche, en parle volontiers. « J’ai vu Djouhri à plusieurs reprises, il m’a raconté son enfance, sa jeunesse, ce qui était très intéressant », dit-il. A l’en croire, M. Djouhri aurait eu besoin de se livrer, de partager les traumatismes de sa jeunesse. « Je voulais faire un film sur sa vie », ajoute-t-il. Steve Bokhobza, de son côté, lorsqu’il n’est pas à Tel-Aviv, en Israël, où il prétend jouir d’un certain réseau dans les cercles sécuritaires, emploie à Paris comme garde du corps un certain Bouhlam Djouhri, l’un des frères cadets – et très musclé, dit-on – d’Alexandre Djouhri. Place du Palais-Bourbon, Guy Zilberstein a enfilé son dernier costume. Depuis septembre 2015, il a troqué son titre de « conseiller stratégique du président français » pour celui, toujours dans un programme du Forum de Crans Montana, de « conseiller stratégique à la présidence de l’Union africaine ». Commentaire de l’intéressé : « Cette fois, c’est vrai, je vous l’assure ! » A Addis-Abeba, au siège de l’organisation panafricaine, personne n’a pourtant entendu parler d’un Français appelé Guy Zilberstein. Une phrase de l’homme de théâtre revient en mémoire : « Quand j’écris une pièce, je ne demande l’autorisation à personne, je m’automandate et je rentre dans un processus quasi chaotique. » Sarkozy défend les « racines chrétiennes » de la France dans ses vœux de Noël • Mis à jour le 25.12.2015 à 11h34 A l’occasion des fêtes de Noël, le président des Républicains (LR), Nicolas Sarkozy, a posté sur les réseaux sociaux, jeudi 24 décembre, une vidéo où il célèbre la famille et, encore une fois, les « racines chrétiennes » de la France. Installé devant un sapin bien garni, l’ancien chef de l’Etat a adressé son message aux Français, une semaine plus tôt que le président de la République, François Hollande, qui présente traditionnellement ses vœux le soir du 31 décembre. Toujours fidèle à sa ligne de défense de l’identité nationale, M. Sarkozy souhaite aussi aux Français de « rester Français ». Selon lui, cela revient à « transmettre à leurs enfants, un mode de vie, une culture, une langue, un pays, une civilisation, dont ils peuvent être fiers ». Défense des crèches Par ailleurs, un mois après la polémique sur les crèches dans les mairies – lorsque plusieurs élus des Républicains et de l’extrême droite dénonçaient la position de l’Association des maires de France (AMF), qui a conseillé de ne pas installer de crèches dans les halls de mairie – M. Sarkozy assure à son tour : « Beaucoup de gens installent des crèches autour du sapin de Noël. Ce n’est pas forcément une geste d’appartenance religieuse, c’est un geste de fidélité culturelle aussi. » Crèches de Noël dans les mairies : la droite fait monter la polémique Alors que l’AMF jugeait que la présence de ces crèches n’était « pas compatible avec la laïcité », le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti défend sa position dans ses vœux vidéo, sur Twitter. Je vous souhaite un très joyeux Noël ! — ECiotti (@Eric Ciotti ن) Posant devant quelques sapins enneigés et la crèche installée dans le hall du conseil départemental à Nice, il déclare : « Je m’adresse à vous devant cette crèche que j’ai souhaité installer cette année encore ». Et de rappeler : « Noël nous renvoie aux racines qui ont forgé notre histoire, aux valeurs héritées de deux mille ans d’influence chrétienne. » Le pape François dénonce « la destruction du patrimoine historique de peuples entiers » • Mis à jour le 25.12.2015 à 14h04 Le pape François a dénoncé dans son traditionnel message de Noël, vendredi 25 décembre, « les atroces actions terroristes » et « la destruction du patrimoine historique et culturel de peuples entiers ». S’exprimant de la loggia de la basilique Saint-Pierre à Rome, le pape a lancé un nouvel appel en faveur des personnes qui fuient la misère et les conflits et demandé d’« abondantes bénédictions pour tous ceux, qui, simples particuliers et Etats, s’emploient avec générosité à secourir et accueillir les nombreux migrants et réfugiés (…), les aidant à s’intégrer ». Dans ce troisième message de Noël de son pontificat, le chef de l’Eglise a soutenu les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie et la Libye : « Que l’entente intervenue au sein des Nations unies parvienne le plus tôt possible à faire taire le vacarme des armes en Syrie. Il est aussi urgent que l’accord sur la Libye obtienne le soutien de tous [les protagonistes]. » Il a également abordé le conflit israélo-palestinien et demandé la reprise d’un « dialogue direct », en rappelant que leur conflit a « de graves répercussions » sur le Moyen-Orient. Le souverain pontife, dans son homélie, prononcée devant environ 10 000 personnes à la basilique Saint-Pierre, a déclaré que la célébration de la naissance de Jésus, l’une des fêtes les plus importantes de la chrétienté, devait être l’occasion de découvrir « d’une façon nouvelle qui nous sommes ». « Dans une société souvent éprise de consommation et de plaisir, d’abondance et de luxe, d’apparence et de narcissisme, Lui nous appelle à un comportement sobre, c’est-à-dire simple, équilibré, cohérent, capable de saisir et de vivre l’essentiel. » Timide ouverture du pape sur le préservatif Mesures de sécurité accrues à Saint-Pierre « Dans un monde qui est trop souvent dur avec le pécheur et mou avec le péché, il faut cultiver un fort sens de la justice », a ajouté le pape, âgé de 79 ans, qui célèbre le troisième Noël de son pontificat. A la fin de la cérémonie, 16 enfants de pays visités par François cette année comme le Kenya, les Philippines ou les Etats-Unis ont accompagné, bouquets dans les mains, le pape, qui portait la statuette de l’enfant Jésus afin de la déposer dans la crèche installée au fond de la basilique. Lire le reportage au Kenya : Le pape, pourfendeur des inégalités sociales Cette année, les cérémonies de Noël au Vatican bénéficient de mesures de sécurité accrues, et pour accéder à la basilique Saint-Pierre jeudi les personnes devaient passer sous des détecteurs de métaux. L’année où trois groupes du CAC 40 ont été vendus à des étrangers • Mis à jour le 25.12.2015 à 08h25 Denis Cosnard Trois de chute en un an ! L’année 2015 restera dans les annales comme celle où trois groupes du CAC 40 – Lafarge, Alstom et Alcatel-Lucent – seront passés sous contrôle étranger. Une première dans l’histoire du capitalisme français. Certains y voient une preuve de l’attractivité de la France pour les investisseurs du monde entier. Aux yeux de Patrick Kron, le patron d’Alstom, ce type de cessions constitue surtout dans bien des cas la meilleure solution pour assurer la pérennité d’activités fragiles. « Avoir un emploi durable est plus important que la nationalité de l’employeur », a-t-il plaidé, fier que l’acquéreur d’Alstom ait promis des créations de postes. Pour beaucoup, cependant, ces opérations sont surtout révélatrices des faiblesses de l’industrie bleu-blanc-rouge. « Elles confirment le décrochage, juge l’économiste Elie Cohen. Le phénomène touche à présent les grands groupes, dont la vitalité a longtemps masqué la dévitalisation industrielle du pays. » La France est devenue une cible Loïk Le Floch-Prigent est encore plus sévère. « Il est indigne de présenter ces défaites comme des victoires – comme si le pseudo-armistice signé par le maréchal Pétain ne nous avait pas suffi ! », s’énerve l’ancien patron d’Elf et de la SNCF dans son livre La Bataille de l’industrie (éditions Jacques-Marie Laffont, 260 pages, 19,90 euros), à paraître en janvier 2016. A ses yeux, le sort d’Alstom, de Lafarge et d’Alcatel marque « la casse de l’industrie », son « écrasement », alors que la France a plus que jamais « besoin de champions nationaux ». Longtemps, les grands groupes qui assurent l’armature de l’économie nationale ont été des conquérants plus que des cibles. Ils se muaient en multinationales à coups de « prises de guerre » parfois spectaculaires, comme Universal pour Vivendi, Square D pour Schneider, ou plus récemment Genzyme pour Sanofi. En sens inverse, les cessions de grandes entreprises à des investisseurs étrangers restaient exceptionnelles. A chaque fois, elles étaient vécues comme des traumatismes nationaux, à l’image du rachat de Pechiney par le canadien Alcan en 2003, puis de l’offre publique d’achat (OPA) hostile de Mittal sur Arcelor en 2006. Aujourd’hui, les entreprises françaises réalisent toujours de 50 % à 60 % plus d’acquisitions hors des frontières que les groupes étrangers n’en concluent dans l’Hexagone. Mais il s’agit surtout d’opérations de petite ou de moyenne taille. Les très grandes conquêtes tricolores, elles, se font rares, même si l’achat, annoncé en novembre, de l’américain Airgas par Air Liquide pour 12,5 milliards d’euros montre que la flamme n’est pas éteinte. De leur côté, les géants étrangers n’hésitent plus à mettre la main sur des poids lourds français. Y compris au sein du CAC 40. Air liquide redevient le numéro  un mondial des gaz industriels Résultat : en montant investi, la situation s’est inversée. En deux ans, depuis le début 2014, les entreprises étrangères ont consacré 145 milliards d’euros à leurs emplettes en France, selon les pointages de Mergermarket arrêtés au 15 décembre. Les sociétés tricolores n’ont dépensé, dans le même temps, que 88 milliards d’euros en acquisitions hors des frontières. Contrairement à ce qui prévalait jusqu’en 2013, la France est donc devenue avant tout une cible. Plus vraiment des « fleurons » Pour Lafarge et Alstom, le coup est parti depuis un an et demi. En avril 2014, Lafarge et son concurrent suisse Holcim, les deux leaders mondiaux du ciment, ont dévoilé un accord visant à créer le champion du secteur dans le cadre d’une « fusion entre égaux ». Quinze jours plus tard, à la suite d’une fuite, Alstom reconnaissait négocier la vente de l’essentiel de ses activités – toutes celles dans l’énergie – au premier des conglomérats américains, General Electric (GE). Dans les deux cas, l’opération a mis du temps à aboutir, et a failli être remise en question. Côté ciment, la fable du mariage entre égaux n’a pas résisté longtemps. D’emblée, il était clair que dans ce projet conçu par les grands actionnaires des deux groupes, la balance penchait en faveur des Suisses. Mais, début 2015, alors que l’affaire paraissait avancer sans encombre, les cours de Bourse des deux fiancés ont divergé, compte tenu des moindres performances de Lafarge. Sous la pression des investisseurs et des dirigeants d’Holcim, il a alors fallu renégocier l’accord de fond en comble. Le PDG de Lafarge a été écarté, tandis que le poids des actionnaires d’Holcim était porté à 55 % dans le capital du nouveau mastodonte. En Suisse, depuis la conclusion de l’opération en juillet, la direction d’Holcim ne cache plus sa satisfaction : ce « petit pays » compte désormais « un grand groupe » de plus. Les actionnaires d’Holcim scellent les noces de ciment avec Lafarge La vente de l’essentiel d’Alstom à GE a elle aussi menacé de dérailler. Hostile au projet, dont il n’avait pas été averti, Arnaud Montebourg, alors ministre de l’économie, a tenté d’ouvrir le jeu au nom de l’Etat actionnaire. L’allemand Siemens et le japonais Mitsubishi ont pu remettre ensemble une offre concurrente. La Commission européenne a aussi eu son mot à dire et imposé des cessions d’actifs pour éviter la constitution d’une position dominante. Au bout du compte, c’est seulement en novembre 2015 que GE a officiellement pris le contrôle des activités d’Alstom dans l’énergie, pour 9,7 milliards d’euros. Alstom-GE : l’aboutissement de dix-huit mois de tractations Après ces deux dossiers sensibles, la vente d’Alcatel-Lucent est passée sans encombre. L’Etat n’a rien trouvé à redire à la cession, au finlandais Nokia, du groupe issu de la puissante Compagnie générale d’électricité (CGE). Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, a même salué la naissance d’« un futur grand champion européen » des équipements téléphoniques. Seule la généreuse prime de départ accordée au PDG d’Alcatel pour avoir vendu son entreprise a fait scandale, au point d’être finalement divisée par deux par le conseil d’administration. Nokia prévoit de boucler l’acquisition début 2016. Dans les trois cas, en réalité, les groupes concernés n’avaient plus de « fleurons » que le nom. Tous se retrouvaient face à de sérieux dilemmes stratégiques. Dans un marché européen de l’énergie en pleine déconfiture, Alstom s’estimait en position de faiblesse, avec une part de marché minime par rapport à des conglomérats bien mieux armés, comme Siemens ou GE. Situation encore plus grave pour Alcatel, qui cumulait les problèmes : mariage douloureux avec l’américain Lucent, manque de taille critique, virage technologique raté vers l’Internet mobile 3G. A la clé, neuf exercices déficitaires en dix ans ! La Commission européenne autorise le rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia Le cas de Lafarge était moins dramatique. Mais le numéro deux mondial du ciment était lui aussi pénalisé par une grosse acquisition, celle de l’égyptien Orascom, qui avait gonflé son endettement et freiné ses marges de manœuvre peu de temps avant que la crise ne fasse plonger ses marchés. Le tissu industriel s’effiloche Le mouvement ne serait pas spécialement alarmant si la France avait été capable, dans le même temps, de faire émerger de nouveaux champions. Ce n’est pas le cas. « Nous avons été très créatifs en matière de start-up dans le numérique ou les biotechnologies, relève M. Cohen. Mais aucune d’elles n’est devenue un grand groupe. » Le résultat ? Il y a vingt ans, la CGE, alors rebaptisée Alcatel-Alsthom, rivalisait avec Siemens. Aujourd’hui, Siemens est toujours là, quand Alcatel est en passe de devenir finlandais et l’essentiel d’Alstom, américain. La France garde quelques points forts, en particulier dans le luxe et l’aéronautique. Mais l’ensemble du tissu industriel s’effiloche de plus en plus dangereusement. Nokia - Alcatel-Lucent : Fleurons fanés à sauver Denis Cosnard Journaliste au Monde Une explosion dans un complexe gazier au Nigeria fait des dizaines de morts Le 25.12.2015 à 07h43 • Mis à jour le 25.12.2015 à 15h08 La ville de Nnewi, dans le sud-est du Nigeria. Crédits : @ Google Maps Un camion-citerne contenant du gaz a explosé, jeudi 24 décembre, à Nnewi, une ville majoritairement chrétienne du sud-est du Nigeria, faisant plusieurs « dizaines de morts », a annoncé vendredi la présidence nigériane. De son côté la police évoque un bilan provisoire de huit morts. Une forte explosion s’est produite dans un complexe gazier, rasant les bâtiments alentour. L’usine était noire de monde, venu recharger des bonbonnes de gaz avant de fêter Noël. « Mon coeur et mes prières vont aux familles en deuil, dans ces moments difficiles et douloureux », a déclaré le chef de l’Etat, Muhammadu Buhari, dans un communiqué. Incendie étendu à plusieurs centaines de mètres L’explosion s’est produite jeudi à 13 heures, dans une usine d’Inter Corp Oil Limited gas, filiale du conglomérat Chicason Group. Un incendie s’y est déclaré, puis s’est étendu aux bâtiments voisins. « Toutes les installations situées jusqu’à 300 mètres ont été incendiées, des maisons situées à 400 mètres ont été touchées », a fait savoir James Eze, porte-parole de l’agence nationale des situations d’urgence (NEMA). L’incident s’est produit alors que le camion déchargeait sa cargaison sans avoir respecté le temps de refroidissement nécessaire, raconte un témoin, qui précise : « Cela a explosé comme une bombe, et toute l’installation est partie en fumée. […] La plupart des personnes tuées avaient passé la matinée à faire la queue pour acheter du gaz. » Selon lui, le feu a duré plusieurs heures avant que les pompiers ne parviennent à l’éteindre. Le chef de la diplomatie japonaise « prêt » à discuter en Corée des « femmes de réconfort » • Mis à jour le 25.12.2015 à 08h18 Le chef de la diplomatie japonaise s’est dit prêt vendredi 25 décembre à se rendre en Corée du Sud pour avancer sur le règlement du différend dit « des femmes de réconfort », un euphémisme désignant le système d’esclavage sexuel mis en place par l’armée nippone durant la seconde guerre mondiale. « Nous sommes en train de coordonner une rencontre [à Séoul et] je suis prêt à travailler d’arrache-pied […] sur la question des femmes de réconfort », a déclaré à la presse le ministre des affaires étrangères, Fumio Kishida. Par ailleurs, le quotidien économique japonais Nikkei croit savoir que le gouvernement va bientôt annoncer la création d’un fonds spécial pour venir en aide aux Sud-Coréennes concernées par ce système, où des femmes étaient enrôlées dans les maisons closes de l’armée nippone pendant la guerre. Un réchauffement des relations Le chef du gouvernement, Shinzo Abe, a aussi mandaté jeudi son ministre pour rechercher une solution aux tensions diplomatiques entre les deux nations du fait notamment de cette dispute. M. Abe et la présidente sud-coréenne, Park Geun-hye, avait évoqué le sujet lors d’un sommet le mois dernier ; avant cela, la présidente coréenne avait repoussé toutes les propositions de sommet bilatéral, arguant que Tokyo devait encore se repentir correctement pour son passé de guerre et de la domination coloniale de 1910 à 1945. Le Japon estime quant à lui que les questions liées à la guerre ont été réglées en 1965 à la faveur de l’accord qui a rétabli les liens diplomatiques entre Tokyo et Séoul. Les relations ont connu un réchauffement relatif lors de cette entrevue entre M. Abe et Mme Park. Ils se sont engagés alors à coopérer pour régler au plus vite des contentieux historiques qui, au grand dam des Etats-Unis, empoisonnent leurs relations depuis des décennies. L’acquittement la semaine dernière en Corée du Sud d’un journaliste japonais qui avait été poursuivi pour avoir prétendument diffamé Mme Park dans un éditorial est également considéré comme un pas vers l’amélioration des relations. La Corée du Sud et le Japon encore loin de l’apaisement Les Etats-Unis envisagent d’expulser des centaines d’immigrés illégaux • Mis à jour le 25.12.2015 à 08h34 L’administration américaine projette d’expulser des Etats-Unis des centaines de familles d’immigrants sans papiers arrivées depuis 2014 en provenance d’Amérique centrale. Les agents de l’immigration se préparent à arrêter ces personnes « dès le début du mois de janvier », selon plusieurs médias américains, dont le Washington Post et le Wall Street Journal. Interrogées par l’AFP, les autorités n’ont pas voulu confirmer le plan d’expulsion. Mais une porte-parole du ministère, Gillian Christensen, a indiqué que « la frontière américaine n’était pas ouverte à l’immigration illégale » : « Si des personnes viennent ici illégalement, ne peuvent bénéficier de l’asile ou d’autres formes de titres de séjour et font l’objet d’un ordre d’expulsion, elles seront renvoyées. » A ce stade, rien n’est vraiment acté : le plan d’expulsion est « controversé » jusqu’au sein de l’administration Obama et n’a pas encore reçu de feu vert final, selon le Washington Post. Il aurait cependant les faveurs du ministre de la sécurité intérieure, Jeh Johnson, d’autant plus qu’un nouvel afflux de familles en provenance d’Amérique centrale est observé depuis plusieurs semaines. Plus de 12 500 migrants ont été arrêtés en « famille » en octobre et novembre, soit une hausse de 173 % sur les mêmes mois en 2014. Thème politique sensible Michelle Brané, de l’ONG Women’s Refugee Commission, citée par le Guardian, a vertement critiqué le projet : « Prendre des femmes et des enfants pour les renvoyer dans un des endroits les plus dangereux du monde, le tout pendant les vacances de Noël, est extrêmement décevant et ne correspond pas à la politique que le gouvernement avait pourtant dit vouloir conduire au sujet des migrations et des réfugiés. » L’immigration clandestine est un thème sensible de la vie politique américaine. Le projet d’expulsions massives a fait l’unanimité contre lui dans le camp des candidats démocrates à l’investiture présidentielle. Hillary Clinton, par la voix d’une porte-parole, s’est dite « très préoccupée », tandis que Martin O’Malley a jugé le projet « contraire à notre identité nationale ». Bernie Sanders a appelé à « prendre des mesures pour protéger les enfants et les familles qui viennent se réfugier chez nous, pas les expulser ». Flambée de violence en Amérique centrale La question est encore plus sensible côté républicain, où les candidats sont divisés sur l’attitude à adopter face aux sans-papiers, entre fermeté pour satisfaire leur aile droite et attitude plus conciliante pour plaire à l’électorat hispanique. Le candidat dominant la course des primaires républicaines, Donald Trump, a salué le projet dans un tweet. « Wow, grâce à la pression que j’ai mise, les expulsions de grande ampleur vont commencer. Il était temps ! », a écrit le milliardaire, connu pour ses sorties contre les immigrés clandestins. L’un des facteurs de cet afflux est la violence de certains pays d’Amérique centrale, comme le Salvador, le Guatemala et le Honduras, qui comptent les taux d’homicide parmi les plus élevés du monde. Le Salvador a d’ailleurs connu une nouvelle accélération de la violence cette année, alimentée notamment par la guerre entre deux gangs, Mara Salvatrucha et Barrio 18. Argentine : une grand-mère retrouve sa petite-fille enlevée il y a 39 ans sous la dictature • Mis à jour le 25.12.2015 à 09h34 Après 39 ans de recherches, l’une des fondatrices des Grands-mères de la place de Mai, Maria « Chicha » Mariani, vient de retrouver sa petite-fille, enlevée en novembre 1976 à l’âge de 3 mois par un policier, pendant la dictature argentine. Clara Anahi devient ainsi le 120e enfant « volé » par la junte à être identifié, a annoncé jeudi 24 décembre la Fondation Anahi, du nom de sa petite-fille, créée en 1989 par Maria Mariani après avoir quitté la présidence des Grands-mères de la place de Mai. Le lien entre la grand-mère et sa petite fille a été établi à 99,9 % grâce à des analyses génétiques. Une photo de leurs retrouvailles a été diffusée sur les réseaux sociaux : (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Clara Anahí junto a su abuela Chica tras 39 años de búsqueda. Gracias Roberto BotacinPosté par La Info Semanal sur jeudi 24 décembre 2015 Clara Anahi a été enlevée par un policier en voiture, juste après l’assassinat de sa mère au cours d’un raid des forces de sécurité à leur domicile à La Plata, à 60 kilomètres au sud de Buenos Aires. Des recherches emblématiques Les recherches menées par Maria Mariani pour retrouver sa petite-fille étaient connues de toute l’Argentine. La photo de Clara Anahi bébé était largement diffusée à chacun de ses anniversaires, pendant des décennies, et sa grand-mère a multiplié les lettres ouvertes écrites à sa petite-fille. En mars, Maria Mariani écrivait : « A 91 ans, mon vœu le plus cher est de t’embrasser et de me reconnaître dans ton regard, cela me ferait plaisir que tu viennes jusqu’à moi pour que ces longues recherches se concrétisent. Le principal souhait qui me maintient debout est qu’enfin nous nous rencontrions. » Les Grands-mères de la place de Mai, une organisation fondée en 1977, en pleine dictature, s’activent depuis de longues années à rechercher ces petits-enfants portés disparus. Elles estiment que 500 bébés d’opposants politiques, enlevés à leur mère ou nés en captivité, ont ensuite été adoptés par des dignitaires du régime militaire, responsable de la mort ou de la disparition de 30 000 personnes. Nombre de ces enfants ont été élevés par des parents qu’ils pensaient être leurs géniteurs. En août 2014, la dirigeante historique de cette organisation emblématique en Argentine, Estela Carlotto, avait retrouvé son petit-fils, lui aussi enlevé sous la dictature, après trente-six ans de recherches. Des tirs font au moins un mort dans un centre commercial aux Etats-Unis • Mis à jour le 24.12.2015 à 22h57 Des tirs survenus après une altercation ont fait au moins un mort, jeudi 24 décembre dans l’après-midi, dans un centre commercial de Charlotte en Caroline du Nord. La police a déclaré que des policiers qui n’étaient pas en service, mais assuraient la sécurité du centre commercial, sont arrivés sur place après la confrontation et qu’une personne armée a été tuée. La chaîne américaine CBS News et d’autres médias croient savoir que c’est un tireur présumé qui a été abattu. La gérante d’un des magasins du centre commercial Northlake, citée par CNN, dit avoir assisté à une dispute au cours de laquelle une des personnes aurait sorti une arme. La situation a en tout cas provoqué des scènes de panique dans le centre commercial, bondé à l’approche des fêtes de fin d’année. Des images publiées sur des réseaux sociaux montrent l’évacuation des lieux et l’arrivée de forces de sécurité sur place. DEVELOPING: Gunman shot, killed at Charlotte, NC mall, affiliate @WBTV_News reports https://t.co/rFlpwUQxla pic.twitter.com/iZPGnYy4h7— CBSN (@CBSNLive) 24 Décembre 2015 Quarante membres de l’EI arrêtés en Irak dans le cadre d’une opération d’envergure Les services de renseignement irakiens ont annoncé jeudi 24 décembre avoir arrêté quarante membres de l’organisation Etat islamique (EI) dans le cadre d’une opération d’envergure menée dans les régions de Bagdad et de Diyala. La province de Diyala est située au nord-est de Bagdad, où l’EI n’a plus de positions fixes depuis près d’un an, mais où il commet des attentats-suicides à la voiture piégée. Selon un communiqué des autorités : « Beaucoup de bombes, de ceintures d’explosif et des voitures utilisées par les terroristes ont été saisies, ainsi qu’une importante somme d’argent qu’ils utilisaient pour financer leurs activités criminelles. » Selon les services de renseignement, les combattants de l’EI avaient sollicité avant leur arrestation l’aide d’autres cellules dans le pays, suggérant que le groupe était en position de faiblesse à Bagdad et à Diyala. Ces dernières arrestations s’inscrivent dans le cadre d’une opération qui a déjà débouché sur la mise en détention de plus de trente djihadistes et le démantèlement d’une cellule fabriquant des voitures piégées à Bagdad en mars. Elles coïncident par ailleurs avec l’avancée de troupes irakiennes dans la ville de Ramadi, chef-lieu de la province d’Al-Anbar (Ouest), contrôlée par l’EI depuis mai. Le territoire de l’organisation Etat islamique a-t-il vraiment « rétréci de 14 % » ? Bruno Genesio entraînera l’OL à la place d’Hubert Fournier Le remplacement de l’entraîneur de Lyon Hubert Fournier par son principal adjoint Bruno Genesio, annoncé jeudi 24 décembre sans un mot pour le sortant, apparaît comme un choix par défaut, faute de solutions externes sérieuses pour un club en perte de vitesse depuis plusieurs semaines. Jean-Michel Aulas, qui n’a jamais été convaincu par le fait de changer d’entraîneur en cours de saison — il ne l’a fait que quatre fois en presque trente ans — a longtemps espéré que la spirale négative s’inverse pour sauver Hubert Fournier, au moins jusqu’à la fin de la saison. Mais la énième défaite essuyée dimanche à Ajaccio par l’OL (2-1), qui n’a gagné que deux de ses neuf derniers matches, a scellé le sort de ce dernier. Eliminé de la Ligue des champions dès la cinquième journée de la phase de poules, terminée à la dernière place d’un groupe qui semblait pourtant à sa portée pour une qualification en huitièmes de finale, le club, pénalisé par de nombreuses blessures, occupe actuellement la neuvième place du championnat, à cinq points du podium, après n’avoir pris qu’un point en six journées. Lyonnais pure souche Dans ce contexte, les noms de techniciens étrangers évoqués ces dernières semaines, le Suisse Lucien Favre ou le Brésilien Leonardo, voire l’Italien Marcello Lippi, n’ont été que des pistes douteuses, Fournier étant remplacé dès lundi, jusqu’à la fin de la saison au moins, par son principal adjoint, Bruno Genesio. Un choix loin d’apparaître comme une rupture, car Genesio, Lyonnais pure souche, était notamment chargé d’animer les séances d’entraînement de l’équipe. Agé de 49 ans, Bruno Genesio a signé sa première licence à l’OL en 1971. Il a été joueur de l’équipe pro de 1985 à 1995, contribuant au retour du club parmi l’élite en 1989. Il a ensuite joué à Nice et à Martigues. Adjoint de Rémi Garde lorsque ce dernier entraînait Lyon, il n’avait pas été choisi par Jean-Michel Aulas pour lui succéder en juin 2014. Il n’a d’ailleurs guère convaincu, pour l’heure, comme entraîneur no 1. A Villefranche-sur-Saône, il avait pris l’équipe en CFA (4e division) en toute fin de championnat, pour être relégué en CFA2 en 2000, et être débarqué peu avant la fin de saison 2000-2001, alors que le club caladois descendait encore en Honneur. Dans la foulée, il avait été l’adjoint de Stéphane Paille à Besançon en L2 et en National, et lui avait succédé de juillet à décembre 2004, avant d’être remercié en raison de mauvais résultats. Genesio était revenu à l’OL en 2005, occupant divers postes de l’encadrement technique. Football : Rolland Courbis n’est plus l’entraîneur de Montpellier A Ajaccio, un nouveau rassemblement dans les Jardins de l’Empereur • Mis à jour le 26.12.2015 à 16h57 Antoine Albertini (Bastia, correspondant) Samedi 26 décembre après-midi, une centaine de personnes fortement encadrées par les autorités se sont rassemblées dans le quartier populaire Corse des Jardins de l’Empereur pour protester contre l’agression de deux pompiers et d’un policier dans la nuit de jeudi. Vendredi, des manifestants ont saccagé une salle de prière musulmane et tenté de brûler des exemplaires du Coran en marge de premiers rassemblements. Ces deux actes de violence ont été vivement condamnés par les autorités. Les Jardins de l’Empereur, un quartier populaire situé sur les hauteurs d’Ajaccio n’entretient que de très lointains rapports avec les cités du Continent, mais il défraie régulièrement la chronique des faits divers et de l’incivilité dans la ville et nourrit d’abondants fantasmes sur la présence de prêcheurs musulmans radicalisés – dont les travailleurs sociaux, les services de police spécialisés et les observateurs en général n’ont jamais trouvé le moindre signe d’activité. « En réalité, le niveau de délinquance y est largement inférieur à celui constaté ailleurs en France, souligne un policier ajaccien de la Direction départementale de la sécurité publique. Mais il reste inacceptable au regard des standards locaux. » Des « standards locaux » marqués par un net paradoxe : alors que la criminalité organisée est très présente en Corse, la délinquance de voie publique y demeure extrêmement faible. A Ajaccio, une salle de prière musulmane saccagée par des manifestants A Ajaccio, c’est d’ailleurs le mode opératoire mis en œuvre par les agresseurs des pompiers qui a suscité indignation, consternation et flambée de colère : à l’instar de pratiques solidement établies dans plusieurs cités en France, un appel téléphonique a attiré un véhicule de sapeurs-pompiers sous un faux prétexte dans le quartier des Jardins de l’Empereur avant que plusieurs individus ne prennent pour cible l’équipe dépêchée sur les lieux en l’attaquant par des jets de pierre, des clubs de golf et des battes de base-ball. Les pompiers, un corps très apprécié en Corse « Une grande première ici » a affirmé un officier du Service départemental d’incendie et de secours de la Corse-du-Sud. En Corse, les sapeurs-pompiers forment un corps très apprécié, notamment en raison de son implication dans la lutte contre les incendies l’été. Plus encore, il rassemble des centaines de volontaires à travers l’île et nombre de familles comptent plusieurs de ses membres sous l’uniforme bleu marine des soldats du feu, raison pour laquelle, dès vendredi 25, au lendemain de l’embuscade des Jardins de l’Empereur, une vague de condamnations sans équivoque a gagné la classe politique locale. Une journée portes ouvertes dans les mosquées de France pour « casser la méfiance » Hier, alors que certaines informations diffusées par la presse faisaient état de l’implication de « plusieurs milliers de personnes », ce sont en réalité deux à trois cents individus « inorganisés », selon les services de police, qui ont pris la direction des Jardins de l’empereur afin de se livrer à une expédition punitive contre les « fauteurs de troubles », déclenchant, outre l’intervention des forces de police, une nouvelle condamnation unanime de la classe politique : « Nous répétons que ce genre de comportement est totalement étranger à ce que nous portons en tant que nationalistes corses, a notamment affirmé Jean-Guy Talamoni, président indépendantiste de la nouvelle assemblée de Corse. Nous entretenons depuis des années des relations régulières et fraternelles avec la communauté musulmane, qui nous a d’ailleurs appelés pour nous féliciter après notre élection. » De son côté, Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de l’assemblée de Corse a attaqué « des actes racistes complètement contraires à la Corse que nous voulons ». Alors que des informations faisaient état de l’implication de plusieurs mouvements de jeunesse liés aux nationalistes, le plus important d’entre eux, la Ghjuventù indipendentista, s’est déclaré totalement étrangère à ces faits dans un communiqué rendu public au lendemain des débordements d’Ajaccio en dénonçant « une nouvelle fois l’agression dont ont été victimes les pompiers (…), tout comme nous dénonçons le saccage d’un lieu de culte hier à Aiacciu (Ajaccio). » Antoine Albertini (Bastia, correspondant) Journaliste au Monde Le premier ministre indien Modi s’est rendu au Pakistan pour une visite historique • Mis à jour le 26.12.2015 à 15h04 Une visite surprise et historique. Le premier ministre indien, Narendra Modi, a fait une halte, vendredi 25 décembre, au Pakistan pour rencontrer son homologue Nawaz Sharif. A cause notamment des nombreux conflits frontaliers entre les deux pays, c’est la première fois depuis 2004 qu’un chef de gouvernement indien se rend au Pakistan. Pour la première fois depuis 2004, un premier ministre indien se rend au Pakistan Comment s’est déroulée la visite ? Le premier ministre indien a effectué sa visite au retour d’un voyage à Moscou, après lequel il a fait une halte à Kaboul, en Afghanistan. De la capitale afghane, il a téléphoné à son homologue pakistanais, Nawaz Sharif, vendredi matin, pour lui souhaiter son anniversaire, et lui a demandé s’il pourrait effectuer une halte au Pakistan, sur le chemin du retour, a expliqué le chef de la diplomatie pakistanaise, Aizaz Chaudhry. Lors de cette rencontre au Pakistan, les deux chefs de gouvernement ont discuté pendant une heure et demie et partagé un repas en début de soirée, avant que le premier ministre indien reprenne son avion. « Parmi les décisions prises, il y a le renforcement des relations bilatérales et aussi des contacts personnels afin qu’une atmosphère propice au processus de paix puisse être créée », a fait savoir M. Chaudhry. Une visite inattendue accueillie favorablement dans les deux pays L’organisation d’un tel échange informel – ce que l’ancien premier ministre indien Manmohan Singh n’a jamais effectué en dix ans au pouvoir – a été bien accueillie en Inde, où elle était interprétée comme un pari très calculé. « Modi montre qu’il est prêt à mettre en jeu son capital politique pour faire la paix », souligne le journal Indian Express. L’opposition indienne a toutefois vivement critiqué l’initiative de cette halte pakistanaise. Elle juge, en effet, que rien dans l’attitude récente du Pakistan ne justifiait un réchauffement des relations entre les deux pays. « C’est une décision absurde voire franchement ridicule », a déclaré Manish Tewari, le chef du Parti du Congrès. Un porte-parole du parti Bharatiya Janata (BJP) de Narendra Modi a de son côté déclaré que l’Inde était disposée à répondre à toute initiative du Pakistan visant à améliorer leurs relations. Au Pakistan, cette visite a également reçu un écho favorable dans une population globalement favorable aux efforts de paix. Inde : Narendra Modi tous azimuts Des relations entre l’Inde et le Pakistan toujours tendues Depuis l’arrivée au pouvoir en Inde, à la mi-2014, de Narendra Modi, les rapports entre l’Inde et le Pakistan étaient très tendus. Des accrochages frontaliers arrivent régulièrement, ce qui a entraîné la suspension du dialogue en août. La question de la région himalayenne du Cachemire, dont une partie est administrée par l’Inde, demeure le plus important sujet de discorde entre les deux pays. Nés de la sanglante partition de l’Empire britannique des Indes en août 1947, l’Inde et le Pakistan se sont livrés trois guerres depuis, notamment pour le contrôle de cette région stratégique, dont ils administrent chacun une partie. Mais des contacts entre les deux chefs de gouvernement ont repris brièvement le 30 novembre à Paris, en marge de l’ouverture de la COP21. Cet échange a été suivi par une visite du chef de la diplomatie indienne au Pakistan, au début de décembre. La reconquête au ralenti de la ville de Ramadi, aux mains de l’Etat islamique • Mis à jour le 26.12.2015 à 12h57 Les forces armées irakiennes espéraient une reconquête « rapide » de Ramadi, grande ville irakienne dans la province sunnite de l’Anbar sous le joug de l’organisation Etat islamique (EI) depuis le mois de mai. Après qu’elle furent entrées dans la ville le 22 décembre, leur avancée est ralentie. De violents affrontements avaient lieu, samedi 26 décembre, dans un carrefour stratégique dans le quartier de Hoz, proche de l’ancien siège gouvernemental, selon des responsables irakiens cités par l’AFP. Le contrôle de ce bâtiment est capital pour la reprise totale de la ville, où seraient retranchés environ quatre cents djihadistes. « Les forces antiterroristes se trouvent dans un rayon de 800 mètres autour du complexe gouvernemental », a dit à Reuters Yahya Rasoul, porte-parole du commandement des opérations conjointes. Un bilan diffusé par l’armée irakienne fait état de cinq morts dans ses rangs depuis vendredi, et de vingt-trois membres de l’EI tués dans le même temps. « L’EI a eu des mois pour préparer ses défenses et le combat urbain est ce qu’il y a de plus difficile », a dit le colonel Steve Warren, porte-parole de l’armée américaine à Bagdad, qui fournit un appui aérien aux troupes irakiennes. Lancée à la fin de mai, l’opération de reconquête militaire a été ralentie d’abord par les chaleurs estivales insoutenables dans cette région désertique puis par les pièges explosifs et les attaques-suicides de l’EI, ainsi que l’impréparation des forces irakiennes. Comment l’Etat islamique s’est mondialisé « La perte de Ramadi ne sera pas un coup décisif » Après avoir miné routes et immeubles, les djihadistes pourraient aussi s’être retranchés dans des tunnels. Selon un porte-parole du ministère de la défense, ils « empêchent des familles de fuir, qu’ils se préparent à utiliser comme des boucliers humains ». Entre quatre mille et dix mille habitants étaient toujours dans la ville avant le début de l’assaut, mardi. Selon l’armée irakienne, la plupart des habitants restants ont trouvé refuge dans l’hôpital de la ville, qui ne sera pas pris pour cible. Après la libération de Tikrit, au nord de Bagdad, en avril, la reconquête de Ramadi, à 130 kilomètres à l’ouest de la capitale, serait une nouvelle victoire pour les forces armées et le premier ministre, Haïder Al-Abadi, la première sans la participation des milices chiites soutenues par l’Iran, qui ne participent pas à la bataille pour éviter d’alimenter le ressentiment des habitants de cette région majoritairement sunnite. « La ville lui servait surtout à maintenir les forces irakiennes occupées loin d’autres zones plus stratégiques comme Mossoul et le nord de l’Irak. » Lire notre décryptage : Le territoire de l’organisation Etat islamique a-t-il vraiment « rétréci de 14 % » ? Une journée portes ouvertes dans les mosquées de France pour « casser la méfiance » • Mis à jour le 26.12.2015 à 12h41 Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé, samedi 26 décembre, qu’il demandera aux responsables des mosquées de France d’ouvrir leurs portes au grand public les 9 et 10 janvier. Anouar Kbibech, président du CFCM, a expliqué le but de cette initiative : « Les personnes qui viendront pourront poser toutes les questions qu’elles souhaitent, même les plus taboues, sur notre religion, la manière de faire la prière, autour d’un thé et de pâtisseries. Le but est d’initier un dialogue pour mieux de se connaître et casser la méfiance. » Pour M. Kbibech, « l’objectif est de commémorer l’esprit du 11 janvier, un an après les attentats [en région parisienne] de janvier dernier ». « A l’époque, des mosquées avaient déjà ouvert leurs portes en Rhône-Alpes, et cette initiative avait été beaucoup appréciée. Mais, cette fois, nous souhaitons étendre ces rencontres à l’ensemble du territoire français. » Cette annonce a eu lieu au lendemain de la destruction partielle d’une salle de prière musulmane à Ajaccio, qui a fait suite à l’agression de deux pompiers et d’un policier dans une cité du quartier des Jardins de l’Empereur. Deux actes condamnés par l’ensemble des responsables politiques. L’Observatoire national contre l’islamophobie du CFCM a dénoncé une agression « qui se déroule en un jour de prière pour les musulmans et pour les chrétiens ». Pour Anouar Kbibech : « Les événements d’Ajaccio donnent encore plus de relief à notre initiative car le lien qui a été fait par certains entre l’agression des pompiers et l’islam, avec à la clé une salle de prière saccagée et des Corans brûlés, est insupportable. » En Amérique du Sud, plus de 100 000 personnes déplacées par des inondations • Mis à jour le 26.12.2015 à 10h39 Au Paraguay, en Uruguay, dans le nord de l’Argentine et dans le sud du Brésil… plus de 100 000 personnes ont été évacuées dans ces quatre pays cette semaine en raison d’importantes inondations. La situation est la plus grave au Paraguay, où la rivière du même nom menace de déborder de ses berges après de très fortes pluies. Le niveau de la crue dépassait de sept mètres son niveau habituel. L’état d’urgence est en vigueur dans sept départements et dans la capitale Asuncion, où plus de 91 000 personnes ont été obligées de quitter leur logement avant les fêtes de Noël, selon Ultima Hora.Dans le nord de l’Argentine, plus de 10 000 personnes ont été évacuées dans la province de Entre Rios, qui jouxte l’Uruguay. Là aussi, ce sont des pluies qui ont fait croître le fleuve Uruguay jusqu’à son plus haut niveau en près d’un siècle.En Uruguay, ce sont les communes de Salto, Artigas et Rivera qui ont été touchées. Au moins 6 600 personnes ont été évacuées, selon les responsables locaux cités par le journal El Pais.Enfin, dans l’Etat brésilien du Rio Grande do Sul, frontalier avec l’ensemble de ces zones touchées, des dizaines de villes de petite ou moyenne taille ont, aussi, été évacuées. Ces inondations sont la conséquence du retour d’El Niño, un phénomène météorologique qui revient tous les trois à sept ans. Il est marqué par une accumulation d’eaux chaudes le long des côtes de l’Equateur et du Pérou et d’un renversement des alizés du Pacifique qui entraînent, plusieurs mois durant, d’importants bouleversements météorologiques à l’échelle mondiale. Généralement, El Niño naît au retour des beaux jours et s’amplifie jusqu’à un paroxysme qui intervient vers la fin décembre – d’où le nom dont les pêcheurs d’Amérique centrale l’ont affublé, l’« enfant », en référence à la Nativité. En cette période d’été dans l’hémisphère sud, El Niño inonde la partie méridionale de l’Amérique du Sud, réchauffe l’Asie du Sud et assèche le Brésil, l’Australie, l’archipel indonésien ou le Pacifique sud. Lire nos explications : El Niño de retour après cinq ans d’absence En Cisjordanie, 5 attaques par des Palestiniens depuis le 24 décembre • Mis à jour le 26.12.2015 à 16h03 La spirale de la violence n’a pas cessé pendant les fêtes de Noël. Samedi 26 décembre, la police israélienne a annoncé avoir tué un Palestinien qui avait tenté de poignarder un policier près de la Vieille Ville de Jérusalem. Il s’agit de la cinquième personne tuée par la police ou l’armée israélienne dans des circonstances similaires depuis le 24 décembre. Lire l'analyse : En Cisjordanie, les orphelins d’Oslo « prêts à se sacrifier » Vendredi, une Palestinienne avait tenté de lancer sa voiture contre des gardes-frontières dans un village de Cisjordanie avant d’être tuée par balles, selon la police. Un témoin palestinien, Souhaïl Hamed, citée par Reuters, a dit que les agents avaient commencé à tirer alors que la voiture se trouvait à 150 mètres d’eux : « J’ai entendu au moins 30 coups de feu tirés sur sa voiture ».Jeudi, des attaques à la voiture, à l’arme blanche ou au tournevis contre l’armée ont eu lieu en Cisjordanie lors desquelles les trois assaillants palestiniens ont été tués. S’ouvraient alors à Bethléem, en Cisjordanie, les célébrations de Noël, dans la ville où est né Jésus-Christ selon la tradition biblique.Deux Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, jeudi dans le camp de réfugiés de Qalandia, et vendredi près de la barrière qui sépare la bande de Gaza et Israël. Selon les autorités palestiniennes, une quarantaine de Palestiniens au total ont été blessés dans ces affrontements. Depuis le 1er octobre, 132 Palestiniens, 19 Israéliens ainsi qu’à un Américain et un Erythréen ont été tués dans de telles attaques, selon un décompte de l’AFP. La grande majorité des Palestiniens tués l’ont été en commettant ou en tentant de commettre des attaques, à l’arme blanche pour la plupart mais également à la voiture bélier et à l’arme à feu. Dans son traditionnel message de Noël « Urbi et orbi », le pape François a fait allusion à ces violences, demandant aux Palestiniens et Israéliens de reprendre « un dialogue direct » et rappelant que leur conflit a « de graves répercussions » au Moyen-Orient. Lire le décryptage : L’escalade de violence en Israël provoque un usage excessif de la force En Argentine, une grand-mère n’a finalement pas retrouvé sa petite-fille enlevée sous la dictature • Mis à jour le 26.12.2015 à 08h26 C’était une belle histoire qui a accompagné les fêtes de Noël en Argentine, mais qui s’est finalement révélée fausse. Maria « Chicha » Mariani, une des fondatrices des Grands-mères de la place de Mai, pensait avoir retrouvé sa petite-fille, enlevée en novembre 1976 sous la dictature. La Fondation Anahi, qu’elle avait créée, avait annoncé, jeudi, qu’une femme de 39 ans avait été identifiée comme étant Clara Anahi, le bébé enlevé, grâce à des analyses génétiques qui prouvaient le lien de parenté « à 99,9 % ». La justice argentine a démenti ces informations, samedi, et écarté tout lien biologique entre les deux femmes : l’Unité spécialisée dans les cas d’enfants enlevés à leur famille pendant la dictature a annoncé que deux analyses génétiques officielles contredisaient les informations du premier test, réalisé par une clinique privée. Interrogé par le journal argentin Clarin, Juan Martín Ramos Padilla, proche et biographe de Maria Mariani, a confirmé que la jeune femme n’était pas le 120e enfant identifié après avoir été « volé » pendant la dictature militaire. Il a dit avoir émis des doutes lorsque la jeune femme s’est présentée avec les premières analyses génétiques, demandant une confirmation aux organismes officiels. Maria Mariani n’a pas réagi à ces nouvelles informations. Les recherches menées par Mme Mariani pour retrouver sa petite-fille étaient connues de toute l’Argentine. La photo de Clara Anahi bébé était largement diffusée à chacun de ses anniversaires, pendant des décennies, et sa grand-mère a multiplié les lettres ouvertes écrites à sa petite-fille. En mars, Maria Mariani écrivait : « A 91 ans, mon vœu le plus cher est de t’embrasser et de me reconnaître dans ton regard, cela me ferait plaisir que tu viennes jusqu’à moi pour que ces longues recherches se concrétisent. Le principal souhait qui me maintient debout est qu’enfin nous nous rencontrions. » Les Grands-mères de la place de Mai, une organisation fondée en 1977, en pleine dictature, s’activent depuis de longues années à rechercher ces petits-enfants portés disparus. Elles estiment que 500 bébés d’opposants politiques, enlevés à leur mère ou nés en captivité, ont ensuite été adoptés par des dignitaires du régime militaire, responsable de la mort ou de la disparition de 30 000 personnes. Nombre de ces enfants ont été élevés par des parents qu’ils pensaient être leurs géniteurs. Les responsables musulmans condamnent des « actes inqualifiables et intolérables » • Mis à jour le 26.12.2015 à 16h09 Les responsables musulmans de France ont condamné avec force, samedi 26 décembre, le saccage vendredi d’une salle de prière à Ajaccio par plusieurs centaines de manifestants après une manifestation qui a dégénéré. Face à « ces actes inqualifiables et intolérables », le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech, a appelé « l’ensemble des concitoyens au calme et à la sérénité ». Le CFCM « réaffirme son engagement total pour préserver la cohésion nationale et faire face à toute forme de violence, dans le respect des valeurs et des lois de la République », a assuré dans un communiqué M. Kbibech, en se disant « très touché » par un entretien dans la soirée avec le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve. Dans un communiqué diffusé samedi, Mohammed Moussaoui, président de l’Union des mosquées de France (UMF), a lui aussi « condamné avec la plus grande force la violation choquante et intolérable d’un lieu de prière et des livres sacrés ainsi que la violence honteuse et inacceptable qui a visé les pompiers et les policiers ». Simeoni : « Contraire à la Corse que nous voulons » De son côté, le premier ministre, Manuel Valls, a dénoncé « l’agression intolérable de pompiers » et une « profanation inacceptable d’un lieu de prière musulman ». Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, a condamné l’agression des pompiers et du policier « avec la plus grande fermeté » et a qualifié les attaques contre la salle de prière d’« exactions intolérables aux relents de racisme et de xénophobie ». Le préfet de Corse Christophe Mirmand a assuré que « tous les moyens » étaient mis en œuvre pour retrouver les auteurs des violences contre les pompiers ajoutant que les « menaces n’étaient pas acceptables ». Des cars de CRS ont été déployés dans le quartier des Jardins de l’Empereur. Ailleurs sur l’île, une surveillance accrue des lieux de culte musulman a été décidée. Interrogé samedi matin par France Info, le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, a confirmé que « le calme [était] visiblement revenu » dans le quartier des Jardins de l’Empereur. « Malheureusement, je ne suis pas surpris par ce qui s’est passé », a-t-il ajouté. « Depuis plusieurs mois, je sentais la tension monter. Il en fallait très peu pour déclencher ces événements. » Sur RTL, il a accusé des « voyous » et des « individus isolés » : « Il s’agit certainement d’individus isolés qui considèrent qu’il existe un lien entre l’incident de la nuit de Noël et la religion musulmane, alors qu’il n’en est rien. Les voyous qui ont saccagé le camion de pompiers n’avaient pas des revendications de type religieux. Il y a eu une réaction de personnes déterminées à se faire justice elles-mêmes. Ça veut dire qu’on est dans un système anarchique, qu’en tant qu’élu républicain je ne peux pas tolérer. » Le tout récent président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni – les nationalistes viennent de remporter le 13 décembre les élections territoriales sur l’île –, a, lui aussi, condamné sur BFM TV « des actes racistes complètement contraires à la Corse que nous voulons », après avoir affiché sur Twitter son soutien aux pompiers blessés. Soutien total et fraternel aux #pompiers agressés à #Aiacciu. Vargogna à quelli ch´anu fattu què ! #Sdis2a #Sdis2b #Corse— Gilles_Simeoni (@Gilles Simeoni) « Un jour de prière pour les musulmans et pour les chrétiens » « Les violences inacceptables qui ont frappé Ajaccio le 25 décembre sont les conséquences malheureusement prévisibles de la politique de laxisme et de faiblesse, qui laisse des quartiers devenir des zones de non-droit et des représentants de la force publique être quotidiennement agressés. » L’Observatoire national contre l’islamophobie du Conseil français du culte musulman a dénoncé une agression « qui se déroule en un jour de prière pour les musulmans et pour les chrétiens », Noël tombant cette année juste après le Mouled, la fête musulmane qui commémore la naissance du prophète Mahomet. Hasard malheureux du calendrier, le CFCM a annoncé, samedi, son intention d’organiser, les 9 et 10 janvier, une journée portes ouvertes dans les mosquées de France pour « casser la méfiance ». La France, où vit la plus grande communauté musulmane d’Europe avec quelque 5 millions de membres, a connu deux cent soixante-quatorze actes et menaces antimusulmans au premier semestre 2015, selon l’Observatoire national contre l’islamophobie. Un chiffre en hausse de 281 % par rapport à la même période l’an dernier, au cours de laquelle soixante-douze actes antimusulmans avaient été répertoriés. En Tunisie, on va encore en prison pour possession d’un joint ou homosexualité • Mis à jour le 26.12.2015 à 09h41 Frédéric Bobin (Tunis, correspondant) Récompensé par le prix Nobel pour sa transition démocratique, le pays applique encore des lois héritées de la dictature qui permettent la détention de milliers de personnes. Ils sont la mauvaise conscience de la transition démocratique tunisienne. Et le caillou dans les mocassins d’un Prix Nobel de la paix. Ala Eddine Slim, Fakhri El-Ghezal et Atef Maatallah sont trois artistes tunisiens, âgés de 30 à 35 ans, porte-drapeau de cette nouvelle génération qui ne s’est pas faite à l’idée que le « printemps » de 2011 était une parenthèse close. Au moment où leur pays s’enorgueillit d’avoir été couronné par le comité d’Oslo pour la réussite de sa démocratisation, seule « révolution arabe » à avoir survécu, les trois jeunes gens ont été condamnés à Nabeul (nord-est), le 25 novembre, à un an de prison et 1 000 dinars (450 euros) d’amende pour… détention de stupéfiants. La sentence a fait l’effet d’une douche froide en Tunisie, où Ala Eddine Slim, Fakhri El-Ghezal et Atef Maatallah sont connus pour leur œuvre tout autant que pour leur combat contre l’archaïsme des politiques du ministère de la culture. Lundi 21 décembre, rebondissement : saisi en appel, le tribunal de Nabeul les acquitte. Mais l’affaire est emblématique. Elle illustre à quel point la démocratie est fragile, incertaine, paradoxale en Tunisie. Un mélange de vraies percées – en particulier pour la liberté d’expression –, de lois coercitives conservées de l’ancien régime et, dans certains cas, de franches régressions. Le 10 décembre, la condamnation à trois ans d’emprisonnement de six étudiants de Kairouan (centre) pour homosexualité avait ajouté à l’inquiétude des milieux de défense des droits de l’homme en Tunisie. Entre anti-terrorisme et archaïsme Dans le cas des trois artistes de Nabeul, l’affaire de stupéfiants se mêle à un contexte sécuritaire de lutte antiterroriste, dans un cocktail révélateur de l’air du temps. Le 19 novembre, Atef Maatallah, peintre et dessinateur, et Fakhri El-Ghezal, photographe et plasticien, rendaient visite à leur ami Ala Eddine Slim, réalisateur, dans sa maison de Nabeul. Les trois artistes portent la barbe bohème. Problème : dans la Tunisie de 2015, confrontée à une série sans précédent d’attentats djihadistes, qui ont fait un total de 72 morts, la crispation sécuritaire est telle que porter la barbe est devenu suspect, surtout quand l’attribut est le fait d’un groupe. Aussi le va-et-vient régulier de barbus dans la maison d’Ala Eddine Slim a-t-il apparemment attiré l’attention de certains riverains soupçonneux. Tout indique que la maison était déjà surveillée par la police. Et lorsque ce 19 novembre, les amis de passage sortent de la voiture une valise à caméra, le détail semble précipiter les choses. Une quinzaine de policiers foncent sur la maison, pensant démanteler une cellule terroriste. Ils ne découvrent qu’une bande de créateurs en train de boire de la bière. Le mobile politique s’effondre. Mais la police et la justice en Tunisie disposent d’une redoutable arme juridique pour se rattraper : la fameuse loi 92-52. Communément appelée « loi 52 », cette disposition du code pénal prévoit une peine de un à cinq ans de prison et une amende oscillant entre 1 000 et 3 000 dinars contre tout consommateur ou détenteur « de plantes ou matières stupéfiantes » « à usage de consommation personnelle ». Sommés de se livrer à un test d’urine, les trois artistes refusent afin de « garder le contrôle de leur intégrité physique », rapporte le documentariste Belhassen Handous, qui se mobilise avec d’autres pour dénoncer cette affaire. Incapable de prouver la « consommation » de drogue, le tribunal de Nabeul condamne néanmoins Ala Eddine Slim, Fakhri El-Ghezal et Atef Maatallah pour « détention ». 11 000 prisonniers victimes de la “loi 52” L’acquittement du 21 décembre ne règle pas la question de fond : le maintien de cette loi 52 dans une Tunisie censée établir sa démocratie. « Cette loi régressive adoptée en 1992 avait clairement pour objet de contrer les adversaires de Ben Ali, commente Yosra Nafti, l’épouse d’Ala Eddine Slim. Il faut espérer que cette affaire va vraiment faire bouger les choses et que cette loi finira par être abrogée. » Selon les Nations unies, la moitié des 13 000 personnes en détention provisoire et le tiers des 11 000 prisonniers en Tunisie ont été arrêtés en vertu de cette loi anti-toxicomanie. Les partisans de son abrogation mettent en avant l’effet destructeur d’une telle politique pénale sur toute une jeunesse, exposée au cauchemar carcéral pour un simple joint. Face à leur mobilisation, les promesses d’hommes politiques et de certains ministres de la justice n’ont pas manqué. Aucun n’a pourtant eu le courage de joindre l’acte à la parole, nourrissant une profonde amertume au sein de la société civile tunisienne. « L’ancien régime est de retour, dénonce Belhassen Handous. On assiste à une régression des libertés. Une chape de plomb est en train de s’abattre au nom de la lutte antiterroriste. » Frédéric Bobin (Tunis, correspondant) Journaliste au Monde Le 25 décembre 2015 a été le deuxième Noël le plus chaud de l’histoire en France • Mis à jour le 26.12.2015 à 11h34 La température moyenne en France en ce 25 décembre 2015 a été… 10,93 °C. Selon Météo France, il s’agit du « deuxième Noël le plus chaud depuis que les relevés existent (…) juste en dessous de celui de 1997 », qui avait enregistré une température moyenne record de 11,7 °C. Dès le début du mois de décembre, des températures hautes avaient été recensées, culminant en ce jour de Noël particulièrement chaud. Anne Pineaud, climatologue à Météo France, a expliqué au Monde.fr : « 2015, avec une anomalie de chaleur de + 0,8 °C, se classe pour l’instant au quatrième rang des années les plus chaudes en France depuis le début des relevés, en 1900, derrière 2014, 2011 et 2003. Mais, si la douceur persiste, 2015 pourrait passer au troisième rang, devant 2003. Dans ce cas, les trois années les plus chaudes jamais enregistrées le seraient toutes depuis 2010. » Lire le décryptage : Pourquoi fait-il si doux pour un mois de décembre ? Les services de Météo France ont calculé cet indice de température moyenne en s’appuyant sur les relevés de trente stations météo situées essentiellement en plaine. Les premiers relevés de ce type datent d’il y a plus de cent ans. Ils se sont progressivement étoffés et affinés notamment à partir des années 1950. Des migrants ont tenté de s’introduire dans le tunnel sous la Manche • Mis à jour le 26.12.2015 à 11h56 Plusieurs centaines de migrants ont tenté de s’introduire sur le site d’Eurotunnel, près de Calais, vendredi 25 décembre dans l’après-midi. Les autorités ont brièvement fermé l’autoroute A16 dans les deux sens par mesure de sécurité. « Vers 16 heures, quelques centaines de migrants, par petits groupes, ont tenté de s’introduire sur le site », a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais, précisant que les forces de police avaient repoussé les migrants qui se sont « repliés » vers le camp où survivent au moins 4 500 candidats à l’exil. Par précaution et « étant donné que le trafic routier était faible en ce jour », les autorités ont décidé de couper pendant trente minutes le trafic sur l’A16 dans les deux sens à hauteur des sorties qui mènent vers le tunnel sous la Manche en mettant en place des déviations. La circulation a repris vers 17 heures. Une sécurité renforcée Ces tentatives désespérées d’intrusion sur le site de 650 hectares d’Eurotunnel de centaines de migrants souhaitant rejoindre la Grande-Bretagne restent régulières malgré une très forte présence policière et une sécurisation accrue des abords de l’enceinte. Il y a une semaine, un millier de migrants avaient déjà tenté de forcer le passage vers l’Angleterre, donnant lieu à des scènes rappelant « une guérilla urbaine », selon les termes du procureur de la République de Boulogne-sur-Mer. A la fin d’octobre, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait affirmé que « depuis le 25 octobre, il n’y a[vait] plus un migrant qui passe en Grande-Bretagne » en provenance de Calais. La dernière perturbation importante du trafic des trains de marchandises et des navettes de ferroutage avait eu lieu dans la nuit du 21 au 22 octobre. Le trafic avait été inexistant à la suite de quelque 600 intrusions de migrants sur le site. Un pic à 1 700 intrusions avait été atteint le 3 août. Depuis le début de juin, 18 migrants sont morts dans la région en essayant de rallier l’Angleterre. Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos Panique à la suite d’une faille de sécurité sur la plate-forme de jeux vidéo Steam • Mis à jour le 26.12.2015 à 12h00 Découvrir une faille de sécurité n’est jamais très rassurant pour les utilisateurs. Mais, lorsqu’on est le lendemain de Noël et qu’elle concerne le principal magasin de vente en ligne de jeux vidéo pour ordinateur, c’est pire. Les utilisateurs de la plate-forme Steam ont eu des sueurs froides, jeudi 25 décembre en milieu de soirée : un certain nombre d’entre eux se sont aperçus, en se connectant à leur compte, que s’affichaient non pas leurs informations personnelles mais celles d’autres utilisateurs. Toutes les données internes d’un compte étaient ainsi rendues visibles à des tiers, notamment l’adresse e-mail ou l’historique des jeux achetés. Certains utilisateurs ont une carte bancaire préenregistrée dans leur compte afin de régler plus facilement leurs achats, leur laissant craindre qu’il soit possible d’acheter des jeux en leur nom. Une possibilité écartée rapidement par un modérateur de l’un des forums de Steam, qui, faute de source d’information officielle publique, a fait, pendant la soirée, office de porte-parole officieux de Valve, l’entreprise qui édite Steam. Quand Steam est plus haut dans les "tendances" que Noël... 😂 https://t.co/NB3TYQw4AV— KhaosHammer_BF (@KHΛOSΗΛMMΞЯ) Problème résolu Selon ce modérateur, Steam ne s’est pas fait pirater, et l’origine du bug est purement technique. Plusieurs sites spécialisés consacrés à Steam avaient également avancé cette hypothèse. La plate-forme a cependant été mise hors ligne pendant environ une heure, sans doute le temps de corriger la faille. Le modérateur des forums a mis à jour son message, tard dans la nuit, avec la première communication officielle de l’entreprise : « Steam est de nouveau en ligne et fonctionne sans problème. Nous pensons qu’aucune action frauduleuse n’a été effectuée au-delà de l’affichage indu de certaines données. Aucune action des utilisateurs n’est nécessaire. » Mort du sculpteur français Eugène Dodeigne • Mis à jour le 26.12.2015 à 12h14 Le sculpteur français Eugène Dodeigne, dont certaines œuvres monumentales sont exposées en plein air dans plusieurs villes du monde, s’est éteint jeudi près de Bondues (Nord) à l’âge de 92 ans. Né en 1923 en Belgique, il apprend dès l’âge de 13 ans le métier avec son père, tailleur de pierres tombales. Décelant son talent, ce dernier l’envoie prendre des cours de dessin et de modelage à Tourcoing puis à Paris à l’Ecole des beaux-arts. Dodeigne adopte dès 1955 la pierre bleue de Soignies comme matériau de prédilection, qu’il sculpte d’abord dans des volumes lisses et denses. « Ces formes organiques lui valent une reconnaissance précoce dans le milieu artistique du Nord », peut-on lire sur le site du Musée Rodin, qui lui a consacré une exposition en 2007. « Un des derniers géants » Au début des années 1960, Dodeigne emprunte la technique de la pierre éclatée qui le mène à une figuration abrupte et fortement expressive. Il expose dans plusieurs galeries parisiennes puis à Berlin, Hanovre, Rotterdam, Bruxelles et Pittsburgh. Dans les années 1970, il évolue vers la monumentalité qui coïncide avec le développement simultané de la sculpture en plein air. Eugène Dodeigne développe dans les années 1980 une expression originale en laissant apparentes, dans ses pierres monumentales, les traces des outils qui les ont dégrossies. Une de ses œuvres se trouve au jardin des Tuileries, à Paris. « Le Nord vient de perdre un de ses derniers géants », a regretté Martine Aubry, maire de Lille, dans un communiqué : « En voyant ces silhouettes à la fois massives et élégantes dressées place de la République (à Lille), face à la Citadelle, au Palais des beaux-arts, on ne peut que penser au regard bleu d’homme du Nord, à la poignée de main si solide et si chaleureuse à la pudeur et à la discrétion de ce grand sculpteur que fut Eugène Dodeigne, qui sut transmettre son humanité à la pierre. » Séisme de magnitude 6,2 dans le nord-est de l’Afghanistan • Mis à jour le 26.12.2015 à 07h38 Un séisme de magnitude 6,2 a frappé le nord-est de l’Afghanistan le vendredi 25 décembre, selon l’Institut américain de géologie (USGS). L’épicentre se trouve près de la frontière avec le Pakistan et le Tadjikistan, et à environ 280 kilomètres de la capitale afghane, Kaboul. La ville la plus proche est Ashkasham, à une quarantaine de kilomètres, toujours selon l’USGS. Au moins 30 personnes ont été blessées à Peshawar au nord-ouest du Pakistan, selon le porte-parole d’un hôpital local. Il était encore trop tôt pour dresser un premier bilan des dégâts en Afghanistan. Au milieu de la nuit, les habitants de Kaboul se sont précipités hors de chez eux, craignant des répliques du séisme, selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) se trouvant sur place. Des bâtiments ont également vacillé dans la capitale du Pakistan voisin, Islamabad, toujours selon l’AFP. En octobre, un séisme de magnitude 7,5 avait touché le Pakistan et l’Afghanistan, causant la mort de près de 400 personnes et provoquant de lourds dégâts matériels. Un séisme meurtrier ébranle l’Asie du Sud Ce tremblement de terre avait ravivé au Pakistan le souvenir douloureux du séisme de magnitude 7,6 qui a frappé le pays en octobre 2005, provoquant la mort de plus de 75 000 personnes. L’Afghanistan est régulièrement touchée par des tremblements de terre, notamment au niveau de la chaîne montagneuse de l’Hindu Kush, qui se trouve sur la ligne de faille entre les plaques tectoniques indienne et eurasienne. A Ajaccio, une salle de prière musulmane saccagée par des manifestants • Mis à jour le 26.12.2015 à 13h22 Une manifestation a dégénéré, vendredi 25 décembre à Ajaccio, quand plusieurs individus réunis dans une cité située sur les hauteurs de la ville ont saccagé une salle de prière musulmane et tenté de mettre le feu à des exemplaires du Coran. Environ 600 manifestants s’étaient donné rendez-vous devant la préfecture, un peu plus tôt dans l’après-midi et dans le calme, pour protester contre l’agression qui avait visé, la veille, deux pompiers et un policier. Certains ont appelé à se rendre dans le quartier des Jardins de l’Empereur, où avait eu lieu ce que la préfecture a qualifié de « guet-apens ». Ils s’y sont retrouvées en toute fin d’après-midi pour ce qui s’est vite transformé en expédition punitive. « 50 livres de prières ont été jetés sur la voie publique » Aux cris, pour certains, de « Arabi fora [les Arabes dehors] ! » ou « On est chez nous ! », ils ont, dans une ambiance tendue et encadrés par des policiers déployés pour tenter de maintenir le calme, essayé d’identifier et de retrouver les auteurs de l’agression. Les habitants du quartier sont restés cloîtrés chez eux, tandis que des portes en verre, des boîtes aux lettres et des vitres de véhicules étaient endommagées par les manifestants. Plusieurs manifestants ont, à cette occasion et malgré le dispositif policier, saccagé cette salle de prière musulmane, tentant même de regrouper des exemplaires du Coran pour y mettre le feu, en n’y parvenant que très partiellement. « 50 livres de prières ont été jetés sur la voie publique (seules quelques feuilles ont été consumées) », avait précisé M. Lalanne. La terrasse d’un restaurant kebab situé à proximité de la cité a également été endommagée. A l’origine de la manifestation, une agression contre des pompiers, Appelés au milieu de la nuit, leur véhicule a été visé par des jets de projectiles et deux d’entre eux ont été sérieusement blessés par des éclats de verre. Un policier, intervenu sur les lieux pour faire revenir le calme, a été plus légèrement blessé. Le quotidien Corse Matin, a recueilli le témoignage d’un des pompiers blessés : « Il faisait sombre. Nous sommes restés dans le camion et notre principale préoccupation était que personne ne puisse monter dedans. D’autant qu’il y avait une femme avec nous sur l’intervention. Je l’ai poussée derrière et j’ai fermement tenu la porte. C’est à ce moment-là que j’ai été blessé » « Depuis plusieurs mois, je sentais la tension monter » Samedi matin, le calme était revenu dans le quartier des Jardins de l’Empereur, où des cars de CRS ont été déployés. Ailleurs sur l’île, une surveillance accrue des lieux de culte musulman a été décidée. Dans la salle de prière attaquée, les fidèles sont revenus, comme le montre l’envoyée spéciale de France Info. La prière après le choc dans salle de prière musulmane d'Ajaccio où a eu lieu le saccage hier. Tristesse. Inquiétude https://t.co/lqROHXrdvD— MathildeL75 (@Lemaire Mathilde)  Interrogé samedi matin par France Info, le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, a dit que « le calme était visiblement revenu » dans le quartier des Jardins de l’Empereur. « Malheureusement, je ne suis pas surpris par ce qui s’est passé », a-t-il ajouté. « Depuis plusieurs mois, je sentais la tension monter. Il en fallait très peu pour déclencher ces événements ». Le préfet de Corse Christophe Mirmand a assuré que « tous les moyens » étaient mis en oeuvre pour retrouver les auteurs des violences contre les pompiers ajoutant que les « menaces n’étaient pas acceptables ». Le gouvernement, par la voix du premier ministre Manuel Valls et du ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, a dénoncé à la fois l’agression de pompiers et de policiers à Ajaccio, et les dégradations visant le lieu de culte musulman. La nuit de vendredi à samedi a été « calme » à Ajaccio d’après le sous-préfet, M. Lalanne. La France, où vit la plus grande communauté musulmane d’Europe, avec quelque cinq millions de membres, a connu 274 actes et menaces antimusulmans au premier semestre 2015, selon l’Observatoire national contre l’islamophobie (ONCI). Un chiffre en hausse de 281 % par rapport à la même période l’an dernier, au cours de laquelle 72 actes antimusulmans avaient été répertoriés. Une Palestinienne tuée en Cisjordanie à la suite d’une tentative d’attaque à la voiture bélier Une Palestinienne a été tuée par balle par des forces de sécurité vendredi 25 décembre, après avoir tenté de lancer sa voiture contre des gardes-frontières israéliens dans le village de Silwad, situé en Cisjordanie occupée, a indiqué la police. Peu de temps auparavant, un Palestinien avait été tué lors d’affrontements avec l’armée israélienne près de la barrière qui sépare la bande de Gaza et Israël, a fait savoir le porte-parole du ministère de la santé, Achraf Al-Qoudra, dans l’enclave palestinienne. Une quarantaine de Palestiniens au total ont été blessés dans des affrontements qui se sont déroulés en plusieurs points sur le tracé de la barrière, a précisé celui-ci. Une porte-parole de l’armée israélienne a, de son côté, fait état de « centaines de Palestiniens » participant aux affrontements et « tent[a]nt d’endommager la barrière de sécurité en y jetant des blocs de pierre et des pneus enflammés ». Depuis le 1er octobre, des attaques menées contre des Israéliens par des Palestiniens isolés et les heurts entre des Palestiniens et des soldats israéliens ont coûté la vie à 131 Palestiniens, 19 Israéliens ainsi qu’à un Américain et un Erythréen, selon un décompte de l’Agence France-Presse. La grande majorité des Palestiniens tués l’ont été en commettant ou en tentant de commettre des attaques, à l’arme blanche pour la plupart, mais également à la voiture bélier et à l’arme à feu. Un chef rebelle syrien tué dans un raid aérien près de Damas • Mis à jour le 26.12.2015 à 07h42 Le chef de Jaish Al-Islam, un important groupe rebelle syrien soutenu par l’Arabie saoudite, a été tué vendredi 25 décembre par des raids aériens à l’est de Damas, a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), l’ONG sise à Londres et disposant d’informations sur le terrain, qui cite comme source « de hauts responsables » de la formation rebelle. La mort de Zahran Allouch a également été confirmée sur Twitter par Khaled Khoja, dirigeant de la Coalition nationale syrienne (CNS), la principale formation de l’opposition en exil. Selon l’OSDH, cinq autres dirigeants du groupe Jaish Al-Islam ont été tués. Zahran Allouche, 44 ans, avait été arrêté en 2009 et amnistié en juin 2011, trois mois après le début du conflit qui a fait plus de 250 000 morts. Une importante coalition militaire Un porte-parole de l’armée syrienne a fait savoir dans une déclaration télévisée que les forces du régime avaient mené ces raids, montrant une vidéo de l’attaque sur laquelle on voit plusieurs colonnes de fumée blanche dans une zone rurale. Un responsable de la sécurité a affirmé à l’Agence France Presse que ces raids, ciblant une réunion secrète de dirigeants de plusieurs groupes islamistes, ont été menés par deux avions syriens. Il était impossible dans l’immédiat de savoir si ces raids avaient été menés par l’aviation du régime ou par la Russie, a prévenu l’OSDH. Le groupe militant Rakka Is Being Slaughtered Silently (RBSS, « Rakka est massacrée en silence ») a évoqué sur son compte Twitter un raid russe. « Des djihadistes rapportent que Zahran Allouche, leader de Jaish Al-Islam en Syrie, a été tué dans un raid russe », a, pour sa part, fait savoir le site SITE. Nommée « l’Armée de l’islam » en arabe, la coalition militaire et formation salafiste Jaish Al-Islam est considérée par l’OSDH comme le plus important groupe rebelle près de la capitale syrienne, Damas, et s’est allié en 2013 avec une soixantaine d’autres mouvements de la rébellion. Le groupe contrôle la plus grande partie de la banlieue est de Damas. Le mouvement avait assisté à Riyad à une réunion des principaux groupes de l’opposition politique et armée. Les participants avaient annoncé le 10 décembre leur accord pour des négociations avec Damas mais exigé le départ du président Bachar Al-Assad avec le début d’une éventuelle période de transition. L’opposition syrienne fait taire ses divisions pour négocier avec Damas La Russie se réchauffe 2,5 fois plus vite que la moyenne de la planète La Russie se réchauffe 2,5 fois plus vite que la moyenne mondiale, conduisant à une augmentation des catastrophes naturelles, s’est alarmé vendredi 25 décembre le ministère russe de l’Environnement dans un rapport qui tranche avec la faible préoccupation habituelle des autorités face au changement climatique. Moscou connaît actuellement un hiver exceptionnellement doux, le thermomètre dépassant même huit degrés ponctuellement quand la capitale russe grelotte habituellement sous la neige. Selon l’étude sur l’environnement en Russie en 2014, les températures y ont augmenté en moyenne de 0,42 °C par décennie entre 1976 et 2014, contre 0,17 °C en moyenne pour l’ensemble de la planète. La Russie, dont l’économie est largement adossée à sa production d’hydrocarbures, est le quatrième pays le plus polluant au monde (5 % des rejets de gaz à effet de serre), même si ses émissions stagnent depuis cinq ans. Selon le World Ressource Institute, les émissions de gaz à effet de serre de la Russie pourraient en fait augmenter de 40 à 50 % d’ici 2030 par rapport à 2012, alors que le pays s’est engagé à les réduire de 25 % à 30 % d’ici 2030 par rapport à 1990. Un engagement que les ONG jugent totalement insuffisant, l’année de référence ayant été suivie immédiatement par l’effondrement du bloc soviétique et de son tissu industriel, et donc des rejets polluants. COP21 : un succès à confirmer Fonte du permafrost sibérien Pour le ministère, le changement climatique mène à une hausse des « phénomènes météorologiques dangereux », en citant comme exemple le déficit en eau dans la région du lac Baïkal, dont le niveau est tombé sous des seuils critiques, provoquant « une augmentation catastrophique » du nombre d’incendies. En 2014, 569 phénomènes de ce type ont été enregistrés en Russie, du jamais vu selon le ministère, qui cite également de graves inondations dans l’Altaï (sud du pays). Le président russe, Vladimir Poutine, se montre peu inquiet du changement climatique, allant jusqu’à suggérer qu’un réchauffement modéré ne ferait pas de mal au froid mordant du grand Nord et au développement de l’Arctique. Pourtant, en octobre, le ministre des situations d’urgence, Vladimir Poutchkov, a mis en garde contre une fonte du permafrost sibérien, ces sols gelés en permanence, qui risque d’endommager les infrastructures énergétiques qui y sont installées. « Le permafrost recule, des tremblements de terre surviennent là où il n’y en avait pas avant, il y a des glissements de terrain, des inondations », avait-il alors détaillé. Les cinq infos à retenir du week-end La tension ne retombe pas à Ajaccio, le préfet interdit les manifestations La tension ne retombe pas à Ajaccio, après trois jours de rassemblements et d’incidents dans la ville Corse. Le préfet a annoncé samedi soir qu’il allait interdire les manifestations jusqu’au 4 janvier, mais plusieurs centaines de personnes ont tenté de se rendre dans le quartier des Jardins de l’Empereur dimanche. Vendredi soir, un groupe de personnes a saccagé une salle de prière musulmane, en marge d’un premier rassemblement protestant contre l’agression de pompiers et d’un policier le 24 décembre dans ce quartier populaire. Déchéance de nationalité : pour Valls, une partie de la gauche « s’égare au nom de grandes valeurs » Dans un entretien au Journal du dimanche, le premier ministre Manuel Valls justifie la décision de maintenir la déchéance de nationalité dans le projet de loi constitutionnelle et s’en prend à ceux, dans son propre camp, qui l’ont ouvertement critiquée. « La détermination est totale, nous irons jusqu’au bout », dit-il. « Que ceux qui critiquent cette décision se rendent compte », ajoute-t-il, en référence à la menace de nouveaux attentats qui se manifeste « quotidiennement ». Des inondations « sans précédent » dans le nord de l’Angleterre Le premier ministre britannique, David Cameron a annoncé, dimanche, le déploiement de troupes supplémentaires pour venir en aide aux populations affectées par les inondations de ces derniers jours. M. Cameron a également promis que l’ensemble du dispositif anti-inondations, critiqué ces dernières semaines, serait réévalué. Les forces irakiennes prennent le contrôle du complexe gouvernemental face à l’EI Les forces irakiennes ont annoncé dimanche 27 décembre que les derniers combattants de l’organisation Etat islamique ont quitté le complexe gouvernemental encerclé de Ramadi. Le contrôle de ce bâtiment est capital pour la reprise totale de la ville, qui représenterait une nouvelle victoire pour les forces armées irakiennes. À Chicago, la police à nouveau mise en cause pour ses méthodes brutales Un jeune homme, jugé menaçant car en possession d’une batte de base-ball, a été tué samedi 26 décembre par un policier, dont les tirs ont également ôté la vie à une mère de famille. Ce drame interview presque un mois après la publication d’une vidéo montrant la mort de Laquan McDonald, un Afro-américain de 17 ans, tué en 2014 de seize balles par un policier qui a été reconnu coupable de meurtre. « Star Wars » franchit la barre du milliard de dollars de recettes « Star Wars », bien parti pour enchaîner les records au box-office nord-américain Il a aussi contribué à un record de recettes des salles nord-américaines, tous films confondus, pour un week-end de Noël, avec des rentrées de 300 millions de dollars, a souligné l’analyste de la société Rentrak Paul Dergarabedian. Le film a également battu le record de recettes en Amérique du nord pour un week-end, avec une recette de 313 millions de dollars. Au niveau mondial en revanche, le film de J. J. Abrams a échoué à battre le record pour un premier week-end, toujours détenu par Jurassic World. Le Réveil de la Force est en lice pour devenir le film le plus rentable de l’histoire et donc détrôner les deux longs-métrages du réalisateur James Cameron, Avatar (2,79 milliards de dollars de recettes) et Titanic (2,19 milliards). Disney, qui a racheté Lucasfilm, la société de George Lucas, pour quatre milliards de dollars en 2012, récolte les fruits de son investissement. Il a en projet trois autres films sur l’odyssée des Jedi et des forces maléfiques du Premier Ordre, sans compter les milliards attendus des ventes de produits dérivés. « Star Wars » bat son deuxième record au box-office nord-américain, mais reste derrière « Jurassic World » Nouveau rassemblement et troisième jour de tension à Ajaccio • Mis à jour le 27.12.2015 à 20h25 Près de 300 manifestants étaient bloqués dimanche 27 décembre, en milieu d’après-midi, à l’entrée du quartier des Jardins de l’Empereur à Ajaccio, sécurisé par un important dispositif de police. Une demi-compagnie républicaine de sécurité (CRS) et deux escadrons de gendarmerie, soit 150 hommes, interdisent en effet l’entrée de ce quartier populaire. Le cortège s’est déplacé dans plusieurs lieux d’Ajaccio, avant de revenir dans le quartier où une cinquantaine de personnes demeurent en fin d’après-midi. Dans la nuit de samedi à dimanche, le préfet de Corse, Christophe Mirmand, avait pourtant pris un arrêté d’interdiction de manifester et de se rassembler dans ce quartier, qui reste en vigueur au moins jusqu’au 4 janvier. « L’arrêté a été parfaitement respecté », a assuré le préfet sur BFMTV, relevant que les manifestants n’avaient pas cherché à entrer dans le quartier. A Ajaccio, une salle de prière musulmane saccagée par des manifestants Depuis l’agression de deux pompiers et un policier, des manifestants ont défilé, vendredi et samedi, dans ce quartier populaire d’Ajaccio, scandant « On est chez nous ! », « Arabes dehors ! » Vendredi une salle de prière et un restaurant kebab ont également été vandalisés. « Les manifestations qui se sont déroulées ont pris un caractère particulièrement choquant, sur le plan des propos qui ont été tenus et qui pourront donner lieu à des poursuites si leurs auteurs sont identifiés », a assuré Christophe Mirmand dans un entretien à l’Agence France Presse. Deux interpellations Un peu plus tôt dimanche, un jeune homme a été interpellé dans le cadre de l’enquête sur les incidents de l’après-midi du 24 décembre dans le quartier des Jardins de l’Empereur. Un deuxième jeune homme a été placé en garde à vue après s’être présenté de lui-même aux policiers, selon une source judiciaire citée par l’Agence France Presse. Mais, d’après cette même source, aucun lien ne peut être établi pour le moment entre ces jeunes et l’agression des pompiers et du policier le 24 décembre. Les responsables musulmans condamnent des « actes inqualifiables et intolérables » Jeudi après-midi avant le guet-apens tendu aux pompiers les forces de l’ordre et les services municipaux avaient procédé à l’enlèvement préventif de 400 palettes de bois, d’une tonne de pneumatiques et d’un engin incendiaire. Des feux avaient été également allumés et une école du quartier avait fait l’objet d’actes de vandalisme, a précisé la même source judiciaire. La droite hausse le ton Le secrétaire général adjoint du parti Les Républicains, Eric Ciotti, a demandé à ce que « toute la lumière soit faite sur ces événements, en particulier les conditions de l’agressions des forces de secours et de sécurité en plein état d’urgence ». Dans un communiqué, le député des Alpes-Maritimes a condamné l’agression, « un acte inqualifiable ». Le maire de Nice, Christian Estrosi, a lui fait savoir sur Twitter qu’il attendait « de lourdes sanctions contre ceux qui s’en sont pris aux pompiers ». .@laprovence il est évident que nous attendons lourdes sanctions contre ceux qui s’en sont pris aux pompiers. Ils sont nos soldats de la vie— cestrosi (@Christian Estrosi) À gauche, le mouvement Europe Ecologie - Les Verts a appelé à la « fermeté contre les insultes et agressions racistes ». « Les auteurs de ces actes inqualifiables doivent être identifiés et punis, au même titre que les auteurs des agressions contre les pompiers », ont fait savoir les porte-parole du parti, Julien Bayou et Sandrine Bélier. Christian Jacob demande de « la transparence » après les incidents à Ajaccio Un quartier « relativement tranquille » Le préfet a décrit un quartier « relativement tranquille », avec « sporadiquement des incidents ». « C’est un quartier où le vivre ensemble est peut-être un peu plus compliqué qu’ailleurs » et « dans lequel on constate des phénomènes de marginalisation », a-t-il expliqué à l’AFP. « Ajaccio est une ville - et plus largement la Corse - qui ne connaît pas de phénomène de délinquance urbaine, de phénomène de bandes comparable à ce que l’on rencontre dans d’autres départements. C’est la raison pour laquelle il y a peut-être, du fait de ces agressions commises dans la nuit de Noël, des réactions plus vives parce qu’elles ont choqué par leur caractère inhabituel. » Corse : manifestations interdites à Ajaccio jusqu’au 4 janvier après les incidents Brève L’explosion d’un complexe gazier dans le sud du Nigeria a fait au moins neuf morts Le 27.12.2015 à 15h21 Neuf personnes ont été tuées et trois autres sont dans un état critique après la gigantesque explosion survenue jeudi dans un complexe gazier du sud-est du Nigeria, ont déclaré dimanche 27 décembre les services de secours. Ce bilan est très en deçà de celui avancé par le président, Muhammadu Buhari, qui avait fait état vendredi dans un communiqué de « dizaines de morts ». L’explosion s’est produite à Nnewi, dans une usine d’InterCorp Oil Limited, filiale du conglomérat nigérian Chicason Group. Elle a provoqué un incendie qui a duré des heures et s’est étendu aux bâtiments et aux véhicules alentour, plongeant Nnewi dans un nuage de fumée noire et laissant au sol des corps calcinés. L’origine de l’incendie n’a pour le moment pas encore été déterminée. L’armée irakienne annonce avoir repris le contrôle d’un complexe gouvernemental à Ramadi • Mis à jour le 27.12.2015 à 20h36 L’armée irakienne a annoncé dimanche 27 décembre avoir pris le contrôle du siège du gouvernement provincial de Ramadi, dernier bastion de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), à une centaine de kilomètres à l’ouest de Bagdad. Selon Sabah Al-Numan, porte-parole des forces d’élite antiterroristes, tous les combattants de l’EI ont quitté le complexe gouvernemental encerclé et « il n’y a pas de résistance ». Il précise cependant que la zone doit être nettoyée des mines et pièges explosifs de l’EI avant l’entrée des troupes irakiennes. « Nos forces vont pénétrer le complexe dans les heures qui viennent », a-t-il fait savoir. « Contrôler ce complexe signifie qu’ils ont été vaincus », a expliqué Sabah Al-Numan. « La prochaine étape est de nettoyer les poches qui pourraient encore exister ici et là dans la ville. » Le contrôle de ce bâtiment est capital pour la reprise totale de la ville, où seraient retranchés environ quatre cents djihadistes. Aidées par les raids aériens de la coalition internationale menée par les États-Unis, les forces d’élite antiterroristes et l’armée irakiennes avaient pénétré relativement facilement mardi dans le centre de Ramadi. Leur avancée avait cependant été ralentie ces derniers jours par les engins explosifs, les snipers et les attaques-suicides djihadistes, et ils progressaient très lentement vers le siège du gouvernement provincial. Ils s’en sont rapprochés dimanche. Le territoire de l’organisation Etat islamique a-t-il vraiment « rétréci de 14 % » ? Absence des milices chiites dans les combats Après la libération de Tikrit, au nord de Bagdad, en avril, la reconquête de Ramadi, à 130 kilomètres à l’ouest de la capitale, serait une nouvelle victoire pour les forces armées et le premier ministre, Haïder Al-Abadi, la première sans la participation des milices chiites soutenues par l’Iran, qui ne prennent pas part à la bataille pour éviter d’alimenter le ressentiment des habitants de cette région majoritairement sunnite. « La ville lui servait surtout à maintenir les forces irakiennes occupées loin d’autres zones plus stratégiques, comme Mossoul et le nord de l’Irak. » Le chef de l’EI sort de son silence pour appeler au soulèvement en Arabie saoudite et menacer Israël Attentats du 13 novembre : un des terroristes du Bataclan inhumé au cimetière de la Courneuve • Mis à jour le 27.12.2015 à 18h35 Samy Amimour, l’un des trois terroristes qui ont tué plus de 90 personnes au Bataclan le 13 novembre, a été inhumé au cimetière de la Courneuve (Seine-Saint-Denis) le 24 décembre, selon plusieurs sources proches citées anonymement par l’Agence France Presse. « Ses parents ont pris leurs précautions pour que sa sépulture ne puisse pas être identifiée », a indiqué une de ses sources. Selon le Journal du Dimanche, l’enterrement a eu lieu « après que le cimetière intercommunal de La Courneuve a fermé ses portes au public ». « Le fourgon s’est rapidement perdu derrière la rangée d’arbres qui protège les tombes des regards extérieurs. Derrière les hauts murs en béton, l’inhumation à laquelle n’assistaient que quelques personnes s’est déroulée dans la plus totale discrétion. » Samy Amimour, histoire d’une radicalisation De Drancy à la Syrie, via la Turquie Amimour était né et avait grandi à Drancy, en Seine-Saint-Denis, ville dont dépend ce cimetière et où habitent ses parents. Selon la loi, les défunts ont droit à une sépulture à l’endroit où ils résidaient, là où ils sont décédés, ou là où la famille a une sépulture familiale. L’individu, mort à 28 ans, était connu de la justice pour avoir été mis en examen en 2012 pour association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste, puis placé sous contrôle judiciaire. Il avait tenté en vain de se rendre au Yémen, et avait admis lors de ses auditions être favorable au djihad armé, et avoir le projet de se rendre au Yémen ou au Pakistan. En septembre 2013, il quitte la France vers la Syrie, par la Turquie. Un mandat d’arrêt international est alors lancé par les services français, après qu’il a violé son contrôle judiciaire. Ce qui ne l’empêchera pas de revenir en France pour commettre les attentats du 13 novembre, où 130 personnes ont été tuées. Selon le JDD, les sept autres dépouilles des terroristes ayant participé aux attentats « sont toujours conservées à l’Institut médico-légal de Paris. » Attentats du 13 novembre : où en est l’enquête ? Des inondations « sans précédent » dans le nord de l’Angleterre • Mis à jour le 27.12.2015 à 14h21 Le premier ministre britannique, David Cameron a annoncé, dimanche 26 décembre, le déploiement de troupes supplémentaires pour venir en aide aux populations affectées par les inondations de ces derniers jours. M. Cameron a également promis que l’ensemble du dispositif anti-inondations, critiqué ces dernières semaines, serait réévalué : « Les barrières anti-inondations, permanentes comme provisoires, ont joué un rôle clef, mais il est clair que dans certains cas, elles ont été dépassées, et nous devons voir s’il faut faire quelque chose de plus. » Dans le Yorkshire, les Pennines et le Lancashire, dans le nord de l’ile, des villes et des villages ont été totalement submergés. Des centaines de personnes ont dû être évacuées devant la montée des eaux. A Calder Valley, un des endroits les plus touchés, un habitant a dit qu’il s’agissait « de la pire inondation » dont il pouvait se souvenir, selon le Guardian. Une trentaine d’alertes ont été lancées pour signaler des risques d’inondations potentiellement mortelles, dimanche. L’armée a été déployée dans les zones touchées. Un logement sur cinq menacé par les inondations La ministre de l’environnement, Elizabeth Truss, a reconnu que les mesures de protection contre les inondations s’étaient révélées « inefficaces » face à des pluies « sans précédent. Chaque fleuve était à un niveau record ». « Il pourrait y avoir encore aujourd’hui en vingt-quatre heures l’équivalent d’un mois de précipitations », avait mis en garde, samedi, le secrétaire d’Etat à l’environnement, Rory Stewart. En Grande-Bretagne, près d’un logement sur cinq est menacé par les inondations, selon l’Association des experts immobiliers. Le nord-ouest de l’Angleterre avait déjà été affecté au début de décembre par d’importantes inondations qui avaient causé des centaines de millions d’euros de dégâts, suscitant, déjà, un débat sur l’efficacité des dispositifs anti-inondations. Le projet initial du barrage de Sivens définitivement abandonné • Mis à jour le 27.12.2015 à 13h23 C’était attendu depuis le mois de mars, mais l’Etat n’a officialisé, en toute discrétion, que jeudi 24 décembre, la suppression du projet initial du barrage de Sivens. L’arrêté a été signé en ce sens par les préfectures du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Le sénateur divers-droite du Tarn et Garonne, François Bonhomme, a regretté que « l’Etat signe un arrêté d’abandon de la retenue de Sivens en catimini ». L’arrêté est susceptible d’un recours devant le tribunal administratif. L’Etat a accepté de donner au département du Tarn 3,4 millions d’euros en compensation, 2,1 millions pour les dépenses en pure perte et 1,3 million pour réhabiliter la zone humide. Le projet initial était d’une capacité d’1,5 million de mètres cubes, d’une longueur de 1,5 kilomètres et de 230 mètres de large. Il devait s’étendre sur une quarantaine d’hectares et 4 mètres de profondeur. Au total, 13 hectares de zone humide, riche en biodiversité, étaient menacés de destruction.Le nouveau projet est deux fois plus petit, capable de retenir 750 000 m³, situé 300 m en amont du site du projet initial. Ce « projet transactionnel » a été adopté le 11 décembre par le conseil départemental du Tarn. Pour comprendre l'évolution du projet : La construction du barrage de Sivens est toujours en suspens Pour les opposants, le second projet n’est qu’un « Sivens light » En contrepartie de l’abandon du premier chantier, le Tarn s’est engagé à « compenser les atteintes environnementales » résultant de la destruction de la zone humide : la vallée de la petite rivière Tescou a en effet été totalement arasée. Près d’une centaine d’espèces protégées y vivaient. Les opposants ne veulent toujours pas entendre parler de ce nouveau projet qui doit être lancé dans les plus brefs délais et qu’ils estiment n’être qu’un « Sivens light ». Après 16 mois de présence et d’affrontements avec les autorités, les occupants de la zone à défendre (ZAD) de Sivens ont été évacués le 6 mars. C’est sur ce chantier que Rémi Fraisse, un jeune opposant, avait été tué après avoir été atteint par une grenade offensive lancée par les gendarmes. Lire notre synthèse : D’une ZAD à l’autre, tour d’horizon des conflits environnementaux Regarder notre infographie interactive : De Notre-Dame-des-Landes à Sivens, la carte de France des projets contestés A Chicago, la police à nouveau mise en cause pour ses méthodes brutales • Mis à jour le 27.12.2015 à 11h43 C’est une histoire qui deviendrait presque banale aux Etats-Unis, et particulièrement dans la ville de Chicago, si elle n’était pas aussi tragique. L’incident a eu lieu aux alentours de 4 heures du matin, samedi 26 décembre, après un appel à la police pour une histoire de violence familiale. Selon la version de la police, des officiers arrivent à un domicile du West Side de Chicago. Ils sont alors confrontés à « un individu combatif ». Il s’agit de Quintonio LeGrier, 19 ans, étudiant à l’université de Northern Illinois, de retour chez son père pour les fêtes. Il avait en sa possession une batte de base-ball en métal. Les policiers tirent alors à plusieurs reprises, touchant mortellement le jeune homme, mais aussi Bettie Jones, 55 ans, mère de cinq enfants, qui se trouvait derrière la porte de la maison. La police a confirmé qu’elle avait été « accidentellement touchée et tragiquement tuée ». Des proches ont confié que Quintonio Legrier était le fils du propriétaire de la maison, Antonio LeGrier, où habitait Mme Jones. Antonio LeGrier, qui a appelé la police, a rapporté au Chicago Sun-Times que son fils était « un peu agité » et qu’il était quelque peu instable, après avoir passé sa jeunesse dans des foyers d’accueil. « Est-ce qu’il méritait pour autant d’être tué ? Je ne pense pas », a-t-il ajouté. Interrogée par la chaîne américaine WLS-TV, la mère du jeune homme a dit que son fils souffrait « de troubles mentaux ». Une enquête a été ouverte par les autorités de Chicago. De Ferguson à Baltimore, l’indispensable examen de conscience américain Démission et enquête interne La police de Chicago est à nouveau mise en cause pour ses méthodes brutales presque un mois après la publication d’une vidéo montrant la mort de Laquan McDonald, un Afro-Américain de 17 ans, tué en 2014 de seize balles par un policier qui a été reconnu coupable de meurtre. L’ensemble du département de police de la ville fait depuis l’objet d’une enquête fédérale sur son usage de la « force létale » et sur le respect de la discipline dans ses rangs. Le chef de la police, Garry McCarthy, a démissionné, et l’avenir du maire, Rahm Emanuel, un ancien directeur de cabinet du président Barack Obama, est incertain. Le Washington Post a recensé chaque incident mortel impliquant un officier de police aux Etats-Unis en 2015 : Il en ressort que 965 personnes ont été tuées par des policiers, entre le 1er janvier et le 24 décembre.La « grande majorité » d’entre elles étaient soit « armées », « suicidaires ou avec des troubles mentaux » ou « avaient essayé de s’échapper », selon le Washington Post. Le type d’incident « qui a été à l’origine de nombreuses manifestations aux Etats-Unis - le plus souvent, un policier blanc qui tue un homme noir non armé - représente moins de 4 % de l’ensemble des incidents mortels recensés ». Brandon Smith, le dynamiteur de la police de Chicago Un Boxing Day à oublier pour Arsenal et Manchester United Un succès à Southampton, qui restait sur une série de six rencontres de championnat sans victoire, et Arsenal pouvait prendre la tête de la Premier League, à la faveur du rare revers de Leicester à Liverpool (1-0) un peu plus tôt. Mais les Gunners ont été humiliés à l’extérieur, encaissant quatre buts sans en marquer un seul. Après un quatrième revers de rang toutes compétitions confondues, une première sur une saison pour Manchester United depuis 1961, la pression sur les épaules du manageur néerlandais Louis Van Gaal, dix-huit mois après son arrivée, est toujours plus forte. Il a été longuement sifflé par les supporteurs mancuniens qui avaient fait le déplacement à Stoke pour voir leur équipe perdre 0-2. En 2009, lors de son premier passage à Chelsea, Guus Hiddink avait commencé par battre Watford (3-1). Cette fois, contre le même adversaire, il doit se contenter d’un point (2-2), après une nouvelle performance décevante des Blues à domicile. Encore trop fébriles défensivement et sans agressivité sur le porteur du ballon, les Londoniens peuvent remercier Diego Costa, auteur d’un doublé. Avec deux défaites lors de ses trois derniers matchs de championnat, Manchester City se devait de réagir contre Sunderland, ce que les Citizens ont fait avec style (4-1). Les voilà relancés avant le match au sommet à Leicester mardi, où une victoire les ramènerait à hauteur de leur adversaire du jour, tout en haut du classement. Stoke City - Manchester United 2 - 0 Manchester City - Sunderland 4 - 1 Swansea City - West Bromwich 1 - 0 Liverpool - Leicester City 1 - 0 AFC Bournemouth - Crystal Palace 0 - 0 Chelsea - Watford 2 - 2 Tottenham - Norwich City 3 - 0 Aston Villa - West Ham 1 - 1 Newcastle - Everton 0 - 1 Southampton - Arsenal 4 - 0 En Chine, la fin de la politique de l’enfant unique entrera en vigueur le 1er janvier • Mis à jour le 27.12.2015 à 10h42 L’annonce, historique, avait été faite fin octobre. Elle entrera en vigueur au début de l’année. La Chine a officiellement mis fin à la politique de l’enfant unique avec la promulgation de la loi autorisant tous les couples à avoir un deuxième enfant. La loi entrera en vigueur le 1er janvier, a annoncé l’agence Chine nouvelle. Tous les couples mariés seront alors autorisés à avoir un deuxième enfant, mais des limitations sur les naissances additionnelles existeront toujours. Les Chinois, préoccupés par leur nombre qu’ils voient comme un poids autant que comme un élément de puissance, ont reconnu au strict contrôle des naissances, mis en place en 1979, d’avoir accéléré la transition démographique à un moment où l’Etat engagea des réformes économiques. La fin de l’enfant unique en Chine : une décision qui s’imposait Fécondité et déséquilibres Toutefois, le planning familial est rapidement devenu synonyme de violente intrusion de l’Etat dans la vie la plus intime des citoyens. Obsédés par des statistiques déterminantes pour leurs carrières, ses centaines de milliers de fonctionnaires accordaient des permis et infligeaient des amendes, mais ont usé également de méthodes controversées comme la stérilisation forcée et l’avortement tardif. Parfois présentée comme un cadeau du pouvoir politique relâchant son contrôle sur la vie privée des citoyens, la fin de l’enfant unique est en réalité un impératif économique et social pour le pays. Ces évolutions sont destinées à corriger l’inquiétant déséquilibre hommes-femmes (116/100 au sein d’une même génération) du pays et à enrayer le vieillissement de la population. L’indice de fécondité y est aujourd’hui à 1,7 enfant par femme, en deçà du seuil de renouvellement des générations et bien plus bas que d’autres puissances émergentes, à commencer par l’Inde concurrente, actuellement à 2,5 enfants par femme en âge de procréer, chiffre qui représente également la moyenne mondiale. Lire l'entretien : Fin de l’enfant unique en Chine : « Il est peu probable que la fécondité remonte » Suivez en direct « Le Grand Rendez-Vous » avec Christian Jacob • Mis à jour le 27.12.2015 à 10h20 Le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale et député de Seine-et-Marne répond dimanche aux journalistes d’Europe 1, du « Monde » et d’i-Télé. Nos amies les bêtes, et plus si affinités • Mis à jour le 27.12.2015 à 09h36 Maïa Mazaurette Les Suisses sont-ils zoophiles ? Il y a exactement un mois, le New York Post se fendait d’un article alarmiste sur 105 cas de maltraitance de chevaux répertoriés en 2014 chez nos amis helvètes. 105 cas, dont 10 % concernaient la maltraitance sexuelle. Vous noterez qu’un des chevaux s’est fait violer une demi-fois (sans doute parce qu’il l’avait bien cherché, avec sa croupe aguicheuse). Le même article mentionne le chiffre de dix mille Suisses « prédisposés » à la zoophilie, interrogeant le bon sens le plus élémentaire : comment fait-on pour être « prédisposé » à apprécier la compagnie animale ? Faut-il grandir dans une ferme ? Peut-on être végétarien ? Ou « vegan » ? (Petit calcul en passant : dix mille zoophiles potentiels sur plus de huit millions d’habitants, ça nous donne du 0,125 % − sachant que la dernière grande enquête sur les fantasmes, qui nous vient de l’Université de Montréal, a trouvé 3 % de femmes et 2,2 % d’hommes motivés par du sexe avec un animal, cette projection sur la population suisse est finalement assez basse). Quoi qu’il en soit, selon le quotidien Le Temps, il n’y a pas eu la moindre dénonciation pour zoophilie en 2014. Tant mieux pour les chevaux (il semble que les chiens soient préférés, comme partenaires), tant mieux pour les adeptes des chevaux (un côlon perforé est vite arrivé, ces bêtes sont affreusement dangereuses), et tant pis pour la savoureuse anecdote. Par ailleurs, avant de nous moquer de la paille dans l’œil suisse, penchons-nous sur notre poutre collective : si la zoophilie recule dans les enquêtes depuis que les enquêtes existent, on pourrait parfaitement arguer qu’elle s’est en fait déplacée. Stylisée. Il suffit de mettre les pieds dans notre vocabulaire pour constater que les noms d’oiseaux s’appliquent de manière privilégiée à nos sexualités – pour décrire nos parties intimes autant que nos pratiques. La position préférée des Français porte le nom d’une chienne. Simple coïncidence ? Allons donc. Sextoys et moulages Car il n’y a pas que le poids des mots dans cette histoire, il y a le choc des objets. Le sextoy le plus célèbre s’appelle le Rabbit (lapin, en anglais). Depuis, c’est un bestiaire entier qui est entré dans nos sexshops : des costumes de chat, des plugs en forme de queue de cochon, des masques de renard, des harnais d’équitation, et bien sûr la gamme infinie des vibromasseurs évoquant des dauphins, des chiens, des poulpes, des chenilles, et même ce monstrueux canard « de bain » qui passait pour le nec plus ultra de la sophistication dans les années 90. But de l’opération, dans l’esprit malade des designers ? Rendre ces sextoys, destinés aux débutants (et même plus spécifiquement, aux débutantes), aussi rigolos que possible. Déjà parce qu’ils finiront souvent en cadeaux pour les enterrements de vie de jeune fille. Mais aussi pour ne pas décontenancer les utilisatrices (lesquelles font bien les timides, sachant que les outils sexuels existent depuis au moins trente mille ans). Mais attention, on ne parle pas ici que des sextoys « gags » avec des couleurs pastel et des formes simplement « inspirées » par la nature. Il existe aussi toute une gamme de dildos animaliers réalistes, pour s’approcher au mieux des sensations ressenties avec une bête. Vous trouverez ainsi des reproductions en silicone de pénis canins (différentes races disponibles, du grand danois au berger allemand… pas de Saint-Bernard des Alpes, bizarrement), mais aussi de pénis équins, moulés sur de vrais étalons (comme quoi, les zoophiles potentiels suisses feraient mieux de consulter Internet). Pour les plus aventureux des lecteurs, on recommandera aussi les versions hyène, orque, dauphin, renard, loup. Allô ? Vous êtes encore là ?… Parce qu’autant vous prévenir, ça ne va pas s’arranger. Dernière curiosité en date, pour celles et ceux parmi vous qui ont l’estomac bien accroché : l’œil de chèvre chinois (il était temps que je vous en parle, l’année de la chèvre étant presque terminée). Il s’agit d’une paupière séchée que les partenaires en manque de sensations étranges enfileront autour du pénis de monsieur (après l’avoir assouplie cinq minutes dans de l’eau chaude), et dont les longs cils titilleront les parties génitales de la personne réceptionnant ledit pénis. Est-ce de la zoophilie ? Pas plus que de porter un slip en cuir, ou de s’allonger sur une peau de vache. Car au-delà encore de ces formes de zoophilie « soft » se trouve le fétichisme, à peine planqué, en embuscade. Comment expliquer notre obsession pour la fourrure, à une époque où on éradique le poil ? Pourquoi aime-t-on autant les matières nobles, chaudes, qui sentent la bête ? Comment la plume chatouilleuse a- t-elle trouvé sa place au bout de plumeaux érotiques, de cravaches… ou sur la moitié des costumes de danseuses burlesques ? Comment se fait-il que quand trois sœurs françaises tentent de rendre le préservatif chic en y imprimant des motifs… deux modèles sur quatre soient inspirés par des animaux (paon et libellule) ? Ce double standard interpelle, forcément : on a la vanne facile envers la communauté « furry » (ou envers les palefreniers suisses), on se rigole des sextoys « ludiques », l’idée de faire l’amour avec des animaux est une source infinie de plaisanteries… mais il serait temps de se demander ce qui parmi nos très quotidiennes habitudes de citoyens responsables, nous rapproche de la bête. (Réponse rapide : 98 % de notre ADN, si on parle de singes ; et 80 % de similitudes avec une souris.) Les animaux sont ignorants, donc bienheureux Il se trouve que les animaux continuent de hanter notre imaginaire érotique. A tort ou à raison, ils sont la chair. Ils sont incarnés, dépositaires d’une sexualité irrésistible et naturelle – et ça nous fascine. Alors que nous passons notre temps à nous perdre entre questionnements intérieurs, culture écrasante, poids des complexes, culpabilité, entre nos désirs et ceux de nos partenaires… les animaux apparaissent comme des êtres sexués ignorants, donc bienheureux. Comme si en nous rapprochant, même cosmétiquement, de leur esthétique ou carrément de leur sexe, nous pourrions nous reconnecter avec nos pulsions les plus fondamentales : ne prendre que le plaisir, sans la cérébralité. Se laisser aller à nos désirs les plus débridés, sans peur des conséquences. Ce que nous projetons sur les animaux relève d’un âge d’or sexuel qui n’aurait pas été corrompu par la civilisation, et qu’il faudrait retrouver à tout prix. Et tant pis si les bêtes connaissent le viol, le meurtre post-coïtal, et à peu près tout ce que nous considérons comme des perversions. Quand on dit : « Quand je vois les hommes, je préfère mon chien », on idéalise sérieusement les chiens… Alors revenons à nos Suisses. Sont-ils zoophiles ? En l’absence de preuves, on va se calmer tout de suite. Sont-ils un peu cochons sur les bords ? Pas plus que les Français ou les Belges : c’est-à-dire avec modération – partageant avec nous tous ce rêve d’une animalité qui soudain, rendrait la sexualité innocente. Touchant, non ? Maïa Mazaurette Journaliste au Monde Norman : « Les youtubeurs sont les artistes les plus proches de leurs fans » • Mis à jour le 27.12.2015 à 17h12 Pascale Krémer Norman « fait des vidéos » Thavaud, pas loin de 7 millions d’abonnés sur YouTube, est sorti cette année de son écran d’ordinateur pour venir se frotter au public. Il raconte le parcours qui l’a mené de sa chambre d’ado au Palace, où il se produit jusqu’en janvier. Je ne serais pas arrivé là si… Avant de démarrer le spectacle « Norman sur scène », il y a un peu plus d’un an, vous aviez déjà six millions d’abonnés à votre chaîne YouTube. Aviez-vous réellement besoin de gagner en crédibilité en tant qu’humoriste ? Il y a tellement d’a priori sur les youtubeurs ! Celui qui réussit est un guignol d’Internet, un humoriste pour élèves de CE1. Oui, ce sont les enfants qui sont les plus actifs dans les commentaires. Ils n’ont un peu que ça à faire. Mais, selon les statistiques, mon public, à 60 %, est composé de jeunes de 18-34 ans. Kader Aoun m’a aidé à contrer cette image « Club Dorothée », il m’a aussi épaulé dans l’écriture, pour éviter les vannes en carton-pâte. Dans le spectacle, il y a ce moment, chez l’épicier : ma sœur m’appelle au téléphone et je n’ose pas lui répondre « Je suis chez l’Arabe » parce qu’il est à côté de moi. C’est du vécu, mais pour le restituer la mécanique est délicate. Passer des sketchs vidéo sur Internet à la scène a-t-il été un énorme travail ? J’étais le deuxième plus gros youtubeur de France, je suis reparti de zéro. Derrière mon petit micro, à lancer des vannes dans une salle parisienne de 70 places. En sous-sol. Il m’est arrivé de jouer devant dix personnes : un type bourré, trois autres qui ne parlaient pas français, et une petite bande au fond qui rigolait en boucle sur l’avant-dernière blague sans écouter la suite… Je me suis entraîné pendant deux ans, mais on a la fibre du travail dans la famille. Tout le cliché des corons. Mes deux grands-pères étaient mineurs. Ma mère était professeure d’histoire et dirigeait un collège, son travail importait plus que tout. Et moi, quand il est question de mes vidéos, je vire un peu dictateur. Donc la scène, c’est totalement douloureux. Excitant et traumatisant. On est « bad », on a envie de vomir, on ne respire pas, on ne digère pas. Comme pour un marathon, il faut une condition physique, une hygiène de vie, arrêter de manger trois heures avant, organiser toute sa journée pour être au top à ce moment précis. Vous avez découvert le contact direct avec le public… Internet, c’est abstrait. Je ne savais pas si j’avais une place dans la tête des gens ou si c’était éphémère. Oui, on m’arrêtait dans la rue pour me demander si le chat dans mes vidéos était bien mon vrai chat (non, non, je le loue…), ou pour me dire que j’ai l’air plus grand sur le Web. Maintenant, les rires, je les prends en plein visage. La phrase nulle sur « tout l’amour qu’on reçoit sur scène », en fait, elle est vraie. C’est comme un anniversaire, tous les amis sont venus te montrer qu’ils t’aiment. Sauf que là, ils sont trois mille. Il ne faut pas le dire si on n’est pas Céline Dion, ça fait pitié, mais parfois tout ça me donne envie de pleurer sur scène. A Bruxelles, il y avait 5 300 personnes qui avaient pris sur leurs économies, qui étaient sorties de chez elles en famille, en me faisant confiance. C’est plus fort qu’un clic Internet. C’est magique. Je me sens pousser des ailes. Avez-vous toujours eu le goût du spectacle ? Mon père était à la tête d’un centre d’animation culturelle, à Lens. Alors moi, le fils du « dirlo », j’avais accès à tout. J’ai fait claquettes, peinture sur soie, théâtre, saxophone, guitare, batterie… Dès que ça devenait compliqué, j’abandonnais. Comment en êtes-vous venu à penser que raconter votre quotidien en vous filmant vous-même dans votre chambre pouvait intéresser les autres ? Après le décès de ma mère − j’avais 15 ans −, on s’est installés à Paris. J’ai atterri au lycée Saint-Sulpice [6e arrondissement] pour l’option cinéma, venant de ma cambrousse, avec mes fringues d’ado, parmi les bourgeois en Dior, les filles qui sortaient avec des gars de 35 ans. Le jour où j’ai ouvert ma bouche, après deux mois d’analyse de la situation, c’était pour faire des blagues. Là, j’ai rencontré Hugo Dessioux [désormais connu sous le nom d’Hugo tout seul, sur YouTube]. Il venait du « 9-3 », il avait des parents gauchos, on s’est trouvés. Comme on s’ennuyait, on a commencé à filmer nos délires avec l’ordinateur. On s’appelait Le Velcrou, on avait une dizaine de milliers de vues à chaque fois, sur Dailymotion. J’ai fait la fac de cinéma pour avoir des conventions de stage. Il m’a fallu cinq ans pour la licence parce que j’ai passé deux années sur World of Warcraft, un jeu de rôle multijoueurs en ligne. Je n’avais aucune vie sexuelle mais je m’étais choisi un superbe avatar féminin. Et c’est en 2010 que vous démarrez sur la plate-forme de partage vidéo YouTube. J’ai fait tout seul une vidéo sur mon club de ping-pong. Et là, ma vie a changé. L’explosion, un truc de malade mental, des centaines de milliers de vues ! J’en ai fait d’autres. Du coup, un jour, YouTube m’a appelé. Est-ce que vous voulez gagner votre vie avec des vidéos ? Un petit mec tout seul avec des bouts de ficelle dans sa chambre de HLM à Montreuil pouvait gagner sa vie ! J’ai arrêté les petits boulots. Le train passait, je suis monté dedans, il ne s’est jamais arrêté. L’effet magique d’Internet ? Internet, c’est ma vie, je me suis construit dessus. Bien l’utiliser, c’est une des facettes de mon métier, avec les réseaux sociaux comme démultiplicateurs. Cela a remplacé la télé que plus personne ne regarde. Quand je suis invité dans une émission, je me sens mal à l’aise, bridé. Il n’y a pas la liberté d’expression totale d’Internet. 200 000 spectateurs pour « Norman sur scène », bientôt 7 millions d’abonnés à votre chaîne YouTube, un milliard de « vues » pour vos vidéos… A 28 ans, n’est-ce pas dangereusement grisant ? Il m’a fallu le public de Bruxelles pour réaliser le phénomène. Mais attention, sur Internet, si les gens sentent que tu n’es plus normal, que tu prends la grosse tête, ça ne leur plaît pas. Alors quand je me plains, je redescends vite. Les youtubeurs sont les artistes les plus proches de leurs fans. Avec les commentaires de nos vidéos et les réseaux sociaux, on est connectés à eux. Ils sont dans notre poche. Je me réveille, je tweete, ils ont mon intimité. Il n’y a presque plus de barrière entre vie privée et publique. Je suis né là-dedans. Dans votre famille, on comprend votre métier ? Cela a mis du temps. Ma grand-mère, je lui ai fait un petit « check » depuis le canapé de Michel Drucker. Là, je suis entré dans son univers. Même chose pour mon père avec « Le Grand Journal » de Canal+. Il a arrêté de me demander « Quand est-ce que tu travailles ? » depuis que je l’aide à payer sa voiture. Le soir des attentats à Paris vous avez été très présent sur Twitter. Vous vous sentiez impliqué ? J’étais sur la scène du Palace au moment où tous ces gens étaient pris en otage. Le Bataclan, on me l’avait proposé, cela aurait pu être moi. Au Palace, on est restés enfermés dans la loge du fond jusqu’à 3 heures du matin. J’ai retweeté un maximum de messages « #portesouvertes », parce que 4 millions de personnes me suivent sur Twitter. Je pouvais me rendre utile… Quand j’ai repris le spectacle, dix jours après, j’avais les mains moites. Entre deux personnages, je vérifiais que la porte ne s’ouvrait pas. Et je sentais de la terreur dans les rires. Tous ces gens qui sont morts me ressemblaient. J’ai essayé de faire une vidéo, mais je n’y arrive pas. C’est la parole d’un mec écorché. Votre popularité chez les jeunes vous confère-t-elle une responsabilité ? Oui, complètement. Quand je fais une vidéo sur l’alcool, je répète toutes les secondes qu’il faut boire le moins possible. Mais je suis juste un youtubeur qui fait des vannes sur les toilettes. Et Internet n’est pas un média très politisé. Si je ne suis pas neutre, c’est le chaos dans les commentaires. Déjà, c’est violent quand on parle de chatons… Je me dis que tout ça est un peu lâche, j’y pense de plus en plus, alors je laisse des choses au montage. Dans un de mes derniers podcasts, où je teste des jeux vidéo avec des enfants, un gamin de 7 ans dit « Je suis pas Marine Le Pen », après avoir confié que son amoureuse est martiniquaise. Un autre regrette que François Hollande envoie la guerre en Syrie au lieu d’envoyer la paix. Surtout, je pense qu’il faudrait laisser les jeunes voter sur Internet. On sait que cela arrivera un jour, alors pourquoi pas maintenant ? « Norman sur scène », au Palace jusqu’au 17 janvier 2016. Puis en tournée dans toute la France, en Belgique et en Suisse, jusqu’en mai 2016. Pascale Krémer Journaliste au Monde Tornades et inondations ont fait 26 morts aux Etats-Unis en une semaine • Mis à jour le 27.12.2015 à 11h48 Une zone autour de la métropole de Dallas a été frappée par plusieurs tornades en même temps, samedi 26 décembre, le dernier épisode en date d’une succession de catastrophes naturelles qui ont frappé le sud des Etats-Unis depuis une semaine. Au total, au moins 26 personnes ont été tuées depuis le milieu de la semaine en raison des intempéries ou dans des accidents de la route. Au Texas, au moins sept personnes ont été tuées samedi, notamment dans la ville de Garland, à une vingtaine de kilomètres de Dallas. Dans une zone allant du sud de la ville et la contournant jusqu’au nord, des maisons y ont été complètement détruites, des véhicules retournés par la force des rafales de vent, des arbres arrachées et l’électricité coupée. Les équipes de sauveteurs sont à la recherche de personnes portées disparues, ce qui laisse craindre que le bilan ne soit plus élevé au Texas. Anita Foster, de la Croix-Rouge, a déclaré sur une chaîne de télévision locale : Chute de neige au Texas, chaleur à New York Le Texas est le dernier état en date du sud des Etats-Unis a être frappé par des phénomènes météorologiques d’une rare puissance pour la saison. Dans l’ouest de l’Etat et au Nouveau Mexique, on craint des inondations avec des chutes de neige pouvant atteindre 40 centimètres, selon le météorologue Brendon Rubin-Oster, cité par AP. Le risque de nouvelles tornades n’est pas à écarter. Pendant la période des fêtes de Noël, au moins 10 personnes avaient été tuées dans des inondations dans le Mississippi. Neuf autres ont été tuées dans le Tennessee, l’Arkansas et l’Alabama. Parallèlement, des températures largement supérieures à la normale saisonnière sont recensées sur la côte Est, où des records ont été égalés ou battus dans plusieurs villes dont New York, où il a fait jusqu’à 22° le 24 décembre.En Californie, la violence du vent a attisé samedi un feu de forêt qui a ravagé 500 hectares de terrain et provoqué provisoirement la fermeture de la Highway 101, l’autoroute qui longe l’océan Pacifique. Déchéance de nationalité : pour Valls, une partie de la gauche « s’égare au nom de grandes valeurs » • Mis à jour le 27.12.2015 à 11h45 La décision de maintenir la déchéance de nationalité dans le projet de loi constitutionnelle voulu par François Hollande risque de laisser des traces durables à gauche. De nombreux responsables politiques, à commencer par la ministre de la justice Christiane Taubira, ont été surpris de découvrir que cette mesure - l’extension de la déchéance de nationalité aux binationaux nés en France - avait été sauvée à la dernière minute. Dans un entretien au Journal du dimanche, le premier ministre Manuel Valls justifie à nouveau cette décision et s’en prend à ceux, dans son propre camp, qui l’ont ouvertement critiquée. « La détermination est totale, nous irons jusqu’au bout », dit-il. « Que ceux qui critiquent cette décision se rendent compte », ajoute-t-il, en référence à la menace de nouveaux attentats qui se manifeste « quotidiennement » : « Une partie de la gauche s’égare au nom de grandes valeurs en oubliant le contexte, notre état de guerre, et le discours du président devant le Congrès. » Lire l'éditorial du "Monde" : Déchéance de nationalité, la double faute de François Hollande Hamon : « Une transhumance politique et intellectuelle qui déboussole » Parmi ceux qui ont critiqué cette mesure, Anne Hidalgo, la maire de Paris, Cécile Duflot, pour qui « l’impudicité » de la formule du premier ministre « dit tout de la gravité de ce qui se passe », ou Martine Aubry, la maire de Lille, pour qui elle représente « une rupture d’égalité » et sera « totalement inefficace, car les terroristes n’en ont rien à faire ». « C’est tout simplement inacceptable comme réforme », confiait au Monde Olivier Faure, député de Seine-et-Marne et porte-parole du PS. « C’est une mesure inefficace contre le terrorisme, ça n’a donc qu’une valeur symbolique et le symbole qui est derrière, c’est la remise en cause du droit du sol », ajoutait François Lamy, député de l’Essonne et conseiller de Martine Aubry, qui votera contre. L’ancien leader écologiste Daniel Cohn-Bendit n’a pas hésité à parler d’« une erreur morale, une faute terrible ». Dimanche, deux nouveaux opposants ont fait entendre leurs voix dans le JDD : L’ex-ministre Benoît Hamon, qui évoque une « transhumance politique et intellectuelle qui déboussole ».L’ex-député socialiste Julien Dray qui « ne [s]’explique pas la décision du président » tout en estimant que « cette mesure [lui] semble ouvrir une polémique et des divisions inutiles dans le moment actuel ». « On va avoir tous les indignés habituels… » Le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis est resté plutôt silencieux lors de ce vigoureux débat interne. C’est Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, qui a été dépêché pour faire le service après-vente sur les plateaux. Il se voulait « confiant » sur le vote de la mesure, balayant les hésitations : « On va avoir tous les indignés habituels… » Le Lab a diffusé un document, envoyé par le groupe PS à l’Assemblée nationale, présenté comme un argumentaire pour « resituer le contexte et la portée des mesures » contestées. On peut notamment y lire, à propos de l’extension de la déchéance de nationalité : « La communauté nationale est ouverte à ceux qui adhèrent à ses valeurs. Ceux qui les rejettent violemment s’en excluent d’eux-mêmes »[…] Par ailleurs, dans tous les cas, la déchéance n’est pas dépourvue d’effets concrets en privant l’intéressé des droits qui s’attachent à la qualité de Français : notamment droits politiques et accès à certaines fonctions. » La réforme constitutionnelle sera examinée début février à l’Assemblée. Pour qu’elle soit votée par une majorité des trois cinquièmes du Parlement, M. Hollande va devoir faire les comptes et espérer que la droite collabore. Car le chef de l’Etat risque de perdre le soutien d’une bonne partie de sa majorité et il n’a pas grand-chose à attendre de ses partenaires de gauche. La déchéance de nationalité heurte la gauche Un humanitaire français arrêté et détenu au Bangladesh • Mis à jour le 27.12.2015 à 05h13 Un Français, membre de l’ONG Baraka city, qui s’est rendu au Bangladesh pour venir en aide aux Rohingya, une minorité musulmane persécutée, a été arrêté mardi 22 décembre par les autorités du pays et placé en détention provisoire. Qui sont les Rohingya, peuple oublié des élections birmanes ? L’ONG musulmane, dont le siège se situe à Courcouronnes, dans l’Essonne, explique sur son site internet que l’humanitaire Puemo Tchantchuing, de son nom usuel musulman Moussa Ibn Yacoub, a été arrêté pour « activités suspectes », un délit puni de « dix ans d’emprisonnement », selon Me Samim Bolaky, l’avocat de l’organisation : « Il venait de visiter des écoles et des orphelinats et a été arrêté à un check point alors qu’il se dirigeait vers le sud du pays, où se trouvent les camps de Rohingya. Il est détenu dans des conditions catastrophiques, dans des cellules où s’entassent plus de 40 prisonniers. » Une pétition pour sa libération Selon l’organisation, la police accuse également leur humanitaire d’« utilisation de fausse identité » : son nom d’usage adopté lors de sa conversion à l’islam, diffère de celui figurant sur ses papiers officiels. Toujours selon l’ONG, il est enfin reproché à « Moussa » de ne pas s’être déclaré aux autorités. Au Bangladesh, « les Rohingya sont considérés comme illégaux, ce qui explique l’impossibilité de légaliser notre présence », se défend l’organisation. Il va être présenté devant la justice et l’ambassade de France sur place « lui apporte la protection consulaire habituelle », a expliqué le ministère des affaires étrangères, confirmant sa détention. Face à l’exode des Rohingya, l’Asie du Sud-Est sort de l’indifférence Une pétition en faveur de sa libération, lancée jeudi sur le site de l’ONG, avait recueilli plus de 75 000 signatures dimanche matin. Au Yémen, des combats de plus en plus intenses autour de la capitale • Mis à jour le 27.12.2015 à 11h11 La capitale du Yémen, Sanaa, est chaque jour un peu plus au cœur des combats qui opposent les forces loyalistes et les rebelles chiites houthistes, malgré le cessez-le-feu signé à la mi-décembre. Les miliciens houthistes, opposés au régime yéménite depuis le début des années 2000, ont lancé à la fin de l’été 2014 une offensive qui leur a permis de prendre le contrôle de Sanaa dès le mois de septembre, poussant Abd Rabbo Mansour Hadi, le président reconnu par la communauté internationale, à s’exiler. Des pourparlers de paix pour le Yémen se tiendront en Suisse à partir du 15 décembre Depuis plusieurs semaines, les efforts de la coalition militaire arabe pilotée par l’Arabie saoudite, qui intervient depuis maintenant neuf mois jour pour jour, ont permis aux forces loyalistes de se rapprocher de Sanaa. Des combats autour de Sanaa Vendredi 18 décembre, ils sont parvenus à reprendre le contrôle de Djebel Al-Salb, une ville à seulement 40 kilomètres de la capitale, qui était tombée aux mains des rebelles l’an dernier. Le 26 décembre, les rebelles ont tenté de contre-attaquer, sans succès, selon plusieurs sources militaires. Les forces loyalistes avaient justement renforcé leurs positions en acheminant dans le secteur des renforts en hommes et en matériels, dont des blindés et des chars. Le même jour, six soldats loyalistes ont été tués par l’explosion de trois roquettes tirées par des houthistes dans l’enceinte d’un bâtiment contrôlé par les loyalistes à Marib. Les loyalistes ont nettement progressé ces derniers jours dans cette ville située à environ 120 kilomètres à l’est de Sanaa. Des écoles visées par des frappes au Yémen, selon Amnesty Au nord de la capitale cette fois, des avions de combat de la coalition ont mené à l’aube plusieurs raids contre des poches de résistance des rebelles à Majzar, une région de la province d’Al-Jawf, contrôlée en grande partie par les forces loyalistes. Les événements de samedi s’expliquent par la volonté des loyalistes de reprendre Sanaa, en progressant par le sud et le centre. En neuf mois, les frappes de la coalition leur ont déjà permis de regagner du terrain. Le président en exil a pu revenir dans le pays, à Aden, en septembre. Les houthistes conservent cependant une large partie du nord-est du pays, leur bastion historique, qui a également fait l’objet de frappes de la coalition, samedi. Malgré cette progression, aucun des deux camps ne semble pouvoir prendre un avantage décisif dans le conflit qui a fait au moins 6 000 morts, 28 000 blessés et 2,5 millions de déplacés, selon les Nations unies. Au Yémen, 9 mois de guerre, 4 cessez-le-feu, 2 tentatives de pourparlers et 6 000 morts L’interdiction des sacs plastique est reportée à mars Les sacs en plastique à usage unique devraient disparaître progressivement des caisses des supermarchés, mais moins vite que prévu. Initialement attendue le 1er janvier 2016 dans le cadre de la loi sur la transition énergétique promulguée en août, la mesure ne sera pas effective avant la fin de mars 2016. Selon le ministère de l’écologie, la Commission européenne a choisi de bloquer la publication du décret jusqu’au 28 mars, afin d’évaluer les risques juridiques de cette mesure et éviter les recours des fabriquants de sacs. Selon le ministère, le poids, la taille et le type de sac concerné par l’interdiction doivent être précisés, en lien avec la réglementation européenne. Cependant, le ministère de l’écologie espère que la mesure commencera à être appliquée dès janvier. De nombreuses grandes surfaces ont anticipé l’entrée en vigueur du décret en cessant de distribuer des sacs plastique à usage unique en caisse, ou en s’apprêtant à le faire au 1er janvier. Un autre article de la loi sur la transition énergtique devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2017. Il interdira la distribution de tous les autres sacs plastique jetables (sauf les sacs biodégradables), y compris ceux fournis pour emballer les fruits et légumes ou le fromage. La vente en vrac séduit les consommateurs Les favoris de la présidentielle centrafricaine Le 28.12.2015 à 16h13 • Mis à jour le 28.12.2015 à 16h38 Supporteurs du candidat Désiré Nzanga Bilal Kolingba en parade dans le quartier musulman de PK5, à Bangui. Après plusieurs années de violences intercommunautaires, les électeurs centrafricains doivent voter mercredi 30 décembre pour le premier tour de scrutins présidentiel et législatifs, sauf nouveau coup de théâtre. Prévus le 27 décembre dans la foulée d’un référendum constitutionnel au déroulement passablement chaotique, ces scrutins ont été décalés de trois jours au tout dernier moment. Un report dû essentiellement aux retards d’acheminement logistique des bulletins de vote dans les zones reculées, à la tardive impression et distribution des cartes électorales et à une ultime formation express d’agents électoraux. Centrafrique : les élections reportées de trois jours Le scrutin doit mettre un terme au cycle de violences commencé après renversement du président Bozizé, en mars 2013, par la rébellion à dominante musulmane Séléka de Michel Djotodia. Des affrontements qui ont culminé fin 2013 par des massacres à grande échelle et le déplacement de centaines de milliers de personnes, à Bangui et en province. Accusé par la communauté internationale d’inaction, Michel Djotodia a finalement été contraint à la démission début 2014, dans la foulée d’une intervention militaire internationale sous la conduite de la France. Dirigée depuis par la présidente de transition Catherine Samba-Panza, la Centrafrique tente de panser ses plaies et de redresser une économie ruinée et sous perfusion des bailleurs de fonds qui, France en tête, poussaient à l’organisation rapide d’élections malgré l’insécurité persistante. Si de l’avis général les résultats de la présidentielle du 30 décembre sont imprévisibles, trois candidats se distinguent parmi les 30 en lice. Martin Ziguélé Le candidat Martin Ziguélé se prépare pour un discours à la télévision nationale, le 26 décembre. A 58 ans, après deux échecs face à François Bozizé, il aurait pu faire figure de grandissime favori, son parti étant de loin le plus structuré. Mais cet ancien premier ministre de feu Ange-Félix Patassé doit surmonter au moins deux handicaps : une partie de la population considère qu’il a soutenu le coup d’Etat de l’ancienne rébellion Séléka, ce dont il se défend, et ses détracteurs l’accusent d’être le candidat de la France en tant que membre de l’Internationale socialiste. Anicet Dologuélé Anicet Georges Dologuélé en campagne à Bambari, le 24 décembre. Egalement âgé de 58, il est lui aussi un ancien premier ministre d’Ange-Félix Patassé. Ce banquier, soutenu par les milieux d’affaires du pays, a obtenu le ralliement du parti de François Bozizé à sa candidature mais cette alliance pourrait être à double tranchant. Bien que divisés, les Gbayas, la communauté du président déchu, représentent une part importante de l’électorat, mais cette nouvelle proximité pourrait également être un repoussoir pour une autre frange des Centrafricains, qui considèrent que M. Bozizé fait partie du problème, en tant que « parrain » des anti-balaka. Karim Meckassoua Karim Meckassoua tente de rejoindre son avion sur l'aérodrome de Bria où il devait tenir un meeting, le 24 décembre. « M. Audit » comme il se définit, jouit, à 61 ans, d’une réputation d’homme rigoureux. Plusieurs fois ministre sous le régime Bozizé, il a ses connexions à Brazzaville, où il est proche du président congolais Denis Sassou-Nguesso, et au ministère de la défense à Paris. Il a également su obtenir le soutien de nombreux relais d’influence dans le pays. Reste une question le concernant : saura-t-il transcender les haines qui se sont cristallisées sur la communauté musulmane du fait des crimes et des pillages commis par la Séléka, dont il fut pourtant un détracteur ? Un scrutin sous surveillance La Mission des Nations unies (Minusca) a été déployée pour assurer la sécurité du vote et aider à l’acheminement du matériel électoral (urnes, bulletins). Les forces de sécurité nationales (armée, gendarmerie, police) commencent aussi à être mobilisées dans les points de friction entre milices anti-balaka et ex-rébellion Séléka. La force française Sangaris (900 hommes) a également été déployée en deux points susceptibles de violences : à Bossangoa, fief de François Bozizé dans l’Ouest, et à Kaga Bandoro, porte d’entrée de la zone dans laquelle l’ex-Séléka est toujours présente. Vu l’inflation du nombre de candidats, les opérations de dépouillement et de centralisation des résultats par l’Autorité nationale des élections s’annoncent d’ores et déjà longues. Pour le référendum, les résultats ont été annoncés huit jours après le vote. Un éventuel et probable second tour est prévu d’ici à la fin janvier. Fin de l’enfant unique en Chine : « Il est peu probable que la fécondité remonte » François Bougon Le 1er janvier 2016, la Chine abandonne officiellement la politique de l’enfant unique. La mise en place en 1979 de la politique de l’enfant unique, trois ans après la mort de Mao et au moment où Deng Xiaoping lançait sa politique de réformes et d’ouverture, s’expliquait par des raisons économiques. Tout comme son abandon, près de quarante ans plus tard, dans une Chine grisonnante et en quête d’un nouveau modèle de développement qui donne une part plus importante à la consommation. Nous republions ici une interview réalisée fin octobre – lorsque le gouvernement chinois avait annoncé ce changement historique – avec Isabelle Attané. Démographe et sinologue à l’Institut national des études démographiques (INED), auteur de La Chine à bout de souffle (éd. Fayard, sortie en janvier), elle estime que l’autorisation accordée à tous les couples d’avoir deux enfants ne devrait pas permettre d’assister à une remontée de la fécondité. Pourquoi cette politique de l’enfant unique avait-elle été mise en place ? La Chine appliquait depuis 1971 une politique de contrôle des naissances, à la fois à la campagne (trois enfants maximum) et en ville (deux enfants maximum). Elle a été très efficace en termes de baisse de la fécondité dans les années 1970, mais elle était moins stricte. Deng Xiaoping, en arrivant au pouvoir en 1978, a lancé les réformes. Et la politique de l’enfant unique mise en place un an plus tard visait à permettre de soutenir cet objectif d’accélérer le développement du pays. L’argument était donc économique. Comment a-t-elle évolué ? Finalement, cette politique de l’enfant unique n’a concerné qu’une fraction de la population. Dans les années 2000, ce n’était plus qu’un tiers, car elle ne concernait plus que les grandes villes. Dès le début, en 1979, il était possible pour les couples composés de deux enfants uniques de faire deux enfants. A la fin de l’année 2013, après le troisième plénum, cette possibilité a été élargie aux couples dont l’un des deux conjoints seulement était enfant unique. Avec l’autorisation pour tous les couples d’avoir deux enfants, on assiste à un nouvel assouplissement du contrôle des naissances. Comment expliquer cette décision de l’abandonner ? Est-ce historique ? Oui. Il faut cependant se souvenir que, lors de sa mise en œuvre en 1979, il avait été expliqué que la politique de l’enfant unique était censée ne durer que trente ans, donc qu’elle serait provisoire. A partir des années 2000, la Chine a commencé à vieillir à un rythme soutenu. La communauté des démographes chinois et d’autres secteurs de la population ont prôné l’abandon de cette politique qui n’avait plus lieu d’être pour différentes raisons. En premier lieu, parce que la Chine va se retrouver avec une structure de population qui va commencer à devenir défavorable à son économie. Entre les années 1980 et la fin des années 2000, le pays a bénéficié d’une structure démographique extrêmement favorable : la part d’actifs, en gros les adultes – nous, les démographes, considérons que c’est la population âgée de 15 à 59 ans – était exceptionnellement élevée. Elle a atteint jusqu’à 70 % de la population totale. Mais, depuis le début des années 2008, cette part commence à diminuer. Le nombre de personnes âgées va augmenter et, en raison de la baisse de la natalité, la population adulte va diminuer. L’assouplissement de 2013 a-t-il eu un impact ? Il ne s’est pas traduit par une remontée de la natalité. Aujourd’hui, ils autorisent tous les couples à avoir deux enfants. S’ils ont pris cette décision, c’est aussi pour répondre à la contestation croissante vis-à-vis de la politique de l’enfant unique, et je ne suis pas sûr qu’elle ait un impact significatif. Il est assez peu probable que cela permette d’une part à la fécondité de remonter significativement et d’autre part de lutter contre l’élimination des petites filles. Avoir un enfant coûte cher. Il y a très peu de structures d’accueil, et quand elles existent, elles sont chères, tout comme le système de santé ou l’université… Les études supérieures coûtent très cher également. Pour les familles, c’est un budget considérable. François Bougon Corse : retour sur quatre jours de tensions à Ajaccio • Mis à jour le 28.12.2015 à 16h50 Le calme semble être revenu lundi 28 décembre à Ajaccio, après plusieurs jours de fortes tensions, débutées le jeudi 24 décembre après l’agression de pompiers dans le quartier des Jardins de l’Empereur. Agression de pompiers, incidents xénophobes : chronologie de quatre jours de friction A la veille de Noël, des actes de vandalisme sont enregistrés dans le quartier des Jardins de l’Empereur, à Ajaccio. Selon la préfecture, les forces de l’ordre et les services municipaux enlèvent ce jour-là préventivement 400 palettes de bois, une tonne de pneumatiques et un engin incendiaire. Dans la nuit du 24 au 25 décembre, des pompiers, appelés pour un incendie, tombent en fait dans un guet-apens et sont pris à partie par des dizaines de personnes encagoulées. Ils sont visés à deux reprises par des jets de projectiles – pierres, parpaings, barres de fer, battes de baseball, selon le témoignage d’un des pompiers. Les agresseurs parviennent à briser des vitres du camion, dont deux occupants sont légèrement blessés, ainsi qu’un policier venu rétablir l’ordre. Vendredi 25, une première manifestation pacifique de soutien aux pompiers et aux policiers rassemble 600 personnes devant la préfecture d’Ajaccio. Mais, en fin de journée, entre 200 et 300 d’entre eux rejoignent le quartier des Jardins de l’Empereur. Scandant pour certains « Arabi fora [les Arabes dehors] ! » ou « On est chez nous ! », les manifestants tentent d’identifier et de retrouver les auteurs de l’agression de la veille. En marge de ce rassemblement, une salle de prière musulmane, située à proximité du quartier, est saccagée par un groupe d’individus, qui tente aussi de mettre le feu à de nombreux livres, dont des exemplaires du Coran. La terrasse d’un kebab situé à proximité de la cité est endommagée au cours de ces incidents, qui prennent fin vers 21 heures. Ajaccio sous le choc après des manifestations xénophobes Les manifestations, fortement encadrées par des gendarmes mobiles et des CRS, se reproduisent samedi, toujours aux cris de « Arabi fora ! » et « On est chez nous ! ». Dans la soirée, le préfet de Corse, Christophe Mirmand, prend un arrêté d’interdiction de manifester dans le quartier des Jardins de l’Empereur, valable du dimanche 27 décembre au lundi 4 janvier. Plusieurs centaines de manifestants défilent dimanche après-midi, dans le calme, dans d’autres quartiers populaires d’Ajaccio. Des premières interpellations Deux enquêtes sont actuellement en cours : Une sur les violences de la nuit du 24 au 25 décembre au cours de laquelle deux pompiers et un policier ont été blessés.La seconde vise les dérapages racistes lors des manifestations, et notamment les dégradations d’une salle de prière musulmane. Deux jeunes hommes de 19 et 20 ans, connus des services de police pour des faits mineurs mais répétés, ont été interpellés dimanche dans le cadre de la première enquête. Si « leur implication dans l’agression des pompiers fait encore l’objet d’investigations », ils « devraient normalement être déférés [lundi ou mardi] (…) et répondront à tout le moins des faits de dégradations », a déclaré le procureur de la République, Eric Bouillard.  Tous deux sont soupçonnés d’avoir scié un arbre dans une cour d’école puis avoir tenté de l’incendier l’après-midi du 24 décembre, comme l’explique au Monde M. Bouillard : « Un équipage de police secours et un agent municipal dépêchés sur les lieux ont été caillassés à cette occasion. L’un des jeunes hommes avait déjà été déféré au parquet d’Ajaccio il y a quinze jours pour d’autres infractions et remis en liberté sous contrôle judiciaire. » Des actes dénoncés de toute part Les responsables politiques corses ont unanimement condamné à la fois l’agression des pompiers et les actes xénophobes survenus le 25 décembre. Le leader nationaliste Gilles Simeoni, nouvellement élu président du conseil exécutif de Corse, a rappelé lundi au micro d’Europe 1 que son mouvement était « totalement aux antipodes de tous les phénomènes de racisme, de xénophobie ou d’exclusion » : « Notre nation est une démarche progressiste, qui est l’affirmation de l’existence d’un peuple, le peuple corse, et pour autant, la conception du peuple corse est une conception ouverte, généreuse, accueillante (…). Depuis des siècles, des femmes et hommes arrivés dans cette île, quelles que soient leur origine, leur couleur de peau, leur religion, se sont intégrés, sont devenus partie intégrante de notre peuple. » Jean-Guy Talamoni, le président de l’Assemblée de Corse, a, lui, estimé sur France Inter que les cris racistes proférés étaient « en quelque sorte une profanation de la langue corse ». « On sait aussi qu’il y a un certain nombre de groupuscules d’extrême droite qui s’agitent en Corse depuis quelques mois. Ça nous inquiète parce que c’est une idéologie qui est importée, qui ne devrait pas avoir droit de cité en Corse », a-t-il par ailleurs déclaré. MM. Simeoni et Talamoni devaient se rendre lundi 28 décembre à la caserne des pompiers d’Ajaccio avant de visiter le quartier des Jardins de l’Empereur. Dès vendredi soir, le premier ministre, Manuel Valls, et le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avaient dénoncé des faits « intolérables ». Du côté des Républicains, le chef du groupe à l’Assemblée, Christian Jacob, a demandé dimanche au ministre de l’intérieur de « faire la transparence sur la hiérarchie des ordres qui ont été donnés » lors des incidents. Orientation post-bac : sortir des affres du choix et dédramatiser • Mis à jour le 28.12.2015 à 13h35 Séverin Graveleau Il imaginait alors vaguement « vouloir travailler dans l‘audiovisuel », une option dévalorisée dans le lycée privé catholique parisien dans lequel il terminait sa scolarité, autant que l’idée d’intégrer une école (privée) de commerce post-bac, l’Iéseg à Paris, absente du portail APB. Il y est aujourd’hui un étudiant épanoui en troisième année. « Il ne faut se fermer aucune possibilité, et tout envisager sans trop écouter les recommandations des uns et des autres. Et en cas de doute, demander l’aide de professionnels de l’orientation », conseille-t-il aujourd’hui. C’est ce qu’il a fait, en février 2013, en allant, comme le font chaque année des dizaines d’autres élèves anxieux, frapper à la porte du Centre d’orientation et d’examen psychologique (Corep) de Paris. Quelques semaines ou juste avant le 20 mars, date limite pour inscrire ses vœux dans le portail Admission Post-Bac (APB), de nombreux élèves de terminale qui avaient repoussé l’heure du choix pour moins stresser « veulent nous rencontrer, être conseillés, mais nous n’avons souvent plus de places, et c’est la panique ! », commente Sophie de Branche, la directrice du centre. Le business de l’orientation a de beaux jours devant lui Cette association à but non lucratif propose, entre autres, des tests d’aptitudes, de personnalités et d’intérêts professionnels aux élèves en mal d’orientation. De quoi « les aider à se connaître », explique-t-elle, et à faire des choix « cohérents par rapport à leurs goûts, aspirations et réalités scolaires » dans le logiciel APB, ou en dehors pour les formations qui y échappent encore. « On les amène à se poser des questions très loin du traditionnel ‘quel métier t’intéresse ?’, explique-t-elle. Suis-je capable d’être assis toute la journée dans un bureau ? Ai-je plutôt besoin d’être dehors ? De rencontrer des gens ? De les aider ? Sur quoi suis-je en mesure de passer des heures et des heures sans m’ennuyer ? etc. ». Il leur en coûtera 290 euros pour 4 h 30 de soutien, un tarif tout de même inférieur à ce que proposent la majorité des centres privés d’orientation. Le business de l’angoisse APB a de l’avenir devant lui. Et pour cause, l’orientation scolaire et son cortège de questionnements existentiels pour les élèves, ainsi que le passage du « être orienté » à « s’orienter », sont relativement récents. « Avant les années 1960, la question ne se posait même pas », commente Jérôme Martin, enseignant d’histoire en Seine-Saint-Denis et historien de l’orientation. Le fils du boucher reprenait la boucherie, celui du paysan la ferme, l’enfant du notaire son étude. Mais l’objectif d’amener 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat est passé par là. La crise économique et les évolutions technologiques aussi. Les métiers « à vie » ne sont plus d’actualité, les professions changent, évoluent, disparaissent, le numérique bouleverse tout. Et l’enseignement supérieur doit suivre. Les élèves ont l’impression « de ne pas avoir droit à l’erreur » « Ce qui est nouveau, c’est ce caractère massif, à la fois du nombre de nouveaux étudiants et de filières mises en place pour les accueillir », analyse Jérôme Martin. Le lycéen, désormais habitué depuis la classe de troisième à une « négociation continue avec ses enseignants, sa famille, et son établissement » pour déterminer son orientation, doit pour la première fois faire des choix de manière autonome, dont il devra porter la responsabilité, « sans négociation en tant que telle ». Les enseignants, « limités dans la connaissance des formations du supérieur », concède Jérôme Martin, peuvent certes « donner des conseils généraux », mais ils ne seront jamais aussi précis que ceux des conseillers d’orientation psychologues (Copsy) « trop peu nombreux » dans les établissements. Les élèves de terminale ont l’impression tenace « de ne pas avoir le droit à l’erreur, de rentrer dans un tube professionnel », décrit la sociologue Sophie Orange, chercheuse au Centre nantais de sociologie (Cens) et spécialiste des parcours d’orientation. Elle parle d’une persistance, dans les têtes, d’un « schéma ONISEP », du nom de l’éditeur public d’information sur les formations et métiers, alors que la vision de l’enseignement supérieur qu’ont les lycéens est partielle. Classe préparatoire, BTS, université, grandes écoles, etc. : qu’importent la documentation et la masse d’informations accessibles, « chaque élève se projette mécaniquement dans un espace bien précis », et ne voit pas le reste, estime la sociologue. En cause, entre autres, l’origine sociale de l’élève et les représentations de ses parents. Le pédopsychiatre et spécialiste de l’adolescence Patrice Huerre va plus loin en pointant du doigt le « paradoxe » d’une société qui vit dans le présent et n’aime pas l’incertitude, qui « invite les jeunes à dire tout de suite ce qu’ils veulent faire plus tard ». Même s’il n’est aujourd’hui plus concevable « de penser qu’un choix ponctuel va organiser toute sa vie professionnelle ». Situation anxiogène par excellence. Avec une erreur, récurrente selon lui : celle de « gaver » d’informations un jeune qui ne sait pas « ce qu’il veut faire » alors même qu’il a peut-être simplement trop d’idées en tête ou de centres d’intérêt. « Il a alors besoin qu’on l’aide à élaguer sa curiosité, et donc ses doutes, plutôt que d’en ajouter », dit Patrice Huerre. Et le plaisir d’apprendre dans tout ça ? Il faut avant tout « dé-dra-ma-ti-ser ce choix qui n’engage pas pour toute la vie ! », insiste le pédopsychiatre, comme tous les spécialistes interrogés avant lui. Et s’orienter vers une formation « suffisamment générale » qui servira de socle de connaissances pour la suite. « Les relations extérieures, la maturation, les rencontres et les univers variés, les stages, voire les multiples passerelles entre les filières », permettront « d’affiner » ses choix par la suite. La directrice du Corep, Sophie de Branche, rappelle pour sa part aux « retardataires » qu’ils ont jusqu’au mois de mai pour hiérarchiser leurs vœux APB : « qu’ils n’hésitent pas à en rentrer le maximum, aussi cohérents que possible, avant la fin des inscriptions de mars. Ils pourront toujours les organiser différemment après ». Et le plaisir d’apprendre dans tout ça ? « Les élèves occultent trop souvent cet aspect », analyse Nathalie Sutour, conseillère d’orientation psychologue (Copsy) depuis dix-huit ans à Bondy. Selon elle, « entretenus tout au long de leur scolarité sur la question de savoir quel métier ils veulent faire », c’est pourtant bien une filière d’étude que les lycéens doivent choisir en fin de compte. La première question à se poser est alors plus simple qu’on pourrait le penser : de quelles études ai-je envie l’an prochain, dans quelle discipline vais-je pouvoir prendre du plaisir à apprendre ? Séverin Graveleau Journaliste au Monde La BD se maintient en forme, en adoptant un régime minceur • Mis à jour le 28.12.2015 à 13h37 Alain Beuve-Méry Dans le secteur de la bande dessinée, il y a les années avec et les années sans Astérix. Lorsque paraît un album du héros le plus lucratif du 9e art, il occupe naturellement la première place des ventes, et 2015 n’échappe pas à la règle. Sorti le 22 octobre chez Hachette, le premier groupe d’édition en France, le 36e opus des aventures du petit Gaulois, Le Papyrus de César, devrait se vendre à plus de 2 millions d’exemplaires. Mais Astérix reste une exception dans un marché qui s’assagit. Selon le rapport annuel de l’Association des critiques et journalistes de bande dessinée (ACBD), publié lundi 28 décembre, le nombre d’albums sortis en langue française a reculé de près de 3 % par rapport à 2014 : 5 255 ouvrages, dont 3 924 nouveautés stricto sensu, ont été publiés. Il s’agit seulement de la deuxième baisse observée en dix-sept ans, la première depuis 2013, selon le rapport de Gilles Ratier, le secrétaire général de l’association. Certes, la production ne descend pas en deçà des 5 000 titres et reste dix fois supérieure à ce qu’elle était il y a vingt ans. Mais il faut intégrer la publication abondante des mangas et des comics, qui ont su conquérir un public fidèle d’amateurs en France. Hors Japon, la France reste au coude-à-coude avec l’Allemagne, la première terre d’élection des séries asiatiques. Corto Maltese, Astérix, Millenium... Les héros de l’édition ne meurent (plus) jamais 88 titres à plus de 50 000 exemplaires De fait, la production française se répartit en deux fois deux flux. D’un côté, les mangas et la BD traditionnelle franco-belge font presque jeu égal, avec respectivement 1 585 et 1 531 nouveautés ; de l’autre, les comics (BD américaines) et les romans graphiques atteignent 419 et 388 titres. Sur les neuf premiers mois de l’année, les ventes ont progressé de 3,5 %, soit un point de plus qu’en 2014. La sortie de poids lourds à l’automne, comme Astérix, mais aussi Titeuf, Le Chat, ou la relance de Corto Maltese, devraient confirmer et amplifier cette tendance. Comme dans les autres industries culturelles (avec le phénomène Star Wars pour le cinéma), quelques titres réalisent l’essentiel du chiffre d’affaires dans ce secteur. Ainsi, 88 titres ont été imprimés à plus de 50 000 exemplaires lors de leur sortie, des tirages qui font rêver en littérature classique. Le marché de la BD, de la niche ignorée aux ventes mondiales Cette concentration sur des best-sellers n’empêche pas l’émergence de jolies performances, comme celles réalisées par les deux tomes de L’Arabe du futur, un roman graphique et autobiographique de Riad Sattouf aux éditions Allary. Mais aussi le succès de la série Les Vieux Fourneaux, de Paul Cauuet et Wilfrid Lupano, chez Dargaud, dont le troisième volume vient de paraître. Véritable phénomène de BD, la sympathie dont jouit cette série auprès d’un public à chaque fois plus large, qui raconte sur un ton humoristique l’histoire de vieux anarchistes antisystème, traduit, à n’en pas douter, un certain air du temps. Un empire du papier La baisse de la production reflète une certaine maturité du marché, qui demeure dominé par trois grands groupes. Média-Participations (Dargaud, Blake et Mortimer, Kana, Urban Comics, Dupuis, Marsu et Lombard), mais aussi Delcourt (qui détient aussi Soleil et Tonkam), et enfin Glénat (avec Vent d’Ouest et ses déclinaisons mangas, comics et Disney), totalisent ensemble 35,2 % de la production, selon le rapport de l’ACBD. Juste après on trouve trois grands groupes : Panini, Hachette – qui détient les éditions Albert René et Pika – et Madrigall, propriétaire de Casterman et de Futuropolis. Au total, ce sont 15 groupes qui dominent le secteur et réalisent près de 70 % de la production. En France, comme d’ailleurs pour l’instant à l’étranger, la bande dessinée demeure un empire du papier. Même s’il progresse de 1 %, le marché de la bande dessinée numérique reste marginal. Les ventes continuent cependant de se développer régulièrement depuis cinq ans, en particulier dans le domaine du manga. Dans l’Hexagone, la plate-forme Izneo est leader du marché, avec un catalogue de 14 000 albums, couvrant 90 % des sorties, mais « le passage à la bande dessinée digitale a toujours du mal à trouver ses marques », estime M. Ratier. Les services de lecture par abonnement d’Izneo, Youscribe et Youboox jugés légaux en France Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Les pourparlers sur le Burundi reprennent en Ouganda Le 28.12.2015 à 11h52 • Mis à jour le 28.12.2015 à 12h13 Lors d'une manifestation pour que cessent les violences au Burundi, le 20 décembre à Nairobi. Crédits : NOOR KHAMIS / REUTERS Le dialogue interburundais en panne depuis plus de cinq mois devrait reprendre timidement lundi 28 décembre en Ouganda. Une cérémonie officielle présidée par le président Yoweri Museveni, médiateur désigné par l’Union africaine, a été organisée au palais d’Entebbe en présence de membres du gouvernement burundais, de l’opposition et de la société civile. Au Burundi, « être jeune, c’était une raison pour être tué » Menée par le ministre des affaires étrangères du Burundi, Alain-Aimé Nyamitwe, la délégation gouvernementale pourra s’appuyer sur le soutien des représentants du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, et de tous les mouvements qui lui sont alliés. Le Cnared, coalition des partis politiques opposés au troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza, s’exprimera par la voix de son président Léonard Nyangoma, qui vit en exil. Pierre-Claver Mbonimpa – figure de la défense des droits de l’homme qui a été la cible d’une tentative d’assassinat au début d’août –, qui n’a jamais fait partie de la plate-forme d’opposition, devrait, avec d’autres, défendre les intérêts de la société civile. Pour « un arrêt immédiat des massacres » Les autorités de Bujumbura ont toujours refusé jusqu’ici de négocier avec le Cnared, accusant ses membres d’être impliqués dans la tentative de coup d’Etat des 13 et 14 mai et de conserver des liens avec des groupes armés. « Mais, comme aujourd’hui il ne s’agit pas d’asseoir avec lui, le gouvernement va participer pour insister sur le principe de souveraineté et rappeler qu’on doit exclure impérativement tout fauteur de trouble de ce dialogue, comme le prévoit une résolution de l’ONU », a fait savoir un membre de la délégation sous couvert d’anonymat. Le porte-parole du Cnared, Pancrace Cimpaye, a de son côté dit à l’AFP que la formation allait « demander avant toute chose un arrêt immédiat des massacres, car on ne peut pas négocier alors que des gens sont en train d’être tués ». Un avis allant dans le sens du gouvernement ougandais. L’Union africaine montre ses muscles, mais peut-elle intervenir au Burundi ? Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril du président Nkurunziza – réélu en juillet – à un troisième mandat, que l’opposition, la société civile et une partie de son camp jugent contraire à la Constitution et à l’accord d’Arusha qui a mis fin à la guerre civile en 2006. En Syrie, Homs touchée par plusieurs attentats meurtriers • Mis à jour le 28.12.2015 à 12h08 Au moins 14 personnes ont été tuées et 132 blessées dans plusieurs attentats qui ont frappé, lundi 28 décembre, le quartier de Zahra de Homs, dans le centre de la Syrie. La télévision officielle syrienne évoque deux attentats à la voiture piégée et une attaque kamikaze. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) estime que le bilan pourrait être plus lourd, à 32 morts. Le quartier de Zahra, où vivent des alaouites, la communauté du président Bachar Al-Assad, avait déjà connu le 12 décembre un attentat à la voiture piégée revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI) et qui avait fait 16 morts. Homs, « capitale de la révolution » syrienne Homs fut à la pointe des manifestations hostiles à Bachar Al-Assad au début de 2011, et fut surnommée, en prenant les armes face à la répression, la « capitale de la révolution » syrienne. Une grande partie de la province de Homs est sous le contrôle des insurgés, notamment ceux du Front Al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaida) dans le nord et de l’organisation Etat islamique (EI) dans l’est, dont la célèbre ville antique de Palmyre. Portrait Octopizzo, l’Orphée « bling bling » du plus gros bidonville d’Afrique Le 28.12.2015 à 11h21 • Mis à jour le 28.12.2015 à 12h48 Le rappeur kényan Octopizzo, à Kibera. Crédits : Dominic Nahr « Octo ! Octo ! » Les cris d’enfants ont surgi de nulle part. On cherche longtemps ces écoliers rieurs, dont les sourires finissent par se dessiner au détour d’une ruelle de Kibera, le plus grand bidonville d’Afrique. Par-delà les collines, ils ont immédiatement reconnu leur idole, leur frère : Octopizzo, star du rap et du hip-hop kényan. Avec ses pommettes épaisses, son regard dur, sa bouche affectée ornée d’une fine moustache, le chanteur a un air d’autorité, les traits d’un roi, d’un souverain du bling bling. Posté sur une colline, face au bidonville, il balaie son royaume d’un regard dissimulé par d’épaisses lunettes. Deux brillants scintillent à ses oreilles. « Et encore, ici, on ne voit que deux villages sur les quatorze que compte Kibera », esquisse-t-il en agitant son énorme portable. « Là-bas, c’est le mien, là où j’ai grandi : “Gatwekera”. » D’innombrables toits gris s’étalent et ondulent le long des collines, comme une grande vague de métal menaçante. Une ligne de chemin de fer, recouverte de boue, creuse un sillon entre les baraques de tôle défoncées. Kibera, c’est la « forêt » ou la « jungle » dans la langue des Nubiens – les premiers résidents du bidonville, il y a près d’un siècle. Entre 500 000 et 1 million d’habitants y vivent aujourd’hui. Selon une étude, datant de 2012, la densité atteindrait les 300 000 personnes au kilomètre carré. Quinze fois plus qu’à Paris. Du gang à la scène Le rappeur star évite les flaques, fait caracoler sans peine son encombrante voiture japonaise dans les allées. Né et élevé ici, il connaît la route. Des enfants éternuent, se roulent par terre. C’est la saison des pluies et une boue rougie coagule le long des allées. La majorité des habitants vit de petits boulots et d’expédients. Le salaire moyen ne dépasse pas 50 dollars. Dans certaines parties du bidonville, huit personnes sur dix vivent en dessous du seuil de pauvreté. « Octo » chante ce slum, la tôle, les discriminations… mais aussi la marche vers la richesse. Dans son tube This Could Be Us, il se met ainsi en scène à Berlin, rappant depuis la Potsdamer Platz. Il est le Kényan de Kibera, mais aussi l’Afrique conquérante et provocatrice, à l’assaut de la mondialisation, dansant sur la vieille Europe. Ses vidéos ont été visionnées plusieurs centaines de milliers de fois sur YouTube. Son dernier disque, L.D.P.C. (sorti en 2015) a été classé en tête des téléchargements de musique kényane sur iTunes. Sur Facebook, il a plus de 200 000 « amis », 100 000 « followers » sur Twitter. Henry Ohanga, de son vrai nom, a tout juste 27 ans. Ses parents appartiennent à l’ethnie Luo, des émigrés de l’intérieur, venus du comté de Siaya, sur les rives du lac Victoria. Peintre à la bombe dans un garage, le père est mort d’étouffement avant la quarantaine, les poumons gonflés de sang. La mère, gérante d’un petit salon de coiffure, ne survit pas longtemps à son époux. Seul pour s’occuper de son frère et de sa sœur, encore bébés, Henry traîne la nuit, rejoint des gangs, « trois en tout ». « On dévalisait des gens, on les battait pour seulement 10 shillings (moins de 10 centimes d’euros), se souvient-il. Ce n’était pour s’amuser. On avait faim. » Kibera, Harlem, 9-3 En décembre 2007, Kibera explose. Les violences, qui suivent l’annonce des résultats des élections présidentielles, font 1 200 morts dans le pays, et mettent le feu au bidonville. La colère s’accumule. Le jeune Henry doit crever l’abcès. En 2008, il écrit un texte : Voices Of Kibera. Les paroles sont en sheng, l’argot de Nairobi, le parler vrai des bidonvilles. « J’ai chanté ça dans un stand-up, dans le quartier riche d’Upperhill. Dans cette chanson, il y avait toute la haine que j’avais sur le cœur. Je disais : “fuck” les clichés sur Kibera, “fuck” le gouvernement qui ne fait rien pour nous. » Le texte est remarqué. Henry Ohanga devient Octopizzo. « Octo », comme le chiffre huit : le numéro de la seule ligne de bus osant s’aventurer dans Kibera. Dès 2011, ses chansons passent à la radio. Octopizzo devient une marque. Il part en tournée en Europe, fais des pubs pour le géant kényan des télécommunications Safaricom et Coca Cola. Avec son premier salaire, le jeune artiste s’achète un sofa. « Pour ne plus jamais dormir par terre. » Il collectionne aussi les paires de chaussures, dont il possède une bonne centaine. Le chanteur met Kibera à la mode, comme l’ont été Harlem ou le 9-3. « Avant, une personne qui venait d’ici ne pouvait trouver un travail nulle part, insiste Octopizzo. Aujourd’hui, l’image a changé. Des jeunes classes moyennes portent des T-Shirt avec “Kibera” marqué dessus ! » En 2012, il reçoit dans son slum la visite d’un invité de marque : le rappeur américain 50 Cent. « Le bidonville ne peut pas s’améliorer » Henry-Octopizzo n’a rien oublié de ses racines. Quelques jours plus tôt, on le croisait à l’Alliance Française de Nairobi. Chapeau violet à la Pharrell Williams sur la tête et thé au gingembre à la main, il présentait une vente de peintures réalisée par des réfugiés du camp de Kakuma, dans le nord-ouest du Kenya. Le chanteur, à l’origine de l’initiative, emmène le visiteur vers sa toile préférée : un groupe fuyant à travers une rivière, abattu par des hommes armés et attaqué par les crocodiles. « Peindre, c’est une thérapie, ça permet d’enlever la saleté qui est dans l’esprit », explique Octopizzo. Les artistes du jour rasent les murs, enfoncés dans leurs costumes trop larges, qu’on imagine loués pour l’occasion. « Je me reconnais dans chacun d’eux. Mais ces jeunes ont eu le droit de sortir une ou deux semaines seulement pour assister à la vente, regrette-t-il. Après, ils devront retourner dans le camp. Sinon, la police les arrêtera. » Le rappeur kénya Octopizzo sur scène. Crédits : DR La politique, très peu pour lui. En juillet, il a rencontré Barack Obama, en visite dans le pays de son père. « Un mec cool, accessible, pas comme les chefs d’Etats africains », juge-t-il. Croyant, mais sans religion, il n’a pas été soulevé par la venue du Pape. « L’Eglise, au Kenya, c’est un business. Si tu veux gagner de l’argent, tu ouvres une Eglise. » Le pape François débute sa visite en Afrique, sous haute protection Quand Octopizzo a finalement quitté Kibera, en 2013, il n’a rien pris avec lui : juste sa fille et quelques vêtements. « Je ne pourrais plus habiter ici, avoue-t-il. Depuis que je suis parti, rien n’a changé. Je crois que Kibera ne peut pas s’améliorer. Je dis aux gens : il faut que vous partiez d’ici. Les problèmes de Kibera finiront quand il n’existera plus. » Le rappeur sait pourtant ce qu’il doit à son slum. Ses amis y sont toujours, il y emmène sa fille quand elle fait un caprice, « pour lui montrer d’où elle vient ». « Je ne peux pas vivre à Kibera. Mais je ne peux pas vivre non plus dans une ville où Kibera n’existerait pas. » MapKibera, la carte pour rendre visible les invisibles (9/14) Déchéance de nationalité : la gauche se fracture • Mis à jour le 28.12.2015 à 16h59 Patrick Roger La décision de François Hollande d’étendre la déchéance de nationalité à tous les binationaux, y compris ceux nés en France, ne cesse de creuser une véritable fracture à gauche. Y compris dans des cercles proches du président de la République, pour lesquels cette mesure va à l’encontre de toutes leurs valeurs. Comme l’a rappelé l’avocat Jean-Pierre Mignard, ami de longue date de M. Hollande et président de la Haute Autorité éthique du PS, « la déchéance de la nationalité française a une longue et mauvaise histoire ». « La déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France : rétablissement régressif des Français de souche, et du droit du sang », a-t-il ajouté sur Twitter. La #decheance de nationalite pour les binationaux nes en France: rétablissement régressif des Français de souche, et du droit du sang.— jpmignard (@Jean-Pierre Mignard) Fait rare, l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault a réagi, dimanche 27 décembre, aux propos de son successeur, Manuel Valls, qui, dans le Journal du dimanche, affirmait que « la détermination est totale, [qu’ils] iron[t] jusqu’au bout, et que chacun à gauche en soit bien convaincu ». A l’appui de ses propos, le premier ministre citait l’historien Pierre Nora : « La France est en péril de paix. » « Si la France est en “péril de paix” alors ne la divisons pas davantage ! Egalité de tous les Français devant la loi », lui a répondu son prédécesseur à Matignon, sur son compte Twitter. Si la France est "en péril de paix", alors ne la divisons pas davantage! #égalitédetouslesFrançaisdevantlaloi #decheancedenationalite— jeanmarcayrault (@Jean-Marc Ayrault) Proche du chef de l’Etat, avec qui il s’entretient régulièrement, l’ancien cofondateur de SOS-Racisme, Julien Dray, avoue également, dans un entretien au JDD, ne pas s’expliquer la décision de M. Hollande. « Cette mesure me semble ouvrir une polémique et des divisions inutiles dans le moment actuel, estime-t-il. On a choisi de garder la cohérence au prix du risque d’une rupture avec la gauche militante. On doit faire autrement. » « Rupture », « schisme »… C’est ce terme qu’emploie l’ancien ministre de l’éducation nationale, Benoît Hamon, dans le même journal. « Avec la déchéance de nationalité inscrite dans la Constitution, ce n’est plus la protection de la nation qui est en jeu », estime le député des Yvelines. Et l’ancien ministre de lancer une charge lourde contre le président de la République : « Commencer le quinquennat par la promesse du droit de vote aux étrangers lors des élections locales et le terminer sur la déchéance de nationalité des binationaux, une telle transhumance politique et intellectuelle déboussole. Cette décision va provoquer un schisme au sein du peuple de gauche mais aussi dans la communauté nationale, prévient-il. Je connais les enjeux politiques du pouvoir. Mais la fin ne justifie pas les moyens ! » M. Hamon annonce qu’il votera contre cette proposition : « C’est une question de valeur et de conscience. » « Soyez maudits » Sur son blog, le cofondateur du Parti du gauche Jean-Luc Mélenchon assure, lui, « davantage que [par] l’indignation ou le dégoût », être saisi par la « nausée », « la nausée absolue ». « Cette fois-ci, c’est la fois de trop, s’insurge l’ancien candidat à l’élection présidentielle. Ils auront tout démoli. (…) Soyez maudits pour cette ignominie sans précédent. » Ce commentaire de M. Valls a déclenché une nouvelle rafale de réactions sur les réseaux sociaux. A commencer par celle de la maire de Lille, Martine Aubry, qui écrit : « Je défends des valeurs républicaines et de gauche. C’est le propre de la politique et j’en suis fière ! » Je défends des valeurs républicaines et de gauche: c'est le propre de la politique et j'en suis fière !— MartineAubry (@Martine Aubry) Proche de cette dernière, l’ancien ministre de la ville, François Lamy, député de l’Essonne, revendique qu’« on ne s’égare jamais en défendant ses valeurs, c’est même l’inverse ». D’autres voix se sont élevées à la suite de ces propos. Pierre-Alain Muet, député (PS) du Rhône, a répondu à M. Valls que « c’est en oubliant ses valeurs qu’on s’égare ». Pour Bruno Julliard, premier adjoint (PS) de la maire de Paris, « mieux vaut défendre de “grandes valeurs” que s’égarer dans de petites manœuvres irresponsables ». Enfin, Christian Paul, député (PS) de la Nièvre et chef de file des « frondeurs », se dit convaincu que « ceux qui oublient leurs valeurs perdront leur honneur ». « Un vase qui vient de déborder » Dans Libération, lundi 28 décembre, le président de SOS-Racisme, Dominique Sopo, s’est adressé à son tour au président de la République. « Contre l’idéal républicain, contre votre parti et contre votre parcours, vous avez décidé de faire figurer cette annonce indigne dans un projet de loi portant réforme de la Constitution. “Vous n’avez pas honte ?”, serais-je tenté de vous demander alors que vous venez d’offrir le troisième tour des élections régionales au FN », écrit-il. Rarement la déchirure au sein de la gauche aura paru aussi profonde. Dans un billet publié sur son blog, intitulé « Enfin pouvoir me regarder dans la glace en me rasant », Jean-Marie Darmian, vice-président du conseil départemental de la Gironde et adhérent du PS depuis quarante ans, a annoncé qu’il se mettait en congé de son parti. « Je ne supporte plus les gouttes successives accumulées ces derniers temps dans un vase qui vient de déborder. Le liquide ressemble à de la ciguë pour ma conscience », déplore-t-il. Le malaise et l’indignation vont désormais bien au-delà des déclarations des dirigeants politiques. Ils traversent l’ensemble des sphères militantes, associatives et des simples citoyens. Le choix de M. Hollande sème un trouble profond dans le « peuple de gauche », voire un véritable rejet. Au risque de provoquer une rupture irréversible. Patrick Roger Journaliste au Monde Ajaccio sous le choc après des manifestations xénophobes • Mis à jour le 28.12.2015 à 11h34 Antoine Albertini (Ajaccio, envoyé spécial) Sur les dents après quarante-huit heures de débordements, les services de police croyaient à une bombe artisanale. Mais le sac poubelle abandonné près d’un restaurant marocain à Ajaccio ne contenait que des ordures, qui se sont répandues sur le sol lorsque les démineurs du commissariat de la ville ont fait exploser le « colis suspect », dimanche 27 décembre au soir. L’épisode en dit long sur la tension, palpable, qui règne depuis l’agression de sapeurs-pompiers dans le quartier populaire des Jardins de l’Empereur à Ajaccio, dans la nuit de Noël, et les manifestations de xénophobie qui ont suivi. Dimanche, deux hommes âgés de 19 et 20 ans ont été placés en garde à vue pour des faits précédant le guet-apens organisé contre les pompiers. Connus des services de police pour des faits mineurs mais répétés, tous deux sont soupçonnés d’avoir scié un arbre dans une cour d’école puis avoir tenté de l’incendier l’après-midi du 24 décembre. « Un équipage de police-secours et un agent municipal dépêchés sur les lieux ont été caillassés à cette occasion. L’un des jeunes hommes avait déjà été déféré au parquet d’Ajaccio il y a quinze jours pour d’autres infractions et remis en liberté sous contrôle judiciaire », explique, au Monde, Eric Bouillard, procureur de la République à Ajaccio. Ces derniers faits n’ont été révélés que dimanche. C’est bien l’agression de sapeurs-pompiers dans le quartier des Jardins de l’Empereur sur les hauteurs d’Ajaccio, dans la nuit du 24 au 25 décembre, qui a tout déclenché. Appelé sur place pour un feu, un équipage du service d’incendie et de secours de la Corse-du-Sud, constitué de trois hommes et d’une jeune femme, tombe dans une embuscade soigneusement préparée par une « au moins une dizaine d’individus » : le véhicule est la cible de jets de pierre, les sapeurs-pompiers agressés à coups de battes de base-ball et, d’après les témoignages, de clubs de golf. S’ils ont rapidement réussi à regagner leur camion-incendie et à rejoindre la caserne, deux d’entre eux ont tout de même été blessés. Expédition punitive Dans une île où le corps des sapeurs-pompiers est une véritable institution et jouit d’une image extrêmement positive, l’émotion est immédiate. Dès le lendemain, environ 600 personnes se rassemblent spontanément devant les grilles de la préfecture de région, en plein cœur d’Ajaccio. Mais quelques heures plus tard, l’initiative se mue en expédition punitive lorsque 200 à 300 personnes prennent la décision de se rendre aux Jardins de l’Empereur pour « retrouver les agresseurs » des sapeurs-pompiers. En réalité, pour se livrer à un défoulement xénophobe au cri de « Arabi fora » (« Les Arabes dehors », en corse). Sur la vidéo tournée par un habitant du quartier et postée sur les réseaux sociaux, une marée humaine avance vers le quartier populaire en lançant des slogans haineux, dont le leitmotiv « On est chez nous ». Sur place, une salle de prière est mise à sac, des exemplaires du Coran sont détériorés et certains partiellement brûlés, le rideau de fer d’un snack oriental voisin est endommagé, plusieurs véhicules dégradés. Les habitants se calfeutrent par crainte de heurts plus graves, que la mise en place d’un dispositif de sécurité permet d’éviter in extremis. De fait, les seules échauffourées opposent des manifestants, entre partisans d’une présence purement symbolique au pied des immeubles du quartier et excités qui rêvent d’en découdre. Les deux camps tentent de se mettre d’accord à coups de poing. Bilan : un policier qui s’interpose a le nez fracturé. Réaction politique unanime La réaction des responsables politiques de l’île, elle, est unanime. Parce qu’ils savent que leur récente accession au pouvoir régional focalise sur eux toute l’attention médiatique, Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni, respectivement président de l’Assemblée et du Conseil exécutif de Corse, ont fermement condamné l’attaque contre les pompiers autant que le saccage du lieu de culte musulman : « Ce genre de comportement est totalement étranger à ce que nous portons en tant que nationalistes corses », a avancé le premier, tandis que le second a dénoncé « des actes racistes complètement contraires à la Corse que nous voulons ». Dans un communiqué, le 25 décembre, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a « condamné avec la plus grande fermeté l’agression dont ont été victimes (…) des sapeurs-pompiers et policiers » autant que les « exactions intolérables, aux relents de racisme et de xénophobie », commises dans le lieu de culte musulman. Lundi 28 décembre, MM. Talamoni et Simeoni devaient se rendre à la caserne des pompiers d’Ajaccio avant de visiter un quartier désormais placé sous haute surveillance : l’accès principal y est interdit par un barre-pont, sorte de grille amovible déployée par un blindé léger de la gendarmerie nationale, derrière laquelle CRS et gardes mobiles en tenues antiémeute préviennent tout accès de violence. Au total, entre 250 et 300 membres des forces de l’ordre sont mobilisés et une interdiction de manifester dans les environs du dimanche 27 décembre et jusqu’au 4 janvier a été prise par le préfet de région, Christophe Mirmand. En dépit de cette mesure rendue possible par l’état d’urgence, certains manifestants ne désarment pas : dimanche, ils étaient encore 200 à se réunir aux abords du quartier des Jardins de l’Empereur. Si la plupart d’entre eux nient contre l’évidence le moindre penchant xénophobe, d’autres n’hésitent pas à justifier leur « action » en invoquant, pêle-mêle, d’improbables références à l’organisation Etat islamique, aux attentats du 13 novembre à Paris, à la situation des « banlieues françaises » et expriment, pour certains, un racisme décomplexé. « Les Arabes ne veulent pas s’intégrer, ils seront toujours étrangers sur notre terre chrétienne », assurait, dimanche, un quinquagénaire qui refusait de donner son nom « aux médias qui nous traitent de racistes alors que nous voulons simplement protéger notre terre de la ghettoïsation française ». Avec d’autres, il a promis de revenir sur place « le temps qu’il faudra ». Dans quel but ? « Montrer que nous existons. » Un objectif, hélas, déjà largement atteint. Les responsables musulmans condamnent des « actes inqualifiables et intolérables » Antoine Albertini (Ajaccio, envoyé spécial) Journaliste au Monde Joël Collado a présenté sa dernière météo à Radio France et dénonce une « sanction » Joël Collado, qui présentait la météo depuis vingt et un ans sur France Inter et France Info, a animé dimanche 27 décembre son dernier bulletin météo. Le prévisionniste, âgé de 66 ans, a qualifié son départ de « sanction » de la part de la radio publique, une affirmation récusée par Radio France et Météo France. Sur France 3 Midi-Pyrénées, M. Collado a fait savoir qu’il avait été écarté « pour des raisons mystérieuses qu’il ne connaît pas » et dit en avoir été prévenu seulement à la fin de septembre. De son côté, Météo France a affirmé à l’Agence France-Presse que « Radio France voulait faire évoluer le format de la météo » pour qu’elle soit « plus incarnée, avec plus d’interactions entre le journaliste en studio et le prévisionniste ». M. Collado est remplacé par Elodie Callac Or, Joël Collado officiait depuis Toulouse. « C’était compliqué, il fallait des prévisionnistes qui soient en Ile-de-France », a poursuivi Météo France, précisant que M. Collado était « proche de la retraite », n’était « pas licencié et continuerait à percevoir son salaire de Météo France ». C’est Elodie Callac, qui faisait déjà partie depuis 2013 de l’équipe météo sur France Inter et France Info aux côtés de Joël Collado, qui présentera désormais les bulletins météo de la semaine. « Elodie Callac sera en direct une grosse partie de la journée et en studio, ce qui n’était pas possible avec Joël Collado », a expliqué Michel Polacco, secrétaire général de l’information de Radio France. Coupe Davis : la Guadeloupe accueillera France-Canada • Mis à jour le 28.12.2015 à 10h16 La Guadeloupe accueillera bien le premier tour de la Coupe Davis de tennis entre la France et le Canada début mars, épilogue de négociations qui lui permettront de faire financer par l’Etat une partie de la rénovation du vélodrome de Baie-Mahault, devant accueillir l’épreuve. « La Coupe Davis aura bien lieu à Baie-Mahault », a fait savoir dimanche soir le secrétaire d’Etat aux sports Thierry Braillard, très engagé avec son ministre de tutelle Patrick Kanner dans les négociations qui ont permis d’aboutir à cet accord. Le nouveau président de la région Guadeloupe, Ary Chalus (DVG), avait exprimé vendredi des réticences face au coût de l’événement, qu’il évaluait à 4,5 millions d’euros, bien au-delà du million et demi – dont 1 million à la charge de la région – estimé par la Fédération française de tennis (FFT). Les patrons de la FFT ont eu le week-end pour revoir leur copie et réévaluer « à la marge » le cahier des charges, selon M. Braillard. Parallèlement, MM. Braillard et Kanner ont assuré au nouveau président de région, soucieux en début de mandat de préserver les finances publiques, de l’aide ponctuelle de l’Etat pour la rénovation du vélodrome Amédée-Détraux de Baie-Mahault, une aide à « dissocier, selon Thierry Braillard, de l’organisation de la Coupe Davis ». Une première outre-mer Lundi, lors de sa conférence de presse, Ary Chalus devrait donc confirmer la tenue de la rencontre prévue entre le 4 et le 6 mars, une première pour l’équipe de France de tennis qui n’a encore jamais joué outre-mer. Cet accord mettra également fin aux velléités de la Martinique, également candidate à l’origine, qui était revenue en lice samedi, le président de la Ligue de tennis de Martinique Germain Soumbo estimant qu’il « serait regrettable que le premier tour de la Coupe Davis se passe hors des Antilles ». L’option guadeloupéenne est restée toutefois privilégiée tout le week-end par le ministre Kanner. « Pour moi, la compétition doit avoir lieu en Guadeloupe. Trouvons un bon accord », a-t-il ainsi plaidé samedi au micro de RTL. La FFT avait décidé le 4 décembre de confier à la Guadeloupe l’organisation du match France-Canada du 4 au 6 mars aux dépens de trois autres villes candidates : Rouen (Seine-Maritime), Albertville (Savoie) et Fort-de-France (Martinique). Les hommes du capitaine Yannick Noah souhaitaient recevoir le Canada sur terre battue et en plein air pour limiter l’impact du « frappeur » Raonic, 14e mondial, plus à l’aise sur surface rapide. Top 14 : Toulouse bat Toulon et prend la tête du championnat • Mis à jour le 28.12.2015 à 10h01 Toulouse s’est relevé de belle façon après sa désillusion européenne, en battant Toulon 31-8, dimanche à l’occasion de la 11e journée du Top 14, alors que le Racing 92 a marqué les esprits en s’imposant à Clermont (20-16). > Précedent Suivant Le Stade Français, champion de France en titre, a abandonné ses dernières illusions de phase finale à Oyonnax (12-25), qui a de son côté engrangé une précieuse première victoire depuis près de trois mois. JEFF PACHOUD / AFP Les Ciel et Blanc, avec une équipe pourtant largement remaniée et quelques jeunes pousses de leur centre de formation, ont frappé un grand coup en signant à Marcel-Michelin leur sixième match de suite sans défaite, toutes compétitions confondues (dont cinq succès). Ils pointent à trois longueurs du nouveau leader, le Stade Toulousain. Les travers de Clermont, l’inquiétude pour le Stade Français L’ancien leader, Clermont, est, lui, retombé dans ses travers : une semaine après avoir redressé la tête face à Exeter en Coupe d’Europe (42-10), l’ASM a subi son deuxième revers de rang à domicile en Championnat, après la déroute subie face à Toulon (9-35). Voilà qui commence à devenir inquiétant, mais pas autant que pour le Stade Français. Le champion de France en titre, auteur d’une seconde période indigne dans l’engagement sur le synthétique de l’USO, pense désormais plus au maintien qu’à la qualification pour la phase finale, avec seulement quatre petites longueurs d’avance sur la zone de relégation. La réception de Toulouse dimanche prochain s’annonce sous tension pour les joueurs de Gonzalo Quesada. Oyonnax et Pau relèvent la tête Inversement, Oyonnax, certes toujours relégable, s’offre une bouffée d’oxygène avec ce premier succès depuis fin octobre, le premier aussi depuis que Johann Authier est à leur tête. Pau s’est également donné un bon bol d’air dans la lutte pour le maintien, en venant péniblement à bout à domicile de La Rochelle (15-11), bien aidé par la botte de son ouvreur All Black Colin Slade (12 pts). Il était associé pour la première fois en championnat à son compatriote et coéquipier Conrad Smith. Première réussie, donc, même si la Section s’est fait peur jusqu’au bout, puisque les Maritimes sont revenus de 0-15 à 11-15 en seconde période, pour décrocher un nouveau point de bonus défensif à l’extérieur. Mais ils garderont en travers de la gorge l’essai finalement refusé après arbitrage vidéo à une minute de la fin qui aurait pu leur donner leur premier succès à l’extérieur de la saison. Première pour les frères Du Plessis Deux autres stars du Top 14 ont aussi connu dimanche leur premier match ensemble : les frères sud-africains Bismarck et Jannie Du Plessis. Eux aussi l’ont emporté, mais beaucoup plus aisément avec Montpellier face à la lanterne rouge Agen (45-20), mené 17 à 0 dès la demi-heure de jeu après le deuxième essai du MHR, signé… Bismarck Du Plessis ! Montpellier, au ralenti depuis près de deux mois, réintègre le Top 6 aux dépens de Brive, battu à Castres (8-23), de son côté aux portes des six premières places grâce notamment à un nouvel essai de son joker médical Julien Caminati. Bordeaux-Bègles y est, elle, bien ancrée, puisqu’elle est à deux points de la première place après son troisième succès de rang, face à Grenoble (25-19). Mais elle pourra regretter d’avoir laissé échapper dans les arrêts de jeu le point de bonus offensif acquis quelques minutes auparavant. Aux Etats-Unis, les données personnelles de 191 millions d’électeurs menacées par une faille • Mis à jour le 30.12.2015 à 17h31 Florian Reynaud A un an de l’élection présidentielle américaine, c’est une affaire sensible sur laquelle peuvent se jeter les équipes de campagne. Selon un chercheur américain en sécurité informatique et le site spécialisé CSO, une faille de sécurité a temporairement laissé en libre accès sur Internet une base de données contenant le registre de 191 millions d’électeurs américains. Il faut en effet s’inscrire et fournir certaines informations pour voter dans chaque Etat, et selon le chercheur Chris Vickery, chaque électeur était identifié par son nom, son sexe, son adresse e-mail, son domicile, sa date de naissance, mais aussi son numéro de téléphone, toutes les élections auxquelles il a participé depuis 2000, et certains numéros d’identifiants. Le chercheur à l’origine de la découverte assure que près de 300 gigabits de données étaient accessibles. La base de données peut également révéler les appartenances politiques de millions d’Américains, sans pour autant révéler le vote qui reste secret. Selon les Etats, il faut en effet déclarer une affiliation politique si l’on souhaite voter aux élections primaires de certains partis. Ainsi, le fichier d’un électeur contient plusieurs affiliations déclarées pour voter par exemple aux primaires démocrate ou républicaine. Des données qui valent de l’or et des votes Dans de nombreux Etats, les registres d’électeurs sont publics, mais y accéder peut se révéler fastidieux, voire très cher. Les partis politiques ont très vite su mettre à profit l’informatique et Internet pour tenter de compiler ces données et les utiliser dans le cadre des campagnes électorales. Une application pour trouver les démocrates dans son voisinage avait ainsi été développée en 2012 lors de la campagne de Barack Obama. Toutes ces données sont aussi rassemblées par des entreprises qui peuvent par exemple vendre des outils d’analyse de données ou mettre à disposition des registres pour les partis politiques. Certains Etats interdisent en revanche l’usage commercial des registres. L’origine de cette fuite d’informations est encore inconnue, et les autorités californiennes ont indiqué qu’elles allaient enquêter. Mais CSO et Chris Vickery affirment que la base de données semble avoir été compilée par une entreprise spécialisée dans l’analyse politique et électorale. Les fichiers contiennent selon eux un champ dédié aux prédictions électorales. « Des grosses sociétés d’analyse du vote vont donner à chaque électeur un score selon leur probabilité d’aller voter, de soutenir un parti politique donné, et même des questions plus précises sur les causes qu’ils sont les plus susceptibles de défendre », explique à CSO Maclen Zilber, un consultant pour la société Shallman Communications. Florian Reynaud Journaliste au Monde Rentrée décalée pour les étudiants mal orientés : il n’est pas trop tard pour changer d’avis • Mis à jour le 30.12.2015 à 17h22 Laura Buratti Quelques mois après la rentrée, de nombreux étudiants s’aperçoivent qu’ils se sont trompés de voie et que la réalité ne correspond pas à leurs attentes. La meilleure solution reste alors de se réorienter au plus tôt et si possible sans perdre son année, grâce aux rentrées décalées. Dédramatiser et ne pas abandonner « A 18-20 ans, on a la vie devant soi, on a le temps, rappelle Anne Strazielle, infirmière à l’université de Bordeaux qui reçoit de nombreux étudiants déboussolés en début d’année. L’échec, ce n’est pas si grave, il faut simplement prendre le temps de bien redéfinir son projet. » Après avoir pris un peu de recul, on peut commencer à se renseigner sur les autres formations. Mais attention, il faut résister à la tentation de tout laisser tomber. « Il faut continuer à aller en cours et passer tous ses examens, conseille-t-elle. Même si ce n’est pas passionnant, cela fait un meilleur effet sur le CV. Et qui sait, vous décrocherez peut-être quelques unités d’enseignement [UE] qui pourront vous servir plus tard. » Faire le point avec un conseiller d’orientation Comment savoir si vos doutes ou vos difficultés sont passagers, dus à des difficultés d’adaptation par exemple ou révélateurs d’une vraie erreur d’orientation ? « Un entretien avec un conseiller permet de faire la part des choses », assure Béatrice Langlois, conseillère d’orientation-psychologue au centre d’information et d’orientation (CIO) Médiacom. Les conseillers d’orientation peuvent également vous aider à faire le tri entre vos différentes idées… ou à en trouver une, si vous en manquez. « Je demande souvent aux étudiants : “Si vous deviez passer 3 heures dans une bibliothèque, vers quel rayon auriez-vous envie d’aller ? Que liriez-vous pendant tout ce temps ?” Cela les aide à cerner leurs centres d’intérêt plus facilement qu’en se demandant “Qu’est-ce que je veux faire plus tard ?” », explique Michèle Janiszewski, chargée d’orientation et d’insertion à l’Espace avenir de l’université de Strasbourg. Il faut agir le plus tôt possible, les dossiers pour intégrer les rentrées décalées sont à rendre en général courant janvier, pour commencer les cours en février-mars. Pour avoir un rendez-vous avec un conseiller, vous pouvez vous rendre dans un service commun universitaire d’information et d’orientation (SCUIO), présent dans la plupart des universités. Des conseillers d’orientation sont également présents dans les CIO, installés dans la plupart des grandes villes ainsi qu’au CIO des enseignements supérieurs à Paris. Se renseigner sur les formations Une fois que vous avez une idée, même vague, de ce que vous aimeriez faire et de la formation pour y parvenir, penchez-vous sérieusement sur le programme, souvent disponible sur le site Internet de l’établissement. Le sujet des cours vous intéresse-il ? Le rythme et le volume des cours vous paraissent-ils adaptés ? « De plus, pour éviter les mauvaises surprises, il faut absolument s’assurer que le diplôme en question est certifié et à quel niveau », avertit Béatrice Langlois. Les diplômes peuvent être gradés (au niveau européen), visés (par l’Etat) ou juste certifiés (par l’école). Attention à ces derniers, ils ne sont reconnus qu’au sein de l’établissement qui les délivre et peuvent vous empêcher par la suite d’obtenir une passerelle. « Cela ne veut pas dire pour autant que c’est un mauvais diplôme, nuance Béatrice Langlois. S’il y a beaucoup de stages et une bonne insertion professionnelle à la sortie par exemple, pourquoi pas ? » Dans tous les cas, mieux vaut savoir où on met les pieds. Pour y voir plus clair, consultez le dossier sur la reconnaissance des diplômes de l’Onisep (Office national d’information sur les enseignements et les professions). Les écoles ont l’obligation d’afficher le label de leurs diplômes. Si vous ne trouvez pas l’information sur le site de l’école, n’hésitez pas à les appeler directement. Sinon, des dossiers « École de commerce » et « École d’ingénieurs » sont édités et mis à jour tous les ans par l’Onisep, à consulter gratuitement dans tous les CIO ou à acheter en ligne. Intégrer une rentrée décalée Une fois que vous avez choisi une filière et l’établissement qui vous plaît, encore faut-il savoir s’il est possible de la rejoindre en rentrée décalée. Le CIO des enseignements supérieurs a établi une liste des universités qui offrent cette possibilité, mais seulement pour l’Ile-de-France. Il n’existe pas d’annuaire pour les autres facs de France, il faut se renseigner directement auprès des établissements. Erreur d’orientation à la fac : il est encore temps de changer Pour se réorienter dans un IUT, l’Espace avenir de l’université de Strasbourg a édité un guide 2015-2016 accessible en ligne. En ce qui concerne les écoles de commerce ou d’ingénieur, c’est plus compliqué. Le plus sûr est d’appeler directement les écoles pour vous renseigner. Il n’existe pas de liste des écoles qui proposent des rentrées décalées pour la bonne raison qu’elles attendent souvent de connaître le nombre de demandes pour décider de compléter une promotion ou d’ouvrir une nouvelle classe. De plus, les informations sur leurs sites Internet respectifs ne sont pas toujours mises à jour et donc peu fiables. Mieux vaut donc les contacter directement. Pour ne pas perdre son année Pour ceux qui s’y sont pris trop tard ou qui ont encore besoin de temps pour réfléchir à leur réorientation, il existe des astuces pour mettre à profit l’année et rester actif. « Partir à l’étranger, au pair par exemple, faire un service civique ou un service volontaire européen sont de bons moyens de finir l’année et de faire le point », conseille Michèle Janiszewski. L’année de césure permet quant à elle de suspendre ses études pour une période de six mois à un an tout en gardant son statut d’étudiant. Un bon moyen de s’ouvrir à d’autres expériences avant d’aborder la rentrée 2016 du bon pied. Ni « truc de hippie » ni « glande » : l’année de césure expliquée en BD Laura Buratti Journaliste au Monde L’acteur Bill Cosby mis en examen pour agression sexuelle • Mis à jour le 30.12.2015 à 18h10 L’acteur et humoriste Bill Cosby a été mis en examen, mercredi 30 décembre, pour l’agression sexuelle en 2004 d’une ancienne employée de l’université Temple, a annoncé Kevin Steele, le procureur adjoint du comté de Montgomery en Pennsylvanie. Il devait être présenté à un juge dans la journée. C’est la première fois que la star de la télévision, visée par de nombreuses accusations d’agressions sexuelles et de viols depuis plusieurs mois, est officiellement mise en cause par la justice. L’agression en question s’est produite au domicile de Bill Cosby, à Cheltenham, petite ville de la banlieue de Philadelphie. La victime présumée, Andrea Constand, avait fait la connaissance de Bill Cosby dans le cadre d’une rencontre avec l’équipe féminine de basket de l’université Temple. Au fil des échanges, la plaignante en était venue à le considérer comme « un mentor et un ami », a expliqué le procureur adjoint. Selon les éléments de l’enquête, Bill Cosby lui avait fait prendre des pilule qui l’avaient immobilisée avant de l’agresser sexuellement. La plainte avait été déposée en 2005, et ce sont de nouvelles informations, communiquées à la justice en juillet 2015, qui sont à l’origine de la mise en examen. Après le 1er janvier 2016, les faits auraient été prescrits. Plus de cinquante accusations Plus de cinquante femmes assurent avoir été droguées, et certaines violées, par l’acteur, âgé aujourd’hui de 78 ans. Dans un grand nombre de dossiers, les faits remontent à plusieurs décennies et sont prescrits. En juillet, trente-cinq femmes avaient fait la « une » du New York Magazine, en accusant publiquement Bill Cosby de les avoir droguées et violées, dans les années 1960 jusqu’aux années 2000. Elles étaient à l’époque mannequins, serveuses, actrices en herbe ou modèles pour le magazine Playboy. La plupart s’étaient tues pendant des années de peur de ne pas être prises au sérieux. Barbara Bowman, 48 ans, qui avait croisé le chemin de Cosby dans les années 1980 quand elle avait 17 ans et essayait de devenir actrice, racontait alors : « J’aurais pu marcher dans n’importe quelle rue de Manhattan, et dire, n’importe où : “J’ai été violée et droguée par Bill Cosby”. Mais qui au monde m’aurait crue ? Absolument personne ». Joyce Emmons, 70 ans, qui travaillait dans des « comedy clubs » et affirme avoir été agressée à la fin des années 1970, se rappelle qu’elle souffrait d’une migraine terrible, et avait demandé à Bill Cosby s’il avait un équivalent d’aspirine. « Il a dit : “J’ai quelque chose de beaucoup plus fort.” Je lui ai dit : “Tu sais, je ne prends pas de drogue.” Il m’a dit : “Tu es l’une de mes meilleures amies, est-ce que je te ferais du mal ?” Et je l’ai cru ». « Il m’a demandé si je voulais un verre de vin. J’en ai bu quelques gorgées. Il avait un goût horrible. Et j’ai commencé à ne pas me sentir bien », a aussi confié Jewel Allison, 52 ans, ancien mannequin, qui affirme avoir été agressée à la fin des années 1980. Elle a ajouté qu’elle « avait trop peur » à l’époque pour le dénoncer Dans une déclaration en 2005, dans le cadre d’une plainte qui s’est ensuite soldée par un accord financier, Bill Cosby avait reconnu avoir donné un puissant sédatif à au moins une jeune femme avec laquelle il voulait avoir des relations sexuelles. S’il est reconnu coupable de l’agression d’Andrea Constand, aujourd’hui âgée de 42 ans, il risque jusqu’à 10 ans de prison et 25 000 dollars d’amende. Anne Hidalgo et Jean-Pierre Mignard : « Non à la déchéance de nationalité, oui à l’indignité nationale » • Mis à jour le 30.12.2015 à 17h35 La maire de Paris et l’avocat jugent la déchéance de nationalité inutile et inefficace et lui préfèrent l’indignité nationale qu’ils estiment plus égalitaire. Les attaques terroristes de janvier et novembre 2015 ont trouvé les Français unis pour réprouver le fanatisme totalitaire qui les frappait, et dans le même temps elles les ont vus rassemblés autour des valeurs fondamentales de la République. Chacun a pu sentir le prix de la liberté, de l’égalité et de la fraternité qui sont, bien davantage que des valeurs abstraites, l’oxygène que nous respirons et l’horizon auquel nous aspirons. Et cette prise de conscience commune a été la pierre angulaire de notre victoire face au terrorisme. Là où ceux qui nous détestent nous espéraient divisés, ils nous ont trouvés unis ; là où ils nous espéraient perdus, ils nous ont trouvés déterminés ; là enfin où ils nous espéraient faibles, ils nous ont trouvés forts. Tout l’enjeu pour nous est aujourd’hui de donner à cette magnifique réaction intuitive de la société française la postérité et la pérennité qu’elle mérite. Et si une révision constitutionnelle doit être conduite, c’est d’abord pour servir fidèlement l’unité et la cohésion dont nos concitoyens ont fait preuve dans les jours qui ont suivi les attentats. Chacun peut en effet comprendre et accepter que la liberté doive faire quelques concessions à la sécurité qui la rend praticable. Et, de la même manière, chacun peut se résoudre à lutter ardemment contre les forces qui se sont vouées à notre destruction. Chacun enfin peut entendre qu’il lui faille renoncer à certaines de ses espérances pour consolider le bien commun quand il est si directement menacé. Tous ces efforts ont été demandés aux Français et ils les ont faits sans tergiverser et sans polémiquer. Cette unité, notre bien le plus précieux, rend ô combien légitimes les alertes qui se multiplient aujourd’hui face à la perspective d’une extension de la déchéance de nationalité. Ces expressions à la fois sincères et raisonnées émanent de l’ensemble du champ politique et de la société civile. Bien loin des simples pétitions de principe qui, ignorant tout, n’engagent à rien, elles se fondent à la fois sur l’esprit de notre droit et sur l’état de notre société. Toujours elles font valoir l’inanité théorique, l’inefficacité pratique et les effets sociaux délétères d’une mesure trop mal née pour espérer bien vivre. Elles doivent donc être entendues par l’exécutif comme un rappel à la fois à nos idéaux et à notre réalité. Personne ne s’égare en dénonçant la remise en cause d’une partie du droit de la nationalité dont est porteuse une mesure qui fait des binationaux non des citoyens à part entière mais des citoyens entièrement à part. Et personne ne se trompe en prenant la défense des millions de binationaux concrètement ciblés par cette mesure, d’autant plus brutale et injuste qu’elle est érigée en symbole par ses défenseurs. Or la fonction de tout symbole est de réunir et de ne jamais diviser. Déni ou reniement Beaucoup a été écrit sur l’inutilité d’une disposition que peu de responsables parmi les forces de sécurité demandent et qui, en dernier ressort, ne concernera pas grand monde. Et beaucoup a été écrit également sur les risques de discorde dont est porteuse une mesure qui établira de façon inéluctable une séparation de fait entre les citoyens nés français. Cette inefficacité et cette discorde, personne ne les désire aussi ardemment que les terroristes eux-mêmes, dont un des buts de guerre est de nous faire renoncer à ce que nous sommes. Faire la guerre au terrorisme, c’est donc récuser toute altération profonde de ce que nous sommes – et l’extension de la déchéance de nationalité aux binationaux nés français est bien, en théorie comme en pratique, ce déni ou ce reniement qui conduit la République à espérer survivre en cessant d’être elle-même. C’est la raison pour laquelle, avec un pragmatisme loyal à nos idéaux, nous proposons de substituer à une mesure inégalitaire de déchéance de la nationalité une mesure égalitaire d’indignité nationale pour tous ceux, quel que soit leur statut dans la nationalité, qui prennent les armes contre leur pays et leurs concitoyens. Il s’agirait d’ôter aux terroristes tous leurs droits civiques, leur passeport, et de leur interdire la fonction publique. Benjamin Franklin ne se trompait pas en prévenant ses contemporains qu’un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. Quant à nous, nous ne renonçons pas à défendre l’une et l’autre d’un même cœur, puisqu’elles sont concrètement indissociables. C’est la raison pour laquelle nous demandons d’abord au président de la République de donner davantage de moyens aux forces de l’ordre qui nous permettent de vivre en liberté et en sécurité – mais également de renoncer à prendre le risque de la discorde pour s’assurer, en même temps que la sécurité et la liberté, la concorde à laquelle elles concourent. Anne Hidalgo est maire de Paris et Jean-Pierre Mignard est avocat Deux jeunes Britanniques condamnés à la prison à vie pour avoir préparé un attentat • Mis à jour le 30.12.2015 à 16h36 Mohammed Rehman, 25 ans, et son ex-femme, Sana Ahmed Khan, 24 ans, ont été condamnés à la prison à vie par un jury unanime d’un tribunal de Londres, mercredi 30 décembre. Ils ont été reconnus coupables d’avoir voulu commettre un attentat sur le sol britannique. Ils ont été condamnés à une durée minimale de détention de vingt-sept ans pour le jeune homme et de vingt-cinq ans pour la jeune femme. Mohammed Rehman avait été arrêté en mai après avoir demandé aux personnes qui le suivaient sur son compte Twitter, sous le nom de Silent Bomber (« le poseur de bombe silencieux »), de l’aider à choisir sa cible à l’occasion du 10e anniversaire des attentats de Londres. Sa question était accompagnée d’un lien vers un communiqué d’Al-Qaida sur les attentats-suicides du 7 juillet 2005 à Londres, au cours desquels quatre kamikazes avaient provoqué la mort de 52 personnes dans les transports en commun. Au moment de la perquisition à leur domicile, les policiers avaient découvert plus de 10 kilogrammes d’un produit chimique hautement explosif. Lors du procès, le procureur avait notamment déclaré : « Compte tenu des connaissances préalables [du couple], de son expérience et de la disponibilité immédiate de produits chimiques, la fabrication d’un détonateur n’aurait pas pris plus de quelques jours et aurait pu être bien plus rapide s’il l’avait voulu. » En Syrie, deux opposants arrêtés alors que se profilent les négociations avec le régime • Mis à jour le 30.12.2015 à 15h46 Les négociations entre l’opposition et le régime syriens, qui doivent commencer au début de 2016, s’annoncent compliquées. Mercredi 30 décembre, les autorités syriennes ont arrêté deux dissidents ayant participé, il y a quelques semaines à Riyad, à une réunion des principaux mouvements de l’opposition politique et armée. Ahmed Al-Asraoui et Mounir Al-Bitar, deux figures du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), principal bloc d’opposants de l’intérieur, « ont été arrêtés par les autorités syriennes à la frontière avec le Liban », a affirmé Yehia Aziz, son secrétaire général. Une centaine de représentants des principaux courants d’opposition et des groupes armés avaient annoncé, le 10 décembre en Arabie saoudite, leur accord pour des négociations avec le régime de Damas, en réclamant toutefois le départ du président Bachar Al-Assad au début d’une éventuelle période de transition. Les Nations unies, qui ont adopté le 18 décembre une résolution pour un plan de paix en Syrie, espèrent que les pourparlers pourront s’ouvrir le 25 janvier à Genève. Waël Al-Halki, le premier ministre de la Syrie, a répété mercredi que le régime était prêt à y prendre part, même si le pouvoir a précisé plus tôt qu’il attendait de savoir quels groupes de l’opposition y participeraient. Syrie : ce que contient l’accord de l’ONU Une mesure qui « ruine » la résolution de l’ONU Les deux figures de l’opposition arrêtées font partie de la Haute Commission de l’opposition, une instance formée à l’issue de la conférence de Riyad pour préparer ces négociations. Selon M. Aziz, elles étaient en route pour l’Arabie saoudite, où elles devaient assister à une nouvelle réunion de la Haute Commission, et ont été transférées vers « un lieu inconnu » après leur interpellation. Il a dénoncé ces arrestations ; il estime que « l’on n’a pas recours à de tels procédés lorsque l’on souhaite une solution politique » au conflit. « Cette mesure abusive va à l’encontre des efforts politiques de la communauté internationale et ruine la résolution du Conseil de sécurité [de l’Organisation des Nations unies] pour une solution politique négociée », a ajouté dans un communiqué le CCND, qui exige la « libération immédiate » d’Ahmed Al-Asraoui et de Mounir Al-Bitar. Ces arrestations ont eu lieu moins d’une semaine après la mort de Zahrane Allouche dans un raid aérien revendiqué par le régime. Il était le chef du puissant groupe rebelle islamiste Djaïch Al-Islam, qui avait également participé à la réunion de Riyad. Les stations de ski face au manque de neige • Mis à jour le 30.12.2015 à 16h26 Violaine Morin Devant cette situation, certains expérimentent des mesures inédites. La commune de Saint-Martin-de-Belleville, en Savoie, qui regroupe les stations de Val Thorens et des Menuires, a demandé aux habitants de la région de ne pas se rendre sur les pistes, la semaine du dimanche 27 décembre au vendredi 1er janvier 2016. Et ce, afin de « laisser » le peu de neige existant aux touristes. La nature déboussolée par un hiver si doux La station de Sainte-Foy-Tarentaise, en Savoie, a de son côté pris une disposition controversée pour assurer le confort des skieurs : près de 100 tonnes de neige ont été héliportées et déposées sur une piste rouge en plusieurs allers-retours, rapporte France Bleu Pays de Savoie. En l’absence de neige, la solution la plus répandue reste cependant de « fabriquer » de la neige de culture, un processus qui réclame des températures basses et un peu d’humidité : dans les périodes de grand beau temps, comme au cours de ce mois de décembre, même cette neige fabriquée est compromise. À l’Alpe d’Huez (Isère), où 50 % des pistes sont ouvertes, un responsable de la société d’exploitation du domaine skiable, la SATA, affirme que la nature du métier a changé : « Autrefois, les pistes étaient sculptées dans une neige très abondante », explique-t-il. « Aujourd’hui, c’est nous qui les fabriquons, avec une matière bien moindre. » Cette année à l’Alpe d’Huez, il est tombé 60 cm de neige en novembre, 1 centimètre en décembre. Des vacanciers « quand même » au rendez-vous Pourtant, malgré le faible enneigement, la fréquentation des stations de sports d’hiver est à peu près stable pour la semaine du jour de l’An, traditionnellement plus forte que la précédente, celle de Noël. Dominique Vassal, responsable commercial à l’office du tourisme de l’Alpe d’Huez, parle d’un remplissage de 60 % des capacités d’hébergement, « à peu près 5 % de moins que l’année dernière ». Dans l’ensemble, les vacanciers ont peu annulé leurs séjours. Même constat à Méribel (Savoie), où le taux de remplissage de la station est « d’environ 70 à 75 % », un chiffre satisfaisant pour cette période de l’année. Eric Bouchet, directeur de Méribel Tourisme, explique que les réservations hôtelières ne préjugent pas d’une baisse éventuelle de chiffre d’affaires pour le domaine skiable : « Les charges sont plus importantes en cas de faible enneigement, comme cette année, puisque la société d’exploitation des pistes est obligée de renforcer ses équipes. » Mais si les vacanciers sont peu nombreux à annuler leurs séjours cette saison, ils pourront décider, l’année prochaine, de reporter leur venue : « Souvent, le faible enneigement se traduit à la saison suivante. » précise Eric Bouchet. « Les skieurs venus à Noël choisiront par exemple de reporter leurs vacances au ski au cœur de la saison, en février. » Diversification des activités Dans l’ensemble, les années où « la neige est moins bonne », les vacanciers se reportent sur les commerces, les restaurants, ce qui diminue l’impact du manque de neige en termes d’emploi. Les stations de basse altitude souffrent moins, paradoxalement, des hivers trop doux car leur activité est plus diversifiée, les années « sans neige » y étant plus fréquentes. À Villard-de-Lans (Isère), la responsable du service commercial de l’office du Tourisme, Françoise Trian, constate que l’enneigement n’a pas d’incidence sur les réservations de logements de vacances. « Dans une station village comme la nôtre, les gens viennent autant pour le ski que pour la patinoire, la piscine, la randonnée… » Mais alors que seules 8 des 50 pistes de la station sont ouvertes, l’impact sur l’emploi saisonnier est bien réel. Didier Beuque, directeur de la station de Villard-de-Lans, explique qu’entre 20 et 25 saisonniers n’ont pas encore repris le travail. Ils sont cependant protégés par une convention collective, qui leur assure une embauche « dans tous les cas le 9 janvier » La semaine dernière, la CGT a écrit aux préfets concernés pour préconiser « la mise en œuvre de l’activité partielle » et « la bonne application de la convention collective » du secteur. Celle-ci impose aux employeurs de fixer, dans les contrats de travail, une date-butoir à laquelle le saisonnier sera embauché quoi qu’il advienne, même si l’activité est fortement réduite ou nulle. A Villard-de-Lans, cette date est fixée au 9 janvier. Climat chaud, froid ou tempéré : ces cartes vous disent où habiter en France Violaine Morin Abou Mohammed Al-Adnani, voix de l’Etat islamique et cerveau présumé des attentats de Paris • Mis à jour le 30.12.2015 à 17h11 Lucile Wassermann Pour le quotidien américain, les attentats récemment revendiqués par l’EI en Egypte, au Liban puis en France, témoignent d’un changement de stratégie du mouvement terroriste. Bien coordonnées, ces attaques seraient « dirigées depuis la Syrie ». Le véritable instigateur de ces opérations ne serait autre qu’Abou Mohamed Al-Adnani, sans qu’on sache s’il joue un rôle de donneur d’ordres ou de planificateur. L’homme fait désormais partie des terroristes les plus recherchés par les Etats-Unis. En août 2014, il avait été désigné par le département d’Etat comme « terroriste mondial » et figure depuis sur la liste officielle américaine antiterroriste « Rewards for Justice », qui promet la somme de 5 millions de dollars (4,6 millions d’euros) pour tout renseignement permettant sa capture. Le 14 décembre, CNN l’a désigné comme le responsable le plus recherché par les Etats-Unis au sein du mouvement djihadiste, devant même Abou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’EI et calife autoproclamé. Attentats de Paris : les commandos étaient coordonnés en temps réel de Belgique Une personnalité d’« ermite soufi » Le 29 juin 2014, c’est bien la voix d’Abou Mohamed Al-Adnani qui avait proclamé le califat et le nouveau nom de l’organisation, qui n’entendait plus se limiter à l’Irak et à la Syrie : « Lors d’une réunion, la choura [assemblée] de l’Etat islamique a décidé d’annoncer l’établissement du califat islamique. » Depuis, ses nombreux enregistrements audio rythment les déclarations du « califat ». Le 22 septembre 2014, Al-Adnani avait ainsi publié un message radiodiffusé de 42 minutes dans lequel il encourageait les attaques en Occident : « Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français – ou un Australien ou un Canadien ou tout incroyant (…), dont les citoyens de pays qui sont entrés dans une coalition contre l’Etat islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière. » Pour David Thomson, journaliste à RFI et spécialiste du djihadisme, ce message est le premier appel explicite de l’EI au djihad contre la France. Dès lors, bien connu des services de renseignements américains et européens, Abou Mohammed Al-Adnani pourrait être aujourd’hui à la tête d’un véritable département en charge des « opérations extérieures » de l’EI. Le New York Times révèle ainsi que de nombreux activistes étrangers travailleraient sous la direction de cet homme, figure de longue date de la mouvance djihadiste. Né en 1977 en Syrie, Al-Adnani n’était a priori pas destiné à devenir l’orateur consacré du mouvement djihadiste. De son vrai nom Taha Fallaha, ce jeune Syrien avait, selon ses proches interrogés par le journal britannique en arabe Al-Araby Al-Jadid, la personnalité introvertie d’un « ermite soufi ». Ouvrier dans le bâtiment dans la bourgade de Binnish, au milieu de la province d’Idlib, il disparaît en 1998. Son entourage le croit alors mort. Attentats de Paris : l’assaut du Bataclan, raconté heure par heure « L’un des premiers combattants étrangers » On perd sa trace jusqu’en 2003, date à laquelle il réapparaît en Irak, peu après l’invasion américaine. Selon le département d’Etat, Al-Adnani est « l’un des premiers combattants étrangers à s’opposer aux forces de la coalition en Irak », dès la mi-2003. Il prête à cette époque allégeance à celui que l’on considère comme le véritable fondateur et maître à penser de l’EI, Abou Moussab Al-Zarkaoui, ancien leader de ce qui était alors la branche irakienne d’Al-Qaida, tué dans un raid aérien américain en juin 2006. En 2005, Al-Adnani est capturé par les forces américaines dans la province d’Al-Anbar, l’un des bastions de l’insurrection sunnite, sous le faux nom de Yasser Khalaf Nazal Al-Rawi. Lors de son incarcération, il est détenu dans le tristement célèbre camp Bucca, une prison gérée par l’armée américaine dans le sud de l’Irak, par laquelle sont passés plusieurs futurs hauts dirigeants de l’EI. Comme beaucoup d’autres djihadistes, c’est ici qu’Al-Adnani a rencontré l’homme qu’il présentera quelques années plus tard comme le nouveau « calife » des musulmans, Abou Bakr Al-Baghdadi. Origine, puissance, financement : les clefs pour comprendre l’Etat islamique Relâché en 2010, Abou Mohamed Al-Adnani rentre alors en Syrie. Il réapparaît dans son village natal. Le changement est brutal pour son entourage qui le croyait mort : vêtu à l’afghane et ne s’exprimant plus qu’en arabe littéraire, Taha Fallaha n’existe plus que sous son nom djihadiste d’Abou Mohammed Al-Adnani. Il répand alors l’idéologie d’Al-Qaida dans sa région d’origine. La Syrie ne va pas tarder à être ébranlée par un soulèvement populaire contre le régime de Bachar Al-Assad, qui éclate en mars 2011 dans la foulée des révolutions arabes. L’activiste en profite pour renouer avec ses anciens compagnons d’armes irakiens. Une « biographie » d’Abou Mohamed Al-Adnani à des fins de propagande a été publiée le 1er novembre 2014 sur Internet par un membre de l’EI. Elle dresse un portrait bien éloigné de celui peint par ses proches. Décrit comme un homme instruit ayant grandi dans l’amour de la religion, il serait un fin connaisseur du Coran et du droit islamique. Al-Adnani aurait ainsi été un enseignant, permettant « l’éducation et l’enseignement des moudjahidine ». Auteur de nombreux textes et poèmes religieux, il est désigné dans ce document comme un « cheikh », titre réservé aux érudits dans l’islam. Si aucune allusion n’est faite à un rôle supposé dans les opérations extérieures du groupuscule, cette biographie partisane fait bien état de son statut de porte-parole officiel de l’EI. De Molenbeek à Paris, sur les traces des terroristes du 13 novembre Lucile Wassermann Journaliste au Monde La nature déboussolée par un hiver si doux • Mis à jour le 30.12.2015 à 15h27 Angela Bolis Dans les jardins, les champs et les forêts, cette fin du mois de décembre a des airs de printemps. Il n’est pas rare de croiser, en région parisienne, des cognassiers du Japon, des forsythias ou des pruniers pourpres en fleurs, et dans le sud, des amandiers ou des mimosas aux efflorescences tout aussi précoces. Autant de signes d’un cycle de la nature perturbé, alors que se clôt une année 2015 qui bat de nouveaux records de température. Noël a été le second le plus chaud, derrière 1997, depuis le début des relevés météorologiques en 1880, avec presque 11 °C de moyenne en France le 25 décembre. Sur les mois de janvier à novembre, l’année qui s’achève est aussi en tête des années les plus chaudes, devant 2014, 2010, 2013, 2005 et 2009 – quatorze des quinze années les plus chaudes se situant au XXIe siècle. En cause, un épisode El Niño particulièrement puissant, un phénomène océanique et atmosphérique dont l’effet s’ajoute à la tendance lourde du réchauffement dû aux émissions humaines de gaz à effet de serre. L’année 2015 a établi un record planétaire de chaleur « Il ne faudrait pas que cette douceur dure quinze jours de plus » Sensible à cette élévation du mercure, la végétation ne s’est pas encore entièrement plongée dans sa phase de dormance caractéristique de la saison hivernale. En Alsace, un jardinier amateur raconte à l’Agence France-Presse avoir récolté, le 23 décembre, un kilo d’asperges fraîches, presque quatre mois avant la saison habituelle, et tout aussi goûteuses qu’au printemps. Dans le Lot-et-Garonne, les salades ont un mois d’avance. En banlieue parisienne, on trouve dans les jardins des framboises mûres. Et en Dordogne, les « fraises du Périgord » rougissent sous des serres ouvertes, sans protections thermiques, alors que ces fruits estivaux – mara des bois, charlotte, cirafines – cessent habituellement leur cycle de production mi-novembre. « Pour l’instant, il n’y a rien de dramatique, mais il ne faudrait pas que cette douceur dure quinze jours de plus », estime Charlie Gautier, producteur de pommes dans la Sarthe, et vice-président de la Fédération nationale des producteurs de fruits. Car les arbres fruitiers ont besoin de froid pour développer leurs fruits, une période de dormance qui nécessite environ 800 heures de basses températures pour les abricotiers et les pêchers, ou 1 200 à 1 500 heures pour les pommiers, selon M. Gautier. Il ne faudrait pas non plus que les fruitiers, réchauffés, bourgeonnent trop tôt, auquel cas les gelées plus tardives risqueraient de réduire à néant toute promesse de fruits. Pourquoi fait-il si doux pour un mois de décembre ? Un risque d’épuisement Dans les forêts aussi, les montées de sève, très sensibles aux températures, sont au rendez-vous. D’éventuelles fleurs, tuées par le gel, y auraient moins de conséquences : « 2016 serait une année sans graines, note Régis Alain, responsable forêt de l’ONF (Office national des forêts) à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Mais en forêt, on est sur des cycles longs, donc ce ne serait pas trop gênant. » Il y a peu de risques que les feuilles sortent dès aujourd’hui, les jours étant trop courts. Mais si la douceur de l’hiver se maintient, elles pourraient se déployer trop tôt, dès février ou mars, et seraient alors exposées aux températures négatives, qui les feraient tomber. « Les arbres devraient alors faire une seconde poussée de feuilles, sans l’avantage de leur fonction chlorophyllique, ce qui est très énergivore et augmenterait leur mortalité, par épuisement », explique Régis Alain. Autre risque de cette douceur hivernale : les larves d’insectes, habituellement tuées par le froid, survivent davantage et dévorent les pousses et les jeunes arbres. A l’image de la flore, les insectes aussi sont quelque peu déboussolés. Les abeilles par exemple, habituellement en hivernage en cette saison, sortent de leurs ruches, volent, butinent les quelques fleurs qui poussent encore. Celles du romarin par exemple, observe Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française. L’arbrisseau aromatique n’a pas cessé de fleurir dans la garrigue proche de Montpellier où il a des ruches. Mais ses fleurs sont pauvres en nectar, et trop rares pour soutenir l’activité des colonies. De plus, « la floraison est étalée sur presque toute l’année, au lieu d’être intense au bon moment, quand les butineuses sortent au printemps », s’inquiète-t-il. Les questions (pas si bêtes) que vous vous posez sur la température en hiver Ségolène Royal au secours des abeilles Angela Bolis Journaliste au Monde On a retrouvé… Yves Parlier L’ingénieur des mers Yves Parlier avait suscité l’admiration en réparant son mât, en 2001, pour boucler le Vendée Globe. A 55 ans, le navigateur innove encore grâce à un système de propulsion de navires par cerfs-volants. Par Patricia Jolly Photos : Christophe Goussard / Agence VU pour Le Monde Aller lire l'article L’arête d’une dorade coryphène de 86 cm et quatre kilos… C’est l’unique et singulier trophée qu’Yves Parlier conserve de sa carrière de coureur au large pourtant jalonnée de nombreuses victoires. En février 2001, du côté de l’île de Sainte-Hélène, dans l’Atlantique sud, le poisson aux reflets jaunes et bleus avait mordu à l’hameçon façonné à partir d’une antenne en inox brisée, sauvant le navigateur de l’inanition. Yves Parlier se lèche les babines à l’évocation du royal festin qui s’était ensuivi. « J’avais commencé par dévorer les abats avant de découper les filets et de les mettre à sécher, se souvient-il, puis j’avais sucé les arêtes et mangé la peau. J’en avais eu suffisamment jusqu’à l’arrivée. » Cette pêche miraculeuse était intervenue alors qu’il disputait son troisième et dernier Vendée Globe : le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance qu’il n’est jamais parvenu à gagner. Le cœur au bord des lèvres et le moral au fond des bottes, Yves Parlier mélangeait alors depuis dix jours ce qui lui restait de plats lyophilisés à des plâtrées d’algues et de krill assaisonnées aux épices de soupe chinoise. Une avarie le contraignant à un arrêt de plusieurs jours avait fait fondre son stock de vivres au point qu’il n’était pas certain de pouvoir rallier l’arrivée aux Sables-d’Olonne sans être totalement affamé. « C’était cauchemardesque, raconte-t-il. La météo était exécrable, mon téléphone de bord en panne et l’intérieur du bateau, tout gluant d’algues, empestait. J’avais tellement les crocs que j’avais englouti en deux jours quinze jours de chocolat et de fromage. Je n’étais qu’à trois ou quatre jours du Brésil, il était vraiment tentant d’y aller et de tout arrêter. » Quelques semaines plus tôt, alors qu’il faisait la course en tête avec Michel Desjoyeaux et Roland Jourdain, le mât d’Aquitaine-Innovations, son monocoque de 60 pieds (18,28 m), s’était brisé en trois morceaux. De 27 m de hauteur, il était passé à douze. Se refusant à demander assistance pour ne pas être mis hors compétition, celui que ses collègues surnommaient « l’Extraterrestre » – pour la pertinente audace de ses options météo – avait mouillé l’ancre dans une crique de l’île Stewart. Dans ce bout du monde néo-zélandais, grand comme la moitié de la Corse et peuplé de 300 habitants, il avait réussi seul une incroyable réparation qui lui avait permis de boucler l’épreuve. « J’étais finalement le candidat idéal pour cette opération puisque je suis ingénieur en matériaux composites de formation », s’amuse Parlier. Avec cinq ampoules de 25 watts prélevées sur ses feux de route, un fil électrique glissé dans son moignon de mât, et un « four » confectionné à partir d’une superposition d’une fourrure polaire, d’une couverture de survie et d’un duvet, le génial bricoleur avait ramené son mât à 18 m de hauteur. Un chantier qui nécessite d’ordinaire l’intervention d’une grue. « J’avais réussi à obtenir une température de 60 degrés, suffisante pour faire polymériser les colles nécessaires à mes réparations », lâche-t-il comme on livre une recette enfantine. Les clichés pris à l’époque par un photographe français depuis un bateau de pêche pour les médias du monde entier, passionnés par cette « robinsonnade », témoignent cependant que l’affaire n’était pas entendue. On y retrouve Yves Parlier, cheveux et barbe hirsutes, sanglé dans sa combinaison de survie, juché sur une « annexe » faite d’un amas de bidons et de caisses, et pagayant entre le rivage et son voilier blessé à l’aide d’une latte de voile cassée accolée à deux panneaux de fibre de verre. Th.Martinez / Sea&CoCe Versaillais d’origine, installé en Gironde pour y finir son cursus d’ingénieur, a toujours pris la mer pour un laboratoire. Il fut le premier, dès 1985, à équiper un voilier de course d’un mât en carbone, mettant ainsi en application son mémoire de fin d’études. Au milieu des années 1990, il préférait déjà embarquer un biocarburant issu du colza plutôt que d’utiliser des énergies fossiles pour son groupe électrogène. Il renonçait même au désalinisateur de bord pour n’emporter que quelques bidons d’eau potable et récupérer l’eau de pluie. Quitte à en manquer… En 2001, il a convaincu la région Aquitaine, son partenaire de toujours, de le suivre dans la construction d’un catamaran à deux mâts et à coques à redan [décrochement sous le milieu de chaque flotteur] destiné à battre des records. Le programme de cet « hydraplaneur » s’est arrêté en 2006, faute de moyens. « On avait amélioré à son bord le record de milles parcourus en vingt-quatre heures par deux fois, et il avait encore un énorme potentiel à développer, mais il vaut parfois mieux ne pas être trop en avance sur son temps », plaisante-t-il. 1960 Naissance le 14 novembre à Versailles. 1991 Vainqueur de la Solitaire du Figaro et champion de France de course au large en solitaire. 1992-1993 Termine quatrième du Vendée Globe. 1993 Vainqueur de la Route du café en monocoque (future Transat Jacques-Vabre alors disputée en solo). 1994 Vainqueur de la Route du rhum en monocoque. 1997 Vainqueur de la Transat Jacques-Vabre avec Eric Tabarly 2001 Termine 13e du Vendée Globe en 126 jours, 23 heures et 36 minutes après avoir réparé seul son gréement (démâtage). 2003 Conceptualise et construit l’hydraplaneur Médiatis-Région Aquitaine. 2014 Crée la société Beyond the Sea. 2015 Expose ses cerfs-volants « tracteurs » au Grand Palais dans le cadre de la COP21. Yves Parlier, que ses tours du monde ont poussé à réfléchir intensément sur le devenir de la planète, n’en a cependant fini ni avec la voile ni avec son besoin viscéral d’innover. Et il est cette fois particulièrement en phase avec l’époque. Aujourd’hui, c’est le vent qu’il met à contribution à travers Beyond the sea. Cette société, qu’il a créée en 2014, développe un système de propulsion de navires par cerfs-volants de très grande surface visant à générer d’économie d’énergie. Dans son atelier, hébergé dans la pépinière d’entreprises de La Teste-de-Buch en Gironde, entre ordinateur et machine à coudre, Yves Parlier extrait d’un petit sac une gigantesque voile bleu clair qu’il déploie largement. « Le kite est très intéressant car il ne génère pas de traînée, et lorsqu’il ne sert pas, il retourne dans le sac et ne prend pas de place sur le pont. » Equipée de capteurs de position et de mouvement, la voile se règle à partir de trois treuils hydrauliques pilotés par un ordinateur. La généralisation de ce système permettrait selon l’ancien skipper de réduire dès aujourd’hui de 20 % la consommation de carburant des navires de commerce, et par la même occasion les émissions de gaz à effet de serre. « Si l’on considère que 90 % du commerce mondial se fait par voie maritime et qu’il y a 100 000 navires marchands et un million de bateaux de pêche, cette nouvelle technologie peut avoir un impact positif majeur sur l’environnement », explique Parlier. Ce projet collaboratif qui associe des universités, des écoles d’ingénieurs, des laboratoires et des industriels est encore en phase de recherche & développement. « Nous cherchons à nous associer avec des démonstrateurs ou des armateurs désireux de tester et d’améliorer le système », dit Yves Parlier. Pour un bateau d’une vingtaine de mètres, le dispositif – tout compris – coûte environ 100 000 euros. Un patron pêcheur de crevettes québécois qui l’utilise déjà a bénéficié pour le faire installer d’aides partielles de l’Agence de l’efficacité énergétique du Québec. Yves Parlier l’a par ailleurs déjà testé sur le trimaran de course de 50 pieds d’un autre Aquitain, Lalou Roucayrol. Après un chavirage de ce dernier dans l’édition 2013 de la Transat Jacques-Vabre, les deux hommes ont amené le navire de Madère aux îles Canaries avec la seule aide de trois cerfs-volants. « On est encore un peu seuls », regrette cependant Parlier. La société allemande SkySails était en effet pionnière en 2008, avec un cargo de 132 m assisté d’une voile de 160 m2, mais elle s’est mise en standby sur le projet pour bifurquer sur la production d’électricité à l’aide de kites. « Entre juin 2014 et maintenant, le prix du baril de pétrole a chuté de 110 dollars [103 euros] à 45, explique l’ancien navigateur, et c’est le prétexte invoqué pour ne pas continuer, mais les armateurs resteront forcément intéressés car les normes les obligent de plus en plus à utiliser des carburants plus propres donc plus chers. » Soutenu par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les cerfs-volants de Beyond the sea doivent être exposés dans les prochains jours au Bourget et au Grand Palais dans le cadre des opérations de la COP21, mais l’impact des attentats du 13 novembre inquiète Yves Parlier. « L’écologie et la question du réchauffement climatique vont devenir pour les Français, très marqués psychologiquement, un problème de second ordre et il y aura moins de monde que prévu », prédit-il. Sommaire de la collection On a retrouvé… Fermer Sommaire de la collection Quiz sportif : avez-vous bien suivi l’année 2015 ? • Mis à jour le 30.12.2015 à 17h04 D’un nouveau titre de champions du monde de handball pour les Bleus en février à la Coupe du monde de rugby en Angleterre et au pays de Galles en octobre, en passant par le Tour de France 2015, la Ligue 1 ou la Coupe du monde de cricket, vérifiez si vous avez bien suivi l’actualité sportive de l’année écoulée. Turquie : la police dit avoir déjoué un attentat prévu pour le Nouvel An à Ankara • Mis à jour le 30.12.2015 à 15h40 La police turque a annoncé, mercredi 30 décembre, l’arrestation de deux hommes à Ankara, soupçonnés d’être membres de l’organisation Etat islamique (EI) et d’avoir prévu de commettre un attentat pendant les célébrations du Nouvel An dans un centre commercial de la capitale turque. « Une veste explosive prête à être utilisée et un sac à dos rempli d’explosif et renforcé par des billes et des tiges d’acier ont été saisis » par la police lors de l’opération, précise un communiqué du gouvernorat d’Ankara. Selon plusieurs chaînes de télévision turques, les deux suspects étaient pris en filature depuis un certain temps par la police spéciale, qui a décidé de les arrêter mercredi. En octobre, un attentat tuait 103 personnes La Turquie est en état d’alerte depuis l’attentat-suicide qui a fait 103 morts et plus de 500 blessés devant la gare centrale d’Ankara, le 10 octobre. La Turquie avait présenté l’EI comme le suspect numéro un de cet attentat, le plus meurtrier de l’histoire du pays. Depuis, les arrestations se sont multipliées dans les milieux djihadistes en Turquie. Ces arrestations interviennent dans un contexte de renforcement des mesures de sécurité face à des menaces terroristes dans d’autres pays, notamment en Belgique, Autriche où à Moscou. Claude Gewerc, président sortant du conseil régional de Picardie, quitte le PS • Mis à jour le 30.12.2015 à 11h39 Claude Gewerc, président sortant du conseil régional de Picardie, a annoncé mercredi 30 décembre qu’il quittait le Parti socialiste (PS) auquel il reproche d’avoir « imposé » Pierre de Saintignon comme candidat unique en Nord-Pas-de-Calais-Picardie lors des élections régionales. Cette campagne a été organisée « en dépit du bon sens », a-t-il estimé. « On nous a imposé un candidat unique, en nous expliquant qu’il fallait l’aider, et voilà le résultat des courses. » Dans un entretien au Courrier picard, qui a révélé son départ, Claude Gewerc a aussi qualifié de « minable » le score de Pierre de Saintignon – 18 % au premier tour, le 6 décembre – et dit son incompréhension face au retrait du PS entre les deux tours au profit du candidat Les Républicains (LR), Xavier Bertrand. « Le parti m’a quitté » « Je me demande si c’est moi qui quitte la parti ou si le parti m’a quitté », ironise Claude Gewerc, 68 ans, qui avait conquis pour la gauche la région Picardie en 2004 avant d’être réélu en 2010. Il brocarde des « pratiques d’un autre âge » concernant la manière dont s’est déroulée la campagne : « Le premier secrétaire du parti [Jean-Christophe Cambadélis] a dit, une dizaine de jours avant la date prévue pour la réception des candidatures, on a de la chance, on a un bon candidat, Pierre de Saintignon. Mes amis de mon département et de la région, pour avoir des places, se sont ralliés à cette hypothèse. Puis je n’ai pas eu de coup de fil du national pendant huit mois. Jusqu’au moment où on a senti que la campagne ne prenait pas et où on m’a demandé de donner un coup de main. J’ai dit non. » Le 4 janvier, Xavier Bertrand devrait être élu président de la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, après sa victoire au second tour, le 13 décembre, où il a battu la candidate du Front nationale (FN), Marine Le Pen. « Dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, l’affaiblissement de la gauche est une tendance de fond » PortraitTunisie : une adolescente de 17 ans risque la prison pour des statuts Facebook • Afraa Ben AzzaCrédits : Ben AfraaAfraa Ben Azza, jeune fille un peu bohême, aux larges boucles châtain, devrait passer son bac l’an prochain. Son intérêt pour la philosophie et l’histoire l’a conduite à la filière littéraire. Mais l’adolescente tunisienne de 17 ans, originaire du Kef, à deux cents kilomètres à l’ouest de la capitale, a d’autres soucis en tête. Elle risque la prison pour des publications sur Facebook.Accusée d’outrage à agent et atteinte à l’institution sécuritaire, elle a comparu le 31 décembre devant le juge pour enfants. Les charges qui lui sont reprochées pourraient, selon l’article 125 du code pénal, lui valoir jusqu’à un an de prison et 55 euros d’amende. Etant mineure, elle pourrait toutefois être condamnée à une peine symbolique si sa culpabilité était reconnue par le tribunal. Son procès a été reporté au 29 janvier.L’adolescente n’est pas la première à être poursuivie pour des publications sur les réseaux sociaux. En 2013, Yassine Ayari, blogueur et opposant sous Ben Ali, avait été condamné à 3 ans de prison par un tribunal militaire.Abus policiersLes problèmes d’Afraa Ben Azza ont commencé le 16 décembre, lors des célébrations du cinquième anniversaire du déclenchement de la révolution en Tunisie. La jeune fille participait à une manifestation contre la destruction d’un café historique du Kef quand elle a été arrêtée par un policier en civil et emmenée au commissariat. L’agent lui reproche d’avoir insulté et traité de terroriste ses collègues dans des notes publiées sur sa page Facebook. Il la soupçonne également de « sympathie pour le terrorisme ». Elle est libérée le 17 dans la soirée.En quelques heures, la jeune militante, anonyme jusqu’alors, est érigée en symbole des abus commis par les forces de l’ordre. L’indignation sur les réseaux sociaux pousse le ministère de l’intérieur à réagir. Des inspecteurs sont dépêchés au poste de police pour enquêter sur les conditions de son arrestation. Le président de la République, Béji Caid Essebsi, s’est lui aussi exprimé sur le sujet : « Que peut bien faire une jeune fille de 17 ans ? Qu’elle ait tort ou raison, ce n’est pas le problème. Mais lui faire passer une nuit dans une cellule est inadmissible ! »Revenant sur son interpellation, Afraa Ben Azza raconte l’humiliation subie au commissariat, les insultes, les menaces, le harcèlement sexuel… « Des policiers m’ont demandé si je faisais la prière, mais l’un d’eux m’a traitée de mécréante, confie-t-elle. Ils m’ont laissée sans eau et sans nourriture toute la nuit, dans le froid. Mais ce n’est rien comparé au traitement réservé aux autres détenus. Car, ils ne m’ont pas frappée. » L’adolescente affirme avoir été témoin de scènes de violences physiques sur des personnes en garde à vue.Enfant de la révolutionQuand la révolution éclate en 2010, la jeune fille n’a que 12 ans, un âge où l’on n’est plus tout à fait enfant et pas encore adolescent. Elle grandit avec les visages des martyrs, les manifestations, la chute du dictateur Zine El-Abidine Ben Ali. « Ma révolution à moi a commencé contre ma famille », en dénonçant « les valeurs du patriarcat », se souvient-elle.Très vite, elle s’engage dans le collectif Manich Msameh (« Je ne pardonnerai pas ») contre la loi de réconciliation économique. Cette initiative présidentielle, présentée l’été dernier, était censée faire rentrer des liquidités dans le pays par une amnistie des exilés fiscaux et autres fraudeurs de l’ancien régime. Afraa Ben Azza se fait arrêter à deux reprises lors de manifestations. Toujours sur le même registre, elle milite dans le mouvement Hasebhom (« Jugez-les »), une campagne qui sera officiellement lancée en janvier contre les violences des forces de sécurité. « Depuis, je m’attendais à être de nouveau arrêtée », affirme-t-elle. « La Tunisie est un Etat policier, où la mafia sécuritaire gouverne. (…) Cette histoire n’est pas seulement mon histoire, c’est celle de milliers de personnes dont on ne parle pas ».En Tunisie, on va encore en prison pour possession d’un joint ou homosexualitéCinq ans après la révolution, les forces de l’ordre sont une cible privilégiée des attaques djihadistes. Mais la corruption, la persistance de la torture et des violences dans leurs rangs ont sérieusement entamé la confiance des citoyens, selon un rapport d’International Crisis Group. Le Nigeria prêt à négocier avec Boko HaramLe gouvernement nigérian est prêt à négocier avec « une direction crédible » du mouvement islamiste Boko Haram la libération des deux cents jeunes filles enlevées à Chibok en avril 2014 , a assuré le président Muhammadu Buhari. Ce rapt massif avait soulevé une vague d’indignation mondiale. Botox, sorcellerie et putsch... le zapping africain de l’année Centrafrique : début du vote pour les élections présidentielle et législatives Les raisons de la crise en CentrafriqueEn Guinée, « nous avons payé un lourd tribut » à Ebola • Mis à jour le Rémi Barroux La Guinée a été officiellement déclarée hors épidémie Ebola le 29 décembre 2015, après deux années de combat contre un virus qui aura fait 2 536 morts dans le pays. Au total, près de 11 000 personnes ont péri dans les Etats d’Afrique de l’ouest tels que le Liberia et le Sierra Leone lors de la pandémie. Le docteur Sakoba Keita, responsable de la coordination nationale de lutte contre Ebola en Guinée, l’affirme : « Nous avons payé un lourd tribut, mais nous avons aussi tiré des enseignements ».La Guinée vient d’être déclarée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sortie de l’épidémie d’Ebola. Quel est votre sentiment ?Il y a un grand soulagement. Nous avons fêté la fin de l’épidémie, mercredi soir et dans la nuit, par un grand concert avec les tous les artistes guinéens et de nombreux musiciens de Côte d’Ivoire et du Mali sur l’esplanade du Palais du peuple à Conakry, avec 200 000 jeunes. Un peu plus tôt dans la journée, nous avions organisé une cérémonie de remerciement de tous les acteurs qui ont participé à la riposte ces deux dernières années, en présence du chef de l’Etat. Y ont pris la parole les représentants des organisations des personnes guéries, de l’OMS, l’ambassadeur de France notamment. Nous avons gagné une bataille mais, sur le plan pratique, la lutte doit continuer pour éviter toute nouvelle flambée épidémique, pour qu’Ebola ne revienne jamais.Point de départ de l’épidémie en 2013, la Guinée a officiellement vaincu EbolaQuelles sont les mesures que vous préconisez pour empêcher une nouvelle épidémie ?Nous avons élaboré un plan de suivi avec les différents acteurs, à destination en premier lieu des personnes guéries. La vaccination systématique de ceux qui ont été en contact avec les malades va être poursuivie. 6 900 personnes ont déjà été vaccinées et nous allons en traiter encore quelque 5 000. On sait que le virus peut persister 9 à 12 mois dans certains liquides, dont le sperme, chez ceux qui ont été malades. Il faut donc continuer le traitement. J’ai vu aussi avec l’OMS à Genève comment élaborer un programme de suivi sanitaire des personnes guéries, de tous leurs contacts. L’Inserm [Institut national de la santé et de la recherche médicale] va aussi suivre pendant cinq ans les éventuelles complications en matière de santé de cette population touchée.Ebola : les survivants confrontés à de graves séquellesC’est la première fois qu’Ebola tue autant de monde, dans les trois pays, mais aussi qu’il y a autant de survivants. Que faites-vous pour leur réinsertion ?Nous comptons, en Guinée, 1 268 survivants et 6 230 orphelins. Un programme de suivi pour la réinsertion des anciens malades est en place. Il doit aussi permettre d’identifier et de lutter contre les éventuelles stigmatisations. Pour les nombreux enfants qui ont perdu leurs parents, un programme de l’Unicef [l’agence des Nations unies pour la protection de l’enfance et de la famille], avec de nombreuses organisations non gouvernementales nationales et le ministère de l’action sociale, doit permettre leur suivi, notamment sur le plan scolaire. La FAO [l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture] a financé un fonds d’aide pour l’agriculture, durement éprouvée par les conséquences de l’épidémie, à hauteur de 5 millions de dollars (4,6 millions d’euros).L’espoir d’un traitement efficace contre EbolaQu’avez-vous appris de ces deux années d’épidémie et de lutte ?Ce que la Guinée a compris d’abord, c’est que notre système de santé était très faible, que l’on manquait de personnels hautement qualifiés pour faire face à la maladie, que la logistique n’était pas là. Nous avons identifié les faiblesses dans tous les secteurs et nous avons établi une feuille de route pour les corriger. Nous avons dorénavant plus de 2 000 personnels qualifiés pour la détection des maladies épidémiques. Nous disposons aussi de huit laboratoires sur le terrain pour permettre des analyses rapides. Et nous construisons vingt-et-un centres de traitement épidémoliogiques qui doivent là aussi faciliter une riposte rapide. Quatre maladies sont visées par ces réponses d’urgence, les fièvres jaune et Ebola, le choléra, la méningite et la rougeole.La Sierra Leone chante « Ebola bye bye »Allez-vous garder les moyens que l’aide internationale vous a apportés ?Les 455 véhicules reçus, en particulier des ambulances, vont rester. Mais les cinq hélicoptères vont sûrement repartir. Nous allons garder aussi les nombreuses tenues de protection, les médicaments. Au niveau informatique, les préfectures et sous-préfectures vont être équipées avec un système de gestion de données. Les 30 600 villages guinéens, comme les 410 centres de santé vont aussi bénéficier de téléphones qui leur permettront d’être alertés au moyen de SMS sur les moindres cas épidémiques. En moins de 48 heures, des équipes d’intervention rapide doivent pouvoir agir.Le budget consacré à la santé était faible en Guinée. Allez-vous l’augmenter ?Il représentait un peu plus de 2,5 % du PIB. L’assemblée vient de décider de le porter à 5,6 % en 2016, puis le plus vite possible à 7 % et plus. Il y a unanimité politique sur ce point, d’autant que l’on sait et que l’on a vu que la question de la santé influe directement sur les autres secteurs, économie, agriculture…Le combat contre Ebola a été long et une partie de la population est restée réticente aux messages des autorités et des organisations internationales. Pensez-vous que cela a évolué ?Il y a eu deux moments durant ces deux années de lutte. Au début, nous avons constaté les réticences, le déni, voire la résistance des populations face aux discours, aux messages et aux mesures de traitement de l’épidémie. Puis la population a adhéré, parce que nous avons ouvert les oreilles aux plaintes et réclamations. Par exemple, nous avons installé des forages dans des villages où il n’y avait pas d’eau, alors que dans le même temps nous demandions aux habitants d’adopter des mesures d’hygiène importantes. Maintenant, la population est consciente que nous venons les aider.Les conflits observés au début avec les médecins traditionnels, les guérisseurs, ont-ils été réglés ?J’ai mené aux débuts de l’épidémie une lutte farouche avec la médecine traditionnelle. Après la mort de dix-huit guérisseurs tués par Ebola, alors qu’ils prétendaient pouvoir soigner avec leurs moyens traditionnels, nous avons pu travailler avec eux. On les a tranformés en agent de communication. Nous avons eu la même problématique avec les imams. Une quinzaine sont morts et leur discours de dénégation de la maladie a changé.On sait que la réponse internationale a été longue à se mettre en place. Mais le chef de l’Etat guinéen a aussi longtemps minoré l’importance de l’épidémie…Il y a eu, au début, une erreur d’appréciation de part et d’autre, au niveau national et international. Nous avions espéré que l’épidémie serait jugulée avant l’été 2014. Il y avait une baisse mais avec la circulation de malades avec la Sierra Leone et le Liberia, elle a repris de plus belle. Les cris d’alarme de MSF [Médecins sans frontières] puis de l’OMS [l’Organisation mondiale de la santé] ont joué un grand rôle, et les autorités guinéennes, qui voyaient par ailleurs l’économie s’effondrer, ont compris que la situation était très grave. Si nous avions pris au printemps 2014 les mesures adoptées en 2015, la propagation du virus n’aurait pas eu lieu comme cela a été le cas.Ebola est de retour au Liberia, plus de trois mois après le dernier cas connuLa communauté internationale a aussi tiré les leçons de l’épidémie. Il y a une restructuration en cours au niveau de l’OMS, de ses bureaux régionaux et la mise en place de nouveaux mécanismes. La réponse a été beaucoup trop longue à arriver et l’année 2014 a quasiment été perdue. Les moyens logistiques sont arrivés tardivement, les ambulances manquaient. Au début, les malades mourraient pendant le transport, on a même perdu un échantillon de sang avec le virus pendant un transport, en mai 2014, que nous n’avons jamais retrouvé. Tout ceci doit appartenir au passé. Nous avons payé un lourd tribut mais nous avons aussi tiré des enseignements. Rémi Barroux Journaliste au Monde Les disparitions qui nous ont marqués en 2015 • Mis à jour le L’année touche à sa fin. Des vies se sont arrêtées en chemin. Certains, illustres, sont morts de leur belle mort, quelques-uns à un âge canonique, d’autres beaucoup trop jeunes… Acteurs, musiciens, femmes et hommes politiques, scientifiques, etc.Il y eut cet accident d’hélicoptère en Argentine, en mars, qui faucha plusieurs athlètes brutalement. Beaucoup aussi sont morts sous les balles de terroristes, de Charlie Hebdo au Bataclan, en France, au Liban, en Syrie, en Irak, aux Etats-Unis, en Turquie, et dans beaucoup trop d’autres lieux encore. C’est une des raisons pour lesquelles beaucoup d’entre nous ne regretteront pas 2015, unanimement qualifiée d’année « pourrie ».Enfin, de janvier à décembre, l’année aura également été marquée par le drame des migrants, innombrables et anonymes, qui ont péri sur les routes de l’exil.Retour (forcément non exhaustif) sur les disparitions qui nous ont marqués cette année.CinémaMusique ScènesPolitique MédiasLittérature et monde des idéesSciencesMonde des affairesSportsLes attentatsLes migrantsCinémaOmar Sharif, de son vrai nom Michel Demitri Chalhoub, était une légende du cinéma égyptien, révélé en Occident par le film Lawrence d’Arabie, de David Lean (1962). Il est mort le 10 juillet 2015 au Caire, à l’âge de 83 ans.Manoel de Oliveira, le doyen du cinéma, est mort le 2 avril à l’âge de 106 ans. Le réalisateur portugais avait tourné une cinquantaine de films au cours de sa longue carrière.Chantal Akerman, cinéaste belge, fondatrice d’une modernité cinématographique, s’est donné la mort le 5 octobre. Elle avait 65 ans.Christopher Lee, acteur britannique, est devenu célèbre en 1958 pour son interprétation de Dracula, dans un film des studios Hammer. Spécialiste des rôles de « méchants », l’acteur avait connu un retour en grâce à la fin de sa carrière grâce à des réalisateurs comme Tim Burton ou Martin Scorsese, et sa participation à des sagas comme Le Seigneur des Anneaux ou Star Wars. Il est mort le 7 juin à l’âge de 93 ans.Anita Ekberg, actrice suédoise immortalisée par une baignade nocturne dans la fontaine de Trevi, à Rome, dans le film La Dolce Vita, de Federico Fellini (1960), est morte le 11 janvier en Italie, à l’âge de 83 ans.Patrick Macnee, interprète de l’espion flegmatique John Steed dans la série « Chapeau melon et bottes de cuir », est mort le 25 juin en Californie. Il avait 93 ans.Wes Craven, réalisateur américain, père de Freddy Krueger et auteur de Scream, est mort à Los Angeles à l’âge de 76 ans, le 30 août.Maureen O’Hara, Maureen Fitzsimmons de son vrai nom, était une actrice irlandaise, égérie du réalisateur de westerns John Ford. Elle est morte à 95 ans, le 24 octobre.Roger Hanin, l’interprète du commissaire éponyme de la série « Navarro », beau-frère de François Mitterrand, est mort à 89 ans, à Paris, le 11 février.Magali Noël, de son vrai nom Magali-Noëlle Guiffray, comédienne et chanteuse, égérie de Boris Vian et de Federico Fellini, est morte le 23 juin en France. Elle avait 83 ans.Leonard Nimoy, l’interprète de Spock dans la série « Star Trek », est mort le 27 février à 83 ans.MusiqueB. B. King, né Riley Ben King, chanteur américain et sans doute le plus célèbre musicien de blues au monde, est mort le 14 mai à Las Vegas, à l’âge de 89 ans. Kurt Masur, chef d’orchestre allemand, héros de la transition démocratique en RDA, est mort à l’âge de 88 ans aux Etats-Unis, le 19 décembre.Ornette Coleman, saxophoniste de jazz, est mort le 11 juin. Il avait 85 ans.Lemmy Kilmister, chanteur et bassiste britannique, fondateur du groupe de heavy metal Motörhead, est mort le 28 décembre, à l’âge de 70 ans.Guy Béart, chanteur français, est mort à l’âge de 85 ans, le 16 septembre. Né au Caire, il était l’une des « étoiles venues d’Égypte », avec Dalida, Georges Moustaki, Claude François, et Richard Anthony, de son vrai nom Ricardo Btesh, autre chanteur disparu cette année, le 20 avril à 77 ans. Percy Sledge, chanteur américain rendu célèbre par le grand titre de soul When a Man Loves a Woman, est mort le 14 avril en Louisiane. Il avait 73 ans.Leny Escudero, chanteur français d’origine espagnole, s’est éteint le 9 octobre, à l’âge de 82 ans.Demis Roussos, de son vrai nom Artémios Ventouris Roussos, chanteur grec et ancien membre du groupe Aphrodite’s Child, est mort dans la nuit du 24 janvier à Athènes. Il avait 68 ans.ScènesLuc Bondy, metteur en scène français et directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, est mort le 28 novembre, à Zurich. Il avait 67 ans.Sylvie Joly, comédienne française qui avait ouvert la voie aux femmes humoristes, est morte à Paris, à l’âge de 80 ans, le 4 septembre.Wilfride Piollet, étoile de l’Opéra de Paris, est morte le 20 janvier à l’âge de 71 ans.PolitiqueCharles Pasqua, député, sénateur et ministre de l’intérieur à deux reprises sous François Mitterrand, habitué des tribunaux à la réputation de « parrain », est mort le 29 juin, à 88 ans.Helmut Schmidt, ancien chancelier allemand, artisan de l’amitié franco-allemande et ami de Valéry Giscard d’Estaing, s’est éteint le 10 novembre, à 96 ans.Le roi Abdallah d’Arabie saoudite, de son nom complet Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud, fils du fondateur du royaume, est mort le 23 janvier à Riyad, à 91 ans.Alain Millot, maire socialiste de Dijon, est mort le 27 juillet, à l’âge de 63 ans. Son remplacement par François Rebsamen, ministre du travail réélu maire de la ville le 10 août, a provoqué un remaniement ministériel en vertu de la règle de non-cumul des mandats.Jean Germain, 67 ans, sénateur socialiste et ancien maire de Tours, s’est donné la mort le 7 avril. Il avait été mis en examen en 2013 pour complicité de prise illégale d’intérêts et détournements de fonds publics, dans l’affaire dite « des mariages chinois ».François Delapierre, cadre du Parti de gauche, conseiller de Jean-Luc Mélenchon, est mort le 20 juin, à l’âge de 44 ans. Claude Dilain, ancien maire de Clichy-sous-Bois, est mort à 66 ans, dans la nuit du 2 au 3 mars. Défenseur des banlieues délaissées, il s’était fait connaître du grand public lors des émeutes urbaines déclenchées par la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, en octobre 2005.MédiasJean Lacouture, figure du journalisme, biographe et écrivain, ancien éditorialiste au Monde, est mort le 16 juillet à l’âge de 94 ans. Alain de Greef, ancien directeur des programmes de Canal + et l’un des pionniers de la chaîne cryptée, est mort le 29 juin, à 68 ans.José Arthur, animateur de radio, l’homme du « Pop Club » sur France Inter de 1965 à 2005, est mort le 24 janvier, à l’âge de 87 ans.David Carr, journaliste emblématique du New York Times et ancien junkie, est mort à 58 ans, dans sa rédaction, le 12 février. Nina Companeez, réalisatrice de télévision, connue pour des sagas comme Les Dames de la côte (1979), est morte le 9 avril à Paris. Elle avait 77 ans.Framboisier, de son vrai nom Claude Chamboisier, était le chanteur des Musclés, groupe de l’émission « Le Club Dorothée » sur TF1. Il est mort le 4 janvier, à l’âge de 65 ans.John Fairchild, figure du journalisme de mode, est mort le 27 février à New York, à l’âge de 87 ans. Le directeur du journal professionnel Women’s Wear Daily régna sur le milieu des couturiers, des années 1960 aux années 1980. Littérature et monde des idées Günter Grass, écrivain allemand et prix Nobel de littérature en 1999, est mort le 13 avril, à 87 ans.André Glucksmann, philosophe français, est mort à Paris dans la nuit du 9 au 10 novembre. Il avait 78 ans.Assia Djebar, romancière et cinéaste algérienne, membre de l’Académie française, est morte le 7 février à Paris, à l’âge de 78 ans.René Girard, anthropologue, académicien français et professeur aux Etats-Unis, est mort le 4 novembre, à l’âge de 91 ans, à Stanford (Californie), où il a longtemps enseigné. André Brink, écrivain sud-africain, défenseur des droits de l’homme et ami de Nelson Mandela, est mort le 6 février, à l’âge de 79 ans.Robert Conquest, historien, espion et poète britannique, considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de l’empire soviétique, a disparu le 3 août à Palo Alto (Californie). Il avait 98 ans.Henning Mankel, auteur de polars suédois, a disparu dans la nuit du 4 au 5 octobre, à l’âge de 67 ans.Terry Pratchett, auteur britannique de fantasy humoristique, est mort le 12 mars, à 66 ans.François Maspero, écrivain français engagé, est mort le 11 avril à l’âge de 83 ans.Jean Vautrin, de son vrai nom Jean Herman, romancier et scénariste français, s’est éteint le 16 juin. Il avait 82 ans.SciencesJohn Nash, mathématicien américain, Prix Nobel d’économie en 1994 pour ses travaux sur la théorie des jeux, est mort avec sa femme, le 23 mai, dans un accident de voiture aux Etats-Unis. Il avait 86 ans.Khaled Al-Assad, archéologue syrien, ancien directeur du site antique de Palmyre, a été décapité par l’organisation Etat Islamique le 18 août dans cette même ville. Il avait 83 ans. Sa dépouille a été exposée dans une mise en scène macabre, pendant plusieurs jours, par les membres du groupe terroriste. Jean-Marie Pelt, biologiste et militant écologiste, est mort le 23 décembre à Metz, à l’âge de 82 ans.Monde des affaires François Michelin, entrepreneur français, ancien directeur de l’entreprise Michelin et artisan de sa transformation en leader mondial du secteur automobile, est mort le 29 avril, à 88 ans.Pierre Berger, entrepreneur français, président-directeur général d’Eiffage, troisième groupe de bâtiment travaux publics français, est mort dans la nuit du 22 au 23 octobre. Il avait 47 ans.Satoru Iwata, entrepreneur japonais, président-directeur général de la multinationale Nintendo, est mort le 11 juillet à 55 ans.SportsFlorence Arthaud, la « petite fiancée de l’Atlantique », première femme navigatrice à remporter la Route du rhum en 1990, est morte dans le crash d’un hélicoptère en Argentine, où elle participait au tournage de l’émission Dropped, aux côtés de 7 autres Français également morts dans l’accident. C’était le 9 mars, en Argentine, et elle avait 57 ans. Camille Muffat, nageuse française, championne olympique en 2012, est morte en Argentine dans le même accident d’hélicoptère que Florence Arthaud. Elle avait 25 ans.Alexis Vastine, boxeur français de 28 ans, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, est mort dans l’accident du tournage de Dropped, en Argentine.Natalia Molchanova, apnéiste russe, est morte lors d’une séance d’apnée de loisirs, le mardi 4 août, au large d’une île des Baléares. La championne d’apnée la plus décorée au monde avait 53 ans.Jonah Lomu, joueur de rugby néo-zélandais, est mort le 18 novembre à Auckland. L’ailier des All Blacks avait 40 ans.Jerry Collins, joueur de rugby néo-zélandais, ancien troisième-ligne des All Blacks, est mort dans un accident de voiture dans l’Hérault, le 5 juin. Il avait 34 ans.Jules Bianchi, pilote de formule 1 de 25 ans, a subi un grave accident alors qu’il disputait le Grand Prix du Japon, le 6 octobre 2014. Sa mort a été annoncée par sa famille le 17 juillet 2015.Laurent Bourgnon, navigateur franco-suisse, a disparu en mer dans les îles Tuamotu, en Polynésie française, probablement victime d’un accident de plongée. Le marin avait 49 ans.Earl Lloyd, premier basketteur noir à avoir accédé au célèbre championnat de la NBA, est mort aux Etats-Unis à l’âge de 86 ans. Sa mort a été annoncée le 26 février.Attaques terroristes de janvier Cabu, de son vrai nom Jean Cabut, caricaturiste et dessinateur de presse, membre de la rédaction de Charlie Hebdo, est mort assassiné le 7 janvier, dans l’attentat perpétré par les frères Kouachi qui a coûté la vie à onze autres personnes. Il avait 77 ans. Charb était caricaturiste, dessinateur de presse et rédacteur en chef de Charlie Hebdo. Stéphane Charbonnier de son vrai nom, 47 ans, bénéficiait d’une protection policière depuis l’incendie volontaire du journal, en novembre 2011, après la publication du numéro spécial rebaptisé « Charia Hebdo ».Tignous – Bernard Verlhac de son vrai nom –, caricaturiste et dessinateur à Charlie Hebdo, avait 57 ans.Georges Wolinski, dessinateur de presse et membre de la rédaction de Charlie Hebdo, est mort aux côtés de ses compagnons de la première heure, Cabu et Honoré, dans les locaux du journal. Il avait 80 ans.Philippe Honoré, 74 ans, était illustrateur, dessinateur de presse et membre de la rédaction de Charlie Hebdo.Elsa Cayat, psychanalyste, chroniqueuse à Charlie Hebdo, avait 55 ans.Mustapha Ourrad, correcteur de Charlie Hebdo, avait 60 ans.Bernard Maris, économiste, journaliste, écrivain, chroniqueur à Charlie Hebdo, avait 68 ans.Michel Renaud, journaliste, grand voyageur, était de passage dans la rédaction de Charlie Hebdo. Il avait 69 ans.Frédéric Boisseau, employé de la Sodexo de 42 ans, était agent d’entretien et se trouvait dans les locaux de Charlie Hebdo.Franck Brinsolaro, lieutenant de police chargé de la protection de Charb a été assassiné à ses côtés par Chérif et Saïd Kouachi. Il avait 49 ans.Ahmed Merabet, policier, affecté au 11e arrondissement de Paris, est mort assassiné par Chérif et Saïd Kouachi, boulevard Richard-Lenoir. Il avait 40 ans.Clarissa Jean-Philippe, policière en formation, a été assassinée le 8 janvier à Montrouge, par le terroriste Amedy Coulibaly. Elle avait 25 ans.Yohan Cohen, 23 ans, employé du supermarché Hyper Cacher, Yoav Attab, un étudiant tunisien de 22 ans, Philippe Braham, père de famille de 45 ans, François Michel Saada, 65 ans, ont été assassinés par Amedy Coulibaly le 9 janvier, lors de la prise d’otages du supermarché casher de la porte de Vincennes. Attentats terroristes du 13 novembre Migrants Depuis le début de l’année, plus d’un million de migrants sont arrivés en Europe par la mer, selon les chiffres du Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU. La plupart fuient le conflit syrien, l’Irak, l’Afghanistan, ou encore l’Afrique de l’Est, notamment l’Erythrée, le Soudan et l’Ethiopie. Des dizaines de milliers de migrants sont morts sur leur parcours, en Méditerranée, en mer Egée, dans les déserts africains et jusque sur les routes européennes. L’image d’un petit garçon syrien, Aylan, 3 ans, retrouvé mort sur une plage turque, a fait le tour du monde et interpellé la communauté internationale sur le drame des migrants, en septembre. Le maire de Poiseux menacé de mort pour avoir accueilli des migrants • Mis à jour le Adrien Pécout (Poiseux, envoyé spécial) Devant le buste de Marianne, des sacs et des sacs. Dans la salle du conseil municipal, certains des 337 habitants de Poiseux (Nièvre) ont entreposé de vieilles couvertures ou des vêtements chauds pour les 22 migrants érythréens, éthiopiens, soudanais et afghans qui logent dans le village depuis la mi-novembre.Mais, dans cette commune où le Front national vient d’obtenir 49,04 % des voix au second tour des élections régionales, il faut croire que l’accueil des réfugiés fait aussi quelques mécontents : le maire (divers), Jean-Louis Fity, en est déjà à sa quatrième plainte contre X pour menaces de mort.« Des gens plus bêtes que méchants », suppose-t-il, lui reprochent d’avoir autorisé l’accueil des réfugiés. Ou plutôt : d’avoir simplement mis en application une convention passée entre la préfecture de la Nièvre et la Régie autonome des transports parisiens (RATP) pour que celle-ci mette à disposition son centre de vacances et contribue à désengorger la « jungle » de Calais (Pas-de-Calais).Réfugiés : l’Europe passe à côté de l’HistoireSur la table, M. le maire vide « ses archives ». En date du 25 novembre, les menaces ont pris la forme d’une sinistre lettre anonyme : « On te donne jusqu’au 30 novembre pour renvoyer tes amis parasites hors de la ville – à défaut tu seras éliminé le premier pour haute trahison ainsi que tes vermines terroriste ». Dans cet envoi à l’orthographe incertaine, un photomontage représente vingt-trois cartouches : la première porte le nom de Jean-Louis Fity, par ailleurs qualifié de « salaud de français collabo »…En guise de signature ? Un simple « on ». « Ce que je reproche à la personne qui a écrit cette lettre, souligne l’homme de 58 ans, c’est qu’elle ne soit pas venue directement à la mairie. Au lieu de jouer à ce jeu malsain, qu’on vienne me voir, qu’on m’engueule si on a besoin de m’engueuler. Je suis ouvert à toutes les discussions, mais je pense que cette personne n’a pas assez de cran pour ça… »Croix mortuairesPeu enclin aux lamentations ou aux commentaires sur son orientation politique, M. Fity fait face. Plutôt que de réclamer une protection personnelle, ce sylviculteur arpente chaque jour la forêt domaniale des Bertranges sans se soucier de ce qu’il s’efforce de considérer comme des « bagatelles ». Au point d’avoir laissé intactes ces trois croix mortuaires retrouvées, inscrites au feutre noir, sur la roue de secours de son 4 x 4. Une grande (pour lui ?), puis une moyenne (pour Maryvonne, son épouse ?) et une petite (pour Maxime, son fils ?).A peine le temps de parcourir quelques mètres sur la route départementale, et voilà M. Fity à son domicile : là encore, huit autres croix barrent les portes et les volets rouges de la maison. « Les croix, ça voudrait dire qu’il faut réserver nos places au fond du cimetière, et moi j’ai pas trop envie, je tiens à ma vie », insiste Maxime, 11 ans, d’une voix timide. Les inscriptions datent du 17 décembre. Elles restent, à ce jour, la dernière menace dont a fait l’objet la famille du maire.Chez lui, le collégien confie « sa peur » : « Maintenant, quand je suis tout seul et que j’entends des voitures ralentir près de la maison, je téléphone à mes parents ou à mon cousin. » Maryvonne Fity, elle, a parfois des envies d’« île déserte ». Mais à la différence de son mari, cette conductrice de bus scolaires a déjà pris soin d’effacer les croix noires qui avaient été tracées à l’arrière de son véhicule professionnel : une voiture de neuf places pour convoyer les enfants du bourg jusqu’à l’école de Guérigny, le village limitrophe.« Des gens comme ça »Dans la rue principale de Poiseux, où un panneau indique Nevers à 19 kilomètres, réaction unanime parmi les villageois rencontrés : tous disent leur incompréhension. « Je trouve ça lamentable », souffle Christophe, 49 ans, devant le comptoir de l’Auberge de la poste, près de la place de l’église et de son sapin de Noël. Actuellement au chômage, « Tophe » déplore le sort réservé à ce maire qu’il estime « super sympa, serviable ». Dans une maison voisine, Michel, un retraité, met toutefois peu de temps à s’emporter contre la présence de réfugiés : « Je ne suis pas d’accord pour qu’il y ait des gens comme ça qui intègrent notre petite commune, logés, chauffés, éclairés, nourris, alors que nous on a travaillé toute notre vie pour toucher des salaires ou des retraites un petit peu de misère », lâche cet électeur frontiste. Tout en reconnaissant, lui aussi, que les migrants n’ont causé « aucun problème particulier » depuis leur arrivée.Ceux-ci se contentent pour l’heure de tours de vélo dans les environs. Tous attendent qu’aboutissent leurs demandes d’asile et que commencent leurs cours de français. Leur placement a été fixé jusqu’au 31 mars. « Ensuite j’aimerais bien rester en France pour y poursuivre mes études d’ingénierie civile », répond en anglais Gebre, un Erythréen à qui l’on semble apprendre les démêlés actuels du maire de Poiseux. Adrien Pécout (Poiseux, envoyé spécial) Journaliste au Monde Corruption, dopage, chantage… l’année de tous les scandales dans le sport Par l’ampleur des scandales qui ont éclaté au sein de deux fédérations internationales parmi les plus puissantes, mais aussi par celui qui oppose devant la justice, pour une sombre histoire de sextape, deux stars de l’équipe de France de football à quelques mois de son Euro à la maison, cette année aura été celle du grand déballage, et de la mise à nu, nécessaire et peut être salvatrice, des coulisses littéralement pourries de la planète sport. A LA FIFA, IL FAUT QUE TOUT CHANGE POUR QUE RIEN NE CHANGE ? « Ce que je sais de la morale, c’est au football que je le dois… » Devrait-on suggérer au prochain président de la Fédération internationale de football de faire graver la phrase d’Albert Camus sur le fronton du bâtiment de l’institution à Zurich ? En 2015, le sport le plus populaire de la planète aura fait l’actualité pour de mauvaises raisons, délaissant crampons et ballons pour se jouer dans les prétoires et les commissions d’appels, avec les avocats en meneurs de jeu et les policiers en arbitres.Pour cette FIFA moribonde, 2016 doit être l’année de la renaissance, dans la foulée de la prochaine élection, le 26 février, de celui qui sera amené à succéder à Joseph Blatter, 79 ans.Le Suisse, à la baguette depuis 1998, salarié de la FIFA depuis quarante ans, a tout tenté pour conserver un semblant de contrôle sur sa maison en ruine, jusqu’à annoncer son abdication prochaine quatre jours après sa réélection pour un cinquième mandat, lors du 65e congrès de l’instance mondiale, fin mai 2015. Trop tard. L’hydre de Zurich pliait déjà face aux attaques coordonnées d’une justice à deux têtes, suisse et américaine.Quarante-huit heures avant cette réélection, sept pontes de la FIFA, dont le patron de la Concacaf (Amérique du Nord et centrale) et successeur putatif de Blatter, Jeffrey Webb, et l’Uruguayen Eugenio Figueredo, vice-président de la fédération internationale, avaient été arrêtés. Au total, ils sont quatorze, dont neuf dignitaires de la FIFA, à être inculpés par la justice américaine pour des « faits de racket, escroquerie et blanchiment d’argent », lors d’une enquête visant à démanteler « un système vieux de vingt-quatre ans, destiné à s’enrichir grâce à la corruption dans le football international », selon la ministre de la justice américaine, Loretta Lynch.Celle-ci précise que « l’ampleur de la corruption présumée est inconcevable ». Depuis 1991, ce sont 150 millions de dollars de dessous-de-table qui auraient été versés aux dirigeants incriminés en « échange de droits médias et de marketing, lors de compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud ». Au total, 39 personnes, dont 12 plaidant coupable, et deux sociétés sont mises en cause.Scandale à la FIFA : « L’ampleur de la corruption présumée est inconcevable » Dans le même temps, à la suite d’une plainte de la FIFA, la justice suisse ouvre une procédure distincte, contre X, pour soupçons de « blanchiment d’argent et gestion déloyale » autour de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. Le parquet helvétique a, depuis, relevé 133 mouvements financiers suspects.La crise est ouverte. Elle couvait depuis plusieurs années, notamment face aux soupçons de corruption pesant sur des dirigeants comme Jack Warner, potentat des Caraïbes pendant vingt ans, ou le Qatari Mohammed Bin Hammam, ancien président de la Confédération asiatique de football, exclu à vie de la FIFA en 2012. Ou encore après la publication, en novembre 2014, d’une synthèse tronquée sur la base du rapport de l’ex-procureur américain Michael Garcia, chargé d’enquêter sur les dessous de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. S’estimant berné, ce dernier avait claqué la porte.Le baiser de la mortTout l’édifice de la FIFA s’est effondré comme un château de cartes, jusqu’à finalement menacer son roi, Joseph Blatter, et son successeur annoncé Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), ancien ami devenu rival. C’est la deuxième lame, celle brandie par la justice helvétique, qui touche l’ex-meneur de jeu de l’équipe de France et triple Ballon d’or, plombé par un virement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) reçu de Sepp Blatter en 2011, année de la réélection de ce dernier pour un quatrième mandat. Les deux hommes se justifient en évoquant le règlement d’une dette correspondant à des travaux effectués par le Français lorsqu’il officiait comme conseiller du patron de la FIFA, entre 1999 et 2002. Un reliquat réglé sans aucun contrat écrit qui intrigue la justice suisse. Le 25 septembre 2015, le ministère public de la Confédération helvétique ouvre une procédure pénale à l’encontre de M. Blatter, pour des contrats de droits télévisuels « défavorables à la FIFA », octroyés à Jack Warner et à l’Union caribéenne de football et relatifs au Mondiaux 2010 et 2014.Le 8 octobre 2015, le comité d’éthique de la FIFA entre en scène : le patron du foot mondial et le président de l’UEFA sont suspendus à titre provisoire, pour une durée de quatre-vingt-dix jours. Platini saisit le Tribunal arbitral du sport (TAS) – qui confirme la sanction –, dénonce « une farce », « une mascarade », « une décision politique » pour l’empêcher de briguer la succession de Blatter. Lequel ne se prive pas de troubler l’image de celui qu’il appelle son « poulain », en clamant ça et là que « M. Platini est un honnête homme ». « Avec Platini, on était trop forts pour eux. On veut nous enlever tous les deux en même temps », assure le Suisse au Monde. Baiser de la mort s’il en est.FIFA : Sepp et Michel, un duo en enferLe 21 décembre 2015, le couperet tombe : Michel Platini et Joseph Blatter sont suspendus pour huit ans de toute activité liée au football par le comité d’éthique, qui assortit cette sanction d’une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) pour le premier et 50 000 francs suisses (46 000 euros) pour le second. Si la justice interne de la FIFA n’a pas retenu les charges de corruption, elle a jugé les deux hommes coupables de « conflit d’intérêt » et de « gestion déloyale ». L’un comme l’autre ont ensuite annoncé qu’ils feraient appel de cette décision, devant le TAS ou la justice de leur pays.Pour l’ancien numéro 10 des Bleus, qui espère toujours se sortir de ces sables mouvants, le temps presse : il doit être définitivement blanchi par le TAS d’ici au 26 janvier, soit un mois avant l’élection, pour espérer faire valider sa candidature par la commission électorale de la FIFA. Pour Sepp Blatter, le combat continue, pour ce qui reste d’honneur à laver, de morale à défendre, ou parce qu’un animal politique ne sait finalement faire que ça.Pendant ce temps-là, le comité exécutif a entériné, en décembre 2015, les réformes – limitation des mandats à douze ans pour le président et les membres du comité exécutif, renommé conseil de la FIFA ; contrôle d’intégrité ; transparence des rémunérations – qui seront soumises au congrès du 26 février. Ils devraient être au moins cinq candidats à la présidence : le prince Ali de Jordanie, battu par Blatter lors du 65e congrès ; le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA ; le Suisse Gianni Infantino, secrétaire général de l’UEFA ; le cheikh Salman de Bahreïn, président de la Confédération asiatique de football ; et l’homme d’affaires sud-africain Tokyo Sexwale. Pour une nouvelle ère ?Joseph Blatter : « Beaucoup pensent que je ne suis pas un mauvais gars »DOPAGE, CORRUPTION ET EXTORSION… L’ATHLÉTISME MARCHE SUR LA TÊTE Accusation de « dopage organisé » et suspension de la Russie par l’IAAF, elle-même accusée d’avoir couvert ce système ; son ex-président Lamine Diack visé pour des faits de corruption ; suspension à vie demandée pour cinq athlètes russes, dont deux médaillées des JO 2012 ; soupçons également sur l’athlétisme kényan… Les répliques du séisme continuent de se faire ressentir.Le coup d’envoi de ce festival de révélations a été donné par une série d’enquêtes de la chaîne allemande ARD en décembre 2014, suivies, en août 2015, de témoignages d’anciens dopés russes devenus lanceurs d’alerte. Rapidement, l’AMA met sur pied sa commission indépendante pour enquêter sur ces allégations. Elle livre ses conclusions dans un rapport de plus de 300 pages, partiellement rendu public le 9 novembre 2015, qui dénonce un dopage d’Etat en Russie.Les témoignages sont édifiants, les anecdotes comme sorties d’un autre temps : un contrôleur antidopage quittant son hôtel moscovite par la fenêtre pour échapper à la surveillance policière et faire parvenir des échantillons à Lausanne ; des sportifs rançonnés par leur entraîneur ; le laboratoire antidopage de Moscou sur écoute des services secrets ; des agents de l’ex-KGB déguisés en ingénieurs dans ce même institut… Le portrait de l’athlétisme russe est glaçant.Opération « Augias »Chargée de la lutte contre le dopage dans le pays, l’agence Rusada est l’une des principales cibles. L’AMA l’accuse entre autres de prévenir les athlètes à l’avance des contrôles antidopage hors compétition, d’encaisser des pots-de-vin contre la garantie que ces tests seront négatifs, d’être trop proches de certains entraîneurs, ou encore de ne pas suivre les protocoles internationaux en matière de tests antidopage.Signe de l’ampleur du scandale, Interpol annonce, dans la foulée du rapport qu’elle va coordonner, une enquête mondiale sur le dopage, pilotée par la France et le magistrat Renaud Van Ruymbeke. Une opération au nom évocateur : « Augias », du nom du roi grec dont les écuries, jamais lavées, avaient été nettoyées en un jour par Hercule lors de ses mythiques travaux.En fin d’année, les premières sanctions tombent. La fédération russe est suspendue par l’IAAF et ses athlètes privés de toutes compétitions, la direction de la Rusada est contrainte à la démission, l’AMA retire l’accréditation du laboratoire antidopage de Moscou… Le ministre des sports de Russie a depuis assuré que le grand ménage était lancé et que l’objectif restait le même : réintégrer le concert des nations à temps pour les JO de Rio, en août 2016.Dopage dans l’athlétisme : tout comprendre au scandale qui touche la RussieLES RÉVÉLATIONS DE LAMINE DIACK Loin de Moscou, l’enquête amène la justice française sur d’autres pistes. Quelques jours avant la publication du rapport, le 3 novembre 2015, le Sénégalais Lamine Diack, 82 ans, ancien patron de l’IAAF, est mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé, ainsi que son conseiller juridique et l’ancien responsable de la lutte antidopage de la fédération jusqu’en 2014, le Français Gabriel Dollé.Les incroyables confessions de Lamine Diack, ex-président de la Fédération internationale d’athlétismeDe son côté, le nouveau président de l’IAAF Sebastian Coe, présenté comme le renouveau de l’athlétisme mondial, doit traverser plusieurs tempêtes. En poste depuis le 31 août 2015, le double champion olympique du 1 500 m avait déjà été sommé de cesser sa collaboration avec l’équipementier Nike, à la suite de l’attribution des Mondiaux 2021 à la ville américaine d’Eugene (Oregon), fief de la firme. Il est ensuite éclaboussé, par le biais de son directeur de cabinet, Nick Davies, ancien porte-parole de l’IAAF, par l’affaire du dopage russe.Sebastian Coe éclaboussé par une nouvelle affaire de dopage dans l’athlétismeLe document montre comment Nick Davies était au courant des cas de dopage couverts par l’instance internationale dans l’athlétisme russe depuis 2013 au moins – « des cadavres russes dans le placard », écrit-il. Et comment l’ex-porte-parole de l’IAAF a tenté d’élaborer une stratégie de communication afin que ces cas, gênants pour l’athlétisme mondial, aient le moins de répercussions médiatiques possible.Dans ce mail, Nick Davies suggère également une campagne de relations publiques et envisage d’« utiliser CSM », une société de marketing sportif dont le directeur général est Sebastian Coe, alors l’un des quatre vice-présidents de l’IAAF.Le 22 décembre 2015, à la suite de ces révélations, M. Davies s’est retiré de ses fonctions à l’IAAF. Qui sera le prochain ? La deuxième partie du rapport de l’AMA est attendue début 2016 et pourrait mettre en cause d’autres pays, comme le Kenya.Dopage : le crépuscule des dieux kényansLA « SEXTAPE », LE BUTEUR ET LA « TARLOUZE » La capuche sur la tête, le visage fermé, ce 5 novembre 2015, Karim Benzema sort du tribunal de Versailles, où il a passé la nuit en garde à vue. Mis en examen pour complicité de tentative de chantage, l’attaquant star est accusé d’avoir servi d’intermédiaire à des maîtres chanteurs voulant entrer en contact avec son coéquipier en équipe de France, Mathieu Valbuena, afin de lui soutirer de l’argent en échange d’une vidéo intime, autrement appelée « sextape », volée au joueur.Affaire Benzema-Valbuena : ce milieu trouble que l’enquête dévoileQuelques jours plus tard, le sordide grimpe d’un cran lorsque le contenu des conversations de Benzema avec son entourage sort dans la presse, montrant notamment le rôle ambigu joué par l’avant-centre des Bleus vis-à-vis d’un Valbuena devenu « l’autre tarlouze ». Le meneur de jeu de l’OL se porte finalement partie civile pour pouvoir consulter le dossier et raconte son amertume dans un entretien au Monde : « Je ne peux être que très très très déçu, et constater que la relation avec Karim, elle n’est pas aussi sincère qu’il pouvait peut-être le prétendre. » Mathieu Valbuena : « Même à mon pire ennemi, je ne ferais pas ça… »Première conséquence pour Benzema, en attendant une décision de justice : à six mois de l’Euro 2016 en France, il n’est plus sélectionnable en équipe nationale tant que sa situation judiciaire n’a pas évolué, a annoncé le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët. Une décision qui, « par rapport à l’éthique, à la morale » – les deux mots de cette année de sport – est sobrement qualifiée de « logique » par le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps.Karim Benzema, le mauvais BleuSexe, argent, chantage, humiliation, justice… le cocktail fangeux est amer. Devant la juge d’instruction, Karim Benzema a même fini par s’en rendre compte : « Je ne sais pas comment vous expliquer… Ce qui s’est passé c’est un truc pourri. »Service Sports Les repentis fiscaux ont rapporté 2,6 milliards d’euros à l’Etat en 2015 • Mis à jour le L’Etat français a récupéré 2,6 milliards d’euros en 2015 grâce à la régularisation des dossiers de personnes détenant un compte bancaire non déclaré à l’étranger, a confirmé le ministère des finances après que le quotidien Les Echos a dévoilé l’information, mercredi.Après avoir récupéré la somme de 1,9 milliard en 2014, les services du ministère des finances a traité « plus de 8 800 nouveaux dossiers en 2015 », précise une source citée par Reuters. C’était le rendement attendu pour cette année, du fait de la régularisation des comptes à l’étranger.« Nous en sommes à un peu moins de 45 000 dossiers reçus »Dans son projet de loi de finances pour 2016, le ministère avait tablé sur 2,4 milliards d’euros de recettes grâce aux régularisations des repentis fiscaux.  « Le renforcement des moyens que nous y consacrons y a contribué », a indiqué le ministre Michel Sapin aux Echos. Depuis le 1er juin, devant l’afflux des demandes, sept pôles interrégionaux ont été créés pour renforcer le Service de traitement des déclarations rectificatives (STDR). Ils sont situés à Paris, Vanves, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg, Bordeaux, Lyon et Marseille.« Nous en sommes à un peu moins de 45 000 dossiers reçus », depuis la création du STDR en 2013. Au total, un peu moins de 12 000 dossiers représentant un peu plus de 15 milliards d’euros d’avoirs détenus à l’étranger ont été traités, ce qui fait une moyenne de l’ordre de 800 000 euros par dossier. « En 2016, nous anticipons encore 2,4 milliards d’euros de rendement », a précisé à Reuters M. Sapin.« Cet argent qui rentre, c’est une question de justice. C’est aussi un financement significatif qui permet de baisser l’impôt des contribuables à revenus modestes ou moyens. »Petit mode d’emploi pour les repentis fiscaux Réfugiés : l’Europe passe à côté de l’Histoire • Mis à jour le Editorial du « Monde ». En 2015, la question de l’immigration a confirmé le pire de l’Union européenne : son incapacité congénitale à l’action collective. Mais quand on évoque l’Union européenne (UE), c’est un peu comme si l’on disait « l’ONU ». L’UE n’est, in fine, que ce qu’en décident ses membres – les vingt-huit Etats qui la composent (en attendant un prochain élargissement).L’UE n’a pas en soi de volonté propre. Et ce depuis plus de quinze ans. Aucune initiative, ou presque, ne part plus des institutions communautaires. L’Union ne fonctionne plus que comme une machine inter-étatique. Chacune de ses décisions se résume au plus petit dénominateur commun aux Vingt-Huit. C’est par abus de langage ou par paresse intellectuelle que la presse, sur les autres continents, parle de « l’Europe » quand il s’agit de questions autres que celles liées à l’économie.Crise des migrants : l’Europe impuissante et plus divisée que jamaisEt sur l’immigration, comme sur tant d’autres sujets, les Vingt-Huit ne sont pas d’accord. Ils ont des excuses. Pour l’essentiel, la question de l’immigration extracommunautaire ne fait pas partie des compétences de l’UE. Il n’y a pas d’unification du droit d’asile : chacun des Vingt-Huit a sa propre législation. Il n’y a pas de politique commune face à l’immigration économique, celle qui n’est liée ni à la guerre ni aux persécutions politico-religieuses. Il y a bien une politique commune sur la question du contrôle des frontières extérieures de l’UE, décidée lors de l’adoption des accords sur la libre circulation au sein de l’Union. Mais elle n’a jamais été appliquée jusqu’ici : les Etats viennent seulement de doter l’agence chargée de cette mission, Frontex, des moyens adéquats.Pas de volonté commune Alors, cette plus forte poussée migratoire que l’Europe ait connue depuis 1945, produit des guerres du Grand Moyen-Orient, cette marée de misère humaine à nos portes, en 2015, c’était un test, comme peut l’être la guerre. Y avait-il, au-delà des traités, une volonté européenne commune, un désir communautaire partagé d’agir face à la tragédie ? Eprouverait-on le besoin de manifester que cette communauté de 500 millions d’habitants, plutôt riche, plutôt démocratique, plutôt organisée, allait répondre à l’urgence humanitaire ?Après tout, au-delà de la solidarité humaine, l’affaire est aussi stratégique. Il s’agit pour l’UE de son voisinage immédiat et qui va le rester : le Moyen-Orient est notre bordure sud. Les guerres, là-bas, vont durer, sur fond de terrorisme, chez eux et chez nous. Mais on connaît la réponse aux questions posées ci-dessus. Non, il n’y a pas eu de volonté commune des Européens de répondre à l’Histoire. A ce défi posé, qui questionne au plus profond l’existence même d’un sentiment européen partagé par les Vingt-Huit, la réponse a été celle du chacun pour soi.Le nombre de migrants et de réfugiés a explosé au XXIe siècleUn seul pays a sauvé l’honneur : l’Allemagne, qui, à elle seule, a pris 80 % du fardeauUn seul pays a sauvé l’honneur : l’Allemagne d’Angela Merkel. La chancelière a peut-être été maladroite, trop spontanée ou trop « politique », elle est peut-être critiquée au sein même de son parti, tout ce qu’on voudra, mais elle a incarné ce qui aurait dû être une réponse européenne. Ces dizaines de milliers de malheureux, fuyant la mort et les ruines de leurs villes et villages, familles entières échappées à ces pays maudits que sont l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie, bref, cette grande tragédie de l’époque, il fallait au moins tenter d’en soulager une part. Berlin l’a fait.Les chiffres parlent d’eux-mêmes – deux chiffres. Recevant plus d’un million de réfugiés en quête d’asile politique en douze mois, l’Allemagne, à elle seule, a pris 80 % du fardeau. Cependant, l’UE décidait, elle, de répartir en deux ans 160 000 réfugiés entre les Vingt-Huit, en proportion des moyens de chacun. A ce jour, sur ces 160 000, moins de 200 personnes ont été prises en charge…Rien n’est facile dans cette affaire, ni l’intégration en période de croissance atone ni les craintes d’infiltration terroriste, notamment. Mais en 2015, l’Europe a raté l’Histoire ou cru pouvoir y échapper. L’année 2016 la sollicitera à nouveau, exactement de la même manière : un flux migratoire de pareille ampleur sur fond de guerres non éteintes. Il n’est jamais trop tard pour agir.Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos A Bangui, calme et affluence dans les bureaux de vote • Mis à jour le Cyril Bensimon (Bangui, envoyé spécial) > L’événement, plusieurs fois repoussé, était très attendu et il a attiré les foules. Les électeurs se pressaient mercredi devant l’école Koudoukou du quartier musulman PK5, à Bangui.Pas question de rater un événement si longuement attendu, alors on se presse en rangs serrés. On se bouscule gentiment avec le vain espoir d’accélérer la cadence et d’accéder enfin à l’entrée de la salle de classe. Il y a quelques éclats de voix, mais aucune animosité.Dans la cour du lycée scientifique du quartier de Boy-Rabé, Michel Ndotar a pris un peu d’avance sur son comparse et montre, satisfait, son doigt trempé d’encre indélébile, censé empêcher les votes multiples. « S’il fallait attendre jusqu’à la fin de la journée, je l’aurais fait, jure-t-il. Compte tenu des problèmes que nous avons vécus, il nous faut un nouveau président qui peut rétablir la sécurité. La transition a trop duré, et le peuple souffre. »Qui, parmi les trente candidats à l’élection présidentielle, est cette personnalité à même de sortir la Centrafrique de l’abîme dans lequel elle s’est enfoncée depuis trois ans ? « Non, ça, je ne vous le dirai pas. C’est mon secret », s’esclaffe Michel Ndotar, avant de filer sous le regard de casques bleus égyptiens. Dans tous les bureaux de vote de Bangui, dont une bonne partie a ouvert avec du retard, la mobilisation était flagrante. Tirer un trait sur leur passéA Begoua, un quartier qui a, lui aussi, connu son lot de violences commises tant par les ex-rebelles de la Séléka, qui ont occupé le pouvoir de mars 2013 à janvier 2014, que par leurs ennemis, les milices anti-balaka, Lucie Mbadifeïna lâche : « Ça fait un bout de temps que le pays est dans le chaos. Depuis plus de vingt ans et les premières mutineries, nous sommes dans la souffrance. Nous avons besoin d’un dirigeant capable de prendre de vraies décisions et de nous offrir un avenir. » Selon les premiers retours, la participation en province serait également forte. Elle atteste, s’il en était besoin, de l’espoir des Centrafricains de tirer un trait sur leur passé tourmenté.L’autre « succès » de cette journée d’élections, selon les termes du chef de la mission des Nations unies en RCA (la Minusca), Parfait Onanga-Anyanga, est le calme qui a prévalu sur l’ensemble du territoire. Le 13 décembre, lors du référendum constitutionnel, des affrontements entre milices rivales dans le fief de la communauté musulmane de Bangui avaient fait cinq morts. Mercredi, un seul incident notable a été signalé dans le nord-ouest du pays, près de Paoua, où un homme a été blessé par balle pour des raisons encore inconnues.Par précaution, la plupart des commerces du centre-ville de la capitale ont tiré leur rideau dans l’après-midi. Ces derniers jours, les patrouilles de blindés de la Minusca ont été renforcées. Les soldats français de « Sangaris », qui se sont aussi déployés dans deux zones sensibles – Kaga-Bandoro, le quartier général des ex-Séléka, et Bossangoa, le bastion originel des milices anti-balaka –, se sont faits moins discrets. Les forces internationales ont pour mission de dissuader les groupes armés de perturber ces élections reportées depuis mars 2014.Défi logistiqueLes forces de l’ordre centrafricaines ont également été mises à contribution. Goguenard et un peu las de cette journée d’attente devant l’entrée d’un bureau de vote, un gendarme répondant au nom d’Ampoule Griller avait tout le temps de solliciter « un petit quelque chose » auprès des visiteurs. Pour l’heure, les leaders des deux factions armées, rongées par des divisions internes et qui ont perdu de leur influence sur ceux qu’elles affirment vouloir protéger, ont choisi de se ranger derrière des candidats à la magistrature suprême dans l’espoir de faire valoir leurs revendications, de se donner un avenir politique et, peut-être, d’échapper à la justice.Le défi logistique de l’élection présidentielle, dans un pays plus grand que la France, mais où les routes goudronnées sont souvent un lointain souvenir, a été rempli, selon des sources diplomatiques. « Moins de dix bureaux de vote [sur près de 5 700] n’ont pas ouvert », estimait mercredi soir une observatrice étrangère. En revanche, d’après une source à l’Autorité nationale des élections, le scrutin législatif n’a pas pu se tenir « dans au moins 30 circonscriptions sur 140 ». Les bulletins ne sont pas arrivés à temps, ont été mal aiguillés, y compris à Bangui, ou comportaient des erreurs d’impression. Des législatives partielles sont à prévoir pour rattraper ces défaillances dans l’organisation. Cyril Bensimon (Bangui, envoyé spécial) Journaliste au Monde Quiz : avez-vous bien suivi l’actualité internationales en 2015 ? L’année 2015 aura notamment vu la guerre civile en Syrie devenir mondiale avec l’engagement militaire des plus grandes puissances, poussant sur la route des centaines de milliers de migrants, notamment vers une Europe jusque-là préoccupée par le sort financier de la Grèce. Nous vous proposons de revenir sur l’actualité des douze derniers mois : En Corse, la délinquance et la criminalité en forte baisse • Mis à jour le Antoine Albertini (Ajaccio - envoyé spécial) La Corse n’est que paradoxe. Au terme d’une année marquée, sur le plan national, par la double série d’attaques terroristes de Paris, en janvier et novembre, 2015 aura marqué dans l’île un véritable tournant sur les fronts de la délinquance, de la criminalité et des attentats, comme en témoignent les chiffres rendus publics par le ministère de l’intérieur mercredi 30 décembre 2015, en marge de la visite-éclair de Bernard Cazeneuve à Ajaccio.Pour la première fois en trente-neuf ans – depuis la création du Front de libération nationale corse (FLNC) – le nombre des attentats s’établit ainsi sous la barre de la dizaine :Deux tentatives et cinq plasticages « seulement » ont été enregistrés en 2015, et aucun de ces faits, selon la Place Beauvau, « n’a donné lieu à revendication ni n’a revêtu de caractère terroriste ».Cette franche décrue se double d’une nette baisse du nombre d’homicides commis en Corse, au plus bas depuis 2007 :Neuf pour l’année 2015 contre treize en 2014 et, en moyenne, vingt-quatre par an depuis 1988. Affinée, la statistique montre que deux de ces assassinats peuvent être attribués à des règlements de comptes dans le milieu, contre six en 2014.Enfin, les vols à main armée se sont effondrés de 66,7 %. Douze braquages et trois tentatives ont été recensés, soit le tiers des faits de même nature commis en 2014 (48) et le niveau le plus bas enregistré depuis quinze ans dans l’île : en 2000, 111 attaques avaient été comptabilisées.A Ajaccio, Cazeneuve tempère les propos de VallsDépôt des armesCes résultats, « excellents », selon Bernard Cazeneuve, ne s’expliquent pas seulement par une activité subitement redoublée des services de sécurité : avec le dépôt des armes du FLNC en juin 2014, la réorientation de la stratégie de l’Etat en matière de lutte contre le crime organisé a permis de libérer des moyens humains et matériels jusque-là souvent monopolisés par les impératifs de la lutte antiterroriste.« Notre action et celles des collègues policiers a contribué à sortir les clandestins du jeu en multipliant les interpellations, analysait, mercredi, un gendarme à Ajaccio. Mais si les plasticages ont pratiquement cessé, il ne faut pas se mentir, c’est parce que le FLNC a déposé les armes il y a un an et demi : mécaniquement, nous avons plus de temps et plus d’effectifs pour nous consacrer à la délinquance et la criminalité de droit commun. »L’effort, promet Nicolas Lerner, le coordonnateur des services de sécurité en Corse, se poursuivra « dans un certain nombre de domaines, comme la lutte contre le trafic de stupéfiants, le contrôle de la commande publique, la spéculation immobilière et le blanchiment de capitaux sales ».Certains membres des forces de l’ordre, relativisent toutefois la portée de ce bilan. « Pour les réglos [les règlements de comptes liés au grand banditisme], explique un policier, le combat s’est interrompu faute de combattants : pas mal de gros voyous ont été assassinés. Mais ça peut reprendre d’un jour à l’autre, le temps que les équipes se reconstituent ou que de nouvelles fassent leur apparition. »A Ajaccio, Cazeneuve tempère les propos de Valls Antoine Albertini (Ajaccio - envoyé spécial) Journaliste au Monde Russie : l’EI revendique une fusillade dans un site touristique du Daghestan • Mis à jour le L’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué une fusillade ayant fait un mort et onze blessés mercredi 30 décembre près d’un site touristique au Daghestan, république russe du Caucase en proie à une rébellion islamiste, a rapporté le SITE, un centre américain de surveillance des sites islamistes.Un message attribué à l’EI se félicite de l’attaque « d’employés des services de sécurité russes dans la ville de Derbent ». La fusillade a éclaté dans la nuit de mardi à mercredi près des murailles de la forteresse de la ville, classée en 2003 au patrimoine mondial par l’Unesco.Selon l’agence de presse publique RIA Novosti, la personne tuée était un employé des services de sécurité russes, le FSB. Un autre collaborateur du FSB a été blessé.Foyer d’islamistes extrémistesUne source citée par RIA Novosti assurait que les auteurs de la fusillade sont trois hommes originaires de Derbent, déjà responsables d’une série d’attaques. Ce sont les mêmes qui auraient fait feu, à la mi-décembre, sur des employés du ministère des situations d’urgence de la Russie. Ils ont réussi à prendre la fuite après la fusillade.Le Daghestan, à la frontière avec la Tchétchénie, est devenu un foyer d’islamistes extrémistes, et des affrontements y éclatent sporadiquement entre combattants et forces de l’ordre. A la fin de juin, la rébellion armée islamiste dans le Caucase russe a prêté allégeance à l’EI, dans une vidéo publiée sur Internet.Au moins cent dix-huit personnes ont été tuées au Daghestan entre janvier et novembre dans des affrontements, selon le portail d’information Kavkazski Ouzel, qui suit les activités des combattants dans le Caucase russe. Dans ses vœux, Angela Merkel estime que les réfugiés sont « une chance » pour l’Allemagne • Mis à jour le L’année 2015 n’est pas tout à fait terminée, mais les vœux d’Angela Merkel pour 2016 sont déjà connus. Dans une allocution enregistrée diffusée à la télévision jeudi 31 décembre, mais dont le texte a été communiqué à la presse mercredi, la chancelière allemande dit avec force que les réfugiés sont « une chance » pour le pays :« J’en suis convaincue : si elle est correctement appréhendée, la grande tâche actuelle qui consiste à accueillir et à intégrer tant de gens est une chance pour demain. Il y a rarement eu une année où nous avons été autant mis au défi de mettre nos paroles en accord avec nos actes. »Mme Merkel, contestée en Allemagne, dans son propre camp conservateur, et dans le reste de l’Europe pour sa politique d’ouverture, admet que « l’afflux de tant de gens va (…) demander encore beaucoup » : « Cela va coûter de l’argent, nous demander du temps et de la force – notamment en ce qui concerne l’intégration de ceux qui vont rester durablement ici. » Toutefois, ajoute-t-elle, « il est évident que nous devons aider et accueillir ceux qui cherchent un refuge chez nous ».Crise des réfugiés : Merkel de plus en plus contestée par les siens« Ne pas suivre ceux qui veulent exclure les autres »Selon le journal Sächsische Zeitung, l’Allemagne a accueilli en 2015 un million cent mille personnes ; cinq fois plus qu’en 2014. Le gouvernement publiera au début de janvier les chiffres officiels.Sans les nommer, la chancelière allemande met en garde ses compatriotes contre les mouvements populistes hostiles aux réfugiés, comme le mouvement Pegida (Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident), particulièrement actif à Dresde (Est), et le parti Alternative für Deutschland.« Il est important de ne pas suivre ceux qui, le cœur froid ou plein de haine, se réclament eux seuls de l’identité allemande et veulent exclure les autres. »« Nous allons y arriver », a encore lancé Angela Merkel, reprenant la formule qu’elle répète depuis des mois. Elle insiste sur le fait que l’Allemagne est « un pays fort » qui a surmonté d’autres défis, comme la réunification, il y a un quart de siècle.Et l’Allemagne ouvrit ses portesLes réfugiés préparés aux feux d’artifice et pétardsLa chaîne publique ZDF proposera sur Internet un sous-titrage en arabe et en anglais de l’allocution de Mme Merkel, afin « d’atteindre de nombreux réfugiés », a informé la chaîne dans un communiqué.Par ailleurs, l’Allemagne prépare les réfugiés aux feux d’artifice et pétards, traditionnels éléments festifs pour les habitants. Dans les régions de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Hesse et Bade-Wurtemberg, ces accessoires pyrotechniques sont interdits dans les centres de réfugiés, par crainte d’incendie et pour ne pas ajouter du stress psychologique à une population souvent traumatisée par les guerres ou les persécutions.Dans d’autres foyers de réfugiés, par exemple à Berlin, des notices en plusieurs langues ont été affichées pour prévenir les résidents que « les bruits vont être assez forts » le soir du réveillon. « Prière d’en parler avec vos enfants » afin qu’ils n’aient pas peur, et « pensez à fermer les fenêtres », peut-on lire sur ces avis. Un banquier à la tête de « L’Express » et « Libération » • Mis à jour le Sarah Belouezzane Le cliché est entêtant, largement partagé : un banquier travaille toujours beaucoup, est stressé et surtout ne pense qu’à la finance. Grand brun calme, à la voix posée, Bernard Mourad, lui, ne colle pas vraiment à la représentation que l’on se fait du financier classique. Encore moins à celle du spécialiste de chez Morgan Stanley qui a œuvré pour la victoire de Patrick Drahi, son client de toujours, dans le duel épique qui l’opposa, en avril 2014, à Martin Bouygues pour le rachat de SFR. Pourtant, c’était bien lui. Travaillant d’arrache-pied sur le financement et l’exécution de l’opération le jour, mais s’occupant à une toute autre activité la nuit : le développement et la promotion d’une application mobile, My SOS, un réseau social solidaire.Aujourd’hui, M. Mourad quitte Morgan Stanley, et vient d'être nommé à la tête de Mag & News Co, le groupe de presse constitué par Patrick Drahi. Et qui regroupe Libération, L'Express, la chaîne d'information basée en Israël i24, ainsi que les titres de Marc Laufer, comme 01net. Ce dernier va d’ailleurs devenir le directeur général du nouvel ensemble. Selon l’entourage de M. Drahi, Bernard Mourad devra gérer la stratégie du groupe, son développement à l’international, ainsi que les futures acquisitions et les relations institutionnelles.Deux romans, une appli, une pièce de théâtreUne tâche qui viendra s'ajouter à toutes les autres... Car Bernard Mourad ne peut se satisfaire d’une seule activité : après avoir publié déjà deux romans et avoir fait avancer son application mobile, sa nouvelle lubie nocturne consiste en l’écriture d’une pièce de théâtre. Un huis clos entre le président grec Georges Papandréou, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel au moment du référendum sur l’aide à la Grèce.Né à Beyrouth en 1975 d’un père libanais chrétien et d’une mère juive d’origine marocaine, M. Mourad aurait dû travailler dans la santé, grande spécialité de la famille : son père est cardiologue, son frère est un spécialiste reconnu de l’hypertension, sa sœur, enfin, est infirmière. Mais il a choisi la banque, et l’écriture, son autre grande passion.Il n’a que 2 ans quand sa mère décide de rapatrier ses enfants en France pour fuir la guerre civile qui fait rage au pays du cèdre. Son père reste, convaincu que des temps plus calmes vont revenir, et que sa famille pourra rentrer.Arrivé en France, il fréquente les meilleures écoles de la république. Lycée Buffon dans le 15e arrondissement, puis Sciences Po et HEC. C’est un stage dans la section télécoms et médias de la banque Morgan Stanley qui lui ouvre les portes de la prestigieuse institution. Il ne changera plus jamais de secteur.« Anges gardiens »Son histoire avec Patrick Drahi commence en 2004. A l’époque, le future nabab n’est pas encore très connu. Il souhaite racheter Noos pour constituer un groupe hexagonal spécialisé dans le câble. Bernard Mourad et Dexter Goei, actuel PDG d’Altice (la holding luxembourgeoise du milliardaire, mais à l’époque lui aussi banquier chez Morgan Stanley) le conseillent. Les trois hommes ne se quitteront plus. Les deux financiers accompagnent M. Drahi dans ses opérations européennes, mais aussi israéliennes.L’idée de lancer son application, M. Mourad l’a eue grâce à une anecdote racontée au passage par un ami. Dans un immeuble de la région parisienne, une vieille dame fait un malaise. Elle a à peine le temps de prévenir le SAMU et s’écroule. Arrivés 15 minutes après l’appel, les urgentistes n’ont pas le temps de la réanimer, elle est déjà morte d’un arrêt cardiaque. Or, son voisin avait son brevet de secouriste, et aurait pu pratiquer les premiers soins cruciaux en attendant le SAMU.Le banquier a alors l’idée de créer un réseau social solidaire dans lequel une partie des membres, appelés les « anges gardiens », pourraient indiquer leurs compétences médicales. Les autres, plutôt en besoin d’aides, renseignent leurs pathologies chroniques, leur groupe sanguin ou encore les coordonnées de leur médecin traitant. En cas de détresse, un seul clic sur l’appli, et tout le réseau d’anges gardiens est prévenu.MySOS existe sur iPhones et smartphones Android. Lancée fin 2013, l’appli bénéficie du soutien de la Fédération française de cardiologie et de la Croix rouge. Elle compte aujourd’hui plus de 100 000 membres en France. Et pourrait bientôt s’exporter dans d’autres pays. Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde A Hongkong, les prodémocratie descendent à nouveau dans la rue • Mis à jour le Plus d'une dizaine de milliers de militants prodémocratie sont redescendus dans les rues de Hongkong, dimanche 1er février, première manifestation d'importance depuis la fin du mouvement de contestation à la mi-décembre. Environ 2 000 policiers avaient été déployés pour encadrer les protestataires, qui ont marché dans les quartiers commerciaux et financiers de la ville. Lire nos explications : Hongkong : pourquoi les « parapluies » se rebellentLes organisateurs de la manifestation ont réclamé comme l'an dernier l'élection du prochain dirigeant hongkongais au suffrage universel, tout en assurant aux autorités qu'ils n'avaient cette fois pas l'intention d'occuper des sites de la ville. « Nous voulons dire clairement au gouvernement que nous tenons à un véritable suffrage universel », a déclaré Daisy Chan, une organisatrice de la marche, qui n'a pas atteint l'objectif affiché de 50 000 participants.Nombre de manifestants étaient équipés d'un parapluie jaune, symbole du mouvement prodémocratie et à l'occasion protection contre les jets de gaz au poivre de la police.Des militants pro-Pékin ont fait leur apparition en marge du cortège, mais aucun incident n'avait été signalé en début de soirée, la police prenant soin de tenir à l'écart les fauteurs de trouble potentiels. Lire (édition abonnés) : A Hongkong, des générations désaccordéesQuatre départements en vigilance orange avalanches • Mis à jour le Quatre départements étaient toujours en vigilance orange dimanche 1er février dans le massif pyrénéen, où 7 000 foyers se trouvaient sans électricité en raison de très fortes chutes de neige. Il s'agit des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées, de l'Ariège et de la Haute-Garonne.L'activité des avalanches, atteignant notamment des axes de communication, est élevée, telle qu'« observée en moyenne une à deux fois par hiver », précise Météo France. Le risque avalanche a été relevé à son maximum (niveau 5 sur 5) dans les Pyrénées-Atlantiques dès samedi. Trois personnes ont été ensevelies par une avalanche dans le village d'Aulon, situé à l'entrée du Parc national des Pyrénées, dimanche matin. « Elles ont été dégagées et sont saines et sauves », selon un responsable de la préfecture, Stéphane Costaglioli. Les stations de ski des Hautes-Pyrénées ont été fermées jusqu'à lundi 7 heures, a précisé la préfecture du département, qui souligne que toutes les personnnes bloquées par la neige et qui ne sont plus en mesure d'atteindre les stations ont été prises en charge. Environ 5 500 foyers se trouvaient privés d'électricité dimanche matin dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques, a indiqué ERDF, précisant que 200 techniciens étaient à pied-d'œuvre dans des « conditions d'accès et de circulation difficiles ».Le pianiste français Aldo Ciccolini est mort • Mis à jour le Le pianiste français d'origine italienne Aldo Ciccolini est décédé dans le nuit de samedi 31 janvier à dimanche 1er février à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), a annoncé son manager et ami Paul Blacher.Agé de 89 ans, « il est décédé à son domicile cette nuit. Il était dans état général fragile, il n'y a pas quelque chose qui s'est déclenché brutalement. Il était à l'hôpital depuis quelques semaines et était rentré la semaine dernière chez lui », a-t-il précisé.Né à Naples le 15 août 1925 dans une famille mélomane, Aldo Ciccolini était le doyen des grands maîtres du clavier. Il travaille d'abord le piano, puis la composition, avant de remporter prix sur prix et de se voir confier une classe au Conservatoire dès 1947.DÉCOUVREUR DE COMPOSITEURSDeux ans plus tard, il triomphe du redoutable concours Marguerite Long-Jacques Thibaud à Paris, où il s'installe. Sa carrière internationale démarre en 1950 à New York, sous la direction de Dimitri Mitropoulos.Découvreur de compositeurs et infatigable « passeur » de musique, Aldo Ciccolini défend des musiciens français parmi les plus connus, comme Debussy, Ravel et Saint-Saëns, mais pas seulement. Il exhume aussi des compositeurs négligés par la critique, comme Erik Satie, Valentin Alkan, Déodat de Séverac, Emmanuel Chabrier ou Alexis de Castillon.Musicien pudique, Aldo Ciccolini estimait que « l'artiste doit se faire oublier comme entité physiologique ». Soliste des plus grandes formations symphoniques mondiales, il a joué sous la direction de chefs illustres, dans d'innombrables pays. Son répertoire gravé est considérable.Le grand retour du racket aux fichiers verrouillés • Mis à jour le Olivier Dumons et Yves Eudes « Your files are encrypted ! », « Votre ordinateur est bloqué ! », « Activité illicite démêlée ! ». Ils sont nombreux, entreprises ou particuliers, à s’être retrouvé, lors de la mise en route de leur PC, devant ces messages angoissants, le plus souvent en anglais, mais aussi depuis quelque temps, approximativement traduits en français. La plupart du temps bardés des logos du FBI, des drapeaux tricolores de la gendarmerie, de la police nationale, et même de la Sacem, ces messages à l’allure officielle sont conçus pour faire peur – et inciter à payer pour retrouver l’accès à ses fichiers sur son ordinateur ou son smartphone.Les premières versions de ces systèmes de racket en ligne sont apparues au début des années 1990. Ils s’apparentaient plus à un système de péage déverrouillant l’accès à son ordinateur. De faux messages de service qui semblaient émaner de Microsoft, ou de faux « avertissements officiels » des autorités locales intimant l’ordre de payer une – modeste – somme d’argent si l’on voulait récupérer toutes les fonctionnalités et documents de l’ordinateur infecté.Des versions plus évoluées, mais basées sur le même principe, ont ensuite vu le jour. Winlock, apparu en 2010, aurait rapporté en peu de temps près de 14 millions d’euros avant d’être éradiqué, selon les autorités russes. Et depuis, se sont succédé Windows Product Activation (2011), Reveton (2012), Cryptolocker (2013), Trojan.Ransomlock (2014), TorLocker (2014), et surtout CryptoWall (2014).CryptoWall, le « ransomware » (rançongiciel en français) le plus lucratif de ces dernières années, a été repéré dans une nouvelle version plus virulente par plusieurs chercheurs en sécurité le 18 décembre, un mois seulement après la dernière détection de la précédente mouture. Cette version 3.0 (ou « Crowti ») s’appuie sur le réseau anonyme TOR, mais aussi – et c’est une nouveauté – sur I2P (Projet Internet Invisible) pour éviter les détections.Un support anonyme et… gratuitDans la seule et unique fenêtre qui apparaît à l’écran – et qu’il est impossible de fermer – un message écrit en rouge prévient : « Pour obtenir la clé de décryptage, vous devez payer 500 USD/EUR. Si vous ne payez pas avant l’heure affichée, le coût du décryptage sera doublé à 1 000 USD/EUR. » Vient ensuite un compte à rebours égrenant en temps réel les 168 heures qui séparent de la destruction complète des fichiers, ainsi que le « pedigree » de l’ordinateur verrouillé (version de Microsoft Windows, adresse IP, origine de la connexion, et le nombre de fichiers encodés). CryptoWall 2.0, la première variante améliorée de CryptoLocker et apparue début février 2014, utilisait déjà le réseau anonyme TOR. Elle émanait de toute évidence de la même mouvance de criminels russes et a continué à sévir jusqu’au 4 août 2014, date de la dernière campagne de propagation. Selon Microsoft, qui a lancé une mise en garde le 13 janvier, la propagation de CryptoWall 3.0 a débuté très rapidement.Christophe Kiciak, responsable de l’équipe CheckMates au sein de la société conseil en sécurité Provadys, est catégorique sur les trois cas qu’il a eus à traiter en 2014 : « Cryptolocker est une vraie plaie. Quand on vient nous voir, il est déjà trop tard, les données sont perdues. Nous pouvons parfois récupérer certains documents dans les mémoires internes ou les dossiers de fichiers temporaires, mais très peu : l’essentiel est perdu. Nous conseillons de ne pas payer, mais quand on leur dit que nous ne pouvons rien faire de plus, je vois la panique dans leurs yeux, et je suis sûr qu’après mon départ, ils vont payer. »Les pirates sont très réactifs. En 2014, une vulnérabilité a été repérée sur des serveurs de stockage Synology NAS (Network Attached Storage), qui équipent de nombreuses sociétés. Christophe Kiciak se souvient : « Ils ont développé une version spécialement adaptée à la nouvelle faille et l’ont propagée. Bilan, plusieurs milliers de particuliers et de PME infectés, et une rançon de 300 euros pour chacun à payer. Il est donc important de mettre régulièrement à jour ses systèmes de protection. »Le dernier spécimen détecté en date répond au nom de code de « Trojan. Agent. BHHK » (également appelé « CTB-locker »). Apparu en fin de journée le 19 janvier dans le sous-continent indien et en Amérique latine, il se propage très rapidement et se présente sous la forme d’un mail provenant d’un supposé FAX. A l’ouverture de la pièce jointe (un fichier compressé en zip), le logiciel chiffre la totalité des données de l’utilisateur connecté, puis demande un paiement de 8 bitcoins (environ 1 680 dollars) pour débloquer la situation. Olivier Dumons Journaliste au Monde Yves Eudes Grand reporter Nouvelle attaque de Boko Haram sur Maiduguri, au Nigeria • Des combattants du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont lancé dimanche 1er février une nouvelle attaque sur Maiduguri. De violents affrontements se déroulaient dans la matinée pour le contrôle de cette ville stratégique du nord-est du Nigeria. L'armée nigériane affirme avoir « rapidement repoussé » l'attaque. Son porte-parole, Chris Olukolade, a déclaré dans un message diffusé douze heures après le début des affrontements que « les terroristes ont subi de lourdes pertes » et que « la situation est calme ».Maiduguri, ville d'environ un million d'habitants, a vu sa population doubler ces derniers mois avec l'arrivée massive de centaines de milliers d'habitants de l'Etat de Borno, chassés de leurs villes et villages par les tueries. « Toute la ville est dans la peur (...) les gens ont peur de ce qui va se passer si Boko Haram défait les forces de sécurité », a témoigné un habitant de la ville.Lire l'enquête : Boko Haram : les monstres de MaiduguriVERS UNE FORCE RÉGIONALE AFRICAINE ?Boko Haram avait déjà tenté de prendre le contrôle de ce berceau historique de l'insurrection islamiste, le 25 janvier, mais son attaque avait été repoussée par l'armée. Le même jour, à environ 130 km au nord, Boko Haram s'était emparé de la ville de Monguno et d'une base militaire, provoquant un nouvel afflux de réfugiés à Maiduguri. Quelque 5 000 déplacés, femmes et enfants pour la plupart, sont arrivés lundi dans cette ville.Ces derniers jours, le nord du Cameroun a lui aussi été le théâtre d'attaques menées par le groupe islamiste à la frontière avec le Nigeria. Un contingent de l'armée tchadienne, positionné depuis le 17 janvier à la frontière, a jusqu'ici réussi à les repousser.Alors que Boko Haram menace la région depuis des mois, l'Union africaine (UA) a appelé vendredi à la mise en place d'une force régionale de 7 500 hommes pour mettre fin aux abus des insurgés nigérians. Nigeria, Cameroun, Niger, Tchad et Bénin avaient déjà convenu, fin 2014, d'établir une force de 3 000 hommes, mais elle n'est toujours pas opérationnelle du fait de dissensions entre Abuja et ses voisins.Mélenchon : « Si nous devions gouverner, je saurais le faire » • Mis à jour le De retour de Madrid, où il a participé à la marche du parti anti-austérité Podemos, Jean-Luc Mélenchon continue d'étayer sa vision de la stratégie pour la gauche de la gauche en France dans le Journal du dimanche (JDD) du 1er février.Une semaine après la victoire de Syriza, autre parti anti-austérité en Grèce, le fondateur du Parti de gauche dessine petit à petit son projet d'une gauche unie qui rêve d'un destin à la Syriza.Lire (édition abonnés) : Mélenchon se rêve en héraut d’un Syriza françaisLE PS « PÉRIMÉ »« Quand nous, les Verts, les socialistes dissidents, Nouvelle Donne, ne votons pas le budget et ne participons pas à la majorité gouvernementale, nous avons le devoir de proposer autre chose aux Français », assène M. Mélenchon dans le JDD. « Je crois qu'il faut travailler à une candidature commune », déclare-t-il, comme il l'a déjà dit.Hors de question selon lui de faire appel au PS, un « astre mort ». « Son logiciel est périmé », ajoute-t-il, poursuivant : « Sociaux-libéraux, ils cajolent la finance. Leur seul argument, c'est le “vote utile” ! ». Au fil de l'interview, il s'en prend régulièrement à ceux qu'il appelle « la caste », dans un lexique proche du verbe anti-élite de Syriza.« JE SUIS DISPONIBLE »Dans la perspective de 2017, l'ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012 se dit « disponible » pour occuper « le poste de combat que l'on [lui] assignera », tout en précisant : « Si nous devions gouverner, je saurais le faire. » Un discours qu'il a également tenu au Monde durant son séjour espagnol, affirmant : « Je suis disponible : s'il faut gouverner, je le ferai. Cécile Duflot a gouverné et en a gardé le goût. J'ai gouverné et j'en ai gardé le goût. » Lire (édition abonnés) : Jean-Luc Mélenchon, le pari de l’étrangerDans un communiqué publié après la parution de l'article, il s'en prend cependant au quotidien du dimanche, qu'il accuse de faire de l'interview « une 'annonce' de candidature pour 2017, totalement irrespectueuse de [son] propos ».ÉLIRE UNE ASSEMBLÉE DE LA VIe RÉPUBLIQUE Renouvelant son appel à fonder une « VIe République » pour contrer l'actuelle « monarchie présidentielle », M. Mélenchon annonce par ailleurs qu'il compte « former une assemblée représentative du Mouvement pour la VIe République », dont une partie sera tirée au sort et l'autre sera élue à partir des milliers de signataires du site du mouvement « à partir du 20 février et jusqu'au 18 mars ».« La meilleure candidature en 2017, c'est la VIe République, conclut-il, celle où les citoyens refondent leur pays en définissant une nouvelle Constitution. L'idée peut rassembler de tous côtés. Sinon, le désastre est certain. »L'Etat islamique a exécuté un deuxième otage japonais • Mis à jour le L'essentielL'Etat islamique a revendiqué et montré le meurtre de l'otage japonais Kenji Goto dans une vidéo publiée en ligne.Il s'agit de la deuxième exécution d'un otage japonais en une semaine, après la mort de Haruna Yukawa dimanche dernier.Le premier ministre japonais s'est indigné contre un « acte de terrorisme ignoble ».  Une semaine tout juste après l'annonce de l'exécution du Japonais Haruna Yukawa par l'organisation Etat islamique (EI), le premier ministre nippon, Shinzo Abe, est à nouveau apparu devant la presse le visage fermé, dimanche 1er février, pour condamner « un acte de terrorisme ignoble ». Le groupe djihadiste a publié en ligne une vidéo montrant et revendiquant l'exécution du journaliste Kenji Goto, samedi 31 janvier.L'enregistrement a été authentifié par SITE, le centre américain spécialisé dans la surveillance en ligne de la mouvance djihadiste. La vidéo présente « un degré élevé de crédibilité » a confirmé le ministre de la défense japonais, Gen Nakatani.Une mise en scène connueLa vidéo d'une minute montre un djihadiste masqué exécuter l'otage, agenouillé dans une combinaison orange, une mise en scène employée à plusieurs reprises par le groupe terroriste. Il y déclare que le gouvernement japonais est responsable de la mort du journaliste de 47 ans, qui avait rejoint la Syrie pour couvrir la guerre civile et avait probablement été capturé en octobre par l'EI.Selon le SITE, le bourreau à l'accent britannique est celui qui était présent sur de précédentes vidéos d'exécution d'otages occidentaux par l'Etat islamiqueAbe « très en colère »Visiblement ému, Shinzo Abe s'est indigné contre un acte « horrible » contre lequel il s'est dit « très en colère », ajoutant que le Japon ne renoncerait pas à combattre « un terrorisme inadmissible  ». Il a également présenté ses condoléances aux proches du journaliste.« Je n'ai pas de mots pour dire la peine que la famille doit ressentir, le gouvernement a fait le maximum pour gérer cette crise, c'est très regrettable (qu'on en arrive à cette issue) »« Nous allons y répondre de façon ferme », avait averti, avant lui, Yoshihide Suga, porte-parole du gouvernement.Lire (édition abonnés) : Le Japon confronté au chantage de l’Etat islamiqueUn « honnête homme » Né en 1967, Kenji Goto avait lancé en 1996 à Tokyo une société de production, Independent Press, laquelle fournit des reportages sur le Moyen-Orient aux chaînes de télévision japonaises.Sa femme avait pris la parole jeudi, pour demander sa libération, sur le site de l'organisation Rory Peck Trust pour le soutien des journalistes indépendants. Elle y décrivait ce père de deux fillettes comme « un honnête homme qui est juste allé en Syrie pour témoigner du sort de ceux qui souffrent » et indiquait avoir reçu directement plusieurs courriels des djihadistes. Incertitudes sur le sort du pilote jordanien Le Japon redoutait cet assassinat depuis une semaine, l'organisation Etat islamique ayant menacé de tuer Kenji Goto dans la vidéo où elle revendiquait l'exécution de Haruna Yukawa. Les djihadistes avaient ensuite publié plusieurs ultimatums dans la semaine. Dans un premier message, ils menaçaient de tuer le journaliste et le pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh, qu'ils détiennent également, si une djihadiste emprisonnée en Jordanie n'était pas libérée.Lire : Qui est la djihadiste Sajida Al-Richaoui, dont l'EI demande la libération en Jordanie ?Dans une deuxième vidéo publiée jeudi, l'EI avait repoussé son ultimatum à jeudi soir, à travers un message, lu par le journaliste japonais, où les djihadistes ne menaçaient directement que le pilote jordanien. Ils exigeaient à nouveau la libération de la djihadiste, une demande à laquelle Amman ne s'était pas dite opposée mais le royaume avait exigé des preuves de vies de son pilote. Dimanche, le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad al-Momeni, a assuré que son pays était « déterminé à tout faire » pour sauver son pilote.Lire (édition abonnés) : L’Etat islamique cherche à déstabiliser Amman en utilisant ses otagesSolidarité des dirigeantsLes dirigeants de la coalition internationale contre l'Etat islamique en Irak et en Syrie se sont indignés contre un meurtre « odieux » selon Barack Obama. « C'est un rappel de plus que l'EI est l'incarnation du mal, sans égard pour la vie humaine », a ajouté le premier ministre britannique David Cameron.Dans un communiqué publié peu de temps après les déclarations de M. Abe, François Hollande a, lui, condamné un « meurtre brutal » et s'est dit « solidaire du Japon dans cette nouvelle épreuve ». « Nos deux pays amis continueront de travailler ensemble pour la paix au Moyen-Orient et pour éliminer les groupes terroristes », a-t-il ajouté. • Mis à jour le Comme le phénix, The Pirate Bay renaît de ses cendresIls l'avaient annoncé par une citation chère à Arnold Schwarzenegger : « ils seraient de retour ». Près de deux mois après avoir été mis hors service par un raid de la police suédoise, le site The Pirate Bay, plus grand annuaire de liens BitTorrent du monde, est de nouveau en ligne. Et plus de vaisseau pirate pour incarner cette figure de proue du téléchargement illégal. Pour célébrer sa renaissance, le site suédois, dont l'un des fondateurs a récemment déclaré espérer la mort, a choisi de remplacer son logo par un phénix déployant ses ailes.>> Lire : L'un de ses fondateurs souhaite la fin de The Pirate BayComme avant la saisie de ses serveurs en Suède, l'adresse du plus célèbre site de téléchargement illégal se termine par .se, signe que le vaisseau pirate est de nouveau amarré en Suède. Mais selon le site TorrentFreak, le site mis en ligne est une version allégée de l'ancien Pirate Bay, où les modérateurs et administrateurs du site seraient bien moins présents. Ce qui a provoqué la colère des fondateurs du site, l'un d'eux fustigeant celui qui « a décidé de se passer de l'équipe de Pirate Bay ». Ligue 1 : L'OM repasse devant le PSG • Mis à jour le Marseille a dominé, dominé mais souffert, pour prendre le meilleur sur la pire défense du championnat, Evian TG (1-0), samedi lors de la 23e journée de Ligue 1... et ne se rassure pas vraiment malgré un onzième succès consécutif à domicile. Les Marseillais recollent à un point de Lyon, en attendant le déplacement du leader à Monaco dimanche, et repassent devant les Parisiens, à la faveur du nombre de buts marqués, grâce à un pénalty de Gignac (48).Mais cette onzième victoire d'affilée au Vélodrome, du jamais vu depuis 1948, ne satisfera sans doute pas les Marseillais, qui peinent à retrouver leur niveau de forme de la phase aller. Comme contre Nice, ils se sont montrés trop imprécis devant le but, et comme contre Guingamp, ils ont affiché un peu de fébrilité en défense. Rod Fanni, à deux doigts du penalty dès l'entame sur Daniel Wass (1) ou forçant Jérémy Morel à un retour catastrophe en manquant totalement sa passe en retrait pour Steve Mandanda (24), a notamment affiché un manque de sérénité inhabituel.Tout comme le capitaine olympien, relançant sans aucune pression directement dans les pieds de Nicolas Benezet devant sa surface (41). Sans conséquence toutefois, face à des Eviannais procédant en contres (4, 56) ou s'en remettant aux coups francs de Wass (46), qui ont affiché rapidement leurs limites dans l'animation offensive.MANQUE DE RÉALISMEMalgré cette faible opposition, malgré les excellentes prestations de Benjamin Mendy et Morel – acclamé par un Vélodrome qui l'a si souvent hué la saison dernière ! – et malgré le pénalty généreux accordé pour une faute de Cédric Barbosa sur Dimitri Payet et converti par Gignac (son 14e but cette saison), les Olympiens n'ont jamais réussi à se mettre à l'abri. La faute, comme contre Nice, à un manque de réalisme devant le but.Si Payet, bien qu'auteur d'une superbe reprise instantanée qui n'attrapait pas le cadre (38), a semblé un peu en dedans par rapport à ses dernières prestations, l'animation offensive de l'OM s'est toutefois rapprochée par moment du niveau affiché en début de saison. Giannelli Imbula, qui a évolué très haut durant toute la partie, a notamment permis à Payet de dézoner et à Marseille de varier ses attaques. Et rendu une bonne copie malgré quelques gourmandises tout à fait inoffensives pour le gardien d'Evian, Benjamin Leroy (8, 79).Mais c'est encore une fois devant le but que Marseille s'est délité, à l'image d'André-Pierre Gignac laissé seul qui gâchait une offrande de Payet (83) ou ne cadrait pas sa tête sur corner (36). De quoi frustrer un Vélodrome exigeant, qui se passait, comme contre Guingamp, les nerfs sur Florian Thauvin, hué à sa sortie malgré un but refusé pour hors-jeu (27). Il faudra encore attendre pour retrouver l'OM 2014. Peut-être le week-end suivant, sur le terrain d'une autre équipe à la peine, Rennes, pour la première victoire olympienne à l'extérieur depuis trois mois.Histoires de CAN (1/4) : l'Egypte de Nasser, lauréate de la première Coupe d'Afrique • Mis à jour le Adrien Pécout La 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) se tient en Guinée équatoriale jusqu'au 8 février. Depuis sa naissance, en 1957, la compétition a bien grandi. Retour sur la première CAN disputée au Soudan par trois équipes et remportée par l'Egypte, devenue, aujourd'hui le pays le plus titré du tournoi (sept sacres), mais incapable de se qualifier pour son cru 2015.  Porte-étendard de la lutte contre les puissances coloniales, l’Egypte de Nasser n’aura pas seulement été celle de la nationalisation du canal de Suez. Un an plus tard, le 16 février 1957, le pays s’impose aussi comme l’un des postes les plus avancés du football africain.A Khartoum, la capitale du Soudan, les Pharaons remportent la première Coupe d’Afrique des nations (CAN). Sous les yeux de 30 000 spectateurs, le quadruplé de Mohamed Al-Attar leur offre une large victoire en finale aux dépens de l'Ethiopie (4-0).Outre l’Egypte, seules deux équipes participent : l’Ethiopie, donc, et le Soudan, pays hôte que les Egyptiens ont dominé une semaine plus tôt en demi-finales (2-1). L’Afrique du Sud devait aussi en être, mais elle fut exclue au dernier moment pour cause d’apartheid.« Ses dirigeants voulaient présenter différentes listes de joueurs bien distinctes : une de Blancs, une de Noirs, une de métisses et une d’Indiens », détaille le journaliste algérien Hédi Hamel, auteur de La Légende de la CAN (éditions Tournon, 2008). « VOLONTÉ D'ÉMANCIPATION DES PAYS AFRICAINS »Egypte, Ethiopie, Soudan et Afrique du Sud font figure d’exception. Affiliés à la Fédération internationale de football, ces quatre pays déjà indépendants fondent la Confédération africaine de football (CAF) quelques jours plus tôt, dans un hôtel de luxe de Khartoum.Au rythme de la décolonisation et des indépendances nationales, le reste du continent rejoindra ensuite cette entité, au point de former aujourd'hui une assemblée de cinquante-quatre membres – dont seize participent tous les deux ans à la CAN.Sur le plan politique, il faudra attendre 1963 pour assister à la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), chargée d'accompagner les nations dans leur indépendance. Mais en Egypte, aussi bien pour la diplomatie que pour le football, le développement fut plus rapide. NASSER ET « LA PRISE EN MAIN DU FOOTBALL »Royaume indépendant de l'Angleterre depuis 1922, le pays devint dès 1934 le premier représentant de l'Afrique en Coupe du monde. Et tout s'accéléra à nouveau en 1952 avec l'entrée au pouvoir du colonel Nasser, renversant le régime du roi Farouk, puis proclamant la République. « En Egypte, la prise du pouvoir par les 'colonels' en 1952 se traduisit sous le régime nassérien par une prise en main du football, puisque le maréchal Abbelhakim Amer, ministre de la guerre,  fut 'élu unanimement' président de la Fédération égyptienne de football », écrivent les historiens Paul Dietschy et David-Claude Kemo-Keimbou dans L'Afrique et la planète football (éditions EPA, 2008).« Nasser appréciait vraiment l’attaquant Mohamed Al-Attar, surnommé Ad-Diba, explique Hedi Hamel à propos de l’avant-centre qui inscrit le quadruplé victorieux contre l’Ethiopie en finale de la première édition de la CAN, en 1957. Ce joueur avait portes ouvertes chez lui et, en ce temps-là, c’était considérable qu’un joueur de foot puisse être reçu par un leader politique aussi important »En 1959, la deuxième édition de la CAN donnera, là encore, satisfaction à Gamal Abdel Nasser. Le trophée couronne de nouveau l’Egypte ou, plus exactement, la République arabe unie. Ainsi s'appelait l’Etat qui a réuni Egyptiens et la Syriens entre 1958 et 1961, au nom du panarabisme nassérien. AL-AHLY, « LE NATIONAL »Aujourd’hui, un demi-siècle plus tard, les Pharaons continuent d’honorer cet héritage en Coupe d'Afrique des nations. Même s’ils ont échoué à se qualifier pour l'édition 2015 de la CAN, leur équipe nationale compte déjà sept titres en trente éditions, un record. Jusqu’à présent, aucune nation n’a fait mieux, pas même le Ghana et le Cameroun, quatre titres chacun.Chez les clubs aussi, l’Egypte domine le continent. Elu club africain du XXe siècle par la CAF, Al-Ahly (« le National ») détient le record de titres en Ligue des champions africaine : huit sacres. Cette équipe cairote - dont Nasser a été le président d'honneur - devance au classement son rival, le Zamalek (5 titres), qui portait jadis le nom de Farouk en honneur du roi éponyme.Dans un texte publié en 2014 par le New York Times, l'écrivain égyptien Alaa Al Aswany, auteur de L'immeuble Yacoubian, estime que ses compatriotes « sont aussi attachés au football que les Français le sont au vin ». Tout sauf une surprise, selon Hedi Hamel : « L’Egypte est le berceau du football africain, les troupes britanniques l’ont implanté dès les années 1880. Pendant les heures où ils ne travaillaient pas, les Anglais faisaient participer pour l’occasion des ouvriers ou des agriculteurs égyptiens. » Durant la décennie 1960, cette émergence du football nilotique profite aussi à l'Ethiopie de l'empereur Haïlé Sélassié et au Soudan. Ces deux voisins ont respectivement remporté la CAN en 1962 et 1970, à chaque fois à domicile, sur les bords du Nil. Deux nations pionnières de la CAN qui, au même titre que l'Egypte, figurent aux abonnés absents de l'édition 2015.Lire les autres épisodes d'Histoires de CAN : Laurent Pokou, des faubourgs d'Abidjan au sommet de la CAN Adrien Pécout Journaliste au Monde L’armée tchadienne bombarde la ville de Gamboru au Nigeria • Le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau lors d'une de ses interventions filmées le 20 janvier.Crédits : - / AFPL'aviation tchadienne a bombardé samedi 31 janvier la ville nigériane de Gamboru, située à la frontière camerounaise et tenue depuis plusieurs mois par le groupe islamiste Boko Haram, selon des sources sécuritaires tchadiennes et camerounaises.Gamboru est séparée par un pont d'à peine 500 mètres de la ville camerounaise de Fotokol où des combats ont opposé vendredi des islamistes nigérians et des soldats tchadiens.Un premier raid a été mené par l'armée tchadienne samedi à la mi-journée par deux chasseurs qui ont largué leurs bombes sur la ville, selon ces sources s'exprimant sous couvert d'anonymat.Selon des sources tchadiennes, ce premier raid a été suivi d'autres bombardements autour de la zone de Gamboru. Les avions de chasse « agissent pour permettre aux soldats tchadiens d'entrer à Gamboru », a expliqué à l'AFP une source sécuritaire camerounaise établie dans la région de Fotokol. « Des officiers supérieurs de l'armée camerounaise sont présents à Fotokol. Les armées camerounaise et tchadienne sont réunies pour l'opération de Gamboru » contre Boko Haram, a-t-elle poursuivi. Selon une autre source camerounaise, « des éclaireurs tchadiens » avaient fait une incursion dans la ville dès vendredi.En attendant l’Union africaine, le Tchad agitLe Cameroun a déployé dans la région de l'extrême-nord, frontalière du Nigeria, ses troupes d'élite du Bataillon d'intervention rapide (BIR) à l'été 2014 pour contrer les islamistes nigérians. Depuis, Yaoundé avait sollicité à plusieurs reprises un soutien de la communauté internationale pour faire front.« Le Tchad compte sur tous les États africains pour lutter contre Boko Haram »Le Tchad a répondu à cet appel et dépêché un important contingent au Cameroun pour aider son voisin à contrer les raids meurtriers de Boko Haram sur son sol. Jeudi et vendredi, des combats avaient opposé les soldats tchadiens aux islamistes à Fotokol et dans ses environs. Le bilan de ces combats est de « trois morts et 12 blessés » au sein de l'armée tchadienne et de 123 islamistes tués, selon l'état-major, précisant que les militaires avaient été tués « par des engins explosifs de fabrication artisanale ». Selon l'hôpital militaire de N'Djamena, un soldat blessé lors de ces attaques est décédé samedi, portant le bilan de pertes tchadiennes à quatre morts.Boko Haram : Ban Ki-moon en faveur d'une force africaineL'Union africaine a appelé vendredi et samedi à la mobilisation en Afrique contre les islamistes nigérians lors d'un sommet à Addis Abeba et a demandé la mise en place d'une force régionale de 7 500 hommes. Sans attendre et considérant que ses « intérêts vitaux étaient en jeu » - N'Djamena n'est qu'à 50 kilomètres des fiefs nigérians de Boko Haram - le Tchad a envoyé son armée, l'une des plus aguerries du continent, au Cameroun dès le 17 janvier.La branche armée du Hamas déclarée «  terroriste » en Egypte • Des membres des brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, en marge d'une parade militaire à Gaza le 14 décembre.Crédits : REUTERS/SUHAIB SALEMComme le mouvement palestinien auquel elle est rattachée, la branche armée du Hamas a été interdite par la justice égyptienne. Un juge des référés a classé samedi 31 janvier comme organisation « terroriste » la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam. Le Hamas islamiste, qui tient le pouvoir dans la bande de Gaza frontalière de l'Egypte, a aussitôt dénoncé « une dangereuse décision politique qui ne sert que les intérêts de l'occupant » israélien.Depuis que l'armée égyptienne a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, les nouvelles autorités du pays accusent des activistes du Hamas de prêter main forte aux djihadistes qui multiplient les attentats meurtriers contre les forces de l'ordre dans la péninsule du Sinaï. En mars, le pays avait interdit le Hamas et proscrit ses activités sur son sol, ordonnant le gel de ses avoirs.Lire (édition abonnés) : Au Sinaï, l’Egypte en guerre contre les djihadistesLe jugement suit la plainte d'un avocat accusant la branche armée du Hamas d'être directement impliquée dans des « opérations terroristes » dans le Sinaï, a indiqué un responsable du tribunal. L'avocat accusait également le mouvement, déjà considéré comme terroriste par Israël et les Etats-Unis, d'utiliser des tunnels clandestins à la frontière entre l'Egypte et Gaza pour le trafic d'armes et les attaques contre la police et l'armée.LE HAMAS REJETTE LES ACCUSATIONSLe juge a estimé que « les documents présentés par le plaignant à la cour ont prouvé que l'organisation a mené des attentats qui ont pris pour cible l'armée et la police égyptienne et leurs installations ». Réagissant au verdict, un porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza, Sami Abou Zouhri, a affirmé que son mouvement refusait « que le nom des brigades al-Qassam soient mêlé aux affaires internes de l'Egypte ». Les brigades al-Qassam, qui ont une direction et des porte-paroles distincts de ceux de le branche politique du Hamas n'ont, elles, pas commenté dans l'immédiat la décision de justice.L'armée égyptienne annonce régulièrement la destruction des tunnels clandestins, utilisés par les contrebandiers pour faire entrer notamment du carburant et des matériaux de construction dans l'enclave palestinienne, soumise à un sévère blocus israélien. L'Etat hébreu et l'Egypte suspectent que ces tunnels servent également au passage d'armes et de militants islamistes.Lire (édition abonnés) : L’armée égyptienne va raser Rafah pour isoler GazaMais malgré la détérioration des relations entre le Hamas et le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée architecte de la destitution de M. Morsi, l'Egypte a continué de jouer son rôle traditionnel de médiateur entre le mouvement islamiste palestinien et Israël, comme au moment de la dernière guerre de Gaza, durant l'été 2014. Et le numéro deux du Hamas en exil, Moussa Abou Marzouk, est généralement basé au Caire.Cyclisme : en cyclo-cross aussi, Pauline Ferrand-Prévot vaut de l'or • Mis à jour le A quelques jours de son 23e anniversaire, Pauline Ferrand-Prévot, nouvelle « Cannibale » du cyclisme, a enrichi son palmarès d'un autre titre mondial, en cyclo-cross cette fois, samedi après-midi, sur le circuit tchèque de Tabor. La jeune Française, championne du monde sur route en septembre dernier, s'est imposée à la lauréate de la Coupe du monde, la Belge Sanne Cant, au terme d'un duel indécis jusqu'à la dernière ligne droite.« PFP », qui n'avait encore jamais accédé au podium mondial du cyclo-cross, a reçu les félicitations après la course de la septuple championne du monde, la Néerlandaise Marianne Vos (27 ans), classée troisième. La Champenoise, qui a exulté en franchissant la ligne sous les flocons de neige, a succédé au palmarès à son habituelle coéquipière dans les courses sur route, au sein de la formation Rabo. Elle apporte à la France son quatrième titre mondial depuis l'inscription de l'épreuve au programme en 2000, après ceux de Laurence Leboucher (2002 et 2004) et de Maryline Salvetat (2007).Lancée par sa coéquipière Lucie Chainel-Lefèvre, en tête dans les deux premiers tours, la nouvelle championne du monde a pris la course en main dès le troisième des cinq tours sur le parcours souvent boueux de Tabor. Cant, obstinée, est revenue dans l'avant-dernière boucle pour engager un match au couteau avec sa rivale. Toutes deux ont pris l'avantage à tour de rôle, avant que la Française ne parvienne à prendre quelques mètres au bénéfice d'une chicane mieux négociée et n'aborde en tête le dernier virage.VAGUE CONTINUE DE SUCCÈS« Je voudrais remercier ma famille et le public qui me suit depuis mes débuts. C'est pour eux que j'ai gagné aujourd'hui, et j'en suis super-fière », a déclaré PFP, qui surfe depuis le printemps dernier sur une vague continue de succès. Victorieuse de la Flèche Wallonne en avril, puis de deux manches de la Coupe du monde de VTT, elle a gagné quatre titres nationaux l'an passé (cyclo-cross, contre-la-montre, course en ligne, VTT), puis l'or des Mondiaux sur route, avant d'entamer 2015 de la plus heureuse des façons, par un titre national de cyclo-cross, avant la consécration de Tabor.Vos, qui se remet d'une blessure à une cuisse, l'avait désignée avant la course comme favorite, avec la Tchèque Katerina Nash, qui a pris finalement la cinquième place. La Néerlandaise, présente pour la 8e fois sur le podium mondial du cyclo-cross depuis 2006, est appelée à retrouver sur d'autres terrains celle qui est à la fois sa coéquipière et sa rivale.Si PFP entend doubler route et VTT aux JO de Rio 2016, Vos s'est lancé le défi d'exceller elle aussi dans le VTT cross-country. « Techniquement, j'ai beaucoup de retard, estime le phénomène du cyclisme féminin, au palmarès incomparable. La saison dernière, j'ai sous-estimé la difficulté de combiner le VTT et la route ». Au contraire de Pauline Ferrand-Prévot. Achat de votes à Corbeil-Essonnes : certains faits concernant Dassault prescrits La cour d'appel de Paris a jugé, lundi 2 février, prescrite une partie des faits dans l'enquête sur les soupçons d'achat de votes à Corbeil-Essonnes dans l'Essonne, dont l'ex-maire, l'industriel Serge Dassault, est mis en examen.Lire notre décryptage : Affaire Dassault : cinq questions pour comprendreLa chambre de l'instruction de la cour d'appel a prononcé, lundi 2 février, l'extinction des poursuites pour des achat de votes en lien avec l'élection municipale de 2008. Elle les a en revanche validées pour les scrutins de 2009 et 2010.DONS À DES HABITANTS ÉVALUÉS À 7 MILLIONS D'EUROSAgé de 89 ans, Serge Dassault a été mis en examen en avril, notamment pour « achat de votes », « complicité de financement illicite de campagne électorale » et « financement de campagne électorale en dépassement du plafond autorisé ». Toujours sénateur UMP de l'Essonne, il a été maire de Corbeil-Essonnes de 1995 à 2009, abandonnant ce mandat après l'annulation de la municipale de 2008 par le Conseil d'Etat.Des juges d'instruction financiers enquêtent sur des dons à des habitants de Corbeil-Essonnes, évalués à quelque 7 millions d'euros et dont ils soupçonnent qu'ils ont été accordés en vue d'influencer les élections de 2008, 2009 et 2010. S'il a reconnu des dons, Serge Dassault a toujours réfuté un quelconque lien avec de la corruption électorale, invoquant une action sociale.Lire notre enquête : Le « système Dassault » raconté de l’intérieur Le code électoral prévoit que, passé un délai de six mois après la proclamation des résultats, aucune action pénale ne peut être engagée s'il n'y a pas eu d'acte d'enquête dans ce délai.Saisie par Serge Dassault et un de ses anciens adjoints, Jacques Lebigre, également mis en examen, la cour d'appel a estimé que des actes d'enquête avaient bien interrompu la prescription pour les élections de 2009 et de 2010, selon l'une des sources. Mais elle a ordonné l'« extinction de l'action publique pour l'infraction d'achat de votes relative au scrutin des 9 et 16 mars 2008 », selon cette source.« DES FAITS QUI ÉTAIENT D'ÉVIDENCE PRESCRITS »L'avocat de Jacques Lebigre, Julien Andrez, s'est félicité de « la reconnaissance de la règle de droit en ce domaine, qui fixe un délai de prescription abrégé », un argument qui « avait été rejeté par le juge d'instruction et par le parquet ».L'avocat, qui n'exclut pas « de déposer un pourvoi en cassation » pour tenter d'obtenir également une reconnaissance de la prescription pour les scrutins de 2009 et 2010, estime que la décision de la cour d'appel ne faisait aucun doute.« Ni le juge ni le parquet ne pouvaient l'ignorer. Je m'interroge sur le caractère délibéré d'investigations menées sur des faits qui étaient d'évidence prescrits », a ajouté l'avocat.Voir notre infographie : Les protagonistes de l'affaire DassaultAreva : activité dégradée, plan de restructuration en préparation • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Philippe Knoche et la nouvelle équipe dirigeante d’Areva, en place depuis le 8 janvier, savaient qu’ils prenaient les commandes d’un groupe dont l’état de santé était dégradé.Les chiffres publiés lundi 2 février le confirment. L’exercice 2014 s’est soldé par un recul de 8 % du chiffre d’affaires pour le groupe nucléaire français, à 8,3 milliards d’euros.A ce stade, les résultats financiers ne sont pas encore communiqués. Mais, lundi, la direction d’Areva a prévenu que son bénéfice net 2014 pourrait souffrir de dépréciations d'actifs.Les pertes pourraient être supérieures à 1 milliard d’euros (694 millions au seul premier semestre).Areva, dont l'Etat français contrôle 87 % du capital environ, a prévu de présenter de nouvelles mesures d'économies ainsi qu'une révision de ses perspectives stratégiques et de son plan de financement à moyen terme, sans doute lors de la publication de ses résultats de 2014, prévue pour le 25 février.Le groupe a indiqué, le 23 janvier, qu’il « présentera début mars un plan de retour en compétitivité globale, qui sera décliné sur l'ensemble des sites. »Une éventuelle recapitalisationDepuis plusieurs semaines déjà, les nouveaux dirigeants planchent, avec l’Agence des participations de l’Etat (APE), sur ce plan de redressement des finances et des performances opérationnelles. Ce sera le deuxième plan d’envergure après « Action 2016 », lancé début 2012 (suppressions d’emplois, dépréciation d’actifs, économies, baisse des investissements, etc.).Plusieurs annonces sont attendues début mars : une éventuelle recapitalisation et un resserrement des liens avec EDF. Les 45 000 salariés du groupe échapperont-ils aux suppressions d’emplois ? Les deux tiers des effectifs sont en France, alors qu’il n’y réalise qu’un tiers de son chiffre d’affaires. M. Knoche dit avoir ouvert le dossier avec les syndicats.Les défis de Philippe Knoche à la tête d’Areva« Sortir du cercle vicieux du surendettement »S’il n’est pas face à un besoin de trésorerie immédiat, le groupe, dont les emprunts ont été placés dans la catégorie « spéculative » par l’agence de notation Standard & Poor’s, a un problème structurel : son incapacité à assurer son développement en générant des cash-flows opérationnels (trésorerie disponible).Ces dernières années, il n’a pu le faire qu’en s’endettant (7 milliards de dette brute) et en cédant pour 7 milliards d’actifs (Areva T&D, participations dans STMicroelectronics, Eramet, GDF Suez, Safran, etc.).Fin novembre 2014, devant les députés, M. Knoche avait dit travailler à un « plan complet de moyen terme », notamment « pour sortir du cercle vicieux du surendettement ».La dégradation accélérée de l’activité s’explique par un marché nucléaire déprimé, quatre ans après la catastrophe de Fukushima. Les ventes de réacteurs stagnent, notamment celles de l’EPR, et le cours du minerai d’uranium reste bas.Par ailleurs, Areva doit affronter « une concurrence forte dans des marchés dégradés » : Japonais, Américains, Russes, Coréens et maintenant Chinois sont de plus en plus agressifs. Quant aux clients (les électriciens européens et américains), ils sont de plus en plus exigeants sur le prix des équipements et des services.Enfin, Areva continue de souffrir du retard et des surcoûts (de l’ordre de 5 milliards d’euros) du chantier de l’EPR d’Olkiluoto (Finlande), qui entrera en service au mieux en 2018 avec neuf ans de retard. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Martine Aubry engage le fer avec Xavier Bertrand • Mis à jour le Laurie Moniez (Lille, correspondance) Future région Nord - Pas-de-Calais - Picardie : deux socialistes pour un fauteuilPar ailleurs, le maire de Lille n’a pas apprécié la remarque de Xavier Bertrand qui a déclaré que « les propos des responsables socialistes à l’égard de la Picardie ont blessé et que les Picards l’ont toujours en mémoire ». Faux, dit Martine Aubry : « C’est une contre-vérité de dire que je suis contre la Picardie. J’ai toujours dit qu’on devait être avec la Picardie mais pas tout de suite. Nous sommes les deux régions les plus pauvres, ce sont les faits, et, je le pense, ça ne fera pas une région forte. »« Il nous fallait du temps »Depuis plusieurs mois, la socialiste explique à qui veut bien l’entendre que Manuel Valls et François Hollande avaient accepté un amendement permettant de fusionner la Picardie et le Nord – Pas-de-Calais dans deux ans, « car il nous fallait du temps ». Mais il fut ensuite question de rattacher la Picardie à la Champagne. Ce que ne souhaitait pas Martine Aubry. Elle a donc accompagné Claude Gewerc, le président de la région Picardie, dans le bureau du ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve pour défendre la fusion de leurs deux régions, dit-elle. Ce qui fut fait… mais sans le délai souhaité des deux années supplémentaires.Aujourd’hui, Martine Aubry continue donc de répondre aux attaques sur ce dossier pour ne pas se mettre les Picards à dos. « Nous, nous souhaitions une grande région avec la Picardie et la Haute et la Basse Normandie autour de quatre grandes villes : Lille, Amiens, Caen et Rouen », insiste-t-elle. Et l’élue de rappeler par ailleurs « que les beaux débats démocratiques, ce sont les débats où l’on dit la vérité ». Laurie Moniez (Lille, correspondance) Journaliste au Monde Tombé à 2 %, le Plan d'épargne logement vaut-il encore le coup ? • Mis à jour le Marie Pellefigue Depuis le 1er février, le taux du Plan d'épargne logement (PEL) est passé de 2,5 à 2 %. Malgré cette baisse, ce produit affiche encore une rémunération (1,69 % après prélèvements sociaux) supérieure à celle du livret A (1 % aujourd'hui) pour la même sécurité.Dès lors, les encours du PEL, qui ont fortement progressé l'an dernier, devraient continuer à gonfler. Mais avant d'ouvrir un PEL, encore faut-il connaître les quelques subtilités de ce produit d'épargne.Des règles de fonctionnement strictesUn PEL peut être ouvert avec un minimum de 225 euros, puis vous devez y verser au moins 540 euros par an (soit 45 euros/mois) pendant 4 ans. Vous pouvez effectuer des versements complémentaires pendant les dix premières années de votre PEL, dans la limite du plafond de 61 200 euros.Il n'est possible de détenir qu'un seul PEL par épargnant, mais vous pouvez en ouvrir un au nom de vos enfants mineurs.Au bout de quinze ans, le PEL est clôturé (sauf pour ceux ouverts avant le 28 février 2011), et les fonds automatiquement transférés sur un compte d'épargne classique, qui rapporte peu.Une rémunération fixée à l'avanceLe taux de rémunération d'un PEL est susceptible de varier chaque année, il existe donc des générations différentes de PEL. Si vous en ouvrez un aujourd'hui, votre épargne sera rémunérée au taux de souscription, soit 2 % brut, jusqu'à sa fermeture.Les intérêts versés sont exonérés d'impôts jusqu'au douzième anniversaire, au-delà de cette date, ils sont intégrés à vos revenus et imposés comme tels.En outre, le taux de 2 % s'entend brut de prélèvements sociaux, une fois ces derniers déduits, votre PEL vous rapportera donc 1,69% net. Ce qui reste largement mieux que le Livret A.La possibilité de gagner davantageVous pouvez booster cette rémunération en profitant de la prime d'Etat. Celle-ci permet de majorer la rémunération du PEL en la portant, au maximum, à 3 %.Pour la décrocher, vous devez souscrire un prêt immobilier d'un montant minimum de 5 000 euros et d'un montant maximal de 92 000 euros. « Ce prêt doit être destiné à acquérir la résidence principale ou y faire des travaux dans l'année qui suit la clôture du PEL », précise Frédérique Sisco, chez LCL.Si ce crédit permet de financer l'achat d'un logement basse consommation d'énergie, d'un logement ancien classé dans une classe énergétique de A à D, ou des travaux « verts », la prime, qui dépend du montant épargné sur le PEL, sera de 1 525 euros maximum. Sinon elle est plafonnée à 1 000 euros.Une liquidité correcteSur un PEL, l'argent épargné n'est pas bloqué : vous pouvez récupérer vos fonds quand vous le souhaitez. Si vous faites un retrait entre la date d'ouverture du PEL et son deuxième anniversaire, votre épargne sera rémunérée au taux du Compte épargne logement (CEL), soit 0,75 % aujourd'hui.Un retrait entre le deuxième et le troisième anniversaire du PEL limite sa rémunération aux seuls intérêts bancaires (soit 2 % brut) et entraine la perte des droits à prêt et donc de la prime d'Etat.Enfin un retrait entre le troisième et le quatrième anniversaire du plan minore la prime d'Etat et les droits à prêts de moitié.Attention, il est impossible de retirer partiellement de l'argent d'un PEL et tout retrait entraîne la clôture automatique du plan.Faut-il ouvrir un PEL aujourd'hui ?Oui, car à condition de laisser votre épargne bloquée deux ans dessus, il permet d'engranger une rémunération supérieure à celle du Livret A.Le PEL permet aussi de profiter d'un crédit à un taux fixé à l'avance. Depuis le 1er février, ce dernier est de 3,20 %, soit un niveau peu compétitif aujourd'hui pour acheter. D'après le courtier Meilleurtaux.com, les taux d'emprunt oscillent actuellement entre 1,80 et 2,30 % sur 15 ans. « Mais ce taux de crédit pourra devenir intéressant dans le futur, si les taux évoluent à la hausse », ajoute Frédérique Sisco.Si vous avez un projet immobilier d'ici quatre ou cinq ans, ouvrir un PEL aujourd'hui fait donc sens. Si un membre de votre famille (enfants, parents, frères, sœurs, neveux,…) projette d'acheter ou de faire des travaux, sachez que vous pourrez lui céder vos droits à prêt, à condition qu'il soit titulaire d'un PEL depuis au moins trois ans.Que faire de votre ancien PEL ?Quelle que soit la génération de votre ancien PEL, si vous en détenez un, conservez-le car il vous rapportera davantage que la génération d'aujourd'hui. Et ce, même si les intérêts sont fiscalisés. Par exemple, si vous détenez un PEL ouvert en 2002, ce dernier rapporte 4,50 % brut, soit 3,80 % après prélèvements sociaux. En net, après impôts, ce taux passe à 2,66 % si vous êtes imposé à 30 %.Si en revanche vous avez un projet immobilier et que vous craignez une remontée des taux d'ici quatre ans, cassez votre ancien PEL et souscrivez-en un de la nouvelle génération pour profiter du taux garanti d'emprunt à 3,20 %. Marie Pellefigue Pacte de responsabilité : les banques échouent à trouver un accord • Mis à jour le Isabelle Chaperon Alors que le gouvernement met la pression sur les branches professionnelles pour signer son pacte de responsabilité et de solidarité, un pan important des services va manquer à l’appel : les banques, en effet, ne sont pas parvenues à trouver un accord avec leurs syndicats.L’Association française des banques (AFB) a fait savoir, lundi 2 février, qu’elle allait adresser aux syndicats, pour signature, un simple « relevé de conclusions ».« Celui-ci reprendra les principales dispositions contenues dans le projet d’accord proposé aux organisations syndicales le 19 décembre 2014 », précise dans un communiqué, l’association professionnelle qui représente les banques commerciales et leurs 200 000 salariés..Seule la CFDT Banque s’est déclarée prête à signer ce texte. Mais son paraphe n’est pas suffisant pour qu’elle valide seule l’accord : la CFDT se place juste en dessous du seuil de 30 % de représentativité exigé.« En fonction du contenu du texte, nous devrions signer le relevé de conclusion, car il nous semble important que la mise en oeuvre de certaines mesures en faveur des seniors, de l’insersion des handicapés ou de l’employabilité soient mises en oeuvre », plaide Luc Mathieu, secrétaire général de la Fédération banque et assurance CFDT.« Nous ne signerons pas ce texte car on a vu comment, dans le cas des services à la propreté, le gouvernement avait comptabilisé un relevé de conclusion en accord : on n’acceptera pas un tour de prestidigitation », prévient en revanche Régis Dos Santos, président du SNB/CFE-CGC.Alors que le gouvernement demande aux entreprises de créer des emplois en échange d’un allègement de charges de 41 milliards d’euros, le patronat bancaire avait présenté, le 19 décembre 2014 aux partenaires sociaux, un projet d’accord affichant un objectif d’« au moins 40 000 embauches sur trois ans ». Tout compris : CDI, CDD, apprentissage et contrats professionnels.Lors de ses voeux « aux forces vives de la nation », le 19 janvier, François Hollande avait demandé aux partenaires sociaux de passer à la vitesse supérieure pour la mise en place du pacte de responsabilité : « Un mouvement est engagé : 11 branches représentant des millions de salariés ont trouvé un accord. Ce rythme est encore trop lent, d’autres branches devront donc prendre le chemin et accélérer la marche. »« Ce texte acte une baisse de 1,5 % des effectifs »Les négociations, qui avaient été prolongées de quinze jours jusqu’à la fin du mois de janvier, n’ont pas permis de débloquer la situation.« Nous ne pouvons pas signer un texte qui acte une baisse de 1,5 % des effectifs dans la profession sans des contreparties suffisantes sur les conditions de travail et la prise en compte des risques psycho-sociaux pour les équipes », justifie de son côté M. Dos Santos. Il insiste sur le fait que « les 40 000 embauches sont un objectif et non un engagement ».Les banques font traditionnellement partie des plus grands recruteurs privés en France, car elles doivent faire face aux départs des bataillons de baby-boomers embauchés depuis les années 1960.Mais, depuis 2012, elles ont réduit les embauches alors que leurs revenus s’érodent dans un environnement de taux bas et que la révolution numérique menace leur modèle d’agences.L’AFB, enfin, ne représente « que » les BNP Paribas, Société générale et autres banques non-mutualistes. Les grands réseaux coopératifs et très gros employeurs, comme le Crédit agricole ou les Caisses d’épargne, avaient attendu de voir comment les négociations tournaient avec l’AFB pour se lancer.« La crainte que nous avons est que, dans ce contexte, ils n’ouvrent pas de négociations », déplore M. Mathieu. Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie La Coupe Davis passe sur BeIn Sports • Mis à jour le Guillaume Fraissard Balles neuves pour la Coupe Davis. La fédération internationale de tennis a annoncé lundi 2 février la signature d’un partenariat avec la chaîne qatarie beIN Sports pour les droits télés et numériques de la Coupe Davis de tennis et de son pendant féminin la Fed Cup, les deux plus grandes compétitions de ce sport par équipes.Le contrat, dont le montant n’a pas été dévoilé, porte sur les sept prochaines saisons et démarre dès 2015. Dans un communiqué, la Fédération de tennis précise que ce partenariat à pour but « d’accroître l’exposition globale et la qualité de la couverture de la Coupe Davis et de la Fed Cup » aussi bien à la télévision que sur les réseaux numériques.En s’emparant des droits de la Coupe Davis, BeIN Sports poursuit son offensive dans l’univers de la petite balle jaune. La chaîne disposait déjà des droits du tournoi de Wimbledon, du Masters de Londres ou encore des principaux tournois du Masters 1000 (hors Monte-Carlo et Bercy).La Fed Cup et la Coupe Davis étaient jusqu’à présent diffusées sur Sport + (groupe Canal+) avec France Télévisions en relais pour tous les matches des équipes de France masculine et féminine.Comme pour d’autres sports (football, handball,…) la législation française en matière de droits sportifs précise en effet que si une équipe de France atteint les demi-finales, les matches doivent être diffusés en clair. Ce fut le cas récemment avec la demi-finale et la finale du championnat du monde de handball au Qatar.Le premier tour de Fed Cup, programmé les 7 et 8 février entre la France et l’Italie, sera diffusé sur France 4. Guillaume Fraissard Journaliste - Supplément TéléVisions Un prince saoudien qui avait tué 2 000 oiseaux protégés au Pakistan revient chasser • Mis à jour le Les défenseurs de l'environnement s'étranglent. Un riche prince saoudien amateur de chasse au faucon et grand décimateur d'outardes houbara est attendu dans les prochains jours dans le désert du Baloutchistan, au Pakistan. L'an dernier, Fahd Ben Sultan Ben Abdulaziz avait tué 2 000 de ces petits échassiers dont la chasse est en principe interdite dans le pays.Islamabad émet des permis spéciaux autorisant de riches VIP à les chasser mais avec une limite maximale de cent en dix jours, notamment pour les fauconniers du Golfe, qui en sont très amateurs. Le large dépassement de cette limite par le prince avait été critiqué par des fonctionnaires locaux, mais discrètement et sous couvert d'anonymat.Le matériel du prince, notamment des faucons spécialement dressés pour abattre les outardes houbara, est arrivé dimanche du Golfe à bord d'un avion C-130, a indiqué lundi à l'AFP Saifullah Zehri, un responsable chargé de la protection de la faune de la région du désert de Yak Much, où est prévue la chasse princière.PARTIES DE CHASSE POUR VIPL'outarde houbara vit dans la steppe et les zones semi-désertiques. Les fauconniers arabes sont considérés comme la principale menace pour cette espèce, en sus de la dégradation de leur environnement.L'Arabie saoudite est l'un des plus important bailleurs de fonds du Pakistan, qui déroule régulièrement le tapis rouge pour ses dirigeants. Mais cette influence est parfois critiquée dans le pays, notamment dans les cercles libéraux qui accusent les Saoudiens de favoriser l'islamisme, notamment par le financement d'écoles coraniques rigoristes.Le Baloutchistan est régulièrement le théâtre d'attentats de groupes islamistes et sécessionnistes et de diverses activités de groupes criminels et mafieux. Mais il abrite également des zones sécurisées par les autorités où des VIP peuvent chasser en toute liberté et sécurité.Lire : Des dromadaires, des gazelles et des émirs #Stopdjihadisme, la campagne du gouvernement vue par des jeunesdata-title="#Stopdjihadisme, la campagne du gouvernement vue par des jeunes" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Déployée la semaine dernière sur Internet, #Stop-djihadisme est une vaste campagne de « contre-propagande » lancée par le gouvernement en réponse à l'embrigadement terroriste, notamment parmi les plus jeunes. Le site Internet et la vidéo choc associée leur parlent-ils ? Eléments de réponses avec ces collégiens, lycéens et étudiants.Utiliser le même langage que les djihadistes, une bonne idée ? Laurie et Tanguy, 14 ans, élèves de 3e à Lyon et Angoulême et stagiaires au Monde, ne connaissaient ni le terme djihad, ni l'existence de propagande djihadiste sur Internet avant de regarder la vidéo du ministère de l'intérieur, à notre demande : « On y voit bien ce qui est bien et ce qui est mal. Il y a une large différence entre ce que les terroristes disent et la réalité », débriefe Laurie à chaud, s'avouant choquée par certaines images. Tanguy abonde : « Ils lancent des morts dans une fosse, ils traînent des cadavres derrière une voiture... On entend souvent que les jeunes sont habitués à la violence avec les jeux vidéo. Mais on sait faire la différence entre les jeux et la réalité. J'ai trouvé sur Youtube la vidéo du policier à terre qui se fait assassiner par un des terroristes de Charlie Hebdo. Ça n'est pas comme tirer sur quelqu'un dans mes jeux... » Pour Freddy Korsaga, lycéen de 17 ans et membre du conseil des jeunes d'Anthony (Hauts-de-Seine), ces images ne peuvent être qu'une bonne stratégie pour lutter contre l'embrigadement . « La vidéo analyse un par un les messages de propagande et décrit la réalité, bien différente. Elle devrait être publiée massivement sur les différents réseaux sociaux. » Matéo Siffointe, 16 ans, qui vit à Blagnac en Haute-Garonne, et appartient comme Freddy au comité jeune de l'Anacej, va plus loin : « Il est de notre devoir, nous jeunes, de relayer ce message et de participer à ces mesures de prévention. Il est nécessaire de faire circuler ce message pour contrer les appels au djihad et les films de propagande que l'on trouve très, voire trop facilement sur Internet. »Jusqu'où peut aller la violence ? Difficile d'être persuasif tout en évitant de heurter les plus jeunes qui pourraient tomber sur la vidéo. Sara Wah, étudiante de 22 ans à Marseille, se sent d'autant plus concernée qu'elle a grandi à Tourcoing (Nord), dans le quartier réputé sensible de la Bourgogne, et un de ses camarades de lycée est parti se battre en Afghanistan. « Il était déterminé », se souvient-elle, ajoutant qu'« une vidéo comme celle-là ne l'aurait pas touché. » « Prendre les mêmes mots que les djihadistes, c'est une bonne chose. On ne peut pas mieux démanteler une argumentation qu'en la prenant telle qu'elle est. Mais la vidéo ne va pas assez loin. Ces images choc, on les a tous vues.», déplore cette étudiante en Master 1 de ressources humaines et management.  Alix Havret, lycéenne de 15 ans à Courbevoie et membre du conseil des jeunes, voit les choses d'un autre œil : « Cette vidéo montre l'aveuglement du gouvernement sur le problème. Je pense que les personnes concernées par le djihadisme n'iront jamais consulter une plate-forme gouvernementale. » Iris Ané, élève de terminale à Aix-en-Provence, est du même avis : le gouvernement « traite la conséquence et non les causes profondes » : « Si des gens sont prêts à croire n'importe quel discours sur Internet, c'est dû à autre chose qu'une rhétorique de propagande bien menée. » Inès Belgacem width-314 height-157" « Mon addiction », la nouvelle campagne de prévention par et pour les jeunes Un partenariat novateur va permettre à 17 apprentis avocats de Rhône-Alpes de partager le quotidien des policiers. width="314" height="157" alt="Extrait du livre de Mathilde Levesque" Punchlines et réparties : une prof publie ses lycéens de Seine-Saint-Denis Aux conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre), créées en 1981, s’ajoutent désormais des crédits d’impôt recherche (CIR). width="314" height="157" alt="La prescription du prof d'« Une année au lycée » à la maman d'un élève « tout mou, et ses résultats aussi »." Consultation parents-profsLa Croatie efface les dettes de 60 000 personnes La Croatie a lancé lundi 2 février un programme d'effacement des dettes de plusieurs dizaines de milliers d'habitants parmi les plus démunis du pays, frappé depuis plus de six ans par une récession économique.Le montant total des dettes qui doivent être effacées représente environ 46 millions d'euros, soit 0,1 % du produit intérieur brut, a annoncé le gouvernement de centre-gauche, à la popularité décroissante, alors que des élections législatives sont prévues à la fin de l'année. Quelque 60 000 personnes pourront bénéficier de cette mesure.Elle consiste à effacer les dettes des personnes en difficulté, endettées à hauteur de 4 500 euros, auprès d'entreprises publiques, d'opérateurs de téléphonie ou de banques. Elle s'appliquera à ceux dont les revenus mensuels ne dépassent pas 325 euros, ainsi qu'aux familles dont les revenus cumulés ne dépassent pas 160 euros pour chacun de leurs membres. Cette disposition concerne également ceux qui touchent déjà des allocations sociales.« UNE MESURE EXCEPTIONNELLE »« C'est une mesure sociale dont nous sommes fiers », a déclaré le premier ministre croate, Zoran Milanovic. « C'est une mesure exceptionnelle. Le système ne pourra pas constamment reposer sur ce genre de solution, [mais] nous faisons tout ce qui est possible pour faciliter la vie des gens dans cette crise longue et épuisante », a-t-il ajouté.Le salaire moyen en Croatie, pays de 4,2 millions d'habitants, qui a adhéré en 2013 à l'Union européenne, était en octobre de 737 euros. Le chômage y touche 19,2 % de la population active.Une bombe explose à la sortie d'un meeting du président au Nigeria • Une bombe a explosé, lundi 2 février au Nigeria, en marge d'un meeting électoral du président Goodluck Jonathan.Crédits : REUTERS/AFOLABI SOTUNDEDure campagne électorale dans le nord-est du Nigeria, où une bombe a explosé à la sortie d'un meeting du président Goodluck Jonathan dans un stade de Gombe, lundi 2 février. Deux femmes kamikazes seraient à l'origine de l'attentat, selon les secours.Au total, 18 personnes ont été blessées et sont soignées à l'hôpital général de Gombe. « Il est difficile de dire combien de personnes ont été atteintes, à cause de la panique engendrée par la foule immense qui tentait de quitter les lieux, de peur qu'une seconde explosion ne survienne », a précisé Mohammed Bolari, un témoin, qui dit que l'explosion est survenue à 15 h 10 (16 h 10 à Paris), quelques minutes après le départ du chef de l'Etat.ÉMEUTESSelon un journaliste présent sur place, qui a requis l'anonymat, des émeutes ont secoué la ville peu après l'explosion. Les jeunes « criaient et ils dénonçaient la venue du président, car, selon eux, c'est à cause de lui qu'il y a eu une attaque », a-t-il raconté. M. Jonathan, candidat à sa réélection le 14 février, était à Gombe, la capitale de l'Etat du même nom, pour y rencontrer les militants du Parti démocratique populaire (PDP), au pouvoir.La ville avait déjà été la cible dimanche d'un double attentat à la bombe contre un poste de contrôle militaire, attentat qui a fait au moins cinq morts. Celui-ci n'a pas été revendiqué, mais le groupe islamiste Boko Haram, qui multiplie les attaques en plusieurs endroits du Nord-Est ces derniers jours, a souvent pris pour cible les symboles des forces de l'ordre.15 départements du Sud en vigilance orange neige et verglas • Mis à jour le L'essentielL'alerte orange entre en vigueur pour vingt-quatre heures, à partir de mardi à 4 heures. Un « épisode neigeux notable pouvant engendrer des difficultés de circulation routière » doit toucher 15 départements, dont les cinq de la chaîne pyrénéenne.Un skieur, qui évoluait hors pistes, est mort lundi après-midi, en Haute-Garonne, emporté par une avalanche.Quinze départements du sud de la France seront placés en vigilance orange neige-verglas à partir de mardi 3 février à 4 heures, et pour vingt-quatre heures au moins, a indiqué Météo France lundi après-midi.L'établissement public prévoit en effet un « épisode neigeux notable pouvant engendrer des difficultés de circulation routière » dans les cinq départements de la chaîne pyrénéenne — Pyrénées-Atlantique, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Ariège (plus Andorre), Pyrénées-Orientales —, déjà placés en vigilance orange pendant le week-end en raison de chutes de neige. Sont également concernés : les Landes, le Gers, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, le Tarn et, plus à l'est, l'Aude, l'Hérault, le Gard, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Dans l'après-midi, la perturbation se situait sur le golfe de Gascogne et devait arriver au-dessus de la France, par l'Aquitaine, en cours de nuit. Selon Météo France, l'épisode neigeux concernera Midi-Pyrénées dès le lever du jour, puis les neiges se déplaceront vers Languedoc-Roussillon et le pourtour méditerranéen en cours de matinée.Les hauteurs de neige attendues en plaine sont de 2 à 5 centimètres, et localement de 10 à 15 cm en se rapprochant du relief. Les conditions de circulation peuvent devenir rapidement très difficiles sur l'ensemble du réseau, ajoute Météo France, et les réseaux de distribution d'électricité et de téléphone peuvent connaître quelques dégâts.UN SKIEUR TUÉ DANS UNE AVALANCHEDans la Haute-Garonne, une avalanche a emporté lundi après-midi cinq jeunes gens qui skiaient hors piste près de la station du Mourtis. L'un d'eux est mort des suites de ses blessures, a indiqué le directeur de la station, Christophe Esparseil. Un autre skieur a été hélitreuillé et transporté vers un hôpital pour une probable fracture d'un tibia, et les trois autres sont sortis indemnes de l'avalanche, a-t-il précisé. « Les cinq jeunes gens, âgés de 20 à 30 ans, étaient pour la plupart des skieurs locaux », a ajouté le directeur de station, selon lequel ils avaient été « prévenus » des risques d'avalanche. Météo-France avait mis en garde lundi contre « un risque fort » d'avalanche – au niveau 4 sur 5 – pour tous les massifs pyrénéens, en raison des importants cumuls de neige tombée pendant le week-end.En fin d'après-midi, un millier de foyers restaient privés d'électricité, dont sept cents dans les Hautes-Pyrénées et trois cents dans les Pyrénées-Atlantiques, a indiqué le gestionnaire de réseaux ERDF, qui prévoyait de rétablir l'alimentation en courant pour tous ces foyers avant la fin de la soirée.Transport routier : « On ne cherche pas à être rentables, juste à sauvegarder l’emploi » • Mis à jour le L’ultime séance de négociations entre les syndicats et le patronat du transport routier de marchandises se tiendra mardi 3 février dans la matinée, au ministère du travail, à Paris.Il s’agit d’une « journée cruciale » qui « doit déboucher sur de réelles avancées », a prévenu, lundi, la CGT Transports, brandissant la menace d’une reprise de son mouvement d’actions en cas d’échec de cette ultime séance de négociations salariales.L’intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC), dans un tract commun, promet également un durcissement du conflit en cas d’échec des négociations.Lors de la dernière séance de négociations, le 20 janvier, les organisations patronales ont proposé d’augmenter de 2 % les plus bas coefficients de la convention collective. L’intersyndicale, qui réclame une hausse de 5 % des salaires (et un 13e mois), a dénoncé une « augmentation dérisoire ».Mais, vu des PME, qui constituent une bonne part de ce secteur, s’« il est légitime de vouloir gagner plus », les demandes des salariés « ne peuvent être entendues étant donné le contexte économique actuel », comme l’indique Jean-Marc Charbonnier. Ce dernier est à la tête d’une entreprise de transport de 120 salariés à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Il indique que le smic a déjà augmenté de 15 % depuis 2005, mettant en difficulté les entreprises.« Pas d’entreprise sans salariés, pas de salariés sans entreprise »« Les grévistes doivent prendre conscience de l’ampleur du désastre économique dans lequel nous sommes », renchérit Emmanuel Jourdain, qui dirige une entreprise de 12 salariés près du Havre et qui est le président de la région Normandie pour l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), qui représente les PME.Selon Gilles Mathelié-Guinlet, secrétaire national de l’OTRE, « les patrons ne cherchent pas à tout prix à baisser les salaires » mais à trouver un compromis dans un secteur où les marges avoisinent 1 %, alors que les salaires représentent près de 30 % des coûts. « Pas d’entreprise sans salariés, pas de salariés sans entreprise », affirme-t-il, la priorité des patrons étant, selon lui, de sauvegarder l’emploi.Les tensions sur les salaires résultent d’une pression concurrentielle aux causes multiples. Mais certains dirigeants de PME du transport n’hésitent pas à pointer du doigt les grands acteurs et les effets néfastes de leur politique d’utilisation de sous-traitants venus d’Europe de l’Est ou de création de filiales dans ces pays, qui a contribué à l’arrivée massive sur le sol français de chauffeurs étrangers, payés selon les standards de leurs pays d’origine.« Ceux qui ont imaginé que passer par la sous-traitance étrangère permettrait d’assainir le marché ont joué avec le feu. Aujourd’hui, nous en payons tous le prix », affirme ainsi M. Charbonnier.Quand les transporteurs français dénoncent un « dumping social » auquel ils contribuentLa requalification des temps de travail apparaît également comme l’une des préoccupations principales des dirigeants d’entreprise. La loi française, contrairement à la plupart des pays européens, comptabilise les temps d’attente dans les temps de travail.La diminution du nombre d’heures effectivement travaillées qui en résulte impacte à la baisse la rentabilité par camion. « Il faut que les salariés regardent ce qui se passe ailleurs en Europe », commente M. Charbonnier.Réguler le cabotageSur la concurrence venue d’Europe de l’Est, les dirigeants de PME de transport sont unanimes : il faut une régulation du cabotage, cette pratique qui permet en théorie aux chauffeurs étrangers de rester un temps limité en France avant de repartir. Mais, selon eux, celle-ci doit se faire à l’échelle de l’Europe.La loi sur les travailleurs détachés, votée par l’Assemblée nationale à l’initiative du député (PS) Gilles Savary, vise à lutter contre cette forme de dumping social en instaurant la responsabilité solidaire du donneur d’ordres et du sous-traitant.Elle oblige également, par exemple, les chauffeurs à dormir à l’hôtel plutôt que dans leurs camions lorsqu’ils se reposent le week-end, ce qui permet de diminuer la concurrence.Mais cet arsenal juridique se relève insuffisant par manque de moyens de contrôles mis à disposition des Directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), des douanes et des gendarmes.« Nous avons besoin d’un break pour reprendre des forces »Pour y remédier, M. Jourdain préconise l’implémentation de vignettes à puce, couplées avec des portiques, qui permettraient de vérifier les dates d’entrée et de sortie des poids lourds étrangers sur le sol français. Il appelle également à réguler les véhicules de moins de 3,5 tonnes en les équipant d’un chronotachygraphe.M. Charbonnier va plus loin : il préconise d’activer la clause de sauvegarde prévue par le règlement européen du 25 octobre 1993 relatif à l’accès au marché du transport routier. Cette mesure, qui permettrait de restreindre, pendant un ou deux ans, l’accès au marché français pour les transporteurs étrangers, est préconisée régulièrement par les responsables du transport routier.« Je reste un Européen convaincu, commente M. Charbonnier, mais on est allé trop vite. Nous avons besoin d’un break pour reprendre des forces. »Concernant les revendications actuelles des grévistes, il reste optimiste : « La raison l’emportera, les syndicats comprendront que nous sommes déjà à l’agonie. »Sébastien CagnacThomas Thévenoud affirme n'avoir « pas menti, ni trompé » L'ancien secrétaire d'Etat au commerce extérieur, Thomas Thévenoud, contraint de démissionner début septembre pour n'avoir pas réglé ses impôts depuis plusieurs années, est revenu, jeudi 29 janvier, sur ses déboires fiscaux. Député de la première circonscription de Saône-et-Loire, il était en déplacement dans la petite commune de Mazille, comme le rapporte le quotidien régional de Bourgogne Le Bien public. « J'ai commis des erreurs inexcusables, a-t-il expliqué aux élus de la commune, dans la petite salle du conseil municipal. Je comprends bien le choc qu'elles ont engendré (...). Mais je n'ai pas menti, ni trompé l'administration fiscale (...). Aujourd'hui, je paie le prix de tout ça avec ma famille. On est en pleine irrationalité, et quel immense gâchis. »Lire le récit (édition abonnés) : La folie domestique du couple Thévenoud« DÉBORDÉ » PAR SON « ENGAGEMENT PUBLIC »Affirmant « s'être laissé déborder par son engagement public », Thomas Thévenoud a assuré voir désormais « les choses autrement. C'est pour cela que je suis, par exemple, passé par le carmel avant de venir vous rencontrer ».L'éphémère secrétaire d'Etat au commerce extérieur avait quitté le gouvernement le 4 septembre, après avoir passé neuf jours en fonction. Depuis il revient pas à pas à l'Assemblée, où il a été exclu du groupe PS.Lire le décryptage : Cinq questions sur la démission de Thomas ThévenoudL'un des derniers criminels nazis bientôt jugé en Allemagne • Mis à jour le Oskar Gröning, 93 ans, est l'ancien comptable d'Auschwitz. Il comparaîtra à partir du 21 avril pour complicité d'assassinat de 300 000 personnes, selon le communiqué du tribunal.Sergent des Waffen SS, l'accusé a travaillé dans le camp d'extermination situé en Pologne du 16 mai 1944 au 11 juillet 1944. Une période pendant laquelle près de 425 000 personnes ont été déportées à Auschwitz, dont au moins 300 000 ont péri dans les chambres à gaz.Oskar Gröning était chargé de compter les billets de banque retrouvés dans les bagages des prisonniers et de les transférer aux autorités nazies à Berlin, selon le parquet de Hanovre. L'accusé devait également débarrasser les bagages des déportés afin qu'ils ne soient pas vus par les nouveaux prisonniers. D'après l'accusation, il était conscient que les prisonniers déclarés inaptes au travail « étaient assassinés directement après leur arrivée dans les chambres à gaz d'Auschwitz ».Cinquante-cinq parties civiles, essentiellement des survivants et des familles de victimes, participeront à l'audience qui se déroulera devant le tribunal de Lunebourg, une ville située au sud de Hambourg.« MAILLON DANS LA MACHINE À TUER »En 2005, Oskar Gröning avait indiqué au quotidien Bild qu'il regrettait d'avoir travaillé dans le camp d'extermination, affirmant qu'il continuait d'entendre les cris venant des chambres à gaz. « J'ai eu honte pendant des décennies et j'ai toujours honte aujourd'hui, non pas de mes actes parce que je n'ai jamais tué personne. Mais j'ai offert mon aide. J'étais un maillon dans la machine à tuer qui a éliminé des millions de personnes innocentes », avait souligné cet homme qui avait 21 ans lorsqu'il se trouvait à Auschwitz.La justice allemande s'était concentrée après-guerre sur les accusés contre lesquels elle disposait de preuves directes ou de témoignages, mais la condamnation de l'apatride d'origine ukrainienne John Demjanjuk à Munich en mai 2011 a élargi la qualification de complicité de meurtre à des personnes ayant des postes même subalternes et sans implication directe dans les crimes perpétrés dans les camps.Depuis les procès des dignitaires nazis à Nuremberg en 1945-46, environ 106 000 soldats allemands ou nazis ont été jugés, 13 000 reconnus coupables et la moitié condamnés, selon l'Office allemand chargé des crimes nazis. Punchlines et réparties : une prof publie ses lycéens de Seine-Saint-Denisdata-title="Punchlines et réparties : une prof publie ses lycéens de Seine-Saint-Denis" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Madaaaaaame, j'ai un proverbe il est trop vrai : c'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son, qu'on trouve les gens beaux avant de les trouver cons. » La répartie, désarmante, est l'œuvre d'un élève de Mathilde Levesque, professeure de français au lycée Voillaume, classé en Zone d'éducation prioritaire (ZEP) à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. C'est l'une des nombreuses « punchlines », ces répliques chocs et souvent drôles entendues en cours, qu'elle donne à lire dans Lol est aussi un palindrome, journal d'une prof au bord de la crise (de rire), un recueil tout juste publié. « Ces gamins sont géniaux », confie cette agrégée de 31 ans, heureuse de sortir ainsi de « l'image peu valorisante » qui définit habituellement les jeunes du « 9-3 », département déshérité de la banlieue parisienne.Journée de révision à la mer. Les signes religieux sont autorisés en extérieur : « Madaaaaaaaame ! Regardez ! L'école de voile ! Vous croyez que je dois y aller du coup ? » « - Vous voulez bien me définir le paradoxe ?                     - Ben c'est genre : je mets un short du Barça et un maillot du Real. »Mathilde Levesque raconte comment, en salle des profs, les enseignants s'échangent leurs anecdotes de cours et les meilleures répliques de leurs élèves, sans condescendance aucune : « On est le plus souvent admiratifs de leur répartie et de leur sens de l'humour. » Les rires fusent, dans son entourage, à chacun de ses récits. Un jour, elle se voit proposer d'en publier un recueil. « Je l'ai fait en partie pour mes élèves. On montre toujours une mauvaise image des lycéens en ZEP. Une image qui ne vient pas de nulle part, certes. Mais pourquoi ne pas parler des bons côtés aussi ? » Humour, autodérision, répartie, présence d'esprit, Mathilde Levesque ne tarit pas d'éloges sur eux : « Ce livre, c'est pour leur montrer leur potentiel. Celui auquel ils ne croient pas forcément eux-mêmes. »« Madame, bon c'est vrai que « ki » ne s'écrit pas comme « qui », mais avouez quand même que quand on l'écrit comme ça, ça redonne un 'petit coup de jeune' à la lettre K ! »« Madame, mais si je vous envoie du désir par sms, c'est de la textostérone ? »Ni livre militant, ni manuel de pédagogie, Lol est aussi un palindrome est découpé par mois, introduit chaque fois par un état des lieux de l'humeur de la classe et de celui de l'enseignante. Janvier  : « 47 occurrences de "Madame vous êtes sérieuses [variante de "sincère"], on a des devoirs" ; premières recherches de rimes avec mon nom de famille ; on ne trouve aucune rime avec mon nom de famille ; les copies comportent des mots d'excuses pour les défaillances orthographiques – parfois même un smiley. » Au fil des semaines, une relation différente s'installe entre la professeure et les lycéens, un schéma habituel selon elle : « Les premiers mois c'est la phase de découverte, aussi bien pour eux que pour moi. Il y a des périodes de fatigue et de stress, en fin de trimestre par exemple. D'autres périodes sont plus apaisées. Ça n'est pas toujours facile... »« - Madame, je peux vous rendre ma copie ?                        - Deux secondes, je ne suis pas shiva.                                 - Vas-y, elle m'a dit « va chier » la prof là ou quoi ? » « - Madame, vous m'avez fait succomber et après vous m'avez éconduit. Avouez, je parle bien !                                                                                        - Certes, vous êtes sur tous les fronts.                                 - Du coup, je suis effronté ! Avouez ! »Dans ce livre tendre tout en restant réaliste, Mathilde Levesque apparaît elle aussi pleine de répartie et d'autodérision. « Je considère que si j'ai le droit de plaisanter avec eux ou de me moquer, ils peuvent se permettre de me rappeler que je ne me suis pas coiffée ce matin... »« - Je vous ai déjà dit de ne pas vous battre. Enfin, pas avec les poings. Je ne me tue pas à vous apprendre l'argumentation pour rien, quand même.                               - Mais vous faites quoi, vous , quand on vous agresse ?    - Eh bien justement : j'utilise les mots, pas les poings !      - Genre, le mec, il est là, il vous sort son coutal, et vous hop-hop-hop, vous dégainez le Scrabble quoi ! »« - Madame c'est du gâchis que vous soyez prof.                                                                                      - Ah ?                                                                                    - Oui, vous auriez dû être avocate ou politicienne ou chef de gang, vous savez trop embrouiller. »« Ça reste des gamins de 15 ans », rappelle Mathilde Levesque. Pourtant, à la soirée de présentation de son livre, voici quelques jours, ils l'ont impressionnée : « Ils sont tous venus et se sont totalement fondus dans la foule, entre mes collègues et mes proches. Ils étaient parfaitement à l'aise. Ils ont une capacité d'adaptation extraordinaire. » Et ils ont d'emblée soutenu son projet de livre, en disant : « pour une fois qu'on rigole avec nous, et pas de nous ! »Lol est aussi un palindrome, journal d'une prof au bord de la crise (de rire), par Mathilde Levesque, First Editions.Inès Belgacem width-314 height-157" « Mon addiction », la nouvelle campagne de prévention par et pour les jeunes Un partenariat novateur va permettre à 17 apprentis avocats de Rhône-Alpes de partager le quotidien des policiers. width="314" height="157" alt="Extrait de la vidéo "#Stopdjihadisme : ils te disent..."" #Stopdjihadisme : ce qu'en pensent les jeunes Aux conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre), créées en 1981, s’ajoutent désormais des crédits d’impôt recherche (CIR). width="314" height="157" alt="La prescription du prof d'« Une année au lycée » à la maman d'un élève « tout mou, et ses résultats aussi »." Consultation parents-profsLa Jordanie permet à son ambassadeur de revenir en Israël • Mis à jour le Trois mois après avoir rappelé son ambassadeur en Israël, la Jordanie a annoncé, lundi 2 février, que ce dernier allait regagner son poste à Tel-Aviv. Le royaume, qui souhaitait protester contre « les violations répétées » d'Israël sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, estime que « les choses [vont] dans le bon sens » sur cette question.Selon le porte-parole du gouvernement jordanien, le « nombre de fidèles pouvant prier à la mosquée Al-Aqsa a considérablement augmenté après le rappel de notre ambassadeur pour protester contre les violations d'Israël et la fermeture de la mosquée aux fidèles ». Une source gouvernementale jordanienne a quant à elle précisé à l'AFP que les lieux saints musulmans étaient « une ligne rouge » et qu'Israël avait « bien reçu le message ».A l'époque du rappel de l'ambassadeur jordanien, les tensions étaient à leur comble à Jérusalem. Des heurts avaient notamment éclaté sur l'esplanade lors de la venue de dizaines de juifs ultra-religieux qui réclamaient le droit d'y prier, ce qui bouleverserait le statu quo entériné en 1967. Les juifs vénèrent eux aussi ce site comme celui du Temple d'Hérode détruit par les Romains en l'an 70 et dont l'unique vestige est le mur des Lamentations, en contrebas de l'esplanade située dans la partie orientale de Jérusalem occupée et annexée par Israël.Lire nos explications : L'esplanade des Mosquées cristallise les tensions entre juifs et musulmansLa Jordanie a conservé la gestion de l'esplanade au moment de l'occupation de Jérusalem-Est en 1967. Il est le seul Etat arabe, avec l'Egypte, à avoir signé avec Israël un traité de paix, conclu il y a vingt ans. La SNCF doit baisser ses tarifs de gare en Île-de-France • Mis à jour le Philippe Jacqué C’est une décision qui va intéresser au plus haut point les régions et sonne comme un nouveau camouflet pour la SNCF. Mardi 3 février, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF) a donné en grande partie raison au Syndicat des transports d’Ile-de-France dans le cadre d’un différend avec Gares et Connexions, la branche de la SNCF en charge des gares.De longue date, le STIF reproche à la SNCF le manque de transparence des comptes de Gares et Connexions par rapport aux services et aux prestations rendues par l’entreprise publique dans les 410 gares franciliennes. De même, le STIF conteste le niveau de rémunération des « capitaux investis » tarifée par Gares et Connexion au syndicat régional. En l’espèce, rappelle la loi, pour utiliser les gares, l’autorité organisatrice des transports doit payer une redevance d’utilisation des gares, ainsi que le « coût des capitaux » nécessaire aux différents investissements.Ramener le taux entre 5,5 % et 6,9 %C’est une question technique, mais qui coûte extrêmement cher à l’Ile-de-France. Le taux de rémunération des capitaux investis est en effet fixé à 9,2 %. L’Île-de-France paie ainsi plus de dix millions d’euros pour que la SNCF puisse investir l’argent notamment alloué… par la région.Selon l’ARAF, ce niveau de rémunération est trop important, car Gares et Connexion ne prend pas de risque significatif, 75 % du trafic de passagers étant garanti. Il propose dès lors de ramener ce taux à une fourchette allant de 5,5 % à 6,9 %. Dans la région capitale, cela correspondrait à une rémunération annuelle de la SNCF de 6,5 à 10,5 millions d’euros.Enfin, l’ARAF réclame à Gares et Connexion la mise en place d’un système de facturation des charges qui reflète d’avantage l’utilisation des services par chaque activité de transport, ainsi qu’un système d’incitations à la performance économique et à la qualité de service. Bref, la mise en place d’un bonus-malus à l’avantage de la région.La SNCF a un mois pour faire appelCes décisions de l’ARAF ont été d’emblée saluées par le syndicat francilien. « Ce nouveau dispositif devra se traduire par une amélioration de la qualité de service et une gestion plus efficace par l’opérateur SNCF. » La SNCF, quant à elle, dispose d’un mois pour faire appel de cette décision de l’ARAF. La SNCF avait menacé un rééchelonnement de ses investissements dans les gares si elle devait baisser ce taux…L’ensemble des régions, et notamment Pays de La Loire qui a soumis à l’ARAF la même requête que l’Ile-de-France, attendent la décision définitive afin de demander une baisse de leurs versements à la branche de la SNCF. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) L'armée tchadienne lance une offensive contre Boko Haram au Nigeria • L'armée tchadienne a déclenché mardi 3 février une offensive terrestre contre Boko Haram au Nigeria, pénétrant dans Gamboru depuis la frontière camerounaise après de violents combats avec les islamistes qui contrôlaient la ville depuis plusieurs mois.C'est la première fois que les troupes tchadiennes, qui se sont déployées mi-janvier au Cameroun pour tenter de repousser Boko Haram, pénètrent sur le sol du Nigeria, dont l'armée est très critiquée pour son inefficacité dans la lutte contre le groupe islamiste.Lire le reportage (édition abonnés) : L’armée tchadienne s’attaque à Boko HaramMardi matin, les blindés et les fantassins tchadiens ont franchi le pont séparant la ville camerounaise de Fotokol de la ville nigériane de Gamboru, après d'importants bombardements aériens et d'artillerie et des échanges de tirs nourris avec les islamistes, a constaté un journaliste de l'AFP.« LES COMBATS SE POURSUIVENT »L'intégralité du contingent de 2 000 hommes environ, selon des sources militaires, était entré au Nigeria à la mi-journée. « Nos troupes sont entrées au Nigeria ce matin. Les combats se poursuivent », a indiqué à Reuters une source au sein de l'armée tchadienne.Les forces d'élite camerounaises, le bataillon d'intervention rapide (BIR), déployé à Fotokol depuis l'été 2014 pour contrer les islamistes nigérians, sont restées sur leurs positions, a constaté le journaliste de l'AFP.Le Nigeria avait annoncé lundi en fin de journée avoir repris Gamboru, alors même que l'armée tchadienne y avait pilonné pendant trois jours consécutifs les positions de Boko Haram. Des hélicoptères appartenant à l'armée tchadienne stationnés dans la ville de Fotokol, au Cameroun.Crédits : AFP/STEPHANE YASDES TROUPES AU NIGERD'autres forces tchadiennes se sont massées à la frontière entre le Niger et le Nigeria, à proximité immédiate de bastions de Boko Haram, le dispositif de l'armée ressemble ainsi à une tenaille prête à se refermer sur les islamistes. « Un contingent d'environ 400 véhicules et des chars est positionné de Mamori à Bosso », deux bourgades de l'est nigérien, qui ne sont séparées du Nigeria que par une rivière, a annoncé la radio privée Anfani, basée au Niger. Lire : Boko Haram met à feu et à sang le nord du NigeriaLa force régionale censée lutter contre Boko Haram s'était retirée de sa base de Baga, sur les rives sud du lac Tchad, au Nigeria, en raison de différends entre Abuja et ses voisins, laissant la voie libre aux islamistes qui y avaient commis, début janvier, des massacres et des destructions massives, qualifiés de « crimes contre l'humanité » par la communauté internationale.L'insurrection de Boko Haram, qui prône l'instauration d'un islamisme radical et s'associe aux idées d'Al-Qaida et de l'Etat islamique, a fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria depuis 2009. Le Sénat examine l’usage « contrôlé » du cannabis • Mis à jour le François Béguin Le texte avait été déposé il y a maintenant un an. Le Sénat doit examiner, mercredi 4 février, la proposition de loi de la sénatrice écologiste Esther Benbassa visant à permettre un usage « contrôlé » du cannabis. Elle prévoit d’autoriser la « vente au détail » de « produits » à base de cannabis via un réseau de débitants agréés, comme l’est aujourd’hui le tabac. Le texte maintient en revanche toute une série d’interdits, comme la vente aux mineurs, l’usage dans les lieux publics et toute forme de publicité. Des sanctions seraient prévues pour toute personne vendant du cannabis sans être débitant.Le texte est, selon Mme Benbassa, « le premier à arriver au Parlement » sur cette question. Mais la sénatrice ne se fait pas d’illusion sur son sort, il devrait être rejeté en l’absence de majorité sur le sujet. Elle estime néanmoins que sa proposition de loi s’inscrit dans un « processus de sensibilisation » plus général, la voyant comme une « étape ». Et au vu de la multiplication des initiatives en France et des décisions prises à l’étranger – notamment aux Etats-Unis où la vente et la consommation sont autorisées dans les Etats Colorado et de Washington –, la sénatrice du Val-de-Marne en est convaincue : « Il y a tous les signes d’adoucissement sur cette question, ça va bouger. »« Ce texte pose de bonnes questions »La proposition de loi de Mme Benbassa n’avait pas été adoptée par la commission des affaires sociales du Sénat, lors de son examen le 28 janvier. Mais la sénatrice EELV fait valoir que les groupes PS et UDI « n’ont pas voté contre, mais se sont abstenus ». « Ce texte pose de bonnes questions », avait ainsi jugé Gérard Roche, sénateur UDI de la Haute-Loire, pour justifier son abstention. « Je ne pense pas qu’il faille mettre fin à l’interdit mais il faut sans doute voir comment réguler le système », avait pour sa part déclaré Catherine Génisson (PS, Pas-de-Calais), qui s’était elle aussi abstenue. Tout comme Jean-Pierre Godefroy (PS, Manche), qui avait estimé que « le débat doit être ouvert ».En décembre 2014, une étude du groupe de réflexion Terra Nova avait montré qu’une régulation par les prix dans le cadre d’une légalisation du cannabis, serait plus efficace pour limiter la consommation que la répression. « Et Terra Nova, c’est le think thank quasi officiel du parti socialiste ! », analyse Mme Benbassa. Un mois plus tôt, un député UMP et une députée PS, à la tête du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC), s’étaient entendus sur leur souhait de voir le délit d’usage de cannabis être transformé en une contravention de troisième catégorie.Cannabis : une contravention pour les consommateurs ?« Le prohibitionnisme ne marche pas, ayons le courage d’être pragmatiques », assure l’élue EELV. « Nous avons un arsenal juridique illisible et nous caracolons en tête des pays consommateurs de cannabis. Il est temps de parler librement », ajoute-t-elle.« Le vrai laxisme, c’est le statu quo »En 2011, l’ancien ministre de l’intérieur socialiste Daniel Vaillant s’était déclaré partisan d’une « légalisation sous contrôle » du cannabis afin de « sortir de l’hypocrisie ». « La consommation n’est certes pas une conduite à suivre, mais le vrai laxisme, c’est le statu quo », avait-il expliqué dans un entretien au Monde. Des termes aujourd’hui repris par Mme Benbassa, pour qui « le laxisme, c’est de ne pas voir les choses et d’abandonner tout débat ».En juillet 2012, l’entourage de Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, avait affiché sa « fermeté sur la question des interdits », tout en assurant qu’il n’était pas « fermé au débat ». Au cours de la campagne présidentielle, François Hollande avait pour sa part clairement affirmé la « nécessité de l’interdit ». François Béguin Journaliste au Monde Critique : « Life is Strange », un jeu d'enquête intimiste et envoûtant William Audureau « Tu es une fille pleine d'imagination, mais nous ne sommes pas dans un manga ou un jeu vidéo », s'agace Chloe, l'amie d'enfance de Max, lorsque cette dernière évoque les visions prémonitoires qui la travaillent. La mise en abîme est jolie : qu'elles le veuillent ou non, Chloe comme Max sont bel et bien deux personnages d'un jeu vidéo, Life is Strange, dont le premier des six épisodes, « Chrysalis », est disponible (*) depuis vendredi. Et pourtant, à travers les deux heures de ce prologue à la foix doux et envoûtant, c'est bien dans le quotidien d'un petit campus lycéen américain que se retrouve plongé le joueur.Un sentiment de familiaritéLa scène d'introduction, volontiers familière, voit l'héroïne, Max, se perdre dans ses pensées durant un banal cours de photographie. Plus loin, tablettes, gardes-robes, clés USB, posters, plantes vertes, test de grossesse ou boîte d'antidépresseurs négligemment posés dans le décor renforceront ce sentiment d'ancrage dans la réalité quotidienne.Max, pourtant, n'est pas qu'une jeune amatrice de photographie timide et rêveuse. C'est aussi un personnage doté d'un pouvoir singulier, celui de remonter le temps quelques instants – juste assez pour assister à un meurtre, revenir au début de la scène, et réussir à l'empêcher en distrayant l'agresseur. Dès lors, chaque action, chaque discussion, sera l'occasion de s'interroger sur les conséquences de ses choix.Jeu d'ambiance plus que jeu d'aventureSi Life is Strange est très inspiré des jeux d'aventure à embranchement du studio Telltale (The Walking Dead, The Wolf Among Us, Game of Thrones) et repose comme eux sur un mélange d'exploration des décors et de conversations avec les autres personnages, on y trouvera difficilement la même densité, et les énigmes sont d'ailleurs quasi absentes de ce premier épisode. Lente et contemplative, la production des Parisiens de Dontnod vaut surtout pour son ambiance douce-amère, sa nostalgie diffuse et son aisance à ressusciter doutes et manigances de l'adolescence.La force de Life is Strange réside également dans son sens du rythme tout en contrastes, et sa faculté à passer en douceur de saynettes légères et anecdotiques à des moments de tension suffocants, comme à des séquences hallucinatoires tourmentées. Sa bande-son douce et entêtante, son jeu d'acteur plutôt convaincant et son subtil voile de mystère contribuent également à plonger le joueur dans son monde. Une fois l'épisode fini, et c'est un signe qui trompe rarement, musiques et images restent en tête de longues heures.(*) Life is Strange (épisode 1 « Chrysalis ») est disponible en téléchargement sur PC, PlayStation 3, PlayStation 4, Xbox 360 et Xbox One au prix de 5 euros. Six épisodes sont prévus. William Audureau Journaliste au Monde Harper Lee publie un second roman 55 ans après « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » • Mis à jour le L'Américaine Harper Lee va publier un second roman en juillet, cinquante-cinq ans après Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, a annoncé mardi 3 février l'éditeur Harper Collins.« Nous sommes impatients de publier un second roman par Harper Lee, Go Set a Watchman, en juillet », a indiqué la maison d'édition sur sa page Facebook. Il s'agit d'un roman jamais publié, écrit dans les années 1950 par l'écrivaine, aujourd'hui âgée de 88 ans.Publié en 1960, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur s'est vendu à plus de 30 millions d'exemplaires.Présidence de France Télévisions : le casse-tête du CSA • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre L’année 2015 sera, pour le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), celle d’un choix lourd : il doit en effet désigner le président de France Télévisions, entre le 22 avril et le 22 mai.Mais avant ces dates, le CSA affronte un dilemme, sur la procédure à suivre pour choisir ce président - ou cette présidente. Comment rendre le processus plus confidentiel, afin d’attirer les meilleurs candidats, sans pour autant le rendre opaque ?Des pistes sont envisagées, dont celle de ne pas publier le nom des candidats qui seront retenus pour être auditionnés. Autre point : que faire en cas d’égalité des votes, le Conseil comptant désormais huit membres, contre neuf lors de la procédure pour Radio France. Les différentes options sont désormais entre les mains des « sages » et le Conseil doit trancher, mercredi 4 février, cette question épineuse.Rassurer les candidats du privéDans ses vœux du 27 janvier, le président du CSA, Olivier Schrameck, a fait une discrète allusion à cette « procédure que nous aurons collectivement à adopter, compte tenu de l’expérience de la désignation du président de Radio France ». En clair, c’est une référence à un problème récurrent, ravivé à l’occasion de la procédure qui couronna finalement Mathieu Gallet, en 2014 : l’absence de candidats venus du secteur privé.Les profils des candidats à Radio France étaient presque tous issus de la sphère publique et n’occupant pas de poste équivalent dans des médias de taille comparable. Dans le cas de France Télévisions, ce débat est rallumé, notamment depuis que des rumeurs de presse ont évoqué des candidats potentiels issus de grands groupes privés (Christopher Baldelli de RTL, Rodolphe Belmer de Canal+ ou encore Denis Olivennes de Lagardère active), non confirmées.Pour attirer ce type de profil - si telle était l’intention du CSA -, il faudrait pouvoir leur assurer qu’ils ne courent pas le risque de perdre leur emploi actuel dans l’hypothèse où leur candidature, une fois publique, n’aboutirait pas. Le cas d’Alexandre Bompard, qui avait dû quitter Europe 1 après avoir été sollicité pour présider France Télévisions en 2010, reste dans les mémoires.Certains au CSA se demandent donc s’il n’est pas possible d’assurer aux candidats une plus grande confidentialité. Les solutions sont loin d’être évidentes, car la procédure est strictement encadrée par différents textes légaux. Ainsi, l’idée de mandater un membre du collège - son président ou un autre - pour présélectionner des candidats, un temps évoquée, ne tient pas. Elle se heurte notamment au principe de collégialité des décisions - sans parler de l’attachement des conseillers à leurs prérogatives. « Cela ne pourra pas de faire en petit comité dans un coin », prévient l’un d’eux.Prévenir les fuitesUne piste semble toutefois envisagée : celle de ne pas publier la « shortlist » des candidats qui auront été retenus pour être auditionnés par le collège. Lors de la sélection du président de Radio France, six profils avaient été retenus et leurs noms dévoilés par le CSA.Un autre levier intéresse au sein du CSA : le calendrier. Plus celui-ci est resserré, plus sera limité le risque de fuites dans la presse, pense-t-on.Ces options rencontrent toutefois encore des obstacles. D’abord, certains peuvent rétorquer que limiter la transparence sur le nom des candidats peut alimenter le soupçon de partialité sur une nomination très sensible. Ou celui d’une décision partisane, les patrons de l’audiovisuel public ayant été un temps choisis par le président de la République lui-même.À l’inverse, le choix de ne pas diffuser les noms retenus par le CSA pour audition peut sembler vain. « Dans tous les cas, le CSA ne pourra jamais garantir à un cadre de l’audiovisuel privé une confidentialité totale, tout simplement parce que la décision est collégiale », estime l’un d’eux.Le président Schrameck a plusieurs fois insisté sur l’importance de prévenir les fuites dans la presse. Si cette insistance a globalement porté ses fruits, elle n’a pas empêché un incident majeur, en novembre 2014, avec la publication dans la presse d’une version intermédiaire du bilan quadriennal de France Télévisions. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Comment a germé « Life is Strange », le « Juno » du jeu vidéoHumaine, intimiste et envoûtante, cette production française ose le thème de l'adolescence et l'esthétique du cinéma américain indépendant dans un jeu d'aventure. • Mis à jour le William AudureauIl ne met en scène ni bazookas, ni sportifs milliardaires, ni zombies énervés. Life is Strange, la dernière production du studio parisien Dontnod, disponible sur PC et consoles depuis le vendredi 30 janvier, n'a rien des blockbusters habituels. Rythme languissant, dialogues intimistes, réflexions sur le temps qui passe et ambiance feutrée : il révèle au contraire une face méconnue des jeux vidéo.  « Il y avait une volonté de notre part de s'approprier des thèmes plus simples, plus nostalgiques, plus intimistes, explique Raoul Barbet, coréalisateur du jeu. On voulait être proche de l'humain, et la manière de filmer du cinéma indépendant nous parlait, avec ses personnages souvent à contre-jour, ses soleils dans le champs, ou son rythme qui n'hésite pas à prendre le temps. On avait clairement en référence des films comme Juno ou Virgin Suicide. »Le projet naît en 2013, après le développement de Remember Me, un jeu d'action situé dans un Paris futuriste, dans lequel l'héroïne d'alors a la possibilité de rembobiner le temps sur quelques secondes. « On a voulu aller vers quelque chose d'assez différent, de moins blockbuster, mais en reprenant ce qui avait marché et plu au public, notamment la possibilité de revenir dans le temps », raconte Michel Koch, l'autre coréalisateur de Life is Strange.Le jeu de la seconde chanceSi l'histoire du projet est jolie, c'est aussi que le studio Dontnod est passé près de la fermeture en 2014. Remember Me n'ayant pas rencontré le succès commercial escompté, il avait fallu l'intervention conjointe du Centre national de la cnématographie et de l'image animée (CNC) et d'un nouvel éditeur, le japonais Square Enix, pour maintenir la société française à l'eau. Fragilisée, celle-ci s'est reportée vers ce projet financièrement moins coûteux qu'un jeu d'action.Une cinquantaine de personnes ont travaillé dessus. Cela reste infiniment moins que les plus gros titres d'Activision ou Ubisoft. « On est sur des choses équivalentes à ce qu'on peut voir sur ce genre de jeux, c'est comme le cinéma indépendant par rapport à des blockbusters. » Moins cher, mais plus libre d'explorer des terrains en friche.La « Sainte Trinité » du jeu d'aventureL'équipe se met à explorer la voie d'une expérience plus narrative, celle d'un jeu d'aventure construit sur les choix de dialogues, et diffusé sous forme d'épisodes mis en ligne tous les mois. Si le concept est récent, Life is Strange n'est pas le premier à recourir à ce genre ni à ce format. « Pour les décrire aux initiés, on est au centre d'une sainte-trinité, entre Gone Home pour l'ambiance et les thèmes, Heavy Rain pour l'importance de la narration et des choix, et les jeux du studio Telltale comme Walking Dead ou The Wolf Among Us pour le format épisodique », détaille Jean-Maxime Moris, cofondateur du studio.Au sein de ce tryptique, c'est surtout par son sujet et sa direction artistoque que le projet commence à se démarquer. « La question a été de trouver comment intégrer le retour dans le temps dans un jeu. Nous en sommes venus à l'idée d'insister sur la question des choix et des conséquences, et la meilleure période pour en parler, c'était l'adolescence, décrypte Raoul Barbet. On aimait également le thème de la petite ville de la campagne américaine. Tout cela s'est imbriqué. »L'esprit du festival SundanceLes développeurs commencent ainsi à tisser l'histoire de Max, une lycéenne introvertie passionnée de photographie qui se découvre un jour l'étrange pouvoir de pouvoir inverser le temps sur une courte période. Celui-ci l'amène, et le joueur avec elle, à repenser son rapport aux autres et aux conséquences de ses actions, en multipliant les dilemme. « Quand on a vu quelque chose et que cela peut blesser une amie, faut-il lui en parler ? Ce genre de questionnement n'est pas fréquent dans le jeu vidéo, on a plus l'habitude de le voir dans le cinéma indépendant », se félicite Michel Koch. Si quelques séquences de rupture empruntent leur gravité au Take Shelter de Jeff Nichols, c'est bien Sundance, le festival américain du cinéma indépendant, qui sert de principal réservoir à influences à la direction artistique. La mise en scène n'hésite d'ailleurs pas à lui emprunter sa lumière feutrée, ses lents travellings proche des personnages et son ambiance musicale douce, mélancolique et boisée, ici assurée par le français Syd Matters. « C'est un jeu dans lequel on peut profiter du moment, de l'ambiance », résume Michel Koch. }); William Audureau Journaliste au Monde Le président palestinien Abbas ordonne une enquête sur un dessin évoquant le Prophète Le président palestinien Mahmoud Abbas a ordonné l'ouverture d'une enquête après la publication dans la presse officielle d'un dessin où certains ont cru reconnaître le prophète Mahomet, ce qui a provoqué des remous dans les territoires palestiniens.Dimanche 1er février le journal Al-Hayat Al-Jadida, propriété de l'Autorité palestinienne, a publié un dessin de son caricaturiste le plus célèbre, Mohamed Sabaaneh, qui représente un homme portant un cœur en bandoulière et répandant des graines sur le globe terrestre qu'il surplombe. Derrière lui, un halo de lumière est visible. En haut de l'image, un surtexte proclame en arabe et en anglais : « Le prophète Mahomet ».Le dessin a aussitôt déclenché une controverse dans les réseaux sociaux, l'islam interdisant selon certains de représenter le Prophète. Dans la nuit de lundi à mardi 3 février, le président Abbas a réclamé une enquête immédiate et insisté sur « la nécessité de prendre des mesures dissuasives à l'encontre des responsables de cette terrible erreur ».« EXCUSES ET ÉCLAIRCISSEMENTS »M. Sabaaneh a assuré que son dessin avait « été mal compris » et qu'il attendait désormais les résultats de l'enquête. Sur sa page Facebook, il a écrit avoir récemment pris conscience que son « devoir » était de défendre sa religion et le prophète Mahomet. « J'ai essayé de le faire avec les mêmes moyens que ceux qui ont tenté de s'en prendre au Prophète : la caricature », a-t-il souligné.De leur côté, des responsables éditoriaux d'Al-Hayat Al-Jadida ont affirmé sous le couvert de l'anonymat que « Mohamed Sabaaneh voulait montrer avec son dessin les graines de la tolérance et de l'amour semées par l'islam, incarné par l'homme, tandis que le halo qui l'entoure est le leg laissé par le prophète Mahomet aux musulmans ».En « une » mardi, Al-Hayat Al-Jadida présentait « excuses et éclaircissements » et réfutait « totalement toute ressemblance ou explication tendant à associer le dessin publié à une représentation du Prophète ». Lors d'un récent entretien avec l'AFP, peu après l'attentat qui avait fait 12 morts dans la rédaction parisienne du journal satirique Charlie Hebdo, dont les caricatures se moquaient souvent des religions, M. Sabaaneh affirmait éviter le sujet « sensible » de la foi : « Personnellement, en tant que caricaturiste et musulman, je rejette les dessins insultant le Prophète. Mais il faut réagir à armes égales, caricature contre caricature – pas en tuant. »lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2f1jd3"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2f1jd3", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Etat et régions se battent pour gérer l’emploi • Mis à jour le Jean-Baptiste Chastand C’est un petit amendement, en apparence très technique, mais qui cache de profondes et importantes divergences politiques et institutionnelles. Le Sénat a ajouté le 15 janvier, contre l’avis du gouvernement, mais avec l’abstention de l’ensemble des sénateurs socialistes, un discret article au projet de loi sur les compétences des collectivités territoriales prévoyant de renforcer le pouvoir des régions sur l’emploi. Cet article assure que « la région coordonne, sur son territoire, les actions des intervenants du service public de l’emploi » et donne la présidence des tout nouveaux comités régionaux de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle (Crefop) aux seuls présidents de région.Sur le papier, cela peut sembler bénin, mais cette éventualité fait hurler les défenseurs d’une politique de l’emploi nationale. Derrière cet article se cache en effet une bataille d’ampleur avec l’Association des régions de France (ARF) qui compte faire de ces Crefop son tremplin pour reprendre à l’Etat la politique de l’emploi. Une politique aujourd’hui gérée quasi exclusivement depuis Paris, avec pour bras armé Pôle emploi. Dans cette bataille, le gouvernement a finalement choisi le camp des centralisateurs. Il ne veut entendre parler que d’une « coprésidence » des Crefop avec le préfet et refuse tout transfert de compétence.« Les régions ont déjà le développement économique, l’apprentissage, l’orientation, il est logique d’aller jusqu’au bout de la chaîne et de leur confier l’emploi », proteste René-Paul Savary, le sénateur UMP qui a défendu cet article, ouvertement soutenu par plusieurs responsables socialistes. Alain Rousset, le président socialiste de l’ARF, a ainsi demandé dans une tribune publiée le 12 décembre 2014 dans Les Echos, que les régions soient reconnues comme les « autorités organisatrices pour assurer la coordination des acteurs, organiser le maillage territorial et la répartition des moyens (…), mettre en place une véritable politique de prospection des entreprises et enfin cibler les publics prioritaires en fonction des caractéristiques du territoire ». Certains vont même jusqu’à souhaiter que Pôle emploi soit placé sous la tutelle des régions.Inefficace« Il n’en est pas question », assure-t-on dans l’entourage de François Rebsamen, le ministre du travail et de l’emploi, qui s’est juré de tout faire pour retirer cet article du texte. Le directeur de Pôle emploi, Jean Bassères, est sur la même ligne. « En matière d’accompagnement des demandeurs d’emploi, l’intervention de la région n’apporterait rien », a-t-il expliqué devant les sénateurs, le 10 décembre. Syndicats et patronat, qui gèrent, via l’Unedic, les deux tiers du budget de Pôle emploi sont tout aussi contre. « Une régionalisation n’offrirait aucune garantie d’équité en matière d’offres de services proposées sur les territoires », ont-ils assuré, dans une déclaration quasi unanime, le 16 décembre. Pour eux, il semble difficile de retirer à l’Etat le pouvoir de répondre à la principale préoccupation des Français, surtout dans un contexte de chômage de masse.De l’autre côté, les partisans de la régionalisation rétorquent que les inégalités territoriales existent déjà, les moyens de Pôle emploi étant répartis imparfaitement selon les agences. Qu’il est nécessaire de faire travailler davantage l’organisme avec les entreprises de leur bassin pour résorber les stocks d’emplois non pourvus. Et que l’action de Pôle emploi est globalement inefficace, faute de travail en commun avec les - trop nombreux - organismes gérant l’emploi, comme les missions locales (pour les jeunes), les Cap emploi (pour les handicapés), les PLIE (pour les personnes éloignées du marché du travail). Le système « à bout de souffle », « illisible », est même en partie responsable du chômage endémique en France, estime carrément M. Rousset. Il est surtout l’archétype des défauts de la décentralisation française, où chaque échelon veut intervenir sur ce domaine, avec son institution propre.PrérogativeEntre ces deux camps, le gouvernement a été des plus confus. Après s’être déclaré le 28 octobre « favorable (…) à l’expérimentation en matière d’accompagnement vers l’emploi », Manuel Valls a finalement expliqué le 15 décembre que « l’emploi doit rester la prérogative de l’Etat ». Le secrétaire d’Etat à la réforme territoriale André Vallini avait pourtant déclaré quelques jours auparavant qu’il pourrait y avoir « à titre expérimental » des mises à disposition de personnels de Pôle emploi. Thierry Mandon, le secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat, voyait lui carrément un Pôle emploi par région. Dans ce schéma, seules les règles d’indemnisation des chômeurs et la politique de contrats aidés auraient encore été décidées à Paris. Mais la ligne étatiste, défendue notamment par le ministre des finances Michel Sapin et François Rebsamen, semble, pour l’instant, l’avoir emporté. Pour tenter de la contourner, les députés socialistes ont fait voter en commission des affaires sociales lundi 2 février un amendement médian, prévoyant que les régions puissent coordonner l’action de toutes les institutions chargées de l’emploi, mais en excluant Pôle emploi. « Ce n’est même pas sur que le gouvernement y soit favorable », estime toutefois sa rapporteure, la députée PS Monique Iborra. Jean-Baptiste Chastand Journaliste en charge du social et de l'emploi A Lyon, une photographie géante fait basculer le paysage urbain • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Depuis quelques jours, au milieu de la grisaille hivernale, il est une portion du ciel qui est au beau fixe en plein cœur de Lyon. Il s’agit d’une monumentale photographie de 45 mètres de large et de 25 mètres de haut imaginée par l’artiste Philippe Ramette, qui renverse littéralement le paysage urbain, et dégage l’horizon devant la gare de la Part-Dieu.Alors que l’esplanade où elle se déploie était entravée depuis plusieurs décennies par un immeuble de bureaux, la ville a décidé de soustraire celui-ci du paysage, et ainsi d’ouvrir les perspectives de son vaste quartier d’affaires, dont la rénovation débute. La photographie de quelque 1 100 m2 est imprimée sur la bâche recouvrant l’échafaudage de confinement du bâtiment, installé pour cinq mois, jusqu’en mai, le temps de la phase de désamiantage de ses façades.JR au Panthéon, Ramette à la Part-DieuL’agglomération a donc choisi de se servir de la bâche des travaux non comme d’un support publicitaire, comme il est désormais commun de le faire, mais pour un geste à portée plus symbolique, en faisant appel à un artiste afin de créer une œuvre contextuelle – comme l’a récemment fait le Panthéon avec le street-artiste JR, à Paris.Lire : Quand les bâches publicitaires envahissent les monuments historiquesLa photo de Philippe Ramette prépare ainsi le terrain des changements du quartier en faisant basculer le réel. Qu’y voit-on ? Un homme en costume-cravate debout sur le toit du bâtiment renversé – c’est-à-dire que l’homme se tient à la verticale sur la rambarde de sécurité comme s’il s’agissait du rebord d’une fenêtre. Devant lui s’étend le paysage du centre-ville lyonnais : quelques tours, puis du ciel.« C’est l’émergence décalée d’un personnage dans une position surprenante qui apparaît dans un paysage auquel on s’est habitué, explique l’artiste. Un personnage qui n’est pas inactif, mais dans une attitude de projection aussi bien physique que mentale. » En jouant des lois de la gravité, la mise en scène invite les passants à contempler les mutations futures de leur ville.Pas un photomontageChez Philippe Ramette, les photos ne sont jamais retouchées, il ne s’agit donc pas d’un photomontage, comme les passants pourraient le penser à première vue. Si l’on s’attarde sur l’image, celle-ci révèle d’ailleurs discrètement ses secrets de fabrication : on aperçoit une structure métallique qui retient le corps de l’artiste et défie l’apesanteur : cette « prothèse » n’est pas cachée derrière le talon, mais discrètement dévoilée. Même chose au niveau de l’ombre du corps, qui inclut un bout d’ombre de la prothèse.Car la sculpture est en réalité le « noyau dur » du travail de l’artiste. « Je me considère comme un sculpteur qui fait des photos, les deux sont toujours liés, explique Philippe Ramette. Et j’ai besoin de sculptures invisibles pour réaliser mes images. » Ses prothèses incluent donc d’un système de fixation lui permettant de s’inviter dans les endroits les plus inaccessibles.Lire : Les objets cruellement absurdes de Philippe RametteCette image est d’ailleurs pour l’artiste l’occasion d’une réactivation de son travail photographique, mis en sommeil depuis quelques années « pour rééquilibrer [son] travail de sculpture », précise-t-il. Il s’agit donc d’une « étape importante », d’autant que ce paysage offre une « surdimension » inédite pour lui, et interactive.“Promenade irrationnelle”Le costume n’est pas un clin d’œil au quartier, même si le motif semble faire écho à l’environnement de bureaux. Car Philippe Ramette, 54 ans, s’est créé un personnage, récurrent dans son travail. « Apparaître dans mes compositions montre mon implication physique à l’intérieur de mon travail, et c’est devenu ma signature. Ce personnage déambule à l’intérieur de sa propre vie, et porte un regard décalé, différent, poétique », explique le plasticien.Le costume, selon lui, « introduit l’idée de fiction car il induit que la personne s’est apprêtée, cela accentue une certaine solennité. » L’accessoire, qui participe à l’étrangeté de ses compositions, « accentue l’idée de “promenade irrationnelle” ». Car, cette photo, loin d’être une œuvre indépendante, s’inscrit pleinement dans sa série du même nom, « Promenades irrationnelles », témoin de ses performances les plus accrobatiques.Support de la photographie, le bâtiment est lui-même devenu un objet sculptural paradoxal, qui anticipe sa propre disparition. L’artiste a d’ailleurs réalisé sa prise de vue depuis son sommet, intéressé « par ce point de vue qui va disparaître, point de non retour positif ». C’est cette vision optimiste – imposée implicitement par le fait de réaliser une œuvre de commande au service de la ville –, qu’il a tenu à souligner en anticipant le contraste météorologique entre la prise de vue, réalisée en septembre lors d’une journée ensoleillée, et le moment de l’affichage. Le bâtiment sera détruit au cours de l’été, s’effaçant à son tour devant un vrai ciel bleu.Lire : Philippe Ramette, plasticien du rêve Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Le Caire : une bombe explose, deux autres sont désamorcéesLe centre du Caire a été la cible, mardi, d'un attentat à la bombe. Aucune victime n'a été signalée. Par ailleurs, deux engins explosifs ont été découverts à l'aéroport international de la capitale égyptienne.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGmailLinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Nigeria : une voiture explose quelques minutes après le passage du président CAN 2015 : déception des Algériens après leur élimination surprise L'Egypte libère un journaliste australien d'Al-JaziraCoupe de la Ligue : le PSG vise la finale • Mis à jour le Au beau milieu d'un calendrier surchargé, le PSG tentera mardi à Lille d'obtenir sa qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue, une compétition qui n'est sans doute pas son objectif prioritaire mais dont il est le tenant du titre.En janvier et février, le PSG doit enchaîner sans faiblir les semaines à deux matches. Il en a déjà passé trois, reste la deuxième moitié du périple, pas la moins relevée. Après Lille mardi, les joueurs de Laurent Blanc iront en effet à Lyon dimanche pour un sommet qui peut retourner la Ligue 1 et leur offrir la place de leader.UN MATCH POUR LE STADE DE FRANCEEt il y aura ensuite quatre matches à domicile entre Ligue 1, Coupe de France et Ligue des champions avec le grand rendez-vous du 17 février face à Chelsea. « On attaque une belle semaine, c'est vrai, avec notamment ce déplacement à Lyon en championnat dimanche. Mais la première échéance, c'est cette demi-finale de Coupe de la Ligue et c'est un match difficile qui nous attend face à Lille », a déclaré lundi l'entraîneur parisien, soucieux de focaliser l'attention de ses troupes sur le match à venir.« Encore un tour et on est au Stade de France. Ce sont des choses excitantes à vivre », a ajouté Blanc, qui a déjà remporté deux fois ce trophée en tant qu'entraîneur, en 2009 avec Bordeaux et l'année dernière avec Paris. Face à l'enchaînement des matches, le technicien parisien est contraint de faire tourner son effectif alors que les progrès constatés sont encore fragiles et concernent plus les résultats (six victoires en sept matches en janvier) qu'une qualité de jeu encore fluctuante.RETOUR DES TITULAIRES ?Vendredi contre Rennes, c'est ainsi tout son milieu de terrain que Blanc avait chamboulé, avec les titularisations de Cabaye, Rabiot et Pastore pour un résultat qui ne l'a pas emballé, malgré la victoire (1-0). « Ce que j'ai vu à Saint-Étienne m'avait plu, ce que j'ai vu contre Rennes beaucoup moins. Il faut être vigilant et il faudra être meilleur dans le jeu, notamment en ce qui concerne la récupération du ballon. Contre Rennes, ça a été très, très mauvais », a-t-il jugé.Du coup, et même si la Coupe de la Ligue n'apparaît sans doute qu'en quatrième place des priorités du club de la capitale, les titulaires Motta, Verratti et Matuidi devraient faire leur retour. Touché au mollet contre Rennes, Pastore a déclaré forfait. Et en attaque, la place de titulaire de Cavani, sorti mécontent et sous quelques sifflets vendredi, semble précaire.Plainte après une annonce pour un graphiste « si possible pas juif » • Mis à jour le SOS Racisme a déposé plainte mardi 3 février pour discrimination, après la publication d'une offre d'emploi sur Internet d'une entreprise cherchant un infographiste « si possible pas juif ». « C'est un cas avéré de discrimination publique fondée sur l'appartenance réelle ou supposée à une race, ethnie ou religion, ce qui est punissable par la loi », a déclaré une porte-parole de SOS Racisme, Aline Kremer.De son côté, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a indiqué avoir saisi le défenseur des droits, tandis que le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a affirmé attendre « qu'une enquête soit diligentée pour comprendre la chaîne de responsabilité ».EXCUSES ET PLAINTEL'annonce, qui a été retirée, avait été publiée lundi sur le site d'emploi spécialisé dans les arts graphiques Graphic-Jobs.com, par l'agence graphique NSL Studio, sise à Paris. Cette entreprise s'est déclarée « étrangère aux propos à caractère antisémite qui ont été publiés », dans un communiqué sur son site Internet. Elle y annonce également qu'elle a « déposé plainte auprès du procureur de la République de Paris afin qu'une enquête puisse déterminer le responsable de cette publication ».« NSL Studio est une agence intègre qui ne fait pas de discrimination », a insisté l'entreprise, tout en précisant que « la personne en charge de l'annonce va être entendue, une enquête diligentée et des dispositions nécessaires prises s'il s'avère que cela provient bien de chez nous ». NSL Studio avait auparavant affirmé sur son compte Twitter qu'il s'agissait d'un « hack » (piratage) de son annonce.Le site Graphic-Jobs.com a pour sa part présenté ses excuses dans un communiqué, en reconnaissant que l'annonce est « malheureusement passée au travers du contrôle » de ses modérateurs et a été « diffusée pendant environ 35 minutes avant d'être supprimée ». Orientation post-bac : quelle aide est apportée par les parents ?data-title="Orientation post-bac : quelle aide est apportée par les parents ?" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" DES PARENTS IMPLIQUÉS...  « Mes parents m'aident en faisant des recherches pour moi et en m'apportant des prospectus, indique Diego, 15 ans, élève de seconde. Pas pour me pousser vers une direction particulière mais pour me montrer un plus grand choix d'études. Ils me parlent de ce qu'ils auraient aimé faire et cela m'aide à ne pas commettre les mêmes erreurs. » Le soir, ils s'assoient ensemble autour de l'ordinateur pour chercher des informations sur les sites des universités, lire les descriptions des cours et des filières qui l'intéressent. « Ils veillent sur moi et ne se découragent pas même si je change subitement d'idée », salue Diego, visiblement satisfait de l'implication bienveillante de ses parents.Melaine a 17 ans, et sa mère « s'intéresse énormément à [son] orientation ». C'est elle qui, en parcourant le site APB, l'a poussée à sélectionner en premier choix un BTS Assistant Manager, « dans le domaine des ressources humaines ». Un choix qu'elle estime « plus porteur » pour son orientation que son souhait initial, un BTS audiovisuel option gestion de production, et qui lui « permettra de trouver un travail plus facilement », assure-t-elle, sensible à l'avis maternel.... ET PARFOIS PESANTSLaëtitia, 16 ans et élève de première S, déplore elle une intrusion parentale, alors qu'elle a déjà un plan de carrière tout tracé : elle sera sous-officier dans la marine nationale. « Mon père fait tout son possible pour m'imposer ses choix. Il veut me faire travailler dans un bureau après avoir fait des études et va jusqu'à me faire passer pour indécise ou amnésique alors que je suis surdouée, s'exaspère-t-elle, très décidée. S'ils ne signent pas l'autorisation parentale, je perdrai un an de carrière dans la marine... »DÉSORIENTATION PARENTALESi les parents sont souvent les premiers interlocuteurs lorsqu'ils s'agit d'aborder son avenir, ils ne sont pas pour autant la référence familiale exclusive. « Ma mère n'a pas suivi ses études dans le système français et pour mon père, âgé de 57 ans, ses études commencent à dater, il n'est donc plus trop à jour », constate Thomas, 17 ans, élève de terminale à Nantes. Dans sa famille, c'est sa sœur qui fait office de conseillère d'orientation. « C'est une élève brillante. Elle a intégré Sciences Po avec la mention très bien. Etant un élève moyen [...] j'ai donc une certaine pression pour réussir », confie-t-il.« Le gros problème, c'est que nos parents ne peuvent tout simplement pas nous aider, abonde Axel, 16 ans. Ils n'ont pas la moindre idée de comment se passe vraiment l'orientation aujourd'hui. Les bacs sont différents, les études le sont également. Il n'existe aucune réunion ou fiches d'information précises qui permettent aux parents de se renseigner sur les possibilités d'orientation. Ils ont donc forcément des fausses idées et des clichés sur les filières post-bac actuelles. »« TRAVAILLER AU PLUS VITE »A cette fracture générationnelle s'ajoute parfois une fracture sociale ou géographique. Plusieurs témoignages font état de la difficulté pour les parents immigrés de s'y retrouver dans un système éducatif opaque et parfois très différent de celui du pays d'origine. C'est le cas de Sofiane qui, ne pouvant trouver de l'aide auprès de ses parents, a dû se tourner vers ses professeurs et « ses recherches Internet » pour décrypter les cursus que recouvrent les acronymes de l'éducation nationale. Entre BTS, DUT, CPGE, Sofiane a finalement choisi le dernier, soit une classe préparatoire aux grandes écoles, pour devenir ingénieur. Un choix ambitieux et couronné de succès, puisqu'il a décroché le sésame pour l'Ecole nationale supérieure des arts et métiers. « Mes parents n'ont pas pu m'aider dans mon choix d'orientation, mais je ne leur en veux pas. Ils ont toujours été là pour me soutenir moralement et me mettre dans de bonnes conditions de travail. »Moins compréhensifs, les parents de Florian, « ruraux, très âgés, sans qualification », l'exhortaient au labeur physique. « Va travailler au plus vite pour gagner ta vie », répétaient-ils à l'envi, alors que le jeune homme appelait de ses vœux un cursus lui offrant « sagesse, réflexion et maturité ». « Ils ne pouvaient pas m'orienter correctement puisqu'ils ne connaissaient pas le pouvoir des études, poursuit-il. Ils me réduisaient au boulot. » Malgré une scolarité médiocre en lycée professionnel, dont il est exclu avant de passer son bac logistique, il a finalement réussi à se forger une voie dans les études. Aujourd'hui, il prépare un diplôme d'accès aux études universitaires à l'Université du Mirail, à Toulouse, et se dit « juste déçu de ne pas avoir eu des parents qui se soient plus intéressés à [son] évolution ».Matteo Maillard width="314" height="157" alt="Journée portes ouvertes au ministères des affaires étrangères" Découvrir les métiers de la diplomatie avec le Quai d'Orsay 100 000 questions pour préparer gratuitement, de façon ludique et sérieuse, les concours des écoles de commerce et d'ingénieurs, le TOEIC et le TOEFL et de nombreux autres examens. width="314" height="157" alt="" Admission postbac : que faire après le bac ? L’école privée sous contrat n’a pas été épargnée par les contestations après la tuerie de « Charlie Hebdo ». width="314" height="157" alt="Jour de neige" Classe de neigeAffaire Neymar : le président du Barça mis en examen pour fraude fiscale • Mis à jour le Le juge espagnol Pablo Ruz a mis en examen mardi le président du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu, pour une fraude fiscale présumée liée au transfert du Brsilien Neymar. Son prédécesseur, Sandro Rosell et le club avaient déjà été mis en examen dans cette affaire. Josep Maria Bartomeu est convoqué devant le justive le 13 février.Dans son arrêt, le juge d'instruction Pablo Ruz, de l'Audience nationale de Madrid, reproche au président du Barça, en poste depuis le 23 janvier 2014, d'avoir d'avoir fraudé le fisc espagnol pour un mon,tant de  2 845 700 euros en 2014 par raport à des paiements liés au transfert de Neymar. Le prodige brésilien avait été transféré de Santos au club catalan en 2013.Selon l'ancien président du club, le coût du transfert de l'attaquant international s'élevait à 57,1 millions. Selon le juge, le coût réel de la transaction fut en fait de 82,74 millions d'euros auxquels il faudrait ajouter 12,14 millions d'euros en impôts non payés entre 2011 et 2014.Il y a un peu moins d'un an, le FC Barcelone avait annoncé, quelques jours après sa mise en examen, avoir versé une « régularisation volontaire » de 13,5 millions d'euros au fisc espagnol. Un geste qui n'a visiblement pas suffit pour que la justice classe l'affaire. Marianne voilée : le directeur de « Valeurs actuelles » condamné Le directeur de la publication de l'hebdomadaire Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel, a été condamné mardi 3 février à 2 000 euros d'amende pour provocation à la discrimination envers les musulmans, pour sa « une » du 22 septembre 2013 représentant une Marianne voilée à côté du titre « Naturalisés l'invasion qu'on nous cache ».Le tribunal correctionnel de Paris a en outre ordonné la publication d'un communiqué judiciaire en page de sommaire du journal. Yves de Kerdrel a également été condamné à verser 1 euro de dommages et intérêts à l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui avait saisi la justice, la même somme à SOS Racisme, et 500 euros de dommages et intérêts à la Maison des potes, ainsi qu'à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).Le parquet avait requis une amende de 5 000 euros.« AMALGAMES ET RACCOURCIS »Cette couverture « joue avec les amalgames et les raccourcis », exhorte « à la haine », avait estimé dans son réquisitoire la procureure Solène Gouverneyre, pour qui le terme d'« invasion » « incite en lui-même au rejet par sa connotation agressive ». L'avocat de l'UEJF, Me Stéphane Lilti, avait quant à lui dénoncé l'« extrême violence » de cette « une » qui vise « l'ensemble des musulmans ».A la barre, Yves de Kerdrel s'était défendu de toute volonté de stigmatiser, soutenant que le journal aurait pu utiliser « une Marianne aux yeux bridés, peu importe ». Pour lui, ces poursuites contre le journal témoignent d'une « régression du débat intellectuel », « ce qui pouvait être dit il y a vingt-cinq ans ne peut plus être dit aujourd'hui ».Lire (édition abonnés) : La France de « Valeurs actuelles »Yves de Kerdrel a également été poursuivi pour la publication d'un dossier intitulé « Roms, l'overdose », paru à la fin d'août 2013. Dans cette affaire, le jugement est attendu le 5 mars.« Subprime » : S & P accepte de payer une amende de 1,2 milliard d'euros • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Au bout de deux ans d'âpres négociations, la justice américaine est parvenue, mardi 3 février, à trouver un accord avec Standard & Poor's (S & P) afin de mettre fin aux poursuites engagées contre l'agence de notation pour sa responsabilité dans la crise des subprimes.Accusée d'avoir fait passer des produits financiers adossés à des crédits hypothécaires pour des investissements sûrs avant que la crise n'explose en 2008, S & P a accepté de payer une amende totale de 1,5 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros). Il s'agit de la plus importante pénalité jamais payée par une agence de notation.Lire nos explications (édition abonnés) : L'Etat américain demande 5 milliards de dollars à Standard & Poor'sLa somme sera répartie entre le ministère de la justice, 19 Etats américains et le district de Columbia, qui toucheront chacun 687,5 millions de dollars. Le fonds de pension California Public Employee's Retirement System (Calpers) a négocié, dans un arrangement séparé, le versement de 125 millions. Le montant de l'amende est supérieur aux bénéfices réalisés par la maison mère de S & P, McGraw Hill Financial, en 2014, qui selon les analystes devrait avoisiner 964 millions de dollars.PRODUITS TOXIQUESLa plainte contre S & P avait été déposée en février 2013 pour avoir « conçu et mis en œuvre un système destiné à tromper les investisseurs », selon le ministère de la justice. Dès 2004, l'agence avait attribué la meilleure note de son système d'évaluation, les fameux « triple A », à des titres de dettes immobilières, qui se sont révélés être des produits toxiques, provoquant une réaction en chaîne jusqu'à l'éclatement de la crise financière.La justice américaine s'était en particulier appuyée sur l'exemple de produits financiers structurés, des Collateralized Debt Obligations (CDO), qui avaient obtenu la meilleure note, alors que quelques mois plus tard, quand le marché immobilier s'est écroulé, la valeur de ces titres s'est effondrée à son tour comme un château de carte, entraînant des pertes et des faillites retentissantes.S & P était accusée d'avoir surclassé ces actifs pour qu'un certain nombre de fonds de pension et d'organisme public de crédit, qui ne sont autorisés qu'à investir dans des produits non spéculatifs, en achète contre tout principe de bonne gestion « afin de préserver et renforcer ses relations avec les émetteurs [de ces actifs] », affirmait le ministère de la justice.Au-delà de la reconnaissance de sa culpabilité, S & P encourait des pénalités qui auraient pu atteindre 5 milliards de dollars, soit l'équivalent des pertes des institutions publiques lésées par cette notation soupçonnée d'être déconnectée de la réalité. Dans un premier temps, l'agence a tenté de se retrancher derrière la protection du premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression. Ses évaluations relevant de la « libre opinion ». Puis le ton est monté avec le gouvernement américain.S & P avait même accusé les pouvoirs publics de « représailles » en son endroit, parce que, quelques mois auparavant, l'agence avait dégradé la note de la dette américaine, faisant perdre aux Etats-Unis son « triple A ». Le secrétaire au Trésor de l'époque aurait ainsi menacé S & P d'« examiner très attentivement » la conduite de l'entreprise à la suite de cette dégradation. Un scénario qu'a toujours démenti l'intéressé.MARCHANDAGELes négociations n'ont véritablement commencé qu'en février 2014, selon le Wall Street Journal. Commence alors un marchandage sur les conditions de levée des poursuites. Dans un premier temps, la justice réclamait 3,2 milliards de dollars, quand S & P ne proposait que 750 000 dollars. Puis sous la houlette de la nouvelle responsable du département juridique du groupe, Lucy Fato, à partir de l'été 2014, les positions se sont lentement rapprochées pour arriver à l'accord signé mardi.En acceptant de payer 1,5 milliard de dollars, S & P évite à la fois de reconnaître sa culpabilité et d'avoir violé la loi, ce qui aurait durablement entaché sa réputation. L'accord est destiné à « éviter le retard, l'incertitude, les inconvénients et les frais d'une nouvelle procédure », explique McGraw-Hill Financial dans un communiqué.L'agence avait signé un premier accord avec trois régulateurs américains, le 21 janvier, dans le cadre d'une autre procédure concernant des évaluations déficientes de dettes émises en 2011 comprenant des prêts immobiliers commerciaux, dans le but d'augmenter ses parts de marché dans ce domaine. S & P avait accepté de verser 77 millions de dollars de pénalité et, plus inédit, une interdiction de noter les titres de dette concernant l'immobilier commercial aux Etats-Unis pendant une durée d'un an.Moody's, l'un des principaux concurrents de S & P, serait également dans le collimateur de la justice, là encore pour avoir évalué de façon inappropriée des titres de dette émis entre 2004 et 2007 comprenant des crédits « subprime ». Cette procédure n'en serait qu'au stade préliminaire, selon le Wall Street Journal, qui affirme que les rencontres entre des dirigeants de Moody's et du ministère de la justice se sont multipliées ces derniers mois. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Jean-Louis Debré : « Nous n’avons pas été assez offensifs sur le principe de laïcité » • Mis à jour le Françoise Fressoz Françoise Fressoz éditorialiste Une enquête ouverte à la suite de la mort de deux enfants nourris avec des poches de nutrition • Mis à jour le Une enquête sanitaire a été ouverte à la suite de la mort de deux jeunes enfants nourris avec des poches de nutrition provenant d'un même fabricant, a annoncé mercredi 4 février l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un communiqué.Lire : Nourrissons : à quoi servent les poches alimentaires ?L'ANSM précise toutefois qu'« aucune des investigations réalisées à ce stade ne conduit à mettre en cause les conditions de fabrication du produit administré ». Ces poches provenaient d'un « même lot », fabriqué par Fasonut, filiale du laboratoire Baxter, a précisé l'ANSM.LOT RETIRÉ « PAR PRÉCAUTION »L'ANSM a décidé de retirer le lot « par précaution » le 27 janvier, jour où elle a été informée « du décès par choc septique, le 23 janvier à Caen, d'un jeune enfant alimenté par voie parentérale [perfusion] à domicile ». Cet état de choc infectieux a, selon l'ANSM, été constaté après l'administration d'une poche de nutrition parentérale.La mort de cet enfant à Caen avait été révélée par Le Canard enchaîné dans sa dernière édition. « Sans présumer de l'origine de ce décès », l'ANSM dit avoir « fait procéder, le 27 janvier 2015, au retrait des produits fabriqués le même jour que la poche administrée, par précaution ». Elle a de plus « diligenté aussitôt une inspection sur le site de fabrication des poches ».Un autre signalement a été fait concernant la mort d'un nourrisson le 29 janvier, également après avoir été nourri avec une poche de nutrition du même lot. Toutefois, ajoute l'ANSM, « selon les premiers éléments disponibles, ce décès ne serait pas lié à l'administration de cette poche ». « Les autorités sanitaires poursuivent leurs investigations pour identifier les causes respectives de ces deux décès », ajoute-t-elle.TROIS MORTS EN 2013Fasonut dit sur son site fabriquer 15 000 poches par mois, soit 180 000 par an. En octobre 2014, l'ANSM avait transmis une « injonction » à ce fabricant lui demandant de remédier à plusieurs « non-conformités », dont « l'utilisation non validée de désinfectants ».En décembre 2013, trois bébés étaient morts à l'hôpital de Chambéry après avoir été alimentés avec des poches de nutrition d'un autre fabricant. Leurs morts avaient été imputées à une infection due à un germe rare, une entérobactérie non encore décrite jusqu'alors, retrouvée dans des poches fabriquées par le laboratoire Marette. Ce laboratoire a fermé en juillet dernier pour « raisons économiques », après plus six mois de suspension d'activité.Les poches de nutrition administrées par voie intraveineuse sont utilisées en pédiatrie pour apporter aux nourrissons de petit poids ou trop fragiles les micronutriments et macronutriments essentiels à leur croissance. Elles sont aussi indispensables au développement des prématurés dont le tube digestif n'est pas suffisamment mature pour digérer le lait maternel.Les timbres volés en Seine-et-Marne retrouvés mardi soir • Mis à jour le La cargaison de timbres-poste d'une valeur de 15 millions d'euros dérobée par des malfaiteurs lors du braquage d'un poids lourd à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) mardi 3 février au matin a été retrouvée intacte par la police le soir-même, ont indiqué des sources proches de l'enquête. Le lot a été retrouvé « au bord de la nationale 3 », dans le nord de la Seine-et-Marne, a précisé l'une de ces sources.Les malfaiteurs sont en revanche toujours en fuite et activement recherchés. D'après la source policière, « ils se sont peut-être débarrassé de la cargaison en apprenant que l'affaire avait fait du bruit ».UNE « ÉQUIPE DE TRUANDS » CHEVRONNÉELe transporteur, un sous-traitant de La Poste, avait été attaqué mardi vers 7 h 55 dans la zone industrielle de Brie-Comte-Robert, alors qu'il devait livrer un bureau de poste situé à proximité.Son camion, un 38 tonnes, circulait sur une bretelle de sortie de la Francilienne, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Paris, lorsque plusieurs voleurs l'avaient contraint à s'arrêter en le bloquant avec leurs véhicules.Les malfaiteurs n'avaient dérobé qu'une partie de la cargaison, de l'ordre de 15 millions d'euros. La juridiction interrégionale spécialisée de Paris a été chargée de l'affaire en raison du profil des suspects, sans doute une « équipe de truands » chevronnée, selon cette source.Lire le récit : Plusieurs dizaines de millions d'euros de timbres-poste volésLe militant égyptien Ahmed Douma condamné à la prison à vieHélène Sallon • Le militant Ahmed Douma pendant son procès au Caire, le 4 février. Au premier plan, un de ses avocats.Crédits : AL YOUM AL SAABI / REUTERSLe verdict est tombé, mercredi 4 février. D’une sévérité sans précédent. Ahmed Douma, un révolutionnaire de gauche, a été condamné à la prison à vie, avec 229 coaccusés, pour « rassemblement illégal », « possession d’armes », « troubles à l’ordre public », « vandalisme » et « incitation à la violence ». Trente-neuf mineurs ont également été condamnés à 10 ans de prison. Ces militants libéraux étaient accusés d’avoir pris part à des affrontements entre forces de sécurité et manifestants devant le siège du gouvernement au Caire, en décembre 2011, faisant 18 morts. Ils ont également été condamnés à une amende collective de 17 millions de livres égyptiennes (2 millions d’euros) pour les dégâts occasionnés par l’incendie à l’Institut d’Egypte dans lequel ont été détruits des livres et manuscrits rares, datant notamment de la période napoléonienne.Tous avaient participé à la révolution du 25 janvier 2011 qui a vu la chute du président Hosni Moubarak. Tous étaient déterminés à poursuivre leur combat pour plus de démocratie et de libertés. Ces peines, les plus sévères prononcées contre des militants libéraux depuis 2011, s’inscrivent dans la lignée d’une série de condamnations à mort et de longues peines de prison prononcées parfois lors de procès de masse expéditifs. Depuis juillet 2013, les partisans de la confrérie des Frères musulmans – classée organisation terroriste –, mais aussi les militants révolutionnaires sont les cibles d’une féroce répression. « C’est un verdict extrêmement dur. C’est un verdict contre la révolution, qui montre la haine personnelle du juge pour la révolution et ses militants », a déploré à l’AFP Mohamed, le frère de M. Douma.Jugements à l’emporte-pièceAhmed Douma, 29 ans, avait été arrêté en décembre 2013, après une manifestation contre une nouvelle loi controversée limitant… le droit de manifester. Rejoignant de nombreux compagnons de manifestation sur le banc des accusés, il a été condamné à trois ans de prison. Sa condamnation, comme les autres, avait suscité un tollé parmi les organisations de défense des droits de l’homme égyptiennes et internationales, qui dénonçaient à la fois les termes de la loi antimanifestation et l’absence de preuves pour les charges de « vandalisme » et d’« incitation à la violence ». Le juge égyptien Mohammed Nagy Chehata, lors du procès d'Ahmed Douma et de ses coaccusés, le 4 février au Caire.Crédits : Mohammed El-Raaei / AP« Je me sens Charlie Coulibaly » : 30 000 euros d'amende requis contre Dieudonné • Mis à jour le Une peine de 30 000 euros d'amende a été requise mercredi 3 février à l'encontre de Dieudonnée M'Bala M'Bala, poursuivi pour apologie du terrorisme pour un message sur Facebook dans lequel il écrivait « Je me sens Charlie Coulibaly ».La procureure a requis 200 jours amende à 150 euros, demandant au tribunal de considérer à la fois le propos lui-même, le contexte dans lequel il a été tenu et la personnalité de son auteur, condamné à plusieurs reprises pour des déclarations antisémites. Une peine de jours amende implique que le condamné voit cette peine transformée en emprisonnement s'il ne s'acquitte pas de la totalité.Le 11 janvier, au soir de la marche citoyenne en hommage aux victimes des tueries de Charlie Hebdo, de Montrouge et de la porte de Vincennes, le polémiste avait écrit sur son profil Facebook : « Après cette marche héroïque, que dis-je… légendaire ! Instant magique égal au big bang qui créa l'Univers… Ou dans une moindre mesure (plus locale) comparable au couronnement de Vercingétorix, je rentre enfin chez moi. Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly », détournant le slogan « Je suis Charlie » en référence à l'un des trois auteurs des attaques, Amedy Coulibaly, qui a tué une policière et quatre personnes de confession juive. Ses propos avaient ensuite été retirés de sa page Facebook.Lire le décryptage : De « Charlie » à Dieudonné, jusqu'où va la liberté d'expression ?CONDAMNATION DES ATTENTATSA la barre mercredi, l'humoriste a dit condamner « sans aucune retenue et sans aucune ambiguïté les attentats » et a expliqué s'être senti « exclu » de la marche du 11 janvier, avoir le sentiment d'être traité comme un « terroriste », un « paria », un « pestiféré ». Il a affirmé que ses avocats s'étaient rapprochés du ministère de l'intérieur pour qu'il participe à la marche à Paris, sans aucune réponse, selon lui.Il a affirmé avoir finalement participé à une marche dans la commune où il habite, en Eure-et-Loir, sans convaincre les associations qui se sont constituées parties civiles. A l'issue des plaidoiries de ses avocats, le tribunal devrait mettre son jugement en délibéré, vraisemblablement à une date ultérieure.Lire : Faut-il censurer la parole de Dieudonné ?SNCM : quatre offres de reprise sont jugées sérieuses • Mis à jour le Cédric Pietralunga Cette fois, les dés sont jetés. Déposées lundi 2 février auprès du tribunal de commerce de Marseille (Bouches-du-Rhône), les offres de reprise de la SNCM ont été dévoilées mercredi 4 février aux syndicats de la compagnie, lors d’un comité d’entreprise qui s’est tenu dans la cité phocéenne.Alors que les administrateurs judiciaires de l’entreprise marseillaise en dépôt de bilan évoquaient « cinq offres de reprise et deux lettres d’intention » dans un communiqué publié lundi, les organisations syndicales, comme la direction de l’entreprise considèrent quatre dossiers comme sérieux.Sans surprise, on retrouve parmi eux l’homme d’affaires franco-tunisien Daniel Berrebi, l’ex-patron du port de Marseille, Christian Garin, et un transporteur corse, Patrick Rocca. Tous avaient déjà fait part publiquement de leur intérêt pour la compagnie.Le quatrième repreneur perçu positivement est la compagnie de ferries grecque Attica, invitée de la dernière minute, qui a déposé une lettre d’intention.Les trois autres acteurs évoqués par les administrateurs judiciaires - des hommes d’affaires suisse, italien et français - sont en revanche considérés par les organisations syndicales comme peu crédibles.La SNCM placée en redressement judiciaireRéduction du périmètre« C’est une bonne nouvelle : les activités de la SNCM suscitent de l’intérêt et des offres sérieuses sont désormais dans les mains des administrateurs judiciaires pour conduire les discussions, a réagi la direction de la compagnie dans un communiqué publié mercredi après-midi. Aucune offre ne propose de reprise partielle : elles concernent l’ensemble des activités au départ de Marseille vers la Corse et le Maghreb. » Mais, ajoute l’entreprise, « toutes [les offres] actent la nécessaire réduction du périmètre (…) pour envisager l’équilibre économique ».Selon différents interlocuteurs, M. Berrebi ferait figure de favori. « Son dossier fait 800 pages alors que les autres ne dépassent pas 50 pages, rapporte un proche de la compagnie marseillaise. M. Berrebi travaille sur la SNCM depuis le mois d’avril, il a étudié tous les aspects, c’est du solide. »Installé à Miami (États-Unis), Daniel Berrebi possède notamment une compagnie de ferries au Mexique, appelée Baja Ferries. La famille de l’armateur exploite également une flotte de vraquiers à travers la société Unishipping, dont le siège social est situé à Paris. M. Berrebi propose de garder 750 à 800 employés sur les quelque 2 000 de la SNCM (1 450 CDI et environ 600 CDD) et de réorienter une partie de l’activité de l’entreprise, qu’il renommerait France Ferries, vers le Maghreb.Concernant la desserte de la Corse, l’homme d’affaires se dit prêt à reprendre les liaisons depuis Marseille, avec des bateaux qui opéreraient sous le nom d’U Batellu (« un bateau » en Corse), mais a écarté de son offre les lignes assurées depuis Nice et Toulon, structurellement déficitaires.Pour relancer la compagnie, M. Berrebi assure pouvoir mobiliser 100 millions d’euros en trois ans, dont 80 millions de prêts bancaires. Mais il pose comme préalable de remettre à plat les accords sur le temps de travail, pourtant déjà renégociés en 2013. « Les salariés de la SNCM doivent travailler plus si on veut rentabiliser la compagnie », répète l’armateur à tous ses interlocuteurs.Mieux-disant socialementDe son côté, M. Garin, ancien président du syndicat des armateurs français et réputé proche de Marc Dufour, l’ex-patron de la SNCM débarqué en 2014, est mieux-disant socialement, puisqu’il propose de reprendre presque 900 salariés.Il envisage aussi de scinder l’activité de la compagnie en deux sociétés distinctes, l’une pour desservir l’île de Beauté dans le cadre de la délégation de service public accordée par la collectivité territoriale de Corse, l’autre pour assurer des liaisons avec le Maghreb.M. Garin assure également vouloir renouveler une partie de la flotte de la SNCM, avec quatre navires financés et construits par le sud-coréen Daewoo. Dans un entretien accordé mercredi au site Le Marin, l’homme d’affaires évoque un investissement « global de l’ordre de 100 millions d’euros » pour son projet de reprise.L’homme d’affaires corse Patrick Rocca, présent également dans le BTP et les déchets sur l’île de Beauté, propose quant à lui de conserver 700 emplois et de redéployer la compagnie avec de nouveaux navires, en développant les liaisons avec le Maghreb voire au-delà.Le grec Attica, qui possède déjà deux compagnies de ferries opérant en mer Egée et en mer Ionienne, propose lui aussi de reprendre environ 700 salariés. Mais il doit préciser son offre dans les prochaines semaines.Pas le couteau sous la gorgeMise en redressement judiciaire le 28 novembre, pour une durée de six mois, la SNCM n’a pas le couteau sous la gorge. La compagnie dispose de 42 millions d’euros de trésorerie, selon la direction de l’entreprise.Mais, affirment les connaisseurs du dossier, il faut aller vite pour rassurer les clients : le gros des réservations de la saison d’été s’effectue entre les mois de février et avril. « Si la SNCM ne veut pas connaître une année blanche, il faut un nouveau capitaine rapidement », explique un proche de l’entreprise.« Le processus n’en est bien sûr qu’au début, rappelle néanmoins la direction de la SNCM. Des conditions suspensives existent dans chaque offre car il faudra obtenir l’accord de Bruxelles, des Corses et du tribunal de commerce. » Le tribunal de commerce de Marseille a prévu d’examiner les offres de reprise le 20 mars. Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Des dirigeants d'Aube dorée devant la justice grecque • Mis à jour le Le conseil des juges de la cour d'appel d'Athènes a renvoyé, mercredi 4 février, 72 personnes devant la justice, dont la direction du parti néonazi Aube dorée, pour y répondre de participation à une organisation criminelle.Lire : Grèce : qui sont les néonazis du parti Aube dorée ? L'enquête a commencé à la suite du meurtre, en septembre 2013, de Pavlos Fyssas, un musicien antifasciste, par un membre du mouvement connu notamment pour ses exactions violentes contre des immigrés. Seront jugés : le fondateur et dirigeant d'Aube dorée, Nikos Michaloliakos, les principaux cadres et ex-députés de cette formation, et des dizaines de sympathisants du parti.PARTICIPATION À UNE ORGANISATION CRIMINELLEOutre le principal chef d'accusation de participation à une organisation criminelle, les accusés seront aussi jugés pour tentative de meurtres, détention d'armes ou violences racistes, perpétrées par cette formation xénophobe et antisémite.Les trois juges de la cour d'appel ont ainsi suivi le réquisitoire du procureur Isidoros Dogiakos, qui en octobre avait préconisé le renvoi de ces personnes devant la formation de jugement.La date du procès n'a pas encore été précisée, mais il devrait avoir lieu d'ici à la fin de mai, avant l'expiration du délai de détention provisoire du chef du parti et des six autres députés emprisonnés comme lui.Après des années d'apparent laxisme, la justice avait soudain fondu sur le mouvement à la suite de l'assassinat de Pavlos Fyssas. Des policiers sont également poursuivis dans cette affaire.DIX-SEPT DÉPUTÉS AU PARLEMENTAube dorée, qui était entrée pour la première fois au Parlement lors des législatives de 2012 en élisant 18 députés, a su conserver son score lors des législatives du 25 janvier, et faisant réélire 17 députés, malgré l'emprisonnement ou l'assignation à résidence d'une bonne partie des sortants.Le meurtre du rappeur Pavlos Fyssas, plus connu sous son nom de scène Killah P., dans la nuit du 17 au 18 septembre 2013, avait causé un électrochoc en Grèce. Le chanteur de 34 ans avait été poignardé par Yorgos Roupakias, 45 ans, qui avait reconnu les faits et confirmé son appartenance à Aube dorée.Lire (édition abonnés) : La Grèce sous le choc de la violence d’Aube doréeA Berlin, des artistes contre la surveillance numériqueLe festival Transmediale accueillait à Berlin du 28 janvier au 1er février de nombreux plasticiens et créateurs qui interrogent le rapport que nous entretenons avec les différentes manières dont nous sommes surveillés en ligne. • Mis à jour le Marie LechnerJamais Transmediale n'aura connu pareille affluence. Installé à la Haus der Kulturen der Welt, bâtiment situé dans le Tiergarten à Berlin et surnommé « l'huître enceinte » en raison de sa forme, le festival des cultures numériques qui a succédé au festival d'art vidéo créé en 1988 est devenu un rendez-vous international majeur des artistes, chercheurs et activistes du Web, attirant un public toujours plus large dans ses expos, ateliers et conférences.Prolongeant l'édition passée, plombée par les révélations d'Edward Snowden sur l'espionnage massif des citoyens par la NSA au nom de la lutte contre le terrorisme, le thème de cette année, « Capture All » – « enregistrez tout »), la devise de l'ancien directeur de la NSA – n'était guère plus optimiste. La surveillance des communications par les gouvernements (relancée avec l'attentat à Charlie Hebdo) n'est qu'une facette de la collecte illimitée et de l'exploitation systématique des données par les voraces mastodontes du Net. Facebook, qui a vu son bénéfice quasiment doubler en 2014, a mis à jour ses conditions d'utilisation vendredi, lui permettant d'améliorer encore le ciblage publicitaire de ses utilisateurs et d'affiner les informations les concernant, en suivant leurs mouvements non seulement à l'intérieur du réseau social mais également ailleurs sur le Web. Dans son poème de 1967 All Watched over by Machines of Loving Grace, cité à plusieurs reprises durant le festival comme pour prendre la mesure du fossé qui nous sépare des premières utopies du cyberespace nées dans la contre-culture hippie, Richard Brautigan décrit un paradis électronique, un écosystème autorégulé, où « les mammifères et les ordinateurs vivent ensemble dans une harmonie mutuellement programmée ». « J'aime penser (il faut qu'il en soit ainsi) à une écologie cybernétique où nous sommes libérés de tout travail, retournés à la nature, réunis avec nos frères et sœurs mammifères, sous la surveillance bienveillante des machines de grâce et d'amour. » A l'ère de l'anthropocène, de la crise écologique et de la surveillance généralisée, il semblerait que quelque chose ait mal tourné...All watched over... est aussi le titre d'une série documentaire qu'Adam Curtis a réalisé pour la BBC en 2011, où il montre comment les humains ont été progressivement colonisés par les machines qu'ils ont construites, depuis les technophiles années 1990 et la croyance fervente selon laquelle les ordinateurs et Internet permettraient de créer un monde plus démocratique, à l'avènement d'un nouveau type de capitalisme global piloté par des algorithmes.On retrouve ces thèmes dans World Brain, film-essai décliné en webdocumentaire de Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon projeté en avant-première à Transmediale, qui interroge la place de l'homme au sein de ces systèmes de plus en plus automatisés. Les technologies n'ont fait depuis que renforcer leur étreinte, avec l'explosion du Big Data – les gigantesques corpus de données récoltées et analysées par entreprises et Etats. Le festival questionne cette logique du « capture all », consistant à aspirer les moindres parcelles de nos vies dans les datacenters hermétiques répartis autour du globe, livrées en pâture aux algorithmes.L'idéologie dominante voudrait que non seulement la productivité de l'économie, mais également celle des individus, soient éternellement optimisées, tandis que s'érodent les frontières entre travail et vie privée, comme le suggère l'impressionnante bannière tricotée de Sam Meech. PunchCard Economy confronte le slogan des huit heures (de travail, de loisir, de sommeil...), revendication historique des mouvements ouvriers, aux conditions des travailleurs du numérique. Punchcard Economy - making of from Sam Meech on Vimeo.Après avoir numérisé les connaissances, puis quantifié et marchandisé nos relations avec les autres (par nos clics, liens, « like », tweet, chat, etc.), les technologies dites « réflexives » s'apprêtent à investir un autre champ : notre relation à nous-même. La multiplication d'objets « wearable » (montres, bracelets...) portés à même le corps et mesurant nos données biométriques, et son lot d'applications ludiques de fitness ou de régime, permet désormais une forme d'auto-coaching promu par le mouvement quantified self qui vise à mieux se connaître pour mieux se changer (plutôt que de changer la société).Lire dans Nos émotionsMesurer les réactions du corps pour déceler nos émotions les plus intimes est aussi l'objectif de l'affective computing, domaine de la science informatique en plein essor sur laquelle s'appuie un nombre grandissant de start-up, comme le soulignait l'artiste et chercheuse en neuroscience Pinar Yoldas lors du débat « Devices of affective surveillance » (« Objets de la surveillance affective »). Emanation du Media Lab du Massachusetts Institute of Technology, Affectiva a développé un logiciel capable d'analyser en direct les infimes nuances de nos expressions faciales et de déduire nos émotions à la lecture d'une vidéo en ligne via la webcam.Publicitaires et fournisseurs de services sont les premiers intéressés par cette détection qui permet d'ajuster ou de renforcer l'intensité des contenus proposés. Mais ses applications intéressent également la police, les assureurs, les employeurs... Affectiva dit avoir mesuré sept milliards de réactions émotionnelles à partir de 2,4 millions de vidéos de visages dans quatre-vingts pays. De quoi entraîner ses algorithmes lancés à la recherche de motifs permettant de prédire et d'influencer les comportements et affects à grande échelle.Sa concurrente, la firme californienne Emotient, propose elle de classer les photos en fonction des émotions. Le site promotionnel de RealEyes.it, qui se présente comme le « Google des émotions », prétend déceler les réactions « inconscientes » des utilisateurs. Son argument de vente est on ne peut plus clair : « Plus les gens ressentent, plus ils dépensent », faisant fi des questions éthiques comme : peut-on révéler les émotions des gens sans leur accord, et surtout qu'en est-il des erreurs d'interprétation ? L'une des préoccupations récurrentes exprimées durant le festival est cette foi excessive dans le pouvoir des algorithmes, dans leur efficacité et dans la totale transparence de la société des métadonnées. « Il y a cette idée que les big data donnent un accès direct à la réalité, qu'ils sont totalement objectifs, équitables, que la nature va parler par elle-même, sans transcription, sans médiation, institutionnelle ou politique », avance la juriste Antoinette Rouvroy.Des données privatisées  Aujourd'hui, ces modèles prédictifs basés sur d'importants volumes de données se généralisent dans les domaine économiques, sociaux et politique, avec le risque d'une « gouvernementalité algorithmique », telle que décrite par Antoinette Rouvroy, soit « une stratégie de neutralisation de l'incertitude – et, en particulier, de l'incertitude générée par la spontanéité des comportements humains ». Or, ces boîtes noires que sont les algorithmes ont tendance à oublier leur propre biais, estime le philosophe et théoricien Matteo Pasquinelli, prenant pour exemple la finance haute fréquence, où les algorithmes « influencent le domaine précis qu'ils sont censés mesurer ».Face à cette impasse, les stratégies artistiques divergent : résister à la datafication ? Ou accélérer ses tendances ? Le designer Mushon Zer-Aviv prône l'obfuscation, « arme des faibles » avec le projet collectif Ad Nauseam, qui clique sur toutes les annonces publicitaires rencontrées en ligne afin « d'obscurcir le profil de recherche ». Refusant son statut de « data-esclave », l'artiste Jennifer Lyn Morone a fait de sa propre personne une entreprise, enregistrée au Delaware, auto-exploitant l'intégralité des données qu'elle génère (biologiques, intellectuelles, comportement offline, online...) pour en tirer profit, suggérant ironiquement que seule cette forme de « capitalisme extrême » permettrait de retrouver un peu de pouvoir sur ses données.D'autres initiatives (réunies au sein de la liste de diffusion off.networks) appellent à s'extraire du « cloud » en développant des réseaux offline. Quant à l'artiste américaine Heather Dewey-Hagborg, elle promet rien de moins que l'invisibilité. Connue pour ses portraits 3D d'anonymes qu'elle recompose à partir d'ADN trouvé dans un cheveu ou sur un mégot, elle présentait son nouveau projet, constitué de deux produits à vaporiser pour éliminer ses traces ADN. La recette est disponible librement sur la nouvelle plateforme biononymous.me, première pierre pour réclamer la protection de la vie privée biologique.En dépit de l'engagement de certains projets, on ne peut que constater l'asymétrie radicale de pouvoirs et de moyens entre les individus et ceux qui possèdent les infrastructures. Pour le critique superstar du Net, Evgeny Morozov, il est urgent de réinvestir le combat politique. Le problème, d'après lui, n'est pas la prolifération des données, mais le fait qu'elles sont aujourd'hui dans les mains d'entreprises privées. Par conséquent, « elles ne sont pas au service du bien commun mais de la maximisation des profits. Il faut réclamer la propriété de ses données et on ne peut le faire en tant qu'artiste, activiste ou hackeur. Il faut capturer le pouvoir, il faut aller se faire élire. »Lire : « On devrait traiter la Silicon Valley avec la même suspicion que Wall Street » }); Marie Lechner Journaliste au Monde CAN 2015 : Hervé Renard en quête d'un nouveau sacre avec la Côte d'Ivoire Anthony Hernandez Mercredi, à 20 heures, Hervé Renard va vivre à Bata, en Guinée-Equatoriale, sa troisième demi-finale de Coupe d'Afrique des nations (CAN). Après l'édition 2008 avec le Ghana et 2012 avec la Zambie, le sélectionneur français s'apprête à affronter la République démocratique du Congo avec la Côte d'Ivoire. « Si on pense que simplement revêtir le maillot de la Côte d'Ivoire suffira à battre la RDC, on aura tout faux. Il faut qu'on soit humbles, on n'a pas une équipe pour promener tous nos adversaires », prévient le Français avant ce nouveau rendez-vous.Suivez RDC-Côte d'Ivoire en direct à partir de 20 heuresContesté avant le début de la compétition, l'entraîneur de 46 ans, vainqueur surprise de la CAN 2012 avec la Zambie, n'aurait certainement jamais imaginé être de retour si rapidement sur ses terres d'élection africaines. Appelé en octobre 2013 en sauveur de Sochaux, pour sa première expérience en Ligue 1, Hervé Renard n'avait pas réussi à éviter au club doubien une descente en Ligue 2.SEPT ANS EN AFRIQUESon retour en France après sept années en Afrique n'avait pas été couronnée du succès escompté. Entraîneur à la réputation plutôt offensive, son physique de playboy et une forte confiance en ses qualités ne suscitent pas que des commentaires bienveillants. Alors qu'il espérait trouver un poste d'entraîneur plus prestigieux – son nom avait été évoqué pour prendre la succession de Rémi Garde à Lyon –, c'est l'Afrique, une nouvelle fois, qui lui a ouvert ses bras. Après une Coupe du monde ratée (élimination au premier tour), la Côte d'Ivoire a misé sur celui dont les qualités de meneur d'hommes et les chemises blanches immaculées ont fait la réputation. Après une entame de compétition poussive avec deux matchs nuls concédés face à la Guinée et au Mali (1-1), les Elephants ont décroché leur place en quart de finale grâce à une victoire 1-0 contre les Camerounais. Face aux favoris algériens, l'organisation ivoirienne et l'efficacité de Wilfried Bony (un doublé) ont fait la différence. Et il s'en est fallu de peu pour qu'Hervé Renard ne retrouve son mentor, Claude Le Roy, éliminé dans le derby congolais après que son équipe ait mené 2-0 à vingt-cinq minutes de la fin de la rencontre.LE ROY EN MENTORAncien joueur à la carrière modeste (un seul match de première division avec le Matra Racing), l'entraîneur a débuté son parcours en 1999 avec l'équipe amateur de Draguignan avant de rejoindre l'expérimenté globe-trotteur Claude Le Roy en Chine en 2002. Hervé Renard devient son adjoint à Guizhou Renhe. Les deux hommes se retrouvent une nouvelle fois en 2004 à Cambridge, ce qui sera un échec sportif. Après un intermède de deux saisons à Cherbourg en National, Le Roy fait encore appel à son cadet lorsqu'il est nommé sélectionneur du Ghana. Le duo conduit les Blacks Stars à la troisième place de la CAN 2008.Dans la foulée, le natif d'Aix-les-Bains se voit offrir sa première vraie chance en récupérant le poste de sélectionneur de la Zambie. Cette expérience est un succès avec une qualification pour les quarts de la CAN 2010. Après des passages en Angola et à l'USM Alger, c'est son retour gagnant en Zambie en 2011 qui assoit définitivement sa réputation. Lors de la CAN 2012, organisée au Gabon et en Guinée-Equatoriale, il participe grandement au premier sacre zambien dans cette compétition, après une séance de tirs au but pleine de suspense en finale face... à la Côte d'Ivoire.Opposés à la RDC, déjà rencontrée pendant les éliminatoires, les Ivoiriens partent largement favoris de cette première demi-finale mercredi. « On avait fait un match assez mouvementé à Abidjan [victoire 4-3]. L'explication est très simple : quand vous êtes entraîneur, vous n'êtes pas magicien. On avait eu deux matches en dix jours de travail ensemble. Ici, c'est la première fois qu'on a pu se préparer, mettre des idées en places, parler », raconte Hervé Renard.Alors qu'il a déjà acquis une certaine notoriété et un début de reconnaissance dans son pays, un deuxième succès en Coupe d'Afrique ferait taire définitivement les sceptiques et lui offrirait à coup sûr une expérience sur un banc plus prestigieux en Ligue 1 ou ailleurs en Europe. Anthony Hernandez Journaliste au Monde France Télévisions : les candidatures pourront rester secrètes • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a annoncé, mercredi 4 février, la méthodologie retenue pour la nomination du prochain président de France Télévisions, à laquelle il doit procéder entre le 22 avril et le 22 mai : « Le conseil établira une liste restreinte de candidats qu’il auditionnera », mais « cette liste sera rendue publique à la condition qu’aucun des candidats retenus ne s’y oppose auprès du président », écrit le CSA. L’actuel président est Rémy Pflimlin et son mandat prend fin le 22 août 2015.Renforcer la confidentialitéIl suffira qu’un seul des candidats sélectionnés refuse que son nom soit rendu public pour que la liste entière reste secrète, précise le CSA au Monde. C’est un usage qui existe déjà dans les règlements de différends, qui peuvent rester confidentiels si l’une des deux parties le souhaite, ajoute l’institution pour justifier son choix.Cette procédure inédite vise à renforcer la confidentialité, dans l’espoir de ne pas décourager des candidats occupant des postes de premier plan dans le secteur privé. En effet, certains pourraient avoir peur de perdre leur emploi en briguant la présidence de France Télévisions, sans pour autant obtenir le poste in fine.« Nécessaire publicité des projets »Or cette quête de discrétion se heurte potentiellement à un autre principe : celui de la transparence quant à une nomination sensible et souvent décrite comme politique. « La procédure est contraire à la nécessaire publicité des projets des candidats retenus », a dénoncé sur Twitter Serge Cimino, reporter à France 3 et membre de la section SNJ (syndicat national des journalistes) de France Télévisions, seul candidat déclaré à ce jour. Tout en reconnaissant qu’aucun texte n’oblige le CSA à diffuser les projets des candidats.Lire : Présidence de France Télévisions, le casse-tête du CSA « Si le CSA estime qu’il vaut mieux que les noms ne soient pas connus, cela ne me choque pas », explique au Monde Franck Riester, député (UMP) membre de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Tout en voyant, sur le fond, un « conflit d’intérêt » dans le fait que le CSA soit à la fois l’autorité de nomination du président de France Télévisions et son autorité de régulation.Même son de cloche au Sénat, où Jean-Pierre Leleux, membre (UMP) de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, rappelle que le CSA est indépendant quant au choix de cette procédure et reconnaît que « si on veut avoir des candidatures libres, il faut qu’elles soient libres de tous côtés ». « Mais il est probable que tout se passera de façon confidentielle », relève-t-il.Pas de contacts entre candidats et membres du collègeCette procédure rend en effet très probable l’hypothèse que la liste des candidats retenus ne soit pas publiée. Mais il restera difficile pour l’autorité de s’assurer qu’il n’y aura aucune fuite dans la presse…Les candidatures seront reçues au siège, sous pli unique à l’attention du président du CSA, revêtu de la mention « Procédure de nomination à la présidence de France Télévisions – Personnel et confidentiel », à compter du lundi 9 mars et jusqu’au jeudi 26 mars, explique le communiqué.Le Conseil procédera à l’ouverture des enveloppes le mercredi 1er avril et publiera le nombre de candidats. Ensuite, le CSA « établira une liste restreinte de candidats qu’il auditionnera », explique-t-il. Ces auditions ne seront pas publiques, en conformité avec la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 2000.Dernière précision, qui marque un changement par rapport à la procédure de nomination du président de Radio France, Mathieu Gallet, début 2014, les huit membres du collège du CSA n’auront plus de contacts avec les candidats retenus à partir du 1er avril.M. Pflimlin défend la « continuité »« Ce sera peut-être un poisson d’avril », plaisante l’actuel PDG, Rémy Pflimlin, au sujet de sa propre candidature - sur laquelle il ne s’est pas encore prononcé. M. Pflimlin se veut « au travail », loin de ces questions procédurales, et dans l’attente du rapport que le gouvernement doit publier, fin février, sur la stratégie qui sera celle de l’entreprise publique.Lire : France Télévisions : premières tensions autour de la succession à la présidence Mercredi encore, le PDG était auditionné au Sénat dans le cadre d’une table ronde sur l’avenir de France Télévisions. L’occasion pour lui de défendre son bilan, mais aussi de plaider pour une indépendance renforcée et une plus grande « continuité » dans la gouvernance de l’entreprise. Sans préciser si cette continuité incluait à ses yeux l’identité de son président. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias L'annulation des élections municipales de Vénissieux confirmée • Mis à jour le Le Conseil d'Etat a confirmé mercredi 4 février, l'annulation des élections municipales de mars 2014 à Vénissieux (Rhône), en estimant que des irrégularités sur une liste d'extrême droite présente au second tour avaient faussé les résultats du scrutin.Le tribunal administratif de Lyon, saisi par la préfecture du Rhône et le candidat de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) à la mairie de Vénissieux, avait rendu une décision similaire le 7 octobre, en prononçant l'inéligibilité des deux élus d'extrême droite au conseil municipal.Le Conseil d'Etat, saisi en appel par quatre têtes de listes, n'a confirmé que l'inéligibilité du chef de file de la liste d'extrême droite Vénissieux fait front, Yvan Benedetti, ancien membre du Front national et ex-président de L'Œuvre française, mouvement dissous à l'été 2013 par le ministère de l'intérieur.LE PCF VAINQUEUR DU SCRUTINAu cœur de l'affaire, la présence sur la liste Benedetti de personnes candidates à leur insu. Le Conseil d'Etat a considéré que « cette manœuvre, compte tenu du nombre de voix obtenues par la liste “Vénissieux fait front” et des écarts de voix entre les trois autres listes présentes au second tour, avait porté atteinte à la sincérité du scrutin dans son ensemble et justifiait l'annulation de l'intégralité des opérations électorales », selon un communiqué.Au grand dam de la maire (Parti communiste français) de Vénissieux, Michèle Picard, qui avait emporté la triangulaire avec 37,64 % des voix, devançant Christophe Girard (UMP-divers droite, 30,4 %), Lotfi Ben Khelifa (Parti socialiste, 21,68 %) et Yvan Benedetti (extrême droite, 10,26 %).Affaire Neymar : le Barça se dit victime de son soutien aux indépendantistes catalans • Mis à jour le Le président du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu, mis en examen mardi pour fraude fiscale dans le dossier du transfert de Neymar, a déclaré voir un lien entre ces démêlés judiciaires et le soutien du club aux revendications indépendantistes en Catalogne. « Je suis convaincu qu'il y a certains pouvoirs au sein de l'Etat auxquels l'arrivée de Neymar au Barça n'a pas plu, ou bien le fait que le Barça, en tant que club catalan et catalaniste, a participé à certains événements », a déclaré Bartomeu dans une interview diffusée mardi soir à la télévision régionale 8tv.Historiquement lié au nationalisme catalan, le FC Barcelone a notamment mis son stade à disposition pour l'organisation d'un concert en faveur de l'indépendance, ou bien imaginé un maillot aux couleurs du drapeau catalan. Plusieurs de ses joueurs et dirigeants ont également pris part aux récentes manifestations.« Cela s'est retourné contre nous. Nous payons une facture politique », a assuré le président du club, selon qui « Barcelone n'a rien fait de mal ». Un juge d'instruction de l'Audience nationale de Madrid, spécialisée dans les affaires complexes, a convoqué Bartomeu en tant que mis en examen le 13 février pour qu'il s'explique sur un défaut de paiement de 2,8 millions d'euros d'impôts concernant un versement de 5 millions à Neymar, en rémunération de son embauche en 2013.Les conditions de l'arrivée de la star brésilienne n'ont cessé d'empoisonner le quotidien du club catalan ces derniers mois, contraignant notamment à la démission le président Sandro Rosell, prédécesseur de Bartomeu. Lundi, le parquet a demandé le renvoi devant un tribunal de Rosell et du club, qu'il soupçonne d'avoir dissimulé au fisc le montant réel du transfert. Cette mise en examen et ce risque de procès pourraient d'ailleurs s'avérer dommageables pour Bartomeu, candidat à sa propre succession lors des élections à la présidence du club programmées pour cet été.La France ne livrera pas « d'armes létales » à l'Ukraine pour l'instant • Mis à jour le La France n'a pas l'intention de fournir des « armes létales » à l'Ukraine à ce stade, a déclaré mercredi 4 février le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, à l'heure où les combats entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses font rage et que l'espoir d'une sortie de crise s'est dissipé avec l'échec de nouveaux pourparlers.« Nous pensons qu'il faut trouver une issue politique à cette crise », a déclaré M. Le Drian lors d'une conférence de presse commune avec son homologue canadien, Rob Nicholson. La position de la Russie, accusée par Kiev et les Occidentaux de soutenir militairement les séparatistes ukrainiens, « n'est pas acceptable, nous le disons avec fermeté, et nous poursuivons les sanctions à cet égard », a ajouté M. Le Drian.LES ÉTATS-UNIS RÉFLÉCHISSENT À FOURNIR DU MATERIELCette mise au point du ministre survient alors que le débat monte en Europe sur l'opportunité de livrer des armes à Kiev. Face à la détérioration de la situation dans l'est de l'Ukraine, où le conflit a fait plus de 5 300 morts en dix mois, les Etats-Unis ont reconnu lundi réfléchir à un renforcement de leur aide militaire. « Ce qui est en cours de discussion, c'est que nous devrions peut-être fournir des armes défensives, de l'équipement défensif » aux forces armées de Kiev, a expliqué un responsable du Pentagone. Lire l'éditorial du « Monde » : Faut-il armer l’Ukraine ?lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2gb5dj"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2gb5dj", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Les rappels de véhicules entament - un peu - les profits de General Motors • Mis à jour le Philippe Jacqué Même pas mal ! Malgré le rappel de plus de 30 millions de véhicules défectueux en 2014, General Motors a affiché un chiffre d’affaires en hausse, de 155,4 à 155,9 milliards de dollars entre 2013 et 2014, selon les chiffres communiqués mercredi 4 février.Le bénéfice net atteint 2,8 milliards de dollars. C’est certes une baisse de 26 % des profits par rapport à l’année précédente pour le constructeur, soit 1 milliard de dollars. Mais le numéro 1 américain, et numéro 3 mondial avec 9,9 millions de véhicules écoulés, a plus que sauvé les meubles.Des provisions importantesCe résultat est d’autant plus remarquable que le groupe a mis en réserve pas moins de 2,8 milliards de dollars pour faire face aux conséquences des rappels de voitures (pour des défauts des des commutateurs d’allumage) et 400 millions de dollars en prévision des procès intentés par des familles de victimes d’accidents.Le groupe avait reconnu être au courant depuis 2003 de la défaillance des commutateurs d’allumage, qui, dans certaines circonstances, empêchait les airbags de se déployer. Mais il n’avait lancé les rappels de véhicules que début 2014.GM fait, depuis lors, l’objet d’une enquête judiciaire. Confronté à des plaintes dans l’ensemble des États-Unis, le constructeur a mis en place un fonds d’indemnisation des victimes.Automobile : des rappels qui coûtent cher à General MotorsEnfin, le groupe a engagé 1 milliard de dollars pour restructurer ses opérations en Europe et en Amérique latine. Du fait de ces charges, le bénéfice opérationnel du groupe a baissé sur un an de plus de 2x milliards, à 6,5 milliards de dollars.La bonne santé des activités en Amérique du Nord et en ChineComme ses concurrents américains, GM a dégagé de plantureux bénéfices en Amérique du Nord, où il réalise toujours l’essentiel de ses bénéfices (avant impôts), soit 6,6 milliards de dollars (7,5 milliards en 2013).Automobile : l’Amérique d’après-crise s’expose à DetroitGeneral Motors va augmenter ses investissements de 20 % en 2015 Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) La direction du géant pétrolier brésilien Petrobras démissionne • Mis à jour le Nicolas Bourcier (Rio de Janeiro, correspondant régional) Eclaboussés par un énorme scandale de corruption, Graça Foster, la présidente du géant pétrolier brésilien Petrobras, ainsi que l'ensemble de la direction du groupe étatique ont démissionné mercredi 4 février. Un « conseil d'administation se réunira vendredi pour élire une nouvelle direction après la démission de la PDG et des cinq directeurs », a précisé le groupe dans un communiqué.La police estime que le réseau de corruption démantelé au sein du groupe aurait détourné 4 milliards de dollars en dix ans, notamment au bénéfice d'élus et de parlementaires de la coalition au pouvoir, dont le nombre et les identités sont encore couverts par le secret de l'enquête.L'enquête implique également les plus grosses entreprises de construction du pays, qui auraient versé des pots-de-vin à des responsables de Petrobras pour obtenir des contrats. Pour l'instant, 39 personnes, entrepreneurs et ex-directeurs de la compagnie pétrolière font l'objet d'une enquête pour corruption. Aucune mise en accusation n'a encore été prononcée.Mardi, l'action de Petrobras avait clôturé en hausse de plus de 14 %, après des informations de la presse annonçant le départ sa présidente-directrice générale. Mercredi, elle progressait d'environ 2 %.Pour en savoir plus sur le scandale Petrobras, lire (édition abonnés) : Petrobras, le scandale qui éclabousse le Brésil« TOO BIG TO FAIL » ?Ce scandale, qui est rapidement devenu une affaire d'Etat, fait trembler la coalition au pouvoir de Dilma Rousseff, qui a soutenu publiquement à plusieurs reprises Mme Foster, qu'elle avait nommée à la tête du groupe et dont elle est proche. Mardi soir, la présidente avait reçu à Brasilia Mme Foster, mais rien n'a filtré du contenu de cet entretien. Mme Rousseff n'a pas encore réagi à l'annonce de Petrobras. Selon la presse locale, elle aurait décidé de remplacer Mme Foster « après s'être convaincue que son maintien en poste était intenable ».Cette affaire met aussi en danger l'économie de tout un pays. En moins d'un demi-siècle, Petrobras est venu coiffer les plus grandes entreprises du pays. Au cours de la période euphorique des années 2000, l'entreprise publique affichait un chiffre d'affaires d'une centaine de milliards d'euros, portée par les découvertes vertigineuses d'or noir sur les côtes de Rio de Janeiro et Sao Paulo. En 2010, le groupe réussit une augmentation de capital historique de 70 milliards de dollars. De quoi hisser le géant à la huitième place des entreprises mondiales, selon le classement du magazine Forbes.La question désormais est de savoir comment Petrobras va survivre à ce nettoyage. « Too big to fail » (« trop gros pour mourir »), disent les plus optimistes. Il n'empêche : le risque d'un démantèlement ou d'une division des activités en vue d'une privatisation partielle est évoqué. Du côté du marché américain, principale source de financement de Petrobras, on évoque la suspension de ses actions à la Bourse de New York.Les scénarios possiblesLe magazine économique Exame a émis différentes hypothèses possibles pour les douze prochains mois.Scénario « optimiste » :Le prix du baril de pétrole remonte à 110 dollars, Petrobras reconnaît que le système de corruption mis en place a coûté 5 milliards de reais. Le groupe parvient à boucler son bilan financier. Le cours de son action gagne 60 % et passe à 22 reais.Scénario « de base »Le baril est à 95 dollars et le coût de la corruption admise par Petrobras est de 12 milliards de reais. Le rythme de construction des plates-formes est ralenti mais la production de pétrole augmente. Les bénéfices engrangés en 2014 sont de 10 milliards de reais. Le cours de l'action passe à 12 reais (– 15 %).Scénario « pessimiste »Le prix du baril se rapproche des 75 dollars et Petrobras admet 21 milliards de reais de pots-de-vin. L'entreprise ne parvient pas à publier son bilan financier et doit payer l'amende de 340 milliards de reais. La banque publique de développement BNDES (pour Banco nacional de desenvolvimento econômico e social) lui vient en aide. L'action chute à 5 reais. Nicolas Bourcier (Rio de Janeiro, correspondant régional) Journaliste au Monde François Hollande demande le maintien du plan Vigipirate à son « niveau le plus élevé » • Mis à jour le François Hollande a demandé, mercredi 4 février en conseil des ministres, le maintien du plan Vigipirate à son « niveau le plus élevé », soit le niveau « renforcé », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Le premier ministre Manuel Valls a également annoncé que le plan Vigipirate passait au niveau « alerte attentat » dans les Alpes-Maritimes. Des déclarations qui interviennent au lendemain de l'agression de militaires à Nice, que François Hollande a qualifié d'« acte grave ».Le chef de l'Etat a également demandé « d'accélérer la troisième loi portant sur la lutte contre le terrorisme » en matière de renseignement et d'être « à l'offensive », lors du sommet européen prévu le 12 février à Bruxelles sur les échanges de données concernant les passagers aériens (PNR) dans l'Union européenne. « Ce sera la priorité de la France dans les semaines qui viennent », a expliqué M. Le Foll.Lire (édition abonnés) : Lutte antiterroriste : les difficiles progrès de l’Union européenneCONNU DES SERVICES DE POLICELe président a évoqué, dès le début du conseil des ministres, l'agression par un homme avec un couteau de trois militaires en faction devant un centre communautaire juif situé dans le centre de Nice. L'auteur présumé de cette agression, Moussa Coulibaly, 30 ans, originaire de Mantes-la-Jolie (Yvelines), est connu depuis plus de dix ans des services de police pour des faits de petite délinquance : vol, usage de stupéfiants, outrage à agents…Moussa Coulibaly a été condamné à six reprises entre 2003 et 2012 à des peines d'amende ou de prison avec sursis, la plupart du temps à Mulhouse, où il a vécu quelques années, selon une source judiciaire. Avant cette attaque, il avait été empêché de se rendre en Turquie et interrogé par la Direction générale de la sécurité intérieure. Il avait récemment montré des signes de prosélytisme agressif.En revanche, l'homme aperçu mardi dans le tramway avec Moussa Coulibaly, avant l'agression des trois militaires, et placé en garde à vue, a été remis en liberté mercredi en début d'après-midi. Cet homme de 43 ans « n'a aucun lien » avec l'agresseur des policiers, a précisé une source proche de l'enquête. Marina Picasso veut se délester du poids familial et de ses œuvres • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Ses souvenirs de son grand-père, Pablo Picasso ? Ils remontent à l’époque où, petite fille pauvre, elle se revoit faire le pied de grue devant les grilles de la villa du maître, à Cannes, lorsque son père, Paulo Picasso, l’emmenait pour réclamer des subsides à son propre père. « La Californie », cette grande villa du XIXe siècle, c’est ironiquement à elle, Marina Picasso, parmi la multitude d’héritiers, qu’elle est revenue. Elle avait alors une vingtaine d’années, et son premier geste a été de retourner vers le mur toutes les œuvres dont elle a aussi hérité de l’artiste. Par pur ressentiment, a-t-elle confié au New York Times.Le poids de son héritage, elle s’en était déjà en partie délesté psychologiquement en publiant ses mémoires en 2001, Picasso : mon grand-père, où elle révélait, après quinze ans de thérapie, ses vérités sur un clan désuni et la peine que lui a causée l’indifférence de son grand-père. A 64 ans, elle fait aujourd’hui savoir qu’elle se prépare à un détachement plus matériel, sonnant et trébuchant, de ses racines : la mise en vente de nombreuses œuvres de Picasso restées en sa possession.Ventes directesCe n’est en soi pas tout à fait une nouveauté : comme les autres héritiers du peintre, Marina Picasso se déleste régulièrement d’œuvres, pour vivre et financer ses projets. Depuis la mort, en 2008, de son marchand, le Suisse Jan Krugier, qui s’était chargé de la mise en vente de la plupart de ses pièces les plus prestigieuses, elle a tenté plusieurs stratégies sur le marché de l’art, rappelle le New York Times. En 2013, elle a ainsi mis aux enchères conjointement deux peintures de premier plan (dont Femme assise en robe grise, vendu 6,8 millions de dollars), puis en 2014, elle a présenté toute une collection de dessins de nu – dans les deux cas chez Sotheby’s.Lire : Deux Picasso vendus pour près de 6 millions d'eurosAfin de rompre avec toute tradition familiale, l’héritière envisage cette fois de gérer ses futures ventes à sa manière : en se passant des intermédiaires et de leurs commissions. Ainsi compte-t-elle céder en vente directe « au cas par cas, selon ses besoins ». Par cette prise en main, elle semble vouloir accélérer le mouvement, ce qui ne va pas sans nourrir craintes et fantasmes dans le milieu – la plus grande peur étant qu’elle inonde le marché, faisant baisser les prix au passage.Si elle n’a pas de liste prédéfinie des pièces qu’elle compte vendre, Marina Picasso se prononce sur deux choses : la rumeur selon laquelle elle va vendre la villa du peintre est fausse ; par ailleurs, elle sait quel est le premier tableau dont elle souhaite se débarrasser aujourd’hui : La Famille, un grand portrait de sa propre famille peint en 1935 sur un fond désertique – dans un style réaliste assez inhabituel. « Il est symbolique car je suis née dans une grande famille, mais cette famille n’en était en réalité pas une », a confié l’héritière.« Je n’avais pas de grand-père »Son père était le fils de Picasso et de sa première femme, la danseuse russe Olga Khokhlova. Selon elle, celui-ci servait à Picasso de chauffeur ou d’homme à tout faire. Puis ses parents se sont séparés : « J’ai très peu vu mon père. Je n’avais pas de grand-père. » Marina Picasso assure qu’elle ne possède aucune photo d’elle en compagnie de son grand-père, et qu’elle n’a pas eu la moindre de ses œuvres avant sa mort. Elle se souvient qu’il lui arrivait de lui dessiner des fleurs sur des feuilles en papier, mais on ne la laissait pas les garder.Olivier Widmaier Picasso, un autre petit-fils de Picasso – issu de sa liaison avec Marie-Thérèse Walter –, et lui aussi auteur d’une biographie (beaucoup plus positive) de Picasso, dit comprendre la colère de sa parente, mais relativise les faits : « Soyons honnêtes, Picasso n’était pas le seul responsable de cette situation. Sa mère avait la garde exclusive des enfants. Il ne voulait pas lui donner de l’argent parce qu’il s’inquiétait qu’elle ne l’utilise pas pour ses enfants. Il a donc plutôt payé leur scolarité directement. »A sa mort, en 1973, à l’âge de 91 ans, Picasso a laissé derrière lui quelque 50 000 œuvres et une « famille » composée de quatre enfants et huit arrière-petits-enfants, ainsi que des femmes et des muses, entre lesquels les batailles furent âpres lors du partage de ses biens. Cette sensation d’être mise au ban de la famille s’est encore accrue chez Marina Picasso lorsque Jacqueline Roque, la seconde femme de l’artiste, a interdit à son frère, Pablito, de se rendre aux obsèques de son grand-père. Quelques jours plus tard, celui-ci se suicidait, à 24 ans, en ingérant de l’eau de Javel.Quelque 10 000 œuvresPicasso n’avait pas laissé de testament. A l’issue des luttes d’héritage, un cinquième de ses biens furent finalement attribués à Marina Picasso, rappelle le New York Times – soit 10 000 œuvres : quelque 300 tableaux, et des céramiques, dessins, esquisses ou sculptures. « Les gens me disent que je devrais être contente d’avoir touché cet héritage, et je le suis. Mais c’est un héritage dépourvu d’amour », explique-t-elle. « Cela a été très difficile de porter ce célèbre nom et d’avoir eu autant de difficultés financières. Je pense que c’est pour cela que j’ai développé une fibre humaine et le besoin d’aider les autres. »L’argent tiré de ce pesant héritage, elle compte d’ailleurs l’utiliser pour développer ses actions philanthropes en France, en Suisse et au Vietnam. Cette mère de cinq enfants, dont trois adoptés au Vietnam, a fait don en 2014 de 1,5 million d’euros à la Fondation Hôpitaux de Paris, Hôpitaux de France, dont une partie finance une unité d’urgence psychiatrique pour adolescents à Marseille. Elle est également impliquée dans un projet d’aide aux personnes âgées hospitalisées pour de longs séjours, précise le New York Times.« Désormais, je vis au présent, dit-elle. Le passé est derrière moi. Mais je n’oublierai jamais, jamais. Je respecte mon grand-père et sa stature en tant qu’artiste. J’étais sa petite-fille et son héritière, mais je n’ai jamais eu de place dans son cœur. » Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Moins cher, obtenu plus vite : le point sur la réforme du permis de conduiredata-title="Moins cher, obtenu plus vite : le point sur la réforme du permis de conduire" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Le permis de conduire bientôt réformé ? C'est en tout cas la volonté du gouvernement, qui prévoit plusieurs nouveautés concernant le petit papier rose, dans le projet de loi Macron. L'objectif affiché est d'abaisser le coût de la formation à la conduite, réduire les accidents des jeunes conducteurs en leur offrant une meilleure formation, augmenter la réussite à l'épreuve pratique du permis de conduire. Tour d'horizon des changements prévus par ce texte, en cours d'examen à l'Assemblée.Un permis plus rapide à passer ? Le nombre d'heures de conduite pourrait être réduit. Pour cela, les moniteurs suivraient une formation afin de préparer plus rapidement leurs élèves. Par ailleurs, en raison du manque de personnel pour faire passer le permis, le temps entre l'inscription à l'épreuve pratique et la date de passage excède souvent trois mois. Trop long, estiment les députés, qui proposent d'habiliter de nouveaux acteurs à faire passer l'examen. Pompiers, policiers, gendarmes, postiers pourraient devenir inspecteurs du permis de conduire, sous réserve d'y avoir été formé au préalable.Un permis moins cher ? Réduire le nombre d'heures de conduite avant le passage de l'examen pratique permettrait une baisse du prix du permis. L'amendement actuel définissant un nombre d'heures de formation pratique minimum serait d'ailleurs supprimé. Le prix du forfait « 20 heures » de conduite proposé par les auto-écoles peut varier de 800 à 1 600 euros actuellement.La conduite supervisée élargie ? Elle concerne normalement les candidats ayant échoué à l'épreuve pratique. La conduite supervisée pourrait être élargie aux élèves qui en exprimeraient le souhait. Une manière d'améliorer son niveau de conduite gratuitement avec un proche avant de passer l'épreuve pratique du permis.Passer le code au lycée ? La préparation et le passage du code pourraient se faire dans les locaux des lycées et des établissements scolaires agréés. Le tout en dehors des heures de cours et sans obligation. Des intervenants extérieurs pourraient venir faire passer le code aux élèves volontaires.Cette réforme est encore en cours d'examen à l'Assemblée nationale et passera ensuite devant le Sénat, qui pourra y apporter des modifications. Il faut donc attendre le vote définitif de cette loi pour connaître le détail des changements.Inès Belgacem width="314" height="157" alt="" Le coaching des lycéens en plein essor En France on compte 82 réseaux de « business angels », soit 4292 particuliers investisseurs. Comment choisir le sien, que faut-il savoir sur lui et comment le séduire? Nos conseils. width="314" height="157" alt="A Montréal, au Canada, la température est descendue sous 38 degrés Celsius, mercredi 23 janvier." « Le système canadien encourage l'autonomie » Développement du service civique, création d'une grande école du numérique... la jeunesse était au cœur de plusieurs des annonces du chef de l'Etat, ce jeudi. width="314" height="157" alt="Consultation de SOS Médecins, le 26 décembre 2014 à Roubaix." Stratégies à tous prix pour réussir ses études de médecine et santé (Paces)Carton rouge... à Mourad Boudjellal • Mis à jour le Parce que l'actualité n'est pas faite que d'exploits à célébrer, chaque semaine, la rédaction des Sports du « Monde » sort son carton rouge. La saison passée, Mourad Boudellal annulait le match amical de Toulon à Béziers pour protester contre la percée électorale du Front national. Pour des raisons sportives, cette fois, le président du Rugby club toulonnais eût été bien inspiré d'en faire de même ce jeudi soir. A 21 heures, ses stars s'apprêtent à recevoir les Sud-Africains des Sharks au stade Mayol lors d'un autoproclamé « Rugby Masters » censé opposer le « meilleur des deux hémisphères ». Rien que ça.Sauf que le dit Rugby Masters intervient deux jours avant l'entrée du XV de France dans le Tournoi des six nations face à l'Ecosse.  L'une des meilleures équipes des deux hémisphères sera donc amputé de Guilhem Guirado, Alexandre Menini, Romain Taofifenua et Mathieu Bastareaud qui s'était récemment comparé à un « zombie » à bout de forces. L'équipe entraînée par Bernard Laporte devra aussi se passer, entre autres, de Bakkies Botha (blessé à une cheville) et Maxime Mermoz (grippé).L'hémisphère Nord contre l'hémisphère Sud. Le champion de France et d'Europe contre le vainqueur du championnat sud-africain. Aucun club n'avait osé depuis 1997 et ce Brives-Auckland resté dans les annales pour la correction (47-11) infligée au club de Patrick Sébastien. Mourad Boudjellal a aussi le sens de l'humour, mais surtout celui des affaires et de la com'. D'un point de vue marketing, ce match sera sans doute un joli coup pour lui et le promoteur français Team One Groupe, qui s'est fait fort, dès la fin du mois de novembre, de médiatiser la rencontre. Pour les organismes des joueurs, en revanche, c'est une autre affaire. Pauvres Toulonnais, est-on tenté de compâtir, à l'idée de ces joueurs qui risquent de finir la saison sur les rotules. Et qui doivent donc se fendre, devant les caméras de Sport +, d'un match additionnel en cours de route. Entre le championnat, la Coupe d'Europe, les matchs en sélection nationale, et les stages de préparation, leur saison ressemble déjà pour certains à un long et éprouvant tunnel de onze mois sur douze.Pour les épargner, Mourad Boudjellal aurait mieux fait de renoncer à la provocation de son homologue sud-africain John Smit. Le 24 novembre 2014, l'ancien Springbok avait tweeté : « Il est plus facile de gagner la H Cup [ancien nom de la Coupe d'Europe] que le Super Rugby, qu'est-ce que le RC Toulon dirait d'un match contre les vainqueurs du championnat sud-africain ». Aussi sec, le président toulonnais avait répondu par voie de presse : « On vous joue quand vous voulez, où vous voulez ! » Heureusement que l'homologue de Mourad Boudjellal ne l'a pas invité à venir les défier à Durban ! Assurance-vie : un bilan 2014 très contrasté pour les fonds en euros Eric Leroux if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} %" }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" %", shared:true, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: "%Y"},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Rendement ", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 631152000000, 9 ], [ 662688000000, 8.96 ], [ 694224000000, 8.88 ], [ 725846400000, 8.36 ], [ 757382400000, 7.73 ], [ 788918400000, 7.15 ], [ 820454400000, 6.35 ], [ 852076800000, 6.13 ], [ 883612800000, 5.7 ], [ 915148800000, 5.2 ], [ 946684800000, 5.3 ], [ 978307200000, 5.3 ], [ 1009843200000, 4.8 ], [ 1041379200000, 4.5 ], [ 1072915200000, 4.4 ], [ 1104537600000, 4.2 ], [ 1136073600000, 4.1 ], [ 1167609600000, 4.1 ], [ 1199145600000, 3.9 ], [ 1230768000000, 3.7 ], [ 1262304000000, 3.4 ], [ 1293840000000, 3 ], [ 1325376000000, 2.9 ], [ 1356998400000, 2.8 ], [ 1388534400000, 2.5 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Rendement net d'inflation", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 631152000000, 5.6 ], [ 662688000000, 5.76 ], [ 694224000000, 6.48 ], [ 725846400000, 6.26 ], [ 757382400000, 6.03 ], [ 788918400000, 5.45 ], [ 820454400000, 4.35 ], [ 852076800000, 4.93 ], [ 883612800000, 5 ], [ 915148800000, 4.7 ], [ 946684800000, 3.6 ], [ 978307200000, 3.6 ], [ 1009843200000, 2.9 ], [ 1041379200000, 2.4 ], [ 1072915200000, 2.3 ], [ 1104537600000, 2.4 ], [ 1136073600000, 2.5 ], [ 1167609600000, 2.6 ], [ 1199145600000, 1.1 ], [ 1230768000000, 2.8 ], [ 1262304000000, 1.8 ], [ 1293840000000, 0.6 ], [ 1325376000000, 1 ], [ 1356998400000, 2 ], [ 1388534400000, 2 ] ], "color": "#FFc832" }]})});var chart = $('#container_1423128981570 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Le suspense est retombé : la quasi-totalité des assureurs ont désormais communiqué les rendements attribués l'an dernier à leurs fonds en euros garantis. Une information qui concerne les quelque 15 millions de Français qui détiennent un contrat d'assurance-vie.Le tableau récapitulatif de 180 contrats : Assurance-vie : les taux 2014 des fonds en eurosLa tendance 2014Elle est, encore une fois, à la baisse. Après avoir servi en moyenne 2,8 % en 2013, les fonds en euros devraient avoir délivré une performance moyenne de 2,5 % l'an dernier. Ce résultat est sans surprise. Cette diminution s'explique par la baisse des taux des obligations, qui représentent 80 à 90 % du portefeuille des fonds en euros classiques.Les assureurs doivent placer la collecte nouvelle dans des obligations qui rapportent de moins en moins, alors que le poids des obligations anciennes à plus fort rendement diminue mécaniquement, la baisse était inéluctable.Lire (en édition abonnés) : Pourquoi les taux bas donnent la migraine aux assureurs-vieLa Bourse n'ayant pas progressé l'an dernier, les assureurs n'ont pas pu y réaliser des plus values qui seraient venues gonfler l'ordinaire.Les topsSi la baisse frappe presque tous les fonds en euros, certains continuent néanmoins à servir des rendements très attractifs dans l'environnement actuel. Le record de 2014 est détenu par Primonial et Suravenir, dans le contrat Sérénipierre : leur fonds en euros, principalement investi en immobilier d'entreprises, a rapporté 4,05 %.Il est suivi de près par les fonds en euros dits « opportunistes », qui se laissent une grande liberté d'investissement. Celui de Suravenir, présent principalement dans des contrats en ligne, a rapporté 3,85 %, et son alter-ego de Spirica a progressé de 3,82 %.Ces fonds sont aujourd'hui majoritairement investis dans la pierre, mais s'autorisent à aller voir d'autres marchés si l'herbe est plus verte. Le fonds de Spirica prévoit ainsi d'investir cette année en actions non cotées et dans les infrastructures.Lire (en édition abonnés) : Les assurances-vie dopées écrasent la concurrenceAu rayon des fonds en euros classiques, donc investis principalement en obligations, c'est la modeste MIF (Mutuelle d'Ivry-La Fraternelle), qui détient la première place avec un taux de 3,65 %.Les flops Une nouvelle fois, les clients de Groupama-Gan ne sont pas à la fête, avec un taux de 1,8 % pour la seconde année consécutive. Seuls les épargnants ayant joué la carte de la diversification sur les unités de compte peuvent espérer gagner plus, le taux pouvant monter au maximum à 2,8 %.L'assureur n'est toutefois plus isolé en bas de tableau : la Banque Postale a crédité un taux identique sur une version de son contrat Vivaccio, et le Cap découverte du Crédit agricole ne le distance que de 5 points de base, à 1,85 %.De nombreux contrats vendus et garantis par les banques connaissent d'ailleurs une baisse sensible, qui les fait passer sous la barre des 2,5 %.Les mauvaises surprises Elles pourraient venir des vieux contrats d'assurance vie qui ne sont plus commercialisés, et pour lesquels la plupart des assureurs « oublient » d'indiquer les rendements attribués. La plupart de ces contrats rapportent généralement moins que ceux figurant en vitrine. En 2014, ils pourraient donc massivement passer sous la barre des 2 %. En toute discrétion… Eric Leroux Journaliste au Monde Notaires : « On a du mal à voir où va la réforme » • Mis à jour le Bertrand Bissuel Les députés ont pratiquement achevé la lecture des articles sur les professions réglementées contenus dans le « projet de loi Macron » – dont l’examen reprend vendredi 6 février. Au cours des débats, le gouvernement a accepté de renoncer à l’une des mesures les plus controversées du texte : elle prévoyait de faire osciller les tarifs des notaires autour d’une valeur de référence avec un prix-plancher et un prix-plafond (d’où l’idée de « corridor tarifaire »). Cette concession ne convient pas à Pierre-Luc Vogel, président du Conseil supérieur du notariat (CSN), qui reste très critique sur la teneur du projet.Le gouvernement a revu sa copie en abandonnant le « corridor tarifaire ». Est-ce de nature à calmer vos inquiétudes ?Pierre-Luc Vogel : Notre satisfaction sur le corridor tarifaire a été de courte durée puisque ce dispositif, dont la complexité et les effets pervers ont été reconnus avec honnêteté par le ministre de l’économie, a été supprimé au profit d’un système de remise. Comme l’a dit le rapporteur général du projet de loi, Richard Ferrand, « nous sommes passés d’un corridor labyrinthique à un corridor rectiligne ». Or l’un et l’autre ont au moins une caractéristique commune : dans les deux cas, on s’y perd.Macron fait son mea culpa sur la rémunération des notairesPourquoi ?Quand on lit le texte, on a du mal à voir où l’on va. Il prévoit un système de remises que le notaire pourrait accorder uniquement sur les actes moyens. Cela va toucher les études en région, qui se situent dans cette moyenne et qui sont forcément fragiles. Une telle disposition est de nature à mettre en péril l’équilibre économique des confrères qui traitent ce type de dossiers.Vous dites que le texte va entraîner la destruction de 10 000 emplois. Comment être aussi affirmatif alors que la nouvelle grille tarifaire ne sera connue que dans plusieurs mois ?Nous nous sommes basés sur les recommandations de l’Autorité de la concurrence dans l’étude d’impact que nous avons réalisée. Il ne s’agissait pas de faire du chantage à l’emploi. Je rappelle que le Conseil d’Etat a considéré qu’il n’y avait pas eu de réelle étude d’impact sur ce point. Le reproche ne vient pas du notariat. Ceci étant, je n’exclus pas de faire exécuter une nouvelle étude d’impact, cette fois-ci par un organisme indépendant.Le lobbying « sans précédent » des notaires contre la loi Macron Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Le FMI offre un allègement de dette de 100 millions de dollars aux pays frappés par Ebola • Mis à jour le La Sierra Leone, le Liberia et la Guinée vont voir une partie de leurs dettes effacées, pour un montant de 100 millions de dollars. Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, jeudi 5 février, accorder un don aux trois pays d'Afrique de l'Ouest les plus affectés par l'épidémie d'Ebola ce qui leur permettra d'effacer la dette et les intérêts qu'ils doivent à l'institution dans les deux prochaines années.Le FMI devrait par ailleurs, dans les prochaines semaines, accorder un prêt à taux zéro de 160 millions de dollars à la Sierra Leone, au Liberia et à la Guinée, qui s'ajouteront aux 130 millions déjà déboursés en septembre, a-t-il annoncé dans un communiqué.>> Voir le visuel interactif : Tout savoir sur Ebola en 30 questionsLe don de 100 millions n'effacera qu'un cinquième de la dette totale due au FMI par ces trois pays d'Afrique de l'Ouest, dont la croissance et les comptes publics ont été durement éprouvés par Ebola. Mais il représente une innovation majeure du « logiciel » d'une institution, dont l'activité traditionnelle consiste à prêter aux pays en difficulté financière et d'exiger ensuite d'être remboursée.« Le FMI devient la première institution multilatérale à accorder un allègement de dette à ces trois pays », a commenté la directrice générale du fonds, Christine Lagarde.« CATASTROPHE DE SANTÉ PUBLIQUE »Pour y parvenir, le FMI a élargi un mécanisme qu'il avait créé après le tremblement de terre d'Haïti en 2010 pour effacer 268 millions de dollars que lui devait le pays des Caraïbes. Initialement limité aux désastres naturels comme les séismes, ce fonds sera désormais activable dans les cas de « catastrophe de santé publique » et pourra être abondé par les 188 Etats-membres du FMI pour de futurs allègements de dette.Un pays a déjà accepté d'y contribuer, a révélé Mme Lagarde sans le nommer, ajoutant qu'elle espérait que ce « ne serait pas le seul ».>> Voir le visuel interactif : Comment Ebola s'attaque à l'organismeFin janvier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait appelé à ne pas baisser la vigilance, s'inquiétant d'une réduction des ressources financières et humaines pour contrer le virus.PROCÉDURES POUR OBSÈQUES ET INHUMATIONSLe nombre de cas d'Ebola en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone a augmenté au cours de la dernière semaine de janvier, soit la première hausse depuis le début de l'année. Au total, 22 495 personnes ont contracté la maladie dans neuf pays, dont 8 981 sont mortes, selon les derniers chiffres.Alors que la communauté internationale s'est mobilisée pour la lutte contre l'épidémie, la baisse du nombre de nouveaux cas ces dernières semaines avait fait naître un certain optimisme. Les efforts ont notamment porté sur l'instauration de procédures sûres pour les obsèques et l'inhumation des corps, cause d'une bonne partie des contaminations.Mais les nouveaux chiffres montrent que ces consignes peinent à être appliquées, avec des conséquences dramatiques, par exemple en Guinée où l'inhumation d'un malade mort du virus Ebola a entraîné à elle seule la contamination de 11 personnes, dans une région proche de la Côte d'Ivoire, selon l'OMS.Un mod d'« ArmA 3 » récupéré par la propagande de l'Etat islamique • Mis à jour le William Audureau et Madjid Zerrouky Intitulée « Iraqi Warfare », cette version amateur modifiée, ou « mod » dans le langage du jeu vidéo, est apparue en l'automne. Basée sur le plus joué des simulateurs militaires, le jeu tchèque ArmA 3, elle permet de remplacer les deux factions jouables du jeu d'origine, Blufor et Opfor, par les unités de l'armée irakienne, des peshmergas kurdes et des combattants de l'EI, toutes reconstituées avec un impressionnant soin du détail. « Comme si vous vous battiez parmi les soldats de l'EI »Si le mod existe depuis septembre, sa découverte et son appropriation par des partisans de l'EI est récente. Sur YouTube, un « moudjahid d'Arma » a commencé à mettre en ligne ses parties à partir du début de l'année, en y incarnant systématiquement l'organisation djihadiste. L'une de ses vidéos est titrée « nous établissons l'Etat islamique » ; dans d'autres, il alterne extraits du jeu et vidéos des combats en Irak et en Syrie.La notoriété du mod dans la sphère djihadiste a véritablement explosé depuis qu'une vidéo de présentation de celui-ci a été repérée par Jarazaoui M. Lien à l'appui, dans un texte posté sur la plate-forme Justpaste.it, le djihadiste en vante les mérites pour l'organisation armée salafiste : « Ce jeu est très réaliste, c'est comme si vous vous battiez parmi les soldats de l'Etat islamique. » Et de vanter « les batailles contre les peshmergas laïques et l'armée apostate irakienne ». 11 000 consultations pour la description du jeuLe lien a été partagé plus de 500 fois sur Twitter depuis le 31 janvier, et la découverte du mod a eu droit à son petit « instant de gloire » avec une publication, le 1er février, sur un influent forum djihadiste pro-EI, aux membres cooptés, et qui sert de relais aux textes de ses dirigeants et aux informations de l'organisation. Les commentaires y sont enthousiastes : « On se retrouve dans le jeu… et sur la terre de l'immuabilité [la Palestine] », en référence à l'une des cartes du mode multijoueur. Au 5 février, 11 000 personnes avaient consulté la page, en arabe, popularisée par des comptes pro-djihadistes. Sur Armaholic, l'un des quatre sites hébergeant le mod, celui-ci a été téléchargé près de 5 000 fois, sans qu'il soit possible de savoir combien sont partisans de l'EI.Il ne s'agit toutefois pas du mod le plus populaire dans la communauté des joueurs d'ArmA 3, ni du seul à introduire des factions djihadistes : Middle East Conflict (50 000 téléchargements) permet également d'incarner l'EI, mais aussi le Hezbollah, l'armée syrienne, le Hamas, Boko Haram ou encore les talibans. Mais son existence semble ne pas avoir été remarquée par les partisans de l'EI.Un intérêt de l'EI pour les jeux vidéoContrairement à ce qu'affirment certains tabloïds anglais, rien ne permet d'attester que le mod ait été créé afin de servir d'outil de propagande ou de recrutement pour l'EI. Son auteur, un internaute identifié sous le pseudonyme de Marve_XT, n'a jamais revendiqué ouvertement de sympathie pour l'organisation djihadiste, sans l'avoir condamnée pour autant. Eloigné des forums du jeu pour « un “voyage” à des millions de kilomètres de [son] PC » depuis le 12 janvier, il n'a pas répondu aux sollicitations du Monde.fr.L'intérêt des partisans de l'EI pour les jeux vidéo n'est pas nouveau. En septembre avait circulé la bande-annonce d'une version modifiée de GTA intitulée Grand Theft Auto : Salil Al-Swarem (« le choc des épées »). Ouvertement djihadiste, elle reprend le titre Le Choc des épées, film de propagande de l'EI. William Audureau Journaliste au Monde Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Des archéologues bloquent les caisses à l'entrée du Louvre • Mis à jour le Des archéologues inquiets pour l'avenir de leur profession bloquaient, jeudi 5 février, les caisses de la pyramide du musée du Louvre, permettant aux visiteurs d'entrer gratuitement, a annoncé dans un communiqué l'intersyndicale archéologie du ministère de la culture.Les manifestants, « un peu plus d'une centaine », « dénoncent les menaces qui pèsent sur la protection du patrimoine archéologique. Depuis plus de dix ans, la privatisation et la marchandisation de ce secteur d'activité ont abouti à une situation catastrophique », estime l'intersyndicale CGT-SUD-FSU-CNT.L'archéologie préventive, qui fait des fouilles en amont des chantiers pour éviter la destruction de vestiges, est « soumise depuis 2003 aux règles de la concurrence. Nous demandons que l'archéologie soit sortie du secteur marchand », a regretté Eric Michon, du Sgpa-CGT-culture.Un avocat chinois menacé de 20 ans de prison pour des tweets • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Figure emblématique du combat pour l’état de droit en Chine, l’avocat Pu Zhiqiang, détenu depuis mai dernier, n’attend plus qu’une décision du parquet pour connaître son sort : soit il sera jugé, soit les enquêteurs devront apporter des preuves supplémentaires dans son dossier d’accusation. Ce dernier, monté par la police, comporte notamment trois accusations – « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat », « incitation à la haine raciale et au séparatisme » et « provocation de querelles et de troubles » – passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison. Elles sont fondées sur 28 messages diffusés sur son compte Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, entre 2011 et 2014. « Pour trois des accusations, les seules preuves présentées sont ces messages », a confirmé au Monde l’avocat Zhang Baojun, qui fait partie de l’équipe de défense de M. Pu.« Mon client reconnaît les avoir écrits, mais maintient que cela ne constitue pas un crime. Pour nous, la défense, ce n’est pas vraiment compliqué, c’est une question de liberté d’expression, comme le stipule la Constitution », explique maître Zhang. « Liu Xiaobo [prix Nobel de la paix condamné en 2009 à 11 ans de prison] avait été jugé à partir de plusieurs de ses textes. Or, il s’agissait de textes, cette fois, on ne parle que de tweets ! Le problème, c’est de savoir combien d’années ils veulent lui coller, car cela revient à ça », poursuit-il.« Tortures phyisques et mentales »Selon M. Zhang, les interrogateurs ont à ce jour compilé 74 volumes de 100 à 150 pages chacun après trois mois d’interrogatoires. M. Pu a été soumis à rude épreuve, puisque certaines des sessions ont duré dix heures : dans une lettre adressée en décembre au président chinois Xi Jinping, son épouse s’était plainte des « tortures physiques et mentales » infligées à son mari – notamment parce qu’il souffre de diabète. M. Pu partageait sa cellule avec 18 détenus, selon une proche.Les tweets retenus par la police pour nourrir les accusations sont des réactions et des commentaires, parfois très sarcastiques, de Pu Zhiqiang à des faits d’actualités ou des débats qui agitaient la blogosphère. En juin 2013, il appelle Lei Feng, le héros modèle du maoïsme, « le plus grand mensonge des soixante dernières années ». Dans un autre tweet daté de janvier 2013, l’avocat raille pour leur incompétence notoire deux députés à l’Assemblée du peuple : le major général Mao Xinyu, le petit-fils de Mao, ainsi que Shen Jilan, une députée de 84 ans qui n’a jamais voté contre aucune proposition de loi depuis 1954.« Conquérants et pilleurs »Les trois tweets les plus récents datent de 2014 et portent sur les troubles dans la région autonome ouïgour du Xinjiang, l’avocat réclamant des enquêtes sur la situation dans cette zone secouée par des attentats terroristes réguliers et appelant les Chinois « à ne pas se comporter en conquérants et en pilleurs ».Les arguments de Pu Zhiqiang ont touché une corde sensible à un moment où le régime chinois, en plein accès de paranoïa, affiche une tolérance zéro pour les voix critiques. « Le seul point positif, c’est qu’il a tenu et leur a donné du fil à retordre », explique une proche du suspect. « Ce qui explique qu’ils n’aient que ces tweets. Toutes sortes de rumeurs ont circulé après son arrestation, et elles n’ont pas tenu. »Une quatrième accusation du dossier, portant sur l’obtention illégale d’informations personnelles, concerne des démarches effectuées par l’avocat au nom de journalistes chinois sur des dossiers en cours. Arrêté le 5 mai 2014 après avoir participé à un séminaire privé de commémoration du massacre de Tiananmen en juin 1989, Pu Zhiqiang, connu pour avoir pris la défense de l’artiste dissident Ai Weiwei mais aussi de victimes moins connues des abus de l’Etat policier chinois, entretenait des rapports étroits avec toute une partie de la presse chinoise dite « progressiste ». Il bénéficiait, malgré la censure et la surveillance policière, d’une visibilité médiatique relativement grande en Chine. Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde La Jordanie annonce avoir mené des frappes aériennes contre l'EI La Jordanie a annoncé jeudi 5 février avoir mené des frappes aériennes contre des positions de l'Etat islamique (EI) après l'exécution par ce groupe d'un de ses pilotes, brûlé vif. L'endroit exact des frappes n'a pas encore été précisé, mais un communiqué sur ces opérations devrait être diffusé plus tard.Lire le récit (édition abonnés) : La Jordanie sous le choc du meurtre de son piloteAmman avait promis de réagir durement à ce crime. Première mesure de représailles, la Jordanie a exécuté mercredi deux djihadistes, l'Irakienne Sajida al-Rishawi, condamnée à mort pour des attentats meurtriers en 2005 à Amman, et Ziad Karbouli, un responsable irakien d'Al-Qaida.La Jordanie, membre de la coalition internationale qui lutte contre les djihadistes, mène habituellement des raids aériens en Syrie, où son pilote avait été capturé par l'EI en décembre, après que son avion se fut écrasé.Un reptile marin vieux de 70 millions d'années identifié en Russie • Mis à jour le L'examen d'ossements fossilisés, découverts en Russie dans le sud de l'Oural, a permis l'identification d'une nouvelle espèce de reptile marin vieille de 70 millions d'années, a annoncé jeudi 5 février un paléontologue russe. « Cette découverte est primordiale car les ossements, nombreux et en relativement bon état, indiquent qu'il s'agit d'un spécimen unique », a précisé Vladimir Efimov, président de la Société russe de paléontologie pour la région d'Oulianovsk.Menées dans la région d'Orenbourg, les fouilles ont permis « la découverte d'une nouvelle espèce (…) encore inconnue de la science », s'est félicité Julien Benoit, chercheur à l'université de Montpellier-II, spécialisée en paléontologie.LES OSSEMENTS DÉCOUVERTS EN 2012Les restes fossilisés du reptile marin ont été découverts en 2012 par des enfants membres d'un club de jeunes géologues de la région d'Orenbourg, qui ont acheminé eux-mêmes une partie des ossements, avant que ne soit dépêchée sur les lieux une équipe de chercheurs.L'étude de ces ossements pourrait conduire à des découvertes sur l'évolution de l'espèce et son environnement à la période du crétacé (de – 145 millions d'annés à – 65 millions d'années), selon M. Efimov. Les scientifiques russes comptent baptiser cette nouvelle espèce Polycotylus sopotsko, du nom de la directrice du club des jeunes géologues.Le promoteur de la tour Triangle dit avoir « bon espoir » • Mis à jour le Jean-Jacques Larrochelle Jean-Jacques Larrochelle Journaliste au "Monde" Le marché français du livre toujours en repli • Mis à jour le Alain Beuve-Méry Le marché du livre en France a accusé un nouveau repli en 2014. Les ventes, tous types de supports confondus, sont en recul de 1,1%, selon les chiffres de la société d’études GfK, communiqués jeudi 5 février.Doucement, mais inexorablement, le marché du livre s'effrite depuis trois ans. En 2013, il avait enregistré un recul de 2,7 %, passant symboliquement, pour la première fois, sous le seuil des 4 milliards d'euros, pour atteindre 3,9 milliards.Ce sont les ventes de livres « physiques » qui reculent toujours : en 2014, elles ont baissé pour la quatrième année consécutive, relève GfK.Les ventes de livres numérique progressent, mais leur croissance est « plus faible qu’attendue », pointe le cabinet d’études, et cette hausse ne vient « compenser que partiellement » le repli du livre « papier ».Lire également notre décryptage : Le secteur du livre ne veut pas céder à la morosité Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Oui, Gorillaz revient • Mis à jour le Stéphane Davet #Noodle 👧 Une photo publiée par hewll (@hewll) le 30 Janv. 2015 à 10h24 PSTUn groupe virtuel est-il plus facile à reformer qu’un quatuor de chair et d’os ? Le dessinateur Jamie Hewlett, cofondateur de Gorillaz avec le chanteur-compositeur Damon Albarn, a confirmé la renaissance du gang né sous ses crayons, en postant sur son compte Instagram trois nouveaux croquis de ses héros, accompagnés d’un « Yes, Gorillaz returns ».La rumeur courait déjà l’an dernier, quand Damon Albarn, alors auteur d’un album - Everyday Robots - et d’une tournée solo, avait laissé entendre, dans un premier temps, qu’un nouvel album de Gorillaz était envisageable, avant de confier, quelques semaines après, qu’il s’était mis à écrire de nouveaux morceaux pour ce projet. Une belle surprise pour les fans de Murdoc, 2 D, Russel et Noodle, qui, après la sortie du quatrième album du groupe, The Fall (2011), avaient cru comprendre qu’une fâcherie entre Albarn et Hewlett avait compromis l’avenir de Gorillaz. #Murdoc in colour🚬🍷 Une photo publiée par hewll (@hewll) le 30 Janv. 2015 à 11h36 PSTLaboratoire visuel et musical Né au début des années 2000, ce quatuor virtuel était pourtant devenu un des plus passionnants laboratoires musicaux et visuels de la pop de la décennie. Créé avec l’aide de Jamie Hewlett, devenu une référence de la bande dessinée britannique, à la fin des années 1980 (la série Tank Girl), Gorillaz avait permis à Damon Albarn, leader du groupe Blur, de s’échapper des contraintes de son image de star de la britpop et de se libérer musicalement, en brassant une mosaïque de styles (dub, rap, electro, mélodies rock, latines ou orientales) avec une très efficace inventivité. Après quatre albums, une série de tubes (Clint Eastwood, Dare, Dirty Harry...) et plusieurs tournées, ce projet intégrant de nombreux invités (Lou Reed, Bobby Womack, De La Soul, Snoop Dogg...) semblait hors course après le départ de Hewlett et son équipe du petit immeuble de bureaux et studio, qu’ils partageaient avec Albarn à l’ouest de Londres.Après avoir longtemps dit qu’un album de Gorillaz n’était pas envisageable avant que paraisse un nouvel album de Blur, le chanteur semble avoir remisé le disque des anciens rivaux d’Oasis pour se consacrer, après son bel album solo, à la résurrection de son groupe de BD. L’insatiable musicien a aussi pris le temps de composer un nouveau spectacle musical, wonder.land, inspiré du livre Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll, dont la première devrait être présenté en juillet 2015 au Manchester International Festival. Stéphane Davet Journaliste au Monde édition abonnéOxmo Puccino, profession « poétiseur » • Mis à jour le Stéphanie Binet (Port-au-Prince (Haïti), envoyée spéciale) « Oxmo Puccino, 40 ans, rappeur pendant longtemps, aujourd’hui “poétiseur” et ambassadeur de l’Unicef. » Voila comment se présente le Parisien le 16 janvier, à Port-au-Prince, devant une assemblée d’adolescents haïtiens. L’artiste a forgé ce néologisme, « poétiseur », contraction de poète et de synthétiseur, pour parler de son métier de conteur, d’écrivain, de chansonnier. Avec le trompettiste Ibrahim Maalouf, il joue à la Philharmonie de Paris, du 5 au 8 février, leur adaptation d’Alice au pays des merveilles, créée en 2011 au Festival d’Ile-de-France.Trois semaines plus tôt, il est en Haïti pour sa troisième mission sur le terrain avec l’ONG qu’il a rejointe en 2009. Port-au-Prince est alors en ébullition. Il n’y a plus de gouvernement, des manifestants demandent la démission du président Michel Martelly, et l’ONU a fait passer son niveau de sécurité à trois sur une échelle de cinq. Cinq ans après le tremblement de terre qui a coûté la vie à 220 000 personnes, le pays est encore fébrile.Oxmo Puccino est là, notamment, pour constater les résultats obtenus contre la malnutrition et aider à la scolarisation des enfants. Marié à une Guadeloupéenne, avec qui il est parent d’une petite fille de 6 ans, le rappeur vient souvent dans l’île voisine des Caraïbes. Mais à Haïti, c’est un peu le Mali de ses parents qu’il retrouve : « C’est la même ambiance dans les rues, la même misère, mais ce n’est pas comparable, ce ne sont pas les mêmes raisons, pas les mêmes histoires, confie l’artiste, qui n’a connu le ...Treize militaires tchadiens tués au Cameroun dans une contre-attaque de Boko Haram • Treize militaires tchadiens ont été tués mercredi durant un contre-attaque du groupe islamiste Boko Haram sur la ville camerounaise de Fotokol, à la frontière avec le Nigeria, a déclaré jeudi 5 février le ministre de la défense camerounais. Quatre-vingt-un civils ont également péri ainsi que six soldats camerounais. Les combats font rage depuis le lancement de l'offensive terrestre des troupes tchadiennes au Nigeria. Ces dernières avaient pris mardi la ville frontalière de Gamboru à partir de Fotokol, après de violents combats ayant fait neuf morts chez les Tchadiens et plus « de 200 » chez les islamistes, de source militaire tchadienne.Lire le récit (édition abonnés) : L’armée tchadienne s’attaque à Boko HaramATTAQUES INCESSANTESMercredi, des combattants de Boko Haram ont mené une contre-attaque contre Fotokol, s'infiltrant dans la localité, tuant des civils dans leurs maisons et dans les mosquées, avant d'être repoussés par les forces camerounaises, épaulées par les Tchadiens qui avaient retraversé la frontière pour les aider.Les attaques incessantes de Boko Haram, qui étend depuis des mois son emprise dans le nord-est du Nigeria et multiplie les incursions au Cameroun, menacent de plus en plus l'équilibre régional en pesant sur les frontières du Cameroun, du Niger et du Tchad. Elles ont entraîné la réaction militaire de N'Djamena, soucieux d'empêcher des infiltrations de djihadistes sur son sol et de maintenir ses principales voies de ravitaillement.Lire nos explications : N’Djamena redoute l’implantation de Boko Haram au TchadUNE FUTURE FORCE AFRICAINE À L'ÉTUDEPar ailleurs, une rencontre « cruciale » pour le déploiement d'une future force africaine de 7 500 soldats contre le groupe islamiste s'est ouverte jeudi à Yaoundé, la capitale du Cameroun, regroupant des dizaines d'experts africains et occidentaux.Les discussions, qui doivent durer trois jours, regroupent « des experts [africains et occidentaux d'une soixantaine de pays] chargés d'élaborer “l'opérationnalisation” de la force multilatérale de la Commission du bassin du lac Tchad », a souligné M. Mebe Ngo'o. Il s'agira notamment de finaliser les « stratégies de combats contre la secte Boko Haram » dans la zone du bassin du lac Tchad, a-t-il précisé.Interrogé sur le calendrier du déploiement de cette force, le ministre camerounais a cependant expliqué à la presse qu'il ne pouvait pas communiquer de date précise. CAN : le Maroc suspendu pour les éditions 2017 et 2019 • Mis à jour le Le Maroc, qui avait refusé d'organiser la CAN 2015 en raison de craintes liées à Ebola, a été suspendu des deux prochaines CAN 2017 et 2019 et a écopé d'une amende d'un million de dollars (882 000 euros), a indiqué vendredi la Confédération africaine de football (CAF).>> Lire : le Maroc perd la Coupe d'Afrique des nations (abonnés)La CAF considère que « contrairement à ce que soutient la Fédération royale marocaine de football, la force majeure ne saurait être retenue au bénéfice de cette fédération ».Par ailleurs, huit millions et cinquante mille euros sont réclamés à la Fédération marocaine « en réparation de l'ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu ».« PRÉTENDUES RAISONS SANITAIRES »Dans ses attendus, la CAF écrit que le « Maroc avait basé sa demande de report du tournoi d'un an, formulée le 10 octobre 2014, sur de prétendues raisons 'sanitaires de la plus haute dangerosité' ». Le Maroc, poursuit la CAF, présentait « l'épidémie de virus Ebola comme un cas de force majeure justifiant sa demande de report, évoquant notamment des risques de contamination de sa population en raison des flux de supporteurs ».La CAF avait opposé une fin de non-recevoir à cette demande et s'était vue « dans l'obligation le 11 novembre 2014, après plusieurs échanges épistolaires, de retirer au Maroc l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2015 » et de la confier à La Guinée équatoriale. La CAF avait disqualifié du même coup le Maroc pour l'édition 2015, pour laquelle il était automatiquement qualifié en tant que pays hôte. Les étudiants en cinéma de Toulouse se mobilisent contre les restrictions budgétairesdata-title="Les étudiants en cinéma de Toulouse se mobilisent contre les restrictions budgétaires" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Allez-vous laisser mourir la seule école de cinéma publique en région ? » C'est la question que posent les étudiants de l'Ecole supérieure d'audiovisuel de Toulouse (ESAV), dans une lettre ouverte adressée au président de l'université Jean-Jaurès à laquelle ils sont rattachés. Avec leurs enseignants et des anciens élèves, ils se mobilisent contre les suppressions annoncées de 2 500 heures de formation.A la suite du désengagement de l'Etat dans les financements des universités, les budgets de la faculté de Toulouse se trouvent fragilisés. Son président, Jean-Marc Minovez, aurait pour volonté d'organiser un système de redristribution plus égalitaire entre les différents cursus. Parmi les formations coûteuses de l'université il y a l'ESAV, école de cinéma reconnue au Centre national du cinéma. Elle forme chaque année quelque 200 étudiants. Un enseignement d'excellence qui exige un certain nombre de financements. Avec les restrictions budgétaires de la faculté, l'établissement risque de voir sa dotation de 5 000 heures de formation divisée par deux dès la rentrée 2016.« Nous refusons que la culture et le savoir soient inféodés aux seules logiques du marché , expliquent les élèves dans un texte en forme de pétition. Nous sommes solidaires des luttes pour la sauvegarde et le développement de la mission sociale, intellectuelle et démocratique de la recherche, de l'enseignement et de l'éducation. C'est dans ce cadre plus large que s'inscrit notre combat pour la sauvegarde et le développement de notre formation. »Il existe trois écoles de cinéma en France : la Fémis, Louis-Lumière et l'ESAV, la seule publique.Inès Belgacem width="314" height="157" alt="Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche, voit dans l’entrepreneuriat un outil de lutte efficace contre le chômage." Bacheliers et déjà chefs d’entreprise Les familles se soucient avant tout des débouchés, tandis que les jeunes se montrent souvent plus intéressés par les études elles-mêmes et le contenu des enseignements. width="314" height="157" alt="Le rapport intermédiaire de Regards sur l’éducation confirme une nouvelle fois les difficultés d’insertion professionnelle des plus jeunes et des moins qualifiés en France (photo d'illustration)." Comment valoriser les filières professionnelles au lycée ? Pour la ministre de l’éducation nationale, il faut « rompre le silence » et agir sur deux points : la formation des enseignants et la prise en charge des familles. width="314" height="157" alt="Le pavillon de Sève de l'Université du Québec à Montréal" Un salon pour partir étudier au QuébecRugby : contre l'Ecosse, il faudra crier « Allez les Rouges ! » • Mis à jour le Adrien Pécout Les supporteurs du XV de France vont devoir réviser leurs classiques. Haranguer les Tricolores à grand renfort d'« Allez les Bleus ! » sonnera un peu faux, samedi 7 février, au Stade de France. Car pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle, les Français affronteront l'Ecosse, en ouverture du Tournoi des six nations, vêtus d'un maillot qui ne sera ni bleu ni blanc, comme cela leur arrive parfois, mais rouge.Et il va falloir s'y habituer. Les hommes de Philippe Saint-André arboreront cette tenue pour tous leurs matchs à l'extérieur jusqu'à la fin de l'année 2015, y compris durant la prochaine Coupe du monde (septembre-octobre). Mais ce sera donc également le cas dès ce week-end, à Saint-Denis. Contre l'Ecosse, la France ne pourra pas revêtir le maillot bleu qu'elle utilise d'ordinaire à domicile, ce privilège étant traditionnellement accordé à l'équipe visiteuse. L'équipementier de l'équipe de France, Adidas, a eu l'idée de virer au rouge dès 2013. Un sacrilège ? A la Fédération française de rugby, on indique que ce changement de couleur a fait débat, puis a été soumis à l'approbation du président Pierre Camou, du sélectionneur Philippe Saint-André et de plusieurs membres du bureau fédéral.Loin de s'en émouvoir, les joueurs jurent apprécier la nouveauté. Surtout quand leur équipementier les sollicite pour une vidéo de promotion… Au micro, le centre Wesley Fofana déclare : « Avec le fait de jouer en rouge, tout de suite, je pense qu'on aura un sentiment de combat d'agressivité. » Le talonneur Benjamin Kayser, lui, voit en cette nouvelle teinte rien de moins que « la passion, la victoire et le feu ». EN 1959, UNE VICTOIRE 9-0 CONTRE L'ÉCOSSE… EN ROUGELà-dessus, difficile de lui donner tort. Le 10 janvier 1959, à Colombes, la France avait déjà joué en rouge : à la clé, une victoire 9-0, déjà contre l'Ecosse. Cette année-là, lancés par cette victoire inaugurale, les Bleus remporteront dans la foulée leur premier Tournoi des cinq nations sans être ex æquo avec un autre pays.« Contre l'Ecosse, si je me souviens, on avait appris seulement le jour du match, une fois dans les vestiaires, qu'on porterait des maillots rouges », raconte au Monde Michel Celaya, le capitaine des Bleus et troisième-ligne de Biarritz à l'époque. Aujourd'hui octogénaire, l'ancien joueur ignore les raisons qui avaient conduit les Bleus à devenir rouges.« Et je ne sais pas non plus pourquoi, ensuite, cette tenue rouge n'a pas été conservée plus longtemps. Pour moi, le principal, c'était le coq qu'on avait sur le maillot et sur les blazers d'après-match. Et de toute façon, sur le terrain, nous, les troisièmes-lignes, on n'avait pas le temps de s'attarder sur le maillot, on était concentrés sur les guiboles adverses ! »En marge du match, Michel Celaya et ses compères François Moncla et Jean Barthe avaient tout de même tenu à immortaliser l'événement : « Cette couleur rouge, quand même, ça nous étonnait. On avait demandé à des journalistes de venir nous prendre en photo avec », ajoute l'international (50 sélections entre 1953 et 1961).Selon des témoignages oraux rapportés à la Fédération française de rugby, la France aurait également revêtu un maillot rouge en 1958 lors d'une tournée contre l'Australie, pour un match également synonyme de victoire (19-0). Elle le portera donc de nouveau jusqu'à la fin de l'année 2015, date à laquelle Adidas choisira ou non de rétablir le maillot blanc pour les matchs à l'extérieur.« Pour moi qui suis du Sud, ça ne me déplairait pas que le rouge reste la couleur de notre deuxième maillot, s'amuse Celaya, Biarrot de naissance. Pour plaisanter, je dirais que ça nous fait ressembler à des toréadors. Quand des taureaux vous foncent desssus, vous ne portez pas une cape blanche, vous portez une cape rouge. » Adrien Pécout Journaliste au Monde Les riches patients étrangers, bouée de sauvetage des hôpitaux français ? • Mis à jour le François Béguin François Béguin Journaliste au Monde La Cour suprême canadienne autorise l'aide médicale à la mort • Mis à jour le La Cour suprême du Canada a autorisé, vendredi 6 février, l'aide médicale à mourir pour les personnes adultes, qui consentent clairement à mettre fin à leur vie et sont affectées de problèmes de santé graves et irrémédiables leur causant des souffrances persistantes et intolérables.La haute cour a jugé que l'interdiction de l'aide médicale à mourirdans le code pénal violait la charte canadienne des droits et libertés. Elle a cependant suspendu sa décision pour une période d'un an, afin de permettre aux législateurs de réviser la loi.DÉCISION À L'UNANIMITÉL'affaire avait été portée devant la Cour suprême par les familles de deux femmes de Colombie-Britannique atteintes de maladies dégénératives incurables – qui sont aujourd'hui mortes –, avec le soutien de l'association des libertés civiles de cette province de l'ouest canadien.L'une des femmes, Gloria Yaylor, avait succombé à une infection, tandis que l'autre, Kay Carter, avait dû se rendre en Suisse pour obtenir une aide médicale à la mort, disant avant son décès à l'âge de 89 ans être terrifiée « de mourir à petit feu ».Dans une première décision en 1993, la Cour suprême s'était prononcée à cinq juges contre quatre contre la légalisation de l'aide médicale à la mort, s'inquiétant de possibles abus à l'égard de personnes vulnérables. La décision prise vendredi à l'unanimité des neuf juges illustre le changement de valeurs sociales intervenues entre temps au Canada.La tension monte à Radio France • Mis à jour le Alexis Delcambre La température monte d’un cran à Radio France. Quelques semaines après que le PDG, Mathieu Gallet, a annoncé un déficit de 21 millions d’euros pour 2015, cinq organisations syndicales ont lancé un appel à la grève, pour le mercredi 11 février.Mathieu Gallet veut préparer Radio France à des « choix structurants »Cet appel à la grève vise autant la direction de l’entreprise que l’Etat actionnaire, jugés coresponsables du « naufrage budgétaire » et de « la grande casse de Radio France qui s’annonce ».Dans un tract, le syndicat SUD fait notamment référence à des documents de travail de la direction. Ceux-ci évoquent un « plan d’économies [qui] consiste à trouver 50 millions d’euros » - une somme correspondant au déficit prévu en 2019.« Si ressources propres rapportent 10 ME, rationalisations, diffusions rapportent 15 ME, trouver 25 ME sur la masse salariale… », est-il écrit sur ces documents, selon le syndicat. Il cite également une mention d’« effectifs non opérationnels » à « identifier » et des « projets de mutualisation concernant les rédactions et les journalistes ».Probable plan de départsSelon nos informations, ce document serait issu d’un séminaire qui s’est tenu le mercredi 28 janvier à la Maison de l’Amérique latine, à Paris, au niveau du « comité de direction élargi » (environ 65 cadres). Lors de ce séminaire, ces cadres ont planché sur les façons d’atteindre ce volume d’économies.À la direction de Radio France, on indique donc qu’il s’agit de « pistes de retour à l’équilibre » élaborées dans le cadre de la négociation du nouveau contrat d’objectifs et de moyens (COM) avec l’Etat. Ce COM doit encadrer la période 2015-2019 et la négociation doit s’achever fin mars.Au ministère de la culture, où l’intersyndicale de Radio France a été reçue il y a quelques jours, on confirme que le COM inclura l’objectif de retour à l’équilibre, mais on rappelle aussi que le budget de l’audiovisuel public a été stabilisé pour les trois ans à venir. La date du retour à l’équilibre fait encore partie des discussions.Une certitude : des économies sévères s’annoncent. M. Gallet n’a jamais caché sa volonté de développer de nouvelles sources de revenus - on parle d’exploitation du parking de la Maison de la radio, d’un restaurant, d’une librairie… Et il avait déjà évoqué, en janvier, une économie possible de 15 millions d’euros sur les coûts de diffusion, si Radio France cessait d’émettre en ondes moyennes et longues.Par contre, c’est la première fois qu’un chiffrage d’éventuelles mesures de départ sort. En interne, cela accrédite l’idée qu’un plan de départs est inéluctable. Dans les couloirs de la Maison de la radio, ces dernières semaines, cette perspective inquiète, tout comme les mutualisations engagées entre différentes équipes éditoriales, par exemple sur le sport.Malgré cette inquiétude, les syndicats ne sont pas sur la même ligne. FO et le SNJ n’appellent pas à la grève pour mercredi, jugeant que cette initiative vient trop tôt, alors qu’il n’y a pas eu d’annonces officielles. Et refusant d’affaiblir une opération prévue mercredi sur France Bleu, un mois après les manifestations du 11 janvier. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Les créations d’emploi restent fortes aux États-Unis • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) La route vers le plein-emploi aux États-Unis n’a jamais été aussi dégagée depuis le début de la reprise. L’économie américaine a créé 257 000 emplois en janvier, selon les statistiques publiées, vendredi 6 février, par le Département du travail.Non seulement ce chiffre est largement supérieur à ce qu’anticipaient les économistes, mais en plus sa publication intervient après deux mois très porteurs en termes d’emploi. Cette séquence des trois derniers mois est la meilleure depuis 17 ans.Certes, le taux de chômage a grimpé de 0,1 point par rapport à décembre, à 5,7 %. En fait cette hausse est due au fait qu’un nombre plus important d’Américains est à la recherche active d’un emploi. Au cours des derniers mois, beaucoup se décourageaient et préféraient sortir des statistiques en abandonnant leur recherche.Cette remontée de ce qu’on appelle le taux de participation – c’est-à-dire la proportion d’Américains en âge de travailler qui ont un poste ou qui en cherchent effectivement un – peut être interprétée comme un signe de regain de confiance dans la dynamique du marché de l’emploi. Ce taux est remonté de 0,2 point en janvier, à 62,9 %, ce qui reste malgré tout un niveau historiquement bas.Néanmoins, la tendance de fond d’amélioration de l’emploi aux États-Unis est indéniable. Outre le bon chiffre de janvier, ceux de novembre et décembre ont été revus à la hausse. Avec 423 000 créations d’emplois (contre 353 000 estimés précédemment), novembre est ainsi le meilleur mois depuis 1997. En un an, l’économie américaine a créé 3,2 millions d’emplois.Aux Etats-Unis, « le rebond est vraiment en cours »Hausse des salairesAutre bonne nouvelle : les salaires commencent à frémir, laissant augurer un cercle vertueux capable de tirer la consommation, principal moteur de la croissance américaine. Le salaire horaire moyen a grimpé de 0,5 % en janvier par rapport au mois précédent, une évolution qui n’avait plus été constatée depuis novembre 2008.La hausse des salaires sur un an s’établit désormais à 2,2 %. Le rythme est encore modeste, mais dans un contexte d’inflation faible du fait notamment de la chute des prix du pétrole, c’est un signe encourageant pour la dynamique de croissance.Parmi les secteurs qui recrutent on trouve la construction (39 000 créations), l’industrie (22 000), la distribution (46 000), l’hôtellerie-restauration (37 100) et la santé (38 000). À noter le léger recul du secteur pétrolier, qui a perdu 1 900 emplois, principalement en raison de la baisse des investissements, en lien avec la chute des cours.La Réserve fédérale (Fed), lors de son dernier Comité de politique monétaire, le 28 janvier, avait souligné que « Les conditions du marché du travail continuaient à s’améliorer avec des gains solides en termes d’emploi et un taux de chômage plus bas », ajoutant qu’« une série d’indicateurs du marché de l’emploi suggère que la sous-utilisation des ressources du marché de l’emploi continue à diminuer. »La Fed se veut encore « patiente » avant de relever les tauxLes chiffres publiés vendredi sont plus que jamais de nature à encourager la Fed à resserrer sa politique monétaire au cours des prochains mois.  Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Yémen : le Parlement dissous, les miliciens chiites installent un conseil présidentiel • Mis à jour le Les rebelles chiites ont annoncé la dissolution du Parlement yéménite, vendredi 6 février. Dans une « déclaration constitutionnelle » rendue publique depuis le palais présidentiel, les miliciens d'Ansaruallah, dits houthis, ont également annoncé la mise en place d'un conseil présidentiel de cinq membres.Ce conseil devra former un gouvernement de compétences nationales pour une période de transition, que la milice a fixé à deux ans. Les houthis ont également décidé de créer un Conseil national de 551 membres, qui remplace le Parlement dissous.Ces mesures ont été annoncées au lendemain de la suspension des négociations entre les différentes formations politiques sur une sortie de crise, parrainées par l'émissaire de l'ONU au Yémen, Jamal Benomar, faute d'accord. Ces négociations devaient reprendre samedi, selon des participants.INFLUENCE ÉTENDUELes houthis confortent ainsi leur emprise sur le Yémen, privé d'exécutif depuis deux semaines, après la démission du gouvernement et du président Abd Rabbo Mansour Hadi le 22 janvier, sous leur pression.Les miliciens chiites, dont le fief se trouve dans le nord du pays, sont en effet entrés dans la capitale Sanaa en septembre et ont depuis pris le contrôle de nombreux bâtiments gouvernementaux par la force, notamment le palais présidentiel le 20 janvier, poussant l'exécutif à la démission. Parallèlement, ils ont étendu leur influence vers le centre du pays, se heurtant notamment à des tribus sunnites locales et à des combattants d'Al-Qaida.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2f8cbx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2f8cbx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Syrie : les Kurdes s'emparent de dizaines de villages contrôlés par l'Etat islamique • Mis à jour le Les combattants kurdes syriens se sont emparés, vendredi 6 février, de plusieurs dizaines de villages autour de Kobané tenus jusque-là par l'organisation djihadiste de l'Etat islamique, a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), sis à Londres et qui s'appuie sur un large réseau de sources civiles, médicales et militaires en Syrie.Les Unités de protection du peuple kurde (YPG) ont une nouvelle fois étendu leur contrôle territorial, s'emparant d'un total de 101 villages depuis qu'ils ont gagné à la fin de janvier la bataille de Kobané face à l'EI.« Ils contrôlent désormais un territoire allant de 15 à 25 km à l'est, à l'ouest et au sud de Kobané », ville située à la frontière de la Turquie, a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.AU MOINS 13 MORTS DANS LES COMBATSLa bataille de Kobané, assiégée pendant plus de quatre mois par l'EI, revêtait une importance symbolique, les djihadistes en ayant fait un objectif majeur. La ville est désormais un véritable champ de ruines.Lire notre reportage à Kobané : Dans Kobané, libérée mais détruiteDepuis le 26 janvier, lorsque l'EI a fui Kobané, les combattants kurdes se sont progressivement emparés de dizaines de villages périphériques, parfois de simples hameaux.A certains endroits, les djihadistes de l'EI ont fui sans combattre les forces kurdes, mais dans plusieurs villages, des combats ont eu lieu. Ces affrontements ont fait au moins 13 morts vendredi dans les rangs de l'EI, selon l'OSDH.L’agenda du week-end sportif : Six nations, CAN et OL-PSG • Mis à jour le Du ballon, rond et ovale, au menu de ce week-end avec France-Ecosse, la finale de la Coupe d’Afrique des nations et un Lyon-PSG au sommet de la Ligue 1. SAMEDI 7 FÉVRIER Football. Match phare de la 24e journée de Ligue 1, après Guingamp-Monaco et Nice-Nantes (14 heures, BeIN Sports 1), le médiatique Lyon-PSG (21 heures, Canal+) devrait permettre de départager deux prétendants au tittre mais aussi de suivre le comportement du Parisien Marco Verratti, taclé, mardi, non par un adversaire mais par son entraîneur, Laurent Blanc, pour son indiscipline face aux arbitres : « Ça fait deux ans qu’on lui dit et c’est toujours la même chose. S’il n’a pas l’intelligence de comprendre, il va avoir de gros problèmes… » (21 heures, Canal+)Etoile et Galaxie, par Philippe DelermFootball féminin. Les filles de l’équipe de France de foot, emmenées par Philippe Bergerôo, rencontrent la sélection féminine des Etats-Unis à Lorient, en Bretagne. L’enjeu, pour Sarah Bouhaddi, Céline Deville, Méline Gérard, Laure Boulleau et les autres : se préparer au mieux à la Coupe du monde organisée au Canada du 6 juin au 5 juillet. A suivre donc. (18 heures, D17.)LUNDI 9 FÉVRIER Le Gros PoucetMERCREDI 11 FÉVRIERFootball. A moins que ce ne soit Izeure ? Le club de CFA reçoit le bien nommé En avant Guingamp (L1), toujours en huitièmes de finale de la Coupe de France (17 heures, Eurosport). Après l’AS Monaco - Stade rennais (19 heures, Eurosport), Nantes peut accomplir l’exploit de battre le PSG à domicile (20 h 50, France 3).JEUDI 12 FÉVRIER Plus de 60 corps découverts dans un crématorium abandonné au Mexique • Mis à jour le Les autorités mexicaines ont découvert au moins 61 cadavres dans un crématorium privé abandonné de la ville touristique d'Acapulco, dans le sud du pays, a indiqué vendredi 6 février le procureur de l'Etat de Guerrero, Miguel Angel Godinez.« Jusqu'à présent, nous avons “61 corps” et nous travaillons pour déterminer combien d'enfants, combien de femmes, combien d'hommes » se trouvent parmi eux, a précisé M. Godinez, sans détailler les causes de ces morts.« DES INDICES ET DES PISTES »Les cadavres, découverts empilés, étaient enveloppés dans des draps et recouverts de chaux, a déclaré de son côté sous couvert d'anonymat un responsable de la police locale. Un important dispositif policier avait été déployé jeudi soir dans la zone, après que des riverains avaient donné l'alerte en raison de l'odeur qui se dégageait des lieux.Le procureur a ajouté qu'il y avait « des indices et des pistes » et que des arrestations seraient bientôt réalisées.A Acapulco, une des villes les plus touchées par la violence qui frappe le Mexique, le crime organisé exerce une forte pression sur les habitants des zones périphériques de ce port très touristique. C'est dans le même Etat du Guerrero que 43 étudiants ont disparu fin septembre après une attaque menée par des policiers locaux et des membres d'un cartel.Dix raisons de sortir ce week-end • Mis à jour le THÉÂTRE« Retour à Reims » : On ne choisit pas ses parents… MUSIQUELes chansons cocasses et sautillantes de Renan Luce  ARTDaniel Buren dessine un immense tableau abstrait à Strasbourg Sous et sur l’immense verrière de 1500 mètres carrés du Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, le plasticien Daniel Buren a déployé une farandole de couleurs. L’extérieur du bâtiment s’en trouve métamorphosé, transformé en immense tableau abstrait en plein air. À l’intérieur, une sorte de Meccano attend le visiteur, avec ses cubes, ronds et triangles composant un labyrinthe de formes où l’on prendra plaisir à se perdre.Musée d’art moderne et contemporain à StrasbourgDaniel Buren retombe dans l’enfance de l’art  ARTJeff Koons, le choc des formes et des couleurs L’affluence des débuts passée, c’est le bon moment pour visiter sans être bousculé la vaste exposition que le centre Pompidou consacre à l’Américain Jeff Koons. Présentée de manière chronologique, très aérée, la rétrospective réunit toutes ses séries, chacune représentée par quelques œuvres intelligemment choisies. Matériaux, formes, textures, couleurs se télescopent grâce à un accrochage qui permet une vision panoramique, traversant les époques.Centre Pompidou à ParisJeff Koons au Centre Pompidou : un miroir grossissant du monde occidental  CINÉMA« Les Jours d’avant » : l’éclosion d’un talent algérien A 38 ans et après deux courts-métrages, Karim Moussaoui livre un premier moyen-métrage (47 minutes), inspiré de sa propre jeunesse algérienne, dans les années 1990. Tandis que la guerre civile déchire le pays, un garçon et une fille, fréquentant le même lycée de Sidi Moussa, tombent amoureux. Mais inexorablement, ils passent l’un à côté de l’autre. Une situation a priori banale, mais vécue dans une société qui explose de l’intérieur. Magnifique et délicat, Les Jours d’avant a été remarqué dans de nombreux festivals où il a été présenté. Les « jours J » de Karim Moussaoui  CINÉMA« Gus petit oiseau, grand voyage » : un dessin animé aérien Orphelin, l’oisillon Gus vit dans la crainte du vaste monde jusqu’à ce qu’une coccinelle l’oblige à jouer les guides surdoués pour oiseaux migrateurs. Premier long métrage d’animation des studios français teamTO, ce film, joliment mis en musique, charmera autant les tout petits que les plus grands. « Gus petit oiseau, grand voyage »: migrons dans la bonne humeur  PHOTOGRAPHIEPieter Hugo, les paradoxes de l’Afrique du Sud Allergique au « politiquement correct », le Sud-Africain Pieter Hugo se plaît à mettre en lumière, grâce à son objectif, les marges et les paradoxes de la société sud-africaine, et tente de traduire en images les évolutions de son pays. Ses photographies se lisent souvent à plusieurs niveaux, et l’on y devine parfois un humour féroce.Pieter Hugo, l’Afrique du sud en demi-teinteFondation Henri Cartier-Bresson à Paris ART« Fashion Mix » : étoffes de tous pays et de toutes couleurs Azzedine Alaïa, Issey Miyake, Yohji Yamamoto, Elsa Schiaparelli… Ils sont artisans et créateurs, viennent du monde entier, et ont dessiné depuis plusieurs décennies la mode française, haute couture comme prêt-à-porter. Le Musée de l’histoire de l’immigration réunit une centaine de pièces exceptionnelles, issues pour la plupart des collections du Palais Galliera à Paris, représentatives de ces apports venus de tous horizons.Musée de l’histoire de l'immigration, à Paris« Fashion mix » : la géostratégie de la mode  ARCHITECTUREViollet-le-Duc : un théoricien du bâti L’œuvre d’Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), architecte, théoricien et restaurateur, qui imprima sa marque à la France du XIXe siècle, continue d’être une référence pour les professionnels. L’exposition que lui consacre la Cité de l’architecture et du patrimoine vise surtout à montrer le caractère visionnaire de ce bâtisseur, qui ne s’intéressait pas qu’à la construction mais aussi aux phénomènes géologiques et botaniques et à la zoologie.Cité de l’architecture et du patrimoine, à ParisViollet-le-Duc, bâtisseur de rêves   THÉÂTRE Le professeur Rollin gagné par la gravité CAN : la petite finale ne sera pas jouée à huis clos • Mis à jour le Le match pour la 3e place de la Coupe d'Afrique des nations entre la Guinée-Equatoriale et la République démocratique du Congo (RDC) ne sera pas disputée à huis clos samedi à Malabo malgré les violents incidents de jeudi qui ont fait 36 blessés, a annoncé vendredi la Confédération africaine de football (CAF).En revanche, un match à huis clos sera automatiquement infligé à la Guinée-Equatoriale si des incidents similaires se reproduisaient samedi. La Fédération équato-guinéenne de football a écopé d'une amende de 100 000 dollars. Les incidents de la demi-finale entre le Ghana et la Guinée-Equatoriale (3-0) ont fait 36 blessés, dont « 14 ont été transférés vers des formations hospitalières pour des examens complémentaires. Un cas nécessite un suivi approfondi », selon la CAF.La demi-finale entre le Ghana et le pays hôte de la compétition a été jeudi le théâtre de scènes de chaos avec des jets de projectiles incessants de la part du public local sur l'arbitre et les joueurs ghanéens durant le match. La rencontre a été ensuite interrompue pendant plus d'une demi-heure à la 83e minute après l'entrée sur la pelouse des fans des Black Stars, poussés à quitter les tribunes par des incidents avec les supporteurs adverses. Il a fallu l'intervention des forces de sécurité, à l'aide de gaz lacrymogènes et d'un hélicoptère, et l'évacuation d'une bonne partie des fans équato-guinéens pour pouvoir reprendre et terminer la partie.La finale, elle, opposera le Ghana à la Côte d'Ivoire à Bata, dimanche.Le préjudice d'anxiété d'anciens mineurs reconnu aux prud'hommes • Mis à jour le Le préjudice d'anxiété de dix anciens mineurs de fer lorrains exposés au risque de développer de graves maladies professionnelles a été reconnu, vendredi 6 février, par la justice prud'homale à Longwy (Meurthe-et-Moselle) – une première en France.Le conseil des prud'hommes a condamné le liquidateur de la société Lormines, l'ancien exploitant des mines de fer aujourd'hui fermées, à verser 4 500 euros de dommages et intérêts à chacun des dix demandeurs.« UN MOMENT HISTORIQUE »« C'est un moment historique, c'est la première fois que des mineurs font condamner les anciens exploitants, je devrais dire exploiteurs, pour les avoir exposés à des produits cancérogènes », s'est félicité François Dosso, responsable de la CFDT Mineurs, la voix nouée par l'émotion. « C'est une grande victoire pour la corporation minière, mais aussi pour l'ensemble des salariés qui sont exposés à des produits cancérogènes par la faute de l'employeur ».La bataille juridique est toutefois loin d'être terminée : à Forbach (Moselle), les prud'hommes étudient des demandes similaires de 850 anciens mineurs des houillères de Lorraine, opposés à leur ancien employeur Charbonnages de France. Un premier jugement sur une partie de ces dossiers est attendu à partir de mai.Lire le reportage (édition abonnés) : La peur blanche des gueules noires de LorrainePar ailleurs, la décision des prud'hommes est susceptible d'appel. « De toute façon, on est partis pour aller jusqu'en cassation », avait estimé avant l'audience de vendredi Me Jean-Paul Teissonnière, l'avocat des anciennes « gueules noires » lorraines.Gendarme tué : la réclusion à perpétuité requise contre son meurtrier présumé • Mis à jour le La mort du gendarme Daniel Brière en octobre 2012 avait suscité un émoi national. Son meurtrier présumé, petit délinquant local déscolarisé qui sortait tout juste de prison, affirme avoir essayé d'éviter le gendarme alors qu'il roulait à vive allure en sortant d'un virage. La réclusion criminelle à perpétuité a été requise vendredi 6 février à l'encontre d'Alexandre Baudry, accusé devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes d'avoir foncé délibérément sur le gendarme, mort l'arme à la main. « Il s'agit d'une exécution réfléchie, a affirmé l'avocat général Norbert Dornier. Je n'ai aucun doute quant à la culpabilité de Baudry », a-t-il dit. Le verdict est attendu vendredi.A l'attention de l'accusé, impassible dans le box, l'avocat général a lancé : « Vous êtes hors des règles, vous êtes un lâche. » M. Dornier a aussi rendu hommage à Daniel Brière, père de famille, « un gendarme exceptionnel » spécialisé dans les enquêtes économiques, aux états de service impeccables. Il a dénoncé « un processus de violence récurrent » contre les forces de gendarmerie et de police, avec plus de 40 000 atteintes physiques et violences à leur encontre chaque année. « Ils sont des héros ignorés au quotidien et qui risquent leur vie pour nous », a déclaré l'avocat général.Le 17 octobre 2012, Daniel Brière dirigeait sur le terrain, dans l'arrière-pays niçois, une enquête pour interpeller Alexandre Baudry, un voleur de voitures. En tenue civile, porteur néanmoins d'un brassard de gendarmerie, le major avait sorti son arme et s'était placé face au véhicule en faisant les sommations d'usage. Il avait été percuté de plein fouet. Le conducteur avait abandonné le véhicule en tentant de l'incendier, et était allé en soirée au cinéma avec des amis avant d'être arrêté le lendemain.Lire : Gendarme tué : le conducteur de la voiture mis en examenL'armée égyptienne tue des islamistes dans le Sinaï • Des hélicoptères Apache ont tiré des missiles contre les combattants de la Wilayat Sinaï (ex-Ansar Baït Al-Makdis), un groupe qui a prêté allégeance à l'Etat islamique.Crédits : AP/UncreditedDes bombardements aériens de l'armée égyptienne ont tué 27 militants d'un groupe islamiste dans le nord de la péninsule du Sinaï tôt vendredi 6 février, ont indiqué des sources sécuritaires.Des hélicoptères Apache ont tiré des missiles contre les combattants de la Wilayat Sinaï (« province du Sinaï »). Depuis qu'il a fait allégeance à l'l'Etat islamique (EI) en novembre, ce groupe islamiste a adopté ce nouveau nom pour marquer que son bastion fait partie du « califat islamique » proclamé par l'EI sur les territoires qu'il occupe en Syrie et en Irak.Le groupe a revendiqué les attaques simultanées qui ont fait plus de 30 morts dans les rangs des forces de sécurité dans le Sinaï à la fin du mois dernier et de nombreux autres attentats avant cela.Ces attaques sont de plus en plus sophistiquées, grâce notamment au savoir-faire de combattants de l'EI, estiment les experts. Il s'en prend systématiquement au nouveau pouvoir égyptien depuis que l'armée a destitué en juillet 2013 le président islamiste Mohamed Morsi, assurant frapper les forces armées en représailles à la sanglante répression menée contre les pro-Morsi. Visant quasi exclusivement les forces de l'ordre, ses attaques se sont espacées mais ont laissé place à des attentats coordonnés et apparemment bien planifiés, beaucoup plus meurtriers.PwC accusé de « promotion de l’évasion fiscale à échelle industrielle » • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) LuxLeaks : L’évasion fiscale, un sport national pour les géants américainsLes Européens avancent dans la lutte contre l’optimisation fiscale Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Un responsable des Chabab somaliens tué • Les Shebab, affiliés à Al-Qaida, ici en 2011, dans un village situé à 25 kilomètres de Mogadiscio. Le 27 décembre 2014, le responsable des renseignements du groupe insurgé s'est rendu aux autorités. Crédits : AFP/MUSTAFA ABDILe haut responsable du groupe islamiste somalien chabab Yusuf Dheeq, visé samedi par une frappe américaine au sud de Mogadiscio, est mort, a annoncé vendredi 6 février le gouvernement somalien.Le Pentagone avait confirmé mardi avoir attaqué Yusuf Dheeq avec un drone, présenté comme le « chef des opérations extérieures et de la planification pour le renseignement et la sécurité » des insurgés, sans pouvoir dire s'il avait été touché ou non.L'homme aurait coordonné des attaques hors de Somalie, notamment au Kenya où les Chabab avaient mené en septembre 2013 une spectaculaire attaque contre le centre commercial Westgate de Nairobi, faisant au moins 67 morts.SOUTIEN AMÉRICAINLes insurgés chabab, affiliés à Al-Qaida, ont perdu du terrain ces dernières années en Somalie. Mais le groupe, qui a juré la perte des autorités de Mogadiscio soutenues à bout de bras par la communauté internationale, continuent de mener de spectaculaires attaques de type guérilla, notamment dans la capitale Mogadiscio ou au Kenya voisin.Selon un responsable de la défense américain, environ 100 conseillers militaires américains, principalement des bérets verts, se trouvent en Somalie. Washington soutient les fragiles autorités de Mogadiscio avec des drones ou des opérations de forces spéciales. En décembre, le responsable des renseignements du groupe insurgé s'est rendu aux autorités.Le précédent bombardement aérien des Etats-Unis contre les Chabab remontait au 29 décembre. Il avait tué Tahlil Abdishakur, identifié comme un chef des renseignements. En septembre, une autre frappe américaine avait tué le chef des Chabab, Ahmed Abdi Godane. 3 raisons de s'intéresser à la présidentielle au Nigeria •Le Nigeria doit élire le samedi 14 février son futur président de la République. Une élection qui verra s'affronter 14 candidats, dont 2 ont de sérieuses chances de l'emporter : le président sortant Goodluck Jonathan et l'ancien général Muhammadu Bahuri. Mais les attaques répétées de la secte islamiste Boko Haram dans le nord du pays mettent en péril la tenue du scrutin.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGmailLinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); CAN 2015 : la fête gâchée par des débordements ? L'armée tchadienne en guerre contre Boko Haram François Hollande reçoit des chefs d'Etat africains à BercyLigue 1 : l'OM accroché à Rennes • Mis à jour le L'Olympique de Marseille a encore laissé des points dans la course au titre. Les Marseillais ont concédé le match nul (1-1) à Rennes lors de la 24e journée de Ligue 1. L'Olympique lyonnais ou le Paris Saint-Germain, qui s'affrontent dimanche, ont l'occasion de prendre leur distance avec l'équipe phocéenne.Ca aurait même pu être pire pour Marseille. Mené au score, l'OM est parvenu à obtenir le nul grâce à un but du nouveau venu Ocampos, salvateur mais insuffisant pour prendre provisoirement la première place au classement, samedi lors de la 24e journée de Ligue 1. A la veille du choc entre le leader Lyon et le Paris SG (3e), l'OM pouvait mettre la pression sur ses deux rivaux pour le titre. A défaut d'y être parvenu, il a au moins réussi à ne pas perdre pour la quatrième fois d'affilée en championnat loin du Vélodrome, ce qui lui permet de rester deuxième.UN MOINDRE MAL POUR L'ÉQUIPE DE MARCELO BIELSAUn moindre mal donc pour l'équipe de Marcelo Bielsa qui a montré deux visages au stade de la Route de Lorient, apathique et sans inspiration lors de la première période, autrement plus entreprenante et déterminée en seconde, notamment dans le sillage de Lucas Ocampos, prêté par Monaco dans les dernières heures du mercato d'hiver.C'est l'Argentin, entré après la pause à la place d'Alessandrini décevant pour son retour dans son ancien stade, qui a eu la bonne idée d'égaliser en reprenant de volée au premier poteau un corner de Payet (60e). La rencontre a alors changé de physionomie alors que dans sa première heure Rennes méritait de mener au score après un beau but de Toivonen (27e).Lors de la dernière demi-heure, les attaquants marseillais ont eu des possibilités de donner l'avantage à leur équipe, mais ont rivalisé de mauvais choix dans le dernier geste, à l'image de Gignac sur un contre en supériorité numérique gâché. Encore à réaction, l'équipe de Marcelo Bielsa a montré du mieux par rapport à ses derniers matches à l'extérieur, mais le fait est que cela fait quatre mois qu'elle ne s'y est plus imposée. Les retours de Nicolas Nkoulou (de blessure) et d'André Ayew de la CAN, dont il dispute la finale avec le Ghana dimanche contre la Côte d'Ivoire, seront forcément utiles. Six nations : l'Irlande démarre fort en Italie • Mis à jour le L'Irlande n'a pas raté son entrée dans le Tournoi des six nations version 2015. Les Irlandais se sont imposés à Rome face à l'Italie sur le score sans appel de 26 à 3. Les Verts, prochains adversaires de la France, ont fini par imposer la loi du plus fort après une heure de combat acharné guère prolifique d'actions de jeu léché. La défense italienne n'a cédé qu'en infériorité numérique, concédant deux essais coup sur coup après le carton jaune à Leonardo Ghiraldini (64).Le demi de mêlée Connor Murray s'est enfilé entre les gros bras italiens après avoir feinté une passe (65), puis le troisième ligne Tommy O'Donnell, remplaçant à la dernière minute de Sean O'Brien, a profité d'un ballon de contre pour aller aplatir entre les poteaux (67) au bout de 45 mètres de course.Avant ces deux essais, l'Italie n'avait que 9 points d'écarts (12-9).En toute fin de match, le N.10 de l'Italie Kelly Haimona a cru marquer son premier essai dans le Tournoi, mais l'arbitre français Pascal Gauzère l'a annulé après le ralenti, jugeant que Sergio Parisse avait effleuré le ballon pour un en-avant juste un instant auparavant (78).L'Italie se rendra en Angleterre pour la deuxième journée.Les tenants du titre recevront le XV de France à Dublin samedi prochain pour le deuxième match du Tournoi. Vendredi, l'Angleterre avait impresionée en s'imposant à Cardiff face au pays de Galles (21-16)François Hollande espère une solution rapide au contentieux avec les sociétés d'autoroute François Hollande espère dans les « prochains jours » un règlement du contentieux entre l'Etat et les sociétés d'autoroute relatif à la décision gouvernementale de geler les tarifs des péages.« La solution ne peut pas être dans le contentieux, mais dans le règlement global, définitif, de la gestion des autoroutes dans la durée », a plaidé le président lors de l'inauguration d'un tronçon autoroutier entre Brive et Tulle, samedi 7 février.Six des sept sociétés d'autoroute concernées par le gel des tarifs des péages (à l'exception de la Société des autoroutes Paris-Normandie, SAPN) ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat contre la décision du gouvernement de suspendre la hausse, qui devait atteindre 0,57 % en moyenne pour répercuter l'inflation et les investissements. Un premier bilan est prévu à la fin de février, et François Hollande a souligné samedi que le gel était une mesure « provisoire et conservatoire ».A la tribune avant lui, le président des concessions autoroutières de Vinci, Pierre Coppey, avait affirmé que « la décision unilatérale de suspendre la hausse des tarifs autoroutiers n'est pas plus productive que l'appel au juge pour en contester la légalité ». Selon lui, l'incertitude fait peser de « lourdes menaces » sur les concessions autoroutières et sur les sociétés concernées.Lire (édition abonnés) : Vinci : entre risque politique et bénéfice recordLe premier ministre a gelé l'augmentation tarifaire, prévue le 1er février, accordée aux sept sociétés concessionnaires privées sur leurs grands réseaux historiques. Mais, dans le même temps, le gouvernement a relevé les prix des péages sur les autoroutes publiques. Lire : L’Etat a bel et bien augmenté les tarifs d’autoroutesUn attentat suicide fait 12 morts à Bagdad • Mis à jour le Un attentat suicide dans un restaurant a fait 12 morts et 30 blessés samedi matin, dans le quartier chiite de « Nouveau Bagdad », dans l'est de la capitale irakienne. L'explosion s'est produite quelques heures avant la levée prévue du couvre-feu nocturne, en vigueur depuis des années à Bagdad. Cette mesure est destinée à rétablir un semblant de normalité dans la capitale irakienne, malgré les attentats meurtriers qui continuent à la frapper régulièrement.L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat mais ce type d'attentat suicide est généralement le fait d'extrémistes sunnites, dont ceux du groupe jihadiste Etat islamique (EI). Cette organisation ultra-radicale, présente en Syrie depuis 2013, s'est emparée de larges pans de territoire irakien à la faveur d'une vaste offensive lancée en juin 2014.COUVRE-FEU LEVÉSi la capitale irakienne est désormais considérée comme à l'abri d'une attaque majeure des djihadistes, elle reste cependant le théâtre d'attentats visant principalement la communauté chiite ou les forces de sécurité. Pour autant, le premier ministre Haider al-Abadi a ordonné la levée du couvre-feu nocturne à partir de samedi minuit, afin que « la vie soit aussi normale que possible bien que (le gouvernement) soit engagé dans une guerre ». Il a en outre ordonné que les rues importantes de la capitale soient rouvertes « afin de faciliter le mouvement des citoyens ».Impôts : Bercy demande à EDF des efforts de transparence sur ses filiales à l'étranger • Mis à jour le Anne Michel Selon nos informations, le ministre des finances, Michel Sapin, et le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, viennent d'écrire au PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, afin de l'interpeller sur d'éventuelles pratiques d'optimisation fiscales au sein du groupe public d'électricité.Des instructions en ce sens ont été données par Bercy aux administrateurs représentant l'Etat au conseil d'administration, qui les formaliseront lors du prochain conseil du groupe. L'Etat détient plus de 80 % du capital d'EDF.FILIALES D'EDF VISÉESDans le viseur de Bercy se trouvent notamment des filiales d'EDF au Luxembourg et en Irlande, Océane Ré et Wagram Insurance Company, ainsi qu'une participation dans une entreprise située dans le paradis fiscal des Bermudes, qui permettraient au groupe de réduire substantiellement sa facture fiscale. Ces filiales fournissent principalement au groupe des prestations dites de réassurance (assurance d'assurances). Leur existence avait été pointée par France 2, dans une enquête de la chaîne diffusée le 9 décembre 2014 dans le cadre de « L'Œil du 20 heures ».Or, dans leur lettre du 6 février, Michel Sapin et Emmanuel Macron soulignent qu'« il peut y avoir des raisons techniques, juridiques ou commerciales pour qu'une entreprise ait des implantations à l'étranger ». Mais qu'ils ne « [pourraient] pas accepter que ces implantations soient principalement guidées par des raisons fiscales ».A travers cette initiative, le gouvernement entend se montrer à la manœuvre, pour lutter contre l'optimisation fiscale des multinationales. Et ce, en pleine ébullition politique en Europe autour des stratégies d'évitement de l'impôt mises en place par les grandes entreprises. Notamment au Luxembourg.Toujours selon informations, après EDF et son PDG, Bercy a l'intention de demander les mêmes efforts de transparence à l'ensemble des entreprises publiques dont l'Etat est actionnaire, qui sont gérées par l'Agence des participations de l'Etat (APE), dont GDF Suez, Orange, Renault, Areva, Airbus, la CNP... Anne Michel Journaliste au Monde NécrologieMort de l'écrivain sud-africain André BrinkPar Florence Noiville • L'écrivain sud-africain André Brink en 1993.Crédits : AFP/JACQUES SOFFERIl était l'ami de Nelson Mandela, un infatigable défenseur des droits de l'homme et surtout l'un des plus grands romanciers sud-africains : l'écrivain, universitaire et intellectuel André Brink est mort vendredi 6 février à l'âge de 79 ans. Avec les prix Nobel J.M. Coetzee et Nadine Gordimer, disparue le 13 juillet 2014, deux autres figures majeures du paysage littéraire sud-africain, cet humaniste hypersensible aura marqué littérairement et politiquement des générations entières.Lire l'entretien avec André Brink : "Nous ne sommes pas une espèce tout à fait réussie"Né le 29 mai 1935 à Vrede – une petite ville qui fut un bref moment la capitale de l'Etat libre d'Orange pendant la seconde guerre des Boers et dont le nom en néerlandais comme en afrikaans signifie prophétiquement « paix » – , Brink était le fils d'une institutrice et d'un magistrat eux-mêmes descendants de colons boers installés en Afrique depuis trois siècles. Autant dire qu'il n'avait pas nécessairement hérité, si l'on peut dire, des ferments de la rébellion.« UNE SECONDE NAISSANCE »Au Monde en 2010, il décrivait d'ailleurs son adolescence privilégiée, dans un village afrikaner reculé. Celle d'un garçon ne se posant guère de questions sur l'ordre établi ni sur la politique de Pretoria. Un jeune homme qui avouait même n'avoir jamais connu le nom de la nounou noire qui l'avait porté sur son dos et lui avait appris la langue sotho. Et puis… il y eut l'éveil — ou la « bifurcation », pour reprendre le titre d'un de ses livres . « Une seconde naissance », avait-il coutume de dire.En 1959, après une double maîtrise d'afrikaans et d'anglais obtenue à l'université de Potchefstroom, il met le cap sur Paris. Il a 25 ans lorsqu'il rencontre à la Sorbonne des étudiants noirs qui – c'est la première fois qu'il voit ça ! – ne sont en apparence aucunement exclus du système social. Sa prise de conscience des abominations de l'apartheid coïncide avec une « histoire d'amour » pour la France où la littérature – Hugo, Zola, Anouilh, Colette, Simenon et surtout Camus dont il était le traducteur en afrikaans – jouera un rôle décisif.Peu à peu, sa position contre l'apartheid se durcit, comme en témoigne son œuvre écrite en deux langues originales – en afrikaans et en anglais – et entamée en 1964 avec L'Ambassadeur (Stock, 1986), sorti comme nombre de ses ouvrages d'abord en afrikaans puis en anglais (Die Ambassadeur, 1964, File on a Diplomat, 1967).« SEULE LA QUALITÉ DÉTERMINE L'EFFICACITÉ »Relire Brink à la lumière des attaques djihadiste de janvier est une expérience saisissante. Prenez Un acte de terreur par exemple. L'écrivain y explore justement ce mode d'action « pratique et efficace » qu'il a toujours écarté. Son héros, Thomas Landman, un rêveur plongé dans ses livres, ses photographies et ses pensées, est un solitaire qui au début du roman s'écrie : « On ne me convaincra jamais, jamais, que la violence peut se justifier. »Pourtant, l'on suit son itinéraire intérieur qui le conduit à faire exploser une bombe lors d'une sortie officielle du président — la bombe manquera sa cible et ne fera que des victimes innocentes. Suspense, émotion. « La réflexion sur le terrorisme aboutit volontiers à une interrogation sur la condition humaine », disait Tolstoi.A cette visée métaphysique, Brink disait qu'il voulait adjoindre deux buts supplémentaires. « Même dans l'écriture, plusieurs choix sont possibles, soulignait-il. On peut devenir si habile et ingénieux que seule une poignée de lecteurs initiés comprendra l'œuvre. Ou l'on peut descendre au niveau d'une propagande vulgaire. » Considérant ces deux options comme « indignes », il soulignait qu'en littérature, seule doit être éclairée la « réalité ambiguë » dont parle Barthes. « Je dois m'efforcer d'être digne des exigences et des complexités de l'univers sociopolitique auquel j'appartiens, répétait-il. Et en même temps, je dois m'efforcer d'être digne des exigences de la création littéraire. Seule la qualité détermine l'efficacité. » Une conception très haute de la liberté d'expression.BuzzFeed France promet plus d’info, moins de « LOL » • Mis à jour le Alexandre Piquard Alexandre Piquard Journaliste médias Un présentateur vedette de NBC sous le feu des critiques après avoir menti • Mis à jour le Brian Williams, présentateur vedette de NBC News, est au centre d'une vive controverse aux Etats-Unis, après avoir menti sur ses souvenirs de la guerre en Irak. Le présentateur du journal du soir de la chaîne américaine depuis 2004, s'est excusé mercredi auprès de ses téléspectateurs, reconnaissant avoir fait une « erreur » en affirmant à l'antenne qu'un hélicoptère de l'armée américaine dans lequel il voyageait en Irak en 2003 avait été attaqué au lance-roquettes. « J'étais dans un appareil qui suivait », avait reconnu le présentateur du journal le plus regardé du pays. « J'ai fait un erreur en rapportant cet événement d'il y a 12 ans ».Selon le pilote de l'hélicoptère visé, Joe Summerlin, cité par le New York Times, l'appareil qui transportait Brian Williams et son équipe se trouvait à plus d'une demi-heure du sien. Il avait dû se poser en raison d'une tempête de sable.Dans une note interne, la présidente de NBC News, Deborah Turness, a annoncé vendredi qu'une enquête était en cours pour faire la lumière sur cet incident qui met à mal l'image de la rédaction. « Ces derniers jours ont été difficiles pour chacun d'entre nous à NBC News », écrit Deborah Turness. « Comme vous pouvez vous y attendre, une équipe travaille pour établir les faits afin que nous comprenions ce qui s'est passé. »CRÉDIBILITÉ PERDUEAu lieu de calmer le jeu, l'aveu de M. Williams a mis le feu aux poudres, des anciens combattants et du public, rejetant l'idée d'une simple erreur. L'affaire faisait vendredi 6 février la « une » de plusieurs quotidiens américains, dont le New York Times et USA Today, ce dernier estimant que Brian Williams avait « perdu sa crédibilité ». « Dur de voir comment le présentateur va survivre comme visage de NBC News », ajoutait le quotidien.Pour ne rien arranger, d'autres affirmations de Brian Williams sont mises en doute. Notamment sur sa couverture de l'ouragan Katrina, lorsqu'il avait dit avoir vu flotter un cadavre depuis sa chambre d'hôtel du quartier français de la Nouvelle Orléans. Ce récit a suscité le doute du Dr Brobson Lutz, ancien directeur des services de santé de la ville, qui a déclaré au New Orleans Advocate que le quartier historique n'avait pas subi la même crue que d'autres parties de la ville.Le Dr Lutz s'interroge aussi sur la véracité d'une seconde anecdote confiée par M. Williams, qui dit avoir souffert de dysenterie après avoir bu accidentellement de l'eau. « J'ai vu un grand nombre de gens avec des coupures et des contusions, mais je ne me souviens pas d'un seul cas de gastro-entérite lors du passage de Katrina et dans le mois qui a suivi », affirme-t-il.M. Brian était un journaliste et présentateur jusqu'ici extrêmement respecté, ancien correspondant à la Maison Blanche, il a reçu durant sa carrière des dizaines de récompenses. Après le 11-Septembre, il avait passé plusieurs jours quasi non stop à l'antenne. Il s'était rendu à plusieurs reprises en Irak durant la guerre, et a aussi couvert le tsunami en Asie en 2004 et a interviewé l'an dernier Edward Snowden. Tom Brokaw, son mentor et prédécesseur à la tête du journal du soir de NBC a démenti vendredi avoir demandé sa démission, comme l'avait affirmé le New York Post.CONTRAT RENOUVELÉ POUR 5 ANSMais les réseaux sociaux se sont déchaînés contre le journaliste regardé en moyenne chaque soir par près de 9 millions d'Américains, et qui a renouvelé son contrat avec NBC en décembre pour cinq ans, pour quelque 10 millions de dollars par an. Des centaines de commentaires dubitatifs ont fleuri sur la page Facebook de son journal « Nightly News » et sur Twitter après qu'il y eut posté ses excuses.« Je suis un pilote de C-130 visé par des tirs de missiles en Irak. Croyez-moi. Vous n'oublierez JAMAIS quand on vous tire dessus, et vous ne vous trompez pas sur ce qui s'est passé », a commenté un certain John Jacob Hunt. « Comment peut-on faire une faute pareille? C'est un mensonge flagrant », estimait un autre internaute. « Comment NBC peut le garder à l'antenne, cela me dépasse », ajoutait un autre. D'autres étaient cependant plus compréhensifs, voulant croire à l'erreur due au temps, et une autre vedette de la télévision, Dan Rather, a salué un « pro superbe et courageux ».Pour l'instant, le journaliste reste à son poste. « Nous réfléchissons sur ce que nous avons de mieux à faire maintenant », précise Deborah Turness.Mexique : mandat d'arrêt contre le propriétaire du crématorium où 60 corps ont été découverts • Mis à jour le Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) L'essentiel Soixante cadavres ont été découverts dans un crématorium abandonné d'Acapulco vendredi 6 février.L’annonce vendredi matin avait d’abord fait craindre un nouvel épisode de violence impliquant des narcotrafiquants.Un mandat d’arrêt a été lancé contre le propriétaire du crématorium, fermé depuis près d’un an. Un mandat d’arrêt a été lancé, vendredi 6 février au Mexique, contre le propriétaire d’un crématorium de la station balnéaire d’Acapulco (sud-ouest), où 60 cadavres ont été trouvés la veille par les autorités. Cette découverte macabre a suscité une vive émotion dans un pays en proie à la violence sanguinaire des cartels de la drogue. L’enquête s’oriente pourtant vers une présomption de fraude de la part du propriétaire de l’établissement d’incinération.C’est une odeur fétide qui a incité des voisins du crématorium, situé non loin de la zone touristique d’Acapulco, à alerter les autorités. Jeudi soir, un important dispositif policier et militaire a été déployé aux abords de l’établissement, baptisé « Cremaciones Pacifico ». À l’intérieur des locaux abandonnés, les policiers et les soldats ont découvert 60 corps en état de décomposition avancée. Enveloppés dans des draps blancs, les corps étaient empilés sur des civières. Certaines dépouilles étaient recouvertes de chaux, répandue aussi sur le sol aux côtés de récipients contenants des produits chimiques et des ustensiles destinés aux incinérations. « Parmi les corps, figurent des cadavres de femmes, d’hommes et d’enfants, parfaitement embaumés », précise un communiqué du parquet de l’Etat de Guerrero, où est située cette ville touristique de 790 000 habitants. Mais pour l’heure, les autorités ignorent les causes et les dates des décès.Cette annonce a suscité de nombreuses spéculations sur un nouvel épisode macabre de la lutte que se livrent les cartels pour le contrôle de l’Etat de Guerrero, zone stratégique du narcotrafic. Acapulco est devenue l’agglomération la plus violente du Mexique avec 883 homicides en 2014 et une trentaine de meurtres depuis janvier. D’autant qu’à 200 km de là, 43 étudiants d’une école normale de la région ont été attaqués, le 26 septembre, par des policiers municipaux de la ville d’Iguala, liés au crime organisé. Selon la version des autorités, ces futurs instituteurs auraient été tués puis brûlés par les tueurs d’un cartel régional sans que leurs corps ne soient retrouvés.Disparus d’Iguala: « C’est l’affaire de trop »Le mobile reste une énigmeVendredi, Miguel Angel Godinez, procureur de l’Etat de Guerrero, a pourtant rejeté l’implication du crime organisé dans l’affaire des 60 cadavres non incinérés. Selon lui, l’enquête s’oriente vers la possible responsabilité du propriétaire du crématorium, Guillermo Estua Zardain, dont l’établissement était fermé depuis près d’un an pour « faillite et fraude envers ses débiteurs ». M. Estua Zardain pourrait être accusé de délit « contre le respect des cadavres ou des restes humains, contre les normes d’inhumation et d’exhumation et d’atteinte aux morts », selon le parquet. Pour M. Godinez, « le propriétaire du crématorium est aussi soupçonné de fraude envers les personnes qui pensaient que les restes de leurs proches décédés allaient être incinérés ». Prenant à son tour la parole sur cette affaire mystérieuse et choquante, Monte Alejandro Rubido, chargé de la sécurité au sein du gouvernement fédéral, a précisé qu’à partir des premières informations de l’enquête, « le propriétaire de l’établissement ne brûlait pas les corps, remettant d’autres cendres et de faux certificats d’incinération aux familles des défunts ».Le parquet de Guerrero a fait appel aux services d’Interpol pour localiser M. Estua Zardain, accusé notamment d’avoir violé les normes sanitaires en vigueur. À la recherche de l’identité des cadavres, les enquêteurs ont interrogé, vendredi, la présidente de l’Association des pompes funèbres de l’Etat de Guerrero et plusieurs responsables d’établissements funéraires d’Acapulco. « Nous recherchons les dossiers de toutes les personnes qui ont été incinérées entre 2013 et aujourd’hui », a expliqué M. Godinez. Ce dernier a précisé que les enquêteurs étudient aussi l’ensemble des contrats passés entre les services funéraires et le crématorium de M. Estua Zardain. Sans compter les analyses médico-légales réalisées sur les corps découverts afin d’identifier leur sexe et leur âge ainsi que les causes des décès.Le mobile de cette affaire reste une énigme qui inquiète les habitants d’Acapulco. Selon les médias locaux, ils étaient nombreux à se rendre, vendredi, auprès des services de la morgue municipale pour demander des informations, après l’incinération d’un proche défunt.  Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) Journaliste au Monde Le trafic en rouge dans la région Rhône-Alpes • Mis à jour le Premier jour de vacances scolaires oblige, le trafic sera dense, samedi 7 février, en région Rhône-Alpes.La journée est classée rouge dans le sens des départs, en direction des stations de ski, dans cette région, et verte dans le reste du pays.Bison futé prévoit « de très importantes difficultés entre les grandes métropoles de la région concernée et les stations de sports d'hiver des deux Savoie et de l'Isère », alors que les écoliers de la zone A, qui comprend les académies de Grenoble et de Lyon, commencent leurs vacances scolaires.La circulation est déconseillée aux automobilistes dans ces secteurs entre 10 heures et 18 heures.Nathalie Kosciusko-Morizet veut l'avis des militants UMP sur le « ni-ni » • Mis à jour le  Le conseil national de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) se réunit samedi 7 janvier, au terme d'une semaine qui a vu le parti se déchirer sur la position à adopter après son élimination de la législative partielle dans la 4e circonscription du Doubs, dimanche, au profit du Front national et du Parti socialiste.Le bureau politique a finalement à la majorité opté pour le « ni-ni », mardi, appelant « tous ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs à exprimer leur double opposition en votant blanc ou en s'abstenant ». Une position contre laquelle se sont notamment élevés Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet, mais aussi Nicolas Sarkozy, qui plaidait pour une inflexion avec un texte appelant à faire clairement barrage au Front national.Lire : Comment le « ni-ni » s’est-il imposé à l'UMP ?« J'ÉVITE LE CHOIX DU PIRE »Dans une interview au Figaro à paraître samedi 7 février, Nathalie Kosciusko-Morizet redit son opposition à cette attitude et plaide pour une consultation des militants. « C'est une question fondamentale, donc elle a vocation à leur être posée » affirme celle qui déclare :« Je n'ai aucune complaisance à l'égard du PS, mais je ne le mets pas sur le même plan que le FN et j'en tire la conclusion logique : quand je suis face au pire des choix, j'évite le choix du pire ! »« Ce ne sera probablement pas possible avant les départementales, qui vont venir très vite, mais je souhaite vraiment que les militants soient consultés », poursuit la vice-présidente de l'UMP.Le secrétaire général du parti, Laurent Wauquiez, réaffirme lui dans Le Parisien samedi son opposition à la ligne incarnée par Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet. « On ne s'oppose pas le lundi au gouvernement pour ensuite appeler à voter pour lui le samedi. Sinon les gens ne peuvent plus vous croire. »Des risques d'avalanche dans le Queyras et le Mercantour • Mis à jour le Les départements des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes ont été placés en vigilance orange, vendredi 6 février, en raison de risques très forts d'avalanche jusqu'à samedi matin, notamment sur les zones frontalières des massifs du Queyras et du Mercantour, indique Météo France.Dans les Hautes-Alpes, un peu plus au nord du massif du Queyras, un skieur parti en randonnée a été gravement blessé vendredi matin par une avalanche sur le territoire de la commune de Monetier-les-Bains, au niveau du col du Lautaret. Une autre personne a été légèrement blessée et un troisième skieur est sorti indemne de cette avalanche, qui a nécessité l'intervention des gendarmes de haute montagne de Briançon.« L'activité avalancheuse attendue ce vendredi et samedi est observée en moyenne une fois par hiver », écrit Météo France, qui ajoute : « Sur le Queyras, les cumuls depuis le début de l'épisode atteignent 1 mètre dès 1 600 mètres d'altitude, avec une forte activité avalancheuse spontanée déjà observée. »« Les précipitations neigeuses froides et fortement ventées se poursuivent en soirée du vendredi et la nuit suivante toujours uniquement sur la bordure frontalière.(...) De nombreux départs spontanés d'avalanche vont encore se produire », poursuit Météo France. « Le risque qu'une de ces avalanches de grande ampleur atteigne une route ou des infrastructures de montagne va augmenter au fil des heures, avec l'accumulation de neige et la persistance des vents forts », explique-t-il, ajoutant que le risque devrait diminuer « dans la matinée de samedi ».UNE STATION FERMÉE DANS LES ALPES-MARITIMESEn raison de ce risque, la route d'accès à la station d'Isola 2000, principale station de l'arrière-pays niçois, a été fermée vendredi en milieu d'après-midi, a indiqué de son côté la métropole Nice-Côte d'Azur. « Les barrières sont baissées pour couper les accès » et « les gendarmes accompagnés d'agents des routes inspectent la route pour vérifier qu'aucun véhicule n'est resté sur le tronçon. »La métropole prévient que des avalanches préventives seront ensuite déclenchées, avant l'intervention des engins pour libérer la route. « Compte tenu de la météo », cette opération « ne pourra probablement pas intervenir avant demain matin ».Météo France a lancé localement une « alerte avalanche » de niveau 4, sur une échelle des risques qui en compte cinq, dans le département de la Haute-Corse jusqu'à samedi soir. Cette alerte est motivée par des cumuls importants de neige fraîche ou récente et par la constitution de nombreuses plaques formées sous l'action d'un vent de nord-est. Le col de Vizzavona (1 163 m), sur la route reliant Ajaccio à Bastia, a également été fermé à la circulation. La Jordanie promet d'intensifier encore ses bombardements contre l'EI • Mis à jour le En représailles à l'assassinat de son pilote aux mains de l'Etat islamique (EI), l'armée jordanienne a annoncé, dimanche 8 février, qu'elle avait intensifié ses bombardements contre le groupe djihadiste, dans le nord-est de la Syrie et, nouveauté, en Irak. Selon l'armée, les avions jordaniens ont effectué 946 sorties, dont 56 la semaine dernière, depuis le début des bombardements menés par la coalition mise sur pied par les Etats-Unis il y a quatre mois. « Nous avons atteint nos objectifs. Nous avons détruit des centres de logistique, des dépôts d'armes, et avons pris pour cibles des repaires des djihadistes », a dit le général Mansour Al-Jbour, chef de l'armée de l'air jordanienne, qui estime que « 20 % des capacités de combat » du groupe islamiste ont été détruites en quatre mois. « Nous sommes résolus à les faire disparaître de la surface de la Terre », a-t-il ajouté, assurant qu'au moins « 7 000 djihadistes » avaient été tués dans le même laps de temps, sans plus de précisions.Par la voix du général Al-Jbour, la Jordanie a promis d'intensifier encore un plus ses raids dans les jours à venir. « Nous sommes résolus à les faire disparaître de la surface de la Terre », a dit le haut responsable militaire. Une escadrille de F16 des Emirats arabes unis est attendue en Jordanie dans les jours à venir. Ces appareils mèneront des opérations aériennes de concert avec les avions jordaniens, selon des responsables jordaniens.Lire l'enquête (édition abonnés) : En Jordanie, Al-Qaida s’en prend à l’EIlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2al9ur"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2al9ur", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Tennis : les Françaises en demi-finale de Fed Cup • Mis à jour le L'équipe de France de tennis féminin s'est qualifiée pour les demi-finales de la Fed Cup en battant l'Italie (3-2). Les Françaises étaient pourtant menées 2-0 à l'issue des deux premiers simples, samedi. Elles l'ont finalement emporté grâce à la victoire du double composé de Kristina Mladenovic et Caroline Garcia sur la paire Sara Errani/Roberta Vinci en deux sets (6-1, 6-2), dimanche à Gênes.C'est la première fois de son histoire que l'équipe de France de Fed Cup remonte un tel handicap. Elle n'avait plus atteint les demi-finales de la compétition, équivalent de la Coupe Davis, depuis 2007. Elle affrontera en avril la République tchèque, tenante du titre, ou le Canada. Les Tchèques menaient 2-0 au Canada à l'issue de la première journée. Les Françaises, qui retrouvaient le groupe mondial, quitté en 2011, ont réussi un authentique exploit. L'Italie, qui a gagné quatre fois la Fed Cup (2006, 2009, 2010, 2013), ne s'était plus inclinée sur son sol depuis 2008.Ce succès doit à la fois à la combativité de Mladenovic et Garcia, toutes les deux âgées de 21 ans, qui ont remporté les deux premiers simples du jour, et à l'instinct d'Amélie Mauresmo. La capitaine tricolore a changé le cours de cette rencontre en choisissant d'aligner Mladenovic, n°74 mondiale, dans le premier simple de dimanche contre Errani (n°13), plutôt que sa n°1 Alizé Cornet.PARI GAGNANTLe pari s'est révélé gagnant, Mladenovic s'imposant (6-4, 6-3) contre une Errani un peu déboussolée. Garcia (n° 30) a ensuite enchaîné face à Camila Giorgi (n°3), dont le jeu s'est décomposé après le gain du premier set (4-6, 6-0, 6-2). Dans le double décisif, les deux jeunes Françaises ont continué sur la même dynamique, en dévorant les n°1 mondiales de la spécialité, qui restaient sur 18 victoires d'affilée en Fed Cup. Elles ont d'entrée mis une pression énorme au retour sur les Italiennes, qui malgré leur grande expérience ont irrémédiablement sombré dans le premier set (5-0).Impeccables au service et au filet, les Bleues ont continué dans le second set à diriger la manoeuvre (4-0), devant une paire italienne désabusée et un public vite réduit au silence. Avec une Mladenovic - récente finaliste du double mixte de l'Open d'Australie - parfaite chef de file, les Françaises ont évité de se crisper dans les derniers instants, où les Italiennes ont, vainement, tenté leur va-tout.L'Egypte va rejuger les trois journalistes d'Al-JaziraSelon des hauts responsables de la Cour d'appel du Caire, cités par l'AFP, la justice egyptienne va prochainement rejuger les trois journalistes d'Al-Jazira, dont la condamnation à 7 et 10 ans de prison a été annulée par la Cour de cassation.Le nouveau procès devrait commencer jeudi 12 février, mais les responsables citées n'ont pas précisé si les trois journalistes, condamnés en juin 2014 pour diffusion de « fausses informations » et soutien aux Frères musulmans, seront présents ou s'ils seront jugés par coutumance.Lire notre synthèse de cette affaire     Cyclisme : un Australien pulvérise le record de l'heure Pendant de longues années, ce record n'intéresait plus les coureurs. Depuis que le vétéran allemand Jens Voigt a décidé de s'y attaquer, en septembre 2014, il n'arrête plus de tomber. Dimanche, sur la piste de Granges, en Suisse, c'est l'Australien Rohan Dennis, récent vainqueur du Tour Down Under et grand spécialiste de la piste, qui a établi un nouveau record de l'heure en parcourant 52,491 kilomètres sur le tour d'horloge.Premier Australien à battre ce record, Dennis a amélioré de plus de 600 mètres la performance (51,852 km) réussie par l'Autrichien Mathias Bränlde, le 30 octobre 2014 à Aigle, toujours en Suisse. « Je suis d'abord très fier et heureux. J'avais préparé ce record depuis un moment, c'est donc une grande joie mais aussi un soulagement », a réagi Dennis devant la presse.CHANGEMENT DE RÉGLEMENTATIONUne semaine après l'échec à Melbourne de son compatriote Jack Bobridge, le coureur australien avait choisi le vélodrome de Granges et sa piste de 250 m, jouxtant le siège suisse de sa formation BMC, fabricant de vélos. En avance sur les temps de passage de l'Autrichien, Dennis, sur un vélo BMC modèle 3T de 6,8 kg, doté d'un développement de 56x14, est passé aux 30 minutes sur les bases de 52,739 km mais a ralenti la cadence dans les dix dernières minutes.« Quand il restait 20 minutes, ça a commencé à brûler. J'ai alors beaucoup souffert et dans les dix dernières minutes je n'ai pensé qu'à une chose: battre le record », a ajouté Dennis qui a précisé qu'il s'était fixé comme objectif au départ la barre des 52,5 km. Ce nouveau bond du record, après le gain de plus de 1400 mètres de l'Allemand Jens Voigt par rapport au Tchèque Ondrej Sosenka (49,700 km en 2005), a été facilité par le changement de réglementation décidé au printemps dernier par l'Union cycliste internationale (UCI) qui a autorisé l'emploi d'éléments modernes sur le vélo (roues pleines, prolongateur de guidon).Le vélodrome de Granges avait déjà permis en septembre 2014 à Voigt d'établir un record (51,115 km), juste avant que Brändle ne l'améliore. Champion du monde de poursuite 2011, Dennis avait également été médaillé d'argent aux JO de Londres avec l'équipe australienne de poursuite, aux côtés de Jack Bobridge, Glenn O'Shea et Michael Hepburn. Deuxième du récent championnat d'Australie du contre-la-montre (derrière Richie Porte et devant Bobridge), il vient de s'illustrer en remportant chez lui la 3e étape puis le classement général du Tour Down Under.BRADLEY WIGGINS A ANNONCÉ UNE TENTATIVE EN COURS DE SAISONVice-champion du monde Espoirs du contre-la-montre 2012, l'Australien a terminé 5e de la spécialité aux derniers Mondiaux à Ponferrada (Espagne).« C'est fantastique mais je n'avais pas de doutes sur ses capacités », a réagi pour l'AFP Cadel Evans, son compatriote et ex-partenaire, champion du monde 2009 et vainqueur du Tour de France 2011, tout jeune retraité du cyclisme à 37 ans, qui a donné le coup d'envoi à 14h00 locales de la tentative devant plus d'un millier de spectateurs.Après Dennis, le Britannique Bradley Wiggins a également annoncé une tentative en cours de saison. Champion olympique et du monde en titre du contre-la-montre, Wiggins pourrait sans doute placer la barre beaucoup plus haut. Le Néerlandais Thomas Dekker, 30 ans, va également s'attaquer à cette marque, le 25 février à Aguascalientes, au Mexique, à 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. « Wiggins est le plus à même de battre mon record. Mais il faut voir ce que l'altitude peut apporter à Dekker », a encore commenté Dennis « sûr », à 24 ans, de pouvoir « encore améliorer » son propre record.Multiplication de « Coexist » sur les murs de Paris • Mis à jour le Laurent Carpentier Laurent Carpentier Reporter culture Ligue 1 : Monaco chute, encore, à Guingamp • Mis à jour le Quatre jours son élimination en demi-finale de la Coupe de la Ligue par Bastia au Stade Louis II, l'AS Monaco s'est inclinée cette fois en Ligue 1 sur la pelouse de Guingamp (1-0) lors de la 24e journée du championnat de France. C'est donc une semaine noire qui se termine pour les Monégasques (5e) avec cette occasion manquée de s'emparer de la 4e place toujours occupée par Saint-Etienne, tenu en échec par Lens (3-3), vendredi.Incapable de profiter de leur supériorité numérique pendant plus d'une heure, les Monégasques ont concédé leur première défaite en championnat en plus de deux mois. Réduit à dix dès la 22e minute après l'exclusion de Diallo pour une semelle appuyée sur Toulalan, Guingamp a su faire corps jusqu'au bout pour une victoire loin d'être imméritée.INTRAITABLES À DOMICILELes Guingampais, eux, s'avèrent toujours aussi intraitables à domicile avec ce 6e succès consécutif qui les hisse dans le top 10, une performance d'autant plus louable qu'elle arrive après un début de saison pénible et qu'elle se conjugue avec une présence maintenue en Europa League dont ils disputeront les 16e de finale face au Dynamo Kiev à la fin du mois.La Bretagne ne réussit décidément pas à l'ASM, dont le précédent revers avait été subi à Rennes (2-0) le 29 novembre dernier. Après ce match le gardien Subasic avait entamé sa longue période d'invincibilité, à laquelle le but de Lévèque a donc mis un terme à 842 minutes.Précisément c'est peu après la mi-temps que le latéral de l'En Avant a offert la victoire aux siens en se projetant en contre pour prolonger dans les cages un centre de Beauvue qui sait aussi passer quand il le faut. L'attaquant breton a manqué une grosse occasion de tuer le match à un quart d'heure de la fin du match, mais c'est le gardien Lössl qui s'en est chargé par plusieurs sauvetages tout au long du match aux devants de Ferreira Carrasco (18, 74), Kondogbia (80) ou encore Kurzawa (86).Foot féminin : sur les traces des pionnières rémoises Anthony Hernandez C'est bien plus qu'un match amical que s'apprêtent à disputer les footballeuses de l'équipe de France à 18 h. A Lorient, elles reçoivent les États-Unis pour une vraie rencontre de prestige. Face aux Américaines, quadruples championnes olympiques et doubles championnes du monde, qu'elles n'ont battues qu'à deux reprises en dix-huit confrontations, les Bleues disputeront le 372e match de leur histoire.Depuis le 17 avril 1971, date de son premier match officiel face aux Pays-Bas à Hazebrouck (Nord), l'équipe de France féminine a bien grandi. Dans la foulée des succès européens de Lyon (vainqueur de la Ligue des champions en 2011 et 2012), de l'excellent Mondial 2011 (4e place) et des Jeux olympiques 2012 très corrects (4e place), c'est même l'ensemble du foot féminin tricolore qui a gagné en notoriété et en reconnaissance.REIMS, LIEU DE LA RENAISSANCE DU FOOT FÉMININMardi 27 janvier, l'association « Les Dégommeuses », qui milite notamment pour la promotion des femmes et des personnes transgenres dans le football, organisait à la mairie du 2e arrondissement de Paris une rencontre autour des pionnières du sport féminin. Deux ex-footballeuses tricolores invitées pour l'occasion, Armelle Binard et Ghislaine Royer-Souef, ont accepté de raconter la percée du foot féminin en France à la fin des années 60. En effet, si les observateurs connaissent de mieux en mieux les vedettes actuelles, de Laura Georges à Camille Abily ou à Louisa Necib, l'histoire de ces précurseuses reste méconnue.Si le tout premier match féminin de l'histoire s'est déroulé en 1885 à Londres, c'est vingt-deux ans plus tard, en 1917, que se joue la première rencontre de femmes en France. Dans la foulée, la Fédération des sociétés féminines sportives de France (FSFSF), tout juste fondée, organise le premier championnat de France de football féminin en 1918. En 1920, une sélection de joueuses françaises dispute en Angleterre la première tournée internationale. Mais les choses se gâtent pour ces courageuses pionnières lorsque la Fédération anglaise de football interdit la pratique féminine le 5 décembre 1921. Par extension, le football féminin vivote dans l'Hexagone pendant encore quelques années avant de se voir radier des sports soutenus par la FSFSF en 1933. Malgré quelques tentatives de résurgence après la deuxième guerre mondiale, il faut attendre les années 60 avant d'assister à une deuxième naissance. A partir de 1967, quelques équipes féminines fleurissent sur le territoire national : à Saint-Maur (Val-de-Marne), à Caluire en banlieue lyonnaise et à Reims. C'est d'ailleurs en Champagne que le football féminin français plante le plus solidement ses racines. La Rémoise Ghislaine Royer-Souef, 62 ans, a été partie prenante du projet dès sa création en 1968. « A 20 mètres de chez nous, il y avait un terrain de foot. J'ai débuté grâce à mes deux grands frères. On me mettait dans les cages. Lorsque j'ai eu 15 ans, j'ai lu dans le journal local, l'Union, que l'on cherchait des jeunes filles pour former une équipe », se souvient l'ancienne internationale.C'est Pierre Geoffroy, à l'époque journaliste à L'Union et également correspondant de L'Equipe et de France Football, aujourd'hui décédé, qui a l'idée d'organiser un match féminin de démonstration pour animer le traditionnel tournoi de foot de L'Union. « Cette équipe devait être éphémère et disparaître après ce match. Mais Pierre s'est fait avoir, nous n'avons jamais voulu arrêter », ajoute malicieusement Ghislaine Royer-Souef.En quelques mois, les jeunes Rémoises deviennent la référence du football français. Comme leurs prédécesseurs des années 1920, l'équipe part en tournée en Angleterre mais, nouveauté, également en Tchécoslovaquie. « Nous avons joué à Kaplice et à Prague. Les Tchèques étaient meilleures que nous et plus avancées. A Prague, sur un terrain en mâchefer, on a pris 11-0. L'année d'après, elles sont venues en Europe de l'ouest et lorsque nous avons à nouveau joué contre elles, nous avions déjà progressé », raconte la quintuple championne de France.« LE FOOT AUX ETATS-UNIS ? C'EST GRÂCE À NOUS »Chose encore plus étonnante, le club de Reims est choisi par des organisateurs italiens, à la pointe du renouveau du football féminin en Europe, pour disputer une tournée de trois semaines aux Etats-Unis en 1970. « Nous devions jouer dans chaque ville face à l'AS Rome. On a joué par 40 degrés à New York, à Montreal, à New Jersey ou encore à Boston. Le foot féminin n'existait pas là-bas. Je le crie haut et fort, je suis certain que c'est grâce à nous que ce sport s'est implanté chez les Américaines », clame Ghislaine Royer-Souef.La même année, un autre club de foot féminin voit le jour à Rouen. Armelle Binard, 17 ans, fait partie de l'aventure : « Je jouais au handball et je pratiquais l'athlétisme. Le foot c'était seulement avec mon frère et ses copains. Un jour, ma mère a entendu parler d'une équipe de foot féminine à Rouen. J'habitais à Elbeuf et je faisais donc du stop pour aller m'entraîner. »En plus de Caluire, Saint-Maur, Reims, rattaché en janvier 1970 au grand Stade de Reims, et Rouen, des clubs se montent à Joinville, Bergerac, Orléans ou encore Vendenheim. Mais dès le premier championnat de France féminin lors de la saison 1973-1974, les joueuses de Reims imposent leur domination avec cinq titres de championnes de France et deux places de deuxièmes. Tant et si bien que l'équipe de France, qui part disputer la première Coupe du monde non officielle au Mexique en 1971, est constituée presque entièrement de Rémoises. « Il n'y avait que 4 ou 5 joueuses non Rémoises dont je faisais partie. A l'époque, elles étaient les plus fortes. Avec Rouen, on les avait battues une fois. Quelle fête cela avait été », se souvient Armelle Binard, 62 ans, des étoiles plein les yeux.Au Mexique, les jeunes footballeuses se construisent des souvenirs inoubliables. « Ce Mondial mexicain, c'était extraordinaire. On a joué devant 70 000 spectateurs au stade Aztèque face à l'Angleterre. A Guadalajara, nous étions logées dans l'hôtel occupé par l'équipe de RDA lors du Mondial masculin en 1970 », explique Armelle Binard. Et ce long déplacement constitue pour beaucoup une première. « La plupart des joueuses n'avaient jamais voyagé, ni pris l'avion. Puis, Pierre Geoffroy ne se focalisait pas juste sur le foot. Il nous incitait à parler aux gens, à s'intéresser à une autre culture. On a visité les jardins flottants, le marché couvert, les pyramides... », s'émerveille encore Ghislaine Royer-Souef.CHAMPIONNES DU MONDE DES CLUBS EN 1978En 1975, Armelle Binard rejoint la grande majorité de ses coéquipières tricolores à Reims, où elle continue à jouer jusqu'en 1984, un an avant la disparition de la section féminine. Ghislaine Royer-Souef prend, elle, sa retraite sportive en 1980, à la naissance de son deuxième enfant. Deux ans plus tôt, les Rémoises avaient été sacrées championnes du monde des clubs, ex-aequo avec les Finlandaises d'Helsinki, lors d'un tournoi organisé à Taïwan. Complètement amatrices, juste défrayées et équipées, les footballeuses de l'époque conciliaient avec brio vie professionnelle et passion, n'hésitant pas à prendre leurs congés, parfois sans soldes, pour jouer au football. « Après de longs déplacements en mini-bus, jusqu'à Marseille par exemple, une nuit à 4 ou 5 dans une chambre d'hôtel, on rentrait après le match. Le lundi matin, ce n'était pas toujours évident d'arriver à l'heure », s'amuse Ghislaine Royer-Souef. Pourtant, nulle trace de jalousie par rapport aux situations nettement plus envieuses des joueuses actuelles. « Le but était exactement celui-ci, que le foot féminin progresse et se développe. Nous avons commencé et depuis un cap a été franchi », se réjouissent les anciennes Rémoises, qui essaient d'aller voir jouer le plus possible l'équipe de France et apprécient de « papoter avec Laura Georges et Camille Abily ».D'ailleurs, depuis les bons résultats du foot féminin français, Armelle et Ghislaine ont remarqué que l'on reparlait des pionnières. « Trente ans après, la ville de Reims a enfin fait poser une plaque sur le stade Auguste-Delaune avec nos cinq titres de championnes de France. Avant, il n'y avait que ceux des hommes. Récemment, lors de Reims-Lens, j'ai même donné le coup d'envoi à l'occasion de la présentation du nouveau maillot des filles », se félicite Ghislaine Royer-Souef, qui a assisté avec plaisir au renouveau de la section féminine il y a deux ans.Toujours impliquées dans la promotion du sport féminin, Armelle Binard et Ghislaine Royer-Souef constatent les progrès encore à réaliser dans ce domaine. « Tous les sports féminins sont moins médiatisés, pas seulement le football. Lorsque vous voyez que même les basketteuses, vice-championnes-olympiques, ne sont guère mises en avant. A Reims, nous avons également une championne du monde de cyclisme, la petite Pauline Ferrand-Prévot. Les médias pourraient en parler plus », explique Ghislaine Royer-Souef.Mais pour elle, pas question que le foot féminin s'aligne sur son homologue masculin. « Si nous devons gagner en reconnaissance, grandir encore, c'est surtout le foot masculin qui doit revenir à un peu plus de raison ! » Anthony Hernandez Journaliste au Monde Latifa Ibn Ziaten, au secours des « copains » de Mohamed Merah, tueur de son fils • Mis à jour le Elvire Camus (Toulouse, envoyée spéciale) Lorsque Latifa Ibn Ziaten nous reçoit ce samedi matin dans l'hôtel toulousain où elle séjourne depuis 48 heures, une longue semaine est sur le point de s'achever. Après quelques interviews, elle doit s'envoler pour Rouen retrouver sa famille. « Ce soir, je rentre chez moi Inch Allah », nous dit-elle de sa petite voix douce, qui tranche avec la force et la détermination dont cette femme de 55 ans fait preuve.Depuis la mort de son fils Imad, le soldat français qui fut la première victime de Mohamed Merah, le 11 mars 2012, Latifa Ibn Ziaten consacre presque tout son temps aux autres. Elle va au contact de la jeunesse isolée, des parents désœuvrés, « pour qu'il n'existe plus d'autres Merah ». Cette semaine, elle a rencontré une jeune fille de 15 ans qui a renoncé à partir en Syrie le jour de son départ. Elle s'est aussi rendue dans deux établissements scolaires, a participé à un débat sur la jeunesse et donné des dizaines d'entretiens à des journalistes. Sans compter les centaines d'appels et de textos auxquels elle a répondu.Les tueries du début d'année ont donné une résonance particulière à la démarche de Latifa Ibn Ziaten, car il existe des similitudes entre Mohamed Merah et les tueurs de Charlie Hebdo, de Montrouge et de la Porte de Vincennes. Tous les quatre ont grandi sans repère, sont passés par la délinquance, la prison, la radicalisation. C'est ce cercle infernal que la mère d'Imad Ibn Ziaten cherche à enrayer depuis près de trois ans, depuis que les « copains du tueur de [s]on fils » l'ont appelée à l'aide.« MORT UNE SECONDE FOIS »Deux mois après la mort du deuxième de ses cinq enfants, Latifa Ibn Ziaten, s'est rendue aux Izards, cité du nord-est de Toulouse où vivait Mohamed Merah, à la recherche d'explications. Là-bas, son fils Imad est « mort une seconde fois » lorsqu'un groupe de jeunes garçons qui traînaient au pied des tours lui a lancé que le terroriste était « un héros, un martyr de l'islam ». Elle leur a alors révélé son identité et le ton a changé. Les enfants se sont excusés et ont fini par se confier à elle : « On s'excuse Madame, mais vous voyez bien. Regardez autour de vous : là où on vit. On n'a pas de vie, on est perdus, enfermés. On est comme des rats. Et les rats, Madame, quand ils sont enfermés, ils deviennent enragés. »Quelques jours plus tard, elle fonde l'association « Imad Ibn Ziaten pour la jeunesse et la paix » qui vient en aide aux jeunes des quartiers difficiles. Son rôle au sein de l'association, elle le vit comme une mission : « Ils attendent que je les aide. Donc il faut que je fasse tout ce que je peux pour leur tendre la main, pour qu'ils s'en sortent. C'est important. »Son travail au sein de l'association passe principalement par l'échange. Un voyage en Israël et en Palestine sur le thème du « vivre ensemble » a déjà été organisé, un autre est prévu à Washington et un troisième au Maroc, mais Latifa Ibn Ziaten consacre surtout son temps à partager son témoignage avec les parents et les enfants qu'elle rencontre. « Ma mère est quelqu'un de très dynamique. Elle a trouvé un moyen de vivre sa souffrance de manière intelligente. Elle ne s'est pas laissée aller à la haine, mais a cherché à s'ouvrir aux autres », explique Hatim, 35 ans, aîné des fils de Mme Ibn Ziaten et vice-président de l'association.La réinsertion des jeunes dans la société se fera, selon sa mère, par l'écoute et le dialogue. « Ces jeunes, ils ont un vide dans leur vie, et si on ne remplit pas ce vide, si on ne leur donne pas d'espoir, si on ne leur donne pas une chance, si on ne les sort pas des ghettos où ils sont enfermés, quelqu'un d'autre va venir à leur rencontre. Leur dire : "Vous voyez, vous n'êtes pas aimés, vous n'êtes pas considérés, vous n'avez pas de chances dans ce pays-là. Alors moi je vais vous donner une chance. Je vais vous donner de l'argent, je vais vous donner de l'importance, je vais vous donner de l'amour." Et ces jeunes, ils tombent dans le piège, malheureusement. »« CHACUN A SA RESPONSABILITÉ » Sa démarche a cependant des limites. Pour porter ses fruits, elle doit s'inscrire dans une action globale, que doit mener à ses côtés le gouvernement, mais aussi l'ensemble des acteurs sociaux : « Bien sûr que je ne peux pas faire ça seule, chacun a sa responsabilité. Il faut former des éducateurs, des assistantes sociales qui ne soient pas là juste pour parler paperasse. Il faut aussi comprendre ces jeunes, aller vers eux, ne pas attendre qu'ils viennent dans les bureaux. Dès les premiers signes de faiblesse, de violence, il faut les encadrer. On ne peut pas continuer à les ignorer. »Partout où elle se rend pour témoigner, Latifa Ibn Ziaten est accueillie avec la même émotion, un mélange de respect et d'admiration profonde. On vient l'écouter car on sait que son discours d'apaisement est ce dont la société a besoin en ces temps de tensions et de divisions. Devenue une véritable icône, même si elle tient à rappeler qu'elle n'est qu'« une mère de famille », on dit d'elle qu'elle a un « don » pour parler en public. Son fils Hatim la décrit comme une « militante de la paix ». « Ce qu'elle fait est honorable. Elle délivre un message de paix, dit que la religion est conciliable avec la République », saluent deux jeunes militantes présentes au débat sur la jeunesse citoyenne organisé vendredi 30 janvier à Toulouse.Dans un amphithéâtre comble, 150 personnes, jeunes et moins jeunes, profs et habitants des quartiers, sont venus l'interpeller sur leur mal-être, lui demander conseil ce soir-là. A l'image de cette femme qui dit souffrir des inégalités de traitement entre les « Français de souche » et les Français issus de l'immigration sur les questions d'accès au logement. Latifa Ibn Ziaten, qui refuse la victimisation, lui répond : « Madame, je suis d'accord avec vous, mais rien ne vous empêche d'aller vivre ailleurs que dans ces quartiers, rien n'empêche vos enfants d'en sortir. Il faut enfoncer les portes, passer au travers des barrières. » Certains pleurent pendant sa prise de parole, touchés par son témoignage. « Comment a-t-elle la force de se battre ? Et elle le fait pour nous tous, pour la République... », s'émeut une mère de famille.« DISCOURS RÉPUBLICAIN FORT »Dans les écoles, il lui arrive cependant de rencontrer de la résistance auprès d'élèves qui se disent ne pas « être Charlie », contrairement à elle. Pour Latifa Ibn Ziaten, caricaturer le prophète n'est « pas intelligent », mais elle n'est pas heurtée pour autant par les représentations publiées par Charlie Hebdo : « C'est pas des dessins qui vont changer ma foi ». Un raisonnement que ne partagent pas certains enfants, qui lui répondent qu'ils ne peuvent pas « accepter ça ».Mais le plus difficile pour elle est de se retrouver face à des collégiens, bien conscients de certaines injustices. « Quand un jeune de 12 ou 13 ans vous dit : "Vous savez madame, on habite à Versailles, mais on n'a jamais visité le château de Versailles. Pourquoi ? On ne le mérite pas ?", ça fait mal. Il faut connaître son pays, visiter ses monuments. Comment l'aimer si on ne le connaît pas ? Pourquoi certaines écoles ont les moyens d'organiser ces visites et d'autres, non ? C'est la même école de la République. Si on ne donne pas les mêmes droits à tous les enfants, ils ne vont pas grandir de la même façon. »En début d'année, Latifa Ibn Ziaten est intervenue devant les classes de troisième et de quatrième du collège Irène Joliot-Curie d'Argenteuil. La principale de l'établissement estime que sa venue aura un impact. « J'ai été impressionnée par la justesse de son intervention. Elle a livré un discours républicain fort. Son histoire dramatique fait qu'elle touche les élèves, ça n'est plus virtuel pour eux », confie Susanna Dutsch.Latifa Ibn Ziaten n'a, pour l'heure, pas d'autre activité. Avant le drame, elle travaillait comme surveillante et hôtesse d'accueil au musée des beaux-arts de Rouen. Avant cela encore, elle a été femme de ménage, a vendu des fruits et légumes sur les marchés et a été responsable d'une cantine scolaire. Elle est aujourd'hui en arrêt maladie et n'est pas prête à reprendre son poste : « Je n'ai pas la force d'être enfermée. Et pleurer devant les gens ça ne serait bon ni pour moi, ni pour les visiteurs. » Dans le militantisme, elle a trouvé un moyen de s'exprimer, de « sortir ce qu'il y a à l'intérieur de moi », explique-t-elle en rapprochant les deux mains de son cœur. Et puis, son mari et ses enfants partagent son combat. « Moi, par rapport à ma vie professionnelle, je n'ai pas la possibilité de suivre ma mère dans ses déplacements. Mais je l'aide comme je peux, je lui apporte mes compétences. Le combat qu'elle a pris est ambitieux mais elle en a les épaules et elle met du cœur à l'ouvrage. Je suis derrière elle a 120 % », détaille Hatim Ibn Ziaten, qui est professeur d'EPS dans les établissements spécialisés pour les handicapés.Surtout, sans apaiser sa souffrance, qui ne diminue pas avec le temps, « au contraire », sa démarche continue de faire vivre son fils Imad. « A chaque bonne action que je fais avec cette association, je vois mon fils grandir. Et ça, c'est important pour moi. Il n'est pas mort pour rien, Imad. » Elvire Camus (Toulouse, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Le G20 met l’Europe sous pression • Mis à jour le Claire Guélaud Pour la deuxième fois depuis les débuts de la présidence turque, en décembre 2014, les « sherpas » des différents pays avancés et émergents membres du groupe des 20 (qui représente plus de 85 % de l’économie mondiale), se retrouvent, dimanche 8 février, à Istanbul pour plancher sur les stratégies de croissance, sur la régulation financière et sur la fiscalité.Officiellement, la Grèce ne figure pas à l’ordre du jour de cette réunion préparatoire au G20 finances, qui réunira, lundi 9 et mardi 10, ministres des finances et banquiers centraux des principales économies de la planète. Mais à la veille de l’Eurogroupe extraordinaire de mercredi, nul doute qu’elle sera dans toutes les têtes.Il devrait être beaucoup question, dimanche, de l’état de santé de la zone euro qui fait toujours figure d’« homme malade » de l’économie mondiale, malgré la révision à la hausse des prévisions de croissance de la Commission européenne.Trouver une solution au problème grecLes pays anglo-saxons (Etats-Unis, Canada, voire Royaume-Uni) et les émergents semblent résolus à exercer des pressions « de plus en plus fortes » sur les Européens pour qu’ils en fassent moins sur le terrain de la rigueur et de la consolidation budgétaire et qu’ils permettent ainsi une véritable reprise dans la première région économique du monde, observe un participant.Les questions des stratégies de croissance et d’un éventuel changement des politiques économiques et de réglage conjoncturel (policy-mix) dans un sens moins restrictif, réclamé par Syriza, la gauche radicale grecque, et par le nouveau premier ministre hellène, Alexis Tsipras, devraient être largement évoquées.Les pays anglo-saxons et les émergents, inquiets du caractère trop « faible » et trop « inégal » de la croissance mondiale, poussent en ce sens.Zone euro : désinflation ? Déflation ? En tout cas, baisse des prixLe Canada devrait aussi redire haut et fort qu’il est favorable à l’annulation de la dette grecque, une solution exclue par le Fonds monétaire international (FMI), la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE).A l’évidence, les non Européens, traumatisés en 2010 par la crise des dettes souveraines et par la menace d’un éclatement de la zone euro, attendent tous de cette dernière qu’elle trouve une solution – le plus rapidement possible – au problème grec.L’Europe accroît la pression sur AthènesIls ne devraient pas manquer de rappeler aux Européens que c’est déjà avec la dette grecque qu’avait débuté, il y a quatre ans, la crise des dettes souveraines dans la zone euro.Inquiétudes sur la remontée des taux américainsLe débat macroéconomique devrait aussi porter sur le contre-choc pétrolier, dont les effets sont très différents selon que les pays sont exportateurs ou importateurs d’or noir, et sur la réapparition des crises de change dans les pays émergents.Ce dernier sujet est jugé particulièrement sensible en Turquie : le dévissage de la livre, au printemps 2013, lors de l’annonce par Ben Bernanke, alors président de la Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale), d’une normalisation progressive de sa politique monétaire, y a laissé de vifs souvenirs.Le pays hôte du G20 en 2015 est également préoccupé par la résurgence des turbulences financières dans de nombreuses économies émergentes en raison des anticipations de remontée des taux d’intérêt américains.Le gouvernement turc, dont les priorités pour le G20 (croissance inclusive, suivi des mesures pro-croissance adoptées lors du G20 en Australie en novembre 2014, investissement) sont encore « un peu floues », plaide pour la mise en place d’un groupe de travail sur le système monétaire international.Lutte contre le financement du terrorismeIl souhaite par ailleurs que le G20 se préoccupe davantage du sort des pays les moins avancés. Un bilan d’étape devrait être fait au sujet des 1 000 engagements pris par les chefs d’Etat et du gouvernement à Brisbane (Australie) pour relever de 2 000 milliards de dollars supplémentaires la croissance mondiale.Les travaux déjà bien engagés en matière de régulation financière, de lutte contre l’évasion fiscale et en faveur de l’échange automatique de renseignements fiscaux seront poursuivis. Le gouvernement français continue demander une régulation du « shadow banking ».Terrorisme : la France veut renforcer les dispositions « antiblanchiment »Avec le Brésil, la France souhaite ajouter un volet financier à la lutte contre le réchauffement climatique, dans la perspective de la COP21 (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) de décembre 2015 à Paris. Elle devrait aussi demander à ses partenaires du G7 - lesquels débattront sûrement de la question Ukrainienne après la rencontre à Moscou entre Angela Merkel, François Hollande et Vladimir Poutine - ainsi que du G20 de s’engager dans la lutte contre le terrorisme et contre son financement. Claire Guélaud Journaliste au Monde Ukraine : un nouveau sommet mercredi, pour tenter d'obtenir la paix • Mis à jour le Mercredi, un sommet réunissant France, Allemagne, Ukraine et Russie doit avoir lieu à Minsk, en Biélorussie, avec pour objectif d'esquisser une solution pour l'Ukraine, a annoncé dimanche 8 février la chancellerie allemande, à l'issue d'une conférénce téléphonique à quatre. François Hollande, Angela Merkel, Petro Porochenko et Vladimir Poutine ont conduit « une longue conférence téléphonique » dans la matinée, selon le communiqué.Les quatre représentants continuent « à travailler à un paquet de mesures dans le cadre de leurs efforts pour un règlement global du conflit dans l'Est de l'Ukraine », rapportent les communiqués allemand et français.« Les signataires des accords de Minsk », première tentative en Biélorussie en septembre dernier d'un règlement au conflit, « vont également se retrouver à Minsk d'ici mercredi », selon Berlin. Il s'agit de représentants de l'OSCE, de la Russie et de l'Ukraine, ainsi que des leaders prorusses de l'Est de l'Ukraine. Les travaux se poursuivront lundi à Berlin, « avec pour objectif de tenir mercredi à Minsk un sommet dans le format "Normandie" » réunissant les quatre puissances.Le format « Normandie » fait référence à une rencontre, en juin dernier en marge des cérémonies du 70e anniversaire du débarquement du 6 juin 1944 sur les plages normandes, entre les présidents russe, Vladimir Poutine, et ukrainien, Petro Porochenko, en présence de François Hollande et d'Angela Merkel. Vladimir Poutine a affirmé de son côté qu'il projetait de rencontrer les dirigeants allemand, français et ukrainien mercredi, à condition que les parties se rapprochent d'ici là d'un accord sur la mise en œuvre du protocole de Minsk.« PAS DE FOSSÉ » ENTRE EUROPE ET ETATS-UNIS Le président français et la chancelière allemande se sont rendus ensemble jeudi à Kiev et vendredi à Moscou dans le cadre d'une initiative de paix « de la dernière chance » pour tenter de trouver une issue à l'escalade de la violence dans l'est de l'Ukraine, qui serait fondée sur les accords de Minsk, restés jusqu'ici lettre morte. Si la Russie, qui a annexé en mars la péninsule ukrainienne de Crimée, continue de nier toute implication dans le conflit dans l'est de l'Ukraine, Kiev et les Occidentaux la montrent du doigt pour son soutien militaire aux rebelles et le déploiement de troupes régulières sur le sol ukrainien.« Ce que la France et l'Allemagne cherchent actuellement en Ukraine, ce n'est pas la paix sur le papier mais la paix sur le terrain », a déclaré le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, lors de la conférence internationale sur la sécurité de Munich dimanche.Alors que depuis plusieurs jours, des responsables américains se montraient en faveur de livraisons d'armes à l'Ukraine, Angela Merkel a opposé un refus catégorique, samedi à Munich. Pour elle, la solution diplomatique doit absolument être privilégiée. Cependant, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, s'est employé dimanche à minimiser les points de désaccord avec l'Europe. « Il n'y a pas de division, il n'y a pas de fossé », a-t-il déclaré à la Conférence de Munich, précisant que « nous sommes tous d'accord pour dire que ce défi ne sera pas surmonté grâce à la force ».>> Lire le reportage (édition abonnés ) : Mission inachevée pour la paix en UkraineINTENSES COMBATS AUTOUR DE DEBALTSEVELe même jour, un porte-parole militaire ukrainien a déclaré que d'intenses combats se poursuivaient dans le secteur de Debaltseve, petite ville et nœud ferroviaire stratégique où les séparatistes ont tenté à plusieurs reprises de briser les lignes de l'armée régulière. L'armée a annoncé que douze soldats ukrainiens ont encore été tués en 24 heures. On compte en outre douze morts parmi les civils, d'après des bilans réalisés séparément par Kiev et les rebelles.La porte-parole du département d'Etat américain, Jen Paski, a appelé dimanche les belligérants à la retenue, estimant que « les combats intenses » à Debaltseve et près de Marioupol « pourraient saper les efforts diplomatiques en cours ». Vladimir Poutine « se comporte au XXIe siècle comme un tyran du XXe siècle », en envoyant des troupes « franchir une frontière internationale pour occuper le territoire d'un autre pays », a pour sa part accusé le ministre britannique des affaires étrangères. Philip Hammond a déclaré que la Grande-Bretagne ne projetait pas de livraisons d'armes à l'Ukraine, mais il s'est dit favorable à un nouveau durcissement des sanctions européennes à l'encontre de la Russie. Ukraine : l'initiative franco-allemande peut-elle réussir ?lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2gh2k9"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2gh2k9", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Six personnes soupçonnées d'appartenir à une filière djihadiste arrêtées • Mis à jour le Six personnes soupçonnées d'appartenir à une filière djihadiste ont été interpellées dimanche 8 février dans la région de Toulouse et Albi, a indiqué le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué.L'opération a été ordonnée par des magistrats du pôle antiterroriste de Paris, saisis d'une information judiciaire ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste et financement du terrorisme », affirme le ministre, qui ajoute que « les six individus ont été placés en garde à vue ».Les six interpellés sont soupçonnés d'avoir réalisé des transferts de fonds douteux et d'avoir recruté des candidats au djihad, a confié à l'AFP une source proche de l'enquête. Les enquêteurs cherchent également à vérifier si certains d'entre eux se sont rendus en Syrie.Ces arrestations interviennent cinq jours après le démantèlement d'une autre filière djihadiste en Seine-Saint-Denis et dans la région lyonnaise. Sur les huit personnes alors interpellées, cinq ont été mises en examen samedi et quatre écrouées.Rafale : les discussions avec l'Egypte sont « assez avancées », selon Le Drian • Mis à jour le La conclusion d'un accord entre la France et l'Egypte d'un plan de financement pour la vente 24 avions de combat Rafale, ainsi qu'une frégate multimission FREMM semble donc bien s'approcher. Selon le quotidien Les Échos du vendredi 6 février, le marché est évalué entre 3 et 6 milliards d'euros, dont Paris garantirait une partie.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2gp09r"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2gp09r", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Dans une interview publiée le lendemain par Le Figaro, le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, avait quant à lui confirmé que le groupe était proche de conclure le premier contrat export du Rafale, sans toutefois préciser avec quel pays. « Nous avons plusieurs prospects au Moyen-Orient qui sont très actifs. En Egypte, il reste encore plusieurs étapes à franchir », avait-il expliqué.Reste maintenant à financer ce marché. L'Égypte ferait appel aux Émirats Arabes Unis et à l'Arabie Saoudite. Selon Les Échos, le ministère français des finances aurait accepté que l'assureur-crédit Coface garantisse les contrats pour environ 50 %.Lire : La France espère réussir à vendre le Rafale à l’EgypteLes élections repoussées dans un climat de tensions au NigeriaJean-Philippe Rémy (Abuja, envoyé spécial) • Les élections présidentielles au Nigeria, qui devaient avoir lieu le 14 janvier, ont été repoussées d'un mois et demi.Crédits : Olamikan Gbemiga / APFinalement, Boko Haram a fini par jouer un rôle dans les élections générales au Nigeria. Alors que la première économie d’Afrique semblait – en dehors des zones martyrisées par les insurgés djihadistes qui y multiplient les massacres, dans le Nord-Est –, ne jamais parvenir à se passionner pour l’insurrection en cours, ce sont les hommes de Shekau qui permettent, en substance, au pouvoir nigérian de justifier un report d’un mois et demi des élections, qui devaient se tenir le 14 février.Les élections les plus dangereuses, les plus délicates, les plus importantes en conséquences de tout le continent africainLes élections au Nigéria inquiètent tous les observateurs. Elles promettent d’être les plus dangereuses, les plus délicates, les plus importantes en conséquences de tout le continent africain. Or, elles semblent tenir leurs promesses avant d’avoir commencé. La décision de reporter le vote jusqu’au 28 mars, annoncée samedi 7 au soir par Attahiru Jega, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Inec), est de nature à allumer les premiers feux, encore virtuels, de ce scrutin hautement inflammable.Il y a une dizaine de jours déjà, Sambo Dansuki, le Conseiller national pour la sécurité (NSA) du président Jonathan, avait tenté d’obtenir un délai sur la base des retards enregistrés selon lui dans les distributions des cartes d’électeurs. Selon l’Inec, 68,8 millions de Nigérians (sur une population de 173 millions d'habitants) sont inscrits sur les listes électorales. Samedi, 66 % d’entre eux avaient reçu leurs cartes, a indiqué Attahiru Jega. Rien qui justifie, donc, de retarder le vote prévu une semaine plus tard.Retarder le scrutinMais à la présidence, et au sein du parti au pouvoir, le PDP (Parti démocratique du peuple, au pouvoir depuis le retour de la démocratie en 1999), on était déterminé à retarder le scrutin. Comment, alors, le report a-t-il été finalement été arraché ? En deux temps. Vendredi, un Conseil d’état a été réuni à Aso Rock, la présidence nigériane. Cet organe, présidé par le chef de l’état (Goodluck Egbe Jonathan, dit GEJ), se réunit lorsqu’il est nécessaire d’élargir le débat sur de grandes questions nationales. Le conseil réunissait autour de l’équipe du président, les gouverneurs (des deux camps), des responsables des services de sécurité, et d’anciens chefs d’Etats (dont le rival du président Jonathan pour le scrutin, le général Muhammadu Buhari, au pouvoir entre deux coups d’état de 1983 à 1985). En revanche, Olusegun Obajanjo (président de 1999 à 2009), avait refusé de participer à cette réunion. L’ancien président, influent dans le jeu politique nigérian, et ouvertement opposé à Goodluck Jonathan (bien qu’ils appartiennent au même parti), avait même préféré quitter le pays en signe de désapprobation.L’opposition est convaincue que le parti au pouvoir cherche à gagner du temps, afin d’organiser une combinaison de fraude et de violences.Aucune décision, cependant, n’a pu être prise lors de cette réunion houleuse, au cours de laquelle les proches du président ont tenté de persuader leurs interlocuteurs que les opérations militaires tout juste entamées contre Boko Haram, devraient d’abord s’achever, avant que les élections puissent se tenir dans de bonnes conditions, à la fois pour reprendre le contrôle des zones tenues par les insurgés (plus des trois quarts de l’état de Borno, au Nord-Est, et des poches dans les états voisins, Adamawa et Yobe), et permettre aux troupes engagées dans ces opérations d’assurer plus globalement la sécurité générale des élections, lorsqu’ils en auraient fini avec Boko Haram. Pourquoi, alors que le groupe insurgé s’est taillé un fief en expansion régulière au cours de l’année, a-t-il fallu attendre la veille des élections pour lancer une opération contre les hommes de Shekau, ceci alors que des milliards ont été engloutis par les services de sécurité en pure perte ? Qu’est-ce qui fait penser qu’en six semaine, l’armée nigériane, certes appuyée par les pays voisins à ses frontières, pourrait régler le problème d’une insurrection qui dure depuis 2010, dans sa phase actuelle (même si Boko Haram est plus ancien) ? Voilà en substance, la réponse de l’opposition au camp présidentiel.Chimamanda Ngozi Adichie, impérialeBoko Haram met à feu et à sang le nord du NigeriaLe lendemain, c’est la commission électorale, seule habilitée à changer les dates du scrutin, qui a finalement dû trancher, sous forte pression. Un délai d’un mois et demi a finalement été arraché (six mois avaient été demandés à l’origine), et annoncé par l’Inec après des heures de discussions et interventions en coulisse. Les élections, désormais, sont fixées au 28 mars. Les responsables de la principale coalition d’opposition All progressives Congress (APC, Congrès de tous les progressistes) devraient donner « dans les jours à venir » leurs réactions concernant ce report.Violence et corruption Au Nigeria, le 7 février.Crédits : Lekan Oyekanmi / APL’opposition est convaincue que le parti au pouvoir cherche à gagner du temps, afin d’organiser une combinaison de fraude et de violences, en raison de sa crainte de voir Goodluck Jonathan battu dans les circonstances actuelles. Au cours des semaines écoulées, plusieurs sondages (dont la fiabilité est difficile à évaluer avec sérénité) ont donné le général Buhari vainqueur d’une courte tête. Les meetings monstres de l’opposition ont semblé faire pâlir ceux du parti au pouvoir. De plus, dans l’atmosphère de corruption généralisée qui frappe à la tête de l’Etat, alors que le Nigeria tout entier manifeste une immense soif de bon en avant économique, la personnalité du général Buhari, qui a joué sur sa réputation d’homme à poigne, semble avoir renforcé les chances de l’opposition. Derrière lui, se trouve une grande partie du Nord, dont il est originaire, mais d’autres régions, pour des raisons tactiques (notamment dans le Sud-Ouest, à majorité Yoruba), risquent de voter de façon déterminante contre Goodluck Jonathan.Plusieurs groupes armés du delta du Niger, qui avaient abandonné la lutte armée ces dernières années, ont menacé de « se remettre en guerre » si Goodluck Jonathan n’était pas réélu.Face à ce désastre possible, le parti au pouvoir a donc besoin de temps pour « épuiser financièrement » l’opposition, selon une source nigériane bien informée. Une élection au Nigeria se gagne avec un mélange complexe d’idées, de « géopolitique » (du nom des six zones du pays) électorale, de sommes d’argent déversées, de violence et de quelques autres artifices…. La démocratie nigériane est surtout grande par sa taille, mais ses élections, depuis la fin de la dernière dictature militaire en 1999, sont à la limite de l’escroquerie. En 2011, les violences après le scrutin ont fait plus de 800 morts.Nigeria : au-delà de la présidentielle, de sombres perspectives économiquesUn mois et demi, c’est donc assez pour que le PDP, qui s’est constitué un formidable trésor de guerre au cours des dernières années, puisse inonder de flots de Naira (même si le cours en a chuté) les « leaders d’opinion » (responsables religieux divers ; traditionnels, etc…), surpassant l’opposition, qui utilise les mêmes tactiques, mais n’a pas les mêmes moyens. C’est aussi le temps nécessaire, redoutent des sources bien informées, pour mettre en place des mécanismes de violence renforcés à l’échelle du pays : assassinats ou intimidations de responsables locaux de l’opposition (il y en a déjà eu), préparatifs pour bourrer les urnes ou créer des incidents créant des micro-situations de chaos permettant d’annoncer des résultats invérifiables. L’opposition y voit la manœuvre d’un pouvoir aux abois pour l’emporter par la force, au risque de mettre le feu au Nigeria. Plusieurs anciens responsables « militants », chefs des groupes armés du delta du Niger, qui avaient abandonné la lutte armée ces dernières années ont menacé de « se remettre en guerre » si Goodluck Jonathan, originaire d’un des Etats du delta, n’était pas réélu. Ils ont récemment fait l’achat de nouveaux stocks d’armes.Boko Haram ouvre un nouveau front au NigerAu cours des dernières semaines, l’opinion parmi les observateurs avertis, était qu’aucune des deux parties n’accepterait de toute façon le verdict des urnes, et qu’à l’annonce des résultats, le risque de voir des violences éclater dans plusieurs parties du pays est réel. Anticipant sur un blocage suicidaire, qui en rappelle d’autres (Kenya, Côte d’Ivoire), l’Union africaine, discrètement, a déjà préparé une équipe de médiation pour tenter d’éviter le pire. Histoires de CAN (4/4) : en 1990, l'unique triomphe de l'Algérie La 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) s'achève ce dimanche 8 février, en Guinée équatoriale, par la finale Ghana-Côte d'Ivoire. Depuis sa naissance, en 1957, la compétition a bien grandi. Retour sur l'édition 1990, la seule qu'ait organisée et remportée l'Algérie, éliminée dès les quarts de finale de l'édition 2015.  Leurs tympans s'en souviennent encore. « Il y avait tellement de boucan pour la finale qu'après les hymnes nationaux, on n'entendait même pas le bruit de l'hélicoptère qui planait au-dessus de nous pour la sécurité ou pour la télé, je ne sais plus », raconte Chérif Oudjani. Ce 16 mars 1990, à domicile, l'avant-centre offre à l'Algérie le seul titre de son histoire en Coupe d'Afrique des nations. D'une frappe en dehors de la surface, il trompe le gardien du Nigeria (1-0) devant près de 100 000 supporteurs.La victoire plonge dans l'euphorie le stade du 5-Juillet et ses alentours, à Alger. « Au coeur de la capitale, place des Martyrs, il était impossible de circuler en voiture ou en deux-roues, se souvient le journaliste algérien Hédi Hamel, alors envoyé spécial pour le mensuel Afrique football. La rue Didouche Mourad - les Champs-Elysées locaux - rappelait les images de liesse filmées lors de l'indépendance du pays, en 1962. » Ce sacre récompense la décennie dorée du football algérien : déjà finaliste de la Coupe d'Afrique en 1980, troisième en 1984 puis 1988, l'Algérie avait surtout créé la sensation pour sa première participation à la Coupe du monde grâce à sa victoire sur l'Allemagne (2-1). Un adversaire qu'elle retrouvera en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014 et qui l'éliminera au terme d'un match haletant..En 1990, Chérif Oudjani fait figure d'exception dans l'équipe d'Algérie. Lui seul était né en France, à Lens, et non pas en Algérie. Alors âgé de 24 ans, l'attaquant de Sochaux évolue en pointe aux côtés de Rabah Madjer, l'un des rares Algériens à évoluer lui aussi à l'étranger. « Si Madjer n'avait pas été là, on aurait été moyens », reconnaît-il à propos de son aîné, célèbre pour sa subtile talonnade avec Porto contre le Bayern Munich, trois ans plus tôt, en finale de la Ligue des champions.L'ÉQUIPE DU FLN EN HÉRITAGE « En France, poursuit Oudjani, devenu recruteur pour le club de Lille, on parlait dans les années 1980 de la génération Platini. En Algérie, à la même époque, on avait la génération Madjer et Belloumi [meneur de jeu qui avait pris sa retraite internationale dès 1989]. » Pendant toute la CAN, toute l'équipe séjourne à l'intérieur même du stade du 5-Juillet, dans un hôtel mis à disposition pour les « Fennecs ». A l'abri de l'effervescence du centre-ville.  Pour entraîner ce collectif, on a fait appel à une figure nationale : Abdelhamid Kermali. Le sélectionneur s'était distingué pendant la guerre d'Algérie en quittant Lyon pour intégrer l'équipe du Front de libération nationale (FLN). Dès 1958, cette sélection itinérante de joueurs algériens milita pour l'indépendance du pays, à travers une tournée en Afrique, Europe de l'Est et Asie.« Kermali ne nous racontait pas ces histoires d'anciens combattants, se souvient Chérif Oudjani, lui-même fils d'un ancien footballeur du FLN. Nous, les joueurs, on était déjà assez motivé comme ça. » Quelques mois plus tard, le 22 décembre 1990 un club algérien prolonge cet état de grâce. Fierté berbère, la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) s'adjuge la deuxième Ligue des champions de son histoire, contre les Zambiens du Nkana FC.APRÈS LE TRIOMPHE, UNE DÉCENNIE DE GUERRELes années suivantes seront loin d'être aussi radieuses. A la décennie dorée du football algérien succédera, pour tout le pays, une « décennie noire ». De 1991 à 2002, clubs et sélection nationale souffriront du sanglant conflit qui oppose le gouvernement et plusieurs groupes islamistes. A l'origine de cette guerre ? L'élection annulée par le gouvernement à la suite du succès du Front islamique du salut (FIS) au premier tour.Lors de la CAN 1990, ce parti n'était alors qu'au stade embryonnaire. Par intermittences, quelques supporteurs en profitaient déjà pour lancer des slogans à la gloire d'Abassi Madani, le responsable du FIS.  « L'armée, le peuple, avec Madani ! »  s'exclamaient-ils le jour de la finale, d'après un article du Monde diplomatique paru la même année.« On voyait qu'à présent, ces opposants arrivaient à pénétrer les stades, le seul lieu où ils pouvaient s'exprimer ainsi dans le pays », considère Hédi Hamel, alors assis en tribune de presse. Depuis le terrain, en revanche, Chérif Oudjani n'a rien entendu de tout cela : « Vous plaisantez là, monsieur ? Quand il y a 100 000 personnes qui braillent, sauf si elles braillent toutes en même temps, c'est juste un énorme brouaha. Et déjà que je n'avais pas entendu l'hélicoptère... »Histoires de CAN, épisode 1 : L'Egypte de Nasser, lauréate de la première Coupe d'AfriqueHistoires de CAN, épisode 2 : Laurent Pokou, des faubourgs d'Abidjan au sommet Histoires de CAN, épisode 3 : 8 janvier 2010, le bus du Togo mitraillé • Mis à jour le Cinq départements du Sud-Est placés en vigilance orangeCinq départements du Sud-Est ont été placés en vigilance orange par Météo France dimanche 8 février, en raison de vents violents. Il s'agit de l'Ardèche, des Bouches-du-Rhône, de la Drôme, du Gard et du Vaucluse. La moyenne et basse vallée du Rhône ont été concernées dimanche matin par un vent « tempétueux » qui « atteindra son paroxysme dans l'après-midi avec des rafales de 120 à 130 km/h », selon le prévisionniste. Le retour au calme est prévu dans la nuit de dimanche à lundi. Travail le dimanche : Hidalgo conditionne son soutien aux nouvelles zones • Mis à jour le La maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), s'est dite ouverte, lundi 9 février, à la création de zones touristiques internationales à Paris, prévues par le volet sur le travail du dimanche de la loi Macron. L'édile a cependant conditionné ce soutien à la condition que le dernier mot revienne aux élus locaux plutôt qu'à l'Etat.Introduisant un débat sur le travail dominical devant le conseil de Paris, la maire a rappelé son hostilité à la « création de zones touristiques internationales sans l'accord de l'autorité municipale ». Ces périmètres délimités par les services de l'Etat, et non par les élus locaux, permettraient aux commerces qui s'y trouvent de déroger à la règle du repos dominical — à la condition que les partenaires sociaux aient signé un accord. Lire : A Paris, Hidalgo veut reprendre la main sur le travail dominicalHIDALGO AU DÉPART RÉTICENTE AU TRAVAIL DU DIMANCHEFermement opposée à cette solution, car elle reviendrait à déposséder la mairie de Paris d'une partie de ses prérogatives, Mme Hidalgo espère donc désormais aboutir sur ce compromis de zones créées en fonction de critères objectifs, avec son accord. Ces nouvelles zones doivent répondre « à des critères stricts », qui pourraient être liés au « pourcentage du chiffre d'affaires en détaxe » ou à la densité de magasins de luxe, a-t-elle précisé au cours d'un déjeuner avec la presse.Anne Hidalgo a de plus déclaré qu'« il ne saurait être question d'aménagement que dans les zones situées à grande proximité d'un lieu touristique de notoriété internationale, au sein de laquelle les commerces réaliseraient leur chiffre d'affaires grâce à la vente de produits détaxés à une clientèle internationale avéré ».Pendant la campagne des élections municipales, Mme Hidalgo s'était pourtant montrée très réticente vis-à-vis de l'extension du travail dominical, parlant plus volontiers d'une évolution à la marge du périmètre des sept zones touristiques actuelles.Dans le cadre du projet de loi sur la croissance et l'activité porté par Emmanuel Macron, l'Assemblée nationale doit débattre en fin de semaine d'un assouplissement de la réglementation sur l'ouverture des commerces le dimanche.Routiers : les négociations salariales se soldent par un « échec total » L'ultime séance de négociations salariales dans le transport routier de marchandises s'est conclue, lundi 9 février, sur un « échec total », selon les syndicats, qui se réuniront mercredi soir en intersyndicale pour décider des suites à donner à leur mouvement.Lire notre décryptage : Pourquoi les routiers font-ils grève ?Les organisations patronales proposaient une revalorisation salariale de 2 % pour les plus bas salaires de la convention collective, loin des 5 % réclamés par les syndicats pour l'ensemble des salariés.Les cinq syndicats représentatifs réclament également l'instauration d'un treizième mois et la suppression de la carence maladie. Des revendications que le patronat avait qualifiées d'« irréalistes » et « déconnectées des réalités économiques ».Un homme interpellé devant l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes • Mis à jour le Un homme de 38 ans a été interpellé, lundi 9 février, après avoir tenté de brûler un drapeau israélien devant l'Hyper Cacher de Paris (12e arrondissement), lieu de la prise d'otages où quatre personnes avaient été tuées par Amedy Coulibaly le 9 janvier.L'homme est connu de la police pour des affaires de « destructions volontaires ». Il a été interpellé « en flagrant délit » par des policiers de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), puis placé en garde à vue. « Zelda » adapté en série par Netflix : une fausse bonne idée • Mis à jour le William Audureau D'après Speakeasy, le blog du Wall Street Journal spécialisé dans l'industrie de la culture pop, l'adaptation de la saga de jeux d'aventure de Nintendo The Legend of Zelda en série télévisée est en cours de préproduction chez Netflix. Le service de vidéo en streaming en serait à la recherche de scénaristes, et envisagerait le projet comme un « Game of Thrones familial ».Si Nintendo, en pleine période de redéfinition de l'entreprise, n'a pas confirmé l'information, l'existence d'une application Netflix sur Wii U et le développement récent d'une minisérie de films d'animation sous une autre licence maison, Pikmin, rendent la thèse plausible. Mais si l'idée est alléchante sur le papier, elle pose un certains nombre de problèmes inhérents à la fois à la grammaire du jeu vidéo et à la saga Zelda.Un passif qui incite à la méfianceDe Goldeneye 007 aux différents Star Wars, en passant par Aladdin, les exemples de très bonnes adaptations de film en jeu vidéo ne manquent pas. Un studio britannique, TellTale, s'est même spécialisé dans les séries, avec des jeux comme Walking Dead, The Wolf Among Us et, depuis peu, Games of Thrones, tous adaptés de livres ou de bandes dessinées ayant été également portés au petit écran, voire directement inspirés de la série télévisée dans le cas du Trône de fer.Malheureusement, si les bonnes adaptations en jeu vidéo existent, les jeux vidéo bien adaptés, eux, sont beaucoup plus rares. De manière plus générale, de Super Mario Bros. : Le film à Max Payne en passant par Street Fighter, les jeux vidéo passés à la moulinette du grand écran sont surtout connus pour leur résultat décevant. Il existe peu d'exemples de séries inspirées d'un jeu, mais quand il y en a, comme Halo: Nightfall, avec ses notes de spectateurs très basses, ce ne sont pas elles qui mettront les amateurs de Zelda en confiance.Le jeu vidéo, meilleur produit dérivé que source d'inspirationS'il est de coutume d'accuser l'opportunisme ou le manque de budget derrière la plupart des adaptations ratées, le problème est souvent bien plus profond : rien n'est plus opposé à l'écriture cinématographique ou télévisuelle, narrative et linéaire, que le jeu vidéo, programme informatique ouvert et à chaque partie indéterminée. TellTale, avec ses jeux d'aventures, a réussi à rapprocher jeux vidéo et série en usant d'un habile subterfuge : des arbres de décisions, qui permettent de confier au joueur le volant de la locomotive tout en le maintenant sur une arborescence de rails prédéfinis.Mais s'il est possible de broder différents scénarios alternatifs pour étoffer une histoire en l'adaptant en jeu, adapter un jeu en série pousse forcément  à raturer une infinité de scénarios possibles pour n'en retenir qu'un. De ce point de vue, il n'y a pas d'adaptation de jeu vidéo en une histoire linéaire qui ne soit un affaiblissement de ses qualités premières, l'hésitation, l'improvisation, l'exploration et la découverte. Autant de qualités qui sont justement celles de la saga Zelda, et auxquelles Nintendo souhaite justement revenir dans son prochain épisode, en 2015, sur Wii U.The Legend of Zelda, une expérience spatiale avant que d'être narrativeS'il est possible d'extraire la moëlle interactive de certains jeux pour n'en conserver que les séquences cinématographiques (par exemple dans Uncharted, un jeu où les tronçons narratifs et ludiques sont très indépendants les uns des autres), la saga des Zelda repose volontiers sur une narration minimaliste. Son intérêt repose tout entier dans sa mise en scène de l'espace, son univers boisé traversé de grottes, de caches, de tanières et de recoins, dans ses donjons muets qui s'articulent en puzzles en trois dimensions, dans son obsession des serrures et des clés et sa fascination de la porte fermée.Les sentiments qui y sont associés sont peu télégéniques : ce n'est pas de la tristesse ou de la joie, de la colère ou de la compassion, mais quelque chose qui relève du plaisir à la fois abstrait, intime et enfantin de l'exploration, de l'appréhension, du tâtonnement, de l'expérimentation, de la découverte et de la résolution. Un film, en particulier, sait toutefois le rendre : Les aventuriers de l'arche perdue — un des films fétiches du créateur de Zelda. C'est de son côté qu'il y a matière à s'inspirer, davantage que du côté des manigances de Game of Thrones.Un héros qui n'en est pas unContrairement à Mario, doublé par l'acteur Charles Martinet depuis 1996, Link, le héros des Zelda, n'a pas de voix. Le détail n'est pas gratuit : il traduit la volonté de Shigeru Miyamoto d'imposer un personnage sous-caractérisé, pour qu'à la manière d'un jeu de rôle papier, le joueur l'investisse entièrement. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, dans toutes les aventures, Link peut être autrement prénommé. Les rares exemples de jeux dans lesquels Link parle sont nés de partenariats industriels hasardeux avec le bureau américain de Phillips, dans les années 1990, et Nintendo les a toujours écartés de la série canonique.Tout comme l'entreprise japonaise s'est longtemps interdit de prêter ses personnages à l'industrie cinématographique après le fiasco de Super Mario Bros. : le film, en 1993. Si Netflix parvient à imposer un acteur pour incarner Link, il court le même risque : finir déjugé par Nintendo, et même par les fans.Un univers trop polymorphe pour une sérieLes producteurs auront à choisir à la fois un style, un univers et une esthétique commune là où la série n'en a pas. C'est confronté à pareil grand écart que les scénaristes de Super Mario Bros : le film avaient cédé au « gloubiboulga » de références, jusqu'à noyer le jeu vidéo dans un film qui le trahissait toutes les cinq minutes. Or, comme les Mario, Zelda dans son ensemble ne donne pas prise à une lecture cohérente.Le risque est alors de voir Netflix trancher en lieu et place de Nintendo, et, dans l'hypothèse où la série connaîtrait un succès important, contribuer à pétrifier l'univers d'Hyrule, à le figer durablement, aux dépens de la capacité traditionnelle de la saga à se réinventer. William Audureau Journaliste au Monde Au lycée, un cours pour démonter les théories du complotdata-title="Au lycée, un cours pour démonter les théories du complot" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false"Confrontés aux doutes de leurs élèves sur la réalité des attentats du 7 janvier contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, deux enseignants de région parisienne ont décidé de décortiquer en classe les théories du complot.« On a eu des confusions à cause d'Internet qui transmettait de mauvaises informations ou qui donnait d'autres idées, qui nous faisait douter en fait... Il y a en qui disent que c'était un complot, que le policier à l'entrée de Charlie Hebdo, il n'a pas été tué », raconte Hanane, élève de seconde du lycée Paul-Eluard à Saint-Denis.Face à ces discours, « les leçons de morale “descendantes” ne servent à rien : il faut partir des discours des élèves, de leur pratique des réseaux sociaux », estime Guillaume Gicquel, professeur d'histoire-géographie. Avec Anne Pellegrini, sa collègue de français, il a donc proposé aux élèves de regarder et analyser en classe des vidéos trouvées sur Internet ou Facebook.« A quoi a-t-on affaire ? Allez, je vous aide : c'est comme au théâtre. Une mise en scène, exactement. Que remarquez-vous d'autre ? Quel est le temps utilisé ? Le conditionnel. Et quelle expression est répétée souvent ? “Soi-disant”. Quel est le but ? Quel est l'intérêt de poser une série de questions sans donner la réponse ? », interroge l'enseignante à la fin de la première vidéo. Sélène prend la parole : « Pour nous mettre le doute, mais quand il parle là, il me remet le doute ! » Réaction de son enseignante : « Donc, c'est très efficace ! »Tout est passé au crible, avec méthode : l'anonymat du locuteur, l'effet de dramatisation suscité par la musique, la focalisation sur des détails... Anne Pellegrini prend soin de faire le lien avec des études de texte récentes qui ont permis aux élèves de se familiariser avec la rhétorique, la différence entre « conviction » et « persuasion », les structures narratives, etc.Comme le reconnaît une élève, si le discours complotiste est aussi efficace, c'est qu'il donne l'illusion qu'on « pense par soi-même ». Et à un âge où l'on conteste volontiers la parole des adultes, il est porteur d'une charge transgressive. « Il y a le discours scolaire mais, pour les élèves, la vérité est ailleurs, souligne Anne Pellegrini. C'est pourquoi il m'est apparu important de prendre au sérieux les théories du complot. »Gilbert a lui déniché une vidéo, réalisée par le quotidien 20 minutes, qui démonte point par point les arguments complotistes. L'occasion de faire de « l'éducation aux médias, d'expliquer en quoi consiste le travail des journalistes, le croisement des sources, la vérification ».Après la pause, une autre vidéo projetée met en cause, cette fois, l'authenticité d'une conversation téléphonique, diffusée par BFM-TV, entre un journaliste et Chérif Kouachi, un des tueurs de Charlie Hebdo. Malgré le travail de mise à distance accompli, beaucoup d'élèves se demandent « comment peut-on être sûr que c'est bien Kouachi au bout du fil ? ». Pour Guillaume Gicquel, « l'esprit critique, ça se travaille tout le temps ». Avec une pointe de découragement, il décrit des élèves aux opinions versatiles, « tiraillés entre les multiples discours qu'ils peuvent entendre ». Les deux enseignants prévoient la création d'un blog, pour sensibiliser les élèves aux contraintes et responsabilités – y compris juridiques – attachées à une « écriture publique ». « Aujourd'hui, la crédibilité de l'enseignant, elle se gagne, notamment par la confiance », confirme Anne Pelligrini. Pour elle, « ce travail, il est à faire partout, pas seulement à l'école ». width="314" height="157" alt="L'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence." Comment faire son choix entre Sciences Po et les neuf IEP régionaux Le nombre d'écoles, de collèges et de lycées participant à cette manifestation, qui se tiendra du 23 au 28 mars, est en hausse. width="314" height="157" alt="Le logo de la Mutuelle des étudiants (LMDE). " La LMDE placée sous sauvegarde de justice pour six mois Cette mesure s'inscrit plus largement dans une politique de lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles sur les campus américains. width="314" height="157" alt="Extrait de la campagne de prévention au cyber harcèlement " Cyberharcèlement : une vidéo pour sensibiliser les parentsItalie : plus de 20 migrants meurent de froid sur un bateau en Méditerranée • Mis à jour le Plus de 20 migrants sont morts de froid sur une embarcation qui a été secourue dans la nuit de dimanche à lundi par des gardes-côtes italiens, a annoncé lundi 9 février une source médicale. Une centaine de survivants, dont certains hospitalisés pour hypothermie, ont été transférés sur l'île italienne de Lampedusa.Lire : La traversée de la Méditerranée, « route la plus mortelle du monde »ORIGINAIRES D'ERYTHRÉE ET DE SYRIEL'alerte avait été donnée dimanche après-midi par les migrants à l'aide d'un téléphone satellitaire. Le centre opérationnel des gardes-côtes a dépêché sur place deux navires marchands qui se trouvaient dans la zone, ainsi que deux vedettes parties de Lampedusa.Lundi matin, les gardes-côtes avaient évoqué un premier bilan de 7 morts. Selon les médias italiens, le total des morts pourrait atteindre 25 à 27 migrants.Les migrants vers l'Italie, qui partent généralement de la Libye, sont actuellement pour la plupart originaires d'Erythrée et de Syrie, ainsi que des pays les plus pauvres d'Afrique subsaharienne. Des milliers d'entre eux ont trouvé la mort en tentant la traversée dans des embarcations de fortune surchargées.27 524 téléphones portables ont été saisis en prison en 2014 • Mis à jour le Presque trois fois plus qu'en 2010. La directrice de l'administration pénitentiaire, Isabelle Gorce, a annoncé lundi 9 février que quelque 27 524 téléphones portables ou puces ont été saisis en détention en 2014, contre 10 990 en 2010 et 20 532 en 2012. Isabelle Gorce, auditionnée à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes, a reconnu qu'il s'agissait d'« un véritable fléau ». « Beaucoup de téléphones portables sont extrêmement miniaturisés et peuvent rentrer de façon très très facile », n'étant pas détectables par un portique à masse métallique – le plus courant – a précisé la directrice de l'administration pénitentiaire.BROUILLEURS PEU EFFICACES« Nous pensons qu'aujourd'hui, la meilleure solution, c'est le brouillage, parce que cela permet d'empêcher l'utilisation », a indiqué Mme Gorce, précisant que 628 brouilleurs étaient actuellement installés dans les établissements français. Le modèle utilisé aujourd'hui n'est pas « extrêmement efficace », a-t-elle toutefois tempéré, car ces appareils ne permettent pas de brouiller le nouveau réseau 4G et ont l'inconvénient de perturber parfois le réseau de communication entre surveillants.Pour y remédier, l'administration pénitentiaire teste actuellement un nouveau modèle conçu par le groupe de haute technologie Thales et adapté à l'univers carcéral dans deux établissements franciliens. Il permet notamment de brouiller les communications dans des « zones beaucoup plus restreintes », a expliqué Bruno Clément-Petremann, responsable du renseignement pénitentiaire, qui était également auditionné.Lire : La nouvelle contrôleuse des prisons favorable à l'autorisation des téléphones portablesPrès de 19 000 hippocampes saisis à l'aéroport de Roissy • Mis à jour le Dix-neuf mille hippocampes, une espèce protégée par la convention de Washington sur les espèces menacées de disparition, ont été saisis jeudi 5 février à l'aéroport de Roissy, ont annoncé les douanes lundi.Les animaux, transportés à l'état déshydraté, ont été découverts dans un envoi commercial en provenance de Madagascar et à destination de Hongkong, a précisé la direction des douanes à l'AFP. Leur valeur est estimée à près de 200 000 euros.VERTUS APHRODISIAQUESLes hippocampes sont protégés du fait de la destruction de leur habitat et de prélèvements importants sur l'espèce. Ils sont notamment utilisés dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, qui leur prête des vertus thérapeutiques et aphrodisiaques, ou vendus aux touristes.Le 15 janvier, les services douaniers chargés du contrôle des voyageurs avaient déjà intercepté 112 hippocampes morts dans les bagages d'un couple arrivant de Shanghaï. D'après les déclarations des douaniers, les animaux devaient être utilisés pour réaliser des bouillons pour bébé.La saisie de jeudi est la plus importante de ce genre, à Roissy, depuis 2005, précisent les douanes. A l'époque, 35 000 hippocampes avaient été découverts, pour un poids de 118 kg. Les animaux étaient répartis dans des sacs plastiques provenant de Conakry (en Guinée) et à destination de la province du Fujian, en Chine.A la banque HSBC, de l’importance d’être discret • Mis à jour le Alexandre Léchenet HSBC a prévenu par lettre ses clients de l’imminence des révélationsQui est Hervé Falciani, le cauchemar de HSBC ?Banque restanteLe transfert du compte dans une autre filiale non européenne de HSBC et la création d’une société écran sont les deux solutions qui sont proposées en juin 2005 à un retraité vivant dans le 3e arrondissement de Paris. Ce jour-là, alors qu’il n’était pas venu depuis 1999, il passe un certain temps à éplucher tous les courriers que la banque a conservés. Comme lui, 76 % des clients de HSBC ont adopté le dispositif de banque restante en 2006. Il permet aux clients de ne recevoir aucune communication officielle de la banque à leur domicile. « Selon les marchés, les clients pouvaient choisir le système de banque restante pour de simples raisons de sécurité », rassure cependant le directeur des affaires juridiques de HSBC devant les juges.La banque restante n’est pas la seule disposition que les banquiers recommandent. Un client ne contacte la banque que depuis une cabine téléphonique. Et si le banquier vient au domicile du client, il lui recommande de déchirer systématiquement les documents griffonnés et échangés. Une rencontre en dehors de l’agence, qui plus est dans un autre pays, est considérée comme du démarchage bancaire illicite, un des chefs d’accusation retenus contre HSBC par les juges Van Ruymbeke et Bilger.HSBC a prévenu par lettre ses clients de l’imminence des révélationsSécurité, fraude fiscale d’un côté, démarchage de l’autre. La banque se soucie avant tout de la discrétion des échanges, au risque de déplaire au client. Ils omettent ainsi le nom et le montant des transactions lorsqu’ils jugent que les « adresses e-mail sur Hotmail » qu’utilise le client ne sont pas assez fiables. Mais toutes ces précautions n’ont pas beaucoup servi. Un simple informaticien de la banque a pu télécharger et déchiffrer de nombreuses bases de données. Et l’ingénierie de l’administration fiscale française a su aller au-delà des sociétés écrans et pseudonymes pour retrouver les vrais propriétaires des avoirs, dont certains ont également rencontré sur leur chemin la justice.Les 1001 visages des évadés fiscaux  Alexandre Léchenet Journaliste au Monde La LMDE placée sous sauvegarde de justice pour six moisdata-title="La LMDE placée sous sauvegarde de justice pour six mois" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false"La Mutuelle des étudiants (LMDE), née sur les ruines de la MNEF, a été placée, lundi 9 février, sous sauvegarde de justice par le tribunal de grande instance de Créteil, pour éviter une procédure de liquidation judiciaire à court terme.Lire la note de blog : La LMDE ou la procrastination à la françaiseLe juge a donné six mois à son administratrice provisoire, Anne-Marie Cozien, pour redresser la situation de la LMDE, première mutuelle étudiante avec 920 000 affiliés, dont l'ardoise colossale s'élève à 35 millions d'euros de dettes, dont 5 millions d'euros uniquement pour les remboursement de frais de santé des étudiants.« TOUS LES ÉTUDIANTS SERONT REMBOURSÉS DE LEURS FRAIS DE SANTÉ »A ce passif se sont ajoutés des problèmes techniques – délais de remboursement de plus en plus longs, cartes vitales adressées tardivement – mis en avant notamment dans un rapport de la Cour des comptes publié en 2013, et à l'origine de la colère des étudiants et de leurs familles.Pour Anne-Marie Cozien, le salut ne peut venir que de la sauvegarde. Cela permet « le gel des dettes antérieures » à la décision de justice et « la nomination d'un administrateur judiciaire », pour prendre les décisions les plus importantes, en vue d'un plan de sauvetage. Pendant cette procédure, « tous les étudiants seront remboursés de leurs frais de santé », a-t-elle assuré.La LMDE était déjà placée sous administration provisoire depuis juillet, sur décision de l'autorité de contrôle prudencielle (ACPR), alarmée par la situation financière de l'organisme.UN CONTRE-PLAN DE REPRISE ?Cette procédure de sauvegarde permet à Mme Cozien de mettre la pression sur les différents acteurs du dossier, alors que le calendrier presse. La sauvegarde pousse en effet les créanciers à rediscuter de leurs prétentions, voire à présenter un contre-plan de reprise, et peut rassurer les candidats à la reprise qu'un passif de 35 millions d'euros impressionnerait.Toutes les composantes du dossier sont en effet liées : pour finaliser la reprise par la CNAM de 480 salariés, il faut que les missions qui continueront d'être assurées par la LMDE (prévention, recrutement des étudiants, partie complémentaire) repartent sur des bases assainies. width="314" height="157" alt="L'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence." Comment faire son choix entre Sciences Po et les neuf IEP régionaux Des élèves de seconde de la région parisenne ont analysé en classe, avec deux de leurs professeurs, les vidéos circulant sur le Web remettant en cause les attentats du 7 janvier contre « Charlie Hebdo ». width="314" height="157" alt="26e Semaine de la presse et des médias dans l’école, du 23 au 28 mars." La liberté d'expression, thème de la 26e Semaine de la presse dans l'école Cette mesure s'inscrit plus largement dans une politique de lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles sur les campus américains. width="314" height="157" alt="Extrait de la campagne de prévention au cyber harcèlement " Cyberharcèlement : une vidéo pour sensibiliser les parentsLes dentistes appellent à manifester contre le projet de loi santé • Mis à jour le L'ensemble des organisations de chirurgiens-dentistes a appelé, lundi 9 février, à grossir les rangs de la manifestation nationale prévue le 15 mars à Paris, initiée par les internes en médecine, pour dénoncer le projet de loi santé.Comme les médecins, les chirurgiens-dentistes dénoncent « les réels problèmes techniques » liés à la généralisation d'ici à 2017 du tiers payant, mesure « qui ne règle en rien la problématique des soins dentaires puisque toute une partie de nos actes sont très mal remboursés », a expliqué Catherine Mojaïsky, présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD). L'organisation exige « un report de la discussion parlementaire sur la loi de santé », prévue en avril, « afin d'en permettre la réécriture totale ».Le dispositif est « absolument ingérable » pour les chirurgiens-dentistes, affirme le syndicat. Concernant les prothèses et l'orthodontie, les tarifs sont supérieurs au plafond fixé par la Sécurité sociale, et « les dépassements sont pris en charge de manière extrêmement variable d'un contrat [de complémentaire santé] à l'autre », affirme la CNSD.PLUS DE TRANSPARENCE DEMANDÉELes dentistes sont inquiets car le projet vise notamment à permettre au patient de choisir son prothésiste. Le gouvernement souhaite en outre que les actes réalisés par les dentistes soient plus transparents, en faisant inscrire dans les devis le prix des prothèses, ce qui, selon les dentistes, ne tirera pas les prix à la baisse. Sur ces points, « nous n'avons aucun contact direct avec le ministère de la santé. C'est le silence total. Il semble que le ministère de la santé n'ait pas la main et qu'une partie de la loi santé soit écrite à Bercy », commente la présidente de la CNSD.Devant la grogne grandissante des professionnels de santé contre son texte, la ministre Marisol Touraine a relancé les discussions en janvier. Mais cette « pseudo concertation (...) a exclu délibérément les chirurgiens-dentistes » et « ne peut permettre dans le délai imparti de corriger un projet de loi dangereux », estiment neuf organisations de dentistes dans un communiqué commun. Les dentistes seront toutefois entendus vendredi dans le cadre du groupe de travail organisé au ministère de la santé sur le tiers payant, selon Mme Mojaïsky.Football : les ligues espagnole et portugaise attaquent la FIFA en justice • Mis à jour le Un club comme le FC Porto, où ont évolué le Français Eliaquim Mangala ou le Colombien Radamel Falcao, s'en est fait la spécialité avec, en grand ordonnateur, Jorge Mendes, l'agent de Cristiano Ronaldo ou José Mourinho.« Cette interdiction enfreint les normes de protection de la concurrence du traité de fonctionnement de l'Union européenne, ainsi que les libertés fondamentales d'établissement, de prestation de service, de travail et de circulation de capitaux », écrivent les deux ligues dans un communiqué commun.Cette plainte « peut entraîner une sanction de plusieurs millions » d'euros « pour la FIFA et des indemnités pour les clubs, les joueurs et les tiers affectés », affirment les deux ligues, qui ont dénoncé la décision de la fédération devant la direction générale de la concurrence de la Commission européenne.SOCIÉTÉS INSTALLÉES DANS DES PARADIS FISCAUXLe comité exécutif de la FIFA avait annoncé le 19 décembre qu'il mettrait en application au 1er mai 2015 son interdiction de la propriété de joueurs par des tiers. La fédération précisait alors que « les accords déjà existants doivent être maintenus jusqu'à leur expiration contractuelle » et que « les nouveaux accords signés entre le 1er janvier et le 30 avril » seront limités à une durée d'un an maximum.La FIFA a pris cette décision sous la pression de l'UEFA, dont le président, Michel Platini, dénonce le fait que les joueurs ne soient plus maîtres de leur avenir parce qu'ils appartiennent « de plus en plus souvent à des sociétés opaques basées dans des paradis fiscaux et contrôlées par on ne sait quel agent ou fonds d'investissement ».Le pape François dans un camp de migrants • Mis à jour le Cécile Chambraud  lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_youtube#IoYd7As6UgU"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "youtube", id: "IoYd7As6UgU", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Voir aussi la version longue de la vidéoLe pape François a rendu une visite surprise à des migrants, pour la plupart d’origine latino-américaine, hébergés dans un bidonville de Pietralata, un quartier au Nord-Est de Rome, dimanche 8 février. Selon Reuters, le pape s’y est arrêté alors qu’il se rendait à la paroisse voisine de San Michele Arcangelo, qui vient en aide à ces migrants.A son arrivée, il a rapidement été entouré par les habitants qui se trouvaient dans ce camp. Comme à son habitude, il a posé ses mains sur leur tête, serré les mains qui se tendaient et embrassé les bébés. « Il mange bien, hein ! », a-t-il lancé au père de l’un d’entre eux. Puis il a fait réciter le Notre père à la petite foule qui l’avait entouré, avant de la bénir.Lorsqu’il était évêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio était connu pour se rendre fréquemment dans les villas miserias (bidonvilles) de la capitale argentine. Depuis son élection, il met l’accent sur la nécessité pour l’Eglise catholique d’être proche des plus pauvres et, pour ses pasteurs, d’avoir « l’odeur de leurs brebis ».Le pape défend la famille traditionnelle et les pauvres à Manille  Cécile Chambraud Journaliste au Monde L’industrie française de l’armement retrouve des couleurs à l’export • Mis à jour le Dominique Gallois L’industrie de défense française n’avait plus connu une année aussi faste à l’exportation depuis cinq ans. En 2014, les ventes françaises d’armements à l’étranger ont progressé de 17,3 % et ont atteint 8,065 milliards d’euros a révélé, lundi 9 février, la Direction générale de l’armement (DGA). Le secteur n’avait plus affiché un tel résultat depuis 2009, lorsqu’il avait enregistré quelque 8,16 milliards d’euros de recettes.Même si le chiffre définitif ne sera réellement connu qu’en mai, cette première estimation montre que la fin d’année a été bonne. L’objectif officiel affiché pour 2014 était d’atteindre 7 milliards d’euros. Ce qui n’était pas acquis. Au mois de septembre, les acteurs du secteur laissaient en effet entendre que cette « cible » annuelle d’exportations serait peut-être plus difficilement atteignable que prévu.Quatrième rang mondialLes 8 milliards d’euros engrangés à l’export intègrent, notamment, une bonne partie du contrat de 3 milliards de dollars (2,65 milliards d’euros), conclu avec l’Arabie saoudite et qui porte sur des livraisons d'armes au Liban. Avec ce montant de ventes à l’étranger, la France devrait se maintenir au quatrième rang mondial des exportateurs d’armes, derrière les États-Unis (de loin premier exportateur mondial), le Royaume Uni et la Russie, talonnée par Israël et l’Allemagne.La conquête des marchés étrangers est devenue une priorité au moment où le secteur est soumis à d’importantes contraintes budgétaires au plan national. Ce qui accroît la nécessité pour les industriels de trouver des débouchés à l’étranger – avec le soutien des pouvoirs publics. Mais cette quête de marchés à l’exportation est devenue d’autant plus difficile que de nombreux pays font le même raisonnement, et que de nouveaux entrants ont décidé de s’y implanter.40 000 emplois concernésLa France entend ainsi maintenir cette position face à des concurrents de plus en plus agressifs, comme la Corée du Sud, la Chine ou l’Allemagne. « Ils ont une marche qu’ils ne peuvent pas franchir et on ne les voit pas sur les terrains de conflits, contrairement à la France », entend-on toutefois dans les milieux de la Défense.Cet étiage de 7 milliards d’euros d’exportations est jugé indispensable pour le maintien de l’industrie de défense. Derrière cet objectif, ce sont à la fois la tenue de la balance commerciale et de l’emploi qui sont en jeu. Si, sur la décennie 2002-2012, la moyenne des exportations a été de 5,3 milliards d’euros, elle a augmenté pour remonter à 6,5 milliards entre 2009 et 2013.En septembre, une étude réalisée par le ministère de la défense et le Cidef (conseil des industries de défense françaises), avec le support de McKinsey, montrait que les exportations françaises d’armement concernent 40 000 emplois (27 500 directs et 12 500 indirects). Autre enseignement de cette étude : ces exportations de matériels militaires ont permis de réduire le déficit commercial de la France de l’ordre de 5 % à 8 % sur la période 2008-2013. Espoir pour le Rafale en ÉgypteL’année 2015 débute avec l’espoir d’une signature à l’exportation d’un contrat Rafale. Alors que l’on attendait l’Inde, ou le Qatar, c’est l’Égypte qui pourrait être le premier client à l’export de l’avion de combat de Dassault, avec une commande de 24 appareils.La France s’apprêterait à vendre le Rafale à l’ÉgypteLe Caire devrait aussi acheter rapidement une frégate multimission FREMM de DCNS (voire deux) et MBDA pourrait lui fournir des missiles. Selon les options retenues, le montant total du contrat varierait entre 3 et 6 milliards d’euros.« On a le sourire. Nous sommes relativement optimistes », a affirmé, lundi, Laurent Collet-Billon, le délégué général pour l’armement.Cela permettra de donner plus de marge de manœuvre à la loi de programmation militaire (LPM) en cours. Les avions, qui seraient livrés à l’Égypte, seraient en effet pris sur le quota de ceux que doit acquérir l’armée de l’air française (onze par an). Et la frégate FREMM (baptisée Le Normandie) doit normalement être achetée par la Marine nationale - il s’agit du deuxième bâtiment de ce type. Dominique Gallois Journaliste au Monde Harvard interdit les relations sexuelles entre professeurs et étudiantsdata-title="Harvard interdit les relations sexuelles entre professeurs et étudiants" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" La prestigieuse université américaine Harvard (Massachusetts) a officiellement interdit les relations sexuelles et amoureuses entre les étudiants de premier cycle et leurs professeurs. « Nous utilisons cette opportunité pour réaffirmer nos priorités en tant que professeurs, a indiqué Alison Johnson, directrice du comité d'enseignants à l'initiative de cette mesure, au Washington Post. Nous ne souhaitons pas être paternalistes ou interférer avec des choix de vie [...], mais il nous faut indiquer que nous ne voyons pas en nos étudiants des partenaires amoureux potentiels. »Désormais inscrite dans le règlement intérieur de la faculté des arts et sciences, qui accueille une grande partie des étudiants de premier cycle, cette règle cherche à empêcher tout abus de pouvoir, en bannissant les relations entre « les étudiants et les professeurs qui les évaluent, ou les supervisent de quelque façon que ce soit », précise Alison Johnson. Les relations entre étudiants de deuxième cycle et des professeurs qui ne sont pas les leurs sont ainsi tolérées.Un climat de criseCette mesure intervient après que les universités Yale, d'Arizona et du Connecticut ont légiféré en ce sens, afin de clarifier des règles anti-harcèlement « très faibles » voire « inexistantes » dans les établissements supérieurs américains, a indiqué Billie Dziech, une professeure de l'université de Cincinnati travaillant sur cette question. L'objectif de ces révisions est de s'accorder plus largement sur une loi baptisée Title IX Policy, qui interdit les discriminations sexuelles dans toutes les activités éducatives.Depuis cet automne, un climat de crise règne dans l'enseignement supérieur américain, après que plusieurs cas de viols et d'agressions sexuelles sur les campus ont été dénoncés à travers le pays, faisant réagir jusqu'au président Obama. Dans une volonté de « transparence » et de « prise de conscience publique sur les droits civils », une liste de 55 universités américaines visées par une enquête fédérale sur leur façon de traiter les plaintes pour viols et agressions sexuelles avait été révélée par le ministère de l'éducation. Y figure notamment la faculté de droit de Harvard, accusée de ne pas avoir donné suite aux plaintes de deux étudiantes pour agressions sexuelles sur le campus. width="314" height="157" alt="L'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence." Comment faire son choix entre Sciences Po et les neuf IEP régionaux Des élèves de seconde de la région parisenne ont analysé en classe, avec deux de leurs professeurs, les vidéos circulant sur le Web remettant en cause les attentats du 7 janvier contre « Charlie Hebdo ». width="314" height="157" alt="26e Semaine de la presse et des médias dans l’école, du 23 au 28 mars." La liberté d'expression, thème de la 26e Semaine de la presse dans l'école Les dettes de la première mutuelle étudiante s'élèvent à 35 millions d'euros, dont 5 millions d'euros uniquement pour les remboursement de frais de santé des étudiants. width="314" height="157" alt="Extrait de la campagne de prévention au cyber harcèlement " Cyberharcèlement : une vidéo pour sensibiliser les parents Henri de Raincourt (UMP) admet avoir reçu des fonds du Sénat lorsqu'il était ministre • Mis à jour le Le sénateur UMP Henri de Raincourt a admis dans un entretien à L'Yonne républicaine avoir perçu 4 000 euros par mois de son groupe politique au Sénat à une période où il était ministre, comme l'a révélé Mediapart.« Ce qui était versé correspond à la période précédente durant laquelle j'ai alimenté les caisses du groupe comme sénateur », s'est défendu l'ancien ministre des relations avec le Parlement du gouvernement Fillon à partir de juin 2009, puis ministre de la coopération de novembre 2010 à mai 2012.Henri de Raincourt a ainsi expliqué que les groupes politiques du Sénat se finançaient notamment grâce aux cotisations de leurs membres. En échange, « les groupes utilisent leurs finances en frais de fonctionnement et en soutien à [leurs] membres ». Il a évoqué « des aides et des soutiens pour une activité parlementaire ». « Dans ce cadre-là, ces aides, ces remboursements dont j'ai pu bénéficier, ont été virés sur mon compte officiel de frais de mandat, à la Banque postale, jamais sur mon compte personnel », a poursuivi l'élu.AUCUNE MISE EN EXAMEN N'A ÉTÉ PRONONCÉE« Si j'avais voulu le dissimuler, est-ce que ça aurait démarré par une lettre à en-tête officielle du Sénat, signée par le trésorier du Sénat ? », déclare dans le quotidien Henri de Raincourt, qui, sollicité par l'Agence France-Presse, n'a pas souhaité apporter plus de commentaires.L'élu est susceptible d'être concerné par une enquête menée par des juges financiers parisiens depuis mai, sur de possibles détournements des dotations versées au groupe UMP du Sénat, selon une source proche du dossier. Aucune mise en examen n'a jusqu'à présent été prononcée dans ce dossier. Selon son entourage, Henri de Raincourt n'a pas été entendu.Lire notre enquête : Au Sénat, la droite rattrapée par des retraits suspectsLes experts divisés sur un tableau attribué à Léonard de Vinci saisi en Suisse • Mis à jour le Un tableau attribué par certains experts à Leonard De Vinci, intitulé Portrait d'Isabella d'Este, a été saisi en Suisse sur demande de la justice italienne, a annoncé mardi 10 février le parquet italien. Une saisie qui relance la polémique sur l'authenticité de ce portrait.En octobre 2013, le quotidien italien Corriere della Sera avait annoncé que ce tableau avait été authentifié, se basant sur l'expertise de l'historien de l'art Carlo Pedretti. Directeur du centre des études vinciennes du Hammer Museum de Los Angeles, M. Pedretti, expert reconnu, est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'artiste. Le Louvre possède un dessin d'Isabelle d'Este par Vinci, mais les experts estimaient jusqu'ici que l'œuvre n'avait jamais été peinte.Ce tableau appartient à une famille italienne qui vit entre le centre de la péninsule et la partie germanophone de la Suisse, écrivait alors le Corriere. Leur collection (environ 400 œuvres) se trouve en Suisse depuis un siècle environ et sa majeure partie aurait été achetée par les grands-parents des actuels propriétaires, selon la même source. Selon le quotidien germanophone suisse Aargauer Zeitung, il s'agirait des héritiers de l'industriel et amateur d'art Peter Zai (1855-1936) qui vivait à Turgi, dans le canton d'Argovie. Mais l'autorité du professeur Pedretti ne réussit pas à convaincre tous les experts.« JE NE VOIS PAS LA MAIN DE LÉONARD »« Il s'agit sûrement d'une version d'atelier ou vraisemblablement plus tardive (XVIe ou XVIIe), tirée du portrait dessiné du Louvre », estimait à la même époque Jacques Franck, un autre expert, cité par Le Figaro. « Je ne vois pas la main de Léonard, même si c'est un document intéressant. Rien n'exclut qu'elle puisse être contemporaine de Léonard, mais j'en doute : les principales avanies subies par les œuvres graphiques du maître sont postérieures à sa mort, et le dessin du Louvre a été mutilé. Le portrait peint inclut ces manques », avait conclu M. Franck.Vrai ou faux Léonard, partiellement vrai et achevé par ses élèves, la prudence est désormais de mise dans l'attente de nouvelles expertises. Le parquet de Pesaro, à l'origine de la mise sous séquestre en raison d'une enquête compliquée concernant « l'exportation clandestine » du tableau mais également des « délits fiscaux et fraudes à l'assurance », évoque mardi dans son communiqué « une œuvre attribuée à Léonard de Vinci ». « Lorsque le tableau reviendra en Italie, le parquet ordonnera d'ultérieures expertises pour confirmer la paternité de l'œuvre », ajoute le parquet.Selon la justice italienne, « les négociations concernant la vente de l'œuvre étaient bien avancées et tournaient autour d'un montant de 120 millions d'euros » pour cette huile de 61 cm par 46,5.Houellebecq numéro un des ventes dans trois pays européens • Mis à jour le Le succès est européen pour Soumisson. Le roman de Michel Houellebecq caracole en tête des ventes en France depuis sa sortie le 7 janvier, mais aussi en Allemagne et en Italie où il est paru mi-janvier.« Etre en tête des ventes dans trois pays européens en même temps, c'est du jamais vu de mémoire d'éditeur », a affirmé mardi Flammarion. « Houellebecq a même détrôné en Italie le dernier Umberto Eco », relève l'éditeur français.Tiré à 250 000 exemplaires dans l'Hexagone, Soumission a été numéro un des ventes, toutes catégories confondues, dès la première semaine. En Allemagne, où l'auteur a poursuivi son marathon médiatique – interrompu en France après l'attentat contre Charlie Hebdo – Soumission (Unterwerfung en allemand) est paru le 16 janvier chez Dumont Buchverlag.Accusé d'islamophobie par certains de ses détracteurs, le roman, qqui décrit une France islamisée en 2022 après l'élection à la présidentielle du chef d'un parti musulman, a été unanimement salué par la critique outre-Rhin, avec des comparaisons pour le moins flatteuses. Die Welt a ainsi fait référence à Céline, l'auteur de Voyage au bout de la nuit, le quotidien affirmant par ailleurs que Soumission n'était en aucun cas raciste ni islamophobe.RÉSONANCE AVEC PEGIDAAprès un premier tirage de 100 000 exemplaires, Dumont a effectué cinq retirages et a imprimé à ce jour 270 000 exemplaires du roman, a précisé mardi son éditeur allemand. Les manifestations islamophobes impulsées par le mouvement Pegida en Allemagne ont sans doute donné une résonance particulière à ce livre, estime son éditeur.En Italie, Soumission (Sottomissione en italien) est sorti le 15 janvier. Dès la semaine suivante, son éditeur Bompiani annonçait avoir vendu plus de 200 000 exemplaires du roman de Michel Houellebecq, un auteur culte dans ce pays. « Nous n'avons jamais vu ça », a reconnu Elisabetta Sgarbi, directrice éditoriale de Bompiani, dans Courrier international.La Possibilité d'une île s'était écoulé en Italie à 100 000 exemplaires, toutes éditions confondues, et La Carte et le territoire, prix Goncourt 2010, à 45 000. La critique transalpine a été moins unanime. Dans La Repubblica du 20 janvier, l'écrivain Alessandro Baricco a ainsi jugé le livre raté.Le transporteur MoryGlobal placé en redressement judiciaire • Mis à jour le Philippe Jacqué et Cédric Pietralunga Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Hyper Cacher : les versions contradictoires de BFM-TV et de la direction du RAID • Mis à jour le Alexandre Piquard « A une occasion, le journaliste Dominique Rizet, en plateau, a évoqué une femme qui se serait cachée dans une chambre froide. Mais il l'a fait parce qu'il était en contact avec une personne du RAID sur place, qui lui avait dit que ces personnes-là n'étaient plus en danger car les forces d'intervention avaient pris position près de la chambre froide »« Nous mettons en cause totalement cette version des faits. Et la meilleure chose, s’il veut prouver que sa version est vraie, serait que le journaliste donne sa source et qu’une enquête de l’inspection générale de la police nationale soit diligentée. » Alexandre Piquard Journaliste médias Le G20 reste inquiet sur la croissance mondiale • Mis à jour le Claire Guélaud Réunis pendant 24 heures à Istanbul (Turquie), les ministres des finances et les banquiers centraux des pays du groupe des 20, qui rassemble plus de 85 % de l’économie mondiale, ont pris acte, mardi 10 février, de l’amélioration « inégale » des perspectives de croissance au niveau mondial et souligné la nécessité de conserver des politiques monétaires accommodantes dans plusieurs économies avancées, notamment celles menacées de « stagnation persistante ».Dans leur projet de communiqué final – la version définitive du texte doit être rendue publique mardi en fin de journée – les « financiers » du G20 renouvellent les engagements pris à Brisbane (Australie), fin 2014, en faveur d’une croissance plus forte et expriment leur volonté de poursuivre l’action engagée en matière de régulation financière et de lutte contre l’optimisation fiscale.L’insuffisance de la demande pointée du doigtLe diagnostic posé sur l’économie mondiale est nuancé. La conviction générale est que celle-ci souffre encore d’une insuffisance globale de la demande.Le G20 finances salue l’amélioration des perspectives de croissance dans certaines « économies clé ». Il fait état d’une reprise « lente, mais en progrès » ailleurs, mais aussi de l’« augmentation du risque de stagnation persistante » dans certains pays avancés. La zone euro et le Japon se reconnaîtront.L’« action déterminée » de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), qui a poussé l’institution de Francfort à faire du « Quantitative easing » (rachat de dettes), a été saluée.Le traitement de choc de la BCE pour réanimer la croissanceLes engagements pris en Australie de relever de plus de 2 % la croissance mondiale – soit plus de 2 000 milliards de dollars – d’ici à 2019 ont été renouvelés. Le sommet d’Antalia, à la fin de l’année, devrait être l’occasion de faire un point détaillé de l’état d’avancement des 1 000 mesures pro-croissance listées à Brisbane.La Turquie n’a en revanche pas encore réussi à convaincre ses partenaires du G20 du bien-fondé d’engagements chiffrés en matière d’investissements. Chacun s’accorde cependant à considérer qu’il s’agit d’une question clé pour la croissance. Des travaux sont en cours sur les partenariats public-privé.Des réserves émises sur l’« effet pétrole »Le débat à Istanbul a beaucoup tourné autour des effets très variés de la baisse du cours du baril de pétrole. Le G20 est apparu plus réservé que le Fonds monétaire international (FMI) sur les effets positifs sur la croissance de cette baisse du prix de l’or noir.Le sentiment général est que ce recul donne globalement de l’élan (« some boost ») à la croissance, même s’il tire aussi l’inflation vers le bas, ce qui est un problème en Europe par exemple.La baisse du prix du pétrole dopera la croissance, selon le FMIPar ailleurs, comme l’a fait le FMI, ministres des finances et grands argentiers appellent les pays importateurs, qui avaient mis en place des subventions énergétiques, à les supprimer au profit de transferts ciblés sur les populations les plus modestes.Le dossier grec non abordé officiellement, mais présent dans tous les espritsOfficiellement, il n’a pas été question de la Grèce lors de ces deux jours à Istanbul. En tout cas, le sujet n’a pas figuré dans les négociations entre délégations au sujet du communiqué final du G20. La situation à Athènes n’en était pas moins dans toutes les têtes.Avant que ne commence la réunion des ministres des finances et des grands argentiers, les États-Unis et le Canada ont appelé au pragmatisme et à un compromis. Mario Draghi et la directrice générale du FMI, Christine Lagarde devaient se rencontrer. Le FMI, toutefois, ne semble guère désireux de détailler sa position sur la Grèce avant la réunion de l’Eurogroupe (ministres des finances de la zone euro), mercredi 11 février.Grèce : l’Europe à la recherche d’un accord politiqueAmplifier les mesures de régulation financièreDans le domaine de la régulation financière, ministres des finances et grands argentiers sont convenus de poursuivre leurs efforts, qu’il s’agisse des banques, du « shadow banking », des infrastructures des marchés, comme les chambres de compensation, ou encore des assurances et des fonds d’investissement.Ils demandent aussi au FSB (Fonds de stabilité financière) de se pencher sur la sincérité des marchés et sur les problèmes de manipulation des cours, d’échanges de dérivés etc.Enfin, en matière de fiscalité, le G20 finances s’engage à suivre les recommandations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière de lutte contre l’optimisation et l’évasion fiscales.Le G20 a enfin déploré le blocage persistant de la réforme financière du FMI.Vers une meilleure coordination de la lutte contre le financement du terrorismeLa France, qui y tenait beaucoup, a obtenu satisfaction sur la question du financement de la lutte contre le terrorisme. Le G20 Finances a chargé le Groupe d’action financière (GAFI) de faire un point en septembre sur l’état des standards et des normes dans ce domaine.Devraient être normalement évoqués à cette occasion la question du gel des avoirs et la coopération des structures de type Tracfin.En revanche, les résultats semblent plus modestes sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique, dont le gouvernement français fait grand cas dans la perspective de la COP21 à Paris en décembre. Claire Guélaud Journaliste au Monde Ecole et handicap : des avancées notables • Mis à jour le Eugénie Dumas Eugénie Dumas Journaliste au Monde Procès Bettencourt : l'ex-comptable raconte une remise d'espèces, Woerth nie • Mis à jour le L'essentielLe procès Bettencourt, qui se tient à Bordeaux, a abordé mardi la question du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2007.Claire Thibout, ex-comptable de Liliane Bettencourt et principale accusatrice, a répété avoir tiré 50 000 euros en liquide, à la demande du gestionnaire de fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre. Cet argent a selon elle été remis à Eric Woerth, alors trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy.A la barre, l'ancien ministre a assuré n'avoir « pas reçu d'argent liquide de M. de Maistre pour financer cette campagne ».  Après avoir évoqué des dons et donations par centaines de millions d'euros sur plusieurs années, le procès Bettencourt s'est focalisé mardi 10 février sur quelques jours et « seulement » 50 000 euros.Au centre des attentions, Claire Thibout, l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt, a maintenu ses accusations. Elle assure que l'ex-gestionnaire de fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre, lui a demandé, en 2007, de tirer de l'argent liquide pour le remettre à Eric Woerth, qui était alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. « UNE PURE INVENTION »« Il y a une chronologie étonnante, une proximité de dates avec des remises d'argent… », a résumé le président du tribunal correctionnel de Bordeaux, Denis Roucou, en interrogeant Patrice de Maistre, poursuivi pour abus de faiblesse. Le juge a souligné une coïncidence entre sorties de liquidités et rendez-vous, entre les 17, 18 et 19 janvier 2007. L'accusé s'en est défendu :« A partir de ces rapprochements de date, Mme [Claire] Thibout a construit quelque chose pour me nuire. C'est une pure invention depuis le début […]. Je n'ai jamais demandé cet argent à Mme Thibout, Mme Thibout ne me l'a jamais remis. » Entendue peu après en fin de matinée, par visioconférence depuis le tribunal de grande instance de Paris, l'ex-comptable de 56 ans a maintenu ses affirmations. Selon elle, le gestionnaire de fortune lui a ainsi réclamé 150 000 euros, et quand elle lui a demandé pourquoi, il lui a répondu : « C'est pour remettre à Eric Woerth, je dois le voir, c'est pour la campagne de Nicolas Sarkozy. » « Un peu estomaquée » par la demande et n'ayant qu'un « accréditif de 50 000 euros », elle s'en serait tenu à ce retrait.« ÇA SERT D'AVOIR DES COMPTES EN SUISSE »Le 18 janvier 2007, l'argent aurait ensuite été remis dans une enveloppe à Liliane Bettencourt, qui l'aurait ensuite donné à Patrice de Maistre, lors d'un rendez-vous des trois protagonistes chez Mme Bettencourt. « Quelques jours plus tard, Patrice de Maistre m'a dit […] : “Ça sert d'avoir des comptes en Suisse.” J'ai compris qu'il avait récupéré le reste en Suisse. Il m'a dit cela, je ne l'ai pas inventé. Je m'en rappelle comme si c'était hier », a poursuivi l'ex-comptable.Interrogé mardi après-midi, M. Woerth, qui est poursuivi pour recel, a rejeté en bloc les accusations de la comptable :« Je sais ce que j'ai fait, je sais ce que je n'ai pas fait. Je n'ai pas reçu d'argent liquide de M. de Maistre pour financer cette campagne ou quoi ce soit d'autre, lors de ces rendez-vous [de janvier et février 2007] ou de tout autre rendez-vous. »Si l'ancien ministre reconnaît des rencontres avec M. de Maistre au début de l'année 2007, il s'agissait selon lui de discussions autour du réseau de l'ancien gestionnaire de fortune, afin de trouver de potentiels donateurs pour l'UMP – M. de Maistre est lui-même membre du premier cercle des donateurs du parti.EXPERTISE « SUR LES PME »Prouver ces dires est « totalement impossible », a convenu M. Woerth. Mais, a-t-il lancé, lors de cette campagne présidentielle 2007, « nous avons été chercher des dizaines de milliers de chèques » de financement licite (toute personne privée peut donner jusqu'à 4 600 euros à un candidat), « ce n'était pas pour courir dans je ne sais quel café recevoir je ne sais quel argent [occulte] ».Patrice de Maistre, qui nie également tout échange d'argent pendant ces rendez-vous, explique avoir seulement discuté avec le trésorier de Nicolas Sarkozy d'idées pour la campagne présidentielle, notamment à partir de son expertise « sur les PME ». M. Woerth a confirmé mardi que M. de Maistre lui avait remis une note sur ce sujet. Mis en examen en 2013 dans le cadre de cette affaire d'abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt, M. Sarkozy a quant à lui depuis bénéficié d'un non-lieu.Témoin « fondamental » de l'accusation, entendue 18 fois dans le dossier, Mme Thibout a été mise en examen à la fin 2014 pour faux témoignage par un juge parisien, à la suite de plaintes de Patrice de Maistre et François-Marie Banier.L’air comprimé souffle le chaud et le froid • Mis à jour le Jean-Michel Normand Le constructeur indien Tata envisage de lancer son AirPod aux Etats-Unis quand Peugeot-Citroën est à la peine pour l’« hybrid-air ».On croyait le projet de véhicule à air comprimé (une fois de plus) enterré mais il semble devoir refaire surface. Selon le quotidien indien Business Standard, le groupe Tata envisage de lancer aux Etats-Unis son AirPod, un petit véhicule de forme ovoïde animé par un moteur alimenté par un réservoir d’air comprimé. « C’est un projet à long terme et qui n’est pas facile », a expliqué l’un des dirigeants du groupe Tata au journal. Ce qui ressemble visiblement à un coup d’essai pourrait débuter au cours du deuxième semestre à Hawaï, par l’intermédiaire du groupe de distribution Zeo Pollution Motors, liée à Tata.Un joystick implanté à main droiteL’Airpod est le fruit d’un accord conclu entre le groupe indien et la société française MDI (Motor Development International) de l’ingénieur Guy Nègre qui a cédé à Tata une licence d’exploitation de son moteur après avoir vainement tenté de convaincre les constructeurs français. Le principe consiste à insuffler de l’air comprimé, préalablement stocké dans un réservoir, à l’intérieur d’un cylindre relié à un vilebrequin. Selon ses concepteurs, l’Airpod peut parcourir 200 km à une vitesse maximale de 80 km/h et le « plein » peut s’effectuer dans n’importe quelle station de gonflage. Long d’un tout petit peu plus de 2 mètres, ce véhicule à vocation urbaine se dirige non pas avec un volant mais à partir d’un joystick implanté à main droite. Derrière le conducteur, deux adultes et un enfant peuvent prendre place. Le prix de vente de l’Airpod pourrait être inférieur à 10 000 euros.La technologie « HybridAir »Si le projet indien de voiture à air comprimé semble donner des signes de reprise, c’est tout le contraire qui se dessine pour la technologie hybride essence-air comprimé de PSA. Mis au point par des ingénieurs de Peugeot Citroën en liaison avec l’équipementier Bosch, le concept « HybridAir » devait permettre de réduire jusqu’à un tiers la consommation d’essence de modèles urbains telle la Citroën C3. Compte tenu du montant de l’investissement – 500 millions d’euros – PSA doit trouver un autre constructeur prêt à s’associer à l’aventure. Or, le temps passe et aucune marque, y compris son partenaire chinois Dongfeng, n’a manifesté d’intérêt pour la technologie « HybridAir » qui doit, entre autres, faire face à la montée en charge des modèles hybrides (essence-électricité) rechargeables.Ces derniers temps, les rumeurs d’un abandon pur et simple sont devenues de plus en plus insistantes.  Jean-Michel Normand Journaliste au Monde Le SNCF veut déployer du WiFi dans tous les TGV à partir de 2016 • Mis à jour le la SNCF a présenté, mardi 10 février, son programme numérique, baptisé #DIGITALSNCF. Grâce à ce plan, qui devrait être lancé au cours du premier semestre, la SNCF veut assurer la couverture des lignes et des gares en mobile 3G et 4G ou WiFi. La compagnie ferroviaire veut également déployer dès « fin 2016 » le wifi et la 4G dans les TGV.350 000 EUROS PAR RAMEDébut janvier, la secrétaire d'Etat chargée du numérique, Axelle Lemaire, avait dit espérer que le coût n'en soit pas supporté par les consommateurs. Pour elle, le dispositif en place sur les rames Thalys entre Paris, Bruxelles et Amsterdam « est difficilement généralisable parce ce que ça coûte très cher ».Selon la SNCF, installer le WiFi dans les trains coûterait 350 000 euros par rame. Axelle Lemaire avait interpellé directement la SNCF sur Twitter sur le sujet en octobre, invitant l'entreprise ferroviaire à « discuter WiFi dans le train » avec elle.Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, avait indiqué en septembre 2014 que la SNCF voulait se mettre « au niveau d'autres grands groupes, qui ont compris que le numérique, ce n'est pas une couche superficielle, mais que cela révolutionne le métier même », et que « le digital doit être un levier de transformation ».« COMMUNAUTÉ DIGITALE »Le plan lancé par la SNCF devrait également transformer le quotidien des agents. La maintenance du matériel et la surveillance du réseau se feront sur tablette, ce qui doit permettre de dématérialiser la documentation et les procédures, et de faciliter le traitement et l'analyse des données. « De nouveaux outils seront créés et mis à disposition de tous, développeurs et utilisateurs internes et externes. Parmi eux, le Store SNCF qui [est développé] sur le modèle de l'Apple Store » pour permettre à la SNCF de « pouvoir profiter des talents digitaux de ses collaborateurs pour que les bonnes idées deviennent réalité ».Par ailleurs, précise la SNCF, « chefs de projets digitaux, développeurs et utilisateurs seront réunis pour mener les projets au sein de lieux dédiés répartis dans quatre villes de France et à San Francisco », pour « fédérer une vaste communauté digitale SNCF capable d'emporter avec elle l'entreprise dans cette évolution ».Enfin, la SNCF va créer en juin un fonds d'investissement à destination de toutes les sociétés qui participent à sa transformation digitale. Doté de 30 millions d'euros en trois ans, il investira dans 12 à 15 projets. La compagnie annonce également son intention d'accélérer la mise à disposition de ses données en open data.Foot : la justice déboute Puel dans sa plainte contre Aulas • Mis à jour le La chambre sociale de la cour d'appel de Lyon a débouté mardi « de l'intégralité de ses demandes » l'ex-entraîneur de l'OL Claude Puel qui réclamait près de 7 millions d'euros à son ancien club pour rupture abusive de contrat.Dans un arrêt rendu mardi, la cour d'appel « confirme le jugement » du conseil des prud'hommes de Lyon qui avait, le 27 mars 2014, débouté celui-ci de sa demande d'indemnisation. Jugement dont il avait fait appel.Il n'était pas encore précisé mardi matin si M. Puel comptait se pourvoir en cassation. Claude Puel réclamait quelque 3,5 millions d'euros au titre des salaires restant dus, ainsi que 1,65 million pour préjudice moral et personnel et 1,58 million pour non-paiement de la prime d'ancienneté.Lire notre enquête : Quand Aulas écrivait à PuelEmbauché en 2008 pour quatre ans, M. Puel, ex-entraîneur de Monaco et Lille, avait été licencié en juin 2011 pour « faute grave », un an avant le terme de son contrat. Selon son avocat, le conflit aurait dû passer par une procédure disciplinaire auprès de la commission juridique de la Ligue de football professionnel (LFP), en vertu d'une charte faisant office de convention collective.« Il a été mis dehors à cause des résultats sportifs, tout le reste n'a été qu'un habillage », avait plaidé son avocat, Me Olivier Martin, lors de l'audience du 2 décembre dernier devant la cour d'appel.« ATTITUDE D'INSUBORDINATION »Dans une lettre recommandée du 17 juin 2011 où l'OL lui signifiait une « rupture par anticipation de son contrat de travail », il lui était reproché notamment « un comportement fautif par une attitude aussi individualiste qu'autoritaire », et une « attitude d'insubordination volontaire et répétée ».Selon le contrat qui liait Claude Puel à l'OL détaillé dans l'arrêt mardi, le salaire de l'entraîneur s'élevait à 3 millions d'euros bruts pour la saison 2008-09 et augmentait chaque année, jusqu'à 3,3 millions bruts prévus pour la saison 2011-12. Ce salaire pouvait être porté à 4 millions d'euros si le club remportait la Ligue des champions et plus en cas de succès supplémentaires dans cette compétition. Il bénéficiait également de primes et d'avantages comme une « voiture de fonction haut de gamme d'une valeur limitée à 60 000 euros ».Droit de vote des détenus : Londres condamné à Strasbourg • Mis à jour le Poursuite du bras de fer qui empoisonne depuis dix ans les relations entre Londres et le Conseil de l'Europe (CE) – qui réunit 47 Etats, dont ceux de l'Union européenne. La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné une nouvelle fois, mardi 10 février, le Royaume-Uni pour la privation de leur droit de vote infligé à 1 015 détenus.La juridiction du Conseil de l'Europe avait établi sa jurisprudence sur le sujet dans un arrêt du 6 octobre 2005, dit « arrêt Hirst », estimant que la privation systématique du droit de vote dont sont assorties de multiples condamnations au Royaume-Uni était contraire au « droit à des élections libres ». Cette mesure concerne plus de la moitié de la population pénale britannique. D'autres pays comme la Russie et la Turquie ont aussi été condamnés pour des raisons similaires.CRISPATIONSD'autres condamnations ont suivi, provoquant une crispation des milieux politiques au Royaume-Uni. En février 2011, le Parlement britannique votait à une écrasante majorité contre une levée de l'interdiction du droit de vote imposée aux détenus. Le 25 janvier 2012, le premier ministre conservateur, David Cameron, s'était insurgé, dans un discours prononcé au sein du Conseil de l'Europe à Strasbourg, contre les pouvoirs excessifs que s'arroge, selon lui, la CEDH. « On ne prend pas suffisamment en compte les décisions démocratiques des Parlements nationaux », avait-il affirmé.Le décryptage : La Grande-Bretagne peut-elle s'affranchir de la justice européenne ?En 2010, la Cour de Strasbourg avait donné six mois au Royaume-Uni pour changer sa législation puis accepté de prolonger le délai jusqu'à un arrêt du 22 mai 2012 concernant une question similaire en Italie. En acceptant la législation italienne, qui assortit certaines condamnations d'une privation automatique du droit de vote, mais en fonction de critères précis et avec une possibilité de modulation par le juge, la Cour montrait à Londres la voie d'un compromis. Ce fut, semble-t-il, peine perdue.Lire (édition abonnés) : Droit de vote des détenus : "Londres doit s'exécuter"En campagne pour les élections générales de mai 2015 et face à la montée en puissance du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), le Parti conservateur a prévu dans son programme de dénoncer la Convention européenne des droits de l'homme si la Cour refuse de reconnaître la primauté des lois britanniques sur ses arrêts.Marie-José Pérec : « Avant les JO de Sydney, j'ai couru contre des hommes » • Mis à jour le Anthony Hernandez et Pierre-Jean Vazel Eaubonne accueille mardi la quatrième édition du meeting féminin indoor d'athlétisme du Val-d'Oise. Une centaine d'athlètes se mesureront sur huit épreuves, à une dizaine de jours des championnats de France en salle et à moins d'un mois des championnats d'Europe de Prague (6-8 mars). En tête d'affiche, on comptera notamment la double championne d'Europe en titre du saut en longueur, Eloyse Lesueur, la double championne d'Europe en titre de l'heptathlon, Antoinette Nana Djimou, ou encore la championne du monde du saut en hauteur, la Russe Maria Koutchina. Cette année, pour la première fois, les organisateurs du meeting ont mobilisé une marraine de choix en la personne de Marie-José Pérec, triple championne olympique et icône de l'athlétisme. L'organisation d'un meeting exclusivement féminin vous paraît-elle la seule solution pour promouvoir l'athlétisme féminin ?Oui, parce qu'en fait cela permet de parler vraiment de la femme à ce moment-là et de mettre des épreuves en avant. Je pense que c'est ce qu'il faut faire. Et puis, par le passé, la ville de Reims l'avait fait. Il faut continuer dans ce sens-là. De plus, quand on regarde aujourd'hui les résultats au niveau féminin en France, c'est encourageant.Comme vous le rappelez, dans les années 1990, Reims a organisé des meetings féminins auxquels vous avez participé. Quels souvenirs en gardez-vous ?J'adorais. Il y avait une foule importante et je trouvais que cela marchait vraiment bien. Il y avait pas mal de retombées. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai accepté d'en être la marraine. Tout ce qui favorise le sport féminin est très important, comme par exemple récemment la journée du sport féminin impulsée par le CSA (24 janvier). En effet, même avec les bons résultats des Françaises en football, en basket ou en handball, si l'on compare aux hommes, la médiatisation des femmes n'est pas encore à la hauteur. Pourtant, le sport féminin est attractif, esthétique et il n'y a pas de raisons que l'on n'en parle pas.Ambassadrice auprès de la Fédération française d'athlétisme (FFA), marraine de divers événements comme ce meeting, depuis votre retraite, vous occupez des rôles symboliques. Est-ce ce qui vous convient ?C'est ce qui me plaît même si je m'investis quand même un peu plus dans les Etoiles du sport (manifestation qui réunit Espoirs et champions du sport français à La Plagne chaque année). Je mets la main à la pâte car c'est un événement que je connais, géré par mon compagnon (Sébastien Foucrasse, ancien médaillé d'argent en ski acrobatique). Je me sens plus à l'aise. Dans la notion d'ambassadeur, pour la FFA par exemple, beaucoup de choses sont englobées. En novembre, j'ai participé par exemple à une rencontre avec les meilleurs athlètes. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas envie d'entraîner quelqu'un, de passer du temps au stade.Quel regard portez-vous sur Antoinette Nana Djimou et Eloyse Lesueur avant ce meeting du Val-d'Oise ?Ce sont les têtes de file de notre équipe de France. Elles se comportent bien. Depuis quelques années, elles sont en pleine progression. Elles font des médailles et il est important de se construire un palmarès aussi beau que le leur.A l'exception des derniers championnats d'Europe de Zurich, il y a, ces dernières années, un déséquilibre français entre les résultats des hommes et ceux des femmes, surtout au niveau mondial. Comment l'expliquez-vous ?En France, j'ai l'impression que, lorsque les femmes marchent bien, les hommes sont un peu en retrait, et vice versa. Les bons résultats ne se produisent jamais en même temps. Est-ce parce qu'à un moment on s'occupe plus de l'athlétisme masculin ou de l'athlétisme féminin et que l'on délaisse l'autre ? Je ne sais pas trop.Contrairement aux pays de l'Est ou aux Etats-Unis, très peu d'athlètes françaises reprennent la compétition après une maternité. Qu'en pensez-vous ?Oui, c'est vrai. Après, c'est peut-être un choix. Moi, j'ai choisi d'avoir un enfant après ma carrière. Pendant, j'avais vraiment envie de la mener avec l'objectif de marquer l'histoire. Rien ne pouvait me faire déroger à cet objectif. Je n'allais pas prendre une autre direction en me disant que je pouvais revenir ensuite. De toute façon, j'ai toujours eu l'impression de ne pas avoir assez de temps.Pourquoi l'athlétisme ne s'inspire-t-il pas de la natation en organisant des courses mixtes ?Cela n'existe pas officiellement, mais moi, je l'ai fait ! En Allemagne, en 2000, j'ai participé lors de deux meetings à des courses avec les hommes sur 200 et 400 m. C'était autour de Rostock (ex-Allemagne de l'Est). Je ne connaissais pas le coin. C'est une drôle d'anecdote.Vous aviez gagné ?Je n'ai pas gagné mais ce n'était pas loin. J'avais réalisé 22 s 6 sur le 200 et je ne me rappelle plus du chrono sur le 400.Personne n'était au courant de cela...Mon coach de l'époque (Wolfgang Meier) m'avait inscrite, mais je suppose que c'était tellement surprenant que personne n'avait vraiment réalisé. C'est juste au moment du départ qu'ils ont vu qu'il y avait une fille. Apparemment, en Allemagne, à l'époque en tout cas, c'était possible de faire ça. Pierre-Jean Vazel Anthony Hernandez Journaliste au Monde GPG, un projet crucial pour la sécurité des e-mails, sauvé de la banquerouteAprès un article dans la presse, l'Allemand Werner Koch a reçu suffisemment d'argent pour relancer son projet GPG de cryptage des communications. • Mis à jour le Martin UntersingerDes torrents de dollars. Après la publication, jeudi 5 février sur le site ProPublica, d’un article faisant état de ses difficultés à réunir de l’argent, les donations ont soudainement afflué dans les poches de Werner Koch.Vous ne connaissez probablement pas cet Allemand : il est pourtant l’auteur et le principal responsable des lignes de codes parmi les plus importantes de la sécurité sur Internet. Il a créé (et s’occupe toujours) de GNU Privacy Guard (« GNU’s Not UNIX » [littéralement, « GNU n’est pas UNIX »] – GPG), un code informatique qui met en musique le standard de cryptage OpenPGP : c’est grâce à lui que de nombreuses entreprises, journalistes, activistes, ou « simples » internautes protègent leurs courriels des indiscrets. Souvent, ces derniers utilisent GPG sans le savoir, puisque le logiciel libre peut être gratuitement réutilisé partout, et l’est dans plusieurs logiciels, comme GPG4Win (sa déclinaison pour Windows) ou Enigmail. Encore aujourd’hui, cette technologie fait figure de référence. Des documents de la NSA récemment publiés par Der Spiegel montrent que la puissante agence de renseignement se casse encore les dents lorsqu’elle tente d’en contourner la protection. Et jusqu’à la semaine dernière, son créateur n’avait quasiment pas un sou.« Je travaille sur GPG depuis longtemps [1999], mais au bout d’un moment j’ai réalisé que ça n’était pas juste que je vive avec un aussi petit salaire, cela affectait ma propre famille. Début 2013, j’ai commencé à chercher un nouveau travail », explique-t-il aujourd’hui au Monde. Son projet, après avoir été partiellement financé par des bourses de la République allemande, où il réside, reposait sur des donations d’internautes, insuffisamment nombreuses.200 000 dollarsCourant 2013, les révélations d’Edward Snowden se multiplient. Impossible pour lui d’abandonner son projet. Il continue donc, et lance en décembre dernier une nouvelle levée de fonds. Il a besoin de 137 000 dollars. Juste avant la publication de l’article de ProPublica, jeudi, il en avait récolté environ 43 000. Dès vendredi, le compteur atteint les 120 000 dollars, et lundi, dans l’après-midi, il passe la barre des 200 000 dollars. Facebook et Stripe, une start-up de paiement, lui ont aussi promis 50 000 dollars annuels chacun après l’article de ProPublica. Les problèmes de financement de GPG sont désormais derrière lui. Une donation discrète, dont M. Koch n’avait pas le droit de parler jusqu'à la semaine dernière, lui avait déjà permis d’éviter le pire. La Linux Foundation avait accordé 60 000 dollars, de quoi le convaincre de franchir le pas et d'embaucher un développeur à plein temps pour l’épauler, un « luxe » auquel M. Koch avait dû précédemment renoncer faute d’argent. Avec ces nouveaux fonds, auquel il ne « s'attendait pas du tout », M. Koch réfléchit même à embaucher un troisième développeur.GPG survivra, mais ses mésaventures posent à nouveau la question du financement des logiciels libres en matière de sécurité informatique. Le cas s’était déjà présenté avec le « bug » Heartbleed : un bout de code utilisé par des millions d’internautes et d’entreprises du monde entier était entretenu par une petite poignée de développeurs, dont un seul s’y consacrait à plein temps. De quoi favoriser, dans le cas d'Heartbleed, l’introduction involontaire d’une faille.Lire : Faille de sécurité Heartbleed : « Le pire scénario a été évité »La sécurité, « un coût sans contrepartie immédiate »Une mésaventure qu’a évitée GPG, mais Werner Koch reconnaît une carence : « Tous les gros projets libres utilisés pour créer des sites Web, comme PHP, ont été pris en charge par des entreprises, car c’est très important pour elles. Elles en voient les résultats tous les jours, si quelques chose ne marche pas, elles le remarquent et donnent de leur argent. Avec les logiciels de sécurité, on s’en rend compte après que le dommage soit fait. C’est un coût sans contrepartie immédiate. »Pourtant, pour Werner Koch, un financement assuré exclusivement par un gouvernement, par exemple, pose problème. « Ils financent de nouvelles fonctionnalités, mais pas le maintien du logiciel, pour lequel ils comptent sur les volontaires. Ils ne comprennent pas comment ça marche, ils pensent qu’on écrit un programme une fois, que ça marche, et qu’on a pas besoin de faire quoi que ce soit d’autre après » explique-t-il.Werner Koch est aussi très critique concernant les positions récentes des gouvernements britannique et américain sur le chiffrement des communications. Ces derniers se sont notamment alarmés des dispositions mises en place par Apple et Google pour protéger leurs utilisateurs et ont réclamé un moyen pour les forces de l’ordre d’y accéder. Plus récemment le premier ministre britannique, David Cameron, a évoqué une demande similaire.Lire : David Cameron veut accroître les pouvoirs de ses espions sur InternetAttention au passe-partout« On a déjà assisté à ce débat il y a une grosse dizaine d’années, où des gouvernements demandaient une clé universelle pour déchiffrer les communications », explique Werner Koch, faisant référence au tournant des années 2000, lorsque la cryptographie, alors militaire, est devenue accessible au grand public à mesure que l’informatique s'est démocratisée. Ce mouvement s’était accompagné de vélleités gouvernementales pour obtenir un moyen universel de casser cette cryptographie.« Le problème, c’est qui contrôle cette clé, explique M. Koch. Si vous mettez en place une clé universelle, les risques d’attaques contre cette clé sont très élevés. Ce passe-partout, c’est un problème pour les gouvernements, les entreprises, car il suffit de mettre la main sur cette clé pour tout déchiffrer : eux, mais leurs ennemis aussi. » }); Martin Untersinger Journaliste Les principales mesures de la loi Macron en faveur de l'épargne salariale Nathalie Cheysson-Kaplan Dans l'attente d'une véritable réforme de l'épargne salariale, le projet de loi Macron, en cours de discussion à l'Assemblée nationale, contient quelques mesures relatives à l'épargne salariale, qui viennent d'être adoptées en première lecture.Pour l'essentiel, il s'agit de dispositions qui visent à simplifier et à harmoniser les dispositifs en vigueur et à renforcer l'attractivité du plan d'épargne pour la retraite collectif (Perco).Harmonisation des règlesActuellement, les dates limites de versement aux salariés de leur quote-part individuelle de participation et de leurs primes d'intéressement ne sont pas les mêmes : le projet de loi prévoit une date limite unique fixée au premier jour du sixième mois suivant la clôture de l'exercice, soit le 1er juin pour les entreprises dont l'exercice coïncide avec l'année civile.Conséquence, le versement de la participation serait repoussé d'un mois, mais celui de l'intéressement avancé de deux.Autre différence : lorsque le salarié reçoit sa participation ou son intéressement, il a le choix entre retirer ces sommes ou les placer. S'il n'exprime pas son choix, le montant de sa participation est automatiquement placé et bloqué, alors que celui de l'intéressement, lui, est versé par défaut.Le projet de loi prévoit d'aligner les règles applicables à l'intéressement sur celles en vigueur pour la participation. Résultat, si le salarié ne fait pas connaître son choix, la totalité de ses primes seront versées sur son plan d'épargne entreprise (PEE).Toutefois, jusqu'au 31 décembre 2017, les salariés disposeront pendant trois mois d'un droit de rétractation : ils pourraient au cours de cette période demander le déblocage exceptionnel de leur intéressement placé par défaut sur leur PEE.De nouvelles mesures pour le PercoAujourd'hui, les salariés titulaires d'un compte épargne-temps (CET) peuvent transférer sur leur Perco l'équivalent de dix jours de congés non pris épargnés sur le CET, dans des conditions fiscales avantageuses.Lorsque l'entreprise n'a pas mis en place de CET, les salariés peuvent alimenter leur Perco avec des jours de congé non pris, mais dans la limite de cinq jours par an seulement.Le projet de loi met fin à cette différence : les salariés pourront verser dix jours de congés non pris sur leur Perco, dans les mêmes conditions fiscales avantageuses.Actuellement, les Perco doivent obligatoirement proposer à leurs adhérents un dispositif de gestion pilotée de leur épargne visant à réduire progressivement leur exposition aux risques à mesure que l'échéance de la retraite approche.Les épargnants qui souhaitent profiter de ce dispositif doivent opter en ce sens. Le projet de loi prévoit que la gestion pilotée devienne la norme par défaut. Cette mesure s'appliquera aux versements effectués à compter du 1er janvier 2016.Enfin, le projet prévoit la possibilité pour les entreprises d'alimenter unilatéralement le Perco — c'est-à-dire sans qu'il soit nécessaire pour les salariés de faire un versement préalable —, en faisant des versements périodiques, sous réserve que l'ensemble des salariés en profite. Nathalie Cheysson-Kaplan Journaliste au Monde Mort d'un champion du marathon : la thèse du meurtre confirmée • Mis à jour le Le prodige du marathon Samuel Wanjiru, champion olympique de la spécialité à Pékin en 2008, ne se serait pas suicidé mais aurait été tué en 2011. Telles sont les conclusions d'un ancien médecin légiste du gouvernement kényan.Selon le docteur Moses Njue, le marathonien a survécu à la chute du balcon de sa maison mais il est mort après avoir reçu un coup sur la tête avec un « objet contondant ». Ses blessures au niveau des genoux et des mains montraient que l'athlète était tombé de face.« La victime a été frappée après sa chute sur le sol par une autre personne », a-t-il expliqué. Samuel Wanjiru est décédé le 16 mai 2011 à l'âge de 24 ans après avoir chuté du balcon de son domicile de Nyahururu, à plus de 150 km au nord de Nairobi, alors qu'il venait d'être surpris par son épouse en compagnie d'une autre femme.CHAMPION OLYMPIQUE À 21 ANSL'ancien médecin-chef a exclu « une possible théorie du suicide » évoquée par la police, devant la première magistrate de Nairobi Hannah Ndungu.Le gouvernement a diligenté une enquête pour déterminer les causes exactes de sa mort, trois autopsies donnant des versions différentes. Plus de 30 personnes devaient être appelées à témoigner.Malgré son jeune âge, Samuel Wanjiru avait déjà remporté quatre marathons majeurs (Pékin 2008, Londres 2009 et Chicago 2009, 2010). A Pékin en 2008, âgé de 21 ans, il était devenu le premier Kényan à décrocher l'or olympique dans cette discipline avec un temps de 2 h 6 min 32 sec, s'imposant comme l'un des meilleurs spécialistes de l'histoire de la discipline.« Cinquante nuances de Grey » interdit aux moins de 12 ans : les critères se sont-ils assouplis ? • Mis à jour le Ania Nussbaum Cinquante nuances de Grey sort aujourd'hui en salles. Entre érotisme et « soft porn », le roman à succès d'E.L. James met en scène les ébats d'un jeune milliardaire et d'une timide étudiante. Son adaptation au cinéma a été interdite aux mineurs de moins de 17 ans non accompagnés aux Etats-Unis. En France, le Centre national du cinéma recommande de réserver le visionnage du film aux plus de 12 ans.Fifty Shades, « dépourvu de souffrance, de sécrétions, de poils », a donc été jugé plutôt sage par le CNC. Sur quels critères ? Se sont-ils assouplis ces dernières années, sous l'effet de la banalisation des images de sexe dans la vie quotidienne ?Les classifications du CNC en fonction de l'âgePour être diffusés en salle, les films doivent obtenir un visa d'exploitation du ministère de la culture. Ce visa est assorti d'une classification qui détermine les catégories d'âge auxquelles le film est destiné :tous publicsmoins de 12 ansmoins de 16 ansmoins de 18 ansclassification X (le classement en film X ne permet pas la sortie de l'œuvre en salles, hors cinéma X – il n'en reste qu'un en France)Chaque catégorie peut être assortie d'un avertissement (par exemple, American Sniper de Clint Eastwood est assorti de la mention « des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs »).Le classement pourrait être amené à évoluer. Dans son dernier rapport d'activité, la commission de classification des œuvres cinématographiques du CNC propose de supprimer la catégorie « moins de 12 ans » pour la remplacer par deux nouvelles catégories, moins de 10 et 13 ans.Au total :2 000 longs-métrages ont été visionnés par la commission du CNC entre 2010 et 2012 128 longs-métrages ont été interdits aux mois de 12 ans, contre 34 aux moins de 16 ans Comment est prise la décision ?En premier lieu, le film est visionné par une sous-commission de classification. Elle est composée de représentants associatifs, d'enseignants, d'étudiants, de retraités de l'audiovisuel, de « mères de famille » (sic). Ils sont nommés par le président de la commission.Tous les jours, six personnes en moyenne se réunissent pour regarder les films. A la fin de la projection, un rapport est rédigé. S'il conclut à une qualification « tous publics » (90 % des cas) à la majorité, les films ne sont pas visionnés par la commission complète. Au total, grâce aux procédures simplifiées, seuls 4 % des films sont vus par la commission.En cas d'absence d'unanimité, la commission de classification du CNC doit visionner le film durant l'une de ses deux séances hebdomadaires. La plupart du temps, elle suit l'avis majoritaire de la sous-commission. Le ministre de la culture valide ensuite son avis.Ces différentes étapes ont été mises en place par un décret de 1990.Qui a le dernier mot ?La décision finale appartient au ministre de la culture, qui émet un « décret de classification ». En général, il se range à l'avis de la commission de classification du CNC. Exceptionnellement, il peut décider de ne pas le suivre. En 2009, la productrice de Le Début de l'hiver, un court-métrage réalisé par Eric Guirado, saisit le ministre. Le film, qui aborde la pédophilie, passe d'« interdit aux moins de 12 ans » à un simple avertissement, de sorte qu'il puisse être diffusé dans le cadre d'actions de prévention à l'école.Qui sont les membres de la commission ?La commission de classification des œuvres cinématographiques est présidée par un conseiller d'Etat et un président suppléant, nommés par décret du premier ministre. Ses 28 membres sont répartis dans quatre collèges :Le collège des représentants des ministres de l'intérieur, de la justice, de l'éducation nationale, de la santé et des affaires sociales, de la jeunesseLe collège des professionnels du cinéma (producteurs, réalisateurs, distributeurs, exploitants, critiques), choisis par le ministre de la culture après consultation d'organisations et d'associations professionnellesLe collège de représentants du monde médical ou de spécialistes des sciences humaines, proposés par les ministres de la santé et des affaires sociales, ainsi que la justiceLe collège des jeunes (de 18 à 24 ans) proposés par le ministre de la culture, choisis sur une liste candidatures dressée par le CNC. Quels sont les critères de classement ?Il n'existe pas de grille d'évaluation précise, ce qui laisse une grande flexibilité à la commission. Elle fait preuve d'une « vigilance particulière » en ce qui concerne la violence (physique ou psychologique), les comportements dangereux ou délinquants s'ils sont banalisés ou valorisés, l'atteinte à l'image de la femme, à la dignité humaine, les scènes sexuelles crues et l'exhibitionnisme. Sur la forme, elle examine la durée et la fréquence des scènes « critiques », leur charge émotionnelle, leur caractère traumatisant.Pour autant, « lorsqu'un film intelligent, pudique, juste aborde des sujets graves (inceste, humiliation, etc.), il faut certes avertir le public, mais l'interdiction aux mineurs de moins de 12 ans ne doit pas être systématique en raison de l'intérêt pour la jeunesse à réfléchir à ces questions », selon le rapport de la commission.La démarche créatrice de l'auteur est donc prise en compte, ainsi que l'aptitude des plus jeunes à la saisir. Un film qui traite d'un sujet important, qui délivre un message social ou politique dans une réalisation de qualité pourra donc être jugé « tous publics » même s'il contient des scènes violentes.Les films d'horreur sont ainsi les plus faciles à classer, alors que ceux qui illustrent des scènes de violence psychologique réaliste (comme le film australien Sleeping Beauty en 2011) ou de soumission sexuelle consentie (comme le japonais Guilty of Romance en 2012) donnent lieu à plus de débats.En revanche, les critères sont plus précis pour les films interdits aux moins de 18 ans. Ils contiennent des scènes de sexe non simulées ou de grande violence, mais qui « par la manière dont ils sont filmés et la nature du thème traité, ne justifient pas un classement X ».Quel est l'impact économique de cette décision ?Lorsqu'un film est assorti d'une interdiction pour certaines classes d'âges, son public et son nombre d'entrées en salle se réduisent mécaniquement. Les cinémas ont l'obligation d'afficher les interdictions, ce qui peut engendrer des surcoûts pour les salles, qui doivent contrôler l'accès du public. Ainsi, entre 2010 et 2012, aucun film ayant obtenu une interdiction aux mineurs de moins de 16 ans n'a dépassé 100 000 entrées, à l'exception du film américain Le Dernier Exorcisme.A la télévision, certaines plages horaires sont réservées aux films tous publics. Par exemple, les films interdits aux moins de 12 ans ne sont pas diffusés avant 22 heures sur les grandes chaînes. Les longs-métrages qui sont réservés aux plus de 18 ans sont visibles sur les chaînes cryptées uniquement, entre minuit et 5 heures du matin. Cela limite le prix de vente potentiel du film aux chaînes de télévision.Peut-on contester les catégories d'âge d'un film ?La décision de classement peut avoir des conséquences économiques lourdes. C'est pourquoi il existe des procédures d'appel pour la contester. Si la commission ne peut pas couper ou modifier un film, le producteur ou le distributeur peuvent opérer des changements en vue d'un réexamen de l'œuvre.In fine, en cas de refus du ministre, les visas d'exploitation peuvent être contestés devant le juge administratif. Les spectateurs peuvent également s'adresser à la justice. Ce fut le cas en 2009 pour Antichrist de Lars Von Trier, que certaines associations auraient voulu voir classé « moins de 18 ans » ou « X », au lieu de « moins de 16 ans ».Les critères du CNC se sont-ils assouplis avec le temps ?Entre 2010 et 2012, les interdictions de moins de 12 ans à moins de 16 ans avec avertissement ont diminué par rapport aux années précédentes, « sans que cette diminution puisse être vraiment significative », écrit un groupe de travail de la commission.En revanche, entre 2007 et 2009, le nombre d'interdictions baisse. Dès lors, « certains au sein de la commission s'interrogent sur le fait de savoir si la jurisprudence de la sous-commission n'a pas évolué dans un sens progressivement plus libéral ».Ce derniers se demande aussi si la commission plénière n'est pas, elle aussi, « plus souple » du fait d'une « accoutumance aux images difficiles » et « d'un certain scepticisme à l'égard des missions exercées». Son rapport d'activité résume ainsi cette idée : « A quoi bon restreindre l'accès aux films quand toutes les images sont aujourd'hui en libre accès ? »Le document met le doigt sur une possible « autocensure » pour les œuvres françaises, liée au « au poids de la télévision dans l'économie du cinéma». Les films soumis à des restrictions d'âge auraient plus de difficultés à trouver des financements de la part des chaînes de télévision, et seraient tout simplement moins nombreux.Le phénomène se retrouve dans tous les pays : moins le public potentiel du film est large, moins il a de potentiel de générer des bénéfices, que ce soit au cinéma ou à la télévision. Ania Nussbaum L’islamophobie « s’installe » en France, selon le CCIF • Mis à jour le Cécile Chambraud L’islamophobie progresse et « s’installe » dans la société française, a affirmé le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), mercredi 11 février, en présentant un résumé de son « état des lieux » annuel. Le CCIF, qui collecte les faits délictueux commis contre des musulmans – ou présumés tels – en raison de leur religion, a recensé 764 actes islamophobes en 2014, soit 10,6 % de plus qu’en 2013.Contrairement au ministère de l’intérieur, qui ne comptabilise que les agressions verbales ou physiques et les menaces, le CCIF inclut dans son décompte les faits de discrimination, qu’ils soient commis par des institutions publiques, des entreprises ou des particuliers. Ce sont ces faits de discrimination qui constituent la très grande majorité (77 %, soit 586 cas) des affaires dont l’association a été saisie par les victimes ou dont elle a eu connaissance par la presse. Les discours ou propos islamophobes (103), agressions verbales (28), agressions physiques (22) et dégradations-profanations (25) arrivent loin derrière.Quatre victimes sur cinq sont des femmesLes femmes sont de loin des victimes les plus nombreuses (81,5 %). « Une musulmane, surtout si elle porte le foulard, peut potentiellement rencontrer à chaque étape de sa vie des discriminations », a déclaré la porte-parole du CCIF, Elsa Ray. L’association souligne qu’une majorité des discriminations (420) sont relevées dans des institutions publiques (établissements de l’enseignement public, mairies, préfectures, commissariats), ce qui traduirait le fait, selon le CCIF, que « l’islamophobie se développe et s’enracine au sein même des institutions ».Dans le mois qui a suivi les attentats des 7, 8 et 9 janvier, l’association a enregistré un bond de 70 % des actes islamophobes par rapport à la même période de 2014. Elle a en particulier relevé 33 attaques contre des lieux de culte, soit davantage que pour toute l’année 2014. Lila Charef, responsable du service juridique du CCIF, a souligné l’impact des cas concernant des élèves, dont au moins deux écoliers ont été conduits au commissariat, comme Ahmed, 8 ans, à Nice, en raison de propos tenus après l’attentat contre Charlie Hebdo. Elle a déploré que les ministères de l’éducation nationale et de la justice n’aient pas au moins questionné les méthodes employées envers ces enfants, méthodes que le directeur de la police avait défendues.Le CCIF a enfin comptabilisé comme crime islamophobe l’assassinat, dans la nuit du 13 au 14 janvier, de Mohamed El Makouli, 48 ans, tué de dix-sept coups de couteau par l’un de ses voisins au Beaucet, dans le Vaucluse.Mohamed El Makouli, tué de 17 coups de couteau, a-t-il été victime d’un crime raciste ? Cécile Chambraud Journaliste au Monde Télés connectées : un espion dans le salon ? Soupçonnés de mettre leurs utilisateurs sur écoute, les téléviseurs connectés collectent de grandes quantités de données personnelles. • Mis à jour le Damien LeloupLes téléviseurs Samsung sont l'équivalent du télécran du roman 1984 : un objet de surveillance qui enregistre tout ce qui est dit dans une pièce et épie les faits et gestes des utilisateurs. C'est la comparaison que faisait, dimanche, Parker Higgins, militant de l'organisation de défense des libertés américaines EFF.Left: Samsung SmartTV privacy policy, warning users not to discuss personal info in front of their TV— Parker Higgins (@xor)Depuis, un vent de panique s'est emparé de possesseurs de téléviseurs connectés de la marque sud-coréenne et d'une partie de la presse. La raison : une phrase figurant dans les conditions d'utilisation édictées par Samsung, qui précise que les services de commande à la voix existant sur ses téléviseurs peuvent être amenés à transmettre des conversations privées à un « service tiers » :« Nous vous signalons que, si les mots que vous prononcez contiennent des informations privées ou confidentielles, ces informations feront partie des données transmises à un tiers lorsque vous utiliserez le service de reconnaissance vocale. »Glaçante, la phrase n'est pourtant pas une nouveauté : elle figure depuis longtemps dans les conditions d'utilisation des téléviseurs Samsung. Et on la retrouve également, presque mot pour mot, dans les conditions d'utilisation d'un téléviseur de la marque concurrente LG. Que signifie réellement ce jargon juridique ?Actif ou passif ?Pour le comprendre, il faut savoir comment fonctionnent les technologies de reconnaissance vocale. Qu'il s'agisse d'un téléphone Android ou iOS, d'une télévision, d'un ordinateur de bord dans une voiture, les objets dotés de cette fonctionnalité fonctionnent selon deux modes, actif ou passif. Dans le mode actif, il faut appuyer sur une touche pour indiquer à l'objet qu'il doit « écouter » ; dans le mode passif, l'objet « écoute » par défaut ce qui se passe autour de lui et déclenche une action s'il reconnaît une commande préenregistrée.La reconnaissance vocale est une technologie complexe, qui nécessite une importante puissance de calcul pour bien fonctionner et reconnaître correctement les mots prononcés. Dans la plupart des cas, les objets qui ont besoin de pouvoir reconnaître plus que quelques mots-clés utilisent la puissance de calcul de machines très rapides connectées à Internet, et non uniquement la puce du téléphone ou de la télévision.Les mots captés par l'objet sont donc transmis à distance à un serveur qui les analyse et renvoie sa conclusion à l'appareil. Pour fonctionner, ces services ont donc besoin de « transmettre des données à un tiers » – en l'occurrence, pour les téléviseurs Samsung, le leader mondial de la reconnaissance vocale, Nuance. Les données sonores transmises peuvent effectivement contenir des informations très personnelles, puisque la reconnaissance vocale « traite » l'ensemble de ce qui lui est transmis. La présence de ces termes dans les conditions d'utilisations est donc « normale » et s'apparente à un avertissement.  « Tempête dans un verre d'eau »Autant d'informations qu'il est parfois difficile d'appréhender dans les conditions d'utilisation de ces télévisions connectée. Clauses floues, langage juridique abscons, textes interminables et difficilement accessibles... Ces textes sont la plupart du temps incompréhensibles pour quelqu'un qui n'a pas des connaissances en droit ni la patience de les lire.En réaction, le Consumentenbond, l'équivalent néerlandais de l'UFC-Que choisir, a lancé l'an dernier une étude exhaustive sur les problèmes de vie privée posés par les téléviseurs connectés. L'organisation de protection des consommateurs a dressé un tableau comparatif des conditions d'utilisation de ces appareils, et le résultat est sans appel : celles de Sony ne font « que » six pages, tandis que celles de Samsung atteignent... cinquante-sept pages.« Ces téléviseurs n'écoutent pas en permanence tout ce qui se passe dans la pièce – le problème le plus important, c'est que leurs conditions d'utilisation ne sont absolument pas transparentes et sont beaucoup trop longues. »Dans le détail, le Consumentenbond note que la quasi-totalité des constructeurs ont inclus des clauses extrêmement larges et peu claires, voire illégales en droit européen. LG et Samsung ne précisent par exemple pas clairement quelles données sont collectées et dans quel but ; Sony l'explique clairement, mais ne dit pas qui collecte et conserve les données ; Panasonic est non seulement trop flou, mais exige aussi un paiement pour l'accès à ses données personnelles. Philips est le constructeur qui s'en tire le moins mal, selon l'étude : ses conditions d'utilisation sont certes longues, mais plutôt complètes et claires. L'entreprise reste cependant peu claire sur les types de tiers pouvant avoir accès aux données.Les analyses effectuées par le Consumentbond sur des modèles des cinq constructeurs montrent que ces derniers collectent de très nombreuses informations – chaînes regardées, nom du film en cours de diffusion, recherches effectuées... Prises isolément, ces informations peuvent sembler peu dangereuses pour la vie privée. Mais l'agrégation de ces « métadonnées » sur l'activité d'un téléspectateur permet, en définitive, d'en savoir beaucoup sur lui, ses goûts, ses habitudes – parfois plus que si la télévision « écoutait » réellement toutes les conversations autour d'elle.De vastes quantités de données personnelles collectéesPour le démontrer, un informaticien britannique, Jason Huntley, a décidé en 2013 de brancher un outil d'analyse de trafic sur la télévision LG qu'il vient d'acheter. Il découvre alors que l'appareil transmet au fabriquant une gigantesque quantité d'informations – comme les films qu'il regarde ou ses changements de chaîne. Plus ennuyeux encore, le téléviseur enregistre le nom de tous les fichiers présents sur les clés USB qui sont branchées dessus et envoie ces données aux serveurs de LG.A l'époque, M. Huntley publie un post de blog où il détaille ses découvertes ainsi que la réponse du constructeur, lequel estime que ces captations ne posent pas de problème puisque M. Huntley a accepté les conditions d'utilisation de sa télévision. Après une série d'articles très critiques à l'encontre de LG, le constructeur bloque la collecte de données – prévue notamment pour l'affichage de publicités ciblées. « Mais l'année dernière, LG a forcé ses utilisateurs à accepter de nouvelles conditions d'utilisation », explique au Monde Jason Huntley, avec des clauses très floues.« Les nouvelles conditions semblent les autoriser à collecter toutes les informations qu'ils recueillaient auparavant, y compris des informations sur des fichiers personnels hébergés sur des objets connectés au téléviseur. Cependant, lors de tests que j'ai effectués depuis, je n'ai pas trouvé de preuve qu'ils enregistrent effectivement ces informations. Je les soupçonne d'avoir prévu tous les cas de figure si à l'avenir ils décidaient d'activer de nouvelles collectes. »Dans ses analyses, Jason Huntley n'a pas détecté de transmission suspecte ou non chiffrée de données vocales, mais il note que les constructeurs sont libres de changer de technologie de reconnaissance vocale ou de décider de transmettre ces données à d'autres partenaires, « ce qui augmenterait les chances que les données soient utilisées à mauvais escient ou volées ». }); Damien Leloup Journaliste au Monde Six Français sur dix sont propriétaires de leur logement Frédéric Cazenave On est encore loin de la France de propriétaires chère à Nicolas Sarkozy. Selon les derniers chiffres de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), 57,7 % des Français détiennent leur logement. « Cette part n'a cessé de croître jusqu'en 2010, mais elle est stable depuis », relève l'Insee dans la note qu'elle vient de publier. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Insee", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["1984","1994","2004","2014"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"%", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Autres", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 7.9 ], [ "", 5.7 ], [ "", 3.9 ], [ "", 3 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Locataires", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 40.2 ], [ "", 39.5 ], [ "", 39.4 ], [ "", 39.3 ] ], "color": "#FFc832" }, { "name": "Propriétaires", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 51.9 ], [ "", 54.8 ], [ "", 56.6 ], [ "", 57.7 ] ], "color": "#ff3232" }]})});var chart = $('.Highcharts) {') .titre{ position:relative; 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M. Zvizdic dispose désormais de trente jours pour former son cabinet et le soumettre au vote du Parlement. La majorité, qui a voté la désignation de M. Zvizdic et se retrouvera dans son cabinet, a été composée par trois principaux partis nationalistes : le SDA, le Parti démocratique serbe (Srpska Demokratska Stranka, SDS) et la Communauté démocratique croate (Hrvatska Demokratska Zajednika, HDZ), épaulés par plusieurs autres petites formations.RAPPROCHEMENT EUROPÉENArchitecte de formation, M. Zvizdic, 50 ans, a affirmé que ses priorités étaient la reprise du processus de rapprochement européen ainsi que « la mise en œuvre d'une série de réformes sociales et économiques ».Bruxelles a récemment adopté une nouvelle approche à l'égard de la Bosnie-Herzégovine, consistant à œuvrer en faveur du soutien à l'adoption de réformes sociales et économiques et à reporter à plus tard les réformes constitutionnelles, sur lesquelles les élites politiques sont incapables de se mettre d'accord.eMule Paradise, un procès huit ans aprèsLe procureur a requis 8 millions de dommage et intérêts contre le créateur du site, qui a comparu les 9 et 10 février à Paris. • Mis à jour le Yves EudesAprès plus de huit ans de batailles de procédure – reports, annulations, contre-annulations, renvoi à l'instruction, le procès d'eMule Paradise, site de téléchargement illicite de films et de séries télévisées, a enfin eu lieu, les 9 et 10 février, à la 31e chambre du TGI de Paris.Sur le banc des accusés, Vincent Valade, 29 ans, créateur et patron d'eMule Paradise, ainsi que quatre jeunes complices, dont certains étaient bénévoles, et le patron de la régie publicitaire Netavenir, qui plaçait des publicités sur le site.En face, une armada impressionnante : huit avocats représentant treize parties civiles : des majors de Hollywood (Fox, Disney, Universal, Paramount), les maisons françaises Pathé et Galatée, des associations de producteurs, des syndicats de distributeurs, la Sacem… Pour les plaignants, même si cette affaire est ancienne, elle reste exemplaire, car Vincent Valade aurait gagné beaucoup d'argent.Créé en 2004, eMule Paradise a prospéré en 2005 et 2006, avant d'être fermé en décembre 2006. Vincent Valade, qui avait 18 ans en 2004, avait mis au point un business model efficace. Le site, destiné à un public francophone, sélectionnait et publiait des liens vers des films et des séries télévisées hébergés sur les ordinateurs de millions d'internautes interconnectés grâce au logiciel pair-à-pair eMule. Très ergonomique, il proposait aussi le téléchargement du logiciel eMule, des tutoriels, des fiches sur les œuvres, un classement Top 50, un forum, et un flux RSS pour signaler les nouveautés. Selon l'accusation, eMule Paradise fournissait aux internautes une vraie valeur ajoutée, notamment en validant les liens pour éviter aux visiteurs de mauvaises surprises (copies de mauvaise qualité ou tronquées, films mal nommés, fichiers infectés par des virus, etc.). Selon les calculs des enquêteurs de l'Association de lutte contre le piratage audiovisuel, il recevait certains jours près de 330 000 visiteurs, et proposait des liens vers plus de 7 000 films. Vincent Valade aurait ainsi « facilité » au total plus de 6,1 millions de téléchargements.Comptes à l'étranger et Porsche CayenneLe service était gratuit, mais eMule Paradise rapportait de l'argent, grâce à un accord avec la régie publicitaire Netavenir, qui affichait sur ses pages des bandeaux publicitaires pour des grandes marques. Vincent Valade aurait ainsi gagné plus de 410 000 euros, ce qui lui aurait permis de louer des serveurs Internet puissants, d'embaucher des techniciens, et de s'acheter une Porsche Cayenne à 70 000 euros. Par ailleurs, il avait ouvert un autre site – une plate-forme de vidéos pornographiques. Il s'agit une activité légale, mais selon l'accusation, les deux sites fonctionnaient « en synergie » au niveau commercial, technique et financier.Pour dissimuler ses gains, et éviter de payer des impôts et des cotisations sociales, il avait ouvert trois sociétés offshore : une dans le New Jersey, avec un compte en banque en Estonie, une autre à Belize, dont le compte était à Chypre, et une troisième au Luxembourg. Pour l'avocate de la Sacem, Josée-Anne Benazeraf, c'est la preuve que Vincent Valade est un « businessman du piratage, précoce et habile », qui ne mérite aucune clémence.Repéré par des enquêteurs spécialisés, il est placé en garde à vue en septembre 2006. Nullement impressionné, il continue son activité, et lance un appel aux dons, pour que les internautes l'aident à payer d'éventuelles « grosses amendes ». D'où une seconde garde à vue en décembre, qui cette fois, se passe moins bien : « Les policiers m'ont ordonné de fermer mon site sur le champ, depuis leurs locaux, sinon ils me mettaient en détention. J'ai obéi, et depuis, le site ne fonctionne plus. » Peu après, Vincent Valade part s'installer au Luxembourg. Il affirme qu'il avait renoncé à eMule Paradise, et voulait développer son site pornographique. Mais au Luxembourg, rien ne se passe comme prévu. Ruiné, il rentre en France pour habiter chez sa mère.Pour sa défense, il affirme aujourd'hui qu'en réalité ses gains furent plus modestes – peut-être 160 000 euros. Il explique aussi que l'essentiel de l'argent ne provenait pas d'eMule Paradise, mais du site porno légal. En ce qui concerne les sociétés à l'étranger, il s'est contenté de contacter sur Internet une société luxembourgeoise qui proposait des « packages offshore ». Quant à la Porsche, elle n'est jamais sortie du garage, car il n'avait pas son permis de conduire : « C'est juste une bêtise, j'ai été mal conseillé, je subissais des influences néfastes. »Dix ans de poursuitesAujourd'hui, Vincent Valade est un barbu costaud au visage déjà buriné. On a du mal à retrouver l'adolescent intrépide et provocateur d'il y a dix ans. Il a très mal vécu cet interminable calvaire judiciaire. Il est chômeur et habite à Asnières, chez sa mère : « Je ne fais rien de la journée, cette histoire m'a exténué. Je ne peux pas entreprendre quoi que ce soit, il y a un gros point d'interrogation sur mon avenir. J'attends de voir ce qui va résulter de tout ça. »Pour expliquer son comportement passé, il raconte sa jeunesse : un gamin perturbé par un deuil familial, déscolarisé dès l'âge de 14 ans après plusieurs échecs, qui s'enferme dans sa chambre, et communique avec le reste du monde uniquement via Internet. Là, il développe une passion pour l'informatique, et noue des amitiés à distance avec des garçons de son âge : « Au début, la création du site n'avait aucun but commercial, c'était un projet porté par une petite communauté fraternelle et solidaire. J'avais enfin l'impression d'exister, et d'agir, je transmettais ma passion à mes amis. Internet m'a permis de sortir de mon isolement, de me ressaisir. Il y avait 150 000 abonnés sur mon forum, c'était comme une grande famille, nous parlions de tout. »Il affirme aussi qu'il ne s'est jamais caché, car il ne se sentait pas vraiment coupable : après tout, il n'hébergeait aucun fichier, et se contentait de publier des liens créés par d'autres… Il avait même entamé des démarches pour régulariser sa situation auprès de l'Urssaf et du fisc, et avait déclaré ses premiers gains sur la déclaration d'impôts de sa mère.Insensibles à ces arguments, les parties civiles lui réclament 8 millions d'euros de dommages et intérêts. Par ailleurs, compte tenu des pénalités de retard et des majorations, il doit au fisc 367 000 euros. Son avocat, Jean-Philippe Hugot, fait les comptes : « Il n'a plus un sou. La Porsche a été saisie, il a dû verser à la justice 50 000 euros en consignation, et Netavenir lui doit 50 000 euros. » Vincent Valade a essayé de trouver un arrangement avec le fisc, en vain : « J'avais trouvé un emploi chez Décathlon, pour montrer ma bonne volonté. Mais le pôle de recouvrement a exigé que je paie 200 000 euros par an. Du coup, j'ai tout arrêté. »Finalement, le procureur n'a pas demandé de peine de prison. Il requiert contre Vincent Valade une amende de 80 000 euros, et des dommages et intérêts de 8 millions d'euros. « Pour l'amende, pas de problème, explique Jean-Philippe Hugot. L'Etat pourra se servir sur l'argent mis en consignation et sur la Porsche, qui a été saisie. Mais si la juge confirme les dommages et intérêts, il devra payer toute sa vie. » Pour les complices, le procureur a requis des amendes de 4 000 à 10 000 euros, et 50 000 euros pour Netavenir. Le jugement a été mis en délibéré jusqu'au 12 mai. Pour Vincent Valade, l'attente continue. }); Yves Eudes Grand reporter Les enseignants font la grève des notes à Paris-Suddata-title="Les enseignants font la grève des notes à Paris-Sud" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" C'est une grève qui ne dit pas son nom, et qui menace de durer. Sur le campus d'Orsay (université Paris-Sud), une majorité de professeurs du département de biologie refusent de restituer les notes des examens de janvier, afin de protester contre des coupes budgétaires et le non-renouvellement de certains postes. Une situation qui pénalise quelque 2 000 étudiants de la filière.Certains des enseignants impliqués communiquent les résultats à leurs étudiants ou les affichent dans les couloirs, mais ils ne les inscrivent pas dans Apogée, le fichier central des notes qui permet la gestion des dossiers d'études. Sans inscription dans ce système, les jurys ne peuvent valider les crédits universitaires et les étudiants se trouvent dans l'incapacité d'effectuer leurs démarches administratives.FAIRE RÉAGIR LES ÉTUDIANTS« Cette rétention est illégitime, s'offusque Baptiste Laget, vice-président étudiant de la Commission de la formation et de la vie étudiante. S'attaquer aux étudiants en les privant de leurs résultats, qui sont la rémunération de leur travail, pose un risque réel à ceux qui doivent soumettre leurs dossiers de candidature à des masters en France ou à l'étranger, dans des délais serrés. C'est mettre en péril leur scolarité. »Un argument que conteste Pierre Capy, directeur du département de biologie. « Les étudiants qui sont dans ce cas de figure, nous leur fournissons une attestation signée avec leurs résultats. Nous ne voulons en aucun cas pénaliser les étudiants mais retenir leur attention comme celle de la présidence de l'université sur une situation problématique pour l'ensemble de la communauté universitaire. »Les étudiants eux-mêmes sont partagés sur ce mouvement : le syndicat UNEF lui a apporté son soutien, tandis que Baptiste Laget, issu de la FAGE, l'autre grand syndicat étudiant, insiste sur les difficultés rencontrées par certains de ses camarades, auxquels l'attestation écrite fournie par les enseignants n'a pas permis de s'inscrire.  Lors d'une première assemblée générale, le 16 décembre, qui réunissait professeurs du département de biologie et représentants étudiants, les critiques ont fusé quant à la mauvaise gestion de l’université. Il a manqué à la direction 5,5 millions d'euros pour boucler le budget 2014, ce qu’elle a compensé en coupant dans la masse salariale, ramenant celle-ci à 244 millions d'euros. Cela s’est traduit par l'arrêt de la campagne de recrutement des attachés temporaires d'enseignement et de recherche (ATER) et au non-renouvellement d'une dizaine de postes. Ces mesures touchent particulièrement le département de biologie, un des plus importants de l'université, mais aussi ceux de mathématiques et d'informatique.« PROBLÈME NATIONAL »« Malgré des débats houleux, nous sommes ressortis de l'AG avec l'assurance que les enseignants ne retiendraient pas les notes des étudiants », explique Baptiste Laget. Mais peu avant la session d'examens mi-janvier, une nouvelle AG a eu lieu, en l'absence des représentants étudiants. La majorité des 51 professeurs, 124 maîtres de conférences et 117 personnels administratifs et techniques que compte le département de biologie, ont voté en faveur de la rétention des notes, « une mesure moins pénalisante pour les étudiants que la grève », justifie Pierre Capy.Du côté de la direction de l'université, si on comprend le choc occasionné par les coupes budgétaires intervenues précipitamment à la suite d'un bilan 2014 défavorable, on ne cautionne pas la rétention des notes. « C'est une action indélicate qui s'en prend aux étudiants [...] et ne résout pas un problème national touchant de nombreuses universités, affirme Jacques Bittoun, le président de l'établissement. Mais il est vrai que les restrictions budgétaires du gouvernement nous obligent à réduire le nombre de postes pour récupérer de la masse salariale. »En tirant le signal d'alarme avec la rétention de notes, les professeurs frondeurs espèrent capter l'attention du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Les étudiants n'auront pas leurs notes avant la prochaine AG du département de biologie, prévue le 18 février. « S'il n'y a pas une reconsidération des problèmes de financement des universités françaises et si on ne met pas en place des méthodes prospectives pour assurer la viabilité des budgets, d'autres actions seront vraisemblablement engagées dans les semaines à venir, au-delà des biologistes », prévient Pierre Capy.Matteo Maillard width="314" height="157" alt="Bac blanc, grises mines et comment donner de la couleur à sa copie" Bac blanc : comment donner de la couleur à sa copie de SES L’établissement de Mulhouse propose un cursus de développeurs informatiques fondé sur la pédagogie par projet. width="314" height="157" alt="" Vous prendrez bien un cours de zététique ? Quelques 3 000 offres d'emploi et de formation et diverses conférences seront proposés, ce jeudi, aux 18-30 ans. width="314" height="157" alt="Conscience professionnelle " Très consciencieux correcteur de copiesRocancourt placé en résidence surveillée dans l'affaire du vol de cocaïne du « 36 » • Mis à jour le Christophe Rocancourt pourra préparer sa défense à son domicile. La justice a ordonné mercredi 11 février la remise en liberté  de l'« escroc des stars », mis en examen dans l'affaire du vol de plus de 50 kilogrammes de cocaïne au siège de la police judiciaire (PJ) de Paris. Christophe Rocancourt sera assigné à résidence à Rouen.Dans ce dossier qui avait éclaboussé le célèbre 36, quai des Orfèvres, Christophe Rocancourt est notamment soupçonné d'avoir été en contact en prison avec le suspect du vol, Jonathan G., policier de la brigade des stupéfiants. Ce dernier aurait demandé à Christophe Rocancourt de l'aide pour récupérer 200 000 euros en liquide à l'extérieur. Tous deux contestent cependant les faits.Lire notre synthèse : Rocancourt mis en examen dans l'affaire du vol de cocaïne du 36, quai des OrfèvresCORRUPTION ET ESCROQUERIEChristophe Rocancourt était déjà sous le coup d'une procédure judiciaire, dans le cadre d'une enquête pour corruption où il est soupçonné d'avoir tenté, contre paiement, de faire régulariser des sans-papiers. Il devait cependant être remis en liberté il y a quelques jours, selon son avocat.Ce dossier, connu sous le nom de l'« affaire Rocancourt », a connu un spectaculaire rebondissement la semaine dernière avec la mise en examen du patron de la PJ parisienne, Bernard Petit, pour violation du secret de l'instruction. Bernard Petit a été immédiatement suspendu. Richard Atlan, son chef de cabinet, a également été mis en examen. Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir renseigné, en passant par des intermédiaires, un autre mis en cause, l'ancien patron du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) Christian Prouteau. Christophe Rocancourt avait en outre été condamné en février 2012 à Paris à seize mois de prison, dont huit de prison ferme, ainsi qu'à 578 000 euros de dommages et intérêts pour abus de faiblesse au préjudice de la réalisatrice Catherine Breillat.L’éducation artistique après « Charlie » • Mis à jour le Clarisse Fabre « Préserver la dimension qualitative »Mais l’on apprend que l’atelier est fragilisé pour des raisons budgétaires. Il aura sans doute une durée raccourcie durant cette année scolaire 2014-2015, du moins a-t-il démarré plus tard que prévu, à la veille des vacances de Noël. Les élèves auront-ils les quarante heures prévues, ou un peu moins ? « On tient ces dispositifs à bout de bras. On nous dit que l’éducation artistique doit toucher tous les élèves. Nous, on dit qu’il faut préserver la dimension qualitative », commente le directeur du Théâtre 71, Pierre-François Roussillon, avant de quitter l’établissement scolaire.Pendant ce temps, Jean Plantu parle du métier de dessinateur à des élèves issus de divers ateliers (photo, architecture). Qu’est-ce qu’un cliché ? A quelles conditions n’est-il pas humiliant ? « Notre boulot est de continuer à faire des dessins sur tout », explique-t-il, au nom de l’association Cartooning for Peace. Afin de renforcer l’éducation aux médias et à l’information, le gouvernement annonce, dans une brochure de huit pages, qu’il veillera à ce « qu’au sein de chaque collège et chaque lycée, soit créé un média ». C’est écrit en gras. Suit cette phrase, en caractère normal et non plus en gras : « Les moyens dédiés seront renforcés. » Une journée des arts et de la culture à l’écoleUn point presse informel a lieu en plein air. Les deux ministres assurent que l’éducation artistique fera l’objet d’un « pilotage commun ». On n’entend pas tout, les mots se perdent dans le barrage des caméras. Mais voici les principales annonces : afin que « tous les échelons » du territoire soient touchés, une réunion annuelle des recteurs et des directeurs régionaux des affaires culturelles (DRAC) aura lieu de façon décentralisée – c’est une « première », assure-t-on dans l’entourage de Najat Vallaud-Belkacem. Une enveloppe de huit millions d’euros supplémentaires sera allouée aux établissements, afin de développer des projets collectifs – comme les chorales, avec la création de l’opération « l’Ecole en chœur ».La formation des enseignants sera renforcée : des expérimentations auront lieu dès 2015, notamment entre l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) d’Aix-Marseille, et le ballet Preljocaj. Des « formations croisées » entre acteurs culturels ou de l’éducation populaire, et enseignants seront organisées à l’échelle régionale, etc. Les programmes de lecture et d’expression orale seront renforcés en lien avec les bibliothèques et médiathèques. Enfin, une journée des arts et de la culture à l’école sera instituée dès cette année, au printemps. Ne reste plus qu’à connaître la date. Clarisse Fabre Reporter culture et cinéma Trois étudiants musulmans assassinés sur un campus en Caroline du Nord • Mis à jour le La police américaine a arrêté un homme accusé d'avoir tué mardi 10 février trois étudiants musulmans d'une même famille, dans la ville universitaire de Chapel Hill, en Caroline du Nord.Le tireur, Craig Stephen Hicks, s'est rendu de lui-même à la police après la fusillade, qui s'est déroulée mardi soir à proximité du campus de la célèbre université de Caroline du Nord. Cet homme de 46 ans a été incarcéré à la prison du comté de Durham. Il est accusé d'avoir tué Deah Shaddy Barakat, 23 ans, sa femme, Yusor Abu Salha, 21 ans, et la sœur de celle-ci, Razan Abu Salha, 19 ans, selon le journal local The Chapel Hill News.Dans un premier temps, la police a fait savoir que les premiers résultats de l'enquête montraient que le « crime était motivé par une dispute entre voisins à propos d'une place de parking ». Mais, dans un communiqué, la police de Chapel Hill a annoncé « explorer ce qui a pu mener Hicks à commettre un tel acte tragique et sans merci ». Expliquant « comprendre les interrogations sur la possibilité qu'il s'agisse d'un acte motivé par la haine », les autorités ont souligné leur volonté de déterminer « si c'est le cas ».Les internautes se sont fortement mobilisés sur les réseaux sociaux, demandant que les circonstances de cet acte soient éclaircies et que les musulmans soient défendus. #MuslimLivesMatter (« les vies des musulmans comptent ») fait ainsi partie de mots-dièse les plus employés sur les réseaux sociaux.« FIER D'ÊTRE ATHÉE ! »Craig Stephen Hicks s'affiche sur sa page Facebook comme un antireligieux convaincu : « Etant donné les énormes dégâts que votre religion a faits dans ce monde, je dirais que j'ai non seulement le droit, mais aussi le devoir, de l'insulter », dit-il dans un commentaire sur ses croyances religieuses, en référence aux religions dans leur ensemble, sans en viser une en particulier. Hicks se définit ainsi comme « fier d'être athée ! ». Selon les médias locaux, Deah Barakat était étudiant en deuxième année de faculté dentaire. Sa femme comptait commencer un cursus dans la même filière à la rentrée prochaine. Razan Abu Salha était étudiante à l'université de Caroline du Nord.Stéphane Tiki, président sans-papiers des jeunes UMP • Mis à jour le Alexandre Lemarié et Matthieu Goar L’information a plongé l’UMP dans l’embarras : l’organisation des jeunes du parti est dirigée depuis trois mois par… un sans-papiers. Stéphane Tiki, président des Jeunes pop’ depuis le mois de décembre, se trouve en situation irrégulière en France, comme l’a révélé Le Canard enchaîné mercredi 11 février. De nationalité camerounaise, ce jeune homme de 27 ans vivant en France depuis dix ans n’avait plus de titre de séjour en règle. Il a assuré à la direction de l’UMP qu’il a effectué une demande de naturalisation, après avoir obtenu un visa d’étudiant peu après son arrivée en France, en 2006. Le hic, c’est que son visa a expiré avant qu’il obtienne une réponse à sa demande de naturalisation, qui est en cours de traitement. « Il se retrouve de facto dans un trou juridique », résume un responsable du parti.L’ironie du sort, c’est que ce militant engagé fait partie du courant du parti le plus dur à l’encontre des étrangers en situation irrégulière : la Droite forte, dirigé par les ultra-sarkozystes Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, dont il était un des porte-parole. En tant qu’étranger, il peut bien entendu être président du mouvement jeune, mais ne peut en aucun cas prétendre à des fonctions électives. Or, cet ambitieux briguait une candidature aux élections régionales en Ile-de-France.« Ce pays que j’aime »Dénonçant « une polémique infamante », M. Tiki a annoncé mardi soir sur sa page Facebook qu’il se mettait en congé de la présidence des jeunes de l’UMP. Manière de faire retomber la pression. Il a pris cette décision après s’être entretenu avec le président du parti, Nicolas Sarkozy, qui l’a nommé à la tête des Jeunes pop' le 17 décembre. « Je n’ai pas attendu d’obtenir la nationalité française pour m’engager pour ce pays que j’aime. Je vis en France, j’ai étudié au lycée français et en France, je travaille en France », insiste ce soutien indéfectible de l’ancien chef de l’Etat.Il s’était engagé à l’UMP en 2006 pour soutenir Nicolas Sarkozy et n’a cessé depuis de se mobiliser pour défendre les intérêts de son champion. Il était un des chefs de file de « Génération Sarkozy », un collectif de jeunes UMP, qui soutenait la campagne de M. Sarkozy pour la présidence de l’UMP. Il avait lancé ce groupe lors de la rentrée des Jeunes pop’, le 30 août, au Touquet (Pas-de-Calais). Ce jour-là, il expliquait ressentir le besoin d’avoir un chef clairement identifié, après « le cauchemar » du violent affrontement qui opposa Jean-François Copé à François Fillon, fin 2012. « Il nous faut un capitaine qui nous guide, incarne l’opposition à François Hollande, et nous mène à la victoire lors des prochaines élections », soulignait-il. Il avait été le premier jeune UMP à être reçu par Nicolas Sarkozy en juillet 2013 dans les bureaux de l’ancien président rue de Miromesnil, à Paris.» Lire : UMP : enquête sur les ressorts de la « sarkomania »Cet entrepreneur est aussi proche de la maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, auprès de qui il milite, et avait soutenu massivement Jean-François Copé lorsque ce dernier présidait le parti de 2012 à 2014. Son dévouement lui avait valu d’être nommé par M. Copé secrétaire national de l’UMP. Son implication dans la vie interne du parti a toujours impressionné au sein de la direction : il est présent à chaque manifestation du parti, que ce soit une simple réunion de militants ou une convention thématique.Voir cette vidéo de France 3 Paris Ile-de-France, qui le présente : Après sa nomination comme président des jeunes UMP, il expliquait au Monde : « Nicolas Sarkozy nous a dit qu’il fallait remettre l’église au milieu du village. Depuis le départ de Benjamin Lancar et avec la guerre Copé-Fillon qui s’est largement répercutée sur les jeunes, l’urgence était de nous remettre au travail, de faire revivre le mouvement sur le terrain. Il n’y a plus de fillonistes, de copéistes et je ne suis pas le président des jeunes sarkozystes. Il n’y a que des UMPistes. » Depuis, il avait effectué des déplacements et envoyé des communiqués sur l’emploi des jeunes par exemple. Il avait nommé plusieurs responsables départementaux et commencé à reconstruire l’organisation des jeunes UMP. Si la plupart des dirigeants de l’UMP ne souhaitent pas l’accabler, en estimant que M. Tiki s’était refugié « dans le déni » sur sa situation administrative, d’autres ont la dent dure. Le député Thierry Mariani a dénoncé « un manque d’honnêteté » et le « grand amateurisme » de la direction du parti. « Je n’envisage que l’on puisse choisir quelqu’un qui n’est pas français pour diriger les jeunes d’un parti politique en France », s’est-il indigné sur I-Télé. M. Tiki a au moins gagné des appuis dans les rangs de la gauche. « Tout mon soutien (pour une fois) à Stéphane Tiki qui, comme les autres citoyens sans-papiers vivant ici, mérite d’être régularisé », a écrit sur Twitter, Ian Brossat, adjoint communiste à la maire de Paris. « Il peut compter sur les jeunes socialistes pour se battre pour sa régularisation », a abondé la présidente de ce mouvement, Laura Slimani, sur le réseau social.Assurer l’intérimLa mise en congé de M. Tiki ne devrait pas ouvrir pour autant une guerre de succession au sein des jeunes UMP. « Sarkozy n’entend pas le remplacer à la présidence des Jeunes pop’. Il veut seulement qu’il se mette en retrait de manière provisoire, en attendant que la tempête passe », affirme un dirigeant. L’idée serait de réinstaller M. Tiki en numéro un du mouvement jeune, une fois qu’il aura régularisé sa situation. Sûrement lors de la création du nouveau parti voulu par M. Sarkozy, après les élections départementales, fin mars.Plusieurs membres du parti sont d’ores et déjà positionnés pour assurer l’intérim à la tête du mouvement : Mathieu Darnaud, qui est secrétaire national de l’UMP aux jeunes et aux jeunes actifs ; Jonas Haddad, adjoint au maire de Bernay (Eure) et soutien de Bruno Le Maire ; Aurore Bergé, chef de file de l’opposition à Magny (Yvelines), proche de Nathalie Kosciusko-Morizet ; ou encore Clément Forestier, candidat aux élections départementales à Montrouge. Le jeune UMP Mohamed Toubache-Ter, qui juge « inéluctable la démission » de M. Tiki de la présidence des jeunes, s’est décrit comme « candidat déclaré à sa succession ». Matthieu Goar Journaliste au Monde Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP L'ONU cherche à bloquer le financement de l'Etat islamique • Mis à jour le 12.02.2015 à 18h49 Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies cherche à asphyxier les groupes djihadistes comme l'Etat islamique (EI) ou le Front Al-Nosra. Jeudi 12 février, il a adopté à l'unanimité une résolution visant à bloquer leur financement, issu notamment de la contrebande de pétrole, du trafic d'antiquités et de rançons réclamées à la suite d'enlèvements. Ce texte, présenté à l'initiative de la Russie, alliée de Damas, a été coparrainé par trente-sept pays, dont les principaux protagonistes du conflit syrien (Syrie, Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Irak, Iran et Jordanie notamment). Il demande aux Etats de geler les avoirs de ces groupes qui combattent le régime syrien, de ne pas commercer directement ou indirectement avec eux et de contrôler le trafic de camions passant notamment par la frontière turque. La résolution étend à la Syrie l'interdiction de faire commerce de biens culturels volés, qui s'appliquait déjà à l'Irak. Les contrevenants s'exposent, en principe, à des sanctions. Lire notre analyse (édition abonnés) : L'or noir, arme stratégique de l'Etat islamique UN MILLION DE DOLLARS PAR JOUR Selon des experts, le groupe Etat islamique tirerait près de un million de dollars par jour de la vente de pétrole à de nombreux intermédiaires privés. Mais ces revenus ont été amenuisés sous l'effet des bombardements de la coalition internationale, qui ont détruit des raffineries, et surtout par la baisse du cours du brut. Cette initiative accroît la pression sur les djihadistes, qui, selon des responsables américains, ont commencé à perdre du terrain en Syrie et sont menacés d'une offensive terrestre en Irak. Lire : L’Etat islamique sort-il affaibli de la bataille de Kobané ? Victime d'un canular, un joueur de jeux vidéo français se fait arrêter en direct • Mis à jour le 12.02.2015 à 18h40 Mardi 10 février, Hubert Skrzypek, alias « Bibix », joue à DayZ sur la plate-forme de diffusion Twitch. Dans une diffusion en direct de sa soirée, on peut le voir être arrêté par des forces de l'ordre en pleine partie. Des hommes en uniforme l'interrompent et le menottent devant la caméra. Le joueur garde son calme et demande aux hommes d'éteindre la webcam qui filme la scène. La vidéo s'interrompt après quelques minutes, alors qu'Hubert s'explique : il aurait été victime d'un « swatting », une pratique qui consiste à mobiliser les forces de police chez un joueur en guise de représailles. Le phénomène est particulièrement virulent aux Etats-Unis, où il prend une forme de harcèlement répandu sur Internet. Fausse alerte Le lendemain, Bibix, fort de 60 000 abonnés sur Twitch et plus du double sur YouTube, poste une vidéo à tête reposée. Il y affirme connaître les auteurs de cette attaque, sans vouloir les nommer : « Ça m'est vraiment arrivé [...]. Je [me] fais des dons hallucinants, j'arrive à vivre de ma passion, j'ai mon lot de détracteurs. Ce sont des gens qui sont arrivés sur ma chaîne, qui disaient que je ne méritais pas tout ça [...]. J'en dirais pas plus. » Le même jour, il explique sur France Info que la police aurait compris son innocence en quelques minutes, avant de repartir. Selon lui, quelqu'un aurait usurpé son numéro de téléphone pour appeler la police de Charenton-le-Pont, dans le Val-de-Marne, et simuler l'appel à l'aide d'un désaxé qui venait de tuer sa femme. Une procédure fréquemment utilisée pour ce genre de harcèlement. La méthode rappelle celle utilisée contre le journaliste et cofondateur de Rue89, Pierre Haski, en août. Harcelé, comme plusieurs autres journalistes de la rédaction, après la publication d'un article sur le hackeur pro-israélien Ulcan et ses méthodes, M. Haski avait reçu la visite de policiers armés : une personne se faisant passer pour lui avait appelé la police en affirmant avoir tué sa femme. « Prêts à tout pour faire du mal aux gens » Or, mercredi, au lendemain du « swatting » de Bibix, un compte YouTube au nom de « Gregory Chelli », le vrai nom d'Ulcan, a publié une vidéo se présentant comme un « témoignage » très critique d'une ex-petite amie de Bibix. Un faux, selon ce dernier, qui, sans nommer Ulcan, pointe du doigt le site Violvocal, point de chute d'Ulcan et de sa communauté. « Je ne peux en dire plus pour le moment mais c'est le site d'où vient la source de l'attaque terroriste », déclare-t-il au Monde. « Il s'est servi de quelques intermédiaires, c'est sûr ; mais j'ignore qui ils sont. Pour les raisons, c'est simple, c'est la popularité que j'ai grâce à ma chaîne Twitch », affirme-t-il. Il va porter plainte. Mercredi après-midi, le compte Twitter de la police nationale a publié un message préventif rappelant que le « swatting » est une pratique passible d'une peine de prison et d'une amende de 30 000 euros pour délit de fausse alerte. En 2015, le World Press Photo en quête de « subtilité » • Mis à jour le 12.02.2015 à 18h36 Claire Guillot C'est rarement la subtilité qui caractérise, d’ordinaire, les photos récompensées par le World Press, le prix le plus célèbre du photojournalisme : on y prime plutôt les effets spectaculaires, les sentiments exacerbés (douleur, tristesse), les actions fortes (bombardements, tueries, torture), l’hémoglobine… Y aurait-il comme une prise de conscience que ce genre d’images, certes très lisibles et efficaces, peut lasser ? Et qu’elles répondent rarement à la complexité des faits ?Comme pour répondre aux reproches faits depuis longtemps à cette imagerie répétitive et souvent pleine de clichés (riche/pauvre, victime/bourreau, mère à l'enfant ou « mater dolorosa »…), cette année, le World Press a décerné le titre de l'image de l'année à une photo sans action marquante, ni scène tragique. L'image de Mads Nissen, prise à Saint-Pétersbourg, montre un jeune couple homosexuel dans son intimité. Les poses, le clair-obscur et le décor (le drapé d'un rideau) font bien plus référence à la peinture hollandaise qu'à la photo de guerre. Les faits traités sont bien tragiques – la discrimination et la violence contre les homosexuels en Russie – mais ils sont illustrés par une image de tendresse et d’affection. Claire Guillot Journaliste au Monde Combien gagnent les médecins en France ? François Béguin Combien ont gagné les 110 000 médecins libéraux recensés en France en 2011 ? A l’heure où les médecins généralistes réclament une revalorisation de 2 euros de la consultation en secteur 1, actuellement à 23 euros, une étude de l’Insee publiée mercredi 11 février vient rappeler la diversité des revenus chez les 57 000 médecins généralistes et les 52 000 médecins spécialistes. Les données de cette étude proviennent du croisement des fichiers de l’Assurance maladie et des déclarations d’imposition sur les revenus pour les années 2005, 2008 et 2011.Les revenus moyens En 2011, le revenu d’activité d’un médecin s’est ainsi élevé en moyenne à 106 140 euros, ce qui correspond à un revenu moyen net de 8 845 euros par mois. Ce chiffre cache cependant de grandes disparités, prévient l’Insee, dans la mesure où le revenu moyen « varie du simple au double suivant les spécialités ». Les anesthésistes et les radiologues déclarent plus de 189 000 euros annuels quand les dermatologues ne touchent « que » 86 230 euros par an. En bas de cette échelle des revenus, les généralistes ont touché eux en moyenne 82 020 euros en 2011, soit 6 835 euros net par mois. Au sein même des spécialités, les revenus moyens masquent à leur tour de fortes différences. « Par exemple, la moitié des ophtalmologues ont perçu en 2011 un revenu inférieur à 126 550 euros alors que les 10 % des médecins les mieux rémunérés de la spécialité ont déclaré un revenu supérieur à 301 220 euros », note l’institut national de la statistique.Les revenus des jeunes médecinsL’étude s’intéresse également aux revenus des jeunes médecins installés depuis moins de cinq ans, au nombre de 11 500 en 2011. En moyenne, ceux-ci ont perçu 108 500 euros, soit 2,3 % de plus que l’ensemble des médecins installés depuis plus longtemps. Mais derrière ce chiffre, se cache encore une différence notable entre les jeunes généralistes et les jeunes spécialistes.Les jeunes généralistes ont touché en moyenne 69 900 euros par an, soit 15 % de moins que l’ensemble des généralistes. D’une part parce que « la construction de leur patientèle semble plus lente » et d’autre part en raison de la féminisation de la profession, les médecins femmes ayant un volume d’activité inférieur de 25 % à celui des hommes, vraisemblablement en raison d’un temps de travail moins important. Et s’ils gagnent moins que leurs aînés, les revenus globaux des jeunes généralistes ont néanmoins progressé de 2 % entre 2005 et 2011.Les jeunes spécialistes déclarent pour leur part des revenus supérieurs de 6 % à l’ensemble des spécialistes. Et entre 2005 et 2011, leurs revenus globaux ont progressé de 11 %. Pour l’Insee, cette hausse s’explique notamment par la part prise par les revenus salariaux complémentaires, par exemple une journée ou une demi-journée par semaine dans un hôpital ou une maison de retraite. Une hausse qui trouve également sa source dans le développement des rémunérations versées sous forme forfaitaire par l’Assurance maladie en contrepartie du respect de certaines bonnes pratiques. François Béguin Journaliste au Monde Mort de Charles Doux, l'ancien patron du groupe Doux • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h44 Charles Doux, ancien président-directeur général du groupe volailler breton Doux, qui avait fait de l'entreprise un groupe international, est mort dans la nuit de mercredi à jeudi 12 février. M. Doux avait quitté son poste de PDG en avril 2013, confiant les rênes de l'entreprise à son fils Jean-Charles, « après bientôt soixante ans passés à construire et à développer le groupe », selon ses propres mots. PREMIER EXPORTATEUR EUROPÉEN DE VOLAILLE Charles Doux avait lui-même hérité la direction de son père en 1975. Le groupe, fondé en 1955, réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires de 450 millions d'euros et emploie 2 200 personnes. Avec une production d'un million de volailles par jour — soit 27 % de la production française —, il est le premier producteur et exportateur européen. Il est également le troisième acteur mondial dans ce secteur avec 15 % des exportations mondiales de poulet entier. Doux avait été placé en redressement judiciaire en juin 2012 en raison de dettes importantes. Le volailler avait alors supprimé près d'un millier d'emplois, avant d'établir un plan de continuation, validé à la fin de novembre 2013. L'entreprise appartient désormais à 52,5 % à D&P Finance, la holding de Didier Calmels, homme d'affaires spécialisé dans la reprise d'entreprises en faillite, à 25 % au groupe saoudien Almunajem, et à 22,5 % à la famille Doux. SNCF : les trois leçons de l’année 2014 • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h29 Philippe Jacqué La SNCF a enregistré un résultat net de 605 millions d’euros, après une perte nette de 180 millions d’euros en 2013 en raison d’une dépréciation des TGV, et son chiffre d’affaires est en croissance faible de 1,5 %, grâce à l’international.Dans son périmètre d’opérateur de transport (les résultats de SNCF Réseau seront présentés le 19 février), SNCF Mobilité a réalisé un chiffre d’affaires de 27,2 milliards d’euros. Mais la croissance n’est pas étale entre les différentes entités de l’entreprise de mobilité qui compte désormais trois branches : SNCF Voyages, Keolis et SNCF Logistics (fret).La France à la peineSi l’entreprise croit, elle le doit avant tout à ses activités hors de France. Ses activités françaises sont, elles, à la peine. Hors Gare et Connexion, qui gère les gares, toutes les activités sont orientées à la baisse. Le trafic a baissé de 0,4 % pour les TGV, de 3,7 % pour les Intercités, de 2 % pour les TER et de 0,1 % pour Transilien… Sans la grève contre la réforme ferroviaire de juin, qui a coûté 220 millions de chiffre d’affaires et 0,8 point de croissance à l’entreprise, les résultats seraient à peine meilleurs.Le chiffre d’affaires des activités françaises reste positif du fait de l’augmentation de la TVA de 3 points. Hors effet TVA qui revient à l’Etat, la SNCF voit son chiffre d’affaires Voyages baisser de 1,1 %. Pis, le TGV, la principale source de revenu de l’opérateur en France, a vu sa marge opérationnelle encore baisser, à 10,4 %, contre 11,4 % en 2013. En 2007, cette marge était de 18 % et permettait le renouvellement des trains. Aujourd’hui, l’entreprise cherche plutôt à réduire son nombre de rames en circulation (30 rames radiées en 2014 pour 12 rames plus capacitaires ajoutées) afin d’améliorer la rentabilité. Pour l’instant, sans effet.L’international sauve le groupeC’est Keolis et l’activité logistique qui tirent cette année le groupe. En engrangeant deux nouveaux contrats d’exploitation de trains en Angleterre et la gestion des trains de banlieue de Boston, Keolis réalise un bond de son chiffre d’affaires de 20 % à l’international, et de 8,5 % en intégrant ses activités françaises.Même dynamique de SNCF Logistics qui a retrouvé depuis la fin 2013 la croissance. L’activité a cru de 5,8 % en 2014, et de 50 % à l’international. Le chiffre d’affaires est en hausse plus modeste, à 8,8 milliards d’euros (0,9 % de croissance). Cependant, la marge opérationnelle s’améliore plus rapidement. Elle est passée de 3,7 % en 2013 à 4,8 % en 2014, soit 431 millions d’euros. La SNCF vise une marge supérieure à terme à 8 %…Le fret se redresse un peuSon périmètre a réduit comme peau de chagrin, mais il n’est pas mort. Le fret a affiché sa première année de croissance depuis le début des années 2000, avec une hausse de son chiffre d’affaires de 0,6 %. C’est modeste, mais cela met fin à des années de chute.Reste que l’activité n’est toujours pas rentable. La marge opérationnelle est négative, à -116 millions d’euros. En 2013, c’était -179 millions d’euros. Donc, c’est un peu mieux. Mais il reste que sur les 7,4 milliards d’euros de dette portée aujourd’hui par la SNCF, 3,4 milliards sont dus aux déboires de fret SNCF… Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Espagne : un nuage toxique se répand dans le ciel • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h25 lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2h0wkj"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2h0wkj", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Une explosion a eu lieu dans une usine chimique d'Igualada, à 60 kilomètres de Barcelone, créant un nuage toxique orange pouvant provoquer des irritations. Les habitants de quatre villes catalanes étaient encouragés, jeudi matin, à rester chez eux. Cet ordre de confinement a été totalement levé dans l'après-midi. L'explosion, survenue peu après 9 heures, serait due à la mise en contact de composés chimiques (acide nitrique et sulfure de fer) lors de leur manipulation à l'extérieur de l'enceinte de l'entreprise, rapporte le quotidien espagnol El Pais. D'après la direction générale de la protection civile catalane, huit personnes ont été légèrement blessées. Deux employés de l'entreprise chimique souffrant de brûlures légères ont été pris en charge médicalement après qu'ils eurent inhalé le gaz. Une troisième personne travaillant dans une usine proche a elle aussi été blessée. « AUCUN DANGER POUR LA POPULATION » La protection civile catalane affirme qu'il n'y a aucun danger pour la population. L'alerte est cependant maintenue dans la zone infectée. Les autorités ont recommandé aux femmes enceintes, aux personnes âgées, aux enfants de moins de 3 ans et aux personnes souffrant de difficultés respiratoires de rester chez eux. Dans la matinée, 600 enfants étaient confinés dans leurs écoles et leurs crèches. Les pompiers œuvrent pour éliminer les substances dangereuses dispersées dans l'air. Le ministre de l'intérieur catalan, Ramon Espadaler, a demandé jeudi matin aux parents de ne pas aller chercher leurs enfants à l'école, mais il a affirmé que le nuage de fumée ne représentait pas un grand danger pour la population. Cependant, le vent étant faible, le nuage de fumée va se dissiper lentement, explique-t-il. La SNCF renoue avec la croissance grâce à l'international • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h29 La SNCF a enregistré un résultat net de 605 millions d'euros, après une perte nette de 180 millions d'euros en 2013 en raison d'une dépréciation des TGV. Son chiffre d'affaires est en croissance de 1,5 %, grâce à l'international. Le chiffre d'affaires pour l'année 2014 s'établit à 27,2 milliards d'euros, tiré par les activités à l'international, qui représentent 25 % du total, et qu'elle veut porter à 30 % en 2020. L'activité trains à grande vitesse (TGV) recule de 1,1 %, Intercités de 3,6 %, et les chiffres d'affaires des activités Transilien (réseau ferroviaire de la banlieue parisienne) et TER (transport express régional) sont respectivement en croissance de 1,2 % et de 1,7 %. En France, le groupe dit avoir été largement pénalisé par la grève du mois de juin, qui lui a coûté près de 220 millions d'euros, et sans laquelle sa croissance aurait été de 2,3 %. Les comptes de la SNCF tiennent compte, pour la première année, de la réforme ferroviaire votée en août 2014, et qui induit un changement de périmètre. La filiale d'Air France Transavia commande 20 Boeing B737 • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h08 Air France confirme son ambition dans le low-cost. Transavia, la filiale à bas coût du groupe, a commandé 20 avions Boeing 737-800, dont « 17 commandes fermes et 3 options », a annoncé jeudi 12 février le géant du transport aérien dans un communiqué. Une transaction « évaluée à 1,6 milliard de dollars [1,4 milliard d'euros] au prix catalogue » pour les 17 appareils, a précisé Boeing dans un communiqué distinct. Cette valeur serait portée à 1,81 milliard de dollars (1,59 milliard d'euros) si les trois appareils en option étaient confirmés. Lire : Boeing engrange les bénéfices de son record de livraisons en 2014 Transavia ambitionne de « devenir la première compagnie low cost française et de consolider [sa] position de premier plan aux Pays-Bas », a souligné Bram Gräber, directeur général de Transavia Company. Les livraisons « débuteront en janvier 2016 et s'échelonneront jusqu'en 2018 », note Air France-KLM. Les flottes de Transavia France et Transavia Nederland « sont composées exclusivement de Boeing 737 », l'avion le plus vendu au monde, rappelle le groupe. Lire (édition abonnés) : Les ambitions d’Air France pour Transavia Le groupe PS au Sénat perd un siège au profit de l'UMP • Mis à jour le 12.02.2015 à 16h31 Le groupe Union pour un mouvement populaire (UMP) au Sénat a gagné un siège jeudi 12 février. Le Conseil constitutionnel a annoncé avoir inversé le résultat d'une élection dans le Vaucluse, ce qui permet à l'UMP Alain Dufaut de reprendre le siège de la socialiste Geneviève Jean. Les juges avaient été saisis par M. Dufaut, sénateur depuis 1987, battu en septembre 2014. DÉSORMAIS 144 SÉNATEURS UMP Dans ce département, où devaient être désignés trois élus à la proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, les listes conduites par le socialiste Claude Haut et l'UMP Alain Dufaut avaient obtenu une moyenne identique pour l'attribution du troisième siège (196). M. Haut l'avait remporté, la règle prévoyant l'attribution à la liste ayant le nombre de voix le plus élevé avant de calculer la moyenne. Mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'un bulletin « qui ne comportait aucun signe de reconnaissance a été considéré à tort comme nul » et que le nombre de voix recueillies par la liste de M. Dufaut devait être porté à 197. En conséquence, « le troisième siège de sénateur du département de Vaucluse doit être attribué non à la liste conduite par M. Haut mais à celle conduite par M. Dufaut » et « il y a lieu (...) de proclamer M. Dufaut sénateur du département de Vaucluse en lieu et place de Mme Jean ». Le groupe sénatorial UMP est donc porté à 144 élus, et le groupe socialiste à 110. Energies renouvelables : la France peut-elle rattraper son retard ? • Mis à jour le 12.02.2015 à 18h36 Pierre Le Hir On se souvient du « j'aime l'entreprise » lancé par Manuel Valls à l'université d'été du Medef. Jeudi 12 février, devant les entrepreneurs du Syndicat des énergies renouvelables (SER), réunis à la Maison de l'Unesco de Paris pour un colloque sur « une nouvelle croissance : les énergies renouvelables contre le dérèglement climatique », le premier ministre a verdi son propos. « Nous devons réinventer notre modèle de croissance, a-t-il affirmé. L'écologie et l'économie, l'écologie et la compétitivité, l'écologie et la croissance ne sont pas opposées. » Alors que la loi sur la transition énergétique est en cours d'examen au Sénat et que la diplomatie française prépare la conférence mondiale sur le climat de décembre 2015, M. Valls a promis que « 2015 sera en France une année verte ». Et d'ajouter : « On entend souvent dire que les régulations environnementales sont un frein à la croissance. C'est faux. » Une façon de prendre le contre-pied de Nicolas Sarkozy qui, en 2011, au Salon de l'agriculture, estimait que l'environnement, « ça commence à bien faire ». Lire le décryptage : Le Sénat fait revenir en force le nucléaire dans la loi de transition énergétique RÉVISION DES SUBVENTIONS AUX ÉNERGIES Invité d'honneur du colloque, l'Indien Rajendra Kumar Pachauri, président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), a, lui, rappelé que pour espérer limiter à 2 °C la hausse des températures à la fin du siècle, « il faut réduire de 40 % à 70 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 ». Ce qui exige de « presque quadrupler la part des énergies à émissions de carbone nulles ou faibles ». CROISSANCE DES INVESTISSEMENTS DANS LES RENOUVELABLES On en est encore loin. A l'échelle de la planète, les ressources renouvelables ne pèsent que pour 22 % dans le bouquet électrique. Toutefois, la progression est rapide : les investissements annuels dans ce secteur ont grimpé de 39 milliards de dollars en 2004 (34 milliards d'euros) à 316 milliards dix ans plus tard. LA FRANCE À LA TRAÎNE Dans ce paysage en mutation, l'Hexagone, en dépit des accents aussi verts que vertueux des discours officiels, reste à la traîne. « La France peut faire une croix sur ses objectifs de renouvelables pour 2020. Quoi qu'on fasse, il est trop tard pour redresser la barre », constate M. Bal. Toutefois, veut-il croire, « on peut se mettre sur une bonne trajectoire pour ne pas faire une croix sur les objectifs pour 2030 ». Lors de la signature du « paquet énergie-climat 2020 » de l'Union européenne, adopté en 2008, la France s'était fixé un objectif de 23 % de renouvelables dans sa consommation finale d'énergie, pour la fin de cette décennie. Elle n'en était, fin 2013, qu'à 14,2 %, principalement à partir du bois-énergie et de l'hydraulique. Un score très loin de celui de la Suède (52,4 % fin 2012), la Finlande (34,4 %), la Lettonie (33 %) ou l'Autriche (31,9 %). « Au rythme actuel, la part des énergies renouvelables pourrait ne s'élever qu'à 17 % en 2020 », prévoit le SER. RETARD COLOSSAL DE L'ÉOLIEN TERRESTRE La faute, principalement, au retard colossal pris dans l'éolien. « Alors que l'objectif est de 19 000 mégawatts (MW) installés en 2020 pour l'éolien terrestre, nous n'en sommes qu'à un peu plus de 9 000 MW, en dépit d'une nette remontée du volume des raccordements au réseau en 2014. Nous ne sommes pas du tout sur la bonne tendance », note M. Bal. Quant à l'éolien offshore, qui visait 6 000 MW installés en 2020, il doit pour l'instant se contenter des 3 000 MW programmés par les deux appels d'offres lancés en 2011 et 2013. Encore les six parcs de turbines en mer prévus face au littoral normand et breton (Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire), ainsi qu'entre les îles d'Yeu et de Noirmoutier (Vendée) et face au Tréport (Seine-Maritime), ne commenceront-ils à tourner qu'après 2020. La profession espère à présent l'ouverture d'un troisième appel d'offres, avant la fin de l'année. Lire : La France prête à mettre le cap sur les énergies marines Seule note positive, le photovoltaïque a atteint et même dépassé son objectif. « Nous visions 5 400 MW en 2020, nous en sommes à 5 300 MW en métropole et, avec les zones insulaires, à 5 700 MW », indique M. Bal. Le parc hydraulique, lui, demeure étale, tandis que la biomasse (bois-énergie et déchets) monte en puissance. Quant aux autres énergies marines, elles sont encore émergentes, avec deux fermes pilotes d'un total de 11 hydroliennes attendues, fin 2016 ou début 2017, dans le Raz Blanchard, une zone agitée par de puissants courants au large du Cotentin. Or, pour 2030, la barre a été placée haut : la loi de transition énergétique en cours de discussion prévoit 32 % de renouvelables dans le mix énergétique français, davantage que la cible de 27 % retenue par l'Union européenne à la même échéance. Il s'agit d'un objectif « à la fois ambitieux et raisonnable », estime toutefois le SER, qui considère 2015 comme « une année charnière ». FINANCEMENTS Le colloque du syndicat professionnel a été l'occasion pour ce dernier de remettre au premier ministre, ainsi qu'à la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, une liste des actions à mettre en œuvre pour pousser les filières vertes. Les entrepreneurs attendent d'abord une programmation pluriannuelle de l'énergie (prévue par la loi de transition) « à la hauteur des enjeux », c'est-à-dire, précise M. Bal, « assortie de financements ». Ils demandent aussi la généralisation (également prévue par la loi) de l'autorisation unique pour les installations renouvelables. Une formule déjà testée dans sept régions pour les éoliennes et la méthanisation, qui doit permettre de réduire des délais de réalisation qui sont aujourd'hui, en moyenne, de huit ans. Le SER demande encore une généralisation du recours aux renouvelables dans les bâtiments neufs et en rénovation. Il souhaite aussi une mise en œuvre « progressive », laissant aux opérateurs une période d'« adaptation », du nouveau dispositif de soutien aux filières renouvelables. Celui-ci prévoit, à partir du 1er janvier 2016, de remplacer les tarifs d'achat garantis actuels par un mécanisme de complément de rémunération, sous forme de prime, pour l'électricité vendue sur le marché par les installations de grande puissance. A ces conditions, la profession annonce que les filières renouvelables, qui comptaient 75 000 emplois en 2013, pourraient en totaliser 300 000 à l'horizon 2030. Pierre Le Hir Journaliste au Monde Ce qu'il faut savoir sur la New 3DS, la nouvelle console portable de Nintendo • Mis à jour le 12.02.2015 à 18h16 Benjamin Benoit et William Audureau Vendredi 13, Nintendo sort la nouvelle déclinaison de sa console portable, une « New 3DS »  aux améliorations techniques, ergonomiques et cosmétiques, mais à la compatibilité avec l'ancien modèle pas très évidente.  Quels sont les modèles proposés ? Les consoles New 3DS se déclinent comme ses grandes sœurs, les 3DS standard et XL : il existe un modèle de base et un modèle XL, à l'écran plus grand. Les premiers sont à 170 euros environ, et les seconds à 200. Nintendo destine plutôt le modèle XL aux joueurs chevronnés et passionnés, tandis qu'avec ses coques colorées interchangeables, le modèle de base se veut fait pour une population plus large. Deux modèles XL en édition limitée aux couleurs de The Legend of Zelda: Majora's Mask ou Monster Hunter 4 Ultimate étaient également proposés, mais sont déjà en rupture de stock. Quelles sont ses caractéristiques ? Grâce à un nouvel écran, la New 3DS améliore le confort de la 3D stéréoscopique, fer de lance de la console originale. Elle utilise pour cela une technologie de suivi des yeux, ce qui lui permet en théorie d'adapter l'angle d'affichage à l'utilisateur. Dans les faits, quelques scintillements persistent toujours mais le rendu reste beaucoup plus agréable et moins fatigant que la première génération. L'effet de profondeur est également accru, et donne davantage l'impression de « rentrer » dans l'écran. Par ailleurs, l'ergonomie a été améliorée et modernisée. Un deuxième stick fait son apparition au-dessus des quatre boutons de droite : un ajout bienvenu pour certains jeux qui demandent, par exemple, un usage poussé de la caméra. Deux boutons de tranche ont également été rajoutés, là aussi pour plus de maîtrise et de confort dans les jeux en 3D complexe, même si leur toute petite taille et leur disposition délicate ne les rend pas faciles à utiliser. La New 3DS incorpore par ailleurs la technologie NFC, qui permet de lire les données d'objets équipés d'une puce compatible. Concrètement, il n'y a plus besoin d'accessoire pour utiliser les Amiibos, les figurines de Nintendo, jusque-là surtout utilisées sur la Wii U. Attention cependant : la console est vendue sans chargeur - il faudra donc l'acheter séparément, ou utiliser un chargeur pour une version précédente de la 3DS ou de la DSi. Enfin, l'une des originalités de la console est la possibilité d'en changer la coque pour en personnaliser l'apparence. Une dizaine de coques différentes sont proposées mais sont en revanche payantes, aux alentours de 15 euros l'unité, et ne sont pas compatibles avec le modèles XL. Avec quels jeux est-elle compatible ? Avec les deux jeux qui accompagnent son lancement, Majora's Mask et Monster Hunter 4 Ultimate, bien sûr, mais aussi avec tout le catalogue 3DS classique, de The Legend of Zelda: Ocarina of Time à Tomodachi Life en passant par New Super Mario Bros. 2  et Pokémon Saphir Alpha, pour n'en citer que quelques-uns. Surtout, la New 3DS permet d'apprécier certains titres spécifiquement conçus pour deux joysticks, comme Monster Hunter 3, Kid Icarus Uprising et Resident Evil: Revelations, sans avoir à utiliser le Circle Pad Pro, un accessoire optionnel peu ergonomique. En revanche, elle ne lit plus les jeux de la Nintendo DS, contrairement à la 3DS. Peut-on jouer à Majora's Mask et Monster Hunter 4 Ultimate sans New 3DS ? Oui. Contrairement à ce que leur lancement le même jour que la console pourrait laisser penser, les deux sorties phares de ce vendredi tournent également sur n'importe quelle 3DS classique. De manière générale, Nintendo considère la New 3DS comme un nouveau modèle, à la manière d'une nouvelle version d'iPhone ou d'iPad, non comme une nouvelle console à part entière. L'ergonomie et la puissance de la New 3DS ont toutefois été calibrés pour faire tourner des jeux équivalents à la génération 128 bits (celle de la PlayStation 2, de la Xbox, de la GameCube et de la Wii). A terme, certains titres devraient être exclusifs à ce nouveau modèle. Pour l'instant, seule la future adaptation du très bon jeu de rôle de la Wii, Xenoblade Chronicles, est dans ce cas, et Nintendo France assure qu'il devrait rester une exception. Peut-on transférer ses données 3DS sur New 3DS ? Oui, et c'est d'ailleurs l'une des premières choses que vous propose le nouveau modèle, une fois l'heure et la date configurées. Une étape d'importance puisqu'un transfert de votre compte Nintendo Network vous permettra de re-télécharger les jeux achetés en dématéralisé. Mais attention, la démarche est assez fastidieuse, puisqu'elle nécessite, outre les deux consoles, un PC et un cruciforme taille 0. Nintendo propose un guide pour réaliser ce transfert. Notez qu'il est impossible, à l'inverse, de transférer des données d'une console « New » vers une classique. Une difficulté supplémentaire : les nouvelles consoles n'accueillent que des cartes Micro SD, et vos données de « vieilles » consoles sont probablement sur des cartes SD tout court. Cela signifie qui si vous avez des jeux en dématérialisé à transférer, vous manquerez de place, il vous faudra vous procurer une carte micro de capacité égale ou supérieure. Nintendo liste des modèles compatibles ici. En bref, il y aura surement deux transferts à faire : d'abord votre compte pour le « fixer » à votre nouvelle console, puis vos données. Si votre nouvelle console avait un jeu intégré, il sera effacé mais lié à votre compte, donc re-téléchargeable. Est-ce une console adaptée pour les enfants ? Plutôt, dans la mesure où le catalogue de la 3DS est constitué de nombreux jeux très grand public, contrairement à la PlayStation 4 et la Xbox One, aux nombreux titres déconseillés aux moins de 18 ans. Néanmoins, pour les plus jeunes joueurs, le modèle le plus adapté est la Nintendo 2DS, qui appartient également à la famille des consoles 3DS, mais ne propose pas d'affichage 3D, et est renforcée contre les chocs. Benjamin Benoit Journaliste au Monde William Audureau Journaliste au Monde Les nouvelles routes d’approvisionnement de l’industrie textile • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h20 Nicole Vulser Nicole Vulser Journaliste au Monde Bricorama condamné à 500 000 euros d'astreinte pour avoir ouvert certains dimanches • Mis à jour le 12.02.2015 à 17h47 Le dossier du travail le dimanche dans les magasins de bricolage est rouvert. La cour d'appel de Versailles a condamné jeudi 12 février Bricorama à 500 000 euros d'astreinte pour non-respect d'une décision de justice lui ordonnant de ne pas ouvrir le dimanche. C'est le syndicat Force ouvrière qui avait poursuivi l'enseigne en justice et réclamait 37,7 millions d'euros pour 43 infractions constatées dans les 32 magasins du groupe en Ile-de-France entre janvier et octobre 2012, alors que le tribunal correctionnel de Pontoise l'avait interdit. L'astreinte sera directement versée au syndicat. « ATTAQUE AU PETIT ACTEUR » L'avocat de Bricorama, Frédéric Naquet, a déploré une « sanction lourde et injuste » qui aura un impact « sur l'entreprise et ses salariés ». « On s'attaque au petit acteur qui ne représente que 3 % du marché national du bricolage », a-t-il ajouté. Le président du groupe a annoncé qu'il n'y aurait pas de suite judiciaire à cette décision. « Nous n'irons pas en cassation, il faut passer à autre chose », a-t-il expliqué. Cette décision vient en appel d'une décision rendue à la fin de 2012 et qui déboutait FO. En première instance, fin 2012, le juge de l'exécution du tribunal de Pontoise avait décidé de ne pas condamner l'enseigne de bricolage pour vice de forme, estimant que FO n'avait pas apporté « la preuve objective » que les magasins incriminés « étaient effectivement ouverts malgré l'interdiction judiciaire ». Ce retournement de la justice intervient en plein débat parlementaire sur la loi Macron, qui prévoit notamment d'étendre les autorisations du travail dominical de 5 à 12 dimanche par an pour l'ensemble des commerces de détail. Depuis mars 2014, le gouvernement a autorisé par décret les magasins de bricolage à ouvrir le dimanche, créant ainsi une nouvelle dérogation provisoire (après celle sur l'ameublement et les jardineries notamment) à la loi sur le travail dominical. Naufrage de Lampedusa : « Frontex a fourni des moyens supplémentaires à l’opération de secours » • Mis à jour le 12.02.2015 à 16h07 Maryline Baumard Alors qu’un nouveau drame a coûté la vie à plusieurs centaines de migrants venus d’Afrique, l’agence Frontex, chargée depuis Varsovie de surveiller les frontières de l’Europe, est accusée d’inefficacité et d’inadaptation face à la situation. En Méditerranée, son programme, baptisé Triton, assure la surveillance des côtes depuis novembre 2014. Il a remplacé la mission Mare Nostrum, financée par l’Italie et destinée au secours en mer. Entretien avec le directeur exécutif de Frontex, le Français Fabrice Leggeri, en poste depuis le 16 janvier. L’UE impuissante face aux drames de l’immigration Frontex peut-il continuer à observer les naufrages sans agir ?Je voudrais d’abord rappeler ce qui s’est passé en début de semaine. L’Italie a reçu des appels de détresse de bateaux situés à 40 miles des côtes de Tripoli. L’Espagne, qui en a aussi reçu, les a reroutés vers l’Italie, preuve que l’Europe a un sens en matière de coopération.À quarante miles des côtes, nous sommes évidemment dans les eaux libyennes. D’emblée pourtant, les Italiens, qui ont reçu les premiers appels ont déclenché le plan « recherche et sauvetage ». Cela signifie que l’opération Triton de surveillance des frontières, que nous menons sous autorité italienne, a immédiatement été suspendue et que les navires italiens engagés dans Triton ont changé de commandement, passant sous l’autorité des gardes-côtes pour être intégrés dans l’opération de recherche. Ils le sont d’ailleurs encore et Frontex n’a toujours pas redémarré puisque si trois bateaux ont été retrouvés, un quatrième manque toujours à l’appel.Les récits rapportent que les bateaux de Frontex n’étaient pas opérationnels lors du naufrage…Sur la zone en question, la patrouille Frontex est composée d’un navire maltais et d’un autre islandais [ils sont prêtés par les Etats], auxquels s’ajoutent deux navires italiens. Les bâtiments maltais et islandais étaient effectivement en maintenance, mais les deux navires italiens ont été versés d’emblée à l’opération de recherche, même s’ils se trouvaient très loin de la zone. En réalité, Frontex a donc fourni des moyens supplémentaires à l’opération de secours mise en place par l’Italie. Des centaines de migrants en provenance de Libye disparus au large de l’île de Lampedusa Que sait-on à l’heure actuelle de ce naufrage ?Dans un premier temps, les forces italiennes ont recueilli un premier bateau avec 75 personnes à bord. Dans un second temps, elles en ont repéré deux autres. Il ne restait que deux survivants sur l’un, et 7 sur le deuxième. Les autorités italiennes, qui, je vous le répète, ont repris le contrôle des navires de l’opération Triton, sont toujours à l’heure actuelle en train de rechercher la quatrième embarcation dont ont parlé les rescapés des trois premières. Ces migrants ont en effet expliqué que quatre bateaux étaient partis en même temps des côtes libyennes.Ce type de drame se reproduira inévitablement…Nous sommes confrontés à un trafic d’êtres humains. Les rescapés racontent avoir été contraints de monter dans les bateaux alors que les conditions météorologiques empêchaient tout départ. Ils ont vécu des heures épouvantables mais sont interrogés, lorsque leur état le permet, dans l’enquête ouverte, afin que l’on tente de prévenir les drames à venir.La solution ne passe-t-elle pas par une surveillance des eaux territoriales libyennes ? Frontex a un périmètre d’intervention plus limitée que Mare Nostrum qui lui préexistait…On n’intervient pas comme cela dans les eaux d’un Etat voisin ! Pour lutter contre la piraterie au large de la Somalie, il a fallu une décision du Conseil de sécurité de l’ONU et une coalition internationale d’Etat…Ne faut-il pas penser tout de même à un élargissement des missions de Frontex d’abord en charge de surveiller les frontières ? Nous prouvons chaque jour notre capacité opérationnelle. Je suis allé à Bruxelles depuis ma prise de fonction pour lancer un appel aux Etats membres, afin qu’ils prennent conscience de la situation. J’ai le sentiment que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, y est très attentif. En décembre, le Parlement européen a débloqué 20 millions d’euros supplémentaires pour Frontex, mais mon travail est de sécuriser les moyens opérationnels pour toute l’année 2015 et je m’y attache. Par ailleurs, je suis allé à Rome et nous avons décidé de faire le point régulièrement afin d’améliorer notre modus operandi.Vous êtes inquiets pour les prochains mois ?Oui, d’ordinaire peu de bateaux arrivent durant les mois d’hiver. Le drame que nous venons de connaître donne une idée de la situation à laquelle nous allons devoir faire face dans les mois à venir. Maryline Baumard Journaliste Le virus H1N1 fait plus de 400 morts en Inde • Mis à jour le 12.02.2015 à 15h06 L'Inde connaît un net regain du virus de la grippe porcine H1N1. Son ministère de la santé a annoncé, mercredi 11 février, que 407 personnes étaient mortes de la grippe porcine depuis le début de l'année, dont plus de la moitié lors des dix premiers jours de février. Plus de 5 000 cas ont été détectés. Le le gouvernement a annoncé qu'il revoyait ses procédures pour empêcher le développement de la maladie, en particulier en vaccinant le personnel médical en contact avec les malades. Une touriste suisse âgée de 70 ans est morte jeudi dans lEtat du Raahstan, dans l'ouest de l'Inde après avoir contracté le virus, a annoncé un responsable des autorités de santé. Les autorités du Rajasthan, où 117 personnes sont mortes, ont annulé les congés des médecins tandis que dans l'Etat voisin du Gujarat, des patients paniqués faisaient la queue à l'extérieur des hôpitaux pour être examinés. Lire (édition abonnés) : L'OMS décrète la fin de la pandémie de grippe A(H1N1) Argentine : après la mort du procureur Nisman, les accusations contre la présidente Kirchner maintenues • Mis à jour le 13.02.2015 à 19h42 Le 18 janvier, le procureur argentin Alberto Nisman avait été retrouvé mort, alors qu'il accusait Cristina Kirchner d'entrave à la justice. Près d'un mois plus tard, le procureur qui a repris l'affaire, Gerardo Pollicita, a repris cette accusation. Vendredi 13 février, il a officiellement rouvert l'enquête visant à déterminer si la présidente avait couvert Téhéran, soupçonné d'être l'instigateur de l'attentat sur la mutuelle juive AMIA en 1994. Cet attentat antisémite, perpétré le 18 juillet 1994, avait coûté la vie à 85 personnes. Lire : L'étrange suicide d'un procureur ébranle l'Argentine Le jour où le corps d'Alberto Nisman a été retrouvé chez lui, une balle dans la tête et un pistolet à ses côtés, le magistrat devait présenter devant une commission du Congrès un dossier de 289 pages contre la présidente et son ministre des affaires étrangères, Hector Timerman. Selon le magistrat, qui s'était publiquement exprimé quatre jours avant sa mort, le gouvernement avait cherché à entraver l'enquête sur l'attentat contre l'AMIA, afin de garantir l'impunité de hauts fonctionnaires iraniens, accusés par la justice argentine d'être les commanditaires de l'attaque ; le tout dans le but de promouvoir les relations commerciales de l'Argentine avec l'Iran. Lire (édition abonnés) : Les Argentins exigent la vérité sur la mort du procureur Nisman RELATIONS COMMERCIALES AVEC L'IRAN Cette affaire embarrasse au plus haut point Cristina Kirchner : plus de 70 % des Argentins ne croient pas au suicide de Nisman. L'histoire récente de l'Argentine est ponctuée de morts douteuses, aux allures mafieuses, jamais éclaircies, qui confortent dans l'esprit des citoyens un sentiment d'impunité. Plus de vingt ans après, les attentats antisémites contre l'ambassade d'Israël, en 1992 puis, deux ans plus tard, contre l'AMIA n'ont toujours pas été élucidés. Lire (édition abonnés) : En Argentine, la présidence Kirchner minée par l’affaire Nisman L'armée américaine autorise Chelsea Manning à recevoir un traitement hormonal • Mis à jour le 13.02.2015 à 18h51 C'est une première dans l'armée américaine. Les autorités militaires vont permettre à Chelsea Manning, l'ex-analyste du renseignement en Irak et « taupe » de WikiLeaks, de recevoir en prison le traitement hormonal qui lui permettra de devenir une femme. La décision a été prise le 5 février par la colonelle Erica Nelson, commandante de la prison militaire de Fort Leavenworth (Texas), où Chelsea Manning purge une peine de trente-cinq ans de prison pour avoir transmis à WikiLeaks plus de sept cent mille documents confidentiels de l'armée américaine. CHRONIQUEUSE POUR LE « GUARDIAN » Chelsea Manning avait déjà reçu en avril 2014 l'aval d'un juge pour changer son prénom de « Bradley » en « Chelsea ». Au lendemain de sa condamnation, en août 2013, la soldate avait fait part de son intention de devenir une femme : En septembre 2014, Chelsea Manning avait déposé plainte devant un tribunal fédéral pour obtenir ce traitement hormonal, estimant qu'un refus violerait le principe constitutionnel de l'interdiction des châtiments cruels et inhumains. Chelsea Manning va par ailleurs devenir chroniqueuse bénévole pour le site américiain du Guardian. Elle écrira sur les thèmes de la guerre, du genre et de la liberté d'information, a annoncé la rédactrice en chef du site. Au Niger, « situation très tendue » après les attaques de Boko Haram Le 13.02.2015 à 18h10 Après le Nigeria et le Tchad, le Niger est entré en guerre contre la secte islamiste Boko Haram. Son Parlement a voté lundi 9 février le déploiement de troupes dans le Nord du Nigeria voisin. Maureen Grisot, correspondante du Monde en Côte d'Ivoire, a passé plusieurs jours à Niamey, la capitale nigérienne. Elle décrit l'atmosphère sur place. S'abonner dès 1 € Réagir Classer Email Facebook Twitter Gmail Linkedin Pinterest Partager toolbar.init('.js-toolbar'); }); La Somalie menacée par l'arrêt de transferts d'argent en provenance des Etats-Unis Evacuation musclée au Parlement sud-africain HSBC, miroir de la corruption en Afrique Premières relèves pour les soldats de Vigipirate Nathalie Guibert Par bus entiers, les relèves sont arrivées de Vannes, dans l’épais brouillard qui englobait la base de Brétigny-sur-Orge, jeudi 12 février. Les premiers soldats déployés en urgence après les attentats des 7, 8 et 9 janvier à Paris quitteront au cours de ce week-end l’Ile-de-France, où ont été mobilisés 56 % des effectifs du plan Vigipirate alerte attentat. Ce vaste mouvement de relève s’achèvera la semaine prochaine sur l’ensemble des régions.L’effectif a atteint 10 412 hommes le 15 janvier dans l’opération rebaptisée Sentinelle, selon les tableaux de l’état-major opérationnel de l’armée de terre. Hors cas de force majeure, cet effort, décuplé par rapport au régime de croisière de Vigipirate, est prévu dans les plans gouvernementaux comme un maximum, et sur une « courte durée ».Les armées étaient déjà déployées sur les opérations extérieures au maximum de leurs capacités (pour l’armée de l’air) ou même au-delà du contrat prévu dans le Livre blanc de la défense de 2013, avec 9 500 soldats au total. Depuis les attentats, pour la première fois, elles ont engagé simultanément autant de soldats sur le territoire national et à l’étranger, du Sahel à l’Irak. Les responsables militaires plaident pour une adaptation de Vigipirate.Patrouilles mobilesL’objectif qui est à l’étude est de faire diminuer l’effectif militaire par paliers, pour le porter à 7 500 prochainement, puis 3 000. Tout en changeant la façon d’agir.Au total, 154 unités ont été déployées sur 722 sites classés « sensibles » par les préfets. Une partie d’entre eux (120) formaient la couverture classique du plan Vigipirate. Y ont été ajoutés pour l’opération Sentinelle 592 sites confessionnels, dont la plupart ont jusqu’ici fait l’objet d’une garde statique et près de 200 étaient surveillés 24 heures sur 24, même si les locaux étaient vides.Cette « posture » va changer. Les militaires la jugent dangereuse pour les soldats, régulièrement pris pour cible, et usante à terme pour tout l’édifice.Les gardes statiques vont dans de nombreux cas être remplacées par des patrouilles mobiles. Après un appel d’offre passé en urgence, l’armée vient de louer 300 véhicules, des combis à 9 places frappés d’un logo Vigipirate-Opération sentinelle à cocarde. Des discussions sont en cours entre les militaires, les préfets et les représentants de la communauté juive pour réorganiser la surveillance, point par point.Depuis le début de l’opération en janvier, le commandement a recensé 371 incidents contre la troupe. Parmi eux, « des reconnaissances, prises de vue ou films » et « 14 agressions graves, que ce soit au couteau, par laser, voire coup de crosse », dont l’attaque au couteau du 3 février à Nice. Autre cas, début février à Etampes (Essonne), au sud-est de Paris : un jeune homme a été repéré à plusieurs reprises par les militaires, avant d’être identifié comme membre d’une fratrie de trois récemment revenue du Yémen. A Savigny-sur-Orge, une voiture a délibérément foncé sur les barrières qui protégeaient un lieu communautaire juif. Plus récemment, un homme a tenté d’arracher son fusil à un militaire en patrouille au Trocadéro à Paris avant d’être maîtrisé. Nathalie Guibert Journaliste au Monde JO 2024 : Paris la joue (trop) modeste Yann Bouchez Pas de frénésie financière. Aucune dépense inutile. Un budget raisonnable. Jeudi 12 février, alors que Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international (CFSI), remettait l'« étude d'opportunité » sur les Jeux 2024 à la maire de Paris, Anne Hidalgo, les circonlocutions étaient de mise pour résumer une même idée : ces Jeux, auxquels la capitale s'apprête à postuler, seront modestes. Le budget global de la compétition est estimé à 6,2 milliards d'euros par le CFSI. La partie consacrée au fonctionnement, gérée par le Comité d'organisation des Jeux, s'élève à 3,2 milliards d'euros, et sera presque entièrement financée par le Comité international olympique (CIO –  1,8 milliard), la billetterie et les opérations marketing. Le volet concernant les infrastructures est évalué à 3 milliards d'euros. Des chiffres loin du budget de Rio 2016 (12 milliards), et de ceux des éditions précédentes, que ce soit Londres en 2012 (14 milliards) ou Pékin en 2008 (30 milliards). Candidate déclarée aux Jeux de 2024, la ville américaine de Boston a elle aussi présenté un budget réduit : 4,1 milliards d'euros. « Les Jeux dispendieux, je crois que ce n'est plus du tout d'actualité », soulignait Anne Hidalgo en novembre. Jeudi, elle a rappelé l'importance de la « soutenabilité économique de la candidature ». L'ère du gigantisme, caricaturée à l'extrême lors des Jeux d'hiver de Sotchi en 2014 (37 milliards d'euros), serait-elle révolue ? Du côté des candidatures occidentales, dans les paroles, c'est certain. C'est à celui qui apparaîtra comme le moins-disant. Mais l'histoire de l'olympisme incite à plus de prudence dans la réponse. BUDGETS REVUS À LA HAUSSE Sans prendre l'exemple démesuré de Sotchi, qui avait vu son budget initial de 8 milliards d'euros exploser, l'enveloppe prévue à Londres au départ a quasi triplé, passant de 5 milliards à 14 milliards d'euros. Depuis les Jeux d'hiver de Grenoble, en 1968, c'est une constante : les budgets de départ sont systématiquement revus à la hausse. Un gonflement des coûts qui se transforme parfois en fardeau sur le long terme. Il a ainsi fallu trente ans à Montréal, ville hôte des Jeux d'été de 1976, pour rembourser ses dettes. « Les Jeux ne coûteront pas un sou aux contribuables », avait pourtant promis le maire de l'époque, ajoutant qu'il était aussi impossible pour les Jeux québécois de produire un déficit que pour les hommes de tomber enceints. Si le dossier parisien apparaît modeste financièrement, c'est parce que ses concepteurs ont eu l'habileté de s'appuyer sur des infrastructures et des projets déjà existants. Les rénovations du Palais omnisports de Paris-Bercy, la restructuration de Roland-Garros, la récente construction du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines ou celle, actuelle, de l'Arena 92, tous des futurs sites potentiels des jeux, vont sûrement coûter cher. Mais déjà prévues ou en cours, que Paris soit candidate ou pas, toutes ces dépenses n'entrent pas en compte dans le budget des Jeux. Selon la même logique, la partie des investissements en transports devrait être extrêmement réduite, puisque les Jeux s'inscriront dans le cadre du Grand Paris, qui consacre 32 milliards d'euros à l'amélioration du maillage en Ile-de-France d'ici 2025. Des astuces qui ont donc permis de réduire l'enveloppe présentée au CIO. Si les tenants des Jeux assurent que le privé participera au financement des sept enceintes couvertes et de la piscine olympique à construire, il faudra aussi veiller à ce que ces contrats ne deviennent pas des boulets, à l'image du Stade de France, réalisé par un consortium privé pour la Coupe du monde 1998 et par la suite devenu un gouffre financier pour l'Etat. « Cette candidature part bien parce qu'elle est maîtrisée », a voulu rassurer le secrétaire d'Etat chargé des sports, Thierry Braillard. Les responsables politiques savent bien que l'aspect financier est fondamental pour pouvoir convaincre l'opinion. Mais la maire de Paris a tenu à rappeler que si Paris postulait, ce ne serait « pas une candidature de témoignage ». La modestie a ses limites. Yann Bouchez Journaliste au service Sport L’agenda du week-end sportif : le XV de France joue à Dublin et le bobsleigh revient à Sotchi • Mis à jour le 13.02.2015 à 18h34 Un an après les Jeux olympiques, retour en Russie pour la Coupe du monde de bobsleigh, avant Irlande-France lors de la deuxième journée du Tournoi des six nations de rugby. Puis de la luge, du skicross et du foot. SAMEDI 14 FÉVRIER Luge. Ambiance de saison dès le petit déjeuner avec les championnats du monde de luge. Il faudra être ponctuel pour ne pas rater la première manche biplace, à Sigulda, en Lettonie. Ça va vite. Très vite ! (9 h 15, Eurosport.) Skicross Un peu moins blonde mais pas moins motivée, Ophélie David, médaillée d’argent des Mondiaux de Kreischberg (Autriche, 25 janvier), s’attaque aux bosses de la Coupe du monde de skicross d’Are (Suède) en fin de matinée, aux côtés de l’autre skieuse française sélectionnée, Alizée Baron. Un plaisir à prolonger dans la soirée avec Ophélie, fée du ski à Sotchi, le portrait de la championne du monde 2007. (11 heures, Eurosport 2 ; 23 heures, France 4.) Rugby Pour cette soirée spéciale en amoureux : de la sueur, du muscle et de la fougue. Celle de nos rugbymen, d’abord, qui savent gagner mais doivent peaufiner la manière pour séduire tout à fait en cette deuxième journée du Tournoi des six nations. Qu’on les appelle Bleus, Rouges ou Tricolores, ils jouent à Dublin face à des Irlandais qui, eux non plus, n’ont pas convaincu malgré leur large victoire face aux Italiens (3-26). Plus modestement, ces derniers espèrent juste… ne pas perdre face aux Anglais. (17 h 50 et 15 h 20, France 2.) Le trèfle à quatre feuilles  DIMANCHE 15 FÉVRIERLuge On remet le couvert. A la carte des championnats du monde de luge cette fois, la deuxième manche femmes et la première manche hommes de Sigulda, en Lettonie. (8 h 30 et 9 h 15, Eurosport.) Rugby Deuxième journée des Six Nations suite, à Edimbourg, pour un Ecosse - Pays de Galles empreint d’incertitude. (16 heures, France 2.) Football Les Lorientais ont besoin de points ! Et cela ne va pas être simple face au leader lyonnais en cette 25e journée de Ligue 1. Un Lorient-Lyon qui se joue sur terrain synthétique − eh oui, il n’y a pas que les filles. Cela peut-il avoir son importance ? (21 heures, Canal+.) LUNDI 16 FÉVRIERRugby. Parodie enneigée et sans prétention, le Tournoi des 6 stations, c’est un peu Les pionniers de l’espace en ovalie, avec, dans les rôles principaux : Christian Califano, Francis Ntamak, le « sécateur » Serge Betsen, Christophe Dominici, Olivier Magne, Colin Charvis, Paul Sackey, Trevor Brennan… chaque soir, à la fermeture des pistes. Coup d’envoi ce soir à La Clusaz, avant Saint-Gervais mardi, Morillon mercredi, Valmorel jeudi, Val Thorens vendredi et Les Ménuires, dimanche. MARDI 17 FÉVRIER Football Entre provoc et revanche, le PSG retrouve Chelsea (qui l’a éliminé en quarts la saison dernière) en huitièmes de finale de la Ligue des champions, au Parc des Princes. « Un déplacement facile », a estimé l’entraîneur de Chelsea José Mourinho… un brin provocateur. L’autre huitième oppose les joueurs du Chakhtior Donetsk à ceux du Bayern à Lviv (Ukraine). (20 h 45, Canal+ ; 20 h 35, BeIN Sports 1.) La méthode Mourinho A suivre en live : PSG-Chelsea MERCREDI 18 FÉVRIERFootball Esprit de revanche aussi, la provoc en moins, lors du match Schalke 04-Real Madrid de ces huitièmes de finale de la Ligue des champions (suite), les deux équipes s’étant déjà retrouvées la saison dernière lors du même tour pour une victoire madrilène mémorable (1-6). Rien de tout cela enfin pour le premier duel sur la scène européenne entre le FC Bâle et le FC Porto. (20 h 35 et minuit, BeIN Sports 1.) Cyclisme La reprise des courses cyclistes a toujours le parfum du retour des beaux jours : le tour d’Andalousie s’élance sur les routes espagnoles jusqu’au 22, l’occasion de suivre les premiers tours de roues de l’Espagnol Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) et du Britannique Chris Froome (Sky). (16 h 30, L’Equipe 21.) Un petit Tour et puis s’en va ?, par Paul Smith Top. Incongruité, la retransmission cycliste est suivie du « Top 20 des sportifs sexys et célibataires » puis du « Top 20 des sportives et mamans ». Et le Top 20 du mauvais goût ? (17 heures, L’Equipe 21.) Football Dernier représentant français en Ligue Europa, Guingamp doit à tout prix s’imposer face au Dynamo Kiev sans encaisser de buts avant le match retour, en Ukraine, dans une semaine… (20 h 50, W9.)  Vers des jours fériés outre-mer pour les fêtes musulmanes et hindouistes ? Six députés ont déposé, le 23 janvier, un amendement à la loi Macron pour autoriser les départements et les régions d'outre-mer à intégrer des fêtes religieuses musulmanes et hindouistes au calendrier des jours fériés. Cette proposition, rapportée vendredi 13 février par L'Express, a été d'abord formulée par un groupe de dialogue interreligieux de La Réunion. L'objectif est de remplacer cinq jours fériés aujourd'hui liés à des fêtes religieuses chrétiennes par d'autres dates correspondant à ces deux religions. L'amendement a été déposé sous la forme d'une demande de dérogation au calendrier des jours fériés fixé par le code du travail pour les collectivités relevant de l'article 73 de la Constitution, déposé par six élus socialistes et apparentés de La Réunion, de Mayotte et de Guadeloupe. AÏD EL-KEBIR ET DIVALI L'une d'entre eux, la députée de La Réunion Erika Bareigts (PS), a justifié à L'Express cette demande : « Nous sommes indiens, chinois, malgaches, malbars, européens, kafs, comoriens… bref, nous sommes créoles. » Elle estime qu'il serait paradoxal qu'une « république laïque ne donne un statut légal qu'à une seule religion dans le calendrier ». Le texte propose que le lundi de Pâques, l'Ascension, le lundi de Pentecôte, l'Assomption et la Toussaint perdent leur statut de jours feriés. Ils pourraient être remplacés par l'Aïd El-Kebir, qui célèbre la fête d'Abraham et marque la fin du pèlerinage à La Mecque. Mais la date de cette fête pose problème : chaque année, elle n'est annoncée que dix jours à l'avance. Les hindouistes, eux, évoquent le 14 avril, le jour de l'an tamoul, ou le Divali, « la Fête de la lumière ». Si l'amendement était voté, les préfets devraient participer à la décision, en concertation avec l'ensemble des représentants des religions, des syndicats et organisations patronales, les impacts économiques n'étant pas négligeables, note L'Express. Lire le décryptage : Non, deux jours fériés de moins ne donnent pas un point de croissance en plus Israël relâche une écolière palestinienne de 14 ans détenue depuis six semaines • Mis à jour le 13.02.2015 à 17h11 Après six semaines de détention, Israël a libéré vendredi 13 février Malak Al-Khatib, une écolière palestinienne de 14 ans, devenue le symbole de la colère des Palestiniens contre les arrestations d'enfants dans les territoires occupés. Malak Al-Khatib a été relâchée à Tulkarem, en Cisjordanie occupée, où elle avait été conduite par les Israéliens. Elle y a retrouvé ses parents, ses proches ainsi que le maire. Elle est ensuite rentrée chez elle, dans le village de Beitin, à environ 40 kilomètres de là. DES AVEUX SOUS PRESSION La plus jeune prisonnière palestinienne dans les prisons israéliennes était devenue le symbole des détentions israéliennes, considérées régulièrement comme abusives par les organisations de défense des droits de l'homme. La jeune fille avait été arrêtée le 31 décembre près d'une route empruntée par de nombreux colons israéliens. Selon les militaires qui l'ont arrêtée, elle menaçait de lancer des pierres et portait un couteau avec lequel elle comptait poignarder tout soldat qui chercherait à l'interpeller. Après trois semaines de détention provisoire, Malak a été jugée par un tribunal militaire, la seule cour israélienne compétente dans les territoires occupés, et condamnée le 21 janvier à deux mois de prison et 1 500 dollars d'amende. La cour s'est fondée sur les aveux de l'adolescente. Mais son père, Ali Al-Khatib, conteste les accusations et objecte que sa fille aurait avoué sous la pression : « Ma fille a 14 ans. Une fois dans les baraquements de l'armée israélienne, elle aurait pu reconnaître n'importe quel crime tellement elle avait peur. Ils lui auraient demandé d'avouer qu'elle avait des bombes nucléaires sur elle, elle l'aurait fait ! » Les tribunaux israéliens s'appuient régulièrement sur les aveux des enfants et refusent leur libération sous caution, accuse l'Unicef, qui dénonce régulièrement les mauvais traitements réservés par l'armée israélienne aux enfants palestiniens qu'elle arrête. INTIMIDATIONS ET MENACES Dans un rapport de 2013, l'Unicef évoquait des interrogatoires marqués par des « intimidations, des menaces physiques ou sexuelles contre eux ou des membres de leur famille » mais aussi des privations d'eau, de nourriture, d'accès aux toilettes et de soins médicaux. Des pratiques contrevenant, selon l'agence des Nations unies, à la convention internationale des droits de l'enfant et à la convention contre la torture. Selon Ayed Abou Qatich, de l'association Defence for Children International, « chaque année, entre 500 et 700 enfants palestiniens comparaissent devant des tribunaux militaires israéliens ». « La loi israélienne autorise à juger un enfant devant une cour militaire à partir de 12 ans », souligne-t-il. Un fait unique au monde, selon l'Unicef. Le Club des prisonniers, qui défend les 6 500 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, dénombre près de 200 mineurs parmi eux, et seulement quatre filles. David Carr, l’ancien accro au crack devenu journaliste intransigeant • Mis à jour le 13.02.2015 à 17h15 Alexis Delcambre Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Air France va supprimer 800 emplois chez les personnels au sol et navigants • Mis à jour le 13.02.2015 à 17h28 La direction d’Air France a détaillé, vendredi 13 février, un nouveau plan de 800 suppressions d’emplois (500 chez les personnels au sol, 300 chez les hôtesses et stewards) et annoncé des mesures de modération salariale : + 1,4 % pour le personnel au sol et + 2 % pour les hôtesses et stewards.La compagnie aérienne avait annoncé le 22 janvier ce nouveau plan. Ce sont les escales de Marseille et de Toulouse qui seront les plus touchées, avec respectivement 111 et 77 emplois supprimés, tandis que 148 postes seront concernés en région parisienne, ont indiqué des sources syndicales, citées par l’agence Reuters.« C’est un plan concocté dans l’urgence, qui ne correspond pas forcément aux enjeux et n’est pas équitable dans la manière de traiter les différentes catégories de personnel », les pilotes n’étant pas touchés, a déclaré Béatrice Lestic, représentante CFDT.Pour les 65 324 salariés d’Air France, il s’agit du troisième plan de départs volontaires lancé depuis 2012 par la compagnie dans le cadre de son plan « Transform 2015 », les deux précédents ayant concerné 8 000 personnes.Baisse du nombre des avionsLe PDG de la compagnie, Frédéric Gagey, prévoit aussi de revoir à la baisse la croissance de la flotte et de ses capacités. Le nombre d’avions long-courriers va baisser, passant de 107 aujourd’hui à 104 en 2016. L’offre de sièges long-courriers qui devait progresser de 1,7 % cette année n’évoluera que de 0,8 %. De plus, il a été décidé pour l’hiver 2015 et l’été 2016 de fermer ou de réduire les fréquences des destinations les plus déficitaires.Voilà plusieurs semaines que la direction prépare ses salariés, arguant d’une concurrence de plus en plus dure et d’une dégradation de la conjoncture. Ainsi, pour la première fois depuis la crise de 2008, la compagnie connaît une baisse de sa recette unitaire, c’est-à-dire celle générée par passager au kilomètre.Confrontée, comme les autres compagnies, à une baisse du prix des billets d’avion liée en particulier aux surcapacités, Air France estime que si sa recette unitaire recule de 4 % cette année, elle annulera les gains d’environ 2 milliards d’euros espérés par le tassement des prix du pétrole et de l’euro. L’objectif est d’atteindre un résultat d’exploitation positif de 250 millions d’euros en 2015 et de dégager plus de 700 millions en 2017.Ce retour dans le vert aurait dû se faire dès 2014 si la grève des pilotes à l’automne l’an dernier n’avait pas coûté à Air France près de 500 millions d’euros.Depuis trois ans, le groupe réduisait progressivement ses pertes d’exploitation, les ramenant de 400 millions en 2012 à 174 millions en 2013. Les ambitions d’Air France pour Transavia Espagne : la justice réclame 800 millions d'euros de caution à Bankia • Mis à jour le 13.02.2015 à 18h29 Un juge espagnol a réclamé à Bankia une caution de 800 millions d'euros, vendredi 13 février, dans le cadre d'une enquête sur les conditions d'entrée en Bourse en 2011 de la banque espagnole. L'Audience nationale, la juridiction chargée des affaires financières à Madrid, demande que cette somme soit versée « dans un délai d'un mois et solidairement » par Bankia, sa maison mère, BFA, et quatre de ses anciens responsables. Parmi eux figure Rodrigo Rato, ancien président de la banque, également connu pour avoir dirigé le Fonds monétaire international (FMI) entre 2004 et 2007. Cette caution d'un montant exceptionnel permettrait de couvrir d'éventuelles indemnités en cas de condamnation.La banque a immédiatement fait savoir qu'elle comptait faire appel de cette décision. SAUVETAGE EUROPÉEN DU SECTEUR BANCAIRE ESPAGNOL Le juge Fernando Andreu enquête sur les conditions d'entrée en Bourse en juillet 2011 de Bankia, née à la fin de 2010 de l'union de sept caisses d'épargne en difficulté, une opération qui aurait été entachée d'irrégularités. Bankia avait frôlé la faillite moins d'un an plus tard, obligeant le gouvernement espagnol à la nationaliser, ce qui avait précipité un sauvetage européen du secteur bancaire espagnol de 41,4 milliards d'euros, dont la moitié rien que pour cette banque. Bankia et plusieurs de ses anciens responsables font l'objet d'enquêtes dans différentes affaires. Rodrigo Rato a été inculpé dans un autre volet portant sur un vaste scandale financier. Lire (édition abonnés) : Les banquiers espagnols sous le coup de la justice Selon une étude, la moitié des électeurs UMP a voté FN au second tour dans le Doubs • Mis à jour le 13.02.2015 à 15h40 La moitié des électeurs UMP du premier tour de la législative partielle dans le Doubs a voté pour le FN au second tour, dimanche 8 février, affirme le chercheur Joël Gombin dans une analyse publiée vendredi par Slate. Selon le modèle qu'a pu établir M. Gombin, chercheur au Curapp-université de Picardie-Jules-Verne, un quart de ces électeurs ont voté PS, le dernier s'est abstenu ou a voté blanc ou nul. Dès lors, on ne peut « guère parler de succès du rassemblement républicain », souligne-t-il, mais plutôt constater « la fusion, relative certes mais néanmoins bien avancée, des électorats de l'UMP et du FN ». Autre enseignement : « Le FN n'aurait guère mobilisé de nouveaux électeurs entre les deux tours : à peine plus de 4 % des abstentionnistes du premier tour », selon son modèle. Lire le décryptage : Législatives dans le Doubs : les six enseignements du scrutin Traditionnellement, le FN mobilise au maximum son électorat dès le premier tour. Le PS et l'UMP possèdent davantage de réserve de voix chez les abstentionnistes, et en bénéficient dans un second tour face au FN. Dans le Doubs, le FN a progressé de 16 points entre les deux tours, notamment dans des communes où l'abstention avait été forte au premier tour. Cette progression n'a cependant rien d'exceptionnel, note M. Gombin, ayant « observé des progressions du même ordre, souvent même supérieures, à peu près chaque fois que le FN s'est retrouvé en duel au second tour d'une élection législative en 2012 et depuis, et ce quel que soit son adversaire ». FORCE D'ATTRACTION Ainsi, selon le chercheur, ce sont d'importants reports de voix UMP qui ont permis ce bond. « Pour passer d'un niveau de premier tour à un score s'approchant des 50 % face au PS, le FN doit plutôt compter sur sa force d'attraction envers des électeurs de droite que sur un réservoir d'électeurs FN déjà largement mobilisé au premier tour », souligne M. Gombin dans ses conclusions. Toujours d'après le modèle qu'il a établi, M. Gombin affirme que la victoire du candidat socialiste, Frédéric Barbier, « devrait beaucoup à sa capacité à mobiliser de nouveaux électeurs : pas moins de 17 % des abstentionnistes du premier tour auraient voté en sa faveur au second tour ». A noter aussi que, selon son modèle, 17 % des électeurs au premier tour de M. Barbier ont voté pour le FN au second tour. Face à son constat d'échec du front républicain (« parce que l'UMP refuse d'appeler à voter en faveur du PS, et parce que les électeurs de l'UMP se portent majoritairement sur le FN »), le chercheur note cependant que « la perspective de voir un candidat frontiste élu député permet une mobilisation réelle d'électeurs par ailleurs peu politisés et mobilisés, ou en tout cas abstentionnistes au premier tour ». Lire l'analyse : Dans le Doubs, les leçons du « séisme souterrain » du vote FN Cinq prix et une mention spéciale pour le Nikon Film Festival 2015 • Mis à jour le 13.02.2015 à 16h06 Cristina Marino « J’aimerais pouvoir accompagner pendant de nombreuses années encore ce petit frère du Festival de Clermont-Ferrand », c’est ainsi que le délégué général de ce rendez-vous annuel du court-métrage, Eric Wojcik, a présenté le Nikon Film Festival, l’un des derniers nés des festivals en ligne dédiés à ce format. Avec cinq éditions à son actif, il peut effectivement faire figure de jeunot dans la cour des grands. Mais il s’est quand même offert un final en beauté avec la traditionnelle remise de prix, jeudi 12 février, au MK2 Bibliothèque (Paris 13e). Le jury présidé cette année par le réalisateur Michel Hazanavicius (The Search, The Artist, la série des OSS 117) s’est réuni au grand complet pour l’occasion.Tous les professionnels du cinéma présents lors de cette cérémonie de clôture ont tenu à souligner la qualité remarquable des courts-métrages proposés pour cette 5e édition, au total 1 091 films (pour 1 282 participants), dont cinquante ont plus particulièrement retenu l’attention du jury et du public sur Internet. C’est le cas notamment de Pascale Faure, directrice de l’unité des programmes courts et créations de Canal+, nouveau partenaire du Nikon Film Festival. Venue « repérer de nouveaux talents », elle s’est dite « admirative de la très grande qualité artistique » des courts sélectionnés. Ils feront d’ailleurs l’objet d’une diffusion le 8 mars dans le cadre de « Mickrociné », le magazine hebdomadaire des courts-métrages. Ils seront également projetés dans les salles MK2, autre partenaire du festival représenté par Elisha Karmitz, directeur de MK2 Agency, qui a fait office de maître de cérémonie pour la remise des prix. Un film « à la fois drôle et original »Cinq prix et une mention spéciale, créée pour l’édition 2015, ont été décernés au fil de la soirée. Grand vainqueur, le lauréat du Grand Prix du jury : David Merlin-Dufey avec son court intitulé Je suis l’ombre de mes envies – le thème imposé cette année était « Je suis un choix » (en moins de 140 secondes). Le président du jury, Michel Hazanavicius, n’a pas tari d’éloges sur ce film « à la fois très drôle et original, mystérieux et extrêmement maîtrisé », qui « ne mendie pas le rire » et fait preuve d’« une excellente gestion du temps ».Le lauréat 2015 est venu sur scène avec toute sa « troupe » comme il appelle l’équipe de « potes » qui travaille à ses côtés depuis ses débuts, en particulier son complice de toujours, Olivier Riche (qui présentait aussi un film en compétition cette année, Je suis orientée). Ils ont réalisé plusieurs courts-métrages, dont deux déjà en lice dans des éditions précédentes du Nikon Film Festival, Je suis gravé et Je suis fan de mon voisin. David Merlin-Dufey espère que ce prix va « leur ouvrir des portes » et leur permettre de mener à bien plusieurs nouveaux projets, dont une série de quinze épisodes de cinq minutes chacun sur le thème de la quête du plaisir féminin. Les « Guillaume Gallienne de la soirée »Autre gagnant de la soirée, le court-métrage d’Isabelle Quintard et Fabien Motte, Je suis à l’heure, qui s’est payé le luxe de décrocher deux récompenses : le prix du public et le prix de la meilleure réalisation, ce qui leur a valu le surnom de « Guillaume Gallienne de la soirée ». Sur un sujet particulièrement délicat, le viol, et surtout aussi la lâcheté ordinaire, ils parviennent, en un tout petit plus de deux minutes, à faire entrer le spectateur dans la peau du témoin – passif – d’une agression dans le RER. En suggérant plutôt qu’en montrant les choses de façon directe.Comme souvent dans ces festivals, les courts-métrages sélectionnés offrent un panorama très large de la société contemporaine et de ses maux, parfois dans un registre réaliste et tragique (comme Je suis un migrant, de David Bouttin, mention spéciale du jury) mais aussi parfois avec une bonne dose d’humour et de second degré (comme Je suis une moustache, de Vincent Liveira (prix Canal+) et Je suis tambour battant, d’Antoine Martin (prix des écoles), les deux autres lauréats de la cérémonie). Un seul regret peut-être : ne pas avoir pu découvrir, lors de cette cérémonie de clôture, plus de courts-métrages en compétition. Seule une douzaine de films ont été projetés – les cinq primés, bien sûr, mais aussi les nommés dans différentes catégories –, pour éviter que la soirée ne s’éternise jusque tard dans la nuit (contrairement au Mobile Film Festival qui, vu le format très court des films, 1 minute, peut se permettre d’en diffuser cinquante d’affilée). Mais la plateforme de diffusion en ligne du Nikon Film Festival permet des séances de rattrapage à l’infini, le catalogue intégral des 1 091 films proposés étant toujours accessible sur Ie Web. Un grand patchwork d’images dans lequel l’internaute peut piocher en fonction de ses envies de cinéma. Mobile et Nikon Film Festivals : le très court chemin vers la gloire Le palmarès du Nikon Film Festival 2015 en images :Grand Prix du jury (doté de 3 000 euros et une diffusion dans les salles MK2 et sur Canal+) : David Merlin-Dufey pour Je suis l’ombre de mes envies Prix Canal+ : Vincent Liveira pour Je suis une moustache Prix de la meilleure réalisation (doté de 1 000 euros et une diffusion sur Canal+) : Isabelle Quintard et Fabien Motte pour Je suis à l’heure Prix des écoles (doté de 1 000 euros et une diffusion sur Canal+) : Antoine Martin pour Je suis tambour battant Prix du public (déterminé par les votes sur le site du festival et doté de 1 000 euros de financement sur la plateforme de financement participatif Ulule) : Isabelle Quintard et Fabien Motte pour Je suis à l’heureMention spéciale (spécialement créée pour l’édition 2015) : David Bouttin pour Je suis un migrant Cristina Marino Journaliste au Monde.fr A Paris, la déprime des grands appartements • Mis à jour le 13.02.2015 à 15h20 Jérôme Porier « Dans la capitale, les grands appartements "collent au stock" », confie un agent immobilier. Ce qui signifie, dans le jargon des professionnels, que les grandes surfaces sont devenues particulièrement difficiles à vendre. « Il n'y a jamais eu autant de grands appartements sur le marché. C'est le segment qui souffre le plus actuellement à Paris. En un an, le délai pour vendre un quatre pièces est passé de 54 à 73 jours dans notre réseau », confie Fabrice Abraham, président de Guy Hoquet. Cette déprime surprend d'autant plus les professionnels que ces biens étaient parmi les plus recherchés lorsque le marché était euphorique, jusqu'en 2008. D'après les notaires parisiens, le prix des appartements de plus de 100 mètres carrés s'est tassé de 3,9 % en 2013 et de 1,7 % sur les 11 premiers mois de 2014. A défaut d'être spectaculaire, le retournement est patent puisque ce type de bien s'était apprécié de près de 10 % par an entre 2000 et 2008, à l'exception de l'année 2001 (+ 1,9 %). Résistance à l'est Une analyse plus fine montre que la décrue est plus forte dans les arrondissements du centre et de l'ouest. Entre 2011 et 2014, les prix moyens passent ainsi de 14 260 euros à 12 550 euros dans le 7e (- 12 %) et de 10 940 euros à 9 850 euros dans le 1er (- 10 %). En revanche, ils n'ont quasiment pas bougé dans les 10e, 11e et les arrondissements de l'est. « Cela montre que ces zones bénéficient du rééquilibrage des prix entre l'est et l'ouest de Paris », explique M. Abraham. Dans le 16e, la situation est contrastée. En apparence, les prix semblent résister : entre 2011 et 2014, le prix moyen des appartements de plus de 100 mètres carrés est passé de 10 070 euros à 9 340 euros (- 7,2 %). Mais ces chiffres cachent des réalités très différentes selon le type de biens. Dans cet arrondissement emblématique de la capitale, le plus riche en grandes surfaces d'habitation, le stock d'appartements haussmaniens à vendre a considérablement gonflé, au point de déséquilibrer le marché. Les plus difficiles à vendre sont les biens défraîchis avec de grands couloirs, soulignent les professionnels, car la répartition de l'espace y est peu optimale et la perspective de travaux fait fuir les acheteurs. « Cent mètres carrés de trop » « Les prix de ces appartements ont baissé de 25 % à 30 % par rapport au sommet de 2011, confie Thibaut de Saint-Vincent, président de Barnes. S'ils présentent des défauts, la baisse par rapport au prix affiché peut dépasser 30 %. » Dans le haut de gamme, les biens de plus de 250 mètres carrés, sans vue exceptionnelle, sans terrasse ni jardin, souffrent particulièrement. « Ils n'intéressent pas la clientèle étrangère ou provinciale. Et ils ont 100 mètres carrés de trop pour les familles françaises qui, même si elles en ont les moyens, refusent de payer pour une surface dont elles n'ont pas besoin », explique Charles-Marie Jottras, président de Féaux, spécialiste de l'immobilier de luxe en région parisienne. Raréfaction des étrangers Dans les beaux quartiers, les prix de certains grands appartements démarrent donc à des niveaux jamais vus depuis dix ans. Avenue Victor Hugo, un bel appartement est ainsi à vendre pour « seulement » 7 500 euros du mètre carré. « Il serait parti à 11 000 euros en 2011 », confie M. de Saint-Vincent. L'emplacement reste déterminant : si le triangle d'or (8e arrondissement) continue de séduire les acheteurs du Moyen-Orient, tandis que les Américains et les (rares) Européens préfèrent la rive gauche, le 16e « familial » côté Auteuil ou Passy ne les attire pas. Même pour les biens dits « d'exception », la raréfaction des acheteurs étrangers, qui animaient ce marché dans les années fastes, se fait durement sentir. Jérôme Porier Journaliste au Monde Défilés mode d’emploi • Mis à jour le 13.02.2015 à 16h20 Sylvie Chayette Le rituel « marathon des Fashion Weeks » vient de commencer avec pour première destination New York. Suivront Londres, Milan puis Paris. Le tout prendra fin le 11 mars. Ce qu’il faut savoir pour s’y retrouver. La présentation des collections débute dès le milieu du XIXe siècle dans les salons parisiens. Charles Frederick Worth – Français d’origine britannique et présenté comme le père de la haute couture – commence à montrer à sa clientèle une sélection des patronages de ses nouvelles créations. Il est aussi le premier à dévoiler ses réalisations sur des mannequins de chair et d’os…A partir de 1860, les défilés n’ont plus lieu dans les maisons de mode mais aux abords des hippodromes, lieux mondains par excellence.New York prend le relaisLa seconde guerre mondiale et l’occupation de la France par les nazis mettent un coup d’arrêt aux présentations de mode parisiennes. C’est dans ce contexte que la Press Week voit le jour à New York, sous l’impulsion de la publicitaire Eleanor Lambert. L’objectif ? Mettre en avant la création de mode américaine. L’événement est exclusivement réservé aux journalistes. Lors de sa première édition, seuls 53 des 150 professionnels invités font le déplacement. Depuis 2009, la semaine new yorkaise a été rebaptisée « Mercedes-Benz Fashion Week », grâce au sponsor allemand. Un partenariat qui prendra fin à l’issue de cette Fashion Week automne/hiver 2015-2016.En 1952, les premiers défilés italiens ont lieu à Florence, organisés par Giovanni Battista Giorgini, exportateur du « made in Italy » aux Etats-Unis. En 1957, Milan prend le relais.Londres n’arrive qu’en 1961 mais en pleine période « Mods », – courant né des « modernistes », les fans du jazz de John Coltrane, apôtres du bon goût et de l’avant-garde.Sur des rythmes 80’sA Paris, on est passé des présentations très sages de Paul Poiret et Jean Patou dans les années 1920, aux folies d’Yves Saint Laurent, Mugler ou Margiela. Dans les années 1960, on commence ajouter de la musique, mais les années 1980 poussent plus loin la recherche scénographique.Les années 1980, c’est l’avènement du défilé spectacle. On se souvient du défilé « Les nonnes » de Jean Paul Gaultier ou de Thierry Mugler au Zénith.En 1988, Yves Saint Laurent organisait, lui, son défilé au Stade de France.Où ça se passe ?De 1994 à 2010, à Paris, les défilés avaient lieu au Carrousel du Louvre. Mais les marques ne s’y retrouvaient pas forcément, l’austérité du lieu ne leur permettant pas toujours d’être libres dans le choix de leur scénographie. Chanel défile depuis 2006 sous la nef du Grand palais, alternant les décors somptueux – banquise, jardins de Versailles, manège géant…A New York, les tentes du Bryant Park – quartier d’affaires de Manhattan – attiraient de plus en plus de célébrités, avec leur indissociable lot de badauds. L’endroit était devenu trop étroit. Pour assister à la plupart des défilés, c’est au Lincoln Center qu’il faut aujourd’hui se rendre.A Milan, le calendrier, très serré, se déploie sur des dizaines de lieux différents dans la ville. Même chose à Londres.L’organisation des calendriers Fashion Week devenant de plus en plus compliquée, il arrive que les choses ne se passent pas de façon idéale. Comme l’année dernière, lorsque, boudé par Anna Wintour – rédactrice en chef du Vogue américain –, qui avait préféré assister à l’ouverture des défilés parisiens, Giorgio Armani avait piqué une grosse colère à la clôture de la semaine de la mode milanaise.Quelle ville, quel style ?Traditionnellement, New York rime avec sportswear, Londres avec jeune création, Milan avec luxe, et Paris… avec centre du monde. Mais les repères ont évolué, et New York et Londres sont devenues des étapes essentielles, accueillant des créateurs de renommée internationale (Proenza Schouler, Alexander Wang outre-Atlantique ou J W Anderson, Simone Rocha outre-Manche). Milan reste la capitale des grandes griffes italiennes, indissociables et constitutives de l’univers du luxe (Gucci, Max Mara, Fendi, Prada, Armani, Tod’s, Versace, Bottega Veneta, Ferragamo, Missoni, Sergio Rossi...).Qui est invité ?Il faut d’abord se faire accréditer par les fédérations de la mode de chaque pays concerné. En France la Fédération française de la haute couture et du prêt-à-porter accrédite en moyenne 2 000 journalistes et acheteurs chaque saison. Mais chaque maison invite également ses acheteurs, journalistes, stars ou stylistes préférés.Do you speak english ? Yes, fashion english !Il faut savoir parler anglais. On parle de places en « front row » (premier rang) pour le gratin ou en « standing » (pour les derniers de la classe et le personnel des marques), de « backstages » (coulisses), de « shows » (défilés) et bien sûr de « fashion week », plus pratique dans les titres que « semaine de la mode ».Il n’y a plus de saisonsLa Fédération procède chaque saison à l’établissement du calendrier des collections printemps-été et automne-hiver pour ce qui concerne la haute couture et le prêt-à-porter féminin et masculin.

 Paris accueille chaque année, en janvier (pour les collections hiver) et en juillet (pour les collections été), une trentaine de défilés de haute couture et une quarantaine de défilés mode masculine, puis en mars (pour les collections hiver de l’année suivante) et octobre (pour les collections hiver de l’année suivante), 150 défilés de prêt-à-porter féminin.A partir du 12 mars débuteront donc à New York les collections automne-hiver 2015-2016. C’est comme votre journal préféré, qui est daté du lendemain, la mode prend de l’avance et annonce la saison suivante.Pour en savoir plus :- Le calendrier de New York (12-19 février)- Le calendrier de Londres (20-24 février)- Le calendrier de Milan (25 février-2 mars)- Le calendrier de Paris (3-11 mars)Sur twitter les bons « hashtags » : #NYFW pour New York, #LFW pour Londres, #MFW pour Milan et enfin #PFW pour Paris. A suivre l’incontournable@LoicPrigent. Exemple : "Elle a plus de Louboutin que de neurones. — LoicPrigent (@Loic Prigent) Mais aussi@GolovanoffAlex (« La mode, la mode, la mode »), quelques mannequins (@Caradelevingne,@missjourdandunn,@constancejab,@KendallJenner,@AdrianaLima ou@LaraStone) et les journalistes anglophones, dont les indétrônables@CathyHoryn et@SuzyMenkesVogue. Côté créateurs, on retiendra notamment : @Burberry,@Dior,@JPGaultier,@lacoste,@armani,@KarlLagerfeld et@CHANEL et@LouisVuitton_FR. La liste n’est pas exhaustive. Sylvie Chayette Journaliste au Monde Ligue 1 : rattrapé par Caen, Paris concède un match nul fâcheux • Mis à jour le 14.02.2015 à 18h51 Une cascade de blessures et un match nul concédé dans les toutes dernières minutes : à trois jours de son périlleux déplacement contre Chelsea en huitième de finale aller de la Ligue des champions, le Paris-Saint-Germain pourra regretter son match nul (2-2) en championnat face à Caen, samedi 14 février, à domicile, dans le cadre de la 25e journée de Ligue 1. En cas de victoire au Parc des Princes ce samedi, les hommes de Laurent Blanc auraient pu s'emparer de la tête du championnat de France avant le déplacement du leader lyonnais à Lorient dimanche soir et au lendemain du match nul enregistré la veille — également sur le score de 2 à 2 — entre Marseille et Reims. Pour le club de la capitale, ce match nul est d'autant plus fâcheux que le PSG menait de deux buts à la mi-temps, grâce à une ouverture du score express de Zlatan Ibrahimovic (2e minute), puis une seconde banderille signée Ezequiel Lavezzi (40e). Las, les Caennais ont frappé par deux fois dans les derniers instants de la rencontre : d'abord par l'intermédiaire de Sala (89e), puis de Bazile (90e + 2), plongeant le Parc des Princes dans la stupéfaction. QUATRE BLESSÉS AVANT D'AFFRONTER CHELSEA Pour ne rien arranger avant le huitième de finale aller que Paris disputera face à Chelsea mardi prochain, trois joueurs parisiens ont dû sortir sur blessure face à Caen. C'est d'abord le milieu de terrain international Yohan Cabaye qui a été remplacé dès la 16e minute par Rabiot ; il souffrait manifestement de la cuisse. En début de seconde période, c'est ensuite le défenseur brésilien Marquinhos qui a dû laisser sa place à son compatriote David Luiz. Selon Canal +, Marquinhos a ressenti une douleur derrière la cuisse. A à la 69e minute, c'est Aurier qui est sorti du terrain sur une civière. Laurent Blanc avait déjà effectué ses trois changements, et Paris a donc dû poursuivre la partie à dix. Et même à neuf, lorsque le Brésilien Lucas s'est lui aussi blessé à dix minutes du terme.  Les quatre malheureux du jour ne seront peut-être pas tous absents contre les Londoniens de Chelsea, mais leur entraîneur, Laurent Blanc, voit déjà ses plans complètement chamboulés. Rugby : l'Angleterre corrige l'Italie (47-17) • Mis à jour le 14.02.2015 à 18h00 Après le succès étriqué obtenu la semaine dernière au pays de Galles (21-16), les Anglais ont remporté une nette victoire à domicile face à l'Italie (47-17), samedi 14 février, pour leur deuxième match du Tournoi des six nations 2015. >> Le fil du match Devant son public londonien de Twickenham, le XV de la Rose a fait vaciller le pack italien en seconde période, après une entame moins prolifique (15-5 à la mi-temps). Grand artisan de la victoire, le trois-quarts centre Jonathan Joseph a inscrit deux des six essais anglais. Ses fulgurances permettent donc à l'Angleterre de rester en course pour un Grand Chelem et, par là même, d'obtenir sa première victoire de l'année à domicile. De bon augure, à sept mois de la Coupe du monde que le pays organisera du 18 septembre au 31 octobre. 3 ESSAIS ITALIENS Mais, avant, les coéquipiers de Jonathan Joseph ont encore trois matchs à disputer dans ces Six Nations, dont le dernier contre le XV de France (21 mars), qui se déplace pour sa part à Dublin ce samedi pour y affronter l'Irlande. Malgré l'ampleur de sa défaite contre l'Angletere, l'Italie, elle, aura tout de même fait meilleure impression (3 essais inscrits) que la semaine dernière, lorsqu'elle s'était lourdement inclinée à Rome face à ces mêmes Irlandais (26-3). Lire le reportage : L'Irlande se méfie des « imprévisibles Français » Fusillade à Copenhague lors d'un hommage à « Charlie Hebdo » • Mis à jour le 14.02.2015 à 18h52 Deux hommes armés ont tiré des dizaines de coups de feu samedi 14 février contre le centre culturel Krudttønden, où se tenait une conférence ayant pour thème « art, blasphème et liberté d'expression », à Copenhague, la capitale du Danemark. Une personne de 40 ans a été tuée dans la fusillade, a annoncé la police danoise. Trois policiers, qui assuraient la protection de ce débat, ont été blessés, mais leurs jours ne sont pas en danger. L'un des tireurs, masqué, s'est introduit dans l'entrée du centre culturel où se tenait la rencontre. Ne pouvant entrer dans la salle elle-même, dont l'accès était filtré par un détecteur de métaux, il a commencé à tirer, sans doute à l'arme automatique, et les policiers présents ont aussitôt riposté. Les deux suspects auraient tiré une trentaine de coups de feu, avant de prendre la fuite, à bord d'une Polo Volkswagen qui a été rapidement retrouvée, dans le quartier d'Østerbro, où a eu lieu la fusillade. Ils sont actuellement recherchés par la police. UNE « ATTAQUE TERRORISTE », SELON LAURENT FABIUS L'artiste suédois Lars Vilks, notamment connu pour avoir caricaturé Mahomet en 2007, était présent à cette conférence. Selon des policiers cités par la presse, il pourrait être la cible de l'attentat. Depuis la publication de son dessin dans un journal suédois, M. Vilks, menacé de mort par Al-Qaida, vit sous protection policière. L'ambassadeur de France au Danemark, François Zimeray, qui participait également au débat, est en vie, et l'a fait savoir sur Twitter. Still alive in the room— Frankrigs ambassadør (@francedk) Selon le Quai d'Orsay, la fusillade a eu lieu peu après le début de la conférence, organisée en hommage à Charlie Hebdo, alors que M. Zimeray présentait les débats devant de nombreux journalistes et membres d'association. Le diplomate a pu se réfugier sous une table, puis dans une autre pièce du bâtiment. L'ambassadeur a évoqué « au moins un mort » et « plusieurs blessés graves ». Le ministre des affaires étrangères de la France, Laurent Fabius, a condamné une « attaque terroriste » et un « attentat ». Dans un communiqué, François Hollande a tenu à « exprimer à la première ministre du Danemark, Helle Thorning-Schmidt, toute la solidarité de la France dans cette épreuve ». Le chef de l'Etat fait savoir par ailleurs que le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, se rendra à Copenhague « dans les meilleurs délais ». « Monster Hunter », une histoire orientale • Mis à jour le 14.02.2015 à 17h18 Benjamin Benoit La série « Monster Hunter » fait partie de ces nombreuses franchises japonaises au succès local remarquable, au même titre que « Pokémon » ou « Yokai Watch ». Dans cette série développée et éditée par Capcom, le joueur incarne un chasseur et se frotte à une sélection de monstres à la taille grandissante. L'adrénaline du titre vient du sentiment de partir de rien pour défaire des créatures toujours plus fortes : chacune a des caractéristiques propres et une manière unique d'être vaincue. Les outils pour y arriver sont limités : des armes fabriquées par le joueur à partir des restes des monstres défunts. Monster Hunter 4 Ultimate, sorti vendredi 13 février sur New 3DS, propose un mode en ligne où quatre joueurs peuvent se rejoindre pour chasser ensemble. Sortie à l'origine sur Playstation 2 en 2004, la licence s'étale sur plusieurs « générations », à la manière de « Pokémon », avec qui elle partage de nombreuses similitudes : un appel à la collection, des monstres à battre, une direction artistique faite pour plaire à tous les publics, et un grand phénomène commercial et transmédia. Mais, à l'inverse des jeux « Pokémon », la série est aussi parue sur PSP, Playstation 3 et Wii. Des jeux dérivés sont parus sur PC et Xbox 360, PS Vita, bref, chaque console a eu son « Monster Hunter », mais seuls la moitié des jeux de la licence ont été exportés à l'international. Un succès monstre Monster Hunter 4 a connu au Japon un démarrage plus que respectable : 1 450 000 copies en seulement deux jours, juste derrière Pokémon X et Pokémon Y — soit 400 000 copies de moins que son prédécesseur dans le même laps de temps. Ses ventes en France sont honorables : dans une interview accordée au Figaro.fr, Stephan Bole, directeur général de Nintendo France, parle de 100 000 ventes pour le dernier volet de la saga et évoque une « marque forte ». Qu'est-ce qui fait le sel de la série ? « Le côté épique, selon Loup Lassinat-Foubert, journaliste spécialisé en jeux vidéo. Des monstres énormes à attaquer à plusieurs, Evolve fonctionne déjà sur ce principe. La coopération aussi, l'idée de vivre une aventure tous ensemble. Je pense que c'est le versant massivement multijoueurs au Japon. Des jeux avec une coopération de cette trempe, qui demandent une spécialisation de chaque personnage, sont encore assez rares. » Certains aspects du jeu agacent tout de même les joueurs. Des terrains de jeu trop fragmentés, une architecture en ligne trop balbutiante. « C'était vraiment très en retard par rapport au genre, déplore Loup. Le jeu est volontairement mal construit, selon les fans, pour qu'il soit plus difficile. Personnellement, je pense juste que la jouabilité est mauvaise et mine de bonnes idées. » Un phénomène de société Au Japon, le succès de la licence se répercute hors du jeu vidéo. Chaque « Monster Hunter » sort le samedi, deux jours après le créneau habituel de sortie d'un jeu, pour des raisons de commodité : des files d'attente comparables à celles qui accompagnent un nouveau produit Apple sont toujours à prévoir, les magasins sont invités à mettre en place un dispositif spécial.  « Monster Hunter » est, surtout au japon, une grande marque avec de nombreux produits dérivés. Dans les restaurants, le métro, les salles d'arcade… un nouvel opus est omniprésent à sa sortie — « Monster Hunter » a également son dessin animé et ses mangas, indispensables pour faire dignement partie de la culture populaire japonaise. Mais, en France, la saga est encore loin d'égaler le succès de sa grande sœur « Pokémon ».  Benjamin Benoit Journaliste au Monde La lettre d'Ali Khamenei à Barack Obama • Mis à jour le 14.02.2015 à 12h56 Le Guide suprême de la révolution islamique iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a écrit une lettre secrète à Barack Obama, en réponse à un courrier secret que le président des Etats-Unis lui aurait envoyé à propos de la lutte contre l'Etat islamique (EI), rapporte The Wall Street Journal. Le journal, qui cite un diplomate iranien, précise que cette lettre « respectueuse », selon les termes du diplomate, a été envoyée au cours des dernières semaines. Barack Obama aurait lui même écrit au dirigeant iranien en octobre 2014 pour parler de la lutte contre l'EI en Irak et en Syrie. Un porte-parole de la Maison Blanche n'a pas souhaité faire de commentaire, écrit The Wall Street Journal. LA PLACE DE L'IRAN DANS LA RÉGION Le rôle de l'Iran est indispensable dans la lutte contre le terrorisme et pour assurer « la stabilité et la paix » au Moyen-Orient, avait déclaré mercredi Hassan Rohani, le président de l'Iran, à l'occasion du 36e anniversaire de la révolution islamique. Il a tenu ces propos alors que de difficiles négociations se déroulent entre Téhéran et les grandes puissances en vue d'un accord définitif sur le programme nucléaire controversé de l'Iran. « Dans la région du Moyen-Orient, instaurer la paix et la stabilité et déraciner le terrorisme passe par la République islamique, a déclaré M. Rohani. Vous avez bien vu que la puissance ayant pu aider les peuples d'Irak, de Syrie, du Liban et du Yémen, (…) face aux groupuscules terroristes est la République islamique d'Iran. » Ces dernières années, l'Iran a apporté une aide politique et militaire à l'Irak et à la Syrie pour lutter contre les groupes djihadistes, notamment l'EI. Nigeria : Boko Haram se retire de la ville de Gombe Le 14.02.2015 à 12h39 • Mis à jour le 14.02.2015 à 15h28 Des centaines d'hommes de Boko Haram ont envahi, samedi 14 février au matin, la ville de Gombe, dans le nord-est du Nigeria, sans rencontrer de résistance militaire, et en appelant au boycottage des élections générales prévues pour la fin de mars. Les islamistes se sont finalement retirés de la ville en début d'après-midi, sans affronter les forces de sécurité. A la suite de l'attaque de Boko Haram, Ibrahim Dankwambo, le gouverneur de l'Etat de Gombe, a décrété un couvre-feu de vingt-quatre heures dans la ville ainsi que dans tout l'Etat. Les combattants avaient fait irruption à Gombe vers 9 heures, en tirant à l'arme lourde et en disséminant des tracts demandant aux habitants de ne pas participer aux élections, sans réaction des forces habituellement présentes sur place. Un avion militaire a survolé la ville, sans intervenir contre les islamistes, selon des habitants. Les assaillants ont incendié un commissariat des faubourgs, d'après un témoin cité par l'agence Reuters. Cette attaque constitue la plus importante incursion de Boko Haram dans la ville, visée à plusieurs reprises par le groupe islamiste. Le 2 février, le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, candidat à sa succession, avait échappé à un attentat-suicide à la sortie d'un meeting dans un stade de Gombe, l'explosion s'étant produite quelques minutes après qu'il eut quitté lieux. LE NIGERIA DEMANDE L'AIDE DES ÉTATS-UNIS M. Jonathan a demandé vendredi l'aide des Etats-Unis pour combattre Boko Haram. « Est-ce que [les Américains] ne combattent pas l'Etat islamique ? Pourquoi ne viennent-ils pas au Nigeria ?, s'est-il interrogé dans un entretien au Wall Street Journal. Ils sont nos amis. Si le Nigeria a un problème, j'attends des Etats-Unis qu'ils viennent nous aider. » Selon le journal américain, qui cite le Pentagone, les Etats-Unis excluent toute intervention unilatérale, mais réfléchissent à participer à une force élargie, au côté de pays africains, pour aider le Nigeria à renforcer ses capacités de lutte contre le terrorisme. Vendredi, Boko Haram a mené une double attaque dans le nord-ouest du Nigeria et tué vingt et une personnes. Pour la première fois, le groupe islamiste a également fait une incursion au Tchad, et a laissé dévastée la presqu'île de Ngouboua, sur la rive du lac Tchad. Des violences qui sonnent comme des représailles, à l'heure où N'Djamena a engagé ses troupes dans de violents combats contre le groupe au Nigeria. Métalleuse cherche chanteur d'opérette, et plus si affinités Selon certaines études, on pourrait déduire la personnalité de quelqu'un de la musique qu'il écoute. • Mis à jour le 14.02.2015 à 16h14 Lucie Soullier Dites-moi ce que vous écoutez, je vous dirai qui vous êtes. Et avec qui vous pouvez vivre. Musique et personnalité sont liées dans l'inconscient collectif, au point que cela devienne un « et plus si affinités ». Après les sites de rencontres fondées sur les convictions politiques, religieuses ou encore la classe sociale, voici venue Louise. Cette application, qui se présente comme le « Tinder des mélomanes », part d'un principe simple : mieux vaut éviter de faire cohabiter Led Zeppelin et France Gall sur le même tourne-disque. Même idée chez Soundmeet, qui a tout de même installé une option « affinités contraires ». Pour l'exotisme d'un duo d'un soir… Et parce que certaines âmes sœurs musicales sont parfois insoupçonnées. Une étude britannique dirigée par Adrian North, docteur en psychologie, avait ainsi montré en 2008 que les fans de metal et de musique classique se ressemblaient plus que ce que les idées reçues sur leurs préférences musicales pouvaient laisser penser. Des deux côtés, des gens « créatifs, doux, bien dans leur peau », concluait l'étude. Menée sur 36 000 personnes de plusieurs pays par les chercheurs de l'université Heriot-Watt, à Edimbourg, elle avait également déduit que les amateurs d'un même type musical, même étrangers, avaient plus en commun que les personnes d'un même pays. Et avait publié une typologie de personnalités : le rap ferait de vous quelqu'un d'ouvert, bien que parfois brusque, alors que le jazz témoignerait de votre créativité et de votre (haute) estime de vous-même. Le biais de la sincérité On pourrait donc saisir la personnalité de quelqu'un en étudiant la musique qu'il écoute, voire juger de son intelligence, pour Virgil Griffith, un programmeur informatique américain. Selon son étude, les gens intelligents écouteraient Beethoven (et Bob Dylan), les plus stupides Lil Wayne. Outre le fait très discutable que Muse soit devant les Doors, la méthode utilisée rend l'étude contestable. Et c'est justement tout l'intérêt de s'y pencher. M. Griffith s'est en effet appuyé sur la corrélation entre les résultats de lycéens à un examen et les pages des artistes qu'ils aimaient sur Facebook. Ne sont considérés comme fans de Lil Wayne que ceux qui l'assument publiquement. Or qui osera avouer au premier rendez-vous qu'il n'y a rien de mieux que Cyndi Lauper pour faire le ménage ? De même sur Facebook, où l'on ne montre pas qui l'on est à l'ensemble de ses contacts. Sinon, comment expliquer que la solution à la grogne du rapprochement entre Facebook et Spotify ait été la création du bouton écoute privée, qui permet de cacher à vos amis que vous vous transformez en fan de Balavoine passé minuit. Et sans pouvoir dissimuler à Spotify la musique que vous préférez écouter en faisant l'amour. Mais pas que. Car il y a plus de données personnelles sur une liste de lecture connectée que les simples préférences musicales de son créateur. Vos amis, avec qui vous êtes, ce que vous faites. Sans forcément savoir où vous vous trouvez, il est également possible de savoir si vous avez grandi dans les années 1990, si vous avez passé un samedi soir calme ou une soirée agitée (en trois briques : Rihanna-Beyoncé-Britney), si vous allez souvent courir le dimanche matin (combien d'entre vous ont une liste intitulée « run » ?) ou si vous aviez la garde de vos enfants ce week-end — à moins que la présence de Libérée, délivrée en tête de vos écoutes ne soit de votre fait… on ne juge pas. Dites-moi ce que vous écoutez publiquement, et je vous dirai qui vous voulez que l'on croie que vous êtes. Le bonheur de la musique triste Mais si c'était l'inverse ? Si c'était la musique que l'on écoutait qui influençait notre personnalité, à l'image du reconditionnement d'Alex dans Orange mécanique sur l'air de la Neuvième symphonie de Beethoven. Sans arriver aux extrêmes du film de Kubrick, la musicothérapie repose sur l'idée que musique et connexions sociales sont liées. Dans une interview donnée à Consequence of Sound il y a quelques mois, le professeur North raconte ainsi une expérience lors de laquelle ceux qui buvaient un verre de jus d'orange en écoutant le courant d'un petit ruisseau le trouvaient plus naturel et plus frais que ceux qui buvaient exactement le même en écoutant le trafic des voitures. « Le bacon semble toujours plus salé avec le bruit de la mer », ajoute-t-il. Ce que l'on perçoit à travers l'un de nos sens affecte donc les autres. Dites-moi ce que vous écoutez, je vous dirai comment vous allez. En d'autres termes, ceux qui écoutent Miossec seraient voués à déprimer jusqu'à plus soif ? Pas si sûr, et même bien au contraire, selon une étude publiée en octobre dans Plos One. L'écoute aurait une fonction cathartique, selon Liila Taruffi et Stefan Koelsch, de l'Université libre de Berlin. La musique triste « joue un rôle dans le bien-être, aussi bien en apportant une consolation qu'en régulant mauvaise humeur et émotions négatives ». }); Lucie Soullier Journaliste au Monde Italie : un passeur somalien condamné à trente ans de prison La cour d'assises d'Agrigente, en Sicile, a condamné, jeudi 12 février, un passeur somalien à trente ans de prison, pour viols et violences répétées contre des immigrés clandestins qu'il avait conduits à travers le désert vers la Libye avant leur traversée de la Méditerranée. Des survivants du naufrage du 3 octobre 2013 près de Lampedusa, dans lequel trois cent soixante-six personnes sont mortes, avaient reconnu par la suite Mouhamud Elmi Muhidin, 34 ans, quand il avait débarqué d'un autre bateau sur cette petite île italienne. Lire notre reportage : Lampedusa, « une île pleine de douleur », pleure le naufrage des migrants TROIS CENT TRENTE MORTS CES DERNIERS JOURS L'homme été condamné pour traite des êtres humains, violences sexuelles, association criminelle ayant pour but de favoriser l'immigration clandestine. Plusieurs témoins au procès l'avaient reconnu comme l'un des organisateurs des voyages vers l'Italie. Des jeunes filles ont raconté à la barre les violences et les viols que commettait un groupe de combattants somaliens, dont Muhidin, qui ont conduit leur groupe pendant des semaines à travers le désert jusqu'en Libye. Des organisations criminelles s'entendent entre elles pour accompagner les immigrés venus de plusieurs pays à travers des zones désertiques jusqu'à la côte libyenne. Là, des hommes armés souvent les retiennent prisonniers jusqu'à les faire monter, quelle que soit la météo, sur des bateaux de fortune en direction de l'Italie. Le tout contre le versement de sommes très élevées. Ces derniers jours encore, plusieurs embarcations ont fait naufrage au large des côtes libyennes, causant la mort de 330 migrants. Circulation chargée vers les stations de sports d'hiver • Mis à jour le 14.02.2015 à 12h07 La circulation était chargée, samedi 14 février; en Rhône-Alpes sur les axes menant aux stations de ski d'Isère, de Savoie et de Haute-Savoie, avec 60 kilomètres de bouchons cumulés à 10 heures, en cette journée classée noire en région Rhône-Alpes par Bison futé. Les principales difficultés étaient situées dans le sens des départs sur l'A43, entre Lyon et Chambéry, et sur la RN85 au sud de Grenoble, a précisé le centre régional d'information et de coordination routière (Cricr) Rhône-Alpes - Auvergne. Sur l'A43, qui dessert les stations de Savoie et de Haute-Savoie, le temps de parcours entre Lyon et Chambéry était de 1 h 45 au lieu de 50 minutes habituellement. En conséquence, il est demandé aux automobilistes en provenance de Mâcon, Lons et Nantua d'éviter ce secteur en utilisant les itinéraires bis signalés. La circulation était également perturbée sur l'A48 entre Lyon et Grenoble, les automobilistes mettent 1 h 20 pour rallier les deux villes au lieu de 50 minutes. CALME VERS L'OISANS ET LE VERCORS Le trafic était toutefois relativement calme samedi matin sur les routes menant aux stations de l'Oisans et du Vercors, a ajouté le Cricr Rhône-Alpes - Auvergne, qui conseille en outre aux automobilistes pas encore sur la route de différer leur départ vers les Alpes. Dans le sens des retours, aucun incident n'était signalé. Les vacances d'hiver démarrent ce samedi pour la zone C (académies de Bordeaux, Créteil, Paris et Versailles) et se poursuivent pour la zone A (notamment les académies de Lyon de Grenoble). C'est aussi le début des vacances pour la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la Belgique, a précisé le Cricr. Dimanche, la journée est annoncée verte au niveau national. Une plainte pour détournement de fonds publics à Levallois-Perret implique Bygmalion • Mis à jour le 14.02.2015 à 11h22 Une plainte contre X pour détournement de fonds publics a été déposée au parquet de Nanterre par l'Association des contribuables de Levallois-Perret, ville dont Patrick Balkany (UMP) est le maire. Dans un communiqué, Patrick Balkany a dénoncé « la vindicte haineuse » d'un ancien agent communal, contre lequel il affirme son intention de porter plainte auprès du tribunal de Nanterre pour dénonciation calomnieuse. L'Association des contribuables de Levallois-Perret, organisation apolitique mais qui compte plusieurs membres opposés à l'édile proche de Nicolas Sarkozy, vise un appel d'offres lancé par cette commune des Hauts-de-Seine en décembre 2011 « pour une prestation de conseil et d'accompagnement dans le secteur de la communication ». « Cet appel d'offres a permis de retenir la société Bygmalion, pour un marché d'une durée de deux ans, pour un montant maximum n'excédant pas 192 000 euros », précise l'association dans sa plainte. CONNAÎTRE LE DÉTAIL DES PRESTATIONS En découvrant en février 2014 les détails de l'affaire de fausses factures établies par la société Bygmalion à l'UMP, et qui auraient permis de dissimuler des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012, certains élus de Levallois-Perret ont cherché à connaître le détail des prestations fournies à leur ville par la société. « Les réponses du maire Patrick Balkany au conseil municipal ont tardé, et celles que nous avons finalement obtenues paraissent assez floues, confuses, dispersées », raconte Sébastien Blanc, secrétaire général de l'Association des contribuables de Levallois. Parmi les prestations en question, il évoque un certain nombre de dossiers transmis par la mairie et qui ne portent pas le logo de Bygmalion. Il dénonce aussi la livraison de dossiers « pas très fouillés » ou encore d'une série de conseils sur comment communiquer sur le Web quand on est élu, « dont il ne me semble pas très légitime qu'ils soient payés par les contribuables ». « La lecture des dossiers réalisés par Bygmalion (…) ne permet pas de comprendre et de justifier le montant engagé », résume la plainte. « Sébastien Blanc procède depuis des mois à une véritable opération de harcèlement contre la ville de Levallois, de certains de ses élus et de moi-même, lançant des accusations ou déposant des plaintes totalement infondées », a réagi Patrick Balkany. Pour le député-maire, Sébastien Blanc, « ancien agent communal », est « téléguidé par un candidat lourdement éliminé dès le premier tour aux élections municipales ». Apple recrute des spécialistes de l'automobile • Mis à jour le 14.02.2015 à 11h15 Coup d'essai, coup de bluff ? Apple a des centaines d'employés qui travaillent sur un projet de voiture électrique destinée à concurrencer General Motors, Nissan et Tesla, rapporte The Wall Street Journal. Selon le quotidien, qui cite une source au fait du dossier, le projet répond au nom de code « Titan » et a pour base un véhicule ressemblant à un monospace. Apple n'a pas fait pas de commentaires, mais Google et Uber sont aussi sur ce créneau. Le Financial Times rapporte aussi que la marque à la pomme est en train de recruter des experts de la technologie et du design automobiles pour effectuer des recherches dans un laboratoire secret en dehors de son siège californien de Cupertino. L'un des derniers spécialistes recrutés au sein du laboratoire d'Apple est le responsable de la recherche-développement de Mercedes-Benz dans la Silicon Valley, précise le Financial Times. D'après le quotidien financier, qui cite des sources proches du fabricant de l'iPhone, ces spécialistes sont à la tête d'équipes comptant des dizaines de salariés. Apple avait dévoilé en septembre une montre multifonctionnelle ainsi que deux nouveaux iPhone, et a créé ce laboratoire à la fin de 2014, ajoute le Financial Times. « Il y a trois mois, j'aurais dit que c'était pour CarPlay, a déclaré une personne citée par le Financial Times ayant étroitement collaboré avec Apple pendant des années. Aujourd'hui, je pense que c'est une voiture. » En mars 2014, Apple présentait CarPlay, un logiciel permettant d'avoir accès à toutes les fonctionnalités de l'iPhone dans sa voiture, grâce notamment à l'assistant vocal Siri. Les automobilistes auront également accès à leur musique ou d'autres contenus iTunes présents dans leur iPhone. Au Kenya les roses épineuses Audrey Garric, envoyée spéciale Nairobi, premier exportateur de fleurs coupées à destination de l’Europe, réalise un tiers de sa production à l’occasion de la “fête des amoureux”. Un secteur prospère mais au fort impact social et environnemental. Reportage au cœur de la vallée des roses, sur les rives du lac Naivasha. Le cycle de la culture des roses La rose (Rosa) est la fleur du rosier, un arbuste issu de la famille des Rosacées. Une fois planté, il faut attendre trois mois pour que le rosier soit prêt à fleurir. Les fleurs peuvent ensuite être récoltées après des cycles de 45 jours de pousse. Il est 8 heures et on entend les oiseaux chanter dans la serre. Jemima Wanjiku fredonne elle aussi quelques notes en enfilant ses gants. Sécateur en main, elle parcourt les longues allées de rosiers à la recherche des boutons presque éclos, coupe les tiges et les rassemble sans même interrompre sa marche. Immédiatement après leur récolte, les fleurs sont transportées dans l’atelier attenant. Là, l’effervescence règne. Des centaines de petites mains saisissent, sectionnent, effeuillent, ajustent et rassemblent les tiges en bouquets. Le temps est compté. Ces roses, cultivées par la ferme horticole Wildfire sur le lac Naivasha, à une centaine de kilomètres au nord de Nairobi, au Kenya, doivent arriver le lendemain sur les étals français, anglais ou hollandais pour la Saint-Valentin. « Les ouvrières ont 30 minutes entre la récolte et la mise en chambre froide, à 4 °C. Après, les fleurs risquent de s’ouvrir. Or, les consommateurs veulent qu’elles tiennent au moins 7 jours dans leur vase », explique Peter Szapary, le directeur autrichien de la ferme. Entre 70 000 et 80 000 roses, d’une palette allant du rouge au jaune, sortent tous les jours de ses entrepôts. Direction l’Europe, à 7 000 kilomètres de là, mais aussi les Etats-Unis, l’Australie et le Japon. Ses fleurs, vendues autour de 4 centimes d'euros la tige à la sortie de la ferme, seront ensuite achetées par les consommateurs, en moyenne, 30 euros le bouquet de trente. Peter Szapary a choisi de ne pas augmenter sa production pour la fête des amoureux. « J’ai des accords de vente à l’année avec des supermarchés », justifie-t-il. Mais la plupart des soixante fermes horticoles installées autour du lac Naivasha, elles, mettent les bouchées doubles. « La Saint-Valentin représente 30 % de la production annuelle de fleurs dans notre pays », calcule Jane M. Ngige, directrice générale du Kenya Flower Council (KFC), l’organisation professionnelle du secteur. --> Dans l'une des serres de la ferme horticole Wildfire, autour du lac Naivasha. --> L’horticulture kenyane en chiffres 2 150 Nombre de fermes de fleurs au Kenya (150 grandes exploitations, dont une soixantaine autour du lac Naivasha, et 2 000 petits producteurs). Elles représentent 3 700 hectares de serres. 60 % des fleurs produites sont des roses. 500 000 personnes Nombre de Kenyans qui travaillent dans la floriculture, dont 90 000 directement dans des fermes. Au total, ce secteur fait vivre 2 millions de Kenyans. 125 000 tonnes Quantité de fleurs exportée par le Kenya en 2013. Nairobi est le quatrième exportateur au monde et le premier vers l’Europe. C’est aussi le cinquième producteur après l’Inde, la Chine, l’Equateur et la Colombie. 500 millions de dollars Valeur des exportations de fleurs du Kenya chaque année, qui en font la troisième source de devises étrangères du pays, après le tourisme et le thé. L'horticulture dans son ensemble génère 1 milliard de dollars par an. 36 % Part des importations de fleurs de l'Union européenne qui proviennent du Kenya, devant l'Equateur (15 %), l'Ethiopie (15%) et la Colombie (12 %) (Eurostat) Naivasha, au cœur de la vallée des roses Depuis une vingtaine d’années, le Kenya s’est fait connaître pour sa production de fleurs. Avec 125 000 tonnes l’an dernier, c’est le quatrième exportateur au monde et le premier vers l’Europe. Un marché évalué à 500 millions de dollars par an (443 millions d'euros), qui en fait la troisième source de devises étrangères du pays, après le tourisme et le thé. A 60 %, ces fleurs sont des roses. Un tiers de cette production est concentrée autour d’un seul et même endroit : le lac Naivasha, magnifique étendue d’eau de 150 km2, bordée de volcans à 1 900 mètres d’altitude sur les hauts plateaux kenyans. Les hippopotames, les flamants roses, les pélicans et les cormorans en partagent les rives avec d’interminables rangées de serres vertes et blanches. « Les premiers Hollandais se sont installés ici à la fin des années 1970 car les conditions climatiques y sont similaires toute l’année à l’été en Europe : il fait chaud en journée (30 °C), frais la nuit (13 °C) et cette différence de température est bonne pour les roses », explique Peter Szapary. Autres atouts : Naivasha est l’un des deux seuls lacs kenyans d’eau douce de la vallée du Rift ; l’aéroport de la capitale Nairobi, d’où partent tous les soirs des cargos emplis de fleurs, ne se trouve qu’à 1 h 30 de route ; et surtout, la main d’œuvre y est très bon marché. Secteur prospère et controversé Mais il y a une dizaine d’années, ce secteur prospère s’est retrouvé au cœur d’une controverse. L’exploitation voire l’intoxication des salariés, l’emploi massif de pesticides ou encore le gaspillage d’eau ont été régulièrement dénoncés par les médias étrangers. Conscients de l’importance de leur image de marque face à leurs concurrents colombiens ou équatoriens – pourtant pas meilleurs en la matière -, les producteurs kenyans, réunis dans le KFC, ont entrepris de verdir le secteur. « A la création du KFC en 1996, l’industrie horticole utilisait beaucoup de pesticides et d’engrais. Nous avons alors adopté un code de bonnes pratiques, et nous en sommes aujourd’hui à la neuvième version, avance fièrement Jane M. Ngige. Nous effectuons chaque année des audits de nos 80 fermes membres et nous sommes nous-mêmes audités par un organisme d’accréditation sud-africain. Nos producteurs exportent des fleurs cultivées de manière responsable tant pour l’environnement que pour les salariés. » Les ouvriers des fermes, relégués dans des bidonvilles Lorsque l’on cherche à vérifier ces informations sur le terrain, on se heurte rapidement aux barrières des fermes ultra-sécurisées, derrière lesquelles les journalistes ne sont pas les bienvenus. Pour parler librement aux milliers d’ouvriers qui affluent du pays tout entier, il faut se rendre dans les nombreux bidonvilles qui ont poussé à proximité des serres. Karagita est l’un des plus importants, avec ses commerces et ses habitations faites de tôle et de terre, ses amas de détritus et ses chemins cabossés qui tiennent lieu de route. Si l’électricité y est installée, point d’arrivée d’eau ou d’égouts. Vers 17 heures, les bus affrétés par les horticulteurs déposent les travailleurs à l’entrée du village. James Kihara Ndung’u, grand gaillard de 26 ans originaire de Nakuru, à une soixantaine de kilomètres au nord de Naivasha, tente de leur vendre quelques calendriers qu’il a disposés dans une brouette. Lui aussi a passé la journée dans une ferme, Nini Ltd., pour laquelle il effectue de la maintenance depuis six ans. Mais faute de revenus suffisants, il multiplie les petits boulots le soir. « Je gagne 200 shillings kenyans [1,93 euro] par jour. C’est tellement peu que je ne parviens pas à économiser pour reprendre mes études », se désespère-t-il en exhibant sa fiche de paie. Si l’entreprise lui alloue également 2 000 shillings mensuels (19 euros) pour se loger, l’enveloppe lui permet tout juste de se payer un logement sommaire, un peu à l’écart du centre de Karagita. Une pièce aveugle de 8 m2 fait office de salon et de chambre à coucher. Les habits sont suspendus au mur tandis qu’un tissu tendu cache un débarras. Les toilettes et la douche communes se situent à l’extérieur. « Je ne pourrai pas me marier et fonder une famille dans cette situation, poursuit-il. Je cherche n’importe quel travail mieux payé, même nettoyer les sanitaires. » Ces conditions de vie spartiates, les ouvriers des exploitations horticoles les partagent tous. « Les maisons dans la ville de Naivasha sont trop chères. Ici, je paie un loyer de 1 400 shillings (13 euros) par mois », livre Mueni Munyoki, 28 ans, qui élève seule quatre enfants. Depuis trois ans, elle travaille six jours par semaine, entre 7 et 17 heures, pour la ferme Longonot. Son salaire : 275 shillings kenyans par jour (2,7 euros). « Il n’y a pas d’alternative : ce sont les fermes ou le chômage, assure la jeune femme, originaire de Kitui, une zone semi-désertique à l’ouest de Nairobi. Et notre situation s’est un peu améliorée. » Son salaire a récemment été augmenté, elle peut profiter d’un hôpital près de la ferme et parvient à payer l’école de ses enfants. Mueni Munyoki (à gauche), employée par la ferme Longonot, élève seule quatre enfants dans le bidonville de Karagita. James Kihara Ndung’u, ouvrier de la serre Nini Ltd., chez lui, dans le bidonville de Karagita. Eldorado malgré la faiblesse des salaires Dans un pays où 40 % de la population est au chômage, la floriculture, qui emploie 500 000 personnes, dont 90 000 dans les fermes, est perçue comme un eldorado malgré la faiblesse des salaires. « Ce sont les meilleurs du secteur agricole », tient à souligner Jane M. Ngige. Reste qu’avec 6 000 shillings (57 euros) en moyenne par mois, ces revenus sont à peine supérieurs au minimum légal (5 000 shillings) et les horticulteurs, pourtant souvent labellisés commerce équitable, comptent bien préserver leurs marges. « Si les salaires augmentent, il n’y aura plus personne d’ici cinq ans. On partira tous s’installer en Ethiopie », menace Peter Szapary. Car le voisin africain, moins regardant sur les standards sociaux et environnementaux, se lance dans la production de fleurs armé d’une main-d’œuvre encore meilleur marché. Rythme de travail difficile à tenir C’est là toute la difficulté des syndicats qui œuvrent dans les fermes : améliorer les conditions de travail des ouvriers tout en préservant un emploi fragile. « Les tenues de protection contre les pesticides sont maintenant obligatoires, se félicite Samuel Otieno, responsable local de la Kenya Plantation and Agricultural Workers Union, qui représente 20 000 ouvriers. En revanche, beaucoup se plaignent du rythme de travail demandé par les employeurs, parfois impossible à tenir. » Dans la ferme Wildfire, les salariés, à 60 % des femmes, doivent transformer en bouquets un quota de 2 700 roses par jour. Les extras sont rémunérés. « Beaucoup de fermes cherchent à maximiser leurs profits mais nous ne pouvons pas intervenir sans une plainte d’ouvrier, poursuit-il. D’autant que certaines plantations sont la propriété d'hommes politiques puissants. » A 10 heures ce jour-là, le syndicaliste quitte son petit bureau au bord du lac, des gros dossiers sous le bras, pour se rendre à la ferme de roses Liki River qui emploie 850 salariés sur 40 hectares. Dans un local exigu, il s’entretient avec les cinq délégués syndicaux de la plantation. A l’ordre du jour : la préparation d’une rencontre avec la direction une heure plus tard. « La direction veut réduire de 12 à 6 les rencontres annuelles avec le syndicat et nous écarte pour traiter certains problèmes avec les salariés », proteste Boniface, le délégué en chef, juste avant que le directeur, averti de notre présence, ne nous ordonne de quitter sa propriété. Les rives du lac Naivasha abritent les serres d'une soixantaine de fermes. Le transport des roses en question En 2007, un rapport publié par le département de ressources naturelles de l’université de Cranfield, en Grande-Bretagne, a comparé le bilan carbone de la production de 12 000 roses au Kenya et aux Pays-Bas, tous deux grands exportateurs de fleurs. Résultat : les roses chauffées et éclairées artificiellement dans les serres européennes rejettent six fois plus de dioxyde de carbone que si elles étaient transportées depuis le Kenya. Autour du lac Naivasha, les roses sont également cultivées dans des serres, pour éviter des nuits trop fraîches, mais les températures restent élevées toute l’année. L'eau du lac, pompée pour irriguer les cultures Si les fermes de fleurs sont si frileuses à ouvrir leurs portes, c’est que leur activité, ainsi que la population croissante qu’elles attirent, ne sont pas sans conséquences sur l’écosystème de Naivasha. Une virée en bateau permet de se rapprocher des immenses pompes rouges installées par les fermes dans le lac pour irriguer les cultures. Wildfire puise par exemple 2 000 m3 d'eau chaque jour pour arroser ses fleurs entre 7 heures et 13 heures. « Il y a deux ans, on a mis en place un plan d’allocation de l’eau : le gouvernement accorde des permis et on doit réduire les quantités pompées si le niveau du lac baisse », assure Peter Szapary, qui montre les nombreux panneaux installés sur les rives pour indiquer, au centimètre près, le niveau du lac. Mais il reconnaît : « Il y a toujours des moutons noirs : certaines fermes pompent l’eau sans autorisation. » En 2009, quand le lac était au plus bas faute de précipitations suffisantes, les horticulteurs ont été accusés de l’assécher. Aujourd’hui, en raison de pluies très denses, le niveau est considérablement remonté, ce qui permet aux agriculteurs d’affirmer que les variations de Naivasha sont d’ordre géologique. « Au début du XXe siècle, le lac a par deux fois été totalement à sec, confirme Lovat Carnelley, membre de l’association des riverains du lac, qui tient un camping-restaurant au bord de l’eau. Mais actuellement, il n’est pas aussi haut que les autres de la vallée du Rift. » Il craint qu’une « nouvelle période de sécheresse dure plus longtemps à cause de la pression humaine sur les ressources hydrologiques ». Près de 400 pêcheurs travaillent sur le lac Naivasha. D'immenses pompes rouges ont été installées par les fermes dans le lac pour irriguer les cultures. --> La surpêche, l’autre menace du lac Naivasha A bord de leurs pirogues, 400 pêcheurs sillonnent tous les matins les eaux bleues du lac Naivasha, guettant les tilapias, les carpes, les perches et les poissons-chats. L’an dernier, ils ont débarqué 623 tonnes de poissons, trois fois plus qu’en 2013. « On en ramène moins que par le passé », se plaint pourtant Mike Ochieng, 26 ans, tout en dénouant ses filets dans le village de Kamere. Car le nombre de pêcheurs ne cesse de grossir. L’an dernier, le quota de bateaux dotés d’un permis est passé de 50 à 100, pour lutter contre le braconnage et la surpêche qui menacent les réserves du lac. En vain. « Les braconniers continuent de frapper, regrette Matthew Ngila, responsable local du département des pêches. Les gens affluent à Naivasha pour travailler dans les fleurs. Mais il n’y a pas de place pour tous et les salaires sont faibles. Frauder rapporte plus. » Résultat : la pêche illégale, qui pèse autant que celle légale, ne laisse pas le temps aux poissons de grandir. Le gouvernement local a alors entrepris de fermer la pêche tous les ans entre juin et août et de limiter le nombre et la taille des filets par bateau. Il a également lancé une vaste opération de repeuplement de tilapias à raison de 1,5 million d’alevins pendant trois ans. Enfin, une ferme d’élevage doit être installée sur les rives de Naivasha. Engrais, pesticides et rejets des effluents des bidonvilles L’association dénonce également la présence d’engrais et de pesticides dans l’eau. Si des fermes ont mis en place des cultures hors-sol, avec un système de traitement et de recyclage des effluents, d’autres continuent de rejeter leurs eaux usées dans le lac. « Beaucoup de petites plantations n’ont pas les moyens de se payer des systèmes de filtration ou ne respectent pas les zones ripariennes, tampon entre les cultures et le lac, reconnaît Carol Mutiso, qui travaille au sein d’Imarisha Naivasha, un partenariat public-privé pour un développement durable du lac. Les lois existent mais il est difficile de les faire respecter : les fermes se renvoient la responsabilité ou accusent les plantations le long de la rivière Malewa, en amont du lac. » « En 2009, nous avons relevé d’importantes concentrations en phosphates et en nitrates dans l’eau, mais aujourd’hui, la qualité est bonne », assure James Mugo, directeur de recherches au Kenya Marine Fisheries Research Institute. Il reconnaît en revanche ne pas relever régulièrement les niveaux de pesticides faute de moyens. Le dernier test date de… 2010. Pourtant, si les pesticides sont moins utilisés que par le passé, tous ici savent que des mauvaises pratiques ont toujours cours. Reste que les exploitations floricoles ne sont pas les seules à contaminer l’eau du lac. Les centaines de milliers de personnes qui vivent sur ses rives y contribuent, notamment par les rejets d’effluents des bidonvilles. Conséquence : les jacinthes d’eau, des algues invasives, prolifèrent en présence des nutriments, au grand dam des 400 pêcheurs du lac qui peinent chaque jour davantage à manœuvrer leurs embarcations. Pour les horticulteurs, l’autorisation de la pêche est bien la preuve de la bonne qualité de l’eau. Lovat Carnelley, lui, propose sur la carte de son restaurant du tilapia pêché non pas à Naivasha, comme il le faisait il y a dix ans, mais importé de Chine. Texte Audrey Garric La BCE s'inquiète de l'hypercroissance de la finance parallèle • Mis à jour le 14.02.2015 à 12h31 Un dirigeant de la Banque centrale européenne (BCE) s'est inquiété vendredi 13 février de la forte croissance du système bancaire parallèle, susceptible de menacer la stabilité financière en zone euro. « La taille du secteur de la finance parallèle a plus que doublé durant la dernière décennie », a ainsi fait valoir Vitor Constancio, vice-président de l'institution monétaire, lors d'un sommet économique à Warwick, en Grande-Bretagne. Egalement connue sous le terme anglo-saxon shadow banking, la finance parallèle désigne des activités bancaires menées par des fonds d'investissement ou des assureurs. Ces derniers n'étant pas des banques, ils échappent à la réglementation bancaire et au contrôle des autorités. DURCISSEMENT DE LA RÉGLEMENTATION BANCAIRE Selon une étude récente de la BCE, l'ensemble des actifs gérés par ce pan de la finance en zone euro est passé de 19 000 milliards d'euros à la fin de 2013 à 23 000 milliards à la mi-2014. A cette même période, les actifs gérés par le secteur bancaire classique représentaient quelque 30 000 milliards d'euros. « Si le shadow banking continue à croître à la même vitesse que durant la dernière décennie et que le crédit bancaire reste stable, les actifs du secteur bancaire non réglementé pourraient dépasser en taille ceux du secteur réglementé d'ici cinq ans », a estimé M. Constancio. Cette tendance s'explique notamment par un durcissement de la réglementation bancaire, qui incite certains acteurs financiers à se tourner vers des activités moins contrôlées. CRAINTES SIMILAIRES DU FMI ET DE LA FED « Du point de vue de la stabilité financière, l'émergence du secteur bancaire parallèle pourrait créer un risque qui doit être mieux compris et mesuré. (…) Ce à quoi nous assistons actuellement, c'est la montée d'un secteur bancaire parallèle qui est lui aussi vulnérable » aux mouvements erratiques, a poursuivi le vice-président de la BCE. Pour limiter ces menaces, les autorités « devraient pouvoir imposer des limites d'exposition aux institutions réglementées vis-à-vis de la finance parallèle » ou encore « transférer certaines institutions non réglementées dans le champ de contrôle des superviseurs », a ainsi plaidé M. Constancio. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) ont récemment exprimé des craintes similaires. Dans la ville américaine de Pasco, le spectre d'un nouveau Ferguson • Mis à jour le 14.02.2015 à 12h45 Nouvel épisode de la gronde populaire contre les forces de l'ordre américaines. La ville de Pasco, dans l'Etat de Washington, a été le théâtre de manifestations faisant suite à la mort, mardi, d'Antonio Zambrano-Montes, un Mexicain sans abri. Ce dernier a été tué par la police, sur laquelle il lançait des cailloux. La tension régnait toujours dans les rues de la ville, vendredi 13 février. « Nous ne voulons pas d'un autre Ferguson ici », a déclaré Dan Blasdel, médecin légiste du comté de Franklin, dans un entretien au Seattle Times, en référence à la ville du comté de Saint Louis où le meurtre de Michael Brown, un jeune Noir non armé tué par un policier blanc, avait provoqué de violentes manifestations. Regarder aussi le visuel interactif : Aux Etats-Unis, la longue histoire des brutalités policières Une vidéo amateur montre trois policiers pointer leurs armes vers Antonio Zambrano-Montes, après l'avoir pourchassé sur un carrefour. Dans leur déposition, les agents ont dit avoir tenté de l'immobiliser avec un Taser, mais l'homme continuait à les attaquer malgré les électrochocs. Cependant, sur les images, la victime semble lever les mains en fuyant, quelques secondes avant qu'elle ne se fasse tirer dessus.   UNE ENQUÊTE APPROFONDIE Mercredi, Mexico a « condamné le meurtre d'Antonio Zambrano, une conséquence de l'utilisation de force létale par les forces de l'ordre ». Pour sa part, M. Blasdel envisage de demander une enquête pour déterminer les circonstances de la mort de l'homme sans abri, précise The Seattle Times. Dans l'éventualité d'une telle procédure, un jury serait chargé d'examiner la preuve et devrait décider si l'usage de la force létale était justifié. Jay Inslee, gouverneur de l'Etat de Washington, a fait savoir jeudi que son administration était en contact avec celle de la ville de Pasco pour étudier la nécessité d'investigations plus fouillées sur la fusillade. « Nous irons au fond de cette affaire afin d'en comprendre les circonstances », a-t-il déclaré. Aux Victoires de la musique, une photo de famille de la chanson française • Mis à jour le 14.02.2015 à 16h45 Une photo de famille transgénérationnelle de la chanson française. C'est l'image que le public retiendra de la 30e édition des Victoires de la musique, qui s'est déroulée dans la soirée du vendredi 13 février, où le triomphe des artistes « modernes »,  s'est accompagné du sacre des « classiques ». Grande favorite de la soirée avec cinq nominations au total, Héloïse Letissier, alias Christine & the Queens, n'a finalement glané que deux trophées : la jeune femme de 26 ans, honorée du titre d'interprète féminine de l'année, a également été récompensée pour le clip-vidéo de son titre Saint Claude. Côté masculin, Julien Doré, a soufflé la vedette à Calogero et surtout Johnny Hallyday, 71 ans, souvent nommé rarement récompensé dans cette catégorie reine. A 32 ans, l'ex-pensionnaire de la Nouvelle Star décroche sa troisième Victoire. Calogero se console avec son sacre dans la catégorie chanson de l'année, la seule décernée par le vote du public, pour le titre Un jour au mauvais endroit sur le drame d'Echirolles, deux jeunes lynchés en 2012 dans la banlieue grenobloise. LES INSÉPARABLES SOUCHON ET VOULZY Le duo The Dø repart avec le prix de l'album rock pour son troisième opus, « Shake, Shook, Shaken ». La mystérieuse Indila, artiste féminine ayant vendu le plus de disques en 2014 en France avec son premier album « Mini World », et le longiligne Benjamin Clementine, un pianiste londonien adopté par la France, ont eux été récompensés dans les catégories révélations album et scène. Le prodige belge, Stromae, grand gagnant de l'édition précédente avec trois titres, a de nouveau été primé lors en 2015 pour son spectacle, « Racine Carrée tour », joué toute l'année dernière. A l'instar de Daft Punk aux Grammy Awards 2014, le musicien électro Cascadeur est venu chercher sa Victoire de la musique en gardant sur la tête le casque blanc frappé d'une étoile rouge qu'il porte sur scène depuis ses débuts en 2011. Akhenaton, leader d'IAM, a été récompensé dans la catégorie album de musiques urbaines pour « Je suis en vie ». « Rivière noire » complète le palmarès, côté opus de musiques du monde. Le triomphe des « jeunes pousses » n'a pas complètement occulté celui des artistes confirmés. Le premier album en duo des inséparables Alain Souchon, 70 ans, et Laurent Voulzy, 66 ans, a été sacré dans la catégorie album de chansons. La soirée a, enfin, été ponctuée de plusieurs rétrospectives par genres musicaux conclues par un live, avec David Guetta pour l'électro, Jean-Louis Aubert pour le rock, IAM pour les musiques urbaines et Rachid Taha en compagnie de Catherine Ringer pour la séquence musiques du monde. Tous ont reçu une Victoire d'honneur. La police canadienne a déjoué un projet de tuerie de masse • Mis à jour le 14.02.2015 à 04h54 Un projet de tuerie de masse a été déjoué au Canada, a rapporté vendredi 13 février la police fédérale. Cette dernière a détaillé avoir reçu la veille une information sur une « menace sérieuse » en lien avec des armes. Au fil de son enquête, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a découvert que plusieurs individus préparaient une fusillade pour la Saint-Valentin dans un lieu fréquenté de la ville d'Halifax, en Nouvelle-Ecosse à l'Est du Canada. Un Canadien de 19 ans et une Américaine de 23 ans, à l'origine de ce funeste dessein, devaient ensuite se donner la mort. La jeune femme, est originaire de Geneva en Illinois (centre des Etats-Unis), tandis que le jeune homme vient de Timberlae, petite localité en banlieue ouest d'Halifax. Celui-ci, rapidement localisé par les forces de l'ordre, a été retrouvé mort dans la nuit de jeudi à vendredi dans une résidence. La GRC n'a pas précisé si des échanges de tirs avaient eu lieu ou si le suspect s'était suicidé. Une demi-heure après la police interceptait sa complice présumée, accompagnée d'un homme de 20 ans sur la route entre l'aéroport et le centre-ville d'Halifax. Puis, dans la matinée de vendredi, un mineur âgé de 17 ans était interpellé à Cole Harbour, au sud de la capitale de Nouvelle-Ecosse, soupçonné d'être lié à cette affaire. « UN GESTE HAINEUX » Le Canada est encore hanté par les attaques mortelles contre des militaires à l'automne par des jeunes radicalisés et les multiples coups de filet des dernières semaines parmi des jeunes candidats au djihad. Le commissaire adjoint de la GRC de la Nouvelle-Ecosse, Brian Brennan, a tenu à rassurer la population : il ne s'agit a priori pas là d'un cas de « terrorisme ». « C'est plutôt un groupe d'individus qui étaient dans le même état d'esprit de commettre un geste haineux et de se suicider ensuite », a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse. Si ces jeunes « avaient été en mesure de mettre leur plan à exécution, la possibilité de pertes importantes de vie était bien là », a-t-il estimé. Il n'a pas voulu révéler l'endroit où ils avaient planifié leur fusillade. Les enquêteurs n'ont par ailleurs donné aucune indication sur le degré d'implication des deux Canadiens en garde à vue. En revanche, ils ont précisé que des armes et de l'argent avaient été saisis. « Nous pensons que nous avons interpellé tous les individus impliqués dans cette affaire, et la menace est circonscrite », selon la GRC qui a travaillé en collaboration avec la police de l'Illinois sur cette enquête. L'acteur français Louis Jourdan est mort • Mis à jour le 15.02.2015 à 22h44 L'acteur français Louis Jourdan est mort samedi 14 février à l'âge de 93 ans à Los Angeles. Son biographe officiel, Olivier Minne, également animateur de télévision, a annoncé sa mort, dimanche, en affirmant que l'acteur « incarnait l'élégance française et Hollywood lui a proposé des rôles sur ce registre. » « Il était le dernier french lover d'Hollywood comme l'ont été Maurice Chevalier et Jean Pierre Aumont », a-t-il ajouté. Louis Jourdan est mort samedi de mort naturelle dans sa maison de Beverly Hills. Rallye de Suède : Sébastien Ogier remporte sa deuxième manche de la saison • Mis à jour le 15.02.2015 à 22h21 Le Français Sébastien Ogier a remporté dimanche le rallye de Suède, deuxième des treize manches du championnat du monde des rallyes (WRC). Le pilote de l'écurie Volkswagen Motorsport devance le Belge Thierry Neuville (Hyundai i20) et son coéquipier norvégien Andreas Mikkelsen. Double champion du monde en titre et déjà vainqueur du rallye de Monte-Carlo en ouverture de saison, le Gapençais de 31 ans consolide sa position de leader du championnat, avant la troisième manche programmée au Mexique du 5 au 8 mars. Pour lui, la victoire s'est jouée dans la dernière spéciale de 15 kilomètres, également appelée « Power Stage ». Mikkelsen, qui occupait la tête du rallye au départ de cette ultime épreuve, est parti à la faute dans une longue courbe à mi-parcours qui lui a fait perdre 40 secondes. 27e SUCCÈS EN WRC L'erreur a profité à Ogier et Neuville, qui avaient respectivement trois et quatre secondes de retard avant cette spéciale. Vainqueur de cette « Power Stage » devant Neuville (+ 4 s), Ogier n'a donc pas laissé passer l'aubaine de signer à l'issue de ce week-end sa 27e victoire lors d'une manche du championnat du monde des rallyes. Ce succès, son deuxième en Suède après celui de 2013, permet aussi au Gapençais de creuser l'écart au classement général. Avec déjà 53 points à son actif, Ogier possède désormais 23 longueurs d'avance sur le duo Neuville-Mikkelsen (chaque victoire d'étape vaut 25 points et peut être bonifiée en fonction des résultats lors de la « Power Stage »). Son dauphin au début du rallye, Jari-Matti Latvala, n'aura marqué aucun point lors de cette étape suédoise. Egalement membre de l'écurie Volkswagen Motorsport, le Finlandais a échoué hors du top 10 à cause d'une sortie de route qui lui aura donc porté malheur, dès le vendredi 13 février. L'EI revendique la décapitation des chrétiens d'Egypte kidnappés en Libye • Mis à jour le 15.02.2015 à 21h17 « Un message signé avec le sang à la nation de la Croix. » Dans cette vidéo, diffusée dimanche 15 février, l'Etat islamique (EI) montre la décapitation d'au moins dix hommes qu'il présente comme des Egyptiens de confession chrétienne, des  coptes, récemment kidnappés en Libye. Le bandeau en incrustation explique que le groupe s'adresse au « Peuple de la Croix fidèle à l'Eglise égyptienne ennemie ». Sur les images, des hommes portant des combinaisons orange, similaires à celles d'autres otages exécutés récemment en Syrie par l'EI, sont alignés sur une plage les mains menottées dans le dos, avant que leurs bourreaux n'en décapitent au moins dix. Le 12 janvier dernier, la branche libyenne de l'organisation avait diffusé les photos de vingt et un coptes qu'elle affirmait détenir. Le porte-parole du ministère égyptien des affaires étrangères, Badr Abdel Atti, avait alors confirmé « le rapt dans deux incidents séparés de 7 et 13 Egyptiens qui sont toujours détenus », sans préciser la date de leur enlèvement ni les responsables. Vol à skis : record du monde pour le Norvégien Fannemel • Mis à jour le 15.02.2015 à 21h33 Week-end agité sur le tremplin de Vikersund. En Norvège, le record du monde de vol à skis à été amélioré à deux reprises ce week-end, lors des 23e et 24e étapes de la Coupe du monde.  A défaut d'avoir remporté l'épreuve dominicale, le Norvégien Anders Fannemel a comblé son public en parcourant la distance impressionnante de 251,5 m lors de son premier saut de la journée. Le voltigeur de 23 ans a ainsi amélioré de 1,5 m le record du monde établi la veille par le Slovène Peter Prevc, qui, pour sa part, avait remporté le concours de samedi. Malgré ce saut à rallonge, Fannemel s'est incliné dimanche face à l'Allemand Severin Freund, qui a obtenu un total de points plus élevé grâce au cumul de ses deux sauts (436,7 points avec des tentatvies à 237,5 m et 245,0 m, contre 394 points pour Fannemel). MONDIAUX 2015 EN VUE Ce nouveau record de vol à skis - discipline qui se dispute sur des tremplins plus imposants que ceux du saut à skis - relance les hostilités à une semaine des championnats du monde 2015 de ski nordique, qui débuteront vendredi 20 février, à Falun (Suède), par les qualifications sur le petit tremplin. Jusqu'à ce week-end, les précédents records de vol à skis avaient également été enregistrés dans le village de Vikersund, tel celui de Johan Remen Eversen, un autre Norvégien, « flashé » à 246, 5 m en 2011.  Fichier sélectionné dans Sport Des centaines de tombes profanées dans un cimetière juif du Bas-Rhin • Mis à jour le 15.02.2015 à 22h03 — (@) « Une insulte à la mémoire, » a asséné le premier ministre, Manuel Valls. Dimanche 15 février, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé que plusieurs centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin. Aucun tag ni inscription ne permettrait d'identifier la revendication des profanateurs. Le maire de la ville, Marc Séné, affirmait quant à lui sur BFMTV que le cimetière comptait environ 400 tombes et « qu'environ la moitié a été profanée ». « Nous pensons que les profanations ont eu lieu vendredi ou samedi. Les personnes devaient être nombreuses car les dégâts sont vraiment importants. » Selon le site des Dernières nouvelles d'Alsace, une colonne et un monument en hommage aux victimes de la Shoah auraient également été saccagés. « VIVRE ENSEMBLE » « La République ne tolérera pas cette nouvelle blessure qui meurtrit les valeurs que tous les Français ont en partage », a déclaré M. Cazeneuve, condamnant « un acte odieux » sans fournir davantage de précisions sur cette « profanation ». Selon lui, « aucune violence, aucune manifestation d'irrespect, ni de haine inspirée par toutes les formes de racisme ou d'intolérance religieuse ne fragilisera notre indestructible volonté de vivre ensemble, en liberté ». Dans un communiqué de l'Elysée, François Hollande a promis que « tout sera mis en oeuvre » pour que les auteurs de « cet acte odieux et barbare » soient « identifiés et punis ». Ce n'est pas la première fois que le cimetière juif de Sarre-Union fait l'objet de profanations. En 1988, une soixantaine de stèles juives avaient été renversées, et en 2001, 54 tombes avaient été saccagées. Un peu plus d'un mois après les attentats parisiens qui ont notamment visé un supermarché casher, Bernard Cazeneuve s'est rendu dimanche à Copenhague pour rendre hommage aux victimes d'une double fusillade contre un centre culturel où avait lieu un débat sur la liberté d'expression et contre une synagogue. Lire : Fusillades de Copenhague : le temps de l'enquête Rugby : les Gallois se rebiffent en Ecosse • Mis à jour le 15.02.2015 à 18h59 Vexés d'avoir perdu à domicile contre l'Angleterre en ouverture du Tournoi des six nations, les Gallois se sont rattrapés en sortant vainqueurs de leur déplacement en Ecosse, dimanche 15 février, à Edimbourg (26-23). Le pays de Galles, prochain adversaire du XV de France dans deux semaines, a bâti son succès dans l'antre de Murrayfield grâce à une soudaine accélération à la demi-heure de jeu, en infligeant aux Ecossais un cinglant 10 à 0 en quatre minutes. L'essai de Webb (33e minute) sera alors assorti d'une transformation de Halfpenny, lequel a également inscrit quatre pénalités (6e, 19e, 31e et 48e minutes) et transformé un autre essai, celui de Davies (63e). L'ECOSSE MENACÉE PAR « LA CUILLÈRE DE BOIS » Ce matelas de points permettra au XV du Poireau de résister tant bien que mal à la furia écossaise en fin de match, conclu par un essai de Welsh (80e) qui fait écho à celui inscrit dès l'entame du match par son jeune coéquipier Hogg (9e). Prise en charge par l'ex-entraîneur de Clermont, Vern Cotter, en vue de la prochaine Coupe du monde, l'Ecosse enchaîne donc sa deuxième défaite après celle d'il y a une semaine, à Saint-Denis, face à une équipe de France pourtant peu en jambes (15-8). Samedi 28 février, les Ecossais recevront l'Italie, qui a également perdu ses deux premiers matchs du Tournoi des six nations. En jeu : éviter la peu glorieuse « cuillère de bois » qui « récompense » à la fin de la compétition l'équipe s'étant inclinée lors de tous ses matchs.  Patinage de vitesse : Alexis Contin décroche sa première médaille mondiale • Mis à jour le 15.02.2015 à 22h43 Alexis Contin a réalisé un exploit en décrochant la médaille de bronze lors de l'épreuve du « mass start » (départ groupé), dimanche 15 février, à Heerenveen (Pays-Bas), lors des championnats du monde de patinage de vitesse. Le Français de 28 ans remporte là sa première médaille mondiale, lui qui s'était classé 4e du 10 000 m des Jeux olympiques de Vancouver en 2010, et qui avait déclaré forfait avant Sotchi 2014 en raison d'une hyperthyroïdie. Aux Pays-Bas, le natif de Saint-Malo a dû s'avouer battu devant le Néerlandais Arjan Stroetinga, qui avait l'avantage d'évoluer à domicile. Cette semaine, Contin s'était également classé 5e au terme du 1 500 m vendredi, puis du 5 000 m samedi. Le Russe Pavel Kulizhnikov, révélation de la saison, a par ailleurs remporté le 500 m en devançant un autreNéerlandais, Michel Mulder, et le Canadien Laurent Dubreuil. Enfin, dans le tableau féminin, l'Américain Brittany Bowe a réussi la performance de remporter le 1500 m en dominant la star locale, Ireen Wust. Le Mass start a été remporté par la Néerlandaise Irene Schouten. La mort du milliardaire Michele Ferrero, inventeur très discret de la Nutella • Mis à jour le 15.02.2015 à 18h11 Philippe Ridet (Rome, correspondant) Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Fusillades de Copenhague : le temps de l'enquête • Mis à jour le 15.02.2015 à 20h39 Après le choc, l'enquête. Au lendemain de la double fusillade qui a fait deux morts à Copenhague, les policiers se concentrent sur le tireur présumé, qui a été abattu dimanche 15 février au petit matin. La police de Copenhague, lourdement armée menait dimanche une opération dans un cybercafé du quartier de Norrebro, près du lieu où l'homme a été tué. Selon la presse danoise, quatre personnes ont été emmenées par la police, menottes aux poignets. « Cela fait partie de notre enquête », a simplement indiqué un policier à la chaîne de télévision publique DR. La police a également indiqué, lors d'une conférence de presse, mener des perquisitions dans des logements de ce même quartier. La police y avait localisé un domicile où l'homme avait de fortes chances de se rendre. Les enquêteurs danois ont livré peu d'éléments sur le tireur présumé. Son identité n'a pas filtré, même si les services de renseignement (PET) affirmaient qu'ils le connaissaient. Les enquêteurs pensent que le tireur « a pu être inspiré par les événements qui se sont déroulés à Charlie Hebdo, à Paris », en janvier. Lire :  Fusillades de Copenhague : un tireur connu du renseignement CAZENEUVE POUR UNE INTENSIFICATION DES ÉCHANGES Le ministre français de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, qui s'est rendu à Copenhague dimanche, a affirmé « la détermination à combattre ensemble, au sein de l'Union européenne, le terrorisme ». Tout en soulignant le fait qu'il existait « des échanges réguliers entre nos services de renseignement » afin de « mettre hors d'état de nuire ceux qui traversent l'espace européen après être revenus du théâtre des opérations terroristes », le ministre a estimé que cette coopération devait « s'intensifier ». « Il faut que nous puissions nous doter des outils dont nous avons besoin », a-t-il continué, évoquant notamment la sécurité dans les aéroports afin d'« établir la traçabilité du parcours des combattants étrangers », et prônant la mise en place du PNR (Passager Name Record) « notamment au sein de l'Union européenne ». lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2h9cdl"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2h9cdl", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); François Hollande à l'ambassade du Danemark pour « affirmer la solidarité de la France » • Mis à jour le 15.02.2015 à 19h45 Bougies, fleurs, stylos... L'ambassade du Danemark à Paris s'est ornée des marques de soutien des passants, depuis les attaques dont a été victime sa capitale, samedi 14 février. Un élan de solidarité partagé par le chef de l'Etat français, François Hollande, qui s'est également rendu dimanche 15 février à l'ambassade du Danemark en France pour « exprimer la solidarité de la France à l'égard du peuple danois » après les attentats de Copenhague. Le chef de l'Etat s'est entretenu une quinzaine de minutes avec l'ambassadrice du Danemark en France avant de faire une déclaration devant l'ambassade. « FRAPPER CE QUE NOUS SOMMES » Le chef de l'Etat a insisté sur les liens entre les attaques qui ont eu lieu il y a cinq semaines en région parisienne et les deux fusillades de Copenhague, survenues lors d'un débat sur la liberté d'expression et près de la grande synagogue de la capitale danoise. « Ce qui s'est produit hier, c'est ce qui était déjà l'œuvre en France il y a plus d'un mois, les mêmes cibles (...). Il y a un lien qui n'établit pas un réseau mais la même détermination d'un terroriste à frapper ce que nous sommes. Nos valeurs. » Entre la France et le Danemark, a-t-il conclu, existent « la même volonté pour résister, combattre et pour vaincre le terrorisme. » RASSEMBLEMENTS DEVANT L'AMBASSADE L'Union des étudiants juifs de France, SOS Racisme et l'Association française des victimes du terrorisme ont appelé à un rassemblement dimanche à 18 heures devant l'ambassade pour exprimer leur « attachement à la liberté d'expression » et « refuser le terrorisme et l'antisémitisme », après ces deux fusillades qui ont fait deux morts et cinq blessés à Copenhague. L'urgentiste et chroniqueur de « Charlie Hebdo » Patrick Peloux était notamment sur place, selon l'un de nos journalistes présents sur place. Patrick #Pelloux devant l'ambassade du #Danemark où il y a qqes dizaines de personnes et qqes personnalités. #Copenhague #cphshhoting Une photo publiée par Pierre Bouvier (@pibzedog) le 15 Févr. 2015 à 9h12 PST Notre envoyée spéciale tweete depuis le rassemblement : Tweets de @Isareylef !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Le Parti socialiste a également appelé à un rassemblement lundi, devant l'ambassade du Danemark, « en signe de solidarité avec le peuple danois frappé par le terrorisme ». Après les attentats de Copenhague, Nétanyahou appelle les juifs d’Europe à rejoindre Israël • Mis à jour le 15.02.2015 à 19h32 Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2h9ecj"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2h9ecj", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Fusillades de Copenhague : un tireur présumé de 22 ans né au Danemark • Mis à jour le 15.02.2015 à 22h24 Le profil de l'auteur présumé des fusillades qui ont coûté la vie à deux personnes à Copenhague, samedi 14 février, commence à se préciser. Un nom commence à circuler dans les médias danois, notamment sur DR, la radio-télévision publique. Il s'agirait d'Omar El-Hussein. Selon le tabloïd danois Ekstra Bladet, il a fait parti d'un gang appelé « Brothas », dans le quartier populaire de Nørrebro. Ekstra Bladet ajoute que l'homme était sorti de prison, où il avait purgé une peine pour une agression, deux semaines avant les attaques. Lire : Ce que l'on sait des deux fusillades de Copenhague Cette identification n'a pas été confirmée de source officielle, la police danoise refusant de dévoiler l'identité du suspect, qu'elle a abattu dimanche au petit matin. Elle a toutefois annoncé qu'il s'agissait d'un homme de 22 ans connu de ses services pour des actes de violence et pour détention d'armes. Selon la chaîne de télévision TV2, le suspect était né et avait grandi au Danemark. Le suspect était aussi déjà connu des services de renseignement. Les enquêteurs ignorent s'il est allé en Syrie ou en Irak, mais selon Jens Madsen, des services de renseignement (PET), « il peut avoir été inspiré par la propagande militante islamiste diffusée par l'Etat islamique ou d'autres organisations terroristes ». Le Danemark est, eu égard à sa population, un des pays les plus concernés par des départs pour le djihad en Syrie. IL AURAIT PU « ÊTRE INSPIRÉ PAR LES ÉVÉNEMENTS DE CHARLIE HEBDO » Seule une photographie de l'homme a été publiée, apparemment prise dans un parking. On le voit vêtu d'une doudoune foncée et d'un bonnet ou d'une cagoule bordeaux. Le cliché était accompagné d'un signalement peu précis : 25 à 30 ans, environ 1,85 m, athlétique. Ligue 1 : Bordeaux revient à une longueur de Saint-Etienne • Mis à jour le 15.02.2015 à 16h40 En panne de confiance au mois de janvier, Bordeaux a confirmé son renouveau pour se défaire de Saint-Étienne (1-0) dimanche 15 février, lors de la 25e journée de L1. Cette courte victoire à domicile permet aux Girondins - toujours 6e -  de revenir à un point des Verts (41 points), qui conservent pour l'instant leur 4e place, qualificative pour la Ligue Europa. Inscrit juste avant la pause, le but de Diego Rolan aura scellé ce choc animé et plaisant, qui aurait très pu bien sourire aux Stéphanois, si Gradel, récemment sacré champion d'Afrique avec la Côte d'Ivoire, avait montré davantage de réalisme. Dans un stade Chaban-Delmas bien garni, les Girondins ont connu de grosses difficultés pour déstabiliser le bloc visiteur. CARRASSO DÉCISIF DANS LES CAGES En face, il n'a manqué qu'un peu d'efficacité aux Verts, dangereux d'entrée sur un oubli aquitain sur une longue touche de Théophile-Catherine pour Lemoine dont la reprise était repoussée par Carrasso (4e minute). Tabanou, de l'extérieur de la surface (17e), mais surtout Gradel, après un déboulé de Théophile-Catherine suivi d'un centre en retrait imparable (25e), n'ont pour leur part pas su accrocher le cadre du portier bordelais. Dommage pour les hommes de Christophe Galtier, apparemment en jambes cinq jours après leur laborieuse victoire à Paris contre le Red Star en huitièmes de finale de Coupe de France, mais qui perdaient un peu le fil juste après cette occasion. Si la première mèche bordelaise allumée par Khazri, après un jeu à trois avec Rolan et Kiese Thelin, accoucha d'une frappe en tribune (32e), la deuxième récompensa le regain de forme des Girondins. La suite de cette 25e journée de Ligue 1 : Paris et Marseille mettent déjà Lyon en confiance Lancé sur le côté par Khazri, Rolan a repiqué au centre, fixé Baysse et surpris Ruffier d'une frappe dans un angle fermée (1-0, 42e). Gradel, le plus remuant des Stéphanois, aurait pu remettre les pendules à l'heure avec davantage de lucidité dans son face à face avec Carrasso (57e). Même remarque pour Gradel, dont la dernière tentative sera repoussée par Carrasso (90e +1) dans le temps additionnel. Allemagne : la ville de Braunschweig annule un carnaval en raison d'une menace terroriste • Mis à jour le 15.02.2015 à 16h03 La ville de Braunschweig, en Basse-Saxe, a annulé un défilé de carnaval prévu dimanche 15 février en raison « d'une menace spécifique d'attaque islamiste », a annoncé la police allemande. Le défilé, qui était prévu à partir de 12 h 20, a été annulé à la suite d'un renseignement fourni par « des sources dignes de foi de la sécurité de l'Etat », selon un communiqué de la police. Selon les organisateurs, les festivités de Braunschweig, qui ont lieu chaque année, constituent le plus important défilé du nord de l'Allemagne durant la traditionnelle saison des carnavals, au mois de février, avec deux cent cinquante mille visiteurs attendus. La décision d'annuler l'événement a été prise par le maire de la ville, Ulrich Markurth, et par le président de la parade, Gerhard Baller. PAS DE LIEN AVEC LES ATTENTATS DE COPENHAGUE Le mois dernier, le carnaval de Cologne, le plus important d'Allemagne, et qui est souvent le théâtre de satires politiques, avait interdit une banderole de soutien aux caricaturistes français du magazine Charlie Hebdo pour des raisons de sécurité. Le comité du carnaval avait affirmé soutenir le message qui défendait la liberté d'expression et de la presse, mais il avait reçu des « messages d'inquiétudes au niveau local », qu'il avait pris « au sérieux », même si la police n'avait donné aucune indication d'une possible menace terroriste. Interrogé par la chaîne de télévision allemande NDR, l'un des chefs de la police, Michael Pientka, a indiqué qu'il n'y avait pas de lien entre cette annulation et les attaques terroristes qui ont eu lieu samedi à Copenhague, au Danemark. HSBC présente des excuses La géant bancaire HSBC a publié, dimanche 15 février, dans la presse britannique une lettre présentant ses « excuses les plus sincères » après les révélations du « SwissLeaks » sur un vaste scandale d'évasion fiscale impliquant la filiale helvétique de la banque britannique. Dans cette lettre, datée de dimanche et publiée en pleine page dans plusieurs journaux, dont le Sunday Telegraph ou le Sunday Times, le directeur général de HSBC, Stuart Gulliver, affirme que la filiale suisse a été « complètement réorganisée ». « Nous n'avons aucunement l'intention de faire des affaires avec des clients qui se soustraient à l'impôt et ne respectent pas nos exigences en matière de lutte contre les délits financiers », ajoute M. Gulliver dans ce document adressé « à tous les clients de HSBC, aux actionnaires et aux employés ». « Il nous faut montrer que nous comprenons que les gens que nous servons attendent davantage de notre part. C'est pourquoi nous présentons nos excuses les plus sincères », dit-il. La banque avait déjà reconnu en début de semaine des « manquements » , tout en assurant que ces pratiques appartenaient au passé. HSBC est depuis lundi au cœur d'un vaste scandale financier, une investigation internationale de plusieurs médias l'ayant accusée d'avoir fait transiter quelque 180 milliards d'euros de riches clients entre novembre 2006 et mars 2007 sur des comptes en Suisse, afin de leur éviter d'avoir à payer des impôts dans leurs pays respectifs. La majeure partie des cent quarante clients cités dans la presse a quitté la banque, qui a renforcé depuis les critères que doit remplir sa clientèle, dit le texte. Gigantesque opération de sauvetage en Méditerranée • Mis à jour le 15.02.2015 à 15h39 Les gardes-côtes italiens ont entrepris, dimanche 15 février, de porter secours à un millier de migrants en difficulté en Méditerranée à bord d'une dizaine de grands canots pneumatiques. C'est la troisième opération de ce genre en trois jours. Les gardes-côtes ont déclaré avoir recueilli jusqu'à présent plus de cent trente personnes qui se trouvaient à bord de deux canots pneumatiques à 180 kilomètres au sud de l'île italienne de Lampedusa, et s'employaient à sauver des migrants à bord de huit autres embarcations. « Nous avons sans doute affaire à plus de mille migrants », a déclaré un porte-parole des gardes-côtes à Rome. Plusieurs vedettes garde-côtes ont été dépêchées vers la zone du sauvetage, et quatre navires marchands et deux remorqueurs ont été dirigés vers les lieux pour participer à l'opération. Un navire de guerre, deux bâtiments de patrouille de la police et un bateau maltais sont aussi mobilisés, a ajouté le porte-parole. L'amélioration des conditions météorologiques en Méditerranée a incité ces derniers jours des migrants à tenter la traversée à partir des côtes d'Afrique du Nord. Plus de trois cents personnes ont péri voilà une semaine environ alors qu'elles tentaient d'atteindre les côtes italiennes. Un scandale de pédophilie dans l'Eglise espagnole se dégonfle pour prescription des faits • Mis à jour le 16.02.2015 à 17h53 C'était l'affaire de pédophilie la plus grave dans l'histoire de l'Eglise espagnole, elle se concluera amérement pour la victime. En raison de la prescription des faits, onze des douze inculpés ne pourront pas être poursuivis, a annoncé un juge dans une décision publiée lundi 16 février. L'affaire a éclaté en novembre, lorsqu'un jeune homme de 25 ans, se présentant comme membre de l'Opus Dei, a adressé une lettre au pape François pour dénoncer les abus sexuels qu'il dit avoir subi lorsqu'il était enfant de chœur à Grenade (sud de l'Espagne). La victime a raconté avoir subi des sévices et des viols de la part du prêtre de sa paroisse entre l'âge de 14 ans et 17 ans, avec la participation ou la complicité des autres inculpés qui se réunissaient dans une villa avec piscine à Grenade. Suite à cette lettre, le pape l'avait encouragé à porter plainte. Une procédure qui avait conduit à la mise en examen de dix prêtres et deux laics pour participation aux abus sexuels dénoncés par la victime en tant qu'auteurs ou complices, entre 2004 et 2007. Lundi, le magistrat d'un tribunal de Grenade a rejeté cette plaite, estimant que les délits d'abus sexuels sans pénétration, d'exhibitionnisme et dissimulation de preuves s'étaient passés il y a trop longtemps « pour neuf prêtres et deux laïcs ». POURSUITES MAINTENUES CONTRE UN PRÊTRE En revanche, le juge a décidé de maintenir les poursuites contre un prêtre pour des faits « qui pourraient être constitutifs de délit d'abus sexuel continu, avec introduction de membre du corps par voie anale et tentative d'introduction du membre viril ». Ces crimes, précise le juge Antonio Moreno Marin dans sa décision du 26 janvier, sont passibles d'une peine de quatre à dix ans de prison. La décision est susceptible d'appel. Depuis son élection en mars 2013, le pape François prône la tolérance zéro contre la pédophilie, fléau qui pourrait avoir fait des dizaines de milliers de victimes et a fortement discrédité l'Église catholique. Lire : Le pape François : « Abuser un enfant revient à faire une messe noire » Qui sont les élèves champions de l'absentéisme ? • Mis à jour le 16.02.2015 à 17h06 data-title="Qui sont les élèves champions de l'absentéisme ?" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Plus d'un élève de lycée professionnel sur 10 (11,5 %), fait régulièrement le choix de l'école buissonnière plutôt que d'user son fessier sur les bancs de l'école, contre un 1 élève sur 20 en lycée général et technologique. Ce sont les taux d'absentéisme relevés dans une note publiée lundi 16 février sur le site du ministère de l'éducation nationale. Cette étude de la Direction de l'évaluation de la prospective et de la performance, réalisée entre septembre 2013 et avril 2014, souligne les différences d'assiduité en fonction du type d'établissement, mais également selon les régions et périodes de l'année. Qui sont les élèves absentéistes ? Un absentéiste, selon la règle de comptage du ministère, est un élève manquant à l'appel quatre demi-journées par mois ou plus sans justification. Il sont 4 % de l'ensemble des collèges, lycées et lycées professionnels. Si le pourcentage peut paraître relativement faible, il représente en chiffre brut environ 220 000 jeunes gens qui font de temps à autre le choix de la chaise vide durant leur scolarité dans le secondaire. Dans les collèges, l'absentéisme semble encore conscrit avec un taux relativement modeste de 2,8 %, même s'il augmente légèrement (il était de 2,1 % en 2011-2012). Dans les lycées d'enseignement général et technologique, il atteint 4,6 % , un peu moins que les 5 % observés deux ans plus tôt. Enfin, il culmine à 12,8 % parmi les lycées professionnels (LP), en hausse de 0,3 point. Et ceux-ci sont « très largement majoritaires » parmi les établissements concernés par l'absentéisme, souligne la note. Géographiquement, où se situent les plus absentéistes ? Pour lutter contre l'absentéisme, les chefs d'établissements sont invités à signaler à la direction académique les élèves pour lesquels les différentes mesures prises sont restées sans effet notable. Le taux moyen de ces élèves récalcitrants, les plus menacés de décrochage scolaire, est de 0,4 %. Les départements où ce taux est supérieur à 1 % sont la Guadeloupe (2,7 %), la Marne (2,5 %), les Alpes-Maritimes (2 %), les Pyrénées-Orientales, le Bas-Rhin (1,7 %), le Vaucluse (1,3 %) et la Somme ( 1,1 %). A quelle période de l'année enregistre-t-on le plus d'absences ? Le nombre d'heures d'enseignement perdues, tout motifs d'absence confondus (à la fois les absences justifiées et les non-justifiées, seules comptabilisées dans l'absentéisme) varie fortement selon les mois. Il est de 6,1 % en février et 5,9 % en avril,  contre 2,6 % en septembre et 4,3 % en octobre. Pourquoi les élèves décrochent-ils ? Trente à 46 % des élèves signalés à la direction académique pour leur manque d'assiduité sont récidivistes, signe de leur manque d'intérêt pour leurs études. « Les principales raisons en seraient : une orientation plus ou moins désirée, des temps de transport plus élevés, le temps consacré à un travail d'appoint », avance le rapport. Comment lutter contre l'absentéisme scolaire ? L'étude du ministère ne répond pas à cette question. Toutefois, lundi 9 février, la mère d'un collègien d'Escaudain (Nord), absent deux années scolaires durant et sans justification malgré les nombreuses injonctions de l'administration, a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis. Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'éducation nationale, a estimé que « ce n'est pas une bonne solution ». Absentéisme chronique et décrochage scolaire avaient conduit, en 2010, à  l'adoption de la loi d'Éric Ciotti, député UMP, fort contestée, qui prévoyait de suspendre les allocations familiales en cas d'absences répétées et injustifiées. Elle a été abrogée en janvier 2013 par la majorité actuelle, parce que jugée inefficace. La nouvelle procédure, publiée au Bulletin officiel le 1er janvier 2015, mise quant à elle sur « l’accompagnement et l’écoute des jeunes ». « Quelles que soient les origines du phénomène, peut-on lire dans la circulaire, il appartient à l’institution scolaire de mettre en œuvre tous les moyens pédagogiques, éducatifs et de soutien des parents à sa disposition pour favoriser le retour de l’assiduité de l’élève. » Eric Nunès width="314" height="157" alt="Le harcèlement à l'école" Harcèlement à l'école : les profs aussi ? E&H Lab est une agence de communication spécialiste de la RSE dont la diversité et le handicap en particulier width="314" height="157" alt="Si notre choix de cursus ne nous convient pas, la première règle est de réagir vite." Orientation : chaque étudiant a le droit à l’erreur Partir à l’étranger, travailler, s’engager… autant de possibilités d’une césure après le bac. Et de se donner le temps de mûrir ou d’éprouver une vocation. width="314" height="157" alt="Lycéennes." Ecole : « Aucun de nous n'a besoin de la concurrence des notes » La NSA, l'espion qui vous aimait • Mis à jour le 16.02.2015 à 17h58 Damien Leloup Quoi de mieux, symboliquement, qu'un morceau d'un groupe appelé Police pour célébrer la Saint-Valentin en compagnie de la NSA ? Le 14 février, pour commémorer à sa manière la fête des amoureux, le compte Twitter de l'agence de sécurité américaine a publié ces quelques vers : « Chacun de leurs mouvements, chacun de leurs pas/Nous surveillerons nos adversaires étrangers. » Every move they make, every step they take. We’ll be watching our foreign adversaries. #HappyValentinesDay from the #NSA #vday2015— NSA/CSS (@NSA_PAO) Vous aurez, bien sûr, reconnu une variation sur les paroles d'Every Breath You Take, la ballade chantée par Sting et incontournable hit de nombreuses boums depuis les années 1980. Si les paroles de Police « collent » parfaitement à la mission de la NSA, ce n'est pas un accident. Every Breath You take est une chanson d'amour, mais d'un amour qui a viré à l'obsession : le narrateur est un stalker, un harceleur qui espionne son ex-petite amie qu'il ne parvient pas à oublier et qui raconte en quelques phrases lourdes de menaces sous-entendues qu'il ne la lâchera pas du regard. L'agence « vous aime » Que comprendre, donc, dans cette étrange déclaration d'amour aux « ennemis étrangers » des Etats-Unis ? Que la NSA, atteinte du syndrôme de Stockholm, s'est éprise de ceux qu'elle surveille, à la manière du capitaine de la Stasi Gerd Wielder dans le film La Vie des autres ? Pas d'inquiétude, on est loin de l'espion caché dans votre grenier, tempère – toujours sur son compte Twitter – l'agence : « Nous n'écoutons pas vos conversations sur l'oreiller. » Peut-être, si vous êtes américain : l'agence n'a généralement pas le droit de surveiller les ressortissants des Etats-Unis. Si vous êtes européen, africain, asiatique, c'est un peu différent : elle peut enregistrer les métadonnées des SMS que vous envoyez tard le soir, la tête calée sur votre oreiller, à votre « significant other », comme disent les Américains. Oh, bien sûr, l'agence n'enregistre pas le contenu de vos SMS. Elle peut simplement collecter les données concernant vos échanges. Et savoir, par exemple, qu'après avoir envoyé chaque soir pendant un mois des séries de SMS au même numéro, entre minuit et une heure du matin, vous avez envoyé depuis chez vous deux photos au même destinataire, dans la nuit du 14 février, après que la géolocalisation de votre téléphone vous a situé dans un bar pendant plusieurs heures. Et puis, avant les conversations sur l'oreiller, il y a ce qui les précède. Le sexe. La sexualité, c'est très privé. Très, très privé. Là encore, la NSA l'affirme : elle respecte cet aspect de votre vie. D'ailleurs, elle « vous aime, vous et votre droit à la vie privée », selon le responsable du compte Twitter de l'agence. Pourtant, les documents révélés par Edward Snowden ont montré que la NSA et ses alliés ont méthodiquement listé les habitudes de consultation de sites pornographiques de personnes qui n'étaient même pas suspectées de terrorisme. Quand on est fou d'amour, on fait parfois des bêtises. Au départ sans doute débordé par cette série de messages sous le signe du Cupidon, @NSA_PR, le compte parodique qui se moque de tous les messages publiés par la NSA, s'est finalement repris. Pour répondre à Sting, il a dégainé les paroles d'une autre chanson d'amour ambiguë, Closer, du groupe de rock industriel Nine inch Nails, hymne à l'amour physique : « Vous nous laissez vous violer Vous nous laissez vous souiller Vous nous laissez vous pénétrer Vous nous laissez vous embrouiller » Peut-être aurait-il été plus simple, et plus efficace, de répondre à la toute-puissante agence américaine avec une autre chanson de Police, qui lui demande de ne pas se tenir si près de nous ? Damien Leloup Journaliste au Monde « #PADAMALGAM », sinistre point de ralliement de l'islamophobie en ligne Depuis deux jours, les hommages des internautes français aux attentats survenus le 14 février au Danemark sont pollués, à la marge, par un discours à connotation raciste. « Le tueur terroriste de #Copenhague s'appelle Omar (...) mais n'oubliez pas dès demain votre biberon médiatique #Padamalgam », ironise par exemple un membre de Twitter. « L'Etat islamique affirme dans une vidéo avoir décapité des Egyptiens, car ils étaient chrétiens. Mais chut... #PADAMALGAM », commente un autre. « Pour ceux qui avaient un doute sur l'identité du voleur de voiture dans la #Drome Mais #PADAMALGAM », peut-on encore lire. Islamophobie assumée Les auteurs de ces messages sont assez transparents sur leur idéologie politique : on y retrouve pêle-mêle des « Français de souche », des militants frontistes, des zemmouriens, des catholiques proches de la Manif pour tous ou encore des anarchistes de droite. Leurs messages, à connotation raciste et islamophobe, étaient aisément visibles par quiconque cherchait à suivre l'actualité danoise sur le mot-clé #Copenhague, le plus utilisé sur Twitter. Plusieurs pages Facebook l'utilisant ont également été créées ces dernières quarante-huit heures. On pouvait, par exemple, y voir  une boîte de « Padamalgam 500 », qui serait un médicament à ingérer pour détourner les regards d'un supposé lien de cause à effet entre violence et religion musulmane. Sous couvert de parodie, il permet surtout aux communautés islamophobes de s'exprimer publiquement.   En tout, selon le site d'analyse de données en ligne Topsy, le mot d'ordre « Padamalgam » a été employé près de 5 000 fois sur Twitter sur les trente derniers jours, et un peu plus de 600 fois ces 24 dernières heures. Un volume qui reste faible, mais en nette progression sur le début d'année 2015. Ils étaient ainsi plusieurs dizaines de comptes extrêmistes à exulter ce week-end aux sons de l'actualité. De l'amalgame à l'appel à la haine Né dans les cercles identitaires et civilisationnistes lors de l'affaire Merah, ce mot dièse a pour objectif de moquer la volonté des politiques et des médias de ne pas confondre délinquance, radicalisation et fanatisme avec l'appartenance à une religion. Bref, de ne pas sombrer dans les amalgames. Pourtant, le mot d'ordre « Padamalgam » est lui-même un appel à l'amalgame, à l'image d'un gribouillage bicolore circulant sur Twitter, dans lequel l'auteur se vante d'avoir représenté, enchevêtré, l'islam d'une ligne et l'islamisme radical de l'autre, comme s'il était impossible de les démêler. « #JeSuisDanois #JegErDansk Mais attention, #padamalgam L'islam est une religion de paix. Enfin, il paraît », glisse ainsi un autre internaute d'extrême droite, visiblement oublieux du fait que le terrorisme islamiste date des années 1970, plus d'un millénaire après l'apparition de l'islam. D'une manière générale, ce point de ralliement de l'islamophobie en ligne ne se distingue guère par la demi-mesure. Dans un message tombant dans l'incitation à la haine envers un groupe en raison de son appartenance ethnique ou religieuse, un internaute sur Facebook se félicite ainsi d'être « allergique au Padamalgam 500 » mais que « le Napalmpoureux 1000, ça va ». Vague d'indignation en Turquie après le viol et le meurtre d'une étudiante • Mis à jour le 16.02.2015 à 16h30 Son nom est devenu le symbole de la colère qui monte en Turquie. Ozgecan Aslan, étudiante de 20 ans a été retrouvée morte vendredi 13 février, dans une rivière de sa ville natale de Tarsus, dans le Sud du pays. Selon le récit de la presse locale, la jeune femme a été violée puis tuée à coups de barre de fer par le chauffeur du minibus qui la ramenait de l'université à son domicile. Aidé de deux complices, dont son propre père, le violeur présumé, Ahmet Suphi Altindoken, a ensuite coupé les mains de sa victime et mis le feu à son corps pour faire disparaître toute trace d'ADN. Rapidement identifiés, les trois suspects ont été interpellés par la police et sont passés aux aveux. Ils ont été inculpés et écroués dimanche. DES AGRESSIONS DEVENUES BANALES Mais depuis l'enterrement vendredi de l'étudiante, des milliers de personnes, femmes et hommes confondus, ont manifesté leur indignation dans plusieurs grandes villes du pays. Lundi, ils étaient ainsi un millier à défiler à Mersin pour rendre hommage à l'étudiante, et faire de son histoire plus qu'un fait divers. A Ankara, la capitale, 3 000 avocats, qui défilaient pour dénoncer un projet de loi controversé renforçant les pouvoirs de la police, lui ont aussi rendu hommage en brandissant des photos de la jeune femme. Les associations féministes – selon lesquelles les meurtres de femmes ont nettement augmenté ces dix dernières années pour atteindre près de 300 cas en 2014 – ont appelé les Turques à porter le deuil et les réseaux sociaux débordent de messages de révolte exhortant les victimes à sortir du silence regroupés sous le mot-clé « #sendeanlat » (« toi aussi raconte » en turc). Lire le décryptage : Les droits des femmes turques sont-ils en régression ? L'AKP ET LE PRÉSIDENT MONTRÉS DU DOIGT Les manifestations d'indignation ont également pris un tour très politique. Le régime islamo-conservateur du Parti de la justice et du développement (AKP), qui règne sur le pays depuis 2002, est accusé de fermer les yeux sur la recrudescence des violences faites aux femmes. Le chef du principal parti d'opposition a ainsi attribué la hausse des violences faites aux femmes à la « morale » et la « mentalité » religieuses de l'AKP.  Directement mis en cause, le président Recep Tayyip Erdogan a dénoncé lundi ces critiques qui, a-t-il dit, « prennent plaisir à la mort de quelqu'un » et espéré que les assassins présumés de la jeune femme recevraient « la peine la plus sévère ». Pourtant connu pour ses régulières saillies misogynes, l'homme fort du pays n'a pas hésité à se présenter en champion de la cause des femmes. « La violence contre les femmes est une plaie ouverte dans notre société (...), une rupture de la confiance de Dieu », a-t-il dit lors d'un discours. Lire (abonnés) : Le président turc juge l’égalité des sexes contre-nature M. Hollande veut rendre hommage aux handicapés mentaux morts pendant la guerre • Mis à jour le 16.02.2015 à 15h20 Thomas Wieder Mémorial de la Shoah : Hollande évasif au sujet des génocides Sans l’appui d’un si grand nombre de signataires et sans la présence parmi eux de telles personnalités, l’anthropologue Charles Gardou n’aurait peut-être pas rallié M. Hollande à sa cause. Professeur à l’université Lumière-Lyon-II, c’est lui qui est à l’origine de la pétition publiée depuis novembre 2013 sur le site change.org sous le titre « Pour un mémorial en hommage aux personnes handicapées victimes du régime nazi et de Vichy ».« Le projet est né d’une incompréhension inquiète, explique M. Gardou. Comment a-t-on pu laisser s’éteindre le souvenir de la mort de ces quelque 50 000 personnes ? C’est d’abord pour ne pas les oublier que nous avons lancé cet appel. Mais notre démarche n’est pas seulement tournée vers le passé. Rendre hommage à ces morts, c’est aussi dire quelque chose de notre temps présent, attirer l’attention sur le fait qu’on néglige trop souvent les plus vulnérables, rappeler qu’il n’y a pas de vies minuscules. » Reçu deux fois à l’Elysée, M. Gardou tient à indiquer que sa démarche se situe « en dehors de toute polémique ». La précision n’est pas inutile. Il y a quelques années, la question du sort réservé aux handicapés mentaux sous le régime de Vichy a donné lieu à une vive controverse. Celle-ci trouve son origine dans la thèse d’un médecin, Max Lafont, soutenue en 1981 et publiée six ans plus tard sous le titre L’Extermination douce. La mort de 40 000 malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques en France sous le régime de Vichy.« On est partagé entre l’intérêt et l’agacement »Défendu par les uns, brocardé par les autres, Max Lafont fut notamment critiqué par l’historien Henry Rousso, spécialiste reconnu de la période, qui, dans la revue Vingtième Siècle en 1989, écrivit ceci : « On est partagé entre l’intérêt certain que peut susciter un sujet assez original et sans conteste mal connu, et l’agacement face à un manque évident de méthode et, plus grave, la sollicitation permanente des faits en vue de soutenir une thèse radicale (…). Or à aucun moment n’est analysée une quelconque politique de Vichy visant à supprimer les malades mentaux. Et pour cause, car il semble bien qu’il s’agisse là d’un pur procès d’intention et non d’une réalité. (…) Le placard vichyste est déjà bien encombré sans qu’il soit besoin de l’enrichir de nouveaux cadavres. »Soucieux de ne pas raviver cette controverse, M. Gardou assure qu’il ne veut pas donner de nouveau du crédit à l’idée d’une « extermination programmée ». Pour lui, en effet, « ce qui s’est passé en France à l’époque n’a rien à voir avec ce qui s’est passé en Allemagne où il y a eu, avec l’opération T4, une politique délibérée d’extermination. En France, il s’agit avant tout d’un phénomène d’abandon dont ont été victimes des gens qu’on a laissés mourir de faim. » Malgré le souci de son auteur d’éviter « tout amalgame », la démarche ne convainc pas tous les spécialistes de la question. C’est le cas d’Isabelle von Bueltzingsloewen, collègue de M. Gardou à l’université Lumière-Lyon II, où elle enseigne l’histoire et la sociologie de la santé. Auteure d’un livre fort documenté sur le sujet (L’Hécatombe des fous, Aubier, 2007), Mme von Bueltzingsloewen a elle-même refusé de signer la pétition : « En soi bien sûr, l’intention est honorable, mais je ne peux signer un appel qui, dans sa formulation ambiguë et bien qu’il s’en défende, dresse un parallèle entre ce qui s’est passé en France et en Allemagne », explique l’historienne pour qui la démarche relève d’une forme de « bouillie mémorielle ».3 000 handicapés mentaux morts à ClermontQuelle forme prendra le « mémorial » auquel M. Hollande vient de donner son accord de principe ? Il est encore trop tôt pour le dire. Pour sa part, M. Gardou plaide pour un « lieu mémoriel » qui rende hommage aux morts et puisse en même temps servir de « centre de documentation et de recherche ». A ses yeux, celui-ci pourrait être basé à l’hôpital de Clermont (Oise) où, rappelle-t-il, « plus de 3 000 handicapés mentaux sont morts à l’époque ».Le dossier est désormais dans les mains de la Mission du 70e anniversaire de la seconde guerre mondiale, présidée par l’historien Jean-Pierre Azéma. Ses conclusions devraient être rendues dans un délai raisonnable. Dans sa lettre, M. Hollande précise en effet qu’il souhaite que « les pouvoirs publics [soient] éclairés sur les gestes mémoriels qui pourront être accomplis cette année ». Thomas Wieder Rédacteur en chef - chef du service France Cyclisme : Alberto Contador, encore deux Tours et puis s'en va • Mis à jour le 16.02.2015 à 17h31 Alberto Contador, double vainqueur du Tour de France (2007, 2009), n'a, a priori, plus que deux occasions de remporter la Grande Boucle : cette année et l'année prochaine. A la question de savoir si 2015 pourrait être sa dernière saison, le coureur espagnol de 32 ans a répondu, lundi 16 février : « Ça aurait pu l'être, mais je ne le crois pas. Mon idée est de continuer à courir cette année et l'année suivante. Mais au-delà de 2016, je ne me vois pas courir. » Dans une interview au quotidien El Mundo parue lundi, le « Pistolero » expliquait : « Je ne veux pas donner une date exacte, parce que beaucoup de choses peuvent arriver. Imaginons que je chute lors du Tour 2016, ça ne me plairait pas de me retirer de cette manière. Mais la vérité est qu'aujourd'hui je ne me vois pas durer au-delà de deux ans. » OBJECTIF : LE DOUBLÉ GIRO-TOUR Lundi, lors de la présentation des deux équipes de juniors (Flex júnior et Specialized sub 23) que soutient sa fondation, il a développé : « Physiquement, je récupère bien et je suis très content de mon équipe [la Saxo-Tinkoff, avec laquelle il n'a plus qu'un an de contrat et qui pourrait le prolonger], mais les années passent. (...) Je veux me retirer au sommet. L'année prochaine, je serai dans le peloton, mais ce sera la dernière. » » Contador, vainqueur du Tour d'Italie (2008) et triple lauréat du Tour d'Espagne (2008, 2012, 2014) lancera sa saison mercredi à la Ruta del Sol, à savoir le Tour d'Andalousie. Et il s'est fixé de grands objectifs pour 2015, puisqu'il vise le doublé Tour d'Italie (9-31 mai) – Tour de France (4-26 juillet), qu'il n'a jamais réalisé dans sa carrière. Sivens : la justice ordonne l'expulsion des « zadistes » de la « Métairie neuve » • Mis à jour le 16.02.2015 à 14h40 Les « zadistes » du barrage de Sivens perdent une bataille judiciaire. Le tribunal d'instance d'Albi a ordonné lundi 16 février l'expulsion des occupants de la « Métairie neuve », un corps de ferme propriété du conseil général du Tarn. Le conseil général avait porté plainte en référé début février et demandait l'expulsion du bâtiment,  situé sur la « Zone à défendre » (ZAD), et qui sert notamment de dortoir aux manifestants opposés au projet de barrage. PAS D'EXPULSION AVANT LE 6 MARS Le tribunal a par ailleurs rejeté « l'ensemble des demandes de délais ou de sursis » présentées par les zadistes – identifiés sous un nom générique de « Camille », à la demande des manifestants qui veulent rester anonymes – et précisé que l'ordonnance serait valable pour une durée de six mois. « Pour nous ça ne change rien », a toutefois indiqué un zadiste commentant la décision, « seule la préfecture peut nous expulser. Or le préfet est favorable au dialogue, comme nous. » La semaine dernière, le tribunal d'instance d'Albi avait déjà ordonné l'expulsion d'une partie des « zadistes » occupant depuis octobre 2013 des parcelles sur le site de Sivens, mais la décision ne devait pas avoir beaucoup d'effets sur le terrain. La ministre de l'écologie, Ségolène Royal, a en effet indiqué que l'expulsion n'interviendrait pas avant la décision du conseil général, le 6 mars, sur l'avenir du projet de retenue d'eau. Ce délai a été confirmé par le préfet du Tarn, Thierry Gentilhomme, lors d'une réunion d'apaisement avec les « zadistes », début février. Les « riverains » de la ZAD (pour « zone à défendre »), comme se surnomment les habitants se disant « victimes » de l'occupation, exigent cependant que les zadistes soient immédiatement expulsés. La cinquantaine d'occupants encore présents sur l'ensemble du site de Sivens ont promis, après leur rencontre avec M. Gentilhomme, de « laisser les parcelles libres d'accès aux riverains pour une utilisation agricole ». Le chantier du brrage de Sivens avait été suspendu après la mort le 26 octobre de Rémi Fraisse, tué dans l'explosion d'une grenade offensive lancée par un gendarme. Le ministre de l'écologie avait ensuite décidé d'enterrer le projet initial de retenue d'eau le 16 janvier et proposé deux alternatives, notamment une version allégée du projet le situant à 330 m en amont à Sivens. Cette solution a les préférences du président du Conseil général, le socialiste Thierry Carcenac. SwissLeaks : les juges français ont terminé leur enquête sur HSBC Suisse • Mis à jour le 16.02.2015 à 15h23 Les juges d'instruction du pôle financier Guillaume Daïeff et Charlotte Bilger ont mis fin jeudi aux investigations concernant HSBC Private Bank, révèlent des sources concordantes. HSBC est confrontée à l'affaire SwissLeaks, qui révèle des pratiques d'évasion fiscale à grande échelle favorisées par sa filiale suisse. L'enquête reste ouverte et va se poursuivre sur d'autres aspects du dossier, notamment sur le rôle joué par la maison mère, dont le siège est à Londres, ont annoncé des sources proches du dossier et judiciaires. Prochaine grande étape : après la fin des investigations, les réquisitions du parquet national financier, avant que le dossier ne revienne aux juges d'instruction, lesquels sont chargés d'ordonner le renvoi en procès ou le non-lieu pour HSBC Private Banking. Selon une source proche du dossier, une autre hypothèse est envisageable, celle d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), autrement dit un plaider-coupable. NEUF MILLE CLIENTS FRANÇAIS Cette affaire, qui a donné lieu à l'ouverture d'enquêtes dans plusieurs pays d'Europe, a été dévoilée à la suite de l'exploitation des fichiers volés à la banque suisse et remis aux autorités par un ancien informaticien de HSBC, Hervé Falciani. En France, les enquêteurs ont pu s'appuyer sur des clients démasqués par les fichiers et qui ont reconnu les faits, en mettant en cause HSBC Private Banking. Lire l'intégralité de nos révélations : SwissLeaks, tout savoir sur ce système international de fraude fiscale Tirs à Marseille : deux hommes interpellés en Seine-Saint-Denis • Mis à jour le 16.02.2015 à 13h03 L'essentiel Des policiers ont été visés par des tirs de kalachnikov il y a une semaine dans la cité de la Castellane à Marseille. Sept kalachnikovs et plusieurs kilos de drogue ont été retrouvés. En visite à Marseille à ce moment-là, le premier ministre, Manuel Valls, a qualifié cette fusillade d'« inacceptable ». Deux jeunes hommes soupçonnés d'être impliqués dans les tirs à la kalachnikov survenus lundi 9 février à Marseille quelques heures avant une visite de Manuel Valls ont été interpellés dimanche à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, a indiqué La Provence, lundi 16 février, information confirmée de source policière. Ils doivent être transférés lundi après-midi à Marseille. Appelés par des riverains pour des coups de fusils-mitrailleurs tirés en l'air, des policiers avaient été pris pour cible le 9 février dans la cité sensible de la Castellane, lieu emblématique des quartiers nord, connu pour être une plaque tournante du trafic de drogue. Lire le décryptage : La délinquance a-t-elle réellement baissé à Marseille ? Ces tirs – qui n'avaient fait aucune victime – étaient intervenus quelques heures avant la visite du premier ministre Manuel Valls, venu présenter des résultats « encourageants » dans la lutte contre la délinquance et qui avait qualifié ces tirs d'« inacceptables ». Peu après, les policiers avaient retrouvé sept kalachnikov et plusieurs kilos de cannabis dans un appartement, dont les quatre occupants avaient été placés en garde à vue avant d'être relâchés sans que des charges ne soient retenues contre eux. A proximité de ce logement, les policiers avaient également découvert « une BMW faussement immatriculée », dans laquelle se trouvaient « deux fusils à pompe, 400 cartouches de gros calibre et un gilet pare-balles », selon une source policière. Mondiaux de ski : Jean-Baptiste Grange, la belle histoire • Mis à jour le 16.02.2015 à 13h35 Jean-Baptiste Grange n'est pas devenu champion du monde de slalom, dimanche 15 février. Il l'est redevenu. Et c'est presque inconcevable. « Quand j'ai su que j'étais au moins médaillé de bronze, j'ai commencé à pleurer, raconte le skieur français. J'ai pensé à tout ce que j'avais vécu. » C'est qu'entre 2007 et 2015, entre le premier podium de sa carrière aux Mondiaux d'Are (Norvège, médaille de bronze) et le dernier à ceux de Beaver Creek (Etats-Unis), Jean-Baptiste Grange a parfois exploré les sommets de son sport, mais aussi le fond des crevasses, plus souvent qu'à son tour. LE DOS DANS UN CORSET Les deux sommets : un titre de champion du monde de slalom en 2011 à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne, vidéo ci-dessous), deux ans après le petit globe de cristal de la discipline, qui récompense le vainqueur de la Coupe du monde, c'est-à-dire le skieur le plus régulier sur l'ensemble de la saison (10 courses). Les crevasses : les multiples blessures. D'abord les ligaments croisés du genou droit, qui lâchent en 2009 (sur la piste de Beaver Creek, d'ailleurs), et le privent des Jeux olympiques de Vancouver en 2010. Puis l'épaule gauche, qui lui gâche la saison 2010-2011, jusqu'à un doublé royal Kitzbühel-Schladming en Coupe du monde, et son triomphe aux Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen. Ensuite le dos, ce dos qu'il avait dû enserrer dans un corset pendant un an lorsqu'il en avait 11, et qui avait failli l'empêcher de devenir skieur professionnel, s'est mis à lui gâcher l'existence : « Quand le matin, au petit déjeuner, tu te lèves à grand-peine, et tu n'es pas capable de te baisser pour prendre un bol… », disait-il à L'Equipe Mag l'an passé. Et enfin, de nouveau le genou, en fin de saison 2011-2012, conséquence de ses problèmes de dos. QUATRE ANS SANS PODIUM La blessure fait partie de la vie du sportif de haut niveau – et c'est peut-être encore plus vrai chez les skieurs que chez les autres. La blessure peut même permettre à sa victime de grandir et de progresser, d'une certaine manière. « Mais ce qui était lourd, c'était l'enchaînement des blessures. Après ma deuxième blessure au genou, j'étais au fond du trou », se souvient Grange. Alors le Savoyard s'est accroché. « Tu t'accroches parce que le ski, c'est ta passion. Il y a aussi la passion de la compétition. Cela t'aide à avancer, mais cela te détruit aussi, parce que tu n'arrives pas à faire ce que tu veux. Je skiais bien, mais en course je n'y arrivais plus, je commençais à me dire que je n'étais plus capable d'aller chercher une médaille. » Au bout de quatre ans sans podium, on se serait dit la même chose. Depuis 1 448 jours – le 27 février 2011, une troisième place au slalom de Bansko (Bulgarie) –, Grange avait disparu des trios de tête. Aux Jeux olympiques de Sotchi, l'hiver dernier, il était bien placé après la première manche (5e), avant d'être victime, comme la moitié des concurrents, du tracé ridiculement difficile de la seconde (abandon). RESTE À DÉCOUVRIR LA SAVEUR OLYMPIQUE Cette saison, en Coupe du monde, le skieur de Valloire avait réussi à se placer quatre fois dans les dix meilleurs sans jamais faire mieux qu'une 6e place, à Adelboden (Suisse). Et l'enchaînement déprimant Kitzbühel-Schladming (21e, 26e) le mois dernier ne laissait pas tout à fait présager une issue heureuse aux Mondiaux de Beaver Creek. « Je suis fier de moi, peut-être encore plus qu'après mon titre de 2011, se réjouit Grange. Parce que, derrière, il y a eu énormément d'efforts et de sacrifices, je n'en reviens pas. Cette médaille a un goût particulier. » VIDEO. La seconde manche de Jean-Baptiste Grange à Beaver Creek... ... et la sortie de piste de Marcel Hirscher, qui offre le titre au Français. Récit Le patron du contre-espionnage marocain décoré par Paris Charlotte Bozonnet Le 16.02.2015 à 11h28 • Mis à jour le 16.02.2015 à 11h54 Bernard Cazeneuve en compagnie de son homologue marocain Mohamed Hassad, à Rabat, le 14 février. Crédits : - / AFP Abdellatif Hammouchi pouvait-il rêver plus belle réhabilitation ? Visé en France par plusieurs plaintes pour torture, le patron du contre-espionnage marocain sera bientôt décoré par les autorités françaises de la Légion d’honneur. Le ministre français de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, l’a annoncé, samedi 14 février, lors d’une visite à Rabat.La venue de M. Cazeneuve dans la capitale marocaine était hautement symbolique : il s’agissait du premier déplacement d’un haut responsable français depuis la fin de la crise diplomatique entre les deux pays. En février 2014, le dépôt d’une convocation délivrée par la justice française à la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Neuilly et visant M. Hammouchi avait provoqué l’ire de Rabat et la suspension de la coopération judiciaire entre les deux pays. Un an plus tard, presque jour pour jour, l’affront est lavé.Aux côtés de son homologue marocain, Mohamed Hassad, samedi, Bernard Cazeneuve n’a pas tari d’éloges. Il a loué « l’expertise » et « l’efficacité » du Maroc « dans l’échange de renseignements », évoquant « un partenaire-clé » et saluant « l’action menée » par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), dont le « rôle est déterminant dans la coopération contre le terrorisme ».« Enquêtes judiciaires »L’hommage a été particulièrement appuyé pour son patron, Abdellatif Hammouchi. « La France avait déjà eu l’occasion de distinguer M. Hammouchi en 2011 en lui attribuant le titre de chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur. Elle saura prochainement lui témoigner à nouveau son estime en lui remettant cette fois les insignes d’officier », a expliqué le ministre.Si la nouvelle sonne comme une victoire pour le Maroc, qui avait dénoncé un manque d’égards de la part de Paris et exigé une refonte des règles de coopération judiciaire, les ONG de défense des droits de l’homme, qui soutiennent les plaignants marocains à l’origine des plaintes, ne cachent pas leur amertume. « Nous nous étonnons que la France puisse décorer une personne visée par plusieurs plaintes pour torture faisant l’objet d’enquêtes judiciaires en France », souligne Hélène Legeay, chargée du programme Maghreb à l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT).Les ONG s’inquiètent du contenu du nouvel accord de coopération judiciaire franco-marocain signé le 31 janvier et des concessions qui pourraient avoir été faites à Rabat. « Il semble que cette décoration soit l’une des contreparties de la reprise de la coopération, un geste destiné à laver le soi-disant affront de la justice française qui a osé faire son travail en convoquant M. Hammouchi le 20 février 2014 », poursuit Hélène Legeay. Samedi, l’avocat Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), avait dénoncé un « véritable scandale, une honte pour la France », l’accusant de « perdre son âme ». Un développeur de MegaUpload condamné à une peine de prison ferme The US Justice system: An innocent coder pleads guilty after 3 years of DOJ abuse, with no end in sight, in order to move on with his life.— Kim Dotcom (@KimDotcom) « Voilà le système judiciaire américain : pour enfin passer à autre chose, un codeur innocent plaide coupable après trois ans de harcèlement du département de la justice » : Kim Doctom, ex-administrateur du site de téléchargement MegaUpload, recréé sous la forme du site Mega en janvier 2013, a vivement critiqué ce vendredi la première condamnation dans le dossier du site, poursuivi pour hébergement de contenus contrevenant aux droits d'auteur. Une affaire judiciaire qui avance péniblement depuis trois ans, et pour laquelle le première condamnation concerne le programmeur estonien Andrus Nõmm, arrêté en 2012 aux Pays-Bas. M. Nõmm a été écroué dans l'Etat de Virginie, après des années de lutte contre une extradition aux Etats-Unis. Le 13 février, il a plaidé coupable et a été condamné à un an et un jour de prison, comme le détaille un document relayé par ArsTechnica. Il aurait renoncé à contester la procédure d'extradition des Pays-Bas qui le visait pour se rendre volontairement aux Etats-Unis. Six autres personnes liées à MegaUpload, dont Kim Dotcom, sont toujours poursuivies dans cette affaire, pour racket, blanchiment d'argent et violation de droit d'auteur. Une audience est prévue pour le mois de juin. Kim Dotcom toujours en Nouvelle-Zélande « Cette condamnation est en grand pas en avant pour la plus grande affaire d'infraction au droit d'auteur de l'histoire des Etats-Unis, a déclaré le procureur général adjoint. Nous avons l'intention de veiller à ce que les responsables soient reconnus coupables de s'être enrichis illégalement en volant du contenu d'artistes et créateurs américains. » Andrus Nõmm a reconnu la nature illicite du site et de ce qu'il pouvait héberger. Le site aurait accumulé un bénéfice de 175 millions de dollars, et provoqué un manque à gagner de 400 millions de dollars dans les industries culturelles, selon les chiffres de l'accusion. « Andrus à toute ma compassion. J'espère qu'il retrouvera bientôt son fils », a déclaré Kim Dotcom sur Twitter. Le fondateur de MegaUpload est toujours assigné à résidence en Nouvelle-Zélande, où il conteste la procédure d'extradition lancée contre lui. L’ex-procureur de Nanterre Philippe Courroye poursuivi pour homicide involontaire • Mis à jour le 16.02.2015 à 13h01 De sérieux ennuis attendent à nouveau l’ancien procureur de Nanterre, Philippe Courroye. La veuve de l’un de ses anciens substituts qui s’est suicidé dans la nuit du 6 au 7 mars 2012 a porté plainte pour « homicide involontaire » et « harcèlement moral » le 16 septembre 2014. Et le procureur général de Versailles vient d’ordonner, le 10 février, l’ouverture d’une information judiciaire.En 2008, un magistrat, Lionel Beauvais, avait été affecté au parquet de Nanterre, tenu d’une main de fer par le procureur Philippe Courroye. En mars 2012, Anne, la compagne du substitut, a découvert son corps pendu, chez elle.Le parquet de Créteil a mené une rapide enquête sur les causes de la mort. Mais aucun des collègues de Lionel Beauvais n’a été entendu – à l’exception de la procureure adjointe, Marie-Christine Daubigney, que le commissaire de police a interrogée « de manière informelle », sans même faire un procès-verbal. Elle a indiqué que l’homme avait intégré la magistrature en 2005, était arrivé à Nanterre trois ans plus tard, en 2008, et venait d’être nommé à Bobigny – ce qui l’avait déçu parce qu’il aurait préféré Paris.« Situation psychologique très problématique »La qualification d’homicide involontaire tient à ce que M. Courroye n’a pas respecté un décret qui lui imposait d’organiser un suivi médical de ses magistrats. « Non seulement ce suivi n’a pas été mis en place par le procureur, écrit Me Saint-Pierre, mais ni lui ni Mme Daubigney n’ont pris de mesures appropriées à̀ la dégradation de la santé de M. Beauvais, alors qu’ils en avaient été alertés, qu’ils l’ont eux-mêmes constaté́e juste avant son suicide, et qu’ils auraient pu, a minima, alerter le médecin de prévention ainsi que sa compagne. »Pour Philippe Courroye, « Lionel Beauvais était effectivement dans une situation psychologique très problématique, indique l’un de ses avocats, Me Jean-Yves Dupeux. Et après un suicide, il faut toujours que ce soit la faute de quelqu’un. » L’ancien procureur rappelle que son substitut n’avait pas fait de commentaires sur sa notation et que parmi ses choix de carrière figurait celui de rester à Nanterre.Lire l'intégralité de l'enquête en édition abonnés Chappatte : depuis l’attentat de « Charlie Hebdo », « on a franchi une ligne dans le sang » • Mis à jour le 16.02.2015 à 12h10 Frédéric Potet Vous posez-vous la question de l’autocensure en pensant au risque que représente la parution de tel ou tel dessin ?C’est évidemment ça, la vraie question. Et au-delà du premier réflexe qui consiste à dire que rien ne changera, au-delà de la posture, la réponse totalement sincère est que je ne sais pas, franchement. C’est une question très personnelle.Je ne changerai pas ma ligne, mon style. La provocation gratuite ne m’intéresse pas, car elle rate souvent sa cible. S’il vise juste, là où ça fait mal, un dessin peut heurter des gens au passage, mais ça n’est jamais le but premier du dessin. Pour moi, Mahomet n’a jamais été un sujet en soi ; l’extrémisme religieux, le djihadisme, l’intégration des Musulmans ou les courants antimusulmans sont des sujets en revanche.La puissance que possède le dessin n’est-elle pas le grand enseignement de ces événements tragiques ?Aujourd’hui, le dessin est devenu un symbole qui dépasse complètement la réalité. D’un côté, c’est comme si toutes nos valeurs, comme si la démocratie et la liberté d’expression résidaient sur le droit ou pas de dessiner la figure du prophète de l’islam. C’est absurde. De l’autre côté, pour beaucoup de musulmans, cette même image est devenue le point de fixation symbolique d’une foule de choses : frustrations sociales, revendications politiques, notions de fierté et d’exclusion.Or les symboles sont dangereux. Les hommes partent en guerre pour des symboles. C’est un cercle vicieux presque puéril – sanglant et puéril en même temps – qui dure depuis l’affaire des caricatures danoises en 2005. Il faut en sortir. Quelles autres réponses les dessinateurs peuvent-ils apporter ?Depuis des années, bien des dessinateurs s’interrogent sur les notions de liberté et de responsabilité. Autour de Jean Plantu a été créée à Paris l’association Cartooning for Peace - Dessins pour la paix qui rassemble des dessinateurs de tous les horizons. Nous avons aussi fondé une branche à Genève, qui décerne tous les deux ans un prix international à un dessinateur pour son courage – attribué en 2014 au Syrien Hani Abbas, aujourd’hui réfugié politique en Suisse, et à l’Egyptienne Doaa El-Adl. Et depuis une dizaine d’années, j’organise des opérations Plumes croisées qui consistent à rassembler des dessinateurs de presse de camps rivaux, dans des pays en conflit, autour de projets communs. En Côte d’Ivoire, au Liban ou en Amérique centrale, certains ont dessiné ensemble sur les sujets qui divisent. Pour montrer que le dessin est aussi un outil de dialogue. Et qu’on peut défendre la liberté d’expression tout en écoutant l’autre. Frédéric Potet Journaliste au Monde Les Atelières, ex-Lejaby, à nouveau menacées • Mis à jour le 16.02.2015 à 10h44 La coopérative des Atelières, composée notamment d'ex-ouvrières de Lejaby, s'est déclarée en cessation de paiement, ont indiqué, lundi 16 février, Janine Caillot et Laura Gandolfi, deux de ses cofondatrices et associées, confirmant une information du Figaro. Le tribunal de commerce de Lyon examinera mardi le sort de l'entreprise installée à Villeurbanne, ont ajouté Mmes Caillot et Gandolfi, qui n'exercent aucune fonction opérationnelle dans la coopérative. La présidente-fondatrice des Atelières, Muriel Pernin, n'était pas joignable dans l'immédiat. Elle a cependant déclaré au Figaro que, « selon toute vraisemblance, la société sera liquidée ». SOUSCRIPTION CITOYENNE Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), les Atelières a été créée en octobre 2012 et emploie environ une trentaine de salariés. Après avoir déjà frôlé la liquidation, l'entreprise, qui confectionne de la lingerie haut de gamme, 100 % fabrication française, avait récolté 657 150 euros lors d'une souscription « citoyenne » en mars 2014. Cette levée de fonds propres avait été saluée par Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, alors ministres du redressement productif et de l'économie sociale, qui avaient fait de la coopérative l'un des symboles du « made in France ». A cette somme, s'était alors ajoutée une ligne de prêts bancaires de 350 000 euros garantie par la Banque publique d'investissement (BPI). Un premier appel aux dons avait permis de rassembler 250 000 euros en 2012 à la création de la société. Pour Roland Dumas, Manuel Valls est « sous influence juive » • Mis à jour le 16.02.2015 à 17h34 Après l'échange controversé entre Roland Dumas et le journaliste Jean-Jacques Bourdin sur BFM-TV et RMC sur le fait que Manuel Valls serait « sous influence juive », le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a annoncé, lundi 16 février, qu'il instruisait un dossier, sans toutefois préciser ce qui était visé exactement dans cette enquête.Le premier ministre est-il sous influence juive ?, avait demandé l’animateur Jean-Jacques Bourdin. « Je peux le penser », a répondu l'ancien président du Conseil constitutionnel. « Il a des alliances personnelles qui font qu'il a des préjugés. Chacun sait qu'il est marié avec quelqu'un, quelqu'un de très bien d'ailleurs, qui a de l'influence sur lui », a-t-il déclaré, évoquant, sans la nommer, l'épouse du premier ministre, Anne Gravoin.« Sous le prétexte que je défendais à une époque les Arabes, les Palestiniens, contre les Israéliens, [M. Valls] m'a agressé un jour alors que je le connais à peine, c'est un copain de parti (...) , a aussi dit M. Dumas. Le père [de M. Valls] était un républicain espagnol formidable, c'était un bon peintre, il est resté en France, il a toujours refusé de revenir en Espagne du temps de Franco. Cela signifie quelque chose pour moi. Lui a pris le point de vue contraire. C'est sa vie, ça le regarde. »Des propos « qui ne font pas honneur à la République »Manuel Valls a réagi à ces propos plus tard dans la journée, affirmant des élus que « l'antisémitisme n'est pas une opinion, ce n'est pas une petite plaisanterie ». Le premier ministre s'est refusé à répondre « d'un point de vue personnel » mais a dénoncé « les propos d'un homme dont on connaît le passé et qui ne font pas honneur à la République depuis bien longtemps ».M. Valls est régulièrement attaqué dans les milieux proches de l'extrême droite et ceux proches de Dieudonné M'Bala M'Bala - ce dernier avait qualifié l'actuel premier ministre de « petit soldat israélien veule et docile ».« C'est le discours des années 30 sur la France enjuivée »Plusieurs autres responsables politiques avaient immédiatement dénoncé ces déclarations sur Twitter, notamment la ministre de l’éducation Najat Vallaud-Belkacem et le président de l’Assemblée Claude Bartolone, mais aussi le sénateur et vice-président de l’UMP Roger Karoutchi. Le dessinateur Joann Sfar a aussi fait part de son indignation. Roland Dumas qui nourrit l'antisémitisme ordinaire. Atterrant. Soutien à tous ceux qui combattent la haine.— Najat Belkacem (@najatvb) 16 Février 2015 Révolté par les propos de Roland Dumas qui relèvent d’un antisémitisme ordinaire et d’un complotisme délirant. Ne rien laisser passer.— Claude Bartolone (@claudebartolone) 16 Février 2015 Dans un monde où tout bouge, quel réconfort de constater que Roland Dumas est constant dans l'inconséquence et l'abjection.— Sfar Joann (@joannsfar) 16 Février 2015 Roland Dumas va avoir 93 ans..L'âge du silence médiatique..ou de la révélation de la vraie personnalité?Ses propos sont odieux..comme lui?— Roger KAROUTCHI (@RKaroutchi) 16 Février 2015 Altice serait toujours intéressée par Bouygues Telecom • Mis à jour le 16.02.2015 à 11h06 La holding Altice du milliardaire Patrick Drahi (SFR, Numericable, Libération, L'Express, i24) examine les conditions d'une reprise de l'opérateur Bouygues Telecom, à la fois sur le plan financier et réglementaire, selon des informations du weekend de l'agence financière Bloomberg News. En novembre, le groupe s'était déjà déclaré intéressé par une reprise du numéro trois français des télécoms. Les conseillers des deux parties ont tenu des discussions informelles sur un possible accord, ajoute l'agence, citant des personnes proches du dossier. Altice, qui est convaincu qu'un tel rapprochement est possible, n'a pas encore décidé s'il allait de l'avant avec une offre formelle ou pas. Lundi, en milieu de matinée, le troisième opérateur français a démenti ces informations : « Aucune négociation n'est en cours » au sujet d'un possible rachat de Bouygues Telecom, a indiqué un porte-parole du groupe Bouygues. UN PRIX D'ACHAT EXIGÉ DE 8 MILLIARDS Une telle opération, dont le montant se chiffrerait en milliards d'euros, serait la troisième d'envergure en quelques mois d'Altice, après les acquisitions de SFR et de Portugal Telecom. Le groupe a aussi constitué dans l'intervalle un groupe de presse de taille significative en France. L'an dernier, Bouygues avait engagé des négociations avec l'autre grand entrepreneur français des télécoms Xavier Niel (Iliad-Free et actionnaire du Monde à titre individuel) pour lui céder sa filiale, mais les discussions avaient achoppé sur le prix de vente. Les médias avaient alors rapporté que Bouygues réclamait jusqu'à 8 milliards d'euros pour sa filiale télécoms. Altice estime qu'un rapprochement avec Bouygues Telecom pourrait être avalisé par les autorités françaises, pour peu que l'opération ne se solde pas par des pertes d'emplois importantes, ajoutent les sources citées par Bloomberg. Le gouvernement s'est en effet montré ouvert à l'hypothèse d'une réduction de 4 à 3 du nombre d'opérateurs actifs sur le marché français. Lire le portrait (édition abonnés) : Patrick Drahi, le nouveau tycoon des médias Départementales : pour Marine Le Pen, le FN sera « massivement présent » au second tour • Mis à jour le Olivier Faye Pour les élections départementales, le Front national part de loin, et Marine Le Pen le reconnaît volontiers. « C’est au niveau départemental que la marche est la plus haute pour nous », a estimé, mardi 17 février, la présidente du FN lors d’une conférence de presse lançant la campagne du parti pour l’élection qui doit se tenir les 22 et 29 mars.Avec seulement deux conseillers généraux sortants, dans le Var et le Vaucluse, et un scrutin majoritaire qui ne le favorise pas a priori, le parti d’extrême-droite préfère se montrer réaliste. « Je ne fais aucun pronostic, explique Mme Le Pen. Une victoire dans un département serait une heureuse surprise, mais une véritable surprise. » Cela ne l’empêche pas de prévoir que les candidats de son parti seront présents de « façon massive » au second tour dans les 2 054 cantons appelés à élire leurs représentants.« Montrer notre attachement à cette structure de proximité »Pour ce scrutin, le Front national sera « le mouvement le plus présent (...) loin devant l’UMP et le PS » a assuré le secrétaire général du parti, Nicolas Bay. Le FN dit présenter 7 648 candidats dans 1 912 cantons, soit 93,1 % des circonscriptions électorales. Lors du dernier renouvellement partiel, en 2011, le parti avait envoyé des candidats dans environ la moitié des cantons. Par ailleurs, sur les 1 600 élus municipaux obtenus par le FN en mars 2014, 1 170 d’entre eux seront candidats aux départementales. Une « démonstration concrète », selon Nicolas Bay, de la « professionnalisation » et du « développement » du Front national.La présidente du FN a par ailleurs fait état de ralliements engrangés par son mouvement depuis 2012. D’anciens responsables locaux de l’UMP, mais aussi des militants syndicaux, figureraient dans cette liste, et seront candidats aux élections départementales.Le Front national séduit de plus en plus à droite« Nous partirons avec un message clair : montrer notre attachement à cette structure de proximité qu’est le département, montrer notre opposition à la réforme territoriale, et montrer que nous sommes attachés au tryptique républicain Etat-nation/département/commune », a expliqué Marine Le Pen.  Olivier Faye Loi Macron : l'utilisation du 49-3, « constat de décès de la majorité de 2012 » • Mis à jour le La décision d'utiliser l'article 49-3 par Manuel Valls pour faire passer la loi Macron marque-t-elle l'échec de la politique menée par le premier ministre et son ministre de l'économie, Emmanuel Macron ? C'est en tous cas ce que pensent aussi bien des députés de droite que de gauche.Les frondeurs socialistes profitent de l'occasion pour redire au gouvernement que la ligne politique impulsée par M. Valls n'est, selon eux, pas la bonne. Pouria Amirshahi a déploré après l'annonce de Manuel Valls que « la main tendue » par les frondeurs socialistes n'ait pas été « saisie » par le gouvernement. « Nous sommes dans cette demande de dialogue avec le gouvernement. […] Je ne souhaite pas un retour de l'UMP mais que le gouvernement nous écoute. […] Nous reproposerons des amendements, les mêmes », a-t-il assuré.Les proches de Manuel Valls déplorent quant à eux le « jeu » des frondeurs. Pour Carlos Da Silva, les frondeurs ont fait la démonstration « qu'ils préfèrent s'accuper du congrès [du Parti socialiste] » que des dossiers tels que la loi Macron. Le rapporteur général du texte, Richard Ferrand, a, lui, défendu la décision du premier ministre : « Il y avait au sein de notre majorité un certain nombre de défections, la majorité était incertaine. […] Il y avait trop d'aléas. […] Il ne fallait pas que ce travail qui a été fait soit réduit à néant. »Pour Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, « Manuel Valls a raison. Il est des moments où il faut savoir prendre ses responsabilités et faire preuve de courage. Il est insupportable de voir des parlementaires élus sous les couleurs de la majorité présidentielle saboter le travail de réforme du gouvernement. Les députés radicaux, eux, ne tergiversent pas et soutiennent la volonté de redressement et de modernisation de la France ».L'UMP et l'UDI vont déposer ensemble la motion de censure. Ils souhaitent que le vote ait lieu jeudi à 18 heures. C'est Bartolone qui décide— Matgoa (@Matgoa)« MACRON VOLE LA PAROLE AUX DÉPUTÉS AVEC LE 49-3 »Dans un communiqué, le principal parti d'opposition, qui va déposer une motion de censure, souligne que cet épisode révèle l'affaiblissement du gouvernement et critique la décision d'utiliser l'article 49-3. « Les Français voient une nouvelle fois ce qu'il reste des appels à l'unité nationale de l'exécutif qui n'arrive pas à unir sa propre majorité » puisque le gouvernement a décidé de « tenter de faire passer en force, contre sa propre majorité parlementaire, le projet de loi dit Macron », est-il écrit. « C'est donc un échec personnel pour le premier ministre et un désaveu pour l'actuelle majorité présidentielle », affirme l'UMP.La vérité éclate au grand jour : il n'y a plus ni majorité, ni gouvernement. - NS— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy)Pour le député UMP du Nord Gérald Darmanin, « Valls et Hollande sacrifient le pouvoir de la majorité des députés, pour un ministre qui n'a jamais été élu. » Et c'est avec un brin d'ironie que l'ancien président UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer, a invité à « se remémorer avec délectation que le Parti socialiste avait demandé la suppression de l'article 49-3 lors de la révision constitutionnelle de 2008 ».Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, mêle la critique du recours au 49-3 avec celle de la privatisation de l'aéroport de sa ville, prévue dans le projet de loi : « Face à Macron qui vole la parole aux députés avec le 49-3, à Nice jeudi je rendrai la parole aux citoyens pour protéger leur aéroport ! »Le recours au 49-3 signe une majorité qui se délite, qui laisse un sentiment d'impuissance et de désordre cacophonique #loiMacron— laurent wauquiez (@laurentwauquiez)Yves Jégo, premier vice-président de l'UDI, qui va s'associer à la motion déposée par l'UMP, a déclaré : « autant j'aurais voté la loi Macron proposée par le gouvernement parce qu'elle allait dans le sens d'une petite libéralisation de notre économie, autant je voterai la motion de censure qui sera déposée par l'opposition tant ce gouvernement et cette majorité me semblent mois après mois incapables globalement d'adapter notre pays aux exigences du XXIe siècle. »Le fondateur du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a jugé que l'utilisation de l'article 49-3 marquait « le constat de décès de la majorité de 2012 ». L'utilisation de l'article 49-3, « c'est la preuve que son machin ne passe pas. Il y a une majorité normalement de députés de gauche dans cette Assemblée et ça ne suffit pas pour faire passer une loi paraît-il de gauche d'après M. Valls ? C'est bien parce que c'est une loi de droite ».Loi Macron: les députés du Front de gauche voteront jeudi la motion de censure de l'UMP et de l'UDI #DirectAN— Patrick Roger (@ptr4col)Les députés du Front de gauche voteront également la motion de censure de l'UMP, « parce que c'est le seul moyen de nous opposer à la loi Macron », a annoncé mardi leur chef de file, André Chassaigne. « Il n'y a plus de majorité de gauche pour soutenir cette politique ultra-libérale portée par le gouvernement et déclinée dans le projet de loi Macron, et nous souhaitons un nouveau gouvernement appliquant une politique de gauche », a ajouté le député communiste.Du côté des Verts, Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a déclaré que l'utilisation du 49-3 est un « aveu de faiblesse, [un] déni de démocratie, [une] arme anti-Parlement d'une Ve République à bout de souffle. Un passage en force inacceptable ». Gare de l'Est : trafic interrompu après la découverte d'un obus de guerre • Mis à jour le Le trafic a été entièrement interrompu dès midi, mardi 17 février, au départ et à l'arrivée de la gare de l'Est à Paris, en raison de la découverte près des voies à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) d'un obus datant de la Seconde Guerre mondiale.Pas de reprise du trafic au départ et à l'arrivée de Paris-Gare-de-l'Est pour aujourd'hui. Nous vous invitons à reporter votre voyage. (2/2)— SNCF Direct (@SNCF_Direct)« A 12 h 10, une fusée anglaise de 250 kg datant de la Seconde Guerre mondiale a été découverte sur un chantier à proximité immédiate des voies aux environs de la gare de Noisy-le-Sec, à huit kilomètres de Paris-Est », où circulent le TGV, le RER E et la ligne P du Transilien, a indiqué la SNCF dans un communiqué.INTERVENTION DES DÉMINEURSDepuis cette découverte, « aucun train ne circule à partir de la gare de l'Est et les trains de province en direction de la gare de l'Est sont arrêtés », a précisé une responsable de la communication de la SNCF. « A 14 h 15, les artificiers sont arrivés sur place pour neutraliser l'engin explosif. Les délais de déminage étant encore inconnus, il est conseillé aux voyageurs grandes lignes au départ ou à l'arrivée de Paris-Est de reporter leur voyage. »La compagnie précise que ses agents mettent « tout en œuvre pour accompagner et orienter les voyageurs vers des itinéraires de substitution ». Selon une source policière, « l'engin pourrait être encore en capacité d'exploser (...) Quand c'est comme ça, on ne prend pas de risques. On ne sait jamais. » Des démineurs du laboratoire central de la préfecture de police de Paris se sont rendus sur place.Loi Macron : un 49-3 dégainé comme un dernier recours • Mis à jour le David Revault d'Allonnes L’arbitrage a été pris au dernier moment, vers 16 h 15 mardi 17 février, avant que le premier ministre monte à la tribune de l’Assemblée nationale, lors d’un coup de téléphone entre Manuel Valls et François Hollande. Les derniers comptages opérés par les représentants de l’exécutif faisaient état d’une majorité d’une demi-douzaine de voix sur la loi Macron, mais l’Elysée et Matignon ont préféré jouer la sécurité en engageant la responsabilité du gouvernement sur cette loi. « On a estimé qu’on était dans la marge d’erreur. Il y avait un aléa et un risque », résume un proche du président.Les équipes du chef de l’Etat, du premier ministre et du ministre de l’économie suivaient de près depuis plusieurs jours les « comptages » des spécialistes, et disposaient de pronostics extrêmement serrés. Mais mardi matin, le danger d’un vote négatif se précise. « Il est apparu, les comptes étant faits, qu’il y avait un risque trop important que le texte ne soit pas voté », raconte un conseiller. En déplacement en Alsace, où il va visiter le cimetière juif profané à Sarre-Union (Bas-Rhin), François Hollande a Manuel Valls au téléphone. Ils décident, pour donner au premier ministre la possibilité d’engager l’article 49-3 de la Constitution, de la convocation d’un conseil des ministres extraordinaires à 14 h 30. Celui-ci va durer moins d’un quart d’heure.« Un marqueur du quinquennat »L’exécutif se laissera encore près d’une heure trente, afin de se donner une dernière chance de convaincre les récalcitrants, avant de trancher en faveur du « 49-3 ». Comme l’a souligné le premier ministre à la tribune, le gouvernement entend souligner qu’il a laissé du temps au Parlement, afin de désamorcer les critiques qui, déjà, pointent un passage en force.« Le président considère que cette loi est un marqueur du quinquennat, un coup de jeune pour la société et l’économie et qu’il ne fallait plus tergiverser après des débats très riches, résume-t-on à l’Elysée. On estime que le débat a vraiment pu prendre tous ses droits. Macron a passé un temps inimaginable en séance. On gouverne, on dirige ce pays, on n’est pas dans la psychologie politique ni dans les états d’âme, et on avance. »Quant à l’autre critique qui ne manquera pas de s’exercer à l’encontre du pouvoir, celle de l’aveu de faiblesse et d’une majorité en peau de chagrin, l’exécutif renvoie au vote prévu jeudi sur la motion de censure qu’ont déposée l’UMP et l’UDI : « S’il n’y avait pas de majorité, le gouvernement serait renversé. On va avoir l’occasion de le vérifier avec la motion de censure de l’UMP », glisse un conseiller. Le président, qui laisse à son premier ministre le soin de piloter les opérations, n’a pour sa part pas prévu de s’exprimer. David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Athènes tient tête à l'Eurogroupe et annonce le vote prochain de mesures sociales • Mis à jour le Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé mardi 17 février le vote par le Parlement de mesures sociales dès vendredi, date butoir donnée par l'Eurogroupe, la réunion des ministres des finances de la zone euro, à la Grèce pour demander une extension de son programme d'aide.Les mesures sociales voulues par le gouvernement vont à l'encontre des préconisations du programme d'aide. « La Grèce n'accepte pas les conditions et les ultimatums », « elle dit non », a lancé M. Tsipras, devant les parlementaires de son parti de gauche radicale, Syriza. Il a accusé le ministre allemand des finances, Wolfgang Schaüble, d'avoir « perdu son sang-froid » et de s'être « adressé de manière humiliante à la Grèce » lors des discussions entourant l'Eurogroupe de lundi à Bruxelles.« NOUS VOULONS UNE SOLUTION, PAS UNE RUPTURE »Avec l'Europe, a-t-il assuré, « nous voulons une solution, pas une rupture ». Il a accusé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, d'avoir « remplacé lundi par un nouveau texte » un autre, manifestement plus acceptable pour le gouvernement grec, qu'il a prêté au commissaire aux finances Pierre Moscovici et qui « faisait allusion à l'extension de l'accord de prêt [à la Grèce] et non au mémorandum », le plan d'aide géré par la troïka (BCE, FMI, UE).Les Grecs ne veulent plus entendre parler de ce plan qui exige, en échange de 240 milliards d'euros de prêts depuis 2010, de lourds sacrifices sociaux.Parmi les mesures que projette de faire voter le gouvernement vendredi, après une présentation dès jeudi aux députés, figure l'étalement en cent mensualités des remboursements de prêts bancaires pour les personnes les plus défavorisées, et plus généralement, « des mesures qui vont conforter les salariés, les chômeurs, les petites et moyennes entreprise et vont relancer l'économie », a énuméré M. Tsipras.Des salariés licenciés de Goodyear Amiens Nord en garde à vue • Mis à jour le Francine Aizicovici Le dossier Goodyear Amiens Nord est loin d’être clos. Il a même été relancé, mardi 17 février au matin, par le placement en garde à vue (de 48 heures maximum) au commissariat de police d’Amiens de dix salariés licenciés et représentants CGT du personnel de cette usine, fermée depuis janvier 2014.Tous avaient reçu une convocation, à laquelle ils se sont rendus. Le leader de la CGT chez Goodyear, Mickaël Wamen, en fait partie.Ces dix personnes « sont auditionnées pour des faits reprochés de violence et séquestration », précise Bernard Farret, procureur de la République d’Amiens.Selon un communiqué de la CGT du site, cette situation intervient « dans le cadre d’une enquête judiciaire en lien direct avec l’occupation de l’usine avant le 22 janvier 2014 », date à laquelle un accord de fin de conflit avait été signé entre Goodyear Dunlop Tires France et la CGT, syndicat majoritaire sur le site.Du lundi 6 janvier 2014 au mardi 7 janvier 2014, le directeur de production, Michel Dheilly, et le directeur des ressources humaines Bernard Glesser avaient été retenus pendant 30 heures dans une salle où devait se tenir une réunion.« Acharnement »La CGT se sent trahie. Elle rappelle que l’accord de fin de conflit prévoyait que Goodyear Dunlop Tires France (GDTF) renonce à toutes les poursuites judiciaires et disciplinaires à l’encontre des salariés, du fait des actes commis à l’occasion de la restructuration et de l’occupation de l’usine.Pour la CGT, « cette façon de maintenir la pression » et cette « démonstration du fait que Goodyear ne respecte pas ses engagements » constitue un « acharnement » qu’elle entend « dénoncer ».En réalité, indique M. Ferret, « les plaintes de Goodyear en tant que personne morale ont été retirées, mais pas celles des deux directeurs », qui avaient été séquestrés.Mardi après-midi, d’ex-salariés de l’entreprise ont appelé leurs anciens collègues à un « rassemblement pacifique » devant le commissariat de police en soutien aux personnes gardées à vue. Celles-ci encourent cinq années d’emprisonnement si elles étaient condamnées pour séquestration. Francine Aizicovici Journaliste au Monde Une attaque informatique a permis de dérober 300 millions de dollars à des banquesUne attaque informatique sophistiquée a permis à des pirates de dérober au moins 300 millions de dollars à des banques du monde entier. • Mis à jour le Martin Untersinger« Un des plus gros vols bancaires de l'histoire. » C'est en ces termes grandiloquents que le New York Times décrit une attaque informatique très sophistiquée qui a permis à des pirates de voler plusieurs centaines de millions de dollars à des banques du monde entier.Le quotidien américain a révélé, quelques jours avant sa publication, un rapport établi par la firme russe de sécurité Kaspersky, qui a étudié ce groupe de pirates et leurs méthodes pendant plusieurs mois.300 millions de dollars dérobésAu total, une centaine de banques, principalement en Russie mais également aux Etats-Unis, en Allemagne, en Chine, en Ukraine, mais aussi en France, ont été visées. Une cinquantaine de banques auraient été attaquées avec succès, l'une d'elles perdant 7,3 millions de dollars. Aucune n'est nommée par Kaspersky. Au total, l'entreprise dit avoir la preuve que 300 millions de dollars ont été dérobés, mais explique que ce montant pourrait être trois fois supérieur.Cette attaque a débuté à partir de la fin de l'année 2013 et a connu un pic à la fin de l'été 2014. Les pirates faisaient parvenir à des employés de banques des e-mails les incitant à ouvrir une pièce jointe contenant un programme espion.Ce programme, nommé « Carbanak » par Kaspersky se déployait ensuite dans les systèmes informatiques de la banque. « Ils pouvaient voir ce qu'il se passait à l'écran, capter des sons depuis le micro », explique Anton Shingarev, de Kaspersky.Avec les informations ainsi collectées, les pirates ont pu identifier et infecter des cibles disposant de davantage de pouvoirs au sein des réseaux informatiques puis observer la routine et les procédures adoptées par ces derniers pour gérer les fonds.Distributeurs activés à distanceDans un second temps, en utilisant les outils internes dont il avaient compris le fonctionnement, les pirates viraient d'importantes sommes d'argent vers des comptes bancaires, principalement en Chine et aux Etats-Unis.Une autre méthode consistait à activer à distance des distributeurs de billets devant lequel attendait un complice. « On a vu des images de caméras de surveillance montrant des distributeurs faisant sortir de l'argent sans qu'il y ait le moindre contact physique, c'est très impressionnant », s'étonne M. Shingarev.Pour Kaspersky, cette attaque est d'une complexité inédite. « On assiste à une augmentation du niveau de sophistication des attaques purement criminelles. Dans le passé, seuls des gouvernements étaient capables de faire ça », précise M. Shingarev, qui explique cependant que cette attaque semble uniquement motivée par l'appât du gain. Autre élément notable aux yeux de l'expert : le programme a été développé par une équipe « organisée, encadrée » et a évolué tout au long de l'attaque : « Les pirates deviennent de plus en plus professionnels. »Guerre des nomsLe virus « Carbanak » ressemble beaucoup à une autre attaque documentée par un concurrent néerlandais de Kaspersky, l'entreprise Fox-IT, à la fin de l'année 2014. Le virus portait un autre nom, « Anunak ».Les montants dérobés ne se recoupent pas parfaitement, tout comme les banques attaquées. Le modus operandi, lui, ne laisse aucun doute. « Le virus est le même », confirme-t-on chez Kaspersky. « C'est exactement le même virus, avec un nom différent », abonde Erik de Jong, expert chez Fox-IT.Pourquoi deux noms différents ? Anunak est en réalité le nom donné par les pirates eux-mêmes à leur virus. Le nom choisi par Kaspersky – « Carbanak » – est une contraction d'« Anunak » et de « Carberg », un groupe de pirates sur les vestiges duquel est née l'attaque détaillée par Kaspersky.Ces considérations étymologiques ne sont pas anodines. Sur le marché très porteur de la sécurité informatique, les entreprises en position d'analyser en profondeur des programmes informatiques ont tout intérêt que l'on relaie leurs trouvailles.Selon Kaspersky, les détails de cette opération sont prêts à être publiés depuis six mois, mais ont été gardés confidentiels dans l'attente du feu vert des autorités de plusieurs pays, Interpol et Europol, que l'entreprise a alertées, afin de ne pas mettre en péril des investigations. A Europol, on confirme que des enquêtes liées à cette attaque sont en cours.Par ailleurs, Kaspersky a sorti le grand jeu médiatique : une vidéo récapitulative, un accord de publication avec un des plus prestigieux quotidiens du monde, le tout alors que l'entreprise organise une grande conférence dédiée à la sécurité informatique. L'entreprise ne pouvait se permettre de « partager » sa trouvaille, même d'un simple nom, avec une entreprise concurrente. }); Martin Untersinger Journaliste au Monde En direct : Valls engage la responsabilité du gouvernement sur la loi Macron • Mis à jour le 17h42Le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a qualifié d'échec la décision du gouvernement, et "un passage en force qui ne règle pas le problème pour autant". "Une partie de la majorité conteste pour des raisons sociales et en raison de ses conséquences sur l'emploi un projet de loi du gouvernement: il y a problème de caractère politique et un problème de fond".17h34L'ancien ministre des gouvernements Raffarin Luc Ferry n'a pas mâché ses mots contre la droite sur Twitter :"Droite débile : en 5 ans de Sarko elle n'a pas fait la moitié de la loi Macron et elle vote contre. Navrant..."LeMonde.fr17h25Nous continuons de creuser la question du 49.3 et de sa réutilisation possible ou non sur le même texte.  Ce n'est que depuis la réforme de 2008 que l'utilisation du 49.3 est limitée à un seul texte par session, hors projet de loi de finance ou de financement de la sécurité sociale. C'est pourquoi Michel Rocard avait lui pu l'utiliser autant de fois. Or c'est aujourd'hui la première fois que cette arme constitutionnelle est utilisé depuis 2008, d'où l'incertitude sur le fait de savoir s'il peut être utilisé sur toutes les lectures d'un texte ou non.LeMonde.fr17h23Selon nos journalistes, les députés du Front de gauche voteront jeudi la motion de censure déposée par l'UMP et l'UDI.  LeMonde.fr17h14Philippe Gosselin, député UMP de la Manche  : "Ca signe la fin de la parenthèse ouverte par le 11 janvier. Le gouvernement ne pouvait continuer à surfer éternellement sur cette vague."LeMonde.fr17h11Sur l'utilisation du 49-3, il est bien précisé sur le site de l'Assemblée nationale, qu'après avoir engagé sa responsabilité, le gouvernement ne peut plus le refaire jusqu'à la fin de session, sauf sur le PLF ou le PLFSS. Même s'il s'agit d'une nouvelle lecture du même projet de loi.LeMonde.fr17h08Précision sur la procédure parlementaire de notre journaliste chargée du Parlement, Hélène Bekmezian. La loi Macron fait l'objet d'une procédure accélérée. Le gouvernement n'est donc pas obligé de faire une deuxième lecture après le passage au Sénat, comme c'est le cas d'habitude.  Mais s'il ne le fait pas et après un échec probable de la Commission mixte paritaire, il devra de toute façon faire une  nouvelle  lecture et la différence c'est qu'alors tous les articles sont rediscutés, ce qui n'est guère mieux pour le gouvernement.LeMonde.fr17h03Bruno Retailleau, président du groupe UMP au Sénat : "La priorité pour François Hollande n'est plus l'unité nationale mais l'unité de sa seule majorité qui sort en lambeaux de la parenthèse Macron."LeMonde.fr17h00Pierre Laurent, secrétaire national du PCF : "Coup de force et aveu de faiblesse. Un gouvernement et une politique sans soutien majoritaire à gauche. # LoiMacron # Valls" (sur Twitter)LeMonde.fr16h59Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche : "Manuel Valls a raison. Il est insupportable de voir des parlementaires élus sous les couleurs de la majorité présidentielle saboter le travail de réforme. Les députés radicaux eux ne tergiversent pas et soutiennent la volonté de redressement et de modernisation de la France."LeMonde.fr16h58Yves Jégo, premier vice-président de l'UDI : "Autant j'aurais voté la loi Macron proposée par le gouvernement parce qu'elle allait dans le sens d'une petite libéralisation de notre économie, autant je voterai la motion de censure qui sera déposée par l'opposition tant ce gouvernement et cette majorité me semblent mois après mois incapables globalement d'adapter notre pays aux exigences du 21e siècle."LeMonde.fr16h56Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne, président de Debout la France  écrit que "sans la confiance des Français, sans majorité dans le pays, sans majorité au Parlement, il est évident que la légitimité populaire indispensable pour gouverner un pays et conduire une politique fait aujourd'hui défaut à François Hollande et à Manuel Valls".LeMonde.fr16h55Commentaire de la part de Visiteur16h54Laurent Wauquiez, député de la Haute-Loire et secrétaire général de l'UMP, écrit sur Twitter : "Le recours au 49-3 signe une majorité qui se délite, qui laisse un sentiment d'impuissance et de désordre cacophonique"LeMonde.fr16h53@visiteur  La motion de censure doit être votée à la majorité absolue (289 voix pour). Vu l'équilibre actuel des forces, il faudrait que l'ensemble de l'UMP, de l'UDI, des non inscrits, des verts, des communistes, et des radicaux la votent. Le PS et ses apparentés ont 288 voix. Cela paraît très improbable. Les radicaux notamment font partie de la majorité.LeMonde.fr16h52Quelle la probabilité d'un échec du PS ?Commentaire de la part de Vincent16h50@visiteur1 : L'extrême gauche au sens strict n'est pas représentée à l'Assemblée. Quant aux trois députés d'extrême droite, Jacques Bompard (Ligue du sud), Marion Maréchal Le Pen (FN) et Gilbert Collard (RBM), on ne connaît pas encore leur position.LeMonde.fr16h48Emmanuel Macron, ministre de l'économie, sera l'invité du 20 heures de France 2 ce soir.  LeMonde.fr16h47Est ce que l'extreme gauche et droite voteront la motion de censure ?Commentaire de la part de Visiteur116h44@Navette législative Oui tout à fait. Le gouvernement ne peut utiliser le 49.3 qu'une fois par session (hors texte de loi budgétaire). Si le texte revient à l'Assemblée, il ne pourra donc pas y avoir recours.LeMonde.fr16h43Ter (ou quater) : 1) Lorsque vous dites : "il reviendra en deuxième lecture à l'assemblée", faites-vous allusion au vote final après échec de la commission mixte paritaire (après une seule lecture dans chaque assemblée en raison de l'engagement de la procédure accélérée) ? 2) Ne faut-il pas craindre un rejet de la loi lors de ce vote ou son édulcoration en amont (CMP) ?Commentaire de la part de Navette législative (bis)16h43François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée, sur i-Télé : "Il y a deux façons de tirer les conséquences de cet épisode. Soit le gouvernement se replie et on ira de difficulté en difficulté, et ce n'est pas le souhait de la majorité du groupe écologiste de voir la majorité échouer", alors que les écologistes ont majoritairement dit qu'ils voteraient contre la loi Macron.Soit "le courage de négocier, mais il faut le faire. Emmanuel Macron n'a pas voulu le faire". Mais, selon M. De Rugy, "nous avons l'occasion, pour les deux dernières années du quinquennat, de rebondir."LeMonde.fr16h39Pour comprendre comment le premier ministre a pris la décision d'engager la responsabilité de son gouvernement, lire l'article de David Revault d'Allonnes, journaliste au service politique du Monde : Un 49.3 dégainé comme un dernier recours  LeMonde.fr16h33Sur Twitter, l'ancien secrétaire d'Etat UMP Roger Karoutchi, a écrit : "Pas d'utilisation du 49-3 depuis 10 ans.Il n'y a pas d'état de grâce pour le Gouvernement dans sa propre majorité.Pas plus que dans le pays..."LeMonde.fr16h32André Vallini, secrétaire d'Etat à la réforme territoriale : "On ne passe pas en force, on utilise un article de la Constitution. Il ne faut pas dramatiser la situation."LeMonde.fr16h29Vous excluez que des frondeurs votent contre Valls ? Ils pourraient vouloir un changement de gouvernement sans dissolution.Commentaire de la part de sacrf16h28Isabelle Le Callennec, porte-parole de l'UMP, sur Twitter : "Qui a dit : "le 49-3 est un déni de démocratie" ? Le candidat François Hollande. Qu'en pense le Président de la République ?"LeMonde.fr16h26Florian Philippot, vice-président du FN, parle de l'utilisation actuelle du 49.3 comme d'une "muselière", sur i-Télé. "Manuel Valls s'est renié, il y a quelques heures, il disait qu'il ne recourerait pas au 49.3."LeMonde.fr16h26Manuel Valls sera l'invité du 20 heures de TFI ce soir, a indiqué la chaîne, citée par l'AFP.  LeMonde.fr16h25La motion de censure doit être votée à la majorité absolue (289 voix pour). Vu l'équilibre actuel des forces, il faudrait que l'ensemble de l'UMP, de l'UDI, des non inscrits, des verts, des communistes, et des radicaux la votent. Le PS et ses apparentés ont 288 voix. Cela paraît très improbable. Les radicaux notamment font partie de la majorité.LeMonde.fr16h21Jean-Christophe Fromantin, député UDI des Hauts-de-Seine,  estime que "tout ce qui se passe est assez décevant, on pourrait espérer une espèce d'union autour d'un texte qui n'est pas une révolution mais amène une amélioration. On veut tous faire de grandes réformes mais quand on propose, on n'y arrive pas, la politique reprend ses droits".LeMonde.fr16h20Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a réagi sur Twitter par un bref message : "La vérité éclate au grand jour : il n'y a plus ni majorité, ni gouvernement. - NS"LeMonde.fr16h19Combien sont susceptibles de voter la Motion de censure et combien doivent ils être pour quelle soit acceptée ?Commentaire de la part de Visiteur16h17Vous dites «il reviendra en 2e lecture à l'Assemblée.» Sur twitter, votre journaliste @Bekouz dit «Au fait, c'est procédure accélérée sur la #LoiMacron donc rien n'oblige à une seconde lecture»Commentaire de la part de Visiteur16h16L'aile gauche du parti socialiste dénonce l'attitude de Manuel Valls dans un communiqué de presse : "Après plusieurs semaines de débat sur une loi « fourre-tout », selon l'expression du premier secrétaire et député socialiste Jean-Christophe Cambadélis, François Hollande et Manuel Valls ont décidé d'engager la responsabilité du Gouvernement. L'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution est un passage en force qui sonne comme un aveu de faiblesse."LeMonde.fr16h15Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, écrit dans un communiqué : "Si ce projet de loi cristallise aujourd'hui autant de rejet et de perplexité, c'est qu'il propose de fausses solutions pour l'emploi et la croissance et de vraies régressions pour les salariés et les territoires. Les coups de menton et de talonnettes du premier ministre devant le groupe parlementaire PS ne peut faire oublier la réalité :les amendements des frondeurs socialistes, comme ceux du groupe GDR, des écologistes, ont tous été traités avec un grand mépris. Y compris ceux qui relevaient du bon sens. LeMonde.fr16h10@visiteur Le texte adopté grâce au 49.3 à l'Assemblée nationale va ensuite être transmis en l'état au Sénat qui fera une première lecture. Puis après une commission mixte paritaire, il reviendra en 2e lecture à l'Assemblée. Le gouvernement ne pourra alors pas employer le 49.3.LeMonde.fr16h07"Valls, penaud, annonce le 49.3 sur un texte soi-disant exemplaire dans le dialogue avec les députés... C'est un grave échec", estime le député UMP Daniel Fasquelle sur TwitterLeMonde.fr16h07Ter : le texte va t-il désormais aller au Sénat et revenir en seconde lecture à l'Assemblée ? Comment, dès lors, faire adopter le texte, puisque le 49 alinéa 3 aura déjà été utilisé une fois dans la session (hors LF et LFSS) ? Est-ce possible de l'employer une seconde fois sur un même texte ?Commentaire de la part de Visiteur16h07Laurent Baumel, autre député "frondeur", assume : "Cela illustre surtout le décalage entre 2012 et ce que l'on fait maintenant".LeMonde.fr16h06Vidéo : Manuel Valls annonce le recours à l'article 49.3 de la Constitution sur la loi Macron.LeMonde.fr16h04Pascal Cherki, député socialiste "frondeur", ne votera pas la censure : "Je ne suis pas là pour censurer le gouvernement mais pour infléchir sa politique", a-t-il expliqué.  LeMonde.fr16h04@JAcky Jamais l'emploi du 49.3 ne s'est terminé par une motion de censure votée avec une majorité absolue.LeMonde.fr16h01la motion de censure a t'elle des chances de passer?Commentaire de la part de jacky16h00Le vote sur la motion de censure aura lieu jeudi à 18 heures. Elle a été déposée par l'UMP et l'UDI.LeMonde.fr15h57@papy Jamais, le dernier a l'avoir employé était Villepin, sous Chirac.LeMonde.fr15h56Gérald Darmanin, député UMP du Nord sur Twitter : "Donc #Valls et #Hollande sacrifient le pouvoir de la majorité des députés, pour 1ministre qui n'a jamais été élu #PS. Ca fait pas trop mal ?"LeMonde.fr15h56Combien de fois le 49-3 at'il été utilisé sous Sarkozy président ?Commentaire de la part de papy15h55@Benoît Il n'y a pas de "vote du 49-3". C'est même tout le principe. Manuel Valls applique de lui-même l'article 49 alinéa 3, qui lui permet de faire adopter le projet de loi en l'état sans vote. LeMonde.fr15h53Est-ce que vous pouvez répondre à Sébastien qui demandait vers quelle heure aurait lieu le vote du 49-3 ? Histoire de savoir si on peut aller prendre un café ou pas quoi...Commentaire de la part de Benoît15h53@nnwk Si, les amendements sont conservés. Ce que les commentateurs essaient de dire, c'est que toutes les négociations sur les amendements pour obtenir une majorité n'ont pas suffi.LeMonde.fr15h51Bernard Accoyer, ancien président UMP de l'Assemblée, sur Twitter : "Se remémorer avec délectation que le #PS avait demandé la suppression de l'article 49.3 lors de la révision constitutionnelle de 2008..."LeMonde.fr15h51Pourquoi les commentateurs écrivent que le mois de discussion n'aura servi à rien? Si la loi passe par un 49-3, les amendements adoptés ne sont pas pris en compte?Commentaire de la part de Nnwk15h51En réponse à une question sur l'utilisation du 49.3 : l'article 49 de la constitution précise "Le Premier ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session." Donc, peut être utilisé pour d'autres projets de loi que les lois de finances.Commentaire de la part de Visiteur15h50Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de gauche,  a  jugé que l'utilisation de l'article 49-3 était "un échec pour le premier ministre" et marquait "le constat de décès de la majorité de 2012".    LeMonde.fr15h50Dans combien de temps seront nous si la motion de censure est accepté ou pas ?Commentaire de la part de Sébastien15h50Il faut d'abord une délibération du Conseil des ministres, lui-même présidé par le président de la République. Mais vous avez raison, c'est ensuite le premier ministre qui engage la responsabilité.LeMonde.fr15h49Commentaire de la part de sylvain15h48Non le premier ministre peut l'engager sur d'autres textes.LeMonde.fr15h47Etant juriste de formation je me demande comment l'utilisation du "49-3" est-elle possible alors que depuis la dernière réforme constitutionnelle, elle est normalement limitée aux projets de loi de finance ou de financement de la sécurité socialeCommentaire de la part de Visiteur15h46Oui il peut. Mais il prend le risque d'entrer dans un blocage législatif.LeMonde.fr15h45si le gouvernement tombe suite à une motion de censure, est-ce que François Hollande peut à nouveau nommer Valls comme 1er ministre ?Commentaire de la part de Visiteur15h44@Zobinou Tout à fait, la motion de censure n'inclut pas forcément une dissolution. C'est la logique d'une crise politique qui pourrait mener à la dissolution, sachant que François Hollande a défendu personnellement toutes les options que portent ce gouvernement. Il lui serait donc politiquement difficile de se dissocier d'une motion de censure.LeMonde.fr15h43Sur Twitter, le maire UMP de Nice Christian Estrosi mêle la critique du recours au 49-3 avec celle de la privatisation de l'aéroport de sa ville, prévue dans le projet de loi :LeMonde.fr15h42Pourquoi associez-vous automatiquement le vote d'une mention de censure, touchant le gouvernement Valls, et la dissolution de l'Assemblée nationale ? Les deux ne sont en aucun cas liés dans les textes ; le Président de la République peut très bien choisir de changer uniquement de gouvernement afin de se rapprocher de la ligne politique souhaitée par la majorité parlementaire révélée par l'adoption de la censure.Commentaire de la part de Zobinou15h41Florian Philippot, vice-président du FN sur Twitter : "Pour faire plaisir à Bruxelles, le gouvernement prêt au vote UMPS comme au 49.3 #lesmasquestombent"LeMonde.fr15h41Emmanuelle Cosse,  secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a réagi sur Twitter : "49-3: aveu de faiblesse, déni de démocratie, arme anti-Parlement d'une VeRep à bout de souffle. Un passage en force inacceptable"  LeMonde.fr15h37@question Il est quand même très différent de voter contre une loi au PArlement et pour faire tomber son gouvernement. C'est sur ce principe qu'est fondé le 49-3. Les socialistes, tous frondeurs soient-ils, ne veulent pas renverser leur propre gouvernement et provoquer une crise politique avec au bout une dissolution qui les toucherait directement.LeMonde.fr15h35Si les frondeurs sont logiques, ils voteront pour la motion de censure et donc la possible chute du gouvernement ?Commentaire de la part de question15h33"C'est un événement politique important. C'est la première fois depuis 2006 que cela intervient. Mais dans l'histoire de la Ve République, notamment lorsque Michel Rocard était premier ministre, sans majorité stable, le recours au 49-3 avait été assez fréquent", explique Yves Bordenave, chef adjoint du service politiqueLeMonde.fr15h31L'UMP a, en théorie, 24 heures pour déposer une motion de censure mais l'UMP a d'ores et déjà indiqué, lors du débat initial, qu'il déposerait une motion de censure.  LeMonde.fr15h30"Rien ne nous fera reculer, c'est l'intérêt des Français qui nous commande d'agir ainsi" Manuel VallsLeMonde.fr15h29Manuel Valls : "J'engage donc la responsabilité de mon gouvernement."LeMonde.fr15h28"Nous voulons réformer agir vite au service des Français et de l'intérêt général. La gauche gouverne, elle doit assumer ses resposnabilités", affirme M. VallsLeMonde.fr15h28Manuel Valls : "Les dispositions de ce projet de loi sont importantes essentiellement pour relancer la croissance,créer de l'emploi, faire sauter un certain nombre de blocages, donner un coup de jeune à notre pays".  LeMonde.fr15h26Manuel Valls annonce : "Le conseil des ministres d'aujourd'hui m'a autorisé à engager la responsabilité du gouvernement  conformément à l'article 49 3 de la Constitution"LeMonde.fr15h26Selon Patrick Roger, journaliste au Monde, "ce matin en réunion de groupe UDI, Philippe Vigier, président du  groupe, prévoyait une moitié des députés UDI sur abstention et une  dizaine contre, mis en difficulté et, résultat, deux tiers du groupe  sur le contre".LeMonde.fr15h25Manuel Valls va reprendre la parole à l'AssembléeLeMonde.fr15h24"La dernière fois que le 49-3 a été utilisé, c'était en 2006 par Dominique de Villepin. A l'époque c'est François Hollande, député et premier secrétaire du PS, qui avait défendu la motion de censure et fustigé le recours au 49-3 en parlant de passage en force", explique David Revault d'Allonnes, chargé de l'Elysée au "Monde"LeMonde.fr15h22Hélène Bekmezian, journaliste parlementaire au Monde, cite un socialiste "bien informé" : "on a compté et recompté, au mieux on était à -1 (voix)"  LeMonde.fr15h22@visiteur La dernière fois où le 49-3 a été utilisé était en 2006 sous Dominique de Villepin. Il n'a jamais été utilisé pendant le quinquennat Sarkozy, ni pendant les premières années du mandat de François Hollande à l'ElyséeLeMonde.fr15h21Quelles sont les cas où l'on a utilisé ces dernières années le 49-3 ?Commentaire de la part de Visiteur15h20@visiteur Une motion de censure marque le rejet de la politique du gouvernement et conduit, si elle est acceptée, à la chute du gouvernement. "Sous la Ve République, la motion de censure n’a été adoptée qu’une seule fois en 1962, à la suite du désaccord de la majorité parlementaire avec la réforme introduisant l’élection du président de la République au suffrage universel direct", précise Vie-publique.frLeMonde.fr15h19Qu'est ce qu'une motion de censure ?Commentaire de la part de Visiteur15h18"Aujourd'hui, le groupe socialiste républicain et citoyen compte 288 membres, dont 14 apparentés. Pour obtenir la majorité des 577 députés, il faut 289 voix", explique Yves Bordenave, chef adjoint du service politique.LeMonde.fr15h18"Le gouvernement  avoue lui-même qu'il n'a plus de majorité. Le président de la République doit dissoudre l'Assemblée nationale", a réagi Marine Le Pen, indique Olivier Faye, journaliste au Monde.LeMonde.fr15h15@visiteur C'est le président qui donne l'autorisation au premier ministre de recourir au 49-3LeMonde.fr15h15Qui prend la décision lors du conseil des ministres de choisir le recours au 49-3 ?Commentaire de la part de Visiteur15h15Le travail de récolement des votes n'est pas achevé à l'Assemblée où les dirigeants PS ne désespèrent pas d'avoir une majorité. "On compte, on recompte et on interroge chaque député", explique l'un des dirigeants du groupe.LeMonde.fr15h14Matthieu Goar, journaliste au Monde envoyé dans l'Hémicycle : "Les députés UMP croisés sont évidemment tous pour une motion de censure en cas de 49-3"  LeMonde.fr15h13@visiteur La suspension des débats marque la fin des questions d'actualité au gouvernement, comme tous les mardis. La séance va reprendre avec le débat sur la loi MacronLeMonde.fr15h13Pourquoi y a-t-il eu une suspension de séance?Commentaire de la part de Visiteur15h12@visiteur La loi Macron ne figurait pas parmi les promesses du candidat Hollande en 2012LeMonde.fr15h11La Loi Macron figurait-elle au titre des promesses du candidat Hollande en 2012 ?Commentaire de la part de Visiteur15h11@Elchabanos La dramatisation fait aussi partie du jeu politique. La menace du recours au 49-3 agit comme une arme de dissuasion vis-à-vis de sa majorité  LeMonde.fr15h08La dramatisation du vote via le 49-3 est-elle voulue par M. Valls ?Commentaire de la part de Visiteur15h07#loimacron : pour faire plaisir à Bruxelles, le gouvernement prêt au vote UMPS comme au 49.3 #lesmasquestombentLeMonde.fr15h06@Elchabanos En cas d'adoption d'une motion de censure, cela conduirait à la chute du gouvernement. Mais n'obligerait pas le chef de l'Etat à démissionner. Cela n'aurait donc pas d'impact sur le calendrier des élections présidentiellesLeMonde.fr15h04Quand auront lieux les élections présidentielles, en cas d'adoption d'une motion ?Commentaire de la part de Elchabanos15h03Patrick Roger, journaliste au Monde, entend dans les couloirs de l'Assemblée, un conseiller du premier ministre : "Le gouvernement necraint pas la majorité. Il a toujours eu une majorité sur ses textes, il la trouvera encore tout à l'heure."LeMonde.fr15h03@visiteur "Une dissolution serait un risque politique majeur pour François Hollande, qui pourrait le contraindre, en cas de défaite, à cohabiter avec le vainqueur.", selon Yves BordenaveLeMonde.fr15h02Une dissolution ne serait-elle pas la meilleure solution y-compris pour Hollande?Commentaire de la part de Visiteur15h02@Shingo "C'est un jeu politique assez classique. La droite n'a aucune envie de venir à la rescousse du gouvernement qui a dû mal avec sa propre majorité, même si le texte peut, pour partie, leur convenir", explique Yves Bordenave, chef adjoint du service politiqueLeMonde.fr15h00Pourquoi les députés UMP, à propos d'une loi correspondant à leurs valeurs, rejettent celle-ci ?Commentaire de la part de Shingo14h59"La gauche a toujours été opposée au 49-3 et maintenant c'est elle qui veut le mettre en place." @Simonnet2 #LCI #LoiMacronLeMonde.fr14h58@jeanluc Non, car si le 49-3 est engagé l'opposition a 24 heures pour déposer une motion de censure, laquelle est débattue et soumise au vote des députés. Pour que le gouvernement tombe, il faudrait qu'une majorité de députés votent la censure, explique Yves Bordenave, chef adjoint du service poitique,  LeMonde.fr14h56est-ce que le gouvernement peut tomber aujourd'hui ?Commentaire de la part de jeanluc14h56Les ministres, depuis leurs bancs, sont rivés sur leurs portables. On sent une évidente fébrilité. 49-3 ou pas ?LeMonde.fr14h56@visiteur La menace du recours au 49-3 est effectivement une moyen de pression sur les députés de la majorité, notamment vis-à-vis des "frondeurs" et de ceux qui hésiteraient à s'abstenirLeMonde.fr14h55Le gouvernement avait déjà connu un raté ce matin, quand Bercy avait envoyé un communiqué de presse pour annoncer... l'adoption du projet de loi. Le tout cinq heures avant le vote à l'Assemblée. les services de Bercy ont corrigé leur erreur quelques minutes plus tard.LeMonde.fr14h54La posture de Valls sur le 49.3 est-il un moyen pour lui de renforcer son influence auprès des députés socialistes ?Commentaire de la part de Visiteur14h54@visiteur Non, le 49-3 ne peut être utilisé après le vote. Il correspond à l'engagement de la responsabilité du gouvernementLeMonde.fr14h54Sur l'équilibre des forces en présence, lire notre article : Loi Macron, une majorité à l'arraché.LeMonde.fr14h53le 49-3 peut il intervenir après le rejet ?Commentaire de la part de Visiteur14h53@cwicket Selon nos décomptes, effectués hier, le projet de loi disposait alors d'une majorité relative de 270 à 275 voixLeMonde.fr14h52Quelqu'un a t-il un chiffre exact des pour/Contre/neutre à l'heure actuelles ?Commentaire de la part de cwicket14h51@visiteur Le recours éventuel au 49-3 marque effecivement la faiblesse du gouvernement sur ce texte. Si le gouvernement devait recourir au 49-3 c'est pour se prémunir d'un rejet par l'Assemblée, qui ouvrirait une crise politiqueLeMonde.fr14h50Bonjour, la procédure du 49.3 est-il un aveu de faiblesse du gouvernement ?Commentaire de la part de Visiteur14h49@visiteur Par définition, il est impossible de prévoir à l'avance un vote à l'Assemblée. Mais le vote d'une motion de censure est très peu probableLeMonde.fr14h48En cas de motion de censure, y a t'il une chance pour qu'elle soit acceptée?Commentaire de la part de visiteur14h48Pour réviser vos connaissances de l'article 49-3 et les autres dispositifs exceptionnels du gouvernement pour adopter un texte, lire notre pédago.LeMonde.fr14h47@visiteur Le vote de la loi Macron était prévu autour de 16h30. Mais les circonstances politiques peuvent le décalerLeMonde.fr14h46Bonjour, avons-nous une idée de l'heure à laquelle se déroulera le vote ?Commentaire de la part de Un interessé14h46@visiteur Oui, le conseil des ministres extraordinaire s'est tenu en début d'après-midi à l'Elysée.  LeMonde.fr14h45Le Conseil des ministres extraordinaire a t-il déjà eu lieu ?Commentaire de la part de Visiteur14h43Christian Jacob (président du groupe UMP), interroge Manuel Valls : "il y a ici 340  députés de gauche et vous êtes incapable faire adopter cette petite  loi."  Il annonce que s'il y a 49-3, l'UMP déposera une motion de censure.LeMonde.fr14h41Les proches du président et du premier ministre, voire les principaux intéressés, avaient parfois évoqué cette hypothèse depuis le printemps 2014 et la nomination de Manuel Valls à Matignon. Notamment à la veille de votes considérés comme délicats, comme le projet de loi de finances rectificatif ou le projet de loi de financement rectificatif de la sécurité sociale, pour cause de résistance des frondeurs socialistes.LeMonde.fr14h38François Hollande avait défendu une motion de censure à l'Assemblée nationale contre Dominique de Villepin, quand ce dernier avait employé le 49-3 contre le CPE.LeMonde.fr14h35Rappel : au cours de la cinquième République, la procédure du 49-3 a été particulièrement utilisée sous Raymond Barre, puis durant la neuvième législature (1988-1993), sous les gouvernements de Michel Rocard, Edith Cresson et Pierre Bérégovoy.LeMonde.fr14h34Manuel Valls : "je pense que cette loi peut être votée. Si ce n'est pas le cas, je prendrai mes responsabilités"LeMonde.fr14h33Manuel Valls : "je suis convaincu  qu'il peut y avoir dans cet hémicycle des hommes et des femmes qui  peuvent se rassembler sur l'essentiel"  LeMonde.fr14h31Question de Philippe Vigier (UDI, Eure-et-Loir) : "M. le premier ministre vous êtes prisonnier de votre majorité. (...) Il vous faut sortir de ce mensonge. (...) Oui ou non allez-vous engager la responsabilité de votre gouvernement, car cette loi fracasse votre majorité ?"LeMonde.fr14h30Manuel Valls à l'Assemblée : "Le gouvernement fera tout pour que cette loi passe"LeMonde.fr14h29Faute de majorité, le gouvernement pourrait avoir recours à l'article 49-3 de la Constitution, qui permet d'adopter le texte sans vote. Un conseil des ministres a à ce titre été convoqué en urgence mardi après-midi.    LeMonde.fr14h26Bienvenue dans ce live consacré au vote de la loi Macron par l'Assemblée nationale cet après-midi.  LeMonde.frAffaire Tapie : la cour d’appel de Paris accepte la révision de l’arbitrage • Mis à jour le Gérard Davet et Fabrice Lhomme Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde 26 policiers tués dans une attaque des talibans en Afghanistan • Mis à jour le Au moins vingt-six policiers afghans ont été tués, mardi 17 février, dans l'attaque-suicide menée par des kamikazes talibans à Puli Alam, au sud de la capitale, Kaboul, en réplique à une vaste opération de l'armée afghane contre les fiefs d'insurgés dans le sud du pays. Cette attaque, qui a eu lieu au lendemain du lancement par les forces afghanes d'une offensive contre les talibans dans leurs fiefs du Sud, est l'une des plus meurtrières depuis le départ des troupes de combat de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord du pays à la fin de décembre. L'ARMÉE À L'ASSAUT DES REBELLESL'armée et la police afghanes avaient envoyé lundi plusieurs de leurs unités à l'assaut des rebelles dans quatre districts de la province instable du Helmand (Sud).Selon le ministère de la défense afghan, soixante-seize talibans ont été tués lundi, au premier jour de ces opérations qui visent également six districts des provinces voisines de Kandahar, de Farah et d'Oruzgan. « Cette opération est entièrement organisée et exécutée par l'armée afghane », a expliqué le commandant des troupes dans la zone.La « saison des combats » reprend traditionnellement avec les beaux jours, en avril ou en mai. Mais, cette année, la douceur de l'hiver fait craindre que les talibans, en partie réfugiés l'hiver au Pakistan voisin, ne reviennent sur le front beaucoup plus tôt que prévu.Football : des internationaux belges visés par le fisc • Mis à jour le Les Blues des Diables rouges ciblés par le fisc. Au matin du 8e de finale aller de Ligue des champions au Parc des Princes contre le PSG, deux joueurs belges de Chelsea et plusieurs de leurs coéquipiers en sélection sont dans le collimateur du fisc, qui enquête sur leurs comptes ouverts au Luxembourg, alors qu'ils n'y exercent aucune activité.Le journal De Morgen rapporte mardi 17 février que plusieurs internationaux belges, notamment Eden Hazard, Thibaut Courtois, Divock Origi et Kevin Mirallas, font l'objet d'une enquête sur les comptes bancaires qu'ils posséderaient au Luxembourg.DES SANCTIONS ENVISAGEABLESSelon le quotidien flamand, ces Diables rouges détiennent chacun une société luxembourgeoise, qu'ils utilisent, selon toute vraisemblance, pour y transférer leurs revenus publicitaires, bien moins imposés au Luxembourg qu'en Belgique.Ces constructions fiscales sont légales, mais à la seule condition « de pouvoir prouver que la direction effective de la société se fait depuis le Luxembourg. Ce qui est, naturellement, difficile (à démontrer) », indique un expert, qui estime donc que les joueurs pourraient être sanctionnés.Au mois de novembre, le scandale financier du LuxLeaks avait mis en lumière des constructions grâce auxquelles de nombreux clients internationaux, dont d'importantes multinationales, avaient conclu des accords préalables très avantageux avec le fisc luxembourgeois.Loi Macron : le gouvernement contraint d'engager sa responsabilité • Mis à jour le Nicolas Chapuis Le premier ministre, Manuel Valls ne veut pas prendre « le risque d'un rejet » de la loi Macron. Il a donc décidé d'engager la responsabilité du gouvernement pour faire adopter ce texte en ayant recours au 49-3. « Une majorité existerait sur ce texte mais elle n'est pas certaine », a-t-il expliqué pour justifier cette décision du gouvernement.En conséquence, le débat à l'Assemblée nationale a été suspendu et le texte sera considéré comme adopté en première lecture si une motion de censure ne renverse pas le gouvernement. Celle-ci sera déposée par l'UMP et l'UDI et sera mise au vote jeudi à 18 heures, selon nos informations. Les députés UMP dénoncent « le passage en force » du gouvernement.Les députés du Front de gauche voteront également cette motion de censure, « parce que c'est le seul moyen de nous opposer à la loi Macron » après le « coup de force » pour la faire passer, a annoncé mardi leur chef de file, André Chassaigne.Loi Macron: les députés du Front de gauche voteront jeudi la motion de censure de l'UMP et de l'UDI #DirectAN— Patrick Roger (@ptr4col)Si cette motion était adoptée – ce qui n'est pas possible au vu des rapports de force à l'Assemblée – le gouvernement devrait démissionner, et, si elle est rejetée, le projet de loi sera considéré comme adopté en première lecture.« J'ASSUMERAI MES RESPONSABILITÉS »L'exécutif s'est organisé en urgence, dès mardi après-midi, face au risque de rejet de la loi Macron. Un conseil des ministres extraordinaire s'est brièvement tenu à 14 h 30 pour discuter de cette situation de crise. Le président de la République a alors autorisé Manuel Valls à recourir au 49-3 s'il le jugeait nécessaire. Dans la foulée, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée, Manuel Valls a affirmé qu'il ferait « tout » pour que la loi Macron « passe » : si chacun se ressaisit, la loi peut passer, a-t-il expliqué, sinon, « j'assumerai mes responsabilités ».Suivez en direct les conséquences du recours au 49.3 par le gouvernement AVEU DE FAIBLESSEPour l'exécutif, l'emploi du 49-3, c'est-à-dire de de la méthode forte, pour faire passer la loi Macron à l'Assemblée nationale, est un aveu de faiblesse. L'état de grâce post « 11-janvier » semble donc toucher à sa fin pour Manuel Valls et François Hollande. Les deux hommes ne sont pas certains d'avoir encore la majorité de leurs ambitions. La loi Macron, qui devait notamment servir de levier dans les négociations à Bruxelles sur le déficit, est remis en cause par une grande partie des socialistes eux-mêmes.Pour Emmanuel Macron, le ministre de l'économie, c'est également un revers. Sa méthode de défense pied à pied de tous les articles avaient été plutôt saluée. Mais son intransigeance sur certains articles clés du projet de loi l'ont privé des quelques soutiens nécessaires pour faire adopter le texte.« LE CHAOS N'ÉTAIT PAS ENVISAGEABLE »Selon une source au sein du parti socialiste, en effectuant un décompte des votes potentiels, les dirigeants de la majorité se sont aperçus que le projet de loi serait adopté à seulement quelques voix, qui correspondaient à l'apport de l'UDI. Présenter le texte au vote revenait à faire confiance aux centristes pour qu'ils ne changent pas leur vote pour en abstention au dernier moment. « Le chaos n'était pas envisageable », explique un dirigeant socialiste.Les proches du président et du premier ministre, voire les principaux intéressés en personne avaient parfois évoqué l'hypothèse d'un recours au 49-3 depuis le printemps 2014 et la nomination de Manuel Valls à Matignon, notamment à la veille de votes considérés comme délicats, comme le projet de loi de finances rectificatif ou le projet de loi de financement rectificatif de la sécurité social. Mais c'était souvent pour assurer, quelques jours, plus tard, qu'il n'en serait rien et que ce dispositif ne serait pas nécessaire.« UN DÉNI DE DÉMOCRATIE » POUR HOLLANDE EN 2006Sous la cinquième république la procédure du 49-3 a été particulièrement utilisée sous Raymond Barre, puis durant la neuvième législature (1988-1993), sous les gouvernements de Michel Rocard, Edith Cresson et Pierre Bérégovoy.François Hollande en sait quelque chose, lui qui avait défendu une motion de censure à l'Assemblée nationale contre Dominique de Villepin en 2006, quand ce dernier avait employé le 49-3 contre le CPE. A propos de cette méthode, il avait utilisé des mots durs : « Malgré ce passage en force, nous poursuivrons le débat parlementaire. (...) C'est une troisième violation des droits du Parlement en quelques semaines, une brutalité, un déni de démocratie, une manière de freiner ou d'empêcher la mobilisation ». Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Afterclasse, un nouveau site pour se préparer au bac et au brevetdata-title="Afterclasse, un nouveau site pour se préparer au bac et au brevet" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Objectif bac et brevet 2015. Lancé ce mardi 17 février, Afterclasse.fr vise à accompagner les collégiens et les lycéens après les cours, pour réviser et s'exercer gratuitement. « C'est un vrai prolongement de notre site et de nos manuels lelivrescolaire.fr, que 500 000 professeurs et élèves utilisent en classe, pour les cours et faire des exercices, explique Raphaël Taeib, fondateur des deux sites. Nous avons interrogé les enseignants, les élèves et les parents, qui disaient leur besoin de contenus de qualité pour travailler en autonomie à la maison, avec une vraie interaction dans les exercices. »Dans toutes les matières sauf les langues, les élèves de 3e et de terminale (séries S, ES et L) trouveront des fiches de cours et des exercices sur chaque chapitre du programme, conçus par une communauté de 1 000 professeurs de collège et de lycée – à peu près les mêmes contributeurs que ceux du site lelivrescolaire.fr.Les fiches de cours sont synthétiques, « elles ressemblent à celles que peut rédiger un élève à partir de son cours », avec des plans, des théorèmes et démonstrations, les grandes dates, notions ou personnalités à connaître. « Et bientôt, chacun pourra les personnaliser », poursuit Raphaël Taeib.A lire : Cinq conseils pour préparer ses fiches de révisionsCôté exercices, le site renouvelle le genre, avec des quiz classiques, mais aussi des QCM plus complexes, des notions à classer en deux colonnes, des blocs à rassembler ou encore des frises à reconstituer. Outre ces efforts sur l'interactivité, Afterclasse adapte ses questions au niveau de chacun : un algorithme analyse les résultats passés de l'élève et pioche dans la base de 100 questions liée à chaque chapitre, afin de lui soumettre les plus pertinentes. En cas d'erreur, la même question sera reposée plus tard : « C'est le principe de l'ancrage mémoriel ». Un système de badges permet de visualiser sa progression. Les parents et enseignants peuvent également accéder à ces données ; si l'élève l'accepte. Des applications de révisions du bac sont annoncées pour les prochains mois, ainsi que de nouvelles fonctionnalités, « afin de renforcer l'accompagnement des élèves », promet le fondateur du site. Et d'ici à la fin de l'année 2015, tout le secondaire sera couvert, soit les programmes de la 6e à la terminale.Claire Ané width="314" height="157" alt="Un des lauréats du prix Jean Prouvé" Prix Jean Prouvé : des étudiants réinventent le mobilier scolaire Vous êtes lycéen et rêvez de devenir reporter, pour la presse écrite, le Web, la télé ou la radio ? Etat des lieux et conseils pour vous orientez dans cette voie, via ou hors APB. width="314" height="157" alt="Ouvrier travaillant sur un Boeing 737, en décembre 2014." Informatique, commerce, santé... ces secteurs qui ne connaissent pas la crise Comment meubler une conversation par texto lorsqu'on ne sait quoi dire ? Conseils d'un élève de 5ème. width="314" height="157" alt="Eux aussi ont été élèves...." Jésus, Marx et De Gaulle ont eux aussi été élèves… Jeux vidéo : cachez ces notes que je ne saurais voir • Mis à jour le William Audureau Le 10 février, sans crier gare, le site anglais Eurogamer a abandonné son classique système de notation de zéro à dix points, remplacé par trois badges : « recommandé », « essentiel » et « à éviter ». Ce qui n'aurait pu relever que d'un changement de formule a été relevé par de nombreux sites spécialisés, d'ArsTechnica aux Etats-Unis à Gameblog en France, et vient poser une question récurrente : faut-il noter les jeux vidéo ? En apparence bénigne, elle interroge l'essence de ce média, écartelé entre son héritage d'objet juvénile, son existence première comme objet de consommation, et ses demandes répétées à une reconnaissance artistique.Qu'est-ce qu'une note dans un « test » de jeu vidéo ?Il s'agit tout simplement d'une appréciation chiffrée de la qualité du jeu, souvent apposée en fin de texte pour en résumer l'esprit. Elle est le plus souvent sur 10 aux Etats-Unis, sur 20 en France et sur 100 en Allemagne, mais de nombreuses variantes existent au sein d'un même pays. Le site Gameblog évalue les jeux sur 5, Gamekult sur 10, Jeux Vidéo Magazine et JeuxVideo.com sur 20, et feu le magazine Console + est longtemps resté le dernier héritier d'une décennie, les années 1990, où la note en pourcentages était la norme.  De quand datent les notes ?Elles sont presque aussi vieilles que la presse spécialisée : dès le premier âge d'or de l'arcade, entre 1979 et 1982, des revues américaines pour professionnels comme Replay et Play Meter adjoignent une note sur dix aux bornes d'arcade qu'ils essaient, afin de mieux conseiller leurs clients, essentiellement des gérants de salles de machines de jeux. Dans la foulée, Electronic Games en 1981 introduit un système similaire. De manière plus rudimentaire, le premier magazine de jeu vidéo français, Tilt, embrasse des notes sur cinq en astérisques pour son numéro de lancement en 1982. Son concurrent Gen 4 popularisera la formule sur 100.Quels sont les systèmes de notation les plus célèbres ?En Angleterre, le très prestigieux magazine Edge évalue les jeux sur dix, sans virgule, souvent sur des critères atypiques, en privilégiant les mécaniques et l'originalité à l'aspect technique. En vingt et un ans d'existence, la revue a accordé dix-sept 10/10. Super Mario 64 a été le premier, en 1996. Au Japon, le magazine Famitsu agrège quatre avis individuels sur dix en une note collective sur 40. Là encore, les 40/40 ont longtemps fait figure d'événements. Seuls The Legend of Zelda : Ocarina of Time, Bayonetta et The Legend of Zelda : Skyward Sword ont reçu la note maximale dans les deux revues.En France, aucun média n'a cette notoriété à l'étranger, mais au niveau national, le site Gamekult s'est fait connaître pour ses jugements sévères, au point de donner naissance à un mème, « C'est 7 », en référence à la note régulièrement attribuée à des jeux à très gros budget, comme Halo. En dix ans, le site n'a jamais accordé de note maximale. Ces notes ont-elles vraiment des conséquences ?Commercialement, rien ne permet de l'affirmer avec certitude. En revanche, l'émergence au milieu des années 2000 d'agrégateurs de notes comme Metacritic a conduit les éditeurs de jeux à ajuster les primes versées aux studios de développement à la note moyenne obtenue sur ces agrégateurs. Par exemple, un détail du contrat fuité liant Activision aux développeurs du jeu de tir Destiny, Bungie, évoque un bonus de 2,5 millions de dollars si celle-ci atteint 90 sur 100 – ce qui ne sera pas le cas. Outre que les conséquences financières peuvent être fatales pour un studio, le calcul comporte de très nombreux biais, à commencer par les différences culturelles entre pays (les sites français sont souvent plus sévères) et le mode de calcul – toutes les notes étant rapportées sur 100, un 4/5 enthousiaste devient un 80/100 sur Metacritic, correspondant à un jeu correct sans plus.Existe-t-il des systèmes de notation alternatifs ?A la marge, oui. C'est par exemple ce que fait la rubrique Pixels du Monde.fr, en proposant à chaque fois un barème parodique différent. Mais l'idée n'est pas nouvelle, et dès 2004, dans Game Fan, un ancien journaliste spécialisé, Chazumaru, s'était amusé à noter Metal Gear Solid 3 : Snake Eater en fréquences de radio, manière de pervertir de l'intérieur les cadres habituels de la critique de jeu vidéo tout en rendant hommage aux nombreuses mises en abîme et effets de réel de la série, qui utilise elle-même des fréquences de radio pour communiquer avec certains personnages.Plus loin de nous, dans les années 1990, le rédacteur en chef de Nintendo Player avait longtemps refusé de noter les jeux, avant de céder à la pression des lecteurs, et d'adopter un système parodique, une évaluation sur six champignons.  Y a-t-il des critiques de jeu vidéo sans notes ?Toutefois, des critiques impressionnistes d'Olivier Séguret dans Libération à l'approche déconstructiviste de Martin Lefebvre sur le site indépendant Merlanfrit,  toute une littérature parallèle s'est depuis développée, et si elle diffère en de nombreux points de style, d'approche et de sensibilités, elle se rejoint dans la volonté d'adapter la langue au jeu vidéo, afin d'en dire le charme et la spécificité, plutôt que de le réduire à de scolaires notes sur 20. Du moins c'est la théorie. Car après tout, la critique œnologique réussit bien à concilier les deux. William Audureau Journaliste au Monde Préparation, traque, mise en scène : les révélations du « Monde » sur les attentats en région parisienne • Mis à jour le Les Décodeurs CoordinationLa nuit qui précède l'attentat contre Charlie Hebdo, vers minuit, Chérif Kouachi sort de chez lui. Les policiers ont acquis la conviction qu'il retrouve Amedy Coulibaly. Le matin, à 10h19, un peu plus d'une heure avant la tuerie dans les locaux de Charlie Hebdo, les frères Kouachi envoient un dernier SMS à Coulibaly, probablement pour l'avertir de leur départ. Le contenu de ce SMS n'est pas connu mais il a très probablement servi de « top départ » à leurs attaques..Lire notre article : Une heure avant Charlie, le dernier SMSDe longs mois de préparationL'attaque du 9 janvier contre un supermarché casher de l'Est parisien n'avait rien d'un acte spontané ni d'une réponse à la tuerie de Charlie Hebdo, deux jours plus tôt. Amedy Coulibaly, 32 ans, délinquant expérimenté, a effectué plusieurs recherches sur Internet, identifiant plusieurs commerces juifs dans Paris, avant de choisir l'Hyper Cacher. Il a même vérifié les heures d'ouverture du supermarché.Lire notre article : Amedy Coulibaly et ses « sous-traitants »Moisson d'indicesLe 7 janvier, une voiture s'encastre dans un poteau, dans le 19e arrondisssement de Paris. Les frères Kouachi sortent du véhicule, armés jusqu'aux dents. Ils prennent possession de la voiture de Patrick, un retraité de 64 ans. « Si les médias t'interrogent, tu n'as qu'à dire "Al-Qaida Yémen" ! », lancent-ils au chauffeur, avant de le laisser récupérer son chien sur la banquette arrière. Les deux frères viennent d'assassiner douze personnes au siège de Charlie Hebdo.« Zarma, c'est la guerre ! » : de Paris à Dammartin, trois jours de cavaleFilms amateurs en GoProEnfermé dans l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris, Amedy Coulibaly se filme avec une caméra GoPro, qu'il a fixée sur sa poitrine avant d'entrer dans le supermarché. Le 10 janvier, après sa mort sous les balles de la force d'intervention de la police, une autre vidéo apparaît sur le Web. Depuis son appartement, le terroriste y proclame son allégeance à l'Etat islamique (EI) et revendique les attaques. Des complices se sont ensuite chargés du montage et de la diffusion.Lire notre article : De la prise de vues à la mise en ligne, itinéraire de la vidéo de CoulibalyRetrouvez également notre grand format : « Des attentats à la marche républicaine, les cinq jours de Charlie Hebdo » Les Décodeurs Journaliste au Monde Le gouvernement espagnol présente une version édulcorée de sa loi sur l'avortement • Mis à jour le Face à la polémique suscitée par son projet de loi restreignant fortement l'accès à l'avortement, le parti conservateur au pouvoir en Espagne a présenté, mercredi 18 février, une version édulcorée de son texte. Les éléments les plus controversés de la loi, en particulier l'interdiction de l'avortement dans presque tous les cas de figure, y compris la malformation du fœtus, ont été retirés.Cependant, ce projet, qui doit être voté au Congrès, où la droite dispose de la majorité absolue, « supprime la possibilité pour les mineures de donner leur seul consentement » pour avorter « sans en informer leurs parents ». « Notre décision de ne pas aller plus loin vient de l'absence de consensus », a expliqué à la presse Rafael Hernando, porte-parole au Congrès des députés (chambre basse) du Parti populaire (PP) au pouvoir.Le projet reste « honteux », a réagi Carmen Monton, une porte-parole socialiste, qui estime que certaines jeunes filles risquaient des difficultés familiales et qu'il encouragerait les avortements clandestins.A l'opposé, les militants contre l'avortement, dont de nombreux électeurs conservateurs, s'estiment trahis, et les évêques dénoncent des « calculs politiques ». « Pour un sujet comme celui-ci, il faut tenter, indépendamment des convictions morales ou religieuses de chacun, de ne pas imposer à travers une législation civile un modèle de pensée », s'est défendu M. Hernando.UN RETOUR EN ARRIÈRE RADICALL'avant-projet de loi présenté en décembre 2013 par le gouvernement de Mariano Rajoy avait suscité la consternation : il prévoyait d'interdire l'avortement, sauf en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé de la femme, ou après un viol. Il excluait notamment les cas de malformation du fœtus comme motif valable.Cette loi marquait un retour en arrière radical par rapport à la législation en vigueur, adoptée en 2010, alors que la gauche était au pouvoir. Elle permet aux femmes d'avorter sans justification, comme dans la plupart des pays voisins, jusqu'à une période limite fixée en Espagne à quatorze semaines. Après des mois de controverse, le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, avait renoncé en septembre 2014 à cette réforme et annoncé qu'il se bornerait à proposer l'interdiction de l'avortement sans consentement parental pour les mineures.Entretien« Des drones et des ballons pour réduire la fracture numérique en Afrique »Laurence Caramel • Une réparatrice de téléphones mobiles dans le village d'Ifofin, au sud-ouest du NigeriaCrédits : © Akintunde Akinleye / Reuters / REUTERS Carte des câbles sous-marins acheminant des réseaux hauts débits en Afrique.Crédits : Turquie : bagarre entre députés autour du projet de loi sur les pouvoirs de la police • Mis à jour le Le débat fut percutant. De violentes altercations ont opposé des députés mardi 17 février au soir dans l'enceinte du Parlement de Turquie, à Ankara, autour d'un projet de loi très controversé renforçant les pouvoirs de la police.A moins de quatre mois des élections législatives du 7 juin, cinq élus de l'opposition, qui tentaient de retarder le débat sur ce texte, ont été blessés lors d'une bagarre générale au cours de laquelle ils se sont confrontés à leurs collègues du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir.La scène n'a pas été filmée, les débats se déroulant à huis clos. Mais des élus ont raconté à la presse la violence de l'affrontement : claques, jets de verre et même coups de maillet sur la tête. Quatre parlementaires ont été sérieusement touchés, au point d'être hospitalisés.L'OPPOSITION CRAINT UN « ÉTAT POLICIER »« Il y a toujours eu des bagarres au Parlement, mais c'est la première fois que je vois ça », a raconté à la télévision Ertugrul Kurkcu, élu du Parti démocratique des peuples (HDP, parti pro-kurde). «, lui-même blessé à la tête d'un coup de poing. Cette fois, c'est le projet de loi de réforme de la sécurité intérieure qui a provoqué les crispations entre députés. Décrié en Turquie comme à l'étranger, ce projet de loi renforce les pouvoirs de la police, autorisant entre autres arrestations, écoutes et perquisitions sur la base d'un simple « soupçon », sans contrôle immédiat du juge.L'opposition accuse le président, Recep Tayyip Erdogan, de vouloir transformer avec ce texte le pays en « Etat policier ». Elle a promis d'utiliser tous les moyens pour en retarder l'adoption, que le gouvernement souhaite à l'inverse « le plus rapide possible ». « On a vu ce qui est arrivé au Parlement. Je ne veux pas penser à ce qui va se passer dans les rues quand cette loi sera adoptée », a déclaré Melda Onur, députée du CHP.Les deux camps se sont renvoyés mercredi la responsabilité des événements de la nuit, qui illustrent la forte polarisation de la vie politique turque. En un an seulement, l'hémicycle de la Grande assemblée nationale a ainsi vu des députés rivaux en venir aux mains à au moins deux reprises.La Chine s'éveille aux transsexuels • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) En révélant sa liaison avec un homme transgenre, la sexologue Li Yinhe a brisé un tabou. Leur romance passionne les Chinois, sous l'œil bienveillant du Parti communiste. « Son physique est celui d'une femme, mais psychologiquement, c'est un homme. La différence entre ce genre de personne et les lesbiennes, c'est que bien qu'elle soit physiquement une femme, son identité de genre est masculine, et elle aime les femmes hétérosexuelles, et non les femmes gay. » Cette révélation, faite par la sexologue Li Yinhe au sujet de son compagnon, a fait couler beaucoup d'encre en Chine.Dans un billet de blog publié le 18 décembre 2014, elle explique qu'elle vit depuis dix-sept ans avec un homme transsexuel. Et cette révélation est en train d'élargir les horizons en Chine, où les débats autour de la sexualité restent corsetés à la fois par une conception traditionnelle de la famille et l'héritage puritain du communisme.Professeure à la retraite de la prestigieuse Académie des sciences sociales, Li Yinhe, 63 ans, est célèbre en Chine pour ses prises de position progressistes, qu'elle expose dans ses écrits et sur les plateaux télévisés. Elle s'est toujours prononcée en faveur du mariage gay et pour la dépénalisation de « la débauche en réunion » (passible de prison en Chine), de la pornographie et de la prostitution.Son coming out a fait moucheMais son coming out a fait mouche : la sexologue et son compagnon, présenté sous son pseudonyme d'internaute, Da Xia (« le chevalier justicier »), se sont vu consacrer des pages dans les magazines de société. L'hebdomadaire Nanfang Renwu Zhoukan a ainsi publié une interview exclusive de Da Xia, chauffeur de taxi de son état : traits fins et poitrine plate, celui-ci s'y épanche sur son amour pour Li Yinhe, « intellectuelle de combat », et raconte comment ils ont élevé l'enfant qu'ils ont adopté.Li Yinhe a expliqué avoir rencontré Da Xia dans une fête gay à Pékin, où on l'avait amenée pour se changer les idées trois mois après la disparition de son mari, le célèbre écrivain Wang Xiaobo (mort à 44 ans d'une crise cardiaque en 1997). Même Le Quotidien du peuple, l'organe de presse officiel du Parti, s'est félicité sur son fil Weibo (le Twitter chinois) de ce que « les sujets tels que les homosexuels, les personnes transgenres et le sida, qui étaient auparavant des tabous, [soient] devenus l'objet de débats et [soient] de plus en plus acceptés par la société. Chacun de nous est unique, alors laissons les évolutions sociétales suivre le progrès scientifique. Respecter le choix de Li Yinhe, c'est se respecter soi-même ! ».« Si j'étais homosexuelle, je le dirais ! »Cet enthousiasme n'a pas empêché quelques jugements. Et si Li Yinhe a choisi de s'exprimer, c'est notamment parce que des rumeurs sur Internet affirmaient qu'elle avait toujours caché son homosexualité. « Si j'étais homosexuelle, je le dirais ! » affirme-t-elle. Elle s'est vu aussi reprocher d'avoir manqué à ses devoirs de veuve ou d'avoir égratigné l'image du couple mythique qu'elle formait avec Wang Xiaobo, connu pour son exploration de la sexualité dans ses romans.Li Yinhe a précisé avoir fait avec Wang Xiaobo un mariage d'amour. Quant à sa rencontre avec Da Xia, elle écrit avoir « eu le sentiment que Dieu [lui] avait envoyé un ange pour [la] sauver du malheur d'avoir perdu Xiaobo ». C'est finalement le romantisme de l'histoire de Li Yinhe et Da Xia qui a conquis le public.La professeure se félicite d'avoir réussi un exercice de « vulgarisation », sans préméditation : « Avant, les gens en Chine entendaient cet acronyme, LGBT [lesbiennes, gays, bisexuels et trans], mais ça ne leur disait rien », nous confie-t-elle. « Là, c'est comme s'ils avaient tout à coup compris ce que signifiait le T dans LGBT. » Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Marche lycéenne à Sarre-Union après la profanation du cimetière juifdata-title="Marche lycéenne à Sarre-Union après la profanation du cimetière juif" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false"« Coexist »,  « Respect », c'est pancartes et drapeaux tricolores en main que les lycéens de la commune de Sarre-Union (Bas-Rhin) ont défilé mardi 17 février pour témoigner de leur indignation après la profanation du cimetière juif. Selon l'AFP, ils ont été 200 à se réunir pour cette marche, organisée de leur propre initiative.Partis de leur établissement, ils ont rejoint la synagogue dans le calme et le recueillement. Les lycéens y ont observé deux minutes de silence, avant d'applaudir chaleureusement devant le lieu de culte.« Nous sommes tous indignés par cette profanation, c'est très grave », a expliqué Gaëtan, 17 ans, à l'AFP. Antoine abonde : « il n'y a pas d'indifférence des jeunes par rapport à ce qui s'est passé. » Quant à Kasper, il défile avec la pancarte « Coexist » pour rappeler qu'« on peut tous vivre ensemble sans se taper dessus, il y a ici des élèves de toutes les religions, c'est ce que l'on veut montrer ». Margaux, elle, marche pour se démarquer des auteurs présumés des profanations, dont trois sont des élèves du même lycée : « ce n'est pas parce que cinq personnes idiotes ont fait ça qu'on est tous comme ça. »L'identité de ces derniers est connue de la plupart des élèves et des professeurs présents. Tous sont surpris par les actes des cinq adolescents mineurs, âgés de 15 à 17 ans, interpellés pour avoir saccagé quelque 250 tombes dans le cimetière juif de Sarre-Union. Ils ont été déférés ce mercredi devant un juge d'instruction en vue de leur éventuelle mise en examen, a annoncé le parquet. width="314" height="157" alt="Avant de pouvoir accéder au dispositif "meilleurs bacheliers" vous devrez d'abord vous inscrire sur le site APB." « Bacheliers méritants » : quelle réorientation possible ? alt="Ils auraient pu être profs." Si Dark Vador, Gollum ou le Petit Prince étaient profs Selon la Réserve fédérale de New York, le total des prêts contractés par les étudiants américains atteint 1 160 milliards de dollars, plus que la dette totale des cartes de crédit américaines. Et bon nombre ont du mal à rembourser. width="314" height="157" alt="Un des lauréats du prix Jean Prouvé" Prix Jean Prouvé : des étudiants réinventent le mobilier scolaireCyclisme : l'ancien champion du monde Claude Criquielion est mort • Mis à jour le Claude Criquielion est mort mercredi 18 février au matin, à l'âge de 58 ans, des suites d'un accident vasculaire cérébral (AVC), a annoncé l'hôpital d'Alost (Belgique), où il avait été pris en charge dans la nuit de dimanche à lundi.Criquielion, surnommé « Claudy », avait remporté le championnat du monde sur route en 1984, à Barcelone. Mais c'est aussi pour une course qu'il n'a pas gagnée que son nom est resté dans les mémoires : le championnat du monde 1988.Cette année-là, à Renaix, c'est-à-dire à domicile, le « Crique » était sur le point de s'offrir un deuxième titre mondial lorsqu'il fut littéralement balancé contre les balustrades lors du sprint final par le Canadien Steve Bauer, qu'il s'apprêtait à dépasser. C'est l'Italien Maurizio Fondriest, pourtant battu à 50 mètres de la ligne, qui avait finalement endossé le maillot arc-en-ciel, à l'issue de l'un des plus grands scandales de l'histoire du cyclisme (voir la vidéo ci-dessous ; début du sprint à 1 min 30 s).Criquielion, qui a couru de 1979 à 1991 avant d'embrasser une carrière de directeur sportif, avait remporté deux fois la Flèche wallonne (1985, 1989) ainsi que le Clasica San Sebastian (1983) et le Tour de Romandie (1986), fini cinq fois dans le top 10 du Tour de France — cinquième en 1986, son meilleur résultat —, et atteint le podium du Tour d'Espagne en 1980 (troisième).Haut fait majeur : Criquielion est toujours le seul Wallon à avoir triomphé dans l'incomparable Tour des Flandres, en 1987. Ce qui ne l'a jamais consolé de ne jamais avoir remporté Liège-Bastogne-Liège, que ce grimpeur présentait comme la plus belle des courses pour un attaquant de sa trempe, et mais où il fut devancé, lors de trois éditions différentes par l'Italien Moreno Argentin, bien meilleur sprinter que lui. « C'est mon plus grand regret, avait-il un jour raconté dans les colonnes du quotidien Le Soir. On a attendu que je prenne ma retraite pour modifier le parcours qui se termine désormais — enfin ! — par une bosse. »Toutes mes condoléances à la famille et aux amis de Claudy #Criquielion. C'était un grand champion et aussi un élu proche des citoyens.— Charles Michel (@CharlesMichel) édition abonnéLa librairie La Hune baisse définitivement pavillon • Mis à jour le Alain Beuve-Méry Le couperet est tombé un vendredi 13. La quinzaine de salariés de La Hune ont appris la fermeture de leur librairie, propriété du groupe Madrigall, dirigé par Antoine Gallimard, au cours d’un comité d’entreprise extraordinaire, il y a une semaine. L’établissement qui occupait l’angle des rue Bonaparte et de l’Abbaye, et dont les vitrines donnaient sur la place de l’église Saint-Germain-des-Prés, dans le 6e arrondissement de Paris, fermera définitivement ses portes courant 2015.Il s’agit, en fait, de la seconde mort de cette librairie emblématique de Saint-Germain-des-Prés, fondée en 1949 par le libraire et galeriste d’art Bernard Gheerbrant, disparu en 2010. Il y a quatre ans, elle avait quitté son adresse historique du 170, boulevard Saint-Germain, avec son escalier central qui lui donnait un air de navire. Spécialisée en littérature, sciences humaines et beaux-arts, La Hune était devenue au fil du temps un haut lieu culturel et...Le souvenir du « massacre de la Saint-Valentin » • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) A Wall Street, les faillites passent, les carrières, elles, se poursuivent, bon an mal an. Ces derniers jours, le petit monde de la finance se souvenait, avec une certaine nostalgie, qu’il y a vingt-cinq ans, Drexel Burnham Lambert (DBL), l’une des principales banques d’affaires de la place, disparaissait corps et biens, succombant à un cocktail bien connu, quoique mortel, d’avidité, de génie et d’arrogance. Vingt-cinq ans déjà. L’occasion de se poser la question à propos des principaux protagonistes de l’époque : que sont-ils devenus ?Avant que Lehman Brothers n’éclipse DBL dans les annales des sinistres de la finance, ce nom a toujours suscité à Wall Street des sentiments mitigés entre fascination et opprobre. La firme la plus rentable et la plus redoutée de l’époque finira par s’écrouler au cours de ce qu’on appela le « massacre de la Saint-Valentin », laissant sur le carreau près de 6 000 employés. En l’espace de quelques jours, cent cinquante ans d’histoire étaient réduits en fumée.A l’origine du désastre, un nom : Michael Milken. Avec sa tignasse noire de jais et sa mâchoire carnassière, il s’était fait connaître grâce à sa virtuosité sur le marché des junk bonds, littéralement des obligations « pourries ». Des titres très risqués, donc très rentables, qui allaient devenir le principal carburant de raids boursiers menés à la hussarde, dont certains de façon illégale.Le dernier bonus touché par Milken avant sa chute retrace à lui seul le parcours du personnage : 550 millions de dollars (482,3 millions d’euros) ! Comme l’avait déclaré en 2005 au New York Times Richard B. Handler, qui était à la fin des années 1980 l’un des jeunes traders de la société : « The sky was the limit », autrement dit, il n’y avait plus aucune limite.Délits d’initié, manipulations de coursA elle seule, DBL a détenu jusqu’à plus de 60 % de ce marché des obligations à haut rendement, représentant plus de 150 milliards de dollars, et dont les marges étaient en moyenne trois fois supérieures à celle des autres placements. Ce sont aussi ces acrobaties qui auront une part de responsabilité essentielle dans la crise des caisses d’épargne américaines à la fin des années 1980.A cette époque, la banque d’affaires était LA firme, celle où il fallait être, celle capable d’accélérer les carrières, d’attirer les meilleurs, de s’enrichir à une rapidité encore jamais atteinte. Trop beau pour être vrai. DBL finit par susciter la jalousie des concurrents et la suspicion de Rudolph Giuliani, alors procureur général de New York et futur maire de la ville.L’enquête révélera que derrière les performances stratosphériques se cachaient des délits d’initié et des manipulations de cours. Sous la pression, les langues se délièrent, et Milken fut mis en examen pour 98 chefs d’accusation, dont racket, escroquerie et délit d’initié. Condamné à dix ans de prison en 1991 et à 600 millions de dollars d’amende, l’ex-roi des junk bonds sera finalement libéré vingt-deux mois plus tard.Même si les condamnations ont été très circonscrites, on aurait pu penser qu’un passage chez DBL aurait plombé plus d’une carrière. En fait, c’est exactement l’inverse qui s’est passé. Richard Handler, le jeune trader, est devenu depuis patron de la banque d’investissement Jefferies. Leon Black, maître d’œuvre des fusions et acquisitions a, lui aussi, bien atterri en créant en 1990, avec ses compères de DBL, Joshua Harris et Marc Rowan, le fonds de private equity Apollo, qui dispose aujourd’hui de 164 milliards de dollars sous gestion.Antony Ressler a lui aussi été un temps de l’aventure Apollo, avant de fonder Ares Management, un fonds doté de 80 milliards de dollars. De son côté, Stephen Feinberg est à l’origine de Cerberus, un fonds d’investissement qui s’est fait connaître du grand public en prenant le contrôle de Chrysler en 2007. Mitchell Julis, qui avait chez DBL la responsabilité d’un portefeuille d’entreprises en difficulté, a monté Canyon Partners, un hedge fund de 23 milliards de dollars. L’ancien directeur général de DBL, Kenneth Moelis a pris la tête de la banque d’investissement UBS avant de monter sa propre banque d’investissement, Moelis & Co, qui a été introduite en Bourse en 2014 et qui vaut aujourd’hui un peu moins de 2 milliards de dollars.Enfin, Marc Faber, après avoir subi les conséquences des mauvaises nouvelles, a choisi de les annoncer lui-même. Il a créé The Gloom Boom & Doom Report, une lettre mensuelle sur tout ce qui a trait au marché baissier, ce qui lui a valu le surnom de « Docteur Doom » (docteur Catastrophe). Bref, la culture DBL a essaimé dans tout Wall Street, faisant notamment les beaux jours des concurrents.Quant à Michael Milken, s’il a toujours la denture agressive, sa tignasse a laissé place à une magnifique calvitie. Lui aussi aurait pu continuer sur sa lancée s’il n’avait pas été interdit d’activité boursière, conséquence directe de sa décision de plaider coupable pour alléger sa peine. Aujourd’hui, il travaille avec un certain succès à la réhabilitation de son image en créant une fondation, qui lève de l’argent en faveur notamment de la recherche sur le cancer. Pour lui aussi, le « massacre de la Saint-Valentin » n’est désormais qu’un lointain souvenir. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Le président de la Licra demande à Nétanyahou de cesser ses appels aux juifs d’Europe • Mis à jour le Après les attentats antisémites qui ont frappé Paris et Copenhague, le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a appelé les juifs d'Europe à rejoindre Israël. Le président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), Alain Jakubowicz, lui répond dans une tribune. Bruxelles, Paris, Copenhague… Après chaque attentat antisémite le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou appelle les juifs d’Europe à rejoindre Israël. Je ne crois pas être le seul à ressentir le besoin de lui demander, respectueusement mais fermement, de mettre un terme à ces appels. Certes, un antisémitisme mortifère frappe à nouveau notre vieille Europe. Certes, pour la première fois depuis la guerre, on a hurlé « mort aux juifs » dans les rues de Paris. Certes, on assassine aujourd’hui dans les écoles, les musées et les magasins juifs. Certes, les synagogues et les écoles juives doivent être protégées par des hommes en armes. Certes, tout cela est insupportable. Mais au nom de quoi les juifs européens et particulièrement les juifs Français quitteraient leur pays ?Ce n’est pas à eux de partir, mais aux salauds qui s’attaquent à eux. Il n’est ni dans l’histoire ni dans la tradition juive de déserter. Ce n’est pas au premier ministre israélien que je rappellerai l’histoire de Massada et de la résistance du ghetto de Varsovie. La situation n’est certes pas la même, mais le choix n’est pas non plus comme dans les années 1930 entre l’exil et Auschwitz.Ne pas interférer dans ma vie de citoyenMa famille a quitté l’Allemagne en 1933 pour se réfugier en France. Mon grand-père n’a pas choisi cette destination par hasard, il voulait être heureux comme Dieu en France, et il le fut. La France est mon pays et personne ne m’en fera partir. Je n’accepte pas l’idée que les juifs soient confinés dans un État, fut-il le leur. La vocation d’Israël n’est pas de devenir le dernier village juif de la planète. Français, je n’ai pas à juger de la politique conduite par Benyamin Nétanyahou, mais je suis autorisé à lui demander de ne pas interférer dans ma vie de citoyen et de renvoyer l’idée que je serais un Français de seconde zone.Je respecte ceux de mes concitoyens qui font le choix de l’alyah. Si leur nombre est en forte augmentation, comme les médias se plaisent à le rappeler à satiété, il ne s’agit pas pour autant d’un exode. Je demande seulement que mon choix soit respecté. L’appel lancé a été entendu, point n’est besoin de le réitérer à chaque occasion hélas devenues trop nombreuses. Israël ne peut pas prospérer sur le malheur des juifs. La peur et le repli ne peuvent être les ingrédients d’une alyah harmonieuse. Mon choix n’est ni de l’aveuglement ni de la candeur. Je refuse seulement de désespérer de mon pays et de mes concitoyens. Je refuse que la France ne soit plus la France, comme cela adviendrait si les juifs devaient quitter son sol. Quels que soient les périls, l’alternative n’est pas de rester ou de partir mais de se résigner ou de se battre, et le choix est vite fait. À nous de remonter nos manches. Pour certains, hélas devenus rares, on pourra encore y lire un numéro matricule…Par Alain Jakubowicz, président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA). Il s’exprime ici à titre personnel.Chez les juifs de France, la tentation de l’alya Le « Clairefontaine du cyclisme » accueille les Mondiaux sur piste • Mis à jour le Anthony Hernandez Du 18 au 22 février, la France accueille pour la quinzième fois les Mondiaux de cyclisme sur piste, compétition organisée pour la première fois en 1893. C'est le nouveau Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, inauguré l'an passé, qui servira d'écrin aux meilleurs pistards du monde. La dernière réunion de cette élite sur une piste française remonte à 2006, au vélodrome de Bordeaux. Auparavant, entre 1900 et 1964, Paris avait été huit fois le théâtre de cette compétition spectaculaire.Seul rescapé de la candidature malheureuse de Paris aux Jeux olympiques 2012, le Vélodrome national a été finalement inauguré en janvier 2014. Le complexe abrite, en plus du vélodrome de six mille places, dont cinq mille en gradins, une piste couverte de BMX (bicycle motocross) assortie de trois mille places, une aire mutifonctionnelle de 5 000 m2, ainsi que des logements réservés aux athlètes de haut niveau (soixante places). « CLAIREFONTAINE DU VÉLO »Depuis son ouverture, le Vélodrome a notamment reçu un match entre l'équipe de France de piste et celle de la Grande-Bretagne, le record de l'heure des centenaires, battu par Robert Marchand (102 ans, 26,927 km en une heure), l'arrivée de la classique Bordeaux-Paris, ainsi que les championnats de France en octobre dernier. Les Mondiaux 2015 sont donc la première grande manifestation accueillie par ce nouvel outil mis à disposition du cyclisme français.A Saint-Quentin-en-Yvelines, l'enceinte qualifiée de « Clairefontaine » ou de « Marcoussis du vélo » par David Lappartient, président de la Fédération française de cyclisme (FFC), en référence aux temples du football et du rugby tricolores, héberge aussi le centre d'entraînement de l'équipe de France de piste et le siège de la FFC. Avec le Vélodrome national, le cyclisme français dispose désormais de cinq équipements couverts (Saint-Quentin-en-Yvelines, Roubaix, Bourges, Bordeaux et Grenoble).Le projet a coûté 75 millions d'euros, dont 56 millions répartis équitablement entre l'Etat, la région, le département et la communauté d'agglomération. Un partenariat public-privé qui s'avère donc plutôt déséquilibré. Néanmoins, pour Arnaud Zumaglia, directeur général de Vélopolis, société d'exploitation du lieu, « ce partenariat est l'un des rares à être restés dans le budget initial ». Vélopolis possède un contrat de vingt-sept ans, durant lequel elle s'engage à animer, exploiter et maintenir le site en l'état. « Il y a des garanties pour le propriétaire, la communauté d'agglomération. Nous devons rendre dans vingt-sept ans le vélodrome en parfait état, directement utilisable », affirme Arnaud Zumaglia.Afin d'obtenir la rentabilité du lieu, le locataire n'hésite pas à multiplier les activités diverses, variées et parfois surprenantes : parc d'attractions géant et temporaire pour les enfants ; compétition de boxe thaï ; festival de breakdance et de musiques ou encore concert... « Avant même d'accueillir éventuellement un jour les Jeux olympiques, on prouve que le vélodrome fonctionne et qu'il est rentable », avance le directeur de Vélopolis.Initiative intéressante, le Vélodrome, réservé une grande partie du temps à l'élite sportive, ouvre parfois ses portes au grand public. Il est possible d'y pratiquer de multiples activités sportives : badminton, cross fit, boxe, self-défense... Et pour les fondus de la piste, des baptêmes sont organisés pour les néophytes. « Sur un créneau réservé de 18 à 19 heures et pour 18 euros, on peut rouler sur la piste des pros en étant encadré par un coureur de l'équipe de France et l'un de nos coachs », explique Arnaud Zumaglia. Pour ceux qui se prennent au jeu, il en coûtera 250 euros à l'année pour accéder à la piste à des horaires dévolus.UNE PISTE LARGE ET RAPIDED'une largueur de 8 mètres, ce qui en fait une des plus larges au monde, d'une longueur olympique de 250 mètres, la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines est réputée rapide, mais peut-être pas assez pour battre des records du monde et concurrencer celle d'Aguascalientes, au Mexique. En décembre 2013, le quadruple champion du monde François Pervis y avait battu les records du monde du 200 m lancé (9 s 347) et du kilomètre (56 s 303).Les meilleurs pistards de la planète auront dix-neuf épreuves pour se départager. A partir de 19 heures mercredi, Français, Britanniques ou encore Australiens s'affronteront pour le titre de la vitesse par équipes féminines et masculines. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Après une tempête de sable gigantesque, l'Iran lutte contre la poussière • Mis à jour le Ghazal Golshiri Les autorités iraniennes se lancent dans la lutte contre la poussière. Alors que la province du Khouzistan, au sud-ouest du pays, a été frappée par des tempêtes de sable sans précédent du 28 janvier au 12 février, l’indignation générale de la population, forte de 4 millions d’habitants, et la gravité de la situation ont poussé le gouvernement à agir. Mardi 17 février, la vice-présidente, Masoumeh Ebtekar, à la tête de l’Organisation de protection de l’environnement, s’est rendue à Ahvaz, la capitale de la région, pour rencontrer les autorités locales. Deux mesures ont été évoquées pour lutter contre la pollution de l’air : faire revivre les zones humides et identifier les endroits qui génèrent cette poussière.Le même jour, une délégation iranienne a été envoyée en Irak, l’un des pays voisins d’où proviennent les nuages de poussière. Le ministre de la santé, Hassan Ghazizadeh Hashemi, présent dans la délégation, a été sommé de collaborer avec son homologue irakien sur le sujet.RassemblementsDans le Khouzistan, la vie reprend progressivement. Les écoles et les administrations sont désormais ouvertes et les marchés, vides depuis plus d’une dizaine des jours, se remplissent peu à peu.Mais une semaine auparavant, la ville de Mahshar, la plus touchée par ce phénomène, enregistrait un niveau de poussière 67 fois supérieur à sa valeur réglementaire, à savoir 150 microgrammes par mètre cube d’air (µg/m3). À Ahvaz, considérée comme la ville la plus polluée au monde par l’Organisation mondiale de la santé, ainsi que dans douze autres villes, des vols avaient été interrompus, des écoles fermées et des centaines d’habitants hospitalisés pour problèmes respiratoires.De nombreux rassemblements ont été organisés dans la région pour protester contre ce qui était qualifié d’« inaction » des autorités. « Le Khouzistan n’a plus de souffle », « La mort collective à Ahvaz », « Ahvaz est notre ville et l’air propre notre droit », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants. Les clichés de ces rassemblements, ainsi que ceux de la brume de poussière, ont circulé massivement sur les réseaux sociaux et dans la presse persanophone, suscitant un grand émoi parmi les Iraniens. Sécheresse et pétroleLa sécheresse, le réchauffement climatique et la diminution des précipitations dans la province du Khouzistan ont entraîné la dégradation de son écosystème. Mais cette région abrite également le plus vaste champ pétrolier d’Iran. Or, les compagnies pétrolières ont asséché des terrains pour extraire le pétrole. Elles ont ainsi procédé à la déviation de la rivière de Karoun, à la construction de barrages sur la rivière de Karkheh, et à des drainages des marais et des zones humides de la région, notamment celle de Hawr Al-Azim. « Ces jours-ci, cette zone humide ressemble plutôt à un désert », constate le quotidien iranien Khorasan. Aujourd’hui, certains analystes et les autorités gouvernementales pointent la responsabilité du ministère du pétrole. Car, selon Ziyaeddin Sho’ai, le responsable de la lutte contre la poussière au sein de l’Organisation de protection de l’environnement, ce ministère « s’était engagé à planter des arbres sur 200 000 hectares et pailler les déserts du Khouzistan », c’est-à-dire à recouvrir le sol de paille ou de matériaux tels que du fumier et du compost, afin d’accroître la fertilité des sols. Or, le ministère du pétrole n’a pas tenu cette promesse. « Il ne l’a fait que sur moins de 5 000 hectares », se désole Ziyaeddin Sho’ai.« Ouvrir les digues pour que l’eau coule à nouveau »Pour le climatologue iranien Nasser Karami, enseignant de l’université de Bergen, en Norvège, une partie de cette poussière vient également de Syrie et d’Irak. Le premier pays est en proie à une guerre civile depuis bientôt quatre ans, tandis que le second est secoué par des conflits et des instabilités incessantes, reléguant la lutte contre la pollution de l’air au second plan.Concernant la pollution d’origine iranienne, Nasser Karami propose trois solutions, dans un article publié sur le site de la BBC Persian : « Dans un premier temps, il faut ouvrir les digues pour que l’eau coule à nouveau. A moyen terme, il faut pailler, et à plus long terme, il faut développer des espaces verts. »Dans les jours à venir, le gouvernement du président Hassan Rohani doit décider des fonds qu’il veut consacrer à la lutte contre la pollution dans le Khouzistan. L’Organisation de protection de l’environnement demande un budget de 500 000 milliards de tomans (12,5 milliards d’euros) au gouvernement. Une somme d’autant plus conséquente que l’Etat est déficitaire, notamment à cause de la chute brutale des cours du pétrole, la première source de revenu en Iran.La capitale iranienne, Téhéran, située dans une cuvette et entourée par des montagnes et des gratte-ciel qui empêchent une circulation facile de l’air, connaît également très régulièrement des pics de pollution atmosphérique. La mauvaise qualité de l’essence produite dans les raffineries iraniennes, le nombre important de voitures, souvent vieilles, l’insuffisance des réseaux de transports en commun, font que, selon Masoumeh Ebtekar, la pollution atmosphérique est responsable d’une mort prématurée sur sept. Ghazal Golshiri Journaliste au Monde Le gouvernement donne des gages aux agriculteurs • Mis à jour le Laurence Girard Laurence Girard Journaliste au Monde Les « pompistes du ciel » en grève à Roissy, de possibles retards Ils demandent une revalorisation de leurs salaires. Les avitailleurs de l'aéroport de Roissy - Charles de Gaulle, chargés de faire le plein de carburant des avions, ont commencé une grève mercredi 18 février, faisant craindre des retards sur les vols.Les « pompistes du ciel » du Fuelling Aviation Service (FAS) et du Groupement pétrolier aviation (GPA), deux groupements d'intérêts économiques qui dépendent de compagnies pétrolières, ont « arrêté le travail depuis 5 h 30 ce matin », a déclaré un porte-parole de la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC)-CGT, qui est à l'origine de la grève.D'après le syndicaliste, plus de 95 % du personnel était en grève au GPA  et environ 50 % au FAS dans la matinée. Le mouvement pourrait se durcir dans l'après-midi.POSSIBLES « ANNULATIONS À CHAUD »Selon une source à l'aéroport, « l'impact de la grève est toutefois modéré, car les compagnies aériennes ont anticipé pour ne pas avoir à faire le plein à Roissy ». Néanmoins, une pénurie de kérosène pourrait se faire sentir en début d'après-midi, notamment pour les long-courriers. « C'est difficile à quantifier, mais il pourrait y avoir des annulations à chaud. »Selon un porte-parole d'Air France, de « très légers retards étaient constatés » en début de matinée, aggravés par un brouillard persistant sur l'aéroport de Roissy. La compagnie aérienne s'efforce de prévenir les passagers.Dénonçant « l'immobilisme des salaires, l'augmentation des charges et des amplitudes de travail et le recours massif à l'intérim », les avitailleurs demandent « la réouverture des négociations » avec leurs directions, selon un tract de la FNIC-CGT.Numericable-SFR et Altice prêts à racheter les 20 % détenus par Vivendi • Mis à jour le Le groupe Vivendi a annoncé, mercredi 18 février, avoir reçu une « offre ferme » de l'opérateur télécoms Numericable-SFR et d'Altice (maison mère de Numericable) pour leur céder sa participation de 20 % dans le nouvel ensemble pour environ 3,9 milliards d'euros.« Le directoire de Vivendi examinera cette offre dans les prochains jours », et le conseil de surveillance rendra une décision le 27 février. Le prix proposé par action est fixé à 40 euros, ce qui représente un montant total d'environ 3,9 milliards d'euros, détaille le communiqué.L'acquisition serait réalisée pour moitié par Numericable-SFR, dans le cadre d'un programme de rachat d'actions assorti d'un paiement comptant et pour l'autre moitié par Altice France, qui s'engage à un versement au plus tard le 7 avril 2016, avec un taux d'intérêt annuel de 3,8 %, assorti d'une garantie bancaire. VIVENDI TOUCHERAIT À LA FIN 17 MILLIARDS D'EUROSCette opération aurait lieu dans les jours qui suivent l'assemblée générale des actionnaires de Numericable-SFR, qui se tiendrait au plus tard le 30 avril 2015, souligne le communiqué. Le groupe a prévenu que ses résultats pro forma pour 2014 seront en baisse.Vivendi a jusqu'à présent maintenu que son groupe resterait actionnaire à 20 % de l'ensemble Numericable-SFR. Une éventuelle cession de cette dernière participation dans Numericable-SFR « se traduirait pour Vivendi par l'encaissement définitif de 17 milliards d'euros environ (après financement de l'acquisition de Virgin à hauteur de 200 millions d'euros) », souligne le groupe français.Vivendi avait vendu SFR à Numericable pour 13,36 milliards d'euros à la fin de novembre, clôturant ainsi une étape importante de son recentrage sur les médias et contenus.Encore 217 usines fermées en France en 2014 • Mis à jour le Denis Cosnard La désindustrialisation de la France n’est pas une chimère. Les données publiées, mercredi 18 février, par Trendeo le prouvent : malgré tous les efforts des pouvoirs publics, le pays continue à voir ses usines disparaître.Quelque 217 fermetures de sites ont été annoncées en 2014, selon ce cabinet, qui recense toutes les informations de ce type. C’est un peu moins qu’en 2013, où 267 fermetures avaient été enregistrées.Mais depuis la tempête économique de 2008-2009, entraînée par la chute de la banque américaine Lehman Brothers, la France ne parvient pas à enrayer durablement le mouvement, et plus de 200 sites, petits ou grands, sont rayés de la carte chaque année, notamment à la suite de liquidations judiciaires.Le 10 février encore, le fabricant de portes américain Jeld-Wen a annoncé l’arrêt prochain de son activité à Argentré-du-Plessis près de Vitré (Ille-et-Vilaine), qui emploie 105 salariés et 25 intérimaires. Une mesure justifiée officiellement par la déprime du marché français de la construction.Depuis 2009, 1 576 usines ont fermé et 1 000 ont ouvertCes suppressions ne seraient pas dramatiques si une floraison d’autres usines apparaissait dans le même temps. Ce n’est pas le cas. En 2014, Trendeo a certes identifié 163 annonces de créations d’usines ou d’ateliers, un nombre en progression par rapport aux 122 de l’année précédente.Mais « si les créations d’usines sont en hausse et les suppressions se réduisent, le rythme de cette évolution est encore insuffisant pour que le solde net devienne positif », constate David Cousquer, le fondateur de Trendeo.Au total, l’Hexagone compte 54 sites industriels de moins qu’un an auparavant. Depuis 2009, ce qui correspond au début de la crise, environ 1 576 usines ont ainsi fermé leurs portes, tandis que 1 000 ont ouvert les leurs. Soit 576 sites en moins en six ans.Signe supplémentaire que la France est loin d’avoir retrouvé son tonus industriel, « les usines qui se créent sont de plus en plus petites en termes d’emplois », note David Cousquer. En moyenne, elles comptaient seulement 49 emplois par site en 2014, contre 84 emplois en 2012.Ce déclin ne date pas de la faillite de Lehman Brothers. « La France est la grande perdante de l’industrie européenne depuis 1990 », soulignent les économistes Elie Cohen et Pierre-André Buigues dans leur livre Le Décrochage industriel (Fayard, 2014). Pour l’heure, aucun signe annonciateur d’un retournement de tendance n’est perceptible.Après l’industrie, le commerce détruit aussi des emplois Denis Cosnard Journaliste au Monde Aéroports de Paris refuse une augmentation générale des salaires et la baisse des taxes • Mis à jour le Guy Dutheil Les salariés d’Aéroport de Paris (ADP) ne relâchent pas la pression sur la direction pour obtenir une augmentation générale des salaires. En grève de 24 heures, du 12 au 13 février, ils étaient 250 à l’appel de la CGT, à manifester, jeudi 19 février, devant le siège d’ADP, boulevard Raspail à Paris, à l’occasion du conseil d’administration d’ADP, chargé d’avaliser les résultats annuels 2014 du gestionnaire d’aéroports.Augustin de Romanet ne veut pas entendre parler d’augmentation générale. Le PDG d’ADP prône « une politique salariale responsable ». Il assure que « le salaire d’un collaborateur d’ADP en 2015 progressera en moyenne de 2,4 % », soit « un gain de pouvoir d’achat moyen de 1,8 % ».Aux syndicats, qu’il a reçus jeudi, le PDG a justifié son refus par « un rapport de force plus important en faveur de l’Etat, des actionnaires et des clients », tous opposés à une hausse des coûts, indique la CGT.Aéroports de Paris : les salaires au centre du mouvement de grèvePourtant, ADP aurait de quoi se montrer plus généreux avec ses personnels. Le gestionnaire d’aéroports est en pleine forme. Pour preuve, en 2014, l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) « a progressé plus vite que le chiffre d’affaires, avec une hausse de 3,4 % à 1,109 milliard d’euros ».En 2014, le gestionnaire d’aéroports a aussi réalisé un confortable bénéfice net de 402 millions d’euros, en progression de 33,3 %. Un « ressaut marqué », comme s’en félicite M. de Romanet, obtenu grâce à la poursuite en 2014 d’un plan de réduction des coûts engagé en 2013. Ces mesures ont « généré 56 millions d’euros d’économies », ajoute le PDG.3,1 milliards d’euros d’investissementsJustement, Air France, qui entre pour 50 % du chiffre d’affaires d’ADP, louche sur la cagnotte des bénéfices. La compagnie aérienne, encore dans le rouge en 2014, voudrait une baisse ou la stabilité des taxes d’aéroports. « Les redevances aéroportuaires versées à ADP l’an dernier représentent en moyenne 2,5 % des charges d’Air France », se défend le PDG. Plutôt qu’une baisse, il promet de tout faire, à l’avenir, « pour les modérer et rester compétitifs ».ADP et Air France s’affontent sur les redevances aéroportuairesAu passage, M. de Romanet, rappelle à Air France qu’il a, avec l’aide de la compagnie, obtenu la suppression « sur deux ans de la taxe sur les passagers en correspondance ». Une mesure qui allège « de 70 millions d’euros par an la charge d’Air France », pointe encore le PDG.Pour justifier son opposition à une baisse des redevances aéroportuaires, ADP, pointe également qu’à l’occasion du troisième contrat de régulation économique (CRE 3) il a pris l’engagement « d’investir dans les cinq prochaines années plus de 3,1 milliards d’euros pour améliorer le hub de Paris ».ADP prévoit de construire un nouveau système de tri de bagages. « Si des compagnies considéraient que certains de nos investissements sont inutiles, je serais prêt à les écouter », ironise le PDG.En 2014, ADP a poussé les feux de son développement, notamment pour refaire son retard sur l’aéroport d’Heathrow à Londres. « Nous avons attiré à Paris quinze nouvelles compagnies aériennes en 2014 », signale le patron d’ADP. Un afflux qui a permis une hausse de 2,6 % du trafic passagers l’an dernier.« C’est un bon chiffre si l’on considère que la grève des pilotes d’Air France nous a fait perdre environ un point de croissance du trafic. Sans la grève, nous aurions atteint au minimum 3,6 % de hausse du trafic l’an passé », souligne le PDG.Augmenter les dépenses par passagerDepuis son arrivée aux commandes d’ADP, M. de Romanet a mis le cap sur l’international. Il vient de remporter l’appel d’offres pour l’aéroport de Santiago du Chili. « Une concession d’une durée de 20 ans », avec, à la clef, « un investissement de 900 millions de dollars pour les travaux de rénovation et de construction d’un nouveau terminal », se frotte les mains le patron.Après le Chili, c’est l’aéroport de La Guardia, à New York qui pourrait tomber dans l’escarcelle d’ADP. La réponse est attendue en juin. En Asie, « nous savons qu’il y a un intérêt du gouvernement vietnamien pour ouvrir la concession de l’aéroport d’Ho Chi Min ville (ex-Saïgon) ».Plus que le Vietnam, c’est la Chine qui fait saliver le patron d’ADP : « Le plan quinquennal chinois en cours prévoit la construction de 84 nouveaux aéroports et l’extension de 120 autres. »Le gestionnaire d’aéroports vise aussi la clientèle chinoise à Paris. Beaucoup plus dépensière. Un passager chinois achète en moyenne pour 122 euros dans les boutiques d’ADP quand un américain n’en dépense que 40.En 2014, le chiffre d’affaires par passager d’ADP a atteint 18,2 euros, en progression de 3 % par rapport à 2013. Encore loin d’Heathrow où il serait supérieur de 50 %.ADP aura besoin de beaucoup de voyageurs chinois pour remplir les objectifs du CRE3 qui prévoit que le revenu par passager devra atteindre 19 euros en 2015. « Nous devrions y parvenir », estime, prudent, M. de Romanet. Notamment en développant « une offre accessible de boutiques avec des marques plus grand public ».Après les grands noms du luxe, ce sont des marques milieu de gamme, comme Desigual et Mango, qui devraient ouvrir des boutiques à Orly et à Roissy. Guy Dutheil Journaliste au Monde Rugby : Pascal Papé suspendu dix semaines • Mis à jour le Pascal Papé et le Tournoi des six nations, c'est fini. Le deuxième-ligne du XV de France s'est vu infliger jeudi une suspension de dix semaines par la commission de discipline du comité des six nations, et ne devrait plus jamais disputer le Tournoi. Le dernier match de l'édition 2015 (Angletere-France), qui est a priori la dernière à laquelle il avait prévu de participer, aura lieu le 21 mars.Papé, 34 ans, 59 sélections, avait fracturé trois vertèbres au troisième-ligne irlandais Jamie Heaslip, samedi dernier, lors de la défaite de l'équipe de France à Dublin (18-11). A la trentième seconde de la vidéo ci-dessous, on voit clairement le numéro 4 bleu arriver, genou en avant, dans le dos du numéro 8 vert.« La Commission de discipline, après avoir écouté le joueur et ses représentants et regardé différents angles du vue à la télévision, a estimé que Pascal Papé avait commis une faute méritant un carton rouge [exclusion définitive], à la place du carton jaune [dix minutes d'exclusion] distribué par l'arbitre », a indiqué le Comité des six nations. Les juges ont donc initialement décidé de le suspendre 15 semaines, avant de baisser la sanction à 10 semaines, en raison de « l'absence de circonstances aggravantes et l'existence de circonstances atténuantes, comme le fait que le joueur ait reconnu sa faute et ait exprimé des remords ».En effet, trois jours après avoir reçu le premier carton jaune de sa carrière, le joueur du Stade Français avait présenté ses excuses à son confrère irlandais...Sincèrement désolé d'avoir blessé @jamieheaslip sur cette action de jeu, pas du tout l'intention de lui faire mal. #objectivitépourcertains— Papé Pascal (@pascalpape)... qui les avait acceptées, en français :@pascalpape Merci pour votre message.Le rugby est un joue physique et on accepte que ça peut se passer.Je accepte complètement vos excuses.— jamie heaslip (@jamieheaslip)L'encadrement de l'équipe de France a déjà annoncé le nom du remplaçant dans le groupe préparant le match contre le pays de Galles, samedi 28 février : il s'agit du joueur de Clermont Sébastien Vahaamahina (23 ans, 16 sélections), lequel s'était notamment signalé lors du Tournoi 2014 par un geste d'antijeu face à l'Italie, qui lui avait valu un carton jaune (dix minutes d'exclusion).Quant à Papé, qui a 14 jours pour faire appel - appel non suspensif -, il manquera une bonne partie de la fin de saison en club, selon le principe de non-dissociation des sanctions appliqué dans le rugby : il ne devrait être de retour sur les terrains que pour la 24e journée du championnat de France, le week-end du 8-9 mai. Et le 11 octobre prochain, peut-être recroisera-t-il le dos de Jamie Heaslip à Cardiff (Pays de Galles), lors du match du premier tour de la Coupe du monde entre la France et l'Irlande.Immigration : Bruxelles prolonge l’opération Triton • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Ce n’est pas le grand plan d’aide à l’Italie, souhaité par beaucoup, ou l’ébauche d’une nouvelle politique migratoire mais une simple mesure d’urgence : la Commission de Bruxelles a décidé, jeudi 19 février, de prolonger jusqu’à la fin de 2015 l’opération Triton de surveillance en Méditerranée et d’octroyer une aide d’urgence de 13,7 millions d’euros aux autorités italiennes pour les aider à gérer de nouveaux afflux de migrants et de demandeurs d’asile. Plus de 5 600 d’entre eux ont été sauvés en janvier, 19 500 depuis novembre 2014, a indiqué Dimitris Avramopoulos, le commissaire grec aux affaires intérieures.La Commission a débloqué jeudi un budget de 18 millions qui permettra de prolonger l’opération Triton, coordonnée par Frontex, l’agence de surveillance des frontières extérieures de l’Europe. Le mandat de l’opération ne semble, a priori, pas modifié, les États refusant que les bateaux s’approchent des côtes libyennes ou d’autres pays d’Afrique du Nord. Ils craignent un effet d’« aspiration » qui aurait pour effet d’accroître le nombre de des personnes tenant de rejoindre l’Europe.L’opération de sauvetage « Mare Nostrum » avait été arrêtée fin 2014, plusieurs pays ayant fait pression sur l’Italie en lui reprochant de favoriser les traversées de la Méditerranée. Selon ces critiques, les candidats à l’exil n’hésitaient pas à se lancer dans une traversée puisqu’ils étaient convaincus qu’ils seraient de toute façon recueillis. Rome affirmait, quant à elle, ne plus pouvoir supporter le coût d’une mission d’une telle ampleur.Menace terroristeTriton, dotée de moyens faibles (3 avions et 9 navires, dont une partie ne pouvant opérer en haute mer), ne paraît pas être un outil plus adapté à la situation actuelle, qui voit des clandestins tenter un passage malgré de mauvaises conditions climatiques et des passeurs se montrer de plus en plus agressifs et violents. Des gardes-côtes italiens ont, pour la première fois, été menacés par des hommes en armes la semaine dernière. Et, jusqu’ici, aucun pays n’a évoqué la possibilité de faire intervenir la force de réaction rapide coordonnée par Frontex, soit 1 800 hommes qui peuvent être déployés en une semaine.Un nouveau phénomène préoccupe, en tout cas, les autorités, sans que le commissaire y apporte une réponse convaincante : des officiels italiens et égyptiens s’inquiètent de la possible arrivée de membres de groupes terroristes sur le sol européen à la faveur des afflux de réfugiés. La Commission de Bruxelles doit débattre le 4 mars d’un nouveau calendrier concernant la politique migratoire. M. Avramopoulos affirme qu’elle doit ébaucher une stratégie sur le long terme et une approche « holistique » destinée à attaquer les racines du problème, en lien avec les pays d’origine et de transit. Les ministres de l’intérieur se réuniront le 12 mars pour évoquer les différents volets des problèmes actuels, et notamment la lutte contre les réseaux de passeurs.L’Italie « n’est pas seule »Dans l’immédiat, le commissaire grec assure que l’Italie « n’est pas seule » et souligne que si la politique migratoire européenne n’a « pas réussi » jusqu’ici, elle sera davantage solidaire à l’avenir. « La solidarité entre États était un slogan, elle ne s’est pas manifestée dans la pratique », a déclaré Dimitris Avramopoulos. Il estime que les choses vont changer et entend relancer les programmes européens d’installation des réfugiés. Il dit également vouloir redéfinir les conditions d’entrée « légales et sécurisées » pour les personnes qui fuient les conflits.Il n’indique pas, en revanche, comment il entend convaincre les États qui n’avaient pas voulu des propositions en ce sens de la précédente Commission. Et qui avaient aussi refusé de réviser l’accord dit « Dublin 2 », qui obligeait l’Etat où arrivent les migrants de traiter leur demande d’asile et de renvoyer ceux qui n’obtenaient pas de titre de séjour, y compris ceux appréhendés dans un autre pays de l’Union européenne. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Hollande dévoile la composition de l'arsenal nucléaire français • Mis à jour le En visite à Istres pour parler de dissuasion nucléaire, jeudi 19 février, le chef de l'Etat a dévoilé, pour la première fois, la composition de l'arsenal nucléaire français, confirmant que la France disposait globalement de « moins de 300 » têtes nucléaires.  Affirmant vouloir « aller encore plus loin dans la transparence que ce soit sur la doctrine, les arsenaux ou les efforts concrets de désarmement » et invitant les autres Etats disposant de l'arme nucléaire à faire de même, François Hollande a déclaré qu'il ne craignait « pas d'informer que la France dispose de trois lots de seize missiles portés par sous-marins et de cinquante-quatre vecteurs [missiles] ASMPA » équipant les avions de combat de la composante aéroportée de la dissuasion.La France, selon lui, avait déjà été « exemplaire » en révélant « le volume total de son stock d'armes », une précision qui avait été apportée par Nicolas Sarkozy en mars 2008, déjà au nom de la « transparence ». Il rompait ainsi avec le secret absolu qui protégeait jusque-là ce chiffre, estimé à l'époque par un collectif de scientifiques américains à 348.Lire (édition abonnés) : L'arsenal nucléaire se réduit, mais se modernise de façon inquiétanteL'IMPORTANCE DE LA DISSUASION NUCLÉAIRELe chef des armées a aussi profité de ce discours pour réafficher son intention de ne pas « baisser la garde ». Compte tenu du « contexte international [qui] n'autorise aucune faiblesse », le chef des armées l'a réaffirmé : « le temps de la dissuasion nucléaire n'est pas dépassé ». « Dans le domaine du nucléaire militaire, de nouvelles puissances sont apparues ces vingt dernières années » et « d'autres cherchent encore à émerger », a-t-il fait valoir.François Hollande, enfin, a rappelé la « priorité » accordée par la France à « l'arrêt définitif de la production de matières fissiles » destinées aux armes nucléaires, relevant que « la négociation n'a pu démarrer, faute d'accord des principaux Etats concernés ». « C'est pourquoi j'appelle aujourd'hui tous les Etats dotés de l'arme nucléaire à engager sans attendre cette discussion », a-t-il lancé, annonçant que « la France proposera dans les semaines à venir un projet de traité ambitieux, réaliste et vérifiable ».0,2 % DU PIB FRANÇAISLa dissuasion nucléaire française repose sur deux composantes « strictement défensives » : les sous-marins de la force océanique stratégique (FOST), stationnés à l'île Longue, dans la rade de Brest, et les forces aériennes stratégiques (FAS).Elle représente un effort budgétaire de 0,2 % du produit intérieur brut français, soit 3,5 milliards d'euros en 2015, et 11 % du budget de la défense, dont elle consomme cependant un quart des crédits d'équipements.Les jardiniers amateurs menacent les insectes pollinisateurs • Mis à jour le Stéphane Foucart Souvent montrée du doigt pour son rôle dans l’érosion de la biodiversité, l’agriculture intensive n’est pas seule en cause dans la raréfaction des insectes pollinisateurs. Les jardiniers du dimanche ont, aussi, une part de responsabilité. C’est, en substance, le résultat de travaux de chercheurs français, publiés dans la dernière édition de la revue Biological Conservation, qui montrent pour la première fois que l’utilisation par les particuliers de pesticides – insecticides et herbicides – peut avoir des effets négatifs « à grande échelle » sur les papillons et les bourdons. A l’inverse, et de manière surprenante, d’autres produits phytosanitaires semblent avoir un effet positif sur ces deux groupes.Pour parvenir à ces résultats, Benoît Fontaine, du Muséum national d’histoire naturelle, et Audrey Muratet, de l’Observatoire de la biodiversité urbaine de Seine-Saint-Denis, ont utilisé les données d’observation des jardiniers amateurs eux-mêmes. « Il y a déjà eu de nombreux travaux traitant de l’impact sur la biodiversité des pesticides utilisés en agriculture, explique Benoît Fontaine. Conduire le même genre d’étude dans les jardins privés est plus problématique, car nous n’avons pas accès à ces terrains. »Réseau participatif d’observation de la natureAussi le Muséum national d’histoire naturelle a-t-il bâti un réseau participatif d’observation de la nature fondé sur le volontariat. Depuis respectivement 2006 et 2009, l’abondance et la diversité de 28 espèces de papillons et 11 de bourdons sont ainsi relevées par des milliers d’observateurs bénévoles, qui peuvent s’inscrire sur le site Vigie Nature. Environ 10 000 jardins privés ont ainsi pu être inclus dans l’étude, sur l’ensemble du territoire métropolitain. « A l’aide de quelques critères simples, nous demandons aux participants de décrire leur jardin, afin d’estimer son “attractivité” pour les insectes, précise M. Fontaine. Puis les participants déclarent s’il leur arrive d’utiliser, ou non, un certain nombre de catégories de produits. » Pour éviter des déclarations par trop incertaines, les quantités épandues ne sont pas renseignées. Ensuite, les observateurs bénévoles transmettent régulièrement des informations sur le nombre et la diversité des bourdons et des papillons rencontrés dans leur jardin. Les données générées sont étonnamment fiables. Par exemple, disent les chercheurs, la distribution géographique ou saisonnière de certaines espèces se retrouve dans les observations de ces milliers de bénévoles.Biais de l’échantillon d’observateursLe principal résultat est que, même dans le cadre d’une utilisation privée, l’usage d’insecticides réduit les populations de bourdons et les papillons. Ce qui n’est pas étonnant, de nombreuses études ayant montré en milieu agricole des effets sur le comportement, l’orientation, la fertilité et la mortalité des insectes pollinisateurs.« L’effet produit est significatif », dit cependant M. Fontaine, ajoutant que l’échantillon des citoyens-observateurs de Vigie Nature biaise probablement le résultat. « Les bénévoles qui participent sont déjà sensibilisés aux problématiques de la biodiversité et on peut légitimement penser qu’ils utilisent moins de pesticides que la moyenne », précise-t-il. L’effet réel, sur l’ensemble des jardins privés de France, est donc sans doute supérieur à celui détecté par les chercheurs.L’UICN, Syngenta et le déclin des bourdonsAutre résultat, moins évident : celui d’un effet négatif des herbicides. « Ces produits ne sont pas utilisés contre les insectes, mais ils réduisent la diversité végétale dans les jardins, dont profitent les bourdons et les papillons », explique le biologiste.De manière bien plus inattendue, les résultats montrent aussi que les fongicides, la bouillie bordelaise – un fongicide utilisé en agriculture biologique – notamment ou encore les anti-limaces ont un effet positif sur les deux groupes de pollinisateurs étudiés. « Le mécanisme que nous proposons pour expliquer ce phénomène est que les plantes qui sont protégées des agressions des champignons, des limaces, etc., peuvent consacrer plus d’énergie à la production de nectar et qu’elles sont donc plus attractives pour les bourdons et les papillons », dit M. Fontaine. Cela ne donne pas pour autant un blanc-seing à ces produits. « De nombreux travaux, précise le chercheur, montrent que certains d’entre eux peuvent avoir un effet néfaste sur la faune des sols », qui n’est pas moins indispensable au fonctionnement des écosystèmes que les pollinisateurs. Stéphane Foucart Journaliste au Monde Concert de Bugge WesseltoftPour ceux qui aiment le jazz (par moins 27)L’archipel du Svalbard : 78°13’ Nord. A 1300 kilomètres du pôle. Longyearbyen – 2200 âmes – la ville la plus septentrionale du monde et son Polar Jazz Festival.Un festival ? Sans aucun doute. Polaire ? Incontestablement. Pour le jazz, c’est moins évident.23h45, il est tant d’affronter le blizzard et les -27°C de la longue nuit polaire.Emilie ThomasSamedi 7 Février – Lobby Hotel SpitsbergenPropos recueillis par AurelEmilie Nicolas (interview)A part un article paru dans Les Inrockuptibles, on ne sait rien de vous en France. Pouvez-vous vous présenter ?Je suis à moitié française. C'est pour ça que mon nom est français.Je viens de sortir un album ici en Norvège. Je ne sais pas comment me décrire… J'aime bien être mystérieuse, ça ne me dérange pas qu'il n'y ait qu'un article qui soit sorti sur moi en France…A quel point voulez-vous rester mystérieuse ?Je voudrais que la musique soit la seule chose que l'on retienne… et que la personne qui est derrière reste secondaire. C'est principalement car je veux me protéger et aussi parce que ma musique est très personnelle. L'équilibre n'est pas facile à trouver. Je sais que lorsque je monte sur scène, je livre quelque chose de très personnel et j'ai du mal avec ça… Il faut que je travaille là-dessus.Personnellement, quand je découvre de nouvelles musiques, j'aime qu'elles parlent d’elles-mêmes, peu importe qui est derrière. C'est aussi une des principales raisons.L'éclairage scénique conforte cette atmosphère mystérieuse : vous êtes en permanence dans une sorte de pénombre. On ne voit pas votre visage….C'est une chose sur laquelle on a beaucoup travaillé. Je voulais rester mystérieuse sur scène, en effet. Mon oncle m'a dit : « waou, tu as vraiment un super mauvais technicien lumière. »Non, c'est voulu. C'est une sorte de silhouette. J'aime bien ça. Le public n'est pas obligé de voir chacun de mes mouvements, il peut se concentrer sur la musique plutôt que sur moi.Vous bougez d'ailleurs très peu sur scène.J'ai fait pas mal de théâtre, de comédie et, forcément, je n'étais pas comme ça. Mais, en concert, je reste droite et je chante. C'est tout.J'aime danser. J'aime bouger. Mais, sur scène, je le sens comme ça, c'est assez naturel, comme une espèce de « slow motion ».Pourquoi être plus timide lorsqu'il s'agit de votre musique ? Le chant est plus intime que la comédie ?La comédie ou le théâtre correspondent peut-être plus à ce que je suis au quotidien. Quand je rencontre des gens, je suis ouverte, pas du tout timide. Mais quand je fais de la musique, ça a toujours été comme un secret. Je jouais dans mon coin pour moi, c'est très personnel. C'est pourquoi je suis si timide… je ne le devrais sans doute pas, mais c'est comme ça.Ce festival s'appelle Polar Jazz Festival, votre musique est-elle liée au jazz ?Oui, oui, bien sûr. L'ensemble des musiciens du groupe et moi, nous préparions le même diplôme de jazz. C'est là que nous nous sommes rencontrés. Mais le jazz est un mot si vague…Nous n'improvisons pas sur scène, car tout est écrit bien que j'essaie d'improviser par moments. Mais quand je présente une chanson au groupe, là, nous improvisons. C'est comme ça que nous arrivons au « produit fini ». On improvise jusqu'à ce que le morceau nous convienne.Justement, comment cet album est-il né ?C'est très compliqué à expliquer, mais c'était il y a environ quatre ans, j'avais écrit beaucoup des chansons qui se trouvent sur l'album. Puis j'ai rencontré Eivind, le batteur, au conservatoire à Trondheim. On a commencé à jouer ensemble et ça a fait tilt. Il a appelé un ami, moi un autre et on s'est mis au travail. On a fait Failed, Nobody Knows, Charge, Melancholia. Et puis on a arrêté parce que ça ne nous plaisait pas. Ou ça ne me plaisait pas.Ça a été comme un long voyage, mais on ne s'est jamais dit : « on va faire un album. » Sauf qu'au bout d'un moment, les gens attendaient de nous que nous en fassions un.Mais j'étais très timide, je n'étais pas sûre que ma musique soit bonne. Nous n'avions pas de plan de carrière.Des chansons ont été faites pour l'album, d'autres ont été faites avant. C'est ça la réponse courte à votre question ! Désolée. (Rires.)Quelles sont vos influences musicales ?Hmmm… (Soupir.) Je n'écoute pas beaucoup de musique. Il y a peut-être dix artistes que j'aime ou que j'écoute. De Jeff Buckley à Billie Hollyday ou le disque In Rainbows de Radiohead. Je n'ai pas d'influence particulière. J'essaie de ne pas être influencée. Le groupe fait le son que nous avons. Donc vous devriez demander à chacun quelles sont ses influences !J'essaie que les mélodies soient différentes ou originales… Ça, ça vient du jazz. Tenter de ne pas répéter toujours « la, la, la, la », la même chose qui se répète.L'ambiance nordique ou scandinave de votre musique… est-ce que cette notion-là vous parle ?Je pense que si je vivais une année ici au Svalbard, ma musique serait encore plus « glacée »… Il faudrait que j'essaie !La musique d'un artiste nordique est un mélange de solitude, de froid… mais aussi de chaleur. C'est mélancolique, et j'adore ça ! Je pense que si je vivais dans un endroit chaud, je ferais peut-être un autre type de musique. Peut-être.Quand vous marchez dans le noir complet à trois heures de l'après-midi – ici c'est encore pire –, quand vous vous levez, il fait noir, quand vous vous couchez, il fait noir, quand vous rentrez après le travail ou le boulot, il fait noir.Je cogite beaucoup quand il est tard, le soir. C'est là que mon esprit créatif se met en route. Je travaille beaucoup plus l'hiver, car c'est plus sombre !Bugge WesseltoftPropos recueillis par AurelBugge Wesseltoft (interview)Hello,Je m'appelle Bugge Wesseltoft, je suis d'Oslo. Mais en ce moment même nous sommes à Longyearbyen, au Svalbard.Pouvez-vous parler du concert d'hier, de ce groupe, de ce projet ?C'est un projet appelé « Organ Club », pensé autour de mon orgue Hammond, à Oslo.Il y a cinq ans, j'ai déménagé mon studio, et je n'avais plus de place pour lui, j'ai fait un marché avec un club dirigé par un couple de très bons amis marocains : je laissais mon orgue là-bas, et j’y jouais une fois par mois. C'est un projet très modeste, mais on se marre bien. Je fais venir plein de gens différents et on « jamme ».J'essaie de fusionner différentes musiques avec ce groupe. C'est fondé sur ce vieil orgue Hammond, très jazz et blues, soul, mais je l'emmène vers le rap, le folk… Il y a une forte présence de musiciens africains à Oslo, j'essaie de jouer avec eux, c'est assez impressionnant.Qui étaient les musiciens présents à vos côtés hier ?Bafana, de Soweto. Il faisait partie d'un groupe sud-africain très connu, puis il s'est marié à une Norvégienne et il est venu s'installer en Norvège, et c'est comme s'il repartait de zéro. Il tente de s'établir en tant qu'artiste. C'est incroyable. Il y a aussi Taro Cooper, le rappeur, slameur, poète. C'est quelqu'un de très brillant. Il dirige l'un de mes clubs favoris à Oslo, une scène ouverte pour le slam, le beat box. C'est très chaleureux, énergétique. Très multiculturel.C'est le fils du célèbre saxophoniste de jazz Johnny Griffin. Sa mère est norvégienne, mais il a grandi à New York.Le reste des musiciens est de Bodø [prononcer « boudeuh »], qui est une ville au sud de Tromsø [prononcer « tromseuh »]. J'avais été invité à déménager l'Organ Club d'Olso à Bodø en août dernier. Là, j'avais quelques amis, comme Finn Robert Olsen, le guitariste, le percussionniste Finn Sletten, qui vit au Svalbard. Et puis Bjørn Jensen, le batteur, qui est un vieil ami à moi, et qui faisait partie d'un groupe de rock pop norvégien très connu, avec lequel j'avais joué plus jeune. C'est un batteur incroyable. Et donc à Bodø, j'avais regroupé tous ces musiciens. Ça a bien plu, et on m'a demandé de venir ici, entre autres…Au Polar Jazz Festival, il y a beaucoup de choses, mais pas beaucoup de jazz. Pouvez-vous nous rappeler ce qu'est le jazz ? Oh ! Qu'est-ce que le jazz ? C'est LA question. C'est très personnel… Pour moi, le jazz est un art unique, car c'est une des rares formes d'art où l'auditeur expérimente quelque chose qui se passe ici et maintenant. Ça ne sera jamais deux fois la même chose. Au contraire des groupes de rock ou de pop, qui ont des compositions et qui vont les jouer sur scène. Dans le jazz, ou du moins la façon dont je veux jouer du jazz, il faut improviser. Ça vous donne la chance incroyable de créer quelque chose d'unique, sur le moment. C'est ça le jazz pour moi.C'est l'essence de ce pour quoi je veux être un musicien de jazz.Votre dernier album studio, Ok World, mélange des artistes d'univers très différents, libanais, indiens, mozambicains ou espagnols : le flamenco a le duende, la musique nordique a elle aussi une âme particulière, un son…Les gens me demandent toujours pourquoi il y a un « son » nordique. Je n'ai pas vraiment de bonne réponse à ça, mais je pense que c'est comme le blues. C'est un certain moment, un certain endroit et certaines rencontres de personnes qui ont créé une certaine atmosphère. Et le jazz nordique est probablement dû à notre style de vie, à notre façon de vivre : le sombre, le froid, les montagnes… Et la plupart des Nordiques ne sont pas des urbains. La plupart d'entre nous nous sentons bien dans les ambiances froides, marchant dans la forêt… Vous, les Méditerranéens, vous êtes plus dynamiques, beaucoup plus urbains… Et tout cela, bien sûr, influence votre musique.Je pense que l'aspect géographique et les conditions de vie interfèrent dans votre musique. Mais les racines sont les mêmes.Edward Munch – le peintre – est, je pense, un bon exemple de la pensée nordique. Quand il fait sombre et froid, que vous devez rester à l'intérieur avec toute votre famille tout l'hiver… sept ou dix personnes dans une pièce pendant des mois, vous ne pouvez pas réellement vous exprimer. Vous gardez vos pensées pour vous, c'est pourquoi Munch a peint son Cri. Tout ce qui est à l'intérieur de vous, vous le gardez.Je me souviens de la première fois où j'ai joué dans le sud de la France. Il y avait des couples qui se disputaient dans la rue… Ça faisait des grands [grognements]. Je n'avais jamais vu ça ici, à moins que les gens soient saouls.En Norvège, on cache nos humeurs… C'est comme ça qu'on est… Je pense que ça a à voir avec la géographie, le climat et l'environnement.Bon, ce n'est pas scientifiquement prouvé ! [rires]Votre prochain disque sur votre label JazzLand ?J'ai un nouveau projet qui sortira en mars, qui s'appelle Bugge and Friends, avec une nouvelle fois Erik Truffaz à la trompette, Ilhan Ersahin, un saxophoniste new-yorkais, un DJ américain…. C'est encore un mélange, mais électronique cette fois.C'est le retour aux racines du jazz electro : piano et synthétiseur, et un DJ qui joue les rythmes. Ça va être très bien.J'ai un nouveau projet qui sortira en Mars qui s'appelle « Bugge and friends » avec une nouvelle fois Erik Truffaz à la trompette, Ilhan Ersahin un saxophoniste new-yorkais, un DJ américain… c'est encore un mélange, mais électronique cette fois C'est le retour aux racines du jazz électro. Piano et synthétiseur, un DJ qui joue les rythmes. Ca va être très bien. Sujets et dessins Aurel • Mis à jour le Martin UntersingerEn 1993, le New Yorker, prestigieux hebdomadaire américain, célébrait les premiers pas du Web en publiant un dessin qui allait faire date. On y voit deux chiens, dont l'un est assis devant un ordinateur. Celui-ci se félicite auprès de son compère, à qui il dit cette phrase, qui deviendra un dicton des réseaux : « Sur Internet, personne ne sait que tu es un chien. »Ce dessin incarne à lui seul l'atmosphère qui règne alors sur Internet : un espace de liberté où l'on peut vaquer à ses passions et à ses occupations sans que son identité réelle ait une grande importance. Ce dessin « symbolise l'esprit d'Internet » écrit même le New York Times en 2000. A cette date, l'auteur du dessin, Peter Steiner, a déjà empoché plus de 50 000 dollars.Mais voilà, depuis, les grandes entreprises — et leur modèle économique fondé sur les données personnelles — et les Etats – et leurs vastes programmes de contrôle et de surveillance – ont pris leurs quartiers sur Internet.Le New Yorker a donc, fort logiquement, mis à jour ce célèbre dessin dans son édition où il fête son 90e anniversaire. L'auteur – Kaamran Hafeez – n'est pas celui du dessin original. Mais on retrouve les deux mêmes chiens, au même endroit, plus âgés. Celui qui est vraisemblablement leur maître a pris place devant l'ordinateur. Le premier canidé dit au second : « tu te souviens quand, sur Internet, personne ne savait qui tu étais ? ». Les chibanis du 73, rue du Faubourg-Saint-Antoine expulsés • Mis à jour le Le 73, rue du Faubourg-Saint-Antoine, à Paris, représente toute leur vie de migrant. Une trentaine de chibanis, des retraités algériens et marocains, habitent cet hôtel délabré depuis dix, vingt, voire quarante ans. Jeudi 19 février au petit matin, ils ont dû quitter les lieux, évacués à la suite d'un arrêté de la préfecture de police de Paris.Cette dernière a expliqué que cette évacuation faisait suite aux « rapports faits par les architectes de sécurité constatant la dangerosité des lieux au regard de la sécurité incendie ». Elle a précisé qu'un hébergement a été « offert à chaque occupant » dans un immeuble géré par l'association Aurore en attendant une proposition de relogement d'ici au 30 juin.L'endroit n'a d'hôtel que le nom : chambres étroites, pas d'ascenseur et à chaque locataire de lutter contre les fuites d'eau et les cafards, aucuns travaux n'ayant été effectués depuis des années. Sur la façade de l'immeuble des banderoles ont été déployées : « Nous sommes les chibanis », « Pas d'expulsion, relogement ».DES ANNÉES DE BATAILLECela faisait des années que les chibanis, épaulés par l'association Droit au logement (DAL), se battaient pour éviter l'expulsion. Mardi 10 février, ils avaient ainsi assigné la gérante de l'hôtel au tribunal, après que celle-ci eut quitté les lieux à l'automne, avec un an de loyers, en leur ayant caché pendant des mois qu'ils allaient être mis à la rue. Lire notre récit (abonnés) : Expulsés du 73, rue du Faubourg-Saint-Antoine, les chibanis se rebiffentUn arrêté d'interdiction temporaire d'habiter les lieux, à proximité de la place de la Bastille, avait été pris le 15 décembre. Selon le DAL, les locataires avaient annoncé dans un courrier à la préfecture qu'ils étaient « prêts à répondre aux exigences posées par l'arrêté en attendant leur relogement. Il s'agissait de recruter un gardien qualifié sur la sécurité incendie ».« La préfecture de police n'a pas répondu à ce courrier, n'a pas fait connaître son intention de maintenir l'expulsion, et a envoyé les CRS, ce matin, scénario que les chibanis redoutaient par-dessus tout », déplore le DAL dans un communiqué, appelant à un rassemblement devant les lieux dans la soirée. Après une vie à la rue, le père Pedro Meca est mort • Mis à jour le Pierre Lepidi Pierre Lepidi Journaliste au Monde La compagnie Yemenia condamnée à indemniser les proches de victimes d'un accident • Mis à jour le Aux Comores et en France, des dizaines de familles de victimes de l'accident du 29 juin 2010 d'un avion de Yemen Airways attendaient cette décision. Jeudi 19 février, le tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence a condamné la compagnie aérienne Yemenia à verser plus de 30 millions d'euros de dommages et intérêts à plus de cinq cents ayants droit de soixante-dix des cent cinquante-deux victimes d'un accident survenu en 2009.Une somme toutefois moins importante que les 70 millions d'euros d'indemnisations que réclamaient les proches des victimes.Lire notre reportage : A Marseille, des familles comoriennes attendent réparation après le crash de Yemen AirlinesL'Airbus A310, parti de Sanaa, au Yémen, transportait de nombreux voyageurs français en correspondance d'un vol arrivé de Paris via Marseille. Sur les cent cinquante-trois personnes à bord, seule une adolescente, Bahia Bakari, avait survécu.Blur annonce la sortie d'un nouvel album • Mis à jour le Il aura fallu attendre douze ans. Après son dernier album, Think Tank, en 2003, Blur revient avec The Magic Whip, dont le groupe a annoncé sur Facebook la sortie le 27 avril. Ce huitième album a été enregistré dans un studio de Hongkong en 2013. Un premier extrait a été mis en ligne.Le chanteur Damon Albarn, le guitariste Graham Coxon, le bassiste Alex James, et le batteur Dave Rowntree ont également tenu une conférence de presse jeudi dans un restaurant chinois de Londres, à l'occasion du Nouvel An chinois. Pour parfaire ce retour, Damon Albarn et ses acolytes ont annoncé qu'ils seraient en concert le 20 juin en tête d'affiche du festival British Summer Time, à Hyde Park, à Londres.Le site du magazine Pitchfork a publié la liste des morceaux qu'ils y joueront. En attendant, vous pouvez toujours réécouter les classiques Girls and Boys, Parklife et Song 2, trois des tubes qui ont fait le succès du groupe .DERNIÈRE SCÈNE EN 2012Le quatuor emblématique de la brit pop n'avait jamais vraiment évoqué un possible retour sur scène ou en studio. Sa dernière apparition en public remonte à 2012, où dans le même parc, Blur avait donné un concert de clôture des Jeux olympiques de Londres devant quatre-vingt mille personnes.Les membres de Blur s'étaient depuis consacrés à d'autres projets artistiques et avaient expliqué qu'ils ne trouvaient plus l'inspiration ensemble. Damon Albarn aura notamment un agenda 2015 chargé. Après une tournée et la sortie d'un album solo largement applaudies par la critique, Gorillaz, deuxième projet majeur du compositeur, a également annoncé sa reformation.Une directrice d'école poignardée par un parent d'élève à Paris • Mis à jour le Une directrice d'école maternelle a été légèrement blessée, jeudi 19 février, dans une école du 14e arrondissement de Paris. Elle a été poignardée par un parent d'élève, selon une source policière.L'enseignante a reçu trois coups de couteau alors qu'elle se trouvait aux abords de l'école Alain-Fournier, où se trouve également son domicile. Elle a été rapidement prise en charge. L'agresseur présumé a été interpellé quelques minutes après les faits, à quelques rues de l'école. Il a été placé en garde à vue pour tentative d'homicide volontaire sur un enseignant et vol avec arme, a précisé une source judiciaire.Il était « très défavorablement connu des services de police » et a séjourné en prison pendant quatre ans, notamment pour des faits de violence avec arme, selon la même source. D'après les informations du Parisien, il aurait « déjà tenté de poignarder » la directrice d'école il y a quatre ans. On ignore pour l'instant si l'agression est liée à un conflit concernant l'enfant de l'agresseur, scolarisé dans cet établissement.« ACTE ODIEUX ET LÂCHE »La maire de Paris a condamné « avec la plus grande fermeté cet acte odieux et lâche ». « Je veux assurer la directrice, ses proches et l'ensemble de la communauté éducative de mon profond soutien », a déclaré dans un communiqué Anne Hidalgo, ajoutant avoir « une pensée particulière pour les enfants qui, dans le cadre des activités périscolaires organisées dans cette école pendant les vacances, ont pu être confrontés à cet acte de violence ».De toutes nos forces avec la directrice d'ecole agressée et avec sa famille. Merci aux forces de police pour leur intervention.— Carine Petit (@carine_petit)Une cellule psychologique a été mise en place par la médecine scolaire, a précisé la Ville de Paris. « Même si les enfants n'ont a priori pas vu la scène, on n'exclut pas que certains aient pu voir à distance la directrice s'écrouler », a-t-elle expliqué. Joint par l'AFP, le rectorat de Paris a dit qu'une équipe s'était rendue sur place, ainsi qu'une délégation de la Ville. Le ministère de l'éducation nationale n'a pas souhaité réagir, expliquant que l'agression était survenue en dehors du temps scolaire.Ski nordique : l'armada norvégienne à l'assaut des Mondiaux • Mis à jour le C'est parti pour dix jours de ski de fond, de saut à skis, et des deux en même temps (c'est-à-dire de combiné, spécialité de notre Jason Lamy Chappuis national) : dans la foulée des Mondiaux de ski alpin (qui se sont achevés sur le triomphe de Jean-Baptiste Grange en slalom) s'ouvre, jeudi 19 février, la 50e édition des championnats du monde de ski nordique, qui s'achèvera dimanche 1er mars (le programme complet est ici). C'est à Falun, au centre de la Suède, que ça se passe, et l'on peut s'attendre à une razzia des voisins norvégiens, ainsi qu'à une ou deux belles surprises côté français.Depuis plusieurs jours déjà, les supporters « Vikings » se massent par centaines dans des caravanes, des motor-homes ou des tentes sur les parkings bordant le complexe de Lugnet, qui accueille les Mondiaux pour la quatrième fois. Ils seront nombreux à n'avoir d'yeux que pour leur reine, la musculeuse Marit Björgen.A 34 ans, la Norvégienne aux 90 succès individuels en Coupe du monde a toujours soif de succès. Elle compte déjà 12 titres mondiaux et pourrait bien atteindre la quinzaine ces jours-ci. La fondeuse la plus régulière de la saison se méfiera surtout de ses compatriotes : les six premières places du classement mondial sont monopolisées par des Norvégiennes, qui ont remporté 21 des 24 épreuves disputées...LA NORVÈGE MOINS BOULIMIQUE CHEZ LES HOMMESLa domination norvégienne est un peu moins évidente côté mascuin, puisque ces messieurs n'ont remporté « que » 14 des 24 manches de Coupe du monde déjà courues. Le leader du classement, Martin Johnsrud Sundby, a même montré des signes d'essoufflement ces dernières semaines. Mais en cas de défaillance, son compatriote Petter Northug (photo), nonuple champion du monde toujours là dans les grands rendez-vous, est prêt à bondir. Face à l'armada norvégienne, Dario Cologna tentera d'exister, notamment sur les courtes distances, qu'il domine cette saison. Le Suisse de 28 ans sera, avec le Russe Evgueni Belov, l'adversaire le plus coriace des Scandinaves. Toujours côté suisse, le mystère plane depuis quelques semaines autour de la star du saut Simon Ammann, après la forte commotion qu'il a subie début janvier. Falun sera son premier concours depuis sa chute sévère à Bischofshofen (vidéo ci-dessous).Il y aura du suspense sur les tremplins, le petit comme le grand, car une dizaine de sauteurs peuvent viser l'or. L'Allemand Severin Freund et le Slovène Peter Prevc ont été les plus réguliers ces dernières semaines, mais l'Autrichien Stefan Kraft (vainqueur de la tournée des Quatre Tremplins), le double champion olympique polonais Kamil Stoch ou le Japonais Noriaki Kasai – malgré ses 42 ans – font partie des favoris, eux aussi. En combiné, on attend les Allemands, surtout Eric Frenzel, déjà sept fois victorieux cet hiver en Coupe du monde, et champion olympique (petit tremplin) à Sotchi.ET SI MANIFICAT...Et les Français dans tout ça ? Pour les membres de l'équipe de combiné nordique, il sera compliqué de faire aussi bien qu'aux derniers Mondiaux. Il y a deux ans, à Val di Fiemme (Italie), les Bleus avaient décroché trois des quatre médailles d'or distribuées : en individuel avec Jason Lamy Chappuis (petit tremplin), en sprint par équipes, et en relais. Les choses se présentent moins bien à Falun : « JLC », diminué par une blessure au mollet, n'est plus apparu en compétition depuis un mois, et arrive donc dans le flou en Suède, où il dispute peut-être, à 28 ans, sa dernière compétition. Chez les filles, il y a peu de chances de voir la jeune Coline Mattel (17 ans, photo), rééditer son exploit de Sotchi, où elle avait obtenu le bronze. Si médaille bleue il doit y avoir, elle viendra probablement du ski de fond : Maurice Manificat, monté pour la première fois cette saison sur un podium de Coupe du monde dimanche dernier, arrive en forme au bon moment. Le skieur de 28 ans a atterri en Suède « rassuré » sur sa condition physique, et pourra nourrir quelques ambitions sur le 15 km, sa distance fétiche (le 25 février) et le relais (le 27), avec une équipe de France qui devra honorer le bronze décroché douze mois plus tôt à Sotchi.BONUS. On ne pourra pas reprocher à l'équipe américaine de ski de fond de ne pas avoir tout tenté pour mettre leur sport en avant.L’offre illimitée de livres illégale en France, les éditeurs divisés • Mis à jour le Alain Beuve-Méry Sus à Amazon ! La médiatrice du livre, Laurence Engel, a estimé, dans un avis rendu public, jeudi 19 février, que les offres d’abonnement donnant un accès illimité aux livres numériques, comme celle nommée Kindle Unlimited, proposée par Amazon depuis décembre 2014, contrevenait à la loi française sur le prix unique du livre numérique, votée en 2011.Cette décision était très attendue par les éditeurs français, toujours sur la défensive face aux initiatives du géant américain, mais chez lesquels les avis sur le sujet commencent toutefois un peu à diverger.Amazon lance son forfait lecture en France Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Gleeden, site Web de l'extraconjugalité, attaqué en justice par des catholiques • Mis à jour le Les aventures extraconjugales, dont le site Gleeden s'est fait une spécialité – 2,3 millions de membres principalement en Europe, dont plus d'un million en France –, sont dans le collimateur des Associations familiales catholiques (AFC) qui fédèrent les organisations catholiques conservatrices. Les AFC accusent Black Divine, la société éditrice de Gleeden, de promouvoir l'infidélité en violation du code civil et assignent le site devant le tribunal de grande instance de Paris.Le site et ses publicités dans les transports ont suscité ces dernières semaines de vives protestations dans plusieurs villes d'Ile-de-France, notamment via les réseaux sociaux. L'objet de la discorde : une affiche évoquant la tentation d'Eve, avec une pomme croquée, sous le titre « Le premier site de rencontres extraconjugales pensé par des femmes ».« PUBLICITÉS SCANDALEUSES »Les Précurseurs, un groupe catholique conservateur, a envoyé aux réseaux de transports dont la RATP, Keolis et Transdev, une pétition avec plus de 20 000 signatures pour demander le retrait des « publicités scandaleuses ». La RATP a répondu par la négative, en expliquant que l'entreprise se conformait « au principe de la liberté d'affichage défini par la réglementation en vigueur ».En revanche, Keolis a bien retiré les affiches en question comme à Versailles, face aux plaintes reçues, plus de 500 réclamations en une semaine contre 900 par an d'ordinaire. A Rambouillet, le maire a lui-même demandé à Transdev de ne plus mettre en avant ces publicités au nom de la « morale ».Pour les AFC, Gleeden, en facilitant « l'adultère », fait « la promotion publique de la duplicité, du mensonge et de la violation de la loi ». Si l'infidélité n'est plus une faute pénale depuis 1975, l'article 212 du code civil dispose que « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance ». De son côté, Gleeden crie à la « censure » et estime être dans son bon droit, les publicités ayant été validées par le jury de déontologie publicitaire et Média transports, une des régies publicitaires des transports en Europe. C'est maintenant à la justice de trancher.Lire (édition abonnés) : Sites de rencontres extraconjugales : « Une histoire rien qu'à moi »Championnats du monde de cyclisme sur piste : suivez le guide • Mis à jour le Anthony Hernandez Sport de tradition, dont la première édition des championnats du monde remonte à 1893, le cyclisme sur piste a longtemps passionné les foules, notamment à travers l'organisation des courses de six jours, qui opposaient des équipes de deux pistards pendant... six jours.Depuis mercredi et jusqu'à dimanche, le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines accueille les Mondiaux 2015. Les coureurs s'affronteront dans 19 disciplines – dix masculines et neuf féminines.>> Lire : « Le Clairefontaine » du cyclisme accueille les Mondiaux sur pisteLe cyclisme sur piste, dominé médiatiatiquement par son cousin sur route, est pourtant un sport spectaculaire et agréable à regarder. Deux grandes familles le composent : les épreuves dites de vitesse et les épreuves dites d'endurance.LES ÉPREUVES DE VITESSE On en dénombre quatre : le keirin, le kilomètre, la vitesse par équipes et la vitesse individuelle. La France regorge de champions dans ces épreuves de vitesse, de Daniel Morelon (triple champion olympique en 1968 et 1972) à Pierre Trentin (double champion olympique en 1968), en passant par Frédéric Magnié (septuple champion du monde de 1987 à 2000), Florian Rousseau (triple champion olympique en 1996 et 2000), Félicia Ballanger (triple championne olympique en 1996 et 2000), Clara Sanchez (double championne du monde en 2004 et 2005) ou plus récemment Grégory Baugé (triple champion du monde de vitesse individuelle 2009, 2010 et 2012) et François Pervis (auteur d'un triplé mondial inédit en individuel l'an passé). La vitesse par équipes : mercredi, l'équipe de France, composée de Grégory Baugé, Kévin Sireau et Michaël D'Almeida a remporté l'or, à la suite du déclassement en finale de la Nouvelle-Zélande. Il s'agit de la première médaille française des championnats. Chez les femmes, ce sont les Chinoises qui se sont imposées. Chez les hommes, chaque équipe comprend trois relayeurs alors qu'elles ne sont que deux chez les femmes. Les équipes s'affrontent par deux et sont positionnées au départ à deux points diamétralement opposés de la piste. Chaque relayeur effectue un tour en tête pour entraîner ses coéquipiers puis s'écarte. Le troisième et dernier relayeur termine donc seul et le temps est pris à son passage sur la ligne.Cette épreuve demande une bonne coordination et de la précision. En général, le dernier relayeur est souvent un spécialiste du kilomètre, qui possède une bonne résistance. Le démarreur est le plus puissant et le plus explosif puisque le départ est arrêté.Le keirin : jeudi, François Pervis défendra son titre décroché il y a un an à Cali en Colombie. La délégation française a, en tout cas, de bonnes chances d'obtenir une deuxième médaille.Le keirin a été inventé en 1948 au Japon mais n'a été introduit aux championnats du monde qu'en 1980. Il faut attendre les Jeux olympiques de Sydney en 2000 pour qu'elle soit inscrite au programme olympique des hommes et seulement 2012, à Londres, pour les femmes. Au Japon, le keirin fait l'objet de paris et suscite l'enthousiasme. Les conditions y sont beaucoup plus rudes qu'au niveau international : vélo en acier, roues à rayons, vélodrome découvert et exposé au vent, sprint lancé de beaucoup plus loin (800 m environ)...Les courses de keirin comprennent généralement de cinq à sept coureurs et durent environ deux kilomètres. Les coureurs suivent un vélomoteur, le lièvre, derrière lequel ils doivent rester, se placer, rivaliser de tactique jusqu'à ce qu'il s'écarte à 600 mètres de la ligne d'arrivée. Dès lors, les chiens sont lâchés. Le keirin est très spectaculaire, assorti parfois de contacts et de décisions de juges qui peuvent conduire au déclassement de certains coureurs.Le kilomètre (hommes) ou 500 mètres (femmes) : Il s'agit d'une épreuve classique de contre-la-montre avec un départ arrêté. Le record du monde du kilomètre est détenu par le Français François Pervis, en 56 s 303. Il a été établi en décembre 2013 sur le vélodrome d'Aguascalientes au Mexique.La vitesse individuelle : La plus prestigieuse, l'équivalente du 100 m en athlétisme (en anglais on l'appelle d'ailleurs sprint), est la vitesse individuelle, programmée d'ailleurs dimanche lors du dernier jour de compétition à Saint-Quentin-en-Yvelines. Il y aura quatre Français engagés, dont François Pervis, champion du monde en titre, Grégory Baugé, Michaël d'Almeida et Quentin Lafargue.Les concurrents s'affrontent directement par deux, avec un départ arrêté et côte à côte, sur deux ou trois tours selon la longueur de la piste. La tactique y joue un rôle prépondérant : certains assument d'être en tête, d'autres préfèrent être en embuscade pour profiter ensuite de l'aspiration du concurrent et le doubler. Il est possible de faire du surplace, afin de laisser son adversaire prendre la tête.LES ÉPREUVES D'ENDURANCE A Saint-Quentin-en-Yvelines, il y en a six pour les hommes et cinq pour les femmes.La poursuite individuelle : Elle oppose deux coureurs sur 4 000 mètres chez les hommes et 3 000 mètres chez les femmes. Les deux pistards démarrent sur une ligne diamétralement opposée et l'objectif est : soit de rattraper son avdersaire, soit de terminer en tête la distance totale.La poursuite par équipes : elle s'organise sur le même principe que la poursuite individuelle mais met aux prises deux équipes de quatre coureurs. Ils se relayent tous les tours ou demi-tours. L'objectif est de conserver le plus longtemps possible les quatre relayeurs, mais le temps est pris sur le troisième relayeur.Mercredi, l'équipe de France masculine, composée de Bryan Coquard, Julien Duval, Damien Gaudin et Julien Morice, a battu le record de France (4 minutes et 783 centièmes). Ils sont encore en lice jeudi pour une médaille de bronze, qui sera certainement très difficile à obtenir. La course aux points : Trente-cinq coureurs s'affrontent sur une distance de 40 kilomètres chez les hommes et de 25 kilomètres chez les femmes. Le classement est défini selon l'attribution de points, qui récompensent chaque sprint organisé (tous les dix tours de la piste) et des tours gagnés.L'américaine : Lors des Mondiaux 2015, seul les hommes disputent cette course (de 25 ou de 50 kilomètres). Elle oppose des équipes de deux coureurs (18 au maximum) qui se relaient pour disputer des sprints intermédiaires. Pendant que l'un est en course, l'autre se repose en roulant à vitesse réduite. Le classement est défini selon la distance effectuée et les points récoltés lors des sprints.Le scratch : Comme sur la route, il s'agit d'une course individuelle qui oppose 24 coureurs sur 15 kilomètres pour les hommes et 10 kilomètres pour les femmes.L'omnium : c'est l'équivalent à vélo du décathlon en athlétisme, sauf que l'épreuve regroupe six et non dix disciplines différentes. Bryan Coquard avait remporté l'argent aux JO de Londres mais c'est un autre Français, Thomas Boudat, champion du monde en titre, qui défendra son titre. Les six épreuves sont le scratch, la poursuite individuelle, l'élimination (tous les tours, le dernier est éliminé), le kilomètre contre-la-montre, le tour lancé (le coureur a un tour et demi pour se lancer et doit ensuite faire un tour le plus rapidement possible) et la course aux points. Anthony Hernandez Journaliste au Monde En Australie, l’inexorable disparition des mammifères • Mis à jour le Caroline Taïx (Sydney, correspondance) En Australie, on ne s’attendrit pas à la vue de lapins, de renards ou de chats sauvages. Voilà bien longtemps que l’on s’inquiète de l’explosion du nombre de crapauds. Les dromadaires, les chèvres ou les chevaux sauvages sont qualifiés de « pests », d’animaux ravageurs. Tous ont été introduits par les colons, à partir de la fin du XVIIIe siècle, avant de se multiplier et se répandre dans le pays. Ils sont accusés de détruire la faune et la flore de l’île-continent.Une récente étude, intitulée Déclin et extinction des mammifères australiens depuis la colonisation européenne, publiée dans la revue de l’Académie américaine des sciences, dresse un terrible état des lieux. Les disparitions sont plus importantes que ce qui avait été reconnu jusqu’ici. En 200 ans, plus de 10 % des 273 espèces de mammifères terrestres endémiques se sont éteintes. Parmi elles, le loup de Tasmanie, le bandicoot ou le kangourou-rat du désert. Et cette érosion de la biodiversité se poursuit : 21 % des espèces de mammifères australiens sont en danger. Les auteurs de l’étude, des chercheurs de l’université Charles-Darwin, en Australie, estime que une à deux espèces devraient s’éteindre chaque décennie à venir.Chats sauvages et renards européensLongtemps isolée du reste du monde, l’Australie a développé une faune exceptionnelle. « La faune de mammifères terrestres australiens est la plus spécifique au monde », vantent les auteurs de l’étude. Ils citent notamment la grande diversité des marsupiaux ou des monotrèmes (ornithorynques, échidnés). Près de 90 % des 316 mammifères terrestres recensés en Australie vivent uniquement dans ce pays.L’Australie a d’autres particularités. L’extinction de ces mammifères terrestres y est plus forte que nulle part ailleurs. En comparaison, en Amérique du Nord, un seul mammifère terrestre endémique a disparu depuis l’arrivée des Européens : le vison de mer. Les causes du déclin et de la disparition de ces espèces ne sont pas les mêmes qu’ailleurs. On parle souvent de la pression démographique, mais en Australie, les extinctions ont lieu dans des régions reculées, où la densité de population est extrêmement faible. « La perte des mammifères australiens est due principalement aux espèces introduites, en particulier le chat et le renard européen », selon l’enquête. « Les chats ont été introduits comme animaux domestiques ainsi que pour chasser les souris, les renards pour pratiquer un sport de chasse anglais », explique John Woinarski, responsable de l’étude. « Les chats sauvages, au nombre de 15 à 23 millions, sont aujourd’hui presque partout. Aussi loin que vous puissiez trouver des signes de vie humaine dans l’immensité australienne, vous en verrez ». La plupart des mammifères ayant disparu ou en déclin sont de petite taille, pèsent entre 35 g et 5,5 kg et vivent près du sol, ce qui en fait des proies idéales pour chats et renards.IncendiesL’étude accuse également, entre autres, les fréquents incendies d’être à l’origine du déclin des mammifères australiens. « Ce n’est pas un facteur aussi important que la prédation, mais nous pensons que ces deux éléments sont liés, explique John Woinarski. L’impact des chats sauvages est plus important dans les zones brûlées, car la plupart des mammifères n’y ont plus de refuge. »Comment sauver les espèces en danger tant qu’il en est encore temps ? Les chercheurs suggèrent de les isoler sur des îles, à l’abri des chats et renards, comme cela a été fait. Il faut surtout éradiquer les prédateurs invasifs : « C’est la clé pour la survie des mammifères », estime John Woinarski. L’Australie teste un nouveau poison contre les chats, mais la taille du pays rend difficile le contrôle des animaux sauvages, souligne le scientifique. Des écologistes suggèrent pour leur part de s’appuyer sur un prédateur australien : le dingo, un chien sauvage réputé dangereux pour le bétail, voire pour les humains et qui, ils l’espèrent, ne ferait qu’une bouchée des chats sauvages et des renards.Le diable de Tasmanie sauvé de l’extinction Caroline Taïx (Sydney, correspondance) Journaliste au Monde Washington dément toute rencontre avec les talibans à Doha • Mis à jour le « Les Etats-Unis n'ont pas à ce stade de rencontres prévues avec les talibans à Doha. » Par la voix de Bernadette Meehan, porte-parole du Conseil de sécurité national, Washington a démenti, jeudi 19 février, la rumeur d'une rencontre entre les deux parties.Des responsables talibans avaient en effet affirmé plus tôt, sous couvert d'anonymat, qu'une délégation de talibans afghans devait rencontrer rapidement des représentants américains au Qatar en vue de possibles pourparlers de paix.« Nous continuons à soutenir un processus de réconciliation mené par l'Afghanistan dans lequel les talibans et les Afghans engagent des discussions pour arriver à un accord pour résoudre le conflit », a ajouté Mme Meehan.TREIZE ANS DE CONFLITPlusieurs tentatives de dialogue entre les talibans et Washington, principal soutien du gouvernement de Kaboul, ont eu lieu ces dernières années, sans résultats, pour mettre fin au sanglant conflit qui déchire l'Afghanistan depuis plus de treize ans.L'arrivée au pouvoir à l'automne 2014 du nouveau président afghan Ashraf Ghani – qui a fait des pourparlers de paix une de ses priorités – et des signes d'ouverture récents de la part des talibans et de l'influent Pakistan voisin laissent espérer un dialogue plus fructueux que par le passé, selon plusieurs sources proches du dossier.Lire l'analyse (édition abonnés) : Afghanistan : les trois défis d’Ashraf GhaniDe hauts responsables de l'armée et de la diplomatie pakistanaises ont indiqué que les talibans afghans avaient fait savoir, via l'armée pakistanaise, qu'ils étaient disposés à négocier. Le chef d'état-major de l'armée pakistanaise, Raheel Sharif, a dit au président afghan, Ashraf Ghani, lors d'une visite cette semaine que les talibans étaient désireux d'ouvrir des négociations dès le début mars.Mais « La décision finale reviendra au mollah Omar [le chef des taliban afghans, qui n'a pas été vu depuis 2001]. Les dirigeants talibans le consultent actuellement », a dit un diplomate.La présence militaire occidentale massive en Afghanistan (plus de 140 000 soldats au plus fort de l'intervention en 2010) pour appuyer Kaboul face aux talibans a cessé fin décembre avec le retrait des troupes de combat. La force internationale, dirigée par les Américains qui en composent la majeure partie, n'y compte aujourd'hui plus qu'environ 12 500 soldats, en majorité américains, chargés en principe d'encadrer et de former les forces afghanes face aux talibans.Lire le décryptage Retour en chiffres sur treize ans de présence occidentale en Afghanistan Ligue 1 : Lyon tombe à Lille • Mis à jour le Les Lillois l'ont emporté 2-1 face aux Lyonnais lors de la 27e journée de Ligue 1, alors qu'ils étaient venus au stade Pierre Mauroy, en cette 27e journée de Ligue 1, dans l'espoir de conforter leur avance en championnat. Ils repartent inquiets, après avoir subi leur première défaite en championnat depuis le 30 novembre 2014, et pourraient même perdre leur place de leader en cas de succès du PSG à Monaco, demain dimanche.Si l'on fait les comptes en effet, Lyon compte 2 points d'avance sur le double champion de France (2e) et un bon résultat du PSG au stade Louis-II relancerait totalement le suspense. Le calendrier des prochaines semaines n'est guère favorable à l'OL qui devra enchaîner deux autres déplacements très compliqués, à Montpellier et surtout à Marseille.PETITE AUBAINE POUR MARSEILLLETout avait pourtant parfaitement démarré pour Lyon avec un but de Corentin Tolisso dès la 3e minute. Mais la seconde période a été cauchemardesque, Lille (8e) faisant la différence par Idrissa Gueye (56e) puis Rony Lopes (60e) sur un exploit individuel. Alexandre Lacazette, le meilleur buteur de L1 (21 buts), n'a pas vraiment pesé sur le match et n'a toujours pas retrouvé le chemin des filets depuis son retour à la compétition la semaine dernière après une blessure à la cuisse droite.La défaite de Lyon est aussi une petite aubaine pour Marseille (3e), terrassé par Caen (3-2) au Vélodrome, vendredi 27 février,mais qui s'accroche à quatre points.Revivez Ligue 1 : Lille-LyonL'AFP et la mort démentie de Martin Bouygues : le film des événements • Mis à jour le Alexis Delcambre « C'est une débâcle, une erreur énorme », lâche Michèle Leridon, directrice de l'information de l'AFP, après l'annonce erronée du décès de Martin Bouygues, samedi 28 février.Que s'est-il passé ? Une triple erreur semble être à l'origine de cette « faute », comme l'a qualifiée Emmanuel Hoog, PDG de l'agence.Premier acte : samedi en milieu de journée, au siège de l'agence à Paris, serait parvenue une information faisant état du décès, dans l'Orne, du PDG du groupe Bouygues. L'origine de cette information n'est pas connue.Aussitôt, la rédaction en chef alerte les différents services concernés et contacte son bureau à Rennes, dont dépend le département de l'Orne, pour vérifier cette information.Les journalistes rennais téléphonent alors en quête d'une confirmation. C'est ainsi qu'ils entrent en contact avec Michel Julien, le maire de Saint-Denis-sur-Sarthon (Orne), une commune voisine de La Roche-Mabile où réside le PDG.Se produit alors une étonnante confusion. Interrogé pour savoir si Martin Bouygues était mort, le maire aurait répondu, selon l'agence, par l'affirmative. Dans cet échange, la confusion serait liée au fait que le maire faisait référence au décès d'une autre personne, Daniel Martin.Le bureau de Rennes envoie alors au siège parisien sa dépêche, forte de cette source locale. Celle-ci est immédiatement publiée sur les fils, sans recherche d'une autre confirmation. « Il est évident qu'il aurait fallu, à ce moment, attendre la confirmation du groupe Bouygues », estime Michèle Leridon, qui rappelle que les sources habituelles pour ce type d'information sont l'entourage ou les services de communication.HUMILIANTE « NOTE AUX CLIENTS »A 16 heures, l'AFP est contrainte d'envoyer une humiliante « note aux clients » : « Veuillez de ne pas tenir compte de toute la série de dépêches (alerte, urgent, LEAD et 2ELEAD) concernant l'annonce par erreur du décès de Martin Bouygues. » Entre-temps, la caisse de résonance des alertes et des tweets l'a déjà largement répandue. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Volvo Ocean Race : une première victoire pour l'espagnol Mapfre Véronique Malécot Le bateau espagnol Mapfre, skippé par l'espagnol Xabi Fernandez, a remporté samedi 28 février à 9 h 31 (heure de Paris) à Auckland en Nouvelle-Zélande, la quatrième étape de la Volvo Ocean Race, la course autour du monde à la voile en équipage. Parti le 8 février de Sanya en Chine, Mapfre a bouclé les 5 264 milles nautiques (environ 9 750 km) du parcours en 20 jours 2 heures, 31 minutes et 20 secondes.Les marins de Mapfre s'offrent leur première victoire dans cette Volvo Ocean Race devant le bateau émirati Abu Dhabi Ocean Racing, mené par le Britannique Ian Walker, qui a coupé la ligne d'arrivée juste quatre minutes après eux, à 9 h 35. Ils étaient suivis de très près par l'équipage franco-chinois de Dongfeng Race Team, piloté par le Français Charles Caudrelier, arrivé à 9 h 39. La quatrième place a été prise par Team Alvimedica (Etats-Unis–Turquie), mené par l'Américain Charlie Enright, et qui a franchi la ligne un peu avant 11 heures (heure de Paris).Les deux derniers bateaux encore en course, le néerlandais Team Brunel (NED/ Bouwe Bekking) et le suédois Team SCA (SWE/ Sam Davies) sont attendus en début d'après-midi. Très sérieusement endommagé après s'être échoué sur un récif de l'océan Indien en décembre dernier, le septième bateau engagé dans la Volvo Ocean Race, le danois Team Vestas Wind (DEN/Chris Nicholson), n'a pas pu prendre le départ de cette quatrième étape.Lire : Volvo Ocean Race : une première victoire chinoiseLE SUSPENSE JUSQU'AU BOUTA l'arrivée à Auckland, les trois premiers bateaux se tiennent en moins de dix minutes au terme d'une course aux très nombreux rebondissements. Mapfre, qui a pris l'avantage hier sur Abu Dhabi Ocean Racing et Dongfeng Race Team, a dû se bagarrer jusqu'au bout pour rester devant. Ce matin encore, à quelques milles de la ligne, les trois bateaux se tenaient en moins de deux milles nautiques, rendant impossibles les prognostics sur la victoire finale. « Tout peut arriver dans les prochaines douze heures. Même le groupe de derrière peut revenir. Cette étape de trois semaines va sans doute se jouer cette nuit », reconnaissait encore hier soir sur son blog le skipper Charles Caudrelier.Les plus gros regrets sont certainement ceux de Bouwe Bekking, le skipper du bateau néerlandais Team Brunel. Après avoir mené la flotte pendant près d'une semaine, Team Brunel a manqué de chance lors d'une des nombreuses transitions – point de rencontre de deux systèmes météorologiques différents. Au début de la troisième et dernière semaine de course, le bateau de Bouwe Bekking menait la flotte avant de céder sa place en quelques heures et se retrouver en fin de classement, à la cinquième place. A l'inverse, cette dernière semaine a également vu la remontée spectaculaire du bateau chinois Dongfeng qui, après avoir cumulé erreurs de stratégie et avaries, est revenu du fond du classement aux avant-postes en quelques heures, pour finalement finir sur la troisième marche du podium.A l'arrivée, le skipper espagnol de Mapfre, Xabi Fernandez, raconte :« Cette étape a été très difficile. Il y a eu beaucoup de changements de places. Nous avions beaucoup appris sur l'étape 3 et là, nous avons vraiment bien navigué. Nous n'avions pas démarré cette Volvo comme souhaité. Nous sommes donc très contents du résultat. »Au classement général provisoire, Dongfeng et Abou Dhabi Ocean Racing gardent la tête à égalité de points (8 points) devant Team Brunel (14 points). Mais la route est encore longue jusqu'à la victoire finale. Il reste cinq étapes avant l'arrivée en Suède, à la fin juin.Les six monotypes VOR65 encore en course reprendront la mer le 15 mars pour rallier Itajaí au Brésil, puis Newport (Etats-Unis), Lisbonne, Lorient et enfin Göteborg, en Suède, où s'achèvera le 27 juin 2015 ce marathon planétaire en neuf étapes et neuf mois de course sur quatre océans.Voir notre visuel interactif : La Volvo Ocean Race, une course de titans autour du monde Véronique Malécot Journaliste-cartographe au service Infographie. Ode au jambon-beurre, le roi de la « street food » • Mis à jour le Christine Rousseau Un road-movie gastronomique pour rendre ses lettres de noblesse à l’emblème du casse-croûte hexagonal (dimanche 2 mars à 12 h 30 sur Paris Première)Bien qu’il subisse depuis plu­sieurs années la redoutable concurrence des burgers, hot-dogs, kebabs et autres pitas, au royaume de la « street food », le traditionnel jambon-beurre reste le roi. Sur le zinc ou dans le train, il s’en dévore 1,2 milliard sur les 2,1 milliards de sandwichs vendus chaque année en France, seul pays d’ailleurs à consommer plus de sandwichs que de hamburgers. Passé à la moulinette de l’industrie agroalimentaire, ce totem alimentaire national a quelque peu perdu de sa superbe.Le comte de SandwichC’est pour lui redonner ses lettres de noblesse, acquises grâce à John Montagu, quatrième comte de Sandwich, au XVIIIe siècle en Angleterre, que François-Régis Gaudry s’en est emparé pour ce premier opus de « Très, très bon, le doc ». Fort du succès dominical de son magazine qui recense les bonnes adresses en France, le journaliste gastronomique s’est vu offrir par Paris Première un rab de vingt-six minutes pour concocter un documentaire autour de cet emblème de la cuisine française.Et quoi de mieux que de débuter avec un mets simplissime en diable pour éprouver la qualité d’un programme  ? Se lançant pour défi de réaliser le meilleur jambon-beurre pour le proposer à Charles Compagnon, un jeune chef parisien prêt à l’introduire à sa carte, notre limier gastronome est parti battre la campagne pour trouver les produits les meilleurs.La Bourgogne puis les CorbièresOn suit ainsi avec délectation ce road-movie joliment filmé qui nous entraîne successivement en Bourgogne, à Bligny-sur-Ouche, auprès de Frédéric Ménager, éleveur attentionné de grands de Gascogne, l’une des races de porcs noirs les plus anciennes d’Europe – nourris au seigle et soignés aux huiles essentielles, plus bio, il n’y a pas ; sur les monts d’Arrée, en Bretagne, où David Akpamagbo, ancien de HEC, applique la théorie du luxe à ses petits carrés estampillés « Le Ponclet » ; et, enfin, en Corbières, au « Moulin de mon maître », chez Roland Feuillas, entré en boulangerie et minoterie comme d’autres en religion.Piqué de petits rappels pratiques et historiques bienvenus, ce « doc » diablement bon délivre, au-delà d’une recette, trois belles tranches de vie où riment tradition, passion, transmission et respect du produit. Autant dire qu’on en redemande !« Très, très bon, le doc » : Jambon-beurre, de James Terranti (Fr., 2015, 52 min). Dimanche 2 mars à 12h30 sur Paris Première Christine Rousseau Journaliste au Monde Le ministère a retrouvé plus de 58 000 logements neufs construits en 2014 • Mis à jour le Isabelle Rey-Lefebvre Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Numericable-SFR : Vivendi cède ses 20 % à Drahi • Mis à jour le Dominique Gallois (avec AFP) Mais que va faire Vincent Bolloré ? Le patron de Vivendi dispose aujourd’hui d’importantes capacités financières confortées par la sortie définitive de Numericable-SFR, annoncée vendredi 27 février. Cette journée marque un tournant. À l’occasion de la publication des résultats annuels du groupe, le conseil de surveillance de Vivendi, présidé par Vincent Bolloré, a accepté l’offre de Patrick Drahi formulée dix jours auparavant, concernant la cession de ses 20 % de Numericable-SFR. Cette vente est estimée à environ 3,9 milliards d’euros. Le groupe recentré sur les médias et les contenus a justifié sa décision au vu du « faible niveau de liquidité » du titre Numericable-SFR qui aurait rendu « incertaine une sortie dans des conditions optimales ». L’offre de 40 euros par action représente une prime de 20 % par rapport au cours du titre au 27 novembre 2014, lorsque Vivendi a conclu la cession de SFR, note le groupe.Toutefois, les analystes se sont étonnés, de cette vente qui se fait avec une décote importante, alors que le titre SFR-Numericable a terminé la séance de vendredi à la Bourse de Paris à 55,4 euros. « C’était une bonne opportunité pour encaisser le cash et éviter d’être dans une situation difficile de liquidités », a répondu le président du directoire, Arnaud de Puyfontaine, soulignant n’avoir d’ailleurs reçu aucune contre offre depuis celle de M. Drahi.Redistribution aux actionnairesAu total Vivendi devrait recevoir 17 milliards d’euros pour la cession du deuxième opérateur mobile français, auxquels s’ajoutent les 4,1 milliards pour la vente de Maroc Telecom. Le groupe dispose ainsi d’une trésorerie positive de 4,6 milliards d’euros fin 2014, ayant soldé toute sa dette, qui se montait à 11,1 milliards fin 2013. Et ce n’est pas fini. Vivendi prévoit encore de finaliser la cession a Telefonica de son actif télécom brésilien GVT au cours du deuxième trimestre 2015 pour 7,45 milliards d’euros.Dans un premier temps une partie de ces sommes va être restituée aux actionnaires. Ainsi, 5,7 milliards d’euros vont être rendus sous forme de dividendes et de rachats de titres sur la période 2014-2017, pour leur faire partager une partie des gains enregistrés sur ses récentes cessions. Vivendi versera un dividende au titre de 2014 de 1 euro, dont 0,8 euro correspondant à ses derniers désinvestissements. « L’objectif est de maintenir ce niveau de distribution au titre des exercices 2015 et 2016, représentant un retour aux actionnaires de 2 milliards d’euros supplémentaires », a précisé le communiqué financier. Le groupe prévoit également de racheter jusqu’à 2,7 milliards d’euros de ses propres actions.« Vivendi a vocation à devenir le Bertelsmann à la française »Rien n’a été dit concernant les futures acquisitions, mais une indication avait été donnée à la fin de l’année 2014 quand le groupe s’était porté officiellement candidat au rachat du pôle français de l’éditeur belge Roularta comprenant en particulier L’Express, L’Etudiant, L’Expansion. Un pôle passé finalement sous contrôle de.. Patrick Drahi.Patrick Drahi, le nouveau tycoon des médias Dominique Gallois (avec AFP) Journaliste au Monde Au Mexique, fin de partie pour « La Tuta », chef d’un cartel entre secte et mafia • Mis à jour le Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) Fin de cavale pour Servando Gomez, chef du cartel mexicain des Chevaliers templiers. Vendredi 27 février, celui qu’on surnomme « La Tuta », a été arrêté dans la ville de Morelia, capitale de l’Etat du Michoacan (ouest du Mexique), fief de son étonnante organisation criminelle, à la fois secte et mafia. Cet ancien instituteur de 49 ans, décrit comme un stratège ultraviolent, a longtemps fait trembler les hommes politiques en diffusant sur le Web des vidéos révélant ses réseaux de corruption.Aucun coup de feu n’a été tiré lors de la capture de « La Tuta », vendredi à l’aube, dans une maison d’un quartier populaire de Morelia. Le criminel le plus recherché du Mexique, dont la tête était mise à prix 30 millions de pesos (1,8 million d’euros) par le gouvernement, était à la tête d’une organisation mafieuse d’un genre nouveau. Fondé en 2011, le gang des Chevaliers templiers impose un code moral et religieux à ses membres, contraints de manger du cœur humain lors de rites initiatiques. Spécialisé dans le trafic de méthamphétamines vers les Etats-Unis, le cartel a étendu ses activités aux enlèvements, au racket des producteurs de citrons ou d’avocats du Michoacan et à l’exportation frauduleuse de minerai de fer vers l’Asie.Son profil criminel, réalisé par le ministère public, le décrit comme un manipulateur, fan de combats de coqs, et un superstitieux, adepte du tarot.Né le 6 février 1966 dans la ville d’Arteaga, dans le sud du Michoacan, M. Gomez, a été instituteur avant de se consacrer, corps et âme, au début des années 2000, au trafic de drogue. « J’avais un travail très sain et très honnête, mais il ne satisfaisait pas mes aspirations », justifiait-il dans une bande audio diffusée le 2 février sur les réseaux sociaux. Surnommé aussi « El Profe » (Le Prof), M. Gomez a continué de percevoir jusqu’en 2010 un salaire versé par l’éducation nationale. Pourtant, quatre ans plus tôt, il était déjà identifié par la police comme un des fondateurs du cartel de La Familia Michoacana, réputé pour décapiter ses ennemis. Son profil criminel, réalisé par le ministère public, le décrit comme un manipulateur, fan de combats de coqs, et un superstitieux, adepte du tarot.Producteur de vidéosFin 2010, une lutte interne au sein de La Famila Michoacana l’incite à quitter ses rangs pour créer le cartel des Chevaliers templiers aux côtés de Nazario Moreno Vargas, alias « El Chayo », chef messianique de cette nouvelle mafia sectaire inspirée de l’ordre médiéval des Templiers. À la mort de ce dernier en mars 2014, « La Tuta » prend les rênes du cartel. Pour se protéger d’éventuelles trahisons politiques et médiatiques, ce fin stratège avait pris l’habitude de se transformer en producteur de vidéos distillées sur le Web et les réseaux sociaux.Une casquette de baseball vissée en permanence sur la tête, M. Gomez s’adressait ainsi à la population assurant être « un mal nécessaire » face aux autres organisations criminelles et au vide laissé par l’Etat. Sans compter ses vidéos tournées en caméras cachées où on le voyait en compagnie d’élus, syndicalistes ou hommes d’affaires, dont Rodrigo Vallejo, fils de l’ancien gouverneur du Michoacan, Fausto Vallejo. La simple apparition de ces personnalités dans ces vidéos les rendait complices supposés du narcotrafiquant. Au point d’entraîner la démission de Jésus Reyna, gouverneur intérimaire du Michoacan en 2013. Diffusée en septembre dernier, une de ces vidéos montre le correspondant local du géant de l’audiovisuel, Televisa, conseiller « La Tuta » sur sa communication, avant d’accepter l’argent du narcotrafiquant. Son arrestation était une des principales revendications des groupes d’autodéfense, fondée début 2013 par des habitants du Michoacan, excédés par l’incapacité des autorités à les protéger contre les Chevaliers templiers. Traqué, le fugitif aurait passé des mois dans les montagnes, avant de se rendre à Morelia dans le but de réaliser une opération chirurgicale destinée à changer son visage et sa voix. « Son arrestation marque la fin de l’ère d’une organisation qui contrôlait d’importantes structures gouvernementales », s’est félicité dans les médias le politologue Salvador Maldonado. Un joli coup de filet pour le président, Enrique Peña Nieto, qui coïncide avec son premier remaniement ministériel, après la destitution du ministre de la justice, Jésus Murillo Karam. Ce dernier était contesté dans sa gestion de la disparition de 43 étudiants, enlevés cinq mois plus tôt par des policiers véreux dans l’Etat de Guerrero, voisin du Michoacan.De là à annoncer la fin du cartel des Chevaliers templiers, il n’y qu’un pas que M. Maldonado refuse pourtant de franchir : « Des chefs régionaux pourraient prendre vite la relève. » Le nom de Homero González Rodríguez, surnommé « El Gallito », cousin d’« El Chayo » est déjà évoqué dans les médias comme successeur probable de la « Tuta ». Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) Journaliste au Monde PortraitCôte d’Ivoire : qui sont les quatre frondeurs du PDCI ?Maureen Grisot (Abidjan, correspondance) • Des membres du PDCI, lors de l'ouverture du 12e congrès de ce parti à Treichville, près d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 3 octobre 2013.Crédits : SIA KAMBOU / AFPUn congrès extraordinaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire se tient ce samedi 28 février, à Abidjan. Ces assises sont censées entériner l’appel de Daoukro, lancé en septembre 2014 par le président de l’ancien parti unique, Henri Konan Bédié, dans le but de soutenir la candidature d’Alassane Ouattara dès le premier tour de la présidentielle d’octobre prochain. Ceci, au nom de l’alliance RDR-PDCI, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).Le jeudi 26 février, quatre cadres du PDCI-RDA ont donné une conférence de presse commune pour officialiser leur désaccord avec un ralliement en faveur du Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara pour le scrutin présidentiel. Ils rejoignent ainsi les nombreuses voix qui se font entendre depuis « l’appel de Daoukro » pour critiquer cette décision qui va à l’encontre des conclusions du 12ème congrès du PDCI d’octobre 2013, qui avait entériné une candidature d’un « militant actif du PDCI » pour la présidentielle. Les quatre « irréductibles », comme ils se présentent, ne participeront pas au congrès de ce samedi et affirment vouloir être investis par leur parti pour ce scrutin.Présidentielle 2015 : Houphouët-Boigny sera-t-il au premier tour ?Kouadio Konan Bertin, dit KKB, l’impétueux Kouadio Konan Bertin, dit KKB, cadre du PDCI et candidat de son parti à la présidentielle ivoirienne d'octobre 2015.Crédits : ISSOUF SANOGO / AFPIl est le plus véhément du groupe. Pour KKB, il n’est même plus nécessaire de tenter de convaincre Henri Konan Bédié de présenter un candidat : l’adversaire c’est Alassane Ouattara et son parti, le RDR. Il est l’un des opposants de la première heure à la candidature unique à la présidentielle de 2015, et le plus féroce. Une colère qui date peut-être de sa violente agression à Bonon, une localité du centre-ouest de la Côte d’Ivoire, après un meeting politique par des hommes qu’il accuse d’être des militants du parti présidentiel.Âgé de 46 ans, le député de Port-Bouët, à Abidjan, bouscule son parti pour qu’il ne soit plus le « ventre mou de son associé », le RDR, comme il l’expliquait dans sa profession de foi lorsqu’il a brigué la présidence du PDCI en 2013. Sa défaite face à Bédié, avec environ 3 % des voix, n’a pas entamé sa détermination et il a su occuper la scène médiatique pour ne pas se faire oublier, contrairement aux deux autres candidats de l’époque, Alphonse Djédjé Mady et Yao Kouassi.KKB rêve d’un destin national et trépigne d’impatience, au risque parfois de paraître tête brûlée. Pour lui, cette insistance pour une alliance avec le PDCI dès le premier tour prouve qu’« Alassane Dramane Ouattara ne peut pas gagner tout seul cette élection ». Il confirme ainsi qu’il ne se rendra pas au congrès extraordinaire du samedi 28 février, où seront présents selon lui seulement des militants du RDR « avec des tee-shirts PDCI ». L’ancien président de la jeunesse du parti a déclenché l’hilarité de l’assistance jeudi, raillant les promesses d’Henri Konan Bédié faites lors du discours de Daoukro. « Il parle d’une alternance en 2020, mais vous pensez vraiment qu’Hamed Bakayoko [l’actuel ministre de l’intérieur, NDLR] ou Guillaume Soro [le président de l’Assemblée nationale] vont rester les bras croisés ? », assène-t-il, plus résolu que jamais.Jérôme Brou Kablan, le discret ambitieux Jérôme Brou Kablan, membre du PDCI, lors d'une conférence de presse, le 26 février à Abidjan.Crédits : ISSOUF SANOGO / AFPIl n’a jamais vraiment été sur le devant de la scène. Longtemps vice-président de l’Assemblée nationale notamment quand Henri Konan Bédié était à la tête du pays, il avait déjà osé défier les institutions du PDCI-RDA en annonçant une candidature à la présidentielle de 2010 en son nom propre. Une velléité d’indépendance rapidement désamorcée lors d’une réunion du comité des sages présidée par Henri Konan Bédié, promettant une victoire du PDCI qui n’aura jamais lieu.Quatre ans plus tard, ce professeur agrégé de pharmacologie et de physiologie, docteur Honoris causa de l’université de Lille-II droit et santé, n’a plus l’intention de céder au « diktat » d’un président aux « pratiques autocratiques » qui a « méprisé les militants ».« L’ombre d’Houphouët-Boigny plane toujours sur la Côte d’ivoire »Une déclaration de guerre pour celui qui n’est pas un habitué de la scène politique nationale mais a plutôt évolué à l’intérieur des arcanes du PDCI. Pour gagner en légitimité, il insiste sur ses liens avec Félix Houphouët-Boigny, expliquant dans sa profession de foi que le « Vieux » l’avait « fait revenir de force » de son expatriation en France pour en faire « l’un des témoins de la fin de sa carrière politique ».Cette antienne n’a plus rien d’original mais conserve son importance pour cet homme de 68 ans qui paraît solide et réfléchi mais demeure inconnu du grand public. Il doit aujourd’hui faire sa place parmi des fortes personnalités politiques pour engager un combat à armes inégales avec Alassane Ouattara, fermement décidé à gagner la prochaine présidentielle.Amara Essy, le vieux sage inattendu Amara Essy, ancien ministre ivoirien des affaires étrangères, cadre du PDCI et candidat à la présidentielle d'octobre 2015.Crédits : ISSOUF SANOGO / AFPC’est devant lui que tous les micros ont été disposés lors de la conférence de presse du jeudi 26 février. Ses proches avaient déposé sa candidature à l’investiture du PDCI, mais Amara Essy a fait durer le suspense avant d’en parler lui-même : il assure avoir attendu d’être devant la presse locale pour s’exprimer pour la première fois sur sa candidature, après un long voyage à l’étranger.Cette patience et cette humilité détonnent, mais comme il aime à le dire « le voyage rabaisse l’orgueil ». Amara Essy était l’homme de confiance de Félix Houphouët-Boigny pour représenter la Côte d’Ivoire comme diplomate, notamment aux Nations unies et ce n’est qu’en 1990 qu’il rentre dans son pays à l’appel du « Vieux » pour être ministre des affaires étrangères. Il occupera ce poste jusqu’en 1999, qu’il cumulera en 1994 avec la présidence de la 49e session de l’Assemblée générale de l’ONU.Essy Amara, ancien ministre d’Houphouët-Boigny, revient dans le jeu politique ivoirienC’est justement parce qu’il a fait presque toute sa carrière dans les institutions internationales que sa candidature surprend. À 70 ans, Amara Essy n’a plus rien à perdre, et ce rebelle de la dernière heure possède de nombreux atouts. Calme, mesuré, il porte beaucoup d’attention à l’image que lui et ses trois acolytes peuvent renvoyer, appelant à la discipline : dans un parti très attaché au respect des valeurs et des aînés, la fronde se doit à ses yeux de rester courtoise.Pour Amara Essy, Henri Konan Bédié a pris une décision individuelle, or « quand il n’y a pas de débats dans un parti, il meurt », ce qui lui fait redouter « une victoire à la Pyrrhus (qui) ne consolidera rien ». Il regrette que le PDCI perde de sa substance, rappelant que même le grand Félix Houphouët-Boigny acceptait de reculer quand les militants refusaient ses décisions.Pas une fois le nom d’Alassane Ouattara ne sera prononcé par le diplomate, qui préfère glisser que « si on devait seulement s’en tenir à la construction de ponts et de routes, Kadhafi serait toujours au pouvoir ». Chez Amara Essy, les piques sont subtiles et longuement mûries.Charles Konan Banny, l’avide de pouvoir Charles Konan Banny, ancien premier ministre et président de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation en Côte d'Ivoire, cadre "frondeur" du PDCI.Crédits : SIA KAMBOU / AFPÀ 72 ans, c’est sa dernière chance d’accéder à la magistrature suprême avant de dépasser la limite d’âge. Une ambition à peine voilée depuis plusieurs années, qui lui a probablement valu d’être nommé à la présidence de la Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR) en 2011. Selon plusieurs sources autour d’Alassane Ouattara, le président ivoirien y aurait vu le moyen de mettre de côté un adversaire potentiellement dangereux pour 2015.Mais Charles Konan Banny se sera vite lassé d’un rôle qu’il n’a jamais vraiment pris au sérieux, bâclant les travaux d’une commission pourtant essentielle aux yeux de nombreux Ivoiriens. Il en faut probablement plus pour satisfaire cet ancien premier ministre et gouverneur de la BCEAO (Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest), habitué des fastes et des tapis rouges.Coutumier des longs discours, Charles Konan Banny a surpris l’assistance en modérant son temps de parole jeudi pour s’en tenir à l’essentiel : collant à la résolution prise à l’issue du congrès d’octobre 2013, il déplore le « coup d’Etat » d’Henri Konan Bédié qui « ne donne aucune chance au dialogue ». Un reproche qui avait été fait en son temps à l’auteur de ces mots par certains de ses collaborateurs déçus au sein de la CDVR qui ne se sentaient pas écoutés par leur chef. Charles Konan Banny aurait-il entendu ces critiques ? Il va en tout cas lui falloir prendre de la distance pour ne pas pâtir des mauvais résultats de la CDVR.En Inde, création d'un système de sécurité sociale universelle • Mis à jour le L'Inde va créer un système de sécurité sociale universelle et accroître fortement ses investissements dans les infrastructures, a annoncé samedi 28 février le ministre des finances, Arun Jaitley, lors de la présentation du budget 2015-2016.Le gouvernement de Narendra Modi propose la création d'un « système de sécurité sociale universelle pour tous les Indiens, spécialement le pauvres et les défavorisés », a-t-il dit devant le parlement.« Une large proportion de la population indienne est démunie de couverture assurance – santé, accident ou vie. Et de façon inquiétante, notre population jeune vieillit, et va aussi manquer d'une retraite. »Le gouvernement propose un système qui comportera notamment une couverture en cas d'accident allant jusqu'à 200 000 roupies (2 400 euros) pour une cotisation de 12 roupies par an. Il prévoit de renforcer le système de cotisation retraite avec un abondement allant jusqu'à 50 % pour les plus faibles revenus.« L'INDE EST SUR LE POINT DE DÉCOLLER »Parallèlement, le gouvernement indien annonce qu'il va accroître de 700 milliards de roupies (10 milliards d'euros) ses investissements dans les infrastructures, en particulier le rail et la route, pour répondre au besoin crucial de l'économie indienne.L'Inde espère renouer avec une croissance comprise entre 8 % et 8,5 % sur l'exercice 2015-2016 (clos fin mars), contre 7,4 % sur l'exercice qui s'achève, après avoir connu une croissance au ralenti jusqu'à l'an dernier. « L'Inde est sur le point de décoller », a dit Arun Jaitley, rappelant que la croissance indienne pourrait être la plus forte du monde cette année.Les chiffres de la croissance ont cependant été récemment revus en nette hausse en raison d'un changement de calcul statistique qui a suscité l'interrogation des économistes. Le gouvernement de Narendra Modi annonce également qu'il va repousser d'un an l'objectif de retour à un déficit public de 3 %, désormais fixé pour 2017-2018. Le déficit public doit atteindre 4,1 % pour l'exercice qui s'achève à la fin mars.Le Maroc assigne en justice le boxeur Zakaria MoumniLe Maroc a annoncé vendredi 27 février avoir assigné en justice, à Paris, un ressortissant franco-marocain pour des faits de diffamation. En marge de la manifestation du 11 janvier contre le terrorisme et pour la liberté d'expression, Zakaria Moumni  avait dénoncé sur les chaînes I-Télé et BFMTV, la présence dans la capitale française de représentants du royaume, estimant qu'ils n'y avaient « pas leur place ».A cette occasion, il avait ainsi réaffirmé avoir été « enlevé, séquestré, et torturé » dans le pays et de nouveaux mis en cause le patron du contre-espionnage (DGST) de Rabat, Abdellatif Hammouchi. L'ex champion du monde de kickboxing, aujourd'hui âgé de 34 ans, a déposé plainte en février 2014, en France, pour torture, en visant notamment M. Hammouchi, qu'il accuse d'avoir assisté aux sévices qu'il aurait subis. Une enquête est en cours à Paris, ce qui n'a pas empêché que les autorités françaises lui remettent la légion d'honnneur. PROCÈS « INÉQUITABLE »Plusieurs autres plaintes contre le chef de la DGST marocaine avaient à la même époque entraîné une grave crise diplomatique entre Paris et Rabat. Des policiers français s'étaient rendus à la résidence de l'ambassadeur du royaume pour notifier à M. Hammouchi, alors en visite dans le pays, une convocation d'un juge d'instruction. Paris et Rabat ont récemment mis fin à cette longue crise et repris leur coopération bilatérale, notamment dans les domaines sécuritaire et judiciaire.Zakaria Moumni avait été arrêté au Maroc en 2010 et condamné dans une affaire d'escroquerie à 30 mois de prison au terme d'un procès qualifié d'« inéquitable » par Human Rights Watch. Il a toujours affirmé avoir signé ses aveux sous la torture. Il n'était pas immédiatement joignable vendredi soir pour réagir à la plainte en diffamation qui a été déposée à son encontre.L'affaire passera à l'audience du 20 mars prochain devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, a annoncé l'ambassadeur du Maroc à Paris dans un communiqué.Le Congrès américain repousse de justesse un « shutdown » du département de la sécurité intérieure • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Le Parti républicain a failli par ses divisions provoquer vendredi 27 février la « fermeture » (« shutdown ») du département de la sécurité intérieure. Hostiles aux mesures de régularisation temporaires de clandestins annoncées en novembre par le président démocrate, Barack Obama, les élus républicains avaient pensé pouvoir les supprimer par des dispositions rajoutées dans une loi de finance concernant le département de la sécurité intérieure compétent pour les affaires d’immigration.En décembre, les républicains avaient en effet fait en sorte que les crédits qui lui avaient été alloués soient épuisés dès la fin du mois de février. Ce faisant, ils espéraient contraindre M. Obama à signer cette loi et à renoncer à ces régularisations en échange d’un financement de ce département jusqu’à la fin de l’année fiscale, en septembre.Une reddition inacceptableBloqué par l’obstruction prévisible des sénateurs démocrates au Sénat, le Parti républicain a dû se résoudre à un compromis provisoire : le financement pour trois semaines supplémentaires des services de ce département stratégique chargé notamment de la surveillance des frontières ou de la sécurité du président. Une reddition jugée inacceptable par l’aile droite républicaine de la Chambre qui l’a fait échouer en ralliant, pour des raisons opposées, la minorité démocrate.La mise au chômage technique de milliers de fonctionnaires et le non-paiement des salaires de dizaines de milliers d’autres maintenus à leur poste parce que jugés indispensables pour le fonctionnement du pays n’ont été évités qu’à la dernière minute à la suite du vote par le Sénat puis par la Chambre, avec cette fois-ci le soutien des démocrates, de l’extension des crédits du département de la sécurité intérieure pour une semaine supplémentaire.Le Congrès dispose donc d’un répit après une semaine mouvementée qui a témoigné de l’importance de ses fractures internes et dont les principales victimes ont été le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, et le « speaker » républicain de la Chambre, John Boehner, moins de quatre mois seulement après leur triomphe lors des élections de mi-mandat. Le 24 février, l’autorisation de construction de l’oléoduc controversé Keystone XL, première mesure votée par le Congrès désormais entièrement contrôlé par les républicains après leur conquête du Sénat, avait déjà été bloquée par le veto du président Obama. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Les Etats-Unis comptent rouvrir leur ambassade à Cuba en avril • Mis à jour le Les Etats-Unis et Cuba pourraient rouvrir leurs ambassades respectives avant le sommet des Amériques, au Panama, qui se tiendra les 10 et 11 avril, a déclaré vendredi 27 février la secrétaire d'Etat adjointe Roberta Jacobson.Des représentants des deux pays se sont retrouvés à Washington pour un deuxième cycle de discussions visant à restaurer leurs relations. Malgré des « avancées notables », selon les participants, certains points d'achoppements doivent être dépassés avant de pouvoir envisager une normalisation complète à court terme.TRAVAIL DIPLOMATIQUE AUX ETATS-UNIS COMPLIQUÉSi la diplomatie américaine souhaite que, dans un premier temps, les rencontres portent sur le fonctionnement des missions diplomatiques dans leurs ambassades respectives, La Havane exige au préalable son retrait de la liste des Etats soutenant ou finançant le terrorisme.Cuba souligne d'ailleurs que les sanctions américaines visant les banques qui entretiennent des relations avec les pays figurant sur celle-ci entravent le travail diplomatique aux Etats-Unis.PROCESSUS TECHNIQUE ET JURIDIQUE DISTINCTLe secrétaire d'Etat américain John Kerry a estimé que le rétablissement de relations diplomatique ne pouvait être lié à la question de cette liste des Etats, qui s'inscrit dans un processus technique et juridique distinct.Un haut diplomate américain a expliqué vendredi qu'un éventuel retrait de l'île devait d'abord être soumis au Congrès, dont les deux chambres sont dominées par les républicains pour beaucoup hostiles au réchauffement des relations américano-cubaines.Hommages appuyés au Monsieur Spock de « Star Trek » • Mis à jour le L'annonce de la mort de l'acteur qui a incarné Monsieur Spock a suscité de nombreuses réactions de la part du grand public et de personnalités.Illustrant le rôle immense que le personnage et la série télévisée qui l'a rendu célèbre ont joué pour des millions de passionnés et de professionnels de l'exploration spatiale, la NASA a été l'une des premières à saluer la mémoire du disparu.« RIP Leonard Nimoy. Nous sommes si nombreux à la NASA à avoir été inspirés par Star Trek. Explorons avec audace... », a écrit l'agence spatiale américaine sur Twitter, en allusion au générique de la série télévisée.Le président américain, Barack Obama, qui « adorait Spock », lui a également rendu un hommage appuyé. « Leonard était un amoureux des arts et des lettres, un passionné de sciences (...) et, bien sûr, Leonard était Spock. »Vendredi, le capitaine Kirk a fait part de sa peine pour la perte de celui qu'il aimait « comme un frère ». « Ton humour, ton talent et ta capacité à aimer vont tous nous manquer », a tweeté William Shatner."I loved him like a brother. We will all miss his humor, his talent, and his capacity to love." — William Shatner (@WilliamShatner)Des fans de tous les âges ont également défilé devant l'étoile de Leonard Nimoy sur le « Walk of Fame » de Los Angeles. « Avant Obi-Wan, avant Yoda, avant La Guerre des étoiles, il y a eu Spock », a dit l'acteur britannique Gregg Donovan, après avoir placé une gerbe de fleurs sur son étoile.Ligue 1 : défait par Caen, Marseille voit ses espoirs de titre s'éloigner Marseille s'est fait battre par de renversants Caennais (3-2) vendredi 27 février en ouverture de la 27e journée de Ligue 1, et voit s'éloigner un peu plus ses rêves de titre.Les Marseillais, qui restent troisièmes au classement avec 50 points, avaient pourtant réussi à s'offrir deux buts d'avance par l'intermédiaire d'André Ayew juste avant la mi-temps, puis par André-Pierre Gignac tout juste enté en jeu (63e minute de jeu). Ils se sont même payé le luxe de rater un penalty dès l'entame, par Michy Batshuayi, préféré au coup d'envoi à Gignac (2e).Mais comme au Parc des Princes (2-2), les Caennais ont inscrits deux buts en deux minutes par Seube (67e) et Sala (70e), avant que Nicolas Benezet ne mette un terme à la série marseillaise de douze matchs sans défaite à domicile (87e).  Caen remonte provisoirement en 9e position, et confirme son statut de meilleure équipe de l'année 2015.L'OM avait pourtant largement dominé la rencontre et, chose rare depuis le début de l'année 2015, retrouvé de l'efficacité offensive.  Turquie : attentat manqué contre le palais impérial • Mis à jour le Une personne armée a été arrêtée jeudi 1er janvier après avoir lancé deux grenades, qui n'ont pas explosé, sur des policiers en faction devant le palais de Dolmabahçe, à Istanbul, qui abrite notamment les bureaux du président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan. L'homme a été immédiatement maîtrisé et menotté par des policiers, a annoncé la chaîne d'information CNN-Türk, qui n'a pas fait état de blessés.Cette personne, non identifiée par les chaînes de télévision, âgée d'une vingtaine d'années, d'après les images qui ont été diffusées, était armée d'un fusil-mitrailleur et d'un pistolet et a commencé à tirer vers le bâtiment avant de lancer deux grenades à main, selon CNN-Türk.Arrivés sur les lieux, des artificiers de la police ont procédé à une explosion contrôlée des grenades après avoir fermé l'artère à la circulation, selon la chaîne NTV. Les motifs de l'assaillant, qui a été conduit à un poste de police, n'étaient pas connus dans l'immédiat.Le chef de la police de la ville a toutefois exclu un attentat contre M. Erdogan, indiquant que cette « attaque » avait été perpétrée par un individu « membre d'une organisation terroriste ».Les bureaux du chef de l'Etat sont situés dans un pavillon annexe du palais, où est mort, en 1938, le fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk, et transformé en musée.M. Erdogan, à la tête du gouvernement de 2003 à 2014, a été élu président de la République lors d'un premier scrutin au suffrage universel, en août, après un vaste scandale de corruption éclaboussant le dirigeant et son entourage. L'homme fort de la Turquie est accusé d'autoritarisme et de dérive islamiste par ses détracteurs.Lire : Quelles sont les dernières atteintes à la laïcité en Turquie ?Jeb Bush renonce à ses mandats dans le privé en vue de la course à la Maison Blanche • Mis à jour le Jeb Bush, fils et frère de présidents américains, est un candidat potentiel à l'élection présidentielle de 2016. Dans cette perspective, le Washington Post révèle que le'ex-gouverneur de Floride a démissionné de tous les conseils d'administration auxquels il siégeait.Mettre fin à ces collaborations « fait partie du processus dans lequel il s'est engagé, alors qu'il consacre progressivement son attention à une potentielle course à la présidentielle », a déclaré Kristy Campbell, la porte-parole de Jeb Bush, au quotidien américain. « C'est une étape naturelle de plus », a-t-elle ajouté.Le 16 décembre, Jeb Bush, 61 ans, avait pris ses rivaux de court en annonçant qu'il se lançait dans la course à la présidence. Il doit commencer à sillonner le pays dès ce mois-ci pour évaluer l'enthousiasme de la base républicaine et  récolter les fonds dont il aura besoin pour avoir une chance d'éliminer ses rivaux à la primaire républicaine, avant d'affronter son adversaire démocrate.HILLARY CLINTON EN TÊTE DES SONDAGESLa machine politique de la famille Bush, rodée pour l'élection à la présidence du père de Jeb Bush, George H.W. Bush, puis de son frère George W. Bush à deux reprises, sera difficile à contrer pour les adversaires de l'ex-gouverneur de Floride dans son propre parti.Deux fois plus de juifs de France sont partis s'installer en Israël en 2014 Plus de 7 000 juifs de France ont émigré vers Israël en 2014, soit plus du double de l'année précédente où 3 293 ressortissants avaient rejoint l'Etat hébreu, a annoncé jeudi 1er janvier l'Agence juive pour Israël. Selon l'organisation, c'est la première fois que les juifs de France fournissent le plus gros contingent mondial de l'alya, terme hébreu qui désigne l'émigration vers Israël.Pour la deuxième année consécutive, ils ont été plus nombreux que les juifs originaires des Etats-Unis (3 870 en 2014) et ont devancé pour la première fois les olim (immigrants juifs) venant de Russie (4 830). Ce flux devrait se poursuivre en 2015, estime l'Agence juive, qui prévoit l'arrivée de plus de 10 000 nouveaux immigrants de France.Au total, 26 500 juifs, un nombre record depuis dix ans, ont gagné Israël en 2014, 32 % de plus qu'en 2013. Plus de de la moitié d'entre eux ont moins de 35 ans. Avec 500 000 à 600 000 membres, la communauté juive de France est la première d'Europe et la troisième au monde, derrière Israël et les Etats-Unis.Lire (en édition abonnés) : Le « retour » des juifs français en IsraëlNouvel An endeuillé en Chine après une bousculade meurtrière à Shanghaï • Mis à jour leFrançois Bougon Après la bousculade meurtrière de la nuit du réveillon sur le Bund, la promenade du bord de fleuve de Shanghaï, les hommages se sont multipliés jeudi 1er janvier. Des habitants de la métropole sont venus déposer des bouquets de fleurs là où s’est produit le drame, peu avant minuit. Sur les sites chinois, comme The Paper, on peut voir des bandeaux noirs, en signe de deuil, avec une bougie et l’inscription : « Aujourd’hui, ne dites pas joyeuse année ». Selon le dernier bilan, au moins 36 personnes sont mortes et 47 ont été blessées, dont 13 grièvement, parmi lesquelles de nombreux jeunes venus fêter le passage de la nouvelle année dans un des lieux les plus emblématiques de la capitale économique et financière de la Chine. Des médias locaux avaient attribué dans un premier temps la bousculade à un lancer de faux dollars depuis une boîte de nuit situé en haut d’un immeuble, mais plusieurs témoins, sur le réseau social Sina Weibo, ont mis en doute cette version des faits. Selon eux, l’endroit où s’est produite la tragédie se trouvait plutôt du côté de la rivière Huangpu et non près de l’immeuble en question.Selon une vidéo amateur diffusée sur Sina Weibo, la foule de plus en plus dense, face à un cordon de policiers trop peu nombreux et totalement débordés, serait plutôt à blâmer. On y voit des jeunes tenter d’alerter ceux qui se pressent en lançant : « Reculez, reculez. » Le président Xi Jinping a ordonné une enquête complète pour comprendre ce qui s’est passé. La célébration du Nouvel An n’a eu de cesse de gagner en popularité ces trois dernières années à Shanghaï, attirant l’an passé environ 300 000 personnes, largement au-dessus des prévisions des autorités de la ville. Celles-ci redoutaient les débordements et avaient d’ailleurs annoncé avoir renoncé au compte à rebours indiquant les douze coups de minuit à l’aide de rayons laser en 3D sur le Bund, par crainte d’incidents causés par une foule trop nombreuse. François Bougon Le pape appelle à lutter contre les formes modernes de l'esclavage • Mis à jour le Le pape François a appelé jeudi 1er décembre les gens de toutes religions et de toutes cultures à unir leurs forces pour combattre l'esclavage moderne et le trafic d'êtres humains, affirmant lors d'une messe pour la paix, à l'occasion du Nouvel An, le droit de chacun à vivre libre.Lire l'edito du Monde (édition abonnés) : François, pape putschisteLe souverain pontife a célébré une messe solennelle en la basilique Saint-Pierre de Rome le jour où l'Eglise catholique marquait la Journée mondiale de la paix, dont le thème, cette année, était « Plus esclaves, mais frères et sœurs » :« Nous sommes tous appelés à être libres, tous à être fils et filles, chacun selon ses responsabilités, à lutter contre les formes modernes d'esclavage. Venant de tout peuple, culture et religion, unissons nos forces. »« LA PAIX EST TOUJOURS POSSIBLE »Le mois dernier, le pape avait appelé les consommateurs à bouder les biens de consommation à bas coût, susceptibles d'être le fruit d'un travail forcé ou d'autres formes d'exploitation.Après son homélie, le pape a prononcé son message traditionnel du Nouvel An devant les dizaines de milliers de personnes venues l'écouter place Saint-Pierre. « La paix est toujours possible mais nous devons la rechercher. Prions pour la paix », a-t-il dit à ses auditeurs qui portaient des ballons et des banderoles avec des slogans en faveur de la paix.Un jeune homme tué lors d'une rixe près du Trocadéro durant la nuit du Nouvel An • Mis à jour le Un homme de 17 ans est mort jeudi 1er janvier après avoir été blessé au thorax par un coup de couteau lors d'une rixe dans le quartier du Trocadéro, à Paris, durant la nuit du réveillon.Selon les premiers éléments de l'enquête, le jeune homme a été blessé vers 1 h 30 du matin au cours d'une bagarre entre deux hommes « qui pourraient être des marginaux ou des sans domicile fixe », précise une source policière. Hospitalisé, il est mort jeudi matin des suites de ses blessures. L'auteur des coups, un homme d'une trentaine d'années, a été placé en garde à vue.Le 31 décembre 2013, un jeune homme de 20 ans avait été tué d'un coup de couteau dans les jardins du Trocadéro alors qu'il tentait de récupérer le sac d'une amie que plusieurs agresseurs venaient de voler. Deux hommes avaient été interpellés quelques mois plus tard.Boom des MMS échangés à la Saint-Sylvestre • Mis à jour le Le traditionnel SMS de bonne année envoyé à tout son répertoire (ou presque) vit-il ses dernières années, supplanté peu à peu par des moyens permettant d'adjoindre image et son aux messages ? C'est ce que semblent indiquer les chiffres communiqués jeudi 1er janvier par les opérateurs de téléphonie mobile.Chez tous les opérateurs, le nombre de SMS de vœux envoyés dans la nuit du Nouvel An est en baisse par rapport à 2014. Ainsi, SFR a enregistré une baisse « d'environ 10 % » des volumes de SMS, Orange « une baisse de 14 % par rapport à 2014 », et Bouygues observe une baisse de 20 %.En revanche, chaque opérateur fait état d'une hausse du volume de MMS (messages multimédia) d'environ 20 %, chiffre correspondant à la baisse des SMS observée. Et s'ils n'ont pas communiqué à l'heure actuelle, les très populaires Whatsapp et Facebook Messenger, applications de messagerie pour smartphones, ont certainement profité du déclin constaté des SMS.Alors, le passage à l'an 2015 marque-t-il la fin des multiples messages « bonne année, et la santé »  ? Rien n'est moins sûr, mais si ces messages sont désormais associés à un selfie, il sera plus aisé de reconnaître les auteurs des vœux émis par des numéros non inscrits dans nos répertoires.Bahreïn : l'arrestation du chef de l'opposition chiite inquiète Washington • Mis à jour le Le département d'Etat américain a fait part de sa vive préoccupation après l'arrestation du chef de file du principal parti d'opposition chiite à Bahreïn, le cheikh Ali Salman, y voyant un facteur de nouvelles tensions dans le royaume.Ali Salman, secrétaire général de l'association islamique Al-Wefaq, a été arrêté dimanche 28 décembre après avoir dirigé un rassemblement d'opposition contre les élections du mois de décembre, boycottées par son parti. CRAINTE D'UN ATTISEMENT DES TENSIONS« Les partis d'opposition qui expriment pacifiquement des critiques contre le gouvernement jouent un rôle essentiel dans les Etats et les sociétés pluralistes », a déclaré le département d'Etat dans un communiqué.« Nous craignons que la mesure prise à l'encontre d'un haut dirigeant de l'opposition n'attise les tensions. »Base de la Ve Flotte américaine, le petit royaume du Golfe dirigé par la dynastie sunnite des Khalifa est en proie à des troubles depuis les grandes manifestations en 2011 de la majorité chiite, qui réclame la fin des discriminations dont elle se dit victime.Pas-de-Calais : en plein réveillon, un homme abat trois personnes, en blesse deux et se suicide • Mis à jour le Un infirmier d'une trentaine d'années a tué trois personnes dont son ex-compagne et en a blessé deux autres, lors du réveillon de la Saint-Sylvestre près d'Arras, avant de se suicider.D'après les premiers éléments de l'enquête, c'est une séparation mal acceptée qui aurait motivé le geste de cet infirmier libéral qui n'était semble-t-il pas connu de la justice avant le drame.Vers une heure du matin, cet homme s'est invité dans un réveillon familial auquel participaient sept personnes dont son ex-compagne, dans une maison de la commune de Sainte-Catherine (Pas-de-Calais). « Il s'en est pris immédiatement à son ex-compagne, deux personnes se sont interposées et c'est là que les coups de feu ont commencé », a déclaré Adam Chodkiewiez, substitut du procureur d'Arras.PRONOSTIC VITAL ENGAGÉLe bilan est très lourd : trois morts, parmi lesquels l'ancienne compagne du tireur et deux hommes âgés d'une cinquantaine d'années, et deux blessés dont un grave. Ce dernier, dont les jours sont en danger, a été hospitalisé à Lille. Les deux dernières personnes qui participaient au réveillon ont alerté les secours. Très choquées, elles ont été prises en charge par les pompiers.Après avoir tiré, l'infirmier a quitté les lieux à bord de sa voiture. Des policiers de la brigade anticriminalité, qui avaient reçu le signalement du véhicule l'ont repéré et l'ont pris en chasse. A l'issue d'une brève course-poursuite, le tireur s'est garé sur le parking du centre hospitalier d'Arras avant de retourner l'arme contre lui.Une information judiciaire pour recherche les causes de la mort sera ouverte. Le tireur s'étant donné la mort, l'action publique est pour sa part éteinte, a indiqué le parquet d'Arras.Lendemains de fête, comment soigner sa gueule de bois ? • Mis à jour leSoren Seelow Les remèdes de grand-mère ne manquent pas. Mais sont-ils efficaces ? Voici les conseils de trois médecins pour vous aider à bien vivre votre 1er janvier. Vous ne vous souvenez pas bien. Il y a eu du champagne, bien sûr, du vin rouge, quelques cocktails, une ou deux bières en introduction suivies de quatre tequila paf qu'un ami vous a chaleureusement invité à boire en mitraillette... Vous n'êtes pas très bien, en fait. Cette tenace migraine, ces bruits de siphon qui s'échappent de sous votre couette, cet œil gauche que vous ne parvenez pas à ouvrir complètement... Vous souffrez de ce que les médecins appellent la veisalgie, un terme formé des mots norvégien kveis ("inconfort succédant à la débauche") et grec algia ("douleur"). Inconfort, douleur... les mots sont éloquents. En d'autres termes, vous avez la gueule de bois.Et en ce premier jour de la nouvelle année, vous prenez votre première grande résolution, la même que l'an dernier : vous arrêtez de boire. Mais avant, il va falloir survivre à cette première journée de l'année. Des remèdes de grand-mère à l'efficacité forcément prouvée, des conseils pratiques glanés sur Internet, des astuces d'alcooliques rapportées par des amis vous reviennent en mémoire. Un grand bol de café, pourquoi pas salé, vous remettra d'aplomb, pensez-vous. Une petite bière fera remonter votre taux d'alcool et apaisera ainsi votre mal-être. Un petit hamburger devrait vous aider à absorber l'alcool que vous avez dans le sang. Un citron pressé, des œufs crus, de l'anguille hachée, un cachet d'aspirine ? N'en faites rien. Il n'existe pas de remède miracle, et les conseils présentés comme tels correspondent le plus souvent à ce qu'il faut précisément éviter.Tous les praticiens s'entendent sur un point : la seule méthode infaillible (en dehors d'une consommation raisonnable d'alcool) consiste à boire de l'eau, beaucoup d'eau, avant, pendant et après le réveillon. Et à éviter les mélanges d'alcool. Mais à l'heure où vous lisez ces lignes, il est peut-être déjà trop tard. Voici donc les conseils avisés de trois médecins : un nutritionniste, une spécialiste de la médecine chinoise et une praticienne du centre antipoison de Lille.Le nutritionniste. Première idée reçue battue en brèche : "Le café, c'est non. Ça fait travailler le foie, alors qu'il faut justement le reposer. Le thé est éliminé par les reins, c'est mieux", explique Gilles Demarque avant de dresser le menu gastronomique idéal d'un lendemain de cuite. "Les réveillons sont riches en protéines et en sucres. Il faut donc éviter ce type de nutriments." Vous l'aurez compris : le saumon fumé, les restes de bûche et la tranche de foie gras qui vous font les yeux doux dans le frigo patienteront encore quelques jours. "La pire chose à faire est de se jeter sur les restes de la veille", martèle-t-il. Vous mangerez donc : des laitages 0 % et des fruits pour tenir jusqu'au dîner. Le soir venu, des légumes pas trop salés, des fruits gras, comme l'avocat, une cuillerée à soupe d'huile, des laitages 0 % et encore des fruits.Le 2 janvier, il sera temps de réattaquer en douceur les protéines maigres avec de la viande blanche, du poisson blanc et des légumes. "La migraine est liée à une hépatite alcoolique. Il faut donc rééquilibrer le foie en mangeant équilibré", résume le nutritionniste. Et toujours boire de l'eau, la migraine étant provoquée par la déshydratation du corps, qui travaille pour éliminer l'alcool.La médecine chinoise. Céline Zhang connaît un petit fruit qui fait des miracles : le gouqi, un fruit rouge qu'on peut se procurer notamment dans le 13e arrondissement à Paris et qui nettoierait le foie. Le thé oolong est également réputé pour ses vertus réparatrices. Mme Zhang vous conseille donc de vous préparer un thé avec du miel, du citron et un peu de vinaigre. "Tout ce qui est acide est bon", insiste-t-elle. Autre pratique, autres mœurs : à la différence de M. Demarque, Mme Zhang déconseille fortement toute forme de laitages, surtout les laitages industriels, qui fatiguent la rate. "La rate et le foie forment un couple. La rate est la femme ; le foie, le mari. Si l'un va mal, l'autre est affecté", explique-t-elle. Pas de laitages, donc, et plus généralement pas de protéines animales. Préférez les végétales, comme le soja.Le centre antipoison. "Il n'y a pas grand-chose à faire", constate, fataliste, une toxicologue du centre antipoison de Lille. "Il faut beaucoup boire, manger léger, mais sans oublier de se recharger en glucides lents (pâtes, riz, pain) et en sucres rapides (jus de fruit, coca...)", précise-t-elle. Et attention aux médicaments ! Si certains conseillent d'avaler un comprimé de paracétamol avant de se coucher – et d'éviter l'aspirine, qui diminuerait les capacités du corps à éliminer l'alcool –, cette toxicologue recommande la prudence. "Un alcoolique devra éviter le paracétamol, qui est toxique pour le foie. A proscrire en cas de cirrhose. L'aspirine est moins nocive. Mais si la personne est en bonne santé, le paracétamol est plus efficace." Ultime conseil : "Une personne seule fera mieux de se coucher en position latérale de survie pour éviter d'inhaler son vomi."Enfin, si votre migraine n'a fait qu'empirer à la lecture de cet article, voici un numéro vert, celui d'Ecoute alcool : 0 980 980 930 (ouvert 7 jours sur 7, coût d'un appel local depuis un poste fixe). Avant d'être réconforté par une conseillère bienveillante, vous aurez la chance de patienter en écoutant le morceau A Forest de The Cure. Une façon comme une autre de prolonger la soirée de la veille. Soren Seelow Journaliste Les familles des 43 étudiants disparus au Mexique manifestent pour le Nouvel An • Mis à jour le Pendant que leurs compatriotes, comme l'ensemble de la planète, célébraient le passage à 2015, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dans la soirée du mercredi 31 décembre aux abords de la résidence du président mexicain, à Mexico, pour réclamer la vérité sur le sort des 43 étudiants disparus et probablement assassinés en septembre.Lire : Cinq questions sur la disparition des 43 étudiants mexicainsQuelque 150 personnes, parents ou camarades des 43 disparus, avaient fait le voyage pour venir défiler dans la capitale depuis l'Etat de Guerrero, dans le sud du pays. Venus « passer le Nouvel An ici », au milieu de bougies et de photographies en noir et blanc des étudiants, les manifestants ont été empêchés de parvenir jusqu'à la résidence présidentielle par plusieurs centaines de policiers, au grand désarroi de la mère d'un des disparus.« Cela nous rend tristes, car lorsque nous manifestons, nous le faisons pacifiquement, nous n'avons jamais fait de mal à personne ».Le rassemblement a pris fin sans incident, et certains des participants ont assuré vouloir rester sur place pendant toute la nuit.APPEL AU CALME DU PRÉSIDENTDepuis septembre, de nombreuses manifestations ont eu lieu pour réclamer la vérité sur le sort des 43 étudiants. L'affaire embarrasse le président Pena Neto, qui connaît la pire crise depuis le début de son mandat.Lire (abonnés) : Mexique : l’affaire d’Iguala « a fait déborder le vase »Dans une brève vidéo diffusée par son bureau dans la nuit du Nouvel An, M. Pena Neto a appelé au calme. « Devant les circonstances que nous vivons, montrons une fois de plus l'unité, la force de caractère et la détermination des Mexicains », a-t-il dit.Les 43 étudiants disparus, des élèves-enseignants, ont été attaqués par des policiers corrompus d'Iguala, dans le Guerrero. Ces policiers les ont ensuite livrés au cartel de la drogue des Guerreros unidos, sans doute à l'instigation du maire de la ville, aujourd'hui sous les verrous. Ils auraient ensuite été tués et leurs corps brûlés, selon les déclarations de plusieurs détenus, soupçonnés d'avoir commis ce massacre.Mais seul l'un de ces étudiants a pu pour l'instant être identifié à partir des restes de son corps calciné, ce qui justifie le mince espoir de retrouver les 42 autres. Les parents s'accrochent à l'idée que leurs enfants sont encore vivants et que les forces armées savent où ils se trouvent.Modiano, Tirole et Mimie Mathy dans la promotion de la Légion d'honneur • Mis à jour le Ils ont marqué 2014 et seront honorés dès le 1er janvier dans la nouvelle promotion de la Légion d'honneur. Au total 691 personnes seront décorées, dont 571 chevaliers, 95 officiers, 19 commandeurs, cinq grands officiers et un grand'croix.La Légion d'honneur sera également remise « à titre exceptionnel » à la volontaire de Médecins sans frontières qui avait été contaminée par le virus Ebola. Son jeune âge (29 ans) ne lui permettait pas de remplir le critère de vingt ans d'activité minimum exigé pour être nommé chevalier. Contaminée lors d'une mission au Liberia et rapatriée le 19 septembre en France, la jeune femme avait été soignée avec des traitements expérimentaux et avait pu quitter, guérie, l'hôpital militaire Bégin, près de Paris, début octobre.Font également partie des promus :Patrick ModianoLe Prix Nobel de littérature va être promu officier. >> Lire son discours de réception du prix Nobel Jean TiroleL'autre Prix Nobel français de l'année 2014, couronné en économie, est également promu officier. Lire (édition abonnés) : Jean Tirole, un économiste inclassable et Derrière le Nobel de Jean Tirole, le succès de l'Ecole de ToulouseThomas Piketty L'économiste, dont le livre Le Capital au XXIe siècle s'est déjà vendu à 1,5 million d'exemplaires, est nommé chevalier. Il a cependant indiqué jeudi à l'Agence France-Presse son intention de refuser la distinction.Lire : Pourquoi le livre de Piketty est-il un succès aux Etats-Unis ? et (édition abonnés) Thomas Piketty : pourquoi ses courbes affolent la planète ? Arthur Avila Le lauréat de la médaille Fields 2014, la plus prestigieuse récompense en mathématiques, a été fait chevalier.Lire : En France, on n'a pas de croissance, mais on a les maths ! et (édition abonnés) : Artur Avila, les maths pour dynamiqueSont promus au poste de grand officier :la soprano Mady Mesplé ;l'homme d'affaires et actionnaire à titre individuel du Monde Pierre Bergé ;l'ancien président du Sénat Christian Poncelet qui est directement nommé à ce grade.Sont promus commandeurs :la réalisatrice Nina Campaneez ;le journaliste Robert Namias ;Henri Proglio, ancien patron d'EDF qui va prendre la présidence du groupe Thales.Sont nommés chevaliers :l'actrice Mimie Mathy ;le chanteur Christophe ;l'écrivaine Agnès Desarthe.Egypte : la justice ordonne un nouveau procès pour les journalistes d'Al-Jazira • Mis à jour le Emprisonnés depuis un an en Egypte, trois journalistes de la chaîne Al-Jazira auront droit à un nouveau procès, mais resteront en prison jusqu'à ce qu'il ait lieu. Jeudi 1er janvier, la Cour de cassation égyptienne a en effet accepté l'appel de leur condamnation à sept à dix ans de prison pour avoir diffusé des « fausses nouvelles » en soutien aux Frères musulmans de Mohamed Morsi, le président islamiste destitué par l'armée en juillet 2013.Appel accepté. Nouveau procès à venir pour les journalistes d'Al Jazeera international.— Sonia Dridi (@Sonia_Dridi)Ce verdict avait déclenché un tollé international et une vague de soutien à ces journalistes, un Australien, Peter Greste, un Egypto-Canadien, Mohamed Fadel Fahmy, et un Egyptien, Baher Mohamed.Lire : En Egypte, une parodie de justice contre les trois journalistes d’Al-JaziraPAS DE LIBÉRATION SOUS CAUTIONLa Cour de cassation n'a, en revanche, pas ordonné la libération des trois reporters sous caution. Selon plusieurs reporters présent au Caire, cette décision est une « énorme déception pour les journalistes, qui espéraient obtenir leur liberté provisoire ».Pour les parents de Peter Greste, qui avaient exprimé « leur confiance dans l'intégrité du système d'appel en Egypte » et espéraient cette libération, la décision de la Cour est difficile à accepter, rapporte la correspondante de France 24 en Egypte.Selon le frère de Mohamed Fadel Fahmy, rapportant les propos d'un avocat, le nouveau procès devrait avoir lieu d'ici à un mois. Mais d'ici là, le président Sissi, qui a promulgué en novembre un décret autorisant l'extradition des étrangers condamnés à la prison ou en instance de jugement, a la possibilité de gracier les trois hommes.@MFFahmy11 @PeterGreste et @bahrooz restent en prison. Le procès en appel pourrait durer plusieurs mois. Sissi peut maintenant les gracier.— F. Hume-Ferkatadji (@EfaSheef)Lire : L’espoir renaît pour un journaliste d’Al-Jazira emprisonné en EgypteRAPPROCHEMENT DIPLOMATIQUEEn coulisses, ce sont les relations diplomatiques entre l'Egypte et le Qatar, d'où est originaire la chaîne de télévision, qui se jouent. L'affaire avait débuté en pleine crise entre les deux pays, alors que Le Caire reprochait à Doha de soutenir les Frères musulmans, notamment via Al-Jazira, dont les antennes arabophones ont dénoncé l'éviction de M. Morsi et la sanglante répression qui s'est abattue sur ses partisans.En ce début d'année, les journalistes espéraient bénéficier d'une amélioration des échanges entre Le Caire et Doha qui ont multiplié les signes de réconciliation. Le 20 décembre, après la visite inédite au Caire d'un émissaire de l'émir du Qatar, l'Egypte se réjouissait d'une « nouvelle ère » et Doha exprimait son « soutien total » au gouvernement de M. Sissi. Deux jours plus tard, Al-Jazira annonçait la fermeture surprise de son antenne égyptienne.La Corée du Nord accepte le dialogue avec la Corée du Sud • Mis à jour le Trois jours après la proposition d'ouverture de « pourparlers » formulée par la Corée du Sud, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a affirmé qu'il n'avait « pas de raison » de refuser cette main tendue.« Si les autorités sud-coréennes veulent sincèrement améliorer les relations entre la Corée du Nord et du Sud par le dialogue, nous pouvons reprendre les rencontres à haut niveau qui ont été suspendues », a-t-il déclaré dans son discours de nouvelle année, diffusé jeudi 1er janvier par les médias d'Etat nord-coréens.Lundi, Ryoo Kuhl-jae, ministre sud-coréen de l'unification chargé des affaires nord-coréennes, s'était dit prêt à rencontrer des représentants du pays voisin, pour des discussions portant sur la question de la réunion des familles séparées par la guerre ou encore des événements qui marqueront le 70e anniversaire de la division de la péninsule, à la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945.CONDITIONSKim Jong-un a cependant posé une condition à ce que de tels échanges se tiennent, affirmant que :« Si l'atmosphère et l'environnement sont là, il n'y a pas de raison de ne pas tenir un sommet à haut niveau (avec la Corée du Sud). »En octobre, des incidents frontaliers avaient empêché la reprise des pourparlers, et la situation entre les deux Etats avait empiré par la suite, le Nord exigeant du Sud de faire cesser les lâcher de tracts hostiles à son régime envoyés par des activistes sud-coréens.La dernière discussion entre les deux Corées remonte au mois de février. Elle avait permis la réunion de familles, mais le dialogue avait été ensuite interrompu en raison d'un regain de tension militaire.Deux tonnes de pétards du Nouvel an saisies en Alsace • Mis à jour le Interdits à la vente, environ deux tonnes de pétards ont été saisies par les autorités en Alsace avant le Nouvel an, a annoncé la préfecture du Bas-Rhin au soir de la Saint-Sylvestre.Sur ce total, une tonne environ a été saisie auprès d'une seule famille qui vendait illégalement des pétards sur la voie publique, aux abords d'un hypermarché à Mundolsheim (nord de Strasbourg), a précisé une porte-parole de la préfecture. Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace il s'agissait d'engins de petite catégorie C1, pouvant être légalement utilisés mais dont la vente sur la voie publique est interdite par arrêté préfectoral contrairement à l'Allemagne voisine.TRADITION GERMANIQUEPlus tôt dans la journée de mercredi, la Direction générale de la police nationale (DGPN) avait annoncé une cinquantaine d'interpellations lors des contrôles anti-pétards en Alsace. Deux d'entre elles se sont soldées par des gardes à vue, selon un porte-parole de la DGPN.Tous les ans à l'occasion du Nouvel An, l'Alsace résonne d'un gigantesque concert de pétards et fusées. Le plus souvent, cette tradition issue du monde germanique est bon enfant, mais, depuis quelques années, les accidents ne sont plus rares. Deux personnes avaient été tuées en 2012 et une l'an dernier, sans compter les blessés avec parfois des séquelles durables.Les autorités locales espèraient éviter cette année un nouveau drame et ont multiplié des opérations de prévention depuis début décembre, notamment dans les collèges, en parallèle d'une réglementation drastique. L'an dernier, environ une tonne de pétards et fusées illégaux avait été saisie en Alsace lors de ces contrôles. Pour les éviter, nombre d'Alsaciens ont acheté leurs pétards en Moselle cette année, où les règles préfectorales en la matière sont moins strictes, ont constaté plusieurs médias locaux.Près de 50 morts après un attentat-suicide au Yémen • Mis à jour le Un attentat-suicide visant des partisans de la milice chiite au Yémen a fait au moins 49 morts et 70 blessés, mercredi 31 décembre, lors d'une cérémonie religieuse dans la ville d'Ibb, au centre du pays. Un kamikaze habillé en femme a actionné sa ceinture d'explosifs dans le hall d'un centre culturel de cette ville à majorité sunnite mais contrôlée depuis des mois par des miliciens chiites du mouvement Ansaruallah.L'attentat s'est produit alors que les partisans de ce mouvement étaient rassemblés pour une cérémonie marquant le Mouled, l'anniversaire du prophète Mahomet, que les musulmans doivent célébrer le week-end prochain. Selon des sources médicales, le gouverneur d'Ibb, Yahia Al-Iryani, figure parmi les blessés dans l'attentat, qui n'a pas été revendiqué.ENNEMIS JURÉS D'AQPALes Etats-Unis, alliés du Yémen dans la lutte « antiterroriste », ont « condamné avec force » l'attentat, le département d'Etat promettant dans un communiqué que Washington « continuera de se tenir aux côtés du gouvernement et du peuple du Yémen contre la menace commune des extrémistes violents ».La milice d'Ansaruallah a lancé au début de l'année une offensive fulgurante qui lui a permis de prendre le contrôle de la capitale, Sanaa, le 21 septembre, puis d'élargir son influence progressivement vers l'ouest et le centre du Yémen. Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA), bien implanté dans le sud et le sud-est du Yémen, a juré de livrer un combat sans merci à ce mouvement et tente de mobiliser des tribus sunnites pour mettre en échec les avancées de la milice chiite vers d'autres régions du Yémen. Action de groupe contre l'iOS 8 d'Apple, accusé de réduire la capacité de stockage des appareils • Mis à jour le Deux Américains ont lancé une action de groupe aux Etats-Unis contre Apple, accusant la firme de Cupertino d'avoir notamment réduit la capacité de stockage de l'iPhone après une mise à jour du téléphone.C'est la nouvelle version du système d'exploitation de l'iPhone, de l'iPad et de l'iPod, l'iOS 8, qui est mise en cause par les plaignants, Paul Orsha et Christopher Endara. D'après eux, celle-ci pourrait occuper jusqu'à 23,1 % de la mémoire de stockage selon l'appareil utilisé.JUSQU'À 1,3 GIGAOCTET EN MOINSLes deux hommes relèvent l'écart entre la capacité de stockage des produits vantée par la marque et la place dont dispose finalement l'utilisateur une fois le système d'exploitation installé. La mise à jour, disponible depuis septembre, permettant de passer son terminal de l'iOS 7 à l'iOS 8 aurait par exemple amené certains appareils à perdre jusqu'à 1,3 gigaoctet de mémoire, relève la BBC en s'appuyant sur les documents accompagnant la plainte en justice.Ce manque d'espace pousserait, selon la plainte, certains utilisateurs à se tourner vers des abonnements payants à iCloud, le service d'Apple qui propose un service de stockage de données en ligne.Mort de la fondatrice du mouvement naturiste, Christiane Lecocq La pionnière du mouvement naturiste Christiane Lecocq, qui avait fondé il y a soixante-cinq ans la Fédération française de naturisme (FFN), est morte le 24 décembre à l'âge de 103 ans, a-t-on appris vendredi 2 janvier auprès de l'association.Native de Tourcoing, dans le Nord, Christiane Lecocq, au côté de son époux Albert, a « œuvré au développement des valeurs naturistes et à leur promotion », en créant la FFN en 1950, puis en cofondant la Fédération naturiste internationale (FNI) en 1953, selon un billet posté sur le site de la FFN.« Si la France est aujourd'hui la première destination naturiste mondiale, avec 3,5 millions de pratiquants, dont plus de 1,5 million de Français, elle ne peut nier que c'est notamment grâce à elle ! », précise Armand Jamier, président de la FFN, sur le site.16 MILLIONS D'ADEPTES« Dès les années 50, le couple Lecocq a tout de suite mis en avant le caractère social et familial du naturisme et a pressenti qu'il pouvait devenir un produit touristique comme un autre », a renchéri Yves Leclerc, vice-président de la FFN. Le couple avait notamment créé en 1950 le centre de vacances naturiste de Montalivet, en Gironde, « aujourd'hui le plus important d'Europe », selon M. Leclerc.Mme Lecocq, qui a vécu à Carrières-sur-Seine, dans les Yvelines, est morte à Chatou, dans le même département. Elle devait être inhumée vendredi au cimetière de Carrières-sur-Seine, où repose son époux. La FNI compte 16 millions d'adeptes issus de 38 pays, selon M. Leclerc.En RDC, l'hôpital du docteur Mukwege, l'homme qui « répare les femmes », perturbé Des organisations non gouvernementales du Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, ont demandé aux autorités congolaises, vendredi 2 janvier, de débloquer les comptes de l'hôpital de Panzi, spécialisé depuis une quinzaine d'années dans la prise en charge de femmes victimes de violences sexuelles.Depuis le 31 octobre, l'établissement public, plusieurs fois primé pour son travail auprès de femmes violées, a vu ses comptes saisis par le « pouvoir », un procédé que la direction juge « discriminatoire ». « Il y a une urgence à agir, dans l'intérêt des malades », a souligné dans un communiqué le docteur Denis Mukwege, médecin directeur de l'hôpital, qui a reçu en novembre le prix Sakharov du Parlement européen pour son travail. Jeudi, M. Mukwege avait déjà qualifié de « harcèlement » fiscal et d'« injustice » la saisie des comptes de son hôpital par les autorités.« IMPACT MAJEUR SUR LE FONCTIONNEMENT DE L'HÔPITAL »Le blocage des comptes bancaires « a un impact majeur sur le fonctionnement de l'hôpital et la prise en charge des malades », souligne le médecin dans son communiqué, ajoutant que « les cinq cents agents employés par l'hôpital n'ont pas reçu leur salaire » du mois de décembre à cause de cette décision. Mercredi, à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, le personnel de l'hôpital avait manifesté devant la direction générale des impôts. En recevant le prix Sakharov pour son combat en faveur des femmes victimes de viols, M. Mukwege avait appelé ses compatriotes à « soigner » la RDC, engluée dans la violence. Il avait à la même occasion dénoncé « l'insécurité et la mauvaise gouvernance », qui sont, selon lui, à la base de « l'extrême pauvreté » qui gangrène cette partie de la RDC pourtant riche en minerais.Israël exprime sa « déception » à la France pour son vote en faveur de la Palestine • Mis à jour le Le gouvernement israélien a exprimé, vendredi 2 janvier, sa « profonde déception » auprès de l'ambassadeur de France, convoqué après le vote français en faveur d'un projet de résolution palestinien, malgré son échec au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies.« Le seul moyen de parvenir à la paix est d'encourager les parties à reprendre les négociations, et non pas à travers des déclarations et des campagnes unilatérales », a dit au diplomate français le directeur général adjoint du ministère des affaires étrangères israélien, chargé de l'Europe.L'ambassadeur lui a répondu, selon une source diplomatique française, que l'initiative de Paris visait précisément à éviter « premièrement une division du Conseil de sécurité sur le sujet, deuxièmement une initiative unilatérale des Palestiniens », en référence à la menace palestinienne de demander l'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI) en cas de rejet de leur projet de résolution.Lire : Pourquoi l'Autorité palestinienne veut rejoindre la Cour pénale internationaleLes Palestiniens entendaient faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution qui aurait donné à Israël trois ans pour se retirer des territoires qu'il occupe depuis 1967. Le texte, approuvé par seulement huit des quinze membres, a été rejeté, faute de réunir les neuf voix nécessaires.MAHMOUD ABBAS DEMANDE L'ADHÉSION À LA CPI Le texte ayant été rejeté mardi par le Conseil de sécurité, le président palestinien Mahmoud Abbas a mis à exécution la menace de demande d'adhésion à la CPI dès le lendemain. « Nous regrettons la situation actuelle », a ajouté la même source française au sujet de cette demande d'adhésion.L'adhésion à la CPI est censée permettre aux Palestiniens de poursuivre des responsables israéliens devant la justice internationale pour des crimes liés selon eux à l'occupation et pour crimes de guerre. Une partie de la communauté internationale craint que cette demande ne crispe davantage les relations tendues entre Israéliens et Palestiniens et n'éloigne encore plus les perspectives de reprise des efforts de paix.Les Etats-Unis, principal allié d'Israël mais aussi important bailleur d'aide à l'Autorité palestinienne, ont exprimé une vive opposition à la démarche palestinienne.Lire nos explications (édition abonnés) : La surenchère diplomatique de la Palestine agace Israël et les Etats-UnisLa Libye, prochain théâtre d'une intervention militaire internationale ? Plongée dans le chaos, la Libye n'en finit pas d'inquiéter ses voisins. Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a jugé « indispensable », vendredi 2 janvier, une intervention internationale dans le pays, en proie aux violences. Voir notre portfolio : En Libye, les terminaux pétroliers partent en fumée« Une issue n'est pas possible sans intervention internationale en Libye (...) [Elle] est indispensable à la réconciliation de tous les Libyens, y compris kadhafistes », a-t-il déclaré à la presse, à l'issue d'un entretien avec le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian, en tournée dans la région.« Je ne vois pas comment les milices terroristes qui sont armées vont créer les conditions de la réconciliation entre Libyens. Je ne vois pas comment elles peuvent créer les conditions de l'organisation d'élections libres et transparentes en Libye. »« TOUS LES PAYS SONT CONSCIENTS DE CE QUI SE PASSE »Lors d'un forum sur la sécurité en décembre à Dakar, le Mali, le Tchad et le Sénégal avaient déjà demandé à la communauté internationale d'intervenir militairement pour mettre fin au chaos en Libye, où deux gouvernements luttent pour le contrôle du pouvoir.« Tous les pays sont conscients que ce qui se passe en Libye est inacceptable (...), pour une fois il faut qu'on nous écoute, pour une fois il faut qu'on nous entende », a encore dit le président nigérien, pour qui les pays de la région « paient les frais » de l'intervention militaire internationale de 2011 qui a mis fin au régime de Mouammar Khadafi.Lire l'analyse (édition abonnés) : La Libye au bord de la « guerre totale ».La France, qui écarte pour l'heure l'option militaire en Libye, a installé une base militaire temporaire à Madama, dans le nord-est du Niger, à proximité de la frontière libyenne.Jean-Yves Le Drian, qui effectue une tournée au Tchad, au Niger et au Mali, a déclaré mercredi que la communauté internationale commettrait une erreur si elle laissait un « sanctuaire terroriste » se développer en Libye, où de nombreux combattants islamistes ont trouvé refuge après l'intervention française au Mali.2014 une année en grand formatLa fin d'un logiciel, le début d'un nouveau format, la découverte d'un lectorat avide de prendre son temps, de surfer sans se presser… En un an, LeMonde.fr a produit une centaine de “Grands Formats”, ces récits et reportages au long cours, véritablement multimédias, dont chaque maquette est un prototype.Quand la mort d’un logiciel ouvre de nouvelles perspectives technologiquesProduit emblématique du fabricant Adobe, le logiciel Flash a longtemps été la pierre angulaire de la création multimédia sur les réseaux. En 2012, Adobe l'abandonne, notamment pour rentrer dans le rang d'une production qui se tourne vers le HTML 5 et la création de contenus pour les mobiles.Mais s'il y a une conséquence que personne ne prévoyait à la disparition de Flash, c'est celle du développement d'un nouveau style graphique dans nos navigateurs. A l’époque, la communauté des webdesigners, forte d'un million de membres, avait unanimement critiqué l'abandon de Flash, décision qui avait suscité une véritable guerre de tranchées entre défenseurs et adversaire de ce logiciel.Force est de constater que la même communauté a su s'adapter et renouveler nos modes de navigation, en exploitant les capacités natives des navigateurs.La principale évolution s'est incarnée dans l'usage du “scroll” de navigation, la molette incrustée dans les souris. Ce potentiel historique, a priori figé dans son usage, est devenu un important vecteur d'animation, d'ergonomie et de créativité.L’émergence de nouvelles pratiques éditorialesCette évolution technologique s’est doublée, simultanément, d’une évolution éditoriale qui prenait le contre-pied de dix années de pratiques journalistiques sur le Web. Après s’être concentrés sur le traitement immédiat de l’information, les sites de presse ont découvert le pouvoir du slow journalism et du longform. Cette vague initiée en presse traditionnelle par des revues comme XXI, Usbek & Rica, We Demain avec un succès imprévu, a atteint le Web.C'est le New York Times qui avait ouvert la voie avec Snowfall, en décembre 2012. Ce projet inédit a été considéré par les observateurs comme “le futur du journalisme” mais très rapidement décrié car gourmand en ressources humaines. Il concrétisait l'observation que les articles longs attiraient une véritable audience dans un écosystème qui privilégiait le snackable content (contenu instantané). Le longform venait de trouver sa place sur les sites de presse, avec un lectorat suffisamment conséquent pour que Google fasse évoluer son algorithme en adjoignant à ses pages de restitution un pavé “in depth” (en profondeur) pour ce type d'articles.Le Web voit aujourd’hui se décliner ce concept avec des “pure players” de formats longs (Ulyces, Ijsberg, Le Quatre Heures…) qui complètent l’offre croissante des sites de presse. C’est désormais par dizaines que l’on trouve des outils d’édition en ligne qui permettent, à qui veut s’en emparer, de créer des formats originaux (Creatavist, Muse, Macaw, Storehouse, Racontr…).Nouvelles navigations, nouveaux problèmesPour les sites de presse, le développement de ces formats longs, enrichis de contenus sur une pleine page, n’allait pas sans créer de problèmes.Tout d'abord, une navigation pleine page implique de s'extraire du “portique” dans lequel le site se déploie. Il n'est alors plus possible d'exploiter les habillages publicitaires classiques. Dans un autre registre, le format atypique oblige à repenser l'usage de la matière photographique. Il est difficile d'intégrer une photo de format portrait (vertical) dans une page qui s'adapte à un écran panoramique. Le même sort est réservé au format 4/3 qui reste le standard dans l'univers photographique. Le problème est insoluble et ne peut être que contourné en inventant des procédés qui permettront de respecter le travail des photographes sans pénaliser la créativité et l’animation de la page.Ecriture et nouvelles écrituresEditorialement, l'écriture d'articles longs, souvent au-delà de 10 000 signes, implique certains ajustements formels pour dynamiser la lecture : extraction de citations, chapitrage, encadrés… La narration elle-même s'éloigne d'un style journalistique factuel pour s'appuyer sur l'image ou explorer des modes plus personnels, sans toutefois tomber dans les expériences d'écriture délinéarisée qui avaient été tentées à l'époque des webdocumentaires et qui ont été abandonnés.Dans l'écosystème bien particulier d'un site de presse en flux tendu, les projets de “Grands Formats” se positionnent dans une temporalité particulière. L'enquête réclame du temps, tout comme l'écriture. Il faut des médias, photos, vidéos, gifs animés, cartographies… qui ont un vocabulaire spécifique et supposent une narration plus ouverte et inventive.Faire évoluer l’enrichissement des articlesSimultanément, l’acquisition des médias nécessaires à l’animation de la page est en pleine mutation. Les outils photo et vidéo contemporains ont ouvert des perspectives créatives qui questionnent l'exercice photographique traditionnel. Parallaxe (pour aller plus loin, lire l’article du NiemanLab, en anglais), vidéos image par image (stop motion), accélérée (time-lapse) ou prises par des drones, “still videos”, “tilt-shift” (par exemple ce film du défilé du 14 juillet)… sont autant de techniques que nous essayons de mettre en pratique.Derrière toutes ces évolutions techniques, se dessinent de nouvelles interactions humaines, qui font la part belle aux métiers pluridisciplinaires. Rédacteurs, photographes, vidéastes, designers et développeurs forment des équipes plus petites, agiles et éphémères, qui se rejoignent le temps d’un projet.Sur la centaine de “Grands Formats” que LeMonde.fr a produits en 2014, nous en avons sélectionné dix, afin de proposer, du fond des mers à la traversée du désert, un échantillon de la richesse de cette nouvelle expérience de journalisme multimédia. Vous pouvez aussi retrouver la totalité de la production sur la rubrique dédiée. Un mois sous les mers10 septembre 2014Pour la première fois, une femme a vécu un mois dans un sous-marin nucléaire d'attaque français. Notre reporter raconte une journée type passée à 300 mètres de profondeur.Nathalie Guibert Un Rembrandt dans mon placard30 avril 2014Il y a quinze ans, Patrick Vialaneix a dérobé une toile de Rembrandt et l'a cachée chez lui. Le tableau l'a rongé et plongé dans une profonde dépression. Il s'en est séparé en mars.Soren Seelow Trans-Maghreb Express9 septembre 2014De Tanger à Tripoli, la journaliste Florence Aubenas a traversé le Maghreb et ses frontières. Un voyage à découvrir en grand format, et en six épisodes.Florence Aubenas Mongolie, l'eldorado n'existe pas30 juillet 2014Bouleversée par le boom économique né de l’exploitation de ses ressources minières, la Mongolie est sous la menace d’une catastrophe écologique. Contre Ebola, “tes mains sont tes ennemies”1 octobre 2014Avant de partir auprès des malades de l'épidémie, les médecins volontaires suivent un entraînement hors norme, organisé par MSF Belgique.Camille BordenetImmobilier : les nouveautés de 2015 • Mis à jour leMarie Pellefigue L’année 2014 a été riche en nouvelles mesures concernant l’immobilier. On les doit, pour la plupart, à l’adoption le 24 mars de la loi Alur (accès au logement et un urbanisme rénové). Cette dernière a instauré de nouvelles règles qui ne sont pas toutes entrées en application. La loi de finances, adoptée fin décembre, a aussi prévu quelques changements en termes de fiscalité immobilière. Passage en revue des principales nouveautés qui interviennent en ce début de l’année 2015.La loi ALUR change la donne pour les propriétaires Marie Pellefigue Journaliste au Monde Mise en garde contre le détournement du baclofène en traitement minceur • Mis à jour le On le connaissait notamment comme traitement contre l'alcoolisme, mais le baclofène est régulièrement détourné de son usage par certains patients comme traitement minceur. Une pratique qu'a dénoncée, vendredi 2 janvier, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), avertissant des « effets indésirables potentiellement graves » qu'elle implique.L'agence a ainsi confirmé une mise en garde diffusée à la fin de décembre contre une utilisation « hors AMM » (autorisation de mise sur le marché) du baclofène afin de traiter « des troubles du comportement alimentaire » ainsi que dans des « régimes amaigrissants ». Un détournement qui n'est pas sans rappeler l'usage du Mediator comme coupe-faim, à l'origine d'un scandale sanitaire majeur ayant causé la mort de 1 300 à 1 800 personnes en France.Le baclofène est un relaxant musculaire utilisé depuis les années 1970 pour traiter les contractures, en particulier causées par des scléroses en plaques. Depuis mars 2014, il dispose aussi d'une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) pour traiter la dépendance à l'alcool.SUPPRESSION DU « CRAVING »La popularité de ce médicament bon marché avait explosé en 2008 avec la publication du livre Le Dernier Verre, du docteur Olivier Ameisen, qui l'avait lui-même expérimenté. Devenu alcoolique, ce cardiologue, mort l'an dernier, racontait comment ce médicament pris à hautes doses avait supprimé son envie irrépressible de boire, le « craving ».Les médecins peuvent prescrire le baclofène pour traiter l'alcoolisme en cas « d'échec des autres traitements disponibles ». L'enjeu de santé publique est majeur : l'alcool serait responsable de 49 000 morts par an en France, selon l'Institut Gustave-Roussy.Par contre, l'efficacité du baclofène n'a pas été démontrée pour des usages de lutte contre des troubles du comportement alimentaire, souligne l'ANSM. L'agence ajoute que ce médicament peut entraîner des « effets indésirables potentiellement graves ». Pour le ministre de la santé turc, la maternité est la seule « carrière » possible pour les femmes • Mis à jour le La polémique déclenchée par le président islamo-conservateur turc, Recep Tayyip Erdogan, sur la place « naturelle » des femmes a rebondi, vendredi 2 janvier, en Turquie après une sortie de son ministre de la santé jugeant que la maternité était leur seule « carrière » possible.Lire le décryptage : Les droits des femmes turques sont-ils en régression ?A la faveur d'une visite rendue aux premiers bébés de l'année 2015 dans les maternités d'Istanbul, le ministre a dispensé quelques conseils à leurs mères. « Les mères ne doivent pas mettre d'autres carrières que la maternité au centre de leur vie. Elever de nouvelles générations doit être au centre de leurs préoccupations », a lancé Mehmet Muezzinoglu, cité par les médias turcs.UNE VOLÉE DE CRITIQUESCes déclarations ont suscité une volée de critiques. « La maternité n'est pas une carrière, a réagi sur son compte Twitter l'écrivaine à succès Elif Safak. Les femmes turques doivent décider elles-mêmes de leur chemin dans la vie (pas se le faire imposer par des hommes politiques). »Motherhood is Not a"career"anyway.Turkishwomen should decide their own paths in life(not male politicians from above)— Elif Şafak / Shafak (@Elif_Safak)Une députée de l'opposition, Aylin Nazliaka, a pour sa part suggéré à M. Muezzinoglu « d'arrêter de parler ». « Il a des motifs cachés derrière ces déclarations. Leur but est de faire des femmes des citoyennes de seconde zone », a-t-elle écrit sur Twitter. « UNE CARRIÈRE INDISCUTABLE ET SACRÉE »Droit dans ses bottes, le ministre de la santé a réitéré ses propos vendredi. « La maternité n'est pas une carrière ouverte à tous (...), c'est une carrière indiscutable et sacrée », a-t-il insisté devant la presse. Habitué des déclarations à l'emporte-pièce, M. Erdogan s'est lui aussi illustré récemment par une série de sorties sur le même thème, qui ont provoqué l'ire des féministes.A la fin de novembre, il avait jugé l'égalité hommes-femmes « contre nature » et souligné que l'islam avait « défini une place pour les femmes : la maternité ». En décembre, le chef de l'Etat, qui milite fermement pour que les femmes aient au moins trois enfants, avait également comparé la contraception à une « trahison ».M. Erdogan, qui a dirigé le gouvernement pendant onze ans avant son élection à la présidence, en août dernier, est régulièrement accusé par ses détracteurs de vouloir islamiser la société turque, en limitant notamment les droits des femmes.Le grand bond en avant du box-office chinois… porté par des blockbusters américains • Mis à jour leEmmanuelle Jardonnet L’explosion du box-office en Chine s’est poursuivie en 2014, avec une hausse de 36 % des ventes de billets d’accès aux salles de cinéma, a rapporté jeudi 1er janvier l’agence Chine nouvelle. Avec des recettes d’entrée dans les salles atteignant 29,6 milliards de yuans (3,94 milliards d’euros), la Chine confirme ainsi sa place de deuxième marché du cinéma derrière les Etats-Unis.Cet essor se fonde d’abord sur l’apparition de nombreux nouveaux cinémas dans la deuxième économie mondiale : plus de mille cinémas et près de 5 400 nouvelles salles ont ouvert dans le pays en 2014, portant le nombre total des grands écrans à 23 600. « En moyenne, quinze nouveaux écrans se sont ouverts chaque jour en 2014 », a déclaré Zhang Hongsen, patron de l’Administration d’Etat de la radio, du cinéma et de la télévision, cité par Chine nouvelle.Quota de 34 films étrangersLes productions nationales ont représenté la majeure partie (54,5 %) des recettes, et gagnent des parts de marché. Mais la Chine protège son industrie cinématographique en limitant de façon draconienne, par un système de quotas, le nombre de films étrangers distribués sur son territoire.Ce quota, qui s’élève à 34 films par an, a finalement été amputé d’un film : la sortie de Hunger Games : La Révolte, partie 1 a en effet été repoussée à février 2015 pour laisser de la place aux productions nationales. Parmi ces films, un seul français : Eyjafjallajokull, qui se place en avant-dernière position en termes de fréquentation, juste devant Mandela : Un long chemin vers la liberté, production britannico-sud-africaine.Pourtant, si l’on observe ci-dessous le Top 20 du box-office chinois (le site Box Office Mojo publie le top 100), on s’aperçoit que la moitié des films sont des blockbusters américains. De son côté, la Chine peine par ailleurs à exporter ses propres œuvres. L’un des films chinois de l’année ayant bénéficié d’une sortie internationale, Coming Home, de Zhang Yimou, ne se place qu’en 35e position sur son propre marché (avec 38 millions d’euros de recettes) du top 100.A lire : Pourquoi « Coming Home » ne représentera pas la Chine aux OscarsA noter que le film le plus vu en salles en 2014 en Chine, Transformers : L’Age de l’extinction, était taillé sur mesure pour le marché chinois, avec des stars chinoises au casting et des scènes se déroulant dans le pays – même si celles-ci ont finalement été tournées aux Etats-Unis.Un public jeuneAu total, 618 films chinois ont été produits en 2014, soit un peu moins qu’en 2013 (638), avec une volonté d’accentuer la qualité plutôt que la quantité des films, souligne le Hollywood Reporter. Et jamais le pays n’avait connu autant de spectateurs, avec 860 millions d’entrées (+ 34,5 % par rapport à 2013), selon les chiffres officiels. Enfin, 66 films ont dépassé le seuil symbolique des 100 millions de yuans (13,4 millions d’euros), dont 36 productions chinoises, contre 60 films en 2013.Le 7e Art est en pleine effervescence en Chine, offrant les perspectives les plus prometteuses du monde. Ce développement est soutenu par la croissance rapide de la classe moyenne, qui aime sortir le week-end dans les multiplexes des nouveaux centres commerciaux.Selon Zhang Huijun, le président de la Beijing Film Academy, le public chinois est porté par la jeunesse. « Nous sommes ravis que les jeunes aillent davantage au cinéma. Ils plébiscitent les grands écrans et les dispositifs sonores, mais considèrent également que c’est une façon de socialiser. »Ci-dessous, le top 20 du box-office chinois (les films chinois sont précédés d’astérisques) :1 - Transformers : L’Age de l’extinction : 249,5 millions d’euros ***2 - Breakup Buddies : 156 M€ ***3 - The Monkey King : 139 M€ 4 - Interstellar : 101 M€ 5 - X-Men : Days of Future Past : 96,5 M€ 6 - Captain America : The Winter Soldier : 96 M€ ***7 - Dad, Where Are We Going ? : 93 M€ 8 - La Planète des singes : L’Affrontement : 89 M€ ***9 - The Breakup Guru : 88 M€ ***10 - The Continent : 83 M€ 11 - Les Gardiens de la galaxie : 80 M€ 12 - The Amazing Spider-Man 2 : Le Destin d’un héros : 78 M€ ***13 - Back in Time : 77,5 M€ ***14 - The Man from Macau : 70 M€ ***15 - Tiny Times 3 : 68 M€ 16 - Godzilla : 64,5 M€ ***17 - Gone with the Bullets : 62,5 M€ 18 - Le Hobbit : La Désolation de Smaug : 62 M€ ***19 - My Old Classmate : 60,5 M€ 20 - Expendables 3 : 60,5 M€A lire : En Chine, le pop-corn accompagne le boom du cinéma Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde U2 : après un accident, Bono pourrait ne plus « jamais jouer de la guitare » • Mis à jour le C'est un accident bête, comme il en arrive des milliers chaque jour, mais il pourrait priver une rockstar de sa guitare. Dans un long abécédaire de bonne année, la star du groupe irlandais de rock U2, Bono, a annoncé qu'il pourrait ne plus « jamais jouer de la guitare », en raison d'un accident de vélo survenu en novembre.« La guérison a été plus compliquée que prévu », écrit Bono à ses fans. Le 16 novembre, le groupe était contraint d'annuler une prestation en direct sur le plateau du Jimmy Fallon Tonight Show, et en annonçait la raison : « Un homme à terre. » Victime d'un accident de vélo dans Central Park, à New York, le chanteur souffrait de nombreuses fractures au visage, à l'omoplate et au coude gauches. Depuis, la star s'est fait remplacer par Chris Martin, chanteur de Coldplay, et par Bruce Springsteen pour accompagner U2 lors d'un concert caritatif.U2 POURSUIT SA ROUTEConfiant qu'« au moment d'écrire ces lignes, nul ne sait s'[il] pourra jamais rejouer », Bono interroge les internautes sur des guitaristes célèbres ayant continué de jouer malgré un « coude en titane ».Mais que les fans de U2 se rassurent, le groupe est loin de la fin de carrière. Comme le souligne le chanteur avec une pointe d'humour, ses camarades du groupe lui « ont rappelé que ni eux ni la civilisation occidentale ne dépendaient de sa guitare ». Bono n'est en effet pas le principal guitariste de U2, ce rôle étant dévolu à The Edge, responsable du son caractéristique du groupe.Néanmoins, le chanteur, qui avoue « ne pas être capable de bien se déplacer » depuis son accident, admet que « taquiner les cordes » de ses différentes guitares va lui manquer si son état ne s'améliore pas. Et qu'il lui faudra se concentrer sur sa rééducation afin d'être prêt pour la prochaine tournée mondiale du groupe, qui commence en mai.Deux détenus s'évadent de la prison de l'île de Ré • Mis à jour le Deux détenus de la prison de Saint-Martin-de-Ré, sur l'île de Ré, se sont évadés vendredi 2 janvier, a-t-on appris auprès du parquet de la Rochelle. Les deux hommes se sont échappés peu avant 10 heures après avoir séquestré un agent technique. Ils ont finalement été interpellés vers midi, tout près du pénitencier, précise le journal Sud-Ouest.Selon France 3 Poitou-Charentes, les deux individus s'étaient évadés à l'aide d'une corde avant de voler une voiture.L'ïle de Ré avait immédiatement été bouclée par les gendarmes. L'accès au pont de l'île, seul accès à la terre ferme, avait été bloqué.Steven Gerrard, emblématique capitaine de Liverpool, dit adieu à son club de toujours • Mis à jour le On le pensait lié à vie aux « Reds », et pourtant, Steven Gerrard s'apprête à marcher seul. Le capitaine emblématique de Liverpool a annoncé en conférence de presse, vendredi 2 janvier, qu'il quitterait son club de toujours à la fin de la saison.Le milieu de terrain de 34 ans a annoncé avoir pris « la décision la plus difficile de sa vie » après « grande réflexion ». Et s'il a choisi de mettre un terme aux rumeurs en ce début d'année, c'est afin que « le manager et le club ne soient pas distraits par les spéculations sur [s]on avenir ».Le joueur de Liverpool n'a pas encore indiqué son nouveau point de chute. « Mais il ne s'agira pas d'un club concurrent, a assuré Gerrard. Je ne pourrai pas jouer contre Liverpool. » Des médias britanniques évoquent déjà une éventuelle signature en Major League Soccer, le championnat nord-américain où ont déjà officié d'autres stars du football anglais, David Beckham et, dernièrement, Thierry Henry.« J'espère qu'un jour je pourrai revenir à Liverpool pour rendre de nouveau service au club », a déclaré l'icône des Reds, éliminés cette saison dès les phases de poules de la Ligue des champions par le FC Bâle, en Coupe d'Europe.Arrivé à l'âge de 9 ans, Gerrard a accompli toute sa carrière professionnelle au sein du club de la Mersey. Seize longues saisons synonymes de 695 apparitions, 180 buts et 11 trophées.Gerrard a remporté presque toutes les compétitions de clubs, et notamment la Ligue des champions, en 2005, à l'issue d'une finale haletante contre le Milan AC. Le capitaine des Reds, menés 3-0 à la mi-temps, avait ramené les siens à deux buts d'écart d'un but de la tête, à Istanbul, avant d'obtenir le pénalty de l'égalisation. Liverpool s'était finalement imposé aux tirs au but.L'ancien international (114 sélections), qui a quitté l'équipe d'Angleterre à l'issue du Mondial 2014, avait précisé en octobre qu'il n'entendait pas mettre un terme à sa carrière à la fin de la saison. Le 2 décembre, à l'issue du match contre Leicester City (3-1), il avait aussi déclaré : « Pour mon contrat, je déciderai quand je serai prêt. Là, il n'y a rien à dire. Les supporteurs savent que quand ce sera le cas je ferai une annonce. » ONZE TROPHÉES, MAIS PAS DE CHAMPIONNATL'histoire d'amour aurait pu tourner court à plusieurs reprises. En 2004, Gerrard repousse une offre alléchante de Chelsea après avoir hésité à quitter son club de toujours. « Je n’étais pas satisfait des progrès du club, admettait alors l’ancien international anglais. Pour la première fois de ma carrière j’ai pensé à la possibilité de partir. »En 2005, le divorce est presque consommé. Chelsea revient à la charge, et Steven Gerrard rejette une offre de prolongation de contrat. Le président du club, Rick Parry, déclare alors : « Il a fait comprendre qu'il veut partir et je pense que ça a l'air assez définitif. » Le lendemain, Gerrard renouvelle finalement son contrat.Sous le maillot des « Reds », seules deux compétitions lui ont jusque-là échappé : le championnat d'Angleterre et le championnat du monde des clubs.  La saison dernière, alors qu'il suffit d'un match nul à Liverpool contre Chelsea pour filer vers le titre, « Stevie G » glisse sur une passe en retrait anodine, laissant l'attaquant londonien Demba Ba filer aux buts. Liverpool s'incline 2-0 et finit deuxième, derrière Manchester City.Aujourd'hui, il ne reste désormais plus que quelques mois au milieu de terrain pour combler ce manque avec Liverpool. La mission paraît mal engagée : Steven Gerrard et ses coéquipiers, mal en point cette saison, ne pointent cette saison qu'à la huitième place de Premier League, à 17 points des équipes de tête, Chelsea et Manchester City.L'Inde bloque Dailymotion, Vimeo et Github pour contrer « la propagande djihadiste » • Mis à jour le De nombreux internautes indiens se sont plaints ces derniers jours de ne pouvoir se connecter à plusieurs sites Internet, parmi lesquels le français Dailymotion, mais aussi les très fréquentés Vimeo ou GitHub.Selon plusieurs médias, comme The Times of India, il s'agirait d'un blocage décidé par le gouvernement. Une thèse confirmée mercredi 31 décembre par un communiqué du ministère des communications, qui affirme que 32 sites « utilisés pour la propagande djihadiste » sont concernés par ce blocage.La liste de ces sites n'a pas été publiée officiellement, mais Pranesh Prakash, du Centre for Internet and Society, a diffusé sur son compte Twitter une circulaire les répertoriant. The Times of India souligne toutefois ne pas avoir été en mesure d'authentifier le document.QUATRE SITES DÉBLOQUÉSLe site Pastebin, qui permet de stocker du texte, a été l'un des premiers à signaler son blocage, dès le 19 décembre. Le 26 décembre, la situation était toujours inchangée, comme l'indique son compte Twitter.D'après les témoignages des internautes, il semblerait que l'accès à certains de ces sites diffère selon les opérateurs. Le gouvernement a néanmoins annoncé dans son communiqué que quatre d'entre eux allaient être débloqués, car « ils se sont engagés à interdire la publication de propagande et à travailler avec le gouvernement pour supprimer ce type de contenu ». Il s'agit de Dailymotion, GitHub, Vimeo et Weebly.Mais, pour l'heure, aucune information ne permet de connaître le sort des 28 autres sites dans le pays qui compte la troisième plus grande population d'internautes du monde.Lire notre décryptage : Comment l'Etat islamique contourne la censure sur les réseaux sociauxCes aveugles qui voient avec leurs oreilles • Mis à jour leNathaniel Herzberg Le scientifique israélien précise : « Notre cerveau est une machine à accomplir des tâches, pas un organe sensoriel. Il n’y a pas vraiment une zone de la vision, de l’audition, du toucher. En revanche, il y a une zone de la lecture textuelle, une zone de la perception des formes, une autre encore pour les nombres… Et elles peuvent être nourries par différents sens, naturels ou artificiels. »L’avenir réside dans la technologieLà réside d’ailleurs, selon lui, la « limite » de l’article. L’écholocation ne remplacera pas la vue chez les aveugles, assure-t-il. « Nous manquons de puissance, dans la bouche comme dans les oreilles. Pour bien distinguer les formes, il faut cliquer à quelques centimètres. L’avenir n’est pas là. Il est dans la technologie. » Dans les « cannes visuelles » conçues par son équipe, qui permettent de « toucher » à distance. Ou dans ces caméras capables de scanner une image et de la transformer en sons. Et, bien sûr, dans l’œil bionique, auquel tous rêvent, non-voyants comme scientifiques. « Le même concept, mais une autre voie », conclut Amir Amedi. Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Top 14 : Montpellier enfonce Toulon • Mis à jour le Sur la rade de Toulon, les résolutions prises en 2015 n’auront servi à rien. Pour la première fois de la saison, le champion de France en titre a subi son deuxième revers d’affilée en Top 14. Après la lourde défaite (30-6) au Stade français, le Rugby club toulonnais (RCT) s’est de nouveau incliné à l’extérieur, samedi 3 janvier, face à des Montpelliérains pourtant mal en point (16-12).En l’espace de quelques jours, les Varois ont abandonné au Stade français cette place de leader qu’ils occupaient encore à la mi-saison et se retrouvent désormais sous la menace de Clermont Ferrand, 3e, qui affrontera dimanche Toulouse en clôture de cette 15e journée du Top 14 . « Je suis un zombie. (...) A un moment il faut savoir dire “stop” », avait même déclaré le centre Mathieu Bastareaud, dimanche 28 décembre, en larmes à l’issue de sa prestation contre le Stade français.Cette fois, que dira le joueur du XV de France, qui se considérait déjà « au point de rupture » voilà une semaine ? A Montpellier, ce samedi, l’équipe du manager Guy Laporte n’aura entrevu la lumière que par l’intermédiaire de son buteur gallois. Grâce à ses coups de pied, Leigh Halpenny a successivement permis au RCT de réduire la marque (3-6, 19e minute), d’égaliser (6-6, 26e), puis de prendre l’avantage (9-6, 46e).Montpellier sans Galthié, mais avec Jack White Trop friables en mêlées, les Toulonnais ont perdu pied en seconde période, concédant un essai d’Alex Tulou à l’issue d’une remise en jeu bien négociée (9-11, 54e), puis une transformation (9-13, 55e) et une pénalité de Ben Lucas (9-16, 65e). Si bien que l’ultime pénalité toulonnaise, là encore signée Leigh Halpenny (12-16, 73e), n’aura servi qu’à rétrécir l’écart entre ces deux formations.Cette défaite toulonnaise fait le bonheur du Sud-Africain Jack White, qui a pris la relève de Fabien Galthié sur le banc de Montpellier, le manageur français ayant été mis à pied par le club le 29 décembre 2014 pour cause de résultats insuffisants. Modeste 9e du classement, Montpellier tentera de continuer sur sa lancée en championnat la semaine prochaine à Oyonnax.A Toulon, en revanche, les doubles champions d’Europe et champions de France en titre tenteront de stopper l’hémorragie à domicile devant leur public du stade Mayol, contre une équipe du Racing Métro - 4e avc 41 points - qui ne compte désormais plus qu’un point de retard sur eux.Michel Houellebecq assure que son nouveau livre n'est pas une « provocation » • Mis à jour le Le livre n'est pas encore sorti en librairie, mais il fait déjà beaucoup parler de lui. Soumission, le 6e roman de Michel Houellebecq, qui paraît le 7 janvier chez Flammarion, met à l'Elysée le chef d'un parti musulman, élu au second tour de la présidentielle de 2022 face à Marine Le Pen, grâce au soutien du PS et de l'UMP. De la provocation ? Non, assure l'écrivain, dans une interview menée par le journaliste de France Culture Sylvain Bourmeau, et parue samedi 3 janvier dans la revue littéraire trimestrielle anglophone Paris Review :« Je procède à une accélération de l'Histoire mais, non, je ne peux pas dire que c'est une provocation dans la mesure où je ne dis pas de choses que je pense foncièrement fausses, juste pour énerver. Je condense une évolution à mon avis vraisemblable. »A supposer que « les musulmans réussissent à s'entendre entre eux (...), cela prendrait certainement des dizaines d'années » pour qu'ils accèdent au pouvoir en France, concède l'auteur.« UN PARTI MUSULMAN EST UNE IDÉE QUI S'IMPOSE »Michel Houellebecq, qui a longtemps vécu en Irlande avant de s'installer de nouveau en France, se dit frappé « des énormes changements » constatés dans le pays, et en Occident. « C'est l'une des raisons qui m'ont conduit à écrire » ce livre, explique-t-il.Cette fiction est-elle une satire ? « Non. Très partiellement, c'est une satire des journalistes politiques tout au plus, un petit peu des hommes politiques aussi à vrai dire. Les personnages principaux, non. » Michel Houellebecq reconnaît toutefois jouer sur la peur : « J'utilise le fait de faire peur. En fait, on ne sait pas bien de quoi on a peur, si c'est des identitaires ou des musulmans. Tout reste dans l'ombre. »« J'ai essayé de me mettre à la place d'un musulman, et je me suis rendu compte qu'ils étaient en réalité dans une situation totalement schizophrénique (...) Que peut bien faire un musulman qui veut voter ? Il n'est pas représenté du tout. Il serait faux de dire que c'est une religion qui n'a pas de conséquences politiques (...). Donc, à mon avis, un parti musulman est une idée qui s'impose. »Top 14 : victoire cruciale du Racing-Métro contre Bordeaux Le Racing-Métro a pris le meilleur sur Bordeaux-Bègles (12-9), un concurrent direct à la qualification pour la phase finale, samedi à Colombes lors de la 15e journée du Top 14, en dépit d'une copie indigente des deux côtés.Avec 41 points, les Franciliens (4e) rejoignent Clermont (3e) qui recevra dimanche le Stade toulousain en clôture du 15e épisode de la saison. Bordeaux-Bègles (36 points) s'en tire avec des regrets et un maigre point de bonus défensif. L'UBB pourrait même sortir du wagon des six en cas de victoire de Toulouse dimanche.Ce succès expose cependant les limites du Racing. Sans inspiration, il a multiplié les attaques en reculant, ne franchissant pratiquement pas une défense bordelaise bien resserrée, agressive et à l'extrême limite du hors-jeu sur certaines séquences.L'UBB, en tête à la pause (9-6), peut se mordre les doigts pour ne pas avoir su exploiter dix minutes en supériorité numérique au cœur de la seconde période après le renvoi du deuxième ligne du Racing François van der Merwe pour fautes répétées. Au final, les quelque 7000 courageux qui ont fait le déplacement au stade Yves-du-Manoir n'ont vu grand-chose, si ce n'est la réussite aléatoire des buteurs Maxime Machenaud (quatre pénalités) et Lionel Beauxis (trois pénalités).Il est vrai que les dix dernières minutes ont apporté leur lot de suspense, les deux équipes pressentant l'urgence de décrocher un résultat positif et donc de s'exposer davantage. Cela s'est fait au détriment de l'UBB qui voyait Maxime Machenaud réussir deux pénalités (72e et 76e minutes) pour prendre les commandes du match. Et ne plus les lâcher, en dépit d'une tentative, ratée, de Lionel Beauxis pour égaliser à deux minutes de la fin (78e minute).Attentats anti-américains d'Al-Qaida en Afrique : mort d'un suspect, peu avant le procès • Mis à jour le Soupçonné d'avoir pris part aux attentats d'Al-Qaida contre deux ambassades américaines d'Afrique de l'Est en 1998, le Libyen Abou Anas Al-Libi est mort vendredi dans un hôpital new-yorkais, a annoncé son avocat Bernard Kleinman. Agé de 50 ans et atteint d'un cancer du foie, son état s'était détérioré ces dernières semaines alors que son procès devait s'ouvrir le 12 janvier.Le 7 août 1998, les attentats avaient visé simultanément les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie. Ils avaient fait 213 morts, dont 12 Américains, et plus de 5 000 blessés à Nairobi, et 11 morts et 85 blessés à Dar es Salam.Abou Anas Al-Libi avait été inculpé à New York en 2000, notamment de « complot visant à tuer des citoyens américains » et « complot visant à détruire des bâtiments et propriétés des Etats-Unis ».Après avoir longtemps fait partie de la liste des hommes les plus recherchés du FBI, qui avait offert une récompense de cinq millions de dollars pour son arrestation, il a été capturé en 2013 à Tripoli, la capitale libyenne, par les forces spéciales américaines.Selon l'acte d'accusation, il avait notamment mené, dès 1993, des opérations de surveillance « visuelle et photographique » de l'ambassade américaine à Nairobi. Il devait comparaître avec le Saoudien Khalid Al-Fawwaz, arrêté en Grande-Bretagne en 1999. Un troisième suspect, l'Egyptien Adel Abdel Bary, qui devait initialement être jugé avec eux, avait plaidé coupable en septembre.Le sociologue allemand Ulrich Beck est mort • Mis à jour leFrédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Le sociologue allemand Ulrich Beck, à qui l'on doit notamment le concept de la « société du risque », est décédé le 1er janvier d'un infarctus, à l'âge de 70 ans. Né le 15 mai 1944 à Stolp, aujourd'hui Słupsk en Pologne, Ulrich Beck a grandi à Hanovre, mais a fait ses études supérieures à Munich, où il a étudié la sociologie, la psychologie et les sciences politiques.L'année même de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986, il publie son ouvrage majeur : La Société du risque (Aubier, 2001), qui connaîtra un succès mondial, mais ne sera traduit en français que quinze ans plus tard.Pour lui, « la production sociale des richesses » est désormais inséparable de « la production sociale de risques ». L'ancienne politique de distribution des « biens » de la société industrielle doit donc être relayée par une politique de distribution des « maux » engendrés par cette société.Lire : Penser la société du risque global, par Ulrich BeckComme le note le sociologue belge Frédéric Vandenberghe dans une Introduction à la sociologie cosmopolitique du risque d'Ulrich Beck, « confrontée aux conséquences de la politique d'industrialisation, la société industrielle devient “réflexive”, ce qui veut dire qu'elle devient un thème et un problème pour elle-même ». Une théorie qui a eu un impact important sur le mouvement écologiste allemand, qui a pris son essor dans les années 1980 et a été notamment influencé par la « seconde modernité » décrite par Ulrich Beck.Lorsqu'Angela Merkel a annoncé en mars 2011, après la catastrophe de Fukushima, vouloir renoncer au nucléaire civil à l'horizon 2022, Ulrich Beck avait accepté de faire partie de la commission éthique chargée de réfléchir à la faisabilité d'un tel projet pour l'Allemagne.« NON À L'EUROPE ALLEMANDE »Ses réflexions sur le risque ont amené Ulrich Beck à remettre très tôt en question les Etats-nations, une notion qu'il qualifiait de « catégorie-zombie ». Il était en faveur d'un Parlement mondial, tout en soulignant les risques que cette mondialisation entraînait pour l'individu, de moins en moins protégé par des structures collectives et de plus en plus dépendant d'une réussite individuelle reposant notamment sur l'éducation et le savoir.Pour Ulrich Beck, la construction européenne était une étape importante vers la voie de la mondialisation maîtrisée qu'il appelait de ses vœux. En 2010, avec notamment les députés européens Daniel Cohn-Bendit et Sylvie Goulard et l'ancien premier ministre belge Guy Verhofstadt, il faisait partie du groupe Spinelli, qui plaidait pour une Europe fédérale.Avec le philosophe Jürgen Habermas, dont il était proche, Ulrich Beck était l'un des intellectuels allemands les plus engagés ces dernières années dans le combat européen. Les titres de deux de ses derniers ouvrages, Pour un empire européen et Non à l'Europe allemande, en témoignent.Ulrich Beck aimait mettre en avant les cours qu'il avait donnés à la London School of Economics et à la Maison des sciences de l'homme à Paris. Ne détestant pas la polémique, Ulrich Beck s'en était violemment pris ces dernières années à Angela Merkel, fustigeant l'attentisme de la chancelière. Il avait créé le néologisme Merkiavel, qui allait faire florès dans toute l'Europe.Lire : L'Europe, grande absente de la politique merkélienne Lire : Angela Merkel, nouveau Machiavel Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Boko Haram enlève 40 jeunes hommes au Nigeria • Mis à jour le Quarante jeunes hommes ont été enlevés dans le nord-est du Nigeria le soir du Nouvel An par des membres présumés de Boko Haram, pour en faire des combattants, selon des habitants de l'Etat de Borno.Des dizaines d'insurgés ont mené un raid contre le village de Malari, à 20 kilomètres de la forêt de Sambisa, réputée comme une des caches principales de Boko Haram. Quarante garçons et jeunes hommes âgés de 10 à 23 ans ont été enlevés et emmenés dans la forêt, selon les habitants du village qui ont pris la fuite.Lire l'enquête : Boko Haram : les monstres de MaiduguriLa nouvelle de cet enlèvement n'a été connue que dans la nuit de vendredi, quand des habitants ont réussi à atteindre Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno. Les télécommunications ont été rendues très difficiles dans cette région qui est le théâtre d'attaques quasi quotidiennes, avec la destruction progressive des antennes et poteaux téléphoniques par les insurgés islamistes.« ILS SONT ARRIVÉS ARMÉS À BORD DE PICK-UP »« Ils sont arrivés armés à bord de pick-up et ont rassemblé tous les hommes devant la maison du chef du village. Ils nous ont tenu des discours religieux avant de choisir 40 de nos garçons et de les emmener », a déclaré un des habitants du village, Bulama Muhammad.Boko Haram détient toujours plus de 200 jeunes filles kidnappées en avril dans leur lycée de Chibok, dans l'Etat de Borno. Depuis cet événement qui a marqué les esprits, le groupe islamiste continue d'enlever régulièrement des dizaines d'enfants, de femmes et d'hommes, qui exécutent les tâches de la vie quotidiennes dans les camps du groupe, ou montent en première ligne.Football : accord entre Nice et Ben Arfa • Mis à jour le L'OGC Nice (Ligue 1) a confirmé sur Twitter et par un communiqué diffusé sur son site, samedi 3 décembre, avoir trouvé un accord de principe avec l'ancien joueur de l'équipe de France Hatem Ben Arfa (27 ans, 13 sélections) pour sa venue dans le club azuréen cette intersaison. Il devrait passer une visite médicale lundi.L’OGC Nice confirme avoir trouvé un accord de principe avec Hatem Ben Arfa !— OGC Nice (@ogcnice)L'attaquant devrait donc faire son retour sur les pelouses de la Ligue 1 quatre ans et demi après son départ de l'Olympique de Marseille. Transféré à Newcastle en 2010, il a connu quatre saisons très inégales en Premier League, où il n'a pas été épargné par les blessures, les Magpies le prêtant au modeste club de Hull City cette saison. Sa dernière apparition avec les Bleus remonte à un match contre la Suède lors de l'Euro 2012.Son arrivée, si elle se concrétise, ne devrait donner lieu à aucune transaction entre les deux clubs, Ben Arfa ayant résilié son contrat avec Newcastle.Un sixième jeune djihadiste de Lunel mort en Syrie • Mis à jour le Un sixième jeune homme de la commune de Lunel, dans l'Hérault, a trouvé la mort à la fin décembre en Syrie, rapportent Midi-Libre et Libération. Agé d'une vingtaine d'années, il était parti rejoindre le djihad avec son épouse l'été dernier. Son décès a été annoncé jeudi 1er janvier à la mosquée de Lunel, précise Libération. Lire le reportage : A Lunel, embarras et déni après la mort en Syrie de cinq djihadistesLa petite ville de 206 000 habitants compte déjà une vingtaine de jeunes partis rejoindre l'Etat islamique. Une enquête judiciaire est actuellement en cours. La police cherche à établir si ces départs sont liés à l'existence d'une filière djihadiste organisée entre Nîmes et Montpellier.« VILLE STIGMATISÉE »L'image de la ville est sérieusement écornée par cette succession de décès. Le 9 décembre, après l'annonce de la mort de deux jeunes djihadistes, le maire (divers droite) de la ville, Claude Arnaud, s'était exprimé dans un communiqué : « Les Lunellois vivent à juste titre comme un profond sentiment d'injustice le fait que leur ville soit ainsi stigmatisée. »Selon les informations de Midi-Libre, le dernier jeune homme décédé faisait partie du même groupe d'amis que les cinq autres tués. D'autres jeunes seraient partis en Syrie au mois de décembre.Lire (édition abonnés) : Comment « soigner » les candidats au djihadLe site de TF1 piraté, les données de 2 millions de personnes dérobées • Mis à jour le Des pirates informatiques ont exploité une faille dans un site de TF1 pour pirater les données de près de deux millions de personnes, a révélé vendredi 2 janvier le site ZatazMag, spécialisé dans le questions de sécurité informatique. L'attaque a visé précisément l'espace « abonnement presse » du site, un service qui permet de s'abonner à plusieurs magazines. Celui-ci est géré par un tiers, a tenu à préciser TF1.La chaîne a affirmé qu'il n'y avait pas de « piratage des données de TF1.fr, mais piratage d'un partenaire commercial de TF1.fr », Viapresse, à qui elle a renvoyé la responsabilité de l'incident. « A aucun moment, les données des internautes inscrits à TF1.fr et gérées par TF1 n'ont été exposées, ni piratées », a affirmé une porte-parole de la chaîne.LES DONNÉES SERONT « SÛREMENT REVENDUES »Les pirates ont néanmoins récupéré sur les bases de données du prestataire des adresses e-mail et des mots de passe, dont ils ont fourni des captures d'écran en guise de preuve. Ils affirment également avoir dérobé des RIB.« Les données que nous détenons (…) seront sûrement revendues », ont-il déclaré à ZatazMag. Rapidement alertée, l'équipe technique du site a réparé la faille dans l'heure.Coupe de France : loin de la Martinique, le Club franciscain se déplace à Nantes • Mis à jour le Ils ont parcouru des milliers de kilomètres en avion... pour un match qu’ils auraient logiquement dû jouer à domicile. Si l’on se fie au règlement, samedi 3 janvier (à partir de 15 h 15), les Martiniquais du Club franciscain seraient censés recevoir Nantes devant leur public pour les 32e de finale de la Coupe de France. Le règlement du tournoi accorde ce droit à toute équipe évoluant au moins deux divisions en dessous de son adversaire - ce qui est le cas dans ce duel, l’équipe ultra-marine évoluant en Division d’honneur (6e division), soit cinq crans plus bas que les Nantais pensionnaires de Ligue 1.Seulement voilà, le comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) peut se réserver le droit de faire des exceptions lorsqu’il s’agit des clubs d’outre-mer. C’est donc finalement sur la pelouse du stade de La Beaujoire (37 000 places), à Nantes, que le Club franciscain se produira ce week-end. Loin de son siège, sis dans la ville du François, de l’autre côté de l’Atlantique, ces footballeurs amateurs tenteront d’obtenir une qualification pour les 16e de finale qui constituerait un exploit historique pour le football martiniquais. Le champion de Martinique en titre a déjà disputé deux 32e de finale de la Coupe de France, pour autant de défaites : contre le Gazélec Ajaccio en 1982-1983 (5-1), puis contre Niort en 1992-1993 (3-1).Pour atteindre à nouveau ce stade de la compétition, les joueurs ont éliminé cette saison au tour précédent Lormont, en Gironde (2-0), également un club de Division d’honneur. « A chaque fois que nous venons en métropole, ça nous coûte beaucoup d’argent, explique le président du Club franciscain, Eric Victor Littorie. La FFF prend un nombre limité de personnes en charge, et nous sommes obligés d’assumer les autres financièrement. Nous avons les collectivités qui nous aident, mais il faut encore qu’on paye l’hôtel et les billets d’avion pour les autres joueurs. »« Continuer à chanter »Un déplacement coûteux, forcément, pour ce club dont on estime le budget annuel à seulement 21 000 euros par saison - une somme que le FC Nantes, l’un des clubs les plus titrés du pays (huit championnats et trois Coupes de France), a plutôt l’habitude de verser chaque mois à ses joueurs. « Avant même notre match contre Lormont, poursuit le dirigeant, on avait reçu un courrier de la Fédération française de football pour nous dire que si nous étions qualifiés, il faudrait préparer les joueurs à retourner en métropole. Nous sommes obligés d’accepter. » La rencontre aurait pourtant été plus simple en Martinique sous une témpérature dépassant les 25°, au stade Pierre de Lucy de Fossarieu, l’antre habituel du club.Arrivés à Paris mardi dernier, les joueurs du Club franciscain ont séjourné deux jours à Lisses (Essonne) avant de rallier Nantes par le train. Dans le chef-lieu de la Loire-Atlantique, ils pourront toujours compter sur le soutien de leurs supporteurs domicilités en métropole. Affrétés depuis la région parisienne, quatre cars devraient converger vers Nantes pour la rencontre. « Quel que soit le résultat, nous allons continuer à chanter. Le Club franciscain domine le football local, elle draine donc un grand nombre de supporteurs, prévient Roger Sulty, président de l’association La Flamme franciscaine, qui réunit en Ile-de-France les habitants originaires du François. Ce match, c’est un moyen de se retrouver au sein de la communauté, de faire un peu la fête, de mettre un peu l’ambiance. »Des Martiniquais sont donc attendus, mais pas seulement. Des ressortissants d’autres contrées ultra-marines devraient également être de la partie. « Dès l’instant où une équipe antillaise joue, il y a une notion de solidarité antillaise, explique M. Sulty. Ce n’est pas seulement le Club franciscain ou la Martinique, c’est tout le football ultra-marin qui est à l’honneur. Les gens sont fiers de se dire qu’une équipe de ce niveau-là peut affronter un club de Ligue 1. » Pour sa part, le président du Club franciscain, Eric Victor Littorie, espère bien ne pas gâcher la fête : « Ce sera très difficile, mais nous sommes venus avec l’espoir de faire quelque chose », déclare le président Eric Victor Littorie. « En Coupe de France, tout est possible ! », s’est exclamé Jordy Delem, le milieu offensif de 21 ans, au micro de la chaîne Martinique 1ère.Loïk PertuisetPJ Harvey enregistre son neuvième album studio... en live • Mis à jour le Comment se déroule les séances d'enregistrement d'un album ? Certains mélomanes que la question taraudait pourront bientôt y répondre. Car à compter du 16 janvier, c'est bien en public la chanteuse britannique PJ Harvey enregistrera son neuvième opus. Les spectateurs suivront les sessions de miss Polly derrière une vitre sans tain dans un studio spécialement aménagé au Somerset House de Londres.L'événement, baptisé « Recording In Progress », doit durer quatre semaines entre le 16 janvier et le 14 février. Proposé à un tarif de 15 livres (34,5 euros) pour la séance de 45 minutes, il affichait déjà complet quelques heures seulement après son annonce.« Les visiteurs vont pouvoir vivre exactement ce qui se passe en studio en voyant Harvey, ses musiciens et ses producteurs de longue date, Flood et John Parish, à l'œuvre dans leur cheminement créatif vers un album », a expliqué un représentant du Somerset House, ce haut-lieu de la création à Londres.« Je souhaite que Recording In Progress fonctionne comme une exposition dans une galerie. J'espère que les visiteurs pourront saisir le flux et l'énergie du processus d'enregistrement », a de son côté souligné la chanteuse, dont le dernier album, Let England Shake, remonte à 2011.Des incendies de brousse hors de contrôle menacent les collines d'Adélaïde • Mis à jour le De violents feux de brousse menaçaient samedi 3 janvier des habitations dans la région d'Adelaïde, dans le sud de l'Australie. Les autorités du pays ont ainsi mis en garde la population contre l'un des pires épisodes climatiques dans la région depuis les incendies catastrophiques de 1983.Des vents violents, atteignant jusqu'à 110 km/h, et de fortes températures rendent les opérations de pompiers particulièrement difficiles dans cette zone réputée pour sa production vinicole. Quelque 40 000 personnes ont été appelées à quitter leur domicile au plus vite. Cinq habitations ont déjà été détruites.Alors que l'incendie couvrait 154 hectares vendredi après-midi, il s'étendait samedi après-midi sur près de 5 000 hectares, sur un périmètre de 38 kilomètres. Et les pompiers n'espèrent pas pouvoir l'arrêter tant que la météo ne change pas.En 1983, des incendies violents avaient fait plus de 70 morts dans les régions d'Australie du Sud et de Victoria après avoir ravagé des milliers d'habitations et d'immeubles. En février 2009, un « samedi noir » avait fait 173 victimes à Victoria, et détruit plus de 2 000 bâtiments. Les incendies de brousse sont communs en Australie durant les mois d'été.Top 14 : Le Stade Français battu à Lyon • Mis à jour le Le Stade Français s'est incliné vendredi 2 janvier contre Lyon (12-9) sur la pelouse du Matmut Stadium de Vénissieux, en ouverture de la 15e journée de Top 14.  En tête du championnat depuis sa victoire dimanche dernier contre Toulon, le club de la capitale – réduit à 14 dès la 32e minute après le carton rouge de Morné Steyn – n'a pas confirmé dans le Rhône. Cette défaite avec le point de bonus défensif place les Parisiens sous la menace des Toulonnais, qui peuvent reprendre leur trône en cas de victoire samedi à Montpellier.Les deux essais de l'ailier fidjien Mosese Ratuvou offrent à la formation rhodanienne un bon bol d'air dans la course au maintien. Le LOU remonte provisoirement au 9e rang (30 points). Les Lyonnais poursuivent donc sur leur belle lancée, entamée dimanche avec leur victoire sur Clermont.BONNE ENTAME PARISIENNEL'ouvreur sud-africain Morné Steyn pourra oublier sa première titularisation avec Paris. Il a été exclu pour un coup de pied sur Ratuvou, laissant ses coéquipiers à 14 pendant près de 50 minutes. Le Stade Français avait choisi de faire tourner en alignant au coup d'envoi seulement cinq joueurs (Nayacalevu, Tomas, Parisse, Papé, Bonfils) qui avaient débuté contre Toulon dimanche dernier.Dominateurs en mêlée, les Parisiens réalisaient la meilleure entame. Une pénalité (6e) et un drop (12e) de Steyn, sous les poteaux, leur permettaient de prendre la tête d'entrée. Mais les Lyonnais, très en jambes, ne leur laissaient aucune occasion d'essai. Au contraire, ils affolaient à plusieurs reprises la ligne. Kendrick Lynn (26e), Stephen Brett (38e), Waisele Sukanaveita (40e) étaient stoppés dans les derniers mètres.DOUBLÉ DE RATUVOULes Lyonnais trouvaient finalement la faille après une touche à hauteur des 22 mètres. Le pack était arrêté à cinq mètres de la ligne, et le demi de mêlée, Ricky Januarie, trouvait son ailier, Ratuvou. Son essai était validé par l'arbitre vidéo (5-6, 29e).En deuxième période, le Stade Français se reposait sur le jeu au pied de Jules Plisson. Mais le LOU tenait sa proie. Le jeu se débridait et à l'issue d'une séquence de plus de trois minutes, Ratuvou, meilleur marqueur en Pro D2 la saison dernière, réalisait le doublé avec un essai transformé par Jérôme Porical et donnait l'avantage à son équipe (12-6. 50e). Plisson réduisait le score sur une pénalité (12-9, 60e) avant de rater l'occasion d'égaliser après une nouvelle faute en mêlée des Lyonnais (70e). Le leader avait laissé passer sa chance.L'Italien Bonomi abandonne la bataille pour s'offrir le Club Med • Mis à jour le L'homme d'affaires italien Andrea Bonomi a annoncé, vendredi 2 janvier, à travers sa société Global Resorts, qu'il renoncait à contrer l'offre du conglomérat chinois Fosun pour racheter le Club Méditerranée.Lire (en édition abonnés) : Club Med : ces étrangers prêts à payer cher une PME en crise« Après avoir analysé attentivement la situation de l'offre publique visant les titres de la société Club Méditerranée SA et, en particulier, les niveaux de valorisation atteints pour la société, le conseil d'administration de Global Resorts SAS a décidé de ne pas surenchérir et, en conséquence, a l'intention de retirer son offre », indique-t-il dans un communiqué.« En tant qu'investisseur institutionnel, Global Resorts estime que la situation actuelle et les niveaux de valorisation ne permettent plus de considérer que le Club Med constitue une opportunité d'investissement », déclare Andrea Bonomi cité dans le document.UN PRIX SANS LIEN AVEC LA VALEUR DU CLUB MEDLa bataille entre Guo Guangchang et Andrea Bonomi avait conduit les deux rivaux à envisager un prix d'acquisition sans lien avec l'état de santé du Club Med : le groupe perd de l'argent depuis plusieurs années, son exercice 2013-2014 s'étant achevé sur une perte nette de 12 millions d'euros.Gaillon II, le véhicule d'investissement mis en place par Fosun, propose désormais 24,60 euros par action pour acquérir le Club Med. M. Bonomi proposait, lui, 24 euros. La nouvelle offre de Fosun valorise le Club Med à 939 millions d'euros. En mai 2013, Fosun, alors associé au fonds Ardian (ex-Axa Private Equity), s'était lancé à l'assaut du Club avec une offre de 17 euros par action.L'offensive de Fosun avait reçu le soutien de la direction du Club Med, et tout particulièrement du PDG, Henri Giscard d'Estaing, qui avait pourtant juré, à l'origine, que son groupe devait garder une majorité du capital entre des mains françaises.Une cinquantaine de députés de droite lancent un appel pour ne plus être traités « comme des bouseux » • Mis à jour le Menés par le député UMP de Lozère Pierre Morel-A-L'Huissier, 54 parlementaires ont lancé vendredi 2 janvier, sur le site du Figaro, un appel aux élites qui, selon eux, « méprisent trop souvent la ruralité ».« D'un côté, l'on s'entasse dans les grandes villes et sur les côtes. Mais de l'autre, les écoles ferment, puis les petits commerces, puis les services publics, et enfin le bourg lui-même : qui s'en soucie, qui en parle ? »Dans le manifeste, la cinquantaine d'élus, parmi lesquels figurent une grande majorité de députés UMP, mais aussi quelques membres de l'UDI, opposent la campagne des urbains à celle des ruraux. Pour eux, la première bénéficie de plus d'intérêt politique que la seconde car elle touche aux urbains qui « s'y installent pour tenter d'avoir “la ville à la campagne” » et bénéficie donc de meilleurs investissements.PAS DE GROUPE POLITIQUE PÉRENNELa campagne des ruraux, elle, est « laissée à l'abandon », n'étant « pas assez proche des grandes villes pour que les aspirants “rurbains” s'y installent ». Les députés montrent ainsi du doigt « les élites et les corps intermédiaires du pays [qui] se soucient comme d'une guigne de la ruralité ».Pour les députés, parmi qui on trouve Patrick Ollier, Marc-Philippe Daubresse, Hervé Gaymard ou Olivier Dassault, « la campagne des ruraux a simplement besoin qu'on l'écoute et qu'on s'occupe d'elle ». Transports, services de santé, services publics, accès à Internet, ils réclament pour les ruraux des services de qualité égale à celle des urbains et des « rurbains ».  Les signataires demandent en outre que l'on « pardonne cette brutale franchise, que l'on cesse de traiter la campagne des ruraux comme des “bouseux” irrécupérables dans la marche du progrès économique et social ».Interrogé par L'Express, Pierre Morel-A-L'Huissier, affirme cependant ne pas vouloir créer un groupe politique au sein de l'UMP. « C'est plus un coup de gueule », assure-t-il. En Chine, une série télévisée recadrée pour éviter les décolletés • Mis à jour leFrançois Bougon C’est la dernière prouesse de l’imprévisible censure chinoise. « La saga de Wu Meiniang », une série télévisée historique à grand budget consacrée à Wu Zetian, la seule impératrice ayant régné (au VIIe siècle de notre ère), a été retirée des écrans puis diffusée de nouveau après avoir subi un « lifting » : les décolletés omniprésents ont disparu, les scènes ayant été recadrées pour qu’on ne voie plus que le visage des actrices.Le blockbuster de Jiang Wen émeut la censure chinoiseLa série, dont la principale vedette est l’actrice Fan Bingbing, a commencé à être diffusée par Hunan TV, une chaîne commerciale connue pour ses programmes novateurs, le 21 décembre. Mais, une semaine plus tard, elle était subitement déprogrammée. Sur leur compte Sina Weibo, le principal réseau social chinois, les producteurs arguaient de « causes techniques », sans donner plus de détails, et annonçaient une nouvelle diffusion à partir du 1er janvier.Si la Sarft, l’administration de tutelle du cinéma et de la télévision, n’a pas donné de raisons précises, la nouvelle version de la série montre une volonté de ne plus montrer des « décolletés trop généreux », comme l’a indiqué l’agence officielle Chine Nouvelle.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_youtube#xnyrlsxkhvQ"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "youtube", id: "xnyrlsxkhvQ", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Si certains amateurs de la série ont fait part de leur colère en ligne, d’autres ont choisi l’arme de l’humour pour dénoncer cette nouvelle censure. Un internaute a par exemple publié une série de photos retouchées, sans décolletés, mais avec le bas du corps. Une autre fait circuler une blague ridiculisant le responsable de l’administration d’Etat de la presse, de l’édition, de la radio, du cinéma et de la télévision. Ce dernier se rend chez le médecin pour un problème cardiaque.- « Qu’avez-vous ? »- « Une douleur thoracique ».- « Désolé, lui répond le docteur. Je ne soigne pas en dessous du cou, vous n’avez plus qu’à attendre la mort. »Des femmes ont lancé sur Sina Weibo ou sur Twitter une campagne où elles apparaissent avec un décolleté.Début décembre, la sortie du nouveau film du réalisateur chinois Jiang Wen, Gone With the Bullets, avait été repoussée, la production avançant « de nouvelles circonstances » surgies durant « la phase finale de la censure du film » et requérant des « réajustements ». Le mois précédent, le numéro un chinois Xi Jinping avait présidé une réunion avec des écrivains, cinéastes et artistes, les enjoignant à créer des œuvres positives au service du peuple.Le blockbuster de Jiang Wen émeut la censure chinoise François Bougon Boko Haram s'empare d'une base militaire dans le nord-est du Nigeria • Mis à jour le Le groupe islamiste nigérian Boko Haram a pris le contrôle samedi d'une base militaire près de Baga, dans l'extrême nord-est du Nigeria, après plusieurs heures de combats, selon des témoins à l'AFP. Un sénateur de l'Etat de Borno a confirmé l'information sur la BBC.La base de la Force multinationale (MNJTF), située à l'entrée de Baga, dans l'Etat de Borno, abrite habituellement quelques militaires du Niger et du Tchad voisins, dans le cadre d'une coordination régionale de la lutte contre Boko Haram. On ignore si des soldats nigériens ou tchadiens étaient présents sur place au moment de l'attaque. Les combattants islamistes « ont submergé les troupes et les ont forcé à abandonner la base », selon un habitant de Baga en fuite au Tchad.Lire l'enquête : Boko Haram : les monstres de Maiduguri« Nous sommes très découragés », note le sénateur cité par la BBC. Selon lui, les habitants sont exaspérés que les militaires aient abandonné leur base, sans même répliquer. « Ce n'est décidement pas normal que notre armée quitte son poste à chaque attaque de Boko Haram », dénonce-t-il.Des centaines d'habitants fuient par bateauxLes combattants de Boko Haram ont également mené un raid sur les villages de pêcheurs de Kuayen Kuros, Mile 3, Mile 4, Doron-Baga et Bundaram et la ville de Baga, provoquant la fuite de centaines d'habitants par bateaux et pirogues sur le lac, en direction du Tchad voisin.Le bilan exact de ces violences n'est pas encore connu mais, selon un autre témoin, plusieurs personnes ont été tuées et des commerces et des centaines d'habitations ont été brûlées pendant le raid qui a duré près de sept heures. « Nous cherchons désormais refuge dans les villages tchadiens », près de la frontière avec le Nigeria, a-t-il expliqué.Boko Haram avait déjà commis en novembre un massacre dans le village de Doron-Baga, égorgeant 48 vendeurs de poisson. Au cours d'une autre attaque au mois d'avril 2013, 187 personnes avaient été tuées et plus de 2 000 maisons brûlées par les islamistes, également dans la zone de Baga.Coupe de France : Bordeaux, Lyon et Monaco qualifiés pour les 16es de finale • Mis à jour le Les 32es de finale de la Coupe de France ont eu lieu, dimanche 4 janvier.Les Girondins de Bordeaux (L1) se sont qualifiés en battant (2-1) Toulouse (L1) au stade Chaban-Delmas. Les deux équipes s'étaient déjà affrontées en Coupe de la ligue (3-1 pour Bordeaux) et en Ligue 1 (2-1 pour Bordeaux).Lyon (L1), défait par les Lensois (L1) à Gerland en 8es l'an dernier (2-1 a.p.), a vaincu (3-2) les Nordistes sur la pelouse du Stade de l'Epopée, à Calais. L'AS Saint-Etienne (L1) a battu (1-0) Nancy (L2) après prolongation (0-0, 0-0).L'AS Monaco (L1) a battu (2-0) Nîmes (L2) à domicile, une équipe en difficulté sportivement (17e de L2).A Dinan, Guingamp (L1) a battu (3-0) Dinan-Léhon (CFA2).Metz (L1) n'a pas rencontré trop de difficultés pour battre (2-1) Epinal (National).Rennes (L1) s'est débarrassé (2-1) de Dunkerque (National).Marseille Consolat (National) a éliminé (3-0) l'AC Ajaccio (L2).Auxerre (L2) a battu (1-0) Strasbourg ARC (National).Yzeure (CFA) a battu (1-3) Pagny-sur-Moselle (DH).Pakistan : six morts dans de nouvelles frappes de drone américain • Mis à jour le Au moins six insurgés présumés ont perdu la vie, dimanche 4 janvier, dans de nouvelles frappes de drone américain au cœur des zones tribales du nord-ouest pakistanais, un refuge jihadiste à la lisière de l'Afghanistan, ont indiqué des responsables.Les frappes visaient un fief de Hafiz Gul Bahadur, un influent chef de guerre lié aux talibans, et un camp d'un commandant ouzbek, dans la zone tribale du Waziristan du Nord, théâtre depuis la mi-juin d'une opération des forces pakistanaises, ont précisé ces responsables.« Un drone américain a tiré deux missiles qui ont atteint un camp et une voiture à Alwara Mandi au Waziristan du Nord... tuant six terroristes », selon un haut responsable du renseignement pakistanais, sans identifier les victimes de ces tirs. Une seconde source sécuritaire a confirmé ces frappes et ce premier bilan.Ces nouvelles frappes de drones interviennent dans la foulée de l'attaque, mardi 16 décembre, d'un commando taliban contre une école fréquentée par des enfants de militaires à Peshawar, grande métropole du nord-ouest du Pakistan, à la porte des zones tribales et de l'Afghanistan.Les talibans pakistanais du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), en lutte contre le gouvernement d'Islamabad, avaient revendiqué cette attaque fatale à 150 personnes en représailles à la vaste offensive contre les fiefs djihadistes au Waziristan du Nord.Depuis cette attaque contre un établissement scolaire, le Pakistan a intensifié ces raids contre des refuges de groupes islamistes armés dans le nord-ouest, levé son moratoire sur la peine de mort, et annoncé la création future de nouveaux tribunaux militaires afin d'accélérer les procédures judiciaires dans les affaires liées au terrorisme.Esther Duflo : « ''Obamacare'' est peut-être la seule grande réussite d'Obama » • Mis à jour le Lire nos explications : L'assurance-maladie obligatoire entre en vigueur aux Etats-UnisElle explique que les Américains, en particulier ceux du « milieu » (en opposition à ceux qui habitent sur les côtes) « vivent dans une illusion d'autonomie, de la nécessité de faire tout tout seul ». Pour eux, l'idée même de toute redistribution est inacceptable.Interrogée sur le pessisme ambiant en France, elle admet « un certain pessimisme qu'on retrouve dans les médias (...) mais en même temps les Français ont beaucoup d'enfants », rappelle-t-elle, faisant remarquer qu'« il faut avoir suffisament confiance en l'avenir pour avoir des enfants ».lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2dzg1f"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2dzg1f", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});La professeur au MIT et au Collège de France, spécialiste de la lutte contre la pauvreté, est actuellement conseillère du président Obama pour les questions de développement, elle admet pourtant les limites de sa science. A la question de savoir comment la croissance peut décoller, elle répond simplement « on comprend mal ce qui provoque l'étincelle » de la relance. Aujourd'hui, admet-elle, « on se rend bien compte qu'on comprend très mal pourquoi à un moment la croissance décolle dans un pays plutôt que dans un autre ».lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2dzi56"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2dzi56", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Pour retrouver l'intégralité de l'émission (40 minutes) : Le Grand rendez-vous avec Esther Duflo Le jazzman Ivan Jullien est mort • Mis à jour le Le trompettiste et compositeur français Ivan Jullien est mort le 3 janvier, selon son entourage qui a fait circuler l'information. Il avait 80 ans. Il commence comme trompettiste dans les années 50 pour devenir ensuite l'un des plus grands arrangeurs français, il travaille avec des artistes français et étrangers comme Claude Nougaro, Charles Aznavour, Elton John, Henri Salvador et de très nombreux autres.Il arrange plusieurs bandes originales de films comme « Une homme et une femme », « Le soleil des voyoux » et en compose d'autres, comme celles de « Ronde de nuit » et « Tir groupé ».Pendant de nombreuses années, il anime aussi une classe d'arrangement au CIM. Il a co-écrit le « Traité de l'arrangement » en huit volumes, qui traite notamment de musique classique mais aussi de jazz, de musique contemporaine et de films. Il monte plusieurs grands orchestres de jazz depuis les années 60 (notamment le Paris Jazz All Stars) et en 2009, se met à nouveau à la tête d'une formation.  Big Band Ivan Jullien en concert a Levallois-Perret, fevrier 2011. from AVUTV/ on Vimeo.En 20003, les Victoires de la musique le récompensent pour l'ensemble de son œuvre. Puis en 2009, il reçoit le Grand prix Sacem du jazz. Une centaine de morts au Burundi dans des affrontements Lors de cinq jours d'affrontements avec les forces de l'ordre dans le nord-ouest du Burundi, plus de cent rebelles ont été tués, a annoncé une source militaire dimanche 4 janvier, affirmant que « le groupe a été anéanti ». Il a aussi fait état de « deux morts » dans les rangs de l'armée, mais selon d'autres sources militaires douze soldats ont été tués au cours de ces combats.« Nous avons saisi également un mortier de 60 mm, cinq lance-roquettes, des mitrailleuses et plus de cents fusils », a ajouté ce général de l'armée sous couvert d'anonymat.Selon l'armée, les rebelles voulaient rejoindre la forêt de la Kibira, qui servait de sanctuaire aux groupes armés pendant la guerre civile burundaise (1993-2006), notamment à la guérilla hutu en lutte contre l'armée alors dominée par la minorité tutsi.RECRUDESCENCE DES VIOLENCES ARMÉESLa zone frontalière où se sont produit les affrontements a été le théâtre de plusieurs attaques de rebelles en provenance de RDC depuis le début de l'année. Les précédentes attaques ont systématiquement été revendiquées par une branche dissidente des Forces nationales de libération (FNL, ex-rébellion hutu devenue parti d'opposition), qui a cette fois-ci nié toute implication.La recrudescence des violences armées à l'approche des élections cruciales prévues fin juin inquiète au Burundi. Avant la guerre civile, l'histoire du petit pays d'Afrique des Grands Lacs avait déjà été jalonnée de massacres ethniques entre majorité hutu et minorité tutsi. Les précédentes élections de 2010, boycottées par l'opposition, avaient débouché sur des violences.L'Australie confrontée à de graves incendies Les pompiers étaient sur le pied de guerre dimanche 4 janvier pour tenter de venir à bout des pires incendies de forêt à frapper l'Australie Méridionale depuis plus de trente ans, craignant des victimes.L'incendie est parti vendredi des Mount Lofty Ranges, une chaîne de montagne située à l'est d'Adélaïde, et continuait dimanche de ravager le bush dans toutes les directions. Les températures étaient cependant en baisse dimanche, ce qui devrait faciliter la tâche des soldats du feu. Mais elles doivent repartir à la hausse mercredi, selon les prévisions météorologiques.« LES CONDITIONS SONT DIFFICILES ET DANGEREUSES »« Je peux confirmer que 12 maisons ont été détruites et nous craignons que 20 autres soient aussi parties en fumée », a indiqué à la presse le premier ministre de l'Etat Jay Weatherhill. « Toutefois, les conditions s'améliorent pour les pompiers. Le temps se rafraîchit et les moyens de lutte aériens sont possibles », a-t-il ajouté. « C'est important car il faut que nous avancions pour réduire les fronts actifs » du vaste incendie « avant mercredi ». Mais « les conditions sont difficiles et dangereuses », a-t-il souligné. Plus de 11 000 hectares ont été ravagés dans les collines d'Adélaïde, une région agricole qui compte environ 40 000 habitants. « Un grand nombre » de chats et de chiens ont trouvé la mort dans l'incendie qui a ravagé une pension pour animaux, ont dit ses propriétaires sur Facebook.800 POMPIERS MOBILISÉSLes températures devraient monter à 39 degrés mercredi mais les vents, qui sont un facteur aggravant, ne devraient pas souffler aussi fort que ces derniers jours, selon un responsable des pompiers. Plus de 800 pompiers sont mobilisés pour lutter contre les flammes. Une vingtaine de personnes, pour la plupart des soldats du feu, ont été légèrement blessés, selon M. Weatherhill.Les autorités estiment qu'il s'agit du pire incendie depuis le « mercredi des cendres » de 1983. Plus de 70 personnes avaient alors trouvé la mort et des milliers d'habitations avaient été rasées. Piratage de Sony : la Corée du Nord s'insurge contre les sanctions américaines • Mis à jour le La Corée du Nord a dénoncé avec force dimanche 4 janvierle renforcement par les Etats-Unis de leur arsenal de sanctions à son encontre, en riposte au piratage informatique de Sony Pictures.Les Etats-Unis, qui accusent Pyongyang d'être derrière la cyber-attaque, ont ajouté vendredi à leur liste noire dix hauts responsables du régime, l'agence nord-coréenne de renseignement ainsi que deux entreprises liées au secteur militaire du régime communiste. La Maison Blanche a prévenu qu'il s'agissait « du premier volet » de sa réponse au piratage informatique, dont Pyongyang dément avec vigueur être l'auteur.« MAUVAISE CONSCIENCE »Le ministère nord-coréen des affaires étrangères a déclaré que le refus de Washington de lancer une enquête conjointe était le signe de sa « mauvaise conscience ». « Les actions persistantes et unilatérales de la Maison Blanche et l'adoption de sanctions (....) prouvent manifestement qu'elle ne s'est pas départie de sa répugnance et de son hostilité invétérées » envers la Corée du Nord, a déclaré un porte-parole cité par l'agence officielle KCNA.Lire le décryptage : Piratage de Sony Pictures : des experts doutent de la thèse nord-coréenneLa Corée du Nord fait déjà l'objet d'une large batterie de sanctions internationales liées à son programme nucléaire controversé. Les nouvelles sanctions ne feront que renforcer la détermination de Pyongyang à faire de son programme militaire sa priorité, a ajouté le porte-parole.Il s'agit de la première riposte officiellement revendiquée par Washington depuis l'attaque contre Sony signée du mystérieux groupe de hackers « Guardians of Peace ». La Corée du Nord a été récemment victime de coupures d'internet géantes mais Washington a refusé de reconnaître ou de démentir en être responsable.Pour tout comprendre : Quatre questions sur le piratage historique de Sony PicturesMort du premier sénateur noir élu aux Etats-Unis • Mis à jour le Le premier Noir élu au Sénat des Etats-Unis, Edward Brooke, est décédé samedi 3 janvier à l'âge de 95 ans, a annoncé l'antenne locale du parti républicain au Massachusetts. Elu en 1966 dans cet Etat du nord-est du pays, il avait siégé pendant deux mandats de 1967 à 1979 à la chambre haute du Congrès américain qui compte 100 sièges.Avant l'adoption en 1913 du XVIIe amendement de la Constitution, qui a établi l'élection des sénateurs au suffrage universel direct, d'autres Afro-américains avaient siégé au Sénat, mais ils avaient été élus par les législatures de leur Etat.« Ed Brook a été en première ligne dans la bataille pour les droits civiques et l'équité économique », a réagi samedi soir dans un communiqué le président Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis.« RENVERSER LES BARRIÈRES »Durant une cérémonie en 2009 au cours de laquelle lui avait été remise la médaille d'or du Congrès, M. Obama avait déjà salué Edward Brooke comme un homme qui « avait consacré sa vie à renverser les barrières et jeter des ponts au dessus des fossés ».L'actuel locataire de la Maison Blanche, et par le passé troisième sénateur noir élu de toute l'Histoire américaine, avait alors confié qu'il « avait suivi le chemin » que Brooke avait tracé dans l'Amérique ségrégationniste.« Ce qu'a réalisé (durant sa vie) le sénateur Brooke nous rappelle que tout est possible dans notre pays », a pour sa part déclaré le nouveau chef de la majorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell.Né le 26 octobre 1919, Brooke avait été attorney general (ministre de la Justice) du Massachusetts, avant de rejoindre le Sénat à Washington. C'était la première fois qu'un Noir occupait cette fonction dans un des 50 Etats américains.Naufrage d'un cargo au large de l'Ecosse • Mis à jour le En raison de mauvaises conditions de météorologiques, un cargo immatriculé à Chypre a fait naufrage à 25 kilomètres au large de Wick, dans le nord-est de l'Ecosse. Les huit membres de l'équipage sont portés disparus. Les recherches pour les secourir ont été interrompues dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 janvier. Le Cemfjord a été aperçu par un ferry, samedi vers 14 h 30 locales (15 h 30 à Paris). La dernière position du navire avait été enregistrée la veille à 13 h 15 locales (14 h 15 à Paris). La compagnie maritime Brise of Hamburg, propriétaire du bateau, a confirmé que l'équipage, sept Polonais et un Philippin, était porté manquant « suite à un accident grave ». « Aucun appel de détresse n'a été reçu », selon le communiqué.Construit en 1984, le cargo de 83 mètres de long avait passé avec succès sa dernière inspection en décembre. Le navire acheminait quelque 2 000 tonnes de ciment d'Aalborg (Danemark) à Runcorn, près de Liverpool, sur la côte du nord-ouest de l'Angleterre, où il devait arriver lundi.En Belgique, un détenu qui demandait à mourir sera euthanasié le 11 janvier • Mis à jour le La décision de la Cour d'appel de Bruxelles, en septembre, y avait relancé le débat sur l'euthanasie. Emprisonné depuis vingt-six ans – essentiellement dans des institutions psychiatriques – pour un assassinat et de multiples viols, Frank Van Den Bleeken, 52 ans, avait obtenu le droit de mourir.Le journal De Morgen a rapporté, samedi 3 janvier, que ce dernier allait être euthanasié le 11 janvier dans une prison de Bruges, dans le nord-ouest de la Belgique.Depuis 2011, M. Van Den Bleeken a intenté une procèdure pour qu'il soit mis fin légalement à ses jours. Ce dernier s'estimait incurable et refusait, selon son avocat, de faire d'autres victimes. Il a été examiné par divers psychiatres qui ont conclu qu'il souffrait de manière insupportable, mais ne pourrait être réellement soigné.Lire le récit en édition abonnés : En Belgique, un détenu obtient le droit d'être euthanasié pour raisons psychiatriquesUNE DEMANDE « VOLONTAIRE, RÉFLÉCHIE ET RÉPÉTÉE »La Belgique a légalisé l'euthanasie sous conditions en 2002, devenant le deuxième pays à la mettre en pratique après les Pays-Bas. En 2013, le nombre record de 1 807 cas a été enregistré. Pour que l'autorisation soit accordée, il faut que le patient soit capable de discernement, conscient et ait formulé une demande en ce sens « de façon volontaire, réfléchie et répétée ».M. Van Den Bleeken, qui se considère ainsi lui-même comme une menace pour la société, a refusé sa libération anticipée. Il estimait toutefois ses conditions de détention inhumaines. Ni son avocat, ni la porte-parole du ministère de la justice n'avaient pu être joints par l'Agence France-Presse pour un commentaire sur l'article du journal De Morgen. Celui-ci a été repris par l'agence de presse Belga.Lire le décryptage : Légalisation de l'euthanasie : où en sont les pays européens ?Des jeunes UMP vont devoir s'expliquer après avoir réveillonné avec des jeunes FN La publication de photos montrant des jeunes UMP et FN fêtant le passage de 2014 à 2015 ensemble a obligé, samedi 3 janvier, les cadres de leurs partis à s'exprimer pour dégonfler la polémique.Vendredi, l'hebdomadaire Marianne, a révélé ce réveillon sur son site, relayant des clichés d'abord postés sur Facebook et Twitter par des participants à la soirée. On y voit notamment Pierre Gentillet, le président des jeunes de la Droite populaire, un courant de l'UMP, en compagnie d'une militante du Front national jeunesse, chez qui se déroulait le réveillon. Cette dernière a également publié une photo d'elle en compagnie du vice-président du FN, Florian Philippot, qui s'est brièvement rendu à la soirée.« JE N'AI PAS EU L'IMPRESSION DE DISCUTER AVEC DES NÉO-NAZIS »Stéphane Tiki, le président des Jeunes UMP a assuré samedi que les membres de sa formation présents au réveillon allaient être bientôt reçus « pour savoir le pourquoi du comment decette fameuse soirée ». « S'agissait-il bien d'une soirée privée? Comment expliquer la présence de M. Philippot? Cette soirée avait-elle une connotation politique? Voilà ce qu'on va leur demander », a-t-il ajouté, en rappelant une « règle très claire »: « pas d'alliance entre l'UMP et le FN ».« C'était une très bonne soirée », a raconté à l'Agence France-presse M. Gentillet qui était accompagné à ce réveillon par deux autres conseillers nationaux UMP, Maxime Duvauchelle et Alexandre Moustafa. « Je n'ai pas eu l'impression de discuter avec des néo-nazis. Il y avait des gens du Front, des UMP, une militante féministe de gauche et des gens pas politisés... C'est un non-événement », a-t-il continué.Sébastien Huygue, un porte-parole de l'UMP, parle lui, « à ce stade », d'une « maladresse de jeunesse » :« Elle ne doit pas masquer la règle de base qui a été de tout temps celle de l'UMP: pas d'alliance avec le Front national. Comme l'a rappelé récemment Nicolas Sarkozy devant les cadres de l'UMP, toute personne qui ferait un accord avec le FN a vocation à quitter le parti ».Au-delà de « l'étalage abusif » de cette soirée sur les réseaux sociaux, certains à l'UMP, comme Jérémy Visconti, délégué national des Jeunes du parti , goûtaient peu un tweet publié le 1er janvier par M. Gentillet: « La République a tremblé hier soir. » « Soit c'est de l'humour et je n'arrive pas à comprendre ce genre d'humour. Soit c'est de la provocation et il faut s'expliquer! », a déclaré M. Visconti.Interrogé sur son tweet - retiré de son compte depuis -, M. Gentillet a assuré que « c'est un délire entre étudiants politisés et rien d'autre ».« LA FÊTE, TOUT SIMPLEMENT »Mais le le chef de file du courant Droite populaire, l'ancien ministre Thierry Mariani, a lui déploré dans un tweet cette polémique: « Et même qu'il y avait aussi des jeunes de gauche!!!! Bref NON ÉVÉNEMENT POLITIQUE. La fête tout simplement... et sans brûler de voitures! »..@leLab_E1 Et même qu'il y avait aussi des jeunes de Gauche!!!!Bref,NON ÉVÉNEMENT POLITIQUE.La fête simplement...et sans brûler de voitures!— Thierry MARIANI ن (@ThierryMARIANI)« Ceux qui s'indignent de cette soirée ont une vie bien triste ! Et ça en dit long du niveau d'abrutissement et de sectarisme... », a réagi à son tour M. Philippot.Dans un communiqué, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a pour sa part demandé à M. Sarkozy, président de l'UMP, ainsi qu'à Alain Juppé, candidat à la primaire du parti pour la présidentielle de 2017 , de « condamner le réveillon des jeunes UMP/FN »: « Cette fraternité d'un soir de fête, où le vice-président du FN est venu saluer quelques-uns de ses amis, annonce une proximité qui mérite une clarification immédiate »Top 14 : Montpellier enfonce le RC Toulon, battu pour la deuxième fois d’affilée • Mis à jour le Sur la rade de Toulon, les résolutions prises en 2015 n’auront servi à rien. Pour la première fois de la saison, le champion de France en titre a subi son deuxième revers d’affilée en Top 14. Après la lourde défaite (30-6) au Stade français, le Rugby club toulonnais (RCT) s’est de nouveau incliné à l’extérieur, samedi 3 janvier, face à des Montpelliérains pourtant mal en point (16-12).En l’espace de quelques jours, les Varois ont abandonné au Stade français cette place de leader qu’ils occupaient encore à la mi-saison et se retrouvent désormais sous la menace de Clermont Ferrand, 3e, qui affrontera dimanche Toulouse en clôture de cette 15e journée du Top 14 . « Je suis un zombie. (...) A un moment il faut savoir dire “stop” », avait même déclaré le centre Mathieu Bastareaud, dimanche 28 décembre, en larmes à l’issue de sa prestation contre le Stade français.Lire l’éditorial Rugby : stop ou encore ? Cette fois, que dira le joueur du XV de France, qui se considérait déjà « au point de rupture » voilà une semaine ? A Montpellier, ce samedi, l’équipe du manageur Bernard Laporte n’aura entrevu la lumière que par l’intermédiaire de son buteur gallois. Grâce à ses coups de pied, Leigh Halpenny a successivement permis au RCT de réduire la marque (3-6, 19e minute), d’égaliser (6-6, 26e), puis de prendre l’avantage (9-6, 46e).Trop friables en mêlées, les Toulonnais ont perdu pied en seconde période, concédant un essai d’Alex Tulou à l’issue d’une remise en jeu bien négociée (9-11, 54e), puis une transformation (9-13, 55e) et une pénalité de Ben Lucas (9-16, 65e). Si bien que l’ultime pénalité toulonnaise, là encore signée Leigh Halpenny (12-16, 73e), n’aura servi qu’à rétrécir l’écart entre ces deux formations.Montpellier sans Galthié, mais avec Jack WhiteCette défaite toulonnaise fait le bonheur du Sud-Africain Jack White, qui a pris la relève de Fabien Galthié sur le banc de Montpellier, le manageur français ayant été mis à pied par le club le 29 décembre 2014 pour cause de résultats insuffisants. Modeste 8e du classement, Montpellier tentera de continuer sur sa lancée en championnat la semaine prochaine à Oyonnax, le 10 janvier.« Je pense que certaines personnes, parce qu’elles jouent loin de chez eux, peuvent penser qu’elles sont en vacances mais ce n’est pas mon cas et ça ne sera pas le cas des joueurs non plus. Nous nous levons chaque matin pour être au top », avait déclaré l’entraîneur qui offrit la Coupe du monde 2007 à l’Afrique du Sud, dès le 30 décembre, sur le site officiel du club héraultais.A Toulon, en revanche, les champions de France et doubles champions d’Europe en titre devront stopper l’hémorragie devant leur public du stade Mayol. Face à eux se présentera une équipe du Racing Métro (4e avec 41 points) qui s’est imposé samedi contre Bordeaux-Bègles et qui ne compte désormais plus qu’un point de retard sur l’armada toulonnaise du président Mourad Boudjellal.Michel Houellebecq assure que son nouveau livre n'est pas une « provocation » • Mis à jour le Le livre n'est pas encore sorti en librairie, mais il fait déjà beaucoup parler de lui. Soumission, le 6e roman de Michel Houellebecq, qui paraît le 7 janvier chez Flammarion, met à l'Elysée le chef d'un parti musulman, élu au second tour de la présidentielle de 2022 face à Marine Le Pen, grâce au soutien du PS et de l'UMP. De la provocation ? Non, assure l'écrivain, dans une interview menée par le journaliste de France Culture Sylvain Bourmeau, et parue samedi 3 janvier dans la revue littéraire trimestrielle anglophone Paris Review :« Je procède à une accélération de l'Histoire mais, non, je ne peux pas dire que c'est une provocation dans la mesure où je ne dis pas de choses que je pense foncièrement fausses, juste pour énerver. Je condense une évolution à mon avis vraisemblable. »A supposer que « les musulmans réussissent à s'entendre entre eux (...), cela prendrait certainement des dizaines d'années » pour qu'ils accèdent au pouvoir en France, concède l'auteur.« UN PARTI MUSULMAN EST UNE IDÉE QUI S'IMPOSE »Michel Houellebecq, qui a longtemps vécu en Irlande avant de s'installer de nouveau en France, se dit frappé « des énormes changements » constatés dans le pays, et en Occident. « C'est l'une des raisons qui m'ont conduit à écrire » ce livre, explique-t-il.Cette fiction est-elle une satire ? « Non. Très partiellement, c'est une satire des journalistes politiques tout au plus, un petit peu des hommes politiques aussi à vrai dire. Les personnages principaux, non. » Michel Houellebecq reconnaît toutefois jouer sur la peur : « J'utilise le fait de faire peur. En fait, on ne sait pas bien de quoi on a peur, si c'est des identitaires ou des musulmans. Tout reste dans l'ombre. »« J'ai essayé de me mettre à la place d'un musulman, et je me suis rendu compte qu'ils étaient en réalité dans une situation totalement schizophrénique (...) Que peut bien faire un musulman qui veut voter ? Il n'est pas représenté du tout. Il serait faux de dire que c'est une religion qui n'a pas de conséquences politiques (...). Donc, à mon avis, un parti musulman est une idée qui s'impose. » Une page Facebook met en scène des détenus des Baumettes et déclenche deux enquêtes Les détenus s'exhibaient avec une liasse de billets de 50 euros à la main ou postaient des images de produits stupéfiants. La direction interrégionale de l'administration pénitentiaire a décidé, lundi 5 janvier, d'ouvrir des enquêtes administratives et judiciaires, à la suite de la révélation par le journal La Provence de l'existence d'une page Facebook intitulée « MDR o Baumettes », fermée depuis.Selon Philippe Perron, le directeur de l'administration pénitentiaire de Marseille, la page a été publiée de « l'extérieur » de la prison, avec des clichés « remontés de l'établissement ». Son auteur, qui n'a pas encore été identifié, a retiré la page dès que « ça a commencé à se savoir ».« LA PRISON N'IMPRESSIONNE PLUS »La page Facebook a suscité la colère de plusieurs syndicats de surveillants de prison. Dans un communiqué, le Syndicat pénitentiaire des surveillants non gradés (SPS) a déploré la circulation de ces photos sur les réseaux sociaux, notamment « plusieurs selfies de détenus en train d'exhiber leurs muscles, se montrant avec des liasses de billets, ou avec des stupéfiants ainsi que des téléphones portables », autant d'objets prohibés en détention.Le SPS réclame « une fouille générale du centre pénitentiaire de Marseille ; l'apport d'effectifs de surveillants ; l'abrogation de l'article 57 de la loi pénitentiaire de 2009 [qui interdit la fouille systématique après les parloirs] et le désencombrement des cellules en détention ».Thierry Serran, de l'UFAP-UNSA justice (Union fédérale autonome pénitentiaire - Union nationale des syndicats autonomes), a lui dénoncé « le manque de moyens », avec un déficit d'une soixantaine d'agents sur cet établissement. « La prison n'impressionne plus, les détenus ont plus peur des règlements de comptes », a-t-il déclaré.1 800 DÉTENUS POUR 1 200 PLACESM. Perron a affirmé que « des fouilles sectorielles », notamment auprès d'individus reconnaissables sur les photos diffusées, ont permis « de retrouver certains des objets présentés » ; « 700 à 800 téléphones portables » ont été saisis l'an passé, a-t-il continué, preuve selon lui à la fois de « l'efficacité des fouilles » et du niveau d'activité des trafics.D'après le directeur de l'administration pénitentiaire de Marseille, « il existe aujourd'hui des téléphones en matière indétectable par les portiques de sécurité » et « le brouillage des communications » se heurte à l'évolution des technologies comme « le passage à la 4G ».Le centre pénitentiaire des Baumettes accueille actuellement 1 800 détenus pour 1 200 places.Toujours sur la comète Tchouri, le robot Philae devrait se réveiller en mars • Mis à jour le Ce sont les premières nouvelles de Philae en 2015. Actuellement « assoupi » sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, le robot devrait se réveiller en mars, a annoncé, lundi 5 janvier, Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d'études spatiales (CNES), l'agence spatiale française, qui participe à cette aventure européenne.La « saga Philae va se poursuivre » en 2015, a souligné M. Le Gall, en présentant ses vœux à la presse. « On espère que, dès le mois de mars, l'éclairement du robot sur la comète lui permettra de recharger ses batteries et donc de recommencer son travail scientifique », a-t-il expliqué.« On espère vivre en direct le passage de la comète à son périhélie [la position la plus rapprochée du Soleil], le 13 août, avec probablement des mois extrêmement intenses (…). Je suis convaincu qu'on va voir des choses qu'on n'imaginait pas, notamment lorsque la comète va passer près du Soleil. »COINCÉ ENTRE DEUX FALAISES EN MODE VEILLELe petit robot Philae, passager depuis plus de dix ans de la sonde spatiale européenne Rosetta, s'est posé le 12 novembre sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, après une descente de sept heures en chute libre, à plus de 510 millions de kilomètres de la Terre.Pour tout comprendre : Cinq questions sur la mission de Philae sur « Tchouri »Mais après deux rebonds, Philae s'est retrouvé coincé entre des falaises dans un endroit peu éclairé. Une situation délicate qui empêche ses batteries solaires de fonctionner suffisamment pour permettre au robot de poursuivre son travail. Le robot est donc en mode veille depuis le 15 novembre.Les soupçons qui planent sur le prince Andrew menacent la respectabilité des Windsor • Mis à jour lePhilippe Bernard (Londres, correspondant) Un couple exemplaire – Kate et William -, un bébé royal – le petit George – et un ventre de duchesse qui s’arrondit à nouveau. Alors que les Windsor ont quitté la rubrique des scandales et reconquis leur popularité, la photo du prince Andrew en chemise ouverte serrant de près une adolescente au nombril à l’air, va-t-elle, faire replonger la famille royale dans une nouvelle annus horribilis ?Les accusations d’abus sexuels sur mineures portées par la jeune femme, âgée de 17 ans au moment des faits, à l’encontre du duc d’York devant un tribunal de Floride, ont fait la « une » de tous les journaux britannique ce week-end, et alimenté d’innombrables pages racoleuses dans les tabloïds. « Andrew : non, je n’ai pas eu de relation sexuelle avec cette fille », a élégamment tiré le Mail on Sunday à côté de la photo en question, qui date de 2001 et suggère tout le contraire.Le palais de Buckingham prend la paroleVigoureusement démenties par le palais de Buckingham, les turpitudes prêtées à Randy Andy (« Andy le tombeur »), cinquième dans l’ordre de succession pour le trône britannique, ont un tel retentissement médiatique qu’elles entachent à nouveau l’image de la monarchie. Pareille situation, confirme Peter Hunt, spécialiste de la famille royale à la BBC, « pourrait sérieusement porter préjudice au prince Andrew et à l’institution qu’il représente ».L’affaire avait déjà été évoquée il y a quelques années lorsque la jeune femme, que le Mail on Sunday nomme Virginia Roberts, employée par le milliardaire américain Jeffrey Epstein comme  « prostituée » selon ses dires, avait affirmé avoir rencontré à trois reprises le prince Andrew. Mais cette fois, c’est une plainte déposée devant un tribunal de Palm Beach (Floride) qui le prétend : cette femme « a été forcée à avoir des relations sexuelles avec ce prince quand elle était mineure » à Londres, à New York et sur une île des Caraïbes dont Jeffrey Epstein est propriétaire, entre 1999 et 2002.Alors qu’Andrew, aujourd’hui âgé de 54 ans, n’est pas partie dans ce dossier, Buckingham, fait rarissime, a formellement démenti ces allégations à deux reprises. « Toute allégation selon laquelle des actes inconvenants ont été commis avec une mineure est catégoriquement fausse », assurait un premier communiqué publié le 2 janvier. Le palais a récidivé le lendemain, tranchant avec le silence glacé de rigueur en pareil cas. Buckingham « nie catégoriquement que le duc d’York ait eu une quelconque forme de contact ou relation sexuelle » avec la femme en question. L’affaire a même gâché les vacances aux sports d’hiver de l’intéressé, qui est rentré dimanche de Suisse.Le réseau EpsteinJusqu’en juillet 2011, Andrew, Albert, Christian Mounbatten-Windsor, duc d’York exerçait les fonctions de représentant spécial du gouvernement britannique pour le commerce international, utilisant l’image de marque de la monarchie à des fins de promotion du « made in Britain ». Mais l’ancien officier de la Royal Navy avait dû alors démissionner, cerné par de multiples scandales, dont la corruption de son ex-femme Sarah Ferguson, qui monnayait l’accès au prince à des hommes d’affaires louches, ses liens avec les fils des dictateurs Ben Ali et Kadhafi, et surtout sa proximité avec le banquier américain Jeffrey Epstein, condamné à dix-huit mois de prison en 2008 pour l’exploitation de prostituées mineures.Ce dernier dossier rebondit aujourd’hui, car les avocats des jeunes femmes contestent l’accord secret passé entre M. Epstein et la justice américaine. En juillet, ils ont obtenu en justice la communication de documents qui leur avaient été cachés. Selon leur nouvelle plainte, déposée au nom de deux victimes supplémentaires, M. Epstein aurait fourni des jeunes filles à toutes sortes de « personnalités bien introduites politiquement et financièrement puissantes », notamment « des présidents étrangers, un premier ministre connu et d’autres dirigeants mondiaux », afin de s'« attirer leurs bonnes grâces » et éventuellement de « les faire chanter ».Interrogé par la BBC, Alan Dershowitz, professeur de droit à Harvard et conseil de Jeffrey Epstein, lui aussi mis en cause, a accusé l’accusatrice du prince Andrew d’« inventer des histoires » pour mettre en cause des célébrités. « Ce type de réaction agressive explique pourquoi les victimes d’abus sexuels gardent le silence, a répliqué la jeune femme dans une lettre au Guardian. Aucune intimidation ne me fera retourner au silence ». Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni En Espagne, le chômage recule mais reste l'un des plus importants d'Europe L'Espagne compte 253 627 chômeurs de moins qu'en 2013, a annoncé, lundi 5 janvier, le ministère de l'emploi, qui se réjouit du « deuxième recul du chômage annuel depuis 2006 [soit avant la crise], après celui enregistré en 2013 ». Selon les statistiques officielles, le taux de chômage s'est établi à 23,67 % de la population active, soit 5,43 millions de personnes sans emploi. Sur le seul mois de décembre, le recul a été de 64 405 personnes.« Il existe aujourd'hui en Espagne une plus grande confiance dans le fait de trouver un emploi au cours des prochains mois », s'est réjoui la ministre de l'emploi, Fatima Bañez. Le gouvernement conservateur, qui affrontera deux scrutins cette année, met en avant une récente étude d'opinion DYM Market Research qui rapporte qu'un peu plus de la moitié des Espagnols (51 %) pensent que leur situation personnelle va s'améliorer ou au moins rester stable en 2015.LES MÉNAGES CONSOMMENT MAIS LA PRÉCARITÉ PERSISTEL'exécutif souligne également, statistiques à l'appui, que le nombre de CDI a augmenté de 18,9 % à 1,35 million, plus vite que celui des contrats précaires (+ 12,6 % à 15,37 millions). Malgré ces indicateurs, le taux de chômage en Espagne reste l'un des plus élevés des pays industrialisés et le gouvernement est accusé de triomphalisme pré-électoral, l'opposition et certains économistes soulignant que les nouveaux emplois restent essentiellement précaires.Pour la première fois en sept ans, la période des fêtes devrait pourtant connaître une augmentation de l'indice du détail de plus de 2 %, signe que les ménages sont prêts à consommer. Un coup de pouce supplémentaire devrait venir de la réforme fiscale entrant en vigueur en janvier, et qui se traduira par une baisse des impôts sur le revenu de 320 euros en moyenne par an et par foyer pour les ménages les plus modestes, selon le gouvernement.Tentative de coup d'Etat en Gambie : deux Américains inculpés pour complot • Mis à jour le Deux Américains d'origine gambienne ont été inculpés, lundi 5 janvier, par la justice américaine pour complot, après le coup d'Etat manqué en Gambie mené fin décembre, a annoncé le ministère de la justice.Cherno Njie, 57 ans, et Papa Faal, 46 ans, qui possèdent également la nationalité gambienne, avaient été placés en détention pour leur participation présumée dans l'attaque du palais présidentiel, à Banjul, la capitale du pays. Ils doivent comparaître lundi respectivement à Baltimore, dans le Maryland, et à Minneapolis, dans le Minnesota, pour complot de violation du traité de neutralité.FUITE AUX ÉTATS-UNISSelon l'acte d'accusation, les deux hommes ont préparé l'attaque avec l'objectif de renverser le président de la Gambie, Yahya Jammeh, et d'installer l'un d'entre eux, Cherno Njie, comme dirigeant par intérim du nouveau régime.Mais le putsch du 30 décembre a fait long feu : les forces de sécurité loyales au président ont repoussé l'attaque du palais présidentiel, mené par Papa Faal et une dizaine d'autres assaillants. Cherno Njie se tenait à l'écart dans l'attente de prendre le pouvoir, en cas de réussite de l'assaut. Les deux hommes sont ensuite parvenus à prendre la fuite et à regagner les Etats-Unis, où ils ont été arrêtés.MM. Njie et Faal sont également poursuivis pour possession d'armes à feu dans le but de commettre un acte de violence. Ils avaient acquis ces armes, des munitions et toutes sortes d'équipements aux Etats-Unis, d'août à octobre, et les avaient envoyés en Gambie pour les utiliser dans leur tentative de coup d'Etat.DES « TERRORISTES SOUTENUS PAR DES PUISSANCES » Le président — arrivé lui-même au pouvoir par un coup d'Etat il y a vingt ans, et qui dirige, depuis, la Gambie d'une main de fer — était hors du pays lors de la tentative d'assaut de son palais.Il a immédiatement exclu un putsch militaire et a accusé un « groupe de terroristes soutenus par des puissances qu['il] ne voudrai[t] pas nommer », « des dissidents basés aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni », d'être à l'origine de l'attaque.Fraude fiscale : le parquet requiert le renvoi en correctionnelle de Cahuzac • Mis à jour le Jérome Cahuzac s'assiéra-t-il sur un banc de prévenus en 2015 ? La perspective se précise, alors que le parquet national financier (PNF) a requis le renvoi en correctionnelle de l'ex-ministre du budget Jérôme Cahuzac, dans l'affaire de son compte caché à l'étranger, a-t-on appris lundi 5 janvier.Selon des sources judiciaire et proche du dossier, le parquet souhaite que soit également jugée l'épouse de l'ancien ministre, Patricia Cahuzac, dont il est aujourd'hui séparé. Celle-ci avait en effet avoué l'existence d'un compte bancaire sur l'île de Man, doté de sommes destinées à des investissements immobiliers au Royaume-Uni, ainsi que d'un compte en Suisse, distinct de celui ouvert en 1992 par son mari.Lire le décryptage : Si vous n'avez rien suivi de l'affaire CahuzacFRAUDE FISCALESi les juges d'instruction financiers décidaient de suivre le parquet, Jérôme Cahuzac et son épouse seraient poursuivis pour fraude fiscale et blanchiment de ce délit. L'ancien ministre devrait également répondre du fait d'avoir omis « des parts substantielles de son patrimoine » dans sa déclaration à la commission pour la transparence financière de la vie politique, lors de son entrée au gouvernement au printemps 2012, selon la source judiciaire.Le parquet national financier a par ailleurs requis le renvoi en correctionnelle pour blanchiment de fraude fiscale de l'établissement financier suisse Reyl et Cie, de son patron François Reyl, et d'un avocat suisse soupçonné d'avoir participé au montage permettant l'évasion fiscale de l'ancien ministre.Révélé par Mediapart, ce compte caché avait provoqué le départ du gouvernement de Jérôme Cahuzac. L'élu avait longtemps nié avant de passer aux aveux, le 2 avril 2013, reconnaissant avoir placé quelque 685 000 euros sur un compte, ouvert en Suisse en 1992 puis déplacé à l'automne 2009 à Singapour. Cet aveu avait mis un terme à la carrière politique de Jérôme Cahuzac, exclu du parti socialiste, et qui avait dû démissionner de son poste de député.Pour réguler l'afflux des réfugiés syriens, le Liban impose des visas • Mis à jour le Destabilisé par l'afflux de réfugiés syriens, le Liban a décidé de limiter l'ouverture de ses frontières. Depuis lundi 5 janvier, les autorités du pays imposent aux réfugiés syriens d'obtenir des visas ou permis de séjour lorsqu'ils arrivent à la frontière. Ces derniers doivent ainsi justifier le but de leur venue et la durée de leur séjour, avant d'espérer décrocher le précieux sésame.La mesure est sans précédent entre les deux pays, dont les ressortissants avaient toujours librement traversé la frontière depuis leur indépendance, dans les années 1940. Six types de visas ont été créés - touriste, affaires, étudiant, transit, médical ou courte durée.La nouveauté devrait surtout compliquer grandement la tâche de ceux qui veulent fuir leur pays en guerre. Chaque permis requiert en effet des conditions spécifiques tels qu'une réservation d'hôtel et 1 000 dollars pour un visa de touriste, ou une invitation émanant d'une entreprise libanaise pour un visa d'affaires.Khalil Jebara, conseiller du ministre de l'intérieur du Liban, a tenté de la justifier par le danger que représenteraient pour son pays de nouvelles arrivées :« Nous respectons nos obligations internationales, nous n'expulserons personne et il y a aura des exceptions humanitaires. (…) Mais il est grand temps de réguler l'entrée des Syriens (…). Leur présence entraîne un lourd fardeau sécuritaire, économique et social, une pression que les infrastructures ne peuvent plus supporter. »Lire le reportage (édition abonnés) : La guerre en Syrie gangrène peu à peu le LibanUN NOMBRE DE RÉFUGIÉS DÉJÀ EN BAISSElmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x28sqly"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x28sqly", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Depuis des mois, le gouvernement libanais met en garde la communauté internationale qu'il ne parvient plus à faire face à l'arrivée massive de Syriens. Il avait déjà entrepris l'année dernière de limiter l'entrée des personnes fuyant les combats de la guerre civile syrienne. En conséquence, le nombre de Syriens s'enregistrant au Liban sur une base mensuelle a diminué de moitié depuis la mi-2014, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).« Nous comprenons les raisons pour lesquelles les gouvernements mettent en place ces mesures », a dit un porte-parole du HCR, Ron Edmond, en faisant allusion au Liban et à la Jordanie, qui a elle aussi restreint l'entrée de réfugiés syriens sur son sol. Ces pays « supportent un énorme fardeau en acceptant autant de réfugiés, mais dans le même temps nous souhaitons garantir que ces personnes ne soient pas renvoyées vers des situations dangereuses », a ajouté le porte-parole. Après le refus d'inhumation d'un bébé rom, le parquet ouvre une enquête préliminaire pour discrimination • Mis à jour le Alors que l'indignation n'a cessé d'enfler ce week-end après le refus par le maire de Champlan (Essonne) d'enterrer dans sa commune un bébé rom mort le lendemain de Noël, le parquet d'Evry a ouvert dimanche 4 janvier une enquête préliminaire pour « discrimination », a fait savoir lundi le procureur de la République.Dans un communiqué, ce dernier a précisé : « Cette enquête, confiée à la compagnie de gendarmerie de Palaiseau, aura pour objet de recueillir les déclarations des personnes ayant eu à connaître de cette situation et de déterminer les conditions dans lesquelles ce refus aurait été opposé à la famille. »UNE CENTAINE DE PERSONNES, DONT DES ÉLUS, PRÉSENTS À L'INHUMATIONLe bébé de 2 mois et demi, prénommé Maria Francesca, a été victime du syndrome de mort subite du nourrisson dans la nuit du 25 au 26 décembre, dans le bidonville de Champlan, où sa famille est installée depuis plus d'un an, selon l'Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (Asefrr). L'autopsie pratiquée lundi a révélé « l'absence de signes de maltraitance et de traumatisme », a indiqué le parquet de Lille.Après un week-end d'indignation générale autour de l'affaire, le nourrisson a finalement été inhumé lundi à Wissous, une commune voisine de Champlan. Deux heures plus tôt, une cérémonie religieuse avait été organisée à Massy.Une centaine de personnes étaient présentes : des Roms, des militants associatifs et des élus, dont le maire UMP de Wissous, Richard Trinquier, et le président PS du conseil général de l'Essonne, Jérôme Guedj, qui a expliqué « ne pas se reconnaître » dans « la décision malheureuse » du maire divers droite de Champlan, Christian Leclerc.« A AUCUN MOMENT JE NE ME SUIS OPPOSÉ À CETTE INHUMATION »« A aucun moment je ne me suis opposé à cette inhumation », a pourtant affirmé ce dernier dimanche, après vingt-quatre heures de silence. Il évoque « une erreur de compréhension dans la chaîne de décision » et se dit « laminé » par cette affaire.Il a envoyé un message de condoléances et d'excuses à la famille, par communiqué dimanche soir, dans lequel il disait même souhaiter que l'inhumation de la petite fille « puisse avoir lieu dans la commune de Champlan », une proposition rejetée par la famille.Lire le résumé des réactions du week-end : Refus d'inhumer un bébé rom à Champlan : le Défenseur des droits se saisit de l'affaireInterrogé sur France Inter, François Hollande a déclaré refuser que la France « s'en [prenne] à l'autre comme ça s'est passé dans ce cimetière ». Le premier ministre, Manuel Valls, a évoqué « une injure » à la « mémoire » du bébé, Marine Le Pen un « défaut d'humanité ».Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, « bouleversé », a de son côté annoncé qu'il se saisissait « d'office » et lançait dès lundi des « investigations ».Dans la nuit de dimanche à lundi, la mairie de Champlan a été recouverte de peinture rose et l'un de ses murs a été tagué : « Lecler [sic], Valls, même racisme d'Etat !! » L'inscription a depuis été effacée.Egypte : découverte de la tombe d'une reine pharaonique inconnue • Mis à jour le Mais qui était Khant Kaous III ? Des archéologues tchèques ont découvert en Egypte la tombe de cette reine « inconnue », épouse d'un pharaon de la Ve dynastie, qui a régné il y a environ 4 500 ans.Ce sont des inscriptions faites par les ouvriers de la sépulture sur les murs, qui comprenaient le nom et les titres de la reine, qui ont permis d'identifier cette reine dont on ignorait l'existence, a affirmé dimanche 4 janvier le ministre des antiquités égyptien, Mamdouh Al-Damaty.« TÉMOIN DE LA CONSTRUCTION DES PREMIÈRES PYRAMIDES »La tombe, mise au jour au sud-ouest du Caire, sur le site d'Abou Sir, daterait du milieu de la Ve dynastie (2494-2345 avant Jésus-Christ), selon un responsable du ministère. Découverte sur le site du complexe funéraire de Néferefrê, pharaon de la Ve dynastie, « cela laisse à penser que la reine était la femme de Néferefrê ». Les archéologues ont également trouvé des ustensiles de la vie quotidienne, 24 en calcaire et quatre autres en cuivre. Cette découverte « va permettre de nous éclairer sur certains aspects inconnus de la Ve dynastie qui, avec la IVe dynastie, a été témoin de la construction des premières pyramides », a précisé le ministre.Malgré une hausse de 20 % en 2014, le marché des voitures électriques reste anecdotique Si le marché automobile français n'a pas connu de redémarrage en 2014, un secteur de niche a enregistré une belle progression : celui des voitures électriques. Leurs immatriculations ont progressé de 20 % l'an passé, quand, dans le même temps, les immatriculations de voitures neuves n'ont progressé que de 0,3 % en 2014.Au total, 10 560 voitures particulières électriques ont été immatriculées sur l'année, contre 8 779 en 2013, selon les chiffres communiqués lundi 5 janvier par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Mais, en part de marché, les voitures électriques restent encore anecdotiques, représentant 0,59 % de 1,79 million de voitures neuves immatriculées en 2014, selon les chiffres du CCFA.Deux facteurs peuvent expliquer cette forte progression. Le gouvernement a multiplié l'an passé les annonces sur le développement des bornes de recharge et des incitations fiscales à remplacer des vieilles voitures diesel par des autos électriques. En outre, plusieurs constructeurs ont adopté des mesures commerciales agressives, offrant par exemple des locations longue durée à partir de 169 euros par mois tout compris, après apport initial.LE RÈGNE DE ZOÉA ce jeu, Renault s'est arrogé plus de la moitié des ventes de voitures particulières électriques avec sa petite Zoé, qui s'est écoulée à 5 970 exemplaires. Suit son partenaire Nissan, dont la voiture moyenne Leaf a séduit 1 604 acheteurs. La Bluecar de Bolloré, essentiellement dévolue aux solutions de location à l'heure dans des grandes villes (dont Autolib' à Paris), a quant à elle obtenu 1 170 immatriculations.La firme américaine Tesla a pour sa part vendu 328 exemplaires de sa luxueuse berline Model S, à partir de 60 000 euros, en faisant le cinquième modèle électrique le plus diffusé, après la citadine Smart (groupe Daimler), dont 509 modèles ont été mis sur la route. Alors que la faible autonomie des voitures électriques reste un frein à l'achat, Tesla affirme que ses Model S peuvent couvrir jusqu'à 500 kilomètres entre deux recharges.Côté utilitaires, par contre, le marché a reculé de 13,3 %, puisqu'il s'est vendu 4 485 de ces véhicules électriques en 2014, contre 5 175 en 2013, selon le CCFA. Sept applis indispensables aux étudiantsdata-title="Sept applis indispensables aux étudiants" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Etudiants, que diriez-vous, parmi vos bonnes résolutions pour 2015, de vous doter des bons outils pour réussir vos prochains exposés, mémoires et autres travaux académiques ? Voici une sélection d'applications qui vous aideront à construire une bibliographie, travailler à plusieurs, hiérarchiser vos prises de notes et marque-pages... EasyBib : une bibliographie à portée de mainPréparer un mémoire ou une thèse, c'est recourir à une quantité impressionnante de citations. Un travail souvent fastidieux avec des standards de mise en forme variables selon la culture académique, la discipline ou encore l'université où vous étudiez. Pour vous simplifier la tâche, EasyBib, à la fois site Web et application, permet de générer automatiquement une citation selon le standard exigé (MLA, APA, Chicago, etc.) Il vous suffit d'entrer l'URL du site Internet, la référence de l'ouvrage ou de scanner son code-barre pour avoir une citation prête à être copiée-collée dans votre bibliographie. Sur le Web, iOS, Android.Jumpcut : l'historique de vos copier-collerVous avez le réflexe pomme C / pomme V profondément ancré dans votre cerveau reptilien, mais ça vous excède de ne pas pouvoir retrouver l'historique de vos collages, surtout quand ceux-ci sont des paragraphes entiers ? Jumpcut vous aide à organiser tous les bouts de textes que vous avez capturés lors d'une simple navigation sur le Web, ou pendant la préparation d'un travail académique. Ce module est particulièrement pratique lorsque vous devez référencer de nombreuses citations dans la bibliographie d'un devoir ou d'un mémoire. Sur Mac - gratuit. Concurrent pour PC : Ditto.Evernote : un carnet numérique sur toutes les plates-formes Une prise de notes rapide et disponible partout, c'est ce que permet Evernote, qui se veut le carnet Moleskine de votre poche-revolver, version numérique. Vous pouvez le dégainer sur tous les supports : smartphones, tablettes, ordinateurs, afin d'y inscrire une idée, coller un tableau excel, le PDF d'un cours ou enregistrer ce dernier si vous avez un micro intégré à votre appareil. L'application se révèle particulièrement intéressante quand il s'agit d'organiser ses notes de cours, fixer des rappels de tâches ou même se lancer dans la rédaction d'un long travail.Le journaliste américain Nicholas Carlson en a fait son outil de prédilection pour écrire un livre de 90 000 mots. Il apprécie en particulier « la sauvegarde automatique dans le cloud », qui assure de ne jamais égarer son travail, « la transition facilitée entre ses annotations et son texte en cours de rédaction », et l'interface utilisateur qui évite de « se disperser entre plusieurs applications ». Sur Mac et PC, iOS et Android.Google drive, docs, sheets : la bureautique 2.0Google fournit un très pratique bureau dans les nuages, que l'on ait créé une adresse Gmail ou pas. Drive, Docs, Sheets, la suite bureautique du géant américain relègue Microsoft Word et Excel au placard. Drive est votre disque dur en ligne dans lequel vous pouvez créer ou enregistrer autant de dossiers que vous avez de cours ou de sujets à traiter.Le Doc, similaire à Word, comme le tableur, possède une option de partage très efficace pour les travaux en groupe. Préparer un exposé à plusieurs devient aisé, surtout si vous travaillez à distance les uns des autres. Vous pouvez rédiger en même temps sur le même document tout en discutant des modifications à faire via le chat ou la visioconférence intégrés. Une erreur ? Pas de panique, toutes les modifications sont archivées. Vous pouvez donc revenir à la version antérieure du document que votre camarade a effacée par inadvertance (laissons-lui le bénéfice du doute). Sur Mac, PC, iOS et Android.Post-it : n'en perdez plus un seul !Vous êtes du genre à recouvrir votre frigo de Post-it avec les tâches à effectuer dans la semaine ? C'est pratique, mais lorsqu'il s'agit de ramasser ses idées pour les ordonner, le Post-it n'est pas idéal. On le perd, on l'oublie, il se décolle et glisse sous la cuisinière. Cette application vous permet de photographier de multiples Post-it d'un coup avec votre smartphone. Vous pouvez alors les classer, les intégrer dans un document en les exportant en PDF, Excel, PowerPoint ou en images. Sur iOS.Readability : tout lire le lendemainUn article que l'urgence de l'instant (ou la paresse) vous empêche de lire immédiatement ? Le réflexe de tous les procrastinateurs : le mettre de côté pour plus tard. Il y a bien la technique des « onglets », mais à force d'en ouvrir on finit par noyer son navigateur, qui ralentit sévèrement. Sinon, on peut le mettre de côté dans une application comme Readability. Une sauvegarde qui permet de lire l'article plus tard, même hors connexion, dans l'avion ou le métro. L'application agit aussi comme un réseau social, qui permet de suivre des profils d'internautes et lire les articles qu'ils recommandent. Sur iOS et Android. Concurrents : Pocket et Instapaper.Delicious : pour les gloutons du marque-pageQuand on a plusieurs appareils, conserver ses marque-pages en déplacement s'avère être une véritable gageure, en particulier pour les étudiants qui révisent partout. Arrivé devant l'ordinateur de la bibliothèque, plein de bonne volonté pour achever ce travail à rendre hier, on ne retrouve plus ses sites favoris ni les articles de référence qu'on avait sauvegardés à la maison. Le plus pratique est de compiler ses découvertes numériques sur le site delicious.com. Un système d'étiquetage permet de s'y retrouver rapidement parmi ses centaines de marque-pages et d'en découvrir de nouveaux, créés par d'autres utilisateurs. Efficace pour trouver un site spécialisé et méconnu lorsque l'on étudie un sujet pointu. Sur iOS et Android.Calculer ses moyennes et gérer son emploi du temps... Découvrez d'autres outils utiles dans notre article : Six applications pour réussir au lycéeMatteo Maillard width="314" height="157" alt="Entre la fin de leurs études et leur entrée dans la vie active, de plus en plus de jeunes prennent une année sabbatique pour partir sac au dos faire le tour du monde." Comment avez-vous valorisé votre année sabbatique sur votre CV ? En manque de médecins, la Picardie tente de susciter des vocations chez les lycéens en lançant une filière d'excellence santé. width="314" height="157" alt="Pourquoi le Pape François souhaite réformer la Curie ?" L'actu utile : le pape François et la Curie d'Augias Les épreuves écrites du diplôme national du brevet des collèges 2015 (DNB) sont prévues les 25 et 26 juin, les résultats sont attendus au plus tard le 10 juillet. width="314" height="157" alt="Bonne année et au boulot !" Bonne année et au boulot !« Merci pour ce moment », de Valérie Trierweiler, sera adapté au cinéma • Mis à jour le Merci pour ce moment, version salle obscure. Le livre de Valérie Trierweiler dans lequel elle raconte sa vie au côté du chef de l'Etat sera prochainement adapté au cinéma, a annoncé lundi 5 janvier l'actrice et productrice Saïda Jawad.Mme Jawad a déclaré, dans une interview au magazine Gala :« Romarin films, ma société de production, en accord avec Valérie [Trierweiler], développe actuellement l'adaptation cinématographique du best-seller et envisage des coproductions avec des sociétés françaises et internationales. »L'ancienne compagne de François Hollande aura un droit de regard sur le film, précise la réalisatrice, qui se définit par ailleurs comme une amie « inséparable » de Valérie Trierweiler.Merci pour ce moment a été tiré à plus de 730 000 exemplaires. Le livre a également été publié en Espagne, en Italie et au Royaume-Uni, où Mme Trierweiler a effectué une tournée de promotion remarquée en novembre. • Mis à jour le La France compte 15 fois plus de partis politiques qu'il y a 25 ansUne petite dizaine occupent la scène médiatique et remportent des succès lors des élections nationales, mais ils sont en réalité beaucoup plus nombreux : en 2013, il existait en France 408 partis politiques officiellement déclarés, selon le dernier rapport de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Soit 15 fois plus qu'en 1990, à la création de ladite commission.Pourtant, le nombre de partis politiques bénéficiant de l'aide publique (qui est distribuée en fonction du score aux législatives et du nombre de parlementaires) est resté plutôt stable, autour de 50 partis. L'explosion des dernières années s'explique plutôt par la multiplication des micropartis, constitués autour d'un territoire local (comme « Angoulême Ambition ») ou d'une personnalité politique (comme « l'association des amis d'Eric Ciotti »).Ceux-ci n'ont pas pour objectif d'obtenir des élus, et donc du financement public. Le plus souvent, ils servent à recueillir des dons de sympathisants pour apporter un financement complémentaire aux grands partis. La législation interdit en effet à une personne de verser plus de 7 500 euros par an à un parti. Jusqu'à 2013, rien ne lui empêchait de verser trois chèques à trois partis différents appartenant à la même galaxie. Depuis, c'est interdit. if (!window.jQuery) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( ); } } }},colors:["#0386c3","#28beaa","#285a82","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"CNCCFP", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, // valueSuffix:"", shared:true, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', // valueDecimals: 0, // xDateFormat: "%Y", formatter: function () {' + Highcharts.dateFormat('%Y',this.x) + ''; var total = 0; $.each(this.points, function () {' + this.series.name + ' : ' + this.y + ' partis'; total = total + this.y; });Total : ' + total + ' partis'; return s; }},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10, reversed: true},series:[ { "name": "Non-bénéficiaires de l'aide publique", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 631152000000, null ], [ 662688000000, 25 ], [ 694224000000, 60 ], [ 725846400000, 61 ], [ 757382400000, 94 ], [ 788918400000, 101 ], [ 820454400000, 119 ], [ 852076800000, 149 ], [ 883612800000, 152 ], [ 915148800000, 152 ], [ 946684800000, 163 ], [ 978307200000, 161 ], [ 1009843200000, 187 ], [ 1041379200000, 176 ], [ 1072915200000, 185 ], [ 1104537600000, 189 ], [ 1136073600000, 206 ], [ 1167609600000, 201 ], [ 1199145600000, 229 ], [ 1230768000000, 242 ], [ 1262304000000, 243 ], [ 1293840000000, 272 ], [ 1325376000000, 322 ], [ 1356998400000, 352 ] ], "color": "#28beaa" }, { "name": "Bénéficiaires de l'aide publique", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 631152000000, null ], [ 662688000000, 24 ], [ 694224000000, 40 ], [ 725846400000, 81 ], [ 757382400000, 44 ], [ 788918400000, 131 ], [ 820454400000, 46 ], [ 852076800000, 42 ], [ 883612800000, 56 ], [ 915148800000, 54 ], [ 946684800000, 45 ], [ 978307200000, 44 ], [ 1009843200000, 44 ], [ 1041379200000, 68 ], [ 1072915200000, 70 ], [ 1104537600000, 63 ], [ 1136073600000, 70 ], [ 1167609600000, 92 ], [ 1199145600000, 54 ], [ 1230768000000, 54 ], [ 1262304000000, 54 ], [ 1293840000000, 54 ], [ 1325376000000, 56 ], [ 1356998400000, 56 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Indéterminé", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", showInLegend: false, "data": [ [ 631152000000, 28 ], [ 662688000000, null ], [ 694224000000, null ], [ 725846400000, null ], [ 757382400000, null ], [ 788918400000, null ], [ 820454400000, null ], [ 852076800000, null ], [ 883612800000, null ], [ 915148800000, null ], [ 946684800000, null ], [ 978307200000, null ], [ 1009843200000, null ], [ 1041379200000, null ], [ 1072915200000, null ], [ 1104537600000, null ], [ 1136073600000, null ], [ 1167609600000, null ], [ 1199145600000, null ], [ 1230768000000, null ], [ 1262304000000, null ], [ 1293840000000, null ], [ 1325376000000, null ], [ 1356998400000, null ] ], "color": "#285a82" }]})});var chart = $('#container_1420466572955 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()} Le chantier de la Samaritaine et sa façade « dissonante » de nouveau arrêté par la justice • Mis à jour le C'est un nouveau coup d'arrêt aux travaux de la Samaritaine. La cour administrative d'appel de Paris a stoppé, lundi 5 janvier, le chantier de rénovation du célèbre grand magasin en confirmant l'annulation du permis de construire.Plusieurs fois mis en sursis par des décisions de justice, les travaux avaient brièvement repris depuis la mi-octobre, à la faveur de la suspension des effets du jugement prononcé par le tribunal administratif de Paris le 13 mai 2014.LVMH VA SAISIR LE CONSEIL D'ÉTATA la suite de cette décision, le groupe de luxe français LVMH, propriétaire de la Samaritaine, a annoncé son intention de saisir le Conseil d'Etat. Le chantier prendra « autant de mois de retard » qu'il en faudra au Conseil d'Etat pour trancher, a expliqué un porte-parole de LVMH, ajoutant que le groupe de luxe et la Mairie de Paris envisagent de demander un sursis à exécution qui permettrait au chantier de continuer.La Ville de Paris, qui défend le projet porté par le groupe, a également fait part de son intention de se pourvoir en cassation devant le Conseil d'Etat.QUALITÉS ARCHITECTURALESA la mi-mai, le tribunal administratif avait estimé que, malgré ses qualités architecturales, le projet ne s'insérait pas dans le quartier, plutôt homogène et principalement constitué d'immeubles de pierre de taille. Plus particulièrement, la façade ondulante en verre prévue par LVMH apparaissait « dissonante », les immeubles parisiens en pierre étant « variés mais traditionnels ».Le projet prévoit en effet pour le nouvel édifice un habillage de verre transparent, doté d'ondulations verticales de taille variable et sur lequel figurent des points blancs dont la densité va croissante de bas en haut. Le rideau de verre viendrait ainsi dégrader un ensemble considéré comme « le prototype architectural » du Paris haussmannien, selon la commission du Vieux-Paris, qui a émis un avis défavorable au projet. Cette section de la rue de Rivoli, la première percée entreprise sous le Second Empire, suscite d'autant plus l'inquiétude que deux des trois bâtiments préhaussmanniens datant de 1852 dans cette rue ont déjà été démolis.Lire (édition abonnés) : Le projet de la Samaritaine se résume à de l'empaquetageRESPECT DU PLAN LOCAL D'URBANISMELe tribunal administratif avait été saisi par deux associations, la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF) et SOS-Paris, qui faisaient valoir que cette façade en verre conçue par l'agence japonaise Sanaa ne respecte pas les règles du plan local d'urbanisme (PLU), lequel impose que les « constructions nouvelles doivent s'insérer dans le paysage par leur volume, leurs matériaux, leur aspect ».L'architecture extérieure du nouveau bâtiment prévu dans le projet « ne répond pas à l'obligation d'insertion de la construction projetée dans le tissu urbain environnant », selon les dispositions du plan local d'urbanisme de Paris, a considéré la cour administrative d'appel dans son arrêt.L'îlot de la Samaritaine, fermé depuis 2005, fait l'objet d'une rénovation importante prévoyant la création d'un nouvel espace comprenant des commerces, un hôtel de luxe, des bureaux, une centaine de logements sociaux et une crèche. Le projet de LVMH implique un investissement d'environ 460 millions d'euros et la création de plus de 2 100 emplois.Lire (édition abonnés) : Façade tout en transparence pour les uns, « rideau de douche » pour les autresMort du pilote de F1 Jean-Pierre Beltoise • Mis à jour le Le pilote de formule 1 Jean-Pierre Beltoise est mort lundi 5 janvier à Dakar, au Sénégal, victime d'un accident cérébral. Il était âgé de 77 ans. Après des débuts en moto — discipline dans laquelle il totalisa onze titres de champion de france —, Jean-Pierre Beltoise démarra en 1963 une carrière dans le sport auto, jusqu'à la formule 1, où il signa trois victoires, dont deux hors championnat. Il fut également champion de France de formule 3 en 1965 et champion d'Europe de formule 2 en 1968.VAINQUEUR EN 1972 À MONACOEn F1, il rejoignit en 1965 l'écurie Matra, qu'il quitta en 1972 pour intégrer BRM puis Ligier. Le point d'orgue de sa carrière, forte de 86 Grand Prix, fut son succès à celui de Monaco, en 1972, au volant d'une BRM.Il participa également à de nombreuses éditions des 24 Heures du Mans, ainsi qu'à des compétitions de voitures de tourisme. Jean-Pierre Beltoise mit un terme à sa carrière en 1974."Avec Jean-Pierre Beltoise, c’est une certaine idée du sport automobile français qui disparait", écrit François Hollande dans un communiqué— Thomas Wieder (@ThomasWieder)Turquie : nouvelles arrestations dans la police, quatre ex-ministres échappent à la justice • Mis à jour le Ebranlé depuis plus d'un an par un vaste scandale de corruption et d'écoutes, le gouvernement islamo-conservateur du président de la république turque Recep Tayyip Erdogan continue sa contre-offensive. Lundi 5 janvier, quatre anciens ministres impliqués dans cette affaire ont échappé à la justice après qu'une commission parlementaire ait voté contre la transmission de leur dossier à la Cour suprême. Sans surprise, les neuf députés membres du parti de M. Erdogan, sur les 14 que comptait cette commission, se sont prononcés contre le renvoi devant la justice, selon le président de la commission, Hakki Koylu.Les quatre ex-ministres sont soupçonnés d'avoir touché des pots-de-vin d'un homme d'affaires d'origine iranienne, Reza Zarrab, pour faciliter un trafic illicite d'or avec l'Iran sous embargo lorqu'ils étaient ministres. Les trois premiers ont démissionné et le quatrième a été remercié à la faveur d'un remaniement ministériel d'urgence le 25 décembre 2013 pour répondre à ce scandale qui touchait l'ensemble du gouvernement turc, y compris M. Erdogan – alors premier ministre devenu président en août – et sa famille.Lire le décryptage : Ecoutes, purges, affaires : tout comprendre de la crise en TurquieCHASSE AUX SORCIÈRESLe camp Erdogan, qui a toujours nié les accusations et dénoncé un complot monté par ses anciens alliés de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen, a depuis lancé une vaste chasse aux sorcières contre son nouvel ennemi, qui fait désormais l'objet d'un mandat d'arrêt, et ses alliés supposés.La police et la justice, où M. Gülen compterait de nombreux soutiens, sont ainsi touchées par des purges sans précédent. Les personnes arrêtées sont accusées d'avoir participé à un vaste système d'écoutes illégales qui visait les hauts représentants de l'Etat, dont M. Erdogan, et dont des extraits diffusés sur les réseaux sociaux ont contribué à faire éclater le scandale de corruption.Depuis le mois de juillet, des dizaines de policiers ont été arrêtés au cours d'une longue série d'interpellations. Le dernier coup de filet s'est déroulé lundi 5 janvier, avec l'arrestation de 34 policiers dans huit villes du pays, d'après l'agence officielle Anatolie. Accusés d'avoir enregistré illégalement les conversations téléphoniques d'hommes d'affaires, politiciens et membres du gouvernement, ils sont également suspectés de contrefaçon de documents officiels et de violation de la vie privée.L'offensive du gouvernement d'Ahmet Davutoglu, successeur de M. Erdogan au poste de premier ministre depuis le mois d'août, s'est élargie le mois dernier avec une série d'arrestations dans les médias pro-Gülen, dont le principal journal turc, Zaman, et la chaîne de télévision Samanyolu, qui ont suscité les critiques de l'Union européenne. Un premier procès s'est ouvert vendredi pour juger 13 suspects accusés d'avoir installé des micros dans ses bureaux. • Mis à jour le Le secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, « ne soutient pas » la grève des médecins contre le projet de loi santé, a-t-il déclaré lundi 5 janvier sur Europe 1.« Je ne comprends pas, aujourd'hui, le comportement des syndicats de médecins qui disent, en gros, “on veut bloquer la Sécurité sociale”. Je rappelle que la Sécurité sociale, c'est le payeur pour les médecins, donc je ne comprends pas. »GRÈVE DEPUIS LE 23 DÉCEMBRELes médecins généralistes en grève ont fermé leur cabinet depuis le 23 décembre et ont été appelés par leurs syndicats à une nouvelle mobilisation le 6 janvier. Leurs actions consistent notamment à boycotter en partie la carte vitale.Les médecins généralistes protestent contre plusieurs mesures inscrites dans le projet de loi santé, présenté par la ministre de la santé, Marisol Touraine, en octobre, et inscrit à l'agenda du Parlement pour avril. Mais le principal point de désaccord avec le gouvernement reste le projet de généralisation du tiers payant d'ici à 2017.D'autres professions médicales sont également en grève, comme les spécialistes, qui ont emboîté le pas aux généralistes le 24 décembre. De son côté, la Fédération de l'hospitalisation privée a annoncé qu'elle renonçait à la grève, mardi 30 décembre. L'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) a aussi décidé d'annuler son appel à la grève le 23 décembre.Lire notre synthèse : Généralistes, spécialistes, SOS-Médecins : qui fait grève et pour quoi ?PRINCIPAL BLOCAGE : LE TIERS PAYANTLe tiers payant, cette pierre d'achoppement entre les médecins et le gouvernement, consiste à dispenser le patient d'avancer des honoraires à la fin d'une consultation, que ce soit la partie remboursée par la Sécurité sociale et éventuellement par la mutuelle. Conformément à une promesse de campagne de François Hollande, la loi santé vise à généraliser ce mode de paiement par étapes d'ici à 2017 pour faciliter l'accès aux soins et éviter que des patients n'y renoncent pour des raisons pécuniaires.Lire : Tiers payant généralisé : les raisons du blocageLes médecins, opposés à 95 % à cette mesure, craignent qu'elle conduise à une « déresponsabilisation du patient » et à un « consumérisme de l'acte médical devenu banal ». En outre, ils redoutent de pâtir d'une multiplication des retards de paiement par l'Assurance-maladie et de devoir consacrer plus de temps à la paperasserie.UN « ACTE POLITIQUE »Alors que la ministre de la santé n'a de cesse de répéter, en vain, qu'elle entend les inquiétudes des médecins et veut y répondre, le chef de l'Etat, François Hollande, a tenté lundi matin sur France Inter de désamorcer les critiques.« Il faut qu'on puisse être capables d'être beaucoup plus simples, beaucoup plus efficaces », tout en défendant le dispositif.« M. Hollande n'a rien compris à la portée de notre mouvement », a toutefois réagi Eric Henry, président du syndicat des médecins libéraux. La grève « n'est pas liée au problème technique que pose le tiers payant généralisé intégral » mais à « cette mesure même qui est un acte politique et qui va contraindre patients et médecins à rentrer dans le nouveau système de soins que le gouvernement veut nous imposer ». Les ventes de cigarettes ont baissé de 5,3 % en 2014 Les ventes de cigarettes en France ont baissé de 5,3 % en volume en 2014 selon des premiers chiffres, a-t-on appris mardi 6 janvier auprès de la Confédération des buralistes. Un chiffre que déplore le président de l'organisation, Pascal Montredon :« Cette nouvelle baisse, qui s'ajoute à celle de 7,6 % enregistrée pour 2013, ne fait que confirmer le décrochage du marché français des cigarettes. Nous arrivons à une baisse de plus de 12 % en seulement deux ans, sans compter une forte augmentation du marché parallèle. »En France, le commerce de tabac relève du monopole des buralistes, mais au moins une cigarette fumée sur cinq n'est pas achetée dans le réseau officiel et échappe donc aux taxes françaises.80 % DE TAXESDébut décembre, les députés ont voté plusieurs mesures réclamées par les buralistes, comme l'interdiction de tout achat de tabac à distance dans un pays étranger. « Nous avons eu certes des annonces mais nous attendons maintenant de voir comment cela va se mettre en place », a ajouté M. Montredon.Lire la synthèse : Encadrement du vapotage, paquet « neutre » : les annonces du plan antitabac« Et heureusement, le prix des cigarettes n'a pas augmenté en ce mois de janvier, comme nous pouvions le craindre », a-t-il souligné. La dernière hausse, de 20 centimes, a eu lieu le 13 janvier 2014, faisant passer le prix du paquet le plus vendu (Marlboro) à 7 euros et le paquet le moins cher à 6,50 euros.En France, le prix du tabac est composé à 80 % de taxes, tandis que 8,74 % reviennent aux buralistes, et le solde va aux fabricants.L'UMP fait le choix du vote papier pour sa primaire à la présidentielle A vingt-huit mois de l'élection présidentielle, l'UMP dessine les premiers contours de sa future primaire. Chargé par le parti d'organiser ce scrutin, Thierry Solère, député UMP des Hauts-de-Seine, a annoncé mardi 6 janvier que Nicolas Sarkozy avait validé le vote papier.« Par nature, le vote papier peut assurer une parfaite transparence de la procédure », a-t-il expliqué devant plusieurs journalistes. C'est « lors de la réunion des nouveaux adhérents en décembre » que le président de l'UMP a fait connaître son choix.Mardi après-midi, la question de la charte qui sera soumise aux votants à cette primaire devait être abordée en réunion. Faisant référence à celle signée lors de la primaire PS de 2011 — « Je me reconnais dans les valeurs de la gauche et de la République, dans le projet d'une société de liberté, d'égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire » —, M. Solère a considéré que « plus de contraintes » dans cette charte, c'est potentiellement « moins de gens qui viennent ».RASSURER SES CONCURRENTSThierry Solère, proche de Bruno Le Maire, a été nommé par Nicolas Sarkozy à la tête d'un groupe de députés chargé de penser cette primaire, qui devrait se dérouler en 2016. Il devra rendre en mars son projet de primaire ; une première, puisque la droite n'a jamais expérimenté ce type de scrutin pour sélectionner son candidat à la présidentielle.Regarder le visuel interactif : Quelles troupes pour Sarkozy, Juppé et les autres en 2016 ?D'après M. Solère, de nombreux autres sujets, outre la charte, sont toujours en débat, tels l'autorisation de procurations, les conditions économiques pour voter, celles pour se présenter, la question des parrainages, le financement éventuel des campagnes des candidats par l'UMP, le plafonnement de leurs dépenses de campagnes, etc.Le groupe de travail sur la primaire, composé de représentants de plusieurs des candidats à cette échéance, a été une initiative de Nicolas Sarkozy pour apaiser les tensions alors que ses concurrents craignaient que le nouveau président du parti ne verrouille la primaire. Alain Juppé et François Fillon, déjà candidats, avaient ainsi menacé de se présenter à la présidentielle librement si cette élection était dénaturée.Lire l'analyse (édition abonnés) : L'UMP crée un groupe de travail sur la primaireL'ONG Invisible Children, auteure de la campagne « Kony 2012 », contrainte de réduire ses activités •L'ONG américaine Invisible Children, célèbre pour sa campagne médiatique « Kony 2012 », a annoncé à la mi-décembre mettre fin à la plupart de ses activités aux Etats-Unis et fermer son bureau de San Diego en raison de problèmes financiers, rapporte le Los Angeles Times.Sur son site Internet, l'ONG précise faire ce choix afin de mieux se concentrer sur ses programmes et opérations prévues en Afrique en 2015 :« Nous avons décidé que la meilleure solution était de mettre fin à nos campagnes médiatiques et à nos efforts de sensibilisation aux Etats-Unis et de consacrer nos levées de fonds à l'exécution de nos programmes les plus importants. »PLUS DE CENT MILLIONS DE CLICSFondée en 2004 à San Diego pour sensibiliser l'opinion publique aux atrocités commises en Afrique par l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army, LRA) et par son fondateur, le chef rebelle ougandais Joseph Kony — enlèvements d'enfants pour en faire des soldats ou des esclaves sexuels, massacres, exactions, pillages —, l'ONG, jusqu'alors quasi anonyme, s'était fait connaître du grand public en l'espace de deux semaines en 2012 grâce à la diffusion sur YouTube d'un film coup de poing de vingt-neuf minutes destiné à mobiliser la planète pour l'arrestation de Joseph Kony.Malgré son succès et plus de cent millions de clics, cette campagne médiatique avait toutefois été vivement critiquée pour ses erreurs, son simplisme et sa vision totalement américano-centrée.Lire l'analyse : Derrière la vidéo « Kony 2012 », le marketing de l'émotionAussi critiquée fût-elle, cette campagne semblait néanmoins avoir eu le mérite de relancer l'intensité de la traque de M. Kony, puisque, quelques semaines après, l'Union africaine, appuyée par les Etats-Unis, avait déployé une force militaire de 5 000 hommes pour traquer et intercepter Joseph Kony, rappelle le Los Angeles Times.Kony a pris en 1988 la tête de la LRA, dont l'objectif était de mettre en place un régime fondé sur les dix commandements. Il est inculpé par la Cour pénale internationale de viols, mutilations, meurtres et recrutement d'enfants, et plusieurs armées de la région sont à sa poursuite depuis 2008, pour l'heure sans succès. En avril 2013, les Etats-Unis avaient promis une récompense de 5 millions de dollars pour toute information qui permettrait son arrestation. Attentat-suicide d'une femme contre la police à Istanbul • Mis à jour le Une femme « kamikaze » est morte mardi 6 janvier en faisant exploser sa ceinture d'explosifs dans un poste de police à Istanbul, a annoncé le gouverneur de la ville. L'attentat, qui a eu lieu dans le quartier touristique de Sultanahmet, a tué un policier et en a blessé un autre.Cette femme s'était présentée dans le poste de police en déclarant en anglais avoir perdu son portefeuille avant d'actionner sa charge, a déclaré le gouverneur. Son identification est en cours.Le 1er janvier, un homme armé appartenant à un mouvement d'extrême gauche turque avait attaqué des policiers en faction devant le palais impérial de Dolmabahçe, également à Istanbul, en lançant deux grenades à main qui n'avaient pas explosé.Lire : Quelles sont les dernières atteintes à la laïcité en Turquie ?Les Emaux de Longwy sont à vendre Fondée en 1798, la faïencerie historique des Emaux de Longwy (Meurthe-et-Moselle) cherche un repreneur pour éviter la faillite. Réputés au temps du japonisme puis de l'Art déco, avant de tomber en désuétude, les précieux émaux, des faïences chatoyantes uniques en leur genre, peinent aujourd'hui à séduire une nouvelle clientèle.Une reprise serait la seule solution, selon Arnold Kostka, dont la famille est à la tête de la société depuis 1991 et qui emploie actuellement une petite quarantaine de salariés à Longwy. « On est un peu obligé d'en arriver là » pour éviter un dépôt de bilan et une « casse sociale », explique-t-il.Depuis trois ans M. Kostka tentait de récolter 1 million d'euros auprès de différents acteurs publics pour honorer des dettes bancaires. Mais les financements sont arrivés « au compte-gouttes », et aujourd'hui il manque toujours 420 000 euros, une partie des soutiens ayant fait défaut. « La solution la plus propre était de chercher un acheteur qui ait les moyens de solder ces dettes et de repartir avec un peu d'argent à investir », a ajouté M. Kostka.Vente rapide de l'entrepriseDes négociations exclusives sont menées depuis l'automne dernier avec un repreneur potentiel français, soutenu par un fonds d'investissement spécialisé, a-t-il précisé. M. Kostka espère finaliser la vente au premier trimestre 2015. Une reprise est possible sans licenciement, selon le chef d'entreprise. Il en veut pour preuve la hausse de 8 % du chiffre d'affaires au premier semestre de l'exercice décalé 2014-2015 de l'entreprise.La faïencerie souffre de l'hémorragie des boutiques d'arts de la table en France, en raison du déclin des listes de mariage, de la crise économique et de la concurrence du commerce en ligne. L'entreprise a tenté de redresser la barre en augmentant ses boutiques en régie propre, comme à Paris, et en se tournant davantage vers l'export, notamment vers les pays émergents. Mais les ventes à l'étranger ne concernent actuellement que 10 % de la production.4,3 millions d'euros volés à une plate-forme d'échange de bitcoins Le butin est de 19 000 bitcoins, soit 4,3 millions d'euros environ : Bitstamp, l'une des principales plates-formes d'échange de bitcoins, a été victime d'un piratage et du vol d'une partie substantielle de ses réserves, a reconnu l'entreprise, qui a fermé son service depuis 48 heures.Le bitcoin est une monnaie virtuelle, anonyme et décentralisée. Acceptée par de plus en plus de services en ligne, elle peut être « minée » – obtenue petit à petit en faisant tourner de puissants ordinateurs – ou achetée en ligne. Plusieurs plates-formes d'échange, comme Bitstamp, permettent de convertir les bitcoins en dollars et euros, ou inversement d'en acheter.Le 4 janvier, Bitstamp a annoncé avoir été victime d'un piratage et suspendre « provisoirement » son service, et a demandé à ses utilisateurs de ne pas créditer les adresses utilisées précédemment de nouvelles sommes. « Les dépôts effectués jusqu'à présent sur le service sont pleinement garantis par nos réserves, et tous les dépôts qui seront faits sur de nouvelles adresses le seront également », affirmait alors l'entreprise.Entretemps, la société a dû reconnaître avoir perdu 19 000 bitcoins, soit un peu plus de 10 % de ses réserves, selon les estimations. Malgré les messages de la société promettant que la majeure partie des réserves du site sont en sécurité, l'annonce du piratage a eu un impact lourd sur le cours du bitcoin, passé en deux jours de 266 euros à 236, soit une chute de 12 % environ. Bitstamp n'est en effet pas n'importe quelle plate-forme d'échange : parmi les dizaines de services existants, le site est considéré comme le numéro deux ou trois du secteur.Un service qui a profité de la chute de Mt. GoxIroniquement, Bitstamp s'est hissé parmi les plus grandes plates-formes d'échange à la faveur de la chute d'une autre, Mt. Gox, qui a fermé ses portes en 2013 en affirmant avoir subi un piratage massif. La plate-forme était à l'époque le leader incontesté du marché du bitcoin, dont elle contrôlait les deux tiers – près de 850 000 bitcoins avaient été volés dans ses réserves, selon l'entreprise, également suspectée d'avoir organisé sa propre faillite frauduleuse. La chute de Mt. Gox avait déclenché une chute brutale des cours, mais au bout de quelques mois, d'autres plates-formes avaient pris sa place et les échanges de la monnaie virtuelle avaient repris à haut niveau.Bitstamp, fondé par deux étudiants slovènes, s'était alors engouffré dans le vide laissé par la disparition de Mt. Gox. En quelques mois, la société contrôlait environ 10 % des échanges de bitcoins, et ses deux fondateurs devenaient millionnaires. Après la chute de Mt. Gox et pour tenter de rassurer ses utilisateurs, l'entreprise avait mis en place une forme d'audits indépendants, dont les résultats étaient rendus publics. En mai 2014, un ancien employé de Google avait conduit une inspection de leurs réserves, et confirmé que le service détenait plus de 183 000 bitcoins, soit environ 80 millions d'euros au cours de l'époque. L’UMP réclame 28 millions d’euros à Bygmalion • Mis à jour le Dans l'enquête en cours sur le système présumé de fausses factures mis en place lors de l'organisation par la société Bygmalion de meetings pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, la police cherche à déterminer les responsabilités des acteurs clés du dossier. L'UMP est-elle à l'initiative de cette fraude présumée pour financer illégalement la campagne de Nicolas Sarkozy ? Ou Bygmalion pour s'enrichir ? Auteur présumé de ce montage financier, le parti de l'ancien président veut changer de posture : il vient de s'inscrire, d'après une information donnée mardi 6 janvier par L'Express et confirmé par Daniel Fasquelle, trésorier de l'UMP, parmi les créanciers de Bygmalion, l'ancienne société de Bastien Millot, mise en liquidation judiciaire en juillet. Selon le site de l'hebdomadaire, l'UMP réclamerait à l'entreprise fondée par deux proches de Jean-François Copé 28 millions d'euros.Lire la synthèse :Bygmalion : ce que l'on sait, ce qui reste mystérieux« RETOURNER L'OPINION »« C'est une manière de contre-attaquer pour retourner l'opinion, qui pense majoritairement que l'UMP a fait peser sur son budget des factures de la campagne présidentielle de 2012, afin de masquer le dépassement des comptes du candidat Sarkozy. »En mars, l'avocat de la société Bygmalion avait accusé l'UMP d'avoir « imposé » des « factures litigieuses » pour masquer des dépassements de frais lors de la campagne présidentielle de 2012. Selon lui, le parti a ainsi demandé à Bygmalion et sa filiale Event & Cie de lui faire régler certains meetings de la campagne de Nicolas Sarkozy au prétexte de conventions souvent fictives. Ce système aurait permis de masquer jusqu'à 18 millions d'euros de dépenses.Le Journal du dimanche (JDD) avait révélé en juin que la police avait découvert au siège de la société Bygmalion une double comptabilité, qui confirme une facturation litigieuse d'une partie des 42 meetings de Nicolas Sarkozy lors la campagne présidentielle de 2012.Plusieurs cadres de la société Bygmalion, d'Event & Cie et de l'UMP ont déjà été mis en examen dans cette affaire.Voir aussi nos 4 graphiques pour comprendre l'ampleur des fausses factures et notre infographie sur les protagonistes de l'affaire Bygmalion-UMPAu Kenya, assassinat d'un témoin-clé du procès du vice-président à la CPI • William Ruto, vice-président du Kenya, est jugé à la Cour pénale internationale pour son rôle présumé dans les violences postélectorales de 2007-2008.Crédits : REUTERS/© Stringer . / ReutersUn homme d'affaires kényan, témoin-clé de la défense au procès à la Cour pénale internationale (CPI) du vice-président William Ruto, a été retrouvé mort dimanche 4 janvier. Meshack Yebei avait disparu depuis la fin de décembre ; son corps a été retrouvé le crâne défoncé et les dents cassées dans une rivière à 300 kilomètres à l'ouest de Nairobi, selon des médias locaux.Le procureur de la République du Kenya a ordonné « une enquête rapide et approfondie sur ce meurtre, afin de traduire les responsables en justice », selon des instructions envoyées aux inspecteurs de police.Le procès de William Ruto et de son coaccusé, le présentateur radio Joshua Arap Sang, s'est ouvert devant la CPI en septembre 2013. Les deux hommes sont jugés pour leur rôle présumé dans les violences postélectorales de la fin de 2007 – début de 2008 qui avaient fait plus de mille morts et six cent mille déplacés.INTIMIDATION ET CORRUPTIONKarim Khan, l'avocat de William Ruto, a qualifié Meshack Yebei, dans une lettre à la brigade criminelle de la police kényane, de « témoin très important pour la défense ». Selon l'avocat, la victime avait fait l'objet d'une demande de placement sous le programme de protection des témoins de la CPI.Les enquêtes de la CPI au Kenya ont été émaillées de problèmes : intimidation et même disparition de témoins, mais aussi corruption ou faux témoignages. Le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, avait lui aussi été inculpé par la CPI de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans les violences postélectorales, mais les accusations portées contre lui ont été abandonnées le mois dernier par la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, faute de preuves. En abandonnant les poursuites, elle avait dénoncé une « série d'obstacles majeurs » à son enquête, évoquant de « vastes initiatives concertées pour harceler, intimider et menacer » les témoins.Lire (édition abonnés) : Le procès Uhuru Kenyatta en manque de preuvesBoeing affiche la meilleure performance commerciale de son histoire • Mis à jour le Le constructeur américain Boeing a annoncé, mardi 6 janvier, avoir enregistré 1 432 commandes nettes d’avions en 2014. Il s’agit de la meilleure performance commerciale de son histoire. Les livraisons ont quant à elles atteint 723 appareils.Grâce au 737, son best-seller, et ses versions remotorisées (737 MAX 7, 8, 9), le constructeur dépasse son précédent record (1 413 appareils écoulés) établi en 2007.Le record détenu par AirbusLe record reste néanmoins l'apanage de son rival européen, Airbus avec 1 503 avions vendus en 2013. Ce dernier a laissé entendre, quelques heures avant la publication des chiffres de Boeing, qu’il avait augmenté ses livraisons à un nouveau record en 2014, une année qui devrait aussi être l'une des meilleures en termes de commandes pour l'avionneur européen, a rapporté l’agence Reuters.Airbus avait livré 626 avions en 2013, son précédent record, et engrangé cette année-là 1 619 commandes brutes, soit un total net de 1 503 unités après annulations.Le groupe visait un nombre de livraisons à peu près similaire à celui de 2013 et a déjà assuré compter sur un nombre de commandes nettes supérieur à celui des livraisons.Avec l’A350, Airbus défie les 777 et 787 de BoeingJanvier est le mois où vous avez le plus de risques de mourir • Mis à jour le Maxime Vaudano C'est un mystère qui ne se dissipe pas aussi aisément qu'on pourrait le croire. Selon les données compilées par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) sur les quarante dernières années, janvier est – de loin – le mois le plus « meurtrier » de l'année en France métropolitaine. Le nombre de décès enregistrés y est en moyenne supérieur de 15 % à la moyenne de l'année : près de 52 000 décès, contre 40 000 en septembre, le mois le moins meurtrier. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Insee", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Janvier","Février","Mars","Avril","Mai","Juin","Juillet","Août","Septembre","Octobre","Novembre","Décembre"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Décès", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ { name: "", y: 51544.525, color: "#F19300" }, [ "", 46091.825 ], [ "", 48209.875 ], [ "", 44482.225 ], [ "", 43676.425 ], [ "", 41525.425 ], [ "", 42965.55 ], [ "", 41721.425 ], [ "", 40503.625 ], [ "", 44189.575 ], [ "", 43896.65 ], [ "", 48555.2820512821 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Insee", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Hiver","Printemps","Automne","Eté"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Décès", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 146196.050420168 ], [ "", 136368.525 ], [ "", 128589.85 ], [ "", 126212.4 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1420552469256 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Si l'Insee ne fournit pas de données précises, l'Office for National Statistics, son équivalent britannique, fournit un décompte jour par jour, qui montre que la semaine la plus mortelle est au Royaume-Uni la première de l'année, avec un record... le 1er de l'an. Poursuivant l'enquête de la BBC, le site Ampp3d avance quelques explications possibles : d'une part, le 1er janvier est un jour particulièrement redoutable pour les piétons (le quatrième le plus dangereux aux Etats-Unis, après la fête nationale et la veille de Noël), notamment à cause des excès d'alcool. D'autre part, les vacances de Noël connaissent traditionnellement un surplus de mortalité dans les hôpitaux, qui peut notamment s'expliquer par le plus grand nombre de jeunes médecins mis en première ligne pendant les congés de leurs aînés. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr En Inde, des millions de mineurs en grève, risques de coupures de courant • Mis à jour le Certains leaders syndicaux revendiques « la plus grande [grève] depuis 1977 ». Des millions de mineurs indiens ont commencé, mardi 6 janvier, une grève de cinq jours pour protester contre les démarches visant à l'ouverture du marché du charbon aux sociétés privées.Les grèvistes répondaient à l'appel de cinq syndicats, qui représentent les 3,7 millions de mineurs de la société étatique Coal India, qui détient un quasi-monopole de la production de charbon.COUPURES DE COURANTLe gouvernement de droite indien s'est engagé en octobre à ouvrir l'industrie minière au secteur privé, ce qui fait craindre aux mineurs des réductions d'emplois. Coal India est sous pression depuis des années pour augmenter sa production, la rapide industrialisation du pays entraînant une demande sans cesse croissante d'énergie.L'Inde importe de grandes quantités de charbon bien qu'elle dispose de la cinquième réserve mondiale de cette matière. Le charbon fournit 60 % de l'électricité en Inde, une grève prolongée ferait donc courir le risque d'importantes coupures de courant.Voir notre portfolio de 2012 : Dans les mines de charbon en IndeImage précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-54ac03c620e0f'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 15\r\n \r\n \r\n\"Minor Miners\" (\"Les mineurs de fond mineurs\") est un projet de Suzanne Lee sur le travail des enfants dans les mines de charbon en Inde. La pauvret\u00e9 et la discrimination sexuelle dans la soci\u00e9t\u00e9 indienne poussent certaines familles \u00e0 envoyer leurs enfants effectuer un travail p\u00e9nible, les emp\u00eachant d'acc\u00e9der \u00e0 toute forme d\u2019\u00e9ducation et \u00e0 une enfance normale. Ici, une fillette taille la roche d\u2019une mine de charbon \u00e0 ciel ouvert de Dhanbad, dans le Jharkhand, Etat du nord-est de l\u2019Inde.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"\"Minor Miners\" (\"Les mineurs de fond mineurs\") est un projet de Suzanne Lee sur le travail des enfants dans les mines de charbon en Inde. La pauvret\u00e9 et la discrimination sexuelle dans la soci\u00e9t\u00e9 indienne poussent certaines familles \u00e0 envoyer leurs enfants effectuer un travail p\u00e9nible, les emp\u00eachant d'acc\u00e9der \u00e0 toute forme d\u2019\u00e9ducation et \u00e0 une enfance normale. 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La plupart des in\u00e9galit\u00e9s prennent naissance dans le syst\u00e8me des castes et le sexisme de la soci\u00e9t\u00e9 indienne.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La journ\u00e9e de travail des enfants commence en g\u00e9n\u00e9ral \u00e0 6 heures du matin et dure 12 heures. Les enfants sont oblig\u00e9s de travailler d\u00e8s leur plus jeune \u00e2ge dans des conditions tr\u00e8s dangereuses pour moins de 1 dollar par jour. Bien que l\u2019Inde ait connu une croissance de 8,8 % en 2009-10, la pauvret\u00e9 \u00e9crasante et la malnutrition sont le quotidien de millions de femmes et d\u2019enfants. 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Leur \u00e9ducation est \u00e9galement vue comme une perte de temps puisque c\u2019est la famille du mari qui en profitera, quand la jeune fille ira habiter chez eux apr\u00e8s le mariage.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des enfants, principalement des filles, creusent toute la journ\u00e9e la roche pour extraire du charbon. L\u2019in\u00e9galit\u00e9 entre les sexes dans la soci\u00e9t\u00e9 indienne r\u00e9sulte du fait qu\u2019il n\u2019est pas avantageux pour les parents d\u2019avoir une fille : le mariage est un fardeau financier pour la famille de la mari\u00e9e du fait de la dot. 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Comme de nombreuses autres jeunes filles, elle travaille dans les mines de charbon depuis son enfance et n\u2019est jamais all\u00e9e \u00e0 l\u2019\u00e9cole.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Une adolescente transporte de lourds morceaux de charbon et de roche sur sa t\u00eate, foulant pieds nus sur des kilom\u00e8tres un sol coupant de pierres et braises de charbon. 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La cause de mortalit\u00e9 la plus fr\u00e9quente dans les mines de Meghalaya est l\u2019inondation.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des mineurs de fond remontent \u00e0 la surface avec une grue, tandis que l\u2019eau de pluie s\u2019\u00e9coule sur les parois d\u2019une mine de charbon de Jaintia Hills, dans le Meghalaya, Etat de l\u2019est de l\u2019Inde. La cause de mortalit\u00e9 la plus fr\u00e9quente dans les mines de Meghalaya est l\u2019inondation.","source":"Suzanne Lee","index":5,"position":6,"total_count":15,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2012\/05\/25\/dans-les-mines-de-charbon-en-inde_1706725_3244_5.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 7 \/ 15\r\n \r\n \r\nUn mineur de fond rentre \u00e0 la ville construite \u00e0 la p\u00e9riph\u00e9rie de la mine de Dhanbad, dans le Jharkhand, apr\u00e8s une longue journ\u00e9e de travail. Ce bidonville n\u2019est habit\u00e9 que par des mineurs et leurs familles. Tous ramassent du charbon, les hommes et les adolescents au fond des mines souterraines, les femmes, les adolescentes et les enfants dans les mines \u00e0 ciel ouvert.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un mineur de fond rentre \u00e0 la ville construite \u00e0 la p\u00e9riph\u00e9rie de la mine de Dhanbad, dans le Jharkhand, apr\u00e8s une longue journ\u00e9e de travail. Ce bidonville n\u2019est habit\u00e9 que par des mineurs et leurs familles. 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Les mines de charbon de Dhanbad concentrent la plus grande r\u00e9serve de charbon du pays.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un groupe de mineurs rentre dans le bidonville en p\u00e9riph\u00e9rie de Dhanbad. Le charbon est l\u2019\u00e9nergie fossile la plus abondante et la plus utilis\u00e9e en Inde, repr\u00e9sentant 55% des besoins \u00e9nerg\u00e9tiques du pays. 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Les camions reviennent parfois avec des enfants victimes de trafic d\u2019\u00eatres humains.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un enfant d\u2019une dizaine d\u2019ann\u00e9es transporte du charbon destin\u00e9 \u00e0 \u00eatre cass\u00e9 en morceaux dans un broyeur au d\u00e9p\u00f4t de charbon de Ladrymai dans la province du Meghalaya. Au d\u00e9p\u00f4t, le charbon est ensuite charg\u00e9 dans des camions et achemin\u00e9 au Bangladesh voisin. 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Apr\u00e8s quelques ann\u00e9es, ils peuvent r\u00e9parer le broyeur sans l\u2019assistance d\u2019un adulte.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Aid\u00e9s de deux hommes, deux enfants de moins de 12 ans retirent des morceaux de charbons coinc\u00e9s dans le broyeur d\u2019un d\u00e9p\u00f4t de Ladrymai dans le Meghalaya. De nombreux enfants, dont certains n\u2019ont pas plus de 7 ans, travaillent au d\u00e9p\u00f4t. 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Travaillant et vivant constamment dans les gaz toxiques et la fum\u00e9e charbonneuse, les enfants d\u00e9veloppent tr\u00e8s t\u00f4t de nombreuses maladies, respiratoires la plupart du temps.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un jeune gar\u00e7on attend que le charbon cuise pendant quatre heures au d\u00e9p\u00f4t de Dhanbad. Travaillant et vivant constamment dans les gaz toxiques et la fum\u00e9e charbonneuse, les enfants d\u00e9veloppent tr\u00e8s t\u00f4t de nombreuses maladies, respiratoires la plupart du temps.","source":"Suzanne Lee","index":11,"position":12,"total_count":15,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2012\/05\/25\/dans-les-mines-de-charbon-en-inde_1706725_3244_11.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 13 \/ 15\r\n \r\n \r\nUne famille de mineurs se repose devant leur maison en fin de journ\u00e9e. Les\u00a0 gaz toxiques saturent l\u2019air, et la plupart des 80 000 personnes qui vivent dans la r\u00e9gion souffrent de maladies respiratoires et cutan\u00e9es, mais n\u2019ont pas les moyens de se faire soigner.\r\nCr\u00e9dits : Suzanne Lee\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Une famille de mineurs se repose devant leur maison en fin de journ\u00e9e. 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Hossam Qawasmeh a été condamné, mardi 6 janvier, à la prison à perpétuité par un tribunal militaire israélien. Il a également été condamné à verser 750 000 shekels (environ 160 000 euros) de dommages aux familles de Naftali Frenkel, d'Eyal Yifrah et de Gilad Shaer, les trois jeunes hommes enlevés le 12 juin près d'un bloc de colonies en Cisjordanie occupée. Leurs corps avaient été retrouvés quelques jours plus tard.2 200 MORTS CÔTÉ PALESTINIEN, 73 CÔTÉ ISRAÉLIENA la fin de septembre, deux autres Palestiniens accusés eux aussi d'avoir participé à ce rapt et à ces assassinats avaient été tués lors d'un échange de tirs avec des soldats israéliens à Hébron, en Cisjordanie.La mort des trois Israéliens avait créé un climat d'extrême tension, qui a duré tout l'été 2014 dans la bande de Gaza et s'est poursuivi au cours de l'automne à Jérusalem-Est, où les forces israéliennes avaient lancé une vaste campagne d'arrestations.Une offensive israélienne avait ainsi été lancée le 8 juillet dans la bande de Gaza, la troisième en six ans. Le conflit, qui a duré cinquante jours, a fait près de deux mille deux cents morts côté palestinien, en grande majorité des civils, et soixante-treize côté israélien, quasi tous des soldats.Lire les explications (édition abonnés) : Gaza, les racines d'une guerrelmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x22i6cm"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x22i6cm", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Le compte n’y est plus chez BNP Paribas • Mis à jour le Isabelle Chaperon Enervement. Colère. Rage. Les clients de BNP Paribas se défoulaient, mardi 6 janvier, sur les réseaux sociaux pour faire connaître leur frustration. Depuis la veille, tous les accès à distance de la première banque française, que ce soit le site Internet ou l’application mobile, fonctionnaient de manière très ralentie, voire se révélaient carrément bloqués.Contactée, la banque reconnaît un « problème de serveurs » et souligne que les équipes sont « mobilisées » : « il n’y aura pas de conséquences. Toutes les opérations seront traitées », précise un porte-parole.« Bonjour, nos équipes sont au courant et font leur maximum pour rétablir la situation. Merci pour votre compréhension », a répété en boucle sur Twitter la banque aux clients mécontents.Avant d'être la banque d'un monde qui change, ça serait bien d'être la banque d'un site qui change... #BNP #BNPParibas— mikafleismaher (@Mikaël FLEISMAHER)Seuls les accès à distance sont concernés, les opérations en agence restant toujours possibles.Le désarroi des clients met toutefois en pleine lumière l’importance prédominante des consultations, virements et autres opérations courantes réalisées à travers Internet ou les téléphones mobiles, au détriment des guichets bancaires en perte de vitesse.Selon le site touteslespannes.fr qui, comme son nom l’indique, détecte « les moments où la technologie connaît des défaillances » en traquant les récriminations sur les réseaux sociaux, BNP Paribas se plaçait mardi, jusqu’en milieu de journée, en tête d’un top 10 des « bugs », liste largement dominée par ailleurs par les opérateurs télécoms.La banque avait déjà reconnu des ralentissements sur ses serveurs à la fin décembre. Selon un spécialiste, le trafic sur les comptes est particulièrement soutenu en fin et en début d’année. Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie L'Etat islamique prive 670 000 enfants syriens d'école • Mis à jour le Quelque 670 000 enfants sont privés d'éducation dans les zones de l'est de la Syrie contrôlées par l'organisation Etat islamique (EI), rapporte mardi 6 janvier le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Le groupe djihadiste a fermé les écoles dans ces régions en attendant une révision « religieuse » des programmes, selon l'institution internationale.« L'Etat islamique dit que les programmes doivent être remaniés et conçus différemment » a expliqué Christophe Boulierac, porte-parole de l'Unicef, lors d'une conférence de presse à Genève. Ces fermetures d'école affectent les élèves du primaire et du secondaire à Rakka et dans les zones rurales des provinces de Daïr Az Zour et d'Alep, a-t-il précisé.A cela s'ajoutent des attaques fréquentes contre les établissements, rappelle dans un communiqué l'Unicef, qui en a dénombré au moins 68 en 2014. Selon l'ONG, au moins 160 enfants auraient été tués dans ces raids l'année dernière. « Les chiffres réels sont certainement plus élevés et des informations montrent que certaines attaques étaient délibérées », précise le communiqué, qui appelle à respecter les écoles « en tant que zones de paix et sanctuaires pour les enfants, où ils peuvent apprendre sans craindre d'être tués ou blessés »lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x20dsur"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x20dsur", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});En Belgique, le détenu qui voulait mourir ne sera pas euthanasié • Mis à jour le Retournement de situation pour le meurtrier belge Frank Van Den Bleeken, cinq jours avant la date prévue de son euthanasie. Ses médecins ont « décidé de ne plus continuer la procédure d'euthanasie », qui devait avoir lieu dimanche, a annoncé le ministre de la justice belge, Koen Geens, mardi 6 janvier.Emprisonné depuis vingt-six ans — essentiellement dans des institutions psychiatriques — pour un assassinat en 1989 et de multiples viols, Frank Van Den Bleeken, 52 ans, avait demandé à bénéficier de la loi belge de 2002 autorisant l'euthanasie en raison de souffrances psychiques. Un droit à mourir que lui avait accordé la Cour d'appel de Bruxelles en septembre.Frank Van Den Bleeken sera finalement transféré dans un centre psychiatrique spécialisé ouvert en novembre à Gand (Ouest), a précisé le ministre dans un communiqué. Le ministre n'a fourni aucune précision sur les motifs de ce revirement, indiquant seulement que « les motivations personnelles de cette décision relèvent du secret médical ».Lire le récit (édition abonnés) : En Belgique, un détenu obtient le droit d'être euthanasié pour raisons psychiatriques« PERSPECTIVE D'UN TRANSFERT RAPIDE »La polémique enflait en Belgique depuis l'annonce, samedi, de la date programmée pour l'euthanasie de ce quinquagénaire, beaucoup dénonçant dans cette évolution un détournement de la loi belge sur l'aide à la fin de vie. Frank Van Den Bleeken se considère comme un danger pour la société, et ne souhaite pas être remis en liberté. Mais jugeant ses conditions de détention inhumaines, il avait demandé à être transféré dans un établissement psychiatrique spécialisé aux Pays-Bas. Après le refus de la justice, il estimait n'avoir pas d'autre issue que l'euthanasie.Le ministre de la justice dit avoir « décidé de transférer » Frank Van Den Bleeken au centre psychiatrique légal de Gand en vue d'y mettre en œuvre un « trajet adapté de soins ». En outre, selon M. Geens, des « contacts très récents et intenses » avec les autorités néerlandaises « offrent une claire perspective d'un transfert rapide vers un centre spécialisé dans les longs séjours d'internement ».CARENCES DANS LA PRISE EN CHARGE DES MALADES MENTAUXCette affaire a souligné les limites de la loi de 2002 autorisant l'euthanasie dans certaines conditions, dont la présence « d'une souffrance physique ou psychique constante et insupportable ». La Ligue belge des droits de l'homme (LDH) a notamment jugé que le choix de Frank Van Den Bleeken était « le résultat direct des manquements de l'Etat belge à son obligation de prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux ».Le ministre de la justice a promis de développer dans les six prochains mois un « plan en vue de l'organisation d'une capacité concrète d'accueil en Belgique » des internés souffrant de troubles psychiques profonds. Le pays a été plusieurs fois condamné par la Cour européenne des droits de l'homme pour ses carences dans ce domaine.Lire le décryptage : Légalisation de l'euthanasie : où en sont les pays européens ?Emoticône, mon amour • Mis à jour le Marlène Duretz Ce petit compagnon humanise les écrans. Prisé des réseauteurs comme des textoteurs, il traduit émotions et états d’âme, à commencer par l’amour. Le smiley, ce visage graphique souriant dans un cercle jaune ou :-) dans sa version typographique, compte notamment parmi les 722 pictogrammes disponibles à ce jour, dont 250 nouveaux entrants pour la seule année 2014, rejoints d’ici à juin 2015 par 37 autres, et tous intégrés au Unicode, standard informatique qui permet des échanges de textes dans différentes langues. Mais, c’est l’émoticône cœur et consors, symbole de l’amour et du sentiment amoureux, qui rafleraient la première place du «  mot de l’année » le plus utilisé en langue anglaise sur Internet. « C’est la première fois qu’un idéogramme décroche la palme », confirme le cabinet GLM, toutefois peu disert sur sa méthodologie.En juin 2014, le site fivethirtyeight.com a établi, à l’aide du compteur d’émoticônes publiées sur Twitter en temps réel conçu par l’artiste américain Matthew Rothenberg, que l’émoticône cœur avait été utilisée plus de 342 millions de fois sur le seul réseau social depuis le lancement d’emojitracker.com, le 4 juillet 2013. Aujourd’hui, en 3e position derrière le « petit cœur sur fond blanc » et ses 474 millions d’occurrence, le « grand cœur » cumule plus de 239 millions utilisations, devant le smiley aux yeux de cœur et aux 232 millions. Toutefois, si le cœur brisé n’apparaît qu’en 13e position, le smiley aux grosses larmes est plébiscité par les utilisateurs de Twitter qui le hissent en tête du palmarès des émoticônes les plus en vue sur le réseau social, avec plus de 537 millions occurrences. Le réseauteur est visiblement plus enclin à dévoiler ses éclats de rire que ses penchants romantiques. Pourtant, toutes émoticônes loveuses cumulées, l’amour et le sentiment amoureux reprennent le dessus, frisant le milliard. Aaaaaaah l’ Marlène Duretz Journaliste au Monde Le site Web du ministère de la défense rendu temporairement inaccessible • Mis à jour le Le site Internet du ministère de la défense a été rendu inaccessible pendant quelques heures, ce mardi matin, vraisemblablement par une attaque dite de « déni de service », qui consiste à saturer un site Web de connexions pour en bloquer l'accès. Une enquête est en cours au sein du centre d'analyse de lutte informatique défensive, l'organisme du ministère chargé de la sécurité informatique, mais la piste privilégiée est celle d'une attaque par déni de service. Le blocage du site a été revendiqué par un compte Twitter se réclamant du mouvement informel Anonymous, et plus particulièrement par un groupe s'opposant aux « mégaprojets inutiles et imposés », comme les qualifie le mouvement, dont le chantier de Notre-Dame des-Landes et Le Testet.TANGO DOWNMinistère de la Défense— Anonymous OpGPII (@OpGPII)Le fonctionnement normal du site reprenait ce mardi midi, mais le site était de nouveau inaccessible en début d'après-midi. Tignous, dessinateur à l'imagination fertile et corrosive • Mis à jour le Frédéric Potet De son vrai nom Bernard Verlhac, Tignous  – né en 1957 – avait adopté ce pseudonyme signifiant « petite teigne » en occitan en hommage à sa grand-mère, qui le surnommait ainsi. Le dessinateur de presse avait fait ses armes dans le magazine Casus Belli, dans les années 1990. Il travaillait régulièrement à Marianne depuis cette période et à Charlie Hebdo où il a trouvé la mort mercredi 7 janvier au cours de l’attentat qui a emporté ses confrères Cabu, Georges Wolinski et Charb. Il collaborait également régulièrement au mensuel de bande dessinée Fluide glacial et à L'Humanité.Doté d’un trait souple et nerveux à la fois, Tignous avait aussi régulièrement mis son imagination fertile et corrosive au service d’émissions télévisées en direct, notamment auprès de Laurent Ruquier sur France 2, de Marc-Olivier Fogiel sur M6 ou Bruno Masure sur Public-Sénat.« UN DESSIN PRÊTE À RIRE. QUAND IL EST VRAIMENT RÉUSSI, IL PRÊTE À PENSER »Caricaturiste et dessinateur de presse, il s’était essayé à la bande dessinée tardivement, en 2010 avec l’album Pandas dans la brume (Glénat), ne s’en sentant pas capable jusque-là. Auteur d’illustrations également (notamment pour un livre de Didier Daeninckx sur la guerre d’Algérie, Corvée de bois), Tignous n’en restait pas moins un « pur » dessinateur de presse. En 2010, il confiait au site Internet de l’ambassade de France en Colombie lors d’un voyage à Bogota :« Un dessin réussi prête à rire. Quand il est vraiment réussi, il prête à penser. S’il prête à rire et à penser, alors c’est un excellent dessin. Mais le meilleur dessin prête à rire, penser et déclenche une forme de honte. Le lecteur éprouve de la honte d’avoir pu rire d’une situation grave. Ce dessin est alors magnifique car c’est celui qui reste. »Tignous faisait également partie de Cartooning for Peace, le réseau international de dessinateurs de presse engagés œuvrant pour la liberté créé par Plantu. « Je serais ravi de penser que chaque fois que je fais un dessin j’évite un enlèvement, j’empêche un assassinat ou je retire une mine antipersonnel. Quel bonheur ce serait ! Si je pouvais avoir ce pouvoir-là, je ne dormirais plus et ferais des dessins sans arrêt », disait-il. Frédéric Potet Journaliste au Monde Attentat contre « Charlie Hebdo » : Charb, Cabu, Wolinski et les autres, assassinés dans leur rédaction • Mis à jour le Au moins 12 personnes, dont les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski et Tignous et deux policiers, ont été tuées dans l'attaque du siège de Charlie Hebdo, dans le centre de Paris mercredi 7 janvier. Une vingtaine de personnes ont également été blessées, dont quatre grièvement.Cabu Jean Cabut, géant du dessin de presse, né en 1938 à Châlons-sur-Marne (Marne), était entré à Hara-Kiri en 1960, après deux ans passés en Algérie pour son service militaire. Il crée au journal Pilote le personnage du Grand Duduche, en souvenir de ses années de lycées en province, et, à la même époque, un autre personnage, Mon Beauf, l'un des héros les plus bêtes et méchants de l'histoire de la bande dessinée.Précurseur dès les années 1970 de la BD-reportage, amateur de jazz et fan éperdu de Charles Trenet, Cabu a également travaillé pour la télévision, notamment au sein de « Récré A2 » aux côtés de Dorothée et à « Droit de réponse », l'émission de Michel Polac. Il était le père du chanteur Mano Solo, mort en 2010.Son portrait : Cabu, un coup de crayon sans égalWolinski Georges Wolinski, 80 ans, était, avec Cabu, le doyen et le père spirituel de très nombreux dessinateurs et caricaturistes d'aujourd'hui. Erotomane revendiqué, provocateur-né, pessimiste patenté et cynique assumé, il était né à Tunis le 28 juin 1934 d'une mère franco-italienne et d'un père juif polonais. François Cavanna, à qui il a envoyé des dessins, le fait entrer à Hara-Kiri en 1960. Il rejoint Charlie Hebdo en 1969 et multiplie les collaborations  tous azimuts. Il s'essaiera dans les années 1990 à la publicité et se fera même remettre la Légion d'honneur par Jacques Chirac. Il écrira également pour le théâtre et le cinéma (Le Roi des cons, Elles ne pensent qu'à ça...). Son dernier ouvrage, Le Village des femmes (Le Seuil), paru en septembre dernier, était son tout premier « roman graphique ».Son portrait : George Wolinski, dessinateur érotomane et pessimisteCharb Stéphane Charbonnier, alias Charb, dessinateur né en 1967 à Conflans-Sainte-Honorine, était le directeur de la publication de Charlie Hebdo. En première ligne des menaces dont le journal satirique faisait l'objet, il bénéficiait d'une protection policière depuis l'incendie volontaire du journal en 2011 après la publication des caricatures de Mahomet.Son portrait : Charb : « Je préfère mourir debout que vivre à genoux »Bernard Maris Chroniqueur sous le pseudonyme d'Oncle Bernard, Bernard Maris était économiste de formation, ancien membre du conseil scientifique d'Attac, et membre du conseil général de la Banque de France en 2011. Cet agrégé de sciences économiques, professeur à l'Institut d'études européennes de l'université Paris-VIII, était un admirateur de l'économiste britannique John Maynard Keynes, à qui il avait consacré un livre.Il tenait également une chronique à France Inter, sur i-Télé et dans divers journaux. Il avait été candidat en 2002 aux élections législatives pour Les Verts.Son portrait : Bernard Maris : un pied à « Charlie », l'autre à la Banque de FranceTignous De son vrai nom Bernard Verlhac, Tignous – né en 1957 – avait adopté ce pseudonyme signifiant « petite teigne » en occitan en hommage à sa grand-mère qui le surnommait ainsi. Il collaborait régulièrement à Charlie Hebdo, Marianne, Fluide glacial, L'Express, VSD, Télérama et L'Humanité. En 2008, il avait gravi les marches du Festival de Cannes, en compagnie de Wolinski, Cabu et Cavanna, pour C'est dur d'être aimé par des cons, un documentaire de Daniel Leconte sur les menaces de mort dont avait été la cible la rédaction. Son portrait : Tignous, dessinateur à l'imagination fertile et corrosiveMichel RenaudCet ancien directeur de cabinet du maire de Clermont-Ferrand était de passage à la rédaction parisienne, selon le quotidien La Montagne et France Bleu. Fondateur de la biennale du carnet de voyage dans cette localité, Michel Renaud était venu à la rencontre de Cabu afin de lui remettre ces dessins prêtés lors de la dernière édition de la biennale. Il avait été invité à participer à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo, accompagné d'un autre Clermontois, Gérard Gaillard, selon France 3 Auvergne. Ce dernier a échappé à la fusillade en se couchant à terre. Attentat contre « Charlie Hebdo » : manifestations spontanées et témoignages de solidarité • Mis à jour le Mathilde Damgé Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-54ad72244089f'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Dans un premier temps, le mot-clé #jesuischarlie ainsi qu'une bannière noire reprenant ce slogan, a fleuri sur Twitter, partagé par de nombreux utilisateurs, notamment des personnalités politiques et dessinateurs :Appels à manifester à Paris, en région et à l'étrangerLa CGT a appelé à un rassemblement à 17 heures, place de la République à Paris. Le parti communiste, la CFDT, le Syndicat national des journalistes invitent à manifester à 18 heures au même endroit.Le PS, après avoir appelé à un rassemblement dans l'après-midi même, a précisé par la voix de Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire, que cette manifestation « de tous les républicains » aurait lieu « dès que cela sera possible ».Des rassemblements sont également prévus dans de nombreuses villes de France et à l'étranger.A Paris, plusieurs de nos journalistes sont sur la place de la République et couvrent le rassemblement sur leur compte Twitter. Tweets de https://twitter.com/lemondelive/lists/hommages-charlie-hebdo!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Au Palais-Bourbon, où siègent les députés, les drapeaux français ont été mis en berne. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Georges Wolinski, dessinateur érotomane et pessimiste • Mis à jour le Frédéric Potet Quand on lui demandait comment il appréhendait la mort, Georges Wolinski répondait par cette boutade : « Je veux être incinéré. J'ai dit à ma femme : tu jetteras les cendres dans les toilettes, comme cela je verrai tes fesses tous les jours. » Erotomane revendiqué, provocateur né, pessimiste patenté et cynique assumé, homme aux multiples facettes et aux contradictions innombrables, le dessinateur avait-il imaginé qu'il tomberait un jour sous les balles de terroristes armés jusqu'aux dents ?Son assassinat, dans l'attentat dont a été victime la rédaction de Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier à Paris, signe la disparition d'un des hommes de presse les plus insaisissables de l'époque contemporaine. Georges Wolinski avait 80 ans. Il était avec Cabu, assassiné avec lui, le doyen et le père spirituel de très nombreux dessinateurs et caricaturistes d'aujourd'hui.Lire le portrait : Cabu, un coup de crayon sans égalNé à Tunis le 28 juin 1934 d'une mère franco-italienne et d'un père juif polonais, Georges Wolinski est élevé par ses grands-parents maternels en France avant de rejoindre à l'âge de 13 ans sa mère remariée. François Cavanna, à qui il a envoyé des dessins, le fait entrer à Hara-Kiri en 1960, où il réalisera notamment une adaptation de la Reine des pommes, un roman de Chester Himes. Surchargé de hachures, son style n'a alors rien à voir avec celui qu'il adoptera un peu plus tard dans un souci de plus grande spontanéité et d'expressivité, et dont il ne se départira jamais tout au long de sa carrière.« TOUS LES ACTES SONT SUSPECTS »Le milieu des années 1960 le voit collaborer à la revue Bizarre, des éditions Pauvert, à L'Enragé puis à L'Action, avant de rejoindre en 1969 Hara-Kiri et Charlie Hebdo. L'année suivante, il devient le rédacteur en chef de Charlie Mensuel, une fonction qu'il assumera jusqu'en 1981. Dans le même temps, Wolinski multiplie les collaborations tous azimuts, notamment pour L'Humanité, Libération et Le Nouvel Observateur.Les années 1990 le voient travailler pour Paris Match et Le Journal du dimanche, deux publications où il continuait d'œuvrer régulièrement. Il s'essaiera parallèlement à la publicité, ce qui lui vaudra les foudres d'une partie de la profession, et se fera même remettre la légion d'honneur par Jacques Chirac. Il écrira également pour le théâtre et le cinéma (Le Roi des cons, Elles ne pensent qu'à ça...) et publiera des dizaines d'albums chez de très nombreux éditeurs. Son dernier ouvrage, Le Village des femmes (Le Seuil), paru en septembre, était son tout premier « roman graphique ».Observateur impitoyable du genre humain, Georges Wolinski était surtout à lui seul, avec sa façon provocante et blessée de se moquer des choses, une incarnation vivante de la liberté de la presse et de la liberté tout court. « L'humoriste, disait-il, n'appartient à aucun parti, ne croit en aucune religion ; tous les actes sont suspects, surtout ceux qui ne sont pas guidés par l'intérêt. » Frédéric Potet Journaliste au Monde Football : le retour du « niño » Torres à l'Atlético • Mis à jour le Yann Bouchez Les histoires d'amour finissent mal, en général. Loin des yeux, loin du coeur, dit-on. Mais celle de Fernando Torres avec l'Atlético Madrid est si particulière qu'elle s'accomode mal de ce type de généralités. Et le retour - après plus de sept ans d'exil et au moins autant de changements capillaires - de l'enfant chéri de l'Atlético, qui devrait être aligné ce soir (21 heures) lors de la rencontre de huitième de finale de Coupe du Roi face au Real Madrid, s'effectuera sans doute dans un contexte d'intense émotion du côté des supporteurs.Les aficionados de l'Atlético n'ont pas oublié El Niño - qui conserve son surnom enfantin malgré ses 30 ans le rapprochant plus de la fin de carrière que de ses débuts. Pour s'en convaincre, il suffit d'évoquer un chiffre : dimanche 4 janvier, ils étaient environ 45 000 dans les tribunes du stade Vicente-Calderon, au bord de la rivière Manzaneres, pour saluer le retour de Torres, prêté lors du mercato d'hiver par le club italien du Milan AC. On pourrait également citer les 2 000 maillots floqués à son nom vendus durant la seule journée de dimanche.« Un jour, il faudra que vous m'expliquiez ce que j'ai fait pour que vous me traitiez aussi bien », s'est étonné, tout en modestie, le nouvel attaquant madrilène, dimanche. Et d'ajouter, pour évoquer son retour dans le club de ses débuts, qu'il avait quitté à l'été 2007 : « Cela faisait très longtemps que j'attendais ce moment. Et ça y est, je suis là. » Si ce type de déclaration résonne parfois comme une formule d'une banalité affligeante dans la bouche de certains footballeurs globe-trotteurs habitués à changer de maillot à chaque saison, elle prend une tonalité singulière dans celle de Torres, lui qui débuta en professionnel sous les couleurs de l'Atlético à dix-sept ans seulement, en 2001, lors d'un match contre Leganes. L'Atlético Madrid évoluait à l'époque en deuxième division. Le club de la capitale espagnole essuyait alors les conséquences des excès de son président Jesus Gil y Gil (1987-2003).Deux ans plus tard, alors qu'il n'a que 19 ans, Fernando Torres est promu capitaine. Avec les Rojiblancos (rouge et blanc, couleurs de l'Atlético), il dispute cinq saisons de Liga, inscrivant 75 buts, dont 19 lors de la saison 2003-2004. En tout, il marque 91 buts en 241 matchs. Mais au-delà de ces statistiques, il porte souvent à bout de pied une équipe qui n'a pas encore pris sa dimension actuelle.UN EXIL DE SEPT ANSC'est pour rejoindre un plus grand club et alourdir un palmarès squelettique pas à la hauteur de son talent - un championnat de deuxième division espagnole, en 2002 -, que Torres quitte Madrid pour rejoindre le Liverpool FC à l'été 2007. Un exil réalisé sans enthousiasme excessif, plus pour donner une autre ampleur à sa carrière.Dans le Nord-Ouest de l'Angleterre, le pari est réussi au niveau individuel : il améliore encore ses statistiques de buteur, avec 24 buts en Premier League dès sa première saison. Mais barré par les autres ténors du Big Four, les Reds ne gagnent rien. Alors Torres se rattrape sous le maillot de l'équipe d'Espagne, avec laquelle il remporte l'Euro 2008 - un but en finale qui lui vaudra de terminer 3e du Ballon d'or cette saison-là- et la Coupe du monde 2010.En janvier 2011, il est transféré à Chelsea contre 58 millions d'euros. Une coquette somme qui semble peser sur son efficacité : il lui faudra attendre le mois d'avril pour marquer son premier but avec son nouveau club. Mais alors que ses performances personnelles chutent, tout comme son poids dans le jeu des Blues, où son efficacité le cantonne à un rôle de joker, son palmarès en club suit une courbe inverse : en 2012, il remporte la Coupe d'Angleterre et la Ligue des Champions. En 2013, la Ligue Europa. Avec la sélection espagnole, il gagne le championnat d'Europe 2012, devenant au passage le premier joueur de l'histoire à être buteur lors de deux finales d'un Euro.Mais il n'arrive jamais vraiment à s'imposer à Chelsea et rejoint en prêt le Milan AC à l'été 2014. En Série A, il n'arrive pas à s'imposer comme un titulaire indiscutable, mais le club italien décide de cet hiver de lever l'option d'achat et de le prêter dans la foulée à l'Atlético.« FERNANDO N'ARRIVE PAS COMME LE SAUVEUR »Si l'engouement autour de son retour à Madrid est aujourd'hui incontestable, l'attaquant suscite autant d'espoirs que d'incertitudes. « La forte charge émotionnelle et l'inconnue footballistique vont de pair depuis l'annonce du retour de Fernando Torres à l'Atlético », résume le journal El Pais dans son édition du 7 janvier. Sa capacité de s'adapter dans l'effectif de l'actuel troisième de la Liga sera déterminante. Depuis son départ en 2007, l'Atlético Madrid est un club qui a su grandir. Surtout avec l'arrivée de Diego Simeone sur le banc des Rojiblancos, en 2011. Vainqueur de la Ligue Europa en 2010 et 2012, le club a disputé la finale de la Ligue des champions en 2014 - perdue face au Real Madrid - et s'est habitué à jouer les premiers rôles en Liga, aux côtés des deux ogres que sont le Real et le Barça. En 2014, au terme d'une saison haletante, l'Atlético a remporté le championnat espagnol grâce à sa force collective, même s'il s'appuyait sur de fortes individualités.« Fernando n'arrive pas comme le sauveur », a tenu à tempérer Diego Simeone, pour elnever les pressions sur les épaules de l'Espagnol, qui pourrait être une force d'appoint pour Mario Mandzukic et Antoine Griezmann sur le front de l'attaque de l'Atlético. Il devrait être aligné d'entrée aux côtés du Français ce soir pour affronter le Real. Yann Bouchez Journaliste au service Sport A « Charlie Hebdo », les menaces « étaient ressenties de façon moins forte ces derniers temps » • Mis à jour le L'hebdomadaire avait été la cible d'un incendie et ses locaux ravagés dans la nuit du 1er au 2 novembre, la veille de la publication d'un numéro spécial intitulé Charia Hebdo, où le prophète Mahomet était représenté en couverture. Le 22 septembre 2012, un homme soupçonné d'avoir appelé à décapiter le directeur de la rédaction, Charb, sur un site djihadiste avait été interpellé à La Rochelle. Et Charb avait également été placé en 2013, par le magazine d'Al-Qaida Inspire, sur une liste de neuf personnes à abattre — avec Salman Rushdie — pour insultes envers l'islam.>> Suivez l'évolution de la situation : En direct : des coups de feu au siège de « Charlie Hebdo »Mais, depuis, la pression semblait s'être relâchée autour de l'hebdomadaire. Un journaliste de Charlie Hebdo, souhaitant rester anonyme, a confirmé que « ces derniers mois, on ne sentait pas une inquiétude immense, malgré les menaces » :« Bien sûr, nos locaux étaient sous protection policière, ce qui nous rappelait les menaces. Nous recevons des menaces par email tout le temps et des coups de fil. Mais on ne les prend pas vraiment au sérieux. On s'y est habitué. Ces derniers temps, on pensait que les menaces, c'était plutôt fini. »CHARB SOUS PROTECTION POLICIÈRECe journaliste a également donné des précisions sur les mesures de protection de ses collègues :Charb [directeur de publication, mort dans l'attaque] était sous protection policière, mais il se déplaçait parfois sans ses policiers, ce qui est un signe qu'il n'était pas inquiet à chaque instant. Luz et Riss [dessinateurs] avaient eux aussi eu une protection policière, mais elle avait été levée il y a un an environ."Ça faisait un moment qu'on ne voyait plus la camionnette des policiers en faction devant #ChalieHebdo" raconte une voisine sous le choc.— Elise Barthet (@EliseBarthet)Selon nos informations, l'un des policiers tués était l'un des agents du service de protection des hautes personnalités (SPHP) chargés de la protection de Charb. Lire nos explications : « Charlie Hebdo », un journal régulièrement menacé« JE SUIS ENTRÉE DANS LES LOCAUX TROP FACILEMENT »« Il y a des menaces constantes depuis la publication des caricatures de Mahomet », a ajouté l'avocat de Charlie Hebdo, Richard Malka, sur RTL. « Ça fait huit ans qu'on vit sous la menace, qu'il y a des protections, mais il n'y a rien à faire contre des barbares qui viennent avec des kalachnikovs. »Chantal Perrichon, présidente de la Ligue de violence routière, qui préparait un livre avec Charb et Gérard Biard, se rappelle, quant à elle, être entrée dans les locaux du journal « trop facilement », la dernière fois qu'elle s'y est rendue, avant l'été. « Je n'ai pas eu de problèmes de sécurité à l'entrée. D'autres fois, il fallait que je sonne, que j'appelle. » Un relâchement confirmé par Antonio Fischetti, journaliste à la rédaction, qui était absent au moment de l'attaque. « Même s'il y avait un code, en bas, même s'il fallait savoir que le journal était au deuxième étage, il était plus facile de rentrer dans nos locaux rue Nicolas-Appert que dans les précédents, rue Serpollet », raconte-t-il à Libération.Le plan Vigipirate porté au niveau « alerte attentat » en Ile-de-France • Mis à jour le Six compagnies républicaines et escadrons de gendarmerie mobile ont été déployé en renfort sur Paris, ce qui porte à « 16 le nombre de forces mobiles engagées sur Paris et la petite couronne » selon un communiqué du ministère de l'intérieur. Par ailleurs, l'armée de terre va fournir deux unités supplémentaires de 100 soldats pour la protection de Paris, ce qui porte l'effectif de 450 à 650 hommes.L'équivalent de l'ancien niveau « écarlate »Mis en place en 1978, le plan Vigipirate a été entièrement remodelé le 20 février 2014. Le code couleur à quatre niveaux (jaune, orange, rouge, écarlate) adopté en 2003, était devenu « un peu obsolète ».En effet, la France se trouvait continuellement en Vigipirate rouge depuis les attentats de Londres en 2005, et régulièrement en rouge renforcé lors des fêtes de fin d'année. Le niveau écarlate, le plus élevé, avait été activé une seule fois, après l'attentat perpétré par Mohammed Merah à Toulouse en 2012.Deux niveaux et 300 mesuresLe plan Vigipirate, sous l'autorité de Matignon, associe tous les ministères. Son fonctionnement est détaillé sur le site risques.gouv.fr. Il contient trois cents mesures, dont certaines sont mises en place en permanence : surveillance des transports, des lieux publics, contrôle des accès aux sites publics... D'autres mesures spécifiques sont temporairement activées lors d'événements sportifs, comme le renforcement des contrôles et de la surveillance aux abords des sites et dans les transports.Le niveau « alerte attentat », lui, est mis en place pour une durée très limitée. Il peut s'appliquer à une zone géographique spécifique ou à l'ensemble du territoire, et implique l'activation de mesures supplémentaires, dont certaines restent confidentielles pour des raisons de sécurité. Protection renforcée et sorties scolaires suspenduesAprès l'attaque de Charlie Hebdo, les organes de presse, les grands magasins, les lieux de culte et les transports ont été placés en « protection renforcée » mercredi en région parisienne. Une forte affluence était attendue dans les commerces pour le premier jour des soldes d'hiver.Matignon précise que « toutes les forces disponibles sont mobilisées et des renforts civils et militaires seront déployés ». Une cellule interministérielle de crise a été activée. Les effectifs de soldats en patrouille sont passés de 450 à 650 hommes.Les académies de Paris, Créteil et Versailles ont suspendu jusqu'à nouvel ordre les sorties scolaires et activités en dehors des établissements. Il a également interdit de stationner aux abords des écoles, collèges et lycées.Le syndicat de chirurgiens Le Bloc a appelé à l'arrêt de la grève dans les cliniques pour être disponibles en cas d'urgence. « On ne voudrait pas poser problème dans les services d'urgence puisqu'actuellement, avec le plan vigipirate, on doit être disponibles », a précisé son porte-parole. L'ONU accepte la demande d'adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale • Mis à jour le C'est une victoire pour la Palestine, qui prend désormais une place plus forte sur la scène internationale. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a accepté, mercredi 7 janvier, la demande d'adhésion des Palestiniens à la Cour pénale internationale (CPI). Cette décision va permettre au tribunal de La Haye, qui a pour mission de poursuivre les auteurs de génocides, crimes contre l'humanité ou crimes de guerre, d'enquêter à partir du 1er avril (date effective de cette adhésion) sur les allégations de crimes commis dans les territoires palestiniens.RIPOSTE ISRAÉLIENNELa Palestine avait formellement présenté sa demande d'accession à la CPI le 2 janvier dans le but d'engager des actions légales contre des dirigeants israéliens pour leur conduite lors des guerres, comme celle de juillet-août à Gaza, ou encore contre la colonisation de territoires palestiniens.Lire nos explications : Pourquoi l'Autorité palestinienne veut rejoindre la Cour pénale internationaleCette adhésion intervient au terme d'une année qui a vu l'éclatement d'un nouveau conflit à Gaza, un regain de violences à Jérusalem et de plus en plus de pays demander la reconnaissance d'un Etat palestinien. Elle est aussi une alternative après le rejet d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU sur la fin de l’occupation israélienne.Au lendemain de la demande d'adhésion, Israël avait réagi en gelant le transfert de 106 millions d'euros de taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne. Les Etats-Unis ont vivement condamné cette riposte.La SNCF va supprimer 1 100 postes cette année • Mis à jour le Philippe Jacqué Le comité d’entreprise exceptionnel de la SNCF, organisé mercredi 7 janvier, a confirmé qu’en 2015 le groupe SNCF réunifié supprimera près de 1 100 postes équivalents temps plein, pour un effectif actuel de 149 000 cheminots.Dans le détail, et comme les syndicats du groupe public l’avaient déjà avancé, c’est SNCF Mobilités, l’opérateur de transport, qui va voir ses effectifs reculer de 1 600 postes cette année. En revanche, SNCF Réseau, le gestionnaire des voies (réunissant l’ex Réseau ferré de France et SNCF Infra), verra les siens s’étoffer de 500 postes.En clair, si le groupe public va largement recruter - environ 8 000 personnes - le nombre de départ en retraite sera bien plus important.« Ce nombre d’emplois budgétaires ne correspond pas exactement au nombre de personnes employées, précise cependant un syndicaliste. La suppression de 1 100 postes devrait se traduire en fait par le départ de quelque 2 000 personnes. »Quant à la masse salariale du groupe public, qui évolue bien plus rapidement que l’inflation, elle devrait évoluer de 2 % cette année.Nouvelle organisation du travailJeudi, lors d’un conseil d’administration de la SNCF, Guillaume Pepy, le président du directoire du groupe, devrait annoncer de nouvelles mesures, notamment d’organisation du travail, pour limiter l’expansion à l’avenir de la masse salariale.Plus largement, la nouvelle entité SNCF a pour objectif de réaliser près de 2 milliards d’économies à l’horizon 2017. SNCF Réseau doit revoir ses processus industriels de maintenance, tandis que SNCF Mobilités entend utiliser tous les leviers pour baisser ses coûts : diminution des effectifs, lutte contre la fraude, réorganisation de la maintenance, augmentation du roulement des matériels comme il l’a déjà testé avec Ouigo, son TGV à bas coût.Pour les syndicats, ces annonces sont contradictoires avec les ambitions de la SNCF d’améliorer cette année le service aux voyageurs.Journée d’action fin janvierIl s’agit d’« une nouvelle dégradation de l’emploi, des fermetures de guichets, de gares et des suppressions de contrôleurs dans le train », a confié à l’AFP Gilbert Garrel, de la CGT cheminots.De même, explique Roger Dillenseger de l’UNSA, « il faudrait plutôt 1 000 à 1 500 recrues pour SNCF Réseau pour répondre à la charge de rénovation prévue ».Le 29 janvier, la CGT appelle à une journée de mobilisation contre la réforme ferroviaire entrée en vigueur le 1er janvier 2015, qui a réuni la SNCF et Réseau ferré de France dans un groupe public plus intégré.SUD Rail décidera jeudi s’il se joint au mouvement. Ce qui ne sera pas le cas de la CFDT et de l’UNSA.La fin du train ? Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Les premiers témoignages des journalistes de « Charlie Hebdo » • Mis à jour le Les détails sur l'attentat mené dans les locaux de Charlie Hebdo commencent à émerger. Selon Bernard Cazeneuve, le ministre de l'intérieur, « trois criminels » ont attaqué à l'arme automatique le siège du journal satirique Charlie Hebdo, au 10, rue Nicolas-Appert dans le 11e arrondissement de Paris, mercredi 7 janvier vers 11 h 30. Alors qu'au moins douze personnes ont été tuées, dont les journalistes Charb, Cabu, Wolinski et Tignous, les premiers témoignages de personnes ayant vécu l'attaque émergent. Suivez l'évolution de la situation : En direct : des coups de feu au siège de « Charlie Hebdo »La dessinatrice Coco, qui travaille pour l'hebdomadaire, a été contactée par téléphone par l'Humanité. Elle raconte qu'elle était « allée chercher [sa] fille à la garderie, en arrivant devant la porte de l'immeuble du journal deux hommes cagoulés et armés nous ont brutalement menacées. Ils voulaient entrer, monter. J'ai tapé le code. » La dessinatrice raconte ensuite que les deux hommes « ont tiré sur Wolinski, Cabu. Ça a duré cinq minutes... Je m'étais réfugiée sous un bureau... Ils parlaient parfaitement le français... Se revendiquaient d'Al-Qaïda. »Avant elle, c'était la dessinatrice Catherine Meurisse, qui avait témoigné auprès du Courrier de l'Ouest. Arrivée en retard à la conférence de rédaction hebdomadaire qui se tenait au moment de l'attaque, la journaliste a vu « deux hommes encagoulés qui étaient encore dans la rue lorsque je suis arrivée ». Très choquée, elle s'est dit incapable de s'exprimer davantage.Producteur audiovisuel dans un bureau situé dans le bâtiment voisin des locaux de Charlie Hebdo, Yve Cresson a relaté les évenements sur Twitter. Selon lui, à 11 h 25, les deux assaillants se sont d'abord « trompés de locaux et d'adresse ». Ils ont en effet profité du passage de la factrice pour entrer dans l'immeuble dans lequel il se trouvait, au 8 rue Nicolas-Appert. Les deux hommes « cherchaient Charlie Hebdo », selon lui, situé au 10, rue Nicolas-Appert. « Ils sont repartis après avoir tiré deux fois », précise-t-il. • Mis à jour le La tuerie survenue ce mercredi 7 janvier ne fait que renforcer notre certitude qu'il est nécessaire de lutter contre l'ignorance, l'intolérance, l'obscurantisme et le fanatisme. Il est plus que jamais indispensable de rappeler que la liberté de la presse ne se négocie pas. Directeur du Monde Cabu, un coup de crayon sans égal • Mis à jour le Frédéric Potet Un coup de crayon sans égal qui lui permettait de caricaturer avec une facilité déconcertante n'importe quelle personnalité du monde politique ou du show-business, un air d'éternel adolescent attardé, une allure légèrement voutée sous son imperméable, carton à dessins sous le bras, digne du Grand Duduche, le héros naïf et utopiste qui l'a fait connaître dans les années 1960.Lire le portrait : Georges Wolinski, dessinateur érotomane et pessimisteNé le 13 janvier 1938 à Châlons-sur-Marne (Marne), Jean Cabut publie ses premières illustrations alors qu'il n'a que 16 ans dans l'Union de Reims après avoir fait des études artistiques à Paris, au sein de l'Ecole Estienne.Suivez l'évolution de la situation : En direct : des coups de feu au siège de « Charlie hebdo »PÈRE DU GRAND DUDUCHE ET DE MON BEAUFDémobilisé en 1960 après deux ans passés en Algérie pour son service militaire, il entre à Hara-Kiri avant d'intégrer deux ans plus tard la rédaction de Pilote où il donnera naissance au Grand Duduche, en souvenir de ses années de lycées en province. Un autre personnage emblématique sortira de son imagination à cette période qui le verra rejoindre Charlie Hebdo puis Charlie Mensuel : Mon Beauf, l'un des héros les plus bêtes et méchants de l'histoire de la bande dessinée. Il a également travaillé pour la télévision, notamment au sein de Récré A2 aux côtés de Dorothée et à Droit de réponse, l'émission de Michel Polac. On lui doit aussi de nombreuses couvertures de livres et de disques. Cabu était le père du chanteur Mano Solo, mort en 2010. Frédéric Potet Journaliste au Monde Charb : « Je préfère mourir debout que vivre à genoux » • Mis à jour le  « C'est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux. »Dans une interview accordée au Monde il y a deux ans, Stéphane Charbonnier, alias Charb, dessinateur, également directeur de la publication de Charlie Hebdo, ne comptait pas baisser ses armes, son arme, son stylo. On n'a « pas l'impression d'égorger quelqu'un avec un feutre », répétait-il.Charb figure parmi les douze morts de l'attentat perpétré, mercredi 7 janvier, au siège de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, au cœur de Paris. En première ligne des menaces dont le journal satirique faisait l'objet, il bénéficiait d'une protection policière depuis l'incendie volontaire des locaux de la publication en 2011 après la publication des caricatures de Mahomet.Lire le portrait : Cabu, un coup de crayon sans égalNé le 21 août 1971 à Conflans-Sainte-Honorine, Charb avait collaboré à L'Echo des savanes, à Télérama, à Fluide glacial et à L'Humanité. Il venait de publier dans le dernier numéro de Charlie Hebdo un dessin tristement prémonitoire.Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, démissionne Thierry Lepaon jette l'épogne, annonce Europe 1. Le secrétaire général de la CGT « a annoncé sa démission, mercredi matin, devant la commission exécutive de la CGT réunie pour la deuxième journée consécutive », indique la station de radio.Selon Europe 1, Thierry Lepaon « veut proposer, lors d'une nouvelle réunion de la commission exécutive qui pourrait se tenir lundi prochain 12 janvier, un nouveau bureau confédéral et un nouveau secrétaire général ».M. Lepaon avait annoncé, mardi, qu'il allait « remettre son mandat » en jeu devant le « parlement » (CCN) de la centrale le 13 janvier.Le leader de la CGT a été acculé à cette décision après deux mois de polémiques autour des affaires liées à son train de vie au sein de la centrale syndicale.Lire : Thierry Lepaon, les cent jours d'une chute et en édition abonnés : Thierry Lepaon n’est plus en mesure de rester à la tête de la CGTPolanski : la Pologne reçoit une nouvelle demande d'extradition de la justice américaine • Mis à jour le La Pologne a reçu une demande d'extradition du cinéaste franco-polonais Roman Polanski vers les Etats-Unis, où court toujours une plainte pour agression sexuelle déposée contre lui en 1977, rapporte l'agence de presse polonaise PAP, qui rapporte des propos du bureau du procureur général. Le cinéaste, né en Pologne et qui vit en France, se trouve actuellement à Cracovie où il prévoit de tourner un film. L'affaire ressurgit régulièrement. En octobre, les autorités américaines avaient demandé ainsi en vain son interpellation alors qu'il se trouvait en Pologne.Le 24 décembre, un juge de Los Angeles a rejeté une motion déposée par les avocats de Roman Polanski pour classer la plainte pour agression sexuelle déposée contre le réalisateur. Les défenseurs du cinéaste de 81 ans font valoir depuis des années que Roman Polanski a été dans cette affaire la victime d'une faute professionnelle de la part de la justice et du procureur de l'époque. Mais, dans ce jugement, le juge de la Cour supérieure de Los Angeles James Brandlin a déclaré que Roman Polanski devait, s'il veut régler le dossier, revenir aux Etats-Unis, où un mandat d'arrestation à son encontre est toujours en vigueur. Accusé d'avoir eu un rapport sexuel avec une adolescente de 13 ans, Samantha Geimer, Roman Polanski avait plaidé coupable en 1977. Il avait passé 42 jours en prison puis avait été libéré sous caution. En 1978, il avait fui les Etats-Unis avant l'audience qui devait fixer sa peine, craignant que le juge ne lui inflige une peine plus lourde.En 2009, il a été arrêté à Zurich en vertu du mandat d'arrêt lancé contre lui plus de 30 ans auparavant et placé en résidence surveillée. Il a recouvré la liberté en 2010, les autorités suisses ayant décidé de ne pas l'extrader vers les Etats-Unis.L'an dernier, Samantha Geimer a écrit un livre avec son avocat, sur la soirée du 10 mars 1977 où, selon elle, Polanski lui avait fait boire du champagne et lui avait donné un somnifère avant de lui imposer des relations sexuelles dans la maison de Jack Nicholson. Désormais âgée de 51 ans, elle avait ajouté qu'elle avait pardonné à Polanski, réalisateur notamment de Rosemary's Baby, Chinatown, Le Locataire ou encore Tess.Les dessinateurs « horrifiés » après l'attentat contre leurs « copains » • Mis à jour le Peu après l'attaque terroriste des locaux du journal satirique Charlie Hebdo mercredi, faisant au moins 12 morts, plusieurs dessinateurs se disaient sous le choc.« Je suis abasourdi, horrifié, a réagi Aurel, dessinateur au Monde. J'attends des nouvelles de copains et suis partagé entre le fait d'aller chercher moi-même des informations et d'attendre. On espère tous que ce genre d'événement n'arrive jamais. Les gens de Charlie Hebdo étaient protégés. Ce qui s'est passé est inimaginable. »Quant à Plantu, dessinateur au Monde, il a publié un dessin, en soutien à Charlie Hebdo : Le dessinateur Zep a également publié un post sur son blog du Monde.fr : Une solidarité qui dépasse les frontières françaises. Sur Twitter, les hommages des dessinateurs du monde entier se sont multipliés, comme celui d'Ann Telnaes, journaliste au Wasington Post :David Pope, dessinateur australien au Canberra Times, a également publié une réaction.« ILS N'ONT PAS ATTAQUÉ À N'IMPORTE QUEL MOMENT »De son côté, Pascal Gros, dessinateur à Marianne s'est dit « par terre, comme quelqu'un qui connaît potentiellement des tas de gens qui ont été butés par des connards. Les tueurs ont fait irruption à l'heure de la conférence de rédaction, ils n'ont pas attaqué à n'importe quel moment. »« Charlie Hebdo » visé par une attaque terroriste, la rédaction déciméeParmi les douze victimes figurent les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski et Tignous. Le plan Vigipirate a été élevé à son plus haut niveau en Ile-de-France, passant au niveau « alerte attentats ».50 ans d'attaques contre les médias en France • Mis à jour le Alexandre Piquard et Maxime Vaudano Une première version de cet article a été publiée en novembre 2013, après l'attaque dans les locaux de Libération et BFM-TV. Il a été actualisé après l'attaque contre le siège de Charlie Hebdo mercredi 7 janvier.1961-1962 : attentats de l'OAS« A l'époque, des journaux sont visés parce qu'ils sont accusés de vouloir abandonner l'Algérie française et de faire la paix avec le FLN» , raconte Patrick Eveno, coauteur d'un livre sur la guerre d'Algérie. Les journalistes du Monde Jacques Fauvet et Jean Planchais, lequel suivait les questions de défense, voient leur maison plastiquée, sans qu'il y ait toutefois de morts. Comme de nombreux autres attentats, ils sont attribués à l'organisation d'extrême droite OAS.Le Figaro est également touché par une bombe dans ses locaux, rappelle Rue89, montrant une vidéo d'époque de l'INA. « Une énorme table en chêne est projetée jusqu'au plafond sous la puissance du souffle, mais l'attentat ne fait pas de blessés» , écrit Claire Blandin dans son histoire du journal, citée par Le Figaro.fr.En avril 1979, une bombe est posée dans les locaux du Monde. L'attentat est revendiqué par une « mystérieuse Ligue des combattants français contre l'occupation juive", liée à l'extrême droite.Le 31 mars de la même année, le même groupe a revendiqué un autre attentat à la bombe contre le quotidien Le Matin de Paris. 1985 : le groupe d'extrême gauche Action directe contre MinuteEn avril 1985, une bombe souffle l'entrée des locaux du journal d'extrême droite Minute. L'action est revendiquée par Action directe, rappelle un JT de l'époque. Jean-Marie Le Pen, leader du Front national, dénonce alors « les campagnes de haine»  selon lui responsables des attaques subies par Minute, déjà visé dans le passé. Il s'en prend aux ministres socialistes qui se déplacent d'habitude sur les lieux d'attentats mais ne l'ont pas fait cette fois-ci.1985 : Action directe contre Antenne 2 et Radio FranceEn octobre 1985, deux attentats visent deux médias le même jour : un colis piégé souffle les vitres et endommage les locaux d'Antenne 2, dont les personnels ont été prévenus trois minutes plus tôt par un coup de fil anonyme, raconte Antenne 2 ce jour-là. Le même matin, c'est à Radio France qu'une autre bombe fait exploser les baies vitrées, près d'un parking, détruisant plusieurs véhicules.La revendication est commune et le message unique, note Antenne 2, pour laquelle le groupe activiste veut protester contre la venue de Jean-Marie Le Pen, du Front national, dans deux émissions de ces médias. 1991 : une bombe à Libération pendant la guerre du GolfeLe 26 janvier 1991, une bombe explose devant le quotidien, soufflant le hall d'immeuble et blessant un standardiste et deux gardiens, rappelle Slate.fr. Un tract laissé sur place cite la guerre du Golfe et semble justifier l'attentat par la couverture faite par le journal.Le syndicat CGT de Libération déclare que « les inspirateurs de cet acte sont à rechercher parmi ceux qu'exaspère le refus de Libération de se ranger sous la bannière de l'union sacrée, le refus de la sale guerre". Plusieurs ministres se déplacent : Henri Nallet, Catherine Tasca et Jack Lang.2004 : un fou avec un fusil au MondeAprès plusieurs minutes de négociations, l'homme finit par lâcher son arme. « Il casse alors son fusil et l'on voit qu'il était chargé, de deux cartouches", raconte M. Biffaud. Depuis cet épisode, la sécurité a été renforcée à l'entrée du Monde, avec un portique.2011 : incendie des locaux de Charlie HebdoLe 2 novembre 2011, pendant la nuit, les locaux du journal satirique sont en partie détruits par un incendie, provoqué par un lancer de cocktail Molotov. Charlie Hebdo vient de publier un numéro titré « Charia Hebdo », en réaction à la montée des islamistes en Libye et en Tunisie. Il a déjà été visé, six ans plus tôt, dans la vaste polémique qui a suivi la publication des caricatures du prophète Mahomet par le journal danois Jyllands-Posten.Au même moment, ce jour de 2011, le site du journal fait l'objet d'attaques informatiques, revendiquées par un groupe turc défendant l'islam. L'enquête sur l'incendie criminel n'a pas donné de résultats et les auteurs n'ont pas été retrouvés.2013 : un tireur attaque Libération et BFM-TVLe 15 novembre 2013, Abdelhakim Dekhar entre dans les locaux de BFM-TV et menace avec un fusil son rédacteur en chef, avant de prendre la fuite. Il prend alors la direction du journal Libération, où il blesse grièvement par balle un assistant photographe dans le hall de l'immeuble. Il tire enfin sur un bâtiment du siège de la Société générale, sans faire de blessés, après avoir pris brièvement en otage un automobiliste. A l'issue d'une longue traque dans les rues de Paris, il est finalement interpellé dans un « état semi-conscient » dans un parking souterrain de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).Cet homme de 48 ans, déjà condamné dans l'affaire Rey-Maupin (1994), est toujours demeuré muet sur ses motivations. Dans des lettres écrites avant les faits, il avait évoqué de façon confuse les grands conflits mondiaux, la Libye, la Syrie, dénonçant un « complot fasciste », critiquant « le capitalisme », « la gestion des banlieues » et accusant les médias de participer à la « manipulation des masses ».Voir la chronologie : Des premiers tirs à son arrestation, itinéraire du « tireur de Paris » 2015 : ATTAQUE SANGLANTE À CHARLIE HEBDOAu moins trois hommes armés attaquent à l'arme automatique le siège du journal satirique Charlie Hebdo, au 10, rue Nicolas-Appert dans le 11e arrondissement de Paris, mercredi 7 janvier vers 11 h 30.  Au moins douze personnes ont été tuées et dix blessées au cours de la fusillade, qualifiée par le président Hollande d'« attaque terroriste ». Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Alexandre Piquard Journaliste médias Clarissa Jean-Philippe, 25 ans, la policière tuée à Montrouge • Mis à jour le Maryline Baumard Maryline Baumard Journaliste Dans la « djihadosphère », on célèbre « la conquête de Paris » • Mis à jour le A grand renfort de mots-clés « #urgent » ou de détournements de visuels, la « djihadosphère » a salué à sa manière et en quasi-direct la tuerie de Charlie Hebdo et, plus tard, la fusillade de Montrouge qui a coûté la vie à une policière municipale.A peine une demi-heure après l'attaque du siège de Charlie Hebdo à Paris, des comptes proches de l'Etat islamique commencent à reprendre le dernier tweet de l'hebdomadaire, et commentent : « Ils ont publié leur post, puis nos lions sont arrivés », saluant une « riposte fulgurante » de moudjahidine au cœur de la capitale française.Une première vidéo se retweete en boucle, celle filmant l'assassinat d'Ahmed Merabet, le « policier apostat », qui patrouillait en VTT dans la zone. « #L'Etat_islamique_scande_Allah_est_grand_dans-Paris », annonce alors un premier hashtag, vite noyé par plusieurs milliers de tweets.Dans un étrange et macabre ballet, sympathisants de l'Etat islamique et du Front Al-Nosra et d'Al-Qaida, qui se vouent habituellement aux gémonies, se partagent alors les mêmes hashtags pour saluer l'attaque ou s'autocélébrer dans l'attente d'une revendication : #la_conquête_de_Paris ; #Nous_avons_vengé_le_prophète ; #Paris_s'enflamme... quand ils ne détournent pas le mot-clé qui a émergé en signe de solidarité : #JesuisCharlie. LA RADIO DE L'ÉTAT ISLAMIQUE PARLE DE « HÉROS »A ce déferlement de félicitations sur la Toile s'est ajoutée la voix de la radio de l'Etat islamique, qui a qualifié les auteurs de l'attaque de « héros ».Les internautes arabophones qui tentent de résister – entre appels à la raison et volées d'injures – et les partisans du djihad s'affrontent sur les réseaux : « Vous croyez à la liberté d'expression sans limite, nous croyons à la liberté de nos actions. » Pas en reste, les comptes proches d'Al Malahem Media Foundation, la « chaîne d'information » d'Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA), rappellent que Charb avait été placé, en 2003, dans une liste de neuf personnalités recherchées pour « insulte envers l'islam » aux côtés, entre autres, de Salman Rushdie, dans un numéro du trimestriel djihadiste Inspire.  Publiée à partir de 2010 par AQPA et diffusée par ses réseaux, la revue, en anglais, s'était lancée bien avant l'émergence en ligne de l'Etat islamique dans une stratégie de djihad numérique en direction des musulmans d'Occident et a souvent été désignée comme l'inspiratrice de « loups solitaires », dont les frères Tsarnaev, auteurs présumés des attentats de Boston.Lire notre récit : Charb, cible désignée de la revue d’Al-Qaida au YémenPour Marine Le Pen, « avec l'exclusion du FN, l'union nationale est une manœuvre politicienne » • Mis à jour le La plupart des partis politiques, du Front de gauche à l'UMP, participeront à la marche républicaine organisée à l'initiative des partis de gauche, dimanche 11 janvier à Paris, après l'attentat contre Charlie Hebdo.Mais cet appel à l'unité nationale lancé par toute la classe politique s'arrête au Front national. Pour l'instant, le parti d'extrême droite n'a reçu aucune invitation officielle à rejoindre la marche de la part de Manuel Valls ou François Hollande.COLÈRE DE MARINE LE PEN « Je ne demande pas à être intégrée à l'union nationale. L'union nationale, ce n'est pas un chantage où on peut venir à condition de la fermer. Je n'entends pas me soumettre à ce chantage. Il y a un dévoiement total du concept d'union nationale. Ils en assumeront les conséquences auprès des électeurs.« Tout cela c'est une manière de tenter d'écarter le seul mouvement politique qui n'a aucune responsabilité dans la situation actuelle, ainsi que ses millions d'électeurs. Tous les autres partis sont morts de peur. Ils pensent à leurs petites élections et à leurs petits mandats. Ce sont des vieux réflexes qui ont congelé la vie politique depuis vingt ans et qui ont creusé la fracture entre les gouvernants et le peuple. Si on ne m'invite pas, je ne vais pas m'imposer. C'est un vieux piège. Au moindre incident on dira que c'est de ma faute. »Suivez en direct les derniers éléments de l'enquête et la traque des suspects François Lamy, chargé pour le PS de l'organisation de la « marche républicaine », explique au Monde que le Front national n'est pas invité car il fait partie « des organisations qui divisent le pays, stigmatisent nos concitoyens musulmans et jouent sur les peurs ».« Je ne comprends même pas que l'on puisse se poser la question. Nous invitons toutes les forces politiques, républicaines et démocratiques, qui veulent relever et rassembler le pays après l'effroyable drame de mercredi. »L'UMP UNANIME CONTRE UNE EXCLUSION DU FNPreuve que la question n'est pas facile à trancher, Nicolas Sarkozy a convoqué un bureau politique exceptionnel à l'UMP, jeudi, pour définir une position commune sur la participation au rassemblement de dimanche. Il a été décidé d'appeler à manifester car « l'impératif d'unité nationale s'impose ».Et c'est au nom de cet impératif qu'à l'issue de la réunion le parti de droite s'est positionné unanimement contre l'exclusion du FN. « Il n'est pas acceptable que le Front national soit exclu pour une manifestation d'unité nationale, a ainsi déclaré le secrétaire général de l'UMP Laurent Wauquiez. On ne pourrait pas comprendre que certains soient exclus. »Sébastien Huyghe, porte-parole de l'UMP et député du Nord, a détaillé au Monde les raisons de ce soutien apporté au FN :« Les mots ont un sens. L'union nationale, c'est tous les Français sans exclusion sinon ce n'est plus l'unité nationale. Dans un moment comme celui-là, il ne doit pas y avoir de calcul politicien, ce ne serait pas à la hauteur de l'événement. « Si on exclut le FN, on va le stigmatiser, on joue son jeu. Si les organisations n'étaient pas républicaines elles devraient être dissoutes, je n'ai pas vu le gouvernement dissoudre le FN. »DES VOIX DISSONANTES À GAUCHE« D'abord, Valls n'est pas organisateur de ce dimanche et ferait bien de se comporter en humble citoyen. Ensuite si Sarko veut venir, il n'a qu'à le décider lui-même. Enfin et surtout Le Pen se fait désormais un malin plaisir de jouer l'exclue d'une manifestation à laquelle elle ne se serait jamais rendue. Au mieux c'est de l'amateurisme politique, au pire de l'irresponsabilité. »Plus tôt dans la journée, Jean-Luc Mélenchon avait exprimé son souhait de voir Manuel Valls « renoncer à organiser les manifestations car nous ne lui reconnaissons pas cette autorité ». A l'inverse, l'ancien premier ministre UMP François Fillon s'est dit contre l'exclusion du FN, estimant qu'on ne pouvait « pas parler d'unité nationale en excluant plusieurs millions de Français ».Jeudi après-midi s'est tenue une réunion de préparation au rassemblement, organisée par le PS, le Parti communiste français, Europe Ecologie-Les Verts, le Mouvement républicain et citoyen, le Parti radical de gauche, le Parti de gauche, l'UMP, l'UDI, le Modem. L'entourage de Nicolas Dupont-Aignan, patron de Debout la France, a annoncé qu'il faisait aussi partie de la coordination et qu'il serait au rassemblement.Dessinateurs du monde entier et tous CharlieS’ils pensaient réduire au silence les dessinateurs de presse du monde entier, les auteurs de la tuerie perpétrée mercredi 7 janvier au siège du journal satirique Charlie Hebdo, qui a fait douze morts, parmi lesquels Cabu, Georges Wolinski, Charb, Tignous et Honoré, se sont trompés dans les grandes largeurs. Un flot continu de dessins, de caricatures et d’hommages graphiques n’en finit pas, depuis, d’alimenter les journaux et les sites Internet d’information aux quatre coins du monde.De très nombreux quotidiens ont d’ailleurs décidé de confier leur « une » à des dessinateurs, comme s’il fallait démontrer, à chaud, que ce genre fondateur de l’histoire de la presse qu’est l’illustration au sens large était capable de se relever immédiatement de la tragédie qui la touche aujourd’hui en plein cœur. Plusieurs « unes » marqueront sans doute à jamais l’histoire de certains journaux, à l’image de ce doigt d’honneur armé d’une plume figurant sur la première page de The Independent, réalisé par le cartooniste anglais Dave Brown. En France, même le quotidien sportif L’Equipe a décidé de faire sa « une » sur le carnage de Charlie grâce au concours du dessinateur Thibault Soulcié (également animateur du blog 3615 Internet, sur LeMonde.fr).Dessin de Lucille ClercDessin d'Ares (Cuba) pour Cartooning for PeaceDessin de Domenico Rosa (Italie) pour Il Sole 24 oreDessin de Chappatte (Suisse) pour Cartooning for Peace(Armes de création massive)Dessin de Liniers (Argentine)El País(Liberté, égalité, fraternité et Charlie Hebdo)Dessin de Philip De Franco (Etats-Unis) (Quelle est cette petite arme qui fait si mal ?)Dessin de Francisco Olea (Chili) (Aux armes compagnons !)Dessin de Magnus Shaw (Grande-Bretagne)Cartooning for Peace (« Attends ! Regarde ! Un homme avec un crayon ! »)Dessin de Kichka (Israël) pour Cartooning for PeaceDessin de Joep Bertrams (Pays-Bas) pour Cartooning for PeaceDessin de Mana (Iran) pour Cartooning for PeaceDessin de Micaël (Argentine) pour Cartooning for PeaceDessin de Rayma (Venezuela) pour Cartooning for Peace Dessin de Dave Brown (Grande-Bretagne) pour The IndependentLes soutiens s'organisent pour que « Charlie Hebdo » vive • Mis à jour le « Le journal va continuer [...] parce que ce n'est pas la connerie qui va gagner », a assuré en larmes Patrick Pelloux, chroniqueur pour Charlie Hebdo, jeudi 8 janvier. Au lendemain de l'attaque de l'hebdomadaire satirique qui a coûté la vie à douze personnes, dont huit journalistes de la rédaction, des milliers de personnes appellent à la poursuite du journal, notamment au nom de la liberté d'expression et en hommage aux salariés tués.Dans le rouge financièrement avant cet assaut meurtrier, Charlie Hebdo avait lancé un appel aux dons en novembre. Désormais, d'autres soutiens s'organisent pour que le journal puisse survivre.Fonds Google et éditeurs de presseOutre le soutien logistique et humain, un soutien financier est en discussion entre diverses structures. Le Fonds Google-AIPG pour l’innovation numérique de la presse va ainsi notamment donner de l'argent et veut s'associer aux efforts pour aider Charlie Hebdo. Outre le Fonds Google, le fonds Presse et pluralisme, une association qui peut recevoir des dons de mécénat, déductibles d'impôts, étudie une contribution financière. Enfin, les médias disposés à aider Charlie envisagent une participation.Charlie Hebdo tiré à un million d'exemplaires mercrediLa rédaction hébergée à LibérationLa rédaction de Charlie Hebdo sera par ailleurs hébergée par le journal Libération, dans le quartier de République à Paris, a précisé Me Malka, mercredi. De nombreux autres médias du monde entier ont aussi témoigné leur soutien au journal.Des cagnottes ouvertes au publicUne collecte de soutien a été lancée sur le site leetchi.com. « L'intégralité des dons sera reversée pour assurer la pérennité du journal et venir en aide aux familles des victimes», expliquent les organisateurs. L'association Presse et pluralisme a également lancé une collecte en ligne sur son site Internet. Vers une vague d'abonnements ?Plusieurs entreprises, institutions ou particuliers ont décidé de s'abonner à l'hebdomadaire satirique, qui coûte 3 euros, après l'attaque. Ainsi, la Banque publique d'investissement Bpifrance a annoncé jeudi la souscription de cinquante abonnements. Selon Le Parisien, le conseil général de l'Essonne a suivi la tendance en abonnant chacun des 42 conseillers généraux à Charlie Hebdo. D'autres particuliers ont annoncé leur intention de s'abonner sur les réseaux sociaux, espérant lancer un mouvement. Je ne sais que faire de + pour soutenir @Charlie_Hebdo_ : je m'abonne demain. Que vos abonnements explosent. Montrons leur qu'ils ont perdu— Bastard Premier (@bastaaaaaaaard)Sur son site, Viapresse.com, spécialiste de la vente de presse magazine sur Internet, encourage également à la souscription d'abonnements, « parce que Charlie Hebdo ne cède pas aux menaces de mort. Parce que Charlie Hebdo ne cède pas aux attentats. Parce que Charlie Hebdo n'est pas soumis à Dieu. »« Chérif Kouachi avait peur d’être tué en Irak » • Mis à jour le Emeline Cazi Me Vincent Ollivier a défendu Chérif Kouachi lors du procès de la filière irakienne dite « des Buttes-Chaumont » qui s’est tenu au tribunal de grande instance de Paris, en mars 2008. Chérif Kouachi y comparaissait libre, avec six autres jeunes gens, qui ont pour la plupart grandi dans le 19e arrondissement de Paris. Avec son frère Saïd, Chérif Kouachi est suspecté d’avoir perpétré l’attaque des locaux de Charlie Hebdo mercredi 7 janvier. Tous deux sont toujours activement recherchés. La police a interpellé certains de leurs proches.La traque d’une fratrie de djihadistesQuelle enfance Chérif et Saïd Kouachi ont-ils eue ?Les parents sont-ils morts, ou ont-ils abandonné leurs enfants ? Je ne sais plus vraiment. Mais Chérif est élevé par son frère Saïd et sa sœur, qui travaille auprès de jeunes enfants. Chérif a également fait des séjours en foyer. Je n’ai pas le souvenir d’une personne ancrée dans le fondamentalisme religieux. Il est plutôt tombé dans une petite bande qui devient, comme très souvent dans ces cas-là, une famille de substitution et dont on cherche à sortir sans passer pour un lâche. Je me rappelle d’ailleurs sa sortie de garde à vue : il se disait soulagé d’avoir été arrêté parce qu’il avait peur d’être tué en Irak.Le profil psychologique de votre client correspond-il à celui d’un terroriste aussi déterminé ?Je ne l’ai jamais vu ou perçu comme quelqu’un qui s’était construit psychologiquement dans le but de commettre de tels actes. C’était un garçon un peu naïf rattrapé par une histoire qui le dépassait. Mais bon, c’est toujours ce que disent après coup ceux qui ont connu un meurtrier ou un terroriste.Que pouvez-vous dire de son frère aîné, Saïd Kouachi ?J’ai lu ce matin un peu partout que Saïd Kouachi avait directement appartenu à cette filière. Mais à l’époque, il a fait 72 heures de garde à vue puis a été lavé de tout soupçon. Par ailleurs, je n’arrive pas à faire le lien entre le professionnalisme des auteurs des actes commis mercredi dans les locaux de Charlie Hebdo et l’amateurisme qui consiste à partir mener cette attaque avec une carte d’identité, et d’abandonner celle-ci dans une voiture. Emeline Cazi Journaliste au Monde « Charlie Hebdo » veut sortir « la semaine prochaine et les suivantes » • Mis à jour le Alexandre Piquard C'est la meilleure nouvelle depuis l'attaque qui a visé la rédaction de Charlie Hebdo : l'hebdomadaire satirique va « sortir la semaine prochaine », a assuré, jeudi 8 janvier, l'urgentiste Patrick Pelloux, chroniqueur du journal. Une information confirmée un peu plus tard par l'avocat du journal, Richard Malka, qui annonce que « Charlie Hebdo sortira mercredi prochain et sera tiré à un million d'exemplaires », contre soixante mille habituellement.« C'EST CE QUE CHARB AURAIT VOULU »Autour de Richard Malka s'est tenue une réunion jeudi midi avec les « survivants » du journal. « Nous sommes encore sous le choc, mais l'important est notre décision de faire paraître le prochain numéro de Charlie. Ce numéro, c'est pour rendre hommage à ceux qui ne sont plus là. C'est ce que Charb aurait voulu », dit-il.Malgré le choc, Luce Lapin, secrétaire de rédaction de longue date, résume la détermination des troupes : « On veut sortir la semaine prochaine... et les suivantes ! C'est sûr. Ils n'ont pas tué le journal, contrairement à ce qu'ils croient. »Malgré les coups de fils incessants de journalistes, le manque de locaux et l'émotion, Luce Lapin, présente la veille sur les lieux du drame, s'emploie à faire avancer l'édition pour mercredi prochain, « jour de parution habituel ».Dès vendredi à 11 heures aura lieu une réunion à Libération, qui a accepté de prêter ses locaux à l'hebdomadaire, comme à la fin de 2011 après l'incendie qui avait ravagé le journal.UNE ÉQUIPE DÉCIMÉELa question centrale est celle de l'équipe : il reste cinq dessinateurs opérationnels, dont Luz. Et Jul, qui avait quitté la rédaction mais est revenu pour aider. Riss ne peut travailler car il a été touché à l'épaule et est hospitalisé, comme les journalistes Philippe Lançon et Fabrice Nicolino, compte Luce Lapin. Parmi les journalistes et chroniqueurs valides, on trouve Antonio Fischetti, spécialiste des sciences, l'urgentiste Patrick Pelloux, Laurent Léger...A la direction, on trouve Gérard Biard, le rédacteur en chef, indemne car parti en vacances à Londres et rapatrié d'urgence depuis.« Nous avons besoin d'aide, dit Richard Malka. Nous n'avons plus un seul crayon, plus d'archives, d'ordinateurs, plus rien... Mais nous n'avons pas de doute sur la solidarité envers Charlie Hebdo. Elle est là. »LES CONFRÈRES ET LE GOUVERNEMENT EN SOUTIENLa question de la poursuite de Charlie Hebdo a été évoquée dès mercredi soir lors d'une réunion au ministère de la culture, convoquée par Fleur Pellerin, avec des représentants des médias – et consacrée également aux questions de sécurité.« Il y a eu des déclarations d'intention de patrons de médias, mais il faut maintenant voir quelles suites concrètes vont être données », prévient Emmanuel Vire, secrétaire national du SNJ-CGT, qui a assisté à la réunion.Une nouvelle réunion doit se tenir jeudi après-midi entre les médias qui ont proposé leur aide à Charlie Hebdo. Outre le soutien logistique et humain, un soutien financier est en discussion entre diverses structures.« CHARLIE HEBDO » AVAIT DES DIFFICULTÉS AVANT LE DRAMELe directeur du Monde, Gilles Van Kote, a insisté sur le fait que Charlie Hebdo « doit renaître » :« Il est indispensable qu'il y ait des prochains numéros de “Charlie Hebdo”. (...) Cette équipe doit se remettre debout, c'est pourquoi les médias français se mobilisent pour donner à cette équipe les moyens de reprendre son travail, avec des moyens humains s'il le faut, des moyens financiers et des locaux. »Pour le secrétaire du syndicat SNJ-CGT Vire :« Les directions de grands médias et le ministère ont un sursaut et tant mieux, mais “Charlie Hebdo” allait mal et avait dû lancer un appel à souscription, comme beaucoup des trop rares médias indépendants. Il faudrait par exemple réorienter les aides à la presse en faveur de ces titres pour arriver à une vraie pérennité. »En novembre 2014, Charlie Hebdo, déficitaire depuis longtemps, selon Charb, avait lancé une souscription : « Je ne dis pas que nous sommes un monument national, mais nous sommes un peu le dernier vestige d'une presse indépendante », avait-il dit aux Inrocks, qui rappelaient le rôle complémentaire du Canard enchaîné et de Siné Hebdo. « Nous ne renaîtrons pas de nos cendres. Personne ne reprendra le risque de relancer un journal comme Charlie, sous cette forme. Ça ne rapporte rien », imaginait alors Charb.Mais juste avant la tuerie du 7 janvier, les 200 000 euros apportés par la souscription avaient donné « une bonne bouffée d'air » à l'équipe, se rappelle Luce Lapin. Et redonné un élan que la rédaction espère retrouver. Alexandre Piquard Journaliste médias Du RER à l'Assemblée nationale, une minute pour « Charlie » • Mis à jour le — (@)Drapeaux en berne, la France est en deuil. Jeudi 8 janvier, au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo, qui a coûté la vie à douze personnes, une minute de silence a été respectée à midi en hommage aux victimes. Dans le RER, à l'Assemblée nationale ou dans une université parisienne, nos envoyés spéciaux racontent le recueillement.— (@)SUR LA LIGNE B DU RER, Samia, 27 ans, attend son train pour aller à Bagneux. « Je trouve ça bien qu'ils aient fait une minute de silence, j'ai découvert ça sur les panneaux, mais c'était même un peu trop court. » Claude, contrôleur, explique ne pas avoir reçu de consignes particulières pour faire respecter la minute de silence, en dehors d'en expliquer aux voyageurs la raison. « Mais tous le savent ! » Dans ce sous-sol aux bruits incessants de RER, l'arrêt total du trafic pendant quelques secondes avait quelque chose d'étrange et de furtif. Mais deux minutes plus tard, ce ne sont plus les mêmes trains qui sont à quai. Les six voies des trois lignes A, B, et D ont repris leur épuisant ballet.Jean-Baptiste JacquinQques fractions de secondes après la fin de la minute, le temps s'est figé ds le royaume des achats#jesuischarlie— Catherine Rollot (@CRollot)LE BOULEVARD HAUSSMANN, À PARIS, quasi vide dix minutes avant la minute de recueillement, a retrouvé sa circulation ensuite. Mais à l'intérieur des grands magasins, la fièvre consumériste n'est pas au beau fixe. Seuls des touristes étrangers, notamment asiatiques, font la queue devant Vuitton, Hermès et autres marques françaises. Plusieurs vigiles devant l'entrée du Printemps, d'autres à l'intérieur, un cordon de velours rouge filtre les arrivées : les grands magasins ont renforcé leurs consignes de sécurité.Catherine Rollot— (@)A LA MAIRIE D'AULNAY-SOUS-BOIS, EN BANLIEUE PARISIENNE, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l'appel de la ville et d'associations, dont plusieurs associations musulmanes. Stoïques malgré le vent et la pluie, de petits groupes sont restés à l'abri dans la mairie après la minute de silence. « L'islam, ce n'est pas ça », disent les musulmans, pratiquants ou non, présents sur place. Ils redoutent des jours difficiles à venir, des amalgames. « Je défends la liberté d'expression. Il y a six millions de musulmans en France, et peut-être six cents fêlés, devons-nous payer pour eux ? », demande Abderrhamine, 47 ans, gérant d'une société de transport. « Les amalgames ça commence, on attaque des mosquées », relève Djamel, employé dans le même secteur. Gaëlle Dupont— (@)A NOTRE-DAME DE PARIS, le glas s'est mis à sonner à midi, et l'évêque auxiliaire Jérôme Beau a commencé sa messe par une minute de silence « pour marquer notre fraternité avec les familles endeuillées ». Bien sûr, les laïcards de Charlie Hebdo n'avaient jamais épargné l'Eglise catholique et sa hiérarchie. « Mais il n'y a pas de commune mesure entre la caricature et l'homicide volontaire, violent et aveugle, commentait l'évêque auxiliaire quelques minutes avant de célébrer la cérémonie. La liberté de la presse, la liberté d'expression sont comme la liberté religieuse : inaliénables. »Denis CosnardDEVANT L'ENTRÉE PRINCIPALE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE, face à la cour d'honneur du Palais-Bourbon, une bonne cinquantaine de députés s'étaient massés en haut des marches, certains avec leur écharpe bleu blanc rouge en bandoulière. Au premier rang, le président Claude Bartolone était entouré des vice-presidents de l'Assemblée et d'élus de tous bords, dont Francois Fillon, Cécile Duflot, Elisabeth Guigou, Bruno Le Maire. Sous une pluie battante et face à une foule composée principalement de collaborateurs de l'Assemblée, parfois serrés à trois ou quatre sous un même parapluie, les élus ont respecté une minute de silence à 12 heures. Juste après, d'une voix grave et lente, le rassemblement a entonné La Marseillaise, rapidement suivi par la foule. En larmes, des gens se tombaient dans les bras. « Ils auraient dû chanter une chanson paillarde, ça, ç'aurait eu de la gueule ! Mais ils n'en connaissent aucune... », s'est amusée une administratrice de l'Assemblée, les yeux rougis. Hélène Bekmezian— (@)PRÈS DU SIÈGE DE CHARLIE HEBDO, La rue Nicolas-Appert est toujours barrée. Quatre fourgons rappellent l'attentat de la veille. Ici, personne n'a oublié. Une fleur, un stylo, une carte de presse à la main, ils sont plus d'une centaine massés pour rendre hommage aux journaliste de l'hebdomadaire satirique, à l'agent d'entretien et aux deux policiers assassinés. « Au nom de nos collègues morts, je vais vous demander une minute de silence », déclare Anthony Bellanger, secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes. Comme la France, le lieu du drame s'arrête. Puis la foule se lance dans une longue minute d'applaudissements. « La liberté d'expression ne se divise pas. Ils sont morts en héros et nous n'avons pas peur », lance à la foule Dominique Pradalie, du Syndicat national des journaliste. Matthieu GoarDevant Charlie, un reporter d'Itélé, sorti d'école de journalisme il y a six mois et chargé des « infos géné », souvent des faits divers, confie son émotion.« On est là depuis 5 heures ce matin et c'est très fort en émotion, ça ne retombe pas. Je pensais qu'on avait atteint le maximum hier soir place de la République à Paris, mais aujourd'hui, j'étais entouré de gens en larmes. C'est pesant mais marquant. Je ne m'y attendais pas à ce point. »Alexandre Piquard— (@)SUR LE PARVIS DE LA DÉFENSE, La minute de silence a été gâchée par une alerte — visiblement fausse — à la présence d'un homme armé. Certaines entreprises ont en effet demandé à la dernière minute à leurs salariés de rester dans leurs bureaux, tandis que les services de sécurité, à cran, surveillaient les sorties du métro la main sur leur arme. Résultat, quelques dizaines seulement de personnes, pancartes « je suis Charlie » à la main, ont affronté la pluie au milieu du parvis. « On regrette qu'il n'y ait pas plus de monde, l'église aurait pu au moins sonner ses cloches », lâchait l'une d'entre elles.Jean-Baptiste Chastand— (@)A L'UNIVERSITÉ PARIS VIII-SAINT-DENIS, où Bernard Maris était enseignant depuis 1999, l'attentat de mercredi dans les locaux de Charlie Hebdo est dans toutes les conversations. Le slogan « Je suis Charlie », traduit en anglais, en espagnol, en hébreu, en arabe, etc., est lui aussi affiché. « Ça touche des voix critiques, ça nous touche tous », reconnaît Marc Cohen, 20 ans, étudiant en sociologie. « C'est une attaque barbare. Il faut la différencier de ce qu'est l'islam, qui est une religion d'amour », pense quant à lui Rami Ben Akrart, 18 ans, étudiant en droit, et de confession musulmane A l'entrée, les cartes d'étudiant sont contrôlées. Une première selon Quentin Hervé, 25 ans, étudiant en sociologie et militant au Nouveau Parti anticapitaliste. « Quel est le sens de ce contrôle ? Pensent-ils que des personnes vont venir se cacher ici avec des kalachnikovs ? » Il y a un an, le NPA luttait déjà contre un projet instaurant ce genre de contrôles.Olivier Faye>> A lire également : #NousSommesCharlie : des écoles primaires aux universités, tous mobilisés— (@)A LA GARE DU NORD, il n'y a pas eu une minute de silence, mais trente d'incertitude. Peu avant midi, la plus grande gare d'Europe a été totalement évacuée à cause d'un colis suspect. Impossible, dans la cohue, de s'associer au recueillement du pays. La gare a finalement rouvert ses portes à 12 h 20 et le trafic a pu reprendre peu à peu. Fausse alerte.Henri Seckel— (@)PLACE DE LA RÉPUBLIQUE, les traces de la manifestation de mercredi soir sont toujours visibles : les affiches « Je suis Charlie » comme les dizaines de cierges éteints. Des centaines de crayons, feutres, stylos et autres effaceurs forment le symbole du « peace and love » sur les pavés. Sous la pluie, à midi, près de trois cent personnes se sont tenu la main, formant une ronde silencieuse sur la place. Puis des applaudissements ont retenti, pendant de longues secondes, donnant l'impression de ne jamais vouloir s'arrêter. « C'est le peuple de Victor Hugo qui se réveille », commente une passante.Amos Reichman— (@)A MARSEILLE, plusieurs rassemblements, spontanés ou organisés, se sont tenus à midi. A l'appel du sénateur et maire UMP, Jean-Claude Gaudin, visiblement ému, l'ensemble des élus municipaux et des parlementaires marseillais se sont réunis à l'hôtel de ville pour un « moment de recueillement et de soutien aux victimes ». Dans la cour de l'évêché, siège de la police marseillaise, les fonctionnaires des différents services, en civil ou en tenue, ont également rendu hommage à leurs collègues et aux dessinateurs tués. Parmi eux, Philippe Brinsolaro, chef de brigade à la direction départementale de la sécurité publique et frère d'un des deux policiers morts dans l'attentat. Enfin, sous l'ombrière du Vieux-Port, où plus de dix mille Marseillais s'étaient rassemblés la veille, une centaine de personnes ont formé un cercle et respecté une minute de silence.Gilles RofA LYON, dans ce collège du 6e arrondissement, dont les responsables ne préfèrent pas divulguer le nom, une sonnerie a retenti à midi pile. Tous les élèves se sont levés dans les salles de cours. Le personnel s'est rassemblé dans le hall d'entrée, débout, immobile, les visages graves. « On fait face, on essaye d'expliquer aux enfants, aux adolescents, ils sont demandeurs », confie la principale. « Certains élèves poursuivent leur vie dans leur bulle, mais la majorité se pose beaucoup de questions, on choisit nos mots pour leur parler, parfois on ne sait pas quoi leur répondre, c'est difficile de dire pourquoi de telles violences », ajoute un surveillant. En sortant dans la cour, on remarque des élèves qui ont tracé un grand C sur le revers de leurs mains, un C pour Charlie.Richard SchittlyDEVANT L'IEP DE TOULOUSE, puis dans la grande halle de l'université Toulouse-I, ils étaient plus de quatre cents à rendre hommage à Bernard Maris, dit « Oncle Bernard ». Originaire de Toulouse, né en 1946, diplômé de Sciences-Po en 1968, il avait ensuite obtenu un doctorat en sciences économiques. Maître-assistant puis maître de conférences à partir de 1984, il était devenu professeur des universités en 1994 à l'IEP. Au même moment, place du Capitole, élus de tous bords, représentants associatifs, étudiants et citoyens sont encore venus en nombre pour accrocher des photos, des « unes » de Charlie ou allumer des bougies au pied des grilles de la mairie.Philippe GagnebetAttentat à « Charlie Hebdo » : « Vous allez payer car vous avez insulté le Prophète » • Mis à jour le Soren Seelow Ils étaient tous là, ou presque. Comme tous les mercredis. Réunis entre chouquettes et croissants autour de la grande table ovale qui occupe toute la pièce pour la conférence de rédaction. Un rituel immuable depuis la création de Charlie Hebdo. A gauche, comme toujours, Charb, le directeur de la publication. Ce mercredi 7 janvier avaient pris place à ses côtés les dessinateurs Cabu, Wolinski, Tignous, Honoré et Riss, les rédacteurs Laurent Léger, Fabrice Nicolino et Philippe Lançon, l’économiste Bernard Maris ou encore les chroniqueuses Sigolène Vinson et Elsa Cayat.La conférence de rédaction débute généralement à 10 h 30 et s’anime rapidement à la faveur de quelques blagues grivoises. Un seul sujet tabou : la machine à café, parce qu’elle ne marche jamais. Aux murs sont épinglées quelques « unes » mythiques du journal satirique : celle de « Charia Hebdo », qui avait motivé l’incendie criminel ayant ravagé les anciens locaux de l’hebdomadaire, en novembre 2011, une autre sur Marine Le Pen illustrée par une « merde » sur le drapeau français, une caricature du pape dénonçant la pédophilie dans l’Eglise, un Sarkozy grimaçant…La réunion se finit quand elle finit, c’est-à-dire quand il est l’heure d’aller casser la croûte aux Petites Canailles, un bistrot de la rue Amelot, dans le 11e arrondissement de Paris.L’un des agresseurs a dit : « Charb ? » Il a tiré sur Charb. Puis ils ont égrené tous les noms, et ont fait feu en rafalesCe mercredi 7 janvier, personne n’est allé déjeuner aux Petites Canailles. La réunion avait commencé depuis une heure quand deux hommes cagoulés ont fait irruption au milieu des crayons, faisant taire le joyeux brouhaha. Ils étaient armés de fusils d’assaut. L’un des agresseurs a dit : « Charb ? ». Il a tiré sur Charb. Puis ils ont égrené les noms des membres de la rédaction, et ont fait feu en rafales. Selon les propos des rescapés, ils ont crié « Allahou akbar » et « Vous allez payer, car vous avez insulté le Prophète ». A Sigolène Vinson, ils ont dit, un canon sur la tempe : « Toi on te tuera pas, car on ne tue pas les femmes, mais tu liras le Coran. »Lire les portraits des victimes : Charb, Cabu, Wolinski et les autres, assassinés dans leur rédactionVoeux prémonitoiresSept rédacteurs et dessinateurs sont morts en quelques secondes : Cabu, Charb, Tignous, Wolinski, Bernard Maris, Honoré et Elsa Cayat, une femme pourtant, psychanalyste et chroniqueuse. Mustapha Ourrad, le correcteur kabyle qui avait obtenu la nationalité française un mois plus tôt, a lui aussi été assassiné. Franck Brinsolaro, un des deux policiers qui assure la sécurité de Charb en permanence depuis l’attentat de novembre 2011, a également perdu la vie, tout comme Michel Renaud, ancien directeur de cabinet du maire de Clermont-Ferrand, invité par la rédaction.A 11 h 28, quelques minutes avant la tuerie, l’hebdomadaire avait publié des vœux prémonitoires sur Twitter : un dessin d’Honoré représentant Al-Baghdadi, le leader de Daesh, assorti de ce commentaire « Et surtout la santé ! ».  Meilleurs vœux, au fait. pic.twitter.com/a2JOhqJZJM— Charlie Hebdo (@Charlie_Hebdo_) 7 Janvier 2015Le dessinateur est mort peu après avec ses amis sur la grande table ovale, là même où les caricaturistes grattent leurs derniers dessins les jours de bouclage, où se font les derniers choix de « une » dans une effusion de bons mots et de blagues de mauvais goût. « Ils ont tiré sur Wolinski, Cabu… ça a duré cinq minutes… Je m’étais réfugiée sous un bureau… », raconte à L’Humanité une survivante, la dessinatrice Corinne Rey, dite « Coco ».Dans leur folie meurtrière, les agresseurs avaient abattu quelques minutes plus tôt un des agents d’entretien de l’immeuble au rez-de-chaussée, Frédéric Boisseau, 42 ans. Un deuxième policier blessé, Ahmed Merabet, sera achevé d’une balle dans la tête en tentant d’arrêter la fuite des tueurs, un peu plus tard, boulevard Richard-Lenoir.« Carnage indescriptible »Douze morts en tout, onze blessés, dont quatre grièvement. Philippe Lançon est grièvement touché au visage, Riss à l’épaule, Fabrice Nicolino à la jambe. Simon Fieschi, le jeune webmaster chargé de gérer le « shit storm », le tombereau d’insultes adressées à la rédaction depuis des années sur les réseaux sociaux et par téléphone, est le plus gravement atteint. Un « carnage indescriptible », selon un témoin ayant pu pénétrer dans la rédaction après la tuerie. Arrivés sur place peu après la tuerie, les urgentistes ont décrit « des blessures de guerre ». « Je n’ai jamais vu ça de ma carrière », témoigne l’un d’eux : « On est rodé (…) mais pas pour le vivre dans la réalité. » « Le jour le plus noir de l’histoire de la presse française », a résumé à chaud, au pied de l’immeuble, Christophe Deloire, directeur de Reporters sans frontières. Il s’agit également de l’attentat le plus sanglant ayant frappé la France depuis un demi-siècle.La brume était tenace et froide ce mercredi matin quand deux hommes vêtus de noir et de gilets pare-balles se sont présentés, visiblement mal renseignés, devant le numéro 6 de la rue Nicolas-Appert, à deux portes des locaux de Charlie Hebdo. Ils ont profité de l’arrivée de la postière, qui passait remettre un pli recommandé, pour s’engouffrer dans la porte, raconte l’employée d’une entreprise audiovisuelle, l’Atelier des archives, installée dans l’immeuble. Ils ont fait asseoir la postière et un employé qui venait récupérer le pli.Lire notre reportage : Devant « Charlie Hebdo » : « On a cru entendre des pétards, c'était des rafales »Innombrables menaces de mortPuis ils ont demandé : « C’est où, Charlie Hebdo ? ». Ils ont tiré une balle, qui a traversé la porte vitrée d’un bureau. L’employée qui s’y trouvait est sortie dans le couloir et a échangé un bref regard avec les deux hommes.Prenant conscience qu’ils s’étaient trompés d’immeuble, les assaillants sont ressortis et se sont présentés devant le numéro 10, l’adresse où a trouvé refuge le journal satirique depuis le 1er juillet 2014. Parfaitement au fait du jour et de l’heure de la conférence de rédaction de « Charlie », les agresseurs sont en revanche moins renseignés sur la localisation exacte de leurs bureaux.Selon le parquet de Paris, ils croisent dans le hall de l’immeuble deux agents d’entretien, leur demandent où se trouve Charlie Hebdo, avant d’en abattre un. Ils prennent ensuite en otage Coco, qui se trouve dans l’escalier. La dessinatrice tente de les égarer en les emmenant au troisième étage, alors que la rédaction se trouve au deuxième.Depuis l’attentat de 2011 et les innombrables menaces de mort reçues par sa rédaction, Charlie Hebdo a rendu ses locaux indétectables. La fière affiche qui ornait l’entrée de ses anciens locaux incendiés dans le 20e arrondissement, désormais couverte de suie, a été rapatriée à l’intérieur de la rédaction. Sur la porte du palier qui donne accès au journal, nulle mention du titre de la publication. « Les Éditions rotatives », est-il écrit. Les voisins, eux, ont été priés de ne pas ébruiter la présence du sulfureux périodique dans l’immeuble.« On a tué “Charlie Hebdo” ! »Selon un employé de Premières lignes, une société de production installée en face de la rédaction de « Charlie », au deuxième étage, les deux assaillants égarés au troisième auraient menacé de leur arme un locataire croisé dans le couloir. Avec toujours cette même question, obsédante : « Où est Charlie ? ». Ils finiront par trouver la bonne porte. C’est la dessinatrice Coco qui, sous la menace d’une arme, devra accepter de taper le code de la porte blindée qui donne accès à la rédaction. Après la tuerie, les deux agresseurs s’engouffrent dans une Citroën C3 noire garée en bas du journal. Un témoin a affirmé aux enquêteurs avoir aperçu un complice, arrivé sur la scène de crime à bord de la C3 mais reparti à scooter. Les deux tireurs, eux, s’enfuient par l’Allée verte, une ruelle. Ils y rencontrent une première patrouille de police à VTT. Des coups de feu sont échangés, qui ne feront aucun blessé.Une vidéo tournée par des employés de Premières lignes, réfugiés sur le toit de l’immeuble après les premiers coups de feu, a enregistré la fusillade. On croit entendre « Allahou akbar » entre deux rafales. Les assaillants croisent ensuite la route d’un véhicule de police rue Pelée. S’ensuit une deuxième salve de tirs. Une autre vidéo amateur permet d’entendre distinctement les cris : « On a vengé le prophète Mohamed, on a tué Charlie Hebdo ! »C’est boulevard Richard-Lenoir que leur furieuse échappée fera sa dernière victime. La scène a été capturée par une troisième vidéo amateur. On y voit deux hommes équipés de gilets pare-balles et armés de fusils d’assaut sortir d’une Citroën noire et courir en direction d’un policier tombé au sol, sans doute touché par un tir. « Tu veux nous tuer ? demande l’un des tireurs. – Nan, c’est bon chef », répond le policier à terre. L’homme cagoulé passe devant lui et l’abat d’une balle dans la tête, au fusil d’assaut, sans même freiner sa course. La victime, Ahmed Merabet, 42 ans, était gardien de la paix au commissariat du 11e arrondissement.Les deux tueurs retournent ensuite à leur véhicule, calmement, sans aucun signe de panique, comme des hommes entraînés au combat. La scène ressemble à un entraînement pour commando. L’un s’assoit au volant, l’autre prend le temps de ramasser une basket tombée de la portière et prend place sur le siège passager.Lire l’enquête : La traque d’une fratrie de djihadistes« J’ai cru à des pétards »Lorenzo (qui a souhaité garder l’anonymat) habite boulevard Richard-Lenoir. Sa fenêtre donne sur la scène où le policier a été abattu. Il raconte au Monde : « Vers 11 h 30, j’ai entendu des coups de feu. J’ai cru à des pétards, je me suis approché de la fenêtre. Il y avait plein de policiers rassemblés au milieu du boulevard, mais aussi des gens à vélo qui passaient. C’était un matin normal », se remémore le jeune homme.Il poursuit : « Sur la droite, j’ai vu une voiture de couleur sombre arrêtée en plein milieu de la rue. Deux hommes vêtus de noir en sont sortis, avec des cagoules, armés de fusils noirs. Un policier a tiré dans leur direction. Les deux hommes tiraient aussi. Le policier a été touché et est tombé en poussant un cri. Il a tenté de s’enfuir mais est tombé face contre terre. Les agresseurs ont couru vers lui. L’un est arrivé à sa hauteur et lui a tiré une balle dans la tête. Puis ils sont remontés dans la voiture ».Le dessinateur Willem a pris connaissance de la tragédie dans un train. Son allergie aux conférences de rédaction lui a sauvé la vieLa Citroën fonce alors vers le nord de Paris. Place du Colonel-Fabien, elle percute violemment la conductrice d’un Touran Volkswagen. Ses deux occupants finiront par abandonner précipitamment leur véhicule après s’être encastrés dans des poteaux au niveau de la rue de Meaux, dans le 19e arrondissement, oubliant à bord une pièce d’identité qui mènera à leur identification ainsi qu’un chargeur vide de kalachnikov et d’autres effets personnels. Ils braquent alors le conducteur d’une Clio, s’emparent de la voiture et reprennent leur fuite. Les policiers perdront leur trace porte de Pantin.Mais trois suspects de la tuerie, Saïd Kouachi, 34 ans, son frère Chérif Kouachi, 32 ans, et Mourad Hamyd, 18 ans, sont rapidement identifiés. Des opérations du Raid et du GIPN étaient en cours à Reims et à Charleville-Mézières dans la nuit de mercredi 7 à jeudi 8 janvier. Un appel à témoin avec la photo des deux frères a été diffusé par la police. Le plus jeune des suspects, Mourad Hamyd, s’est présenté volontairement dans la nuit au commissariat de police de Charleville-Mézières, « pour s’expliquer », selon le parquet de Paris.Ils étaient tous là ou presque, mercredi 7 janvier à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo. Les rares absents portent aujourd’hui le deuil. Le dessinateur Willem a pris connaissance de la tragédie dans un train entre Lorient et Paris. Son allergie aux conférences de rédaction lui a sauvé la vie. La journaliste Zineb était, elle, en vacances au Maroc, son pays d’origine. « Les rescapés comme moi ne le sont que par un concours de circonstances, raconte-t-elle par téléphone au Monde. Je n’arrive pas encore à réaliser que nous ne verrons plus jamais Charb, Cabu, Tignous et les autres… Presque tous les dessinateurs sont morts. Comment allons-nous faire ? » Suivre les dernières informations en direct sur LeMonde.fr : Après l'attentat contre « Charlie Hebdo », la France à l'heure du recueillement Soren Seelow Journaliste Philippe Marini démissionne du Sénat Le maire UMP de Compiègne, Philippe Marini, a démissionné de ses fonctions de sénateur de l'Oise, en raison du non-cumul des mandats, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.« Ma décision, mûrement réfléchie, règle en avance le problème qui se poserait si le non-cumul des mandats demeurait effectif. J'ai bien l'intention de poursuivre l'exercice de mes mandats de maire de Compiègne et de président de l'agglomération de la région de Compiègne au moins jusqu'à leur terme actuel en mars 2020. »M. Marini, 64 ans, indique qu'il prend cette décision « sans amertume, après plus de vingt-deux années de vie parlementaire bien remplie », dont « seize à la tête de la commission des finances ». Il sera remplacé par l'ancien sénateur et maire d'Oursel-Maison (Oise), Alain Vasselle (UMP).Une série d'échecsInspecteur des finances en retraite, M. Marini avait perdu en octobre la présidence de la commission des finances du Sénat, qu'il occupait depuis 2011. Il avait été remplacé par l'ancienne ministre socialiste Michèle André, après l'élection de Gérard Larcher (UMP) à la tête du Sénat, la règle voulant que ce poste soit confié à un membre de l'opposition. Auparavant, il avait été rapporteur de cette commission.Pendant ce tmps, l'UMP Marini, qui ne s'est jamais remis de son échec pour la présidence du Sénat, démissionne de son poste de sénateur— Helene Bekmezian (@Bekouz)En septembre 2008, il avait été candidat à la primaire du groupe UMP pour la présidence du Sénat, mais avait été battu au premier tour par Gérard Larcher. Il a été à nouveau candidat en septembre 2014 à cette primaire, remportée à nouveau par M. Larcher.Le maire de Compiègne est par ailleurs visé par l'administration fiscale pour l'évaluation d'un bien immobilier dans sa « famille depuis les années 1930 ». Il a également été critiqué pour l'utilisation de sa réserve parlementaire.L’union sacrée, jusqu’à quand ? • Mis à jour le Bastien Bonnefous, Alexandre Lemarié et David Revault d'Allonnes Pour le FN, la guerre est ouverte contre l’islam radical Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Bastien Bonnefous Journaliste au Monde David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée « Charlie Hebdo », Montrouge, Vincennes : le film des 54 heures Une infographie pour comprendre les attaques terroristes qui ont eu lieu, depuis mercredi, contre Charlie Hebdo, dans les rues de Montrouge et dans une épicerie casher à porte de Vincennes. Des mosquées prises pour cibles, les musulmans de France inquiets • Mis à jour le Tags racistes, incendie, tirs de fusil... Plusieurs lieux de culte musulmans ont de nouveau été pris pour cible, vendredi 9 janvier, après l'attentat contre Charlie Hebdo qui a coûté la vie, mercredi, à 12 personnes. Jeudi, des tirs avaient déjà visé une mosquée dans l'Aude et une explosion s'était produite dans un snack jouxtant la mosquée à Villefranche-sur-Saône (Rhône).Le ministère de la justice a diffusé une circulaire demandant aux juridictions de faire remonter tout signalement d'actes islamophobes. Ces signalements sont centralisés à la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG).Regarder l'infographie : « Charlie Hebdo », Montrouge, Vincennes : le film des 54 heuresAu Mans, dans la SartheA la mosquée des Sablons au Mans, la surveillance policière a été renforcée. Cette mosquée où, selon les termes du commissaire de police venu sur place, se pratique un « islam apaisé, intégré, un islam de France » avait fait l'objet dans la nuit de mercredi à jeudi de deux lancers de grenade à plâtre qui n'ont fait ni dégât ni victime.La tension est montée dans la nuit de jeudi à vendredi. Vers 22 heures, des petits groupes de jeunes du quartier voisin des Sablons – réagissant à la rumeur qui a circulé sur Facebook affirmant que des skinheads voulaient saccager la mosquée – ont allumé des feux de poubelle et de voiture et brisé les vitres de l'arrêt du tram. Les échauffourées avec les forces de l'ordre ont duré deux heures.A Saint-Juéry, dans le TarnQuatre coups de feu ont été tirés jeudi, vers 23 heures, sur la façade d'une mosquée de la commune tarnaise de Saint-Juéry, proche d'Albi, sans faire de blessé. Vendredi matin, les premiers fidèles qui ouvraient la mosquée située dans un bâtiment sans signe distinctif ont constaté les dégâts, et des responsables ont ensuite porté plainte, selon un enquêteur de police.A Aix-les-Bains, en SavoieUne mosquée a été incendiée jeudi 8 janvier vers 22 heures, selon le Dauphiné libéré. Vendredi, le procureur de la République de Chambéry a annoncé « privilégier la thèse criminelle ».A Liévin et Béthune, dans le Pas-de-CalaisDeux mosquées en chantier ont été profanées dans le Pas-de-Calais. Des croix gammées, des slogans nazis et une inscription « Charlie est vivant » ont été taguées sur la future mosquée de Liévin, en construction, selon La Voix du Nord. Une tête de cochon a également été trouvée sur le sol. A Béthune, le tag « dehors les Arabes » était visible sur une palissade de la mosquée en construction. A Vendôme, dans le Loir-et-CherLa mosquée de Vendôme, dans le Loir-et-Cher, a été la cible de deux coups de feu, selon La Nouvelle République. Deux impacts ont été retrouvés, vendredi au petit matin, sur les portes du lieu de prière. Deux autres impacts ont été relevés sur un tabac-presse, à l'autre bout de la ville.A Corte, en Haute-CorseEn Corse, une tête de porc et des viscères ont été découverts, vendredi matin, accrochés à la porte d'une salle de prière musulmane, à Corte (Haute-Corse), a annoncé la gendarmerie.A RennesA Rennes, les inscriptions « Er maez » – « dehors » en breton – et « Arabes », ont été taguées à la bombe dans la nuit de jeudi à vendredi sur la façade d'un centre culturel islamique en construction, a rapporté à l'AFP un responsable du centre.A Bischwiller, dans le Bas-RhinA Bischwiller, dans le Bas-Rhin, une inscription « Ich bin Charlie » (« je suis Charlie », en allemand) et un dessin obscène ont été découverts jeudi matin sur le mur extérieur d'une mosquée en construction, relève L'Alsace.fr.Inquiétude des fidèles, prêches des imamsCes profanations et tirs contre des mosquées inquiètent la communauté musulmane de France. Jeudi, toutes les fédérations qui assurent sa représentation institutionnelle avaient appelé les imams à condamner « la violence et le terrorisme » lors de la grande prière du vendredi. Un appel qui a été relayé par de nombreux imams, qui ont condamné la violence dans leurs prêches et appelé à lutter contre l'amalgame entre terrorisme et islam.Les imams appellent les musulmans à « se désolidariser de ces actes et le faire savoir » • Mis à jour le Les musulmans de France luttent contre l'amalgame entre terrorisme et islam. Immédiatement après l'attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, l'islam « officiel » a condamné l'agression.Toutes les fédérations qui assurent sa représentation institutionnelle, réunies jeudi matin à la Grande Mosquée de Paris, ont appelé les imams à condamner « la violence et le terrorisme » lors de la prière, vendredi, et les fidèles à se joindre aux rassemblements dimanche.« USURPATION DE NOTRE RELIGION »A Marseille, Haroun Derbal, l'imam de la mosquée El-Islah, a relayé l'appel, déclarant : « 99 % des membres de la communauté musulmane en France ne sont pas des frères Kouachi, pas des Mohamed Merah, pas des Mehdi Nemmouche. » L'imam a appelé à « se désolidariser de ces actes et le faire savoir. Les musulmans doivent faire le pas. Pas parce que nous avons quelque chose à nous reprocher mais parce que certains Français ne connaissent l'islam que par l'intermédiaire des médias. Il faut montrer le vrai visage de notre religion. »« Bien sûr, il faut appeler les gens à ne pas faire d'amalgame, mais ici, entre nous, il faut se dire un certain nombre de choses. Premièrement, je vois ces réactions sur les réseaux sociaux : “Bien faits pour eux...” Ces gens se réjouissent de la mort d'êtres humains ? Non ! C'est mal. On ne peut se réjouir de ça. »A la mosquée de Lille-Sud, le recteur Amar Lasfar a également appelé à « manifester dimanche non pas en tant que musulman mais comme citoyen ». Sur un ton emprunt de gravité, il a lancé, en introduction de la prière du vendredi : « Mercredi, à 11 heures, la France a été attaquée. Nous avons connu, nous, Français de confession musulmane, notre 11-Septembre. » Brandissant une affichette « Pas en mon nom », l'imam a invité les fidèles à en faire autant. « Il s'agit d'une usurpation de notre religion. Par notre silence, on donne du crédit. »Après la prière, les fidèles lillois se sont retrouvés devant la mosquée pour une minute de silence, réunis derrière une banderole « Touche pas à mon pays », tout en brandissant des drapeaux français. Combien iront manifester dimanche ? Beaucoup ont peur. « Il y a des messages qui circulent sur les réseaux sociaux disant que certains veulent en découdre avec nous mais bien sûr que je vais manifester », affirme Bouchra. La jeune femme voilée regrette d'ailleurs que le FN ait été écarté de la manifestation. « Ça va les énerver. Je pense que ça va être notre fête pendant quelques mois... »« NE PAS RÉPONDRE À LA HAINE PAR LA HAINE » A Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, le responsable de la mosquée Ennour savait que son prêche était attendu. C'est dans ce lieu de culte que l'un des deux auteurs de la tuerie à Charlie Hebdo, Chérif Kouachi, est venu souvent prier. Mohamed Benali a donc préparé minutieusement son sermon. Devant quelque trois mille fidèles, il a appelé « tous les Français, et surtout les musulmans, à ne pas tomber dans le piège que certains veulent [leur] tendre. Ne pas répondre à la haine par la haine quand certains extrémistes profitent de l'occasion pour appeler à la vengeance ». M. Benali ne cache pas qu'il craint une réaction de repli de ses coreligionnaires. Il a vu certains messages sur les réseaux sociaux cherchant à minimiser la tuerie en arguant que les journalistes de Charlie Hebdo « l'avaient bien cherché » : « Je suis consterné par ce type de propos », nous confie-t-il en aparté. Alors, il martèle son message de tolérance. A la sortie, les mines sont graves. « Ce qu'ils ont fait n'est pas l'islam que je suis », assure Fousseynou Diakité, 40 ans. Nabila, drapée dans un voile turquoise, résume le sentiment général : « Comme tous les Français, je suis en deuil. »« UN CIEL SANS ÉTOILES »Dans le 19e arrondissement de la capitale, Larbi Kechat, le responsable de la mosquée située porte de la Villette, faisait face à cinq cents croyants réunis sous la structure métallique, posée en bordure du périphérique. « Ce vendredi, nous le vivons sous un ciel sans étoiles, a-t-il déclaré. Nous sommes attristés par cet acte sauvage et barbare qui a fauché des innocents. »« Sans hésitation, chaque être humain ne doit avoir face à cette barbarie qu'un seul mot : condamnation ! »« ON EST INQUIETS »Au Mans, dans la Sarthe, la grande prière du vendredi s'est déroulée dans le calme à la mosquée des Sablons. Le grand pavillon où se pressent chaque vendredi quelque cinq cents fidèles est désormais gardé par deux policiers vêtus de lourds gilets par balles. La mosquée avait fait l'objet dans la nuit de mercredi de deux lancers de grenades à plâtre qui n'ont fait ni dégât ni victime. Reydouane, un bénévole vêtu d'un gilet jaune, filtre les entrées. « Ce n'est pas un jour comme les autres, on est inquiets », mais « il ne faut pas être parano ». L'imam Mohamed Lamaachi a d'ailleurs appelé à la tolérance et à ne pas répondre aux provocations.« Bien sûr qu'on est tristes. Cabu, c'est notre jeunesse, c'est aussi notre patrimoine », s'indigne Mohamed Bentar, consultant en système d'information et président de l'association des travailleurs algériens. Mais ce dernier remarque que certains sont plus révoltés. « Attaquer la religion, ça ne se fait pas », reconnaissent trois jeunes qui « bien sûr » désapprouvent l'attentat terroriste. « Nous, les musulmans, on nous voit comme des terroristes, renchérit un jeune converti qui refuse de donner son nom. Bien sûr qu'on redoute l'amalgame. La France est une société islamophobe. » Ce que l'on sait sur la radicalisation des frères Kouachi • Mis à jour le Le profil de Chérif et Saïd Kouachi, les deux auteurs présumés de l'attaque de Charlie Hebdo, tués dans un assaut du GIGN après deux jours de cavale, se précise peu à peu.L'enfanceSaïd et Chérif Kouachi, âgés de 34 ans et 32 ans et de nationalité française, sont tous deux nés dans le 10e arrondissement de Paris, respectivement le 7 septembre 1980 et le 29 novembre 1982. Aînés d'une fratrie de quatre, dont un autre garçon et une petite sœur, ils se retrouvent très jeunes orphelins de leurs parents immigrés d'Algérie. Adolescents, ils sont placés par les services sociaux dans le foyer d'un établissement corrézien, à Treignac, de 1994 à 2000, selon La Montagne. Saïd Kouachi passe un CAP et un BEPC d'hôtellerie là-bas.Chérif passe ensuite un brevet d'éducateur sportif puis il gagne Paris. Là, il s'installe avec son frère Saïd chez un Français converti, dans le 19e arrondissement de la capitale, et travaille comme livreur de pizzas.Petite délinquance et radicalisationChérif Kouachi est à l'époque considéré comme violent et impulsif. Ses camarades lui attribuent déjà des projets d'attentats terroristes contre des commerces juifs à Paris. Avec ses copains, il commet des larcins dans le quartier des Buttes-Chaumont, dans le 19e : vols, drogue, petits trafics.Son attrait pour le « djihad » apparaît en 2003, lorsqu'il commence à fréquenter la mosquée Adda'wa, rue de Tanger, près des métros Stalingrad et Riquet. Peu à peu, ce « fan de rap et de jolies filles », selon un reportage de « Pièces à convictions » diffusé en 2005, se fait endoctriner. Il rencontre à la mosquée Farid Benyettou, qui n'a qu'un an de plus mais qui se vante d'une connaissance approfondie de l'islam et joue les prédicateurs à la sortie de la prière.Avec lui, les jeunes gens suivent des cours de religion, à leur domicile et dans un foyer du quartier. Leur mode de vie change radicalement. Ils arrêtent de fumer, cessent les trafics, visionnent des vidéos sur le djihad. Les images de l'intervention américaine et britannique, en mars 2003, en Irak, les fascinent.Lire le récit : La fratrie Kouachi, de la petite délinquance au djihadLa filière des Buttes-ChaumontUne dizaine de jeunes âgés de moins de 25 ans, sous l'autorité de « l'émir » Farid Benyettou, se regroupent dans ce qui s'appellera la filière des Buttes-Chaumont. Leur but : envoyer des djihadistes rejoindre en Irak les rangs de la branche irakienne d'Al-Qaida, dirigée à l'époque par Abou Moussab Al-Zarqaoui. Chérif Kouachi se fait alors appeler « Abou Issen ».Il s'entraîne tous les jours avec d'autres en courant dans le parc des Buttes-Chaumont, tandis qu'un homme rencontré à la mosquée leur dispense des rudiments sur le maniement des kalachnikovs. Certains membres du groupe des Buttes-Chaumont rejoignent l'Irak entre 2003 et 2005. Chérif Kouachi, lui, ne s'y rendra pas : il est interpellé, à Paris, en janvier 2005 alors qu'il comptait s'envoler pour la Syrie, porte d'entrée pour l'Irak.Emprisonnement et nouvelle radicalisationChérif Kouachi est incarcéré entre janvier 2005 et octobre 2006, à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). En détention, sa pratique rigoriste de l'islam est remarquée. Il fait la connaissance de celui qui deviendra son nouveau mentor : Djamel Beghal, qui se fait appeler Abou Hamza. Ce homme, qui purge une peine de dix ans de prison pour un projet d’attentat fomenté, en 2001, contre l’ambassade des Etats-Unis à Paris, a reconnu avoir suivi « une formation paramilitaire » dans un camp d'entraînement afghan financé par Oussama Ben Laden entre 2000 et 2001. A sa sortie de prison, il conserve des liens avec certains de ses anciens complices de la filière des Buttes-Chaumont.Le procès des Buttes-ChaumontLe procès de ce groupuscule a lieu en mars 2008 devant le tribunal correctionnel de Paris. Parmi les sept prévenus : Thamer Bouchnak, Mohamed El-Ayouni, Boubakeur El-Hakim et Chérif Kouachi. A l'époque, les jeunes gens apparaissent à la barre comme un petit groupe amateur. Une sorte de bande de « pieds nickelés » qui comparaît libre, à l'exception de l'un d'entre eux.« Plus le départ [en Irak] approchait, explique alors Chérif Kouachi, plus je voulais revenir en arrière. Mais si je me dégonflais, je risquais de passer pour un lâche. » Il est condamné le 14 mai 2008 à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis. Il recouvre la liberté immédiatement, sa peine étant couverte par la détention provisoire. Saïd Kouachi, lui, fera soixante-douze heures de garde à vue dans ce dossier, avant d'être lavé de tout soupçon.En apparence, Chérif Kouachi se range : il se marie le 1er mars 2008, s'installe dans un studio à Genevilliers (Hauts-de-Seine), travaille en intérim en région parisienne, notamment à la poissonnerie du magasin Leclerc de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). En novembre, il entreprend, avec sa jeune épouse, un pèlerinage à La Mecque, par le biais d'un voyagiste turque. Sa femme Izzana commence à porter le niqab et abandonne son travail d'animatrice en crèche.Les auditions de la police antiterroriste En 2010, tandis que son frère Saïd reste dans l'ombre, le cadet des Kouachi, alors âgé de 27 ans, ressurgit dans le collimateur de la justice antiterroriste. En avril, Chérif Kouachi se rend à plusieurs reprises dans le Cantal, à Murat, pour y rencontrer son mentor Djamel Beghal, qui y est assigné à résidence. Lors d'une surveillance de ce séjour, les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT) constatent que Chérif Kouachi et Djamel Beghal font de longues marches en compagnie de deux hommes : le premier a été condamné pour sa participation à une filière de djihadistes en Afghanistan, le second appartient au Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien. En mai de la même année, Chérif Kouachi est soupçonné par la SDAT d'avoir participé à la préparation de l’évasion d’une autre figure de l’islam radical, Smaïn Ait Ali Belkacem. Ce dernier a été condamné, en novembre 2002, à une peine de prison à perpétuité pour sa participation à l’attentat de la station RER Musée-d’Orsay en octobre 1995. Chérif Kouachi est placé en garde à vue entre le 18 et le 21 mai et auditionné à onze reprises.Lire notre enquête (édition abonnés) : Les voyages des frères KouachiDans ce dossier, lors d'une surveillance le 12 mars 2010, les policiers voient apparaître l'aîné des Kouachi, Saïd, mais là aussi, sans plus d'éléments le concernant, les policiers ne poursuivent pas les investigations à son encontre.Le voyage au Yémen de Saïd KouachiSaïd Kouachi, domicilié à Reims et sans emploi, voyage au Yémen pendant quelques mois durant l'année 2011, selon une source diplomatique française. Dans ce pays, il aurait été vu en présence de personnes appartenant à la mouvance radicale et aurait été formé au maniement des armes par un membre d'Al-Qaida avant de rentrer en France, selon le New York Times.Le quotidien américain ajoute que les autorités américaines avaient placé depuis des années les deux frères dans la base de données des personnes suspectées de terrorisme, y compris sur la fameuse « No Fly List » qui interdit à ceux qui y figurent de prendre des vols au départ ou à destination des Etats-Unis.Les séjours de Saïd Kouachi au Yémen • Mis à jour le Jacques Follorou On disposait jusqu'ici de peu d'informations sur le parcours de Saïd Kouachi, l'un des deux frères suspectés d'avoir perpétré la tuerie à Charlie Hebdo. Selon une source diplomatique française, son nom a été transmis par les autorités yéménites aux services de sécurité américains après avoir séjourné au Yémen en 2011. Toujours selon cette même source, les éléments fournis aux services de renseignement américains indiquaient que l'intéressé avait été vu en présence de personnes appartenant à la mouvance radicale.Selon les éléments donnés par les Yéménites aux Américains l'homme serait, notamment, passé par la petite ville de Shihr, port de pêche ouvert sur la mer d'Arabie et réputé pour ses centres d'enseignement du salafisme, un courant sunnite qui prône un retour à l'islam des origines. La ville, qui attire des étrangers du monde entier, hébergerait de 200 à 300 Français, essentiellement des nouveaux convertis.PAS DE PRÉCISIONS SUR LE NIVEAU D'INTÉGRATION DANS AQPANéanmoins, rien ne permet, pour l'instant, de connaître avec précision le niveau d'intégration de Saïd Kouachi dans les rangs d'Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) ni même si cette organisation peut avoir commandité l'attaque contre Charlie Hebdo. Les frères Kouachi ont revendiqué, au moins, à deux reprises, leur filiation avec le Yémen auprès des personnes qu'ils ont croisé dans la journée du mercredi 7 janvier.Il avait déjà été confirmé que Chérif Kouachi, le cadet de la fratrie, a appartenu à un groupe que l'on pourrait aujourd'hui considérer comme l'un des « pionniers » du djihad à l'étranger. De nationalité française, né dans le 10e arrondissement de Paris, Chérif, qui se faisait appeler « Abou Issen », a été condamné, le 14 mai 2008, à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis dans le dossier dit de la « filière des Buttes-Chaumont », qui envoyait des candidats au djihad en Irak entre 2004 et 2006. Jacques Follorou Journaliste au Monde A Porte de Vincennes : « J'ai entendu un premier coup de feu, puis deux, trois, quatre » • Mis à jour le Des témoins racontent la fusillade, suivie d'une prise d'otages, qui a éclaté vendredi 9 janvier porte de Vincennes à Paris, avant que l'assaut ne soit donné par les forces de l'ordre.« J'étais en terrasse vers 13 heures, j'ai entendu un premier coup de feu, puis deux, trois, quatre », témoigne un client du Bougnat, un café situé face au supermarché Hyper Cacher de la porte de Vincennes, joint par LeMonde.fr. « J'ai entendu un homme crier en arabe. » Selon une serveuse du bar, les policiers ont demandé aux clients, une soixantaine de personnes, de se réfugier dans une cour intérieure, car le bar se trouvait dans « la ligne de tir ».« IL N'Y A PAS UN BRUIT DEHORS »« J'allais ouvrir ma boutique quand j'ai entendu deux bangs », raconte la gérante de l'agence Axa située à moins de cent mètres du supermarché, contactée par LeMonde.fr.« Une voiture de la BAC est arrivée. Il y a eu des coups de feu. Les quelques passants sur place et quelques personnes qui sortaient du métro ont commencé à courir. Nous nous sommes réfugiés dans l'agence avec ma collègue et trois passants. Nous communiquons avec les policiers à travers la vitre. Il n'y a pas un bruit dehors ce qui rend l'ambiance encore plus pesante. »A deux pas du supermarché, le responsable de la station-service Avia s'est lui aussi barricadé : « On s'est tous réfugiés dans la station-essence, on est confinés, la police ne nous laisse pas sortir tant que l'opération n'est pas terminée. »« UN AGENT NOUS A DEMANDÉ D'HÉBERGER LES PASSANTS »Le gérant de la pharmacie de la porte de Vincennes, située à quelque 200 mètres des lieux, raconte :« Un agent est venu nous voir en nous demandant de baisser le rideau et d'héberger des clients et passants à l'intérieur du magasin. Un peu plus tard, le policier est revenu nous dire que les personnes le désirant pouvaient sortir à condition de ne pas se rendre vers la station de métro Saint-Mandé. Notre rideau est toujours baissé mais de toute façon, il n'y a personne dans les rues, à part un important dispositif policier. »Lire la synthèse des événements porte de VincennesBD : le Festival d’Angoulême crée un « prix Charlie de la liberté d’expression » • Mis à jour le Frédéric Potet Un prix « Charlie de la liberté d’expression » devrait être créé à l’occasion du Festival international de la bande dessinée (FIBD) d’Angoulême dont la 42e édition aura lieu du 29 janvier au 1er février. Réunis jeudi 8 janvier à Paris, au lendemain de la tuerie ayant eu lieu dans les locaux de Charlie Hebdo, les organisateurs de la manifestation ont lancé l’idée de cette distinction qui devrait ensuite être décernée, chaque année, à un dessinateur – de presse et/ou de bande dessinée – ne pouvant pas exercer son métier en toute liberté. « Ce prix cessera d’être remis le jour où tous les dessinateurs du monde pourront s’exprimer librement, c’est dire qu’il a de l’avenir », a confié au Monde le délégué général du FIBD. Plusieurs autres initiatives ont également été envisagées par les organisateurs du festival, notamment un « concert dessiné » exceptionnel qui rassembleraient, pendant une prestation musicale du compositeur Areski Belkacem, de nombreux dessinateurs français et internationaux. Plantu, caricaturiste du Monde et créateur de l’association Cartooning for Peace, a été sollicité pour imaginer un scénario lors de cette soirée. Une table ronde sur la thématique de la liberté de la presse, réunissant des dessinateurs et des responsables d’organes médiatiques, est également en préparation. Idem d’une exposition en extérieur reproduisant une sélection des meilleures « unes » de Charlie Hebdo. Un « appel à dessiner » via Facebook« Si Charlie Hebdo est une singularité française, le festival d’Angoulême en est une aussi. Nous ne pouvions pas rester sans rien faire », indique Franck Bondoux. Le FIBD a d’ores et déjà lancé un « appel à dessiner » via une page Facebook : 300 dessins, issus de 15 pays différents, ont été envoyés par des amateurs en une seule journée mais aussi par des bédéistes professionnels. Une délégation du festival sera par ailleurs présente dimanche à la marche républicaine prévue à Paris entre les places de la République et de la Nation derrière une banderole où sa mascotte – un petit fauve à oreilles pointues créé par Lewis Trondheim – affirme « être Charlie » lui aussi. Frédéric Potet Journaliste au Monde Plusieurs morts après la fin de la prise d'otages de porte de Vincennes • Mis à jour le Les forces de l'ordre ont donné l'assaut, vendredi 9 janvier peu après 17 heures, presque simultanément à celui de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), contre le supermarché casher où se déroulait une prise d'otages depuis 13 heures, porte de Vincennes, à Paris. Selon nos informations, plusieurs personnes sont mortes au cours de la prise d'otages, mais leur nombre n'est pas encore confirmé.Les premières images diffusées par France 2 permettent de voir une dizaine d'otages – dont l'un porte dans les bras un nourrisson – sortir du bâtiment en courant et se réfugier derrière un camion des brigades rapides d'intervention (BRI).Le preneur d'otages, qui s'était retranché dans le supermarché, a également été tué. Selon nos informations, il s'agit bien d'Amedy Coulibaly, un proche des frères Kouachi, l'homme qui était recherché pour le meurtre d'une policière à Montrouge jeudi. Agé de 33 ans, il était considéré comme « dangereux » et faisait l'objet d'un appel à témoins ainsi qu'Hayat Boumeddiene, sa compagne. Selon nos informations, cette dernière n'était visiblement pas à Vincennes et figurait sur l'appel à témoignage seulement dans le but de retrouver son compagnon et non parce que les enquêteurs la pensait lié à une des attaques.Lire notre récit : Ce que l'on sait sur la radicalisation des frères Kouachi« C'EST QUELQU'UN QUI A GLISSÉ PROGRESSIVEMENT »Toujours selon nos informations, Amedy Coulibaly se trouvait encore à la cité de la Grande Borne à Grigny (Essonne), sa ville d'origine, le week-end dernier.« On s'est croisé, on a discuté, on s'est dit qu'on allait se revoir, raconte un de ses interlocuteurs, en réclamant l'anonymat pour des raisons de sécurité. C'est quelqu'un qui a glissé progressivement de la petite à la grande criminalité, puis vers l'islamisme. Au total, il a passé une grande partie de sa vie en prison. »L'homme avait pris l'habitude de ne jamais avoir de téléphone mobile pour ne pas être géolocalisé. Selon une autre source, ce dernier revenait régulièrement à la Grande Borne, même s'il n'y habitait plus. Il a été aperçu la semaine dernière dans un café à Viry-Châtillon, une ville voisine.Regarder l'infographie : « Charlie Hebdo », Montrouge, Vincennes : le film des 54 heures« Charlie » : des dessins de Cabu et les autres dans le prochain numéro • Mis à jour le Paraître malgré tout, voilà l'idée des survivants de l'attentat contre Charlie Hebdo qui a coûté la vie à 12 personnes. Ils se sont retrouvés au sein des locaux du journal Libération, vendredi 9 janvier en fin de matinée. Une réunion de la rédaction délicate après des premières retrouvailles, jeudi.Touchée par les soutiens reçus, l'équipe cherche à se projeter sur le contenu de ces huit pages. A l'image de Richard Malka, l'avocat de l'hebdomadaire satirique, qui déclarait devant les bureaux de Libération, vendredi : « Le peu d'énergie qu'il nous reste, on le met dans les huit pages du prochain numéro. » >> Lire le récit (édition abonnés) : « Charlie Hebdo », le journal des survivants« CONTINUER À LUTTER CONTRE LA CONNERIE »Sur France Info jeudi, le grand reporter de Charlie Hebdo, Laurent Léger, témoignait, bouleversé et choqué, de la difficulté de produire ce numéro. « Je ne sais pas trop comment on va faire. On va faire quelque chose, je sais pas comment, quand... Enfin si quand on va le faire d'ici lundi parce qu'il faut le boucler lundi maximum. » Mais aussi, et justement, de l'importance que ce journal sorte. « Surtout celui-là. Je sais que Charb et les autres auraient voulu absolument que sorte un journal et qu'on dise qu'on existe. » « Je veux pas qu'on fasse un journal de nécrologies, je veux qu'on fasse un journal pour dire le défi d'exister, le défi de dire les choses, de continuer à lutter contre la connerie, contre la bêtise humaine, contre l'obscurantisme, contre tous les fondamentalismes. »— (@)VALLS, INVITÉ SURPRISELe premier ministre, Manuel Valls, et la ministre de la culture, Fleur Pellerin, sont arrivés peu après 13 h 30, « invités surprise » de la conférence de rédaction de Charlie Hebdo, selon une journaliste de Libération.Pas d’angélisme contre le djihadisme • Mis à jour le L’UE cherche une réponse au défi djihadisteL'émergence d'un funeste business « Je suis Charlie » sur le Web • Mis à jour le Morgane Tual Deux jours après l'attentat sanglant qui a frappé mercredi 7 janvier les locaux de Charlie Hebdo, de nombreux internautes se sont indignés du « business » qui a commencé à émerger sur Internet autour de la tragédie.Sur le site de vente aux enchères eBay, des numéros emblématiques du journal ont été mis en vente, comme celui publié la veille de l'attentat, ou encore le provocateur « Charia Hebdo », du 2 novembre 2011. Certains d'entre eux ont atteint des prix pharamineux allant jusqu'à 75 000 euros. Mais la rapidité avec laquelle ces sommes ont monté laissent soupçonner une forme d'escroquerie.D'autres ont mis en vente des dessins originaux des victimes.COMMISSIONS D'EBAY VERSÉES À « CHARLIE HEBDO »eBay a publié un communiqué jeudi pour souligner que les annonces « qui ne respecteront pas [leurs] conditions d'utilisation » seront supprimées. Avant d'ajouter :« En France, nous donnerons à Charlie Hebdo, les éventuelles commissions perçues par eBay sur les ventes de magazines et produits de Charlie Hebdo liées à cette tragédie. »Mais il n'y a pas que les « produits » de Charlie Hebdo qui sont exploités sur la plateforme. L'immense succès du mot-clé #JeSuisCharlie a été aussitôt récupéré par les vendeurs de t-shirts, mugs et autres porte-clés officiant sur le site. La requête « Je suis Charlie » donne près de 3 000 résultats sur eBay : casquettes, coques de téléphones, badges, stickers, parapluies et même des plaques militaires.Lire : #JeSuisCharlie : sur Internet, vague mondiale d'émotionLES 3 SUISSES ÉPINGLÉSHors eBay, d'autres initiatives ont choqué nombre d'internautes, parmi lesquelles le message des 3 Suisses sur les réseaux sociaux, transformant son logo en « Je suis Charlie ». Une démarche considérée par certains comme relevant de la « récupération commerciale ».L'entreprise a depuis retiré l'image et s'est excusée : « Nous regrettons d'avoir heurté ou choqué en ces moments d'intense émotion. Jamais nous n'avons voulu en faire une quelconque démarche commerciale. »JESUISCHARLIE.COMEnfin, des noms de domaine relatifs à l'attentat ont été achetés. Jesuischarlie.com et jesuischarlie.net ont été réservés dès mercredi et pointent vers le site officiel de Charlie Hebdo. En revanche, jesuischarlie.fr et iamcharlie.fr sont pour le moment vides. Le premier a été réservé par une entreprise de formation professionnelle, Coactive Team, et le second par l'entreprise informatique Jaw X Process. Joint par LeMonde.fr, son PDG, Etienne Wetter, assure que « le but n'est pas de faire de l'argent » :« Je l'ai acheté dans la tourmente d'hier, sans idée précise. J'achète souvent des noms de domaine, mais je n'en ai jamais revendu aucun. Là, ça évite que des personnes le récupèrent pour en faire mauvais usage. »Le propriétaire du nom de domaine ne sait pas exactement ce qu'il va en faire, mais n'exclut pas de faire pointer également l'URL vers le site de Charlie Hebdo.Le mot-clé #JeNeSuisPasCharlie a également été converti en nom de domaine. Jenesuispascharlie.com et jenesuispascharlie.fr ont été achetés mais rien n'y avait été publié jeudi en fin d'après-midi.Lire : Sur les réseaux sociaux, #jesuis Charlie, flic, Ahmed, Franck... Morgane Tual Journaliste au Monde Le suspect de Montrouge, Amedy Coulibaly, était bien le tireur de Vincennes • Mis à jour le Le preneur d'otages de la porte de Vincennes, tué vendredi 9 janvier dans l'assaut des forces de l'ordre, a été identifié comme étant Amedy Coulibaly.UN PROCHE DES FRÈRES KOUACHIAmedy Coulibaly était au moment de l'attaque de Montrouge porteur d'un gilet pare-balles, d'une arme de poing et d'un fusil-mitrailleur, selon nos informations. Il s'était enfui à bord d'une Clio qui a été retrouvée à Arcueil (Val-de-Marne) et sa trace avait été perdue « dans le quartier de la Défense ». L'enquête pour assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste a été confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris.Regarder l'infographie : « Charlie Hebdo », Montrouge, Vincennes : le film des 54 heures« IL A PASSÉ UNE GRANDE PARTIE DE SA VIE EN PRISON »Selon nos informations, Amedy Coulibaly se trouvait encore dans le quartier de la Grande Borne à Grigny, sa ville d'origine, le week-end dernier. « On s'est croisé, on a discuté, on s'est dit qu'on allait se revoir, raconte un de ses interlocuteurs, en réclamant l'anonymat pour des raisons de sécurité. C'est quelqu'un qui a glissé progressivement de la petite à la grande criminalité, puis vers l'islamisme. Il a passé une grande partie de sa vie en prison. »Amedy Coulibaly avait notamment été condamné à six ans de prison par la cour d'assises des mineurs du Loiret pour un braquage.L'homme avait pris l'habitude de ne jamais avoir de téléphone mobile pour ne pas être géolocalisé. Selon une autre source, il revenait régulièrement à la Grande Borne, même s'il n'y habitait plus. Il avait été aperçu la semaine dernière dans un café à Viry-Châtillon, une ville voisine.Lire l'enquête : La fratrie Kouachi, de la petite délinquance au djihad« Charlie Hebdo » : chez les musulmans, la peur de l’amalgame • Mis à jour le Gaëlle Dupont et Cécile Chambraud L’attentat contre l’équipe de Charlie Hebdo a profondément ébranlé les musulmans de France. Mais chez eux, l’effroi ne va pas seul. Il s’accompagne souvent d’un sentiment d’inquiétude pour eux-mêmes : cette agression ne va-t-elle pas aggraver les difficultés qu’ils rencontrent pour prendre leur place dans la communauté nationale ? Ne va-t-elle pas attiser une islamophobie dont ils dénoncent l’extension ?Cette crainte a poussé des responsables religieux, associatifs, intellectuels à prendre la parole très rapidement et à préparer des initiatives inédites dans le but de desserrer cet étau.Jeudi 8 janvier à midi, des musulmans, pratiquants ou non, sont présents dans la foule venue observer une minute de silence devant la mairie d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), à l’appel de la municipalité et de nombreuses organisations, notamment musulmanes. « En tant que musulman, je suis très touché, affirme Abderrahim Aabid, 47 ans, gérant d’une société de transports. Cela n’a rien à voir avec l’islam, c’est de la barbarie. » Des « voyous », des « détraqués », des « gens très éloignés de la religion » : c’est ainsi que les terroristes sont qualifiés par les musulmans présents.« Si on n’est pas d’accord avec un dessin, on doit répondre par la plume »Ils n’étaient ni lecteurs ni admirateurs de Charlie Hebdo, mais qu’importe. « Si on n’est pas d’accord avec un dessin, on doit répondre par la plume, affirme M. Aabid. Dans ce pays on est libres. »« Je ne me suis jamais senti aussi français »« On connaît les dessinateurs assassinés depuis qu’on est enfant, dit Karim, chef d’entreprise d’une quarantaine d’années. Charlie, personne n’est obligé de l’acheter. Et ils tapaient aussi sur le pape, non ? » Karim est musulman, non pratiquant, « mais surtout français ». « Je ne me suis jamais senti aussi français, poursuit-il. C’est la première fois de ma vie que je chante La Marseillaise. » Révolté, il veut faire bloc. « La seule réaction possible, c’est d’être uni, pour que ça ne dégénère pas », explique-t- il.Beaucoup redoutent des jours et des semaines difficiles. « Des amalgames vont avoir lieu, c’est évident », affirme Djamel, employé dans le secteur des transports. « Le Front national va y gagner », craint-il. « Il y a 6 millions de musulmans, et peut-être 600 fêlés. Devons-nous payer pour eux ? », interroge M. Aabid. A Marseille, Foued A., 35 ans, salarié d’EDF, se pose la question de la mobilisation : « J’ai hésité à me rendre à la manifestation d’hier. Je me suis demandé si c’était ma place. Je ne voulais pas affronter les regards. Cet attentat va rendre la vie des musulmans de France encore plus compliquée. La discrimination, que nous subissons déjà quotidiennement, va encore s’accentuer. »L’amalgame entre le terrorisme et l’islam, c’est ce péril que sentent monter bien des musulmans et que voudraient déjouer des responsables cultuels, associatifs et des intellectuels. Immédiatement après l’attentat, l’islam « officiel » a condamné l’agression. Toutes les fédérations qui assurent sa représentation institutionnelle, réunies jeudi matin à la Grande Mosquée de Paris, ont appelé les imams à condamner « la violence et le terrorisme » lors de la prière, vendredi, et les fidèles à se joindre aux rassemblements dimanche.«  Il va falloir être ferme et clair  »Cette mobilisation de l’islam « officiel » se retrouve dans la société civile. « L’atmosphère est lourde, commente Samy Debah, président du Collectif contre l’islamophobie en France. On est atterré par ce qui s’est passé. La communauté musulmane sent qu’elle a une charge plus lourde sur les épaules. » «  Il y a une unanimité pour condamner mais aussi une véritable crainte que la stigmatisation soit à la mesure de l’impact de l’attentat », résume Saïd Branine, fondateur du site d’informations Oumma.com. « Le sentiment qui prédomine est le choc et le dégoût, note Hanan Ben Rhouma, rédactrice en chef du site Saphirnews.com. Tout de suite derrière, il y a la crainte d’un retour de bâton violent. »Attaque contre « Charlie Hebdo » : condamnations officielles dans les pays musulmansQuatre mosquées ou bâtiments en dépendant ont été pris pour cible depuis l’attentat contre Charlie Hebdo, au Mans (Sarthe), à Port-la-Nouvelle (Aude), à Villefranche-sur-Saône (Rhône) et à Poitiers. « Les musulmans sont partie prenante de cette émotion et de l’esprit de rassemblement. Mais va-t-on les accepter ? », se demande Saïd Branine.« Il va falloir être ferme et clair, affirme Hanan Ben Rhouma. Beaucoup d’actions sont en train d’être mises en route. » Des imams d’Ile-de-France ont appelé les fidèles, vendredi matin, à « participer massivement » aux manifestations de dimanche. Ceux de Montpellier et sa région devaient mettre au point « un discours unanime de prêche condamnant sans aucune ambiguïté un acte barbare »….« On n’a pas besoin d’injonctions pour se mobiliser »« La question est de savoir quelle est l’action la plus audible. On n’a pas besoin d’injonctions pour se mobiliser », observe la rédactrice en chef de Saphirnews.com, qui ironise au passage sur les « contradictions de notre société : on sollicite aujourd’hui notre islamité, mais le reste du temps, on nous oppose la laïcité ! »Pour Samy Debah, « il faut absolument que la communauté musulmane rebondisse avec un message fort et sur le long terme, en direction des musulmans et de la communauté nationale. »  Gaëlle Dupont journaliste au Monde Cécile Chambraud Journaliste au Monde Zineb de « Charlie Hebdo » : « Il arrivait que l’on dise aux collègues : “Je vous aime” » • Mis à jour le Par Zineb El Rhazoui, journaliste et membre de la rédaction de « Charlie Hebdo » Charb, lui, avait fait de Charlie son sacerdoce et sa croix, il ne vivait que pour que vive le journal. Charb a désespérément tapé à toutes les portes, jusqu’à celle de François Hollande, pour attirer l’attention sur l’inexorable disparition de Charlie par asphyxie financière. « J’ai l’impression de faire le tapin », m’avait-il confié, il y a un mois, alors que nous déjeunions ensemble. Charb vivait dans l’angoisse de voir mourir le journal et se souciait peu de sa propre mort, lui qui était sous protection policière depuis 2012.Si tu avais été là, mon Charb, si tu avais vu la place de la République, noire de monde, des gens en larmes qui portaient ton portrait, dans un silence monacal. Si seulement tu avais pu voir ça. Si seulement tu pouvais voir ce jour où les propositions d’aide affluent de toute part, pour que le journal vive, à tout prix.Chérif Kouachi, sous l’emprise d’un mouvement sectaire salafiste • Mis à jour le Matthieu Suc « ATWH. » Ces quatre lettres se déclinent sur toutes les cotes du dossier d’instruction. C’est le nom de code choisi par les enquêteurs pour désigner la tentative d’évasion d’un terroriste qu’ils étaient en train de déjouer en 2010. L’anagramme du mouvement sectaire salafiste Al Takfir Wal Hijra (« Anathème et Exil »), auquel sont suspectés d’appartenir les malfaiteurs, au premier rang desquels Chérif Kouachi.Deux rapports en date des 21 mai et 4 juin 2010, de la sous-direction antiterroriste (SDAT), soulignent « l’existence d’une association de malfaiteurs chevronnés, formée autour de (…) donneurs d’ordres appartenant au mouvement takfir ». Il s’agit des participants au projet d’évasion d’un des auteurs de l’attentat de 1995 dans le RER C. Dans ces documents, Chérif Kouachi est désigné comme « islamiste radical », et sa proximité est soulignée avec Djamel Beghal, qualifié, lui, de « chef d’une cellule opérationnelle d’obédience takfir ».Dissimuler ses idéesD’après la présentation faite par les policiers et qui sera reprise par le parquet de Paris dans son réquisitoire du 26 juillet 2013, « l’idéologie takfiri », courant de pensée de l’islam radical sunnite, remet en cause les pouvoirs politiques en place et la société dans son ensemble, considérés comme corrompus vis-à-vis des préceptes fondamentaux de l’islam.Cette doctrine incite ses membres à continuer de vivre au sein de la société, mais en dissimulant leurs idées, dans l’attente du moment où le mouvement aura acquis assez de puissance pour sortir de l’ombre et excommunier l’ensemble de la société.Fondée à la fin des années 1970 en Egypte, l’idéologie du Takfir Wal Hijra est apparue en France lors d’opérations de financement au djihad international comme l’affaire du réseau Chalabi en 1994, un trafic d’armes et soutien logistique au GIA algérien.Avant de rappeler que Chérif Kouachi suivait les cours de théologie dispensés par Djamel Beghal, les policiers notent dans leurs rapports que « certains jeunes délinquants, en manque de repères, soumis à une conversion soudaine ou à un retour à leurs origines, se laissent séduire par cette philosophie qui leur permet de poursuivre leurs activités délictueuses sous une caution morale religieuse ».Chérif et Saïd Kouachi, des djihadistes aguerris Matthieu Suc Journaliste au Monde L’union nationale se brise sur la question du FN • Mis à jour le Olivier Faye, Matthieu Goar et Bastien Bonnefous François Hollande tente de mettre un terme à la bataile politique qui a émergé jeudi, moins de vingt-quatre heures après l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. Alors que partis de gauche et de droite se sont divisés sur la question de la participation du Front national à la « marche républicaine » organisée dimanche 11 janvier, à Paris, en hommage aux victimes, le chef de l’Etat a clamé vendredi que « tous les citoyens peuvent venir » à ce type de rassemblements, qui ne font l’objet d’« aucun contrôle ».« Des forces politiques, des forces syndicales ont appelé à une manifestation, c'est leur responsabilité mais ce sont les citoyens qui décident », a déclaré M. Hollande, après avoir reçu la présidente du FN, Marine Le Pen, à l’Elysée – au même titre que les principaux dirigeants politiques du pays.Mme Le Pen, elle, a elle eu le sentiment de « ne pas avoir réussi à obtenir du président de la République la levée claire de l’interdiction pour [son] mouvement, ses élus, ses représentants, que des millions de Français espéraient voir dans les cortèges ». La responsable frontiste ne compte pas pour autant se rendre à la marche car « je ne vais pas où on ne veut pas de moi ».« Je suis Charlie », c’est luiL’ensemble des formations, du Front de gauche à l’UMP, ainsi que tous les syndicats et plusieurs associations antiracistes, participeront à ce rassemblement organisé à l’initiative de la gauche, au risque d’en faire une manifestation largement partisane avant d’être simplement citoyenne.Mais cet appel à l’unité s’arrête au Front national, qui n’a pas été invité à rejoindre le cortège par le PS ou l’exécutif. Avec, derrière les convictions bien réelles exprimées par les responsables politiques, l’existence de calculs politiques à court terme.« Charlie Hebdo » : Olivier Besancenot rejette l’unité nationale « L’antithèse de ce que représente “Charlie Hebdo” »Si le patron de la Rue de Solférino, Jean-Christophe Cambadélis, précise que dimanche « vient qui veut et qui se sent concerné », la grande majorité des responsables socialistes estime que le FN n’a pas sa place dans cette marche.« Le Front national est l’antithèse de ce que représente Charlie Hebdo, cela n’aurait aucun sens que ce parti soit présent à nos côtés », explique un porte-parole du PS, Carlos Da Silva. « La question ne se pose même pas. Nous invitons toutes les forces politiques républicaines et démocratiques qui veulent rassembler le pays, pas celles qui le divisent, stigmatisent nos concitoyens musulmans et jouent sur les peurs, y compris depuis mercredi », ajoute l’ancien ministre François Lamy, chargé pour le PS de l’organisation du rendez-vous.Pour Julien Dray, « le FN n’est pas dans l’arc républicain » et « en tant que parti politique, il n’a pas sa place dans cette manifestation ». « Que les électeurs de Marine Le Pen puissent venir, c’est leur liberté de citoyens, mais inviter le FN, ça veut dire que tout ce que nous avons fait depuis vingt ans n’avait aucun sens », estime M. Dray, qui a été pendant les années 1980 un des principaux animateurs de la gauche antiraciste en France.Normalisation du parti d’extrême droitePour beaucoup au PS, l’idée de défiler aux côtés de l’extrême droite est inimaginable au regard de l’histoire de la gauche. « Je ne fais pas l’union nationale avec les fascistes, lâche un élu socialiste. Les victimes de Charlie doivent se retourner dans leurs tombes en entendant ça ! Si le FN vient, il faut les virer à coups de pied au cul. » Accepter la présence du FN reviendrait pour les socialistes à définitivement normaliser ce parti et à ne pas pouvoir demain condamner d’éventuelles alliances électorales entre lui et la droite alors qu’approchent les élections départementales et régionales.Interrogé jeudi matin, le premier ministre n’a pas clairement pris position. « L’unité nationale est la seule réponse possible à la situation actuelle. Mais l’unité nationale, c’est aussi autour des valeurs profondément républicaines, de tolérance, de refus d’amalgames », s’est contenté de répondre sur RTL Manuel Valls qui ne devait pas contacter Mme Le Pen pour évoquer le sujet avec elle, comme il l’avait fait mercredi avec Nicolas Sarkozy.Cette dernière initiative du premier ministre heurte les partis à la gauche du PS ainsi que certains responsables socialistes eux-mêmes. Si le Front de gauche considère que la présence du FN dimanche reviendrait à « insulter la mémoire » de Charlie Hebdo, Jean-Luc Mélenchon demande au premier ministre de « renoncer à organiser les manifestations ». « Nous ne lui reconnaissons pas cette responsabilité », précise M. Mélenchon qui avertit MM. Hollande et Valls que l’« union nationale », qu’il préfère appeler « fraternité républicaine », ne change rien à son opposition à l’exécutif depuis le début du quinquennat : « On ne va pas, au nom de Charlie Hebdo, faire bras dessus bras dessous avec eux, on ne va pas porter leurs paquets. »Des élus socialistes regrettent de leur côté que cette politisation de la marche dominicale permette une fois encore au FN de se poser en victime. Pouria Amirshahi, député PS des Français établis hors de France, explique que « cette polémique n’aurait jamais eu lieu si Manuel Valls n’avait pas fait savoir qu’il avait proposé à Sarkozy d’y participer ». Pour M. Amirshahi, « Le Pen se fait désormais un malin plaisir de jouer l’exclue d’une manifestation à laquelle elle ne se serait jamais rendue. Au mieux c’est de l’amateurisme politique, au pire de l’irresponsabilité ».« Tous les Français sans exclusion », pour l’UMPA droite, en revanche, la position de l’UMP est radicalement différente de celle du PS : le principal parti de la droite républicaine ne s’opposera pas à la venue du FN, dimanche. Et tous ses dirigeants, de Nicolas Sarkozy à Alain Juppé en passant par François Fillon, sont sur la même ligne.Pour sonder ses troupes, le nouveau président de l’UMP a convoqué un bureau exceptionnel, jeudi après-midi. Après avoir hésité par peur que la manifestation ne soit pas assez « digne », M. Sarkozy a finalement prôné une participation car « l’impératif d’unité nationale s’impose », selon un communiqué. Et aucune voix ne s’est opposée à la venue du FN. « Les mots ont un sens. L’unité nationale, c’est tous les Français sans exclusion sinon ce n’est plus l’unité nationale », explique Sébastien Huyghe, porte-parole de l’UMP et député du Nord.Cette unanimité à l’UMP a été d’autant plus facile à trouver que les principaux ténors s’étaient déjà prononcés pour l’ouverture de cette marche à l’ensemble des partis. « Dès lors que le FN prend une position convergente avec celle des grandes formations politiques, et je crois que c’est le cas aujourd’hui face à ce drame épouvantable, pourquoi commencer à exclure lorsqu’on parle d’unité ? », a déclaré jeudi sur RTL M. Juppé. A l’instar du maire de Bordeaux, François Fillon et Xavier Bertrand participeront au rassemblement. L’ancien premier ministre considère que la manifestation ne doit pas « exclure plusieurs millions de Français », le député de l’Aisne estime que « tous ceux qui ont condamné sans réserve les faits ont leur place ».Ecartée de l’organisation de cette manifestation, selon ses dirigeants, l’UMP assume en bloc sa position et laisse les responsables PS s’enfermer dans une polémique avec Mme Le Pen. « Dans un moment comme celui-là, il ne doit pas y avoir de calcul politicien. Si on exclut le FN, on le stigmatise et on joue son jeu. Les organisations qui ne sont pas républicaines devraient être dissoutes, hors je n’ai pas vu le gouvernement dissoudre le FN », rappelle M. Huyghe. Olivier Faye Matthieu Goar Journaliste au Monde Bastien Bonnefous Journaliste au Monde « Je suis Charlie », c’est lui • Mis à jour le Frédéric Potet Simple et puissant. Mercredi 7 janvier, en apprenant l’attentat contre « Charlie Hebdo » Joachim Roncin publie un message graphique sur Twitter. Depuis, son « Je suis Charlie » a fait le tour du monde. Frédéric Potet Journaliste au Monde « Charlie Hebdo » : « Mon frère était musulman, il s'est fait abattre par des faux musulmans » • Mis à jour le Ahmed Merabet est l'une des douze victimes de l'attentat qui a visé, mercredi 7 janvier, le siège de Charlie Hebdo, à Paris. Policier en service, il a été abattu à l'extérieur, lorsque les assaillants prenaient la fuite. Sa famille a pris la parole, samedi 10 janvier, sur i-Télé, et son frère a fait part de son incompréhension :« Mon frère était musulman, il s'est fait abattre par des faux musulmans. (...) L'islam c'est vraiment une religion de paix, d'amour, on n'a rien à voir avec ça.Pour la mort de mon frère, je ressens un gâchis total. Pour la mort des frères Kouachi, ça m'a fait du bien mais j'aurais aimé les voir. »Saïd et Chérif Kouachi, auteurs présumés de l'attaque et finalement tués dans un assaut du GIGN après deux jours de cavale, étaient connus pour leur implication dans la filière des Buttes-Chaumont, dont le but était d'envoyer des djihadistes rejoindre en Irak les rangs de la branche irakienne d'Al-Qaida. D'après les témoins de l'attaque à Charlie Hebdo, les assaillants ont crié « Allahou akbar ». Vendredi, Chérif Kouachi a revendiqué sur BFM-TV l'attaque, se disant « envoyé par Al-Qaida au Yémen ». « NE PAS MÉLANGER LES EXTRÉMISTES ET LES MUSULMANS »Interrogée sur la marche républicaine organisée dimanche en hommage à toutes les victimes des attentats des trois derniers jours, la famille d'Ahmed Merabet a dit attendre « que nous soyons tous unis, que les gens puissent défiler dans le calme », sans manquer de lancer un appel contre les amalgames : « Arrêtez de faire des amalgames, de déclencher des guerres, de brûler des mosquées ou des synagogues. (...) Je m'adresse à tous les racistes, islamophobes et antisémites : il ne faut pas mélanger les extrémistes et les musulmans. »Hayat Boumeddiene serait en Syrie • Mis à jour le Soren Seelow Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly, le preneur d'otages de la porte de Vincennes tué vendredi lors de l'assaut de la police, serait partie en Syrie plusieurs jours avant que son conjoint ne passe à l'acte, selon nos informations.Une source haut placé rapporte qu'une femme « ressemblant fortement à Hayat Boumeddiene et munie de son passeport » a pris un vol Madrid-Istanbul, vendredi 2 janvier, en compagnie d'un homme dont le frère est connu des services de renseignement français. Elle aurait ensuite, selon les services de renseignements turcs, passé la frontière turco-syrienne jeudi 8 janvier et n'a jamais utilisé son billet retour en date du 9 janvier.500 APPELSElle-même visée par un mandat de recherche en France, la jeune femme âgée de 26 ans est mariée depuis juillet 2009 – religieusement mais pas civilement – avec Amedy Coulibaly. Un temps envisagée, sa présence sur les lieux de la prise d'otages de Vincennes à ses côtés n'est finalement pas avérée.Il ressort des investigations, et notamment des exploitations téléphoniques, que l'épouse de Chérif Kouachi, l'un des deux auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, a passé plus de 500 appels au cours de l'année 2014 avec Hayat Boumeddiene, une des raisons pour lesquelles les enquêteurs voulaient l'entendre. Le nombre de communications entre les deux femmes est, selon le procureur de Paris, François Molins, « de nature à établir des liens constants et soutenus entre les deux couples ».ARBALÈTESelon des rapports de la sous-direction antiterroriste, Chérif Kouachi, Amedy Coulibaly et Hayat Boumeddiene se fréquentent depuis 2010. D'après des écoutes téléphoniques, les deux hommes rendaient régulièrement visite à Djamel Beghal, assigné à résidence dans le Cantal. Condamné pour terrorisme il était un prosélyte reconnu de la mouvance radicale takfir, considérée comme une secte au sein de la communauté salafiste.Hayat Boumeddiene raconte dans ces écoutes s'être également rendue dans le Cantal, entre autres pour tirer à l'arbalète.Lire : Ce que l'on sait d'Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly Soren Seelow Journaliste « Il y aura d’autres attaques en France ou dans d’autres pays occidentaux » • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) Peter Neumann, directeur du Centre international pour l’étude de la radicalisation (ICSR) de l’université King’s College de Londres, affirme qu’Al-Qaida ou l’Etat islamique (EI) ne veulent plus réitérer des attaques de type 11-Septembre, mais plutôt des attentats de petite échelle « impliquant peu de gens et ne nécessitant pas beaucoup de préparation », comme les attaques qui ont frappé Paris du 7 au 9 janvier. Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Les éditeurs de BD s’unissent pour un album-hommage à Charlie Hebdo Frédéric Potet En situation de concurrence tout au long de l’année, les principaux éditeurs de bande dessinée ont décidé de faire front commun après les événements tragiques qui ont endeuillé le 9e art avec les assassinats de Cabu, Wolinski, Charb, Tignous et Honoré, mercredi 7 janvier. Une vingtaine de maisons d’édition spécialisées – Casterman, Dargaud, Delcourt, Drugstore, Dupuis, L’École des loisirs, Fluide Glacial, Futuropolis, Glénat, Jungle, Kana, Le Lombard, Panini, Soleil, Steinkis, Urban Graphic, Vents d’Ouest – ont lancé l’idée d’un ouvrage collectif en hommage aux victimes de Charlie Hebdo. Ce sera une première : jamais aucun album de BD n’a à ce jour rassemblé autant de partenaires éditoriaux. « Nous étions tous liés de près ou de loin à l’histoire de Charlie Hebdo. Cabu et Wolinski ont marqué toutes les générations d’auteurs de bande dessinée. Il fallait faire quelque chose », explique Philippe Ostermann, le directeur général délégué de Dargaud et président de la commission bande dessinée du Syndicat national de l’édition (SNE). La porte n’est pas fermée : les éditeurs indépendants (L’Association, Cornélius, Les Requins marteaux…) seront contactés en début de semaine afin de rejoindre le projet. Programmé pour être présent en librairie dès février, ce futur album prendra la forme d’un album de 200 à 300 pages au format classique (220 x 290 mm), avec une couverture souple qui facilitera d’éventuelles réimpressions. Le premier tirage devrait être compris entre 50 000 et 100 000 exemplaires.Son contenu sera une sélection de planches, strips et autres gags piochés au sein de la production pléthorique de dessins réalisés spontanément par des dessinateurs et illustrateurs professionnels depuis le 7 janvier. « Comme on n’a pas le moral, on dessine », confie Jean-Yves Ferri (Aimé Lacapelle, De Gaulle à la plage), également scénariste (Le retour à la terre avec Manu Larcenet, Astérix chez les Pictes avec Conrad).Les bénéfices de l’album seront intégralement reversés aux familles des victimes des attentats de ces derniers jours.   Frédéric Potet Journaliste au Monde Nigeria : attentat-suicide dans un marché, au moins 19 morts •Au moins 19 personnes ont péri, samedi 10 janvier, lorsqu'une bombe fixée sur une fillette d'une dizaine d'années a explosé dans un marché bondé de Maiduguri, grande ville du nord-est du Nigeria, a annoncé le porte-parole de la police de l'Etat de Borno, dont Maiduguri est la capitale. L'explosion s'est produite vers 12 h 40.Une puissante explosion a secoué le « Monday market » à l'heure où il était bondé de vendeurs et de clients. Fin 2014, ce même marché avait déjà essuyé deux attaques meurtrières commises par des femmes portant des explosifs. Il n'y a pour l'instant aucune revendication. Mais depuis six ans et le début de son combat pour imposer un Etat islamique rigoriste au Nigeria, le groupe rebelle Boko Haram a multiplié le recours à des femmes et des fillettes pour commettre des attentats.PENDANT UNE FOUILLESelon Ashiru Mustapha, membre d'un groupe local d'auto-défense, la bombe a explosé alors que l'enfant faisait l'objet d'une fouille à l'entrée du marché. Il doute qu'il s'agisse d'un acte délibéré de la fillette. « La fillette avait une dizaine d'années et je doute fort qu'elle savait véritablement ce qui était fixé à son corps, » a-t-il dit à l'AFP. « En fait, elle était contrôlée à l'entrée du marché et le détecteur de métaux venait de signaler qu'elle portait quelque chose sur elle. Malheureusement, la charge a explosé avant qu'elle n'ait pu être isolée », a poursuivi Ashiru Mustapha.Lire : Boko Haram s'empare d'une base militaire dans le nord-est du NigeriaUn périmètre de sécurité a été mis en place autour du marché alors que des personnels de santé examinaient les décombres et récupéraient les restes humains. Boko Haram a perpétré sa première « attaque-suicide » menée par une femme en juin dans l'Etat de Gombe, dans le nord du pays. Depuis, il y a eu une vague d'attentats à la bombe, dont 4 en une seule semaine à Kano. En juillet, une fillette de 10 ans avait été découverte dans l'Etat de Katsina portant un gilet bourré d'explosifs, laissant penser que Boka Haram forçait les enfants à se faire exploser.Sur Internet, Anonymous contre les islamistes • Mis à jour le Yves Eudes Aussitôt après l’attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier à Paris, le collectif international de hackers Anonymous a annoncé le lancement d’une opération punitive baptisée #OpCharlieHebdo, qui vise les « terroristes islamistes » actifs sur Internet.Dès le 7 janvier, le collectif affiche sur le site de publication anonyme Pastebin un long communiqué en anglais et en français : « Attendez vous à une réaction massive et frontale de notre part car le combat pour la défense de ces libertés est la base même de notre mouvement. » Dans le même temps, deux vidéos vengeresses adressées à « Al-Qaida, l’Etat Islamique et autres terroristes » sont diffusées sur Youtube à partir d’un compte situé en Belgique : « nous, les Anonymous de toute la planète avons décidé de déclarer la guerre à vous les terroristes… Nous allons surveiller toutes vos activités sur le Net, nous fermerons vos comptes sur tous les réseaux sociaux. Vous n’imposerez pas votre charia dans nos démocraties… »Le 9 janvier, les Anonymous publient sur Pastebin les adresses d’une trentaine de comptes Twitter en français, en anglais et en arabe, présentés comme appartenant à des extrémistes islamistes. Le lendemain, la majorité de ces comptes étaient fermés, mais certains continuaient à fonctionner. Les Anonymous entendent ainsi attirer l’attention du public et des autorités sur certains jeunes musulmans qui soutiennent ouvertement l’action des agresseurs de Charlie Hebdo :« Les frères Kouachi et Amedy avaient certes compris l'islam. Nous les saluons et témoignons de notre admiration. »« Nos morts sont aux paradis et vos morts sont en enfer, la communauté a besoin de héros comme les frères #Kouachi #JeSuisKouachi. »« Où étaient vos "#JeSuisCharlie" quand Israël a massacré 17 journalistes à Gaza / 2014 ?! #JeSuisLesMosquéesAttaquées. »« 88 000 policiers et soldats contre deux frères :) »Le 10 janvier, les Anonymous poursuivent leur action en publiant sur Pastebin une vingtaine d’adresses de comptes Facebook « islamistes », en diverses langues.Blocages ou détournements de sites, attaques de comptesLes opérations à venir se préparent sur le canal #OpCharlieHebdo du réseau de discussion instantanée IRC « Anonops ». Des centaines de sympathisants d’Anonymous viennent y discuter d’actions plus radicales à mener contre les « terroristes ». Chacun a sa préférence : blocages de sites, détournements de pages, pénétration de serveurs et de bases de données, attaques de comptes de réseaux sociaux...Dans la pagaille, des groupes de travail éphémères se forment, les adresses des premiers sites visés commencent à circuler. Des graphistes proposent de créer des pages humoristiques ou provocatrices à afficher sur les sites islamistes quand ils auront été piratés. Un site à usage interne appartenant au Parti pirate allemand affiche des listes provisoires de centaines de comptes Facebook et Twitter soupçonnés d’appartenir à des islamistes radicaux, qui n’ont pas encore été publiés sur Pastebin.Par ailleurs, un mystérieux site intitulé opcharliehebdo.com affiche sur fond noir un compte à rebours, qui atteindra zéro le dimanche 11 janvier à 10 heures, heure de Paris. Ses créateurs ont pris soin de masquer leur identité, l’adresse a été déposée auprès d’un registre britannique et le site est hébergé aux Etats-Unis. En deux jours, il a déjà changé deux fois de serveur – samedi après-midi, il se trouvait chez un prestataire de l’Arizona.Des internautes inquiets croient y voir une menace d’attentat, et quelques-uns suggèrent même d’annuler la manifestation de soutien à Charlie Hebdo qui doit se tenir dimanche 11 janvier à Paris. Sur le canal de discussion Anonops, plusieurs participants affirment que ce compte à rebours n’est pas l’œuvre des Anonymous et ne mérite pas d’être mentionné. Yves Eudes Grand reporter Les quatre victimes de la prise d'otage de la porte de Vincennes identifiées • Mis à jour le Les noms des quatre personnes tuées lors de la prise d'otage de vendredi, porte de Vincennes à Paris, ont été communiqués, samedi 10 janvier, par le Conseil représentatif des institutions juives de France. Il s'agit de Yoav Hattab, Philippe Braham, Yohan Cohen et François-Michel Saada.Ces quatre personnes faisaient partie des otages retenus vendredi par Amedy Coulibaly, principal suspect du meurtre d'une policière à Montrouge jeudi matin. Ce proche des frère Kouachi, auteurs présumés de l'attentat qui a visé mercedi le siège de Charlie Hebdo et fait douze morts, s'en est pris vendredi à une épicerie casher.La prise d'otage a duré plusieurs heures avant que l'assaut soit donné vers 17 heures, dans lequel Amedy Coulibaly a été tué. D'après le procureur de Paris, les quatre victimes ont « vraisemblablement » été tuées dès le début de la prise d'otages et non pendant l'assaut.Lire le portrait : Amedy Coulibaly, de l'espoir de la réinsertion au terrorisme sectaireSemi-échec de SpaceX dans un test décisif pour réutiliser ses fusées • Mis à jour le Hervé Morin Les chances de succès étaient « au mieux de 50 % », avait prévenu Elon Musk, le fondateur de la société américaine SpaceX. Parvenir à faire se poser une fusée sur une plateforme en mer était en effet un pari risqué. L’audace, marque de fabrique de l’entrepreneur, n’a pas encore payé : samedi 10 janvier, le long cigare du premier étage du Falcon 9 a réussi à toucher une barge de moins de 100 mètres de large, flottant à 300 km des côtes de Floride. Mais pas à s’y poser à la verticale, ce qui a entraîné sa destruction. « Cela promet pour le futur », a aussitôt tweeté Elon Musk, qui indique qu’il faudra remplacer quelques éléments de la plateforme flottante en vue d’un prochain essai.Un atterrissage réussi aurait constitué une première, avec la promesse de révolutionner l’industrie spatiale. En effet, les fusées classiques sont considérées comme du « consommable » : les différents étages qui les composent se désintègrent dans l’atmosphère ou retombent en mer. « C’est comme détruire un 747 après un vol unique », a coutume de dire Elon Musk, qui rêve de couper court à ce gaspillage en récupérant d’abord le premier étage de sa fusée, doté de 9 moteurs coûteux (assurant une poussée équivalente à celle de cinq 747), puis le second, pour assurer plusieurs vols avec le même matériel.Aérofreins mobilesLa mission du Falcon 9 avait pour objectif principal d’acheminer vers la Station spatiale internationale 2,5 tonnes de matériel. Le 28 octobre 2014, une mission similaire d’Orbital Science, concurrent américain de SpaceX, avait tourné court, avec l’explosion quelques secondes après le lancement de sa fusée Antares. SpaceX a pour sa part à nouveau réalisé un sans-faute, puisque son module Dragon est désormais en route vers la station.Mais ce vol de routine, le sixième du genre vers l’ISS, comportait donc aussi un volet expérimental : le premier étage, qui s’est détaché du reste de la fusée trois minutes après le lancement, a aussitôt amorcé sa descente. Pour la contrôler, il a déployé des ailerons mobiles en forme de grilles servant d’aérofreins. Les moteurs ont aussi été réallumés par trois fois pour ralentir l’engin, qui est passé d’une vitesse de 1 300 m/s à l’apogée, à 2 m/s en théorie au moment de l’atterrissage. La fusée avait auparavant déployé quatre pieds destinés à assurer sa stabilité. L’ensemble est aussi haut qu’un immeuble de 14 étages... Lors de précédents vols, ce premier étage avait réussi à ralentir suffisamment sa course pour se maintenir près de la surface de l’océan, avant de basculer et d’exploser. Mais des essais dédiés, sur terre ferme, avec la fusée expérimentale Grass Hopper, avaient auparavant montré que le concept pourrait fonctionner.L’arrivée de lanceurs réutilisables, même partiellement, rebattrait les cartes dans un secteur caractérisé par des coûts de lancement difficilement compressibles par d’autres moyens. SpaceX a déjà commencé à casser les prix, ce qui a contraint notamment les Européens à réagir : l’Agence spatiale européenne (ESA) vient d’obtenir de ses vingt Etats membres les moyens de financer à hauteur de 4 milliards d’euros le développement d’Ariane 6, une fusée de taille intermédiaire qui a vocation à entrer directement en compétition avec le Falcon 9, lui-même soutenu financièrement par des commandes de la NASA.Accord historique des Européens pour une nouvelle fusée Ariane 6Les Ariane 6 seront déclinées en deux modèles, qui doivent voler au plus tôt en 2020. Le coût de lancement d'un satellite par Ariane 62 devrait être de 70 millions d'euros aux conditions actuelles de marché, et celui d'Ariane 64, de 90 millions, soit 120 millions de dollars. SpaceX propose pour sa part des tirs à 60 millions de dollars (46 millions d’euros), une offre qui serait encore revue fortement à la baisse si le premier étage était réutilisé avec succès. La co-entreprise Airbus Safran Launchers qui vient tout juste d’être créée pour développer Ariane 6 et commercialiser les lanceurs d’Arianespace, aurait alors un gros handicap face au nouveau venu américain.Cette menace est prise très au sérieux par les Européens. Lors de ses vœux à la presse le 6 janvier, Stéphane Israël, président d’Arianespace, a cependant précisé que les gains potentiels en matière de coûts doivent être mis en balance avec les défis que représentent la masse supplémentaire imposée par les systèmes de récupération, les coûts de remise à neuf d’un étage et de son système de propulsion, ainsi que les effets sur la cadence de tir et la fiabilité.« Le vrai test n’est pas de faire se poser un premier étage. Et sans doute SpaceX y parviendra-t-il dans un prochain essai, confirmait Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d’études spatiales (CNES) avant le tir de samedi. L’important, c’est de pouvoir le faire revoler dans des conditions économiques raisonnables. » Le CNES a déjà à son actif de multiples études sur la réutilisation d’éléments de lanceurs, indique-t-il, et une ligne budgétaire « de quelques millions d’euros » a été ouverte à ce sujet pour envisager une adaptation des lanceurs européens, au cas où le concept défendu par Elon Musk se montrerait pertinent. Hervé Morin Pôle Science et Médecine Plus de 700 000 personnes défilent contre le terrorisme en France • Mis à jour le Les premiers rassemblements en hommage aux victimes des attentats contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, de la fusillade de Montrouge et de la prise d'otage de la porte de Vincennes, ont rassemblé plus de 700 000 personnes en France, samedi 10 janvier, selon un bilan donné par le ministre de l'intérieur. Ces manifestations spontanées se sont déroulées à la veille d'une grande marche républicaine à Paris et en région déjà annoncée comme un rassemblement historique devant réunir au moins un million de personnes.Lire : Des leaders européens participeront avec François Hollande à la marche républicaineLe plus grand rassemblement est pour l'instant celui de Toulouse, avec plus de 100 000 personnes, selon la police, descendues samedi après-midi dans la rue de la ville rose. Le cortège « énorme », et peut-être sans précédent à Toulouse, selon des organisateurs, devait initialement parcourir 2 kilomètres des allées Jean-Jaurès au monument aux morts de la Résistance, mais le parcours a été nettement allongé pour permettre à la masse de manifestants de s'écouler. Quelque 45 000 personnes, selon la préfecture de police, ont défilé samedi à Marseille pour défendre « la démocratie, l'égalité et les libertés », à l'appel d'organisations de gauche. Le maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin avait appelé vendredi « l'ensemble des Marseillaises et des Marseillais à exprimer leur unité autour des valeurs de la République à l'occasion des différents rassemblements organisés ce week-end, en solidarité envers les victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo et des attaques de ces derniers jours ».La marche citoyenne organisée samedi à Lille en hommage aux victimes des attentats a réuni 35 000 à 40 000 personnes dans une ambiance d'émotion conviviale sous une pluie intermittente, selon une estimation de la préfecture du Nord. Celle-ci avait d'abord donné un chiffre provisoire d'au moins 22 000 participants, alors que le cortège, qui avait démarré vers 14 h 40 de la porte de Paris derrière une grande banderole « Je suis Charlie », n'avait commencé à déboucher que peu après 16 heures sur la place de la République, son point d'arrivée au cœur de la capitale des Flandres.A Nice, 5e ville de France, qui compte 350 000 habitants, entre 23 000 personnes, selon la police, et 25 000 à 30 000, selon les organisateurs, ont défilé dans la matinée silencieusement sur la promenade des Anglais. La marche s'est étirée sur environ un kilomètre pour s'achever devant le monument aux morts où une gerbe a été déposée avec l'inscription « Nous sommes tous Charlie », en présence des représentants religieux de toutes les confessions. La Ville de Nice avait distribué pour l'occasion quelque 10 000 affichettes « Je suis Charlie » et des crayons en carton grand format, à la mémoire des dessinateurs assassinés.A Pau (80 000 habitants), ce sont au moins 30 000 personnes, selon la police, près de 40 000, selon la mairie organisatrice du rassemblement, qui ont participé à la mi-journée à une marche silencieuse dans le centre-ville. « C'est un formidable mouvement populaire [...]. C'est beau et significatif, infiniment précieux », a déclaré le maire, François Bayrou (MoDem), à l'issue de la marche derrière une large banderole proclamant « Nous sommes tous Charlie », tenue par des lycéens.Samedi après-midi à Nantes, 75 000 personnes ont défilé, selon un comptage définitif de la préfecture, dont plusieurs personnalités, parmi lesquelles l'ancien premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et la maire de la ville, Johanna Rolland. La foule, aux premiers rangs de laquelle de nombreux enfants et des femmes, a pris position derrière une banderole sur laquelle on peut lire « Vivre ensemble, libres, égaux et solidaires ».A Orléans, ce sont 22 000 personnes qui ont défilé dans les rues, selon la police. Plusieurs personnalités politiques étaient présentes, dont les présidents du Conseil régional du Centre, François Bonneau (PS), et du Conseil général du Loiret, Eric Doligé (UMP). A Caen, environ 6 000 personnes se sont rassemblées devant le mémorial pour la Paix. Les manifestants ont entonné sous la bruine la chanson Ma liberté, de Serge Reggiani, en brandissant des fleurs ou des crayons. Le député du Calvados Philippe Duron, le maire UMP de Caen, Joël Bruneau, et le président PS de la région Basse-Normandie, Laurent Beauvais, étaient présents. Le directeur du mémorial de Caen, Stéphane Grimaldi, a annoncé que les 5e Rencontres internationales du dessin de presse auraient lieu du 10 au 12 avril en présence de 40 dessinateurs du monde entier.A Lannion (Côtes d'Armor), le rassemblement a réuni quelque 3 500 personnes. A Bourges (Cher), ils étaient 4 000, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) entre 5 000 (police) et 10 000 (organisateurs). A Martigues (Bouches-du-Rhône) 4 000 personnes ont participé à une marche, selon la police municipale, dans cette commune de 47 000 habitants. A Miramas, selon la municipalité, « plus d'un millier de personnes se sont réunies ».Marine Le Pen appelle ses partisans à manifester partout, sauf à Paris • Mis à jour le Abel Mestre Pas question de laisser passer ce qu'elle considère comme un affront. Marine Le Pen a déclaré, dans une vidéo de moins de quatre minutes postée, samedi 10 janvier, sur le site Internet du Front national, qu'elle appelait les Français à se rendre aux rassemblements et manifestations en province, mais pas à celle de Paris.Une manière, pour Mme Le Pen, de répondre au fait de ne pas avoir été conviée à la manifestation républicaine de dimanche, organisée dans la capitale : « Nous, élus de la Nation, nous prendrons part aux défilés où le sectarisme est moins violent. Nous serons avec le peuple français, ailleurs que dans le cortège parisien, récupéré, hélas !, par des partis qui représentent ce que les Français détestent : l'esprit partisan, l'électoralisme et la polémique indécente », a tranché la présidente de la formation d'extrême droite.« Nous défilerons contre personne mais avec toute la France et pour la France, la République n'appartient à personne », a-t-elle encore déclaré. Et d'inviter ses partisans à rejoindre les cortèges en province, où la « République n'est pas prise en otage ». « Je laisse les Français seuls juges de ceux qui en appellent à la liberté en appliquant l'exclusion », a-t-elle lancé en visant ceux qu'elle nomme « les partis politiques sectaires » qui ont « fait pression » pour exclure le FN de la manifestation républicaine de dimanche. « Le rejet de la barbarie appartient à tous les Français », a-t-elle ajouté. Marine Le Pen défilera pour sa part à Beaucaire, dans le Gard.« ON NE VA PAS MULTIPLIER LES INITIATIVES »L'attitude à prendre face aux hommages organisés ce week-end n'est pas claire au sein du parti lepéniste. Ainsi, les mairies FN vont rendre hommage aux victimes des attentats du 7 janvier en ordre dispersé. Stéphane Ravier, maire du 7e secteur de Marseille, n'organisera rien. « Je serai, comme annoncé depuis plusieurs semaines, à la galette des rois organisée par Valérie Laupies à Tarascon, et en présence de Jean-Marie Le Pen », a-t-il expliqué au Monde.Franck Briffaut, maire de Villers-Cotterêts (Aisne) n'organisera rien non plus. « Nous sommes dans la zone la plus tendue, nous ne pouvons pas appeler à des rassemblements », se justifie-t-il. Il est vrai que Chérif et Saïd Kouachi, les deux responsables présumés de la tuerie contre Charlie Hebdo le 7 janvier, se sont cachés aux environs de la ville avant de se retrancher dans une entreprise en Seine-et-Marne en prenant des otages. « Nous avons mis en place des cahiers de condoléances que nous enverrons à Charlie Hebdo. »A Fréjus (Var), le maire, David Rachline, n'avait d'abord rien prévu. « Nous avons fait un rassemblement jeudi. On ne va pas multiplier les initiatives », déclarait-il avant de changer d'avis. « Je n'avais pas vu le communiqué de l'Association des maires de France en faveur des hommages locaux, explique-t-il. Je vais suivre leurs recommandations et organiser un rassemblement dimanche dans ma ville », a précisé le jeune sénateur lepéniste. En revanche, dans une autre ville du Var, Cogolin, Marc-Étienne Lansade n'a rien prévu de faire.« LE BUT, C'EST AUSSI D'ALERTER L'OPINON »Dans le Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont, l'hommage devait avoir lieu samedi. « Ce sera une manifestation apolitique, organisée par les anciens combattants et la ville en hommage aux victimes », explique Bruno Bilde, l'un des adjoints du maire, Steeve Briois. L'opposition municipale, des associations et des syndicats ont appelé à un rassemblement différent au même moment. « Ces deux initiatives se sont montées sans concertation et ne sont pas en concurrence », affirme Marine Tondelier, élue EELV de la ville, qui évoque des « pressions de la mairie » pour qu'il n'y ait qu'un seul événement organisé.Lire l'analyse (édition abonnés) : Marine Le Pen veut tirer profit de sa mise à l’écartJean-Marie Le Pen : « Je ne suis pas Charlie »Plus tôt dans la journée, Jean-Marie Le Pen avait également dénoncé le rassemblement prévu dimanche à Paris, « orchestré par les médias » selon lui, et qui lui rappelle les mobilisations lors de l'affaire de Carpentras et lors de l'entre-deux-tours de la présidentielle en 2002. Mais le père fondateur avait, lui, choisi de se désolidariser avec le soutien porté à l'hebdomadaire satirique, touché en plein au cœur mercredi lors de la première attaque terroriste.« Aujourd'hui, c'est “nous sommes tous Charlie”, “je suis Charlie”. Eh bien moi, je suis désolé, je ne suis pas Charlie. (...) Je me sens touché par la mort de douze compatriotes français dont je ne veux même pas savoir l'identité politique, encore que je la connaisse bien, qu'elle soit celle d'ennemis du FN qui en demandaient la dissolution par pétition il n'y a pas tellement longtemps.Je ne me sens pas du tout l'esprit de Charlie. Je ne vais pas, moi, me battre pour défendre l'esprit de Charlie qui est un esprit anarcho-trotskyste parfaitement dissolvant de la moralité politique. » Abel Mestre Journaliste au Monde Le réalisateur italien Francesco Rosi est mort • Mis à jour le Plus de 5 500 policiers et militaires mobilisés dimanche à Paris et ses alentours • Mis à jour le « Toutes les mesures sont prises pour que cette manifestation puisse se dérouler dans le recueillement, le respect et la sécurité. » A la veille de la grande républicaine prévue à Paris en hommage aux victimes des attentats qui ont frappé la région parisienne ces derniers jours, qui s'annonce massive et à laquelle participeront plusieurs leaders politiques étrangers, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, se veut rassurant.Lire : Des leaders européens participeront avec Hollande à la marche républicaineDes « mesures exceptionnelles » ont été annoncées, samedi 10 janvier : plus de 5 500 policiers et militaires seront mobilisés dimanche à Paris et son agglomération, et 1 900 sur tout le territoire. Le ministre de l'intérieur a également mentionné des tireurs d'élite, postés sur les toits des immeubles bordant l'itinéraire de la marche. Toits qui, comme les égouts, auront été inspectés au préalable.Les autorités ont par ailleurs décidé, à l'issue d'une nouvelle réunion de crise à l'Elysée, le maintien du plan Vigipirate à son niveau le plus élevé en Ile-de-France, qui sera « conforté au cours des prochaines semaines ». Bernard Cazeneuve a expliqué ainsi cette décision :« Nous sommes, compte tenu du contexte, exposés à des risques. (...) C'est la raison pour laquelle nous maintenons la mobilisation de la totalité des dispositifs qui ont été décidés par le premier ministre au cours des derniers jours et que nous les renforçons pour assurer davantage encore la protection d'un certain nombre d'institutions et de lieux de culte. » DEUX ITINÉRAIRES PRÉVUSLe premier ministre, Manuel Valls, qui avait d'ores et déjà annoncé le déploiement de « moyens de sécurité massifs » , a invité samedi les Français à « venir nombreux » à la marche dimanche, à Paris et dans de nombreuses villes de France.« Le terrorisme [...] veut nous fracturer, veut que nous nous terrions chez nous. La plus belle réponse est celle que le peuple français donne depuis mercredi par des mobilisations spontanées partout dans les villes. »La marche républicaine, qui partira à 15 heures de la place de la République, se déroulera le long de deux itinéraires entre les places de la République et de la Nation, a par ailleurs indiqué samedi le député François Lamy, chargé de l'organisation au PS. Le premier trajet passera par le boulevard Voltaire, le second un peu plus au nord, empruntant l'avenue de la République, le boulevard de Ménilmontant puis le boulevard de Charonne.Nicolas Bedos : « Laissez-nous l’ouvrir et risquer notre peau » • Mis à jour le Sandrine Blanchard Parmi les humoristes, Nicolas Bedos est l’un des rares à accepter de livrer son sentiment sur les attentats qui ont secoué Paris et leurs conséquences sur la liberté de rire de tout. Polémiste et écrivain, le fils de Guy Bedos ne s’interdit aucun sujet et revendique le droit à l’insolence. Il avait provoqué une controverse lors de sa chronique virulente, en janvier 2014 sur France 2, contre Dieudonné. Et auparavant, en 2010, lorsqu’il s’était moqué de la politique israélienne. Il redoute aujourd’hui l’émergence d’une « censure préventive ».Vous avez renoncé à faire une chronique ce samedi 10 janvier lors de l’émission de Laurent Ruquier, « On n’est pas couché » sur France 2. Pourquoi ? Depuis le jour du drame, j’étais partagé entre l’envie de faire place au silence afin de laisser l’émotion nous envahir et celle d’honorer la mémoire de mes camarades Wolinski, Cabu et Tignous. Ils n’auraient pas aimé que l’on se censure, que l’on freine le combat de l’impertinence et que leur mort installe une atmosphère de solennité. Le recueillement national est salutaire, mais n’oublions pas que ces gens ne reposaient jamais la plume satirique, même dans des moments de très grande émotion. Souvenons-nous de la manière dont ils ont traité le 11 septembre ou le carnage de Mohamed Merah.Jeudi, lors de l’enregistrement, je m’étais grimé en Houellebecq. Je m’apprêtais à faire une satire de sa posture d’artiste dispensé d’affect et d’opinion personnelle… Et puis le malaise, le sentiment d’indécence médiatique, se sont emparés de moi. Je me suis dit « ta gueule », je me suis levé et je suis parti. Je regrette ce réflexe car je reste convaincu que le plus bel hommage qu’on puisse rendre à Charlie, c’est de continuer le boulot. Parce que rire, se moquer, c’est résister, c’est vivre. Il ne faut pas étouffer le nez de clown sous un mouchoir blanc. Quels étaient vos liens avec les gens de Charlie ?Ils envoyaient fréquemment des signes de soutien et de sympathie – et c’était réciproque - dans les moments où l’on se sentait très seul face à la polémique. Je pouvais compter sur eux quand - et cela m’est arrivé souvent - je me retrouvais confronté à une cabale bien-pensante. Lorsqu’on s’attaquait soit à Israël, soit à la séduction exercée par Dieudonné sur les jeunes de banlieue ; quand la twittosphère s’emballait, que les associations commençaient à vous chercher des tares, que la censure pointait le bout de son nez, des gens comme Charb ou Wolinski n’étaient jamais très loin pour envoyer un texto et dire « continue, gars ».Qu’est-ce que représente pour vous l’attentat du 7 janvier ?Pour moi c’est le début d’une « guerre » extrêmement brouillonne, dangereuse, soumise au populisme de Le Pen et Zemmour. Avec le risque que les satiristes et les médias s’autocensurent par peur de se faire tirer une balle dans la tête ! Mais je retiens aussi la communion internationale en faveur de la liberté d’expression. Il va falloir être précis, tout dire, ne mentir ni aux Français effrayés par l’islam, ni aux musulmans qui pourraient se sentir exclus devant l’hagiographie qu’on fait actuellement de Charlie Hebdo.Pleurer la bande Charlie n’empêche pas de rappeler son combat offensif, quasi hebdomadaire, à l’encontre des symboles islamiques. Non, Charlie n’était pas un repaire de déconneurs bon enfants. Et alors ? J’étais de tout cœur avec eux. Mais nier l’obsession satirique de Charb concernant l’Islam serait une provocation à l’égard des jeunes musulmans - ceux-là même qui, jamais, n’ont souhaité une telle barbarie. Charlie avait le droit - et le devoir - de concentrer son vitriol sur l’Islam radical mais on ne peut pas dire qu’il était un journal satirique classique. C’est faire de l’angélisme, du politiquement correct, et ça risque d’attiser le sentiment d’exclusion des jeunes musulmans. Qui pourraient se dire : « S’ils ne reconnaissent pas que certains dessins étaient extrêmement véhéments, alors j’emmerde Charlie et la France ».Le 7 janvier, un journal courageux sur un combat dangereux a été flingué par la caricature de ce qu’ils dénonçaient. Voilà ce que c’est, cet attentat. Il n’y a pas de graduation dans la liberté d’expression. J’étais pour ces caricatures tout en remarquant - de par la répétition de leurs attaques - que Charlie prenait des risques considérables.Pourquoi avoir choisi de vous grimer en Michel Houellebecq pour un projet de chronique post 7 janvier ?La canonisation littéraire de Houellebecq commence à me faire sourire. Relisons Echenoz, Handke ou Roth pour relativiser la valeur formelle de Houellebecq. C’est un malin dépressif, dans la lignée de certains artistes contemporains : Il use, plus ou moins habilement, de la distance ironique pour mieux disséminer un certain nombre de ses névroses idéologiques. Comme pour Dieudonné, chez Houellebecq, l’art et l’humour ont bon dos. De plus, pour les esprits primaires et binaires, le massacre de Charlie est une formidable consécration des thèses de Le Pen, Zemmour, Finkielkraut… et de Houellebecq, dans son dernier roman. Ces néoréacs, névrosés, paranos, inconscients et amers, ont volé la vedette du politiquement incorrect aux progressistes de gauche. Car la gauche s’est vautrée dans le mensonge par omission et dans le consensus. Elle s’est aveuglée sur l’inquiétude provoquée par l’islam, et elle a offert un boulevard aux réacs. Ceux-là osent s’emparer des sujets qui fâchent, ce qui les rend attractifs – voire télégéniques. La gauche doit reconnaître la désorientation des Français face au mariage gay ou au dogme religieux. On vient de flinguer une bande d’anarchistes de gauche car ils se moquaient de l’intolérance religieuse. Et qui est en train de bouffer le gâteau de la révolte ? Des petits-bourgeois xénophobes.Le frappant télescopage entre la sortie du livre de Houellebecq et l’attentat contre « Charlie Hebdo »Vous en voulez beaucoup à la gauche… Le problème de la gauche – qu’il s’agisse des politiques, des intellos ou des artistes - c’est qu’elle a tendance à ne s’adresser qu’à ceux qui sont déjà d’accord avec elle. Ce qui compte, aujourd’hui, ce sont tous les autres ! Par exemple, un récent sondage estime que 77 % des Français ont un problème avec l’Islam. Quand j’ai fait ma chronique sur Dieudonné dans laquelle je me moquais, outrancièrement, d’un jeune de banlieue, toute une partie de mes amis de gauche m’est tombée dessus en me disant « oh, tu n’aurais pas dû, ce n’est pas bien ». Ça veut dire quoi « ce n’est pas bien ? » On ne peut plus se moquer de certains jeunes de banlieue sous prétexte qu’on comprend le facteur social et psychologique de leur désarroi ? Donc on ne peut plus parodier certains gosses de riches sans mépriser l’argent ? Les pros israéliens sans être antisémites ?Au contraire, il ne faut pas laisser le terrain de la critique du gouvernement israélien et de la culture dite « de banlieue » aux racistes patentés. Le fait que je milite contre les discriminations et prône les bienfaits de l’immigration ne me dispense pas d’être lucide sur certains monstres. Réveillons-nous. Ce n’est pas en niant un problème qu’on le règle. Il est urgent de faire de la pédagogie pour expliquer la différence entre un musulman et un islamiste radical.Vous avez reçu à plusieurs reprises des menaces suite à vos chroniques. Vous est-il arrivé d’avoir peur ? Bien sûr j’ai eu très peur. J’ai couru à la sortie d’un cinéma, j’ai été coursé trois fois en sortant de chez moi par des gars qui criaient « Vive Dieudo ! Je vais te tuer ! », je suis allé habiter ailleurs. Il y a des personnes qui ont posté sur Twitter : « j’espère que Nicolas Bedos sera le prochain sur la liste ». Qu’il s’agisse d’Allah ou de Dieudonné, on est face à des jeunes qui se sont passé le mot : faut leur faire la peau.Serez-vous dimanche à la marche républicaine ? Oui. Je crois beaucoup aux symboles. Ne serait-ce qu’à l’égard de nos gamins. Ils n’oublieront jamais ce jour-là. Cela marquera très sainement leur conscience. J’ai pleuré devant les images de rassemblement, ce monde entier qui a défendu l’humour, l’impertinence.Avez-vous le sentiment que les événements actuels vont sonner le glas de l’impertinence et de la provocation, entraîner une autocensure ? C’est exactement ce qui se passe. Le pire est annoncé. Avant, la censure était d’ordre opportuniste, elle intervenait pour protéger contre la charge des politiques et des associations, lorsqu’on craignait de perdre des lecteurs ou de l’audimat. Demain, ils vont nous censurer au nom de notre propre intégrité physique. Si la semaine prochaine, je me fous de la gueule des islamistes radicaux chez Ruquier, il est possible que je sois censuré par ma chaîne parce qu’elle craindra, à raison, que le plateau soit infiltré par trois tarés tirant à vue. La censure sera défensive. Au nom d’une forme de paix sociale, de plus en plus de médias vont avoir la trouille. Il y a trop d’interdits en France, disons la vérité. Pour que Charb, Cabu et les autres ne soient pas morts pour rien, laissez-nous l’ouvrir et risquer notre peau. Quitte à ce qu’on ne puisse plus aller pisser sans être accompagnés par trois agents de sécurité. Si l’on n’est pas suicidaire, il ne faut pas faire ce métier. Sandrine Blanchard Journaliste au Monde Trois jours d’enquête et de traque • Mis à jour le Soren Seelow Il est trop tôt pour dire si les attaques terroristes qui ont frappé Paris ces derniers jours étaient coordonnées. Au regard des connexions entre leurs auteurs, on sait déjà qu’elles étaient liées. En trois jours, des tueurs se réclamant d’organisations rivales ont mené sur le sol français trois opérations. Mercredi, Saïd et Chérif Kouachi, 34 et 32 ans, abattent douze personnes à la rédaction de Charlie Hebdo. Le lendemain, Amedy Coulibaly, 34 ans, tue une policière à Montrouge, puis quatre otages vendredi dans une épicerie casher à Paris.De la tuerie de Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, jusqu’à la mort des trois assaillants, vendredi 9 janvier, rarement la capacité de réponse des forces de l’ordre aura été autant mise à l’épreuve. Outre les 88 000 agents mis à l’œuvre sur le terrain, plusieurs centaines de fonctionnaires de police judiciaire et vingt-trois magistrats ont été mobilisés durant ces trois jours de traque. Effectuant, a précisé vendredi soir François Molins, procureur de Paris, 48 écoutes téléphoniques et 39 géolocalisations. Cette attaque inédite dans l’histoire récente du pays s’est conclue vendredi par une double prise d’otages, une première en France, et un double assaut coordonné par le RAID et le GIGN, une première également. Elle aura fait vingt morts, dont les trois tueurs.A 17 heures, vendredi, les trois preneurs d’otages sont tuésDerrière la résolution de ces derniers, leur entraînement manifeste au combat et leur supposée coordination, ces trois jours de chasse à l’homme ont laissé planer l’étrange impression d’une absence de planification.« Ce qui prédomine dans cette affaire, c’est un niveau de détermination très fort, doublé d’une démarche totalement sacrificielle, explique un haut fonctionnaire de la police nationale. Leur action n’avait pas de perspective d’avenir, la réflexion n’était pas très poussée ».Mercredi : la tuerie de Charlie Cette ardeur mêlée de nihilisme explique sans doute plusieurs erreurs commises par les assaillants. Mercredi 7 janvier, vers 11 h 30, deux hommes cagoulés se présentent au 6, rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement de Paris, à deux numéros des locaux du journal satirique. Une première approximation surprenante, quand on sait que les frères Kouachi s’étaient renseignés sur le jour et l’heure de la conférence de rédaction hebdomadaire, et qu’ils connaissaient par leur nom plusieurs membres de la rédaction.Réalisant qu’ils s’étaient trompés d’immeuble, les tueurs parviennent quelques minutes plus tard dans les locaux de Charlie Hebdo, au numéro 10, et assassinent huit journalistes ainsi que le policier chargé d’assurer la protection de Charb, le directeur de publication. Ils épargnent Sigolène Vinson au motif qu’ils ne « tuent pas les femmes », mais abattent froidement Elsa Cayat, une femme, signe d’une certaine confusion dans cette expédition punitive sous drapeau idéologique. La balistique témoigne de la sauvagerie de la tuerie : dans les locaux de la rédaction, les enquêteurs retrouveront 31 étuis de kalachnikov.Autre incohérence : au micro de BFM-TV, qui les a interrogés vendredi par téléphone tandis qu’ils étaient retranchés dans l’entrepôt d’une imprimerie à Dammartin-en-Goële de Seine-et-Marne, les deux hommes ont assuré qu’ils ne tuaient pas les « civils » et que les journalistes de Charlie Hebdo n’étaient pas des « civils » mais des « cibles ». Ils abattront pourtant dans le hall de l’immeuble du journal un agent d’entretien qui n’était pas une « cible ».« Ils étaient (…) très calmes, très sereins, très professionnels. (…) Ils donnaient l’impression d’être en opération »Dans la rue, où les attend leur véhicule – une Citroën C3 noire volée –, les deux frères ouvrent le feu à vingt-cinq reprises en direction des agents de police. Boulevard Richard-Lenoir, ils achèvent un policier blessé, Ahmed Merabet, d’une balle dans la tête tirée à bout portant. En regagnant lentement leur véhicule, l’un des deux assaillants, entre sang-froid et nonchalance, prend le temps de ramasser une chaussure de sport au pied de la portière du siège passager.Saïd et Chérif Kouachi débutent alors une folle chevauchée sans but apparent. Ils foncent à tombeaux ouverts vers le Nord de Paris, où leur course s’achève dans un poteau, les contraignant à abandonner leur véhicule.Dans la précipitation, ils abandonnent à bord la carte d’identité de Saïd Kouachi, un drapeau djihadiste, une dizaine de cocktails Molotov, deux talkies-walkies, une caméra Go Pro, un pare-soleil de police et un gyrophare. Sur un des cocktails Molotov sera retrouvée une empreinte digitale appartenant à Chérif Kouachi. Les deux hommes prennent néanmoins le temps d’emporter avec eux un arsenal de guerre : un lance-roquettes M82, des cocktails Molotov, deux pistolets automatiques, deux kalachnikovs et une grenade.Ils braquent sur place un automobiliste et s’emparent de sa Clio. Au micro de RTL, le propriétaire du véhicule raconte : « Ils étaient (…) très calmes, très sereins, très professionnels. Ils n’ont jamais couru ni élevé la voix. (…) Ils donnaient l’impression d’être en opération. (…) Des gens qui avaient l’habitude du maniement des armes et qui n’avaient pas peur mais très déterminés. La simple chose qu’ils m’ont dite en partant : si les médias te posent une question tu n’as qu’à dire que c’est Al-Qaida Yémen. »Les policiers pistent la Clio avant de perdre sa trace au niveau de la Porte de Pantin. La carte d’identité retrouvée dans la voiture permet à la sous-direction antiterroriste et à la direction générale de la sécurité intérieure de mener des investigations auprès des proches des deux hommes. Dans la nuit, perquisitions, écoutes et géolocalisations se multiplient pour tenter de localiser les tueurs dans les communes où ils sont susceptibles d’être hébergés : Gennevilliers, Reims et Charleville-Mézières. Neuf proches sont placés en garde à vue. Vendredi, peu après 8 heures, les frères Kouachi réapparaissent. Surgissant d’un bois, ils braquent une automobiliste à Nanteuil-le-Haudouin, dans l’Oise. Ils prennent la fuite au volant de sa Peugeot 206, qu’ils abandonneront peu après dans la zone artisanale de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne.Après un échange de tirs avec une patrouille de gendarmes, les deux hommes se réfugient dans les locaux de la société d’une société d’imprimerie, rapidement encerclés. En plein siège, Chérif Kouachi répond à un coup de fil de BFM-TV pour revendiquer la tuerie de Charlie Hebdo. Il affirme à la chaîne avoir été envoyé par Al-Qaida au Yémen, un pays où il s’est rendu en 2011 : « Anwar al-Awlaqi m’a envoyé, moi, avant qu’il ne soit tué ».Cet ancien idéologue en chef d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) a été tué par une frappe américaine en septembre 2011, l’année où Chérif a séjourné dans ce pays. Vendredi soir, AQPA a fait parvenir à l’Associated Press un communiqué dans lequel il revendiquait l’attaque.Vers 15 heures, Amedy Coulibaly, qui a pris en otage les clients d’une supérette casher de la Porte de Vincennes, à Paris, appelle BFM-TV et se réclame, lui, de l’Etat islamique. Il affirme que son attaque et celle des frères Kouachi étaient coordonnées. Samedi matin, l’EI n’avait toujours revendiqué aucune des trois attaques. Cette supposée coordination entre deux équipées terroristes émanant de deux groupes rivaux au sein de la nébuleuse djihadiste laisse certains spécialistes songeurs. Le chercheur Romain Caillet propose une lecture pragmatique de cette convergence. « Si ces déclarations sont confirmées, il ne s’agirait pas d’une alliance entre AQPA et l’EI, mais entre des djihadistes français et d’autres djihadistes français. Ce genre de rapprochements de circonstance existe tous les jours en Syrie entre l’EI et Al Nosra [une branche d’Al-Qaida]. Ces types se connaissaient, cette proximité a pu jouer. »S’il semble a priori peu naturel de penser que les frères Kouachi, se réclamant d’AQPA, aient pu avertir de leur projet Amedy Coulibaly, qui se revendique de l’EI, il n’est pas impossible que ce dernier se soit greffé sur leur action par opportunisme, ou que les trois hommes aient coordonné leurs actions en dehors de toute logique politique. Un bricolage d’alliances sur fond de camaraderie entre anciens codétenus qui s’est scellée dans un bain de sang. Soren Seelow Journaliste Dimanche 11 janvier : une marche pour l’Histoire • Mis à jour le Editorial du Monde. La France vient de traverser une épreuve cruelle, meurtrière, insensée. Trois jours d’un cauchemar qui a commencé mercredi 7 janvier avec l’assassinat à Charlie Hebdo de journalistes, dessinateurs, collaborateurs et policiers, s’est poursuivi jeudi avec l’assassinat d’une jeune policière municipale à Montrouge, a continué vendredi avec deux prises d’otages simultanées et l’assassinat de quatre personnes dans un supermarché casher. L’intervention remarquable des forces de police et de gendarmerie a mis fin, vendredi soir, à ce cauchemar. Le bilan est très lourd : vingt morts, dont les trois terroristes. Notre pays n’avait pas connu d’attentat aussi meurtrier depuis la guerre d’Algérie.Les agresseurs, tous trois français, se sont réclamés d’organisations djihadistes : les frères Kouachi, qui ont attaqué Charlie Hebdo, ont dit appartenir à Al-Qaida au Yémen, Amedy Coulibaly, le tueur de Montrouge et de la porte de Vincennes, a déclaré agir pour le compte de l’Etat islamique, l’organisation qui sème la terreur en Irak et en Syrie.C’est la France qui était visée, dans ce qu’elle est et dans ce qu’elle fait. Ce qu’elle est ? Un pays de liberté, pluraliste, laïque, récusant le racisme et l’antisémitisme, tolérant à l’égard de toutes les religions, et par là même intolérable pour tous les fanatismes. Ce qu’elle fait ? Elle est engagée en première ligne, au Mali comme en Irak, dans la guerre contre le djihadisme international.Dimanche, c’est donc la France qui doit se rassembler, à Paris et dans de nombreuses villes, pour se lever et faire face, comme elle a commencé à le faire spontanément dès le 7 janvier. C’est le peuple de France, on n’en doute pas, qui manifestera, massivement, gravement, collectivement, pour dire non à cette barbarie.Ce sont ses citoyens – de toutes conditions, de toutes origines, de toutes religions, de toutes affinités politiques – qui doivent se mobiliser pour défendre la République, la liberté qui la fonde et la laïcité qui la grandit, dès lors qu’ils jugent ces valeurs essentielles. Au-delà des doutes et des inquiétudes qui la minent trop souvent, la nation doit cette réponse à tous ceux qui veulent l’intimider, la diviser et la bâillonner.RésistanceLes Français ne sont pas seuls dans cette résistance. Au-delà des innombrables messages de soutien adressés du monde entier depuis mercredi, la présence solidaire, dimanche à Paris, de nombreux dirigeants européens aux côtés du président Hollande et de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, est historique. A travers eux, c’est l’Europe qui, dans cette épreuve, se rassemble elle aussi pour réaffirmer ses valeurs de liberté et de tolérance.Là est l’essentiel. Il serait à la fois coupable et stupide de s’en laisser distraire par des controverses médiocres. Peu importe que tel ou tel ait pris l’initiative d’appeler à manifester dimanche. Peu importe que tel ou tel ait escompté tirer bénéfice du drame que nous venons de traverser. Peu importe que la présidente du Front national boude ce rassemblement et joue les victimes d’un prétendu ostracisme.Ni la chancelière allemande, ni les premiers ministres italien, britannique, espagnol, polonaise, ni le président du Conseil européen, pour ne citer qu’eux, ne se soucient de ces manœuvres dérisoires. Eux ont compris où est l’essentiel, tant ils savent qu’au-delà de notre pays toute l’Europe est la cible de cette guerre sauvage. Leur geste, inédit et spectaculaire, impose la reconnaissance. Il nous oblige.     Amedy Coulibaly se justifie auprès de ses otages dans un enregistrement • Mis à jour le Après le document sonore diffusé hier soir par BFM-TV, un nouvel enregistrement réalisé pendant la prise d'otage de l'épicerie casher est disponible ce matin. On y entend une conversation entre Amedy Coulibaly, recherché pour le meurtre d'une policière à Montrouge et tué lors de l'assaut contre l'épicerie casher dans laquelle il s'était barricadé, et ses otages. Le terroriste justifie son action et demande que l'on « laisse les musulmans tranquille ».La rédaction de RTL, qui a dévoilé l'enregistrement, explique avoir appelé l'Hypercasher où Amedy Coulibaly détenait une dizaine d'otages vers 15 heures vendredi. Il aurait décroché le téléphone sans répondre puis mal raccrocher le combiné, détaille RTL. « S'engage alors une longue conversation entre Coulibaly et quelques otages », précise la radio.Malgré la mauvaise qualité de l'enregistrement, on entend l'homme tenter de justifier son action : « A chaque fois, eux, ils essaient de vous faire croire que les musulmans sont des terroristes. Moi, je suis né en France. S'ils n'avaient pas été attaqués ailleurs, je ne serais pas là ».DISCOURS DÉCOUSUSon discours, totalement décousu, se poursuit ensuite par des allusions à l'Etat islamique, au voile, à Bachar Al-Assad et aux aux coalitions occidentales présentes au Mali, en Irak ou en Afghanistan : « Je pense à ceux qui avaient Bachar Al-Assad en Syrie. Ils torturaient les gens [...] On n'est pas intervenu pendant des années [...] puis bombardiers, coalition de 50 000 pays, tout ça [...] Pourquoi ils font ça ? Il y a eu le nord du Mali et il y a eu la Syrie, un coup monté en même temps [...] Il n'y a eu aucune exaction au Mali [...] Il faut qu'ils arrêtent […] d'attaquer l'État islamique, qu'ils arrêtent de dévoiler nos femmes, qu'ils arrêtent de mettre nos frères en prison pour rien du tout. »BFM-TV avait procédé de façon similaire hier en appelant vendredi l'imprimerie dans laquelle les deux frères Kouachi étaient retranchés à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Les frères Chérif et Saïd Kouachi, principaux suspects de l'attaque de Charlie Hebdo, avaient revendiqué leurs actes, Chérif se disant « envoyé par Al-Qaida au Yémen ».Amedy Coulibaly avait, lui, contacté BFM-TV vers 15 heures vendredi. Il avait affirmé s'être « synchronisé » avec les tueurs de Charlie Hebdo pour planifier les attaques. « Eux, Charlie Hebdo ; moi, les policiers », déclarait-il à la chaîne. Coulibaly se réclamait de l'Etat islamique, organisation pourtant rivale d'Al-Qaida.Il déclarait par ailleurs, selon la chaîne, que quatre otages étaient morts à 15 heures dans le supermarché de la porte de Vincennes, c'est-à-dire avant l'assaut donné par les forces de l'ordre (vers 17 heures). Il disait alors détenir 16 personnes. Une version « vraisemblablement » exacte d'après le procureur de Paris, qui indiquait vendredi soir que, selon les premiers éléments de l'enquête, les victimes auraient été tuées dès le début de la prise d'otage.Lire le reportage : Porte de Vincennes, « la guerre » pendant quatre heuresLa tristesse et l’inquiétude de la communauté juive • Mis à jour le Anita Ekberg, actrice et sex-symbole des années 1960 Franck Nouchi Il aura suffi du génie de Federico Fellini et d’un bain nocturne dans la fontaine de Trevi, à Rome, pour qu’une actrice suédoise quasi-inconnue jusqu’alors entre dans l’histoire du cinéma. Anita Ekberg est morte le 11 janvier 2015 à Rocca di Papa en Italie, à l’âge de 83 ans.Anita Ekberg était née à Malmö le 29 septembre 1931. Dotée d’une plastique souvent qualifiée d’« exceptionnelle », elle est élue Miss Suède en 1950. Peu de temps après, elle signe aux Etats-Unis un contrat de mannequin avant de débuter une carrière d’actrice à Hollywood. C’est peu dire que ses formes et la blondeur de sa chevelure lui valent très vite une certaine notoriété. Frank Sinatra la surnomme « L’Iceberg », autant pour ses origines nordiques pour sa capacité à faire fondre les hommes.Joue son propre personnageAu cinéma, producteurs et metteurs en scène ne tardent pas à lui donner des petits rôles. On la retrouve ainsi dans deux films de Frank Tashlin (Artistes et modèles et Un vrai cinglé de cinéma), jouant à chaque fois un personnage appelé Anita aux côtés de Dean Martin et de Jerry Lewis. Plus tard, un critique américain écrira qu’Anita Ekberg était la seule personne capable de jouer son personnage.Parmi les autres réalisateurs américains qui la firent tourner durant les cinq années qu’elle passa à Hollywood, mentionnons William Wellman dans L’année sanglante (avec John Wayne et Lauren Bacall) ou encore King Vidor dans Guerre et Paix (avec Audrey Hepburn et Henry Fonda). L’humoriste Bob Hope a bien résumé ce qui plaisait tant aux Américains chez Anita Ekberg en regrettant que ses parents n’aient pas reçu le prix Nobel d’architecture. Bob Hope et tous ses confrères d’Hollywood n’avaient encore rien vu. Déjà très connu pour avoir réalisé des films comme I vitelloni, La Strada, Il Bidone et Les nuits de Cabiria, Federico Fellini propulse Anita Ekberg au firmament du cinéma mondial en un chef-d’œuvre : La Dolce Vita. Aux côtés de Marcello Mastroianni, elle interprète le rôle de Sylvia, une star américaine qui débarque à l’aéroport de Rome. Après une interview et un arrêt au Vatican, elle entreprend une visite nocturne dans la Ville éternelle qui se terminera par un bain mythique dans la fontaine de Trevi. Et tandis que l’aube dissipe le rêve de la vie douce et inimitable, la photo d’Anita Ekberg, en robe de soirée dans la fontaine, fait la une des magazines du monde entier.Baignade jugée scandaleuseSous le titre « Basta ! », l’Osservatore Romano dénonce cette « vie sale » comme une indécente insulte au caractère sacré de Rome. Le journal du Saint-Siège va même jusqu’à menacer les spectateurs italiens d’excommunication. Quelques mois plus tard, le jury du festival de Cannes présidé par Georges Simenon décerne, à l’unanimité, la Palme d’or à La Dolce Vita. Les organisateurs du Festival n’ayant pas souhaité qu’Anita Ekberg vienne à Cannes avec un acteur italien de seconde zone qui était son boyfriend d’alors, l’actrice bouda la Croisette.Sex-symbol planétaire, presque aussi célèbre que Marilyn Monroe ou que Brigitte Bardot, Anita Ekberg ne sera la star que d’un seul grand film. On l’apercevra deux ans plus tard, le temps d’un sketch réalisé par Federico Fellini et intitulé “Les tentations du docteur Antoine”, dans Boccace 70. Le scénario de ce sketch en dit long sur l’image d’Anita Ekberg en ce début des années 1960 : fervent défenseur de la vertu, le docteur Antonio Mazzuolo passe son temps à traquer les amoureux des bancs publics jusqu’au jour où il aperçoit, en face de chez lui, un énorme panneau publicitaire sur lequel apparaît Anita Ekberg. Poitrine opulente, pause lascive, la star de La Dolce Vita vante les bienfaits du lait : « Bevete più latte » (Buvez plus de lait !). Dès lors, Anita Ekberg deviendra l’unique obsession de cet homme qu’il faudra aller chercher un jour tout en haut de ce panneau où il s’était juché…Après de nombreux films italiens sans le moindre intérêt, Anita Ekberg interprétera son propre rôle dans Intervista de Federico Fellini. Retrouvant pour l’occasion Marcello Mastroianni, elle revoit avec lui la fameuse scène de la fontaine de Trevi.Collectionnant mariages et aventures sentimentales ratés, Anita Ekberg finira sa vie à quelques dizaines de kilomètres de Rome dans une maison de retraite. En 2011, à Noël, le quotidien italien La Stampa lança un véritable SOS, expliquant que l’actrice n’avait plus de quoi subvenir à ses besoins. Quelques mois plus tôt, à l’occasion de ses 80 ans, Anita Ekberg avait déclaré au Corriere de la Serra qu’elle « se sentait un peu seule ». Franck Nouchi Journaliste au Monde Une tête de manifestation à l'allure de sommet international • Mis à jour le Bastien Bonnefous et Nicolas Chapuis Il est 15 h 30, place Léon Blum à Paris, quand au loin retentissent la première Marseillaise et les premiers applaudissements. Le cortège engage sa marche, scandant « Charlie ! Charlie ! ». Au balcon sur le boulevard Voltaire, des riverains ont accroché des pancartes « Je suis Charlie », et des panneaux « Laïcité ». Dans le ciel tourne un hélicoptère.Le premier cortège s'avance, celui des familles et des proches des victimes. Certains arborent un bandeau blanc « Charlie » autour de leur tête. D'autres sont coiffés d'une kippa. Au premier rang, les membres survivants de l'équipe de Charlie Hebdo se tiennent par la main. Tous sont très émus : Patrick Pelloux, en larmes, Luz, Coco et les autres… Des encouragements tombent des immeubles du boulevard.Vingt mètres derrière ce groupe composé d'une centaine de personnes s'avance l'impressionnant cortège des chefs d'Etat. La photo a des airs de sommet international. Au premier rang, François Hollande bras dessus bras dessous avec Angela Merkel, la chancelière allemande. Les deux échangent quelques mots, la mine grave. Le président de la France salue d'un geste de la main les personnes aux fenêtres.Matteo Renzi, David Cameron, Mariano Rajoy… pas un grand chef d'Etat européen ne manque à l'appel. Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, président du Mali, Benyamin Nétanyahou, premier ministre d'Israël, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, font également partie de la première ligne. A quelques mètres, Manuel Valls, Nicolas Sarkozy et plusieurs dignitaires étrangers se pressent.Arrivé devant la mairie du 11e arrondissement, le cortège marque une pause et observe une minute de silence. Le moment de faire une photo de famille solennelle. L'ensemble du gouvernement est là, ainsi que d'autres grandes figures de la gauche, comme Lionel Jospin, Michel Rocard et Jack Lang.L'instant est fugace. Bientôt le cortège officiel se disperse. François Hollande va saluer familles et proches des victimes. Les chefs d'Etat regagnent leurs véhicules et quittent les lieux, laissant la place au cortège des personnalités politiques (Martine Aubry, Jean-Christophe Cambadélis, Jean François Copé, Jean-Michel Baylet, François Baroin, Valérie Pécresse, Hervé Morin, etc.) accompagnés de représentants syndicaux (Thierry Lepaon, Pierre Gattaz, Laurence Parisot) et religieux. Derrière eux s'apprête à défiler l'immense foule populaire venue de la place de la République. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Bastien Bonnefous Journaliste au Monde Tension et concentration au PC sécurité : « On n'a jamais eu autant de chefs d'Etat sur une manifestation »  Morgane Tual Il faut s'engouffrer dans les sous-sols de la préfecture de police, passer quelques portes blindées et présenter son badge à plusieurs reprises avant de pouvoir pénétrer dans le PC sécurité. Ici, une trentaine de personnes, toutes équipées de micro-casques, s'activent pour coordonner les forces de l'ordre réparties dans la capitale, pour protéger la grande marche républicaine de dimanche 11 janvier.>> Suivre notre couverture des événements en directEric Belleut, directeur ajoint de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), qui coordonne le dispositif de sécurité, assure ne pas avoir eu connaissance « de menaces précises » concernant la manifestation parisienne. « Mais on a toujours un plan Vigipirate “alerte attentat”, toutes les équipes sont d'une extrême vigilance », souligne-t-il.Et le dispositif est « inédit ». En tout, pas moins de 5 500 policiers, gendarmes et militaires déployés en région parisienne : 2 200 agents sur le parcours de la manifestation, ainsi que 1 350 militaires et 2 000 policiers ailleurs dans Paris et en Ile-de-France.Lire : Ce qu'il faut prévoir avant de se rendre à la marche républicaine à ParisPLUS D'UN MILLIER DE CAMÉRASEntourés d'une vingtaine d'écrans, sur lesquels s'affichent des images de caméras de surveillance, une grande carte du parcours du défilé et aussi des chaînes d'information en continu, les policiers communiquent en direct avec les forces présentes sur le terrain. Ici, on trouve des représentants de la gendarmerie, des CRS, de l'armée, mais aussi du service de la protection (chargé des personnalités), de la RATP ou encore de la SNCF. Le tout sous le commandement de la DOPC, qui prend ses ordres du préfet de police.Le PC a accès à plus d'un millier de caméras. Les opérateurs disposent de cartes interactives leur indiquant l'emplacement de chacune d'entre elles. En un clic, ils se connectent à celle qu'ils souhaitent, l'orientent à leur guise et scrutent les images. « On suit tout ce qui se passe à la manifestation, à l'Elysée et sur tout Paris », explique Eric Belleut.Jamais, auparavant, il n'avait été confronté à une telle situation. « En dehors du volume de personnes attendues, on n'a jamais eu autant de chefs d'Etat sur une manifestation. Nous avons une double problématique inédite : assurer la sécurité de la manifestation et faire en sorte que 44 chefs d'Etat puissent défiler et repartir en toute sécurité. »JOURNÉE PRÉPARÉE DEPUIS PLUSIEURS JOURSSi la tension est palpable, l'équipe travaille dans le calme et la concentration, au milieu des téléphones qui ne cessent de sonner. Cette journée, ils la préparent depuis plusieurs jours. « Nous avons organisé une dizaine de réunions, avec l'Elysée, Matignon et les organisateurs, pour se caler. Le dispositif a évolué. Au début, François Hollande ne devait pas venir, puis il y a eu les autres chefs d'Etat. » A 9 heures dimanche matin, les équipes ont été informées sur le dispositif final.C'est dans ce même endroit que toutes les opérations ont été menées, depuis l'attaque de Charlie Hebdo, mercredi. Dans quel état de fatigue se trouvent les membres de l'équipe ? « On a un système de roulement », explique Eric Belleut. « Ils travaillent une journée, puis ont un jour de repos », ce qui permet d'éviter l'épuisement. « Sauf les chefs, mobilisés jour et nuit », précise-t-il. « On essaie de dormir un peu quand on peut. » Morgane Tual Journaliste au Monde Régionales : Jean-Marie Le Pen annonce sa candidature en PACA • Mis à jour le Il aura parfaitement choisi son moment... Alors qu'une marche républicaine réunit des centaines de milliers de personnes, en présence de plus de 50 chefs d'Etat et représentants de pays étrangers, Jean-Marie Le Pen a choisi d'annoncer officiellement sa candidature en Provence-Alpes-Côtes d'Azur (PACA) pour les élections régionales de décembre.Le président d'honneur du FN a déclaré, dimanche 11 janvier lors d'une conférence de presse : « J'ai accepté selon le vœu unanime de nos élus d'être candidat en tête de liste et d'accepter de prendre cette responsabilité » pour le scrutin prévu fin 2015.« JE NE ME SENS PAS DU TOUT L'ESPRIT DE 'CHARLIE' »Ce rassemblement, en hommage aux victimes des attentats survenus entre mercredi et vendredi, faisait depuis plusieurs jours l'objet de crispations entre le FN et la majorité, le parti d'extrême-droite n'ayant pas été officiellement invité.Comme la présidente du FN, qui a finalement appelé ses partisans à manifester partout en France sauf à Paris, Jean-Marie Le Pen avait dénoncé un rassemblement « orchestré par les médias » et qui lui rappelle les mobilisations lors de l'affaire de Carpentras et lors de l'entre-deux-tours de la présidentielle en 2002. Le père fondateur du FN s'était par ailleurs désolidarisé du soutien porté à l'hebdomadaire satirique, touché en plein au cœur mercredi lors de la première attaque terroriste. « Je ne me sens pas du tout l'esprit de Charlie, avait-il déclaré. Je ne vais pas, moi, me battre pour défendre l'esprit de Charlie qui est un esprit anarcho-trotskyste parfaitement dissolvant de la moralité politique. »Suivez en direct le déroulé de la marche et l'avancée de l'enquêteA Paris, des manifestants rassemblés pour défendre la liberté • Mis à jour le Dès la mi-journée, dimanche 11 janvier, au moins un million de personnes ont convergé vers la place de la République, lieu de départ de la marche républicaine organisée à la suite des attaques terroristes subies par la France cette semaine. Le ministère de l'intérieur évoque un rassemblement « sans précédent » qui rend le comptage officiel « impossible ». « Paris est aujourd'hui la capitale du monde. Le pays tout entier va se lever vers ce qu'il a de meilleur », a déclaré François Hollande, qui recevait une cinquantaine de dirigeants étrangers.Lire notre article sur les rassemblements en province : De Lyon à Nouméa, plus de deux millions de manifestants Des citoyens très concernés Avec des pancartes « Je suis Charlie », des « unes » de l'hebdomadaire satirique à la main, en famille, entre amis, des milliers de citoyens français sont venus témoigner de leur solidarité. Dès 13 heures, la place de la République était noire de monde et les réseaux de transport étaient saturés dans toute une partie de la capitale. Des drapeaux français avaient été accrochés sur la statue de Marianne et des Marseillaise spontanées régulièrement scandées par la foule. Sur place, les journalistes du Monde ont recueilli de nombreux témoignages. « J'étais un fan de Hara-Kiri, un peu moins de Charlie. Mais le sujet dépasse le journal, il s'agit de la liberté d'expression. La dernière fois que je suis descendu dans la rue, c'était en 2002, contre Le Pen », explique Jean-Louis Feldmann, 63 ans, qui porte sur sa veste un autocollant « La République contre le fanatisme ».Voir les images : L'immense manifestation à Paris en imagesTous évoquent une même envie de défendre les valeurs de la République. « Nous n'avions pas conscience que la liberté d'expression était menacée, qu'on pouvait nous museler », estime Martine Douillet, assistante RH. De nombreux manifestants ont amené leurs enfants. Ainsi Sophie et Christophe Picot, venus avec Chloé, 10 ans : « C'est sa première grande manifestation, on voulait qu'elle soit présente, qu'elle sache ce que sont nos valeurs. On est venus défendre la liberté. » Les communautés musulmane et juive se sont également mobilisées. Comme Ali Moussa, médecin, venu de Montreuil : « Je suis venu pour mes enfants, pour dire qu'il y a des choses intolérables. Nous sommes musulmans et nous sommes horrifiés par ce qu'il s'est passé. Des amalgames peuvent se créer, il faut que les gens soient plus intelligents, qu'ils dépassent les clivages. » Chantal Chemla, kinésithérapeute de confession juive, est venue avec son mari et ses voisins : « Nous sommes présents pour montrer que nous n'avons pas peur, que nous sommes debout. Juifs, policiers et journalistes, c'est le même combat ! Il ne concerne pas seulement la communauté juive. » #11janvier #je suis Rabelais je suis Voltaire je suis Charlie pic.twitter.com/BqYFB08JqR— Isabelle Rey (@Isareylef) 11 Janvier 2015>> Voir les images : #JeSuisCharlie : vos photos des rassemblements sur une carteLes familles et les proches en tête de cortègeLes familles des victimes de Charlie Hebdo, ainsi que des proches et des survivants de l'attentat de mercredi sont eux arrivés vers 14 heures, pour défiler en tête du cortège. Descendus d'un bus aux abords de la mairie du 11e arrondissement, ils portent tous un bandeau blanc sur la tête où est écrit « Charlie ». Lire notre article sur la tuerie : « Vous allez payer car vous avez insulté le Prophète »Les dirigeants du monde témoignent de leur solidarité Avant de se rendre à la marche, le Britannique David Cameron, l'Allemande Angela Merkel et de nombreux autres dirigeants étrangers ont été reçus à l'Elysée par le président François Hollande. Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, l'Espagnol Rariano Rajoy et le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, sont également passés au palais présidentiel. L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, les anciens premiers ministres Alain Juppé, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin et de nombreuses personnalités de la République se sont également venus au palais présidentiel avant de se rendre en bus sur le lieu de départ de la marche.Les dirigeants ont défilé pendant environ une demi-heure. François Hollande était entouré d'Angela Merkel et du président malien, Ibrahim Boubacar Keita. Après une minute de silence, le cortège des officiels s'est séparé. Le président français a ensuite rejoint le groupe des proches des victimes des djihadistes. Il s'est entretenu de longues minutes avec certains d'entre eux, puis il s'est rendu à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) rendre visite à la famille d'Ahmed Merabet, le policier froidement abattu par les frères Kouachi après l'attaque des locaux de Charlie Hebdo.Le chef de l'Etat réconforte le médecin Patrick Pelloux :Plus de 5 500 policiers et militaires mobilisésUn PC sécurité a été installé pour assurer le bon déroulement de ce défilé exceptionnel. Une trentaine de personnes y coordonnent les forces de l'ordre réparties dans la capitale, soit 5 500 agents et militaires. Entourés d'une vingtaine d'écrans, sur lesquels s'affichent les images des caméras de surveillance et une grande carte du parcours, ils communiquent en direct avec les forces présentes sur le terrain. Des représentants de la gendarmerie, des CRS, des militaires, du service de protection chargé des personnalités, de la RATP ou encore de la SNCF, sont présents. Le commandement est assuré par la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), qui coordonne l'ensemble du dispositif.Lire notre reportage : Tension et concentration au PC sécurité : « On n'a jamais eu autant de chefs d'Etat sur une manifestation »Ce que l'on sait de l'agression d'un joggeur à Fontenay-aux-Roses • Mis à jour le Emeline Cazi Cela ne semblait être au départ qu'un simple, mais violent, fait divers, une agression de joggeur comme il en arrive parfois en France, ou ailleurs. Un acte a priori sans lien avec les attentats commis le matin même, dans la salle de conférence de rédaction de Charlie Hebdo. Mais l'agression par balle dont a été victime un homme de 32 ans, mercredi 7 janvier dans la soirée, sur la coulée verte à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), pourrait avoir un lien direct avec l'attaque du supermarché casher de la porte de Vincennes et les autres attentats terroristes menés ces derniers jours.Le procureur de Paris, François Molins, a fait savoir dans un communiqué le 11 janvier que la section terroriste du parquet de Paris était désormais saisie de ces faits et qu'ils s'ajoutaient à l'enquête générale sur les attentats de Charlie Hebdo et de Montrouge, où une policière municipale a été tuée.L'expertise balistique faite dans la nuit du 10 au 11 janvier, après la prise d'otages de la porte de Vincennes, a montré qu'un rapprochement pouvait être fait « entre les étuis percutés découverts à Fontenay-aux-Roses et le pistolet automatique Tokarev découvert sur les lieux de l'hypermarché casher porte de Vincennes », explique le parquet de Paris.« ARME DE POING »Le joggeur agressé à Fontenay-aux-Roses était un simple citoyen parti faire son footing. Il ne portait pas d'uniforme ni un quelconque signe religieux. Comme à son habitude, il avait garé sa voiture à Verrières (Essonne), avant de s'engager sur la coulée verte, non loin du parc de Sceaux. Vers 20 h 30, il croise un homme qui le poursuit et lui tire dessus à plusieurs reprises. Il est blessé à la jambe et au dos.Alors que son agresseur prend la fuite, lui parvient à gagner une maison à proximité. Il sonne. L'habitante prévient les pompiers et la police. A l'arrivée des secours, l'homme est toujours conscient et peut livrer quelques détails sur son agression et décrire l'homme qu'il a croisé. « Il a pu indiquer que son agresseur a tiré à l'arme de poing, qu'il était vêtu d'une doudoune noire à col de fourrure, rabattu sur la capuche », racontait Le Parisien au lendemain des faits. Il s'est ensuite enfui en direction de Sceaux.Le joggeur, dont les blessures ne semblaient pas graves initialement, est désormais plongé dans le coma et est entre la vie et la mort.PERQUISITIONLes enquêteurs ne pouvaient pas affirmer avec certitude qu'Amedy Coulibaly, l'auteur de la prise d'otages de la porte de Vincennes, est l'agresseur de la coulée verte, mercredi soir. Mais ce dernier vivait à Fontenay-aux-Roses depuis deux ans, et les cinq étuis retrouvés sur les lieux de l'agression correspondent à ceux ramassés dans le supermarché casher.On ne sait pas non plus si les étuis ramassés à Montrouge près de la policière municipale correspondent à ceux découverts à Fontenay-aux-Roses et à porte de Vincennes. Des expertises sont en cours. La police scientifique espère également pouvoir trouver des traces d'ADN sur les étuis découverts à Fontenay, de manière à les comparer avec l'ADN d'Amedy Coulibaly.Par ailleurs, lors de l'enquête de flagrance sur le meurtre de Montrouge, un appartement récemment occupé par Amedy Coulibaly avait été perquisitionné à Fontenay-aux-Roses. Le rapprochement entre les deux agressions a pu être fait grâce à l'expertise balistique faite dans la nuit après l'assaut de la porte de Vincennes, mais aussi parce que c'est le même service d'enquêteurs, la police judiciaire de Nanterre, qui était saisi à la fois de ces faits et ceux de Montrouge. L'enquête est désormais confiée à la Direction régionale de la police judiciaire de Paris, à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).Lire le portrait : Amedy Coulibaly, de la délinquance au terrorisme Emeline Cazi Journaliste au Monde De Lyon à Nouméa, plus de deux millions de manifestants • Mis à jour le De nombreux défilés et rassemblements contre le terrorisme réunissaient des centaines de milliers de personnes en France dimanche 11 janvier, de Lyon à Nouméa, en passant par Perpignan ou Colmar.Voir la carte des rassemblements partout en France A Lyon, 300 000 personnesSelon la police lyonnaise, ce sont 330 000 personnes qui ont participé au cortège lyonnais. Une affluence telle que le parcours a dû être modifié.Vers 14 h 30, la tête du cortège était arrivée sur les quais du Rhône alors que la queue n'avait pas encore quitté la place. A Saint-Etienne, 70 000 personnes, de la gauche au FNLa marche organisée dimanche matin a rallié la gare TGV de Saint-Etienne à l'hôtel de ville. Derrière une large banderole noire portant l'inscription « Nous sommes Charlie » avaient pris place, le visage grave, des élus allant de la gauche au Front national, ainsi que des représentants des différentes communautés religieuses.Le maire (UMP) de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a salué « cette forte mobilisation en faveur des victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, symbole de la liberté d'expression et de conscience, attaqué par des ennemis qui veulent abattre notre démocratie ».La présence d'unités d'intervention de la police a « été applaudie par la foule, ce qui est plutôt rare », selon un commissaire.A Marseille, rassemblement prévu et défilé spontanéSelon les estimations de la préfecture, 60 000 personnes se sont rassemblées à Marseille, au lendemain d'une manifestation qui avait déjà réuni environ 45 000 Marseillais.A l'origine, la manifestation de dimanche devait seulement prendre la forme d'un rassemblement sur le Vieux-Port, mais la foule très mélangée a commencé à défiler spontanément, suivant le parcours emprunté par la manifestation de la veille.A Bordeaux, une des plus grandes manifestations depuis 1945Au moins 100 000 personnes se sont rassemblées à Bordeaux, dans une grande ferveur, pour défendre les valeurs républicaines à la suite des attentats à Paris, dans une des plus grandes manifestations girondines depuis la Libération, d'après une estimation provisoire des autorités.Au départ de la manifestation, une minute de silence a été observée à la mémoire des 17 morts, avec des dizaines de milliers de mains jointes, avant une longue salve d'applaudissements.A Grenoble, 70 000 personnes derrière une banderole en hommage aux victimesEnviron 70 000 personnes ont pris part à la marche républicaine organisée à Grenoble, selon un décompte provisoire de la police. La tête du cortège défilait derrière une grande banderole, portée par des journalistes et des policiers en tenue : « Nous sommes Charlie, nous sommes tous Ahmed, Bernard, Elsa, Cabu, Charb, etc. »Des représentants des différents cultes étaient présents, ainsi que de nombreux élus locaux, dont Geneviève Fioraso, secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche, également élue de l'Isère. « Je n'ai jamais vu une manifestation d'une telle ampleur à Grenoble », a-t-elle déclaré.A Rennes, 115 000 personnesSelon le décompte définitif de la préfecture d'Ille-et-Vilaine, 115 000 personnes ont défilé à Rennes. Il s'agit du plus important rassemblement organisé dans la capitale bretonne depuis un demi-siècle.Près de 20 000 personnes à Albi, Carcasonne, Narbonne et RodezLes manifestations en hommage aux victimes ont mobilisé entre 15 000 et 20 000 personnes à Albi, à Carcassonne comme à Narbonne ou Rodez, selon les chiffres de la police. Ces mobilisations sont massives à l'échelle de ces villes du Midi de moins de 50 000 habitants, situées au coeur d'aires urbaines de l'ordre de 100 000 habitants.Charlie était vraiment partout dans le petit village de Portets, à 28 kilomètres au sud de Bordeaux (Gironde). Des affichettes avec le désormais célèbre slogan blanc sur fond noir étaient placardées dans cette cité de 2 500 habitants, de l'école à la mairie, en passant par l'institut de beauté, la bibliothèque, la Poste, l'emplacement des taxis… >> Lire : A Portets, en Gironde, « on défile juste au nom de l'humanité » A Beaucaire (Gard), avec Marine Le PenLa patronne du Front national, Marine Le Pen, a appelé ses partisans à participer aux rassemblements prévus en province, mais pas à celui prévu à Paris. Mme Le Pen a défilé dans la ville de Beaucaire (Gard), remportée par le frontiste Julien Sanchez aux dernières municipales. Le rassemblement a réuni un millier de personnes.Selon l'envoyé spécial du Monde sur place, une foule compacte entourait Mme Le Pen, et le rassemblement avait davantage l'allure d'un meeting du FN. La foule a entonné plusieurs Marseillaise et a scandé des « Marine ! Marine ! ». A Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), où les frères Kouachi ont été tuésPrès de 10 000 personnes ont défilé dans cette ville qui compte quelque 8 000 habitants. C'est sur le territoire de cette commune qu'est située l'imprimerie dans laquelle les frères Kouachi se sont retranchés avant d'être tués par le GIGN. A Perpignan et à TarbesLa manifestation a rassemblé 40 000 personnes à Perpignan, un chiffre exceptionnel pour une ville de 110 000 habitants ; un ratio semblable à Tarbes, 40 000 habitants, où la police a compté 14 000 personnes.A Mayotte, 200 personnes sous la pluiePlusieurs syndicats avaient appelé à une marche blanche dimanche matin, mais le message a peu porté alors que l'île connaît de fortes pluies. Elle a rassemblé près de 200 personnes sur le front de mer, place de la République à Mamoudzou.Jeudi en début d'après-midi, plus de 500 citoyens de toutes origines, de tous horizons s'étaient rassemblés spontanément sur cette même place. Dans le 101e département, où la population est à 90 % musulmane, le message voulait être fort et unanime.Nouméa (Nouvelle-Calédonie)Quelque 4 000 personnes, selon la police, se sont rassemblées à Nouméa. La foule a convergé au Mémorial américain, baie de la Moselle, puis a marché en silence jusqu'au kiosque à musique de la place des Cocotiers, au centre de la capitale calédonienne.A Portets, en Gironde, « on défile juste au nom de l'humanité » • Mis à jour le Claudia Courtois (Bordeaux, correspondante) Ce dimanche, Charlie était vraiment partout dans le petit village de Portets, à 28 kilomètres au sud de Bordeaux (Gironde). Des affichettes avec le désormais slogan blanc sur fond noir étaient placardées dans cette cité de 2 500 habitants, de l'école à la mairie, en passant par l'institut de beauté, la bibliothèque, la Poste, l'emplacement des taxis…Des affiches qui servaient également de renseignement pour la manifestation prévue pour dimanche à 10 heures : à l'initiative du maire (divers droite), Didier Cazimajou, les villageois et habitants des environs étaient invités à ce rassemblement silencieux devant la mairie et sa façade en pierre de taille où l'entrée est encore surmontée d'une grande banderole « Bonne année ». Quelques minutes avant le départ, le premier magistrat et ses assistants photocopiaient encore des affiches « Je suis Charlie », dont 150 ont été distribuées à la population. Derrière la porte, des dizaines de personnes commençaient à se rassembler : des enfants, des ados en famille, des personnes âgées, des médecins, des chômeurs, toutes religions confondues, venus de Portets mais aussi des villages voisins. AU-DELÀ DE TOUTE BANNIÈREUne famille est même arrivée de Bègles, près de Bordeaux, avec leur fille de 21 mois confortablement installée dans le porte-bébé dorsal, sucette à la bouche : « Ça sera sa première manifestation, mais c'est important qu'elle soit là pour lui transmettre des valeurs, même si elle ne s'en souviendra plus et qu'on devra lui rappeler », explique son père, Jonathan Brügmann. La mère du jeune homme, Dominique, tient à ajouter : « C'est important de défiler en dehors de toute bannière politique, associative ou religieuse, juste défiler au nom de l'humanité. » Les élus ont sorti les écharpes tricolores, d'autres avaient une cocarde en tissu au revers de leur veste. Environ 150 personnes sont venues, sans banderole ni slogan, juste les affiches données ou d'autres créées pour la circonstance.Dans ce village aux portes de l'agglomération bordelaise, une communauté marocaine et de confession musulmane vit sans problème. Médecin, Chafiq Belhachmi, de garde aujourd'hui, défilait avec sa femme, Véronique et sa fille, Noémie. « C'est important en tant qu'être humain pour dénoncer l'obscurantisme. » Dans son cabinet, on lui a bien sûr parlé des événements. « Ici, ça se passe bien, on est bien intégrés et je n'ai aucune crainte, insiste le médecin, la cinquantaine. On fait confiance et on est optimiste. »Le cortège a fait un petit tour en passant par la place des Martyrs, devant l'église où un grand sapin de Noël est dressé. Le maire a demandé une minute de silence. Le public brandit alors les affiches, les stylos, les crayons et, spontanément, juste après, s'est mis à applaudir avec insistance. Au cœur du cortège, deux femmes, deux Marocaines, les affiches à la main : « On devait être là dans notre ville, on est solidaires et en tant que musulmanes, on est contre la barbarie », soufflent Afaf Aharoui et Donia Mrani-Zidoun, mère de trois enfants dont deux sont partis avec leur père à la manifestation prévue l'après-midi à Bordeaux. « Ça nous fait mal à cause des répercussions possibles. Mais ce qui s'est passé, ça n'est pas nous, pas notre religion. Il faut qu'on avance. » Claudia Courtois (Bordeaux, correspondante) Journaliste au Monde L'Europe et les Etats-Unis déterminés à renforcer la lutte antiterroriste • Mis à jour le Les ministres de l'intérieur de 11 pays européens et le ministre de la justice des Etats-Unis, Eric Holder, ont convenu, dimanche 11 janvier à Paris, de renforcer la lutte contre le terrorisme, notamment en ciblant davantage les contrôles aux frontières extérieures de l'Union européenne (UE).Cette réunion internationale exceptionnelle organisée par Bernard Cazeneuve place Beauvau a lieu quelques jours après les attentats qui ont ensanglanté la capitale et alors que des centaines de milliers de personnes et de nombreux chefs d'Etat étrangers s'apprêtent à manifester dans les rues de Paris en hommage aux victimes.Un sommet exceptionnel prévu pour le 18 févrierDans une déclaration conjointe publiée à l'issue de deux heures d'entretien, il a été annoncé qu'une réunion des ministres de l'intérieur et de la justice de l'UE aurait lieu pour coordonner les actions, les textes européens étant selon lui insuffisants pour faire face à la menace.Selon une source européenne, cette réunion aura lieu vendredi prochain à Bruxelles. M. Holder a dans la foulée annoncé la tenue d'un sommet international contre le terrorisme le 18 février à Washington. .@BCazeneuve accueille ses homologues pour un sommet international sur la sécurité #AlerteAttentat pic.twitter.com/d0oJOVqBAn— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 11 Janvier 2015Renforcer les contrôles aux frontières extérieures de l'UELes pays représentés à Paris ont jugé qu'il fallait aboutir notamment à un renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l'UE et qu'il y avait un « besoin urgent et crucial » d'établir un système de collecte européen des données fournies par les voyageurs aux compagnies aériennes (PNR).Sytème qui « permet l'échange des données concernant les passagers aériens entre les Etats membres » avec « toutes les garanties de protection des données personnelles », mais qui est toujours bloqué par le Parlement européen pour des questions de protection de la vie privée.Cela « permettra de suivre ceux qui se rendent sur le théâtre des opérations terroristes ou en reviennent », a précisé le ministre français.>> Lire (édition abonnés) : Face aux djihadistes, l’UE prête à renforcer le contrôle à ses frontièresRenforcer la coordination avec les opérateurs InternetLes ministres ont jugé « indispensable » le partenariat avec les opérateurs Internet pour identifier et retirer rapidement les « contenus incitant à la haine et à la terreur ». #LaFranceEstCharlie LT @BCazeneuve Déterminés à lutter contre l'usage dévoyé d'Internet par les filières terroristes— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 11 Janvier 2015Il a aussi été décidé d'intensifier sans attendre les actions de lutte contre le commerce des armes à feu et de demander aux entreprises de l'Internet de lutter contre les appels au meurtre.Lire nos explications : Quels sont les moyens de l'antiterrorisme en France ?Série de piratages de sites par « pro » et « anti-Charlie » • Mis à jour le Damien Leloup « #OPCharlieHebdo », pour « opération Charlie Hebdo », contre « OPFrance » et d’autres : plusieurs sites ont été victimes d’attaques informatiques, ces derniers jours, de la part de militants islamistes ou « anti-Charlie » d’une part, et de membres du réseau informel Anonymous disant vouloir « venger » Charlie Hebdo et les autres victimes des attaques terroristes de cette semaine.Dernier site touché : celui du mémorial d’Oradour-sur-Glane, dont la page d’accueil a été remplacée par un message appelant la France à « aller se faire foutre » et signé « je suis muslim et je ne suis pas Charlie ». En fin de semaine, le site du mémorial de Caen avait, lui aussi, été victime d’un détournement de sa page d’accueil, revendiqué par le groupe pro-islamiste tunisien Fellaga team.Le ou les pirates sont parvenus à s’infiltrer dans un serveur géré par une société vannetaise, hébergeant plusieurs dizaines de sites, et à remplacer la page d’accueil de tous ces sites par son message de revendication. Vendredi, le groupe APoca-DZ, lui aussi islamiste, avait attaqué les sites de plusieurs mairies d’Ile-de-France, vraisemblablement selon le même mode opératoire.Les attaques de ce type, menées par des pirates islamistes, sont relativement courantes : les pirates recherchent des sites n’ayant pas appliqué les mises à jour de sécurité récentes à la recherche d’une faille, sans nécessairement viser un site en particulier, et ils remplacent sa page d’accueil par un message de revendication. Elles touchent régulièrement des sites de PME ou de mairies.« OPCharlieHebdo »Dans la nuit, le groupe Anonymous, qui a lancé cette semaine une opération « anti-islamistes », a revendiqué la mise hors ligne du site ansar-alhaqq.net, un site de référence de propagande djihadiste. Le groupe a en revanche affirmé ne pas être à l’origine d’une attaque ayant touché ou-manger-halal.fr, qualifiant cette opération de « raciste ».Le collectif informel, dont chacun peut se revendiquer – certains groupes islamistes ont d’ailleurs participé à des opérations à l’initiative des Anonymous ces dernières années – a annoncé avoir lancé une opération baptisée « OPCharlieHebdo » visant à mettre hors ligne des sites djihadistes ou à publier des listes de comptes Twitter et de pages Facebook faisant l’apologie du terrorisme.Lire : Sur Internet, Anonymous contre les islamistesCette opération a fait l’objet de nombreuses critiques, notamment au sein de la communauté s’intéressant à la sécurité informatique. Accusée de risquer de compliquer les enquêtes en cours, cette opération est aussi vivement critiquée parce qu’elle utilise le blocage de sites Internet comme « outil » de défense de la liberté d’expression.Le compte à rebours était un piège marketingAnonymous avait également démenti être à l’origine du site opcharliehebdo.com, qui affichait depuis quarante-huit heures une page affichant un compte à rebours sur fond de drapeau islamique. Très diffusé sur les réseaux sociaux, le site avait laissé craindre qu’il s’agissait d’une menace de nouveaux attentats.Ce dimanche, la page unique du site a cependant été mise à jour pour renvoyer vers le site de Rantic, une société de marketing spécialisée dans la vente de trafic Web. Cette entreprise, qui n'a pas d'existence légale, avait déjà été impliquée dans la création d'une fausse page de menaces contre Emma Watson, au moment de la publication de photos de célébrités nues. Damien Leloup Journaliste au Monde « Le nombre exceptionnel de départs vers Israël traduit une lame de fond » • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Plus que jamais, Israël veut ouvrir ses bras aux juifs de France. Parmi la délégation israélienne qui s’est envolée vers Paris pour participer à la grande marche de dimanche, autour du premier ministre Benyamin Nétanyahou, se trouve Natan Sharansky, le patron de l’Agence juive.Cet organisme semi-gouvernemental, qui a pour vocation d’encourager et d’aider les juifs du monde entier à émigrer vers Israël, considère dorénavant la France comme un objectif prioritaire, en raison d’un afflux sans précédent de candidats. Son porte-parole, Yigal Palmor, qui fut longtemps la voix officielle du ministère des affaires étrangères, détaille au Monde les ressorts de ce phénomène.La France est devenue en 2014 le premier pays source pour l’aliyah, l’émigration en Israël. Comment l’expliquez-vous ?C’est vrai, 2014 a été l’année d’un record historique. Nous avons accueilli près de 7 000 juifs de France, soit une augmentation de 130 % par rapport à 2013. Il y a une multiplication des demandes, des appels. Près de 50 000 personnes ont contacté nos délégués l’an passé pour obtenir des informations. Cela indique une humeur, mais ça ne présage pas forcément du nombre de personnes qui se rendront aux réunions, et encore moins de celui des départs effectifs. Sur la base des dossiers ouverts et des procédures déjà engagées, nos prévisions pour 2015 s’établissent entre 8 000 et 9 000. Ces chiffres exceptionnels traduisent une lame de fond.Mais ces prévisions datent d’avant les attentats de cette semaine à Paris, notamment la prise d’otages sanglante dans une épicerie casher...Il est trop tôt pour faire de nouvelles prévisions, mais on peut déjà noter que le choc est très fort. Il y a un cumul des secousses, après l’affaire Ilan Halimi et puis les tueries de Mohammed Merah.N’est-il pas choquant que le premier ministre d’Israël, Benyamin Nétanyahou, appelle samedi les juifs de France à faire leur aliyah, à la veille d’une marche historique pour l’unité nationale ?Il faut comprendre que cela fait partie de l’ethos de l’Etat d’Israël, conçu dès le départ comme un refuge, un abri pour les juifs du monde entier. Quand une situation dramatique comme celle de ces derniers jours en France se présente, il est presque automatique pour des dirigeants israéliens de tenir de tels propos. Lorsque des juifs sont agressés, Israël garde ses portes grandes ouvertes, que ce soit pour les juifs de France, d’Ethiopie ou d’Ukraine. Il ne s’agit pas d’un désaveu de la France et de la République. Les Israéliens regardent, très émus, ces jours-ci, les écrans de télévision. Notez ce qu’écrit la presse, de tous bords politiques : les juifs sont attaqués et en danger. Lorsque Ariel Sharon avait tenu des propos similaires [en 2004, appelant les juifs de France à faire leur aliyah], il ne faisait que répéter ce qui allait de soi, pour les Sharoniens comme pour les anti-Sharoniens : c’est la vision sioniste de base.Mais les victimes sont des citoyens français…Personne ne demande aux dirigeants français de rendre des comptes. Mais il est normal qu’Israël, pays ami, exprime des inquiétudes et un sentiment de fraternité à l’égard d’une communauté qui lui est proche. Il va y avoir un grand débat, franco-français, sur ce que devra faire la République, sur la place des uns et des autres, sur les mesures sécuritaires à adopter aussi. Faut-il mettre certaines libertés en danger, comme l’ont fait les Etats-Unis après le 11-Septembre avec le Patriot Act ? Faut-il préserver Schengen ? Je me garderai bien de dire ce que les Français devraient faire. Mais les Israéliens se sentent très concernés, car des juifs ont été pris pour cibles. Il ne faudra pas s’étonner si certains Israéliens veulent donner des conseils aux Français. On est habitués à cela de la part des Français. Mais, entre pays amis, on peut se le permettre sans se montrer susceptible.Quelles sont les motivations des juifs français effectuant leur aliyah ?Il faut être prudent, car il n’y en a jamais une seule. Il existe d’abord un phénomène général d’expatriation, qui concerne des centaines de milliers de Français, sur fond de crise économique. Il existe aussi pour certains des motivations religieuses, ou bien un sentiment d’appartenance. Un grand nombre de personnes parlent d’un climat d’intolérance, de violences, d’un certain langage qui blesse. Le fait qu’ils ne se sentent plus chez eux en France est certainement un élément de la décision. Celle-ci est souvent familiale. On a remarqué une très forte proportion de familles parmi les arrivants.Dans le passé, c’étaient plutôt de jeunes individus. Là, la tendance, ce sont les familles et les retraités. Leur profil est plutôt classe moyenne, avec un nombre assez fort de diplômés du supérieur, des professions libérales. Ils s’installent d’abord à Tel-Aviv et à Jérusalem, mais aussi à Ashdod et à Netanya, où l’on entend de plus en plus parler français.En quoi consiste le dispositif spécifique mis en place à destination des juifs français candidats à l’aliyah, au début de 2014 ?Il consiste d’abord à renforcer les effectifs qui s’occupent de l’intégration des immigrés. Il prévoit aussi des programmes spéciaux pour l’apprentissage de la langue, l’aide à l’insertion au travail, la levée des obstacles bureaucratiques. Je pense notamment à l’homologation des diplômes professionnels (médecins, avocats) ou à l’obtention de la carte d’identité. Comme pour les autres arrivants, il existe aussi des aides financières, au logement ou bien pour les emprunts, en vue de suivre des études.Mais quelle est la part des Français décidant de retourner en France car la greffe ne prend pas ?Il n’y a pas de chiffre avéré. L’estimation générale, pour tous les migrants, est de 20 %. Mais on voit par exemple, pour l’immigration en provenance de Russie, que certains gardent un pied de chaque côté. C’est même le cœur de leur activité, dans la coopération bilatérale, ou la médiation. Ils sont en même temps ici et là-bas, ils profitent de la possibilité de faire le pont. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Farid Benyettou, l'ex-mentor des frères Kouachi, est infirmier stagiaire à Paris • Mis à jour le Farid Benyettou, l'ex-mentor religieux de la filière des Buttes-Chaumont, qui a formé les frères Kouachi à l'idéologie radicale, est infirmier stagiaire aux urgences de la Pitié-Salpêtrière depuis le mois de décembre, a expliqué au Monde dimanche 11 janvier Bruno Riou, le chef de ce service, confirmant une information du Parisien.Selon nos informations, Farid Benyettou s'est présenté de lui-même aux autorités pour dire qu'il n'avait rien à voir avec les attentats perpétrés par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly.Farid Benyettou, 33 ans, a toutefois été retiré du planning vendredi matin « car la Pitié accueillait des blessés et des familles des blessés » de la fusillade de Charlie Hebdo. « C'est une mesure conservatoire pour le protéger et protéger l'ordre public, en raison de l'émotion que pourrait susciter sa présence », explique Bruno Riou, qui assure qu'il ne connaissait pas le passé judiciaire de son stagiaire, lequel est à trois semaines de la fin de son cursus.Condamné en 2008 à six ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, Farid Benyettou est sorti en 2011, et a entamé un an plus tard une formation au sein de l'Institut de formation des soins infirmiers (IFSI), avant d'intégrer au début du mois de décembre le service des urgences de la Pitié-Salpêtrière, selon Le Parisien. « SITUATION RÉGULIÈRE ET CONNUE »« L'école de formation en soins infirmiers [qui dépend de l'AP-HP] avait connaissance des condamnations de Farid Benyettou dès le début de sa scolarité », déclare au Monde Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP.« Lorsque nous avons appris jeudi l'identité des tueurs, nous avons repris contact avec la préfecture de police pour vérifier qu'ils ont tous les éléments en tête et qu'ils ont bien M. Benyettou dans leur radar », raconte M. Hirsch. « J'ai pris la décision vendredi matin qu'il ne soit pas au tableau de service », ajoute-t-il, précisant que « sur le plan de la scolarité, l'institut de formation n'a pas de reproche à lui faire ». « Dans la mesure où il a déjà effectué 80 % de son stage, il sera dispensé d'effectuer les derniers jours et il ne lui restera plus qu'à venir passer son examen dans le cadre de l'école », annonce le directeur général.« POUR ÊTRE INFIRMIER, IL FAUT ÊTRE INSCRIT À L'ORDRE »Pour la validation de sa formation, « il sera soumis à l'évaluation de droit commun, comme les autres élèves infirmiers », précise l'AP-HP, pour qui « une condamnation portée sur le casier judiciaire interdit d'être recruté pour un emploi public, mais sans interdire de passer le diplôme, qui peut être valorisé dans d'autres lieux d'exercice que les établissements publics ».Mais, « pour être infirmier, il faut être inscrit à l'ordre des infirmiers », rappelle à l'AFP Karim Maneri, membre du conseil national de l'ordre des infirmiers. Or, le conseil décide de l'inscription ou non « en fonction de l'obtention du diplôme, de la moralité et de la probité du candidat », ajoute M. Maneri, pour qui, « au vu du passé de Farid Benyettou », c'est « impossible qu'il puisse exercer ce métier en France un jour ».Le conseil national de l'ordre des infirmiers coordonne les conseils départementaux qui donnent les autorisations finales pour être inscrit ou non à l'ordre.« MOURIR AU COMBAT » Chérif Kouachi, 32 ans, tué vendredi par les forces de police après l'attentat contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, avait fait partie de la filière des Buttes-Chaumont qui, sous l'autorité de Farid Benyettou, visait à envoyer des djihadistes en Irak dans les rangs de la branche irakienne d'Al-Qaida.Chérif Kouachi rencontre Farid Benyettou, un agent d'entretien d'un an son aîné, au cours de l'été 2003 quand il commence à fréquenter la mosquée Adda'wa, dans le 19e arrondissement de Paris. Farid Benyettou donne alors ses propres cours de religion et se revendique du mouvement Takfir. Il sera le premier père spirituel de Chérif Kouachi, avant que celui-ci ne rencontre, en prison, son second mentor, Djamel Beghal. L'avocat de Farid Benyettou, Christophe Grignard, a d'ailleurs expliqué sur France 2 que son client avait bien donné des cours de religion aux frères Kouachi, mais que les jeunes gens qui étaient partis combattre en Irak l'avaient fait de leur propre gré. Depuis, il a reçu des menaces de mort sur sa boîte mail.Lire tout le récit : Les frères Kouachi et Coulibaly, des pionniers du djihadisme françaisChérif Kouachi et son frère Saïd ont vite délaissé la mosquée pour l'appartement de Farid Benyettou dont les diatribes haineuses visent avant tout les Etats-Unis et leur guerre en Irak. Avant d'être condamné, ainsi que Chérif Kouachi, à six ans de prison en 2008 par le tribunal de Paris, Farid Benyettou avait été mis en examen en 2005 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Quand Amedy Coulibaly dénonçait les conditions de détention à Fleury-Mérogis • Mis à jour le Emeline Cazi et Luc Bronner  Amedy Coulibaly, responsable de la mort de cinq personnes dans des attaques terroristes à Montrouge et dans un supermarché casher de la porte de Vincennes, avait fait un coup d’éclat à l’hiver 2008. Alors incarcéré pour des faits de braquage, il avait filmé, avec d’autres détenus, en cachette, le quotidien au sein de la plus grande prison d’Europe à Fleury-Mérogis, dans l’Essonne.Dans une vidéo intitulée « Soldat du califat », publiée sur Internet dimanche 11 janvier, Amedy Coulibaly a revendiqué ces attaques terroristes. La vidéo débute par une scène visiblement tournée en prison, où le djihadiste enchaîne des pompes avant d’expliquer longuement ses actes.Démarche militanteLa vidéo tournée à Fleury-Mérogis avait fait grand bruit tant par sa démarche militante que par ce qu’elle montrait et dénonçait. Le témoignage avait alors contribué à relancer le débat sur les conditions de vie carcérale. Cinq détenus de la maison d’arrêt avaient introduit une caméra à l’intérieur de la prison et avaient filmé pendant des mois pour raconter leur quotidien dans ces cellules surpeuplées, dénoncer les conditions d’hygiène déplorables, montrer les douches aux « murs gluants ».Leur témoignage choc avait fait prendre conscience de la vétusté des locaux en montrant en images ce que dénonçaient depuis des années les associations de défense des prisonniers. En plein mois de novembre, les détenus dormaient dans des cellules aux vitres cassées. « C’est bientôt Noël, on est là, on caille comme des SDF. Même les SDF dehors, ils sont mieux que nous », témoignait un détenu devant sa fenêtre.Le projet est amené par le codétenu d’Amedy Coulibaly, un garçon qui a grandi comme lui dans une des cités de l’Essonne, au sud de Paris. Le preneur d’otages de la porte de Vincennes participait activement au projet, il apparaît même sur la vidéo. A cinq, ils sont parvenus à faire entrer le matériel nécessaire à la prise de vues, à tourner plus de deux heures et demie de rushs en cachant la caméra aux gardiens. Y compris des scènes de bagarres, dont une scène d’une rare violence, où un détenu est passé à tabac et laissé inconscient.Révéler la réalité de la prisonLes détenus avaient expliqué au Monde vouloir révéler la réalité de la prison, sans le filtre de l’administration pénitentiaire, qui ne présente « que les bâtiments en bon état ». « On s’est dit qu’il fallait montrer l’autre côté de la détention », avait expliqué un détenu, sous couvert d’anonymat. Mais, derrière ce travail, il y avait aussi la volonté de casser l’image positive des prisons pour une partie de la jeunesse des quartiers. « Beaucoup pensent qu’aller en prison c’est pas grave et qu’ils en sortiront plus forts. Nous, on veut leur montrer que c’est vraiment la merde et que tu deviens fou là-bas. » Emeline Cazi Journaliste au Monde Luc Bronner Journaliste au Monde Frais bancaires : derrière la baisse, des écarts de 1 à 10 selon les banques Frédéric Cazenave Les banques seraient-elles soucieuses de redonner un peu de pouvoir d'achat aux Français ? « Elles n'ont pas eu le choix. Les consommateurs peuvent remercier le législateur. Depuis l'entrée en vigueur le 1er août 2014 des nouvelles règles européennes sur les prélèvements, les banques ne doivent plus, en théorie, les facturer. Conséquence, les frais baissent, même si pour compenser ce manque à gagner elles n'hésitent pas à augmenter d'autres lignes tarifaires », explique Ludovic Herschlikovitz, le président du comparateur de tarifs bancaires.FACTURATIONS ARCHAÏQUESLes frais de tenue de compte, par exemple, augmentent de 10 % en moyenne, alors que ce service n'en est pas un, puisqu'il s'agit simplement de détenir et de faire fonctionner son compte en banque.De même les retraits dits déplacés, c'est-à-dire lorsque vous retirez de l'argent dans un distributeur de billets d'une autre banque, augmentent de plus de 5 % ; le coût d'un virement occasionnel réalisé en agence progresse trois fois plus vite que l'inflation, etc. Et c'est sans compter sans certaines facturations qui paraissent aujourd'hui archaïques : un tiers des banques font ainsi encore payer la possibilité de gérer son compte sur Internet.GRAND ÉCART DES TARIFSDerrière cette moyenne, les prix entre les banques font le grand écart pour un même client. Nous avons, avec Choisir ma banque, dressé six profils de consommateurs, définis au plus proche des besoins réels. Résultat ? « Notre » cadre, par exemple, dépensera de 44… à 445 euros de frais annuels (avec une moyenne à 233 euros) selon l'enseigne. Un jeune actif paiera en moyenne 98 euros de frais bancaires, mais près de dix fois moins s'il choisit la banque la moins chère.A ce petit jeu, les acteurs internet sont les plus compétitifs. « Comme ils ne font pas payer de nombreux services, ils sont, en moyenne, six à dix fois moins chers », calcule M. Herschlikovitz. Ajoutez à cela les nouvelles habitudes de consommation et les banques en ligne bousculent les établissements traditionnels. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde La presse israélienne reste divisée sur l'émigration des juifs français • Mis à jour le Au lendemain de la marche historique qui a rassemblé plus de 4 millions de personnes dans toute la France, la presse israélienne, à l'image de l'ensemble des médias internationaux, s'est dite impressionnée par le nombre de participants et par l'absence de tout slogan haineux.L'éditorialiste du quotidien Yediot Aharonot estime avoir assisté à « la mère de toutes les manifestations », et que cette marche républicaine a eu pour effet de « sortir de l'état de choc » dans lequel se trouvaient les Français depuis le massacre de Charlie Hebdo. « Une marche massive et historique contre le terrorisme », se félicite The Times of Israel.« Ce fut une manifestation sans autre revendication que celle de partager les valeurs de la République », poursuit le quotidien de gauche Haaretz, qui dresse un parallèle avec les rassemblements qui avaient suivi l'assassinat d'Yitzhak Rabin, « où chacun s'était réuni pour partager ses émotions, sans teneur politique ». « PARTAGER LES VALEURS DE LA RÉPUBLIQUE »Malgré cette unanimité, quelques débats animent tout de même la presse israélienne. Parmi ceux-ci, les appels répétés aux juifs de France de rejoindre Israël, ainsi que la présence éminement symbolique, et controversée, du premier ministre Benyamin Nétanyahou aux côtés du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.M. Nétanyahou s'est ainsi invité de lui-même à la manifestation, « alors que la présidence française lui avait demandé de ne pas venir », écrit sur son site le quotidien Haaretz. M. Hollande ne voulait pas que le conflit israélo-palestinien ou la question des relations entre juifs et musulmans détourne l'attention du message de la manifestation, explique Haaretz.Lire (en édition abonnés) : La visite très politique de M. Nétanyahou à ParisM. Nétanyahou a dans un premier temps accepté ce refus, selon le quotidien. Mais après avoir appris que les ministres des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, et de l'économie, Naftali Bennett, qui conduisent tous deux des listes de droite concurrentes à celle de M. Nétanyahou aux législatives, se rendraient à Paris pour défiler et rencontrer la communauté juive, il a informé les Français qu'il participerait également. « Paris, énervé, a alors décidé d'inviter M. Abbas », poursuit Haaretz. Une version démentie par l'Elysée, puis nuancée par des sources diplomatiques.Des coulisses polémiques qui n'ont pas empêché le dirigeant israélien, à l'instar de Nicolas Sarkozy, de parvenir à gagner le premier rang du cortège au moment de la marche des dirigeants internationaux. « Je suis Bibi ! » (en français dans le texte), s'est ainsi amusé le quotidien israélien, en racontant cette présence en tête.L'ALIYAH, « CAPITULATION FACE AU TERRORISME »L'hommage rendu aux quatre victimes de l'épicerie casher, qui seront enterrés mardi en Israël sans en avoir la citoyenneté, a également relancé le sujet sensible de l'émigration des juifs de France en Israël qui avait donné lieu, samedi, à une passe d'armes entre Benyamin Nétanyahou et Manuel Valls. Le premier avait estimé qu'Israël était le « foyer » des juifs de France, ce à quoi le second avait répliqué que « la France, sans les juifs de France, n'est plus la France ». Une phrase abondamment reprise et commentée dans la presse israélienne.Semblant nuancer des propos tenus la veille, M. Nétanyahou a ensuite lancé aux juifs français rassemblés en rangs serrés dans la synagogue de la Victoire : « Vous avez le droit de vivre en sécurité et en paix dans chaque endroit où vous choisirez de vivre », ajoutant : « En particulier en France. »« L'appel à l'aliyah : accomplissement du sionisme ou capitulation face au terrorisme ? », s'interroge Haaretz. Pour le journaliste Chemi Shalev, l'émigration des juifs de France vers Israël « aiderait les terroristes fanatiques à terminer le travail entrepris par les nazis et le régime collaborationniste de Vichy : faire de la France un pays sans juifs ». « Israël n'a aucun intérêt à éradiquer deux mille ans de présence des juifs en Europe », conclut-il.Une position qui tranche avec le journal Israël Hayom, un quotidien dont la ligne est proche de Benyamin Nétanyahou : « Aucun autre pays qu'Israël ne peut garantir la sécurité physique et spirituelle des juifs », écrit Haim Shine, dans un éditorial au titre on ne peut plus explicite : « Quittez la France, revenez à la maison ». Plus nuancé, The Jerusalem Post estime qu'Israël doit envoyer un message clair : « Dire que les portes sont ouvertes sans gifler la République française au visage. » Les évènements en France ont ainsi relancé le débat sur l'essence-même du sionisme et du rapport à la diaspora au sein de la société israélienne.Couverture des attentats : le CSA convoque télévisions et radios • Mis à jour le L'avertissement était clair. Vendredi 9 janvier, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) demandait aux télévisions et aux radios d'« agir avec le plus grand discernement » pour assurer la sécurité de leurs équipes et ne pas gêner l'enquête, au moment où se déroulaient deux prises d'otages simultanées, après l'attentat contre Charlie Hebdo.Trois jours plus tard, l'heure est au bilan : le gendarme de l'audiovisuel a convoqué, lundi 12 janvier, les chaînes de télévision et les radios à une réunion, jeudi 15 janvier, sur leur traitement des attentats.APPEL À LA PRUDENCE« Le Conseil a décidé de convier les télévisions et les radios assurant une fonction d'information à une réflexion commune sur les questions et les difficultés qui ont pu être soulevées par l'accomplissement de leur mission », dit le CSA dans un communiqué.Lors de la traque des suspects de l'attentat contre Charlie Hebdo et du meurtre d'une policière près de Paris, puis durant les prises d'otages conclues par deux assauts simultanés, les médias avaient été appelés à la prudence et à ne pas donner d'informations susceptibles d'être utiles aux suspects, mais certains n'ont pas été exempts de critiques.LES FORCES DE L'ORDRE « GÊNÉES »Vendredi 9 janvier, l'épouse d'un otage de la supérette casher à Paris a critiqué BFM-TV, filiale de NextRadioTV, accusant la chaîne d'information en continu d'avoir dit à l'antenne que des personnes étaient cachées dans une chambre froide au sous-sol.Lire : Accusée d'avoir mis en danger des otages, BFM-TV se défendLa chaîne a en outre diffusé, après les assauts, des conversations avec les auteurs des attentats, enregistrées dans la journée, ce qui lui a valu de violentes critiques. Enfin, de source gouvernementale, on souligne également que les contacts entre la presse et les malfaiteurs avaient « gêné » l'action des forces de l'ordre.Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFM-TV, s'est défendu lundi sur France Inter en expliquant que le journaliste ayant donné cette information avait eu « l'assurance » du RAID de ne pas mettre les otages en danger en le disant à l'antenne. Quant aux conversations, il a estimé que la chaîne avait eu un réflexe citoyen plutôt que journalistique. « Dès 10 heures du matin, j'ai eu les plus hautes autorités de l'Etat (...), on leur a transmis le verbatim » de la discussion avec Chérif Kouachi, l'un des frères auteur de la tuerie de Charlie Hebdo, a-t-il dit.Ukraine : Interpol diffuse un avis de recherche concernant Viktor Ianoukovitch • Mis à jour le Interpol a diffusé, lundi 12 janvier, à la demande de Kiev, un avis de recherche international concernant l'ancien président de l'Ukraine Viktor Ianoukovicth. L'organisation de coopération policière sise à Lyon a publié sur son site Internet une « notice rouge ». L'ancien chef de l'Etat, âgé de 64 ans, est recherché pour malversations financières. L'Ukraine avait formulé cette demande en mars 2014, après la destitution puis la fuite du président, qui avait suivi les manifestations de Maïdan à Kiev. Viktor Ianoukovitch avait alors rejoint la Russie. D'AUTRES PROCHES DE M. IANOUKOVITCH RECHERCHÉSLes autorités de Kiev accusent M. Ianoukovitch d'avoir accumulé une énorme fortune, pour lui et son cercle rapproché, en puisant dans les coffres de l'Etat. L'ex-président dément que lui-même ou des membres de sa famille soient impliqués dans des affaires de corruption.Selon le ministère de l'intérieur ukrainien, Interpol a également diffusé une « notice rouge » concernant Olexandre Ianoukovitch (fils de Viktor Ianoukovitch), Mykola Azarov (ex-premier ministre), Raïssa Bogatyreva (ex-vice-premier ministre), Iouri Kolobov (ex-ministre des finances) et Gueorgui Dzekon (Ukrtelecom).Les autorités locales japonaises réticentes face à la relance du nucléaire • Mis à jour le Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Le redémarrage des 48 réacteurs nippons arrêtés après la catastrophe de Fukushima de mars 2011, promu par le gouvernement du premier ministre Shinzo Abe principalement pour des raisons économiques, se heurte à des résistances au niveau local. Dernière en date : le 6 janvier, le gouverneur du département de Niigata (nord), Hirohiko Izumida, a réitéré son opposition à la relance de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa.Cette installation appartient à Tepco, la compagnie d’électricité de Tokyo, également responsable de Fukushima. L’entreprise, nationalisée après le drame de 2011, compte sur la relance de la centrale pour améliorer sa situation financière. Tepco attend 323 milliards de yens (2,3 milliards d’euros) de profits opérationnels lors de l’exercice en cours mais redoute de nouvelles difficultés si Kashiwazaki-Kariwa ne redémarre pas. L’entreprise, qui ne devrait pas augmenter le prix de l’électricité, envisage déjà de nouvelles réductions de coûts.Japon: le nucléaire, au cœur des interrogations énergétiquesLors d’une rencontre le 6 janvier avec Naomi Hirose, le directeur général de Tepco, M. Izumida a justifié son opposition en reprochant à la compagnie de « faire preuve de passivité dans l’enquête sur les causes de la catastrophe de Fukushima ». « Les mesures disciplinaires en interne restent insuffisantes, a ajouté cet ancien haut fonctionnaire du ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie, administration responsable du nucléaire. Dans ces conditions, il est impossible de commencer à discuter de la sûreté » de Kashiwazaki-Kariwa.Défiance des autorités localesCette opposition traduit une certaine défiance des autorités locales, qui, sans forcément s’opposer au nucléaire, veulent peser sur les choix dans ce domaine. Alors qu’elles n’étaient pas consultées avant Fukushima, la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl a mis en évidence les problèmes liés à leur exclusion des processus de communication et de décision, notamment en matière d’évacuation des populations menacées.Le 25 décembre, le gouvernement a rendu publics de nouveaux témoignages parmi les 772 recueillis dans le cadre de l’enquête réalisée après la catastrophe. Dans cette série, le gouverneur du département de Fukushima à l’époque de la catastrophe, Yuhei Sato, insistait sur le manque d’informations données par Tepco et le gouvernement au moment du drame. « Tout le personnel de mon administration avait les yeux rivés à la télévision pour essayer de savoir ce qui se passait. »Après Fukushima, les administrations locales ont été impliquées dans le processus de relance des réacteurs. Mais la procédure reste discutée. Il revient aujourd’hui aux gouverneurs des départements de définir qui peut s’exprimer sur la question. Dans le cas de la centrale de Sendai (département de Kagoshima, sud-ouest), qui a obtenu le 7 novembre l’aval des autorités locales pour redémarrer, le gouverneur de Kagoshima Yuichiro Ito avait décidé que seuls l’assemblée départementale, la ville de Satsumasendai, qui abrite la centrale, et lui-même jouiraient de ce droit.Le Japon reprend le chemin du nucléaireIl avait rejeté les demandes de participation des municipalités d’Ichikikushikino et d’Hioki, toutes deux proches du site, mais plutôt hostiles au redémarage. Dans une résolution adoptée en juillet, les élus d’Aira, également voisine de l’installation nucléaire, estimaient que les autorités locales comme Satsumasendai, bénéficiaires des subventions pour l’accueil d’installations nucléaires, ne pouvaient se prononcer objectivement.Quelles administrations impliquer ?Selon un sondage de l’agence Kyodo rendu public le 5 janvier, à peine 20 % des 160 départements et municipalités abritant des installations nucléaires approuvaient la procédure suivie pour la centrale de Sendai.Dans ce contexte, L’alliance des gouvernements du Kansai (région de l’ouest du Japon), une organisation réunissant les sept départements de la région, a demandé début janvier l’établissement d’un cadre précis définissant quelles administrations locales peuvent se prononcer sur le redémarrage d’une centrale.L’alliance a lancé cet appel car la décision sur la relance de la centrale de Takahama, dans le département de Fukui (centre) devra bientôt être prise. Elle veut impliquer toutes les municipalités et départements situés dans un rayon de 30 km autour d’une centrale. Interrogé le 6 janvier sur ce point, Yoichi Miyazawa, ministre de l’économie, du commerce et de l’industrie, a refusé de commenter. Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde EntretienPour le président du Niger, « il faut une riposte internationale » face au danger du terrorismeCyril Bensimon • Le président du Niger Mahamadou Issoufou, dimanche 11 janvier à l'Elysée, en compagnie de son homologue français.Crédits : MATTHIEU ALEXANDRE / AFPMahamadou Issoufou, président du Niger depuis 2011, était l’un des six chefs d’Etat d’Afrique subsaharienne présents à la marche qui s’est tenue dimanche 11 janvier à Paris. Le Niger est confronté au terrorisme islamiste et M. Issoufou, qui est un proche de François Hollande, plaide depuis plusieurs mois pour une intervention militaire en Libye, « source de la déstabilisation de l’ensemble du Sahel ».Pourquoi êtes-vous venu à Paris participer à cette marche, et reprendriez-vous à votre compte le slogan « Je suis Charlie » ?Oui, nous sommes tous Charlie et je suis venu avec une forte délégation, composée notamment des principaux chefs religieux du Niger, ce qui prouve qu’il existe dans notre pays une coexistence pacifique entre religions. Je suis venu pour rendre hommage aux victimes de Charlie et aux autres victimes lâchement assassinées et je suis venu transmettre la solidarité du gouvernement du Niger au gouvernement et au peuple français.Le Maroc n’était pas représenté, officiellement en raison de la présence dans le cortège de caricatures du prophète jugées blasphématoires. Est-ce que vous même vous acceptez ces caricatures ?La liberté d’expression existe, mais elle doit être accompagnée de responsabilités. Ce qui s’est passé ne peut pas justifier les actes posés. L’islam est une religion de pardon et le prophète a toujours dit que le pardon est préférable à la vengeance. Vous ne pouvez pas savoir le nombre de fois où les musulmans prononcent le mot paix dans une journée. La religion musulmane est une religion de tolérance et exige beaucoup de connaissances. Pour être un bon musulman, il ne faut pas être un ignorant. Le prophète a toujours dit qu’il faut apprendre du berceau à la tombe et qu’il fallait aller chercher la connaissance jusqu’en Chine.Pourriez-vous autoriser la parution de telles caricatures au Niger ?Chaque pays a ses spécificités. Cette question ne se pose pas ainsi au Niger.Le Niger est en proie à de régulières attaques djihadistes. Faites-vous le lien entre les attentats en France et la situation au Sahel ?Le lien est évident. Les terroristes ont fait eux-mêmes le lien avec ce qui se passe au Yémen, en Syrie, en Irak. Il existe aujourd’hui une internationale terroriste. Les gens de Boko Haram au Nigeria, d’Aqmi (Al Qaida au Maghreb islamique) au Sahel, les Shebab en Somalie et tous les autres Al-Qaida sont reliés entre eux. Face au danger mondial du terrorisme, il faut une riposte internationale.Vous demandez depuis plusieurs mois une intervention internationale en Libye. Les derniers événements en France, la mobilisation internationale affichée à Paris, vont-ils selon vous appuyer votre requête ?Cela peut peser en faveur d’une intervention. Dimanche, il y a eu un rejet du terrorisme, une démonstration de force qui montre que l’immense majorité de l’humanité est attachée à la liberté et donc partout où le terrorisme tente de prendre pied il faut l’en déloger. Par rapport à la Libye, il faut que l’on nous écoute un peu plus. Au début de la crise libyenne, personne n’a entendu notre voix.En 2011, au G8 de Deauville, j’avais prévenu que la solution ne devait pas être pire que le mal, qu’en renversant Kadhafi la Libye tombe dans le chaos, que le pouvoir tombe entre les mains de terroristes. On n’a pas été entendus mais, cette fois-ci, il le faut car la situation est extrêmement grave en Libye. C’est le chaos et ce pays est la source de la déstabilisation de l’ensemble du Sahel. Nous sommes partisans d’une intervention internationale pour neutraliser les milices qui sévissent en Libye. C’est un préalable pour réconcilier les Libyens, y compris les kadhafistes, mettre en place un processus de transition au bout duquel on pourra permettre au peuple libyen d’élire démocratiquement ses dirigeants.Vous demandez donc une intervention sur l’ensemble du territoire et pas seulement sur le sud du pays, frontalier du Niger ?Le sud est devenu un sanctuaire pour les terroristes qui ont été chassés du Mali mais on trouve également des organisations terroristes en Cyrénaïque. Il faut donc une intervention sur l’ensemble du pays.Boko Haram multiplie les exactions au Nigeria et gagne du terrain près de vos frontières. N’êtes-vous pas en train de perdre la lutte sur ce front-ci ?La lutte contre le terrorisme ne peut pas être perdue. Il doit être vaincu quel que soit le temps que cela prendra. Il est vrai cependant que la situation sur notre flanc sud, au Nigeria, s’est dégradée avec l’activisme de Boko Haram qui occupe le nord-est du Nigeria. Nous sommes très préoccupés dans la sous-région, nous essayons de riposter en mutualisant nos moyens de renseignement, nos capacités opérationnelles, mais aussi en demandant le soutien de pays amis comme la France.Mais lors de la prise de Baga, qui est une base de la force régionale, les militaires des pays voisins du Nigeria avaient abandonné les lieux…C’est vrai, mais nous sommes en train de mettre en place une résolution aux Nations unies. Pour nos pays, il est très risqué d’intervenir au Nigeria. Il faut donc que nos soldats soient juridiquement couverts par une résolution internationale qui est en préparation au Conseil de sécurité.Boko Haram a perpétré des massacres, des enlèvements. Pourquoi cela ne suscite-t-il pas une mobilisation de grande ampleur en Afrique, ou au moins au Nigeria et dans les pays proches ?Chacun a ses méthodes de lutte. Même si nous n’avons pas de tradition de marches et de meetings chez nous, nous avons dans nos pays d’autres formes de résistance et de combat.Claude Lanzmann : « Oui, la France sans les juifs n’est pas la France » • Mis à jour le Claude Lanzmannn (Ecrivain et cinéaste) « Hyper casher » au fronton d’une grande surface juive de la porte de Vincennes ! Heureux comme Dieu en France ! Aucun doute : les chalands qui fréquentaient ce magasin considéraient l’emploi du mot « casher » non seulement comme un slogan publicitaire, mais comme une fière revendication identitaire dans un monde paisible.Nul, malgré maints avertissements qui eussent dû ouvrir les yeux, n’envisageait cette proclamation comme une imprudence, la source d’un danger possible. Beaucoup verront là une manifestation de l’incurable optimisme juif : le temps des étoiles jaunes semblait à jamais révolu. Il y a aussi des boucheries halal dans certains quartiers de Paris, boulevard de la Chapelle par exemple, un Hyper halal, qui sait, mais les juifs respectent la déontologie commerciale et nul parmi eux n’imagina jamais devoir descendre à bout touchant les amateurs de bifteck halal.Le 9 janvier pourtant, après plusieurs heures d’effroi et d’angoisse, le jaune fut éclaboussé de sang, comme il l’avait été l’avant-veille avec les douze morts et les blessés de Charlie Hebdo. La haine antijuive se démasquait avec une brutalité inouïe, sans fard ni alibi : « Mort aux juifs » cessait d’être un slogan tellement utilisé qu’il évacuait l’essentiel de son sens, à savoir la mort, pour, au contraire la requérir littéralement, l’administrer d’emblée, avant toute parole, comme si elle était le seul langage.  Bêtise des tueursOn tue d’abord, on parle après, on tue encore, meurtres entrecoupés de justifications débiles. L’antisémitisme, disait Sartre, n’est pas une opinion, c’est un crime. Nous sommes ici à l’acmé de l’antisémitisme : le crime nu. Et c’est la bêtise des tueurs qui sera, au bout du compte, la garantie de leur échec.On a raison de dire que les victimes de Charlie Hebdo, Wolinski, Cabu, Charb, Tignous, Honoré, Oncle Bernard, Elsa Cayat, Michel Renaud, Mustapha Ourrad et Frédéric Boisseau, celles de l’Hyper Casher, Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Braham, François-Michel Saada et les trois policiers Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet et Clarissa Jean-Philippe sont morts en martyrs. Car leur mort est révoltante comme une exécution capitale et suscite la mobilisation spontanée, dans toutes les villes de France et dans de nombreuses capitales du monde, de millions de simples citoyens qui disent « NON ».Et ces « non » ont un poids formidable qui fera mesurer aux tueurs leur sinistre solitude. La question n’est plus de savoir si les juifs de France doivent quitter leur pays de naissance ou d’accueil pour Israël – puisqu’on en parle – ou demeurer malgré les crimes. C’est Manuel Valls, le premier ministre, qui a raison : « La France sans les juifs de France ne sera plus la France. » Ne donnons pas à Hitler cette victoire posthume.« Les musulmans de France peuvent jouer un rôle historique », par Hubert Védrine Claude Lanzmannn (Ecrivain et cinéaste) Paris, Bruxelles, Toulouse… la radicalisation des terroristes n'a pas eu lieu sur le Web • Mis à jour le Pour Manuel Valls, le premier ministre, les priorités sont claires, au lendemain de la marche qui a rassemblé plus de quatre millions de Français en hommage aux attentats de la semaine dernière et pour la défense de la liberté d'expression : « Comme le prévoit la loi antiterrorisme votée récemment, la priorité, c'est de travailler sur Internet, c'est là qu'une partie de la radicalisation se forme », a-t-il déclaré sur BFM-TV, mentionnant également un « travail sur les prisons ». « La sécurité des Français ne peut pas se discuter. »Lire : Le gouvernement annonce vouloir encadrer davantage les réseaux sociauxMais si un certain nombre de messages haineux ou soutenant les terroristes ont bien été publiés sur le Web ces derniers jours, les auteurs des principaux attentats ayant touché la France et la Belgique depuis deux ans ne s'étaient pas du tout « radicalisés sur Internet ». Le profil des auteurs de ces tueries montre plutôt un double processus de radicalisation, en prison ou au contact de radicaux dans des mosquées proches des salafistes.Les frères Kouachi  Les premiers éléments de l'enquête sur les frères Kouachi, auteurs de la tuerie à Charlie Hebdo, montrent des profils très éloignés du jeune autoradicalisé en ligne. Au contraire : Chérif Kouachi faisait partie de la filière dite « des Buttes-Chaumont », du nom de ce quartier de Paris où il a fréquenté plusieurs mentors salafistes, dont Farid Benyettou. Arrêté en 2005 alors qu'il tente de rejoindre l'Irak pour y faire le djihad, il fait la connaissance à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis d'un nouveau père spirituel, Djamel Beghal. Sa seule utilisation connue d'Internet dans le cadre de ses activités terroristes se limite à la consultation de sites Web sur le maniement des armes.Lire : Les frères Kouachi et Coulibaly, des pionniers du djihadisme françaisAmedy CoulibablyAmedy Coulibably a fait la connaissance de Chérif Kouachi à Fleury-Mérogis. Décrit par une connaissance comme « quelqu'un qui a glissé progressivement de la petite à la grande criminalité, puis vers l'islamisme », il était sorti de prison en 2007. Condamné pour vols aggravés, trafic de stupéfiants et braquage, il menait une vie relativement tranquille, du moins en apparence : des interceptions téléphoniques montrent son implication dans un projet d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, auteur des attentats de 1995 dans le RER C. Il avait été arrêté à la suite d'une perquisition chez lui, au cours de laquelle les policiers avaient découvert des munitions. Sa seule utilisation connue d'Internet concerne des sites de poker en ligne. Il avait enregistré une vidéo de revendication, éditée après sa mort et mise en ligne dimanche, vraisemblablement par un complice.Lire : Amedy Coulibaly, de la délinquance au terrorismeMehdi NemmoucheL'auteur présumé de la tuerie du Musée juif de Belgique s'est lui aussi radicalisé en prison, entre 2008 et 2009, alors qu'il purge une peine pour vol aggravé et pour le braquage d'une supérette à Tourcoing commis en 2006. Repéré par l'administration pénitentiaire pour ses appels intempestifs à la prière collective, il passe un an et demi en quartier disciplinaire. En 2011, il est poursuivi pour des violences sur un surveillant. Le 4 décembre 2012, il sort de prison, où il aura passé cinq années. On ne lui connaît aucune activité islamiste ou terroriste en ligne.Lire : Mehdi Nemmouche, ce que l'on sait de son parcoursMohammed MerahLire : Mohamed Merah, un loup pas si solitaireHandball : Abalo forfait pour le Mondial au Qatar • Mis à jour le Henri Seckel Coup dur pour l'équipe de France de handball : son ailier droit Luc Abalo, blessé aux adducteurs courant décembre, ne participera pas au championnat du monde qui aura lieu du 15 janvier au 1er février au Qatar. « La lésion musculaire de Luc Abalo tarde à se résorber, a fait savoir la Fédération française de handball dans un communiqué publié lundi 12 janvier. L’équipe de France préfère le laisser au repos dans son club. Luc Abalo est donc forfait pour le Mondial 2015. »Le sélectionneur Claude Onesta dévoilera lundi soir, après la rencontre de préparation face à l'Autriche (à 19 heures, à Créteil) la liste des 16 joueurs sélectionnés pour le Qatar. Le petit et véloce Guillaume Joli, champion de France avec Dunkerque l'an passé, évoluant désormais à Wetzlar (Allemagne), a de grandes chances d'être amené à suppléer Abalo à l'aile droite, un poste que Valentin Porte, plus costaud que Joli, et utilisé comme arrière lors de l'Euro au Danemark l'an dernier, pourrait également occuper, puisqu'il est ailier de formation.FAVORIS QUAND MÊMEL'équipe de France, championne d'Europe il y a un an alors qu'elle était privée de joueurs majeurs (Xavier Barachet et Bertrand Gille blessés, Didier Dinart et Guillaume Gille jeunes retraités, Thierry Omeyer arrivé en cours de compétition) aura quand même l'étiquette de favori collée sur le maillot au Qatar. Les Bleus, également champions olympiques en titre, tâcheront d'y conquérir une cinquième étoile de champions du monde, après les titres de 1995, 2001, 2009 et 2011.Le forfait d'Abalo, présent pour tous les succès tricolores depuis 2006, est en fait surtout un coup dur pour le spectacle, tant le gaucher parisien régale le public par ses gestes ahurissants : Henri Seckel La capsule « Dragon » de SpaceX s'est amarrée à la Station spatiale internationale • Mis à jour le La capsule Dragon, de la société privée américaine SpaceX, s'est amarrée, lundi 12 janvier, à la Station spatiale internationale (International Space Station, ISS). Elle doit y livrer des approvisionnements, du matériel d'expériences scientifiques et des pièces de rechange, a confirmé la NASA, l'agence spatiale américaine.Le vaisseau avait été saisi par le bras manipulé par l'un des six membres d'équipage de l'ISS à 10 h 54 (heure de Paris), soit une vingtaine de minutes plus tôt que prévu, a précisé le commentateur de la télévision de la NASA, qui retransmettait en direct les images de la manœuvre. L'amarrage a eu lieu quelques heures plus tard sur le module américain Harmony, partie de l'ISS faisant face à la Terre.SpaceX avait lancé Dragon samedi matin avec sa fusée Falcon-9 de la base aérienne de Cap Canaveral, en Floride, et tenté pour la première fois, mais sans succès, de récupérer le premier étage du lanceur en le faisant atterrir sur une barge dans l'Atlantique.Lire : Semi-échec de SpaceX dans un test décisif pour réutiliser ses fuséesCINQUIÈME MISSION SUR LES DOUZE PRÉVUESLa firme de Californie travaille depuis deux ans au développement de technologies permettant de récupérer le premier étage afin de fortement réduire les coûts de mise sur orbite, ce qui bouleverserait le secteur du lancement dans lequel SpaceX est en concurrence notamment avec l'Européen Arianespace.Ce vol de Dragon faisait aussi l'objet d'une attention toute particulière après l'explosion, en octobre, peu après son lancement, de la fusée Antares, de la firme Orbital Sciences pour une mission de fret vers l'ISS. Orbital et SpaceX sont les deux seules sociétés privées avec lesquelles la NASA a conclu des contrats d'approvisionnement de l'ISS.Dragon a livré 2,2 tonnes de fret à l'ISS, dont des provisions pour les six membres d'équipage, des matériels et des équipements d'expériences scientifiques, une caméra IMAX ainsi que des pièces de rechange. Il s'agit de la cinquième mission de ravitaillement de la Station effectuée par SpaceX pour le compte de l'agence spatiale américaine, sur les douze prévues dans le cadre d'un contrat de 1,6 milliard de dollars.RECHERCHES SUR ALZHEIMERParmi le matériel d'expériences scientifiques acheminé par Dragon figure notamment un instrument pour mesurer la distribution des nuages dans l'atmosphère (Cloud-Aerosol Transport System instrument, ou CATS). Cet instrument, qui détectera aussi les fines particules en suspension dans l'atmosphère, sera installé à l'extérieur de l'ISS. Il pourra potentiellement détecter des indications importantes du changement climatique et aider dans les prévisions météorologiques.Dragon apporte également des matériels devant servir à plusieurs expériences de biologie en microgravité, et notamment pour produire des protéines dans le cadre d'une recherche sur une cause possible de la maladie d'Alzheimer, précise la NASA.SEULE CAPSULE CAPABLE DE RAPPORTER DU FRET SUR TERRELa capsule Dragon restera amarrée à l'avant-poste orbital pendant un peu plus d'un mois avant de revenir sur Terre chargée des expériences scientifiques menées dans l'ISS et aussi des déchets.La capsule se posera en douceur dans le Pacifique, au large du sud de la Californie, freinée par trois grands parachutes. Dragon avait été le premier vaisseau spatial privé à s'amarrer à l'avant-poste orbital, en 2012. C'est également la seule capsule capable de rapporter du fret sur Terre.Comment Sarkozy a bousculé le protocole de la photo historique • Mis à jour le De l'art de se placer ? Nicolas Sarkozy a un peu bousculé l'agencement du cortège des chefs d'Etat en réussissant à se glisser un court moment en première ligne de la marche républicaine, dimanche. Comme l'a souligné Paris Match, l'ancien président a en effet progressé dans les rangs pour se placer entre le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Il n'est alors séparé que d'une personne de François Hollande.Finalement, au moment solennel de la photo historique de la minute de silence, Nicolas Sarkozy a repris sa place, le rang ayant retrouvé son ordre protocolaire. La préparation de cette journée a été soignée afin de donner une image d'unité. Nicolas Sarkozy, arrivé vers 14 h 30 à l'Elysée avec son épouse Carla Bruni, la tête plongée dans son col roulé, s'était affiché une dizaine de minutes sur le perron.Trois mois après l'investiture du président, l'Afghanistan forme un gouvernement d'unité • Mis à jour le C'est peut-être l'une des rares bonnes nouvelles en provenance d'Afghanistan. Un nouveau gouvernement d'union nationale a été nommé, lundi 12 janvier à Kaboul, plus de trois mois après l'investiture du président Ashraf Ghani, alors que l'impasse politique menaçait de miner la relance économique et de nourrir l'insurrection islamiste.Lire (édition abonnés) : Afghanistan : les trois défis d’Ashraf GhaniLe secrétaire général de M. Ghani, Abdul Salam Rahimi, a lu les noms de vingt-cinq ministres, dont trois femmes, qui vont former le nouveau cabinet, après plusieurs semaines de négociations entre les deux anciens rivaux de la présidentielle de 2014, le président et son chef de l'exécutif Abdullah Abdullah.Cette longue attente a fait naître des craintes sur l'incapacité de la nouvelle administration à surmonter ses désaccords alors que les troupes de combat déployées sous commandement de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et des Etats-Unis ont été retirées à la fin de l'année dernière.Lire : Après le départ de l’OTAN, l’armée afghane tiendra-t-elle le choc ?VOTE DE CONFIANCELes membres du gouvernement seront soumis à un vote de confiance au Parlement, a indiqué le secrétaire général de la présidence, sans en préciser le calendrier.Ancien économiste à la Banque mondiale, Ashraf Ghani a promis de réformer l'Afghanistan et de combattre la corruption à la tête d'un gouvernement de technocrate. Il s'est également engagé à rompre avec les pratiques clientélistes reprochées à son prédécesseur, Hamid Karzaï. Aucun ancien ministre ne figure dans son gouvernement, conformément à ce qu'il avait annoncé.Lire le portrait (édition abonnés) : Ashraf Ghani, la métamorphoseMais la nouvelle équipe traduit une recherche d'équilibre entre le camp Ghani et le camp Abdullah. Ainsi, les ministères de la défense et des finances reviennent à deux proches de Ghani et les ministères de l'intérieur et des affaires étrangères sont attribués à deux proches d'Abdullah. Les travestis russes interdits de volant • Mis à jour le Jean-Michel Normand Depuis la semaine dernière, travestis et transsexuels n’ont plus le droit de conduire en Russie. Une loi absurde et discriminatoire qui contraste avec l’intérêt que les constructeurs automobiles mondiaux portent à la population gay. On sait que la Russie n'est pas précisément gay-friendly. Le pays vient de franchir un nouveau cap en enrichissant son arsenal juridique homophobe avec une loi, entrée en vigueur la semaine dernière qui interdit aux travestis et transsexuels de conduire une voiture.Ce texte défend à toute personne présentant des « troubles mentaux et troubles du comportement » de prendre le volant. Parmi lesdits troubles mentaux et du comportement, figurent ceux liés à « l'identité de genre et aux préférences sexuelles ». On appréciera l'amalgame. D'autant que le législateur russe y ajoute les fétichistes, les pédophiles, les exhibitionnistes, les voyeurs et les sadomasochistes.« Je ne comprends pas pourquoi les fétichistes, les kleptomanes et les transsexuels ne peuvent pas conduire une voiture » a, non sans un certain bon sens, réagi sur son blog Elena Masiouk, membre du Conseil des droits de l'Homme auprès du Kremlin. Citée par l'AFP, elle constate « une violation des droits des citoyens russes » alors que l'Association des avocats russes pour les droits de l'Homme dénonce dans un communiqué une loi qui trahit « l'invasion progressive par les autorités du domaine de la vie privée ».Marketing visant ouvertement cette clientèleCette loi absurde contraste avec l'intérêt que portent – et depuis fort longtemps – les constructeurs automobiles aux questions d'orientation sexuelle. Conscients que la communauté LGTB pouvait se reconnaître à travers certains biens de consommation, plusieurs marques jouent la carte d'un marketing visant ouvertement cette clientèle.Dès 2000, Renault avait ouvert avec le Scénic RX4 la Gay pride de Stockholm. En 2003, General Motors a constitué un groupe de travail comprenant des salariés gays dont les conclusions avaient notamment conduit à intensifier les actions publicitaires ciblées dans certains magazines au profit des marques Cadillac, Saturn et Saab.Les clients aussi s'organisent. Aux Etats-Unis, gaywheels.com se veut le site « LGTB-friendly » de l'automobile. Il se fait l'écho du classement des constructeurs en matière de discrimination selon l'orientation sexuelle dans la gestion du personnel mais s'intéresse surtout aux nouveaux modèles. Les plus « gay », selon gaywheels.com ? La berline Hyundai Genesis mais aussi le break Subaru Outback à traction intégrale. Jean-Michel Normand Journaliste au Monde Une sélection de vos dessins du week-end • Mis à jour le Il aurait fallu les compter au fur et à mesure qu'ils arrivaient. Ce sont plusieurs centaines de dessins qui nous ont été envoyés dimanche 11 janvier, à la suite de l'« appel à dessiner » que nous avions lancé la veille sur Twitter. Son principe était simple : il suffisait de prendre (ou reprendre) ses crayons (ou sa palette graphique), de se laisser porter par son inspiration du moment et d'envoyer sa réalisation au journal. Strips, caricatures, gags en une planche, images isolées… Tout était permis, à condition de faire écho aux événements tragiques de ces derniers jours. Disons le tout net : à l'instar des organisateurs de la marche républicaine de dimanche, nous avons été littéralement débordés…Qu'elles se situent dans le registre de l'émotion ou de la colère, les contributions reçues témoignent bien des difficultés que rencontrent les dessinateurs de presse « professionnels » face à la nécessité quotidienne de distraire sans se répéter, de frapper juste sans s'égarer, de faire rire et mal en même temps – tout un art. Le recours à des figures récurrentes s'est avéré du coup fort utile, en particulier du côté des autres Charlie existants : Charlie Chaplin, Charlie Brown, le Charlie à sweat-shirt rayé de Martin Handford qu'il est si difficile de trouver, sans oublier le patron totalement invisible, lui, des  « Drôles de dames » (Charlie's Angels en anglais). Marianne et la statue de la Liberté ont également été beaucoup dessinées. Moins toutefois que cet ustensile devenu symbole de liberté : le crayon.On a aussi beaucoup détourné les formules du moment au nom de la nécessaire autodérision associée à ce type d'événement. « Je suis Charlie » s'est transformé en « J'essuie Charlie » et en « Jésus Charlie ». « Dessiner tue » est désormais un slogan à lui seul. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont participé à ce dessin-crochet que nous avons tenté de relayer au mieux sur Twitter. Merci tout particulièrement aux enfants, qui y ont pris part avec leurs boîtes de feutres et de crayons de couleur. Désolés de ne pas les montrer tous.En voici une (trop courte) sélection.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-54b3f4ca6f5cf'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 43\r\n \r\n \r\n@_Kalambik_ - _\r\n\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"@_Kalambik_","legende":"_","source":null,"index":0,"position":1,"total_count":43,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/01\/12\/la-selection-de-vos-dessins-du-week-end_4554189_3224.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 43\r\n \r\n \r\n@29Bot - _\r\n\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"@29Bot","legende":"_","source":null,"index":1,"position":2,"total_count":43,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/01\/12\/la-selection-de-vos-dessins-du-week-end_4554189_3224_1.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 43\r\n \r\n \r\n@adrrriien - 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Quelques drapeaux israéliens flottent, mais pas de bleu-blanc-rouge. Environ 2 000 personnes ont assisté à la cérémonie, émouvante, puis politique, organisée mardi 13 janvier au cimetière Givat-Shaul, sur les hauteurs de Jérusalem, en Israël. En présence de familles étourdies de chagrin, arrivées de France dans la nuit, hommage fut rendu, par des discours, des psaumes et des flambeaux allumés, aux quatre victimes juives tuées dans le supermarché casher de la porte de Vincennes, à Paris, quatre jours plus tôt. Puis leurs corps ont été portés en terre, dans l’intimité.L’adieu à Yohan, Philippe, François-Michel, YoavYoav Hattab, 21 ans, Yohan Cohen, 23 ans, Philippe Braham, 45 ans, et Francois-Michel Saada, 64 ans, font partie des 17 personnes tombées dans les attentats de la semaine passée. Ils n’étaient pas Israéliens, mais ils étaient juifs. A ce titre, l’État d’Israël a voulu porter une partie du deuil, comme s’il rendait hommage à des membres éloignés de la famille, qu’il ne connaissait pas. Les calculs politiques n’étaient pas non plus absents, alors que la campagne électorale est lancée, avant les élections législatives anticipées du 17 mars. Les attentats à Paris font la « une » de la presse israélienne depuis plusieurs jours. A la tribune comme dans l’assistance, de nombreux députés et ministres israéliens avaient fait le déplacement mardi, devant un mur de caméras. La visite très politique de Benyamin Nétanyahou à ParisReprésentant les autorités françaises, Ségolène Royal, la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, a décoré les victimes de la Légion d’honneur, à titre posthume. « Ils ont tous les quatre été tués parce que juifs, a souligné Ségolène Royal. C’est la plus révoltante des morts. » Selon la ministre, « l’histoire a créé une relation indestructible entre la République et les juifs de France. » « Chaque coup porté à un juif est un coup porté au peuple français », a-t-elle ajouté.Dans le public, de nombreux juifs français, qui ont choisi de « monter » en Israël, selon l’expression consacrée, ont écouté avec un certain scepticisme les déclarations de la ministre, répétant la détermination du gouvernement à lutter contre l’antisémitisme et toutes formes de violence. Le fatalisme s’est installé, comme si la menace ne cessait de grossir en Europe. Tous parlent des précédents funestes, d’Ilan Halimi, enterré dans ce même cimetière, ou bien des trois enfants et de l’enseignant victimes de Mohamed Merah, à Toulouse. Près de 7 000 juifs de France ont fait leur aliyah vers Israël en 2014. La barre des 10 000 sera-t-elle atteinte en 2015 ? Eric Attal, informaticien âgé de 48 ans, est le cousin de François-Michel Saada, l’une des quatre victimes du supermarché casher. Il est debout dans les premiers rangs, traînant sa valise à roulettes. Le jour de la prise d’otages, beaucoup de proches ont cru que c’était lui qui se trouvait dans l’épicerie, car il habite le quartier de la porte de Vincennes.« Vendredi, je suis rentré à la maison escorté par des hommes en armes. Mon fils a 10 ans. Il m’a demandé : papa, pourquoi on veut nous tuer ? D’habitude, je suis très attentif, très réactif pour lui répondre. Là, je ne savais pas quoi dire. Pour moi, l’aliyah n’est pas envisageable, j’ai été élevé dans la République. Ça reste une solution ultime. Deux militaires se trouvent nuit et jour dans l’école juive que fréquente mon fils. Mais on ne peut mettre des barrières partout. Regardez Israël. On a construit un mur de séparation avec les Palestiniens. Ça a arrêté les attentats. Puis ils ont envoyé des roquettes, alors on a créé le système Dôme de fer. Puis ils ont creusé des tunnels… » Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Logement : la baisse des prix à Paris se poursuit • Mis à jour le Isabelle Rey-Lefebvre « Le passage au-dessous de la barre symbolique des 8 000 euros le mètre carré dans la capitale est, selon moi, une réalité depuis la fin 2014, avec un prix moyen de 7 863 euros le mètre carré », a affirmé Sébastien de Lafond, PDG de MeilleursAgents, lors d’une conférence de presse, mardi 13 janvier. Les prix des logements anciens parisiens n’ont baissé que de 2,8 % en 2014 mais la chute cumulée depuis le pic observé en juillet  2011, atteint 9 % et efface les fortes hausses enregistrées en 2010 et 2011, lorsque le marché était dopé aux mesures de relance de la présidence de Nicolas Sarkozy. C’est un retour à des niveaux de 2009, au cœur de la crise.14 % de baisse dans le 16e arrondissementLes quartiers les plus huppés sont les premiers à se dévaloriser : la chute, entre la mi-2011 et la fin 2014, atteint 14 % dans le 16e arrondissement, 13,6 % dans le 7e et 12 % dans le 6e. Par contraste, les quartiers plus populaires, le quart nord-est de Paris, résistent relativement bien avec un repli limité entre 5 % et 6 % dans les 18e, 19e et 11e arrondissements, et un petit 4 % dans le 10e. « Ce sont des secteurs en pleine transformation, en pleine gentrification », justifie M. de Lafond.Seule Marseille a chuté plus lourdement (– 12, 8 %) sur la période, tandis que des progressions de prix s’observent à Lille (+ 2 %), Toulouse (+ 2,8 %) et surtout Bordeaux (+ 11,3 %).Un acheteur pour un vendeurLa baisse n’a pas été contrariée par la modicité du coût de l’argent : bien qu’il soit possible, en ce début 2015, d’emprunter, sur vingt ans, à 2,6 %, contre 4,3 % en juillet 2011, ce qui fait bondir le pouvoir d’achat immobilier à Paris de 2,5 %, dont deux tiers, soit 1,6 %, grâce au seul impact des taux de crédit très bas, la reprise n’est toujours pas là.Pour M. de Lafond, lui-même ancien banquier, « tous les indicateurs du marché immobilier ancien sont inquiétants et les acquéreurs ne sont pas rendez-vous ». Selon l’indicateur de tension de MeilleursAgents, il y a à peine un candidat à l’achat pour un vendeur alors que, dans un marché fluide et équilibré, il en faudrait deux ou trois, car un acheteur reste à l’affût six ou neuf mois, deux fois plus de temps que les biens mis en vente. Les vendeurs doivent consentir des rabais de plus de 6 % pour conclure et les délais de négociation n’ont jamais été aussi longs, de cinquante-huit jours à Paris, soit deux fois plus qu’en 2010, à cent deux jours dans les autres villes de France.Perte de croissance de 4 milliards d’eurosPour retrouver une activité normale, il faudrait, au plan national, 220 000 ventes de plus que les 720 000 transactions enregistrées en  2014. « Moins de ventes, cela signifie moins de déménagements, moins de travaux, d’achat de meubles… C’est une perte de croissance de près de 4 milliards d’euros », s’alarme M. de Lafond pour qui 2015 risque de ressembler à 2014, avec une érosion des prix qui se poursuit, entre 0 % et 3 % à Paris, Lyon, Toulouse, Nantes ou Strasbourg, 3 % et 5 % à Marseille, Nice, Montpellier.Immobilier : les prix poursuivent leur baisse Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde « Charlie Hebdo » : Riss devrait faire son retour lundi • Mis à jour le Alexandre Piquard « Il y avait deux patrons à Charlie Hebdo : Charb et Riss. Charb n’est plus là mais Riss devrait sortir de l’hôpital lundi. Evidemment qu’on l’attend tous », a expliqué Gérard Biard, rédacteur en chef du journal, mardi 13 janvier. Riss, alias Laurent Sourisseau, est directeur de la rédaction depuis 2009 et a été touché à l’épaule droite dans l’attaque contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier.Cette petite phrase glissée dans une conférence de presse très suivie, à la veille de la sortie en kiosques du premier numéro après la tuerie qui a décimé son équipe, donne une indication sur l’organisation de l’équipe de Charlie Hebdo à l’avenir. Même si ce rendez-vous médiatique était consacré à évoquer le contenu de l’exemplaire à paraître et si les membres de Charlie Hebdo font savoir que tous les détails liés à l’avenir concret du journal ne sont pas encore clairs, loin de là. « Il va y avoir un avenir mais on ne sait pas encore très bien lequel, ni à quoi va ressembler le journal », a dit M. Biard mardi, alors que le numéro publié mercredi doit rester en kiosques 15 jours. « Il y aura un journal, il n’y aura pas d’interruption », a-t-il dit, même si les débats sur la suite semblent encore assez ouverts.Pour le numéro du 14 janvier, Riss a finalement réussi à dessiner, « de la main gauche », a raconté l’équipe de Charlie Hebdo mardi. Dans les pages intérieures, parmi les dizaines de dessins, il publie deux vignettes qui montrent un dessinateur de Charlie et un terroriste avec une mitraillette qui tue plusieurs personnes, sous cette légende : « dessinateur à Charlie Hebdo, c’est 25 ans de boulot, terroriste, c’est 25 secondes de boulot - Terroriste, un métier de feignant et de branleur ». Riss est notamment auteur de La Face karchée de Sarkozy (Vents d’Ouest, 2007).Encore sous le choc, la rédaction a voulu pour ce numéro surtout compter sur les « survivants » et a reçu peu d’aides extérieures : le dessinateur Jul, parti de la maison, y est revenu pour l’occasion, le dessinateur Riad Sattouf a donné un coup de main, le politologue Jean-Yves Camus signe un article.Et on retrouve aussi les dessinateurs Luz, qui a fait la couverture, Willem, Corinne Rey dite « Coco »… l’urgentiste Patrick Pelloux et les journalistes Antonio Fischetti, Sigolène Vinson, Laurent Léger, Zineb El Rhazoui… Eric Portheault, chargé de la partie administrative et financière, et l’avocat Richard Malka. Alexandre Piquard Journaliste médias Un nouveau monstre marin du jurassique découvert en Ecosse Nathaniel Herzberg Depuis cinquante ans, ses os étaient restés sagement rangés dans une armoire du Hunterian Museum de Glasgow. Un drôle de monstre marin vient de voir le jour au pays du Loch Ness. Une équipe de scientifiques britanniques, belges et chinois a annoncé que quatre fossiles trouvés en 1959 sur l’île de Skye, en Ecosse, provenaient du dos, de l’aileron, de la queue, et d’une dent d’un animal jusqu’ici inconnu: un nouvel ichthyosaure, un type de reptile marin apparu il y a 250 millions d’années et disparu il y a 90 millions d’années. Ces travaux sont publiés, le 13 janvier, dans le Scottish Journal of Geology.Pour l’Ecosse, c’est un événement d’ampleur. La preuve de l’existence de ces vertébrés marins dans le pays n’avait jusqu’ici jamais été rapportée, alors que l’Angleterre, elle, disposait de spécimens depuis plus d’un siècle. L’animal s’est ainsi vu affubler d’un patronyme porte-drapeau: Dearcmhara shawcrossi, le premier mot signifiant lézard marin en gaélique (prononcer « jark vara »), le second rendant hommage au découvreur du fossile, Brian Shawcross. Quelques semaines après la défaite des indépendantistes au référendum, la découverte tiendrait presque de la revanche.Mi-dauphin, mi-crocodileMais au-delà de l’événement local, et même si les découvertes de fossiles de dinosaures, reptiles et autres tortues préhistoriques se sont multipliées ces dernières années, cette identification apporte des éléments importants à la connaissance de la faune ancienne. « D’abord c’est une nouvelle espèce », insiste Stephen Brusatte, de l’université d’Edimbourg, premier signataire de l’article. L’aileron supérieur (les ichthyosaures en avaient quatre) affiche une ossature particulière avec tout à la fois une extrêmité de forme triangulaire, et un important creux sur la face de l’os tout à fait uniques. « C’est probablement lié à une musculature différente. Peut-être un élément qui lui permettait de nager plus vite, même si on doit rester prudent sur les interprétations. » Mi-dauphin, mi-crocodile par son allure, l’animal chassait, selon toutes apparences, des poissons et d’autres petits reptiles dans les mers chaudes de l’Ecosse d’alors. Le marqueur d’une transitionLe paléontologue insiste surtout sur l’importance de la découverte sur un plan historique. « Au début du Jurassique, les reptiles étaient petits et primitifs. A la fin, ils sont tout à la fois plus grand et plus évolués. Mais quand a commencé la transition, quand s’est-elle achevée, on l’ignore encore », explique Stephen Brusatte. La relative petite taille de Dearcmhara shawcrossi – 4,20 mètres, quand même – et son caractère évolué permettent de conclure qu’il y a 170 millions d’années, la transition était en cours.Lancés dans un grand programme de recensement de tous les fossiles du pays, les paléontologues écossais entendent continuer leur entreprise. Ils ont lancé un appel aux collectionneurs privés afin qu’ils viennent nourrir « le patrimoine national ». D’ici là, pas sûr que le bel ichthyosaure vienne remplacer le chardon comme nouvel emblème écossais. Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Apologie d'actes terroristes : des condamnations pour l'exemple • Mis à jour le Louis Imbert Au moins six condamnations ont été prononcées en France depuis vendredi 9 janvier, au surlendemain de l'attaque contre Charlie Hebdo pour « apologie publique d'actes de terrorisme ». Les peines ont été prononcées en comparution immédiate à Valenciennes, Toulouse, Toulon et Reims (trois condamnations dans cette ville). Elles vont de trois mois à quatre ans de prison ferme.C'est la première fois qu'est ainsi appliquée la loi du 14 novembre 2014 sur « la lutte contre le terrorisme », la deuxième en deux ans après celle de décembre 2012. Cette loi inscrit le délit d'apologie d'un acte de terrorisme (déjà sanctionné par la loi de 1881 sur la liberté de la presse) au code pénal, avec la possibilité de passer en comparution immédiate devant la justice. Les procureurs ont insisté sur la nécessité de montrer la « sévérité » de la République après les attentats des derniers jours. L'accusation a été retenue contre des hommes au casier judiciaire chargé, en sursis ou en récidive.La loi « antiterroriste » de 2014 appliquée pour la première foisJusqu'au mois de novembre, la provocation et l'apologie des actes de terrorisme étaient considérées comme de simples délits de presse, relevant de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 (article 24). La loi de « lutte contre le terrorisme » voulue par le gouvernement Valls a fait passer ce délit au code pénal (article 421-4-5). La loi sur la presse s'applique cependant toujours pour des publications dans des supports de presse traditionnels.Sept ans de prison, 100 000 euros d'amendeAinsi, l'usage de ce chef d'accusation a été grandement facilité. Il a permis ces derniers jours aux tribunaux de prononcer des condamnations rapides, « pour l'exemple », en comparution immédiate (une procédure exclue pour les délits de presse). La plupart des condamnés avaient été placés en détention provisoire, une procédure simplifiée par la loi de novembre 2014, même si la précédente loi « antiterroriste » de décembre 2012 avait prévu de telles mesures en cas d'apologie d'acte de terrorisme. Enfin, la nouvelle loi permet le placement sous contrôle judiciaire et les saisies.La loi sur le terrorisme de 2014 a également alourdi les peines prévues : de cinq ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende au maximum, elles ont été portées à sept ans et 100 000 euros lorsque les faits sont commis sur Internet.Les principales condamnationsQuatre ans ferme à Valenciennes (Nord) La condamnation a été prononcée contre un homme de 34 ans, arrêté en état d'ivresse après un accident de voiture, dans lequel il avait blessé légèrement un père et sa fille de 12 ans, samedi à Haulchin (Nord). Il avait été jugé en comparution immédiate pour conduite sous l'emprise d'un état d'ivresse manifeste, refus de se soumettre aux vérifications en état de récidive, blessures involontaires, et apologie d'actes de terrorisme. C'est ce dernier chef qui explique la sévérité de la sentence, a expliqué le procureur, François Pérain.Aux policiers venus l'arrêter, il avait lancé : « Il devrait y en avoir plus des Kouachi. J'espère que vous serez les prochains (...). Vous êtes du pain béni pour les terroristes », selon le procureur. Selon La Voix du Nord, l'homme était déjà passé en jugement pour quatre outrages à personnes dépositaires de l'autorité publique et trois rébellions. La récidive a été prise en compte par le juge. Outre les quatre ans d'emprisonnement, il a écopé d'une annulation de son permis de conduire pendant deux ans et d'une interdiction de ses droits civils et de famille pendant trois ans.Dix mois ferme à ToulouseLe jeune homme de 21 ans voyageait vendredi dans un tramway sans titre de transport. Il s'en était pris aux contrôleurs en criant : « Les frères Kouachi, c'est que le début, j'aurais dû être avec eux pour tuer plus de monde. » Sa peine de 10 mois, prononcée mardi, a été alourdie de 2 mois par révocation d'un sursis accompagnant une précédente peine. L'homme avait déjà été condamné à trois reprises par la justice et faisait l'objet d'un sursis avec mise à l'épreuve qu'il ne respectait pas, précise La Dépêche. Il a été incarcéré le soir même.Un an ferme à ReimsLe jeune homme de 21 ans, sans emploi, avait été arrêté dimanche matin après un accident de la route sans gravité. Passager, un lendemain de fête, il s'était échauffé contre les policiers, décrit L'Union, jusqu'à lancer: « Je suis bien content que vos collègues se soient fait rafaler à Paris. »Peu après avoir été informé par le magistrat de permanence qu'il serait jugé le lendemain en comparution immédiate pour apologie de faits de terrorisme, il s'était évadé du commissariat. Il sera retrouvé dans les toilettes d'un bar. Sur son casier judiciaire figuraient huit mentions, notamment pour dégradation par incendie et vol aggravé. Il était sorti de prison le 10 novembre. A sa peine d'un an ferme s'ajoutent quatre mois de révocation d'un sursis.Trois mois ferme à ToulonL'homme de 27 ans, habitant de La-Valette-du-Var, avait publié sur sa page Facebook des photos de djihadistes et notamment la phrase « On a bien tapé, mettez la djellaba, on ne va pas se rendre, il y a d'autres frères à Marseille. » Arrêtédans la nuit de vendredi à samedi par des policiers agissant sur dénonciation, il a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Toulon à un an de prison, dont trois mois ferme pour apologie d'un acte terroriste. Le juge n'a pas prononcé de mandat de dépôt et l'homme est ressorti libre, sa peine devant être aménagée.L'apologie du terrorisme pas systématiquement retenueDans la totalité des cas que nous avons pu recenser, les procureurs ont systématiquement insisté sur la nécessité de condamnations sévères, en réaction aux attentats contre Charlie Hebdo, des policiers et un supermarché casher. Mais les juges n'ont pas systématiquement retenu l'accusation.simples « menaces »Ainsi, un Palestinien de 24 ans, jugé lundi à Toulouse, a été condamné à trois mois ferme avec mandat de dépôt pour « violences » volontaires sur fonctionnaire de police et « menaces ». Ce sans domicile fixe avait été arrêté, ivre à la sortie d'une boîte de nuit, dimanche à 7 heures du matin, suite à une dispute. Il était notamment accusé d'avoir crié qu'il voulait « faire le djihad » et tuer les agents « à la kalach ». L'homme avait un casier vierge, était arrêté pour la première fois de sa vie. « Si Dieudonné faisait l'apologie du terrorisme, ce n'est pas le cas de mon client ! Des outrages, une rébellion mais rien d'autre. Si, de la bêtise !» avait su convaincre son avocat, selon La Dépêche.Et avant « Charlie » ?La pénalisation de l'apologie d'un acte de terrorisme a été adoptée, en novembre, en réponse à la hausse de départs de Français pour le djihad en Syrie et en Irak depuis deux ans. Cette loi s'applique pour la première fois ces derniers jours, non comme un outil de répression contre une filière de recrutement djihadiste, mais de façon assez large au lendemain d'une série d'attentats, pour rappel au droit républicain.Le précédent Merah Auparavant, en 2012 le gouvernement Sarkozy – en fin de mandat – avait déjà tenté d'engager cette pénalisation suite à l'affaire Merah. La loi présentée, après le changement de majorité, par Manuel Valls, alors ministre de l'intérieur, n'avait pas retenu cette idée. A l'époque, le ministère expliquait qu'un délit de consultation de sites djihadistes soulevait des problèmes de constitutionnalité et risquait d'« encombrer les services de renseignement ». La surveillance administrative avait été jugée suffisante.Ce délit restait jugé dans les chambres de presse, pour des cas symboliques et néanmoins plus graves. Ainsi, il avait été retenu en mars contre Romain Letellier, modérateur du forum Ansar-alhaqq.net, considéré à l'époque comme le deuxième plus important site de propagande djihadiste francophone (4 000 inscrits, dont 680 actifs).Letellier avait été condamné, à un an de prison ferme, plus deux avec sursis. Il avait publié la traduction en français de deux numéros de la revue en ligne « Inspire », émanation d'Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA, Yemen). Cette revue, qui souhaite notamment inspirer les « loups solitaires » non-affiliés à des cellules djihadistes constituées, encourage les Occidentaux à commettre des attentats dans leur pays d'origine. C'est elle qui avait désigné le directeur de la publication de Charlie Hebdo, Charb, parmi 12 cibles prioritaires en 2013. Louis Imbert Journaliste au Monde « Le Patriot Act à la française, on n'en est pas loin » • Mis à jour le William Audureau Suite aux attentats commis la semaine dernière en Ile-de-France, plusieurs élus appellent de leurs vœux un « Patriot Act », du nom de ces lois d'exception votées aux Etats-Unis à la suite du 11-Septembre. Celles-ci ont notamment permis, par le renforcement du pouvoir des agences de renseignement, des écoutes téléphoniques et collectes de données massives auprès de la population civile.Adrienne Charmet-Alix est la coordinatrice des campagnes de la Quadrature du Net. Dès le 9 janvier, cette association de défense des libertés sur Internet a exhorté le gouvernement français à ne pas céder à la tentation de nouvelles lois antiterroristes, alors que les dérives liberticides des précédentes sont déjà dénoncées.Dans le discours du gouvernement, et notamment de Bernard Cazeneuve, Internet est souvent présenté comme un lieu d'autoradicalisation. Est-ce une analyse que vous partagez ?Cela dépend de ce qu'on appelle « autoradicalisation ». Dit comme cela, c'est un peu trop simple. Il faut différencier d'un côté ce qui relève d'un discours construit de propagande et de l'autre de ce qui relève d'éructions adolescentes. Internet n'est pas un endroit spécial. Rencontrer des gens, échanger, donner son opinion, c'est ce que chacun fait au quotidien, il ne faut pas s'imaginer Internet comme un endroit séparé du reste de la vie.Pour ce qui est des filières de propagande djihadistes sur les réseaux sociaux, il y en a, il ne faut pas le nier, mais de ce que l'on sait du parcours des trois auteurs des attentats de la semaine dernière, Internet n'a pas joué de rôle dans leur processus de radicalisation.  Ce qui nous pose un problème, c'est que dès jeudi le gouvernement a annoncé vouloir prendre des décisions supplémentaires concernant Internet, alors que cela semble n'avoir aucun rapport.Dès le 9 janvier, avant même le dénouement de la traque aux frères Kouachi, la Quadrature du Net a mis en garde contre une surenchère législative liberticide. Que redoutez-vous exactement ?Dès jeudi, la première chose qui a été faite par le gouvernement, ça a été d'envoyer à Bruxelles les décrets d'application de la loi Loppsi 2. C'était la dernière pièce qui manquait pour permettre le blocage administratif d'un site par un juge. Ce décret d'application traînait depuis plus de quatre ans. Il était nécessaire aussi pour mettre en application l'intégralité de la loi contre le terrorisme qui a été votée au mois de novembre. Cela a été fait en urgence.Quand nous avons vu que la première réaction du gouvernement a été de permettre de bloquer des sites sans procédure judiciaire, sans examen contradictoire, sans protection de la liberté d'expression en face, nous avons voulu rappeler l'importance de garder la tête froide. Quand la liberté d'expression est attaquée à travers Charlie Hebdo, quand des personnes juives sont assassinées en raison de leur religion, quand 4 millions de personnes descendent dans la rue, en criant « liberté, liberté », et que le premier réflexe du gouvernement est de créer un cadre permettant de réduire cette liberté, il faut avertir les citoyens et les mettre en garde contre des lois qui ne seraient problablement jamais passées sans ce contexte d'émotion.Justement, dans un tel contexte, comment mettre en garde sur les possibles dérives liberticides des lois d'exception sans faire le jeu des terroristes ? On imagine mal le gouvernement revenir en arrière sur la loi de novembre 2014.Non, malheureusement, quand une loi est votée, on revient rarement en arrière dessus. Ce qui nous inquiète beaucoup, c'est de voir arriver hier soir les premières condamnations pour apologie du terrorisme, conséquence directe de la loi sur le terrorisme, passées directement dans le code pénal. Cela donne ce que l'on a vu hier : des comparutions immédiates, des condamnations lourdes [pour certaines combinant une condamnation pour voies de fait], et plus lourdes si le discours a été publié sur Internet plutôt que sur d'autres supports, et des gens qui, pour des propos certes ignobles, vont partir faire de la prison ferme dans ce que l'on sait être les principaux lieux d'endoctrinement et de radicalisation.Le gouvernement est en train de répondre de la mauvaise manière, et de façon massive. Car si la condamnation est plus lourde sur Internet que sur un autre support, qu'est-ce qui va se passer ? Les auteurs de discours terroristes d'embrigadement vont chercher d'autres canaux de diffusion, et leurs messages vont passer sous les radars. La radicalisation va se faire ailleurs et cela n'aura absolument pas réglé le problème.Après les nombreuses révélations d'Edward Snowden sur les dérives du Patriot Act aux Etats-Unis, pensez-vous qu'un Patriot Act à la française puisse facilement être accepté en France ? Je ne pense pas, et c'est même rassurant d'entendre des responsables politiques dire qu'ils ne souhaitent pas un Patriot Act à la française. Mais ce n'est pas parce qu'ils le disent qu'ils ne le feront pas.On a déjà énormément de lois, de procédures et de services en mesure de surveiller et censurer la population, comme la loi de programmation militaire, dont les décrets d'application sont passés juste au moment de Noël, la loi antiterroriste, qui a été votée en novembre, ou la loi sur le renseignement, qui devrait arriver dans deux-trois mois. L'arsenal législatif permet déjà une très large écoute et une très large surveillance des citoyens, avec géolocalisation en temps réel, etc. Ce que je vois arriver, ce sont des demandes d'extension, de la durée des écoutes par des services, alors qu'elles viennent déjà d'être étendues.Si la presse ne le dénonce pas, si les citoyens ne le réalisent pas, on va se retrouver avec une extension de ce que l'on connaît déjà, et une massification des écoutes et de la surveillance. Il n'y a pas besoin d'avoir une agence avec un logo d'aigle pour avoir un Patriot Act à la française. On est déjà pas très loin, les trois quart du chemin sont déjà faits.De votre côté, quelle réponse législative préconisez-vous, qui ne soit pas synonyme de recul des libertés ?De ce que disent les experts, il y a déjà ce qu'il faut dans la loi. Simplement, c'est un choix à faire : choisit-on de surveiller massivement la population en espérant y trouver des renseignements, ou choisit-on de mettre des moyens humains sur les moyens de renseignements et de logistique. A priori, ce qui manque, ce sont les moyens humains. C'est ce que l'on préconise, afin de mieux suivre les personnes que l'on pense dangereuses, plutôt que toute la population. Le paradoxe est que les pouvoirs publics cherchent à renforcer un arsenal législatif déjà existant, alors que les plateformes sociales comme YouTube ou Twitter par exemple semblent très tolérantes vis-à-vis des messages d'apologie du terrorisme. N'est-ce pas sur elles qu'il faut faire pression ?Ce sont des plateformes américaines et, aux Etats-Unis, le premier amendement sanctuarise la liberté d'expression d'une manière beaucoup plus radicale qu'en Europe. On ne conçoit pas de faire de censure a priori. Et puis de manière plus cyniquement commerciale, il y a le risque, en cas de modération massive, de perdre ses utilisateurs. Enfin, le cadre établi par la LCEN ne leur impose pas de modération a priori. Ils font de bonne grâce ce que l'on demande d'eux. Au lieu de leur reprocher de ne pas assez censurer, de ne pas être assez actif, il faut réfléchir à ce que l'on veut comme cadre pour la liberté en France. On n'a pas de définition positive de la liberté d'expression. Peut-être est-ce le moment de mettre en route une réflexion là-dessus, afin, sans aboutir forcément à quelque chose d'aussi permissif qu'aux Etats-Unis, d'avoir enfin une définition claire de ce qu'est la liberté d'expression, de ce qu'elle permet et de ce qu'elle ne permet pas.Il semble qu'une partie non négligeable des auteurs de messages faisant l'apologie des attentats sur les réseaux sociaux aient été postés par des mineurs. Que peut-on faire contre ce phénomène ?Dans les années 70, quand il y avait du terrorisme d'extrême gauche, est-ce qu'on aurait condamné tous les enfants qui taggaient « morts aux flics » sur le hall de leur immeuble ? N'est-on pas dans le même registre ? Il faut bien distinguer ce qui relève de la sanction de ce qui relève de l'éducation. Il ne faut pas nier ce phénomène, mais il faut le traiter par le dialogue, plutôt que par une sanction massive. On sait très bien que depuis trente ans il y a un déficit d'éducation civique, la question est probablement là. William Audureau Journaliste au Monde Face à des actes islamophobes d'une ampleur « jamais vue », les lieux de culte musulmans sous protection • Mis à jour le Coups de feu, jets de grenade, tête de porc accrochée aux portes des lieux de prière, vandalisme, insultes… Cinquante-quatre actes islamophobes ont été recensés depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, selon le président de l'Observatoire contre l'islamophobie du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, citant des chiffres du ministère de l'intérieur.Ce décompte, qui ne comprend pas Paris et sa petite couronne, se découpe en 21 « actes » (tirs de pistolet à grenaille dans l'Aude, grenades à plâtre au Mans, explosion dans un kebab jouxtant une mosquée dans le Rhône...) et 33 « menaces » (insultes notamment). 10 000 MILITAIRES EN RENFORTDans le cadre du plan Vigipirate, qui reste maintenu à son plus haut niveau en Ile-de-France et en Picardie, les lieux de culte font l'objet d'une protection particulière, comme les sièges des médias, les bâtiments publics et les transports.Mais face à ce que l'Observatoire contre l'islamophobie qualifie de « jamais vu », le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a indiqué lundi dans la soirée que les renforts militaires annoncés le matin pour les écoles et lieux de culte juifs iront aussi à la protection des lieux de culte musulmans. D'ici à mercredi, 10 000 militaires seront donc déployés, en renfort, pour protéger les édifices.Bernard Cazeneuve a en outre annoncé la nomination d'un préfet, Patrice Latron, qui sera chargé de coordonner la sécurité des sites confessionnels. Ce haut fonctionnaire « sera bien sûr également chargé de surveiller les mosquées », a-t-on précisé dans l'entourage du ministre.QUATRE JUIFS TUÉSCependant, les effectifs sont déployés en fonction des priorités. Et l'urgence actuelle concerne la protection des lieux juifs, a fait valoir le ministère de l'intérieur, justifiant la première annonce, lundi matin, de 4 700 policiers et gendarmes déployés auprès des 717 écoles et lieux de culte juifs de France. Parmi les victimes des attaques, quatre personnes de confession juive ont été tuées dans la prise d'otages menée par Amedy Coulibaly dans le supermarché casher de la porte de Vincennes, vendredi.Les écoles juives et lieux de culte israélites font l'objet d'une protection régulière voire permanente en France. Ils ont déjà été pris pour cible lors d'attentats islamistes. En mars 2012, Mohamed Merah avait tué trois enfants et un enseignant dans une école juive de Toulouse.Que faire après le 11-Janvier ? Quatorze politiques répondent • Mis à jour le L’après « Charlie » au cœur des débatsService politique (avec Amos Reichman et Gilles Rof) Refusons le sensationnalisme médiatique • Mis à jour le Par Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal EthicLe choc auquel nous avons été confrontés et qui s’estompe péniblement laisse un traumatisme d’une autre sorte. Une interrogation qui touche un autre point névralgique celui de notre rapport à l’information. Dans le drame que nous venons de vivre, nous avons été schizophrènes, drogués à l’info et à l’émotion ; et aujourd’hui un peu indignés sans oser le dire, par la façon dont nous avons consommé les médias.Les médias chauds en particulier : radio et TV largement relayées par les réseaux sociaux et les journalistes intempestifs que nous sommes nous-mêmes occasionnellement. Nous avons été gavés d’informations que nous avons nous-mêmes relayées jusqu’à l’asphyxie.Complicité malsaineLa question est bien plus complexe qu’une simple accusation. Entre le « consommateur » accroché à son écran qui exige de minute en minute un nouvel élément dans le déroulement du drame, et le fournisseur de cette attente il y a une complicité malsaine. Il faut satisfaire le client que nous sommes car il zappe inlassablement sur tout ce qu’il trouve.Ce déferlement « d’exclusifs » nous a entraîné dans une dérive pire que la pire des téléréalités : nous y étions, nous vivions un vrai scénario catastrophe, les policiers étaient équipés comme Darth Vador, les images ne bénéficiaient plus d’aucune censure, le sang à la une était la règle. Les reporters haletants attendaient et annonçaient les coups de feu…Tout se mêle dans cette débauche médiatique : du mauvais, du bien, du normal, du scandaleux, du professionnel… Il était normal d’informer, il était normal de s’informer, il était normal pour un organe de presse de vouloir être meilleur que les autres, concurrence oblige !En revanche, quand bascule-t-on ? Ne devrions-nous pas nous-mêmes nous autoréguler en refusant d’être pendus à l’information ? En renonçant à la répercuter dans l’instant et approximativement ? En faisant la part entre l’adrénaline malsaine du sensationnel, le désir d’en savoir toujours plus et la légitime inquiétude et curiosité qui nous animent.Vouloir se donner l’impression « d’y être », vouloir témoigner… de rien. Avoir peur d’être en retard sur la dernière péripétie, se prouver face à l’autre en en sachant davantage car nous entretenons aussi la compétition entre spectateurs. De l’autre une concurrence effrénée des médias qui exploitent jusqu’à l’indécence le direct à tout prix. Le ridicule et le risible côtoient le tragique ; que penser de la journaliste micro en main qui monte sur une caisse en carton et qui d’une voix excitée raconte que la police tente de la faire reculer. Que dire de tous les excès que le bon sens dénonce : donner (avec fierté) la position du snipper sur le toit de l’usine, tenter d’avoir le preneur d’otage au téléphone ! Triompher et annoncer que l’on sait qu’un otage ou plusieurs sont cachés dans un réduit…Nous vivons tout cela avec au cœur la sensation que de toute façon personne ne maîtrise cette marée nauséabonde dans laquelle nous nous plongeons, accros que nous sommes.Nous avons vécu ce drame en ayant conscience, y compris sur le moment, que ce que nous entendions était une entrave à l’action et surtout à la stratégie des forces de l’ordre. Pas de bavure déclarée liée à cette information mais si ce n’est pas cette fois-ci ce sera la prochaine.Une concurrence médiatique sans moralePeu importaient les consignes du ministre de l’intérieur ou du Conseil supérieur de l’audiovisuel qui envoyaient des messages aux patrons des rédactions en expliquant qu’on gênait la police. En notre âme et conscience nous savions que nous étions complices de ce polar grandeur nature, nous en étions les spectateurs, les acteurs, les récipiendaires, les trafiquants. Cela ne s’arrêtera pas car les « responsables » des médias hésitent eux-mêmes entre tempérer leurs journalistes et faire de l’audience.Leur « état d’âme » s’ils en ont un, est très vite relativisé puisque, comme ils le disent eux-mêmes : « Si ce n’est pas nous qui donnons l’info, ce sera les autres » ; une concurrence médiatique qui n’a aucune morale et peut-il y en avoir une ?Où est la frontière entre la censure et la liberté d‘informer ? Interdire de divulguer une information n’est ni possible ni envisageable lorsqu’on est face à la concurrence.Ne serait-ce pas l’occasion pour toute une profession de très sérieusement se pencher sur cette question d‘éthique professionnelle ? Le CSA qui est bien conscient du problème pourrait en être l’instigateur. Et qu’on ne nous dise pas que cela existe déjà, qu’il y a des codes de déontologies, « que les journalistes ne font que leur métier », que de nos jours on ne peut rien maîtriser…C’est justement ce constat qui doit nous faire réfléchir sur ce qui est en passe de devenir un problème de civilisation, d’autant plus que les criminels se servent également de ces mêmes médias, les manipulent, savent comment générer des émotions collectives… Doit-on baisser les bras ? Dire que : « c’est comme ça », et attendre que les médias soient un jour prochain responsables d’un drame annoncé ? Faudra-t-il créer une police des médias ?Il n’y a pas d’exception à laquelle l’éthique puisse échapper. Il ne doit pas y en avoir.La liberté de parole c’est l’obligation de réfléchir à ce que l’on dit et aux conséquences que cela peut avoir. Dire qu’il n’y a pas de coupable en la matière revient à déclarer une bonne fois pour toutes que les médias sont irresponsables par essence. Faut-il l’accepter et à quel prix ?La baisse du prix pétrole ne relancera pas l'économie à court terme L'effondrement du prix du pétrole n'est ni une bonne ni une mauvaise nouvelle. Car il n'est pas en soi le signe funeste d'une aggravation de la situation économique mondiale, mais pas davantage le Deus ex machina qui va permettre à la consommation européenne ou américaine de rebondir.La surprise est venue en fin d'année de ce que l'OPEP n'est pas venu en soutien aux cours du brut, l'Arabie saoudite décidant pour la première fois en près de 20 ans de poursuivre une stratégie de part de marché.Les prix demeureront donc sous-pression jusqu'à ce que le déclin naturel de l'offre et la réduction des forages jouent leur rôle de facteur d'ajustement. La reprise des prix en tendance pourrait se situer début 2016, quand les volumes de pétrole de schiste produits commenceront à baisser.La faiblesse de la croissance mondiale n'est qu'un facteur aggravant, corroboré par la baisse du prix d'autres matières premières, comme le minerai de fer, en retrait aussi d'environ 50 % sur l'ensemble de l'année 2014, ou le cuivre, en repli de 15 %.CIRCONSTANCES INHABITUELLESL'effondrement du prix du baril pourrait-il relancer la croissance mondiale ? Il est classique de considérer que la baisse du prix du pétrole agit comme une baisse d'impôts pour les consommateurs.Ce qui ne sera pas dépensé en facture d'énergie pourra être dépensé autrement, et relancera de ce fait la consommation.De plus, les entreprises bénéficient d'une baisse de leurs coûts matières, ce qui soutient leurs marges ou leur compétitivité, selon le choix qu'elles font quant à l'usage de cette bonne fortune.Ces arguments se sont vérifiés dans le passé, et la plupart des économistes se sentent même capables de chiffrer l'impact positif à attendre sur la croissance mondiale. C'est cependant faire peu de cas de deux circonstances inhabituelles.La première est que cette baisse du prix de l'énergie ne constitue un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Elle surgit au contraire dans un contexte où le ralentissement de l'inflation approchait déjà de niveaux préoccupants pour la croissance et les facultés de remboursement des pays européens les plus endettés.Par conséquent, ce sont d'abord les anticipations d'inflation qui risquent d'être aggravées par la baisse du prix du pétrole. Il est loin d'être certain que les consommateurs se précipitent pour dépenser les économies que la baisse du prix de l'énergie leur procure, ou que les entreprises réinvestissent immédiatement leurs gains de marge dans le circuit économique.Comme le disait le regretté Bernard Maris, pour comprendre l'économie, il faut être psychologue. L'ampleur exceptionnelle du sursaut populaire du 11 janvier ne pourrait-il pas avoir autant d'impact en France sur le comportement des agents économiques que la baisse du cours du pétrole ?VIOLENCE DE LA BAISSELa seconde circonstance inhabituelle est la violence de cette baisse, qui met en question la rentabilité immédiate de toute une partie de l'industrie pétrolière, entraînant dès lors un coup de frein aux investissements et une détérioration du crédit de beaucoup d'entreprises du secteur.La plupart des producteurs de pétrole de schiste aux Etats-Unis ont besoin d'un prix du brut d'au moins 70 dollars pour justifier la poursuite des investissements.Ces conséquences sont susceptibles, au moins à court terme, d'agir comme un handicap à la croissance économique globale. C'est seulement dans un second temps qu'une reprise cyclique de l'économie pourra être favorisée par un faible prix de l'énergie.Didier Saint-Georges, membre du comité d'investissement de Carmignac.Xynthia : appel général après la condamnation des anciens élus à de la prison ferme • Mis à jour le Appel général. Dans le procès de la tempête Xynthia en 2010, l'ancien maire de La Faute-sur-Mer (Vendée) et son ancienne adjointe à l'urbanisme ont fait appel de leur condamnation à de la prison ferme pour la mort de 29 personnes. Le parquet des Sables-d'Olonne a lui aussi annoncé, mardi, faire appel.Lire en édition abonnés : Xynthia : un jugement moralisateur et inutilement blessantRené Marratier, maire de cette station balnéaire de 1989 à 2014, toujours conseiller municipal, avait été condamné le 12 décembre par le tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne à quatre ans de prison ferme et avait immédiatement annoncé son intention de faire appel.L'ancienne présidente de la commission d'urbanisme de la commune, Françoise Babin, condamnée à deux ans de prison ferme et 75 000 euros d'amende, et son fils, Philippe Babin, condamné à dix-huit mois de prison ferme, ont également interjeté appel « dans les formes et les délais prévus par le code de procédure pénale », a indiqué le parquet des Sables-d'Olonne.Enfin, le parquet a notifié avoir formé un appel incident à ceux des trois condamnés, ce qui permet éventuellement à la cour d'appel d'aggraver les peines prononcées en première instance. Le procès se tiendra à Poitiers « à la fin de l'année 2015 », a-t-il ajouté.Lire en édition abonnés : Xynthia : le jugement qui indigne les mairesPoursuivies comme personnes morales, deux sociétés de BTP locales, l'une relaxée, l'autre condamnée à 30 000 euros d'amende, seront aussi jugées en appel.Le procès s'était tenu aux Sables-d'Olonne pendant cinq semaines. Il avait suscité beaucoup d'émotions dans la région, plus de quatre ans et demi après la mort de 29 personnes, essentiellement des personnes âgées, ainsi que de jeunes enfants, dans la nuit du 27 au 28 février 2010, dans un centre des congrès aménagé pour l'occasion.Lire l'éditorial du Monde : Xynthia, les leçons d’un procèsManuel Valls : « Oui, la France est en guerre contre le terrorisme » • Mis à jour le Une rare unanimité a gagné l'Assemblée nationale, mardi 13 janvier, lors de la traditionnelle séance de questions au gouvernement, transformée en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et du supermarché casher de la porte de Vincennes.Minute de silence et MarseillaiseQuelques secondes après la fin de la minute de silence décrétée par Claude Bartolone, le président de l'Assemblée, les députés ont entonné ensemble La Marseillaise.Ont défilé ensuite à la tribune les représentants de chaque groupe politique, qui ont à tour de rôle dénoncé les actions terroristes qui ont endeuillé la France et appelé, à leur manière, à réagir pour ne plus que cela se produise.Manuel Valls, ovationné par les députés, a ensuite pris la parole. Il a salué la mémoire des victimes et la grande solidarité du peuple français et des gouvernements étrangers : « Les soutiens, la solidarité venus du monde entier ne s'y sont pas trompés : c'est bien l'esprit de la France, sa lumière, son message universel, que l'on a voulu abattre. Mais la France est debout. » Il a salué « la magnifique réponse, le magnifique message » envoyé par les députés qui ont chanté La Marseillaise.« La France est en guerre contre le terrorisme »Il a également reconnu « le grand message de responsabilité » adressé par les Français au gouvernement et aux parlementaires. Il a salué aussi le travail des policiers et gendarmes, chaleureusement et longuement applaudis – toujours debout – par les députés. Le ministre de l'intérieur a lui aussi été nommément remercié, et très applaudi par l'Assemblée. La garde des sceaux, Christiane Taubira, a elle aussi été citée par Manuel Valls mais beaucoup moins applaudie dans l'hémicycle.Le premier ministre a rappelé les moyens déployés dans la foulée des attentats, puis enchaîné : « Oui, la France est en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l'islamisme radical. La France n'est pas en guerre contre l'islam et les musulmans, a-t-il martelé, la France protégera tous ses concitoyens avec détermination et sang-froid. »Des « mesures exceptionnelles » mais pas de « mesure d'exception »« A une situation exceptionnelle doivent répondre des mesures exceptionnelles. Mais je le dis avec la même force : jamais des mesures d'exception qui dérogeraient au principe du droit et des valeurs », a garanti le premier ministre, avant d'énoncer ses propositions.« Nous avons aussi amélioré la coopération entre nos services intérieurs et extérieurs (...) même s'il faut faire davantage nos échanges avec les services étrangers, a-t-il annoncé. « Mais il faut aller plus loin, j'ai demandé au ministre de l'intérieur de m'adresser dans les huit jours des propositions de renforcement, a-t-il déclaré, elles devront concerner Internet et les réseaux sociaux qui sont plus que jamais utilisés pour l'embrigadement, la mise en contact et pour le passage à l'acte habituel. »Des quartiers spécifiques en prison pour « les éléments radicalisés »Christiane Taubira a eu nettement moins de succès, elle a été huée par une partie des députés lorsque Manuel Valls a évoqué avoir demandé « à la garde des sceaux de faire des propositions » de son côté dans les jours à venir. « Les phénomènes de radicalisation se développent en prison, ce n'est pas nouveau », a-t-il poursuivi. Evoquant une mesure expérimentée actuellement à Fleury-Mérogis, Manuel Valls a souhaité que, « avant la fin de l'année (...), la surveillance des détenus considérés comme radicalisés [soit] organisée dans des quartiers spécifiques créés au sein d'établissements pénitentiaires ».Lire (édition abonnés) : Changement de doctrine sur l’islamisme en prison« Progression insupportable » des actes antisémites« Je ne veux plus qu'il y ait des juifs qui puissent avoir peur, je ne veux pas que des musulmans aient honte, la République est fraternelle, généreuse et elle est là pour accueillir chacun », a-t-il martelé dans un hémicyle galvanisé. « L'histoire nous l'a montré, le réveil de l'antisémitisme, c'est le symptôme d'une crise de la démocratie, d'une crise de la république (...). Les actes antisémites connaissent en France une progression insupportable. Il y a les paroles, les insultes, les gestes. Les attaques ignobles, comme à Créteil, il y a quelques semaines, qui (...) n'ont pas soulevé l'indignation qui était attendue par nos compatriotes juifs », a déclaré le premier ministre, interrompu par les applaudissements.« Des actes anti-musulmans, inadmissibles, intolérables » M. Valls a aussitôt enchaîné pour relever que « l'autre urgence, c'est de protéger nos compatriotes musulmans. Ils sont aussi inquiets ». « Des actes anti-musulmans, inadmissibles, intolérables, a-t-il dénoncé, se sont produits ces derniers jours. Là aussi, s'attaquer à une mosquée, à une église, à un lieu de culte, profaner un cimetière, c'est une offense à nos valeurs. » « L'islam est la deuxième religion de France. Elle a toute sa place en France », a-t-il souligné.L'intervention du premier ministre s'est terminée dans un tonnerre d'applaudissements. Le mastère spécialisé, un bon moyen de relancer sa carrièredata-title="Le mastère spécialisé, un bon moyen de relancer sa carrière" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Angèle Guicharnaud width="314" height="157" alt="Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi.com." Du mastère à la start-up prospère Si Paris-Dauphine est à la pointe des diplômes professionnalisants, nombre d’universités accusent un retard dans ce domaine, explique son président, Laurent Batsch. width="314" height="157" alt="" Les universités misent sur leurs formations spécialisées Douze mastères spécialisés sont liés à l’entrepreneuriat. Une formation conçue pour les futurs créateurs d’entreprise, les repreneurs ou encore les gestionnaires. width="314" height="157" alt="" L’alternance, un choix judicieuxWoody Allen va créer sa première série TV pour Amazon • Mis à jour le Le réalisateur de Annie Hall, Bananas, et Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe (sans jamais oser le demander), passe au petit écran. Amazon Studios a annoncé, mardi 13 janvier, que Woody Allen va créer sa première série TV pour le service de diffusion par Internet d'Amazon. Le réalisateur américain devrait écrire et diriger l'intégralité d'une saison, composée d'épisodes d'une demi-heure.Baptisée « Untitled Woody Allen Project » (« le projet Woody Allen sans titre »), la série devrait être diffusée aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne.« Je ne sais pas comment je me suis mis là-dedans. Je n'ai aucune idée et je ne sais pas par où commencer. A mon avis, Roy Price [vice-président d'Amazon Studios] va le regretter », a commenté Woody Allen. Lire : Amazon part à l’assaut de la télévision avec la Fire TVAreva perd le contrat du retraitement des déchets nucléaires britanniques • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Le gouvernement britannique a annoncé, mardi 13 janvier, qu’il reprenait le contrôle direct de Sellafield, le plus grand site européen de déchets nucléaires. Nuclear Management Partners (NMP), le consortium qui en avait la responsabilité jusqu’à présent, constitué du français Areva, du britannique Amec et de l’américain URS, perd son contrat. Ce nouveau rebondissement, dans un dossier qui traine depuis des décennies, vient symboliser l’extrême complexité du démantèlement de ce site nucléaire, prévu officiellement pour durer encore un siècle.En 2008, NMP avait remporté le contrat de la gestion de Sellafield, d’une valeur de 9 milliards de livres (11,5 milliards d’euros). Le site lui-même demeurait aux mains de l’Autorité de démantèlement britannique (NDA), mais sa gestion était entièrement sous-traitée, pour une période de dix-sept ans. Avec dix mille salariés sur place, l’ampleur du travail est un casse-tête scientifique et environnemental. Le site, au nord-ouest de l’Angleterre, a abrité un site d’armement nucléaire, ainsi que la première centrale nucléaire civile au monde, ouverte en 1956. Il a aussi été choisi pour retraiter le combustible de la majorité des centrales britanniques et contient d’importants lieux de stockage « provisoires » des déchets.Les difficultés se multiplientMais depuis 2008, les difficultés se multiplient pour NMP. L’estimation du coût du démantèlement et du retraitement des déchets s’est envolée. Le dernier chiffre officiel parle de 70 milliards de livres (90 milliards d’euros), avec des travaux qui doivent terminer… en 2120. NMP a été sévèrement critiqué à plusieurs reprises par le National Audit Office, équivalent de la cour des comptes, et par des comités parlementaires : les coûts augmentent, les délais ne sont pas tenus…Le gouvernement britannique a donc décidé de mettre un terme à son contrat. Mais il insiste que le problème n’est pas tant la performance de NMP que la structure du contrat. « Ces projets qui s’étalent ainsi sur le très long terme sont compliqués à gérer pour des entreprises du secteur privé », reconnaît un porte-parole du ministère de l’énergie et du changement de climat (DECC). D’ici quinze mois, l’Autorité de démantèlement britannique va donc reprendre la supervision directe du projet. Elle compte cependant continuer à sous-traiter certains contrats. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Julio Scherer, journaliste mexicain insoumis • Mis à jour le Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) En 1968, juste avant de s’envoler pour couvrir le printemps de Prague, le journaliste Julio Scherer avait rencontré le président du Mexique, Gustavo Diaz Ordaz (1964-1970), digne représentant du régime clientéliste et corrompu du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) au pouvoir depuis 1929. A son arrivée à la résidence présidentielle à Mexico, le journaliste s’était vu remettre une lettre et une enveloppe remplie de billets de banque. « Merci, mais le président me connaît », avait refusé sans détours l’intéressé. Julio Scherer, mort mercredi 7 janvier dans la capitale mexicaine à l’âge de 88 ans des suites d’un choc septique, érigeait l’indépendance journalistique en règle de vie et faisait alors figure d’exception dans les milieux de la presse mexicaine, longtemps assujettie au PRI, qui a gouverné le pays sans partage durant soixante et onze ans jusqu’en 2000. Ancien directeur du quotidien Excelsior et fondateur de l’hebdomadaire d’investigation Proceso, il restera dans l’histoire du journalisme au Mexique comme celui qui a défié l’autoritarisme du PRI au nom du droit d’informer.« Chasseur d’exclusivités »Considéré comme l’un des plus importants journalistes mexicains du XXe siècle, cet homme discret et raffiné a influencé une nouvelle génération de reporters, en ouvrant la voie à la démocratisation du pays. Fils d’un banquier d’origine allemande, Julio Scherer Garcia était né à Mexico le 7 avril 1926. Il n’a pas encore 18 ans lorsqu’il entre comme coursier à l’Excelsior. « Je rêvais d’être un chasseur d’espèces inouïes : les exclusivités publiées sur huit colonnes », racontait en 2012 le journaliste dans son ouvrage Vivir (Vivre, non traduit), l’un des vingt-deux livres qu’il a écrits. Durant ses soixante-dix ans de carrière, sa plume aiguisée a révélé de nombreux scandales, telle l’existence d’une unité de l’armée dédiée à la lutte contre les guérillas ou les détournements de fonds du frère du président Carlos Salinas de Gortari (1988-1994).Muni de son inséparable carnet de notes, il a interviewé la plupart des dirigeants du continent américain, de John F. Kennedy à Salvador Allende, de Fidel Castro à Augusto Pinochet. Le printemps de Prague a été son dernier grand reportage international, avant de prendre, en août 1968, la direction de l’Excelsior. C’est lui qui a pris l’initiative, le 3 octobre 1968, au lendemain du massacre de Tlatelolco à Mexico, où des centaines d’étudiants tombaient sous les balles de l’armée, de publier dans son journal un encadré noir avec la question « Pourquoi ? ». Il avait coutume de comparer son métier à la chirurgie, précisant que « le journalisme doit être exact, comme le bistouri ».Ami des intellectuelsUne éthique sans faille qui lui a valu la reconnaissance et l’amitié de nombreux intellectuels et écrivains latino-américains, de Gabriel Garcia Marquez à Carlos Fuentes. Après le massacre de Tlatelolco, Julio Scherer apportera son soutien à Octavio Paz, démissionnaire de son poste d’ambassadeur en Inde, pour lancer la revue culturelle Plural, qui restera une référence durant les années 1970.Mais la dénonciation de la corruption politique dérange le pouvoir en place. En 1976, le directeur d’Excelsior est victime d’un putsch de la part des membres du journal influencés par le président Luis Echeverria (1970-1976). Pas de quoi stopper pour autant sa quête inlassable de vérité. Trois mois plus tard, ce philosophe et juriste de formation fonde Proceso, devenu depuis un magazine de référence au Mexique.En 1996, celui qui se disait un « reporter éternel » quitte la direction de l’hebdomadaire, mais continue de mener des interviews exclusives, dont celle du sous-commandant Marcos (2001). A 83 ans, veuf et père de neuf enfants, Julio Scherer prend le risque de rencontrer le puissant chef du cartel de Sinaloa, Ismael Zambada, dans un lieu tenu secret. La photographie des deux hommes côte à côte, publiée en couverture de Proceso en 2010, suscite la polémique. « Si le diable me propose une interview, je n’hésite pas à aller en enfer », opposait-il à ses détracteurs. Mais cette grande voix critique du Mexique n’a jamais accepté d’être interviewée, fidèle à l’idée qu’un journaliste doit rester dans l’ombre.DATES7 avril 1926 : naissance à Mexico31 août 1968 : directeur du quotidien Excelsior6 novembre 1976 : fonde l’hebdomadaire Proceso7 janvier 2015 : mort à 88 ans  Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) Journaliste au Monde Comment les jeunes diplômés valorisent leur année sabbatiquedata-title="Comment les jeunes diplômés valorisent leur année sabbatique" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" L'année sabbatique ? Elle exhale un indéniable parfum de liberté pour ceux qui la pratiquent, et de vacances pour ceux qui la jugent. Une image que les jeunes diplômés ne sont pas certains de pouvoir défaire à l'heure de rédiger leur CV et de passer des entretiens d'embauche. Vous avez cependant été nombreux à raconter, en réponse à notre appel à témoignages, comment vous avez évoqué et valorisé cette expérience lors de votre recherche d'emploi.« Ayez confiance ! », vous exhorte Calixte, qui a décidé de suivre ses « vélléités de grand voyageur » en partant avec rien d'autre que « son sac et son sourire », six mois durant, en Asie du Sud-Est. « On m'avait pourtant dit de ne pas la faire, cette année de break. Mes professeurs m'avaient prévenu : 'on n'embauche qu'en sortie d'école', 'ça te suivra toute ta vie', 'ça fait touriste'... » Il ne les a pas écoutés, et ne regrette rien.A lire également : Bien vendre son année sabbatique sur son CV Les premiers entretiens en « costume trois pièces, raie sur le côté et chaussures cirées », sont néanmoins difficiles : quand arrive la question fatidique de la césure, il ne peut s'empêcher d'avoir de « légers frissons et la gorge sèche ». Jusqu'au jour où, devant une RH, il décide d'assumer vraiment son choix, en misant sur son humour et son entrain. Conquise par son récit et par son assurance, elle se met même à le tutoyer. « Notre conversation est devenue bien plus chaleureuse », s'amuse-t-il. Et Calixte a décroché le job. Depuis, il est convaincu qu'en entretien, mieux vaut évoquer une passion, d'autant que «  c'est bien plus facile que de parler du travail. »ENJOLIVER OU PAS ?Tous les responsables des ressources humaines ne sont pas pour autant sensibles à la portée romantique ou aventurière d'un voyage. Certains candidats privilégient ainsi (petits) mensonges et omissions, au risque que la supercherie soit dévoilée. « Mon conseil n'est pas très orthodoxe, mais la meilleure manière de valoriser son année sabbatique est de transformer un peu la vérité », confie un jeune ingénieur en informatique dont nous préserverons l'anonymat. « Pour ma part, j'ai dit à mon recruteur avoir passé une année à étudier le tchèque et à faire des MOOC (massive open online course) de programmation sur Internet. Alors qu'en réalité, j'ai passé un an à écumer les boîtes de Prague. Non seulement j'ai décroché le boulot grâce à cette valorisation sur mon CV, mais en plus j'ai eu une meilleure rémunération que mes camarades de promo qui n'avaient pas fait d'année sabbatique. »A l'inverse, Mathieu, post-doctorant en biologie, préfère l'absolue sincérité, sans s'étaler. Après sa thèse de doctorat, il est parti neuf mois pour un périple en camionnette à travers l'Afrique de l'Ouest. Depuis, à chaque entretien, il est questionné sur ce qu'il fait pendant ce « trou ». « Je réponds sans mentir que j'ai décidé de faire une pause et de voyager. » Si l'on insiste, il tient une phrase prête pour répondre du tac au tac. « Ce que j'ai fait cette année-là n'a rien à faire sur un CV ; cela relève de ma vie non  professionnelle et ne regarde pas mon employeur »CÉSURE STUDIEUSEUne répartie qui ne satisfait pas toujours les recruteurs, qui le lui font savoir. « Tant pis pour eux, tant mieux pour moi. Ça ne m'intéresse pas de travailler pour quelqu'un qui estime qu'une année sabbatique est un problème. Cela révèle l'étroitesse d'esprit de l'employeur. On oublie trop souvent qu'un employeur ne nous fait pas de cadeau en nous embauchant. Il a besoin de quelqu'un de compétent pour un poste. C'est aussi à l'employé d'évaluer l'employeur », argumente-t-il, inversant ainsi la perspective de l'entretien. « Dans quelle société vivons nous pour devoir 'marketer' tous les aspects de notre vie ? Dans la même logique, devrait-on 'vendre' nos vacances d'été à notre employeur ? »Il arrive aussi qu'une année au loin soit très bien perçue par son entourage professionnel, avant le départ comme au retour. « J'ai été très encouragée par mes collègues et supérieurs », raconte Lydie, partie en Australie et en Asie avec son compagnon, après un premier CDD. Urbaniste, elle n'a pas eu de peine à valoriser ce périple ensuite, « parce que nous sommes dans un domaine où la curiosité est recherchée et parce que nous avions une première expérience professionnelle qui permettait de rassurer sur nos compétences ».FAIRE LA DIFFÉRENCEA son crédit aussi, sa césure fut tout sauf inactive. Elle a travaillé dans l'agriculture pour financer ses déplacements et a tenu un blog « avec une vraie valeur analytique, informative et photographique », faisant le lien entre son domaine professionnel et son expérience de globe-trotteuse. « Nous l'avons, à notre retour, mis en avant sur notre CV, sans honte. Cela a permis aux recruteurs de constater par eux-mêmes que nous avions su prendre du recul sur nos expériences. »Autres bénéfices de l'année sabbatique, selon Baptiste, ingénieur de recherche à Grenoble : l'apprentissage « d'autres langues et cultures, la simplicité, à se débrouiller avec rien, à s'ouvrir aux autres et vivre avec eux, le sens des valeurs et de l'humain. On s'adapte, décide, relativise, devient autonome, pragmatique… des qualités phares en entreprise. » Jacques, 28 ans, a deux années sabbatiques au compteur. Durant ses pérégrinations à travers l'Australie, il a été ouvrier, fermier, apiculteur, cuisinier, bûcheron. Mais un CV bien rempli ne marque pas toujours, estime ce chef de projet dans l'informatique : « Les recruteurs cherchent à savoir ce que vous savez faire, dans ce cas, l'année sabbatique n'aide pas. Mais il cherchent aussi à savoir qui vous êtes, et ça, une année sabbatique le révèle et l'enrichit pour toute une vie. »Matteo Maillard width="314" height="157" alt="Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi.com." Du mastère à la start-up prospère Si Paris-Dauphine est à la pointe des diplômes professionnalisants, nombre d’universités accusent un retard dans ce domaine, explique son président, Laurent Batsch. width="314" height="157" alt="" Les universités misent sur leurs formations spécialisées Douze mastères spécialisés sont liés à l’entrepreneuriat. Une formation conçue pour les futurs créateurs d’entreprise, les repreneurs ou encore les gestionnaires. width="314" height="157" alt="" L’alternance, un choix judicieux Le transfert d'Hatem Ben Arfa à Nice compromis • Mis à jour le Hatem Ben Arfa ne pourrait finalement pas rejoindre Nice. Le transfert du joueur dans le club français est compromis par un avis de la Fédération internationale de football (FIFA), selon laquelle ce contrat conduirait le joueur à évoluer dans trois clubs différents dans la saison, ce qui est interdit.D'après les informations données par la Fédération française de football, mercredi 14 janvier, la FIFA a estimé qu'un match disputé par Ben Arfa en début de saison avec les moins de 21 ans de Newcastle, club auquel il appartenait jusqu'alors, pouvait être considéré comme un match officiel.Ben Arfa avait ensuite disputé le début du Championnat d'Angleterre avec Hull City, auquel Newcastle l'avait prêté.QUATRE ANS APRÈS SON DÉPART DE L'OMLa venue de l'ancien joueur de l'équipe de France à Nice, annoncée pour le 3 janvier, devait lui permettre de faire son retour sur les pelouses de la Ligue 1 quatre ans et demi après son départ de l'Olympique de Marseille.Transféré à Newcastle en 2010, il a connu quatre saisons très inégales en Premier League, où il n'a pas été épargné par les blessures, les Magpies le prêtant au modeste club de Hull City cette saison. Sa dernière apparition avec les Bleus remonte à un match contre la Suède lors de l'Euro 2012.Le Tchad offre son soutien au Cameroun dans la lutte contre Boko Haram • Après un attentat attribué à Boko Haram à Damaturu, le 18 juin, lors de la diffusion d'un match de Coupe du monde. Crédits : AP/Adamu AdamuLe Tchad, jusqu'à présent épargné par les attaques de Boko Haram, ne se sent pas pour autant à l'abri. Après de nouvelles attaques meurtrières menées par la secte islamiste au Cameroun, le gouvernement tchadien a proposé à Yaoundé, mercredi 14 janvier, un « soutien actif dans la riposte courageuse et déterminée de ses forces armées aux actes criminels et terroristes de Boko Haram ».« Face à cette situation qui menace dangereusement la sécurité et la stabilité du Tchad et porte atteinte à ses intérêts vitaux, le gouvernement tchadien ne saurait rester les bras croisés », estime le communiqué, publié après une rencontre à N'Djamena, la capitale du Tchad, entre le président tchadien, Idriss Déby, et le ministre de la défense camerounais, Edgard Alain Mebe Ngo'o. Le Tchad et le Cameroun sont tous deux frontaliers de la partie nord-est du Nigeria, que Boko Haram contrôle en partie.BOKO HARAM TOUT PROCHE DE N'DJAMENALe Tchad demande également le soutien de « tous les Etats de la sous-région, en particulier les Etats membres de la Ceeac [Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale] ». « C'est l'occasion pour les Etats de traduire clairement et dans les actes, la solidarité maintes fois évoquée dans les discours », estime le gouvernement tchadien.Enfin, « le Tchad exhorte la communauté internationale (...) à des actions concrètes et conséquentes en faveur du Cameroun et de tous les Etats riverains du lac Tchad, en vue d'éradiquer ce fléau que constitue la secte Boko Haram » conclut le document.Depuis des mois, le groupe islamiste multiplie les actions dans l'extrême-nord Cameroun, entre pose d'explosifs, attaques de véhicules de transports en commun et de bases militaires, incendies dans les villages ou vols de bétail. Lundi, d'intenses combats ont éclaté autour d'un camp militaire et la secte islamiste a publié une vidéo dans laquelle elle s'en prend violemment au président camerounais Paul Biya, lui demandant de « se repentir » s'il veut éviter le pire dans son pays. Or seule l'étroite bande de terre formée par l'extrême nord du Cameroun, d'une cinquantaine de kilomètres, sépare N'Djamena de l'Etat nigérian de Borno, fief des islamistes.Lire l'enquête : Boko Haram : les monstres de MaiduguriDans Charlie Hebdo, 36 « terros », 21 flingues, et une larme à l’œil • Mis à jour le Eric Nunès Cette semaine, comme chaque semaine, Charlie Hebdo, vendu au prix habituel de 3 euros, c'est une rafale. De caricatures, de paires de fesses, de seins, sans oublier les quelques verges disséminées sur 14 pages. C'est 36 « terros », 21 flingues de tous modèles, des dessins et des stigmates dans le cœur et les corps des dessinateurs survivants de l'attentat du 7 janvier. Car ce no 1178 de Charlie Hebdo, c'est surtout un prophète une larme à l'œil en couverture. Et un journal-hommage de ceux qui restent à ceux qui ont été assassinés.Les rescapés, les miraculés, les retardataires de la conférence de rédaction du 7 janvier tentent encore de faire rire, mais ils sont sur trop de fronts. Alors ils se racontent, se quittent et s'étreignent une dernière fois, crayon en main, réussissant à conserver, malgré le drame, la tonalité irrévérencieuse et provocatrice caractéristique de la publication.« Nous les survivants, nous devrons encore pendant longtemps ramasser les fragments et voir ce qu'on pourra en faire. Fragments de mémoire, pour que chacun reconstitue la scène qu'il n'a pas vue, qu'il n'aurait jamais voulu voir, et qu'elle ne quitte plus jamais notre mémoire individuelle et collective », écrit la rédactrice Zineb El-Rhazoui, dans la double colonne « En bref ».Etre Charlie c'est être laïqueAu bord de la faillite il y a quelques semaines, Charlie se retrouve soudain avec des millions de nouveaux amis. Mais « nous ne sommes pas dupes », avertit dès la page 2, le rédacteur en chef Gérard Biard dans la chronique « L' apéro », qui a valeur d'édito. Beaucoup « sont très brièvement de passage ». A ces lecteurs tout neufs, le rédacteur en chef rappelle qu'« être Charlie » c'est être laïque, prôner « l'universalisme des droits, l'exercice de l'égalité, de la liberté, de la fraternité, de la sororité ». Ceux qui sont Charlie « se reconnaîtront. Et nous emmerdons les autres, qui de toute façon s'en foutent... »Si la couverture est signée Luz, le numéro publie, post-mortem, de nombreux dessins de Cabu, Tignous, Honoré et Charb. La chronique « psy » d'Elsa Cayat, « Charlie Divan », figure à sa place habituelle, bien que la rédactrice ait été assassinée le 7 janvier. Le titre de son texte : « La capacité de s'aimer ».Sylvie Coma, Antonio Fischetti... d'autres prennent la plume pour raconter, dans un numéro publié à 5 millions d'exemplaires, l'humanité de Cabu ou la sensibilité de Tignous. Dans sa chronique, Patrick Pelloux, l'urgentiste qui le premier a porté des soins à ses camarades à terre, fait mine d'un déni. Le silence de Cabu, Charb, Elsa, Honoré ou Mustapha serait dû à un problème technique, téléphone en panne ou connexion défaillante. « Je vais finir par péter la gueule aux nouvelles technologies ! », conclut-il.Numéro hommageAnecdotes, mots d'amour et d'affection émaillent les billets des survivants. Pas de nécrologie officielle dans ce numéro spécial, mais des dizaines de clins d'œil, de souvenirs partagés que les auteurs n'ont pas souhaité contenir.Mais ce Charlie un peu spécial n'en reste pas moins Charlie et n'oublie pas de dégainer ses piques en direction du gouvernement et de la manière dont, médiatiquement, il a géré l'événement. Alors que Manuel Valls, premier ministre, se faisait ovationner, mardi 13 janvier par l'Assemblée nationale, le reporter Laurent Léger souligne dans une enquête intitulée « Antiterrorisme : des trous dans le filet », les failles et la responsabilité des services de renseignement français, celle notamment de l'ancien ministre de l'intérieur dont « l'organisation du renseignement d'aujourd'hui n'est autre que son grand œuvre. »Comme à l'ordinaire, le journal se clot sur la fameuse « der » réunissant les couvertures auxquelles le lecteur a « échappé ». La dernière figure une camarde, faux à l'épaule et Charlie Hebdo en mains, qui déclare : « Je m'abonne. »   Eric Nunès Journaliste Automobile : des rappels qui coûtent cher à General Motors • Mis à jour le Le constructeur américain d’automobiles General Motors (GM) a annoncé, mercredi 14 janvier, qu’il a provisionné 3 milliards de dollars pour couvrir les frais de réparation des dizaines de millions de véhicules rappelés en 2014 et l’indemnisation des victimes du scandale du défaut d’un commutateur d’allumage, qui a provoqué 45 décès et 68 cas de blessures.Une partie de cette somme (1,8 milliard de dollars) sera passée dans les comptes annuels 2014, tandis que le solde (1,2 milliard de dollars) sera porté au passif de l’année en cours.GM a rappelé plus de 30 millions de véhicules l’an dernier - un record -, essentiellement aux États-Unis.Le groupe a reconnu être au courant depuis 2003 de la défaillance des commutateurs d’allumage, qui, dans certaines circonstances, empêchait les airbags de se déployer. Mais il n’a lancé les rappels de véhicules que début 2014.Lire également : General Motors admet sa « responsabilité », après les rappels de véhiculesGM fait depuis l’objet d’une enquête judiciaire et se trouve sous le feu des critiques pour sa gestion du problème.Fonds d’indemnisationConfronté à des plaintes dans l’ensemble des États-Unis, GM a mis en place un fonds d’indemnisation des victimes, dirigé par le célèbre avocat Kenneth Feinberg, qui devrait recevoir une enveloppe de 400 millions de dollars pour des accords à l’amiable avec des familles de victimes.En dépit de ces provisions, GM indique toutefois qu’il s’attend à une progression de son résultat d’exploitation cette année. Le constructeur n’a toutefois pas donné d’indication chiffrée plus précise.GM va par ailleurs augmenter de 1,5 milliard de dollars, pour les porter à 9 milliards, ses investissements cette année. Il s’agit de la plus forte somme consacrée aux investissements depuis la sortie du groupe de la faillite, en 2009.Cet accroissement des dépenses, qui sera notamment consacré à étoffer l’offre de Cadillac, sera compensé par une diminution des frais administratifs, a expliqué le directeur financier, Chuck Stevens.Devant les armées, Hollande promet de revoir le rythme de réduction des effectifs • Mis à jour le  Une semaine après le début des attaques terroristes en région parisienne qui ont fait 17 morts, François Hollande a présenté, mercredi 14 janvier, ses vœux aux armées à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, une cérémonie programmée au large de Toulon qui a pris une dimension toute particulière.« J'interviens devant vous dans une épreuve. Nous avons été victimes d'une attaque terroriste sur notre propre sol », a-t-il déclaré d'emblée, avant de rendre, « une fois encore hommage aux victimes » et d'exprimer sa « profonde compassion à l'égard des proches » de celles-ci.« Face à l'épreuve, le peuple français a su réagir. Il a répondu par une unité qui [fait] la fierté de notre nation. »M. Hollande a tenu à « saluer » les forces de police et de gendarmerie « qui ont neutralisé les terroristes et qui assurent quotidiennement la sécurité » des Français. Ces effectifs ont été renforcés par les armées, a-t-il déclaré : le dispositif est passé de 1 000 à 10 500 « ce soir » en à peine « trois jours ». « Jamais dans notre histoire récente il n'y a eu tel déploiement avec une telle rapidité. »« La capacité de notre armée nous permet donc d'assurer dans un délai rapide cette mission de protection de nos compatriotes. Je tenais aujourd'hui à vous en féliciter. Nous devons répondre à des attaques venues de l'intérieur, qui peuvent être commanditées de plus loin. Mais dans le même temps nous devons aussi conjurer les menaces venant de l'extérieur. »UN BUDGET DE L'ARMÉE « SANCTUARISÉ » M. Hollande s'est félicité des décisions d'intervention prises jusque-là, que ce soit au Mali, en janvier, ou en Irak contre l'Etat islamique. Il a cependant regretté que la communauté internationale n'ait pas réagi plus vite en Syrie. Elle aurait dû le faire « dès la fin du mois d'août 2013, ou au début du mois de septembre ».Le porte-avions Charles-de-Gaulle, « symbole de notre indépendance » partira bientôt en mission au Proche-Orient car « aujourd'hui, la situation justifie sa présence. » Pour M. Hollande, le bâtiment de guerre nous permettra de disposer de plus d'informations et de poursuivre la mission en Irak « avec plus d'efficacité […], et nous donnera les moyens de projection ».Actuellement quelque 800 militaires sont déjà engagés dans les opérations et bénéficient de l'appui de neuf Rafale, un avion ravitailleur, un avion radar, un avion de patrouille maritime aux Emirats arabes unis. Six Mirage 2000-D sont déployés en Jordanie et une frégate anti-aérienne est également mobilisée dans le golfe arabo-persique.« CE RYTHME DOIT ÊTRE REVU ET ADAPTÉ »Le président de la République a, enfin, annoncé qu'il avait demandé au ministre de la défense de lui faire des propositions rapidement, avant un conseil de défense sur question des effectifs de l'armée qui aura lieu mercredi.« La situation exceptionnelle que nous connaissons doit conduire à revenir sur le rythme de réduction des effectifs qui avait été programmé pour les trois prochaines années dans le cadre de la loi de programmation militaire. Ce rythme doit être revu et adapté. »La loi de programmation militaire, qui a alimenté un fort mécontentement dans les rangs des armées, prévoit pour l'heure la suppression de 33 675 postes sur la période 2014-2019. Quant au budget annuel de l'armée, d'un montant de 31,4 milliards d'euros, il restera « sanctuarisé » jusqu'en 2016, a assuré le président.Lire notre décryptage : Où l'armée va-t-elle supprimer le plus de postes en 2015 ? En Turquie, médias et Internet à nouveau censurés • Mis à jour le La défense de la liberté d'expression aura été de courte durée. Alors que le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, participait dimanche à la marche organisée à Paris après les attentats qui ont notamment visé le siège de Charlie Hebdo, le gouvernement turc a une nouvelle fois censuré les médias de son pays, mercredi 14 janvier. Un tribunal – celui de Diyarbakir, dans le Sud-Est – a ordonné le blocage des pages des sites qui publient la « une » du nouveau Charlie Hebdo, laquelle montre une caricature du prophète Mahomet représenté la larme à l'œil avec une pancarte « Je suis Charlie ». « La liberté d'expression n'autorise personne à dire tout ce qu'il veut, a argumenté le tribunal turc. Les mots, écrits, dessins et publications qui dénigrent les valeurs religieuses et le Prophète constituent une insulte pour les croyants. » Lire le récit du dessinateur Luz : « J'ai écrit “tout est pardonné” et j'ai pleuré. On l'avait cette putain de “une” » « CLAIREMENT COUPABLES DE PROVOCATION »« Ceux qui méprisent les valeurs sacrées des musulmans en publiant des dessins représentant prétendument notre Prophète sont clairement coupables de provocation. »Le quotidien d'opposition turc Cumhuriyet est le seul journal d'un pays musulman à avoir osé publier cette caricature dans son édition du jour, accompagnée d'un encart en turc de quatre pages reprenant l'essentiel du numéro de l'hebdomadaire français paru mercredi. Un petit groupe d'étudiants hostiles à cette publication a défilé devant le journal, à Ankara, sans incident. UNE AFFAIRE DE FINANCEMENT DE GROUPES ISLAMISTES ÉTOUFÉEDans le même temps, le Haut-Conseil de la radio et de la télévision (RTÜK), gendarme des médias, a adressé à tous les organes de presse, ainsi qu'à Twitter et Facebook, une décision de justice les menaçant de poursuites en cas de diffusion de documents qui, selon ceux qui les ont publiés, prouvent que le gouvernement islamo-conservateur a bien livré des armes à certains groupes islamistes rebelles syriens. Twitter a dans la foulée bloqué les liens des comptes en question.Cette affaire remonte à un an, quand la gendarmerie avait intercepté à la frontière syrienne des camions escortés par des véhicules de l'agence de renseignement turque (MIT) et chargés d'armes qui auraient été destinées à des groupes rebelles en guerre contre le régime de Damas.L'affaire avait alors été prestement étouffée par Ankara, qui a toujours catégoriquement nié avoir soutenu ces mouvements radicaux, notamment l'Etat islamique.Mardi, le titulaire d'un compte Twitter baptisé @LazepeM a publié une série de documents affirmant que les camions interceptés appartenaient au MIT et avaient été maquillés des couleurs d'une organisation humanitaire, publication à l'origine de cette censure.VAGUE D'ARRESTATIONS DANS LES MÉDIASCes censures interviennent quelques semaines après une vague d'arrestations importante contre des médias de l'opposition à l'initiative du président Recep Tayyip Erdogan, dont le rédacteur en chef de l'un des principaux quotidiens du pays, Zaman, le président de la chaîne de télévision Samanyolu et 23 autres personnes dans 13 villes du pays. Des mandats d'arrêt ont été délivrés contre 32 personnes, accusées entre autres de « former un gang pour attenter à la souveraineté de l'Etat ». Ce qui n'a pas empêché le président d'affirmer par la suite que la presse turque est « la plus libre du monde ». Lire l'analyse (édition abonnés) : En Turquie, l’offensive d'Erdogan contre la presseDe manière générale, les médias turcs sont fréquemment visés par des interdictions de couverture. En juin dernier, les autorités avaient proscrit la diffusion de toute information concernant l'enlèvement de 46 Turcs par l'EI à Mossoul (Irak).L'an dernier, les réseaux Twitter et YouTube avaient été temporairement bloqués par le gouvernement pour empêcher la propagation d'accusations de corruption visant l'entourage du président.« Charlie », Dieudonné, réseaux sociaux... la foire aux questions de la liberté d'expressionDepuis une semaine, de nombreux lecteurs nous posent des questions sur la liberté d'expression, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi. • Mis à jour le Samuel Laurent et Damien LeloupDepuis une semaine, de nombreuses remarques et questions de nos lecteurs et des internautes nous interpellent sur la liberté d'expression et ses limites, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi. Nous avons tenté de faire un tour d'horizon des messages les plus fréquents.« J'ai le droit de dire ce que je pense »Vous avez le droit, oui, mais en privé, et encore. La liberté d'expression en public, et même devant un cercle d'amis dans certains cas, est encadrée. Vous ne pouvez pas vous promener dans la rue en criant « Mort aux Syldaves », par exemple. Ce serait un délit (si les Syldaves existaient).La liberté d'expression n'est pas absolue. Un certain nombre de propos, racistes, antisémites, appelant à la haine, à la violence, faisant l'apologie du terrorisme, sont des délits selon la loi. On ne peut donc pas les tenir en public. Il ne s'agit pas de « censure » ou de « pensée unique », mais d'une règle de droit, qui ne date pas d'aujourd'hui : la loi sur la liberté de la presse remonte à 1881.« Mais alors je ne peux pas dire ‘les Syldaves sont des salauds', même sur mon Facebook visible uniquement par des amis ? »Non. La jurisprudence est assez claire : vous pouvez être condamné pour « injure publique », par exemple, même si c'est sur un profil qui n'est accessible qu'à quelques dizaines de personnes. Les tribunaux considèrent que c'est une situation comparable à celle d'une injure proférée dans une entreprise, un café ou tout autre lieu public. Il existe des cas où la justice a estimé qu'un groupe Facebook très fermé ou un profil avec peu d'ami relevait du privé, mais ils sont l'exception. Encore une fois, tout dépend de l'existence d'une plainte. Donc si quelqu'un estime que vos propos sont offensants et qu'il y a accès, vous pouvez être condamné.« J'ai bien le droit de faire de l'humour »Oui, vous avez le droit. Mais dans certaines limites, toujours les mêmes : ne pas diffamer, ne pas faire l'apologie du crime, du terrorisme, du racisme… En réalité, une personne s'estimant offensée par votre humour peut porter plainte contre vous. Et ce sera alors à la justice de décider s'il s'agit d'humour ou si vous déguisez du militantisme ou des injures sous des traits humoristiques. S'il existe un « droit à la satire et à l'outrance » consacré par la jurisprudence, l'humour n'autorise pas tout, et ne permet pas de tout justifier.« Les gens ne sont jamais condamnés pour ce qu'ils disent sur Internet »C'est faux. Lundi, un homme qui avait publié des photos faisant l'apologie du djihad sur son profil Facebook a été arrêté et condamné à trois mois de prison ferme à Toulon. Ce n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres. Il suffit qu'il y ait une plainte déposée contre un contenu, ou un signalement aux autorités via la plate-forme Pharos, qui les recense, pour qu'une action soit menée. Y compris sur Internet, y compris lorsqu'il s'agit d'un profil anonyme.On pourrait multiplier les cas, par exemple celui du compte Twitter « Jeunepopkemon », condamné aux dépens de Rachida Dati pour avoir usurpé son identité dans un but pourtant revendiqué comme humoristique. Autre exemple, celui de Boris Le Lay, nationaliste breton qui multiplie les condamnations pour propos racistes sur Internet.Ce matin, le ministère de l'intérieur totalisait près de quarante procédures ouvertes pour « apologie du terrorisme » à la suite des événements de la semaine dernière.Lire : Une cinquantaine de procédures ouvertes pour apologie du terrorisme et menaces« On condamne plus les propos contre tel groupe que contre tel autre »Nous n'en savons rien... et vous non plus. En réalité, il n'existe pas de statistique comparative des condamnations pour racisme ou incitation à la haine par thème ou groupe ciblé. Quelques affaires sont sans doute plus médiatisées que d'autres, mais cette impression ne correspond pas nécessairement à la réalité judiciaire.« Les trucs antisémites sont toujours censurés, jamais les trucs contre l'islam »C'est faux. Il existe nombre d'exemple de comptes, de profils supprimés et de condamnations à la suite de propos racistes ou islamophobes. Par exemple cette élue FN condamnée l'an dernier à neuf mois de prison ferme et une amende pour des photomontages racistes à propos de Christiane Taubira. Ou encore l'organisation d'extrême droite Riposte laïque, condamnée en 2014 pour provocation à la haine envers les musulmans. On pourrait multiplier les exemples, notamment Eric Zemmour, condamné en 2011 pour provocation à la discrimination raciale.La loi est la même à chaque fois : racisme ou antisémitisme sont des délits, et tenir des propos en faisant l'apologie est condamnable.« Dieudonné est condamné et mis en garde à vue et pas 'Charlie', il y a deux poids deux mesures »Les deux cas de figure sont très différents. Tout d'abord, Dieudonné a été condamné à plusieurs reprises pour différents motifs, dont l'incitation à la haine et à la discrimination et pour contestation de crimes contre l'humanité. Charlie Hebdo, visé par une trentaine de plaintes au long de son histoire, a également été condamné à plusieurs reprises, principalement pour “injure”, et une fois pour une tribune et un dessin « visant précisément les harkis et la communauté qu'ils forment », alors que des enfants de harkis avaient entamé une grève de la faim.Lire : « Charlie Hebdo », 22 ans de procès en tous genresSurtout, le droit français reconnaît bien un droit à la satire et à la caricature, et c'est la raison pour laquelle Charlie Hebdo a régulièrement échappé à une condamnation. Dieudonné a également été relaxé pour les mêmes raisons après une plainte d'associations juives contre un sketch diffusé en 2004 sur France 3, le tribunal considérant par ailleurs que ses propos « ne s'adressaient pas à la communauté juive en général ».Mais les avocats de Dieudonné n'ont pas toujours utilisé cet argument : lors de son procès visant la chanson « Shoahnanas », « l'humoriste » s'était borné à expliquer que son texte parlait de « chauds ananas », une ligne de défense intenable.Son placement en garde à vue, mercredi 14 janvier, est encore un autre cas de figure : il a été fait sur la base de la toute dernière loi de lutte contre le terrorisme, qui punit très sévèrement l'apologie du terrorisme, après que Dieudonné a publié un message sur le Web se revendiquant comme « Charlie Coulibaly ». Sa garde à vue ne signifie cependant pas qu'il sera condamné.Enfin, dans le cas précis des caricatures de Mahomet republiées par Charlie Hebdo, rappelons que le droit français ne sanctionne pas le blasphème – une disposition en ce sens existe encore en Alsace et en Moselle, héritage historique du concordat, mais n'est plus appliquée, et plusieurs responsables religieux ont réclamé la semaine dernière son abrogation définitive.« Mon commentaire sur FaceBook a été supprimé, on a violé ma liberté d'expression »La liberté d'expression est un principe légal qui vous protège, mais il n'impose pas à un tiers d'accueillir vos propos. Tout comme le patron d'un café peut vous demander de ne pas hurler d'obscénités dans son établissement, les plates-formes Internet, qu'il s'agisse du français Dailymotion ou de l'américain Facebook, ont tout à fait le droit de fixer leurs propres règles – à condition qu'elles respectent la loi française. Facebook interdit par exemple, et tout à fait légalement, les photos de nus, ou les propos “agressifs” – une catégorie bien plus large que celle de la loi qui sanctionne les appels à la haine.Comme le résume le dessinateur américain XKCD, la liberté d'expression n'oblige pas les gens qui sont en désaccord avec vous à vous écouter !« Twitter laisse fonctionner des comptes néonazis et a bloqué le mien » »Twitter et les réseaux sociaux en général n'emploient pas des armées de modérateurs chargés de lire les tweets de tous les utilisateurs. Ils demandent à ces derniers de « faire la police » en signalant les comptes aux contenus offensants, avant d'éventuellement envisager de les bloquer. La loi sur la confiance dans l'économie numérique permet à ces services de disposer d'un régime de responsabilité allégé : ils sont « simplement » tenus de supprimer dans un déli raisonnable les contenus contraires à la loi qui leur sont signalés.Par ailleurs, certains sites, et notamment Twitter, appliquent plutôt une philosophie héritée de la conception américaine de la liberté d'expression, beaucoup plus permissive que celle qui a cours en France et en Europe. Les géants du Web appliquent depuis longtemps une pratique « géographique » du blocage, certains contenus illégaux en France pouvant être légaux dans d'autres pays. Ces grandes sociétés tendent donc à pratiquer un blocage « géographique » : elles ne suppriment par exemple pas un compte à connotation nazie, illégal en France ou en Allemagne, mais bloquent son accès dans les deux pays. Cette forme de « jurisprudence privée » a émergé après un procès retentissant contre eBay, aux tous débuts du développement de l'Internet grand public : attaqué parce qu'il vendait des objets nazis, le site avait décidé de bloquer ces enchères en France et en Allemagne, mais de les laisser librement accessibles aux Etats-Unis.« C'est le règne de la pensée unique et de la bienpensance bobo qui veut censurer notre liberté de nous exprimer »,  « c'est la faute du gouvernement PS », « c'est la faute de Sarkozy si on ne peut plus rien dire dans ce pays »La loi sur la presse date de 1881, bien avant mai 1968.Par ailleurs, les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, ont apporté depuis les années 1980 de nouvelles limites à la liberté d'expression – régulièrement avec les voix de l'opposition. Sous des gouvernements de gauche, on peut rappeler notamment la loi Gayssot (qui sanctionne la négation de crimes contre l'humanité) ou la toute dernière loi de lutte contre le terrorisme (également votée très largement par l'opposition). Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, une proposition de loi réprimant la négation du génocide arménien avait finalement été censurée par le Conseil constitutionnel, mais François Hollande s'était engagé durant sa campagne à présenter un nouveau texte en ce sens. Ce qu'il n'a toujours pas fait. }); Damien Leloup Journaliste au Monde Samuel Laurent Journaliste au Monde L'équipage de l'ISS en sécurité après un léger incident • Mis à jour le Il s'est passé quelque chose dans la Station spatiale internationale (ISS). La NASA a indiqué, mercredi 14 janvier, que les six astronautes de l'ISS étaient en sécurité et s'étaient réfugiés dans le segment russe après le déclenchement d'une alarme dans le segment américain de l'avant-poste orbital.En revanche, celle-ci n'a pas pu confirmer qu'une fuite d'« une substance toxique », présentée comme de l'ammoniac, issu d'un circuit de refroidissement, était la cause du déclenchement de l'alarme, comme l'avait annoncé un peu plus tôt dans la matinée l'agence Roskosmos. « Les contrôleurs de vol de l'ISS ne savent pas si l'alarme a été déclenchée par un pic de pression, un capteur défectueux ou un problème informatique », a précisé la NASA sur son compte Twitter. #ISS flight controllers are not sure if the alarm was triggered by a pressure spike, a faulty sensor, or a problem in a computer relay box.— NASA (@NASA) 14 Janvier 2015« Les contrôleurs du Centre spatial à Houston ont vu une augmentation de la pression dans l'eau du système de contrôle de la température B et ont ensuite observé une augmentation de la pression dans la cabine qui pourrait indiquer, dans le pire des scénarios, une fuite d'ammoniac ». « DANS LE PIRE DES SCÉNARIOS, UNE FUITE D'AMMONIAC »Par mesure de précaution, il a donc été demandé aux membres de l'équipage de s'isoler dans le segment russe pendant que les équipes au sol évaluent la situation. Les équipements non essentiels de la station ont aussi été éteints.Un représentant du centre de contrôle russe avait précisé aux agences de presse russes que la substance en question était de l'ammoniac, un gaz incolore qui brûle les yeux et les poumons. Réparer la fuite pourrait, selon lui, nécessiter une sortie dans l'espace, mais pas l'évacuation de l'équipage.Le responsable de l'industrie spatiale russe, Maxime Matiouchine, a affirmé que ses homologues de la NASA étaient mobilisés pour résoudre le problème. Cet incident pourrait entre autres retarder le retour sur terre de la capsule Dragon de SpaceX qui avait ravitaillé la station plus tôt cette semaine.PROLONGER OU PAS L'EXPLOITATION APRÈS 2020L'ISS est l'un des rares domaines de la coopération russo-américaine qui n'a pas souffert de la dégradation des relations entre les deux pays à la suite de la crise en Ukraine, qui a poussé les Occidentaux à adopter des sanctions économiques sans précédent envers la Russie.Moscou a toutefois annoncé mardi qu'elle décidera au printemps si elle prolonge l'exploitation de l'ISS au-delà de 2020, comme le souhaitent les Américains. La Russie fournit à la station son principal module, où se situent les moteurs-fusées, et les vaisseaux russes Soyouz sont, depuis l'arrêt des navettes spatiales américaines, le seul moyen d'acheminer et de rapatrier les équipages de l'ISS.Seize pays participent à l'ISS, avant-poste et laboratoire orbital mis en orbite en 1998 qui a coûté au total 100 milliards de dollars, dont la Russie et les Etats-Unis, qui en financent la plus grande partie. Outre la Russie, l'Europe ne s'est pas non plus engagée à financer l'ISS après 2020.« La vraie question, ce n’est pas celle de la liberté d’expression, c’est celle du respect » • Mis à jour le Etudiants ingénieurs à l’Institut polytechnique des sciences avancées d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), Julie Blandin, Rockya Cissé, Arthur Bossebeuf et Guillaume Aumont ont tous participé à une minute de silence en hommage aux victimes de Charlie Hebdo. Les jeunes qui la contestent ? « On peut les comprendre : il y a la liberté d’expression, et chacun peut dire ce qu’il veut », croient-ils savoir. « Si on n’est pas d’accord, on peut aussi le dire, expliquent-ils en chœur. Il ne faut pas faire l’apologie de ces crimes et il faut que chacun respecte l’opinion des autres. »Quelques jours après les attentats, dont celui de Charlie Hebdo, qui ont fait 17 morts, le sujet reste sensible et beaucoup de ceux qui l’abordent préfèrent rester anonymes. Dès lors que l’on évoque le cas du polémiste Dieudonné et la contestation de la minute de silence.A la sortie du lycée Buffon, boulevard Pasteur à Paris, un élève de 1re appelle à une distinction nette : « Les caricatures, c’est les journalistes, c’est pour ça qu’on les a “butés” : les dessinateurs qui sont morts, ils se moquaient. Dieudonné, lui, il fait l’apologie du terrorisme, il le glorifie, ça, ce n’est pas normal. » Mais les débats au lycée lassent d’autres élèves qui, en réaction, lancent à propos de Dieudonné et Charlie Hebdo : « C’est la même chose, c’est pareil ». « On en a marre. Je suis Charlie, la manif, tout ça, ça ne va rien changer », protestent des lycéennes. « Les caricatures de Charlie étaient poussées, certes, mais il n’y avait jamais d’incitation à la haine. Ce n’est pas comme Dieudonné, qui revendique encore une fois sa maladie raciste en soutenant par ses propos les acteurs du tueur de l’hypermarché casher », affirme au contraire une élève de 2nde de Gabriel-Fauré, dans le 13e arrondissement de Paris.Lire les témoignages d’enseignants : Dans les collèges et lycées, le soutien à « Charlie Hebdo » loin de faire l'unanimité« Toucher à quelque chose de sacré, c’est blessant »Même si elle reconnaît que les dessins de Charlie Hebdo ont pu blesser : « Moi, je ne suis pas musulmane, alors je peux dire “Je suis Charlie”. Mais les musulmans de mon lycée, qui se sont sentis offensés, même s’ils sont choqués par les attentats, ils préfèrent dire : “Je suis Ahmed”. D’ailleurs, je les comprends. »Coiffée d’un voile noir, une étudiante de première année en biologie à l’université Paris- Diderot explique aussi qu’elle a manifesté dimanche, contre « la terreur et les tueries » mais sans pancarte « Je suis Charlie » : « On réagit tous à ce climat de terreur et aux fusillades car on est tous concernés, on est tous français. Personnellement, je ne cautionne pas les caricatures, mais ça ne justifie bien sûr pas de tuer. » « Il faudrait réguler la liberté d’expression, qui n’est pas absolue. Toucher à quelque chose de sacré, c’est blessant », dit-elle.A la cafétéria de l’université Paris-Diderot, un groupe de trois étudiants en master de sociologie et philosophie politique se retrouve pour la première fois depuis les événements, préparation des partiels oblige. Le débriefing est très critique : « Moi, je ne suis pas allé à la marche, dit l’un d’entre eux. Je sentais beaucoup d’éléments qui allaient m’énerver comme le mot d’ordre “Je suis Charlie”. Je ne voulais pas participer à une injonction collective. Soit on est dans l’union nationale, soit on est dans le complotisme, critique-t-il. Je condamne les attentats mais j’ai peur d’un “Patriot Act” qui suspende nos libertés. Moi, je n’aime pas Charlie : mes parents aimaient Hara-Kiri et ça leur a fait un coup mais moi, par exemple, je ne me reconnais pas du tout dans la ligne du Charlie Hebdo de Philippe Val et Caroline Fourest. » Le jour du rassemblement, une de ses camarades dit avoir été prise d’un gros sentiment de culpabilité : « D’un côté, il y avait la dimension défense des valeurs républicaines, auxquelles je crois à mort, et en même temps, la France n’a pas une politique très claire vis-à-vis de l’étranger, souligne-t-elle. Une marche ne réglera pas tous les problèmes, de même qu’elle n’occulte pas la responsabilité des Etats occidentaux dans la montée des extrémismes. » Finalement, cette jeune fille blonde aux lunettes multicolores a été défiler pour défendre la liberté d’expression. Et laisser de côté la présence de chefs d’Etat opposés à la liberté d’expression, de dictateurs. Même si elle a regretté leur présence. « Moi, j’y suis allé pour sentir le mouvement collectif mais, intellectuellement, je pense qu’il y a trop d’indignation sélective, de hiérarchisation dans la valeur des vies : cinq journalistes français mobilisent, pas des millions de Congolais ou les victimes des guerres contre le terrorisme en Irak, en Afghanistan ou au Mali », ajoute une autre étudiante.Lire notre décryptage : « Charlie », Dieudonné, réseaux sociaux... la foire aux questions de la liberté d'expressionLa vraie question, celle du respectA l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Sophia, une étudiante géorgienne, affirme ne pas comprendre la différence entre les propos de Dieudonné et les caricatures des journalistes qui ont été tués, qui sont pour elles « des marques d’irrespect ». « Evidemment, je suis contre le terrorisme, donc contre Dieudonné, mais je ne suis pas davantage en faveur de ces caricatures. En effet, leurs auteurs, à mon avis, ne respectaient pas les habitants de la France, et notamment ses habitants musulmans qui composent une partie importante de la population, insiste-t-elle. C’est pareil pour Dieudonné : il ne respecte ni les juifs ni les catholiques. Aucun principe supérieur ne peut justifier tant d’irrespect. La vraie question que pose toute cette histoire, ce n’est pas celle de la liberté d’expression, c’est celle du respect. »Provocation, satire… Pour cette étudiante à l’Institut international de communication de Paris, il existe bien une « énorme » différence : « J’aimais bien Dieudonné, il me faisait rire, mais là, c’est du foutage de gueule. Alors que la France est en deuil, il ne trouve qu’une chose à faire : rajouter de l’huile sur le feu [en disant se sentir « Charlie Coulibaly » sur son profil Facebook juste après le rassemblement]. Ce n’est pas nécessaire. Il y a une nuance dans la liberté d’expression que Dieudonné ne saisit plus. Je dois avouer n’avoir jamais été une grande fan de Charlie Hebdo. Cela ne m’a pas pour autant empêcher d’aller manifester, mercredi et dimanche. Dire que l’on se sent à moitié terroriste comme l’a fait Dieudonné, alors même que la peur des attentats rapproche les Français, ce n’est même plus de la provocation. C’est dire non à l’unité nationale qui cherche à se former. C’est refuser la citoyenneté. C’est un geste éminemment critiquable… »Romain Chapel et Adrien de TricornotAffaire Kerviel : la demande d'expertise indépendante rejetée • Mis à jour le La cour d'appel de Versailles a rejeté, mercredi 14 janvier, la demande formulée par Jérôme Kerviel d'une expertise indépendante des pertes enregistrées en janvier 2008 par la Société générale (4,9 milliards d'euros). La défense estime celle-ci nécessaire avant toute discussion sur le fond.Les juges de Versailles désignés pour le procès civil ont à déterminer la part de responsabilité de la Société générale dans les pertes qu'elle a subies du fait de la défaillance de ses contrôles, qui ont rendu possibles les agissements de son ancien trader.Lire notre décryptage : Tout comprendre à l'affaire Kerviel« On se doutait que cette demande serait rejetée », a réagi le conseil de Jérôme Kerviel, David Koubbi.« C'est une demande qu'on reformulera ici et ailleurs jusqu'à ce qu'on obtienne satisfaction. On vise un procès équitable. On ne vise pas un lynchage ou une lapidation. »Dès la lecture de la décision, la défense de Jérôme Kerviel a déposé une demande visant à obtenir de la Société générale divers documents comptables liés notamment aux conditions de débouclage des positions de l'ancien trader.« On demande les éléments qui permettraient à Jérôme Kerviel d'être traité comme un justiciable français classique. »« C'est la raison qui l'emporte », a commenté de son côté le conseil de la banque, Jean Veil.« La Société générale a toujours été totalement transparente avec toutes les institutions. […] Tous les éléments existent et, par conséquent, c'est un faux combat que mène Jérôme Kerviel. »« CELA RELÈVE DE L'APPRÉCIATION SOUVERAINE DES JUGES »Les avocats de la Société générale se sont opposés, le 13 novembre, à cette demande d'expertise en considérant que le montant de 4,9 milliards de pertes a été validé à la fois par les commissaires aux comptes, par la commission bancaire, puis par l'instruction et qu'une nouvelle expertise se heurterait à l'autorité de la chose jugée.Un avis partagé par l'avocat général, Jean-Marie d'Huy, selon lequel les mesures d'expertise demandées par la défense « ne sont ni utiles, ni nécessaires ».« Nul expert ne peut dicter à la cour le partage de responsabilité entre Jérôme Kerviel et la Société générale. Cela relève de l'appréciation souveraine des juges », avait-il observé lors de l'audience du 13 novembre.La cour va maintenant examiner l'affaire au fond, mais pas avant plusieurs mois. La prochaine audience, technique, a été fixée au 15 avril. « Charlie Hebdo » : de Bordeaux à Paris, des lycéens se lancent dans une marche de l'unitédata-title="« Charlie Hebdo » : de Bordeaux à Paris, des lycéens se lancent dans une marche de l'unité" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Nous marchons pour la liberté d'expression et le vivre-ensemble », souffle Sharleen, 17 ans, tandis que le bruit assourdissant d'un camion couvre sa voix. Cette lycéenne est partie avec une dizaine de camarades de Bordeaux, mardi 13 janvier, avec la ferme intention de rallier à pied le siège de Charlie Hebdo, à Paris. « Une marche de l'unité », longue de 569 kilomètres, en hommage aux victimes des attentats de la semaine dernière.Dix étapes sont prévues. Près de 60 kilomètres par jour, de quoi user ses semelles. « Ça va être dur, mais on est super motivés », lance Zelda, l'autre jeune fille du groupe, scolarisée au lycée Montaigne de la ville. « Nous marchons pour aller à la rencontre des gens et pour lutter contre les amalgames », explique-t-elle.UN REPAS CHAUD OFFERT PAR LES HABITANTSLa pluie qui s'abat ne les freine pas, pas plus que le froid. « Nous sommes partis préparés, s'exclame Sharleen, essoufflée. Nous avons des vêtements imperméables, des bouteilles d'eau et des trousses de soin si l'un d'entre nous se blesse. » A 17 heures, le jour décline déjà, et il ne reste que quelques kilomètres avant d'atteindre la première étape : Montendre (Charente-Maritime), une ville de 3 000 habitants, où le maire les attend sur le perron de l'hôtel de ville.S'ils n'y arrivent pas avant la tombée de la nuit, une camionnette les aidera à achever leur étape. Sans éclairage, « il est trop dangereux de marcher de nuit sur les routes », assure Sharleen. Leurs sacs à dos enfin déposés au sol, ils pourront alors profiter d'un repas chaud offert par les habitants et se reposer dans un gymnase, à l'abri des intempéries.« Nous avons prévenu les dix communes-étapes de notre passage et elles ont toutes été enthousiasmées par le projet », dit Nicolas Faguen, permanent de la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) de Bordeaux. Ce syndicat lycéen apporte son aide financière et logistique aux marcheurs. Il assumera notamment le coût des billets de train pour le retour. « Les mairies ont accepté sans hésiter de nous héberger pour la nuit et de nous nourrir gratuitement », ajoute Zelda.  DEUX WEEK-ENDS POUR RATTRAPER LES COURSAngoulême, Orléans, Etampes. Le long du parcours, « un appel a été lancé pour ceux qui souhaitent marcher avec nous jusqu'à la capitale », explique Sharleen. Le groupe espère bien quelques signes de soutien, un peu de réconfort et quelques mètres de marche partagée. « Des automobilistes nous klaxonnent en passant près de nous et lèvent leur pouce, ça remonte le moral. »Dix jours sur les routes, c'est autant d'absence sur les bancs du lycée. Leurs professeurs les soutiennent et leur fourniront les documents des cours manqués par e-mail, assure Nicolas Fagnen. Par ailleurs, ils sont en discussion avec une entreprise de soutien scolaire. Elle devrait leur dispenser gratuitement des cours de rattrapage pendant deux week-ends afin de les aider à préparer leur bac blanc.L'arrivée à Paris est prévue le 23 janvier, si les lycéens parviennent à tenir le rythme, soutenu. La FIDL se charge d'organiser le comité d'accueil. Sur le blog, la page Facebook et le compte Twitter de cette marche, la mobilisation frémit déjà, et si ça continue comme ça, « peut-être que nous convieront des personnalités politiques et médiatiques », annonce Nicolas Fagnen. Les lycéens ont emporté avec eux une pancarte qu'ils afficheront devant le siège de Charlie Hebdo. Y est écrit, au feutre bleu : « Ils ont voulu blesser la France, ils l'ont fait marcher. »Matteo Maillard width="314" height="157" alt=""Nous sommes tous Charlie" , pancarte brandie lors de la marche républicaine du 11 janvier à Paris." « La vraie question, ce n’est pas celle de la liberté d’expression, c’est celle du respect » Des enseignants témoignent de l'atmosphère dans leurs classes après les attentats en région parisienne. width="314" height="157" alt="Difficile retour à la normale" Mondialisation : le phénomène « Je suis Charlie » est un cas d'école Fondatrice de Leetchi.com, Céline Lazorthes a suivi le MS management et nouvelles technologies d’HEC et Télécom Paris en 2008. C’est là que lui est venue l’idée de lancer son système de cagnotte en ligne. width="314" height="157" alt="" « Les universités doivent investir le marché de la formation continue »« Libération » et « L'Express » réunis dans un nouveau groupe de presse • Mis à jour le Les journaux Libération, L'Express ainsi que la chaîne israélienne i24News seront prochainement réunis au sein d'un nouveau groupe de presse, selon un communiqué publié mercredi 14 janvier.Ce nouveau groupe plurimédia, baptisé Mag&NewsCo, sera détenu par le patron d'Altice (Numéricable, SFR), Patrick Drahi, également actionnaire de Libération, et son associé Marc Laufer.« Mag&NewsCo, groupe média diversifié, intégrera la télévision, la radio, la presse écrite, le numérique et le mobile. Marc Laufer et Patrick Drahi seront les deux seuls actionnaires du groupe. Le management opérationnel sera effectué par Marc Laufer ».« MAGNATS DES MÉDIAS »Pour 10 millions d'euros, les deux hommes d'affaires sont en passe de reprendre les hebdomadaires L'Express et L'Expansion, mais aussi les magazines culturels qui gravitent autour, comme Lire, Classica ou Studio Ciné Live. Ils ont par ailleurs confirmé s'intéresser à Radio Nova.Le Figaro, qui devait racheter le reste des titres, tels L'Etudiant, Point de vue ou Côté Maison, s'est retiré, son offre n'ayant pas été jugée suffisante.Quelques mois à peine après son investissement dans Libération et un an après le lancement de sa chaîne d'information en continu en Israël i24 news, ce rachat classe encore un peu plus le propriétaire d'Altice dans la catégorie des « magnats des médias ». Dans les collèges et lycées, le soutien à « Charlie Hebdo » loin de faire l'unanimité • Mis à jour le Eric Nunès Les images étaient belles, dimanche 11 janvier. Celles d'un peuple uni derrière des valeurs communes, un moment de grâce républicaine qui ressemblait à de l'unité nationale. Mais dans les collèges et les lycées de la République, l'heure n'est pas forcément au recueillement ou à la main tendue. Plusieurs professeurs ont répondu à un appel à témoignages du Monde.fr. Les noms des professeurs ont été modifiés.Dos aux tableaux noirs de leurs salles de classe, ces enseignants expliquent leurs difficultés à faire passer un message humaniste à nombre de leurs élèves. Ils soulignent toutefois l'occasion qui leur est offerte de rappeler quelques principes, comme la liberté d'expression ou la laïcité.Lire le reportage : A Saint-Denis, collégiens et lycéens ne sont pas tous « Charlie »« Charlie l'a cherché »Professeur ardéchois, Christian C. souligne que les élèves musulmans sont également les victimes de la défiance que ne manqueront pas d'engendrer ces attentats . « Il faut entendre ces élèves dire qu'ils ont peur qu'on les montre du doigt, les entendre dire à quel point l'islam n'a strictement rien à voir avec les terroristes, que les terroristes ne sont pas musulmans... et les entendre dire combien ils sont sincèrement choqués par certains dessins de Charlie Hebdo. »Si la majorité des élèves ont été marqués par la violence des tueries, nombreux sont aussi ceux qui « trouvent que Charlie Hebdo l'a bien cherché », témoigne Christophe T., professeur d'anglais dans le nord de Paris. Même discours dans un lycée professionnel lyonnais :« C'est bien fait pour eux, ils n'avaient qu'à ne pas insulter le Prophète », rapporte Alban N., résumant ce qu'il a entendu de la part de certains élèves dans sa classe.Des propos qui trouvent un écho bien au-delà des zones urbaines et périurbaines. Dans un collège rural des Alpes-de-Haute-Provence, Sylvie S., professeure de mathématiques, entend également : « Il ne fallait pas insulter, on va répliquer ! » Ces réactions sont « minoritaires», mais loin d'être isolées, selon les dizaines de témoignages reçus.Deux poids deux mesures« On n'est pas Charlie ! » Pour les élèves d'un cours pour jeunes adultes bruxellois, le message est clair, selon leur professeur d'économie, Paul-Henri G : « On en a marre de toujours se faire insulter. » Dans la salle de classe, « on ne voit pas la différence entre la caricature de la religion par Charlie et l'insulte des religionnaires ou l'incitation à la haine de Dieudonné », analyse l'enseignant.Il y aurait « deux poids deux mesures ». C'est le point de vue de collégiens parisiens rapporté par Elias C., enseignant. D'un côté, « Dieudonné avait été censuré et empêché de s'exprimer au théâtre alors que Charlie Hebdo avait pu continuer à se moquer de l'islam et du prophète Mahomet ». Pourquoi rendre hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et pas « une minute de silence pour les Palestiniens ou l'Afrique? », ont interpellé des collégiens.Lire l'interview d'Abdelkrim Branine, rédacteur en chef de Beur FM : « Il faut écouter ceux qui disent “Je ne suis pas Charlie”»Le décalage est également médiatique, selon Bertrand L., professeur dans un lycée havrais : « Certains élèves semblaient vaguement fascinés, admiratifs de l'action menée par les terroristes... Le contraste est saisissant avec les reportages télévisés, montrant des jeunes, issus visiblement des 'beaux quartiers parisiens', effondrés et aux réactions pleines d'humanité. »Quelles sont les valeurs que doit défendre la République ? L'éducation nationale doit jouer un rôle majeur dans la formation civique de jeunes dont « les seuls interlocuteurs à la maison sont les réseaux sociaux », estime une enseignante de Seine-Saint-Denis. « Il faut trouver un programme commun et national pour apaiser cette situation et faire comprendre que la laïcité est notre fondement », souligne-t-elle.« J'ai une classe d'adolescents de 16 à 17 ans, raconte Sarah C., enseignante en Suisse. Beaucoup ne comprenaient pas le mot 'intégriste' issu de la caricature de Charlie Hebdo. Pour la plupart, 'intégriste' voulait dire : 'celui qui intègre' ! Une fois l'explication du mot fournie, un élève a réagi : 'Mais madame, eux aussi utilisent des mots qu'on ne comprend pas ! ». « L'éducation est précieuse », estime l'enseignante.Lire également : « Charlie », Dieudonné… : quelles limites à la liberté d'expression ?  Eric Nunès Journaliste En Egypte, en Iran ou à Jérusalem... la « une » de « Charlie Hebdo » ne passe pas • Mis à jour le Une caricature du dessinateur Luz représente Mahomet la larme à l'œil et tenant une pancarte « Je suis Charlie ». La « une » second degré de Charlie hebdo, mercredi 14 janvier, n'a été du goût ni de l'Iran ni de certaines instances musulmanes. Plusieurs responsables sont montés au créneau pour dénoncer une nouvelle « provocation ».Lira aussi le décryptage : Charlie Hebdo absent des pays du Maghreb« Pas raisonnable » pour l'Union mondiale des oulémasL'Union mondiale des oulémas, au Qatar, a déclaré : « Il n'est ni raisonnable, ni logique, ni sage de publier les dessins et les films offensant le Prophète ou attaquant l'islam. »« Si on est d'accord que [les auteurs d'attentat] sont une minorité qui ne représente ni l'islam ni les musulmans, alors comment peut-on y répondre par des actes qui ne sont pas dirigés contre eux, mais contre le prophète vénéré par un milliard et demi de musulmans ? », a encore interrogé l'organisme, présidé par le prédicateur qatari d'origine égyptienne Youssef Al-Qaradaoui, considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans.« Atteinte » aux musulmans pour l'Iran« L'abus de la liberté d'expression, qui est répandu actuellement en Occident, n'est pas acceptable et doit être empêché. »Le ministre des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, interrogé à Genève, a également appelé au « respect » mutuel. Un dignitaire chiite conservateur, le grand ayatollah Nasser Makarem-Shirazi, a pour sa part déclaré que les nouveaux dessins du prophète constituaient « une déclaration de guerre à tous les musulmans ».Lire note post de blog : L'Iran condamne la caricature insultante du ProphèteEn Egypte, le patriarche copte « refuse » l'offense aux religions, Al-Azhar appelle à « ignorer »  En réponse à une question au sujet des dessins du journal français, le patriarche des coptes orthodoxes d'Egypte, Tawadros II, a affirmé « refuser l'insulte à n'importe quel niveau ».« L'insulte sur le plan personnel entre les hommes est refusée, et quand elle concerne les religions, ce n'est ni humain, ni moral, ni socialement [acceptable] et cela ne contribue absolument pas à la paix mondiale. »Mardi, c'est Al-Azhar, l'une des plus importantes institutions de l'islam sunnite, qui avait appelé à « ignorer » ces nouveaux dessins représentant le prophète Mahomet, qualifiés de « frivolité haineuse ». Le grand mufti d'Egypte, Chaouki Allam, avait lui dénoncé « une provocation injustifiée à l'encontre des sentiments des musulmans du monde entier ».Une « insulte » aux musulmans pour le mufti de JérusalemLe mufti de Jérusalem, plus haute autorité religieuse dans les Territoires palestiniens, a dénoncé mercredi comme une « insulte » aux musulmans les nouveaux dessins représentant le prophète Mahomet dans Charlie Hebdo, tout en rejetant le recours à la violence. En Turquie, un seul journal prend le risque de publier les caricatures Quatre pages qui ont fait beaucoup de bruit. Cumhuriyet (« La République ») a pris le risque de reproduire en Turquie, république laïque à majorité musulmane, les caricatures du prophète musulman publiées mercredi dans Charlie Hebdo. Cumhuriyet est pour l'heure le seul organe de presse à avoir osé cette publication dans un pays musulman. La direction dit avoir longtemps hésité avant de braver l'interdit. Le rédacteur en chef du quotidien, Utku Cakirözer, a précisé à l'Agence France-presse: « Nous avons publié ce supplément par solidarité avec “Charlie” et pour défendre la liberté d'expression (...), mais nous avons respecté la sensibilité religieuse de la société turque. »Dans la nuit, la police a perquisitionné l'imprimerie du journal, à Istanbul, afin d'examiner son contenu avant de donner, après un coup de fil à un procureur, son accord à sa distribution. Des policiers ont été déployés autour du siège de Cumhuriyet, à Istanbul, et de sa rédaction d'Ankara.Par ailleurs, la justice turque a interdit mercredi la diffusion sur Internet de la caricature du prophète Mahomet. « La liberté d'expression n'autorise personne à dire tout ce qu'il veut », a argumenté le tribunal de Diyarbakir, dans le sud-est, « les mots, écrits, dessins et publications qui dénigrent les valeurs religieuses et le prophète constituent une insulte pour les croyants ».« Insolence, ignorance et bêtise » pour l'Organisation de la coopération islamiqueLe secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le Saoudien Iyad Ameen Madani, voit dans les nouveaux dessins de Charlie Hebdo « insolence, ignorance et bêtise ». « La liberté d'expression ne doit pas justifier un discours de haine qui insulte les croyances de l'autre. Aucune personne sensée, quelles que soient ses convictions, sa religion ou sa foi, n'accepte qu'on ridiculise ses croyances », a lancé le président de l'organisation intergouvernementale lors d'une visite en Irak.Pourquoi le PSG devra encore patienter pour gagner la Ligue des champions • Mis à jour le Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Le mercato d’hiver bat son plein. Beaucoup de supporteurs espèrent que leurs clubs se montrent ambitieux en engageant de nouvelles recrues. Les analyses menées au sein de l'Observatoire du football du CIES montrent cependant que le succès dépend bien plus de la capacité à garder durablement les meilleurs éléments que du nombre de transferts réalisés.Barcelone, Real Madrid, Bayern Munich, Chelsea : qu’est-ce qui les différencie des équipes rivales ? On pourrait mentionner leur richesse, mais d’autres clubs, comme Manchester City ou le Paris-Saint-Germain, disposent aussi de moyens considérables. Contrairement à ces derniers, cependant, ils ont récemment gagné la Ligue des champions et ont terminé à la première place de leur groupe lors de l’édition actuelle. Ils se situent en outre aux 25 premières places du classement européen des équipes avec les effectifs les plus stables : Real Madrid (4e), Barcelone (6e), Bayern Munich (10e) et Chelsea (24e). Manchester City pointe à la 41e place et Paris- Saint-Germain n’est que 115e. Lire : Le classement européen des équipes les plus stablesAutre caractéristique intéressante : l’âge moyen de recrutement des membres actuels de l’effectif des quatre derniers vainqueurs de la Ligue des champions se situe entre 22,3 ans pour Real Madrid et 23,8 ans pour Chelsea. Cette valeur monte à 24,5 ans pour le Paris-Saint-Germain et jusqu’à 25,6 ans pour Manchester City.Ces données montrent que le succès se planifie. Avec d'énormes moyens financiers, Manchester City et le PSG ont certes gagné rapidement des titres dans leur pays, mais devront vraisemblablement attendre encore quelques années pour triompher en Ligue des champions. Pour ce faire, si l'Union européenne de football association (UEFA) le permet, ils devront investir encore des sommes considérables pour garder leurs meilleurs éléments, tout en en ayant le nez fin pour recruter les nouveaux Yaya Touré ou Zlatan Ibrahimovic.Sans cela, les compétitions européennes risquent fort de devenir encore plus ennuyeuses qu'elles ne le sont déjà. Désormais, pour les grosses écuries, la phase de poule constitue en effet une sorte d'échauffement. Au fil des ans, il y a de moins en moins de prétendants non seulement à la victoire, mais aussi à une « simple » place en quarts de finale.UNE MEILLEURE REDISTRIBUTION DES INDEMNITÉS DE TRANSFERTPour élargir le cercle des équipes ambitieuses, les instances dirigeantes du football feraient bien de renforcer les mécanismes de redistribution au sein du football professionnel, notamment en ce qui concerne les droits télévisuels et les indemnités de transfert. Sur ce dernier plan, pourquoi ne pas répartir systématiquement les sommes payées à toute la chaîne des clubs ayant contribué au développement des joueurs, au prorata du nombre de saisons ou de matchs disputés dans chaque équipe ?De cette manière, les clubs pourraient monnayer de manière bien plus importante et durable qu'aujourd'hui les efforts consentis en matière de formation. L'Olympique de Marseille, par exemple, aurait ainsi pu gagner un bon pactole lors du transfert de Samir Nasri d'Arsenal à Manchester City (28 millions d'euros). Et Lille aurait pu faire de même à l'occasion du transfert de Yohann Cabaye de Newcastle au Paris-Saint-Germain (27 millions d'euros).Ainsi, une meilleure redistribution des indemnités de transfert encouragerait les équipes à se focaliser encore davantage sur la valorisation de joueurs formés localement, au lieu de spéculer à outrance sur le marché des transferts. Dans un contexte de financiarisation du football où les joueurs deviennent des marchandises, la formation est de plus en plus sacrifiée sur l'autel du business. Comme le montre l'Atlas digital de l'Observatoire du football, le pourcentage de joueurs formés au club dans 31 championnats européens de première division a atteint un minimum historique lors de la saison en cours (20,1 %). Parallèlement, le turnover de joueurs n'a jamais été aussi élevé : 41,5 % des membres des effectifs actuels ont été recrutés après le 1er janvier 2014.L'ABANDON DE LA FORMATION AU PROFIT DE LA SPÉCULATIONL'abandon de la formation au profit de la spéculation n'est pas profitable au football. Il en va de même de la compétitivité des équipes. Le premier rapport mensuel de l'Observatoire du football montre en effet que depuis 2009, 34 % des équipes ayant recruté plus de 15 joueurs en début de saison ont fini par descendre de catégorie. Leur probabilité de relégation est deux fois plus élevée que pour les clubs ayant engagé entre 11 et 15 joueurs (17 %) et trois fois plus élevée que pour les équipes avec dix nouvelles recrues au plus (10,6 %). Les nombreuses analyses menées lors des dix dernières années montrent que la stabilité des effectifs confère aux clubs un avantage compétitif sur les équipes rivales, que ce soit sur le plan sportif (meilleurs résultats à court et moyen terme) ou économique (plus grande capacité à intégrer des joueurs formés localement et à générer des plus-values en cas de transfert).Des indicateurs de stabilité comme la permanence moyenne des joueurs dans le club d'appartenance ou le pourcentage de nouvelles recrues dans l'effectif prennent ainsi tout leur sens pour juger de la pertinence des stratégies de gestion mises en place. Au-delà du renforcement des mécanismes de redistribution, pour protéger le football contre les mauvaises pratiques de certains dirigeants, encourager la formation et accroître la compétitivité des équipes, il serait donc également opportun de réfléchir à l'introduction de limites dans le nombre de transferts consentis. Il s'agirait notamment de définir aussi précisément que possible le niveau souhaité d'une telle limitation afin d'atteindre les buts escomptés sans entraver la libre-circulation des footballeurs, ni provoquer une distorsion du marché dans le respect du principe de la proportionnalité.En attendant, les supporters du Paris-Saint-Germain peuvent tout de même se réjouir de la stabilité grandissante de l'effectif de leur équipe (seulement cinq transferts en début de saison), en espérant que le fair-play financier ne sera pas un obstacle insurmontable pour recruter les quelques vedettes dont le club aura encore besoin pour franchir les dernières marches qui le conduiront vers les sommets européens. Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) En Russie, le pouvoir tchétchène veut poursuivre les familles de condamnés pour terrorisme • Mis à jour le Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Lassana Bathily, héros de la prise d'otages de Vincennes, bientôt naturalisé • Mis à jour le 15.01.2015 à 18h42 Après la prise d'otages meurtrière du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, un nom a émergé comme une note positive au milieu de trois jours cauchemardesques : Lassana Bathily. A seulement 24 ans, ce Malien de confession musulmane qui travaillait dans le supermarché casher attaqué par Amedy Coulibaly est devenu un symbole. C'est lui qui a caché six personnes aux yeux du preneur d'otages, tué dans l'assaut des forces de police. Dès le début de la prise d'otages, vendredi 9 janvier, peu avant 13 heures, Lassana Bathily a le réflexe d'aider six clients paniqués, dont un nourrisson, à se dissimuler dans l'une des deux chambres froides au sous-sol, en débranchant le système de réfrigération. « J'ai pas caché des juifs, j'ai caché des êtres humains », déclarera-t-il ensuite humblement à plusieurs médias. Lassana Bathily réussit ensuite à sortir par la porte principale avant que le preneur d'otages ne baisse le rideau de fer. Il donnera ainsi aux policiers de la brigade de recherche et d'intervention (BRI), de la brigade anticriminalité (BAC) et du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) de précieuses informations sur l'armement du terroriste, la présence de bâtons d'explosif, la topographie du magasin et le nombre d'otages. Le patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue, a décrit au Monde un « mec super malin », « un type remarquable ». DE LA DEMANDE DE PAPIERS À LA NATURALISATION Né le 27 juin 1990, originaire d'un village de la province de Kayes, dans l'ouest du Mali, Lassana Bathily est arrivé en France en mars 2006 pour rejoindre son père. « Ma mère n'a jamais pu nous rejoindre, elle est actuellement toujours au Mali », raconte-t-il au site France 24. A son arrivée, c'est le long parcours du combattant des immigrés sans papiers qui l'attend. Il mettra quatre ans pour en obtenir. Plus que tout, il veut devenir français. « La France est un beau pays où tu peux vite t'intégrer, où on te soigne même si tu n'as rien », confie ce fan du footballeur Lilian Thuram, à l'Agence France-presse. De 2007 à 2009, Lassana Bathily est scolarisé dans un lycée professionnel du 19e arrondissement de Paris. « Il y a brillamment obtenu son CAP de carreleur-mosaïste », témoigne à L'Humanité l'une de ses anciens professeurs. A cette époque, il est hébergé dans un foyer de travailleurs migrants du 17e arrondissement parisien. L'un de ses amis raconte à France 24 : « On était plusieurs Maliens, on s'entraidait comme une même famille, ceux qui pouvaient apportaient un peu d'argent et on arrivait à survivre comme ça. » Ayant échappé à l'expulsion en 2009, Lassana Bathily obtient enfin, en 2011, une carte de séjour. Il décroche un premier contrat de travail dans la restauration dans la foulée. Après cette première expérience, il est embauché dans l'épicerie casher de Vincennes, où il travaillait depuis quatre ans au moment de la prise d'otages. Musulman pratiquant, il s'y sentait à l'aise, précise-t-il : « On ne m'a jamais fait aucune remarque sur ma religion, ça a été comme une deuxième famille pour moi. » Le 7 juillet, Lassana Bathily dépose une demande de naturalisation. NATURALISÉ FRANÇAIS MARDI Il obtiendra finalement le précieux sésame dans des circonstances qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Louant son « acte de bravoure », le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé, jeudi 15 janvier, que le jeune homme serait naturalisé français mardi. Près de trois cent mille personnes s'étaient mobilisées entre dimanche et jeudi en signant une pétition sur le site Change.org — à l'initiative du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) — pour demander à François Hollande d'accorder à Lassana Bathily la nationalité française et que la Légion d'honneur lui soit remise. Dimanche, le président de la République avait téléphoné à M. Bathily pour le féliciter de son geste. Présent à Paris pour la grande marche républicaine du 11 janvier, le premier ministre israélien, Benyamin Néthanyahou, avait lui aussi « remercié » Lassana Bathily lors d'un discours en hébreu à la grande synagogue de Paris. Rentrée décalée 2015 : comment se réorienter sans perdre une année • Mis à jour le 15.01.2015 à 18h34 data-title="Rentrée décalée 2015 : comment se réorienter sans perdre une année" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Votre premier semestre d'études supérieures a été une désillusion ? Une erreur d'orientation, un échec aux partiels peuvent rapidement conduire à une impasse académique, et une réorientation s'avérer nécessaire. Par chance, de plus en plus d'établissements proposent de se reconvertir en cours d'année. Cette « rentrée décalée », qui s'étale de janvier à mars, offre une seconde chance aux étudiants égarés, à ceux qui achèvent tardivement un stage ou un CDD, ou rentrent d'une année sabbatique. Mais il convient d'agir vite, et avec discernement. Voici quelques éléments pour vous aider dans ce processus. Est-il encore temps, mi-janvier ? « Tout dépend des établissements, explique Carole Vouille, directrice du service commun universitaire d'information et d'orientation (Scuio) de l'université Paris-Sud. A la mi-janvier, la marge de manœuvre se rétrécit. Il faut rapidement prendre contact avec les services d'information et d'orientation, que ce soit au sein de votre établissement actuel ou dans les CIO [centre d'information et d'orientation]. » L'objectif est de pouvoir définir un nouveau projet de formation et de constituer un dossier de candidature. L'aide des chargés d'orientation des CIO peut vous être d'une grande utilité dans votre démarche : faire le bilan de votre premier semestre, définir vos compétences et vos objectifs. Quels sont les cursus concernés ? Du BTS à la licence en passant par le DUT et parfois le master, une pluralité de diplômes autorisent une rentrée entre janvier et mars, que ce soit à l'université, dans un IUT ou une école spécialisée, dans le public ou le privé. De très nombreux domaines sont concernés, que vous choisissiez des études de commerce, de communication ou d'ingénieur. Pour ces différents établissements, offrir une deuxième opportunité de rentrée en cours d'année permet de gonfler les effectifs. A titre d'exemple, si vous souhaitez vous réorienter en licence d'histoire, de lettres ou de sociologie, l'université Paris-IV (Sorbonne) accepte les inscriptions jusqu'au 22 janvier via son formulaire en ligne : E-candidat. Si le secteur du bâtiment vous intéresse, l'IUT de Nancy-Brabois vous propose un DUT génie civil, en décalé dès le 2 février. Où me renseigner ? Les CIO comme les Scuio sont des sources de renseignements précieuses. Pour trouver le plus proche de chez vous, le site Internet de l'Office national d'information sur les enseignements et les professions (Onisep) propose une carte interactive. Si vous envisagez d'étudier en Ile-de-France, l'Académie de Paris fournit, un panorama très complet des établissements qui proposent des rentrées décalées en Ile-de-France. Les autres académies ne proposent pas une telle liste. Si vous recherchez plutôt un DUT, l'espace avenir de l'université de Strasbourg a recensé, quant à lui, tous les IUT français qui vous permettent d'y entrer au deuxième semestre. Si vous avez pour tout diplôme votre baccalauréat, replongez-vous dans le guide de l'Onisep « Après le bac, choisir ses études supérieures » pour trouver votre voie dans le labyrinthe des filières de formation. Pour le reste, vous devrez faire le travail par vous-même en contactant les établissements qui vous intéressent, au cas par cas. N'hésitez pas à viser large et soumettez votre dossier à plusieurs écoles, afin d'avoir le choix. A quelles difficultés m'attendre ? Effectuer une rentrée décalée permet de ne pas perdre une année. Mais le processus n'est pas sans sacrifice. De nombreux cursus exigent que vous rattrapiez les cours manqués depuis septembre, sur votre temps libre ou vos vacances. Certaines écoles retardent l'obtention de votre diplôme de quelques mois. D'autres prévoient des sessions de rattrapage l'été, pour que vous puissiez recommencer à la rentrée d'octobre au même niveau que vos camarades du cursus régulier. La charge de travail est donc conséquente. « Il faut du courage et de la motivation pour faire un choix de réorientation en cours d'année », soutient Emmanuel Yves, référent du Service d'offre de formation et d'insertion professionnelle de l'université Paris-Descartes. La meilleure solution ? « S'informer efficacement sur les exigences de chaque formation, auprès des CIO et des établissements, affirme Carole Vouille. Mais il ne faut pas se précipiter dans son choix. Il est parfois nécessaire de prendre un peu de temps, même un semestre, pour bien mûrir son projet de formation. » Et si je ne trouve pas ? S'il est trop tard pour vous réorienter dans la filière de vos rêves, ne paniquez pas. Il y a d'autres possibilités pour vous assurer une année productive. Des programmes courts existent. Ainsi le Scuio de l'Université de Paris-Sud propose un diplôme universitaire en « méthode et organisation », qui vous permet de faire un bilan personnel, de construire un nouveau projet et d'apprendre à consolider son anglais. Ce diplôme d'un semestre peut ensuite être valorisé sur son CV. D'autres organismes de formation, comme le Centre national d'enseignement à distance, vous permettent de préparer depuis chez vous les concours des grandes écoles, des instituts de santé ou différentes épreuves de droit public. Vous pouvez aussi profiter de votre semestre pour passer des examens de langues reconnus, comme le Toefl. « Certains étudiants mettent à profit ce temps de respiration pour prendre un semestre sabbatique, partir travailler à l'étranger ou faire des stages dans les domaines professionnels qui les intéressent, rassure Caroline Vouille. Le plus important est de ne pas rester sans activité, même s'il est indispensable de prendre un peu de temps pour soi, afin de mettre son avenir en perspective. » Matteo Maillard width="314" height="157" alt="Le CFA métiers de l'opéra accueille une dizaine d'apprentis par an." Apprentissage : après l'éclaircie, la rechute Les lycéens et les étudiants parisiens que nous avons rencontrés sont tiraillés entre la liberté d’expression et l'apologie du terrorisme. width="314" height="157" alt="Quelques-uns des lycéens participant à la marche." Des lycéens marchent 600 kilomètres pour « Charlie » Des enseignants témoignent de l'atmosphère dans leurs classes. width="314" height="157" alt="Difficile retour à la normale" Mondialisation : le phénomène « Je suis Charlie » est un cas d'école Salman Rushdie défend la liberté d'expression « absolue » de « Charlie Hebdo » L'écrivain Salman Rushdie, invité mercredi 14 décembre de l'université du Vermont, aux Etats-Unis, a défendu le caractère « absolu » de la liberté d'expression, déplorant que les dessinateurs de Charlie Hebdo, des « camarades » de plume, aient été si vite après leur mort « diabolisés » et traités de « racistes ». En marge d'un discours prévu de longue date aux étudiants de la ville de Burlington, l'écrivain anglo-indien a déclaré : « La tradition satirique française a toujours été très piquante, très dure, et c'est encore le cas. » Il a ensuite pris la défense de ses « camarades » de Charlie Hebdo contre les tenants d'une liberté d'expression bornée par le respect ou la décence : « la liberté d'expression est indivisible », « on peut ne pas aimer Charlie... mais ça n'a rien à voir avec leur droit de prendre la parole ». UN COMBAT ENTRE CENSURE ET LIBERTÉ D'EXPRESSION La conférence traitait du rôle des contes dans l'œuvre de l'écrivain anglo-indien, notamment de son livre Haroun et la mer des histoires, écrit en 1990 pour son fils âgé de 11 ans. Salman Rushdie vivait alors caché sous protection policière, après la fatwa lancée par l'ayatollah Khomeini en représailles à la publication deux ans plus tôt des Versets sataniques, livre jugé « blasphématoire » par le leader iranien. Pour l'écrivain, les « événements survenus dans [sa] vie » à ce moment l'auraient rendu enclin à écrire un conte mettant en scène le combat entre censure et expression, où tout finirait bien : « Pour une fois, j'avais besoin de croire à un happy end. » Le combat entre silence et expression, a-t-il ensuite souligné, est au centre du travail d'écrivain, et d'artiste en général : « Quand quelqu'un essaie de faire œuvre d'artiste et de repousser les limites établies, il y a souvent, en face, des forces qui essaient de rétablir le silence. C'est une tension constante entre la censure et la liberté d'expression. Elle peut être très dangereuse pour les artistes, et pourtant, ils en sortent très souvent victorieux. Les poèmes d'Ovide, exilé hors de Rome par César Auguste, ont bien survécu à l'Empire romain. (...) Ceux de Mandelstam, qui a passé sa vie dans les camps de travail staliniens, ont enterré le régime, et les poèmes de Garcia Lorca ont résisté aux phalanges de Franco en Espagne. Les œuvres ont une résilience et une force incroyables. En revanche, les artistes sont faibles et vulnérables, ils ont besoin d'être protégés. Dans leurs assauts contre les forces de l'obscurantisme, ils endurent parfois de terribles souffrances. » Sur Facebook, une vidéo appelant à commettre des attentats en France vue plus de 1,5 million de fois • Mis à jour le 15.01.2015 à 17h51 Damien Leloup C'est l'un des paradoxes de la lutte contre la diffusion des appels à la haine sur le Web : alors que le Parlement a adopté une série de mesures très sévères sur la diffusion de messages de propagande terroriste en ligne, une vidéo appelant à commettre des attentats en France reste librement accessible sur Facebook.  Ce clip de l'Etat islamique d'un peu plus d'une minute, en français, a été initialement diffusé le 20 décembre et publié sur Facebook le 8 janvier. On y voit des hommes armés de fusils-mitrailleurs et de lance-roquettes, à la frontière entre l'Irak et le Kurdistan syrien, appeler dans des termes très violents à commettre des attentats sur le sol français et à tuer des « kouffars » (mécréants) par tous les moyens, en prenant exemple sur « notre frère Mohammed Merah ». La diffusion de ce type d'appels à la haine et au terrorisme est interdite par la loi, et leur diffusion est sévèrement réprimée. Mais Facebook considère, dans ses règles de modération internes, que la diffusion de ce type de messages est possible tant que la personne qui les publie le fait pour les condamner – des « contre-propos » – ce qui est le cas dans cet exemple. « Facebook respecte la loi dans tous les pays où nous sommes présents – si la justice ou les autorités nous le demandent, nous supprimons les contenus contraire à la loi », explique-t-on à Facebook France. Facebook a déjà eu de nombreux problèmes liés à cette pratique. Fin 2013, le réseau social avait finalement supprimé une vidéo de décapitation après plusieurs revirements. A l'époque, Facebook avait « réexaminé les récents signalements de contenu violent et nous avons conclu que ce contenu faisait l'apologie de la violence de manière inappropriée et irresponsable ». Risque judiciaire pour Facebook En France, ces choix de modération font courir un risque important à Facebook, estime Delphine Meillet, avocate spécialisée dans le droit de la presse. « La loi sur la confiance dans l'économie numérique est très claire : Facebook n'ayant pas agi promptement pour empêcher l'accès à un contenu illicite qui lui avait été signalé comme tel, il en devient l'éditeur, et en est donc pénalement responsable. » Un risque d'autant plus important que depuis 2014, la loi française s'est durcie : la loi sur la lutte contre le terrorisme a considérablement renforcé les sanctions pour apologie du terrorisme, et prévoit notamment une mesure de blocage sans procès des sites. S'il est peu probable que Facebook se retrouve directement bloqué, la diffusion de vidéos de ce type va directement à l'encontre des efforts de la police, qui a mis en place une procédure spécifique pour enregistrer puis supprimer le plus rapidement possible les vidéos djihadistes. La vidéo de revendication d'Amedy Coulibaly a ainsi été supprimée de DailyMotion et de YouTube très rapidement après sa mise en ligne.  Ces derniers jours, Manuel Valls a insisté à plusieurs reprises sur le fait que la lutte contre « l'embrigadement », notamment sur Internet, serait une priorité des futures mesures de lutte contre le terrorisme. Manuel Valls a notamment déclaré, mardi devant l'Assemblée nationale, qu'il souhaitait mettre en place de nouvelles mesures d'encadrement des réseaux sociaux. L'itinéraire de la vidéo du 20 décembre montre cependant que les dispositions d'ores et déjà en vigueur sont peu ou mal appliquées. Lire : Les signalements de contenus appelant à la haine se multiplient sur Internet Damien Leloup Journaliste au Monde « Il doit y avoir un avant et un après 11 janvier 2015 » • Mis à jour le 15.01.2015 à 18h07 Cette tribune émane de 77 députés, sénateurs et autres élus UMP, dont une grande part sont des soutiens de Jean-François Copé, l'ancien président du parti (liste intégrale à la fin du texte). « Nous, responsables politiques, avons aujourd'hui un seul devoir : être à la hauteur des espérances manifestées ce dimanche par le peuple de France qui a crié dans nos rues « Liberté, fraternité et plus jamais ça !». Il doit y avoir un avant et un après 11 janvier 2015. Rien ne serait pire que de se contenter de symboles et de mots. Il faut agir maintenant. Agir vite et fort pour éradiquer le terrorisme islamiste. Le diagnostic est connu mais, jusqu'à présent, c'est le déni de réalité qui l'avait emporté. Après les tueries de Montauban et Toulouse, le « rien ne sera jamais plus comme avant ! » était déjà proclamé... Ne le nions pas : cette barbarie moderne est l'enfant des dérives sectaires du fondamentalisme islamiste et de la démission de la République depuis quarante ans. Affaiblissement de la laïcité, recul de l'autorité de l'Etat, abandon des quartiers, faillite de l'intégration, immigration non maîtrisée, atteintes à l'égalité homme-femme, professeurs livrés à eux-mêmes et parents déresponsabilisés… C'est ainsi que, dans certaines écoles, des élèves ont refusé de prendre part aux hommages aux victimes ou, pire, se sont livrés à l'apologie des crimes terroristes. Les témoignages : Dans les collèges et lycées, le soutien à « Charlie Hebdo » loin de faire l'unanimité Réaffirmer la laïcité Le laxisme généralisé est l'une des causes directes de l'explosion du djihadisme en France. Ce diagnostic, certains responsables de notre famille politique ont déjà eu le courage de le poser malgré les anathèmes du « politiquement correct ». Nous, parlementaires de l'UMP, nous nous sommes ainsi battus, y compris au sein de notre propre famille politique, pour imposer la loi d'interdiction du port de la burqa dans l'espace public. Le débat de l'UMP sur la laïcité en 2011 avait apporté des réponses à nombre des questions qui se posent aujourd'hui. Quel torrent de critiques caricaturales n'avions-nous pas déclenché à l'époque ? Ces polémiques paraissent pourtant bien futiles à l'égard de l'ampleur du drame que nous affrontons. Notre tort est peut-être d'avoir eu raison trop tôt. Qu'importe, il faut avancer. Prenons nos responsabilités et passons à l'action. Cette guerre contre le terrorisme se gagnera sur le long terme en changeant notre politique sur deux fronts : intérieur et international. A ce stade, nous devons ainsi honorer au moins trois rendez-vous prioritaires. Premier rendez-vous : l'affirmation de la laïcité. Nous défendons l'idée d'un Code de la laïcité qui établisse précisément les règles en matière de pratique des religions. Le premier ministre doit donner des instructions fermes pour mettre fin aux dérives constatées dans l'Education nationale. Les questions des ingérences étrangères dans la construction des lieux de culte, de la pratique religieuse au travail, de l'enseignement de l'Histoire à l'école doivent par exemple être définitivement réglées. L'école doit être la priorité absolue de la reconquête de l'esprit républicain. C'est l'avenir même des jeunes de France qui est en jeu. Et, ne le nions pas, l'islam de France, comme l'ensemble de nos compatriotes de confession musulmane, doit s'approprier la loi de 1905. Chacun doit prendre toute sa part au respect collectif et individuel de la laïcité. Etre intraitable avec les barbares Deuxième rendez-vous : la guerre contre le terrorisme sur notre sol. Nous sommes favorables à une loi précise, concrète, applicable au plus vite, qui préserve nos libertés, tout en permettant d'être intraitable avec les barbares. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! Notre renseignement intérieur manque de moyens financiers et juridiques. Cela ne peut durer. Il faut aussi construire les 20 000 places de prison qui manquent à notre pays. Cela permettrait à la fois d'éviter la radicalisation en milieu carcéral et d'en finir avec les remises de peine automatiques ou les libérations conditionnelles qui décrédibilisent l'autorité de l'Etat. Que faire contre les prédicateurs intégristes qui, en relais de certains sites Internet, transforment des jeunes parmi les plus fragiles en criminels ? Symboliquement, la déchéance de la nationalité, qui existe déjà dans notre droit, doit être appliquée : un terroriste qui possède plusieurs nationalités n'a pas vocation à rester français. Lire : L’UMP veut rétablir une mesure « d’indignité nationale » pour les terroristes Enfin, la question juridique de l'interdiction de séjour en France de toute personne identifiée au terrorisme international doit être tranchée. Repenser notre politique internationale Nous sommes à un tournant de notre histoire. Ou bien nous réagissons avec force, ou bien nous subirons, pour des années encore, la violence obscurantiste de ces fanatiques. Notre pays a eu trop souvent la passion de la division. Il nous appartient, par la vigueur de notre action, d'éviter pour l'avenir une fracture de notre communauté nationale. C'est maintenant que tout commence… » Tribune signée par: Michèle Tabarot, députée des Alpes-Maritimes, Bernard Reynès, député des Bouches-du-Rhône, Sébastien Huyghe, député du Nord, Georges Fenech, député du Rhône, Philippe Cochet, député du Rhône, Elie Aboud, député de l'Hérault, Yves Albarello, député de Seine-et-Marne,Laurence Arribagé, députée de Haute-Garonne, Julien Aubert, député du Vaucluse, Olivier Audibert Troin, député du Var, Jean-Pierre Barbier, député de l'Isère, Jérôme Bignon, sénateur de la Somme, Etienne Blanc, député de l'Ain, Bruno Gilles, sénateur des Bouches-du-Rhône,François Calvet, sénateur des Pyrénées-Orientales, Jean-Claude Carle, sénateur de Haute-Savoie, Yves Censi, député de l'Aveyron, Pierre Charon, sénateur de Paris, Gérard Cherpion, député des Vosges, Alain Chrétien, député de la Haute-Saône, Jean-Louis Costes, député du Lot-et-Garonne, Edouard Courtial, député de l'Oise, Marie-Christine Dalloz, députée du Jura, Olivier Dassault, député de l'Oise, Bernard Deflesselles, député des Bouches-du-Rhône, Francis Delattre, sénateur du Val-d'Oise, Nicolas Dhuicq, député de l'Aube, Jean-Pierre Door, député du Loiret, Virginie Duby-Muller, députée de Haute-Savoie,Michel Forissier, sénateur du Rhône, Jean-Paul Fournier, sénateur du Gard, Marc Francina, député de Haute-Savoie, Yves Fromion, député du Cher, Claude de Ganay, député du Loiret, Sauveur Gandolfi-Scheit, député de Haute-Corse, Guy Geoffroy, député de Seine-et-Marne, Bernard Gérard, député du Nord, Daniel Gibbes, député de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, Jean-Pierre Gorges, député d'Eure-et-Loir, Philippe Gosselin, député de la Manche, Jacques Grosperrin, sénateur du Doubs, Françoise Grossetête, députée européen de la région Sud-Est, Christophe Guilloteau, député du Rhône, Michel Herbillon, député du Val-de-Marne, Guénhaël Huet, député de la Manche,Philippe Juvin, député européen de l'Ile-de-France, Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine, Christian Kert, député des Bouches-du-Rhône, Jacques Kossowski, député des Hauts-de-Seine, Patrick Labaune, député de la Drôme, Valérie Lacroute, députée de Seine-et-Marne, Marc Laffineur, député du Maine-et-Loire, Marc Le Fur, député des Côtes-d'Armor, Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur de l'Yonne, Pierre Lequiller, député des Yvelines, Lionnel Luca, député des Alpes-Maritimes, Jean-François Mancel, député de l'Oise, Thierry Mariani, député de la onzième circonscription des Français établis hors de France, Alain Marsaud, député de la dixième circonscription des Français établis hors de France, Colette Melot, sénatrice de Seine-et-Marne, Jean-Claude Mignon, député de Seine-et-Marne, Yannick Moreau, député de la Vendée, Pierre Morel-A-L'Huissier, député de Lozère, Renaud Muselier, député européen de la région Sud-Est, Yves Nicolin, député de la Loire, Josette Pons, députée du Var, Franck Proust, député européen de la région Sud-Ouest, Didier Quentin, député de Charente-Maritime, Claudine Schmid, députée de la sixième circonscription des Français établis hors de France, André Schneider, député du Bas-Rhin, Fernand Siré, député des Pyrénées-Orientales, Éric Straumann, député du Haut-Rhin, Jean-Charles Taugourdeau, député du Maine-et-Loire, Jean-Marie Tetart, député des Yvelines, Philippe Vitel, député du Var, Claude Bodin, conseiller régional d'Ile-de-France, ancien député du Val-d'Oise, Valérie Debord, adjointe au maire de Nancy, ancienne députée de Meurthe-et-Moselle, Marie-Anne Montchamp, ancienne députée du Val-de-Marne,Bruno Beschizza, maire d'Aulnay-sous-Bois, conseiller régional Île-de-FranceLaurent Furst, député du Bas-Rhin, Alain Moyne-Bressand, député de l'Isère Un journal turc visé par la justice pour publication d'extraits de « Charlie Hebdo » • Mis à jour le 15.01.2015 à 17h31 Le parquet d'Istanbul  a ouvert une enquête judiciaire contre le journal turc Cumhuriyet, après qu'il a publié la caricature du prophète Mahomet, parue en « une » du dernier numéro de Charlie Hebdo, mercredi 14 janvier. Cette caricature, reproduite par d'autres médias, n'en finit plus de faire des vagues en Turquie, seul pays musulman où un organe de presse a osé la publier. « Nous ne pouvons accepter les insultes faites au prophète », avait averti jeudi le premier ministre islamo-conservateur, Ahmet Davutoglu, estimant, devant des journalistes, que « la publication de cette caricature est une grave provocation (…) [et que] la liberté de la presse ne signifie pas la liberté d'insulter ». Le journal Cumhuriyet, emblématique de l'opposition kémaliste, a publié dans son édition papier de mercredi 14 janvier un cahier spécial de quatre pages reproduisant l'essentiel des caricatures diffusées le même jour par l'hebdomadaire satirique parisien. La rédaction avait cependant accepté de ne pas faire figurer le croquis du prophète musulman à la « une ». POLICIERS OBNUBILÉS PAR LA « UNE » Une escouade de policiers avait fait irruption dans les locaux de l'imprimerie dans la nuit de mardi à mercredi pour contrôler de visu les paquets prêts à l'envoi. La distribution a pu se faire normalement après leur passage. La caricature figurait toutefois en petit format à la page 5, à côté d'un éditorial condamnant le terrorisme, hors du cahier consacré à Charlie Hebdo, et en page 12, toujours en petit format. Il semblerait qu'elle ait échappé à la vigilance des policiers, obnubilés par la « une » et par le cahier spécial, où elle n'était pas. Quatre sites Internet (Birgun.net, Internethaber.com, Thelira.com, T24.com) ont également dû censurer leurs pages sur décision d'un tribunal de Diyarbakir (Sud-Est, à majorité kurde). Reportage Le Malawi déploie l’armée pour venir en aide aux sinistrés des inondations Le 15.01.2015 à 16h59 • Mis à jour le 15.01.2015 à 17h00 Inondations dans le sud du Malawi, en 2008. Crédits : © Eldson Chagara / Reuters / REUTERS Des villageois traversent une rivière dans la région de Chikwawa, dans le sud du Malawi. Crédits : © Eldson Chagara / Reuters / REUTERS L'accès aux régions sinistrées du sud est aussi gêné par l'interruption de cinq grands axes routiers, coupés après que plusieurs ponts ont été littéralement engloutis et démolis par des torrents d'eau.« Des conduites et des ponts sur les routes affectées ont été balayés par l'eau », a précisé Portia Kanjanga, porte-parole de l'autorité des routes nationales à l'AFP, notamment des routes conduisant à la station touristique de Mangochi, prisée pour ses plages de sable au bord du lac Malawi.Au Mozambique, où l'armée sud-africaine a dépêché un C-130 pour évaluer la situation et les besoins, les précipitations donnaient des signes d'accalmie jeudi, selon l'Institut national de météorologie (INAC) qui a maintenu cependant l'alerte maximale en raison du trop haut niveaux des eaux.Coupée par les flotsLe niveau des affluents du Zambèze a augmenté suite aux pluies au Malawi et en Zambie. Les inondations ont provoqué l'écroulement de 10 tours de lignes à haute tension dans la province de Zambézie et quelque 300 000 clients étaient privés de courant, d'après Electricité de Mozambique (EDM), citée par l'agence AIM.« Deux provinces du pays sont concernées par les inondations, a précisé Rita Almeida, porte-parole de l'INGC. Dans le bassin du fleuve Licungo, 19 000 personnes ont été délogées par la montée des eaux, et 4 226 relogées temporairement pour le seul district de Mocuba. » C'est à Mocuba que la Nationale 1 est coupée, interrompant la liaison routière entre le nord et le centre du pays, rapporte les médias locaux.« Dans le bassin du fleuve Lurio, situé dans la province de Niassa (nord), 16 300 personnes ont été affectées par les inondations », a-t-elle ajouté. D'après le journal A Verdade, la ville de Cumba est entièrement coupée du reste du pays par les flots. En 2000, année des inondations les plus meurtrières du Mozambique, il y a avait eu 800 morts. Attentats : John Kerry à Paris pour « exprimer l'affection du peuple américain pour la France » Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, sera en visite à Paris jeudi 15 janvier, dans la soirée, et vendredi 16 pour « donner une grande accolade » à la France après les attentats. Il sera reçu vendredi à l'Hôtel de Ville par la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, et devrait rencontrer François Hollande. John Kerry, chef de la diplomatie américaine, entend ainsi marquer son affection pour les Français et tentera de faire oublier l'absence à haut niveau de Washington à la marche dimanche contre le terrorisme. Il a annoncé ce déplacement lors d'une visite à Sofia. « Ma visite en France vise surtout à partager un “big hug” [avec les Parisiens] exprimer l'affection du peuple américain pour la France et nos amis pour la tragédie qu'ils ont vécue. » Après leur entretien, M. Kerry et Mme Hidalgo « prononceront une déclaration commune devant la presse, à la suite des attentats perpétrés à Paris la semaine dernière », selon un communiqué de la municipalité. UNE ABSENCE REMARQUÉE Les Etats-Unis n'étaient représentés à la marche parisienne contre le terrorisme, dimanche 11 janvier, que par leur ambassadrice, Jane Hartley. La Maison-Blanche avait ensuite regretté de ne pas avoir envoyé de haut responsable. Cependant, après l'attaque contre le journal Charlie Hebdo, le président américain Barack Obama avait affirmé que la France était « le plus vieil allié » des Etats-Unis. « Nous aurions dû envoyer quelqu'un du plus haut niveau », a admis, le 12 janvier, Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain, répondant à de nombreuses critiques dans la presse américaine sur l'absence du président Barack Obama. « Cela étant dit, il ne fait aucun doute que les Américains et cette administration sont pleinement au côté de la France. […] Si les circonstances avaient été différentes, le président lui-même aurait aimé pouvoir se rendre sur place. » Une ancienne base de données gouvernementale dérobée par des hackeurs anti-« Charlie Hebdo » • Mis à jour le 15.01.2015 à 18h14 William Audureau Le groupe AnonGhost, connu pour ses multiples attaques contre des sites français variés depuis le 9 janvier, a publié une liste d'une dizaine d'employés des ministères des finances et de l'intérieur, avec nom, prénom, adresse mail et numéros de téléphones – pour la plupart obsolètes d'au moins quatre ans. Les hackeurs affirment être en possession d'une base de données comportant au total plus de 10 000 entrées personnelles. « Toutes les informations de ceux qui travaillent pour le gouvernement français obtenues par AnonGhost », se congratule le fondateur du groupe dans un tweet. Contacté par Le Monde.fr, ce Mauritanien de 24 ans confie vouloir « faire quelque chose avec [ces adresses mail] » avant de les diffuser sur Internet. Les possibilités sont toutefois limitées : envoi massif de courriers indésirables, tentatives d'escroquerie ou, plus simplement, diffusion d'un communiqué qui pourrait être à la fois humoristique et menaçant, suggère l'intéressé. AnonGhost est né en 2008 sur des idéaux libertaires proches d'Anonymous, mais avec une volonté de défendre les valeurs et l'image de l'islam. Ses membres, au nombre d'une vingtaine, viennent de divers pays musulmans, comme la Tunisie, le Pakistan ou encore le Liban. Le groupe se dit ouvertement opposé à l'Etat islamique, ne cautionne pas les attentats et prône la tolérance entre les religions. « On ne soutient personne, nous sommes indépendants », revendique son fondateur. En revanche, le groupe de hacktivistes est fortement opposé aux caricatures du prophète. « Cessez la parution de Charlie Hebdo et tout ira bien ! », menace le hackeur. Depuis plus d'une semaine, des centaines de sites Web ont fait l'objet d'un « défaçage », c'est-à-dire d'un remplacement de leur page d'accueil, revendiqués par des groupes affirmant vouloir défendre l'islam. Parmi les sites touchés se trouvaient majoritairement des sites associatifs, de mairies ou d'associations qui semblent avoir été touchés parce qu'ils utilisaient des versions non mises à jour et donc vulnérables de logiciels populaires. Quelques sites symboliques ou à forte audience ont également été visés, comme celui du Mémorial de Caen ou celui du comique Kev Adams. William Audureau Journaliste au Monde Dernier hommage à Wolinski, le père du « Roi des cons » • Mis à jour le 15.01.2015 à 16h52 Une semaine après l'attaque contre Charlie Hebdo, qui a coûté la vie à douze personnes, de nombreuses personnalités du monde culturel et politique, ainsi que des dizaines d'anonymes se sont rassemblés, jeudi 15 janvier au cimetière du Père-Lachaise, pour les obsèques de Georges Wolinski. Son inhumation avait lieu dans l'après-midi au cimetière du Montparnasse à Paris. Lire : Georges Wolinski, dessinateur érotomane et pessimiste La ministre de la culture, Fleur Pellerin, le directeur du Théâtre du Rond-Point Jean-Michel Ribes, l'ex-patron de Charlie Hebdo Philippe Val, l'ancienne collaboratrice de l'hobdomadaire Caroline Fourest ou encore le journaliste Ivan Levaï étaient notamment présents aux obsèques du dessinateur. Un simple bouquet d'anémones avait été posé sur le cercueil de bois clair, introduit sous la coupole du crématorium au son du jazzman Miles Davis. L'un des derniers dessins de Wolinski, représentant un couple faisant l'amour, la femme tenant la main d'un autre homme flottant vers le ciel et se dirigeant vers Saint-Pierre, était exposé sur un chevalet. « TU ES UN PUR PRODUIT DE L'INTÉGRATION » Des amis du dessinateur et le président de la Bibliothèque nationale de France Bruno Racine ont pris la parole, et la foule a défilé aux notes de John Coltrane pour déposer des pétales de roses sur le cercueil. « Tu es un pur produit de l'intégration », a lancé la gorge nouée un des amis d'enfance de Georges Wolinski, né à Tunis d'une mère d'origine franco-italienne et d'un père d'origine polonaise. « Dites-leur combien il était bon et tendre », a-t-il ajouté en s'adressant à l'assemblée. « Je suis un proche de cœur et d'esprit de toute l'équipe qui est partie. Je suis venu leur dire que l'esprit qu'ils ont amené à Charlie Hebdo restera », a souligné Claude Gilbert, 73 ans, l'un des nombreux anonymes venus rendre hommage à Wolinski, père de la célèbre bande dessiné Le Roi des cons et pilier de la bande de Hara-Kiri dans les années 1960 puis de Charlie Hebdo.  Les proches de Wolinski entrent dans le crématorium du Père Lachaise #JDD pic.twitter.com/4QGdxCjqEx— Gaspard Dhellemmes (@GaspD) 15 Janvier 2015 CHARB, HONORÉ ET MUSTAPHA OURRAD ENTERRÉS VENDREDI La cérémonie en mémoire de Tignous a également eu lieu jeudi à la mairie de Montreuil, les funérailles de l'économiste Bernard Maris à Montgiscard (Haute-Garonne), ainsi que celles de Franck Brinsolaro, le policier qui assurait la protection du dessinateur Charb, en l'église Sainte-Croix de Bernay (Eure), et de la psychiatre Elsa Cayat, chroniqueuse à Charlie Hebdo, au cimetière du Montparnasse. Les funérailles de Cabu, le père du Beauf, avaient eu lieu mercredi.  Les obsèques de Charb, du dessinateur Honoré et de Mustapha Ourrad, le correcteur de Charlie Hebdo, seront organisées vendredi.  Lire : Wolinski, Tignous, Bernard Maris et Elsa Cayat inhumés jeudi Immigration : baisse des régularisations en 2014, hausse des naturalisations Le nombre de régularisations a baissé en 2014, après un bond en 2013 dû à l'assouplissement des conditions permettant les « admissions exceptionnelles au séjour ». Le nombre de ces régularisations est passé de 35 274 en 2013 à 31 265 en 2014, soit un recul de 11,4 %, a rapporté, jeudi 15 janvier, le ministère de l'intérieur dans un document donnant une première estimation de l'immigration et des naturalisations l'an dernier. Précisément, ce sont les régularisations faites pour « motif familial » qui sont en baisse (– 14,5 %), et surtout celles concernant les parents d'enfants scolarisés (– 40 %) et les personnes résidant en France depuis plus de dix ans (– 28,3 %), même si le motif familial continue de justifier 83 % des régulations. A l'inverse, celles pour motif économique (obtention d'un travail) sont en hausse (+ 9,4 %), tout comme celles qui concernent les migrants devenus étudiants (+ 5,7 %). ASSOUPLISSEMENT AVEC LA CIRCULAIRE VALLS Le ministère a relativisé cette baisse d'une année sur l'autre en rappelant que 2013 avait connu une hausse exceptionnelle (plus de 50 %) des régularisations en raison de l'entrée en vigueur de la circulaire Valls de 2012. Ce texte avait assoupli les conditions de régularisation pour les parents d'enfants scolarisés (en exigeant cinq ans de présence en France et trois ans de scolarisation) et les salariés. Lire les explications : Le difficile calcul du nombre de régularisations Le nombre exact de régularisations n'est cependant pas connu. Car le ministère ne communique aucun chiffre sur les régularisations obtenu de façon quasi automatique dans un certain nombre de cas (après la naissance d'un enfant français, le mariage avec une Française ou un Français ou s'ils sont malades, par exemple). 77 335 NOUVEAUX FRANÇAIS Les acquisitions de nationalité ont de leur côté augmenté de 10,9 % l'an dernier, avec 77 335 nouveaux Français. L'augmentation a été de 10,3 % par décret, et de 12,6 % par mariage. Les expulsions ont pour leur part augmenté de 7,7 % l'an dernier, 15 161 étrangers en situation irrégulière ayant été éloignés du territoire. La hausse a atteint 40 % pour les ressortissants de pays hors Union européenne (soit 6 515 personnes), notamment l'Albanie, le Kosovo et les pays du Maghreb. L’UMP veut rétablir une mesure « d’indignité nationale » pour les terroristes • Mis à jour le 15.01.2015 à 16h53 Alexandre Lemarié Une semaine après l’attentat contre Charlie Hebdo, l’UMP a présenté, mercredi 14 janvier au soir, douze propositions pour lutter contre le terrorisme. Alors que les responsables du parti de Nicolas Sarkozy multiplient les propositions discordantes, l’ancien chef de l’Etat a défini une ligne commune pour réaffirmer son autorité sur ses troupes. « Il veut coordonner et centraliser les choses pour ne pas que chacun fasse ses petites annonces dans son coin », explique son entourage. Sécurité : Nicolas Sarkozy fait pression sur l’exécutif Une infraction pénale créée en août 1944La principale proposition pour empêcher le retour de djihadistes français de Syrie est le « retrait ou la déchéance de la nationalité française pour les terroristes binationaux ». Pour les Français, ne disposant pas d’une autre nationalité, le parti prône le rétablissement de la mesure « d’indignité nationale ».En proposant de réintégrer dans notre arsenal juridique cette infraction pénale, créée en août 1944 et utilisée au plus fort de l’épuration, l’UMP tente ainsi de parer aux problèmes juridiques que posait la volonté de M. Sarkozy de déchoir de leur nationalité les Français ayant participé ou été complices d’actes terroristes. Si elle est applicable pour les binationaux, la déchéance de nationalité est illégale pour les Français qui n’ont qu’une seule nationalité. D’après les conventions internationales signées par la France, aucun pays ne peut rendre une personne apatride. L’idée de l’ancien chef de l’Etat posait donc « des problèmes constitutionnels », comme l’a résumé l’ex-ministre de l’intérieur, Claude Guéant, lundi soir, sur France 2.Huit personnes ont été déchues de la nationalité française entre 1996, date d’entrée en vigueur de la loi, et 2006. Le Conseil constitutionnel est actuellement saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité pour déterminer si cette double peine est valide. D'autant que les trois auteurs des attentats des 7 au 9 janvier étaient tous Français, et ne seraient en rien concernés par cette mesure.Le parti de droite pense donc avoir trouvé la parade. Cette peine « d’indignité nationale » serait assortie d’« une peine de dégradation nationale emportant la privation des droits civiques, civils et politiques pour les terroristes français ». Objectif : dissuader les Français non-binationaux, qui sont partis faire le djihad, de revenir dans leur pays d’origine. En cas de retour, il serait frappé par « une condamnation sévère et très symbolique », avait fait valoir le député UMP, Philippe Meunier, en novembre 2014, lorsqu’il avait rédigé une proposition de loi en ce sens lors de l’examen du projet de loi de lutte contre le terrorisme. Son texte avait été écarté par la commission des lois de l’Assemblée. « Il s’agit de faire comprendre aux terroristes français qu’ils ne peuvent s’attaquer à la France en conservant les privilèges de la citoyenneté », explique le député du Rhône Georges Fenech, secrétaire national à justice au sein de l’UMP.Parmi les dix autres mesures présentées, l’UMP propose notamment d’« adopter sans délai une loi-cadre sur le renseignement renforçant les moyens juridiques d’intervention des services spécialisés ». Principale idée : pousser le Parlement européen à adopter le système sur les échanges de données des passagers européens dit « PNR » (Passenger name record), qui permet de « tracer les passagers vers certaines destinations » lorsqu’ils prennent l’avion. Manuel Valls, jugeant le dispositif « indispensable », a lui-même prié mardi les parlementaires européens de voter ce texte, pour l'heure gelé à Strasbourg.Dans ce domaine du renseignement, l’UMP pousse aussi le gouvernement à « renforcer » sa coopération avec les pays étrangers. M. Sarkozy juge primordial de se rapprocher des services de renseignement de la Tunisie, du Maroc et de la Turquie.Des centres de « déradicalisation »Autre requête de l’UMP concernant les prisons : élargir la rétention de sûreté, créée en 2008, aux actes terroristes ; créer des centres de « déradicalisation » pour les djihadistes condamnés et des places de prison supplémentaires ; permettre la fouille systématique pour les détenus radicalisés et « exclure les possibilités d’aménagement de peine et de réduction de peine pour les faits de terrorisme ». François Hollande s'était engagé à supprimer la rétention de sûreté, inventée par l’Allemagne en 1933. Sans suite pour l’instant.Le parti, qui ne revendique pas un « Patriot Act » à la française, préconise en outre la création d’une infraction spécifique pour la consultation « habituelle et sans motif légitime » des sites Internet appelant au terrorisme, l’accélération des procédures d’expulsion de personnes faisant l’apologie du djihad, la mise en place d’un plan national et européen de lutte contre le trafic d’armes. Pourquoi un « Patriot Act » à la française est impossible Reprenant une idée formulée par M. Sarkozy depuis 2012, l’UMP juge encore nécessaire une réforme de l’espace Schengen « pour améliorer les contrôles aux frontières et les échanges d’information ». Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Les « failles » de l’éducation à la citoyenneté • Mis à jour le 15.01.2015 à 16h50 Aurélie Collas Comment l’école peut-elle contribuer à transformer l’émotion suscitée par la récente vague d’attentats en action ? Que peut-elle faire de plus en matière de formation du citoyen ? La « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République », organisée cette semaine, doit servir à apporter des réponses.Mardi 13 janvier, la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a rappelé, lors d’une réunion de recteurs, les chantiers en cours : nouveau programme d’enseignement moral et civique, prévu pour la rentrée 2015, nouvelles ressources et séquences de formation continue pour les enseignants…La réponse du Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), elle, est sans équivoque : ce ne sont ni les programmes ni les prescriptions qui changeront les choses en profondeur, mais plutôt leur mise en œuvre sur le terrain.Sur le papier, en effet, « la France se place en tête des pays européens par son investissement en matière d’éducation civique », indique le Cnesco dans une note sur « l’apprentissage de la citoyenneté à l’école », publiée le 12 janvier. Elle est le seul pays où les cours d’éducation civique ont des horaires dédiés, du primaire au lycée. Le seul à avoir un modèle pédagogique aussi complet, alliant cours, participation des élèves à la vie de leur établissement et projets éducatifs sur la citoyenneté. Le champ couvert va des institutions de la République et ses valeurs aux règles de vie en société, en passant par l’éducation au développement durable, aux médias, à la santé, etc.« Une simple obligation »Du côté des pratiques, en revanche, le tableau du Cnesco est plus sombre. « Les failles sont dans la mise en œuvre », souligne la sociologue Nathalie Mons, sa présidente. D’abord, « les heures d’éducation civique peuvent être attribuées à d’autres disciplines », rapporte-t-elle. Côté vie scolaire, les lycéens s’engagent peu dans la vie de leur établissement. En 2013, la mission sur l’enseignement de la morale laïque, installée par l’ancien ministre Vincent Peillon, faisait état d’instances de vie lycéenne « peu connues et peu valorisées, parfois perçues comme une simple obligation réglementaire », et d’une faible participation des élèves aux élections de leurs représentants (50 %). Enfin, si des projets collectifs sont mis en place pour incarner les valeurs transmises, ils restent peu nombreux et apparaissent « essentiellement dans les moments de tension », selon cette mission.Pour réduire le décalage entre le prescrit et le réel, nombre d’observateurs insistent sur le rôle crucial de la formation des enseignants. « En formation initiale, ces aspects de citoyenneté s’inscrivent dans un ensemble plus général sur les conditions d’exercice du métier, rapporte Pierre Kahn, professeur en sciences de l’éducation. C’est insuffisant pour les stagiaires, surtout lorsqu’ils sont envoyés là où des élèves refusent la minute de silence en l’hommage à Charlie Hebdo. »« On fait au mieux, soupire François Da Rocha Carneiro, professeur dans un lycée de Roubaix (Nord). Dans certains quartiers, l’école est l’unique représentant de l’Etat, et les enseignants se sentent bien seuls. » Façon de rappeler qu’on ne peut demander à l’école de régler, à elle seule, tous les maux de la société. Aurélie Collas Journaliste au Monde La Suisse renonce à bloquer le cours du franc face à l’euro • Mis à jour le 15.01.2015 à 17h49 Christine Salvadé (Genève, correspondance) Christine Salvadé (Genève, correspondance) Journaliste au Monde A Montreuil, le bel hommage à Tignous et au « dessin qui fait rire » • Mis à jour le 15.01.2015 à 17h52 Rémi Barroux "C'était un excellent mari, un très bon amant et un papa merveilleux" dit Chloé. Extrême émotion à la mairie de Montreuil, hommage à Tignous— remibx (@Rémi Barroux) Saisie par l’émotion, la salle archi bondée a aussi beaucoup ri à la vue des dizaines de dessins projetés sur l’écran en fond de scène. Notamment, « Si Hitler revenait », avec la représentation du petit moustachu à la grande mèche tenant un écriteau « Je suis Charlie » et disant : « Je suis juif, non, faut pas pousser quand même. » C’était Charlie, l’insolence, l’impertinence et l’irrévérence. Des dessins envoyés du monde entier, des pays arabes, d’Asie, de la plupart des grands journaux étrangers mais aussi de publications plus modestes.  Lire : Tignous, dessinateur à l'imagination fertile et corrosiveMarie, Mohamed, Kevin, Youssouf, Sarah, Aminata…Avant les mots intimes de Chloé, la dessinatrice Coco, survivante du massacre dans les locaux de Charlie Hebdo, a conté la proximité, la complicité qui régnait dans l’équipe de l’hebdomadaire. Patrice Bessac a dénoncé, en ouverture de la cérémonie, les « deux tueurs, deux fanatiques pseudo…-religieux, deux fascistes » qui ont abattu Tignous et ses camarades, mercredi 7 janvier.« Tignous n’est pas mort parce qu’il était là à la mauvaise place au mauvais moment. Il est mort parce qu’il était le dessinateur talentueux d’un hebdomadaire satirique, qui pourfend les empêcheurs du bien vivre ensemble, les liberticides, les fauteurs de guerre, les oligarques égoïstes et cupides et les fanatiques de tous bords. » Maire Front de gauche de cette commune de plus de 100 000 habitants de Seine-Saint-Denis, M. Bessac a insisté aussi sur l’unité nécessaire. « Les gens de bien sont nombreux à Montreuil, a-t-il dit. Ils s’appellent Marie, Mohamed, Kevin, Youssouf, Sarah, Aminata… » « C’est Charlie, venez vite, ils sont tous morts »   « C’est bien ce qui a été dit, pour laisser une chance à un avenir moins troublé », espérait André, chômeur d’une cinquantaine d’années, qui a suivi, comme beaucoup d’autres, la cérémonie sur le parvis de la mairie, sous la pluie. Peu avant 15 heures, le cercueil de Tignous, couvert de graffitis, de signatures, de petits dessins, est parti pour le cimetière du Père-Lachaise, escorté par la famille et les amis. Rémi Barroux Journaliste au Monde Polémique après les dérapages du journaliste Philippe Tesson sur les musulmans • Mis à jour le 16.01.2015 à 20h40 Ses paroles ont suscité une forte indignation. A tel point que d'après Le Parisien, un anonyme a déposé plainte jeudi 15 janvier pour « incitation à la haine raciale » contre Philippe Tesson. En pleine discussion sur les incidents qui ont émaillé la minute de silence en hommage aux victimes de l'attaque contre Charlie Hebdo dans de nombreux établissements scolaires, le fondateur et ex-directeur du Quotidien de Paris (1974-1994), s'en est vivement pris, mardi sur les ondes d'Europe 1, aux musulmans :  « D'où vient le problème de l'atteinte à la laïcité sinon des musulmans ? On le dit ça ? Et bien moi, je le dis ! Je rêve ou quoi ? C'est ça notre problème actuellement, c'est les musulmans qui mettent en cause la laïcité ! C'est les musulmans qui amènent la merde en France aujourd'hui ! » La plainte a été déposée jeudi auprès du tribunal de grande instance de Paris par un citoyen parisien d'une trentaine d'années, selon Le Parisien. « JE LE REGRETTE MAIS… » La député écologiste Cécile Duflot a pour sa part appelé jeudi à « une réaction plus forte » contre « les propos abjects et l'islamophobie puante de Philippe Tesson ». Le socialiste Patrick Mennucci a lui aussi dénoncé des « propos haineux à l'égard des musulmans » et annoncé avoir « demandé à la justice d'ordonner des poursuites pénales » à l'encontre du journaliste, qui intervient aujourd'hui dans Le Point, Valeurs actuelles, Radio Classique. Interrogé par Le Parisien, Philippe Tesson a tenté de désamorcer la polémique : Des rumeurs sur le fait que Philippe Tesson ait depuis été licencié du Point ont été démenties au Monde vendredi par le directeur de l'hebdomadaire, Etienne Gernelle. « Charlie Hebdo » : la petite musique conspirationniste de Jean-Marie Le Pen • Mis à jour le 16.01.2015 à 19h36 Abel Mestre Abel Mestre Journaliste au Monde Un syndicat de médecins appelle à une nouvelle journée de grève Le principal syndicat de médecins généralistes, MG France, est « déterminé à intensifier la pression sur le gouvernement ». Il a appelé les médecins généralistes à fermer à nouveau leurs cabinets le jeudi 5 février « pour signifier leur colère ». Après la fermeture des cabinets pendant les fêtes, puis le lancement d'une « grève administrative », le syndicat poursuit son action pour protester contre certaines mesures de la loi santé portée par la ministre Marisol Touraine, dont la généralisation du tiers payant, et demander des revalorisations tarifaires : « Les médecins généralistes déplorent l'absence de réponses concrètes à leurs revendications et sont déterminés à intensifier la pression sur le gouvernement. » Lire (éditions abonnés) : Entre médecins et gouvernement, la tension monte MG France et la Fédération des médecins de France (FMF) appellent ainsi également à une nouvelle grève des gardes, comme en décembre. Une démarche qui ne devrait pas peser sur l'offre de soins, dans la mesure où les médecins peuvent être réquisitionnés. Sortis déçus de leur rencontre avec la ministre, lundi, des représentants syndicaux des généralistes avaient déjà décidé de maintenir leur boycott partiel de la carte vitale, qui repose sur l'envoi de feuilles de soins papier pour engorger les services de la Sécurité sociale. Jeudi, l'Assurance-maladie a dévoilé ses premiers chiffres sur le suivi de cette grève, constatant une « baisse réelle mais modérée » des télétransmissions depuis le 5 janvier, premier jour de la « guérilla » administrative. MANQUE DE COHÉSION DES SYNDICATS Les tensions sont vives chez les professionnels de santé depuis la présentation en octobre du projet de loi de Marisol Touraine. La ministre leur a promis des groupes de travail sur les points les plus controversés du texte, comme la généralisation du tiers payant (dispense d'avance de frais), sans parvenir à apaiser les syndicats. L'Union nationale des omnipraticiens français (UNOF), la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et le Syndicat des médecins libéraux (SML) ont d'ores et déjà annoncé qu'ils boycotteraient ces groupes, et réclament désormais une consultation à 31 euros pour les généralistes. Le syndicat MG France, quant à lui, continue de demander une revalorisation de la consultation à 25 euros au lieu de 23 euros actuellement. Reçue vendredi au ministère de la santé, la FMF n'est pas sortie « rassurée » de son entretien, Marisol Touraine ne « bougeant pas », notamment, sur « le tiers payant généralisé », a expliqué son président Jean-Paul Hamon. Elle appelle donc à poursuivre la grève administrative, mais ne prévoit pas de se joindre à celle du 5 février, d'après son président, qui regrette le manque de cohésion des syndicats et leurs « mots d'ordre qui partent dans tous les sens ». « Droit à l'oubli » : la justice française condamne Google Google a été condamné pour la première fois par une juridiction française en décembre 2014 pour avoir refusé une demande de droit au déréférencement, appelé abusivement « droit à l'oubli », révèle Le Figaro vendredi 16 juin. Une internaute avait constaté qu'une recherche sur Google avec son nom et son prénom renvoyait comme premier résultat vers un article du Parisien évoquant sa condamnation pour escroquerie à une peine de trois ans de prison, dont trois mois ferme, qui datait de 2006. Craignant les conséquences de cette information sur sa recherche d'emploi, elle avait adressé une demande à Google pour que le moteur de recherche retire ces résultats de recherche. C'est un arrêt du mois de mai dernier de la Cour de justice européenne qui lui en donnait la possibilité. En septembre, l'entreprise américaine avait refusé de procéder à cet effacement. La plaignante s'était donc tournée vers la justice. Lire notre analyse : Internet : du devoir de mémoire au « droit à l'oubli » Dans une ordonnance rendue le 19 décembre dernier, le tribunal de grande instance de Paris a finalement ordonné au géant américain de retirer sous dix jours ces liens dans ses résultats de recherche. La justice a retenu deux arguments principaux. Le fait, d'une part, que huit années s'étaient écoulées depuis la publication des articles et que, d'autre part, d'éventuels employeurs n'ont normalement pas accès à ce type d'information, la condamnation pour escroquerie n'étant pas inscrite dans le bulletin no 3 du casier judiciaire. Ces deux éléments justifiaient, selon le tribunal, la suppression partielle des articles des résultats de recherche. Il n'a cependant pas accordé à la plaignante les dédommagements qu'elle réclamait. LA FRANCE EN TÊTE Une décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) de mai dernier consacre le droit au déréférencement partiel, c'est-à-dire le droit de faire supprimer des moteurs de recherche les liens vers des pages comportant des informations personnelles « non pertinentes, obsolètes ou inappropriées ». Cette suppression ne s'applique que sur les résultats qui s'affichent lorsque sont recherchés le nom de l'internaute qui en fait la demande. Ce n'est pas la première fois que la justice française mentionne l'arrêt européen dans une décision condamnant le moteur de recherche. Dans ce cas précis, en revanche, la justice a donné raison à la plaignante en s'appuyant précisément sur les critères retenus par la CJUE dans son arrêt de mai, ce qui est une première. Depuis la reconnaissance du droit à l'oubli par la CJUE, la France avec 50 000 cas est en tête des pays européens au niveau du nombre de demandes de retrait de liens, mais la firme de Mountain View a décliné pour l'instant un peu plus de la moitié d'entre elles (52 %) dans l'Hexagone. Lire : A Paris, Google face au casse-tête du « droit à l’oubli » La Cour pénale internationale se penche sur la « situation » en Palestine L'étape est importante. Pour la première fois, la Cour pénale internationale (CPI) se déclare compétente pour intervenir sur le fond du dossier israélo-palestinien. Le bureau de la procureure du tribunal de La Haye a en effet annoncé, vendredi 16 janvier, avoir entamé un examen préliminaire sur « la situation » dans les territoires palestiniens. La procureure devra déterminer, sur la base de cet examen, si la situation justifie l'ouverture d'une enquête en bonne et due forme sur les accusations de crimes formulées après le conflit de l'été dernier dans la bande de Gaza. La CPI ne devrait pas envoyer d'enquêteurs sur le terrain, mais se baser sur des rapports de l'Organisation des nations unies (ONU) et d'organisations non-gouvernmentales. Israël a réagi vivement en dénonçant, par la voix de son ministre des affaires étrangères, une « décision scandaleuse dont le seul but est de saper le droit d'Israël à se défendre contre le terrorisme ». Il est peu probable que l'Etat hébreu coopère avec la Cour. CRIMES PRÉSUMÉS Le gouvernement palestinien avait demandé à adhérer au statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, le 2 janvier. Une démarche entérinée par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, cinq jours plus tard. Cette adhésion autorise la procureure à ouvrir des enquêtes sur d'éventuels crimes. Au moment de sa demande, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait envoyé à la Cour un document autorisant la procureure à enquêter sur des crimes présumés commis dans « les territoires palestiniens occupés depuis le 13 juin 2014 ». Israël avait déclenché à cette date une vaste campagne d'arrestations en Cisjordanie, qui faisait suite à l'enlèvement dans les territoires de trois jeunes Israéliens, ensuite assassinés. Pendant les trois mois qui ont suivi, plus de 2 000 Palestiniens ont été interpellés en Cisjordanie et à Jérusalem. Le cycle des violences s'est ensuite emballé, notamment dans la Ville sainte, secouée par des affrontements et plusieurs attentats. Moins d'un mois plus tard, Israël entamait sa troisième offensive contre la bande de Gaza en six ans, provoquant la mort de près de 2 200 Palestiniens, en grande majorité des civils. Plus de 70 personnes sont mortes côté israélien, quasi toutes des soldats. ISRAËL RIPOSTE Installée à La Haye, la CPI est compétente pour poursuivre des auteurs présumés de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis depuis le 1er juillet 2002. Au total, 123 Etats, parmi lesquels ne figure pas Israël, ont à ce jour adhéré au statut de Rome. « Le statut de Rome n'impose aucun délai pour rendre une décision relative à un examen préliminaire », a précisé le bureau de Fatou Bensouda, la procureure. Des examens préliminaires ont pour l'instant été ouverts en Afghanistan, en Colombie, en Géorgie, en Guinée, au Honduras, en Irak, au Nigeria et en Ukraine. Lire nos explications : Pourquoi l'Autorité palestinienne veut rejoindre la Cour pénale internationale L'adhésion de la Palestine à la CPI est un moyen pour Mahmoud Abbas de mettre Israël sous pression alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort et que le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté une résolution sur la fin de l’occupation israélienne. Au lendemain de la demande d'adhésion de l'Autoirité palestinienne à la CPI, Israël avait réagi en gelant le transfert de 106 millions d'euros de taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne. Prison avec sursis pour un policier ayant tiré à balles réelles vers des émeutiers à Grigny • Mis à jour le 16.01.2015 à 20h19 Près de huit ans après les faits, un policier de l'Essonne a été condamné, vendredi 16 janvier, à trois mois de prison avec sursis pour avoir fait croire qu'il n'avait tiré avec son arme qu'à trois reprises, au lieu de six, lors de violences urbaines dans le quartier de la Grande Borne, à Grigny, en 2007. La cour d'appel de Paris l'a déclaré coupable du délit de « modification de l'état d'un crime ou d'un délit ». Sa condamnation ne sera pas inscrite à son casier judiciaire. Vers 22 h 20, le 8 mai 2007, trente à quarante jeunes gens attaquent avec des pierres et des cocktails Molotov des policiers venus surveiller le tournage d'un clip vidéo. L'affrontement est qualifié de « particulièrement dur » par les forces de l'ordre, rapidement débordées. Celles-ci tirent avec leurs Flash-Ball et utilisent des grenades lacrymogènes. Sans effet. « Nos munitions n'avaient aucune conséquence sur la détermination de nos assaillants », raconte le chef de la brigade anticriminalité (BAC) devant les enquêteurs de l'inspection générale de la police nationale (IGPN). SIX COUPS DE FEU La vingtaine de policiers est obligée de se replier dans une station-service un peu plus loin. Les violences se poursuivent. Sur des images de la vidéosurveillance, on voit notamment un individu en train de saisir le pistolet d'une pompe à essence puis tenter de l'allumer avec un briquet — sans y parvenir. Dans la panique, selon le récit donné par les forces de l'ordre, un des policiers tombe. Un émeutier qui se trouve à une dizaine de mètres le voit et se prépare à lancer un cocktail Molotov. Le brigadier-chef P., fait alors feu avec son arme de service pour protéger son collègue. A trois reprises, assure-t-il. Le jeune homme, âgé de 17 ans, est touché au bras, mais il parvient à s'enfuir. Interpellé à l'hôpital peu après, il reconnaît, après seize heures de garde à vue, avoir lancé un cocktail Molotov éteint sur les policiers alors qu'il se trouvait à une cinquantaine de mètres. La justice décide de l'écrouer et ouvre une information judiciaire pour tentative de meurtre. Lire l'article d'archives : Le jour où la police a tiré à balles réelles sur des émeutiers Mais l'enquête menée par l'inspection générale de la police nationale révèle finalement que six coups de feu ont été tirés par le policier. Trois caméras de vidéosurveillance ont également démenti la version des policiers. Confronté aux découvertes sur le nombre de tirs, le brigadier-chef de la BAC revient sur ses déclarations. MENSONGE DU POLICIER Devant l'IGPN, il reconnaît avoir utilisé dans la « panique » les six cartouches de son revolver Manhurin. Il avoue aussi s'être débarrassé de trois douilles « dans une bouche d'égout ou dans un terrain vague » pour tenter de dissimuler ses tirs. « J'ai craint que l'administration trouve mon comportement excessif et que d'avoir tiré six cartouches était trop par rapport à la situation vécue », assurait le policier, bien noté par sa hiérarchie. Le procureur de la République d'Evry de l'époque, qui en a eu connaissance, ne transmet pourtant ces éléments ni au juge d'instruction ni à la défense du jeune homme blessé par les tirs et placé en détention provisoire. Ils ne leur seront révélés que neuf mois après les faits, de façon fortuite, lorsque le juge demandera de nouvelles expertises. Le mensonge du policier révélé, le jeune homme est remis en liberté, le 22 février 2008, « avec les excuses de la justice ». Le doute subsiste sur ses agissements ce soir-là, mais il lui profite aujourd'hui. « Même si sa présence aux abords de l'émeute comme simple spectateur paraît peu crédible, résume l'ordonnance de non-lieu, il n'en demeure pas moins qu'aucun élément, ni matériel ni de témoignage, ne permet d'affirmer le contraire. » Une fois hors de cause, il se constitue partie civile. En première instance, le tribunal correctionnel d'Evry avait jugé, le 12 septembre 2011, sa constitution de partie civile irrecevable. Le jeune homme avait fait appel. Vendredi, la cour d'appel a donc condamné le policier, mais a débouté le jeune homme, qui demandait des dommages et intérêts. Applis de « sourcing » : la mode du prêt-à-scanner • Mis à jour le 16.01.2015 à 18h34 Marine Benoit S’acheter en un clic une robe repérée sur une actrice ou les chaussures portées par une inconnue : c’est la promesse des applications de « sourcing mode ». Mais le résultat des recherches est d’une efficacité inégale. Il y a quelques années, l’arrivée de l’application de reconnaissance musicale Shazam marquait le début d’une nouvelle ère : terminées les longues heures passées à tenter de se rappeler le nom d’un morceau entendu à la radio ou les recherches sur d’obscurs forums pour découvrir quel groupe jouait sur la publicité d’une berline. En un clic et quelques secondes, Shazam nous donnait la réponse et nous évitait ainsi ces pénibles obsessions grâce à une empreinte acoustique captée, puis comparée à la base de données centrale de la société. Aujourd’hui, il est désormais possible d’en faire de même pour les vêtements. Ou presque.Avec une sortie annoncée pour début 2015, l’application Shazam Fashion, distribuée par la firme Shazam elle-même, ne sera pourtant pas basée sur un système de reconnaissance visuelle du vêtement comme on aurait pu l’imaginer (ou en rêver).Destinée uniquement à reconnaître les pièces portées par les acteurs du petit écran, elle reposera sur des partenariats avec les producteurs de télévision américains. Andrew Fisher, le PDG de Shazam, déclarait déjà en mars 2013, dans les pages du Guardian, avoir « engagé des partenariats avec plus de 160 émissions américaines ».Si Shazam confirmait, avec cette annonce, que la révolution digitale en matière de consommation de prêt-à-porter était plus qu’engagée, d’autres applications déjà disponibles ont depuis eu le temps d’aller encore un peu plus loin.S’offrir le blouson au dragon de Ryan GoslingApplication lancée voici quelques semaines, The Take permet de s’habiller de la tête aux pieds comme ses héros de cinéma (américains, toujours). Le principe est le même que celui de Shazam version musicale : grâce à la reconnaissance sonore, The Take identifie le film qu’est en train de regarder l’utilisateur pour lui proposer ensuite une sélection de modèles portées par les comédiens dans certaines scènes majeures.On apprend ainsi que le blouson de Ryan Gosling dans Drive, en satin et orné d’un dragon dans le dos, a été fabriqué spécialement par un tailleur de Los Angeles, Richard Lim de High Society ; que les bottes de combat de Jennifer Lawrence dans le film Hunger Games sont griffées Tory Burch ; et même que l’avion piloté par Jamie Dornan alias Christian Grey dans Cinquante nuances de Grey (en salles le 11 février) est un DG Flugzeugbau DG 1000…Certaines applications sont capables de détecter la provenance d’un téléphone portable ou d’un couteau vus dans un film, et même de révéler la localisation d’un lieu de tournage.Car au-delà des robes et des paires de chaussures, The Take est à même de nous informer de la provenance des objets utilisés dans une scène, comme un téléphone portable ou un couteau, et même de détecter la localisation d’un lieu de tournage.Seul hic : l’application ne répertorie qu’une centaine de blockbusters, mais la plupart, sortis en salles très récemment, laissent supposer que le catalogue est voué à s’étoffer avec le temps. Malgré tout, inutile d’espérer pouvoir utiliser The Take devant un drame français, même dans les mois à venir.Plus généraliste, Asap54, fondée à Londres en 2013 par Daniela Cecilio, une développeuse brésilienne, est à mi-chemin entre un Pinterest et un Instagram de la mode. Uniquement disponible sur iPhone, cette application propose aux utilisateurs de retrouver l’origine d’un vêtement à partir d’une simple photo. Ce qu’on aurait pu attendre de Shazam Fashion, en somme. Une fois la correspondance trouvée, Asap54 redirige l’utilisateur vers le site marchand en question. Si son système de scan ne parvient pas à trouver de correspondance exacte, plusieurs équivalents sont proposés.Sur le papier, Asap54 semble être l’une des meilleures applications mode de ces dernières années. Pourtant, après un certain nombre de tentatives pour retrouver des modèles, le résultat déçoit quelque peu. Après tout, un tee-shirt noir reste un tee-shirt noir. Une application ne peut déterminer le petit détail qui fait toute la subtilité d’un modèle à partir d’une seule photo. Forcément, ce genre de système a ses limites », explique Benjamin Gauffre, directeur exécutif de BrandsOnAir, site Web de shopping de produits vus à la télévision. Lancé en 2011, le site est en cours de refonte grâce au soutien financier du groupe de presse Reworld Media (propriétaire notamment des magazines Be, Marie France ou Pariscope).Chez BrandsOnAir, quatre spécialistes mode passent quotidiennement au crible le petit écran français, où ils tentent de répertorier un maximum de pièces repérées sur les plateaux télés, dans les séries ou les émissions de téléréalité. « Nous fonctionnons aussi beaucoup sur le mode du partenariat avec les chaînes de télévision. Le problème en France, c’est que pour exercer ce type d’activité, on se doit de reverser de l’argent à la fois à la boîte de production et à la chaîne en question, qui sont deux entités bien distinctes. C’est beaucoup plus coûteux et contraignant qu’aux États-Unis, où les chaînes sont souvent productrices elles-mêmes », poursuit Benjamin Gauffre.Une start-up française a pourtant réussi à dominer le marché du « sourcing mode » à l’international. WhereToGet, lancée en février 2011, compte aujourd’hui plus de 3 millions de visiteurs uniques par mois, dont 60 % d’Américains. Sa force ? Une communauté de passionnés qui « s’entraide ».Un nouvel outil marketing pour les marquesCar WhereToGet fonctionne uniquement sur le principe du « crowdsourcing »  : « L’internaute poste d’abord une photo d’une pièce qui l’inspire, généralement trouvée sur des sites de partage d’images comme Tumblr, Instagram ou Pinterest. Dans la foulée, la communauté de membres va mener son enquête et, une fois la pièce repérée, elle va poster un lien vers le site marchand. Pour nous, ce lien est quasi obligatoire », explique Romain Moyne, le fondateur de la société.WhereToGet ne cache pas son lien étroit avec les marques, qui sont considérées sur le site comme des membres à part entière et peuvent donc encourager les internautes à acheter leurs produits au travers d’un tracking des requêtes, un système de « pistage » du profil des internautes. « Indéniablement, notre but est d’avoir la base de données la plus complète au monde en matière de “sourcing mode” ». Pour le sociologue Nicolas Herpin, chercheur au CNRS et à l'Observatoire sociologique du changement, « ce genre de plates-formes, c’est surtout une énième méthode de publicité à l’heure où le placement de produit prend de plus en plus d’ampleur. Ces technologies risquent tout simplement d’accélérer les nouveaux désirs liés aux objets dernier cri, et particulièrement pour les plus jeunes, friands de gadgets numériques ».Car il est vrai qu’en surfant sur ces applications, on a surtout le sentiment de se retrouver dans un immense catalogue et qui nous présente surtout ce qu’il veut plutôt que ce que l’on veut. Et qui aurait à lui tout seul ringardisé La Redoute.« De toute façon, qu’ils aient pris ou pas des accords avec les marques, ces nouveaux outils transforment la réalité en une publicité géante. N’importe qui peut ainsi devenir, à son insu, un mannequin potentiel », ajoute Nicolas Herpin. Voyons les choses du bon côté, comme le créateur de WhereToGet : « Ce ne sont plus les magazines de mode qui inspirent la jeune génération. Désormais, c’est la vraie vie. » Marine Benoit Journaliste au Monde Première mondiale : des cellules au secours du cœur • Mis à jour le 16.01.2015 à 18h15 Paul Benkimoun Paul Benkimoun Journaliste au Monde Ce que l'on peut attendre de la 30e Coupe d'Afrique des nations Samedi 17 janvier débute la 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations. Pays hôte contesté (vidéo ci-dessous), la Guinée équatoriale ouvrira la compétition à 17 heures face au Congo, dans la ville de Bata. Exclue des éliminatoires pour avoir fait jouer un joueur non qualifié, puis repêchée depuis que le Maroc a renoncé à l'organisation du tournoi, cette sélection figure parmi les seize équipes en lice dans cette CAN 2015. Tour d'horizon. GROUPE A : LE BURKINA FASO ATTENDU  Suprenant finaliste de la précédente édition, le Burkina Faso confirmera-t-il le potentiel affiché il y a deux ans ? Son sélectionneur belge, Paul Put, s'appuie toujours sur les mêmes éléments : le défenseur Bakary Koné (Lyon), le milieu de terrain et capitaine Charles Kaboré (Krasnodar, ex-OM), Alain Traoré (Lorient) ou encore les attaquants Aristide Bancé (D1 finlandaise) et Jonathan Pitroipa (D1 émiratie, ex-Rennes), élu meilleur joueur de l'édition 2013. Les Etalons devront se défaire d'un groupe où figure également le pays hôte, la Guinée équatoriale, a priori la plus faible du groupe. Pour corser les choses, le Nzalang Nacional vient de limoger son entraîneur espagnol, Andoni Goikoetxea, pour le remplacer par l'Argentin Esteban Becker. Pour leur première participation, en 2012, déjà à domicile, les Equato-Guinéens avaient cependant atteint les quarts de finale. Composée de joueurs habitués aux championnats peu relevés (Estonie, Malte, Hongkong), la sélection locale disputera le match d'ouverture face au Congo de Claude Le Roy. Champion d'Afrique en 1988 avec le Cameroun, le Français en est déjà à sa huitième CAN en tant qu'entraîneur, un record. Il vient déjà d'accomplir un exploit en qualifiant pour la phase finale ses Diables rouges, au détriment du Nigeria, tenant du titre. Ses joueurs, parmi lesquels les milieux Prince Oniangue (Reims) et Delvin Ndinga (Olympiakos, ancien d'Auxerre et Monaco), devront également prendre garde au Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang (Borussia Dortmund). En l'absence du Camerounais Eto'o et de l'Ivoirien Drogba, l'avant-centre gabonais pourrait devenir la principale gâchette offensive de cette CAN 2015.  Lire l'article (édition abonnés) : Une Coupe en quarantaine GROUPE B : LA TUNISIE EN TÊTE D'AFFICHE Formation la plus redoutable du groupe B, la Tunisie sort de plusieurs échecs cuisants : éliminations au 1er tour en 2010 et 2013, quarts de finale en 2012... Emmenés par le défenseur Aymen Abdennour (Monaco) et le milieu Wahbi Khazri (Bordeaux), les Aigles de Carthage tenteront de rompre le signe indien à l'aide de l'entraîneur belge Georges Leekens, leur dixième sélectionneur depuis 2008.  Après un sans-faute au cours des éliminatoires, les Tunisiens feront face ce mois-ci à trois équipes moins armées. Gagnante de l'édition 2012 organisée également en Guinée équatoriale, la Zambie a perdu son entraîneur Hervé Renard, qui a rejoint la Côte d'Ivoire, et son capitaine emblématique Chris Katongo, élu meilleur joueur du tournoi il y a trois ans.  Quant à la République démocratique du Congo, elle comptera capitaliser sur les succès de ses deux grands clubs, le Tout-Puissant Mazembe (quadruple champion d'Afrique en 1967, 1968, 2009, 2010 et finaliste du Mondial des clubs en 2010) et l'AS Vita Club, finaliste de la Ligue des champions en 2014. Mais les Léopards n'ont plus eu accès aux quarts de finale depuis 2006.  Le Cap-Vert apparaît comme le maillon faible du groupe. Deux ans après sa première participation à la CAN, marquée par une qualification historique pour les quarts de finale, la sélection cap-verdienne fait profil bas. Sa seule bouée de sauvetage a pour nom Ryan Mendes, attaquant souvent remplaçant à Lille. GROUPE C : L'ALGÉRIE MISE SUR GOURCUFF Equipe africaine la mieux placée au classement FIFA (18e), l'Algérie est aussi celle qui a fait la plus forte impression lors du Mondial 2014 en bousculant jusqu'en prolongation l'Allemagne sur son parcours de championne du monde, en 8es de finale. Désormais entraînée par le Français Christian Gourcuff (ex-Lorient), elle dispose de deux leaders techniques : Sofiane Feghouli (Valence) et Yacine Brahimi (Porto). Mais avant de viser un deuxième titre continental après celui de 1990, il s'agira d'abord de s'extirper de cette poule C que l'on présente comme le « groupe de la mort ». De fait, le Ghana a réussi à intégrer le dernier carré des quatre dernières Coupes d'Afrique… sans aucun titre à la clé. Après un Mondial (élimination dès la phase de poules), l'équipe des frères Ayew et du capitaine Asamoah Gyan lorgnent un 5e titre de champion d'Afrique. Le Sénégal, lui, se doit une revanche après ses deux dernières CAN (2008 et 2012) soldées par des fiascos au premier tour. En poste depuis début 2013 avec les Lions de la Téranga, le Français Alain Giresse a pris le parti de snober l'efficace avant-centre Demba Ba (Besiktas), tout en renouvelant sa confiance à Moussa Sow (Fenerbahçe) et Papiss Cissé (Newcastle). Et l'Afrique du Sud ? Qualifiée pour la première fois depuis 2008 (elle était invitée d'office en 2013 en tant qu'organisatrice), elle connaît un regain de confiance grâce à sa probante campagne éliminatoire (aucune défaite). Le drame qui a touché l'équipe sud-africaine en octobre – le meurtre de son gardien et capitaine Senzo Meyiwa – a aussi contribué à une forme d'union sacrée. Lire : Brésill 2014 : l'Allemagne met fin au rêve algérien GROUPE D : LA CÔTE D'IVOIRE ORPHELINE DE DROGBA La plupart des regards se tourneront vers les Eléphants ivoiriens, toujours aussi craints en Coupe d'Afrique, mais désormais orphelins de leur légendaire avant-centre Didier Drogba (Chelsea), qui a quitté la sélection après le Mondial 2014. Le milieu de terrain Yaya Touré (Manchester City), sacré pour la 4e fois joueur de l'année par la Confédération africaine de football (CAF), sera en revanche bien présent.  Sous la houlette du Français Hervé Renard, vainqueur surprise avec la Zambie en 2012, les Ivoiriens affronteront dans ce groupe D le Mali. Demi-finalistes des deux dernières éditions, les Aigles maliens du Franco-Polonais Henri Kasperczak devront se passer de leur attaquant Cheick Diabaté (Bordeaux), touché au genou. Le Cameroun a, lui, tourné la page des années Samuel Eto'o (Everton). Quadruples champions d'Afrique mais absents en 2012 et 2013, les Lions indomptables ont beaucoup à se faire pardonner après un Mondial qui a viré au ridicule. En témoignent les humiliations subies face au Brésil (4-1) et à la Croatie (4-0), sans parler du coup de tête asséné par Benoît Assou-Ekotto à son coéquipier Benjamin Moukandjo en plein match contre les Croates… Face à ces trois places fortes du football africain, la Guinée ne peut espérer grand-chose. Sa présence en quarts de finale créerait la sensation. L'équipe du Français Michel Dussuyer espère tout de même procurer un peu de joie à ce pays touché de plein fouet par le virus Ebola. La CAF a d'ailleurs délocalisé ses dernières rencontres de qualification au Maroc, où le Syli National a aussi effectué sa préparation. La rentabilité des banques américaines se dégrade • Mis à jour le 16.01.2015 à 17h52 Stéphane Lauer (New York, correspondant) Même Goldman Sachs n’échappe pas à la tendance. La plus prestigieuse des banques d’affaire américaine a annoncé, vendredi 16 janvier, une baisse de 7,1 % de son bénéfice net au quatrième trimestre. Comme JP Morgan, Bank of America ou Citigroup, qui ont également publié cette semaine des résultats en baisse, Goldman Sachs est confronté à un environnement de moins en moins favorable.Même si la banque d’affaires a réalisé un chiffre d’affaires meilleur que ce qu’attendaient les analystes, celui-ci a baissé de 12 % au quatrième trimestre, à 7,69 milliards de dollars pour un bénéfice net de 2,1 milliards, contre 2,33 milliards sur la même période de l’année précédente.Cette chute s’explique par le fait que Goldman Sachs est beaucoup plus dépendante des activités de courtage que ses principales concurrentes. Or cette activité a été très chahutée. « Nous sommes satisfaits de nos performances au cours d’une année caractérisée par des conditions financières et une économie mondiale mitigées », s’est toutefois félicité Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs.L’impact de cet environnement compliqué est notamment visible dans le « fixed income », c’est-à-dire les placements obligataires, les marchés des devises et celui des matières premières. Dans ce domaine la chute du chiffre d’affaires atteint 29 % à 1,22 milliard.Pour Citigroup et Bank of America la baisse a atteint respectivement 16 % et 30 %, tandis que JP Morgan a publié un résultat dans cette activité en chute de 14 % à périmètre comparable.L’une des explications réside dans le parcours erratique qu’ont connu ces métiers au cours de 2014. Dans un premier temps, les marchés ont fait preuve d’un calme inédit avec très peu d’activité et donc très peu d’opportunité de revenus, tandis que la fin de l’année a été secouée par une très forte volatilité, notamment en raison de la chute brutale des cours du pétrole.Recul des bonusLa banque d’investissement n’a pas été non plus épargnée. Pour Goldman Sachs, cette activité a plongé de 16 % par rapport au quatrième trimestre de 2013 à 1,4 milliard. La banque d’affaire a compensé en réduisant ses coûts opérationnels de 14 %. Ceux-ci ont même baissé de 12 % par rapport au dernier trimestre.Les bonus versés au management et aux employés en ont subi les conséquences : leur montant total a baissé de 11 % à un peu moins de 2 milliards. Il s’agit du premier poste de dépenses pour Goldman Sachs, qui, en proportion du chiffre d’affaires est cependant resté étal à 36,8 %.Même si Goldman Sachs est parvenu à limiter les dégâts, les résultats des banques américaines montrent une nette dégradation de leur rentabilité. Sur l’ensemble de 2014, le bénéfice net de Bank of America a plongé de 58 %, celui de Citigroup de 47 %.Outre les mauvaises performances dans le courtage, les deux établissements pâtissent de la faiblesse des taux d’intérêt qui pèse sur la rentabilité de leur activité de prêt.Wells Fargo, la première capitalisation bancaire américaine, moins exposée au courtage, s’en est mieux tirée. Le groupe a dégagé en 2014 un bénéfice net de 23,1 milliards de dollars, en hausse de 5 %.Même si la performance a faibli au quatrième trimestre, le bénéfice net reste en hausse de 2 % à 5,7 milliards de dollars. La rentabilité progresse ainsi pour le 18e trimestre successif, selon la société d’études FactSet.Le nouvel environnement réglementaire pointé du doigtLa rentabilité des banques américaines a été également bousculée par les amendes astronomiques qu’elles ont dû payer pour éviter des poursuites judiciaires. Bank of America a ainsi dû verser plus de 16 milliards aux autorités américaines pour sa responsabilité dans la crise des subprimes.Le bénéfice de Citigroup au quatrième trimestre ne s’est élevé qu’à 350 millions de dollars contre 2,4 milliards sur la même période de l’année précédente après avoir provisionné 3,5 milliards au titre des amendes dont elle fait l’objet et des charges de réduction de coûts.Quant à JP Morgan, la pénalité qui lui a été infligée dans le scandale sur les manipulations des marchés des devises a lourdement pesé sur ses résultats. La banque a accepté en novembre de payer 1 milliard de dollars aux autorités britanniques et américaines.Par ailleurs, le groupe a payé 100 millions supplémentaires dans un accord à l’amiable avec des investisseurs institutionnels. JP Morgan reste sous la menace de poursuites criminelles sur ce dossier.Mercredi, lors d’une conférence avec les analystes, Jamie Dimon, le PDG de JP Morgan s’est plaint également du nouveau contexte de régulation, qui oblige les banques à réduire leur exposition aux activités les plus spéculatives, qui étaient jusqu’à présent les plus lucratives.« Les banques sont attaquées », a-t-il lancé, ce qui n’a pas empêché JP Morgan de publier un bénéfice net record de 21,8 milliards de dollars. Même sur la défensive, les banques ont visiblement encore de la ressource. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Dieudonné condamné à 6 000 euros d'amende pour appel aux dons illicite • Mis à jour le 16.01.2015 à 16h33 Dieudonné M'Bala M'Bala, sous le coup de plusieurs procédures judiciaires, a été condamné, vendredi 16 janvier, par le tribunal correctionnel de Paris à 6 000 euros d'amende pour avoir lancé sur Internet, à la fin de 2013, un appel aux dons pour payer de précédentes amendes. La loi punit le fait d'ouvrir ou d'annoncer publiquement des souscriptions ayant pour objet d'indemniser des amendes prononcées par des condamnations judiciaires. Peu importe que cet appel ait ou non été suivi d'effet. Le parquet avait requis une peine de 150 jours/amende à 150 euros, impliquant que le condamné voie sa peine transformée en emprisonnement s'il ne s'acquitte pas de la totalité de l'amende, soit 22 500 euros. Dans une vidéo à la fin de décembre 2013, Dieudonné M'Bala M'Bala évoquait notamment sa condamnation à 28 000 euros d'amende, prononcée par la cour d'appel de Paris le 28 novembre 2013 pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale pour des propos et une chanson, Shoahnanas, dans deux vidéos diffusées sur Internet. « ANATAXE » Dans la vidéo qui lui vaut cette nouvelle condamnation vendredi, il évoquait alors l'« anataxe », qui permet selon lui de chanter la chanson Shoahnanas, version détournée de Chaud Cacao, d'Annie Cordy, et lançait aux internautes : « Continuez à donner », « c'est pas de l'argent perdu », ou encore « plus vous m'aidez évidemment et plus on met le système en difficulté ». A l'audience du 26 novembre, où Dieudonné M'Bala M'Bala n'était pas présent, la procureure Annabelle Philippe s'en était prise à la posture de ce dernier, qui, selon elle, revient à dire « je me fiche du système », « pas question que je paie tout seul ». Dieudonné M'Bala M'Bala sera par ailleurs convoqué à une audience devant le tribunal correctionnel pour répondre de faits d'apologie d'acte de terrorisme. Il a été placé en garde à vue à Paris après que le parquet eut ouvert, lundi 12 janvier, une enquête pour apologie du terrorisme à la suite de propos tenus par l'humoriste sur sa page Facebook, dans lesquels il disait se sentir « Charlie Coulibaly », en référence à Amedy Coulibaly, l'homme qui a pris des clients d'un supermarché casher en otage et tué quatre d'entre eux. Un festival pour fêter la libération de Maillol et de Romain Rolland • Mis à jour le 16.01.2015 à 16h16 Laurent Carpentier C’est une idée de geek. Du 16 au 31 janvier, à Paris, une bande d’allumés a décidé de créer un Festival du domaine public pour célébrer ces créateurs dont les œuvres tombent, soixante-dix ans après leur mort, dans le pot commun. « Cette année, on a une belle moisson. Tous les auteurs morts en 1944. Munch, Kandinsky, Jean Giraudoux, Mondrian, Maillol, Romain Rolland, Glenn Miller… Enfin, lui, c’est plus compliqué. C’est un Américain… », s’enthousiasme Alexis Kauffmann. Autant de réappropriations possibles, de rééditions libres, de samples (échantillons) autorisés, cela vaut bien une fête.A force de se frotter sur le Net aux questions de droits d’auteur, ce prof de maths, fondateur de Framasoft, réseau dédié aux logiciels libres, a fini par se passionner pour la question vécue comme une aubaine : « Saint-Exupéry aussi est mort en 1944, mais il était “mort pour la France”. La loi accorde, dans ce cas-là, un bonus de trente ans supplémentaires aux ayants droit. Ça complique les choses : en Belgique, il n’est en effet bien évidemment pas “mort pour la France”… Du coup, on peut y sortir de nouvelles éditions du Petit Prince ou les publier libres de droits, sur le Net. »« Laisser libre cours à la création »De ce sujet juridique, Alexis Kauffmann et sa complice Véronique Boukali ont finalement imaginé, au début de l’été, faire un événement culturel. Vingt-sept célébrations essaimées dans Paris : spectacles, conférences, « grande fête du remix »… Le 25 janvier, à l’église Saint-Merri, un concert de la pianiste Kimiko Ishizaka, qui a mis, sitôt enregistrées, ses interprétations de Bach et de Chopin dans le domaine public ; le 31, à l’université Paris-VIII, une conférence sur Romain Rolland ; le 29, à l’Ecole normale de la rue d’Ulm, « musiques publiques »… La Cité de l’architecture, la BNF et le très fermé Musée du barreau de Paris sont de la partie. Du cinéma également, avec notamment, le 30 janvier, à la Gaîté lyrique, une version colorisée du Fantômas (1913) de Louis Feuillade que l’artiste orléanais Shoï Extrasystole sonorise de ses samples électro.Rien de très spectaculaire, un festival fait « en mode artisanal », dans les interstices, avec les moyens du bord. Mais un festival néanmoins. Dans les frimas de janvier, parce que les œuvres sont « libérées » le 1er janvier suivant l’année du décès de l’auteur. « On a pris l’habitude de fêter les centenaires, alors que les 70 ans avec le basculement des œuvres dans le domaine public sont beaucoup plus signifiants, poursuit, imperturbable, son initiateur. Au-delà de la redécouverte des artistes, c’est d’abord l’occasion de laisser libre cours à la création. On parle à la jeune génération qui est celle du remix. » Festival du domaine public, à Paris, 27 événements, 20 lieux. Jusqu’au 31 janvier. festivaldomainepublic.org Laurent Carpentier Reporter culture 10 raisons de sortir ce week-end • Mis à jour le 16.01.2015 à 14h56 Nuit blanche à OuagadougouSouvenirs brûlants de la révolution, au Tarmac Le chorégraphe burkinabè Serge Aimé Coulibaly (l’un des patronymes les plus répandus d’Afrique de l’Ouest, rappelons-le) a élaboré ce spectacle dans les semaines qui ont précédé l’expulsion du président Blaise Compaoré par son peuple. Ce qui donne un spectacle révolutionnaire, revendicatif, écrit avec le rappeur Smockey Bambara.Le Tarmac, Paris. La fin rêvée de Compaoré « Furtherance »Rituel numérique en l’église Saint-Eustache L’artiste contemporaine Leonora Hamill a fait des vitraux de Saint-Eustache des « split screens » sur lesquels elle projette les images que lui ont inspirées l’église inachevée et ses rituels. Un cerf mystérieux parcourt la nef, des fidèles en prières – un entrelacs hypnotique d’images.Eglise Saint-Eustache, Paris. Horaires de projection modifiés par le niveau actuel du plan Vigipirate : de 16 heures à 19 h 30. « Furtherance », une installation vidéo culte à Saint-Eustache Domaine publicTout est à nous, dans tout Paris Photographier enfin les statues de Maillol, voir Détour (1945), d’Edgar G. UImer : ce festival artisanal, organisé dans plusieurs lieux parisiens et sur la Toile, célèbre le passage dans le domaine public d’œuvres dont les créateurs sont morts il y a 70 ans. C’est ainsi qu’à partir de cette année, on pourra jouer Giraudoux sans encombre ou adapter Romain Rolland au cinéma. Une série de spectacles, de projections, de rencontres consacrées à l’utilisation des bienfaits de cette corne d’abondance.Festival du domaine public, Paris. Un festival pour fêter la libération de Maillol et de Romain Rolland « Souvenirs de Marnie »Le chant du cygne du Studio GhibliMis en images par Hiromasa Yonebayashi (Arietty, le petit monde des chapardeurs), ce long-métrage intimiste tranche, par sa retenue, avec la profusion graphique et dramatique des grands aînés du Studio Ghibli, qui a produit le film. Il n’empêche que le charme de ces Souvenirs de Marnie (dont l’échec commercial au Japon a sans doute conforté l’intention des fondateurs de fermer le studio) trouve progressivement une intensité qui émeut.Film d’animation japonais d’Hiromasa Yonebayashi avec les voix de Sara Takatsuki, Kasumi Arimura, Nanako Matsushima, Susumu Terajima (1 h 43). « Souvenirs de Marnie » : le Studio Ghibli fait ses adieux et passe de l'autre côté du miroir « Rajenka ! »Grandeur et charme du petit Cirque Romanès, pelouse de Reuilly Empruntant son nom à une princesse hongroise, le nouveau spectacle du « plus petit cirque du monde » n’en a rien à cirer de la prouesse ou de la performance. Ce que l’on voit : une tribu qui danse sur un fil de fer, joue du saxophone ou du violon, fait voler cerceaux et flambeaux. « Une soirée d’hiver sans hiver », dixit Francis Marmande, qui y était.Cirque Romanès, pelouse de Reuilly. Chez Romanès, la fildefériste a des airs de fée « Platonov »Tchekhov, formidablement vivant à la Colline La peinture d’un monde saisi par la frénésie de l’argent a beau être celle d’un monde lointain – la Russie de la fin du XIXe siècle –, elle résonne fortement avec notre France de 2015. D’autant plus que ce Platonov de la bien nommée compagnie des Possédés est incarné par des acteurs saisis d’une rage de jouer qui emporte le morceau, parmi lesquels Emmanuelle Devos et Rodolphe Dana.Théâtre de la Colline, Paris. Tchekhov au chevet d’une société exsangue Bertrand BelinL’enfant du rock et de Francis Ponge, à Béziers Né en Roumanie au moment où éclatait la première guerre mondiale, pourchassé par la Garde de fer et le Parti national-socialiste, muselé par le régime stalinien après 1945, Jules Perahim a réussi à continuer de créer, malgré la mort qui rôdait, la censure qui pesait. A Strasbourg, on peut suivre étape par étape cette course folle d’un artiste aussi déconcertant que passionnant.Musée d’art moderne et contemporain, Strasbourg. Perahim, artiste à éclipses WinograndLe flot d’images du photographe américain, au Jeu de paume Il reste encore trois semaines pour voir les images de Garry Winogrand au Jeu de paume. Pour à la fois se souvenir (l’artiste a photographié les Etats-Unis pendant la seconde moitié du XXe siècle) et découvrir un flot d’images qui refuse le symbole, le commentaire et pourtant donne à voir une société et les êtres qui la composent dans toute sa complexité.Jeu de paume, Paris. Garry Winogrand en équilibre instable Colombes : le preneur d'otage interpellé • Mis à jour le 16.01.2015 à 15h39 L'homme qui retenait depuis un peu plus d'une heure deux personnes dans un bureau de poste, vendredi 16 janvier, à Colombes a été interpellé, selon la police. Le preneur d'otage s'était retranché dans les locaux, avec « une arme de guerre ». Les deux personnes retenues dans l'établissement ont été libérées et aucune d'entre elles n'est blessée, selon des sources policières. LA PISTE TERRORISTE ÉCARTÉE D'après une source policière, l'homme est entré seul dans le bureau de poste vers 12 h 30 et certains clients ont pu s'enfuir. Connu de la police comme délinquant de droit commun, il avait lui-même appelé police-secours « en tenant des propos décousus » et affirmant être lourdement armé, de grenades et kalachnikov. La piste terroriste avait été rapidement écartée. La brigade de recherches et d'intervention de la PJ parisienne et les policiers d'élite du RAID étaient sur place. Un hélicoptère de la Sécurité civile survolait la zone où un important périmètre de sécurité avait été mis en place. #colombes arrivee du #RAID Une photo publiée par @etiennemonin le Janv. 16, 2015 at 5:12 PST La sonde Beagle 2 retrouvée sur Mars dix ans après sa disparition L'agence spatiale britannique a annoncé vendredi 16 janvier avoir retrouvé à la surface de la planète Mars la trace de la sonde Beagle 2, qui avait été déclarée définitivement perdue il y a dix ans, peu de temps après son lancement. « L'atterrisseur Beagle 2 qu'on pensait perdu depuis 2003 a été retrouvé partiellement déployé sur la surface de la planète, mettant fin au mystère » autour de la mission européenne Mars Express, a expliqué l'agence britannique dans un communiqué. L'atterrisseur, de conception britannique, devait atterrir sur la planète Mars le 25 décembre 2003 après six mois de voyage, dans le cadre de la mission européenne Mars Express, mais avait complètement disparu des radars. Il avait été déclaré définitivement perdu le 6 février 2004. « AU MOINS, IL Y A EU ATTERRISSAGE SUR MARS » La sonde européenne Mars Express, première mission martienne de l'Europe, avait été lancée le 2 juin 2003 depuis Baïkonour, au Kazakhstan, par une fusée Soyouz-Fregat. Elle était équipée d'une foreuse destinée à recueillir, à deux mètres de profondeur, des échantillons du sol martien. Le directeur général de l'agence spatiale européenne, l'ESA, Jean-Jacques Dordain, a réagi en estimant que « ce qui avait été perçu comme un échec il y a onze ans s'avère en fait ne pas être un échec total. Au moins, il y a eu atterrissage sur Mars », a-t-il expliqué lors d'un point presse à Paris. Lire : De mystérieuses émanations de méthane sur Mars H-Cup : Toulon rejoint les quarts de finale • Mis à jour le 17.01.2015 à 18h13 Champion d'Europe en titre, le Racing club de Toulon s'est largement imposé samedi face à la province irlandaise de l'Ulster (60-22). Les joueurs de Bernard Laporte ont inscrit pas moins de sept essais et ont pu compter sur la botte du Gallois Halfpenny, auteur de sept transformations et de deux pénalités. Les essais varois sont l'oeuvre de Sanchez, Habana, Armitage (3), Castrogiovanni, Bastareaud et Gorgodze. L'Ulster a tout de même réussi à marquer quatre essais. Toulon est assuré de disputer les quarts de finale de la Coupe d'Europe de rugby grâce à cette victoire bonifiée. Les Toulonnais prennent cinq points et ne pourront plus être rejoints par les Anglais de Leicester (13 points) en tête de la poule 3 lors de la 6e et dernière journée. Ligue 1 : le PSG réintègre Lavezzi et Cavani • Mis à jour le 17.01.2015 à 15h22 L'entraîneur du PSG Laurent Blanc a indiqué samedi que ses deux joueurs Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani, privés des trois premiers matchs du Paris SG en 2015 par mesure disciplinaire, sont désormais « à disposition du groupe », sans préciser s'il les retiendrait contre Evian dimanche en Ligue 1. « On a réintégré Edinson (Cavani) et Lavezzi, ils se ré-entraînent depuis 5-6 jours avec nous, ils seront à disposition du groupe, mais vous saurez ce (samedi) soir si ils sont convoqués pour Evian », a dit le coach parisien en début d'après-midi devant la presse. Le groupe retenu contre Evian sera dévoilé en soirée. « Rien n'est oublié, mais après il y a un groupe, un collectif, des objectifs, et il y a deux joueurs importants, tu ne peux pas te passer d'eux, on pense qu'on a fait ce qu'il fallait faire (la punition, ndlr), il faut qu'ils assument leur bêtise, ils sont conscients qu'ils en ont fait une, déjà », a poursuivi Blanc. LA FIN DES PASSE-DROITS Lavezzi et Cavani avaient été privés des trois premiers matches du PSG en 2015, toutes compétitions confondues, car ils avaient manqué la reprise de l'entraînement cet hiver après avoir prolongé leurs vacances. Ces absences avaient fait désordre alors que Blanc venait d'annoncer la fin des passe-droits. Par ailleurs, Blanc a assuré que le PSG abordait le match contre Evian « de la meilleure manière car ça faisait très très longtemps qu'ont n'avait pas eu un effectif au grand complet, depuis le début de la saison je ne sais pas si c'est arrivé une fois ». « On est au complet, en forme physiquement, à part Clément Chantome qui sera un peu court peut être », a conclu l'entraîneur du PSG. Le directeur de cabinet du président yéménite enlevé par des miliciens chiites • Mis à jour le 17.01.2015 à 15h22 Ahmed Awad Ben Moubarak, directeur de cabinet du président du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi, a été enlevé samedi 17 janvier, à Sanaa, par des miliciens chiites. Ces derniers s'étaient opposés en octobre à la nomination de M. Moubarak au poste de premier ministre dans le cadre d'un plan de paix sous l'égide de l'ONU. Sous la pression, il avait rapidement démissionné. NÉGOCIATIONS EN COURS « Un groupe armé a établi un check-point à Hada », un quartier du sud de Sanaa, et a « capturé M. Moubarak et des personnes qui l'accompagnaient », avait déclaré plus tôt une responsable du secrétariat du Dialogue national sur la transition politique, organe dirigé par M. Moubarak. Ce dernier a été « conduit vers un lieu inconnu » selon la même source. Dans un communiqué, les miliciens chiites disent avoir enlevé M. Moubarak pour éviter « la rupture » de leur accord avec le président Hadi, conclu en septembre sous l'égide de l'ONU, sans donner plus de précisions. Le chef de la sécurité nationale, le général Mohammed Al-Ahmadi, a lui indiqué que des négociations étaient en cours « pour obtenir sa libération ». Lire le reportage de notre envoyé spécial (édition abonnés) : L’Etat yéménite, otage de la « révolution » des houthistes L'incendie d'un camion provoque la fermeture du tunnel sous la Manche • Mis à jour le 17.01.2015 à 15h09 Le trafic a été interrompu dans le tunnel sous la Manche, samedi 17 janvier, après un dégagement de fumée provoqué par un camion en feu, selon la police britannique. Une porte-parole d'Eutotunnel a précisé que l'incident s'est produit dans le tunnel nord, dans le sens Angleterre-France. Les passagers d'un train ont dû être évacués ; l'opération s'est déroulée sans encombre par une galerie de secours.  « A cause d'un incident dans le tunnel, tous les départs sont actuellement suspendus dans les deux directions », a informé Eurotunnel-Le Shuttle sur son compte Twitter, ajoutant que des détecteurs de fumée s'étaient activés dans un des tunnels. Passenger and Freight services are currently suspended in both directions. We are awaiting further info from our teams in the Tunnel ^LD— Eurotunnel LeShuttle (@LeShuttle) La compagnie Eurostar a annoncé pour sa part qu'aucun train ne pourrait circuler dans la journée. « Si vous deviez voyager aujourd'hui, nous vous recommandons de ne pas vous présenter en gare et de reporter votre voyage », précise-t-elle sur son site internet. Tous les trains Eurostar ont dû faire demi-tour vers leur gare d'origine, a ajouté Eurostar sur Twitter. Deux Français liés à Al-Qaida arrêtés au Yémen • Mis à jour le 17.01.2015 à 15h18 Deux Français liés à Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) ont été arrêtés au Yémen, a indiqué samedi 17 janvier un haut responsable de la sécurité. Les deux hommes sont actuellement interrogés, a-t-il ajouté, sans préciser si cette arrestation était liée aux attentats en France la semaine dernière. AQPA a revendiqué mercredi l'attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts le 7 janvier à Paris. L'attaque a été commise par deux Français, les frères Saïd et Chérif Kouachi – tués deux jours plus tard – qui sont connus pour s'être entraînés avec le groupe au Yémen. Le groupe terroriste signait là son action terroriste la plus spectaculaire à l'international depuis son apparition officielle en 2009. AQPA, né de la fusion des branches saoudienne et yéménite d'Al-Qaida, est considéré par Washington comme le bras le plus dangereux du réseau extrémiste. Lire l'enquête (édition abonnés) : Les mille résurrections d’AQPA L'Espagnol Marc Coma remporte son 5e rallye Dakar moto • Mis à jour le 17.01.2015 à 15h43 L'Espagnol Marc Coma a remporté son cinquième rallye Dakar moto samedi 17 janvier, en franchissant la ligne d'arrivée de la dernière spéciale chronométrée, à Baradero, au nord de Buenos Aires, offrant au passage un 14e titre d'affilée au constructeur autrichien KTM. Avec ce cinquième trophée, le Catalan de 38 ans, tenant du titre, revient à hauteur des Français Cyril Neveu et Cyril Despres, et à une longueur de Stéphane Peterhansel, vainqueur de 11 éditions du Dakar au total, dont 6 en moto. Depuis 2005, Coma et Despres sont les seuls à avoir gagné le Dakar moto, sous les mêmes couleurs de KTM, où ils étaient équipiers avant que Despres ne parte pour Yamaha en 2014, puis chez Peugeot en quatre roues cette année. Sur le podium final du Dakar 2015, à l'issue de la 13e étape, entre Rosario et la capitale argentine, Coma a devancé le Portugais Paulo Gonçalves, sur Honda, et l'Australien Toby Price, sur KTM également. La 13e et dernière étape, longue de 393 km, dont 101 km chronométrés, a été remportée par le Slovaque Ivan Jakes devant son compatriote Stefan Svitko et l'Australien Toby Price, soit un triplé pour KTM.  HABITUÉ DE LA VICTOIRE Marc Coma, vainqueur d'une seule étape cette année, et 5e samedi, avait pris la tête au classement général au soir de la 8e étape, sur le retour de la Bolivie, profitant des problèmes de mécanique du leader de l'écurie Honda, Joan Barreda Bort. Il ne l'avait alors plus lâchée, ne laissant jamais le Portugais « Speedy » Gonçalves revenir à moins de cinq minutes. Victorieux de son premier Dakar en 2006, en Afrique, Coma avait ensuite gagné le premier Dakar sud-américain, en 2009, avant de récidiver en 2011, 2014 et donc 2015. A noter la 9e place au général final de la jeune Espagnole Laia Sanz, 29 ans, sur Honda, qui signe ainsi le meilleur classement jamais réalisé par une femme sur le Dakar en moto, mieux que la 10e place de la Française Christine Martin, en 1981. Dieudonné autorisé à jouer à Strasbourg Nouvelle victoire judiciaire pour Dieudonné M'Bala M'Bala. L'humoriste controversé, qui a pu jouer vendredi 16 janvier à Metz à l'issue d'une procédure d'urgence en justice, a également obtenu samedi, in extremis, le droit de se produire le soir même au Zénith de Strasbourg, en dépit de la résiliation de son contrat d'accueil. Saisie par l'avocat de Dieudonné, Sanjay Mirabeau, la juge des référés du tribunal de Strasbourg lui a donné raison. Elle a ordonné à l'exploitant du Zénith de Strasbourg d'ouvrir les portes de la salle à l'artiste et à son équipe ainsi qu'aux spectateurs au moins une heure à l'avance, sous peine d'une astreinte de 80 000 euros. « RESPECTER LE DROIT DES CONTRATS » Lors de l'audience, samedi matin, Me Mirabeau a plaidé la nécessité de « respecter le droit des contrats ». « Quel précédent créerait-on si on disait “on peut contracter, et puis la veille [du spectacle], si le bonhomme a une sale gueule, si c'est le démon, ou parce qu'on n'aime pas ce qu'il dit, alors on peut rejeter tout ce qui fait le fondement de notre droit” ? », a demandé l'avocat. En réponse, l'avocat du groupe Vega, Lin Nin, a estimé que « les choses ont changé » depuis la conclusion du contrat de location de la salle, en juillet dernier. Après les attaques sanglante contre Charlie Hebdo, Dieudonné avait en effet affirmé sur sa page Facebook qu'il se sentait « Charlie Coulibaly », empruntant le nom d'un des djihadistes, auteur de l'attaque de Montrouge et de la prise d'otages au supermarché casher. « RESPECTER L'ORDRE PUBLIC » « Le contrat peut être résilié pour des motifs d'intérêt général. Les contractants doivent respecter l'ordre public et les bonnes mœurs », avait souligné l'avocat de Vega. Or, « en raison des événements intervenus et des propos qui ont suivi », le spectacle est appelé à se dérouler dans un « environnement portant atteinte à l'ordre public », avait-il ajouté. Après ces propos polémiques, plusieurs villes de province, dont Metz, Limoges, Nice et Strasbourg, avaient fait savoir qu'elles souhaitaient que son spectacle soit déprogrammé. Placé en garde à vue mercredi, Dieudonné a été convoqué pour le 4 février devant le tribunal correctionnel, où il sera jugé pour apologie du terrorisme.   Marche de soutien à l'engagement militaire contre Boko Haram au Tchad Le 17.01.2015 à 13h46 Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi 17 janvier à N'Djamena, au Tchad, à une marche de « soutien de la population à l'armée tchadienne » qui s'apprête à intervenir au Cameroun et au Nigeria contre le groupe islamiste Boko Haram. >> Lire (édition abonnés) : Le Tchad se porte au secours du Cameroun contre Boko Haram Les manifestants, dont le premier ministre Kalzeubé Pahimi Deubet, ont parcouru environ 5 km entre la mairie de N'Djamena et la place de Nation, au centre de la capitale, brandissant des drapeaux tchadiens et scandant en français et en arabe des slogans comme : « Boutons hors de notre territoire les forces du mal ».  « UN AVERTISSEMENT À BOKO HARAM » Le premier ministre  a « exhorté les Tchadiens à être unis derrière leur armée pour la paix et la stabilité en Afrique », ajoutant que des marches similaires étaient organisées dans d'autres régions du pays. « La marche de ce matin est un signal fort, un avertissement à Boko Haram et surtout une marche de paix pour protéger nos intérêts vitaux, pour protéger notre économie, pour protéger la sécurité du Tchad. » « Nous marchons pour la paix et la sécurité chez nos voisins, mais aussi pour dire non à la secte Boko Haram qui empêche les activités économiques entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad », a également estimé le maire de N'Djamena, Ali Haroun. >> Lire l'enquête : Boko Haram : les monstres de Maiduguri REPRENDRE BAGA, APRÈS LE MASSACRE L'armée tchadienne a commencé vendredi à se mettre en mouvement vers le Cameroun voisin pour livrer bataille à Boko Haram qui y multiplie les incursions depuis ses bases du nord-est du Nigeria. Plusieurs convois sont partis de N'Djamena après que l'Assemblée nationale eut autorisé l'envoi de troupes tchadiennes pour combattre Boko Haram au Nigeria et au Cameroun. Le président tchadien, Idriss Deby, dont un message a été lu aux députés avant le vote, a annoncé vouloir reprendre Baga, ville nigériane sur les rives du lac Tchad, tombée au début de janvier aux mains de Boko Haram. Des centaines de personnes, au moins, pourraient avoir été tuées dans l'offensive menée par les combattants islamistes. Mali : un casque bleu tué dans une attaque contre le camp de l'ONU à Kidal Le 17.01.2015 à 12h48 Le camp de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) à Kidal, dans l'extrême nord-est du pays, a été samedi 17 janvier la cible d'une nouvelle attaque au cours de laquelle un casque bleu tchadien a été tué, selon une source de la Minusma. Tôt samedi matin à Kidal, « le camp de la Minusma a été attaqué par les terroristes. Ils ont d'abord lancé un camion suicide vers une entrée du camp. Ensuite, ils ont attaqué. Les soldats de la Minusma ont riposté. Malheureusement, un soldat tchadien de la Minusma a été tué, un autre blessé », a déclaré cette source. « C'est la première fois que les forces de la Minusma interviennent aussi énergiquement pour faire repousser une attaque », a-t-elle précisé. Plus de dix obus, selon cette source, ont été tirés contre le camp lors de l'assaut. PLUSIEURS PERTES CES DERNIERS MOIS Un habitant de Kidal a affirmé avoir entendu samedi matin des « coups de feu nourris vers le camp de la Minusma », avec « des tirs et des contre-tirs », sans être en mesure d'en identifier les sources. Ces échanges de tirs poussaient les résidents à rester calfeutrés chez eux. La Minusma, qui a pris en juillet 2013 le relais d'une force panafricaine pour contribuer à la stabilisation du Mali, a perdu ces derniers mois plusieurs casques bleus dans les attaques, qui ont également causé de nombreux blessés dans ses rangs. Le 9 janvier, sept casques bleus sénégalais avaient été blessés lorsque leur véhicule a sauté sur un engin explosif à Kidal, selon la Minusma, qui avait dénoncé une « attaque terroriste » contre ses forces. Lire (abonnés) : Mali : « Les rebelles savent qu'ils ne pourront satisfaire leurs revendications par les armes » LES VIOLENCES S'ÉTENDENT Les violences, qui étaient généralement localisées dans les trois régions administratives formant le Nord, sont également enregistrées depuis début janvier dans des régions du centre du pays. Vendredi, des djihadistes ont attaqué la ville de Ténenkou, dans la région de Mopti, où l'armée malienne a riposté. Au moins deux militaires maliens y ont été tués, selon une autorité locale et une source au sein de la Minusma. La semaine dernière, des combattants islamistes avaient tenté sans succès d'attaquer Ténenkou mais avaient réussi à frapper d'autres localités de la région voisine de Ségou : Nampala et Dioura, y faisant au moins 12 morts (11 soldats et un civil), d'après des sources concordantes. Lire notre analyse (abonnés) : Les islamistes frappent de nouveau dans le nord du Mali François Hollande : « La vie doit reprendre sa place » • Mis à jour le 17.01.2015 à 17h29 David Revault d'Allonnes (Tulle, envoyé spécial) Un étrange entre-deux, que le président a ainsi résumé : « La vie doit continuer, mais rien ne sera plus jamais comme avant. » François Hollande a fait son retour à Tulle, samedi 17 janvier, à l'occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux aux habitants de sa ville d'élection. Des vœux envisagés comme un retour à la normale, mais qui portaient immanquablement la lourde charge des attentats terroristes de la semaine précédente et de la mobilisation qui s'en est suivie. « Je ne change pas mes habitudes. C'est le message : la vie doit reprendre sa place. Nous devons en sortir plus fort. Et à ceux qui s'interrogent : faut-il reprendre ses activités ? Je réponds oui », avait dès son arrivée assuré le président, qui a sacrifié à la traditionnelle visite du marché de la gare, où il a reçu dans la matinée un accueil sympathique mais mesuré. Ce retour sur ses terres d'élection, qu'il n'avait pas arpentées depuis la cérémonie d'hommage aux 99 pendus par la division Das Reich, le 9 juin dernier, a cependant toute la journée été empreint d'une inhabituelle gravité. Alors que Tulle et la Corrèze, au diapason du pays, s'étaient mois après mois éloignées de l'ancien maire et président du conseil général, le chef de l'Etat a pu mesurer la température à son égard. Et, aussi, combien les attentats et le traumatisme national qu'ils ont produit ont pu influer sur celle-ci. Il s'agissait là de sa première sortie publique, au contact de la population, depuis son escapade à Saint-Pierre-et-Miquelon, le 24 décembre dernier. « C'est le retour parmi les siens, après une phase très éprouvante pour le pays, dit un conseiller. Après des moments de très grande gravité et de solennité, le fait de revenir ici, c'est plus léger. » >> Lire le reportage (édition abonnés) : Emotion à Béthune après des actes islamophobes APPEL AU « SURSAUT » Après un tour au deuxième marché de Tulle, sur les bords de la Corrèze, où il s'est vu offrir quelques présents par les Tullistes, puis un déjeuner avec les conseillers généraux à l'hôtel Marbot, siège de l'exécutif départemental où il a décoré son successeur Gérard Bonnet, François Hollande a souhaité une bonne année à ses anciens administrés, comme à l'accoutumée, depuis la salle polyvalente de l'Auzelou. Longuement applaudi, il a mis en regard la réaction de « cette terre du Limousin, cette terre de Corrèze, [où] on sait ce qu'est la résistance, la mémoire, ce que la haine et le fanatisme peuvent provoquer », et le sursaut national du 11 janvier. « Comme tous les Français vous avez été bouleversés par les actes odieux qui ont coûté la vie à 17 personnes (...) Comme beaucoup de Français, vous avez voulu vous rassembler pour clamer votre attachement à la liberté d'expression, qui ne se négocie pas (...). Mais aussi pour la laïcité, les droits de l'homme, la dignité », a expliqué le chef de l'Etat dans un discours en grande partie consacrée aux attaques de Paris. Evoquant les dispositions antiterroristes qui seront annoncées lors du prochain conseil des ministres – partage d'informations avec les Européens, contrôle des déplacements, surveillance des sites internet, mesures sur les prisons –, M. Hollande a également exhorté à « ne pas oublier non plus les tensions qui traduisent les séparations, les tentatives, les dérives, les ruptures qui existent dans notre société et provoquent des comportements inadmissibles ». Il a ainsi appelé à un « sursaut de notre pays, qui est aussi un appel à plus de fermeté dans le respect des règles de la République, à plus de fraternité dans les relations sociales, à plus d'égalité dans la transmission du savoir, à plus de République dans l'engagement ». Visant, sans le citer, le Front national, il a fustigé « ceux-là qui évoquent la soumission, l'invasion, la subversion (...), qui veulent une France en petit, une France recroquevillée sur elle-même ». M. Hollande, avant d'aborder les affaires courantes, pacte de responsabilité et réforme territoriale, en avait encore appelé à l'union sacrée. « Il ne s'agit pas d'appeler à l'unité pour l'unité. Les clivages existent, ils doivent être respectés. Mais quand l'enjeu est l'essentiel, quand il s'agit de notre propre avenir, de notre propre nation, il y a ce qui doit nous rassembler. Là, il faut éviter mauvaises querelles, surenchères, amalgames », a expliqué le président, qui a appelé à « nous hisser pour être à la hauteur de l'esprit du 11 janvier, poursuivre notre tâche avec ardeur, réformer avec audace ». Le retour à la normale n'est pas encore à l'ordre du jour. Pour la première fois, cet exercice corrézien s'est d'ailleurs conclu par une Marseillaise. David Revault d'Allonnes (Tulle, envoyé spécial) Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Repsol abandonne ses prospections pétrolières au large des îles Canaries • Mis à jour le 17.01.2015 à 11h09 Isabelle Piquer (Madrid, correspondance) Le groupe pétrolier espagnol Repsol a décidé d’abandonner la recherche d’hydrocarbures au large des îles Canaries, après avoir jugé insuffisante la qualité du pétrole et du gaz découverts. « Les prospections ont confirmé que du gaz et du pétrole ont bien été produits dans ce bassin mais les dépôts sont saturés d’eau et les hydrocarbures présents sont disposés en couches très fines non-exploitables », a annoncé le groupe dans un communiqué vendredi 16 janvier. « Il y a du gaz (depuis le méthane jusqu’à l’hexane) mais pas en volume ni en qualité suffisants pour envisager un forage », a ajouté Repsol.La nouvelle a été applaudie par les groupes écologistes et par le gouvernement régional – présidé par Paulino Rivero, à la tête de la coalition nationaliste de centre-droit – qui avaient tout tenté pour stopper les prospections, sans succès. « Repsol, le ministère de l’industrie et le gouvernement du PP [Parti Populaire au pouvoir] ont perdu la partie et les Canaries ont gagné », s’est félicité M. Rivero peu après l’annonce. Les Canaries en guerre contre des forages pétroliers Feu vert du gouvernement de MadridLe gouvernement de Madrid avait donné son feu vert à la société pétrolière pour procéder à trois sondages dans la zone. Il avait ensuite fait bloquer, par le tribunal constitutionnel, un référendum que voulait organiser le président des Canaries. « Pour un pays avec un tel niveau de dépendance énergétique (plus de 80 %) il est bon de savoir s’il possède ou non » des hydrocarbures, a affirmé vendredi la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaría, en défendant toujours le projet.Pour l’association espagnole Ecologistes en action, le gouvernement doit à présent revenir sur les autres permis d’exploration pétrolière accordés au large des régions côtières et de l’archipel des Baléares, en Méditerranée.Repsol avait fait miroiter des créations d’emploisL’opération du Rowan-Renaissance, le bateau de Repsol qui effectuait les sondages au large des Canaries, aura duré soixante-trois jours. Il est arrivé à sonder jusqu’à 3 093 mètres de profondeur. Les opérations qui, d’après la société, ont mobilisé « 750 professionnels venant de plus de 50 entreprises » avaient démarré le 18 novembre 2014, dans la polémique. Repsol se battait depuis deux ans pour chercher des hydrocarbures dans cette zone de 616 000 hectares, située à une cinquantaine de kilomètres des îles de Lanzarote et Fuerteventura, entre les côtes espagnoles et marocaines. Pour essayer de convaincre l’opinion publique, férocement opposée au projet, Repsol avait fait miroiter les importants investissements prévus pour les sondages pétroliers – 280 millions d’euros – ainsi que des créations d’emplois, dans une région où le chômage frôle les 34 %.Mais les Canaries craignaient avant tout les effets des prospections sur le tourisme, principale activité économique de l’archipel qui, en 2013, a accueilli près de 10,5 millions de visiteurs. Les écologistes, eux, dénonçaient un possible un impact sur la faune et la flore et des risques sismiques. Ils mettaient en avant l’importance écologique de la zone située près des côtes africaines – elle est traversée par les cétacés et les tortues marines –, classée zone spéciale de protection des oiseaux.Greenpeace avait envoyé en novembre son navire Arctic-Sunrise dans la zone pour dénoncer les prospections mais il avait été mis sous séquestre par les autorités. Quant au Rowan-Renaissance, a annoncé Repsol, il « retournera en Angola pour poursuivre le programme de recherches d’hydrocarbures » que la compagnie mène dans ce pays. Isabelle Piquer (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Le Japon promet une aide de plus de 2 milliards d'euros au Moyen-Orient • Mis à jour le 17.01.2015 à 10h43 L'aide promise est conséquente. En visite au Caire dans le cadre d'une tournée régionale, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a promis, samedi 17 janvier, une aide non militaire de près de 2,2 milliards d'euros (2,5 milliards de dollars) au Moyen-Orient. Une somme, destinée à la « région tout entière », qui visera notamment à fournir « une assistance humanitaire et à développer les infrastructures », a-t-il précisé. M. Abe a rappelé que son « gouvernement s'était engagé il y a deux ans à verser une aide de 2,2 milliards de dollars » au Moyen-Orient, promesse qui a été « entièrement » tenue selon lui. « L'aide du Japon vise toujours à restaurer la stabilité dans la région », a-t-il ajouté. UNE AIDE POUR LUTTER CONTRE L'EI M. Abe, qui doit aussi rencontrer samedi le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, s'est par ailleurs engagé à verser une aide de quelque 173 millions d'euros (200 millions de dollars) aux pays affectés par l'offensive de l'Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, qui a fait des centaines de milliers de déplacés et réfugiés. Un responsable du ministère des affaires étrangères nippon a précisé que la majorité de la première enveloppe visait d'ailleurs à aider les pays voisins à accueillir les réfugiés. Selon les estimations du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), le nombre de réfugiés syriens pourrait atteindre 4,27 millions d'ici décembre, contre 3 millions actuellement. TOURNÉE AU MOYEN-ORIENT Après l'Egypte, M. Abe se rendra en Jordanie, en Israël et dans les territoires palestiniens. Cette tournée est la première d'un premier ministre japonais au Moyen-Orient depuis 2006. En Jordanie, qui accueille plus de 620 000 réfugiés, le premier ministre japonais s'entretiendra avec le roi Abdallah II. Il rencontrera également le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, puis le président palestinien, Mahmoud Abbas. Favorable à une solution à deux Etats, le dirigeant japonais devrait exhorter les deux parties à reprendre les négociations de paix. Outre le dossier politique, le premier ministre nippon, qui est accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires, entend « renforcer les liens économiques avec chacun de ces pays », afin de doper les exportations de l'Archipel, selon le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga. La course à la vraie fausse échalote • Mis à jour le 17.01.2015 à 10h20 La guerre de l’échalote est relancée. Une fois de plus, les Bretons sont à l’offensive. Avec un mot d’ordre : chasser l’intrus des rayons des supermarchés. Et inciter les consommateurs et les pouvoirs publics à soulever la tunique de l’échalote. Les curieux découvriront que se cache de plus en plus souvent sous des habits trompeurs un vulgaire oignon.Vous pourrez toujours rétorquer, en tant qu’expert ès botanique, qu’oignon comme échalote appartiennent à la même famille, celle des Amaryllidaceae. Mais les amateurs de cuisine sont unanimes pour défendre sa spécificité. Qu’elle accompagne un onglet de bœuf, assaisonne une salade ou parfume une poêlée de champignons, cette plante condiment se distingue aisément.Les paysans bretons, eux, ne s’en laissent pas conter. Même avec des mensurations allongées, un oignon reste un oignon. Et l’oignon déguisé en échalote est, pour eux, une histoire triste à pleurer. Ils ont fait partager leur courroux, mercredi 14 janvier, partant de Saint-Pol-de-Léon, de Cléder et de Kerlouan, dans le Finistère, pour former un cortège de 300 tracteurs et déverser 3 000 tonnes d’authentiques échalotes sur la RN12 près de Morlaix.« Une concurrence déloyale »L’instigatrice de cette opération coup de poing n’est autre que la puissante coopérative légumière bretonne Sica, qui avait déjà déversé artichauts, oignons et autres choux-fleurs sur le pavé breton en septembre 2014. Différence notable, aucune attaque de bâtiment public n’est cette fois à déplorer.Les 500 producteurs français d’échalotes traditionnelles, dont plus de 300 en Bretagne, se battent depuis 2012, suite à la montée en puissance de ces variétés dites de semis en provenance de Hollande. C’est en effet au pays de la tulipe que l’oignon a été hybridé pour imiter l’échalote. Ils dénoncent « une concurrence déloyale ». « Un oignon se sème quand une échalote se plante. Soit une heure de travail par hectare d’un côté, contre cent vingt heures de l’autre », assène Hubert Le Nan, producteur à Plouescat et président de la section échalote.La vraie-fausse échalote a séduit les céréaliers de la Beauce et sa production est passée de 4 000 à plus de 10 000 tonnes en trois ans. De quoi gonfler le volume total, qui est passé de 40 000 à 50 000 tonnes. Un trop-plein porté également par une conjoncture météo favorable aux cultures légumières. Résultat, les prix plongent inexorablement. « En novembre 2013, nous vendions notre kilo d’échalotes à 40 centimes d’euro le kilo. Le prix est tombé à moins de 10 centimes depuis mai 2014, loin de notre coût de revient », souligne M. Le Nan.S’appuyant sur les résultats d’une étude menée par le Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences, sous l’égide du ministère de l’agriculture, les manifestants demandent le retrait des variétés incriminées. Ils veulent que ces hybrides soient rayés du catalogue de semences proposé par la Hollande et que le produit ne soit plus commercialisé en France sous le nom d’échalote. Des militaires déployés pour surveiller les sites sensibles en Belgique • Mis à jour le 17.01.2015 à 10h11 Après le démantèlement, jeudi 15 janvier, d'une cellule djihadiste qui planifiait des attentats, des militaires ont commencé, samedi, à prendre la relève de policiers pour surveiller des sites sensibles en Belgique, notamment à Anvers (dans le nord) où vit une importante communauté juive. « Le Comité ministériel restreint a décidé de mobiliser progressivement jusqu'à 300 militaires. Concrètement, ces soldats seront déployés à Bruxelles et Anvers. Ils pourront l'être aussi à Verviers (est) et dans d'autres endroits », ont annoncé les services du premier ministre Charles Michel. « Les militaires mobilisés seront armés et auront principalement pour tâche la surveillance de certains sites. Ils viendront en renfort des services de police », ont-il précisé. Lire notre décryptage : Ce que l'on sait de l'opération antiterroriste en Belgique UNE PREMIÈRE DEPUIS LES ANNÉES 1980 Le gouvernement belge avait annoncé vendredi le déploiement rapide de l'armée sur certains sites, au lendemain d'un assaut à Verviers dans lequel deux djihadistes présumés prévoyant d'attaquer des policiers sont morts. L'appel à des militaires pour des opérations de maintien de l'ordre est une première en Belgique depuis une vague d'attentats commis dans les années 1980. Cette mesure, annoncée vendredi avec une dizaine d'autres pour prévenir la radicalisation et empêcher les candidats au djihad de rallier la Syrie ou l'Irak, est valable pour un mois renouvelable, et tant que le niveau d'alerte sera à 3 sur une échelle de 4, comme c'est le cas depuis jeudi soir. 13 PERSONNES INTERPELLÉES Le maire d'Anvers avait immédiatement réclamé l'envoi de troupes dans sa ville, qui accueille une importante communauté juive orthodoxe, forte de 15 à 20 000 personnes. Samedi matin, les premiers soldats, lourdement armés, ont fait leur apparition dans le quartier juif de la ville, site considéré comme sensible dans le contexte des attentats déjoués, a rapporté la chaîne publique flamande VRT. La cellule démantelée en Belgique jeudi et vendredi était composée en partie de djihadistes partis combattre en Syrie. Ils étaient sur le point de « tuer des policiers sur la voie publique et dans des commissariats », selon le parquet fédéral. Treize personnes ont été interpellées en Belgique, dont cinq ont été inculpées pour « participation à un groupe terroriste ». Deux membres présumés de la cellule, des Belges qui voulaient fuir en Italie, ont été arrêtés en France. Lire le récit (abonnés) : Vaste opération antiterroriste en Belgique PAS DE LIEN AVEC LES TERRORISTES FRANÇAIS Le premier ministre français, Manuel Valls, a assuré vendredi que l'opération belge n'avait pas de lien avec l'enquête sur les attaques terroristes de la semaine passée à Paris. Jeudi, un habitant de Charleroi, en Belgique, avait été mis en examen pour « trafic d'armes » qui auraient pu servir aux attentats commis à Paris par Amedy Coulibaly. La piste d'un lien avec cette opération semble donc écartée. Lire (édition abonnés) : La piste belge pour l'arsenal de Coulibaly En Californie, sans chauffeur mais plus sans permis • Mis à jour le 17.01.2015 à 10h00 Corine Lesnes (San Francisco, correspondante) Le Department of motor vehicles (DMV) de Californie est surmené en ce début d’année. L’agence chargée de la réglementation de la conduite automobile est occupée sur deux fronts : les voitures sans chauffeur qui, à la suite de la Google Car, ne demandent qu’à envahir le réseau routier, et les chauffeurs sans permis, immigrants clandestins, bien établis quoique jamais régularisés.On ne saurait mieux illustrer les disparités dans cet Etat bipolaire. La Californie est à la fois la capitale de la high-tech et de la pauvreté (23,5 % de la population, soit le premier rang américain).Les voitures dites « autonomes » existent déjà. Certains les ont rencontrées dans leur rétroviseur, vision hallucinante s’il en est. Sept compagnies, dont Mercedes, BMW, Nissan and Tesla ont obtenu l’autorisation de tester leurs véhicules sur les routes ordinaires. Le DMV était censé publier des règles de conduite pour le 1er janvier mais il a pris du retard. Une nouvelle fois, la loi est dépassée par la technologie.Les sans papiers peuvent postuler au permisLe DMV, il est vrai, est pris d’assaut par les immigrants sans papiers, qui ont le droit depuis le début de l’année de postuler pour un permis de conduire sans avoir à justifier de leur entrée aux Etats-Unis. Tous les matins, les candidats font la queue devant « el DMV » (comme disent les Latinos), pressés d’en finir avec un système qui voyait leur véhicule mis en fourrière au moindre contrôle (avec une amende de 1 500 dollars pour le récupérer).Du 2 au 9 janvier, 113 200 demandes ont été enregistrées. Le DMV, qui a dû embaucher 900 agents supplémentaires, s’attend à délivrer 1,4 million de permis en trois ans. Le document est légèrement modifié. Il ne sera pas valide dans les autres Etats ni pour prendre l’avion.La Californie n’est pas le premier Etat à distribuer des permis aux clandestins. Huit autres ont pris une mesure similaire depuis 2013. Mais c’est le plus important : il compte à lui seul 23 % des étrangers en situation irrégulière aux Etats-Unis (2,45 millions). Surtout, c’est l’Etat qui a lancé le mouvement de ras-le-bol contre l’immigration dans les années 1990. Ce qui n’a pas été de bon augure pour les républicains locaux, qui ne s’en sont jamais remis. Encore aujourd’hui, les démocrates contrôlent tous les leviers de pouvoir.« Pendant que Washington tergiverse, la Californie va de l’avant », a lancé le gouverneur Jerry Brown alors que le Congrès fédéral – désormais à majorité républicaine – a relancé ses efforts pour empêcher la régularisation de 5 millions de sans-papiers ordonnée fin novembre 2014 par Barack Obama. S’il fallait, autrement dit, s’en remettre au Congrès sur l’immigration, autant attendre les voitures sans conducteur – et sans permis. Corine Lesnes (San Francisco, correspondante) Correspondante du Monde aux Etats-Unis basée à San Francisco Ligue 1 : le PSG souffre pour battre Evian • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h26 Le PSG monte au moins provisoirement sur le podium de la Ligue 1 grâce à un succès 4-2 face à Evian dimanche au Parc des Princes. Les Parisiens (3es, 41 points) comptent désormais deux points d'avance sur le quatrième Saint-Etienne (39 points), qui se déplace à Rennes à 17 h. A 21 h, l'OM, dauphin de l'OL qui s'est imposé hier à Lens (2-0), reçoit Guingamp pour tenter de revenir à un point du leader. Le PSG, qui n'avait plus gagné en championnat depuis trois matches (deux défaites et un nul), a préservé l'essentiel en prenant trois points précieux dans la course au titre.Mais le PSG s'est d'abord fait peur, devant son public, trahi par sa défense, avant de dérouler en fin de match. C'est d'abord David Luiz qui a laissé le vétéran Cédric Barbosa, 38 ans, ouvrir le score d'une demi-volée (0-1). Puis c'est Grégory van der Wiel qui a marqué contre son camp pour établir le score à 2-2. PASTORE DÉCISIF Paris s'en est finalement sorti grâce à David Luiz qui s'est fait pardonner d'une tête décroisée (1-1), grâce ensuite à Marco Verratti (2-1) puis Javier Pastore (3-2) et Edinson Cavani (4-2). Au passage, Luiz et Verratti ont inscrit leurs premiers buts en Ligue 1 pour le PSG. Et Zlatan Ibrahimovic ? Le meilleur buteur des deux derniers exercices en championnat a longtemps paru lent, avant de faire jouer sa vision du jeu et sa justesse de passe sur le but de Cavani. Les deux meilleurs Parisiens furent Lucas et Pastore, le Brésilien étant d'ailleurs passeur décisif pour l'Argentin. Cavani, sifflé à son entrée en jeu, tout comme l'autre ex-banni Lavezzi, a donc reconquis une partie du public parisien en marquant. Pour Lavezzi, ce sera sans doute plus long. Paris devra confirmer sa guérison à Saint-Étienne, adversaire d'un autre calibre qu'Evian, la semaine prochaine. Ski : Lindsey Vonn égale le record de victoires en Coupe du monde • Mis à jour le 18.01.2015 à 15h34 L'Américaine Lindsey Vonn a égalé le record des 62 victoires en Coupe du monde de ski alpin dames de l'Autrichienne Annemarie Moser-Pröll en gagnant dimanche la descente de Cortina d'Ampezzo. Vonn a devancé l'Autrichienne Elisabeth Görgl et l'Italienne Daniela Merighetti sur l'Olympia delle Tofane, dans les Dolomites, une piste fétiche où elle s'impose pour la sixième fois. L'Américaine pourrait devenir l'unique détentrice du record dès lundi à l'occasion du Super-G qui sera disputé à Cortina. LE SUPER-G POUR UN RECORD La quatrième place échoit à une autre Italienne, Elena Fanchini, vainqueur surprise « à domicile » dans la descente de vendredi, reprise de celle qui avait été annulée à Bad Kleinkirchheim, en Autriche. Leader de la Coupe du monde, Tina Maze, termine cinquième et consolide sa position en tête du classement. Sa dauphine Mikaela Shiffrin ne disputait pas la descente et Anna Fenninger, tenante du gros globe et troisième au général, n'a terminé que 9e à Cortina. Le tunnel sous la Manche rouvert après des incidents • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h40 Eurostar a annulé dix trains, dimanche 18 janvier après-midi, à cause d'un nouvel incident dans le tunnel sous la Manche, qui a contraint Eurotunnel à fermer l'installation pendant deux heures dimanche matin, a annoncé le directeur général de la compagnie ferroviaire, Nicolas Petrovic. « Eurotunnel a eu un autre incident d'infrastructure, un incident technique d'électricité sur une caténaire vers 10 heures du matin, donc ils ont refermé les deux tunnels de 10 heures à midi. » L'incident a eu lieu alors que le trafic était encore sensiblement perturbé en raison d'un arrêt de la liaison transmanche samedi pendant de longues heures à la suite d'un début d'incendie dans le tunnel. Depuis midi, le trafic a repris dans l'un des deux tunnels, mais « nous avons accumulé des retards supplémentaires. Cela veut dire que cet après-midi nous serons dans l'obligation d'annuler dix trains », a expliqué M. Petrovic. Les numéros des trains annulés sont annoncés sur le site Internet d'Eurostar, et les clients concernés pourront échanger leur billet ou se le faire rembourser. Il s'agit de deux allers-retours Paris-Londres et de trois allers-retours Bruxelles-Londres. Allemagne : Pegida annule sa manifestation de lundi après des menaces islamistes • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h24 Il n'y aura donc pas de treizième « Montagsdemo » (« manifestation du lundi ») du mouvement allemand anti-islam Pegida lundi 19 janvier dans les rues de Dresde (Est). Les Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident (Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes, Pegida) ont  annoncé, dimanche, l'annulation de leur prochaine manifestation, invoquant sur leur page Facebook « des raisons de sécurité » après qu'un de leurs organisateurs a fait l'objet d'une menace de mort de l'organisation Etat islamique. « Nous nous voyons contraints de prendre cette mesure, après discussion avec les services de police », écrivent les responsables de Pegida, dénonçant « une atteinte grave à la liberté d'opinion et de manifester » de la part « des forces terroristes ». Les rassemblements de Pegida organisés depuis octobre ont rassemblé un nombre toujours croissant de personnes à Dresde. Lundi 12 janvier, cinq jours après les attentats commis à Paris, 25 000 personnes, un record, ont défilé dans la capitale de la Saxe pour réclamer une politique migratoire plus restrictive. Lire notre reportage : Allemagne : Pegida mobilise, contre-manifestations dans tout le pays UN DRAPEAU ET UNE BOUGIE Au lieu de manifester lundi, Pegida demande à ses sympathisants de mettre un drapeau allemand et une bougie aux fenêtres. « Nous demandons à chaque Européen favorable à la liberté d'opinion et opposé au fanatisme religieux d'installer son drapeau national et une bougie à la fenêtre », écrivent les organisateurs, qui ont l'habitude de communiquer de façon anonyme sur leur page Facebook et déclinent la communication directe avec des journalistes. Les services de renseignement allemands redoutent de possibles attaques terroristes contre des cortèges du mouvement anti-islam, qui défilent chaque lundi dans plusieurs villes allemandes depuis octobre, a affirmé le magazine Der Spiegel dans son édition de samedi. PERQUISITIONS À BERLIN Selon l'hebdomadaire, des « services de renseignement étrangers » ont dit à leurs homologues allemands avoir intercepté des communications entre des « djihadistes connus » dans lesquelles étaient évoquées de « possibles attaques contre les marches hebdomadaires de Pegida ». Ces informations sont prises « très au sérieux » par les autorités, écrit le Spiegel, qui cite une source sécuritaire allemande « de haut rang ». Vendredi matin, une dizaine de perquisitions au sein de la « mouvance islamiste » ont été effectuées à Berlin et deux personnes ont été arrêtées. Des opérations de police dans des milieux djihadistes présumés ont aussi eu lieu ces derniers jours en Belgique, en France et en Grèce. Lire : Plusieurs opérations antiterroristes dans les milieux djihadistes en Europe Nouvel attentat-suicide au Nigeria Le 18.01.2015 à 13h22 • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h33 Un kamikaze s'est fait exploser dimanche 18 janvier dans son véhicule stationné dans une gare rourière à Potiskum, la capitale économique de l'Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, faisant au moins quatre morts et 48 blessés, ont annoncé des sources policière et hospitalière. « Un kamikaze s'est fait exploser dans sa voiture dans une gare routière, a déclaré un policier dépêché sur les lieux. Nous avons évacué quatre corps et 48 blessés. » Des chiffres qui concordent avec ceux donnés par une infirmière de l'hopital général de Potiskum, qui a déclaré avoir reçu cinq corps, dont celui du kamikaze. Pour l'heure, l'attaque n'a pas été revendiquée. Plusieurs villes du nord-est du Nigeria sont le théâtre d'attentats visant souvent des stations de bus et des casernes militaires. Vendredi un attentat-suicide à proximité d'un marché très fréquenté de Gombe avait fait six morts et onze blessés. La secte islamiste Boko Haram s'est emparée de plus d'une vingtaine de localités dans le nord-est du pays ces derniers mois. Le groupe affirme y avoir créé un « califat ». Son insurrection et sa répression par l'armée nigériane ont fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés dans le pays depuis 2009. Lire notre reportage : Boko Haram met à feu et à sang le nord du Nigeria et Le Tchad veut la formation d'une « large coalition » africaine contre Boko Haram Combats pour le contrôle de l'aéroport de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine L'armée ukrainienne affirme avoir repoussé l'offensive des rebelles prorusses à l'aéroport de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. Mais les combats se poursuivaient à ses abords, dimanche 18 janvier. Une partie de la ville a également été paralysée par des bombardements. La grande majorité des tirs avait lieu à l'aéroport Serge-Prokofiev, mais des obus sont également tombés près du centre de la ville, où les transports publics ont cessé de fonctionner et où les magasins ont fermé. Une habitante témoigne : « Pendant toute la nuit, des obus passaient près de notre immeuble. L'artillerie rebelle tire d'un quartier résidentiel sur l'aéroport. Ce matin, des vitres ont été brisées par l'onde de choc. Tout tremble. On a très peur. » lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2crweg"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2crweg", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); OFFENSIVE REBELLE A 6 heures du matin, heure locale, « les troupes ukrainiennes ont reçu l'ordre d'ouvrir le feu massivement sur les positions séparatistes connues », a écrit sur sa page Facebook un conseiller du président ukrainien, Iouri Birioukov, qui se trouve près de la ligne du front. La veille, l'armée, à l'aide d'au moins dix chars, a arrêté l'offensive rebelle et a créé un corridor pour l'envoi des renforts à l'aéroport et l'évacuation des victimes. Un porte-parole militaire a annoncé, samedi, que trois soldats avaient été tués et dix-huit blessés durant les dernières vingt-quatre heures dans l'Est séparatiste prorusse. Les autorités municipales séparatistes de Donetsk ont elles fait état, dimanche, d'au moins deux civils tués et de cinq blessés dans le même laps de temps.  Depuis son éclatement, en avril 2014, le conflit en Ukraine a fait plus de 4 800 morts. Une nouvelle trêve avait été instaurée le 9 décembre. Elle a été rompue dès janvier. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x1dltfd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1dltfd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); 18.01.2015 à 04h20 • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h16 Open d'Australie : Juan Martin Del Potro déclare forfait De retour sur les courts après une longue période d'inactivité, le joueur argentin Juan Martin Del Potro, 26 ans, a fait savoir qu'il ne disputerait pas l'Open d'Australie, première étape du Grand Chelem et qui démarre lundi 19 janvier à Melbourne. L'ancien numéro 4 mondial, aujourd'hui 276e au classement ATP, ressent des douleurs au poignet gauche, qui lui avaient valu dix mois d'absence du circuit. Le lauréat de l'édition 2009 de l'US Open a participé mardi au tournoi de Sydney, où il a atteint les quarts de finale avant d'être éliminé par le Kazakh Mikhail Kukushkin, 51e mondial. Melbourne, il devait rencontrer le Polonais Jerzy Janowicz, 44e au premier tour. Il sera remplacé par le Japonais Hiroki Moriya, 146e. Son forfait peut faire les affaires de Gaël Monfils qui risquait de le croiser au deuxième tour. Six condamnés, dont cinq étrangers, exécutés en Indonésie pour trafic de drogue • Mis à jour le 18.01.2015 à 07h39 La décision du Brésil et des Pays-Bas ne s'est pas fait attendre. Quelques heures après l'annonce de l'exécution en Indonésie de six personnes impliquées dans des affaires de drogue, dont cinq ressortissants étrangers, les deux pays ont rappelé, dimanche 18 janvier, leurs ambassadeurs dans l'archipel. Les condamnés étaient originaires d'Indonésie, du Nigeria, du Malawi, du Vietnam, des Pays-Bas et du Brésil. Malgré les appels à la clémence, Djakarta a procédé, peu après minuit dans la nuit de samedi à dimanche, à la mise à mort des accusés, parmi lesquels figuraient deux femmes. lls ont été fusillés par un peloton d'exécution. Il s'agit de la première application de la peine capitale dans le pays depuis l'arrivée au pouvoir, fin octobre, du nouveau président Joko Widodo. « UNE PUNITION CRUELLE ET INHUMAINE » Ils avaient été condamnés entre 2000 et 2011 pour trafic, à l'exception du citoyen néerlandais Ang Kiem Soei, 62 ans, qui avait été reconnu coupable d'avoir organisé la production d'ecstasy à grande échelle. Brasilia a fait savoir que des consultations allaient être menées avec son représentant en Indonésie. « Le recours à la peine de mort, de plus en plus condamné par la société mondiale, pèse gravement sur la relation entre nos pays », a ainsi déclaré la présidence. Ancienne puissance coloniale dans l'archipel, les Pays-Bas ont de leur côté condamné fermement cette mise à mort. « Il s'agit d'une punition cruelle et inhumaine qui peut se résumer par un déni inacceptable de toute dignité et intégrité humaines », a ainsi souligné le ministère des affaires étrangères. « ÉTAT D'URGENCE » Le nouveau chef de l'Etat, Joko Widodo avait avalisé les exécutions le mois dernier. Son élection avait suscité les espoirs des observateurs internationaux d'un assouplissement sur ce thème, mais il a pris le parti de se montrer intraitable à l'encontre de toute personne impliquée dans des affaires de drogue. En décembre, le président avait ainsi déclaré qu'il n'y aurait « pas de grâce » ce type de délits, qui plongent le pays dans un « état d'urgence ». Lire son portrait (abonnés) : En Indonésie, un président venu du peuple La législation de l'archipel est l'une des plus sévères du monde. Une Britannique de 56 ans, arrêtée en 2013 à Bali avec près de cinq kilos de cocaïne, est actuellement dans le « couloir de la mort », de même que deux Australiens. Selon les autorités, une vingtaine de détenus au total sont en attente d'exécution. LA FRANCE S'INQUIÈTE AUSSI La France a fait part vendredi de sa « préoccupation » quant au sort de son ressortissant Serge Atlaoui, condamné en 2007 à la peine capitale pour avoir travaillé dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy, près de la capitale. Arrêté en 2005, l'homme a déposé un recours devant la Cour suprême, qui ne s'est pas encore prononcée. Depuis 2013, l'Indonésie applique de nouveau la peine de mort. Ce châtiment avait été suspendu pendant cinq ans. L'ONG de défense des droits de l'Homme Amnesty international a dénoncé, dimanche, une « régression grave » pour Djakarta. L'Union européenne avait appelé l'archipel à renoncer à ces exécutions. L'armée et une coalition de milices libyennes annoncent un cessez-le-feu Le 18.01.2015 à 02h51 • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h08 Des combattants de la coalition de milices Fajr Libya, qui contrôle Tripoli et Misrata. Celle-ci a annoncé, vendredi 16 janvier, un cessez-le-feu sur tous les fronts. Crédits : AFP/MAHMUD TURKIA L'armée a emboîté le pas aux milices. Dans un communiqué publié dimanche 18 janvier, l'armée libyenne a annoncé un cessez-le-feu pour soutenir les négociations de Genève en faveur d'un règlement du conflit qui déchire le pays, livré aux milices depuis la chute du colonel Kadhafi. « L'état-major de l'armée libyenne annonce un cessez-le-feu sur tous les fronts, qui entrera en vigueur dimanche à minuit », précise le communiqué, qui souligne toutefois que cette trêve « ne concerne pas les opérations menées contre les terroristes », en référence aux groupes islamistes radicaux armés. La coalition de milices Fajr Libya (« L'Aube de la Libye ») avait fait un premier pas en ce sens en annonçant dès vendredi un cessez-le-feu. Une décision largement saluée, samedi, par le Conseil de sécurité des Nations unis. Lire : La lente désintégration de la Libye post-Kadhafi L'organe exécutif de la communauté internationale a toutefois mis en garde les belligérants, menaçant de sanctions quiconque ferait obstacle aux efforts de paix dans le pays. Le Conseil a par ailleurs réaffirmé son soutien à la tenue, la semaine prochaine à Genève, d'une deuxième session de pourparlers et a invité l'ensemble des groupes engagés dans la guerre civile à y prendre part. « PAS DE SOLUTION MILITAIRE » Une première séance de négociations avait débuté mercredi 14 janvier. Deux jours plus tard, l'ONU annonçait dans un communiqué que les participants étaient parvenus à un accord sur un calendrier en vue de former un gouvernement d'unité. « Il ne peut y avoir de solution militaire à la crise en Libye », affirme une déclaration unanime du Conseil, diffusée samedi. Plusieurs parties libyennes ont participé mercredi et jeudi à cette réunion sous l'égide de l'ONU pour tenter de sortir la Libye de la terrible crise dans laquelle elle s'est enfoncée depuis la chute et la mort de Mouammar Kadhafi, en octobre 2011. Depuis cette date, deux gouvernements rivaux disposant chacun d'un Parlement, et soutenus par de puissantes milices, se battent pour le contrôle des villes et de la manne pétrolière.  Carte de la Libye, en voie d'éclatement. Le cessez-le-feu annoncé par Fajr Libya, qui s'est emparée de la capitale, Tripoli, l'été dernier, et qui contrôle également Misrata, la troisième ville du pays, a conforté les efforts de la communauté internationale en vue de persuader les principaux acteurs du conflit de négocier la fin des combats. Organisation d'une réunion de la coalition contre l'Etat islamique à Londres • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h26 Les chefs des diplomaties britannique, Philip Hammond, et américaine, John Kerry, organisent une réunion des pays membres de la coalition contre les djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) jeudi 22 janvier à Londres. Les ministres des affaires étrangères d'une vingtaine de pays, dont les partenaires arabes de la coalition, sont attendus à cette journée de discussions. L'objectif est de faire le point sur les progrès réalisés dans la lutte contre le groupe extrémiste, qui a conquis de vastes régions en Irak et en Syrie l'an dernier. ARRÊTER LES FINANCEMENTS DE L'EI Selon un haut responsable britannique, la réunion se tiendrait à Lancaster House, dans le centre de la capitale anglaise, deux semaines après les attentats de Paris lors desquels trois djihadistes ont tué dix-sept personnes en se revendiquant d'Al-Qaida et de l'Etat islamique. « Il est vital de réfléchir à tout ce que nous pouvons encore faire pour venir à bout de la problématique des combattants étrangers, pour arrêter les financements de l'EI, pour améliorer l'assistance humanitaire et pour continuer notre campagne militaire coordonnée », a ajouté cette source. L'annonce de cette réunion a été faite après une rencontre entre le président américain, Barack Obama, et le premier ministre britannique, David Cameron, vendredi 16 janvier, à Washington.  Michel Rocard : « Il n'y a pas lieu de remettre en cause la politique d'immigration » • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h37 Michel Rocard, ancien premier ministre socialiste (1988-1991), met en garde dans une interview au Journal du dimanche, dimanche 18 janvier, contre toute remise en cause de la politique d'immigration en France après les attentats en  région parisienne de la semaine dernière : « Il ne faut surtout pas mélanger tous les problèmes ! On ne peut pas mettre des barbelés et des miradors à toutes nos frontières. C'est une vision du monde qu'il faut éviter à tout prix. » « La vérité, c'est qu'il y a une corrélation forte entre l'importance et la durée du chômage et la délinquance », affirme M. Rocard, selon qui la meilleure solution à apporter à la crise que connaît actuellement le pays est de retrouver « le chemin de l'emploi ». « DÉGÂTS CONSIDÉRABLES » L'ancien premier ministre dénonce la tentation de se doter d'un « Patriot Act » à la française — l'ensemble des mesures sécuritaires adoptées par les Etats-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. A ses yeux, en matière de lutte contre le terrorisme, le pays dispose d'ores et déjà de « l'arsenal législatif » approprié. Michel Rocard met notamment l'accent sur les « dégâts considérables »provoqués par ce dispositif outre-Atlantique. « C'est une idée concentrationnaire de vouloir se prémunir à tout prix. » Lire le décryptage : Le Patriot Act, une législation d'exception au bilan très mitigé Aucun lien entre les arrestations en Grèce et la cellule djihadiste démantelée en Belgique • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h19 Le parquet fédéral, chargé de l'enquête sur la cellule djihadiste démantelée cette semaine en Belgique, alors qu'elle était sur le point de commettre des attentats, a démenti, dimanche 18 janvier, tout lien avec des arrestations la veille dans le centre d'Athènes. « Il est apparu qu'il n'y a aucun lien entre ces personnes et l'enquête », a annoncé Eric Van Der Sypt, le porte-parole du parquet. Samedi, une source policière grecque avait fait état de quatre arrestations, ajoutant que la police antiterroriste avait transmis ADN et empreintes digitales aux autorités belges pour vérifier si Abdelhamid Abaaoud, présenté par les médias belges comme le chef de cette cellule, figurait parmi eux. Finalement, deux des quatre suspects ont rapidement été mis hors de cause, et les vérifications se sont concentrées sur les deux restants, a précisé dimanche cette source policière. Interrogé au sujet de M. Abaaoud, le parquet fédéral a une nouvelle fois refusé de confirmer ou d'infirmer qu'il aurait commandé et financé le réseau de Grèce ou de Turquie, comme l'affirment plusieurs médias belges. VASTE OPÉRATION DE POLICE EN BELGIQUE Ce Belge de 27 ans d'origine marocaine a combattu dans les rangs de l'organisation Etat islamique en Syrie, selon les médias belges. Il apparaît notamment dans une vidéo où l'EI se vante de commettre des atrocités. Il aurait notamment passé des appels de Grèce au frère de l'un des deux djihadistes qui ont été tués lors de l'assaut par la police de leur repaire à Verviers (est de la Belgique) jeudi soir. Les deux suspects avaient riposté à la kalachnikov, déclenchant une violente fusillade. Une vaste opération de police avait ensuite conduit à l'arrestation de treize personnes dans plusieurs communes belges. Cinq d'entre elles ont été inculpées vendredi soir pour « appartenance à un groupe terroriste ». Deux suspects en fuite ont été arrêtés dans les Alpes françaises. Des perquisitions ont permis de retrouver des armes, des produits permettant de fabriquer des bombes, d'importantes sommes d'argent, des uniformes de police et des faux documents. La cellule démantelée, composée en partie de djihadistes revenus de Syrie, voulait « tuer des policiers sur la voie publique et dans des commissariats » par des attentats « dans tout le pays », selon le parquet fédéral. Lire (édition abonnés) : Des militaires déployés pour surveiller les sites sensibles en Belgique CAN 2015 : le Congo arrache le match nul • Mis à jour le 17.01.2015 à 21h45 Samedi, à Bata, la Guinée équatoriale, pays hôte de la CAN 2015, a manqué le coche lors du match d'ouverture. Les locaux ont mené jusqu'à la 87e minute de jeu face au Congo, entraîné par le Français Claude Le Roy (1-1). Les buts ont été inscrits par Nsue à la 16e minute de jeu et par Thievy. Lire : la Coupe d'Afrique des nations, une compétition en quarantaine Ancien joueur de l'équipe de France Espoirs, Bifouma Thievy, a donc sauvé les Diables rouges, même si ce score de parité, qui reflète les débats, n'arrange pas vraiment les deux équipes avant l'affiche entre le Burkina Faso et le Gabon. Effet local oblige, le Nzalang nacional (éclair national) a d'emblée mis plus de fougue dans la partie, alors que les Congolais semblaient dépassés, comme anesthésiés par l'ambiance, et largement battus dans l'agressivité. Cet écart s'est donc vite traduit au tableau d'affichage, avec l'ouverture du score signée Nsue Lopez, après une transmission plein axe d'Edu Salvador. Les deux joueurs étaient d'ailleurs les principaux poisons pour les adversaires, entre un capitaine multipliant les appels, avec encore une frappe excentrée dangereuse (70e), et son très vif passeur décisif. Balboa, l'autre attaquant, qui avait inscrit le but de la victoire lors du premier match du Nzalang dans une CAN (en 2012, déjà à Bata), se tenait en soutien, dans un rôle précieux. Mais il perdait son duel avec le gardien (61e). DISCOURS D'OBIANG Les Congolais, eux, s'efforçaient de poser le jeu, autour des organisateurs Oniangue et Ndinga, et ont contrôlé la seconde période en montant progressivement en puissance, jusqu'à faire le siège des cages adverses dans le dernier quart d'heure, siège finalement récompensé. Bifouma libérait les siens sur la fin et douchait les 35 000 supporters locaux. Avant cela, le président Teodoro Obiang avait déclaré pendant la cérémonie d'ouverture de la compétition : « La Guinée équatoriale est fière d'organiser la Coupe d'Afrique des nations 2015 malgré les critiques de (ses) ennemis ». Cet État de moins de 800 000 habitants a repris l'organisation de la CAN en novembre après le désistement du Maroc. Teodoro Obiang Nguema tient le pays, troisième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, d'une main de fer depuis son coup d'État en 1979. Ligue 1 : Lyon en tête, Monaco confirme • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h47 Lyon a signé sa sixième victoire consécutive en championnat, samedi 17 janvier, face à Lens (2-0), tandis que Monaco s'imposait face à Nantes (1-0). Les Lyonnais s'assurent ainsi de rester leader à l'issue de la 21e journée de Ligue 1, alors que Marseille, 2e à 4 points derrière, recevra Guingamp dimanche. LENS-LYON : 0-2 Tout sourit aux Lyonnais, dominés au début dans le jeu sur une pelouse en piteux état à Amiens, mais qui ont profité des erreurs individuelles de Lens en première période. C'est d'abord Jean-Philippe Gbamin qui a marqué du talon contre son camp : le joueur est maudit, déjà auteur d'une grosse bourde lors de la défaite contre Guingamp le week-end dernier (2-0). Puis c'est Boubacar Sylla qui a offert à l'OL un penalty pour une main. Alexandre Lacazette ne s'est pas fait prier pour inscrire son 20e but en L1, ce qui consolide son statut de meilleur buteur du championnat et fait d'autant parler de lui en Europe. A lui seul, celui que l'on surnomme « Alexandre la gâchette », a marqué autant de buts que son adversaire du jour, le RC Lens... L'OL peut aussi remercier son gardien Anthony Lopes, encore décisif à plusieurs reprises. MONACO-NANTES : 1-0 Les Monégasques confirment leur bonne santé en remportant une victoire importante face à Nantes. C'est le Portugais Silva qui a donné la victoire à Monaco à la 73e minute de jeu. Grâce à ce succès, le club de la principauté consolide sa cinquième place au classement, avec 36 points. Les Nantais sont eux huitièmes, avec 31 points. LORIENT-LILLE : 1-0 Lille s'est incliné sur la pelouse synthétique de Lorient. C'est le Portugais Guerreiro qui a inscrit le but de la victoire. Les Lorientais sont 14es, avec 23 points. Les Lillois sont 12es, avec 27 points. TOULOUSE-BASTIA :  1-1 Bastia est passé près de la victoire à Toulouse. Ahamada, contre son camp, avait ouvert le score pour les Corses, avant que Braithwaite n'égalise pour les locaux. Au classement, Bastia est 15e, avec 22 points. Toulouse, à la 16e place, ne décolle pas (22 points). METZ-MONTPELLIER : 2-3 Les Héraultais, menés 2-1 à la pause, sont parvenus à renverser la situation grâce à un triplé de Barrios. Montpellier suit un bon rythme et se classe sixième, avec 32 points. Metz est 17e, avec 20 points, sous la menace d'Evian. CAEN-REIMS : 4-1 Dans le bas du tableau, les Normands réalisent une excellente performance en écrasant Reims. Privat, Yahia et Koita ont notamment marqué pour Caen. Malgré cette victoire, les Caennais restent derniers de Ligue 1, avec 18 points. Reims est 11e, avec 28 points. Tous les poursuivants sérieux de Lyon joueront dimanche. Le Paris SG débutera à 14 heures en recevant Evian, avec les ex-bannis Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani, enfin retenus dans le groupe. Puis Saint-Etienne, troisième, se déplacera à Rennes (17 heures). Enfin, l'OM accueillera Guingamp (21 heures). H-Cup : Toulon rejoint les quarts de finale • Mis à jour le 17.01.2015 à 20h49 Champion d'Europe en titre, le Racing club de Toulon s'est largement imposé samedi face à la province nord-irlandaise de l'Ulster (60-22). Les joueurs de Bernard Laporte ont inscrit pas moins de sept essais et ont pu compter sur la botte du Gallois Halfpenny, auteur de sept transformations et de deux pénalités. Les essais varois sont l'oeuvre de Sanchez, Habana, Armitage (3), Castrogiovanni, Bastareaud et Gorgodze. L'Ulster a tout de même réussi à marquer quatre essais. Toulon est assuré de disputer les quarts de finale de la Coupe d'Europe de rugby grâce à cette victoire bonifiée. Les Toulonnais (18 points) prennent cinq points et ne pourront plus être rejoints par les Anglais de Leicester (13 points) en tête de la poule 3 lors de la 6e et dernière journée. L'objectif fixé par Bernard Laporte avant la rencontre était clair : neuf points en deux matchs, pour se donner toutes les chances de jouer un quart de finale à Mayol... Et dissiper tous les doutes après les deux défaites consécutives en Top 14, face au Stade français puis Montpellier. LE BONHEUR DE MAYOL Malgré un moment de flottement en première période, qui a vu l'Ulster inscrire deux essais par le demi d'ouverture Paddy Jackson (12), puis par Mike McComish sur un ballon porté (22), le RCT a fait la moitié du chemin samedi, et peut envisager plus sereinement son déplacement au Pays de Galles, samedi prochain, pour affronter les Llanelli Scarlets. Les Toulonnais ont aussi fait le bonheur de Mayol en passant à huit reprises la ligne d'en but de l'Ulster, après des chandelles qui ont inscrit huit essais d'arrières (Sanchez, 3)de toute les manières possibles, à l'image de Mathieu Bastareaud qui s'en allait mettre à l'abri les Varois... en roulade juste avant la mi-temps (37). Ils se sont ensuite relâchés, encaissant deux essais par Payne (68) et collectif (78). Mais à ce moment du match, ils menaient déjà de plus de 40 points... Les députés veulent protéger le « secret des affaires » • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h52 Une loi pour mieux protéger les entreprises de l’espionnage industriel : la droite en rêvait, la gauche va sans doute le faire. La commission spéciale de l’Assemblée sur la loi Macron a intégré, samedi 17 janvier, « la protection du secret des affaires » dans le code du commerce, notion qui n’existait pas jusqu’ici.Les députés ont repris les dispositions d’une proposition de loi socialiste qu’ils ont incorporées par amendements au projet de loi sur la croissance et l’activité du ministre de l’économie, Emmanuel Macron.L’objectif de ce texte, voté par la majorité et l’opposition, est de prévenir l’espionnage économique. Il pose le principe général de l’interdiction de violer le secret des affaires, et prévoit de punir quiconque prend connaissance, révèle sans autorisation ou détourne toute information protégée au titre du secret des affaires d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende.La peine pourra être portée à sept ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende en cas d’atteinte à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France. La tentative de ce délit doit être passible des mêmes peines.Le ministère de l’économie avait relancé les travaux sur ce sujet à l’automne 2012. Avec le soutien de Matignon, Pierre Moscovici, qui était alors le ministre de l’économie et des finances, avait mis en place un groupe de travail avec les différents ministères concernés.Lire également : Contre l’espionnage industriel, Bercy relance l’idée d’instituer un « secret des affaires » Ligue 1 : le PSG souffre pour battre Evian • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h26 Le PSG monte au moins provisoirement sur le podium de la Ligue 1 grâce à un succès 4-2 face à Evian dimanche au Parc des Princes. Les Parisiens (3es, 41 points) comptent désormais deux points d'avance sur le quatrième Saint-Etienne (39 points), qui se déplace à Rennes à 17 h. A 21 h, l'OM, dauphin de l'OL qui s'est imposé hier à Lens (2-0), reçoit Guingamp pour tenter de revenir à un point du leader. Le PSG, qui n'avait plus gagné en championnat depuis trois matches (deux défaites et un nul), a préservé l'essentiel en prenant trois points précieux dans la course au titre.Mais le PSG s'est d'abord fait peur, devant son public, trahi par sa défense, avant de dérouler en fin de match. C'est d'abord David Luiz qui a laissé le vétéran Cédric Barbosa, 38 ans, ouvrir le score d'une demi-volée (0-1). Puis c'est Grégory van der Wiel qui a marqué contre son camp pour établir le score à 2-2. PASTORE DÉCISIF Paris s'en est finalement sorti grâce à David Luiz qui s'est fait pardonner d'une tête décroisée (1-1), grâce ensuite à Marco Verratti (2-1) puis Javier Pastore (3-2) et Edinson Cavani (4-2). Au passage, Luiz et Verratti ont inscrit leurs premiers buts en Ligue 1 pour le PSG. Et Zlatan Ibrahimovic ? Le meilleur buteur des deux derniers exercices en championnat a longtemps paru lent, avant de faire jouer sa vision du jeu et sa justesse de passe sur le but de Cavani. Les deux meilleurs Parisiens furent Lucas et Pastore, le Brésilien étant d'ailleurs passeur décisif pour l'Argentin. Cavani, sifflé à son entrée en jeu, tout comme l'autre ex-banni Lavezzi, a donc reconquis une partie du public parisien en marquant. Pour Lavezzi, ce sera sans doute plus long. Paris devra confirmer sa guérison à Saint-Étienne, adversaire d'un autre calibre qu'Evian, la semaine prochaine. Ski : Lindsey Vonn égale le record de victoires en Coupe du monde • Mis à jour le 18.01.2015 à 15h34 L'Américaine Lindsey Vonn a égalé le record des 62 victoires en Coupe du monde de ski alpin dames de l'Autrichienne Annemarie Moser-Pröll en gagnant dimanche la descente de Cortina d'Ampezzo. Vonn a devancé l'Autrichienne Elisabeth Görgl et l'Italienne Daniela Merighetti sur l'Olympia delle Tofane, dans les Dolomites, une piste fétiche où elle s'impose pour la sixième fois. L'Américaine pourrait devenir l'unique détentrice du record dès lundi à l'occasion du Super-G qui sera disputé à Cortina. LE SUPER-G POUR UN RECORD La quatrième place échoit à une autre Italienne, Elena Fanchini, vainqueur surprise « à domicile » dans la descente de vendredi, reprise de celle qui avait été annulée à Bad Kleinkirchheim, en Autriche. Leader de la Coupe du monde, Tina Maze, termine cinquième et consolide sa position en tête du classement. Sa dauphine Mikaela Shiffrin ne disputait pas la descente et Anna Fenninger, tenante du gros globe et troisième au général, n'a terminé que 9e à Cortina. Le tunnel sous la Manche rouvert après des incidents • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h40 Eurostar a annulé dix trains, dimanche 18 janvier après-midi, à cause d'un nouvel incident dans le tunnel sous la Manche, qui a contraint Eurotunnel à fermer l'installation pendant deux heures dimanche matin, a annoncé le directeur général de la compagnie ferroviaire, Nicolas Petrovic. « Eurotunnel a eu un autre incident d'infrastructure, un incident technique d'électricité sur une caténaire vers 10 heures du matin, donc ils ont refermé les deux tunnels de 10 heures à midi. » L'incident a eu lieu alors que le trafic était encore sensiblement perturbé en raison d'un arrêt de la liaison transmanche samedi pendant de longues heures à la suite d'un début d'incendie dans le tunnel. Depuis midi, le trafic a repris dans l'un des deux tunnels, mais « nous avons accumulé des retards supplémentaires. Cela veut dire que cet après-midi nous serons dans l'obligation d'annuler dix trains », a expliqué M. Petrovic. Les numéros des trains annulés sont annoncés sur le site Internet d'Eurostar, et les clients concernés pourront échanger leur billet ou se le faire rembourser. Il s'agit de deux allers-retours Paris-Londres et de trois allers-retours Bruxelles-Londres. Allemagne : Pegida annule sa manifestation de lundi après des menaces islamistes • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h24 Il n'y aura donc pas de treizième « Montagsdemo » (« manifestation du lundi ») du mouvement allemand anti-islam Pegida lundi 19 janvier dans les rues de Dresde (Est). Les Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident (Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes, Pegida) ont  annoncé, dimanche, l'annulation de leur prochaine manifestation, invoquant sur leur page Facebook « des raisons de sécurité » après qu'un de leurs organisateurs a fait l'objet d'une menace de mort de l'organisation Etat islamique. « Nous nous voyons contraints de prendre cette mesure, après discussion avec les services de police », écrivent les responsables de Pegida, dénonçant « une atteinte grave à la liberté d'opinion et de manifester » de la part « des forces terroristes ». Les rassemblements de Pegida organisés depuis octobre ont rassemblé un nombre toujours croissant de personnes à Dresde. Lundi 12 janvier, cinq jours après les attentats commis à Paris, 25 000 personnes, un record, ont défilé dans la capitale de la Saxe pour réclamer une politique migratoire plus restrictive. Lire notre reportage : Allemagne : Pegida mobilise, contre-manifestations dans tout le pays UN DRAPEAU ET UNE BOUGIE Au lieu de manifester lundi, Pegida demande à ses sympathisants de mettre un drapeau allemand et une bougie aux fenêtres. « Nous demandons à chaque Européen favorable à la liberté d'opinion et opposé au fanatisme religieux d'installer son drapeau national et une bougie à la fenêtre », écrivent les organisateurs, qui ont l'habitude de communiquer de façon anonyme sur leur page Facebook et déclinent la communication directe avec des journalistes. Les services de renseignement allemands redoutent de possibles attaques terroristes contre des cortèges du mouvement anti-islam, qui défilent chaque lundi dans plusieurs villes allemandes depuis octobre, a affirmé le magazine Der Spiegel dans son édition de samedi. PERQUISITIONS À BERLIN Selon l'hebdomadaire, des « services de renseignement étrangers » ont dit à leurs homologues allemands avoir intercepté des communications entre des « djihadistes connus » dans lesquelles étaient évoquées de « possibles attaques contre les marches hebdomadaires de Pegida ». Ces informations sont prises « très au sérieux » par les autorités, écrit le Spiegel, qui cite une source sécuritaire allemande « de haut rang ». Vendredi matin, une dizaine de perquisitions au sein de la « mouvance islamiste » ont été effectuées à Berlin et deux personnes ont été arrêtées. Des opérations de police dans des milieux djihadistes présumés ont aussi eu lieu ces derniers jours en Belgique, en France et en Grèce. Lire : Plusieurs opérations antiterroristes dans les milieux djihadistes en Europe Nouvel attentat-suicide au Nigeria Le 18.01.2015 à 13h22 • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h33 Un kamikaze s'est fait exploser dimanche 18 janvier dans son véhicule stationné dans une gare rourière à Potiskum, la capitale économique de l'Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, faisant au moins quatre morts et 48 blessés, ont annoncé des sources policière et hospitalière. « Un kamikaze s'est fait exploser dans sa voiture dans une gare routière, a déclaré un policier dépêché sur les lieux. Nous avons évacué quatre corps et 48 blessés. » Des chiffres qui concordent avec ceux donnés par une infirmière de l'hopital général de Potiskum, qui a déclaré avoir reçu cinq corps, dont celui du kamikaze. Pour l'heure, l'attaque n'a pas été revendiquée. Plusieurs villes du nord-est du Nigeria sont le théâtre d'attentats visant souvent des stations de bus et des casernes militaires. Vendredi un attentat-suicide à proximité d'un marché très fréquenté de Gombe avait fait six morts et onze blessés. La secte islamiste Boko Haram s'est emparée de plus d'une vingtaine de localités dans le nord-est du pays ces derniers mois. Le groupe affirme y avoir créé un « califat ». Son insurrection et sa répression par l'armée nigériane ont fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés dans le pays depuis 2009. Lire notre reportage : Boko Haram met à feu et à sang le nord du Nigeria et Le Tchad veut la formation d'une « large coalition » africaine contre Boko Haram Combats pour le contrôle de l'aéroport de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine L'armée ukrainienne affirme avoir repoussé l'offensive des rebelles prorusses à l'aéroport de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. Mais les combats se poursuivaient à ses abords, dimanche 18 janvier. Une partie de la ville a également été paralysée par des bombardements. La grande majorité des tirs avait lieu à l'aéroport Serge-Prokofiev, mais des obus sont également tombés près du centre de la ville, où les transports publics ont cessé de fonctionner et où les magasins ont fermé. Une habitante témoigne : « Pendant toute la nuit, des obus passaient près de notre immeuble. L'artillerie rebelle tire d'un quartier résidentiel sur l'aéroport. Ce matin, des vitres ont été brisées par l'onde de choc. Tout tremble. On a très peur. » lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2crweg"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2crweg", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); OFFENSIVE REBELLE A 6 heures du matin, heure locale, « les troupes ukrainiennes ont reçu l'ordre d'ouvrir le feu massivement sur les positions séparatistes connues », a écrit sur sa page Facebook un conseiller du président ukrainien, Iouri Birioukov, qui se trouve près de la ligne du front. La veille, l'armée, à l'aide d'au moins dix chars, a arrêté l'offensive rebelle et a créé un corridor pour l'envoi des renforts à l'aéroport et l'évacuation des victimes. Un porte-parole militaire a annoncé, samedi, que trois soldats avaient été tués et dix-huit blessés durant les dernières vingt-quatre heures dans l'Est séparatiste prorusse. Les autorités municipales séparatistes de Donetsk ont elles fait état, dimanche, d'au moins deux civils tués et de cinq blessés dans le même laps de temps.  Depuis son éclatement, en avril 2014, le conflit en Ukraine a fait plus de 4 800 morts. Une nouvelle trêve avait été instaurée le 9 décembre. Elle a été rompue dès janvier. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x1dltfd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1dltfd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); 18.01.2015 à 04h20 • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h16 Open d'Australie : Juan Martin Del Potro déclare forfait De retour sur les courts après une longue période d'inactivité, le joueur argentin Juan Martin Del Potro, 26 ans, a fait savoir qu'il ne disputerait pas l'Open d'Australie, première étape du Grand Chelem et qui démarre lundi 19 janvier à Melbourne. L'ancien numéro 4 mondial, aujourd'hui 276e au classement ATP, ressent des douleurs au poignet gauche, qui lui avaient valu dix mois d'absence du circuit. Le lauréat de l'édition 2009 de l'US Open a participé mardi au tournoi de Sydney, où il a atteint les quarts de finale avant d'être éliminé par le Kazakh Mikhail Kukushkin, 51e mondial. Melbourne, il devait rencontrer le Polonais Jerzy Janowicz, 44e au premier tour. Il sera remplacé par le Japonais Hiroki Moriya, 146e. Son forfait peut faire les affaires de Gaël Monfils qui risquait de le croiser au deuxième tour. Six condamnés, dont cinq étrangers, exécutés en Indonésie pour trafic de drogue • Mis à jour le 18.01.2015 à 07h39 La décision du Brésil et des Pays-Bas ne s'est pas fait attendre. Quelques heures après l'annonce de l'exécution en Indonésie de six personnes impliquées dans des affaires de drogue, dont cinq ressortissants étrangers, les deux pays ont rappelé, dimanche 18 janvier, leurs ambassadeurs dans l'archipel. Les condamnés étaient originaires d'Indonésie, du Nigeria, du Malawi, du Vietnam, des Pays-Bas et du Brésil. Malgré les appels à la clémence, Djakarta a procédé, peu après minuit dans la nuit de samedi à dimanche, à la mise à mort des accusés, parmi lesquels figuraient deux femmes. lls ont été fusillés par un peloton d'exécution. Il s'agit de la première application de la peine capitale dans le pays depuis l'arrivée au pouvoir, fin octobre, du nouveau président Joko Widodo. « UNE PUNITION CRUELLE ET INHUMAINE » Ils avaient été condamnés entre 2000 et 2011 pour trafic, à l'exception du citoyen néerlandais Ang Kiem Soei, 62 ans, qui avait été reconnu coupable d'avoir organisé la production d'ecstasy à grande échelle. Brasilia a fait savoir que des consultations allaient être menées avec son représentant en Indonésie. « Le recours à la peine de mort, de plus en plus condamné par la société mondiale, pèse gravement sur la relation entre nos pays », a ainsi déclaré la présidence. Ancienne puissance coloniale dans l'archipel, les Pays-Bas ont de leur côté condamné fermement cette mise à mort. « Il s'agit d'une punition cruelle et inhumaine qui peut se résumer par un déni inacceptable de toute dignité et intégrité humaines », a ainsi souligné le ministère des affaires étrangères. « ÉTAT D'URGENCE » Le nouveau chef de l'Etat, Joko Widodo avait avalisé les exécutions le mois dernier. Son élection avait suscité les espoirs des observateurs internationaux d'un assouplissement sur ce thème, mais il a pris le parti de se montrer intraitable à l'encontre de toute personne impliquée dans des affaires de drogue. En décembre, le président avait ainsi déclaré qu'il n'y aurait « pas de grâce » ce type de délits, qui plongent le pays dans un « état d'urgence ». Lire son portrait (abonnés) : En Indonésie, un président venu du peuple La législation de l'archipel est l'une des plus sévères du monde. Une Britannique de 56 ans, arrêtée en 2013 à Bali avec près de cinq kilos de cocaïne, est actuellement dans le « couloir de la mort », de même que deux Australiens. Selon les autorités, une vingtaine de détenus au total sont en attente d'exécution. LA FRANCE S'INQUIÈTE AUSSI La France a fait part vendredi de sa « préoccupation » quant au sort de son ressortissant Serge Atlaoui, condamné en 2007 à la peine capitale pour avoir travaillé dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy, près de la capitale. Arrêté en 2005, l'homme a déposé un recours devant la Cour suprême, qui ne s'est pas encore prononcée. Depuis 2013, l'Indonésie applique de nouveau la peine de mort. Ce châtiment avait été suspendu pendant cinq ans. L'ONG de défense des droits de l'Homme Amnesty international a dénoncé, dimanche, une « régression grave » pour Djakarta. L'Union européenne avait appelé l'archipel à renoncer à ces exécutions. L'armée et une coalition de milices libyennes annoncent un cessez-le-feu Le 18.01.2015 à 02h51 • Mis à jour le 18.01.2015 à 14h08 Des combattants de la coalition de milices Fajr Libya, qui contrôle Tripoli et Misrata. Celle-ci a annoncé, vendredi 16 janvier, un cessez-le-feu sur tous les fronts. Crédits : AFP/MAHMUD TURKIA L'armée a emboîté le pas aux milices. Dans un communiqué publié dimanche 18 janvier, l'armée libyenne a annoncé un cessez-le-feu pour soutenir les négociations de Genève en faveur d'un règlement du conflit qui déchire le pays, livré aux milices depuis la chute du colonel Kadhafi. « L'état-major de l'armée libyenne annonce un cessez-le-feu sur tous les fronts, qui entrera en vigueur dimanche à minuit », précise le communiqué, qui souligne toutefois que cette trêve « ne concerne pas les opérations menées contre les terroristes », en référence aux groupes islamistes radicaux armés. La coalition de milices Fajr Libya (« L'Aube de la Libye ») avait fait un premier pas en ce sens en annonçant dès vendredi un cessez-le-feu. Une décision largement saluée, samedi, par le Conseil de sécurité des Nations unis. Lire : La lente désintégration de la Libye post-Kadhafi L'organe exécutif de la communauté internationale a toutefois mis en garde les belligérants, menaçant de sanctions quiconque ferait obstacle aux efforts de paix dans le pays. Le Conseil a par ailleurs réaffirmé son soutien à la tenue, la semaine prochaine à Genève, d'une deuxième session de pourparlers et a invité l'ensemble des groupes engagés dans la guerre civile à y prendre part. « PAS DE SOLUTION MILITAIRE » Une première séance de négociations avait débuté mercredi 14 janvier. Deux jours plus tard, l'ONU annonçait dans un communiqué que les participants étaient parvenus à un accord sur un calendrier en vue de former un gouvernement d'unité. « Il ne peut y avoir de solution militaire à la crise en Libye », affirme une déclaration unanime du Conseil, diffusée samedi. Plusieurs parties libyennes ont participé mercredi et jeudi à cette réunion sous l'égide de l'ONU pour tenter de sortir la Libye de la terrible crise dans laquelle elle s'est enfoncée depuis la chute et la mort de Mouammar Kadhafi, en octobre 2011. Depuis cette date, deux gouvernements rivaux disposant chacun d'un Parlement, et soutenus par de puissantes milices, se battent pour le contrôle des villes et de la manne pétrolière.  Carte de la Libye, en voie d'éclatement. Le cessez-le-feu annoncé par Fajr Libya, qui s'est emparée de la capitale, Tripoli, l'été dernier, et qui contrôle également Misrata, la troisième ville du pays, a conforté les efforts de la communauté internationale en vue de persuader les principaux acteurs du conflit de négocier la fin des combats. Organisation d'une réunion de la coalition contre l'Etat islamique à Londres • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h26 Les chefs des diplomaties britannique, Philip Hammond, et américaine, John Kerry, organisent une réunion des pays membres de la coalition contre les djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) jeudi 22 janvier à Londres. Les ministres des affaires étrangères d'une vingtaine de pays, dont les partenaires arabes de la coalition, sont attendus à cette journée de discussions. L'objectif est de faire le point sur les progrès réalisés dans la lutte contre le groupe extrémiste, qui a conquis de vastes régions en Irak et en Syrie l'an dernier. ARRÊTER LES FINANCEMENTS DE L'EI Selon un haut responsable britannique, la réunion se tiendrait à Lancaster House, dans le centre de la capitale anglaise, deux semaines après les attentats de Paris lors desquels trois djihadistes ont tué dix-sept personnes en se revendiquant d'Al-Qaida et de l'Etat islamique. « Il est vital de réfléchir à tout ce que nous pouvons encore faire pour venir à bout de la problématique des combattants étrangers, pour arrêter les financements de l'EI, pour améliorer l'assistance humanitaire et pour continuer notre campagne militaire coordonnée », a ajouté cette source. L'annonce de cette réunion a été faite après une rencontre entre le président américain, Barack Obama, et le premier ministre britannique, David Cameron, vendredi 16 janvier, à Washington.  Michel Rocard : « Il n'y a pas lieu de remettre en cause la politique d'immigration » • Mis à jour le 18.01.2015 à 10h37 Michel Rocard, ancien premier ministre socialiste (1988-1991), met en garde dans une interview au Journal du dimanche, dimanche 18 janvier, contre toute remise en cause de la politique d'immigration en France après les attentats en  région parisienne de la semaine dernière : « Il ne faut surtout pas mélanger tous les problèmes ! On ne peut pas mettre des barbelés et des miradors à toutes nos frontières. C'est une vision du monde qu'il faut éviter à tout prix. » « La vérité, c'est qu'il y a une corrélation forte entre l'importance et la durée du chômage et la délinquance », affirme M. Rocard, selon qui la meilleure solution à apporter à la crise que connaît actuellement le pays est de retrouver « le chemin de l'emploi ». « DÉGÂTS CONSIDÉRABLES » L'ancien premier ministre dénonce la tentation de se doter d'un « Patriot Act » à la française — l'ensemble des mesures sécuritaires adoptées par les Etats-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. A ses yeux, en matière de lutte contre le terrorisme, le pays dispose d'ores et déjà de « l'arsenal législatif » approprié. Michel Rocard met notamment l'accent sur les « dégâts considérables »provoqués par ce dispositif outre-Atlantique. « C'est une idée concentrationnaire de vouloir se prémunir à tout prix. » Lire le décryptage : Le Patriot Act, une législation d'exception au bilan très mitigé Aucun lien entre les arrestations en Grèce et la cellule djihadiste démantelée en Belgique • Mis à jour le 18.01.2015 à 16h19 Le parquet fédéral, chargé de l'enquête sur la cellule djihadiste démantelée cette semaine en Belgique, alors qu'elle était sur le point de commettre des attentats, a démenti, dimanche 18 janvier, tout lien avec des arrestations la veille dans le centre d'Athènes. « Il est apparu qu'il n'y a aucun lien entre ces personnes et l'enquête », a annoncé Eric Van Der Sypt, le porte-parole du parquet. Samedi, une source policière grecque avait fait état de quatre arrestations, ajoutant que la police antiterroriste avait transmis ADN et empreintes digitales aux autorités belges pour vérifier si Abdelhamid Abaaoud, présenté par les médias belges comme le chef de cette cellule, figurait parmi eux. Finalement, deux des quatre suspects ont rapidement été mis hors de cause, et les vérifications se sont concentrées sur les deux restants, a précisé dimanche cette source policière. Interrogé au sujet de M. Abaaoud, le parquet fédéral a une nouvelle fois refusé de confirmer ou d'infirmer qu'il aurait commandé et financé le réseau de Grèce ou de Turquie, comme l'affirment plusieurs médias belges. VASTE OPÉRATION DE POLICE EN BELGIQUE Ce Belge de 27 ans d'origine marocaine a combattu dans les rangs de l'organisation Etat islamique en Syrie, selon les médias belges. Il apparaît notamment dans une vidéo où l'EI se vante de commettre des atrocités. Il aurait notamment passé des appels de Grèce au frère de l'un des deux djihadistes qui ont été tués lors de l'assaut par la police de leur repaire à Verviers (est de la Belgique) jeudi soir. Les deux suspects avaient riposté à la kalachnikov, déclenchant une violente fusillade. Une vaste opération de police avait ensuite conduit à l'arrestation de treize personnes dans plusieurs communes belges. Cinq d'entre elles ont été inculpées vendredi soir pour « appartenance à un groupe terroriste ». Deux suspects en fuite ont été arrêtés dans les Alpes françaises. Des perquisitions ont permis de retrouver des armes, des produits permettant de fabriquer des bombes, d'importantes sommes d'argent, des uniformes de police et des faux documents. La cellule démantelée, composée en partie de djihadistes revenus de Syrie, voulait « tuer des policiers sur la voie publique et dans des commissariats » par des attentats « dans tout le pays », selon le parquet fédéral. Lire (édition abonnés) : Des militaires déployés pour surveiller les sites sensibles en Belgique CAN 2015 : le Congo arrache le match nul • Mis à jour le 17.01.2015 à 21h45 Samedi, à Bata, la Guinée équatoriale, pays hôte de la CAN 2015, a manqué le coche lors du match d'ouverture. Les locaux ont mené jusqu'à la 87e minute de jeu face au Congo, entraîné par le Français Claude Le Roy (1-1). Les buts ont été inscrits par Nsue à la 16e minute de jeu et par Thievy. Lire : la Coupe d'Afrique des nations, une compétition en quarantaine Ancien joueur de l'équipe de France Espoirs, Bifouma Thievy, a donc sauvé les Diables rouges, même si ce score de parité, qui reflète les débats, n'arrange pas vraiment les deux équipes avant l'affiche entre le Burkina Faso et le Gabon. Effet local oblige, le Nzalang nacional (éclair national) a d'emblée mis plus de fougue dans la partie, alors que les Congolais semblaient dépassés, comme anesthésiés par l'ambiance, et largement battus dans l'agressivité. Cet écart s'est donc vite traduit au tableau d'affichage, avec l'ouverture du score signée Nsue Lopez, après une transmission plein axe d'Edu Salvador. Les deux joueurs étaient d'ailleurs les principaux poisons pour les adversaires, entre un capitaine multipliant les appels, avec encore une frappe excentrée dangereuse (70e), et son très vif passeur décisif. Balboa, l'autre attaquant, qui avait inscrit le but de la victoire lors du premier match du Nzalang dans une CAN (en 2012, déjà à Bata), se tenait en soutien, dans un rôle précieux. Mais il perdait son duel avec le gardien (61e). DISCOURS D'OBIANG Les Congolais, eux, s'efforçaient de poser le jeu, autour des organisateurs Oniangue et Ndinga, et ont contrôlé la seconde période en montant progressivement en puissance, jusqu'à faire le siège des cages adverses dans le dernier quart d'heure, siège finalement récompensé. Bifouma libérait les siens sur la fin et douchait les 35 000 supporters locaux. Avant cela, le président Teodoro Obiang avait déclaré pendant la cérémonie d'ouverture de la compétition : « La Guinée équatoriale est fière d'organiser la Coupe d'Afrique des nations 2015 malgré les critiques de (ses) ennemis ». Cet État de moins de 800 000 habitants a repris l'organisation de la CAN en novembre après le désistement du Maroc. Teodoro Obiang Nguema tient le pays, troisième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, d'une main de fer depuis son coup d'État en 1979. Une Française enlevée en République centrafricaine Le 19.01.2015 à 18h11 • Mis à jour le 19.01.2015 à 18h31 Troupes françaises près d'une église de Bangui, le 13 juillet 2014. Crédits : AFP/PACOME PABANDJI Une Française de 67 ans, membre d'une organisation humanitaire, a été enlevée lundi 19 janvier à Bangui, en République centrafricaine. Les miliciens « anti-balakas » sont à l'origine de cet enlèvement, selon RTL. Les kidnappeurs réclameraient en échange de sa libération celle du « général Andjilo », chef anti-balaka arrêté dimanche par la force de l'ONU présente dans le pays, alors qu'il était recherché depuis plusieurs mois pour répondre à de nombreuses accusations d'exactions.  Les anti-balakas sont des milices essentiellement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de l'ex-coalition rebelle Séléka. Cette dernière avait pris le pouvoir en République centrafricaine en mars 2013, avant d'en être chassée en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves exactions. MASSACRES MUSULMANS Puissant chef des milices anti-balakas, « Andjilo » a été arrêté dans le nord-ouest de la République centrafricaine. Rodrigue Ngaïbona, de son vrai nom, « est poursuivi pour multiples infractions d'assassinats, de rébellion, de détention illégale d'armes de guerre, d'association des malfaiteurs, de viols, de pillages », a expliqué dans un communiqué le procureur général de Bangui, Maurice Dibert-Dollet. Il est notamment accusé d'avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui. Son nom avait également été cité dans l'attaque du convoi des soldats pakistanais de la Minusca, le 9 octobre 2014, au nord de Bangui. Un soldat avait péri et plusieurs autres avaient été blessés. Sony Pictures : la NSA infiltrait la Corée du Nord depuis 2010 • Mis à jour le 19.01.2015 à 18h27 Alors que les Etats-Unis ont mis en place depuis 2010 un système de surveillance du réseau informatique nord-coréen, l'Agence nationale de sécurité (National Security Agency, NSA) n'avait pas détecté l'attaque contre Sony Pictures, qui s'est étalée sur plusieurs mois, rapporte The New York Times. Le quotidien américain se fonde sur des déclarations de hauts responsables américains et de nouveaux documents d'Edward Snowden publiés par le Spiegel. Les Etats-Unis ont attribué à Pyongyang la paternité du piratage massif qui a touché la société. De très nombreux experts en sécurité ont émis des doutes sur le fait que la Corée du Nord soit l'auteure du piratage, estimant que les preuves matérielles utilisées par les Etats-Unis étaient trop facilement falsifiables. Lire notre analyse : Ce que révèlent les milliers de documents confidentiels volés à Sony Pictures LE RÉSEAU CORÉEN INFILTRÉ DÈS 2010 Selon The New York Times, les services américains avaient commencé à infiltrer le réseau informatique nord-coréen – qui s'appuie en grande partie sur les infrastructures chinoises – dès le début de 2010. Un programme visait à surveiller spécifiquement les capacités de piratage de la Corée du Nord. Selon les informations recueillies par The New York Times, c'est notamment sur la foi des données collectées par ce programme que le gouvernement américain a conclu que la Corée du Nord était à l'origine de l'attaque informatique ayant touché Sony. Mais le système n'a pas su détecter les premières attaques visant Sony, ni repérer que des hackeurs s'étaient introduits, pendant deux mois, au cœur du système informatique de l'entreprise. A la fin de novembre, à un mois de la révélation du piratage, le directeur de la NSA avait d'ailleurs dîné avec son homologue nord-coréen, l'homme suspecté d'avoir ordonné et coordonné les attaques contre Sony Pictures. La rencontre portait sur une négociation concernant la libération de ressortissants américains détenus par Pyongyang. Riss devrait succéder à Charb à la tête de « Charlie hebdo » • Mis à jour le 19.01.2015 à 17h08 Le dessinateur Riss, blessé lors de l'attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier, devrait sortir mardi 20 janvier de l'hôpital et devenir directeur de la publication du journal satirique, succédant à Charb, qui a été tué dans l'attaque, a-t-on appris lundi auprès du journal. Riss, de son vrai nom Laurent Sourisseau, 48 ans, était directeur de la rédaction de Charlie Hebdo depuis 2009 et dirigeait le journal avec Charb. « Il y avait deux patrons à Charlie Hebdo : Charb et Riss. Charb n'est plus là, mais Riss devrait sortir de l'hôpital lundi. Evidemment qu'on l'attend tous », avait déclaré la semaine dernière le rédacteur en chef Gérard Biard, à la veille de la parution du dernier numéro de Charlie Hebdo. PROCHAIN NUMÉRO EN FÉVRIER Avant de redémarrer avec Riss aux commandes, les rescapés de Charlie Hebdo comptent prendre deux semaines de repos ; un nouveau numéro devrait probablement sortir le 4 février. D'ici là, le « numéro des survivants » restera en vente. Paru le 14 janvier avec une caricature de Mahomet en « une », il suscite depuis sa sortie des manifestations, parfois violentes, dans certains pays musulmans. Lire : Le rédacteur en chef de « Charlie Hebdo » défend la « une » controversée Riss a dessiné deux croquis de la main gauche pour ce numéro. L'un montre un dessinateur et un terroriste armé, avec comme légende « dessinateur à Charlie Hebdo, c'est 25 ans de boulot ; terroriste, c'est 25 secondes de boulot. Terroriste, un métier de feignant et de branleur ». Entre les dons et les recettes du numéro du 14 janvier, tiré à 7 millions d'exemplaires, Charlie Hebdo devrait réunir plus de 10 millions d'euros. Un hôpital touché par un tir de roquette à Donetsk en Ukraine • Mis à jour le 19.01.2015 à 16h34 L'essentiel Plusieurs personnes ont été blessées dans un tir à l'hôpital de Donetsk, ville contrôlée par les prorusses. Sept cents soldats russes sont arrivés lundi en Ukraine, assure Kiev.   Un hôpital a été touché par un tir de roquette, lundi 19 janvier à la mi-journée, dans le centre-ville de Donetsk, dans l'est séparatiste de l'Ukraine. Cette attaque a fait six blessés, parmi lesquels un médecin et cinq patients, a rapporté le ministère des situations d'urgence de la république séparatiste autoproclamée de Donetsk. Depuis plusieurs mois, une guerre d'usure oppose forces loyalistes et rebelles prorusses à Donetsk, sous le contrôle de ces derniers. Les affrontements font notamment rage autour de l'aéroport Sergueï-Prokofiev, prise stratégique pour les deux parties et pour l'heure toujours contrôlé par l'armée ukrainienne. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2f29lx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2f29lx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); DÉSÉQUILIBRER L'AFFRONTEMENT Mais le gouvernement ukrainien n'a de cesse d'accuser Moscou de déséquilibrer l'affrontement. Lundi, Kiev a ainsi affirmé que sept cents soldats russes sont entrés en Ukraine dans la journée. Allié des rebelles prorusses, Moscou s'était dit « extrêmement préoccupé » par l'intensification des combats, dimanche. Depuis son éclatement, en avril 2014, le conflit en Ukraine a fait plus de 4 800 morts. Une nouvelle trêve avait été instaurée le 9 décembre. Elle a été rompue dès janvier. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x1dltfd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1dltfd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Hollande appelle les partenaires sociaux à « être à la hauteur » • Mis à jour le 19.01.2015 à 16h43 Nicolas Chapuis Après dix jours passés à traiter les suites des attaques terroristes, François Hollande faisait lundi 19 janvier son retour sur le terrain des questions économiques et de l’emploi. Devant l’ensemble des représentants syndicaux et patronaux, le chef de l’Etat a présenté ses vœux « aux forces vives de la nation ». Il en a profité pour les appeler à faire preuve de responsabilité dans les négociations sociales : « Vous veillerez dans les décisions que vous prendrez à être à la hauteur de ce qui s’est produit dans notre pays. » Dans son discours, le président a évoqué longuement les attentats des 7 et 9 janvier, estimant que « l’économie est, avec la sécurité, une condition de la cohésion de notre pays ». « Il y a des intérêts et des sensibilités différents dans cette salle, mais la cause de la cohésion de notre pays nous rassemble tous », a-t-il lancé aux partenaires sociaux. Les vœux présidentiels intervenaient dans un contexte social tendu. Les syndicats et les représentants du patronat ont échoué dans la nuit de vendredi à samedi à se mettre d’accord sur la réforme des seuils sociaux et sur la modernisation du dialogue social. Ils doivent se retrouver jeudi pour une ultime séance de travail. « Cela doit être le dernier rendez-vous. Un échec aurait des conséquences qui iraient bien au-delà de cette réforme », a prévenu François Hollande, l’air grave.Une prise de position qui n’a pas plu au numéro un de FO. Selon Jean-Claude Mailly, le chef de l'Etat « fait pression pour qu'il y ait un accord » or « ce n'est pas de son rôle et ce n'est pas respectueux de la liberté de négociation ». Les négociations sociales restent suspendues Le chef de l’Etat a également profité de ses vœux pour demander aux partenaires sociaux de passer à la vitesse supérieure pour la mise en place du pacte de responsabilité : « Un mouvement est engagé : 11 branches représentant des millions de salariés ont trouvé un accord. Ce rythme est encore trop lent, d’autres branches devront donc prendre le chemin et accélérer la marche. »Pas question pour autant de revenir sur ce qui a fait sa méthode depuis trois ans. Le dialogue social « a fonctionné avec la signature de plusieurs accords interprofessionnels », a estimé le chef de l’Etat, avant d’ajouter : « Le dialogue social respecte la position de ceux qui signent comme de ceux qui ne signent pas. » Un message adressé en premier lieu à la CGT, représentée par Philippe Martinez, chargé d’assurer l’intérim après la démission de Thierry Lepaon, mais dont la candidature a été rejetée pour le poste de secrétaire général.Sortir du marasmeSur le chômage, François Hollande a promis que l’Etat continuerait à soutenir sa politique d’emplois aidés en 2015. « 380 000 personnes seront concernées cette année », a-t-il expliqué. Le chef de l’Etat compte toujours sur un redressement de l’économie pour sortir du marasme. Appelant l’Europe à accélérer sa politique d’investissement, il a assuré que « la Banque centrale européenne va racheter jeudi des dettes souveraines ». En attendant Mario Draghi (et la croissance) Enfin, le président a tracé les perspectives de développement pour l’économie française, avec en ligne de mire la conférence climat de 2015, qui doit être « une opportunité pour nos entreprises parce que nous sommes les meilleurs dans beaucoup de secteurs. » Il a également défendu le projet de loi Macron, sur lequel les députés socialistes se sont divisés tout le week-end, notamment sur le volet travail du dimanche et droit du travail. Le travail du dimanche divise toujours le PS A l’issue de ces quarante-cinq minutes de discours, conclues sur un appel à l’unité nationale – le nouveau mantra présidentiel – ses conseillers ont refusé de se réjouir trop vite de la forte poussée enregistrée dans différents sondages. « On critiquait leur fiabilité quand ils étaient bas, on ne va pas dire qu’ils sont crédibles maintenant, expliquait l’un deux. Les Français ont considéré que le président avait bien fait son travail, mais ça ne change rien au fait qu’ils attendent des résultats sur l’économie. »  Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique La loi Macron adoptée en commission • Mis à jour le 19.01.2015 à 13h49 Le projet de loi Macron sur la croissance et l'activité, qui prévoit notamment une extension du travail dominical, a été adopté, lundi 19 janvier, par la commission spéciale mise en place à l'Assemblée nationale, après quatre-vingt-deux heures de débats. Le dispositif retenu par la commission spéciale supprime les cinq dimanches travaillés de plein droit proposés à l'origine et laisse le choix aux élus de fixer le nombre de dimanches « entre 0 et 12 ». Les autorisations seront débattues au niveau intercommunal au-delà de cinq dimanches.La commission spéciale a adopté en les modifiant à la marge les dispositions relatives à l'installation des professions juridiques réglementées. Elle a entériné la liberté d'installation « contrôlée » des notaires, huissiers et commissaires-priseurs et a adopté un amendement fixant une limite d'âge (70 ans) pour ces professions. Lire l'analyse : Travail du dimanche, pouvoir d'achat… ce que prévoit (ou pas) la future loi Macron Au chapitre sur la lutte contre le détachement illégal par des entreprises étrangères de salariés sur le territoire national, la commission a complété les cas où l'activité de l'entreprise pouvait être suspendue : pour manquement aux règles du repos quotidien et du repos hebdomadaire. PROJET DE LOI EXAMINÉ AU PARLEMENT LE 26 JANVIER Sur le volet concernant les licenciements collectifs, dont l'objectif est de sécuriser davantage les entreprises, un amendement des rapporteurs qui a été voté privilégie la négociation collective et encadre plus strictement la délimitation du périmètre d'application des critères des licenciements en cas de décision unilatérale de l'employeur. Reste au gouvernement à trouver une majorité pour voter ce texte. François Hollande a exhorté les députés à adopter cette « loi de progrès » lors de ses vœux aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi, quelques jours après les attentats djihadistes qui rendent peu audibles les critiques des « frondeurs » du Parti socialiste, du Front de gauche et des écologistes sur ce texte. Le projet de loi sera examiné en séance publique par les députés à partir du 26 janvier. Lire également : Pour Fillon, la loi Macron comporte « des aspects positifs » L'opposition Union pour un mouvement populaire (UMP) et Union des démocrates et indépendants est divisée, certains jugeant le texte « positif », comme Frédéric Lefebvre (UMP) qui a dit vouloir le voter. Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale ne pourra pas compter sur les voix des parlementaires du Front de gauche. Dans un entretien accordé, lundi 19 janvier au Parisien, Jean-Luc Mélenchon, député européen et candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012, a souhaité au texte « un échec humiliant à l'Assemblée ! Ce serait alors aussi celui de ce personnage inacceptable pour la gauche qu'est M. [Emmanuel] Macron ». Lire : Mélenchon entre en guerre contre le travail du dimanche Les négociations sociales reprennent jeudi • Mis à jour le 19.01.2015 à 14h56 Syndicats et patronat se retrouveront à nouveau, jeudi 22 janvier, pour tenter de parvenir à un accord sur la modernisation du dialogue social, après avoir échoué à aboutir en fin de semaine dernière. Les organisations patronales (Mouvement des entreprises de France – Medef –, Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises – CGPME –, Union professionnelle artisanale – UPA) et syndicales (Confédération générale du travail – CGT, Confédération française démocratique du travail – CFDT –, Force ouvrière – FO –, Confédération française des travailleurs chrétiens – CFTC –, Confédération française de l'encadrement-Confédération générale des cadres – CFE-CGC) devaient en principe boucler les discussions vendredi, mais après une séquence record (deux jours et une nuit complète), la partie patronale (Medef et UPA, sans la CGPME) a fini par renoncer à l'aube à présenter un nouveau texte. Le Medef n'est pas parvenu en interne à déterminer les concessions aux exigences syndicales acceptables par ses adhérents. LA FIN DU CHSCT Selon le négociateur CFTC Joseph Thouvenel, il n'est pas certain à ce stade qu'un nouveau texte soit présenté en amont de la réunion de jeudi. Celle-ci démarrera à 10 heures au siège du Medef. L'organisation patronale a confirmé avoir proposé aux syndicats de se retrouver à cette date. Les partenaires sociaux ont entamé, à la demande du gouvernement, il y a quatre mois, cette négociation difficile qui aurait déjà dû aboutir à la fin 2014. Pour alléger les contraintes des entreprises et les seuils sociaux, le Medef et l'UPA veulent regrouper toutes les instances de représentation du personnel (comité d'entreprise, le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail – CHSCT – et les délégués du personnel), dans les entreprises de plus de 11 salariés en un « conseil d'entreprise ». En contrepartie, ils proposent un droit de représentation « universel » pour tous les salariés. Il doit permettre à ceux des très petites entreprises (TPE, moins de 11 salariés) de trouver conseil auprès d'une instance externe dans chaque région. Lire l'analyse : Les négociations sociales restent suspendues La police tire sur des manifestants à Kinshasa Le 19.01.2015 à 12h21 • Mis à jour le 19.01.2015 à 17h29 vouloir modifier la loi électorale pour se maintenir au pouvoir." title="AFP" onload="lmd.pic(this);" onerror="lmd.pic(this);" class="lazy-retina"> Le président Joseph Kabila est soupçonné de vouloir modifier la loi électorale pour se maintenir au pouvoir. Crédits : AFP Des incidents ont éclaté lundi à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), où une manifestation à l'appel de l'opposition contre la réforme de la loi électorale a dégénéré.Selon l’AFP, la police congolaise a tiré quelques coups de feu lundi matin pour disperser plusieurs milliers d’étudiants qui manifestent dans le sud de la ville. Un blessé par balles a été vu par une journaliste de l’AFP. Plusieurs témoins ont indiqué avoir vu un second blessé.A l'hôpital général de Kinshasa, une journaliste de l'AFP a pu voir un troisième blessé de 22 ans, également touché par balle. Selon des opposants, il a été blessé tandis que la police cherchait à disperser un groupe de manifestants près du Parlement, dans le centre-nord de la ville.Des manifestations ont également été signalées à Goma, la principale ville de l'est du pays, où un journaliste de Reuters a signalé deux personnes au sol, également touchées par balles.A Kinshasa, les forces de sécurité ont eu recours au gaz lacrymogène contre plusieurs centaines de lanceurs de pierres. Des piles de pneus ont été incendiées dans la ville, survolée par deux hélicoptères de l'armée. Les forces anti-émeutes et la garde présidentielle sont mobilisées.La diffusion des chaînes de télévision Canal Kin, et Radio Télévision Catholique, réputées proches de l’opposition, est interrompue depuis vendredi 16 janvier.Recensement complet de la manifestationL'opposition, qui dénonce un « coup d'Etat constitutionnel », redoute que la réforme de la loi électorale soit une manoeuvre du président Joseph Kabila afin de repousser de plusieurs années la tenue des prochaines élections, prévues pour 2016.La réforme, approuvée au cours du week-end par la chambre basse du Parlement, doit être examinée au Sénat à partir de ce lundi. Elle prévoit qu'un recensement complet de la population soit mené avant la tenue des prochaines élections.Tôt dans la matinée, des centaines de policiers et de soldats de la Garde républicaine bloquaient tout le périmètre autour du palais présidentiel, incluant les sièges de plusieurs partis politiques d'opposition. Le président Joseph Kabila a reçu lundi matin son homologue angolais, José Eduardo dos Santos, sur fond de manifestations.« Première grande offensive de l’opposition »Dans un communiqué, l'Union pour la Nation congolaise (UNC), troisième parti d'opposition au Parlement, a dénoncé le déploiement des policiers autour de son quartier général. « 26 personnes dont deux leaders, Vital Kamerhe et Jean-Claude Muyambo se trouvent bloqués dans ce bâtiment où ils préparaient la première grande offensive de l'opposition », déplore le parti dont les leaders n’ont pu se joindre aux manifestants.Ancien président de l'Assemblée nationale et ex-meilleur allié du président Kabila, Vital Kamerhe, président de l'UNC, est aujourd'hui un de ses opposants les plus virulents. Chef d'un petit parti qui appartenait également à la majorité présidentielle, Jean-Claude Muyambo a rejoint récemment l'opposition en reprochant au président sa volonté de sa maintenir au pouvoir. Terrorisme : un Algérien arrêté à Athènes risque l'extradition vers la Belgique • Mis à jour le 19.01.2015 à 13h55 L'essentiel Un Algérien de 33 ans a été arrêté samedi à Athènes. Un mandat d'extradition à son encontre a été émis par la Belgique. Selon la justice belge, cet homme « pourrait avoir un lien » avec la cellule djihadiste démantelée la semaine dernière en Belgique. Un Algérien de 33 ans arrêté samedi à Athènes et soupçonné d'avoir un lien avec la cellule djihadiste démantelée récemment en Belgique sera présenté lundi 19 janvier au parquet d'Athènes en vue de son éventuelle extradition, demandée par Bruxelles. Le suspect « sera conduit aujourd'hui [lundi] devant le procureur compétent car un mandat d'extradition à son encontre a été émis par la Belgique », indique un communiqué de la police. Il fait l'objet « d'un mandat d'arrêt européen des autorités belges pour le chef d'accusation d'action terroriste en Belgique », ajoute le communiqué. ÉLÉMENTS SUFFISANTS POUR LA BELGIQUE Une source judiciaire a confirmé que le transfert au parquet de cet homme gardé à vue depuis samedi dans les locaux de la police antiterroriste grecque était imminent. « Il y a des éléments suffisants pour demander son extradition », avait rapporté dimanche Thierry Werts, porte-parole du parquet fédéral, expliquant que cet homme « pourrait avoir un lien » avec la cellule djihadiste démantelée la semaine dernière en Belgique. Le parquet avait d'abord démenti dimanche matin tout lien entre les arrestations en Grèce et la cellule démantelée, mais « l'enquête a continué dans l'après-midi », et fourni « de nouveaux développements », selon M. Werts. Deux hommes avaient été arrêtés samedi par la police grecque dans un appartement du centre d'Athènes. Une source policière avait dans un premier temps indiqué que le principal suspect était âgé de 31 ans. La seconde personne interpellée a été remise en liberté. Des téléphones portables ont été saisis. Les hôtesses des salons automobiles prennent de la hauteur • Mis à jour le 19.01.2015 à 15h12 Jean-Michel Normand Si certaines marques utilisent encore des jeunes filles comme de purs faire-valoir sur les stands des salons automobiles, d’autres en font de précieuses sources d’information sur les consommateurs… C’est assez ridicule et parfois même affligeant, mais c’est ainsi. Les minauderies de mannequins à demi dénudés font partie intégrante, quoique à des degrés divers, du folklore des salons automobiles.Ces dernières années, les expressions les plus accentuées d’une conception réduisant la voiture à une figure à caractère sexuel (et, donc, féminine puisque « la bagnole » serait exclusivement une affaire d’hommes) se situent dans les manifestations organisées en Russie et en Chine.Dans ce dernier cas, peut-être va-t-il falloir employer le passé. Les organisateurs du salon de Shanghai, qui s’ouvrira le 20 avril prochain, viennent en effet de faire savoir aux constructeurs qu’il était envisagé d’interdire le recours aux mannequins sur les stands, dites « booth babes ».Salon de l’automobile aux allures de boîte de nuitIls ne font là que relayer une recommandation du gouvernement chinois, devenue de plus en plus insistante depuis le dernier salon de Guangzhou, en novembre, qui fit l’objet de vives critiques de la part des médias officiels. Certains s’offusquèrent d’assister à une « exposition de chair fraîche ».Il semble que ces velléités de remise au pas ne sont pas seulement dictées par un souci moralisateur visant à combattre la « vulgarité » sur les stands des constructeurs nationaux. La bousculade du 1er janvier à Shanghaï, qui a fait 36 morts lors d’un mouvement de foule (une enseigne avait fait pleuvoir des flyers publicitaires ressemblant à des billets de banque), semble avoir incité les autorités à se montrer plus rigoureuses sur les conditions d’organisation de certains événements. Nouvel An endeuillé en Chine après une bousculade meurtrière à Shanghaï Il est vrai que, sur les salons chinois, les prestations des « girls » autour d’un nouveau modèle suscitent toujours une forte affluence. La décision de les bannir n’est pas encore prise mais on peut s’attendre à ce que le prochain salon de Shanghaï ressemble un peu moins que les précédents à une boîte de nuit.Les salons automobiles qui se tiennent aux États-Unis ou en Europe de l’Ouest sont, de ce point de vue, moins caricaturaux. Le machisme n’en conserve pas moins quelques beaux restes.Quelques constructeurs en quête de notoriété, de même que certaines marques italiennes, usent et abusent de l’image de la pin-up alanguie sur une carrosserie. Nombre de sites automobiles ont aussi le bon goût d’organiser régulièrement l’élection de « la miss du salon » de Paris ou de Genève.De la « booth babe » à la « spécialiste du produit »Sur les stands, les autres figures féminines incontournables que sont les hôtesses d’accueil ont, de leur côté, vu leurs fonctions s’élargir au cours des années. Longtemps cantonnées à la distribution de documents publicitaires, ces jeunes femmes sont depuis belle lurette formées à délivrer des informations techniques et commerciales aux visiteurs.Avec le rebond du marché automobile outre-Atlantique, les constructeurs qui exposent lors des salons américains recourent deux fois plus à ces « spécialistes du produit », dont le casting est largement fondé sur des critères physiques, observe un récent article du Wall Street Journal. Des apprenties mannequins ou actrices rémunérées, assure le journal, jusqu’à 1 000 dollars par jour.Ces hôtesses ne sont pas (seulement) recrutées pour faire joli ni même pour vanter les performances ou l’aménagement intérieur d’une voiture mais pour scruter les réactions des visiteurs concernant certains aspects du véhicule, qu’il s’agisse de son style, de ses caractéristiques ou de son niveau d’équipement.Quelques-unes rédigent un briefing quotidien mais d’autres doivent remettre un rapport complet qui peut prendre deux mois de travail, assure le quotidien selon lequel il n’est pas rare que les marques prennent des décisions en fonction de ces observations. « Désormais, prévient le Wall Street Journal, les mannequins des salons automobiles vous étudient de près ». Juste retour des choses.Voir la video du Wall Street Journal : When Your Car Show Model Has an MBA Jean-Michel Normand Journaliste au Monde Manifestation monstre en Tchétchénie contre « Charlie Hebdo » • Mis à jour le 19.01.2015 à 17h44 Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) L'essentiel Une foule importante a manifesté dans la République tchétchène contre les caricatures publiées par Charlie Hebdo. Le président, Ramzan Kadyrov, s'est lancé dans une diatribe « contre ceux qui insultent la religion musulmane »   lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2f21rx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2f21rx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Grozny, capitale de la Tchétchénie, lundi 19 janvier, pour protester contre les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo. Le ministère de l'intérieur de cette petite république musulmane qui fait partie de la fédération de Russie avance le chiffre de « un million de personnes », quand le ministre de l'intérieur russe évoque 800 000 personnes, soit 60 % de la population tchétchène. Mais des observateurs ont signalé la présence de manifestants venus de différents pays, dans cette ville de seulement 271 000 habitants.  De grandes banderoles siglées de cœurs rouges et d'inscriptions en arabe proclamant leur amour pour le Prophète étaient visibles dans le cortège. « We love prophet Muhammad », brandissaient, en anglais, mais aussi en russe et en arabe, les protestataires qui ont lâché des centaines de ballons rouges dans le ciel porteurs du même message.  Une foule majoritairement composée d'hommes a également prié, à proximité de la mosquée Akhmad-Kadyrov, du nom du président assassiné en 2004. L'imposant édifice, inauguré en 2008, est surnommé « le cœur de la Tchétchénie ». « SPECTACLE DE RUE » La manifestation de Grozny a été couverte en direct par la télévision nationale russe, signe d'un soutien tacite du président russe Vladimir Poutine. Sur une tribune, les dignitaires tchétchènes, dont le président, Ramzan Kadyrov, qui dirige la Tchétchénie d'une main de fer, se sont relayés. « Ceci est une manifestation contre ceux qui insultent la religion musulmane, a déclaré le dirigeant tchétchène. Nous n'autoriserons jamais qui que ce soit à insulter notre prophète. » En début d'après-midi, M. Kadyrov n'a pas hésité à se livrer à quelques caricatures verbales, en déclarant : « L'incident pourrait avoir été organisé par les autorités et services secrets des pays occidentaux souhaitant provoquer une nouvelle vague d'embrigadement pour l'Etat islamique. » Puis il a ajouté, selon les agences russes : « Nous voyons que l'Europe n'a pas tiré de leçons des événements sanglants de Paris. Au lieu de condamner les tireurs et ceux qui les ont provoqués en publiant leurs caricatures, les autorités françaises ont organisé un spectacle de rue en faveur d'une permissivité excessive. » TÊTE DE FILE DES « ANTI-CHARLIE » Depuis l'attentat commis le 7 janvier en France, qu'il a condamné du bout des lèvres, Ramzan Kadyrov a pris la tête de la contestation « anti-Charlie » dans la région, admonestant, et même menaçant, les médias russes qui se laisseraient « tenter par l'aventure » de publier des caricatures par solidarité. Interdit de territoire par les Etats-Unis et l'Union européenne, Kadyrov se sert fréquemment de tels rassemblements pour réaffirmer son allégeance au gouvernement russe. La république tchétchène dépend en effet très largement du soutien financier et militaire de Moscou pour maintenir une paix fragile dans cette région. « SOLIDARITÉ AVEC LES MEURTRIERS » La manifestation a été diversement commentée. « Solidarité avec les meurtriers », grinçait sur son blog le journaliste et écrivain russe Andreï Malguine. Un rassemblement prévu à Moscou pour le 25 janvier, similaire à celui de Gozny, a été interdit par les autorités russes. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Le Malawi et le Mozambique noyés par les inondations • Mis à jour le 19.01.2015 à 15h25 Sébastien Hervieu (Johannesburg, correspondance) « C’est la première fois de ma vie que je vois des inondations d’une telle ampleur », raconte Harry Phiri, joint dimanche au téléphone. Le commissaire du district de Nsanje, situé à l’extrême sud du Malawi, est pourtant habitué aux débordements des cours d’eau pendant la saison des pluies qui accompagne l’été austral.Mais cette fois-ci, les plaines se sont transformées en lacs, les maisons aux murs de terre se sont effondrées, les ponts détruits ont coupé les routes, et le représentant local a vite dû organiser les secours avec l’aide des autorités nationales. « Grâce à six bateaux et deux hélicoptères, nous avons pu secourir un millier d’habitants réfugiés dans les arbres, sur le toit de maisons ou sur des monticules, mais dans mon district, il y a encore près de 150 personnes dont nous n’avons pas de nouvelles. »Le responsable craint aussi le sort réservé aux déplacés de sa région : « 85 000 personnes ont dû fuir leurs maisons en courant devant l’arrivée des eaux, ils ont tout perdu, manquent de tout, et doivent souvent dormir à même le sol, y compris dans des salles de classe. »Insécurité alimentaireDébut janvier, des pluies torrentielles se sont abattues pendant plusieurs jours sur le petit Etat d’Afrique australe. Dans certaines zones, il serait tombé plus de 300 millimètres d’eau en à peine une semaine. Le président malawite, Peter Mutharika, a déclaré 15 des 28 districts du pays en état de catastrophe naturelle. Emportées par les eaux, 176 personnes sont décédées, selon les autorités, qui craignent un bilan final encore plus lourd. De nouvelles précipitations sont attendues dans les prochains jours.Le Mozambique, pays voisin, a aussi été victime des torrents d’eau. Vingt et une personnes y sont mortes, selon un bilan provisoire de l’Agence nationale de gestion des catastrophes. 53 000 Mozambicains ont dû quitter leur maison. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU a dénombré pour le Malawi près de 121 000 personnes déplacées, essentiellement dans le sud du pays.Dans le district de Nsanje, le plus touché par les inondations, une vingtaine de camps ont été établis pour accueillir les personnes sans abri. Le Programme alimentaire mondial prévoit d’acheminer par voie aérienne 100 tonnes de nourriture pour subvenir aux besoins de près de 80 000 personnes. La destruction des champs de maïs, l’aliment de base des Malawites, va accroître l’insécurité alimentaire d’une population, surtout les enfants, déjà en partie frappée par la malnutrition.« Eaux stagnantes »« Nous redoutons l’apparition d’épidémies de maladies comme le choléra à cause des destructions des latrines, de l’absence d’eau potable et de la promiscuité des gens qui se sont réfugiés chez des membres de leurs familles ou connaissances, explique Amaury Grégoire, chef de mission pour Médecins sans frontières au Malawi. Les eaux stagnantes risquent également de favoriser la reproduction des moustiques qui transmettent le paludisme, les enfants risquent par ailleurs d’être plus facilement atteints par la rougeole. »Ces dernières années, plusieurs pays d’Afrique australe ont été victimes de pluies intenses, à savoir des précipitations abondantes sur une courte période. Des météorologistes locaux estiment qu’elles sont de plus en plus fréquentes et pointent du doigt le réchauffement climatique.« En réduisant la capacité d’absorption des sols, la déforestation aggrave aussi les dégâts causés par les inondations, estime Gift Mafuleka, directrice adjointe du département gouvernemental de la gestion des catastrophes. Faute d’équipements, les habitants vont couper du bois pour se chauffer, s’éclairer et faire la cuisine, et les programmes de replantation sont insuffisants. »Zones inhabitablesMeurtri en 2000 par des inondations qui avaient fait près de 800 morts et des centaines de milliers de déplacés, le Mozambique a récemment développé un plan national de prévention. « Le Malawi a les moyens de faire face à des inondations, mais les autorités ne s’attendaient pas à une catastrophe d’une telle ampleur, des personnes âgées ont raconté qu’elles n’avaient jamais connu ça », estime un expert étranger en poste au Malawi.Les autorités ont déjà évoqué la possibilité de déclarer inhabitables certaines zones proches des cours d’eau. « Mais c’est souvent là où se trouvent les terres les plus fertiles, il ne sera pas facile de faire déménager ces populations qui vivent essentiellement de l’agriculture vivrière et qui perdraient ainsi leur gagne-pain », prédit Alex Mdooko, commissaire du district de Chikwawa (sud du Malawi), également touché par les inondations.Selon lui, « il faudrait peut-être alors imaginer une migration saisonnière, avec une maison au bord de l’eau pour la saison sèche et une autre sur les hauteurs occupée pendant la saison des pluies ». Une solution qui risquerait toutefois d’accroître la compétition pour une terre de plus en plus disputée en raison de l’augmentation de la population. Sébastien Hervieu (Johannesburg, correspondance) Journaliste au Monde Mystérieuse disparition en Chine d’un DRH d’Alcatel-Lucent • Mis à jour le 19.01.2015 à 15h55 Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Le groupe français de télécommunications Alcatel-Lucent a confirmé, lundi 19 janvier, être sans nouvelles du responsable des ressources humaines de la coentreprise Alcatel Lucent Shanghai Bell, à travers laquelle il opère en Chine avec une société publique locale. Le siège français précise que Jia Lining « ne s’est pas présenté à son poste depuis le 14 janvier ».Un site d’information économique parmi les plus fiables du pays, Caixin, précisait dès vendredi que le véhicule de M. Jia a été retrouvé sur le pont suspendu Yangpu, qui relie l’est et l’ouest de Shanghaï et permet de franchir le fleuve Huangpu.Le site citait, sans la nommer, une source proche de la famille affirmant que M. Jia est introuvable et qu’il ne répond pas non plus à son téléphone.Selon des informations accessibles sur son profil sur différents réseaux sociaux chinois, Jia Lining a rejoint Alcatel Lucent Shanghai Bell en 1998 et a, en parallèle, passé, entre 2004 et 2007, un doctorat de ressources humaines à l’université Jiaotong de Shanghai.Publication sur un groupe de discussionLe contexte de cette soudaine disparition la rend d’autant plus mystérieuse. Alcatel est présent en Chine depuis le milieu des années 1980, en association avec une compagnie locale comme l’impose la réglementation chinoise – il s’agit du groupe de télécommunications Huaxin, placé sous la responsabilité de la Commission de supervision et d’administration des actifs de l’Etat chinois, car à capitaux publics.Dans un groupe de discussion ouvert par des responsables des ressources humaines d’entreprises publiques sur le très populaire réseau social WeChat, Jia Lining venait de publier une lettre portant des accusations détaillées de corruption et de mélange des genres avec leurs intérêts familiaux contre neuf cadres chinois d’Alcatel-Lucent.Une version de ce message circule sur le Web chinois, sans qu’il soit possible d’authentifier ni son auteur réel ni la véracité de son contenu.Son en-tête précise qu’elle a été rédigée par M. Jia, en tant que membre du syndicat de l’entreprise mais également représentant au sein du groupe du « Jiwei », la brigade anti-corruption du Parti communiste chinois (PCC). Suit alors une longue liste d’accusations s’étalant sur plus de 3 500 de caractères.Enquête interneAlcatel Lucent « ne fait pas de commentaire sur les allégations faites par un employé de son joint-venture Alcatel-Lucent Shanghai Bell dans la presse chinoise », précise le groupe au Monde.L’entreprise ajoute qu’une enquête interne sur ces allégations est actuellement en cours et qu’Alcatel-Lucent Shanghai Bell coopère pleinement avec les autorités locales à ce sujet.Cette affaire se déroule sur fond de campagne de lutte contre la corruption menée à grand bruit par le secrétaire du PCC, Xi Jinping, depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans. Le patron de l’espionnage chinois tombe pour corruption Le gouvernement a communiqué sur sa détermination à mettre au pas tant les entreprises étrangères que les puissantes sociétés d’état.Des accusations de corruption, portées par un mystérieux lanceur d’alerte, avaient déjà visé le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) après le début de l’été 2013.Lire également : Corruption en Chine : le grand déballage commence autour de l’affaire Glaxo Smith Kline Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Zones de non-droit : Fox News renouvelle ses excuses • Mis à jour le 19.01.2015 à 17h00 L'essentiel Après les attentats de Paris, des commentateurs de la chaîne ont évoqué des « no-go zones » interdites aux non-musulmans, notamment à Paris et Birmingham. Le premier ministre britannique avait réagi, qualifiant un journaliste de Fox News de « parfait idiot ». La chaîne de télévision américaine Fox News n'en finit plus de s'excuser d'avoir diffusé des commentaires évoquant des zones de non-droit interdites aux non-musulmans en Europe, après les attaques islamistes meurtrières à Paris. « Au cours de la semaine passée, nous avons fait des erreurs regrettables à l'antenne concernant la population musulmane en Europe », a réaffirmé, dimanche 18 janvier, la journaliste Julie Banderas. « Il y a certainement des zones de grande criminalité en Europe, comme aux Etats-Unis et dans d'autres pays, où la police et les gens se rendent avec prudence », a nuancé la chaîne. APPROXIMATIONS EN SÉRIE Un commentateur et un journaliste de la chaîne américaine conservatrice avaient affirmé qu'il existait en France et au Royaume-Uni notamment des « no-go zones » où les non-musulmans n'étaient pas autorisés et où la police ne se rendait pas. Le 11 janvier, Steven Emerson avait déclaré sur Fox News, lors d'une discussion sur le multiculturalisme de la société britannique, qu'au Royaume-Uni, « des villes entières comme Birmingham sont totalement musulmanes » et que « les non-musulmans n'y vont tout simplement pas ». Le premier ministre britannique, David Cameron, l'avait en réponse traité de « parfait idiot ». La semaine dernière, un journaliste de la chaîne, Nolan Peterson, avait affirmé de son côté, cartes à l'appui, qu'il y avait à Paris des zones de non-droit interdites aux non-musulmans et où la police ne mettait pas les pieds. Le parquet ouvre une enquête pour « provocation à la haine raciale » contre Philippe Tesson • Mis à jour le 19.01.2015 à 16h13 L'essentiel Le journaliste a déclaré la semaine dernière que ce sont « les musulmans qui amènent la merde en France ». Le parquet de Paris a ouvert contre lui une enquête préliminaire pour « provocation à la haine raciale ».   Le parquet de Paris a ouvert lundi 19 janvier une enquête préliminaire pour « provocation à la haine raciale » contre le journaliste de 87 ans Philippe Tesson. L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes. Mardi, en pleine discussion sur les incidents qui ont émaillé la minute de silence en hommage aux victimes de l'attaque contre Charlie Hebdo dans de nombreux établissements scolaires, le fondateur et ex-directeur du Quotidien de Paris (1974-1994), s'en était vivement pris aux musulmans sur les ondes d'Europe 1 : « D'où vient le problème de l'atteinte à la laïcité sinon des musulmans ? On le dit ça ? Eh bien moi, je le dis ! Je rêve ou quoi ?! C'est ça notre problème actuellement, c'est les musulmans qui mettent en cause la laïcité ! C'est les musulmans qui amènent la merde en France aujourd'hui ! » Philippe Tesson intervient régulièrement sur différents médias dont Europe 1, France 2, Le Figaro Magazine, Paris Première, Le Point ou encore Valeurs actuelles. Vendredi 16 janvier, la rumeur de son départ du Point – dont il n'est pas salarié – a couru, avant d'être démentie au Monde par le directeur de la publication, Etienne Gernelle. « Cette affaire ne concerne pas Le Point, a-t-il ajouté. Je suis en désaccord total avec les propos de Philippe Tesson, mais j'imagine que ses paroles ont dépassé sa pensée. » APB 2015 : comment se renseigner avant de s'orienter data-title="APB 2015 : comment se renseigner avant de s'orienter " Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Maintenant qu'APB 2015 est ouvert, vous avez deux mois pour vous porter candidat à diverses formations pour la rentrée prochaine. Un certain nombre d'informations sont accessibles directement sur la plate-forme, dans la rubrique « Les formations » mais il serait risqué de s'en contenter. Le moteur de recherche d'APB est en effet efficace pour des recherches ciblées (par type de cursus ou d'établissement notamment), il propose désormais des infos chiffrées sur les débouchés, mais il n'est pas en mesure de vous lister toutes les formations possibles si vous vous intéressez à la biologie. Et quand bien même vous auriez une idée assez précise de votre orientation, il est très utile de compléter les informations répertoriées sur Admission post-bac.TÉLÉCHARGEZ LE GUIDE DE L'APRÈS BACSi vous ne l'avez pas déjà reçu, via votre lycée, l'Onisep met a disposition gratuitement sur son site, un petit guide d'une vingtaine de pages : « Après le bac, choisir ses études supérieures ».  Il fournit un certain nombre d'informations sur les différentes filières d'études (licences, DUT, BTS, écoles spécilaisées et classes préparatoires) pour vous aider dans vos choix d'orientation, et recense des infos pratiques sur la vie étudiante. Le fascicule propose également des plans B de poursuite d'études pour les non bacheliers qui ne souhaitent pas repasser leur bac.RENDEZ-VOUS AU CDI, CIO, CIDJ...Seconde étape, vous rendre au CDI de votre lycée, où vous trouverez les principales brochures de l’Onisep (Office national d’information sur les enseignements et les professions). Vous pourrez consulter une documentation plus détaillée sur de nombreuses filières en vous rendant directement dans un centre d’information et d’orientation (CIO), ou, si vous êtes déjà à l'université et souhaitez vous réorienter, dans les services communs universitaires d'information et d'orientation (SCUIO) , ou encore dans les centres d’information et de documentation jeunesse (CIDJ). Sur place, des conseillers répondent à vos questions et vous aident à affiner vos choix. Et si vous êtes vraiment en panne d'idées, ils pourront vous proposer d'effectuer des tests sur des logiciels d'aide à l'orientation. Vous pouvez aussi solliciter un rendez-vous avec la conseillère d'orientation psychologue de votre établissement. Pour trouver le centre d'information le plus proche de chez vous, consultez  la page spéciale sur le site de l'Onisep.TELECHARGEZ L'APPLICATION « MON ORIENTATION EN LIGNE »Gratuite, accessible depuis votre ordinateur et sur votre smartphone ou tablette, l'application « Mon orientation en ligne », proposée par l'Onisep, propose de contacter des conseillers d'orientations tranquillement depuis votre canapé, par « téléphone » , par  « mail », ou encore par « Tchat ». Attention cependant, la demande étant assez forte et le nombre de conseillers restreint, il faut souvent patienter avant d'être mis en relation avec l'un deux. Le dernier onglet, « Boîte à outils », permet notamment de localiser des formations, des lieux d'information et des conseillers, près de chez vous.PENSEZ AUX SALONS D'ORIENTATION ET LES JOURNÉES PORTES OUVERTESUtiles aussi, les nombreux salons consacrés à l’orientation, organisés dans les grandes villes. Ils permettent, en quelques heures, de se documenter sur plusieurs cursus, d'en rencontrer des enseignants et des élèves ou anciens élèves, et d'assister à des débats avec des professionnels du secteur. Autre événements à guetter, une fois votre présélection faite, les journées portes ouvertes des établissements, elles aussi recensées par les antennes régionales de l'Onisep. Elles offrent aussi l'opportunité de se familiariser avec les locaux et de découvrir l'environement de travail, et les enseignants, élèves sont plus nombreux et disponibles que dans le salons. Des conférences sur les conditions d'entrées, les cursus spécialisés et les débouchés y sont parfois organisées.Pour trouver les rendez-vous susceptibles de vous intéresser, vous pouvez utiliser le moteur de recherche de l'Onisep, situé en-dessous du menu onglets, à droite. Tapez « forum orientation » ou « portes ouvertes », selon vos envies, ainsi que votre département ou région, le moteur de recherche vous proposera un article avec les dates à ne pas rater près de chez vous. Si les salons qui vous intéressent ont déjà eu lieu, il n'est pas inutile de consulter la liste des établissements participants, et de visiter leurs sites internet ensuite.VÉRIFIEZ L'INFO À LA SOURCEVous savez précisément ce que vous voulez faire et avez trouvé cette formation dans APB ? Bravo, mais vérifiez quand même : « Ne vous contentez pas des informations proposées sur APB. Il arrive que les établissements fassent évoluer leurs formations en début d'année et que l'information ne soit pas répercutée tout de suite sur la plate-forme. Vérifiez toujours sur le site internet de l'université ou de l'école visée », conseille Florence Benoiton, conseillère d'orientation psychologue au CIO de Villejuif, en région parisienne.PARLEZ-EN AUTOUR DE VOUS !On l'oublie souvent, mais les proches peuvent être une source d'information précieuse ! Alors n'hésitez pas à parler avec eux des métiers et formations qui vous intéressent. Peut-être qu'un cousin, une tante, vos grands-parents connaissent quelqu'un qui est justement passé par le cursus que vous visez. Vous pouvez aussi franchement poser la question sur Facebook ou Twitter : la soeur d'un ami pourrait fréquenter l'école qui vous intéresse. Une vague connaissance peut aussi  envisager la même formation que vous, et s'être déjà bien renseigné... Vous gagnerez du temps en obtenant de véritables et précieux retours d'expérience.Contacter les établissements intéressants ou des entreprises du secteur d'activité visé est aussi une option. Même si on vous y a refusé un stage dans le passé, envoyer un mail avec vos interrogations ne coûte rien. Passer un coup de fil non plus. Vous n'êtes d'ailleurs pas à l'abri de tomber sur quelqu'un de bienveillant, qui saura éclairer votre lanterne...Plus d'informations sur les admissions post-bac dans notre rubrique spéciale APB : www.lemonde.fr/apb width="314" height="157" alt="Des jeunes volontaires s'occupent d'une femme handicapée, le 29 juillet 2010 sur la plage du Prado à Marseille, dans le cadre de leur service civique. " Service civique : « Tous les volontaires pourront être accueillis en 2017 » Ces programmes courts, axés sur la vie professionnelle et l’international, séduisent de plus en plus d’étudiants. Les entreprises y trouvent leurs cadres intermédiaires. width="314" height="157" alt="Le site admission-postbac.fr centralise les vœux d'orientation des lycéens pour les études supérieures. " Ce qui change sur le site Admission post bac La folie des examens finaux s'est emparé de tous les étudiants de l'UTC de Compiègne. Une semaine particulièrement éprouvante que nous conte Guillaume Ouattara dans ses moindres détails. width="314" height="157" alt="Les inscriptions sont ouvertes sur le site d'APB." Les bons réflexes pour bien commencer sur Admission post bacFrédéric Boisseau, « première victime des attentats » de « Charlie Hebdo », a été inhumé Les obsèques de Frédéric Boisseau, « première victime des assassins de Charlie Hebdo », se sont déroulées mardi 20 janvier dans son village natal en présence de nombreux habitants venus témoigner leur affection pour cet « enfant de la Seine-et-Marne », « courageux et plein de vie ».« ILS L'ONT ABATTU SANS AUCUN MOTIF RÉEL »Les deux fils de la victime, 10 et 12 ans, entourent leur mère. Président du conseil général de la Seine-et-Marne, Vincent Eblé rappelle que Frédéric Boisseau, 42 ans, fut la « première victime de Charlie Hebdo ». Employé par le groupe français Sodexo – dont le PDG était présent à la cérémonie –, il réalisait, avec deux collègues, des travaux de maintenance dans le hall de l'immeuble où le journal satirique avait son siège, quand les assaillants ont déboulé, surarmés et hurlant.« Catherine, Cédric et Baptiste, votre compagnon, votre père, était là au mauvais moment, au pire moment. Parce qu'il n'a pas su renseigner les terroristes » sur l'étage où se trouvait la rédaction de Charlie Hebdo, « ils l'ont abattu sans aucun motif réel », a-t-il dit. Et Frédéric Boisseau, mort dans les bras de son ami et collègue Jérémy Ganz, « n'a pas pu crier avec vous : “je suis Charlie” » le 11 janvier, a poursuivi le sénateur.PAS DE « HIÉRARCHIE DES PEINES ET DES HOMMAGES »Alors que Christophe Boisseau s'est plaint que son frère ait été « oublié », le ministre du travail, François Rebsamen, a affirmé qu'il n'existait pas de « hiérarchie des peines et des hommages ». Les douze victimes de l'attentat perpétré par les frères Kouachi « n'exerçaient pas le même métier, n'avaient pas la même notoriété, pas les mêmes opinions ni les mêmes origines », mais « ils sont douze à être pleurés par la République, car la République n'oublie personne et ne distingue pas entre ses enfants », a affirmé M. Rebsamen, avant de lui remettre la Légion d'honneur à titre posthume.« Il s'était levé dans la nuit parce qu'il habitait loin », a poursuivi le ministre, parlant d'un homme « courageux, plein de vie », « apprécié autant pour ses qualités humaines que professionnelles ». Avant de conclure: il était « un de ces visages amicaux, bienveillants, de la France du travail ». Une messe a été célébrée dans l'église du village, à 80 kilomètres au sud de Paris, puis Frédéric Boisseau a été inhumé dans l'intimité à Villiers-sous-Grez où il résidait, à cinq kilomètres de là.Lassana Bathily, « héros » du supermarché casher, naturalisé français • Mis à jour le Maryline Baumard Lassana Bathily est français. Mardi 20 janvier, à 19 h 30, le chef du gouvernement, Manuel Valls, lui a remis de sa main trois symboles d'entrée dans la citoyenneté française. Le jeune Malien, héros de la prise d'otages du supermarché casher de la porte de Vincennes, le 9 janvier, a reçu du premier ministre une lettre signée du chef de l'Etat, un passeport et une médaille. Trois preuves concrètes que son rêve d'enfant, « devenir français », était bien devenu une réalité. Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, y a ajouté un livre d'Ernest Renan et un autre du photographe Raymond Depardon. Deux regards sur la France.La cérémonie d'entrée dans la citoyenneté française de ce Malien de 24 ans s'est déroulée dans la salle des fêtes du ministère de l'intérieur, place Beauvau. Une salle surchauffée par la large affluence des journalistes, mais aussi par un parterre très VIP. Un auditoire à la hauteur du geste de ce jeune qui a risqué sa vie pour en sauver d'autres. Le premier ministre, Manuel Valls, avait tenu à être présent sur l'estrade, et dans la salle ses ministres étaient nombreux, de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, à la garde des sceaux, Christiane Taubira. A leur côté, les représentants des grandes religions avaient aussi fait le déplacement pour saluer le nouveau citoyen français, comme les associations qui l'ont aidé à rester en France, ses collègues de l'Hyper Cacher ou son employeur.« JE NE SUIS PAS UN HÉROS, JE SUIS LASSANA »Si Lassana Bathily a déclaré vouloir prendre « un peu de recul » face au tumulte médiatique qui l'assaille depuis le 9 janvier, il a montré lors de cette cérémonie une remarquable modestie et une grande distance par rapport à son geste. Après avoir « remercié ceux qui [lui] ont fait confiance et soutenu depuis toujours » et souligné qu'il pensait là en particulier à « ses parents », le jeune homme a rappelé un vibrant « je ne suis pas un héros, je suis Lassana et je resterai moi­-même ».Il a salué la mémoire de son collègue et ami Yohan Cohen, tué par Amedy Coulibaly. « J'ai perdu quelqu'un que j'aimais beaucoup, a­-t­-il tenu à rappeler, quelqu'un avec qui j'ai beaucoup ri. On s'appelait “Boss­boss” », a-­t­-il pudiquement avancé, comme un cri du cœur.Lassana Bathily, c'est au départ un parcours de migrant comme tant d'autres. Né en juin 1990 dans un village de la région de Kayes, au Mali, le jeune homme quitte sa mère pour rejoindre son père à Paris. Aîné d'une fratrie de trois enfants, il partage sa vie entre son foyer et l'école républicaine. Il est scolarisé dans un lycée professionnel du nord de Paris, où il prépare un CAP de carreleur.« UNE ERREUR MANIFESTE D'APPRÉCIATION »En 2010, cet élève « respectueux, sérieux et intelligent » décroche son diplôme, comme le raconte un de ses enseignants. Mais n'a toujours pas de papiers. Son parcours en France aurait même pu s'arrêter là, puisqu'il se retrouve sous le coup d'une obligation de quitter le territoire à la fin de l'année 2010. Bernard Cazeneuve rappelle que le tribunal administratif reconnaît alors que cette décision du préfet est « une erreur manifeste d'appréciation ». Mais c'est grâce à ses anciens profs du lycée, dont plusieurs sont membres du Réseau éducation sans frontières, qu'il ose mener cette démarche. Le jeune Malien obtient à leur côté un titre de séjour, en juin 2011. Il renouvelle ensuite son titre, sans problème, année après année, jusqu'à son acte de bravoure du 9 janvier.Faut­-il croire le ministre de l'intérieur lorsqu'il lui lance un « vous auriez été naturalisé, car la citoyenneté française n'est pas réservée aux braves » ? Les données chiffrées ne plaident pas vraiment pour les paroles ministérielles, puisque seuls 57 610 personnes ont obtenu la nationalité française par décret en 2014. C'est peu, mais la courbe est ascendante, et le chef du gouvernement a rappelé lors de cette cérémonie avoir « relancé le processus de naturalisation, car c'est une chance pour notre pays ».Debout à côté de l'orateur, son dos courbé comme un effet secondaire d'une haute stature, ou pour ne pas paraître bien plus grand que les deux ministres de la République, Lassana Bathily a gardé les yeux vers le sol durant tous les compliments qui ont pu lui être faits. « Vous êtes un des visages de cette France en l'honneur de laquelle ont défilé près de 4 millions de Français », lui a déclaré Manuel Valls. « Vous participez pleinement au projet de la France », a ajouté Bernard Cazeneuve.Derrière les mots ministériels, sur le ton solennel du moment, le premier ministre comme le ministre de l'intérieur ont su donner à ce moment des accents de sincérité. Bernard Cazeneuve a osé, une fois n'est pas coutume, utiliser l'image de son père, instituteur de la République, réunissant des enfants de confessions différentes autour du savoir. Manuel Valls, lui, a laissé poindre ses souvenirs d'enfant né ailleurs.Mardi 20 janvier, la France a gagné un nouveau citoyen. Un chemin d'espoir pour tant d'immigrés qui rêvent un jour aussi de vivre ce moment. Même si ce n'est pas sous les ors du ministère de l'intérieur.  Maryline Baumard Journaliste Le PS, comme l'UMP, favorable à la création d'une peine d'indignité nationale • Mis à jour le L'« union nationale » qui s'est construite au lendemain des attaques des 7, 8 et 9 janvier est-elle toujours d'actualité ? Contrairement aux dossiers économiques et sociaux, tels que la loi Macron, les sujets liés à la sécurité semblent réunir les principaux partis politiques français. Annick Lepetit, porte-parole des députés socialistes, a déclaré, mardi 20 janvier lors d'une conférence de presse, que la possible création d'une peine d'indignité nationale, proposée par l'UMP, est soutenue par les députés socialistes.« La création d'une telle peine, pour symbolique qu'elle soit, aura la vertu de rappeler que prendre les armes contre son pays est de la même nature que la collaboration avec l'occupant pendant la deuxième guerre mondiale. »Une semaine après l'attentat contre Charlie Hebdo, l'UMP a présenté douze propositions pour lutter contre le terrorisme, parmi lesquelles figurait cette mesure d'« indignité nationale » pour les Français ne disposant pas d'une autre nationalité.Lire (édition abonnés) : L'UMP à la peine pour jouer son rôle d’opposantDES ANNONCES MERCREDILes ministres de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, de la justice, Christiane Taubira, et de la défense, Jean-Yves Le Drian, devraient dévoiler, mercredi en conseil des ministres, de nouvelles dispositions relatives aux renseignements policiers et pénitentiaires, aux écoutes judiciaires et au déploiement de militaires en France.Annoncées le 14 janvier, ces mesures vont « coûter », mais seront financées sans creuser les déficits, a assuré, mardi sur RTL, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement. Outre ces « mesures qui vont être prises immédiatement », le gouvernement se réunira jeudi à Matignon pour « traiter des sujets plus profonds », comme l'éducation, la santé, le logement, la politique de la ville, qui feront « l'objet d'une discussion et de propositions », a ajouté M. Le Foll.Lire : Terrorisme : Cazeneuve veut « responsabiliser » les géants du WebLes pièges du plan Vigipirate pour les militaires • Mis à jour le Nathalie Guibert Pour les armées, le plan « Vigipirate alerte attentat » représente, depuis le 7 janvier, un effort significatif, comme l’a rappelé le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian. Pour le budget de la défense, le coût supplémentaire de cette mobilisation, 10 500 hommes aujourd’hui, n’est pas neutre : il s’établit à un million d’euros par jour, selon les informations du Monde. Ce surcoût comprend l’indemnité de service accordée aux soldats dans cette opération intérieure et les frais de fonctionnement liés à leur déploiement.Mais c’est dans la durée que l’effort se mesure, et qu’il va peser. Cet effectif exceptionnel d’urgence, qui s’ajoute à celui de la « posture permanente de sûreté » (la dissuasion, la police du ciel, la sécurité des approches maritimes de la France) est le plafond prévu par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013. Pour tenir, l’armée de terre devra procéder à des arbitrages, différer des entraînements, des formations, voire prélever des hommes sur d’autres missions.L’armée appelée à être plus visible sur le territoire nationalDans la durée, en outre, la validité du plan se pose aussi. Au ministère de la défense, les gardes statiques devant les lieux sensibles sont en discussion. D’un côté, l’armée, visible, rassure. En amont, le commandement a été attentif aux consignes passées, ainsi qu’à la sélection des militaires envoyés. Ces jours-ci, les réseaux sociaux ont rapporté le chaleureux accueil réservé à certains dans les écoles juives, où des parents leur ont offert des pâtisseries.« Une cible devant une cible »Mais, « si le dispositif est appelé à durer, il pourrait aussi devenir un fixateur de tension », rapporte une source à l’issue d’une des réunions des derniers jours. Quelques unités ont subi des provocations bénignes, des insultes, des menaces jetées en passant. Plus grave, certains militaires ont été ostensiblement pris en photo avec des intentions peu claires. Les incidents relevés sont en proportion infimes. Ils concerneraient « au plus 0,1 % des effectifs sur le terrain » selon l’armée de terre, qui ne les juge pas significatifs en volume. Aucune procédure pénale n’a été ouverte. Mais depuis les assassinats commis par Mohamed Merah, en 2012, le sujet est ultrasensible.« Les militaires sont des cibles, et un soldat devant un site sensible, c’est une cible devant une cible », résume un officier. Parmi ces incidents, l’un a retenu l’attention, au Raincy (Seine-Saint-Denis), en banlieue parisienne. En pleine nuit, lundi 19 janvier, deux soldats en faction devant le collège Merkaz Hatorah ont vu un automobiliste s’arrêter, et sembler manipuler une arme à l’approche des militaires. Faudra-t-il, dans les semaines qui viennent, privilégier des rondes ou des patrouilles véhiculées ? Les gardes statiques ne sont pas un mode d’action militaire, juge-t-on du côté de la défense, et les maintenir serait prendre un risque.Une autre question délicate est soulevée : poster des soldats devant de nombreux lieux jusque-là très discrets les « révèle » en quelque sorte. Des centres culturels, des lieux de prière sont repérés, auxquels le voisinage pouvait ne pas prêter attention. Passé le déploiement en urgence, il ne fait pas de doute du point de vue des armées que Vigipirate doive être réaménagé. Nathalie Guibert Journaliste au Monde L'islamophobie est-elle punie par la loi ? • Mis à jour le Delphine Roucaute et Madjid Zerrouky Lundi à Cologne, l'écrivain français Michel Houellebecq s'est défendu d'avoir écrit, avec son roman Soumission, un « livre islamophobe » mais a estimé qu'on en avait « parfaitement le droit ». Rien n'est moins sûr.Quelle définition ?Le terme « islamophobie » suggère à l'origine une peur collective de la religion musulmane. Mais il s'impose depuis quelques années comme l'ensemble des réactions de rejet vis-à-vis des personnes musulmanes (ou supposées telles). En effet, si le suffixe « phobie » désigne étymologiquement une peur, son sens a dévié et peut désigner communément une notion d'« hostilité sociale », comme dans les mots xénophobes, homophobes, etc.Le point de vue (en édition abonnés) : Ce que « phobie » veut dire, par Olivier RolinDe nombreuses institutions tentent de tracer les contours de ce concept qui relève aussi bien des préjugés que des actes. Ainsi, selon le Conseil contre l'islamophobie en France (rapport 2014),  « il s'agit de l'ensemble des actes de discrimination ou de violence contre des institutions ou des individus en raison de leur appartenance, réelle ou supposée, à l'islam. Ces actes sont également légitimés par des idéologies et des discours incitant à l'hostilité et au rejet des musulmans. »De la même manière, le Conseil de l'Europe établit dans son rapport sur l'islamophobie et ses conséquences pour les jeunes que « l'islamophobie peut se définir comme la peur, ou une vision altérée par des préjugés, de l'islam, des musulmans et des questions en rapport. » Ce à quoi il ajoute :« Qu'elle se traduise par des actes quotidiens de racisme et de discrimination ou des manifestations plus violentes, I'islamophobie est une violation des droits de I'homme et une menace pour la cohésion sociale. »Selon ces définitions, il ne s'agit donc pas d'une critique de l'islam en tant que dogme, mais bien d'une hostilité vis-à-vis des musulmans.Quelle différence avec le racisme ?Dans une interview donnée au Nouvel Observateur en juillet 2013, Manuel Valls, alors ministre de l'intérieur, expliquait qu'il refusait d'utiliser le terme « islamophobie », préférant l'expression « racisme antimusulman ». Il reprenait ainsi à son compte l'argumentaire de l'essayiste Caroline Fourest pour qui le terme « islamophobe » est un concept utilisé par les adeptes d'un islam fondamentaliste afin d'empêcher toute critique de la religion.Interrogée par Rue89, Caroline Fourest s'expliquait en 2013 :« Il y a peut-être une occurrence [de ce terme] dans les années 20, mais ce sont bien les mollahs iraniens, à la fin des années 70, qui en feront la vraie première utilisation publique et politique, en accusant les féministes qui se battaient contre le voile d'être islamophobes. L'objectif de ces intégristes est de faire croire que critiquer l'islam, c'est être antimusulman. Cela leur permet d'empêcher toute critique féministe et laïque de la religion. »Cette affirmation, également développée dans l'ouvrage Tirs croisés coécrit avec Fiammetta Venner, est problématique puisqu'elle ne repose sur aucune source précise. Le sociologue Marwan Mohammed explique de son côté que le mot « islamophobie » n'existe pas en persan et doit son origine à des administrateurs coloniaux français du début du XXe siècle.Au-delà de ce point d'histoire, le sociologue, auteur en 2013 avec Abdellali Hajjat de l'ouvrage Islamophobie, Comment les élites françaises fabriquent le « problème musulman », déclarait à Libération que « ce déni du terme d'islamophobie a durant longtemps laissé dans l'ombre l'expérience de l'islamophobie. Et ceux qui la subissent le vivent très mal ».Pour Alain Gresh, rédacteur en chef du Monde diplomatique, refuser la dimension raciste de l'islamophobie est une manière de se voiler la face. « Il est évident qu'il y a un recoupement entre racisme anti-Maghrébins et islamophobie, sans doute renforcé par la visibilité d'une partie de la jeune génération, qui s'affirme "musulmane" sur la scène publique et ne rase plus les murs. Il se développe ainsi un nouveau racisme anti-arabe, porté par une partie des intellectuels et des médias, qui se camoufle sous le drapeau de la lutte contre l'islam », affirmait le journaliste au début des années 2000.Attention toutefois à ne pas confondre racisme et islamophobie. « Tous les musulmans ne sont pas maghrébins et tous les Maghrébins ne sont pas musulmans. En outre, quand on observe les données du ministère de l'intérieur, on observe une stagnation du racisme anti-maghrébin, qui a toujours représenté la catégorie la plus importante, contrairement aux actes visant l'islam ou les musulmans, dont la progression est très forte. Il n'y a pas de dynamique commune, bien qu'assez souvent origine et religion s'articulent », souligne Marwan Mohammed.Voir aussi le chat avec Stéphanie Le Bars : L'islamophobie, un nouveau racisme ?L'islamophobie est-elle répréhensible ?L'islamophobie n'est pas punie en tant que telle en France. L'encadrement de son expression dans l'espace public relève des lois régissant la liberté d'expression. En effet, selon la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse (voir l'article 24), « la provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers des personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » peut faire l'objet d'une condamnation. C'est dans ce cadre-là que plusieurs personnes tenant des propos islamophobes sont passées devant la justice.Lire notre décryptage : « Charlie », Dieudonné… : quelles limites à la liberté d'expression ?A titre d'exemple, le 15 octobre 2013, Christine Tasin, présidente de l'association « Résistance républicaine » et collaboratrice du site Riposte laïque (proche des identitaires d'extrême droite), avait déclaré devant un abattoir mobile installé pour le sacrifice rituel de l'Aïd-el-Kébir à Belfort : « Oui, je suis islamophobe, et alors ? La haine de l'islam, j'en suis fière. L'islam est une saloperie (...), c'est un danger pour la France. » Le parquet de Belfort avait estimé que ses mots étaient « de nature à susciter le rejet des musulmans en les désignant comme un danger pour la France ». La militante islamophobe avait ainsi été condamnée pour « incitation à la haine raciale ».Même chose sur Internet. Un internaute ayant publié sur Le Figaro.fr en juillet 2011 un message à caractère islamophobe a ainsi été condamné en 2013 à un mois de prison avec sursis et à 1 680 euros d'amende, note le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF).Comment mesurer son ampleur en France ?Deux organismes tentent de mesurer l'ampleur du phénomène dans l'Hexagone avec des méthodologies différentes : l'Observatoire national contre l'islamophobie – une instance dépendant du Conseil français du culte musulman (CFCM) – qui comptabilise les plaintes déposées et  transmises au parquet par la police ou la gendarmerie, et le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) – qui reproche au premier sa trop grande proximité avec la place Beauvau et se méfie des statistiques policières –, recensant  les actes sur la base de déclarations de citoyens et des remontées médiatiques.Leurs divergences politiques et méthodologiques se traduisent dans les faits par des divergences sur les chiffres. Ainsi, dans son rapport annuel 2014 basé sur les chiffres de l'année 2013, le CCIF a dénombré 691 actes islamophobes sur le territoire quand l'Observatoire national contre l'islamophobie en a recensé 226.Dans l'attente de chiffres complets pour l'année 2014, l'Observatoire national contre l'islamophobie a cependant d'ores et déjà alerté pour ce début d'année 2015 : au 19 janvier, 116 actes antimusulmans avaient été recensés en France, soit une hausse de 110 % par rapport à janvier 2014.Lire notre décryptage : Comment mesure-t-on l'islamophobie en France ?Quelle reconnaissance au niveau mondial ? Des institutions européennes ou occidentales comme le Conseil de l'Europe ou l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) ont légitimé l'usage du terme « islamophobie ». Mais la lutte contre l'islamophobie est aussi l'un des chevaux de bataille de l'Organisation de la conférence islamique. L'OCI, qui regroupe 57 Etats membres et dispose d'une délégation permanente aux Nations-unies, veut obtenir la reconnaissance de ce délit au niveau mondial et sa retranscription dans les droits nationaux au même titre que le racisme.Ce militantisme s'est concrétisé par la mention de l'islamophobie – au même titre que le racisme, la xénophobie ou l'antisémitisme – parmi les maux à combattre par les conférences des Nations-unies sur le racisme. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, déclarant en 2009 que « le racisme peut aussi s'exprimer de manière moins formelle comme la haine contre un peuple ou une catégorie particulière comme l'antisémitisme, par exemple, ou plus récemment l'islamophobie ».Mais l'OCI, dont la majorité des membres ont l'islam pour religion d'Etat et où toute critique est assimilée au blasphème, est souvent accusée de vouloir faire reconnaître au niveau international un délit de « diffamation des religions » sous couvert de lutte contre l'islamophobie.Avec des succès mitigés, comme elle le reconnaissait dans son rapport 2012 : « Pendant la dernière décennie, l'OCI a réussi à adopter une résolution sur la diffamation des religions au sein du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève et à l'AGNU (Assemblée générale des Nations Unies). La résolution, après les premières années, a cependant été confrontée à l'opposition des pays occidentaux qui l'ont perçue comme étant centrée sur l'islam et ont soutenu que ses dispositions étaient destinées à restreindre la liberté d'expression. » Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Delphine Roucaute Journaliste au Monde.fr Sûreté nucléaire : « De nouveaux réacteurs sont préférables à des réacteurs prolongés » Pierre Le Hir Il ne revient pas à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de se prononcer sur la politique énergétique de la France. Son président, Pierre-Franck Chevet, qui présentait ses vœux à la presse, mardi 20 janvier à son siège de Montrouge (Hauts-de-Seine), n'a donc pas commenté les récentes déclarations de la ministre de l'écologie, Ségolène Royal. Dans un entretien donné à l'Usine nouvelle, elle affirmait : « Il faut maintenant programmer les investissements de sécurité des réacteurs existants. Mais il faut aussi programmer la construction d'une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées. »Le gouvernement ayant fait le choix de ne pas sortir du nucléaire, tout en réduisant de 75 % à 50 % la part de l'électricité produite par l'atome d'ici à 2025, la question soulevée est en effet celle de l'extension de la durée de vie des centrales actuelles ou de leur remplacement. Et elle se pose en termes économiques, mais aussi en termes de sûreté.MOYENNE D'ÂGE DE 29 ANSLes 58 réacteurs du parc électronucléaire français, mis en service pour la plupart entre la fin des années 1970 et la fin des années 1980, sont vieillissants. Leur moyenne d'âge est de 29 ans et, entre 2019 et 2025, près de la moitié d'entre eux atteindront la limite de quarante ans pour laquelle ils ont été conçus.Leur exploitant, EDF, veut les pousser jusqu'à 50 ou même 60 ans. A cet effet, il prévoit d'investir 55 milliards d'euros dans un « grand carénage » comportant également des mesures de renforcement imposées par l'ASN à la suite de l'accident de Fukushima en mars 2011 au Japon. Un montant dont l'Autorité de sûreté précise qu'il correspond au « chiffrage d'EDF » et qu'elle « ne le cautionne pas », la question de l'allongement de la durée de fonctionnement des centrales n'étant pas tranchée. Ni, à fortiori, la liste des travaux à réaliser arrêtée.Car l'ASN l'a redit mardi avec force : « La prolongation au-delà des quarante ans n'est nullement acquise à se stade ». Le gendarme du nucléaire donnera « un avis d'orientation » sur ce sujet fin 2015, et ne prendra pas de « position générique », c'est-à-dire de principe, avant 2018. Encore y aura-t-il ensuite un examen au cas par cas. Entre 2020 et 2025, pas moins de 26 réacteurs devront passer leur quatrième visite décennale en vue d'une possible prolongation, le premier d'entre eux étant celui de Tricastin 1 (Drôme et Vaucluse), que suivront de peu les deux unités de Fessenheim (Haut-Rhin).Pour obtenir un éventuel feu vert, souligne M. Chevet, les réacteurs devront présenter « une sûreté améliorée, se rapprochant des standards exigés pour les nouvelles installations ». Celles de troisième génération, du type de l'EPR qui doit entrer en service en 2017 à Flamanville (Manche). Les réacteurs dits de quatrième génération – des réacteurs à neutrons rapides héritiers du surgénérateur Superphénix – ne sont pas attendus, en effet, avant 2040 ou 2050.DEUX CENTS POSTES DEMANDÉSFace à ces enjeux, comme au suivi des travaux post-Fukushima qui doivent se poursuivre jusqu'en 2018, l'ASN a renouvelé, mardi, sa demande d'une réforme du financement du contrôle du secteur de l'atome. Cela, afin de « maintenir un haut niveau de sûreté nucléaire et de radioprotection ». « Nous sommes un millier en France – 500 à l'ASN et 500 à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) – pour assurer l'ensemble des activités d'évaluation et de contrôle. Il faudrait deux cents personnes de plus », plaide M. Chevet.Or, l'Etat n'a accordé que 30 postes supplémentaires aux deux organismes sur la période 2015-2017. L'ASN propose donc que le budget qui leur est alloué par l'Etat soit abondé par une contribution annuelle directement versée par les exploitants nucléaires, sous le contrôle du Parlement. Le coût des deux cents emplois demandés, note M. Chevet, se monte à environ 50 millions d'euros par an. Loin des 55 milliards d'euros du grand carénage… Pierre Le Hir Journaliste au Monde Le long chemin du projet de loi sur le secret des sources • Mis à jour le Alexis Duval Alexis Duval Journaliste éditeur print/web Des papyrus antiques carbonisés déchiffrés à la lumière des rayons X • Mis à jour le Lire sans les ouvrir le contenu de livres vieux de plus de 2 000 ans, dont la surface est aussi noire qu’une feuille de journal brûlée dans un four à 330°C... Depuis leur découverte en 1752 lors de fouilles archéologiques, aucune technique n’avait permis de déchiffrer sans tenter de les dérouler, l’intérieur des rouleaux de papyrus carbonisés d’Herculanum, ensevelis sous les décombres de l’éruption du Vésuve en 79. Jusqu'à ce qu'une équipe internationale ne les soumette au rayonnement synchrotron de l'ESRF, à Grenoble. Dans la revue Nature Communications du 20 janvier, elle décrit comment elle a commencé à faire parler ce trésor mutique. Il aura donc fallu plus de deux siècles de tentatives et de recherches, pour espérer enfin décrypter sans les détériorer l’ensemble de ces manuscrits –des traités philosophiques épicuriens essentiellement. Ils constituent la seule bibliothèque de l’Antiquité retrouvée complète à ce jour. Même les sables d’Egypte, autre grand pourvoyeur de papyrologie littéraire grecque, n’ont jamais révélé de collection aussi conséquente.Au nombre de 1840 fragments dont la reconstitution pourrait représenter 600 à 1200 rouleaux selon les spécialistes, ces volumen ont été exhumés des vestiges de la villa de l’influent politicien Pison - le beau-père de Jules César. Ils datent pour les plus anciens du IIIe siècle avant J.C., jusqu’au premier quart du Ier siècle pour les plus récents. Herculanum était alors une chic station balnéaire de la baie de Naples, aujourd’hui engloutie sous 20 mètres de poussières volcaniques, où les grandes familles romaines prenaient quartier l’été et rivalisaient de chefs-d’œuvre artistiques à l’ombre de leurs palais saisonniers.Ces papyrii carbonisés ont d’abord été pris par les archéologues pour des morceaux de bois sans valeur, avant qu'ils ne réalisent leur nature véritable – possiblement grâce à l’umbilicus, la tige au centre des rouleaux. Les chercheurs depuis n’ont eu de cesse de tenter d’ouvrir les rouleaux de cette bibliothèque unique, longs de 3 à 15 mètres, et à les transcrire. A ce jour, plus de 400 d’entre eux –les moins abîmés - ont pu l’être, avec des techniques toujours plus ou moins destructives. Parmi les procédés mécaniques imaginés, le moins nuisible aura sans doute été la machine à déroulement par pesanteur mise au point par le père Piaggio, conservateur à la bibliothèque du Vatican spécialement dépêché à Naples en 1753, permettant jusqu’au début du XXe siècle l’ouverture millimètre par millimètre de plusieurs centaines de cœurs de rouleaux, encore étudiés aujourd’hui. Toutes les autres tentatives – de la technique d’ « écorçage » consistant à gratter les rouleaux couche par couche jusqu’au simple couteau de boucher pour disjoindre les spires-, ont réduit en écailles sinon complètement détruits ces spécimens uniques, et rompu l’unité de leurs corpus en un puzzle géant.Tant et si bien que les institutions gardiennes de ce trésor littéraire, la Bibliothèque nationale de Naples principalement, la British Library de Londres et l’Institut de France, étaient devenues particulièrement rétives à prêter leurs précieux exemplaires, échaudées par deux siècles d’expérimentations malheureuses. Avec le développement des techniques d’imagerie, les scientifiques planchent depuis près de 20 ans sur le moyen de scruter virtuellement les manuscrits.Eviter toute nouvelle perteL’enjeu consiste non seulement à éviter toute nouvelle perte, mais surtout à accéder au contenu des rouleaux « désespérés » –plus de la moitié de la bibliothèque classique d’Herculanum-, restés scellés et muets jusqu’à présent, en raison de l’agglomération et de la déformation profondes de leurs spires sous la fournaise du volcan. L’utilisation de l’imagerie infra-rouge en particulier a permis à la fin des années 1990 des avancées considérables dans la lisibilité des manuscrits, en révélant le contraste infime entre l’encre fabriquée dans l’Antiquité à partir de noir de fumée et de gomme arabique, et la feuille de papyrus carbonisée, mais uniquement pour les couches déjà ouvertes. La solution pour pénétrer les couches invisibles des rouleaux sans même les effleurer pourrait donc avoir été trouvée par une équipe internationale de chercheurs issus du CNR italien, de l’ESRF, et du CNRS, composée de physiciens, de mathématiciens et d’historiens. Elle repose sur la lecture virtuelle de ces papyrus millénaires, en appliquant une technique non invasive d’imagerie par rayons X à contraste de phase, utilisée au synchrotron européen de Grenoble et jusqu’à présent essentiellement dédiée aux recherches physiques et biomédicales. Même le recours à une source conventionnelle comme la microtomographie aux rayons X, employée aujourd’hui en science des matériaux, en paléontologie ou en archéologie, n’y avait pas suffi : la différence d’absorption des ondes par l’encre et le support demeurait beaucoup trop faible pour être lisible.Des lettres hautes de 2 à 3 mm« Avec l’imagerie X en contraste de phase, il est possible d’obtenir une information supplémentaire décisive, 100 à 1 000 plus sensible que le phénomène d’absorption, -la différence d’indice de réfraction-, de l’ordre de quelques centaines de microns, entre les différents matériaux. C’est grâce à elle et à la surépaisseur de l’encre sur le papyrus que l’on a pu faire apparaître des lettres de l’alphabet grec hautes de 2 à 3 mm dans le cœur de la matière », explique Emmanuel Brun, co-auteur de l’article paru dans Nature Communications, mathématicien et chercheur à l’ESRF.Pour l’instant, seuls deux rouleaux mis à disposition de l’équipe par l’Institut de France, dépositaire de six volumes offerts à Napoléon Bonaparte par le roi de Naples en 1802, ont été imagés par cette technique sous une ligne de lumière du synchrotron grenoblois, en 5 heures à peine chacun... A titre de comparaison, une année était nécessaire à la machine du père Piaggio pour dérouler trois mètres de volumen.Pas de grands textesDe quoi donner un coup d’accélérateur précieux à l’exploration des papyrus d’Herculanum… et espérer trouver des œuvres antiques aussi recherchées que les poèmes perdus de Sappho, les pièces disparues de Sophocle ou encore les textes évanouis des dialogues d’Aristote ? « La bibliothèque retrouvée sur le site à ce jour, majoritairement rédigée en grec ancien, et pour une centaine de rouleaux en latin, ne détient pas a priori de grands textes littéraires, poétiques ou historiques de l’Antiquité », précise Daniel Delattre, également co-auteur de l’article et papyrologue au CNRS, dont c’est le sujet de recherche depuis 30 ans. A travers ces textes inconnus pourtant, dont une partie des livres de De la Nature du philosophe Epicure -la principale découverte pour l’heure-, et les nombreux écrits d’un certain Philodème de Gadara, l’un de ses disciple, se révèle « une passionnante mise en abyme », affirme l’historien. « On y découvre des textes stoïciens complètement perdus, et la compilation inédite de textes de grands auteurs des IVe et IIIe avant notre ère tels qu’Aristote, Théophraste, ou Héraclide du Pont », précise Daniel Delattre.Un défi: reconstruire virtuellement le texteLe site d’Herculanum n’a pas livré tous ses secrets. Un troisième étage de la villa, situé au niveau de la mer et composant une partie des appartements du richissime maître des lieux, dont l’existence a été mise au jour dans les années 2000, attend le feu vert des autorités italiennes pour être exploré.D’ici là, l’équipe internationale, forte du premier succès, doit procéder à d’ultimes réglages sur les lignes du synchrotron grenoblois pour optimiser la sensibilité de sa nouvelle technique. Avant d’élucider cette passionnante énigme historique, un ultime défi –et peut-être le principal– doit aussi être relevé par les scientifiques : celui de l’analyse des données pour reconstruire virtuellement au moyen d’algorithmes la succession des lettres détectées par le faisceau au cœur des papyrus, ou comment le big data rattrape aujourd’hui la papyrologie... « Il y a plusieurs années de travail devant nous. On est au tout début de l’aventure », insiste Daniel Delattre, qui précise aussi que toutes les données seront en libre accès.Aurélie SobocinskiVidéo explicative (en anglais) : Bahreïn : un militant des droits de l'homme condamné à la prison pour des tweets • Mis à jour le Le militant bahreïni des droits de l'homme Nabil Rajab a été condamné mardi 20 janvier à six mois de prison pour « atteinte aux institutions ». Le militant, membre de la majorité chiite, était poursuivi pour des tweets jugés insultants envers les autorités sunnites du royaume. Nabil Rajab, qui avait été libéré un mois après son arrestation, le 1er octobre, pourra toutefois éviter la prison s'il paie une caution de 200 dinars (531 dollars).« De nombreux Bahreïnis qui ont rejoint le terrorisme et l'EI [Etat islamique] viennent des institutions sécuritaires, et ces institutions ont été le premier incubateur idéologique », avait notamment écrit Nabil Rajab.Des organisations de défense des droits de l'homme avaient demandé à la mi-janvier aux alliés occidentaux de Bahreïn de faire pression sur le royaume pour qu'il abandonne les poursuites contre le militant. Bahreïn, allié des Etats-Unis et siège de la Ve flotte américaine, fait partie des pays ayant rejoint la coalition internationale antidjihadiste.Le petit royaume (1,3 million d'habitants) est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame à la dynastie sunnite Al-Khalifa une vraie monarchie constitutionnelle. Nabil Rajab était l'un des animateurs de ce mouvement. Directeur du Centre bahreïni pour les droits de l'homme, il avait été libéré en mai après deux ans d'emprisonnement pour avoir participé à des manifestations non autorisées.Lire son portrait (édition abonnés) : L'inlassable combat pour les libertés du Bahreïni Nabil RajabLe chef de l'opposition chiite, Cheikh Ali Salmane, sera jugé pour sa part le 28 janvier pour tentative de changement du régime par la force, les menaces et des moyens illégaux. L'arrestation à la fin de décembre de Cheikh Salmane, qui dirige Al-Wefaq, le plus important mouvement de l'opposition, a provoqué de violentes protestations de la communauté chiite de Bahreïn.Terrorisme : Cazeneuve veut « responsabiliser » les géants du Web • Mis à jour le Morgane Tual « Responsabiliser les acteurs de l'Internet » : c'est le message qu'a martelé Bernard Cazeneuve, mardi 20 janvier, au Forum international de la cybersécurité à Lille, quelques jours après les attentats qui ont frappé la région parisienne. « Ils doivent avoir un rôle de vigilance », a précisé le ministre de l'intérieur :« Quand je vois sur certains réseaux sociaux des propos qui sont de véritables appels à la haine, de l'antisémitisme mais aussi de l'islamophobie, je me demande, pourquoi laisser ces phrases qui blessent ? »Bernard Cazeneuve avait annoncé la semaine dernière qu'il se rendrait « prochainement » aux Etats-Unis pour « sensibiliser » les grands opérateurs d'Internet comme Google, Facebook ou encore Twitter.« EMBRIGADEMENT »Actuellement, ceux-ci suppriment les contenus contraires à la loi ou à leurs conditions d'utilisation, sur demande des autorités ou après signalement des internautes. Mais cela peut parfois prendre du temps. Qui plus est, certains contenus, comme cette vidéo appelant à commettre des attentats en France, ne vont « pas à l'encontre des standards de la communauté [Facebook] » et restent donc en ligne.Le 13 janvier, Manuel Valls avait demandé à Bernard Cazeneuve de faire des propositions « dans les huit jours » sur le contrôle d'Internet et des réseaux sociaux, « plus que jamais utilisés pour l'embrigadement, la mise en contact et l'acquisition de techniques permettant de passer à l'acte ». Pourtant, la radicalisation des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly n'était pas passée par le Web.BLOCAGE DES SITESLors du prochain conseil des ministres, mercredi, Bernard Cazeneuve devrait présenter une série de mesures. Il a déjà fait savoir que le décret d'application prévoyant le blocage administratif des sites faisant l'apologie du terrorisme serait publié dans les prochains jours.Cette mesure fait partie de la loi antiterroriste adoptée en novembre, qui permet d'imposer aux fournisseurs d'accès à Internet de bloquer ce type de sites, sans avoir recours à un juge, comme c'était auparavant la règle. Un dispositif contesté, qu'il est relativement aisé de contourner.Lire : L'impossible et controversé blocage des sites Internet djihadistesBernard Cazeneuve, accompagné de son homologue allemand, Thomas de Maizière, a aussi jugé « nécessaire que [la] riposte soit commune, européenne, internationale » face à l'activité en ligne des groupes terroristes. Depuis les attentats, environ 1 300 piratages de sites ont été revendiqués par des islamistes radicaux et 25 000 messages haineux ou soutenant les attentats ont été signalés sur la plate-forme Pharos, a affirmé le ministre.DES MESURES CONTESTÉESLe détail des mesures proposées ne sera communiqué que mercredi, mais le ministre de l'intérieur a déjà affiché un objectif : renforcer la coopération entre les organismes de surveillance d'Internet et de lutte contre la criminalité en ligne des différents pays, comme l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information en France, chargée de la protection de l'Etat et de ses infrastructures.Un positionnement qui fait frémir certains défenseurs des libertés numériques, qui dénoncent le risque d'instauration d'une censure dans le cadre d'un combat pour la liberté d'expression.Quand le gouv, par des réflexes brutaux de censure, génère de l'attention au niveau mondial pour ce/qui elle prétend combattre.. #sic #haine— Jérémie Zimmermann (@jerezim)Des critiques dont Bernard Cazeneuve se défend. Ces mesures ne sont pas là « pour faire qu'Internet soit moins un espace de liberté » mais, pour lui, « l'éthique de la responsabilité doit s'appliquer à cet espace de liberté ».Lire : Facebook précise pourquoi, et comment, il censure des photos et messages litigieux Morgane Tual Journaliste au Monde Périphérique : Anne Hidalgo s’oppose à l’idée de réduire la vitesse à 50 km/h la nuit • Mis à jour le Béatrice Jérôme Béatrice Jérôme Journaliste au Monde En Inde, le nombre de tigres a augmenté de 30 % depuis 2010 Parmi les raisons de cette amélioration, le ministre a cité la lutte contre le braconnage, mais aussi une meilleure gestion des quarante réserves de tigres, réparties sur une zone allant de l'Assam (nord-est) au Rajasthan (ouest) ainsi qu'au Maharashtra (centre). Le gouvernement tente notamment de réduire les confrontations mortelles entre tigres et humains, provoquées par l'expansion des espaces d'élevage au détriment des forêts et par les incursions des tigres dans les zones habitées, en quête d'eau et de nourriture.Si ce chiffre marque une amélioration dans les conditions de vie des félins, il reste toutefois à nuancer. En 1947, date de l'indépendance de l'Inde, la population de tigres était estimée à environ 40 000.Pourquoi les élections grecques sont importantes pour l’Europe • Mis à jour le Le fondateur de 4chan se retireC'est le plus célèbre des anonymes. Christopher Poole, 26 ans, plus connu sous le pseudonyme de « moot » auprès des dizaines de millions d'utilisateurs anonymes du forum 4chan, a annoncé  mercredi 21 janvier qu'il se retirait du site qu'il a lancé en 2003. « J'ai fondé 4chan il y a onze ans et demi, alors que j'en avais quinze, et après plus d'une décennie de service, j'ai décidé qu'il était temps pour moi de passer à autre chose », écrit-il. Son départ a été préparé depuis deux ans, afin de laisser derrière lui, précise-t-il, une plate-forme en mesure de continuer à exister, tant d'un point de vue technique que financier et humain.Pour expliquer sa décision, le jeune entrepreneur new-yorkais se présente comme le principal obstacle au développement du site. Les dernières années avaient notamment été marquées par de vives querelles internes sur les limites de la liberté d'expression à appliquer sur ce site notoirement connu pour son contenu anarchique et volontiers provocateur. En septembre dernier, en pleines polémiques autour de l'antiféminisme revendiqué d'une part de sa communauté, certains membres échaudés par sa ligne de conduite étaient partis monter 8chan, un forum dissident ouvertement misogyne et antisémite. 4chan est le plus important des forums anglophones. Tous ses membres sont anonymes, se surnomment « anon », et partagent dans un brouhaha général de posts croisés des myriades d'images en tous genres. Il revendique aujourd'hui 20 millions de visiteurs uniques par mois, 1 milliard de visiteurs en tout, et 1,7 milliard de posts. Il a notamment donné naissance à des nombreux mèmes sur Internet, comme les « lolcats », ces images de chats à la fois mignons et comiques. Christoper Poole envisage de revenir y poster, soit comme « administrateur émérite », soit comme simple anonyme.>> Lire : 4chan, wizardchan, 8chan : le guide des forums anonymes les plus populaires du Web La directrice exécutive de l'école de journalisme de Sciences Po licenciée La directrice exécutive de l'école de journalisme de Sciences Po, Agnès Chauveau, accusée de plagiat par le site Arrêt sur images (ASI), a été licenciée par l'établissement. Le directeur, Bruno Patino, « a officiellement annoncé », mercredi 21 janvier au matin aux élèves de l'école parisienne « le licenciement de la directrice Agnès Chauveau de ses fonctions à l'école ainsi que de l'établissement Sciences Po dans son ensemble », écrit Le Figaro.Arrêt sur images avait démontré, le 16 novembre 2014, que dans ses chroniques diffusées dans l'émission « Soft Power », sur France Culture, puis retranscrites sur le site d'information français Huffington Post, Mme Chauveau utilisait allègrement des extraits d'article sans citer ses sources. Arrêt sur images a ainsi pu affirmer que sur vingt chroniques passées au crible du logiciel de vérification Plagiarism Checker, la moitié d'entre elles contenait au moins une phrase copiée et collée sans renvoi aux articles dont elles étaient issues.« DÉONTOLOGIE »Bien qu'Agnès Chauveau, qui traite fréquemment de l'économie et de l'impact des médias – dont elle est une spécialiste –, se fût défendue de toute malhonnêteté, Bruno Patino, directeur de l'école de journalisme, et par ailleurs directeur des programmes et du numérique à France Télévisions, avait alors adressé, dès le lendemain, un courriel aux étudiants et aux personnels indiquant que « l'école, qui enseigne la déontologie, ne peut prendre ce genre de choses à la légère ».Lire : Une affaire de plagiat agite la direction de l'école de journalisme de Sciences PoM. Patino avait aussi annoncé avoir demandé une « évaluation indépendante des faits reprochés » à Mme Chauveau, et avait précisé l'avoir mise, « dans l'intervalle […] en congé de ses fonctions ». Le Figaro note par ailleurs que Mme Chauveau ne figure plus sur la page de présentation de l'équipe pédagogique de l'établissement.Ebola : « Il faut créer des équipes mobilisables immédiatement dans chaque région du monde » • Mis à jour le Chloé Hecketsweiler Epidémies : des prédictions entre science et politiqueNous apprécions la situation selon deux indicateurs. La façon dont se propage le virus d’abord. Si les nouveaux malades figurent tous sur les listes de contacts établies par les patients précédents, on peut penser que le foyer est bien cantonné. Dans le cas contraire, l’épidémie n’est pas contrôlée. Nous évaluons aussi l’intervalle entre le début des symptômes et l’arrivée au centre de soins. S’il est de deux à trois jours c’est un bon signe, s’il est de plus de cinq jours, le nombre de personnes contaminées entre-temps risque d’être élevé.En Guinée, et dans certaines régions de Sierra Leone, ces deux indicateurs sont encore au rouge. Il ne faut donc pas crier victoire trop vite.Ebola : le début du reflux de l’épidémieFaut-il s’attendre à des dommages collatéraux ?L’épidémie a mis un coup d’arrêt aux soins de routine. Les femmes enceintes ne sont plus suivies, les enfants ne sont plus vaccinés, les blessés se débrouillent seuls… Plus personne n’ose aller à l’hôpital, ce qui est tout à fait légitime. Notre priorité pour 2015 est de remettre debout le système de santé. Mais en raison du manque de soins et de médicaments, il faut s’attendre à une augmentation des décès, notamment dus au paludisme.Ebola met à mal tout le système de santé guinéen Chloé Hecketsweiler Journaliste au Monde Anne Hidalgo appelle les Parisiens à agir dans les « quartiers populaires » • Mis à jour le Béatrice Jérôme « Chacun a ses mots. Ce n'est pas le mien. » Anne Hidalgo ne souscrit pas au vocabulaire employé, mardi 20 janvier lors de ses vœux à la presse, par Manuel Valls sur l'existence d'un « apartheid territorial, social et ethnique » dans certains quartiers. Mais elle dresse le même constat.« Apartheid » en France ? Valls lève un tabouEn présentant ses vœux à la presse, mercredi 21 janvier, la maire de Paris a estimé qu’il y a des « fractures territoriales insupportables et qui n'ont que trop duré ». Elle reconnaît qu'il existe dans la capitale des « quartiers très difficiles » mais où le « sentiment de relégation n'est pas aussi fort parce qu'il y a le métro , que les gens ont le sentiment d'être au centre de l'agglomération » et parce que « depuis treize ans nous agissons ».Anne Hidalgo a rappelé qu'elle avait « fait en sorte que le budget de la ville soit essentiellement orienté vers ces quartiers » . « Mon prédecesseur également, a-t-elle ajouté. Nous avons mis des médiathèques, des bibliothèques, des nouveaux collèges, des écoles. C'est là que nous avons mis du service public réel. »La maire de Paris n'entend pas laisser dire qu'il y aurait des zones de « non-droit » dans la capitale. Malgré les « excuses » formulées par Fox News, qui a fait état, après les attentats, de « no-go zones » auxquelles les non-musulmans ne pourraient pas accéder, la maire a confirmé mercredi son intention de porter plainte contre la chaîne américaine. « Ce n'est pas vrai. C'est juste un mensonge qui porte atteinte aux Parisiens. Et donc je vais demander réparation », a lancé Mme Hidalgo, affirmant devant les journalistes que la presse doit se poser « la question de la vérité ».Une carte du citoyenDeux semaines après les attentats, Mme Hidalgo a aussi annoncé une série d'actions sur le front de la sécurité, de l'aide à l'emploi et du soutien aux « quartiers populaires ». Elle a l’intention de s'inspirer de Bill de Blasio, le maire de New York en visite à Paris mardi, qui lui a appris l'existence d'une « carte de citoyen de New York ». « Nous allons créer une carte du citoyen de Paris. Elle donnera accès à des lieux, à des spectacles » et devrait permettre de voter au budget participatif. Elle sera donnée à tous les habitants, même étrangers dès l'âge de 7 ans. Décidée à transformer « l'énergie » qui s'est exprimée dans la manifestation historique du 11 janvier, la maire a lancé un appel au « volontariat des adultes ». Elle entend ouvrir le samedi matin «  les écoles, les collèges et les centres d'animation notamment dans les quartiers populaires » pour que des bénévoles puissent offrir du soutien scolaire à des enfants ou pour que se tiennent des « forums citoyens » organisés par des associations.Elle a également décrété une « mobilisation sans précédent » pour que les « entreprises, les artisans, les associations » aident les jeunes des familles « plus précaires » à trouver un stage ou un emploi.Mme Hidalgo entend, par ailleurs, créer « une cellule municipale de repérage des actes antisémites ou racistes ». Le 12 mars, elle réunira les autorités religieuses et les associations laïques à l'Hôtel de ville.Hidalgo veut « réduire la fracture territoriale » avec le Grand ParisAlors que le financement et les compétences de la future métropole du Grand Paris sont en discussion, cette semaine, au Sénat en première lecture du projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, Mme Hidalgo a souhaité, mercredi 21 janvier, que « le Grand Paris soit fait pour réduire la fracture territoriale ».Le matin même, Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, élu de Seine-Saint-Denis a déclaré à France Info : « Il faut qu’on puisse dire, notamment sur la métropole parisienne : il y a des endroits qui sont dans une situation plus difficile que les autres, et on accélère ». « J’ai beaucoup aimé les mots de Bartolone », a glissé la maire de Paris en s’éclipsant des salons de réception lambrissés de l’Hôtel de ville de Paris.  Béatrice Jérôme Journaliste au Monde Le militant antinucléaire Stéphane Lhomme relaxé des accusations d'Areva • Mis à jour le Stéphane Lhomme, militant antinucléaire et candidat à la primaire écologiste en 2011, a été relaxé mercredi 21 janvier par la cour d'appel de Paris. Président de l'Observatoire du nucléaire, il était poursuivi en diffamation par la multinationale française Areva, qu'il avait accusée de « corruption » au Niger.Le 11 décembre 2012, Stéphane Lhomme faisait état dans un communiqué d'une contribution d'Areva au budget du gouvernement nigérien d'un montant de 26 millions d'euros, dont 15 millions auraient été, selon M. Lhomme, « directement affectés à l'acquisition d'un avion pour le président du Niger, Mahamadou Issoufou ». « Il s'agit donc clairement d'une manœuvre de corruption, probablement sur le plan légal et assurément sur le plan moral, par Areva », avait accusé l'Observatoire du nucléaire.  Le lendemain, Zakari Oumarou, président du groupe parlementaire du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNSD, au pouvoir), confirmait qu'Areva avait accordé au Niger « une aide budgétaire » de 26 millions d'euros, dont une partie avait été affectée à « l'achat d'un avion présidentiel ».CONDAMNÉ EN PREMIÈRE INSTANCEAreva, qui a contesté toute accusation de « corruption », avait ensuite assigné en justice M. Lhomme, responsable de la publication. En première instance, le tribunal correctionnel de Paris l'avait condamné le 7 février 2014 à 1 000 euros d'amende avec sursis, ordonnant le retrait des propos litigieux ainsi que la publication d'un communiqué judiciaire sur le site internet de l'Observatoire du nucléaire. Les juges avaient estimé que l'utilisation du terme « corruption » ne faisait « manifestement preuve d'aucune prudence ».Avant de faire appel, et d'obtenir gain de cause, mercredi 21 janvier, Stéphane Lhomme avait dénoncé un « jugement affligeant mettant gravement en cause la liberté d'expression et le droit de contester les méfaits des entreprises du lobby nucléaire ».Lire le portrait : Stéphane Lhomme, une « bénédiction » pour Nicolas Hulot ?Coupe de France : PSG-Bordeaux, la belle affiche des 16es de finale • Mis à jour le Avec la victoire (4-2) contre Evian en Ligue 1 dimanche, le spectre de la crise s'est éloigné et l'entraîneur du PSG Laurent Blanc revient à des tracas plus classiques, gérer l'effectif et le calendrier, avant le 16e de finale de Coupe de France contre Bordeaux mercredi (21 h).Il y aura un turn over contre les Girondins. Blanc en a exposé les raisons, sans dire évidemment qui serait titulaire, remplaçant, mais laissant au repos deux titulaires habituels, David Luiz et Blaise Matuidi, ainsi que le remplaçant Clément Chantôme. « Les conditions de jeu vont être difficiles, on rentre dans l'hiver, le froid, et j'ai cinq joueurs (Luiz, Matuidi, Marco Verratti, Zlatan Ibrahimovic et Chantôme, ndlr) sous le coup d'une suspension (en cas de nouvel avertissement, ndlr), il ne faudrait pas qu'ils soient absents pour le même match. »Deux joueurs en revanche sont certains de jouer contre les Girondins au Parc des Princes. « Edi (Cavani) et Pocho (Lavezzi) manquent de compétition, mais ils se sont très bien entraînés, physiquement ils sont aptes, ils participeront, eux, c'est sûr. Titulaires ou pas, vous verrez », a développé Blanc. Les deux joueurs ont été privés des trois premiers matches de 2015, toutes compétitions confondues, pour être rentrés en retard de leurs vacances d'hiver. La punition de l'Uruguayen et de l'Argentin s'est achevée dimanche, puisqu'ils sont entrés en fin de match lors de la victoire contre Evian (4-2) en L1, Cavani marquant même un but.« UN DES RARES TROPHÉES QU'ILS N'ONT PAS GAGNÉ »Si le PSG se qualifie, les 8es de finale de Coupe de France tombent les 10 ou 11 février, soit une semaine avant un 8e de finale aller de Ligue des champions contre le redoutable Chelsea de Jose Mourinho. Et autour de ces deux dates, le PSG devra également appréhender le championnat avec un choc à Lyon le 8 février et la demi-finale de la Coupe de la Ligue à Lille le 3 février...Sans oublier que ce mois de février surchargé se terminera pour la bande à Zlatan par un déplacement en L1 chez l'autre représentant français en C1, Monaco, le week-end du 28 février. Ce qui ne veut pas dire que Paris fera l'impasse sur la Coupe de France. « A titre personnel, j'aimerais la gagner, et les joueurs de cet effectif aimeraient la gagner, c'est un des rares trophées qu'ils n'ont pas gagné », souligne l'ancien sélectionneur des Bleus.La dernière fois que le PSG a remporté la Coupe de France, c'était en 2010, soit avant l'arrivée des Qataris à l'été 2011.L'homme tranquilleFrànçois and the Atlas MountainsL'homme tranquilleFrànçois and the Atlas MountainsMusiciens pop et blancs de peau, rêvant de chaleur et de groove, nous embarquons en juin 2013 pour dix jours de tournées dans quatre capitales d'Afrique. Dans nos valises, des carnets de dessin, une caméra et du matériel d'enregistrement rudimentaire. Au retour : quatre nouveaux titres tout frais en boîte, des cartes mémoire pleines, des pages remplies et la peau brunie. Ayan FilC (alternative)JeansVolcanDessineDakarPremières impressions paradoxales d'épanouissement et d'étouffement. La chaleur, la poussière soulevée par la circulation, l'impression de traverser une ville en perpétuelle émergence et perpétuellement en chantier.A peine les portières du taxi ouvertes Gérard, notre claviériste écossais, se fait des amis et se laisse entraîner dans mille et une entourloupes à la seconde, car il ne sait pas dire non.C'est un grand "yes !" de soulagement quand la nuit tombe enfin. Près du port, un maquis (bar de fortune tout en tôle) nous recueille en sueur, ouvrant ses frigos remplis de Gazelle, la bière n° 1 d'Afrique de l'Ouest, montant le volume de la radio qui nous inocule ses premiers grooves tant recherchés. DakarA force de tourner en rond sur la Corniche, nous trouvons un bateau pour l'île de Gorée. Derrière l'histoire chargée du lieu, on voit des enfants jouer au foot et des locaux en pleine communion. Ceux-ci convient Amaury (notre percussionniste) et Jean (notre batteur) à goûter aux percussions locales. Une mise en jambes pour la courroucée de rythme qui s'ensuivra plus tard lors de nos périples dans les boîtes dakaroises.Frànçois et Pierre près d'un Hôtel abandonné de la Corniche est.Abandonnés à la foule, déroutés par la chaleur et par les marchandises ambulantes, nous tentons en vain de passer incognito.Amaury et Frànçois, blancs-becs à l'eau, sur la plage de la Corniche est.Un marché de calebasses, de moitiés de gourdes servant de percussion et de caisses de résonance pour les koras.OuagadougouC'est à Ouagadougou que nous prenons le plus de plaisir. C'est à Ouaga que nous rencontrons Papa, Sanou et Luc avec qui nous enregistrons à la volée trois morceaux rutilants de spontanéité.C'est à Ouaga enfin que nous passons nos nuits entières à écouter les virtuoses locaux nous refiler le blues mandingue sur la terrasse du Parc des stars, un maquis de fortune bien planqué sous les étoiles, près d'un champ, loin du centre…? A vrai dire, nous ne savons plus trop où nous sommes. Le balaphon sacré de Sanou Dara. Il interdit à quiconque d’y toucherPhoto de groupe dans l'enceinte du Centre culturel français après l'enregistrement de “Ayan file”, “Jean” et “Volcan”Papa Djiga Boubacar, fils de griot, ngoni en main pendant l'enregistrement de "Ayan File"Sanou Dara au balaphon et Luc Kyendrebeogo au CCF pendant l'enregistrement de "Volcan"Petit état des lieux de l'ambiance de Ouagadougou. Nous envoyons cette vidéo comme une carte postale à nos familles et amis en France.Je chante "Voilà les voyageurs", Sanou le balaphoniste renchérit : "Ayan file ! Regardez-nous !"Sur les quatre étapes de notre périple, c'est à Ouaga que l'ambiance sera la plus douce.CotonouMalgré la vision surréaliste des grues du port juste derrière la piscine de l'hôtel, nous déchantons à Cotonou. La population des musiciens qui gravitaient autour du mythique groupe Poly-Rythmo de Cotonou dans les années 70 semble avoir été décimée. A force de chercher, nous trouvons bien de quoi abreuver nos oreilles : le soir, ça jamme blues-reggae au "Yes Papa".Pas très mystique pour une ville de voisine de Ouidah réputée pour son temple vaudou. A défaut de passer nos nuits bercés par les sonos des maquis, les courses en zem' (taxi-moto jaune) deviennent notre passe-temps favori. CotonouNous avions préparé cette reprise avant notre départ : “Dadje Von O Von On”. La version de ce morceau par Gnonnas Pedro est un grand classique, devenu en outre l'hymne de l'équipe de foot du Togo, pays frontalier. Autant dire que les Béninois sont surpris de nous l'entendre jouer et nous propulsent très loin lorsqu'ils sautent sur la scène du CCF pour se joindre à l'interprétation.FlyingCe voyage évolue de surprise en surprise.L’avion, c'est souvent l'occasion de somnoler un peu ou de faire le décompte de nos réserves de tablettes anti-palu. Leur effet assommant, combiné à la chaleur, nous procure la sensation d'un long vol plané. Nous restons dans les airs, et sur les sièges tout chahutés par les vents du désert, je prépare des paroles pour de nouvelles chansons en prévision de la prochaine étape.Les aéroports sont des zones tampons où nous ne parvenons pas à remettre les pieds sur terre.Survolant le désertSecoué dans l'avionAddis AbebaA quelques milliers de kilomètres de notre point de départ, Addis-Abeba clôture notre périple et amorce une redescente. Difficile de se réjouir un jour de pluie dans le chaos et la misère de la capitale éthiopienne. Ajouter au tableau quelques bactéries alimentaires ramenées de Cotonou et les précautions de sécurité drastiques de l'ambassade, car, paraît-il, un professeur français a été assassiné par des miséreux du quartier quelques semaines plus tôt. Malgré tout, je parviens à atteindre le point crucial de mon périple en rencontrant Alemu Aga, grand maître de la begena (instrument traditionnel à cordes), dont la musique accompagne mes voyages depuis une douzaine d'années.Et puis heureusement qu'il y a Melaku, le mentor culturel d'Addis, jeune danseur et entrepreneur qui nous fournit en la personne de Fassika le joueur de krar (petit luth ethiopien) tant espéré. Nous enregistrons “Dessine” en quelques heures dans le petit théatre de l'Institut français.La nuit, le club traditionnel de Melaku, le Fendika, nous réconcilie aussi avec la ville. Assis sur des tapis et des coussins, nous y sommes abreuvés de musique, les sonorités du masinqo (violon à une corde) et les vigoureuses danses traditionnelles tout en épaules nous assènent un ultime coup de fouet et nous jettent un ultime sort. Nous rentrerons en France sur les rotules, envoûtés et entièrement rassasiés de groove.ASHRA danse au FendikaRencontre avec Alemu AgaLa musique d'Alemu Aga constitue le 11e volume de la célèbre collection Ethiopique, qui a permis dans les années 2000 de faire découvrir les trésors de la musique éthiopienne au monde entier. Il s'agit peut-être du disque que j'ai le plus écouté dans ma vie. C'était pour moi un rêve de rencontrer une idole, le maître de la begena. Melaku m'a guidé un jour de pluie dans le méandre boueux des rues d'Addis-Abeba. Je me suis retrouvé sous le porche d'un magasin de couverts et de théières en plastiques, dont, à ma grande surprise, Alemu Aga était le gérant. L'arrière-boutique était un amas de documents de toute sorte, au beau milieu duquel trônaient ces begenas. C'est ici que tout mon voyage a pris son sens. J'y ai éprouvé une sensation de plénitude telle qu'après cela il ne restait plus qu'à rentrer en France… Tranquillement.CréditsParoles, textes et dessins - Frànçois Marry enregistré au CCF de Ouagadougou le 4 juin et à L'Institut français d'Addis-Abeba le 13 juin 2013Frànçois Marry - guitare, chant, claviers, percussions et enregistrementsAmaury Ranger - Guitare, bassePierre Loustaunau - ChœursGérard Black - Chœurs, piano, claviersDjiga Boubacar dit Papa - NgoniSanou Dara - Balaphon, Thion'onLuc Kyendrebeogo - Ngoni bassFassika Hailu - KrarJeremy Guigner - Congas overdubSimon Caubet - Enregistrement et mixAlexis at Globe Audio - MasteringArtwork collages - Yann Marinier desirecostaud.tumblr.com/- "Ayan File" par Robin Lachenal- "Frànçois rencontre Alemu Aga" par Nicolas Emart - VraiVrai Film Management - Anne Lebrequer et Paul Mesguich pour Seduce Management Un immense merci à tous les musiciens que nous avons côtoyés sur place.L'HOMME TRANQUILLE est disponible en vinyle 12" et digital sur Domino RecordsDisponible sur iTunesDisponible sur Domino RecordsHollande annonce la sauvegarde de 7 500 postes de militaires • Mis à jour le François Hollande avait déclaré, le 14 janvier, lors de ses vœux aux armées sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, qu'il était prêt à revoir la baisse prévue des effectifs dans l'armée, pour face à « la situation exceptionnelle » que nous connaissons. C'est chose faite.Mercredi 21 janvier, lors d'un conseil de défense à l'Elysée, le président a annoncé que 7 500 postes sur les 34 000 devant être supprimés seront épargnés. Il « a décidé de réduire de 7 500 les déflations d'effectifs prévues pour le ministère de la défense sur la période de 2015 à 2019 par la loi de programmation militaire, dont 1 500 dès l'année 2015 », précise le communiqué de l'Elysée.François Hollande a demandé en conséquence une actualisation « d'ici cet été » de la loi de programmation militaire pour prendre en compte cette décision. A l'origine, 7 500 suppressions étaient inscrites au budget 2015, 7 500 en 2016, 7 300 en 2017, 3 500 en 2018 et aucune en 2019.« ASSURER LA SÉCURITÉ DES FRANÇAIS »La sauvegarde de ces postes dans la défense servira à poursuivre les opérations en cours pour « assurer la sécurité des Français ». Opérations qui mobilisent, en ce début de 2015, 9 000 soldats à l'extérieur du territoire et 10 500 autres dans le cadre du plan Vigipirate « alerte attentat ».Ils s'ajoutent au renforcement des moyens humains et matériels en matière de lutte antiterroriste annoncés mercredi matin par Manuel Valls : 1 400 emplois au ministère de l'intérieur dans les trois prochaines années, 950 nouveaux emplois créés en trois ans à la chancellerie, 250 emplois créés au ministère de la défense, et 80 à Bercy pour lutter contre le financement des réseaux terroristes.Les jeunes Congolais se soulèvent contre le président Kabila •L'essentielDes manifestants protestent notamment à Kinshasa et à Goma contre l'examen d'une nouvelle loi électorale, controversée, qui permettrait au président de se maintenir au pouvoir.Les mouvements ont fait onze morts, selon le porte-parole du gouvernement, vingt-huit d'après une organisation non gouvernementale. disperser de nouveaux rassemblements de jeunes hostiles au président congolais Joseph Kabila." title="AP/John Bompengo" onload="lmd.pic(this);" onerror="lmd.pic(this);" class="lazy-retina"> Pour le troisième jour d'affilée, les violences ont repris, mercredi 21 janvier dans la capitale, où la police est intervenue pour disperser de nouveaux rassemblements de jeunes hostiles au président congolais Joseph Kabila.Crédits : AP/John Bompengo« Kabila dégage ! » Le cri de colère qui traverse la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) depuis trois jours ne s'épuise pas. Pour le troisième jour consécutif, les violences ont repris, mercredi 21 janvier, à Kinshasa, où la police est intervenue pour disperser de nouveaux rassemblements de jeunes gens hostiles au président congolais, Joseph Kabila. Les manifestations ont fait onze morts, selon les autorités, vingt-huit d'après une organisation congolaise de défense des droits humains. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, évoque également le chiffre de 343 arrestations.Les manifestants protestent depuis lundi contre l'examen d'une nouvelle loi électorale, controversée. La manœuvre pourrait entraîner un report de l'élection présidentielle et permettre au président de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat, en 2016.Lire : Ces chefs d’Etat africains qui s'accrochent au pouvoirTENSIONS À KINSHASA ET À GOMADes émeutiers ont incendié mardi une mairie à Kinshasa, et de nombreux pillages ont eu lieu. Mercredi, une journaliste de l'Agence France-presse a entendu deux coups de feu sur un campus de Kinshasa, où un petit groupe de policiers faisait face à quelques dizaines d'étudiants. Toute la matinée, des affrontements sporadiques se sont poursuivis dans les environs de l'université entre étudiants et policiers. Le premier ministre s'est rendu sur place dans l'après-midi;Le porte-parole du gouvernement a assuré dans l'après-midi que « malgré quelques foyers de tension (...) la situation est calme à Kinshasa », grâce à de nouvelles « patrouilles mixtes, mêlant policiers et militaires ». Le soulèvement a également gagné la ville de Goma (Est), où la police a dispersé une centaine d'étudiants avec des gaz lacrymogènes.ÉTAT DE SIÈGEA Kinshasa, les accès à Internet étaient toujours coupés mercredi, et les services 3G et les SMS indisponibles. Les émissions de Radio France internationale (RFI), radio très écoutée en Afrique francophone, où les populations se méfient souvent des médias locaux, ont été temporairement interrompues, sans que l'on connaisse l'origine exacte de cette coupure.La plupart des écoles étaient fermées, selon plusieurs témoins. L'archevêque de Kinshasa a appelé les autorités et les hommes politiques à ne pas « tuer » leurs concitoyens, et tous les Congolais à s'opposer à la révision de la loi électorale. DEUX MOIS APRÈS LE BURKINA FASOLe pays est-il en train de connaître une révolte populaire similaire à celle qui a récemment soulevé le Burkina Faso, conduisant au renversement de Blaise Compaoré ? Après vingt-sept ans de règne, ce dernier avait été démis de ses fonctions en quelques jours par d'immenses manifestations de rue, pour avoir voulu modifier la Constitution afin de pouvoir se représenter au scrutin présidentiel.Lire (édition abonnés) : Burkina Faso : la chute sans gloire de Blaise CompaoréEn RDC, Joseph Kabila est arrivé à la tête de l'Etat à la mort de son père, Laurent-Désiré Kabila, chef rebelle qui avait chassé le maréchal Mobutu — à la tête d'une dictature durant trois décennies — par les armes en 1996 et a été assassiné en janvier 2001. Il a été élu président en 2006 lors des premières élections libres du pays depuis son indépendance de la Belgique, en 1960.Il a été réélu en novembre 2011 pour un nouveau mandat de cinq ans à l'issue d'élections contestées par l'opposition et marquées par des irrégularités massives. La Constitution ne lui permet pas de se présenter pour un troisième mandat.Lire : RDC : 6 questions sur le nouveau gouvernement de KabilaDans l’est de l’Ukraine, les combats les plus violents depuis l’été • Mis à jour le Benoît Vitkine Le président ukrainien, Petro Porochenko, a décidé d’écourter son séjour à Davos et rentrera mercredi 21 janvier en Ukraine, en raison de « l’aggravation » de la situation dans l’Est. Les combats se sont intensifiés ces derniers jours, notamment pour le contrôle de l’aéroport de Donetsk et dans la partie nord de la région de Louhansk. Pour la première fois depuis l’été, Kiev a accusé l’armée russe de prendre directement part à ces combats qui ont tué cinq civils à Donetsk, dans la nuit de mardi à mercredi.Si l’Ukraine a fréquemment accusé Moscou de fournir du matériel et des blindés aux rebelles du Donbass, c’est la première fois depuis l’été qu’elle affirme que des troupes régulières russes participent directement aux combats. Lundi, l’état-major ukrainien faisait état de l’arrivée sur le territoire rebelle de deux bataillons tactiques de l’armée russe, chacun comptant 300 à 350 hommes et du matériel. Ceux-ci auraient passé la frontière dans la région de Louhansk.Le lendemain, Kiev assurait que ces soldats avaient pris part à des combats précisément dans la partie nord de cette région de Louhansk. L’armée ukrainienne y a notamment subi de lourds bombardements et a dû abandonner un barrage qu’elle tenait à l’est de la ville de Louhansk.En tout, selon le président Petro Porochenko, plus de 9 000 soldats russes seraient présents sur le sol ukrainien. Un chiffre invérifiable.Moscou a qualifié ces accusations « d’hallucinations », comme elle nie depuis le début de la guerre être impliquée de quelque façon que ce soit. La livraison d’armes et le passage d’hommes en armes par la frontière ont pourtant été documentés à plusieurs reprises et constatés par de nombreuses sources indépendantes.Sur les renforts russes, lire : Pourquoi l’ONU évoque le risque d’une guerre civile dans l’est de l’UkraineOù et pourquoi combat-on ?Au cours de l’été, l’intervention directe de l’armée russe avait stoppé net l’armée ukrainienne alors que celle-ci menait une offensive victorieuse contre les places fortes des séparatistes dans la région.Petro Porochenko : « La ligne de front pour défendre les valeurs de l’Europe, c’est l’Ukraine » Le cas de l’aéroport de Donetsk est différent. C’est là qu’ont lieu les combats les plus sanglants. L’infrastructure elle-même, totalement détruite, est hors de service depuis le mois de mai, mais le contrôle des lieux est devenu un enjeu symbolique majeur pour les deux camps. Le territoire de l’aéroport constitue aussi une pointe avancée de l’armée ukrainienne dans la ville de Donetsk, et donc une menace permanente pour les séparatistes.Voir ci-dessous le territoire de l’aéroport filmé par un drone :lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_youtube#_2dsVMpyL40"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "youtube", id: "_2dsVMpyL40", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Benoît Vitkine Journaliste au Monde « 1 % les plus riches » : les limites de l'étude d'Oxfam • Mis à jour le Samuel Laurent 1 %, 50 %Le rapport est frappant, et il a donc été assez logiquement mis en avant. Nous avons réalisé une série de graphiques pour l'illustrer, en prenant la peine de consulter l'étude d'origine de la banque helvète, mais sans nous plonger dans les détails de la méthodologie de cette étude. Ce qui était un tort : il s'avère qu'elle possède certains biais, relevés notamment par l'économiste Alexandre Delaigue sur son blog.Pourquoi l'étude est-elle critiquable ?Les chiffres de Crédit suisse, repris par Oxfam, présentent un biais méthodologique certain : ils comparent des patrimoines nets. Soit, des actifs auxquels on retranche des dettes. Comme le résume avec ironie M. Delaigue, avec ce mode de calcul, « la personne la plus pauvre du monde n'est pas un Africain affamé : c'est Jérôme Kerviel », puisqu'il est redevable de sommes colossales, et donc très fortement endetté. Second biais relevé par l'économiste, qui tient plus de l'effet de déformation : l'étude ne précise pas assez ce que sont les fameux « 1 % les plus riches » : on parle ici au niveau mondial, et on compare donc des situations nationales très différentes. Si on ramène tout à la moyenne, il n'est pas nécessaire d'être un millionnaire en France pour être bien plus riche qu'un Syrien ou qu'un habitant du Laos.Ainsi, selon M. Delaigue, « pour entrer dans les 50 % les plus riches au niveau mondial, il suffit d'un patrimoine net d'environ 3 000 euros. Cette somme se trouve sur le livret A de nombreux Français qui n'ont probablement pas l'impression d'être parmi les plus riches ». Pour être dans les 1 %, il faut 650 000 euros de patrimoine net, ce qui n'est pas rien, mais ne représente pas une richesse exceptionnelle pour autant.Pourquoi reste-t-elle pertinente ?Ces critiques sont pertinentes. Cependant, l'étude est-elle pour autant intégralement fausse ? Non, répond Jean Gadrey, professeur d'économie à l'université de Lille et collaborateur du mensuel Alternatives économiques. Pour lui, les chiffres d'Oxfam, « imparfaits sans le moindre doute, sont défendables et honnêtes, en ce sens qu'ils sont transparents sur la méthode (ce qui facilite d'ailleurs les critiques…) et qu'ils s'appuient sur les meilleures sources disponibles à ce jour ». Comme le relève M. Gadrey, il est très difficile d'obtenir des données parfaites au niveau mondial sur les niveaux de patrimoines privés, car on compare des situations très différentes selon les pays. Si on veut construire un indicateur évolutif et qui décrive la situation présente, il faut donc nécessairement se contenter d'approximations, qui n'en sont pas pour autant fondamentalement inexactes. En outre, l'étude d'Oxfam est identique dans sa méthodologie à celles des années précédentes, et la comparaison se fait donc dans les mêmes termes.Surtout, relève l'économiste, d'autres études utilisant d'autres méthodes de calcul aboutissent à la même tendance. Il cite notamment l'étude « World Wealth Report », qui aboutit aux mêmes conclusions que celle d'Oxfam : une concentration de richesses aux mains d'un petit nombre, et qui va croissant. Samuel Laurent Journaliste au Monde • Mis à jour le Pascale Krémer C’est une demeure sans chichis située à Saint-Malo. Mais sur le site d’échange de logements HomeExchange.com, elle connaît un succès fou. La direction Europe de ce site, l’un des leaders mondiaux de l’échange de maisons (61 250 inscrits à jour de cotisation), tente elle aussi d’élucider le mystère du pavillon de Saint-Malo, qui bénéficierait d’un phénomène cumulatif. La France est la destination la plus recherchée du site devant l’Italie. Et notamment son littoral. Les inscrits ne rêvent pas forcément d’un appartement au pied de la tour Eiffel, ils veulent une expérience « authentique », aller là où vivent (mangent et boivent) les « vrais » Français, quitte à sortir des sentiers battus.Autres points positifs : une annonce en bon anglais (« Perfect for iodized family vacation »), une famille qui se présente très directement et sympathiquement en photos, une maison qui ne ferait pas la Une d’une magazine de décoration, donc n’intimide pas, mais qui semble agréable à vivre, confortable, familiale, bien située, et fait l’objet sur le site de six retours d’expérience extrêmement élogieux. En résumé, une maison bien référencée, d’autant que les nombreuses pratiques sportives mentionnées la mettent en avant lors des recherches avec ces critères.Quoi qu’il en soit, depuis 2008, la famille Héraud profite pleinement de l’engouement planétaire pour sa demeure. Elle a pratiqué une quinzaine d’échanges, en Europe, dans le sud de la France, en Corse, à Paris et dans le Finistère. « Dans des maisons qui sont, en général, plus belles que la nôtre. Nous avons notamment été éblouis par un mas catalan en Espagne. C’était un vrai domaine, il y avait une piscine olympique. Eux ne savaient pas vraiment mettre leur bien en valeur sur le site… ». Pascale Krémer Journaliste au Monde Origine, financement, discussions : qu’est-ce que le forum de Davos ? • Mis à jour le Alexandre Pouchard Qui organise le Forum ?C'est une fondation à but non lucratif qui est à l'origine du Forum économique mondial, dont elle porte le nom (« World Economic Forum » en anglais, WEF). Fondée en 1971 par un économiste allemand, Klaus M. Schwab – qui préside encore l'organisation –, elle est financée par le millier de grandes entreprises qui en sont membres. On trouve parmi elles, pêle-mêle, ArcelorMittal, Google, Facebook, les français Total, Publicis, Sanofi, GDF Suez, Veolia…Décrite comme « indépendante » et « impartiale » dans ses statuts, elle compte près de 500 employés et est dirigée par un « conseil de la fondation » qui compte 26 membres, dont les Français Carlos Ghosn (PDG de Renault-Nissan) et Christine Lagarde. Son rôle premier est d'être le « gardien de la mission, des valeurs et de la marque » de la fondation, de décider de la stratégie de l'organisation, de nommer de nouveaux membres, etc. Bien que le règlement de la fondation affirme que le conseil doit « tendre vers la parité », il ne compte que 5 femmes pour le moment.Combien ça coûte ? 200 millions La Fondation dispose d'un budget annuel d'environ 200 millions de francs suisses (près de 200 millions d'euros). Un peu plus de la moitié est consacrée à l'organisation des forums (celui de Davos étant le principal mais pas le seul), tandis que l'autre moitié sert à la rémunération du personnel, selon le rapport annuel 2013-2014. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"WEF", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Revenus"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" millions d'euros", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": 2010, "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 143 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": 2011, "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 158 ] ], "color": "#FFc832" }, { "name": 2012, "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 178 ] ], "color": "#ff3232" }, { "name": 2013, "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 186 ] ], "color": "#F19300" }, { "name": 2014, "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 199 ] ], "color": "#28beaa" }]})});var chart = $('#container_1421837539835 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}60 000 Côté revenus, chaque entreprise adhérente verse une adhésion annuelle minimum de plus de 40 000 euros ainsi que plus de 18 000 euros pour que son PDG puisse participer au forum de Davos, soit un total de près de 60 000 euros. Les membres les plus importants (et les plus riches) peuvent devenir « Industry Associates », pour plus de 100 000 euros, « Industry Partners », pour plus de 200 000 euros, ou « Strategic Partners » au-delà de 400 000 euros. Ces statuts donnent droit à des privilèges pendant les forums (réunions et dîners privés, etc.) et la possibilité d'envoyer plusieurs représentants, expliquait en 2011 un article du New York Times traduit dans Courrier international. Ces adhésions représentent 39 % des recettes de la fondation, la majeure partie provenant des partenariats (sponsoring).De quoi parlent-ils donc ?Le but du Forum, depuis sa première édition en 1971, a longtemps été de promouvoir un modèle de management européen – il s'appelait d'ailleurs « European Management Forum » jusqu'en 1987, date à laquelle il est devenu le « forum économique mondial ». Son fondateur, Klaus Schwab, était impressionné par le modèle américain, notamment dépeint dans Le Défi américain du Français Jean-Jacques Servan-Schreiber. Quelque 400 chefs d'entreprise européens ont participé à la première réunion dans la petite station de Davos, choisie pour son isolement, sous le parrainage de la Commission européenne.Selon l'article 3 de ses statuts, la fondation œuvre pour « améliorer l'état du monde » via « les collaborations entre public et privé ». Dans ce but, ses membres « identifient des problèmes au niveau mondial, régional et industriel, cherchent des solutions et, quand c'est possible, créent des partenariats pour agir ».Chaque année, plusieurs thèmes sont sélectionnés pour les nombreuses conférences. Lors de l'édition 2015 seront ainsi évoqués la résolution de crises géopolitiques, les répercussions du changement climatique, la lutte contre les pandémies, le futur de l'énergie, les inégalités de richesse… Outre des dirigeants d'entreprises et des chefs d'Etat et de gouvernement, des représentants de la société civile (ONG, universitaires, responsables religieux, personnalités du monde de la culture…) seront également présentes. Pourquoi le forum est-il critiqué ?Le forum de Davos a mauvaise réputation. Il est perçu comme la réunion des puissants et riches capitalistes – ce qu'il est en grande partie – réunis pour la défense d'un modèle qui les avantage. « Tous les acteurs de la compétition des temps modernes s'y retrouvent pour professer une même foi en un libéralisme de bon aloi : une louche de commerce international débridé et quelques cuillères à soupe de règles du jeu et d'éthique », écrivait Bernard Esambert, ingénieur et financier français, dans Une vie d'influence (éditions Flammarion). « Il ne faut y voir rien de plus qu'une machine à café mondiale où des gens se rencontrent, bavardent, se serrent la main, échangent des tuyaux et s'en vont », affirmait de son côté Jacques Attali en 2009 dans le quotidien suisse La Liberté. Certains patrons de grands groupes, pourtant membres de la fondation, comme Facebook ou Google, ont cessé d'y aller chaque année. Une des principales multinationales mondiales, Apple, n'est même pas adhérente de l'organisation.Lire notre article publié en janvier 2014 : Qui a boudé le sommet de Davos ?Mais le forum fait toutefois régulièrement preuve d'ouverture, en diversifiant le profil des participants. Ainsi, dès 2000, José Bové, alors nouveau héraut de l'altermondialisme, avait été invité, mais il avait préféré manifester dans la station suisse avant de participer, l'année suivante, au premier Forum social mondial à Porto Alegre.« La mise en œuvre spéculative de capital virtuel en comparaison à une utilisation du capital dans l'économie réelle a pulvérisé les limites de la raison et échappe à tout contrôle. (...)[Face à l'entrepreneur qui assume le risque de ses investissements], le manager a été associé aux intérêts des détenteurs de capitaux par un système de bonus exagéré, ce qui a perverti le système. (...)Le capital n'est plus le facteur de production décisif dans le système économique mondialisé. »Lire la tribune de Klaus Schwab en intégralité : Abandonnons les excès du capitalisme pour plus d'engagement social La fondation, qui publie régulièrement des rapports sur de nombreux thèmes, a plusieurs fois affiché sa préoccupation face à la « montée des inégalités » avec un « fossé persistant entre les revenus des citoyens les plus riches et ceux des plus pauvres » qui menace la stabilité mondiale.Mais l'apport concret de ces études et des discussions chaque mois de janvier à Davos, lui, est difficilement quantifiable. En 2012, Mohamed El-Erian, gérant de l'un des plus gros fonds d'investissement au monde, Pimco, avait décrit le rassemblement comme « un prestigieux salon où l'on discute », qui veut « influencer la politique aux niveaux national et mondial » mais qui, « au fil des années et dans un monde de plus en plus instable et incertain, n'a pas eu beaucoup d'impact ». Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Législative partielle : l’UMP veut solder les années Moscovici dans le Doubs • Mis à jour le Matthieu Goar Matthieu Goar Journaliste au Monde Madagascar : le bilan humain de la tempête Chedza s'alourdit • Une tempête tropicale a fait six morts et près de 80 000 sinistrés à Madagascar.Crédits : AFP/--La tempête tropicale Chedza, qui a balayé Madagascar d'ouest en est ce week-end, a fait 46 morts et plus de 120 000 sinistrés, selon un nouveau bilan des autorités, publié mercredi 21 janvier.Dix régions sur les 22 que compte l'île ont été frappées à des degrés divers, a détaillé le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), dont le précédent bilan faisait état, lundi, de 14 morts et 84 000 sinistrés.Le nombre des morts a été le plus important dans la région de Vakinankaratra (centre), avec 12 victimes. C'est dans la région de Vatovavy-Fitovinany (est), touchée par la tempête lorsque celle-ci a quitté le pays en direction de l'océan Indien, que le nombre de sinistrés est le plus important (plus de 53 000), selon le BNGRC. La région d'Analamanga, où se trouve la capitale, Antananarivo, n'a pas été directement traversée par la tempête, mais les importantes pluies qui accompagnaient Chedza y ont fait 6 morts et plus de 43 000 sinistrés.FORTES PLUIES ATTENDUESLa tempête avait été précédée par une semaine de fortes pluies dans la capitale, ce qui a alourdi le bilan, avec la montée des eaux des rizières dans les bas quartiers, où les autorités mettent toujours en garde contre un risque d'inondation persistant dans certaines zones. Plus de 34 000 sinistrés ont été recensés en ville.Le service de météorologie nationale annonce parallèlement qu'une zone de convergence intertropicale apportera de fortes pluies dans le nord-ouest de Madagascar. Hépatite C : bataille pour l’accès à un traitement révolutionnaire • Mis à jour le Chloé Hecketsweiler et Paul Benkimoun Chloé Hecketsweiler Journaliste au Monde Paul Benkimoun Journaliste au Monde Le virus Ebola en net ralentissement en Afrique de l'Ouest • Mis à jour le La progression d'Ebola connaît un net ralentissement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, les trois pays ouest-africains à l'épicentre de l'épidémie, a annoncé jeudi 22 janvier l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'organisation estime désormais que les trois pays sont suffisamment équipés pour y faire face.Lire (édition abonnés) : Ebola : le début du reflux de l’épidémie« Les trois dernières semaines ont été les plus prometteuses depuis le début de l'épidémie », s'est félicité le docteur Christopher Dye, directeur chargé de la stratégie à l'OMS, sur le site de la BBC.Un total de 8 626 personnes contaminées par le virus Ebola depuis son apparition en décembre 2013 sont mortes au 18 janvier, date du dernier bilan de l'OMS, presque tous en Afrique de l'Ouest. Le nombre de cas confirmés de personnes ayant contracté cette maladie était à la même date de 21 689.UN DÉCLIN RADICALLe nombre de nouveaux cas « continue de diminuer en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone », a souligné l'organisation onusienne, mercredi à Genève, jugeant que le déclin est radical, comme au Liberia, où le nombre de nouveaux cas est passé à huit la semaine dernière contre un pic de trois cents par semaine en août et septembre 2014.Outre ces huit nouveaux cas au Liberia, 117 ont été signalés la semaine dernière en Sierra Leone (contre 184 la semaine précédente) et 20 en Guinée (contre 45), soit 145 au total dans ces trois pays, qui concentrent à eux seuls 99 % des personnes tuées par le virus.Ils ont désormais, largement grâce à l'aide internationale, « des capacités suffisantes pour isoler et traiter les patients », relève l'OMS. En outre, chacun de ces trois Etats ouest-africains a « les capacités suffisantes pour enterrer toutes les personnes mortes d'Ebola », selon l'organisation.Toutefois, « n'importe quel nouveau cas d'Ebola dans la région pourrait relancer l'épidémie », nuance  David Nabarro, coordinateur des Nations unies pour la lutte contre Ebola.Lire : Tout savoir sur Ebola en 30 questionsPrès de la moitié de la croissance urbaine se fait dans les bidonvilles • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 38 millions de personnes meurent chaque année de maladies non transmissibles ; et sur les 14 millions qui décèdent prématurément avant l’âge de 70 ans, 85 % vivent dans les pays à faible ou à moyen revenu. Dans ces mêmes pays, le nombre de diabétiques, souligne encore le rapport, ne cesse de croître et devrait doubler d’ici à 2035 pour passer de 181 millions à 347 millions de personnes. En Chine, cette maladie est désormais aussi développée qu’aux Etats-Unis : en 2013, elle touchait respectivement 9 % et 9,2 % des populations chinoise et américaine.Forte empreinte carboneLes grandes métropoles sont aussi particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique. Selon le rapport, quinze des vingt mégapoles (comptant plus de 10 millions d’habitants) au monde sont situées en zones côtières, menacées par la hausse du niveau de la mer et les cyclones. La surpopulation et la faiblesse des infrastructures ne font souvent qu’accentuer les risques de catastrophes naturelles à l’origine d’importants dommages. « Sécheresses, inondations, pénuries d’eau, de nourriture mettront de plus en plus à l’épreuve la résilience des infrastructures des villes en général », observent les auteurs du rapport Global Risks.« Les villes doivent non seulement s’adapter au changement climatique, elles ont aussi un rôle majeur à jouer pour en limiter les effets », insistent-ils. Le développement urbain tend à produire d’importantes émissions de gaz à effet de serre (GES), le béton et les matériaux servant à la construction des habitations et des infrastructures ayant une forte empreinte carbone. La croissance économique et l’urbanisation des pays en développement sont déjà aujourd’hui à l’origine chaque année des deux tiers des émissions de GES.En coordination avec le secteur privé, et en développant une planification de l’affectation des sols adéquate, les villes peuvent développer des infrastructures plus durables, à faible teneur en carbone, soutiennent les experts du Forum économique mondial. Pour répondre à ces besoins d’infrastructures, ils appellent les villes à s’appuyer sur des partenariats publics-privés. Car la plupart des gouvernements sont aujourd’hui soumis à de fortes contraintes budgétaires. Or la tâche paraît immense. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les besoins en infrastructures d’électricité, de transports, de télécommunication, de traitement de l’eau représenteraient 3,5 % du PIB mondial d’ici 2030, soit près de 71 000 milliards de dollars (61 000 milliards d’euros). Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Réalité virtuelle, réalité augmentée, holographie : quelles différences ? • Mis à jour le William Audureau Microsoft a dévoilé, mercredi 21 janvier, son HoloLens, un casque de réalité augmentée, capable de proposer de la réalité virtuelle, mais présenté par son constructeur comme des lunettes holographiques. De quoi s'y perdre, entre trois technologies à l'expérience utilisateur très différentes.L'holographieElle a été popularisée en 1977 par l'hologramme de la princesse Leia dans Star Wars, et remise au goût du jour pour ressusciter des chanteurs comme Mickael Jackson ou Tupac dans les années 2010 (il s'agit en réalité de simples projections doublées d'un effet d'optique). Loin d'être un fantasme pour férus de science-fiction, l'holographie est pourtant une technologie qui existe bel et bien déjà de manière commerciale, même si elle est pour l'instant essentiellement réservée à des clients professionnels (industrie du spectacle, boutiques de grands magasins, communicants) en raison de son prix. Elle consiste à projeter dans l'espace un objet en trois dimensions, autour duquel, sans casque ni lunettes, les spectateurs peuvent tourner pour l'observer sous différents angles. Mais et contrairement à ce que Star Wars suggère, il ne peut pas y avoir d'hologramme dans l'air libre, du moins en l'état actuel des connaissances : il faut que l'image soit projetée contre un écran ou des parois semi-réfléchissantes, ce qui explique pourquoi les sociétés spécialisées les commercialisent sous forme des « boîtes holographiques ». Contrairement à ce qu'affirme la communication mise en place par Microsoft, son casque HoloLens ne relève pas de l'holographie mais de la réalité augmentée. Les applications holographiques grand public sont encore embryonnaire, et se heurtent à plusieurs obstacles : le prix, tout d'abord, mais aussi le rendu des couleurs et l'impossibilité de restituer des scènes complexes avec plusieurs éléments. La réalité augmentéeL'idée est simple : elle consiste à enrichir visuellement la réalité d'informations ou d'images générées par un accessoire dédié. On en trouve la trace dans plusieurs œuvres de la culture populaire, de Dragon Ball Z, avec le détecteur de puissance, jusqu'à Minority Report et ses publicités personnalisées. D'un point de vue pratique, elle suppose au moins deux éléments : un objectif pour filmer une scène et un écran pour la restituer, en temps réel, enrichie de données visuelles supplémentaires. Dans la vraie vie, la réalité augmentée existe déjà, parfois à petit prix. Des consoles portables comme la 3DS et la PS Vita sont par exemple compatibles avec des cartes dédiées qui, une fois posées sur un support plat et filmées par l'appareil, font apparaître à l'écran des personnages virtuels évoluant sur fond réel.Plus ambitieux, les Google Glass promettaient d'enrichir la réalité de toutes les informations de l'écosystème Google, par exemple en surimprimant sur les verres les directions à suivre lors d'un itinéraire en voiture. Le HoloLens de Microsoft prolonge cette approche, en glissant dans le champ de vision de l'utilisateur, par exemple, le visage d'un correspondant sur Skype ou des briques de jeu de construction virtuelles incrustées dans son appartement.La limite de la technologie tient pour l'instant à la présence même d'un casque futuriste et de la gêne occasionnée dans la vie sociale : celui-ci peut être perçu comme ridicule voire, pire, comme intrusif.La réalité virtuelleC'est ce que propose l'Oculus Rift et Morpheus, deux prototypes de casques, l'un dont les droits ont été rachetés par Facebook, le second qui a été développé par Sony. La réalité virtuelle consiste à plonger l'utilisateur dans un monde virtuel englobant, à la manière de la matrice dans le film Matrix. L'utilisateur peut y promener son regard, et même s'y déplacer et y interagir, à la manière d'un jeu vidéo qui ne serait plus contenu dans un simple écran, mais entourerait le joueur. La déconnexion visuelle (voire auditive) avec la réalité est totale, et seuls quelques sens comme l'odorat ou l'équilibre raccrochent encore l'utilisateur à ce qui se passe réellement autour de lui.Ultra-immersive, ce type d'expérience permet d'explorer depuis sa chaise des mondes inaccessibles, comme des reconstitutions virtuelles de l'espace ou de villes éloignées, de se mettre dans la peau d'animaux sauvages, de s'enivrer de voler comme un oiseau, ou encore de s'amuser à parcourir une maison du point de vue d'une araignée ou d'une souris. Principal défaut inhérent à la technologie : ces casques sont encombrants, et l'occlusion de certains sens peut provoquer des maux de têtes. Mieux vaut par ailleurs avoir quelqu'un à ses côtés pour surveiller que junior ne met pas les doigts dans la prise pendant que vous explorez les cratères de Pluton.Si des casques de réalité virtuelle ont été commercialisés dès les années 1990, souvent sans succès, à l'image du Virtual Boy de Nintendo, un regain d'intérêt certain entoure celle-ci depuis les progrès affichés, notamment par l'Oculus Rift – qui n'a cependant toujours ni prix ni date de sortie. William Audureau Journaliste au Monde Affaire Bygmalion : le bureau de Copé perquisitionné à l’Assemblée • Mis à jour le Matthieu Goar et Hélène Bekmezian Matthieu Goar Journaliste au Monde Hélène Bekmezian Journaliste au Monde Dialogue social : syndicats et patronat échouent à trouver un accord • Mis à jour le L'essentielLes partenaires sociaux tentent de trouver un accord depuis octobre 2014 pour réformer les institutions représentatives du personnel.Après quatre mois de négociations, l'échec de ces négociations est acté jeudi 22 janvier.Le premier ministre va recevoir les partenaires sociaux à Matignon le 19 février pour « discuter des suites à donner » à cet échec.  La négociation sur les seuils sociaux, engagée depuis octobre, a échoué, jeudi 22 janvier. Patronat et syndicats ne sont pas parvenus à s'entendre sur une réforme des institutions représentatives du personnel. Les discussions ont notamment achoppé sur les modalités précises de la fusion de toutes les instances actuelles — comité d'entreprise, comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, délégués du personnel et délégués syndicaux — souhaitée par le Mouvement des entreprises de France (Medef).En échange, les syndicats, prêts à accepter cette fusion, réclamaient la mise en place de commissions régionales pour représenter les salariés des entreprises de moins de onze salariés, pour lesquels rien n'est prévu actuellement. Mais le patronat a refusé de donner un véritable pouvoir à ces commissions. Il refusait également de donner autant de pouvoirs et de moyens aux nouveaux conseils d'entreprise censés remplacer les quatre instances actuelles.Lire : Pour Gattaz, « moderniser le dialogue social » serait une « mini-révolution »« UN ÉCHEC COLLECTIF DÛ AUX ULTRAS DU PATRONAT »Le négociateur du Medef, Alexandre Saubot, a dit espérer que le travail qui a été accompli durant ces quatre mois de discussions sera repris « par [leurs] successeurs ». « On se devait de faire une réforme en profondeur », mais il y avait des « inquiétudes très fortes », notamment concernant la disparition des comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), a-t-il expliqué. « On n'allait pas mettre un texte sur la table qui était mort-né. »La Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) estime de son côté que « c'est un échec collectif dû aux ultras du patronat […] qui voulaient tout. Le texte faisait disparaître des milliers de délégués du personnel ». « On ne pouvait pas bouleverser soixante-dix-neuf ans de garanties sociales, a commenté pour sa part Force ouvrière (FO). Le Medef pensait qu'il pouvait obtenir des choses vraiment inacceptables. […] Il n'est plus question de revivre cette expérience. »« La responsabilité de l'échec est portée par le patronat [car il] voulait opérer des coupes » dans les instances du personnel, a abondé la Confédération générale du travail (CGT), qui dénonce « une conception arrimée au coût du travail ».LE GOUVERNEMENT REPREND LA MAINDans un communiqué, le ministre du travail, François Rebsamen, a tiré des leçons de cet échec. Les « pratiques de la négociation » qui conduisent « à toujours partir d'un texte patronal très éloigné des attentes des uns et des autres […] rend[ent] plus difficile l'émergence d'un compromis », écrit-il. M. Rebsamen assure néanmoins que le dialogue social, pierre angulaire de la méthode de réforme de François Hollande, « demeurera notre méthode pour avancer et dégager des compromis utiles au pays ».Le gouvernement avait promis qu'à défaut d'accord sur le dialogue social il reprendrait la main pour rédiger son projet de loi. L'échec étant acté, M. Rebsamen a annoncé que « le gouvernement prendra[it] […] ses responsabilités pour moderniser le dialogue social dans l'entreprise ». Manuel Valls, qui déplore que « les compromis nécessaires pour réussir cette négociation […] n'[aie]nt pas été faits », a annoncé dans un communiqué qu'il réunirait les partenaires sociaux le 19 février « pour discuter des suites à donner » : « Il appartient désormais au gouvernement de se saisir de la modernisation du dialogue social en entreprise. »Effectifs et horaires des policiers, les erreurs de Sarkozy • Mis à jour le Alexandre Pouchard et Samuel Laurent Deux semaines après les attentats à Paris, Nicolas Sarkozy était l'invité du journal de 20 heures de France 2, mercredi 21 janvier. L'ancien président de la République a défendu son bilan en matière d'effectifs policiers et a renouvelé une proposition déjà émise et testée par le passé. 1. Des effectifs de police et gendarmerie en baisse depuis 2002Ce qu'il a ditAlors que David Pujadas lui faisait remarquer que « pendant [son] quinquennat, le nombre de personnels de police et de gendarmerie avait diminué de plusieurs milliers », M. Sarkozy a répondu :« C'est faux, c'est faux, c'est totalement faux. [...] Les chiffres parlent d'eux-mêmes : entre 2002 et 2011, on a eu 1 700 postes de plus. »Pourquoi c'est fauxCe n'est pas nouveau, Nicolas Sarkozy est fâché avec les chiffres. Qu'il s'agisse de la période 2002-2011 ou du seul quinquennat (2007-2012), les effectifs de police et de gendarmerie ont baissé.Selon les chiffres publiés dans un rapport de la Cour des comptes en mars 2013 ainsi que ceux disponibles dans les projets de loi de finances, la police et la gendarmerie ont perdu plus de 9 000 postes entre 2007 et 2012. Le résultat, notamment, du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux, une règle instaurée par… Nicolas Sarkozy lui-même.Les effectifs avaient en revanche augmenté entre 2002 et 2007 (+ 7 000 postes), d'où une baisse relativement faible sur la totalité de la période entre 2002 et 2012 (– 2 000 postes). Mais il s'agit bien d'une baisse, contrairement à ce qu'affirme M. Sarkozy. Si l'on s'arrête à 2011, comme le fait l'ancien chef de l'Etat, la diminution des effectifs est un peu moindre (– 1 500 postes) mais « les chiffres parlent [toujours] d'eux-mêmes ». if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Lois de finances, Cour des comptes", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:0, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["2002","2003","2004","2005","2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" ETP", shared:true, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Effectifs policiers", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 144605 ], [ "", 143970 ], [ "", 145285 ], [ "", 147727 ], [ "", 148855 ], [ "", 148355 ], [ "", 146328 ], [ "", 144922 ], [ "", 144900 ], [ "", 144958 ], [ "", 143535 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Effectifs gendarmes", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 97987 ], [ "", 99334 ], [ "", 101000 ], [ "", 100225 ], [ "", 100540 ], [ "", 101336 ], [ "", 100389 ], [ "", 97416 ], [ "", 96107 ], [ "", 96076 ], [ "", 96900 ] ], "color": "#FFc832" }]})});var chart = $('#container_1421920093197 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}2. « Rétablir » des heures supplémentaires… jamais suppriméesCe qu'il a ditSoulignant que la formation des forces de l'ordre prend du temps alors que le besoin de renforts est urgent, Nicolas Sarkozy a proposé :« Vous pouvez renforcer notre dispositif sans perdre de temps en décidant immédiatement de rétablir les heures supplémentaires dans la police, dans les services de renseignement, ce qui nous permettra de récompenser des fonctionnaires qui ont fait un travail remarquable. »Pourquoi c'est plus compliquéL'ancien chef de l'Etat propose de « rétablir » des heures supplémentaires dans la police… qui n'ont jamais été supprimées. Le décret n° 2000-194 du 3 mars 2000 fixe « les conditions d'attribution d'une indemnité pour services supplémentaires aux fonctionnaires actifs de la police nationale ». En réalité, les heures supplémentaires ne donnent pas lieu à une rémunération (sauf pour les compagnies républicaines de sécurité, CRS) mais à une récupération en repos. En 2011, la Cour des comptes avait dénoncé « l'accumulation des heures supplémentaires » non récupérées, avec un solde qui était passé de 7 millions d'heures stockées au 31 décembre 2002 à 12,6 millions en décembre 2008.A la fin de sa présidence, Nicolas Sarkozy avait mis en place un dispositif exceptionnel intitulé « plan d'optimisation opérationnelle des services de police ». Il consistait à « renforcer la présence de policiers sur la voie publique, notamment pendant la nuit et les week-ends, sans procéder à de nouveaux recrutements ». C'est-à-dire que des agents pouvaient effectuer des patrouilles supplémentaires, sur une base volontaire, en étant payés plus. Selon Frédéric Péchenard, alors directeur général de la police nationale et actuel directeur général de l'UMP, ce système présentait l'avantage d'être « souple et efficace » pour mobiliser des forces supplémentaires.Problème : la mise en application de cette mesure a été vivement critiquée par la Cour des comptes en 2013. La rémunération horaire prévue dans ce plan était bien supérieure à celle prévue par le décret du 3 mars 2000. La décision a été prise par Frédéric Péchenard pour « susciter un nombre de volontaires suffisant », sans modifier le décret en question, comme cela aurait dû être le cas. M. Péchenard assure aujourd'hui au Monde que seules « certaines heures » ont été payées plus car elles cumulaient la rémunération prévue par le décret et le règlement intérieur de la police nationale en cas de travail de nuit et de week-end.Manuel Valls avait répondu aux remarques de la Cour des comptes en affirmant que « si l'utilisation d'un dispositif [semblable] devait à nouveau être nécessaire, l'application d'une telle démarche nécessiterait de procéder au préalable à une modification du décret du 3 mars 2000 afin d'éviter le risque de lectures juridiques sujettes à caution ». Nicolas Sarkozy n'a pas seulement évoqué la police durant son entretien sur France 2. L'ancien président a aussi parlé de « l'islam de France », une expression récurrente dans son discours.  3. "Islam de France et non Islam en France", une vieille rengaineCe qu'il a dit« Nous voulons un islam de France et non pas un islam en France »Pourquoi c'est du déjà-vuVouloir définir un « islam de France », c'est-à-dire qui s'intègre bien à la République, plutôt qu'un « islam en France » dont certaines valeurs y seraient contraires, c'est une expression récurrente dans le discours de Nicolas Sarkozy, au moins depuis le début des années 2000. C'est dans cette optique qu'en 2003, alors qu'il était ministre de l'intérieur, il avait contribué à la création du Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative de la population musulmane en France.Dès 2002, Nicolas Sarkozy expliquait à l'Assemblée qu'en créant le CFCM, il cherchait à « donner à l'islam une représentation nationale qui lui permette de s'exprimer et de trouver sa place à la table de la République, mais un islam de France et non pas un islam en France ».En décembre 2007, alors qu'il est devenu chef de l'Etat, il reprend cette expression lors d'une visite au Vatican : « Partant du principe également que  je ne souhaite pas un islam en France mais un islam de France. C'est donc la question d'un islam européanisé, compatible avec les valeurs de la civilisation européenne et donc c'est pour ça que j'ai créé le CFCM : voilà les débats que je souhaite voir prospérer en France », explique-t-il à la presse.En 2011, alors que le débat sur « l'identité nationale » voulu par M. Sarkozy alimente la polémique, ce dernier ressort la même idée. Interrogé sur l'échec du multiculturalisme, il répond : « Il doit y avoir un islam de France, et non un islam en France. Il est parfaitement normal qu'il y ait des lieux de culte pour tous. Mais nous ne voulons qu'il n'y ait pas de prosélytisme agressif, quel qu'il soit. »Et en 2012, lors du débat de l'entre-deux-tours avec M. Hollande, Nicolas Sarkozy utilise une nouvelle fois la formule : « Depuis dix ans, nous assistons à une radicalisation et à une pression d'un islam en France alors que nous voulons un islam de France », lance-t-il. Bref, l'expression aura accompagné une bonne partie de la carrière de Nicolas Sarkozy. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Samuel Laurent Journaliste au Monde « Apartheid » : Valls appelle Sarkozy à « penser à la France » • Mis à jour le « Dans ces moments-là, ceux qui gouvernent et ceux qui hier ont gouverné, doivent être grands, pas petits. » Manuel Valls a répondu, jeudi 22 janvier, à Nicolas Sarkozy, qui l’avait accusé d’avoir commis une « faute » en parlant d’« apartheid ». Le premier ministre a également reproché à l’ex-président de vouloir « briser l’esprit [d’unité nationale] du 11 janvier ».Le patron de l’UMP s’était dit « consterné », mercredi soir, sur France 2, par l’utilisation par M. Valls du mot pour décrire la situation dans certains quartiers, jugeant que « comparer la République à l’apartheid est une faute ».Après la trève, Nicolas Sarkozy signe la fin de l’unité nationale« Dans ces moments-là, il ne faut pas penser à soi, il ne faut pas penser à je ne sais quelle échéance, il faut penser à la France, aux Français et à ceux qui nous disent : “Agissez, agissez pour le pays” », a ajouté le premier ministre, interrogé lors d’une conférence de presse de la ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem sur les propos de Nicolas Sarkozy mercredi soir.« Les mêmes mots depuis dix ans »Le chef du gouvernement a justifié l’utilisation du mot « apartheid » pour « désigner une situation, pas pour se payer de mots, mais pour appeler à la mobilisation, pour provoquer une mobilisation, oui sans précédent ». « L’erreur, la faute, c’est de ne pas avoir le courage de désigner cette situation, peu importe les mots. Moi, j’ai utilisé toujours les mêmes mots depuis dix ans, parce qu’ils disent la réalité », a-t-il dit.L’« apartheid » en France ? Pourquoi les mots de Manuel Valls marquent une rupture« L’unité nationale doit permettre le débat, la confrontation, les propositions. Je n’ai pas vu moi, hier [au « 20 Heures »], de critiques particulières significatives par rapport aux propositions, aux actions, que nous avons engagées en matière d’ordre républicain (…) parce qu’elles sont au bon niveau », a ajouté M. Valls.Le PSG se rapproche du Barça et du Bayern... en chiffre d'affaires • Mis à jour le Rémi Dupré Si les dirigeants du Paris-Saint-Germain grondent actuellement en voyant leur équipe peiner au troisième rang de la Ligue 1, ils ont dû esquisser un sourire satisfait, jeudi, en parcourant la nouvelle édition de la Football Money League, étude réalisée chaque année depuis 1997 par le cabinet d’audit Deloitte. Avec 474,2 millions d’euros de revenus affichés à l’issue de la saison 2013-2014, l’équipe de la capitale conserve sa cinquième place au classement des clubs les plus riches d’Europe. A ce palmarès économique, le PSG enregistre un bond historique (+ 75,4 millions d’euros), puisque son chiffre d’affaires était évalué à 398,8 millions d’euros au terme de l’exercice 2012-2013.Depuis 2011 et son rachat par les actionnaires de Qatar Sports Investments (QSI), l’institution parisienne a augmenté ses revenus de 374 millions d’euros. De surcroît, le double champion de France en titre tire 69 % (327,7 millions d’euros) de son chiffre d’affaires de ses retombées commerciales. C’est la plus grosse proportion observée dans ce domaine par le cabinet Deloitte. Pour expliquer ces « revenus commerciaux record », les analystes pointent le partenariat lié avec l’autorité du tourisme du Qatar (QTA) (150 millions d’euros par saison durant quatre ans), qui a valu au PSG d’être sanctionné au printemps 2014 dans le cadre du fair-play financier.« Cela est complété par les contrats de sponsoring noués avec Nike et Emirates, ajoute le cabinet Deloitte. Le club a aussi bénéficié d’un nombre de nouveaux accords ou de contrats renouvelés lors de la saison 2014-2014 avec la Banque nationale du Qatar, Ooredoo, Panasonic, Microsoft, Hublot et Heineken. Les revenus commerciaux sont “boostés” aussi par l’apparition des tournées internationales, notamment celle de la mi-saison avec un match amical contre le Real Madrid à Doha. »DES REVENUS QUI AVOISINENT CEUX DU BARCA ET DU BAYERNTirant ses revenus à 13 % de la billetterie (63,1 millions d’euros) et à 18 % des droits télévisuels (83,4 millions d’euros), le PSG a notamment reçu 54,4 millions d’euros de l’UEFA en vertu de sa participation à la Ligue des champions. Il est le seul club français à figurer dans le top 20 européen, loin devant l’Olympique de Marseille, classé 23e (130, 5 millions). Son chiffre d’affaires avoisine désormais celui du FC Barcelone (484,6 millions d’euros), 2e en 2012-2013 (482,6) et 4e désormais au classement, et celui du Bayern Munich (487,5 millions d’euros), qui conserve son troisième rang (431,2 millions en 2012-2013).Club le plus riche du monde lors du premier classement de la Football Money League en 1997, Manchester United passe en une année de la quatrième à la deuxième place en affichant des revenus de 518 millions d’euros (contre 423,8 en 2012-2013). Les Red Devils n’avaient plus figuré dans le duo de tête depuis la saison 2007-2008. Ils ne pâtissent guère de leur piètre classement en Premier League (7e), qui a eu pour conséquence de les priver pour la première fois d’une qualification européenne depuis la saison 1989-1990. Ils profitent notamment de leurs revenus commerciaux (226,4 millions d’euros), notamment sur le marché asiatique (Chine, Corée du Sud) et de la juteuse répartition des droits télévisuels en Premier League qui lui assurent une manne de 162,3 millions d’euros.Pour la dixième année d'affilée, le Real Madrid demeure le club le plus riche de la planète avec des revenus estimés à 549,5 millions d’euros, soit une croissance de 6 % (+ 30,6 millions d’euros) par rapport à la saison 2012-2013. Les Merengue profitent notamment de leur dixième (Decima) victoire en Ligue des champions, en mai 2014, lors de la finale (4-1 après prolongations) qui les a opposés à leurs frères ennemis de l’Atlético. Ils ont tiré 42 % de leur chiffre d’affaires de leurs retombées commerciales (231,5 millions d’euros), 37 % des droits télévisuels (204,2 millions d’euros) et de 21 % de la billetterie (113,8 millions d’euros). « 2013-2014 est la première saison durant laquelle un club de football gagne plus de 200 millions d’euros en droits TV », insistent les analystes de Deloitte.Selon le cabinet d’audit, les 20 clubs européens les plus riches ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 6,2 milliards d’euros en 2013-2014, soit une augmentation de 14 % par rapport à la saison précédente. Trois clubs espagnols (Real Madrid, FC Barcelone, Atlético Madrid), quatre italiens (Milan AC, Juventus, Inter Milan, Naples), trois allemands (Bayern Munich, Borussia Dortmund, Schalke 04), et surtout huit clubs anglais (Manchester United, Manchester City, Chelsea, Arsenal, Liverpool, Tottenham Hotspur, Newcastle United et Everton) figurent dans ce cénacle très prisé. Galatasaray est la seule équipe turque (18e, 161, 9 millions d’euros) à apparaître dans ce top 20. Rémi Dupré Journaliste au Monde Attentat mortel en Somalie avant une visite du président turc • Des soldats somaliens patrouillent devant le Parlement de Mogadiscio, le 5 juillet.Crédits : REUTERS/ISMAIL TAXTACinq Somaliens ont été tués, jeudi 22 janvier à Mogadiscio, dans un attentat visant un hôtel situé près de la présidence somalienne. L'explosion est intervenue à la veille d'une visite du président turc, alors que des membres de la délégation turque se trouvaient dans l'hôtel.« Cinq personnes ont été tuées dans l'attaque, dont trois gardes de sécurité. L'assaillant, au volant d'une voiture bourrée d'explosifs, a visé le portail de l'hôtel mais n'a pu pénétrer à l'intérieur. L'explosion a partiellement détruit l'enceinte », a déclaré un responsable de la police. Il n'a pas précisé si le kamikaze était comptabilisé parmi les morts.LA TURQUIE TRÈS PRÉSENTE EN SOMALIEL'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, mais les islamistes chabab, liés à Al-Qaïda, en difficulté sur le terrain militaire face aux forces gouvernementales somaliennes épaulées par une force africaine, mènent régulièrement des attaques suicides, notamment à Mogadiscio.A Davos, le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a assuré que la visite en Somalie du président Erdogan était maintenue et qu'aucun membre de la délégation turque n'avait été blessé dans l'attaque.En août 2011, M. Erdogan, alors premier ministre, avait été l'un des premiers dirigeants étrangers à effectuer une visite à Mogadiscio en deux décennies. Il avait alors annoncé la réouverture de l'ambassade turque dans la capitale. La Turquie joue un rôle très actif en Somalie, notamment dans le domaine humanitaire, depuis que les chabab ont été chassés en août 2011 de la capitale somalienne par une force de l'Union africaine (Amisom).La Somalie est plongée dans le chaos et la guerre civile depuis la chute, en 1991, du régime autoritaire du président Siad Barre.RDC : la police tire sur les manifestants anti-Kabila à Goma •L'essentielDes manifestants s'opposent depuis trois jours à une nouvelle loi qui pourrait permettre à Joseph Kabila, président de la RDC depuis quatorze ans, de se maintenir au pouvoir.Le Sénat, qui devait se pencher ce jeudi sur cette loi, a reporté sa séance plénière à vendredi.Une ONG accuse la police congolaise d'avoir tué 42 personnes en trois jours, ce que conteste le gouvernement.  Après trois jours d'affrontements, de violences et de pillages, provoqués par un projet de loi électorale contesté, la vie retrouvait un semblant de normalité jeudi 22 janvier dans la capitale de la RDC.Crédits : AFP/PAPY MULONGO« Kabila, dégage ! » Le cri de colère qui traverse la République démocratique du Congo (RDC) depuis trois jours ne s'épuise pas. En cause : une loi électorale controversée qui pourrait permettre au président Joseph Kabila, en poste depuis 2001, de rester au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, en 2016. Signe que la protestation gagne du terrain, le Sénat, qui devait examiner le texte jeudi 22 janvier, a reporté sa séance plénière à vendredi.Après trois jours d'affrontements, de violences et de pillages, la vie retrouvait un semblant de normalité jeudi à Kinshasa, la capitale. Les forces de l'ordre ont bouclé néanmoins les abords du Parlement et empêchent la presse d'approcher de l'université.La situation est par contre beaucoup plus tendue à Goma, dans l'est du pays. La police à ouvert le feu à plusieurs reprises sur quatre cortèges de manifestants hostiles au président. Selon un correspondant de l'AFP sur place, deux étudiants ont été touchés par des balles.Lire (abonnés) : Kinshasa s’enflamme pour réclamer le départ de Joseph Kabila42 MORTS SELON LA FIDHJeudi, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a accusé la police congolaise d'avoir tué 42 personnes en trois jours en réprimant des « manifestations pacifiques » à Kinshasa, ce qu'a fermement contesté le gouvernement. La FIDH a affirmé :  « Comme cela est malheureusement devenu récurrent en RDC, les forces de sécurité ont à nouveau fait preuve d'une réaction totalement excessive et disproportionnée, en tirant à balles réelles sur des manifestants »Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a récusé le bilan de la FIDH. « Nous avons douze morts, dont un policier : trois le premier jour, huit le deuxième et un hier », a-t-il affirmé. « La FIDH devient de plus en plus excessive [et est] manipulée par un groupe de Congolais » en exil, a-t-il ajouté, accusant l'ONG de chercher simplement à « nuire au gouvernement congolais ».LE VOTE AU SÉNAT REPORTÉUn collectif d'opposants a appelé à « occuper massivement » le Parlement pour faire barrage au projet de révision de la loi électorale qui provoque la polémique. Le texte a été adopté samedi par la chambre basse du Parlement et devait être mis au vote ce jeudi au Sénat. Mais la séance plénière a finalement été reportée à vendredi car « la commission n'a pas fini d'examiner la loi », selon le bureau du rapporteur du Sénat.>> Lire : RDC : 6 questions sur le nouveau gouvernement de KabilaSi la loi est modifiée, elle permettre à M. Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat alors que la Constitution lui interdit de se représenter.Lire : Ces chefs d’Etat africains qui s'accrochent au pouvoirLes ambassadeurs de plusieurs pays occidentaux – Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Belgique, l'ancienne puissance coloniale – exhortent les autorités de la RDC à abandonner ou remodeler ce projet de réforme électorale à l'origine de la flambée de violences.Gaz : la France a beaucoup moins consommé en 2014 • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Voilà qui ne fait pas les affaires de GDF Suez et de ses concurrents. Une température exceptionnellement douce et la crise économique ont entraîné une forte baisse de la consommation de gaz en France en 2014. Le recul a été de 16,5 %, a indiqué Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, mercredi 21 janvier, tombant de 467 térawattheures (TWh) en 2013 à 390 TWh un an plus tard, même si ce recul peut être ramené à 5,4 % après correction des effets climatiques.Il faudra aussi disposer du bilan de TIGF, l’ex-filiale de Total qui assure un quart du transport du gaz dans l’Hexagone (dans le Sud-Ouest), pour disposer d’une vision globale. Mais c’est le niveau le plus bas observé depuis dix ans, précise la filiale de GDF Suez.L’année 2014 a été la plus chaude que la France ait connu depuis que les premières statistiques météorologiques, et ce phénomène a fortement pesé.Fort recul chez les particuliersTous les clients n’ont pas eu le même comportement. La consommation des particuliers et des petits professionnels raccordés au réseau de distribution de GRDF, autre filiale de GDF Suez, a chuté de 19,2 %, un chiffre ramené à 2,2 % après correction des effets climatiques.La chute est d’autant plus forte que le premier semestre 2013 avait été plus froid que la normale.Les Français se sont moins chauffés certes, mais M. Trouvé estime qu’« une moitié de cet écart résiduel de 2,2 % est probablement imputable à l’effet des politiques environnementales (efficacité énergétique, performance des bâtiments…) ».GRTgaz constate, par ailleurs, une bonne résistance de la consommation des industriels (hors production d’électricité) directement raccordés aux gros gazoducs de son réseau, même si elle a reculé de 6,1 %.« On constate une relative stabilité des volumes de gaz consommés par les clients industriels depuis dix ans », note l’entreprise.En revanche, la demande de gaz pour les centrales électriques a poursuivi sa baisse en 2014 (– 34 %). Depuis 2011, les volumes de gaz dans la production électrique ont chuté de 60 % pour tomber à 19 TWh en 2014.Concurrencés par le charbon, les éoliennes et les fermes solaires photovoltaïques, de nombreux électriciens (GDF Suez, E.ON, RWE, Iberdrola, Enel…) ont dû fermer des centrales au gaz.Hausse des flux liés au transit vers l’Espagne et l’ItalieLa France étant un pays de transit notamment Nord-Sud, GRTgaz achemine aussi du gaz vers d’autres pays. En 2014, les volumes transportés ont baissé de 8,4 % (à 583 TWh), reflétant le marasme économique qui frappe l’Europe.« Les flux liés au transit de gaz vers l’Espagne et l’Italie ont partiellement compensé la baisse des consommations, en augmentant de 41 % », note GRTgaz.Après des problèmes qui avaient entraîné, début 2014, une forte augmentation des prix dans le sud de la France, pénalisant des secteurs très « gazointensifs » comme la chimie, GRTgaz dit avoir pris « des initiatives qui ont permis de réduire les tensions Nord-Sud ».L’entreprise a notamment augmenté les capacités de près de 20 %. « L’écart de prix entre les places de marché Nord et Sud [parfois de 1 à 3, selon l’Union des industries chimiques], a disparu en novembre et décembre, notamment grâce au retour du gaz naturel liquéfié dans les terminaux du sud de la France. » Ces terminaux restent néanmoins sous-utilisés : les importations via les méthaniers ont encore reculé de 19 %.Pour améliorer l’approvisionnement du pays, le gouvernement a donné son feu vert, mi-janvier, à la construction du gazoduc « Eridan » de 220 kilomètres (des Bouches-du-Rhône à la Drôme), qui doit être mis en service fin 2016.Déclaré d’utilité publique en octobre 2014, ce projet de 500 millions d’euros permettra de « développer les capacités de transport de gaz naturel dans le Sud-Est, sur l’axe Sud-Nord », indique GRTgaz. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde CAN 2015 : « Quand les Léopards jouent, les Congolais oublient leurs soucis » • Mis à jour le Anthony Hernandez >> Lire : « En Tunisie, on fait passer les clubs avant la sélection »Avant la rencontre entre la République démocratique du Congo et le Cap-Vert, jeudi à 20 heures à Ebibeyin, Robert Muteba Kidiaba, gardien de but du Tout-Puissant Mazembe, évoque ce que représente le football dans son pays. Selon celui qui joue dans le meilleur club de RDC depuis 2002 et qui compte 105 sélections avec les Léopards du Congo, le football permet d'« oublier les problèmes et le quotidien difficile ». Le football comme un exutoire« Le football représente beaucoup de choses, il réunit les gens. Les Congolais oublient les problèmes, les soucis du quotidien. Il y a une passion énorme pour le foot. Je ne peux pas me promener tranquillement. Sinon on dit : “ Ah, c'est la voiture de Kidiaba ”. Je créé des embouteillages. Je dois faire mes courses en cachette ou envoyer quelqu'un à ma place. Les supporteurs sont difficiles à gérer et très exigeants. [Ces dernières années, de nombreux incidents mortels ont émaillé des matchs du championnat de RDC, dont 15 morts à Kinshasa en mai 2014 et 3 morts à Lubumbashi en novembre.] Il y a des rivalités par exemple entre mon club du Tout-Puissant Mazembe, dans la province du Katanga, et les clubs de la capitale comme l'AS Vita. Lorsqu'un joueur d'un club du Katanga joue à Kinshasa sous le maillot national, il doit être le meilleur. Sinon le public se met à douter. Quand j'entre sur le terrain, les gens sont contents de moi. Tout se passe bien. Les supporteurs savent se retrouver derrière la nation quand les Léopards jouent. » Un championnat disputé  « Le championnat national se développe. Il n'y a pas la domination d'un seul club [le Tout-Puissant a tout de même remporté les quatre derniers titres]. A Lubumbashi, des clubs comme le FC Saint Eloi Lupopo ou le Cercle sportif Don Bosco sont performants. A Kinshasa, vous avez l'AS Vita [finaliste de la Ligue des champions africaine en 2014] ou encore le DC Motema Pembe. Depuis 2013-2014, après deux saisons en poule unique de 14 clubs, le championnat est à nouveau divisé en deux groupes de huit équipes. Les deux premières se qualifient pour un tour final qui décide du champion. L'engouement est de partout mais particulièrement lors du clasico Tout-Puissant Mazembe contre Vita et également lors du derby de Lubumbashi face à Lupopo. »Les clubs de RDC au sommet de l'Afrique« Le Tout-Puissant est l'un des cinq meilleurs clubs africains [quatre Ligues des champions d'Afrique en 1967, 1968, 2009 et 2010]. L'AS Vita est aussi compétitif sur le continent [1 Ligue des champions en 1973 et deux finales perdues, dont celle de 2014]. Le président Moïse Katumbi Chapwe [ce riche homme d'affaire est président du Tout-Puissant depuis 1997 et gouverneur du Katanga depuis 2007] offre les meilleures conditions pour que les joueurs et le staff soient à l'aise. Nous avons un avion privé pour les déplacements, souvent longs. Notre stade de 20 000 places est flambant neuf. Le club est l'un de ceux qui pratiquent les meilleurs salaires en Afrique, à partir de 10 000 dollars par mois. » L'exil est plus difficile pour un gardien africain« J'ai fait toute ma carrière en RDC [Robert Kidiaba a disputé plus de 700 matchs rien qu'avec le Tout-Puissant Mazembe depuis 2002]. J'avais des propositions venant du Brésil en 2010 mais mon président voulait me garder. J'avais sa confiance, et ma carrière était déjà bien entamée. Je tends vers la fin et je n'aurai donc pas eu la possibilité de montrer de quoi j'étais capable en Europe. C'est ainsi. Pour les gardiens africains, il est plus compliqué de s'expatrier. En Europe, ils préfèrent les gardiens qui ont été formés là-bas. Souvent, les gardiens africains qui y jouent ont grandi là-bas ou ont rejoint jeunes les centres de formation. »Une ossature locale chez les Léopards« Il est important d'avoir des joueurs locaux en équipe nationale. Cela montre que nous avons du talent dans notre championnat, contrairement à d'autres pays. C'est important de donner leur chance à ses joueurs. De plus, quelques internationaux africains jouent également pour des clubs de RDC [cinq joueurs de Mazembe dont deux Zambiens,un Ivoirien, un Malien et un Ghanéen seront à la CAN 2015]. » Anthony Hernandez Journaliste au Monde Arrestation de deux membres présumés de l'EI en Allemagne • Mis à jour le La police allemande a arrêté deux hommes soupçonnés d'appartenir au groupe Etat islamique, rapporte le parquet de Karlsruhe jeudi. Aucun élément n'indique que les deux individus préparaient des attentats.Ils ont été identifiés par les procureurs sous les noms de Mustafa C., vingt-six ans, et Sebastian B., vingt-sept ans, et interpellés dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Les deux suspects sont accusés de s'être rendus en Syrie, via la Turquie, en 2013 et d'avoir rejoint les rangs du groupe armé Mouhadjiroun Halab (les migrants d'Alep), qui a par la suite intégré l'Etat islamique.Ils sont également soupçonnés de s'être entraînés au combat et d'avoir effectué des missions logistiques, comme du transport de vivres, vers les lignes de front. Mustafa C. est également accusé d'actes de propagande. Sebastian B. a regagné l'Allemagne en novembre 2013, et Mustafa C. en septembre 2014.Les services de sécurité allemands estiment à 600 environ le nombre de ressortissants allemands ayant rejoint les rangs de groupes armés islamistes en Syrie et en Irak. Sur ce total, une soixantaine sont morts et 180 environ seraient retournés en Allemagne. Dopage : démission de l'entraîneur en chef des athlètes russes • Mis à jour le Après la série de scandales de dopage qui ont frappé l'athlétisme russe, Valentin Maslakov, 70 ans, entraîneur en chef des athlètes de l'équipe de Russie depuis 2007, a démissionné vendredi. La carrière d'entraîneur du septuagénaire durait depuis près de quarante ans.>> Lire : L'athlétisme russe miné par le dopageCette décision intervient alors que la Fédération russe fait face à une enquête de l'Agence mondiale antidopage et trois jours après l'annonce de la suspension pour dopage de cinq marcheurs russes dont trois champions olympiques. « Je pense qu'il y aura d'autres démissions », a déclaré le ministre des sports russe, Vitaly Mutko, ajoutant qu'il n'avait pas encore identifié « d'autres candidats certains » au départ. Le président Balakhnichev avait lui déclaré mercredi qu'il avait songé à démissionner mais qu'il ne le ferait pas avant la résolution des scandales de dopage et la réforme de l'équipe nationale d'athlétisme. Avant que les dernières affaires n'éclatent, l'homme avait déjà annoncé qu'il ne briguerait pas un autre mandat l'an prochain.En décembre 2014, la chaîne allemande ARD avait affirmé qu'il aurait reçu une somme de 450 000 dollars de la part de la marathonienne russe Liliya Shobukhov pour lui éviter une suspension pour dopage. Balakhnichev avait déclaré que sa Fédération avait l'intention de poursuivre en diffamation la chaîne. Nombre record d'armes interceptées dans les aéroports américains • Mis à jour le Les portiques de sécurité sont mis à rude contribution, dans les aéroports américains. L'agence TSA, chargée de la sécurité dans les transports, a annoncé vendredi 23 janvier qu'un nombre record d'armes ont été interceptées en 2014 dans les bagages à main des passagers s'apprêtant à embarquer. En tout, 2 212 armes ont été interceptées, soit une augmentation de 22 % sur un an. Au total, 83 % d'entre elles étaient chargées.Dallas, Houston, Atlanta, Phoenix et Denver sont les aéroports où le nombre de découvertes ont été les plus importantes. Un fusil d'assaut chargé a notamment été intercepté à Dallas ainsi qu'un pistolet chargé, de calibre 9 mm, que portait à la hanche un homme de 94 ans à l'aéroport La Guardia de New York.UNE LAME CACHÉE DANS UNE ENCHILADALes inspecteurs de la TSA ont également intercepté une grenade à main à Los Angeles et six pains d'explosifs à Tampa, en Floride. Parmis ses trésors de guerre, la TSA a également cité un couteau à la lame de 20 cm cachée dans une enchilada à Santa Rosa en Californie et des lames de rasoir dans une carte d'anniversaire à Newport News en Virginie.Selon la loi fédérale, tenter d'introduire une arme chargée ou non à bord d'un avion peut faire l'objet d'une poursuite pénale et d'une amende de 10 000 dollars. Les armes peuvent être transportées dans les soutes si elles sont déchargées, emballées et enfermées dans un conteneur fermé à clef. En tout, la TSA a contrôlé l'an dernier 653,5 millions de passagers et 1,7 milliard de bagages à main.« moot », le plus connu des internautes anonymes, quitte 4chanChristopher Poole a fondé et porté à bout de bras le site 4chan, forum anonyme qui frôle parfois l'illégalité. Onze ans après, il s'en retire, mais continue à défendre la liberté et l'anonymat sur Internet. • Mis à jour le Julie Carriat Christopher Poole, le créateur du site 4chan, a annoncé qu'il prenait sa « retraite », après plus de dix ans comme administrateur principal du site. A 26 ans, il souhaite « passer à autre chose », a-t-il affirmé sur son blog. Depuis la création de 4chan, en 2003, le lycéen amateur de code est devenu un entrepreneur défenseur de l'anonymat sur Internet.Tout a commencé en 2003 : âgé de 15 ans, Poole vit chez ses parents dans la banlieue de New York. Adolescent qui quitte rarement son écran d'ordinateur, il apprend à programmer et passe du temps sur les forums de discussion sous le pseudonyme de « Moo », qui deviendra ensuite « moot ».Il tombe alors sur un « imageboard » japonais, 2chan, forum où les conversations se font par le biais d'images. Fasciné par le format et la rapidité de la conversation, il récupère le code-source du site, disponible librement, et lance 4chan (le 3 était déjà pris). Il envoie le lien de sa version anglophone de 2chan à une vingtaine d'amis (virtuels), et en publie l'adresse sur un forum.Le site deviendra une pépinière de phénomènes Web qui déferleront ensuite sur des sites plus populaires : les LolCats, notamment, y naissent. Les images de mangas, discussions sur la pop-culture japonaise, y fleurissent de manière anarchique aux côtés de contenus plus illégaux : pédopornographie, provocations racistes ou appels à des attaques informatiques.ANONYMAT, « RICKROLLING » ET SOLITUDE Parmi les canulars le plus marquants nés sur 4chan, le piratage en 2009 de la liste des cent personnalités les plus influentes du magazine Time, dans lequel « moot » se retrouve premier. Autre blague : le « rickrolling », pratique qui consiste à poster un lien apparemment relié au débat dans un forum, et qui redirige en réalité vers cette vidéo d'un chanteur des années 1980.A partir de 2005, le site prend de l'ampleur et « moot » se retrouve, seul, à la tête d'un monstre qu'il lui faut gérer avec des moyens réduits. Personne, hors ligne, n'est au courant que l'adolescent est à la tête de 4chan. Ses parents, auxquels il préfère cacher l'existence d'un site qui héberge du contenu « adulte », se désolent de le voir passer ses nuits devant son ordinateur et rater ses cours. Sa mère l'accompagne pourtant en voiture dans des dépôts-vente acheter des serveurs de seconde main pour héberger le site.En 2008, « moot » a presque 20 ans. Son site aussi a grandi : il compte 30 millions de visiteurs uniques, 2,4 milliards de pages vues en un an, selon ses propres estimations. 4chan pèse tellement lourd que, la même année, l'anonymat de « moot » prend fin. Christopher Poole rompt son silence et donne des interviews à Time et au Wall Street Journal.« UN HOBBY, PAS UN BUSINESS »Ceux qui préparaient déjà le portrait d'un Mark Zuckerberg 2.0 sont déçus : en dépit de ses millions d'utilisateurs, 4chan ne rapporte rien. Difficile d'attirer des marques pour faire de la publicité quand leur nom peut vite se retrouver aux côtés d'images douteuses quand elles ne sont pas illégales. De plus, le site est gratuit et sollicite, avec ses quantités d'images, beaucoup de bande passante – et donc de frais. En 2007, à 19 ans, Christopher Poole se retrouve endetté. Aujourd'hui, il dit avoir œuvré pour que le site « rentre dans ses frais » avant d'en laisser la gestion à d'autres collaborateurs. Devant les difficultés à monétiser le trafic de 4chan, « moot » a fait quelques tentatives de sites « propres ». Le dernier en date, Drawquest, était une plate-forme de dessin sur tablettes et iPhone, principalement utilisée par des adolescentes. Elle a fait faillite en 2014. Chez les utilisateurs de 4chan, certains dépassent allègrement toute légalité. Depuis 2006, plusieurs personnes ont ainsi été arrêtées pour avoir téléchargé des images pornographiques sur un des sous-forums les plus extrêmes. Des menaces d'attentats ont été diffusées, la plupart s'avérant, après arrestation, être de mauvaises blagues. Anonymes mais pas complètement invisibles, certains utilisateurs ont été trahis par leurs adresses IP, qui ont permis à la police de remonter jusqu'à eux – insensible à toutes les demandes de retrait de contenus, « moot » a cependant ponctuellement accepté de fournir des informations à la police.Sous la pression, Poole avait décidé en 2006 de mettre en place davantage de modération des messages, avec des « hommes de ménage » bénévoles désignés parmi les utilisateurs en plus des modérateurs de l'équipe. Pour autant, face à la masse des usagers, l'équipe ne contient pas toutes les dérives, comme on a pu le voir récemment avec la diffusion de photos de plusieurs actrices américaines. Mais Christopher Poole défend inlassablement la liberté de ses forums, évoquant l'utilité d'espaces sur Internet où « relâcher la pression ».Pour « moot », l'avenir d'Internet réside donc dans ces espaces anonymes, contrairement aux projets menés par Facebook ou Google. « Notre identité en ligne n'est qu'une seule de nos multiples facettes, pourquoi vouloir tout associer? », déclarait t-il dans une vidéo de 2011. Plus récemment, il disait sur son blog s'éloigner des réseaux sociaux. Mais, il le concède volontiers, on pourra toujours le croiser comme un simple anonyme sur 4chan. }); Julie Carriat Journaliste au Monde La mairie de Paris invite les promoteurs de la tour Triangle à amender leur projet • Mis à jour le Jean-Jacques Larrochelle Un projet légèrement amendé de la tour Triangle, immeuble de grande hauteur dont la construction est envisagée porte de Versailles dans le 15e arrondissement de Paris, pourrait repasser devant le Conseil de Paris en avril, a indiqué, jeudi 22 janvier, l'adjoint au maire de Paris en charge de l'urbanisme, Jean-Louis Missika (apparenté PS).Le lundi 17 novembre 2014, le Conseil de Paris avait rejeté ce projet de 500 millions d’euros porté par Unibail-Rodamco, premier groupe coté de l'immobilier commercial en Europe. 78 conseillers de Paris (PS, PC, PRG) avaient voté pour, mais 83 (UMP-UDI-Modem, écologistes et PG) s’étaient exprimés contre. Arguant du non respect de la procédure qui devait se dérouler à bulletin secret – certains élus ayant exhibé leur bulletin avant de le glisser dans l’urne –, la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS) avait saisi le tribunal administratif pour invalider le vote. Celui-ci ne s’est pas encore prononcé.La tour Triangle se casse le nez sur le secret d’un voteL’élue a chargé M. Missika de remettre l'ouvrage sur le métier. L’adjoint au maire a invité Unibail à revoir sa copie de manière à proposer un projet qui fasse plus largement consensus auprès des conseillers de Paris, explique l’AFP. Plusieurs élus de la droite et du centre avaient expliqué au cours des débats qu'ils n'étaient pas hostiles au projet de tour en soi mais qu'ils jugeaient son « contenu » – pour l’essentiel des bureaux – insatisfaisant.Une « nouvelle programmation » pour mi-févrierInterrogé par l'AFP, un porte-parole d'Unibail a confirmé que le groupe réfléchissait à une « nouvelle programmation », qui devrait être présentée aux élus « mi-février ». Elle prévoit que la surface hors-bureaux puisse dépasser 20 % de la surface totale de 80 000 m² de planchers. Sous couvert d'anonymat, un responsable a précisé qu'Unibail réfléchissait à l'installation d'un hôtel, à celle d'un incubateur d'entreprise, et à « l'agrandissement du centre social » que doit accueillir le gratte-ciel de 180 m. Evoquée au tout début du projet, la possibilité de construire un hôtel quatre étoiles au sommet de la tour avait été abandonnée, notamment en raison de la faible rentabilité économique de l'ensemble.La Ville de Paris a toutefois émis, jeudi 22 janvier au soir, des réserves sur le calendrier évoqué par M. Missika. « Le préalable à la présentation devant le Conseil de Paris, c'est la décision du tribunal administratif » sur le premier vote, a fait valoir un porte-parole. « Avril, c'est court », a ajouté cette source.La tour Triangle dans le vent des polémiques Jean-Jacques Larrochelle Journaliste au "Monde" Rem Koolhaas, Wes Anderson et Roman Polanski à l’affiche de la future Fondation Prada • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet La Fondation Prada n’est pas une nouvelle venue dans la galaxie des fondations des grandes maisons du luxe dédiées à l’art contemporain. Miuccia Prada et Patrizio Bertelli l’ont créée en 1993, avec l’ouverture d’un premier espace à Milan. Depuis 2011, elle s’est doublée d’une antenne à Venise, le Ca’ Corner della Regina, dans un palazzo du XVIIIe siècle donnant sur le Grand Canal. Mais le couple à la tête du groupe italien a décidé de voir les choses en encore plus grand, et son nouveau projet, annoncé depuis des années, a désormais une date officielle d’inauguration : le 9 mai.A quatre mois de l’ouverture, les informations sont délivrées au compte-gouttes. Impossible donc de révéler toutes les facettes du futur complexe milanais, qui s’annonce spectaculaire. Le détail du bâtiment lui-même, imaginé sur le site d’une ancienne distillerie du sud de la ville par l’architecte néerlandais Rem Koolhaas et son agence OMA, reste secret.Un bar imaginé par Wes AndersonCe que l’on sait, c’est que le bâtiment remanié, qui offrira une surface totale de près de 19 000 m2, avec au total plus de 11 000 m2 d’espaces d’exposition, se veut un « répertoire » d’espaces architecturaux. Du site industriel, datant des années 1910, seront conservés les bâtiments d’origine (anciens bureaux, laboratoires, silos ou entrepôts de l’usine), auxquels s’ajouteront trois nouveaux bâtiments, dont une tour et un grand cinéma-auditorium. Deux précisions sur l’organisation du site sont pour l’instant révélées par la fondation, et concernent le grand bâtiment par lequel se fera l’entrée des visiteurs. Un bar imaginé par le réalisateur américain Wes Anderson y recréera l’atmosphère typique des vieux cafés milanais. Et les enfants disposeront d’un espace conçu spécialement pour eux par des étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Versailles (ENSA-V).Le nouveau centre d’art siglé révèle également une partie de sa programmation inaugurale, avec deux expositions jumelles : « Serial Classic » (« classiques en série », de mai à août) à Milan, et « Portable Classic » (« classiques à emporter ») à Venise. Ces deux projets, proposés par l’archéologue et historien de l’art italien Salvatore Settis, s’intéresseront d’un côté à l’usage de la copie des chef-d’œuvre dans l’art classique, de l’autre à la question des reproductions miniatures des plus prestigieuses sculptures grecques et romaines et de leur diffusion de la Renaissance à l’époque néoclassique. La scénographie de ces deux expositions sera assurée par l’agence OMA.Une programmation cinéma de Roman PolanskiLe choix de ces deux expositions d’art ancien peut surprendre pour le lancement d’un espace consacré à l’art contemporain. Il s’agit en quelque sorte d’une entrée en matière sur les origines de l’art occidental, alors même que les thèmes de l’appropriation, de l’édition limitée et de la reproduction sont très présents dans l’art actuel.La Fondation Prada, qui se veut avant tout une plateforme d’analyse de la culture contemporaine, insiste, par ailleurs, sur sa vocation pluridisciplinaire. Elle se présente comme « une structure ouverte et flexible », avec des commissaires d’exposition, des écrivains, des cinéastes, des architectes et des philosophes invités à  « réinventer constamment le programme » et mettre en place une large gamme d’activités, à Milan, Venise ou hors des murs de la fondation.Pour le lancement, le sculpteur américain Robert Gober et le photographe et artiste allemand Thomas Demand réaliseront des installations en dialogue avec l’architecture du site, et une sélection d’œuvres de la collection Prada sera présentée à travers plusieurs expositions thématiques.Côté cinéma, c’est le réalisateur Roman Polanski qui inaugurera la programmation, en proposant de parcourir les films qui ont inspiré son travail, avec la projection d’un documentaire et d’une série de longs-métrages. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Rallye Monte-Carlo : le retour de Sébastien Loeb • Mis à jour le Catherine Pacary Qu'est-ce qui fait encore courir Sébastien Loeb ? Après avoir quitté officiellement les pistes du championnat du monde des rallyes (WRC) en octobre 2013 pour se frotter au plus tranquille championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC), le nonuple champion du monde (de 2004 à 2012) avait annoncé, à la fin de novembre 2014, qu'il participerait au Rallye Monte-Carlo. Jeudi, le pilote français a tenu parole en prenant le départ de la première épreuve de la saison. Et, pour son retour, il a commencé par un coup de maître en remportant la première spéciale. Au volant de sa Citroën DS3, il a signé le premier temps scratch – soit le meilleur temps toutes catégories confondues –, avec 30 secondes d'avance sur l'autre Sébastien, Ogier, double champion du monde en titre. Mais, vendredi après-midi, les choses se sont gâtées. Parti à la faute, Loeb a tordu sa roue arrière gauche et a perdu plusieurs minutes. Après les 6 épreuves spéciales de la deuxième journée, Sébastien Ogier se retrouvait donc seul en tête du classement général.« SEB LOEB EST JUSTE UN CONCURRENT DE PLUS POUR MOI » « C'est une pige : si je suis capable de me battre, tant mieux, sinon, ce n'est pas grave », avait prévenu Loeb avant le début de la course.  Sébastien Ogier, son ex-coéquipier jusqu'en 2011 condamné à rester dans l'ombre de Loeb jusqu'en 2013, voit-il pour autant d'un très bon œil le retour de son homonyme ? « Seb Loeb est juste un concurrent de plus pour moi », dit-il, diplomate.Petit rappel historique. Après que Loeb eut annoncé, en septembre 2012, son intention de lever le pied en rallye, l'année 2013 ne l'avait vu participer qu'à quatre épreuves WRC : Monte-Carlo, la Suède, l'Argentine puis le Rallye de France, chez lui, en Alsace. Cette dernière épreuve avait scellé sa retraite dans la catégorie sur une triste sortie de route, le 6 octobre 2013. Ogier, qui allait être sacré champion du monde cette année-là (il a conservé son titre en 2014), avait remporté la course alors que Loeb faisait ses adieux à la compétition en terminant sur le toit de sa DS3... Compétiteur et pilote hors norme, l'Alsacien, qui aura 41 ans en février, connaît parfaitement le Rallye Monte-Carlo pour l'avoir remporté à sept reprises. Pour vaincre de nouveau, il faudra toutefois qu'il retrouve le pilotage spécifique à ce rallye, et qu'il se réhabitue aux notes et à la voix de Daniel Elena, son copilote. Même s'il s'était rassuré en remportant, dimanche 30 novembre 2014, le 60e Rallye du Var à Sainte-Maxime avec son épouse, Séverine, comme copilote, le challenge est d'une autre envergure. Sa Citroën DS3 quatre roues motrices a beaucoup évolué. Il court, de plus, en 14e position – celle-ci étant définie en fonction du classement du championnat WRC 2014, auquel il n'a pas participé…Sébastien Ogier, lui, fait la course en tête et retrouve sa vallée natale du Champsaur. Au volant d'une Polo R WRC équipée d'un nouveau moteur, d'une nouvelle boîte, d'une nouvelle transmission, il bénéficie d'une équipe Volkswagen au plus haut niveau depuis deux ans. L'écart sur la ligne de départ entre les deux voitures est tel que les conditions de pilotage sont très différentes pour les deux hommes. Le gel, annoncé et bien installé, avantagera Loeb. Faut-il pour autant s'en remettre aux cieux ?Les deux pilotes, qui ont appris à avoir de l'estime l'un pour l'autre depuis leur séparation tumultueuse, ont tenté de limiter les enjeux. « Qu'est-ce qu'on risque ? Pas grand-chose, assurait Sébastien Loeb dans L'Equipe du 22 janvier. Ogier gagnera son championnat derrière, et puis voilà. » « Ce n'est pas sur cette course que nous prouverons notre valeur », renchérissait le cadet.« SANS HÉSITER LONGTEMPS »S'il est vrai que, sportivement, Sébastien Loeb n'a plus grand-chose à prouver (une contre-performance de sa part sera mise au compte de sa trop longue absence), la position de Sébastien Ogier, en lice pour un troisième titre mondial, est plus délicate.D'un point de vue extrasportif, en revanche, les risques changent de camp. Sébastien Ogier ne peut que se réjouir de la publicité que le sportif préféré des Français offre au championnat du monde et à cette première épreuve. Sébastien Loeb, qui a connu tous les honneurs mais a fini troisième du championnat du monde des voitures de tourisme, ne cesse de jurer que son retour au rallye n'est motivé que par « le plaisir », par l'envie de piloter, de partager avec son public. Toutefois, l'Alsacien a relevé « sans hésiter longtemps » le défi proposé par Yves Matton, le patron de Citroën Racing, de participer en guest star au « Monte-Carl ». Et les multiples sites Internet (événementiels, officiels, de vente, de fans...) s'en font largement l'écho. De plus, Citroën, qui sort d'une année compliquée, lance les festivités du 60e anniversaire de la DS et souhaite que ses DS3 WRC engagées par l'Abu Dhabi Citroën Total WRT jouissent d'une certaine visibilité.UN EXERCICE PÉRILLEUXLe come-back est un exercice périlleux. Jusqu'ici, ceux qui s'y sont essayés (Marcus Grönholm, Carlos Sainz) ont échoué. Sébastien Loeb a réussi son entrée. Mais le Monte-Carlo est long, et tout peut arriver. D'autant qu'il faut compter avec la valeur des autres concurrents .Parmi eux, les deux titulaires de l'équipe Hyundai, le Belge Thierry Neuville, 26 ans, et l'Espagnol Dani Sordo, 31 ans. Le premier, 45 rallyes au compteur, même s'il « n'aime pas trop le Monte-Carlo »  – et pour cause, il n'a jamais réussi à le finir – est actuellement 9e au classement général. Considéré comme l'un des grands espoirs de la nouvelle génération de pilotes, il avait créé la surprise en devenant vice-champion du monde en 2013 – au volant d'une Ford privée aux couleurs du Qatar – derrière… Sébastien Ogier.Le second pilote Hyundai, Dani Sordo (10e au classement général à 2 min 2 s), est beaucoup plus expérimenté, avec 116 rallyes courus depuis 2003. Longtemps le lieutenant de Sébastien Loeb, il s'est retrouvé de fait abonné aux deuxièmes places. Où l'on retrouve, par pilotes interposés, nos deux protagonistes. Catherine Pacary Journaliste au Monde • Mis à jour le L'essentielLa « une » de Charlie Hebdo représentant Mahomet la larme à l'œil et tenant une pancarte « Je suis Charlie » a provoqué de nombreuses manifestations dans des pays musulmans depuis sa publication le 14 janvier.Une semaine après les violentes manifestations de Niamey ou de Karachi, des rassemblements ont eu lieu au Pakistan, en Afghanistan et en Iran, vendredi, jour de la grande prière. « A bas Charlie Hebdo ! », « Mort à la France ! », ont scandé, vendredi 23 janvier, des milliers de manifestants réunis, une nouvelle fois, dans les grandes villes du Pakistan, d'Afghanistan et d'Iran, pour protester contre la dernière « une » de l'hebdomadaire, publiée après l'assassinat de neuf membres de la rédaction du journal à Paris, par deux terroristes se revendiquant d'Al-Qaida au Yemen.Lire : En Egypte, au Sénégal ou à Jérusalem... la « une » de « Charlie Hebdo » ne passe pasAu Pakistan, appel au boycottA Islamabad, la capitale pakistanaise, 15 000 personnes ont ainsi défilé  à l'appel de la Jamaat-e-Islami (JI), l'un des principaux partis islamistes du pays. « O peuple de France, ô peuple du Danemark, écoutez bien, nous serons aux trousses de quiconque blasphème », a déclaré le chef de la JI, Siraj ul-Haq, appelant à boycotter les produits de ces pays dont des médias ont publié des caricatures de Mahomet.« Les musulmans doivent s'unir et défendre l'honneur du prophète de l'islam », a déclaré à Lahore, autre ville où s'est déroulée une manifestation, Hafeez Saeed, chef de la Jamaat ud-Dawa. Cette organisation est considérée comme le paravent du Laskhkar-e-Taïba (LeT), accusé d'être impliqué dans des attentats en Inde.Lire : Hollande répond aux manifestants anti « Charlie Hebdo »En Afghanistan, des manifestants réclament des excuses officiellesEnviron 20 000 personnes ont également manifesté à Herat, troisième ville d'Afghanistan. Des drapeaux français y a été brûlés et les manifestants ont demandé des excuses officielles de la France pour la publication de caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo.L'Afghanistan, comme le Pakistan, avait condamné dans un premier temps l'attaque du 7 janvier contre le journal parisien, mais le ton s'était progressivement durci, des islamistes radicaux rendant même hommage aux frères Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de l'attaque. Puis, la classe politique des deux pays, incluant le président afghan, Ashraf Ghani, et le premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, avait condamné la dernière « une » de Charlie Hebdo.En Iran, « mort à la France »Des dizaines de milliers de personnes sont aussi descendues dans la rue en Iran, principalement hors de Téhéran. « Mort à la France, mort à Israël, mort à la Grande-Bretagne, mort à Charlie Hebdo ! », ont scandé des foules à Qom ou à Ispahan, au sud de Téhéran, agitant drapeaux et pancartes proclamant leur respect de Mahomet.Téhéran a dénoncé le massacre perpétré le 7 janvier à Paris, mais a critiqué la nouvelle caricature de Charlie Hebdo. Le 17 janvier, un journal iranien a même été interdit pour avoir tenté de publier « Je suis Charlie » en « une ». Lire : Le rédacteur en chef de « Charlie Hebdo » défend la « une » controverséeLe juste prix, une affaire de virgule • Mis à jour le Nathaniel Herzberg Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Lutte contre Ebola : « Nous n'aurons plus de liquidités à la mi-février » • Mis à jour le L'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne tolère pas la relâche. Après s'être félicité en début de semaine de la nette baisse du nombre de personnes contaminées par le virus Ebola, l'institution a appelé vendredi 23 janvier à ne pas baisser la vigilance. La situation reste « extrêmement préoccupante » dans les trois pays les plus affectés (Liberia, Sierra Leone, Guinée), a prévenu  l'OMS.Lire (édition abonnés) : Ebola : le début du reflux de l’épidémie« Le plus gros risque auquel nous devons faire face pour en finir avec la maladie (...) ce sont les ressources financières et humaines », a affirmé à Genève Bruce Aylward, chef des opérations Ebola pour l'OMS. Il a souligné que la future saison des pluies risquait également de compliquer la lutte contre l'éradication de la maladie.« NOUS N'AURONS PLUS DE LIQUIDITÉS À LA MI-FÉVRIER »« Nous voyons le nombre de nouveaux cas baisser et dans le même temps les contributions aussi, ce n'est pas de cette manière que nous arriverons à zéro ! », a déclaré M. Aylward, précisant que 350 millions de dollars (312 millions d'euros) manquaient à l'OMS pour poursuivre ses programmes. « Nous n'aurons plus de liquidités à la mi-février », a-t-il ajouté, précisant que ce serait « dans le meilleur scénario » trois à quatre mois avant que l'épidémie soit complètement sous contrôle. FIN DES MESURES DE QUARANTAINE EN SIERRA LEONEDans le même temps, les pays concernés par l'épidémie donne tout de même des signes de retour à la normale. Face au reflux de l'épidémie, le président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, a ainsi annoncé vendredi la levée des mesures de quarantaine dans le pays qui compte le plus grand nombre de cas.« Les restrictions au mouvement des populations seront allégées pour soutenir l'activité économique. Il n'y aura plus de restriction de ce type au niveau provincial ou local. »La Sierra Leone avait placé en quarantaine six de ses quatorze provinces, soit près de la moitié de la population, après l'instauration, à la fin de juillet 2014, de l'état d'urgence pour lutter contre l'épidémie d'Ebola.Rappelant « l'objectif de zéro cas d'ici au 31 mars », il a confirmé la suppression des primes de risque pour les soignants impliqués dans la lutte contre Ebola fin mars et la préparation de la réouverture des classes en mars. « Le combat n'est pas fini », a toutefois averti le président sierra-léonais, appelant à maintenir la vigilance, tout en assurant que « la victoire [était] en vue ».Lire : Tout savoir sur Ebola en 30 questionsLe nombre de gardiens à Auschwitz-Birkenau réévalué • Mis à jour le L'Institut de la mémoire nationale polonais (IPN) a établi une liste de quelque 9 500 membres du personnel du camp nazi allemand d'Auschwitz-Birkenau, a indiqué vendredi 23 janvier un procureur d'IPN. « Jusqu'à présent, le personnel nazi était estimé entre 4 000 et 6 500 personnes », a rappelé le procureur Lukasz Gramza.La liste a été constituée à la demande d'IPN, qui poursuit les crimes nazis et communistes. Un historien a mené l'enquête sur le fonctionnement du camp de la mort installé dans le sud de la Pologne. La liste de ces employés pourrait être publiée d'ici une douzaine de mois.« J'espère que cela ne prendra pas quelques années. Nous sommes en train de vérifier si les personnes se trouvant sur cette liste sont toujours vivantes, et c'est pour cela qu'elle doit pour l'instant rester secrète », a indiqué M. Gramza.L'IPN transmet ces informations au Service central d'enquêtes sur les crimes nationaux-socialistes à Ludwigsburg, en Allemagne, et aux procureurs allemands. Quelque 1,1 million de personnes, dont environ un million de juifs de différents pays d'Europe, ont péri entre 1940 et 1945 dans le camp d'Auschwitz-Birkenau.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#k25trTfYgdUfCN3dSGL"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "k25trTfYgdUfCN3dSGL", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});A Davos, Hollande appelle à lutter contre le terrorisme et à investir dans l'économie verte • Mis à jour le L'essentielPrès de 2 500 leaders économiques et politiques sont réunis en Suisse depuis mercredi pour débattre de l'avenir du monde.Devant ce parterre, le président français a appelé à une « réponse globale » et « partagée » par les Etats et « les plus grandes » entreprises face au terrorisme.Il a aussi salué la stratégie anti-déflation de la BCE qui a annoncé des rachats massifs de dettes.Lutte contre le terrorisme et contre le réchauffement climatique : François Hollande s'est focalisé sur ces deux thématiques à la tribune du Forum économique mondial de Davos, vendredi 23 janvier, quinze jours après les attentats qui ont frappé Paris.« La réponse doit être globale, internationale, partagée entre les Etats qui sont en première ligne, les gouvernements, mais aussi les entreprises, notamment les plus grandes, qui ont aussi à intervenir », a-t-il déclaré devant 2 000 décideurs, appelant aussi « le système financier » à couper les sources de financement du terrorisme. La réponse au terrorisme "doit être globale, internationale, partagée", @fhollande #wef15 pic.twitter.com/zxeEfwFqMj— Cédric Pietralunga (@CPietralunga) 23 Janvier 2015RENDEZ-VOUS DONNÉ À LA CONFÉRENCE SUR LE CLIMATLe chef de l'Etat a ensuite abordé la question de la lutte contre le réchauffement climatique, appelant à « investir massivement dans l'économie verte ». Il a rappelé que le fonds vert de l'ONU qui doit financer des actions contre le réchauffement climatique dans les pays émergents et pauvres n'a recueilli que 10 milliards d'euros alors que « 100 sont nécessaires » chaque année : « Nous devons donc trouver 90 milliards d'euros d'ici le mois de juin. »Dans cette perspective, il a donné rendez-vous à la conférence mondiale sur le climat, prévue à Paris en décembre, où il souhaite qu'un « accord contraignant permette d'engager [cette] lutte ». M. Hollande a également proposé la création d'obligations vertes pour orienter l'argent des fonds d'investissement vers l'économie verte. A Davos, @fhollande propose la création d'obligations vertes pour orienter l'argent des fonds d'investissement vers l'économie verte #wef15— Cédric Pietralunga (@CPietralunga) 23 Janvier 2015LA CROISSANCE FRANÇAISEEnfin, dans le dernier volet de son discours, le président a vanté les mérites de l'économie française, estimant notamment que « nous avons les start-up en croissance les plus nombreuses au monde », mais il a plaidé pour plus d'efforts de la part des entreprises. "Auj, c'est la croissance qui doit être la priorité, avec des réformes structurelles" @fhollande #wef15— Cédric Pietralunga (@CPietralunga) 23 Janvier 2015« Il n'y a pas de puissance politique sans puissance économique », a-t-il souligné, demandant ainsi aux grandes entreprises et investisseurs de prendre leur part dans la sécurité.LES DÉCISIONS DE LA BCE APPLAUDIESLors de son arrivée à Davos, M. Hollande s'était aussi « félicité » des rachats massifs de dette annoncés la veille par la Banque centrale européenne (BCE), estimant qu'elle jouait son rôle quand elle « luttait contre le chômage » et faisait « en sorte que la croissance soit prioritaire ». Avant d'ajouter : « Elles [les actions de la BCE] ne doivent pas nous empêcher de faire nos réformes, ce serait trop simple de dire : puisque la BCE a mis des liquidités, va favoriser la croissance, nous n'aurions plus rien à faire. (...) A nous d'être dans l'accélération, dans le mouvement et c'est ce que la France va faire. »Lire : Le « bazooka monétaire » de la BCE passé au cribleLa BCE a franchi jeudi l'étape ultime en matière de politique monétaire en lançant un programme de rachats d'obligations d'Etat qui lui permettra d'injecter des centaines de milliards d'euros dans le système financier de la zone euro pour tenter de relancer le crédit et l'activité.CAN 2015 : « En Algérie, le football suscite l'amour et la haine » • Mis à jour le Anthony Hernandez Suivez Algérie-Ghana en direct à partir de 17hNé il y a 30 ans à Roanne, Cédric Si Mohamed n'avait jamais mis les pieds en Algérie avant de rejoindre, en 2009, le championnat algérien après avoir porté les couleurs de Gueugnon, Yzeure ou Vesoul entre la CFA et le National. Troisième gardien des Fennecs et portier titulaire du Cercle sportif constantinois, il assistera au deuxième match de son équipe face au Ghana depuis le banc de touche. Appelé de dernière minute dans la sélection de Christian Gourcuff, il décrit l'engouement pour le football en Algérie. A la découverte d'une ferveur rare« Ma famille est originaire de Tlemcen, dans le nord-ouest du pays, mais je n'avais jamais mis les pieds en Algérie avant de signer mon premier contrat pro à Bejaïa. Ce qui m'a immédiatement marqué, c'est la ferveur des gens pour le football. Ils vivent pour cela, que cela soit au stade et en dehors. Ce lien qui unit les Algériens au foot oscille entre l'amour et la haine. Le football algérien est total, c'est un monde d'extrêmes. Je trouve que l'on a oublié un peu vite la mort d'Albert Ebossé [joueur camerounais de la JSK, Jeunesse sportive de Kabylie, mort à la fin d'un match, apparemment touché à la tête par un jet de pierre venu des tribunes], c'était il y a seulement trois mois. « Quand je discute avec d'autres joueurs franco-algériens du championnat, ils me disent que lorsque tu perds, c'est parfois difficile de sortir de ton propre stade. Nous faisons l'un des plus beaux métiers du monde, mais cela doit rester une fête, un jeu. « La responsabilité de certains présidents qui font aux supporteurs des promesses excessives, nullement en rapport avec la véritable qualité de l'équipe, peut également être engagée. Au final, ce sont les joueurs qui paient lorsque les résultats annoncés ne sont pas au rendez-vous. A cela, vous pouvez ajouter une presse sportive qui raconte parfois beaucoup de mensonges. » Constantine ressemble à saint-etienne« A Constantine, que j'ai rejoint en 2014, le public est semblable à celui de Saint-Etienne, même si le club n'a lui gagné qu'un seul titre de champion, en 1997. A domicile, le stade de 40 000 places fait souvent le plein. A l'extérieur, souvent près de 5 000 supporteurs n'hésitent pas à faire 1 000-1 500 km parfois pour nous soutenir. Ils sont totalement amoureux du club. » Un championnat en perte de vitesse« A mon sens, le championnat algérien a perdu un peu de valeur ces dernières années. Avant, il y avait plus de qualité, plus de discipline tactique et plus d'équipes contre lesquelles on savait qu'il serait dur d'éviter la défaite chez elles. Par exemple, à la JSK, à Sétif ou au Mouloudia d'Alger, tu savais que tu allais perdre. « En 2014, la victoire de l'Entente sportive de Sétif en Ligue des champions d'Afrique sonne comme un paradoxe. Ils ont réussi à garder une ossature, qui a proposé un niveau de jeu très élevé en Ligue des champions. En championnat, les choses sont différentes, il y a moins de ferveur et d'envie. »Un déficit de formation« En Algérie, il y a très peu de centres de formation.Cela fait un moment que l'on parle d'en construire, mais ça met du temps à venir. J'espère que les objectifs fixés seront tenus [On parle de la construction de seize centres de formation d'ici à deux ans]. « Beaucoup de jeunes joueurs, dès qu'ils brillent un peu, s'envolent vers l'Europe et quittent notre championnat. Et les bons résultats des Fennecs attirent l'attention des clubs européens et même africains sur les joueurs algériens. »Seulement deux joueurs du championnat algérien chez les Fennecs« Au vu des résultats actuels de la sélection, il est dur pour les joueurs locaux de rivaliser avec les performances des internationaux, dont la plupart évoluent dans des clubs du top 30 en Europe et qui sont habitués à la Ligue des champions et à la Ligue Europa. A l'heure actuelle, il n'est pas possible d'imaginer une ossature de joueurs du championnat algérien chez les Fennecs. A l'avenir, lorsque les centres de formation se seront développés, peut-être pourra-t-on le voir. Néanmoins, je peux vous dire que tous les internationaux se sentent algériens, et pas binationaux. Nous sommes fiers de porter ce maillot. » Anthony Hernandez Journaliste au Monde La Cour des comptes relève des « problèmes de sécurité » dans certaines maternités • Mis à jour le François Béguin Une « nouvelle étape » dans la « recomposition » du réseau des maternités en France est « inévitable et nécessaire », juge la Cour des comptes dans un rapport publié vendredi 23 janvier. Elle appelle ainsi à la fermeture « sans délai » des établissements de petite taille « en cas d’absence de mise en conformité immédiate ». « Les très petites maternités fonctionnent dans des conditions de sécurité souvent insuffisamment vérifiées », fait-elle valoir, allant jusqu’à évoquer « des problèmes de sécurité parfois aigus ».La Cour prend l’exemple d’Ussel (Corrèze) et de Die (Drôme), deux des 13 maternités autorisées à fonctionner sous le seuil dérogatoire des 300 accouchements par an. Dans ces deux établissements, dont l’isolement géographique a été reconnu, « la non-conformité a été relevée à plusieurs reprises sans que l’activité ait été interrompue » et des risques sont « avérés en matière de sécurité ». A Die, un rapport avait notamment conclu en 2010 à « un nombre insuffisant de praticiens pour assurer les astreintes : aucune présence pédiatrique ou de sage-femme n’était garantie 24 heures sur 24 ».La Cour dénombre également 35 maternités de petite taille – qui effectuent entre 300 et 500 accouchements par an –, « confrontées à des difficultés sérieuses sur le plan financier et sur le plan des personnels » où « le respect des normes » est « inégalement assuré, en particulier en matière de permanence des soins ».« Sous-occupation importante »Pour les magistrats de la rue Cambon, la « faiblesse » de l’intervention des pouvoirs publics dans cette recomposition « confine à la passivité et revient à attendre des accidents graves pour engager des restructurations ponctuelles ». Le décès accidentel d’une parturiente, le 26 septembre, à la maternité d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques), avait précipité la fermeture de l’établissement (344 naissances en 2013) qui était en discussion depuis plusieurs mois.La fermeture de la maternité d’Orthez, une issue « inéluctable »Plusieurs faiblesses sont pointées dans le dispositif actuel, comme les difficultés de recrutement de médecins. Celles-ci « conduisent à mettre en cause la sécurité dans un certain nombre d’établissements, les solutions mises en place étant d’effet limité, voire comportant parfois des risques patents », souligne le rapport, qui relève également que « la mise en conformité des locaux n’est pas encore intégralement réalisée ».Autre constat : la « sous-occupation importante » des établissements, avec un taux moyen d’occupation de 70 %. En 2012, un tiers des maternités ont eu un taux d’occupation inférieur à 60 %. A ce taux d’occupation « médiocre » s’ajoute une durée moyenne de séjour « significativement plus élevée que chez nos principaux voisins » (4,2 jours en France pour un accouchement normal en 2011 contre trois jours en moyenne dans l’OCDE). Conséquence : un « manque persistant d’efficience ».La « précarité financière des maternités » est enfin pointée. « Les structures sont déficitaires de façon presque systématique, en particulier pour le petit nombre d’établissements dont l’activité est quasiment totalement tournée vers la naissance. » Pour les magistrats, il est donc nécessaire de redéfinir leur modèle économique, en réduisant les coûts par la baisse de la durée moyenne de séjour, l’augmentation des taux d’occupation, et « la suppression des lits inutiles et des moyens qui y sont affectés ». Rapport de la Cour des comptes sur les maternités François Béguin Journaliste au Monde Le Royaume-Uni va généraliser les paquets de cigarettes sans marques • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) A la place des logos de chaque marque et des habillages graphiques bien connus, tous les paquets de cigarettes vendus au Royaume-Uni pourraient bientôt ne comporter qu’un énorme avertissement de santé, voire une photo choc représentant les ravages du tabac (cancer de la gorge, tumeurs de la bouche ou de la gorge).Après des mois d’atermoiements liés au lobbying des industriels du tabac, le gouvernement de David Cameron a annoncé, mercredi 21 janvier, qu’il déposerait un projet de loi dans ce sens au Parlement, destiné à être approuvé avant les élections législatives du 7 mai. Le royaume serait alors le second pays, après l’Australie, à adopter le paquet de cigarettes « neutre », sur lequel les marques figurent seulement dans une typographie standard. La réforme, destinée à rendre le tabac moins attrayant, est également programmée en France.Mais M. Cameron a décidé d’accélérer ce changement, approuvé par 72 % des électeurs britanniques, afin de ne pas laisser à l’opposition travailliste le monopole du discours sur la prévention en matière de santé. L’avenir du financement du Service national de santé (NHS), universel et gratuit, figure parmi les thèmes centraux de la campagne électorale qui vient de s’ouvrir. Le parti Labour promet d’instaurer lui aussi le paquet indifférencié s’il revient au pouvoir en mai.600 jeunes fumeurs de plus tous les joursEn annonçant le dépôt du projet de loi, la ministre de la santé, Jane Ellison, a assuré que le retrait des marques permettrait de « protéger les enfants des méfaits du tabac ». Quelque 80 000 décès sont attribués chaque année au tabac au Royaume-Uni et on estime à 600 le nombre de jeunes qui commencent chaque jour à fumer.Les industriels du tabac se sont déclarés consternés et ont annoncé qu’ils combattraient en justice la loi sur le « paquet neutre » si elle venait à être adoptée, estimant qu’elle bafoue leurs droits sur la propriété industrielle des marques. « La question de la légalité de la censure des marques par le gouvernement doit être soulevée, a déclaré un porte-parole de Philip Morris. Elle fausse la concurrence dans une économie de marché. » Selon les cigarettiers, les statistiques qui font état d’une diminution de la consommation de tabac en Australie depuis l’adoption du « paquet neutre » (moins 3,4 % en 2013) ne reflètent que la poursuite d’une tendance engagée auparavant. La principale conséquence, selon eux, est l’augmentation de la consommation de cigarettes de contrebande qui, elles, portent bien des marques. Mais l’intensité de l’hostilité des grandes firmes du tabac laisse penser qu’elles craignent que la mesure ait un véritable impact.Le vote attendu à Westminster d’ici à mai sera intéressant à observer, car les députés conservateurs n’auront pas de consigne de leur parti. La tendance « libertarienne » des tories pourrait être tentée de voir dans le « paquet neutre » une entorse aux libertés individuelles et au libre marché. Déjà, Nigel Farage, le chef du parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP, xénophobe et anti-européen) a fait entendre sa différence : « Le paquet “neutre” est une affligeante intrusion dans la liberté de choix des consommateurs et le fonctionnement du marché, a-t-il tweeté jeudi. Ce serait un coup dur pour l’emploi et les recettes fiscales. » Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni CAN 2015 : « Au Gabon, le championnat national n'a toujours pas redémarré » • Mis à jour le Adrien Pécout Aaron Appindangoye, lui, joue pour la sélection du Gabon. Sur les vingt-trois joueurs, il est l'un des deux seuls joueurs à évoluer encore au pays, dans le club du CF Mounana. Alors que les Panthères ont déjà disputé deux matchs et affrontent, dimanche 25 janvier, la Guinée équatoriale, le défenseur de vingt-deux ans raconte son quotidien au pays.  UNE CENTAINE DE SUPPORTEURS« Au Gabon, le football est le sport numéro un, aucun sport ne passe avant. Mais je suis au regret de constater que les gens s’intéressent surtout à notre équipe nationale. Quand les Panthères jouent au pays, que ce soit à Libreville ou en province, à Bitam, elle fait le plein à chaque fois. Alors que pour des matchs entre clubs, il n’y a pas beaucoup de monde au stade. Même pour des matchs de première division, ils sont à peine une centaine de supporteurs en tribunes. Et parfois encore moins.Cette saison, c’est encore plus compliqué que d’habitude : alors qu’il devait reprendre en septembre dernier, il y a cinq mois, notre championnat national n’a toujours pas redémarré. La principale raison qui explique ça, ce sont les problèmes de financement des clubs, mais franchement, je ne saurais entrer dans les détails. Depuis la rentrée, nos clubs ne font que des matchs amicaux entre eux. Dans ces conditions, il est de plus en dur pour des joueurs locaux comme moi de jouer en équipe nationale. Pour pouvoir nous observer correctement, quand le nouveau sélectionneur est arrivé, je me souviens qu’il a organisé une semaine de détection à Libreville. Il a demandé à plusieurs locaux de faire un stage avec lui, pour tester notre niveau. Finalement, il n’a retenu que deux joueurs : moi-même et un autre de mes coéquipiers.400 000 FRANCS CFA MINIMUM Aujourd’hui, notre sélection a de plus en plus de joueurs qui se sont déjà expatriés. Et dans les championnats étrangers où ils sont maintenant, ils jouent la plupart du temps à un niveau plus élevé que nous autres au Gabon. Ici, le championnat est passé professionnel depuis seulement deux saisons. Moi, je joue dans l’un des plus gros clubs du pays, à Mounouna. Il y aussi le Mangasport ou le FC Missile, le club de l’armée. Le salaire minium tourne autour de 400 000 – 500 000 francs CFA par mois [près de 600 euros]. Avec, on vit déjà bien. Mais malgré tout, mon objectif est de sortir moi aussi du Gabon. Ça fait quand même pas mal d’années que je joue ici et le rêve de tout jeune football africain, c’est de s’expatrier. Pour que les Gabonais aient envie de rester au pays, il faudrait déjà que le niveau de notre championnat s’améliore. Et aussi que nos clubs puissent nous assurer des salaires avec des sommes pas très loin de celles que l’on pourrait gagner en Europe…FACEBOOK, REPAIRE D'AGENTSMon agent, un Français, m’avait trouvé un essai à Bastia en 2013. Finalement, ça n’avait rien donné. Ces derniers mois, plusieurs autres agents ont essayé de me joindre sur les réseaux sociaux comme Facebook, par exemple. Pour se faire remarquer par un agent ou un recruteur, l’une des solutions  est de pouvoir jouer des matchs avec la sélection nationale. Ou alors, on peut toujours avec l’équipe réserve du Gabon, l’'équipe des locaux', comme on dit.C’est une sélection composée exclusivement de joueurs locaux qui, comme moi, jouent toute l’année au Gabon. 'L’équipe des locaux' n’a pas le droit de jouer la CAN, mais elle peut participer au CHAN [Championnat d’Afrique des nations]. J’y ai  moi-même participé l’année dernière. C’est un peu comme la CAN, sauf que cette compétition est réservée aux joueurs qui évoluent en Afrique toute l’année. » Adrien Pécout Journaliste au Monde Le sort de la tour Triangle à Paris encore repoussé • Mis à jour le Le tribunal administratif de Paris a décidé de transmettre au Conseil d'Etat la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) du groupe UMP parisien portant sur le vote du Conseil de Paris sur la Tour Triangle. Une décision qui repousse encore de quelques mois le sort de ce projet architectural contesté.Dans cette décision en date du 22 janvier, le TA décide de transmettre cette QPC portant sur les modalités du scrutin secret qui avait eu lieu en novembre 2014. Ce scrutin, qui avait eu lieu dans une ambiance chahutée, avait conduit au rejet de ce projet de construction d’une haute tour dans le sud de la capitale. Un projet soutenu par la maire PS Anne Hidalgo et refusé par l'UMP, le centre, les Verts et le Parti de gauche.La tour Triangle se casse le nez sur le secret d’un votePour tenter de sauver le projet, un recours avait été déposé notamment par le groupe PS (et le préfet de Paris ainsi que la société Tour Triangle) devant le tribunal administratif pour faire annuler le scrutin de novembre, lors duquel de nombreux votes normalement secrets avaient été rendus publics. « Dans le cadre de ce recours, nous avions soumis une QPC sur la constitutionnalité du point du règlement intérieur du conseil de Paris permettant à une minorité d'imposer un scrutin secret à la majorité », a expliqué à l'AFP l'entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet.La transmission de cette QPC au Conseil d'Etat, qui peut ensuite la transmettre au Conseil constitutionnel, a un caractère suspensif sur la requête « jusqu'à ce que [ces institutions[ se soient prononcées », précise la décision de justice. « C'est un camouflet pour la gauche qui contestait le sérieux de notre QPC », s'est-on réjoui dans l’entourage de Mme Kosciusko-Morizet. L'adjoint au maire de Paris en charge de l'urbanisme, Jean-Louis Missika (apparenté PS) avait affirmé jeudi qu'un projet de tour Triangle amendé pourrait repasser devant le Conseil de Paris en avril.Anne Hidalgo : « Ne renonçons pas à la tour Triangle » Le ton monte au FN entre Jean-Marie Le Pen et Florian Philippot • Mis à jour le L'attentat de Charlie Hebdo ? « Cela ressemble à une opération des services secrets, mais nous n'avons pas de preuves. Je ne pense pas que les organisateurs de ce crime soient les autorités françaises, mais elles ont permis à ce crime d'être commis. Ce sont pour l'instant des suppositions. »Telle a été la thèse défendue par le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, le 16 janvier dans le tabloïd russe Komsomolskaïa Pravda – il a ensuite démenti au Monde avoir « parlé des services secrets ».Interrogé sur le sujet vendredi sur Europe 1, Florian Philippot, vice-président du parti d'extrême droite, a lâché : « Il a peut-être pris un peu de vodka avant... Ce n'est pas du tout la ligne du Front national, c'est tout ce que je peux vous dire. »Une petite phrase que n'a particulièrement pas goûté Jean-Marie Le Pen, lequel a tweeté samedi : « Outrecuidance : de Phillipot [sic] je ne reçois ni critiques politiques ni conseils diététiques. D'ailleurs, on sait que je ne bois pas d'alcool. »Outrecuidance : de Phillipot je ne reçois ni critiques politiques ni conseils diététiques. D'ailleurs, on sait que je ne bois pas d'alcool.— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm)Plusieurs milliers de manifestants à Lannion contre un projet d'extraction de sable • Mis à jour le Entre 4 500 et 7 000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté, samedi 24 janvier, à Lannion (Côtes-d'Armor) pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie qui mettrait en péril, estiment-ils, l'écosystème et la pêche.De nombreux élus participaient à cette manifestation familiale et bon enfant, derrière une grande banderole « Non à l'extraction de sable en baie de Lannion ». Les élus de Lannion Trégor Communauté sont opposés à ce projet, de même que plusieurs parlementaires de la région. La députée de la circonscription, Corinne Erhel (PS), a annoncé lors de ce rassemblement une table-ronde sur ce projet « d'ici une quinzaine de jours » au ministère de l'économie.« Non à Macron, oui au lançon », pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'économie, dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieues et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles.UN PROJET REVU À LA BAISSELes marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment.De son côté, la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitée. Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'économie, auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière. « Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie », avait souligné lors de ses vœux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.Open d'Australie : Gilles Simon, dernier Français en lice, éliminé au troisième tour • Mis à jour le Dernier Français en lice à l'Open d'Australie, Gilles Simon a été éliminé au troisième tour après sa défaite contre David Ferrer, 9e mondial, 6-2, 7-5, 5-7, 7-6 (7/4), samedi 24 janvier à Melbourne.C'est la première fois depuis quatre ans qu'il n'y aura pas de Français en seconde semaine du tournoi australien, première levée du Grand Chelem de l'année.La dernière française en lice dans le tournoi, Alizé Cornet, a elle aussi été sortie au troisième tour samedi par la Slovaque Dominika Cibulkova, finaliste l'an passé.Simon a beaucoup sué, se dépensant sans compter mais n'a pas réussi faire plier l'infatigable David Ferrer, malgré une défense de mort de faim. Finaliste de Roland-Garros 2013, l'Espagnol prendra part à la seconde semaine du tournoi des Antipodes pour la cinquième fois d'affilée. Il rencontrera au prochain tour le Japonais Kei Nishikori, numéro 5 mondial. « Pour l'instant, je ne pense pas à ça, juste à me reposer », a soufflé après le match Ferrer, qui a terminé avec un orteil en sang tant la partie a été intense.Le Francilien a tenté de battre l'Espagnol dans les échanges. Sa victoire en quatre manches contre le Valencien lors du troisième tour de US Open lui avait donné de l'espoir. « On avait fini tous les deux avec des crampes », avait souligné le Français avant le duel de samedi, le huitième entre les deux joueurs (6-2 pour Ferrer).Le Français a presque tout le temps couru après le score contre l'Espagnol, sans jamais abdiquer. Sa patience a été récompensée dans le troisième set. Lorsque Ferrer a servi pour le match à 5-3, Simon a refait son break de retard et réussi à faire céder son adversaire pour prolonger les débats.Cela n'a fait qu'énerver un peu plus Ferrer qui a appuyé sur l'accélérateur, profitant de la fatigue de Simon, pour mener 5-1. A ce moment-là, les chances du Francilien était bien mince mais il y a cru encore, empilant cinq jeux d'affilée pour pousser l'Espagnol dans un tie break. Simon a fini par céder non sans avoir sauvé deux balles de match.En Ukraine, le port stratégique de Marioupol bombardé par les séparatistes • Mis à jour le L'essentielCes bombardements ont touché le port stratégique de Marioupol, dernière grande ville de l'est séparatiste prorusse contrôlée par Kiev.Les combats entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses se sont aggravés depuis quelques jours dans l'est du pays, après quelques semaines de trêve.L'armée loyaliste a été contrainte d'abandonner du terrain face aux séparatistes, notamment le très stratégique aéroport de Donetsk.  Au moins 30 civils ont été tués et une quarantaine d'autres blessés, samedi 24 janvier, lors de bombardements d'un quartier de Marioupol, port stratégique dans le sud-est de l'Ukraine, a indiqué le ministère de l'intérieur ukrainien.« L'offensive sur Marioupol a débuté aujourd'hui. Ce sera le meilleur hommage à toutes les victimes », a confirmé Alexandre Zakhartchenko, le « président » de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR), cité par l'agence publique russe Ria Novosti. Le même homme avait annoncé, vendredi, le début d'une offensive dans toute la région, dont une partie est actuellement contrôlée par l'armée ukrainienne.L'armée ukrainienne a précisé qu'il s'agissait de « tirs rebelles au lance-roquettes multiples Grad sur le faubourg Est de Marioupol » et que des maisons et des écoles avaient été détruites dans cette dernière grande ville contrôlée par Kiev dans la région. « Les rebelles n'ont pas besoin de la paix, ils exécutent les ordre du Kremlin pour une escalade de la situation dans le Donbass », bassin minier en proie depuis avril à une rébellion armée prorusse, a ajouté l'état-major de l'opération ukrainienne dans l'Est.« UNE GRAVE DÉTÉRIORATION » « Cette escalade va inévitablement provoquer une grave détérioration des relations entre l'UE et la Russie », a affirmé la représentante de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini. L'OSCE a condamné un bombardement « téméraire, aveugle et honteux » et demandé « un cessez-le-feu immédiat ». Un tel cessez-le-feu, signé entre les deux camps à l'automne, n'a été respecté par personne. Le port de Marioupol est stratégique, étant un axe majeur entre le territoire russe et la Crimée, région que Moscou a annexé en 2014. Sa perte serait une catastrophe pour l'armée ukrainienne, qui a reconnu jeudi avoir subi un lourd revers en étant contrainte d'abandonner sa principale position dans l'aéroport de Donetsk. Depuis avril, près de 5 000 personnes ont été tuées dans les combats entre Ukrainiens et rebelles pro-russes, selon l'ONU.Lire l'analyse : La chute de l’aéroport de Donetsk, tournant symbolique de la guerre en UkraineMort de José Artur, animateur du « Pop Club » • Mis à jour le Luc Cédelle En 1971, José Artur est écarté de l'antenne pendant six mois, accusé de publicité clandestine pour avoir cité au micro une marque de vodka. Les confrères et l'intelligentsia pétitionnent et il est finalement rétabli dans ses fonctions. D'une décennie à l'autre, à des horaires plus ou moins tardifs et sur des durées variant au gré des circonstances et des directions, le « Pop Club » va persister et se renouveler. L'émission est dotée d'inoubliables et changeants génériques, notamment le fameux « 24 heures sur 24, la vie serait bien dure… » par Les Parisiennes sur une musique de Claude Bolling et, dans les années 1980, celui de Serge Gainsbourg et Jane Birkin, « Pour oublier le passé, le futur, voici le Pop Club de José Artur… »Les lieux de sa réalisation changent aussi : d'abord le bar du théâtre Le Ranelagh, puis le Bar noir, au cœur de la Maison de la radio ; puis le Fouquet's aux Champs-Elysées, sans oublier l'hôtel Palm Beach de Cannes en été, une infinité de studios installés en reportage et, jusqu'à la fin de l'émission en 2005, le Drugstore Publicis.Une série d’émission aux noms « arturiens»« Tous les jours, note José Artur dans un de ses livres, je travaille en m'amusant au bord de la nuit, à la limite de l'insolence souriante et de la décontraction apparente qui frise l'indifférence. » Il ne travaille pas qu'au bord de la nuit car, toujours imaginatif et sans lâcher son « Pop Club », il inscrit à son palmarès une série d'autres émissions à succès, aux noms très « arturiens » : « Qu'il est doux de ne rien faire » ; « Flirtissimo » ; « Avec ou sans sucre » ; « Table ouverte » ; « Au niveau du vécu »… Dans « A qui ai-je l'honneur ? », il doit, à l'aide de la graphologue Noëlle Robert examinant une lettre manuscrite, deviner qui est son invité dont il est séparé par un rideau et dont la voix est déformée. Le Tout-Paris des années 1980 a défilé derrière le rideau. Parmi les émissions plus récentes, il faut citer « C'est pas dramatique » (de 1996 à 2007), consacrée à l'actualité théâtrale, et la bien nommée « Inoxydable», de 2006 à 2007. En 2008, à 81 ans et toujours sur France Inter, au micro de Stéphane Bern qui, plus tard, l'accueillera aussi dans « Le Fou du roi », José Artur, ce « bavard qui sait écouter », comme il s'était défini, égrenait ses souvenirs d'homme de radio pendant cinq minutes tous les matins. Le nom de cette ultime série : « C'est pas croyable ». Luc Cédelle Journaliste au Monde La Grande Barrière de corail bientôt débarrassée des déchets de dragage L'essentielLe gouvernement australien a annoncé la prochaine interdiction du déversement des déchets de dragage dans le parc marin de la Grande Barrière de corail.Ces déchets notamment produits par l'élargissement des chenaux  pour permettre le passage des bateaux endommage le site, riche en biodiversité mais fragile, et l'expose à des polluants.  L'Australie a annoncé, samedi 24 janvier, la prochaine interdiction du déversement des déchets de dragage dans le parc marin de la Grande Barrière de corail, dans l'espoir d'éviter l'inscription du site sur la liste du patrimoine naturel mondial « en danger ». Le ministre de l'environnement, Greg Hunt, a précisé samedi qu'il avait ordonné à l'Autorité du parc de la Grande Barrière de corail d'élaborer des règles qui permettent de mettre un terme « une fois pour toutes » à cette pratique. L'interdiction devra être soumise à une consultation publique et pourrait être définitivement approuvée mi-mars.Qu'est-ce qu'un déchet de dragage ?« Nous mettons un terme à une pratique séculaire de rejet dans le parc marin », a déclaré le ministre australien. Il visait les déchets produits par l'élargissement des chenaux, mouillages et marinas pour permettre le passage des bateaux. Selon les écologistes, le déversement de ces déchets endommage le site en asphyxiant les coraux et les algues, qui constituent la plus grande formation vivante au monde, et en les exposant à des polluants.La pression de l'UnescoEn 2013, l'Unesco s'était inquiétée des menaces croissantes de dégradations sur la Grande Barrière, inscrite depuis 1981 au patrimoine mondial de l'humanité. Elle menace de la placer sur la liste du patrimoine en péril mais a donné à Canberra jusqu'au 1er février pour agir.En janvier 2014, le gouvernement australien avait approuvé l'arrivée de déchets de dragage dans les eaux du parc en provenance des travaux d'extension d'un port d'exportation de charbon. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) avait regretté « un jour triste pour la Barrière et tous ceux qui se préoccupent de son avenir ».Lire l'entretien avec David Camroux, chercheur franco-australien à Sciences Po : « L'Australie sacrifie de plus en plus l'environnement au profit de l'économie »Mais mi-septembre, le gouvernement australien avait présenté l'ébauche d'un plan d'action sur trente-cinq ans, proposant notamment une meilleure coordination des pouvoirs publics ainsi que l'interdiction dans certaines zones de nouvelles activités portuaires ou de dragage. « Les Australiens sont fiers de la Barrière qui demeure l'une des plus grandes merveilles naturelles au monde, a déclaré le ministre de l'environnement. Nous sommes déterminés à protéger et gérer la Grande Barrière, pas seulement pour les prochaines décennies, mais pour les prochains siècles. »La Grande Barrière souffre déjà du changement climatiqueLe parc marin de la Grande Barrière recouvre 99 % de la surface du site classé au patrimoine de l'Unesco, mais selon le WWF, 80 % des déversements de déchets de dragage sont effectués à l'extérieur du parc où se trouvent la majorité des îles et des ports.Les écologistes ont appelé le gouvernement à aller plus loin et à interdire le rejet de déchets sur l'ensemble de la zone du patrimoine mondial et pas seulement dans le parc marin.La Grande Barrière de corail, étendue de 345 000 km², constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3 000 « systèmes » récifaux et des centaines d'îles tropicales. Elle souffre du réchauffement climatique, de la prolifération d'une étoile de mer dévoreuse de coraux, des rejets massifs de nitrates et pesticides provenant des exploitations agricoles et du développement industriel sur la côte en raison du boom minier.Lire l'enquête : La Grande Barrière de corail « infiltrée » par l'industrie minière et gazièreA l'ONU, un pas important pour la protection de la haute mer • Mis à jour le Martine Valo Elle reste peu connue, mais représente pourtant la moitié de la planète. La haute mer désigne cet immense espace qui s'étend au-delà des zones maritimes régies par des juridictions nationales, soit près des deux tiers des océans. Pour l'heure, elle constitue surtout une sorte de Far West sans règles, mais susceptible d'aiguiser beaucoup de convoitises. Lors de la conférence qui lui était consacrée par les Nations-unies et qui s'est achevée vendredi 23 janvier à New York, après quatre jours de délibérations, une large majorité d'États a décidé qu'il était temps d'entamer des négociations diplomatiques afin de parvenir - un jour -, à définir par quel moyen protéger la biodiversité marine.EXPLOITATION MINIÈRE, TRAFIC, RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUEBoom des exploitations minières en eau profonde, surpêche, sans compter l'essentiel du trafic de marchandises mondiales : face aux multiples menaces, l'avancée peut sembler modeste ou du moins tardive. Elle a pourtant déjà fait l'objet de plusieurs années de débat. Le groupe de travail qui s'était fixé comme date butoir la prochaine assemblée générale de l'ONU en septembre, s'est réuni trois fois pour parvenir à ce simple point de départ. Il a fallu tenir compte de l'opposition des États-Unis et de la Russie, qui restent hostiles à la démarche et ont voté contre. A l'inverse, l'Union européenne, plusieurs pays africains, sud-américains et de la région caraïbe se sont montrés moteurs pour obtenir ce feu vert. Mais il reste beaucoup à faire avant d'aboutir à un accord – on parle plutôt d' un « instrument international » - en vue d'établir des règles communes pour ma protection de la haute mer.L'Appel de Paris d'avril 2013 en faveur de la haute mer avait déjà un certain retentissement. Depuis, plus de 270 000 personnes ont signé ces derniers mois une apostrophe similaire à l'adresse du secrétaire général des Nations Unies. Cette pétition-là a été lancér par la Commission océan mondial, une sorte de club de responsables politiques, coprésidé par l'ex-président du Costa Rica José Maria Figueres et soutenu par la fondation Pew Charitable Trust.LES ONG EN PREMIÈRE LIGNELes ONG sont très présentes sur ce terrain. L'Alliance de la haute mer qui en regroupe 27 plus l'Union internationale pour la conservation de la nature s'est félicitée de l'important pas franchi lors de la conférence de New York. Greenpeace en fait partie et multiplie ses efforts pour mobiliser la société civile, notamment sur Twitter. Sa direction a pris John Kerry en ligne de mire. Elle reproche au secrétaire d'Etat américain ses positions ambiguës. En 2014, il avait organisé une rendez-vous politique international, intitulé Notre Océan. Entre deux vibrants discours, sous le regard ému de Leonardo di Caprio, il avait annoncé la création de la plus grande aire maire protégée du monde dans le Pacifique et des aides pour la lutte contre la pêche illégale.Las, aujourd'hui les États-Unis sont un frein aux négociations sur d'éventuelles règles communes. « Nous sommes déçus par l'attitude américaine aux Nations-unies, commente Sofia Tsenkile, conseillère de Greenpeace international. Ils veulent défendre les océans mais ils restent soumis au lobbying des industries d'extraction qui ne veulent pas restreindre leurs visées sur les fonds marins. » Greenpeace demande la création d'un réseau de réserves marines qui couvrirait 40 % de la surface des océans, interdite à l'exploitation minière et à la pêche industrielle. Malgré la création récente de plusieurs très vastes aires protégées, ce taux n'atteint que 1 %, difficilement. Martine Valo journaliste Planète L'ONU dénonce un nombre record de Palestiniens déplacés en 2014 • Mis à jour le L'Organisation des nations unies (ONU) affirme avoir enregistré en 2014 un nombre record de Palestiniens déplacés par des démolitions de maisons. « Les autorités israéliennes ont détruit 590 structures appartenant à des Palestiniens à Jérusalem-Est et dans la zone C, forçant 1 177 personnes à se déplacer », assure le bureau pour la coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). Il s'agit du « plus important déplacement de population enregistré en Cisjordanie par l'Ocha » depuis qu'elle a commencé à recenser les déplacements de façon exhaustive en 2008.Depuis des années organisations internationales et de défense des droits de l'homme dénoncent une tentative délibérée d'Israël de déplacer la population palestinienne dans les 60 % de Cisjordanie sous le contrôle total de l'Etat hébreu, dits « zone C ».LES MAISONS DE 77 PALESTINIENS DÉTRUITES EN TROIS JOURSEt alors que 2015 commence tout juste, « ces trois derniers jours, 77 Palestiniens, pour plus de la moitié des enfants, ont été jetés à la rue », a ajouté le coordinateur humanitaire de l'ONU pour les Territoires palestiniens James Rawley.Entre le 20 et le 23 janvier, l'Ocha a recensé la destruction par les autorités israéliennes de « 42 structures appartenant à des Palestiniens dans les gouvernorats de Ramallah et de Jéricho (dans le nord de la Cisjordanie occupée), de Jérusalem et d'Hébron (sud) ». Ces démolitions ont affecté, outre 77 déplacés, 59 autres Palestiniens qui ont perdu des constructions vitales pour assurer leur subsistance, notamment des abris pour animaux. L'Ocha précise que huit des constructions détruites avaient été financées par des donateurs internationaux.Israël justifie ces démolitions par l'absence d'autorisations de construire. Mais les Palestiniens et les défenseurs des droits de l'homme affirment que la population palestinienne de la « zone C » – dont seul 1 % est dévolu au développement palestinien, selon l'ONU – est réduite à y bâtir sans autorisation, l'armée israélienne ne lui délivrant de permis de construire que très parcimonieusement.Yémen : des milliers de manifestants à Sanaa contre la milice chiite • Mis à jour le L'essentielDe violents combats entre les rebelles chiites d'Ansar Allah et les forces gouvernementales ont fait au moins 35 morts depuis lundi.Le gouvernement du Yémen a présenté sa démission jeudi.Le président Abd Rabbo Mansour Hadi a également présenté sa démission, mais le Parlement doit se prononcer sur celle-ci dimanche.  Des milliers de personnes sont descendues samedi 24 janvier dans les rues de la capitale du Yémen lors de la plus grande manifestation anti-Houthis depuis l'entrée de ces miliciens chiites d'Ansar Allah dans Sanaa en septembre.Le Yémen se retrouve sans gouvernement ni président depuis vendredi après la démission des deux chefs de l'exécutif sous la pression des miliciens zaïdites – une branche du chiisme –, qui ont assiégé durant une semaine le palais présidentiel et plusieurs autres bâtiments gouvernementaux.Le Parlement doit se prononcer sur la démission du président Abd Rabbo Mansour Hadi dimanche lors d'une session extraordinaire mais la tenue de cette réunion reste incertaine vu l'imposant déploiement dans la capitale des rebelles houthistes, miliciens qui portent le nom du chef de leur tribu.Lire l'analyse : Pourquoi les rebelles houthistes défient le pouvoir au Yémen« A BAS LA LOI DES HOUTHIS »Des dizaines de partisans houthistes ont tenté de perturber la manifestation, provoquant des rixes avant de quitter les lieux alors que le nombre des manifestants ne cessait d'augmenter. « A bas, à bas la loi des Houthis », ont notamment scandé les manifestants anti-Houthis, qui répondaient à l'appel du « Mouvement de rejet », un groupe récemment créé dans plusieurs provinces yéménites pour contrer la puissante milice chiite.Le rassemblement a eu lieu sur la Place du changement, près de l'Université de Sanaa, et devait se mettre en marche pour rallier la résidence du premier ministre démissionnaire, dans le centre de la capitale, selon les organisateurs. Mais les manifestants ont changé d'itinéraire et se sont rendus vers la résidence du président Hadi pour lui signifier qu'ils refusaient sa démission. M. Hadi avait présenté sa démission jeudi peu après que le premier ministre Khaled Bahah eut présenté celle de son gouvernement.Voir la vidéo : Yémen : qui sont les rebelles houthistes qui menacent le pouvoir ?lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2f8cbx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2f8cbx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Sur la piste des mafias du crime écologique • Mis à jour le Marie-Béatrice Baudet et Serge Michel Bolabola, le bois qui saigneCe projet éditorial bimédia, lancé voilà deux ans avec le soutien du European Journalism Centre, porte le nom d’« écocide » car tous ces trafics illicites conduisent à la destruction massive de la faune comme de la flore. Un crime contre la nature. Originalité de la démarche, les journalistes du Monde ont travaillé en étroite collaboration avec une équipe de juristes internationaux – chercheurs, juges, avocats – pilotée par Laurent Neyret, professeur de droit à l’université de Versailles, qui a théorisé le concept d’écocide.« Nous souhaitons construire un droit pénal efficace contre la criminalité environnementale qui est en plein essor. En échangeant avec les enquêteurs du quotidien, nous avons pu mesurer combien l’arsenal pénal en vigueur dans beaucoup de régions de la planète était inadapté pour sanctionner les éco-crimes. Au final, cet enrichissement mutuel a abouti, de notre côté, à une trentaine de propositions formalisées dans deux projets de conventions internationales destinées à faire bouger l’arsenal juridique mondial », explique Laurent Neyret.Chasse au trésor juteuseIl ne s’agit pas ici de pointer les dommages écologiques de telle ou telle pollution industrielle, aussi grave soit-elle. Notre objectif est tout autre. Nous avons souhaité décrire pourquoi et comment les professionnels du crime organisé se tournent maintenant vers l’environnement pour diversifier leurs sources habituelles d’enrichissement telles que la drogue et les armes. Les gisements potentiels sont infinis : bois précieux, ressources minières, animaux… Quant à la demande, elle est de plus en plus forte, portée par une classe asiatique riche, à la recherche de luxe, d’objets rares, de porte-bonheur et de remèdes soi-disant miraculeux. Les deux mondes ont tout loisir de se rencontrer grâce à Internet.Un exemple. Jeudi 22 janvier, les autorités sud-africaines ont indiqué que 1 215 rhinocéros avaient été tués dans leur pays en 2014, soit plus de trois animaux abattus chaque jour. Un nouveau et triste record qui menace l’un des plus grands mammifères de la planète. Pour les braconniers, en revanche, c’est une chasse au trésor bien juteuse. Aux Etats-Unis, un kilo de poudre de corne de rhinocéros se vendait, en novembre 2014, 70 000 dollars (62 000 euros), selon les chiffres avancés par les enquêteurs du US Fish & Wildlife Service (USFWS), soit deux fois et demie plus cher qu’un kilo de cocaïne (28 000 dollars). Autant ? Oui, car il n’y a pas de prix à la folie humaine et celle notamment des acheteurs chinois et vietnamiens qui croient que la corne de rhinocéros, faite de kératine, une substance que l’on trouve dans nos cheveux et dans nos ongles, guérit de tout, même du cancer. Un non-sens médical.Les trafics pistés ? Le bois de rose à Madagascar ; les déchets électroniques d’Europe jusqu’en Chine ; les mines d’étain illégales en Indonésie ; les tigres en Inde et enfin, les pesticides contrefaits importés jusqu’en France et en EspagneRésultat : la criminalité environnementale est désormais placée par les experts au quatrième rang mondial des commerces illicites après les stupéfiants, la contrefaçon et le trafic des êtres humains – même s’il est difficile d’évaluer précisément les activités clandestines. Le chiffre d’affaires du commerce illicite d’espèces sauvages s’élèverait à 19 milliards de dollars (17 milliards d’euros), selon un rapport publié fin 2013 par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). De son côté, The Global Initiative, un réseau international d’experts du crime organisé, créé en 2013 à New York, estime que la pêche illégale rapporte aujourd’hui 23 milliards de dollars par an et que la Camorra, l’un des acteurs clés du trafic de déchets toxiques exportés vers les pays les plus pauvres comme la Somalie, en retire chaque année un butin de 27 milliards de dollars.« High profit, low risk »Les éco-crimes ne sont pas qu’une machine à cash. Ils menacent aussi la sécurité de communautés et de régions entières. Il est ainsi établi que le trafic d’ivoire – comme celui des diamants en son temps – finance plusieurs groupes armés en Afrique, y compris, selon IFAW, la LRA (l’Armée de résistance du Seigneur, rébellion ougandaise), les Chabab de Somalie et les milices djandjawids du Darfour. Et le Programme des Nations unies pour l’environnement a annoncé début janvier que 100 000 éléphants avaient été tués en Afrique pour leurs défenses depuis trois ans. Là encore, un record.Comment expliquer un tel développement ? Sur le terrain, nous avons entendu des dizaines de fois cette même réponse : « High profit, low risk » (« Profit élevé, risque faible »). Le crime organisé qui a réalisé, lui aussi, son audit juridique, sait que les peines de prison encourues pour le saccage des écosystèmes sont minimes par rapport à celles infligées pour trafic de drogue, par exemple. « Si vous êtes pris avec un kilo de cocaïne aux Etats-Unis, vous pouvez écoper de dix ans. Avec un kilo de poudre de corne de rhino dont la valeur est pourtant supérieure, vous risquez un an », témoigne un agent de l’USFWS.Les journalistes du Monde ont remonté la piste de cinq trafics : le bois de rose à Madagascar ; les déchets électroniques d’Europe jusqu’en Chine ; les mines d’étain illégales en Indonésie ; les tigres en Inde et enfin, les pesticides contrefaits importés jusqu’en France et en Espagne. Des sujets sous haute surveillance de nombreux Etats, de grandes ONG internationales comme WWF et IFAW, ainsi que d’Interpol. La police internationale, qui s’appuie sur les forces locales de 190 pays, a depuis quelques années pris la mesure de ce nouveau danger, multipliant enquêtes et opérations multilatérales. Mais rien n’est gagné. Les trafiquants visent depuis peu les hippocampes dont la chair, selon une nouvelle lubie lancée sur Internet, guérirait du sida. La bataille est immense. Serge Michel Grand reporter Marie-Béatrice Baudet Journaliste au Monde Plus d'un tiers des CDI prennent fin avant la première année • Mis à jour le Selon une étude publiée vendredi 23 janvier par la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques(Dares), plus d'un tiers des contrats à durée indéterminée (CDI) signés en 2011 ont été rompus au cours de la première année.En hausse depuis 2007 de 2,5 points, ce chiffre peint le tableau d'un marché du travail où CDI et stabilité de l'emploi ne vont plus automatiquement de pair, surtout pour les jeunes et les moins qualifiés.Dans la majorité des cas, le contrat est rompu à l'initiative du salarié, qui démissionne (16,1 % des CDI signés).La deuxième cause de rupture, à hauteur de 12,7 %, est la fin de la période d'essai, au bout de laquelle l'employeur peut décider de ne pas garder l'employé, sans devoir enclencher de procédures de licenciement et où le salarié peut lui aussi partir de sa propre initiative.Plus rarement, les CDI prennent fin prématurément à cause d'un licenciement (3,7 % des contrats) ou d'une rupture conventionnelle (1,7 % des contrats).Par rapport aux précédents chiffres de 2007, la part des démissions est en baisse tandis que la fin de la période d'essai est de plus en plus la cause de la rupture des contrats, avec une augmentation de 2,9 points.POUR LES JEUNES ET LES EMPLOYÉS PEU QUALIFIÉS, DES CDI INSTABLESChez les moins de 25 ans, dans presque la moitié des cas, CDI ne rime pas avec stabilité :Parmi les personnes de cette tranche d'âge qui ont signé en 2011, ils sont 45,6 % à avoir vu leur CDI prendre fin avant la première année, contre 35 % pour les autres classes d'âge.Les jeunes femmes ont, elles, quasiment une chance sur deux (49,3 % contre 42,2 % pour les hommes) de rompre leur contrat rapidement, la plupart du temps en démissionnant (26 %). Selon les secteurs, l'instabilité des CDI varie considérablement. Abondamment signés dans le secteur des services, les CDI y sont aussi le plus souvent résiliés dans leur première année. Dans l'hébergement et la restauration, par exemple, le nombre d'embauches en CDI est élevé par rapport au reste du marché du travail, mais 58,6 % des contrats finissent avant un an. Lire l'analyse: « Les précaires en première ligne du chômage »Dans le détail, l'étude constate même une saisonalité des CDI des jeunes salariés : les emplois commençant en juin ont une plus forte chance de finir trois mois après que les autres. Soit des « boulots d'été », signés comme étant des contrats à durée indéterminée, et qui permettent aux employeurs de contourner les primes de précarité associées à la fin de contrats à durée déterminée.Enfin, les qualifications pèsent dans la durée du CDI: la majorité (51,9 %) des CDI des employés peu qualifiés sont résiliés en moins d'un an, tandis que moins d'un quart des cadres (19,3 %) rompent leur contrat dans la première année.L'alerte neige et verglas levée dans tous les départements • Mis à jour le Plus aucun département n'est en vigilance orange neige-verglas dans l'Hexagone, a annoncé Météo France, samedi 24 janvier peu avant 14 h 30.Cette alerte vigilance, qui avait démarré samedi à minuit, avait concerné dans la nuit et en début de matinée jusqu'à 36 départements, dans une large zone allant du Nord à la Vendée, touchée par des pluies verglaçantes. Elle avait été ensuite réduite à 16 départements dans la matinée. Le front pluvio-neigeux devrait continuer de se décaler vers l'est dans l'après-midi et la soirée, mais avec des cumuls de neige qui n'atteindront au maximum que 5 cm d'épaisseur au sol, selon Météo France.Dans les départements concernés, l'organisme conseillait aux automobilistes de ne se déplacer que s'ils le devaient absolument et, dans ce cas, de « se renseigner sur les conditions de circulation », de « respecter les restrictions de circulation mises en place » et de « prévoir un équipement minimum » au cas où ils seraient bloqués plusieurs heures dans leur véhicule. Scandale après un « tifo » sanglant contre un joueur du Standard de Liège • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Un « tifo » géant déployé dans une tribune du Standard de Liège a choqué, dimanche 25 janvier, alors que l'équipe locale recevait sa grande rivale bruxelloise, le Sporting d'Anderlecht. La banderole géante reprenait la formule « Red or dead » (« rouge ou mort »), le slogan du noyau dur des supporteurs. Le Standard joue en rouge et blanc et l'équipe est familièrement désignée comme « Les Rouches ».Le scandale est né du dessin qui ornait le tifo : l'image d'un guerrier armé d'un sabre et tenant de la main gauche la tête grimaçante de Steven Defour, le meneur de jeu de l'équipe adverse. Une allusion un peu trop évidente aux pratiques du groupe terroriste Etat islamique, le jour même où deux otages japonais ont sans doute subi le même sort que d'autres otages avant eux…Un transfert perçu comme une « trahison »Steven Defour a commencé sa carrière à Genk avant de jouer au Standard, dont il a été capitaine. Il a remporté deux titres de champion de Belgique avec ce club. Il a ensuite passé plusieurs années au FC Porto avant d'intégrer, pour la saison actuelle, l'équipe d'Anderlecht. Les fans liégeois ne lui ont pas pardonné ce qu'ils estiment être une trahison. Ils avaient promis de lui réserver un accueil dont il se souviendrait lors du match de dimanche, qui marquait son retour au stade de Liège-Sclessin.Personne ne s'attendait toutefois à une image d'un pareil mauvais goût même si la direction du club et la police, méfiantes, avaient apparemment demandé aux « ultras » de leur montrer le calicot géant avant le démarrage de la rencontre. Les supporteurs auraient sorti une autre banderole avant de procéder à une substitution. L'autoroute menant de Liège à Bruxelles était quant à elle ornée de nombreux slogans hostiles au médian d'Anderlecht.Demande de sanctionsL'attitude des supporteurs – qui auraient travaillé six semaines à la confection de leur tifo – a suscité une réprobation unanime. De nombreuses personnes ont réclamé une sanction de la fédération belge de football. « De mauvais goût, stupide et inacceptable », a même tweeté un vice-premier ministre, le libéral Didier Reynders, originaire de Liège.Manifestement déstabilisé, Steven Defour a reçu deux cartons jaunes, ce qui lui a valu une exclusion en deuxième mi-temps. Le Standard a remporté la rencontre 2-0. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Les « Amiibo » de Nintendo, un succès à la limite de l'irrationnelPénuries de boxeurs, portiques de métros moscovites conciliants et princesses cul-de-jatte collectors : un étrange vent de folie entoure depuis deux mois les figurines de jeu de Nintendo. • Mis à jour le Daniel AndreyevCe soir là autour de la table, il y a de simples joueurs de jeux vidéo, des journalistes, ou encore des développeurs. C'est une soirée au restaurant entre amis, comme tant d'autres, entre Noël et Nouvel An. Mais naturellement, la conversation dérive vers l'un des derniers phénomènes en date de la pop culture, les « Amiibo ». Presque tous ont cédé à l'emballement pour ces jouets interactifs que Nintendo a lancés à Noël dernier, en marge de son jeu-phare Super Smash Bros. Les chiffres parlent d'eux-même. Il s'est écoulé 2,6 millions d'Amiibo rien qu'aux USA en un seul mois. En France, alors que le parc de la console Wii U est d'un demi-million depuis son lancement en 2012, 200 000 pièces ont été vendues en moins de deux mois, selon des chiffres obtenus par Le Figaro.Un succès d'une ampleur inattendueCes petites figurines rivées sur un socle contiennent une puce NFC qui stocke des données, et les transfère quand elle effleure la tablette Wii U, à la manière d'un passe de bus ou de métro dernière génération. Nintendo a sans doute été pris de court et n'a pas imaginé que ces petits jouets allaient aussi bien se vendre.Dans les terres de Nintendo, le pays où le jouet est roi, où les Gachapon, de jolies figurines souvent très détaillées et vendues dans des distributeurs, deviennent des objets de collection, les Amiibos ont laissé indifférent. Il a fallu que quelques Japonais remarquent la cote du personnage du jeu Animal Crossing, baptisé le Villageois, pour qu'eBay regorge soudain de ces versions japonaises. «On remarque que beaucoup de joueurs font l'acquisition d'Amiibo dans un but de collection. En 2015, nous voulons remettre l'accent sur l'intérêt ludique de ces figurines», confie au Figaro.fr le directeur général adjoint de Nintendo France, Philippe Lavoué.La collection avant le jeuIl faut dire que dans Super Smash Bros, le principal jeu avec lequel elles sont compatibles, elles ne servent qu'à invoquer à l'écran un combattant autonome, que le joueur peut entraîner, affronter, ou tout simplement regarder évoluer. Celui-ci devient plus fort à chaque match. Les plus mordus laissent leur Amiibos se battre pendant 90 minutes entre eux pour « farmer », récupérer quelques objets rares dans le jeu. Après quelques minutes, cet avatar atteint le niveau 50, devient redoutable et… c'est tout. Leur intérêt, aux yeux de nombreux acquéreurs, réside en fait ailleurs.lire : A quoi servent les « amiibo », les figurines lancées par Nintendo ? Ils sont de ces objets que l'on expose ostensiblement, telle une carte rare de Magic, sans même penser à les utiliser. D'ailleurs, dans la communauté des joueurs, personne n'est dupe quant à leur intérêt. Il est parfaitement possible de s'en passer pour jouer à Smash Bros., et signe de leur intérêt réel, de petits malins ont même trouvé le moyen de les utiliser sans endommager la boite.A moins de 13 euros pièce, un Amiibo n'est pas un investissement très risqué. Mais tout un commerce parallèle s'est mis en place autour d'eux, et leur cote a vite explosé. La majorité d'entre eux reste dans son emballage pas toujours élégant pour les garder neufs. A ce prix-là, on peut même se faire des cadeaux après les fêtes, avec un peu de second degré.  Les fans ont appelé cette course à la petite figurine rare « l'Amiibo-Game ».A table, un Kirby passe de main en main, tandis qu'un des joyeux drilles sort de son sac une Wii Fit Trainer, une des plus convoitées. Les convives jouent à qui fera la meilleure blague sur les Amiibo. « Je vais payer les études de mon gosse grâce à ça » ou « je me fais le fullset [la collection intégrale] que je ferai dormir vingt ans dans un coffre » sont les vannes les plus classiques.  Des amis plus laids que beauxLa vie des Amiibo avait d'ailleurs assez mal commencé. A l'automne, les premières photos des produits dans leur version commerciale révélaient un monde d'écart entre le Link ou le Marth de Fire Emblem promis par les catalogues, et ceux des jouets finaux, tout droit sortis d'une boîte de céréales.Le constat est le même dès lors qu'on les compare au travail de moulage et de finition des figurines de Disney Infinity, l'un des principaux concurrents en matière de jouets NFC. Echelle parfaite, rendu suffisamment kawaii... les personnages Disney et Marvel, qu'ils soient réalistes ou exagérés, écrasent ceux du premier jet de Nintendo.La légende urbaine du métro de MoscouMalgré la popularité de Super Smash Bros, il y avait de quoi s'inquiéter pour les figurines du constructeur japonais. Le premier sursaut inattendu de la campagne de promotion des Amiibos est venu de Russie. Sur une vidéo publiée sur Instagram, une main passe sa figurine à l'effigie de Samus, une pirate de l'espace en combinaison cybernétique, sur le portail du métro russe. Bip ! Une lumière verte puis, quelques secondes plus tard, après la fin de l'extrait le plus partagé, une rouge. Son auteur, Dima de son pseudonyme, constate alors – mais en russe – que « ça ne marche pas ! ». A l'exception de quelques russophones, Internet rate la précision, et la légende urbaine se répand sur Internet : un Amiibo permettrait de frauder le métro de Moscou.Chasse générale aux exemplaires défectueuxMais à l'origine de la fièvre Amiibo, il y a surtout quelques tweets et un article un peu alarmiste sur le site spécialisé Kotaku annonçant des stocks limités pour certains modèles. Certains sont en effet plus difficiles à trouver que d'autres. La situation échappe rapidement à Nintendo. Le constructeur japonais ne propose pas de versions collectors de ses figurines. Alors, contre-attente, ce sont sur les modèles entâchés d'un défaut de fabrication que se jette les collectionneurs. Les plus originaux s'arrachent sur eBay.Une Samus dotée d'un canon à chaque bras atteint 2500 dollars, tandis qu'une Princesse Peach sans jambes sous sa jupe aurait été adjugée sur eBay à 25 000 dollars, même si rien ne prouve que la transaction ait été finalisée. La chasse à la défectuosité est ouverte et se calme quand les acheteurs cherchent à vendre de simples Kirby mal emballés. Le résultat de cette spéculation, c'est un effet de mode permanent au moment des arrivages. Le jour de sa sortie, il n'y avait déjà plus de Little Mac, le héros boxeur de Punch Out, que ce soit dans les grands magasins ou dans les boutiques de collection du quartier République à Paris, temple des magasins de jeux vidéo.Via le bouche-à-oreille, les gens déterminent que le héros du vieux jeu de boxe de Nintendo va devenir la prochaine figurine rare. « Je sais très bien que je ne vais pas me faire beaucoup d'argent là-dessus », dit Jérome, un client rencontré dans un magasin et qui a acheté sa Wii U il y a à peine un mois. « Mais bon, j'aimerais bien en prendre deux à tout hasard ». Faute de Little Mac, il repartira avec Diddy Kong, le facétieux primate de la famille de Donkey Kong.L'étrange plaisir de priver les autresLe prix relativement démocratique des Amiibos entraîne même quelques dérives. Dans une interview accordée au site Nintendonuggets (étrangement retirée depuis), le collectionneur « DD » raconte comment il avait déjà acheté pour 4 000 dollars d'Amiibos. Sur les photos de ses achats, il fait figurer un doigt d'honneur au premier plan.« Je déteste le personnage de Harmonie depuis qu'elle est apparue dans les jeux Super Mario Galaxy. Je déteste ses fans. Je vais les faire cracher et m'enrichir grâce à eux », affirme-t-il. Il est ce qu'on surnomme un hoarder, un collectionneur qui stocke massivement sa marchandise, prenant un plaisir compulsif en privant les autres. Quitte à acheter en double, en triple. Ou en centuple, le nombre de Harmonie acheté par « DD ». Heureusement, dans tout ce flot de mauvais esprit, il y a aussi les fans de customisation qui modifient les figurines. Personnaliser Kirby comme s'il avait avalé le personnage de Sonic Snake, ou le croiser avec un Yoshi ? Pas de problème pour Toby Thornton, un internaute bricoleur qui a même décidé d'ouvrir son Amiibo Workshop, une boutique en ligne où il vend des pièces repeintes à la main. Le résultat final du chevalier Link revu et corrigé par ses soins est sans commune mesure avec l'original.Nintendo a renoué avec ses habitudes : prendre contrôle de la saison de Noël, avec le bon produit populaire au bon moment. La DS, la Wii, Nintendogs ou Animal Crossing sont des exemples de ce savoir-faire. L'enjeu pour Nintendo est d'essayer de garder cet élan pour 2015 et d'éviter que leur petits jouets n'aillent rejoindre trop tôt le concurrent Skylanders dans le bac à jouets soldés. }); Daniel Andreyev Des milliers de manifestants anti-islam à Dresde • Mis à jour le Plusieurs milliers de manifestants anti-islam affluaient, dimanche 25 janvier à Dresde, pour le premier rassemblement du mouvement Pegida depuis la révélation de menaces d'attentat sur le cortège et la démission de son leader.Voir notre visuel interactif : A Dresde, berceau du mouvement Pegida contre « l'islamisation de l'Europe »« Pour un pays souverain », « Honnêtes gens, soulevez-vous enfin ! » ou « Merci Pegida » figuraient sur les pancartes brandies pour cette 13e réunion des « Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident ».RISQUE D'ATTENTAT VISANT SON PRINCIPAL LEADERNé le 20 octobre dernier dans cette ville bourgeoise et conservatrice d'ex-RDA, Pegida s'est réuni chaque lundi soir, par référence aux mouvements spontanés qui avaient précédé la chute du mur de Berlin fin 1989, jusqu'à rassembler un record de 25 000 personnes le 12 janvier.Mais le mouvement, qui a essaimé dans la plupart des grandes villes allemandes et suscite une vaste mobilisation contre lui, s'est vu interdire toute manifestation lundi dernier en raison d'un risque d'attentat visant son principal leader, Lutz Bachmann, 41 ans.Deux jours plus tard, M. Bachmann a annoncé sa démission après la publication dans la presse d'une photo le montrant grimé en Adolf Hitler, et la révélation de propos outranciers sur les réfugiés, laissant aux commandes Kathrin Oertel, 37 ans.HAUSSE DES ATTAQUES ISLAMOPHOBESLe ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, s'est inquiété dimanche de l'impact de Pegida sur l'image de l'Allemagne à l'étranger, dans une interview au quotidien Bild.Samedi, le président du Conseil central des musulmans (ZMD), Aiman Mazyek, dénonçait sur le site Internet de l'hebdomadaire Focus une hausse des attaques islamophobes en Allemagne, évoquant des « insultes » visant souvent les femmes voilées, du « vandalisme » contre les mosquées et des « violences » envers les imams.Un ministre enlevé en Centrafrique • Plusieurs enlèvements se sont produits récemment à Bangui, en Centrafrique. Crédits : AFP/-Le ministre centrafricain de la jeunesse et des sports, Armel Ningatoloum Sayo, a été enlevé dimanche 25 janvier par des hommes armés, a-t-on appris auprès de son épouse, Nicaise Danielle Sayo, qui a assisté au kidnapping.« Mon mari [a été] effectivement enlevé au quartier Galabadja dans le 8e arrondissement [nord de Bangui]. C'était ce matin aux environs de 9 heures, alors qu'il se trouvait au volant de sa voiture de commandement. Nous étions trois dans le véhicule en train de rentrer de l'église. Les ravisseurs sont arrivés à bord d'un taxi non numéroté, ni immatriculé. »Selon une source proche de la famille, « le ministre et son épouse rentraient du culte à l'église protestante de Galabadja, quand deux véhicules ont foncé sur sa voiture et bloqué sa progression ».« Quatre hommes armés étaient à bord. Trois sont sortis et ont tiré des coups de feu en l'air. Le ministre leur a demandé “Quel est le problème ?”, mais ils lui ont intimé l'ordre de monter à bord du taxi. Il est donc monté, ils ont fouillé la voiture et pris le sac de son épouse. Puis ils sont partis en direction du 4e arrondissement [quartier de Boy-Rabe]. »Des enlèvements en sérieLe rapt n'a pas encore été revendiqué. C'est la première fois qu'un membre du gouvernement en fonction est kidnappé au Centrafrique. Armel Ningatoloum Sayo était le chef de la rébellion Mouvement Révolution-Justice basée dans le nord-ouest du pays. Il est entré au gouvernement après la signature de l'accord de cessation des hostilités du 23 juillet.Cet enlèvement survient deux jours après la libération de l'humanitaire française Thérèse « Claudia » Priest, kidnappée lundi 19 janvier par des anti-balaka en compagnie d'un Centrafricain travaillant pour la même ONG médicale catholique, Codis. Une employée de la Mission des Nations-unies en République centrafricaine (Minusca) enlevée mardi par des individus armés dans la capitale a été elle aussi libérée.Lire le récit de notre correspondant (en édition abonnés) : Série d’enlèvements à BanguiLa République centrafricaine est déchirée par les affrontements entre anciens rebelles musulmans de la Seleka et miliciens anti-balaka, qui ont fait des milliers de morts et près d'un million de déplacés.La France a décidé de retirer progressivement ses troupes de la République centrafricaine, où les soldats de la Minusca sont en cours de déploiement.Ligue 1 : intraitable, Lyon met la pression sur le PSG • Mis à jour le Lyon a poursuivi sa superbe série samedi avec une septième victoire d'affilée en Ligue 1 en battant Metz 2-0, un succès terni par la blessure de Lacazette, mais qui met la pression sur le Paris SG, qui joue en soirée à Saint-Etienne.A 21 heures, lorsque Parisiens et Stéphanois débuteront leur match au sommet à Geoffroy-Guichard, l'OL sera, lui, un tranquille leader, avec quatre points d'avance sur Marseille, sept sur le PSG et huit sur les Verts. Il le doit à cette victoire face à Metz (18e), tranquille à défaut d'être géniale. Voir tout le classement de la Ligue 1C'est Lacazette qui a ouvert le score sur un penalty obtenu par Ghezzal, qui valait au passage une exclusion au défenseur messin Milan. Mais le meilleur buteur de L1, auteur sur le coup de son 21e but de la saison, a dû sortir sur blessure dès la demie-heure de jeu. On ne connaît pas encore la gravité de la blessure de l'attaquant lyonnais. Une longue absence serait un très gros coup dur pour l'OL, qui doit affronter lors des prochaines journées Monaco et le PSG.Côté messin, Malouda a lui aussi dû sortir sur blessure, alors qu'il faisait son retour à Gerland. En fin de match, Tolisso a inscrit le but du 2-0 après un bon travail de Gourcuff.UN CHOC ENTRE LE PSG ET SAINT-ETIENNEDans l'autre match disputé à 14 heures, Evian-Thonon a battu Toulouse 1-0 grâce à un but inscrit dès la 4e minute par Thomasson. Les Haut-Savoyards passent à la 16e place alors qu'à Toulouse (17e), il y a urgence à réagir. Le choc de cette 22e journée aura donc lieu à Saint-Etienne, où les Verts recevront le Paris SG.Le PSG a montré dans les coupes qu'il allait un peu mieux, mais il faut désormais le confirmer en championnat. D'autant que Lyon avance vite. Outre la rencontre au sommet de Geoffroy-Guichard, on suivra également ce dimanche, à 17 heures, les matches entre Rennes et Caen et entre Reims et Lens.Samedi, Monaco avait confirmé son incroyable solidité avec un très précieux succès 1-0 sur la pelouse de Lille. Sur leurs douze derniers matches toutes compétitions confondues, y compris la Ligue des champions, les Monégasques n'ont en effet encaissé qu'un seul but. Et c'était face à Lyon, en prolongations. Résultat, les hommes de Leonardo Jardim sont cinquièmes et peuvent espérer se mêler à la course au podium.De son côté, Marseille avait confirmé vendredi ses difficultés actuelles, notamment à l'extérieur, avec une défaite 2-1 sur le terrain d'une bonne équipe de Nice.Voir tous les résultats de la Ligue 1Coupe d'Europe de rugby : Toulouse éliminé après sa défaite à Montpellier • Mis à jour le Toulouse, battu à Montpellier (26-27), n'est pas parvenu à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe d'Europe de rugby, dimanche à l'occasion de la sixième et dernière journée de la phase de poules.Les Toulousains, détenteurs du record de titres européens (4), ne s'étaient pas non plus qualifiés en 2012-2013. Avec 17 points, ils ne peuvent pas terminer premiers de leur poule 4, ni parmi l'un des trois meilleurs deuxièmes toutes poules confondues.Toulouse, également non qualifié pour la phase finale du Championnat pour le moment (7e), avait pourtant toutes les cartes en mains pour décrocher son billet à Montpellier, où un succès lui suffisait.CLERMONT QUALIFIÉ AVANT DE JOUERLes Rouge et Noir étaient ainsi en tête 20 à 9 et avec le vent dans le dos à la 43e minute après deux essais transformés de Clément Poitrenaud (29e) et Toby Flood (43e), à chaque fois à la suite de coups de pieds contrés de l'arrière du MHR Pierre Bérard, et deux pénalités de Luke McAlister (33e et 40e).Mais ils ont ensuite été menés 20-21 après avoir encaissé deux essais, dont un transformé, de Lucas Dupont (46e et 50e). Repassés devant à deux reprises (23-21 puis 26-24) après deux pénalités de Flood (58e et 65e), ils ont fini par s'incliner sur une dernière pénalité de Ben Lucas(67e).Clermont est de son côté qualifié pour les quarts de la Coupe d'Europe avant même d'affronter Saracens (à 16 h 15).Le nombre de morts dans des accidents de la route repart à la hausse en 2014 • Mis à jour le Rafaële Rivais Rafaële Rivais Journaliste au Monde CAN 2015 : « Au Congo, il n'y a ni télé ni radio pour les matchs de championnat » • Mis à jour le Chancel Massa, lui, joue pour le Congo. Sur les vingt-trois joueurs de sa sélection, il est l'un des huit à évoluer encore au pays, dans le club des Léopards de Dolisie. Alors que les Diables rouges ont déjà disputé deux matchs et affrontent le Burkina Faso, dimanche 25 janvier, le gardien de but remplaçant de vingt-huit ans raconte son quotidien.5 000 EUROS PAR MOIS« Au pays, certains joueurs du championnat gagnent 200 ou 300 euros par mois. Dans les clubs, même en première division, on compte aussi pas mal d'étudiants. Certains week-ends, s'ils ont trop de boulot avec leurs études, ils ne viennent d'ailleurs pas jouer avec nous. D'autres personnes touchent gros, même s'il n'y a pas encore de statut pro. Nous, les cadres de l'équipe nationale qui jouent encore dans notre championnat, on est un peu au-dessus des autres. Moi, je touche 5 000 euros par mois. Je joue aux Léopards de Dolisie, le club le plus riche du pays. Notre président est un homme d'affaires. Et maintenant, chaque fois que je vais en équipe nationale pour un match, je touche des primes de présence aussi importante que les joueurs de la sélection qui viennent de clubs étrangers. Alors qu'autrefois, les pros venus d'Europe recevaient par exemple 1 000 €, deux fois plus que les locaux. » « Le championnat du Congo n'est pas trop actif. Parfois, ça s'arrête à cause de problèmes entre la Fédération congolaise de football et nos clubs. Et à ce moment-là, les présidents de clubs ne nous versent plus aucun salaire ! La saison dernière, le championnat s'était interrompu pendant deux à trois mois : les clubs disaient qu'ils n'avaient pas reçu les subventions nécessaires et qu'ils n'avaient pas assez d'argent. Cette année, heureusement, notre championnat a repris. » NI TÉLÉ NI RADIO« Tous les mois, je pense à mon avenir, je garde des sous de côté et j'en donne aussi aux membres de ma famille ou à un orphelinat. Dès que j'ai la possibilité d'aider, je fais des dons. C'est aussi pour ça je voudrais toucher encore un peu plus et jouer à l'étranger. Pour aller où ? Le footballeur ne choisit pas. Je m'imaginerais très bien même dans un club d'un autre pays d'Afrique, au Maroc, en Tunisie, en Algérie, en Egypte, là-bas, les infrastructures sont de meilleure qualité. Avant, les clubs congolais étaient plus populaires que l'équipe nationale, mais maintenant, c'est l'inverse. Bien sûr, il y a encore du monde au stade pour les rencontres entre les Léopards de Dolisie et les Diables noirs. Mais la plupart des matchs entre clubs congolais ne sont même pas télévisés, ni même retransmis à la radio, sauf peut-être pour la finale de la Coupe du Congo. L'Etat n'a pas les moyens pour payer la diffusion de tous ces matchs-là. En fait, les gens se tiennent beaucoup au courant par téléphone. » PETITS PAS DE CÔTÉ « Malheureusement, nos vestiaires manquent parfois également d'entretien. Il n'y a pas vraiment de personnel pour nettoyer après chaque match, et il nous arrive parfois d'avoir des problèmes de pénurie d'eau dans les douches. Moi, j'ai commencé tout petit, à l'âge de 13 ans. J'étais déjà gardien réserviste dans un club de deuxième division. Un club de quartier où il n'avait pas vraiment d'argent pour recruter un gardien remplaçant. Et à partir de l'année suivante, j'ai même joué titulaire ! Pour un gardien, jouer au Congo, c'est souvent compliqué. Quand la pelouse n'est pas très bonne, tu n'as pas trop de repères, tu fais un plongeon à gauche, tu mets les mains… mais la balle prend un faux rebond et change alors de trajectoire ! Quand la pelouse est trop sèche et pas assez arrosée, il est alors compliqué de plonger. Bon, maintenant, avec l'expérience, quand ce n'est pas la peine de plonger, je fais plutôt des petits pas de côté pour capter le ballon. »Plainte contre Marlboro, Camel, Lucky Strike et Gauloises pour entente illicite sur les prix • Mis à jour le Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a déposé plainte contre les fabricants de cigarettes Marlboro (Philip Morris), Camel (Japan Tobacco), Lucky Strike (British American Tobacco) et Gauloises (Imperial Tobacco-Seita) pour entente illicite sur les prix, a indiqué dimanche Yves Martinet, son président.« Nous avons déposé plainte auprès du parquet financier de Paris », a précisé M.Martinet, confirmant une information parue dans le Journal du Dimanche. « Les quatre grands industriels du tabac travaillent en cartel, ils font tout pour que les prix augmentent de façon modérée, pour que la consommation ne diminue pas », a affirmé le président de l'association antitabac.Lire : Et si le prix du tabac était fixé en fonction de son coût pour la collectivité ?Selon Yves Martinet, les industriels visés par la plainte « se limitent à de petites augmentations qui sont en fait des rattrapages d'inflation, qui ne conduisent pas à une modification du comportement des fumeurs » : « Pour qu'il y ait une modification du comportement des fumeurs, il faut que les hausses soient importantes, comme cela avait été le cas en 2003-2004. »PAS DE HAUSSE DES PRIX OBLIGATOIRE EN 2015Il n'y aura pas de hausse plancher obligatoire du prix des cigarettes en 2015, à la suite d'une modification fiscale votée cet automne, une mesure décriée par les antitabac. Les cigarettiers peuvent néanmoins augmenter le tarif des paquets de cigarettes, mais une telle éventualité est peu probable dans un marché en recul de 5,3 % en volume l'an dernier, avait expliqué lors du vote Pascal Montredon, président de la confédération des buralistes.En 2016, le gouvernement souhaite introduire le paquet neutre, c'est-à-dire des paquets standardisés ayant la même forme, taille, couleur et typographie. La marque apparaîtrait de manière discrète et il n'y aurait pas de logo. En France, où environ 13 millions de personnes fument, le tabac, première cause évitable de décès, fait 73 000 morts par an.Mort de Pierre Gosnat, maire PCF d'Ivry-sur-Seine • Mis à jour le Pierre Gosnat, maire PCF d'Ivry-sur-Seine et ancien député du Val-de-Marne, est mort à l'âge de 66 ans, a annoncé la municipalité dimanche 25 janvier. « Au terme d'un long combat contre la maladie, Pierre Gosnat s'est éteint brusquement dans la nuit du 24 au 25 janvier », écrit la municipalité du Val-de-Marne, limitrophe de Paris.Député de 2007 à 2012, M. Gosnat, maire d'Ivry-sur-Seine depuis 1998, avait été réélu à la tête de la commune en mars 2014. Il avait auparavant été conseiller municipal (1983), maire-adjoint en 1985 et conseiller régional d'Ile-de-France (1986-2004).En mai 2013, il avait été victime d'une violente agression à son domicile. Avec sa femme, il avait été ligoté par un homme cagoulé muni d'une arme de poing, qui leur avait dérobé une carte bancaire et une voiture. L'agresseur, interpellé peu après, était un employé municipal d'Ivry-sur-Seine.Lire : L'étrange « coup de folie » de l'employé modèle d'Ivry« Je souhaite rendre hommage à ce militant infatigable, à ce grand maire d'Ile-de-France qui a su embellir et moderniser sa ville, et au membre de notre Assemblée qui, de 1986 à 2004, a contribué à enrichir nos débats », a réagi dans un communiqué Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France.Tristesse et hommage à Pierre Gosnat, membre de l'assemblée d'@iledefrance jusqu'à 2004, militant infatigable et un grand maire d'Ivry— Jean-Paul Huchon (@jphuchon)« Apartheid » : pour Bruno Le Maire, les propos de Valls sont une « insulte à la République » • Mis à jour le L'ancien ministre s'est déclaré pour « l'union nationale », mais contre « l'alignement national ». Un tel « alignement », qui consisterait « à dire que l'opposition devrait avoir les mêmes positions que la majorité » n'est pas envisageable. Il a aussi émis des réserves sur le déplacement de François Hollande en Arabie saoudite samedi pour présenter ses condoléances après le décès du roi Abdallah. « C'est normal qu'on aille donner des condoléances à l'Arabie, j'espère que François Hollande en a profité pour dire très clairement qu'on ne pouvait pas accepter la flagellation d'un blogueur », Raef Badaoui, a-t-il dit. « Il est temps qu'on dise très clairement les choses, on ne peut pas dire on continue comme avant, il y a un islamisme radical qui nous menace », a-t-il ajouté.Qui sont les dix prévenus du procès Bettencourt ? • Mis à jour le Dix personnes sont renvoyées à partir du lundi 26 janvier devant le Tribunal correctionnel de Bordeaux pour des faits présumés d'« abus de faiblesse », « abus de confiance », commis aux dépens de la milliardaire Liliane Bettencourt, ainsi que de « blanchiment » et « recel ». Qui sont-ils et que leur reproche la justice ?Voir le visuel interactif : Retour sur les affaires BettencourtLES DIX PRÉVENUS :François-Marie Banier Agé de 67 ans, l'ami artiste et photographe de Liliane Bettencourt, est à l'origine de toute cette affaire après la plainte pour abus de faiblesse déposée contre lui fin 2007 par Françoise Bettencourt-Meyers, fille de la milliardaire. Il est jugé pour « abus de faiblesse » et « blanchiment », délits passibles chacun d'une peine maximale de trois ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende.Martin d'Orgeval, 41 ans, compagnon du photographe, est également renvoyé pour « abus de faiblesse » et « blanchiment ».Patrice de Maistre, 65 ans, ancien homme de confiance des Bettencourt, est renvoyé pour « abus de faiblesse » et « blanchiment ».Carlos Cassina Vejarano, 67 ans, ancien gestionnaire de l'île seychelloise de Liliane Bettencourt, est renvoyé pour « abus de faiblesse » et « abus de confiance », délits passibles chacun de trois ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.Jean-Michel Normand, 80 ans, un notaire de Mme Bettencourt, est renvoyé pour « complicité d'abus de faiblesse » commis par MM. Banier, d'Orgeval et de Maistre à l'encontre de l'héritière de L'Oréal. Ce délit est puni, également, de trois ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.Eric Woerth Le député UMP de 58 ans, ancien trésorier de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, et ex-ministre du budget puis du travail, est renvoyé pour « recel » d'une somme qui lui aurait été remise par Patrice de Maistre. Il encourt cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.Pascal Wilhelm, 53 ans, avocat, successeur de Patrice de Maistre comme homme de confiance, est renvoyé pour « abus de faiblesse ».Stéphane Courbit, 49 ans, patron de LOV Group, est renvoyé pour « abus de faiblesse ». Le 23 janvier, il a accepté de rembourser à la famille Bettencourt les 143 millions d'euros investis par Liliane Bettencourt dans son entreprise.Patrice Bonduelle, 52 ans, un notaire de Liliane Bettencourt, est renvoyé pour « complicité d'abus de faiblesse » commis par l'avocat Pascal Wilhelm et l'infirmier Alain Thurin à l'encontre de la milliardaire.Alain Thurin, 54 ans, l'ancien infirmier de Mme Bettencourt, est renvoyé pour « abus de faiblesse ».LES MIS EN EXAMEN AYANT BÉNÉFICIÉ D'UN NON-LIEU :Nicolas Sarkozy Mis en examen le 21 mars 2013 pour « abus de faiblesse », avait bénéficié d'un non-lieu « en l'absence de charges suffisantes ».Fabrice Goguel, avocat fiscaliste de Mme Bettencourt, mis en examen le 6 septembre 2012 pour « abus de faiblesse, escroquerie et abus de confiance », avait également obtenu un non-lieu.Le Pakistan plongé dans le noir après une coupure d'électricité géante • Mis à jour le Près de 80 % du territoire pakistanais s'est retrouvé privé d'électricité dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 janvier après la chute du principal câble de distribution, situé dans le sud du pays. Il s'agit de l'un des pires incidents de ce type enregistrés au Pakistan.La reprise de l'approvisionnement devrait prendre plusieurs heures. « Nous ne dormirons pas tant que le problème ne sera pas résolu, à la demande du premier ministre [Nawaz Sharif] », a indiqué sur Twitter le ministère de l'énergie. La situation affecte les grandes villes du pays, dont la capitale Islamabad, mais aussi l'aéroport de Lahore.Le Pakistan fait régulièrement face à des coupures d'approvisionnement en énergie liées à un secteur complexe et obsolète, confronté en outre à des défauts de paiement à répétition. Nawaz Sharif avait déjà dû annuler son déplacement cette semaine au Forum économique mondial de Davos (Suisse) à cause d'une grave crise énergétique provoquée par un arrêt des importations de pétrole.Condamnations internationales après la possible exécution d'un otage de l'EI • Mis à jour le L'essentielL'Etat islamique avait menacé mardi d'assassiner deux otages japonais détenus depuis plusieurs mois si le gouvernement ne lui livrait pas 200 millions de dollars.Une vidéo mise en ligne samedi et encore en cours d'authentification montre le cadavre de l'un des deux otages.Le premier ministre japonais a déjà présenté ses condoléances et la communauté internationale a condamné ce crime. Le Japon, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont fermement condamné, samedi 24 et dimanche 25 janvier, la possible exécution sommaire d'un otage nippon par le groupe Etat islamique (EI). La vidéo qui rapporte sa mort reste toutefois encore officiellement en cours d'authentification.« Nous avons examiné attentivement ces images et des analyses se poursuivent, mais nous ne pouvons hélas que penser que leur crédibilité est élevée », a déclaré dans la matinée de dimanche le premier ministre japonais, Shinzo Abe.Après avoir exprimé ses condoléances à la famille de son compatriote assassiné, Haruna Yukawa – vraisemblablement enlevé en Syrie en août dernier –, le chef du gouvernement a de nouveau exigé que soit relâché sans délai le journaliste Kenji Goto, probablement capturé par l'EI à la fin octobre.UN « ASSASSINAT BARBARE »« Un tel acte de terrorisme est ignoble et inadmissible, je le condamne avec la plus grande fermeté », s'est indigné M. Abe. Les responsables des principaux partis politiques du pays ont également fait part de leur profonde indignation face à ce meurtre.Barack Obama a, de son côté, apporté le soutien des Etats-Unis à leur « allié » et salué la décision de Tokyo de continuer de combattre le terrorisme. « Nous continuerons à travailler ensemble pour traduire ces meurtriers en justice et continuerons à mener des actions pour affaiblir et au final éliminer l'EI », a-t-il conclu.Le président français, François Hollande, a dénoncé un « assassinat barbare ». « Le Japon peut compter sur la solidarité de la France dans cette épreuve », a-t-il également ajouté. Le premier ministre britannique, David Cameron a, quant à lui, estimé que « le meurtre brutal présumé de Haruna Yukawa et les autres menaces faites par l'EI rappellent une nouvelle fois la barbarie meurtrière de ces terroristes ».EXPIRATION DE L'ULTIMATUMDes doutes ont été initialement exprimés sur l'authenticité de la vidéo mise en ligne pour annoncer la mort de M. Yukawa. Mais, les déclarations des différents dirigeants internationaux semblent indiquer que leurs services de renseignement ont authentifié ce document attribué à l'organisation extrémiste sunnite. D'une durée de près de trois minutes, l'enregistrement montre une image fixe de M. Goto en tunique orange tenant dans les mains une photo de ce qui semble être le corps de son compatriote.La directrice de SITE, centre américain spécialisé dans la surveillance en ligne de la mouvance djihadiste, avait affirmé plus tôt que ce document « a bien été diffusé par l'EI », même s'« il ne présente pas les mêmes caractéristiques que les précédentes vidéos de décapitation. Le montage a visiblement été fait à la hâte et il manque les habituels logos d'Al-Furqan Media Foundation, bras armé médiatique du groupe. »Ce nouveau développement est intervenu moins de deux jours après l'expiration de l'ultimatum de 72 heures posé mardi dernier par les islamistes, qui menaçaient d'exécuter les deux Japonais à moins de recevoir une rançon de 200 millions de dollars.Lire (en édition abonnés) : Le Japon confronté au chantage de l’Etat islamiqueTrois lycéens exclus après l'agression d'un de leur camarade pro-« Charlie » • Mis à jour le Les trois lycéens de Châteauroux soupçonnés d'avoir violemment agressé un de leurs camarades qui avait pris fait et cause pour Charlie Hebdo sur Facebook après la fusillade du 7 janvier ont été exclus définitivement de l'établissement. Cette décision a été prise, vendredi 23 janvier, à l'issue d'un long conseil de discipline au sein du lycée technique et professionnel Blaise-Pascal. La ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, s'était rendue dans la ville la semaine dernière, après l'incident. Elle avait salué « la réaction rapide et ferme » de l'équipe pédagogique, « à la fois en termes de sanctions disciplinaires, de transmission à la justice, puisque les auteurs de l'agression sont sous contrôle judiciaire, mais aussi de réponse éducative ». Les adolescents, âgés de 15 et 16 ans, ont déjà été mis en examen pour « violences en réunion » par le juge des enfants.Un élève du lycée qui avait posté sur le réseau social des messages de « tolérance et de laïcité » avait été sévèrement molesté par d'autres élèves dans le garage à vélo de l'établissement scolaire, qui accueille un millier d'élèves et d'étudiants. Les trois agresseurs avaient reconnu les faits et expliqué « s'être énervés », selon un responsable de l'établissement scolaire.Egypte : 11 morts dans des heurts, quatre ans après le début la révolution • Des affrontements sont survenus entre la police et des manifestants d'un mouvement de gauche, samedi 24 janvier, au Caire. Une des participantes a été tuée.Crédits : REUTERS/AL YOUM AL SAABIAlors que le pays commémore le quatrième anniversaire de la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, au moins 11 personnes ont été tuées dans des affrontements dimanche 25 janvier, selon un média d'Etat.Les mesures de sécurité draconiennes prises au Caire et dans d'autres villes n'ont pas dissuadé les manifestants, notamment les partisans des Frères musulmans et de l'ancien président Mohamed Morsi, de descendre dans les rues. Alors que les forces de sécurité sont en état d'alerte, la place Tahrir au Caire, épicentre de la contestation de 2011, a été fermée à la circulation et reste sous la surveillance étroite des blindés de l'armée.Par ailleurs, deux officiers de police égyptiens ont été blessés dans l'explosion d'une bombe. Le porte-parole du ministère de l'intérieur affirme qu'ils ont été touchés par l'explosion d'un engin dans un quartier de l'est de la ville, Alf Maskane. Vendredi, quatre policiers et un civil ont été blessés dans l'explosion d'une petite bombe dans le même quartier. Cette attaque a été revendiquée par le groupe djihadiste Ajnad Misr.A Alexandrie, dans le nord du pays, un manifestant armé et qui a ouvert le feu sur la police a été tué dimanche matin.UNE MANIFESTANTE TUÉE AU CAIRE SAMEDISamedi, des affrontements étaient déjà survenus entre la police et des manifestants d'un mouvement de gauche au Caire. Une des participantes a été tuée. Selon un porte-parole du ministère de la santé, Shaïmaa Al-Sabbagh, 34 ans, mère d'un enfant de 5 ans, est morte après avoir été blessée par des tirs de chevrotine. Des manifestants ont rapporté qu'elle avait été touchée par les forces de l'ordre, qui dispersaient le rassemblement. Un scénario réfuté par un responsable du ministère de l'intérieur. Le premier ministre, Ibrahim Mahlab, a précisé qu'une enquête sur la mort de Shaïmaa Al-Sabbagh avait été ouverte et que « qui que ce soit ayant commis une erreur sera puni ».Le rassemblement de samedi soir, dans le centre du Caire, était organisé par le parti de l'Alliance populaire socialiste. La formation entendait avec cette « manifestation symbolique (...) commémorer l'anniversaire de la révolution du 25 janvier », a expliqué un de ses membres. Celui-ci affirme par ailleurs que le secrétaire général du parti ainsi que cinq adhérents ont été interpellés. PLUS DE 1 400 MORTS DEPUIS JUILLET 2013La jeunesse militante, laïque et de gauche était le fer de lance du soulèvement populaire de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, et a soutenu dans son ensemble l'éviction par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013. Depuis, le président Abdel Fattah Al-Sissi, l'ex-chef d'état-major tombeur de M. Morsi, est accusé de mener une répression implacable contre toute opposition, islamiste, mais aussi laïque.Depuis son éviction, soldats et policiers ont tué plus de 1 400 manifestants islamistes et plus de 15 000 personnes ont été arrêtées. Des dizaines de militants laïcs et de gauche ont également été emprisonnés pour avoir enfreint une loi controversée limitant le droit de manifester. Les pro-Morsi ont appelé à un rassemblement, dimanche, pour relancer « la révolution » qui a mené à la chute de M. Moubarak. La police a averti qu'elle n'hésiterait pas à user de fermeté pour les disperser. Routiers : le paiement du temps d'attente, nouveau sujet conflictuel Francine Aizicovici Le conflit des routiers a entamé, lundi 26 janvier, sa seconde semaine de grève, avec des blocages ciblés, sans que le dialogue social n'ait repris. Nicolas Paulissen, le président de la Fédération nationale du transport routier (FNTR) assure que néanmoins, « que tous les fils du dialogue ne sont pas rompus. Nous avons toujours des contacts informels avec les organisations syndicales et le secrétariat d'Etat aux transports. »La négociation bloque toujours sur les augmentations salariales conventionnelles. Le patronat a proposé d'ouvrir d'autres chantiers, tels que le renforcement de la protection sociale, et obtenu une fin de non recevoir de la part de l'intersyndicale CGT-FO-CGC-CFTC, qui veut d’abord régler la question des salaires.Une autre proposition patronale a surgi, qui ne semble pas non plus permettre de sortir de l'impasse pour le moment. L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), qui représente les PME, souhaite que soit mise à l'ordre du jour la définition du temps de travail des conducteurs.Elle part du principe qu'« il n'est plus concevable que les entreprises françaises accusent une déperdition de 30 % du temps de conduite vis-à-vis de leurs concurrentes européennes en raison d'une simple différence d'appréciation des temps de disponibilité des conducteurs. »L'OTRE indique qu'elle « identifie ce point comme une condition nécessaire » à la reprise des négociations.« 30 % du temps de travail effectif »En France, précise Gilles Mathelié-Guinlet, son secrétaire général, le temps d'attente des routiers, sur un parking avant un chargement ou un déchargement, ou bien sur un quai pour prendre un ferry, « entre dans le calcul du temps de travail effectif, dont il représente 30 %, alors que dans certains pays, l'attente n'est pas considérée comme du temps de travail. C'est un temps non productif, qui coûte très cher aux entreprises« L’OTRE propose « que ce temps soit considéré comme un temps d'astreinte payé avec un pourcentage du taux horaire. » Les heures d'attente sortiraient ainsi du temps de travail, « ce qui laisserait du temps de conduite en plus », estime M. Mathelié-Guilet. Pour lui, au final, le salaire serait augmenté puisque viendrait s'ajouter trois heures d'astreinte.Les syndicats ne veulent pas en discuter. « Tant qu'à faire, le patronat pourrait nous envoyer une facture pour que nous, on paie les patrons ! », s'énerve Thierry Douine, président de la fédération CFTC des transports.Avant d'expliquer que « pendant ces heures, on attend que le client nous donne le feu vert pour charger ou décharger de la marchandise. Et on doit rester là, sans pouvoir vaquer à nos occupations personnelles, parce que quand le client nous dit : je vous appelle dans 2 heures, finalement il nous prend une heure plus tard. »De même, sur le quai dans l'attente d'un ferry, « je ne vais pas jouer à la belote dans un bistrot, j'attends le ferry. » Pour lui, tous ces chantiers proposés ne font que mettre en évidence le fait que « le routier n'a pas un salaire équivalent à ses responsabilités. » Francine Aizicovici Journaliste au Monde Publicité : les obligations de transparence étendues à Internet • Mis à jour le Alexandre Piquard Les acteurs du monde de la publicité s’opposent depuis de longs mois sur les règles du jeu à suivre sur Internet. Et ils ont eu la surprise de découvrir qu’un amendement à la « loi Macron », voté par les députés en commission le 16 janvier, apporte un début de réponse au débat : il soumet le numérique aux principes de la « loi Sapin », rédigée en 1993 pour imposer au secteur publicitaire une obligation de transparence.Lire : Dans la publicité, Internet bouscule frontière entre agences médias et régies« Ce secteur était avant 1993 caractérisé par une grande opacité, peu favorable à une bonne allocation des ressources », a expliqué François Brottes, auteur de l’amendement (relevé par la Correspondance de la presse) et président de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de la loi pour la croissance et l’activité du ministre de l’économie, Emmanuel Macron.Avec l’essor du numérique, cette opacité s’est redéveloppée et il y a dans le secteur un problème d’éthique, selon les annonceurs : « Le grand principe de la loi Sapin, c’est qu’on ne doit pas confondre l’achat et la revente. On ne peut donc pas faire les deux à la fois et être un grossiste, comme l’étaient les grandes centrales d’achat avant 1993 », explique Pierre-Jean Bozo, directeur général de l’Union des annonceurs (UDA).Les acteurs doivent donc choisir : les agences médias achètent des espaces pour le compte des annonceurs et les régies en vendent pour le compte des médias.Sur 100 euros, 40 vont aux médias, 60 aux intermédiairesSelon l’UDA, une part du conseil média sur Internet n’est pas neutre et certains acteurs achètent des espaces aux régies pour ensuite les revendre aux annonceurs... sans transparence sur les prix, ce qui ne permet pas à l’annonceur de vérifier que son argent a été dépensé au mieux.L’UDA estime que 10 % à 15 % du marché de la publicité en ligne est concerné. Au niveau européen, elle cite une étude selon laquelle sur 100 euros dépensés par un annonceur, seuls 40 vont aux médias, 60 revenant aux divers intermédiaires.Avec l’amendement inséré dans la loi Macron, les annonceurs ont-ils donc gagné sur toute la ligne ? Ce n’est pas si simple, tant le sujet est complexe et la querelle profonde.D’abord, Emmanuel Macron, en séance, a demandé que soit prise en compte la concertation en cours auprès de tous les acteurs du secteur, dans le cadre du projet de loi numérique de la secrétaire d’Etat Axelle Lemaire, qui devait en principe couvrir ce sujet.Le ministre a fait préciser dans l’amendement que les modalités de « reporting » aux annonceurs seraient précisés plus tard, par décret en conseil d’Etat : il s’agit de la transmission d’informations que l’agence média est tenue de faire à l’annonceur : par exemple sur le prix d’achat des espaces à la régie.Cette subtilité fait dire aux agences médias, que si on en reste là, l’amendement adopté « enfonce une porte ouverte » : la vraie question est, selon elles, de reconnaître un nouveau « statut d’acheteur-revendeur qui existe dans la vraie vie mais n’est pas défini pour la publicité numérique », explique Bertrand Beaudichon, vice-président délégué de l’Udecam. Ce type d’acteurs n’est pas reconnu par la loi Sapin.L’émergence de « transformateurs d’espace »Deux innovations ont bousculé le marché : la collecte de données sur le profil sociologique et l’historique de navigation des internautes, mais aussi l’automatisation de la vente d’espaces publicitaires sur de grandes plateformes « programmatiques », également appelées « trading desks ».Certains acteurs sont donc devenus des « transformateurs d’espace », argumente M. Beaudichon : ils achètent des espaces, y ajoutent des données puis les revendent dans une prestation globale.C’est le cas des « retargeteurs », spécialistes du ciblage des internautes en fonction de leur comportement, selon le vice-président délégué de l’Udecam, mais aussi des filiales de trading-desks créés par des agences médias.Ces dernières peuvent ainsi communiquer à un annonceur le prix d’espaces qu’elles ont achetés à une régie qui appartient à leur propre groupe.« La loi Sapin est trop blanche ou noire », estime-t-on à l’Udecam. Du côté des annonceurs, on estime que l’amendement qui vient d’être adopté « va dans le bon sens ». Au gouvernement la tâche délicate d’achever de clarifier les choses. Alexandre Piquard Journaliste médias Dominic Ongwen, chef de la LRA, face à la Cour pénale internationale • Dominic Ongwen a comparu pour la première fois devant la CPI lundi 26 janvier. Il est accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.Crédits : REUTERS« Mon nom est Dominic Ongwen et je suis un citoyen de l’Ouganda, du nord de l’Ouganda ». Interrogé par la juge Ekaterina Trendafilova qui lui demandait de confirmer son identité, Dominic Ongwen, chef de la sanguinaire rébellion ougandaise de la LRA ( Armée de résistance du Seigneur) a comparu pour la première fois, lundi 26 janvier, devant la Cour pénale internationale (CPI), à la Haye (Pays-Bas). Vêtu d’un costume bleu sur une chemise blanche et d’une cravate à carreaux, cet ancien enfant soldat devenu le numéro trois de la LRA est soupçonné par la CPI de crimes contre l’humanité et crimes de guerre.Calme et attentif durant sa comparution, les traits tirés par la fatigue, il s’est exprimé en acholi, la langue utilisée par les combattants de la LRA. Il a rappelé que lui-même avait été enlevé par des soldats du chef de la LRA, Joseph Kony, et emmené dans la brousse. Il avait 14 ans. Et de préciser qu’il a été un combattant « jusqu’à son arrivée à la cour ».Recherché depuis dix ans, sa tête mise à prix à 5 millions de dollars, Dominic Ongwen a été capturé en Centrafrique début janvier par des éléments de l’ex-Séléka, la rébellion centrafricaine, puis remis aux soldats américains. Washington puis l’armée ougandaise ont par la suite déclaré que le leader de la LRA s’était rendu volontairement. Il est arrivé à la prison de La Haye le 21 janvier.Accusé de sept crimes contre l’humanité et crimes de guerreCommandée depuis sa création il y a une trentaine d’années par Joseph Kony, la LRA a semé la terreur dans plusieurs pays d’Afrique centrale. M.Ongwen est le premier membre de la LRA à comparaître devant la CPI. « Je voudrais remercier Dieu pour avoir créé le Paradis et la Terre, avec tous ceux qui sont sur la Terre », a-t-il précisé.Un chef rebelle ougandais capturé en CentrafriqueM. Ongwen fait l’objet de sept chefs d’accusation de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, notamment pour meurtre, réduction en esclavage et traitements cruels. Des Organisations non gouvernementales (ONG) ont néanmoins estimé que le passé de Dominic Ongwen, lui-même enlevé par la LRA, pourrait constituer des circonstances atténuantes, s’il devait être reconnu coupable.«  La CPI l’accuse en partie des mêmes crimes qui ont été commis à son encontre », a souligné le chercheur Ledio Cakaj. Mais pour Victor Ochen, ancien réfugié ayant fui les violences de la LRA qui dirige aujourd’hui une ONG dans le nord du pays, les victimes attendent que justice soit rendue. « Ceux qui sont sans nez, sans lèvres ou sans visage veulent que Dominic Ongwen soit jugé en tant que membre du commandement de la LRA, et non en tant qu’ancien enfant soldat », a-t-il déclaré à l’AFP. La prochaine comparution de Dominic Ongwen doit avoir lieu le 24 août, pour des audiences destinées à évaluer les preuves rassemblées par le procureur et décider si un procès doit être tenu.Créée aux alentours de 1987, la LRA opérait alors dans le nord de l’Ouganda où elle a multiplié les exactions qui ont fait sa sinistre réputation : rapts d’enfants transformés en soldats et en esclaves, mutilations et massacres de civils… Elle en a été chassée au milieu des années 2000 par l’armée ougandaise, avant de s’éparpiller dans les forêts équatoriales des pays alentour, dont la Centrafrique. Selon l’ONU, la rébellion a, depuis sa création, tué plus de 100 000 personnes en Afrique centrale et enlevé plus de 60 000 enfants. L’ex-capitaine du « Costa-Concordia », Francesco Schettino, risque vingt-six ans de prison • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) Neuf ans pour « naufrage par imprudence », quatorze ans pour l’« homicide involontaire de 32 personnes » et trois ans pour « abandon de navire », soit vingt-six ans de prison auxquels s’ajoutent trois mois pour fausses déclarations aux autorités maritimes… C’est la peine qui a été requise, lundi 26 janvier, par les procureurs du tribunal de Grosseto (Toscane), où est jugé Francesco Schettino, ancien capitaine du Costa-Concordia, le paquebot qui, la nuit du 13 au 14 janvier 2012, suite à une manœuvre aventureuse, s’est échoué à l’entrée du port de l’île du Giglio. Les juges ont également réclamé l’arrestation du prévenu « pour risque de fuite » ainsi que la déchéance de ses droits à commander un navire.Lors des réquisitions, l’un des magistrats du parquet a ainsi dressé le portrait de celui que l’Italie ne surnomme plus que le « capitaine poltron ». « Schettino concentre sur lui l’image de l’optimiste imprudent et de l’idiot habile, ce qui fait de lui un idiot imprudent. » « Que Dieu ait pitié de lui, nous, c’est impossible », a ajouté un autre procureur. Le verdict sera rendu au mois de février.Aucune circonstance atténuanteL’absence de circonstances atténuantes prouve bien à quel point l’accusation n’a jamais cru un mot de la défense de Francesco Schettino. Ce dernier s’est présenté comme un capitaine expérimenté, victime de la médiocrité de ses adjoints et de son équipage. La manœuvre fatale de l’inchino qui consiste à s’approcher le plus près des côtes pour faire admirer le paysage aux passagers aurait été « sans danger » si l’on avait écouté scrupuleusement ses consignes.Or le procès a démontré qu’il n’avait cessé de donner des ordres imprudents au timonier et qu’il n’aurait que rarement consulté les instruments du bord jusqu’au moment du choc avec un récif. « Une erreur magistrale », ont indiqué les juges. « Avec trente secondes de plus, la catastrophe aurait été évitée », a plaidé le capitaine. « L’équipage croyait être sur un Concorde, pas sur le Concordia », a-t-il déclaré encore samedi, dans une nouvelle tentative de minimiser ses responsabilités. « Je suis prêt à en assumer une part. Mais une part seulement », a-t-il précisé.Niant contre toute évidence les faits, assurant que sans sa décision de faire échouer le bateau au plus près des côtes le bilan aurait été encore plus lourd, ce personnage hâbleur a semblé vouloir se conformer à son image d’homme le plus détesté de la Péninsule. Un homme prêt à gagner la terre ferme dans sa chaloupe alors que des centaines de passagers cherchaient encore à fuir la carcasse du navire. « Il n’a pas cherché à sauver des vies. Il est resté sur un rocher à regarder couler son navire », accusent les magistrats… « Peuple de poètes et de navigateurs », comme il est inscrit au fronton du Palais de civilisation à Rome, les Italiens n’ont pas apprécié qu’on se moque d’eux. Les juges non plus. Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Marseille : une enquête ouverte sur le marché de l’eau et de l’assainissement • Mis à jour le Luc Leroux (Marseille, correspondant) Le parquet national financier a ouvert, le 12 janvier, une enquête préliminaire pour favoritisme, prise illégale d'intérêts, complicité et recel de ces délits autour des quatre marchés de la distribution de l'eau et de l'assainissement signés, le 31 octobre 2013, par la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM). Le parquet national financier s’est saisi de ce dossier initialement entre les mains du procureur de la République de Marseille, et a confié les investigations à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.Conclus pour quinze ans, ces quatre marchés, dont le chiffre d'affaires prévisionnel avoisine les 3,2 milliards d'euros, ont été sévèrement critiqués, en avril 2014, par la chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui soulignait également un possible conflit d'intérêts concernant Martine Vassal, adjointe au maire (UMP) de Marseille et chef de file de la droite aux élections départementales de mars.Au terme d'un processus d'appel d'offres, la Société des eaux de Marseille (SEM, filiale à 100 % de Veolia) avait été nommée attributaire du marché de la distribution de l'eau dans dix-sept des dix-huit communes de la métropole – près d'un million d'habitants – et de deux des trois marchés d'assainissement, le troisième revenant à la Société d'exploitation du réseau d'assainissement de Marseille (SERAM, filiale de Suez Environnement). Le président de la métropole, le socialiste Eugène Caselli – il a été remplacé par l'UMP Guy Teissier en avril 2014 – se félicitait alors d'une baisse du prix de l'eau.Une transparence pas « optimale »Saisie le 9 décembre 2013 par le préfet des Bouches-du-Rhône, la chambre régionale des comptes a analysé ces marchés qui mettaient en concurrence Veolia via sa filiale – distributeur de l'eau à Marseille depuis 1942 – et le groupement Lyonnaise des eaux-France Suez Environnement. « L'économie générale du contrat est très favorable aux intérêts du délégataire », pointaient les magistrats, considérant que la collectivité « n'a pas utilisé toutes ses marges de négociation ».Les conditions de transparence n'ayant pas été « optimales », Marseille Provence Métropole a, aux yeux de la chambre régionale des comptes, « exposé la procédure à un risque de constat d'irrégularité par le juge administratif ». La durée de la délégation de service public de l'eau est jugée « manifestement excessive » : quinze ans au lieu de douze en moyenne. Le montant des investissements mis en avant pour justifier cette durée n'a pas convaincu la chambre régionale. Ses experts comparent ainsi le contrat signé par Veolia avec le Syndicat des eaux d'Ile-de-France, en 2010 – douze années pour 80 millions d'euros d'investissements – à celui signé à Marseille – quinze années pour 39,7 millions d'euros.Les juges de la chambre régionale des comptes se sont étonnés du montant des frais de siège versés au délégataire – 2% des charges d'exploitation alors que la métropole souhaitait les plafonner à 0,5% –, et du défaut d'inventaires des installations. Leur rapport concluait que « la régularité du contrat s'en trouve atteinte, l'absence d'inventaires suscitant des doutes sur les modalités d'estimation des travaux de renouvellement et leur prise en compte pour départager les offres ».Martine Vassal « sereine »Cette enquête préliminaire tombe mal pour Martine Vassal, chef de file de l’UMP aux prochaines élections départementales, la droite comptant mettre fin à trente-deux ans d'hégémonie de la gauche à la tête du conseil général. Adjointe au maire de Marseille, Mme Vassal avait eu, en sa qualité de présidente de la commission « agglomération éco-responsable » de la métropole, « une influence active sur l'adoption par le conseil de communauté de Marseille Provence Métropole des délibérations y compris sur le choix du délégataire finalement retenu », écrivaient les juges financiers dans leur avis.Or l'élue est par ailleurs trésorière depuis novembre 2012 du Conseil mondial de l'eau – organisateur du Forum mondial de l'eau à Marseille en mars 2012 –, présidé par Loïc Fauchon, président de la Société des eaux de Marseille et signataire du contrat de délégation de service public. L'élue, qui aurait donc eu accès à tout le processus de négociation, aurait dû, selon la chambre, « par prudence, s'abstenir de prendre part au processus ayant abouti à la décision d'attribuer la délégation de service public de l'eau à la SEM ».A la publication des avis de la chambre régionale des comptes, Martine Vassal s'était déclarée « sereine » : « Ce sont les services de Marseille Provence Métropole qui ont mené l'analyse et nous avons suivi leurs préconisations. » Dans sa réponse en mai 2014, la communauté urbaine contestait point par point l'ensemble des griefs détaillés par la chambre régionale des comptes. La SEM indiquait, de son côté, que « face à une concurrence sévère et déterminée, elle a proposé le meilleur service au meilleur prix pour les habitants et notamment une baisse de 20 % par rapport au tarif précédent. » Luc Leroux (Marseille, correspondant) Journaliste au Monde Cahuzac soupçonné d'avoir aussi caché au fisc des revenus sur des comptes de sa mère • Mis à jour le Déjà poursuivi pour son compte caché en Suisse, puis à Singapour, l'ancien ministre du budget Jérôme Cahuzac est soupçonné d'avoir dissimulé des revenus au fisc en les versant sur des comptes bancaires de sa mère, a appris l'AFP, lundi 26 janvier, de source proche du dossier.Lire notre décryptage : Si vous n'avez rien suivi de l'affaire CahuzacSelon ces informations, le parquet national financier (PNF) a demandé en décembre dans ses réquisitions que Jérôme Cahuzac et son ex-épouse Patricia soient aussi jugés pour ces faits, qualifiés de « blanchiment de fraude fiscale ».L'EX-MINISTRE N'A PAS CONTESTÉC'est un signalement de Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, qui avait déclenché les soupçons, en révélant que des comptes de la mère de l'ancien ministre avaient enregistré de nombreux chèques de particuliers entre 2003 et 2010, l'année où le député PS était devenu président de la commission des finances à l'Assemblée.Pour Tracfin, les fonds pouvaient être liés au cabinet d'implants capillaires du couple Cahuzac. La cellule de Bercy signalait aussi que des vacances et séjours dans des hôtels étaient payés par ces comptes. Entendue, la mère de Jérôme Cahuzac a dit ignorer ces mouvements. L'ancien ministre n'a pas contesté les faits, selon une autre source.Son ex-épouse Patricia a expliqué que cela tenait à la répartition des revenus du cabinet médical, parlant de « gestion familiale ». Elle a reconnu que ces comptes avaient servi à financer des vacances.210 000 EUROS EN HUIT ANSDans ses réquisitions, le PNF estime que l'enquête a permis d'établir qu'entre 2003 et 2010 quelque 210 000 euros venant de patients du couple ont ainsi été encaissés sur des comptes de la mère de Jérôme Cahuzac, à l'insu de celle-ci et à l'insu de l'administration fiscale, selon la source proche du dossier. L'un des avocats de Jérôme Cahuzac, Jean Veil, n'a pas fait de commentaire.Après l'avoir longtemps nié, malgré les affirmations de Mediapart, Jérôme Cahuzac avait reconnu début avril 2013 devant les juges d'instruction avoir ouvert un compte en Suisse chez UBS en 1992, grâce à une de ses connaissances, l'avocat proche de l'extrême droite Philippe Peninque.L'argent, environ 600 000 euros, avait été déplacé à Singapour avant d'être rapatrié en France quand le scandale avait éclaté, le premier de la présidence Hollande. L'affaire a mis un terme à la carrière politique de l'ancien ministre du budget. Après les réquisitions du parquet financier, il appartient aux juges d'instruction de renvoyer ou non l'affaire en procès.Paris va créer des structures d’accueil pour les mineurs étrangers isolés • Mis à jour le La Ville de Paris projette de créer des structures d’accueil pour les mineurs étrangers isolés, a annoncé Dominique Versini, adjointe à la mairie de Paris, chargée de la protection de l’enfance, lundi 26 janvier. Entre le moment où un mineur isolé étranger arrive à Paris et celui où il est pris en charge par les services sociaux, il devrait légalement se passer au maximum cinq jours, le temps de vérifier sa minorité. En réalité, il se passe plusieurs mois pendant lesquels le mineur ne dispose pas d’un logement pérenne et se trouve parfois en situation de grande précarité.Lorsqu’un jeune étranger arrive à Paris, il passe d’abord par la Permanence d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers (Paomi). En France, les services de l’aide sociale à l’enfance, gérés par les départements, ont l’obligation de prendre en charge les mineurs, avec ou sans papier. Les adultes majeurs, s’ils sont en situation irrégulière, sont quant à eux expulsables. A la Paomi, l’enfant raconte son parcours et ses papiers d’identité sont vérifiés. A l’issue de cet entretien, une première évaluation est livrée : il est plutôt mineur ou plutôt majeur. Le dossier est ensuite transmis à la justice, qui tranche.Vingt euros par semaineEn attendant la décision, ces jeunes sont laissés dans la précarité. Ils dorment dans des gymnases ou dans des hôtels, seuls. Et l’aide sociale à l’enfance leur verse environ 20 euros par semaine en liquide. « Nous ne voulons plus cela car nous avons remarqué qu’il y avait des réseaux autour de ces jeunes », a expliqué Dominique Versini. Un appel à projet a donc été lancé mi-décembre. Il devrait être présenté en mars. L’idée serait de créer un accueil de jour pour environ 150 jeunes qui offrirait des repas, la possibilité de faire une lessive ou de se laver ; des services suffisants pour ne plus avoir à verser de l’argent aux migrants et surtout leur permettre de rompre leur isolement.L’appel à projet comporte également la création d’une structure de nuit d’environ 25 places pour les plus vulnérables. « On veut qu’il y ait un adulte pour les encadrer et ne pas les laisser seuls. L’objectif, c’est de mettre ces jeunes à l’abri », a détaillé l’élue.Et surtout, d’accélérer le processus entre l’évaluation de la Paomi et la décision de justice. Car c’est cette période qui pose problème. Paris accueille 1 700 mineurs isolés étrangers, soit un tiers de l’ensemble du pays. En décembre 2014, dix travailleurs sociaux supplémentaires avaient été recrutés. « Notre objectif c’est de rentrer dans le délai de cinq jours d’ici mars », a expliqué Mme Versini.« Cela ne règlera pas les problèmes de fonds, s’est étonnée Brigitte Wieser, de Réseau éducation sans frontières Paris (RESF). Que ça aille plus vite et qu’ils soient encadrés, c’est très bien, mais ce qu’on veut, c’est que ces jeunes ne soient pas mis dehors le jour de leurs 18 ans en pleine année scolaire ». La Mairie de Paris doit faire des annonces aux associations le 2 février. « On nous a promis une remise à plat du dispositif », glisse, sceptique, Brigitte Wieser.Mobilisation pour les lycéens sans papiers Interdisons les tests d’âge osseux sur les jeunes immigrés Thibault PetitCAN 2015 : Stopira et Platini sélectionnés avec le Cap-Vert • Mis à jour le Bruno Lesprit Après avoir parcouru ces lignes, le lecteur se surprendra peut-être à connaître dorénavant d’autres Cap-Verdiens que la diva de la morna, la chanteuse Cesaria Evora. Par chance, les deux noms proposés sont faciles à retenir pour un Français qui aurait suivi l'épopée de la Coupe du monde de 1986 : Platini et Stopira. Ce sont en effet deux des vingt-trois joueurs que Rui Aguas, le sélectionneur portugais du Cap-Vert, a appelé pour disputer la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Guinée équatoriale.Suivez Zambie-Cap-Vert en direct à partir de 19 heuresLes Tubarões Azuis (« Requins bleus ») conservent toutes leurs chances de se qualifier pour les quarts de finale avant d’affronter la Zambie, lundi 26 janvier à 19 heures à Ebebiyin. Après avoir tenu en échec la Tunisie et la République démocratique du Congo, un nul pourrait leur suffire si, dans le même temps, les Tunisiens battent les Congolais à Bata. Cet exploit ne serait pas inédit. En 2013, en Afrique du Sud,  les Cap-Verdiens, qui avaient décroché  leur première participation à cette compétition en écartant le Cameroun,  avaient fait ensuite sensation en franchissant la phase de poules au détriment du Maroc et de l’Angola. Ils étaient tombés en quarts devant le Ghana (0-2).Luis Carlos Almada Soares, dit « Platini », était alors entré dans l’histoire du football national en devenant le premier buteur cap-verdien de la CAN, et même d’un grand tournoi international. Commun dans les pays lusophones, l’état-civil à rallonge se traduit généralement par l’emploi d’un diminutif. Dans son cas, ce fut un surnom en hommage au numéro 10 français. Cela tombe bien, car c’est aussi le poste qu’occupe cet homonyme de 28 ans, qui a perdu depuis sa place de titulaire en sélection. Depuis le début de la CAN,  Platini n'a joué qu’une dizaine de minutes, face aux Congolais.DEUX PLATINI LUSOPHONESIl n’est pas le premier footballeur à avoir été baptisé en l’honneur de l’actuel patron de l’UEFA.  De trois ans son aîné, le baroudeur brésilien Michel Platini Mesquita l’a devancé. Curiosité permise par la mondialisation du football, les deux Platini lusophones ont pu se croiser récemment dans le championnat bulgare, puisque le Cap-Verdien évolue actuellement au CSKA Sofia (après un détour chypriote à l’Omonia Nicosie) et le Brésilien vient d’être libéré par le Slavia Sofia. En revanche, le dénommé Patrick Martins Viera, prêté à Yokohama par le Palmeiras de Sao Paulo, n'a pas encore eu le loisir de rencontrer un double portant le nom de l'ancienne tour défensive des Bleus.Les Brésiliens semblaient détenir en football le monopole des apelidos adoptés en hommage à d’illustres personnages, sportifs ou non. A commencer par l'attaquant international Hulk, qui hérita le nom du géant vert énervé pour sa supposée ressemblance avec l’acteur Lou Ferrigno. Mais on relève également que les Alain ont la cote, qu'il s'agisse de Delon (avec l'avant Allan Delon, qui fut approché par Marseille) ou d'Allan Kardec, le druide fondateur du spiritisme enterré au Père-Lachaise (avec Alan Kardec, attaquant du Sao Paulo FC). Ce sont cependant les gloires de la musique qui offrent, avec celles du ballon rond, le plus d'exemples, ce qui ne surprend guère de la part du peuple de la samba et de la bossa nova. L’ancien joueur du Real Madrid Roberto Carlos, réputé pour ses coups francs, avait ainsi été nommé d'après une vedette de la MPB, la musique populaire brésilienne.JOHN LENNON ET MICHAEL JACKSONL’Atletico Goianiense a pu offrir le cas unique et inouï d'une formation alignant certains John Lennon et Michael Jackson — au côté de Mahatma Gandhi. Avec ces trois combattants de la paix, la palme de l’originalité revient à l’attaquant de Santa Cruz, Creedence Clearwater Couto. Le malheureux a été affublé de ce nom interminable par un père fan des rockers californiens, fort populaires à la fin des années 1960, et dont l'appellation était déjà imprononçable pour les non-anglophones. « Les plus jeunes n’ont jamais entendu parler de ce groupe, et je dois souvent répéter mon nom plusieurs fois, s'est plaint « CCC ». Mon seul regret est que certaines personnes s’intéressent à moi à cause de mon nom et pas pour mes qualités de footballeur. » Il peut toutefois s'estimer chanceux que son paternel lui ait fait grâce du nom complet de ses idoles : Creedence Clearwater Revival. En 2009, il fut une des révélations des Jeux de la lusophonie, lorsque les espoirs cap-verdiens battirent à la surprise générale le Portugal en finale à Lisbonne. Affilié à la FIFA depuis 1986, onze ans après son indépendance, l'archipel, par manque de moyens financiers, s'est longtemps mesuré à ses seuls voisins d'Afrique de l'Ouest, dans le cadre confiné de la Coupe Amilcar-Cabral, du nom du libérateur de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert. Aujourd’hui 40e au classement FIFA et 7e nation africaine, il n'est plus pris de haut. Surtout avec Stopira et Platini dans son effectif. Bruno Lesprit Journaliste au Monde Vidéo, big data, Ebola... dix MOOC inédits pour débuter 2015data-title="Vidéo, big data, Ebola... dix MOOC inédits pour débuter 2015" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Entre deux cours « en vrai », pourquoi ne pas étayer ses connaissances et compétences avec un Massive Open Online Course (MOOC) ? Voici une sélection de dix nouveautés de ce début d'année, dont la plupart ne nécessitent pas de prérequis, que vous vous intéressiez aux usages du Web et autres médias, à la géopolitique, au management, à l'astrophysique ou à la médecine. S'y ajoutent deux cours en ligne dans des domaines très porteurs, le big data et la programmation sur iOS, accessibles respectivement aux étudiants de licence de mathématiques et d'informatique.Passer du manager au leader 2.0« Aborder les mécanismes de la prise de décision, les stratégies de motivation, la gestion des talents, l'impact du numérique sur l'évolution des métiers et les compétences d'un leader », vaste programme pour ce MOOC organisé par le Conservatoire national des arts et métiers. Cette introduction au management et à la gestion d'équipe, ouverte à tous, est proposée par Cécile Dejoux. Cette maître de conférences en ressources humaines s'est rendue célèbre avec son premier MOOC, « Du manager au leader », devenu l'an dernier le plus suivi de France, avec 36 615 inscrits, originaires de 55 pays.« Du manager au leader 2.0 », cours sur 6 semaines du 15 février au 29 mars (fin des inscriptions le 28 mars). Effort estimé : 2 h 30 hebdomadaires.Se mettre à la vidéo pour Web et mobile« Ecrire et produire une vidéo : les nouveaux formats Web et mobile », cours sur 4 à 6 semaines du 2 mars au 10 avril. Effort estimé : 3 à 5 heures hebdomadaires.  Comprendre les enjeux de l'espace mondialL'espace mondial est pluriel et régi par différentes forces. L'enjeu de ce MOOC est de comprendre « comment les différents acteurs, publics ou privés, individuels ou collectifs, politiques, économiques et sociaux, échangent et s'opposent pour construire de nouvelles relations internationales ». Donnée par des professeurs de Sciences Po, cette formation est pluridisciplinaire et s'adresse à des élèves intéressés par la géopolitique, sans prérequis particulier.« Espace mondial », cours sur 12 semaines du 12 janvier au 25 avril (fin des inscriptions le 19 avril). Effort estimé : 4 heures hebdomadairesExplorer l'univers« “ExplorUnivers” est avant tout un voyage à travers les connaissances actuelles en astrophysique et en planétologie. » Proposé par l'Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers et la Direction des sciences de la matière, ce MOOC revient sur les bases de l'astronomie (système solaire, galaxies, nuages moléculaires...). Les cours sont ouverts à tous les curieux soucieux de découvrir l'astronomie et d'acquérir une culture générale en sciences de l'univers.« ExplorUnivers : à la découverte de l'univers », cours sur 6 semaines du 2 mars au 13 avril (fin des inscriptions le 27 février). Effort estimé : 3 heures hebdomadaires.Programmer sur iPhone et iPadLa programmation des smartphones et tablettes Apple a de beaux jours devant elle ! L'université de la Sorbonne organise un MOOC pour cerner les besoins de programmation de ces objets connectés et pour entamer une initiation au développement d'applications. Les cours sont plutôt destinés aux « personnes compétentes en programmation et possédant de bonnes notions sur l'utilisation des langages objets, des langages procéduraux, ainsi que des principes de base en système d'exploitation ».« Programmation sur iPhone et iPad (partie 1) », cours sur 6 semaines du 23 janvier au 17 mars (fin des inscriptions le 17 mars). Effort estimé : 5 h 30 hebdomadaires.Découvrir le « transmedia storytelling »« Le transmedia storytelling représente le fait de raconter une histoire cohérente éclatée sur plusieurs plates-formes médiatiques. » Télévision, cinéma, bande dessinée, publicité ou jeux vidéo sont autant de supports propices à raconter des histoires, mais selon des règles différentes, pour des publics différents et à des fins différentes. Le cours, délivré par l'université de Bordeaux-Montaigne, vous permettra de comprendre les enjeux de chacune de ces plates-formes et les liens qu'elles entretiennent entre elles. Curieux, geeks, professionnels de l'audiovisuel ou passionnés de culture, ce cours est fait pour vous.« Comprendre le transmedia storytelling », cours sur 6 semaines du 12 janvier au 20 février (fin des inscriptions le 31 janvier). Effort estimé : 3 heures hebdomadaires.Cerner les enjeux de l'Union européenne« Le MOOC géopolitique de l'Europe » se propose de revenir sur les enjeux de l'Union européenne, les tensions qui l'entourent, ainsi que sur les liens que les Vingt-Huit peuvent avoir avec le reste du globe. Un cours entre histoire, géographie, économie, droit et sciences politiques ouvert à tous les curieux. Dispensé par des professeurs de Sciences Po Paris, ce MOOC a pour ambition de donner les clés de compréhension nécessaires pour cerner le fonctionnement de l'Union européenne et les grands défis qui l'attendent dans les années à venir. « Géopolitique de l'Europe », cours sur 9 semaines du 2 février au 30 avril (fin des inscriptions le 28 février).Questionner son @ddiction à Twitter, Facebook, Snapchat...Comment utilisons-nous les réseaux sociaux et les différents moyens d'information et de communication ? C'est la réflexion ouverte par l'Université de Nantes : « Ces technologies sont porteuses d'évolutions significatives, mais aussi d'interrogations quant aux dérives ou dangers qu'elles pourraient représenter pour les populations et leur environnement, dont les médias se font régulièrement l'écho. » Ce MOOC se veut collaboratif et ne nécessite pas de pré-requis.« @ddict ? Un MOOC collaboratif sur nos usages du numérique », cours sur 6 semaines du 22 décembre au 19 février (fin des inscriptions le 19 février). Effort estimé : 1 à 2 heures hebdomadaires.Apprendre les fondamentaux du Big DataLes opportunités d'emplois dans le big data sont nombreuses. Un nouveau MOOC propose à ceux qui voudraient suivre une formation dans ce domaine d'acquérir les bases nécessaires « dans les domaines de l'analyse, algèbre, probabilités, statistiques, programmation Python et bases de données ». Organisés par l'Institut des Mines-Télécom, ces cours s'adressent à un public ayant « des bases en mathématiques et en algorithmique (niveau L2 validé) », et sont précédés d'un quiz de validation de niveau.« Fondamentaux pour le big data », cours sur 6 semaines du 14 janvier au 5 mars (fin des inscriptions le 26 février). Effort estimé : 4 heures hebdomadaires. Revenir sur la crise Ebola« Comprendre pourquoi il aura fallu attendre 38 ans, depuis la découverte du virus Ebola, pour que la communauté internationale se décide à chercher et développer un vaccin contre ce type de virus. » Dans ce MOOC, une trentaine de professeurs d'université, de chercheurs, de responsables politiques, de représentants des autorités sanitaires ou des membres d'ONG interviennent sur cinq semaines pour revenir sur l'épidémie d'Ebola et remettre en question la réponse internationale donnée au problème. Si le public visé est principalement celui du milieu soignant francophone et des politiques publiques, tout un chacun est invité à se joindre aux sessions pour réfléchir à « comment vaincre ensemble Ebola ». Ce MOOC est coproduit par l'université de Genève et l'université numérique francophone des sciences du sport et de la santé.« Ebola, vaincre ensemble ! », cours sur 5 semaines du 11 janvier au 22 février (fin des inscriptions du 9 février). Effort estimé : 2 heures hebdomadaires.Inès Belgacem width="314" height="157" alt="" Deux options après le bachelor : l’entreprise ou les grandes écoles Après une marche de 600 kilomètres, une cinquantaine de lycéens partis de Bordeaux sont arrivés à Paris pour rendre hommage aux victimes des attentats des derniers jours. width="314" height="157" alt="" Le bachelor, avec ou sans projet professionnel Tandis que le coût de revient des masters, mastères ou MBA s’envole, les bachelors, qui accueillent des étudiants issus du bac, peuvent se contenter d’enseignants moins chevronnés. width="314" height="157" alt="L'école Audencia, à Nantes" Audencia en pointe sur la formation d'ingénieurs-managers « Charlie Hebdo » : les lycéens ont marché de Bordeaux à Parisdata-title="« Charlie Hebdo » : les lycéens ont marché de Bordeaux à Paris" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Liberté, on t'aime et on veut te garder » : onze jours après avoir quitté Bordeaux à pied, des lycéens ont achevé, vendredi 24 janvier à Paris, leur marche de 600 km en hommage aux victimes des attentats en région parisienne des 7, 8 et 9 janvier. Ils ont été rejoints en chemin par une cinquantaine d'autres lycéens.Sous un vent glacial, le groupe est arrivé devant l'épicerie Hyper Cacher, porte de Vincennes, dans l'Est parisien, où Amedy Coulibaly avait tué quatre otages, le 9 janvier. C'était deux jours après l'attaque des frères Chérif et Saïd Kouachi contre les locaux de Charlie Hebdo qui a fait 12 morts, dont les dessinateurs Charb, Cabu et Wolinski.« On a marché 25 km par jour en moyenne », raconte Hugo, 17 ans, les mains rougies et abîmées par le froid, admettant que « les deuxième et troisième jours de marche sont les plus difficiles » parce que « le corps n'est pas encore habitué ».Cette marche a quelque chose de « très beau, très généreux », a estimé le médecin urgentiste et chroniqueur de Charlie Hebdo Patrick Pelloux, venu les accueillir. Persuadé que le message qu'« ils portent à 50 » est le « même » que celui porté par « les 4 millions de Français qui ont manifesté » le 11 janvier, il a ajouté, très ému : « On n'oublie pas les 17 victimes, les blessés et les familles. On est ensemble, on reste ensemble. »Lire : « Charlie Hebdo » : de Bordeaux à Paris, des lycéens se lancent dans une marche de l'unité width="314" height="157" alt="Travailler à distance gratuitement, c'est possible avec les MOOCS." Vidéo, big data, Ebola... dix MOOC inédits pour débuter l'année Conçu pour favoriser une entrée rapide dans la vie active, le bachelor permet aussi d’accéder à un bac + 5. Témoignages width="314" height="157" alt="" Le bachelor, avec ou sans projet professionnel Tandis que le coût de revient des masters, mastères ou MBA s’envole, les bachelors, qui accueillent des étudiants issus du bac, peuvent se contenter d’enseignants moins chevronnés. width="314" height="157" alt="L'école Audencia, à Nantes" Audencia en pointe sur la formation d'ingénieurs-managers L'inflation législative depuis 40 ans résumée en un graphiqueLa France croûlant sous un surplus de lois et de règlements ? Le constat se retrouve régulièrement dans la bouche des Français, politiques comme simples citoyens, le plus souvent sous l'impulsion d'une intuition. La réponse du gouvernement à une question écrite du député UMP Guillaume Larrivé, repérée par le collectif Regards Citoyens, permet de visualiser ce phénomène.Pour chaque année écoulée depuis 1974, les services de Matignon ont communiqué au député le nombre de pages que comptait le Journal officiel, ce bulletin des lois qui, jour après jour, fait état des nouvelles législations françaises. En quarante ans, le JO est passé de 13 000 à près de 23 000 pages, soit une augmentation de 75 %, sans que les alternances droite-gauche n'y changent grand chose. L'année 2014 n'est pas en reste, puisque le législateur a déjà usé près de 10 813 pages de JO entre le 1er janvier et le 30 juin. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; } .subtitre div{ width:15px; height:15px; display:inline-block; margin:0 5px; } .rose{ background-color:#F96996; } .bleu{ background-color:#2C59A8; } .gris{ background-color:#ccc; }$(".open( ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Assemblée nationale", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", groupPadding:0, pointPadding:0.1, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: "%Y"},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre de pages au Journal officiel", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [{"x":126230400000,"y":13304,"color":"#2C59A8"},{"x":157766400000,"y":13672,"color":"#2C59A8"},{"x":189302400000,"y":14846,"color":"#2C59A8"},{"x":220924800000,"y":15290,"color":"#2C59A8"},{"x":252460800000,"y":15048,"color":"#2C59A8"},{"x":283996800000,"y":14940,"color":"#2C59A8"},{"x":315532800000,"y":15429,"color":"#2C59A8"},{"x":347155200000,"y":15857,"color":"#cccccc"},{"x":378691200000,"y":16523,"color":"#F96996"},{"x":410227200000,"y":15989,"color":"#F96996"},{"x":441763200000,"y":17128,"color":"#F96996"},{"x":473385600000,"y":15285,"color":"#F96996"},{"x":504921600000,"y":16334,"color":"#cccccc"},{"x":536457600000,"y":16126,"color":"#2C59A8"},{"x":567993600000,"y":17477,"color":"#cccccc"},{"x":599616000000,"y":17324,"color":"#F96996"},{"x":631152000000,"y":17245,"color":"#F96996"},{"x":662688000000,"y":18304,"color":"#F96996"},{"x":694224000000,"y":19300,"color":"#F96996"},{"x":725846400000,"y":19881,"color":"#cccccc"},{"x":757382400000,"y":19763,"color":"#2C59A8"},{"x":788918400000,"y":22436,"color":"#2C59A8"},{"x":820454400000,"y":21058,"color":"#2C59A8"},{"x":852076800000,"y":21686,"color":"#cccccc"},{"x":883612800000,"y":25383,"color":"#F96996"},{"x":915148800000,"y":22668,"color":"#F96996"},{"x":946684800000,"y":24438,"color":"#F96996"},{"x":978307200000,"y":25048,"color":"#F96996"},{"x":1009843200000,"y":26091,"color":"#cccccc"},{"x":1041379200000,"y":26206,"color":"#2C59A8"},{"x":1072915200000,"y":26143,"color":"#2C59A8"},{"x":1104537600000,"y":22835,"color":"#2C59A8"},{"x":1136073600000,"y":21476,"color":"#2C59A8"},{"x":1167609600000,"y":24541,"color":"#2C59A8"},{"x":1199145600000,"y":22357,"color":"#2C59A8"},{"x":1230768000000,"y":23969,"color":"#2C59A8"},{"x":1262304000000,"y":25788,"color":"#2C59A8"},{"x":1293840000000,"y":24097,"color":"#2C59A8"},{"x":1325376000000,"y":22426,"color":"#cccccc"},{"x":1356998400000,"y":22882,"color":"#F96996"}] }]})});var chart = $('.Highcharts) {') .titre{ position:relative; 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Selon le général Zaïdi et un responsable local, les forces irakiennes ont pris le contrôle de la ville elle-même et des villages environnants.COMBATS SUR PLUSIEURS FRONTSLe général irakien a précisé que 58 membres des forces progouvernementales avaient été tués et 248 blessés, et que « plus de 50 djihadistes » ont péri. Il a également dit que les combats se poursuivraient dans une zone montagneuse isolée, à cheval sur plusieurs provinces, dont celle de Diyala.Depuis que l'EI s'est emparé de larges parties du territoire irakien, en juin, les forces fédérales, des combattants kurdes, des miliciens chiites et des membres de tribus sunnites combattent les djihadistes sur plusieurs fronts, avec l'appui de frappes aériennes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis. Certains pays membres de l'alliance ont également envoyé des conseillers militaires en Irak.Le 23 janvier, le Pentagone avait toutefois assuré que l'EI n'avait perdu que 700 km2 de territoire en Irak, soit seulement 1 % des 55 000 km2 conquis en 2014.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x20dsur"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x20dsur", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Calme précaire en RDC après l’adoption de la loi électoralePar Habibou Bangré (Kinshasa, République démocratique du Congo) • Les manifestations contre la réforme électorale ont fait entre 13 et 42 morts, selon les sources.Crédits : John Bompengo / APAprès plusieurs jours d’émeutes et de manifestations dont le bilan s’établit, selon les sources, entre 13 et 42 morts, le Parlement congolais a finalement voté la révision de la loi électorale, dimanche 25 janvier. Sans l’alinéa 3 de l’article 8 à l’origine du mouvement de protestation de l’opposition. Celui-ci liait l’organisation de la présidentielle, prévue en 2016, à un recensement de la population.Le recensement est une tâche colossale en République démocratique du Congo (RDC), vaste de plus de 2 millions de km², aux voies de communications délabrées et où la moitié du pays est déchirée par l’activisme de nombreux groupes armés. Plusieurs années pourraient être nécessaires pour le mener à bien. L’opposition y a vu d’emblée une manœuvre pour rallonger le mandat du président. Joseph Kabila au pouvoir depuis 2001 ne peut selon la constitution postuler à un troisième mandat.Alors qu’il règne à Kinshasa un calme précaire, ce revirement du Parlement est commenté et accueilli diversement :Lambert Mende, porte-parole du gouvernement« Nous attribuons [ce revirement] à la nécessité de gérer cette incompréhension [des intentions du gouvernement] que nous-mêmes ne comprenons pas, et qui a fait croire aux gens que nous tenions à lier la présidentielle au recensement ».Interrogé sur les violences mortelles, le porte-parole du gouvernement a souligné que leurs instigateurs seront « tenus pour responsables devant la justice ».Kinshasa s’enflamme pour réclamer le départ de Joseph KabilaVital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (opposition)Parmi les facteurs qui ont joué dans le retrait du texte, il y a « d’abord la cohésion au sein de l’opposition », se réjouit ce leader de l’opposition. « Nous nous sommes mis ensemble, nous nous sommes organisés pour impliquer la population dans la demande de retrait de l’alinéa 3 qui menaçait la constitution et l’alternance en 2016 »RDC : face à Kabila, l’opposition en petits morceauxJosaphat Musamba, chercheur pour le Centre de recherches et d’études stratégiques en Afrique centrale, basé à Bukavu (est du pays)Les manifestations et la position du Sénat [celui-ci souhaitait que l’obligation de tenir les élections en 2016 soit inscrite dans la loi électorale] avait quant au projet de loi ont entraîné un « changement d’équilibre des forces » et les partisans de l’alinéa 3 dans sa version litigieuse ont eu « peur ». « La majorité s’est dit que si elle passait la loi, peut-être que le pays sera ingouvernable. Le gouvernement ne peut pas gérer en même temps la préparation des attaques contre les FDLR (rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda), l’occupation des positions laissées par les groupes armés locaux et les tensions générées à Kinshasa, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu (est) par la révision de la loi électorale ». Fidel Bafilemba, chercheur pour Enough Project, une ONG américaine de lutte contre les crimes contre l’humanité et le génocide« Les manifestations constituent un avertissement clair, et la majorité l’a compris. Je pense qu’ils ont eu plus que peur et que c’est pour cela qu’ils ont décidé de suspendre internet et les réseaux sociaux - alors que même les employés de l’Etat ne parviennent pas à joindre les deux bouts et que beaucoup survivent grâce à l’argent de la diaspora. Ces fonds n’ont pas pu arriver pendant quatre ou cinq jours en raison de la coupure du réseau », explique Fidel Bafilemba. Le 20 janvier, la police a ouvert le feu sur des manifestants à Kinshasa.Crédits : PAPY MULONGO / AFPL'Assurance-maladie a dépensé plus que prévu • Mis à jour le Les dépenses du régime général de l'Assurance-maladie ont progressé de 3,1 % en 2014, notamment en raison des prix exorbitants des nouveaux traitements contre l'hépatite C, a annoncé jeudi la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM).« En 2014, les remboursements de soins du régime général ont progressé de 3,1 %, dont 3,6 % pour les remboursements de soins de ville [hors hôpital], indique la CNAM. En données corrigées des jours ouvrés, les évolutions sont respectivement de 3,3 % et de 3,8 %. »La loi pour le financement de la Sécurité sociale votée en 2013 avait fixé un objectif national de dépenses de l'Assurance-maladie (Ondam) pour l'ensemble des régimes à + 2,4 % pour l'année 2014. Cet objectif vise à enrayer la progressions des dépenses de la Sécurité sociale, inévitables en raison du vieillissement de la population et de la hausse des pathologies chroniques.L'Assurance-maladie note « une croissance très forte des remboursements des produits de santé » (médicaments et dispositifs médicaux). En données corrigées des variations calendaires, ces remboursements « enregistrent une forte accélération par rapport aux années précédentes (+ 4,9 % en 2014 après + 1,1 % en 2013) ».Dans le détail, « les remboursements de médicaments délivrés en ville décroissent faiblement en 2014 (– 0,6 % après – 0,1 % en 2013 et – 1,6 % en 2012) », mais « les remboursements dits de rétrocession hospitalière [médicaments prescrits en ville mais délivrés à l'hôpital] augmentent de près de 70 % ».LE TRAITEMENT ONÉREUX CONTRE L'HÉPATITE C« Cette forte hausse est intégralement liée à l'arrivée de nouveaux médicaments efficaces et onéreux » contre l'hépatite C, « en début d'année 2014, dans le circuit de la rétrocession hospitalière », précise la CNAM. Le prix de l'un d'entre eux, le Sovaldi, du laboratoire américain Gilead, a été renégocié par le gouvernement en novembre dernier, pour atteindre 41 000 euros pour douze semaines de traitement, contre 57 000 auparavant.Les remboursements des autres produits de santé, comme les dispositifs médicaux, enregistrent « une progression encore soutenue » (+ 6 %, contre + 6,9 % en 2013). Les plus fortes hausses s'observent également pour les soins d'auxiliaires médicaux (masso-kinésithérapie, soins infirmiers, etc.), avec une augmentation des remboursements de 5,4 % en 2014, contre 7,8 % en 2013, et pour les indemnités journalières (+ 4 % en 2014 contre – 0,7 % en 2013).En outre, les dépenses de soins de médecine générale ont augmenté de 3 % (contre 2,8 % en 2013), en raison notamment de « versements plus importants » qu'en 2013 au titre de la rémunération sur objectif de santé publique ou de la majoration de la consultation pour les personnes âgées. Mais « les remboursements des seules consultations » chez le généraliste ont, elles, baissé de 1,3 %, souligne la CNAM.Pour les soins dentaires, la hausse reste modérée (+ 0,8 % contre 0,6 % en 2013), comme pour les transports sanitaires (+ 3,5 % après + 6,4 % en 2013). Les versements aux hôpitaux et cliniques ont eux crû de 2,8 % (contre 1,5 % en 2013).Lire : Le « trou de la Sécu » expliqué en quatre pointsImmobilier : les règles pour changer d'assurance emprunteur fixées Frédéric Cazenave Souscrire l'assurance de son crédit immobilier dans un établissement autre que la banque prêteuse va bientôt être réellement possible. Certes, depuis la loi Lagarde, adoptée en 2010, n'importe quel emprunteur peut en théorie déjà le faire, à condition que la nouvelle assurance présente un niveau de garanties équivalent. Et depuis la loi Hamon de mars 2014, il est même possible de changer d'assurance emprunteur durant la première année du crédit.« Or cela peut représenter une économie substantielle. Nous avons calculé qu'un couple de cadres de 35 ans empruntant 200 000 euros sur quinze ans, économise 12 000 euros en optant pour la délégation d'assurance », note Arnaud Giraudon, président de Acommeassure.Mais en pratique une telle opération était difficile à réaliser, car il y avait débat sur la façon d'apprécier les garanties des assurances.« Les consommateurs avaient du mal à faire accepter leur assurance alternative car les banquiers prenaient prétexte d'une petite garantie mineure pour leur refuser la délégation d'assurance », explique Maxime Chipoy, à l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.GARANTIES MINIMALESCet aspect est désormais réglé. Le Comité consultatif du secteur financier a annoncé qu'un accord entre les banques, les assureurs et les associations de consommateurs a été trouvé.Cet accord fixe une liste globale de garanties minimales exigibles par les banques en cas de demande de délégation d'assurance couvrant notamment le décès et l'invalidité. Chaque banque devra alors sélectionner et rendre publics onze critères au sein de cette liste.Ces critères devront être communiqués à l'emprunteur qui pourra alors, s'il le souhaite, faire appel à un autre organisme pour l'assurance couvrant son crédit immobilier.L'entrée en vigueur de ces règles doit intervenir rapidement. « Il n'y a pas besoin de décret pour que ces nouvelles règles s'appliquent », explique-t-on du côté de Bercy.A compter du 1er mai, les banques devront utiliser la liste globale pour motiver le refus d'une délégation d'assurance et au plus tard le 1er octobre, les nouvelles dispositions entreront en vigueur. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Bataille autour des données des passagers d'avions européens Yves Eudes Dans le sillage des attentats de Paris, plusieurs pays européens, dont la France, ont lancé à Bruxelles une nouvelle offensive sur un dossier en souffrance depuis des années. Pour lutter plus efficacement contre le terrorisme et la criminalité, ils souhaitent la création d'un PNR (Passenger Name Record) – une base de données centralisée qui contiendrait des fichiers détaillés sur tous les passagers transitant par un aéroport européen, conservés pendant cinq ans.L'affaire des PNR agite les eurodéputés depuis une décennie. Après les attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis avaient exigé que les Européens leur communiquent les données personnelles des passagers des vols transatlantiques. Après une longue bataille diplomatique et juridique, les Etats-Unis finissent par l'emporter : en avril 2012, le parlement européen ratifie l'accord PNR euro-américain, grâce aux voix des socialistes et du PPE (Parti populaire européen, centre-droit). Les libéraux, les verts et la gauche radicale votent contre.Forts de ce premier succès, plusieurs Etats-membres, dont la France, demandent alors à la Commission européenne de préparer un projet de PNR européen. Or, cette fois, la commission parlementaire « Libé » (libertés civiles, justice et affaires intérieures), au sein de laquelle Verts et libéraux sont très actifs, réussit à bloquer le projet, et demande à la Cour européenne de justice (CEJ) de statuer sur sa conformité avec la Convention européenne des droits de l'homme. Le scandale des programmes de surveillance de masse de la NSA américaine, révélés par Edward Snowden, était venu renforcer le camp des opposants.Or, en ce début 2015, l'actualité semble cette fois favoriser les partisans du PNR. Au lendemain des attentats de Paris, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, explique aux médias qu'un PNR européen est indispensable. A Bruxelles, l'eurodéputé français Dominique Riquet (UDI, groupe libéral-démocrate), spécialiste des transports aériens, explique sans détour qu'il faut sauter sur l'occasion : « Ces événements ont changé l'ambiance au parlement, y compris chez les socialistes. Il y a une nouvelle pression sur les dossiers de terrorisme et de criminalité. Prenez l'exemple de Hayat Boumeddiene (la compagne du tueur Amedy Coulibaly, qui est sans doute en Syrie) : elle est allée en Espagne, puis elle a pris l'avion pour la Turquie, et cela n'a déclenché aucun signalement européen. » Selon lui, « le PNR va revenir sur la table, et cette fois, je sens qu'il va passer ». Sur le fond, M. Riquet dit ne pas comprendre pourquoi les Européens, qui acceptent de livrer leurs données PNR aux Américains, refuseraient de se les donner à eux-mêmes…« Garanties minimales de protection »Le projet initial ayant été rejeté par la commission Libé, il faudra présenter un texte légèrement modifié : « pour la forme, assure M. Riquet, mais l'esprit sera le même ». Les partisans du PNR ont officiellement demandé à la CEJ de rendre son arrêt dès que possible. Ils espèrent boucler le dossier en trois mois. Cela dit, sur le plan technique, M. Riquet reconnaît que la mise en place d'un PNR européen prendra du temps, car certains pays, notamment en Europe de l'Est, n'ont pas d'infrastructure dans ce secteur.Face à cette offensive, les anti-PNR restent mobilisés. La fronde est menée par l'eurodéputée néerlandaise libérale-démocrate Sophia In 't Veld, qui appartient au même groupe que Dominique Riquet. Elle connaît bien le sujet, car elle fut rapporteure du projet d'accord PNR euro-américain. Elle avait recommandé de voter contre le texte, qui selon elle, « n'offre aucune des garanties minimales pour la protection des données personnelles des Européens une fois qu'elles ont été envoyées aux USA. » Elle se dit persuadée que la défaite de son camp a été provoquée par les « pressions incroyables » exercées par les Etats-Unis sur certains pays.Aujourd'hui, elle accuse les partisans du PNR d'utiliser des tactiques déloyales : « Cette façon d'exploiter l'émotion provoquée par les attentats de Paris est très cynique – et je reste polie. » Pour conforter son opposition, Mme In 't Veld s'appuie sur un autre arrêt de la CEJ : « La Cour a affirmé que la rétention de données peut se faire uniquement pour des personnes déjà soupçonnées d'un crime, et non pas pour toute une population », dont le seul « crime » est d'avoir pris l'avion. Dans son pays, Sophia In 't Veld n'est pas isolée. En janvier, le Parlement néerlandais a rejeté un projet de création d'un PNR national.De même, les Verts restent hostiles au projet. L'eurodéputé vert allemand Jan-Philipp Albrecht, vice-président de la commission Libé et ancien rapporteur du projet de règlement européen sur la protection des données personnelles, refuse d'envisager un PNR européen tant que le Conseil n'aura pas adopté les directives et les règlements garantissant une meilleure protection des données personnelles. Revenant sur l'actualité, M. Albrecht affirme que si le PNR européen avait existé, cela n'aurait rien changé aux attentats de Paris : « Les tueurs étaient déjà signalés, ils étaient dans le fichier Schengen, ce qui n'a d'ailleurs servi à rien. Or, le PNR servirait surtout à surveiller des "non-suspects", des gens à qui on ne reproche rien. » M. Albrecht affirme que la création d'un PNR paneuropéen coûterait 500 millions d'euros, plus les frais de fonctionnement annuels. Yves Eudes Grand reporter Les Européens se fixent des règles pour lutter contre le blanchiment Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Le Parlement européen et le Conseil (la réunion des 28 Etats membres) ont conjointement officialisé, mardi 27 janvier, un accord sur une directive antiblanchiment. Le texte était proposé par la Commission européenne depuis début 2013.Son principal intérêt ? Cette directive devrait permettre d’identifier les véritables bénéficiaires des « trusts » et autres fondations, entités juridiques particulièrement nombreuses dans les pays anglo-saxons, et jugées très opaques. Les Etats membres de l’Union européenne vont en effet devoir tenir des listes centralisées sur lesquelles figurent les propriétaires effectifs finaux de sociétés et autres entités légales, ainsi que de fiducies (trusts). « Un propriétaire “effectif” détient ou contrôle une entreprise ainsi que ses activités, et autorise, en fin de compte, les transactions – que cette propriété soit exercée directement ou par un mandataire », précise le Parlement, dans un communiqué.Les registres centraux seront accessibles, mais de manière limitée quand même. Les informations récoltées pays par pays sur les sociétés pourront être consultées par toute entité ou personne pouvant justifier « un intérêt légitime justifié », par exemple, en ce qui concerne le cas de blanchiment de capitaux suspecté, le financement du terrorisme, les soupçons de corruption, les infractions et la fraude fiscales. Banques, services de renseignement financiers, médias, mais sur demande, sont a priori concernés.Accès restreintConcernant les trusts, un régime spécial est instauré : l’accès au registre central les listant sera encore plus restreint. Les informations seront uniquement consultables par » les autorités et les entités soumises à des obligations [par exemple, les banques qui appliquent des mesures de vigilance à l’égard de la clientèle]. Les Britanniques tenaient tout particulièrement à cette restriction : « Au Royaume-Uni, les trusts sont très courants. On en créé un dès que, par exemple, on achète un appartement en copropriété ou pour une succession. Rendre le registre public, c’était un peu comme ficher toute la population. Difficile à accepter », précise une source diplomatique.Au Parlement, les eurodéputés Verts se sont notamment battus, lors des discussions sur le texte, pour une plus grande transparence du registre. Finalement, ils ont accepté le compromis, estimant qu’il représente déjà une forte avancée par rapport à la réglementation existante. « Il s’agit d’une avancée cruciale dans la mesure où ces [trusts] sont au cœur des mécanismes d’évasion fiscale et du financement du crime organisé à grande échelle, en Europe comme dans les pays en développement », estime l’élue Verte Eva Joly.Selon le texte, les banques, les auditeurs, les juristes, les agents immobiliers ou encore les casinos devraient se montrer plus vigilants concernant les transactions suspectes réalisées par leurs clients.Les Français, qui ont proposé, mardi, lors d’un Ecofin (réunion des ministres des finances des 28), que l’Europe fasse davantage d’efforts pour traquer les filières de financement du terrorisme, ont été tentés, ces derniers jours, de proposer des amendements dans le cadre de la directive blanchiment. Ils y ont finalement renoncé. « Cela aurait obligé à reprendre la discussion sur la directive, et à retarder d’autant son application. C’était trop risqué », explique une source européenne. Paris a donc préféré suggérer que la Commission européenne vienne avec une proposition de directive spécifique, qui tente, notamment, de mieux réguler l’usage des monnaies virtuelles, du type Bitcoin.Si un accord politique a été trouvé mardi, pour être formellement adopté, le texte de directive doit encore être validé par un vote en plénière au Parlement (en mars ou en avril prochain) et par le conseil des ministres de l’Union européenne, lors d’un prochain Ecofin. Les Etats membres disposeront ensuite de deux ans pour transposer la directive contre le blanchiment dans leurs droits nationaux. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Les pays frappés par Ebola demandent l’annulation de leur dettePar Joan Tilouine • L'épidémie d'Ebola a ravagé les économies des trois pays les plus touchés (Guinée, Liberia, Sierra Leone).Crédits : Michael Duff / APGuinée, Sierra Leone et Liberia - durement frappés par l’épidémie Ebola depuis le printemps dernier, entendent profiter du 24e sommet de l’Union africaine qui se tient cette semaine à Addis Abeba (Éthiopie) pour réclamer une annulation de leur dette extérieure et obtenir le soutien de leurs pairs. La crise sanitaire a déstabilisé l’économie des trois pays et mis à mal leurs finances publiques.Lundi 26 janvier, le secrétaire exécutif de la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique (CEA), Carlos Lopes a appuyé leur demande. Ces pays « durement éprouvés, auront besoin d’un allégement de dette pour se remettre » a-t-il déclaré lors du conseil des ministres des Affaires étrangères. Après le gouvernement américain en novembre, la CEA avait le mois suivant lancé un appel à la mobilisation de la communauté internationale pour une annulation totale de la dette extérieure des trois pays d’Afrique de l’ouest.Ebola : repenser l’aide au développement à l’Afrique subsaharienne ?Depuis le premier cas d’Ebola découvert le 24 mai 2014 en Sierra Leone, l’épidémie n’a épargné aucune des quatre provinces du pays. Trois cents nouveaux cas de contamination ont été recensés au cours des quinze derniers jours dans ce pays qui, avant d’être le plus ébranlé par le virus, s’apprêtait enfin à connaître une embellie économique. La Banque mondiale table cette année sur une récession de 3 % là où une croissance de 8,9 % était attendue par Freetown avant la catastrophe sanitaire.Au Liberia, les secteurs du fer et du caoutchouc tournent au ralenti. En cette année électorale, la Guinée doit faire face à l’attentisme des investisseurs et à une contraction de ses recettes budgétaires. Le Fonds monétaire international ne table plus que sur une croissance de 0,5 %.Relever des économies à terre« Nos économies sont en difficulté et les conséquences d’Ebola se feront ressentir au moins jusqu’en 2016. Atténuer le poids de la dette sur les trois prochaines années permettrait d’accroître les capacités de financement budgétaire », souligne Mohamed Diaré, ministre guinéen de l’économie qui pointe une perte de 100 milliards de francs guinéens (12,5 millions d’euros) de recettes depuis le déclenchement de l’épidémie. La Guinée consacre chaque année 64 millions d’euros au remboursement d’une dette extérieure qui s’élève à près de 1,5 milliard d’euros. Et d’ajouter : « Le budget de l’Etat a dû être réduit. Nous avons besoin de cette annulation de la dette et pour cela d’un soutien politique de l’UA et d’une décision du FMI ». Le président guinéen, Alpha Condé, et son homologue français, François Hollande, à la sortie de leur entretien à l'Elysée le 19 janvier.Crédits : Remy de la Mauviniere / APDe Conakry à Addis Abeba, le président Alpha Condé a fait de l’annulation totale de la dette des trois pays son cheval de bataille. Il l’évoque avec insistance à chacun de ses entretiens. En amont du sommet de l’Union africaine où il entend bien faire adopter une résolution, Alpha Condé a pris soin de s’assurer du soutien des présidents du Niger, du Bénin et d’Afrique du Sud et de tous ceux qui lui ont rendu visite à Conakry au cours des dernières semaines. Avant de rejoindre la capitale éthiopienne, il a discuté du sujet avec son homologue français, François Hollande, lors d’une rencontre à l’Elysée, puis a prêché sa cause auprès de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à Davos. Celle-ci s’y serait dite « plutôt favorable ».Dépenser plus pour la santéMême si les économies de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone représentent moins de 1 % de la richesse du continent, l’enjeu est considérable. Pour le FMI, il s’agit de ne pas créer une « jurisprudence Ebola » tout en se devant d’apporter une réponse à des États qui se disent, prêts en contrepartie, à renforcer leur système de santé. La moitié de la dette effacée y serait consacrée.Dans le cadre de l’Initiative pour les Pays pauvres très endettés (PPTE), le Liberia avait vu sa dette multilatérale, d’un montant de 3,3 milliards d’euros, entièrement effacée en juin 2010, tandis que deux ans plus tard, la Guinée avait bénéficié d’un allégement à hauteur de 1,8 milliard d’euros, soit 66 % de ses emprunts à l’étranger. Le poids de la dette dans les trois pays les plus touchés par l'épidémie d'Ebola.Crédits : Agence monétaire de l'Afrique de l'ouestDepuis le déclenchement de l’épidémie, la communauté internationale a multiplié les promesses de financement pour l’essentiel sous forme de prêt. Lors du sommet du G20 à Brisbane en novembre dernier, le FMI a ainsi promis 263 millions d’euros, tandis que, début décembre, la Banque mondiale a déclaré mobiliser 879 millions d’euros de financement pour la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Au risque, mettent en avant les pays concernés, de venir au final gonfler leurs obligations financières à l’égard des bailleurs internationaux.« Le soutien des pays membres de l’Union africaine est assuré, souligne un diplomate de l’organisation panafricaine. Mais les cordons de la bourse sont dans d’autres mains. À supposer que les institutions financières multilatérales accueillent la demande avec bienveillance, il faudra encore convaincre les créanciers bilatéraux. La Guinée devra notamment négocier l’annulation de 715 millions d’euros de dette bilatérale avec la Chine, les pays du Golfe, l’Angola et le Club de Paris. Le Liberia devra lui discuter avec Taïwan et l’Arabie saoudite qui détiennent 40 % de sa dette. Le plus dur pourrait bien commencer après ce sommet de l’Union africaine.Ces citations que Winston Churchill n'a jamais prononcées Mathilde Damgé Mort le 24 janvier 1965, il y a 50 ans, Winston Churchill a été mis à l'honneur cette semaine par les autorités britanniques qui ont appelé les internautes à livrer leurs citations préférées du « Vieux Lion » sur Twitter :What are your favourite #ChurchillQuotes? Here I talk about mine - I hope you'll share yours to mark #Churchill2015:— David Cameron (@David_Cameron)Problème, parmi les nombreuses citations qui lui sont attribuées, plusieurs le sont à tort.Biographe zéléComme pour nombre de célébrités, Winston Churchill n'a pas dit tout ce qu'on lui attribue. Souvent, les citations sont devenues des aphorismes après avoir été reformulées par un biographe zélé. L'Américain Richard Langworth, ami de la fille benjamine de Winston Churchill, Mary, répertorie ces fausses citations dans le cadre des travaux menés par le Churchill Centre, basé dans l'Illinois.Par exemple, Le Dernier Lion, de l'historien William Manchester, regorge de ces bons mots qu'on ne retrouve cités nulle part ailleurs, comme :« Le gouvernement avait le choix entre la guerre et le déshonneur ; il a choisi le déshonneur et il aura la guerre. »Cette pique aurait été adressée à Neville Chamberlain, alors premier ministre, juste après la conférence de Munich, en 1938.Rien ne vient l'attester, hormis le livre de M. Manchester. Selon Richard Langworth, il s'agirait plutôt de la réécriture d'une phrase extraite d'une lettre à Lloyd George. Churchill, qui doit son ascension politique à cet ancien premier ministre, lui écrit juste avant la conférence : « J'ai l'impression que nous allons devoir choisir pendant les prochaines semaines entre la guerre et le déshonneur, et j'ai assez peu de doute sur l'issue de ce choix. »L'art de la citationParfois, Winston Churchill, fin lettré, ne fait que citer, sans le préciser, d'autres auteurs, comme dans le trait d'esprit suivant :« J'ai des goûts simples, je me contente du meilleur. »C'est ce que Winston Churchill aurait dit au directeur de l'hôtel Plaza à New York, en 1929 ou en 1931. Mais il est probable qu'il faisait référence à la pièce de son ami George Bernard Shaw, La Commandante Barbara, qui date de 1905 : « Je connais les gens comme Adolphus, calmes, simples, raffinés, poétiques – qui se contentent du meilleur ! »Ou encore :« Le courage est la plus grande des vertus car c'est celle qui présuppose toutes les autres. »Ici, Churchill citait Samuel Johnson, l'un des principaux hommes de lettres britanniques, auquel James Boswell attribue cette phrase dans sa biographie de l'auteur du XVIIIe siècle.« Je vais faire un long discours aujourd'hui ; je n'ai pas eu le temps d'en préparer un court. »Si l'homme d'Etat a un jour prononcé cette phrase, il ne faisait que reprendre Blaise Pascal : « Je n'ai fait celle-ci plus longue que parce que je n'ai pas eu le loisir de la faire plus courte » (Les Provinciales, 16e lettre).Vrai charisme, fausse paternitéIl arrive que la paternité de certaines citations ait été tout bonnement refusée à de moins célèbres orateurs que le charismatique chef d'Etat... au profit de ce dernier :« La croix la plus lourde que j'ai jamais eue à porter est la croix de Lorraine. »Cette référence à l'influence du général de Gaulle (à l'initiative de ce symbole de la France libre sous l'occupation) est en fait un mot du général Edward Spears, représentant en France de Winston Churchill.Autre citation mal attribuée, reprise sur la page Facebook d'Eric Zemmour :« Les fascistes d'aujourd'hui seront les antifascistes de demain. »Il s'agirait en fait de la phrase d'un homme politique américain controversé, Huey Long, qui aurait déclaré : « Quand le fascisme arrivera aux Etats-Unis, on l'appellera antifascisme ! »Des inventions de toutes pièces ?Enfin, dernier cas, et non le moins rare, la citation dont il est impossible de garantir qu'elle vient vraiment de Churchill.« Bien que j'aie été présent [à ma naissance], je n'ai pas de souvenir clair des événements qui y ont abouti. »Ou encore :« Ne me parlez pas de traditions dans la marine. Il n'y a que le rhum, la sodomie et le fouet. »Premier lord de l'amirauté, Winston Churchill ne tenait probablement pas ces propos, même s'il connaissait les expressions grivoises de la marine.Ou enfin, cette formule, repris dans une publicité pour le fabricant d'armes Lockheed Martin : « Nous gagnons notre vie avec ce que nous recevons, mais nous lui donnons un sens avec ce que nous offrons. » Un bel aphorisme... probablement créé de toutes pièces. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data De la lumière moins rapide que… la lumière • Mis à jour le David Larousserie Des chercheurs écossais ont réussi à ralentir la lumière, réputée pourtant avoir une vitesse constante dans le vide ! Leur faisceau laser est arrivé, à l’issu d’une course sur 1 mètre, dix micromètres derrière un laser normal, soit avec trente femtosecondes d’écart, comme ils l’expliquent dans la revue Science le 22 janvier.Depuis une quinzaine d’années, les chercheurs savent en fait ralentir la lumière, voire l’arrêter avant de la réémettre, en utilisant des milieux particuliers, à base d’atomes très froids notamment. Il est aussi bien connu que la lumière va moins vite dans l’eau ou l’air que dans le vide.La nouveauté est donc de n’avoir utilisé aucun de ces subterfuges et d’avoir réalisé cette course dans le vide, un milieu dans lequel la théorie n’autorise ni les traînards ni les fend-la-bise : tous les grains de lumière – les photons – filent à la même vitesse.Les chercheurs de l’université de Glasgow et de l’université Heriot-Watt d’Edimbourg (Ecosse) ont en fait démontré que la vitesse dépend de la forme du faisceau lumineux, comme prédit par la théorie de l’électromagnétisme de Maxwell. Mais, jusqu’à présent, la littérature scientifique se limitait à la description d’ondes planes, c’est-à-dire des ondes dont le front d’avancé est un plan perpendiculaire à la direction de propagation. En chaque point de ce plan, l’intensité est toujours la même.« Des aspects méconnus de l’optique »Mais en réalité un faisceau est limité transversalement : un laser focalisé, par exemple, a plus d’intensité au centre qu’en périphérie. Il est même possible de modifier à sa guise la forme spatiale d’un faisceau en utilisant, pour « sculpter » la lumière, des modulateurs spatiaux de lumière analogues à ceux que l’on trouve dans les projecteurs vidéos. Cette procédure peut même s’appliquer à un seul photon car ce grain de lumière, en mécanique quantique, se décrit aussi comme une onde. Dans ces cas, les équations tout à fait classiques de l’optique montrent que la vitesse n’est plus la même.C’est ce qu’ont expérimentalement constaté les Ecossais, en ralentissant de la lumière (mais l’accélération reste impossible !). Un faisceau très focalisé s’est propagé à une vitesse légèrement inférieure à celle d’une onde plane.Le chronomètre a été délicat à fabriquer. Il nécessite d’utiliser des faisceaux contenant des photons uniques corrélés et repose sur un effet quantique publié en 1987 : si deux photons corrélés arrivent exactement en même temps sur une lame de verre semi-réfléchissante, alors ils se « regroupent » et sortent tous les deux dans la même direction (soit en traversant la lame, soit en étant réfléchis). L’effet n’existe pas s’ils arrivent sur l’obstacle avec un très petit décalage temporel.« C’est une jolie expérience qui met le doigt sur des aspects méconnus de l’optique », souligne Claude Fabre, du laboratoire Kastler-Brossel (CNRS - Ecole normale supérieure - université Pierre-et-Marie-Curie). Que la vitesse de la lumière ne soit pas constante a donc une explication. Et les chercheurs invitent les acousticiens à le vérifier aussi pour les ondes sonores. David Larousserie Journaliste au Monde Crash du vol Air Asia : la famille du copilote français porte plainte pour mise en danger • Mis à jour le La famille du copilote français de l'avion d'Air Asia qui s'était écrasé en mer de Java le 28 décembre 2014 a porté plainte à Paris, mardi 27 janvier, contre la compagnie pour mise en danger de la vie d'autrui. La plainte s'appuie sur le fait qu'Air Asia Indonesia, la filiale chargée du vol, n'avait pas l'autorisation de vol pour la liaison entre la ville indonésienne de Surabaya et Singapour le jour du crash, selon le ministère indonésien des transports.Peu après le décollage, le pilote de l'avion de la compagnie malaisienne avait demandé à prendre de l'altitude pour éviter des nuages très menaçants, mais n'avait pas reçu le feu vert immédiat du contrôle aérien en raison d'un trafic trop important dans ce secteur très fréquenté. L'Airbus A320-200 avec 162 personnes à son bord avait disparu des écrans radar peu après. « La famille souhaite que toute la lumière soit faite sur l'accident. Air Asia doit répondre de ses négligences coupables », a déclaré l'avocat des proches du copilote Rémi Plésel, Me Eddy Arneton.Lire le décryptage : Sécurité aérienne : en 2014, moins d’accidents mais plus de morts61 VOLS SUSPENDUS POUR VOL SANS AUTORISATION Du fait de la présence d'un Français parmi les victimes, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire pour « homicide involontaire », confiée à la gendarmerie des transports aériens. La famille de Rémi Plésel, 46 ans et embauché par Air Asia en 2012, demande la désignation d'un juge d'instruction, aux pouvoirs d'enquête plus étendus.L'encombrement de l'espace aérien en Asie du Sud-Est, du fait du développement du tourisme, pose de nombreuses questions de sécurité. Des infrastructures inadaptées et le manque de personnel bien formé face à la hausse du trafic restent en effet des sujets d'inquiétude, selon les experts. Le 9 janvier, le ministère indonésien des transports avait annoncé la suspension de 61 vols intérieurs effectués sans autorisation par cinq compagnies aériennes du pays, à la suite d'un audit lancé après l'accident.Plusieurs pistes ont été évoquées pour expliquer le crash, comme une ascension trop rapide de l'appareil, qui aurait ensuite décroché, ou la météo – du givre ayant pu provoquer la chute de l'avion. L'examen de la boîte noire, retrouvée le 10 janvier, devrait permettre d'en savoir plus.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ejkqw"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ejkqw", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Le Défenseur des droits décrit « une société en grande tension » • Mis à jour le « C’est la photographie d’une société française en grande tension. » C’est ainsi que le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a présenté son rapport annuel, mardi 27 janvier. En 2014, 100 000 demandes d’interventions et de conseils sont parvenus au Défenseur des droits, et 73 500 dossiers ont été ouverts. Les réclamations liées aux discriminations et celles qui concernent la déontologie de la sécurité sont toutes deux en forte hausse.Ces dernières demandes, qui concernent la relation entre les citoyens et toute personne chargée de la sécurité, ont connu une augmentation de presque 23 %. Les personnes qui saisissent le Défenseur se plaignent avant tout de « violence », « propos déplacés », « non-respect », « refus d’interventions » ou encore de « manque d’impartialité ». Le rapport souligne notamment la hausse du nombre de saisines en 2014 liées à l’usage d’armes de type Flashball dans le maintien de l’ordre.« Les gens ont de plus en plus conscience qu’il y a la possibilité d’un recours, mais ça ne veut pas dire que les violences policières sont forcément plus nombreuses », a précisé M. Toubon, expliquant toutefois qu’il était temps de reposer la question de la « gestion démocratique des foules ». Cette relation entre forces de l’ordre et citoyens « reste au cœur des préoccupations » du Défenseur des droits, dont l’autre cheval de bataille depuis dix ans reste la « lutte contre les discriminations », affirme-t-il.Dix ans de lutte contre les discriminationsAvec une augmentation de 23,5 % des réclamations, c’est d’ailleurs le thème qui a enregistré la plus forte hausse cette année. C’est un « terrible constat d’échec », pointe le rapport : les différentes chartes signées n’ont pas « permis de corriger les sélections de clientèle, les écarts de salaires structurels ou les pratiques discriminatoires ». « Le maintien des inégalités coûte moins cher que leur correction », regrette le rapport.« Il faut une réponse collective »Des inégalités essentiellement nourries par les convictions religieuses, la situation de famille, l’âge, le sexe ou l’état de santé. Précaires, femmes seules ou étrangers peinent toujours à accéder aux soins du fait notamment de la complexité des démarches ou d’un manque d’informations. Mais c’est « l’origine » arrive en tête des motifs de réclamations (23,7 %).« Il faut une réponse collective », a lancé M. Toubon. Pour lutter contre le racisme, une plateforme numérique sera lancée dans l’année, en partenariat avec d’autres organisations (Licra, France TV, association des maires de France, CSA, SOS Racisme) pour aiguiller les victimes dans leurs démarches et proposer des outils de prévention.Surtout, le Défenseur des droits s’est prononcé en faveur de la création d’un recours collectif exerçable par des particuliers s’estimant victimes de discrimination, sur le modèle des « class actions », ces actions de groupe aujourd’hui réservées aux biens et aux services. En matière de discrimination, « on s’aperçoit que la réponse pénale est difficile, notamment à cause de l’administration de la preuve », a souligné M. Toubon. Et d’ajouter : « Nous pensons donc qu’il faut développer les recours civils et administratifs, encourager probablement la création d’un recours collectif, comme dans le domaine de la consommation. »L’idée d’un recours collectif ouvert aux personnes s’estimant victimes de discrimination avait été lancée, il y a plusieurs années, par le Conseil représentatif des associations noires. Elle avait été reprise par la sénatrice écologiste Esther Benbassa qui avait déposé, en 2013, une proposition de loi, qui n’a jamais été examinée. Mme Benbassa a repris l’idée dans un rapport cosigné avec le sénateur UMP Jean-René Lecerf, intitulé « La lutte contre les discriminations : de l’incantation à l’action ».Thibault Petit (avec AFP.)Twitter ajoute une fonction vidéo et la messagerie de groupe • Mis à jour le Twitter a annoncé mardi 27 janvier l'ajout de nouvelles fonctionnalités à son réseau social. Jusqu'ici réservé aux messages de 140 signes et aux photos, Twitter permettra désormais de publier des vidéos de trente secondes. Les comptes « certifiés » – ceux de personnalités publiques dont l'identité a été vérifiée par l'entreprise – pourront quant à eux publier des vidéos d'une durée allant jusqu'à dix minutes.L'ajout de cette fonctionnalité peut surprendre, puisqu'elle se rapproche de ce que propose Vine, autre réseau social racheté par Twitter à la fin de 2012.La nouvelle version des applications de Twitter intègre également une fonction de discussion de groupe par messages privés. Utilisés couramment sur le réseau, où les messages « classiques » sont par défaut publics, ces messages privés ne pouvaient jusqu'à présent être envoyés qu'à une seule personne. Il sera désormais possible d'avoir des conversations incluant jusqu'à 20 personnes sans empiéter sur la taille du message.« Jeunes milliardaires » : Touraine critique Macron • Mis à jour le Jean-Baptiste Chastand « Je ne crois pas que le plus approprié soit d’appeler les jeunes à se rêver un avenir de milliardaire ». Marisol Touraine, la ministre des affaires sociales, s’en est pris, lors de ses vœux à la presse, mardi 27 janvier, aux propos de son homologue Emmanuel Macron. Le ministre de l’économie avait déclaré le 7 janvier, dans un entretien aux Echos, qu’il fallait des « jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires ». Dès le 7 janvier, le secrétaire national du PS, Jean-Christophe Cambadélis, avait lui aussi critiqué la formule en déclarant : « Je ne sais pas si c’est le conseil qu’on doit donner aux jeunes Français. »« Procès d’intention »Tout en qualifiant le projet de loi défendu par M. Macron à l’Assemblée nationale d’« absolument nécessaire », la ministre des affaires sociales a expliqué que « la modernisation de l’économie ne peut pas faire à elle seule une politique qui s’adresse aux jeunes ». Et d’expliquer : « Etre de gauche, ça ne peut pas être que ça. » Mme Touraine a également défendu « la Sécurité sociale », qui fête cette année ses 70 ans, et qui permettrait de lutter « contre le délitement républicain ».Mardi matin, M. Macron s’était justifié sur Europe 1 après avoir été interrogé par un auditeur sur ses propos. « On m’interrogeait sur la création d’entreprises, et j’ai dit qu’il était sain dans un pays qu’en effet des jeunes aient cette ambition de devenir milliardaire, s’est-il défendu. Certains ont voulu y voir un esprit étroit qui réduit tout à l’argent. C’est le procès d’intention qu’on me fait souvent. » Visiblement, cela n’a pas suffi à convaincre Marisol Touraine. Jean-Baptiste Chastand Journaliste en charge du social et de l'emploi Concierge de luxe, l’assistant de vie des ultra-riches • Mis à jour le Pascale Krémer Dénicher une place dans un avion complet, privatiser un restaurant étoilé... Réussir l’impossible est le quotidien du concierge de carte bancaire haut-de-gamme. Alain Imbert raconte ce métier exigeant. Pascale Krémer Journaliste au Monde « La sécurité sera un enjeu-clé de la réussite de l’Euro 2016 en France » • Mis à jour le Rémi Dupré Ancien directeur général du Comité français d'organisation du Mondial 1998, Jacques Lambert est le grand ordonnateur de l'Euro 2016, qui s'ouvrira dans cinq cents jours dans l'Hexagone. Ami intime du président de l'Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, l'ex-préfet se confie au Monde.Le coup d'envoi de l'Euro 2016 sera donné en France le 10 juin 2016, dans cinq cents jours. Où en sont les organisateurs par rapport au calendrier prévisionnel ?Jacques Lambert : si j’avais dû signer il y a quatre ans, quand on a commencé l’organisation de l’Euro, sur l’état de la préparation à dix-sept mois de l’échéance, j’aurais signé pour en être là où on en est aujourd’hui. Franchement, on n’a pas rencontré, depuis le début du processus d’organisation, de graves problèmes. Il y a eu des difficultés à résoudre ou des problèmes à régler. On en a tous les jours. C’est le lot de tout organisateur. On a pu développer notre plan de marche au rythme et dans les conditions qu’on souhaitait. Pour un organisateur, c’est une forme de confort totalement appréciable. La vague d'attentats commis début janvier à Paris change-t-elle la donne quant à la sécurité de l'Euro 2016 ?Depuis l’origine, on sait que la sécurité sera un enjeu-clé de l’organisation et de la réussite de l’Euro. Si on regarde bien, ce qu’il s’est passé début janvier en France ne change pas radicalement la donne de la sécurité de l’Euro 2016. Le risque de l’action terroriste contre la France, je dis la France plus que contre le tournoi lui-même ou l’UEFA, avait été identifié depuis le départ et figurait sur la liste des douze risques qui figurent déjà dans le dossier de candidature et qui structurent depuis des mois le travail d’élaboration du dispositif de sécurité entre le ministère de l’intérieur, la Fédération française de football [FFF] et l’Euro 2016 SAS. Qu’est-ce qui a changé finalement depuis la semaine dernière ? Ce qui a changé, c’est la gradation du risque terroriste par rapport aux autres risques de l’organisation. On n’est plus simplement dans un risque théorique. On est dans un risque possible. Le passage à l’acte a eu lieu. Dans l’élaboration du dispositif de sécurité, il faut qu’on ait une ligne directrice claire et du sang-froid. Dans le contexte dans lequel on risque de vivre jusqu’en juillet 2016, l’organisateur sportif que nous sommes ne jouera qu’un rôle second en matière de sécurité. C’est l’Etat qui a un rôle premier, qui va fixer la feuille de route, et nous nous y confirmerons.Où en est-on sur le dossier des stades ?Sur les dix stades qui ont été sélectionnés, cinq sont livrés et en service : le Stade de France, Lille, Nice – deux stades neufs – Marseille et Saint-Etienne, deux stades dont les travaux de rénovation sont terminés. Il reste donc cinq stades à livrer : deux neufs, Bordeaux qui est en cours de finition et qui sera livré le 3 mai 2015, et Lyon qui sera lui livré à la fin de l’année 2015. Il y a aussi trois stades en rénovation dont les travaux seront terminés courant 2015 : le Parc des Princes, Lens et Toulouse. On est globalement dans le respect du calendrier qui avait été annoncé par le porteur du projet, que cela soit les villes et les clubs.Quand les billets seront-ils commercialisés ?On tend vers la fin du printemps, puisque cela sera symboliquement le 10 juin 2015, soit un an avant le coup d’envoi de la compétition, qu’on mettra en vente la billetterie grand public. On a considéré que ce délai d’un an était suffisant. Ce n’était pas la peine de les mettre sur le marché plus tôt. La définition des tarifs est arrêtée par Michel Platini, le comité exécutif de l’UEFA et moi-même. On attend une opportunité médiatique, d'ici mai, pour annoncer la politique tarifaire avant de lancer la commercialisation proprement dite.Faut-il de la pédagogie, justement, pour justifier auprès des contribuables les investissements faits par l'Etat pour l'Euro 2016 ?Il y a une croyance dominante selon laquelle les budgets publics seraient profondément affectés par cette organisation de l’Euro. Les stades, c’est 1,6 milliard d’euros. Les deux tiers de ce financement proviennent de fonds privés. Les fonds publics, ceux de l’Etat et des collectivités territoriales, représentent un tiers. Soit 600 millions d’euros. Cent cinquante millions de l’Etat et autour de 480 millions des collectivités territoriales. C’est vraiment quelque chose de totalement nouveau dans les modes de financement des stades. En 1998, et même jusqu’à l’émergence du projet Euro 2016, les financements des stades étaient intégralement publics. Car ils sont les propriétés des communes, des agglomérations. Sur les 9 stades, deux sont financés sur fonds privés : Lyon et le Parc des Princes puisque les actionnaires qataris (du PSG) financent l’intégralité des travaux de rénovation. Pour trois stades (Lens, Saint-Etienne et Toulouse), on est dans des financements totalement publics. Et quatre autres projets sont des partenariats public-privé. Vous allez me dire, in fine, les contribuables paieront pour les partenariats public-privé. Mais on voit bien que s’il n’y avait pas eu ce type de financement, il n’y aurait sans doute pas eu ce projet Euro 2016. Les collectivités publiques ne sont plus capables, seules, au regard de l’état de nos finances publiques actuelles, de financer ce type de projet. Ça ne me gêne pas que l’Etat intervienne ou finance massivement des équipements comme celui de la Philarmonie de Paris, 2 400 places pour 380 millions d'euros. Ce qui me gêne, c’est toujours l’espèce de différence de traitement médiatique entre les stades d’un côté et d’autres bâtiments ou infrastructures financés publiquement.La défiscalisation des entités chargées d'organiser l'Euro est depuis longtemps une condition sine qua non pour tout pays désireux d'accueillir le tournoi. Pourtant, cet élément a choqué l'opinion publique, qui l'a découvert récemment…On a plutôt tendance à ne mettre en avant que les arguments qui fâchent. S’agissant de la question des exonérations fiscales et du modèle économique de l’organisation de l’Euro, ce qu’on dit de manière systématique est « ça coûte cher», « ça ne vaut pas ça ». Ce dont on ne parle jamais, ce sont les retombées positives. Y compris sur le plan fiscal. Aujourd’hui, j’ai la profonde certitude que je pourrais m'asseoir sur un certains nombre de chiffres, mais ce n’est ni le lieu ni le moment pour le faire, et j'ai la conviction absolue que l’organisation de l’Euro en France va rapporter beaucoup plus en rentrées fiscales pour le budget de l’Etat qu’elle ne va lui coûter. De la même façon, on n’évoque jamais le surcroît d’activités que pendant un mois cet événement sportif va apporter à l’économie française. En dépenses d’organisation, financées intégralement par l’UEFA, ce qui va être dépensé en France, c’est entre 350 et 400 millions d’euros. La valeur d’un stade du type Lyon ou Lille. Ça se sont des dépenses qui seront engagées sur le territoire français. On sait, compte tenu de ce que va être le mode de distribution de la billetterie, qu'on aura en gros 1 million de visiteurs étrangers qui vont venir, et le montant de leurs dépenses s'établira entre 700 millions d’euros et 1 milliard d’euros pendant l’été 2016. Ça mérite aussi d’être mentionné. L'Euro 2016 est-il un chantier plus lourd que le Mondial 1998 ?Non. En termes d’organisation, ce n'est pas fondamentalement différent. On est maintenant sur des événements comparables en termes de taille. Vingt-quatre équipes au lieu de 32, 51 matchs au lieu de 64. D’une certaine façon, il est pour nous, Français, plus facile d’organiser l’Euro 2016 que le Mondial 1998. Pour deux raisons. Un, on a l’expérience qu’on s’est créée progressivement au fil des vingt dernières années avec le Mondial 1998, les Mondiaux d’athlé, le Mondial de rugby, etc. Deux, on a la puissance de l’UEFA derrière nous. En 98, c’était la FFF [La Fédération française de football] et le CFO [Comité français d'organisation] qui étaient responsables de l’organisation. Pour 2016, c’est l’UEFA qui est responsable de l’organisation et qui conserve la maîtrise de la commercialisation des droits.Sur le plan organisationnel, quelles sont les grandes différences entre Euro 2016 SAS et le Comité français d'organisation du Mondial 1998 ?Il n’y a pas beaucoup de différence. Six cent cinquante salariés en juin 2016 au lieu de 700 pour le CFO. En 1998, le CFO avait une partie de responsabilité. En termes de fonctionnement interne, il n’y a pas de différence majeure. Pour moi, il y en a une : je ne suis plus directeur général, mais je suis président. Je n’ai plus les mains dans le cambouis comme je les avais en 98. J’ai un directeur général qui fait « le mauvais travail », celui qui nécessite d’être au four et au moulin tous les jours. Mais ce directeur général, Martin Kallen, c’est son quatrième Euro dans des fonctions similaires, donc il a une maîtrise exceptionnelle de la préparation de ce genre d’événement. En quoi consiste votre job ?Mon job est à trois niveaux. Le premier, celui de l’UEFA. Je suis en quelque sorte, même si ce n’est pas correct statutairement, le missi dominici personnel de Michel Platini en France. Je suis son représentant personnel et le représentant personnel du comité exécutif de l’UEFA pour garantir la bonne fin des opérations. Le deuxième, en ce qui concerne le fonctionnement général de l’organisation, en tant que président du comité de pilotage qui réunit l’UEFA, la Fédération, le gouvernement, les villes, je suis l’intermédiaire permanent entre ces quatre instances pour assurer qu’il y a de l’huile dans les rouages et que les choses s’organisent correctement. A la fois dans la relation entre ces quatre parties et puis dans le traitement des dossiers. Du fait de mon passé, j’ai la chance de bien connaître les deux côtés du dispositif, le côté sportif, celui politique.Dans l’année qui vient, on va véritablement entrer dans une année opérationnelle. En tant que président, je n’ai pas eu un rôle décisif à jouer lors de cette année et demie. Les équipes opérationnelles d’Euro 2016 SAS, de l’UEFA ou de la FFF sont sur le devant de la scène. Mon intervention directe dans le processus d’organisation est beaucoup moindre que celui que j’ai eu en 98.Comment avez-vous rencontré Michel Platini ?Je dis souvent que la première fois que j’ai rencontré Michel Platini face à face, c’était quelque part dans l’automne 1992. Michel et Fernand Sastre étaient venus me voir quand j’étais au cabinet de Pierre Bérégovoy à Matignon, pour me demander si je voulais accepter la direction général du Comité d’organisation de France 98.Quelles relations entretenez-vous avec Michel Platini ?Sans entrer sur un terrain où je n’ai pas envie d’entrer, ce qui relève des relations personnelles relève des relations personnelles, je pense qu’à côté de l’aspect professionnel, ce qui nous relie dans la conduite de ce projet d’organisation, lui en tant que président de l’UEFA, moi en tant que président de la SAS, depuis la période du Mondial 98, il y a autre chose : une relation de confiance, de complicité, d’amitié.On parle souvent de vous comme le « mentor » de Michel Platini, ou celui qui a fait de lui un dirigeant…C’est une légende tenace que je combats fortement. Je lis souvent, à chaque fois ça me hérisse, que j’ai été le mentor ou l’un des mentors de Michel Platini. Entre nous, Michel Platini n’a besoin de personne pour devenir ce qu’il est devenu comme joueur ou dirigeant. Certes, en s’appuyant et en prenant de façon intelligente ce qu’il savait pouvoir prendre chez un Agnelli, un Jacques Georges, un Fernand Sastre, un Jean-Luc Lagardère, un X.,Y., et un Jacques Lambert, c’est lui seul qui a fait la synthèse de tout ça. Donc, si j’ai pu à un certain moment et pendant quelques mois, au moment où Michel a pris ses fonctions de coprésident du CFO, où il fait la transition brutale entre une carrière uniquement sportive, comme joueur et sélectionneur, et ce qu’est un dirigeant, où il a besoin de comprendre ce que c’est qu’aller rendre visite à un maire pour demander ceci, ce que c’est d’avoir une négociation avec le ministère des finances, faire un point de presse sur des sujets technico-économiques… Cela s’est fait naturellement. Je récuse fortement cette qualification de mentor ou d’éminence grise. Si je suis heureux de quelque chose, c’est d’avoir été ou d’être un ami de Michel plutôt que d’avoir été faussement un mentor.Auriez-vous travaillé pour l'Euro 2016 s'il n’avait pas été président de l’UEFA ?Pendant le processus de candidature, mon objectif était de faire gagner le projet de la France et de la FFF, et après j'avais prévu de me retirer de l’opération. J’avais alors 62 ans. Je reste directeur général de la FFF et je mets en place quelqu’un pour être la cheville ouvrière française de l’organisation. Un bon DG [directeur général], etc. Ce que j’avais pas prévu, c’est ce qu’il s’est passé à la FFF. Les suites de Knysna 2010, le fait qu’à un moment donné j’ai considéré que je ne pouvais pas rester à la FFF dans les conditions qui se dessinaient, je ne vais pas revenir sur les conditions de ma démission, c’est là où Michel Platini m’a dit en gros : « Tu vois que ton destin, c’est de continuer à t’occuper de l’Euro 2016. » Ça s’est fait assez naturellement.Etes-vous heureux de le voir briguer un troisième mandat à la tête de l'UEFA et, de facto, renoncer à être candidat à la présidence de la FIFA ?Très honnêtement, je préfère voir se dérouler un Euro 2016 en France avec Michel Platini comme président de l’UEFA qu’avec qui que ce soit d’autre. Il aurait été président de la FIFA, ça n’aurait pas empêché l’Euro 2016 de se dérouler, mais je trouve que c’est très bien que cet Euro 2016 se fasse avec lui.Que serait un Euro 2016 réussi sur le plan sportif ?Et sur le plan économique ?Des stades pleins pour tous les matchs. Pas seulement pour ceux de l’équipe de France ou des grands matchs. La France devra tirer le meilleur parti possible de cet événement.Dans quelle mesure cet Euro est-il une chance pour la France ?La réussite de l'Euro 2016 conditionne-t-elle une éventuelle candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 ?J’ai fait récemment l’exercice de comptabiliser les événements mondiaux et continentaux que la France a organisé depuis vingt ans. Quand on y regarde bien, à l’exception des JO d’été et des Championnats du monde de natation, comme on n’a pas de piscine, on a accueilli tout ce qu’on pouvait avoir comme finale mondiale ou européenne. On est, entre 1992 et 2018 (Ryder Cup), à 26 ou 27 événements organisés en France, soit un par an. La France est déjà reconnue dans le milieu sportif comme un organisateur fiable, compétent, efficace, etc. On n’a pas véritablement à faire la démonstration de notre savoir-faire ou de notre capacité. L’Euro 2016 ne devrait pas apporter fondamentalement plus que ce que la France a déjà démontré. On ne m’a pas sondé pour 2024. Le milieu olympique est un milieu très à part. Je ne me suis jamais considéré comme un expert en matière olympique. Je vais vous faire une confidence (il y a prescription) : Bertrand Delanoë m’avait proposé en 2003 la direction du comité de candidature de Paris 2012. J’ai réfléchi, mais décliné pour la raison que j’ai indiquée. Autant j’avais des compétences en matière d’organisation, autant pour conduire une candidature dans la famille olympique, il faut avoir d’autres qualités, d’autres réseaux. Je considérais que je ne les avais pas. J’ai préféré dire : « Je pense que je ne saurai pas faire. »Songez-vous au 10 juillet 2016, au soir de la finale ?Non. C’est encore trop lointain. Je ne fais pas la coquette. Je n’y pense pas. Je ne pense qu'au lendemain, le jour où je vais enfin m’arrêter de travailler sérieusement.Que ferez-vous après ?Rien. Ça sera la fin de ma carrière professionnelle. Je ne dis pas que je vais pas continuer à bricoler ici ou là. Je n’aurais plus de fonctions comme celles que j’ai occupées ces quarante dernières années. Rémi Dupré Journaliste au Monde Ouverture internationale des universités : Polytechnique se hisse à la cinquième placedata-title="Ouverture internationale des universités : Polytechnique se hisse à la cinquième place" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Les universités françaises et européennes ont rarement les faveurs des palmarès internationaux, dont la méthodologie est souvent jugée favorable aux établissements anglo-saxons. Une critique entendue par le Times Higher Education, à l'origine d'un des classements les plus influents : pour la deuxième année consécutive, cet organisme publie un palmarès axé sur l'ouverture des établissements à l'international, qui redistribue les cartes. Une célèbre institution française, Polytechnique, s'y distingue par une 5e place, faisant un bon de 18 places par rapport à 2014.Seule université française du top 100 l'an dernier, Polytechnique est rejointe par l'Ecole normale supérieure, qui fait son entrée dans ce classement à la 52e place. Le haut du podium est presque exclusivement suisse. Sur les 10 000 étudiants que compte l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, la moitié provient de l'étranger, ce qui lui permet de décrocher la première place. Suivent juste derrière l'Université de Genève, l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich et l'Université nationale de Singapour. Sur les 20 premiers établissements, quinze sont européens. Tandis qu'au classement général des universités, seul 4 établissements parmi les 20 premiers sont européens. Et aucun n'est français.L'EUROPE, PÔLE D'ATTRACTION L'indicateur d'« ouverture à l'international » (international outlook) qui a permis de revoir le classement du Times Higher Education sous un autre angle, révèle l'Europe comme un pôle d'attraction efficace. Trois critères sont pris en compte : la part des publications avec au minimum un coauteur étranger, le pourcentage d'étudiants et de personnels internationaux. Côté progressions, signalons celle, fulgurante, de la London School of Economics, qui se hisse à la 24e place (+ 23), et l'université de Lancaster qui progresse jusqu'à la 36e place (+ 15). A l'université de Copenhague, la chute est rude, jusqu'à la 92e place (– 19). Mais c'est l'université d'Hertfordshire qui perd le plus de points (– 32) pour terminer à la 84e place. width="314" height="157" alt="Couverture du semestriel du Monde-Campus de Novembre 2014." Bac+5, visa pour l’emploi? width="314" height="157" alt="" Bachelor : les raisons d’un succès Il y a parfois des jours où, du paquet de copies à corriger, surgit une réponse appliquée, instruite et sans faute. Un moment de pur bonheur pour le prof d'« Une année au lycée ». width="314" height="157" alt="Bientôt des concours d'entrée dans les universités en médecine de Belgique ?" Etudes de médecine : bientôt un concours d'entrée en Belgique ?PortraitDominic Ongwen, tête pensante de la LRA devant la Cour pénale internationaleStéphanie Maupas (La Haye, correspondance) •Est-il l’une des victimes de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) ? Ou compte-t-il parmi ses bourreaux ? La question pourrait planer longtemps sur le procès de Dominic Ongwen, commandant de cette milice originaire de l’Ouganda, qui s’est ouvert le lundi 26 janvier à la Cour pénale internationale. Il est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.Invité à décliner son identité par la présidente de la chambre, la juge bulgare Ekaterina Trendafilova, le milicien commence par « remercier Dieu d’avoir créé le ciel et la terre ». Mains croisées sur son costume flambant neuf, l’homme de 40 ans raconte avoir « été enlevé en 1988. J’ai été emmené dans le bush quand j’avais 14 ans », dit-il. Il y est resté jusqu’à son arrivée à la cour, le 20 janvier. Aujourd’hui, il est « sans emploi ». Avant, « j’étais soldat dans la LRA », dit-il en acholi, la langue d’une ethnie du nord de l’Ouganda.Enlevé sur le chemin de l’écoleSon enfance et sa vie se sont jouées en brousse, et il remercie la juge d’avoir permis cette rencontre, provoquant quelques sourires dans la galerie du public. Écouteurs sur les oreilles, les yeux courant sur l’écran d’ordinateur posé sur son pupitre et sur lequel sont retranscrits les débats en temps réel, le milicien semble parfois inquiet, parfois amusé du protocole de cette salle d’audience sans fenêtres, à des milliers de kilomètres de son dernier campement, en République centrafricaine. C’est là qu’il aurait été arrêté le 3 janvier par des ex-Seleka, avant d’être remis aux forces américaines en Centrafrique puis aux autorités. Le programme américain « Rewards for Justice » promettait 5 millions de dollars (4,3 millions d’euros) a qui livrerait cette cible de la CPI. Les ex-Seleka demandent aujourd’hui des comptes.Comme des centaines d’enfants, Dominic Ongwen a été enlevé sur le chemin de l’école dans le nord de l’Ouganda par l’Armée de résistance du Seigneur. Il a rapidement grimpé les échelons pour prendre le commandement de la brigade Sinia, l’une des quatre brigades de la milice, toutes placées sous la hiérarchie du chef sanguinaire Joseph Kony.Selon le mandat d’arrêt émis contre lui il y a presque dix ans, il aurait, en 2004, commis des meurtres, des traitements cruels, forcé des civils à l’esclavage, ordonné des attaques et des pillages, contre les camps de déplacés du nord de l’Ouganda. Là, l’Armée de résistance du Seigneur sème alors la terreur depuis 1987. Dressée contre le régime de Kampala, la milice a un maigre programme politique mais se base sur les Dix commandements de la bible. Jusqu’en 2006, les forces ougandaises lutteront sans succès contre elle, mais bénéficieront grâce à cela d’un budget exponentiel.À l’époque, des négociations de paix entre la LRA et Kampala achoppent notamment sur les mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale. Les rebelles veulent des garanties qu’ils n’obtiendront pas. Les troupes de Kony passent alors les frontières et se déploient au Soudan du Sud, dans l’est de la République démocratique du Congo et en Centrafrique. Là où Dominic Ongwen a été arrêté.Vingt ans dans la brousseUn récent rapport de l’ONU fait savoir que la LRA et les ex-Seleka auraient engagé une forme de « coopération opportuniste », échangeant des minerais contre des munitions. Depuis sa création, ajoute le rapport, l’Armée de résistance du Seigneur aurait tué plus de 100 000 personnes et enlevé plus de 60 000 enfants. Parmi eux, Dominic Ongwen, comme tentera encore de le souligner son avocate lors de l’audience.Maître Hélène Cissé demande que l’intégralité du dossier soit traduite en acholi et non en anglais, « parce qu’il lui a été dénié tout droit à l’éducation, parce qu’il a été forcé de rester pendant plus de 20 ans dans la brousse ». Un dossier depuis longtemps mis en sommeil par l’accusation, après le mandat d’arrêt lancé contre lui il y a dix ans, et que le procureur va désormais devoir réactiver.C’est le président ougandais, Yoweri Museveni, qui avait demandé à la cour d’enquêter sur la milice. Cinq mandats d’arrêt ont été délivrés, mais deux combattants seraient décédés. Un autre, Okot Odhiambo, serait, comme le chef, Joseph Kony, toujours en fuite. Selon la presse ougandaise, la population acholi du nord de l’Ouganda aurait préféré que Dominic Ongwen ne soit pas envoyé à la Haye, mais qu’il bénéficie du traditionnel pardon en échange de ses aveux, comme l’ont fait avant lui des dizaines de combattants de la LRA.La procédure devant la CPI ne fait que commencer, et pourrait prendre plusieurs années. Dominic Ongwen comparaîtra de nouveau à partir du 24 août, et pourrait, si le dossier contre lui est suffisamment solide, être ensuite renvoyé en procès.Autoroutes : pas de hausse du prix des péages au 1er février • Mis à jour le L'essentielManuel Valls a annoncé, mardi 27 janvier, un gel des tarifs autoroutiers.Les sociétés d'autoroutes ont réagi en annonçant le lancement d'une procédure contre l'Etat. Le premier ministre, Manuel Valls, a annoncé mardi 27 janvier un gel des tarifs autoroutiers, qui devaient augmenter de 1,07 % en moyenne le 1er février, afin de laisser au groupe de travail parlementaire le temps d'examiner les discussions en cours entre l'Etat et les concessionnaires autoroutiers.« Dans l'attente de l'aboutissement de ces travaux, le gouvernement a décidé de surseoir à l'application de la hausse des péages prévue contractuellement le 1er février [en répercussion de l'inflation, des investissements et de l'augmentation de la redevance domaniale], explique Matignon dans un communiqué. Il prendra des arrêtés à cette fin. »De leur côté, les sociétés d'autoroutes ont annoncé mardi le lancement d'une procédure contre l'Etat, afin de préserver leurs droits. Elles estiment que la suspension de la hausse des péages autoroutiers est une « décision unilatérale qui décrédibilise de façon durable la signature de l'Etat pour les contrats de partenariat public-privé ». « DEUX SCÉNARIOS ENVISAGEABLES »Le premier ministre souhaite qu'un point d'étape soit fait avec le groupe de travail d'ici à la fin février. Ce groupe de travail est chargé d'examiner « les deux scénarios envisageables », à savoir une renégociation ou une résiliation des contrats de concession, a rappelé Matignon.M. Valls avait annoncé la création de ce groupe de travail le 31 décembre, après avoir repoussé à 2017 une éventuelle résiliation des concessions, malgré la lettre signée par 152 députés socialistes lui demandant de les racheter. Le gouvernement avait ainsi attendu le dernier moment pour renoncer à une possible dénonciation des contrats des sociétés autoroutières applicable au 1er janvier 2016.Des négociations avec les concessionnaires autoroutiers ont cours depuis l'automne, après la publication de rapports de l'Autorité de la concurrence, qui avait dénoncé une situation de « rente », et de la Cour des comptes, qui avait également fait état du caractère déséquilibré des contrats.La ministre de l'écologie, Ségolène Royal, avait jugé à la mi-janvier « incongrue » et « inconcevable » l'augmentation de 0,57 % des tarifs de péage prévue au 1er février, pourtant validée par le gouvernement.Matignon a par ailleurs rappelé que le projet de loi pour la croissance et l'activité, dont l'examen en séance a débuté lundi à l'Assemblée nationale, « comporte des dispositions qui permettront une meilleure régulation des contrats et des péages ».Lire le décryptage : Pourquoi les péages sont-ils toujours plus chers ?« Grim Fandango », un classique du jeu vidéo revient d'entre les morts • Mis à jour le William Audureau « Mythique », « une ambiance unique », « joie, rire, bonheur et jazz »… Plus de quinze ans après sa sortie, en 1998, Grim Fandango continue de hanter la mémoire de ceux qui s'y sont essayé, avec son univers décalé à la Tim Burton, son humour caustique et ses dialogues spirituels.Il ressort mardi 27 janvier sur PlayStation 4, PSVita, Mac, PC Windows et Linux dans une version remasterisée. L'image est restaurée en haute définition, le format ajustable à un écran 16:9, et langues et sous-titres sont personnalisables. Seul bémol : le fichier est très lourd (près de 5 Go). Néanmoins, le jeu vidéo a rarement aussi bien raconté son histoire : bonus rare et précieux, des commentaires de développeurs accompagnent désormais la partie du joueur s'il le souhaite.Cette réédition pousse le vice jusqu'à réserver un prestigieux trophée à qui finira l'aventure avec le pénible système de commande d'origine, affectueusement surnommé « mode tank », tandis que de nouveaux contrôles bien plus naturels sont désormais proposés.Le charme des jeux LucasArt« Il est normalement interdit de faire peur aux vivants, mais on le fait tous », savoure le héros au détour d'une scène chez les non-morts, avec ce ton délicieusement flegmatique qui est le sien. Petit bijou d'humour à la fois noir et absurde, l'aventure possède le charme des jeux LucasArts, ancien studio spécialisé dans les jeux d'enquête loufoques et alambiqués. Son auteur, Tim Schaffer (Maniac Mansion, Monkey Island, Full Throttle…), en reste d'ailleurs vingt ans plus tard le maître incontesté.Des énigmes volontiers alambiquéesGrim Fandango propose ainsi la quintessence du « point & click », ce genre à la logique interne si capillotractée, que pour avancer il est souvent bien utile d'avoir la solution du jeu sur les genoux – ou un tube d'aspirine.Par exemple, pour intercepter l'ordre de mission d'un collègue un peu trop doué, il vous faudra aller discuter avec un clown, lui demander de vous offrir deux ballons gonflables en forme de ver de terre, les remplir avec des fluides mortuaires, les insérer dans un tube à message, trouer un jeu de cartes avec une perforatrice et l'utiliser pour accéder à la salle des machines.En 1998 déjà, le jeu était réputé pour ses énigmes infernales. En 2015, bonne nouvelle : de nombreux guides pour les résoudre sont disponibles sur Internet. Quant à ceux qui souhaiteraient revivre les prises de tête d'antan quitte à y passer des heures, pas de souci : au pays des morts, Manny Calavera a tout son temps… William Audureau Journaliste au Monde Cinq étrangers tués dans un assaut contre un hôtel en Libye • L'hôtel Corinthia était assiégé par les forces de sécurité, à Tripoli, mardi 27 janvier 2015.Crédits : AFP/MAHMUD TURKIADes hommes armés se sont fait exploser, mardi 27 janvier, dans un hôtel de la capitale libyenne, Tripoli, après avoir fait sauter une voiture piégée devant l'établissement, selon des sources de sécurité. L'attaque a fait au moins neuf morts, dont cinq étrangers, et un nombre indéterminé de blessés. D'après une source du ministère de l'intérieur, un des tireurs aurait été arrêté.Trois hommes non identifiés ont pénétré dans l'hôtel après avoir tué par balle un garde de sécurité posté à l'entrée. L'assaut s'est achevé en milieu d'après-midi après que les assaillants « pourchassés et encerclés au 24e étage de l'hôtel par les forces de sécurité, ont fait détoner les ceintures explosives qu'ils portaient », a indiqué Issam Al-Naass, porte-parole des opérations de sécurité à Tripoli. Une dizaine d'ambulances ont été dépêchées.REVENDICATION DE L'EILa branche libyenne du groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l'assaut contre l'établissement, connu pour accueillir des diplomates et des responsables de gouvernement, a rapporté SITE, le centre américain de surveillance des sites islamistes. Un message similaire a été posté sur Twitter par des affidés de l'EI à Tripoli. Selon RFI, l'organisation djihadiste aurait baptisé cette attaque « raid Abu Anas Al-Libi », du nom du terroriste arrêté en octobre 2013 par les Américains à Tripoli et mort en détention le 2 janvier à New York, soupçonné d'avoir participé en 1998 aux attentats contre les ambassades américaines du Kenya et de Tanzanie.Le chef du gouvernement auto-proclamé en Libye, Omar Al-Hassi, se trouvait à l'intérieur de l'hôtel au moment de l'assaut mais il a été évacué sain et sauf, selon M. Naass. La correspondante de la BBC en Libye, Rana Jawad, indique sur son compte Twitter que l'établissement avait reçu, quelques jours auparavant, une menace les invitant à « évacuer le bâtiment » selon un employé de sécurité.La capitale libyenne est contrôlée par Fajr Libya, une puissante coalition de milices, notamment islamistes, qui a installé un gouvernement parallèle à Tripoli après en avoir chassé le gouvernement reconnu par la communauté internationale.Le PIB britannique grimpe de 2,6 % • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Vu de France, la croissance britannique peut faire pâlir d’envie. Le PIB a augmenté de 2,6 % sur l’ensemble de 2014, d’après les chiffres publiés par l’Office national des statistiques mardi 27 janvier. Cela en fait sa meilleure année depuis la crise économique de 2008-2009.Néanmoins, derrière ce chiffre se cache une tendance qui ralentit. Au quatrième trimestre, la croissance était de 0,5 %, après 0,7 % au 3ème trimestre et 0,8 % au 2ème trimestre. Ce ralentissement vient avant tout du secteur de la construction, assez volatile, qui repasse dans le rouge, avec une baisse de 1,8 % au 4ème trimestre. La production industrielle est également décevante, en léger recul de 0,1 %. Ces deux secteurs demeurent encore en-dessous de leur pic de 2008, preuve que les cicatrices de la grande récession sont encore là. En revanche, le secteur des services (qui représente 78 % du PIB) est en forme : toutes ses composantes -hôtellerie et distribution, transports et communications, services aux entreprises et finance- sont en nette hausse.Le meilleur est passéL’économie britannique vient ainsi une fois de plus prouver qu’elle est l’une des plus volatiles du monde occidental. Après une récession en 2008-2009 particulièrement violente, suivie d’une longue période de stagnation jusqu’en 2013, la croissance est revenue d’un coup. Le rebond, largement tiré par la consommation des ménages et l’immobilier, a surpris les économistes par sa vitesse. Mais désormais, la plupart d’entre eux estiment que le meilleur est passé, même si tous tablent encore sur une croissance solide en 2015 (la prévision officielle du gouvernement est de 2,4 %).« De nombreuses difficultés attendent l’économie britannique en 2015 », estime Scott Corfe, du Centre for Economic and Business Research. Elle cite les élections législatives de mai, dont le résultat est très incertain, et qui pourrait donner lieu à une période de flottement politique lors des tractations en vue d’une éventuelle coalition. Mais sa principale inquiétude vient de la zone euro, « qui compte encore pour la moitié des exportations », ce qui va continuer à peser sur le secteur industriel. Des comptes qui restent dans le rouge L’effet est double : non seulement la croissance dans les pays de la monnaie unique est faible, ce qui réduit la demande, mais la livre sterling a aussi gagné 10 % par rapport à la monnaie unique en un an, ce qui renchérit les exportations. Et les investissements des entreprises, qui ont repris l’an dernier, risquent de ralentir pour la même raison. Enfin, les coupes dans les dépenses publiques continuent. Avec un déficit de 5,8 % du PIB l’an dernier (année fiscale 2013-2014), le Royaume-Uni a des comptes qui restent dans le rouge. Conservateurs comme travaillistes continuent à promettre une politique d’austérité après l’élection de mai, se disputant seulement sur la vitesse de réduction des dépenses. Cela laisse une fois de plus la croissance britannique très largement dépendante du consommateur britannique. Après des années à se serrer la ceinture, celui-ci s’est remis à dépenser. Mais c’est en grande partie son surendettement, notamment dans l’immobilier, qui avait provoqué la crise en 2008. L’économie du Royaume-Uni risque une nouvelle fois de faire face à ses démons traditionnels. Eric Albert  Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Les animaux sont désormais officiellement « doués de sensibilité » Le Parlement a reconnu aux animaux la qualité symbolique d'« êtres vivants doués de sensibilité », dans un projet de loi de modernisation et de simplification du droit adopté définitivement mercredi 28 janvier par l'Assemblée nationale.Vu le désaccord persistant entre Sénat et Assemblée sur plusieurs dispositions, dont le statut des animaux, mais aussi des dispositions plus techniques sur la réforme du droit des obligations et des contrats, les députés avaient le dernier mot sur ce texte.Tous les groupes ont voté pour, à l'exception de l'UMP, qui a voté contre, et du Front de gauche, qui s'est abstenu. Cette mesure « fait planer des menaces graves et sérieuses sur les filières agricoles de l'élevage », a vainement plaidé le député UMP Marc Le Fur.DES « BIENS MEUBLES » AUX « ÊTRES DOUÉS DE SENSIBILITÉ »Cet amendement satisfait une demande de la fondation 30 millions d'amis, qui avait lancé il y a deux ans une pétition pour obtenir une modification du code civil qui considérait jusqu'ici les animaux comme des « biens meubles ».En octobre, lors d'un vif débat, les députés avaient voté l'article alignant le Code civil, qui considère les animaux comme « des biens meubles », sur les Codes pénal et rural qui les reconnaissent déjà comme « des êtres vivants et sensibles ».La mesure avait alors été critiquée aussi bien par certains défenseurs des animaux, qui estiment qu'elle est dénuée de portée pratique, que par la FNSEA, principal syndicat agricole, qui craignait qu'elle « ne [remît] en cause la pratique de l'élevage ». Mais le principal syndicat agricole français a finalement vu dans la rédaction du texte un moindre mal, car les animaux n'ont pas été dotés d'une nouvelle catégorie, entre celle des hommes et celle des biens, comme l'avaient demandé une vingtaine d'intellectuels en 2013.Lire l'entretien avec le juriste Jean-Marc Neumann Les animaux reconnus comme « êtres sensibles », un pas « totalement symbolique » Vacances, stage, études ou travail : comment préparer son départ à l'étrangerdata-title="Vacances, stage, études ou travail : comment préparer son départ à l'étranger" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Le voyage, c'est l'aventure. Mais celle-ci n'interdit pas de prendre des précautions afin que le séjour ne se transforme pas en cauchemar. Que vous partiez pour des vacances, des études, un stage, un emploi ou un volontariat international, voici quelques indications qui pourraient faciliter votre expatriation.Papiers et visa en règleLa première chose est de vous assurer que vos papiers sont en ordre. Dans l'Union européenne et les pays voisins (Suisse, Monaco, Liechtenstein, Andorre), une carte d'identité valide suffit. Mais la plupart des autres pays exigent désormais un passeport biométrique que vous devez réaliser auprès des mairies équipées avec le matériel adéquat (photographie numérisée et prise d'empreintes digitales). La procédure pouvant prendre deux mois, mieux vaut s'y prendre à l'avance. Même conseil pour le visa qui, selon le pays, peut mettre du temps à être délivré. Attention, certains pays peuvent aussi exiger que la date d'expiration du passeport excède de plusieurs mois la date du retour. Renseignez-vous directement auprès du consulat ou de l'ambassade du pays, à retrouver sur l'annuaire du ministère des affaires étrangères.Se renseigner sur sa couverture socialeDans quelle mesure vos soins à l'étranger seront-ils remboursés ? Dans le cadre d'un détachement professionnel, qui concerne notamment les fonctionnaires, vous pouvez continuer de bénéficier des avantages de la sécurité sociale. Mais une expatriation pour étudier ou travailler vous rend dépendant du régime de sécurité sociale du pays de destination. Plus d'information sur cette page du ministère des affaires étrangères.Si vous partez en vacances en Europe, vous pouvez vous procurer la carte européenne d'assurance maladie, qui permet de couvrir les soins médicaux lors de votre déplacement. Il faut la commander 15 jours avant votre départ auprès de votre caisse d'assurance maladie. Hors de la zone UE, seuls les frais médicaux jugés urgents par le médecin-conseil de votre assurance maladie pourront être remboursés à votre retour. Mais vous devrez les régler sur place à vos frais.Faire le point avec son médecinPrenez rendez-vous avec votre médecin traitant pour lui demander quelles sont les précautions à prendre pour votre destination. Vérifiez avec lui si vos vaccins sont à jour. Certains pays exigent en effet à l'entrée de montrer votre carnet de vaccination et la preuve que vous avez été traité contre la fièvre jaune ou la malaria. Pour cette dernière, il vous faudra peut-être prendre un traitement antipaludéen en prophylaxie, à débuter une semaine avant votre départ et à poursuivre quatre semaines après votre retour.Si vous suivez par ailleurs un traitement en France, profitez de votre visite au médecin pour demander dans quelles conditions le poursuivre. Par ailleurs, il peut être bienvenue de souscrire à une assurance rapatriement, si la structure médicale du pays d'accueil n'est pas suffisante.Mentionner son arrivée à l'ambassadePour des séjours courts : missions, stages, vacances de moins de deux mois, il est conseillé de vous enregistrer sur le système Ariane. Il s'agit de remplir un formulaire en indiquant vos coordonnées succinctes et vos dates de séjour afin d'être rapidement joignable par le centre de crise des ambassades en cas de problème. Dans le cas d'un séjour long, il est important de s'inscrire au registre du consulat. Cela concerne les expatriés qui restent six mois et au-delà. Cette procédure permet de collecter leurs données de contact de manière plus complète afin, par exemple, de pouvoir accélérer le renouvellement du passeport ou autre document officiel en cas de perte ou de vol. Vous pouvez aussi, à votre arrivée dans le pays d'accueil, vous rendre à l'ambassade ou au consulat français le plus proche. Le cas échéant, contactez le par téléphone afin de mentionner votre présence sur le territoire.Connaître la législation en vigueurPour ne pas risquer de recevoir une amende salée ou passer quelques temps derrière les barreaux, il est fortement conseillé de prendre connaissance de la législation en vigueur dans le pays d'accueil : code de la route, produits et médicament interdits notamment. Il est important aussi de se renseigner sur les us et coutumes afin d'éviter les tracas liés à des comportements offensants pour ceux qui vous accueillent. Toujours avoir à l'esprit que ce qui semble aller de soi dans son pays n'est peut être pas si naturel ailleurs. Rappelez-vous aussi de la date d'expiration de votre visa, afin de pouvoir soit le renouveler soit quitter le pays sans le risque d'une date de séjour dépassée.Vous pourrez trouver les réponses à vos nombreuses questions en visitant la rubrique « Préparer son expatriation » du site du ministère des affaires étrangères.Matteo Maillard width="314" height="157" alt="" L’école de commerce Skema se développe à Paris et au Brésil L'école japonaise ouvrira à la rentrée 2015, à Angoulême, une formation en deux ans accessible sur concours aux bac + 3. width="314" height="157" alt="" Un CDI avant la fin des études Atlan a déployé tablette tactile et réalité augmentée pour mieux recruter width="314" height="157" alt="Concours "Ma thèse en 180 secondes"" 180 secondes chrono pour présenter votre thèseLe Nobel de chimie Yves Chauvin est mort • Mis à jour le A New York, le difficile calcul des coûts de la vraie-fausse tempête du siècle La tempête Juno devait être une des plus importantes à jamais frapper la ville de New York, selon son maire, Bill de Blasio. Dans cette optique, des mesures de sécurité exceptionnelles ont été mises en place, comme l'interdiction totale de circuler ou la fermeture du métro. Résultat, une ville paralysée dans l'attente d'un blizzard qui aura finalement été bien moins puissant que prévu : de leurs domiciles, d'où les New-Yorkais avaient quasi-interdiction de sortir, ils ont pu voir leurs rues sous 25 centimètres de neige et non les 60 redoutés. Deux jours après, et malgré quelques critiques, les responsables municipaux et fédéraux ont justifié ces mesures préventives, mais n'ont pas évoqué le coût qu'a provoqué cette opération.Le déneigementLa mairie avait déployé 1 800 déneigeuses et 500 saleuses. En 2010, le journal Christian Science Monitor avait évalué à un million de dollars le coût du nettoyage des rues enneigées de New York pour une hauteur de neige de un pouce (2, 54 cm). La ville ayant enregistré jusqu'à 25 cm de chutes de neige cette semaine, le coût des simples opérations de nettoyage pourrait s'élever à 10 millions de dollars.Annulations de vols, pour les compagnies et surtout les passagers Le blizzard a également engendré des pertes pour les compagnies aériennes, qui ont annulé des milliers de vols – 6 000 pour la seule journée du 26 janvier – mais ce sont finalement les passagers qui ont mis le plus la main à la poche.Selon CNN, l'annulation d'un vol intérieur coûte 6 000 dollars à une compagnie quand les passagers qui auraient dû prendre ce même vol paient, au total, 58 000 dollars en frais d'hébergement, de nourriture, de transport. La chaîne rappelle ainsi que l'hiver dernier, entre décembre 2013 et février 2014, un million de vols ont été annulés ou retardés, ce qui a coûté 500 millions de dollars aux compagnies. Les 90 millions de passagers touchés par ces incidents ont quant à eux déboursé environ 5,3 milliards de dollars.La perte de salaireLe New York Times a fait le calcul : si ne serait ce qu'un dixième des 3,9 millions de travailleurs ne prend pas son poste, la perte serait de près de 160 millions de dollars. Sont surtout concernés les employés dont les heures chômées ne sont pas rémunérées ou les employeurs qui, au contraire, payent leur salariés y compris quand ils n'ont pas pu se rendre à leur travail.Or la fermeture du réseau de métros de New York – une première en 110 ans d'existence – de lundi soir à mardi matin 9 heures, soit après l'heure de pointe, a pénalisé de nombreux salariés : 55 % des 3,9 millions de travailleurs que compte New York utilisent les transports en commun pour se rendre à leur bureau. Bien sûr, ce calcul qui, par exemple, ne prend pas en compte les personnes qui ont pu travailler depuis leur domicile, n'est que théorique. Il donne cependant une idée de la perte de salaire qu'ont enregistrée certains, la décision de fermer le métro étant particulièrement critiquée de ce point de vue.Perte de productivitéTime tente une équation : la métropole de New York ayant produit environ 1 400 milliards de dollars en 2014, si on considère que chaque jour de l'année est équivalent en terme de production, la perte journalière reviendrait à 3,8 milliards de dollars. Là encore, il faut nuancer ce chiffre immense.La ville n'a pas été entièrement coupée : certains commerces ont fonctionné, de la nourriture a été vendue et achetée, de l'électricité produite et distribuée, des personnes ont travaillé depuis chez elles, d'autres se sont rendues à leur travail une fois le métro ouvert, après 9 heures.Mais le coût d'une paralysie quasi totale ne peut se limiter à la seule ville. Une tempête de neige d'ampleur ferait ainsi perdre chaque jour quelque 700 millions de dollars à l'Etat de New York, selon une étude de 2014 réalisée par l'organisation Global insight, qui a évalué les conséquences financières pour les salaires, les taxes locales et fédérales, et le commerce. Pour conclure, estime Time, le coût total de la tempête new-yorkaise et des mesures déployées devrait être compris entre 500 millions et un milliard de dollars.Galileo : les lancements de satellite vont pouvoir reprendre • Mis à jour le L'essentielLa mise en orbite des deux satellites du GPS européen avait échoué en août.La Commission européenne a donné mercredi son accord à la reprise des lancements.Le prochain tir est prévu fin mars sur une fusée Soyouz.  La Commission européenne a donné, mercredi 28 janvier, son accord à la reprise de lancements de satellite du GPS européen, Galileo (Global Positioning System, système de localisation mondial). Le prochain tir est prévu à la fin de mars sur une fusée Soyouz, a annoncé la société Arianespace.« Nous sommes prêts pour un lancement le 26 mars », a précisé Stéphane Israël, président-directeur général de cette société chargée des lancements.« Je suis déterminée à remettre le programme Galileo sur les rails, a de son côté déclaré la commissaire européenne chargée du marché intérieur et de l'industrie, Elzbieta Bienkowska, lors d'un discours prononcé à la 7e Conférence annuelle européenne sur l'Espace à Bruxelles. Elle a ajouté :« Nous sommes d'accord pour une reprise des lancements en mars. Nous nous fixons pour but de lancer au moins six satellites cette année. [...] Mon objectif est que les premiers services Galileo soient fournis d'ici à 2016 au plus tard. Et que les services complets le soient d'ici à 2020. »PAS DE MENTION DU LANCEUR RUSSEDans son discours, la commissaire n'a pas mentionné le nom du lanceur russe Soyouz. C'est pourtant le seul à être prêt en mars et à l'automne. Les lancements seront opérés par la société Arianespace au Centre spatial guyanais.Pour le moment, la fusée Ariane 5 ES, qui pourra embarquer quatre satellites à la fois, n'est pas encore disponible. Elle devrait l'être d'ici à la fin de 2015.UNE MISE EN ORBITE RATÉELe déploiement de la constellation Galileo avait été provisoirement suspendu après l'échec du lancement de deux satellites par une fusée Soyouz le 22 août en raison d'un problème sur l'étage supérieur de la fusée, appelé Fregat – utilisé pour les changements orbitaux des sondes et des satellites sur différentes variantes du lanceur Soyouz. Ces deux satellites Sat-5 et Sat-6 n'ont pas atteint l'orbite circulaire prévue.Lire notre récit (édition abonnés) : Galileo, histoire d’un fiascoDepuis, la raison du problème a été identifiée : il a été provoqué par un gel du carburant lié à un design imprécis sur les tuyaux qui alimentent les tuyères des Fregat. Des corrections ont été apportées.Cinq nouvelles démissions à la tête du mouvement allemand anti-islam Pegida • Mis à jour le Cinq dirigeants du mouvement anti-islam allemand Pegida ont démissionné mardi 27 janvier. Parmi eux, Kathrin Örtel, qui avait succédé à la tête de l'organisation à Lutz Bachmann, acculé au départ après la publication d'une photo le montrant grimé en Adolf Hitler.Selon la page Facebook de Pegida, Kathrin Örtel a quitté ses fonctions en raison de « menaces » dont elle aurait été victime et parce qu'elle se sentait harcelée par les « photographes » rôdant autour de chez elle. Figurent également parmi les démissionnaires Rene Jahn, Achim Exner, Bernd-Volker Lincke et Thomas Tallacker.Le mouvement des Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident (Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes, Pegida) a connu chaque lundi une affluence croissante depuis l'automne dernier, jusqu'à rassembler un record de 25 000 manifestants à Dresde le 12 janvier, dans le sillage des attaques terroristes à Paris.Lors de sa dernière manifestation, dimanche, Pegida n'avait rassemblé que 17 000 personnes, bien moins que les 25 000 du 12 janvier. Kathrin Örtel, qui n'a cessé d'affirmer que le mouvement n'était pas xénophobe, était devenue de fait sa principale figure depuis le retrait de Lutz Bachmann. Elle avait pris ses distances avec Legida, la déclinaison de Pegida à Leipzig, considérée comme « plus radicale » par les services de renseignement.Voir notre reportage à Dresde : A Dresde, berceau du mouvement Pegida contre « l'islamisation de l'Europe » « Ma thèse en 180 secondes » : comment participer à l'édition 2015data-title="« Ma thèse en 180 secondes » : comment participer à l'édition 2015" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Le chrono est bientôt lancé... Top ! Vous avez maintenant 180 secondes, soit 3 minutes montre en main, pour présenter votre thèse. Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et la Conférence des présidents d'université (CPU) organisent la seconde édition du concours « Ma thèse en 180 secondes » destiné aux doctorants dans toute la France, qu'ils soient en 1re, 2e ou 3e année. C'est l'occasion de mettre en lumière ses travaux. Mais attention, l'exercice est loin d'être facile. En plus d'avoir un temps de parole imparti, il s'agit de s'adresser à un public de non-initiés. Votre travail doit ainsi être vulgarisé pour devenir compréhensible. Pour vous aider, chaque école doctorale proposera une formation.Pour se présenter, il est impératif d'être inscrit dans un des regroupements d'universités participants. La plupart se sont portés volontaires, mais vérifiez que le vôtre fait bien partie de la liste, à retrouver sur le site de Ma thèse en 180 secondes. Les inscriptions sont d'ores et déjà ouvertes ou vont l'être d'ici peu, et peuvent ne pas durer longtemps : Paris-Saclay demande ainsi de postuler avant le 10 février, et seuls les 200 premiers inscrits bénéficieront d'une formation. Pour vous porter candidat, il vous suffit d'envoyer un fichier audio de 3 minutes présentant votre thèse aux responsables du concours de votre établissement. Des présélections et finales seront organisées au sein de chaque groupement d'université. Le gagnant sera invité à participer au concours à l'échelle nationale, le 3 juin à Nancy, avant la finale internationale, prévue en octobre à Paris.Toutes les informations concernant ce concours sont disponibles sur le site officiel ainsi que sur le site de votre université.Pour vous aider à vous préparer, voici Cinq conseils pour bien parler en public, par la gagnante de la finale internationale 2014 de Ma thèse en 180 secondes, Noémie Mermet :Inès Belgacem width="314" height="157" alt="" L’école de commerce Skema se développe à Paris et au Brésil Vous partez pour un voyage touristique, un stage ou un volontariat international, mais êtes-vous bien préparé ? Ces quelques précautions vous permettrons de vous en assurer. width="314" height="157" alt="En septembre 2015, la première école de manga de niveau bac + 5 ouvrira ses portes à Angoulême." Une école de manga bac + 5 ouvrira en septembre A l'université de technologie de Troyes, 58% des étudiants signent un contrat de travail avant même d'obtenir leur diplôme. width="314" height="157" alt="Campus de Facebook, à Menlo Park (Californie)." Emploi: le parcours des candidats ingénieurs n’a plus de frontièreDix Kurdes condamnés à Paris pour financement du PKK Ils avaient participé au financement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un mouvement considéré comme terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis. Dix Kurdes de nationalité turque ont été condamnés, mercredi 28 janvier, en appel à Paris à des peines de douze mois à quatre ans de prison avec sursis.La cour d'appel a également condamné la Maison du peuple kurde (MPK) de Marseille, au cœur de la collecte des fonds, à 50 000 euros d'amende et a prononcé sa dissolution.Le 3 décembre 2013, le tribunal correctionnel avait prononcé des peines allant de six mois à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis dans cette affaire. La cour d'appel a donc annulé les peines de prison ferme prononcées en première instance en leur substituant des peines avec sursis plus longues.COLLECTE DE L'IMPÔT RÉVOLUTIONNAIRE« On a alourdi les sursis pour les empêcher de continuer à militer », a jugé Me Sylvie Boitel, avocate de plusieurs prévenus, en soulignant que la suppression des peines fermes n'aurait pas d'impact, « la plupart des prévenus ayant déjà effectué entre quatre et douze mois de détention provisoire ». Et sa consœur Me Suzanne Bouyssou, avocate de deux des prévenus, d'ajouter : Selon l'accusation, sous couvert d'activités culturelles, de soirées, de concerts, la MPK œuvrait en fait pour la kampanya (« campagne », en turc), la collecte de l'impôt révolutionnaire auprès de la diaspora kurde, et aurait fait office de siège financier du PKK dans le sud de la France.Pendant l'enquête, le responsable du financement avait estimé le montant annuel de la kampanya à 300 000 euros, mais il avait assuré qu'il s'agissait d'un acte « complètement volontaire ».Avec IDTGV, la SNCF cherche à contrer le covoiturage • Mis à jour le Philippe Jacqué L’offre est plus qu’alléchante. Pour 59,99 euros par mois, IDTGV, une filiale de droit privé de la SNCF, offre une carte d’abonnement qui, moyennant un engagement sur douze mois, permet un accès illimité – et quand on le veut – à son réseau d’une quarantaine de destinations, essentiellement dans le Sud et l’ouest du pays.Seulement 10 000 cartes ont été mises en vente, mercredi 28 janvier, sur le site IDTGVMax.com. Et elles devraient partir très rapidement : mercredi après-midi, le site était déjà saturé...Le lancement de cette carte, calquée sur les cartes illimitées de cinéma, de vidéos en ligne (Netflix, Canalplay) ou d’écoute de musique (Spotify, Deezer, etc.) est une innovation marketing très intéressante. S’il existe des abonnements de travail, dédiés à une seule ligne de train, ou à un réseau urbain, l’illimité sur les trajets loisirs de plus de 3 heures est une première.Dans l’immédiat, cela va assurer à IDTGV 720 000 euros de revenus par an. Mais il s’agit aussi de proposer une alternative très abordable et rapide au covoiturage, en plein boom, avec sa flexibilité. « Soixante euros, cela correspond en moyenne à un plein d’essence… », relève Valérie Dehlinger, la patronne d’IDTGV.Le bilan d’une telle offre sera intéressant à tirer. Elle peut modifier la manière dont le train et la mobilité longue distance sont aujourd’hui « consommés ».La SNCF lance le covoiturage courte distance pour les Franciliens4 millions de passagers, contre un demi-million en 2005La commercialisation de cette carte survient alors qu’IDTGV fête son dixième anniversaire – le service avait été lancé le 6 décembre 2004. À l’époque, cette offre était censée faire revenir vers le train les voyageurs qui optaient pour les avions à bas coût, en jouant sur des tarifs bas, tout en préparant l’ouverture à la concurrence ferroviaire.Alors que ces concurrents se font toujours attendre en France, le combat contre l’avion se poursuit. Et le pari a été tenu, assure Rachel Picard, la directrice de Voyages SNCF. Selon elle, « 18 % des passagers d’IDTGV auraient voyagé avec un autre mode de transport sans cette offre ».En dix ans, le nombre de passagers a été multiplié par huit, passant d’un demi-million en 2005 à près de 4 millions en 2014. Selon une étude du cabinet Elton Pickford, le client moyen de ce service a 37 ans, et prend à 90 % ce train pour un trajet loisir.Les trains connaissent un taux de remplissage moyen de 85 %, laissant de la place aux détenteurs de la nouvelle carte IDTGVMax. Le chiffre d’affaires a pour sa part décuplé, passant de 22 millions d’euros en 2005, avec une poignée de destinations desservies, à environ 200 millions d’euros en 2014.Et ce avec une marge opérationnelle plus importante que celle des TGV, évaluée en moyenne à 12 %, grâce à la distribution exclusive des billets par Internet, à la multiplication des services tarifés et à une organisation plus flexible du travail. En raccrochant ses rames aux TGV classiques, IDTGV divise de même par deux ses coûts fixes directs et variables, comme la consommation d’énergie.Un laboratoire de test pour la SNCFDepuis dix ans, IDTGV fonctionne sutout comme un laboratoire pour la SNCF capable de tester et imaginer des offres et des concepts. C’est cette filiale qui a testé en premier la vente exclusivement par internet des billets. Depuis décembre, elle propose l’achat des billets à crédit (paiement en trois fois) quand la somme dépasse 150 euros. Une innovation qui pourrait assez rapidement être proposée pour les autres trains.C’est encore IDTGV qui a essuyé les plâtres du m-billets, les billets sur téléphone mobile, voire désormais sur les montres connectées. C’est IDTGV qui a généralisé le contrôle à quai des billets, permettant de remplacer les contrôleurs par des superviseurs dans les trains. Pour lutter contre la fraude, ce système est d’ores et déjà testé pour certains TGV classiques.C’est enfin IDTGV qui a testé pour la première fois les billets difficilement échangeables (12 euros pour changer un billet) non remboursables, une mesure que la SNCF rêve d’étendre à d’autres trains…Mais cela ne s’arrête pas là. C’est ce service qui a imaginé le transport « porte-à-porte », un concept qu’entend désormais généraliser la SNCF. IDTGV a ainsi inventé les IDcab, des véhicules avec chauffeurs proposés à prix fixe aux usagers de ces trains. De même, il a mis en place IDneige, qui permet d’enchaîner, après le train, le transfert en bus vers les stations d’hiver.Dès son lancement, IDTGV a proposé deux types d’ambiance dans ses trains, les espaces « zen », où l’on peut se reposer, et « zap », où des animations sont proposées. « IDzen est un vrai succès et nous réfléchissons à transférer ce concept dans les TGV classiques », indique Rachel Picard. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) La BNF rend hommage à l’historien Jacques Le Goff • Mis à jour le Philippe-Jean Catinchi Philippe-Jean Catinchi Journaliste au Monde Deux soldats israéliens tués par des tirs du Hezbollah près de la frontière libanaise • Mis à jour le Le Hezbollah, mouvement chiite libanais, a visé à deux reprises l'armée israélienne à la frontière israélo-libanaise mercredi 28 janvier. Les tirs sont tombés dans la région dite « des fermes de Chebaa », une enclave de 40 km2 en territoire israélien mais revendiquée par Beyrouth et située entre l'Etat hébreu, le Liban et la Syrie.Vers 10 h 25, un missile antichar lancé par les miliciens chiites libanais a touché un convoi de troupes israéliennes et fait entre cinq et dix blessés. Deux soldats sont morts dans l'attaque. Les obus de mortier tombés plus tard n'ont pas fait de victimes.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ftus1"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ftus1", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Ripostant à ces attaques, l'armée israélienne a bombardé le sud du Liban. Les chars et l'artillerie israéliens ont visé les villages de Kfar Chouba, Majidiyé, Halta et Arkoub, où se trouvent des positions de l'armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), chargée de surveiller la frontière, selon une source de sécurité libanaise.Un casque bleu espagnol de la Finul est mort. On ignore l'origine des tirs qui l'ont tué.La Résistance islamique, aile militaire du Hezbollah, a attribué l'offensive de mercredi au « groupe des martyrs de Kuneitra », une allusion au raid mené le 18 janvier contre le Hezbollah dans la province de Kuneitra en Syrie, et attribué à Israël. Six membres du mouvement libanais et un général iranien avaient péri dans l'opération. Le Hezbollah, qui soutient militairement le régime syrien dans sa guerre contre les rebelles et les djihadistes, avait menacé de venger ses combattants.Le Portugais Luis Figo candidat lui aussi à la présidence de la FIFA • Mis à jour le Rémi Dupré  Il est le sixième candidat, à ce jour, à se lancer dans la course à la présidence de la Fédération internationale de football. Mercredi 28 janvier, l'ancien international portugais Luis Figo (127 sélections entre 1991 et 2006), 42 ans, a annoncé dans un entretien accordé à la chaîne américaine CNN son souhait de défier le dirigeant sortant de la FIFA Joseph Blatter, en poste depuis 1998 et qui brigue un cinquième mandat de quatre ans à la tête du gouvernement du football mondial.« Je me soucie du football et quand je regarde l’image de la FIFA – pas seulement maintenant, mais lors des dernières années -, je n’aime pas ça. Si vous tapez FIFA sur internet, le premier mot qui apparaît, c’est scandale. Nous devons nous employer à faire évoluer cette image.  Le football mérite mieux que ça », a expliqué l'ancienne star du FC Barcelone (1995-2000), du Real Madrid (2000-2005) et de l'Inter Milan (2005-2009), qui déclinera son programme « dans les prochaines semaines. » L'attribution controversée des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, serait à l'origine de sa décision. « Quand j’ai vu que le rapport de Michael J. Garcia ne serait pas publié, j’ai pensé que c’était le moment de faire bouger les choses. Si vous êtes transparent, si vous demandez une enquête et que vous n’avez rien à cacher, pourquoi ne pas rendre ce rapport public ?, s'est interrogé le Ballon d'or 2000, qui pourrait faire de l'ombre médiatique à ses rivaux en vertu de sa notoriété. Si vous n’avez vraiment rien à cacher, vous devez le faire.»« Le football m'a beaucoup donné durant ma vie et je veux donner quelque chose au jeu en retour, s'est-il justifié dans un communiqué. Lors des derniers mois, j'ai vu l'image de la FIFA se détériorer et je m'adresse à tous les gens du football, joueurs, entraîneurs, présidents d'associations, aux nombreuses personnes qui m'ont demandé de faire quelque chose. Au cours de ma carrière, j'ai travaillé à tous les niveaux du jeu. Cela m'a conféré un point de vue unique et une compréhension et je me sens capable d'améliorer la discussion autour de l'avenir de la FIFA et l'avenir du jeu. » LES CINQ PARRAINAGES EN POCHEFinaliste de l'Euro 2004 et arrivé troisième du Mondial 2006 avec le Portugal, Luis Figo assure avoir recueilli, avant la date limite du dépôt des candidatures prévue jeudi 29 janvier à minuit, cinq parrainages émanant de fédérations nationales, condition sine qua non pour être retenu pour l'élection programmée le 29 mai lors du Congrès de Zurich. «C'est une élection difficile, mais Luis fera preuve de ténacité pour faire valoir ses points de vue sur ce dont a besoin le football», a indiqué la Fédération portugaise de football, qui soutient naturellement son compatriote.Depuis 2011, l'ex-star lusitanienne, formée au Sporting Lisbonne, qui totalise 577 matchs en club, était membre de la Commission du football de l'Union des associations européennes de football (UEFA). Le stratège de la Selecçao avait mis un terme à sa carrière  en 2009. Au cours de son longue et riche carrière, il s'est notamment forgé un palmarès éloquent (24 titres en club dont une Ligue des champions en 2002 avec le Real Madrid, quatre titres de champion d'Italie et deux titres de champion d'Espagne).LE SOUTIEN DE MOURINHOLuis Figo a notamment reçu le soutien de son ancien entraîneur à l'Inter Milan (2008-2009) et compatriote José Mourinho. « La candidature de Luis Figo est un grand pas pour le football. Sa longue carrière garantit le meilleur pour le futur. Je crois en son caractère et en sa détermination, aussi bien que en sa passion pour le jeu. Il sera un président focalisé sur le football et son avancée globale, agissant étroitement avec les Fédérations», a estimé le « Special One» dans un communiqué. Les deux hommes avaient également travaillé ensemble lorsque José Mourinho était entraîneur adjoint au Sporting Lisbonne (1992-1994) et au FC Barcelone (1996-2000). L'ex-capitaine de la sélection du Portugal a également reçu l'appui de l'ancien défenseur blaugrana (1989-1995) Ronald Koeman. Figo est le deuxième joueur de stature internationale à se lancer dans la course à la présidence après le Français David Ginola, dont la campagne tardive a été financée par un site irlandais de paris en ligne. L'ex-buteur du PSG n'est pas assuré de recueillir les cinq parrainages nécessaires, tout comme le diplomate français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la FIFA. A contrario, le prince jordanien Ali Bin al Hussein, vice-président de la FIFA depuis 2011, et le président de la fédération hollandaise Michael van Praag, candidats eux aussi, ont affirmé avoir collecté les cinq lettres de recommandations requises pour défier Joseph Blatter fin mai.FIGO, LE CANDIDAT DE L'UEFA?De son côté, l'ex-patron de la Fédération chilienne Harold Mayne-Nicholls a renoncé à se présenter. Le quinquagénaire fait notamment l'objet d'une enquête du Comité d'éthique de la FIFA dans le cadre de l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Le Sud-américain est soupçonné de « conflit d'intérêt»  pour avoir négocié des bourses d'études pour son fils et son neveu avec le responsable de l'académie Aspire au Qatar.  « Je pense qu'il y a des gens mieux préparés que moi, a-t-il expliqué. Il y a trois candidatures fortes qui avancent mes idées: celle de Michael van Praag, et celle du prince Ali Bin al Hussein. Je les soutiens. Et depuis aujourd'hui, il y a celle de Luis Figo qui a été mise en avant par Michel Platini (le président français de l'UEFA qui a renoncé à affronter Joseph Blatter, en août 2014). »Seule Confédération continentale à ne pas soutenir Joseph Blatter, l'UEFA attend de comparer les programmes des candidats en lice avant de se positionner. « Des candidats crédibles avec de nouvelles idées (aideront) à un débat ouvert dans la campagne électorale pour la présidence de la FIFA. Il est bon pour la FIFA et pour le football d'avoir des candidats valables avec une grande expérience dans le sport, venant de différents endroits du monde. Nous attendons d'en savoir davantage sur leurs programmes pour l'instance et pour le jeu », a déclaré Pedro Pinto, porte-parole de l'UEFA. Rémi Dupré Journaliste au Monde Le mariage d'un couple homosexuel franco-marocain autorisé en Cassation • Mis à jour le L'essentielLa Cour de cassation était appelée à se prononcer sur la décision de la cour d'appel de Chambéry d'autoriser le mariage d'un couple homosexuel franco-marocain, en contradiction avec une convention bilatérale passée avec le Maroc.La juridiction a validé ce mariage, estimant que la liberté fondamentale de se marier l'emportait sur la convention. La décision était très attendue. Après de nombreux rebondissements judiciaires, la Cour de cassation a validé, mercredi 28 janvier, le mariage d'un couple homosexuel franco-marocain, malgré une convention bilatérale avec le Maroc qui établit que les ressortissants marocains ne peuvent se marier avec un Français ou une Française du même sexe.La Cour a estimé que la liberté fondamentale de se marier l'emportait bien sur la convention bilatérale ratifiée entre les deux pays – en 1981 – et relative « au statut des personnes et de la famille et à la coopération judiciaire ».MARIAGE VALIDÉ DEUX FOISLe mariage de Dominique et Mohammed avait été validé par deux fois en octobre 2013, par le tribunal de grande instance puis par la cour d'appel de Chambéry, mais le parquet général avait formé un pourvoi en Cassation.La convention bilatérale sur laquelle se fondait alors le ministère public dispose qu'en cas de mariage franco-marocain, chacun des deux membres du couple doit se conformer aux lois de son pays. Or, la loi marocaine prohibe le mariage entre deux personnes de même sexe.LA LIBERTÉ DE SE MARIER, UN DROIT FONDAMENTALMais, la Cour de cassation a rappelé mercredi que l'article 4 de cette convention prévoit que la loi d'un des deux pays pouvait être écartée lorsqu'elle était « manifestement incompatible avec l'ordre public ».L'ordre public est un ensemble de règles relatives à l'organisation de la nation, l'économie, la morale, la santé, la sécurité, la paix publique, ainsi que les droits et libertés essentielles de chaque individu. Or a souligné la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français, la liberté de se marier est un droit fondamental, ouvert aux couples de même sexe depuis la loi du 17 mai 2013.CAN 2015 : la Côte d'Ivoire et le Cameroun visent les quarts • Mis à jour le Quatre résultats identiques (1-1), un grand favori (Côte d'Ivoire) en sursis : le scenario surprenant du groupe D de la CAN pourrait accoucher d'un dénouement encore plus rocambolesque, avec un éventuel tirage au sort en cas d'égalité parfaite, à l'issue de la dernière journée, mercredi.En élaborant le règlement de la compétition, la Confédération africaine de football (CAF) n'avait sans doute pas prévu l'invraisemblable situation qui prévaut dans cette poule. Mais elle s'est elle-même placée dans un certain embarras, en réduisant au minimum les critères pour départager les quatre formations (Côte d'Ivoire, Cameroun, Mali, Guinée) si cette uniformité est maintenue jusqu'au bout. Une telle loterie, à laquelle la CAF avait eu recours en 1988 pour envoyer l'Algérie dans le Top 8 aux dépens des Ivoiriens, écornerait en tout cas un peu plus l'image de l'instance et celle de sa compétition-phare.SUSPENSION DE GERVINHOTous les yeux seront principalement rivés vers le choc Côte d'Ivoire-Cameroun. Si les stars ivoiriennes sont encore en vie, elles peuvent dire un grand merci à Max-Alain Gradel qui les a sauvées en fin de rencontre face au Mali. Un parcours qui est pour le moment bien loin de correspondre à leur statut. Ses leaders ont failli dans les grandes largeurs, à commencer par Yaya Touré, transparent, et les Éléphants ont d'entrée de jeu perdu leur arme offensive numéro 1, Gervinho, exclu contre la Guinée pour avoir giflé un adversaire et suspendu pour les deux matches suivant.De quoi placer le groupe sous haute tension et mettre une grosse pression sur Hervé Renard. Pour son premier tournoi à la tête d'une équipe de haut rang, celui qui s'est révélé en guidant la Zambie vers le sacre continental à la surprise générale en 2012, joue très gros. « C'est toujours plus facile de jouer un Côte d'Ivoire-Cameroun, que de jouer dans un pays de notoriété moindre, où vous êtes malmenés, sur des terrains pas toujours fantastiques. C'est le genre de matches dont on raffole tous », a-t-il expliqué mardi, apparemment très serein.Le défenseur vétéran Kolo Touré (33 ans) a pris un accent plus martial : « Il va falloir se battre comme des guerriers. » Les Camerounais se disent eux « très confiants », à l'image du capitaine Stéphane Mbia. Pas question pour autant de miser sur un quelconque avantage psychologique, pour des Lions Indomptables qui avaient surclassé la Côte d'Ivoire lors des qualifications (4-1, 0-0). « C'est un autre contexte, ce sera une finale », a tranché l'ancien milieu de terrain de Marseille.LA SURPRISE DE LA GUINÉEPour le sélectionneur Volker Finke, déjà sous le feu nourri de la presse camerounaise qui réclame son départ en cas d'élimination, « on va voir qui va trouver l'unité sous la pression. C'est l'état d'esprit qui va décider du match. » Le technicien allemand commence à être habitué à l'environnement si particulier des Lions, lui qui a vécu aux premières loges le désastre du Mondial 2014 (lourdes défaites contre la Croatie et le Brésil, altercation entre deux joueurs en pleine rencontre, accusations de corruption).Dans l'autre match, le Mali ferait bien de se méfier de la Guinée, la belle surprise de cette CAN, et de son atout maître Ibrahima Traoré. Mais pour défier le demi-finaliste des deux dernières éditions, le Syli National devra se passer des services du défenseur de Saint-Étienne Florentin Pogba, touché à la cuisse.Le hit parade des plaintes des locataires • Mis à jour le Frédéric Cazenave if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Dépôt de garantie ","Insalubrité, humidité, conformité électrique","Charges abusives ","Réparations / travaux ","Augmentation soudaine des loyers ","Durée du préavis","Expulsions suite loyers impayés","Accès à la location ","Etat des lieux "], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"% des plaintes", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:false, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Fréquence", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 16.01 ], [ "", 9.26 ], [ "", 8.98 ], [ "", 8.45 ], [ "", 6.36 ], [ "", 6.29 ], [ "", 5.3 ], [ "", 2.97 ], [ "", 2.76 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1422365580959 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Comme chaque année, la Confédération générale du logement (CGL) a publié son « baromètre des plaintes des usagers du logement ». Cette dernière édition s'appuie sur 2 800 griefs reçus par l'association de consommateurs, un chiffre en hausse de 30 % par rapport à l'édition précédente, en 2012.La principale source de conflits concerne le dépôt de garantie, le propriétaire tardant à rendre la somme au locataire ou l'amputant sans en apporter la moindre justification.Pour rappel, le bailleur doit en théorie rendre ce dépôt de garantie dans le mois suivant le départ du locataire. Un délai raccourci par la loi ALUR. Au-delà de cette période, le locataire peut demander au propriétaire de payer une pénalité équivalente à 10 % du dépôt de garantie et ce par mois de retard débuté.OBTENIR RÉPARATION« Mais pour obtenir réparation, le locataire devra dans 90 % des cas passer par la justice. Or il y a peu de chance qu'il engage une telle procédure pour obtenir les quelques centaines d'euros que lui doit son ancien propriétaire », regrette Michel Fréchet le président de la CGL.Les « troubles de jouissance », c'est-à-dire les problèmes d'insalubrité et d'humidité, dues en grande partie à un mauvais entretien des lieux par le bailleur, arrivent en deuxième place de ce baromètre.« Nous constatons une baisse de ce type de litiges, ce qui tendrait à montrer que les bailleurs engagent des travaux dans leur bien », souligne M. Fréchet. La loi précise, en effet, que le bailleur doit mettre à disposition du locataire un logement en bon état et ce durant toute la durée de la location. C'est-à-dire que le propriétaire doit entretenir ce logement et y faire les réparations nécessaires.RÉGULARISATIONS DE CHARGES« Mais cela ne doit pas occulter le fait que trop d'appartements insalubres sont encore proposés à la location, déplore M. Fréchet. Or les locataires hésitent à dénoncer leur bailleur auprès de leur mairie de peur de perdre leur logement en cas de procédure. »Les conflits liés aux « charges locatives » complètent le podium, les particuliers se plaignant de régularisations de charges sur les cinq dernières années, ou encore une répercussion abusive et non justifiée de certaines charges.A ce titre, la loi ALUR a prévu que désormais le bailleur dispose de trois ans (et non plus de cinq ) pour régulariser un exercice de charges. « Et lorsque le locataire doit rembourser le bailleur, il peut demander un échéancier sur plusieurs mois », précise M. Fréchet Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Les classements, obsession risquée des universitésdata-title="Les classements, obsession risquée des universités" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Ils sont devenus une boussole pour de nombreux étudiants, un « Routard des universités », ironisent certains. Un rapport que l’Association européenne des universités (AEU) a présenté mi-janvier montre la place majeure que les classements occupent dorénavant dans l’enseignement supérieur.Ces outils, nés il y a une dizaine d’années, sont souvent biaisés et peu robustes scientifiquement. « Ils ne sont pas toujours réalisés selon une procédure statistique correcte, dit Geneviève Filliatreau, directrice de l’Observatoire des sciences et techniques. Leurs concepteurs ne peuvent en effet utiliser que ce dont ils disposent. »Etablissements obnubilésDupés, les étudiants ? Un piège, les classements ? Les universités interrogées par l’AEU n’y voient, elles, que des avantages. « On constate une certaine naïveté dans la façon dont les établissements abordent les classements », regrette Andrée Sursock, conseiller à l’AEU. L’enquête réalisée auprès de 171 universités dans 39 pays – six d’entre eux ont fait l’objet d’une visite, dont la France – montre que, même s’ils les critiquent, les établissements paraissent obnubilés par les palmarès, qu’ils soient nationaux ou internationaux. 86 % d’entre eux reconnaissent surveiller cela comme le lait sur le feu, et ce, au plus haut niveau. Plus de la moitié y a même affecté « une ou plusieurs personnes ».« Les classements sont un sous-produit de la mondialisation », estime Jean-Marc Rapp. L’ancien recteur de l’université de Lausanne, ancien président du jury des « initiatives d’excellence » (IDEX) et ancien président de l’AEU, rappelle « le coup de tonnerre » qu’a constitué le classement des universités publié en 2003 par l’une d’elles, Jiao Tong, à Shanghaï. Dès lors, « ils ont fait office de réveille-matin ou de sonnette d’alarme, explique M. Rapp. Ils ont permis aux établissements ou aux pays une plus grande prise de conscience, parfois douloureuse et mal ressentie, de la dynamique de transparence à l’œuvre dans l’enseignement supérieur. »Les universités françaises mal placéesPour la France, Shanghaï est une claque : ses universités sont mal placées. Le pays réagit : on réforme les structures, on finance des projets d’excellence, on regroupe les établissements… Certes, « on ne fonde pas une politique sur le classement de Shanghaï », répète souvent Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur. Mais c’est tout comme.D’autres pays ont réagi de la même manière, comme l’Allemagne. « Certains gèrent leur système d’enseignement supérieur ou l’attribution des bourses en fonction des classements », note même Mme Filliatreau. La Russie et les Pays-Bas, par exemple, utilisent les classements pour sélectionner les universités dont ils accepteront les étudiants.Les établissements ne sont pas en reste. Selon l’AEU, sept sur dix utilisent les classements pour prendre des décisions. Il peut s’agir de la politique de recherche, de l’affectation des ressources ou des procédures de recrutement et de promotion, par exemple. Persuadées, à juste titre, que les futurs étudiants et chercheurs sont influencés par les palmarès, 80 % des universités en font également un argument de marketing pour séduire les talents prometteurs.Culture de la transparenceTant mieux pour eux ? Oui, car les jeunes sont les premiers bénéficiaires de cette culture de transparence ou de diffusion d’informations. « C’est un aspect positif, mais les classements ne doivent pas être pris pour argent comptant », prévient Mme Filliatreau.Car l’image des universités renvoyée par les classements n’est pas toujours fidèle à la réalité. Outre les biais statistiques, faire entrer au chausse-pied des établissements parfois très différents dans la grille d’un palmarès produit nécessairement simplifications et distorsions. « C’est comme comparer des pommes avec des poires », alerte Mme Filliatreau.Certains sont douteux, assure M. Rapp, sans pouvoir donner beaucoup de détails : « Nous observons des mouvements inexplicables dans certains classements. On peut se demander si ce n’est pas dû à l’action de pirates. En tout cas, ces classements ne sont plus à l’abri d’interventions extérieures. »Normalisation du secteurDéformée, peut-être fausse, c’est cependant en fonction de l’image renvoyée par les classements que beaucoup d’étudiants font leur choix d’orientation. « Un étudiant à la recherche de la meilleure université qui se fonde sur les classements ne se pose pas la question de savoir quelle est la meilleure université pour lui », insiste Andrée Sursock. De fait, « les questions que se posent les étudiants, comme le coût du logement ou les horaires de la bibliothèque, sont absentes des palmarès », souligne M. Rapp.Par ailleurs, mettent en garde ceux qui analysent ce phénomène, l’utilisation des classements par les universités a des conséquences sur l’offre d’enseignement elle-même. Ne serait-ce qu’en poussant à une certaine normalisation du secteur, au détriment de la diversité.« Ça ne se voit pas encore, explique Mme Filliatreau. Mais les résultats des classements s’insinuent dans tous les aspects de la vie universitaire. Et, une fois lancé, il est très difficile de revenir en arrière. Pour certains établissements, il existe un risque de dégringolade. Quand ils commencent à baisser, un cercle vicieux menace de se mettre en place. »Pas de fatalitéMais, insistent tous les chercheurs, il n’y a pas de fatalité. Les établissements ont la capacité d’agir,rappelle Mme Filliatreau. Et M. Rapp donne un exemple : l’université de Lausanne a cédé son département de sciences à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Du point de vue des classements, la décision n’était pas forcément judicieuse. « Mais nous les avons ignorés, dit M. Rapp. La priorité était d’appliquer une politique. »Quant aux étudiants, « il faut leur faire comprendre la distorsion opérée par ces outils, et comment on choisit une université », confie Mme Sursock. Un outil est d’ores et déjà à leur disposition : U-Multirank, une sorte de moteur de recherche créée en 2014 par l’Union européenne qui permet à l’étudiant d’affiner sa recherche. Mais le site, en anglais, n’est pas d’un maniement totalement limpide.Benoît Floc'h width="314" height="157" alt=""Another mother"" Maman à louer pour étudiants débordés Neuf fiches « e-methodo » vous permettent d'exercer vos fondamentaux pour vous préparer au bac et au concours de Sciences Po. width="314" height="157" alt="Le lycée Gabriel Fauré, à Paris, dans le XIIIe arrondissement." Des stages de langues gratuits pour les lycéens parisiens Claude Garcia, professeur de SES, explique aux élèves des séries S, ES et L comment préparer et réussir cette épreuve anticipée du baccalauréat. width="314" height="157" alt="Comment enseigner le fait religieux ?" Après les attentats, comment aborder la religion en cours d'histoire ? Maman à louer pour étudiants débordésdata-title="Maman à louer pour étudiants débordés" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Pour faire la lessive, remplir le frigo et ranger, une maman, c'est quand même bien pratique ! Ce que confirmeront sûrement les étudiants nouvellement indépendants, abonnés aux laveries et aux rayons de plats surgelés tout prêts. Et si on pouvait embaucher une mère de substitution ? C'est l'idée d'Ilene Scoratow, professeur d'espagnol à Pittsburgh (Etats-Unis), qui a décidé de lancer « Another mother » (« une autre mère »), un « service de blanchisserie, ménage et shopping ».« Ne pas trouver le temps de faire sa vaisselle ou de laver ses vêtements ne signifie pas vouloir porter des vêtements sales en classe ou au travail, ou ne pas se soucier des plats accumulés dans l'évier pendant deux semaines qui commencent à sentir », compatit Ilene Scoratow, qui se propose d'apporter « la liberté d'utiliser son temps pour se détendre un peu et se faire plaisir », plutôt que pour les tâches ménagères. Et en prime, telle une mère aimante et dévouée, le site propose de livrer paniers de confiseries et kit de survie pour les périodes d'examens. On y trouve aussi une astuce de la semaine, pour enlever une tache d'un vêtement par exemple. Depuis 2012 et la création de sa mini start-up, Ilene Scoratow a convaincu une quarantaine de clients, pour lesquels elle joue les mères de substitution. Si le service rendu diffère peu de celui proposé par les aides ménagères et autres services d'aide à la personne, un rapide tour du Web ne permet pas de lui trouver un exact équivalent en France, surfant joyeusement sur les stéréotypes maternels. N'en déplaise aux Tanguy chassés du nid... Inès Belgacem width="314" height="157" alt="" Les classements, obsession risquée des universités Neuf fiches « e-methodo » vous permettent d'exercer vos fondamentaux pour vous préparer au bac et au concours de Sciences Po. width="314" height="157" alt="Le lycée Gabriel Fauré, à Paris, dans le XIIIe arrondissement." Des stages de langues gratuits pour les lycéens parisiens Claude Garcia, professeur de SES, explique aux élèves des séries S, ES et L comment préparer et réussir cette épreuve anticipée du baccalauréat. width="314" height="157" alt="Comment enseigner le fait religieux ?" Après les attentats, comment aborder la religion en cours d'histoire ?Il est encore temps de se vacciner contre la grippe • Mis à jour le La grippe est de retour. Elle a atteint son seuil épidémique pour la deuxième semaine consécutive, a indiqué l’Institut national de veille sanitaire, mercredi 28 janvier. Avec plus de 300 000 nouveaux cas recensés la semaine dernière et 223 cas graves depuis novembre 2014, dont 76 la semaine dernière, l’épidémie de grippe se propage très rapidement. Problème : cette année, le vaccin ne correspond pas tout à fait au virus qui circule majoritairement. Alors, l’éternelle question revient elle aussi : faut-il se faire vacciner ?Pourquoi le vaccin ne permet-il pas de lutter efficacement contre la grippe version 2015 ?Chaque année, le vaccin contre la grippe est préparé longtemps à l’avance. Il faut plus de six mois pour que les laboratoires pharmaceutiques puissent en assurer la production. Entre le moment de la fabrication et l’apparition de l’épidémie, un nouveau virus de type A (H3N2) a émergé, en mars 2014, soit un mois après la composition du vaccin grippal.La souche A (H3N2) est connue pour être à l’origine des complications sévères, surtout chez les jeunes enfants, les personnes âgées et fragiles, selon la Direction générale de la santé (DGS). Elle est donc plus virulente que les autres souches. Depuis le 1er janvier, 16 décès ont été recensés, selon le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm.A l’heure actuelle, on estime qu’il y a 491 cas pour 100 000 habitants, soit plus que l’hiver dernier. Les personnes touchées ont 62 ans en moyenne. Le pic est attendu vers la mi-février. L’épidémie devrait durer six semaines.Quelle est l’efficacité de ce vaccin ?Ce vaccin serait globalement efficace à 23 %, selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Mais il protège contre deux autres souches qui circulent moins cette année : A (H1N1) et B.A titre de comparaison, quand les souches sont les bonnes, l’efficacité est estimée entre 50 % et 60 %, avec de fortes différences suivant l’âge et la population, selon les autorités américaines. Le vaccin peut atteindre une protection de 80 % chez les plus jeunes contre moins de 40 % chez les personnes âgées. Il protège pendant environ sept mois.Est-il trop tard pour se vacciner ?Les spécialistes estiment que la moindre efficacité du vaccin ne remet pas en cause le bien-fondé de la vaccination pour les personnes âgées ou fragiles. Une protection particulièrement recommandée chez les personnes âgées de plus de 65 ans, femmes enceintes, ou personnes souffrant de diverses pathologies. Mais « il faut se dépêcher », a relevé Isabelle Bonmarin, chargée de la surveillance de la grippe à l’Institut national de veille sanitaire (InVS), à l’AFP, mercredi 28 janvier. Car il faut attendre deux semaines avant que l’immunité se soit installée.Par ailleurs, les médecins préconisent l’utilisation précoce des traitements antiviraux dès les premiers symptômes sans attendre la confirmation virologique du diagnostic. Cela permettrait de réduire la durée de l’hospitalisation, de la maladie et les formes sévères, selon la DGS. Enfin, des précautions d’hygiènes simples permettent de prévenir la maladie : limitation des contacts, se laver régulièrement les mains, se couvrir la bouche et le nez quand on tousse ou éternue, utiliser des mouchoirs en papier à usage unique.Thibault PetitBill Gates est « préoccupé par la superintelligence » artificielle • Mis à jour le Après l'entrepreneur Elon Munsk et le physicien Stephen Hawkins, le fondateur de Microsoft a fait part à son tour d'inquiétudes quant au développement d'intelligences artificielles. A l'occasion d'une session d'AMA (pour Ask Me Anything, « demandez-moi n'importe quoi », littéralement) sur le site Reddit, Bill Gates s'est déclaré « dans le camp de ceux qui sont préoccupés par la superintelligence [artificielle] ».Son inquiétude s'inscrit toutefois dans le long terme : « Au début les machines accompliront de nombreuses tâches pour nous et ne seront pas super intelligentes. Ce devrait être positif si nous le gérons bien. Quelques décennies après, cependant, l'intelligence sera assez forte pour devenir un sujet de préocuppation. Je suis d'accord avec Elon Munsk et plusieurs autres sur ce point, et je ne comprends pas ceux qui ne s'inquiètent pas. »Elon Munsk, cofondateur de Paypal, mais aussi des start-up technologiques SpaceX, Tesla Motors et SolarCity, avait déclaré en août sur Twitter qu'il fallait « faire très attention avec l'intelligence artificielle », qui pouvait se révéler « potentiellement plus dangereuse que les bombes atomiques ».De nombreuses évolutions positivesPlus récemment, le célèbre physicien Stephen Hawkins avait déclaré dans un entretien que « le développement d'une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l'humanité ».Bill Gates s'est néanmoins voulu positif sur l'évolution de la technologie robotique durant la prochaine décennie, prévoyant un grand progrès dans « les problèmes comme la vision, la compréhension du langage et la traduction ». « Une fois que les ordinateurs-robots atteindront un niveau de compétence à partir duquel voir et bouger sera facile pour eux, estime Bill Gates, ils seront dès lors utilisés de manière intensive. »Explosion de gaz dans un hôpital pour enfants à Mexico • Mis à jour le L'essentielUne explosion est survenue à proximité d'un hôpital pour enfants situé au sud de Mexico, alors qu'un camion de gaz livrait l'établissement.Au moins trois personnes sont mortes et 58 ont été blessées, dont 22 enfants, mais le bilan pourrait encore s'alourdir. Une explosion de gaz est survenue, jeudi 29 janvier, à proximité d'un hôpital pour enfants situé au sud de Mexico, la capitale du Mexique. Au moins trois personnes sont mortes et 58 ont été blessées, dont 22 enfants, selon le dernier bilan provisoire des autorités. Il y a « trois décès confirmés », a déclaré le secrétaire à la protection civile de la capitale, Fausto Lugo, à la télévision Foro TV, précisant que le bilan pourrait encore s'alourdir, les secours cherchant toujours des personnes sous les décombres.Adrian Rubalcava, chef de l'arrondissement de Cuajimalpa, où se trouve l'hôpital, a affirmé à la radio MVS qu'il y avait sept morts, trois adultes et quatre bébés, un bilan qui n'était toujours pas confirmé par les autorités en fin de matinée jeudi. Un premier bilan, annoncé par le maire, Miguel Angel Mancera, avait fait état d'« une personne décédée, une femme », retrouvée sous les décombres. Selon ce dernier, les 58 blessés ont été emmenés dans plusieurs hôpitaux. La plupart ont été atteints par des éclats de verre au moment de l'explosion. 40 % DE L'HÔPITAL DÉTRUITSEnviron 40% de l'Hôpital mère enfant de Cuajimalpa ont été endommagés par l'explosion survenue jeudi matin alors qu'un camion de gaz livrait l'établissement, probablement en raison d'une fuite dans la pompe du véhicule.« Il faut procéder à une évacuation pour raisons de sécurité, car il y a beaucoup de bébés » dans cet hôpital, a précisé le maire, indiquant que les pompiers travaillaient encore à éteindre l'incendie, déjà circonscrit.Sur son compte Twitter, le président Enrique Peña Nieto a exprimé sa « tristesse et solidarité envers les blessés et proches de ceux qui ont perdu la vie ce matin à l'Hôpital mère enfant de Cuajimalpa ». Mi tristeza y solidaridad a los heridos y familiares de quienes perdieron la vida esta mañana en el Hospital Materno Infantil de Cuajimalpa.— Enrique Peña Nieto (@EPN) 29 Janvier 2015Dopage : le « Poulidor » de la marche qui veut récupérer « son » or • Mis à jour le Yann Bouchez A 30 ans, Jared Tallent pourrait être un homme comblé. Il l'est, en grande partie. Le marcheur australien, avec trois médailles olympiques glanées à Pékin (2008) et à Londres (2012), présente un joli palmarès. Mais, alors que se profilent les Jeux de Rio, en 2016, Jared Tallent apparaît aussi comme un champion frustré.L'Australien possède une particularité dont il se serait sûrement bien passé. Parmi les athlètes qui l'ont devancé sur ses trois podiums olympiques, il y eut à chaque fois un marcheur ensuite suspendu pour dopage.Flashback. Le 16 août 2008, à Pékin, Jared Tallent termine le 20 km marche derrière le Russe Valery Borchin et l'Equatorien Jefferson Perez. Six jours plus tard, le 22 août, il obtient la deuxième place du 50 km marche, à plus de deux minutes de l'Italien Alex Schwazer. En 2012 à Londres, sur 50 km, l'Australien termine derrière le Russe Sergey Kirdyapkin.PASSEPORTS BIOLOGIQUES ANORMAUXBorchin, Schwazer, Kirdyapkin : tous sont depuis tombés pour dopage. L'Italien a été contrôlé positif à l'EPO juste avant les Jeux de Londres, alors que de forts soupçons pesaient sur lui. Borchin et Kirdyapkin, eux, purgent une suspension depuis le 25 octobre 2012 pour des données anormales sur leur passeport biologique.Leur sanction n'a été révélée que le 20 janvier 2015 par l'agence antidopage russe (Rusada). Borchin est interdit de compétition pour une durée de huit ans. Kirdyapkin, lui, s'est vu infliger une suspension de trois ans et trois mois. La Rusada a également annoncé les suspensions d'autres marcheurs de premier rang, dont Sergey Bakulin, champion du monde du 50 km marche à Daegu, en Corée du Sud, titré en 2011 devant son compatriote Denis Nizhegorodov (disparu des radars depuis) et... un certain Jared Tallent. « Je n'ai pas été surpris par l'annonce des suspensions des Russes, assure au Monde Jared Tallent. Il y a eu beaucoup de problèmes dans la marche russe, depuis longtemps. L'entraîneur des marcheurs, Viktor Chegin, a vu vingt et un de ses athlètes suspendus pour dopage ! Le premier remonte à 1999. Ces athlètes n'avaient presque pas concouru depuis les Jeux de Londres, en 2012. Ils ont tous déclaré forfait quelques jours avant les Mondiaux de Moscou, en 2013, donc je savais qu'il se passait quelque chose. Je me doutais qu'ils purgeaient une suspension et je pensais que c'était une suspension qui allait rester secrète. Mais quand cela a été annoncé, je n'ai pas été surpris. Vous ne pouvez pas avoir confiance dans les athlètes de Viktor Chegin. »SITUATION UBUESQUESi l'annonce de la sanction de cinq marcheurs russes de premier plan, le 20 janvier, peut être vue comme une avancée dans la lutte contre le dopage, l'Australien s'indigne de la décision de la Rusada. La sanction infligée au champion olympique du 50 km marche à Londres semble de prime abord assez lourde. Mais pour Tallent, la situation est ubuesque, car les dirigeants de l'athlétisme russe ont permis à Sergey Kirdyapkin de s'aligner à Rio, en 2016. Surtout, ils ne lui ont pas retiré sa médaille d'or de Londres.« Si l'on regarde le cas de Kirdyapkin, il a des résultats anormaux jusqu'en juin 2012, avec des valeurs sanguines anormales, explique l'athlète de Canberra. Mais ses résultats sanguins, pendant les Jeux de Londres, ne sont pas anormaux, donc on lui dit : “Tu es propre à Londres, tu peux garder tes médailles.” C'est scandaleux. Normalement, avec le passeport biologique, on annule tous les résultats depuis la première fois où sont apparues les valeurs anormales. Pour lui, ce fut 2009 et 2010. Donc ses résultats devraient être annulés depuis 2009. »« A LONDRES, J'ÉTAIS LE VÉRITABLE VAINQUEUR »Avec une telle décision, l'or olympique reviendrait alors à Tallent. Et l'Australien ne serait pas du genre à refuser ce nouveau métal. « J'ai toujours pensé depuis Londres que j'étais le véritable vainqueur, confie-t-il. J'avais de gros doutes sur les Russes depuis 2008, avant les Jeux de Pékin, lorsque cinq des athlètes de Saransk, où s'entraînent les marcheurs, ont été contrôlés positifs à l'EPO. Cela montrait qu'ils se dopaient en groupe. Depuis, les cas se sont accumulés. Donc je savais que c'était une question de temps pour récupérer la médaille d'or. Je pense que je la mérite, j'étais le meilleur athlète propre ce jour-là. »Le 23 janvier, Jared Tallent a rappelé sur Twitter qu'il demandait la démission de Viktor Chegin depuis 2008. « Chegin bénéficie de nombreux soutiens en Russie », déplore-t-il. En s'exprimant sur ces sujets régulièrement et sans demi-mesure, Tallent espère peut-être une réaction de la fédération internationale d'athlétisme. Et bénéficier, un jour, du titre de champion olympique de Londres, ce qui est encore loin d'être acquis.La médaille d'or de Schwazer de 2008 ne lui reviendra jamais, cela semble une certitude : l'Italien n'a été contrôlé positif à l'EPO que quatre ans plus tard, et en 2008, l'IAAF n'avait pas encore mis en place le passeport biologique, seul moyen de confondre des athlètes qui n'ont pas subi de contrôle positif. Il faudra donc se contenter de croire Schwazer lorsqu'il assure qu'il était propre à Pékin. En attendant, un jour peut-être, de récupérer l'or de 2012, Jared Tallent continue de s'entraîner, en Australie. A Rio, pour ses troisièmes Jeux, il visera à nouveau un podium, et, si possible, la plus haute marche. Mais il devra très probablement faire avec le retour de Sergey Kirdyapkin. Sans oublier une nouvelle génération, formée à Saransk, qui a émergé au niveau de l'élite mondiale.« Il y a déjà de nouveaux marcheurs russes, très jeunes et avec des performances extraordinaires pour leur âge, ne s'étonne plus Tallent. Ça peut vous donner des indices sur le fait qu'ils s'entraînent de la même manière — même si je ne peux pas l'affirmer à coup sûr. Ça sera dur de les battre. Je ferai de mon mieux, et j'espère gagner l'or à Rio. Je suis très déterminé. » Lire l'article : Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russe Yann Bouchez Journaliste au service Sport Les Beatles : les reprises d’« Abbey Road » • Mis à jour le Bruno Lesprit Bruno Lesprit Journaliste au Monde En Ukraine, Porochenko appelle à des pourparlers d'urgence • Mis à jour le L'essentielLes combats entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses se sont intensifiés ces derniers jours dans l'Est après une période d'accalmie.Des bombardements meurtriers ont touché le port stratégique de Marioupol.Une réunion entre différentes parties au conflit se tiendra vendredi à Minsk, alors que les Européens hésitent à prendre de nouvelles sanctions.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2frgoq"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2frgoq", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Après la recrudescence des combats dans l'est de l'Ukraine et les récents bombardements des séparatistes prorusses sur la ville portuaire de Marioupol, le président ukrainien, Petro Porochenko, a appelé, jeudi 29 janvier, les rebelles prorusses à venir négocier d'urgence un nouveau cessez-le-feu.De nouveaux pourparlers de paix entre le groupe de contact sur le conflit ukrainien – composé de représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'OSCE –, et les rebelles prorusses, doivent se tenir vendredi à Minsk (en Biélorussie) pour négocier une trêve.Lire le reportage (édition abonnés) : Village par village, les combattants prorusses progressent en UkraineL'UE VA ALLONGER LA LISTE DES PERSONNES SANCTIONNÉESA Bruxelles, plusieurs ministres européens se réunissaient en urgence, alors que la diplomatie est accusée de piétiner dans le dossier ukrainien. A son arrivée à Bruxelles, le secrétaire d'Etat français chargée des affaires européennes, Harlem Désir, a affirmé que la liste des personnes sanctionnées pour leur implication dans le conflit allait encore s'allonger et que l'UE allait « renforcer les sanctions qui visent les séparatistes et ceux qui les soutiennent, y compris en Russie ».  Il a ajouté :« Nous allons manifester une unité très forte de l'UE et exercer toutes les pressions nécessaires, y compris par la prolongation et l'extension des sanctions individuelles, pour obtenir un retour à une solution négociée (…) Il faut revenir à une solution politique (…) Il n'y a pas d'issue militaire à cette confrontation, il faut que chacun en soit convaincu de part et d'autre »Interrogé sur la perspective d'alourdir les sanctions économiques adoptées cet été contre la Russie, M. Désir a estimé qu'elles étaient « en place » et qu'elles « sont lourdes », avant de réitérer la nécessité de « renforcer » les sanctions individuelles, qui consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager dans l'Union européenne.Lire notre analyse (édition abonnés) : Ukraine : l’Europe désemparée face à la surenchère russeVERS UNE EXTENSION DE LA LISTE NOIRE ?Selon un projet de conclusions consulté par l'Agence France-Presse, les Vingt-Huit doivent décider une extension de la liste noire des personnes sanctionnées pour leur implication dans le conflit en Ukraine.Ils vont aussi décider de reconduire, au moins jusqu'en septembre, la première série de sanctions ciblées visant des séparatistes ukrainiens et des responsables russes pour leur implication dans le conflit, qui vont arriver à échéance en mars.La question des sanctions économiques est très controversée. Le document évoque « de nouveaux travaux préparatoires (…) sur des actions appropriées, en particulier de nouvelles sanctions ».A Tourcoing, Sarkozy appelle à un « nouveau contrat d’intégration » • Mis à jour le Matthieu Goar Retrouver le bon air de la campagne électorale pour recevoir une bonne bouffée de chaleur partisane : jeudi 29 janvier, trois jours après avoir rencontré Angela Merkel à Berlin, Nicolas Sarkozy a effectué son premier déplacement en France depuis son élection à la tête de l’UMP, le 29 novembre 2014. Après avoir dialogué avec des médecins, l’ancien chef de l’Etat a été accueilli au théâtre Raymond-Devos de Tourcoing (Nord) par des militants ravis de lui chanter « joyeux anniversaire ». Nicolas Sarkozy a fêté ses 60 ans mercredi 28 janvier.Au cours de ce meeting, M. Sarkozy a ciblé l’exécutif en revendiquant son droit à la critique. Malgré le danger terroriste qui pèse sur la France, la fin de l’unité nationale est définitivement actée. « Qu’est ce que c’est l’unité nationale ? Ce n’est pas une petite bouteille de chloroforme pour chacun des parlementaires de l’opposition et pour le président de l’UMP », a lancé l’ancien président de la République.« Ça ne peut pas continuer comme cela »Critiquant la loi Macron qui cible les notaires mais épargne « les dockers qui ont ruiné le port de Marseille », ou réactivant ses thèmes de campagne comme la renégociation de l’espace Schengen ou la fin de l’aide médicale d’Etat, le président de l’UMP est surtout revenu sur les récentes annonces de l’exécutif en matière de lutte contre le terrorisme. « Quelles sont les décisions que vous avez prises pour nous protéger ? », a lancé l’ancien chef de l’Etat en demandant à Manuel Valls de débloquer 150 millions d’euros pour payer des heures supplémentaires aux forces de police. Une idée qu’il avait déjà énoncée sur France 2 mercredi 21 janvier.Lire : Effectifs et horaires des policiers, les erreurs de SarkozyDeux semaines après avoir publié les douze mesures préconisées par son parti sur le sujet, M. Sarkozy n’a pas fait de nouvelles propositions. Mais il a répété l’impératif de renforcer les pouvoirs des services de renseignement qui « doivent pouvoir piéger une voiture suspecte » et « aller dans une cité perquisitionner une cave quitte à en informer la justice a posteriori ». Revenant, dans la foulée de cette analyse sécuritaire, sur l’immigration, il a demandé un « nouveau contrat d’intégration ». « Ça ne peut pas continuer comme cela. La liberté de circulation en Europe, ce n’est pas la liberté d’installation de tous les gens du monde en Europe », martèle-t-il, tout en refusant l’idée d’un continent fermé car « les civilisations sont mortes de la consanguinité, pas de la mixité ».« L’impératif est l’apaisement »Acclamé par ses partisans, le président de l’UMP a bien l’intention de se poser comme le premier opposant à la majorité à moins de deux mois des élections départementales. Car il sort d’une période compliquée. Depuis la fin des attentats, il a pris soin de ne pas briser l’unité nationale et « d’être à la hauteur des événements que vous avez traversés » tout en essayant d’exister politiquement. Que ce soit en jouant des coudes lors de la marche républicaine ou en insufflant l’idée de la peine d’indignité nationale pour les terroristes. Peine perdue, c’est l’expression « d’apartheid social » prononcée par le premier ministre qui a provoqué le débat et donné le tempo de l’agenda médiatique. La cote de popularité de l’ex-chef de l’Etat a faibli à cette occasion, selon un sondage de l’IFOP pour Paris Match et Sud Radio.D’après cette étude, l’ancien président de la République, qui affectionne pourtant les thématiques sécuritaires, perd 4 points (38 % d’opinion favorables) alors que Manuel Valls gagne 5 points (60 %). Le premier ministre devient la deuxième personnalité préférée des Français, derrière… Alain Juppé. « Laissez les éditorialistes éditorialiser », a demandé M. Sarkozy, critiquant les commentateurs qui s’adonnent à « une danse macabre sur fond de sondage ». « Les sondages ne nous intéressent pas quand 17 de nos compatriotes ont perdu la vie », a estimé le président de l’UMP.Nicolas Sarkozy devrait intensifier ses déplacements en France dans les semaines à venir. Il pourrait en effectuer un par semaine sans se lancer dans une frénésie médiatique. L’idée est toujours de chercher le bon équilibre entre son rôle d’opposant et sa stature d’homme d’Etat. « Il faut montrer l’image d’un parti qui n’est pas excité, pas énervé. L’impératif est l’apaisement, et de travailler sur le fond. La course sera longue », commente Marc-Philippe Daubresse, député du Nord.Alain Juppé entre en primaire Matthieu Goar Journaliste au Monde Tensions à la frontière libanaise après la mort de deux soldats israéliens • Mis à jour le L'essentielLe Hezbollah a tué deux soldats isréliens mercredi à la frontière libanaise.Israël a répondu en menant des frappes aériennes contre les positions du Hezbollah et a tué un militaire espagnol de la Finul dans l'attaque.Le Hezbollah aurait fait parvenir un message à Israël expliquant ne pas vouloir d'escalade des violences.Il s'agit des événements les plus graves depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.  Au lendemain de la mort de deux soldats israéliens tués à la frontière libanaise par des tirs de missiles du Hezbollah sur un convoi de l'armée israélienne, le calme était revenu, jeudi 29 janvier, le long de la frontière en état d'alerte.Côté israélien, on enterrait les deux soldats, tandis que les agriculteurs s'occupaient de leurs vergers de pommiers au plus près de la barrière frontalière. L'armée maintenait ses canons sur leurs positions, mais sa présence était moins visible que la veille. Les écoles avaient rouvert, comme la station de ski du mont Hermon.L'armée israélienne a cependant dit considérer ces événements comme les plus graves depuis 2006 et la guerre dévastatrice entre Israël et le Hezbollah chiite libanais. « Ceux qui sont derrière l'attaque en paieront le prix », a promis le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.Mercredi, l'armée israélienne a d'ores et déjà mené des frappes aériennes et des tirs d'artillerie en direction de positions du Hezbollah, tuant un militaire espagnol membre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).ÉVITER LA SURENCHÈREDans son communiqué de revendication, le Hezbollah laisse clairement entendre qu'il a frappé en représailles à un raid attribué à Israël le 18 janvier sur le plateau du Golan. Ce raid, dont Israël n'a jamais assumé ni démenti la responsabilité, avait tué au moins six membres du Hezbollah.Les analystes s'accordent cependant à dire que les deux camps pourraient chercher à éviter la surenchère. Fait rare, le ministre de la défense israélien, Moshé Yaalon, a fait état ouvertement sur la radio publique d'un message que le Hezbollah a, selon lui, fait passer à Israël par l'intermédiaire de la Finul et « selon lequel de leur point de vue l'incident est clos ».« Je ne peux pas dire si les événements sont derrière nous, a toutefois ajouté Moshé Yaalon. Les forces de défense d'Israël resteront préparées et prêtes jusqu'au retour du calme dans la zone. »« Vulnicura » : Björk soigne ses blessures amoureuses • Mis à jour le Stéphane Davet Petit accident industriel de ce début d’année, Vulnicura, le neuvième album studio de Björk, dont la parution était prévue le 20 mars, est sorti dans la précipitation après que son contenu a fuité sur Internet. Distribué en exclusivité sur iTunes, avant une publication « physique » que son label One Little Indian réorganise en catastrophe, ce disque nous arrive sans prévenir. Ce qui n’est pas plus mal.Piratée, Björk sort son album en toute hâteDepuis plusieurs années, la chanteuse islandaise a, en effet, tendance à accompagner ses enregistrements d’une panoplie de concepts et gadgets, qui, au lieu d’enrichir ses compositions, finissent par les parasiter. Ou à en camoufler les points faibles. Dernier exemple en date, son album Biophilia (2011) et sa cohorte de trouvailles multimédia peinaient à cacher la froideur émotionnelle et la pauvreté mélodique des chansons.La relation de Björk avec l’artiste contemporain Matthew Barney, depuis le début des années 2000, avait peut-être amplifié cette tendance à la sophistication dialectique de ses créations. Sans y avoir été trop préparé, on découvre que sa séparation avec le peintre-vidéaste-sculpteur-photographe américain a, cette fois, nourri l’inspiration de Vulnicura.Impact viscéral des émotionsGrand classique thématique, le « breakup album » a généré quelques chef-d’œuvres de l’histoire de la pop : Blue, de Joni Mitchell, Blood on the Tracks, de Bob Dylan, The Boatman’s Call, de Nick Cave, 808’s & Heartbreak, de Kanye West, For Emma, Forever Ago, de Bon Iver…Ce disque est-il destiné à ce Panthéon ? Cette rupture a, en tout cas, le mérite de reconnecter la madone de l’avant-garde avec la réalité des relations humaines, avec l’impact viscéral des émotions. Album étymologiquement thérapeutique – du latin « vulnus », « blessure » et « cura », « soin » –, Vulnicura voit, en effet, l’Islandaise décrypter cet échec amoureux avec la précision d’une anthropologue autant qu’avec la passion d’une femme meurtrie.Processus de guérisonLes morceaux se présentent ainsi sous la forme d’un récit chronologique, de 11 mois avant à 9 mois après cette séparation. En terme d’écriture, ce processus de guérison peut donner des résultats saisissants, à l’image de History of Touches, où Björk ressent en un instant tous les contacts physiques qui ont rythmé leur vie amoureuse.Psychologiques, autant que sentimentaux et charnels, ces textes ne signent pas pour autant un retour de la chanteuse à un format traditionnel. Peu de titres consoleront ici les nostalgiques de Human Behaviour, All Is Full of Love, Bachelorette, Isobel, Play Dead ou Hidden Place, quand l’Islandaise n’opposait pas audace formelle et art du couplet-refrain.Sons visionnairesLe début de Vulnicura laisse pourtant croire à une accessibilité presque retrouvée. Dans Stonemilker, puis Lionsong, les incantations de la soprano s’accompagnent d’orchestrations de cordes quasi romantiques. Perçant sous ce flot voluptueux, une électronique indocile perturbe la mélancolie de stries acides et de perturbante arythmie.Si un orchestre islandais se charge des violons, c’est un jeune Vénézuélien, Alejandro Ghersi, qui pilote les machines. Sous le nom d’Arca, il s’est taillé une réputation de producteur de pointe aux côtés de Kanye West et de FKA Twigs. Il s’ajoute ainsi au tableau de chasse (Mark Bell, Timbaland, Matmos, Howie B…), d’une Björk toujours à l’affût de sons visionnaires. Cet alliage electro/acoustique rappelle celui d’un autre album de la dame, Vespertine (2001), disque intimiste, où se côtoyaient déjà arrangements pour orchestre de chambre et expérimentations robotiques.Blues arctiqueMais celle qui, à partir du 8 mars, verra une vaste rétrospective de son œuvre musicale et visuelle présentée au MoMA de New York, extrêmise encore ce parti pris dans des morceaux dont la longueur (généralement, entre 6 et 10 minutes) ne facilite pas l’assimilation. D’abord caressantes, cordes et machines se font ensuite les métaphores stridentes et anguleuses de ce blues arctique.Entre fascination (l’orientalisant Notget, l’intense humanité du chant et l’architecture de Black Lake) et migraines (les éprouvantes circonvolutions de Mouth Mantra, les échanges maniérés d’Atom Dance avec le vieux complice, Antony Hegarty), Vulnicura exigera une patience inversement proportionnelle au temps qu’il a fallu pour le faire fuiter.Vulnicura, 1 CD One Little Indian. bjork.com et www.indian.co.uk Stéphane Davet Journaliste au Monde Aux origines de la machine de chiffrement Enigma Si Alan Turing a finalement eu droit à une reconnaissance posthume, et est aujourd'hui le personnage principal du film Imitation Game, sorti mercredi 28 janvier, ce n'est pas le cas de celui qui a été durant des années son « adversaire » indirect. Mort en 1929, Arthur Scherbius est l'inventeur de la fameuse machine Enigma, utilisée par l'armée allemande pour chiffrer ses communications à l'aide d'un code très élaboré – code que Turing et les équipes de chercheurs de Bletchley Park finiront par déchiffrer à l'aide du premier prototype d'ordinateur.Né en 1878, Scherbius étudie l'ingénierie à Munich puis à Hanovre. Ses premiers centres d'intérêt ne sont pas nécessairement les codes et les chiffres : sa thèse de doctorat, qu'il soutient en 1903, porte sur les systèmes de turbines à eau. Mais dans les années 1910, il conçoit un système de chiffrement novateur pour l'époque, utilisant des rotors désynchronisés : l'idée permet de multiples combinaisons de chiffrement, offrant une très grande sécurité. Dans ces conditions, il est impossible, même pour une équipe nombreuse, d'essayer toutes les combinaisons pour tenter de déchiffrer un texte. Il dépose un brevet en 1918 pour protéger son invention.L'idée est bonne, mais Scherbius n'est pas le seul à l'avoir eue. En l'espace de deux ans, quatre personnes ont déposé des brevets similaires : Hebern, en 1917 aux Etats-Unis ; Scherbius, en Allemagne en 1918 ; et en 1919, le Néerlandais Koch et le Suédois Damm déposent à leur tour des projets similaires. Pour éviter une complexe et coûteuse bataille judiciaire, la société de Scherbius rachètera par la suite les droits du brevet de Koch.  Echec commercialCar entre-temps, Scherbius s'est associé à un autre ingénieur pour créer une société et tenter de commercialiser sa machine, Enigma. C'est un échec cuisant. Trop chère, la machine ne trouve pas preneur. Les deux hommes ont pourtant frappé aux bonnes portes : la marine allemande, tout d'abord, qui après avoir fait preuve d'intérêt renonce. Le ministère des affaires étrangères de la République de Weimar refuse également d'acheter l'Enigma pour chiffrer ses câbles diplomatiques. Les deux ingénieurs se tournent alors vers des clients potentiels à l'étranger et dans le secteur privé ; ils tiennent un stand au grand salon suisse de la poste et des communications en 1923, là encore sans succès. L'entreprise vend quelques machines, mais il leur manque un « gros » client.En 1925, la chance semble enfin leur sourire : l'armée suédoise se montre intéressée. Les négociations se déroulent bien, mais un nouveau venu va bloquer le processus. Damm avait lui aussi déposé un brevet pour un système de chiffrement par rotors – sa machine, très complexe, n'avait jamais été construite. Mais un employé de sa firme découvre que l'armée suédoise s'intéresse à l'Enigma : il simplifie la machine de Damm et la présente au commandement militaire, qui préfère la machine suédoise à sa concurrente allemande... Scherbius retourne à la case départ. Cet ultime revers ne dure pas longtemps : en 1926, au moment où Scherbius perd le contrat suédois, la Kriegsmarine renoue avec son intérêt pour l'Enigma. Elle passe une importante commande, tandis que Scherbius améliore sa machine en la rendant plus complexe. Trois ans plus tard, l'armée de terre allemande décide à son tour de déployer l'Enigma pour toutes ses communications : la Wehrmacht améliore au passage considérablement la sécurité de la « machine M », comme l'appellent les militaires allemands, en généralisant notamment l'usage de clefs de chiffrement changeant tous les jours.Mais Scherbius n'assistera pas au succès de sa machine, ni à l'utilisation qu'en feront les nazis : la même année, quatre ans avant l'accession de Hitler au pouvoir, il est atteint par la ruade d'un cheval attelé à une carriole. Il meurt à 41 ans, sans savoir que son invention jouera un rôle-clé dans le conflit mondial qui s'annonce.Bygmalion : perquisitions chez Guillaume Lambert, ex-directeur de campagne de Sarkozy • Mis à jour le Après le bureau de l'ex-patron de l'UMP Jean-François Copé à l'Assemblée nationale le 22 janvier, des perquisitions ont visé, jeudi 29 janvier, le domicile parisien et le bureau de l'ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Guillaume Lambert – désormais préfet de Lozère – dans le cadre de l'affaire Bygmalion, selon des sources proches de l'enquête.Dans cette affaire de fausses factures qui ont permis de dissimuler des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012, les enquêteurs cherchent à déterminer quelle connaissance les responsables politiques avaient de la fraude.Lire notre décryptage : L'affaire Bygmalion, si vous avez raté un épisodeDÉJÀ 7 PERSONNES MISES EN EXAMENLes enquêteurs de l'office anticorruption de la police judiciaire, qui disposent de nombreux éléments comptables et de témoignages, ont la conviction qu'Event et Cie, filiale de Bygmalion, a adressé à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) et « à sa demande » pour 18,5 millions d'euros de fausses factures en 2012, selon une source policière.L'objectif était d'imputer ces factures à l'UMP pour « dissimuler les réelles dépenses » de la campagne et ne pas crever le plafond légal de 22,5 millions d'euros, selon cette source. A la mi-juin, Guillaume Lambert avait adressé un courrier au procureur de Paris, chargé de l'affaire, pour réaffirmer qu'il n'avait pas connaissance d'un système de fausses factures destiné à faire prendre en charge indûment par l'UMP des meetings de la présidentielle.Ce système a en revanche été reconnu par l'ex-directeur adjoint de la campagne Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, et par la société Bygmalion. Sept personnes ont déjà été mises en examen : quatre anciens dirigeants de Bygmalion ou d'Event and Cie et trois anciens cadres de l'UMP, dont son ex-directeur général, Eric Cesari, un proche de Nicolas Sarkozy. L'enquête a été ouverte notamment pour abus de confiance, mais a été étendue au délit de financement illégal de campagne.Voir l'infographie : Les protagonistes de l'affaire Bygmalion-UMPLa Malaisie décrète que la disparition du vol MH370 est « un accident » • Mis à jour le Le vol MH370 s'est volatilisé le 8 mars 2014 peu après son départ de Kuala Lumpur à destination de Pékin. Aucune trace de l'appareil n'a été retrouvée depuis, malgré de vastes recherches aériennes et sous-marines menées au large des côtes occidentales de l'Australie.La Malaisie a officiellement déclaré jeudi 29 janvier que la disparition mystérieuse du MH370  était un « accident », et que les 239 personnes qui se trouvaient à bord – dont une majorité de Chinois – étaient présumées mortes, ce qui ouvre la voie au dédommagement des familles. « C'est avec un cœur très lourd et avec un profond chagrin que nous déclarons officiellement, au nom du gouvernement de la Malaisie, que le vol MH370 de la Malaysia Airlines » a été victime d'un « accident », a déclaré à la télévision le chef de l'aviation civile malaisienne, Azharuddin Abdul Rahman.L'appareil, qui effectuait la liaison Kuala-Lumpur - Pékin, a changé brusquement de cap une heure après son décollage, sans explication. Il a viré vers l'ouest, puis le sud, en direction de l'océan Indien où il serait tombé, à court de carburant.Lire (édition abonnés) : Le Boeing MH370 s’est abîmé au milieu de l’océan Indien« PAS DE PREUVES »« Nous espérons que cette déclaration permettra aux familles d'obtenir l'aide dont elles ont besoin, en particulier à travers le processus de compensations », a ajouté le chef de l'aviation civile. Il est vraisemblable cependant que la douleur des familles plongées dans l'incertitude depuis dix mois ne s'en trouvera pas amoindrie.Sarah Bajc, dont le conjoint se trouvait à bord, a réagi avec colère. « Je crois qu'ils mentent », a-t-elle dit. « L'avion peut très bien avoir subi un crash. Mais il n'y a pas de preuves et tant qu'il n'y aura pas de preuves, on ne pourra pas les croire. » Les autorités malaisiennes devaient initialement faire cette annonce lors d'une conférence de presse organisée dans l'après-midi. Mais elles ont été contraintes d'annuler ce rendez-vous, des proches éplorés s'étant rendus sur place.2014 aura été une année noire pour l'aviation civile malaisienne, avec la perte de deux avions de Malaysia Airlines (vol MH370 et le MH17 abattu en juillet dans l'est de l'Ukraine), à laquelle s'ajoute celui d'Air Asia fin décembre. Le 28 décembre, un avion de la compagnie à bas coût s'est abîmé en mer de Java, avec 162 personnes à bord.Le F-16 qui s'est écrasé en Espagne victime d'une panne au décollage • Mis à jour le L'essentielUn F-16 s'est écrasé lundi au centre de formation de pilotes d'élite de l'OTAN. Onze personnes ont été tuées, dont neuf militaires français, et vingt ont été blessées.Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur les causes de l'accident.L'hommage national aux soldats français tués aura lieu le 3 février. L'avion de chasse grec F-16 qui s'est écrasé lundi 26 janvier sur la base espagnole d'Albacete, faisant onze morts, dont neuf militaires français, a eu une panne au décollage, et les deux pilotes ont tenté de s'éjecter, a rapporté, le ministère de la défense. « Ce qu'on sait, c'est que l'équipage du F-16, assez rapidement, pratiquement après le décollage, a essayé de s'éjecter. Donc cela confirme bien cette panne », a déclaré le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier, sans pouvoir se prononcer sur la nature de la panne. Il s'agit du plus grave accident aérien subi par les troupes de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et par l'armée française dans le cadre d'un entraînement.L'hommage national aux soldats français tués aura lieu à Paris mardi 3 février, à 10 heures, aux Invalides. Un autre hommage leur sera rendu lundi sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey (en Meurthe-et-Moselle), dont la plupart étaient originaires.OUVERTURE D'UNE ENQUÊTE EN FRANCELe parquet de Paris a ouvert une enquête sur les causes de l'accident, car, même si les faits ont eu lieu à l'étranger, l'ouverture d'une enquête en France est une procédure classique lorsque des nationaux figurent parmi les victimes.Des officiers de police judiciaire de la section de recherches de la gendarmerie de l'air et des militaires de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie se sont ainsi rendus sur place, mardi, dans le cadre d'une demande d'entraide pénale internationale transmise aux autorités judiciaires espagnoles. Côté espagnol, une enquête a également été ouverte et confiée à un juge de Valence avec la garde civile. Une commission d'enquête technique est aussi à l'œuvre.NOMBREUSES PERSONNES DÉPLOYÉES AU SOLL'accident s'est produit vers 15 heures lundi, lors d'un entraînement sur la base aérienne de Los Llanos, dans la province d'Albacete, située à environ 250 kilomètres au sud-est de Madrid.Au moment du décollage, le F-16 a perdu de sa puissance et s'est écrasé sur le tarmac, heurtant cinq appareils qui s'y trouvaient, dont deux Alpha Jet et deux Mirage 2000-D, alors que de nombreuses personnes étaient déployées au sol. Les pompiers ont mis une heure à éteindre l'incendie causé par le crash.Lire (édition abonnés) : En Espagne, le plus grave accident aérien de l’OTAN Commande de métros pour 2 milliards d'euros pour le Grand Paris • Mis à jour le La RATP, le STIF (Syndicat des transports d'Ile-de-France) et la Société du Grand Paris (SGP) ont annoncé vendredi 30 janvier qu'ils allaient passer une commande de plus de 2 milliards d'euros sur quinze ans à Alstom Transport pour le renouvellement du métro parisien (lignes 1, 4, 6, 11 et 14) et pour l'arrivée du Grand Paris Express.Ce marché porte sur un maximum de 217 trains avec une première commande de 35 trains de huit voitures, pour un montant total de 518 millions d'euros.La RATP, le STIF et la SGP précisent :« Cette première commande va permettre de créer ou pérenniser 2 000 emplois en France pendant une dizaine d'années, sur les sept sites qui vont participer au projet (Valenciennes, Le Creusot, Ornans, Villeurbanne, Tarbes, Saint-Ouen et Aix-en-Provence) et chez les fournisseurs de la filière ferroviaire française. »« Cette décision est une étape importante dans le renouvellement du matériel roulant sur pneumatiques exploité par la RATP, ainsi que dans la réalisation du Grand Paris Express », se réjouissent-ils.PREMIÈRE ÉTAPE : LIGNE 14La première étape du Grand Paris Express est le prolongement de la ligne 14 au nord, entre Saint-Lazare et la mairie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), qui doit voir le jour en 2019.Le 11 février, le conseil du STIF doit approuver les conventions de fonctionnement et de financement de la première tranche du marché, à savoir les rames pour le prolongement de la ligne 14 jusqu'à la mairie de Saint-Ouen et celles pour les prolongements vers le sud jusqu'à Aéroport d'Orly, et vers le nord jusqu'à Saint-Denis-Pleyel. Suivi par le conseil de surveillance de la SGP, le 16 février.La RATP pourra alors « notifier une première commande de 35 trains de 8 voitures, pour un montant total de 518 millions d'euros financé à 100% par le STIF ».DEUXIÈME COMMANDEUne deuxième commande, également financée à 100 % par le STIF, « pouvant aller jusqu'à 37 trains de 8 voitures, répondra aux besoins des prolongements au sud à Aéroport d'Orly et au nord à Saint-Denis-Pleyel ».En décembre, la Fédération des industries ferroviaires (FIF) avait alerté les pouvoirs publics, estimant que 10 000 à 15 000 emplois seraient menacés en France d'ici à 2018 par la baisse des commandes de trains, métros, tramways.En Bourse, l'action Alstom (+ 0,93 %, à 29,16 euros, à 17 h 10) a bondi de plus de 2 % à la suite de cette annonce.Mitt Romney ne se lance pas dans la course à la Maison Blanche • Mis à jour le Alors qu'il entretenait le suspense depuis plusieurs semaines sur un éventuel retour dans la course à la Maison Blanche, le républicain Mitt Romney a revu ses plans pour 2016.« Après avoir réfléchi considérablement à une nouvelle candidature à la présidence, j'ai décidé qu'il était mieux de donner une chance à d'autres leaders du parti de devenir notre prochain candidat », a-t-il déclaré, vendredi 30 janvier, lors d'une conférence téléphonique avec ses soutiens.Et de se justifier :« Vous savez que j'ai voulu devenir président. Mais je ne veux pas rendre les choses plus difficiles pour qu'un autre candidat émerge avec de meilleures chances d'être élu président [...] Vous ne pouvez pas imaginer à quel point il est difficile pour Ann [sa femme] et moi de nous retirer, surtout face à votre soutien et à celui de tant de personnes à travers le pays. Mais nous estimons que c'est la meilleure solution pour le parti et pour le pays. »UN RETRAIT FAVORABLE À JEB BUSHLe républicain a jugé « improbable » que les circonstances évoluent au point de lui faire changer d'avis. Mais il a confirmé qu'il ne créerait pas de comité de campagne et qu'il n'embaucherait pas de salariés.Battu en 2012 par Barack Obama, et devancé quatre ans plus tôt lors de la primaire républicaine par John McCain, l'ancien gouverneur du Massachusetts avait confié à la mi-janvier qu'il songeait « sérieusement » à une troisième tentative et avait récemment pris la parole pour critiquer Barack Obama et l'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton, favorite des démocrates pour 2016.Son retrait pourrait notamment favoriser les desseins de Jeb Bush, fils et frère des anciens présidents George H. Bush et George W. Bush, qui s'est officiellement engagé dans la course à la Maison Blanche à la mi-décembre. Lire : Jeb Bush, candidat républicain potentiel dans la course à la Maison Blanche ?Le Hezbollah « ne veut pas la guerre », mais est « prêt » à riposter à Israël • Mis à jour le L'essentielLe Hezbollah a tué deux soldats israéliens mercredi à la frontière libanaise.Israël a répondu par des frappes aériennes contre les positions du Hezbollah, et a tué un militaire espagnol de la Finul dans l'attaque.Pour Israël, il s'agit des événements les plus graves depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.  Deux jours après avoir tué deux soldats israéliens à la frontière israélo-libanaise, attaque à laquelle Israël a répliqué en bombardant des positions du Hezbollah dans le sud du Liban, le mouvement chiite libanais a averti, vendredi 30 janvier, qu'il pouvait riposter à Tel-Aviv et « n'importe où ».Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a encore déclaré, devant des centaines de militants réunis dans une salle de la banlieue sud de Beyrouth :« Nous ne voulons pas la guerre (...), mais la résistance est prête militairement à la faire, car nous n'avons pas peur. (...) Nous n'avons pas peur de la guerre et nous n'hésiterons pas à y faire face si elle s'impose à nous, et nous en sortirons victorieux, si Dieu le veut. »Sûr de lui, alternant menace et humour, Hassan Nasrallah a affirmé qu'après la mort le 18 janvier de six de ses combattants et d'un général iranien dans la partie syrienne du plateau du Golan, le Hezbollah ne se limiterait plus à répondre à Israël dans le sud du Liban mais partout où il le jugera opportun. Et de prévenir :« Après ce qui a été un assassinat en bonne et due forme, en plein jour, les règles d'engagement sont caduques. Il n'y a plus désormais des fronts différents. Il est de notre devoir légal, moral et humain de faire face à toute agression, n'importe où, à tout moment, et de la façon que nous jugeons appropriée. »LES ÉVÉNEMENTS LES PLUS GRAVES DEPUIS 2006L'armée israélienne a considéré ces événements comme les plus graves depuis 2006 et la guerre dévastatrice entre Israël et le Hezbollah. « Ceux qui sont derrière l'attaque en paieront le prix », avait alors réagi le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.Mercredi, l'armée israélienne a d'ores et déjà mené des frappes aériennes et des tirs d'artillerie en direction de positions du Hezbollah, tuant un militaire espagnol membre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).Mais les analystes s'accordaient à dire, jeudi, que les deux camps pourraient chercher à éviter la surenchère. Fait rare, le ministre de la défense israélien, Moshé Yaalon, a fait état ouvertement sur la radio publique d'un message que le Hezbollah a, selon lui, fait passer à Israël par l'intermédiaire de la Finul, et « selon lequel, de leur point de vue l'incident est clos ». « Je ne peux pas dire si les événements sont derrière nous, a toutefois ajouté Moshé Yaalon. Les forces de défense d'Israël resteront préparées et prêtes jusqu'au retour du calme dans la zone. »Football : Ben Arfa ne peut pas jouer à Nice • Mis à jour le La commission juridique de la Ligue de football professionnel a interdit vendredi à Hatem Ben Arfa de participer d'ici la fin de saison à des rencontres officielles avec l'OGC Nice, suivant une décision de la Fifa. En revanche, la commission a accepté d'homologuer le contrat de Ben Arfa à Nice, ce qui signifie qu'il pourra s'entraîner avec le club azuréen. Le club de Nice va saisir le tribunal administratif.Quelques instants plus tôt, la Fédération internationale de football (FIFA) avait confirmé qu'à ses yeux Hatem Ben Arfa avait déjà joué pour deux clubs cette saison, ce qui semblait condamner son transfert à Nice, puisqu'un joueur ne peut pas évoluer pour trois clubs lors d'un même exercice.Au cœur du dossier figure un match disputé l'été dernier par le joueur avec l'équipe des moins de 21 ans de Newcastle, son précédent club, lors d'un tournoi des centres de formation.UNE RÉPONSE « CLAIRE ET FERME »Le milieu offensif a ensuite joué en Championnat d'Angleterre avec Hull City, auquel Newcastle l'avait prêté. La question était donc de savoir si le match disputé avec les moins de 21 ans de Newcastle était officiel ou non.La Fédération anglaise avait assuré que, pour elle, il ne l'était pas. Mais la FIFA, elle, a estimé que ce match entrait bien dans les décomptes.Réunie une première fois il y a dix jours, la commission juridique de la LFP avait demandé à la Fédération française de football de saisir à nouveau la FIFA afin d'obtenir une réponse « claire et ferme ». C'est cette réponse qui est parvenue ce vendredi aux instances du football français. Et la LFP a décidé de la suivre.Affaire Bygmalion : le domicile de l'ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy perquisitionné • Mis à jour le Une perquisition a eu lieu, jeudi 29 janvier, au matin au domicile de Franck Louvrier, l'ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy, dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Selon le site Internet du Journal du dimanche, les policiers auraient également perquisitionnés un box et le bureau parisien du conseiller régional des Pays de la Loire. La perquisition a été confirmée au Monde par le parquet de Paris.Depuis juin 2014, les juges d’instruction du pôle financier enquêtent sur un système présumé de fausses factures qui aurait pu permettre d’imputer à l’UMP des dépenses de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Un montage qui aurait pu servir à maquiller un dépassement des comptes de campagne. Ces factures étaient émises par une filiale de Bygmalion.Lire notre décryptage : L'affaire Bygmalion, si vous avez raté un épisodePlusieurs personnes viséesJeudi, les enquêteurs ont aussi perquisitionné au domicile de Guillaume Lambert, l'ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, et le domicile du député et maire UMP de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) Philippe Briand.Le 22 janvier, toujours dans le cadre de l’affaire Bygmalion, le bureau de Jean-François Copé à l’Assemblée nationale avait été perquisitionné, ainsi que le domicile parisien de l'homme politique, son bureau d'avocat et celui qu'il occupe à la mairie de Meaux (Seine-et-Marne). Des perquisitions avaient déjà eu lieu en mai et en octobre 2014 au siège de l'UMP.Affaire Bygmalion : le bureau de Copé perquisitionné à l’AssembléeLa loi Macron achoppe aussi sur le droit de l’environnement • Mis à jour le Martine Valo La démocratie environnementale reste à inventerJury de citoyensLes référendums locaux, en revanche, ne convainquent guère les associations, qui leur reprochent d’être trop sujets à débat, ne serait-ce que pour en définir le bon périmètre. La Fondation Nicolas Hulot lance pour sa part l’idée d’une sorte de jury composé de citoyens tirés au sort. « Le gouvernement n’a rien à gagner avec cet article 28 qui ne constitue pas le cœur de la loi Macron, analyse Matthieu Orphelin, porte-parole de la fondation. Ce serait un signal trop négatif vis-à-vis de l’opinion et il ne permettra pas aux projets mal engagés au départ d’aller plus vite. »Ségolène Royal a indiqué qu’elle envisage de glisser quelques-unes des dispositions émanant des réflexions du CNTE dans son projet de loi sur la biodiversité, qui doit aboutir en mars, voire dans un autre texte législatif à l’automne. Or ce n’est là ni le rythme, ni l’esprit de la loi Macron. Quant aux fameuses ordonnances décriées, la ministre de l’écologie se veut, une fois encore, rassurante sur celles qui concernent son portefeuille. Elle a promis qu’elle superviserait leur rédaction et consulterait le CNTE.L’avocat spécialisé Arnaud Gossement rappelle, lui, en guise de conclusion que le droit à l’environnement est à 90 % lié à des cadres européens. Réformer à coups d’ordonnances n’est pas-être pas la plus subtile façon de tenir compte de cet enjeu-là. Martine Valo journaliste Planète Apologie du terrorisme : un prof de philo suspendu pour des « propos déplacés » • Mis à jour le Depuis les attentats en région parisienne début janvier, les procédures pour apologie d'acte terroriste se multiplient, au risque parfois de sanctionner de manière expéditive et disproportionnée un délit aux contours larges.Les tensions sont particulièrement vives à l'école, où 200 incidents ont été officiellement recensés. Dernier épisode en date, un professeur de philiosophie du lycée Victor-Hugo de Poitiers (Vienne) a été suspendu quatre mois, et une enquête a été ouverte contre lui par le parquet de Poitiers pour « apologie d'acte de terrorisme ».Lire notre enquête : Apologie du terrorisme : la justice face à l'urgence« JE NE SAIS PAS CE QU'ON ME REPROCHE »Jean-François Chazerans, décrit par le quotidien régional La Nouvelle République comme un militant d'extrême gauche, a été accusé par certains parents d'élèves d'avoir tenu des « propos déplacés pendant la minute de silence », explique le recteur de l'académie de Poitiers, Jacques Moret. « J'ai immédiatement diligenté une enquête. Le professeur a été suspendu. Il fallait l'éloigner de ses élèves. La procédure suit son cours. Le conseil de discipline statuera [le 13 mars] sur la suite de sa carrière », a-t-il ajouté. Impossible pour le moment d'en savoir plus sur les propos qui ont effectivement été tenus par le professeur de philosophie. Interrogé par le quotidien local, il répond :« Je ne sais pas ce qu'on me reproche. Je ne sais pas quel cours, quel débat, est concerné. On m'a juste dit “ce sont des propos qui ont été tenus en classe”. On évoque qu'il y avait eu des plaintes d'élèves et de parents qui sont montées directement au rectorat. Je suis sonné, je m'attendais à tout sauf à ça. Ce fameux jeudi, j'ai organisé des débats avec mes six classes de terminale. Le but était de comprendre les causes du terrorisme en sortant autant que possible de la passion et de l'émotion du moment. »Et il se défend : « Ma réaction de citoyen est de dénoncer avec force ces actes odieux, horribles. On ne peut quand même pas m'accuser d'avoir la moindre sympathie pour les djihadistes. Ce sont des groupes fascistes que je combats. Il n'y a pas eu une quelconque apologie du terrorisme lors de mes cours. Au contraire… »Une page Facebook de soutien à l'enseignant a été créée, où les commentaires affluent pour décrire un « enseignant qui sait inculquer à ses élèves les méthodes leur permettant une pensée autonome ». Un rassemblement de soutien a  eu lieu mercredi, et une pétition a été lancée pour demander la réintégration de M. Chazerans dans ses fonctions. L'intersyndicale des enseignants du lycée Victor-Hugo a également lancé un préavis de grève pour le jeudi 5 février.Jeudi 8 janvier, un professeur de Mulhouse avait été suspendu pour avoir fait circuler dans une classe de quatrième des caricatures montrant Mahomet nu, au lendemain de l'attentat qui a visé la rédaction de Charlie Hebdo. La sanction avait finalement été levée le 22 janvier.Lire notre décryptage : Apologie d'actes terroristes : des condamnations pour l'exempleD’Angoulême à la Riviera, les Moomins à la conquête de la France • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Le producteur de rap Suge Knight arrêté pour homicide à Los Angeles • Mis à jour le « Suge » Knight, de son vrai nom Marion Knight, fondateur du label Death Row Records, celui du rappeur 2Pac, a été arrêté pour meurtre suivi d'un délit de fuite.Une violente altercation aurait éclaté, vendredi 30 janvier, entre deux hommes et Marion Knight lors du tournage d'un documentaire sur le groupe de rap NWA. Les scènes étaient filmées à Compton, quartier difficile de Los Angeles où s'est formé les groupes d'Eazy-E, de Dr. Dre et d'Ice Cube. Les deux derniers, devenus des légendes du rap américain, étaient présents sur les lieux.Marion Knight serait monté dans sa voiture pour tenter de fuir ses assaillants et aurait alors renversé les deux hommes… avant de rouler deux fois sur les victimes. L'une d'elles est morte à l'hôpital, et l'autre se trouve dans un état critique.« LES TÉMOINS ÉVOQUENT UN ACTE INTENTIONNEL »« Jusqu'ici, les témoins interrogés évoquent un acte intentionnel. Nous traitons donc cette affaire comme un homicide, a déclaré un lieutenant de la police de Los Angeles. Il semblerait qu'il ait reculé avec son véhicule pour renverser les victimes et leur ait de nouveau roulé dessus pour les atteindre encore. »*Update* Suge Knight arrested for murder in connection to fatal traffic incident in #Compton Booked at @WHDLASD Station held on itemM bail— LA County Sheriff (@LASDHQ)La police a retrouvé le véhicule de Marion Knight à l'abandon, dans un parking, à une trentaine de kilomètres du lieu où se sont déroulés les faits. Marion Knight s'est lui-même livré à la police. Sa caution s'élève à 2 millions de dollars.En Tanzanie, plus de 700 meurtres de femmes accusées de sorcellerie en un anEn Tanzanie, les ONG tirent la sonnette d'alarme. Des centaines de femmes, souvent âgées, ont été tuées ces derniers mois. Leurs agresseurs les accusent de sorcellerie. Témoignages de survivantes.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGmailLinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Union africaine : « un sursaut » est nécessaire face aux crises Organisée en un temps record, la CAN 2015 serait-elle déjà une réussite ? Le rhinocéros blanc, une espèce bientôt éteinte, « pour une certaine période »A Bletchley Park, l'histoire secrète de l'invention de l'informatiqueLe film « The Imitation Game » retrace les années qu'y a passées le mathématicien Alan Turing, spécialiste du décryptage des communications allemandes pendant la deuxième guerre mondiale. • Mis à jour le Martin Untersinger (Bletchley, envoyé spécial)Lorsqu'on arrive au petit matin près du manoir de Bletchley Park (Angleterre), occupé un temps par le mathématicien Alan Turing, il ne reste aucune trace de Benedict Cumberbatch et du tournage du film Imitiation Game. En revanche, on croise beaucoup de personnes âgées venues visiter ce qui est désormais un musée à la gloire des « casseurs de code », qui ont réussi à décrypter les communications allemandes pendant la seconde guerre mondiale. Au-delà de la sortie d'un film consacré au sujet, la fréquentation du lieu tient au nouveau statut d'Alan Turing, désormais considéré comme un inventeur génial de l'ordinateur moderne, après les excuses officielles du gouvernement, en 2009, et du pardon royal accordé en 2013 – Turing avait été condamné à un traitement hormonal en 1952 en raison de son homosexualité.Lire : Alan Turing, l'interminable réhabilitation d'un génieEn passant de l'ombre à la lumière, Turing a emmené Bletchley Park dans son sillage. Au tout début de la seconde guerre mondiale, 56 brillants membres des meilleures universités du Royaume-Uni (mathématiciens, linguistes, etc.) avaient été dépêchés, à 80 kilomètres au nord de Londres dans ce manoir victorien au goût architectural douteux pour préparer l'affrontement avec l'Allemagne nazie. EnigmaLeur but : décrypter la machine utilisée par le IIIe Reich pour ses communications radio, un engin cryptographique sophistiqué baptisé Enigma. Cet appareil, qui ressemble à une grosse machine à écrire dans un étui en bois, comporte trois rotors dotés chacun de 26 circuits électriques, un pour chaque lettre de l'alphabet. A chaque pression sur une touche, un courant électrique parcourt les trois rotors et vient allumer une petite ampoule sur le dessus de la machine qui illumine une lettre, la « transcription » de celle qui vient d'être tapée. Au fil de la saisie du texte, les rotors pivotent à un rythme préétabli, de sorte qu'une même lettre tapée au début et à la fin d'un message ne sera pas traduite de la même manière.Lire : Aux origines de la machine de chiffrement EnigmaCelui qui reçoit, en morse, le message crypté n'a qu'à configurer la machine de la même manière que son correspondant et à taper le texte qu'il reçoit. En retour s'allument les lettres tapées à l'origine par l'émetteur du message. Le problème pour celui qui tente de décrypter le message est immense : les possibilités de positionnement initial des rotors sont extrêmement nombreuses.Les Britanniques et les Français la pensent inviolable, jusqu'à ce que trois mathématiciens polonais, à la veille de l'invasion de leur pays par la Wehrmacht, leur dévoilent une technique permettant, en exploitant plusieurs failles de la machine et les erreurs des Allemands, de briser le chiffrement d'une bonne partie des messages. Dans les mois qui précèdent le début de la guerre, les armées allemandes modifient certaines caractéristiques de leurs machines Enigma qui réduisent à néant les avancées des scientifiques polonais. Alors que la menace allemande se fait de plus en plus sentir, la tâche incombe donc aux « professeurs » de Bletchley Park de percer le secret d'Enigma.Les plus brillants cerveaux du paysIls y parviendront, en grande partie et au prix d'un effort colossal et d'avancées sans précédent dans l'histoire de l'informatique. Les seuls cerveaux réunis à Bletchley Park ne suffisent évidemment pas. Alan Turing s'emploiera donc à démultiplier le cerveau humain avec une machine.Poursuivant les travaux des Polonais, Alan Turing et les autres mathématiciens construisent donc un appareil destiné à passer en revue extrêmement rapidement les différents paramètres possibles d'Enigma. Son nom ? « La bombe ». Elle est pourtant plus proche du gros réfrigérateur que de l'explosif. Sur son flanc, des dizaines de bobines tournent sur elles-mêmes pour passer en revue les différents paramètres possibles d'Enigma.Lorsque la machine et son bruit semblable à plusieurs milliers d'aiguilles qui s'entrechoquent s'arrêtent, une opératrice – 75 % des Britanniques présents à Bletchley Park sont des femmes – note la combinaison possible et vérifie si elle permet de déchiffrer les messages du jour. Plusieurs exemplaires de cette « bombe », prototypes des ordinateurs modernes, fonctionneront simultanément à Bletchley Park.De la « bombe » au « Colosse »Plus tard pendant dans la guerre sera même construit à Bletchley Park le premier véritable ordinateur électronique moderne, Colossus. Il s'attaquera avec succès à Lorenz, l'appareil utilisé par Hitler pour communiquer avec ses plus proches généraux, pourtant plus robuste qu'Enigma. Grâce à ces machines révolutionnaires pour l'époque, les Britanniques ont collecté de précieuses informations sur la stratégie et les mouvements des nazis. Les historiens estiment qu'ils ont largement contribué à accélérer la victoire des Alliés et sauvé des millions de vies. Jusqu'à une date relativement récente, cet épisode, pourtant l'un principaux actes de naissance de l'informatique et une des clés de la seconde guerre mondiale, était totalement inconnu. Lorsqu'on en demande la raison au docteur Joel Greenberg, mathématicien et historien de Bletchley Park, la réponse fuse : « le secret ! »L'effort entrepris par les mathématiciens de Bletchley était tellement crucial que ce qui s'y passait n'était connu que d'une petite poignée de très hauts responsables britanniques. Tous les renseignements issus des « codebreakers » étaient frappés du sceau « ultra », plus confidentiel encore que « top secret », un niveau de protection créé spécialement pour Bletchley. Tous ceux qui y travaillaient, y compris les responsables de la cantine, étaient soumis à l'Official Secret Act, un texte drastique qui leur interdisait toute allusion à leur activité, et ce, en théorie, jusqu'à leur mort. Le secret était tel que les 8 500 personnes qui y travaillaient au plus fort de la mobilisation ne savaient pas exactement ce que faisaient leurs collègues. Même les plus proches parents des mathématiciens impliqués ne savaient rien, pour certains jusqu'à leur lit de mort. Et pour cause : il fallait à tout prix que les Allemands ignorent l'existence et les succès de Bletchley Park. Pour ce faire, les Britanniques se sont même efforcés de faire croire que les informations cruciales obtenues via leurs casseurs de codes leur parvenaient par des moyens plus traditionnels, quitte à inventer, dans des messages destinés à tromper les Allemands, de faux réseaux d'espions dans toute l'Europe. Plus tard, avec la guerre froide, c'est la crainte des espions soviétiques qui a contribué à garder le silence sur les activités du manoir – dont l'existence et les premiers succès étaient pourtant connus de Staline.Ce secret n'a pas empêché les connaissances acquises à Bletchley Park de se diffuser après-guerre. Les Britanniques ont partagé avec les Américains le design des « bombes » et de « Colossus », ce qui leur a permis d'améliorer considérablement ce dernier. A la fin de la guerre, les mathématiciens sont retournés dans leurs universités et, pour certains, ont continué leurs travaux, sans pouvoir dire où et pourquoi ils avaient tant progressé.Le secret s'effrite un peu en 1974 avec la parution de l'ouvrage de Frederick William Winterbotham, The Ultra Secret, levant quelque peu le voile sur les activités de Bletchley Park. Mais jusqu'à 1982 et la parution de The Hut Six Story, de Gordon Welchman – un mathématicien qui a joué, aux côtés de Turing, un rôle majeur dans le décryptage des codes Allemands –, les informations concernant Bletchley Park sont généralistes et fragmentaires, explique M. Greenberg.De l'ombre à la lumièreL'obscurité qui recouvre cette période de l'histoire britannique s'est donc dissipée peu à peu. Ces dernières années, c'est même une pleine lumière qui se déverse sur le manoir victorien. Bletchley Park attirait en 2006 moins de 50 000 personnes par an. En 2014, ils ont été cinq fois plus nombreux à venir visiter les installations réhabilitées telles qu'elles existaient au tournant de l'année 1941. Le temps a passé depuis qu'en 1991, des historiens locaux ont réinvesti les lieux, quasiment délabrés et jusqu'ici vaguement utilisés par le gouvernement. Ce n'est même qu'au mois de mai, à l'issue d'un chantier de rénovation à 8 millions de livres, que le musée s'est doté d'un visage moderne. Créé en 1994, il vivait jusqu'alors de manière « précaire », concède-t-on aujourd'hui. Le retour en grâce, largement justifié, d'Alan Turing n'est pas étranger à son succès. « En décembre, le mois de la sortie de The Imitation Game au Royaume-Uni, le nombre de visiteurs a énormément augmenté », explique Iain Standen, le PDG de Bletchley Trust, l'organisation à but non lucratif qui gère le site.De quoi se féliciter et se rassurer quant à la pérennité des installations, financées notamment par Google, British Aerospace, le fabricant d'antivirus McAfee ou la loterie britannique. Mais les dirigeants du musée ne veulent pas trop dépendre de l'aura, forcément périssable, d'Alan Turing. « Nous rappelons volontiers qu'Alan Turing n'était qu'une personne sur près de 10 000 et que Bletchley Park ne représente qu'une partie d'un individu aux multiples facettes, explique encore M. Standen. C'était un travail de groupe ». Il s'agit donc de « raconter les histoires des autres héros méconnus » qui ont accompagné celui qu'on présente un peu vite comme le seul inventeur de l'ordinateur moderne. Difficile de lui donner tort : qui connaît Dilly Knox, John Jeffreys, Peter Twinn ou encore Gordon Welchman, qui ont pourtant été aussi importants dans les progrès réalisés à Bletchley que Turing lui-même ?Les pionniers de l'analyse des métadonnéesSi Alan Turing était responsable du décryptage des messages interceptés de la marine allemande, Bletchley Park ne se limitait pas à cette seule activité, abonde M. Greenberg. Ce dernier explique ainsi que les ingénieurs de Bletchley Park sont des pionniers de l'analyse de trafic. « Pour moi, c'est encore plus important que les avancées en matière de cryptographie », avance l'historien. Chaque utilisateur allemand d'Enigma disposait d'identifiants uniques. Les analystes de Bletchley se sont organisés de manière à pouvoir suivre précisément quel responsable parlait à qui, quand et où. Une excellente manière de surveiller l'armée allemande. « Cela ressemble beaucoup aux métadonnées d'aujourd'hui », explique M. Greenberg.Autre innovation développée à Bletchley : le stockage de données. A l'aide de petites fiches perforées traitées par des machines automatisées, qui servaient à organiser les informations recueillies dans les messages allemands décryptés, les experts de Bletchley ont pu faire des rapprochements inédits. Ainsi, au cours de la guerre, ils ont décodé un message allemand indiquant qu'un gradé de la Wehrmacht allait se rendre dans une ville du sud de l'Italie. Isolée, cette information ne vaut rien. Mais grâce à leur ingénieux système, ils retrouvent un ancien message, datant de plusieurs mois, qui leur permet de découvrir que ce gradé était en réalité responsable de l'établissement de bases aériennes allemandes. Et que les Allemands s'apprêtent donc à en installer dans le sud de l'Italie.Bletchley avait donc abouti à construire l'équivalent – très spécialisé – d'un véritable moteur de recherche... }); Martin Untersinger (Bletchley, envoyé spécial) Journaliste Procès Bettencourt : Françoise Bettencourt accable François-Marie Banier • Mis à jour le « C'est une très longue histoire. Une histoire totalement invraisemblable », a prévenu d'emblée, vendredi, Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de la multimilliardaire héritière de L'Oréal, soixante et un ans, partie civile devant le tribunal correctionnel de Bordeaux qui juge depuis lundi dix hommes pour abus de faiblesse, blanchiment ou recel au détriment de Liliane Bettencourt.Lire le décryptage : Cinq questions autour du procès BettencourtSon père (l'ex-ministre de Pompidou André Bettencourt) l'avait prévenue peu avant sa mort, en 2007, dit-elle : « “Banier est un escroc, un jour il y aura un procès.” Nous y voilà. » Françoise Bettencourt a brossé deux heures et demie durant, d'une voix monocorde un peu lasse où la rancœur se mêlait à la tristesse, un tableau assassin de celui qu'elle juge responsable, sur une quinzaine d'années, d'avoir éloigné sa mère d'elle pour mieux profiter de sa fortune. M. Banier, l'un des principaux prévenus qui a été entendu pendant près de six heures par le tribunal mercredi, est accusé d'avoir touché un peu plus de 450 millions d'euros de l'héritière de L'Oréal.Regarder l'infographie : De Maistre, Banier, Wilhelm : qui sont les acteurs de l'affaire Bettencourt ?« UNE DESTRUCTION PROGRAMMÉE ! »Liliane Bettencourt, quatre-vingt-douze ans, très affaiblie psychiquement et sous tutelle, est la grande absente du procès. « Elle souffre de sa pathologie sévère, mais elle est sereine », a précisé sa fille vendredi. « Etait-elle sous emprise, sous influence, embobinée, ou les trois à la fois ? » s'est interrogée Françoise vendredi, décrivant « la présence montée crescendo », à partir de 1993, du photographe dans la maison Bettencourt. Et si elle confirme les « relations amicales » qu'il entretenait au début avec sa mère, elle souligne surtout « son besoin de tout savoir et tout gérer » de ses affaires.Relancée par les questions précises du président Denis Roucou, Françoise Bettencourt a égrené les jalons de cette dérive : lorsque sa mère lui fait savoir qu'elle ne veut plus la voir ; lorsqu'un mandat de protection future (contrat qui désigne la personne qui s'occupera des affaires de Liliane une fois que son état ne le lui permettra plus) est établi au profit du médecin Gilles Brücker, dès 2007, sans que la fille unique soit consultée ou informée.« La devise [de Banier], ce n'était pas diviser pour régner, mais briser pour régner, briser toute une famille ! Une destruction programmée », a dit Françoise Bettencourt, expliquant avoir porté plainte contre X pour abus de faiblesse visant M. Banier en décembre 2007, après la mort de son père, pour « protéger » sa mère. Et pour que ses enfants « ne lui reprochent pas de n'avoir rien fait ».Lire le récit (édition abonnés) : François-Marie Banier, l'ami délicieusement insupportable de Liliane BettencourtEn Ukraine, féroces combats et négociations en panne • Mis à jour le L'essentielUne réunion entre Ukrainiens et rebelles prorusses doit avoir lieu vendredi à Minsk, au lendemain d'une prolongation des sanctions européennes contre la Russie.Les combats dans l'est de l'Ukraine ont fait vingt-quatre morts, dont dix-neuf civils, dans les dernières vingt-quatre heures. Les émissaires diplomatiques de l'Ukraine, de la Russie et des séparatistes prorusses qui occupent l'Est ukrainien, encadrés par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), espéraient engager de nouveaux pourparlers de paix en Biélorussie, vendredi 30 janvier.Mais, avant même le début de ces discussions, l'un des responsables des séparatistes de Donetsk a annoncé qu'elles étaient « annulées ». « Nous quittons Minsk aujourd'hui », a lancé, quelques heures après son arrivée, Denis Pouchiline. L'annonce a été immédiatement démentie par la diplomatie biélorusse.La perspective d'un cessez-le-feu dans la région du Donbass semble s'éloigner encore un peu plus. Un premier cessez-le-feu avait déjà été signé à Minsk au début de septembre, mais les combats avaient repris quelques jours après. Une nouvelle trêve instaurée le 9 décembre a été rompue dès janvier.Dans une déclaration commune à l'issue d'une réunion intergouvernementale, la France et la Pologne ont appelé à « un cessez-le-feu immédiat » et ont demandé à la Russie de cesser « toute forme de soutien aux séparatistes ». Moscou, qui a très mal réagi à l'extension de six mois des sanctions décidées par les Européens, a dénoncé une politique qui « ne fait que porter préjudice aux peuples et aux économies de nos pays ».DE NOMBREUSES VICTIMES CIVILES Confronté à une situation militaire qui semble inextricable et à des combats de plus en plus meurtriers, le président ukrainien, Petro Porochenko, avait appelé jeudi le Groupe de contact, composé d'un ex-président ukrainien, de l'ambassadeur de Russie en Ukraine et d'une représentante de l'OSCE, à « mener d'urgence des consultations (avec les rebelles) pour obtenir un cessez-le-feu immédiat ». Un appel resté lettre morte.Selon un nouveau bilan ukrainien, au moins vingt-quatre personnes, parmi lesquelles dix-neuf civils, ont été tuées au cours des dernières vingt-quatre heures dans des combats dans l'est du pays.A Donetsk, une des dernières grandes villes contrôlées par les séparatistes, treize civils ont été tués dans des bombardements depuis jeudi. Kiev, qui avance de son côté un bilan de sept morts, a imputé le bombardement d'un centre culturel aux séparatistes, vendredi, les accusant d'avoir voulu nuire aux discussions qui étaient prévues dans la journée à Minsk. Depuis avril 2014, le conflit en Ukraine a fait plus de cinq mille morts.>> Lire notre reportage (édition abonnés) : Village par village, les combattants prorusses progressent en Ukrainelmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2frgoq"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2frgoq", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Open d'Australie : Djokovic rejoint Murray en finale • Mis à jour le Le numéro 1 mondial, le Serbe Novak Djokovic a rejoint le Britannique Andy Murray en finale de l'Open d'Australie en battant le Suisse Stan Wawrinka. Il a eu besoin de cinq sets (7-6, 3-6, 6-4, 4-6, 6-0), vendredi, à Melbourne, pour se débarasser du tenant du titre.Cette victoire est une revanche pour Novak Djokovic qui avait été battu en quart de finale par le Suisse l'an dernier. C'était la troisième année d'affilée que les deux joueurs se croisaient à Melbourne. Et, cela a encore donné lieu à une bataille en cinq manches. Djokovic s'était imposé 12-10 au cinquième set en 2012 en huitième de finale. Le Suisse avait pris sa revanche en quart de finale en 2014 en gagnant 9-7 dans l'ultime manche.Habitué aux défaites contre Djokovic, Wawrinka s'était décomplexé après ce succès. Il avait confirmé en remportant son premier tournoi majeur dans l'hémisphère Sud avec une victoire - une première également - contre Rafael Nadal en finale Devant les quelque 21.000 spectateurs de la Rod Laver Arena, le « Djoker » a encore été poussé dans ses derniers retranchements par le Vaudois, même s'il a fait la course en tête pendant presque tout le match.WAWRINKA ET SES FAUTES DIRECTESAvant de céder dans le cinquième set, le tenant du titre est revenu par deux fois sur les talons du Serbe. Il lui a d'abord chipé son premier set depuis le début du tournoi pour recoller à 1 partout. « Djoko » aurait pu abréger la partie s'il avait su confirmer son break d'entrée dans la quatrième manche. C'était sans compter sur le Suisse qui se voyait récompensé de ses prises de risque par des coups gagnants.Tous ses efforts ont un coût. Et Wawrinka finissait par payer ses fautes directes (69) dans le dernier set.Ce sera la quinzième finale en Grand Chelem pour le numéro un mondial qui avait remporté en juillet son septième titre majeur à Wimbledon. Ce sera aussi sa cinquième à Melbourne où il a été sacré quatre fois : en 2008 et de 2011 à 2013.Robert Mugabe est le nouveau président de l'Union africaine • Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, mercredi 30 juillet 2013.Crédits : REUTERS/PHILIMON BULAWAYOLe président zimbabwéen, Robert Mugabe, le plus ancien chef d'Etat africain en exercice, a été désigné vendredi 30 janvier nouveau président en exercice de l'Union africaine (UA).Lire : L’Union africaine face aux crisesRobert Mugabe, autocrate de près de 91 ans, au pouvoir depuis l'indépendance de son pays, en 1980, a échangé une poignée de main avec son prédécesseur, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz sous les applaudissements de leurs pairs. M. Mugabe prend la présidence tournante de l'UA pour un an.UN MAUVAIS SIGNAL ENVOYÉ PAR L'UALes chefs d'Etat réunis lors du sommet de l'organisation panafricaine, qui se tient vendredi et samedi dans la capitale éthiopienne, à Addis-Abeba, ont par ailleurs appelé à la création d'une force militaire régionale de 7 500 hommes pour contrer Boko Haram, dont l'avancée au Nigeria et les incursions au Cameroun inquiètent les pays voisins.Autre sujet brûlant, Ban Ki-moon a appelé les dirigeants africains à « ne pas s'accrocher au pouvoir » et à « quitter leurs fonctions à l'issue de leur mandat ». « Les changements de Constitution non démocratiques et les vides juridiques ne devraient pas être utilisés pour s'accrocher au pouvoir », a-t-il expliqué, trois mois après la chute du président burkinabé Blaise Compaoré, chassé par la rue après vingt-sept ans au pouvoir parce qu'il tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.Voir l'infographie :  Coups d'Etat, transitions apaisées : comment les dirigeants africains arrivent-ils au pouvoir ?« Les dirigeants modernes ne peuvent se permettre d'ignorer les vœux et aspirations de ceux qu'ils représentent », a poursuivi M. Ban. En ce sens, la désignation à la tête de l'UA de l'autocrate Robert Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance du Zimbabwe, en 1980, est un mauvais signal envoyé par l'organisation sur les valeurs de démocratie et de gouvernance qu'elle prétend défendre, selon des observateurs. M. Mugabe est accusé par ses adversaires de s'être maintenu à la tête de l'Etat par l'intimidation et la violence contre ses opposants et des scrutins frauduleux.L'OM victime d'une escroquerie au virement vers la Chine • Mis à jour le L'Olympique de Marseille (OM) a été victime à l'automne 2014 d'une escroquerie au virement vers la Chine pour un préjudice de l'ordre de 700 000 euros.L'OM a réagi en milieu de journée vendredi à cette information recueillie par l'AFP de sources policière et proche de l'enquête, sans préciser dans quelles conditions s'était déroulée cette arnaque. « Comme des centaines d'autres entreprises françaises, l'Olympique de Marseille a été victime d'une escroquerie dite 'à la fausse qualité' », a expliqué le club sur son site internet, indiquant avoir « immédiatement déposé plainte » et « pris toutes les dispositions nécessaires ». « Une partie de la somme a pu être recouvrée », a cependant assuré l'OM.Cette plainte a donné lieu à l'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet de Marseille à l'automne dernier, qui l'a confiée à la brigade financière de la PJ de Marseille, « en collaboration avec l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière » (OCRGDF), l'organisme centralisant ce type d'affaire, a précisé la source policière. « Nous sommes là dans le cas de figure d'escrocs internationaux qui, donnant toute l'apparence d'un donneur d'ordre, envoient ces demandes de virement auprès d'entreprises, récupérant les fonds le plus vite possible avant que la victime ne s'en rende compte. En général, les demandes sont formulées le vendredi après-midi », selon cette source.MICHELIN ÉGALEMENT VICTIMELes autorités judiciaires françaises sont confrontées à une explosion des arnaques aux faux ordres de virement. Totalement indus, ils représentent 300 millions d'euros de préjudice et 700 procédures comptabilisées par les services d'enquête français qui ont constaté « une accélération des faits fin 2013, début 2014 », avaient indiqué en novembre dernier les membres d'une délégation du ministère français de la justice à Pékin.Les escroqueries aux faux virements coûtent ainsi chaque année des millions d'euros aux entreprises françaises, petites et grandes. La multinationale du pneu, Michelin, a ainsi reconnu en novembre dernier s'être fait dérober 1,6 million d'euros. Autre victime récente: le cabinet d'audit KPMG, pour un préjudice de 7,6 millions d'euros.Survol du Pakistan : l'EASA recommande « la plus extrême prudence » Dans un bulletin du 22 janvier, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) recommande « la plus extrême prudence » aux compagnies qui survolent le Pakistan, les invitant à ne pas voler en dessous de 24 000 pieds (environ 7 300 mètres).Cette appel à la prudence de l'EASA, qui ne mentionne aucun risque d'attentat précis en dehors d'un risque « d'attaques terroristes potentielles », est également valable pour les vols intérieurs et pour les vols à destination ou au départ du Pakistan, pays en proie à la violence et aux attentats.Le bulletin de l'Agence européenne s'appuie sur un document de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) française qui demande aux compagnies aériennes françaises de ne pas survoler le Pakistan.La Russie confie la construction du pont vers la Crimée à un proche de Poutine • Mis à jour le Le gouvernement russe a annoncé, vendredi 30 janvier, avoir confié la construction du pont reliant la Russie à la Crimée, annexée par Moscou, à la société du milliardaire Arkadi Rotenberg, un proche du président Vladimir Poutine.Voir notre visuel interactif : Crimée : portrait d'une nouvelle région russeSelon un décret publié sur le site du gouvernement, Stroïgazmontaj devra livrer le pont routier et ferroviaire avant décembre 2018, pour un coût plafonné à 228,3 milliards de roubles (2,9 milliards d'euros). La traversée du détroit de Kertch, un bras de mer de 4,5 km au plus étroit entre mer d'Azov et mer Noire, à l'est de la Crimée, est le seul moyen, hors avion, de rejoindre la péninsule depuis le territoire russe sans passer par l'Ukraine.SANCTIONNÉE PAR LES ÉTATS-UNIS ET L'UNION EUROPÉENNEArkadi Rotenberg, 63 ans, figure avec son frère Boris parmi les personnalités russes proches du pouvoir sanctionnées par les Etats-Unis et l'Union européenne. Le Trésor américain affirmait en mars dernier que les deux frères avaient « gagné des milliards de dollars en contrats pour Gazprom ou pour les Jeux olympiques d'hiver attribués par Poutine ».Le magazine Forbes estime la fortune d'Arkadi Rotenberg à 4 milliards de dollars. La construction de ce projet très symbolique annoncé par Vladimir Poutine s'annonce compliquée en raison de son coût et de l'impossibilité de trouver des financements de banques occidentales. L'Etat devra donc le financer entièrement au moment où il cherche à réduire ses dépenses pour compenser la baisse des revenus pétroliers.La participation de sociétés de BTP, comme souvent pour les grands projets d'infrastructure en Russie, sera délicate et Stroïgazmontaj n'a jamais bâti de pont. M. Rotenberg a évoqué la participation possible de sociétés de BTP de Turquie ou de Corée du Sud.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1iifsc"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1iifsc", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); La branche armée du Hamas déclarée «  terroriste » en Egypte • Des membres des brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, en marge d'une parade militaire à Gaza le 14 décembre.Crédits : REUTERS/SUHAIB SALEMComme le mouvement palestinien auquel elle est rattachée, la branche armée du Hamas a été interdite par la justice égyptienne. Un juge des référés a classé samedi 31 janvier comme organisation « terroriste » la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam. Le Hamas islamiste, qui tient le pouvoir dans la bande de Gaza frontalière de l'Egypte, a aussitôt dénoncé « une dangereuse décision politique qui ne sert que les intérêts de l'occupant » israélien.Depuis que l'armée égyptienne a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, les nouvelles autorités du pays accusent des activistes du Hamas de prêter main forte aux djihadistes qui multiplient les attentats meurtriers contre les forces de l'ordre dans la péninsule du Sinaï. En mars, le pays avait interdit le Hamas et proscrit ses activités sur son sol, ordonnant le gel de ses avoirs.Lire (édition abonnés) : Au Sinaï, l’Egypte en guerre contre les djihadistesLe jugement suit la plainte d'un avocat accusant la branche armée du Hamas d'être directement impliquée dans des « opérations terroristes » dans le Sinaï, a indiqué un responsable du tribunal. L'avocat accusait également le mouvement, déjà considéré comme terroriste par Israël et les Etats-Unis, d'utiliser des tunnels clandestins à la frontière entre l'Egypte et Gaza pour le trafic d'armes et les attaques contre la police et l'armée.LE HAMAS REJETTE LES ACCUSATIONSLe juge a estimé que « les documents présentés par le plaignant à la cour ont prouvé que l'organisation a mené des attentats qui ont pris pour cible l'armée et la police égyptienne et leurs installations ». Réagissant au verdict, un porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza, Sami Abou Zouhri, a affirmé que son mouvement refusait « que le nom des brigades al-Qassam soient mêlé aux affaires internes de l'Egypte ». Les brigades al-Qassam, qui ont une direction et des porte-paroles distincts de ceux de le branche politique du Hamas n'ont, elles, pas commenté dans l'immédiat la décision de justice.L'armée égyptienne annonce régulièrement la destruction des tunnels clandestins, utilisés par les contrebandiers pour faire entrer notamment du carburant et des matériaux de construction dans l'enclave palestinienne, soumise à un sévère blocus israélien. L'Etat hébreu et l'Egypte suspectent que ces tunnels servent également au passage d'armes et de militants islamistes.Lire (édition abonnés) : L’armée égyptienne va raser Rafah pour isoler GazaMais malgré la détérioration des relations entre le Hamas et le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée architecte de la destitution de M. Morsi, l'Egypte a continué de jouer son rôle traditionnel de médiateur entre le mouvement islamiste palestinien et Israël, comme au moment de la dernière guerre de Gaza, durant l'été 2014. Et le numéro deux du Hamas en exil, Moussa Abou Marzouk, est généralement basé au Caire.Cyclisme : en cyclo-cross aussi, Pauline Ferrand-Prévot vaut de l'or • Mis à jour le A quelques jours de son 23e anniversaire, Pauline Ferrand-Prévot, nouvelle « Cannibale » du cyclisme, a enrichi son palmarès d'un autre titre mondial, en cyclo-cross cette fois, samedi après-midi, sur le circuit tchèque de Tabor. La jeune Française, championne du monde sur route en septembre dernier, s'est imposée à la lauréate de la Coupe du monde, la Belge Sanne Cant, au terme d'un duel indécis jusqu'à la dernière ligne droite.« PFP », qui n'avait encore jamais accédé au podium mondial du cyclo-cross, a reçu les félicitations après la course de la septuple championne du monde, la Néerlandaise Marianne Vos (27 ans), classée troisième. La Champenoise, qui a exulté en franchissant la ligne sous les flocons de neige, a succédé au palmarès à son habituelle coéquipière dans les courses sur route, au sein de la formation Rabo. Elle apporte à la France son quatrième titre mondial depuis l'inscription de l'épreuve au programme en 2000, après ceux de Laurence Leboucher (2002 et 2004) et de Maryline Salvetat (2007).Lancée par sa coéquipière Lucie Chainel-Lefèvre, en tête dans les deux premiers tours, la nouvelle championne du monde a pris la course en main dès le troisième des cinq tours sur le parcours souvent boueux de Tabor. Cant, obstinée, est revenue dans l'avant-dernière boucle pour engager un match au couteau avec sa rivale. Toutes deux ont pris l'avantage à tour de rôle, avant que la Française ne parvienne à prendre quelques mètres au bénéfice d'une chicane mieux négociée et n'aborde en tête le dernier virage.VAGUE CONTINUE DE SUCCÈS« Je voudrais remercier ma famille et le public qui me suit depuis mes débuts. C'est pour eux que j'ai gagné aujourd'hui, et j'en suis super-fière », a déclaré PFP, qui surfe depuis le printemps dernier sur une vague continue de succès. Victorieuse de la Flèche Wallonne en avril, puis de deux manches de la Coupe du monde de VTT, elle a gagné quatre titres nationaux l'an passé (cyclo-cross, contre-la-montre, course en ligne, VTT), puis l'or des Mondiaux sur route, avant d'entamer 2015 de la plus heureuse des façons, par un titre national de cyclo-cross, avant la consécration de Tabor.Vos, qui se remet d'une blessure à une cuisse, l'avait désignée avant la course comme favorite, avec la Tchèque Katerina Nash, qui a pris finalement la cinquième place. La Néerlandaise, présente pour la 8e fois sur le podium mondial du cyclo-cross depuis 2006, est appelée à retrouver sur d'autres terrains celle qui est à la fois sa coéquipière et sa rivale.Si PFP entend doubler route et VTT aux JO de Rio 2016, Vos s'est lancé le défi d'exceller elle aussi dans le VTT cross-country. « Techniquement, j'ai beaucoup de retard, estime le phénomène du cyclisme féminin, au palmarès incomparable. La saison dernière, j'ai sous-estimé la difficulté de combiner le VTT et la route ». Au contraire de Pauline Ferrand-Prévot.Comment s'enrichit « Jeanne », le microparti de Marine Le Pen • Mis à jour le Maxime Vaudano Officiellement, il n'a rien à voir avec Marine Le Pen. La masse des témoignages récoltés par la presse à longueur d'enquêtes depuis plusieurs années ne laisse pourtant guère de doute : Jeanne, le microparti de la nébuleuse frontiste, dans le viseur de la justice, est bien la machine de guerre de la présidente du Front national, même si son nom n'apparaît nulle part dans ses statuts.Créée à l'automne 2010 pour l'aider à succéder à son père, cette structure est au cœur du « système Le Pen », qui doit préparer sa candidature pour l'élection présidentielle de 2017. L'information judiciaire confiée en avril 2014 aux juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi a donné lieu, le 23 janvier, à la mise en examen de Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen, soupçonné d'être l'un des principaux bénéficiaires du système mis en place autour de Jeanne.Si l'enquête n'a pas encore livré toutes ses conclusions, la seule étude des comptes de campagne du microparti, disponibles en ligne, permet de se faire une idée des mécanismes en jeu.Des recettes par millionsBien davantage qu'un simple microparti censé soutenir la carrière politique de Marine Le Pen, Jeanne manipule une manne financière qui n'a rien à envier aux grands partis de la vie politique française. En 2012, année présidentielle, le microparti était la quatrième formation politique en termes de rentrées financières, à 9,6 millions d'euros, derrière le PS, l'UMP et le PCF... mais devant le FN.Chez Jeanne, l'argent ne provient pas des cotisations d'adhérents : elles s'élèvent à peine à 120 à 180 euros annuels au total. Ce n'est pas non plus une structure de recueil discret de dons, comme pouvait l'être Cotelec, le microparti de Jean-Marie Le Pen. Aucun don n'a été enregistré en 2013, contre à peine 11 500 euros en 2011.L'essentiel des recettes provient des « produits d'exploitation », qui font de Jeanne une véritable PME au service de et servie par la galaxie frontiste. En 2011 et 2012, plus de 90 % des rentrées d'argent de Jeanne étaient constituées de la facturation des « services rendus aux candidats pour les campagnes électorales ». Essentiellement les « kits de campagne » (tracts, affiches, sites Web...) de 16 500 euros proposés – puis quasiment imposés – à l'ensemble des candidats du Front national (99 % des candidats aux législatives de 2012 y ont souscrit, selon l'ancien commissaire aux comptes de Jeanne).Ces kits sont au cœur des soupçons des juges : fabriqués par la société Riwal, dirigée par Frédéric Chatillon, l'un des plus proches conseillers de l'ombre de Marine Le Pen, ils auraient été largement surfacturés aux candidats frontistes, qui les payaient grâce au financement public des campagnes électorales en cas de score supérieur à 5 %. En plus de bénéficier à Riwal, qui a réalisé, selon L'Obs, plus de 2 millions de marge en 2012, ce mécanisme a peut-être profité à Jeanne, qui aurait pris des marges au passage en tant qu'intermédiaire. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; } .camembert{ width:100%; float:left; } #troiscamemberts{ width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; padding-left:10px; padding-top:5px; }Les recettes de « Jeanne »$(".open( "https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/comptes-des-partis-et-groupements-politiques/", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"CNCCFP", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels: { enabled: false,{point.name}: {point.percentage:.1f} %', distance: 10, style: { } }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear", categories:["Cotisations des adhérents","Produits financiers","Dons de personnes physiques","Produits d’exploitation"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" €", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"vertical", verticalAlign:"middle", labelFormatter: function () { console.log(this) return this.name + ' : '+Highcharts.numberFormat(this.percentage,1)+' %'; 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Pas de quoi vider les caisses de Jeanne ; pourtant, le parti affiche chaque année un bilan en pertes (près de 300 000 euros en 2013). L'explication est simple : le microparti met chaque année de côté un demi-million d'euros dans ses « dotations aux amortissements et provisions », un poste des comptes censé anticiper les dépenses à venir l'année suivante. Un magot qui pourrait servir à Marine Le Pen de cagnotte en vue de l'élection présidentielle de 2017.Tout cela est-il illégal ?En soi, le montage mis en place autour de Jeanne et Riwal n'est pas illégal. Cependant, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) et, derrière elle, les juges, s'interrogent sur plusieurs aspects potentiellement frauduleux :Jeanne peut-il prêter de l'argent ?Oui, rien de l'interdit, mais tout est question de mesure. La justice pourrait considérer qu'en industrialisant ce système de prêts, Jeanne s'est mis en contravention de la loi, qui « interdit à toute personne autre qu'un établissement de crédit d'effectuer des opérations de banque à titre habituel ».La loi autorise bien une formation politique A à prêter de l'argent à un parti B, mais seulement si l'emprunt « relaie » un prêt bancaire consenti par A, avec les mêmes intérêts. Il était donc a priori interdit à Jeanne de puiser dans ses fonds propres pour consentir un prêt aux candidats frontistes.L'autre problème vient du fait que les candidats frontistes ont déclaré les (gros) intérêts payés avec le remboursement du prêt comme frais de campagne, pour pouvoir se les faire rembourser par l'Etat. Indirectement, l'Etat a donc financé la gourmandise financière de Jeanne – à hauteur de 400 000 euros pour les seules législatives de 2012, selon l'Obs.Marine Le Pen avait déjà ainsi tenté d'incorporer à ses comptes de la campagne présidentielle de 2012 les intérêts des prêts que lui avaient consentis le micro-parti de Jean-Marie Le Pen, Cotelec (319 000 euros pour un prêt de 4,5 millions) et Jeanne (19 000 euros d'intérêts pour un prêt de 450 000 euros). Elle s'était alors fait rappeler à l'ordre par la CNCCFP, qui rappelait que les prêts entre deux formations politiques ne doivent pas « procurer un enrichissement sans cause » au prêteur.En revanche, pour l'instant, la CNCCFP n'a annulé aucun compte de campagne de candidat frontiste aux législatives pour ce motif, même si elle a rectifié plusieurs irrégularités.Des prêts imposés ?Selon Mediapart, certains candidats frontistes ont déclaré aux juges ne pas avoir été mis au courant du prêt qu'ils avaient souscrit auprès de Jeanne. Un tel contrat forcé, forcément paraphé avec une signature frauduleuse, relèverait du faux et usage de faux et de l'escroquerie. Les motifs retenus pour la mise en examen de Frédéric Chatillon, le 23 janvier.Des contrats antidatés ?Toujours selon Mediapart, l'entourage de Marine Le Pen aurait demandé à certains candidats d'antidater des conventions de prêt avec Jeanne qui n'avaient pas été signés dans les temps, c'est-à-dire pendant la campagne.Des prestations surfacturées ?De nombreux témoignages et éléments matériels suggèrent que le kit de 16 500 euros était largement surfacturé aux candidats (et donc à l'Etat, qui remboursait les frais de campagne des candidats dépassant les 5 %). Selon une enquête de l'Obs, certaines prestations étaient facturées jusqu'à cinq fois le prix du marché, ce qui aurait eu pour but d'accroître la marge de Riwal. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Métaphores cambodgiennesMak Remissa et Kim Hak, tous deux cambodgiens (le premier avait 7 ans en 1975), ainsi que Charlie Jouvet, artiste français, se sont emparés du sujet pour témoigner, dénoncer à leur manière, interpeller et ne pas oublier les années sombres de l’histoire récente de ce pays.Mak RemissaCharlie JouvetKim HakAccueilLeft 3 days, par Mak RemissaDire après Phnomh Penh, par Charlie JouvetAlive, par Kim HakDire après Phnomh Penh, par Charlie JouvetCharlie Jouvet propose de montrer le Phnomh Penh d’aujourd’hui, vidé de ses habitants, comme ce fut le cas pendant la révolution des Khmers rouges. A l’occasion du quarantième anniversaire de l’entrée des troupes de Pol Pot dans la ville – et de son évacuation en trois jours – il a dressé un portrait d’une capitale vide, comme si le désastre se reproduisait, remémorant au public l’état de la ville entre 1975 et 1979. Prises très tôt le matin en utilisant des pauses très longues qui font disparaître les personnages, ces images montrent un Phnom Penh contemporain et vidé de ses occupants. L’artiste poursuit ainsi une réflexion photographique sur les villes, initiée il y a trois ans. et passer à la ligne parceque sinon les gens ils lisent plus, merci.Left 3 days, par Mak RemissaEn 1975, au moment où les Khmers rouges entrent dans Phnom Penh, Mak Remissa a 7 ans. Il est évacué avec tous les autres habitants de la capitale, qui restera quasi déserte jusqu’à ce que les troupes vietnamiennes reprennent la ville en 1979. Les nouveaux maîtres, souvent très jeunes, habillés de noir, poussent les habitants à n’emporter que très peu de choses puisqu’ils sont censés ne partir « que pour trois jours ». Au moyen de papiers découpés, le photographe reconstitue des scènes qu’il noie dans une brume de fumées, effaçant en partie le décor. Il renoue aussi avec ses premières pratiques de la photographie au milieu des années soixante-dix, quand il voulait gagner sa vie en étant photographe et s’initiait au photojournalisme.Alive, par Kim HakNé en 1981, le photographe fait partie de cette première génération d’après le régime de Pol Pot, même s’il a fallu attendre la fin des années quatre-vingt-dix pour que les derniers Khmers rouges rendent les armes dans l’ensemble du Cambodge. Il a naturellement cherché à savoir ce qui était arrivé à sa famille et il découvrit d’abord que bien des photographies avaient été détruites : elles pouvaient être utilisées comme des « preuves » de l’identité bourgeoise de ceux qui les détenaient. Kim Hak ne possède plus qu’une seule image de sa mère dans les années soixante, qui avait été protégée dans du plastique et enterrée. Ce fut aussi le sort de bijoux, d’un tissu considéré comme précieux pour des raisons sentimentales, de souvenirs ou d’un petit bouddha. Kim Hak a décidé de faire parler ces objets porteurs de mémoire : une paire de ciseaux appartenant à une ancienne coiffeuse pour rappeler que les femmes avaient la tête rasée ou devaient porter les cheveux très courts, une bouilloire pour dire que l’on volait la nuit les poulets que l’on élevait le jour et que l’on n’avait pas d’autre récipient pour les cuire alors que l’on mourait de faim, un bracelet en or que l’on avait dissimulé dans ses vêtements et que l’on échangea contre un peu de riz…La France et le Maroc rétablissent leur coopération judiciaire •La France et le Maroc ont annoncé, samedi 31 janvier, le rétablissement de la coopération judiciaire entre les deux pays, près d'un an après sa suspension, décidée sur fond de fortes tensions diplomatiques entre les deux pays.La garde des sceaux, Christiane Taubira, et son homologue marocain, Mustapha Ramid, ont décidé « du rétablissement immédiat de la coopération judiciaire et juridique entre la France et le Maroc, ainsi que du retour des magistrats de liaison », indique le ministère dans un communiqué. Peu de temps après, c'est le ministre marocain des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, qui a appelé à « tourner la page » de cette crise.Ce « dénouement heureux ouvre une nouvelle page dans nos relations, basées sur la confiance mutuelle. Il va nous permettre de regarder vers l'avenir et tourner la page », a déclaré M. Mezouar, commentant l'accord tout juste signé entre les deux alliés dont la relation était glaciale depuis un an.Les accords de coopération judiciaire entre le Maroc et la France avaient été suspendus le 27 février 2014, une décision prise par Rabat pour protester contre le dépôt, en France, de plaintes visant son patron du renseignement, Abdellatif Hammouchi, pour « torture » et « complicité de torture ».AGACEMENT MAROCAINPlusieurs incidents diplomatiques, parmi lesquels le contrôle injustifié, en mars 2014 à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, du ministre des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, ont ensuite nourri tout au long de l'année l'agacement marocain. Jusqu'à l'annulation subite par le chef de la diplomatie marocaine de sa visite à Paris, prévue le 23 janvier 2015.Après cet ultime raté, Paris avait une nouvelle fois répété l'urgence de trouver une solution. C'est dans ce contexte que se sont rencontrés jeudi à Paris le ministre marocain de la justice, Mustapha Ramid, et son homologue française, Christiane Taubira, avec l'objectif affiché de relancer la coopération judiciaire.Lire le récit en édition abonnés : Comment le Maroc et la France ont travaillé à leur rapprochementL'ancien président allemand Richard von Weizsäcker est mort • Mis à jour le L'ancien président de la République fédérale allemande, Richard von Weizsäcker, est mort à l'âge de 94 ans, a annoncé samedi 31 janvier la présidence allemande.Membre de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel, il était considéré comme l'une des grandes figures morales de l'Allemagne d'après-guerre. Il avait joué un rôle majeur dans la manière dont l'Allemagne a géré son passé nazi, en affirmant pour la première fois que le 8 mai 1945 avait été un jour de « libération » et non de capitulation de son pays.Lire l'interview que Richard von Weizsäcker avait accordée au Monde en 2013 (édition abonnés) : "L'Allemagne ne veut pas d'un rôle dirigeant"Né le 15 avril 1920 à Stuttgart, ce fils d'un diplomate prussien est dès sa jeunesse plongé dans un univers cosmopolite et apprend plusieurs langues. Après des années scolaires à Copenhague, Oslo et Berne, c'est à Berlin qu'il obtient son baccalauréat – dans une ville qui a profondément marqué son destin, dont il deviendra le bourgmestre en 1981, et où il s'installera après la chute du régime communiste comme premier président de l'Allemagne réunifiée.UN PÈRE À NUREMBERGLe début de la deuxième guerre mondiale interrompt ses études de droit et d'histoire à Grenoble : à 19 ans, il commence à se battre sur le front de l'Est dans les rangs du 9e régiment d'infanterie de Potsdam, d'où seront issus quelques-uns des officiers impliqués dans l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler.L'après-guerre lui réserve une deuxième épreuve difficile, car son père, directeur du cabinet du ministre des affaires étrangères Ribbentrop entre 1938 et 1943, est accusé devant le tribunal de Nuremberg d'avoir collaboré aux déportations des juifs. Pendant ce procès, Richard von Weizsäcker découvre toute l'ampleur des horreurs du nazisme tout en défendant son père. Cette expérience-clé fait mûrir un caractère rationnel, méfiant à l'égard des grandes passions publiques, mais sensible aux nuances de la réalité. Il en garde également cette forte vocation morale qui vise à empêcher tout retour de la barbarie.Ses convictions étant plus morales que politiques, Richard von Weizsäcker, devenu père de famille, ne s'engage cependant pas immédiatement dans la voie politique et préfère poursuivre une carrière en entreprise, chez Hoechst et Mannesmann, avant de devenir président du Congrès des églises protestantes.« NOUS DEVONS ACCEPTER CE PASSÉ »Ce n'est qu'en 1969, et à la demande d'Helmut Kohl, qu'il siège pour la première fois au Parlement, et s'affirme au sein du Parti chrétien-démocrate (CDU) comme spécialiste de la politique inter-allemande et des relations avec les pays de l'Est. Son objectif affiché, pourtant, est la présidence – choix qui pourrait surprendre, cette fonction étant purement représentative.Elle semble toutefois faite sur mesure pour Richard von Weizsäcker. En effet, ce n'est pas le pouvoir de l'action qui attire cet aristocrate réservé, mais le magistère de la parole. Il a un message à délivrer, et veut être sûr qu'on l'écoute. Après deux tentatives infructueuses, Richard von Weizsäcker est finalement élu président en 1984 à la quasi-unanimité, et s'adresse avec toute l'autorité que ce poste lui confère au public allemand et international dans un grand discours prononcé le 8 mai 1985, à l'occasion du 40e anniversaire de la capitulation allemande :« Personne n'attend des jeunes Allemands qu'ils portent une chemise de pénitent simplement parce qu'ils sont des Allemands. Mais leurs aînés leur ont laissé un lourd héritage. Nous tous, coupables ou non, vieux ou jeunes, devons accepter ce passé.(…) Celui qui ferme les yeux devant le passé s'aveugle pour l'avenir. Celui qui ne veut pas se rappeler l'inhumain s'expose aux nouveaux risques d'infection. »EXIGEANT ET DIFFICILECaractérisé comme exigeant et difficile par ses collaborateurs, Richard von Weizsäcker est un personnage hautement apprécié à l'étranger – à tel point qu'il accompagne à plusieurs reprises le ministre des affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, à la demande de celui-ci, pour « raccomoder les pots cassés » par le chancelier Kohl, notamment en Pologne et en Israël, où les propos maladroits du chef de l'exécutif avaient été froidement reçus.Lorsqu'il publie en 1992 un livre d'entretiens dans lequel il critique le « Parteienstaat », la partitocratie à l'allemande, il s'attire une avalanche de critiques de la part des hommes politiques. Or, un sondage effectué ultérieurement révèle que 87 % des Allemands de l'Ouest et 88 % des Allemands de l'Est partageaient son opinion. Ce fut l'un des triomphes incontestables pour cet homme d'Etat au profil atypique, dont la grande tâche a été la réconciliation des « frères allemands ».Sandra WeissOpen d'Australie : Serena Williams remporte son 19e titre majeur • Mis à jour le La numéro un mondiale, Serena Williams, a remporté samedi à Melbourne le 19e tournoi du Grand Chelem de sa carrière, en remportant la finale de l'Open d'Australie. Elle a battu la numéro 2 mondiale, Maria Sharapova, 6-3, 7-6 (7/5).Avec ses 19 titres majeurs, l'Américaine, âgée de 33 ans, dépasse ses compatriotes Chris Evert et Martina Navratilova. Depuis le début de l'ère Open en 1968, seule l'Allemande Steffi Graf a un palmarès plus étoffé, avec 22 trophées.C'est la deuxième victoire consécutive en Grand Chelem pour la cadette des sœurs Williams, qui avait remporté début septembre l'US Open. Elle s'est imposée pour la sixième fois de sa carrière à Melbourne. Son dernier succès dans l'hémisphère Sud remontait à 2010. Forfait en 2011, elle n'y avait pas brillé lors des trois précédentes éditions, ne faisant pas mieux que les quarts.Lire : Open d'Australie : une finale Sharapova-WilliamsLa numéro un mondiale était arrivée à Melbourne cette année avec une folle envie de mettre fin à la disette, et repartir de l'avant, après une année 2014 mitigée en Grand Chelem avec un seul titre à New York et des éliminations avant les quarts dans les trois autres levées.UNE AGRESSIVITÉ DÉMULTIPLIÉESa victoire, la seizième d'affilée contre sa dauphine, ne souffre d'aucune contestation. Serena Williams a allégrement dominé ce match grâce à un service performant (18 aces) et une agressivité démultipliée. La reine de la WTA a profité de l'apparente tension de son adversaire pour faire le break d'entrée. Offensive en retour de service, l'Américaine a fait souffrir une Sharapova timorée.Sharapova a réussi à se relâcher dans la seconde manche, mais peinait à remporter ses jeux de service à cause d'une première balle qui manquait de puissance (pic à 177 km/h). Celui de Serena Williams s'est mis à tourner à plein régime (15 aces dans le 2e set à 203 km/h). A chaque fois que Sharapova se rapprochait du break, l'Américaine repassait devant grâce à son arme fatale.S'encourageant sans cesse, à base de « Come on ! » (Allez !), pour témoigner sa détermination à sa rivale, la numéro un mondiale s'est procurée une première balle de match à 5-4, sauvée par Sharapova. La superstar russe a retardé l'échéance jusqu'au tie-break, où Williams a fait la différence grâce à des retours puissants avant de finir… sur un ace.Incidents lors d'une manifestation anti-« Charlie Hebdo » à Kaboul • Mis à jour le Plusieurs centaines de manifestants se sont à nouveau réunis samedi 31 janvier à Kaboul, en Afghanistan, pour dénoncer la publication de caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo, a-t-on appris de sources policières. Un rassemblement émaillé de jets de pierres contre les policiers, qui ont répliqué par des tirs en l'air pour disperser la foule. Plusieurs personnes ont été blessées lors des incidents, dont un policier, a pu constater un photographe de l'AFP.« LA SITUATION EST SOUS CONTRÔLE »Le calme est revenu en fin de matinée. « La situation est sous contrôle maintenant, et la route est de nouveau ouverte à la circulation », a précisé Hashmat Stanikzai, le porte-parole de la police de Kaboul. Lire : Le rédacteur en chef de « Charlie Hebdo » défend la « une » controverséeBenyamin Netanyahu, sa femme et les bouteilles consignées • Mis à jour le En pleine campagne électorale, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, voit rebondir sur lui une extravagante affaire de détournement de fonds présumé de la part de sa femme.Sara Nétanyahou est, selon les médias israéliens, soupçonnée d'avoir empoché pendant plusieurs années de l'argent versé pour le retour en magasin de bouteilles consignées. Le problème, c'est que celles-ci avaient été achetées pour le compte du bureau du premier ministre, et que l'argent des bouteilles aurait dû revenir dans les caisses de l'Etat.Selon le quotidien Haaretz (anglophone), le couple avait remboursé l'équivalent de 1 000 dollars de consigne il y a deux ans, mais un de leurs anciens employés affirme que les sommes empochées par Sara Nétanyahou ont été bien supérieures, et que son époux en était au courant.Courroucé, Benyamin Nétanyahou s'en est pris aux médias, vendredi 30 janvier, qu'il a accusé dans un long message sur Facebook de porter « des attaques calomnieuses contre [lui] et [son] épouse en vue de faire tomber le Likoud [son parti] et de favoriser l'arrivée au pouvoir de la gauche » aux législatives du 17 mars.DÉPENSES EXCESSIVES ?D'après plusieurs médias israéliens, cette affaire ne pourrait cependant être que la partie émergée d'une plus vaste controverse sur la gestion des dépenses du couple. Selon Haaretz et Yédiot Aharonot, quotidiens hostiles à M. Nétanyahou, le contrôleur de l'Etat chargé de superviser les comptes publics (nommé par le premier ministre) refuserait, à la demande de l'avocat du chef du gouvernement, de rendre public avant les élections un rapport compromettant sur leurs dépenses, jugées excessives en repas, fleurs, coiffeurs ou chaussures.Israel Hayom, un quotidien gratuit pro-Nétanyahou, a, pour sa part, dénoncé la « bassesse d'une campagne électorale qui, plutôt que de traiter des questions de fonds, se concentre sur des ragots et la diffamation ».Le premier ministre était déjà monté au créneau, lundi, pour défendre son épouse après la publication dans des médias d'extraits de procès-verbaux de deux anciens employés de la résidence du premier ministre accusant Mme Nétanyahou de « comportements abusifs ». En décembre, le tribunal du travail de Jérusalem avait déjà accepté la demande du premier ministre de reporter à après les élections une autre procédure contre son épouse.La population carcérale a légèrement diminué en 2014 • Mis à jour le Les prisons françaises sont toujours surpeuplées, mais le nombre de détenus a légèrement fléchi sur un an, a annoncé l'administration pénitentiaire, vendredi 30 janvier. Au 1er janvier 2015, 66 270 personnes étaient incarcérées en France, soit 1,2 % de moins qu'un an auparavant. C'est le plus petit nombre de détenus enregistré en 28 mois.Le taux d'occupation des établissements pénitentiaires, soit le nombre de détenus rapporté au nombre de places disponibles, – qui indique la surpopulation carcérale – est également en baisse, à 114,5 %, contre 116 % début décembre.Outre les détenus, 12 689 personnes bénéficiaient, au 1er janvier, d'un aménagement de peine (les condamnés terminent leur peine à l'extérieur). Parmi elles, 10 030 faisaient l'objet d'un placement sous surveillance électronique (bracelet), 1 689 d'une mesure de semi-liberté (la personne n'est incarcérée que la nuit) et 970 d'un placement à l'extérieur. Le service civique obligatoire enthousiasme les Français selon un sondagedata-title="Le service civique obligatoire enthousiasme les Français selon un sondage" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Pressentie pour être l'une des annonces phare de la conférence de presse de François Hollande, jeudi 5 février, à l'Elysée, l'extension du service civique à l'ensemble des jeunes de 16 à 25 ans, en le rendant obligatoire, aurait largement l'approbation de l'opinion.Selon un sondage de l'institut Odoxa pour iTélé et Le Parisien-Aujourd'hui en France, 80 % des personnes interrogées se sont dites favorables à « la mise en place d'un service civique obligatoire pour les jeunes adultes ».LES JEUNES PLUS PARTAGÉSLa mesure, qui satisfait majoritairement les sympathisants de gauche comme de droite, a toutefois plus massivement la faveur de ces derniers (89 % contre 73 % pour les sympathisants de gauche), alors que certains ministres du gouvernement se sont montrés mitigés sur la proposition.Les 18 à 24 ans, qui seraient directement concernés par cette mesure, sont, eux, légèrement plus partagés : 62 % s'y disent favorables, 36 % opposés et 2 % ne se prononcent pas.Lire : Comment juger de la pertinence d'un sondage ?Sondage réalisé en ligne les 29 et 30 janvier auprès d'un échantillon de 1 008 personnes selon la méthode des quotas. width="314" height="157" alt=" " Un rapport veut remettre à plat les aides au logement Actuellement lycéen(ne), vous êtes en pleine réflexion sur vos études, et vos parents ne sont probablement pas indifférents à la chose. width="314" height="157" alt="Minute de silence en hommage aux victimes de Charlie hebdo, le 8 janvier dans un lycée parisien." « Nous ne sommes pas tous Charlie, nous sommes tous la Liberté » Actuellement lycéen(ne), vous êtes en pleine réflexion sur vos études, et vos parents ne sont probablement pas indifférents à la chose. width="314" height="157" alt="Le service civique est ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans." L’idée de rendre obligatoire le service civique n’enthousiasme pas la gaucheL'armée tchadienne repousse de nouvelles attaques de Boko Haram au Cameroun • Des soldats tchadiens patrouillent à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Le Tchad a envoyé près de 400 véhicules afin de combattre le groupe Boko Haram, qui contrôle la région. Crédits : AFP/ALI KAYALe nord du Cameroun a une nouvelle fois été le théâtre d'attaques menées par le groupe islamiste Boko Haram à la frontière avec le Nigeria, où est positionné un contingent de l'armée tchadienne pour repousser son avancée.Boko Haram a lancé une première attaque jeudi 29 janvier à Bodo, dans la région de Fotokol, a indiqué l'armée tchadienne, vendredi. « L'ennemi a été repoussé par nos forces de défense et de sécurité », a affirmé l'état-major. Le lendemain, « une nouvelle tentative d'incursion » a également été « violemment repoussée » et « l'ennemi a été mis en débandade », selon la même source.Voir la vidéo : Comprendre la menace de Boko Haram en 5 minutes123 ISLAMISTES TUÉSLes attaques ont fait « trois morts et douze blessés » parmi les militaires, selon l'armée tchadienne, qui affirme également que de 123 islamistes ont été tués. Les soldats ont été tués « par des engins explosifs de fabrication artisanale ».L'armée tchadienne est positionnée depuis le 17 janvier à Fotokol, ville frontalière avec le Nigeria située juste en face de Gamboru, contrôlée par Boko Haram. Les deux villes ne sont séparées que par un pont de 500 mètres, mais les attaques des islamistes ont jusque-là toujours été repoussées par l'armée. Le président tchadien, Idriss Deby, qui a appelé à une large coalition contre Boko Haram, a annoncé clairement son intention d'en découdre et sa volonté de reprendre la ville stratégique de Baga sur les rives du lac Tchad, au nord du Nigeria, prise début janvier par les islamistes au cours d'une offensive très meurtrière contre les civils.Alors que Boko Haram menace la région depuis des mois, l'Union africaine (UA) a appelé vendredi à la mise en place d'une force régionale de 7 500 hommes pour mettre fin aux abus « épouvantables » des insurgés nigérians. Nigeria, Cameroun, Niger, Tchad et Bénin avaient déjà convenu fin 2014 d'établir une force de 3 000 hommes, mais elle n'est toujours pas opérationnelle du fait de dissensions entre Abuja et ses voisins.Ligue 1 : le PSG bat Rennes et donne rendez-vous à Lyon • Mis à jour le Le Paris Saint-Germain a battu Rennes (1-0), vendredi 30 janvier, en ouverture de la 23e journée de Ligue 1, sans briller mais sans trembler, et a ainsi placé le leader Lyon, son adversaire dans dix jours, face à ses responsabilités.Revoir le match minute par minuteLors de cette troisième victoire consécutive en L1, Ibrahimovic et ses coéquipiers ont eu trop de déchets techniques et continuent à se créer trop peu d'occasions, compte tenu de leur possession de balle, tout en réussissant au moins à inscrire un but magnifique, l'un des plus beaux de la saison au Parc des Princes.QUATRE VICTOIRES D'AFFILÉELa première demi-heure, un peu mollassonne et pas brillante techniquement, ne laissait pourtant pas présager cette accélération brutale, née d'une grosse faute de Gelson Fernandes sur Ibrahimovic. En une poignée de secondes et de passes appuyées à une touche, un enchaînement Ibrahimovic-Pastore-Ibrahimovic-Rabiot-Pastore expédiait Lavezzi seul à six mètres face à Costil. L'Argentin ne ratait pas sa cible, et Rennes, pour qui tout avait été beaucoup trop vite sur le coup-là, était mené 1 à 0.Cavani a ensuite eu une grosse occasion contrariée par Costil (49e), et c'est à peu près tout au bilan des hommes de Laurent Blanc. Rennes de son côté, avec Ntep un peu perdu en pointe, n'a presque rien proposé. Sa meilleure occasion est venue à la 34e minute d'un cadeau de Pastore pour Doucouré, finalement mis en échec par Sirigu.Mine de rien, ce Paris sans doute encore un peu hésitant reste sur quatre victoires d'affilée, et il n'y a finalement que le crash de Bastia (défaite 4-2) pour ternir son début d'année 2015. Mais c'est maintenant que tout se joue, et que tout se corse. Ce match face à Rennes était le premier d'une série de sept sur quatre compétitions et trois semaines. Lille, Lyon, Chelsea, Monaco... La suite a de l'allure.Dopage : deux athlètes russes suspendues, dont une championne olympique Le dopage dans l'athlétisme russe continue de faire tomber des têtes. La championne olympique du 3 000 m steeple, Yuliya Zaripova, a été suspendue trente mois pour dopage, et sa compatriote Tatyana Chernova, ex-championne du monde d'heptathlon, deux ans, a annoncé vendredi 30 janvier l'agence russe antidopage (Rusada).Zaripova a été écartée à compter du 25 juillet 2013 pour d'importantes anomalies dans son profil sanguin révélées dans son passeport biologique. Championne olympique à Londres à l'été 2012, elle voit ses résultats obtenus entre le 20 juin et le 20 août 2011 puis entre le 3 juin et le 3 septembre 2012 annulés, et devrait probablement perdre sa médaille d'or olympique.« CELA MONTRE L'EFFACITÉ DU SYSTÈME DE CONTRÔLE »Chernova, championne du monde d'heptathlon en 2011, a été également suspendue après un contrôle positif aux stéroïdes durant les championnats du monde 2009. Les résultats qu'elle a obtenus entre le 15 août 2009 et le 14 août 2011 sont effacés, mais elle conservera son titre mondial, obtenu juste après cette période. Alors que ces démissions font suite à de nombreuses autres, le ministre des sports russe, Vitaly Mutko, a déclaré dans un communiqué :« Bien sûr, nous sommes très en colère de voir nos athlètes de haut niveau violer les règles antidopage, mais d'un autre côté, cela montre l'effacité du système de contrôle dans notre pays. »Ces deux suspensions font suite à la démission, la semaine dernière, de l'entraîneur en chef des athlètes de l'équipe de Russie depuis 2007, Valentin Maslakov, 70 ans. La carrière d'entraîneur du septuagénaire, qui durait depuis près de quarante ans, s'est interrompue alors que la Fédération russe fait face à une enquête de l'Agence mondiale antidopage, qui a également entraîné  la suspension pour dopage de cinq marcheurs russes, dont trois champions olympiquesLire la synthèse : Dopage : le rude hiver de l'athlétisme russeLes 3 Suisses définitivement condamnés pour licenciement illicite • Mis à jour le C'est une petite justice pour d'anciens salariés des 3 Suisses. La cour d'appel de Douai (Nord) a reconnu, vendredi 30 janvier, la nullité du plan social d'une soixantaine d'entre eux, et a condamné, comme en première instance, le groupe à indemniser ses anciens employés, selon des sources concordantes. « La cour d'appel de Douai a confirmé la condamnation des sociétés 3 Suisses pour un licenciement illicite ayant frappé ces salariés qui ont obtenu gain de cause aujourd'hui, s'est réjoui leur avocat, Me Fiodor Rilov. C'est une excellente nouvelle, surtout que la condamnation se fonde sur la qualité de coemployeur de toutes ces filiales de 3 Suisses ».La cour d'appel a en effet condamné solidairement 3 Suisses France, 3 Suisses International et la société Commerce BtoC à verser des indemnités « du fait de la nullité du licenciement », selon le jugement.149 EMPLOYÉS LICENCIÉSLa cour a notamment estimé que les moyens financiers permettant d'évaluer la pertinence du plan social doivent s'apprécier au niveau du groupe Otto, « principal actionnaire du groupe 3SI, auquel appartient la société 3 Suisses France », et qu'« en raison de son insuffisance, il convient de prononcer la nullité du plan de sauvegarde de l'emploi ».La direction prend acte de la décision de la cour d'appel de Douai, qui ne remet pas en cause la nécessité de la réorganisation engagée il y a quatre ans aux 3 Suisses. Etonnée cependant par d'autres éléments contenus dans la décision, la direction « a décidé de se pourvoir en cassation », a réagi le groupe 3SI.En octobre 2013, le conseil des prud'hommes de Roubaix (Nord) avait annulé le licenciement deux ans plus tôt de ces salariés et condamné le groupe à leur payer des dommages et intérêts. Le groupe avait fait appel.Au total, 149 employés avaient été licenciés lors de la fermeture des 35 Espaces 3 Suisses en France, qui marquait la volonté du groupe 3 Suisses International, dont le siège se trouve dans le Nord, de se recentrer sur la vente par Internet.Au procès Silk Road, les coulisses de la vente en ligne de drogues Julie Carriat Au procès, débuté le 13 janvier, de Silk Road, plus grand site de vente de drogue entre 2011 et 2013, les preuves s'accumulent contre son créateur Ross Ulbricht, qui plaide non-coupable. Saisis sur son ordinateur portable, un historique accablant de chats avec des employés de Silk Road et un journal intime détaillent les hauts et les bas du jeune entrepreneur de la drogue, et révèlent l'étrange fonctionnement d'un site à la pharmacopée exhaustive.Jeudi 29 janvier, un agent du FBI décrivait comment il était parvenu à suivre la route de 134 millions de dollars en bitboins jusqu'aux portefeuilles virtuels du jeune homme, sur son ordinateur portable. Après les tentatives de la défense de faire porter le chapeau de « Dread Pirates Robert » (DPR), administrateur du site, à d'autres anonymes du « Darknet », l'Internet anonyme fondé sur le réseau Tor, et notamment à l'ex « baron du bitcoin » français Mark Karpeles, les chances d'éxonérer Ross Ulbricht de toute culpabilité s'amenuisent. Il risque une peine de prison allant jusqu'à la perpétuité.Lire : Le créateur présumé du plus grand service de vente de drogue devant la justice américaineRetour sur la « route de la soie » de Ross Ulbricht, d'après les éléments de l'enquête avancés par l'accusation, et publiés par Motherboard.AUTO-ENTREPRENEUR SOLITAIREAu début, Ross Ulbricht est seul, il lance en quelques lignes de code un site où vendre des champignons hallucinogènes. Surpris par le succès, il se souvient dans son journal : « Répondre aux messages, faire passer les paiements, et réparer le code source contre des failles de sécurité récurrentes : j'avais très peu de temps libre. Dire qu'en plus j'avais une copine à l'époque. »Très vite, les clients s'inscrivent et Ulbricht délègue à de nouveaux vendeurs la mise en vitrine de produits plus diversifiés. Le 1er juin 2011, le site américain Gawker révèle au grand public l'existence de Silk Road et les ventes s'envolent. La nécessité de s'entourer se fait sentir. Outre quelques employés sous pseudonyme formés à distance, il se trouve un mentor, Variety Jones (VJ), qui cultive son ambition et le met en garde contre d'importantes failles de sécurité dans le site. Ulbricht a parfois du mal à garder intact son secret. La lecture au procès du journal d'Ulbricht réserve des passages dignes des meilleurs soap operas. D'ailleurs, les droits d'un livre à paraître sur Silk Road ont déjà été rachetés par 20th Century Fox. Le 29 décembre 2012, il écrit :« GANJA », CYANURE ET MARKETINGUlbricht, ou plutôt DPR, est à la tête d'un site qui propose une panoplie relativement complète de psychotropes : cannabis, cocaïne, héroïne, MDMA, stéroïdes, anti-dépresseurs et autres médicaments sous prescription médicale dérivés en drogues récréatives. Les vendeurs qui affluent sur Silk Road ont chacun leur spécialité, et leurs clients peuvent, après réception, noter sur cinq la marchandise, la rapidité de l'envoi, la discrétion de l'emballage des colis postaux. Dans la plupart des cas, l'argent des clients n'est encaissé qu'après réception. Un argument intéressant pour des consommateurs qui viennent du monde entier, et dont les commandes doivent passer les douanes. Parfois, la classification du site peine à absorber une offre qui dégénère. Comme le 11 mai 2012, où un administrateur signale à DPR : « On a un vendeur qui propose du cyanure… » Après quelques tergiversations (« Ce n'est pas une drogue », « Ça pourrait être mauvais pour l'image du site »), Ross Ulbricht se lance : « On va l'autoriser », après tout, « c'est le marché noir ! ». Un marché noir qui fonctionne comme sa lointaine inspiration légale, Amazon, avec des coups de communication et des promotions. Le 20 avril 2012, à 4 h 20 exactement, (420 est le chiffre symbole de la culture des fumeurs de cannabis), Ulbricht lance une opération promotionnelle, avec gratuité des commissions et « 420 cadeaux à gagner » pour les clients qui achètent de la « super ganja ». Manque de chance, l'heureux gagnant du grand prix de l'opération, 4 000 dollars en bitcoins, est un vendeur avec une sérieuse addiction à l'héroïne. L'apport soudain de liquidités rend difficile son sevrage, et sa gestion des ventes commence à s'en ressentir. « J'aurais dû réfléchir à deux fois avant de lâcher 4K sur un accro », regrette Ulbricht dans un chat avec Variety Jones, avant d'ajouter : « Si ça se trouve, la prochaine fois, on offrira trois mois en désintox. »TUEURS À GAGESIl est d'autres problèmes que l'administrateur de Silk Road prend moins à la légère. En janvier 2013, Curtis Clark Green, 47 ans, père de famille de la banlieue de Salt Lake City et administrateur sur Silk Road depuis 2011, est arrêté par le FBI pour détention de cocaïne. Mis au courant, DPR craint ses révélations. Il engage les services d'un tueur à gages qui s'avère être un agent fédéral déguisé.Il demande à ce que l'on torture l'homme, puis il se ravise : il ordonne qu'on l'exécute. Les agents fédéraux lui enverront de fausses photographies. La même année, un autre indésirable apparaît : FriendlyChemist, un vendeur qui fait chanter DPR, menaçant de révéler les noms de ses employés. Cette fois, les tueurs à gages seraient issus des Hell's Angels. Au total, l'administrateur est accusé d'avoir commandité six meurtres. On ignore encore si aucun des six a été mené à son terme, la police des endroits visés n'ayant déploré depuis aucun meurtre.UNE JURISPRUDENCE ATTENDUEEn dépit de la gravité des charges de blanchiment d'argent et trafic de stupéfiants, les audiences abondent en échanges hauts en couleur. Comme le souligne le New York Times, le caractère technique du procès donne parfois lieu à des digressions étonnantes : la défense a exigé par exemple que les émoticônes soient lues à voix haute aux jurés pour mieux rendre le ton de certains échanges en ligne. Sur Twitter, une journaliste s'amuse de voir les témoins tomber des nues quand on leur demande d'expliquer des termes élémentaires de la culture geek. pic.twitter.com/5YGWmqi0jA— Sarah Jeong (@sarahjeong) 23 Janvier 2015Dans la presse, certains soulignent l'importance pour la jurisprudence du procès Silk Road, qui va définir la marge d'action légale des services de police sur Internet, pour les cas de trafic de drogue mais aussi pour les autres utilisateurs du Web anonyme, opposants politiques ou lanceurs d'alerte. Julie Carriat Journaliste au Monde A Bordeaux, éditeurs et distributeurs de jeux vidéo préparent discrètement Noël William Audureau A Bordeaux, c’est au contraire le pragmatisme et le bon sens qui l’emportent. « Comment vous comptez vendre un jeu de rugby ? Il n’y a que les jeux de football qui se vendent », s’interroge le responsable des achats d’une grande enseigne généraliste devant Rugby World Cup 2015, un jeu prévu pour septembre, avant de convenir que, étant chargé du quart sud-ouest, « de toute façon [il] en prendr[a] forcément ».Grosses commandes et petits bas de fer« Ce sont des interlocuteurs très différents de l’E3, ils connaissent le marché, mais le voient surtout à travers le prisme des ventes qu’ils ont réalisées les Noëls précédents dans leurs rayons », explique Philippe Lavoué, directeur général adjoint de Nintendo France, qui a dû batailler pour convaincre les distributeurs de placer les Amiibo, les figurines interactives de Nintendo, à côté des consoles de la marque en rayon, et non à côté de ses concurrents les Skylanders et les Disney Infinite.Il faut dire qu’en matière de jeu vidéo la distribution est prudente. Une des pratiques récurrentes consiste à fractionner les commandes. Par exemple, plutôt que de s’engager à acheter et vendre à Noël 50 000 nouveaux jeux de telle ou telle licence, les grandes enseignes préfèrent signer trois bons de commande de respectivement 20 000, 20 000 et 10 000 pièces, et ne les confirmer que lorsque les seuils intermédiaires sont atteints.« Les trois bons de commande sont signés, en tant qu’éditeur, les coûts de production sont engagés, mais si le distributeur se retourne, vous êtes coincé. Qui oserait se fâcher avec Carrefour ? », témoigne un vétéran de l’industrie.Météo ventesUne telle prudence des distributeurs tient à la nature difficilement prévisible des ventes de jeux vidéo. Le marché a connu des Noëls supérieurs de parfois 25 % aux attentes, comme dans les années fastes de la Wii et de la DS, en 2008 et 2009, qui se sont soldées par de nombreuses ruptures de stock, et autant de ventes manquées. A l’inverse, certaines années creuses ont parfois été sous-estimées en amont, comme la période 2010-2012, aboutissant à de nombreux invendus.« Il est difficile de prévoir exactement ce qui va se passer. Dans toute génération de consoles, il y a un facteur x, à un moment donné, qui modifie les choses, comme le succès surprise de la Wii en 2006. Aujourd’hui, il y a plusieurs futurs possibles pour le jeu vidéo, mais difficile de savoir lequel va s’affirmer », reconnaît Emmanuel Martin.Mais pour convaincre un Carrefour ou un Auchan d’investir dans un jeu vidéo, il faut s’y prendre tôt, près de cinq mois à l’avance, et le rassurer sur la bonne santé du marché. Le Salon s’ouvrait mardi midi sur un état des lieux plein de satisfecit, avec des objectifs de vente revus à la hausse de 4 à 8 % pour la seconde partie d’année, selon des estimations du cabinet GfK.Jean-Claude Ghinozzi, le président du SELL, a ainsi évoqué « une année 2015 qui présage de chiffres exceptionnels, supérieurs à nos attentes de début d’année », tandis que Jean-François Boone, responsable d’études pour GfK, évoque « une croissance confirmée pour 2015 ». Pas un mot, par contre, sur la dégringolade du marché des consoles portables. William Audureau Journaliste au Monde Paul Giacobbi, président du conseil exécutif de Corse, convoqué aux fins de mise en examen • Mis à jour le Jacques Follorou Le système Giacobbi pèse sur l’élection en Haute-Corse Jacques Follorou Journaliste au Monde Deux pères condamnés à Bordeaux après avoir eu recours à une mère porteuse • Mis à jour le Florence Moreau (Bordeaux, correspondance) Un état civil sous condition pour les enfants nés de GPACette fois, la fillette de 8 mois est bel et bien née en France. Un cas exceptionnel. Le couple, qui souhaitait fonder une famille, a trouvé une agence à Chypre qui proposait de recourir à une mère porteuse. Une convention rémunérée a été passée entre les parents d’intention, l’agence entremetteuse et une Bulgare vivant à Chypre. La jeune femme a même été accueillie en Gironde avec son fils et son compagnon durant les deux derniers mois de sa grossesse et a ainsi accouché en Gironde.Les deux époux ne nient pas avoir eu recours à une mère porteuse et admettent avoir sciemment omis le nom de cette dernière sur l’acte de naissance, ce qui a alerté la justice. Mais ils contestent la qualification pénale donnée. « Cette notion de provocation à l’abandon d’enfant, ce n’est pas notre histoire, ce n’est pas ce que nous voulons transmettre à notre fille. On ne se reconnaît pas dans ce mot », avait confié le père déclaré. « Nous n’avons pas demandé à une femme d’abandonner son enfant. »Le tribunal correctionnel de Bordeaux, qui a relu le contrat, a estimé le contraire. Face aux difficultés sémantiques et juridiques posées par un contrat conclu à Chypre, les juges bordelais se sont déclarés territorialement compétents, dans la mesure où les parents résident en Gironde et où l’enfant est né dans ce même département. Ils ont aussi posé dans leur jugement que « la Bulgare doit être légalement considérée comme la mère de l’enfant puisque c’est elle qui a accouché ».Pas d’autre but que « le désir d’un enfant »Ce statut, un des éléments constitutifs de l’infraction reprochée, avait été contesté par Me David Dumontet : « Elle n’est pas la mère biologique de la petite, qui a été conçue par un don d’ovocytes et de sperme, et n’a jamais eu l’intention de la garder. »Le but lucratif de cet abandon est tout aussi clair pour les juges puisque la mère porteuse « n’avait pas caché que c’est dans le but d’offrir une meilleure vie à son enfant qu’elle a accepté. Il y a bien eu promesse puis remise de fonds », notent les juges.Parce que c’était un projet commun et revendiqué comme tel, les deux pères ont été pareillement condamnés. Toutefois, pour ne pas pénaliser leurs ressources ni leur carrière, le tribunal a souhaité que la peine soit assortie du sursis et ne soit pas inscrite sur leur casier judiciaire. « Il n’est pas douteux qu’ils n’aient pas été animés par un autre but que le désir d’un enfant à élever au sein de leur couple », font valoir les juges. « C’est une peine de principe qui ne fait pas pour autant une jurisprudence », conclut Me David Dumontet, l’avocat des deux pères, qui ont évité les médias au moment du prononcé de leur condamnation.Pour l’heure, même si le parquet de Bordeaux a demandé l’annulation de la reconnaissance de paternité frauduleuse, procédure au civil qui pourrait être tranchée dans quelques mois, les deux pères n’ont pas été privés de la garde de l’enfant. Florence Moreau (Bordeaux, correspondance) Journaliste au Monde La Grande barrière de corail évite le classement de « patrimoine en péril » • Mis à jour le Caroline Taïx (Sydney, correspondance) Australie : le paradis perdu de la Grande Barrière de corail Caroline Taïx (Sydney, correspondance) Journaliste au Monde Comment Sarkozy et Hollande ont autorisé une vaste surveillance d’Internet Martin Untersinger Ce « Big Brother » dissimulé au cœur du renseignementSelon L’Obs, un accord avait également été trouvé lorsque des données françaises étaient prises dans les filets de la DGSE : dans ce cas, l’agence ne procédait pas à l’exploitation de ces informations et la procédure basculait dans le cadre plus classique de l’interception administrative. Mais, comme le note l’hebdomadaire, il n’y a aucun moyen de s’assurer du suivi effectif de cette précaution, pas plus qu’il n’est possible de distinguer systématiquement et avec certitude les données « françaises » des données étrangères, à l’heure où de nombreux internautes utilisent des services dans le cloud, hébergés à l’étranger.La loi sur le renseignement, tout juste adoptée, prévoit justement le cas des communications émises vers ou reçues depuis l’étranger, soit précisément celui des câbles sous-marins et que toute donnée française interceptée par la DGSE soit soumise au contrôle de la commission idoine.Enfin, L’Obs évoque le traité de Londres de 2010, signé entre la France et la Grande-Bretagne sur les questions de défense. Un volet secret de ce traité porterait, écrit l’hebdomadaire, sur l’échange de données entre le GCHQ britannique et la DGSE. Un échange de données que nous avons évoqué en novembre 2013 et en mars 2014. Cette coopération entre les deux services est même devenue une « quasi-mutualisation des savoirs ». Lire : Les services secrets britanniques ont accès aux données des clients français d'Orange Martin Untersinger Journaliste au Monde Grèce : le Conseil de l’Europe juge que le référendum « pose problème » • Mis à jour le data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : le Conseil de l’Europe juge que le référendum « pose problème »" data-tym-categories="crise-grecque,economie,union-europeenne,grece,international" data-tym-tags="crise-grecque,economie,union-europeenne,grece,international" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"Grèce : Tsipras prêt à accepter les réformes des créanciers pour un nouveau plan d’aideDans une déclaration à la télévision, M. Tsipras a toutefois annoncé que le référendum de dimanche était maintenu et a à nouveau appelé les Grecs à voter non.Retrouvez les dernières infos et reportages sur la crise grecque avec les journalistes du Monde : Tweets de https://twitter.com/lemondelive/lists/crise-grecque!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Eric Besson réapparaît aux côtés de Nicolas Sarkozy • Mis à jour le Alexandre Lemarié Nicolas Sarkozy se dit prêt à réfléchir à une remise en cause du droit du solCette réunion était organisée au siège du parti Les Républicains (LR) et présidée par M. Sarkozy. M. Besson y a assisté en tant qu’ancien ministre de l’immigration et de l’identité nationale de 2009 à 2010, lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy.Transfuge de la gauche dans un gouvernement de droite, il faisait partie de la quinzaine de participants à cette réunion, qui rassemblait les principaux experts de l’immigration à LR : les ex-ministres de l’intérieur, Brice Hortefeux et Claude Guéant ; l’ex-ministre de la justice, Rachida Dati ; les députés Eric Ciotti, Guillaume Larrivé et Hervé Mariton, le responsable du projet du parti, Eric Woerth…« La relation particulière de la France avec le Maghreb »Lors de ce rassemblement, d’où devaient émerger des pistes de réflexion sur l’immigration dans l’optique de la tenue d’une convention sur le sujet en septembre, celui qui est maire de Donzère (Drôme) est intervenu pour rappeler son action au ministère de l’immigration. Il a également souligné « la relation particulière de la France avec le Maghreb ». Selon plusieurs participants, l’ex-ministre a vanté le discours de Nicolas Sarkozy en octobre 2007 à Tanger, lors duquel l’ancien chef de l’Etat avait présenté son projet d’Union méditerranéenne.Faisant désormais carrière dans le privé, M. Besson était réapparu dans les médias en septembre 2014 pour annoncer son soutien à M. Sarkozy pour le poste de président de l’UMP. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Nicolas Ferrary (Airbnb) : « Louer un logement de façon occasionnelle n’a rien d’illégal » Jérôme Porier Jérôme Porier Journaliste au Monde Antonio Conte, du banc de la Squadra azzurra à celui de l’accusé • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) Les nouveaux scandales dans le football italien tournent à l’affaire d’EtatLe football italien, qui peine à retrouver son niveau du passé (malgré la qualification de la Juve en finale de Ligue des champions) souffre de ces affaires à répétition qui marquent son histoire (Totonero, Calciopoli, Calcioscommesse).Mais les petits dérapages ne lui font pas de bien non plus. Récemment, le président du club de Catane (Sicile) a admis avoir déboursé 500 000 euros pour « acheter » des matchs. Les joueuses de l’équipe féminine nationale ont été traitées de « trois ou quatre lesbiennes » par un dirigeant de haut rang. À l’été 2014, Carlo Tavecchio s’était fait remarquer en évoquant des joueurs africains « qui avant mangeaient de bananes » et jouent maintenant dans de grands clubs italiens… Il fut d’ailleurs sanctionné à la suite de ces propos. Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde La canicule s’étend encore un peu plus en France • Mis à jour le data-tym-playerid="tym-player-x2w6zlp" data-tym-title="Pour lutter contre la canicule, les Parisiens ont la clim, les Girondins l’océan" data-tym-categories="canicule,planete,actualite,videos" data-tym-tags="canicule,planete,actualite,videos" data-tym-providerreference="x2w6zlp" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"Météo France a augmenté à 47 le nombre de départements placés en vigilance orange en raison des fortes chaleurs. A partir de mercredi 1er juillet à 16 heures, sont concernés :la région Alsace, les Ardennes, l’Isère, la Moselle, la Savoie et la Haute-Savoie ;en plus de l’Auvergne, la Bourgogne, la France-Comté, l’Ile-de-France, le Limousin, ainsi que l’Ain, l’Aisne, l’Aube, le Cher, la Dordogne, l’Indre, la Loire, le Loiret, le Lot, le département de Lot-et-Garonne, la Marne, la Haute-Marne, le département de Meurthe-et-Moselle, la Meuse, le Nord, le Rhône et les Vosges, où la vigilance orange était déjà en vigueur.Les températures maximales dépassent depuis mardi les 35 °C à 37 °C, avec des pics à 40 °C atteints et parfois dépassés dans le Sud-Ouest et ce au moins jusqu’à samedi. Jeudi, les températures maximales devraient rester aux alentours de 35 à 39°C.Météo-France a relevé 39 °C à Paris, 38 °C à Clermont-Ferrand et à Troyes, 37 °C à Orléans. Dans certaines villes, le record historique de chaleur a été battu : Boulogne-sur-mer, 35,1 °C et Dieppe, avec 37,3 °C.Les personnes les plus vulnérables sont les personnes âgées, les nourrissons, les personnes atteintes de maladies chroniques, qui risquent notamment la déshydratation. Les personnes en bonne santé, en particulier celles qui travaillent à l’extérieur et sont exposées à la chaleur, ou les sportifs ne sont pas non plus à l’abri. Le gouvernement a mis en ligne un site pour sensibiliser la population à ces risques.Lire sur Big Browser : Pourquoi les trains sont-ils en retard et autres choses à savoir sur la canicule« Il ne faut pas hésiter à boire » La ministre de la santé, Marisol Touraine, a répété qu’il n’y avait « pas de tension particulière à l'heure actuelle » pour les services de santé et souligné que le dispositif mis en place « évoluera si la situation le rend nécessaire ».« Nous avons un plan qui est extrêmement adapté, département par département, en fonction des situations qui sont constatées, et nous prenons les mesures nécessaires au moment où elles sont nécessaires. Il faut être attentif, il faut être vigilant et il ne faut pas hésiter à boire, à se rafraîchir, et à s’installer dans des pièces rafraîchies. »Lire le décryptage des Décodeurs :Comment le plan national canicule fonctionne-t-il ?Première conséquence de ces fortes températures, une gigantesque panne d’électricité a touché environ un million de foyers dans l’ouest de la France, qui pourtant n’est pas en vigilance orange. L’origine de cette panne est liée, selon Réseau transport d’électricité (RTE), aux fortes variations de températures. A Paris, une panne majeure a également perturbé le trafic à la gare Saint-Lazare dans l’après-midi de mercredi.En août 2003, une canicule avait frappé la France et le reste de l’Europe, tuant près de 70 000 personnes, dont près de 15 000 en France, 8 000 en Italie et 7 000 en Allemagne. Cette semaine, des températures allant de 30 °C à plus de 40 °C sont attendues du Portugal au Royaume-Uni, en passant l’Espagne, l’Italie ou la Belgique. Dans le nord du continent, la Suède, le Danemark, la Norvège et la Finlande, où les températures sont habituellement de 15 °C à 20 °C en cette saison, ne seront pas totalement épargnés, avec 25 °C à 30 °C attendus dans les jours à venir.A quelles températures peut-on parler de « canicule » ?Par définition, on parle de canicule lorsque les températures observées sont élevées jour et nuit pendant trois jours d’affilée. « Plus il fait chaud le jour, plus on fatigue. Plus il fait chaud la nuit, moins on récupère », explique Météo France.L’organisme météorologique a déterminé des seuils d’alerte à partir de trente années de données quotidiennes de mortalité et de différents indicateurs météorologiques. Il les compare à des indicateurs biométéorologiques calculés à partir des températures minimales et maximales quotidiennes, en fonction de ses prévisions.Les diverses régions de France étant plus ou moins habituées et donc adaptées à la chaleur, les seuils d’alertes ne sont pas les mêmes partout. Ainsi, Météo France estime que la canicule sera avérée dans les Deux-Sèvres lorsque des températures minimales de 35 °C le jour et 20 °C la nuit seront observées. La Haute-Loire, elle, sera considérée en canicule lorsque les températures dépasseront 32 °C le jour et 18 °C la nuit. A Paris, ces seuils sont de 31 °C le jour et 21 °C la nuit, ou encore à Marseille de 35 °C le jour et 24 °C la nuit. Grèce : pour François Hollande, « l’accord ne peut pas être différé » • Mis à jour le Nicolas Chapuis Grèce : la stratégie de Tsipras fait voler en éclats le couple franco-allemand« Sauver l’Europe »En France, la pression politique se fait de plus en plus forte sur la réouverture des négociations avec Athènes. Une quarantaine de personnalités de tous bords ont signé, mercredi 1er juillet, une tribune dans Marianne au titre explicite : « Sauver la Grèce, c’est sauver l’Europe ».Parmi les signataires, on retrouve le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, le patron du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, l’ancien ministre de l’économie Arnaud Montebourg, les députés frondeurs Benoît Hamon et Christian Paul, des élues écologistes, comme Cécile Duflot et Emmanuelle Cosse, le secrétaire national du Parti communiste français, Pierre Laurent, des députés de droite, comme Henri Guaino, Rama Yade ou Nicolas Dupont-Aignan, et des économistes, comme Thomas Piketty ou Michel Aglietta.Si l’Europe échoue à reprendre langue avec Athènes, le texte prévient qu’« il faudra ramasser deux cadavres : celui de la Grèce et celui de l’idée européenne ». Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique La Mairie de Paris s’oppose à l’installation d’un McDonald’s • Mis à jour le La Mairie de Paris part en guerre contre McDonald’s. Le Conseil de Paris a adopté mardi 30 juin au soir un vœu qui marque l’opposition de la capitale à l’implantation d’un restaurant de 160 places dans le quartier Montorgueil, dans le 2e arrondissement.Les élus parisiens demandent « que soit mis en œuvre tout ce qui est légalement possible afin d'éviter l'installation d'une grande enseigne de restauration rapide à l'angle de la rue Réaumur et des Petits-Carreaux ».Le maire de l’arrondissement, l’écologiste Jacques Boutault, s’alarme des conséquences d’une telle implantation :« Avec l'arrivée d'un restaurant de cette taille, c'est tout le travail qui a été fait dans le quartier sur la qualité alimentaire et la protection de l'artisanat qui risque de s'effondrer comme un château de cartes. »Les commerçants traditionnels redoutent une hausse de leur loyer, tandis que les riverains rejettent la multiplication des enseignes de restauration rapide dans le quartier, d'autant que « six écoles se trouvent à moins de 300 mètres », selon M. Boutault.Trois demandes de permis de construire refuséesLes élus parisiens réclament également aux députés « une évolution législative permettant de ne pas autoriser la création d'enseigne de restauration rapide à proximité d'un établissement scolaire ». Enfin, ils suggèrent que le plan local d'urbanisme (PLU) permette le renforcement des dispositifs de préservation de l'artisanat et du commerce de proximité.Selon M. Boutault, la Ville a déjà refusé par trois fois les demandes de permis de construire déposées en 2014 et en 2015 par McDonald's. Le principal syndicat de contrôleurs aériens lève son préavis de grève • Mis à jour le L’appel à la grève des contrôleurs aériens pour les journées de jeudi et vendredi a été levé mercredi 1er juillet par le principal syndicat de la profession, le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) (49,8 %).L'appel à la grève avait également été lancé par Force ouvirère (FO), non représentatif, et portait notamment sur le budget de la navigation aérienne, des primes et l'évolution des conditions d'emploi et de retraite.Lire la synthèse :Les aiguilleurs du ciel appelés à la grève les 2 et 3 juilletRyanair lance une pétition pour interdire les grèves des contrôleurs aériensLe SNCTA avait mené en avril une grève de deux jours, pour un motif différent, conduisant à l'annulation de 1 300 vols en France, soit 40 % du trafic initialement programmé. Le mouvement social avait coûté 20 millions d'euros au transport aérien français, selon la Fédération de l'aviation marchande. En Grèce, les retraités sans carte bancaire peuvent retirer… 120 euros • Mis à jour le Aude Lasjaunias (Athènes, envoyée spéciale) Retraités grecs : « Ce n’est pas en nous appauvrissant que nous sortirons de la crise »Gilets pare-ballesA quelques encablures de là, dans le quartier de Victoria, toujours pas de foule aux cheveux blancs devant les portes de la banque Piraeus, qui offre pourtant à tous ses clients la possibilité de retirer la partie de leur retraite dès aujourd’hui.Un impressionnant dispositif a tout de même été prévu pour l’occasion. Chemises impeccables et cravates de rigueur, cinq salariés accueillent les bénéficiaires, sous le regard attentif d’une policière et d’un employé de sécurité, tous deux équipés de gilets pare-balles.« Il y a eu beaucoup de vols par ici, les personnes âgées sont des cibles vulnérables. Or, là, on sait qu’ils vont avoir de l’argent sur eux », détaille une passante. Au même moment, une vieille dame traverse la rue son sac à main fermement pressé contre son ventre. Les Grecs restent stoïques face aux restrictions Aude Lasjaunias (Athènes, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Népal : les douanes ralentissent l’acheminement de l’aide Séisme au Népal : dans un des villages coupés du mondeLa communauté internationale promet plus de 4 milliards de dollars au Népal Grèce : la stratégie de Tsipras fait voler en éclats le couple franco-allemand • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : quels sont les scénarios possibles ?" data-tym-categories="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-tags="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"La stratégie suivie par le premier ministre grec, Alexis Tsipras, avec de nouvelles propositions, « réformes contre argent frais », formulées mardi 30 juin dans la soirée, met à mal l’unité des Européens. Et tout particulièrement le « couple » franco-allemand. Trois mots prononcés, mercredi 1er juillet en début d’après-midi, ont suffi pour comprendre que cette unité n’était que de façade.En déclarant qu’il fallait qu’Athènes et ses partenaires européens parviennent « tout de suite » à un accord sur le renflouement financier de la Grèce, François Hollande a pris le contre-pied de la chancelière allemande, Angela Merkel. Et de façon on ne peut plus tranchée.« Il faut être clair, l’accord, c’est tout de suite ! Il ne pourra pas être différé. Cela fait tellement de temps qu’on parle de cet accord, il faut qu’il vienne », a lancé le chef de l’Etat français devant la presse, laissant poindre son agacement devant les nouvelles péripéties des négociations. Lire les dernières informations dans notre direct consacré à la situation en GrèceAlexis Tsipras maintien le référendumLes « discussions qui se prolongent doivent être menées jusqu’au bout », a ajouté M. Hollande, insistant sur le fait que « si cet accord peut être trouvé avant le référendum, ça ne donnera plus grand sens à cette consultation ».Une heure et demie plus tôt, Mme Merkel avait pourtant, quant à elle, assuré que si la porte reste ouverte pour des discussions avec la Grèce, des négociations ne sont pas possibles sur un sauvetage avant le référendum. « Avant, aucune discussion supplémentaire sur un programme d’aide ne peut avoir lieu », a-t-elle insisté, précisant par ailleurs qu’un feu vert à un tel plan n’est pas possible sans l’approbation du Bundestag. A Bruxelles, certaines sources européennes considèrent que le gouvernement allemand fait le pari que le oui au référendum l’emportera, entraînant le départ de M. Tsipras.Ce dernier a répété, mercredi, que le référendum aura bel et bien lieu, et qu’un vote pour le non « est nécessaire pour que la Grèce obtienne un meilleur accord ». Dans un ton très direct, il s’est adressé à son peuple, mais surtout à ses créanciers – Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne (BCE), Commission européenne –, en leur demandant de respecter le processus démocratique du référendum regrettant « que l’Europe ne veuille pas donner au peuple grec le temps de prendre une décision dans le calme ».La question du devenir du référendum était posée depuis quelques jours : Yanis Varoufakis, le ministre des finances de la Grèce, aurait proposé, selon une source proche des créanciers, de le retirer contre des engagements des créanciers à renégocier la dette de la Grèce. Au sein du parti Syriza, l’information ne circulait pas toujours, notamment sur les mouvements tactiques de M. Tsipras et de son équipe. A tel point que l’espèce d’union sacrée qui était apparue dans la majorité après l’annonce du référendum commence à se fissurer. Grexit et défaut de paiement : vos questions sur la dette grecqueEn Grèce, 8 plans d’austérité depuis 2009, 4 gouvernements, 2 plans d’aideRetrouvez les dernières informations et reportages sur la crise grecque avec les journalistes du Monde : Tweets de https://twitter.com/lemondelive/lists/crise-grecque!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles EnquêteEn Côte d’Ivoire, les ex-combattants sommés de rendre les armesPar Joan Tilouine (envoyé spécial à Bouaké) et • Récupération d’armes d’anciens combattants à Abidjan en juillet 2012.Crédits : SIA KAMBOU / AFPA Bouaké, l’ancien capitale des rebelles des Forces nouvelles (FN), les anciens ennemis se réinsèrent ensemble, et pansent les plaies. C’est ainsi que dans le camp de l’Onuci, à la sortie de la ville, sont réunis d’anciens combattants des FN ou des groupes d’auto-défense pro-Laurent Gbagbo. En tout, 361 « stagiaires », dont 21 femmes, se retrouvent dans ce camp après s’être désarmés puis démobilisés.Au camp de socialisation de Bouaké, ces ex-combattants bénéficient d’un appui psychologique, imaginent leur futur en se formant à un métier et se lancent dans la vie civile. « Au final, on s’est sensibilisé entre nous et on s’entraide car on aspire à la même chose, une vie sereine et en paix », confie Abdoulaye Coulibaly, 35 ans, qui a rendu son MAS 36 et s’apprête à ouvrir une ferme de volaille à Bouaké avec les 800 000 FCFA d’aide (1 220 euros) qu’il a reçues.Plus loin, un groupe d’une cinquantaine d’anciens combattants vêtus d’un uniforme vert suivent un cours en plein air. Plusieurs d’entre eux ont été « récupérés » dans des lieux publics tels que des hôtels et des universités au cours de l’opération Bonheur lancée début juin, pour extirper des éléments des FRCI à qui certains anciens commandants de zone faisaient miroiter une intégration dans l’armée.Un chef des « microbes » décapité à AbidjanCette étape de « resocialisation », créée par l’Autorité de désarmement, démobilisation et réinsertion (ADDR) dirigée par Fidèle Sarrasaro qui vient d’être nommé conseiller du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, est une première.Sur tout le territoire ivoirien, l’ultimatum avait été fixé au 30 juin : plus question pour les ex-combattants de circuler armés. « C’est terminé. Ceux que nous verrons avec des armes qui n’ont pas le droit de les porter, seront neutralisés par la force et seront traduits devant la justice », a affirmé le 26 juin, Alassane Ouattara. Sur la voie menant à la prochaine élection présidentielle, prévue en octobre, le président a opté pour la fermeté afin de fermer la parenthèse des ex-combattants, qui selon des analystes, maintenaient le pays dans un climat pesant, faisant de leur avenir un enjeu important.Au tribunal d’Abidjan, les Ivoiriens revivent des scènes de violence de la crise postélectorale« La majorité des ex-combattants a déposé les armes. Maintenant, même si le processus doit se poursuivre, cette action montre que le gouvernement est dans une nouvelle dynamique et qu’il veut achever définitivement ce dossier », estime le politologue Geoffroy Julien Kouao, enseignant de droit à l’université du Maghreb d’Abidjan.Samedi 27 juin, 57 791 ex-combattants s’étaient reconvertis dans la vie active ou étaient en cours de reconversion. Ils ont pu bénéficier d’une formation professionnelle de deux mois, rémunéré à 60 euros. Pour chacun de ceux qui n’avaient pu obtenir un emploi, une enveloppe de 1 200 euros était disponible. Selon la Commission nationale pour la lutte contre la circulation des armes légères, 12 400 fusils d’assaut ont été saisis et plus de 2,6 millions de munitions.Mais les risques ne sont pas totalement écartés : il resterait encore près de 10 000 anciens combattants qui se refusent à désarmer et menacent la sécurité intérieure. Personne n’ignore que de nombreuses armes restent en circulation et la résurgence du phénomène des coupeurs de route dans le nord du pays inquiète.« Manipuler par la classe politique »Ces deux dernières années, les ex-combattants se sont plusieurs fois signalés par des protestations dans le pays. « Nous avons combattu pour le président [Ouattara]. Aujourd’hui, nous sommes répudiés, sans que nos doléances ne soient satisfaites. Nous n’avons pas encore dit notre dernier mot », a menacé Adama Bakayoko, un ex-combattant. Début juin, ils ont manifesté à Bouaflé (centre-ouest du pays) et à Yopougon (ouest d’Abidjan) pour exiger le paiement d’une prime de 500 000 fancs CFA (770 euros) qui leur aurait été promise.« Il n’y a pas de risque à les voir perturber le processus électoral, assure Geoffroy-Julien Kouao. Leur problème est d’ordre social et non politique. Seulement, il est à craindre qu’ils soient une nouvelle fois manipulés par la classe politique qui croit, malheureusement depuis deux décennies, plus au règne de la force qu’à celui du suffrage et des idées. »Cette expérience ivoirienne, présentée comme une réussite, pourrait inspirer la Centrafrique. Le budget de l’ADDR était pourtant limité : 162 millions de dollars, soit près de 2 500 dollars par ancien combattant contre 6 000 en République démocratique du Congo.Des universités traduisent leurs diplômes en listes de compétences, pour faciliter l’embauche • Mis à jour le Benoît Floc'h Que savent faire les étudiants lorsqu’ils sortent de l’université ? Quelles compétences peuvent-ils mettre en avant sur le marché de l’emploi ? Cette question centrale, longtemps négligée, est aujourd’hui au cœur de la réflexion de quelques établissements pionniers, à Saint-Etienne ou à Lille, par exemple. C’est aussi le cas de l’université Joseph-Fourier (UJF), à Grenoble, qui tenait, jeudi 25 juin, un séminaire sur ce thème. Depuis le printemps 2013, l’équipe de Joëlle Aubert, vice-présidente de l’UJF, a engagé un vaste chantier, en invitant enseignants-chercheurs, entreprises, étudiants et parents à participer aux travaux.Le but n’est rien d’autre que de traduire l’ensemble des diplômes de cette université scientifique et médicale en listes de compétences. Cela prendra la forme de guides expliquant ce que les étudiants savent faire à la sortie de leur cursus. On y lira, par exemple, qu’à l’issue d’une licence de génie civil on sait mettre en place le plan d’installation d’un chantier, implanter un ouvrage (un bâtiment ou une route, par exemple) en utilisant des repères topographiques, etc.Plutôt que le « quoi » (les matières apprises), c’est le « pourquoi » qui est mis en avant : le sens des études, qu’il s’agit de traduire en termes concrets. « Quand on participe à des Salons, raconte Joëlle Aubert, on se rend compte que la demande des familles n’est plus “Qu’est-ce qu’on apprend dans votre établissement ?”, mais “Que feront nos enfants après des études chez vous ?” » C’est un véritable « changement de paradigme » qui est à l’œuvre, insiste le recteur de l’académie de Grenoble, Daniel Filâtre. « Nous le devons à nos étudiants. Pendant longtemps, l’université a considéré que l’important était qu’ils aient un bon diplôme. L’insertion n’était pas une obsession : “Après tout, qu’ils se débrouillent !” Aujourd’hui, on ne peut plus prendre la question de cette façon. »Repenser la formationL’université, encore associée à la transmission académique des savoirs, change. Depuis 2007, l’insertion professionnelle des étudiants fait partie de ses missions. L’« approche par compétences » se développe. « Cela inquiète les écoles de commerce, rapporte Yannick Morel, de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC). Les écarts se réduisent entre les écoles et les universités, y compris en termes de salaires. Mais les étudiants se sentent encore sous-qualifiés, surtout lorsqu’ils sont issus de milieux populaires. A la sortie de l’université, ils sont prêts à se brader. Et ils sont durablement plombés. C’est pour cela que cette réflexion autour du thème “Qu’est-ce que je sais faire ?” est importante. Cela doit les amener à prendre conscience qu’ils ont des compétences et qu’ils ne doivent pas se précipiter sur n’importe quel poste et n’importe quel salaire. »Côté entreprises,l’enjeu est symétrique. « Qu’est-ce qui permet d’avoir confiance en tel jeune diplômé ? C’est une question que se posent toutes les entreprises, rappelle Guy Le Boterf, consultant en management. D’où la nécessité de travailler sur les pratiques professionnelles. » Jean-François Gardais, qui représente le Medef à l’APEC Rhône-Alpes, confirme : « En vingt ans, la notion de compétences s’est imposée dans les entreprises. Avec la mondialisation, elles doivent s’adapter en permanence. Elles demandent donc des étudiants rapidement opérationnels. »« On a demandé aux entreprises : “Les compétences telles qu’on les décrit, ça vous parle ? Ces jeunes, vous les recruteriez ?” », explique Mme Aubert. « L’accueil a été favorable », rapporte Delphine Payan, qui fait partie de l’équipe de l’UJF. Que l’université veuille former des étudiants plus rapidement opérationnels, en phase avec l’évolution du marché, est « une bonne nouvelle » pour les entreprises, ajoute-t-elle. Avant de proclamer devant les enseignants qui participaient à la réunion de travail du 25 juin : « Il faut montrer en quoi les étudiants qui sortent de Joseph-Fourier sont différents de ceux issus d’autres universités. »Certains d’entre eux tiquent, peu familiers d’une logique concurrentielle. « On n’est pas là pour montrer que l’UJF est mieux qu’ailleurs, a réagi Yves Markowicz, directeur du département licence sciences et technologie. On est là pour montrer ce que nos étudiants savent faire. » Les enseignants-chercheurs sont prêts à bouger pour favoriser la réussite de leurs étudiants, mais pas à se lancer dans une compétition acharnée avec leurs collègues et les écoles, ce qu’on ne leur demande d’ailleurs pas – pour l’instant.Le changement à l’œuvre, s’il est profond, sera donc délicat à conduire. D’autant que l’approche par compétences doit, à terme, conduire à « un changement de paradigme pour la pédagogie universitaire », prévient le recteur Filâtre : l’université continuera de transmettre des connaissances, mais elle ne pourra plus se contenter de ce modèle « mécanique » fondé sur « la reproduction ». Penser compétences suppose de repenser la formation en profondeur, dit-il. « On ne peut penser compétences sans en tirer les conséquences sur la manière de faire cours et sur l’évaluation », constate Joëlle Aubert.Bref, reconnaît Yannick Morel à l’APEC, « transformer un lycéen en un professionnel en trois ans, c’est un travail énorme ». Benoît Floc'h Journaliste au Monde La visite de Valls en Chine, une aubaine pour de nombreuses entreprises françaises • Mis à jour le La France attend de nouvelles prises de participation de la Chine. Plusieurs entreprises françaises bénéficient en effet de nombreux contrats signés, jeudi 2 juillet, à l'occasion de la visite du premier ministre chinois Li Keqiang en France. Parmi elles, Alcatel-Lucent, Schneider Electric, Airbus... mais pas seulement.Lire la tribune :Comment investissent les entreprises d’Etat chinoisesLes équipementiers automobiles chinois en quête d’émancipationSanofi Le groupe pharmaceutique français Sanofi et la société pharmaceutique chinoise Hisun ont signé jeudi à Toulouse un protocole d'accord pour « explorer une collaboration potentielle dans le domaine du traitement du diabète », a indiqué le groupe français. Cette collaboration « pourrait inclure la création d'une coentreprise pour mener le développement, la fabrication et/ou la commercialisation d'insulines et d'insulines analogues ainsi que tous les autres traitements du diabète sur lesquels les deux parties s'accorderaient », a détaillé Sanofi.AirbusLes premiers ministres français, Manuel Valls, et chinois, Li Keqiang, ont assisté jeudi, au siège d'Airbus à Toulouse, à la signature d'un accord visant à réaliser dans l'usine chinoise de l'avionneur européen l'aménagement intérieur des A330 destinés au marché chinois, dont le coût devrait s'élever à environ 150 millions d'euros.L'accord a été rendu possible par la signature, mardi à Paris, d'une commande géante par la Chine de plus de 16 milliards d'euros pour 75 A330, dont 45 ferme. Ces contrats s'ajoutent à ceux déjà signés mardi et mercredi dans l'aéronautique, l'énergie ou le transport maritime, portant au total sur plusieurs dizaines de milliards d'euros.L'Oreal, Air Liquide, EDF comptent aussi parmi les signataires de contrats avec des partenaires chinois. Parmi les contrats signés jeudi, qui viennent s'ajouter à des accords signés mardi à Matignon et mercredi à Marseille, figurent notamment des accords d'investissements croisés de 2 milliards d'euros, via des fonds franco-chinois. Le groupe de tourisme Pierre et Vacances a quant à lui signé un accord pour développer ses Center Parcs en Chine et en Asie.Lire l’analyse : Faut-il craindre les investissements chinois en France ? En Espagne, une loi bâillon pour faire taire la contestation sociale • Mis à jour le Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Plus de 80 actions dans une soixantaine de villes espagnoles ont eu lieu ces derniers jours contre la loi « de sécurité citoyenne », aussi appelée « loi bâillon », entrée en vigueur mercredi 1er juillet. Des militants de Greenpeace ont déployé une bannière géante au-dessus du Congrès des députés et bâillonnés les statues de lions qui en gardent l’accès. Des activistes des Femen ont escaladé la fontaine de la Place de Cibeles, face à la mairie de Madrid. Et des milliers de personnes ont protesté, malgré la canicule, dans plusieurs villes, en promettant de ne pas abandonner le combat contre une loi qui entrave, selon eux, le droit de manifester.Bien que l’Espagne n’ait guère connu d’explosion de violence durant la crise et que le ministère de l’intérieur se vante régulièrement que plus de 99 % des manifestations sont pacifiques, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a adopté une loi qui vise à « faire taire les protestations sociales, limiter le droit à manifester et la liberté d’expression », dénonce Joaquim Bosch, porte-parole de l’association Juges pour la démocratie. Elle donne aux policiers le pouvoir d’imposer de lourdes amendes pour des infractions liées aux nouvelles formes de mobilisations sociales que les juges n’avaient pas cru bon de qualifier comme délits.Rédaction vague et impréciseEmpêcher une expulsion immobilière en opposant une résistance pacifique aux forces de l’ordre et aux huissiers, comme le font depuis 2009 les militants de la Plateforme des victimes des crédits immobiliers (PAH), cofondée par l’actuelle marie de Barcelone, la militante Ada Colau, est aujourd’hui passible de 600 à 30 000 euros d’amende. Camper sur les places publiques, comme les « Indignés » en 2011, leur en coûterait aujourd’hui de 100 à 600 euros. Tout comme grimper sur des bâtiments publics, comme les activistes de Greenpeace.Plus ambiguë est l’interdiction de « perturber la sécurité citoyenne » devant le Parlement, ce qui semble faire référence au mouvement « Rodea el Congreso » (« Entoure le Congrès ») de 2012, ou celle de diffuser des images des policiers qui « mettent en danger sa sécurité personnelle et familiale » et risque d’entraver le droit à l’information, selon Amnesty International.Car un autre point polémique est que la rédaction des infractions, souvent vague et imprécise, laisse une grande marge d’interprétation aux agents. « La loi abuse de concepts juridiques indéterminés, explique Joaquim Bosch. Ils doivent être concrétisés car le citoyen ne sait pas ce que l’autorité entend punir. Ils peuvent donc couvrir de possibles abus policiers. »Consensus contre la loiRarement une loi n’aura suscité un consensus aussi ample à son encontre. Depuis un an et demi, les mobilisations n’ont cessé en Espagne. La plateforme Nous ne sommes pas un délit, qui regroupe une centaine d’associations, a été jusqu’à organiser en avril une manifestation d’hologrammes pour dénoncer l’atteinte à la liberté d’expression qu’elle suppose.L’association Caritas a dénoncé une criminalisation de la pauvreté, du fait des amendes infligées aux gens qui campent. SOS Racisme a critiqué le cadre légal qu’elle donne au refoulement des migrants à la frontière de Ceuta et Melilla, et qui suppose une violation des droits de l’homme. Un groupe de rapporteurs spéciaux des Nations unies a estimé qu’elle « menace de violer les droits et libertés fondamentales des individus ». La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) s’est inquiétée d’une loi qui cherche à « dissuader les citoyens d’exprimer leurs opinions au travers d’actes publics ».L’opposition en bloc s’est positionnée contre la loi bâillon. Tout en ayant saisi le Tribunal constitutionnel, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) s’est engagé à abroger la loi s’il remporte les élections législatives de l’automne. Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde En Egypte, une menace terroriste aux multiples visages • Mis à jour le Hélène Sallon Deux ans après la destitution du président Mohammed Morsi par l’armée, le 3 juillet 2013, qui a vu l’apparition d’un vaste mouvement de contestation islamiste contre le nouveau pouvoir et la résurgence d’une insurrection armée dans la péninsule du Sinaï, l’Egypte n’est pas parvenue à juguler la menace terroriste. La politique sécuritaire adoptée par le président Abdel Fattah Al-Sissi, mêlant répression tous azimuts des sympathisants islamistes et amplification des opérations militaires dans le Sinaï, est mise à rude épreuve.Des attaques de faible ampleur, quasi quotidiennes, à celles plus spectaculaires contre le procureur général ou les forces de sécurité dans le Sinaï, se dessine une menace protéiforme, à laquelle le pouvoir entend répondre par un nouveau durcissement sécuritaire.L’Etat face aux Frères musulmans La confrérie des Frères musulmans, un mouvement islamiste crée en 1928 par l’Egyptien Hassan Al-Banna et parvenu pour la première fois au pouvoir sous la présidence de Mohammed Morsi (2012-2013), a été désignée comme la mère de tous les maux par le nouveau pouvoir. Les responsables de la confrérie ont eu beau clamer leur attachement à une contestation pacifique lors de sit-in qui ont réuni des dizaines de milliers de sympathisants au Caire pendant l’été 2013, la série d’attaques meurtrières contre les forces de sécurité et la minorité copte, qui a suivi la destitution du président Morsi, a convaincu les autorités d’un double jeu de l’organisation.Les autorités égyptiennes assurent que les Frères musulmans, et leur branche palestinienne du Hamas, tirent les fils de l’insurrection armée qui embrasse la péninsule du Sinaï jusqu’à la capitale. Les djihadistes de l’Etat islamique (EI), dans le Sinaï comme dans la bande de Gaza, ne cachent pourtant pas leurs divergences idéologiques et stratégiques avec les « hérétiques » fréristes. Jouant l’amalgame, les autorités égyptiennes ont déclaré, en décembre 2013, la confrérie « organisation terroriste ». Plus de 1 400 partisans de Morsi ont été tués dans la répression des manifestations. La majorité des responsables de la confrérie ont été arrêtés et condamnés à mort lors de procès jugés inéquitables par les organisations de défense des droits de l’homme. Selon Amnesty International, en deux ans, plus de 41 000 opposants, en majorité islamistes, ont été arrêtés, placés en détention et condamnés lors de procès de masse expéditifs, à la peine de mort pour plusieurs centaines d’entre eux.La direction de la confrérie, entrée en clandestinité ou poussée à l’exil par l’ampleur de la répression, s’est systématiquement désolidarisée des actes terroristes. Elle a maintenu sa ligne contestataire pacifique, misant sur le ralliement de la population face à l’amplification de la répression contre l’opposition, qu’elle soit islamiste ou révolutionnaire laïque. La confrérie a durci le ton, mercredi 1er juillet, après la mort d’un de ses hauts responsables, Nasser Al-Houfi, et de huit de ses membres dans un raid policier dans la cité du 6-Octobre, près du Caire. Dénonçant un « meurtre de sang-froid », les Frères musulmans ont appelé à la « rébellion pour défendre le pays » et « détruire les citadelles de l’oppression et de la tyrannie ».Lire nos explications :Le Caire choisit d’éradiquer les Frères musulmansLa radicalisation de nouveaux groupusculesMalgré la restructuration d’une organisation clandestine en Egypte, les responsables de la confrérie n’ont plus qu’un contrôle relatif sur la base islamiste. « L’exclusion des islamistes du champ social et politique entraîne une radicalisation des partisans des Frères musulmans qui ne croient plus en la justice et en la démocratie et adoptent une stratégie de rejet vis-à-vis du politique. Au sein de ce vaste mouvement de protestation, la jeune génération et certains groupes penchent en faveur d’une stratégie plus radicale qui ne sera jamais déclarée ni assumée », estime le politologue égyptien Achraf Al-Chérif. L’expert en contre-terrorisme de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels, Chérif Mohie Eddin, attribue à des éléments de la confrérie des actions de sabotage qui ont visé les réseaux d’électricité et de télécommunications, au printemps 2015.Au sein de la jeune génération, « fréristes » radicalisés ou éléments déjà proches de mouvances plus radicales viennent grossir les rangs de nouveaux groupuscules armés, actifs dans les bastions de la contestation au Caire et dans le delta du Nil. Des groupuscules tels que « Résistance populaire », « Molotov » ou encore « Ajnad Masr » (« Les soldats d’Egypte ») « mêlent dans un mauvais arabe des figures de la littérature salafiste (Ibn Taymiyya) et des slogans révolutionnaires, pointe le politologue Bernard Rougier. Ils dénoncent la répression et appellent à attaquer les locaux de la police, sans nécessairement demander le retour de Morsi ». Ils ont revendiqué de nombreux attentats de faible ampleur, parfois meurtriers. Mercredi 1er juillet, 20 membres présumés de « Résistance populaire » ont été arrêtés pour leur rôle dans l’attentat contre le procureur général. Pour les experts, la sophistication de l’attaque porte davantage la marque des djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI).Tout aussi explosive est la haine d’une frange apolitique de la jeunesse égyptienne qu’attise l’ampleur de la répression et des violences policières. Chercheur au sein de la Commission égyptienne pour les droits et les libertés, Abderrahman Gad souligne la dangereuse dérive de certains adolescents et étudiants de fiefs contestataires comme Matareya. Dans ce quartier du Caire qui a donné plus de 500 martyrs en deux ans et subi arrestations arbitraires et tortures policières à grande échelle, des jeunes apolitiques – parfois instrumentalisés – n’hésitent plus à défier à coups de cocktails molotov les forces de l’ordre lors des manifestations hebdomadaires.Dans le Sinaï, une insurrection armée affiliée à l’Etat islamique Certains éléments isolés sautent le pas de la contestation au djihadisme global. Des jeunes sans problème de la classe moyenne cairote ont rejoint le djihad en Syrie. D’autres commencent à affluer dans la péninsule du Sinaï, fief de l’insurrection armée menée depuis 2011 par Ansar Beit Al-Maqdis (« Les Partisans de Jérusalem »). En réaction à la répression anti-islamiste, l’organisation s’est lancée dans une guerre d’usure contre les forces de sécurité égyptiennes, faisant des centaines de morts.Surtout actif dans le triangle formé par les villes d’El-Arich, Rafah et Cheikh-Zoueid, à la frontière avec Israël et la bande de Gaza, le groupe a parfois mené des actions jusqu’au cœur de la capitale égyptienne. Ses quelques centaines de combattants aguerris, dont certains anciens officiers de l’armée et djihadistes passés par l’Afghanistan, sont majoritairement issus des tribus du Nord-Sinaï, indique le spécialiste des mouvements djihadistes Dominique Thomas. Ils bénéficient de soutiens dans des groupes locaux aux intérêts variés.La marginalisation politique et économique de la population, ainsi que la répression féroce et l’emprisonnement de milliers de Bédouins, après les attentats de Taba et Nuweiba en octobre 2004, et ceux de Charm El-Cheikh en juillet 2005, « ont alimenté un désir de vengeance contre les forces de sécurité », explique Omar Achour, spécialiste du Sinaï à l’université d’Exeter, en Grande-Bretagne. Depuis deux ans, cette défiance s’est accrue au sein de la population, qui paie un lourd tribut dans les opérations coups de poing de l’armée, les offensives aériennes aveugles, les restrictions au passage des nombreux postes de contrôle déployés sur les routes du Sinaï ou encore les destructions infligées le long de la zone tampon établie à la frontière avec la bande de Gaza.Depuis son allégeance à l’EI en novembre 2014, sous le nom de « Province du Sinaï », le groupe semble avoir accru ses capacités opérationnelles et accéléré sa convergence avec les branches actives en Syrie, en Irak ou en Libye. L’offensive spectaculaire contre les forces de sécurité, mercredi 1er juillet, est la dernière d’une série d’attentats au degré de sophistication accru. La porosité des frontières avec le Soudan et la Libye, et les prises militaires, lui offrent une source intarissable d’armements à la pointe.Après quelques actions remarquées au Caire en 2013, la menace djihadiste a été contenue au Sinaï par le succès des opérations militaires égyptiennes. Les experts sont convaincus que le groupe cherche à étendre son champ d’action au travers de cellules clandestines hors du Sinaï. Fin mai, il a appelé à des attaques contre les juges sur tout le territoire, après l’exécution de six de ses membres par les autorités. Certains experts soupçonnent le groupe d’être derrière l’attentat contre le procureur égyptien lundi, ou encore celui déjoué contre le site touristique de Louxor, le 10 juin, qui n’ont pas été revendiqués à ce stade. data-tym-playerid="tym-player-x2vjz8a" data-tym-title="Comprendre la domination de l'Etat islamique en sept minutes" data-tym-categories="etat-islamique,moyen-orient-irak,syrie,3-minutes-pour-comprendre,proche-orient,international,eclairages,videos,les-decodeurs" data-tym-tags="etat-islamique,moyen-orient-irak,syrie,3-minutes-pour-comprendre,proche-orient,international,eclairages,videos,les-decodeurs" data-tym-providerreference="x2vjz8a" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Hélène Sallon Moyen-Orient Dominique Cottrez condamnée à neuf ans de prison pour infanticides • Mis à jour le Dominique Cottrez, une ancienne aide-soignante de 51 ans, a été jugée coupable du meurtre de huit nourrissons qu'elle avait mis au monde entre 1994 et 2007 par la cour d'assises du Nord, jeudi 2 juillet. Elle a été condamnée à neuf ans de prison – une peine moins sévère que les 18 ans requis par l'avocat général.Les jurés n'ont pas retenu la préméditation pour le premier infanticide, mais ont souligné un « dessein arrêté » pour les suivants. Ils ont également reconnu l'existence d'une altération du discernement de Mme Cottrez.Au cours du procès, Dominique Cottrez a affirmé n’avoir pas été victime d’inceste de la part de son père, contrairement à ce qu’elle avait déclaré au cours de l’enquête, faisant disparaître une potentielle clé d’explication de ces infanticides.Les avocats de Dominique Cottrez avaient espéré que les faits seraient déclarés prescrits, mais la chambre criminelle de la Cour de Cassation a estimé en 2013 que la période de prescription devait se calculer à partir de la date de découverte des corps, en 2010, et non celle de la mort des bébés.Lire le récit du procès :« Il faut accepter de ne pas tout comprendre » de Dominique Cottrez La canicule touche officiellement plus de la moitié de la France • Mis à jour le data-tym-playerid="tym-player-x2wcie5" data-tym-title="Comment expliquer la canicule ?" data-tym-categories="canicule,planete,climat,eclairages,videos" data-tym-tags="canicule,planete,climat,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2wcie5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"Comment le plan national canicule fonctionne-t-il ? Vendredi, les températures maximales seront à nouveau orientées à la hausse. Du sud-ouest au centre-est, des pointes voisines de 40 °C sont à nouveau envisagées. Une vague de chaleur malvenue pour les dizaines de milliers de vacanciers qui prendront la route ce week-end, pour le début des vacances d’été.Ceux qui préféreront le train feront face aux retards. « Quand il fait 40 degrés, il faut prendre encore plus de précautions parce que c'est la sécurité qui passe avant tout. Il y aura des retards », a averti le président de la SNCF, Guillaume Pépy.Paris au plus chaud depuis 1947Mercredi, des records de température ont été battus à Roissy, Nemours, Troyes, Evreux, Beauvais, Rouen, Amiens, Lisieux, Dieppe, Boulogne-sur-Mer, Melun…, où les fontaines étaient prises d’assaut par petits et grands, et les pelouses ombragées des jardins publics, très prisées. L’épisode caniculaire s’est traduit par une hausse des appels d’urgence.Paris a frôlé les 40 °C, à 39,7 °C, la température la plus élevée dans la capitale depuis 1947. La canicule a provoqué une rupture de l’alimentation électrique en milieu d’après-midi près de la gare Saint-Lazare, où le trafic a été « fortement perturbé » pendant environ une heure, selon la SNCF.A quelles températures peut-on parler de « canicule » ?Par définition, on parle de canicule lorsque les températures observées sont élevées jour et nuit pendant trois jours d’affilée. « Plus il fait chaud le jour, plus on fatigue. Plus il fait chaud la nuit, moins on récupère », explique Météo France.L’organisme météorologique a déterminé des seuils d’alerte à partir de trente années de données quotidiennes de mortalité et de différents indicateurs météorologiques. Il les compare à des indicateurs biométéorologiques calculés à partir des températures minimales et maximales quotidiennes, en fonction de ses prévisions.Les diverses régions de France étant plus ou moins habituées et donc adaptées à la chaleur, les seuils d’alertes ne sont pas les mêmes partout. Ainsi, Météo France estime que la canicule sera avérée dans les Deux-Sèvres lorsque des températures minimales de 35 °C le jour et 20 °C la nuit seront observées. La Haute-Loire, elle, sera considérée en canicule lorsque les températures dépasseront 32 °C le jour et 18 °C la nuit. A Paris, ces seuils sont de 31 °C le jour et 21 °C la nuit, ou encore à Marseille de 35 °C le jour et 24 °C la nuit. BP va verser une indemnisation record pour la marée noire de 2010 • Mis à jour le Le géant pétrolier BP a annoncé jeudi 2 juillet un accord de principe avec la justice américaine prévoyant le versement de 18,7 milliards de dollars (16, 9 milliards d’euros) pour solder les poursuites intentées par l'État fédéral ainsi que par cinq États riverains du golfe du Mexique frappés par la marée noire de 2010 (Louisiane, Mississippi, Alabama, Texas, Floride).La ministre de la justice américaine Loretta Lynch a aussitôt salué « le plus gros accord (d’indemnisation) jamais conclu avec une entreprise dans l'histoire américaine ». « Il réparera les dommages causés à l'économie du golfe (du Mexique), l'industrie de la pêche et la faune ».L’accord comprend :5,5 milliards de dollars de pénalité civile ;7,1 milliards de dollars payés à l'État fédéral et aux cinq États concernés pour les dommages à l'environnement (ainsi que 232 millions pour couvrir d'éventuels dommages encore inconnus);4,9 milliards de dollars supplémentaires pour compenser les conséquences économiques négatives de la marée noire ;un milliard pour faire face aux demandes des autorités locales.Amende record pour le géant pétrolier BP Le 20 avril 2010, l'explosion survenue sur la plateforme Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique, avait causé la mort de 11 personnes et provoqué pendant près de trois mois une fuite à l'origine d'une marée noire sur le littoral américain. Il s’agit de la pire marée noire de l’histoire des Etats-Unis.Revers devant la Cour suprêmeAvec ces nouvelles sommes, dont le paiement sera étalé sur 15 à 18 années, la facture de la marée noire approche désormais les 54 milliards de dollars (48, 7 milliards d’euros) pour BP.Cet accord intervient trois jours après un revers essuyé par BP devant la Cour suprême des États-Unis. Lundi, la haute instance avait en effet rejeté la requête du groupe qui voulait circonscrire les demandes d'indemnisations après un verdict d'instance de 2012.L'explosion survenue le 20 avril 2010 sur la plateforme Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique, avait causé la mort de 11 personnes et provoqué pendant près de trois mois une fuite à l'origine d'une marée noire sur le littoral. ReportageA Cotonou, Hollande vante l’exemple démocratique béninoisDavid Revault d'Allonnes (Cotonou, envoyé spécial) • François Hollande accueilli par le président béninois, Thomas Boni Yayi, à son arrivée à Cotonou, dans la nuit de mercredi 1er à jeudi 2 juillet.Crédits : STRINGER / REUTERSEn déplacement au Bénin, François Hollande a rendu, jeudi 2 juillet en fin de matinée, un hommage appuyé au régime du président Thomas Boni Yayi, son hôte du jour. « J’ai voulu venir ici car vous êtes une référence sur le plan démocratique », a salué le chef de l’Etat français dans la salle du Peuple du palais présidentiel de Cotonou, dans un discours prononcé devant le gouvernement, les parlementaires et les corps constitués. « Vous savez combien je suis attaché, ici comme ailleurs, à ce que soient respectés les textes constitutionnels, les échéances électorales, les rythmes de la démocratie. Si je suis ici, c’est pour montrer qu’il y a des exemples à donner », a ajouté M. Hollande. Un bon point politique, donc, décerné par le chef de l’Etat au Bénin et à Thomas Boni Yayi, le premier président africain qu’il avait reçu à Paris après son élection en 2012. En pleine crise sécuritaire au Mali, le dirigeant béninois présidait alors l’Union africaine. La gouvernance béninoise n’est pas pour autant sans tache. Récemment, le gouvernement a été éclaboussé par un scandale de détournement de fonds de l’aide néerlandaise.M. Boni Yayi (au pouvoir depuis 2006) a également caressé l’espoir de modifier la Constitution afin de pouvoir briguer un troisième mandat, comme d’autres chefs d’Etat tentent de le faire ou l’ont déjà fait (Burundi, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo…).« Le Bénin choisit lui-même son gouvernement »Il a finalement renoncé, et perdu les élections législatives, en avril. M. Hollande s’est ainsi félicité des « trois alternances démocratiques en vingt-cinq ans, des échéances toujours respectées, des élections régulières : autant de preuves que le Bénin a réussi à donner à ses institutions une pleine traduction démocratique ».  « La stabilité des institutions, c’est la stabilité du pays », a posé François Hollande lors du seul discours politique prononcé au cours de cette mini-tournée africaine de quarante-huit heures. Evoquant le contre-exemple du Burundi, le président a ainsi souligné que « l’acceptation du verdict des urnes [était] la preuve de la maturité de la part de ceux qui gouvernent ».Il y a deux semaines, à huit mois de la prochaine élection présidentielle, Thomas Boni Yayi avait surpris en nommant au poste de premier ministre le banquier franco-béninois Lionel Zinsou, 60 ans, ancien conseiller de Laurent Fabius et dirigeant du fonds d’investissement PAI Partners, au poste de premier ministre. « Le Bénin choisit évidemment lui-même son gouvernement, et cela n’a rien à voir avec les positions du président français », affirme un conseiller de M. Hollande, repoussant l’idée d’une nomination inspirée par Paris.L’Angola, puis le Cameroun« Au Bénin, la transition, ça marche ! », vante un parlementaire béninois du parti présidentiel, Jean-Marie Alagbe, qui ajoute : « Si François Hollande vient au Bénin, c’est que la démocratie fonctionne. » Une réalité locale qui ne concerne que de loin les deux prochains pays-étapes du voyage présidentiel.Jeudi après-midi, François Hollande devait, en effet, se rendre en Angola puis, vendredi, au Cameroun. Deux Etats dirigés par deux présidents, champions au titre de l’ancienneté au pouvoir : José Eduardo Dos Santos (72 ans) dont le règne dure depuis trente-cinq ans et Paul Biya (82 ans), à la tête du Cameroun depuis trente-deux ans.Avant qu’il ne décolle pour Luanda, l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) a d’ailleurs demandé à François Hollande « d’appeler à la libération de 15 jeunes Angolais détenus pour leurs opinions politiques », en référence à « quinze jeunes hommes ayant participé à un atelier de réflexion sur les stratégies non violentes de protestation contre le pouvoir (…) arrêtés les 20 et 21 juin 2015 ». Ils sont « poursuivis pour “rébellion” et “attentat” contre le président de la République ».L’ACAT appelle également « à la révision de la loi antiterroriste au Cameroun », selon les termes de laquelle : « Toute grève, manifestation ou appel à la désobéissance civile peuvent être assimilés à un acte de terrorisme. »Lutte antiterroristeLa visite du chef de l’Etat au Cameroun est d’ailleurs placée, en partie, sous le signe de la lutte antiterroriste, notamment contre la secte islamiste nigériane Boko Haram. Mais François Hollande a aussi prévu de rencontrer à Yaoundé des représentants d’organisations non gouvernementales et d’associations de défense des droits de l’homme.Il compte ainsi évoquer avec son homologue camerounais les questions judiciaires et notamment le cas de l’avocate franco-camerounaise Lydienne Yen Eyoum, condamnée à vingt-cinq ans de prison pour détournement de fonds. Une peine jugée, à Paris, « choquante par sa disproportion ».« Je ne change pas de discours selon les lieux où je me déplace », a précisé M. Hollande lors d’une conférence de presse à Cotonou. « Je vais aller en Angola et au Cameroun, je ne vais pas changer de propos pour autant. Les Constitutions sont faites pour être respectées. Quand ce sont les mêmes qui ont voulu des changements et qui font encore des changements aux changements dans le but de se perpétuer, il y a là un risque, pour la démocratie mais aussi pour la stabilité et la sécurité. »Grèce : peut-on comparer le défaut de paiement à celui de l’Argentine en 2001 ? • Mis à jour le Marie Charrel et Claire Guélaud La présidente argentine Cristina Kirchner a comparé, mercredi 1er juillet, la crise grecque au défaut de son pays en 2001, qui fut l’un des plus importants de l’histoire financière, tout en insistant sur les conséquences « terribles » des politiques d’austérité.Son ministre de l’économie, Axel Kicillof, a surenchéri en assurant que les réformes exigées par les créanciers d’Athènes sont « contre-productives et aggravent encore davantage la crise ». « Je peux dire aux Grecs que les remèdes du Fonds monétaire international ne fonctionneront pas », a-t-il prévenu. « Ce que vit le peuple grec correspond exactement à ce que nous, Argentins, avons vécu en 2001 : les conséquences de politiques terribles, néolibérales, d’ajustements permanents qui entraînent vers la misère, la faim et le chômage », a déclaré Mme Kirchner à la télévision publique argentine.« Aujourd’hui, 60 % des jeunes Grecs n’ont pas de travail, 30 % des citoyens grecs s’éclairent à la bougie, pour économiser sur le coût de l’électricité, aujourd’hui il y a des gens dans les rues dont les pensions et les retraites ont été réduites », a ajouté la chef de l’Etat en faisant remarquer que le FMI n’avait jamais demandé à l’Argentine de réduire ses dépenses militaires.S’il est vrai que les défauts grec et argentin présentent des similitudes, fait-il sens de comparer les deux pays ? Rien n’est moins sûr.Lire les dernières informations :Grèce : 5 jours d’épuisantes tractations et maintenant l’attentePourquoi la dette grecque n’est pas soutenableLe système bancaire européen à l’abri des turbulences grecquesL’Argentine fait face à d’importants défis structurelsMalgré les immenses ressources naturelles dont elle dispose, l’économie argentine est aujourd’hui en difficulté. « Le pays n’a pas profité de la forte croissance enregistrée entre 2003 et 2009 pour diversifier son industrie et renforcer sa compétitivité », explique Christine Rifflart, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques.Depuis que la croissance mondiale ralentit, ses exportations de matières premières et ses réserves de change diminuent. Malgré une baisse de 11,4 % des importations à 65 milliards de dollars, son excédent commercial (6,8 milliards d’euros) a chuté pour la deuxième année consécutive : - 20,8 % en 2013 et - 16,5 % en 2014. Le contrôle des capitaux mis en place, fin 2011, est par ailleurs à l’origine d’un marché parallèle des devises et d’un phénomène de course au dollar.De l’avis du consensus des analystes privés plus crédible que les statistiques publiques, le pays a vu son produit intérieur brut (PIB) se contracter de 2 % en 2014 et resterait en récession en 2015 (- 0,9 %). Les autorités, pour leur part, ont retenu une croissance de 0,5 % en 2014 et de 2,8 % en 2015.Au début de l’année dernière, le peso argentin a été dévalué et les taux d’intérêt ont été relevés provoquant une baisse du pouvoir d’achat des Argentins, pour la première fois depuis dix ans. Pas de chance à l’orée d’une année électorale ! La présidente péroniste est en effet à la fin de son mandat et ne peut se représenter. L’élection présidentielle aura lieu le 25 octobre. data-tym-playerid="tym-player-kXsXJu6xMKjMcLbR95F" data-tym-title="Thomas Piketty : ceux qui cherchent le « Grexit » « sont de dangereux apprentis sorciers »" data-tym-categories="crise-grecque,economie,international,grece,europe,emissions,videos,festival" data-tym-tags="crise-grecque,economie,international,grece,europe,emissions,videos,festival" data-tym-providerreference="kXsXJu6xMKjMcLbR95F" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Claire Guélaud Journaliste au Monde François Hollande rappelé à ses promesses en faveur de la jeunesse • Mis à jour le Laura Wojcik Laura Wojcik Journaliste au Monde Affaire des fadettes du « Monde » : la juge Isabelle Prévost-Desprez relaxée • Mis à jour le Le tribunal de Bordeaux a décidé, mercredi 2 juillet, de relaxer la juge de Nanterre qui était poursuivie pour « violation du secret professionnel ». Elle était soupçonnée de fuites présumées auprès de deux journalistes du Monde au sujet de l’enquête sur l’affaire Bettencourt. Le procureur avait requis contre elle 5 000 euros d’amende.Mme Prévost-Desprez, présidente de la 15e chambre correctionnelle de Nanterre, était notamment soupçonnée d’avoir transmis, en 2010, à deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Jacques Follorou, les détails d’une perquisition au domicile de Liliane Bettencourt, héritière du groupe de cosmétiques L’Oréal.Mme Prévost-Desprez a reconnu l'existence de deux SMS envoyés à nos journalistes, mais a nié les avoir informé de la perquisition. Mais le tribunal a estimé qu’il ne pouvait déduire que le contenu des échanges entre la juge et les journalistes « concernait les procès verbaux d’auditions ».Le président Denis Roucou a décrit « des coïncidences troublantes » mais sans que cela puisse constituer des « preuves suffisantes ». Plus globalement, la justice a conclu à d’importants contacts entre Mme Prévost-Desprez et 18 journalistes ou organes de presse entre le 23 juillet et le 1er septembre 2010. Mais, estime le tribunal, « il ne peut être déduit que le contenu [de ses contacts] concerne les procès verbaux d'auditions ». Lire sur Les Décodeurs : Si vous n'avez rien suivi à l'affaire BettencourtClimat « délétère »En 2010, Isabelle Prévost-Desprez, chargée d'un supplément d'information dans l'affaire Bettencourt, s'intéressait aux liens entre la milliardaire et le financement de la campagne électorale de 2007 de Nicolas Sarkozy. Ce dernier, mis en examen pour abus de faiblesse au détriment de Mme Bettencourt en mars 2013, a finalement bénéficié d'un non-lieu sept mois plus tard.Le climat qui régnait à l’époque entre la juge Prévost-Desprez et le procureur de Nanterre Philippe Courroye, qualifié de « délétère » par l'avocat de la magistrate, avait conduit la cour de cassation, en novembre 2010, à dépayser l'ensemble de l'affaire Bettencourt à Bordeaux.Lire le récit :Les conflits entre magistrats mis au jour dans l’affaire Bettencourt La justice annule la suspension de Jean-Marie Le Pen du FN • Mis à jour le Le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre (Hauts-de-Seine) a annulé, jeudi 2 juillet, pour une question de forme, la suspension de Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national (FN), par le bureau exécutif du parti d’extrême droite le 4 mai.Le parti « devra rétablir M. Jean-Marie Le Pen dans tous les droits attachés à sa qualité d’adhérent et, le cas échéant, à celle de président d’honneur », a précisé le jugement.Le parti a annoncé qu’il allait faire appel de cette décision et sa direction s’efforce d’en minimiser la portée. « La suspension était provisoire jusqu’aux résultats de l’assemblée générale extraordinaire. Ce résultat sera rendu public dans huit jours, donc cela ne change rien à la procédure », assure Marine Le Pen au Monde. « Qu’il retrouve sa présidence d’honneur et sa qualité d’adhérent n’a pas beaucoup d’incidences », juge Nicolas Bay, secrétaire général du parti. « Concrètement, ça ne change rien. Il va redevenir membre de la direction du Front pendant une semaine, mais il n’y aura pas de réunion pendant une semaine », note un dirigeant.« Ça ne changera rien à la décision des adhérents »L’assemblée générale du parti d’extrême droite, qui consiste en un vote des adhérents sur une rénovation des statuts de leur parti, qui doit en particulier supprimer la présidence d’honneur du parti, a cours jusqu’au 10 juillet. « Il va fanfaronner un peu, mais ça ne changera rien à la décision des adhérents », veut croire un cadre du FN. L’incroyable éviction dont j'ai été victime annulée, je souhaite maintenant que nous avancions au plus vite vers l'union. Au travail !— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) 2 Juillet 2015Au lendemain d’une éventuelle suppression de la présidence d’honneur, rien ne dit que Jean-Marie Le Pen soit à nouveau l’objet d’une suspension. « Cela va dépendre de lui : est-ce qu’il va accepter le verdict des urnes ? », s’interroge sans trop y croire un proche de Marine Le Pen.A la suite de plusieurs de ses déclarations polémiques, le FN avait convoqué une assemblée générale extraordinaire pour « supprimer l’article 11 bis des statuts [du parti] relatif à la présidence d’honneur », fonction occupée par Jean-Marie Le Pen. Ce dernier avait alors formulé un recours pour « contester son exclusion » du parti.Lire nos explications :Pourquoi le Front national en appelle à ses adhérents contre Jean-Marie Le Pen Fausse alerte à la fusillade dans un bâtiment militaire à Washington • Mis à jour le La police a bouclé, jeudi 2 juillet, la zone autour d’un bâtiment de la marine américaine à Washington après des informations sur une possible fusillade, selon plusieurs médias et télévisions américaines. Quelques minutes plus tard, la Navy a démenti tout incident, assurant qu’il n’y aurait eu aucun tir, et donc aucun blessé.#BREAKING: #USNavy confirms no sign of shooting @NavalDistWash #NavyYard. All personnel ok. Follow-on NCIS investigation ongoing.— USNavy (@U.S. Navy)Plusieurs bâtiments de l’ancien chantier naval devenu aujourd’hui l’US Navy Yard, un centre administratif réservé aux cérémonies, ont été fouillés. La police locale et la police fédérale du FBI ont donné leur feu vert à la réouverture du quartier après la fouille de tous les bâtiments peu avant 10 h 30 (16 h 30 en France). Les abords de la Maison Blanche avaient également été interdits à la circulation, une procédure standard en pareille situation.Appel d’une employéeLa chef de la police de Washington Cathy Lanier a expliqué qu’une employée de la Navy Yard « pensait avoir entendu des coups de feu et a appelé la police ». Cette alerte, jeudi matin, est survenue au moment où les forces de l'ordre sont déjà sur le qui-vive à la veille du week-end du 4 juillet, pour lequel les autorités ont accru les mesures de sécurité en raison de craintes d'attentats en marge des célébrations de la fête de l'Indépendance. En septembre 2013, un homme armé avait tué 12 personnes dans un bâtiment de l’armée dans ce même quartier. Il avait aussi fait 8 blessés avant d’être abattu par la police. Il s’agissait de la deuxième tuerie de masse la plus meurtrière survenue dans une base militaire aux Etats-Unis après la fusillade de Fort Hood en novembre 2009. Irradiés d’Epinal : peines réduites pour deux médecins et un radiophysicien • Mis à jour le Les trois hommes condamnés dans l’affaire des surirradiations à l’hopitâl d’Epinal échappent finalement à la prison ferme. La cour d’appel de Paris a réduit, jeudi 2 juillet, les peines des deux médecins et du radiophysicien condamnés en première instance, en 2013, à quatre ans de prison, dont dix-huit mois ferme.La cour a confirmé la culpabilité des trois hommes notamment pour homicides et blessures involontaires, mais a réduit leurs peines à trois ans de prison avec sursis intégral.« Manquements coupables »La justice a confirmé l'interdiction à vie d'exercer leur profession pour les deux médecins, Jean-François Sztermer, 66 ans, et Michel Aubertel, 64 ans, et le radiophysicien Joshua Anah, 57 ans. La cour a dénoncé les « manquements coupables » des trois hommes, ainsi que leurs « dissimulations des erreurs commises » une fois celles-ci découvertes.La cour a estimé qu'il n'y avait pas de distinction à faire entre eux, la « gravité » des erreurs commises par le radiothérapeute étant « équilibrée par la plus grande responsabilité » des médecins.Entre 2001 et 2006, près de 450 patients de l’hôpital d’Epinal, traités pour des cancers de la prostate, ont été victimes de surdoses de radiation, causées par deux dysfonctionnements distincts du service de radiothérapie de l’établissement. Douze personnes en sont mortes, et beaucoup souffrent de séquelles graves. Lire : Radiothérapie : ce qui a changé depuis le drame d'Épinal Moines de Tibéhirine : la thèse d’une décapitation post mortem est privilégiée • Mis à jour le C’est un nouveau coup porté à la version officielle algérienne, dans ce dossier qui mine les relations entre Paris et Alger depuis quinze ans. Selon les conclusions d’une nouvelle expertise judiciaire dont l’Agence France-Presse a eu connaissance jeudi 2 juillet, les sept moines de Tibéhirine ont probablement été tués plusieurs semaines avant la date du 21 mai 1996, qui avait été avancée dans le communiqué de revendication du Groupe islamique armé (GIA) algérien.Tibéhirine chronologie- 27 mars 1996 : sept religieux cisterciens établis de longue date dans un monastère isolé proche de Médéa, à 90 kilomètres au sud-ouest d'Alger, sont enlevés par un groupe armé.- 30 avril 1996 : Un émissaire du GIA se rend à l’ambassade de France à Alger pour transmettre une preuve de vie des sept moines- 21 mai 1996 : Le GIA revendique l’assassinat des moines dans un communiqué- Décembre 2003 : des familles de victimes déposent plainte avec constitution de partie civile ce qui entraîne l’ouverture d’une enquête judiciaire en France- 2007 : Marc Trévidic remplace Jean-Louis Bruguière au pôle antiterroriste de Paris et reprend l’enquête sur la mort des moines- Décembre 2011 : Le juge Trévidic rédige une commission rogatoire internationale en demandant de pouvoir se rendre en Algérie pour enquêter- 14 octobre 2014 : Marc Trévidic se rend au monastère de Tibéhirine pour pratiquer des autopsies sur les crânes des moines.Trois thèses coexistent pour expliquer ce crime : la version officielle algérienne d’un acte imputable au GIA, celle d’une bavure de l’armée algérienne ou celle d’une manipulation des services militaires algériens pour discréditer le GIA ou se débarrasser des moines, enlevés dans leur monastère dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, en pleine guerre civile.Les auteurs d'un communiqué signé du GIA rendu public le 23 mai et daté du 21 avaient revendiqué les assassinats et affirmé avoir envoyé le 30 avril 1996 « un messager à l'ambassade de France » pour « confirmer que les moines sont toujours vivants » ainsi qu'« une lettre qui précise la façon de négocier ». Des dates qui ne concordent pas avec l'expertise dont les résultats ont été présentés jeudi aux familles par le juge antiterroriste Marc Trévidic. En revanche, « l’hypothèse d’un décès entre le 25 et le 27 avril 1996, tel qu’il est évoqué dans une pièce de procédure, apparaît vraisemblable ».Lire le récit :Tibéhirine : les espoirs contrariés des familles des moinesTibéhirine : le juge Trévidic s’apprête à lancer une nouvelle commission rogatoire Grèce : 5 jours d’épuisantes tractations et maintenant l’attente • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) L’urgence, dans le « dossier grec », est désormais à l’attente. A laisser s’écouler, sans rien faire, les trois jours qui nous séparent du référendum du dimanche 5 juillet, programmé par Athènes pour demander aux Grecs s’ils approuvent ou non le projet d’accord avancé par les créanciers du pays.Car la porte, qui s’était légèrement entrouverte en début de semaine entre le gouvernement grec et ses créanciers – Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne (BCE), Commission européenne –, s’est brutalement refermée, mercredi 1er juillet.La chancelière allemande, Angela Merkel a décrété : pas de négociation, pas d’accord avant la tenue du référendum. Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a de nouveau appelé à voter non au référendum sur l’accord « réformes contre argent frais ». Et l’Eurogroupe (réunion des ministres des finances de la zone euro), prenant acte de ce double non, a refermé la porte à double tour.Pourtant, une fois passé l’effet de surprise de l’annonce (le 26 juin dans la nuit) du référendum, un certain nombre d’acteurs du dossier avaient cherché à rapprocher les parties et à aboutir à un accord.Lundi, mardi et encore mercredi matin, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le président français, François Hollande, et le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem ont ainsi été à la manœuvre.Au risque d’être critiqués par ceux qui, en Allemagne ou parmi les ministres des finances de la zone euro, avaient déjà pris leur décision, considérant qu’il n’était plus temps, ni utile, de discuter avec Athènes avant d’avoir le résultat du vote populaire grec, dimanche.Récit de ces cinq jours.Vendredi 26 juin, l’annonce surprise d’un référendum A Athènes, la querelle face à « ce référendum qui va nous diviser »Samedi 27 juin, la fin du plan d’aideL’Eurogroupe, réuni à Bruxelles dans l’après-midi, rejette une demande grecque d’une prolongation du plan d’aide dont bénéficie Athènes. L’accord d’assistance financière en cours avec la Grèce expirera donc le 30 juin.Dimanche 28 juin, l’instauration du contrôle des capitaux Alexis Tsipras annonce avoir reformulé la demande d’une extension du programme d’aide au pays. La requête a été adressée au président du Conseil européen et aux 18 dirigeants des Etats membres de la zone euro, ainsi qu’au président de la BCE, de la Commission et du Parlement européen.Dans l’après-midi, la Banque centrale européenne décide de maintenir sa ligne de financement d’urgence (dite ELA) aux banques grecques, mais elle n’en relève pas le plafond.Alexis Tsipras s’enferme avec son cabinet, rencontre le gouverneur de la Banque centrale grecque et confirme dans la soirée la mise en place dès le lendemain de mesures de contrôles des capitaux, ainsi qu’une fermeture des banques jusqu’au 7 juillet.Les Grecs se précipitent aux guichets des banques qui ferment les uns après les autres.Lire le décryptage :Grèce : à quoi sert le contrôle des capitaux ?Lundi 29 juin, l’appel au non d’Alexis Tsipras Jean-Claude Juncker prononce un discours musclé en milieu de journée. Il se dit trahi par Alexis Tsipras et appelle les Grecs à voter oui au référendum. Il a prévenu auparavant François Hollande de la teneur de ses propos.Plus tard, le soir, Jean-Claude Juncker appelle Alexis Tsipras lui enjoignant d’appeler à voter oui au référendum et d’envoyer de nouvelles propositions à l’Eurogroupe. Le premier ministre grec dit qu’il va réfléchir.Mais, un peu plus tard, dans un entretien à la télévision, Alexis Tsipras appelle à un non massif, faisant valoir que cela permettra à son gouvernement d’être en position de force pour négocier. Il assure aussi que si le oui l’emporte, il ne restera pas premier ministre à tout prix.Jean-Claude Juncker lui envoie un texto pour lui offrir une porte de sortie : accepter les conditions des créanciers ; demander une prolongation du programme d’aide avant minuit lundi ; demander une déclaration de l’Eurogroupe qui promettra de revoir la dette grecque en octobre 2015.Mardi 30 juin, les deux lettres du gouvernement grec Nouvelle série d’entretiens entre Alexis Tsipras et Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen Martin Schulz et enfin Paris. A l’issue de ces discussions, Alexis Tsipras envoie deux lettres aux créanciers, dont l’une après 22h30.Dans un premier document, il détaille les « prior actions », c’est-à-dire la liste des réformes à mettre en œuvre en Grèce et les dates de mise en œuvre. Cette liste, à quelques aménagements près, est proche des conditions fixées par les créanciers la semaine précédente.Dans le second document, le premier ministre grec demande aux créanciers la mise en place d’un troisième plan d’aide d’environ 30 milliards d’euros sur deux ans, ainsi qu’une renégociation de la dette.Jean-Claude Juncker réussit à convaincre Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, de convoquer une réunion d’urgence des ministres des finances de la zone euro. Celle-ci a lieu à 17 heures, par téléphone. Jean-Claude Juncker et Jeroen Dijsselbloem espèrent qu’Alexis Tsipras va, cette fois, appeler à voter oui, ou retirer son référendum.Ce dernier reprend les négociations. Lorsque l’opposition accuse le gouvernement de ne plus savoir où il en est, Alexis Tsipras déclare à la télévision publique grecque que le « référendum n’est qu’un pas de plus sur la voie de la négociation ».A ce moment-là, au sein de son cabinet, c’est la ligne modérée du vice-président Yannis Dragassakis qui a le vent en poupe : il faut profiter du choc provoqué par l’annonce du référendum pour tenter d’arracher d’ici à la fin de la semaine un accord de la dernière chance. Quitte à annuler ensuite le référendum.Mercredi 1er juillet, le non de Mme Merkel à tout accord avant le vote La Grèce n’a pas remboursé leS 1,6 milliard d’euros qu’elle devait au Fonds monétaire international (FMI) avant minuit le 30 juin.Jean-Claude Juncker appelle François Hollande au téléphone. Le président français pousse pour un accord, parle de la dette. La France, depuis des semaines, pousse pour un accord global avec Athènes, abordant aussi la question d’une renégociation des conditions de remboursement de la dette, une demande grecque insistante. Jean-Claude Juncker est lui aussi d’accord pour parler de la dette.A la mi-journée, François Hollande fait valoir officiellement sa position : « Il faut être clair, l’accord, c’est tout de suite ! », déclare-t-il.En fin de matinée, Alexis Tsipras prévient qu’il va de nouveau s’adresser à la nation. Mais son allocution se fait attendre. En fait, le premier ministre grec attend que la chancelière allemande parle à Berlin devant le Bundestag. « Nous ne saurons jamais ce que Tsipras s’apprêtait à dire avant, mais il a ajusté son texte en fonction de ce qu’a dit Merkel », croit savoir une source gouvernementale.En l’occurrence, la chancelière allemande annonce catégoriquement qu’il n’y aura aucune discussion et aucun accord avant la fin du processus de référendum.Lire le récit :La crise grecque met le tandem franco-allemand à l’épreuveEn fin d’après-midi, sonné par la fermeté d’Angela Merkel, le premier ministre grec choisit d’insister sur le « non » en repoussant, lui aussi à l’après référendum la conclusion d’un éventuel accord.Un peu plus tard, l’Eurogroupe, qui devait examiner la demande grecque d’ouverture d’un troisième plan d’aide, rejette cette dernière, au motif que le gouvernement grec, qui fait campagne pour le non à l’accord proposé, ne peut en même temps continuer à négocier.C’est la fin de l’espoir d’un accord de dernière minute. Dans l’entourage d’Alexis Tsipras, la ligne dure, qui ne croit pas au « compromis à tout prix », reprend la main.Le ministre des finances, Yanis Varoufakis et le ministre d’Etat, Nikos Pappas montent au créneau et expliquent aux Grecs pourquoi il est plus nécessaire que jamais de voter non au référendum.L’objectif pour le gouvernement grec est désormais d’obtenir le score le plus important possible dimanche pour affermir sa légitimité face à Bruxelles. Pour l’instant les sondages placent le non en tête. Pour la première fois, un sondage réalisé mardi, avant la dernière allocution d’Alexis Tsipras mercredi 1er juillet, donnait l’avantage au oui. data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : quels sont les scénarios possibles ?" data-tym-categories="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-tags="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Une centaine de membres du Hamas arrêtés en Cisjordanie Les forces de sécurité palestiniennes du Fatah ont arrêté une centaine de membres du Hamas en Cisjordanie, dans la nuit de jeudi à vendredi 3 juillet, selon un responsable de sécurité palestinien. Il s’agit de la plus importante vague d’arrestations entre les deux factions palestiniennes depuis huit ans.Ce responsable, cité anonymement par l’AFP, a expliqué que les membres du mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza « avaient l’intention de perpétrer des attaques contre l’Autorité palestinienne ». Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a condamné ces arrestations, les qualifiant de « dangereuse escalade qui bloque les efforts et la réconciliation » et critiqué l’Autorité palestinienne pour sa « coopération sécuritaire avec l’occupation israélienne ».Le Hamas répond à IsraëlUn an après l’accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah, qui avait mené à la formation d’un gouvernement d’unité nationale palestinien dirigé par le leader du Fatah, Mahmoud Abbas, les tensions entre les deux mouvements sont au plus haut.Depuis le début du jeûne du ramadan, le 18 juin, plusieurs attaques ont visé des Israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem. Les autorités israéliennes ont depuis pris des mesures restrictives d’accès à l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem, accentuant encore les tensions dans la zone.Jeudi, le Hamas a également été accusé par Israël de soutenir les attaques de djihadistes dans le Sinaï. Une accusation à laquelle le mouvement islamiste a répondu vendredi en affirmant qu’il s’agissait d’une « propagande » d’Israël et que le Hamas avait « l’intention de préserver la sécurité de l’Egypte ».Lire notre décryptage :En Egypte, une menace terroriste aux multiples visages Le Brésil soupçonne 15 banques internationales de manipulation des taux de change Quinze banques internationales sont dans le viseur de l'organe anti-monopole du Brésil (CADE), qui les soupçonne d’avoir formé un cartel en vue de manipuler les taux de change du réal (la monnaie brésilienne) et d’autres devises. « Il existe de forts indices de pratiques anticoncurrentielles de fixation des prix et des conditions commerciales entre les institutions concurrentes », a indiqué l’institution dans un communiqué publié jeudi 2 juillet, précisant que ces pratiques présumées ont duré de 2007 à au moins 2013.Les banques visées sont Banco Standard de Investimentos, Tokyo-Mitsubishi UFJ, Barclays, Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSBC, JP Morgan Chase, Merrill Lynch, Morgan Stanley, Nomura, Royal Bank of Canada, Royal Bank of Scotland, Standard Chartered et UBS.Echange d’informations par tchat« D'après les preuves, leurs représentants auraient constitué un cartel pour fixer les niveaux de prix [spread], coordonner l'achat et la vente de monnaies et les propositions de prix pour des clients et auraient aussi compliqué et/ou empêché d'agir d'autres opérateurs du marché des changes impliquant la monnaie brésilienne », précise le CADE.Selon l'organisme anti-trust, les institutions financières échangeaient des informations par le biais de tchats de la plateforme de l'agence d'informations Bloomberg par des opérateurs qui s'autodénommaient « le cartel » ou « la mafia ».Les accusés auront un délai de trente jours pour présenter leur défense et le cas sera jugé par le tribunal du CADE, à qui revient la décision finale. Glaçons au sang, douches : les animaux face à la canicule • Mis à jour le Rémi Barroux Il est midi, l'heure de rentrer Atlas, Kibo et Shani, trois bébés lions, qui, tout comme les humains, sont victimes de la chaleur. « A cet âge, ils sont incapables de se thermoréguler », explique Alexis Lécu, vétérinaire au zoo de Vincennes, à l'est de Paris. Ces lionceaux de l'Atlas, de 2 mois et déjà une petite dizaine de kilos, s'ébattent, insouciants, sous l'œil attentif de leur mère, à l'ombre des buissons de leur espace. La canicule qui sévit sur la France et la région parisienne ne menace pas que les personnes sensibles. Les animaux, aussi, risquent la déshydratation.En milieu de journée, quand le soleil plombe l’air et que les visiteurs cherchent refuge à l’ombre, les jeunes lionceaux doivent être mis à l’abri. Quelques dizaines de mètres plus loin, ce sont les girafons, d'à peine 2 mois également, qui sont consignés. « Ils n'ont pas le réflexe de boire, et ils préfèrent rester à l'ombre de leur enclos », ajoute le responsable vétérinaire, présent depuis dix-huit ans à Vincennes.Même si de nombreuses espèces sont originaires d'Afrique ou d'Amérique latine, la direction du zoo de Vincennes, à l’instar d’autres réserves, a adopté certaines mesures pour lutter contre les chaleurs excessives.Lire les dernières informations :Canicule : 51 départements en alerte orange pour les premiers départs en vacances de l’étéDouche brumisatrice Dans l'espace « Patagonie », qui abrite des maras, des guanacos ou encore des nandous, la vingtaine de manchots bénéficie d'un traitement spécial. Une douche brumisatrice leur permet de se rafraîchir alors, qu'habitués à des eaux océaniques à 17-18 °C, ils doivent actuellement plonger dans un bassin plus proche des 25 °C. Leur repas leur est proposé sous la forme de blocs de glace aux couleurs rosées, teintés par le sang de poisson. Sylvain Lambert, soigneur animalier de l'espace, prépare le repas du jour pour les manchots et les otaries. Quatre belles bêtes, deux mâles qui engloutissent près de six kilos de poissons et deux femelles qui en dévorent quatre kilos.« On leur prépare des glaçons avec du sang et des morceaux de poissons, ils adorent et jouent avec, notamment au moment des animations pour le public », explique le jeune homme. Harengs, sprats, capelins finissent congelés ou non, dans l'estomac des otaries et des manchots. L'été des glaçons, l'hiver plus de graisse pour résister aux températures de l'air et de l'eau.A l'extérieur du bassin, alors que les otaries poussent du museau les glaçons qui flottent, la consigne est la même pour les visiteurs : « N'hésitez pas à boire, les enfants », clame la responsable d'un centre aéré, venu admirer les 1 500 animaux (quelque 180 espèces différentes) du zoo. Siestes prolongées Les glaçons, appréciés par les otaries, sont aussi utilisés pour nourrir les carnassiers. Dans l'enclos des loups, d'origine ibérique, quatre frères, Diablo, Gordo, Diego et Enrique, tournent autour des blocs de glace au parfum sang de poulet ou sang de bœuf. Les pumas, les lynx bénéficient aussi de cette forme d'alimentation estivale.« Nous devons tenir compte de ces températures élevées, même si les animaux s'adaptent plutôt bien, avance Eric Dugas, référent carnassier. Ils restent posés plus longtemps, se protègent plus, font des siestes prolongées. » Pour faire face à ces températures caniculaires, le zoo de Vincennes propose des nocturnes (le jeudi jusqu'à 22 heures). Nombre d'animaux sortent en effet de leur torpeur en début de soirée, vers 18 heures.Des températures, flirtant avec les 40 °C, peuvent sembler plutôt ordinaires pour des animaux qui déambulent dans les savanes, les forêts ou les déserts africains, asiatiques et latino-américains, habitués à des climats plus chauds. Pour Valérie Roudel, du Parc aux félins, à Lumigny-Nesles-Ormeaux (Seine-et-Marne), la priorité des réserves lors des canicules est de faire rentrer beaucoup plus de bouteilles d'eau... pour les visiteurs. « Les glaçons au sang, les viandes congelées données aux fauves, nous pratiquons cela tous les étés, de juin à septembre, explique-t-elle. Aujourd'hui, les zoos profitent de la canicule pour faire parler d'eux. » A quelles températures peut-on parler de « canicule » ?Par définition, on parle de canicule lorsque les températures observées sont élevées jour et nuit pendant trois jours d’affilée. « Plus il fait chaud le jour, plus on fatigue. Plus il fait chaud la nuit, moins on récupère », explique Météo France.L’organisme météorologique a déterminé des seuils d’alerte à partir de trente années de données quotidiennes de mortalité et de différents indicateurs météorologiques. Il les compare à des indicateurs biométéorologiques calculés à partir des températures minimales et maximales quotidiennes, en fonction de ses prévisions.Les diverses régions de France étant plus ou moins habituées et donc adaptées à la chaleur, les seuils d’alertes ne sont pas les mêmes partout. Ainsi, Météo France estime que la canicule sera avérée dans les Deux-Sèvres lorsque des températures minimales de 35 °C le jour et 20 °C la nuit seront observées. La Haute-Loire, elle, sera considérée en canicule lorsque les températures dépasseront 32 °C le jour et 18 °C la nuit. A Paris, ces seuils sont de 31 °C le jour et 21 °C la nuit, ou encore à Marseille de 35 °C le jour et 24 °C la nuit. Rémi Barroux Journaliste au Monde Solar Impulse 2 atterrit à Hawaï après cinq jours de vol sans carburant • Mis à jour le Olivier Dessibourg ("Le Temps") L’avion solaire Solar Impulse 2 (Si2), parti du Japon le 28 juin, a atterri ce vendredi 3 juillet à 17 h 55 (heures suisses) sur le second aéroport de Honolulu, à Hawaï. Et si son pilote André Borschberg est entré dans la légende de l’aviation en le posant là, c’est un peu – comme il ne l’a cessé de le rappeler – grâce à son yogi personnel, Sanjeev Bhanot.HE MADE IT! @andreborschberg just touched down in #Hawaii after a record-breaking flight! #futureisclean @b... https://t.co/WQWsRKiCEi— solarimpulse (@SOLAR IMPULSE)« Solar Impulse » et son pilote battent le record de vol en solitaireUne météo difficile oblige « Solar Impulse 2 » à atterrir au Japon8 000 kilomètres de montagnes russesMais ce 28 juin – et cette fois sans avoir prévenu la presse – départ ! Pour 8 000 km environ, parcourus à une vitesse variant entre 70 et 100 km/h, en jouant aux montagnes russes : chacun des cinq jours, l’aéroplane a grimpé à 10 000 m d’altitude pour recharger ses batteries avec ses 17 248 cellules photovoltaïques, avant de planer puis de voler à plat dans la nuit, entre les nuages et deux fronts froids. Le second, franchi comme un mur lors du quatrième jour, a causé des sueurs froides au pilote autant qu’aux ingénieurs du Centre de contrôle à Monaco, en raison des fortes turbulences rencontrées. Ceci surtout alors qu’André Borschberg, 62 ans, qui a dormi par tranches de 20 minutes durant le périple, avait accumulé une grande fatigue.Solar Impulse 2 autour de la planèteEt de raconter : « Lorsque, le 29 juin, nous avons passé le point de non-retour, j’ai ressenti un sentiment absolu et irréversible que nous allions y arriver. C’était si puissant que rien, ni chez André ni chez moi, ne pouvait nous faire changer d’avis concernant l’issue de ce vol. »Un périple qui, outre les séquences de pilotage pur, les siestes et les nombreuses sollicitations en plein ciel de médias du monde entier, a alors aussi permis à André Borschberg de se détendre. En lisant un livre d’anecdotes écrites par son équipe et caché dans le cockpit. Ou en s’amusant, lorsqu’il s’est déguisé à l’aide d’une longue barbe en s’étonnant qu’elle ait poussé pendant la nuit. « Une autre journée ordinaire au bureau », blaguait-il même sur Twitter à l’aube du quatrième jour de vol.A peine posé, l’avion a été pris en charge par les ingénieurs, qui doivent l’ausculter et le remettre en état pour la suite, imminente, de l’aventure : dans trois jours au mieux, si la météo le permet, c’est Bertrand Piccard qui prendra les commandes pour achever la traversée du Pacifique et rejoindre Phoenix, aux Etats-Unis. Olivier Dessibourg ("Le Temps") Journaliste au Monde Pourquoi ? Qui appelle à voter quoi ? L’après… les enjeux du référendum en Grèce • Mis à jour le Moina Fauchier-Delavigne Pourquoi un référendum sur les mesures d’austérité ? Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, au pouvoir depuis février, annonce samedi 27 juin en pleine nuit, un référendum pour le 5 juillet sur le plan d’aide des créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international – la « troïka »). Cette initiative, envisagée depuis plusieurs semaines, doit permettre au gouvernement de consulter la population sur les conditions posées par la troïka, jugées inacceptables par l’exécutif. Mais l’annonce entraîne la rupture des négociations « réformes contre argent frais » menées depuis des mois afin de débloquer l’ultime tranche des deux plans d’aide mis en place pour financer le pays depuis 2010 (soit 7,2 milliards d’euros, sur un total de 240 milliards).La légalité du référendum, annoncé une semaine avant sa tenue, pose déjà question. Le Conseil de l’Europe a averti le 1er juillet que cette consultation populaire organisée en neuf jours « pose problème ». En Grèce aussi, certains doutent de la validité du vote : le Conseil d’Etat devait d’ailleurs se prononcer sur la légalité du référendum vendredi en fin de journée. La formulation de la question posée aux électeurs pose également problème.Lire la synthèse :Comment les Grecs ont organisé un référendum en neuf joursQuelle est la question posée lors du référendum ?Le gouvernement grec a libellé ainsi la question soumise aux électeurs : « Le plan d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fond monétaire international lors de la réunion de l’Eurogroupe du 25/06/12, qui comprend deux parties et constitue leur proposition commune, doit-il être accepté ? Le premier document est intitulé “Réformes pour l’achèvement du programme actuel et au-delà” et le second “Analyse préliminaire de la soutenabilité de la dette”. Non accepté/NON ; accepté/OUI »La question n’est pas très difficile à comprendre. Mais les deux documents mentionnés, encore en cours de négociation au moment de l’annonce du référendum, sont truffés de chiffres et d’acronymes, et difficilement compréhensibles pour le plus grand nombre.Qui appelle à voter « non », ou « oui » ? Le premier ministre, Alexis Tsipras, a appelé à plusieurs reprises à voter « non » au référendum sur l’accord « réformes contre argent frais », estimant que cela lui permettrait de négocier de meilleures conditions. Lors d’une allocution à la télévision mercredi 1er juillet, il a affirmé qu’il s’agirait d’un message clair contre l’austérité. Il a cependant exclu qu’un tel vote conduise le pays à sortir de la zone euro. Vendredi 3 juillet au soir, il devait défiler en tête d’une manifestation pour le « non ».Outre Syriza, le parti anti-austérité du premier ministre, les nationalistes (Grecs indépendants) et l’extrême droite (Aube dorée) appellent également à rejeter la proposition européenne. Quant à l’opposition, que ce soit de centre-droit (Nouvelle Démocratie, le parti de l’ancien premier ministre Antonis Samaras), de centre-gauche (les socialistes du Pasok) ou du centre, elle est contre la tenue du référendum. Les partisans de ces formations devraient donc voter « oui » ou s’abstenir.Les forces vives de l’économie grecque – confédérations d’agriculteurs, d’exportateurs, des ingénieurs et entrepreneurs de travaux publics, des professionnels du tourisme et de l’industrie – et l’association centrale des municipalités grecques ont lancé le 1er juillet un appel solennel au « oui ». Pour elles, il est essentiel de rester dans la zone euro.Par ailleurs, la population semblait être majoritairement favorable au « non » avant la mise en place du contrôle des capitaux et la fermeture des banques, le 29 juin, elle parait désormais plus hésitante, d’après les sondages. Au point de voir le « oui » prendre pour la première fois une courte longueur d’avance dans une enquête d’opinion publiée ce vendredi par le journal Ethnos (44,8 % contre 43,4 %).Face aux enjeux confus de ce vote – soutien ou défiance à l’égard des créanciers ? Pour ou contre l’appartenance à la zone euro ? – les indécis représentaient encore une assez forte proportion, selon ce sondage réalisé mardi et mercredi : près de 12 % des personnes interrogées sur leurs intentions de vote n’étaient pas en mesure de répondre. data-tym-playerid="tym-player-x2w7vk7" data-tym-title="Avec Tsipras, les Grecs « vivent un grand huit émotionnel »" data-tym-categories="crise-grecque,europe,union-europeenne,international,economie,grece,eclairages,economie-mondiale,videos" data-tym-tags="crise-grecque,europe,union-europeenne,international,economie,grece,eclairages,economie-mondiale,videos" data-tym-providerreference="x2w7vk7" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"En Grèce, 8 plans d’austérité depuis 2009, 4 gouvernements, 2 plans d’aideQue peut-il se passer en cas de victoire du « oui » au référendum ? Les Grecs redoutent une nouvelle période d’instabilité politique. Depuis le début de la crise en 2009, la Grèce a déjà connu pas moins de cinq premiers ministres en cinq ans. Si le « oui » l’emporte, le gouvernement au pouvoir à Athènes depuis février pourrait être obligé de démissionner. Mais vendredi, il était encore difficile d’estimer avec certitude s’il tomberait en cas de défaite. Alexis Tsipras l’a laissé supposer en affirmant lundi : « Je ne suis pas un Premier ministre qui reste en place qu’il pleuve ou qu’il vente ». Il n’a cependant jamais déclaré nettement qu’il quitterait son poste.Son ministre des finances, Yanis Varoufakis, a été le premier à signifier clairement jeudi 2 juillet, sur Bloomberg TV, qu’il démissionnerait si le « oui » l’emportait. Il a même affirmé sur une radio australienne que le gouvernement entier pourrait démissionner en cas de victoire du « oui » au référendum de dimanche. Cependant, le jour même, le vice-président du Parlement, Alexis Mitropoulos, a estimé que « le Premier ministre doit rester en place même si le vote est un “oui” aux mesures » des créanciers.Du côté des créanciers, par contre, un « oui » rouvrirait sûrement la possibilité de discuter. La France et le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, estimaient jeudi qu’un accord pour sauver la Grèce de la faillite était possible si les électeurs se prononçaient en faveur du « oui » dimanche. Selon Dijsselbloem, « il y aura évidemment, du côté européen, une volonté d’aider la Grèce à s’en sortir ». On repartirait donc pour nouveau round de négociations. Par ailleurs, la BCE maintiendrait aussi ses prêts d’urgence aux banques, qui ont jusqu’ici permis d’éviter une faillite du secteur. data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : quels sont les scénarios possibles ?" data-tym-categories="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-tags="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"Réformes ou sortie de l’euro : comprendre la situation de la GrèceQue peut-il se passer en cas de victoire du « non » au référendum ? « Si le résultat est négatif, l’avenir sera considérablement plus compliqué », a averti le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Pendant la semaine de campagne, les créanciers européens de la Grèce ont, pour certains, demandé l’annulation du vote, et plusieurs responsables (dont le président français François Hollande) ont prévenu qu’un « non » provoquerait une sortie de la zone euro : un « Grexit ».Si Alexis Tsipras a écarté cette possibilité d’un revers de main lors de son allocution à la télévision mercredi 1er juillet, et dit n’avoir aucune intention de faire sortir le pays de la zone euro, on entrerait en tout cas en terre inconnue. La situation est d’autant plus incertaine que le second plan d’aide au pays est arrivé à son terme, le 30 juin. Or sans programme d’assainissement, la BCE pourrait décider de mettre un terme à son dispositif de perfusion du système bancaire grec.L’Etat, dont les caisses sont déjà vides, et qui ne peut plus bénéficier des aides de ces créanciers, serait très vite à court de liquidités. Après avoir été incapable mardi 30 juin de retourner les sommes (1,5 milliard d’euros) dues au FMI, il devrait avoir le plus grand mal à rembourser la BCE (une échéance de 3,5 milliards d’euros est prévue pour le 20 juillet. A terme, le pays pourrait progressivement, et dans le pire des cas, être amené à revenir à une monnaie nationale, par exemple, pour payer ses fonctionnaires.Cependant, dans les traités communautaires, rien n’est prévu pour quitter la zone euro, l’adoption de la monnaie unique étant censée être irréversible. Un « Grexit » se ferait donc selon des modalités encore inconnues. Et il aurait des conséquences politiques et financières difficiles à évaluer pour la Grèce, comme pour ses voisins de la zone euro.Lire le décryptage :La Grèce, dernier exemple d’une longue histoire de défauts souverains Moina Fauchier-Delavigne Journaliste A la veille du Tour, l’antidopage français déraille • Mis à jour le Clément Guillou Tour de France : 10 raisons de suivre l’édition 2015Le président de l’AFLD mis en minorité« Il a fait savoir par lettre du 28 juin qu’il renonçait à ses fonctions. Le collège a pris acte de cette décision et prolongé l’intérim de l’actuelle directrice adjointe. Il ne donne aucun motif », précise Bruno Genevois, le président de l’AFLD.Selon M. Genevois, le refus de M. Kintz de prendre la direction de Châtenay-Malabry est lié à un salaire insuffisant, « dans un contexte où, sur le plan budgétaire, l’AFLD n’a pas beaucoup de marge de manœuvre ». Pascal Kintz aurait dû quitter un laboratoire spécialisé dans l’expertise judiciaire, plus rémunérateur.Selon plusieurs sources, après avoir pris acte du refus de M. Kintz, Bruno Genevois a soumis au collège de l’AFLD, composé d’experts scientifiques, juridiques et de personnalités du monde sportif, un autre candidat, Eric Ezan. Biologiste du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), cet inconnu du monde de l’antidopage a été rejeté sans appel : une voix pour, cinq voix contre. Trois membres du collège étaient absents. L’ingénieur n’avait pas convaincu, notamment la partie scientifique du collège, sur sa capacité à redresser la situation du laboratoire.C’est la deuxième fois que Bruno Genevois est mis en minorité sur la question du directeur du laboratoire. L’an dernier, il avait proposé la numéro 2 du laboratoire d’Athènes, au parcours scientifique jugé bien mince.« La charrue avant les bœufs »« Tout ça est lamentable », déplore Michel Rieu, l’ancien conseiller scientifique de l’AFLD. « Je suis catastrophé. Il [Bruno Genevois] a voulu mettre la charrue avant les bœufs. Tant qu’il ne comprendra pas qu’un recrutement ne se fait pas comme ça, qu’il faut élaborer une politique de recherche du laboratoire, lui donner une indépendance réelle, il n’aura pas de candidat à la hauteur. »Ce qui ressemble à une fronde des quatre scientifiques (sur neuf membres) du collège de l’AFLD contre ce juriste issu du Conseil d’Etat n’inquiète pas le président Genevois : « Une institution collégiale prend ses décisions collégialement, et il y a un libre débat qui s’organise. Sur un plan général, nous avons des positions largement communes, ce ne sont que des moments de divergence passagers et ponctuels. »Pour ce qui est du laboratoire, l’intérim d’Adeline Molina a été prolongé. « On verra ça dans les semaines à venir, il n’y a pas de problème », assure M. Genevois à la veille du départ du Tour de France.Comment se lit cette infographieChaque bulle représente un des pays dont au moins un coureur a déjà participé au tour. La taille dépend du nombre total de coureurs à avoir participé – 5 308 pour la France, par exemple – et la couleur du nombre de victoires depuis la première édition en 1903.Passez votre souris par dessus les bulles pour afficher le nombre de participants depuis 1903 et en 2015. Clément Guillou Journaliste au Monde « Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+ • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre Les réseaux sociaux et les politiques au secours des « Guignols » Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias 36 Prix Nobel appellent à une action urgente contre le changement climatique • Mis à jour le Réchauffement : le GIEC met en garde contre des effets sévères et irréversiblesTout comprendre aux négociations climatiquesPeter Agre, Michael Bishop, Elizabeth Blackburn, Martin Chalfie, Claude Cohen-Tannoudji, Steven Chu, James Cronin, Peter Doherty, Gerhard Ertl, Edmond Fischer, Walter Gilbert, Roy Glauber, David Gross, John Hall, Stefan Hell, Serge Haroche, Jules Hoffmann, Klaus von Klitzing, Harold Kroto, William Moerner, Ferid Murad, Ei-Ichi Negishi, Saul Perlmutter, William Phillips, Richard Roberts, Kailash Satyarthi, Brian Schmidt, Hamilton Smith, George Smoot, Jack Szostak, Roger Tsien, Harold Varmus, Robin Warren, Arieh Warshel, Robert Wilson, Torsten Wiesel La Grèce officiellement déclarée en défaut de paiement • Mis à jour le data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : quels sont les scénarios possibles ?" data-tym-categories="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-tags="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion"A deux jours du référendum pour décider si les Grecs acceptent ou non les conditions économiques de leurs créanciers, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a officiellement déclaré la Grèce en « défaut » de paiement, après le non-remboursement de 1,5 milliard d’euros au Fonds monétaire international (FMI). Pour le président du Fonds, Klaus Regling :« Ce défaut est une cause de grave inquiétude. Cela rompt l’engagement pris par la Grèce d’honorer ses obligations financières et ouvre la voie à de sévères conséquences pour l’économie et le peuple grec. »Le Fonds, le plus gros créancier du pays avec des prêts totalisant 144,6 milliards d’euros, dit pourtant « garder toutes les options ouvertes » en fonction des évolutions en Grèce. Le Fonds « suivra en permanence la situation et évaluera régulièrement sa position ». En attendant, il se réserve le droit d’agir ultérieurement, « sans réclamer de remboursement immédiat » à Athènes. L'Union des banques grecques a indiqué que les banques avaient « des liquidités suffisantes jusqu’à leur réouverture prévue mardi ». Les banques sont fermées depuis le 28 juin et les retraits aux guichets automatiques limités à 60 euros par jour.Lire sur Les Décodeurs :Réformes ou sortie de l’euro : comprendre la situation de la GrèceTsipras s’appuie sur le FMIDans le même temps, le gouvernement grec et les « institutions » continuent de se parler par médias interposés. A l’occasion d’une allocution télévisée, le premier ministre Alexis Tsipras a souhaité « une décote de 30 % de la dette grecque et une période de grâce de vingt ans » pour assurer « la viabilité de la dette » de son pays.Alors qu’un rapport du FMI publié jeudi évoque la possibilité d’un effacement de la dette à hauteur de 30 % pour atteindre les objectifs fixés en 2012 lors du deuxième plan de sauvetage (124 % du PIB en 2020 contre 176 % aujourd’hui), %. Tsipras a regretté que la position du Fonds « n’ait jamais été présentée par les créanciers pendant les cinq mois de négociation ».Dans son rapport, le FMI évoque aussi la nécessité de trouver 50 milliards d’euros de financements supplémentaires pour la Grèce sur une période allant d’octobre 2015 à fin 2018. Selon le FMI, l’Union européenne et la Banque centrale européenne devraient apporter une contribution de 36 milliards d’euros.Les négociations continuent-elles ? Yanis Varoufakis, le ministre des finances grec, a répété qu’un accord avec les créanciers était à portée de main, que les discussions avec les institutions continuaient en coulisse et que « nous pourrions trouver un accord demain matin [samedi]. »« Si c’est non, je peux vous affirmer que durant cette semaine d’impasse nous avons eu des propositions tout à fait convenables provenant de l’Europe, en confidentialité, et un accord est plus ou moins scellé. »Pour le ministre, la seule divergence qui subsiste entre la Grèce et ses créanciers concerne « l’allégement de la dette ». Pour la politique budgétaire et la liste des réformes, le gouvernement grec et les institutions seraient, selon lui, « très très proches » d’un accord.Ce qui n’est visiblement pas l’avis de Jean-Claude Juncker. Le président de la Commission européenne a démenti dans la foulée la poursuite des discussions lors d’une conférence de presse à Luxembourg.« Aucune négociation n’est en cours. Si les Grecs votent non, la position grecque sera considérablement affaiblie. »Cette possibilité a également été écartée par le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, qui dit dans Bild que d’éventuelles négociations prendraient « un moment », même en cas de victoire du oui au référendum. Malgré la position du gouvernement d’Alexis Tsipras, qui incite les 10 millions de Grecs à voter non, le oui était légèrement en tête (à 44,8 % contre 43,4 %) dans un sondage publié le 3 juillet par le journal Ethnos. Un autre sondage, réalisé pour Bloomberg par l'Université de Macédoine, montre un pays partagé, avec 43 % pour le non, contre 42,5 % pour le oui. Les deux camps comptents manifester ce soir dans les rues d’Athènes. data-tym-playerid="tym-player-x2wb9u3" data-tym-title="Thomas Piketty : ceux qui cherchent le Grexit « sont de dangereux apprentis-sorciers »" data-tym-categories="festival,crise-grecque,international,grece,economie,europe,emissions,union-europeenne" data-tym-tags="festival,crise-grecque,international,grece,economie,europe,emissions,union-europeenne" data-tym-providerreference="x2wb9u3" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Nicolas Sarkozy se perd entre la Russie et l’Ukraine • Mis à jour le Bastien Vachon   Bastien Vachon En Angola, Hollande sacrifie à la nécessité des affaires • Mis à jour le David Revault d'Allonnes (Luanda - envoyé spécial) Au Bénin, Hollande entame sa tournée en AfriqueA Cotonou, Hollande vante l’exemple démocratique béninois David Revault d'Allonnes (Luanda - envoyé spécial) Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Aux obsèques de Charles Pasqua, un pan d’histoire se referme • Mis à jour le Raphaëlle Bacqué La cathédrale Saint-Louis des Invalides est pleine et, à voir seulement l’assemblée qui remplit les travées, il est clair que c’est toute une époque que l’on enterre, ce vendredi 3 juillet, en même temps que Charles Pasqua, mort le 29 juin. De la génération de l’ancien ministre de l’intérieur, il ne reste plus que Serge Dassault et Roland Dumas, qui remonte la nef appuyé sur sa canne, pendant que l’on murmure dans son dos « c’est Talleyrand qui vient rendre hommage à Fouché… »Il est bien l’un des rares anciens élus mitterrandistes à avoir fait le déplacement. Pour les obsèques de celui qui fût l’une des bêtes noires de la gauche, le pouvoir socialiste n’a dépêché que le strict minimum de son contingent d’officiels : le directeur de cabinet du président de la République, la ministre Marylise Lebranchu et le secrétaire d’Etat Jean-Marie Le Guen.Même d’anciens adversaires sont venusMais aux bancs des officiels, presque toute la droite des trente-cinq dernières années, se tient là. Une assemblée sombre, très largement masculine qui retrace à elle seule l’histoire tumultueuse du mouvement néogaulliste. La brochette des anciens premiers ministres, Edouard Balladur, Alain Juppé et François Fillon, a été placée devant les élus des Hauts-de-Seine, les inévitables époux Balkany, Claude Guéant, André Santini, et les collaborateurs de la campagne contre le traité de Maastricht. Même d’anciens adversaires sont venus, comme Michel Noir, dont la haute silhouette s’est voûtée sous une tête désormais blanchie par les années. Mort de Charles Pasqua, un homme qui faisait « peur et rire tout à la fois »Derrière l’épouse et les petits-fils du défunt, des secrétaires et des collaborateurs étouffent un sanglot. Un chœur de voix d’hommes s’élève alors, chantant en corse le Dio vi salve Regina : « Voi dei nemici nostri/A noi date vittoria/E poi l’Eterna gloria/In Paradiso » (« Sur nos ennemis, donnez-nous la victoire et puis l’Eternelle gloire au Paradis… »).Cette fois, la cérémonie ressemble à celui que l’on célèbre. Et le cercueil peut enfin partir rejoindre les parfums du Sud, à Grasse (Alpes-Maritimes), où l’ancien ministre repose désormais. Raphaëlle Bacqué grand reporter GPA : l’inscription à l’état civil d’enfants nés à l’étranger validée par la Cour de cassation • Mis à jour le La Cour de cassation a validé, vendredi 3 juillet, l’inscription à l’état civil d’enfants nés à l’étranger par gestation pour autrui (GPA).Cette décision était très attendue par les parents de ces enfants, tout comme par les opposants à la GPA, interdite en France. Elle a été prise un an après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour n’avoir pas transcrit à l’état civil français les actes de naissance d’enfants nés légalement à l’étranger de mères porteuses.Lire le décryptage : GPA, PMA : quel sera l’impact de la décision de la CEDH sur le droit français ?Des cas datant de 2014La Cour se prononçait sur les cas de deux enfants nés par GPA en Russie de pères français. La cour d’appel de Rennes avait refusé l’inscription dans le premier cas, le 15 avril 2014, mais l’avait accepté dans le second, le 16 décembre 2014.« Les actes de naissance dont la transcription est demandée mentionnent comme père celui qui a effectué une reconnaissance de paternité et comme mère la femme ayant accouché », écrit dans un communiqué la Cour de cassation.Pour la juridiction, qui a constaté que « l’acte de naissance n’était ni irrégulier ni falsifié et que les faits qui y étaient déclarés correspondaient à la réalité », « les règles de transcription sur les actes de l'état civil français (...) doivent s'appliquer ». Le fait que la GPA soit interdite en France « ne peut donc faire échec » à cette inscription.Une GPA ne justifie pas à elle seule le refus de transcrire à l'état civil l’acte de naissance étranger d'un enfant ayant un parent français— Courdecassation (@Cour de cassation)« Le recours à la GPA demeure un interdit absolu en France »Le 19 juin, le procureur général Jean-Claude Marin avait recommandé cette retranscription de l’identité de ces enfants à l’état civil, à la condition qu’un test génétique établisse un lien de filiation avec le père, ce que n'a pas retenu la Cour de cassation.Jusqu’à la décision de la CEDH, la Cour de cassation avait toujours rejeté les pourvois sur le sujet. Elle jugeait que, la GPA étant interdite en France, la transcription à l’état civil français de l’acte de naissance de l’enfant « était l’aboutissement d’un processus frauduleux qui ne pouvait produire aucun effet ».Le premier ministre Manuel Valls a « pris acte » de cette décision tout en rappelant que la GPA restait prohibée dans le pays.« Le recours à la GPA demeure un interdit absolu en France. Cet interdit n'est remis en cause ni par les arrêts de la Cour de cassation, ni par les arrêts de la CEDH ».Lire nos explications :Faut-il reconnaître la GPA en France ? Manuel Valls se réjouit de la suspension d’UberPop • Mis à jour le Uber annonce la suspension d’UberPop en France dès ce soirFace à Uber, les taxis estiment que leur « survie est en jeu » Le site Reddit paralysé par un mouvement de protestation de ses modérateurs • Mis à jour le Florian Reynaud Reddit, le plus grand forum du monde, fête ses 10 ansSur Reddit, les modérateurs des forums, même des plus populaires et actifs, sont des bénévoles qui font ce travail pendant leur temps libre. Depuis des mois, les modérateurs se plaignent d’un manque de communication et de clarté de la part des administrateurs officiels du site. Par ailleurs, beaucoup de modérateurs, qui disposent d’une très large liberté dans la gestion des sous-forums dont ils sont responsables, estiment que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. Ces conflits ne datent pas d’hier. « Ce sont des tendances de fond sur Reddit qui datent de bien avant son [la présidente-directrice générale Ellen Pao] arrivée à bord. Bien avant même que Yishan Wong soit PDG », expliquait le modérateur Karmanaut il y a un mois.Alexis Ohanian a présenté ses excuses vendredi 3 juillet au matin concernant la mauvaise communication autour du départ de Victoria Taylor. Il a demandé à tous les modérateurs de rouvrir tous les forums rendus inaccessibles et a annoncé qu’une concertation serait lancée pour repenser la communication entre l’équipe de Reddit et les modérateurs.Pour le moment, plus de deux cents forums sont affectés par des blocages, dont environ une dizaine des cinquante les plus populaires, selon une liste tenue à jour par les utilisateurs de Reddit, et les utilisateurs de certaines communautés demandent également à les rejoindre. Le forum r/pics, dédié aux photos et images virales, un des plus populaires du site, est de nouveau accessible, et les utilisateurs publient des photos de Victoria Taylor pour lui rendre hommage, mais aussi des caricatures et photos moqueuses de la PDG et du cofondateur du site. Dans l’après-midi, la PDG de Reddit a elle aussi tenu à s’exprimer auprès de la communauté. « Le principal problème est que nous n’avons pas aidé nos modérateurs avec un meilleur soutien technique après le leur avoir promis pendant des années », a concédé Ellen Pao. Elle a affirmé que de nouveaux outils étaient en cours de création et que Reddit avait recruté cinq nouveaux employés pour gérer la communauté, ainsi qu’un responsable produit. Cette annonce coïncide avec l’annonce du départ d’un autre employé de Reddit récemment. Dan McComas était un des responsables produit de l’entreprise et le fondateur de Reddit Gifts, la plate-forme d’échange de cadeaux devenue très célèbre au sein de la communauté. Sous le pseudonyme kickme444, il a expliqué ce matin qu’il ne travaillait plus pour Reddit depuis plusieurs semaines.Ce mouvement s’inscrit également dans des conflits qui perdurent depuis plusieurs mois entre une partie de la communauté de Reddit et les administrateurs. Le site a instauré de nouvelles politiques pour lutter contre les contenus abusifs et le harcèlement, mais les modérateurs se plaignent de leur mise en place brouillonne, et les utilisateurs les plus violents de la communauté dénoncent le politiquement correct de l’administration. Ellen Pao, PDG par intérim de l’entreprise, subit depuis des mois des menaces et des attaques racistes et sexistes sur le forum et est devenue le symbole de la colère d’une partie de la communauté. Florian Reynaud Journaliste au Monde Tour de France : Rohan Dennis premier maillot jaune • Mis à jour le L’Australien Rohan Dennis (BMC) endosse le premier maillot jaune de la 102e édition du Tour de France, après avoir remporté le contre-la-montre couru, samedi 4 juillet à Utrecht, aux Pays-Bas. Treize kilomètres huit, sous une chaleur éprouvante… Le jeune Australien de 25 ans a néanmoins établi un nouveau record de vitesse moyenne à 55,446 km/h, battant les favoris de l’exercice, l’Allemand Tony Martin de 5 secondes, le Suisse Fabian Cancellara de 6 secondes et le Néerlandais Tom Dumoulin de 8 secondes.Denis a commencé par faire le bon choix, à savoir partir dans la première heure de course. Ses adversaires directs, partis dans la dernière heure, ont en effet affronté un vent plus soutenu, malgré la protection d’une foule considérable tout au long du parcours.Thibaut Pinot termine 18eDes quatre favoris pour la victoire finale, le vainqueur sortant, l’Italien Vincenzo Nibali (22e de l’étape), a réalisé le meilleur temps. Le Sicilien a pris 7 secondes au Britannique Chris Froome, 15 secondes à l’Espagnol Alberto Contador et 18 secondes au Colombien Nairo Quintana, qui a concédé un minimum de temps sur ses rivaux. Nibali, cependant, a fait légèrement moins bien (2 secondes) que l’espoir français Thibaut Pinot, troisième du Tour l’an passé et 18e aujourd’hui. En revanche, Romain Bardet a accusé un retard sensible (51 secondes sur Nibali).Rohan Dennis a roulé plus vite que Greg LeMond, qui détenait la moyenne la plus élevée dans un contre-la-montre (54,545 km/h sur 24,5 km) en conclusion de l’historique Tour 1989. Il a amélioré aussi la moyenne record, prologue et contre-la-montre confondus, du Britannique Chris Boardman, qui avait bouclé les 7,2 kilomètres du prologue de Lille en 1994 à 55,152 km/h.Le jeune Australien a également détenu le record de l’heure pendant près de trois mois cette saison, de février à début mai, portant la marque à 52,491 kilomètres. Vainqueur du Tour Down Under en janvier, ce rouleur australien participe pour la deuxième fois au Tour de France, après avoir abandonné en 2013. Les programmes d'Arte interrompus pendant cinq heures à cause de la canicule La canicule accompagne les juilletistes en vacances« Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+Le site web d'Arte, avec son service de rediffusion à la demande Arte+7, n'a pas été touché, selon la direction qui évoque un incident « rarissime ». Les groupes électrogènes prévus pour prendre le relais de l'alimentation électrique classique ont eux-même été touchés par l'incendie, ce qui explique l'ampleur de la panne.L'incident a suscité sur les réseaux sociaux des réactions le plus souvent compatissantes et amusées, plusieurs internautes commentant notamment avec humour le choix de l'interlude.Météo France annonçait samedi une température de 37 degrés à Strasbourg, placée en vigilance orange canicule comme toute l'Alsace. Mario Draghi, l’inusable « dottore » de la zone euro • Mis à jour le Marie Charrel Christine Lagarde, inflexible face à AthènesJean-Claude Juncker, l’Européen blesséLorsqu’il remplace Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, en novembre 2011, la zone euro est en pleine tourmente. Il affronte la tempête avec « courage et sang-froid », disent ceux qui le connaissent. A l’été 2012, il se déclare prêt à faire « tout ce qu’il faudra » (« whatever it takes », en anglais) pour sauver l’euro. Quelques mots qui suffisent à rétablir la confiance sur les marchés et éteindre la flambée des taux souverains. L’Europe découvre alors la « touche Draghi », cette capacité à distiller les messages-clés au bon moment, à l’aide de quelques propos bien sentis.Question difficileSauver l’euro : les années suivantes, « super Mario », comme on le surnomme parfois, poursuit sa tâche en œuvrant à la création de l’union bancaire. Puis en lançant, en janvier 2015, un vaste programme de rachat de dettes publiques, destiné à soutenir la croissance. Auparavant, il lui a là aussi fallu vaincre les réticences allemandes…Lundi 6 juillet, au lendemain du référendum grec, lui qui passe nombre de ses week-ends à Rome auprès de sa famille, réunira le conseil des gouverneurs à Francfort. Ensemble, ils devront décider s’ils maintiennent ou non leurs financements d’urgence aux banques hellènes. En cas de victoire du oui, l’Italien n’aura pas trop de mal à les convaincre de poursuivre les aides. Si le non l’emporte… Le « dottore » Draghi devra alors répondre à la question la plus difficile de sa carrière : sauver l’euro implique-t-il de garder à tout prix la Grèce dans la monnaie unique, ou au contraire de l’en exclure ? Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire « Dragon Ball Super » : dix-neuf ans après, l’univers de « DBZ » renaît et s’agrandit • Mis à jour le William Audureau « “Dragon Ball” est comme “Star Wars”, trop gros pour disparaître »Lire : « Dragon Ball Super », suite annoncée de « Dragon Ball Z »Lassé de la tournure prise par sa propre production, Akira Toriyama avait mis un point final à son manga-phare au tome 42, presque du jour au lendemain (l’ultime chapitre ouvre sur une nouvelle aventure qui n’a finalement jamais été développée), pour mieux se concentrer sur d’autres projets plus libres, comme l’illustration de la série de jeux vidéo Dragon Quest, à qui il est resté fidèle depuis trente ans, ou l’écriture de nouveaux mangas plus légers et humoristiques, comme Cowa! ou Neko Majin, entre 1997 et 2005.Une saga ressuscitée et enrichie par petites touchesCes dernières années, toutefois, M. Toriyama avait accepté de faire renaître son univers par petites touches. Jaco the Galactic Patrolman, tout juste traduit en français, raconte ainsi les origines de la série, à travers un nouveau personnage d’extraterrestre loufoque. Battle of Gods, le film animé de 2014, marquait l’introduction de Beerus, le fameux dieu de la destruction, mais sur un ton largement humoristique.« Si j’en crois la liberté que la Shueisha [son éditeur] lui donne, il me semble que l’ambition de Toriyama est de retrouver l’esprit shônen originel [manga pour adolescents], qui est un esprit de découverte, de voyage… », veut croire Stéphane Ferrand, directeur éditorial chez Glénat, l’éditeur français de la série. Lire : Comment « Dragon Ball » a traversé les générationsPour autant, la série ne devrait pas abandonner ce qui a fait à la fois sa marque et son succès, ses combats dantesques et ses transformations capillaires explosives. Le très récent film Fukkatsu no F (« La résurrection de Freezer ») met ainsi en scène le retour d’un vieil ennemi du héros, Freezer, en version dorée, tandis que Son Goku et Vegeta, pour le battre, intronisent une nouvelle transformation. « C’est un vrai rebond industriel, estime Stéphane Ferrand. On sera tous d’accord sur le fait que ramener des Super Saiyans aux cheveux bleu laser va permettre de relancer le marchandising, de faire vendre des figurines, des T-shirts, etc. C’est une machinerie colossale qui va se remettre en branle pour essayer de faire se raccrocher les deux générations. C’est l’objectif de Shueisha, montrer que Dragon Ball est toujours très actuel. »Lancés sur un fil entre nostalgie et surenchère, vélléités artistiques d’un retour aux sources et pressions commerciales contraires, Akira Toriyama et les dessinateurs et animateurs chargés de donner vie à son univers auront donc la lourde tâche de concilier l’inconciliable. Par chance, le retour de Dragon Ball semble tellement tenir du miracle que, pour l’instant, la seule existence de Dragon Ball Super contente de nombreux amateurs de la saga. Pourtant, les attentes sont différentes.Divergence d’attentes chez les fans« Ce que j’attends, c’est une idée scénaristique intéressante, et une série qui fasse oublier Dragon Ball GT, qui avait massacré l’héritage de la série », estime ainsi Mickaël, 35 ans, rencontré au détour des allées de la Japan Expo. Tony, 28 ans, espère quant à lui « des combats à la hauteur de DBZ ».Sylvain, 31 ans, souhaite lui aussi « de nouveaux méchants charismatiques, de nouvelles transformations, un nouvel univers », mais tout en gardant « le côté familial de la série ». A l’inverse, William, 20 ans, prie pour ne pas retrouver de « nouveaux Super Saiyans “++”, ça fait trop », et attend à la place « un scénario “toriyama-esque”, ridicule mais classe ». Seule exigence qui fasse l’unanimité : effacer l’affront de GT, aux personnages timorés et à l’histoire jugée poussive.Les plus impatients guetteront les versions sous-titrées par des amateurs dès dimanche ou lundi. « Dès lundi, si Dragon Ball Super apparaît sur les sites de téléchargement, je serai le premier à regarder », assume Sylvain. Pour les autres, il faudra attendre, et longtemps. Le bureau européen de la Toei, qui vise les enfants, ne s’attend pas à ce que Dragon Ball Super soit diffusé en France avant la fin 2016, le temps de doubler intégralement les dialogues.Côté Glénat, on est suspendu au rythme de publication des tomes originaux par la Shueisha. « S’il sort un volume tous les trois mois au Japon, on pourra proposer un rythme adapté au marché français. S’il en sort un tous les six mois, peut-être vaudra-t-il mieux attendre 2017 », prévient Stéphane Ferrand. William Audureau Journaliste au Monde Le barbecue politique d’Alain Juppé • Mis à jour le Matthieu Goar Matthieu Goar Journaliste au Monde Tunisie : le président décrète l’état d’urgence • Une minute de silence avait été observée le 3 juillet dans la ville de Sousse, où une attaque terroriste avait fait 38 morts parmi des touristes.Crédits : FETHI BELAID / AFPLe chef de l'Etat tunisien, Béji Caïd Essebsi, a décrété l'état d'urgence, samedi 4 juillet, huit jours après l'attentat sanglant qui a tué 38 touristes dans un hôtel en bord de mer. Il s’adressera à la population à 18 heures (heure de Paris).L’état d'urgence accorde des pouvoirs d'exception à la police et à l’armée. Il avait été levé dans le pays en mars 2014, après avoir été sans cesse renouvelé depuis janvier 2011 et la fuite du président Zine El-Abidine Ben Ali, dans la foulée du soulèvement qui avait lancé le « Printemps arabe ».Interpellations après l’attentat de Sousse en Tunisie, des liens établis avec l’attaque du BardoProgression de la mouvance djihadisteLa Tunisie, qui fait face depuis sa révolution à une progression de la mouvance djihadiste, responsable de la mort de dizaines de policiers et de militaires, a été frappée par deux attentats revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) en l’espace de trois mois.Cinquante-neuf touristes étrangers y ont péri : 21 au musée du Bardo, à Tunis, en mars, et 38 dans un hôtel en bord de mer à Port El-Kantaoui le 26 juin.Dans une interview donnée vendredi à la BBC, le premier ministre, Habib Essid, a reconnu que la police avait été trop lente lors de l'attentat de Port El-Kantaoui, premier aveu officiel de défaillances sécuritaires.En Tunisie, le premier ministre reconnaît des erreurs lors de l’attentat de SousseSarkozy accuse Hollande de n'avoir « aucun plan A, ni de plan B » pour la Grèce • Mis à jour le Alexandre Lemarié (envoyé spécial à La Ferté-Imbault (Loire-et-Cher)) Alexandre Lemarié (envoyé spécial à La Ferté-Imbault (Loire-et-Cher)) Journaliste en charge du suivi de l'UMP Copa America : le Pérou troisième • Mis à jour le La mémoire du Chili enfouie dans son stade On a retrouvé…Joop ZoetemelkL’autre éternel secondJoop Zoetemelk a remporté un seul des seize Tours de France qu’il a courus. C’était en 1980. A 68 ans, Le Néerlandais coule une retraite paisible au bord de la Marne, entouré de ses amis.Par Henri SeckelAller lire l'articleJoop Zoetemelk possède dix-huit daims. C’est beaucoup. Les bestiaux batifolent dans le parc d’une dizaine d’hectares posé le long d’une rue calme de Germigny-l’Evêque, où se trouve son pavillon kitsch et coquet. L’ancien cycliste néerlandais de 68 ans en avait 24 lorsqu’il posa ses valises dans ce village des bords de Marne, non loin de Meaux (Seine-et-Marne), pour emménager avec sa première femme, décédée depuis. C’était à l’aube de sa carrière. Il venait d’achever le premier de ses seize Tours de France.Oui, Joop Zoetemelk a couru seize Tours de France, de 1970 à 1986. C’est beaucoup. Après lui, George Hincapie (1996-2012), Stuart O’Grady (1997-2013) et Jens Voigt (1998-2014) ont chacun pris dix-sept fois le départ de la Grande Boucle. Mais l’Américain a abandonné une fois et été déclassé de trois éditions après ses aveux de dopage, l’Australien a connu deux abandons, tout comme l’Allemand, qui a aussi dû quitter la course une année, car hors-délai. Le « Hollandais de France », lui, est arrivé au bout seize fois sur seize – un record, donc. Il ne se rappelle plus son classement exact à chaque édition, « mais les deuxièmes places, dit-il, ça, je m’en souviens ». Six fois, ce fut la sienne sur le podium à Paris.Oui, Joop Zoetemelk a fini six fois deuxième du Tour. C’est beaucoup. Même Raymond Poulidor, « l’éternel second » officiel avec qui il faisait chambre commune entre 1974 et 1977 lorsqu’ils couraient tous deux chez Mercier, ne l’avait pas été aussi souvent – trois fois (et cinq fois troisième). Le meilleur cycliste néerlandais de l’Histoire ne fut pas loin d’être le meilleur cycliste tout court de son époque. Malheureusement pour lui, l’époque fut également celle d’Eddy Merckx puis de Bernard Hinault, qui le privèrent de victoire, le premier en 1970 et 1971, le second en 1978, 1979 et 1982. Le paisible Joop ne s’en est jamais offusqué, et explique doucement pourquoi, dans un français que quatre décennies dans l’Hexagone n’ont pas suffi à débarrasser de l’accent batave : « Jamais je n’aurais pensé gagner le Tour de France un jour, et j’en ai gagné un quand même. C’est bien. »Oui, « Poupou » sera quand même toujours l’éternel second. Car contrairement à lui, une fois, « Joopi » fut le premier. Zoetemelk (prononcer « zoutemelque ») pourrait signifier « éloge de la patience » en néerlandais si ça ne signifiait pas déjà « lait sucré » : il attendit son dixième Tour pour s’imposer enfin, plus qu’aucun autre vainqueur.C’était en 1980. Bernard Hinault était au départ, mais pas à l’arrivée, son chemin s’étant arrêté à Pau à cause d’un genou douloureux. Fait rarissime, au lendemain de l’abandon du « Blaireau », Zoetemelk refusa, dans un geste chevaleresque, d’endosser la tunique dorée qui lui revenait de droit. Il l’enfila à partir de l’étape suivante, et la conserva jusqu’au bout sans trembler : « Je me suis dit qu’il fallait juste faire attention à ne pas trop faire de conneries jusqu’à l’arrivée, ne pas louper la bonne échappée, ne pas tomber. »1946 Naissance à Rijpwetering (Hollande) le 3 décembre.1968 Champion olympique du 100 km contre la montre par équipe à Mexico.1970 Entame sa carrière de cycliste. Termine 2e du Tour de France qu’il courra seize fois.1974 Victime d’une chute au Grand Prix du Midi libre.1979 Vainqueur du Tour d’Espagne.1980 Remporte le Tour de France à 33 ans.1987 Prends sa retraite et s’installe à Meaux.2015 Ambassadeur du grand départ du Tour de France à Utrecht aux Pays-Bas.Encore second ! En 1978, pour la quatrième fois - il y en aura deux autres -, Joop Zoetemelk (au centre) finit deuxième du Tour, devancé par Bernard Hinault, qui remporte cette année-là son premier Tour de France.AFPEt voilà comment, enfin, à 33 ans, le Néerlandais entra dans Paris en vainqueur, reçut l’ultime maillot jaune des mains du maire, Jacques Chirac, et s’évita d’éternels regrets, qui n’auraient d’ailleurs pas concerné les cinq deuxièmes places mentionnées plus haut, mais la sixième : « Finir 2e derrière Merckx, c’était pas mal. Il dominait, il fallait l’accepter. Bernard, pareil, c’était une exception, ça ne me faisait rien de faire 2e derrière lui. Mais c’est vrai qu’en 1976, quand je me fais battre par Van Impe, ça me fait mal aux tripes, parce que j’étais meilleur que lui. Mais après mon accident, j’ai eu des hauts et des bas. »L’accident. Nous sommes en 1974. Joop Zoetemelk, plus fort que jamais, domine Merckx sur Paris-Nice, la Semaine catalane et le Tour de Romandie, à savoir toutes les courses par étapes précédant un Tour de France qui lui semble promis. Dix jours avant le départ, il court encore le Grand Prix du Midi libre (une course qu’il achèvera cinq fois à la deuxième place). « On était parti de Carcassonne et on avait le mistral dans le dos. Du coup, on était en avance sur l’horaire prévu, et la zone d’arrivée à Valras-Plage n’était pas encore prête, il y avait une voiture stationnée à 200 mètres de la ligne, au milieu de la rue. Personne n’a pu nous prévenir, on n’avait pas d’oreillettes à l’époque… » Au cœur du peloton qui fonce tête baissée à 60 à l’heure, Zoetemelk n’échappe pas au carnage. Il passe vingt-quatre heures en cuissard et maillot à l’hôpital voisin de Béziers où l’on ne détecte rien, rentre chez lui, puis retourne à l’hôpital à Paris après avoir ressenti d’inhabituels maux de tête, et tombe dans le coma. On lui trouve une fracture du rocher (traumatisme crânien) et une méningite. Zoetemelk se souvient : « Poulidor, qui a fini 2e derrière Merckx cette année-là, a dit : “Si Joop ne tombait pas dans le Midi libre, il gagnait le Tour.” »Son drôle de palmarès dans le Tour ne doit pas faire oublier tout ce qu’il accomplit par ailleurs, et dont il conserve le souvenir dans la « Zoetemelk-Zaal ». Cette petite pièce située à l’étage de son pavillon abrite sa médaille d’or olympique du 100 km contre la montre par équipe obtenue à Mexico en 1968, de nombreux maillots distinctifs, dont le jaune du Tour d’Espagne 1979, et tout un tas de photos, de tableaux ou d’ouvrages qui lui sont consacrés.A l’époque, Zoetemlek ne se doutait évidemment pas de l’exceptionnelle longévité qu’allait connaître sa carrière, marquée par une deuxième place dès sa première participation à la Grande Boucle et, sur sa fin, par deux coups d’éclat : l’Amstel Gold Race en 1987, à 40 ans, et surtout le championnat du monde, deux ans plus tôt, qui fit de lui le plus vieux vainqueur du maillot arc-en-ciel, à 38 ans 8 mois et 29 jours. Une statue de Joop Zoetemelk bras levé, rappelant cet épisode glorieux, se dresse au cœur de son village natal de Rijpwetering. Mais le peloton, qui passera à une vingtaine de kilomètres de là lors de la seconde étape, dimanche (Utrecht-Zélande), ne la verra pas.Dommage, un Néerlandais qui lève les bras sur le Tour, c’est devenu rare. Douze ans après le premier, celui de Jan Janssen en 1968, le sacre de Zoetemelk en 1980 fut le dernier d’un cycliste né aux Pays-Bas, ce pays plat qui culmine à 321 mètres, mais où « s’entraîner contre le vent est aussi dur que grimper un col », assure « Joopi ». Erik Breukink, troisième en 1990, est le dernier Néerlandais à avoir été aperçu sur un podium à Paris.Trente-cinq ans après sa victoire, on ne peut pas dire que Zoetemelk recherche les projecteurs. Il préfère nourrir les daims, grimper sur son tracteur pour enlever la mauvaise herbe du jardin, ou sur son vélo pour sortir rouler quand il faut beau. Et « suivre encore un peu les grandes courses à la télé », quand même. Une vie de retraité tranquille, mais remplie. Mais tranquille.Evidemment, cette année, comme il y a cinq ans lorsque le Tour s’élança de Rotterdam, les sollicitations ont été nombreuses. De la part des médias (néerlandais ou français) mais aussi de la part des organisateurs du Tour et de la municipalité d’Utrecht. Ce week-end, Joop Zoetemelk aura le rôle officiel d’« ambassadeur du grand départ », et promènera donc sa frêle silhouette au cœur de cette jolie ville qui, sur 300 000 habitants, compte quelque 100 000 cyclistes réguliers. C’est beaucoup.Sommaire de la collectionOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionL’Etat islamique revendique des tirs de roquettes sur Israël • Mis à jour le L’Etat islamique menace la bande de GazaDans le Sinaï, escalade guerrière entre l’Egypte et l’Etat islamiqueEn Egypte, une menace terroriste aux multiples visages J-pop : des boys bands au métal symphonique, petit panorama de la musique japonaise • Mis à jour le Pauline Croquet La Japan Expo – qui se tient jusqu’à dimanche 5 juillet – est le plus gros rassemblement de culture japonaise en France, et accueille de très nombreux groupes de J-pop, la musique populaire japonaise et ses multiples styles. Anecdotique ou kitsch pour certains visiteurs, elle attire pourtant de plus en plus.N’en déplaise à ceux qui préfèrent le terme plus vaste de J-music, la J-pop regroupe l’ensemble des courants de la musique actuelle japonaise parfois assez opposés, allant au delà de la pop. Ainsi sont classés dans les charts J-pop, le J-rap, le J-rock, les boys band, les groupes Idols, mais aussi les musiques de dessins animés et de jeux vidéo.Chaque artiste est géré par une agence, qui les manage bien au-delà de ce que peuvent faire des maisons de disque ou des labels. De façon générale, chaque courant musical est occupé par une grande agence. « Elles fonctionnent comme des familles : très fermées et très soudées », résume Antoine Marion, directeur de la webradio Japan FM, qui a délocalisé ses studios à la Japan Expo. Ainsi, parmi les agences connues, on trouve Amuse ou encore la Johnny's Entertainment, qui s’occupe des plus gros boys bands du Japon en recrutant des enfants dès l’âge de 8 ou 10 ans.Les Idols et les JohnnysAu Japon, on désigne d’ailleurs couramment les boys band en disant « les Johnnys » faisant référence au premier groupe du genre, né en 1962 et qui portait ce nom, et à Johnny Kitagawa, le fondateur très controversé de l’agence éponyme qui a la mainmise sur la création de boys band depuis quarante ans au Japon. « On a essayé de faire venir des Johnnys en France, ils sont inapprochables. On n’a essuyé que des fins de non-recevoir », explique Antoine Marion de Japan FM, qui depuis peu organise aussi des concerts de J-pop dans l’Hexagone. Groupe amateur de baby #idol a la #JapanExpo #Paris qui est une grosse scène de #Jpop en France Une vidéo publiée par Pauline (@pauline_p0cket) le 3 Juil. 2015 à 5h50 PDTLorsque l’on évoque le terme de J-pop, les Johnnys sont finalement le style d’artistes et de musique qui vient assez rapidement à l’esprit occidental. Tout comme les Idols, ces groupes de très jeunes filles à la musique et aux chorégraphies très édulcorées façon kawaii (« mignon » en japonais). « Mais il ne faut pas s’y tromper, elles ont la vie très dure, des entraînements intensifs ; elles démarrent leur carrière très jeunes. Chaque spectacle est millimétré. Le groupe est très encadré par un manager. Sur scène, toutes les filles se présentent une à une, ont un personnage, un symbole », résume Matthieu Marion, codirecteur de Japan FM.Au Japon, les Idols sont souvent suivies par un public d’hommes de 30-40 ans. AKB48, véritable usine à tubes qui regroupe une vingtaine de jeunes filles remplacées au fil des années, fait partie des groupes les plus populaires. Plutôt portés sur la techno-pop, certains groupes d’Idol s’inpirent de courants musicaux très différents, comme on peut le voir avec les Baby Metal :Le boum du J-rockDans la Japan Expo, quelques stands, dédiés à la musique J-pop et ses produits dérivés, achalandent en passant en boucle des clips venus du Japon devant lesquels de nombreuses jeunes filles s’arrêtent pour mimer les chorégraphies. Au stand TaiYou, on reconnaît qu’en ce moment, il y a un véritable engouement pour le groupe One Ok rock. « Le J-rock a redécollé avec ce groupe », explique Antoine Marion.Avant ce regain, le J-rock a été largement popularisé avec des groupes comme l’Arc-en-ciel, un des premiers groupes japonais à jouer en tête d’affiche du Madison Square Garden en 2012. Plus largement, le J-rock héberge aussi des formations plus anciennes et plus noise comme le trio féminin Shonen Knife, dont les mérites avaient, à l’époque, été vantés par Kurt Cobain.Le Visual Kei, phénomène à partS’il est clairement un phénomène rock metal, le style Visual Kei tient une véritable place à part dans la J-pop. Avant d’aborder la question de la musique, les fans de Visual kei vous rappellent que c’est avant tout un courant esthétique. Généralement porté par des groupes masculins, ce style tisse un univers assez théâtral, provocateur et androgyne, mêlant à la fois des codes du Japon ancien et du glam rock américain.Les précurseurs du style, né à la fin des années 1980, sont sans nul doute X-Japan et son leader, Yoshiki. Dissout un temps après la mort de l’un de ses membres, X-Japan vend des dizaines de millions d’albums au Japon et remplit des stades en Europe.Du Japon à l’Europe... et à la France« L’un des groupes qui marchent fort en ce moment au Japon est Sekai no owari, ce qui signifie  “la fin du monde”. Leur truc est de chanter des idées très tristes sur des paroles joyeuses. Ils sont sont classés parmi les meilleurs groupes d’Asie », explique Antoine Marion.Même si les Johnnys continuent de faire des émules dans l’archipel, notamment avec Arashi, « les groupes s’américanisent beaucoup », constate Antoine Marion. Toujours selon le directeur de la webradio, le Visual Kei décline. « Ils cherchent à s’exporter, à faire des concerts en Europe , sont très accessibles, ne demandent pas des cachets exorbitants. »Même si certains groupes ont un style et un univers difficile à exporter, et connaissent une très belle carrière au Japon, nombreux sont ceux qui cherchent à se produire en Europe, « et notamment en France, cela fait très bien sur le CV d’un artiste », explique Matthieu Marion.Il n’y a jamais eu autant de concerts de J-pop programmés en France qu’en 2015 estiment toutes les personnes rencontrées à la Japan expo sur le sujet. « Ils ne font souvent qu’une ou deux dates lors de leur passage, le plus souvent à Paris. En dehors des grosses salles, comme le Zenith pour les groupes majeurs, Le Divan du monde ou La Boule Noire accueillent plusieurs concerts de J-Pop dans l’année », renseigne Alizée, grande amatrice de Visual Kei.Des codes particuliers pour les concertsBien que les artistes s’adaptent à leur public et fassent preuve d’indulgence, les concerts japonais répondent à quelques codes souvent rappelés en France lors des concerts : les photos et vidéos sont interdites. « Normalement, il ne faut pas applaudir ou chanter sauf si c’est demandé par le groupe », explique Matthieu Marion. Il ajoute : « Quand un concert regroupe plusieurs têtes d’affiches, chaque spectateur ne s’anime que lorsque son groupe joue. Puis, par respect pour les autres fans, se met en retrait pendant les autres performances. Du coup, dans la fosse, on voit différentes vagues au fur et à mesure du concert. C’est très particulier. » Pendant les concerts japonais, le public serait plus calme qu’en Europe. « Le public ne chahute pas trop. Pour danser ou s’exprimer, le plus souvent les fans exécutent des chorégraphies avec les mains. On se laisse vite prendre au jeu », explique Aurore, amatrice de J-pop. C’est ainsi que l’on voit beaucoup de personnes dans l’assistance s’équiper de « Lunafly », des bâtons lumineux avec des dragonnes pour accompagner leur idoles selon différents gestes. Une vidéo publiée par Pauline (@pauline_p0cket) le 3 Juil. 2015 à 5h05 PDT« On vient souvent à la J-pop en regardant des animés japonais. Pour ma part je cherchais les artistes qui interprétait les génériques qui me plaisaient, explique Aurore. Puis, lorsque l’on s’intéresse à la culture japonaise, on regarde des chaînes TV spécialisées qui diffusent beaucoup de clips. » Le manga Death Note a ainsi contribué à rendre populaire en France le groupe de metal Maximum the Hormone. « Alors oui, la J-pop peut paraître kitsch ou exagérée », conçoit Felix, un fan de rock et de musiques d’animés, « mais dans la culture japonaise, cela n’est pas conçu ainsi, cela fait partie de leurs codes. Nous devons certainement avoir nous même des groupes perçus comme ridicules. Et je ne vois pas pourquoi l’on trouverait les groupes Kiss ou Indochine géniaux tandis que l’on viendrait critiquer X-Japan ou le groupe un peu roccoco Versailles. »A voir à la Japan expo et pour aller plus loinLa Japan Expo programme de nombreux groupes émergents mais aussi invite des stars à venir se produire à Paris, le temps de la convention : « Cette année, il ne faut pas rater Vamps, un groupe conduit par Hyde, un ancien de l’Arc-en-ciel », explique Aurore rencontrée à l’une des séance de dédicace du groupe qui donne son concert ce samedi 4 juillet à la Japan Expo. Les amateurs de rock pourront aussi rencontrer en dédicace ou lors des séances photos publique Back On et One not’e. « Mais ce qu’il ne faut surtout pas manquer c’est la venue ce samedi de Yoshiri de X-Japan. Il ne jouera pas en concert mais vient soutenir le concours international de cosplay », détaille Alizée.Le programme de la Japan Expo avec les séances de dédicaces, les séances photos et les concerts de J-pop.Des radios pour découvrir des artistes J-pop : Japan FM mais aussi Asia is One radio.Un site internet en français dédié à la pop culture japonais : Nautiljon. Pauline Croquet Journaliste au Monde « On peut créer des alternatives à Google avec le logiciel libre » • Mis à jour le Claire Legros (Propos recueillis par) les derniers articles de la thématique En France, faudra-t-il des quotas pour les femmes de science ? Les enjeux de la médecine prédictive Un lycée qui s’engage pour les sans-papiers : le reportage de Marie Desplechintous les articles de la thématique Par Claire Legros (Propos recueillis par)Séries de bombardements sur les rebelles houthistes au Yémen Le Yémen, terre de guerres par procurationAu Yémen, l’ONU élève le niveau d’urgence humanitaire au maximumDepuis la fin mars, 858 civils et combattants pro-gouvernementaux ont été tués et 6 879 blessés à Aden, a annoncé vendredi le responsable provincial du secteur de la santé, Al-Khader Laswar. data-tym-playerid="tym-player-x2ruazd" data-tym-title="De la rébellion houthiste aux tensions régionales : comprendre le conflit au Yémen" data-tym-categories="yemen,proche-orient,international,eclairages,videos" data-tym-tags="yemen,proche-orient,international,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2ruazd" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Afghanistan : revers pour le président Ghani • Mis à jour le Explosions et tirs près du Parlement afghan à Kaboul Le « RER J », le train de la Japan Expo, de la bonne humeur et de la transpiration • Mis à jour le William Audureau, Pauline Croquet et Morgane Tual Pour se rendre à la Japan Expo, qui se déroule ce week-end à Villepinte, en banlieue parisienne, des dizaines de milliers de visiteurs empruntent le RER B, et lui donnent, l’espace de quatre jours, les couleurs et l’ambiance bon enfant du salon.Vous doutez de la direction à prendre pour vous rendre à Japan Expo, perdu dans les méandres du RER B ? Suivez les épées ! Sur les quais de la gare du Nord, des cheveux vert et rose fluo brisent la morosité du paysage. « Japan Expo, prochain train ! », crie une opératrice dans son gilet rouge, pour aiguiller les nombreux visiteurs venus de toute la France, mais aussi de l’étranger, assister à la plus grande convention consacrée à la culture japonaise hexagonale, qui se déroule jusqu’au dimanche 5 juillet. « EMOI », puis « IDOL ». Comme si la RATP et la SNCF adressaient un clin d’œil à la manifestation, les codes affichés à la tête des trains qui s’arrêtent de la Gare du Nord pour transporter les voyageurs jusqu’à l’aéroport Charles-de-Gaulle traduisent aussi l’ambiance et la fébrilité qui règnent sur le quai 43, tôt ce jeudi matin, pour l’ouverture du salon. Alignés ça et là, pour être les premiers à monter à bord, des jeunes filles avec des robes à crinoline aux couleurs vives, un groupe d’amis discutant autour d’une immense hache en carton, un plombier Mario qui réajuste sa casquette.Une station en amont, sur le quai de Châtelet, deux adolescentes piaffent tout en sautant et en se tapant en rythme dans les mains. « Je plaisantais, tu sais, quand je disais que je ne pouvais pas te supporter. Maintenant que tu portes des oreilles de chat, ça va beaucoup mieux. » Le RER B à destination de l’aéroport Charles-de-Gaulles emprunte le même chemin que tous les jours, mais le temps du plus gros salon annuel du Parc des Expositions de Villepinte, il se mue en « RER J », le train de la Japan Expo, de la bonne humeur et de la passion. Une affluence hors norme« On va être en retard pour l’ouverture à 9 heures, j’aime pas ça. J’aime être dans les premiers, c’est pas pour rien que j’achète ma place en avance », prévient Max, en s’adressant à son ami Lucas. Tous deux arborent le même T-shirt : coton noir avec un masque à gaz jaune, symbole du manga Poison City et reçu en cadeau lors d’une précédente convention parisienne. « J’aurais dû prendre en compte les retards de train », peste Max. Avec la canicule, la circulation est perturbée. Dans ce train pour l’aéroport, peu de valises de voyageurs internationaux. Empaquetés dans des wagons bien trop étroits pour l’affluence, la plupart des passagers ont entre 15 et 25 ans.« C'est le salon qui ramène le plus de personnes en flux voyageurs. En une journée, on doit être aux alentours de 50 000 usagers, alors qu'en temps normal, on se situe plutôt entre 3 et 5 000 personnes », estime Benjamin, agent commercial à la RATP.Pour autant, les températures et le nombre inhabituel de personnes n’échauffent pas les esprits : « Ils sont plutôt sympas et marrants. Ça change du quotidien », lance un usager intrigué. « Ceux qui vont à l’aéroport, on les reconnaît tout de suite, ce sont ceux qui nous regardent d’un air ébahi sans comprendre ce qui se passe », s’amuse Ahn-Toa, 23 ans. « Parfois, on se retrouve avec des gens en cosplay [en costume déguisé] qui ont des ailes de papillon prenant la moitié des wagons », soupire tendrement Adeline, 24 ans. « Le bus, c’est encore pire, il y a encore moins d’espace, on est comme des sardines », préfère relativiser Steve, 26 ans, à moitié écrasé contre la vitre.Une lance pour se répérerDans la rame, certains meurent de chaud dans leurs costumes imposants, regrettant de ne pas avoir choisi d’interpréter un personnage à éventail. D’autres, plus prévoyants, gardent l’essentiel de leur costume dans un sac de sport, à l’image de Phèdre, 46 ans et sa fille de quinze ans, Aurore. « On se changera dans les vestiaires, c’est qu’il y a au moins une heure de préparation. » Mère et filles trépignent d’impatience : « C’est notre première Japan Expo, on va y retrouver mon frère et mes neveux, eux aussi déguisés. Ça va être magnifique. » Novice dans l’art du costume, Phèdre est pourtant intarissable sur la sujet, la trentaine de minutes que dure le trajet. Elle ne s’interrompt que pour interpeller d’autres festivaliers, adresser des compliments sur leurs costumes.« Dans leur monde de Bisounours »Arrivée au pied du parc des expositions. La gueule de la station de RER crache un flot continu de festivaliers sous le regard attendri des agents de sûreté ferroviaire : « La majorité, ce sont des gamins de 16-18 ans, ils sont dans leur monde, qui est très Bisounours. C'est un des salons où il y a le plus de monde et le moins de problème ! C'est divertissant pour nous, ça met de la couleur », explique Jonathan, l’air un peu bourru, brassard autour du bras. D’autres se résignent finalement à attendre qu’un maximum de voyageurs costumés ne montent à bord avant de prendre place dans le calme, ce qui les conduit parfois à patienter jusqu’à 20 heures, heure à partir de laquelle le sortilège se dissipe, et le fantasque RER J redevient le RER B de tous les jours. Pauline Croquet Journaliste au Monde William Audureau Journaliste au Monde Morgane Tual Journaliste au Monde Nucléaire iranien : pour John Kerry, « il est maintenant temps » de conclure un accord • Mis à jour le Nucléaire iranien : quatre jours et des embûchesLes autres ministres du P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne) sont attendus en fin de journée dans la capitale autrichienne. L'Iran et le P5+1 essayent de résoudre depuis des mois la question du nucléaire iranien, l'un des dossiers internationaux les plus complexes et les plus sensibles qui soient.Au terme de l'accord recherché, Téhéran accepterait de réduire et de placer son programme nucléaire sous étroit contrôle international, en échange d'une levée des sanctions qui étranglent son économie depuis une décennie. Tour de France : André Greipel vainqueur de la deuxième étape • Mis à jour le Septième victoire d’étape, au sprint, pour l’Allemand André Greipel (Lotto) sur le Tour de France, dimanche 5 juillet, au deuxième jour de la course qui emmenait les cyclistes d’Utrecht à la grande digue de Zélande. Le tenant du titre, l'Italien Vincenzo Nibali, perd, lui, près d'une minute et demie. Et le Suisse Fabian Cancellara (Trek), troisième sur la ligne, endosse le maillot jaune de leader à l’issue de 166 kilomètres parcourus dans le stress et le vent à plus de 47 km/h de moyenne.Le vent et la pluie ont facilité la sélection dans cette étape aux prises avec des éléments météorologiques très changeants. Vincenzo Nibali est ainsi le grand perdant du jour avec le Colombien Nairo Quintana et les Français Thibaut Pinot et Jean-Christophe Péraud. Tous ont cédé près d'une minute et demie sur l'Espagnol Alberto Contador et le Britannique Chris Froome, les deux favoris présents dans le groupe de tête.Quintana a été pris par une cassure dans le peloton au seuil des 60 derniers kilomètres, tout comme Valverde et Péraud. Nibali, qui figurait dans le premier groupe, a été retardé sur une accélération de l'équipe Lotto une dizaine de kilomètres plus loin, en compagnie de Pinot et du vainqueur du contre-la-montre inaugural à Utrecht, l'Australien Rohan Dennis.Forcing des équipiers de Cavendish et de ContadorLes deux groupes, distancés d'une minute par le premier peloton (26 coureurs), ont regroupé leurs forces à 35 kilomètres de l'arrivée pour tenter de limiter la perte de temps. Mais le forcing des équipiers du Britannique Mark Cavendish et des hommes de Contador, relayés vers la fin par ceux de l'Américain Tejay Van Garderen, a augmenté l'écart dans les 10 derniers kilomètres.Pour le gain de l'étape, André Greipel, 32 ans, a battu de peu le Slovaque Peter Sagan dans un sprint lancé par Cavendish. Mais le Britannique, qui visait un 26e succès, n'a pu faire mieux que quatrième. Par sa troisième place, Cancellara a empoché une bonification en temps (4 secondes) qui lui a permis de dépasser l'Allemand Tony Martin au classement général. A 34 ans, « Spartacus » endosse le 29e maillot jaune de sa carrière, le précédant datant de 2012.Revivez la deuxième étape du Tour de France ici « Jaco », « Battle of Gods », « Xenoverse » : que valent les nouveaux « Dragon Ball » ? William Audureau Que ce soit en manga, en film animé ou en jeux vidéo, l’univers d’Akira Toriyama s’est enrichi en un an grâce à plusieurs sorties périphériques. Toutes préparent à leur manière Dragon Ball Super, la suite de Dragon Ball Z, diffusée depuis dimanche 9 h 30 au Japon (minuit et demi en France).« Jaco the Galactic Patrolman » (manga)(Akira Toriyama, Shueisha 2013/Glénat 2015) C’est quoi ? Un manga dessiné en 2013 et traduit en français par Glénat depuis le début de ce mois de juillet. Il raconte l’avant-Dragon Ball, à travers l’histoire d’un extraterrestre justicier narcissique, Jaco, qui atterrit chez un ermite misanthrope, et un très court chapitre sur les parents de Son Goku, le héros de la saga.Notre avis. Les nostalgiques des débuts de Dragon Ball, voire de Dr Slump, retrouveront ici le goût de Toriyama pour les personnages socialement inadaptés, les blagues urologiques et les créatures loufoques. Le dessin est en revanche très nonchalant, les gags très inégaux, le lien scénaristique avec Dragon Ball très lointain, et l’histoire s’oublie rapidement.Le manga n’est jamais aussi bon que lorsqu’il tourne en dérision les dérives de Dragon Ball Z, à l’image de ce dialogue où un personnage s’étonne que Jaco ait réussi à éliminer tous ses ennemis en une seule case. Mais il lui manque la richesse des premiers tomes de Dragon Ball, à l’image de son univers où les dinosaures rigolos ont disparu pour laisser place à des guerriers de l’espace d’un premier degré assommant.C’est pour vous si… Vous aimez Dragon Ball, période rencontre de Bulma, ainsi que l’humour régressif.Ce n’est pas pour vous si… Vous n’aimez pas la série Dragon Ball, Dr Slump, l’humour idiot et les systèmes urinaires extraterrestres.« Dragon Ball Z : Battle of Gods » (film)(Masahiro Hosoda, Toei 2013/Kaze 2015) C’est quoi ? Un film d’animation de 105 minutes en version longue, directement sorti en DVD et Blu-Ray en France en février. Il met en scène un nouvel ennemi invincible, Beerus, un dieu de la destruction qui atomise des planètes lorsqu’il s’énerve, et apprécie de découvrir de nouveaux mets culinaires pour son passe-temps. Il débarque sur Terre en plein banquet d’anniversaire de Bulma, l’amie scientifique du héros.Notre avis. Qu’ils sont loin, les films d’animation des années 1990 tout en surenchère abrutissante d’ennemis boldbybuildés et de combats d’interminables boules d’énergie. Battle of Gods ose le contre-pied : son grand méchant est chétif, ridicule, et pourtant invincible et craint de tous, à part d’un ancien méchant, Boo, avec lequel il se dispute un flan.Ici, point de premier degré assommant, mais un portrait de personnages tendre, un contexte d’anniversaire inattendu et original, et un ton général qui rappelle les phases d’aération entre deux combats dans les derniers épisodes de DBZ. Même si la dernière partie, martiale, est plus classique.C’est pour vous si… Vous aimez Dragon Ball Z, période Boo, et les méchants rigolos qui pensent avec la panse.Ce n’est pas pour vous si… Vous n’aimez pas la série Dragon Ball, les superhéros galactiques qui discutent Guide Michelin et les cheveux rouges.« Dragon Ball Xenoverse » (jeu vidéo)(Yuka Kobayashi/Takeshi Sakamoto, Bandai Namco 2015) C’est quoi ? Un jeu vidéo d’action et de combat sur PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 3, Xbox 360 et PC. Son mode aventure suit une version alternative de l’histoire de Dragon Ball Z, modifiée par deux méchants inédits capables de se déplacer dans le temps. Le jeu permet de se créer son propre combattant à la mode Toriyama. Les personnages de la série GT et du film Resurrection of F (inédit en France) sont en téléchargement payant.Notre avis. De très loin l’une des relectures les plus futées de l’univers de Toriyama : il parvient à habilement mêler suspense et nostalgie, et à défaut d’avoir sa place dans le canon de la saga, le scénario imaginé par Kaori Osamura et Sou Mayumi prépare à la couture attendue dans Dragon Ball Z, avec ses personnages de 2014 intégrés à sa trame.En revanche, Xenoverse évacue complètement Dragon Ball : il n’en a ni l’humour ni le sens du fantastique. Au contraire, ses pseudo-phases d’exploration sont lourdes et factices. A la place, des combats survitaminés, chorégraphiés et hypnotisants, qui retranscrivent avec fidélité les grands duels de la série.C’est pour vous si… Vous aimez Dragon Ball Z, période Freezer, et les jeux de combat en ligne à haute fréquence.Ce n’est pas pour vous si… Vous n’aimez pas la bagarre, les jeux qui fatiguent les yeux et la surenchère à la puissance. William Audureau Journaliste au Monde Sur l’île grecque d’Hydra, les hôteliers déplorent un référendum « perdant-perdant » • Mis à jour le Annick Cojean (envoyée spéciale en Grèce) Pourquoi ? Qui appelle à voter quoi ? Les enjeux du référendum en GrèceLes forces économiques grecques appellent à voter oui au référendum« Je vote oui malgré la propagande »Au restaurant Sunset, qui tire son prestige de sa vue sur la mer au soleil couchant, Krissoula Rabia se veut optimiste. « Les médias grecs font tout ce qu’ils peuvent pour terroriser les gens. Un vrai lavage de cerveau ! » Elle, se refuse à regarder la télévision. « Je vote oui, malgré cette propagande, car j’ai trois jeunes enfants que je veux européens. Mais quand je vois cette beauté à perte de vue, je me dis que le tourisme en Grèce ne périclitera jamais. Quoi qu’il se passe. » Pour la maison d’hôtes qu’elle tient un peu plus loin, elle a pris la précaution d’envoyer aux clients qui avaient réservé dès l’hiver – « nos invités » corrige-t-elle – un petit courrier encourageant et chaleureux pour prévenir tout désistement et leur dire que, plus que jamais, ils seraient les bienvenus. Et que l’incertitude politique n’affecterait en rien leur séjour. Elle ne craint pas des dysfonctionnements de ferries livrant dans l’île nourriture et marchandises. Le restaurant a son propre bateau qui, tous les deux jours, lui apporte les produits frais du Péloponèse.Petros et Maria Kladakis, propriétaires du bel hôtel Orloff, qui a tant de caractère, sont eux aussi pour le oui. A fond. Comme un vrai credo en l’Europe. Une défiance également envers un premier ministre « dangereux » qui fait des moulinets avec ses bras, des discours « d’une démagogie folle », et qui « s’est montré arrogant et incompétent pour discuter sérieusement avec l’Europe ». Ce référendum, dit Maria, présidente de l’association des hôteliers de l’île, « c’est perdant-perdant ». « Un politicien aimant la Grèce ne pouvait pas faire ça. » Car c’est de toute façon « tête basse » qu’il va falloir revenir frapper à la porte de l’Europe. Et négocier. « Des réformes ont été faites en cinq ans, même s’il reste encore bien trop de fonctionnaires. Le peuple grec a fait beaucoup de sacrifices. Il faut maintenant lui laisser un peu d’oxygène, un minimum d’espoir. » Les caïques rentrent au port. Une mariée venue du continent prend la pose devant le front de mer. L’été grec est bien là. Mais hôteliers, restaurateurs et commerçants retiennent leur souffle. Annick Cojean (envoyée spéciale en Grèce) Journaliste au Monde Mondial : Hope Solo, un destin à l’américaine Anthony Hernandez Mondial : les Américaines en finaleLa question restera sans réponse mais à 33 ans, avant d’affronter le Japon en finale dimanche 5 juillet à Vancouver, le dernier rempart des Américaines dégage une sérénité évidente. En six matchs de cette Coupe du monde au Canada, elle n’a encaissé qu’un seul but face à l’Australie au premier tour. Les statisticiens de la FIFA lui attribuent douze arrêts pour un taux d’efficacité de 92,3 %. Cela fait désormais trois cent trente-trois minutes qu’elle conserve ses cages inviolées. En 176 sélections, Hope Solo a terminé 84 rencontres sans encaisser de buts.« Pour l’avoir côtoyée deux ans dans l’équipe des Philadelphie Charge, je peux vous dire qu’elle en impose. Avec son regard de “killeuse”, elle est capable de défier n’importe qui. À mon avis, cela a joué lorsque Sasic s’est présentée face à elle », admire l’ancienne internationale Marinette Pichon, première joueuse française à avoir tenté sa chance dans le championnat nord-américain.Une reconversion tardive en gardienneBien que Hope Solo n’ait commencé à devenir gardienne de but qu’à son entrée à l’université de Washington, attaquante jusqu’alors elle avait inscrit 109 buts en trois saisons dans son lycée de Richland, l’Américaine est l’une de celle qui a révolutionné son poste. « Avant elle, on ne voyait pas ce genre de gabarit [1 m 75]. Et en plus, elle est très agile, comme un chat. Elle est atypique et a prouvé son niveau. Une grande équipe a besoin d’une grande gardienne », analyse Sandrine Roux, ancienne gardienne internationale et désormais entraîneuse nationale.Selon Albert Rust, entraîneur des gardiennes Bleues et champion olympique aux JO de 1984, Hope Solo est sans conteste « l’une des meilleures » à son poste. « Son jeu au pied a beaucoup progressé et elle possède d’énormes qualités techniques en plus de son physique », avance l’ancien joueur de Sochaux. Loin de se contenter de ses indéniables qualités physiques, Hope Solo a en effet travaillé et réfléchi à l’évolution de son jeu. « Par rapport à mes débuts, je suis devenue une gardienne beaucoup plus tactique. J’ai appris à lire les courses de mes adversaires vers le but, à positionner mes défenseures, à voir les angles. Le côté intellectuel fait de ce poste quelque chose de bien plus passionnant », raconte-t-elle.Avant d’affronter les Japonaises, pour la revanche de la finale du précédent Mondial (2-2, 3 tab 1), Hope Solo rêve d’ajouter un trophée qui manque à son palmarès. En 2011, en Allemagne, l’Américaine avait été élue meilleure gardienne de but de la compétition. Habituée aux récompenses individuelles, elle avait également été en 2009 la première gardienne à recevoir le prix de la joueuse américaine de l’année aux États-Unis. Déjà double championne olympique (2008 et 2012), elle entrerait donc encore un peu plus dans l’histoire de son sport en cas de premier sacre mondial. Un comble lorsque l’on sait qu’elle a bien failli ne pas être du voyage.Le 19 janvier 2015, en compagnie de son mari, le joueur de football américain Jerramy Stevens, la tempétueuse gardienne de but a eu, en effet, des ennuis avec la police de Mannhatan beach en Californie. Lui a été contrôlé pour conduite en état d’ivresse. Elle a été sanctionnée pour agressivité à l’égard des forces de l’ordre. L’altercation a eu lieu alors que Hope Solo était en stage avec l’équipe nationale et au volant d’un minibus qui appartient à la Fédération américaine. Désireuse de ne pas se priver de sa monumentale gardienne, les instances fédérales l’ont simplement suspendu trente jours.Une enfance difficileMieux, quelques jours auparavant, la native de Richland, petite ville de moins de 50 000 habitants dans l’état de Washington au nord-ouest du pays, avait vu avec soulagement la justice américaine abandonner des poursuites pour agression. Au mois de juin 2014, la jeune femme au tempérament de feu se dispute avec son neveu et sa demi-sœur. Les deux membres de sa famille l’accusent, alcoolisée, d’avoir frappé à la tête à plusieurs reprises l’adolescent de 17 ans. Elle passe trois jours en détention. Heureusement pour elle, sa famille change finalement sa version des faits et ne se présente pas au tribunal. « J’ai cru que je n’allais pas survivre, c’est le pire moment de ma vie », a raconté Hope Solo lors d’une interview confession dont les Américains ont le secret à la chaîne de télévision ESPN, spécialisée dans le sport.Il faut dire que la vie de la championne aux multiples clubs - Seattle, Saint-Louis ou Atlanta - n’a rien du parcours de santé. Pour la culture populaire des États-Unis, l’enfance de Hope Solo peut sérieusement être associée à la white trash (littéralement « raclure blanche »), un terme d’argot qui désignait au départ les populations pauvres blanches, qui est revenu à la mode aujourd’hui sous l’influence notamment du rappeur Eminem.Conçue lors d’une visite conjugale en prison, la petite fille a grandi au sein d’une famille très défavorisée. Mère alcoolique, frère aîné violent, Hope (espoir en anglais) est enlevée à l’âge de 7 ans par son père. Retrouvée au bout de quelques jours, elle renouera à l’adolescence les liens avec son kidnappeur, qui est celui qui l’a initié au football. « Le foot était ce à quoi je m’accrochais. Le problème, c’est que j’ai continué à attendre du foot qu’il me fasse traverser les mauvais moments, mais ce n’était plus aussi simple que quand j’étais gamine », a-t-elle confié, toujours à ESPN.Une forte notoriétéCe passé explique beaucoup du parcours de Hope Solo et de son présent tumultueux. Elle n’a d’ailleurs pas hésité à l’utiliser dans une autobiographie à grand succès et au titre à jeu de mots :’Solo, a memoir of Hope’. Preuve de sa notoriété extraordinaire, le livre où elle décrit aussi bien son enfance difficile que son premier baiser avec une fille, entre directement en troisième position de la liste des best-seller du New York Times, catégorie non-fictionnelle. En 2011, elle participe à l’émission’Dancing with the stars’. La sportive n’hésite pas à poser régulièrement dévêtue en couverture des magazines. Marquée par l’ambiance particulière des Jeux olympiques, la très franche Hope Solo faisait cette observation à propos des JO de Pékin en 2008 : « Il y a beaucoup de sexe là-bas (…) J’ai vu des gens faire l’amour en plein air. Sur les pelouses, entre des bâtiments. Peut-être bien qu’une star s’est glissée avec moi sans que personne ne s’en aperçoive. Mais c’est mon secret olympique. »Pour autant, il ne faut pas confiner l’Américaine à ce personnage fantasque et médiatique. Son ancienne coéquipière Marinette Pichon réfute l’étiquette de « bad girl » et se souvient d’une jeune femme attachante : « Elle est très gentille, humaine et boute-en-train. Sportivement, elle est fière et a le goût de l’exigence. C’est une immense star aux États-Unis et je pense qu’elle s’est construit une carapace ». Depuis le début du Mondial, Hope Solo ne parle pas directement à la presse et se contente de quelques citations relayées sur le site de la Fédération américaine. Derrière une ligne de défense très performante composée de Meghan Klingenberg, Becky Sauerbrunn, Julie Johnston et Ali Krieger, l’impressionnante gardienne délivrerait le plus fort des messages en soulevant le trophée à l’issue de cette finale. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Attentat de Sousse : le tueur était animateur dans le tourisme Le premier ministre tunisien Habib Essid le 3 juillet 2015 à Sousse.Crédits : FETHI BELAID / AFPL'auteur de l'attentat sanglant du 26 juin contre des touristes dans un hôtel en bord de mer en Tunisie a travaillé dans le tourisme, a affirmé le premier ministre Habib Essid dans une interview publiée dimanche 5 juillet dans le quotidien La Presse de Tunisie.« Nous savons qu'il était membre d'un club de danse et qu'il connaît bien le secteur touristique pour y avoir travaillé en tant qu'animateur. »Le jeune homme en noir armé d'une kalachnikov qu'il avait cachée dans un parasol avant d'ouvrir le feu sur des touristes, tuant 38 personnes, a été identifié par les autorités comme Seifeddine Rezgui, un étudiant en master de 23 ans originaire de Gaafour, une petite ville du gouvernorat de Siliana. Il a été abattu par les forces de l'ordre après le massacre.La dérive du tueur de Sousse dans le djihadismeLes autorités, ainsi que des proches, avaient indiqué qu'il s'agissait en apparence d'un jeune Tunisien sans histoires, notamment amateur de breakdance. Un habitant du quartier où vivent ses parents à Gaafour avait indiqué à un correspondant de l'Agence France-Presse que Seifeddine Rezgui avait travaillé « dans le tourisme dans la région de Kantaoui », où a été perpétré l'attentat, mais il n'avait pas été possible de le confirmer d'une autre source.Travail à faire sur la « déradicalisation »La transformation de ce profil « normal », selon les autorités, a suscité la stupéfaction en Tunisie. M. Essid a affirmé qu'un « travail de fond (...) sur la culture et l'enseignement » devra être fait et que des réformes devaient être engagées dans l'économie et l'éducation.« Nous savons aujourd'hui que ce qui entraîne les individus dans les courants extrémistes sont soit les difficultés financières ou certaines idéologies religieuses », a-t-il dit. « Nous étudions également les méthodes de “déradicalisation” des jeunes de retour de Syrie. La France affronte actuellement ce même problème et nous collaborons ensemble pour trouver le moyen de réhabiliter les jeunes djihadistes », a-t-il ajouté.L'attaque sur la plage et au bord des piscines de l'Imperial Marhaba de Port El-Kantaoui, dans le centre-est de la Tunisie, a fait 38 morts, dont 30 Britanniques, et a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).Comment « retourner » un djihadisteLe fusil de la garde nationale « s’est enrayé »M. Essid a reconnu vendredi des défaillances sécuritaires dans la réponse à l'attaque, admettant que la police avait été trop lente à intervenir. Plusieurs témoignages rapportent en effet que le tueur a pu déambuler sur la plage et dans l'enceinte de l'hôtel pendant au moins trente minutes.Interrogé par La Presse de Tunisie à ce sujet, le premier ministre a assuré que des agents avaient tenté d'intervenir au début de l'attaque, sans succès.« Il faut le dire, des agents de la Garde nationale à bord de leur Zodiac (...), sont intervenus très tôt. Ils ont tiré contre l'assaillant, mais ne l'ont pas atteint. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, leur fusil s'est enrayé ! »Quant aux renforts, « pour parvenir à la station de Port El-Kantaoui, il a fallu traverser toute la ville de Sousse un vendredi, à midi. Aujourd'hui, une enquête est en cours pour définir les responsabilités de ce retard », a-t-il enfin dit. Le président Béji Caïd Essebsi a décrété l'état d'urgence samedi, huit jours après l'attentat, en raison des « dangers menaçant le pays ».Quelque 50 000 postes de fonctionnaires non pourvus fin 2014 • Mis à jour le Quelque 50 000 postes de fonctionnaires sont restés non pourvus à la fin 2014, un volume stable par rapport à 2012 ou 2013, a indiqué dimanche 5 juillet la rapporteure du budget à l’Assemblée, Valérie Rabault, confirmant une information du Journal du dimanche.Dans le cadre du projet de règlement du budget 2014, qui sera débattu lundi à l’Assemblée nationale, la rapporteure générale a souhaité « faire un focus afin de savoir si les plafonds votés – pour les ministères prioritaires, comme l'éducation nationale – avaient été atteints ». « La réponse est que, sur la fonction publique d’Etat [2,5 millions d'agents], il y a 50 000 emplois [soit 2 % de l'ensemble] qui, par rapport aux plafonds, ne sont pas atteints », explique la députée socialiste.« Mais ce n'est pas nouveau », insiste Valérie Rabault, qui rappelle que, fin 2012 et fin 2013, quelque 47 000 postes de fonctionnaires n’avaient pas trouvé preneur. Selon le JDD, à la fin de l’année dernière, il manquait ainsi 13 300 enseignants, 5 000 militaires et 4 300 policiers par rapport aux effectifs inscrits dans la loi de finances et votés par le Parlement. L’hebdomadaire estime que 228 millions d’euros ont ainsi été économisés du fait de ce non respect des objectifs.Les ministères prioritaires renforcésValérie Rabault juge toutefois « extrêmement positif » que les effectifs des ministères dits prioritaires (éducation nationale, justice, gendarmerie, police) « aient été effectivement renforcés ». « Sur la justice, il y avait un écart de 1 700 postes fin 2013 entre les plafonds votés [et les embauches], fin 2014 il n'était plus que de 1 400 », relève-t-elle.Aux yeux de la députée, « cela montre que les décisions prises par le gouvernement ont été suivies d'effet. Evidemment, il y a toujours un temps de latence, à partir du moment où vous décidez d'embaucher, cela ne veut pas dire que la personne va arriver demain. »La rapporteure du budget se penchera en septembre sur les causes de ce phénomène. Parmi ces dernières : un manque de candidats. « On l’a vu dans le secteur de l’éducation nationale, il y a des postes qui ont été mis aux concours et qui n'ont pas été pourvus », dit-elle. Dans son programme présidentiel, François Hollande s'était notamment engagé à créer 60 000 postes dans l’éducation nationale d’ici à 2017. Mondial au Qatar : Blatter charge Sarkozy (et Platini) • Mis à jour le Rémi Dupré Rémi Dupré Journaliste au Monde Effondrement prévu d’un pan de montagne dans le lac du Chambon • Mis à jour le Le préfet de l'Isère, Jean-Paul Bonnetain, a annoncé dimanche 5 juillet que le pan de montagne menaçant de s'effondrer dans le lac du Chambon avait commencé à glisser depuis samedi, les autorités privilégiant désormais plus un glissement qu'une « rupture brutale » de centaines de milliers de tonnes de roche dans l'eau.De nombreux médias scrutent la montagne et le lac du Chambon depuis samedi 16 h 30, heure à laquelle l'alarme a retenti pour prévenir les riverains de l'imminence de l'effondrement, qui devait survenir dans les trois heures suivantes.Alors que l'effondrement se faisait désirer, surtout pour les riverains coincés dans la vallée, le préfet de l'Isère a toutefois dit espérer dimanche « un mouvement massif qui permettra d'appréhender très clairement les travaux à entreprendre pour rétablir la liaison qui fait cruellement défaut aux habitants, notamment pour aller au travail ».800 000 mètres cubes de roches en suspension« Les modèles confirment que la rupture est engagée depuis samedi 17 heures. Sous le hameau des Aymes, le décrochage est de 2 mètres par jour, c'est extrêmement actif. Au-delà de ce qu'on constate visuellement, la rupture est activée », a ajouté Jean-Paul Bonnetain lors d'un point presse en plein air.De même, « des dégagements gazeux ont été relevés dans le lac Chambon, à 30 mètres de la rive, tout cela témoigne de l'activité soutenue de la falaise », a ajouté le préfet.Les autorités locales ont évalué à 800 000 mètres cubes le volume des rocs en suspension, en assurant que la vague provoquée par leur effondrement ne devrait pas affecter la structure du barrage en aval, construit au début des années 1930. Les capteurs installés sur les roches instables – une masse de 200 mètres de longueur et 100 mètres de hauteur sur 65 mètres de profondeur – laissaient prévoir un effondrement ce weekend, ayant mesuré une accélération de leur vitesse de glissement.« Rien de spectaculaire »Mais à ce jour, « nous sommes davantage dans une logique de glissement que de rupture brutale. On est sur du schiste fracturé qui travaille beaucoup, ce qui explique ces ajustements réguliers de la roche », selon le représentant de l'Etat, qui « ne peut pas à cette heure dire quand la falaise va se purger ».Interrogé sur place, Lionel Lorier, responsable du bureau d'études de la société alpine de géotechnique, a estimé que « la rupture [de la montagne] est amorcée. Plusieurs milliers de mètres cubes sont déjà tombés depuis samedi soir. On n'a cependant rien de spectaculaire. »Selon Geneviève Rul, chef du groupe « Risques rocheux et mouvements de sols » du Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), « la masse glisse lentement vers le bas de la pente. On ne sait pas encore si on aura une rupture en morceaux ou en masse ».Un pont aérien en hélicoptère entre la zone des Hautes-Alpes bloquée et l'Oisans pourrait être instauré prochainement pour permettre aux habitants d'aller travailler. Mobilisation contre le projet de « Central Park » à la française à La Courneuve • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Natation : Mélanie Hénique victime d’une agression homophobe • Mis à jour le La médaillée mondiale Mélanie Hénique a porté plainte, vendredi 3 juillet, pour agression homophobe après avoir été insultée et rouée de coups il y a huit jours à Amiens, rapporte la nageuse, qui a eu le nez cassé et a dû se faire opérer.« J'étais avec deux amies vendredi dernier [le 26 juin] et on sortait d'un restaurant. Quatre mecs nous regardaient, ils nous ont demandé des cigarettes, mais je sentais que ce n'était pas que pour ça », a témoigné la jeune femme de 23 ans, médaillée de bronze sur 50 m papillon aux Mondiaux de 2011. Passée sur la table d’opération mardi, elle se souvient :« On allait repartir, mais ils ont commencé à nous insulter et tout s'est enchaîné très vite. Un des gars nous a bloquées, je n'ai rien vu venir, le mec m'a frappée, j'étais complètement sonnée, je ne sais pas ce qu'il s'est passé après, j'ai vu mes amies par terre. Après, on est allées aux urgences. »« C'était un devoir pour moi de rendre publics ces faits, non pas pour parler de moi, mais ne serait-ce que pour aider tout ceux qui n’osent pas porter plainte. Ça arrive trop souvent », a insisté la jeune femme, qui « assume complètement » son homosexualité : « Je suis comme je suis. Mais je ne suis pas non plus quelqu'un qui va le montrer, je suis discrète. Je fais attention, c’est ma vie privée et je ne l’étale pas. »« Je suis allée porter plainte vendredi, à Amiens, là où ça s'est passé. C'était important d'aller porter plainte. C’est un acte grave, homophobe, c’est inadmissible, ça doit être puni », a précisé Mélanie Hénique, qui s’est installée en janvier à Marseille.« Ce n’est pas normal, ce doit être sévèrement puni, a-t-elle poursuivi. J’ai bien conscience du climat homophobe qui règne en France, malheureusement, aujourd’hui. C’est une forme de racisme, c’est aussi insupportable que toute autre discrimination, et ça doit être condamné comme tel. »Forfait pour l’Open de France« J’ai déjà été insultée, mais on ne m’avait jamais frappée », a-t-elle poursuivi, sans vouloir préciser la teneur des insultes, « tellement c'était violent ». Elle a expliqué ressentir toujours des douleurs suite aux coups, et être encore fortement choquée : « Il y avait beaucoup de haine. Psychologiquement, c’est un sacré choc, je ne m’y attendais pas du tout. »Après cette agression, la nageuse de l’équipe de France, sélectionnée pour les Championnats du monde, début août à Kazan, en Russie, où elle est l’une des chances de médaille tricolore, a dû stopper sa préparation pendant dix jours. Elle a ainsi dû déclarer forfait pour l’Open de France, où sont réunis tous les Bleus ce week-end à Vichy. Heetch, concurrent d’UberPop refuse de plier face à l’interdiction L’Etat part en guerre contre UberPopUn arrêté d'interdiction de l'activité d'UberPOP, a été pris par le préfet de police de Paris, le 25 juin dans la foulée des manifestations de taxis, émaillées de violences, qui se sont déroulées contre Uber, accusé de concurrence déloyale avec son application UberPOP, dont les chauffeurs ne sont pas des professionnels du VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) mais de simples particuliers.Cet arrêté vise « notamment les personnes utilisatrices des applications UberPOP, Heetch et Djump », avait précisé un communiqué de la préfecture de police de Paris (PP).Arrêté d’interdiction contre les personnes utilisatrices d' #UberPop, #Heetch et #Djump— Prefet75_IDF (@Préfet 75 IDF)Uber annonce la suspension d’UberPop en France dès ce soirTaxis : une guerre fratricide entre travailleurs issus des mêmes cités Référendum grec : et Tsipras vota au nom de la « détermination d’un peuple » • Mis à jour le Aude Lasjaunias (Athènes, envoyée spéciale) Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55993ea9072cf'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Ils attendaient cette date, certains avec fébrilité, d’autres avec ferveur, tous avec impatience, neuf jours après l’annonce surprise, dans la nuit du samedi 27 juin, du premier ministre, Alexis Tsipras, de soumettre à une consultation populaire le plan de réformes proposé par les créanciers du pays. Ce dimanche 5 juillet, les bureaux de vote installés dans les écoles primaires du pays ont ouvert leurs portes dès 7 heures du matin. Ils fermeront à 19 heures (18 heures heure française), heure à laquelle les premières estimations seront données.Devant celui de Kypséli, c’est l’effervescence. Vers 10 h 30, le chef de l’exécutif est venu déposer son bulletin dans l’urne sous les applaudissements et les cris de la foule. « Oxi, oxi, oxi [non en grec] », scandaient les quelques Grecs présents, noyés dans la horde de journalistes internationaux venus couvrir l’événement. Les électeurs appelés à se rendre dans la salle 661, la même que l’actuel homme fort du pays, ont vécu avec plus ou moins de bonheur leur minute de célébrité, aveuglés par les flashs des photographes.Chemise blanche, pantalon bleu marine, l’air fatigué, Alexis Tsipras a réaffirmé à sa sortie de l’isoloir que « personne ne peut ignorer la détermination d’un peuple à prendre son destin entre ses mains ».A la mi-journée, les rues d’Athènes la bouillonnante semblent, elles, bien silencieuses. A la terrasse d’un café proche, un groupe de retraités sirote doucement leurs cafés. Ils sont tous déjà allés voter. Vassilis, 77 ans, a opté pour le nai (oui en grec). « Que l’on choisisse l’un ou l’autre, ça ne fera de toute façon pas une grande différence, estime le vieil homme. Si le non l’emporte, la situation n’en sera pas plus dramatique. » Quelques tables plus loin, Christa, 43 ans, est avec des amis. Elle ne veut pas dire quelle case elle a coché ce matin. Elle a cependant soutenu Syriza lors des élections générales de janvier. « On est payés 3 euros de l’heure, si l’on travaille quatre heures par jour, ça nous fait 12 euros. On fait quoi avec cette somme, on ne sort pas, on ne va pas au restaurant… On ne vit pas. On n’est pas des esclaves, on est un peuple avec la tête haute. »"On est européens. L'argent donné à la #Grèce par l'UE est allé dans les banques, pas au peuple. On veut les mêmes droits que vous." #Oxi— AudeLjs (@Aude Lasjaunias)Interdit de parler politiqueYorgos, 53 ans, chauffeur de taxi, est allé voter « oxi » dès 7 h 05. Les conducteurs de la capitale sont de véritables instituts de sondage alternatifs : « Les gens ne parlent que du référendum depuis une semaine. » Selon lui, le camp du non va gagner ce soir, « mais ça ne sera pas un plébiscite ». « Les gens ont peur, ajoute-il. Certains pencheront pour le oui au dernier moment. »« L’Europe, c’est comme une famille. Aujourd’hui, la Grèce, c’est comme un oncle ennuyant et fauché. Il agace, mais au final on devrait l’aider. »Devant l’école primaire d’Agios Panteleimonas, des membres du Parti communiste distribuent des tracts : « Non au plan d’austérité et non au gouvernement ». « Quoiqu’il arrive, nos taxes vont augmenter. C’est un faux choix qu’on nous demande de faire », détaille un jeune homme d’une vingtaine d’années.Dans le bâtiment, vers midi, la valse des électeurs s’intensifie. « C’est l’heure qui veut ça : les retraités sortent de l’église, les familles commencent à venir. On attend les jeunes en fin de journée », explique Dimitris, le secrétaire présent pour aider Nikolas, l’avocat en charge de ce bureau. Pour l’heure, racontent les deux hommes, près d’un tiers des électeurs ont déjà voté. « Le taux de participation pour cette heure est équivalent à celui du scrutin précédent. »A leurs côtés se tiennent un homme et une femme, tous deux âgés d’une soixantaine d’années. Le premier arbore fièrement un autocollant orange siglé d’un « oxi » sur la poitrine, la seconde un badge rosé barré d’un « nai ». « Personne n’est autorisé à exprimer verbalement son opinion dans la salle de vote, mais les observateurs on le droit d’afficher silencieusement leur préférence », précise Dimitris.Lui est tenu au silence. Mais il montre un vieux poster scotché aux murs de l’établissement relatif à la campagne du 28 octobre 1940. A l’époque, le dictateur grec Ioannis Metaxas avait répondu d’un « non » ferme à l’ultimatum du régime de Benito Mussolini, qui exigeait de laisser la libre circulation aux troupes italiennes sur le territoire et de céder des points stratégiques.Ce oxi avait provoqué le ralliement de toutes les franges du peuple et leur avait redonné de la fierté. « C’est un peu notre état d’esprit aujourd’hui », glisse Dimitris dans un sourire. Aude Lasjaunias (Athènes, envoyée spéciale) Journaliste au Monde En campagne, Hillary Clinton, accuse la Chine de piratage massif aux Etats-Unis En mer de Chine méridionale, Pékin mène la politique du polder Revers pour l’armée d’Assad à Alep • Mis à jour le L’armée syrienne pilonne Alep, théâtre d’une offensive des rebelles et islamistesA Alep, l’art pour résister à la barbarieCombats pour ZabadaniAilleurs dans le pays, les forces du régime, aidées par le Hezbollah libanais, ont lancé une opération militaire d'envergure contre Zabadani, à 20 km au nord de la capitale Damas, une des dernières villes encore contrôlées par les rebelles dans ce secteur. L'OSDH a fait état de « combats violents entre les forces du régime et les miliciens qui les soutiennent d'une part, et les groupes rebelles, dont des islamistes », de l'autre.L'armée, avec le soutien du Hezbollah, cherche depuis longtemps à reprendre aux insurgés, qui la détiennent depuis 2012, la ville de Zabadani, proche de l'axe routier Beyrouth-Damas et dont la prise serait un gain stratégique de taille pour le président Bachar al Assad.Zabadani est l'un des derniers bastions de la rébellion sunnite le long de la frontière avec le Liban. La ville se situe sur ce qui était avant le déclenchement du conflit syrien en 2011 un important axe d'approvisionnement en armes du Hezbollah par la Syrie.Cherchant à mettre fin à une série de défaites, l'armée syrienne oppose par ailleurs une vive résistance aux efforts du groupe Etat islamique (EI) pour s'emparer des quartiers tenus par le régime à Hassaka, une ville du nord-est de la Syrie. Les forces gouvernementales cherchent à faire échec d'autre part à l'offensive des rebelles contre la ville de Deraa, dans le Sud syrien. 26 départements maintenus en alerte orange canicule L’épisode caniculaire précoce se poursuivra dimanche 5 juillet, avec 26 départements maintenus en vigilance orange notamment en Alsace, Auvergne, France-Comté, Rhône-Alpes et dans le Sud-Ouest, tandis qu’orages et fraîcheur affecteront l’Ouest et le Nord-Ouest.Dans son bulletin météo de 6 heures, Météo France précise que le maintien du suivi concerne les départements d’Alsace, Auvergne, Franche-Comté, Rhone-Alpes ainsi que la Corrèze, La Côte d’Or, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, la Saône-et-Loire, le Tarn, le Tarn-et-Garonne et les Vosges. La fin de l’événement caniculaire est prévu « au plus tôt le lundi 6 juillet 2015 à 21 heures », ajoute Météo France.L’agence météorologique prévoit que ce dimanche, « pour les départements maintenus en vigilance canicule, les températures maximales seront encore élevées et se situeront entre 35 et 39 degrés ». « Comme la veille, par place, notamment en Alsace et dans la région lyonnaise, les températures maximales vont flirter avec les records », précise Météo France. data-tym-playerid="tym-player-x2wcie5" data-tym-title="Comment expliquer cette canicule ?" data-tym-categories="canicule,planete,climat,eclairages,videos" data-tym-tags="canicule,planete,climat,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2wcie5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" La Grèce dans l’attente des résultats du référendum • Mis à jour le « Nai » (oui) ou « Oxi » (non), les Grecs ont eu toute la journée pour choisir. Les bureaux de vote ont fermé à 19 heures (18 heures en France), dimanche 5 juillet, fermant le référendum portant sur l’acceptation ou non par les électeurs de la dernière proposition de réformes formulée par les créanciers du pays.« Faut-il accepter le plan d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l’Eurogroupe du 25 juin ? », telle est la question à laquelle devaient répondre près de 10 millions de Grecs. Le gouvernement du premier ministre de gauche radicale, Alexis Tsipras, avait appellé à voter non.Lire nos explications :Pourquoi ? Qui appelle à voter quoi ? Les enjeux du référendum en GrèceRésultat incertainLes premiers résultats officiels sont attendus vers 20 heures (heure de Paris). L’issue du scrutin semble néanmoins serrée. Un sondage de la chaîne Star donne au non une fourchette entre 49 % et 54 % contre 46 % à 51 % au oui. La chaîne Mega donne entre 49,5 % et 53,5 % au non et entre 46,5 % et 50,5 % pour le oui.Le référendum se déroule après cinq mois de discussions, d’Eurogroupes en sommets exceptionnels, entre le gouvernement grec — formé fin janvier par la gauche radicale Syriza d’Alexis Tsipras et le parti de droite souverainiste ANEL — et les créanciers du pays. Ceux-ci ont accordé à la Grèce depuis 2010 240 milliards d’euros d’aide ou promesses de prêts, mais n’ont rien versé depuis près d’un an à Athènes, qui souhaite limiter les politiques d’austérité.Initialement, le gouvernement Tsipras semblait espérer que, grâce à un non qui mettrait au moins la moitié des Grecs derrière lui, il pourrait retourner plus fort à la table des négociations. En face, certains créanciers espèrent sans doute, comme l’a reconnu le président du Parlement européen, Martin Schulz, que la consultation permettra d’en finir avec « l’ère Syriza » et son risque de contagion contestataire à d’autres pays d’une UE.Pour pousser au oui, ces derniers présentaient donc le non comme équivalant à une sortie de la Grèce de la zone euro, à laquelle 74 % des Grecs sont attachés, selon un sondage paru vendredi, contre 15 % seulement qui reviendraient bien à la drachme.Campagne éclair Comment les Grecs ont organisé un référendum en neuf joursA Athènes, le camp du « non » se rassemble contre la « peur »Samedi soir, le non a reçu le soutien de plusieurs centaines de personnes à Londres, Dublin ou Lisbonne. data-tym-playerid="tym-player-x2w1tc5" data-tym-title="Grèce : quels sont les scénarios possibles ?" data-tym-categories="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-tags="crise-grecque,union-europeenne,europe,grece,international,economie,eclairages,videos" data-tym-providerreference="x2w1tc5" data-tym-userid="c65c6f24-33a6-4b3b-b557-62f78984f216" data-tym-providername="dailymotion" Un officiel de la FIFA suspendu sept ans • Mis à jour le Le scandale de corruption à la FIFA fait une nouvelle victime. Harold Mayne-Nicholls, ancien président du comité d’évaluation des mondiaux 2018 et 2022, a été suspendu sept ans de toute activité liée au football par la commission d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA). La suspension est effective aux niveaux national et international.Le Chilien faisait l’objet d’une enquête dans le cadre de l’attribution de l’organisation des deux Coupes du monde à la Russie et au Qatar. Il aurait enfreint des règles d’éthique, mais la FIFA n’a pas apporté plus de précisions pour le moment. Il aurait notamment cherché à placer des membres de sa famille à l’académie Aspire, une école de formation de jeunes sportifs fondée en 2004 à Doha (Qatar).Dans un rapport publié en 2010, l’ancien président de la Fédération chilienne de football désignait le Qatar comme le plus risqué des cinq candidats à l’organisation de la Coupe du monde 2022. En janvier dernier, suite à l’ouverture contre lui de cette enquête du comité d’éthique, il avait renoncé à se présenter à l’élection pour la présidence de la FIFA. Crise grecque : le discret Euclide Tsakalotos remplace le bouillonnant Yanis Varoufakis • Mis à jour le Le successeur de Yanis Varoufakis est désormais connu. Après la démission surprise du ministre des finances grec malgré le non au référendum de dimanche, Euclide Tsakalotos, 55 ans, a été désigné lundi 6 juillet par la présidence grecque pour reprendre la tête du ministère.Réputé discret et calme, celui qui occupait jusqu’alors le poste de vice-ministre des affaires étrangères en charge des questions économiques remplace Yanis Varoufakis, dont le comportement « excessif » avait poussé les négociateurs européens à demander un nouvel interlocuteur. Plus lisse, Euclide Tsakalotos a le mérite de n’avoir jusqu’alors froissé personne, même lors des quelques réunions des ministres des finances de la zone euro pendant lesquelles il avait assuré l’intérim.Euclide Tsakalotos est le nouveau ministre des finances grec. Il pretera serment ce soir a 20h. Tsipras fait donc le choix de la continuite— Adea_Guillot (@adea guillot)Crise grecque : le référendum et ses conséquences en cinq questionsAprès le non grec, un marathon de rendez-vous européens Alain Orsoni fait appel de sa condamnation à un an de prison • Mis à jour le Condamné le 30 juin à un an de prison pour menaces de mort, l’ex-leader nationaliste corse Alain Orsoni a fait appel de cette décision lundi 6 juillet, selon son avocat. La cour d’assises des Bouches-du-Rhône avait prononcé la condamnation d’Alain Orsoni pour une lettre adressée à Thierry Castola, tué le 3 janvier 2009 à Bastelicaccia (Corse-du-Sud). « Le gibier n’a pas coutume de payer les cartouches du chasseur qui veut le tuer… S’il le faut j’enlèverai la race », écrivait Orsoni dans ce courrier.Du 11 mai au 30 juin, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône avait jugé douze accusés pour leur implication dans deux assassinats et une tentative d’assassinat commis en 2009 à Ajaccio et dans sa région dans un contexte de guerre entre bandes rivales : le clan Orsoni d’un côté, mené par le fils d’Alain Orsoni, Guy Orsoni, et la « bande du Petit Bar ». L’acquittement général avait été prononcé le 30 juin concernant les deux assassinats, mais le parquet général d’Aix-en-Provence avait fait appel le 1er juillet.Condamné à huit ans de prison pour sa participation à une association de malfaiteurs en vue de fournir des faux papiers, Guy Orsoni fait partie des personnes qui seront rejugées pour ces faits criminels. Très impliqué dans la défense de son fils tout au long du procès, Alain Orsoni a donc décidé de faire lui aussi appel pour le suivre dans ce procès, comme l’a indiqué son avocat.Lire le récit :Procès Orsoni : « Vous n’avez pas d’aveux, pas de témoins dans un dossier tentaculaire... » Le fondateur du site de téléchargement Wawa Mania condamné à payer 15 millions d’euros • Mis à jour le Le créateur et administrateur du site Internet de téléchargement illégal Wawa Mania a été condamné le 2 juillet à verser au total plus de 15 millions d’euros de dommages et intérêts aux ayants droit, pour la plupart des majors américaines. En fuite aux Philippines, Dimitri Mader, 26 ans, avait déjà été condamné, début avril, à un an de prison ferme et à 20 000 euros d’amende dans le volet pénal de ce dossier.Selon Christian Soulié, avocat de sept studios américains et de deux syndicats professionnels parties civiles, cette décision du tribunal correctionnel de Paris représente « l'une des plus importantes condamnations prononcées dans ce type d'affaire en France ».42 000 euros de revenus selon l’accuséEn 2009, l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) avait recensé plus de 3 600 œuvres cinématographiques, y compris pornographiques, sur l'ensemble du site Wawa Mania, qui, en 2011, comptait plus d'un million de membres. Devant le juge d'instruction, M. Mader avait reconnu avoir engrangé 42 000 euros de revenus grâce à la publicité. Mais, selon lui, ces revenus servaient à payer les serveurs.Il avait témoigné dans l'émission « Envoyé spécial » diffusée en 2009 sur France 2 et dans « Sept à huit » en 2013 sur TF1. La Société civile des producteurs phonographiques avait déposé plainte en 2009.Depuis le départ de M. Mader, connu sous le pseudonyme de Zac, le site a connu plusieurs changements de nom de domaine, et existe toujours sous la forme d’un forum accessible uniquement sur invitation. Affaire Bygmalion : deux experts-comptables mis en examen • Mis à jour le Trois semaines après le directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Jérôme Lavrilleux, les deux experts-comptables de la campagne, Pierre Godet et Marc Leblanc, ont été mis en examen, lundi 6 juillet, dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Bygmalion, ce système présumé de fausses factures destiné à masquer des dépassements de dépenses durant la campagne présidentielle de 2012.Lire sur Les Décodeurs : Les 15 chiffres fous de l’affaire BygmalionOnze mises en examen Les deux hommes ont été mis en examen jeudi 2 et vendredi 3 juillet pour usage de faux, recel d'abus de confiance, escroquerie et complicité de financement illégal de campagne électorale. Ce sont eux qui avaient donné l'alerte sur le coût de la campagne avant d'en valider les comptes.Dans une note datée du 7 mars 2012, Pierre Godet prévenait que le montant des dépenses « budgétées » atteignait environ 23,1 millions d’euros, soit plus que le plafond légal (22,5 millions d’euros).Deux autres notes, respectivement datées du 26 avril et du 28 juin, établissaient le total des dépenses à 18,4 puis 21,3 millions d’euros. Au total, ce sont 18,5 millions d’euros qui auraient dû figurer sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy et qui ont à l’époque été imputés à l’UMP.Onze personnes ont déjà été mises en examen dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Le directeur adjoint de la campagne de 2012, Jérôme Lavrilleux, quatre anciens dirigeants de Bygmalion, la société prestataire des meetings avec sa filiale Event & Cie, trois anciens cadres de l’UMP, dont l’ancien directeur général Eric Cesari, et trois anciens responsables de la campagne, dont le trésorier, le député UMP Philippe Briand, et le directeur, Guillaume Lambert. Lire sur Les Décodeurs : Bygmalion : si vous avez raté un épisode Un internaute prétend avoir retrouvé la Nintendo Play Station, le chaînon manquant du jeu vidéo • Mis à jour le William Audureau Vendredi 3 juillet, un internaute du nom de Dan Diebold a partagé sur le forum Reddit ce qui serait les images d’une console jamais commercialisée, et qui a pourtant joué un rôle charnière dans l’histoire de l’industrie, la Play Station. Coproduite par Nintendo et Sony, elle est l’un des chaînons manquants de l’histoire du jeu vidéo : la brouille entre les deux partenaires avait conduit Sony à reconvertir le projet en PlayStation (sans espace), sa fameuse console au succès planétaire.La demi-dizaine d’images postées par l’intéressé montre une carcasse légèrement jaunie. On distingue un logo Sony PlayStation sur la partie supérieure, tandis que la partie inférieure comporte deux ports pour des manettes, de type Super Nintendo, mais elles aussi labélisées Sony PlayStation.Le trésor était dans le grenierLe prototype semble correspondre au descriptif donné par le New York Times en 1991. Le quotidien évoquait à l’époque une « machine basée sur la dernière technologie Nintendo », qui ne « lit pas seulement les cartouches de jeux Nintendo mais aussi les CD », « développée en partenariat avec Nintendo » et prévue pour fin 1991 au Japon et 1992 aux Etats-Unis. Le lendemain, dans un volte-face fameux, Nintendo annonçait un partenariat concurrent avec Philips, obligeant Sony à jouer sa partition en solo.Comment cette pièce rarissime aurait-elle atterri dans le grenier de Dan Diebold, comme il le prétend ? Par l’entremise d’Olaf Olafsson, ancien président de Sony Corporation puis de la holding bancaire Adventa, où le père de Dan Diebold s’occupait de la maintenance, raconte-t-il à Polygon. C’est à l’occasion de la faillite de cette dernière que Terry Diebold, au moment de l’inventaire final, serait tombé sur cette étrange console qu’il s’est refusé à jeter.Une authenticité à prouverDepuis, sur les réseaux sociaux et les forums de jeux vidéo, une seule question, obsédante : s’agit-il bien de la fameuse console disparue, ou d’un fake ? Plusieurs éléments accréditent la thèse d’une authentique découverte. Comme l’ont relevé plusieurs amateurs d’histoire du jeu, son design est très proche du brevet déposé par Sony en Europe à l’époque, ainsi que de certains visuels diffusés dans la presse internationale au début des années 1990.Et puis, il y a les partisans du doute légitime. La communauté des joueurs ne manque pas de talentueux faussaires, et l’art du poisson d’avril est profondément ancré dans la culture : en 1995, plusieurs médias spécialisés s’étaient concertés pour annoncer une fausse console, l’Enterprise de Sharp, obligeant le constructeur japonais à un démenti. Certains éléments, comme le jaunissement étrange de la façade ou le nombre de broches des ports manettes, appellent à la prudence.« Ce qui est sûr, c’est que la console existe »Aujourd’hui, le marché des collectionneurs est tel que concevoir son propre faux peut être financièrement intéressant et techniquement accessible. « Il est tout à fait possible, en ayant les moyens et une imprimante 3D professionnelle ainsi que des outils de façonnage, de réaliser son prototype maison, explique Vadu Amka, une artiste belge spécialiste dans la fabrication de boîtiers de consoles. Et là, je parle d'une simple coque vide.  » « Il ne s’agit pas d’un faux, elle n’a pas été fabriquée par un Russe », assure maladroitement Dan Diebold dans une vidéo. Mais la machine exposée par Dan Diebold ne s’allume pas, faute de bloc d’alimentation, et celui-ci préfère « éviter de prendre des risques » en cherchant à l’allumer à tout prix. « Ce qui est sûr, nuance Vadu Amka, c'est que la console existe. Qu'elle soit réellement de chez Sony ou faite maison. Donc le terme fake n'est pas approprié. » Plusieurs générations de prototypesEt puis, il reste l’autre question. A supposer que le prototype fonctionne bel et bien et ne soit pas un simple moulage 3D réussi, s’agit-il bien d’une Nintendo Play Station, le prototype coproduit par Nintendo et Sony, comme le prétend Dan Diebold ?Plusieurs éléments historiques clochent. Comme la graphie PlayStation en un seul mot, née de la brouille entre Nintendo et Sony et de l’impossibilité de réutiliser Play Station en deux mots. L’absence du nom de la société de Mario sur le boîtier est également étonnante pour une console conçue en partenariat.De même, la cartouche accompagnant le prototype est datée de juin 1992, soit plusieurs mois après l’abandon en juin 1991 d’un périphérique commun aux deux entreprises. Enfin, la console correspond visuellement à un brevet déposé par Sony en Europe, certes, mais en février 1992, après la rupture de son contrat avec Nintendo. Enfin, l’usage de manettes Super Nintendo ne prouve pas forcément grand-chose : il est fréquent que des consoles en cours de développement utilisent, faute de contrôleurs définitifs, des manettes déjà disponibles dans le commerce. Durant la conception de la Nintendo 64, c’est avec des manettes Sega Saturn que les prototypes fonctionnaient. En somme, s’il est authentifié, il pourrait s’agir d’un prototype de fin 1991 ou début 1992, et donc postérieur à la fameuse collaboration entre les deux géants japonais.  William Audureau Journaliste au Monde Crise grecque : le référendum et ses conséquences en cinq questions • Mis à jour le Pierre Breteau, Mathilde Damgé et Alexandre Pouchard Les Grecs ont dit « oxi », « non ». Appelés à se prononcer sur le nouveau plan d’aide proposé par les créanciers internationaux, ils l’ont rejeté dimanche 5 juillet à 61,3 %.Victorieux, le premier ministre, Alexis Tsipras, a assuré que les représentants d’Athènes voyaient ainsi leur « pouvoir de négociation renforcé » avant une nouvelle réunion de l’Eurogroupe avec les ministres des finances des autres Etats de la zone euro.Quelle était la question ?Pourquoi les Grecs ont-ils voté « oxi » ?Pourquoi Varoufakis a-t-il démissionné ?Quels sont les scénarios possibles maintenant ?Si la Grèce sort de l’euro et que la crise s’aggrave, qui sera touché en Europe ? Quelle était la question ?Contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, le référendum n’appelait pas les Grecs à se prononcer pour ou contre leur maintien dans la zone euro, ni pour ou contre l’Union européenne. Il s’agissait d’avaliser ou non le plan d’aide proposé par les créanciers du pays (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), et ses conséquences. Voici la question posée aux électeurs grecs :« Faut-il accepter le plan d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l’Eurogroupe du 25 juin, qui est composé de deux parties : “Reforms for the completion of the current program and beyond” [“Réformes pour l’achèvement du programme en cours et au-delà”, en anglais dans le texte sur les bulletins] et “Preliminary debt sustainability analysis” [“Analyse préliminaire de la soutenabilité de la dette”, en anglais dans le texte sur les bulletins] ? »Ce projet d’accord comportait de nouvelles mesures d’austérité (voir le document, en anglais), érigées en conditions pour le déblocage d’une nouvelle aide financière à Athènes :une réforme fiscale, avec notamment une « simplification majeure » de la TVA, jugée « très fragmentée » ;une nouvelle réforme des retraites, avec un âge légal de départ à la retraite fixé à 67 ans, ou à 62 ans pour celles et ceux ayant quarante années de cotisation, ainsi que l’augmentation des cotisations de santé pour les retraités et le gel des pensions au moins jusqu’en 2021 ;un renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et la contrebande de carburant.Le gouvernement avait d’abord refusé ces mesures en annonçant le référendum le 27 juin, puis a accepté la majorité d’entre elles dans une lettre d’Alexis Tsipras le 1er juillet, mais l’Eurogroupe (réunion des ministres des finances de la zone euro) a suspendu les négociations dans l’attente du référendum. Pourquoi les Grecs ont-ils voté « oxi » ?La Grèce est en crise financière gravissime depuis 2009 et la découverte, par le premier ministre socialiste nouvellement élu, Georges Papandréou, de comptes publics maquillés par la droite au cours des années précédentes. Pour redresser les comptes puis obtenir de l’aide financière internationale, les gouvernements successifs ont mis en place au moins huit plans d’austérité. Les réformes fiscales du système de retraite, l’alourdissement des taxes, les coupes budgétaires et les suppressions d’emplois publics ont peu à peu étranglé les ménages grecs.Lire notre synthèse :En Grèce, 8 plans d’austérité depuis 2009, 4 gouvernements, 2 plans d’aideLe référendum a ainsi été l’occasion, pour une majorité de la population, de rejeter un nouveau cycle d’austérité. Elle a été poussée dans ce sens par le parti du premier ministre, Alexis Tsipras, la coalition de gauche radicale Syriza, mais aussi par la droite souverainiste ANEL, ainsi que par les néonazis d’Aube dorée. Le gouvernement a assuré que son objectif était, grâce à ce non, de renforcer « le pouvoir de négociation » d’Athènes vis-à-vis des créanciers et de conclure « un meilleur accord » avec eux dans « le cadre de la zone euro ».Reportage auprès des partisans du "oxi" :« On a décidé de mourir comme on l’entend »Crise grecque : Yanis Varoufakis, bête noire de Bruxelles, poussé à la démission Quels sont les scénarios possibles maintenant ?Trois scénarios sont envisageables en somme : la négociation d’un nouvel accord ; un départ (de la zone euro, pas de l’Union européenne) à l’amiable ; et une sortie désordonnée, sans concertation et dans l’urgence.Lire :Crise grecque : trois scénarios après le non au référendum3,5 milliards d’eurosDans tous les cas, le temps presse : en défaut de paiement vis-à-vis du FMI depuis le 1er juillet, date à laquelle le pays devait rembourser 1,5 milliard d’euros à l’institution, une autre échéance se profile : la Grèce doit 3,5 milliards d’euros à la BCE d’ici au 20 juillet.Les Européens se réuniront mardi (François Hollande et Angela Merkel se verront dès lundi soir) pour discuter des issues possibles ; côté grec, un nouveau ministre de l’économie devrait être nommé bientôt, et le gouvernement revenir à la table des négociations avec les créanciers et les dirigeants européens.Dans les deux derniers scénarios, la sortie de l’euro favoriserait les exportations (rendues plus compétitives par une monnaie dévaluée), même si celles-ci pèsent peu dans la balance commerciale par rapport aux importations.La sortie de l’euro pénaliserait certes les Grecs (qui paieraient plus cher les biens importés), mais, selon les analystes de Natixis, l’arrêt du remboursement des intérêts de la dette apporterait une bouffée d’air à l’ensemble de l’économie hellène. Si la Grèce sort de l’euro et que la crise s’aggrave, qui sera touché en Europe ?Un « Grexit » a peu de risque d’entraîner une panique financière comme pendant la « crise des dettes » de la zone euro, en 2012, car depuis cette date, les banques européennes ont réduit leur exposition à la Grèce. Seules les banques allemandes ont gardé dans leurs comptes beaucoup de créances bancaires sur la Grèce (environ 42 % du total des créances du pays, selon les calculs de Natixis).Cependant, les banques grecques sont présentes dans les pays d’Europe orientale, où elles détiennent des encours importants, un risque pour ces pays si les banques grecques devaient définitivement mettre la clé sous la porte. Par rapport à la taille de leur économie, les pays les plus exposés au secteur bancaire grec sont : Chypre (46 % du PIB) ; la Bulgarie (19 % du PIB) ; la Macédoine (17 % du PIB) ; l’Albanie (14 % du PIB) ; la Serbie (11,5 % du PIB) ; la Roumanie (7,6 % du PIB).Quant aux Etats, ils sont exposés à la dette grecque par les prêts bilatéraux qu’ils ont accordés à Athènes et par les garanties qu’ils ont apportées au Fonds européen de stabilité financière : le FESF a prêté 142 milliards d’euros à la Grèce. Les risques géopolitiques d’un « Grexit » Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Tour de France : la course s’arrête (un peu) et Froome repart avec le maillot jaune • Mis à jour le Clément Guillou Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il canicule, il n’y a qu’une chose qui ne change pas dans la première semaine du Tour de France : ça chute. Ça tombe devant, derrière et au milieu. Lundi 6 juillet, lors de la troisième étape, qui a vu le peloton traverser la Belgique, c’est tombé sur le côté.C’est tombé si vite et si fort que le peloton s’est arrêté pour panser ses plaies, que Fabian Cancellara a déjà perdu son maillot jaune et que Tom Dumoulin, qui pensait bien le récupérer, a abandonné. Au sommet du mur de Huy, qu’il connaît mieux que sa Catalogne natale, Joaquim Rodriguez, 36 ans et toujours aussi explosif, s’est imposé devant Chris Froome.Le Britannique, vainqueur du Tour de France 2013, a même endossé le maillot jaune bien plus tôt qu’il ne le pensait. Tony Martin, deuxième à une seconde, a encore raté le plus beau des maillots à cause des bonifications.Outre le gain moral, Chris Froome a pris du temps à ses adversaires : Tejay Van Garderen, Vincenzo Nibali et Nairo Quintana sont à 11 secondes ; Alberto Contador, à 18. Les Français eux, ont, vont être contents de retrouver leurs routes : Romain Bardet a peiné dans le mur (36 secondes déboursées) et Thibaut Pinot, lâché dans l’avant-dernière côte du parcours, perd à nouveau une minute et demie. Le leader de la FDJ voulait gagner un podium dans les Alpes, il l’a perdu au Bénélux. La course neutraliséeAussi passionnantes furent les trois minutes d’ascension du mur de Huy, c’est dans la banlieue de Namur et sur une route plate et droite qu’a eu lieu le gros du spectacle de cette troisième étape. Peu après 16 heures, une chute d’une violence rare a amené les organisateurs du Tour à prendre la décision, rarissime, de neutraliser la course une dizaine de minutes, à 53 kilomètres de l’arrivée.Les coureurs ont évité le pire, certains manquant de peu de percuter à pleine vitesse un pylône électrique. Le maillot jaune, Fabian Cancellara, emporté dans la chute, en a souffert, et n’a pas pu défendre ses chances à l’arrivée.Cette chute, provoquée par une collision entre William Bonnet (FDJ) et un coureur qui se rabattait devant lui, a entraîné quatre abandons immédiats : Bonnet ; le Néerlandais Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), troisième du classement général ; l’Australien Simon Gerrans (Orica-GreenEDGE) ; et le Russe Dmitry Kozontchuk (Katusha). Mais la liste des blessés ne s’arrête pas là.Les organisateurs ont justifié l’arrêt du peloton par la nécessité de soigner les nombreux blessés. Les ambulances et le personnel médical étaient surchargés.C’est la cinquième fois dans l’histoire du Tour de France que la course est neutralisée, la dernière remontant à 1998, lorsque les coureurs avaient, d’eux-mêmes, posé pied à terre pour protester contre le traitement qui leur était réservé après l’affaire Festina.Et demain, les pavésDans un premier temps, Christian Prudhomme, directeur de la course (ci-dessous en train de s’envoler), a demandé aux coureurs de ralentir, puis, constatant qu’il était difficile de contenir ces quelque deux cents coureurs survoltés, leur a demandé de mettre pied à terre.Emmène-nous Christian. #TDF2015 https://t.co/rg5FLTDpsO— AlexisAnnaix (@Alexis Annaix)Une fois le peloton regroupé, il a grimpé en convoi, à vitesse modérée, la côte de Bohissau, première ascension du Tour, neutralisée elle aussi. Cette décision établit un dangereux précédent, remarquait le patron de l’équipe Etixx-Quick Step, Patrick Lefévère, sur Twitter.I will remember this. Every crash we will waiting during the #tourdefrance— PatLefevere (@Patrick Lefevere)Et l’événement de lancer un débat : faut-il neutraliser la course à chaque chute ? A chaque chute du maillot jaune ? A chaque chute de Fabian Cancellara, le porte-parole du peloton, qui avait lui-même fait neutraliser — officieusement — une étape du Tour de France en Belgique, en 2010, en raison des conditions climatiques ?Et demain, on fait quoi ? La question pourrait à nouveau se poser : au programme, sept secteurs pavés d’ordinaire traversés sur Paris-Roubaix, dont six dans les 50 kilomètres. Et peut-être un nouveau changement de leader à prévoir : Chris Froome abhorre ces chemins vicinaux et une malédiction semble peser sur les maillots jaunes du Tour de France 2015.Last TDF with 3 different yellow jersey holder on the first 3 days: 1992 (Indurain, Zulle, Virenque). #TDF2015— CyclingValue (@Cycling Value) Clément Guillou Journaliste au Monde Du BTS à une grande école de commerce, itinéraire d’un recalé du bac • Mis à jour le Laura Wojcik Quand Adrien Gropallo évoque son parcours, il bute un peu sur les mots : « Bac +4… Enfin, +4 ». Difficile d’adapter le vocabulaire avec un cursus aussi paradoxal. A 22 ans, cet étudiant non-bachelier est titulaire d’un BTS, s’apprête à valider un master 1 du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), et prépare son entrée en master 2 à l’EM Strasbourg Business School. Avant d’embrayer, il l’espère, sur un mastère spécialisé, dans une école de commerce encore plus prestigieuse que celle qu’il s’apprête à rejoindre.Tout cela, le jeune homme l’a obtenu malgré une moyenne de 7,5 au baccalauréat en 2010, sans donc atteindre le 8 sur 20 nécessaire pour prétendre au « niveau bac ». Un trou béant sur son CV que le jeune homme n’a jamais caché : « Dans mes lettres de motivation, j’explique pourquoi je n’ai pas le bac. Je fournis aussi mon relevé de notes de l’époque. Je suis transparent dès le début. » Incompréhension des interlocuteursSouvent, c’est l’incompréhension qui domine chez ses interlocuteurs, même cinq ans après son échec : « J’ai toujours des comptes à rendre. Quand j’ai déposé mon mémoire de master 1 (M1) au CNAM récemment, la responsable de formation est venue me dire qu’il n’était pas possible d’avoir un BTS sans le bac », sourit le jeune homme.Lui aussi a cru que le bond en avant dans le supérieur était impossible. Après son échec au bac S, il n’envisage pas de redoubler sa terminale. « Je n’étais pas intéressé par l’école, et je voulais prendre un an de pause quoi qu’il arrive », explique-t-il. Il passe une année à enchaîner les petits boulots, en France puis à Londres. Et épluche les forums sur internet qui rabâchent que non, un BTS sans bac, ça n’existe pas.Pourtant, rien n’interdit légalement les candidats ayant échoué à l’examen de postuler en BTS, ou dans d’autres formations du supérieur, comme celles du Conservatoire national des arts et métiers. Mais en réalité, c’est très rare. Dans les établissements publics, les places sont trop limitées et recherchées pour que ces profils atypiques y aient leur chance. Les non-bacheliers doivent donc souvent se tourner vers des établissements privés, coûteux et parfois peu réputés, dont certains proposent de préparer le bac en parallèle de la première année. Adrien Gropallo, qui vit alors en région parisienne, doit opter pour un réseau d’établissements à une heure trente de trajet de chez lui. L’ambiance y est peu propice au travail, avec un brouhaha qui lui « rappelle le collège », mais le jeune homme n’a guère le choix.« Quelque chose d’autre à défendre »Même dans une école privée peu regardante, il faut se battre pour être admis : « Sans le bac, tu dois montrer que tu as quelque chose d’autre à défendre », explique le jeune homme : un supplément de motivation, un objectif professionnel déjà tracé ou quelques lignes en plus sur son CV.Le Strasbourgeois, lui, mise d’emblée sur un parcours en alternance. Ce qui l’oblige à multiplier les coups de fil pour trouver un employeur au début de son cursus en BTS. « C’était très difficile d’obtenir un entretien, mais dès que j’avais la chance d’en avoir un, je pouvais défendre mon dossier et ça a toujours marché », poursuit-il. Au final, sa stratégie a payé : « Je travaille depuis quatre ans, alors que je n’ai que 22 ans. Ça me permet d’être jugé sur autre chose que mon parcours scolaire seul », explique l’étudiant.A l’issue du BTS, ce parcours original lui permet d’entrer en licence de droit économie gestion au CNAM de Strasbourg. De telles admissions se font « en concertation avec le responsable pédagogique, et pour certaines filières seulement » y précise-t-on. Adrien Gropallo enchaîne sur un master 1 de responsable de gestion, toujours au sein du Cnam, et débutera en septembre un master 2 Supply Chain management au sein d’une école de commerce cotée, l’EM Strasbourg Business School.« Valeur ajoutée »Ce parcours montre toute la difficulté de faire ses preuves dans un système éducatif où le baccalauréat est un Graal quasi sacré. Pourtant, le Strasbourgeois ne voudrait repasser le bac pour rien au monde. Par manque de temps d’abord, mais aussi parce qu’il a fait de ce non-diplôme un moyen de se démarquer : « Après, ce sera moins drôle, plaisante le Strasbourgeois. Mon parcours montre que je suis résilient, c’est apprécié ». D’autant plus que selon lui, « les écoles de commerce misent beaucoup sur la diversité ».Adrien Gropallo souhaite montrer la voie à d’autres élèves de terminale qui ont échoué au baccalauréat : 12 % des candidats étaient concernés en 2014. L’étudiant laisse aujourd’hui quelques messages sur les forums en ligne qu’il consultait auparavant, et répond à de nombreux angoissés sur Facebook. « Je souhaite leur dire que c’est possible de faire des études sans le bac. Je leur conseille de bouger, de prendre une année pour faire autre chose. C’est ma valeur ajoutée, et je veux la partager », explique-t-il.Une « valeur ajoutée » qui n’apaise pas ses doutes : « J’ai toujours une appréhension parce que je n’ai pas le bac. Je sais que ça peut coincer à n’importe quel moment », confie-t-il. Chaque année, au moment du bac, « quand j’entends que les autres le passent, ça me fout un petit coup ». Une montée de stress plutôt que de nostalgie : « Parfois je me dis qu’il y a eu un bug, que je suis passé entre les mailles du filet, et que je ne devrais pas être là où je suis aujourd’hui », poursuit le jeune homme. Il nous demande d’ailleurs de vérifier dans les textes officiels qu’un BTS obtenu sans le bac est bien légal. « Ca me rassurerait », insiste-t-il.Adrien Gropallo voudrait pouvoir tourner la page : « Peut-être qu’un jour on me laissera tranquille avec ce bac. » Au prix de nouvelles compétences et expériences sur son CV, et d’un parcours scolaire de plus en plus fourni. Quitte un jour à rendre moins visible la fameuse ligne manquante. Nous publierons dans les prochains jours d’autres témoignages et des informations pratiques sur la poursuite d’études supérieures sans le bac. Laura Wojcik Journaliste au Monde « Crazy » Richard Gasquet en quarts de finale à Wimbledon • Mis à jour le A Wimbledon, on l’appelle le « Crazy Monday », ce lundi fou au cours duquel tous les joueurs et joueuses encore en lice pour les huitièmes de finale se retrouvent sur le gazon londonien.La journée de lundi 6 juillet a été à la hauteur de sa réputation pour Richard Gasquet, qui s’est qualifié pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en venant à bout de l’Australien Nick Kyrgios (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]). Une revanche sur celui qui, en 2014, avait éliminé le Français au deuxième tour après avoir été mené 2 sets à 0 et sauvé neuf balles de match.« Un match crispant »« J'ai eu neuf balles match l'an dernier, là deux déjà. Cela m'a traversé l'esprit », a reconnu Richard Gasquet, qui estime ne pas avoir eu de réussite au troisième set sur les deux balles de match. « Ce n'est pas comme si j'avais fait des erreurs grossières. » Ensuite Nick Kyrgios « a trop bien servi au quatrième pour que je le breake. » Mais dans le tie-break, alors que l’Australien menait 6-4, il s’est mis à faire des fautes. « Ses erreurs m’ont fait du bien pour finir le match. Elles sont arrivées à point nommé. C'est passé à deux doigts d'un cinquième set. Il y a du soulagement. C'était un match crispant. » Huit ans après son dernier quart de finale à Wimbledon, Richard Gasquet est apparu en grande forme, et en a même fracassé sa raquette de satisfaction. Le Français a de nouveau fait preuve de solidité pour écarter Nick Kyrgios en presque trois heures.Plus consistant et concentré, le Biterrois a pris sa revanche sur ceux qui raillaient ses difficultés récurrentes à passer le cap des huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Richard Gasquet (20e joueur mondial) affrontera au tour suivant soit le Suisse Stan Wawrinka, 4e au classement ATP, soit le Belge David Goffin, 16e.Parmi les autres qualifiés de l’après-midi, le Canadien Vasek Pospisil, qui est parvenu, au terme d’une rencontre marathon, à battre le Serbe Viktor Troicki (4-6, 6-7, 6-4, 6-3, 6-3). Chez les femmes, Serena Williams sort sa sœur Venus en deux sets.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-559ab039710a8'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 7\r\n \r\n \r\n\"Crazy\" Gasquet - Le Fran\u00e7ais Richard Gasquet ne s'est pas laiss\u00e9 d\u00e9stabiliser par le jeune Australien Nick Kyrgios qu'il sort en trois sets (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) en ce traditionnel \"crazy monday\".\r\nCr\u00e9dits : HENRY BROWNE\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"\"Crazy\" Gasquet","legende":"Le Fran\u00e7ais Richard Gasquet ne s'est pas laiss\u00e9 d\u00e9stabiliser par le jeune Australien Nick Kyrgios qu'il sort en trois sets (7-5, 6-1, 6-7 [7-9], 7-6 [8-6]) en ce traditionnel \"crazy monday\".","source":"HENRY BROWNE\/REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 7\r\n \r\n \r\nLe retour de Maria Sharapova - La Russe Maria Sharapova, 4e joueuse mondiale, se qualifie pour les quarts de finale en battant la Kasaque Zarina Diyas (6-4, 6-4).\r\nCr\u00e9dits : SUZANNE PLUNKETT\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Le retour de Maria Sharapova","legende":"La Russe Maria Sharapova, 4e joueuse mondiale, se qualifie pour les quarts de finale en battant la Kasaque Zarina Diyas (6-4, 6-4).","source":"SUZANNE PLUNKETT\/REUTERS","index":1,"position":2,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 7\r\n \r\n \r\nSerena plus forte que Venus - La logique du classement a \u00e9t\u00e9 respect\u00e9e : Serena Williams se qualifie pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en battant sa s\u0153ur Venus (6-4, 6-3).\r\nCr\u00e9dits : ALASTAIR GRANT\/AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Serena plus forte que Venus","legende":"La logique du classement a \u00e9t\u00e9 respect\u00e9e : Serena Williams se qualifie pour les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne en battant sa s\u0153ur Venus (6-4, 6-3).","source":"ALASTAIR GRANT\/AP","index":2,"position":3,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_2.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 4 \/ 7\r\n \r\n \r\nMadison Keys dans le dernier carr\u00e9 - Revers de Madison Keys face \u00e0 la Bi\u00e9lorusse Olga Govortsova : l'Am\u00e9ricaine se qualifie pour les quarts de finale (3-6, 6-4, 6-1), lundi 6 juillet \u00e0 Londres.\r\nCr\u00e9dits : GLYN KIRK\/AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Madison Keys dans le dernier carr\u00e9","legende":"Revers de Madison Keys face \u00e0 la Bi\u00e9lorusse Olga Govortsova : l'Am\u00e9ricaine se qualifie pour les quarts de finale (3-6, 6-4, 6-1), lundi 6 juillet \u00e0 Londres.","source":"GLYN KIRK\/AFP","index":3,"position":4,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_3.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 5 \/ 7\r\n \r\n \r\nCoco Vandeweghe sort Lucie Safarova - L'Am\u00e9ricaine Coco Vandeweghe \u00e9limine en huiti\u00e8mes de finale la 6e joueuse mondiale, la Tch\u00e8que Lucie Safarova (7-6 [7-1], 7-6 [7-4]).\r\nCr\u00e9dits : STEFAN WERMUTH\/REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"Coco Vandeweghe sort Lucie Safarova","legende":"L'Am\u00e9ricaine Coco Vandeweghe \u00e9limine en huiti\u00e8mes de finale la 6e joueuse mondiale, la Tch\u00e8que Lucie Safarova (7-6 [7-1], 7-6 [7-4]).","source":"STEFAN WERMUTH\/REUTERS","index":4,"position":5,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/tennis\/portfolio\/2015\/07\/06\/wimbledon-richard-gasquet-en-quarts_4672657_1616659_4.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 6 \/ 7\r\n \r\n \r\nPospisil sort Troicki - 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Pixels a rencontré l'un de ses principaux créateurs, invité de la Japan Expo de Paris. • Mis à jour le Pauline CroquetAu fil des années, dans les allées des différentes conventions de culture japonaise en France, les visiteurs habillés aux couleurs des personnages de la série Evangelion se font de plus en plus rares. Pourtant, cette saga de science-fiction, qui célèbre ses 20 ans cette année, reste culte. On l'érige souvent au rang des chefs d'œuvre de la fiction japonaise aux côtés d'Akira ou Ghost in the Shell. Elle était d'ailleurs à l'honneur de cette nouvelle édition de la Japan Expo de Paris, qui s'est achevée dimanche 5 juillet. Une exposition lui était consacrée et Yoshiyuki Sadamoto, le concepteur des personnages et l'un des inventeurs de la série, était invité.Derrière les robots, la psychologie humaine« Pour moi Evangelion marque un tournant dans les séries mecha, qui mettent en scène des robots. Elle fusionne les deux genres qui existaient : les ‘super robots' comme Goldorak, centrés sur l'action, et les ‘real robots' comme Gundam, qui représentent des robots animés de l'intérieur par des humains, pilotés, souvent militaires et dont les histoires ont des questionnements plus profonds », détaille Ludwig « Loudde », passionné d'animés et collectionneur qui a participé à l'exposition sur le salon. Il se souvient : « J'ai découvert Evangelion à sa sortie. Je suis de Charleville-Mézières, donc c'était compliqué de voir la série [non diffusée en France à l'époque]. Je me souviens qu'on se prêtait par correspondance des cassettes copiant des Laserdisc japonais de la série. Je l'ai donc vue en VO pure, sans sous titres. Même sans comprendre les paroles car je ne parle pas japonais, la réalisation, la musique du grand compositeur Shiro Sagisu et l'ambiance m'ont mis une claque. »« Une claque ». « Destabilisé(e) ». Les termes reviennent régulièrement dans la bouche des amateurs d'Evangelion. Car bien au-delà d'une histoire de robots, Evangelion est reconnue pour son travail très riche sur la psychologie de ses personnages : « Cette série est très introspective, la psyché des héros est illustrée, animée, pas seulement suggérée, c'est peut être la première fois qu'on voyait ça », argumente David, une petite quarantaine d'années, et passionné de la première heure.« Même si les héros sont des enfants, ce n'est pas une série pour eux. Les relations entre les personnages sont très ambiguës, à la limite de l'incestueux ; Shinji part au combat avec le clone de sa mère par exemple. C'est une véritable tragédie grecque », analyse Carlo Levy , directeur de Dybex, qui a édité et importé Evangelion en France. « On est face à des personnages qui souffrent tous ; chacun a son drame et affronte dans son entourage des morts brutales. Il y a un grand éventail de situations personnelles... A 15-25 ans, le spectateur se cherche encore et peut se retrouver dans ces histoires », ajoute t-il.Une explication partagée par Yoshiyuki Sadamoto, le dessinateur : « Le succès d'Evangelion vient surtout du fait que les gens vont se sentir proches des personnages à une époque de leur vie, vont s'attacher à eux, quand bien même ces derniers vont avoir une partie secrète. Dès le début du projet, il était évident que l'on voulait qu' Evangelion plaise à un maximum de personnes : ceux qui aiment les jolies filles, ceux qui aiment les robots, ceux qui aiment les histoires père-fils, et ensuite, nous avons rajouté ces parties plus mystérieuses avec les sociétés secrètes, les légendes urbaines … Cette variété explique aussi probablement que la série reste culte aujourd'hui. »Le besoin d'en parlerHideaki Anno, scénariste et réalisateur, amène donc le spectateur à s'interroger au delà de la fin de l'humanité : quelle est la raison d'être des anges, qu'est-ce que le plan de complémentarité de l'homme évoqué dans l'histoire, pourquoi les enfants combattent ? Autant de questions que certains fans ardus vont tenter de résoudre en discutant sur les forums, la série étant contemporaine de l'arrivée d'Internet dans les foyers. Alexandre, 20 ans, « amateur de la série mais pas gros consommateur d'animés japonais », confirme : « Ce qui est fou, c'est qu'une fois qu'on a vu un épisode, on se sent obligé d'en parler de discuter , un peu comme avec Game of Thrones pour citer un exemple récent. La première fois que je l'ai vu, j'ai fait des recherches sur le Net. Beaucoup de gens parlent de théories sur Evangelion en ligne. » D'autant que de nombreuses références – du moins des termes empruntés – aux textes anciens du christianisme et aux judaïsme jalonnent l'histoire d'Evangelion et permettent de nourrir le fantasme.« La partie religieuse d'Evangelion est assez discrète, il faut s'y connaître si l'on veut y voir quelconque symbole, mais c'est pas dérangeant, cela renforce le mystère de la série », explique Kevin, 23 ans. « Cette série est plus ésotérique que religieuse », complète David. « C'est plutôt esthétique », selon Carlo Levy de Dybex. « Je ne suis pas sûr qu'Anno [Hideaki Anno, le réalisateur de la série] se rende compte de la portée des symboles religieux qu'il emploie. Les religions éloignées du Japon sont exotiques pour eux, comme pour nous les Egyptiens. »Le dessinateur Yoshiyuki Sadamoto n'est pas non plus très bavard au sujet des influences religieuses : « L'histoire tient pour beaucoup aux inspirations de jeunesse que nous avons pu avoir avec plein d'œuvres comme le manga Devilman, mais aussi le manga Apparaît géant légendaire [non paru en France] qui a influencé la construction des personnages mais aussi Hyoryu Kyoshitsu [L'Ecole emportée], un manga d'horreur qui retrace l'histoire d'une classe transportée tout d'un coup dans un monde parallèle. »A la télé après « les Simpsons »La série sort officiellement en VHS en France en 1996 alors que la diffusion japonaise s'achève. La jeune société d'édition bruxelloise Dybex, quelques mois au compteur à l'époque, acquiert les droits : « J'étais très fan du travail des studios Gainax qui ont réalisé Evangelion. Je n'avais aucune idée de ce que ce serait au final, mais je me suis dit, si c'est Gainax, ce ne peut être mauvais. Ils avaient réalisé Nadia, le secret de l'eau bleue et Gunbuster, de très beaux animés », se souvient Carlo Levy, le patron de Dybex. « C'était un défi de le sortir à l'époque, car ça a été une des premières séries à multiples épisodes à sortir en France en VHS comme ça. Le défi était de savoir si les gens allaient accrocher et acheter une à une les neuf cassettes : la réponse est oui. » Pour ce faire, Dybex confectionne des jaquettes dépliables pour accompagner les VHS et chouchoute la traduction des sous-titres, parfois négligée à l'époque dans le milieu de l'animé. Mais avec quelques difficultés : « On n'avait pas de vision d'ensemble sur la série pour la traduction car on ne la recevait que par deux ou trois épisodes. Mais on a eu de la chance, on n'a pas commis d'erreur majeure », raconte Carlo Levy. La série fonctionne principalement par le bouche à oreille, les VHS s'écoulent en milliers d'exemplaires, ce qui est loin d'être négligeable à la fin des années 1990. A force de faire le pied de grue dans les bureaux de la programmation de Canal+, Carlo Levy convainc la chaîne cryptée de diffuser Evangelion. Les épisodes passeront sur petits écrans en 1998, en fin d'après-midi, juste après Les Simpsons. « C'est la première série animée diffusée par Canal après la programmation de Cobra en 1984 », insiste Carlo Levy. L'épilogue des 26 épisodes va provoquer l' émoi des fans, et susciter la controverse, de nombreux débats, amplifiés par les forums sur le Net. En 1997, un an après la fin de la série, Hideaki Anno sort un film qui offre une fin alterative : The End of Evangelion.Bien plus tard, en 2007, Anno lance une nouvelle tétralogie de films, Rebuilt of Evangelion, dont le dernier volet n'est toujours pas sorti. Cette série remet en cause au fur et à mesure l'histoire originale. « Dès le deuxième film, s'installe une histoire parallèle et au troisième volet, cela se détache complètement de la série. Personne n'a les idées claires sur ce qui va se passer dans le prochain film, on attend tous », conclut Carlo Levy. Au Japon, cette nouvelle saga est un succès. Le premier film réalise 2 milliards de yen (environ 15 millions d'euros) de bénéfices l'année de sa sortie.« Personne ne reste indifférent »En France, même si l'on admet la grande qualité de ces nouvelles sorties, le succès reste plus confidentiel. La série originelle n'est plus commercialisée. Les rééditions ont été interrompues à la demande du réalisateur lui-même, pour laisser une chance aux nouveaux films. « Et puis le manga dérivé de la série a commis une erreur : il a mis vingt ans à se terminer, en novembre 2014, alors que la série TV s'est achevée en 1997. Les Européens qui s'intéressaient à l'animé étaient peut-être passés à autre chose entre temps », avance Carlo Levy.Pourtant, « cette série ne laisse indifférent personne, y compris tous les gens qui n'aiment pas l'animation japonaise à qui j'ai pu la montrer », assure Kevin, un visiteur de la Japan Expo. « Aujourd'hui, les jeunes fans de mangas et d'animés regardent avant tout ce qui marche. C'est peut être aux anciennes générations de leur mettre Evangelion dans les mains, comme quand tu montres un vieux Superman avec Christopher Reeves à un fan de comics qui te parle de Man of Steel sorti il y a peu », explique Eric, qui se qualifie de « fan hardcore », venu admirer le costume d'une jeune femme déguisée en Askua Langley Soryu, personnage d'Evangelion. Aux fans, donc, d'évangéliser Evangelion ? }); Pauline Croquet Journaliste au Monde La vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac au consortium chinois a bien été finalisée • Mis à jour le L’actionnaire chinois de Toulouse-Blagnac a disparuLe 2 juillet, le premier ministre, Manuel Valls, avait déjà rassuré les détracteurs de la vente en annonçant que la disparition de Mike Poon n’affectait pas la privatisation partielle. Argument avancé : les 49,99 % d’ATB ne sont pas cédés à Mike Poon en son nom propre, mais bien au consortium de sociétés chinoises.La gestion reste publiqueLa députée Parti socialiste (PS) de Tarn-et-Garonne Valérie Rabault, opposante à la cession, a expliqué qu’elle avait demandé à Emmanuel Macron, ministre de l’économie et des finances, à voir le contrat signé lorsqu’elle avait appris la disparition de M. Poon. « J’attends toujours », a-t-elle ajouté. Ce à quoi la porte-parole de Bercy a répondu qu’une réponse serait apportée « très prochainement à son courrier du 24 juin ».Parallèlement à l’officialisation de la vente, la porte-parole de Bercy a affirmé que le ministère réitérait son engagement de ne pas céder les 10,01 % d’ATB que l’Etat possède encore.Le contrat de vente aux Chinois lui donne pourtant la possibilité de vendre ses parts dans trois ans, avec un délai de six mois pour exercer cette option. Valérie Rabault ainsi que les acteurs publics locaux tiennent à ce que la gestion de l’aéroport reste majoritairement publique. Il faudrait pour cela que l’Etat garde les 10,01 % d’ATB qu’il lui reste. Le vendeur de logiciels espions Hacking Team victime d’un piratage massif • Mis à jour le Florian Reynaud De par ses activités, Hacking Team n’a pas la meilleure des réputations. L’association Reporters sans frontières (RSF) l’a même classé dans son édition 2013 du rapport sur les « ennemis d’Internet ». « L’entreprise italienne Hacking Team décrit elle-même ses technologies comme étant “offensives”. La société a été mise en cause pour des ventes au Maroc et aux Emirats arabes unis. Selon la société Hacking Team, le Remote Control System [logiciel espion de l’entreprise], dénommé avec modestie DaVinci, est capable de casser le chiffrement utilisé pour les emails, les fichiers et les protocoles VOIP [téléphonie via Internet] », indique le document de RSF.La dernière version de Remote Control System (RCS), nommée « Galileo », est présentée par Hacking Team comme « la suite de piratage pour les interceptions gouvernementales ». RCS peut infecter la majorité des systèmes d’exploitation (Windows, Android, OSX, iOS…), qu’il s’agisse d’un ordinateur ou d’un téléphone portable. Hacking Team assure que ses logiciels espions sont indétectables par les antivirus. RCS peut alors enregistrer des conversations Skype, voler des emails, des SMS ou même des clés de chiffrement utilisées pour s’échanger des informations confidentielles. L’entreprise assure qu’elle vérifie que ses outils ne soient jamais utilisés contre des journalistes, travailleurs humanitaires ou à toute fin constituant une violation des droits humains.Plusieurs rapports de l’entreprise russe en sécurité informatique Kaspersky et des chercheurs du Citizen Lab (lié à l’université de Toronto) ont affirmé que Hacking Team vendait des solutions de surveillance à des dictatures et gouvernements oppressifs. En 2012, les ordinateurs de journalistes citoyens marocains ont par exemple été infectés par un logiciel espion suspecté d’avoir été conçu par l’entreprise.« Nous faisons extrêmement attention à qui nous vendons nos produits. Nos investisseurs ont mis en place un comité légal qui nous conseille continuellement sur le statut de chaque pays avec lequel nous entrons en contact », avait assuré le PDG de Hacking Team, David Vincenzetti, dans une interview accordée en 2011 au journaliste Ryan Gallagher (aujourd’hui journaliste d’investigation pour The Intercept). « Le comité prend en compte les résolutions de l’ONU, les traités internationaux et les recommandations d’Human Rights Watch et d’Amnesty International », avait-il ajouté.Un contrat avec le SoudanUne experte de l’association militante Electronic Frontier Foundation a publié lundi 6 juillet sur Twitter une liste des clients supposés de Hacking Team, issue des documents volés à l’entreprise, parmi lesquels de nombreux services de police mais aussi de renseignement.Selon le document, l’entreprise a vendu ses services de manière non officielle aux services secrets et au ministère de la défense saoudiens, mais aussi aux services de renseignement russes, au ministère de la défense et aux services secrets soudanais. Un autre document volé indique que Hacking Team a facturé un contrat de 480 000 euros au Soudan, alors même que l’Organisation des nations unies (ONU) impose un embargo sur la vente d’armement et de « matériels connexes » au Soudan. Hacking Team avait d’ailleurs nié toute relation commerciale avec le Soudan. Parmi les clients supposés toujours en contrat, on trouve également la Turquie, la Thailande, les Etats-Unis, l’Espagne, le Nigeria, l’Australie mais aussi de nombreux clients au Mexique.Sur son compte Twitter, désormais supprimé, Christian Pozzi a réagi lundi matin à la publication des documents. « Une grande partie de ce que les pirates affirment concernant notre entreprise est faux. Merci de ne pas répandre de fausses informations sur les services que nous offrons », a-t-il tweeté. « Nous sommes en train de travailler étroitement avec la police », a-t-il assuré. Florian Reynaud Journaliste au Monde Crise grecque : Merkel inflexible avant sa rencontre avec Hollande • Mis à jour le Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Avant de rencontrer François Hollande à l’Elysée, lundi à 18 heures, la chancelière allemande Angela Merkel a laissé son porte-parole, Steffen Seibert, indiquer en quelques mots comment elle voyait la situation après le référendum en Grèce.Formellement, « la porte est toujours ouverte » à un accord avec Athènes, a dit M. Seibert, reprenant une phrase prononcée par la chancelière au Bundestag mercredi 1er juillet. Contrairement à son vice-chancelier, le président du Parti social-démocrate Sigmar Gabriel, la chancelière ne pense donc pas que la Grèce « a rompu les ponts » avec l’Europe. Suivez la situation en direct sur notre liveNéanmoins, il est clair qu’elle n’est absolument pas prête à faire la moindre concession. « Compte tenu de la décision d'hier des citoyens grecs, les conditions pour des négociations sur un nouveau programme d'aide ne sont pas réunies », a déclaré M. Seibert. Selon lui, le vote de dimanche « est un rejet du principe qui a guidé les aides aux pays [européens en difficulté], le principe selon lequel la solidarité et les efforts sont indissociables », a poursuivi M. Seibert. Or, « le gouvernement allemand reste fidèle à ce principe » qui, selon lui, a fonctionné dans les autres pays qui y ont eu recours.Angela Merkel attend donc désormais ce qu’Alexis Tsipras a à dire aux Européens. Mais, pour elle, il ne saurait être question de négocier un troisième programme d’aide et encore moins de rediscuter de la dette. Un allègement de la dette « n'est pas un sujet pour nous », a indiqué le porte-parole du ministère des finances, Martin Jäger. « Je ne vois pas de raison de nous lancer à nouveau dans cette discussion », a-t-il ajouté.Lire nos explications :Crise grecque : trois scénarios après le non au référendumSauver l’EuropeTout se passe donc comme si l’Allemagne se préparait désormais à une sortie de la Grèce de la zone euro. Certes, ce n’est pas Berlin qui la provoquera, mais celle-ci deviendra inévitable au fur et à mesure qu’Athènes se révèlera, faute d’accord avec ses créanciers, incapable d’honorer ses remboursements et que la Banque centrale européenne cessera d’assurer le financement de son économie.Une sortie de la Grèce de la zone euro serait-il un échec pour Angela Merkel ? Evidemment, celle-ci ne le voit pas ainsi. Du moins ne le reconnaît-elle pas. Mercredi, au Bundestag, la chancelière a donné sa définition de ce qu’est un bon Européen.« Je le dis clairement : un bon Européen n’est pas celui qui recherche l’unité à tout prix. Un bon Européen est celui qui respecte les traités européens ainsi que le droit national et qui, de cette façon, contribue à ce que la stabilité de la zone euro ne se détériore pas. »Contrairement à la plupart des autres pays de la zone euro, dont la France, l’Allemagne – conservateurs et sociaux-démocrates confondus – est désormais convaincue qu’une zone euro sans la Grèce serait plus stable qu’une zone euro dont les principes seraient bafoués par un de ses membres. Dans cette logique, ne pas sauver la Grèce, c’est , d’une certaine façon, sauver l’Europe. De plus, même si Angela Merkel se garde bien de le dire, les retombées négatives devraient être telles pour la population grecque que cela servira sans doute de leçons aux autres pays.Lire les dernières informations :Démission, propositions, divisions : le jour d’après le non de la Grèce Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Livret A : Christian Noyer plaide pour une baisse du taux • Mis à jour le Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a plaidé lundi en faveur d’une baisse de la rémunération du Livret A, dont le taux doit être révisé le 1er août. « Il est hors de question que le taux ne baisse pas au cours de l’année », a expliqué M. Noyer lors d’une conférence de presse.Ce taux est actuellement fixé à 1 %, son plancher historique. Celui-ci est déterminé par une formule de calcul faisant essentiellement intervenir le niveau de l’inflation, très bas actuellement. « Il pourrait y avoir une logique à laisser jouer la formule. On verra en fonction des chiffres de l’inflation », a fait valoir Christian Noyer. Ces derniers seront connus le 15 juillet.  if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Banque de France", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null,step:'right', marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:0, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} %" }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%b %Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" %", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: "%b %Y"},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Taux du livret A", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ -315619200000, 3.25 ], [ -126230400000, 3 ], [ -63158400000, 3.5 ], [ -31536000000, 4 ], [ 15552000000, 4.25 ], [ 15552000000, 4.25 ], [ 126230400000, 6 ], [ 141868800000, 6.5 ], [ 157766400000, 7.5 ], [ 189302400000, 6.5 ], [ 323395200000, 7.5 ], [ 372038400000, 8.5 ], [ 428544000000, 7.5 ], [ 461462400000, 6.5 ], [ 489024000000, 6 ], [ 516585600000, 4.5 ], [ 825379200000, 3.5 ], [ 897177600000, 3 ], [ 932688000000, 2.25 ], [ 962236800000, 3 ], [ 1059696000000, 2.25 ], [ 1122854400000, 2 ], [ 1138752000000, 2.25 ], [ 1154390400000, 2.75 ], [ 1185926400000, 3 ], [ 1201824000000, 3.5 ], [ 1217548800000, 4 ], [ 1233446400000, 2.5 ], [ 1241136000000, 1.75 ], [ 1249084800000, 1.25 ], [ 1280620800000, 1.75 ], [ 1296518400000, 2 ], [ 1312156800000, 2.25 ], [ 1359676800000, 1.75 ], [ 1375315200000, 1.25 ], [ 1406851200000, 1 ], [ 1422748800000, 1 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1421667579524 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Le Livret A tombe de son piédestalAvec un Livret A dont les dépôts sont rémunérés à 1 %, cette ressource coûte donc plus cher aux banques, mais aussi aux organismes HLM, qui utilisent les fonds de ce produit d’épargne pour construire des logements sociaux. Selon le gouverneur de la Banque de France, le surcoût estimé pour 2014 de la rémunération avantageuse du Livret A par rapport aux conditions de marché correspond ainsi à la construction d’environ 5 000 logements. Football : les cinq bons points d’un Mondial réussi • Mis à jour le Anthony Hernandez Mondial : Amandine Henry, la force bleue Anthony Hernandez Journaliste au Monde « Uber, Airbnb… La technologie n’est plus au service de l’entreprise traditionnelle, elle la contourne » • Mis à jour le De quoi l’« uberisation » est-elle le nom ?Rien à perdreL’innovation ne se porte plus sur des outils pour aider les entreprises à devenir plus productives et plus réactives, elle est au contraire utilisée pour les contourner, les « désintermédier » : Uber, Airbnb, Lending Club, Blablacar, etc., s’adressent directement aux particuliers, plus besoin d’intermédiaire. Tout va dès lors beaucoup plus vite car ces jeunes entrepreneurs, tous issus de la génération des natifs du numérique (la génération Y), sont passés maîtres dans l’art d’utiliser les nouvelles technologies et le marketing viral que permettent les réseaux sociaux. Et ils n’ont rien à perdre contrairement aux entreprises traditionnelles.Ainsi, en deux temps trois mouvements, l’innovation est passée au service de la « disruption » et non plus au service de la productivité. Les économistes se déchirent pour comprendre pourquoi la productivité ne progresse plus comme avant mais est-ce encore le débat ? Peut-être faudrait-il dorénavant plutôt mesurer, non plus le produit national brut (PNB), directement lié à la productivité, mais la « disruption nationale brute » d’un pays ? Tâche ardue s’il en est.Benoît Flamant, directeur de Fourpoints Investment Managers (société de conseil en investissement) L’Etat va investir 1,5 milliard d’euros dans le renouvellement des trains Intercités • Mis à jour le 07.07.2015 à 19h13 Une enveloppe conséquente, mais pas de décision sur les suppressions de ligne. Le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, a annoncé mardi 7 juillet que l’Etat allait investir 1,5 milliard d’euros pour renouveler les trains Intercités sur les lignes principales, à l’exception des lignes de nuit. L’ensemble du matériel roulant devrait être entièrement renouvelé d’ici à 2025. [Feuille de route #TET] 3/ C’est le matériel roulant des lignes structurantes TET entièrement renouvelé d’ici 2025 : 1,5Md€ investis.— Alain Vidalies (@AVidalies) 7 Juillet 2015 Les trains de nuit et des tronçons de ligne pourraient être supprimés Trains Intercités : votre ligne pourrait-elle être supprimée ? Les négociations sur le nucléaire iranien prolongées • Mis à jour le 07.07.2015 à 18h49 Yves-Michel Riols (Vienne, envoyé spécial) Nucléaire : les derniers choix difficiles de Téhéran De prolongation en prolongation, ces pourparlers ne cessent de s’éterniser depuis vingt mois lorsque l’Iran et les pays du « P5 + 1 » (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne) sont parvenus à un accord intérimaire à Genève, en novembre 2013, ouvrant la voie à des négociations qui ne devaient théoriquement durer qu’un an. L’objectif de ces discussions, amorcées en 2003 par les Européens, est de parvenir à un strict encadrement du programme nucléaire iranien, en échange d’une levée progressive et réversible des sanctions internationales, imposées contre la République islamique depuis 2006 par six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.Trois points de blocageCette nouvelle extension des tractations est clairement le signe que les derniers arbitrages sont de plus en plus difficiles malgré la multiplication des réunions entre les chefs de la diplomatie des Six avec les Iraniens, qui ont persisté jusqu’aux premières heures de mardi, avant de reprendre dans la matinée.Sous un soleil de plomb, Laurent Fabius, le ministre français des affaires étrangères, a fait une brève déclaration, mardi, avant de quitter Vienne, dans laquelle il n’a pas dissimulé ses réserves. « La négociation sur le nucléaire iranien, comme prévu, n’est pas facile, il y a des périodes de tension », a-t-il souligné, avant d’énumérer les mêmes trois points de blocages qu’il avait évoqués il y a une semaine : l’« imitation » du programme nucléaire iranien, « la recherche » sur des modèles de centrifugeuses, qui permettent d’enrichir l’uranium, une matière nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique, ainsi que « les sanctions et leur rétablissement » en cas de violation de l’accord par l’Iran et aussi la « possible dimension militaire », qui concerne les soupçons sur les activités passées de l’Iran.Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, a affirmé qu’il restait « huit ou neuf » questions toujours en suspens, en précisant que la levée de l’embargo sur les armes frappant l’Iran demeurait un « problème majeur » dans la négociationM. Fabius a indiqué qu’il serait de retour, mercredi soir, dans la capitale autrichienne, mais plus le temps passe, plus la lassitude est perceptible chez les diplomates. « C’est bien bloqué, constate une source proche des négociations. Personne ne peut dire si on va y arriver ou pas. Je vois mal cela durer encore très longtemps car il n’y a aucune raison de penser que les choses seraient plus faciles la semaine prochaine ou au-delà », insiste cette source. De son côté, Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, qui s’est peu exprimé jusqu’à présent, a affirmé, mardi, qu’il restait « huit ou neuf » questions toujours en suspens, en précisant que la levée de l’embargo sur les armes frappant l’Iran demeurait un « problème majeur » dans la négociation. Téhéran réclame la levée de cet embargo sur les armes conventionnelles, adopté par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2010, arguant que ces mesures restrictives n’ont rien à voir avec le dossier nucléaire.Mais les Occidentaux y sont fermement opposés. Ils estiment que cela enverrait un signal désastreux à Israël et aux pays arabes sunnites du Proche-Orient, déjà vent debout contre les menées de l’Iran chiite dans la région, et très inquiets d’un accord sur le nucléaire dont ils redoutent qu’il ne fera que renforcer l’influence de Téhéran. Yves-Michel Riols (Vienne, envoyé spécial) Journaliste au Monde Résultats du bac 2015 : près de huit candidats sur dix reçus du premier coup • Mis à jour le 07.07.2015 à 18h26 Claire Ané 524 300 candidats au bac 2015 l’ont obtenu du premier coup a annoncé, mardi 7 juillet, le ministère de l’Education nationale. Cela représente 78,8 % du total, un taux pratiquement stable par rapport à l’an dernier (- 0,1 point). Si la performance des candidats au bac général (81,6 % de réussite), qui représentent plus de la moitié de l’effectif total, s’est améliorée par rapport à l’an passé (+ 1,3 point), celle des candidats au baccalauréat professionnel connait une baisse sensible (- 2,7 points), et celle des candidats pour le baccalauréat technologique un léger recul (- 0,6 point).46 500 candidats sont ajournés (7 %), c’est-à-dire qu’ils échouent, et 94 600 (14,2 %) pourront encore tenter de décrocher leur diplôme lors de la session de rattrapage, qui se déroulera entre le mercredi 8 et le vendredi 10 juillet.Voici le détail pour les différentes séries du bac général et technologique et pour le bac professionnel.Bac S, ES et L. 52 % des candidats au bacal se présentaient dans la filière générale (+ 10 400 élèves par rapport à 2014). Le taux d’admis à l’issue du premier groupe d’épreuves atteint 81,6 %, soit 1,3 point de plus qu’en 2014. La plus forte hausse concerne la série ES, avec 3,4 points de plus et 80,6 % de candidats admis au premier groupe, puis pour la série L avec 1 point de plus et 79,7 % d’admis. Enfin, la série S augmente très légèrement (+ 0,1 point), mais domine toujours, avec 82,7 % d’admis.Bac technologique. Un candidat sur cinq se présentait cette année le bac technologique (- 4 200 candidats par rapport à 2014). Le taux d’admis à l’issue du premier groupe d’épreuves est de 80,2 %, en léger recul par rapport à la session 2014 (- 0,6 point), essentiellement dû aux résultats des séries STI2D et Hôtellerie.Bac professionnel. Le taux d’admis au premier tour y est moins élevé, à 72,6 % (- 2,7 points). La baisse est plus particulièrement marquée (- 3,9 points) dans le domaine des services, avec 73,8 % des candidats admis ; tandis qu’elle se limite à - 1,2 point dans le domaine de la production, avec 71,1 % de candidats admis. 28 % des candidats de cette année se présentaient dans la voie professionnelle. Claire Ané Journaliste au Monde.fr Carnival pourra organiser des croisières vers Cuba Entre les Etats-Unis et Cuba, les secrets d’un dégel Aucune avancée pour les droits de l’homme à Cuba malgré la normalisation avec les Etats-Unis Tour de France : Tony Martin grand gagnant des pavés, Pinot seul perdant • Mis à jour le 07.07.2015 à 19h23 Clément Guillou Vincenzo Nibali, grand vainqueur de l’étape des pavés l’an passé, a beaucoup tenté, sans réussite cette fois, la faute à un vent de face qui limitait la portée des attaques et l’absence de chute, dont l’effet secondaire est souvent, sur ces étapes, de couper les groupes en tranche.Les deux derniers membres du « Big Four » de ce Tour de France, Alberto Contador et Nairo Quintana, ont subi le pavé mais n’ont jamais perdu de vue leurs adversaires.Pinot perd plus de trois minutesL’étape entre Seraing et Cambrai n’a donc pas eu l’impact attendu, à une exception près : Thibaut Pinot, qui semble confirmer que les Tours des années impaires sont maudits pour lui. Il n’y a, cette fois, pas grand chose à lui reprocher : il était certes en dernière position du d’un peloton amaigri lorsqu’il a subi un problème mécanique, mais il y était. Le problème vient plutôt de son équipe, complètement absente alors que son manager ne jure que par Paris-Roubaix. Le Français de la FDJ a ensuite perdu un peu ses nerfs, et beaucoup de temps. Trois minutes et 23 secondes sur la ligne, soit un peu plus que ce qu’il avait déjà perdu ces deux derniers jours. 4e étape : Pinot perd ses nerfs ! par francetvsportCôté français, le meilleur est pourtant à venir, promis : Warren Barguil a volé sur le pavé, l’emportant dans la catégorie imaginaire des 60 kilos et moins. Il est un miraculeux 11è du classement général, lui le grimpeur. Romain Bardet et Jean-Christophe Péraud sont restés aux aguets dans le groupe de tête. Nacer Bouhanni, sixième de l’étape, n’a plus l’air d’avoir trop mal aux côtes alors que les sprints arrivent. Et Tony Gallopin, huitième, a semblé lui aussi se régaler. Il regarde déjà vers Mûr-de-Bretagne, une arrivée sur mesure pour lui.Demain mercredi, premier sprint massif attendu à Amiens. Le peloton observera une trêve, en hommage aux victimes des batailles de la Somme mais aussi parce qu’il a besoin de repos. Clément Guillou Journaliste au Monde Un rapport accable l’OMS pour sa gestion d’Ebola Une réforme de l’OMS pour tirer les leçons d’Ebola Un an après, la lutte sans fin contre Ebola en Afrique de l’Ouest Pourquoi Syriza ne peut pas être comparée au FN • Mis à jour le 07.07.2015 à 18h43 Samuel Laurent « Le Front national (…) est, toutes choses égales par ailleurs, une forme de Syriza à la française, d’extrême droite. Mais, d’ailleurs, vous voyez cette coagulation des contraires se faire : qui adore Syriza chez nous ? Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Avec qui s’allie Alexis Tsipras en Grèce ? Avec son extrême droite souverainiste. »Cette phrase du ministre de l’économie, Emmanuel Macron, qui comparaît, lundi 6 juillet, le parti au pouvoir en Grèce au Front national français, a beaucoup agacé au Parti socialiste et à gauche. Pourtant, cet amalgame assimilant Syriza et FN est assez répandu, notamment à droite. « Il y a deux personnes qui se sont réjouies de l’arrivée de ce gouvernement invraisemblable en Grèce – invraisemblable ! – c’est M. Mélenchon et Mme Le Pen », avait lancé Nicolas Sarkozy en mars. Depuis, il ne perd pas une occasion d’évoquer en Syriza « les amis de Mme Le Pen ». Qu’en est-il réellement ?1. Syriza est-il de gauche ou d’extrême gauche ?« Syriza » est un acronyme qui signifie « coalition de la gauche radicale ». Treize partis la composent, qui vont des écologistes aux maoïstes en passant par des communistes, des trotskistes… Sa principale composante, Synaspismós, dont Alexis Tsipras était le président, est un parti qui coalisait déjà socialistes, écologistes et communistes.On peut donc classer le parti (la coalition de départ a changé son statut pour en devenir un) à la gauche du Pasok – l’équivalent grec du Parti socialiste français –, dans la catégorie « gauche radicale » ou « extrême gauche ». Mais sa naissance et sa croissance sont étroitement liées à l’histoire de la crise économique et des mesures d’austérité imposées à Athènes.L’ascension de Syriza date de la crise : encore très minoritaire en 2009, la coalition doit attendre 2012 pour passer devant le Pasok. Toujours en 2012, face à Syriza, une coalition réunissant deux partis de gauche (Pasok et Gauche démocrate) se forme pour défendre le respect des accords avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international.Syriza incarne alors le parti « anti-austérité », et son programme est résolument orienté en ce sens, et n’est sans doute pas pour rien dans sa victoire de janvier. Néanmoins, et contrairement à ce qu’on peut entendre ou lire, Syriza n’est plus favorable à une sortie de la Grèce de la zone euro – même si l’âpreté des négociations avec les créanciers du pays a ravivé les voix discordantes dans le parti.2. Le parti grec est-il allié à l’extrême droite ?En 2015, Syriza arrive en tête aux législatives, mais à deux sièges de la majorité absolue. Le parti doit donc composer une coalition pour gouverner.Or, il n’est pas aisé de trouver une autre formation anti-austérité : du Pasok à Nouvelle Démocratie (droite) en passant par To Potami (centre), la plupart des formations sont contre le programme de Syriza.Alexis Tsipras choisit donc une alliance « contre nature » : il va chercher le parti des Grecs indépendants (ANEL), dirigé par Panos Kammenos, transfuge de Nouvelle Démocratie, connu pour ses discours très populistes, voire conspirationnistes, et pour quelques scandales financiers. Volontiers outrancier, il affirmait en décembre 2014 que « les bouddhistes, les juifs et les musulmans ne payaient pas d’impôt », contrairement à l’Eglise orthodoxe, qui « risquait de perdre ses monastères ». Lui aussi hostile à la politique d’austérité, il a multiplié les discours agressifs contre la « troïka » UE-BCE-FMI.Peut-on qualifier l’ANEL de parti d’extrême droite ? Sur le plan social, le parti est résolument conservateur : très favorable à l’Eglise orthodoxe et à son influence sur la société, il tient des discours fortement anti-immigration, et ne perd jamais une occasion d’exalter le nationalisme grec.Néanmoins, il n’est pas allié au Front national français, mais à… Nicolas Dupont-Aignan et à son parti, Debout la France (DLF). Libération citait un historien grec, Nikolas Bloudanis, qui estimait que, transposé à la France, « il regrouperait la droite de l’UMP et la gauche du FN ». En Grèce, il existe un parti d’extrême droite bien plus virulent (et qui connaît un meilleur succès) : Aube dorée, qu’on peut qualifier de « néonazi ».3. Peut-on dire que Syriza a les mêmes idées que le FN ?Cette alliance entre gauche radicale et droite dure peut sembler contre nature. Mais, comme Ilias Nicolacopoulos, professeur de sciences politiques, l’expliquait dans Le Figaro, « les électorats d’ANEL et de Syriza ne sont sociologiquement pas si éloignés que cela. Des couches populaires de droite ont voté pour Syriza ». En réalité, dans la Grèce de 2015, la ligne de démarcation politique principale se construit avant toute chose autour du soutien ou non aux mesures d’austérité. Et si l’ANEL et Syriza sont alliés, le pouvoir est du côté de Syriza, pas du parti de Kammenos, qui n’a obtenu qu’un ministère, certes d’importance (la défense).Au-delà de cette alliance, rien dans le programme de Syriza ne permet de qualifier ce parti d’extrême droite : il est favorable à l’immigration ; défend des aides pour les plus pauvres et un Etat providence augmenté ; veut créer de l’emploi public, rétablir un salaire minimal… Surtout, Syriza veut faciliter les naturalisations et le regroupement familial, aux antipodes de la politique migratoire du FN français.Emmanuel Macron a tenté de rectifier lui-même le tir, sur Twitter : assimiler Syriza et le FN n’a pas grand sens. Aucune confusion possible entre le FN et Syriza, issu de la gauche grecque qui s’est construite dans la résistance face au nazisme 3/4— EmmanuelMacron (@Emmanuel Macron) D’ailleurs, si le FN n’a de cesse de tresser des couronnes à Syriza, la formation grecque, elle, le refuse fermement. Dans un communiqué retransmis par le Parti communiste en France, Syriza explique que ses succès électoraux sont au contraire « un bastion contre la montée de l’extrême droite que représente Marine Le Pen, mais aussi un message pour la défense de la démocratie contre ses ennemis. Nos partenaires et nos soutiens français sont divers et ils s’élargissent. Ils sont de gauche ». Samuel Laurent Journaliste au Monde « Street Fighter V » : « Capcom a voulu créer une ambiance proche du II » William Audureau Ken Bogard, commentateur professionnel de jeux vidéo de combat, a été recruté par la société japonaise Capcom pour assurer l’animation sur le stand de l’éditeur des matchs de Street Fighter V, un jeu de combat encore en cours de développement, le temps de la Japan Expo, qui s’est tenue au parc des Expositions de Villepinte du 2 au 5 juillet. Il explique à Pixels comment se situe le jeu par rapport aux épisodes des années 1990, et notamment Street Fighter II, celui qui a lancé la série et marqué toute une génération.Les jeux de combat sont devenus très sophistiqués. Les joueurs qui ont arrêté à l’époque de Street Fighter II ont-ils un espoir de se retrouver dans Street Fighter V ? Street Fighter V a beaucoup changé par rapport à Street Fighter II, mais Capcom a voulu créer un « feeling » et une ambiance qui s’en rapprochent. Ce qui caractérisait le jeu à l’époque, c’est que les dégâts étaient conséquents, et on pouvait assez facilement se sortir d’une mauvaise passe, car il suffisait d’un combo pour renverser la situation. Ils ont voulu retrouver cela. Retrouve-t-on dans Street Fighter V des inspirations d’autres jeux de combats d’antan ? Si vous avez joué à un des jeux de la sous-série Street Fighter Alpha (1995), vous ne serez pas perdu, car beaucoup du système d’Alpha, un jeu très riche, a inspiré Street Fighter V. Il y a trois barres séparées qui permettent de faire des niveaux de coup différents en fonction du nombre de barres que l’on utilise, avec des coups propres à chaque personnage et des possibilités de combos personnalisés.Darkstalkers, une autre série de jeux de combat de Capcom, a également apporté son influence. Tous les personnages y ont une manière de jouer différente : certains dashent [accélèrent subitement], certains volent, certains se téléportent, ont des armes blanches ou se jouent à distance… Street Fighter V reprend un peu de ce système : chaque personnage possède un « V-strike » ou un « V-trigger », un coup spécial qui lui est propre et qui lui permettra de potentiellement renverser une situation. On n’est plus comme dans Street Fighter II, où tous les personnages ont le même genre de possibilités.Comment se situe le jeu par rapport à Street Fighter IV ? Plus lent, mais aussi plus sophistiqué que les premiers, il avait remis la série au goût du jour en 2008...Le jeu est plus offensif que Street Fighter IV. Dans ce dernier, il y avait un système qui s’appelait le « Focus Attack », qui permettait d’absorber un coup adverse, de se replier et de récupérer de la vie. C’était très défensif. Exit ce système.Dans Street Fighter V, les jauges « V-skill » et « V-trigger » sont deux coups portés sur l’offensive. Les deux combattants seront donc tout le temps conduits à s’attaquer l’un l’autre. Le jeu est plus porté sur l’attaque : il n’y a plus de mise au sol longue, les personnages se relèvent plus rapidement, et les coups s’enchaînent assez vite, avec un rythme qui fait beaucoup penser à Street Fighter II Turbo. Dans ce système, si vous défendez, vous risquez de vous faire rouer de coups et étourdir assez vite.Ceux qui aimaient jouer les héros de Street Fighter II, comme Chun-Li, Ryu ou encore Bison, ont-ils des chances de retrouver leurs marques malgré l’évolution de la série ? Le personnage qui se joue de la manière la plus proche de Street Fighter II est Ryu. Avec lui, vous retrouverez vos marques. Et ça, c’est une volonté de Capcom, quelle que soit l’itération.Avec Chun-Li, vous allez retrouver les sensations de Street Fighter III, et avec « le dictateur » [M. Bison], vous n’en retrouverez aucune, à part peut-être un peu Street Fighter Alpha, car le personnage a complètement changé. « Dragon Ball Super » : dix-neuf ans après, l’univers de « DBZ » renaît et s’agrandit William Audureau Journaliste au Monde Chantier de l’EPR de Flamanville : Bouygues condamné pour avoir recouru à l’emploi de travailleurs dissimulés • Mis à jour le 07.07.2015 à 17h25 Francine Aizicovici EPR de Flamanville : les quatre malédictions d’un chantier controversé 140 000 euros d’amendes au totalLa société d’intérim Atlanco et le groupe roumain de BTP Elco, qui employaient les salariés, ont quant à eux été condamnés, notamment pour travail dissimulé, à respectivement 70 000 et 50 000 euros d’amende, précise M. François. La peine maximale, 225 000 euros, ainsi que l’interdiction d’exercer en France avaient été requises contre Atlanco Limited. Deux autres entreprises, Quille (filiale de Bouygues construction) et Welbond Armatures, ont été condamnées respectivement à 5 000 et 15 000 euros d'amendes. En outre, Bouygues TP, Atlanco Limited et Welbond Armatures sont condamnées à payer, chacune, 7 euros par salarié aux 47 travailleurs s'étant portés partie civile.Les amendes risquent d’être difficiles à récupérer, du moins chez Atlanco, qui apparaît comme « une entreprise fantôme », observe M. François. La justice n’a en effet pas permis de la retrouver.Absente lors de l’audience, cette société d’origine irlandaise, ayant un bureau à Nicosie (Chypre), signait des contrats avec des salariés polonais, « écrits en langue anglaise, pour travailler en France. C’est quand même prodigieux ! », s’exclame M. François. Mais là aussi, « le plus important, c’est qu’il y a cette condamnation », même si elle ne lui semble « pas dissuasive pour les entreprises ». Les avocats de Bouygues n’étaient pas joignables pour le moment. Francine Aizicovici Journaliste au Monde Khmers rouges : démission du juge chargé du tribunal spécial de Phnom Penh Le tribunal spécial de Phnom Penh chargé de juger les crimes commis par les Khmers rouges se retrouve une nouvelle fois sans juge à sa tête. L’Américain Mark Harmon a annoncé sa démission, mardi 7 juillet, pour des motifs « strictement personnels ». C’est le quatrième juge à prendre cette décision depuis l’instruction de la première affaire, en juillet 2006.Ses prédécesseurs avaient eux invoqué des ingérences politiques dans les travaux du tribunal, mis en place avec le soutien des Nations unies, et un manque de coopération du gouvernement cambodgien pour expliquer leur démission. La police a ainsi refusé de faire appliquer le mandat d’arrêt lancé par le juge Harmon contre Meas Muth, accusé d’avoir envoyé des détenus dans des camps de torture, notamment au S-21, dirigé par Douch, condamné en 2012 à la prison à vie.Le premier ministre, Hun Sen, est lui-même un ancien combattant khmer rouge et s’est plusieurs fois déclaré hostile à de nouveaux procès, affirmant que cela risquait de créer des troubles, voire de provoquer une nouvelle guerre civile.En août 2014, les deux plus hauts dignitaires encore en vie du régime, Nuon Chea et Khieu Samphan, ont été jugés coupables de crimes contre l’humanité et condamnés à la prison à perpétuité, au terme d’un procès de près de trois ans. Mémorial ACTe de la Guadeloupe Sur les traces de l’esclavage Lorsque l'abolition de l'esclavage fut décrétée en France en 1848, la Guadeloupe comptait 87 000 esclaves. Devenus libres, ils reçurent tous un nom. Un passé douloureux qui pendant longtemps n’a guère été enseigné dans les manuels scolaires. L’archipel veut aujourd’hui refermer les blessures de cette histoire. Le Mémorial L’exposition L'art contemporain Le festival de l’image L'espace généalogique La visite Le Mémorial L’exposition L'art contemporain Le festival de l’image L'espace généalogique La visite Long comme un paquebot Lorsque l'on entre en bateau dans la baie de Pointe-à-Pitre, on ne voit que lui : le Mémorial ACTe. Pensé comme un phare rayonnant sur la Guadeloupe et les Caraïbes, cet édifice de 240 mètres de long a été construit sur le site de l’ancienne usine sucrière Darboussier, où ont travaillé des générations de Guadeloupéens. Un lieu symbolique qui a inspiré l'architecte Pascal Berthelot. Les détracteurs du Mémorial ACTe prétendent qu’il ressemble au Nid d’oiseau, surnom donné au stade national de Pékin qui accueillit les jeux olympiques de 2008. Pour d’autres, il rappelle le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée de Marseille. Des critiques que les architectes du mémorial de Pointe-à-Pitre balaient d’un revers de la main. L’inspiration, disent-ils, c’est sur le site de Darboussier, où a été construit le mémorial, qu’ils sont allés la chercher. Simple habitation au XVIIIe siècle, Darboussier devient la plus importante usine sucrière des Petites Antilles, où travaillent des générations de Guadeloupéens. Après sa fermeture en 1980, le terrain est laissé à l’abandon. Lorsqu’il est choisi en 2007 pour accueillir le Mémorial ACTe, il ne reste que quelques vestiges, dont une vinaigrerie perchée en haut d’un morne. Avec le temps, les racines des figuiers ont envahi les murs du bâtiment. Les architectes guadeloupéens Pascal Berthelot et Jean-Michel Mocka-Celestine s’en inspirent pour proposer une métaphore architecturale forte, intitulée « Des racines d’argent sur une boîte noire ». « La boîte tapissée de granit noir abrite l’exposition permanente sur l’histoire de la traite et de l’esclavage, explique Pascal Berthelot. Les éclats de mica qui recouvrent ce granit représentent les millions d’âmes mortes dans cet odieux trafic. A l’image des racines du figuier, les résines d’argent qui enserrent cette boîte s'élancent vers le ciel comme pour nous indiquer la voie du futur. » Plutôt qu'un bâtiment vertical, les architectes imaginent un édifice qui puisse dialoguer d’égal à égal avec les navires. L'objectif est d'attirer 300 000 visiteurs par an. Le Mémorial a été taillé pour. Les deux bâtiments formant un gigantesque serpent troué par une arche renferment deux grands espaces d’exposition, un centre de recherche, une salle de spectacle, un restaurant et des cafétérias. Au milieu du patio conduisant aux salles d’exposition, se dresse un poteau-mitan, arbre gigantesque de métal représentant la femme. Les architectes ont su donner une cohérence à cet ensemble grâce à une belle mise en scène des symboles caribéens. Pour accéder aux salles d’exposition, il faut traverser un patio au milieu duquel se dresse un poteau-mitan. Pour que les Guadeloupéens s’approprient le lieu et s’identifient, un jardin a été aménagé en haut du morne où se trouve l'ancienne vinaigrerie. Rebaptisé « Morne mémoire », il renvoie au jardin de l’esclave, seul espace de liberté qui lui était accordé certains dimanches. Ce jardin qui offre un panorama unique sur la ville et la mer caraïbe est relié au bâtiment principal par une passerelle de 150 mètres de long, culminant à douze de haut. Construite avec des matériaux légers, elle constitue une prouesse architecturale. L'architecte Marc Mimram a pris en compte les facteurs sismiques et climatiques. Cette passerelle enjambe la place de la commémoration, vaste parvis pavoisé aux couleurs des nations caribéennes, européennes et africaines. « C'est la seule place des Antilles qui ne soit pas une place d'armes, assure Pascal Berthelot. Elle va permettre aux Guadeloupéens de commémorer les abolitions et les fêtes locales. Des processions seront organisées au départ de cette place. Les cortèges passeront sous l'arche pour ensuite descendre l'escalier jusqu'à la mer. » Un site riche en symboles et aux fonctions multiples, qui a également été intégré aux circuits touristiques déjà existants, comme la route de l’esclave. A n’en pas douter, le Mémorial ACTe est une réussite, tant au niveau architectural que de la mise en valeur du paysage. Reste à insuffler une nouvelle dynamique au quartier qui l’entoure, le Carénage, l’un des plus pauvres de l’archipel. Un chantier en cour, mais qui va demander du temps et de l’argent. Le « Morne mémoire » offre un panorama unique sur la ville et la mer caraïbe. Il est relié au bâtiment principal par une passerelle de 150 mètres de long. Les traces vives de l'esclavage La Guadeloupe possédait peu de traces de l’histoire de l’esclavage. Le chef du projet scientifique et culturel, Thierry L’Etang, a acquis des objets patrimoniaux du monde entier pour mettre sur pied une exposition foisonnante. Ces entraves, grandes chaînes de fer de cinq mètres de long, entourant les cous de cinq mannequins noirs, sautent aux yeux lorsque l'on pénètre dans la salle de l'exposition permanente consacrée aux temps de l'esclavage. Une fois devant, le visiteur s'arrête, s'interroge sur ce que purent ressentir les esclaves privés de liberté jusqu'à l'étranglement. Utilisées au Bénin au XIXe siècle, les entraves sont arrivées en Guadeloupe dans un très bon état de conservation. Un photographe français qui en a récemment fait l'acquisition lors d'un rite d'initiation dans un couvent vaudou de Dexué en a fait don au Mémorial ACTe. Thierry L'Etang, qui a mis sur pied cette exposition, avoue avoir « jubilé » lorsqu'il les a reçues. Cet anthropologue au regard fier parle d'un coup de chance. Lorsqu'il est nommé chef de projet culturel et scientifique du Mémorial ACTe en 2007, il part de rien. De fait, les Guadeloupéens ont gardé peu de traces des temps douloureux de la traite et de l'esclavage. Au moment de l'abolition en 1848, on imagine que les esclaves ont dû briser les chaînes et les jeter au fond de l'océan. Avec les années et l’humidité du climat tropical, les archives écrites se sont détériorées quand elles n’ont pas été dévorées par les blattes et les rats. « Les politiques d'acquisition patrimoniale ne sont pas très anciennes », souligne Thierry L’Etang. Il part donc à la chasse au trésor, parcourt les sites de ventes aux enchères, repère des objets rares, commande des expertises, entre en contact avec des collectionneurs. « Au début, les gens me prenaient pour un truand, plaisante Thierry L'Etang. Lorsque j'ai envoyé le PDF de présentation du Mémorial, j'ai alors obtenu des réponses positives. » Il est reçu à Madrid, à Londres ou à Los Angeles. Au fil des années, il récolte des pépites. « La plus belle pièce du mémorial, ce sont ces traités rédigés en 1553 par le prêtre espagnol Bartolomé de Las Casas, grand défenseur des droits des Amérindiens », assure-t-il. De nombreux Kalinago parviendront à résister et à échapper aux Espagnols. Le conquistador en armure devra affronter des guerriers fantastiques, bien qu’entièrement nus. « Ils ont été acquis par le président de région, Victorin Lurel, principal artisan du mémorial. » Thierry L’Etang trouve de son côté des pendentifs en Tumbaga, alliage d'or, de cuivre et d'argent portés en Colombie avant l'arrivée des conquistadors. La plupart du temps, il déniche des objets « gros comme des éléphants », tels que des fouets, des chaînes, des fers à étamper, des pistolets. « Si ces objets ne coûtent pas très cher, il faut pouvoir les trouver en nombre, affirme l'anthropologue. On n'échange pas un esclave contre un canif, mais contre vingt litres d'eau de vie ou soixante-dix manilles. Il faut parfois donner à l'œil des effets d'accumulation. » Thierry L'Etang aurait pu commencer cette exposition par l’esclavage dans les sociétés antiques et médiévales, il a fixé le début du récit en 1492, quitte à revenir en arrière quelques salles plus loin. L’exposition, qui s’adresse en premier lieu aux Caribéens, ouvre sur la conquête des Amériques. Pour autant, le propos ne porte pas sur Christophe Colomb, qui un an après la « découverte » des Amériques, aborda une île qu'il baptisa Santa Maria de Guadelupe, aujourd'hui la Guadeloupe. L’exposition s’intéresse aux destins des premiers noirs débarquant aux Amériques. Parmi eux, l'un des compagnons de navire de Colomb, Jean le Portugais noir, homme libre, qui sera impliqué plus tard dans un trafic d'esclaves indigènes lors de la sanglante conquête de la Colombie. Spécialiste des civilisations amérindiennes, Thierry L’Etang tenait à ce que l’on parle de la première traite des Caraïbes, celles des Kalinago, réduits à l’esclavage dès 1503. « Nombre d’entre eux parviendront à résister et à échapper aux Espagnols. Le conquistador en armure devra affronter des guerriers fantastiques, bien qu’entièrement nus », précise-t-il. L’histoire longue de l’esclavage, des Hittites à nos jours, est ensuite abordée à travers une frise chronologique enfermée dans un cylindre d’une tonne. Ce dispositif interactif censé donner une impression de vertige face à l'intemporalité du phénomène ne permet pas toutefois d'expliquer, de problèmatiser et de comparer les histoires des esclavages. De fait, l'exposition met l'accent sur l'émotion. De multiples expériences sensorielles imaginées par le scénographe François Confino sont proposées. Le visiteur passe par les cales virtuelles d'un bateau, pour en ressortir ébloui par un torrent de lumière, à l'image des esclaves africains débarquant sur les plages des Caraïbes. Un casque audio-guide en quatre langues (français, créole, anglais et espagnol) permet de mieux comprendre les mécanismes de la traite négrière transatlantique : les routes empruntées par les navires européens, les itinéraires des captifs à travers l'Afrique, l'essor des comptoirs négriers tels Ouidah dans le golfe de Guinée, la traversée de l'Atlantique et la répression à l'encontre des esclaves soumis à l'arbitraire des maîtres. Commémorer, c'est aussi demander de la force à nos ancêtres. Ce que nous essayons de célébrer ici, c'est leur esprit de résistance, leur combat pour la liberté. L'explosition des artistes guadeloupéens Les œuvres des artistes contemporains occupent une place centrale dans le parcours scénographique de l’exposition permanente. Focus sur quatre artistes : les Guadeloupéens Bruno Pédurand, Thierry Alet, Shuck One et le Camerounais Pascale Marthine Tayou. Six cents bouts de bois multicolores cloués sur un mur noir font face à la statue équestre d'un conquistador dans la salle consacrée à la conquête des Amériques. Une énigme pour le visiteur qui, à l'heure de Photoshop et de Candy Crush, a plutôt l'habitude de voir ces couleurs sur son écran. Inventé par l'artiste Thierry Alet, ce code couleur répond au Code noir, nom donné au XVIIIe siècle aux textes juridiques réglant la vie des esclaves noirs dans les colonies françaises. D'aspect ludique, ces rectangles portent en eux de nombreuses critiques, à commencer par celle de la société guadeloupéenne. « L'un des héritages de cette société post-esclavagiste, c'est l'impossibilité des couples, des familles, l'absence chronique des pères et le vol des enfants par les mères », affirme l'artiste. Cette œuvre intitulée La Voleuse d'enfant est « à la confluence d'un drame personnel », précise Thierry Alet qui vit entre Basse-Terre et New York. Disposé en triptyque, ces codes couleurs représentent la langue caraïbe, le français et le créole. Ils disent tous « Je vous salue Marie », seul texte commun aux trois langues. Une proposition fine et originale qui pointe l'emprise de l'église sur les consciences, de la conquête à nos jours, en passant par les temps de l'esclavage. L’Arbre de l’oubli de l’artiste camerounais Pascale Marthine Tayou mesure huit mètres de haut pour neuf mètres de diamètre. « Cet arbre fait référence à une coutume pratiquée du temps de la traite en Afrique », explique le scénographe François Confino. « Avant d'embarquer sur les bateaux pour traverser l'Atlantique, les captifs étaient drogués. On leur faisait faire sept fois le tour d'un arbre pour qu'ils oublient leur vie antérieure. Ces hommes et ces femmes devenaient ainsi des esclaves sans passé. Ce rituel était pratiqué systématiquement dans la ville de Ouidah dans l'actuel Bénin. » L'atelier qui a installé cette œuvre de plus d’une tonne à dû utiliser une girafe, un système de grue qui peut monter au plafond. « Des hommes et des femmes représentés par des symboles sont suspendus par les pieds, précise Confino. Ils sont mélangés à d'autres objets comme des calebasses, grands fruits secs en forme de gourde. Tayou les a utilisés pour symboliser ces objets qu’on échangeait contre les esclaves. » Une œuvre puissante chargée de brutalité, mais aussi de la magie et de la poésie des expressions culturelles et religieuses de l’Afrique que le captif ne devait pas emporter dans son voyage. Né à Pointe-à-Pitre en 1970, Shuck One arrive à Paris à 14 ans. Elevé à l’école du graffiti, il a gardé de la rue des réflexes, comme celui de ne pas se faire tout petit. Au Mémorial ACTe, il s’est étalé sur un mur de huit mètres de long sur quatre de haut. Nommée L'Histoire en marche, sa composition en volume, conçue à partir d'une carte de la Guadeloupe, retrace la topographie des affrontements de 1802. Venues pour rétablir l'esclavage aboli huit ans plus tôt, les troupes de Napoléon réprimèrent dans le sang l’insurrection des officiers de l'armée de couleur. Joseph Ignace, l'un des premiers à se soulever, est le « héros préféré » de Shuck One. « Je me retrouve dans son combat pour la liberté », affirme-t-il. L'artiste n'oublie pas Louis Delgrès, qui signa une proclamation anti-esclavagiste, le 10 mai 1802. Reprenant à son compte la devise des Jacobins « Vivre libre ou mourir », Delgrès et ses trois cents compagnons se suicidèrent à l’explosif dix-huit jours plus tard à Matouba, où ils s'étaient retranchés. Shuck One a représenté leurs corps déchiquetés. Si la Guadeloupe a gardé de ces combats un souvenir douloureux, les âmes des résistants reste, nous dit Shuck One qui signe ici une œuvre forte entre sculpture, collage et graffiti. Un festival fécond en images Il y a encore peu, les photographes et vidéastes n’avaient pas de salle pour exposer leur travail en Guadeloupe. C’est dans la salle d’exposition temporaire du Mémorial ACTe qu’aura lieu le festival caribéen de l’image, une biennale dont la première édition est centrée sur des thèmes tels que la famille, la photo et la vidéo patrimoniale et les nouveaux talents. Yvan Cimadure-Méry découvre la photographie en 2003 alors qu'il est étudiant en licence de commerce. D'abord assistant, il se lance seul derrière l'objectif en 2012. La photo de mode le passionne. En 2014, il se rend à la Style Week Jamaica pour photographier de nouveaux modèles. Il repère Dominic Lee, un « garçon super avenant ». Alors qu'il accorde d'habitude une grande attention à la coiffure et au maquillage, il se laisse aller à la spontanéité. « Dans les rues de Kingston, on tombe sur ce mur avec ce panneau “Défense de stationner”. Je lui ai dit : “Mets-toi là.” », raconte le photographe guadeloupéen de 32 ans. Le mannequin se place dos au mur. « Il dégage de la sérénité et de la force, commente Yvan Cimadure-Méry. Le collier renvoie aux chaînes, à l'esclavage. Sauf qu'il est doré. Il est porté avec fierté, sans tabou. On dit qu'il faut casser ces chaînes. Je pense qu'on peut dépasser ce symbole. Ce qui apparaissait oppressant peut être aujourd'hui considéré comme quelque chose de beau. » « Cette photographie me tient à cœur, raconte Jean-François Manicom, commissaire du Festival. Elle a été prise par le Martiniquais Robert Charlotte sur l’île de Saint-Vincent en haut d’un village qui domine une anse. Elle a quelque chose de très “caribbean commonwealth” avec cette rigidité anglaise en même temps un peu classe. Les frères Jay apparaissent : deux jumeaux beaux comme des astres. Ils sont habillés en purs étudiants britanniques. Ils incarnent une sorte d'idéal oxfordien avec ce blazer, cette cravate à rayures et ces chaussures qui brillent malgré la pluie. Je sens toute la tendresse et la fierté de leur maman lorsqu'ils quittent leur maison pour aller au collège habillés comme des lords anglais. Robert Charlotte les a rencontrés par hasard lors d’un voyage. Le connaissant, j’imagine qu’il n’a pas fait de mise en scène. Les frères ont dû se placer naturellement l’un à côté de l’autre. Comme ils sont fiers de ce qu’ils représentent, ils ont avancé la jambe sans se poser de questions. » « La photographe Nadia Huggins, originaire de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, a travaillé autour du Caribéen et de sa peur de l'eau, explique Tony Coco-Viloin, directeur artistique du Festival. Elle a observé le corps afro-caribéen dans cet environnement qui l'a souvent absorbé, englobé, englouti au cours de l’Histoire. Pour ceux qui ont traversé l’Atlantique, il y avait de quoi avoir une peur terrible. Nadia Huggins s’est interrogée sur la posture, l’équilibre du corps lorsque l’homme caribéen entre dans l'eau. C’est le seul moment où il met en jeu sa virilité, où il est confronté à lui-même. Ce travail d'introspection nous fait descendre dans les profondeurs abyssales de l'être. On sent l’angoisse, l’équilibre précaire du corps mortifié par cet environnement qui l'entoure. En même temps, il y a un moment de surprise, d'émotion qui est rapide et intense. Dans les profondeurs, tout est possible. » Artiste vidéaste guadeloupéen installé à Paris, José Man Lius travaille notamment sur le rapport entre l'homme et l'environnement. « Dans son court-métrage intitulé L'homme bleu, Man Lius se livre à un travail d’observation de l'être dans sa manière d'apparaître et de s'imaginer dans son environnement », décrypte Tony Coco-Viloin, commissaire du festival caribéen de l'image. Une expérience visuelle qui trouve son prolongement dans Homme fontaine, film dans lequel Man Lius déstructure l'être humain pour en recomposer un autre. « L'être tient debout dans son environnement, mais il peut aussi l'assassiner, le détériorer, et l'industrialiser, explique Tony Coco-Viloin. La rythmique que nous entendons, ce sont des battements de poings dans l'eau de la rivière. C'est une manière de dire qu'on frappe sur la nature, qu'on la bat. » La caméra ausculte le corps composé de multiples sédiments. Un travail subtil sur la métamorphose dans lequel la matière est recyclée, récupérée et dopée. Voyage généalogique en Guadeloupe Un homme de 76 ans, Michel Rogers, a remonté les racines de tous les arbres généalogiques de la Guadeloupe. Grâce à ce travail titanesque, chaque Guadeloupéen pourra faire des recherches sur ces ancêtres à partir des bornes interactives du centre de généalogie du Mémorial ACTe. Le centre de généalogie n’existerait pas sans Michel Rogers. Cet homme de 76 ans a remonté les racines de tous les arbres généalogiques de la Guadeloupe. Tout a commencé au début des années 2000. Rogers se rend à une fête. « Parmi les invités, il y avait des Blancs, raconte-t-il. C’est là que je me suis rendu compte que ces gens savent qui ils sont. Ils avaient fait leurs arbres généalogiques avec les années de naissance et de décès de leurs ancêtres. Je suis rentré chez moi, je me suis dit : “Mais tu es comme un chien ! Tu ne sais même pas comment s’appelle ton grand-père !” » L’homme commence à explorer les archives. « J’avais toujours appelé mon grand-père “Papa Victor”. En fait, il s’appelait Cornelius. J’ai poussé plus loin, j’ai remonté jusqu’à John Rogers, arrivé en Jamaïque en 1620. La Guadeloupe n’était même pas occupée par les Français ! J’ai alors entrepris de faire l’arbre de mes proches. Puis, je me suis dit : je fais toute la Guadeloupe ! ». Un travail titanesque, dont le but est « de permettre aux descendants d’esclaves de retrouver leur identité, de l’envisager comme une fierté, et non comme une peine qu’il faut enfouir ». Les concepteurs du Mémorial ACTe font appel à lui. Seul problème, Rogers a travaillé à l’ancienne : avec un crayon, une gomme et des feuilles volantes A4. Comment s’y retrouver au milieu de ces milliers de pages ? Une entreprise spécialisée dans la muséographie va débloquer la situation : Malice Images. « Nous avons ordonné cette masse incroyable en numérotant chaque page, explique son fondateur, Bruno Badiche. Ensuite, nous les avons scannées une par une ». Une base de 4 000 arbres numérisés est ainsi constituée. Pour la restituer au public, Badiche a recours à un logiciel de généalogie : « Nous avons rentré les données par famille, d'abord celles qui concernent l'ancêtre le plus ancien, celui qui porte le patronyme qui nous intéresse, puis les migrations de la famille avant l'arrivée en Guadeloupe. » Le visiteur qui peut ainsi découvrir sur une borne interactive de façon ludique si son nom est dans la base Rogers a également la possibilité d’entreprendre un voyage dans une cartographie et une iconographie ancienne. Celui dont l’ancêtre est originaire de Basse-Terre pourra consulter des vieilles cartes postales du XIXe siècle, mais également suivre les déplacements de ses aïeux sur les cartes du Roy du XVIIIe siècle que Badiche et son équipe ont restaurées et agrandies pour pouvoir zoomer jusqu’à l’échelle des plantations. Un espace grand public qui a comme intention de donner envie au visiteur d’aller plus loin. « On l’incite à pousser la porte et à aller dans un second espace qui est un atelier de généalogie plus encadré, précise Badiche. Une équipe d'animation l'aide à faire des recherches, à vérifier, à étoffer et compléter le travail de Rogers. Le travail d’indexation colossal de tous ces arbres ne peut se faire que de façon participative. » A la découverte du Mémorial ACTe Vous avez visité le Mémorial ACTe en avant-première. Qu'en avez-vous pensé ? Le Mémorial ACTe est un centre de mémoire mais aussi d'expressions. En quoi est-ce important pour la Guadeloupe ? Quelle est l’œuvre de l’exposition qui vous a le plus marquée ? L'arbre de l'oubli de l'artiste camerounais Pascale Marthine Tayou est une œuvre imposante, touchante et à la fois paradoxale. L'arbre est symbole de vie, mais les objets suspendus renvoient à la mort. Cette œuvre qui porte l'histoire de l'Afrique et de la Caraïbe emballe très bien l'exposition. Texte/photos Antoine Flandrin Photos/vidéos Hugo Blandel Naufrage d’un bateau de migrants entre la Turquie et la Grèce • Mis à jour le 07.07.2015 à 15h23 Un voilier transportant des migrants a coulé mardi 7 juillet en mer Egée, entre la Turquie et la Grèce, selon la police portuaire grecque. Entre 17 et 21 personnes sont portées disparues, et 16 passagers ont pu être secourus.Entre 33 et 37 migrants, de nationalité inconnue, se trouvaient à bord du bateau, selon les rescapés. Les autorités grecques ont annoncé que les opérations de secours, menées par un hélicoptère, deux patrouilleurs et un bateau de la marine de guerre, se poursuivaient sur zone, entre les îles grecques Farmakonisi et Agathonisi.D’après les chiffres publiés par les Nations unies, 137 000 migrants, en majorité des Syriens qui fuient la guerre dans leur pays, sont arrivés en Europe par la Méditerranée au cours du premier semestre 2015. C’est 83 % de plus que l’année dernière pour la même période. Wild Neutron, un puissant logiciel espion aux cibles étonnantes • Mis à jour le 08.07.2015 à 16h27 Damien Leloup Un puissant outil de piratage, déjà employé en 2013 dans des attaques contre Microsoft, Facebook, Twitter et Apple, a été de nouveau utilisé en 2015, dans une version modernisée, pour viser des entreprises dans plusieurs pays, dont la France. C’est ce que révèlent les éditeurs d’antivirus Symantec et Kaspersky, mercredi 8 juillet ; ils notent que cet outil se distingue des logiciels couramment employés.Baptisé « Wild Neutron », le logiciel était actif depuis 2011. En 2013, il a été utilisé pour attaquer de très grandes entreprises du Web. Facebook, l’une des cibles, avait à l’époque expliqué que des ordinateurs de ses employés avaient été infectés, sans que les pirates parviennent à accéder à des données d’utilisateurs.Enregistrer des données et installer d’autres logicielsWild Neutron est conçu pour enregistrer des données variées sur les machines infectées, installer d’autres logiciels espions, ou encore enregistrer des captures d’écran et explorer un réseau. Des fonctionnalités classiques – les experts de Kaspersky notent toutefois que le programme se distingue en revanche par le soin pris à camoufler l’adresse du centre de commande, la machine à laquelle les informations volées sont transmises et qui envoie les ordres au logiciel espion. « Le programme est également capable de continuer à fonctionner même si le centre de commande est bloqué, en contactant une adresse générée dynamiquement, que seul l’attaquant connaît à l’avance », note l’éditeur.Autre raffinement technique, les concepteurs de Wild Neutron ont utilisé en 2015 un certificat de sécurité, valide mais volé au constructeur d’ordinateurs Acer. Les certificats de sécurité sont utilisés pour prouver qu’un site ou un service est bien ce qu’il prétend être – en voler ou en détourner un n’est pas une prouesse inédite, mais reste peu courante.Le programme fait appel à différentes vulnérabilités pour s’introduire dans les machines, et a exploité au moins une fois une faille dite « zero-day », c’est à dire une vulnérabilité qui n’a pas encore été repérée par les éditeurs d’antivirus ou les équipes de Microsoft.Immobilier, finances, forum djihadiste...Mais le plus intriguant reste la liste des cibles de ce programme, dont les dernières versions semblent avoir été conçues pour le rendre plus flexible, estime Kaspersky. Outre des sites d’échange de la monnaie virtuelle BitCoin, on y trouve aussi des entreprises d’investissement immobilier ou du secteur pharmaceutique, mais aussi ansar1.info, un important forum djihadiste anglophone, aujourd’hui fermé après avoir été la cible d’une attaque revendiquée par le groupe informel Anonymous début 2015. Les sites et entreprises visés se situent aux Etats-Unis, en Russie, en France, en Algérie ou encore au Kazakhstan. Au total, une cinquantaine de sociétés dans vingt pays auraient été visées.Qui contrôle ce programme ? Les pistes sont minces, concèdent les chercheurs en sécurité qui l’ont étudié. Des mots en roumain et en russe ont été retrouvés dans son code informatique. Mais Symantec note que le code comporte également des commentaires écrits en anglais, et que les clés de chiffrement utilisées sont désignées par des noms empruntés à la culture populaire américaine. Les serveurs utilisés pour les attaques ont été loués de manière anonyme et payés en BitCoins.La variété des cibles indique que les concepteurs de Wild Neutron ont « un état d’esprit et des centres d’intérêt variés et peu courants », note l’éditeur Kaspersky, pour qui « il est peu probable qu’un Etat soit derrière ce logiciel ». Le mode opératoire des pirates, qui ont procédé à chaque fois de manière très prudente, et se sont emparés de documents légaux, laisse penser à Symantec qu’ils cherchaient principalement des secrets technologiques ou commerciaux. « Les attaquants ont également fait preuve d’intérêt pour des cibles du secteur de l’investissement financier, ce qui semble indiquer qu’ils disposent des compétences et des connaissances pour exploiter ce type d’informations sur les marchés financiers », explique Kaspersky.Dans au moins l’un des cas, les pirates ne se sont pas contentés de rechercher des dossiers confidentiels : ils ont aussi pris le contrôle du système gérant les entrées et venues des salariés et des visiteurs dans les locaux d’une entreprise. Damien Leloup Journaliste au Monde Jean-Marie Le Pen obtient la suspension de l’assemblée générale du FN • Mis à jour le 08.07.2015 à 16h18 Olivier Faye Jean-Marie Le Pen veut sauver sa présidence d’honneur devant les tribunaux Olivier Faye La photo de rue en péril ? De l'aveu de Julia Reda, l'unique eurodéputée allemande du parti Pirate, c'est un « coup dur ». La commission des affaires juridiques du Parlement européen n'a pas voulu inscrire le principe de “la liberté de panorama”, défendu par la jeune parlementaire, dans son rapport sur la future réforme du droit d'auteur. Mme Reda proposait la possibilité pour tous d'exploiter sur Internet des photos ou des films montrant des œuvres d'art ou architecturales, situés dans l'espace public, en se passant de l'autorisation de leurs ayants-droit. Opposés à cette conception, les membres de la commission ont proposé, à l’initiative du député français Jean-Marie Cavada, un amendement au rapport Reda, qui vise à réduire la liberté de panorama. Selon l'amendement 421, photographes et vidéastes pourront, dans le cas d’une utilisation commerciale, exploiter et partager leurs images sur les réseaux sociaux uniquement avec l’autorisation des titulaires des droits des œuvres, principalement architecturales. Le rapport Reda sera soumis au vote des parlementaires européens le 9 juillet. S’il est adopté, la Commission européenne s’en servira pour proposer de nouvelles directives à l’automne 2015. En attendant, comme l'assure la jeune membre du parti Pirate sur son site Internet, « le combat n’est pas terminé. » Pour preuve, un photographe professionnel, Nico Trinkhaus, porte le fer sur Internet dans une pétition(en anglais) pour sauver la liberté, selon lui menacée, de photographier des paysages et d'exploiter ces images sur le Net. Photographier des œuvres protégées, en se passant de l'autorisation de leurs auteurs et exploiter ce matériel sur le Web sera-t-il impossible dans un futur proche ? Rien n'est moins sûr. Aujourd’hui, la Directive Européenne du 22 mai 2001, une disposition de droit européen, permet aux États membres d’instituer des exceptions au droit d’auteur dans certains cas, parmi lesquels « les œuvres d'extérieur placées dans des lieux publics ». La partie gauche de l'image illustre la totale liberté de panorama. La partie droite montre les restrictions qu'apporterait l'amendement 421, selon ses détracteurs. En clair, l'exception de panorama, s'applique différemment d'un pays membre à l'autre. Les États membres conserveront bien le droit de légiférer en fonction de leurs intérêts culturels et économiques. En France, la liberté de panorama n’existe pas, malgré une longue tradition de photographes de rue, initiée par Eugène Atget à l’orée du 20e siècle, et prolongée par les photographes humanistes, jusqu'à Raymond Depardon. En l'absence d'autorisation des ayants-droit, hors photographie liée à l'actualité, il peut y avoir litige. En ce cas, « le magistrat dispose d’un pouvoir d’appréciation pour évaluer ce qui, d’une affaire à l’autre, est réellement une apparition « accessoire » ou ce qui, au contraire, a été délibérément inclus dans un plan ou une image fixe et participe à la composition de celle-ci », explique l'avocate Joëlle Verbrugge. Mais par « son côté subjectif » l'appréciation du juge mène aussi « à une certaine insécurité juridique, puisque le magistrat apprécie seul » poursuit l'avocate. Pour maître Verbrugge, « si l’amendement est maintenu » en juillet, rien ne changera pour les sociétés de gestion des droits qui continueront à réclamer des droits d’auteur sur les utilisations « commerciales » de ces images, « en admettant que cette notion puisse être clairement définie ». -->Paris dans l'objectif de l'agence Magnum Paris vu par les plus grands noms de Magnum « PewDiePie », le youtubeur millionnaire, répond aux critiques sur ses gains • Mis à jour le 08.07.2015 à 16h28 Le Suédois Felix « PewDiePie » Kjellberg, star de YouTube avec ses 37 millions d’abonnés et ses vidéos vues par plusieurs millions d’internautes, a publié mardi 7 juillet une nouvelle vidéo pour s’expliquer sur les gains de sa compagnie PewDiePie Productions en 2014. Ceux-ci s’élèvent à 63 millions de couronnes suédoises, soit 6,7 millions d’euros, selon le journal suédois Expressen. Ils étaient de 4 millions d’euros en 2013, selon Business Insider.« Cela a explosé, explique-t-il. Ce dont les gens ne se rendent pas compte, c’est que mes vidéos ont neuf milliards de vues [au total], cela se convertit en quelque chose, il y a des publicités, je gagne de l’argent avec celles-ci. » Une partie des revenus de YouTubeurs provient également directement des éditeurs de jeux vidéo, qui, selon des sources dans l’industrie, déboursent plusieurs dizaines de milliers d’euros pour obtenir des vidéos dédiées à leurs jeux, même si M. Kjellberg s’en défendait en 2014.« La vie n’est pas juste »La communication des chiffres a valu de nombreuses réactions irritées des internautes, y compris des fans du Suédois de 25 ans. « De nombreuses personnes ont été choquées, mais aussi très, très énervées. Ils pensent que c’est injuste, que je passe mon temps assis toute la journée à crier devant mon écran — ce qui est vrai », reconnaît-il dans un éclat de rire, tout en rappelant ses débuts modestes comme vendeur de hot-dogs et de youtubeur amateur.« Peu importe votre avis. La vie n’est pas juste », répond-il, désolé, à un internaute lui reprochant de gagner plus que d’autres vidéastes jugés meilleurs ou plus drôles, tout en ironisant sur ceux qui préféreraient voir cet argent alloué au budget militaire.Au-delà de la simple question personnelle de Felix Kjellberg, multimillionnaire à 25 ans, la fortune du youtubeur le plus riche du monde est révélatrice d’une tendance de fond : la réorientation massive des budgets publicitaires de la presse vers les réseaux sociaux et YouTube en particulier.Par effet de vase communicant, la presse spécialisée en jeux vidéo a assisté dans le même temps à la chute de ses revenus publicitaires. « Depuis trois ans, la publicité sur Internet s’est proprement effondrée. Les éditeurs ont moins d’argent, et ils préfèrent le mettre sur YouTube ou Facebook », déplorait mardi 7 juillet dans une vidéo Thomas Cusseau, rédacteur en chef du site spécialisé Gamekult, qui vient de relancer une offre premium pour enrayer la chute de ces rentrées financières, divisées par deux en cinq ans. Mi-mai, un des sites français historiques, jeuxvideo.fr, annonçait sa fermeture. Condamnations à mort après le massacre du camp Speicher, en Irak • Mis à jour le 08.07.2015 à 14h50 Un tribunal irakien a condamné, mercredi 8 juillet, 24 personnes à la peine capitale pour le massacre par les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) de centaines de jeunes recrues, essentiellement chiites, rassemblées dans le camp militaire de Speicher, en juin 2014.Quatre prévenus ont été acquittés, a déclaré Abdoul-Sattar Al-Birkdar, porte-parole du Conseil judiciaire suprême. Tous les condamnés sont de nationalité irakienne, a-t-il dit. Plus de 600 auteurs présumés du massacre sont en revanche toujours recherchés.Nombre de victimes difficile à déterminerLe nombre exact des victimes de la tuerie du camp Speicher, une ancienne base de l’armée américaine située à Tikrit, dans le nord de l’Irak, n’est pas connu, mais pourrait atteindre 1 700 morts. Ce fait constitue l’un des actes les plus meurtiers commis par l’EI, accusé de crimes contre l’humanité par l’Organisation des Nations unies dans les régions sous son contrôle en Irak et en Syrie voisine.Les images vidéo mises en ligne par l’EI montrant les jeunes soldats abattus par centaines ont symbolisé la brutalité de l’organisation djihadiste. L’armée irakienne et les milices chiites alliées ont repris la ville de Tikrit à l’EI en mars.Sous la pression des familles des recrues portées disparues, les autorités irakiennes ont commencé à fouiller les sites dans ce bastion de l’ancien dirigeant Saddam Hussein. Certains corps ont été jetés dans le fleuve Tigre, qui traverse Tikrit, tandis que la plupart étaient enterrés dans des fosses communes aux alentours. Les autorités irakiennes ont exhumé 597 corps des fosses communes autour de la ville. La Grèce demande une nouvelle aide financière sur trois ans à la zone euro • Mis à jour le 08.07.2015 à 15h16 Les partenaires européens vont-ils enfin trouver une solution à la crise grecque ? Trois jours après le non du référendum grec et à quelques jours de « la date butoir finale » fixée à dimanche par l’Europe pour trouver une issue à l’asphyxie financière d’Athènes, la Grèce a adressé mercredi 8 juillet une nouvelle demande d’assistance au Mécanisme européen de stabilité (MES).Dans la lettre adressée au MES, le ministre des finances grec s’engage à réformer dès la semaine prochaine le système de retraites et la fiscalité grecs pour obtenir un prêt de trois ans couvrant les remboursements de la dette.Promettant d’honorer ses obligations financières, Athènes ajoute avoir « confiance dans le fait que les Etats membres comprennent l’urgence de [sa] demande de prêt étant donné la fragilité de [son] système bancaire, [sa] pénurie de liquidités disponibles, (…) [son] accumulation d’arriérés sur le plan intérieur et [sa] volonté affichée d’apurer [ses] arriérés vis-à-vis du FMI et de la Banque de Grèce ». Lettre du gouvernement grec au MES« Trouver un compromis honorable »Dans le même temps, devant le Parlement européen, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé que la Grèce soumettrait jeudi des propositions de réformes « fiables et justes ». La Grèce tente de faire revenir ses évadés fiscaux Un « Grexit » coûterait plus cher à la zone euro qu’un allègement de la dette Décryptage Gains records pour les investisseurs en Afrique Par Gilles Naudy Le 08.07.2015 à 13h56 Le quartier du Plateau à Abidjan, en 2014. Crédits : SIA KAMBOU / AFP Investir en Afrique, c’est rentable. C’est en quelques mots la conclusion d’une étude très détaillée du numéro trois mondial du conseil et de l’audit financier (après Price Waterhouse et Deloitte), le cabinet américain EY (anciennement Ernst & Young). Publiée en juin 2015, l’étude porte sur l’évolution du capital-investissement en Afrique entre 2007 et 2014. Ce document recense les opérations de « réalisation » ou de « sortie » d’investissements, c’est-à-dire de revente avec bénéfices de participations en capital, pour en retirer du cash.EY relève que les fonds privés d’investissement ont ainsi pu procéder à 40 opérations de revente en 2014, contre 29 en 2013, soit une hausse de 38 % d’une année sur l’autre. Leur nombre a quasiment doublé depuis la grande crise financière (voir infographie). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Parallèlement, la durée moyenne de détention dans le capital des entreprises africaines tend à se réduire : les fonds restaient présents en moyenne 6 ans dans les années 2012-2013 et seulement 4 ans et 11 mois en 2014. « L’intérêt pour l’Afrique étant plus vif, il est plus aisé de revendre », commente Ferid El Ketroussi, manager des transactions africaines chez EY.Selon les chiffres de l’AVCA (African Venture Capital Association), 22 milliards de dollars ont été levés sur le continent sur la période 2007-2014. Au final, les investisseurs en ont retiré 34,5 milliards de dollars sur la même période. La Chine obtient l’aide de la France afin de poursuivre son expansion en Afrique Comment interpréter ce boom de prises de bénéfices ? Selon Ferid El Ketroussi, « on est en train d’assister à une professionnalisation du monde du capital investissement en Afrique, avec des reventes d’actifs plus nombreuses dans les secteurs de la banque, de l’assurance, de la santé et de la distribution. » Ce dernier ajoute : « En 2014, près du quart de ces transactions s’est fait avec d’autres fonds d’investissement. Un fait nouveau qui est un signe de maturité. » Le cabinet américain précise également dans son étude que 56 % des opérations de revente ont été conclues avec d’autres entreprises, notamment dans des secteurs d’activité en voie de concentration.Les grands acteurs du capital-investissement sur le continent sont des géants (Carlyle, Blackstone), mais aussi des entités plus modestes dédiées à l’Afrique (Amethis, Actis, Ethos, Abraaj), ainsi que des fonds souverains. 77 % des opérations de revente visent des participations minoritaires prises dans le capital d’entreprises africaines ou opérant en Afrique. Macky Sall : « L’une des clés de la lutte contre le terrorisme est l’intégration économique africaine » Les investissements des fonds se sont concentrés majoritairement dans trois régions sur la période 2011-2014 : bien sûr, l’Afrique du Sud (24 %), l’Afrique de l’Est (18 %) et, fait nouveau, l’Afrique de l’Ouest (25 %). Mais c’est en Afrique de l’Ouest et du Sud que les opérations de revente ont été les plus nombreuses.La plus grosse transaction de ce type jamais enregistrée sur ce continent a été celle conclue en 2014 entre le capital investisseur Brait et le conglomérat Steinhoff (qui contrôle aussi le français Conforama) pour l’acquisition de l’un des plus gros groupes de distribution africain, le sud-africain Pepkor. Brait a revendu sa participation pour 5,7 milliards de dollars.« La fourchette de retour sur investissement en Afrique est comprise entre 20 et 30 %, bien supérieure à celle observée en Amérique du Nord, note Ferid El Ketroussi. Cela indique clairement le pari positif que font les investisseurs sur l’économie africaine. »Reste à savoir si un retour sur investissement aussi élevé, très profitable pour les fonds, l’est autant pour les Africains et leurs entreprises. La justice soupçonne un assassinat en France lié à l’affaire Magnitski Simon Piel et Benoît Vitkine Un banquier russe, mort au retour de son jogging dans sa propriété britannique du Surrey en novembre 2012, a-t-il été empoisonné à Paris ? C’est la question à laquelle va tâcher de répondre la justice française après que le parquet de Paris a décidé, le 26 juin, d’ouvrir une enquête préliminaire pour assassinat en bande organisée après la mort d’Alexandre Perepilitchni, homme d’affaires de 44 ans réfugié au Royaume-Uni depuis 2010.Cette enquête confiée à la brigade criminelle fait suite aux investigations financières menées parallèlement en France par le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke sur un dossier qui a considérablement refroidi les relations entre Moscou et les capitales occidentales depuis plusieurs années : l’affaire Magnitski, du nom de ce juriste poursuivi par la justice russe pour des charges fictives et mort en 2009 des suites de mauvais traitements subis en prison. Sergueï Magnitski dénonçait une escroquerie impliquant des fonctionnaires russes, qui auraient exproprié un fonds d’investissement, Hermitage Capital Management, avant de soutirer 150 millions d’euros à l’Etat russe avec la complicité d’agents du fisc. Son calvaire avait poussé le ­Congrès américain à adopter, en 2012, une « liste Magnitski » interdisant de séjour aux Etats-Unis les fonctionnaires russes impliqués dans l’affaire.Depuis 2010, Alexandre Perepilitchni aidait le patron d’Hermitage et employeur de Sergueï Magnitski, l’investisseur américain Bill Browder, à retrouver la trace de l’argent de l’escroquerie, sorti de Russie par le biais d’une multitude de sociétés-écrans et de comptes bancaires dans plusieurs pays. La collaboration de l’ancien banquier était particulièrement précieuse : selon les éléments de l’instruction suisse, il aurait lui-même joué un rôle dans l’affaire en aidant l’une des protagonistes de l’escroquerie, Olga Stepanova, à placer ses gains en Suisse.En sa qualité de directrice du bureau du fisc de Moscou, Mme Stepanova avait auparavant obtenu le versement de 150 millions d’euros aux nouveaux « propriétaires » des sociétés volées à Bill Browder. Ce n’est qu’après la mort de Sergueï Magnitski que Perepilitchni aurait décidé de changer de camp et de contacter M. Browder, lui fournissant des documents sur ces comptes bancaires ouverts, notamment au Credit Suisse.Enquête sommaireLes magistrats français semblent donc prendre très au sérieux les révélations parues il y a quelques semaines dans la presse britannique. Le 19 mai, le Times indiquait que du gelsemium, une plante originaire de Chine et dont l’absorption peut être mortelle, avait été retrouvée dans l’estomac d’Alexandre Perepilitchni.Juste après sa mort, et malgré les avertissements de Bill Browder sur le caractère pour le moins particulier du défunt, l’enquête britannique avait été sommaire, concluant à une mort naturelle. C’est finalement à l’initiative de la compagnie d’assurances de M. Perepilitchni – qui cherchait un moyen de ne pas verser la prime d’assurance décès souscrite par le banquier russe – qu’une expertise plus poussée a été menée cette année. Elle a révélé la présence du gelsemium.Ingérée à petites doses, la plante est un antistress utilisé en homéopathie ; à hautes doses, elle devient un poison qui peut provoquer la mort dans un délai allant de quelques heures à quarante-huit heures. L’hypothèse la plus probable – sans écarter tout à fait la piste britannique – est donc que l’empoisonnement de M. Perepilitchni remonte au court séjour parisien qu’il a effectué juste avant de rentrer chez lui dans le Surrey, près de Londres.Pour les avocats français de M. Browder, Mes Temime, Akorri et Minkowski, le « timing » des événements laisse en tout cas peu de place au doute quant au fait que la mort d’Alexandre Perepilitchni est bien liée à l’affaire Magnitski : l’ancien banquier s’apprêtait à témoigner une nouvelle fois devant les enquêteurs suisses ; il avait par ailleurs cessé ses activités et ne se consacrait plus qu’au dossier Magnitski.Les interrogations se portent désormais sur les personnes qu’il a pu rencontrer notamment à l’Hôtel Bristol, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris, où il était enregistré pour trois nuits lors de ce séjour parisien. Les magistrats du pôle financier, qui enquêtent depuis début 2014 sur un système présumé de blanchiment en France des fonds détournés en Russie, se sont d’ailleurs rendus dans le palace pour effectuer des vérifications. Comme le révélait fin juin l’AFP, ce volet blanchiment de l’affaire Magnitski avance. Une intermédiaire franco-russe installée à Saint-Tropez vient d’être mise en examen et des comptes bancaires à Monaco et au Luxembourg ont été gelés. Simon Piel Journaliste au Monde Benoît Vitkine Journaliste au Monde Deux membres présumés d’ETA arrêtés dans les Pyrénées-Atlantiques Deux membres présumés de l'organisation séparatiste basque ETA, recherchés par les autorités judiciaires espagnoles, ont été interpellés mardi 7 juillet au soir à Ossès (Pyrénées-Atlantiques).L'un des deux etarras présumés est Iñaki Reta de Frutos, considéré comme l'un des responsables de la logistique de l'organisation, spécialiste des explosifs. L'autre est Xabier Goienetxea, un ancien membre de l'organisation de la jeunesse radicale basque espagnole Segi, proche d'ETA.L'opération policière a été menée dans une maison d’Ossès, à une quarantaine de kilomètres de Bayonne, par la DIPJ de Bordeaux, la DGSI et le RAID, soutenus par la garde civile espagnole, a précisé la source. Opération anti-ETA à Biarritz Les aveux d’un repenti de l’ETA En Espagne, le groupe indépendantiste ETA « n’est plus une priorité » Des experts en sécurité dénoncent les dangers de l’accès des autorités aux données chiffrées Morgane Tual En Grande-Bretagne, les deux partis sont favorables à la surveillance de masse Une porte d’entrée pour les piratesUne erreur, selon les auteurs du rapport de trente-quatre pages intitulé « Les clés sous le paillasson », qui mettent en garde contre les risques que cela poserait en termes de sécurité. Pour eux, mettre en place un tel accès « ouvrira des portes par lesquelles des criminels et des Etats malveillants pourront attaquer ceux que la loi cherche à défendre ». Car, techniquement, « si la police dispose d’un accès garanti à tout, une personne mal intentionnée qui réussirait à obtenir ces clés jouirait du même privilège ». Et des données ultrasensibles pourraient ainsi être compromises.Les auteurs de l’article soulignent aussi les questions éthiques et géopolitiques posées par un tel système : « Si un développeur anglais crée une application de messagerie utilisée par des citoyens chinois, est-ce qu’il faudra permettre un accès exceptionnel à la police chinoise ? »Leur conclusion est cinglante :« En l’absence de propositions techniques concrètes, et sans réponses adéquates aux questions soulevées dans ce rapport, les législateurs devraient rejeter toute proposition visant à revenir à la politique de contrôle du chiffrement des années 1990, qui avait échoué. »A cette époque, certains des auteurs du rapport s’étaient déjà réunis pour s’opposer au projet « Clipper Chip », proposé par l’administration Clinton. Elle voulait imposer aux fabricants de matériel informatique d’implanter une puce dans leurs produits pour permettre à la police d’accéder aux données et d’outrepasser le chiffrement. Ils avaient alors analysé les limitations du dispositif et contribué à l’abandon du projet. Morgane Tual Journaliste au Monde Tsipras veut « trouver un compromis honorable pour éviter une rupture avec la tradition européenne » • Mis à jour le 08.07.2015 à 12h26 La Grèce tente de faire revenir ses évadés fiscaux « Ce sont nos priorités, et nous attendons l'accord de nos partenaires sur ces priorités. Nous voulons nous en prendre aux mentalités qui ont enfoncé la Grèce et l'Europe. »  Chaude Ambiance au parlement europeen..les NO/OCHI supportent Tsipras et conspuent le leader du parti populaire europeen qui attaque Tsipras— Adea_Guillot (@adea guillot) Les prochaines échéances Jeudi : La Grèce doit envoyer la liste des réformes qu'elle s'engage à mener un échange d'un nouveau plan d'aide. Samedi : Réunion des ministres des finances de la zone euro pour discuter de la proposition grecque. Dimanche : Sommet avec les 28 dirigeants de l'Union européenne pour décider d'un nouveau plan d'aide ou d'un Grexit. JO 2024 : Budapest candidate La ville de Budapest et le comité olympique hongrois ont officiellement annoncé la candidature de la capitale hongroise à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été 2024.Istvan Tarlos, le maire de Budapest et Zsolt Borkai, à la tête du Comité olympique hongrois ont envoyé une lettre annonçant cette candidature à Thomas Bach, le président du Comité olympique international.La capitale hongroise devient la cinquième ville officiellement candidate pour les JO 2024, après Boston, Hambourg, Rome et Paris. Lundi, le Parlement hongrois avait lundi la candidature de la capitale, déjà adoptée à une écrasante majorité par le conseil municipal de Budapest le 23 juin.Budget réduit et infrastructuresLa Hongrie mise sur les chances d'une candidature à petit budget (2,4 milliards d'investissements spécifiques prévus) après les sommets observés à Pékin et Londres aux Jeux d'été. Budapest, qui doit accueillir les Mondiaux de natation en 2017 ainsi que des matchs de l'Euro 2020 de football, mise notamment sur des synergies avec ces deux rendez-vous.Les villes candidates ont jusqu'au 15 septembre pour déposer leur dossier. Le CIO doit rendre sa décision à Lima à l'été 2017.Membre fondateur du CIO et déjà candidate à cinq reprises – y compris pour les premiers Jeux de l'ère moderne, en 1896 –, la Hongrie n'a jamais obtenu l'organisation des JO d'été. Sa dernière candidature remonte à 1960. A l'exception de Moscou en 1980, aucun pays de l'est de l'Europe n'a accueilli les Jeux olympiques d'été. Stéphanie Gibaud, en première ligne pour protéger les lanceurs d’alerte • Mis à jour le 08.07.2015 à 15h18 les derniers articles de la thématique Conversation avec Nathalie Kosciusko-Morizet Trier et recycler pour lutter contre le réchauffement climatique Elon Musk, le capitaine d’industrie qui veut mourir sur Mars tous les articles de la thématique Lire : Stéphanie Gibaud, lanceuse d'alerteLe 25 juillet 2008, Stéphanie Gibaud, responsable du marketing chez UBS France, désobéit. Les locaux parisiens de la banque suisse s’apprêtent à être perquisitionnés, et son disque dur contient des fichiers révélant d’importantes affaires d’évasion fiscale. Sa supérieure hiérarchique lui intime de supprimer ces fichiers séance tenante. Sans connaître leur véritable contenu, elle refuse.« Quand je suis sortie de la banque, je n’étais presque plus vivante. »C’est l’acte fondateur de sa révolte. Un soulèvement de sa conscience face à des pratiques corruptives, contre des actes frauduleux. Stéphanie l’ancienne cadre, business woman à la verve mitrailleuse, devient une femme révoltée. Une lanceuse d’alerte. « Se taire, c’est être complice », matraque-t-elle aujourd’hui. À l’époque, pour la direction d’UBS France, elle devient la réfractaire. Harcèlement, humiliation, puis finalement, licenciement. De l’inacceptable naît son indignation : elle décide de montrer au monde l’ampleur de ce système vicié et vicieux.« Culture du secret »Le déclic, elle l’a eu en 2007 quand Bradley Birkenfeld, cadre américain richissime de la banque, dévoile à la justice américaine qu’UBS organise un véritable système d’aide à l’évasion fiscale aux États-Unis. UBS, plus grande banque de la Confédération helvétique, accuse son premier coup. Lire : Le déclic : l'affaire BirkenfeldLa justice française devient soupçonneuse. UBS, depuis Zurich, dépêcherait des conseillers financiers en France pour pister des clients potentiels, et leur proposer de souscrire à l’ouverture d’un compte en Suisse. Bien souvent non déclaré.La future lanceuse d’alerte comprend alors que les événements qu’elle organise depuis huit ans, en tant que responsable marketing, servent à la mise en relation de ces conseillers financiers et de leurs clients potentiels. Lire : Les bureaux français sont perquisitionnésDès l’explosion de l’affaire américaine, la « culture du secret » d’UBS France devient une doctrine absolue, une véritable muraille de Chine du mensonge. Les questions de Stéphanie sont raillées, elle serait « incompétente » et « malade ». On cherche à la « faire craquer ». « Cela n’a jamais été une menace physique, c’était bien plus pervers », se souvient-elle.Stéphanie quitte UBS et se confie à Antoine Peillon, journaliste d’investigation du quotidien La Croix, qui fait les premières révélations en 2012. Dans son enquête Les 600 milliards qui manquent à la France, il dévoile que 120 chargés d’affaires suisses démarcheraient illicitement des clients en France. En douze ans, UBS France aurait ainsi privé le fisc français de 85 millions d’euros par an. Lire : Reconstitution du puzzleSeule face à un mastodonteLa même année, Stéphanie Gibaud dépose plainte contre UBS pour harcèlement moral. Sa vie a basculé. Derrière le romantisme entourant la figure d’une lanceuse d’alerte, il y a le quotidien, le sentiment glaçant d’être « une coquille de noix au milieu de l’océan », seule, face à un mastodonte juridique et financier. Avoir lancé l’alerte est synonyme d’une solitude absolue, « je n’étais presque plus vivante », souffle-t-elle.La justice lui donne raison le 5 mars 2015, forçant la banque à lui reverser 30 000 euros. Une première victoire, mais à quel prix ? « Trente mille euros pour sept ans de vie, trente mille euros pour avoir tout perdu. Je vous laisse apprécier », s’émeut-elle au lendemain de sa victoire.Dans une lettre ouverte à François Hollande, aux côtés d’un groupe de signataires, Stéphanie dénonce alors le fait que « les lanceurs d’alerte, pourtant au service de l’intérêt général, sont laissés seuls face à des groupes d’intérêts puissamment organisés. C’est le pot de fer contre le pot de terre. » Lire : Les lanceurs d'alerte pointés du doigtEn cause : une législation jugée fragile, éparse. Depuis 2008, six lois ont été votées en France, qui protègent le lanceur d’alerte s’il révèle de bonne foi des « crimes » ou des « délits ». Seulement, ce cadre est jugé trop restrictif : ces citoyens engagés divulguent parfois des informations éthiquement répréhensibles, sans qu’elles constituent pour autant un délit.Mais l’essentiel de la question se trouve dans « l’après » : comment retrouver un emploi, comment gagner sa vie, alors que les entreprises sont réticentes à embaucher des personnes au passif si lourd ?Les défenseurs des lanceurs d’alertes demandent donc une loi-cadre, englobant leur protection, leur défense, et parfois même leur rémunération.La lutte de Stéphanie Gibaud est désormais celles des autres lanceurs d’alerte dont elle est devenue une « porte-parole involontaire ». Elle est pour cela prochainement attendue en Argentine, au Canada, à Genève et à Bruxelles.À ce jour, ses révélations ont permis à l’État de récupérer 1,1 milliard d’euros. Elle a récolté sept ans de chômage et 30 000 euros. « Être homme, c’est être responsable », conclut-elle en citant Saint-Exupéry. La Grèce tente de faire revenir ses évadés fiscaux • Mis à jour le 08.07.2015 à 11h40 Anne Michel Un « Grexit » coûterait plus cher à la zone euro qu’un allègement de la dette Anne Michel Journaliste au Monde Football : un an après le traumatisme du 7-1, le Brésil toujours convalescent • Mis à jour le 08.07.2015 à 11h11 Anthony Hernandez FIFA : le Brésil, épicentre du scandale Anthony Hernandez Journaliste au Monde Les approximations de Pierre Lellouche sur la Grèce • Mis à jour le 08.07.2015 à 13h24 Mathilde Damgé et Bastien Vachon Le député Républicain, élu de Paris et membre de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale, était invité de la matinale de France Inter mardi 7 juillet. Interrogé sur la situation en Grèce, Pierre Lellouche a usé de formules toutes faites, parfois au risque de l’exagération.1. Tsipras fait-il « de la politique avec l’argent des autres » ?Ce qu’il a dit : « M. Tsipras fait de la politique avec l’argent des autres »Pourquoi c’est plutôt fauxCette affirmation sous-entend que le gouvernement grec placerait ses pions au détriment des finances communautaires, et que plus globalement la Grèce vivrait aux dépens des autres Etats membres.Autant la première assertion est difficile à étayer, à ce stade de la crise et des négociations, autant la seconde est facilement vérifiable… et fausse.Certes la Grèce est fortement endettée mais la France et l’Allemagne aussi, pour des raisons conjoncturelles principalement, la crise économique limitant la capacité du pays à se financer sans (trop) s’endetter. Du côté des flux structurels, le système européen ne bénéficie pas particulièrement plus à la Grèce. Regardons le solde entre ce que le pays reçoit et ce qu’il débourse, soit la différence entre la contribution grecque au budget communautaire et les dépenses de ce budget sur son sol.Ce solde, négatif, classe certes le pays parmi les bénéficiaires de la Communauté des 28. Toutefois, selon l’annexe « relations financières avec l’Union européenne » au projet de loi de finances français pour 2015, la Grèce n’arrive que 9e sur les 19 pays bénéficiaires du budget européen en pourcentage du revenu national brut (RNB), qui correspond à la somme des revenus perçus par les agents économiques nationaux (c’est une valeur assez proche du produit national brut, PNB).Les chiffres de 2013 : Ce qu’il a dit :« La version grecque de la zone euro, c’est que les pays du Nord, riches, financent à fonds perdu le système. »Pourquoi c’est discutable ?Là encore, il faut aller regarder la différence entre ce que les Etats membres paient et ce qu’ils reçoivent. On voit en faisant une distinction entre « pays du Nord » (en haut de la liste) et « pays du Sud » (en bas) que ces derniers sont en effet, et de loin, bénéficiaires du budget européen… en soldes nets. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Mais si l’on regarde les pourcentages du RNB et que l’on fait une moyenne, le résultat est bien différent : les « pays du Nord » sont en moyenne contributeurs nets de 1,6 %, contre 1,2 % pour les « pays du Sud ». ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Pourquoi Syriza ne peut pas être comparée au FN De plus, la ligne politique des Grecs indépendants se rapproche davantage de celle du parti français Debout la France que de celle du Front national, dont le pendant grec serait plutôt Aube dorée, absent du gouvernement Tsipras. Si le parti frontiste a apporté son soutien à Syriza pour les élections législatives de janvier dernier, l’inverse ne s’est jamais vérifié. Au contraire, le parti d’Alexis Tsipras n’est pas tendre avec le FN. « La montée de Syriza et des forces progressistes en Europe est un bastion contre la montée de l’extrême droite que représente Marine Le Pen », a-t-il affirmé dans un communiqué publié le 23 janvier. Bastien Vachon Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Kazakhgate : Aymeri de Montesquiou mis en examen • Mis à jour le 09.07.2015 à 18h10 Fabrice Lhomme et Gérard Davet Les hélicoptères du Kazakhstan, l’affaire d’Etat qui inquiète Sarkozy Au Kazakhstan, François Hollande se démarque de Nicolas Sarkozy Le Kazakhgate : une affaire d’Etat François Hollande au Kazakhstan, pour une diplomatie renouvelée Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde En Grèce, une génération humiliée crie son refus de l’austérité • Mis à jour le 09.07.2015 à 17h55 Elisa Perrigueur (Athènes, correspondance) A la tombée de la nuit, dimanche 5 juillet 2015, ils ont déferlé en masse sur la place Syntagma. Face au Parlement grec, ils ont célébré leur première victoire sur la rigueur. Les jeunes Grecs ont très majoritairement voté non à l’austérité, lors du référendum sur les propositions des créanciers. Selon un sondage pour la chaîne grecque Antenna, 67 % des bulletins de refus appartenaient des électeurs âgés de 18 à 34 ans.Pour en arriver à ce « non » massif de la jeunesse du pays, il aura fallu six ans de récession. Une période sombre pendant laquelle les jeunes actifs ont vécu au rythme des manifestations, des mesures drastiques et des désillusions politiques. Aujourd’hui, ils galèrent dans une économie paralysée. Portrait de cette génération forgée par la crise.Elisabeth Xidaki : « On est une génération perdue »Pavlos Pantavopoulos : « La Grèce, ce n’était pas cette tristesse ! »Katerina Skia : « C’est rabaissant de ne pas avancer » Elisabeth Xidaki, 27 ans : « On est une génération perdue » Ces dernières années, un mot revient plus que les autres dans le vocabulaire d’Elisabeth Xidaki. La « peur ». Cette Grecque de 27 ans en a honte. « J’ai peur d’un embargo, qu’on manque de produits alimentaires, de médicaments, s’angoisse-t-elle. J’ai peur des manifestations violentes, comme celles de Syntagma en 2011, de la division, de la guerre. On subit une guerre économique… » Cette petite brune, toute vêtue de noir, parle vite, très vite, car elle a beaucoup à raconter.Son sentiment de crainte est né d’un « premier coup dur » en 2011 : son premier licenciement « inattendu ». Après des études d’informatique sur l’île de Lesbos, Elisabeth est embauchée comme designer graphiste dans une petite boîte. La stabilité ne dure que cinq mois. Depuis, Elisabeth se trouve dans la même spirale que de nombreux jeunes Grecs, celle d’une alternance chômage-petits boulots. La sensation d’inutilité, les inscriptions répétées au centre OAED (organisme du chômage grec), l’attente vaine d’une fin de la récession. « A chaque rejet, on se dit qu’on n’aura pas la force mentale de recommencer à chercher du travail, et puis finalement, on s’habitue. » Elle tortille ses cheveux, réfléchit, et soupire : « Je sais qu’on est une génération perdue. » Elisabeth vit chez ses parents, « c’est plus sûr », à Kaisariani, à l’est d’Athènes. Un quartier « où les commerces familiaux ont été remplacés par les grandes chaînes de fast-food ». Ses parents lui donnent de l’argent chaque mois.Elisabeth se souvient de l’insouciance, avant le début de la crise, en 2009 : « On pouvait rêver imaginer être indépendants, quitter un jour le domicile des parents. » Aujourd’hui, cela ne lui vient plus à l’esprit. Les projets aussi sont figés. Il y a « les vacances entre amis supprimées, les sorties qu’il faut limiter ». La maison de campagne familiale, qui aurait pu être un havre de paix, n’a pas pu être terminée faute d’argent. C’était un « beau » projet selon Elisabeth, qui ferme les paupières en pensant à cette « belle demeure sur les hauteurs de l’île d’Eubée avec vue sur la mer ». Pour le moment, il n’y a qu’un étage, le deuxième attendra.« On s’est moqués de nous »En 2009, elle ne « connaissait rien » à la politique. La jeune femme s’est tournée vers les réseaux sociaux, pour trouver des articles et comprendre les mécanismes économiques qui détruisent son entourage. Depuis, ses conversations sont désormais truffées de noms qui sont devenus familiers des Grecs, celui de la chancelière allemande Angela Merkel, du ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble, et du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. « Ils jouent avec la Grèce. Je reconnais que nous avons fait des erreurs dans les gouvernements que nous avons élu, mais eux nous parlent de “famille” quand ils évoquent l’Europe, alors qu’ils nous font la guerre. » Elle s’énerve : « Ils promeuvent sans arrêt les plans de rigueur, mais rien ne marche. Aujourd’hui, on n’a plus rien à perdre. On a déjà tout perdu, on s’est moqués de nous en nous disant que l’austérité marcherait. Ils haïssent notre gouvernement, ils haïssent Tsipras. »Elle apprécie son premier ministre, dont elle a voté pour le parti en janvier. Mais elle lui en a voulu pour ce référendum. « Je n’ai pas aimé le concept, c’est comme si Alexis Tsipras rejetait la patate chaude au peuple parce que lui n’y arrivait pas. » Puis il y eut cette « peur », encore, que le oui passe, que la rigueur continue. C’est cette crainte qui a poussé Elisabeth Xidaki à voter non. « Je veux espérer, mais je suis pessimiste, je ne crois pas à un accord. » Elle décroche enfin un sourire : « Peu importe ce qui se passe, tant que c’est quelque chose de nouveau. »Pavlos Pantazopoulos, 25 ans : « La Grèce, ce n’était pas cette tristesse ! » Pavlos Pantazopoulos n’oubliera jamais ce jour de printemps 2011, place Syntagma, à Athènes. « Comme dans un film d’action. » Exalté, il raconte avec de grands gestes : « Un nuage blanc de lacrymos est arrivé sur nous. La foule énorme est allée dans le même sens. La charge des policiers a été longue et violente ». Sous son air de garçon sage, barbe soignée, yeux clairs et voix posée, Pavlos est un révolté. A 25 ans, il a participé à plus de manifestations que ses parents. Il a pleuré après avoir respiré les gaz chimiques, a tenu tête aux MAT (la police antiémeute) et a couru aux côtés du célèbre chien Loukanikos. Pavlos « se devait » de participer à ces rassemblements qui ont embrasé Athènes entre 2010 et 2013. D’abord, il fallait « dénoncer » l’arrivée de la troïka, en 2010, « illégale, anticonstitutionnelle, qui nous a ôté notre souveraineté ». Puis il fallait crier contre le traitement médiatique « humiliant » de son pays. Il se souvient avec colère de la « une » du journal allemand Focus, montrant en 2010 la Vénus de Milo faisant un bras d’honneur. Aujourd’hui, Pavlos Pantazopoulos évoque avec nostalgie ces rassemblements. « On était sur le point de changer quelque chose, on était unis. Avec la répression, tout ça s’est finalement éteint, en 2013. »La souffrance des prochesPavlos est diplômé en information et communication de l’université d’Athènes. A sa sortie d’études, en 2012, il n’a trouvé que la porte de l’OEAD. Alors, comme près de 200 000 Grecs, il a opté pour l’étranger en 2013. Direction Munich, en Allemagne, où il a recommencé des études d’art. « J’ai beaucoup d’amis grecs là-bas, il y a une grande diaspora. »En revenant en Grèce, au printemps 2015, il retrouve un pays « en décrépitude ». La souffrance chez ses proches le frappe. Pavlos a vu « grandir l’inquiétude » chez son père, propriétaire d’une entreprise de publicité. « Il a déprimé, perdu son image de figure paternelle. Physiquement, il s’est affaissé », décrit le jeune homme. Au domicile familial à Glyfada, banlieue cossue d’Athènes où il vit toujours, les disputes avec sa mère, retraitée, se sont multipliées. Dans la rue aussi, les stigmates « trop » visibles l’ont saisi, comme les sans-abri qui mendient dans le métro. « Ma ligne de bus s’est remplie au fil des mois, les Athéniens ne prennent plus leur voiture », note-t-il. De ces trajets, Pavlos retient surtout « les visages fermés ». « La Grèce, ce n’était pas ça, cette tristesse ! »Pavlos Pantazopoulos a voté non au référendum, dimanche 5 juillet. « La Grèce n’a pas les moyens de continuer à s’aligner telle quelle à l’Eurozone et à ses critères taillés pour l’Allemagne. » Il analyse : « Si les fondements de l’Eurozone ne peuvent pas changer, alors pourquoi pas envisager d’en sortir. Il faut que ça change, que nous puissions envisager de ne plus être pauvres. » Katerina Skia, 32 ans : « C’est rabaissant de ne pas avancer » Lorsque Katerina Skia déambule dans le centre d’Athènes, elle observe abattue les vestiges de la crise économique. Trottoirs abîmés, immeubles à l’abandon, façades délabrées. Pour cette brune longiligne, l’érosion de la capitale grecque, ces dernières années, est « douloureuse ». Architecte de formation, la femme de 32 ans aurait voulu que l’effervescente Athènes conserve ses superbes maisons anciennes et lance de nouveaux chantiers. Elle aurait voulu participer à de beaux projets. La crise a coupé court aux ambitions. Le secteur de la construction est l’un des premiers à souffrir. « Après mes études, j’ai travaillé dans un bureau d’architecture avant d’être licenciée en 2011. Depuis j’essaye de trouver des missions. C’est paralysé. » Dans l’attente, cette jeune fille originaire de Chalkida, sur l’île d’Eubée, a repris, en 2013, un master spécialisé, toujours en architecture. Ses parents, retraités et anciens gérants d’une station-service, lui donnent de l’argent chaque mois. Elle se réjouit de louer son propre appartement, mais se dit tout de même « humiliée en tant que trentenaire ». « C’est rabaissant de ne pas avancer, de ne pas pouvoir fonder une famille, de ne pas pouvoir se marier », lâche-t-elle, tirant nerveusement sur sa cigarette roulée. « La vie confortable que nous connaissions n’existe plus. » Katerina songe à l’étranger où bon nombre de ses amis sont déjà partis. Elle n’en a pas envie. Mais en dernier recours, elle opterait pour Vienne, en Autriche.Rancœur face à la « vieille classe politique » Dans le bouillonnant quartier d’Exarchia, au centre d’Athènes, où elle vit, Katerina a trouvé une « âme politique ». « Avec la crise, on est obligé de s’intéresser à la politique, c’est une arme pour nous. » Autour d’elle, la jeune architecte a vu « de plus en plus de jeunes » participer aux nouvelles discussions politiques dans les cafés et conférences. « La politique a une incidence directe sur nos vies. Il faut faire attention aux fausses promesses des dirigeants politiques ». Elle ne cache pas d’ailleurs sa rancœur face à l’ancienne « vieille classe politique » comme les socialistes du Pasok ou la Nouvelle Démocratie (deux partis anciennement au pouvoir). Plusieurs événements politiques l’ont laissée amère : « le jour où Georges Papandréou [ex-premier ministre] a fait appel au Fonds monétaire international sans nous consulter [en avril 2010], l’imposition de la troïka, une institution externe créée spécialement pour nous, qui appliquait des lois chez nous, sans nous. »En janvier, ses grands yeux noirs ont brillé lorsque Syriza a remporté les législatives. Le « quadra » Alexis Tsipras est pour elle « un homme décidé et convaincant ». « Il a réussi à prouver que la dette grecque n’était pas viable. Qu’elle était payée par les plus pauvres et les jeunes générations qui commencent leur vie active. Une partie des Grecs pensaient que cette crise n’était que de leur faute, Tsipras les a déculpabilisés. » Le vendredi 26 juin, l’annonce d’un référendum l’a « soulagée ». « Enfin on nous demandait notre avis. C’était de la démocratie directe », exulte t-elle. Katerina Skia n’a pas hésité à dire « non » à l’austérité. « Je ne veux pas du tout d’un “Grexit” , je crois en l’euro et en l’Europe. Mais les Européens doivent nous entendre : la rigueur n’a donné aucun résultat ici. » Etonnée que tant de gens, surtout des jeunes, aient voté non, elle se félicite de ce score qui démontre « que tout peut encore changer ». Katerina a désormais « l’espoir de pouvoir vivre ici, sans devoir aller à l’étranger pour se trouver un avenir. » Elisa Perrigueur (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde La grève à l’Agence France-Presse reconduite pour un troisième jour • Mis à jour le 09.07.2015 à 18h07 Alexis Delcambre Les fils de dépêches de l’Agence France-Presse (AFP) vont rester muets, ou en tout cas fortement perturbés, vingt-quatre heures de plus. Le mouvement de grève, qui touche l’agence de presse depuis mardi, a été prolongé jusqu’au vendredi 10 juillet, dans l’après-midi. AFP : le personnel vote en AG un 3ème jour de grève contre la dénonciation de la totalité des accords sociaux par le PDG Emmanuel Hoog— drousseauafp (@Denis Rousseau) Emmanuel Hoog : « Nous voulons développer la couverture live de l’actualité » Une décision qui intervient « dans la torpeur de l’été »C’est pour éviter ce risque que la direction a choisi de dénoncer les accords en place, ce qui ouvre une nouvelle phase de négociations de quinze mois. Son objectif semble être que tous les syndicats participent à cette nouvelle phase.Une décision qui a eu pour résultat le blocage complet de l’agence. Pour le SNJ – à l’origine de l’appel à la grève avec la CGT, la CFDT, FO, SUD et la CGC –« Cette dénonciation des accords intervient très opportunément dans la torpeur de l’été alors qu’Emmanuel Hoog [PDG de l’AFP] pense avoir les mains libres, maintenant que la course en vue de France Télévisions est terminée, que son mandat à l’AFP a été prorogé de trois à cinq ans [soit jusqu’en 2018 au lieu de 2016] et que son contrat d’objectifs et de moyens avec l’Etat a été signé ».Mercredi, la direction a appelé les salariés « à reprendre le travail afin que la place de l’AFP, 3e agence mondiale, ne soit pas compromise ». Les clients étrangers de l’agence ne sont pas impactés par cette grève qui concerne la production dédiée au marché français. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Williams - Sharapova en direct Wimbledon - 1/2 finale Terminé   Serena Williams  USA - Tête de série n°1 6  6        Maria Sharapova  RUS - Tête de série n°4 2  4        Les statistiques Williams  Sharapova  13 Aces 2 2 Double faute 6 58 % service 68 Balles de break Le face à face 17-1 Détails Serena Williams   Maria Sharapova Les commentaires Set 1 Set 2 Set 3 Set 2 6-4 Serena Williams remporte ce deuxième set et dispose de Maria Sharapova (6-2, 6-4) en 1h19. L'Américaine n'a fait aucun cadeau à la Russe, totalement dominée. La numéro 1 mondiale affrontera Garbine Muguruza en finale samedi pour peut être remporté les quatre Grands Chelems d'affilée, après l'US Open 2014, et l'Open d'Australie et Roland-Garros cette année. 5-4 (40-15) Deux balles de match pour l'Américaine ! 5-4 Maria Sharapova revient à un jeu de Serena Williams mais la numéro 1 mondiale va servir pour le gain de cette rencontre. 5-3 (Av-40) Le coup droit de Serena Williams est beaucoup trop long cette fois-ci. 5-3 (40-40) La numéro 1 mondiale trouve la ligne avec son retour. 5-3 (Av-40) Superbe échange ! Maria Sharapova a réussi à faire reculer l'Américaine pour remporter ce point après plusieurs coups de qualité. 5-3 (40-40) Le coup droit de l'Américaine est trop puissant et il termine dans le couloir. 5-3 (40-Av) Balle de match pour Serena Williams suite à une double faute de Maria Sharapova... 5-3 Serena Williams conserve son avance et n'est plus qu'à un jeu de la finale. 4-3 Maria Sharapova a réussi à hausser son niveau de jeu pour ne pas perdre son jeu de service. 4-2 (40-40) Bonne deuxième de la part de Maria Sharapova, et l'Américaine ne peut pas renvoyer la balle comme elle le souhaite. 4-2 (40-Av) Encore un retour dans les pieds de la part de Serena Williams et nouvelle balle de double-break. 4-2 (40-40) Le retour de Serena Williams termine sa course dans le filet. 4-2 (30-40) La première est sauvée par la Russe, mais il en reste une. 4-2 (15-40) La Russe est dépassée par les événements... Deux balles de double-break qui ressemblent à des balles de match. 4-2 Serena Williams confirme son break avec un jeu blanc et enfonce le clou dans cette deuxième manche. 3-2 L'Américaine, comme le premier jeu de cette rencontre, remporte le jeu de service de la Russe sur une double faute de cette dernière. La tête de série numéro 4 a, semble-t-il, perdu son service... 2-2 (30-40) Balle de break pour la numéro 1 mondiale, qui menait en plus 0-30. 2-2 Serena Williams conclut son jeu de service par une belle volée. L'Américaine n'offre aucun point à Maria Sharapova sur son service pour le moment. 1-2 La Russe n'a pas rencontré de réelles difficultés sur ce jeu. La tête de série numéro 4 conserve son avance dans ce set. 1-1 (30-0) Maria Sharapova place une belle amortie alors que Serena Williams était en fond de court. 1-1 L'Américaine remporte sa mise en jeu sur une faute directe de la Russe. La numéro 1 mondiale recolle à un jeu partout. 1-1 (40-30) Superbe retour de Maria Sharapova qui a envoyé un coup très puissant en revers. 0-1 Maria Sharapova va faire la course en tête dans ce deuxième set. La Russe est très bien repartie dans cette rencontre. Set 1 6-2 Serena Williams glane cette première manche (6-2) en seulement 33 minutes. La numéro 1 mondiale est largement au dessus de la Russe dans cette rencontre. Avec sa puissance et sa précision, l'Américaine fait presque ce qu'elle veut sur le Centre Court. Elle arrive même à anticiper les coups de la tête de série numéro 4. 5-2 (40-15) La première est sauvée par la Russe avec un superbe contre-pied. 5-2 (40-0) Trois balles de set pour Serena Williams ! 5-2 Maria Sharapova remporte (seulement) son deuxième jeu de service. Mais le réveil de la Russe se fait un peu tard car Serena Williams va servir pour le gain du premier set. 5-1 (40-15) Serena Williams offre un cadeau à Maria Sharapova avec une volée complètement ratée. 5-1 La rencontre est beaucoup trop simple pour Serena Williams pour le moment ! L'Américaine réussit tout ce qu'elle entreprend, contrairement à la Russe. 4-1 La numéro 1 mondiale réalise le double-break ! L'Américaine est vraiment très impressionnante sur le service de Maria Sharapova. La Russe ne peut pas faire grand chose face à la puissance de son adversaire. 3-1 (15-40) L'Américaine anticipe tous les coups de la Russe et la numéro 1 mondiale s'offre deux balles de double-break. 3-1 Serena Williams ne tremble pas sur sa mise en jeu et garde deux jeux d'avance. 2-1 Maria Sharapova revient à une longueur de son adversaire après une faute directe. La Russe a haussé son niveau de jeu dans les derniers points. 2-0 (Av-40) La tête de série numéro 4 se retrouve désormais en position de force sur son service après une superbe volée. 2-0 (40-Av) La Russe rate son derneir coup qui termine dans le filet. Encore une balle de double-break. 2-0 (40-40) Maria Sharapova l'efface avec un ace. 2-0 (30-40) Magnifique retour de la part de Serena Williams, qui a mis la puissance qu'il fallait. Nouvelle balle de break ! 2-0 La tête de série numéro 1 confirme son break. L'Américaine fait preuve de plus de conviction que son adversaire. 1-0 (40-40) Double faute de l'Américaine. Les deux joueuses semblent avoir du mal avec leur service en ce début de rencontre. 1-0 (40-30) La numéro 1 mondiale place le premier ace de cette rencontre. 1-0 Serena Williams réalise le break ! Maria Sharapova a offert sa mise en jeu à l'Américaine avec trois doubles fautes ! 0-0 (40-Av) Première balle de break pour Serena Williams après un nouvelle double faute de la Russe ! 0-0 (30-30) Première double faute de Maria Sharapova dans cette rencontre , sa 39e du tournoi. 0-0 C'est parti pour cette deuxième demi-finale, après la victoire de Garbine Muguruza. Maria Sharapova a choisi de servir la première dans cette demi-finale. La Russe est actuellement à l'échauffement avec l'Américaine. Le Français Kader Nouni sera l'arbitre de cette rencontre. Les deux joueuses arrivent (enfin) sur le Centre Court ! L'Américaine et la Russe se sont déjà rencontrées à 18 reprises. Mais il n'y a vraiment pas photo sur les résultats. La numéro 1 mondiale a gagné 17 de leurs confrontations, et notamment les 16 dernières. La deuxième demi-finale dames, entre Serena Williams et Maria Sharapova, ne débutera pas avant 16h30. Nucléaire iranien : à Téhéran, l’économie suspendue à l’accord • Mis à jour le 09.07.2015 à 17h22 Ghazal Golshiri (Téhéran, envoyée spéciale) L’économie iranienne attend impatiemment l’issue des négociations sur le contentieux nucléaire qui se tiennent à Vienne entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie et Chine), plus l’Allemagne. Les parties impliquées ont reculé, pour la deuxième fois, la date butoir et se sont donné jusqu’au 10 juillet 2015 pour conclure un accord. S’il est signé, ce dernier doit permettre une levée des sanctions internationales qui ont asphyxié l’économie iranienne – elles avaient été votées dans le but de dissuader l’Iran de poursuivre son programme nucléaire.Les vendeurs ambulants de devises étrangères sont l’un des meilleurs thermomètres de l’état de l’économie iranienne ; ils sont les témoins de cet état d’attente qui règne sur l’ensemble du pays. « Cette semaine, je n’ai eu que très peu d’acheteurs de devises étrangères. Personne ne veut en acheter parce que les gens savent qu’après un accord sur le dossier nucléaire, le cours du dollar va chuter », explique Mohammad Reza, 26 ans, assis sur un petit tabouret sur la place Ferdowsi, dans le centre de Téhéran, l’endroit habituel pour ces vendeurs ambulants. « Par contre si vous voulez vendre vos dollars et euros, c’est le moment idéal tant que le taux de change est élevé », préconise-t-il.Depuis une semaine, le dollar a officiellement chuté de 33 210 à 32 600 rials, la monnaie iranienne, au gré des espoirs. Sur le marché noir, la chute est davantage marquée. « Les avancées positives obtenues au cours des négociations ont donné espoir aux gens quant à une baisse des prix », a expliqué le directeur de l’Association iranienne des changeurs, Ahmad Lavasani, dans un entretien accordé à l’agence officielle d’informations IRNA, le 7 juillet. « Si l’accord se fait, nous aurons certainement une diminution des cours de différentes devises », a-t-il ajouté. A en croire Akbar, un autre vendeur de la place Ferdowsi, en cas d’accord, « il faut s’attendre encore à une chute de 1 000 et 2 000 rials du cours du dollar. »Lire le décryptage : Comprendre les négociations sur le nucléaire iranien Attente et incertitudePlus au nord de Téhéran, dans l’impressionnant centre commercial de Paytakht, spécialisé dans la vente d’ordinateurs et de téléphones portables, l’heure est là aussi à l’attente et à l’incertitude. Saeed, 33 ans et employé d’une société de télécommunications, voulait acheter quatre ordinateurs pour son entreprise. Il s’est heurté au refus des vendeurs de l’une des boutiques : « Ils m’ont dit qu’ils préféraient attendre l’issue des négociations et la fixation du taux de change du dollar, pour éviter de perdre de bénéfices. »Les vendeurs de Paytakht ont les yeux rivés sur le cours du dollar et réévaluent chaque jour le prix de chaque appareil à l’aune du taux de change. « Si vous voulez payer moins cher pour nos portables, il vaut mieux attendre que les négociations sur le nucléaire aboutissent », conseille Amir Hossein, un vendeur.Une semblable torpeur a saisi les autres secteurs de l’économie iranienne. « Par précaution, il y a dix jours j’ai suspendu toutes mes commandes à l’étranger, explique Reza, gérant d’une société de production et de désassemblage d’appareils électroménagers. J’attends de voir le résultat des négociations. »L’attente est encore plus grande dans les domaines les plus touchés par les sanctions internationales, dont l’industrie automobile. Rahim, l’ingénieur en mécanique qui travaille dans l’une des plus grandes usines du pays, explique que son entreprise a arrêté la production de ses bus depuis 2011, lorsque les sanctions internationales contre l’Iran ont été renforcées :« A l’époque, l’usine allemande à qui nous achetions nos moteurs a coupé son commerce avec l’Iran. Or nous avons déjà tout préparé pour reprendre notre collaboration avec la même compagnie et la production de trois différents types de moteurs. Nous avons même fait tous les tests pour nous assurer que les moteurs en question fonctionnent bien dans les températures élevées de l’Iran. » Lire Le décryptage : Nucléaire iranien : les points de blocage Pour la classe moyenne iranienne, « les sanctions sont comme un cancer » Ghazal Golshiri (Téhéran, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Sur les lieux des attentats de janvier, les cicatrices s’estompent, lentement • Mis à jour le 09.07.2015 à 18h08 Gabriel Coutagne Les étals des commerçants ont remplacé la horde des camions de CRS. Porte de Vincennes, c’est jour de marché. Face à l’Hyper Cacher, clients et commerçants s’activent. Leurs voix, qui ont remplacé les sirènes, rendent lointain le bruit de la circulation du boulevard périphérique, pourtant tout proche.« Le souvenir du 9 janvier est toujours là, mais il commence un peu à s’estomper », confie Gérard, un habitant du quartier. Dans les allées du marché, les conversations portent plus volontiers sur la canicule qui frappe la région parisienne en ce début d’été. « Mais l’émotion reste présente », soupire le retraité, ses mains agaçant son paquet de cigarettes.De l’autre côté de l’avenue se dresse la supérette où a eu lieu l’attaque qui a coûté la vie à quatre otages. Depuis sa réouverture, le 15 mars dernier, le magasin accueille de nouveau ses clients. Comme pour gommer cet épisode tragique, sa devanture a été repeinte. Le logo, imprimé sur une bâche, se veut plus minimaliste. A l’intérieur, les nombreuses caméras de vidéosurveillance quadrillent chaque rayon du magasin. Lire : Réouverture de l'Hyper Cacher : les clients n'ont « sûrement pas » peurBarrièresL’Hyper Cacher reste toujours barricadé derrière plusieurs barrières, transformées en reposoirs pour quelques bouquets fanés ou affiches accrochées là en hommage aux victimes. Au sol, un bout de satin, sur lequel on lit encore les condoléances adressées au proches des victimes par l’ambassade des Etats-Unis.Au-delà des barrières, aucune voiture n’est autorisée à stationner, sauf un véhicule des forces de l’ordre. « Nous assurons la sécurité de l’établissement durant les horaires d’ouverture », explique l’un des deux policiers en faction devant l’entrée. Un dispositif allégé par rapport aux premières semaines qui ont suivi les attentats.« Les choses sont redevenues normales, mais les événements récents ont nourri un sentiment de peur, notamment parmi la communauté juive », raconte Catherine, une autre habitante du quartier. « La tension est encore palpable », poursuit-elle, en tournant son regard vers le magasin. Yoav, Philippe, Yohan et François-Michel, les quatre otages tués porte de Vincennes A huit stations de là, dans le 11e arrondissement de la capitale, on retrouve d’autres traces des événements de janvier. Au coin de la rue du Chemin-Vert et du boulevard Richard-Lenoir, deux barrières en métal protègent des dessins, de nombreux « Je suis Charlie », des bougies éteintes, des fleurs et des plantes asséchées, déposés en hommage aux victimes de l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo. C’est à quelques pas de là que le policier Ahmed Merabet avait été abattu froidement par les frères Kouachi, pendant leur fuite.« Autrefois, on élevait des stèles ou des monuments », professe Nicolas, un jeune riverain qui se présente comme artiste. « On va sans doute installer une plaque commémorative », imagine-t-il. Le patron d’un café voisin est plus sceptique : « Les gens ne viennent plus trop ici pour se recueillir. L’esprit Charlie, c’est fini. » GraffitisAu 10, rue Nicolas-Appert – l’adresse de la rédaction de Charlie Hebdo jusqu’au 7 janvier 2015 –, la vie semble avoir repris un cours presque normal. La présence policière se fait discrète, même si, plusieurs fois par jour, deux gendarmes armés de fusils mitrailleurs viennent inspecter les lieux, d’un pas calme. Leur présence, imposée par le plan Vigipirate, vise aussi, selon eux, à rassurer : « On essaie de montrer qu’on est là. »Quatre graffitis au pochoir ornent un mur adjacent à l’immeuble. Ce sont des portraits, en noir et blanc. Ceux de Wolinski, Cabu, Charb et Tignous. Sur la façade du bâtiment, un autre clame « Je suis Charlie », comme un refrain devenu naturel. Des barrières empêchent les voitures de stationner dans la rue, comme à la porte de Vincennes. Elles semblent aussi imposer une petite frontière entre ceux qui travaillent toujours dans le bâtiment et les passants, venus en curieux. Lire : Attentat à « Charlie Hebdo » : « Vous allez payer car vous avez insulté le Prophète »« Ça va », rassure une jeune femme, descendue pour fumer une cigarette au pied du bâtiment, où elle travaille. « De toutes façons, il faut bien que ça aille… La vie reprend ses droits. » Même si elle reconnaît que les touristes sont désormais nombreux. Elle s’agace un peu de leur présence, « surtout ceux qui font des photos ». Couleurs« On est venus voir, en curieux, mais ce n’est pas pour cela qu’on est monté à Paris », se défend une mère de famille, venue d’Alès avec son époux et leurs trois enfants. « Nous vivions dans le quartier il y a quelques années, et l’événement nous a beaucoup touchés », reconnaissent-ils. L’aîné, un adolescent d’une quinzaine d’années, regarde longuement l’entrée par laquelle les frères Kouachi se sont engouffrés, les armes à la main, par un matin d’hiver. De son côté, Sonya, employée de mairie venue de Belgique, est émue, derrière ses lunettes noires. « Je suis venue sur les lieux pour voir », explique t-elle, d’une voix hésitante. « J’avais besoin de rendre tout cela réel. » Lire : Des attentats à la marche républicaine, cinq jours en FranceTrès vite, la rue Nicolas-Appert retrouve son calme. A certains moments, il arrive même qu’elle devienne totalement déserte, recueillie. Seuls quelques rires d’enfants viennent briser le silence. Ils viennent de la halte-garderie qui fait face à l’immeuble qui accueillait Charlie Hebdo. Comme partout dans Paris, des poteaux séparent les trottoirs de la chaussée. Mais, rue Appert, une main les a peints de couleurs vives. Comme pour signifier qu’une page est en train de se tourner. Gabriel Coutagne Journaliste (service photo) L’inscription sur les listes électorales exceptionnellement rouverte jusqu’au 30 septembre A moins de six mois des élections régionales, les députés ont définitivement adopté, mercredi 8 juillet, une proposition de loi, qui, espèrent-ils, pourrait contribuer à limiter l’abstention lors du scrutin des 6 et 13 décembre. Normalement closes au 31 décembre de l’année précédant le vote, les listes électorales seront exceptionnellement rouvertes jusqu’au 30 septembre.Selon les députés socialistes à l’origine de la proposition de loi, cette mesure exceptionnelle se justifiait par le délai trop long (près d’un an) entre la précédente clôture des listes (le 31 décembre 2014) et les élections.Cette mesure permettra à ceux qui auraient déménagé depuis le 1er janvier, qui auraient obtenu le droit de vote ou qui ne seraient pas encore inscrits sur les registres communaux, de le faire et de glisser un bulletin dans l’urne en décembre. Selon deux chercheurs de l’Observatoire du changement politique, près du 3 millions de Français disposant du droit de vote ne sont inscrits sur aucune liste électorale, soit 7 % du corps électoral français. Retrouvez tous nos articles sur les élections régionales La fraude à la carte bancaire a dépassé les 500 millions d’euros en 2014 Frédéric Cazenave Faut-il se méfier du paiement sans contact ? Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Les vaccins en six questions Vaccins du futur Vaccins : « Nous payons la note du paternalisme » Santé : des petits pas pour améliorer la transparence Les acteurs de la vaccination : de l'industrie à l'assuré Les vaccins en six questions Moina Fauchier-Delavigne, Pascale Santi et Sandrine Cabut Lire l'article « La vaccination, cela ne se discute pas. » Cette déclaration de la ministre de la santé, Marisol Touraine, vendredi 29 mai, en réponse à la pétition mise en ligne en mai par le professeur Henri Joyeux a le mérite de la clarté. Elle ajoutait : « Il ne faut pas avoir de doute par rapport aux vaccins, ce qui n’exclut pas la transparence et la recherche pour toujours améliorer la qualité de nos vaccins. » Mais pourquoi les propos de la ministre restent-ils inaudibles, comme semble l’indiquer le succès (plus de 680 000 signatures) de cette pétition lancée sur Internet ? Chercheur travaillant sur le virus Ebola à Oxford (Grande-Bretagne), en janvier 2015. Eddie Keogh / Reuters Le chirurgien cancérologue de 70 ans y dénonce la pénurie actuelle de certains vaccins assurant la protection obligatoire contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP), au profit de formulations hexavalentes qui contiennent, ­selon lui, « deux substances dangereuses, voire très dangereuses », et qui sont bien plus chères pour la collectivité. Malgré les critiques de fond sur les amalgames et les contre-vérités scientifiques de la pétition, ainsi que la réputation de son initiateur, son message semble trouver plus d’échos dans la population que ceux des institutionnels et des spécialistes des vaccins. Peut-être parce que la crédibilité de ces acteurs est de plus en plus écornée : les autorités sanitaires continuent de payer les maladresses de la gestion de la vaccination contre l’hépatite B, longtemps suspectée de déclencher des scléroses en plaques. Mais aussi de la pandémie de grippe H1N1, en 2009 – l’un des vaccins utilisés à cette occasion ayant en outre engendré des narcolepsies. Leur communication sur le sujet reste insuffisante, souvent trop péremptoire. Et contradictoire : elles font campagne pour l’obligation vaccinale sans, semble-t-il, se donner vraiment les moyens d’anticiper les pénuries. La parole des experts est, elle, rendue suspecte par leurs liens d’intérêts plus ou moins dissimulés avec l’industrie pharmaceutique. L’actualité favorise généralement le discours anti-vaccin. En avril, les effets secondaires liés à un vaccin protégeant contre les antirotavirus étaient pointés du doigt à cause de décès de nourrissons. Aujourd’hui, c’est le cas d’une petite fille de 7 mois, entre la vie et la mort après une fièvre aiguë et des convulsions dans les heures suivant l’injection concomitante d’un vaccin hexavalent (Infanrix Hexa) et contre le pneumocoque (Prevenar). Même si la responsabilité du SAMU, qui a refusé de prendre en charge l’enfant, est aussi mise en cause, l’image de la vaccination risque une nouvelle fois d’en pâtir. En Espagne, à l’inverse, un enfant vient de mourir d’une diphtérie, contre laquelle ses parents ne l’avaient pas vacciné. Le 25 juin, le Conseil national de l’ordre des médecins a annoncé qu’il portait plainte devant la chambre disciplinaire de première instance du Languedoc-Roussillon contre Henri Joyeux pour « l’ensemble de ses propos » sur les vaccins. Contacté, ce dernier n’a pas répondu aux sollicitations du Monde. Mais la défiance du public ne pourra être balayée par une procédure disciplinaire et une injonction à se faire vacciner. Des incertitudes demeurent, qui méritent débat public : qu’y a-t-il derrière les pénuries de vaccins obligatoires et quelles sont les solutions alternatives ? Que sait-on vraiment des adjuvants ? La vaccination obligatoire a-t-elle encore un sens ? Eléments de réponse à trois questions cruciales. A Mogadiscio (Somalie), un enfant reçoit un vaccin contre la poliomyélite. PV2 Andrew W. McGalliard Pourquoi la pénurie actuelle, et quelles sont les alternatives en pratique ? Depuis le début de l’année, les vaccins combinés tétravalents (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche) et pentavalents (protégeant en plus contre l’aemophilus B) sont devenus introuvables dans les pharmacies en France. Seule la formule hexavalente (pentavalent plus hépatite B, commercialisée uniquement par GSK), recommandée dans le calendrier vaccinal, ne souffre pas de ruptures d’approvisionnement. La situation commencerait à s’améliorer, en tout cas pour les vaccins combinés pentavalents. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), les laboratoires Sanofi Pasteur et GSK ont prévu des approvisionnements, « ce qui permettrait de stabiliser le marché et de réduire la période de tension sur la deuxième partie de l’année 2015 ». Des vaccins sont déjà disponibles en centres de protection maternelle et infantile (PMI). Même si les producteurs tiennent à rester flous quant à ces livraisons, des doses arrivent aussi en pharmacie. « Je viens de recevoir des pentavalents cette semaine, j’en ai cinquante dans mon réfrigérateur », affirme Isabelle Adenot, présidente de l’ordre des pharmaciens. Le retour à la normale n’est ­cependant prévu que pour début 2016. Dans un rapport datant de mars 2015, le Haut Conseil pour la santé publique (HCSP) déplorait « les épisodes répétés de rupture d’approvisionnement de vaccins qui mettent en péril l’application de la politique vaccinale ». Face aux accusations, GSK et Sanofi Pasteur invoquent une production insuffisante, due à une série de facteurs, dont la hausse de la demande mondiale en vaccins protégeant contre la coqueluche, plusieurs pays ayant élargi leur recommandation pour ce vaccin. De plus, des lots auraient été écartés après une série de contrôles, engendrant un déséquilibre. En fonction des interlocuteurs et des semaines, les versions varient, sans possibilité de vérification externe. « L’ANSM inspecte régulièrement les laboratoires producteurs de vaccins sur la base des bonnes pratiques de fabrication, mais au quotidien ce sont les firmes qui gèrent elles-mêmes les contrôles de leurs vaccins sur la chaîne de production, explique Dominique Debourges, chef du pôle ruptures de stock à l’ANSM. En cas de rupture de stock ou de risque de rupture de stock ayant pour origine une anomalie de production, l’ANSM est avertie mais cette déclaration n’entraîne pas une inspection sur place ». De quoi entretenir la suspicion de ceux qui voient là une pénurie organisée pour une vente forcée des vaccins les plus onéreux. De fait, par effet dominos, les pentavalents puis les tétravalents ont été touchés par la pénurie, mais le vaccin hexavalent est resté disponible. Pour Meg Iqbal, du pôle communication de GSK, l’explication est logique : les producteurs se fondent notamment sur le calendrier vaccinal de chaque pays pour établir les priorités des livraisons. Or en France, depuis avril 2013, c’est le vaccin hexavalent qui est recommandé pour la primo-vaccination des nourrissons. Quid des alternatives ? Faute de communication consistante des autorités, il n’est pas facile de s’y retrouver, d’autant que la disponibilité des vaccins de remplacement peut évoluer rapidement. Ces derniers mois, un certain nombre de vaccins alternatifs sont restés disponibles. Certes, le vaccin simple trivalent DTP – correspondant aux obligations vaccinales – n’est plus commercialisé en France depuis 2008, en raison de « complications allergiques ». Sanofi Pasteur propose cependant un kit des trois vaccins obligatoires (DT Vax et Imovax polio). Initialement destiné aux enfants avec une contre-indication au vaccin ­anticoquelucheux, il a été accessible gratuitement, sur demande du médecin au laboratoire, pour les familles souhaitant se limiter aux vaccins obligatoires. En rupture depuis janvier, le DT Vax a été remplacé à partir de mai par un vaccin diphtérie tétanos initialement destiné au marché américain. A noter que le DT Vax avait aussi ses détracteurs, car il contient un conservateur dérivé du mercure, le thiomersal. Pour les rappels, il existe aussi l’option Repevax® de Sanofi (DTPcaP) ou son équivalent chez GSK : Boostrix® (respectivement pour les plus de 3 et 4 ans), plus ou moins faciles à trouver en pharmacie. Seule différence par rapport aux vaccins tétravalents classiques, une dose plus faible d’antigène contre la diphtérie et la coqueluche. Quels sont les risques d’une baisse des vaccinations ? L’OMS estime que la vaccination évite chaque année entre 2 millions et 3 millions de décès. « Si en France la vaccination régressait, des maladies reviendraient, alerte-t-on au ministère de la santé. La poliomyélite, le tétanos n’ont pas disparu, c’est un contresens que d’affirmer cela. On voit des cas de poliomyélite au Moyen-Orient ou en Europe de l’Est, le tétanos existe dans des populations non vaccinées. » La seule maladie aujourd’hui éradiquée est la variole, officiellement depuis 1980. En France, l’Institut de veille sanitaire (InVS) s’est inquiétée début juin de la recrudescence de la rougeole. Près de 200 cas ont été déclarés depuis le début de l’année en France, notamment dans le Haut-Rhin. Et depuis 2008, 23 500 cas ont été signalés, ayant entraîné 1 500 cas de pneumopathie grave, 34 formes neurologiques compliquées avec séquelles graves et 10 décès. La couverture vaccinale atteint 80 %, alors qu’il faudrait 90 à 95 % pour éliminer la circulation du virus. Depuis l’introduction de la vaccination anti-diphtérie dans les années 1920, puis sa généralisation dans les années 1950, l’incidence de cette maladie infectieuse avait considérablement diminué dans les pays industrialisés. Elle est revenue dans les pays d’Europe de l’Est dans les années 1990, avec 47 000 cas. Depuis, en France, un seul cas non importé a été identifié, en 2011 par l’ARS de Toulouse. Alors que les cas d’infections invasives à Haemophilus influenzae de type B (essentiellement les méningites) sont rares (quelques cas par an), depuis la vaccination pour le nourrisson en 1992, « le germe reste présent et circule notamment chez les adultes », prévient le HCSP. La baisse de la couverture vaccinale chez les nourrissons expose à court ou moyen terme à une résurgence de ces infections, prévient l’autorité. L’incidence du tétanos a également beaucoup chuté. Alors qu’en 1975, un peu plus de 300 cas avaient été recensés en France, 205 l’ont été par l’InVS entre 2000 et 2012, dont 83 % chez les plus de 70 ans. En cause : le manque de vaccination de la population adulte. La coqueluche sévit encore. La dernière épidémie date de 2012-2013, notamment en Grande-Bretagne. Cette maladie peut être mortelle chez les bébés. « Le vaccin contre la coqueluche ne protège pas à vie. Il est recommandé chez les parents ayant un projet d’enfants, les jeunes adultes, et les personnels soignants, dont le taux de vaccination n’est que de 20 %… », alerte l’InVS. 472 cas et 428 cas ont été recensés en 2012 et 2013, selon le site de l’InVS, qui recense les données des maladies à prévention vaccinale. Les adjuvants sont-ils suffisamment étudiés ? La question de l’innocuité des vaccins se cristallise en particulier sur les adjuvants suspectés par les « anti-vaccins », mais aussi par certains chercheurs, d’induire une série d’effets secondaires. Utilisés pour certains, comme l’aluminium, depuis presque un siècle, les adjuvants ont pour fonction de renforcer la réponse immunitaire, donc de réduire la quantité d’antigène par dose, et le nombre de doses nécessaires pour assurer une bonne réponse immunitaire. Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS), émanation de l’OMS, a conclu à l’innocuité de ces produits, notamment le squalène, qui entre dans la composition de certains vaccins antigrippaux et de ceux contre les papillomavirus humains (HPV). Mais lors de la campagne de vaccination contre la grippe pandémique A (H1N1), en 2009-2010, le fait de proposer deux formes vaccinales, dont une sans adjuvant réservée aux femmes enceintes, avait semé le trouble. Suspectés de causer des maladies auto-immunes, les adjuvants font l’objet de polémiques récurrentes. Ceux à base d’aluminium ont comme principal inconvénient les réactions inflammatoires qu’ils provoquent au site d’injection. Surtout, l’hydroxyde d’aluminium favoriserait la survenue de la myofasciite à macrophages (douleurs musculaires, fatigue, invalidité…), décrite pour la première fois en 1998 par Romain Gherardi (hôpital Henri-Mondor, Inserm) et ­Michelle Coquet (hôpital Pellegrin, à ­Bordeaux) dans The Lancet. Loin d’être « anti-vaccin », le professeur Gherardi fait le lien entre cette maladie et l’hydroxyde d’aluminium utilisé dans la plupart des vaccins. L’association Entraide aux malades de myofasciite à macrophages (E3M) se bat pour que cette corrélation soit reconnue. Des demandes d’indemnisation sont en cours. Didier Lambert, président de E3M, qui ne s’associe pas à la pétition d’Henri Joyeux, réclame le retour sur le marché d’un vaccin DT-polio (diphtérie-tétanos-poliomyélite) sans adjuvant aluminique. E3M demande notamment l’utilisation du phosphate de calcium, utilisé comme adjuvant dès les années 1960 à l’Institut Pasteur dans les vaccins antidiphtérique et antitétanique mais abandonné dans les années 1980. Des travaux soulignent de nouveau son intérêt. Dans tous les cas, « nous souhaitons plus de transparence et plus de recherches sur cette question des adjuvants », insiste Didier Lambert. Sur ces points, les avis sont partagés. « L’analyse détaillée des conditions nécessaires à la provocation d’une maladie auto-immune n’apporte aucune preuve à ce jour permettant d’incriminer les vaccins ou les adjuvants, concluait un groupe de travail de l’Académie de médecine en 2012. Tout moratoire portant sur la non-utilisation des adjuvants aluminiques rendrait impossible la majorité des vaccinations. La résurgence des maladies prévenues par ces vaccins entraînerait, en revanche, et de façon certaine, une morbidité très supérieure à celle, hypothétique, des maladies auto-immunes ou neurologiques imputées à la vaccination. » Même conclusion pour la société de pathologie infectieuse (Spilf), et un rapport du HCSP en 2013. « L’innocuité des adjuvants est un domaine important et négligé », soulignait pourtant en 2004 l’OMS, qui jugeait leur évaluation « indispensable ». En 2010, après l’épisode de la grippe H1N1 et la campagne de vaccination, un rapport du Sénat notait lui aussi que l’utilisation des adjuvants en général est un choix qui peut être discuté techniquement. « Les études réalisées jusqu’à présent sur leurs effets sont peu nombreuses », notait-il, recommandant donc de nouveaux travaux pour « avoir des idées plus précises sur le niveau dangereux pour l’homme de la concentration de mercure, d’aluminium ou de squalène dans son organisme ». Que se passe-t-il en cas d’effets secondaires ? Le professeur Joyeux déclare, entre autres, que « si vous avez un accident avec les vaccins actuellement disponibles qui contiennent d’autres souches, la garantie d’indemnisation ne vaut plus ». C’est faux. On ne vous dira donc pas, comme il l’accuse : « Vous avez pratiqué un vaccin non obligatoire ; c’est à vos risques et périls ». Selon une réponse à une question écrite à l’Assemblée nationale, publiée en 2014, le Code de la santé publique stipule que le demandeur doit notamment rapporter la preuve du caractère obligatoire de la vaccination. Cependant la jurisprudence « considère que dans le cas où un préjudice serait considéré comme imputable à un acte vaccinal, et que la vaccination réalisée regroupait des vaccins obligatoires et des vaccins seulement recommandés, le préjudice est présumé être dû à la ou aux valences obligatoires, ce qui confère à la victime la protection associée aux vaccinations obligatoires ». Les obligations vaccinales ont-elles encore un sens ? En France, les trois vaccins obligatoires pour l’ensemble de la population (D, T, P) conditionnent l’entrée en collectivité (crèche, école…). Notre pays est l’un des seuls en Europe à maintenir ce principe d’obligation vaccinale, avec l’Italie et la Belgique. Il existe par ailleurs quelques obligations selon la zone géographique (fièvre jaune en Guyane) ou la profession (hépatite B pour les médecins et paramédicaux, typhoïde pour certains personnels de laboratoire…). Mais cette stratégie est remise en question de façon croissante, pas seulement par les « anti-vaccins ». En septembre 2014, le HCSP, chargé de proposer la politique vaccinale, a estimé dans un avis que le maintien ou non de l’obligation vaccinale relève d’« un choix sociétal » et que cela mériterait un débat organisé par les autorités de santé. Ce comité estime que, si l’obligation demeure, « la liste des vaccins obligatoires doit être révisée ». Récemment, la question est remontée jusqu’au Conseil constitutionnel, après l’assignation d’un couple devant un tribunal correctionnel pour un refus de vacciner ses enfants. Le Conseil s’est prononcé le 20 mars, en jugeant que le caractère obligatoire de la vaccination, inscrit dans le code de la santé publique, n’est pas anticonstitutionnel. Autre critique, ce modèle peut induire dans le public une notion de hiérarchie entre vaccins obligatoires et vaccins recommandés, comme ceux contre l’hépatite B, la coqueluche, les méningites, les papillomavirus – responsables du cancer du col de l’utérus – ou la grippe. Or, « les vaccins recommandés et les vaccins obligatoires sont aussi utiles et importants les uns que les autres », estime l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). Un avis partagé par l’ANSM et, bien sûr, les industriels. Une vaccination à la carte est-elle envisageable ? Généralement, les vaccinations et les rappels sont guidés par les recommandations du calendrier vaccinal, mais des médecins de la Coordination nationale médicale santé environnement (CNMSE) envisagent une autre option : doser au préalable les anticorps pour déterminer si un rappel est vraiment nécessaire. Cette proposition s’appuie sur une expérience qu’ils ont menée auprès de 144 personnes travaillant dans un hôpital, donc soumises à ce titre à une obligation vaccinale. Leur taux d’anticorps a été contrôlé pour les hépatites A et B, le tétanos et la polio. « Nous avons été surpris par les résultats, souligne Dominique Eraud, présidente du CNMSE, qui exerce comme acupunctrice et phytothérapeute. La majorité avaient en fait un taux d’anticorps suffisant pour ne pas faire de rappels ». Ainsi, 92 % étaient protégés contre le tétanos, y compris des individus dont le dernier rappel remontait à plus de vingt ans. Inversement, le taux d’anticorps était insuffisant chez des individus pourtant vaccinés récemment. « Un vaccin c’est un médicament, pourquoi l’administrer s’il n’y en a pas besoin ? Un contrôle préalable des anticorps pourrait éviter des vaccinations inutiles, et générer des économies. Certes, notre étude a des limites, et il faudrait qu’elle soit reproduite à plus grande échelle, mais nous souhaitons interpeller le ministère de la santé sur cette question » insiste la généraliste. Le docteur Dominique Labbé, directrice adjointe des vaccins à l’ANSM n’est cependant pas convaincue. « Cette approche est réalisable dans le cas de l’hépatite B, où le taux d’anticorps est corrélé au niveau de protection, mais ce n’est pas généralisable et compliqué, estime-t-elle. Pour l’ensemble des vaccins, il faudrait s’assurer qu’un dosage de routine puisse être réalisé et interprété de façon à garantir une vraie sécurité ». A lire : Vaccination : agression ou protection ? d’Annick Guimezanes et Marion Mathieu (Inserm Le Muscadier. juin 2015, 125 pages, 9,90 euros). Vaccins du futur Sandrine Cabut Lire l'article Vacciner « sans aiguille » par voie nasale, orale, cutanée… ? Depuis des décennies, les chercheurs explorent de nouvelles voies pour remplacer les classiques injections intramusculaires (utilisées pour la majorité des vaccins) ou sous-cutanées. Un vaccin antigrippal, en spray nasal (laboratoire AstraZeneca), et un autre par voie intradermique (Sanofi Pasteur) sont déjà commercialisés. La voie cutanée est particulièrement étudiée. « L’avantage principal est d’induire une bonne réponse immunitaire avec une dose faible et sans aiguille, d’où un gain économique. C’est un vrai besoin dans les pays en voie de développement. Ce qui explique les sommes importantes investies par l’Organisation mondiale de la santé et la Fondation Gates…, souligne Behazine ­Combadière (directrice de recherche Inserm, Centre d’immunologie et des maladies infectieuses, Paris). En revanche, les vaccins cutanés ou transcutanés ne supprimeront pas totalement les douleurs associées aux vaccins. » Bonne réponse immunitaire Ces cellules étant concentrées autour des follicules pileux, les chercheurs appliquent une colle dermatologique qui retire les poils, sur une surface de 4 cm sur 4 cm. Après cette « épilation », le vaccin est déposé à très petite dose sur la peau. « En utilisant un vaccin antigrippal, nous avons montré que cette voie d’administration est bien tolérée et qu’elle induit une réponse immunitaire cellulaire meilleure que la voie intramusculaire. En revanche, elle n’entraîne pas de production d’anticorps protecteurs », explique Behazine Combadière. Un résultat qui a amené l’équipe à tester son procédé dans des infections où la réponse immunitaire cellulaire est prépondérante (par rapport à la production d’anticorps). Des essais ­cliniques sont ainsi en cours avec ­plusieurs vaccins anti-VIH. Résultats attendus en 2016. Vaccins : « Nous payons la note du paternalisme » Propos recueillis par Paul Benkimoun Lire l'article Anthropologue de formation, Heidi Larson est maître de conférences à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, où elle dirige des travaux sur les questions de confiance envers les vaccins et les implications de ces attitudes dans les programmes vaccinaux. Elle a rédigé le rapport « The State of Vaccine Confidence 2015 » (« L’état de la confiance dans les vaccins »), qui analyse le sujet à l’échelle mondiale. Les hésitations ou la défiance à l’égard des vaccins semblent s’accroître. Qu’en est-il réellement ? Il existe un problème croissant de confiance envers les vaccins dans les couches les plus aisées de la population. On le constate aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, en Australie, au Japon. Mais ces doutes ou réticences se rencontrent aussi parmi les couches les plus défavorisées. Ainsi, le phénomène prend l’allure d’une courbe en U, où les populations des tranches les plus extrêmes de revenu montrent une défiance plus importante que celles aux revenus moyens. Les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans la diffusion de messages de la part de groupes hostiles en tout ou partie aux vaccins. Néanmoins, là où un travail important a été accompli par les autorités sanitaires pour convaincre de l’utilité de certains vaccins, comme au Royaume-Uni avec celui contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, l’acceptation de la vaccination a progressé. Les oppositions aux vaccins ont des motivations diverses. Lesquelles avez-vous identifiées ? Il existe deux motifs principaux : l’option idéologique privilégiant la nature, et la défiance à l’égard des autorités. L’option « nature » prédomine dans des zones moins ou peu affectées par les maladies contre lesquelles les vaccins protègent. Elle s’oppose globalement aux nouvelles technologies, aux OGM, aux vaccins et à leurs adjuvants… Cette attitude se rencontre plutôt dans les pays développés. La même démarche apparaît également dans les couches les plus fortunées des pays émergents. L’autre motif se rencontre davantage parmi les populations pauvres et marginalisées, qui éprouvent une forte méfiance à l’égard des gouvernements et des autorités. Les vaccins sont la seule intervention en santé qui aille du sommet vers la base, qui soit régulée par le gouvernement – il en fixe le calendrier – et concerne toute la population. Quiconque a un problème avec le gouvernement peut être réticent aux vaccins, surtout lors de campagnes de masse. Avez-vous identifié d’autres mécanismes alimentant la défiance, par exemple les conflits d’intérêts ? Cela rejoint le second motif : des personnes ayant des reproches à faire aux industriels seront évidemment plus enclines à douter de leurs vaccins ou à penser qu’ils cherchent avant tout à en vendre le plus possible. Cela s’accompagne de soupçons de collusion entre les autorités sanitaires et les industriels. Pourquoi la défiance a-t-elle augmenté ces dernières années ? Il y a d’abord le fait que le nombre de vaccins et d’injections s’est énormément accru ces dernières décennies. Il conviendrait donc d’essayer de rationaliser les vaccinations plutôt que de les empiler. Mais nous payons aussi la note du paternalisme qui a prévalu du côté des autorités et de la communauté médicale, qui tenaient pour acquis que la population acceptait docilement de faire ce qu’on lui disait de faire en matière de vaccination. Le public a fini par dire : c’en est trop. Ne pas assumer qu’il peut exister chez des individus des effets indésirables provoqués par un vaccin, bien que l’intérêt collectif de la population soit d’être protégée contre des maladies graves, est contre-productif. De plus, la proportion de professionnels de santé ayant des réserves à l’égard des vaccins a augmenté. Comment renforcer la confiance ­envers la vaccination ? L’exemple récent de l’Espagne, où un enfant non vacciné se trouve dans un état critique après avoir contracté la diphtérie, montre l’importance de la vaccination contre cette maladie. Il faut prendre le temps d’expliquer l’utilité des vaccins et ne pas considérer que c’est un fait acquis. Lorsqu’un nouveau vaccin est introduit, il est indispensable de prendre en compte les facteurs et le contexte historiques, sociétaux et politiques pouvant influencer le public. Donc, il faut investir dans la recherche en sciences sociales sur ces aspects. Sans un dialogue des autorités avec les professionnels de santé et le public, il n’y aura pas de progrès dans la confiance envers les vaccins. Or, nous en aurons besoin. Nous le voyons avec les épidémies en cours (Ebola, MERS coronavirus), sans oublier, tôt ou tard, une nouvelle pandémie grippale peut-être plus sévère que celle de 2009. Santé : des petits pas pour améliorer la transparence Chloé Hecketsweiler et Moina Fauchier-Delavigne Lire l'article La méfiance de la population face aux vaccins a quadruplé en 5 ans, passant de 10 % en 2005 à 40 % en 2010, selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). Pour renforcer cette confiance qui s’érode, beaucoup réclament plus de transparence, en particulier sur les liens existants entre professionnels de santé et laboratoires. Votée en 2011, au lendemain du scandale du Mediator, la loi Bertrand oblige les laboratoires à déclarer les « cadeaux » offerts aux professionnels de santé - invitations à déjeuner, billets d’avion ou de train, frais d’inscription à un congrès etc. Mais la portée de ce Sunshine Act entré en vigueur en 2013 est en réalité limité : le montant des contrats passés entre les industriels et les médecins reste confidentiel et les données publiées sur le site Transparence santé sont très difficilement exploitables. Médecins et labos devront tout dire de leurs relations Loi santé : « certains services ne tourneraient pas sans l’argent des labos » Wimbledon : Richard Gasquet sur sa meilleure surface • Mis à jour le 09.07.2015 à 16h39 Pierre Breteau   ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } 70 % de victoires sur gazonC’est la surface qui réussit le mieux à Richard Gasquet. Depuis 2001, le dernier Français actuellement en lice à Wimbledon a remporté 56 de ses 80 matchs sur gazon. C’est mieux que sur terre battue où il a engrangé un peu plus de 67 % de victoires. C’est également mieux que sa moyenne des quatorze dernières années, où il s’est imposé dans 65 % de ses confrontations, toutes surfaces confondues.Richard Gasquet fait moins bien que son adversaire de vendredi, Novak Djokovic, qui a remporté 81,18 % des matchs sur gazon – et 81,6 % des matchs toutes surfaces confondues – depuis 2003.Les statistiques ne peuvent pas prédire l’issue d’un match, d’autant que les deux joueurs ne se sont jamais rencontrés sur l’herbe. Néanmoins, sur leurs 13 confrontations, le numéro 1 mondial l’a emporté 12 fois sur le Biterrois. Et en Grand Chelem, le Français n’est jamais parvenu à battre le Serbe. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Une impressionnante tornade fait un mort dans la région de Venise • Mis à jour le 09.07.2015 à 16h07 (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Bestemmie consentite.Posted by Carlotta Menegazzo on mercredi 8 juillet 2015Une violente tornade a frappé la région de Venise, mercredi 8 juillet dans l’après-midi, faisant un mort et 72 blessés, selon le site italien Corriere del Veneto. La tornade s’est abattue sur Dole et les communes limitrophes. La victime est un commerçant de 63 ans qui se trouvait au volant de sa voiture au moment où la tempête a balayé la région. Le véhicule a littéralement décollé avant d’être projeté sur l’asphalte. L’homme est mort sur le coup. Disaster 😵😵 #rain #raining #rainyday #TagsForLikes.com #pouring #rainydays #water #clouds #cloudy #photooftheday #puddle #umbrella #instagood #gloomy #rainyweather #rainydayz #splash #TFLers #downpour #instarain #disaster Une photo publiée par Romeo 😁 Venice 🇮🇹 (@romeofg) le 8 Juil. 2015 à 23h01 PDT Autre conséquence de ce phénomène climatique extrême, 150 personnes ont dû être évacuées. Des maisons ont été détruites, des arbres déracinés. La villa Fini, à Dole, vieille de près de 400 ans, a par exemple été entièrement détruite. Une photo publiée par Elia Mercanzin (@luftbrucke) le 8 Juil. 2015 à 16h49 PDT Selon l’agence de presse italienne ANSA, le président de la région de Vénétie, Luca Zaia, s’est rendu mercredi sur place pour constater les dégâts et a décrété jeudi l’état d’urgence pour la zone concernée par la tornade.Le président de la région de Vénétie a déclaré avoir reçu un appel de Matteo Renzi, le président du conseil italien, qui l’a assuré que la région aurait tout le soutien du gouvernement et que des fonds d’aide allaient être débloqués. In costante contatto con Protezione Civile/Suem-118 per la tromba d'aria a Sambruson di Dolo https://t.co/kIvRnlykHv pic.twitter.com/jDqa4bETXf— Luca Zaia (@zaiapresidente) 8 Juillet 2015 Zaia in sopralluogo sulle zone devastate dalla #trombadaria #RivieradelBrenta pic.twitter.com/AcCij4ELYh— Marco Bonet (@Marco_Bonet) 9 Juillet 2015 Ce n’est pas la première fois qu’une tornade de cette ampleur balaye la région de Venise. En juin 2012, un violent tourbillon avait soufflé sur des îles périphériques de Venise, ne faisant qu’un blessé léger. La plaine du Pô est régulièrement sujette à ces phénomènes climatiques, mais le plus souvent en automne. En septembre 1970, une tornade avait ainsi fait 21 victimes. Football : la France perd son statut de tête de série Football : à un an de l’Euro 2016, faut-il s’inquiéter pour les Bleus ? Ejectés du top 10 mondial, les hommes de Didier Deschamps se rapprochent dangereusement de leur plus bas classement mondial. En septembre 2010, dans la foulée du fiasco du Mondial en Afrique du Sud, les Français avaient alors dégringolé jusqu’à la 27e place.S’ils veulent remonter dans la hiérarchie, les coéquipiers du capitaine Hugo Lloris auront d’abord à négocier leurs deux matchs amicaux de septembre, contre le Portugal (4 septembre), au stade Jose-Alvalade de Lisbonne, puis contre la Serbie (7 septembre), au Stade de France.L’Argentine numéro 1 mondialeCes deux premières confrontations marqueront le début d’une série de matchs amicaux censés préparer les Bleus au mieux jusqu’à l’Euro 2016, qu’ils disputeront l’année prochaine à domicile, du 10 juin au 10 juillet.Quant aux autres nations, l’Argentine a ce mois-ci pris les commandes du classement mondial de la FIFA devant l’Allemagne et la Belgique, ses poursuivantes directes. L’Albiceleste a profité de son parcours jusqu’en finale de la Copa America 2015, perdue contre le Chili, pays hôte. Défaite en quarts de finale de l’épreuve sud-américaine, la Colombie reste pour sa part à la 4e place mondiale. Egalement éliminé à ce stade de la compétition, le Brésil cède quant à lui la 5e place aux Pays-Bas. Loi Macron : un troisième recours au 49-3 pour une adoption définitive • Mis à jour le 09.07.2015 à 16h58 Neuf points de crispation sur la loi Macron Pas de dépôt de motion de censure Cette procédure a cependant pour corollaire la possibilité pour les parlementaires de déposer une motion de censure contre le gouvernement dans les quarante-huit heures suivant l’annonce de la procédure ; ce que l’opposition avait fait lors des deux précédents votes.Elle s’est, cette fois, épargné cette étape, après avoir vu ces motions deux fois rejetées. Le groupe Les Républicains a toutefois d’ores et déjà annoncé qu’il déposerait un recours auprès du Conseil constitutionnel.Emmanuel Macron a réagi en déclarant qu’il faudrait « attendre la décision [du Conseil constitutionnel] pour promulguer la loi », évoquant un texte « profondément enrichi par le débat parlementaire  » avec « mille amendements discutés ». « Pour que les réformes se fassent, il faut que la mise en œuvre soit une réalité ».Le projet de loi, qui comporte plus de quatre cents articles, contre une centaine à l’origine, contient de nombreuses dispositions allant de la réforme des professions juridiques réglementées à la libéralisation des transports en autocar, en passant par l’extension du travail dominical ou bien encore l’assouplissement de la publicité pour l’alcool ou le plafonnement des indemnités pour licenciement abusif. Lire sur Les Décodeurs : Travail du dimanche, pouvoir d'achat… ce que prévoit (ou pas) la future loi Macron Faire des études supérieures sans le bac, c’est possible • Mis à jour le 09.07.2015 à 16h46 Laura Wojcik Du BTS à une grande école de commerce, itinéraire d’un recalé du bac Le certificat de capacité en droitCe diplôme accessible à tous à condition d’avoir plus de 17 ans s’aquiert en deux ans, soit à l’université, par l’intermédiaire de cours du soir, soit à distance, par le biais du Centre national d’enseignement à distance (CNED). Il demande beaucoup d’investissement personnel.Ceuux qui obtiennent une bonne moyenne à leur capacité en droit peuvent par la suite s’orienter vers une deuxième année de licence en droit. Autres options : débuter un DUT « carrières juridiques », ou un BTS « notariat ». Laurent Mernier, secrétaire de la capacité en droit de l’université Paris-13, relativise ces débouchés : « C’est difficile d’aller en licence après. Il faut être très motivé. Souvent, ça ne fonctionne pas. » Pour Rab, 27 ans, la capacité a été un véritable tremplin universitaire. Le jeune homme est aujourd’hui doctorant et juriste en droit des étrangers, avait quitté l’école en fin de 3e, sans aucun diplôme. « J’ai eu beaucoup de difficultés à être au niveau de ceux qui venaient du lycée, ces professionnels du bachotage. Mais en persévérant, j’ai atteins mes objectifs » se rappelle ce Montpelliérain.La capacité en gestion des entreprisesCe diplôme permet aux non-bacheliers de poursuivre une formation généraliste en économie et en gestion. Seul l’institut d’administration des entreprises (IAE) de Caen le propose, même s’il est possible de le suivre à distance via le CNED. Une poursuite d’études en troisième année de licence à l’IAE de Caen est possible, à condition d’avoir obtenu une mention et de pouvoir justifier de trois ans d’expérience professionnelle.A 46 ans, Corinne Pradal a décidé de reprendre les études dans ce cursus, sans bac et avec juste un CAP de sténo-dactylo : « J’avais toujours souffert de ne jamais avoir fait d’études », confie cette étudiante qui aurait bien voulu devenir médecin si son environnement familial avait été plus propice. Elle a décroché sa capacité avec mention bien, ce qui lui a permis de valider une licence et bientôt un master 1, toujours à l’IAE de Caen. Une fierté pour cette mère qui a dû sacrifier une partie de sa vie de famille pour obtenir ces diplômes. Corinne Pradal n’exclu pas de se lancer dans une thèse après son master.Des diplômes d’Etat Certains diplômes d’Etat sont accessibles aux non-bacheliers, dans les métiers du social et du paramédical (assistant dentaire, aide soignant, auxiliaire puériculture), ou encore dans les domaines du sport, de l’animation, et de la culture.Des formations privées non reconnuesSi l’on tape « formations sans bac » dans un moteur de recherche, une myriade d’établissements surgit. Sur Google, il s’agit d’abord de liens sponsorisés vers des écoles non reconnues dans des domaines très variés. Les arts, le tourisme, l’hôtellerie-restauration dominent, mais on trouve également une école pour devenir croupier dans un casino. Ces formations onéreuses sont loin de garantir une bonne insertion professionnelle. Soyez donc vigilants : avant d’y candidater, renseignez-vous soigneusement auprès de conseillers d’orientation et de professionnels du secteur visé.Le Conservatoire national des arts et métiersCet établissement qui propose des cours du soir ou à distance, ouvre certaines de ses formations aux non-bacheliers. Comme au Cnam de Strasbourg, où les admissions des élèves se font « en concertation avec le responsable pédagogique, et pour certaines filières seulement » indique l’établissement.Natacha Chang Cheong Kai, 37 ans, a repris une formation en psychologie du travail et espère décrocher un bac +5, alors qu’elle a quitté le système scolaire sans le bac. « Je conseille aux jeunes de d’abord trouver leur voie, un déclencheur de la motivation pour une reprise d’études » glisse la jeune femme, aujourd’hui conseillère en insertion professionnelle.Pour ceux qui ont raté leur bac l’an dernier ou avant...  Le DAEU, le bac de la deuxième chanceC’est l’équivalent du bac, qui permet de suivre ensuite toutes les formations universitaires. Mais il n’est accessible qu’à ceux qui n’ont pas raté leur baccalauréat la même année, qui ont au moins 20 ans et ont travaillé deux années, ou 24 ans et arrêté ses études depuis deux ans. Le diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU) se décline en deux filières : littéraire et juridique d’une part, scientifique d’autre part. Son obtention permet de s’incrire à l’université, dans des BTS et des IUT, aux concours de la fonction publique, ou encore au Conservatoire national des arts et métiers, les instituts de carrières sociales, et les écoles d’infirmiers.Ingrid Roy, 35 ans, a opté pour un DAEU littéraire deux ans après avoir renoncé à passer son bac L pour cause de grossesse : « Je devais absolument reprendre mes études pour travailler dans la communication ou le droit, mon rêve de gamine » explique la Varoise. La jeune femme a pu embrayer sur une fac de droit.Des cursus pour ceux qui travaillent ou ont travailléCeux qui ont travaillé au moins trois ans peuvent transformer leur expérience professionnelle en qualification académique, grâce à la validation des acquis l’expérience (VAE), qui peuvent aller du CAP au master. Il faut s’adresser aux dispositifs académiques de validation des acquis (DAVA) proposés par les rectorats pour connaître les détails de chaque parcours.L’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) offre aux salariés et demandeurs d’emploi des cursus pafois dilpômants et des stages de perfectionnement moyennant quelques centaines d’euros de frais d’inscription. Son catalogue répertorie toutes les formations disponibles, dont certaines accessibles sans bac.A consulter, le tableau très complet de l’Onisep, qui indique les poursuites d’études possibles dans chaque cursus. Laura Wojcik Journaliste au Monde Enquête Mayotte saturée par l’afflux de « réfugiés sanitaires » Par Adrien Barbier (contributeur du Monde Afrique au Mozambique) Le 09.07.2015 à 14h51 • Mis à jour le 09.07.2015 à 15h09 Venus de l'île comorienne d'Anjouan, des milliers de migrants tentent de rejoindre Mayotte à bord de pirogues. Crédits : RICHARD BOUHET / AFP « En un an, la situation s’est terriblement dégradée », explique Michel Rami, un gynécologue obstétricien à la retraite qui assure ponctuellement des remplacements dans l’unique hôpital de Mamoudzou, le chef-lieu de Mayotte. Il décrit une situation de catastrophe sanitaire : « On voit des patients débarquer à Mayotte avec des urgences très graves, des péritonites en choc septique, des grands brûlés surinfectés après une traversée en pirogue de plusieurs heures dans des conditions extrêmement précaires. » Pour franchir les 70 km qui séparent Mayotte d’Anjouan, l’une des trois îles de l’Union des Comores, les passeurs font payer entre 300 et 500 euros pour une traversée en kwasa, une pirogue à moteur, dont les détours visant à éviter les gardes-côtes rallongent d’autant le temps de trajet. « Nous avons eu le cas d’une fille de 11 ans qui est arrivée avec une fracture ouverte depuis plus de trois jours, raconte le médecin. On se retrouve à soigner des pathologies que l’on ne voit plus en Europe dans des délais qui sont inacceptables. »« Exode sanitaire »La départementalisation de l’île en 2011 a accentué la pression migratoire, historiquement conséquente depuis que Mayotte a choisie de rester française en 1976 à la suite d’une manoeuvre controversée. Pendant que Mayotte prenait son essor, les trois autres îles qui composent l’archipel et forment depuis l’Union des Comores étaient secouées par une vingtaine de coups d’Etat ou de tentatives avortées en 40 ans d’indépendance. A Mayotte, Manuel Valls détaille « l’avenir » de l’île « Un terrible exode sanitaire s’est rajouté à l’habituel exode économique », résume Michel Rami. La pression migratoire ces derniers mois se fait plus intense, alors que les chiffres de la préfecture, dévoilés en avril, montrent une augmentation de 25 % du nombre de reconduites à la frontière en 2014 par rapport à l’année précédente. Près de 600 kwasas ont ainsi été interceptés en 2014, et autant de passeurs interpellés. Beaucoup d’immigrants ont perdu la vie sur ces embarcations de fortune, comme en Méditerranée.Aux Comores, les expatriés et les plus fortunés se font évacuer par avion vers Mayotte ou La Réunion en cas d’urgence. Les autres n’ont à leur disposition qu’un système de santé défaillant. L’Hôpital El-Maarouf, la principale structure hospitalière située à Moroni, la capitale, est régulièrement paralysé et subit la fronde du personnel médical, sous-payé.« Le paiement des heures de gardes ne constitue pas le seul problème. Nous sommes aussi préoccupés par le manque d’eau, d’électricité, le manque d’outils de travail élémentaires comme l’oxymétrie, les thermomètres », confiait la semaine dernière un gynécologue au journal local Al-Watwan, jusque-là en grève. « Sur le droit du sol, Nicolas Sarkozy se montre sans foi ni loi » 83 médecins pour 100 000 habitantsA Mayotte, si l’hôpital suit les normes françaises, il est dimensionné pour une population de 200 000 habitants. Or, et en dépit de l’absence de statistiques fiables, on estime le nombre de personnes en situation irrégulière entre 100 000 et 150 000, ce qui conduit à la saturation de l’hôpital. « Tous les matins, nous sommes obligés de prioriser les urgences, et certains doivent attendre plus de 48 heures pour être opérés. Il faudrait doubler le nombre de blocs opératoires pour répondre aux besoins », estime Michel Rami.A cela s’ajoute un boom dans le nombre de naissances, alors que Mayotte, qui est le département français où le taux de fécondité est le plus élevé, est déjà et depuis plusieurs années la première maternité de France. « 70 % des naissances sont le fait de femmes sans-papiers », souligne le médecin. Elles cherchent à faire bénéficier à leurs enfants de la nationalité française, un phénomène qui pose la question de la soutenabilité financière de l’établissement, puisque à l’échelle de l’hôpital, 40 % des soins sont prodigués à des non-assurés sociaux.L’Agence régionale de santé (ARS) tire aussi la sonnette d’alarme : « Il est clair que la situation est complexe, explique Chantal de Singly, la directrice générale. Le ministère de la santé a été alerté de la gravité de la situation et nous sommes en relation permanente pour mobiliser des ressources. » Pour la responsable, le grand défi est d’attirer du personnel soignant, alors que l’insécurité et la faiblesse du système éducatif ont fait de Mayotte un désert médical, avec 83 médecins pour 100 000 habitants en 2013, contre 285 pour La Réunion. « Il nous est surtout compliqué de mobiliser des équipes dans la durée, et c’est pesant pour les permanents qui doivent gérer les allers et venues constantes de remplaçants », ajoute-t-elle.En visite sur l’île en juin, le premier ministre Manuel Valls a posé la première pierre d’un nouvel hôpital dont l’achèvement est prévu pour 2018. « Ce n’est pas l’argent qui manque à Mayotte, ce sont des bras », analyse la directrice. MasterCard accusé d’entente sur les prix et d’abus de position dominante en Europe • Mis à jour le 09.07.2015 à 16h11 La Commission européenne a accusé, jeudi 9 juillet, la compagnie MasterCard de « gonfler artificiellement » les coûts de paiement par carte bancaire en Europe. Selon Bruxelles, les commissions perçues par l’entreprise américaine de système de paiement seraient contraires aux règles sur la libre concurrence. La commissaire chargée de la concurrence, Margrethe Vestager, a expliqué dans un communiqué :« Nous sommes préoccupés à la fois par les règles appliquées par MasterCard aux opérations transfrontières au sein de l’Union européenne (UE) et par les commissions réclamées aux commerçants pour recevoir les paiements effectués au moyen de cartes émises en dehors de l’Europe ».En Europe, ce sont plus de 40 % des paiements des consommateurs et des entreprises qui s’effectuent par carte bancaire. Chaque pays membre applique un montant de commission différent sur ces opérations.Bruxelles reproche à MasterCard le fait que ses règles ne permettent pas à un commerçant situé dans un pays aux commissions élevées de bénéficier de commissions plus basses offertes par une banque acquéreuse (celle qui sert d’intermédiaire entre le commerçant et la banque émettrice) située dans un autre Etat.De fait, cela empêche les banques de se livrer une concurrence transfrontière sur le prix de ces commissions, et conduit à une augmentation des prix pour tous les consommateurs, car des frais élevés pour les magasins ont pour conséquence des prix élevés pour tous les consommateurs.Une amende pouvant atteindre 10 % du chiffre d’affairesEn outre, la Commission regretté que le niveau des commissions soit trop élevé et non justifié dans le cas de personnes utilisant une MasterCard émise hors de l’Union européenne, et réglant des achats dans un pays membre. Exemple : un touriste chinois réglant par carte dans l’UE paiera des commissions cinq fois plus élevées que celles payées par un consommateur utilisant une carte émise en Europe.Si l’avis préliminaire de la Commission européenne se confirme, MasterCard, accusé de se rendre coupable d’entente sur les prix et d’abus de position dominante, pourrait être contraint de payer une amende.Celle-ci peut s’élever jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires de l’entreprise concernée. Une enquête de la Commission avait déjà été ouverte en 2013 contre MasterCard. Une autre est en cours contre Visa, son principal concurrent. Grève monstre dans le métro à Londres • Mis à jour le 09.07.2015 à 15h59 A pied, à vélo, mais pas en métro : des millions de Londoniens affrontent, jeudi 9 juillet, le « chaos » d’une journée sans aucun métro, la première depuis 2002, en raison d'une grève portant sur la mise en place d’un service de nuit.La scène se répète d’un arrêt de bus à l'autre : des queues longues de plusieurs mètres, des bus déjà surchargés qui passent en coup de vent sans pouvoir faire monter davantage qu’une poignée de passagers. La situation n'est guère plus reluisante sur les principaux axes routiers de la capitale, congestionnés par l'afflux de Londoniens ayant troqué le métro pour la voiture.   It's just taken me nearly two minutes to walk the length of the bus queue at Victoria 😁 #TubeStrike pic.twitter.com/FMf2YfwTpS— Ryan Hunter (@RyanHunterUK) July 9, 2015 File d'attente à la station de bus de VictoriaLa grève, qui a démarré mercredi à 18 h 30 (locale, 19 h 30 à Paris), doit s’achever jeudi dans la soirée. Pour tenter de gérer le chaos, Transport for London (TfL), la régie des transports en commun de la capitale britannique, a mobilisé 200 bus supplémentaires et invité les usagers à se déplacer à vélo, tout en informant en temps réel de l'état du trafic sur les réseaux sociaux.Service de nuit le week-endLe mouvement social a été lancé par les syndicats RMT, Unite, TSSA et Aslef, qui réclament des augmentations de salaire en raison de la mise en place, à la mi-septembre, d'un nouveau service de nuit le week-end.Malgré une nouvelle offre présentée par London Underground (LU), le gestionnaire du métro, comprenant notamment une augmentation de 2 %, les dernières négociations se sont achevées sans accord.Mike Brown, patron de LU, a adressé un message aux usagers en affirmant que son organisation avait fait « tous les efforts possibles » pour faire une offre « remarquable d'équité ». « Cette grève n'est pas nécessaire. J'en suis désolé », a-t-il ajouté.Les syndicats ont accusé de leur côté la direction de LU de ne pas avoir suffisamment pris en compte l'impact du service de nuit sur les rythmes de travail, qui risquent de « détruire l'équilibre vie-travail des employés », a estimé Mick Cash, secrétaire général de RMT. Affaire Fillon-Jouyet : relaxe pour le secrétaire général de l’Elysée et les deux journalistes du « Monde » • Mis à jour le 09.07.2015 à 18h21 Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Elysée, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes au Monde, ont été relaxés des charges de diffamation, jeudi 9 juillet, par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, chargée de la presse.La présidente du tribunal, Fabienne Siredey-Garnier, a estimé que les propos tenus par Jean-Pierre Jouyet devant les deux journalistes pouvaient être « reconnus diffamatoires ». Mais elle a également estimé que les trois hommes avaient le bénéfice de la bonne foi et ne pouvaient donc être condamnés.Lire le décryptage : Tout comprendre à l’affaire Jouyet-Fillon« Taper vite »La plainte de François Fillon, ancien premier ministre et candidat déclaré à la présidentielle 2017, avait été examinée, le 28 mai, en présence du plaignant. Elle faisait suite à la publication par Gérard Davet et Fabrice Lhomme, fin 2014, du livre Sarko s’est tuer, puis dans les colonnes du Monde de la teneur d’un déjeuner qui s’était tenu le 24 juin entre Jean-Pierre Jouyet et François Fillon.Ces deux hommes entretenaient des relations de proximité, M. Jouyet ayant été deux ans ministre des affaires européennes dans le gouvernement Fillon.Selon les deux journalistes, il avait été question au cours de ce repas des affaires qui commençaient à éclore autour de l’UMP, et de l’une d’entre elles plus particulièrement : le remboursement par l’UMP des dépassements de dépenses survenues lors de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.A l’audience avait été lues, puis entendues, les dix minutes de conversation sur le sujet enregistrées par les deux journalistes lors de leur rencontre avec le secrétaire de l’Elysée, le 20 septembre 2014. Jean-Pierre Jouyet y affirmait que François Fillon lui aurait demandé de faire accélérer les procédures contre Nicolas Sarkozy, de « taper vite », de lui « casser les pattes » alors qu’était annoncé le retour de l’ancien président de la République dans la vie publique.Lire nos explications : Devant la justice, Fillon accuse Jouyet d’avoir été « en service commandé » pour l’Elysée L’un des chefs de l’Etat islamique tué en Afghanistan • Mis à jour le 09.07.2015 à 14h56 Shahidullah Shahid, un ex-porte-parole des talibans pakistanais du TTP limogé après avoir fait allégeance à l'Etat islamique, a été tué par le tir d’un drone américain, indique jeudi 9 juillet la chaîne afghane ToloNews, citant les services de renseignement afghans. BREAKING: Shahidullah Shahid, leader of Daesh in Afghanistan and former Pakistani Taliban spokesman, killed in Nangarhar drone attack: NDS— TOLOnews (@TOLOnews) NDS: Senior Daesh commander Shahidullah Shahid killed in Nangarhar — khaama (@Khaama Press (KP)) Sheikh Maqbool, de son vrai nom, aurait été tué dans la province de Nangarhar, dans l’est de l’Afghanistan. L’agence de presse afghane Khaama Press a indiqué que plusieurs militants ont été tués dans une série de raids menés par des drones mercredi soir. Antiterrorisme : l'interdiction de sortie du territoire soumise au Conseil constitutionnel • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h14 Le dispositif d'interdiction de sortie du territoire de Français soupçonnés de vouloir participer à des activités terroristes, instauré en novembre 2014 par une loi antiterroriste, sera soumis au Conseil constitutionnel, a annoncé vendredi 10 juillet le Conseil d'Etat.La plus haute autorité administrative a décidé vendredi de transmettre aux sages de la Rue Montpensier une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), déposée par un requérant qui conteste cette disposition, estimant qu'elle « porte atteinte à la liberté d'aller et de venir et au droit au respect de la vie privée ». Interdits de de sortie du territoire, trois jeunes ont déposé des recours devant la justice Sécheresse : des restrictions d’eau dans une trentaine de départements • Mis à jour le 10.07.2015 à 17h36 Des mesures de restriction d'eau ont été imposées par les préfectures d'une trentaine de départements frappés par la sécheresse dans l'Ouest, le Sud-Ouest, la Bourgogne et en Rhône-Alpes.Jeudi 9 juillet au soir, 30 départements faisaient l'objet de mesures de restriction d'eau, et 34 autres étaient en « vigilance sécheresse » – un dispositif qui prévoit d’inciter les particuliers et les entreprises à faire des économies d'eau, selon le site gouvernemental Propluvia.Les zones les plus touchées (ayant dépassé le seuil d'« alerte renforcée » ou de « crise ») étaient situées dans les départements de la Loire-Atlantique, la Vendée, Maine-et-Loire, Eure-et-Loir, le Loiret, la Vienne, la Charente, l'Indre, la Dordogne, le Lot, Lot-et-Garonne, le Tarn, Tarn-et-Garonne, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, le Cantal, la Lozère, l'Ardèche et Saône-et-Loire.Des restrictions strictes dans certains départements Dans les zones en « alerte » (en jaune), la limitation des utilisations d’eau pour l’agriculture peut être recommandée, et des horaires sont préconisés pour certaines activités (arrosage des jardins, lavage de voiture...).Dans les zones en « alerte renforcée » (en orange), les limitations peuvent être imposées, et certaines activités interdites.Dans les zones en « crise » (en rouge), les prélèvements non prioritaires sont arrêtés, y compris à des fins agricoles. Seuls les prélèvements prioritaires sont autorisés : santé, sécurité civile, eau potable, salubrité.En Ardèche, dont la majeure partie du territoire est placée en « alerte renforcée », il est ainsi interdit d'arroser les pelouses et les espaces verts dans les bassins hydrographiques de l'Ardèche, du Doux et de l'Eyrieux. Le remplissage des piscines n'est autorisé que pour celles nouvellement construites. Et l'arrosage des potagers n'est autorisé que de 19 heures à 22 heures, trois jours par semaine.Vendredi, la préfecture du Rhône a annoncé la mise en place du niveau d'alerte sur les secteurs hydrographiques des monts du Beaujolais, des monts du Lyonnais et du massif du Pilat. L'arrosage des jardins, espaces verts et espaces sportifs est interdit entre 8 heures et 22 heures. Pour les usages agricoles, les prélèvements autorisés doivent être réduits de 25 %, souligne la préfecture. Tour de France : la septième étape pour Mark Cavendish • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h01 Mark Cavendish a enfin renoué avec la victoire. Le sprinteur britannique a remporté, vendredi, la 7e étape courue entre Livarot et Fougères, en Bretagne. Il s’est imposé devant l’Allemand André Greipel, déjà vainqueur de deux étapes. Le « Cav » ne s’était plus imposé sur les routes du Tour de France depuis deux ans et un succès à Saint-Amand-Montrond. En 2014, il avait dû abandonner sur chute dès la première étape. A 30 ans, il compte désormais 26 victoires d’étapes sur la Grande Boucle en neuf participations.Son compatriote Chris Froome retrouve, lui, le mailot jaune. En raison de l’abandon de l’Allemand Tony Martin, la clavicule cassée après une chute dans l’arrivée de la 6e étape, le peloton avait roulé, vendredi, sans maillot jaune.« Récupérer le maillot jaune »« Ce n'est pas une bonne façon de récupérer le maillot jaune de profiter des ennuis des autres. Tony a terminé l'étape. En tant que deuxième du classement général, je n'ai donc pas à le porter », avait expliqué Chris Froome.Une étape marquée par une longue échappée de cinq coureurs dont le maillot à pois érythréen Daniel Teklehaimanot et les Français Anthony Delaplace et Brice Feillue reprise à une dizaine de kilomètres de l’arrivée. Une étape épargnée pour une fois par les chutes. Mort du créateur de mode Christian Audigier • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h16 Il avait fait fortune grâce à sa marque de vêtements clinquants, Ed Hardy. Le designer est mort à l’âge de 57 ans des suites d’un cancer de la moelle osseuse. Le créateur de mode et homme d’affaires français Christian Audigier est mort jeudi 9 juillet à Los Angeles, des suites d’un cancer de la moelle osseuse. Sa marque Ed Hardy – des vêtements et accessoires inspirées par l’esthétique du tatouage – lui avait permis de faire fortune aux Etats-Unis.Né en 1958 à Avignon, il était parti vivre à Los Angeles début 2000. Là-bas, il avait collaboré pour des marques comme Guess, Levi’s ou Diesel. C’est également lui qui avait remis au goût du jour la marque Von Dutch au milieu des années 2000. Justin Timberlake, Britney Spears, Madonna et de nombreux adolescents exhibaient alors fièrement leurs casquettes signées du nom de la marque.« Self made man » et ami de Johnny HallydayDans son autobiographie sortie en 2009, intitulée Mon American Dream, il décrivait le parcours d’un « self made man », parti d’en bas pour devenir millionnaire. Dans une interview à Libération pour la sortie du livre il confiait : « Est-ce que tu sais ce que c’est d’être né dans une cité HLM, sans argent, avec un père qui bat ta mère et puis qui se tire ? »En 2011, il avait vendu sa marque Ed Hardy au groupe américain Iconix Brand management pour 62 millions de dollars. Celui qui se revendiquait volontiers comme jet-setteur était également un grand ami du chanteur Johnny Hallyday, qui lui a rendu hommage vendredi : La Grèce à la veille d’un week-end déterminant • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h12 Alexis Tsipras parviendra-t-il à faire accepter ses réformes au Parlement ? Grèce : comment la France assiste les négociateurs grecs en coulisse Pour François Hollande, le programme de réformes grec est « sérieux et crédible » Même appréciation du premier ministre français, Manuel Valls, qui a loué des « engagements sur l’ensemble des sujets qui ont pu être discutés jusqu’à présent ». Ce dernier, qui s’exprimait en marge d’un déplacement sur l’île bretonne d’Ouessant, a par ailleurs nié toute divergence de vue entre Berlin et Paris, alors que les dirigeants allemands se sont montrés moins positifs que leurs homologues européens sur les propositions grecques.Dans le camp conservateur de la chancelière Angela Merkel, on s’interroge sur la volonté du gouvernement Tsipras de mener vraiment les réformes avancées. « Quelle crédibilité accorder à cette liste. Sera-t-elle mise en œuvre ? », s’est ainsi demandé Ralph Brinkhaus, vice-président du groupe parlementaire CDU-CSU au Bundestag, la chambre basse du Parlement.Pour le député Hans-Peter Friedrich, membre influent de l’Union chrétienne-sociale (CSU), alliée bavaroise de la CDU, le texte d’Athènes est insuffisant pour engager des négociations sur un nouveau plan d’aide.En revanche, le Parti social-démocrate (SPD) a salué les concessions d’Alexis Tsipras – sur le système fiscal, les retraites, les dépenses militaires et les privatisations. « C’est un grand pas en avant, même s’il aurait dû être fait depuis longtemps déjà », a réagi le député Axel Schäfer.En cas d’accord, l’aval de plusieurs Parlements nécessaireSi la Grèce et ses partenaires européens s’entendent dimanche sur un troisième plan d’aide, au moins huit Parlements de la zone euro devront donner leur aval : allemand, finlandais, français, autrichien, estonien, lettonien, slovaque et évidemment grec. Dans la plupart des pays, l’issue positive du vote ne fait pas de doute. Certains, comme la Slovaquie et la Lettonie, pourraient être par contre plus compliqués à convaincre.Aux Pays-Bas, les députés décideront eux-mêmes s’ils veulent voter ou pas. En Irlande, le gouvernement n’est pas obligé de solliciter les parlementaires, mais il pourrait décider de le faire, pour asseoir sa décision. Un avis favorable ne ferait pas de doute. En Belgique, au Luxembourg, à Chypre, en Lituanie, en Italie, en Espagne et au Portugal, le Parlement n’a pas besoin d’être impliqué.Il ne le sera pas non plus à Malte ni en Slovénie si l’engagement financier en faveur de la Grèce n’augmente pas, ce qui devrait être le cas si le programme est encadré par le Mécanisme européen de stabilité, pour lequel les membres de la zone euro ont déjà débloqué du capital en 2012. Les élus slovènes devraient en revanche se prononcer en cas de décote sur la dette grecque. Le pays est celui de la zone euro le plus exposé à cette dette en proportion de son PIB, et ses députés seraient durs à convaincre. A Lille, fermeture des Galeries Lafayette • Mis à jour le 10.07.2015 à 17h32 Laurie Moniez (Lille, correspondance) Les Galeries Lafayette de Thiais et Béziers vont fermer Les Galeries Lafayette se restructurent en France Implantée au « 31 » de la rue de Béthune depuis 2007, la branche lilloise de l’enseigne lancée à Paris en 1893 est donc dans le rouge depuis son installation. Dans cette rue passante mais populaire, l’enseigne a eu du mal à trouver son positionnement et sa clientèle.En 2007, l’inauguration de ce nouveau pôle commercial, dont les Galeries Lafayette étaient la locomotive, était l’une des plus belles annonces économiques lilloises de l’année. Sur la friche de l’ancien cinéma Gaumont, la construction de ce bâtiment lumineux redonnait du souffle à l’une des artères les plus commerçantes de France.La rue de Béthune accueillait alors avec enthousiasme les 10 000 m² des Galeries Lafayette et les 500 marques annoncées en rayons (dont une cinquantaine exclusives à Lille). Laurie Moniez (Lille, correspondance) Journaliste au Monde Nominations à la direction de la rédaction du « Monde » • Mis à jour le 10.07.2015 à 17h49 Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, a annoncé vendredi 10 juillet la composition de la nouvelle direction de la rédaction. Celle-ci entrera en fonction à partir du 1er septembre.Directeur de la rédaction : Luc Bronner.Directeur de l'innovation éditoriale : Nabil Wakim.Directeurs adjoints de la rédaction :Marie-Pierre Lannelongue est responsable de M le Mag et de ses déclinaisons numériques ;Virginie Malingre et Benoît Hopquin sont chargés de la réalisation du quotidien ;Cécile Prieur est chargée, en tandem avec Nabil Wakim, du numérique et notamment du développement des offres éditoriales destinées aux abonnés.Début septembre, Arnaud Leparmentier deviendra directeur éditorial.Cédric Pietralunga succédera à Virginie Malingre à la tête du service économie. Plusieurs pays européens demandent à leurs touristes de quitter la Tunisie • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h28 La Grande-Bretagne déconseille la Tunisie comme destination touristique Le ministère des affaires étrangères français rappelle de son côté qu’après les attentats de Sousse, « la recommandation faite aux ressortissants français d’être particulièrement vigilants est renouvelée ». Le tourisme est un secteur vital pour l’économie tunisienne, représentant 400 000 emplois directs et indirects et une source importante de devises. Wimbledon : Djokovic prive Gasquet de finale • Mis à jour le 10.07.2015 à 16h44 Le retour en grâce de Richard Gasquet Mort de l’acteur égyptien Omar Sharif • Mis à jour le 10.07.2015 à 17h27 Omar Sharif, acteur égyptien célèbre notamment pour ses rôles dans Lawrence d’Arabie et Le Docteur Jivago, est mort à l’âge de 83 ans, a annoncé la BBC, citant sa famille.De son vrai nom Michel Demitri Chalhoub, Omar Sharif est né à Alexandrie en 1932 dans une famille d’origine libanaise, qui travaille dans le commerce de bois précieux. Dans une interview donnée au Monde en 2004, celui qui a connu un succès précoce se disait né « sous une bonne étoile ».De Jivago à Gengis KhanEduqué au Victoria College, l’école chic d’Egypte, Omar Sharif y a côtoyé « les fils de toutes les familles influentes du monde arabe, comme le roi Hussein de Jordanie ». A 21 ans, tout juste sorti de l’université, il est repéré par Youssef Chahine, qui le fait débuter dans Ciel d’enfer face à la grande actrice égyptienne Faten Hamama, qu’il épouse la même année, mais dont il divorcera par la suite, après avoir eu un fils, Tarek. Le film est sélectionné pour le Festival de Cannes de 1954 et le jeune Egyptien se retrouve vedette exotique sur la Croisette. Il devient immédiatement une star du cinéma égyptien, alors florissant, et le symbole de l’Egypte nassérienne.Le succès international avec « Lawrence d’Arabie »Mais c’est David Lean qui fera de lui un acteur de dimension internationale. Un hasard, confiait l’acteur à Libération en 2001, alors que la réalisateur du Pont de la rivière Kwaï cherchait un acteur arabe parlant l'anglais :« Si je parle anglais, c'est parce que ma mère, qui voulait que je sois le plus beau, trouvait que j'étais trop gros lorsque j'étais enfant. Alors, elle m'a envoyé en pensionnat à l'école anglaise, parce qu'on y mangeait mal.»En 1962, le réalisateur britannique lui confie le rôle d’Ali Ibn El-Kharish dans Lawrence d’Arabie, aux côtés de Peter O’Toole. Son interprétation lui vaudra un Golden Globe du meilleur second rôle, et un contrat avec la Columbia, le premier du genre pour une star arabe. Après son installation aux Etats-Unis, David Lean le fait jouer en 1965 Docteur Jivago, pour lequel il obtiendra un nouveau Golden Globe, celui de meilleur acteur.Il incarnera par la suite aussi bien Genghis Khan que Che Guevara et jouera dans des films aussi différents que Mayerling (1968) de Terence Young, ou Les Possédés d'Andrzej Wajda (1988).Il n’avait pas hésité non plus à tourner, en pleine guerre des Six jours, Funny girl, de William Wyler, avec Barbra Streisand (1968), où il campait un juif de la diaspora soutenant Israël. Une performance qui lui avait valu une interdiction de séjour en Egypte, levée seulement en 1977.« Esclave d'une passion »Après un Lion d'Or au Festival de Venise, en 2003, pour l'ensemble de sa carrière, il reçoit le César 2004 du meilleur acteur pour Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran de François Dupeyron. Il y interprète un vieil épicier arabe qui se lie d'amitié avec un jeune garçon juif.Son caractère colérique l'a amené devant la justice, notamment en 2003 pour un coup de tête à un policier au casino d'Enghien-Les-Bains et, en 2007, pour avoir agressé à Los Angeles un voiturier qui refusait son billet de 20 euros et réclamait des dollars.Par ailleurs champion de bridge international, Omar Sharif était propriétaire d'une importante écurie de chevaux de course. Habitué des casinos, il dira en 2006 avoir arrêté de jouer « pour ne plus être esclave d'une passion », à l'exception du cinéma. Il était également l’ambassadeur du journal Tiercé Magazine, pour lequel il a joué dans plusieurs publicités télévisées.Ses dernières années ont été marquées par la maladie. S La police serbe interdit une manifestation de commémoration du massacre de Srebrenica • Mis à jour le 10.07.2015 à 16h24 A Belgrade, rares sont ceux qui osent commémorer le massacre Vingt ans après le massacre de Srebrenica, le chemin de la réconciliation est encore long Philae entre à nouveau en contact avec Rosetta après deux semaines de silence • Mis à jour le 10.07.2015 à 16h28 Après sept mois de torpeur sur « Tchouri », le robot Philae s’éveille enfin Astronomie : les tentatives pour renouer contact avec le robot Philae ont commencé Les équipes sont pour le moment incapables d’expliquer pourquoi le robot ne communique pas plus régulièrement. L’agence spatiale allemande DLR a déclaré vendredi que les données renvoyées par la sonde pourraient probablement leur permettre de comprendre la composition du noyau de la comète « Tchouri ». Grèce : Tsipras a repris l’essentiel des propositions de la « troïka » • Mis à jour le 10.07.2015 à 16h24 Pierre Breteau et Samuel Laurent Les propositions renvoyées in extremis par Athènes à la Troïka suffiront-elles à éviter, sinon le « Grexit », du moins la persistance du blocage entre la Grèce et ses partenaires ? S’il est un peu tôt pour le dire, on peut déjà constater que le gouvernement d’Alexis Tsipras a accepté un très grand nombre de demandes de ses créanciers.Après les avoir soumises à un référendum auquel les électeurs grecs ont répondu nettement « non » (à 61 %), Athènes a repris un très grand nombre de ses demandes, selon le document renvoyé par la Grèce jeudi 9 juillet 2015 au soir.Le tableau ci-dessous résume les propositions des créanciers, celles soumises au référendum du dimanche 5 juillet, et les propositions grecques du 9 juillet. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Samuel Laurent Journaliste au Monde Vers la fin des prises Péritel C’est la fin pour les prises Péritel : leur présence, obligatoire depuis 1980 pour tous les postes de télévision vendus en France, ne sera plus imposée aux constructeurs. Un arrêté du 3 juillet a finalement abrogé la norme « NF C 92-250 », qui les rendait obligatoires.Cette mesure avait été préconisée par le Conseil de la simplification pour les entreprises, et aurait initialement dû être prise dès la fin de 2014. Les modèles récents ne disposent déjà plus, depuis plusieurs années, des connecteurs à broches, remplacés par les prises HDMI, beaucoup plus performantes, mais continuaient de proposer cette connectivité par le biais d’adaptateurs. Alerte sur la baisse des moyens alloués à la lutte contre le paludisme • Mis à jour le 10.07.2015 à 16h25 Maria Laforcade Paludisme : la menace invisible Annick Girardin : « Ebola ne doit pas occulter le paludisme » Paludisme : un nouveau traitement potentiel a été identifié Maria Laforcade Journaliste au Monde Au-delà du PIB, 10 indicateurs pour mesurer autrement le progrès • Mis à jour le 10.07.2015 à 17h00 Alexandre Pouchard Partiel, incomplet, trop centré sur l’économie : le produit intérieur brut (PIB) est depuis longtemps accusé de ne refléter que partiellement la situation d’un pays, écartant des domaines primordiaux comme la qualité de vie ou le développement durable. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Droit du travail : des « mini-jobs » allemands au « contrat zéro heure » britannique ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Stabilité financière : la dette de l’économieLorsqu’on parle de la dette, on désigne en général la dette publique, à savoir l’endettement des administrations publiques (locales et nationales). Le groupe de travail estime que cela n’est pas suffisant et qu’il faut aussi tenir compte de la dette de l’ensemble de l’économie du pays, « c’est-à-dire la somme des crédits contractés à la fois par les entreprises, les particuliers et l’Etat » – l’endettement de l’ensemble des « agents économiques non financiers », dans le jargon des économistes.En France, si la dette publique a largement augmenté depuis 2008, passant de 67,8 % du PIB à 92,2 % en 2013, les dettes des entreprises et des ménages ont elles aussi enflé, mais dans une moindre proportion selon les chiffres de l’Insee, passant respectivement de 57 % à 63,3 % et de 47,7 à 54,8 % durant la même période. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Investissement : le patrimoine productifAutre indicateur économique, plus complexe celui-là : le patrimoine productif, qui mesure « l’accumulation des moyens de production transmis d’une génération à l’autre ». Concrètement, il étudie les actifs physiques (machines, équipements, infrastructures, cheptel, forêts, etc.) ainsi qu’immatériels (brevets, œuvres artistiques et littéraires, logiciels, recherche et développement, etc.) et les rapporte ensuite au produit intérieur net (PIN, constitué du PIB moins le capital fixe consommé pendant la même période).En 2013, le patrimoine productif français était de 403,2 %, en progression quasi constante depuis dix ans (356,9 % en 2004). Cet indicateur n’est pour le moment pas disponible au niveau européen et n’a pas permis de comparaison. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Santé : l’espérance de vie en bonne santéDésigné « premier thème social » par les Français interrogés dans le cadre de l’étude, la santé serait représentée par l’indicateur d’espérance de vie en bonne santé. A ne pas confondre avec l’espérance de vie totale, il mesure l’âge le nombre d’années qu’une personne à la naissance peut s’attendre à vivre en bonne santé, à savoir dans « l’absence de limitations d’activités ou d’incapacités ».Au niveau européen, on constate que les champions de l’espérance de vie ne sont pas forcément ceux de l’espérance de vie en bonne santé. Si l’Espagne (83,2 ans en moyenne en 2013, hommes et femmes confondus) et l’Italie (82,8 ans) sont en tête avec le premier indicateur parmi nos voisins, le Royaume-Uni (64,6 ans) l’est avec le second, suivi de la France (63,7 ans) et de l’Italie (61,35 ans). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Qualité de vie : la satisfaction à l’égard de la vieComment quantifier la qualité de vie ? L’indicateur de la satisfaction à l’égard de la vie se démarque des autres par le fait que celui-ci est subjectif, basé sur des déclarations lors d’études d’opinion. L’OCDE utilise déjà les données collectées par le Gallup World Poll, sondage mondial interrogeant des milliers de personnes dans de nombreux pays et décrit par l’étude comme « le meilleur candidat en raison de ses caractéristiques statistiques, de son ancienneté et de la possibilité qu’il offre de faire des comparaisons internationales ». Les sondés doivent répondre à la question suivante :« Imaginez une échelle de onze échelons où la valeur la plus basse (0) représente la pire vie possible pour vous et la valeur la plus haute (10) représente la meilleure vie possible pour vous. Sur quel échelon vous sentez-vous personnellement à l’heure actuelle ? »A ce jeu-là, les Français se situent globalement dans la moyenne des pays de l’OCDE (6,5 contre 6,6), tandis que les Allemands se déclarent les plus heureux, en moyenne, parmi nos voisins (7). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Inégalités : les écarts de revenusPour mesurer les inégalités – et tenter de les réduire –, c’est l’écart de revenus qui a été privilégié. Il peut être mesuré par le rapport entre le revenu des 10 % les plus riches et celui des 10 % les plus pauvres (le « rapport interdécile » de l’Insee), bien qu’il présente l’inconvénient d’être « très fortement influencé par les revenus des quelques centaines de personnes les plus fortunées, sans traduire réellement l’évolution du revenu de la majeure partie de la population constituant le décile supérieur », note l’étude. Une autre possibilité était de considérer le taux de pauvreté comme indicateur.Au niveau européen, les comparaisons sont réalisées avec le coefficient de Gini, dont le but est précisément de montrer les inégalités de revenus. Constitué sur une échelle de 0 à 100, plus il est important, plus les inégalités sont fortes. Parmi nos voisins, l’Espagne (33,7 en 2013) et l’Italie (32,5) sont les plus inégalitaires, tandis que la France (30,1), le Royaume-Uni (30,2) et l’Allemagne (29,7) sont légèrement en dessous à la moyenne européenne (30,5). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Education : la part des diplômésLe progrès d’un pays se mesure également à l’aune de la qualité de son système éducatif. Le groupe de travail regrette la « périodicité insuffisante (triennale) » des indicateurs PISA, qui permettent l’évaluation des systèmes d’éducation au sein de l’OCDE. Bien que partiel, la part des diplômés de l’enseignement supérieur dans la population des 25-34 ans est l’indicateur qui a finalement été jugé le plus pertinent par le groupe de travail. Au niveau européen, c’est une tranche d’âge plus resserrée (30-34 ans) qui est étudiée. Le Royaume-Uni est le plus avancé parmi nos voisins (47,7 %), devant la France (44,1 %). A contrario, l’Allemagne (31,4 %) et surtout l’Italie (23,9 %) apparaissent les plus en retard dans cette catégorie. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Climat : la consommation carboneAlors que la France souhaite apparaître en pointe dans la lutte contre le changement climatique, intégrer les problématiques environnementales dans la mesure du progrès est nécessaire. Plus que le seul comptage des émissions nationales de gaz à effet de serre (au cœur des négociations climatiques), c’est l’empreinte carbone qui a été jugée la plus pertinente car elle mesure « la quantité de gaz à effet de serre nécessaire à la satisfaction des besoins des personnes vivant en France, sur une année ». Le groupe de travail lui préfère toutefois le terme de « consommation carbone », jugé « plus parlant ». Autrement dit, c’est l’évolution du comportement de chaque Français (et des entreprises, des administrations…) qui peut ainsi être étudié.Au niveau international, la comparaison est peu aisée car cet indicateur n’est pour le moment pris en compte par aucun organe officiel. Le site Carbon Footprint of Nations, réalisé par le Centre pour le climat et la recherche environnemental d’Oslo et une université norvégienne, comptabilise l’empreinte écologique de chaque pays en 2004. La France y apparaît en avance par rapport à ses voisins, avec environ 12 tonnes d’équivalent CO2 par personne et par an, contre 13 pour l’Espagne et l’Italie, 15 pour l’Allemagne et même 17 pour le Royaume-Uni. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Dans l’Hexagone, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) calcule régulièrement l’empreinte carbone des Français et donne un résultat similaire à celui de Carbon Footprint of Nations. Selon l’Ademe, elle était de 11,6 tonnes équivalent CO2 en 1990, a connu une hausse en 2007 (12,1) avant de diminuer en 2010 (11,6).Ressources naturelles : le recyclage des déchetsUne des manières de faire baisser l’empreinte carbone est de recycler un maximum de ses déchets, signe, selon le groupe de travail, de la « responsabilité collective dans le gaspillage actuel des ressources naturelles ». Le taux de recyclage des déchets municipaux (matière, comme le papier ou le verre, mais aussi organique, avec le compostage) a été choisi comme indicateur pertinent.Sur ce point, la France est très en retard avec 37,6 % des déchets municipaux recyclés en 2013. Parmi ses voisins les plus riches, seule l’Espagne fait pire (30 %), alors que l’Allemagne est largement en avance (64,5 %), devant le Royaume-Uni (43,5 %) et au-dessus de la moyenne européenne (41,8 %). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Biodiversité : l’abondance des oiseauxC’est peut-être le plus surprenant des indicateurs proposés. Pour mesurer l’évolution de la biodiversité, le groupe de travail a hésité entre l’indicateur d’artificialisation des sols, qui mesure la diminution des habitats naturels, et l’évolution du nombre de spécimens d’espèces vivantes sensibles à l’évolution de l’habitat naturel.En attendant un éventuel indicateur rassemblant les deux – ce que le groupe de travail appelle de ses vœux –, c’est le dernier paramètre qui a été finalement choisi, par le biais de l’évolution de la population d’oiseaux d’un certain nombre d’espèces communes. Pourquoi les oiseaux ? Parce qu’ils « sont en fin de chaîne alimentaire et la raréfaction ou la disparition d’autres espèces a un impact sur leurs populations », explique l’étude.Le détail par pays de l’indice d’abondance des oiseaux n’est pas disponible, Eurostat ne disposant que d’un agrégat total pour l’Union européenne. En France, cette donnée est recueillie par l’Observatoire national de la biodiversité, qui mesure les taux de variations des populations de 60 espèces communes échantillonnées annuellement. En prenant 1989 comme base 100, l’indice est progressivement tombé à 67 en 2014. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Ces indicateurs seront transmis au gouvernement et au Parlement chaque année, avant la loi de finances. Le défi sera ensuite d’harmoniser ces indicateurs au niveau européen et de tenter de les rendre incontournables pour mesurer la croissance de chaque pays. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Le handballeur Nikola Karabatic reconnu coupable d’escroquerie • Mis à jour le 10.07.2015 à 18h15 Paris truqués du handball : trois mois avec sursis et 30 000 euros d'amende requis contre Nikola Karabatic Nikola Karabatic nie toute implication dans l’affaire des paris « truqués » du handball Le club de Montpellier et la Française des jeux s’étaient portés partie civile. Le MAHB réclamait 1,2 million d’euros, au titre du préjudice moral, et la Française des jeux avait demandé – et a obtenu – le remboursement des gains touchés. La Ligue nationale et la Fédération française de handball ont chacune demandé 1 euro symbolique. Le chef du groupe islamiste Forsane Alizza condamné à neuf ans de prison ferme • Mis à jour le 10.07.2015 à 15h43 Forsane Alizza, entre terrorisme et mégalomanie Au procès de Forsane Alizza, le fondateur du groupuscule nie toute « inspiration terroriste » Filières djihadistes : les limites de la réponse sécuritaire Serena Williams retrouve son trône à Wimbledon et accomplit le grand chelem • Mis à jour le 11.07.2015 à 17h02 Serena Williams a dominé l’Espagnole Garbiñe Muguruza 6-4 6-4 samedi en finale du tournoi de Wimbledon, qu’elle a remporté pour la sixième fois, la première depuis 2012. Il s’agit de son 21e tournoi du Grand Chelem en simple. Elle n’est plus qu’à une victoire du record de l’ère Open détenu par Steffi Graff. Menée au score dans le premier set, l’Américaine a renversé la vapeur face à Muguruza, joueuse inexpérimentée à ce niveau puisqu’elle n’avait jamais dépassé les quarts de finale en Grand Chelem.La deuxième manche a semblé une formalité jusqu’à ce que Serena Williams serve pour le match à 5-1. Muguruza a ensuite haussé son niveau de jeu, la numéro un mondiale a commis quelques fautes inhabituelles et raté une balle de match. Après deux débreaks de l’Espagnole, la joueuse de 33 ans a conclu la rencontre sur le service adverse, s’imposant 6-4 6-4. Serena Williams réalise l’exploit de remporter quatre tournois majeurs d’affilée, depuis l’US Open 2014. C’est la deuxième fois qu’elle réalise ce Grand Chelem sur deux années, après 2002-2003. Son prochain objectif sera de remporter le Grand Chelem sur une seule année, à l’US Open, performance que seules trois joueuses ont réalisé dans l’histoire (Maureen Connolly, Martina Navratilova et Steffi Graff). L’élection présidentielle au Burundi reportée de quelques jours Le 11.07.2015 à 15h05 • Mis à jour le 11.07.2015 à 17h01 Lors des élections législatives à Ngozi, au Burundi, le 29 juin 2015. Crédits : Gildas Ngingo / AP Quelques jours de délais. Le premier tour de l'élection présidentielle au Burundi, qui traverse une crise politique majeure, a été reporté au 21 juillet, indique un décret signé par le président Pierre Nkurunziza daté de vendredi et rendu public samedi 11 juillet. Le scrutin était initialement prévu le 15 juillet Burundi : Pierre Nkurunziza, l’aigle et la machette L’annonce en avril d’une candidature du président, déjà élu en 2005 et 2010, à un troisième mandat jugé anticonstitutionnel par l’opposition a suscité un mouvement populaire de contestation violemment réprimé par la police. Elle a aussi motivé, le 13 mai, un coup d’Etat organisé par l’ancien responsable des services de renseignement, le général Godefroy Niyombare, qui a tourné court deux jours plus tard.Les ex-putschistes ont revendiqué leur participation, vendredi, à des combats près de la frontière rwandaise, où l’armée burundaise a tué 12 hommes selon les autorités locales.Au moins 70 personnes sont mortes depuis le début de la crise et plus de 140 000 Burundais ont fui dans les pays voisins un climat préélectoral délétère. Williams - Muguruza en direct Wimbledon - finale Terminé   Serena Williams  USA - Tête de série n°1 6  6        Garbine Muguruza  ESP - Tête de série n°20 4  4        Les statistiques Williams  Muguruza  12 Aces 3 8 Double faute 2 54 % service 70 Balles de break Le face à face 3-1 Détails Serena Williams   Garbine Muguruza Les commentaires Set 1 Set 2 6-4 Après avoir enchaîné trois jeux d'affilée et pris à deux reprises le service de l'Américaine, Garbine Muguruza craque sur son engagement et concède un break blanc. Serena Williams lève les bras au ciel pour la sixième fois en finale de Wimbledon et remporte son 21e tournoi du Grand Chelem. La tête de série numéro 1 conforte sa place de meilleure joueuse mondiale et poursuit sa course au Grand Chelem, elle qui l'a déjà réussi à cheval sur deux années. Elle marche dans les pas de Steffi Graf, la seule femme de l'ère Open à avoir réussi cet exploit. 5-4 (40-0) Grossière faute en revers de Garbine Muguruza, qui offre trois balles de match à l'Américaine. 5-4 (15-0) Double faute de Muguruza pour entamer ce jeu de service. 5-4 Quel scénario exceptionnel. La jeune Espagnole a les nerfs plus solides que l'expérimentée Serena Williams. Elle défend admirablement bien et agace l'Américaine qui part, le plus souvent, à la faute. 5-3 (40-Ad) Quel retour de Muguruza. Devant cette véritable agression, l'Américaine part à la faute. 5-3 (40-40) L'Espagnole ne plie pas sur ce point. Elle pilonne l'Américaine sur son coup droit et finit par trouver la ligne. Le Center Court est acquis à la cause de Garbine Muguruza. 5-3 (Ad-40) Deux aces au T de Serena Williams pour s'offrir une première balle de match. 5-3 (30-40) Un ace et un service gagnant ont permis à l'Américaine d'effacer ces deux premières balles de break. 5-3 (0-40) Retour gagnant de Muguruza qui s'offre trois nouvelles balles de débreak. 5-3 (0-30) Après une première double faute qui devient chronique, Serena Williams est dépassée par le passing réalisé par l'Espagnole. Muguruza anticipe la montée au filet de l'Américaine et glisse un revers dans la diagonale qui laisse la meilleure joueuse mondiale bloquée au filet. 5-3 Garbine Muguruza s'offre un nouveau sursis sur son engagement. Elle va essayer de perturber de nouveau l'Américaine sur son jeu de service, pour rester en vie dans cette rencontre. 5-2 (40-40) Faute de Muguruza. Serena Williams est à deux points du match. 5-2 (30-40) La réaction est immédiate. Sur ce service dans la raquette, Serena Williams ne laisse pas la moindre chance à Muguruza de répondre. L'Espagnole se fait fusiller du coup droit. 5-2 (15-40) Sur une balle à mi-court, Serena Williams part complètement à la faute et trouve le couloir. 5-2 (0-30) Serena Williams est rattrapée par l'enjeu de la rencontre. Sur une attaque en revers, la balle de l'Américaine trouve le filet. 5-2 L'Espagnole n'a pas dit son dernier mot et réalise à son tour un break blanc sur le service de l'Américaine. L'échéance est repoussée pour Serena Williams. Son sixième sacre à Wimbledon n'est pas encore pour tout de suite. 5-1 (0-40) Muguruza prend tous les risques et attaque son adversaire dès le retour de service. Devant les banderilles de l'Espagnole, Serena Williams part à la faute. 5-1 (0-30) Double faute de l'Américaine. Muguruza entrevoit un dernier espoir. 5-1 (0-15) Muguruza jette ses dernières forces dans la bataille. Elle trompe la vigilance de l'Américaine sur un revers puissant, en avançant. 5-1 Break blanc pour Serena Williams. L'Américaine n'a jamais été aussi proche de son 21e succès en Grand Chelem. La tête de série numéro s'apprête à servir pour le gain du match. 4-1 (30-0) Muguruza s'effondre. L'Espagnole commet une nouvelle faute directe sur ce revers et subit le retour puissant de l'Américaine. 4-1 (15-0) L'Américaine est enfin passée à la vitesse supérieure. Elle impose son jeu et dicte la route à prendre à son adversaire du jour. Sur ce revers long de ligne, elle laisse Muguruza à quelques mètres. 4-1 Serena Williams confirme ce break en signant un jeu blanc autoritaire sur son service. L'Américaine est proche d'un sixième sacre sur le gazon de Wimbledon. 3-1 (15-0) Ace au T pour débuter son engagement. Serena Williams retrouve de la sérénité et une première balle solide. 3-1 Le break est fait dans cette deuxième manche. Serena Williams prend le dessus sur Muguruza qui semble avoir pris un coup derrière la tête avec la perte de cette première manche. Les accélérations de l'Américaine sont trop rapides pour l'Espagnole, qui part à la faute sur ce dernier point notamment. 2-1 (40-15) Muguruza est dans une bien mauvaise position sur ce jeu. Alors qu'elle sert pour égaliser à 2-2, l'Espagnole est prise de vitesse par l'Américaine et commet une faute. Deux balles de break pour la meilleure joueuse mondiale. 2-1 (15-15) Retour gagnant de l'Américaine. Elle attaque le service de l'Espagnole avec un revers long de ligne, que Muguruza ne peut reprendre. 2-1 Avec ce nouveau service gagnant, l'Américaine conserve sa mise en jeu et poursuit sa course en tête. Dans ce jeu, la meilleure joueuse mondiale s'est rassurée mais en commettant deux doubles fautes, elle prouve également qu'elle est loin de son meilleur tennis ce samedi. 1-1 (Ad-40) Ace au T pour l'Américaine. 1-1 (40-40) Muguruza fait durer l'échange et une nouvelle fois Serena Williams joue trop long. L'Espagnole tient tête à l'Américaine sur son jeu de service. 1-1 (30-30) L'Américaine trouve une belle zone extérieur sur cette première et pousse Muguruza à la faute. 1-1 (15-30) Encore une double faute. L'Américaine s'agace de ce faible pourcentage de première balle. 1-1 (15-15) Cinquième double faute de l'Américaine depuis le début de rencontre. Encore un peu de crispation chez la meilleure joueuse mondiale, malgré le gain de cette première manche. 1-1 Muguruza stoppe l'hémorragie. Après avoir concédé cinq jeux d'affilée, l'Espagnole signe un jeu blanc qui peut lui redonner confiance en ce début de deuxième set. 1-0 Sur ce dernier point, Garbine Muguruza demande le ralenti alors que l'arbitre a jugé que sa balle était faute. Le challenge donne tort à l'Espagnole et Serena Williams prend les devants dans cette deuxième manche. 0-0 (30-15) Nouvel ace pour l'Américaine qui vient contraster avec le début de rencontre où elle avait enchaîné trois doubles fautes sur sa première mise en jeu. 0-0 (15-0) La meilleure joueuse mondiale entame cette deuxième manche par un ace. Set 1 6-4 Alors qu'elle menait 4-2 dans ce premier set, Garbine Muguruza s'est laissée rattrapée par les événements. Serena Williams a peu à peu appuyé ses coups et a libéré la crispation qui était en elle depuis le début de la rencontre. Le poing rageur, l'Américaine s'offre cette première manche, sans pour autant briller. 5-4 (Ad-40) Double faute de Garbine Muguruza qui semble se crisper à son tour. La numéro 1 mondiale s'offre la première balle de set de cette rencontre. 5-4 (30-40) Ace de l'Espagnole pour reprendre l'avantage sur son engagement. 5-4 (30-30) Muguruza trouve beaucoup de longueur sur ce revers. L'Américaine essaie de relancer depuis le fond de court mais sa frappe de balle trouve la bande du filet sur son chemin. 5-4 (15-0) Serena Williams semble libérée. En un décalage, l'Américaine envoie un coup de fusil du revers qui laisse l'Espagnole sur place. 5-4 Pour la première fois de cette rencontre, Serena Williams prend les devants. L'Américaine a su profiter des erreurs de l'Espagnole pour effacer le break de retard. Sur ce service, elle ne manque pas l'occasion de reprendre la tête de ce set. 4-4 (40-30) Quelques automatismes sont encore à régler pour la meilleure joueuse mondiale, qui part encore à la faute sur ce coup. 4-4 (40-15) D'un revers long de ligne, Serena Williams s'ouvre le court. Elle monte ensuite au filet pour conclure. Au moment de claquer la balle, l'Américaine évacue toute sa hargne d'un cri qui fait sursauter le Center Court. 4-4 (15-15) Nouvelle double faute de l'Américaine. 4-4 L'Espagnole concède sa mise en jeu. Après avoir sauvé la première balle de break sur un ace, Muguruza part à la faute sur son coup droit alors qu'elle avait pourtant réussi à excentrer l'Américaine du court dans la diagonale du coup droit. Serena Williams serre le poing et se décrispe. 3-4 (40-15) Sur les talons, Muguruza tente d'accélérer mais part à la faute. Deux balles de break pour l'Américaine. 3-4 (30-15) L'Espagnole est à nouveau menée sur sa mise en jeu. L'Américaine se replace dans la rencontre. 3-4 (15-15) Muguruza se fait surprendre sur cette accélération de coup droit de l'Américaine, qui profite d'une faible balle de l'Espagnole. 3-4 (0-15) Faute grossière de Serena Williams. Sur le service de l'Espagnole, l'Américaine retourne du coup droit. Muguruza dicte ensuite l'échange et la numéro 1 mondiale part très vite à la faute, et de manière assez flagrante. 3-4 Jeu blanc. Sur ce jeu de service, l'Américaine a lancé la machine. Elle n'a pas laissé la moindre miette à l'Espagnole et a rapidement remporté sa mise en jeu. 2-4 Menée sur son engagement, Garbine Muguruza est parvenue à enchaîner quatre premières balles puissantes pour effacer deux balles de break et conserver son engagement. L'Espagnole démontre l'étendue de son talent et ne semble pas atteinte par l'ampleur de l'événement, contrairement à l'Américaine, pourtant habituée à ce genre de rendez-vous. 2-3 (40-30) Quelle séquence en coup droit de la part de l'Espagnole. Muguruza pilonne Serena Williams depuis le coup droit. Elle avance au fur et à mesure, avant de crucifier la numéro 1 mondiale d'un coup droit puissant dans la lucarne. 2-3 (40-15) Sur cette faute directe en coup droit, Garbine Muguruza concède deux balles de break. 2-3 (15-0) L'Américaine punit Muguruza sur ce service de l'Espagnole. Le retour de Serena Williams ne laisse aucune chance à la 20e joueuse mondiale. 2-3 S'appuyant sur un service solide, Serena Williams ne lâche pas de terrain à son adversaire sur ce jeu. L'Américaine accuse néanmoins toujours un break de retard dans ce premier set. Pour sa première finale de Grand Chelem, Muguruza lui propose une excellente opposition. 1-3 (30-0) Première faute directe de l'Espagnole dans ce cinquième jeu. Son retour part directement dans le couloir. 1-3 Appliquée sur son service, Garbine Muguruza maintient le cap dans cette première manche et conserve sa mise en jeu. L'Américaine doit effectuer encore quelques réglages comme en témoigne sa dernière faute directe sur ce jeu. Toutefois, elle semble se reconcentrer peu à peu. 1-2 (30-40) D'un service sur l'extérieur, Garbine Muguruza excentre l'Américaine du court. La numéro 1 mondiale part à la faute en tentant un retour puissant. 1-2 (15-30) Ace de Muguruza. Le premier de cette rencontre pour l'Espagnole. 1-2 (15-15) Quel coup de fusil du revers de Muguruza. L'Américaine tourne autour de la balle et tente d'ajuster l'Espagnole du coup droit. Bien en place, la 20e joueuse mondiale répond parfaitement en envoyant ce missile long de ligne du revers. 1-2 Serena Williams profite d'une faute de Garbine Muguruza pour conserver son engagement. L'Américaine est sous pression. 0-2 (40-30) Sur ce point remporté, l'Américaine laisse échapper un cri puissant, comme pour évacuer toute la crispation de ce début de rencontre. 0-2 (30-30) Service gagnant sur l'extérieur pour l'Américaine. 0-2 (0-30) Muguruza conclut au filet après une attaque de coup droit. L'Américaine est dépassée et parle déjà avec son clan. La numéro 1 mondiale peine à passer une première balle sur son service. 0-2 La 20e joueuse mondiale rentre sereinement dans cette rencontre et confirme son break. L'Espagnole se contente de relancer et de bien défendre mais profite surtout de la défaillance de son adversaire qui multiplie les fautes directes. 0-1 (15-30) Serena Williams cherche à mettre de l'impact dans ses frappes de balle. Elle force son jeu et met une nouvelle fois trop de longueur sur ce coup. L'Américaine commet énormément de fautes directes sur ces deux premiers jeux. 0-1 (15-15) Serena Williams accélère sur ce point et place un coup droit puissant en avançant dans le contre-pied de l'Espagnole. 0-1 Le break est fait pour Garbine Muguruza qui reçoit les clameurs d'un public qui semble déjà acquis à sa cause. L'Espagnole bénéficie d'un nouveau coup droit, trop long, de son adversaire pour prendre les devants dans ce premier set. 0-0 (40-Ad) Serena Williams commet une nouvelle faute directe. La tension est réellement palpable chez l'Américaine, qui est méconnaissable en ce début de match. 0-0 (40-40) Sur ce coup droit, c'est Garbine Muguruza qui part à la faute. Deuxième balle de break sauvée par l'Américaine. 0-0 (40-Ad) Nouvelle balle de break pour l'Espagnole. Agressée en revers, Serena Williams ne parvient pas à redresser. Muguruza tente de prendre le meilleur sur son adversaire dès le début. 0-0 (40-40) Garbine Muguruza ne concrétise pas cette première balle de break. Premières frayeurs pour l'Américaine. 0-0 (40-Ad) Incroyable. Pour sa huitième finale de Wimbledon, Serena Williams ne semble pas au mieux en ce début de rencontre. Sur son premier engagement, l'Américaine en est déjà à sa troisième double faute. 0-0 (40-40) Beaucoup de tension en ce début de match. Serena Williams commet déjà sa deuxième double faute. 0-0 (40-30) D'un joli revers croisé, Muguruza perturbe Serena Williams, qui part à la faute. 0-0 (30-15) Premier ace de la rencontre au T pour l'Américaine. 190 km/h. 0-0 (15-15) L'Américaine sert de manière puissante. Le retour de l'Espagnole permet à la numéro 1 mondiale d'orienter le jeu. Elle trouve la lucarne depuis son revers. Muguruza redresse une première fois la balle mais ne peut rien sur la demi-volée de Serena Williams à l'opposé. 0-0 (0-15) Double faute d'entrée pour Serena Williams. Les tribunes du Center Court sont combles. Les applaudissements se font entendre au moment où Serena Williams se prépare à servir pour une rencontre qui s'annonce déjà historique. Les deux femmes sont à l'échauffement. La météo est relativement clémente pour cette finale dames. Les rayons du soleil ont pris leurs quartiers dans le ciel londonien. Serena Williams a remporté le toss et s'apprête à servir pour sa huitième finale de Wimbledon. Garbine Muguruza est quant à elle en train de réaliser une véritable prouesse. L'Espagnole n'avait jamais dépassé le stade des quarts de finale d'un tournoi majeur. Sur le gazon, qui n'est pas sa surface de prédilection, la 20e joueuse mondiale s'est notamment offert le scalp de Kerber, Radwanska et Bacsinszky depuis le début de la quinzaine. Serena Williams est en passe de réaliser le Grand Chelem. Après avoir remporté l'US Open 2014, l'Open d'Australie et Roland-Garros cette saison, la numéro 1 mondiale pourrait réaliser un nouveau Grand Chelem, à cheval sur deux saisons, en remportant cette finale. Sur le plan de la fraîcheur, Garbine Muguruza a également passé plusieurs heures sur les courts de Wimbledon. L'Espagnole a concédé trois sets sur le gazon londonien et a livré de réelles batailles face à Lucic-Baroni, Kerber ou Radwanska. Durant cette quinzaine, Serena Williams se sera parfois fait peur mais la numéro 1 mondiale a prouvé qu'elle était la reine du circuit WTA. Face à Heather Watson et Viktoria Azarenka, l'Américaine a du batailler pendant plus de deux heures et a notamment concédé une manche à chaque fois. Les deux femmes se sont rencontrées à trois reprises. Serena Williams tient une nouvelle fois la corde sur le plan statistique avec deux succès. En revanche, l'Espagnole reste un mauvais souvenir pour la numéro 1 mondiale puisque Muguruza est la joueuse qui a infligé la plus sévère défaite en Grand Chelem à l'Américaine. En effet, lors de Roland-Garros 2014, la 20e joueuse mondiale avait disposé de Williams en deux sets (6-2, 6-2). Le ratio de victoires de la numéro 1 mondiale a de quoi impressionner. L'Américaine peut se targuer d'un pourcentage de 83% de victoires en finale de Grand Chelem. Jusqu'alors, elle s'est imposée dans 20 des 24 finales majeures qu'elle a disputé dans sa carrière. Serena Williams dispute ce samedi sa 25e finale de Grand Chelem depuis le début de sa carrière. Les statistiques plaident clairement en sa faveur puisque Garbine Muguruza découvre pour la première fois ce stade de la compétition dans un tournoi majeur. La finale dames des Internationaux de Grande-Bretagne débutera à 15h (heure française). Pressions sur la Grèce avant l’Eurogroupe • Mis à jour le 11.07.2015 à 16h07 Le point sur le dossier grec avant la réunion de l’Eurogroupe Quand Hollande a pris la main pour éviter le « Grexit » Grèce : comment la France assiste les négociateurs grecs en coulisse La zone euro doit rendre dans la journée un avis décisif sur les propositions de réformes du gouvernement Tsipras, qui ont fait renaître, malgré les divisions, l’espoir d’un accord sur un nouveau plan d’aide au pays susceptible d’éviter le scénario noir d’un « Grexit ».Dimanche les vingt-huit pays de l’Union européenne devraient se réunir en sommet d’urgence et, dans le meilleur des cas, endosser un accord, ou, si les blocages n’ont pu être surmontés, trancher.> Suivez en direct la situation sur le dossier grec. Blessé par un jet de pierre, le premier ministre serbe quitte le mémorial de Srebrenica • Mis à jour le 11.07.2015 à 17h44 Conspué et visé par des jets de pierres, le premier ministre serbe, Aleksandar Vucic, a été contraint de quitter le mémorial de Srebrenica, en Bosnie, samedi 11 juilletMarquant le 20e anniversaire du massacre commis par les forces serbes du pays, il venait de déposer une fleur devant un monument portant les noms des plus de 6 200 victimes identifiées et enterrées au mémorial lorsque la foule a commencé à scander Allah Akbar (Dieu et grand) et à lancer des projectiles dans sa direction.Le chef du gouvernement a été touché à la tête, rapporte l’agence serbe Tanjug. Entouré de ses gardes du corps, il a réussi à quitter les lieux en courant tandis que, par haut-parleurs, les organisateurs lançaient des appels au calme. Vingt ans après, Srebrenica attend la justice A Belgrade, rares sont ceux qui osent commémorer le massacre Il faut investir 267 milliards de dollars par an pour éradiquer la faim d’ici à 2030 • Mis à jour le 11.07.2015 à 12h42 Laetitia Van Eeckhout Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Bison futé voit rouge, les automobilistes aussi • Mis à jour le 11.07.2015 à 16h54 La journée va être longue sur les routes de France. Ce samedi 11 juillet se télescopent les premiers grands départs en vacances et le week-end prolongé du 14 juillet. Résultat : 125 kilomètres de bouchons cumulés étaient déjà recensés à 8 h 30 sur l’ensemble du pays par Bison Futé ; près de 630 au pic de circulation à 12 h 30, soit plus que l’an dernier à la même heure. Vers 16 heures, le trafic avait toutefois considérablement diminué, atteignant 30 kilomètres en région parisienne et 278 en province.Samedi. La journée est classée rouge par Bison futé dans le sens des départs, et même noire en Rhône-Alpes et en Auvergne. Dans le sens des retours, Bison futé hisse en revanche le drapeau vert partout.Dimanche et lundi. Si vous le pouvez encore, préférez un départ dimanche, classée verte au niveau national, et orange en Ile-de-France. La journée de lundi ne posera pas non plus de difficulté majeure.Mardi. Bison futé recommande d’éviter les grandes métropoles entre 17 heures et 20 heures mardi 14 juillet.Les étapes du Tour de France prévues ce week-end se dérouleront dans le nord-ouest du pays avant de se diriger dès mardi 14 juillet, à la suite d’un jour de repos, dans les Pyrénées. Cette manifestation attire toujours de nombreux spectateurs. Des perturbations sont donc attendues à proximité du tracé des étapes. Wimbledon : Muguruza, l’Espagnole que personne n’attendait là • Mis à jour le 11.07.2015 à 10h59 Florent Bouteiller Garbine Muguruza ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Après sa victoire (6-2, 3-6, 6-3) arrachée aux forceps et au mental face à la Polonaise Agnieszka Radwanska (tête de série numéro 13), l’Espagnole joue la première finale d’un Grand Chelem de sa prometteuse carrière, samedi, sur le Center Court de Wimbledon.Suivez la finale en directSi les pronostics la donnent à 90 % perdante face à l’Américaine Serena Williams, la joueuse de 21 ans ne semble pas plus déstabilisée que ça. Elle en salive même. « Quand tu rêves de gagner un Grand Chelem, tu veux jouer Serena en finale », a-t-elle lancé au sortir de sa demi-finale. Preuve, s’il en est, qu’elle compte bien jouer crânement sa chance pour soulever le Rosewater Dish, le trophée qui couronne chaque année la lauréate du tournoi londonien.Les chiffres, Garbine Muguruza n’en a cure. Et comment pourrait-il en être autrement, elle qui n’a gagné qu’un tournoi (Hobart) mineur dans sa carrière ? Un palmarès qui fait pâle figure devant celui, vertigineux, de Serena Williams. A Wimbledon, qu’elle tentera de remporter pour la sixième fois, la numéro 1 mondiale vise un 21e tournoi du Grand Chelem. Une sacrée motivation pour l’Américaine qui vise clairement à pulvériser le record de l’Allemande Steffi Graf (22 victoires).Le précédent de Roland-GarrosA défaut des pronostics, Garbine Muguruza peut compter sur sa hargne et sa jeunesse pour déborder sa redoutable adversaire. Son service parfait ne sera pas de trop pour l’y aider. De même que cette défaite cinglante (6-2,6-2) qu’elle avait assénée à Serena Williams au deuxième tour de Roland-Garros le 28 mai 2014. « C’est le genre de victoire qui va m’aider à aller plus loin, avait alors confié l’Espagnole. Ça me prouve que je peux inquiéter ce genre de joueuse et même les battre. »Quelques mois plus tôt, en janvier 2014, la jeune femme avait gagné son premier titre au tournoi de Hobart. Alors qu’elle était issue des qualifications, elle se fraya un chemin jusqu’en finale où elle domina outrageusement (6-4,6-0) la Tchèque Klara Zakopalova, alors n°7 mondiale. Une performance inespérée qui la propulsa dans le top 50 du classement WTA. Depuis, elle ne cesse de faire tomber en cascade les têtes de série. A l’Open d’Australie en janvier 2014, elle vient à bout de la Danoise Caroline Wozniacki et ne cessera de monter en puissance jusqu’à sa victoire à Roland-Garros face à Serena Williams.L’élève de BrugueraNée à Caracas (Venezuela) d’un père espagnol et d’une mère vénézuélienne, c’est à l’âge de 3 ans que Garbine Muguruza a tapé ses premières balles, guidée par ses deux frères. Trois ans plus tard, elle quitte son pays pour intégrer la prestigieuse académie Sergi Bruguera à Barcelone. En 2014, la joueuse, qui a longtemps hésité entre ses deux nationalités, a décidé d’opter pour l’Espagne pour jouer la Fed Cup.Une nouvelle qui a ravi les Ibères, heureux de trouver une digne successeur à ses gloires d’antan. Voilà dix-neuf ans qu’une joueuse espagnole ne s’était plus hissée en finale du Grand Chelem londonien. Arantxa Sanchez-Vicario ayant été la dernière à y parvenir en 1995 et 1996, précédée par Conchita Martinez qui l’a emporté en 1994. Vingt-et-un ans (son âge) après, Garbine Muguruza a l’occasion de renouveler cet exploit qui l’ancrerait définitivement dans le top 10 mondial (elle occupera la 10e place mondiale à partir de lundi) et dans le cœur de ses compatriotes, déjà conquis par son charme.Mieux, en réalisant l’exploit face à Serena Williams samedi, la Catalane donnerait un sérieux coup de pied dans la fourmilière du circuit féminin, jugé trop prévisible et ennuyeux ces dernières années. Depuis 1999, date de son premier sacre à l’US Open, sa reine américaine truste les finales des grands rendez-vous. Depuis le début de l’année, Serena Williams a remporté les deux premiers Grands Chelems de la saison (Open d’Australie et Roland-Garros) et s’apprête à réaliser la passe de trois avec celui de Wimbledon. Une victoire de Muguruza permettrait de mettre un coup d’arrêt brutal aux ambitions de la numéro 1 mondial dont l’objectif est double: égaler le record de Graf dès l’US Open en septembre et réaliser le quadruplé magique en balayant tous les Grands Chelems de 2015.Toutefois, la tâche s’annonce difficile pour l’Espagnole. En demi-finale, Serena Williams a été intraitable avec sa victime favorite, la Russe Maria Sharapova, qu’elle a battue (6-2,6-4) pour la 17e fois d’affilée, jeudi 9 juillet. Un match là encore prévisible et expéditif (1 h 19) qui a reçu des applaudissemnents polis à défaut d’emballer le public. Florent Bouteiller Spécialiste judo Avant l’Eurogroupe, Tsipras obtient le soutien de 80% des députés grecs • Mis à jour le 11.07.2015 à 11h42 Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Le point sur le dossier grec avant la réunion de l’Eurogroupe « Je pensais qu’on allait claquer la porte de l’Europe » Refuser le compromis ou ébranler sa majorité : le dilemme d’Angela Merkel Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde « Super Mario » n’est pas un dieu • Mis à jour le 11.07.2015 à 09h42 Marie Charrel On les imaginait tout-puissants. D’un mot, ils calmaient la furie des marchés. En un souffle, ils éteignaient des incendies financiers, sauvaient des unions monétaires vacillantes, soulevaient des vagues d’euphorie boursière. Dans un monde en proie à l’incertitude, où les âmes inquiètes succombent trop vite aux mouvements moutonniers, on pouvait compter sur eux. Ils étaient là, forts, fiables. Des rocs : les banquiers centraux.Hélas ! Les événements de ces dernières semaines ont brutalement remis les choses à leur place. Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne (BCE), Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, tous ces grands argentiers ne sont pas des dieux.Il était pourtant si doux de pouvoir compter sur eux les yeux fermés. Dès 2006, après le choc des subprimes – les désastreux crédits à risque, nous leur avions confié les clés du monde, afin qu’ils stoppent la contagion financière et relancent l’économie. En apprentis sorciers, Ben Bernanke, alors à la tête de la Fed puis, à sa suite Mme Yellen, déployèrent leurs mesures « non conventionnelles ».En 2012, M. Draghi dévoila sa formule magique : « Whatever it takes ». Il ferait « tout ce qu’il faut » pour sauver l’euro. Les marchés l’entendirent et y crurent. La monnaie unique fut aussitôt hors de danger. Nous nous pensions à l’abri.Terrible tâchePuis la crise s’est renforcée en Grèce. Elle a défié l’ordre établi et la puissance du banquier central européen. Aujourd’hui, celui-ci doit prouver qu’il fera « tout ce qu’il faut » pour sauver l’union monétaire. Mais avec ou sans le pays du premier ministre grec, Alexis Tsipras ?Si dimanche 12 juillet, Athènes et ses créanciers n’ont conclu aucun accord, la BCE n’aura guère le choix : elle devra suspendre sa perfusion d’urgence aux banques hellènes, les propulsant vers la faillite, poussant ainsi la Grèce hors de l’euro. Elle ne serait alors plus le bourreau du pays de M. Tsipras, mais son instrument. Une terrible tâche que M. Draghi, europhile convaincu, donnerait cher pour l’éviter. Mais aura-t-il le choix ?En Chine aussi, la toute-puissance de l’institution monétaire locale est défiée. Longtemps, la banque populaire de Chine (PBoC) a étonné par la dextérité avec laquelle elle pilotait la deuxième économie mondiale. Mais ces dernières semaines, tout a déraillé.La PBoC a réalisé que sa politique ultra-accommodante alimentait l’envolée des Bourses, qui ont violemment plongé depuis vingt jours. Pour stopper l’hémorragie, elle a baissé ses taux directeurs et multiplié les mesures, dans la confusion. Mais les experts doutent que ces boucliers suffisent.Si on ne peut plus compter sur les banques centrales, vers qui se tourner ? Eh bien, les Etats ! M. Draghi ne cesse d’ailleurs de le répéter : la politique monétaire ne peut pas tout. Elle n’est que l’un des piliers d’un temple qui en compte deux autres, aux mains des gouvernements : la politique budgétaire et la politique de croissance, à savoir toutes les mesures structurelles susceptibles de favoriser l’investissement, la compétitivité, l’emploi. Mais ça… Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Mobilisation à Notre-Dame-des-Landes avant l’ultime décision judiciaire   • Mis à jour le 11.07.2015 à 10h13 Rémi Barroux Les organisateurs espèrent accueillir des milliers de personnes lors du week-end de mobilisation, samedi 11 et dimanche 12 juillet, contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, à une quinzaine de kilomètres au nord de Nantes. L’enjeu est important : si cette forme de rassemblement estival se déroule chaque année – c’est la quinzième édition –, le rendez-vous 2015 a lieu à quelques jours du (quasi) dernier round judiciaire autour du projet de déménagement de l’actuel aéroport Nantes Atlantique vers la petite commune de Notre-Dame-des-Landes.Le gouvernement, par la voix du premier ministre en particulier, a déjà fait savoir que les travaux du futur aéroport, confié à Aéroport du Grand Ouest, filiale de Vinci Airports, pourraient débuter une fois tous les recours judiciaires épuisés.Derniers recoursVendredi 17 juillet, le tribunal administratif de Nantes doit rendre son jugement sur les dix-sept derniers recours déposés par les opposants. Le 18 juin, le rapporteur public les avait rejetés, arguant que les arrêtés pris par la préfecture, sur la loi sur l’eau et les espèces protégées, étaient conformes à la réglementation nationale et européenne. Si le président de la 8e chambre, Patrick Chupin avait alors déclaré que le tribunal déciderait « en toute indépendance », dans la plupart des cas, la recommandation du rapporteur public est suivie par les juges.Plus rien ne s’opposerait, de fait, au démarrage rapide des travaux, tant pour la construction de la nouvelle plate-forme aéroportuaire (l’aérogare et les deux pistes) que du barreau routier qui doit permettre la desserte du site.Des obstacles pourraient encore néanmoins compliquer ou retarder les chantiers. Il faut déménager les espèces protégées ce qui, pour certaines d’entre elles, ne peut se faire n’importe quand, notamment en plein été. Les opposants, en cas de défaite (attendue) vendredi, ont l’intention de faire appel, ce qui n’est pas suspensif d’un éventuel démarrage des travaux.Enfin, pour que les pelleteuses entrent en action dans le bocage nantais, il faudra alors déloger les dizaines de zadistes, qui occupent la ZAD, zone à défendre (à l’origine zone d’aménagement différé). Ce ne sera pas chose facile, d’autant que ce site, ancêtre des ZAD qui sont apparues sur tout le territoire, de Sivens (Tarn) contre un barrage à Roybon (Isère) contre un Center Park, verra de nombreux renforts venir prêter main forte aux occupants permanents, sitôt l’amorce du moindre mouvement d’engins de chantiers, escortés des forces de l’ordre. Un réseau important de comités de soutien s’est en effet tissé dans tout le pays, depuis de nombreuses années. L’avenir du Center Parcs de Roybon à nouveau suspendu à une décision de justice « Chauffe la lutte ! »Autant dire que les raisons de préparer de futures manifestations ne vont pas manquer et que la semaine à venir est importante. Après la phase judiciaire, les décisions seront éminemment politiques.A cinq mois de la conférence sur le climat qui accueillera les délégations de tous les pays membres des Nations Unies à Paris, François Hollande prendra-t-il le risque d’affrontements à Notre-Dame-des-Landes, ou ailleurs ? Les militants écologistes et anticapitalistes, hostiles à ce qu’ils appellent des « grands projets inutiles » ont bien compris le dilemme.Ils ont placé le rassemblement du week-end sous le signe du rendez-vous planétaire de la fin novembre. « Chauffe la lutte, pas le climat ! », professent les organisateurs regroupés dans la Coordination des opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes, précisant, « il n’y a pas de planète B ! Freinons le réchauffement climatique ! ». Rémi Barroux Journaliste au Monde Ebola : 3,4 milliards de dollars pour le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone • Mis à jour le 11.07.2015 à 13h23 Marie Bourreau (New York, Nations unies, correspondance) Fièvre Ebola : les graves manquements de l’OMS Un an après, la lutte sans fin contre Ebola en Afrique de l’Ouest Pour le docteur David Nabarro, en charge de la lutte contre Ebola pour les Nations unies, « La mobilisation exceptionnelle des donateurs tient à la nature même de cette crise sanitaire unique par son ampleur et son mystère. » Quelque 11 200 personnes sont mortes et 99 % des victimes sont au Liberia, en Guinée ou en Sierra Leone. Le virus continue à surprendre la communauté scientifique par ses chaînes de transmission et sa durée de vie dans l’organisme. Le Liberia, qui avait été déclaré débarrassé de la fièvre hémorragique au mois de mai dernier, vient de connaître deux nouveaux cas la semaine passée.« On ne peut pas vraiment pousser un soupir de soulagement » a estimé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, « Nous devrions au contraire collectivement respirer profondément et terminer le travail ».Vingt pour cent des promesses verséesL’Union européenne a donc promis 450 millions d’euros ; la France, 150 millions d’euros ; la Banque africaine de développement, 745 millions de dollars. La Banque mondiale, qui avait évoqué dans un récent rapport l’hypothèse d’« un effondrement du continent africain » dû à cette crise, versera 650 millions de dollars.« Ce sont de beaux chiffres, de belles promesses, a assuré le président Alpha Condé. Il faut maintenant qu’ils soient suivis d’effets et que ce ne soit pas uniquement des effets d’annonce. Régulièrement, seulement 20 à 30 % des promesses sont effectivement versées. Donc nous serons très attentifs. »La réouverture des écoles, la relance des programmes agricoles, la formation des personnels soignants et la modernisation des hôpitaux sont les priorités nationales de la Guinée qui espère recevoir rapidement les fonds promis.Car sinon, la présidente du Liberia, Ellen Johnson-Sirleaf, l’a annoncé comme une prophétie : « Le virus est comme le terrorisme : il ne connaît pas les frontières. » Marie Bourreau (New York, Nations unies, correspondance) Journaliste au Monde En Chine, plusieurs arrestations d’avocats et de défenseurs des droits de l’homme • Mis à jour le 11.07.2015 à 14h03 Au moins cinq avocats et employés d’un cabinet juridique pékinois, Beijing Fengrui, ont été récemment arrêtés en Chine, où plusieurs organisations non gouvernementales et un activiste dénoncent une campagne visant les défenseurs des droits de l’homme.Le conseil Zhou Shifeng avait été interpellé vendredi 10 juillet matin dans un hôtel de la capitale par des forces de sécurité publique, qui lui avaient couvert la tête avant de l’emmener, selon le récit fait par un témoin de la scène. Cette détention intervient alors qu’une assistante chinoise du magazine allemand Die Zeit, qu’il avait défendue à l’automne dernier, venait d’être libérée après neuf mois de détention.L’avocate Wang Yu – autre défenseur des droits de l’homme dans l’Empire du milieu –, ainsi qu’un assistant de maître Zhou et un comptable « ont également été détenus par la police, sous prétexte d’une “enquête”, mais sans être inculpés », a ajouté l’un de leurs proches, lui aussi conseil, Zhang Qingfang.D’après Amnesty International, ce sont « au moins sept personnes » travaillant pour Fengrui, tant des avocats que du personnel administratif, qui sont apparemment retenues par les autorités ou dont les proches sont sans nouvelles.« Wang Yu a disparu jeudi, et nous sommes toujours sans aucune information à son sujet, a déclaré William Nee, chercheur basé à Hongkong et travaillant pour l’ONG. Depuis, la répression s’est considérablement élargie. »« Autorité de la loi »Ces deux derniers jours, « on voit partout en Chine des avocats ou activistes défenseurs des droits de l’homme, qui ont été arrêtés, ont disparu ou ont vu leur liberté de mouvement entravée, et ce dans de nombreuses villes – quarante-huit personnes, selon nos derniers chiffres », a-t-il ajouté.Une ONG chinoise, Weiquanwang (« réseau de défense des droits »), confirmait l’ampleur de cette campagne amorcée jeudi. « Cela dépasse [le cas de la firme Fengrui], il y aurait quarante-cinq avocats [spécialisés] dans les droits de l’homme placés au secret ce samedi matin », a souligné l’avocat Li Fangping, interrogé par l’Agence France-Presse, sans pouvoir toutefois fournir de détails.Sous la présidence de Xi Jinping, ONG et experts dénoncent un durcissement de la répression des autorités chinoises contre les voix critiques à l’égard du régime, visant tant les militants des libertés que les simples blogueurs. Même si le gouvernement promeut vigoureusement le concept d’« autorité de la loi », la justice reste étroitement encadrée par le pouvoir communiste et les autorités politiques. Le consultat italien du Caire touché par un attentat Le 11.07.2015 à 07h23 • Mis à jour le 11.07.2015 à 12h36 Une bombe a fait un mort et quatre blessés dans la matinée du 11 juillet devant le consulat d'Italie dans le centre du Caire. Crédits : Mohammed el-Raai / AP Une violente déflagration a détruit, dans la matinée du samedi 11 juillet, une partie de la façade du consulat italien du Caire, en Egypte. Le bâtiment était fermé au moment de l’explosion, aux environs de 6h30.Circonstances flouesUne personne a été tuée et neuf policiers et passants blessés, a affirmé le porte-parole du ministère de la santé, Hossam Abdel Ghaffar, qui n’était toutefois pas en mesure de confirmer si le mort était un civil ou un policier. Le ministre italien des affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a précisé de son côté que la victime n’était pas italienne, avant de déclarer que « l'Italie ne se laisse pas intimider. »Selon un responsable, l'enquête préliminaire du parquet a révélé qu'une voiture piégée était à l'origine de l'attentat, sans que celui-ci ne soit revendiqué pour le moment. Un haut responsable de la sécurité a également affirmé à l'agence de presse officielle Mena que d’après les éléments préliminaires de l’enquête « une bombe avait été déposée par des inconnus sous une voiture garée près du consulat et déclenchée à distance ». Mais l’un de ses homologues a confié à l’Associated Press que les circonstances du drame restaient floues.Romain Caillet, chercheur installé au Liban et spécialiste de l'islamisme, souligne quant à lui que plusieurs versions commencent à circuler. Plusieurs journalistes étrangers se sont par ailleurs plaints sur Twitter d’avoir été empêchés de se rendre sur les lieux de l’explosion. Ouverture du premier procès pour pédophilie au Vatican • Mis à jour le 11.07.2015 à 15h04 C’est une première au Vatican. Mais, le procès pour pédophilie qui s’ouvre samedi 11 juillet devant le tribunal du Saint-Siège, pour juger un ancien nonce accusé d’abus sexuels sur mineurs et de détention de matériel pédopornographique en République dominicaine, devrait se réduire à une courte audience formelle.Le Polonais Jozef Wesolowski, souffrant déjà depuis plusieurs mois de problèmes de santé dont la nature n’a pas été précisée et hospitalisé en soins intensifs, n’assistera donc pas aux premiers débats. L’ouverture du procès, prévue pour 9 heures, a été retardée. L’audience du jour doit se limiter à la constatation de l’absence de l’accusé et au renvoi des discussions à une date ultérieure, ont précisé des sources vaticanes.M. Wesolowski, 66 ans, avait déjà été jugé et sanctionné en juin 2014 par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle l’avait réduit à l’état laïc : un renoncement au sacerdoce qui constitue la peine maximale pour un prélat.Eventuelles circonstances aggravantesAlors qu’il était nonce de janvier 2008 à août 2013, il est accusé d’avoir eu des relations avec des mineurs dans un quartier difficile de Saint-Domingue. Ensuite, d’août 2013 à son arrestation le 22 septembre 2014, il aurait téléchargé sur Internet des milliers de photos pédopornographiques.D’abord assigné à résidence, il avait bénéficié en décembre, pour des raisons de santé, d’une mesure lui accordant une plus grande liberté de mouvement à l’intérieur de la cité-Etat. En cas de condamnation, il risque entre six et sept ans de prison, sans compter d’éventuelles circonstances aggravantes. Sa peine pourrait être purgée dans l’enceinte même du Vatican.Lire : Le Vatican place en résidence surveillée un ex-archevêque accusé de pédophilie Jozef Wesolowski : le nonce de la honte Tuerie de Charleston : le suspect n’était pas autorisé à acheter une arme • Mis à jour le 11.07.2015 à 14h46 Dylann Roof, accusé d’avoir tué neuf personnes dans une église emblématique de la communauté noire en Caroline du Sud au mois de juin, n’aurait pas dû être autorisé à acheter l’arme utilisée le jour de la fusillade, affirme le FBI vendredi 10 juillet.James Comey, le directeur du Bureau fédéral d’enquête américain, qui reconnaît une erreur de fonctionnement, explique que c’est un manquement dans la vérification du passé du jeune homme de 21 ans qui a permis la transaction. « Nous sommes tous malades que cela soit arrivé. Nous aimerions pouvoir revenir en arrière car, maintenant, tout semble clair », a-t-il confié à des journalistes.Arrêté pour possession de drogueDylann Roof a été arrêté pour possession de drogue quelques semaines avant la fusillade et a admis les faits, selon la police, ce qui aurait dû suffire à lui interdire de se procurer une arme. Mais les détails de son arrestation ont été mal reportés sur son casier judiciaire, si bien que l’agent du FBI chargé de le vérifier avant l’achat ne les a pas vus. La transaction s’est donc déroulée normalement.James Comey affirme avoir été informé de cette erreur jeudi soir. « Il s’agit peut-être d’une série d’événements hautement improbables, mais nous parlons d’une arme qui a servi à assassiner neuf personnes. Donc, il est très important pour moi que nous tirions des leçons de cette situation », a-t-il déclaré. Pour Varoufakis, l’Allemagne utilise la crise grecque pour imposer son modèle disciplinaire en Europe • Mis à jour le 11.07.2015 à 15h34 L’Allemagne souhaite que la Grèce soit évincée de la zone euro pour faire accepter à la France « son modèle d’une zone euro disciplinaire », estime l’ancien ministre des finances grec Yanis Varoufakis dans le journal britannique The Guardian.Dans une tribune publiée le 10 juillet et intitulée « L’Allemagne ne veut pas abréger les souffrances de la Grèce, elle a intérêt à nous briser », M. Varoufakis, qui a démissionné lundi, estime que le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, veut une sortie de la Grèce de la zone euro pour « mettre les choses au clair » :« Ma conviction est que le ministre des finances allemand veut que la Grèce soit évincée de la monnaie unique pour susciter une crainte de tous les diables chez les Français et leur faire accepter son modèle d’une zone euro disciplinaire. »« Option toxique »Pour M. Varoufakis, l’Allemagne, bailleur de fonds et chantre de l’orthodoxie budgétaire en Europe, veut faire de la Grèce un exemple pour faire entrer les Français dans le rang. « Soudainement, l’insoutenable dette publique grecque, sans laquelle le risque de “Grexit” se serait estompé, a acquis une nouvelle utilité pour Schäuble », affirme-t-il ainsi. Et de poursuivre : lorsque la Grèce est devenue insolvable en 2010, au lieu d’une restructuration de la dette et d’une réforme de l’économie, c’est l’option « toxique » qui a été choisie : « L’octroi de nouveaux prêts à une entité en faillite tout en prétendant qu’elle restait solvable. »« Durant ma première semaine en tant que ministre des finances, le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem m’a rendu visite et mis devant un choix difficile : acceptez la “logique” du plan de sauvetage et laissez tomber toute demande de restructuration de la dette, ou votre demande de prêt va “s’effondrer”. »Depuis que Syriza est arrivé au pouvoir, ajoute l’ex-ministre des finances, « une large majorité au sein de l’Eurogroupe – sous l’influence de Schäuble – a adopté le “Grexit” comme solution privilégiée ou comme arme de choix contre notre gouvernement. » Le Parlement grec a voté vendredi en faveur de la proposition de réformes faite jeudi par le gouvernement Tsipras à ses créanciers (UE, BCE, FMI). Considérée comme « positive » par les créanciers, cette proposition, qui sera examinée samedi par les ministres des finances de la zone euro, fait renaître l’espoir d’un accord évitant à Athènes la sortie de l’euro.Lire : Le point sur le dossier grec avant la réunion de l’Eurogroupe Plus d’un an pour quitter l’euroVendredi, le Parlement français – deuxième puissance économique de la zone euro – a adopté des réformes destinées à relancer l’économie moribonde du pays, qui fait face à une faible croissance et à un chômage élevé, ainsi qu’à un important endettement public, source de tensions avec Bruxelles.Yanis Varoufakis estime, par ailleurs, que, si la Grèce finissait par quitter la zone euro, cela prendrait plus d’un an. « Le “Grexit” serait l’équivalent de l’annonce d’une forte dévaluation plus de dix-huit mois à l’avance : une recette pour liquider tout le stock de capital grec et le transférer à l’étranger par tous les moyens possibles », écrit-il. Face à Federer, Novak Djokovic conserve les clés de Wimbledon • Mis à jour le 12.07.2015 à 19h04 Ce n’est pas cette fois que Roger Federer remportera son 18e tournoi du Grand Chelem. Malgré sa quinzaine souveraine, le Suisse est tombé sur plus fort que lui dimanche en finale de Wimbledon, en la personne de Novak Djokovic, vainqueur 7-6, 6-7, 6-4, 6-3.Il s'agit du neuvième trophée en Grand Chelem du numéro un mondial et de son troisième sur le gazon londonien, comme John McEnroe et Boris Becker.Tandis que seul Gilles Simon avait su prendre son service à Roger Federer cette année à Wimbledon, Novak Djokovic y est arrivé à quatre reprises, retournant parfaitement la seconde balle du Suisse (51% de points gagnés). À l’inverse, Federer n’a converti qu’une seule de ses sept balles de break.Les deux premiers sets ont été très accrochés. Novak Djokovic a sauvé deux balles de set sur son service dans la première manche avant de dominer nettement le jeu décisif sept points à un. Ce fut ensuite à son tour de gâcher sept occasions de remporter la deuxième manche lors d’un tie-break étouffant, finalement remporté par le Suisse 12-10.Federer a ensuite cédé son service en début de troisième manche en ratant un coup droit facile. Une courte interruption en raison d’une averse, quelques minutes plus tard, a visiblement coupé les jambes du numéro deux mondial qui n’a jamais pu par la suite inquiéter son adversaire. Notre-Dame-des-Landes : pour les opposants, le projet d’aéroport est contraire aux objectifs de la COP21 • Mis à jour le 12.07.2015 à 18h45 Rémi Barroux (Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique), envoyé spécial) Climat : le transport aérien promet un ciel plus bleu Plusieurs milliers d’opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes réunis avant l’ultime décision judiciaire Accord politique« Si l’avis nous est défavorable, comme le rapporteur public l’a suggéré, alors nous ferons appel. Et selon l’accord politique scellé avec le président de la République et les premiers ministres qui se sont succédé, aucun chantier ne pourra démarrer avant l’épuisement de toutes les démarches juridiques », rappelle, serein mais déterminé, Julien Durand, agriculteur et figure emblématique de l’Acipa (Association citoyenne intercommunale de populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes).Autour des vastes prairies de La Pâquelais, où les opposants ont installé le rassemblement, des dizaines d’occupants de la zone à défendre (ZAD), répartis entre les fermes et les nombreuses cabanes disséminées dans le bocage, attendent eux aussi la suite, avec la ferme intention de ne pas laisser la place, un jour, aux engins de chantier. Rémi Barroux (Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique), envoyé spécial) Journaliste au Monde La BMC triomphe dans le contre-la-montre, Froome conforte son avance • Mis à jour le 12.07.2015 à 18h56 Clément Guillou L’épreuve la plus collective du cyclisme a fait le malheur d’un homme seul, dimanche à Plumelec pour la neuvième étape du Tour de France : l’Irlandais de l’équipe Sky Nicolas Roche, à l’agonie dans la côte de Cadoudal où était située l’arrivée, y a bien malgré lui offert la victoire à la BMC, pour 62 centièmes de secondes seulement au bout d’un effort violent et technique de 32 minutes.Cinquième homme de son équipe - le temps était donc pris sur lui -, il n’arrivait plus à tenir les roues de ses coéquipiers, qui l’ont attendu et ont ainsi perdu les cinq secondes d’avance sur BMC dont il disposaient en bas de la côte.« On a monté le pied un peu vite, j’étais un peu au delà de ma zone de confort », a expliqué le natif des Yvelines, fils de Stephen Roche (vainqueur du Tour 1987), à l’arrivée. « Perdre pour une seconde, c’est super difficile mentalement et (le fait) que ce soit de ma faute dans les 500 derniers mètres, c’est encore plus difficile à avaler. » Christopher Froome a regretté la perte de l’étape mais gardé le sourire. Comprenons-le : une demie-minute reprise à Alberto Contador (27 secondes) et Vincenzo Nibali (34 secondes) dans un exercice où les Sky s’étaient noyés il y a trois semaines au Critérium du Dauphiné, cela ressemble à une bonne journée. Une minute d’avance sur Contador, deux sur Nairo Quintana : le matelas est confortable pour le maillot jaune avant les longues traversées des Pyrénées et des Alpes. Les trois premières en quatre secondesLa victoire de la BMC, mélange de gros gabarits de rouleurs et de puncheurs parfaitement à l’aise dans la côte de Cadoudal qui fut décisive, était attendue. L’équipe américaine du richissime suisse Andy Rihs aura donc remporté les deux exercices chronométrés de ce Tour, puisque Rohan Dennis s’était imposé à Utrecht. La mécanique rouge et noire a mieux géré l’effort de ses hommes sur ces routes envahies par les Bretons, ce qui lui a évité la désillusion des Sky dans le dernier kilomètre. L'équipe @BMCProTeam l'emporte surtout sur @TeamSky en ne mettant aucun de son 5 restant dans le rouge ! — Velobs (@Velobs) Surtout, l’heure est peut-être venue pour Tejay Van Garderen, éternel espoir du cyclisme américain, de confirmer sa capacité à briller sur une course de trois semaines : il a parfaitement couru avant la montagne et sa deuxième place du classement général, avec déjà plus de deux minutes d’avance sur Nibali, légitime ses ambitions d’un premier podium dans un grand tour.Les écarts ont été plus importants qu’attendus sur ce circuit roulant, où l’ascension finale de deux kilomètres a créé des écarts. Toutefois, les trois premières équipes du jour se tiennent en quatre secondes. Derrière Sky et BMC pointe la Movistar de Nairo Quintana, où la culture du contre-la-montre par équipe est encore récente mais qui disposait des coureurs pour. Elle aurait même pu l’emporter sans un long moment de flottement à mi-parcours et où l’on trouvera sans doute les cinq secondes qui lui ont manqué sur la ligne.AG2R limite la casseTinkoff-Saxo et Astana, moins pourvus en rouleurs, ont logiquement perdu du temps, et leurs leaders avec. Pour Vincenzo Nibali, cette première semaine du Tour de France a dessiné un scénario strictement inverse à celui de l’année passée et il lui faudra se démener pour reprendre en montagne deux minutes et 22 secondes à Chris Froome.Dans cette épreuve où le classement sur la route se rapproche souvent de celui des budgets, les équipes françaises, traditionnellement pauvres en rouleurs, ont souffert et leurs leaders avec : quatre d’entre elles sont en bas de tableau. La FDJ de Thibaut Pinot a fait moins bien qu’espéré en perdant une minute et 33 secondes.L’équipe AG2R n’a pas été aidée par la crevaison de Christophe Riblon dès le départ, qui a désorganisé l’équipe et l’a reléguée à l’avant-dernier rang au premier intermédiaire. Par la suite, ses grimpeurs, dont le vainqueur de la huitième étape Alexis Vuillermoz, ont bien limité les dégâts pour se hisser, comme ils l’espéraient, à la 10e place. Romain Bardet et Jean-Christophe Péraud ont néanmoins perdu une minute et vingt secondes sur Van Garderen.Les 185 coureurs du Tour de France ont droit à leur première journée de repos lundi, à Pau. Où les six coureurs restants d’Orica-GreenEDGE, qui ont fini l’épreuve comme ils l’ont pu à cinq minutes, espèrent qu’une nouvelle course va commencer, comme Thibaut Pinot, qui souffre toujours d’un genou. Clément Guillou Journaliste au Monde Grèce : Nicolas Sarkozy demande à François Hollande de se « ressaisir » • Mis à jour le 12.07.2015 à 17h27 Alors que s’ouvrait, dimanche 12 juillet, à Bruxelles, un sommet des chefs d’Etat de la zone euro sur la Grèce, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a critiqué la gestion de ce dossier par son successeur. « Ce fut une erreur de laisser à penser, comme l’a fait M. Hollande depuis sept mois, à M. Tsipras qu’il pouvait avoir un chèque sans conditions de la part de ses partenaires de la zone euro sans faire les réformes dont nous avons besoin », a estimé M. Sarkozy, qui s’exprimait au sortir d’une réunion du Parti populaire européen (PPE), dont est membre son parti, Les Républicains (ex-UMP).Il a également déploré les divergences qui sont apparues entre Paris et Berlin ces derniers jours. « Jamais l’Europe n’a eu autant besoin d’unité, jamais elle n’a eu autant besoin d’un leadership, d’un leadership franco-allemand. Et ces divisions n’ont pas de sens, compte tenu de la gravité de la situation. (…) Il faut que M. Hollande se ressaisisse et reconstitue une unité avec la chancelière allemande [Angela] Merkel », a déclaré M. Sarkozy.« TSIPRAS A MENTI À SON PEUPLE »L’ancien président de la République s’est clairement dit opposé à l’option d’une sortie de la Grèce de la zone euro, indiquant que même « s’il ne devait pas y avoir de compromis, d’autres solutions devront être mises sur la table ». « La question n’est pas tant la question des modalités du plan que la question de la confiance », a estimé M. Sarkozy, qui a de nouveau attaqué le premier ministre grec Alexis Tsipras : « [Il] a menti à son peuple avant les élections et aujourd’hui est en train d’expliquer aux différents gouvernements européens qu’il est prêt à accepter ce qu’il a lui-même demandé aux Grecs de refuser il y a huit jours. »Dans une tribune adressée au chef de l’Etat et publiée dimanche matin par le JDD, l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy, François Fillon, avait, lui aussi, reproché à François Hollande sa conduite du dossier grec : « Une solution aurait peut-être été possible plus tôt si vous n’aviez pas joué un trouble jeu : rigoureux en compagnie d’Angela Merkel, complaisant en coulisses avec Alexis Tsipras. » Antoine de Caunes quitte « Le Grand Journal » • Mis à jour le 12.07.2015 à 15h02 « C’était le dernier “Grand Journal” de cette saison ! », lançait Antoine de Caunes le 26 juin dernier, donnant rendez-vous le 31 août aux fidèles de Canal+. Mais, si l’émission reviendra bien à la rentrée, le présentateur ne tiendra plus l’affiche.Samedi 11 juillet, il a en effet annoncé sur Twitter qu’il partait « vers de nouvelles aventures ». A vous tous qui avez soutenu #LGJ par tous les temps : Gratitude éternelle. En route vers de nouvelles aventures! One Love.— antoinedecaunes (@Antoine de Caunes) « Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+ Djokovic - Federer en direct Wimbledon - finale Terminé   Novak Djokovic  SRB - Tête de série n°1 7 7 6 10 6  6    Roger Federer  SUI - Tête de série n°2 6 1 7 12 4  3    Les statistiques Djokovic  Federer  13 Aces 14 1 Double faute 3 66 % service 67 Balles de break Le face à face 21-19 Détails Novak Djokovic   Roger Federer Les commentaires Set 1 Set 2 Set 3 Set 4 Set 5 6-3 Jeu, set et match pour Djokovic ! Le Serbe envoie un dernier coup droit croisé victorieux ! Le numéro un mondial s'impose en quatre manches (7-6, 6-7, 6-4, 6-3). Il conserve son titre à Wimbledon. C'est le neuvième titre du Grand Chelem de sa carrière. Les deux joueurs ont livré une rencontre intense. Federer n'a pas démérité mais il n'a pas été capable de prendre le dessus sur son adversaire dans le jeu. 5-3 (15-40) Balle de match pour Djokovic sur un énorme retour ! 5-3 (0-30) Djokovic est à deux points du match ! Un coup droit du Serbe est annoncé faute puis corrigé. Le point lui est accordé. Le Suisse, en grand champion, ne bronche pas. 5-3 Federer craque sur son retour qu'il envoie valdinguer en-dehors du terrain. Djokovic mène 5-3, il n'est plus qu'à un jeu du match ! 4-3 (40-30) Djokovic a bien inversé la tendance sur son service. Le dernier coup droit de Federer termine dans le filet. 4-3 (30A) Djokovic cherche et trouve encore la ligne à l'extérieur. 4-3 (15-30) Bonne première de Djokovic. 4-3 (0-30) Djokovic est gêné sur le retour de Federer. Il envoie la balle hors du court. 4-3 (0-15) Federer agresse dès le premier point d'une amortie. Djokovic cavale au filet mais perd l'échange. 4-3 Federer remporte le point. Il a effacé deux balles de break. Un dernier coup droit qui flirte la ligne lui permet de revenir à 4-3. 4-2 (Av-40) Federer prend l'avantage d'un ace malgré le challenge demandé par Djokovic. 4-2 (40A) Égalité entre les deux hommes. Federer se sauve sur une deuxième. 4-2 (40-Av) Nouvelle balle de break pour Djokovic. 4-2 (40A) Federer appuie sa frappe. Djokovic envoie son retour dans le filet. Balle de break effacée. 4-2 (30-40) Double faute de Federer. Balle de double break pour Djokovic. 4-2 (15-30) Federer a le visage fermé. Le Suisse est mis en difficulté sur son service. 4-2 (0-15) Djokovic agresse Federer sur son retour. 4-2 Djokovic réduit à néant les espoirs de Federer dans ce jeu. Il le conclue d'un ace ! 3-2 (40-30) Federer revient à 40-30. Il n'abandonne pas ce point. 3-2 (40-15) Federer glisse une balle au filet. Djokovic commet la faute. 3-2 (40-0) Belle deuxième au corps de Djokovic. Le Serbe est en train de confirmer son break sans trembler. 3-2 (30-0) La relance de Federer est trop longue et sort des limites du terrain. 3-2 (15-0) Federer est contré sur sa montée au filet. Bien qu'agressé en fond de court, Djokovic réalise un passing gagnant. 3-2 Break Djokovic ! Le Serbe trouve une superbe longueur dans les pieds de Federer. Le septuple vainqueur de Wimbledon envoie son coup droit dans le filet ! 2-2 (30-40) Balle de break pour Djokovic. Derrière, la première de Federer ne passe pas. 2-2 (30A) Federer n'est pas bien dans l'échange. Il contre Djokovic d'un revers long de ligne. Le passing du tenant du titre est dehors. 2-2 (15-30) Encore un très bon retour de Djokovic. Il trouve les pieds de Federer sur sa relance. Le Suisse se met en danger ! 2-2 (15A) Federer passe sa deuxième balle. Djokovic loupe son retour, il s'en veut ! 2-2 Djokovic expédie son jeu de service pour recoller à 2 partout. 1-2 Federer arrache une superbe volée. Le Suisse semblait pourtant battu sur cette tentative de passing de son adversaire. 1-1 (40-15) Encore un ace pour le Suisse qui domine son adversaire dans ce domaine. 1-1 (15A) Federer s'encourage et remporte le point. 1-1 Djokovic recolle au score. Federer est plus crispé. Son droit à l'erreur se réduit. 0-1 (30-15) Quel échange entre les deux joueurs ! Ils montent au filet mais Djokovic lit parfaitement les choix de son adversaire et remet bien le revers croisé du Suisse. 0-1 (15A) Service gagnant de Djokovic. 0-1 (0-15) Federer monte au filet. Djokovic ne passe toujours pas de lob victorieux. Le Suisse rabat bien la balle d'un smash croisé. 0-1 Nouveau service gagnant de Federer qui va faire la course en tête dans cette troisième manche. 0-0 (40-15) Service gagnant de Federer. 0-0 (30-15) Djokovic claque un superbe retour long de ligne. 0-0 (15-0) Federer entame au service la quatrième manche. Il remporte le premier point d'un smash. 6-4 Djokovic arrache le set ! Le Serbe conclut d'un smash au filet ! Le numéro un mondial, qui a breaké son adversaire, mène 2 manches à 1. La rencontre reste indécise même si Djoko semble supérieur à Federer, qui a du mal lorsque les échanges s'allongent. 5-4 (40-0) Trois balles de set pour Djokovic. 5-4 (30-0) Djokovic s'applique pour réussir son smash. 5-4 (15-0) Ça commence bien pour Djokovic qui remporte ce premier point. Il se rapproche du gain de la troisième manche. 5-4 Jeu blanc de Federer, le troisième consécutif au service. Il va falloir aller chercher des points sur le service de Djokovic. 5-3 (30-0) Onzième ace de Federer. 5-3 (15-0) Service gagnant de Federer. 5-3 Jeu blanc de Djokovic qui répond à Federer. 5-3 dans cette manche pour le Serbe. 4-3 (40-0) Le revers de Federer accroche la bande du filet. Djokovic monte et glisse la balle en fond de court. 4-3 (30-0) Bonne première balle puis coup droit limpide de Djokovic. 4-3 (15-0) Belle volée de Djokovic qui va chercher une balle bien basse. Le Serbe est vigilant au filet et oblige le Suisse à une faute. 4-3 Jeu blanc pour Federer. Il revient à 4-3. Federer est très agressif sur son service. 4-2 (30-0) Faute directe de Djokovic. Puis smash réussi par Federer. 4-2 Djokovic rentabilise son break d'avance. Il mène 4-2. 3-2 (40-30) Djokovic relève parfaitement l'amortie de Federer. Un passing gagnant ! 3-2 (30A) Djokovic claque une grosse première ! 3-2 (15-30) Superbe lob de Federer qui dose parfaitement son coup ! 3-2 (15A) Federer croise son passing sur une montée de Djokovic. La balle termine dans le couloir. 3-2 (0-15) C'est reparti ! Très bon retour de Federer qui enchaine au filet ! 3-2 Roger Federer et Novak Djokovic font leur réapparition sur le Centre Court. Le toit n'a pas été fermé. Après quelques balles d'échauffement, le jeu va reprendre. 3-2 Jeu blanc de Federer ! Le match va être interrompu quelques minutes. La bâche est déployée sur le court en raison de la pluie. 3-1 (40-0) Service gagnant de Federer. La pluie redouble d'intensité. 3-1 (30-0) Federer claque un superbe ace sur le revers de Djokovic. C'est son dixième du match. 3-1 Jeu Djokovic qui confirme son break ! Le match va se poursuivre bien que des gouttes de pluie tombent sur le court. 2-1 (40-15) Enchainement parfait de Djokovic ! Alors que la pluie fait son apparition. 2-1 (30-15) Plus agressif, Federer oblige Djokovic à commettre une faute directe. 2-1 (30-0) Une faute directe de Federer puis un ace mettent Djokovic dans de bonnes conditions. 2-1 Break de Djokovic ! Federer se troue sur son coup droit ! 1-1 (40-Av) Balle de break pour Djokovic au terme d'un superbe échange. Il le cherche à plusieurs reprises sur son coup droit. Le numéro un mondial conclut d'une petite balle léchée au filet. 1-1 (40A) Djokovic part en arrière mais trouve un superbe angle. Il oblige Federer à un déplacement plus long qu'il ne négocie pas bien. 1-1 (40-30) Bon retour de Djokovic sur un revers long de ligne. Il conclut au filet. 1-1 (40-15) Federer part de plus loin et fait surjouer Djokovic sur son passing. 1-1 (30-0) Djokovic tente de lober Federer. Le Suisse réalise une superbe volée haute de revers ! 1-1 (15-0) C'est parfait de la part de Federer. Il sort en corps et conclut ensuite en avançant. 1-1 Djokovic remporte son jeu de service. Ce moment de flottement ne l'a pas contrarié. 0-1 (Av-40) Grosse service de Djokovic. Federer est à la faute. 0-1 (40A) Federer ne profite pas de cette opportunité. Il commet une faute directe. 0-1 (30-40) Balle de break pour Federer ! 0-1 (30A) Djokovic gère bien ce passage turbulent. Federer envoie un coup droit dans le filet. 0-1 (15-30) Djokovic est en difficulté sur son service. Federer joue offensivement mais son coup droit lui échappe. 0-1 Federer remporte son premier jeu de service. Djokovic a eu l'occasion de passer devant mail il laisse passer ces opportunités. Set 2 6-7 (10-12) Le set pour Federer ! Le Suisse conclut à la volée ce tie-break interminable ! Il revient à une manche partout. 6-6 (10-11) La première de Federer ne passe pas. 6-6 (10-11) Balle de set pour Federer sur son service ! Djokovic se crispe dans ce point. 6-6 (10-10) Ça sort ! Djokovic est surpris par un rebond et son coup droit se dérobe ! Ce tie-break s'éternise mais quel plaisir de voir les deux joueurs évoluer à ce niveau ! 6-6 (10-9) Djokovic s'engage sur son retour, fort au centre. Federer n'a pas le temps de réagir et envoie la balle dans le filet ! 6-6 (9-9) Sixième balle de set sauvée par Federer ! Djokovic retient son retour de coup droit. Le Suisse s'engage et laisse son adversaire à terre ! 6-6 (9-8) Balle de set pour Djokovic. Federer n'a pas réussi à concrétiser l'avantage qu'il avait sur l'échange. Il commet une faute directe. 6-6 (8-8) Djokovic efface cette balle de set d'un service gagnant. 6-6 (7-8) Balle de set pour Federer ! 6-6 (7-7) Quelle deuxième balle de Federer ! Il enchaine avec une volée au filet ! Le niveau du match continue de monter ! 6-6 (7-6) Federer résiste bien en fond de court. Il croise son passing de revers. Celui-ci échoue dans le filet. 6-6 (6-6) Magnifique ! Djokovic claque un énorme service mais le retour en revers de Federer le contrarie ! A la fin de l'échange, il sauve donc une nouvelle balle de set ! 6-6 (6-5) Quel échange ! Federer remporte son premier duel de fond de court de la rencontre ! 6-6 (6-4) Federer efface une première balle de set d'un service gagnant. 6-6 (6-3) C'est parfait de la part de Djokovic ! Son revers touche la ligne ! Le Serbe dicte l'échange ! 6-6 (5-3) Une nouvelle fois, Djokovic est déséquilibré mais il retrouve de la hauteur et pousse Federer à la faute ! 6-6 (4-2) Quel retour de Djokovic ! Federer n'a pas gagné un point sur son service dans ce jeu décisif. 6-6 (3-2) C'est miraculeux pour Federer ! Poussé sur la gauche, il change de direction d'une amortie à gauche. Son passing de revers est ensuite impeccable ! 6-6 (3-1) Service gagnant de Djokovic. 6-6 (2-1) Federer ne passe plus ses premières et commet trop de fautes directes... Djokovic est devant. 6-6 (1-1) La volée de Federer est trop timide. Djokovic en profite et mystifie son adversaire ! 6-6 (0-1) Federer prend les devants dans ce tie-break. 6-6 Jeu pour Federer ! Djokovic a une nouvelle fois glissé sur la droite mais parvient à relancer à gauche. Derrière, il échoue dans le filet. Tie-break à suivre. 6-5 (40-30) L'amortie de Federer n'est pas très bien ajustée. Le lob de Djokovic reste dans sa raquette et le Suisse conclut à la volée ! 6-5 (30A) Djokovic trouve une superbe longueur et oblige Federer à la faute ! 6-5 (30-15) Federer ne lâche pas son service facilement. Il enchaine les aces. 6-5 Djokovic remporte le point ! Ce dernier échange illustre la prestation du Serbe en défense. Deux mètres derrière la ligne, il ratisse le fond du court pour renvoyer les assauts adverses. Federer craque ensuite ! 5-5 (Av-40) Djokovic parvient à appuyer et prend le dessus sur Federer. Son coup droit croisé est renvoyé par Federer. Le deuxième, décroisé, est victorieux ! 5-5 (40A) Faute directe de Djokovic en revers, c'est assez rare. Nouvelle égalité. 5-5 (Av-40) Le jeu s'éternise ! Djokovic reprend l'avantage. 5-5 (40A) La balle de Federer touche la ligne de peu. Le point est validé après challenge. 5-5 (Av-40) Avantage pour Djokovic sur ce service gagnant. 5-5 (40A) Quel passing de Federer en bout de course, long de ligne. Il contre la montée au filet de Djokovic. 5-5 (Av-40) Djokovic patiente et attend la faute de Federer. Elle survient sur un coup droit croisé. 5-5 (40A) Federer craque sur ce point. Le jeu s'allonge. Son dernier coup droit échoue dans le filet ! Nouvelle balle de break écartée par Djokovic. 5-5 (30-40) Federer enchaine ! Il lâche bien ses coups. Nouvelle balle de break. 5-5 (30A) Quel geste de Federer ! Il trouve une superbe zone sur un revers croisé ! 5-5 (30-15) Bonne défense de Federer qui renvoie une attaque de Djokovic sur le Serbe, monté au filet. La volée du numéro un mondial, quelque peu surpris, sort. 5-5 (30-0) Ace de Djokovic en deuxième ! Federer est surpris. 5-5 (15-0) Service gagnant de Djokovic. 5-5 Federer s'en sort ! Il réussit enfin à gagner un jeu alors qu'il est en difficulté ! 5-4 (Av-40) C'est bien touché de la part de Federer qui réussit à enchainer une bonne première et une volée au filet ! 5-4 (40A) La balle de set est sauvée. Djokovic s'est précipité sur son dernier coup droit. 5-4 (30-40) Double faute de Federer qui offre une balle de set à Djokovic ! 5-4 (30A) Federer n'en démord pas. Il claque un coup droit croisé et fuyant ! 5-4 (15-30) Attention Federer ! Djokovic passe devant d'un passing puissant. 5-4 (15A) Sur son deuxième service, Federer est gêné par Djokovic. Son deuxième coup sort du terrain. 5-4 (15-0) Septième ace de la partie pour Federer. 5-4 Service gagnant de Djokovic pour remporter ce jeu. 4-4 (40-15) Le revers de Djokovic, après le retour de Federer, échoue dans le filet ! 4-4 (40-0) Service gagnant de Djokovic. Le retour de Federer est trop long. 4-4 (15-0) Djokovic excentre Federer sur la gauche et conclut d'un coup gagnant. 4-4 Un ace de Federer ! 4-4 dans ce deuxième set. 4-3 (40-15) Djokovic claque un superbe retour gagnant ! 4-3 (40-0) Federer s'illustre encore sur son service. 4-3 (30-0) Federer prend l'ascendant dans l'échange et pousse Djokovic à la faute. 4-3 (15-0) Le revers de Djokovic se dérobe et termine dans le couloir. 4-3 Djokovic conclut ce jeu de service. Le duel se poursuit entre les deux hommes. 3-3 (40-15) Federer croise un retour court. Djokovic monte au filet mais loupe son amortie. 3-3 (40-0) Le jeu est expédié par Djokovic qui se rapproche d'un jeu blanc. 3-3 (15-0) Ace Djokovic. 3-3 Jeu Federer. Le Suisse revient à hauteur de son adversaire. 3-2 (40-30) Federer retarde son amortie jusqu'au dernier moment mais celle-ci accroche le filet... 3-2 (30-0) Federer monte au filet et remporte l'échange. 3-2 (15-0) Premier service gagnant de Federer dans ce jeu. 3-2 Djokovic gagne le point ! Il remporte un nouveau bras de fer face à Federer ! Il serre le poing après un revers long de ligne ! 2-2 (Av-40) Djokovic prend l'avantage sur son service. Erreur en coup droit de Federer. 2-2 (40A) Deuxième balle de break sauvée. Djokovic fixe Federer sur son service et place un coup droit victorieux. 2-2 (40-Av) Nouvelle balle de break pour Federer. Djokovic glisse mais parvient à relancer et coupe en revers. C'est dehors ! 2-2 (40A) Djokovic remporte un nouveau long échange. Son dernier coup droit croisé accroche la ligne. 2-2 (40-Av) Balle de break pour Federer qui a bien appuyé son revers pour déborder Djokovic. 2-2 (40A) Djokovic est trop court et ne remonte pas bien la balle. 40A. 2-2 (40-30) Le revers de Djokovic échoue dans le couloir droit. 2-2 (40-15) Federer est en difficulté sur les deuxièmes balles de Djokovic. Il lâche prise dans ce jeu. 2-2 (15A) Federer accélère et trouve une bonne zone sur un coup droit croisé. Le retour slicé de Djokovic est un poil trop long ! 2-2 (15-0) Djokovic trouve une bonne longueur sur un coup droit croisé. Le retour de Federer échoue dans le filet. 2-2 Federer revient à égalité après un retour mal ajusté de Djokovic. 2-1 (40-30) Djokovic revient à 40-30 grâce à deux fautes directes de son adversaire. 2-1 (40-0) Federer réussit un service gagnant puis enchaine avec deux aces ! Il sait qu'il ne tient pas lorsque l'échange s'allonge. 2-1 Jeu Djokovic ! Le retour de Federer atterrit dans le filet. 1-1 (40-15) Federer remporte un point sur le service adverse. Djokovic est surpris sur sa montée au gilet. Le lob du Suisse l'oblige à reculer. Il perd le contrôle de l'échange. 1-1 (40-0) Belle deuxième balle de Djokovic avec beaucoup d'effet. 1-1 (30-0) Nouvelle faute directe de Federer, la cinquième du match. Djokovic est beaucoup plus précis. 1-1 (15-0) Les jeux s'écourtent en ce moment. Les services des deux joueurs font des dégâts. Point pour Djokovic. 1-1 Jeu blanc pour Federer. Le Suisse rentabilise bien son service. 1-0 (40-0) Nouveau service gagnant de Federer. 1-0 (30-0) De l'autre côté, le Suisse utilise la même recette. C'est encore réussi ! 1-0 (15-0) Federer cherche le coup droit de Djokovic et réussit un service gagnant. 1-0 Premier jeu blanc de Djokovic dans cette deuxième manche. Le Serbe s'installe dans cette rencontre. 0-0 (40-0) Nouveau service gagnant de Djokovic sur une faute directe de Federer. Le Suisse n'a pas digéré la fin de la première manche. 0-0 (30-0) Federer envoie son coup droit dans le filet. 0-0 (15-0) Djokovic est au service pour le début de cette deuxième manche. Il réussit un premier service gagnant. 7-6 (1-7) Première manche pour Djokovic ! Federer s'est écroulé dans le tie-break ! Il concède ce set sur une double faute ! 6-6 (1-6) Cinq balles de set pour Djokovic qui a pris l'ascendant sur son adversaire. 6-6 (1-5) Le retour de Federer fuit le court. Le Suisse n'y est pas dans ce tie-break... 6-6 (1-4) Quel échange entre les deux joueurs ! Federer ne parvient pas à déborder Djokovic. Le jeu s'allonge et c'est le Serbe qui conclut d'un revers ! 6-6 (1-3) Federer marque son premier point du tie-break grâce à un smash. 6-6 (0-3) Service gagnant de Djokovic. Il s'envole dans ce tie-break ! 6-6 (0-2) Federer ne tient pas l'échange lorsque Djokovic met plus de frappe ! Son revers termine dehors. 6-6 (0-1) Incroyable Djokovic ! Il va chercher une volée courte croisée de Federer ! Il gagne le point d'un revers très bien dosé ! 6-6 Ace et jeu pour Djokovic ! Ce premier set va se jouer au tie-break ! 5-6 (Av-40) Quelle défense de Djokovic. Il sort un revers court croisé pour sortir Federer du terrain. C'est bien joué ! 5-6 (40A) Djokovic sort une première victorieuse sur le revers de Federer ! Nouvelle balle de set effacée. 5-6 (40-Av) Petite deuxième balle de Djokovic. Federer monte et enchaine un retour puis une volée victorieuse ! 5-6 (40A) La balle de set est effacée d'un service gagnant par Djokovic ! 5-6 (30-40) Balle de set pour Federer ! Le revers de Djokovic finit dans le filet ! 5-6 (30A) Première double faute du match. Elle est l'oeuvre de Djokovic. 5-6 (30-15) Cinquième ace du match pour Djokovic. 5-6 (15A) Quelle cadence imposée par Djokovic ! Le Serbe trouve de belles longueurs. Federer peine sur ses appuis. 5-6 (0-15) Le poing serré de Federer ! Son passing décroisé accroche la ligne ! 5-6 Superbe inspiration de Federer qui part pour une amortie décroisée avant de la rabattre ! Djokovic est surpris et envoie la balle dans le couloir ! Jeu Federer ! 5-5 (40-30) Djokovic trouve une bonne longueur de balle sur les deux derniers échanges, ce qui contrarie Federer. 5-5 (40-0) Nouvelle montée au filet gagnante de Federer ! 5-5 (30-0) Federer enchaîne un bon service et conclut au filet ! 5-5 (15-0) Service gagnant de Federer. 5-5 Jeu Djoko. Le revers du Serbe oblige Federer à reculer et à commettre la faute. 4-5 (40-15) Service gagnant de Djokovic. 4-5 (30-15) Federer effectue un slice court pour attirer Djokovic au filet. Le Serbe renvoie le premier passing de son adversaire mais ouvre totalement le court. Le numéro 2 mondial en profite ! 4-5 (30-0) Deuxième ace de suite de Djokovic. 4-5 (15-0) Ace de Djokovic. 4-5 Jeu blanc pour Federer, le troisième sur son service. Djokovic a commis une nouvelle faute directe. 4-4 (40-0) Federer enchaine et se rapproche d'un jeu blanc ! 4-4 (30-0) Service gagnant de Federer. Le retour de Djokovic est dehors. 4-4 (15-0) Federer répond avec un ace ! 4-4 Jeu Djokovic ! Le Serbe revient à 4 partout grâce à un ace. 3-4 (40-15) Faute directe de Djokovic. Son coup droit termine dans le couloir gauche. 3-4 (40-0) Nouveau revers totalement loupé de Federer. 40-0 pour Djoko. 3-4 (30-0) Deuxième service gagnant consécutif du Serbe. 3-4 (15-0) Service gagnant de Djokovic. 3-4 Débreak de Djokovic ! Le passing long de ligne de Djokovic surprend Federer, un peu trop court ! 2-4 (30-40) La première balle de break est sauvée d'un service gagnant. 2-4 (15-40) Revers totalement loupé de Federer ! Djokovic a l'opportunité de débreaker. 2-4 (15-30) Djokovic refuse de reculer et prend l'ascendant. Il met plus de force dans son coup droit et remporte l'échange. 2-4 (15A) Ace de Federer ! Son service accroche la ligne. 2-4 (0-15) Mauvais choix en volée de Federer. C'est dehors... 2-4 Break blanc de Federer ! Le Suisse réalise un bon retour de service. La balle de Djokovic reste dans le filet ! 2-3 (0-40) Trois balles de break pour Federer ! La montée au filet de Djokovic n'est pas probante. Le revers plongeant du Suisse le pousse à la faute ! 2-3 (0-30) Djokovic mène l'échange mais ses balles "neutres" profitent à Federer. Le Suisse claque un coup droit sec. Le retour du numéro un mondial sort ! 2-3 (0-15) Federer prend l'avantage sur le service de Djokovic. Il place un retour sur le Serbe, pas assez mobile. 2-3 Jeu blanc pour Federer qui s'économise bien sur son service. 2-2 (40-0) Nouveau service gagnant de Federer. Cette fois-ci, le retour de Djokovic accroche le filet. 2-2 (30-0) Service gagnant de Federer. Le retour de Djokovic est bien trop long. 2-2 (15-0) Nouvel enchainement parfait de Federer. Il monte au filet et smashe sur la droite. 2-2 Jeu pour Djokovic. Le dernier coup droit de Federer est un poil trop long. 1-2 (40-30) Federer tente une amortie pour casser le rythme de l'échange. La balle termine dans le filet. 1-2 (30A) Federer joue vite et lâche un coup droit sec. Djokovic ne bouge pas. 1-2 (30-15) Federer place un retour dans un angle très fermé. Les arbitres signalent une faute. 1-2 (15A) Nouvelle montée au filet de Djokovic. Le Serbe manque sa relance. La balle accroche le filet. 1-2 (15-0) Bon service de Djokovic qui monte au filet. Le retour de Federer est trop court. 1-2 Jeu de service gagné par Federer ! Djokovic est quand même plus à l'aise sur ses retours. 1-1 (40-30) Federer force Djokovic à évoluer sur sa droite. Le coup droit de Djokovic se dérobe et sort du court. 1-1 (30A) C'est splendide de la part de Djokovic ! Le Serbe arme un revers croisé qui épouse la ligne ! 1-1 (30-15) Deuxième lob un peu forcé de Djokovic. Federer smashe encore ! 1-1 (15A) Faute directe de Federer qui envoie la balle dans le filet. 1-1 (15-0) Belle montée au filet de Federer. Djokovic tente un lob trop court. Le Suisse smashe en toute décontraction. 1-1 Jeu Djokovic. Le retour de Federer termine dans le filet. 0-1 (40-30) Quel retour de Federer. Le Suisse attaque ensuite avec un revers long de ligne. Djokovic contre bien mais envoie ensuite son revers dans le filet. 0-1 (40-15) Federer est battu en fond de court. Son coup droit se dérobe et sort. 0-1 (30-15) Service gagnant de Djokovic. Le retour de Federer est trop long. 0-1 (15A) Premier point de Djokovic dans cette finale sur une faute directe de Federer. 0-1 (0-15) Federer est bien parti. Il frappe fort dans la balle et déséquilibre Djokovic sur la droite avant de le mystifier de l'autre côté. 0-1 Premier jeu idéal pour Federer ! Il pousse Djokovic sur la gauche. Le dernier passing du Serbe est dehors. 0-0 (40-0) Premier ace de la rencontre pour Federer. 0-0 (30-0) Très bonne seconde balle de Federer. Djokovic loupe son retour. 0-0 (15-0) C'est parti dans cette finale ! Federer réussit un premier service gagnant. L'échauffement débute entre Roger Federer, qui servira le premier, et Novak Djokovic. Les deux joueurs pénètrent sur le Centre Court sous des applaudissements nourris ! La rencontre devrait donc être très serrée comme l'été dernier. Même si le Serbe est toujours aussi éclatant sur les courts, le Suisse semble bien meilleur que l'an dernier. Les deux hommes pourraient donc nous offrir une lutte acharnée. Roger Federer, quant à lui, sera sur toutes les balles. Le Suisse avait impressionné le public londonien vendredi face à Andy Murray par sa vitesse d'exécution, mais aussi par la qualité de son service. Novak Djokovic pourrait faire la différence sur les services. Très bon à ce niveau sur sa mise en jeu, le Serbe est aussi très fort sur les retours, que ce soit en première ou deuxième balle. En cas de victoire cette après-midi, Novak Djokovic remporterait son neuvième titre en Grand Chelem, le troisième à Londres après 2011 et 2014. Pour Roger Federer, ce serait son dix-huitième sacre en Grand Slam, le huitième à Wimbledon après 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2009 et 2012. Le numéro 1 mondial a été le premier vendredi à obtenir son billet pour la finale. Le Serbe avait battu Richard Gasquet en trois sets (7-6, 6-4, 6-4). Roger Federer avait ensuite éliminé Andy Murray en trois manches (7-5, 7-5, 6-4) au terme d'une rencontre de haut niveau. Roger Federer va pouvoir prendre sa revanche. L'an dernier, la finale de Wimbledon avait été la même. Novak Djokovic avait disposé du Suisse en cinq sets (6-7, 6-4, 7-6, 5-7, 6-4). Il ne pouvait pas y avoir de meilleure finale au Grand Chelem londonien cette année. Les deux meilleurs joueurs du monde vont s'affronter pour la quarantième fois. Le Suisse, numéro 2 mondial, a remporté une rencontre de plus et mène 20-19 contre le Serbe dans leurs confrontations. La finale messieurs de Wimbledon, opposant Novak Djokovic à Roger Federer, débutera aux alentours de 15h. Le SPD allemand pris dans la tourmente grecque • Mis à jour le 12.07.2015 à 16h28 Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Quelle que soit l’issue de la crise grecque, celle-ci a déjà fait une victime en Allemagne : le parti social-démocrate. Coincé entre la solidarité gouvernementale et une gauche européenne plutôt encline à soutenir les Grecs, le SPD n’a plus de boussole, et son président, Sigmar Gabriel, multiplie les sorties de route.> Suivez aussi l’évolution de la situation en directCela a commencé dès l’annonce du référendum en Grèce. Après un week-end de flottement, Sigmar Gabriel décide le lundi 29 juin d’adopter une position encore plus dure qu’Angela Merkel. La vraie question du référendum à venir, explique-t-il, c’est, pour les Grecs, de dire s’ils sont « pour ou contre le maintien de la Grèce dans la zone euro ». Voilà les Grecs prévenus. Au passage, Sigmar Gabriel accuse Alexis Tsipras de vouloir en fait détruire la zone euro en s’affranchissant des principes fondateurs de la monnaie unique.Le soir du référendum, même tonalité. Alors que les dirigeants du SPD sont priés de ne pas s’exprimer, Sigmar Gabriel s’affranchit du principe qu’il a lui-même édicté. Tsipras a « rompu tous les ponts avec l’Europe ». Dans ces conditions, une nouvelle aide à la Grèce est « difficilement envisageable », explique-t-il au Tagesspiegel.Réunion houleuse avec les dirigeants du partiLe président du SPD préconise donc une sortie de la Grèce de la zone euro. Les camarades n’en reviennent pas. Le lundi, à l’issue d’une réunion houleuse des dirigeants du parti, Sigmar Gabriel est plus nuancé. Il faut maintenant reconstruire des ponts avec la Grèce ! Refuser le compromis ou ébranler sa majorité : le dilemme d’Angela Merkel Crise grecque : quelle est la position de l’Allemagne ? Dimanche, le SPD tente de limiter la casse en expliquant qu’il était au courant de la proposition Schäuble, mais qu’il ne l’approuve pas. Ce qui ne saute pas aux yeux. Le communiqué de Sigmar Gabriel dit à peu près tout et son contraire puisqu’il fait comme si la France n’était pas contre le « Grexit » et que le gouvernement grec n’avait pas lui aussi rejeté la proposition de Wolfgang Schäuble.La crise grecque va manifestement laisser des traces au sein du SPD car, pour la première fois qu’il est vice-chancelier, Sigmar Gabriel semble dépassé par la situation et est remis en cause par une partie du SPD qui le taxe de populisme. Seul espoir pour les sociaux-démocrates : qu’Angela Merkel approuve un accord pour aider une nouvelle fois la Grèce et, ce faisant, provoque une division de la CDU encore bien plus profonde qu’un « Grexit » ne diviserait le SPD. Jean-Christophe Cambadélis en appelle au SPD Un communiqué publié dimanche 12 juillet sur le site du PS indique que « Jean-Christophe Cambadélis s’est adressé à Sigmar Gabriel, président du SPD, pour qu’il agisse auprès de Madame Merkel : “Les peuples d’Europe ne comprennent pas la surenchère allemande. On ne peut pas valider un accord avant le référendum et ne plus le trouver valable après” ». Le texte précise également que le premier secrétaire a également demandé au Parti socialiste européen de lancer un appel solennel « à vite conclure un accord viable et durable ». Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste 28.0 km Nuageux Le 12/07/2015 à 15h00  - Tour de France-Etape 9 Statut : Terminé VannesPlumelec Lesnevé / 10 Km 1 TEAM SKY 10'54'' 2 BMC RACING TEAM 10'54'' 3 TEAM SAXO-TINKOFF 11'01'' 4 ASTANA PRO TEAM 11'03'' 5 IAM CYCLING 11'04'' 6 MOVISTAR TEAM 11'07'' 7 ETIXX-QUICK STEP 11'09'' 8 LAMPRE - MERIDA 11'11'' 9 TEAM EUROPCAR 11'18'' 10 Lotto-Soudal 11'20'' Le Croiseau / 20,5 Km 1 TEAM SKY 21'50'' 2 BMC RACING TEAM 21'51'' 3 MOVISTAR TEAM 21'54'' 4 TEAM SAXO-TINKOFF 22'07'' 5 ASTANA PRO TEAM 22'12'' 6 IAM CYCLING 22'16'' 7 ETIXX-QUICK STEP 22'18'' 8 LAMPRE - MERIDA 22'26'' 9 Giant-Alpecin 22'45'' 10 TREK FACTORY RACING 22'46'' Arrivée / 28 Km 1 BMC RACING TEAM 32'15'' 2 TEAM SKY 32'16'' 3 MOVISTAR TEAM 32'19'' 4 TEAM SAXO-TINKOFF 32'43'' 5 ASTANA PRO TEAM 32'50'' 6 IAM CYCLING 32'53'' 7 ETIXX-QUICK STEP 33'00'' 8 LAMPRE - MERIDA 33'03'' 9 TEAM LOTTO NL-JUMBO 33'29'' 10 AG2R LA MONDIALE 33'39'' En directTemps forts 17:30 Petite pause Tour de France donc pendant un jour, mais rendez-vous mardi à 12h25 pour le départ fictif de la dixième étape ! Bonne soirée à toutes et à tous. 17:25 Mardi, les coureurs vont devoir parcourir 167 kilomètres de Tarbes à La Pierre-Saint-Martin pour la première étape en montagnes ! Quatre côtes seront au programme avec notamment une arrivée à 1610m d'altitude (15.3 km de montée à 7.4%). 17:22 Le Tour de France sera de retour mardi, lundi étant le jour de repos. 17:20 L'équipe BMC Racing s'impose dans ce contre-la-montre par équipe avec un chrono de 32'15". L'équipe de Christopher Froome, qui conserve son maillot jaune, est à une seconde. Movistar complète le podium avec un temps de 32'19" ! 17:17 32'16" ! L'équipe Sky termine à une seconde de la Team BMC Racing... Incroyable ! 17:14 L'équipe Sky est montée jusqu'à 65 km/h... 17:12 La formation BMC Racing termine devant Movistar : 32'15" ! 17:10 L'équipe Tinkoff-Saxo a réalise une belle performance en prenant provisoirement la deuxième place, à 24 secondes du temps de la formation Movistar. 17:07 L'équipe Sky est meilleure que la Team BMC pour le moment : une seconde d'avance au kilomètre 20,5 ! 17:03 Quatrième place pour la formation Etixx-Quick Step avec 33'00" sur la ligne d'arrivée. 17:02 L'équipe BMC garde son avance avec un chrono de 21'50" au kilomètre 20,5. 17:00 L'équipe Sky et la formation BMC ont réalisé le même temps au kilomètre 10 : 10'54". 16:59 33'39" pour l'équipe française AG2R La Mondiale. 16:56 La formation Sky est partie très vite, avec une moyenne de 45 km/h ! 16:54 Giant-Alpecin et le maillot blanc Warren Barguil ont plus d'une minute de retard sur l'équipe Movistar. 16:48 Meilleur temps à Lesnevé pour l'équipe Tinkoff-Saxo : 11'01" ! 16:47 Alejandro Valverde, Nairo Quintana et leur équipe Movistar terminent en 32'19" ! Ils ont plus de 30 secondes d'avance sur Astana. 16:45 L'équipe Sky, celle du maillot jaune Christopher Froome, vient de partir ! C'est la dernière équipe à s'élancer aujourd'hui. 16:42 L'équipe Movistar a réalise le meilleur chrono au kilomètre 10 avec un temps de 21'54" ! 16:40 L'avant-dernière équipe, la Team BMC, vient de partir. C'est l'équipe la mieux armée sur le papier. 16:39 L'équipe Movistar est en train de s'étendre sur quelques mètres... 16:35 Le nouveau maillot vert Peter Sagan et son équipe Tinkoff-Saxo s'élancent. il ne reste plus que deux équipes. 16:33 Cannondale-Garmin compte 54 secondes de retard sur Astana. 16:30 C'est au tour de l'équipe Etixx-Quick Step de partir. 16:28 Meilleur temps pour l'équipe Astana : 32'50", soit trois secondes de mieux que les coureurs d'IAM Cycling. 16:25 Les coureurs de l'équipe française AG2R La Mondiale sont partis. 16:20 Giant-Alpecin a pris le départ de cette étape. 16:18 Troisième temps pour l'équipe Lotto-Jumbo à l'arrivée. 16:18 L'équipe de Sylvain Chavanel a réalisé une grosse performance. Mais la team Astana est très en jambes et prend le meilleur temps au kilomètre 20,5. 16:15 Nairo Quintana et les coureurs de Movistar débutent leur contre-la-montre. 16:13 L'équipe sud-africaine MTN-Qhubeka réalise un temps de 34'11". 16:12 Sylvain Chavanel au micro de France 2 : "Vous allez attendre un peu (à propos de son avenir, ndlr)." 16:10 C'est parti pour la Team Katusha. 16:08 L'équipe IAM Cycling passe en tête avec un temps de 32'53" ! 16:06 Vincenzo Nibali (Astana) est survolté mais son équipe ne suit pas pour le moment. Certains coureurs sont en difficulté. 16:05 Sans Nacer Bouhanni, l'équipe Cofidis vient de s'élancer. 16:00 Les coureurs de Cannondale-Garmin ont débuté cette étape. 15:59 L'équipe Astana est partie sur de bonnes bases ! 15:59 Bora-Argon 18 réalise un bon temps et prend la sixième place. 15:55 Astana vient de descendre la rampe de lancement. 15:54 Troisième meilleur temps pour l'équipe Europcar, qui pointe à 53 secondes de Lampre-Merida. 15:53 L'équipe IAM Cycling réalise le meilleur temps à Lesnevé avec 11'04", soit sept secondes d'avance sur Lampre-Merida. 15:51 Trek Factory Racing a pris le départ sans un de ses cadres. Fabian Cancellara a en effet abandonné avant la 4e étape. Le Suiss portait le maillot jaune lors de la 3e étape lorsqu'il a chuté avec de nombreux coureurs. 15:50 L'équipe américaine Trek Factory Racing vient de partir de Vannes. 15:48 Les cinq coureurs de la FDJ viennent d'arriver, avec 45 secondes de retard sur l'équipe italienne. 15:46 Belle performance de la part de Lampre-Merida qui réalise le meilleur temps à l'arrivée (33'03"). 15:45 Lotto-Jumbo est la dixième équipe à s'élancer. 15:40 MTN-Qhubeka vient de commencer cette neuvième étape. 15:39 Les coureurs de Bretagne-Séché Environnement font mieux que l'équipe australienne avec un chrono de 34'01". 15:37 L'équipe Orica GreenEDGE est la première à arriver avec un temps de 37'13" ! 15:35 Sylvain Chavanel et ses coéquipiers d'IAM Cycling viennent de partir. 15:34 Lampre-Merida est sur une bonne dynamique avec un temps de 22'26 au deuxième chrono. 15:32 Bretagne-Séché Environnement a fait mieux qu'Orica GreenEDGE au deuxième temps : 23'00 contre 25'30" pour l'équipe australienne. 15:30 L'équipe Lotto-Soudal, avec André Greipel, vient de prendre le départ. 15:29 L'équipe italienne Lampre-Merida reste en tête après le premier chrono. FDJ est à 13 secondes. 15:26 C'est parti pour la Team Bora-Argon 18, qui s'est élancée avec une minute de retard. 15:23 Lampre-Merida est la plus rapide pour le moment avec un temps de 11'11". 15:22 Bretagne-Séché Environnement a fait mieux que l'équipe australienne : 11'35". 15:20 Les neuf coureurs français d'Europcar viennent de s'élancer ! 15:19 L'équipe Orica GreenEDGE a parcouru les dix premiers kilomètres en 12'26". 15:18 Le premier temps sera pris au kilomètre 10, avant un autre chrono au kilomètre 20,5. L'arrivée est au kilomètre 28. 15:16 L'équipe française ne compte pas tous ses coureurs. William Bonnet avait en effet abandonné lors de la troisième étape, suite à la chute collective (impressionnante) qui avait eu lieu. 15:15 Les coureurs de la FDJ, autour de Thibaut Pinot, vient de commencé cette neuvième étape ! 15:10 L'équipe italienne Lampre-Merida a débuté son contre-la-montre. 15:08 Le soleil n'est pas très présent en Bretagne aujourd'hui. Les nuages sont nombreux et le vent est aussi de la partie. 15:05 C'est au tour de l'équipe Bretagne-Séché Environnement, qui est au complet, de prendre le départ. 15:03 L'équipe australienne n'a que six coureurs pour ce contre-la-montre. Simon Gerrans, Daryl Impey et Michael Albasini ont jeté l'éponge depuis le début de la Grande Boucle. 15:00 L'équipe Orica GreenEDGE vient de partir ! Cette neuvième étape du Tour de France 2015 est lancée ! 15:00 Début de la 9ème étape prévu à 15h. 14:58 Toutes les équipes s'élanceront à intervalle de cinq minutes, à partir de 15h. 14:55 Pour rappel, si le contre-la-montre se fait en équipe aujourd'hui, c'est bel et bien le temps du cinquième coureur qui sera pris en compte à l'arrivée (sur des équipes de neuf). 14:54 Samedi, Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale) s'est imposé lors de la 8e étape en terre bretonne, soit la première victoire française dans ce Tour de France 2015. 14:47 L'équipe Orica GreenEDGE, dernière au classement général par équipes, ouvrira les hostilités. Les équipes s'élanceront ensuite dans l'ordre décroissant du classement. La Team BMC Racing, première au général, partira à 16h45. 14:45 Les coureurs vont disputer ce dimanche le contre-la-montre par équipes pour cette 9e étape. Le départ se ferra à Vannes, et les coureurs vont devoir parcourir les 28 kilomètres qui les séparent de Plumelec. 17:17 32'16" ! L'équipe Sky termine à une seconde de la Team BMC Racing... Incroyable ! 17:12 La formation BMC Racing termine devant Movistar : 32'15" ! 17:10 L'équipe Tinkoff-Saxo a réalise une belle performance en prenant provisoirement la deuxième place, à 24 secondes du temps de la formation Movistar. 17:03 Quatrième place pour la formation Etixx-Quick Step avec 33'00" sur la ligne d'arrivée. 16:59 33'39" pour l'équipe française AG2R La Mondiale. 16:54 Giant-Alpecin et le maillot blanc Warren Barguil ont plus d'une minute de retard sur l'équipe Movistar. 16:47 Alejandro Valverde, Nairo Quintana et leur équipe Movistar terminent en 32'19" ! Ils ont plus de 30 secondes d'avance sur Astana. 16:45 L'équipe Sky, celle du maillot jaune Christopher Froome, vient de partir ! C'est la dernière équipe à s'élancer aujourd'hui. 16:40 L'avant-dernière équipe, la Team BMC, vient de partir. C'est l'équipe la mieux armée sur le papier. 16:35 Le nouveau maillot vert Peter Sagan et son équipe Tinkoff-Saxo s'élancent. il ne reste plus que deux équipes. 16:33 Cannondale-Garmin compte 54 secondes de retard sur Astana. 16:30 C'est au tour de l'équipe Etixx-Quick Step de partir. 16:28 Meilleur temps pour l'équipe Astana : 32'50", soit trois secondes de mieux que les coureurs d'IAM Cycling. 16:25 Les coureurs de l'équipe française AG2R La Mondiale sont partis. 16:20 Giant-Alpecin a pris le départ de cette étape. 16:18 Troisième temps pour l'équipe Lotto-Jumbo à l'arrivée. 16:15 Nairo Quintana et les coureurs de Movistar débutent leur contre-la-montre. 16:13 L'équipe sud-africaine MTN-Qhubeka réalise un temps de 34'11". 16:10 C'est parti pour la Team Katusha. 16:08 L'équipe IAM Cycling passe en tête avec un temps de 32'53" ! 16:05 Sans Nacer Bouhanni, l'équipe Cofidis vient de s'élancer. 16:00 Les coureurs de Cannondale-Garmin ont débuté cette étape. 15:59 Bora-Argon 18 réalise un bon temps et prend la sixième place. 15:55 Astana vient de descendre la rampe de lancement. 15:54 Troisième meilleur temps pour l'équipe Europcar, qui pointe à 53 secondes de Lampre-Merida. 15:50 L'équipe américaine Trek Factory Racing vient de partir de Vannes. 15:48 Les cinq coureurs de la FDJ viennent d'arriver, avec 45 secondes de retard sur l'équipe italienne. 15:46 Belle performance de la part de Lampre-Merida qui réalise le meilleur temps à l'arrivée (33'03"). 15:45 Lotto-Jumbo est la dixième équipe à s'élancer. 15:40 MTN-Qhubeka vient de commencer cette neuvième étape. 15:39 Les coureurs de Bretagne-Séché Environnement font mieux que l'équipe australienne avec un chrono de 34'01". 15:37 L'équipe Orica GreenEDGE est la première à arriver avec un temps de 37'13" ! 15:35 Sylvain Chavanel et ses coéquipiers d'IAM Cycling viennent de partir. 15:30 L'équipe Lotto-Soudal, avec André Greipel, vient de prendre le départ. 15:26 C'est parti pour la Team Bora-Argon 18, qui s'est élancée avec une minute de retard. 15:20 Les neuf coureurs français d'Europcar viennent de s'élancer ! 15:10 L'équipe italienne Lampre-Merida a débuté son contre-la-montre. 15:05 C'est au tour de l'équipe Bretagne-Séché Environnement, qui est au complet, de prendre le départ. 15:00 L'équipe Orica GreenEDGE vient de partir ! Cette neuvième étape du Tour de France 2015 est lancée ! Profil Etape Étape Général 1   C. FROOME Sky 31h 01' 56'' 2   P. SAGAN Tinkoff-Saxo + 00' 11'' 3   T. VAN GARDEREN BMC + 00' 13'' 4   T. GALLOPIN Lotto-Soudal + 00' 26'' 5   G. VAN AVERMAET BMC + 00' 28'' 6   R. URAN Etixx-Qui... + 00' 34'' 7   A. CONTADOR Tinkoff-Saxo + 00' 36'' 8   W. BARGUIL Giant-Alp... + 01' 07'' 9   Z. STYBAR Etixx-Qui... + 01' 15'' 10   B. MOLLEMA Trek + 01' 32'' 11   R. GESINK Team Lott... + 01' 39'' 12   A. VALVERDE BELMONTE Movistar + 01' 47'' 13   V. NIBALI Astana + 01' 48'' 14   R. KREUZIGER Tinkoff-Saxo + 01' 51'' 15   G. THOMAS Sky + 01' 52'' 16   N. QUINTANA ROJAS Movistar + 01' 56'' 17   J. RODRIGUEZ OLIVER Katusha + 02' 00'' 18   J. PERAUD AG2R-La M... + 02' 07'' 19   A. TALANSKY Cannondal... + 02' 49'' 20   R. BARDET AG2R-La M... + 03' 15'' var $colsLi = $('.cols li'), wLi = $colsLi.outerWidth(true), nbLi = $colsLi.length, wUl = wLi*(nbLi-1); $('.cols').css({ width: wLi*nbLi }); $('.la-galerie-paging-prev').css({ display: 'none' }); $('.la-galerie-paging .arrow:not(.animated)').live('click', function(){ $('.arrow').addClass('animated').css({ display: 'block' }); var posUl = parseInt( $('.cols').css('margin-left'), 10), val = posUl + wLi; if( $(this).hasClass('la-galerie-paging-next') ) val = posUl - wLi; $('.cols').stop().animate({ marginLeft: val }, 1000, function(){ $('.arrow').removeClass('animated'); if( val === 0 ) $('.la-galerie-paging-prev').css({ display: 'none' }); if( val === -wUl ) $('.la-galerie-paging-next').css({ display: 'none' }); }); }); Le rugby français sera aux Jeux olympiques de Rio L'équipe de France messieurs de rugby à VII s'est qualifiée dimanche pour les jeux Olympiques de Rio-2016 en s'assurant du titre de champion d'Europe lors du tournoi d'Exeter (Angleterre).Les Bleus ont en effet décroché une place pour les demi-finales en battant le pays de Galles en quarts dimanche midi (31-7). Cette présence dans le dernier carré leur garantit de terminer en tête du classement général européen, après avoir remporté les étapes de Moscou et Lyon en juin, et un ticket pour le Brésil, où le rugby à VII fait pour la première fois son apparition dans le programme olympique. #France7 Joies et émotions pour les Bleus après la qualification pour les JO ! #soutiensle7 — FFRugby (@FF Rugby) Invaincus lors des trois derniers tournoisCette qualification récompense l'excellent parcours des Bleus ces six dernières semaines, puisqu'il n'ont pas perdu un seul match lors des trois tournois disputés.« Je suis vraiment content », a déclaré le capitaine Terry Bouhraoua au micro de l'organisateur. « Je suis très fier de l'équipe. Parfois, ça a été très difficile ces cinq dernières années, des gens n'ont plus cru à l'équipe de France. C'est incroyable. »Les Français avaient pourtant raté le coche en accomplissant une saison bien terne sur le Circuit mondial, qui offrait quatre places directes pour le Brésil. Les hommes de Frédéric Pomarel ont toutefois su rebondir et tenir leur rang de puissance européenne, en étant de surcroit renforcés par quatre joueurs du Top 14 (Ouedraogo, Martial, Grosso, O'Connor) à Moscou et Lyon.La France sera ainsi représentée chez les hommes comme chez les dames, puisque les Bleues se sont aussi qualifiées pour Rio fin juin en remportant le championnat d'Europe. Une réussite pour la Fédération (FFR) qui a fait de la discipline un de ses axes de développement prioritaire, en investissant des sommes considérables (4,7 millions d'euros cette année). Djokovic-Federer : un remake… en apparence seulement • Mis à jour le 12.07.2015 à 13h21 Le maestro suisse, dans une forme resplendissante, aborde ce duel avec plus de certitudes après avoir livré un récital en demi-finales contre Murray.Bis repetita ?Comme en 2014, la finale offrira une belle opposition de style entre le « jardinier » Federer, attaquant génial, et le meilleur retourneur de la planète Djokovic. L’an passé, le Serbe avait fini par l’emporter au terme de cinq sets magnifiques (6-7 [7/9], 6-4, 7-6 [7/4], 5-7, 6-4). Federer, qui avait tenu la distance grâce à des coups de grande classe, avait vu son service magique le lâcher au pire moment du match.Moins en forme l’an passé, le Bâlois affiche cette saison, à bientôt 34 ans (en août), une meilleure condition physique. Il a fait vivre un cauchemar aux supporteurs britanniques en demies contre Andy Murray. Et, avant le tournoi, il avait avoué lui-même ne pas avoir pratiqué un « super » tennis pour rallier sa neuvième finale l’an passé.Djokovic, secoué en huitièmes par le Sud-Africain Kevin Anderson, a ensuite fait preuve de maîtrise contre Marin Cilic et Gasquet. Mais il ne semble pas avoir encore tout donné.Quels comportements en finale ?Les deux hommes n’ont pas les mêmes habitudes en finale de Grands Chelems, mais le gazon, sur lequel ils se comportent très bien, a pour effet de lisser les écarts. Avec huit titres en 16 finales, « Nole » est « Mr. 50 % ». Pas plus, comme l’a rappelé la défaite à Roland-Garros du vainqueur de l’Open d’Australie.Federer est plus efficace, avec 17 titres majeurs – record absolu chez les messieurs – et huit finales perdues. C’est encore mieux ici à Wimbledon puisqu’il peut remporter son 8e trophée - nouveau record à Londres - lors de sa 10e finale. Tout serait donc parfait pour lui… s’il n’avait perdu contre Djokovic l’édition 2014 et si son dernier Grand Chelem ne remontait à Wimbledon en 2012.Les clés du matchL’âge n’est pas le meilleur allié de Federer contre l’athlète serbe, mais la vitesse du gazon, si. Djokovic peut égaliser ainsi à 20 victoires partout après avoir battu deux fois Federer cette saison sur dur. En Grand Chelem, ils sont cependant à égalité avec six victoires chacun.Sur une surface dure plus rapide, Federer a tendance à être plus fort, comme l’a montré son succès à Dubaï. Les conditions sur l’herbe du Central sont celles qui se rapprochent le plus de celles de sa dernière victoire.Autre avantage : Federer a passé nettement moins de temps sur le court depuis quinze jours avec 9 h 58 min contre 13 h 4 min. Mais, physiquement, « Djoko » a une caisse énorme et ni son quart, ni sa demie ne l’ont vraiment entamé.Duel de coachesEn tribune, Boris Becker (47 ans) et Stefan Edberg (49) se livrent également une guerre des coaches impitoyable. L’Allemand, qui conseille le numéro un mondial depuis janvier 2014, a remporté trois fois Wimbledon, la première il y a trente ans, et son poulain peut l’égaler après ses titres en 2011 et 2014. Grâce à lui, Djoko s’est mis à jouer plus vers l’avant après un début de collaboration délicat.Début 2014, le Suédois Edberg a lui aussi trouvé sa place dans l’entourage du numéro 2 mondial. Cet ancien expert du service-volée, deux fois vainqueur à Londres, lui a permis de retrouver un jeu offensif dynamique plus en adéquation avec ses capacités physiques.Les deux hommes disputent à distance un énième grand classique des années 1980 et 1990 que Becker avait pour habitude de remporter (25 victoires, 10 pour Edberg).En Grand Chelem, le Suédois compte cependant trois victoires pour une défaite. Et il a même remporté ses deux titres à Londres en dominant Becker en finale… Deux cadres présumés d’ETA mis en examen en France Les deux cadres présumés d’ETA (Euskadi ta Askatasuna, pour Pays basque et liberté), arrêtés en début de semaine en France, ont été mis en examen et placés en détention dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juillet. Xabier Goienetxea et Iñaki Reta de Frutos, recherchés par les autorités judiciaires espagnoles, avaient été interpellés dans la soirée du 7 juillet à Ossès, dans les Pyrénées-Atlantiques.Ils sont poursuivis pour de multiples chefs d’accusation, notamment association de malfaiteurs, détention et transport d’armes, détention de faux document, le tout en relation avec une entreprise terroriste. La propriétaire de la maison où ils ont été trouvés a été mise en examen pour financement de terrorisme.Mort du brigadier-chef NérinIñaki Reta de Frutos est considéré comme l’un des responsables de la logistique du mouvement, spécialiste des explosifs. Xabier Goienetxea, un ancien membre de l’organisation de la jeunesse radicale basque espagnole Segi, proche d’ETA.Ce dernier, âgé de 35 ans, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré dans le cadre du meurtre de Jean-Serge Nérin, brigadier-chef de police assassiné le 16 mars 2010 à Dammarie-les-Lys, en Seine-et-Marne. Six autres etarras impliqués dans ce dossier doivent comparaître devant les assises spéciales de Paris. Seul Xabier Goienetxea, accusé d’avoir appartenu à ce commando après la découverte d’empreintes dans une voiture, était en fuite. Les aveux d’un repenti de l’ETA Négociations sur la Grèce : les chefs d’Etats de la zone euro prennent le relais de l’Eurogroupe • Mis à jour le 12.07.2015 à 19h12 Crise grecque : quelle est la position de l’Allemagne ? L’Eurogroupe divisé sur la confiance à accorder à Athènes Annulation du sommet de l’UE« C’est maintenant aux dirigeants de la zone euro de parvenir à un accord », a donc expliqué le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, à la fin de l’Eurogroupe. Les dix-neuf dirigeants ont en effet pris le relais des négociations, dimanche à 16 heures, après l’annulation in extremis d’une autre réunion de chefs d’Etats qui devait réunir l’intégralité des dirigeants de l’Union européenne dimanche soir.Ce sommet durera « jusqu’à ce que les négociations [aboutissent] », a assuré le président du Conseil européen, Donald Tusk, sur son compte Twitter. Charge à eux de trancher sur les derniers points de crispation non résolus par l’Eurogroupe. I have cancelled #EUCO today. #EuroSummit to start at 16h and last until we conclude talks on #Greece— eucopresident (@Donald Tusk) Vers 18 heures, le président du Conseil européen a décrété une pause dans les échanges, pour organiser des rencontres en plus petit comité. Selon son porte-parole, il a réuni autour d’une même table Alexis Tsipras, le premier ministre grec, et son ministre des finances, Euclide Tsakalolos, la chancelière Angela Merkel et le président français François Hollande pour des échanges dont on ignore la teneur. Quelles bases de discussion ont été posées par les ministres des finances ? Peu de choses ont fuité mais, selon le ministre finlandais, Alexander Stubb, l’Eurogroupe a donné à la Grèce jusqu’à mercredi pour faire voter des lois et des réformes qui seront, selon lui, la condition préalable à l’ouverture des négociations.Selon un document de l’Eurogroupe, parmi ces mesures figurent notamment l’amélioration du système de la TVA et l’élargissement du système de taxation et une réforme du système des retraites. Des points faisant encore débat y figurent entre crochet, c’est notamment le cas de la question d’une sortie temporaire de la Grèce de la zone euro en cas d’échec à trouver un accord. Toutes ces propositions doivent être débattues par les chefs d’Etat. « Nous n’étions pas d’accord »Un accord peut-il être trouvé dimanche ? Oui, pour Pierre Moscovici. Le commissaire européen chargé des affaires économiques et financières a estimé qu’il y avait « un chemin » possible vers un accord, dès dimanche. Mais rares sont ceux à partager une position aussi optimiste, à l’image du ministre des finances slovaque, Peter Kazimir :« Il n’est pas possible de parvenir à un accord aujourd’hui. »Samedi, après neuf heures de discussions infructueuses, les ministres de l’Eurogroupe avaient dû constater leurs divisions, et ajourner les travaux au lendemain. « Sur de nombreux points, nous n’étions pas d’accord entre [nous] et avec la Grèce », a précisé l’Autrichien, Hans-Jörg Schelling. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55a2a074d0a9d'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude); }); Ce que propose Athènes à ses créanciers L’inquiétant tableau de la situation économique et financière grecque « El Chapo », baron de la drogue mexicain, s’évade de prison • Mis à jour le 12.07.2015 à 16h35 Joaquin Guzman, surnommé « El Chapo » (« le trapu », de par sa petite taille, 1,60 m), s’est évadé de la prison de haute sécurité dans laquelle il était détenu dans le centre du Mexique, a annoncé dimanche 12 juillet la Commission nationale de sécurité (CNS). Une vaste chasse à l’homme était en cours dans la région de l’établissement pénitentiaire d’Altiplano à 90 kilomètres de la capitale, où il était incarcéré, et l’aéroport de Toluca, le plus proche, a été fermé.Il a été vu pour la dernière fois à proximité des douches, a précisé la CNS dans un communiqué. Les gardiens ont ensuite trouvé sa cellule vide. Monte Alejandro Rubido, responsable de la CNS, a précisé au cours d’une conférence de presse qu’« El Chapo » avait emprunté un tunnel de plus de 1 kilomètre et demi de long pour sortir de la prison, creusé entre sa cellule et un immeuble en construction à l’extérieur des murs de la prison. Dix-huit personnes sont en cours de transfert à Mexico pour être interrogées sur cette évasion. Chef du cartel de la drogue de Sinaloa, il était le narcotrafiquant le plus recherché par les Etats-Unis et le Mexique, avant son arrestation le 22 février 2014 par la marine mexicaine. Il avait été interpellé dans un complexe touristique de la ville balnéaire de Mazatlan, apparemment sans aucun échange de coups de feu, dans le cadre d’une opération lancée par le département de lutte contre la drogue américain. Lire : La longue traque du baron de la drogue mexicain « El Chapo »Coup dur pour le président« El Chapo » s’était déjà échappé en 2001 de la prison de Puente Grande à Jalisco, considérée comme un établissement pénitentiaire de très haute sécurité. Il s’était caché dans une voiture du service de blanchisserie. Il est considéré comme l’un des criminels les plus puissants du monde. Pour son arrestation, le procureur général du Mexique avait offert une récompense de 30 millions de pesos (environ 2,3 millions d’euros), alors que les Etats-Unis avaient proposé une prime de 3,6 millions d’euros.Cette deuxième évasion est un coup dur pour le président Enrique Pena Nieto en route actuellement vers la France où il doit effectuer une visite d’Etat de quatre jours à partir de lundi. Son gouvernement s’était engagé à arrêter ce baron de la drogue, puissant et craint, qui était devenu l’un des symboles du narcotrafic contre lequel l’ancien président Felipe Calderon (2006-2012) avait déployé l’armée. Israël libère le détenu palestinien Khader Adnane après un an de détention A la fin du mois de juin, Israël s’y était engagé. C’est désormais chose faite. Le palestinien Khader Adnane, qui avait observé une grève de la faim de 56 jours, a été libéré de prison dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12 juillet.L’homme de 37 ans, membre de l’organsiation palestinienne Djihad islamique, était incarcéré depuis un an sous le régime de la détention administrative, qui permet une détention sans inculpation pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.Sa santé avait provoqué de très vives inquiétudes dans les territoires palestiniens et ravivé les tensions, notamment en Cisjordanie occupée. Le gouvernement palestinien avait averti Jérusalem qu'il le tenait pour responsable de son sort. Après la signature de l’accord entre son avocat et les autorités pénitentiaires, il avait été transféré à l’hôpital dans un état critique.Rapport à la CPIM. Adnane avait été arrêté – pour la dixième fois – peu de temps après l'enlèvement et l'assassinat de trois jeunes Israéliens, événement qui avaient entraîné une vague d'interpellations de plusieurs centaines de Palestiniens.Il avait déjà mené en 2012 une grève de la faim qui avait duré soixante-six jours pour dénoncer sa détention. Il avait été libéré à l’issue de celle-ci, durant laquelle il n’avait ingéré que des vitamines et du sel. Cette fois, il a refusé d’ingurgiter quoi que ce soit, si ce n’est de l’eau. Lire : Le syndrome Khader AdnaneJérusalem a essayé de trouver une parade aux grèves de la faim en adoptant une législation permettant l'alimentation forcée des détenus palestiniens, mais cette initiative s'est heurtée à de fortes résistances, dont celle du syndicat des médecins israéliens qui l'a jugée contraire à l'éthique.Les autorités palestiniennes ont remis récemment un rapport à la Cour pénale internationale portant notamment sur le traitement réservé à ses prisonniers dans les prisons de l’Etat hébreu. Des centaines de personnes évacuées au Mexique après l’éruption d’un volcan • Mis à jour le 12.07.2015 à 10h39 Plusieurs centaines de personnes ont été évacuées et un aéroport a été fermé, samedi 12 juillet, après l’éruption du volcan Colima, situé à 450 kilomètres à l’ouest de Mexico. Les opérations se sont accélérées alors que son activité gagnait en intensité.Selon des experts, il pourrait connaître cette année sa plus violente explosion depuis un siècle : « [Les] conditions sont similaires à celles de 1913. » Le ministère de l’intérieur se montre, lui, moins alarmiste, estimant que Colima pourrait tout aussi bien perdre peu à peu de la vigueur au cours des prochaines semaines.Périmètre de sécurité élargiUn panache de vapeur et de cendres s’élevait du volcan en milieu de journée et de la cendre recouvrait l’un de ses flancs. Des coulées de lave se produisaient par ailleurs sur plusieurs versants. « Il s’agit de l’activité la plus forte depuis 2005 », a estimé à la radio le coordinateur national de la protection civile, Luis Felipe Puente. Le périmètre de sécurité autour du cratère a été élargi à 12 kilomètres. La circulation automobile a été limitée dans tout le secteur. Le volcan Colima, situé entre les Etats de Colima et Jalisco, est l’un des plus actifs du pays. Sa dernière éruption remonte à janvier 2013. Il était resté inactif depuis 1913 avant de se réveiller en 1988. Il entre depuis régulièrement en activité. Libye : le gouvernement reconnu par la communauté internationale signe l’accord de paix • Mis à jour le 12.07.2015 à 12h12 Une partie des belligérants du conflit libyen ont paraphé samedi 10 juillet au soir à Skhirat, au Maroc, l’accord « de paix et de réconciliation » proposé par l’ONU, en dépit de l’absence des représentants du Parlement de Tripoli.« C’est un pas, mais c’est réellement un pas important dans le chemin de la paix », a déclaré l’émissaire onusien pour la Libye, Bernardino Leon, lors de la cérémonie tenue en présence de représentants du Parlement de Tobrouk, de municipalités libyennes, de partis politiques et de membres de la société civile libyenne. Les représentants du Parlement de Tripoli, qui n’est pas reconnu par la communauté internationale, étaient les grands absents de cette réunion.Deux gouvernementsMardi, ils avaient rejeté en l’état la quatrième mouture de la proposition d’accord, qui prévoit la formation d’un gouvernement d’union nationale et la tenue de nouvelles élections. Mais Bernardino Leon a laissé « la porte ouverte » à « ceux qui n’étaient pas présents », et expliqué que les points de contentieux qui subsistent pourraient être discutés après la fin du ramadan.Parmi ces points de contentieux figure le souhait des membres du Parlement de Tripoli de voir figurer le « respect de la magistrature » dans les accords, une possible référence à la Cour suprême qui avait décidé en novembre dernier d’invalider le Parlement basé dans l’est du pays.En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye compte deux Parlements – et deux gouvernements – qui se disputent le pouvoir, l’un sis à Tripoli et l’autre à Tobrouk (Est), ce dernier étant le seul reconnu par la communauté internationale. Depuis la fin de l’année 2014, l’ONU cherche en vain à convaincre les deux coalitions antagonistes de former un gouvernement d’union nationale en vue de lutter contre la progression de l’Etat islamique dans le pays.Lire : L’inexorable progression de l’Etat islamique Les panneaux publicitaires dans les villes de moins de 10 000 habitants sont désormais interdits • Mis à jour le 13.07.2015 à 19h25 L’entrée en vigueur, lundi 13 juillet, d’une loi adoptée dans le cadre du Grenelle de l’environnement 2 risque de bouleverser nos habitudes. Les petits panneaux d’affichage publicitaire de services – hôtel, restaurant, station-service – sont désormais interdits dans les communes de moins de 10 000 habitants, afin de lutter contre la « pollution visuelle » que constituent ces publicités.Cette loi, votée en 2010 après avoir été âprement disputée, interdit ainsi les « pré-enseignes » sur pied (scellées au sol), annonciatrices d’activités qui, jusqu’ici, bénéficiaient d’une autorisation d’affichage dérogatoire pour « service rendu aux personnes en déplacement ».Pendant des années, ces dérogations avaient été détournées, notamment par les enseignes de supermarchés, qui, en apposant un logo de pompe à essence, en profitaient pour faire leur publicité. Lire : Grenoble se rêve en nouveau modèle de la ville sans publicité« Une signalétique conforme au code de la route »L’interdiction a cependant ses exceptions. Les communes de moins de 10 000 habitants liées à de grandes unités urbaines ne sont pas concernées par la nouvelle législation. Par ailleurs, des dérogations restent possibles si les panneaux concernent des produits du terroir, ainsi que des monuments et activités culturels, ou encore des manifestations temporaires.« Il ne s’agit pas d’empêcher les activités de se faire connaître, mais de remplacer ces panneaux par une signalétique conforme au code de la route ou à celle adoptée par la ville », explique Raymond Leost, administrateur à France Nature Environnement, la grande fédération environnementale qui bataille depuis des années sur la question de la publicité et des paysages. Des utilisateurs de Reddit en colère s’exilent sur Voat, un concurrent incongru Florian Reynaud « C’est le début de la fin de Reddit ! », tempête un internaute. Le très populaire forum de discussion américain, où chaque utilisateur peut créer un sous-forum consacré à n’importe quel sujet, a récemment fêté ses 10 ans. Mais certains internautes ne sont pas d’humeur à souffler les bougies. Depuis plusieurs mois, un vent de contestation souffle sur le site. Des membres accusent son administration de censurer aveuglément et de manière opaque les contenus qui ne lui plaisent pas. La communauté s’en est prise de manière parfois très violente à l’ex-présidente-directrice générale, qui a dû démissionner vendredi 10 juillet.Lire : Reddit entre en guerre contre ses utilisateurs abusifs Les huit mois chaotiques d’Ellen Pao à la tête de Reddit Florian Reynaud Journaliste au Monde La Russie dénonce le gel du compte bancaire d’une agence de presse officielle à Londres • Mis à jour le 13.07.2015 à 18h40 L’Union européenne prolonge les sanctions contre Moscou jusqu’en 2016 La prudente réponse de l’UE à la propagande russe Les médias, machine de guerre du Kremlin Les Grecs entre amertume, soulagement et résignation • Mis à jour le 13.07.2015 à 18h22 Adéa Guillot (Athènes, correspondance) La nuit où l’Allemagne a fait plier Tsipras A Athènes, « plus on avance, moins on comprend » Malgré l’accord, la Grèce aura du mal à faire face à ses prochains remboursements Que fera Alexis Tsipras ? Va-t-il tenter de garder la main sur son gouvernement quitte à contenir la dissidence par un petit remaniement ministériel ? Va-t-il choisir de se retirer tout en coopérant à un gouvernement d’union nationale mené par un autre premier ministre ? Va-t-il appeler à de nouvelles élections à l’automne prochain ?Toutes ces options sont sur la table aujourd’hui à Athènes. Une seule certitude, des changements politiques devraient suivre l’adoption, d’ici au mercredi 15 juillet, d’un premier paquet de mesures au Parlement.Gouvernement d’union nationalePour Haris Theoharis, le porte-parole du parti centriste To Potami, Alexis Tsipras n’aura pas d’autre choix : « Nous pensons qu’il faut mettre en place un gouvernement d’union nationale avec des personnalités à la fois capable d’être très techniques mais avec aussi un sentiment politique ».Coïncidence ? C’est exactement le profil de cet homme qui fut un bref secrétaire général des recettes fiscales entre 2012 et 2014 et qui est devenu, ces derniers mois, l’un des principaux atouts de Potami.Quand on lui demande si on lui a déjà parlé du poste de ministre des finances dans un éventuel gouvernement d’union nationale, il répond d’une pirouette, en souriant, « qu’il n’est pas temps de faire ce type de scénario ». Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Après l’accord avec Athènes, l’Allemagne évite tout triomphalisme • Mis à jour le 13.07.2015 à 18h59 Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Ce que la Grèce a accepté en contrepartie de l’aide financière Les propositions « explosives » de Wolfgang Schäuble Il ne fait pas de doute que le Bundestag votera à une large majorité le troisième plan d’aide à Athènes, vraisemblablement dès vendredi 17 juillet. Toute la question est de savoir combien de députés conservateurs s’apprêtent à voter contre. Sur 311 députés CDU-CSU, 29 avaient voté contre le deuxième plan d’aide, mais 119 avaient indiqué qu’ils l’approuvaient à contrecœur.Dans l’opposition, les réactions sont évidemment différentes. Les Verts estiment, à l’instar du député européen Sven Giegold, que « l’unité de l’Europe est certes maintenue, mais ses valeurs sont sérieusement mises à mal ». De son côté, Sahra Wagenknecht, une des dirigeants de Die Linke, le parti de la gauche radicale, juge que « le chantage du gouvernement allemand a marché. La Grèce se voit imposer de nouvelles économies et le contribuable allemand de nouveaux risques de plusieurs milliards d’euros. »« Une honte »Si le gouvernement allemand se garde de tout triomphalisme, c’est aussi parce qu’il sait qu’Alexis Tsipras n’est pas encore au bout de ses peines : « Avant de parler de succès, attendons de voir ce que vote le Parlement grec », reconnaît un proche de la chancelière, en référence aux différentes réformes qui doivent être approuvées à Athènes du 15 au 22 juillet, avant toute négociation concrète du plan d’aide. Si on admet, en off, que le plan est sévère, on en attribue la faute à Athènes. « En mars, Tsipras n’aurait pas eu besoin de plus de 80 milliards d’euros », fait-on remarquer.Si personne à Berlin ne dit vouloir « humilier » les Grecs, comme on l’entend beaucoup en Europe, Angela Merkel a reconnu explicitement qu’elle ne faisait plus confiance au gouvernement grec. Ce qui, à ses yeux, justifie les conditions très strictes du suivi des décisions prises par Athènes. Comme le résume l’éditorialiste Wolfgang Münchau dans le Spiegelonline : « La Grèce a capitulé et l’Allemagne a gagné. C’est le triste bilan du week-end. »Les économistes aussi sont divisés. Hans-Werner Sinn, président de l’Ifo, l'institut de conjoncture de Munich, et partisan d’un Grexit, juge que « les Grecs ne redeviendront jamais compétitifs ». Henrik Enderlein, président du centre Jacques-Delors de Berlin, est sévère. « C’est une honte », écrit-il. « Tous les participants doivent se demander comment une telle escalade au cœur de l’Europe a pu être possible. »Pour lui, « le fonds de privatisation est la marque d’une méfiance institutionnalisée, conséquence du comportement du gouvernement grec », explique ce social-démocrate pour qui « la façon dont le Grexit a été évité n’est certainement pas la bonne ». De son côté, Marcel Fratzscher, président du centre pour la recherche économique (DIW) de Berlin, juge qu’« il est prématuré de voir l’accord comme un succès. C’est seulement un premier pas pour mettre fin à la spirale récessive que subit l’économie grecque. » Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste On peut désormais consulter les déclarations de patrimoine des parlementaires en préfecture • Mis à jour le 13.07.2015 à 18h15 Jérôme Cahuzac renvoyé en correctionnelle pour fraude fiscale Vingt propositions pour plus de transparence dans la vie publique En revanche, la divulgation de tout ou partie de ces déclarations est interdite, sous peine d'une amende pouvant aller jusqu'à 45 000 euros. Toute reproduction ou copie sera en effet proscrite, ce qui signifie que l'électeur ne pourra pas, par exemple, prendre des notes, en vertu des textes d'application de la législation sur la transparence de la vie publique. Il pourra cependant saisir la Haute Autorité s'il soupçonne qu'une déclaration est mensongère ou inexacte. La Haute Autorité de la transparence s’intéresse au patrimoine du couple Balkany Après une fronde des députés menés par le président de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS), contre tout voyeurisme, la loi n'a pas prévu que les déclarations de patrimoine des parlementaires soient publiées largement, à la différence de celles des membres du gouvernement, qui le sont sur le site Internet de la Haute Autorité depuis le mois de juin 2014. Paris étend le droit de passer au rouge pour les cyclistes • Mis à jour le 13.07.2015 à 18h56 La possibilité pour les cyclistes de ne pas respecter les feux rouges sous certaines conditions sera progressivement généralisée à Paris à partir de la mi-juillet, a annoncé lundi 13 juillet la Mairie de Paris.Au total, 1 805 carrefours de la capitale seront concernés, selon l’adjoint chargée des transports, Christophe Najdovski (EELV). Des panneaux permettant aux cyclistes de passer au feu rouge et de tourner à droite, dans le cas d’un carrefour en croix, ou de tourner à droite ou d’aller tout droit, dans le cas d’un carrefour en T, y seront déployés de mi-juillet à fin septembre. Vélos en libre service : en 2017, objectif banlieue et électrique Paris vise la généralisation des zones à 30 km/h Au moins 15 000 civils irakiens tués depuis le début de la guerre contre l’Etat islamique • Mis à jour le 13.07.2015 à 17h46 Etat islamique : la stratégie dévastatrice des attentats-suicides En Irak, « les attaques de la coalition poussent la population dans les bras de Daech » En Irak, le retour dans Tikrit libérée mais détruite Burkina Faso : les fidèles de Compaoré obtiennent une victoire en justice Le 13.07.2015 à 16h44 • Mis à jour le 13.07.2015 à 16h56 Une manifestation en faveur du nouveau code électoral, à Ouagadougou, le 25 avril 2015. Crédits : AHMED OUOBA / AFP C’est une décision qui devrait réjouir les fidèles de l’ancien président bukinabé, Blaise Compaoré. La justice ouest-africaine a invalidé, lundi 13 juillet, le nouveau code électoral du Burkina Faso, qui interdisait aux proches de l’ancien président, poussé à quitter le pouvoir après une insurrection populaire, de concourir à la présidentielle d’octobre.Les députés du Conseil national de transition (CNT), l’Assemblée nationale intérimaire au Burkina Faso, avaient voté, en avril, une révision du code électoral rendant « inéligibles » les personnes ayant « soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance politique ». Il s’agissait d’une référence à la tentative de révision de la Constitution d’octobre 2014, destinée à permettre à M. Compaoré de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement provoqué un soulèvement à l’origine de sa chute après vingt-sept ans de règne. Burkina : les élections se tiendront le 11 octobre « Une violation du droit de libre participation aux élections »La Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a considéré lundi que la modification du code électoral constituait « une violation du droit de libre participation aux élections » et a ordonné au Burkina Faso « de lever les obstacles à une participation aux élections consécutifs à cette modification ». Burkina Faso : la diaspora entend peser sur la présidentielle Au total, sept partis politiques burkinabés, dont le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de M. Compaoré, avaient attaqué le nouveau code électoral en juin devant la Cour de justice de la Cédéao, considérant qu’il violait leurs droits.Le Burkina Faso, en tant que membre de la Cédéao, est tenu de se plier aux décisions de la justice régionale. L’arrêt rendu par la cour de justice ouest-africaine est définitive et sans appel, a précisé un porte-parole de la Cédéao, Sunny Ugoh. L’écroulement d’une caserne en Russie provoque la mort de 23 militaires • Mis à jour le 13.07.2015 à 16h43 Vingt-trois militaires russes ont été tués dans l’effondrement d’une caserne près d’Omsk, en Sibérie, a annoncé lundi 13 juillet le service de presse du ministère russe de la défense. Au total, « 42 militaires ont été extirpés des décombres, 23 d’entre eux sont morts », a déclaré un porte-parole du ministère, cité par l’agence de presse officielle TASS.L’accident s’est produit dimanche soir dans le village de Svetly, près d’Omsk (2 200 km à l’est de Moscou), dans un camp d’entraînement construit en 1975 et destiné à former de jeunes officiers et des conducteurs de transports de troupes. Une section entière de leur dortoir s’est écroulée, les ensevelissant sous les gravats.Des images diffusées par la télévision russe ont montré des soldats formant une chaîne humaine pour déblayer une montagne de gravats. Par ailleurs, une équipe de 350 secouristes avec des chiens et un avion avec de l’équipement médical ont été dépêchés sur les lieux du drame, selon les agences de presse russes.Le président, Vladimir Poutine, a présenté ses condoléances aux familles des soldats et a ordonné d’apporter « toute l’assistance médicale nécessaire » aux blessés, selon un communiqué du Kremlin.La violation récurrente des normes de sécuritéUne enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident, les autorités soupçonnant une possible « négligence » des ouvriers qui avaient rénové le centre en 2013.L’effondrement de bâtiments n’est pas chose rare en Russie, notamment en dehors des grandes villes où les violations des normes de sécurité sont courantes, facilitées par une corruption des fonctionnaires, très répandue. Samedi, une partie d’un immeuble résidentiel s’est également effondrée à Perm, dans l’Oural, tuant deux personnes. Au moins 13 civils tués dans un bombardement du régime syrien contre un fief de l’Etat islamique • Mis à jour le 13.07.2015 à 16h06 Les rebelles syriens lancent l’assaut sur Alep L’EI se retire partiellement de la région d’Alep A Alep, les civils en première ligne   Atteint d’un cancer, Ivan Basso abandonne le Tour de France • Mis à jour le 13.07.2015 à 17h04 Ivan Basso a annoncé lundi 13 juillet à Pau, lors de la journée de repos, qu’il était atteint d’un cancer au testicule gauche, et qu’il allait en conséquence abandonner le Tour de France.La tumeur a été découverte lors d’un examen médical pratiqué en marge du Tour, a-t-il annoncé.« Lors de la cinquième étape, j’ai été victime d’une petite chute. Je me suis blessé aux testicules. J’ai ressenti une légère douleur durant quelques jours et j’ai donc décidé de consulter les médecins du Tour et de mon équipe hier dimanche. Ils m’ont envoyé à l’hôpital où les analyses ont révélé un cancer des testicules. On m’a informé ce lundi midi. »« Je quitte la course pour rentrer à Milan, me faire soigner en urgence », a expliqué l’Italien de 37 ans, accompagné d’Alberto Contador, son coéquipier et leader de chez Tinkoff-Saxo Bank.Deuxième du Tour en 2005Ivan Basso a remporté deux fois le Tour d’Italie (2006 et 2010). Il avait aussi pris la 3e place du Tour de France en 2004, puis la deuxième en 2005, derrière Lance Armstong, qui avait lui-même annoncé souffrir d’un cancer des testicules en 1996, trois ans avant son premier Tour victorieux. Le septuple vainqueur déchu de la Grande Boucle a d’ailleurs tweeté un mot de soutien à l’attention du sportif transalpin : « Je pense à Ivan Basso et lui souhaite le meilleur. » Thinking about @ivanbasso and wishing him the very best as he embarks on his cancer journey. #IvanSTRONG!!— lancearmstrong (@Lance Armstrong) Le cycliste italien avait, en outre, été suspendu deux ans (2006-2008) pour son implication dans l’affaire Puerto, le réseau de dopage sanquin organisé depuis Madrid par le médecin espagnol Eufemiano Fuentes et démantelé juste avant le Tour de France 2006.Des poches de sang étiquetées « Birillo »En mai 2007, vingt-quatre heures après avoir reconnu, devant le procureur antidopage du Comité national olympique italien (Coni), son implication dans l'« opération Puerto », Ivan Basso avait démenti s'être dopé. « Durant toute ma carrière, je n'ai jamais pris de substances dopantes et n'ai jamais fait d'autotransfusions », avait-il déclaré lors d'une conférence de presse organisée à Milan. Il avait a simplement admis « une tentative de dopage en vue du Tour de France [2006] ».Les enquêteurs chargés de l'« opération Puerto » ont pourtant mis en évidence qu'Ivan Basso était suivi, depuis au moins 2004, par le docteur Eufemiano Fuentes. Ils ont notamment saisi à Madrid, dans des appartements utilisés par le docteur Fuentes, des poches de sang étiquetées « Birillo », le nom du chien du coureur italien.« Je suis conscient que la tentative de dopage est assimilable au dopage. (...) Je suis prêt à purger ma peine », avait indiqué le coureur transalpin qui avait effectué son retour sur la Grande Boucle en 2010, un an après Lance Armstrong. Formule 1 : Le père de Jules Bianchi « de moins en moins optimiste » • Mis à jour le 13.07.2015 à 16h57 Alicia Dauby Formule 1 : le mythe du risque zéro Alicia Dauby Les deux Marocaines jugées pour leurs robes « provocantes » ont été innocentées Le 13.07.2015 à 15h14 • Mis à jour le 13.07.2015 à 15h47 Deux jeunes femmes marocaines sont sorties en jupes dans la rue, le 28 juin, pour protester contre l'arrestation de deux Marocaines douze jours plus tôt, car leurs tenues étaient jugées "contraires aux bonnes mœurs". Crédits : FADEL SENNA / AFP Deux Marocaines arrêtées pour « outrage à la pudeur » il y a un mois parce qu’elles portaient des robes jugées provocantes ont été innocentées, lundi 13 juillet, par un tribunal à Agadir, selon des sources judiciaires concordantes. Leur affaire avait suscité une vague d’indignation alors qu’elles encouraient une peine d’un mois à deux ans de prison, comme le prévoit l’article 483 du code pénal.« Cet acquittement est positif et signifie que porter ce type de vêtement n’est pas un crime », a déclaré la présidente de la Fédération de la ligue des droits des femmes (LDDF), Fouzia Assouli. Les deux jeunes femmes, âgées de 23 et 19 ans, coiffeuses de profession, avaient été interpellées le 16 juin sur un marché d’Inezgane, dans le sud du pays, alors qu’elles se rendaient à leur travail. Deux militantes Femen arrêtées puis expulsées du Maroc D’après des médias locaux, la police est intervenue après un rassemblement de personnes qui protestaient contre leurs tenues « jugées contraires aux bonnes mœurs ». Après leur arrestation, des manifestations avaient notamment eu lieu en réaction à Rabat, Casablanca et Marrakech sous le slogan « Mettre une robe n’est pas un crime ».« Une victoire pour l’ensemble de la société civile »Près de 500 avocats s’étaient enregistrés pour les défendre et plusieurs associations de défense des droits de l’homme avaient suivi le déroulement du procès. « C’est une victoire non seulement pour ces deux femmes, mais également pour l’ensemble de la société civile qui s’est mobilisée », a estimé Me Houcine Bekkar Sbaï, un avocat de la défense :« La pensée extrémiste est inacceptable et personne ne peut s’ériger en gardien de la religion et de la morale.» En Afrique, la féminisation de la politique est en marche Après cette affaire, la police avait arrêté au début du mois de juillet deux hommes accusés d’avoir agressé les deux jeunes femmes. Ils risquent un mois à deux ans de prison. Les tabous marocains mis à nu par Nabil Ayouch Résultats du brevet 2015 : le taux de réussite atteint 86,3 % • Mis à jour le 13.07.2015 à 15h09 Claire Ané Brevet 2015 : à quoi sert la mention ? Bac : le taux de réussite stable, à 87,8 % A noter que cette année, 817 700 candidats ont passé leur brevet. Un chiffre particulièrement élevé qui s’explique par une « génération 2000 », née avec le millénaire et particulièrement nombreuse, qui a atteint ses 15 ans, âge auquel on passe généralement le brevet des collèges. Claire Ané Journaliste au Monde.fr Le site qui aide les bacheliers à préparer leur entrée en fac de sciences Martine Jacot Passer du lycée à l’université n’est pas aisé : un tiers des bacheliers entrés en licence scientifique abandonnent (contre 27 % toutes licences confondues) et plus d’un quart redoublent. Pour leur faciliter la transition, la conférence des doyens et directeurs des UFR scientifiques (CDUS) vient de lancer un site, Faq2sciences, gratuit et ouvert à tous, qui leur permet de s’auto-évaluer et de se perfectionner avant la rentrée 2015.Fruit de plus d’un an de travaux avec l’université des sciences en ligne (Unisciel), ce site propose d’abord au futur étudiant une série de tests par questions à choix multiples (QCM) dans sept matières (physique, chimie, mathématiques, sciences de la vie, de la terre, de l’univers et informatique), afin de détecter ses forces et ses lacunes. Pour combler ces dernières pendant les vacances ou à la rentrée, vingt-cinq modules d’apprentissage ont été imaginés. Chacun d’eux comporte des cours en ligne ou en vidéo, des exercices, et d’autres tests d’auto-évaluation.Le site « permet d’anticiper les difficultés, d’identifier les points à travailler, mais aussi de rassurer les futurs étudiants dans leur capacité à réussir leur licence scientifique », résume Jean-Marc Broto, président de la CDUS. L’objectif est de combler l’écart apparu entre les connaissances des bacheliers et celles requises à l’université, depuis la réforme des programmes scientifiques au lycée, entrée en vigueur en 2013. Et d’éviter ainsi que les étudiants français comme étrangers (15 % des promotions scientifiques) soient « largués » en première année.Soutien du ministère de l’enseignement supérieurL’initiative, soutenue par le ministère de l’enseignement supérieur et par les deux fédérations d’étudiants en sciences – l’AFNEUS et la FNEB –, est saluée par la bachelière Amani Zguiden, qui s’y est lancée : elle apprécie que les corrections de ses erreurs soient « bien expliquées ». Mais elle qui s’attendait à se voir confirmer son choix d’orientation, ou, dans le cas contraire, qu’une solution lui soit indiquée, a été déçue. Ce n’est en effet pas l’objectif de la plate-forme.Faq2sciences ne remplace pas non plus les tests d’évaluation organisés à la rentrée depuis deux ou trois ans dans dix-huit facultés scientifiques, mais permettra de mieux s’y préparer. Ces tests mènent souvent à la mise sur pied, pour ceux qui en ont besoin, de groupes de remise à niveau avant le début proprement dit des cours de licence.Afin de prévenir décrochages et abandons en première année, d’autres initiatives ont été prises, qu’il s’agisse de tutorats organisés par les étudiants ou les professeurs, ou de suivis individuels. Des mesures que prône ardemment le rapport, publié le 8 juillet, de la mission parlementaire sur les liens entre le lycée et l’enseignement supérieur mais qui se heurtent aux manques de moyens des universités.Pour les nouveaux entrants à l’université dont les lacunes sont trop importantes, certaines facultés scientifiques proposent un parcours L1 en deux années, avec des cours de rattrapage dans les matières faibles. A l’université Toulouse-III, 250 étudiants en ont ainsi bénéficié l’an dernier, sur les quelque 2 000 entrés en 2014.La CDUS et Unisciel ont entrepris d’aller plus loin, en ébauchant un Faq2sciences destiné à combler les éventuelles lacunes des deuxième et troisième années de licence scientifique. « Un projet utile aussi pour les détenteurs d’un DUT ou d’un BTS en poursuite ou en reprise d’études, qui sont de plus en plus nombreux dans nos facultés », explique Jean-Marc Broto. La CDUS et Unisciel ont sollicité l’aide financière du programme Iniatives d'excellence en formations innovantes (IDEFI) pour finaliser ce projet et ses 80 modules. Mais elle vient de leur être refusée. Martine Jacot Journaliste au Monde Affaire des pénalités de Sarkozy payées par l’UMP : le parquet requiert le non-lieu • Mis à jour le 13.07.2015 à 19h17 Fabrice Lhomme, Gérard Davet et Simon Piel Soucieux d’éloigner les menaces judiciaires, Nicolas Sarkozy rembourse sa dette à l’UMP L’ex-trésorière de l’UMP dénonce « un règlement de comptes politique » entre Fillon et Sarkozy Amende des comptes de campagne : Nicolas Sarkozy placé sous le statut de témoin assisté   .cards{ border:2px solid #42bda8!important; background:white!important; } .cards img{ border:none!important; } .cards a:hover{ text-decoration: none!important; } .cards .illustr{ margin-top: 20px; } .cards .clear { clear:both; } .cards .volet_droite{ height: 580px; } .cards .decodeurs{ float: right; margin:-10px 10px 0 0; } .cards .decodeurs_logo{ display:inline-block; width:23px; border:none!important; } .cards .illustr img{ width:100%; padding-top:10px; } .cards_container{ position: relative; } .cards .fleche{ font-size:70pt; width:10%; position:absolute!important; top:-5px; height: 60px; margin: 0!important; z-index:5000; } .cards .fleche p{ margin:0!important; cursor: pointer; } .cards .fleche:hover{ color:#42bda8; } .cards .fleche.alpha{ left:2px; text-align: left; } .cards .fleche.omega{ right:16px; text-align: right; } .cards .detail p{ margin:5px 0!important; } .cards .card .tt2_capital{ text-align: center; margin: 7px 0 0 0; } .cards .card{ padding:0 16px!important; display:none; } .cards .cards_footer{ background:rgba(40, 190, 170,0.3); text-align: center; } .cards .cards_footer a{ display: block; width:100%; border-bottom:0!important; padding: 7px 0; } .cards .cards_footer p{ margin:0; } .cards .cards_header{ background: rgba(40, 190, 170,0.3); width:100%; } .cards .cards_header a{ border-bottom:0!important; } .cards .cards_header p { margin:0!important; } .cards .cards_main, .cards .cards_footer{ width:100%; } .cards .cards_main{ position:relative; } @media handheld { .cards p{ line-height:120%; } } Naviguez dans les affaires Sarkozy « Karachi Date des faits présumés : 1995 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Financement, justice Motifs de l'enquête : Financement & violation du secret de l'enquête et de l'instruction et violation du secret professionnel Résumé de l'affaire : A l'approche des élections de 1995, le gouvernement d'Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était ministre du budget, aurait accordé des commissions faramineuses lors de ventes d'armes au Pakistan et à l'Arabie saoudite. En échange, des intermédiaires (imposés dans la négociation de ces contrats par le premier ministre et son ministre de la défense François Léotard) auraient rétrocédé une partie des sommes perçues pour financer la campagne présidentielle de M. Balladur, dont M. Sarkozy était porte-parole. Une enquête est par ailleurs ouverte pour "violation du secret de l'enquête et de l'instruction et violation du secret professionnel" après un communiqué de l'Elysée fin 2011 assurant que le nom de M. Sarkozy "n'apparaît dans aucun des éléments du dossier". Or ni le chef de l'Etat ni la présidence ne sont censés avoir accès aux pièces figurant dans un dossier d'instruction. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Si son nom revient de nombreuses fois dans la procédure, Nicolas Sarkozy n'est pour l'instant pas inquiété dans cette affaire. L'enquête a confirmé que M. Sarkozy avait donné son aval à la conclusion des contrats et la rémunération des intermédiaires, même s'il y était, dans un premier temps, farouchement opposé. Cela pourrait lui être reproché. Mais rien ne prouve qu'il ait eu connaissance du fait que ces contrats mirobolants généraient des rétrocommissions.Dans l'enquête ouverte pour violation du secret de l'instruction, M. Sarkozy n'est pas le signataire du communiqué incriminé. Il ne devrait donc pas être poursuivi. Où en est l'affaire : En juin 2014, six personnes ont été renvoyées en correctionnelle dans le cadre de cette affaire, principalement pour "abus de biens sociaux, complicité et recel" tandis que la Cour de justice de la République (CJR) était saisie des cas d'Edouard Balladur et de François Léotard.Les juges ont estimé qu'il appartenait à la CJR, seule compétente pour juger des ministres, de choisir le statut – témoin, témoin assisté ou mis en examen – sous lequel elle souhaitera interroger Nicolas Sarkozy. Sur la base des éléments du dossier, une mise en examen – et a fortiori une condamnation – de M. Sarkozy paraît très improbable. L'enquête pour "violation du secret de l'instruction" est toujours en cours et personne n'est poursuivi pour le moment. Pour en savoir plus :Comprendre l'affaire de Karachi en trois minutes, si vous avez raté un épisode et Nicolas Sarkozy n'est pas tiré d'affaire Bettencourt Date des faits présumés : 2005 Nicolas Sarkozy est hors de cause Type d'affaire : Financement Motifs de l'enquête : Abus de faiblesse, trafic d'influence et recel Résumé de l'affaire : Des enregistrements clandestins pratiqués par leur majordome révèlent notamment que les milliardaires André et Liliane Bettencourt auraient donné des enveloppes d'argent liquide à plusieurs personnalités politiques de droite. De son côté, Mme Bettencourt aurait obtenu des arrangements de l'administration fiscale, alors dirigée par Eric Woerth. Or l'épouse de M. Woerth travaille dans une société qui gère la fortune de Mme Bettencourt. Or, le ministre Woerth avait remis une Légion d'honneur à Patrice de Maistre, homme de confiance de Liliane Bettencourt. En marge de cette affaire principale, le procureur Philippe Courroye ordonné l'examen des communications sur téléphone mobile des journalistes du Monde qui travaillent sur ce dossier. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Quelques mois après avoir été mis en examen en mars 2013 pour "abus de faiblesse", Nicolas Sarkozy a finalement bénéficié d'un non-lieu en octobre de la même année. Les juges d'instruction ont estimé qu'ils ne disposaient pas d'assez d'éléments pour mettre en examen l'ancien chef de l'Etat, comme l'ont été certains de ses proches (l'ex-ministre Eric Woerth, l'homme d'affaires Stéphane Courbit, etc.). Où en est l'affaire : Faute de preuves, Eric Woerth a été relaxé le 28 mai 2015 par le tribunal de Bordeaux dans les deux premiers volets du procès Bettencourt, qui portaient sur des soupçons de recel de "trafic d'influence passif" (c'est à dire sur une éventuelle intervention dans la remise de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre en échange de l'embauche de sa femme dans la société qui gère la fortune de Mme Bettencourt) et d'"abus de faiblesse" envers la milliardaire de 91 ans. Pour en savoir plus :Affaire Bettencourt : pourquoi Nicolas Sarkozy n'ira pas au procèsUn non-lieu pour Nicolas Sarkozy malgré son "comportement abusif"Procès Bettencourt : relaxe pour Eric Woerth, prison pour François-Marie Banier Arbitrage Tapie Date des faits présumés : 2007 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Finance Motifs de l'enquête : Soupçons de pression Résumé de l'affaire : En 2008, Bernard Tapie a perçu 405 millions d'euros de l'Etat après qu'un arbitrage privé – et controversé – a reconnu les torts du Crédit lyonnais dans la vente d'Adidas, qui appartenait à l'homme d'affaires. Ce dernier, ainsi que trois autres personnes, a été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée", tandis que la ministre de l'économie d'alors, Christine Lagarde, a été de son côté mise en examen pour "négligence". De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir fait pression sur Christine Lagarde pour obtenir un arbitrage favorable à Bernard Tapie, qu'il souhaitait remercier de son soutien lors de la campagne de 2007. Mme Lagarde a toutefois toujours soutenu qu'elle n'avait pas agi sur ordre de l'ancien président. Selon nos informations, il semble que Nicolas Sarkozy, très proche de Bernard Tapie qu'il a reçu plusieurs fois à l'Elysée, ait joué un rôle moteur dans le processus ayant abouti à la procédure d'arbitrage. Stéphane Richard, l'ancien chef de cabinet de Christine Lagarde – mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" – a indiqué aux enquêteurs que M. Tapie avait participé à une réunion à l'Elysée destinée à mettre en place la procédure d'arbitrage. Où en est l'affaire : L'arbitrage a été annulé sur la forme par la cour d'appel de Paris le 17 février 2015, en raison de l'intervention litigieuse de l'arbitre Pierre Estoup. Christine Lagarde est mise en examen depuis l'été 2014 pour "négligence" par la Cour de justice de la République, pour ne pas s'être opposée à l'arbitrage. Il y a peu de chances que Nicolas Sarkozy soit inquiété, car il bénéficie à partir de mai 2007 de l'immunité présidentielle. Pour en savoir plus : L'affaire Tapie-Crédit lyonnais, si vous avez manqué un épisodeLes éléments qui ont fait annuler l’arbitrage Tapie-Crédit lyonnaisAffaire Tapie-Crédit lyonnais : vingt ans de procédure pour rien ? Kazakhstan Date des faits présumés : 2010 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Finance Motifs de l'enquête : Soupçons de pression Résumé de l'affaire : Deux juges d'instruction s'intéressent aux dessous de contrats signés en 2010 entre la France et le Kazakhstan, pour près de 2 milliards d’euros. Ces marchés, qui comprennent la fabrication de 45 hélicoptères par Eurocopter, sont susceptibles d’avoir donné lieu au versement en France de rétrocommissions. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir fait pression en 2011 sur le Sénat belge, à la demande du président kazakh, afin d’adoucir le sort judiciaire de trois oligarques d’origine kazakhe poursuivis en Belgique, et de permettre la conclusion de ces mirifiques contrats. L'un de ses anciens conseillers à l'Elysée est également suspecté d'avoir touché des pots-de-vin. Où en est l'affaire : L'affaire n'en est qu'à ses débuts. Deux intermédiaires et une avocate niçoise, suspectés d’avoir permis le versement d’importantes rétrocommissions, ont été mis en examen en septembre 2014. Jean-François Etienne des Rosaies, chargé de mission à l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, a également été mis en examen en mars 2015 pour "corruption publique d'agent étranger". Pour en savoir plus : Les hélicoptères du Kazakhstan, l’affaire d’Etat qui inquiète Sarkozy Sondages de l'Elysée Date des faits présumés : 2007 Nicolas Sarkozy est hors de cause Type d'affaire : Politique Motifs de l'enquête : Favoritisme, détournements de fonds publics, complicité et recel de ces délits Résumé de l'affaire : Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, l'Elysée est soupçonné d'avoir passé plusieurs marchés de manière irrégulière pour la fourniture de sondages, contractés auprès des sociétés de deux conseillers du président, Patrick Buisson et Pierre Giacometti. L'affaire a connu de très nombreux rebondissements judiciaires. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy bénéficie de l'immunité présidentielle, mais pas les membres de son cabinet, comme a fini par trancher la Cour de cassation le 19 décembre 2012. Où en est l'affaire : Une enquête ouverte fin 2010 est toujours en cours sur les conditions d'attribution de ces marchés. Six anciens collaborateurs de la présidence de la République ont été placés en garde à vue dans ce cadre le 3 juin 2015, dont les anciens secrétaires généraux de l'Elysée (Claude Guéant et Xavier Musca), l'ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy (Emmanuelle Mignon) et trois anciens conseillers (Jean-Michel Goudard, Julien Vaulpré et Jean-Baptiste de Froment). La justice a également découvert que Patrick Buisson avait effectué clandestinement des enregistrements de nombreuses réunions confidentielles avec Nicolas Sarkozy. Pour en savoir plus : L'interminable saga des sondages de l'Elysée Sondages de l'Elysée : les juges sur la piste des bandesSondages de l’Elysée sous Sarkozy : fin de garde à vue pour Guéant, Musca et Mignon Bygmalion Date des faits présumés : 2012 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Financement Motifs de l'enquête : Abus de confiance et financement illégal de campagne électorale Résumé de l'affaire : L'UMP et l'agence de communication Bygmalion sont soupçonnées d'avoir établi des fausses factures pendant la campagne présidentielle de 2012 pour cacher un dépassement de 18,5 millions d'euros du plafond légal des dépenses électorales. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Bien qu'il persiste à répéter qu'il n'a jamais eu connaissance du système de fausse facturation et qu'il n'a appris le nom de Bygmalion qu'après la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy serait désormais directement dans le collimateur des enquêteurs avec l'ajout de l'infraction de "financement illégal de campagne électorale", qui vise le candidat lui-même. Où en est l'affaire : Une information judiciaire est en cours. Outre l'avocat de l'UMP Philippe Blanchetier, cinq anciens cadres de l'UMP ont été mis en examen pour "abus de confiance et "faux et usage de faux" : Eric Cesari (ex-directeur général du parti), Fabienne Liadzé (ex-directrice financière), Pierre Chassat (ex-directeur de la communication), Guillaume Lambert (ex-directeur de campagne de M. Sarkozy) et Philippe Briand (ex-trésorier de campagne). Trois anciens responsables de Bygmalion sont poursuivis pour le seul motif de "faux et usage de faux" : les cofondateurs Bastien Millot et Guy Alvès ainsi que Franck Attal, ex-patron de la filiale événementielle Event & Cie. L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Franck Louvrier, a été placé en garde à vue le 7 mai 2015. Pour en savoir plus :Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy directement menacé L'affaire Bygmalion, si vous avez raté un épisodeLes protagonistes de l'affaire Bygmalion-UMP Ecoutes / trafic d'influence Date des faits présumés : 2013 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Justice Motifs de l'enquête : Corruption active et recel de violation du secret professionnel Résumé de l'affaire : Alors qu'il est en attente d'une décision cruciale de la justice concernant la possibilité d'utiliser ses agendas présidentiels dans plusieurs affaires (Tapie, Karachi), Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir cherché, via son avocat Me Thierry Herzog, à influencer un juge, Gilbert Azibert, pour se renseigner sur le sens de leur décision, en échange d'une aide pour obtenir un poste à Monaco. Les juges ont placé sur écoute Nicolas Sarkozy et découvert à cette occasion qu'il utilisait un second téléphone portable, au nom de "Paul Bismuth". De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy a été mis en examen début juillet pour "corruption active", "trafic d'influence" et "recel de violation du secret professionnel". Il risque jusqu'à dix ans de prison. Auparavant, son avocat, Me Thierry Herzog, et M. Azibert, avaient eux aussi été mis en examen. Où en est l'affaire : La mise en examen de Nicolas Sarkozy le 1er juillet 2014, suspendue pendant quelques mois, a été réactivée le 7 mai 2015 par la cour d'appel de Paris, qui a validé la légalité des écoutes dont il a fait l'objet. Pour en savoir plus :Affaire des écoutes : ce qui est reproché à Nicolas SarkozyEcoutes de Sarkozy : qui sont les protagonistes de l'affaire ?Pourquoi Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruptionTrafic d’influence : la justice valide la procédure de mise en examen de Nicolas Sarkozy Amende des comptes de campagne Date des faits présumés : 2012 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Financement Motifs de l'enquête : Abus de confiance, complicité et recel Résumé de l'affaire : Après le rejet de ses comptes de la campagne de 2012 par le Conseil constitutionnel, en juillet 2013, Nicolas Sarkozy aurait dû payer lui-même, en tant que candidat, l'amende de 363 615 euros correspondant au dépassement du plafond des dépenses de campagne. Or, contrairement aux dispositions du code électoral, c'est l'UMP qui a payé cette amende. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy est directement visé par une information judiciaire du parquet de Paris pour "abus de confiance", "complicité" et "recel". Où en est l'affaire : Nicolas Sarkozy a remboursé l'amende à l'UMP le 1er décembre 2014, ce qui n'a pas empêché les juges d’instruction de l'entendre le 1er avril 2015 et de le placer sous le statut de témoin assisté. Le parquet a requis le 13 juillet un non-lieu pour l'ex-président, estimant ne pas pouvoir établir l'intentionalité de l'abus de confiance.Jean-François Copé et Catherine Vautrin (ex-trésorière de l'UMP) ont, de leur côté, été mis en examen pour abus de confiance. Pour en savoir plus : UMP : cet embarrassant chèque de 363 615 eurosComprendre l'affaire des pénalités de campagne de l'UMPAffaire des pénalités de Sarkozy payées par l’UMP : le parquet requiert le non-lieu Financement libyen Date des faits présumés : 2005 Nicolas Sarkozy pourrait être inquiété Type d'affaire : Financement Motifs de l'enquête : Corruption active et passive, trafic d'influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, blanchiment, complicité et recel de ces délits Résumé de l'affaire : Le clan sarkozyste, alors à l'Elysée, est soupçonné d'avoir organisé un financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par le dictateur libyen Mouammar Kadhafi. L'homme d'affaires Ziad Takieddine, ancien très proche de plusieurs responsables de droite comme Brice Hortefeux et Jean-François Copé, aurait servi d'intermédiaire. Le site Mediapart a révélé l'affaire pendant l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2012 et met en avant un document d'un ex-dignitaire libyen censé prouver ce financement illégal, dont la validité est contestée. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy n'est pour l'instant pas mis en cause directement dans cette affaire, dont l'instruction est encore en cours. Il a porté plainte contre Mediapart pour « faux et usage de faux » ainsi que pour « publication de fausses nouvelles » après la révélation de la note libyenne. Où en est l'affaire : Une information judiciaire contre X a été ouverte par le parquet de Paris en avril 2013. Le juge Van Ruymbeke, qui enquête déjà sur l'affaire Karachi, a auditionné Ziad Takieddine, qui, s'estimant trahi par ses anciens amis de l'UMP, a affirmé qu'il « existe des preuves » du financement illégal. Claude Guéant, ancien secrétaire général de l'Elysée, a été mis en examen le 8 mars 2015 pour "faux et blanchiment", à cause des soupçons pesant sur un virement de 500 000 euros reçu sur son compte en 2008, qu'il justifie par la vente de tableaux flamands. Pour en savoir plus :Sarkozy et la Libye : si vous n'avez rien suiviFinancement libyen de la campagne de Sarkozy : des accusations mais pas de preuvesAffaire Karachi : Ziad Takieddine, l'embarrassant ami des proches de Sarkozy » › Voir la version complète nombre_affaires = 9; var fiche_depart = 8; // 1 : Karachi // 2 : Bettencourt // 3 : Tapie // 4 : Kazakhstan // 5 : sondages // 6 : Bygmalion // 7 : écoutes/trafic d'influence // 8 : amende campagne // 9 : financement libyen document.getElementById("fleche_back").querySelectorAll("p")[0].addEventListener("click", function(){ fiche_depart--; switchCard() } ); document.getElementById("fleche_next").querySelectorAll("p")[0].addEventListener("click", function(){ fiche_depart++; switchCard() } ); function switchCard(){ if(fiche_depart == 1) { document.getElementById("fleche_back").querySelectorAll("p")[0].style.display = 'none'; } else { document.getElementById("fleche_back").querySelectorAll("p")[0].style.display = 'block'; } if(fiche_depart == nombre_affaires) { document.getElementById("fleche_next").querySelectorAll("p")[0].style.display = 'none'; } else { document.getElementById("fleche_next").querySelectorAll("p")[0].style.display = 'block'; } for(var i = 0; i document.getElementsByClassName("cards_container")[0].querySelectorAll(".card")[i].style.display = 'none'; } document.getElementById("card"+fiche_depart).style.display = 'block'; } switchCard() Simon Piel Journaliste au Monde Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde De Kirby à la Wii : les principales réalisations de Satoru Iwata chez Nintendo Satoru Iwata, le PDG de Nintendo, est mort A l’origine de Kirby On a testé pour vous… « Kirby et le pinceau arc-en-ciel », le jeu tactile de la Wii U La DS, digne descendante de la Game Boy La New 3DS de Nintendo, console de transition La révolution Wii Alors que les consoles de salon des concurrents se tournent vers un public plus mature, Satoru Iwata sort, en 2006, la Wii, destinée à un public plus large et familial. Elle introduit notamment une nouvelle manette sans fil, équipée d’un accéléromètre, permettant au joueur d’interagir avec la console par ses mouvements. Censée redresser les ventes après l’échec de la Game Cube, la nouvelle console tient ses promesses : plus de 100 millions d’exemplaires seront écoulés, en faisant la console de salon la plus vendue de l’histoire de Nintendo. Son héritière, la Wii U, sortie en 2012, se révélera, en revanche, un échec commercial cinglant.Lire : Nintendo dans le rouge à cause de la Wii ULe pari des Amiibo A quoi servent les Amiibo, figurines lancées par Nintendo ? Les chantiers enclenchés : l’arrivée sur smartphones et une nouvelle console Vague d’hommages après la mort de Satoru Iwata, PDG de Nintendo Facebook et Firefox s’en prennent à Adobe Flash après la découverte de nouvelles failles de sécurité Florian Reynaud Adobe Flash, le programme très utilisé permettant de faire tourner des animations et vidéos dans les navigateurs Web, s’est fait de nouveaux ennemis. En cause : des failles importantes utilisées par le fabricant de logiciels espions Hacking Team découvertes à la suite de la diffusion de nombreux documents volés à l’entreprise. Ces failles dites « zero day » (non encore rendues publiques) permettaient à Hacking Team d’exécuter du code malveillant sur un ordinateur en passant par Flash. Adobe a commencé à colmater les brèches dès leur signalement, et a désormais diffusé les patchs de correction à ses utilisateurs.Mais plusieurs acteurs du Net ont sauté sur l’occasion pour dénoncer les problèmes de sécurité de Flash. « Il est temps pour Adobe d’annoncer la date de péremption de Flash », a dit sur Twitter Alex Stamos, responsable de la sécurité de Facebook.De son côté, le navigateur Mozilla Firefox empêche temporairement le fonctionnement du programme. « Toutes les versions de Flash sont bloquées par défaut dans Firefox à partir de maintenant », a fait savoir Mark Schmidt, un des responsables du navigateur, mardi 14 juillet. Il a dit que le programme sera réautorisé une fois que toutes les failles auront été corrigées. « Rien ne repose plus sur Flash que les logiciels malveillants », a-t-il ajouté.Un programme mal-aiméCes ingénieurs de Facebook et de Firefox ne sont pas les seuls détracteurs de Flash. Parmi les plus importantes, Apple : Flash est aujourd’hui encore bloqué sur iPhone et iPad. En avril 2010, Steve Jobs, PDG de l’entreprise, avait publié un texte expliquant pourquoi il s’opposait à la technologie sur les mobiles d’Apple. « Symantec a récemment désigné Flash comme ayant un des pires bilans de sécurité de 2009 », écrivait-il à l’époque.Depuis 2011, un mouvement nommé « Occupy Flash » appelle à la fin de ce programme qui serait dépassé et trop dangereux. « Flash Player est mort. Son temps est passé. Il est plein de bugs, plante beaucoup, nécessite constamment des mises à jour de sécurité », affirme le manifeste du mouvement. Occupy Flash demande aux internautes de désinstaller le logiciel sur leur ordinateur et de privilégier les technologies concurrentes quand le choix leur est proposé. Le mouvement les invite également à militer auprès des sites Internet qui utilisent Flash pour qu’ils évoluent vers d’autres outils.La plupart des détracteurs arguent aussi que Flash est un outil qui appartient et est entièrement géré par une entreprise privée, Adobe, alors que le HTML5 est un standard du Web. Florian Reynaud Journaliste au Monde Le Koweït impose un fichage ADN à toute sa population • Mis à jour le 15.07.2015 à 15h57 Au Koweït, l’Etat islamique s’attaque à l’un des plus vieux lieux de culte chiites Par ailleurs, les députés koweïtiens ont créé un fonds d’urgence de 400 millions de dollars (363 millions d’euros) afin de financer ce dispositif. Le Parlement a également prévu des sanctions d’un an de prison et jusqu’à 300 000 dollars d’amende (272 000 euros) pour tout Koweïtien refusant de se soumettre au fichage ADN.Une loi inéditeSi de nombreux pays ont des bases de données qui gardent une trace de l’ADN de toute personne ayant été déclarée coupable d’un crime, cette loi est la première du genre à rendre obligatoire la collecte de l’ADN pour tous les citoyens. Une mesure inédite qui suscite la controverse quant à la protection de la vie privée et sur l’utilisation que la police peut faire de ces données.Une telle disposition législative serait impossible à adopter par les parlements des pays européens. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait empêché le Royaume-Uni de mettre en place un fichage de ce type en 2008. Les juges avaient alors considéré que le maintien d’un échantillon d’ADN pour un délit non pénal « ne pouvait pas être considéré comme nécessaire dans une société démocratique ». L’AFP lance un nouveau mouvement de grève pour les prochaines vingt-quatre heures • Mis à jour le 15.07.2015 à 16h05 L’Agence France-Presse reste sous la menace de la grève Emmanuel Hoog : « Nous voulons développer la couverture live de l’actualité » En Grèce, les fonctionnaires « trahis » se mobilisent contre l’accord avec les créanciers • Mis à jour le 15.07.2015 à 15h48 Elisa Perrigueur (envoyée spéciale) Le comité central de Syriza rejette l’accord, renforçant la pression sur le Parlement grec Ce que la Grèce a accepté en contrepartie de l’aide financière Aujourd’hui, Grigoris est là pour « lutter contre l’application de ce nouveau mémorandum antipeuple qui affectera davantage le droit et la sécurité des travailleurs ». Il ne s’attendait pas à ce que son premier ministre, Alexis Tsipras, accepte cet accord dont il dénonce de nombreux points, « l’augmentation de l’âge du départ à la retraite, les privatisations… ». Et prédit : « A partir de septembre, on ressentira encore plus les effets. Les écoles, les hôpitaux seront en sous-effectifs en raison des départs en retraite non remplacés. » Grigoris Calomiris croit en une mobilisation, ce mercredi. « Les 61 % de non au référendum [du 5 juillet 2015, concernant les mesures des créanciers] m’ont redonné courage. » Sur les murs autour de la place Klathmonos, des affiches à moitié déchirées appelant à voter « oxi » (non) au référendum sont toujours placardées. Elles sont presque d’un autre temps. Dans la foule, les mobilisés veulent montrer leur détermination mais certains perdent espoir. Nikos Ktetsis avait voté non au référendum. Ce salarié d’une municipalité en banlieue d’Athènes s’est senti « trahi » par l’annonce de ce nouveau mémorandum. Cet électeur de Syriza se lasse de cette « continuité de la politique d’austérité depuis cinq ans ». Pour lui, cette grève du public est « importante et symbolique ». Il s’agit de la première grève du secteur sous le gouvernement Tsipras. Alexis Tsipras : « J’assume la responsabilité d’un texte auquel je ne crois pas » Le quotidien des Grecs dans un pays sans cash Pendant ce temps-là, sur la place Klathmonos, des particuliers font la queue devant une agence Alpha Bank. C’est désormais un rituel, qui pourrait encore durer encore longtemps : « L'ouverture des banques dépend de l'approbation de l'accord, qui aura lieu dans un mois », a averti Alexis Tsipras mardi. Selon Nikolaos Georgikopoulos, économiste du centre de recherches grec Kepe, la fermeture des banques coûterait quelque 400 à 500 millions euros par mois à l’économie grecque. Elisa Perrigueur (envoyée spéciale) Journaliste au Monde Paris roule désormais pour les “food trucks” Les migrants sont nombreux à passer la frontière terrestre bulgare, porte d’entrée de l’Europe. En 2015, 5 486 étrangers, majoritairement syriens, ont pénétré dans le pays le plus pauvre de l’Union européenne, soit trois fois plus que sur la même période de l’année précédente. La moitié d’entre eux sont venus clandestinement, malgré la présence d’un mur de barbelés de 30 kilomètres barrant une portion de la frontière avec la Turquie. Les autorités prévoient de prolonger ce rempart “anti-migrants” de 130 kilomètres, afin de “contrôler” les arrivées. --> 154 le nombre d’entrepreneurs à avoir candidaté lors de l’appel à projet lancé par la ville. 8% la redevance dont devront s’acquitter les “food trucks” sur leur chiffre d’affaires Phénomène de mode pour les uns, véritable demande pour les autres, les camions de restauration fleurissent depuis quelques années au pays de la gastronomie. Paris, encore frileuse il y a peu à installer ces “popotes roulantes”, a décidé d’allouer à plus de cinquante d’entre elles vingt emplacements dédiés pendant un an. Qu’on les nomme “food trucks”, “popotes roulantes” comme au Québec ou encore camions de restauration, ils sont de plus en plus nombreux à Paris, en banlieue et en province – quelque 350 dont une centaine dans la capitale –, à sillonner les rues. Ils proposent des repas sur le pouce à des urbains pressés, paradoxalement prêts à faire parfois trois-quarts d’heure de queue, séduits par une cuisine de qualité décomplexée, exotique et métissée, faite devant eux pour un ticket moyen estimé à 10 euros. On retrouve ces commerces nomades sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Track the truck, Pouet-pouet.com...), vitrines essentielles à leur existence, leur permettant de communiquer où et quand ils délivreront leur précieuse cargaison. Les burgers, dont les estomacs français raffolent (ils en ont englouti 1,07 milliard en 2014*), tiennent le haut du pavé – ceux du Camion qui fume de Kristin Frederick ont lancé la mode en 2011, et doivent même s’installer “en dur” dès septembre 2015 dans le quartier de la Bourse. Mais ils ont été rejoints par une multitude d’offres qui permettent de faire un rapide tour du monde au pied de chez soi, ou presque : des crêpes bretonnes à l’exotisme de galettes au maïs vénézuéliennes ou indiennes à base de farine de riz, en passant par les bagels, falafels, boulettes, banh mi (sandwich vietnamien), padthaï, pâtes italiennes, mozzarellas, fish & chips revisités, gaufrettes salées et autres cafés gourmands, ou encore les bocaux de Marc Veyrat… Certes, le camion à pizzas de papa n’a pas dit son dernier mot, mais ses petits frères biberonnés à la communication 2.0 sont désormais bien installés dans le paysage. Une tendance qui ne devrait pas se démentir dans les prochaines années. “Les food trucks représentent plus que de la nourriture, c’est aussi un état d’esprit. Le rapport de proximité avec le client est très important – une tendance que l’on retrouve dans les restaurants qui ont ouvert leur cuisine sur la salle”, explique Rémy Lucas, psychosociologue de l’alimentation et membre fondateur de l’association Street Food en mouvement avec le chef étoilé Thierry Marx qui voit dans la cuisine de rue une “alternative à la malbouffe”. ATTENTION à L’EFFET DE MODE Originaire de la presqu’île de Crozon, dont il a voulu mettre la cuisine à l’honneur dans son Breizh truck, Romain Dunglas travaille des produits frais de Les fermes de Gally (Yvelines) et est associé avec des enseignes bretonnes (Produits en Bretagne, etc.). Cet ancien gérant de brasserie rappelle que son activité est “saisonnière”, “difficile”, - depuis 2013, “cinq trucks bretons ont mis la clé sous la porte” - et voit d’un bon œil une installation pérenne dans Paris. “On ne se lance pas dans la cuisine de rue pour faire fortune”, souligne Rémy Lucas. Un avis relayé par Jean Terlon, qui, s'il juge positivement l'installation de camions cantines dans des zones où il n'existe aucune restauration, est réservé quant à "cet effet de mode médiatique surdimensionné” qui attire alors que l’activité est “difficilement rentable”. Une concurrence déloyale ? La mairie de Paris, sous la précédente mandature, s’était montrée peu encline à accompagner cette flottille. Décrocher le sésame pour stationner sur le domaine public relevait du parcours du combattant, ceux-ci étaient délivrés au compte-gouttes – seuls trois camions en bénéficiaient dont quelques places sur des marchés. Le reste des véhicules se partageait entre partenariat privés (sièges d'entreprise, MK2 Bibliothèque, etc.) moyennant redevance élevée (jusqu’à 20 % du chiffre d’affaires) et participation à des événements ponctuels (Foire de Paris, Stade de France, festivals, etc.). Pourtant assaillie de demandes (plus de 250 en dix-huit mois comptabilisées fin 2014), la mairie rechignait à s’emparer de la question, jugeant à l’instar de Lyne Cohen-Solal, ancienne adjointe au maire de Paris chargée du commerce, de l'artisanat et des métiers d'art [aujourd'hui conseillère municipale du 5e arrondissement], qu’il s’agissait “d’une concurrence déloyale pour les restaurants classiques qui payent un loyer et des taxes", et qui rappelait que la capitale comptait plus de 10 000 points de restauration et de boulangeries. Jean Terlon, vice-président de l'UMIH-restauration (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, premier syndicat patronal du secteur), avait pointé à l’époque le vide juridique dans lequel évoluaient les premiers food trucks de la capitale, appelant à une nécessaire réglementation en la matière. Interrogé, il déclare cependant que l'existence de cette forme de cuisine “n'est pas en concurrence directe avec la restauration traditionnelle”. Ce restaurateur à Longjumeau reconnaît être plutôt minoritaire dans une profession qui ne voit pas toujours d’un bon œil la multiplication de ces points de vente ambulants, qui n’ont pas les mêmes contraintes, notamment en termes de coût (location commerciale, fiscalité locale, etc.). Dominique Bénézet, délégué général du Syndicat national de l'alimentation et de la restauration rapide (Snarr), qui regroupe plus de 150 enseignes, et pour lesquelles les camions représentent une concurrence directe, met l'accent, de son côté, sur la nécessité de règles communes en matière de droit du travail (respect de la convention collective de la restauration rapide) et de respect des règles d'hygiène, avec des contrôles identiques. "Il ne faut pas que les règles de concurrence soient faussées et que les règles juridiques et fiscales entraînent une distorsion de concurrence." Dans Snacking.fr, l’avocat David Reingewirtz rappelle que les food trucks “sont soumis à des réglementations multiples”. --> --> --> --> Changement de cap à l’Hôtel de Ville Lors de ses vœux en janvier, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait déclaré vouloir créer des emplacements publics pour les food trucks, afin de structurer cette forme de restauration et tenter de calmer l’inquiétude de la profession. Vœu exaucé lors du vote fin juin par le conseil de Paris de l’attribution de vingt espaces publics à partir de juillet et pour une durée d’un an, renouvelable, à 56 camions de restauration mobiles – nouveaux ou déjà en activité – choisis sur dossier après un appel à candidatures lancé en avril qui a réuni plus de 150 postulants. Jean Terlon voit dans cette installation autorisée “une première étape sur la voie d’une existence juridique nationale”, tout comme Kristin Frederick, présidente de Street Food en mouvement. Kristin Frederick, fondatrice du "Camion qui fume" et présidente de "Street Food en mouvement" Les emplacements, répartis sur dix arrondissements parisiens (1er, 10e, 11e, 12e, 13e, 14e, 15e, 17e, 19e, 20e), ont été définis en tenant compte de "la commercialité des rues", explique la mairie, en cherchant à "combler des carences dans l'offre de restauration rapide de qualité", comme près de certains équipements sportifs (Charléty, Aquaboulevard) ou encore près de l’hôpital européen Georges-Pompidou. Les food trucks reverseront à la Ville de Paris 8 % de leur chiffre d'affaires hors taxes ou un minimum garanti, de 70 à 135 euros, pour chaque plage d'occupation en fonction du degré de commercialisation estimé du site (faible, moyenne et forte rentabilité). Un chiffre jugé élevé par les “food truckers”, basé sur le ratio loyer-chiffre d’affaires appliqué dans la restauration, et qui attendent tous de tester les emplacements. 56 “food trucks” sélectionnés par la mairie de Paris Membre de l’Association des restaurateurs de rue indépendants, Cyril Dedieu, fondateur de Bügelsky en 2012 – food truck sélectionné qui propose de “véritables bagels de boulanger” et du pastrami traditionnel – estime qu’il était temps que Paris autorise plus de food trucks dans ses rues.Selon lui, “il n’y a pas concurrence déloyale, mais simple concurrence” vis-à-vis des établissements de restauration. Pour les créateurs d’Aji Dulce, premier truck à proposer de la cuisine vénézuélienne traditionnelle, surtout dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis depuis un an, avoir décroché un emplacement dans la capitale est “positif, nous allons être plus sûrs de notre activité”. “C’est l’occasion d’avoir plus de visibilité”, explique Daniela Baland Aldrey, ancienne journaliste, désireuse de faire connaître les plats de son pays où la cuisine de rue est courante. Avec son associé Luis Alfredo Machado formé chez Cordon Bleu Paris, ils achètent leurs légumes sur les marchés du Val-de-Marne à des producteurs locaux, pour une “cuisine familiale” dans leur camion qu’ils qualifient de “restaurant à quatre roues”. --> --> --> Qui sont-ils ? Bien fait, Waffeganger, Max & Brittany, Season's, Masterchef, Mes bocaux, Mozza and co', Risi & Bisi, So food toit, Daily Wagon, Le cou de la girafe, Bügelski, Aji Dulce, Canard huppé, CAB (Camion à burgers), Thai la route, French Toque, Caféine Café out, Banh Mi, My Tube, Tooqtooq, Super fringale, Mancora, Borky Family, Authentic falafel, Si Senor, Larry's, Wagy, Camion gourmand, Un ange à table, Street food & terroirs, Midi à l'atelier, MT delights, Street parade, DODA, Cabane cape cod, Mijote et sucrine, J'ai la dalle, Bagel qui roule, Cony's, Bien fait, LGDORL, Deli's Street, Pat mobile, Beau caillou, Epice & love, Breizh truck, 1990, Saboroso, Karibo, In the mood for trucks, Camion à boulettes, Bud's deli, Bol de riz, Crous Paris, Crêpe car. Du beau, du bon, du bio Au menu d’Aji Dulce, en cet après-midi du 2 juillet sur le parvis de la gare Montparnasse, l’arepa - galette de maïs au four cuite au dernier moment pour ne pas qu’elle durçisse – garnie de viande ou poisson et de légumes. “Nous proposons deux recettes différentes chaque jour. Les Français sont curieux et font attention à ce qu’ils mangent. Ils sont rassurés de nous voir cuisiner sur place.” Une jeune femme s’enquiert de savoir où elle pourra les retrouver le lendemain ; une femme savoure un bienmesabe, le gâteau à la noix de coco maison… La ville répond à une demande des Parisiens : une récente étude** estime que 82 % des personnes interrogées souhaitent que cette offre se développe davantage. Aussi, elle a souhaité "pérenniser ce mode de restauration" avec une "véritable offre diversifiée". “Le client d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. Il n’est plus le consommateur de masse des années 1960 et 1970. Il recherche la qualité et la proximité. Il est exigeant et expert. Il bouge, il compare, il teste... De plus en plus, c’est au commerce d’aller à sa rencontre et non plus l’inverse”, peut-on lire dans un rapport de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris publié en avril et intitulé “Le commerce non sédentaire, un atout pour nos villes”. Le cahier des charges – établi avec les associations de food trucks, les restaurateurs, la fédération des boulangers – prévoit de respecter toute une série de critères : des projets originaux, des véhicules esthétiques et propres – ils sont conformes au plan pollution de la ville entré en vigueur début juillet –, la vente de produits frais issus de l'économie sociale et solidaire, locaux ou biologiques, le respect des règles d'hygiène et de propreté, et l'emploi de matérieux recyclables (vaisselle, emballages). Certains camions de restauration mobiles ont été labellisés par le Centre régional de valorisation et d’innovation agricole et alimentaire d’Ile-de-France (Cervia) dans le cadre d’une initiative “Cuisine de rue, mangeons local”. StreetFood & terroirs est même finaliste de la 4e édition du concours régional de l’innovation alimentaire de Paris Ile-de-France pour être allé à la rencontre des producteurs franciliens et avoir privilégié les circuits courts pour des recettes aux accents sud-américains avec des produits frais et locaux, jusque dans les boissons proposées. En lien avec la préfecture de police, des contrôles réguliers (Ville de Paris et répression des fraudes) doivent être effectués afin de s’assurer que tous les camions respectent leurs engagements et les prescriptions règlementaires, dont le non-respect pourra entraîner le retrait des autorisations. A l’issue de cette première année d’exploitation, un bilan sera réalisé pour analyser la pertinence des emplacements, leur possible évolution sur la base notamment des préconisations des mairies d’arrondissements, et la qualité des offres culinaires proposées. Rendez-vous dans un an. *source GIRA conseil TROIS QUESTIONS A REMY LUCAS psychosociologue de l’alimentation et membre fondateur de Street Food en mouvement Pourquoi cet engouement autour de la cuisine de rue ? Les Français ont envie de nourritures alternatives, un peu moins classiques, structurées. Il existe un décalage entre l’image que les Français ont de leur cuisine et la réalité de leurs envies. Le repas gastronomique à la française a été classé au patrimoine immatériel de l’Unesco en 2010. En 2011, les premiers food trucks arrivent, proposant une nourriture facile, nomade, métissée, au coin de la rue. On veut manger vite, mais la forme même de la distribution amuse. Les food trucks représentent plus que de la nourriture, c’est aussi un état d’esprit. La salle, c’est la rue, le rapport de proximité avec le client est très important – une tendance que l’on retrouve dans les restaurants qui ont ouvert leur cuisine sur la salle. Quelle réalité sur le terrain ? Ce nouvel eldorado attire mais il a déçu nombre de jeunes entrepreneurs. C’est compliqué de gagner sa vie avec un camion de restauration mobile. Il faut du temps pour se faire une clientèle, les contraintes de fabrication sont nombreuses, l’hygiène très rigoureuse, les problèmes mécaniques fréquents, etc. La cuisine de rue n’est pas un business pour faire fortune, mais ça peut être un tremplin, comme ouvrir un restaurant pour certains… ou un style de vie. Une tendance pour les années à venir ? Jusqu’à présent, la cuisine proposée est en majorité exotique, il y a une logique à aller voir ce qu’il se passe ailleurs. Mais on pourrait s’intéresser à des nourritures plus proches du patrimoine culinaire français et de ses savoir-faire. On pourrait avoir un camion étoilé. Je rêve que les artisans de bouche jouent la carte des produits dans un food truck… C’est une tendance de toute façon appelée à durer. Et la Ville de Paris envoie un signal fort. TexteAnne Guillard Photos/vidéosPierre Bouvier / Bernard Monasterolo L’avion « Solar Impulse 2 » ne volera plus jusqu’en 2016 • Mis à jour le 15.07.2015 à 15h39 Solar Impulse, un modèle pour l’innovation en entreprise   Droit à l’oubli : la France en tête des demandes • Mis à jour le 15.07.2015 à 13h44 Morgane Tual Comment Google applique le « droit à l’oubli » en Europe Facebook, YouTube et Badoo touchésLes sites les plus touchés par ces déréférencements sont les principaux réseaux sociaux, tels que Facebook, Twitter, Google+ ou encore YouTube. Sont également concernés les sites agrégeant des informations sur les personnes, comme ProfileEngine, Yasni, 192.com, mais aussi le site de rencontres Badoo.Google donne des exemples, anonymes, de requêtes reçues ces derniers mois. En France, un prêtre condamné pour détention d’images pédophiles a souhaité, en vain, faire désindexer des articles sur le sujet. En Italie, une femme a pu faire retirer des articles de plus de dix ans sur le meurtre de son mari, dans lesquels son nom était mentionné. En Grande-Bretagne, un fonctionnaire a exigé le retrait d’une pétition réclamant sa démission. Google n’a pas accédé à sa demande.En France, 224 demandes liées à des politiquesToutefois, les requêtes concernant des « crimes sérieux » ou des personnalités publiques sont très marginales. C’est ce que révèle le Guardian qui, en fouillant dans le code source de la page de Google présentant ces chiffres, a trouvé des données que le géant du Web n’avait pas rendues publiques, portant sur les trois quarts des requêtes – ces données ont depuis été supprimées. On en apprend plus sur le type de requêtes effectuées, et on découvre notamment que plus de 95 % des demandes concernent des informations relatives à la vie privée, comme des photos dénudées ou d’autres contenus embarrassants.Ce chiffre grimpe à 98,3 % en France, où les requêtes concernant les « crimes graves » n’atteignent que 0,6 %. On découvre aussi dans ces chiffres que 224 demandes en France étaient liées à des politiques, dont 66 ont été acceptées. Cent quatre-vingt-onze étaient liées à des « personnalités publiques » – chefs d’entreprises, artistes, sportifs… A noter que l’Italie est en première position sur les demandes pour « crimes grave », avec pas moins de 12 % des requêtes, et la Roumanie en tête des demandes « politiques ».Chacune d’entre elles est examinée individuellement, et les employés de Google, épaulés par des juristes, doivent trancher. Google donne quelques précisions sur les critères d’acceptation :« Lors de l’examen d’une demande, nous regardons si les résultats contiennent des informations obsolètes ou incorrectes sur la personne. Nous regardons également si les informations que nous conservons dans nos résultats de recherche sont d’intérêt public ou non, si elles sont associées à des escroqueries financières, à des fautes professionnelles, à des condamnations en justice ou aux actions publiques de représentants du gouvernement (élus ou non élus). » Morgane Tual Journaliste au Monde A Monaco, un taux de réussite de 100 % au bac • Mis à jour le 15.07.2015 à 14h10 Le gouvernement princier de Monaco s’est félicité des « performances exceptionnelles » de ses lycéens : leur taux de réussite a atteint 100 % au bac général comme au bac technologique 2015, et 85 % d’entre eux ont obtenu une mention. Une première, après une très bonne année 2014 (99,2 % de réussite).Ils n’étaient que 261 élèves à passer cette année le bac général dans la principauté : tous l’ont obtenu, dont 220 avec une mention – 77 « très bien », 70 un « bien », et 73 « assez bien », précise un communiqué du gouvernement princier.87,8 % de réussite pour toutes les académiesMême réussite pour les élèves qui ont passé le bac technologique : 100 % de reçus, avec 49 des 51 diplômés décrochant une mention (soit un taux de 96 %). Dans la section hôtelière, le taux de réussite atteint « seulement » 95 %, avec 19 reçus sur 20 candidats. Le taux de réussite dans les bacs professionnels s’établit quant à lui à 98 % (96 reçus sur 98).Le taux de réussite au baccalauréat 2015 s’est élevé à 87,8 % au niveau de la France entière, stable sur un an (– 0,1 point), selon les chiffres quasi définitifs publiés samedi, après les oraux de rattrapage, par le ministère de l’éducation nationale. Les conseils de François Rebsamen aux employeurs pendant la canicule • Mis à jour le 15.07.2015 à 12h45 Le gouvernement anticipe l’épisode de canicule à venir. Le ministre du travail, François Rebsamen, a appelé mercredi 15 juillet les chefs d’entreprise à aménager les horaires des salariés les plus exposés à la chaleur.« [M. Rebsamen] demande aux chefs d’entreprise de prendre les mesures qui s’imposent, en lien avec leurs représentants du personnel [en vue du] nouvel épisode caniculaire [prévu] dans les prochains jours. »Il recommande notamment « d’aménager les horaires de travail » pour « limiter l’exposition aux températures les plus fortes de la journée, notamment lorsque les travaux sollicitent un effort physique soutenu et/ou exposent à de très fortes températures ». Le ministre cite par exemple les « travaux en toiture », l’exposition « directe et prolongée au soleil » et les « travaux sous des hangars non isolés ».Il préconise également de « reporter les tâches les plus pénibles, ou exposant les travailleurs aux fortes chaleurs, dès lors qu’elles ne présentent pas d’urgence » et d’assurer « un approvisionnement régulier et facile d’accès en eau ».« Les inspecteurs du travail (…) sont mobilisés pour vérifier que les conditions de travail des salariés les plus exposés soient aménagées en conséquence. »Lire nos explications : Pourquoi la canicule peut aussi provoquer des accidents industriels Les inspecteurs du travail veillerontM. Rebsamen rappelle par ailleurs qu’il existe des mécanismes d’indemnisation en cas d’aménagement du temps de travail, notamment avec « l’activité partielle liée à des circonstances exceptionnelles » et la « caisse d’intempéries ».Des températures supérieures à 30 °C sont annoncées par Météo France dès ce mercredi. Un premier épisode caniculaire avait déjà touché la France à la fin de juin et au début de juillet. Seize départements se trouvaient, lundi 6 juin au matin, en vigilance orange en raison des fortes chaleurs. A quelles températures peut-on parler de « canicule » ? Par définition, on parle de canicule lorsque les températures observées sont élevées jour et nuit pendant trois jours d’affilée. « Plus il fait chaud le jour, plus on fatigue. Plus il fait chaud la nuit, moins on récupère », explique Météo France.L’organisme météorologique a déterminé des seuils d’alerte à partir de trente années de données quotidiennes de mortalité et de différents indicateurs météorologiques. Il les compare à des indicateurs biométéorologiques calculés à partir des températures minimales et maximales quotidiennes, en fonction de ses prévisions.Les diverses régions de France étant plus ou moins habituées et donc adaptées à la chaleur, les seuils d’alertes ne sont pas les mêmes partout. Ainsi, Météo France estime que la canicule sera avérée dans les Deux-Sèvres lorsque des températures minimales de 35 °C le jour et 20 °C la nuit seront observées. La Haute-Loire, elle, sera considérée en canicule lorsque les températures dépasseront 32 °C le jour et 18 °C la nuit. A Paris, ces seuils sont de 31 °C le jour et 21 °C la nuit, ou encore à Marseille de 35 °C le jour et 24 °C la nuit. Les pentaquarks, nouvelles particules découvertes par le CERN • Mis à jour le 15.07.2015 à 11h55 Le plus grand accélérateur de particules du monde, le LHC du CERN, a annoncé, mardi 14 juillet, avoir découvert une catégorie de particules, les pentaquarks, dont l’existence était soupçonnée mais jamais vérifiée par les scientifiques.Le pentaquark « est composé de quarks, à savoir les constituants fondamentaux des protons et des neutrons, assemblés selon une configuration qui, en plus de cinquante ans de recherches expérimentales, n’avait encore jamais été observée », a expliqué porte-parole de LHCb, Guy Wilkinson, cité dans un communiqué.« L’étude de ses propriétés pourrait nous permettre de mieux comprendre comment est constituée la matière ordinaire, c’est-à-dire les protons et les neutrons dont nous sommes tous composés. » — CERN (@CERN) L’accélérateur de particules du CERN : quatre questions sur le réveil d’un géant En 1964, le physicien américain Murray Gell-Mann a révolutionné la compréhension de la structure de la matière en postulant l’existence de particules connues sous le nom de quarks. Selon le CERN,« Le modèle des quarks permet l’existence d’autres états composites de quarks, notamment des pentaquarks composés de quatre quarks et d’un antiquark. Jusqu’ici, cependant, aucune observation concluante de l’existence des pentaquarks n’avait été rapportée. »Les expériences précédentes qui ont cherché des pentaquarks n’avaient pas obtenu de résultats probants. S’il en va autrement pour LHCb, c’est, selon le CERN, parce que l’expérience « a été en mesure de chercher des pentaquarks à partir de nombreux angles différents ».« C’est un peu comme si les études précédentes avaient cherché des silhouettes dans l’obscurité, tandis que LHC menait ses recherches en plein jour, et sous tous les angles. »La prochaine étape de l’analyse consistera à étudier la manière dont les quarks sont liés à l’intérieur des pentaquarks. L’accord avec l’Iran bouleverse l’équilibre régional • Mis à jour le 15.07.2015 à 15h33 Hélène Sallon Nucléaire iranien : tout ce que vous devez savoir sur un accord historique Barack Obama et le rêve d’un « monde sans armes nucléaires » Nucléaire iranien : Laurent Fabius raconte au « Monde » les coulisses des négociations Les Iraniens célèbrent l’accord sur le nucléaire : « Il nous ouvre les portes du monde » Et les diplomates inventèrent l’arme absolue contre le veto… Hélène Sallon Moyen-Orient A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu • Mis à jour le 15.07.2015 à 11h46 Benoît Floc'h Du bac à la fac : une vraie réforme est nécessaire Tirage au sort des étudiantsLa sélection en est un, parmi d’autres. Certaines universités, particulièrement en Ile-de-France, réduisent leurs capacités d’accueil. Cela concernerait 30 % des formations en France, assure le syndicat. Dans l’académie de Besançon, par exemple, les capacités d’accueil ont baissé de 10 %. C’est légal. Mais, du coup, les universités tirent au sort leurs étudiants. Une solution juste (puisqu’elle met tous les étudiants sur le même plan), mais inéquitable (puisqu’elle ne tient pas compte des efforts ou des aptitudes de chacun).Plusieurs milliers de bacheliers n’ont pu s’inscrire dans la filière de leur choix, selon l’UNEF. Justine Gallone en a fait l’amère expérience. Cette jeune Lyonnaise, qui vient de décrocher un bac ES, voulait faire une licence en sciences de l’éducation à l’université Lumière Lyon-II. Mais le sort en a décidé autrement. Elle donc dû choisir une autre licence, optant pour « sociologie-sciences de l’éducation ». Dans un an, elle qui envisage de devenir professeure des écoles aura la possibilité de se consacrer pleinement aux sciences de l’éducation. Mais d’ici là, elle devra en passer par la sociologie. « Cela ne me servira à rien, regrette-t-elle. C’est scandaleux que l’on ne puisse pas choisir sa licence. Surtout à cause d’un tirage au sort… Si au moins l’université s’était fondée sur mes résultats au bac… » « Le tirage au sort est la pire des solutions, mais c’est la seule que nous ayons, précise Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des présidents d’université. Le nombre d’étudiants augmente et nos moyens baissent. A un moment, ça coince… Nous ne souhaitons pas réduire le nombre d’étudiants, mais réguler les flux comme nous pouvons. Le problème, c’est que la France paie trop cher pour les grandes écoles et les classes préparatoires. D’autant que ces filières accueillent des élèves qui réussiront de toute façon, quand nous devons faire progresser des étudiants dont certains ont de grosses difficultés. »« Il est temps de faire le ménage »Mais sur la sélection, M. Salzmann rejette l’accusation d’illégalité. « Nous ne sommes pas des voyous ; on respecte la loi. Il n’y a pas de profession plus encadrée que la nôtre, explique-t-il. Toutes les décisions que nous prenons sont votées en conseil d’administration. Y sont notamment représentés les étudiants et le rectorat, lequel dispose de deux mois pour invalider nos choix. » Barthélémy Jobert, président de Paris-Sorbonne, en tête des mauvais élèves dans le classement dressé par l’UNEF, avec 46 formations sélectives, abonde dans son sens.« Nos choix sont acceptés par les autorités de tutelle. Par ailleurs, le chiffre de 46 formations sélectives est extrêmement exagéré. Il s’agit de cursus où l’on prépare deux licences, comme allemand-philosophie ou lettres-italien, par exemple. Nous le faisons pour renforcer l’attractivité des cursus de langue. Préparer deux licences, c’est difficile. Il faut donc un niveau de départ qui permette à l’étudiant de réussir. Il faut comprendre ces entretiens comme un processus d’orientation, non de sélection. D’ailleurs, les cours sont les mêmes pour tous. Certains étudiants préparent deux licences, c’est tout. »Mais l’UNEF ne veut pas entendre parler de prérequis, et annonce des actions en justice. « Il existe déjà une sélection, insiste M. Martinet, c’est le bac. La responsabilité des universités est de proposer des formations accessibles à tous les bacheliers. Le ministère sait que c’est illégal, mais il laisse cela se développer. Il est temps de faire le ménage et de rappeler la loi. »Le cabinet de Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur, rappelle que la priorité du gouvernement est de « lutter contre l’échec en premier cycle, notamment en créant des emplois, et non par l’instauration de barrières ». « Le contrôle de légalité [au sein des conseils d’administration des universités] s’exercera avec plus de vigilance. Quant aux licences sur prérequis, elles ne sont pas autorisées par la législation. Nous allons regarder avec les universités comment réorganiser ces cursus. » Benoît Floc'h Journaliste au Monde Un bug affecte 22 300 voitures hybrides Toyota en France • Mis à jour le 15.07.2015 à 11h02 Toyota a annoncé, mercredi 15 juillet, le rappel de 625 000 voitures hybrides des gammes Prius et Auris pour un problème de logiciel qui peut entraîner l’arrêt de la voiture. En février 2014, Toyota avait déjà convoqué au garage 1,9 million de Prius pour un défaut comparable.Les automobiles concernées par la décision de jeudi ont été fabriquées entre mai 2010 et novembre 2014, a précisé Toyota, qui a vendu plus de 7 millions de voitures hybrides (motorisation à essence et électricité) depuis le lancement en 1997 de cette technologie.Selon les explications du groupe :« Les paramètres du logiciel de contrôle des unités de commande des moteurs-générateurs et du système hybride peuvent générer une dégradation de certains composants électroniques. Dans ces conditions, les voyants d’alerte peuvent s’allumer et le véhicule passer en mode de sécurité, limitant la puissance disponible pour la conduite. Dans de rares cas, le système hybride pourrait devenir inopérant et stopper le véhicule ».Le rappel affecte 340 000 voitures au Japon, 120 000 en Amérique du Nord et 160 000 en Europe, dont un peu plus de 22 300 en France.L’intervention, d’une durée de trente minutes environ, consiste à mettre à jour le logiciel. Ces deux derniers mois, le numéro un mondial a par ailleurs dû rappeler près de 10 millions de voitures à cause des airbags défectueux de son compatriote Takata, pour un total de 12 millions de véhicules depuis le début de la crise liée à ces coussins de sécurité. Trois futurs sujets de tension entre Athènes et ses créanciers • Mis à jour le 15.07.2015 à 12h31 Adéa Guillot (Athènes, correspondance) « Délirant », « mal dosé », « irréaliste »... Des économistes jugent le plan d’aide à la Grèce En Europe, une certaine gêne s’installe face à la « mise sous tutelle » d’Athènes Réponse, cinglante d’un autre invité : « c’est avec des raisonnements comme celui-ci que l’on se retrouve avec 30 % de sa population sous le seuil de pauvreté. L’abandon de souveraineté ne sera possible que lorsque nous serons arrivés à une Europe fédéraliste équilibrée. » Un débat qui dépasse largement le seul cadre grec et agite l’Europe entière. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde L’ancien comptable d’Auschwitz condamné à quatre ans de prison • Mis à jour le 15.07.2015 à 12h16 Oskar Gröning, l’ancien comptable d’Auschwitz âgé de 94 ans, a été condamné, mercredi 15 juillet, par le tribunal de Lunebourg, dans le Land de Basse-Saxe, dans le nord de l’Allemagne, à quatre ans de prison pour « complicité » dans le meurtre de 300 000 juifs.La décision du tribunal, devant lequel M. Gröning comparaissait depuis le 21 avril, est légèrement supérieure à la peine de trois ans et demi d’emprisonnement requise le 7 juillet par le parquet.Le parquet avait requis trois ans et demi de prison contre l’ancien SS, mettant en balance sa « contribution mineure » au fonctionnement d’Auschwitz, symbole de l’horreur concentrationnaire nazie, avec le nombre « presque inimaginable » de victimes.L’accusation lui reproche d’avoir « aidé le régime nazi à tirer des bénéfices économiques des meurtres de masse », en envoyant l’argent des déportés à Berlin, et surtout d’avoir assisté à la « sélection » séparant, à l’entrée du camp, les déportés jugés aptes au travail de ceux qui étaient immédiatement tués.Dans ses réquisitions, le procureur était resté dans le bas de la fourchette de trois à 15 ans de prison encourus par Gröning pour son rôle supposé, au printemps 1944, dans l’envoi dans les chambres à gaz d’au moins 300 000 juifs hongrois dès leur arrivée.Une faute morale assuméeL’ancien soldat nazi avait assumé dès l’ouverture du procès une « faute morale » et demandé « pardon », s’en remettant au tribunal pour trancher sa responsabilité pénale. Mardi, à la veille du verdict, alors que sa défense a insisté sur les tâches administratives remplies alors qu’il avait 23 ans et plaidé l’acquittement, Gröning s’est à nouveau dit « désolé ». « Auschwitz est un endroit auquel personne n’aurait dû participer, a déclaré d’une voix tremblante le nonagénaire. Je regrette sincèrement de ne pas l’avoir réalisé plus tôt et de manière plus conséquente. Je suis profondément désolé. » Il avait déclaré ce mois-ci qu’il ne pourrait demander son pardon qu’à Dieu, ne se jugeant pas habilité à le demander aux victimes de l’Holocauste.Durant le procès, Gröning a dit à ses juges avoir été tellement horrifié par les crimes commis dans le camp qu’il avait formulé trois demandes de transfert sur le front, chose qui ne lui a pas été accordée avant l’automne 1944.L’ancien SS n’a pas tué lui-même de détenu alors qu’il travaillait à Auschwitz mais a reconnu avoir assumé trois tours de garde sur la rampe d’arrivée d’Auschwitz-Birkenau : pour l’accusation, il « cachait » les bagages des précédents convois pour éviter tout mouvement de panique parmi les déportés, facilitant en cela le fonctionnement de la machine de mort nazie.« Le rôle de M. Gröning à Auschwitz était minime », a toutefois souligné Me Susanne Frangenberg, dont le client pourrait être le dernier à répondre en justice des crimes du IIIe Reich. Pour son autre conseil, Me Hans Holtermann, il n’a nullement « favorisé l’Holocauste, du moins pas d’une manière pertinente sur le plan pénal », puisque son activité le tenait à l’écart de la fonction d’extermination du camp.A l’inverse, les avocats de la cinquantaine de parties civiles ont déploré la faiblesse des réquisitions, certains réclamant une condamnation pour « meurtre en réunion » synonyme de perpétuité. Durant les quatre mois de procès, le tribunal a entendu les témoignages, bouleversants, de survivants d’Auschwitz. Alors que certains ont exprimé leur déception que l’accusé ne se soit pas formellement excusé devant eux, d’autres ont évoqué l’effet cathartique des audiences.Sévérité accrue de la justice allemandeLe procès Gröning illustre la sévérité accrue de la justice allemande à l’égard des derniers nazis encore vivants, depuis la condamnation en 2011 de John Demjanjuk, ex-gardien de Sobibor, à cinq ans de prison. Alors qu’auparavant les juridictions allemandes condamnaient les anciens nazis pour des actes individuels, Demjanjuk a été reconnu coupable simplement parce qu’il avait travaillé à Sobibor.Ces décisions tardives contrastent avec le peu de condamnations, à des peines souvent faibles, prononcées pendant des décennies par les tribunaux allemands. Dernièrement, le patron de l’office fédéral chargé d’enquêter contre les crimes nazis, Kurt Schrimm, a déclaré au quotidien Bild que des enquêtes contre d’anciens gardes de camps nazis étaient toujours en cours, même si « beaucoup ont dû être abandonnées en raison du décès des suspects » ou parce que d’autres « n’étaient plus en mesure de comparaître devant un tribunal » du fait de leur âge.Environ 1,1 million de personnes, dont un million de juifs, ont péri entre 1940 et 1945 à Auschwitz-Birkenau, libéré par les troupes soviétiques à la fin de janvier 1945. Tour de France : la vidéo qui fait peur au clan Froome • Mis à jour le 15.07.2015 à 15h04 Yann Bouchez Malgré le numéro de voltigeur de son leader dans la première étape de montagne, l’ambiance n’est pas vraiment à la fête au sein de l’équipe Sky. La formation britannique est très agacée par la circulation sur Internet de fichiers informatiques contenant les données « SRM » de son leader Chris Froome. Le « SRM », c’est ce petit capteur placé dans le pédalier du vélo. Utilisé par une grande partie du peloton, il permet de mesurer nombre de paramètres en course et livre force détails sur les performances des coureurs : fréquence de pédalage, vitesse, pulsations, puissance.Lundi 13 juillet, lors de la journée de repos à Pau, Dave Brailsford, le manageur de Sky, a déploré un « piratage » des données du maillot jaune, alors qu’il était interrogé sur les suspicions de dopage qui ne manqueraient pas de naître en cas de grosses performances de son coureur dans les étapes de montagne. Sir Dave Brailsford estime que la manœuvre cherche à démontrer que les performances de Chris Froome sont anormales. Il a fait les gros yeux et expliqué que les avocats de l’équipe s’étaient saisis de l’affaire : « Ethiquement et moralement, si vous accusez quelqu’un de dopage, vous ne volez pas [pour le faire]. » Yann Bouchez Journaliste au service Sport Travaux illégaux, plage fermée, femme CRS écartée : les vacances du roi saoudien en France • Mis à jour le 28.07.2015 à 19h05 Vallauris attend l’arrivée du roi saoudien avec agacement Des travaux illégaux et polémiquesL’arrivée du roi Salmane s’est d’abord fait annoncer par la découverte de travaux entrepris illégalement sur la plage de la Mirandole, située devant la villa de Golfe-Juan acquise en 1979 par le roi Fahd. En juillet, en l’espace de seulement deux semaines, les services municipaux de Vallauris Golfe-Juan ont constaté pas moins de trois chantiers.D’abord, des ouvriers ont tenté de poser une grille pour interdire l’accès à la plage publique qui longe la demeure royale, travaux interrompus aussitôt par l’autorité préfectorale. Ensuite, une dalle de béton a été coulée sur le sable pour accueillir un ascenseur permettant l’accès direct de la villa à la plage, avait également été interdite dans un premier temps, avant de recevoir une autorisation de l’Etat à la condition expresse qu’elle soit démontée à la fin de la visite privée du roi. Enfin, une passerelle métallique a été vissée aux rochers permettant de faciliter le passage sur une portion escarpée du sentier du littoral. La maire UDI de la ville, Michelle Salucki, a systématiquement dénoncé ces démarches jugées illégales et transmis ses récriminations à la préfecture de Grasse. Si le sous-préfet, Philippe Castanet a fait interrompre plusieurs travaux, il explique que c’est seulement en raison de leur caractère prématuré. En effet, pour faire réaliser ses aménagements, le roi saoudien n’a pas attendu la réunion de travail entre les autorités françaises et des émissaires du roi d’Arabie saoudite visant à déterminer quel dispositif de sécurisation allait être mis en place autour de la propriété.Pour le sous-préfet, il est clair que la plage doit être privatisée et sécurisée car :« Dans le contexte actuel, il est impossible de faire coexister un chef d’Etat en exercice, qui de plus est engagé sur des terrains de guerre, avec des riverains. La France a le devoir de protéger les chefs d’Etat des pays alliés qui la visite, et l’Arabie saoudite en fait partie. »Quel dispositif de sécurité a été mis en place ?Pour cette raison, par arrêté préfectoral, l’accès au littoral voisin de la villa royale, notamment de la plage publique de la Mirandole, a été interdit au public dès le 25 juillet au matin, quelques heures avant l’arrivée de la suite royale. L’arrêté ne devait initialement entrer en vigueur qu’à l’arrivée du roi, mais des risques d’occupation de la plage par des personnes contestant la fermeture de cet espace public ont précipité la décision des autorités. De nombreux policiers ont été mobilisés – dont la CRS indésirable –, avec des gardes fixes à plusieurs points névralgiques autour de la maison de Golfe-Juan. Sept à huit policiers sont mobilisés pour se relayer en permanence à chacun de ces points, sans compter les patrouilles mobiles et un ou plusieurs bateaux stationnés en mer. De plus, la navigation en mer est interdite depuis samedi midi dans une bande de 300 mètres.La bataille des pétitionsRéagissant à la découverte de ces travaux, Jean-Noël Falcou, conseiller municipal sans étiquette à Vallauris Golfe-Juan, a mis en ligne à la mi-juillet une pétition dénonçant la « privatisation » de la plage. Comme les autres détracteurs des démarches saoudiennes, il fait référence à la loi Littoral de 1986 relative à l’aménagement des côtes françaises, et qui interdit en principe toute privatisation des plages. Un contournement justifié par des motifs de sécurité par la préfecture de Grasse.« Les Saoudiens sont les bienvenus en France tant qu’ils respectent la loi française, insiste M. Falcou. Où va-t-on si les riches et les puissants, au prétexte qu’ils dépensent de l’argent, ont le droit de ne pas respecter la loi ? » En réponse, un « Azuréen », selon le terme de Nice-Matin, a lancé une autre pétition, samedi 25 juillet, pour « soutenir les Saoudiens pour des raisons évidentes de sûreté d’Etat et pour les retombées économiques ». « Pour l’économie, l’hôtellerie et les emplois du bassin cannois, on se baignera ailleurs ! Mais on profite de la manne financière qu’ils nous apportent, ainsi que de la notoriété que leur présence nous confère ! »La pétition de cet internaute est adressée au maire de Cannes, Daniel Lisnard, au maire de Nice, Christian Estrosi et au président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, tous membres du parti Les Républicains. Ces deux derniers s’étaient clairement dressés contre ce qu’ils jugent être des « privilèges ».Des retombées économiques très importantesMalgré les critiques, la perspective de l’immense manne financière que représente son impressionnante suite calme un peu la contestation. Un argument avancé en premier lieu par le sous-préfet Philippe Castanet : « Pour une plage parmi les moins belles des Alpes-Maritimes, on met en péril la visite d’un chef d’Etat dont on a besoin pour faire tourner l’industrie touristique, avec une suite qui va énormément consommer », comme on peut lire dans Nice-Matin.Si le roi Salmane renoue avec une tradition lancée par un de ses prédécesseurs, le roi Fahd, à la fin des années 1970, ce dernier n’était jamais venu avec une telle suite. Pas loin d’un millier de ressortissants saoudiens sont, en effet, attendus cette année, pour une période d’au moins trois semaines, sur la Côte d’Azur. L’ambassade d’Arabie saoudite a déjà réservé pas moins de 400 chambres, pour le « noyau dur » de la suite royale, dans les palaces de la Croisette, à Cannes, soit environ 700 personnes hébergées. Quarante chambres ont également été réservées dans les palaces du cap d’Antibes, soit pour 70 personnes environ.Des proches du roi sont directement hébergés dans la villa de Golfe-Juan, une propriété gigantesque qui s’étale sur un kilomètre de littoral. Et si l’on comptabilise les autres Saoudiens qui vont suivre le roi pour ses vacances, comme il est de tradition dans ce pays, et se loger dans différents hôtels de la Riviera, près d’un millier de ressortissants saoudiens sont attendus sur la Côte d’Azur avec de fortes retombées économiques à la clé pour le tourisme local. Pour Michel Chevillon, président du Syndicat des hôteliers cannois, « c’est évidemment une bonne nouvelle parce qu’il s’agit d’une clientèle à fort pouvoir d’achat et que cela rejaillit non seulement sur l’hôtellerie de luxe mais aussi sur l’ensemble des commerçants et de la filière du tourisme de la ville ».Si l’on ajoute aux ressortissants saoudiens ceux du Qatar et du Koweït, cela représente de 600 à 700 chambres louées dans les 4 et 5 étoiles de Cannes, sur une période s’étalant du 20 juillet au 20 août, a-t-il précisé.Dans Nice-Matin, M. Chevillon insiste sur la diversité des retombées : « Ça ne nous tombe pas tout cuit dans le bec. On y travaille. Et contrairement aux idées reçues, les retombées ne profitent pas qu’à Chanel ou Dior. Les Saoudiens ont un très fort pouvoir d’achat et ne regardent pas à la dépense. C’est 10 000 à 15 000 fleurs commandées chaque jour. Ce sont des centaines de limousines qui font travailler autant de chauffeurs, etc. »Et comme l’expliquait France 2 (voir à la 26e minute) dans son journal de dimanche soir, c’est l’opportunité pour les femmes de se faire embaucher comme chauffeuses de voiture, puisque les femmes saoudiennes ne doivent être conduites que par d’autres femmes. Français et Allemands créent l’« Airbus du char d’assaut » • Mis à jour le 28.07.2015 à 19h25 Dominique Gallois Un an après l’annonce de leurs « fiançailles », le groupe public français d’armements terrestres Nexter Systems et son homologue privé allemand KMW (ex-Krauss Maffei) entérineront officiellement leur rapprochement mercredi 29 juillet, donnant naissance à un « Airbus du char d’assaut ».Nexter Systems (ex-GIAT Industries) est le fabricant du char Leclerc. KMW fabrique le char Léopard. Les deux groupes apporteront chacun la totalité de leur capital à une holding basée aux Pays-Bas, qui sera détenue à parité. Il s’agit là de la première grande manœuvre industrielle franco-allemande dans l’armement terrestre, même si le sujet était évoqué depuis plus de dix ans.En attente du feu vert français et européenL’union des numéros quatre et cinq mondiaux permettra aux deux entreprises de taille similaire, de créer un ensemble pesant 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires et employant 6 000 personnes.Ce nouvel ensemble sera l’un des principaux acteurs européens, mais, s’il devancera l’allemand Rheinmetall, il se situera loin derrière des géants américain General Dynamics et britannique BAE Systems, quatre fois plus gros.Au préalable, côté français, il faudra toutefois que la loi Macron (et le décret), qui autorise à privatiser Nexter, soit publiée.Du côté des autorités de la concurrence à Bruxelles, les initiateurs de l’accord redoutent peu l’accusation de position dominante, car l’industrie de l’armement terrestre est encore très morcelée en Europe, avec une dizaine de firmes. Dominique Gallois Journaliste au Monde Amiante : Alstom condamné à verser 5 000 euros à 54 ex-salariés • Mis à jour le 28.07.2015 à 16h09 Le groupe français Alstom a été condamné, mardi 28 juillet, à dédommager 54 anciens salariés de son site de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, qui demandaient réparation, au titre du préjudice d’anxiété, pour avoir été « délibérément exposés » selon eux à l’amiante au cours de leur carrière.Le conseil des prud’hommes de Bobigny a décidé de « condamner Alstom à verser la somme de 5 000 euros à chacun, plus 500 euros au titre des frais de procédure », a déclaré Michel Ledoux, avocat des anciens salariés.Les demandeurs, employés de l’usine Alstom-Areva transformateurs de Saint-Ouen (TSO) jusqu’à sa fermeture en 2006, réclamaient 15 000 euros de dommages et intérêts à l’entreprise au titre du « préjudice d’anxiété », c’est-à-dire la crainte de développer des maladies graves à cause de leur ancien travail.Des dommages et intérêts trop bas« Cette condamnation est une satisfaction et elle nous fait justice. Mais la somme versée est parmi les plus basses pour ce genre d’affaires, c’est la bouteille à moitié vide », a réagi Bernard Balestri, de l’Association des anciens salariés d’Alstom TSO, à l’origine de cette procédure. Selon M. Ledoux, cette somme est « en dessous de ce qu’accorde généralement la Cour d’appel de Paris » et « un probable appel » est étudié.Selon l’association, huit anciens salariés sont décédés ces dernières années d’un cancer lié à leur exposition à l’amiante, dont deux depuis l’audience, le 17 février. Une vingtaine d’autres ont contracté des maladies imputables à une contamination, comme des plaques pleurales ou des asbestoses.Des « mesures » dès les années 1990Mettant en avant la « complexité » du dossier, l’avocate d’Alstom, Magali Thorne, avait assuré à l’audience que l’entreprise avait « pris des mesures » dès les années 1990 « contre les problèmes d’amiante ». « Nous ne sommes pas restés les bras ballants », avait-elle dit, demandant au tribunal de prendre en compte le parcours et le profil de chacun des anciens salariés, au lieu de prendre une décision globale.L’usine Alstom-Areva TSO, qui fabriquait des transformateurs électriques, a compté jusqu’à 1 200 salariés dans les années 1970, avant sa fermeture en 2006. L’endroit a été classé en 2011 sur la liste des sites amiantés. En 2000, un ancien responsable de l’usine, Pierre Krieger, avait été condamné à une forte amende par le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir exposé ses employés au danger de l’amiante. Ford affiche ses plus gros profits trimestriels depuis 15 ans • Mis à jour le 28.07.2015 à 18h23 Philippe Jacqué Après General Motors, c’est Ford qui a présenté des résultats financiers plus que solides, mardi 28 juillet. Au deuxième trimestre, le constructeur américain a présenté un bénéfice opérationnel de 2,9 milliards de dollars (2,6 milliards d’euros), en hausse de 10 %. Son bénéfice net atteint 1,9 milliard de dollars, en progression de 44 %. Du jamais vu depuis quinze ans, selon le groupe.Il faut dire qu’en 2014, Ford avait fait face à d’importantes dépenses de lancement de nouveaux véhicules. Et la nouveauté semble payer. Le chiffre d’affaires pour le trimestre s’est établi à 37,3 milliards de dollars, 2 milliards de mieux qu’attendu par les analystes. Sur l’ensemble du premier semestre, Ford réalise un chiffre d’affaires de 71,2 milliards de dollars, en léger retrait, pour 2,8 milliards de bénéfice net.Sur les six premiers mois de l’année, le groupe a écoulé 3,2 millions de voitures, un chiffre relativement stable par rapport au premier semestre 2014. Il est toujours porté par les États-Unis, l’Asie et la reprise de l’Europe, mais il perd du terrain en Amérique latine.Sur l’ensemble du semestre, Ford réalise l’essentiel de ses bénéfices avant impôts en Amérique du Nord. Il a amassé 3,9 milliards de dollars sur cette zone. Et le deuxième trimestre a été deux fois plus fort que le premier trimestre.En Asie, qui inclut la Chine, Ford a dégagé sur le premier semestre 300 millions de dollars de bénéfice.Coûts de restructurationEnfin, en Europe, l’entreprise affiche des comptes proches de l’équilibre. Après avoir perdu 185 millions de dollars au premier trimestre, il a limité la perte à 14 millions de dollars au deuxième trimestre, contre un gain de 14 millions sur la même période en 2014.En cumulé, Ford accuse une perte de 199 millions de dollars sur le Vieux continent au premier semestre. C’est un peu moins bien qu’au premier semestre 2014. Sur cette période, le groupe avait perdu sur la zone 180 millions de dollars. Et ce alors que le constructeur vend d’avantage de véhicules à de meilleurs prix.L’essentiel des pertes provient des coûts de restructuration du groupe, qui a décidé de fermer trois usines en Europe ces deux dernières années.Cependant, grâce à ce bon second trimestre, Ford assure qu’il tiendra en 2015 son objectif d’un bénéfice opérationnel annuel compris entre 8,5 et 9,5 milliards de dollars. « Nous avons réalisé un excellent deuxième trimestre, un très bon premier semestre et nous sommes certains que la deuxième moitié de l’année sera encore meilleure », insiste Mark Fields, le PDG de Ford. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Bientôt plus besoin d’un compte Google+ pour se connecter à YouTube Encore une marche arrière pour Google+. Quelques jours après avoir annoncé la fermeture de Google+ Photos en août, l’entreprise a annoncé, mardi 28 juillet, dans un billet de blog, que le réseau social ne serait plus nécessaire dans les prochains mois pour se connecter à d’autres services Google comme YouTube.L’ambition initiale de Google+ de rassembler toute une série de services Google au même endroit est l’objet de vives critiques depuis son lancement, en 2011. Photos, commentaires YouTube, conversations Hangouts et autres services étaient centralisés sur Google+, imposant parfois au forceps la création d’un compte sur le réseau social.Une stratégie offensive sur laquelle a décidé de revenir Google. « Nous avons fait certains choix qu’il a fallu, avec le recul, repenser », admet l’entreprise. Lire : Une brève histoire de Google +YouTube se déconnecte de Google+Et cela passe par la suppression de certains services, comme Google+ Photos, qui se déportera en août sur Google Photos, créé il y a deux mois. Mais surtout, la création d’un compte Google+ ne sera plus indispensable pour utiliser d’autres services, en premier lieu desquels YouTube :« Des gens nous ont dit qu’accéder à tous leurs outils Google avec un seul compte leur facilite beaucoup la vie. Mais nous avons aussi entendu que cela n’avait pas de sens que votre profil Google+ représente votre identité sur tous les autres produits Google que vous utilisez. Par conséquent, dans les prochains mois, un compte Google sera tout ce dont vous avez besoin pour partager du contenu, communiquer avec des contacts, créer une chaîne YouTube et plus. »« Moment pivot »Ces nouvelles annonces s’inscrivent dans une période marquée par un lent déclin de Google+ qui, malgré les efforts de l’entreprise, n’a pas réussi à convaincre en masse les internautes. En mars, le nouveau cadre de Google choisi pour diriger le service, Bradley Horowitz, n’avait même pas mentionné le nom du réseau social dans son message d’arrivée et avait évoqué deux services distincts : « photos » et « stream ». Ce qui n’avait pas manqué d’alimenter le débat sur l’avenir incertain de Google+.Cette fois, Bradley Horowitz évoque, sur le blog, un « moment charnière » dans l’histoire de Google+. Objectif affiché de ces prochains mois : « recentrer » le réseau social, que les utilisateurs ont parfois trouvé « confus », pour en faire « un lieu où les gens se retrouvent autour de leurs centres d’intérêt ». En somme, Google+ compte redevenir un « simple » réseau social, outil parmi d’autres proposé par Google, et non plus un agrégateur contraignant des services proposés par l’entreprise américaine. Voir l’infographie interactive : Google Memorial, le petit musée des projets Google abandonnés Le chômage stable est-il le résultat d’une « manipulation » ? • Mis à jour le 28.07.2015 à 16h33 Maxime Vaudano et Pierre Breteau C’est un simple changement de méthodologie assure-t-on à Pôle emploi, une « modification de procédure » dans l’établissement des chiffres du chômage depuis le mois de juin 2015.Derrière la novlangue administrative, la stabilisation du chômage le mois dernier, qualifiée de « manipulation » des chiffres par certains membres de l’opposition, tient principalement à un mode plus fin de classement des chômeurs inscrits à Pôle emploi.Lire les dernières informations : Chômage : quasi-stabilité au mois de juin Des données plus précisesDepuis juin 2015, Pôle emploi a accès à des « données administratives plus complètes », qui lui permettent de classer plus précisément les demandeurs d’emplois dans ses cinq catégories :catégorie A : ceux qui n’ont pas du tout travaillé dans le mois qui a précédé ;catégorie B : les demandeurs d’emploi ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois écoulé ;catégorie C : ceux qui ont eu une activité réduite supérieure à 78 heures ;catégorie D : les demandeurs d’emploi dispensés de recherche en raison d’un stage, d’une formation ou d’une maladie :catégorie E : dispensés de recherche d’emploi car déjà employés (en contrat aidé, par exemple).L’agence explique que grâce à une meilleure coordination avec l’Agence de services et de paiement (ASP), elle dispose d’informations plus fiables sur « les demandeurs d’emploi en formation, en service civique ou en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) » – ce qui a permis de reclasser tous les chômeurs inscrits à tort dans les catégories A, B et C vers les catégories D et E, qui regroupent les personnes ne recherchant pas activement un emploi. Exemple Pierre, inscrit comme demandeur d’emploi sans activité (catégorie A), a signé en avril 2015 un contrat de service civique. Problème : Pôle emploi n’en a pas été informé, et continuait à le considérer comme chômeur de catégorie A, lui versant toujours ses allocations chômage.Mais en juin 2015, l’agence nationale du service civique a donné son accord à l’Agence de services et de paiement (ASP) pour qu’elle transmette chaque mois à Pôle emploi la liste des jeunes en service civique qu’elle a la charge de rémunérer. Résultat : Pôle emploi a reclassé Pierre en catégorie D et suspendu le versement de ses allocations jusqu’à la fin de son contrat. Sans ce changement de méthodologie, la baisse de 16 800 inscrits observée dans les trois premières catégories – les plus scrutées – aurait été une hausse de 8 000. Le nombre de chômeurs dans les dernières catégories aurait quant à lui été stable, au lieu d’augmenter de 24 800 : ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Une autre anomalie en mai 2015 Les chiffres de mai 2015 avaient eux aussi été entachés d’un « événement inhabituel », comme l’a expliqué le directeur de Pôle emploi, Jean Bassères, dans un entretien accordé à L’Opinion.En raison d’un « mois […] particulier, avec peu de jours ouvrés », Pôle emploi avait envoyé trois relances par SMS et message vocal aux demandeurs d’emploi pour leur rappeler d’actualiser leur situation, au lieu d’une seule. « Nous craignions que le taux de personnes qui ne s’actualisent pas soit élevé », a expliqué M. Bassères. Mécaniquement, le contingent des radiés qui sortent des statistiques parce qu’ils oublient d’« actualiser » leur situation auprès de l’agence était plus faible que d’habitude, ce qui a grossi le nombre de chômeurs inscrits, et doublé l’ampleur de la hausse.Réprimandé par le ministère du travail, le directeur de Pôle emploi a promis de revenir à « la règle d’une seule relance par SMS, quel que soit le mois », pour éviter de fausser les statistiques d’un mois sur l’autre. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Marvel, la mine d’or de Walt Disney • Mis à jour le 28.07.2015 à 17h31 « Ant-Man » ne convaincra ni les geeks ni les entomologistes ConsécrationEn rejoignant Disney, les studios Marvel ont disposé des moyens de poursuivre cette politique de réacquisition des droits de leurs personnages et de création de multiples films de superhéros, aux intrigues interconnectées. Pour la branche cinéma de Disney, Marvel Studios s’est rapidement révélé être un inépuisable créateur de contenus capables de s’installer au sommet du box-office mondial : Iron Man, Thor et Captain America, sortis sur les écrans en 2010 et 2011, ont rapporté respectivement 624 millions de dollars, 449 millions et 371 millions, doublant voire triplant leur budget initial.« Les films Marvel puisent largement leur inspiration dans le patrimoine écrit de la BD, ce qui a immédiatement séduit les fans de comic books. Mais leurs scénarios sont également travaillés pour parler à une cible plus large et familiale, notamment en intégrant une bonne dose d’humour et de second degré », explique Phillipe Guedj, spécialiste de l’univers Marvel et auteur de « Marvel Univers », un documentaire qui sera diffusé sur Ciné +, à l’automne.Le couple Disney-Marvel a connu la consécration en 2012, avec Avengers, production pharaonique de 220 millions de dollars, qui réunit les superhéros de la franchise le temps d’un long-métrage. Avengers est devenu le troisième film le plus lucratif de tous les temps (1,5 milliard de dollars de revenus).DominationÀ l’issue de cette première phase, au cours de laquelle le groupe aura engrangé plus de 2 milliards de dollars de revenus, Disney a enclenché la « phase 2 » de cet univers cinématographique Marvel, avec six nouveaux films, sortis entre 2013 et 2015. Le parti pris aura été « de concevoir chacun des films comme un épisode d’une grande saga, dont les scénarios sont interdépendants les uns les autres », explique Phillipe Guedj, une connexion devant « stimuler le public et attirer sa curiosité vers d’autres films Marvel ».Sur ce terrain, Marvel a démontré son efficacité, établissant sa domination sur le box-office mondial. Cette « phase 2 «, savant mélange de suites à succès (le troisième épisode d’Iron Man, les seconds volets de Thor, Captain America et Avengers) et de nouveautés (Guardians of the Galaxy, Ant-Man) a permis à Disney de dégager 4,7 milliards de dollars de recettes entre 2013 et 2015.Le succès de Marvel a été d’autant plus important pour Disney que les propres studios du groupe ont accusé des revers. Le film d’animation Milo sur Mars (2011), doté d’un budget de 150 millions de dollars a été un échec. John Carter (2012), sur lequel Disney avait misé pas moins de 350 millions de dollars, n’a dégagé que 284 millions de recettes.Marvel et ses superhéros sont également une source tout aussi rémunératrice pour la vente de produits dérivés (jouets, accessoires, vente de droits de diffusion de dessins animés). Le chiffre d’affaires de cette branche chez Disney, qui fluctuait entre 2 et 2,5 milliards de dollars depuis le début des années 2000, n’a cessé de croître depuis 2009, pour atteindre 3,9 milliards de dollars en 2014. Depuis 2012, ce succès est aussi imputable à LucasFilm (racheté pour 4 milliards de dollars), qui a permis de s’emparer de la très populaire licence Star Wars.ConcurrenceEn 2014, Marvel a annoncé la « phase 3 » de son univers cinématographique, prévue entre 2016 et 2019. Pas moins de dix films sont programmés. La domination des studios risque néanmoins d’être mise à mal par l’offensive de deux concurrents : DC comics, notamment détenteur de Batman et Superman, et dont le catalogue de superhéros appartient à la Warner Bros ; et la 20th Century Fox, qui détient la licence de certains héros Marvel, comme les X-men ou les 4 Fantastiques.Les studios Warner ont annoncé dix films entre 2016-2020, dont le très attendu Batman v Superman : Dawn of Justice (prévu le 23 mars 2016 en France). Le concept d’univers partagé de Marvel, aux intrigues liées, où les héros se croisent, devrait être repris par son principal rival. La 20th Century Fox a elle aussi annoncé plusieurs films mettant en scène des superhéros sur la même période. DiversificationCe planning conduit à se demander si la surreprésentation des héros costumés au cinéma ne va pas finir par provoquer un phénomène de saturation. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Même si « le second degré, qui caractérise les films Marvel, lasse certains spectateurs », comme le relève Philippe Guedj, qui prévient : « le tandem Warner-DC a tout intérêt à se différencier en adoptant un ton plus sérieux, plus iconique, qui aura pour trame de fond des problématiques contemporaines. » Au regard de Man of Steel (2013), qui contait les origines de Superman, et de la bande-annonce de Batman vs Superman, il semble que Warner se dirige vers des longs-métrages plus sombres et a priori plus segmentants.Le couple Disney-Marvel mise, lui, sur la diversité pour se différencier. Au menu de sa « phase 3 » on retrouvera une superhéroïne, Captain Marvel et un héros africain, Black Panther. « Depuis nos débuts, nous sommes une entreprise avant-gardiste qui a su diversifier ses contenus », confiait, il y a quelques semaines, Kevin Feige, le PDG. Un principe qui a établi le succès de la firme dans les comics : surnommée « La maison des idées », Marvel s’est imposée depuis les années 1960 comme l’un des acteurs majeurs de la BD américaine à travers sa capacité à se réinventer et à proposer des histoires ancrées dans la modernité.Adrien Candau Vodafone annonce un vaste plan social en Espagne • Mis à jour le 28.07.2015 à 15h18 Près de 20 % des effectifs de Vodafone pourraient être touchés par la procédure de licenciement collectif en Espagne. « Vodafone Espagne et Vodafone Ono ont fait part aux représentants des travailleurs de l’ouverture d’une procédure de licenciement collectif qui concernera au maximum 1 300 employés », sur les quelque 6 100 travaillant en Espagne, précise le communiqué du groupe. Des discussions se tiendront à partir du 1er septembre avec des représentants du personnel.Pour expliquer cette décision, le groupe britannique présent dans une vingtaine de pays évoque une baisse du chiffre d’affaires et de l’Ebitba (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization) notamment, et les investissements importants réalisés « dans les réseaux de nouvelle génération ».Vodafone a finalisé en juillet 2014 le rachat du câblo-opérateur espagnol Ono, le premier réseau de fibre optique d’Espagne, pour 7,2 milliards d’euros.« Gagner en compétitivité »Après une alliance avec Orange pour investir 1 milliard d’euros dans le déploiement de la fibre optique en Espagne afin d’équiper 6 millions de foyers d’ici à 2017, Vodafone entendait se placer ainsi comme l’un des principaux acteurs de la recomposition du secteur du câble en Europe.Vodafone Espagne a rapporté en avril un chiffre d’affaires de 4,1 milliards d’euros au cours de l’année fiscale 2013-2014 (avril-mars).Les revenus pour ses services ont atteint 3,8 milliards, en baisse de 13,4 % par rapport au précédent exercice. Avec ce plan social, il cherche à « gagner en compétitivité », et à « dimensionner correctement la compagnie, dans un environnement très exigeant », selon le communiqué. Ligue des champions : Berne, premier obstacle à la qualification de Monaco • Mis à jour le 28.07.2015 à 15h27 Monaco, troisième du dernier Championnat de France, débute mardi soir à Berne (20 h 15), face aux Young Boys, un marathon qui peut lui permettre de retrouver la Ligue des champions, compétition dans laquelle il a brillé la saison dernière.En C1, après avoir sorti Arsenal (3-1, 0-2), Monaco avait fait jeu égal avec la Juventus Turin (0-1, 0-0) en quarts de finale de Ligue des champions malgré leur élimination. De façon logique, les sollicitations ont afflué. Déjà l’international français Geoffrey Kondogbia (Inter Milan) et le milieu de terrain offensif belge Yannick Ferreira Carrasco (Atlético Madrid) ont été transférés. Le défenseur tunisien Aymen Abdennour, qui ne fait pas partie du groupe en Suisse, est également sur le départ, mais la direction du club a pris soin de garder la colonne vertébrale de l’équipe.Des ventes et des arrivéesPourtant, l’intersaison a été très agitée. Si le club a bien vendu, une fois encore, il a également investi 50 millions d’euros, « avec la volonté de renforcer le secteur offensif », souligne son vice-président, Vadim Vasilyev. Avec Cavaleiro (15 millions d’euros), Traoré (12 millions), Carrillo (8,8 millions), Lemar (4 millions), Bahlouli (3,5 millions) et le transfert définitif de « Fabinho » (7 millions), Monaco s’est donc renforcé. De plus, le directeur sportif, Luis Campos, a obtenu les prêts du jeune et très talentueux Croate Pasalic (Chelsea), ainsi que de l’international italien El Shaarawy (Milan AC). Comme le résume Vasilyev :« Nous avons été réactifs lors du mercato. Le bilan est positif. On continue notre projet avec des jeunes à fort potentiel bien encadrés. L’équipe est jeune, mais a de l’expérience. Elle est construite. La volonté était qu’elle soit prête pour ce match. »Pour ce faire, Monaco a effectué une préparation plus courte qu’à l’ordinaire, basée sur de nombreux matchs. Ce qui sied à la culture de l’entraîneur, Leonardo Jardim, dont le travail est basé sur du jeu avec ballon. L’équipe est progressivement montée en puissance, même s’il existe encore de logiques disparités entre l’état de forme des uns et des autres.« Les jeunes joueurs les plus forts d’Europe »Ainsi, à Berne, Bernardo Silva, révélation de la saison dernière et du dernier Euro Espoirs, sera absent. Même s’ils devraient jouer, Moutinho et Dirar, légèrement blessés la semaine dernière, seront préservés.Tout comme Fabinho et Cavaleiro, arrivés tardivement, El Shaarawy est, lui, en retard dans sa préparation. Mais il a toutefois déjà eu le temps d’évaluer le potentiel de l’effectif. Et il ne tarit pas d’éloges : « Il y de grands talents offensifs et on a les jeunes joueurs les plus forts d’Europe ! »Pour jouer la Ligue des champions, Monaco doit impérativement passer l’obstacle des Young Boys, où le Français Guillaume Hoarau devrait être absent pour blessure, mais qui a déjà disputé deux rencontres de championnat suisse (une victoire et un nul). FN : nouvelle victoire judiciaire de Jean-Marie Le Pen contre sa fille • Mis à jour le 28.07.2015 à 18h31 Matthieu Goar Le Pen contre Le Pen : quand la fille sacrifie le père Un congrès encore sans lieu et sans date Dans la foulée, la suppression de sa présidence d’honneur était aussi proposée lors d’une assemblée générale extraordinaire durant laquelle les adhérents devaient se prononcer par courrier. Lancée le 20 juin, cette procédure devait en théorie livrer ses résultats le 10 juillet.C’était sans compter sur le caractère procédurier de M. Le Pen, qui avait saisi en référé le tribunal de grande instance de Nanterre. Le 2 juillet, le TGI avait dans un premier temps levé sa suspension de sa qualité d’adhérent car la durée de cette mesure disciplinaire n’avait pas été précisée par les instances du parti. Le 8 juillet, l’instance lui avait ensuite donné raison en suspendant le vote par courrier ; avant que le FN ne fasse appel. Le parti n’a pas encore communiqué sur le lieu et la date de ce congrès. Matthieu Goar Journaliste au Monde Que reprochent ses détracteurs à Xavier Beulin, patron de la FNSEA ? • Mis à jour le 28.07.2015 à 17h40 Samuel Laurent Retour de boomerang pour le patron de la toute puissante fédération nationale des exploitants agricoles (FNSEA). Xavier Beulin, qui était en tête des mobilisations d’éleveurs, est désomais contesté par sa base, et notamment par les éleveurs en colère.Critiqué pour son train de vie et ses multiples casquettes, M. Beulin a dû se fendre de deux courriers en quelques jours pour tenter de s’expliquer, non seulement sur sa gestion de la crise, mais surtout sur sa propre situation. Car outre son rôle de patron du plus puissant syndicat agricole français, Xavier Beulin est aussi un businessman, à la tête de plusieurs sociétés, qui sont parfois bien loin des préoccupations des éleveurs.Lire notre portrait publié en 2014 : Xavier Beulin, l’« agrobusiness man », va rempiler à la tête de la FNSEAUn grand céréalierLorsqu’il accède à la tête de la FNSEA en 2010, M. Beulin est le premier céréalier à prendre cette fonction, qui était jusqu’ici occupée par des éleveurs. Il l’emporte d’ailleurs d’une courte tête (cinq voix) devant un éleveur laitier.Enfant d’agriculteurs, Xavier Beulin exploite avec son frère et deux cousins 500 hectares de cultures, mais aussi un atelier de lait, dans les environs d’Orléans. Propulsé très jeune à la tête de cette exploitation, il s’engage également dans le syndicalisme agricole, d’abord aux Jeunes agriculteurs, puis à la FNSEA.L’un de ses mentors, Jean-Claude Sabin, figure de l’agriculture du Sud-Ouest, est aussi le fondateur de Sofiprotéol, un groupement de céréaliers créé en 1983. Xavier Beulin lui succède à la tête de cet empire de l’agroalimentaire français, dont le nom est peu connu des consommateurs mais qui détient des marques d’huiles comme Lesieur ou Puget, ou d’œufs (Matines).L’empire Avril-SofiprotéolXavier Beulin préside depuis 2000 la société Avril (ex-Avril-Sofiprotéol), un groupe créé en 1983 par les producteurs d’oléagineux, et devenu un acteur majeur de l’agriculture en France.Avril travaille dans deux domaines : la fabrication d’huiles végétales (colza, tournesol) et ses déclinaisons (biocarburants, sauves condimentaires, chimie…) ; et l’alimentation animale (tourteaux issus du colza et du tournesol et destinés à nourrir le bétail, mais aussi transformation et commercialisation des œufs, du porc ou de la volaille).Sa filiale, Sofiprotéol, « intervient financièrement tout au long des filières des huiles et protéines et de secteurs connexes comme la transormation laitière ». Sofiprotéol prête en fait de l’argent à des agriculteurs et à des industriels des filières agroalimentaires.Au sein du conseil d’administration du groupe Avril, on trouve Jean-Pierre Denis, ancien secrétaire général adjoint de Jacques Chirac à l’Elysée et actuel président de Crédit Mutuel Arkéa et Crédit Mutuel de Bretagne, deux des plus gros pôles régionaux de la banque, mais aussi l’ancienne patronne d’Areva, Anne Lauvergeon.Avril compte plus de 8 000 salariés et réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 7 milliards d’euros. Le groupe est numéro 1 des œufs et de la nutrition animale en France, mais aussi premier producteur de biodiesel et d’oléochimie en Europe. En décembre 2013, François Hollande est venu en personne prononcer un discours élogieux pour les 30 ans du groupe.Consulter la liste des filiales du groupe sur le site reporterre.netDe multiples casquettesXavier Beulin possède de très nombreuses casquettes. Syndicalement, il préside non seulement la FNSEA, mais aussi l’EOA (alliance européenne des oléo-protéagineux). Il est aussi vice-président du COPA-COGECA, le syndicat agricole européen le plus puissant.Il préside encore d’autres instances : l’Ipemed (Institut de prospective économique du monde méditerranéen), un think tank créé par Jean-Louis Guigou, mari de la socialiste Elisabeth Guigou, et qui fut financé par Aziz Miled, proche du clan de l’ex-président tunisien Ben Ali. La présidence de l’Ipemed s’accompagne pour M. Beulin de celle d’un autre groupe de réflexion, l’Euro-Mediterranean Competitiviness Confederation.M. Beulin siège également comme administrateur représentant des professions agricoles au Crédit Agricole, et administrateur de CACIF (Crédit agricole capital investissement et finances), une filiale d’investissement spécialisée notamment dans l’agriculture et l’agro-alimentaire.Il est en outre président du conseil économique, social et environnemental (CESER) de la région centre, mais aussi président du conseil de surveillance du port autonome de La Rochelle, deuxième port français pour l’exportation de céréales.Autant de casquettes qui font dire à ses détracteurs que l’homme n’a plus grand-chose d’un agriculteur, ce que ce dernier conteste vivement.Conflits d’intérêt en sérieCes multiples rôles finissent par poser question : Xavier Beulin évoque régulièrement l’Afrique et le Maghreb comme des partenaires potentiels pour l’agriculture européenne, mais le fait-il en tant que syndicaliste agricole, président de l’Ipemed, ou patron du groupe Sofiprotéol, qui vient d’investir dans plusieurs pays d’Afrique et ne cache pas qu’« il s’agit d’un axe majeur de son développement » ?La question se pose à de nombreux niveaux. Ainsi, selon un rapport de la Cour des comptes en 2012, Sofiprotéol a pu bénéficier durant des années d’une « rente de situation » sur le marché des biocarburants, les agriculteurs recevant « des aides pour ne rien produire sur leurs surfaces en jachère » et cédant donc leur colza à un prix « seulement un peu supérieur au coût marginal de production », ce qui a largement aidé le groupe à se lancer. Or ces aides étaient arbitrées entre autres par… la FNSEA.Sur les réseaux sociaux, une citation de Périco Légasse, rédacteur en chef de la rubrique Gastronomie et vins du magazine Marianne, a été beaucoup relayée, expliquant que Sofiprotéol fut aussi importateur de poulets industriels étrangers via l’une de ses filiales (Farmor). Si le groupe a, depuis, revendu une large partie de cette activité, ce fut effectivement le cas jusqu’en 2014.Sofiprotéol est un acteur majeur de l’agroalimentaire en Europe. Il a ainsi pris le contrôle de Glon Sanders (alimentation animale), et, s’il a échoué à racheter le volailler breton Doux en 2012, il reste présent à tous les échelons des filières d’élevage, comme fournisseur d’alimentation, mais aussi comme acheteur d’œufs ou transformateur de produits issus du porc. Comment, dès lors, ne pas poser la question du conflit d’intérêt ?Dans sa lettre aux agriculteurs, lundi 27 juillet, M. Beulin assume :« Je préside la FNSEA avec une fierté que les mots ne sauraient traduire. Et oui, je préside aux destinées d’Avril (Sofiprotéol), un groupe qui exprime la réussite non pas de Xavier Beulin, mais celle de milliers d’agriculteurs engagés dans les débouchés et la valeur ajoutée. Aller plus loin, ce serait donner du plaisir à nos détracteurs, ceux-là même qui vocifèrent sans proposer, qui salissent sans comprendre, qui jugent sans savoir. »Lire les dernières infomations : Nouvelle journée de mobilisation et de discussions pour les agriculteurs Samuel Laurent Journaliste au Monde La Turquie, soutenue par l’OTAN, juge « impossible » la poursuite du dialogue avec les Kurdes • Mis à jour le 28.07.2015 à 17h55 Jean-Pierre Stroobants (OTAN, correspondant) L’engagement des forces turques ne rassure pas les rebelles syriens PKK et EI sur le même planLe communiqué est volontairement vague et n’évoque pas la double offensive menée actuellement par l’armée turque, qui cible, et met sur le même plan, l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) et les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Le texte de l’OTAN n’évoque ni l’une, ni l’autre de ces organisations. Certaines délégations ont toutefois invité leur allié turc à une « réponse proportionnée », afin d’éviter une remise en cause du processus de paix avec les autorités kurdes, même s’il convient de condamner les récentes attaques.La délégation turque aurait fourni quelques assurances à cet égard, même si le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a estimé, mardi, qu’il était « impossible » de poursuivre ce processus tant que le PKK continueraient à « menacer l’unité nationale » par des attaques meurtrières contre les forces de sécurité turques. Lundi, il avait déjà affirmé que la Turquie poursuivrait son offensive militaire contre le PKK en Irak jusqu’à ce que les rebelles kurdes déposent les armes. L’offensive turque peut « changer l’équilibre » en Syrie et en Irak Zone de sécurité et réfugiésLa discussion au sein de l’Alliance a évité, d’autre part, la question de la zone de sécurité, ou zone tampon, que la Turquie voudrait créer dans le nord de la Syrie, avec le soutien des Etats-Unis, en contrepartie de la mise à disposition de la coalition contre l’EI de ses bases aériennes. « C’est une question bilatérale dans laquelle l’Otan n’est pas impliquée », a déclaré M. Stoltenberg. L’ambassadeur américain ne s’est pas davantage exprimé sur ce dossier. M. Erdogan a évoqué, pour sa part, le nécessaire « nettoyage » des régions concernées pour permettre le retour dans leur pays des réfugiés syriens installés dans des camps en Turquie. Ils sont 1,8 million à l’heure actuelle.Un responsable militaire américain a évoqué l’obligation d’assurer « la sécurité et la stabilité » le long de la frontière turco-syrienne. Selon les accords conclus entre Ankara et Washington, la base militaire turque d’Inçirlik pourra désormais servir de point de départ pour des avions de la coalition internationale qui bombarde les positions de l’EI.Pourrait-il être question, à terme, d’une extension de l’implication de l’OTAN ? « Nous sommes déjà très impliqués », affirme M. Stoltenberg, qui évoque le soutien (entraînement, formation, interopérabilité) à des pays qui combattent le terrorisme, comme la Jordanie, la Tunisie, l’Irak et l’Afghanistan. Par ailleurs, explique-t-il, tous les pays membres contribuent déjà à la lutte contre l’EI et l’Alliance « projette de la stabilité » avec un déploiement minimal de forces combattantes. Le secrétaire général souligne enfin que l’armée turque (la deuxième de l’OTAN) ne formule, à ce stade, aucune demande de ce type. Jean-Pierre Stroobants (OTAN, correspondant) Journaliste au Monde Une ONG américaine ferme son bureau à Moscou après avoir été jugée « indésirable » • Mis à jour le 28.07.2015 à 13h39 Adèle Humbert Adèle Humbert Journaliste au Monde Mondiaux de natation : la Française Aurélie Muller remporte le 10 km en eau libre • Mis à jour le 28.07.2015 à 14h42 Aurélie Muller est devenue championne du monde de la distance du 10 km dames, seule distance olympique en eau libre, lors des Mondiaux 2015 de natation, mardi 28 juillet à Kazan, en Russie, et s’est qualifiée pour les JO 2016.La Française de 25 ans s’est imposée en 1 heure 58 minutes et 3 secondes, devant la tenante du titre européen, la Néerlandaise Sharon van den Rouwendaal. Le bronze est revenu à la Brésilienne Ana Marcela Cunha.La France n’avait jamais été titrée en eau libre au niveau mondial. Muller a décroché sa deuxième médaille mondiale en eau libre après l’argent sur 5 km aux championnats du monde en 2011 à Shanghaï.Des changements récentsLa jeune de femme s’entraîne depuis le mois de févier avec Philippe Lucas, l’ancien entraîneur de Laure Manaudou. Durant dix ans, elle s’est entraînée avec Olivier Antoine à Sarreguemines avant d’arriver au bout de leur collaboration il y a un an et demi. En septembre, elle est partie s’entraîner au Canada mais est revenue en France, les méthodes ne lui convenant pas.Elle a alors rejoint Lucas à Narbonne en début d’année, tout comme Marc-Antoine Olivier, 19 ans et qui s’est qualifié lundi pour les JO 2016 et terminant sixième du 10 km messieurs.Nageuse de bassin à ses débuts, elle a découvert l’eau libre en 2007 et s’est qualifiée pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008 où la discipline a fait son entrée. Elle a vécu une course infernale et il lui aura fallu plusieurs mois pour s’en remettre.Muller, dont la distance préférée est le 10 km, est titulaire d’un diplôme universitaire en management sportif professionnel. Elle s’entraîne au quotidien avec Rouwendaal, qu’elle a battue mardi. A la Blue Factory, incubateur pour jeunes entrepreneurs motivés • Mis à jour le 28.07.2015 à 15h40 Laura Wojcik L’offensive « French Tech » d’Axelle Lemaire En s’appuyant sur les possibilités offertes par le numérique, il est plus facile d’imaginer, développer et concrétiser ses projets. L’époque où il fallait investir dans des infrastructures lourdes est révolue, et le crowdfunding permet de mobiliser des sommes importantes plus rapidement. Résultat, la France est le pays européen ayant bénéficié du plus de levées de fonds au premier semestre 2015, et les start-up européennes bénéficient de 86 % d’investissements en plus que l’an passé, selon des chiffres livrés par le quotidien Les Echos le 24 juillet. Christophe Philippe, 28 ans, fondateur de la start-up Hoper, spécialisée dans les services à domicile, est un exemple de ces jeunes « start-upers » enthousiastes. Egalement hébergé à « la Blue », il se dit satisfait des conditions dont il bénéficie à Paris pour construire son projet : « L’écosystème d’entreprenariat actuel est très impressionnant, il y a un vrai dynamisme. Des nouveaux incubateurs et pépinières se créent en permanence en Ile-de-France. » Trente-six incubateurs existent d’ores et déjà à Paris pour héberger près de 3 000 start-up. Deux géants s’apprêtent à ouvrir leurs portes prochainement pour accueillir environ 1 100 nouveaux projets : le Cargo, financé par les collectivités locales et la Régie immobilière de la ville de Paris, et la Halle Freyssinet, que lance le patron de Free, Xavier Niel (actionnaire, à titre individuel, du Monde).« Un univers stimulant »Christophe Phillipe, ancien de la Kedge Business School et de l’ESCP, est passé par une grande entreprise avant de se lancer, pour mettre de côté et continuer d’assurer ses arrières même après son départ. « Je touche encore le chômage, c’est plus rassurant de garder un revenu », confesse l’entrepreneur.Yael Dahan a, elle, créé son entreprise avec son diplôme tout juste en poche : « J’ai su que je voulais créer ma boîte dès mon entrée à l’ESCP » se souvient la jeune femme. L’ancienne étudiante de 25 ans a eu l’idée de créer Reporters, un livret papier, et peut-être bientôt une application, pour permettre aux enfants de raconter l’histoire d’un des anciens de leur famille, comme de vrais journalistes d’investigation.La jeune fille rejoint la Blue Factory en septembre 2014 avec Maëlle Chassard, 25 ans, l’autre cofondatrice du projet. « L’incubateur est un univers stimulant, on peut échanger sur tout, on a tous les mêmes problèmes. » Un univers fait de grosses tables envahies de petits dessins, de petits conseils griffouillés à soi-même, et colonisé par une myriade d’objets promotionnels : du sticker au tee-shirt, en passant par le klaxon vintage pendu au plafond.La décoration est à l’image de projets de ces entrepreneurs en herbe : un peu artisanale, forgée par couches successives, souvent à tâtons. « On avance parfois sans savoir où on va, parce qu’on construit tout en même temps. Et à chaque phase, une difficulté nouvelle apparaît » explique Yael Dahan. Jusqu’à 14 heures de travail par jourDes propos qui résonnent avec ceux d’Aurélia Zambon et Tiphaine Beguinot, affairées à peaufiner les derniers détails de leur site Internet Keed sur la table d’à côté. Les deux jeunes femmes ont eu l’idée de créer une plate-forme numérique pour les jeunes parents qui souhaitent conserver tous les souvenirs de leur progéniture en version numérique, avant de transformer le virtuel en album photo en seulement quelques clics.Pour ce mini Facebook familial et ultra-sécurisé, il a fallu sacrifier temps libre et vie familiale respective. « Parfois ça nécessite 14 heures de travail par jour, y compris le week-end » confie Aurélia Zambon, un peu cachée par le plant de tomates cerise qui grandit sous un gros néon blanc juste devant elle. « C’est long, on a des moments de doutes, des mauvaises nouvelles qui arrivent, des bonnes aussi », poursuit la trentenaire. « Il faut aussi gérer son impatience, l’attente est monstrueuse, mais on arrive tranquillement au bout » ajoute Tiphaine Beguinot, 27 ans, elle aussi passée par l’ESCP.Cet investissement demande un engagement presque affectif, comme l’explique Maëva Tordo : « C’est très important que leur projet les touche vraiment ». Julien Sylvain regrette que cette volonté de s’engager pour une cause personnelle s’efface parfois derrière la soif de gros chèques : « Certains entreprennent pour entreprendre, parfois c’est un peu trop facile ». Même amertume lorsqu’il voit fleurir les incubateurs gigantesques aux quatre coins de Paris qui échangent locaux et accompagnement contre des parts de la nouvelle entreprise : « Parfois ils nous demandent jusqu’à 10 %, c’est exagéré ». Laura Wojcik Journaliste au Monde L’avocat et écrivain américain Samuel Pisar, l’un des plus jeunes rescapés de la Shoah, est mort • Mis à jour le 28.07.2015 à 13h45 Pourquoi le concept de « libération fiscale » n’est pas rigoureux • Mis à jour le 29.07.2015 à 19h13 Samuel Laurent Et revoilà la « libération fiscale ». Comme chaque année, plusieurs médias ont repris le communiqué de presse envoyé par l’institut Molinari, think tank libéral franco-belge, ou par l’association Contribuables associés, qui calculent tous deux cet indicateur censé matérialiser le nombre de jours de l’année où l’on travaillerait « pour l’Etat » avant de commencer à travailler « pour soi ».Précisons-le d’emblée : le niveau de la dépense publique est élevé en France, de même que celui de la fiscalité. Ce fait est confirmé par une foule d’études et de chiffres « sérieux », et il ne s’agit pas ici de le contester. En revanche, le « jour » évoqué par les deux instituts libéraux ressort d’une méthodologie partiale et peu rigoureuse. Explications.1. Calculs alambiqués et résultats similairesCette année, la « libération » intervient le 29 juillet, selon Molinari. Mais Contribuables associés, autre association de lobbying de même tendance, donne quant à elle la date du 27. Pour Molinari, on a donc un jour de plus que l’an dernier, quand Contribuables donne la même date (et deux jours de moins qu’en 2013). ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Les deux organismes ont deux méthodes de calcul très différentes, pour arriver à un résultat sensiblement identique.Contribuables associés : une règle de trois Sous l’appellation « libération fiscale », Contribuables avoue volontiers mesurer en réalité le poids de l’Etat dans l’économie, et donc la dépense publique, pas le niveau des prélèvements obligatoires. La plupart des économistes utilisent un ratio simple pour mesurer le poids de la dépense publique : son niveau rapporté au produit intérieur brut (PIB). Selon Eurostat, l’organisme statistique européen, la France est passée de 56,8 % en 2012 à 57,2 % en 2014, dernier chiffre disponible.On peut tout à fait convertir ce taux en jour de l’année, il suffit d’une simple règle de trois pour ramener un ratio sur 100 à un autre sur 365. C’est ce que fait Contribuables associés. On a ainsi, selon ce calcul, « perdu » deux jours entre 2012 et 2014.Molinari : un calcul complexe Molinari préfère procéder différemment, pour arriver à un résultat sensiblement proche :il commence par déterminer un « salaire complet » : le salaire brut du salarié, augmenté des cotisations patronales payées par son entreprise (partant du postulat que celle-ci les reverserait au salarié si elle n’avait pas à les payer pour lui) ;Il fait ensuite le rapport entre ce « salaire complet » et l’addition des cotisations patronales et salariales, de l’impôt sur le revenu (payé par les ménages, donc) et de la TVA (sur la consommation), à partir d’une série d’estimations « moyenne » (voir plus bas), ce qui lui permet d’obtenir un « taux de socialisation et d’imposition réel » ;Il suffit ensuite d’une règle de trois pour convertir ce pourcentage en jour de l’année. Et revoilà notre « jour de libération fiscale », augmenté d’une équation un peu plus compliquée, mais qui parvient à des chiffres très proches du calcul de Contribuables associés. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } 2. Un indicateur de la dépense publique, pas de la fiscalitéA quoi sert cet indicateur ? Tout simplement, et ses concepteurs comme ses promoteurs l’avouent volontiers, à rendre plus « concret » et plus « parlant » le poids des dépenses publiques dans le PIB. Donner une date, un jour précis, est plus concret que de donner un pourcentage.Mais la dépense publique n’est pas la fiscalité des ménages. Si l’Etat se finance essentiellement par l’impôt, celui-ci n’est pas prélevé que sur les revenus des individus, mais aussi sur les entreprises et via diverses taxations (sur les plus-values, les bénéfices, les successions, etc.). Or le « jour de libération fiscale » se place du point de vue du contribuable, à qui il montre pourtant autre chose que ce qu’il dit : il matérialise ce que l’Etat dépense, pas ce qu’il prend aux salariés.Issu des milieux libéraux et libertariens américains, promu par Milton Friedman, « pape » du libéralisme économique moderne, ce chiffre a pour but explicite de démontrer la « nocivité » supposée de la dépense publique. Pourtant, ce calcul en jour n’est utilisé par aucune étude économique sérieuse, et quasiment jamais repris en dehors de la presse estivale. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Traduit en dates, on passe, avec ce calcul, du 7 au 12 juin en cinq ans pour le « jour de libération ». Notre calcul est tout aussi rationnel que celui de Contribuables, voire plus, puisque nous avons ici pris le montant des recettes fiscales ramené au PIB.- Toutes les taxes ne se valent pas. Second biais de taille : la tromperie sur qui est taxé. En effet, notre « jour de libération » est supposé matérialiser la part de revenu « accaparée » par l’Etat (et ses administrations, comme la sécurité sociale). On l’a vu, ce qu’il mesure en réalité, c’est le poids de la dépense publique. Mais il ne tient pas non plus compte d’un autre effet de bord : tous les agents économiques n’ont pas la même fiscalité ; or, cet indicateur agrège ce que payent entreprises, ménages et consommateurs dans un même ratio.C’est pour cela que Molinari effectue son calcul complexe, qui mélange TVA (payée sur chaque bien acheté, à des taux variables suivant la nature du bien et de l’acheteur), impôts sur le revenu (payés par les ménages en fonction de critères comme le nombre d’enfants à charge), cotisations sociales (payées par le salarié ou l’employeur)…On mélange donc ici trois types d’imposition très différents, pour en réalité comptabiliser un poids de la dépense publique dans l’économie. Alors qu’il serait, là aussi, possible de calculer un vrai « jour de libération » pour les individus en ne comptant que les taxes payées par les ménages.- De quel contribuable parle-t-on ? Troisième problème : nulle part Contribuables ou Molinari ne précisent qui est notre « contribuable » enfin libéré, délivré de son fardeau fiscal : combien gagne-t-il ? Combien a-t-il d’enfants à charge ? Est-il salarié, indépendant ?Bref, on ramène tout à une moyenne, qui « écrase » les écarts, pourtant capitaux. Si on se penche sur le détail de l’étude de Molinari, on constate d’ailleurs qu’elle évoque un « salarié moyen ».Selon Molinari, le salarié « lambda » gagne 36 980 euros brut par an, soit 3 081 euros mensuels. Ce qui donne un net de 2 373 euros. Or, le salaire moyen en France est de 2 128 euros pour un temps plein dans le privé. La médiane, elle, est à 1 712 euros.Toujours selon Molinari, ce salarié moyen est imposé sur le revenu à hauteur de 2 400 euros. Pourtant, une rapide simulation permet de constater qu’une telle taxation correspond à un célibataire sans enfants. Un ménage comptant deux salariés gagnant cette somme et trois enfants, par exemple, payera autour de 2 500 euros au total, soit 1 250 euros pour chaque salarié.Même raisonnement pour la TVA : le modèle de Molinari compte 1 648 euros de TVA par an pour son salarié « moyen ». D’où provient ce chiffre ? L’institut ne le précise pas. Il se contente d’indiquer qu’il estime des frais de logement à 35 % du revenu disponible, et calcule la TVA sur la moitié des sommes restantes, ce qui reste vague.En réalité, un tel indicateur ne serait envisageable que s’il permettait à chacun de calculer son propre « jour de libération », afin d’éviter les effets de moyenne.- La notion de dépense contrainte. Quatrième biais : le raisonnement des libéraux qui usent de ce « jour de libération » est le suivant : lorsque j’ai fini de « payer pour l’Etat », je peux enfin utiliser librement mon argent.Mais ce postulat est attaquable : suis-je « libre » de ne pas payer ma facture d’électricité, par exemple ? Prenons un cas simple : parmi les dépenses de l’Etat figure l’éducation. Si celle-ci était intégralement privatisée, on imagine que la « libération fiscale » interviendrait plus tôt. Pourtant, les parents devraient intégrer à leur comptabilité l’argent nécessaire à payer l’école de leurs enfants.Autre exemple : avec ce raisonnement, tout propriétaire ayant emprunté pour acheter son logement pourrait calculer un « jour de libération du prêt bancaire », et tout locataire un « jour de libération du loyer ». Si vous gagnez 2 000 euros par mois et payez 600 euros de loyer, par exemple, vous serez « libéré » le 19 avril. Ce qui n’a aucun sens.- On paye pour un service. Dernier biais, de fond : cet indicateur ne tient absolument pas compte de ce qu’on reçoit de l’Etat en échange de son argent. Il n’agrège que les taxes et impôts, mais ne décompte aucunement ce que les individus peuvent recevoir de l’Etat, comme les allocations familiales, par exemple, ou les aides au logement. Selon la CAF, pourtant, près de 30 millions de personnes bénéficient de ses prestations.Ces « transferts sociaux », selon leur appellation officielle, sont l’argent que l’Etat reverse à divers acteurs, et contribuent grandement à diminuer le taux « nominal » de taxation. Or ils ne sont pas comptabilisés dans les études de Contribuables associés ou Molinari. De même, l’étude n’intègre aucunement la qualité des services de l’Etat, ni la contribution de ceux-ci à la croissance économique et à l’activité. Samuel Laurent Journaliste au Monde Canal + : Bolloré accusé d’avoir censuré un documentaire • Mis à jour le 29.07.2015 à 18h44 Alexandre Piquard Vincent Bolloré est intervenu en mai pour empêcher la diffusion sur Canal + d’un documentaire d’investigation sur le Crédit mutuel, affirme Mediapart mercredi 29 juillet. Mi-mai, le premier actionnaire de Vivendi, maison-mère de la chaîne cryptée, a téléphoné au directeur général de Canal +, Rodolphe Belmer (limogé depuis), et aurait invoqué ses liens avec Michel Lucas, le patron du Crédit Mutuel, écrit le site, qui précise que le magazine Society a évoqué l’affaire.Dans le reportage, initialement destiné à l’émission Spécial Investigation, la banque est accusée de favoriser des pratiques d’évasion fiscale de ses clients, ajoute Mediapart.Contacté, Vivendi ne fait pas de commentaire, selon le site. « C’est un problème citoyen »« L’intervention de Vincent Bolloré pour empêcher la diffusion du documentaire que nous préparions ne fait pas de doute », affirme au Monde Jean-Pierre Canet, qui a supervisé le sujet en tant rédacteur en chef de KM, la société dirigée par Renaud Le Van Kim qui produisait aussi le Grand Journal sur Canal +, en tout cas jusqu’à ce que Vincent Bolloré lui retire ce dossier en juillet.« Cette affaire pose une question plus vaste : la concentration dans les télévisions privées est-elle un risque pour l’investigation ? Si l’enquête n’est possible que sur le service public, cela réduit beaucoup les choses, pense M. Canet, qui a auparavant été rédacteur en chef deux ans de Cash Investigation, l’émission d’Elise Lucet sur France 2, produite par Premières lignes. C’est un problème citoyen, d’autant plus que Canal + a construit sa réputation sur l’indépendance. » Barré sur Canal +, le documentaire a selon Mediapart trouvé une diffusion sur France 3 pour cet automne.M. Bolloré est proche de M. Lucas, qui fait comme lui partie du Club des trente, un rassemblement de patrons bretons, pointe Mediapart, qui ajoute que Vivendi a choisi le Crédit mutuel comme banque conseil dans le récent rachat de la société d’édition de Canal +.Lire notre enquête : « Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+ La reprise en main musclée de Canal + par Bolloré Si les faits sont antérieurs, cette polémique s’ajoute à celle qui est née de la reprise en main musclée de Canal + par Vincent Bolloré. L’industriel y a fait partir le numéro 2, est en train de modeler un nouvel organigramme pour septembre et s’est intéressé personnellement à la grille de rentrée. Le Grand journal a été arrêté dans sa forme actuelle et les Guignols passés en crypté, puis ses auteurs historiques remerciés. Des rumeurs donnent aussi des cadres comme Ara Aprikian, patron des antennes gratuites, ou Alice Holtzmann, responsable des abonnements, sur le départ.« Une émission de télévision ne mérite pas qu’on descende dans la rue et Vincent Bolloré est maître chez lui, mais les méthodes sont brutales et socialement violentes », dénonce M. Canet, qui fait partie de l’équipe de KM où l’annonce début juillet de l’arrêt du Grand journal a fait l’effet d’une douche froide, car l’émission avait été confirmée pour la saison prochaine. « J’ai travaillé au Grand journal, on a appris la fin par la presse, merci Bolloré », a ironisé une intermittente qui a travaillé huit ans pour le talk-show animér par Michel Denisot puis Antoine de Caunes, dans une tribune anonyme publiée sur le site participatif de L’Obs, Le Plus. Ambiance de « remaniement ministériel »En interne, un salarié de Canal + confiait ces derniers jours que l’ambiance interne ressemblait à celle entourant un « remaniement ministériel », en allusion aux réorganisations en cours. Le discours stratégique du nouveau directeur général Maxime Saada en a rassuré certains et le chamboulement d’organigramme a été annoncé à l’avance par Vincent Bolloré, relativise-t-il toutefois. Tout en reconnaissant que les rumeurs sur les noms de cadres qui se verraient remercier « bouleverse » les équipes. Alexandre Piquard Journaliste médias André-Pierre Gignac en finale de la « Ligue des champions latino-américaine » • Mis à jour le 29.07.2015 à 18h05 Football : Gignac file à la mexicaine Une première pour le Mexique ?Le club argentin, déjà qualifié pour le Mondial des clubs de la FIFA, espère brandir pour la troisième fois ce trophée, équivalent de la Ligue des champions pour les clubs d’Amérique latine. Pour les Tigres et le Mexique tout entier, ce trophée serait une première. Jamais un club national n’a remporté cette compétition : les formations de Cruz Azul et de Guadalajara avaient échoué en finale, respectivement en 2001 et 2010.Les dernières rencontres entre les Tigres et River Plate lors de la phase de poule se sont soldées par deux matchs nuls, laissant augurer une finale serrée. « Nous avons du respect pour eux, mais nous avons confiance », a indiqué l’Argentin Saviola à son arrivée lundi à Monterrey, riche ville industrielle proche de la frontière avec les Etats-Unis.Les Tigres, propriété de l’entreprise Cemex, l’une des principales firmes de matériaux de construction au monde, sont conscients qu’ils devront obtenir un bon résultat à domicile avant le match retour, au stade Monumental de Buenos Aires. « Là-bas, [ça] va être compliqué », reconnaît Jürgen Damm, jeune espoir mexicain recruté récemment par les Tigres. « L’important, c’est d’arriver avec une avance d’un ou deux buts. » Les questions que vous vous posez l’été sur les moustiques • Mis à jour le 29.07.2015 à 18h52 Maxime Vaudano Tout au long de l’été, les Décodeurs répondent aux questions que peuvent se poser les vacanciers.Episode 1 : Les questions (pas si) bêtes que vous vous posez sur le soleil et comment s’en protéger Episode 2 : Plage et baignade : des questions qui tombent à pic Episode 3 : Huîtres, rosé, boissons chaudes… les questions qu’on se pose sur ce qu’on avale en été Episode 4 : Plage et sable : les réponses à vos petites et grandes interrogations Cinquième épisode : les moustiques. Au menu : citronnelle, chikungunya et navigation lunaire.1. Pourquoi les insectes sont-ils attirés par la lumière ?2. Et les moustiques ?3. La citronnelle repousse-t-elle les moustiques ?4. Peut-on attraper une maladie grave en se faisant piquer ?1. Pourquoi les insectes sont-ils attirés par la lumière ?En réalité, ils ne le sont pas vraiment, comme l’explique l’entomologiste Mike Saunders sur le site de l’université de Pennsylvanie.Les insectes nocturnes confondraient les lumières artificielles avec la lumière de la lune et des étoiles. Habitués à utiliser ces astres très lointains qui ne bougent pas pour naviguer sans dévier de leur trajectoire, ils seraient perturbés par le fait de dépasser la lampe. La seule manière pour eux de maintenir un référentiel constant – c’est-à-dire de voir toujours la lampe au même endroit – serait de tourner autour, comme un satellite en orbite autour de la Terre.Cette théorie a subi de nombreuses critiques, et d’autres scientifiques expliquent plutôt le comportement des insectes par :La séduction sexuelle : les mâles confondraient les flammes des bougies avec la luminescence des phéromones de femelles, qui possèdent une longueur d’onde similaire ;La faim : les insectes prendraient les lampes pour du nectar de fleur, car celui-ci a pour propriété de refléter les rayons ultraviolets de la lune.Tous les insectes ne sont toutefois pas attirés par la lumière artificielle : les papillons, par exemple, préfèrent largement celle du soleil.2. Et les moustiques ?Contrairement aux idées reçues, les moustiques ne sont absolument pas attirés par la lumière, mais par la chaleur et les odeurs produites par le corps humain. Rien ne sert donc d’éteindre les bougies pour vous prévenir des piqûres lors de vos apéros tardifs.3. La citronnelle repousse-t-elle les moustiques ?Assez peu. Son efficacité chute au bout de quelques dizaines de minutes (surtout sous la forme d’huiles essentielles) et se limite à certaines espèces de moustiques. Comme le rappelle Rue 89, seules quatre substances sont officiellement considérées comme répulsives : le DEET, l’IR3535, l’Icaridine et le PMDRBO. Le ministère de la santé liste d’ailleurs sur son site l’ensemble des marques d’anti-moustiques officiellement recommandées, sous la forme de sprays, lotions, crèmes, sticks et vaporisateurs textiles.Les bracelets, les générateurs d’ultrasons et les papiers gluants sont en revanche déconseillés par le ministère de la santé, car n’ayant pas fait preuve de leur efficacité.4. Peut-on attraper une maladie grave en se faisant piquer ?Oui. Les moustiques tigres, qui se répandent un peu partout sur le territoire français depuis leur apparition à Menton en 2004, sont vecteurs potentiels du chikungunya et de la dengue (grippe tropicale). Si on en a observé jusqu’à Paris, ils ne sont actuellement durablement implantés que dans 18 départements du Sud de la France. On les reconnaît aux rayures blanches qui traversent leur corps et leurs pattes. Pour être infecté, il faut être piqué par un moustique qui a d’abord « récupéré » la maladie en piquant une personne infectée. En 2014, année exceptionnelle, les autorités sanitaires ont dénombré plus de 2 300 cas de chikungunya et un millier de cas de dengue parmi les habitants de la France métropolitaine. Si la plupart des personnes sont contaminées à l’étranger ou en outre-mer, on commence à voir apparaître depuis 2010 quelques cas autochtones, c’est-à-dire de personnes piquées en France métropolitaine (11 pour le chikungunya et 3 pour la dengue l’an dernier, mais aucun cette année pour l’instant).Les symptômes des deux maladies sont assez proches :Dengue : fièvre, maux de tête, nausées, vomissements, douleurs articulaires et musculaires, éruption cutanée.Chikungunya : atteintes articulaires aux poignets, doigts, chevilles et pieds, maux de tête, fièvre, douleurs musculaires, éruption cutanée, inflammation des ganglions lymphatiques cervicaux, conjonctivite, saignements de nez.La dengue se guérit généralement d’elle-même en quelques semaines, mais elle peut évoluer dans certains cas vers des formes plus graves : la dengue hémorragique et la dengue avec syndrome de chocs peuvent provoquer la mort. En 2010, une épidémie aux Antilles a fait 18 morts.Quant au chikungunya, il peut aussi bien disparaître au bout de quelques jours qu’évoluer en forme neurologique grave, potentiellement mortelle. La dernière épidémie aux Antilles (2013-2015) a ainsi fait 49 morts en Martinique, 21 en Guadeloupe et 3 à Saint-Martin – contre 93 lors de la grande épidémie à La Réunion, en 2005-2006.A ce jour, on n’a constaté aucun décès lié à l’une des deux maladies en France métropolitaine. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Tout ce qu’il faut savoir sur Windows 10 • Mis à jour le 29.07.2015 à 17h19 Morgane Tual Lire : Comment Windows 10 peut relancer MicrosoftUn système unique pour PC, mobile et tabletteMicrosoft avait déjà largement entamé la convergence entre Windows Phone, utilisé sur téléphone, et Windows pour PC. Cette fois, Windows 10 fonctionnera à la fois sur PC, mobile et tablette. Bien sûr, l’interface se réorganisera en fonction du terminal utilisé, mais les fonctionnalités resteront les mêmes et sont synchronisées. Il sera par exemple possible de retrouver le même bureau d’un appareil à l’autre. Toutefois, la version mobile n’est pas encore prête : elle sera disponible « sur la plupart des téléphones (…) au cours de cette année », promet Microsoft sur son site.Le menu « démarrer » de retour Windows 8 avait déboussolé les utilisateurs en supprimant le fameux menu « démarrer », auquel ils s’étaient habitués. Celui-ci revient donc dans Windows 10, avec quelques enrichissements. Plus complet, il affiche notamment sous forme de tuiles, comme sur mobile, les applications favorites de l’utilisateur.L’assistant vocal Cortana s’invite sur PCDisponible depuis longtemps sur Windows Phone, Cortana, l’assistant vocal de Microsoft, fait partie intégrante du nouveau système d’exploitation. Il est donc désormais utilisable sur PC, à partir du menu « démarrer ». Il sera par exemple possible de demander un itinéraire, des horaires de séance de cinéma ou d’effectuer des recherches sur le disque dur de l’ordinateur ou dans le système de stockage en ligne de Microsoft, OneDrive, par la voix.Edge, un successeur à Internet Explorer Une des vraies prises de risque de cette version réside dans le lancement d’Edge, le nouveau navigateur de Microsoft, censé proposer une alternative à Internet Explorer, le mal-aimé des internautes. Il permet d’annoter directement des pages Web, notamment à l’aide d’un stylet sur écran tactile. Ces notes sont synchronisées avec OneDrive. Edge intègre aussi directement Cortana. Ce nouveau navigateur offre également la possibilité de lire des contenus « sans aucun élément de distraction », souligne le site de l’entreprise. De quoi, espère Microsoft, regagner les cœurs des internautes, que lui a largement ravis Google Chrome en moins de cinq ans. Lire : Internet Explorer n'est pas encore tout à fait mort : il bouge encoreL’authentification biométrique s’étendWindows 10 intègre Hello, le système d’authentification biométrique de Microsoft. Il permet, par exemple, de déverrouiller un appareil sans mot de passe, mais avec la reconnaissance de l’iris, du visage ou des empreintes digitales de l’utilisateur. A condition que sa machine dispose des outils nécessaires pour que le système fonctionne – une simple webcam ne suffira pas. Avec Windows 10, Microsoft tente le mode sans échec Morgane Tual Journaliste au Monde Le trafic reprend à l’aéroport Rome-Fiumicino après un incendie • Mis à jour le 29.07.2015 à 16h57 Le trafic a repris dans l’après-midi du mercredi 29 juillet à l’aéroport de Rome-Fiumicino, le plus grand de la capitale italienne, après un incendie ayant contraint les autorités à suspendre temporairement les décollages.« Les opérations ont repris à Fiumicino », avec le départ d’un vol pour Ancône, dans l’est de l’Italie, a affirmé peu avant 17 heures la compagnie italienne Alitalia sur Twitter. En mai, l’aéroport avait déjà été bloqué en raison d’un feu dans l’un de ses terminaux. Les fêtes de Bayonne ne sont-elles qu’une beuverie à ciel ouvert ? • Mis à jour le 29.07.2015 à 18h48 Pierre Breteau Cinq jours et quatre nuits de fête démarrent mercredi 29 juillet dans la capitale du pays Basque français, Bayonne. Un événement de plus en plus touristique, qui occasionne chaque année des dérapages.1. Les fêtes de Bayonne, qu’est-ce que c’est ?2. A quand remonte la tradition ?3. Qu’est-ce qu’on y trouve ?4. Pourquoi s’y habille-t-on de rouge et de blanc ?5. Qu’est-ce que le paquito ?6. Combien de festayres y participent ?7. Y a-t-il beaucoup de crimes et délits commis pendant les fêtes ?1. Qu’est-ce que c’est ?Les fêtes de Bayonne se déroulent chaque année du dernier mercredi du mois de juillet jusqu’au dimanche qui suit. Elles sont calquées sur le modèle des fêtes de Pampelune qui fêtent le saint patron de la province de Navarre, Saint Firmin.Organisées par le comité des fêtes de la ville de Bayonne, les festivités démarrent toujours par la remise des clés aux festayres le mercredi soir. Les festayres, ce sont les participants aux cinq jours et quatre nuits de fête dans « une ambiance indescriptible de liesse populaire », indique le site du comité des fêtes.Depuis 2010, elles sont inscrites par le ministère de la culture à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel français, parmi les « pratiques festives ». A plus petite échelle, des fêtes sur ce modèle existent dans un grand nombre de villes et villages du sud-ouest de la France.2. A quand remonte la tradition ?Malgré l’aspect folklorique de l’événement, les fêtes n’ont été importées de Pampelune (où on atteste de la fête déjà au XIVe siècle) qu’en 1932. Il ne s’agit donc pas d’une tradition séculaire.A Bayonne, elles ont remplacé les célébrations du saint patron de la ville, Saint Léon de Carentan, évangélisateur du Pays basque. Il n’a rien à voir néanmoins avec le roi Léon comme le rappelle France 3, le personnage emblématique des fêtes, nommé ainsi en hommage à Léon Dachary, un Bayonnais chanteur lyrique et vendeur d’imperméables dans les années 1950.3. Qu’est-ce qu’on y trouve ?Les fêtes de Bayonne – comme celles de Mont-de-Marsan ou de Dax dans les Landes – sont organisées autour des peñas, ces petits espaces installés dans la rue où l’on peut commander à boire ou à manger.Au départ, une peña est une association de gens qui partagent une passion ; dans le sud-ouest de la France, on en trouve consacrées à la culture taurine ou centrées autour d’un club de supporteurs de rugby, par exemple.Lors des quatre jours de fêtes, on trouve aussi des défilés de chars, des concerts, des parties de pelote basque, des courses de vaches mais aussi des corridas.4. Pourquoi s’y habille-t-on de rouge et de blanc ?Au départ, les couleurs des fêtes étaient le bleu et le blanc, comme celles de l’Aviron bayonnais – le club omnisports et rugby de Bayonne. Mais à partir des années 1990, et pour se rapprocher de la tradition navarraise, c’est le rouge et le blanc qui se sont imposés.5. Qu’est-ce que le « paquito » ?Au départ, le paquito consiste à s’asseoir au sol les uns derrière les autres et à imiter les mouvements des rameurs d’aviron. La version la plus communément jouée lors des fêtes de Bayonne consiste à s’asseoir et à porter à bout de bras les participants, le plus souvent sur l’air de la Peña baiona, l’hymne des supporters du club de rugby de l’Aviron bayonnais.En mars dernier, le président du club de football de Montpellier, Louis Nicollin, en a fait la démonstration.6. Combien de festayres y participent ?Selon les éditions, les fêtes de Bayonne attirent depuis les années 2000 de 800 000 à 1 million de personnes. Les Sanfermines de Pampelune ont, elles, accueilli 1,4 million de visiteurs en juillet 2015.7. Y a-t-il beaucoup de crimes et délits commis pendant les fêtes ?Après une accalmie en 2012 et 2013 (respectivement 145 et 154 plaintes déposées en marge des fêtes), le nombre de plaintes déposées a augmenté en 2014 avec 272 dépôts, revenant au niveau de 2011 (273 plaintes déposées). Parmi les plaintes déposées l’an dernier, deux l’ont été pour agression sexuelle.A titre de comparaison, lors de l’édition 2015 des fêtes de Pampelune en Espagne, 1 656 plaintes ont été déposées (contre 2 047 en 2014), dont quatre pour agression sexuelle selon La République des Pyrénées.  Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Syrie : le pape demande la libération du père Paolo Dall’Oglio • Mis à jour le 29.07.2015 à 14h52 Christophe Ayad Il y a deux ans jour pour jour, le 29 juillet 2013, le prêtre italien Paolo Dall’Oglio allait à la rencontre des cadres de l’Etat islamique (EI), qui occupait déjà une partie de Rakka, dans le nord-est de la Syrie, pour obtenir la libération de plusieurs otages détenus par le groupe djihadiste – des activistes locaux syriens mais aussi des journalistes occidentaux dont les quatre Français libérés en avril 2014. Le père jésuite, qui parle couramment arabe, n’est jamais réapparu depuis. Des rumeurs l’ont donné pour mort à plusieurs reprises, mais jamais aucune preuve n’en a été apportée. Aucune preuve de vie non plus n’a été transmise aux autorités italiennes ou au Vatican. Du moins, personne ne les a rendues publiques si elles existent. Jamais, l’Etat islamique non plus n’a communiqué sur son sort. Un silence d’autant plus troublant que le père Paolo Dall’Oglio est extrêmement célèbre en Syrie. Lire (abonnés) : Le "padre" de la révolution syrienne a disparuAgé de 60 ans, Paolo Dall’Oglio est une figure atypique de l’Eglise catholique. Installé depuis les années 1980 en Syrie, il a restauré et rouvert le monastère de Mar Moussa, datant du XIe siècle. Il a fondé une petite communauté (Al-Khalil) dans ce lieu retiré et désertique situé à quelques dizaines de kilomètres au nord de Damas, la capitale du pays. Très engagé dans le dialogue islamo-chrétien, le père Paolo Dall’Oglio prend rapidement position en faveur de réformes et de la démocratie peu après l’éclatement de la révolution syrienne en mars 2011. Il dénonce notamment la répression aveugle et sanglante du régime de Bachar Al-Assad. Le 27 juillet de la même année, il avait publié un texte intitulé « La démocratie consensuelle pour l’unité nationale », qui lui avait valu les foudres du pouvoir syrien, qui le déclarait persona non grata, mais aussi celles, plus feutrées, de sa hiérarchie. En juin 2012, il quittait finalement la Syrie après la publication d’une lettre ouverte à l’envoyé spécial des Nations unies, Kofi Annan.Dialogue avec les islamistes radicauxLe prêtre italien avait continué, depuis le Kurdistan d’Irak, où il avait trouvé refuge, de s’investir dans le sort de la révolution syrienne, menant des médiations entre factions rebelles rivales et cherchant à engager le dialogue avec les islamistes radicaux, dont le Front Al-Nosra. Jusqu’au 29 juillet 2013, où le père jésuite disparaissait, très probablement enlevé par ce qui était encore l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Depuis, le groupe a renforcé sa mainmise sur Rakka, dont il a fait sa « capitale » en Syrie et étendu sa zone d’influence à tout l’est syrien, ainsi que l’ouest de l’Irak.Seule lueur d’espoir pour les proches du prêtre : le pape François a lancé, dimanche 26 juillet, « un appel affecté et pressant pour la libération de ce religieux estimé ». C’est la première fois que le pape s’exprime ainsi en public sur le sort de Paolo Dall’Oglio, lui aussi issu de la Compagnie de Jésus. Cela signifie-t-il que le souverain pontife a la preuve que le prêtre est bien vivant et en captivité ? La famille du père Paolo ainsi que ses amis, qui ont diffusé une chanson à l’occasion de ce deuxième anniversaire, veulent y voir un motif d’espoir. Si le caractère très charismatique de Paolo Dall’Oglio suscite l’attachement indéfectible de ceux qui l’ont côtoyé, ses prises de position politiques et son militantisme en faveur d’un dialogue ouvert avec les musulmans – voire les islamistes – lui ont valu méfiance et agacement dans la haute hiérarchie catholique. Christophe Ayad Rédacteur en chef International Le groupe Bolloré assigné en justice par les Bunongs du Cambodge • Mis à jour le 29.07.2015 à 16h38 Laetitia Van Eeckhout Ils sont Bunongs, issus d’un peuple autochtone de la région du Mondol Kiri, à l’est du Cambodge, à la frontière avec le Vietnam. En 2008, leur terre ancestrale a été concédée à Socfin-KCD, filiale cambodgienne du groupe Bolloré, pour un vaste projet de plantation d’hévéas, ces arbres dont on extrait le caoutchouc naturel. Sept ans après de vaines batailles pour faire valoir leurs droits, ils ont décidé d’assigner en justice la société mère. Vendredi 24 juillet 2015, leur avocat Fiodor Rilov a saisi en leur nom le tribunal de grande instance de Nanterre dans le cadre d’une action en responsabilité contre le groupe de l’homme d’affaires français Vincent Bolloré. Dans cette action intentée au civil, les Bunongs réclament une réparation en nature, espérant récupérer leur terre, ainsi que plusieurs dizaines de milliers d’euros de dommages et intérêts chacun.La situation des Bunongs avait été déjà dénoncée en 2011 dans un rapport « Cambodge, terrains défrichés, droits piétinés » où la Fédération des droits de l’homme (FIDH) invitait « instamment » Socfin-KCD à « suspendre toutes ses opérations jusqu’à ce que les différends en cours [avec les Bunongs], portant sur les terres en jachère, l’indemnisation, les réinstallations, les conditions de travail soient réglés ».Il y a 7 ans, le Cambodge a accordé une concession foncière de 7 000 hectares, située à Bousra, commune de la région de Mondol Kiri, pour l’exploitation industrielle de l’hévéa, au groupe Khaou Chuly (KCD). Cette société de construction cambodgienne avait conclu, un an plus tôt, une joint-venture avec Socfin Asia, détenu principalement par le groupe industriel français Bolloré et les familles belges Ribes et Fabri.Expropriations et maigres compensationsPrésents dans la région depuis des siècles – abstraction faite de la période des Khmers rouges au cours de laquelle certains ont dû fuir avant de revenir –, les Bunongs vivent d’une agriculture traditionnelle et itinérante ainsi que de la cueillette de produits forestiers. La terre est le maillon central de leur organisation sociale et de leur identité. Ils suivent un système de croyances animistes fondé sur la protection des forêts sacrées et des lieux de sépultures de leurs ancêtres.La législation cambodgienne prévoit une reconnaissance juridique des communautés autochtones et protège leur droit à la propriété collective. Mais la concession à Bousra a été accordée sans que ne soit menée une étude d’impact social et environnemental. Les populations n’ont pas non plus été consultées, comme une telle étude l’exigerait pourtant. Sitôt la concession accordée, Socfin-KCD lançait des opérations de défrichage et de plantation, affectant plus de 850 familles. L’entreprise les mettait devant le fait accompli. Parfois, elle proposait à certains habitants une indemnisation de la perte de leur parcelle de terre. A d’autres, elle offrait un nouveau terrain hors de la concession, en compensation.Expropriés, privés de leur outil de travail, les Bunongs n’ont eu d’autres choix que d’accepter les 200 dollars par hectare que la compagnie leur offrait. Une maigre compensation, vite épuisée. « Nous ne savions pas quel était le bon prix de vente parce que nous n’avions jamais été amenés à vendre des terrains de notre terre ancestrale pour faire du business », témoigne Blang Sinn, un des 80 Bunongs ayant décidé d’assigner en justice le groupe Bolloré. Les champs de la concession représentant tout pour eux – leur outil de travail, leur habitation, leurs lieux de culte –, rares sont ceux qui ont choisi d’aller vivre ailleurs. Quitte pour certains à se retrouver sans rien.Blang Sinn raconte comment ils sont aujourd’hui embarqués dans un système où ils n’ont pas leur mot à dire : « La compagnie nous a proposé des emplois sur la concession pour y cultiver l’hévéa. Elle paye 5 dollars par jour et si un ouvrier arrive en retard, il n’est pas payé. Il faut se lever à 5 heures pour faire cuire le riz et préparer notre repas du midi à emporter et on ne rentre pas chez soi avant 19 heures 30. » Et d’insister : « Notre vie dépend de la terre et des ressources naturelles. Aujourd’hui, beaucoup de ménages n’ont plus de terrain à cultiver, certains sont obligés de travailler pour d’autres familles. Et nos activités traditionnelles, la chasse, la pêche, la collecte de produits forestiers, tout cela, c’est fini. »Le groupe Bolloré se défendLe groupe Bolloré dément toute interférence dans la gestion de Socfin-KCD. « C’est Socfin qui a pris les décisions d’acquisitions des terres et gère les plantations. Présent dans à hauteur de 38 %, le groupe Bolloré n’est pas du tout majoritaire dans Socfin. Aucun collaborateur du groupe n’a de compétence de gestion dans la plantation. Nous n’avons qu’une responsabilité d’administrateur », soutient-on dans l’entourage de Vincent Bolloré.Pour Fiodor Rilov, il s’agit de démontrer au tribunal que « la question n’est pas de savoir si Bolloré est actionnaire majoritaire ou non, mais quel contrôle il exerce sur les structures. L’intervention de la société de tête dans les activités des filiales est un fait accompli, soutient l’avocat dans son assignation. Un certain nombre de dispositions dans les statuts du groupe mentionne la culture d’hévéas. »Il n’y a pas qu’au Cambodge que des populations autochtones sont aux prises avec des plantations industrielles dirigées par Socfin ou du moins par ses filiales sur le terrain. En décembre 2010, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a été saisie par quatre ONG (deux camerounaises, une française et une allemande) concernant les activités de Socapalm, pendant de Socfin-KCD au Cameroun. Dans son rapport remis en juin 2013, l’OCDE constate que les activités de Socapalm avaient contrevenu aux principes directeurs sur l’emploi, les relations professionnelles et l’environnement établis par l’instance internationale. Et elle considère qu’en dépit de sa position d’actionnaire minoritaire dans Socapalm, le groupe Bolloré entretient une « relation d’affaire » avec sa filiale, et souligne même que celui-ci « déclare vouloir assumer ses responsabilités et user de son influence » pour faire respecter ses principes directeurs.Lacunes du droit international« Une reconnaissance de responsabilité, si elle n’est pas impossible, reste difficile pour plusieurs raisons qui tiennent notamment à la preuve de l’influence réelle des multinationales sur leurs partenaires, ainsi qu’à la preuve d’une faute de leur part qui serait en lien direct avec les dommages subis par les populations concernées. Surtout qu’en l’état du droit il n’existe pas de texte contraignant à l’échelle nationale ou internationale qui consacre un principe de responsabilité des entreprises transnationales », analyse Laurent Neyret, professeur de droit, spécialiste de l’environnement. Pour le juriste, le drame du Rana Plaza au Bangladesh en 2013 a favorisé le développement d’un mouvement en faveur d’une responsabilisation, morale et juridique des entreprises transnationales à raison des dommages causés par leurs filiales ou par les entreprises qui se trouvent dans leur sphère d’influence.Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) cherche aujourd’hui à combler les lacunes du droit international sur la responsabilité des entreprises transnationales. En juin 2014, il s’est prononcé en faveur d’une résolution proposée par l’Equateur et l’Afrique du Sud afin d’élaborer une convention sur la responsabilité des sociétés transnationales en matière de droits humains. « Cette résolution, souligne Laurent Neyret, soutenue par de nombreux pays du Sud, a été adoptée malgré l’opposition des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Allemagne et de la France. La France qui, pourtant, votait le 30 mars dernier une proposition de loi – non encore définitive – visant à instaurer un devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre de plus de 5 000 salariés à l’égard de leurs filiales, de leurs sous-traitants et de leurs fournisseurs. » Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Stagefright, la faille qui pourrait toucher 90 % des téléphones Android • Mis à jour le 29.07.2015 à 15h40 Martin Untersinger Une entreprise spécialisée en sécurité informatique a annoncé lundi 27 juillet la découverte d’une importante faille de sécurité sur les téléphones équipés de ce qu’elle présente comme « une des pires failles jamais découvertes dans Android ».Joshua Drake, expert de l’entreprise californienne Zimperium, a trouvé dans le logiciel développé par Google – qui équipe environ 8 smartphones sur 10 et une part croissante des tablettes – des défauts permettant à des pirates de pénétrer dans un très grand nombre d’appareils.Le défaut repéré par M. Drake se situe dans « Stagefright ». Ce composant d’Android, qui a donné son nom à la faille, permet aux téléphones et tablettes d’afficher photos et vidéos. Il est inclus, par défaut, dans tous les appareils équipés du système d’exploitation « made in Google » et est utilisé automatiquement, sans que l’utilisateur ne le voie, par de nombreuses applications.Des contours encore flousLes informations techniques de cette faille n’ont pas été communiquées par l’entreprise. Impossible donc, à ce stade, de connaître avec précision les dégâts que pourrait infliger un pirate qui exploiterait cette faille. Difficile aussi de savoir si cette dernière est facilement exploitable ou si elle nécessite des compétences techniques importantes. Mais Stagefright est un composant majeur d’Android et ce dernier lui confère de nombreuses autorisations, notamment celle de se connecter à Internet, ce qui fait craindre aux experts que la faille permette de prendre le contrôle du téléphone (micro, caméra, connexion Internet) et se propage de téléphone en téléphone.En effet, si l’on en croit Joshua Drake, il suffirait à un assaillant de faire parvenir à sa victime une image ou une vidéo infectée pour se créer une porte d’entrée dans le téléphone, et ce sans même que l’utilisateur n’ouvre l’image ou la vidéo. De là, et même sans intervention de l’utilisateur, le pirate pourrait insérer dans le téléphone des programmes malveillants. « C’est différent des attaques de phishing, dans lesquelles l’utilisateur doit ouvrir une pièce jointe ou cliquer sur un lien pour que l’attaque réussisse. Ici, il suffit à un attaquant d’envoyer un média par MMS, ce qui ne requiert aucune action de l’utilisateur », a précisé Joshua Drake au site Business Insider.L’entreprise Zimperium, qui présentera en détails ses travaux début août lors d’une conférence, a parfaitement joué le jeu médiatique : une communication alarmiste, des détails soigneusement passés sous silence, un logo représentant la faille, réalisé pour l’occasion… Certains experts déplorent un manque de transparence et estiment que l’entreprise en a de toute façon suffisamment révélé pour permettre à des pirates de retrouver – et d’utiliser – cette faille. M. Drake a affirmé que celle-ci n’était pour le moment pas exploitée, sans que l’on sache vraiment comment il est arrivé à cette conclusion.Des utilisateurs démunisLa quasi-totalité des téléphones et des tablettes Android sont touchés. Cette faille est en effet présente depuis longtemps dans les téléphones Google (plus précisément depuis le printemps 2010 et la sortie de la version 2.2 d’Android), ce qui représente neuf téléphones Android sur dix.Certaines versions sont plus vulnérables que d’autres, selon M. Drake, et notamment les versions « Ice Cream Sandwich » (4.0) et « Gingerbread » (2.3). A l’inverse, les versions les plus récentes comportent des mécanismes de protection qui devraient limiter l’impact de Stagefright (pour connaître la version d’Android installée sur son téléphone, il faut se rendre dans les paramètres, puis le menu « A propos du téléphone » et « Version d’Android »).A ce stade, les utilisateurs ne peuvent pas faire grand-chose. Il est possible, dans les paramètres des messages de son téléphone, de désactiver le téléchargement automatique des MMS, ce qui pourrait limiter marginalement la marge de manœuvre d’un pirate tentant d’exploiter Stagefright. Il est également possible d’effectuer un réglage similaire dans l’application Hangout, que certains utilisateurs utilisent pour envoyer et recevoir leurs messages. Mais ces petits pansements ne concernent que les messages : théoriquement, la faille peut être exploitée dès qu’une vidéo est affichée ou reçue sur un téléphone, quel que soit le vecteur (navigation sur le Web, autre application de messagerie).Un défi pour AndroidStagefright est un défi pour l’écosystème Android en matière de sécurité. Contrairement à Apple par exemple, où la marque qui fabrique les téléphones est la même que celle qui développe les logiciels qui les fait fonctionner, la modification et la correction du code qui fait fonctionner Android dépend d’un grand nombre d’acteurs, parfois peu réactifs.Ainsi, si Google est le principal auteur d’Android – il a d’ailleurs rapidement corrigé la faille – la version présente sur les téléphones dépend aussi largement des fabricants. Avant de fournir les mobiles à leurs clients, les fabricants modifient, parfois en profondeur, la version mise gratuitement à disposition par Google. La correction de Stagefright pourrait mettre des semaines, voire des mois, à se propager sur tous les téléphones vulnérables, le temps que les constructeurs, et parfois même les opérateurs téléphoniques, prennent en compte les changements.Un problème s’ajoute à cette multitude d’acteurs : des versions très différentes d’Android sont actuellement utilisées, ce qui démultiplie les démarches que les constructeurs doivent entreprendre pour protéger les utilisateurs. Et certaines versions sont si anciennes qu’elles ne seront vraisemblablement pas protégées contre Stagefright. Martin Untersinger Journaliste au Monde Michel Platini est officiellement candidat à la présidence de la FIFA • Mis à jour le 29.07.2015 à 14h37 Rémi Dupré Depuis plusieurs semaines, ses intentions devenaient de plus en plus claires. A 60 ans, l’ex-star des pelouses Michel Platini souhaite écrire une nouvelle page de sa légende en accédant à la fonction suprême. Mercredi 29 juillet, le dirigeant français de l’Union européenne de football association (UEFA) a officialisé sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de football association (FIFA). L’ancien numéro 10 des Bleus briguera donc la succession de son ancien mentor et allié Joseph Blatter, 79 ans et au pouvoir depuis 1998.Emporté par la succession d’affaires de corruption qui ont ébranlé le gouvernement du football mondial, le Suisse avait annoncé, le 2 juin, qu’il remettrait son mandat lors d’un « Congrès électif extraordinaire », organisé le 26 février 2016, à Zurich. Le Valaisan avait pourtant été réélu, le 29 mai, pour un cinquième mandat, malgré les appels à la démission lancés la veille par Platini.« Cela a été une décision très personnelle, et mûrement réfléchie. Il y a des moments où vous devez prendre votre destin en mains. Je suis arrivé à l’un de ces moments décisifs », a expliqué le patron de l’UEFA, dans sa déclaration de candidature envoyée aux 209 fédérations nationales qui constituent le Congrès de la FIFA. Fuyant les demandes d’interviews, le natif de Joeuf (Meurthe-et-Moselle) a prévu de s’exprimer devant les médias, à Monaco, lors du tirage au sort de la Ligue des champions, qui aura lieu à la fin d’août. Le 20 juillet, en marge de la réunion du comité exécutif de l’instance internationale, l’ex-meneur de jeu s’était dit « agréablement surpris » par la vague de soutiens qu’il venait de recevoir. Il bénéficiait alors de l’appui de quatre Confédérations continentales, dont celles d’Amérique du Sud (Conmebol), d’Amérique du Nord et centrale (Concacaf) et d’Asie (AFC). « Platoche » avait notamment entamé des pourparlers avec le cheikh bahreïnien Al-Khalifa, patron de l’AFC, ainsi qu’avec l’influent cheikh koweïtien Al-Sabah, tous deux membres du gouvernement de la FIFA.Lire le portrait : Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFA FIFA : la chute de Joseph Blatter FIFA : la voie est libre pour une candidature de Michel Platini Sous les coups de Blatter ? « Trop, c’est trop. L’image est mauvaise. On ne peut plus continuer comme ça », avait soupiré Michel Platini, le 28 mai. Signe que la guerre était déclarée entre « Sepp » et son ancien allié. « Je pardonne mais je n’oublie pas », avait glissé le président de la FIFA à la Radio-Télévision Suisse, au lendemain de sa réélection. En initiant une batterie de réformes (limitation des mandats, vérification poussée de la probité des membres du Comité exécutif, divulgation des rémunérations individuelles) avant son départ, le natif de Viège va-t-il tout entreprendre pour entraver la marche triomphale de son ex-poulain ?« Il prépare le terrain pour son successeur désigné », analyse un responsable de l’UEFA. « On a le sentiment que Blatter tente de gagner du temps pour poursuivre son entreprise de démolition, décrypte un proche de Platini. C’est son dernier combat, sa seule ambition : tout faire pour que Michel ne soit pas élu et lui savonner la planche. Il lui voue une haine farouche. » « Je souhaite bonne chance à tous les candidats y compris Michel Platini », avait ironiquement souri le septuagénaire, le 20 juillet.Le roué valaisan n’a-t-il pas commencé à envoyer des bombes incendiaires dans le jardin de « Platoche » ? Début juillet, le patron du foot mondial a notamment visé indirectement Michel Platini, en chargeant nommément l’ex-président français Nicolas Sarkozy. Dans un entretien au journal allemand Welt am Sonntag, le président de la FIFA avait accusé la France et l’Allemagne d’être intervenues politiquement avant le vote d’attribution, le 2 décembre 2010, des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.« MM. Sarkozy et Wulff (alors son homologue allemand) ont essayé d’influencer le vote de leur représentant [le patron de l’UEFA, Michel Platini, et l’ex-icône allemande Franz Beckenbauer]. C’est pourquoi nous avons maintenant une Coupe du monde au Qatar », avait avancé l’Helvète. « Ceux qui […] ont décidé [de confier l’organisation du Mondial au Qatar] doivent prendre leurs responsabilités pour cela », insistait le Suisse, qui disait avoir été contraint « d’accepter » le vote de 14 des 22 membres du comité exécutif de la FIFA en faveur de l’émirat.Le « Qatargate »Joseph Blatter faisait ainsi allusion à un déjeuner organisé à l’Elysée le 23 novembre 2010, soit dix jours avant l’attribution du Mondial 2022 au richissime émirat, par Nicolas Sarkozy. Ce jour-là, l’émir du Qatar, Al-Thani, et son premier ministre, ainsi que Sébastien Bazin, représentant de Colony Capital, alors propriétaire du Paris-Saint-Germain, et Michel Platini étaient réunis autour de la table du président français.Planifiée six mois avant le rachat du PSG par le fonds d’investissement qatari QSI (le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, est un proche de Nicolas Sarkozy), cette réunion alimente depuis les suspicions de conflit d’intérêts. D’autant que Michel Platini a reconnu avoir voté en faveur du Qatar lors de l’attribution du Mondial 2022, le 2 décembre 2010, à Zurich. A posteriori, Blatter avait estimé que le choix de confier l’organisation du tournoi planétaire à l’émirat gazier avait été une « erreur ».Le 3 juin 2014, le journal The Daily Telegraph, relatait que Michel Platini avait rencontré « en secret » le qatari Ben Hammam, l’ex-patron de la Confédération asiatique de football et ancien vice-président de la FIFA, accusé par le Sunday Times d’avoir versé plus de 5 millions de dollars (3,7 millions d’euros) de pots-de-vin à des membres de la FIFA. Le quotidien britannique faisait état d’un petit déjeuner pris en commun par les deux dirigeants en novembre 2010, quelques jours avant le vote d’attribution du Mondial 2022 au Qatar. Le patron de l’UEFA se trouvait directement visé, alors que son fils, Laurent, dirige en France Burrda Sports, l’équipementier sportif du Qatar.Lire le portrait : Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFA « Bon courage »Adulé dans l’Hexagone, soutenu par l’Elysée et Matignon, Michel Platini se lance désormais dans la bataille la plus âpre de sa carrière. Car cette campagne s’apparente à la dernière étape de son ascension politique. L’ultime marche à gravir. Alors que le chemin qui mène à la fonction suprême semble déjà bien défriché, le coprésident du comité d’organisation (CFO) du Mondial 1998 devra s’atteler à de lourds chantiers s’il devient le troisième français à prendre les rênes de la FIFA – après Robert Guérin (1904-1906) et Jules Rimet (1920-1954).« Il aura à gérer le processus d’attribution du Mondial 2026 [actuellement suspendu], qui est désormais l’apanage du congrès. Il devra également collaborer avec les autorités judiciaires suisses et américaines qui mènent leurs investigations sur les affaires à la FIFA, détaille un connaisseur des arcanes de la Fédération internationale. Il lui faudra parler avec toutes les confédérations et faire de la politique comme Blatter, aller serrer des mains en Afrique… Et il devra évoluer dans un cadre institutionnel déjà défini par son prédécesseur. Je lui souhaite “bon courage”. » Rémi Dupré Journaliste au Monde Enquête Comment identifier un kamikaze ? Les conseils de l’ONU à ses employés au Tchad Par Amaury Hauchard Le 29.07.2015 à 12h42 • Mis à jour le 29.07.2015 à 14h29 Femme portant le niqab. Lors de l'attentat dans la capitale tchadienne N'Djamena le 11 juillet 2015, un homme dissimulé sous un voile intégral avait fait exploser une charge explosive sur le marché central. Crédits : FRED DUFOUR / AFP Attentat-suicide meurtrier au marché central de N’Djamena « L’attitude détachée de quelqu’un se sachant condamné »Le kamikaze peut aussi « dégager un parfum inhabituel aux notes fleuries ou végétales » pour l’ONU, qui y voit « la volonté de sentir bon en entrant au paradis ». « Toujours sur le qui-vive », le kamikaze « marche avec détermination », et peut être identifié grâce à un « port de sac ou sac à dos » dont « les fils [de son engin explosif] partent du sac. »Pour identifier un « candidat au suicide », il est donc recommandé de veiller à « l’attitude détachée de quelqu’un se sachant condamné ». Il peut par exemple « ne pas réclamer sa marchandise ou son dû après achat. »L’avis stipule que ces « indications » sont fournies par l’ONU « dans le contexte de la récurrence d’attentats suicides à N’Djamena et probablement sur l’ensemble du territoire ». Depuis le début du mois de juin, trois attentats suicides ont été perpétrés dans la capitale tchadienne. Le 11 juillet, un homme dissimulé sous un voile intégral avait fait exploser une charge explosive, tuant au moins 15 personnes. Avis de sécurité émis par UNDSS CHAD le 13 juillet 2015 Crédits : Le Tchad, avec le Cameroun et le Nigeria, est à la tête des opérations militaires contre les islamistes nigérians de Boko Haram, qui ont fait allégeance à l’Etat Islamique en mars devenant ainsi « l’Etat islamique (EI)-wilaya d’Afrique de l’Ouest ». Le Cameroun a renforcé le 28 juillet le nombre de soldats déployés dans la région de l’Extrême-Nord du pays, frontalière avec les territoires contrôlés par les djihadistes. Le gouvernement afghan annonce la mort du mollah Omar • Mis à jour le 29.07.2015 à 17h54 Après des annonces dans la presse internationale dans la matinée, le gouvernement afghan a confirmé, mercredi 29 juillet, la mort du chef historique des talibans, le mollah Omar. « Nous pouvons confirmer qu’il est mort » en avril 2013 dans la ville pakistanaise de Karachi, a indiqué Abdoul Hassib Seddiqi, porte-parole des services de renseignement du pays. La BBC, citant des sources au sein du gouvernement afghan et des services de renseignement, avait déjà annoncé la mort, il y a deux ans, du leader taliban, qui n’est plus apparu en public depuis 2001. Les talibans n’ont officiellement ni confirmé, ni démenti la mort de leur chef.Un haut responsable du gouvernement afghan avait déjà déclaré, sous couvert d’anonymat à l’AFP, que le leader des talibans était « mort de maladie il y a deux ans et avait été enterré » dans le sud de l’Afghanistan, sa région d’origine. Selon lui, ce décès a également été confirmé au gouvernement afghan par des responsables pakistanais.En mai 2011, des sources au sein des services de renseignement afghans avaient annoncé la mort du chef des talibans, l’un des hommes les plus recherchés au monde, pour la capture duquel les Etats-Unis offrent une récompense de 10 millions de dollars. L’information avait ensuite été démentie par les talibans. La différence, cette fois-ci, est la confirmation, pour la première fois, par des sources au sein du gouvernement afghan.Une biographie stratégiqueEn avril, les talibans avaient publié une biographie du mollah Omar dans laquelle ils écrivaient que leur chef était encore impliqué dans les « activités djihadistes », une manière de faire taire les rumeurs sur sa mort. Stratégiquement, la publication de cette biographie était également un moyen de contrer la montée du mouvement Etat islamique (EI) à l’échelle locale. Au cours des derniers mois, des commandants et des combattants talibans ont effectivement fait allégeance au chef de l’EI, Abou Bakr Al-Baghdadi, après que celui-ci a proclamé un califat sur des secteurs de Syrie et d’Irak.Le dernier message attribué au chef taliban était un communiqué écrit envoyé à la mi-juillet juste avant l’Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan, dans lequel il donnait son assentiment implicite au dialogue avec Kaboul, jugeant que les « contacts pacifiques avec les ennemis ne sont pas interdits ».« La rumeur de sa mort a commencé à circuler la semaine dernière dans les rangs talibans, lorsque pour la première fois son message de l’Aïd el-Fitr ne nous est parvenu que par écrit », a expliqué à l’AFP un responsable taliban.Si cette disparition était confirmée, elle risquerait de rebattre les cartes talibanes dans le processus de négociations avec Kaboul, dont le deuxième cycle est prévu pour la fin de semaine en un lieu restant à confirmer.Disparu depuis 2001 Officiellement à la tête des talibans depuis 1996, le mollah Omar a été président de l’Afghanistan de 1996 à 2001, après l’arrivée au pouvoir du mouvement dans le pays. Durant cette période, il a offert l’asile à Oussama Ben Laden, le chef d’Al-Qaida. Talibans et combattants d’Al-Qaida étaient depuis alliés.Le mollah Omar a fui Kaboul lors de l’arrivée des forces américaines à la fin de l’année 2001, après les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis. Il aurait trouvé refuge au Pakistan, à Quetta, ville située près de la frontière avec l’Afghanistan. Une information qui a également été régulièrement démentie par les talibans, qui affirmaient qu’il se trouvait toujours en Afghanistan. Les bons plans gratuits pour passer l’été à Lille et ses environs Laura Wojcik Expositions, sport, cinéma, et activités insolites : voilà une sélection de quelques bons plans pour s’amuser à Lille cet été sans rien débourser. De la plage en ville aux musées gratuits en passant par les ballades artistiques dans les parcs, tous les flâneurs seront servis.Lille PlageHuit mille mètres carrés de station balnéaire urbaine, 700 tonnes de sables, deux bassins aquatiques, des chaises longues pour dorer sous le soleil lillois : Lille Plage est de retour du 4 juillet au 16 août sur le Boulevard de Strasbourg, soit à trois stations de métro seulement du centre-ville. Retrouvez des animations différentes chaque semaine : de la danse urbaine à la création de costumes en passant par des châteaux gonflables et des initiations à la plongée. Des baby-foot, trampolines et tables de ping-pong sont aussi à la disposition des visiteurs.Du 4 juillet au 16 août, boulevard de Strasbourg. Du mardi au dimanche de 14 heures à 20 heures.Parc de la Citadelle et son zooSi l’envie vous prend d’aller lézarder sous le soleil nordiste, les pelouses verdoyantes du parc de la Citadelle n’attendent que vous. Le parc est construit autour des fortifications érigées par Vauban, entre les eaux vertes du canal de la Deule. Il héberge un vaste zoo gratuit divisé en six zones thématiques. Près de 250 animaux de 70 espèces différentes y sont répartis sur 3,5 hectares. Il vous sera aussi possible de louer des kayaks, des avirons et des bateaux électriques.Zoo situé avenue Mathias Delobel. Ouvert tous les jours sauf le mardi. De 10 heures à 18 heures la semaine, de 10 heures à 19 heures le week-end.MusiqueLe Festival des MinimesPour tous les amoureux de musique classique, ne manquez pas le Festival des Minimes, une série de concerts gratuits qui mettent à l’honneur l’orgue et le répertoire baroque à Bruxelles, Lille et Anvers.Du 8 au 31 juillet, Cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, Place Gilleson. De 12 h 30 à 13 h 15, les mercredis, jeudis et vendredis.ExposExposition Art Garden à la Gare Saint-SauveurUne quinzaine d’œuvres d’artistes Singapouriens sont présentées à la Gare Saint-Sauveur dans le cadre du festival Singapour en France. L’exposition met à l’honneur des œuvres fantastiques et mystérieuses. Du lapin gonflable géant aux installations florales multicolores, en passant une ébauche de ferme urbaine, l’ambiance est à l’éclectisme et à la découverte. Des activités et mini-jeux sont aussi proposés durant la promenade. Une bonne opportunité de flâner au cœur d’un univers original, coloré et ludique sans débourser un centime.Jusqu’au 6 septembre, Boulevard Jean-Baptiste-Lebas. Tél. : 03 28 52 30 00. Du mercredi au dimanche de 12 heures à 19 heures.Exposition de sacs plastiques publicitaires à la Maison d’Architecture de LilleDécouvrez une collection de 400 sacs publicitaires illustrés par autant de bâtiments différents. Des gratte-ciel exubérants de New York aux colonnes imposantes du Panthéon, il y en aura pour tous les goûts. Au-delà de l’intérêt architectural de la collection, ces poches nous éclairent aussi sur nos modes de consommation du passé et du présent.Jusqu’au 13 septembre, Maison de l’architecture et de la ville du Nord Pas-de-Calais, Place François Mitterrand. Du mardi au vendredi de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 17 heures, et le samedi de 11 heures à 18 heures.Exposition « Perdants Magnifiques » de Jiem à la Urban Square GalleryJiem est un plasticien lillois et un véritable touche-à-tout. Il s’intéresse au graffiti, aux lettres peintes, au dessin, au textile, à la photographie ou à la vidéo. Jiem s’installe à l’Urban Square Gallery pour une exposition rendant hommage à Beautiful Losers, un documentaire de 2008 retraçant le parcours d’un collectif d’artistes indépendants. Au programme des graffitis, peintures, petites et grandes fresques colorées.Jusqu’au 7 septembre, Urban Square Gallery, 24 bis rue Esquermoise. Tous les jours, de 11 heures à 23 heures.« Regards sur la collection agnès b. » au LaM (Lille métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut)L’exposition temporaire « Regards sur la collection d’agnès b. » est à découvrir jusqu’au 23 août. Elle met à l’honneur les photographies, peintures et dessins appartenant à la célèbre créatrice. Plongée garantie au cœur de plusieurs décennies d’art.Retrouvez aussi la collection permanente du LaM, qui oscille entre art moderne, art contemporain et art brut. Un éclectisme qui permet de lier les formes d’expression artistiques des XXe et XXIe siècles sans discontinuer. Vous aurez l’occasion d’y découvrir des œuvres d’artistes majeurs comme Picasso, Modigliani, Miro ou Kandinsky.Gratuit les premiers dimanches du mois, et l’accès aux collections permanentes est gratuit du 11 juin au 30 août 2015. 1, allée du Musée, à Villeneuve-d’Ascq. Du mardi au dimanche, de 10 heures à 18 heures.Une visite à la Piscine de Roubaix Le bassin lumineux de la Piscine de Roubaix, autrefois un haut lieu de la natation locale, est aujourd’hui une galerie d’art originale. Cet été retrouvez l’exposition Alexis-Joseph Mazerolle, décorateur phare du XIXe siècle. La rétrospective mêle petites toiles, tapisseries et grands décors, afin de mettre en lumière les méthodes d’un artiste bien ancré dans son époque.Autre exposition à découvrir cet été, les épreuves de Bruno Dewaele créées à partir du texte « Les Poilus ». Un maelström photographique incandescent retraçant l’hécatombe du Chemin des Dames, où 30 000 soldats ont perdu la vie en dix jours en avril 1917. Une galerie d’œuvres graves, commandées dans le cadre d’une série de commémorations à La Piscine de Roubaix.Gratuit pour les moins de 18 ans, et les Roubaisiens. Les étudiants bénéficient d’un accès libre le vendredi pour les collections permanentes. 23, rue de l’Espérance, à Roubaix. De 11 heures à 18 heures du mardi au jeudi, de 11 heures à 20 heures le vendredi, et de 13 heures à 18 heures le week-end.L’exposition « Promenade Sauvage » au MUbaCet été, découvrez l’exposition « Promenade Sauvage », un parcours dynamique autour des pièces de la collection du musée. Des œuvres de toutes les époques et de tous les grands genres de l’Histoire de l’art, qui se découvrent au travers d’une ballade éclectique.Gratuité tous les dimanches pour tous les visiteurs, et tous les jours pour les moins de 18 ans et les Tourquennois sur la présentation de la carte de fidélité gratuite du musée. 2 rue Paul Doumer, Tourcoing. De 13 heures à 18 heures, sauf les mardis.DanseAteliers de danses brésiliennesDes cours gratuits de Frevo electro et de samba sont proposés tous les samedis. Au Grand-Sud, à partir de 17 heures le 1er, 8, 15, 22 et 29 août, et les 5, 12 et 19 septembre.Plus de renseignements ici.Grand braderie de LilleLa Grande braderie de Lille est une institution locale qui clôt l’été lillois en beauté. Un semi-marathon ouvre la danse, avant que les antiquaires et vendeurs ambulants de tous les horizons prennent leurs quartiers au cœur des rues de la ville. Deux jours et deux nuits pour chiner, flâner, bien manger, et faire la fête. Deux millions d’acheteurs sont attendus pour un marché aux puces inégalé en Europe. Les plus endurants seront les mieux servis. La coutume veut que les vendeurs laissent leurs invendus à prix cassés, voire gratuitement, aux derniers visiteurs. Un bon plan pour tous les étudiants fauchés qui souhaitent s’équiper presque gratuitement.Les 5 et 6 septembre. Les emplacements seront mis en vente à partir du 6 août. Informations, réservations d’emplacements de ventes et bons plans ici. Laura Wojcik Journaliste au Monde La Turquie mène de nouveaux raids aériens contre les rebelles kurdes • Mis à jour le 29.07.2015 à 17h54 L’engagement des forces turques ne rassure pas les rebelles syriens Le Parlement débat de la stratégie d’ErdoganL’attentat de Suruç, attribué à l’EI, a déclenché des attaques meurtrières de la guérilla kurde contre des membres des forces de sécurité turques, accusées de ne pas protéger la population kurde. Le PKK a rompu la trêve qu’il respectait depuis 2013 et M. Erdogan a décrété mardi la suspension de facto du processus de paix avec la rébellion.Le Parlement turc se réunissait en urgence, mercredi matin, pour débattre de la stratégie du gouvernement, qui suscite la suspicion de l’opposition sur les visées du président Erdogan. Le gouvernement islamo-conservateur se présente devant les 550 députés à Ankara fort du « ferme soutien » exprimé la veille par l’OTAN à la Turquie, même si ses alliés ont estimé que le processus de paix avec la rébellion kurde ne devait pas être sacrifié sur l’autel d’une lutte tous azimuts contre le terrorisme.Pour le Parti de la justice et du développement au pouvoir, cette session parlementaire serait propice à la signature d’une déclaration commune en faveur de la lutte contre le terrorisme, gage d’une sorte d’« union nationale » autour de M. Erdogan. Certains élus de l’opposition accusent toutefois le président turc de mener une « stratégie de la tension » en vue d’élections législatives anticipées, qui lui permettraient d’effacer les résultats décevants du scrutin du 7 juin.  Israël annonce la construction de 300 nouveaux logements en Cisjordanie • Mis à jour le 29.07.2015 à 15h11 Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé, mercredi 29 juillet, avoir donné l’autorisation de démarrer la construction « immédiate » de 300 logements en Cisjordanie. Les logements, en projet depuis trois ans, doivent être construits à Beit El, à une trentaine de kilomètres au nord de Jérusalem, selon un communiqué du bureau du chef du gouvernement.Dans le même temps, à la suite d’une décision de la Cour suprême, deux bâtiments inachevés et construits illégalement ont été détruits dans cette colonie, où des dizaines de manifestants s’étaient rassemblés ces derniers jours pour empêcher leur démolition.M. Nétanyahou évoque par ailleurs « la planification » de plus de 500 logements à Jérusalem-Est : « 115 à Pisgat Zeev, 300 à Ramot, 70 à Guilo et 19 à Har Homa », tous des quartiers de colonisation de la partie occupée et annexée par Israël depuis 1967.Hanane Achraoui, une dirigeante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a réagi en dénonçant un « crime de guerre », faisant partie d’un « plan des dirigeants israéliens pour imposer le “Grand Israël” sur la Palestine historique et détruire la solution à deux Etats et la chance d’une paix ».Lire notre reportage : En Cisjordanie, l’âpre bataille des habitants de Susiya 400 000 colons en Cisjordanie, 200 000 autres à JérusalemPrès de 400 000 colons israéliens vivent actuellement en Cisjordanie, et près de 200 000 autres Israéliens vivent dans différents quartiers de Jérusalem-Est. La communauté internationale considère comme illégale la colonisation, c’est-à-dire la construction d’habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967.La colonisation par Israël des territoires palestiniens est même considérée comme le principal obstacle à un processus de paix, déjà au point mort depuis des années.Benyamin Nétanyahou, reconduit dans ses fonctions au terme des élections législatives de mars, avait promis pendant sa campagne la poursuite de la colonisation et enterré l’idée d’un Etat palestinien coexistant avec Israël, avant de revenir sur ces derniers propos après les élections. Mais le nouveau gouvernement, qui a prêté serment à la mi-mai, très ancré à droite, fait la part belle aux nationalistes, aux ultra-orthodoxes et aux partisans de la colonisation. Un transporteur aérien russe travaillant pour l’ONU impliqué dans des abus sexuels en RDC Le 30.07.2015 à 18h32 • Mis à jour le 30.07.2015 à 18h35 Depuis 2011, malgré les révélations sur des abus sexuels commis par des membres d’UTair, les Nations unies continuent de fournir des contrats à la compagnie russe. Crédits : JOHN MOORE / AFP Les Nations unies auraient continué à entretenir des contrats avec UTair, une compagnie aérienne russe, après avoir appris que l’équipage d’un de ses hélicoptères en République démocratique du Congo (RDC) avait drogué et violé une jeune fille en 2010, d’après un document confidentiel auquel The Guardian a eu accès.Le quotidien britannique révèle ainsi que, dès 2011, un rapport d’enquête est parvenu aux plus hautes instances de l’ONU, dont le bureau du secrétaire général Ban Ki-moon, apportant des preuves du calvaire de la jeune femme, photographiée gisant sur le sol de la base hélicoptère, brûlée par des cigarettes.Le rapport conclut que c’est le chef de la base UTair, à Kalemie, dans l’est de la RDC, qui était responsable du crime. Des faits qui seraient le signe d’une possible « culture d’impunité vis-à-vis des abus sexuels ».Principal transporteur aérien des Nations uniesAprès le « dégoût » collectif suscité par l’affaire aux Nations unies, il a d’abord été envisagé de mettre un terme au contrat les liant à la compagnie russe UTair. A la place, il a finalement été décidé de continuer les affaires avec la compagnie, à la condition qu’elle mette en place un nouveau type de formation supervisée par un cabinet d’avocats international.UTair reste aujourd’hui le principal transporteur aérien des Nations unies, cumulant un total d’un demi-milliard de dollars (460 millions d’euros) de contrats en cinq ans, dans onze pays différents.Ces révélations arrivent au mauvais moment pour Ban Ki-moon, qui vient juste d’être confronté au scandale de soldats français soupçonnés d’abus sexuels sur des enfants en Centrafrique. Le secrétaire général de l’ONU avait alors déclaré que son institution avait une « tolérance zéro » envers les abus sexuels. Il devra à présent justifier comment une compagnie impliquée dans ce genre d’abus a pu continuer à travailler pour les Nations unies. Un rapport de l’ONU dénonce les comportements des casques bleus en mission • Mis à jour le 30.07.2015 à 18h44 Martin Untersinger Google n’est pas d’accord avec la Commission nationale de l’informatique et des libertés française (CNIL). Dans un billet publié jeudi 30 juillet sur le blog européen du moteur de recherche, ce dernier demande à la CNIL, l’autorité en charge de la protection des données, de ne pas appliquer le controversé « droit à l’oubli » – que l’on devrait plutôt appeler droit au déréférencement – sur toutes ses versions et de le cantonner à ses seules versions européennes.Le droit au déréférencement a été reconnu par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) au printemps 2014. Selon la Cour de Luxembourg, un internaute peut demander à Google de ne plus afficher dans ses résultats de recherche des informations « inadéquates, pas ou plus pertinentes ou excessives » le concernant (informations dépassées, pages Web injurieuses…).Google, bien que contestant le bien-fondé de la décision, a rapidement mis en place un formulaire et des équipes pour traiter les demandes qui n’ont pas tardé à affluer. Désormais, un internaute peut demander qu’une information le concernant n’apparaisse plus lorsqu’on saisit son nom dans un moteur de recherche. Ce mécanisme est cantonné aux déclinaisons européennes du moteur de recherche : des informations peuvent être expurgées lorsqu’on saisit par exemple le nom d’une personne sur google.fr, mais apparaître lorsque cette recherche est faite sur google.com.Lire le récit : Comment Google applique le « droit à l’oubli » en Europe Droit à l’oubli : la France en tête des demandes Martin Untersinger Journaliste au Monde FIFA : Michel Platini face à ses premiers détracteurs • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h49 Tout juste candidat, Michel Platini fait déjà l’objet d’attaques de la part de rivaux potentiels à la présidence de la FIFA. Le Sud-Coréen Chung Mong-joon, ancien vice-président de la FIFA et personnalité incontournable du football asiatique, a révélé son intention de briguer le poste et en a profité pour présenter M. Platini comme « un produit de l’actuel système FIFA », voire « un protégé de Blatter ».S’il décidait d’aller jusqu’au bout, le milliardaire sud-coréen, héritier de l’empire industriel Hyundaï, s’annoncerait comme le principal adversaire du Français. Michel Platini, qui a débuté sa carrière de dirigeant sous l’aile protectrice du Suisse, en est devenu le pourfendeur numéro un depuis la multiplication des affaires touchant la Fédération internationale.« Platini ne représente pas le changement »Les propos les plus durs sont venus du prince jordanien Ali Bin Al-Hussein, qui avait mis Joseph Blatter en ballottage avec le soutien de... Platini et de l’UEFA. « Platini n’est pas bon pour la FIFA. La culture des arrangements en coulisses, en sous-main, doit prendre fin », a estimé le demi-frère du roi Abdallah II, qui n’exclut pas de se présenter. Candidat déclaré, le président de la Fédération libérienne, Musa Bility, a aussitôt embrayé :« Platini ne représente pas le changement, il a été vice-président de la FIFA durant huit ans. »Les trois hommes pourraient être tentés de former un front commun contre le Français, mais celui-ci a pris le soin d’assurer ses arrières avant de se lancer dans la course. Il n’avait pas osé affronter Blatter il y a deux mois, ses chances de succès étant nulles à l’époque. S’il a décidé de franchir le pas après la démission du Suisse, c’est qu’il pense avoir l’assurance de l’emporter.Quelques heures après les propos de M. Chung, la Confédération asiatique (AFC) a confirmé officiellement qu’elle soutenait M. Platini, désavouant de facto le Sud-Coréen. Michel Platini dispose ainsi du soutien de quatre des six Confédérations : Europe, Asie, Amérique du Sud et Concacaf (Amérique du Nord et Caraïbes). De quoi lui assurer un matelas de voix confortable sur les 209 fédérations membres.« Réformer » la FIFA et sa « gouvernance »Le triple Ballon d’Or n’a pas encore dévoilé précisément son programme mais va sans doute vouloir capitaliser sur son profil de réformateur, bâti à l’UEFA depuis 2007 avec des mesures comme le fair-play financier, l’ouverture de la Ligue des champions ou l’Euro à 24 équipes. Un bilan qui pousse ses partisans à voir en lui l’homme de la rupture au sein d’une institution qui fait l’objet d’enquêtes judiciaires sur les attributions des Mondiaux 2018 et 2022.C’est « l’une des personnes les plus aptes à redonner la crédibilité » à la FIFA, a assuré à l’ancien secrétaire général de l’instance, le Suisse Michel Zen Ruffinen. Dans le courrier d’officialisation de sa candidature, M. Platini a d’ailleurs insisté sur la nécessité pour la FIFA de « se réformer » et de « repenser sa gouvernance ».Soucieux de peser jusqu’au bout sur le cours des événements, Joseph Blatter avait lancé le 20 juillet un groupe de travail pour se pencher sur une série de réformes : limitation des mandats, contrôle de la probité des membres du comité exécutif et publication de leurs rémunérations. Michel Platini avait salué ce geste comme « un pas important ». Il devra maintenant expliciter ses propres propositions.Lire le portrait : Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFA Le mensuel « Terra eco » placé en redressement judiciaire • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h42 Le mensuel Terra eco, spécialisé dans la défense du développement durable, a été placé en redressement judiciaire pour un maximum d’un an, a annoncé, jeudi 30 juillet, le directeur de la publication, Walter Bouvais.Le titre, qui compte 20 000 abonnés (papier et électronique) et autant de lecteurs en kiosque, souffre « d’une sous-capitalisation chronique », en dépit d’une opération de financement participatif qui a permis de recueillir l’an dernier 110 000 euros, a-t-il expliqué.« Respiration financière »Mais Terra Economica SAS, la société éditrice localisée à Nantes, a besoin de recueillir jusqu’à 150 000 euros supplémentaires auprès d’investisseurs afin d’assurer son développement, a ajouté M. Bouvais.La mise en redressement « nous donne une respiration financière », « du temps pour poursuivre les discussions et d’en sortir par le haut » avec les investisseurs, parmi lesquels figurent des « industriels de la presse », selon M. Bouvais.Une dette de 250 000 eurosLe titre est lesté par une dette de 250 000 euros mais « le lectorat est en hausse régulière depuis plusieurs années et même en hausse significative » depuis l’opération de financement participatif, selon lui. Avec 2 000 à 3 000 abonnés supplémentaires, le titre, qui compte 15 salariés permanents, deviendrait rentable, assure le directeur de la publication.Terra eco, dont le prochain numéro sortira normalement fin août, table en 2015 sur un chiffre d’affaires de 1,7 million d’euros, « en hausse significative sur 2014 », et sur une perte de 100 000 euros, selon M. Bouvais. Contrat de location, encadrement des loyers… ce qui change en août dans l’immobilier • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h27 Le contrat type pour la location des logements entre en vigueur, samedi 1er août, tout comme le décret limitant la hausse des loyers lors d’un changement de locataire ou d’un renouvellement de bail.Afin d’améliorer l’information des locataires, tout bail signé à compter du 1er août en France devra obligatoirement comporter :le montant du loyer acquitté par le précédent locatairele montant et la description des travaux effectués depuis le départ de celui-cila liste des équipements du logementles modalités de récupération des chargesles honoraires du professionnel de l’immobilier facturés au locataireCe contrat type peut être complété de clauses particulières, « dès lors qu’elles sont conformes à la loi », rappelle le ministère. Une notice d’information qui rappelle les principaux droits et obligations des parties – dont le contenu a été défini par arrêté le 29 mai – doit aussi être annexée au bail.Le contrat de bail type concerne les locations nues, les colocations à bail unique et les logements meublés, mais ne s’applique ni aux locations du parc social, ni à la colocation à baux multiples, « pour lesquelles un texte distinct sera pris », selon le ministère.Lire nos explications : Location : un nouveau contrat plus protecteur L’encadrement des loyers entre en vigueur à ParisEntre également en vigueur le 1er août le décret, pris chaque été depuis 2012, pour limiter la hausse du loyer d’un logement vacant lors d’un changement de locataire ou d’un renouvellement de bail, sur tout le territoire.Le loyer ne peut être supérieur au montant du loyer acquitté par l’ancien locataire, « éventuellement révisé » en fonction de la variation de l’indice de référence des loyers (IRL), rappelle le ministère du logement. Des dérogations sont toutefois possibles « suite à certains travaux, en cas de loyer anormalement bas ou pour les logements inoccupés par un locataire depuis plus de dix-huit mois ».Enfin, à Paris seulement, l’encadrement des loyers démarre lui aussi : il définit un loyer maximal que les logements mis en location ne devront pas dépasser. La direction régionale interdépartementale pour l’hébergement et le logement (Drihl) a mis en ligne une carte pour informer bailleurs et locataires.Lire notre décryptage : Encadrement des loyers à Paris : mode d’emploi A quoi a vraiment servi le « Ice Bucket Challenge » ? • Mis à jour le 30.07.2015 à 16h59 Morgane Tual Morgane Tual Journaliste au Monde La Réunion : éruption imminente du piton de la Fournaise • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h47 Le piton de la Fournaise, à La Réunion, a été placé, jeudi 30 juillet au matin, en alerte 1 « éruption probable ou imminente » par la préfecture, et l’« enclos », le cratère central du volcan, a été évacué immédiatement après le déclenchement de l’alerte.Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’Observatoire volcanologique du piton de la Fournaise (OVPF) a enregistré « une sismicité en très forte augmentation, un pic de dégagements de gaz et une déformation du cratère présageant la possibilité d’une éruption imminente », explique la préfecture dans un communiqué. Lire (édition abonnés) : Dans les entrailles du piton de la FournaiseDeux éruptions depuis le début de l’annéeL’alerte a été lancée alors que de nombreux randonneurs, des locaux et des touristes se trouvaient sur le site. Les gendarmes ont fait évacuer les lieux au plus vite.Deux éruptions ont déjà eu lieu cette année, en février et en mai. Elles ont duré quelques jours à chaque fois. Le volcan est situé dans une zone inhabitée. Les talibans confirment la mort du mollah Omar et nomment un nouveau chef • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h34 Les talibans afghans ont confirmé, jeudi 30 juillet dans un communiqué, la mort « de maladie » de leur chef suprême, le mollah Omar, annoncée la veille par la Direction nationale de la sécurité (DSN), les services de renseignement afghans. Le mouvement ne mentionne pas la date de la mort de son leader historique. La présidence afghane avait affirmé que le mollah Omar était mort depuis plus de deux ans, en avril 2013. Elle n’avait pas fait mention des doutes de la DSN sur les circonstances de sa mort, « dans un hôpital de Karachi », au Pakistan, que les services jugeaient « suspecte ».Le mollah Akhtar Mohammed Mansour, chef de facto des talibans depuis que le mollah Omar avait disparu du paysage politique, a été élu nouveau chef du mouvement lors d’une choura (assemblée) tenue dans les environs de Quetta, au Pakistan, selon deux commandants afghans anonymes présents à cette réunion cités par l’agence Reuters. La place de numéro deux serait occupée par Sirajuddin Haqqani selon l’agence AP.Si les militants n’avaient plus entendu sa voix depuis des années, la hiérarchie continuait de diffuser des textes signés du nom du mollah Omar, prétendant qu’il était encore vivant. Le dernier message datait de la mi-juillet, à la veille de l’Aïd el-Fitr, la fête de rupture du jeûne, à la fin du ramadan.Dans ce message émaillé de citations du Coran, le mollah Omar appelait à soutenir les efforts de paix laborieusement engagés avec la présidence d’Ashraf Ghani, une amorce de discussion activement encouragée par le Pakistan voisin et une Chine à l’influence croissante sur le théâtre afghan. Une nouvelle session de négociations, prévue vendredi entre les insurgés et le gouvernement afghan, a été reportée. En annonçant ce report, le Pakistan a mis en avant le communiqué publié à Kaboul mercredi pour annoncer la mort du mollah Omar et les tensions qu’il pourrait engendrer autour de sa succession.Lire notre analyse : L’Afghanistan, dans l’ombre de la mort du mollah Omar Une hiérarchie fragiliséeLa rapidité avec laquelle la direction du mouvement a pu choisir un successeur surprend, comme la facilité apparente qu’elle aura eue à admettre implicitement avoir menti pour préserver vivant le mythe du mollah Omar.La haute hiérarchie des talibans est politiquement fragilisée et divisée depuis plusieurs années. Akhtar Mohammed Mansour y faisait face à une vigoureuse opposition, dont l’une des têtes d’affiche est Mohammed Yakoub, le propre fils du mollah Omar.Elle est par ailleurs de plus en plus concurrencée par l’Etat islamique (EI) dans certains de ses bastions, notamment dans les provinces de Nangahar (Est) et du Helmand (Sud). Les nouveaux supporteurs d’Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’EI, tirent parti du désarroi d’une partie des combattants talibans face au vide politique apparent au sommet du mouvement.Une aura uniqueAinsi, raviver cette direction s’annonce une tâche ardue pour le successeur du mollah Omar, tant ce dernier jouissait d’une aura unique. Né entre 1958 et 1960 – la date n’a jamais été clairement établie –, ce fils d’une famille pauvre de la province pachtoune méridionale de Kandahar n’avait joué qu’un rôle mineur dans la résistance antisoviétique des années 1980, où il perdit son œil.Son destin va prendre un tour exceptionnel à la faveur de la guerre civile entre factions moudjahidine qui ravage le pays après l’effondrement du régime communiste en 1992. Une révolte éclate à Kandahar et aux confins de la frontière pakistanaise contre les petits chefs de guerre locaux rackettant et terrorisant la population.Le mollah Omar est l’un des animateurs de cette fronde vite soutenue par la corporation des transporteurs vivant du commerce transfrontalier, handicapés dans leurs affaires par le chaos ambiant. Les troupes seront fournies par les étudiants (« taleb » en arabe, d’où le nom du mouvement) des écoles coraniques issues de l’école ultraconservatrice deobandi – proche du wahhabisme saoudien – dominante dans cette ceinture frontalière pachtoune. Le mouvement embryonnaire, qui rallie sans mal les populations sous le double mot d’ordre de « la paix » et du « Coran », enlève sans coup férir Kandahar en 1994.Mais la légende du mollah Omar naît vraiment le 4 avril 1996. Ce jour-là, il se drape d’une cape, pieusement conservée dans une mosquée locale car elle aurait été jadis portée par le prophète Mahomet, et s’autoproclame devant une assemblée de fidèles Amir Al-Mominin (Commandeur des croyants). A la faveur du succès politico-militaire du mouvement taliban, qui conquiert Kaboul en septembre 1996, ce titre éminemment prestigieux sera reconnu par un nombre croissant de fidèles.Hôte de Ben Laden Le mollah Omar choisira de rester à Kandahar, dans un logement sans ostentation où il tenait cour et prêchait, vivant en compagnie de ses femmes et de ses enfants et passant, selon certaines sources, des heures à s’occuper d’une vache bien-aimée. Pendant ce temps, les talibans instauraient un régime rétrograde, violent, souvent absurde entre des frontières de plus en plus fermées au monde extérieur, massacrant les populations chiites hazara, maintenant les jeunes filles hors des écoles et privant de nombreuses femmes de leur travail, détruisant une partie du patrimoine préislamique du pays, comme les bouddhas de Bamiyan en 2001.Dès 1996, Omar autorisa le Saoudien Oussama Ben Laden à revenir en Afghanistan – il s’y était déjà établi dans les années 1980, durant la guerre contre l’occupant russe – pour y ouvrir des camps d’entraînement et des bases pour une internationale djihadiste en construction. Il devra quitter Kaboul en 2001 à l’approche de l’armée américaine, qui envahit le pays en réponse aux attentats du 11-Septembre.Depuis, Omar restait invisible. Mais il restait un personnage majeur, dirigeant d’une insurrection qui, à partir de 2005, infligea des pertes de plus en plus lourdes à la coalition internationale menée par les Etats-Unis qui s’était établie dans le pays pour aider le jeune Etat afghan à se reconstruire. Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts afghans et 3 393 parmi les soldats de la coalition, pour la plupart des Américains.Aujourd’hui encore, malgré l’affaiblissement de leur direction, les talibans engrangent les succès militaires. Alors que l’OTAN a mis un terme début janvier à sa mission de combat en Afghanistan, laissant un dispositif résiduel d’environ 12 500 hommes (principalement américains) se cantonner à des opérations ponctuelles de « contre-terrorisme », la rébellion profite du vide stratégique. Ces dernières semaines, elle a surpris en réalisant des percées dans les provinces septentrionales de Kunduz, Faryab et Badakhchan, une zone où elle est pourtant traditionnellement moins bien implantée que dans le Sud pachtoune. Le ministre François Rebsamen sera candidat à la mairie de Dijon • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h22 Hélène Bekmezian Retour en arrière pour François Rebsamen ? Après la mort du maire PS de Dijon Alain Millot, lundi 27 juillet, le ministre du travail souhaite retourner à la tête de cette ville, qu’il a dirigée de 2001 à 2014.Lorsque le conseil municipal se réunira lundi 10 août pour élire un successeur à M. Millot, M. Rebsamen « sera candidat pour la mairie et pour la présidence du Grand Dijon », explique au Monde son entourage, confirmant ainsi une information du Bien Public.L’Elysée a d’ores et déjà annoncé que le ministre serait remplacé s’il était élu maire de Dijon. « Il y a un principe : il n’est pas possible de cumuler une fonction ministérielle et un mandat exécutif local », a-t-on ajouté. Du côté de Matignon, même son de cloche. En marge d’un déplacement en Picardie, le premier ministre, Manuel Valls, a tenu à rappeler le principe de non-cumul des mandats qui a fait l’objet d’une loi validée en février 2014 par le Conseil constitutionnel.« Il y a des principes qui s’appliquent et François Rebsamen le sait parfaitement : on ne peut pas être chef d’un exécutif (…) et en même temps membre du gouvernement. Ce sont ces principes comme le non-cumul des mandats d’une manière générale qui sont une exigence des citoyens. »Un peu plus tôt, François Rebsamen avait quant à lui déclaré qu’il « [remettrait] sa démission entre les mains du président et du premier ministre, quand ses engagements ministériels [seraient] terminés ».Pas contraire à la loi, mais contraire à la charte de déontologieSi rien dans la loi n’interdit à un ministre d’être également maire, François Hollande avait tout de même fait signer à ses ministres une charte de déontologie qui précise que « les membres du gouvernement consacrent tout leur temps à l’exercice de leurs fonctions ministérielles [et] doivent, de ce fait, renoncer aux mandats exécutifs locaux qu’ils peuvent détenir ».Réélu maire pour la troisième fois en mars 2014, M. Rebsamen avait quitté cette fonction dès le 2 avril pour entrer au gouvernement, et était alors devenu simple conseiller municipal. Son premier adjoint Alain Millot lui avait succédé à la mairie quelques jours plus tard, avant d’être également élu président du Grand Dijon à sa place. Mais la disparition de M. Millot, atteint d’un cancer, oblige aujourd’hui François Rebsamen à revenir en terre bourguignonne.Qui pour le remplacer au ministère du travail ?Quant à savoir qui pourrait prendre sa suite au ministère du travail en cas de victoire, plusieurs noms peuvent être avancés comme celui de Laurent Grandguillaume, député socialiste de Côte-d’Or, régulièrement cité comme « ministrable » depuis son rapport très salué sur l’auto-entrepreneuriat, remis en décembre 2013. Elu pour la première fois à l’Assemblée en 2012, M. Grandguillaume est en outre un proche de M. Rebsamen, dont il a été adjoint à la mairie de Dijon jusqu’à cette date.Mais, à 37 ans, cet élu hollandais et relativement loyal envers le gouvernement pourrait avoir le handicap de l’âge et ne pas être considéré comme assez aguerri pour un tel portefeuille. A l’inverse, l’actuel secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, pourrait alors convenir pour le poste de par son âge – 64 ans –, sa longue expérience politique et son métier d’origine, avocat du travail. D’autant que l’élu landais ne s’entend pas au mieux avec son actuelle ministre de tutelle, Ségolène Royal. Restera à savoir qui pourra alors le remplacer aux transports… D’autres noms circulent déjà, comme ceux de Jean-Marc Germain, député des Hauts-de-Seine et proche de Martine Aubry, ou encore Jean-Patrick Gille, député PS d’Indre-et-Loire. Hélène Bekmezian Journaliste au Monde Aux Etats-Unis, l’économie réaccélère • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h15 Stéphane Lauer (New York, correspondant) Les années se suivent et se ressemblent pour la conjoncture américaine. Après un premier trimestre très médiocre, la croissance est repartie de l’avant aux Etats-Unis. Le Produit intérieur brut (PIB) a progressé en rythme annualisé de 2,3 % entre avril et juin, selon une première estimation du département du commerce publiée jeudi 30 juillet.La performance est moindre que celle prévue par les analystes, qui tablaient sur une hausse de 2,6 %, mais elle est largement supérieure à celle du premier trimestre, au cours duquel l’activité n’a progressé que de 0,6 %.Quatre bonnes nouvellesL’économie américaine a enregistré en fait quatre bonnes nouvelles. D’abord, le premier trimestre a été moins catastrophique que ce qui avait été annoncé dans un premier temps. La croissance du PIB a été révisée une ultime fois par le département du commerce à + 0,6 % contre - 0,2 % jusqu’à présent.Deuxième bonne nouvelle : le niveau de consommation des Américains au deuxième trimestre. Les dépenses des ménages, qui représentent 70 % de l’activité économique aux Etats-Unis, ont en effet accéléré entre avril et juin, avec une progression de 2,9 %, contre 2,1 % au premier trimestre.Celles-ci ont été notamment tirées par les biens durables, à commencer par l’automobile. Signe que les Américains sont un peu plus enclins à ouvrir leur porte-monnaie : la décrue du taux d’épargne, qui est passé de 5,2 % à 4,8 %.Troisième bonne nouvelle : le redressement de la balance commerciale, malgré la force du dollar par rapport aux autres monnaies. Les exportations ont ainsi progressé de 5,3 %, alors qu’elles s’étaient effondrées de 6 % au premier trimestre.Dans le même temps, les importations, qui pèsent négativement sur le PIB, ont continué à progresser (+3,5 %), mais à un rythme moindre qu’au début de l’année, où elles avaient augmenté de 7,1 %.Enfin, dernière bonne nouvelle : l’immobilier. L’investissement résidentiel a donné des signes de solidité au printemps avec une progression de 6,5 %.Malgré ces bons points, le tableau général reste toujours mitigé. L’investissement des entreprises, qui est habituellement un important moteur de la croissance fait du surplace. Les dépenses de logiciels, recherche-développement et équipements ont baissé de 0,6 %, après un premier trimestre, qui n’était déjà pas bien fameux, avec une hausse de 1,6 %.Dans le même temps, la situation dans le secteur pétrolier s’aggrave, avec une chute de 68 % des investissements au deuxième trimestre. Face à la baisse des prix du pétrole, les entreprises du secteur n’hésitent pas à réduire la voilure.Dans l’attente d’une hausse des taux Pour autant, ce rebond de 2,3 % du PIB est clairement une déception. Il y a un an, le rebond du printemps, après un hiver rigoureux, avait été bien plus spectaculaire avec une hausse de 4,6 %.Le chiffre publié jeudi vient confirmer une fois de plus que l’Amérique doit s’habituer à des taux de croissance inférieurs à ce qu’elle a connu dans le passé en période de reprise. Sur les trois dernières années, entre 2012 et 2014, la croissance n’aura connu qu’un rythme modeste de 2 %. Et sur le premier semestre, celui-ci n’est que de 1,5 % contre 1,9 % l’an dernier.Cette performance est qualifiée néanmoins de « décente » par Joseph Lake, économiste chez The Economist Intelligence Unit, et en tout cas suffisante d’après lui pour que la Réserve fédérale (Fed, banque centrale), soit « sur la bonne voie pour relever ses taux en septembre ».Mercredi, à l’issue d’une réunion du Comité de politique monétaire, la Fed, qui maintient jusqu’à présent, et depuis décembre 2008, ses taux directeurs juste au-dessus de zéro, pour soutenir l’économie, avait porté une appréciation plutôt positive sur la situation.Elle avait souligné qu’à ses yeux l’économie américaine s’était remise de son mauvais premier trimestre, évoquant une « croissance modérée », malgré une conjoncture difficile dans le secteur de l’énergie et des vents contraires venant de l’étranger. La banque centrale avait notamment pointé les « créations d’emplois soutenues » au cours des derniers mois. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Israël autorise l’alimentation de force des détenus en grève de la faim • Mis à jour le 30.07.2015 à 14h41 Le Parlement israélien a adopté, jeudi 30 juillet, une loi autorisant l’alimentation de force des prisonniers en grève de la faim dans le cas où leur vie serait en danger. Si le texte ne mentionne pas explicitement les Palestiniens, le ministre à la sécurité intérieure, Gilad Erdan, a affirmé que « les grèves de la faim des terroristes en prison sont devenues un moyen de menacer Israël ».Selon l’Association pour les droits civiques en Israël, la majorité des prisonniers en grève de la faim sont des Palestiniens maintenus en détention administrative, une disposition controversée qui permet à Israël d’incarcérer des Palestiniens sans inculpation ni jugement, pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.A l’été 2014, des dizaines de prisonniers avaient été hospitalisés lors d’un très vaste mouvement palestinien de grève de la faim. Un Palestinien en détention administrative et quatre autres prisonniers palestiniens incarcérés « pour des activités anti-israéliennes » sont actuellement en grève de la faim, selon les autorités pénitentiaires israéliennes.La loi adoptée jeudi par 46 voix contre 40 (sur 120 députés au total) « crée un équilibre correct entre l’intérêt de l’Etat à préserver la vie d’un prisonnier et les droits [du détenu] ainsi que son intégrité corporelle », a estimé David Amsalem, un député du parti Likoud, le parti du premier ministre Benyamin Nétanyahou.« La loi sera appliquée uniquement si un docteur estime que la poursuite de la grève de la faim crée un risque immédiat pour la vie du prisonnier ou des dégâts permanents à sa santé ».Un traitement cruel et dégradantL’Association médicale israélienne s’était prononcée contre l’adoption du texte et a prévenu qu’elle ordonnerait aux médecins de « ne pas nourrir les grévistes de la faim contre leur volonté ». Son avis est toutefois essentiellement consultatif. Un groupe de 10 associations a également critiqué la loi, affirmant que son seul but était de « briser mentalement et physiquement les détenus administratifs et les prisonniers exprimant leur protestation de façon non violente ». Mardi, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Juan Mendez, et celui sur le droit à la santé, Dainius Puras, avaient demandé, dans un communiqué, à la Knesset de ne pas voter la loi.« Nourrir par la menace, la coercition, la force ou la contrainte physique des personnes qui ont choisi la grève de la faim comme extrême recours pour protester contre leur détention est, même si l’intention est leur bien, un traitement cruel, inhumain et dégradant. La façon de mettre fin à une grève de la faim n’est pas de nourrir de force les grévistes, mais de répondre aux violations des droits de l’homme contre lesquelles ils protestent, ici la détention administrative. »L’opposition a, elle aussi, réagi à la décision du Parlement. La Liste arabe unie, qui regroupe les principaux partis arabes à la Knesset, estime que cette loi vise à « torturer les prisonniers palestiniens » et nie leur droit « légitime » à résister. Le prix du timbre va augmenter de 4 centimes en 2016 • Mis à jour le 30.07.2015 à 14h54 Le prix du timbre va connaître une nouvelle augmentation, au 1er janvier 2016. Dans un communiqué publié jeudi 30 juillet, La Poste révèle que les tarifs du courrier vont enregistrer une hausse de 3,6 % en moyenne « pour assurer la pérennité du service universel, dans un contexte de baisse continue des volumes du courrier ».La lettre à timbre rouge (lettre prioritaire) va grimper de 0,76 à 0,80 euro.La lettre à timbre vert passera de 0,68 à 0,70 euro.D’après La Poste, « plus de la moitié du courrier rapide est en lettre verte », soit 130 millions de lettres par mois. Le groupe précise que « la dépense des ménages en produits postaux est de l’ordre de 48 euros par an en moyenne, soit moins de 4 euros par mois ».Baisse des tarifs ColissimoEn juillet 2014, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) avait autorisé La Poste à augmenter ses tarifs de 5,2 % en moyenne par an pendant quatre ans afin que le groupe puisse faire face à la chute des volumes de courrier qui plombe ses performances. Les tarifs du courrier avaient augmenté en moyenne de 7 % au 1er janvier 2015, soit la hausse la plus élevée de l’histoire de La Poste.Pour atténuer cette nouvelle augmentation, le groupe a décidé une baisse pour les Colissimo des particuliers, jusqu’à 2 kilogrammes :le Colissimo France grand public (jusqu’à 250 grammes) perd ainsi 10 % en passant de 5,5 euros à 4,9 euros.Le groupe a également maintenu une remise de 2 centimes pour tout achat de timbres par l’intermédiaire du service MonTimbrenLigne.Une simplification de l’affranchissement des lettres est par ailleurs prévue pour le début de l’année prochaine. Avec cinq tranches de poids au lieu de huit, il suffira de collerUn timbre pour un courrier de moins de 20 grammes.2 timbres pour un envoi entre 20 grammes et 100 grammes.4 timbres entre 100 grammes et 250 grammes.6 timbres entre 250 grammes et 500 grammes.8 timbres au-delà de 500 grammes, jusqu’à 3 kilogrammes. Migrants : la presse britannique s’en prend à la France « égoïste » et « irresponsable » • Mis à jour le 30.07.2015 à 16h10 Les migrants de Calais mettent Français et Britanniques au bord de la crise diplomatique Les migrants de Calais, l’affaire de l’Europe Après l’accord avec EDF, des questions persistent sur l’avenir d’Areva • Mis à jour le 30.07.2015 à 14h15 EDF et Areva ont officialisé jeudi 30 juillet un protocole d’accord qui prévoit que l’électricien prenne le « contrôle majoritaire » de la branche réacteurs du spécialiste du nucléaire, Areva NP. Areva conservera « un maximum de 25 % » de l’entité, tandis qu’EDF envisage in fine une participation « de 51 % à 75 % », avec « potentiellement la participation d’autres partenaires minoritaires ». Mais cet accord ne règle pas pour autant les problèmes de l’entreprise et de la filière, plusieurs questions restent en suspens.La vente d’Areva NP est-elle suffisante pour remettre Areva d’aplomb ?C’est pour éviter une faillite du leader français du nucléaire, dont les comptes étaient déficitaires de 4,8 milliards d’euros en 2014, que le plan, monté à la demande des pouvoirs publics, repose largement sur la vente d’Areva NP. Cette branche, qui représente près de la moitié du chiffre d’affaires global d’Areva, est en effet en situation difficile, même si ses pertes sont restées limitées au premier semestre (62 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 1,9 milliard).Areva, qui a encore accusé une perte nette au premier semestre de 206 millions d’euros (contre 694 millions un an plus tôt), a été « plombé » par le fiasco de l’EPR finlandais. Le chantier d’Olkiluoto n’a cessé de déraper. Son coût est évalué à plus de 8 milliards d’euros, très loin du prix initial de 3 milliards. Emmanuel Macron : « Nous sommes en train de rebâtir la filière nucléaire » Le rapprochement EDF-Areva sous l’œil critique des députés Quels modèles pour la filière nucléaire à l’étranger ? Les deux députés jugeaient aussi que la fabrication de réacteurs est très éloignée du cœur de métier d’EDF, celui d’architecte-ensemblier et d’exploitant de centrales.MM. Goua et Mariton reconnaissent néanmoins qu’il existe peu de concurrents sur le marché et que vendre des réacteurs, comme l’EPR, avec la carte de visite d’EDF, premier exploitant mondial de centrales, est un atout. La plupart des pays lançant un programme nucléaire civil « recherchent davantage une offre globale incluant expérience d’exploitation et de construction », notent-ils. Le mea culpa de SOS Racisme dans l’affaire du Bikini de Reims • Mis à jour le 30.07.2015 à 12h45 Pascale Robert-Diard L’affaire dite du Bikini de Reims qui s’est emballée dans les médias et sur les réseaux sociaux samedi 25 et dimanche 26 juillet avant de se dégonfler, fait des remous à SOS Racisme. Dans un communiqué, l’association regrette en effet la « précipitation » avec laquelle elle a agi dans cette histoire.Lire le récit : Emoi et conclusions hâtives après l’agression d’une femme en bikini dans un parc de Reims Sur la foi d’un article de L’Union de Reims qualifiant d’agression « aux relents de police religieuse », l’altercation qui avait opposé un groupe de jeunes femmes à une autre qui bronzait dans le parc en short et haut de maillot de bain, SOS Racisme avait en effet pris l’initiative d’appeler à une manifestation de protestation dès le lendemain au parc Léo-Lagrange de Reims.L’idée d’utiliser à cet effet le hashtag (mot-clé) #JePorteMonMaillotAuParcLeo avait donné une accélération brutale à la viralité de l’histoire sur Twitter et Facebook, mais la manifestation avait tourné au ridicule, en rassemblant moins de dix personnes sous un ciel gris et pluvieux.« Le rassemblement prévu aurait dû être annulé »« La précipitation est mauvaise conseillère » écrit le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, en relevant que cet appel au rassemblement « qui aurait pu avoir sa légitimité sur des faits solidement étayés, n’aurait pas dû être prévu pour le lendemain, quelles qu’aient pu être la frénésie des réseaux sociaux et l’emballement médiatique. Par ailleurs, une fois que les autorités judiciaires ont démenti tout aspect moral dans cette bagarre, le rassemblement prévu aurait dû être annulé. » Dominique Sopo s’en prend aux médias qui « après avoir abondamment relayé les informations de L’Union ont eu la délicatesse de mettre une fois de plus la frénésie au débit des politiques, des associatifs et des réseaux sociaux. »L’affaire a par ailleurs conduit SOS Racisme à faire disparaître de l’organigramme de son site le nom de Daniel Dhombres qui en assurait la coordination éditoriale. Celui-ci avait publié dimanche sur Twitter, un tweet dans lequel il invoquait « l’origine » des jeunes filles pour accréditer l’hypothèse d’un « motif religieux » à l’agression. mea culpa d @SOS_Racisme Sa vision manipulatrice serait due aux : - médias -à @Dan_Dhombres #SOSDissolution pic.twitter.com/Q4sr2VqYMK— A.Décroissance (@ADecroissance) 29 Juillet 2015 Il avait alors été vivement pris à partie sur le réseau social. Son compte est depuis passé en mode privé : seules les personnes qui y sont autorisées peuvent désormais lire ses messages. Pascale Robert-Diard Journaliste au Monde « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » • Mis à jour le 30.07.2015 à 17h52 Julia Pascual (Calais - envoyée spéciale) Elles se sont installées sur des bancs, devant le Grand Théâtre de Calais, le regard hagard. Soudain, leur visage s’illumine. Elles font de grands gestes en direction d’une camionnette. Un bénévole associatif est venu chercher ces trois Erythréennes pour leur éviter de marcher jusqu’au camp de la « jungle », à sept kilomètres de là. Elles sont exténuées, après avoir essayé toute la nuit de rejoindre l’Angleterre par le tunnel sous la Manche, comme plusieurs centaines de migrants qui tentent leur chance chaque jour.Pour faire face à des tentatives d’intrusions sans précédent – Eurotunnel évoquait mercredi 29 juillet une « explosion du nombre de migrants » et « 37 000 » interpellations depuis le 1er janvier –, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a envoyé deux unités mobiles en renfort. Mercredi matin, un migrant a été « retrouvé sur la chaussée, dans une bretelle qui partait du tunnel, a précisé le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Jean-Pierre Valensi. Tout porte à croire qu’il est tombé du camion et rien ne permet de dire qu’il a été renversé ». Sa nationalité n’a pas été confirmée. Ce nouveau décès porte à neuf le nombre de morts recensés depuis le début du mois de juin.Officiellement car, dans le camp de migrants où la quasi-totalité d’entre eux sont réunis, la rumeur circulait qu’un Pakistanais était également décédé, électrocuté dans la zone du tunnel. Le parquet de Boulogne a bien confirmé que l’homme a été blessé le 27 juillet dans la zone de l’Eurotunnel. Il est décédé à l’hôpital de Calais, mardi 28 juillet. « Il s’est cogné la tête en tentant de sauter sur une plate-forme », a précisé le procureur de la République, M. Valensi. « Il avait une demande d’asile en cours à Nice, précise une bénévole qui souhaite rester anonyme. On l’avait amené à la préfecture mais les services ne voulaient pas faire rapatrier son dossier à Calais. Lui préférait rester ici où il y a toute une communauté. C’était une des premières fois qu’il tentait de passer en Angleterre. »« Piqûres de barbelés » Dans le camp où vivent quelque 2 500 migrants, les équipes de Médecins du monde (MDM) tournent à plein régime. Chaque semaine, environ 150 personnes sont refusées en consultation, faute de moyens. En plus de faire face aux besoins « courants », qui vont des séquelles de tortures aux soins gynécologiques, en passant par des cas de gale, les équipes de MDM gèrent les conséquences des tentatives de passage outre-Manche.Alam Ahmadzai, un jeune Afghan de 22 ans, porte un épais bandage autour du poignet. Il a la peau arrachée. « J’essaye tous les jours de passer en Angleterre, deux ou trois fois », explique t-il. Jean-François Patry, médecin bénévole arrivé il y a dix jours, confirme : « Il y a beaucoup de plaies au niveau des mains. Ce sont des piqûres profondes de barbelés, des cisaillements ou des brûlures lorsqu’ils s’accrochent au train. Hier, on en a eu beaucoup, en particulier des enfants de 12 ou 13 ans. » Les situations les plus graves sont redirigées vers l’hôpital. « Le deuxième type de blessures est lié aux sauts de grande hauteur, poursuit le Dr Patry. Il s’agit de contusions des talons ou des tibias, des élongations, des déchirures de ligaments, des entorses, des fractures… »Le médecin constate une « augmentation de la gravité de la traumatologie, du fait des conditions plus difficiles de passage ». L’augmentation des tentatives d’intrusion dans le tunnel est directement liée à la sécurisation du port de Calais. Début juin, un impressionnant grillage de six mètres de haut et coiffé de barbelés a été érigé le long de la rocade qui mène aux car-ferries. Les migrants se sont donc reportés vers le tunnel, où la prise de risques est plus importante. Le danger ? « Quel danger ? », interroge Tarek, un Ethiopien de 25 ans arrivé il y a un mois et qui essaye « jour après jour ». « Dans mon pays, la guerre, la dictature, oui, c’est dangereux. » Quatre amis à lui ont réussi à passer en Angleterre la semaine dernière. Tarek ne supporte plus la vie dans la « jungle ».Mais certains ne veulent pas quitter la France comme Sadam Matar, un Soudanais de 20 ans. En désignant la bâche de plastique sous laquelle il vit depuis trois mois, il répète « problem Calais », dans un anglais balbutiant. Les équipes du Secours catholique ont distribué 125 kits cabanes depuis la mi-juillet, point de départ d’une vaste opération humanitaire, « mais énormément de demandes ne sont pas satisfaites », regrette Clémence, une bénévole. Une mère de famille syrienne et ses trois jeunes enfants, viennent justement d’arriver. Le centre Jules-Ferry, qui a ouvert en mars dans la « jungle » pour héberger les publics vulnérables, les a refusées, faute de place. On leur propose une tente. La mère s’effondre. « Ses enfants ne veulent pas rester ici, ils ne se sentent pas bien, rapporte Clémence. Elle veut aller en Angleterre, partir cette nuit… »Lire nos explications : La France, « bras policier » du Royaume-Uni à Calais ? Maraudes d’information Faut-il abattre l’espace Schengen ? Julia Pascual (Calais - envoyée spéciale) Journaliste au Monde Afghanistan : le chef du réseau d’insurgés Haqqani serait mort Jalaluddin Haqqani, fondateur du réseau islamiste lié aux talibans qui porte son nom, est mort il y a un an et a été enterré dans la province de Khost, proche de la frontière pakistanaise, affirment vendredi 31 juillet des sources anonymes au sein des talibans à plusieurs médias afghans, pakistanais et à la BBC.Son fils, Sirajuddin, venait d’être désigné comme un adjoint du nouveau leader du mouvement taliban, le mollah Akhtar Mansour, ancien bras-droit du mollah Omar, dont les talibans ont confirmé la mort jeudi.Si cette nouvelle est avérée, c’est un changement brutal de génération qu’annoncerait l’insurrection à sa tête, à quelques jours d’écart. Le réseau Haqqani, lié à Al-Qaida, combat en Afghanistan et est réputé proche des services pakistanais. Fin de l’enquête publique britannique sur la mort d’Alexandre Litvinenko • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h19 La Russie a dénoncé, sans surprise, l’enquête publique menée par un juge britannique sur le meurtre d’Alexandre Litvinenko, l’ancien espion russe assassiné à Londres en 2006. Cette enquête, ouverte en janvier, doit prendre fin vendredi 31 juillet. Le juge Robert Owen a jusqu’à la fin de l’année pour rendre ses conclusions.L’avocat de la femme et du fils de M. Litvinenko, Ben Emmerson, a profité de sa plaidoirie pour accuser directement le président russe, Vladimir Poutine, d’être derrière le meurtre. A ses yeux, rapporte le Guardian, il y a assez de preuves pour impliquer directement le président russe, notamment le fait que le polonium était d’origine russe et les liens d’un des accusés, Andreï Lougovoï, avec M. Poutine, les deux hommes étant passés par le KGB (les services secrets russes, remplacés depuis par le FSB). Les policiers en charge de l’enquête ne sont pas allés jusqu’à pointer directement du doigt Vladimir Poutine, tout en n’écartant pas une éventuelle responsabilité de l’Etat russe.Le ministère des affaires étrangères russe a déjà qualifié cette enquête de « sélective » et « politisée ». Il a condamné « le refus obstiné » du juge Owen d’entendre « les avis des services russes compétents ».L’enquête publique a été autorisée par le gouvernement britannique en juillet 2014, alors que l’armée russe intensifiait la guerre dans l’est séparatiste de l’Ukraine. Elle fait suite à une enquête judiciaire menée par le même juge. Cette procédure lui a donné accès à des documents sensibles du gouvernement britannique et des services secrets, consultés à huis clos et qui ne doivent pas être rendus publics au terme de l’enquête.Pas de feu vert de Moscou L’homme d’affaires russe Dmitri Kovtoun, l’un des deux principaux suspects du meurtre, ne s’est pas présenté depuis Moscou par vidéoconférence devant la Royal Court of Justice de Londres, comme il aurait dû le faire en début de semaine. Il a affirmé qu’il ne pouvait témoigner car il n’avait pas obtenu le feu vert des autorités russes. Il accuse les Britanniques de ne pas avoir contacté leurs homologues russes.La police britannique, qui se penche sur la possible implication du Kremlin dans cette affaire, soupçonne les Russes Kovtoun et Andreï Lougovoï, ancien du service de protection du Kremlin devenu député, d’avoir empoisonné Litvinenko, opposant au régime, dans un grand hôtel londonien le 1er novembre 2006.Après avoir pris un thé avec eux, Alexandre Litvinenko avait commencé à se sentir mal et était mort trois semaines plus tard d’un empoisonnement au polonium-210, une substance radioactive extrêmement toxique et quasiment indétectable.« Ces procédures ont depuis longtemps cessé de m’intéresser car j’ai compris qu’elles étaient biaisées et politisées », a réagi M. Lougovoï, cité par l’agence Interfax. « Elles ne m’intéressent plus depuis que les autorités britanniques ont classé secret certains éléments de l’affaire, avant de les déclassifer après les événements en Crimée et le crash du Boeing malaisien en Ukraine », a-t-il ajouté, estimant que toute l’affaire ne servait qu’à « prolonger la stigmatisation de la Russie ». Lire : Alexandre Litvinenko était un agent secret britannique Barack Obama veut un ordinateur capable de faire un milliard de milliards de calculs à la seconde • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h14 Florian Reynaud Cybersécurité : Barack Obama tend la main à la Silicon Valley méfiante Florian Reynaud Journaliste au Monde Un cabinet de dentiste ambulant pour soigner les plus démunis • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h01 Camille Bordenet Allongée dans le fauteuil dentaire, sous la lumière blafarde des néons, Fadhila s’abandonne aux mains du docteur Rivierez ; elle semble oublier le sifflement de la turbine et le bourdonnement du bac stérilisateur. Le visage de la jeune demandeuse d’asile est doux, innocent presque, ceint par un voile noir qui descend jusque sur son front. En se relevant, elle palpe sa joue encore engourdie par l’anesthésie, stupéfaite que cette sensation ne lui arrache plus un cri de douleur. Elle murmure d’une voix étouffée, à peine audible : « Ça fait longtemps qu’on ne s’était pas occupé de moi ».Sans papiers ni couverture sociale, Fadhila n’aurait jamais osé franchir la porte d’un service d’urgence à l’hôpital. Mais la douleur était devenue telle… C’est un copain du 115 qui lui a parlé du « Bus social dentaire ».Unique en son genre, ce cabinet dentaire itinérant sillonne Paris, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis depuis presque vingt ans pour offrir des soins dentaires, souvent d’urgence, aux plus démunis. « Tout ce que je vois ici, je ne l’avais jamais vu en vingt ans de pratique en cabinet libéral, confie Jean-Albert Rivierez, 85 ans, chirurgien-dentiste bénévole et vice-président de l’association humanitaire. Nous recevons des personnes en grande détresse sociale, sanitaire, ou mentale ».Au moment de sa création, en 1996, par le Conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes, la structure – qui repose sur un concept analogue à celui des camions de la médecine du travail –, avait été pensée essentiellement pour une patientèle de sans-abri et ne devait durer que quelques années. « On espérait que l’exclusion sanitaire et sociale ne s’installerait pas, que des moyens importants seraient mis en œuvre par les pouvoirs publics… », soupire M. Rivierez. Lire : Les soins dentaires sont devenus inabordables Lire : Des dents en moins, et pas les moyens « Favoriser la poursuite des soins »Le soin de Fadhila a duré vingt minutes. C’est, en moyenne, le temps consacré à chaque patient. « Faire moins, ce serait bâcler : ce ne sont pas parce qu’ils sont pauvres qu’on leur donne de pauvres soins », insiste Katia. Mais prendre plus de temps n’est pas non plus possible : « Ca impliquerait de refuser d’autres patients ». Avant de laisser Fadhila repartir, Katia s’assure que sa patiente a bien compris comment constituer son dossier pour obtenir l’AME, à laquelle elle est éligible. « La plupart de nos patients, parce qu’ils sont en situation irrégulière, ignorent qu’ils ont des droits médicaux, mais aussi sociaux, regrette la coordinatrice sociale. En marge des soins, notre mission est donc de les réorienter vers des structures sociales fixes et, dans la mesure du possible, vers le circuit général de soin. »Et pour mieux responsabiliser les patients, l’équipe du Bus social dentaire pose une condition simple : d’ici au prochain rendez-vous, ces derniers doivent s’engager à entamer les démarches nécessaires pour obtenir une couverture sociale adaptée, sans quoi le Bus ne s’engage pas à les reprendre en consultation. « On tente de créer un climat de confiance qui favorisera la poursuite des soins chez une population ayant souvent renoncé depuis longtemps à un suivi bucco-dentaire », explique la coordinatrice.Dans les faits, difficile de savoir si les patients ont poursuivi ou non les démarches, car beaucoup – un sur deux, en moyenne – ne reviennent pas. Fadhila, elle, est déterminée à faire ce qu’il faut pour continuer à être soignée au Bus : Katia lui a même montré sur un plan où aller déposer sa demande d’AME. La jeune femme repart avec dans sa poche son ordonnance, deux boîtes de médicaments – le Bus est fourni par la Pharmacie humanitaire internationale –, et même l’adresse d’autres structures d’accueil et de soins, partenaires de terrain du Bus dentaire.« Il arrive qu’on sauve des vies »Une chance que Katia parle l’arabe, l’anglais et l’italien, pour faciliter ces échanges. Car la langue – à laquelle s’ajoute, pour les étrangers en situation irrégulière, la peur de se déplacer de crainte d’être interpellés –, demeure la principale barrière à l’accompagnement médical et social souhaité par l’équipe. Malgré les panneaux « Ne pas bouger » et « Ne pas cracher » déclinés dans plusieurs langues sur les murs du cabinet, pas évident, sans les mots, d’expliquer à un patient nerveux qui n’a jamais été chez le dentiste en quoi va consister le soin. Et l’agressivité potentielle de certains demeure assez difficile à anticiper. « Quand on fait la liste le matin, on tente toujours de repérer ceux qui peuvent poser problème et devenir dangereux une fois dans le Bus », explique Valérie.Deux agents du recueil social de la RATP accompagnent ainsi Marion, vingt ans à peine et à la rue, le regard hagard éteint par la drogue, la bouche édentée, les traits creusés par des rides précoces. Recroquevillée dans le fauteuil à l’entrée du cabinet, la frêle gamine refuse d’être touchée. Il faudra quinze bonnes minutes pour la convaincre de passer sur le fauteuil dentaire. On doit lui enlever trois dents, au moins. « Il arrive qu’on sauve des vies en dépistant des infections, des abcès à opérer en urgence… », explique le chirurgien-dentiste. Il soupire : « Les patients ne viennent que lorsque la douleur est devenue intolérable. Sinon, ils se priveraient de soins, car leurs priorités sont ailleurs : se loger et manger. Le soin dentaire est vu comme un soin de confort ». Besoin de fonds supplémentairesMais la principale difficulté rencontrée par le Bus social dentaire demeure financière : la logistique qu’implique la mobilité, à laquelle s’ajoutent les salaires et l’entretien du matériel médical, tout cela coûte cher. Pour l’heure, l’association survit grâce au soutien de diverses subventions (les plus importantes viennent de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes, de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, de la Ville de Paris et de la CPAM de Seine-Saint-Denis) et de mécènes qui ont offert la radio numérique, le stérilisateur, le fauteuil et une partie du matériel médical. Des subventions qui deviennent de plus en plus difficiles à obtenir. « On a absolument besoin de trouver des fonds supplémentaires, sans quoi on devra se résoudre à mettre la clef sous la porte », soupire Valérie Maximin, qui gère la trésorerie.Se reconvertir en unité fixe ? « Notre action perdrait tout son sens, estime la coordinatrice. Ce qui fait notre originalité est d’être une unité itinérante, qui peut aller au-devant des populations qui ne franchiraient jamais la porte d’un cabinet dentaire classique. Là, ils voient que nous sommes parmi eux, dans leur environnement ». Elle jette un œil sur la cour du Samu social à travers le Velux : plus personne dans la file, le Bus va pouvoir fermer. « Neuf patients, c’était light comparé à d’habitude ! »La journée est pourtant loin d’être terminée. Encore une bonne heure pour stériliser le matériel, nettoyer le cabinet, trier les fiches des patients, gérer le planning des dentistes et passer quelques coups de fil aux partenaires de terrain. Puis David ira reconduire le cabinet dentaire à l’hôpital de Nanterre, où il est surveillé. Demain, au centre d’accueil de soins et d’orientation (CASO) de Médecins du monde à Saint-Denis, la vacation sera plus longue encore : « Là-bas, on ne sait jamais à quelle heure la journée va se terminer », dit Valérie en repliant sa blouse. Les sans-abri surexposés au risque dentaire Selon une étude sur l’accès aux soins bucco-dentaires des Français réalisée par l’IFOP, pas moins de 35 % des Français ont déjà renoncé à des soins dentaires pour des raisons financières.Mais c’est chez les personnes les plus pauvres que la situation est la plus préoccupante. Selon le rapport de l’Observatoire de l’accès aux droits et aux soins des plus démunis en France de Médecins du monde, les personnes soignées dans les centres d’accueil de soins et d’orientation (CASO) de l’ONG en France souffrent, par exemple, de 3,1 caries en moyenne, contre 1,2 dans la population générale adulte française.Cet état de santé bucco-dentaire est particulièrement dégradé pour les personnes à la rue ou en habitat précaire. Une étude menée en 2014 auprès des consultants des sept plus gros CASO de Médecins du monde a montré que plus d’un tiers (38,3 %) des personnes de 15 ans ou plus considèrent avoir un mauvais ou très mauvais état de santé bucco-dentaire, contre 25 % de la population générale. Toujours parmi les personnes de 15 ans ou plus, 60 % déclaraient au moins une dent absente – contre 36 % en population générale –, et pour plus de deux personnes sur cinq, au moins cinq dents étaient absentes. Camille Bordenet Journaliste au Monde Malgré les contrôles, des migrants parviendraient à traverser le tunnel sous la Manche • Mis à jour le 31.07.2015 à 16h46 L’image a été prise dans la nuit du 30 au 31 juillet. On distingue quelques camions passant au-dessus des voies ferrées à l’arrivée du terminal de Folkstone, au Royaume-Uni, à quelques centaines de mètres de la sortie du tunnel qui permet à de nombreux poids lourds de traverser la Manche.Et sur le toit de l’un d’eux, deux silhouettes : il s’agirait de deux migrants qui auraient réussi à entrer au Royaume-Uni, couchés sur le poids lourd.« C’est la première fois que je vois des migrants à la sortie du tunnel », rapporte au Monde Justin Tallis, photojournaliste de l’AFP, qui a réalisé le cliché, en précisant cependant qu’il n’avait pas vu précisément les migrants sortir du tunnel sur le toit du camion.« Si quelqu’un veut aller quelque part, rien ne l’en empêchera » Cette image révélerait que certains migrants sont parvenus à échapper cette semaine aux contrôles mis en place à l’autre bout du tunnel, à Calais, et ce malgré le déploiement de 120 policiers supplémentaires, depuis jeudi. C’est en effet la première image montrant des personnes présentées comme des migrants ayant réussi la traversée.Car à une trentaine de kilomètres de Folkstone, côté français, 3 000 clandestins patientent actuellement espérant passer la frontière : depuis près de deux mois, 1 500 à 2 000 tentatives d’intrusion sont constatées quotidiennement sur le site d’Eurotunnel, une zone de 650 hectares.Les mêmes migrants, désireux de rejoindre l’Angleterre, tentent leur chance plusieurs fois par nuit, par groupe d’une dizaine, voire d’une centaine de personnes.Les tentatives ont été plus nombreuses encore ces derniers jours, des migrants cherchant à s’introduire sur le site d’Eurotunnel à Calais, essayant de monter sur des navettes pour rejoindre l’Angleterre. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la police a procédé à environ 300 interceptions et comptabilisé entre 800 et 1 000 migrants aux alentours du site. Malgré tout, des migrants font toujours l’impossible pour s’introduire sur le site, en passant à travers champs ou en escaladant les grilles. « Si quelqu’un veut aller quelque part, si c’est son objectif, rien ne l’en empêchera », témoigne l’un d’entre eux.« Aucune leçon à recevoir » pour CazeneuveAlors que plus de mille tentatives d’intrusion ont encore été recensées par la police dans la nuit de jeudi à vendredi, le premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé que de nouvelles clôtures et des chiens renifleurs supplémentaires allaient être envoyés pour sécuriser le site à Calais.« La situation est inacceptable. Des gens essaient d’entrer illégalement dans notre pays et ici les routiers et vacanciers font face à des perturbations. Nous allons envoyer des clôtures, des chiens renifleurs et des moyens supplémentaires. »M. Cameron a ajouté qu’il allait « parler au président Hollande plus tard dans la journée » pour le « remercier d’avoir mobilisé des policiers supplémentaires, ce qui a déjà produit des effets ». Il a également déclaré que Londres était prêt « à aider davantage et à travailler main dans la main avec [ses] homologues français pour faire baisser la tension des deux côtés de la frontière ».Une tension palpable également dans les propos tenus par la presse britannique jeudi. Des propos que Bernard Cazeneuve a vivement critiqués à la sortie du conseil des ministres.« Nous n’avons aucune leçon à recevoir d’aucune sorte quant à la mobilisation des moyens mis en œuvre par le gouvernement français (...)  les outrances, les excès, les insultes n’ont jamais réglé aucun problème de dimension humanitaire ».Dans un entretien avec son homologue britannique, Theresa May, M. Cazeneuve a rappelé la « détermination » de la France à « l’effort conjoint de solidarité » et de « mobilisation », insistant sur le fait que cet effort « doit être davantage partagé ». Un appel visiblement entendu par David Cameron.Lire le reportage : « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre » Pendant que les marins bloquent le port de Calais, « SeaFrance n’existe plus » • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h43 SeaFrance, la société coopérative et participative (SCOP) qui gère la compagnie MyFerryLink, a été placée en liquidation judiciaire, vendredi 31 juillet, par le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer. Cette procédure doit permettre le paiement des salaires du mois de juillet des 487 salariés, la coopérative n’ayant pas la trésorerie suffisante pour le faire. Comme le dit la décision du tribunal de commerce dont l’AFP a pu prendre connaissance : « La SCOP SeaFrance n’existe plus ».Après avoir appris cette décision, Eric Vercoutre, secrétaire général du Syndicat maritime Nord, ultramajoritaire, a déclaré que la liquidation « est une bonne chose pour les salariés. Ils vont toucher leur salaire ». Le syndicaliste a cependant affirmé son intention de « négocier un bon plan social » et de « faire comprendre au gouvernement qu’[ils] ne [lâcheront] rien ».« L’Etat doit maintenant nous aider de façon concrète. On promet une activité très perturbée le temps que l’on soit entendus. »Rocade portuaire bloquée A Calais, les marins de SeaFrance multiplient les coups de force Pas d’accord globalLe gouvernement a proposé la semaine dernière aux acteurs du dossier – SeaFrance, Eurotunnel (a qui appartient les bateaux exploités par MyFerryLink) et la compagnie danoise DFDS (qui doit racheter deux de ces trois bateaux) – un protocole de sortie de crise.Il prévoit notamment la liquidation de la SCOP SeaFrance, la création d’une nouvelle SCOP exploitant un seul navire et la reprise au total de 380 salariés sur 487. Il a fixé pour objectif « d’obtenir dans un délai de trois mois une solution pour chaque salarié ».« S’il était considéré que la liquidation était un préalable, comme notamment par DFDS, force est de constater que le préalable on y est. Maintenant on peut attendre que les propositions soient améliorées, que des garanties soient données », a confié Yann Capet, député du Pas-de-Calais.Eurotunnel a « réitéré son engagement d’une offre d’affrètement » d’un des trois bateaux, qui « sera formalisée par écrit dans les prochains jours », selon le secrétaire d’Etat aux transports. Facebook dévoile son système de drones pour l’accès à Internet • Mis à jour le 31.07.2015 à 16h27 Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Si, pour justifier leurs efforts dans le domaine, les deux géants américains mettent en avant une sorte de mission « sociale », leur intérêt reste aussi commercial. Davantage d’internautes, c’est plus d’utilisateurs potentiels de leurs services. Et donc davantage de cibles pour leurs annonceurs. « Le taux d’adoption d’Internet est en train de ralentir », reconnaît d’ailleurs M. Parikh. Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Journaliste au Monde La plus longue vague artificielle du monde déferle au Pays de Galles • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h46 Un séjour d’études en Corée du Nord, c’est possible (mais compliqué) Laura Wojcik Vous hésitez entre les Etats Unis, le Japon et le Brésil pour votre année d’échange à l’étranger ? Alessandro Ford, Britannique de 18 ans, a, lui, choisi la Corée du Nord et l’université Kim Il-sung de Pyongyang pour son séjour d’études à l’étranger, d’août à décembre 2014.« Mon père avait pris l’habitude de me dire : “Si tu ne te décides pas, je vais t’envoyer en Corée du Nord !” », glisse le jeune homme dans un article du quotidien britannique The Guardian. En prenant l’ironie paternelle au pied de la lettre, Alessandro Ford est devenu le premier Occidental à étudier dans ce pays au régime dictatorial, l’un des plus fermés de la planète. Ce type d’échange scolaire était jusque-là réservé à des étudiants chinois ou russes.En France, seule une poignée de touristes hexagonaux ont l’opportunité de voler vers Pyongyang chaque année en passant par des agences de voyage habilitées par le régime nord-coréen. Et le ministère des affaires étrangères encadre toujours ces voyages d’une myriade de mises en garde : évitez par exemple de critiquer le régime, d’être malade au point de devoir vous faire opérer sur place, ou de boire de l’eau sans la faire bouillir. Et si vous rencontrez des difficultés sur place, personne ne sera à proximité pour vous aider, hormis l’ambassade de France en Chine, située à deux heures de vol de Pyongyang.Une expérience étouffante et un confort minimalistePas question cependant de s’imaginer que cette première ouvre de nouvelles possibilités pour d’autres jeunes Occidentaux. Alessandro Ford a bénéficié du réseau de son père, Glyn Ford, ancien député européen travailliste, et fervent militant pour une ouverture diplomatique avec la dictature communiste, pour négocier son départ. L’étudiant avait d’ailleurs déjà visité le pays il y a trois ans. Une expérience pas forcément très agréable puisqu’il a dû être hospitalisé à la suite d’une intoxication alimentaire après avoir consommé de la nourriture nord-coréenne.De retour au Royaume-Uni depuis quelques mois, Alessandro Ford a eu le temps de prendre un peu de recul sur les mois passés en autarcie. Une période durant laquelle il a souffert de la surveillance omniprésente du régime. « Parfois, cela devenait vraiment étouffant », confie le jeune anglais au Guardian, « ils n’ont pas notre sens de l’individualisme et ne comprennent pas [le besoin de] solitude qui existe dans la culture occidentale ». Et ce ne sont pas les dix minutes de conversation téléphonique hebdomadaires avec sa mère qui l’ont aidé à mieux supporter ces moments délicats.Impossible également de se consoler avec des plaisirs matériels. Le blockhaus gris clair de l’université Kim Il-sung est un mastodonte architectural bien spartiate. Terminé les cabines de douche individuelles, et les toilettes en céramique confortables de nos chambres universitaires. En Corée du Nord le confort tient à des toilettes turques et des bains collectifs. L’étudiant anglais dit aussi avoir subi une coupure d’eau chaude en plein hiver, alors que la température extérieure était de – 20 °C.Eminem incompris en Corée du NordAlessandro Ford a néanmoins pu profiter de son séjour pour échanger avec des Nord-Coréens du même âge que lui. Une excellente manière de mieux cerner leur vision du monde, même si les discussions étaient fortement limitées par les barrières linguistiques. « Je pense réellement qu’ils croyaient en tout ce qu’ils disaient, notamment que la Corée du Nord était un pays défavorisé, et oppressé par les Américains », poursuit le jeune homme dans le Guardian.L’étudiant britannique s’est étonné de la réaction de ses camarades lorsqu’il leur a fait découvrir des titres du rappeur américain Eminem. « Pourquoi est-ce qu’il rappe en parlant de lui, de sexe, et de drogues ? Il devrait faire des chansons sur sa famille et son pays », lui ont demandé les jeunes nord-coréens.Le sexe et les relations affectives se sont révélés être des points de rupture majeurs entre le jeune anglais et ses camarades, tous vierges et bien déterminés à le rester, même à 25 ans. Les couples ne s’embrassent jamais, ne montrent aucun signe d’attachement physique, et les relations sexuelles sont proscrites avant le mariage. « Ils m’ont expliqué qu’ils montraient leur affection d’une autre manière », ajoute Alessandro Ford, toujours dans le quotidien anglais.L’étudiant britannique s’apprête à présent à rejoindre l’université de Bristol en septembre, pour étudier la philosophie. Alessandro Ford recommande vivement à d’autres de se lancer dans une expérience similaire au cœur du régime de Kim Jong-un, pour découvrir une culture nouvelle, mais aussi contribuer à l’ouverture de la dictature au reste du monde. Tout cela pour la modique somme de 4 200 euros pour quatre mois, logement et nourriture inclus. Laura Wojcik Journaliste au Monde Comment Pékin a remporté les JO d’hiver 2022 • Mis à jour le 31.07.2015 à 18h38 Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Ni le cruel manque d’eau affectant le nord-est de la Chine ni la situation toujours plus répressive en matière de droits de l’homme n’ont fait obstacle aux yeux du Comité international olympique (CIO), qui a attribué à Pékin l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2022, face à Alma Ata (ex-capitale du Kazakhstan), seule concurrente.Devant le CIO, réuni à Kuala Lumpur vendredi 31 juillet, les officiels chinois ont argué du fait que leur capitale dispose déjà des infrastructures les plus lourdes, notamment un immense stade, le Nid-d’Oiseau, qui accueillera les cérémonies d’ouverture et de clôture, et un village olympique, tous deux hérités des Jeux d’été de 2008. Des arguments de poids à l’heure où le surcoût engendré par la construction d’un imposant stade à Tokyo pour les JO de 2020 engendre au Japon voisin une vive polémique, le premier ministre, Shinzo Abe, venant d’ordonner de repartir de zéro.Devant le CIO, le maire de Pékin, Wang Anshun, a par ailleurs évoqué l’objectif de réduction de la pollution atmosphérique que s’est fixé la ville, ainsi que les capacités d’accueil de la ville, ses hôtels, les deux aéroports internationaux dont elle disposera après l’ouverture d’ici là d’un gigantesque nouveau terminal.Recours à la neige artificielleLe Comité olympique n’a pas semblé s’émouvoir de la rareté de l’eau dans la capitale et la province qui l’entoure, le Hebei, qui accueillera notamment les épreuves de ski et de bobsleigh. C’est précisément pour abreuver cette région assoiffée que la Chine a mis en œuvre ces dernières années un projet controversé baptisé « nan shui bei diao », ou « dérivation des eaux du sud vers le nord », deux longs canaux et un système de barrages permettant de basculer une partie du flot du Yangzi et de ses affluents dans le centre du pays sur un millier de kilomètres vers le nord-est, projet titanesque et pour lequel plus de 300 000 personnes ont été relogées de force.Le comité chinois a lui-même reconnu dans sa présentation, vendredi 31 juillet au matin, qu’il faudrait recourir à de la neige artificielle, tout en assurant qu’il utiliserait pour cela moins de 1 % des ressources de la région. Pour Ma Jun, fondateur d’une organisation non gouvernementale (ONG) suivant la crise de l’eau en Chine, l’Institut d’affaires publiques et environnementales, qui a été consulté en amont, si le volume d’eau employé pour assurer la tenue des Jeux sera limité par rapport à la consommation de la capitale aux 21 millions d’habitants et de sa région, les organisateurs ont encore du travail en matière d’efficience d’utilisation. « Pékin doit s’assurer d’un usage minime et compenser par des projets de conservation, il faut comprendre cette rareté, savoir à quel coût cette eau parvient jusqu’à nous et c’est ce que nous avons souligné », résume M. Ma vendredi par téléphone.Dans ses vidéos et discours de présentation, Pékin a fondé son argumentaire sur le caractère économe de sa candidature. La partie chinoise a argué que 92 % des habitants de la capitale soutenaient la candidature, sans préciser qu’il n’existe pas de sondages indépendants en République populaire de Chine. Du point de vue du financement, le dossier chinois était moins gourmand, Pékin estimant à 1,5 milliard de dollars les coûts directs, c’est-à-dire liés aux sites sportifs et autres infrastructures, à engager pour l’événement, contre 1,85 milliard pour Alma Ata.La question des droits de l’homme n’a pas jouéRien n’a été dit non plus sur le sujet des droits de l’homme mais il est vrai que ni le concurrent kazakh ni le plus récent organisateur, la Russie, ne sont des modèles en la matière, et la question semble absente des critères de choix du CIO. Quantité de voix opposées à l’attribution des JO d’hiver à la Chine se sont fait entendre ces dernières semaines, d’une pétition de Free Tibet aux ONG s’inquiétant de la campagne menée depuis le début du mois de juillet contre les avocats se saisissant de dossiers politiquement sensibles, dont bon nombre ont été détenus et parfois violentés.« La devise olympique “plus haut, plus vite, plus fort” est une parfaite description de l’offensive du gouvernement chinois sur la société civile : davantage d’activistes non violents détenus en un temps record, soumis à un traitement bien plus dur », a commenté vendredi Sophie Richardson, la directrice de Human Rights Watch pour la Chine.Du point de vue des infrastructures, la capitale chinoise construira notamment un train à grande vitesse reliant le quartier du nord abritant le village olympique, à Zhangjiakou, à 180 km au nord-ouest, où se dérouleront les épreuves de ski de fond et de saut. Ces projets s’inscrivent directement dans la vision politique du président, Xi Jinping, qui d’ailleurs avait pour l’occasion enregistré un message télévisé. Au cours des prochaines années, M. Xi souhaite intégrer Pékin, la province du Hebei et la grande ville portuaire de Tianjin en une seule et immense mégalopole. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Les résultats du vaccin contre Ebola, à l’essai en Guinée, sont « prometteurs » • Mis à jour le 31.07.2015 à 16h40 Fièvre Ebola : les graves manquements de l’OMS Méthode de « vaccination en ceinture » « La méthode de “vaccination en ceinture” adoptée pour l’essai est basée sur la stratégie d’éradication de la variole », a précisé John-Arne Røttingen, directeur de la division de la lutte contre les maladies infectieuses à l’Institut norvégien de santé publique et président du groupe de pilotage de l’étude.« Notre hypothèse de travail est qu’en vaccinant toutes les personnes qui ont été en contact avec un sujet infecté, on crée une ceinture de protection qui permet d’enrayer la propagation du virus. Cette stratégie nous a permis de suivre la dispersion de l’épidémie en Guinée, et sera un moyen de prolonger cette intervention de santé publique dans le cadre de l’essai clinique. »Depuis le lancement de l’essai le 23 mars 2015, plus de 4 000 personnes proches d’une centaine de patients atteints de la maladie à virus Ebola ont volontairement participé à l’étude en Guinée. D’après les premiers résultats publiés, le produit offre une protection complète contre la fièvre hémorragique dix jours encore après son administration.« En parallèle à la vaccination en ceinture, nous menons aussi un essai du même vaccin sur les intervenants en première ligne », soit tous ceux qui ont travaillé pour s’occuper des personnes malades, a expliqué Bertrand Draguez, directeur médical à Médecins sans Frontières (MSF).L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale, en 1976, était partie en décembre 2013 du sud de la Guinée. Elle a fait plus de 11 200 morts pour quelque 27 700 cas recensés, selon l’OMS. Plus de 99 % des victimes se trouvaient en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, où la maladie a désorganisé les systèmes de santé, ravagé les économies et fait fuir les investisseurs. Vol MH370 : les derniers doutes levés « dans les prochaines 24 heures » • Mis à jour le 31.07.2015 à 18h37 L’hypothèse qu’un morceau de l’avion de la Malaysia Airlines disparu en mars 2014, le vol MH370, se soit échoué sur l’île de La Réunion se trouve encore renforcée, vendredi 31 juillet.Un numéro partiel sur le débris découvert mercredi confirme que l’objet provient d’un Boeing 777, même type d’appareil que celui qui a disparu il y a un an et demi, a annoncé le vice-ministre des transports malaisien, Abdul Aziz Kaprawi, qui évoque la possibilité d’une résolution prochaine de l’affaire.« Je crois que nous nous rapprochons de la résolution du mystère de MH370. Cela pourrait être une preuve convaincante que le MH370 s’est abîmé dans l’océan Indien. »L’Australie, qui coordonne l’enquête internationale menée avec la Malaisie, est également très confiante. « Nous sommes de plus en plus convaincus que les débris sont ceux du MH370 », a affirmé Martin Dolan, directeur du Bureau australien de la sécurité des transports. Selon lui, les derniers doutes devraient être levés « dans les prochaines vingt-quatre heures ».En France, où le débris d’aile va arriver samedi, l’expertise judiciaire débutera le 5 août au centre de la Direction générale de l’armement-techniques aéronautiques (DGA-TA). Des morceaux d’une valise, découverts à proximité du débris, vont aussi faire l’objet d’une expertise à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).Un des trois magistrats français en charge de l’enquête se réunira, lundi, avec un représentant des autorités judiciaires malaisiennes, un autre du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), les gendarmes français et des experts malaisiens.Lire nos explications : MH370 : les questions que pose la découverte d’un débris à La Réunion Une hypothèse validée par les courants marinsLa possibilité que ce débris, un bout d’aile long de 2 mètres, appartienne au MH370 est désormais accrue. Plusieurs crashs aériens ont eu lieu autour de La Réunion ces dernières années, mais aucun impliquant un Boeing 777. Seuls quatre accidents graves de ce type d’appareil ont été recensés en vingt ans et a priori un seul, celui du MH370, s’est produit au sud de l’équateur.Le fait que « l’on retrouve des débris à La Réunion ne signifie pas que le MH370 ait été si loin », précise Xavier Tytelman, un expert français en sécurité aérienne. En s’abîmant au large de l’Australie, ses débris ont simplement pu être balayés par le courant, et s’échouer à cet endroit au bout d’un an.Une hypothèse validée par l’océanographe français Joël Sudre, qui explique que cette dérive a pu être rendue possible part le très puissant courant équatorial sud. Le Daily Mail Australia a d’ailleurs fait une carte illustrant les résultats des recherches de scientifiques enquêtant sur cette disparition. Selon leurs calculs, qui prennent en compte la force du courant, les débris de l’appareil pouvaient aboutir à l’île de La Réunion entre dix-huit et vingt-quatre mois après l’incident.Lire notre enquête, publiée en mars : Un an après, l’improbable disparition du MH370 La Grèce et ses créanciers s’opposent sur le niveau de taxation des plus riches • Mis à jour le 31.07.2015 à 17h08 Adéa Guillot (Athènes, correspondance) La Grèce et ses créanciers s’opposent sur l’adoption de nouvelles réformes L’accélération de la réforme des retraites et du droit du travailLes créanciers demanderaient en particulier que soient présentés au Parlement très rapidement des changements dans le régime des retraites. Ils veulent accélérer la suppression des retraites anticipées ou celle d’une prime spéciale aux faibles retraites, l’EKAS. Les créanciers aimeraient aussi raccourcir le délai de la mise en place du départ à la retraite à 67 ans – le précédent gouvernement s’était fixé comme horizon l’année 2022.« Il y a toujours une période de transition dans un changement de régime de retraites. Dans tous les pays en Europe. Pour permettre une répartition générationnelle de l’effort. Et là encore on bouscule tout, on exige de nous de tout faire en moins de quatre ans. Serait-ce même envisageable dans n’importe quel autre pays d’Europe ? », se demande notre source chez Syriza. Pour sa part, le gouvernement souhaiterait adopter une loi globale sur la question des retraites en octobre.Les négociations s’annoncent également tendues sur la question du droit du travail. D’ici à la fin de l’année, un nouveau cadre doit être adopté pour la mise en place de nouvelles conventions collectives. Les créanciers, et notamment le Fonds monétaire international (FMI), insistent pour assouplir la législation des licenciements collectifs. En décembre 2014, c’est sur ce point précis qu’avaient déjà échoué les négociations avec le précédent gouvernement conservateur, entraînant d’ailleurs sa chute.La participation du FMI en suspensDans ce contexte déjà compliqué, le FMI vient d’annoncer que sa participation au prochain plan d’aide à la Grèce était en suspens et le restera sans engagement « concret » des Européens à alléger la dette publique grecque.Même si le Fonds participe bien aux négociations actuelles – sa représentante Delia Velculescu est sur place depuis jeudi soir –, rien de précis n’a encore filtré sur le montant du prêt qu’il pourrait octroyer à Athènes. L’ombre jetée par le FMI pourrait, en tout cas, envenimer les pourparlers et braquer l’Allemagne qui ne veut pas entendre parler d’un tel allégement.Pour surmonter l’obstacle, la Grèce, qui s’était dès le début opposée à la participation du FMI à ce troisième plan d’aide, pourrait gagner du temps. Le FMI pourrait ne participer au plan d’aide grec que dans un second temps, d’ici un an, pour la mise en place du plan étalé sur trois années. Dans l’intervalle, le Mécanisme européen de stabilité (MES) serait le seul chargé du financement d’environ 50 milliards d’euros.Ce scénario, évoqué par la presse proche de Syriza, semble toutefois bien difficile à faire accepter à l’Allemagne. Après un rendez-vous ce matin avec M. Tsakalotos, les représentants des créanciers devaient rencontrer plus tard à leur hôtel du centre d’Athènes d’autres ministres.Pour des raisons de sécurité, leurs mouvements sont limités au strict nécessaire et se passent d’ailleurs sous une impressionnante escorte policière. Dans une Athènes quasi désertée de sa population partie en vacances, ce ballet de cortèges officiels de voitures roulant sirènes hurlantes a quelque chose de surréaliste. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Régions : et les nouvelles capitales sont... • Mis à jour le 31.07.2015 à 16h59 Bertrand Bissuel Régions agrandies, campagnes élargies « Mobilité géographique »Les craintes des élus ne sont pas tout à fait infondées. Un rapport, rendu en avril par plusieurs inspections générales, soulignait que le redécoupage des régions « est susceptible d’entraîner une mobilité fonctionnelle ou géographique pour près de 10 700 agents ».Jeudi, M. Valls s’est donc attaché à rassurer ses interlocuteurs. « Il n’y aura (…) pas de diminution du nombre de fonctionnaires d’Etat dans votre ville », a-t-il promis. La direction régionale de l’agriculture et celle chargée de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) « seront installées ici ». « Le rectorat d’Amiens sera maintenu » mais il y aura un rectorat de région à Lille, précise-t-on à Matignon, avec un partage des tâches bien délimité. Enfin, dans le chef-lieu de la Somme sera implantée « une plateforme nationale de validation des titres », qui emploiera une centaine de personnes.Un traitement similaire est annoncé pour les autres ex-préfectures de région. Ainsi, Montpellier devrait conserver la direction régionale des affaires culturelles, la chambre régionale des comptes ou encore la DRJSCS. Le but de l’exécutif est de faire en sorte que les effectifs relevant de l’Etat dans les villes « rétrogradées » restent relativement stables ou enregistrent de faibles variations. Pour y parvenir, la quasi-totalité des sites des actuelles directions régionales seront maintenus en spécialisant les agents qui y travaillent. Exemple : une direction régionale de l’agriculture pourra être recentrée sur la viticulture, en ayant compétence sur l’ensemble de la nouvelle « super-région ». Un gros effort de formation sera réalisé, indique Matignon, afin de permettre aux fonctionnaires de changer de métier sans avoir à déménager. Le nombre de ceux qui seront amenés à faire leurs valises devrait être inférieur à 1 000. Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Le Zimbabwe demande l’extradition du chasseur américain qui a tué le lion Cecil • Mis à jour le 31.07.2015 à 15h03 Après la chasse au lion, la chasse à l’homme. Le ministre de l’environnement du Zimbabwe a demandé vendredi 31 juillet l’extradition du dentiste américain qui a tué le lion Cecil, spécimen protégé et attraction vedette de la grande réserve animalière de Hwange, non loin des célèbres chutes Victoria.Regrettant que le chasseur du Minnesota n’ait pas pu être déjà appréhendé car « il s’était déjà évaporé pours son pays d’origine » quand le scandale a éclaté, le ministre, Oppah Muchinguri, a demandé son extradition au Zimbabwe « pour qu’il puisse être jugé pour les infractions qu’il a commises ».Poursuite contre l’opérateur de safariWalter Palmer avait admis, mardi, dans un communiqué, avoir chassé le célèbre lion, mais plaidait sa bonne foi, réfutant toute accusation de braconnage et rejetant la responsabilité sur ses guides locaux :« Je regrette profondément que la poursuite d’une activité que j’aime et que je pratique de manière responsable ait conduit à la mort de ce lion. »Le tribunal de Hwange, compétent pour juger l’affaire, a engagé des poursuites contre l’opérateur de safari de grande chasse Theo Bronkhorst, qui était auparavant connu pour son professionnalisme.M. Bronkhorst a été inculpé pour ne « pas avoir empêché une chasse illégale » et remis en liberté surveillée avant le début du procès le 5 août. Quant au propriétaire de la ferme où Cecil a été chassé, Honest Ndlovu, il devrait probablement être inculpé la semaine prochaine.Lynchage numériqueLes excuses de Walter Palmer sont loin d’avoir suffi à éteindre l’incendie sur Internet, où le dentiste, dès son nom connu, est devenu l’homme le plus détesté des internautes, donnant lieu à un véritable lynchage numérique.Amateur de chasse à l’arc, il aurait payé au moins 50 000 dollars pour chasser ce lion mâle de 13 ans, sans savoir, assure-t-il, qu’il s’agissait d’un animal protégé équipé d’un collier émetteur par des chercheurs de l’université d’Oxford.Environ 50 000 touristes, pour moitié étrangers, ont visité la réserve animalière de Hwange l’an dernier, dont la partie nord-est située à proximité des célèbres chutes Victoria. Cecil était l’une des attractions préférées des visiteurs. La guerre des pressings « verts » • Mis à jour le 31.07.2015 à 16h53 Pascale Krémer Les courriers commencent tout juste à être expédiés. D’ici à la fin de l’année, dix mille riverains de pressings auront reçu dans leur boîte aux lettres une plaquette du ministère de l’écologie proposant une évaluation gratuite du taux de perchloréthylène dans l’air de leur logement. Utilisé pour le nettoyage à sec, lit-on, ce solvant chloré à l’odeur acre et à la haute volatilité « classé cancérogène possible par l’Union européenne », peut causer « une irritation des voies respiratoires et des yeux, des vertiges, nausées, maux de tête, pertes de mémoire, somnolences » et, en cas d’exposition fréquente et intense, « il peut être toxique pour le système nerveux et les reins ». Lire : Le gouvernement annonce une interdiction progressive du perchloréthylène dans les pressingsL’an dernier, une proposition de mesure des concentrations de perchloréthylène avait déjà été offerte à 628 foyers voisins de pressings. Les taux de réponse avaient été faibles – pas plus d’une dizaine de pourcents. Et les résultats inquiétants. Chez un tiers des répondants, une concentration supérieure à la maximale (de 1 250 microgrammes par mètre cube) avait été décelée. Décision a donc été prise de systématiser l’analyse. En cas de mesure alarmante, une inspection est déclenchée dans le pressing incriminé pour repérer l’origine de la fuite de ce solvant qui s’envole si facilement dans les étages. Si la réparation s’avère impossible, le professionnel se voit contraint de changer de machine, et donc de renoncer au perchloréthylène.Cet abandon sera de toute façon obligatoire d’ici au 1er janvier 2022 pour tous les pressings de bas d’immeubles ou de galeries commerciales, soit la quasi-totalité des quelque 4 000 boutiques actuellement ouvertes. Un arrêté pris fin 2012 fixe le calendrier d’élimination progressive des machines à perchloréthylène en fonction de leur âge. C’est tout un secteur qui opère une lente mue. Pour la plupart âgés, les propriétaires de pressings, souvent installés dans les années 1970, préfèrent attendre l’échéance et mettre la clé sous la porte – on dénombrait encore 5 000 boutiques il y a cinq ans.Alternatives possiblesLes nouvelles machines coûtent cher. « Et nous n’avons pas trouvé d’équivalent au perchlo, qui était le produit phare du nettoyage à sec depuis cinquante ans du fait de sa facilité d’usage », regrette le président de la Fédération française des pressings et blanchisseries, Olivier Risse. Fin 2015, promet-il, la moitié du parc aura été changé. Selon le ministère de l’écologie, seules 30 % des machines les plus anciennes ont pour l’instant été remplacées.Deux voies alternatives sont possibles : le nettoyage à l’eau, solution majoritairement adoptée puisqu’elle permet d’échapper aux règles drastiques de l’arrêté de 2012. Ou de nouveaux solvants à base d’hydrocarbures (Siloxane, KWL, K4…). Quel que soit leur choix, les pressings de nouvelle génération surfent allègrement sur l’argument écologique. Et sont entrés en guerre larvée, sur fond de concentration accélérée du secteur et de crise qui plombe la demande. « Plongez-vous donc dans tel rapport sur ce solvant », suggèrent les uns au journaliste. « Regardez les faillites, elles sont dues au fait que les clients mécontents ne reviennent pas… », glissent les autres.Avec leur arbre dessiné en vitrine, leur déco tout de blanc et bois clair, leurs jolis flacons de lessive écoresponsable exposés sur étagères, les boutiques Sequoia se distinguent des pressings à l’atmosphère moite, aux odeurs suspectes et aux rondes mécanisées de vêtements sous plastique. Elles se sont dotées de tous les atours des magasins bio. Depuis la création de ce réseau de franchises en 2008, 45 ont ouvert. Nicolas de Bronac, le président-fondateur, s’est assuré jusqu’en 2024 l’exclusivité française d’un brevet américain (GreenEarth). Ses machines fonctionnent au siloxane, un dérivé du silicone liquide. « On l’utilise aussi pour les shampoings et les crèmes antirides, rassure-t-il. Ce n’est jamais que du sable transformé par une réaction chimique entre silice, oxygène et eau à très haute température ».« Discours écolo »Sur Internet, Sequoia joue à fond la carte de la « révolution écologique ». En devanture, plus prudemment, il s’affiche « pressing nouvelle génération ». Pour M. de Bronac, le nettoyage à l’eau nuit à l’image de la profession : « Il réduit la durée de vie de vêtements. Cela va bien pour les chemises en coton, pas pour la soie, les laines ». L’argument fait bondir les promoteurs du nettoyage à l’eau et aux lessives biodégradables, comme Baléo et sa quinzaine de franchisés ou, plus gros, Aqualogia et ses 75 magasins sous licence de marque. Ugo Fuzfa, le directeur développement de cette dernière, fondée en 2002 par son père devenu allergique aux solvants, réfute le caractère écologique du procédé GreenEarth. « Ils utilisent un solvant, ils sont soumis aux mêmes normes de sécurité que les installations au perchlo. »Au ministère, on se garde de trancher. Le terme « écologique » n’a pas de définition bien précise, fait valoir Patricia Blanc, la directrice générale de la prévention des risques. Eric Lattier, le directeur général du plus gros réseau de pressings français, 5 à sec, en voie de conversion à l’aquanettoyage, se dit « gêné par le discours écolo ». « Evidemment, l’eau est préférable aux hydrocarbures, mais nous utilisons tous des lessives dont nous savons qu’aucune n’est complètement biodégradable. »Sous la houlette de la cellule nationale censée guider la transition, les agences de l’eau, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et l’assurance maladie subventionnent tout à la fois la conversion à l’eau et aux dérivés d’hydrocarbures. « Le solvant utilisé par Sequoia fait actuellement l’objet d’une évaluation, indique Mme Blanc. Il doit bien être utilisé en circuit fermé. Les autres dérivés d’hydrocarbures nécessitent une grande vigilance en termes d’inflammabilité. Mais tous ces solvants ont l’avantage d’être beaucoup moins volatiles. » La politique du tout sauf le « perchlo », en attendant un miracle technologique. Pascale Krémer Journaliste au Monde Pékin organisera les JO d’hiver 2022 • Mis à jour le 31.07.2015 à 13h42 Attribution des JO d’hiver de 2022 : « Les Jeux seront significativement moins dispendieux que ceux du passé » Dans un message vidéo, le président chinois, Xi Jinping, avait assuré du « fort soutien » du gouvernement chinois et promis des Jeux « fantastiques ». Les JO « encourageront les échanges et la compréhension mutuelle entre les Chinois et les autres civilisations du monde », a déclaré le président, pour qui les Jeux « encourageront plus de 1,3 milliard de Chinois à pratiquer les sports d’hiver ».Neige artificielleMais si la capitale chinoise peut recycler une partie des sites des JO de 2008 et présente dans son projet six installations déjà existantes, elle ne possède en revanche pas d’installations de haut niveau pour les compétitions en extérieur.En dehors de Pékin où se tiendront les épreuves de hockey, de patinage artistique et de vitesse, il lui faut donc construire des installations sur deux sites dont le plus éloigné se trouve à environ 200 km au nord : à Yanqing (ski alpin, bobsleigh et luge) et à Zhangjiakou (biathlon, ski de fond, saut à ski…).La commission d’évaluation du CIO avait soulevé un principal point noir dans la candidature chinoise, le manque de neige naturelle, nécessitant un recours massif à la neige artificielle, gourmande en eau.La première édition des JO d’hiver avait été organisée en 1924 à Chamonix (France), la prochaine édition, en 2018, se tenant en Corée du Sud à Pyeongchang. L’auteur présumé de coups de feu mortels près de Metz mis en examen pour assassinat L’auteur présumé de coups de feu qui ont fait un mort et trois blessés graves, samedi soir à Woippy, au nord de Metz, a été mis en examen lundi 1er  juin pour assassinat et tentatives d’assassinat, a annoncé le parquet de Metz.Le parquet a requis le placement en détention provisoire de cet homme de 49 ans, qui doit comparaître en fin d’après-midi devant un juge des libertés et de la détention.Pistolet automatiqueLe suspect a déjà été condamné dans le passé, notamment pour port d’arme illégal. Selon le procureur, il a pu chercher à se venger après une « altercation sur fond d'alcoolisation » lors d'une fête dans le secteur, pour un motif apparemment « futile ».Samedi soir, vers 22 heures, le tireur présumé a ouvert le feu à plusieurs reprises, en pleine rue, avec un pistolet automatique. Une femme de 22 ans est morte sur place. Son frère, âgé de 25 ans, a été touché à la tête tandis qu’un jeune homme de 18 ans a été blessé à l’abdomen – tous deux se trouvent toujours, lundi, dans un état grave. Un troisième homme, agé de 64 ans, compte également parmi les blessés.Au total, une quinzaine de douilles avaient été trouvées sur cinq scènes de crime différentes par les enquêteurs.Des Israéliennes manifestent pour le port du short au lycée Des adolescentes israéliennes se mobilisent sur les réseaux sociaux pour obtenir le droit de porter, comme les garçons, le short au lycée dans un pays exposé à de grosses chaleurs. Les adolescentes des écoles laïques d’Israël – où les températures atteignaient récemment les 45 °C – disent que leurs professeurs justifient l’interdit par la nécessité de les préserver des regards masculins. « Pourquoi une femme doit-elle subir des commentaires sexistes et machistes parce qu’il fait chaud ? », s’indigne l’une d’elles sur sa page Facebook.L’étendue de la protestation reste à déterminer. Mais le sujet apparaît assez sérieux pour faire la « une » du journal Haaretz et pour que les députés s’en saisissent. « On dit aux filles de ne pas venir en short parce que les garçons nous regardent. Nous sommes les victimes et c’est nous qui nous retrouvons sur le banc des accusées », dit une jeune fille de 14 ans citée par Haaretz. Les lycéennes qui osent défier les règlements risquent une interdiction de passer un examen, une confiscation de leur téléphone portable et une convocation des parents, précise le quotidien.Lettre ouverte au ministre de l’éducationLes lycéennes ont envoyé une lettre ouverte à Naftali Bennett, ministre de l’éducation et chef du Foyer juif, un parti religieux nationaliste. « On rapporte que de nombreuses jeunes filles dans tout le pays ont subi des discriminations dans des établissements scolaires à propos du code vestimentaire, dit cette lettre. Nous sommes dans un système éducatif supposé égalitaire, c’est pourquoi nous vous demandons d’intervenir et de soutenir la lutte en vue d’une uniformisation du code vestimentaire pour les garçons et les filles. »Le bureau de Naftali Bennett a décliné tout commentaire. Les protestataires appellent sur une page Facebook en hébreu à « donner à l’école une leçon sur l’égalité » et manifester le 16 juin devant le Parlement, à Jérusalem. Les députés discuteront de la question, mercredi 3 juin, à la suite d’une motion d’urgence déposée par la députée Michal Biran, de l’Union sioniste, le principal parti d’opposition de gauche.Les travaux de prolongement de la ligne 11 du métro ont été lancés Les travaux préparatoires du prolongement de la ligne 11 du métro parisien ont été lancés lundi 1er juin à Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, malgré l'incertitude qui pèse sur le bouclage de son financement.Un puits de 7 mètres de diamètre est creusé depuis mai au milieu des barres d'immeubles, à l'endroit où sera construite l'une des six nouvelles stations de la ligne 11, afin de « vérifier la qualité des sols », a expliqué le chef de projet Benjamin Claustre.Le métro s’arrêtera dans cinq communes de la banlieue est de Paris : Les Lilas, Romainville, Noisy-le-Sec, Montreuil et Rosny-sous-Bois. Et il desservira « plus de 82 000 habitants et emplois » d’après la RATP.Quel financement de la ville ?Cette première phase, officialisée par la signature lundi d’une charte de travaux préparatoires, permettra ensuite d’entamer les travaux du prolongement à l’est de la ligne sur 5,4 kilomètres et l’aménagement de stations existantes. Un chantier qui s’étendra sur cinq à sept ans selon les estimations du syndicat des transports d'Ile-de-France et dont le budget a été fixé à 1,3 milliard d’euros, financé par la région, l’Etat, la société du Grand Paris, le conseil départemental, la ville de Paris et la RATP.Accusée en avril par la RATP de ne pas avoir « amené sa part » du financement des travaux, la ville de Paris avait indiqué à l’Agence France-Presse qu'elle n'entendait pas « financer des infrastructures en dehors de son territoire », et qu'elle limiterait sa contribution à 11 millions d’euros – au lieu d'une centaine de millions attendus par l’Etat.« On sera au rendez-vous »« Aucun engagement n'a jamais été pris par la ville de financer l'infrastructure hors de son territoire », a répété un porte-parole lundi. « Si le plan de financement n'est pas bouclé aujourd’hui, c'est autant de retard de pris », s’est alarmée de son côté Mme Pécresse. « Sur le financement, on sera au rendez-vous et ce sera d’autant plus facile que c'est une ligne qui va permettre d'améliorer les choses à la fois pour la banlieue et pour Paris », a rétorqué son adversaire socialiste, Claude Bartolone, qui « s'est battu depuis 1998 » pour que « quelque chose soit fait sur cette ligne 11 ».Interrogée par la presse la semaine dernière en marge du Conseil de Paris, Mme Hidalgo avait évoqué la possibilité d’utiliser les fonds destinés à la péréquation régionale pour financer le projet. Paris verse chaque année 500 millions d’euros au titre de la solidarité avec les autres collectivités, dont 60 % au niveau national et 40 % au niveau régional, avait-elle rappelé.GPA : quand Henri Guaino refait la loi Amandine Réaux Comment la France évolue sur la gestation pour autruiDepuis, la Cour de cassation, plus haute instance juridique française, qui refusait jusqu’alors l’inscription à l’état civil d’enfants nés par GPA à l’étranger, a également changé de version, et recommande désormais leur inscription sous certaines conditions.2. Un bras de fer resterait possible, mais sans garantieLa CEDH n’a certes pas le pouvoir de modifier directement la loi des pays signataires. La condamnation n’oblige donc pas Paris à autoriser la GPA sur son sol. Mais ces pays sont dans l’obligation, théorique du moins, d’appliquer les arrêts qu’elle prononce. La France est donc tenue de reconnaître la filiation de tous les enfants nés à l’étranger d’une mère porteuse, et de permettre leur inscription à l’état civil.En assurant que la France peut, si elle le souhaite, ne pas respecter l’avis de la CEDH, Henri Guaino fait donc mine d’ignorer le droit. En France, une décision de la CEDH doit entraîner une modification de la législation nationale ou des pratiques juridiques en la matière.On peut certes rappeler aussi que, si en théorie, le non-respect des principes de la Cour européenne des Droits de l’Homme peut entraîner une exclusion de l’institution, dans la pratique, une telle sanction n’a jamais été prononcée. On peut donc imaginer – ce que fait peut-être Henri Guaino – qu’un Etat se lance dans un “bras de fer” en ignorant sciemment l’avis de la CEDH. Néanmoins, il ne s’agit là que d’une hypothèse, qui impliquerait que la France dénonce le rôle d’institution judiciaire supranationale de la CEDH qu’elle a contribué à mettre en place. Amandine Réaux Journaliste au Monde Lindsey Graham, un « faucon » dans la campagne républicaine • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Atteint par la limite d’âge, Lindsey Graham avait annoncé le 28 mai son départ du corps des réservistes de l’armée de l’air américaine, où il avait obtenu le grade de colonel. Le 1er juin, le sénateur de Caroline du Sud a déclaré sa candidature à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016, comptant sur ses états de service au sein de la prestigieuse commission des affaires étrangères du Sénat pour se démarquer de rivaux généralement novices en diplomatie. Pendant la campagne, Lindsey Graham devrait profiter du chaos moyen-oriental et des défis russes et chinois adressés à Washington, en Ukraine comme dans les eaux du Pacifique, pour faire valoir sa conception musclée et bottée de l’engagement américain.Né en 1955 au sein d’une famille très modeste de Caroline du Sud, Lindsey Graham a partagé sa vie entre l’armée et la carrière politique, quittant l’une pour l’autre et accumulant les victoires électorales comme les avancements. Sénateur de son Etat en 1992, il a été élu à la Chambre des représentants deux ans plus tard, avant d’accéder au Sénat en 2002, au fauteuil abandonné par la grande figure ségrégationniste sudiste Strom Thurmond.Sens tactique et liberté d’espritAu Sénat, cet homme qui avait perdu très tôt ses parents s’est trouvé sur le tard un mentor en la personne de John McCain, héros du Vietnam et franc-tireur républicain invétéré. Lindsey Graham avait épaulé le sénateur de l’Arizona pendant sa campagne présidentielle de 2008 livrée face au futur vainqueur Barack Obama. Nul doute que l’actuel président de la commission des forces armées du Sénat, omniprésent dans les médias, lui rendra la pareille dans les mois à venir. Ils s’annoncent difficiles, compte tenu de la notoriété relative du sénateur de Caroline du Sud, souvent enfermé dans son domaine de compétence.Comme John McCain, Lindsey Graham possède un sens tactique qu’il peut conjuguer avec une certaine liberté d’esprit. Il a ainsi soutenu les deux femmes proposées par M. Obama pour occuper des sièges de juge à la Cour suprême, Sonia Sotomayor et Elena Kagan, en 2009 et en 2010. Mais il a contribué également au blocage de la nomination de la proche du président, Susan Rice, au poste de secrétaire d’Etat, fin 2012, et soumis à la torture son ancien pair Chuck Hagel, devenu secrétaire à la défense, en 2013, au terme d’une procédure éprouvante.La disponibilité de Lindsey Graham pour des compromis ponctuels avec le camp démocrate, notamment sur le dossier de l’immigration, lui a valu régulièrement l’ire des Tea Party, l’aile droite du Parti républicain. Mais ces derniers ont été incapables de lui opposer un concurrent sérieux lors de sa deuxième réélection de novembre, obtenue comme à la parade. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde « 50 Best » : la recette des Oscars de la cuisine • Mis à jour le Aude Lasjaunias Le Noma, du chef danois René Redzepi, va-t-il décrocher une cinquième couronne ? Le « World’s Fifty Best Restaurants » doit dévoiler, lundi 1er juin, son palmarès 2015 des meilleures tables mondiales. En treize ans, ce classement a su s’imposer comme une référence pour la gastronomie, en dépit de critiques récurrentes venues notamment de France.Les origines de la listePrésenté par ses organisateurs comme un « baromètre annuel du goût gastronomique », ce palmarès a été inauguré en 2002 dans le magazine britannique Restaurant. Comme le racontait au Monde en 2012, Joe Warwick, qui participa à son lancement et qui collabore aujourd’hui au Guardian, la revue était à la recherche d’une idée originale susceptible d’intéresser d’autres médias.Le principe était simple : un classement réalisé par des professionnels – chefs, restaurateurs, critiques gastronomiques – pour des professionnels. Premier lauréat : l’établissement américain The French Laundry de Thomas Keller, à Washington. La liste s’est ainsi immédiatement démarquée de ses concurrents et a été portée aux nues par la presse anglo-saxonne. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}La dernière saillie en date contre le classement est d’ailleurs venue de trois Françaises : la blogueuse Marie, de Eatsider, la journaliste Hind Meddeb et la consultante en relations publiques Zoe Reyners. Dans une pétition en ligne, intitulée « Occupy 50 » et lancée quelques jours avant l’annonce des lauréats 2015, elles ont dénoncé un palmarès « opaque, sexiste et complaisant, qui fait primer le nationalisme culinaire sur la qualité des mets et la notoriété des chefs sur la satisfaction des clients ». Leur texte a reçu le soutien de plusieurs chefs de renom dont le triple étoilé Georges Blanc, ou encore Thierry Marx et Joël Robuchon.Dès 2010, François-Régis Gaudry, journaliste culinaire à L’Express et ex-juré, avait affirmé dans une lettre ouverte aux organisateurs du « 50 Best » :« Comment expliquer que vous recrutiez parmi les membres du jury, sans aucun critère objectif, de nombreux chefs, qui se trouvent non seulement dans la position inconfortable d’être juges et parties, mais qui en plus sont susceptibles d’encourager les mêmes obédiences toquées ? »Si la charte du classement interdit formellement à tout juré de voter « pour un restaurant qu’il possède ou dans lequel il a des intérêts financiers », le processus de composition d’un jury anonyme par cooptation crée des situations dans lesquelles des établissements récompensés peuvent être tenus par des membres du collège électoral.Autre grief récurrent : l’absence de vérification. Si le règlement 2015 précise que les votants doivent fournir des preuves de leur visite dans les restaurants soutenus, plusieurs anciens membres du jury avaient précédemment dénoncé l’absence de tout contrôle. Ce fut le cas, l’an dernier, de Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef de Atabula.com.Dans un édito à charge publié sur son site, il déplorait aussi « l’absence de réunion, de débat, de partage comme dans tout jury qui se respecte ».« Bien plus grave, c’est ce sentiment diffus d’être pris pour un simple prête-nom anonyme, une machine à vote aléatoire dont nul ne sait comment il est ensuite traité par ceux qui, dans leur coin, vont compulser les résultats à leur sauce. »Reste que les critiques les plus virulents de ce classement s’accordent toutefois sur son intérêt : sortir la cuisine de son carcan, comme le concède Franck Pinay-Rabaroust. « Il oblige à réfléchir dans une dimension mondiale et pas franco-française (…) Il y a une autre gastronomie qui émerge. » Aude Lasjaunias Journaliste au Monde Une scientifique de renom devient la première femme présidente de l’île Maurice •Biologiste, déjà première femme professeure d’université de l’île, et première doyenne de la faculté des sciences, Ameenah Gurib-Fakim était déjà une pionnière. Elle le sera également bientôt dans la sphère politique, en devenant la première femme présidente de l’île Maurice.Le gouvernement l’a désignée, lundi 1er juin, à ce poste honorifique au cours d'une réunion spéciale du conseil des ministres, et succède à Kailash Purryag, qui avait démissionné de ses fonctions vendredi.Née en 1959, elle a été récompensée par le prix L’Oréal-Unesco 2007 pour son inventaire des plantes de Maurice : entre 1994 et 1997, elle a publié l’inventaire des 675 plantes médicinales utilisées à Maurice et à Rodrigues (archipel des Mascareignes).Ameenah Gurib-Fakim, pionnière de l’île Maurice« Dans son parcours, la recherche est indissociable de l’engagement politique, notamment pour la protection des savoirs traditionnels, témoignait en 2014 auprès du Monde Fabrice Chemla, de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, qui l’a soutenue pour l’obtention d’un doctorat honoris causa en 2013. Elle correspond à ce que doit être un universitaire aujourd’hui. Comme elle, les chercheurs doivent apprendre à sortir de leur tour d’ivoire et à faire entendre leur voix. »L'Assemblée nationale mauricienne, actuellement en vacances, se réunira en séance spéciale jeudi pour adopter une motion du premier ministre en faveur de cette élection. Le chef de l'opposition parlementaire, Paul Bérenger, a indiqué que l'opposition voterait cette motion. Ameenah Gurib-Fakim devrait prêter serment vendredi.Irak : au moins 37 morts dans un attentat-suicide contre la police L’Irak annonce une vaste offensive contre l’EI dans l’ouest du paysDepuis leur offensive fulgurante lancée il y a un an dans le nord de l’Irak qui lui a permis de s’emparer de larges pans du territoire, l’EI a saisi de nombreux véhicules, armements et munitions abandonnés par les forces de sécurité lors de leur débandade face à l’avancée des djihadistes.Les forces de sécurité ont réussi ces derniers jours, grâce à des systèmes de guidage antichars, à déjouer plusieurs attentats-suicides qui devaient être menés à l’aide de véhicules piégés.La consommation des ménages américains ne repart pas vraiment • Mis à jour le L’Amérique s’interroge sur la faiblesse de la reprise« Clairement, la consommation est à peine relancée. Mais le délai de réaction est long entre le déclin des prix de l'essence et la réponse du côté de la consommation », affirme Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics, expliquant que ce délai est « typiquement de six à sept mois ». Les prix de l'essence avaient commencé à baisser à l'été 2014.Quant à savoir si la tendance va s’inverser, difficile de le savoir : si l’université du Michigan a constaté, en mai, une baisse sensible du moral des ménages, l’indice concurrent du Conference Board indique au contraire une légère remontée. Edition 2015 du Monde Festival, c’est parti ! • Mis à jour le Jérôme Fenoglio les derniers articles de la thématique Conversation avec Emmanuel Macron Un nouveau spectacle de Benjamin Millepied au Monde Festival 2015tous les articles de la thématique Jérôme Fenoglio Bac ES : 10 articles du « Monde » pour enrichir vos copies de sciences sociales (SES) • Mis à jour le Bac ES : huit articles du « Monde » pour décrocher une bonne note en sciences éco (SES)On n’en a pas fini avec les inégalitésUn premier syndicat bien policé pour les gendarmesComment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ? (chapitre 10)Un des moyens les plus connus pour réduire les inégalités et aller vers plus d’équité est la discrimination positive (ou affirmative action en anglais). Cet article rappelle sa définition, mais aussi sa contestation auprès de la Cour suprême des Etats-Unis.Lire : Discrimination positive : la Cour suprême américaine autorise la fin des quotas dans le MichiganL’on sait que la France a toujours été plus réticente dans ce domaine, en raison de sa tradition républicaine universaliste. Quand elle s’y essaie, elle opte pour des critères sociaux ou géographiques :Lire : Les premiers pas de la discrimination positive en FranceLes Français sont très attachés à la protection sociale, qui reste un puissant facteur d’intégration sociale et de réduction des inégalités, surtout en période de crise.Lire : Réduisons les déficits sociaux dans l’Union européenneSes difficultés financières conduisent à penser que le statu quo n’est pas possible et qu’il faudrait réinventer ce modèle.Lire : Etat-providence : un modèle à réinventer*Les numéros de chapitres correspondent à ceux du programme, mais l’intitulé précis n’a pas été respecté quand il n’est pas assez évocateur.Les D’Days mettent Paris sens dessus-dessous • Mis à jour leDu 1er au 7 juin, ce Festival du design va permettre aux Franciliens de faire de nombreuses découvertes sur le thème des « expériences ».Par Véronique Lorelle D’Hermès Sèvres aux Galeries Lafayette Maison & Gourmet, des galeries aux musées en passant par les boutiques de mobilier : une centaine de manifestations est prévue dans 90 lieux parisiens, pour les D’Days, du lundi 1er au dimanche 7 juin. Ce Festival du design, qui souffle en 2015 ses quinze bougies, se déroule cette année sur le thème des « Expériences ». Cas exceptionnel, s’il en est : il est permis de voir, mais aussi de respirer et parfois de toucher les objets… Le public est même encouragé à mettre à l’épreuve chacun de ses sens, notamment avec ces « Cabines d’essayage » aménagées aux Ateliers de Paris par de jeunes designers en résidence dans ce même lieu (30, rue du Faubourg Saint-Antoine).Les D’Days sont aussi l’occasion de pousser les portes des magasins, pour découvrir — outre les collections printanières de meubles — des œuvres de l’artiste plasticien Etienne Rey, invité chez Roche Bobois, une installation du designer Ora-ïto chez Cassina, ou un parcours dédié à l’expérience vapeur, par le collectif Krux Amsterdam chez Boffi. Ils sont tous trois installés boulevard Saint-Germain-des-Prés, de même que Knoll qui célèbre, lui, le centenaire de l’éclectique designer Harry Bertoia (1915-1978), à travers une rétrospective de son œuvre. Nombre de musées parisiens se sont mobilisés, des Arts décoratifs jusqu’au Musée Eugène Delacroix, du Musée Cognacq-Jay à Carnavalet, où la plasticienne et designer Nathalie Auzépy propose, en collaboration avec la société technologies Dalcans, une déambulation sonore et interactive.Une vente aux enchères exceptionnelleParmi les lieux polyvalents, la Galerie Joseph abrite cinq expositions dédiées aux sens, dans trois de ses espaces du Marais, où elle a donné carte blanche à des étudiants des grandes écoles d’art ou de design. Elle accueillera aussi, en clôture du festival, le dimanche 7 juin à 17 heures, une exceptionnelle vente aux enchères. Cent cinquante créations et installations présentées durant la semaine par les différents partenaires des D’Days passeront sous le marteau, grâce à la maison de ventes Doré & Giraud Sélection Enchères. Ce rendez-vous est ouvert à tous, public de collectionneurs et curieux avertis.Pour vous aider à battre agréablement le pavé parisien, M Le magazine du Monde vous propose quatre parcours thématiques.Le parcours initiatiqueD’Days aux Puces Balade entre des objets chinés et des pièces de design contemporain. De quoi appréhender l’importance des réminiscences, des permanences et des occurrences, le temps d’un week-end dans l’espace des marchés Paul Bert, Serpette, Dauphine… Cette exposition suit quatre axes de réflexion : métamorphose de la forme, de l’unique au multiple, l’utile et l’inutile, art ou ornement ?Puces de Paris/Saint-Ouen. Rue des Rosiers, Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Vendredi de 12 h-23 h, dimanche jusqu’à 19 h.Sharing Thailand Découverte du design thaïlandais d’hier et d’aujourd’hui. En interaction avec son environnement, celui-ci marie culture traditionnelle et innovations, matériaux locaux et problématiques contemporaines. Après Paris, cette exposition inédite voyagera jusqu’en Thaïlande.Espaces Commines, 17 rue Commines, Paris 3e. Du mardi au dimanche de 10 h à 19 h 30.Think about the future Découverte de sensations futuristes, grâce aux étudiants de la Strate-Ecole de design, basée à Sèvres (Hauts-de-Seine). Plusieurs projets prospectifs issus des nouvelles technologies permettent des expériences promettant d’être magiques, étonnantes et utiles.Bastille design Center, 74 boulevard Richard Lenoir, Paris 11e. Du mardi au samedi de 10 h à 20h, le dimanche jusqu’à 19 h.Bâtiments autonomes modulaires Entre Lego et jeux de construction géants, visite d’un module en taille réelle créé par l’Agence Biotopes Architecture & Design, sous le nom de « BAM System ». Ces bâtiments sont passifs, fabriqués par découpe numérique et faciles à assembler.Pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland, Paris 4e. Du mardi au samedi de 9 h à 19 h.Le parcours sensorielExpérience vapeur chez Boffi Pour la marque Boffi, simultanément dans ses magasins Cuisine et Bains, le collectif Krux Amsterdam a imaginé un bain de vapeur ! Voile caressant les contours d’un meuble, nuage parfumé s’échappant d’objets mystérieux ou brouillard épais enveloppant le promeneur : voilà de quoi se laisser désorienter, en toute complicité.Boffi, 243 boulevard Saint-Germain, Paris 7e. Du mardi au samedi de 10 h à 19 h, le dimanche de 12 h à 19 h. 12 rue de la Chaise, Paris 7e. Du mardi au samedi de 10 h 30 à 19 h. Dimanche de 12 h à 19 h.Expérience sonore par Pierre Charrié Pierre Charrié use des électroaimants pour leur capacité à diffuser du son sans haut-parleur en faisant résonner une surface à la manière d’un instrument de musique. L’exposition, au sein du Musée des arts décoratifs, se présente sous la forme d’un parcours sonore au milieu des pièces historiques avec lesquelles s’établit un dialogue (en musique) !Musée des arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er. Du mardi au dimanche de 11 h-18 h.Expérience Food à Parsons Paris En attendant le lancement du MA (Master) en stratégies Food Design en juillet 2016, Parsons Paris Gallery propose une série d’événements centrés sur la nourriture. Elle s’inspire du travail de la jeune artiste irlandaise Fiona Hallinan et de son Salon de la Pieuvre : une installation autour d’expériences partagées de nourriture et de la façon dont on peut, en changeant seulement le service et la présentation, encourager les échanges humains.Parsons Paris Gallery, 45 rue Saint-Roch, Paris 1er. Du mardi au vendredi de 12 h à 18 h.Expérience tactile Tout commence par un cabinet de curiosités : chacun peut saisir les objets avant de les activer dans l’une des cabines, offrant différents types d’expérimentations mises au point avec plusieurs écoles de design, dont la Haute école des arts du Rhin. Le public appréhende l’objet sur un mode plus sensoriel, dans une relation privilégiée, intime.Galerie Joseph, 7 rue Froissard, Paris 3e. Du mardi au vendredi de 12 h à 20 h.Expérience visuelle Lumière enveloppante, directionnelle, amicale, sensuelle, technique, froide, colorée, indirecte, unique ou composée… L’Ecole Bleue, qui forme depuis vingt ans des designers de produits qui construisent et éclairent nos cadres de vie, présente le travail de ses étudiants en quatrième année. Une exposition qui invite à ressentir la lumière.Galerie Nikki Diana Marquardt, 10 rue de Turenne, Paris 4e. Du mardi au samedi de 10 h à 20 h, le dimanche jusqu’à 18 h.Le parcours muséalCité des sciences et de l’industrie : « Equation(s) design » L’Observeur du design, prix français de design organisé par l’Agence pour la promotion de la création industrielle (APCI), s’expose sur le thème « équation(s) design ». Les objets sont présentés en un parcours qui traverse dix moments importants de la conception d’un produit.Cité des sciences et de l’industrie, 30 avenue Corentin Cariou, Paris 19e. Du mardi au samedi de 10 h à 18 h, dimanche jusqu’à 19 h.La Gaîté Lyrique : « Oracles du design » De Ron Arad aux 5.5 Designers, de Matali Crasset à Tom Dixon : les créations les plus significatives des trente dernières années, avec le regard aiguisé de la tendanceuse Lidewij Edelkoort, qui a puisé dans la collection design du Centre national des arts plastiques.Gaîté Lyrique, 3 rue Papin, Paris 3e. Du mercredi au samedi de 14 h à 20 h, mardi jusqu’à 22 h, dimanche de 12 h à 18 h.La Maison du Danemark : « Meubles pour le peuple » De 1942 à 1967, le groupement coopératif danois FDB a produit une série de meubles peu coûteux, fonctionnels, qui auront une grande importance dans l’expansion et la réputation du design de ce petit pays. Objets vintages convoités, plusieurs modèles sont réédités depuis 2013. Et mis en vente à l’occasion de l’exposition parisienne.Maison du Danemark, 142 avenue des Champs-Elysées, Paris 8e. Du mardi au samedi de 12 h à 20 h, dimanche jusqu’à 19 h.Musée des arts décoratifs : Fien Muller et Hannes Van Severen Plusieurs expositions attendent le visiteur, dont « Design Da Gema », un manifeste de David Elila sur les problématiques sociales de son pays, le Brésil. Et une collection d’une trentaine d’objets du duo d’artistes Fien Muller et Hannes Van Severen. Ils associent dans un même objet plusieurs fonctions, s’écartant des chemins balisés. Les objets sont à la fois colorés et naïfs, visuels et architecturaux, spatiaux et poétiques…Musée des arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er. Du mardi au dimanche de 11 h à 18 h.Bruno Moinard, de la peinture au designer Une toile se poursuit sur le sol pour devenir tapis, comme si la peinture avait coulé du cadre pour envahir l’espace. Canapé, table basse, tabouret, méridienne et lanterne sont réunis en un tableau oriental dont les couleurs font écho avec la palette chromatique d’Eugène Delacroix. A travers cette balade dans l’un des plus beaux ateliers de Paris, Bruno Moinard donne une autre vision du peintre et rend hommage à cette passion pour l’aquarelle qui est la sienne.Musée Eugène Delacroix, 6 rue de Furstenberg, Paris 6e. Du mercredi au dimanche de 9 h 30 à 19 h, le mardi jusqu’à 21 h.Le parcours germanopratinA l’occasion d’Art Saint-Germain-des-Prés (du 28 mai à la fin du mois de juin, dont 4 jours de happenings et de vernissages), soixante galeries présentent des expositions majeures. Saint-Germain-des-Prés, haut lieu des arts premiers, traditionnellement tourné vers l’art moderne et contemporain, est aussi l’épicentre du design et des arts décoratifs. Voici un parcours germanopratin spécial design.Ouvert dimanche 31 mai de 11 h à 19 h.Galerie Kreo : Exposition de Jaime Hayon L’adresse incontournable du design international participe pour la première fois à Arts Saint-Germain-des-Prés, avec une collection du designer espagnol Jaime Hayon, qui utilise l’univers sportif comme source de création. Ce dernier combine aux formes, couleurs et motifs tirés du sport des matériaux les plus nobles, tels que la céramique, le bois, le marbre, le verre soufflé et le cuir.31 Rue Dauphine, Paris 6e. Du mardi au samedi de 11 h à 19 h.Galerie Maria Wettergren : exposition de Rasmus Fenhann Beauté épurée, dimension spirituelle et ébénisterie délicate. Les douze nouvelles œuvres spécialement réalisées par le Danois Rasmus Fenhann pour la galerie parisienne, intitulée « Japonométrie », font la synthèse entre esprit japonais et beauté mathématique !18 rue Guénégaud, Paris 6e. Du mardi au samedi de 11 h à 19 h.Galerie Béatrice Saint Laurent (BSL) : exposition « Identity » Béatrice Saint Laurent aime « provoquer une émotion en introduisant l’inattendu au cœur du fonctionnel », comme l’écrit l’historienne Anne Bony, dans la préface du catalogue de l’exposition « Identity ». On y trouve beaucoup de sensualité, depuis les porcelaines transformées en un minéral organique et doux du Hollandais Djim Berger jusqu’aux étagères à illusion d’optique de Charles Kalpakian, en passant par les calligraphies de verre lumineuses d’Ayala Serfaty.10 rue Bonaparte, Paris 6e. Du mardi au samedi de 11 h à 19 h.Galerie Yves et Victor Gastou : exposition « La différence » Yves et Victor Gastou, galeriste de père en fils, s’amusent sur le thème de « La différence » à confronter le classique et le plastique. Les créations néoclassiques d’André Arbus et Gilbert Poillerat côtoient le mobilier ludique et spatial des designers des années 1970, comme Ado Chale, Paul Evans et Pierre Sabatier. Les deux galeristes exposent également un design contemporain épuré, avec Emmanuel Babled et Gerard Kuijpers.12 rue Bonaparte, Paris 6e. Du mardi au samedi de 11 h à 19 h.Galerie Pascal Cuisinier : une installation fifties Pascal Cuisinier présente une nouvelle installation de pièces design de la première moitié des années 1950. Riche en innovations technique et esthétique, cette période qui voit apparaître les premiers piétements tubulaires en métal, les mousses de latex, les ressorts plats et les sangles élastiques pour les assises, les aplats de stratifié noir ou gris pour le mobilier, et le métal laqué et piétement en contrepoids pour les luminaires, notamment ceux de Pierre Guariche et Robert Mathieu.13 rue de Seine, Paris 6e. Du mardi au samedi de 10 h à 19 h.French Arts Factory : « Brillance et transparence » Véronique et Gérard Moulin viennent de s’installer, il y a un mois, pour défendre les artistes de la matière dans l’art contemporain : céramistes, verriers, sculpteurs carton, liciers, calligraphes… L’exposition « Brillance et Transparence » met en scène le travail de Valérie Colas des Francs, qui s’inspire de la lumière émanant de la marqueterie de paille, celui d’Adrian Colin, qui souffle et sculpte le verre, et celui de Junior Fritz Jacquet, qui sculpte le papier avec délicatesse.19 rue de Seine, Paris 6e. Du mardi au vendredi de 11 h 30 à 19 h 30. Samedi, dimanche et jours fériés de 14 h à 19 h 30. });Tortures, exécutions sommaires : les violences n’ont pas cessé en Ukraine Tension persistante sur la ligne de front en UkraineUn rapport posthume de Boris Nemtsov accuse Poutine de mener une guerre en UkraineEDF maintient sa demande de hausse des prix de l’électricité • Mis à jour le Jean-Michel Bezat EDF : « Il faudra, indiscutablement, de nouveaux réacteurs nucléaires »Lors de l’assemblée générale des actionnaires, le 19 mai, le patron d’EDF avait de nouveau réclamé un « rattrapage tarifaire » pour permettre au géant de l’énergie de « couvrir ses coûts ». Il juge que la situation financière de l’entreprise est « délicate » au moment où elle va devoir « faire face à des investissements essentiels dans les prochaines années ». EDF pose ses conditions au rachat des réacteurs d’ArevaCette relance du débat sur les tarifs de l’électricité ne tombe pas par hasard. Elle survient à la veille d’une réunion sur la réorganisation de la filière nucléaire française, mercredi 3 juin, à l’Elysée autour du chef de l’Etat, en présence du premier ministre et des ministres concernés (économie, énergie, finances, affaires étrangères). Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Ce Chinois a perdu 13 milliards d'euros en 23 minutes • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Li Hejun était le deuxième homme le plus riche de Chine. Jusqu'à ce que les actions de sa société de panneaux solaires, Hanergy, s'effondrent en bourse en l'espace de quelques minutes. A l’heure du petit déjeuner, mercredi 20 mai, l’homme d’affaires Li Hejun était le deuxième homme le plus riche de Chine. Il avait même occupé le premier rang, un peu plus tôt cette année, à la suite de la fulgurante ascension des actions du groupe Hanergy, dont il est le fondateur. Ce matin-là, au réveil, la valeur de ses actions s’élevait à 28 milliards d’euros. Las, à 10 h 17, un premier ordre de vente important sur le marché de Hongkong est venu perturber sa rapide marche en avant.Plusieurs investisseurs ayant programmé par ordinateur de se séparer de leurs actions Hanergy en cas de chute du cours ont amplifié automatiquement ce mouvement. En quelques secondes, la valorisation du groupe spécialisé dans les panneaux solaires avait déjà baissé d’un quart. A 10 h 40, ses actions valaient 47 % de moins qu’à l’ouverture de la séance et sa cotation était suspendue par le régulateur. M. Li Hejun, qui détient les trois quarts du capital de son empire, venait de perdre presque 13 milliards d’euros en vingt-trois minutes.Une absence préjudiciableEn cette même matinée, Li Hejun avait décidé de sécher l’assemblée générale des actionnaires. Mal lui en a pris : cette absence a nourri les rumeurs qui circulaient déjà sur une enquête visant les pratiques du groupe, en pleine campagne nationale anticorruption. En fait, M. Li préférait s’exprimer à Pékin à l’occasion de l’ouverture d’un centre d’exposition sur les énergies renouvelables financé par ses soins.Issu de la minorité hakka, dans l’industrieuse province du Guangdong, cet homme de 48 ans n’a rien d’une superstar en Chine, à la différence de personnages tels que Jack Ma, le fondateur du géant du commerce en ligne Alibaba. Avant ses récents déboires, ni sa success-story ni sa vie personnelle n’ont suscité de réel intérêt dans l’opinion. Comme quantité de petits entrepreneurs de la région, il s’est d’abord lancé, en 1994, à l’heure des réformes économiques, dans la fabrication de produits électroniques, avant de miser sur les énergies dites durables.Dans un premier temps, ce fut l’hydroélectrique. A partir de l’an 2000, il a remporté les contrats de construction d’une série de barrages dans le sud-ouest de la Chine. Jusqu’à faire bâtir, en 2010, en s’appuyant sur d’onéreux prêts, l’importante retenue de Jinanqiao, sur le haut Yangzi. A l'époque, il l’avait emporté contre une série d’entreprises d’Etat, montrant qu’il avait su établir les bonnes connexions au sein du pouvoir. Il se tournait déjà, alors, vers le solaire, en misant sur les panneaux flexibles et à « couches minces » de silicium. Le reste est une histoire de spéculation à la chinoise.La bulle spéculative des énergies renouvelablesLe gouvernement a autorisé en novembre 2014 les investisseurs de Chine continentale, dont les flux de capitaux demeurent strictement contrôlés, à investir dans certaines valeurs cotées sur la plateforme ouverte qu’est Hongkong. Une vague de fonds a afflué, se nichant notamment dans les énergies renouvelables et créant une bulle spéculative, dont Hanergy a bénéficié. De sorte que, même après sa récente déconvenue, Li Hejun dispose aujourd’hui d’un pécule trois fois supérieur à ce qu’il était il y a un an. Avant de chuter de près de moitié en moins d’une demi-heure, ses actions avaient auparavant bondi de 664 % en douze mois. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Disparition de Mathis : le père devant les assises pour enlèvement et séquestration • Mis à jour le Près de quatre ans après la disparition du petit Mathis, à Caen, s'est ouvert, lundi 1er juin, le procès de son père, jugé pour enlèvement et séquestration de mineur. Dans la salle d'audience de la cour d'assises du Calvados, la mère de l'enfant, Nathalie Barré, ainsi qu'une dizaine de ses proches et les parents de l'accusé, attendent de Sylvain Jouanneau, 41 ans, qu'il dise où se trouve Mathis, et s'il est toujours vivant.Lundi matin, l'accusé a déclaré que « [sa] position n'a pas changé depuis le début ». « Je reconnais la soustraction de mineurs et la menace de mort [sur une ex-compagne] et je m'en expliquerai. Mais je nie l'enlèvement et la séquestration », a-t-il répondu à la présidente.« La justice s'est emballée en recherchant d'autres qualificatifs [que ceux qu'il reconnaît]. (…) Que voulez-vous que je vous dise ? […] J'espère qu'on pourra remettre de la mesure dans tout ça », a-t-il ajouté évoquant une affaire « montée en épingle ». L'accusé est apparu plutôt posé et très volubile, comme en a témoigné sur Twitter une journaliste de France Inter présente à l'audience :Rarement vu un accusé disserter autant sur sa vie, son redoublement en 6ème, son premier stage...Sylvain #Jouanneau— corinne audouin (@cocale)Le 2 septembre 2011, M. Jouanneau est allé chercher son fils de 8 ans à l'école, conformément à son droit d'hébergement. Mais l'homme, qui a effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique par le passé, ne l'a pas ramené à sa mère le dimanche, comme il aurait dû le faire.Le mercredi suivant, le camping-car de l'accusé est retrouvé à Villers-Bocage, à 35 kilomètres de Caen, avec son passeport. Le lendemain, le 10 septembre, c'est sa Peugeot 206 break qui est découverte à 5 kilomètres de Bayonne. Aucune trace de sang n'est mise en évidence dans les véhicules. Dans le break, les enquêteurs trouvent des emballages de petits jeux de voyage et des tickets d'achats de jouets et de trois livres sur l'islam effectués le 30 août à Caen. Ce maçon, dont le casier judiciaire est vierge, a été arrêté le 9 décembre 2011 près d'Avignon.« Des complices sûrs et puissants »Sylvain Jouanneau a dit, durant l'enquête, avoir confié Mathis à des personnes dont il affirme ne pas vouloir trahir la confiance en disant où se trouve l'enfant. Selon une source judiciaire, M. Jouanneau a écrit en 2011 que Mathis était « en sécurité » avec des personnes en lesquelles il disait avoir « toute confiance », et que « [ses] frères musulmans » prendraient en charge l'avenir de Mathis s'il devait arriver quelque chose à son père. Sylvain Jouanneau s'est converti à cette religion après une relation en 2006-2007 avec une jeune femme marocaine. Il affirmait aussi être soutenu « par des complices sûrs et puissants ».Le père comparaît pour enlèvement – acte qu'il aurait préparé de longue date –, séquestration de mineur et menaces de mort sur une autre ex-compagne, avec laquelle il a eu une liaison interrompue en août 2011, et deux des proches de cette femme. Il risque une peine de trente ans de prison. Son procès doit durer quatre jours, mais il n'est pas exclu qu'il se prolonge jusqu'à vendredi. Par ailleurs, une information judiciaire distincte, ouverte contre X pour meurtre en avril 2013, est toujours en cours. Car malgré les nombreuses recherches en France comme à l'étranger, y compris dans les milieux sectaires, Mathis reste introuvable.Liste noire russe : Moscou estime absurdes les critiques de l’UE Moscou a émis une « liste noire » de personnalités politiques de l’UE interdites sur le sol russeL’Europe dénonce la « liste noire » de PoutineBangladesh : le propriétaire du Rana Plaza poursuivi pour assassinat • Mis à jour le Valls s’est engagé à « ne pas toucher au contrat de travail », selon la CFDT et la CGT • Mis à jour le Des avocats font concurrence aux prud’hommesPhilippe Martinez n'est, lui, « pas d'accord pour plafonner les indemnités ». Et d’expliquer : « C'est d'abord une mesure qui va favoriser les grands groupes » qui « sont souvent confrontés à des recours juridiques (...) pour des plans dits sociaux qui sont pas respectés. » Les salariés de Findus mobilisés pour l’usine de Boulogne-sur-Mer • Mis à jour le Laurence Girard L’avenir de l’usine Findus de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, inquiète les 200 salariés de l’entreprise. Alors qu’un comité central d’entreprise est programmé jeudi 4 juin, ils sont plus que jamais mobilisés pour ce site qui fabrique les poissons surgelés pour la marque Croustibat et a bénéficié d’un investissement de 10 millions d’euros entre 2012 et 2014.Les syndicats avaient déjà tiré la sonnette d’alarme début mai. Au moment où a été confirmé le départ précipité du patron Europe du Sud (France, Belgique, Espagne) de l’entreprise, Matthieu Lambeaux. Ce départ intervenait peu de temps après l’annonce de la vente, par le fonds d’investissement Permira de la société Iglo – leader des surgelés en Europe – à la société Nomad.Or, Nomad, créée il y a un an par deux entrepreneurs américains, et cotée à New York, est engagée dans une politique d’acquisitions dans l’agroalimentaire. La société a déboursé 2,6 milliards d’euros pour s’emparer d’Iglo. Et, à cette occasion, ses dirigeants ont indiqué qu’ils étaient disposés à faire d’autres achats, en particulier dans les surgelés pour conforter leurs positions. Or, Findus France leur apporterait un atout maître, en tant que leader du marché des surgelés.Désengagement des investisseursLes syndicats ont immédiatement réagi en évoquant une possible cession de Findus Europe du Sud à Nomad. D’autant que, selon eux, James Hill, le PDG de Findus, n’a jamais caché être favorable à cette option. Ils rappellent que ce dernier avait été l’artisan de la cession de Findus Italie au fonds Permira, lorsqu’il travaillait pour Unilever.En outre, le fonds d’investissement Lion Capital, qui s’était offert Findus France, Royaume-Uni et Scandinavie il y a sept ans, a tenté désespérément, en 2011, écrasé par la dette, de se séparer d’une ou plusieurs de ses entités. Sans succès, faute d’obtenir le prix souhaité. Résultat, en 2012, les principaux créanciers, la banque JPMorgan et son fonds spéculatif High Bridge, ont pris le contrôle, Lion Capital restant au capital. Mais, depuis lors, tous ces acteurs cherchent une porte de sortie.La visite de James Hill à l’usine de Boulogne-sur-Mer, le 7 mai, n’a pas rassuré les salariés sur le sort du site. Ils ont donc décidé de se mobiliser et d’en appeler aux pouvoirs publics. Une démarche qu’ils avaient déjà entreprise en 2011, en pleine campagne électorale pour la présidentielle, lorsque Lion Capital avait souhaité se désengager. François Hollande s’était déplacé en mars 2012. Laurence Girard Journaliste au Monde Un attentat fait 13 morts et 24 blessés au Nigeria • Samedi 30 mai, un attentat-suicide dans une mosquée avait déjà fait 26 morts à Maiduguri.Crédits : Jossy Ola / APUn attentat-suicide sur un marché de bétail fréquenté de Maiduguri, au Nigeria, a fait 13 morts et 24 blessés mardi 2 juin, selon la Croix-Rouge. La capitale de l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, a déjà été la cible, le 30 mai, de deux attaques attribuées à la secte islamiste Boko Haram.Dans la nuit de lundi à mardi, la ville avait été visée par des tirs de roquettes. Puis mardi matin, le groupe terroriste avait lancé une nouvelle offensive sur Maiduguri mais, selon les témoignages d’habitants, les combattants n’ont pu pénétrer au cœur de la ville en raison des nombreux et profonds fossés creusés par les soldats en périphérie.Une autre attaque, lancée samedi par Boko Haram quelques heures après l’investiture du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari avait été repoussée, mais un attentat-suicide dans une mosquée avait ensuite fait 26 morts.M. Buhari a fait de la lutte contre le groupe islamiste sa priorité. Il l’a rappelé dans son discours d’investiture vendredi 30 mai à Abuja, annonçant notamment le transfert du centre de contrôle et de commande qui coordonne les opérations militaires contre Boko Haram. Jusqu’à présent basé à Abuja, la capitale fédérale, il sera installé prochainement à Maiduguri, où a été créé le groupe terroriste en 2002.Muhammadu Buhari annonce une intensification de la lutte contre Boko HaramInquiétudes sur l’état de santé de l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl • Mis à jour le Grand artisan de la réunification de l’Allemagne, l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl a subi deux opérations chirurgicales coup sur coup et « va bien compte tenu des circonstances », selon un communiqué de son bureau publié mardi 2 juin.Plus tôt, le magazine Bunte affirmait que l’homme de 85 ans avait été placé en soins intensifs à Heidelberg. Selon l’hebdomadaire, Helmut Kohl, en chaise roulante depuis un accident vasculaire cérébral, a subi une intervention chirurgicale à l’hôpital universitaire de Heidelberg, ville proche de son domicile de Ludwigshafen. L’hebdomadaire Der Spiegel avait indiqué que selon l’entourage de l’ex-chancelier, il aurait été « dans un état critique ».En fin d’après-midi, son bureau, qui gère ses affaires courantes en tant qu'ancien chancelier et ex-député, a assuré que M. Kohl avait été opéré début mai d’une hanche et a subi « ensuite une autre intervention ». Il « a très bien surmonté » la première opération, et « ira en rééducation en raison de sa nouvelle hanche » à l'issue de la seconde opération.A l’origine de la monnaie uniqueChef du gouvernement de 1982 à 1998, Helmut Kohl est le dirigeant allemand qui est resté en poste le plus longtemps depuis la seconde guerre mondiale. Outre la réunification allemande, menée à bien entre 1989 et 1990, il a poussé, avec le président français François Mitterrand, à la création de la monnaie unique européenne.Figure historique de l’Union chrétienne-démocrate (CDU, conservateurs), il est considéré comme celui à qui la chancelière actuelle Angela Merkel doit son ascension politique dans les années 90. Ces dernières années, l’ancien dirigeant conservateur a publiquement émis des doutes sur la manière dont l’actuelle chancelière a géré la crise de la dette dans la zone euro.Des syndicats lycéens demandent d’interdire Gossip, appli de potins anonymes • Mis à jour le Avec Zoom, France Télévisions joue la télé à la carte • Mis à jour le Joël Morio France Télévisions : les premiers pas de Delphine Ernotte Joël Morio Journaliste au Monde Facebook ouvre un laboratoire d’intelligence artificielle à Paris • Mis à jour le David Larousserie David Larousserie Journaliste au Monde Takata va modifier la conception de ses airbags Dassault Aviation escompte toujours fabriquer des Rafale en Inde • Mis à jour le Dominique Gallois (à Mérignac (Gironde)) Rafale : l’Inde commande 36 RafaleLe Rafale remporte « son premier contrat à l'export », se félicite François HollandeDassault, la recette Falcon à l’ombre des Rafale Dominique Gallois (à Mérignac (Gironde)) Journaliste au Monde Le “50 Best”, un classement bête et méchant ? François Simon Méthode opaque, chefs juges et parties… Comme chaque année, le palmarès gastronomique de la revue « Restaurant » suscite la controverse. « 50 Best » : la recette des Oscars de la cuisineDerrière, voici Massimo Bottura, de Modène (Italie) et son Osteria Francescana, puis Noma en troisième place devançant une irruption prévisible, celle du restaurant Central, à Lima (Pérou). Ensuite sont honorées les tables de Eleven Madison Park (à New York, Etats-Unis, 5e), Mugaritz à San Sébastien (Espagne, 6e), devançant Heston Bluementhal (à Londres, Angleterre, 7e), Narisawa (à Tokyo, Japon, 8e) et DOM, à Sao Paulo (Brésil, 9e).Premier français à la onzième placeLes Français, traditionnels battus de ce classement réalisé par 972 votants répartis sur 27 zones géographiques, apparaissent à la onzième place avec le Mirazur (à Menton), puis l’Arpège, d’Alain Passard (à Paris, 12e). Le Châteaubriand, à Paris, figure à la 21e place, devançant l’Astrance (Paris, 36e) et le Plaza Athénée (47e). A noter, la présence de Paul Pairet, et de son restaurant l’Ultraviolet de Shanghaï, s’inscrivant à la 24e place.Dans la suite du classement, on notera le recul de Septime (57e), à Paris, qui perd cinq places, l’Atelier Joel Robuchon, à Paris, qui soudainement recule de 32 places (le voici 63e). Alain Ducasse et son Louis XV de Monte Carlo se retrouve au 82e rang (une perte de 26 places) alors qu’apparaît (allez savoir pourquoi), la Maison Troisgros à Roanne (78e).Assez sidérant également, l’étrange absence de l’Epicure, d’Eric Frechon, au Bristol à Paris, de Yannick Alleno, de Guy Savoy, de Michel Bras, à Laguiole et encore plus ubuesque, de Pierre Gagnaire, à Paris.Comparaisons impossiblesComme chaque année, ces résultats vont être considérés comme tels alors que la méthode d’enquête reste singulièrement fumeuse (les votants se présentent-ils au restaurant ? Règlent-ils leur addition ?). De surcroît alors que des pays comme le Japon (étonnamment sous-représenté) ont la sagesse de classer les restaurants en fonction de leur nature (udon, ramen, sushis teppanyaki, soba…) ce classement se risque dans un rangement qui dépasse l’entendement. Comment peut-on comparer des tables aussi dissemblables alors que même en France, il serait honnêtement bien périlleux de décréter qui est le meilleur : une crêperie, un bar à vin, un bistrot, une table régionale, une pizzeria, un sushi bar, un couscous, un phô vietnamien ?La contestation de ce classement tend également à devenir un rituel puisque cette année est apparu un mouvement baptisé « Occupy 50 Best » initié par Zoe Reyners et Hind Meddeb. Leur pétition a réuni plus de 390 signatures, dont celles de Joel Robuchon, Thierry Marx, Georges Blanc, en dénonçant ce classement « opaque, sexiste et complaisant », qui fait « primer le nationalisme culinaire sur la qualité des mets et la notoriété des chefs sur la satisfaction des clients, voire leur santé ».Comme bon nombre d’observateurs, ce mouvement qui lui aussi tire quelques ficelles, s’étonne de la surreprésentation des pays partenaires (Singapour, Pérou), de l’autopromotion de certains chefs (juge et partie)… Bref, dans une croisade digne de l’UEFA contre la FIFA dans le football, il demande aux sponsors de « cesser de financer » ce classement. François Simon Drag-queens et internautes transgenres manifestent devant le siège de Facebook • Mis à jour le Florian Reynaud Les communautés drag-queens et transgenres sont toujours en froid avec Facebook. Elles ont manifesté lundi 1er juin devant le siège de l’entreprise pour protester contre sa politique imposant d’utiliser son nom authentique sur le réseau social. Un petit groupe de personnes s’est rassemblé à Menlo Park, en Californie, derrière le slogan #MyNameIs (« Mon Nom Est »), repris sur les réseaux sociaux. #MyNameIs protest begins!!! Une photo publiée par Ray RedSpider (@rayredspider) le 1 Juin 2015 à 9h26 PDT(« Facebook m’a livré à mon agresseur »)« Des internautes utilisent encore le signalement de comptes utilisant un faux nom pour cibler et harceler les gens qui leur sont insupportables pour une quelconque raison », a affirmé Sister Roma, l’une des leaders du mouvement, au site spécialisé Re/Code. Beaucoup de drag-queens veulent pouvoir utiliser leur nom de scène sur Facebook, mais l’obligation d’utiliser son patronyme à l’état civil est un frein pour les personnes transgenres qui n’ont pas officiellement changé de nom. Un site appuyant la campagne #MyNameIs argue également que les victimes de violences sexuelles et domestiques ou les victimes de harcèlement en général sont souvent contraintes de prendre un nom d’emprunt pour utiliser les réseaux sociaux.Facebook a réagi dans la journée de lundi et a publié un communiqué explicitant les règles mises en cause par les manifestants. « Demander aux gens d’utiliser leur nom authentique nous aide à protéger la communauté d’interactions dangereuses, comme un ex-copain abusif qui se ferait passer pour un ami afin de harceler son ex-petite amie, ou un lycéen harceleur utilisant un faux nom pour répandre des commentaires haineux à propos d’un camarade de classe gay », affirment Justin Osofsky et Monika Bickert, deux hauts cadres de Facebook. « Lorsque nous parlons de “nom authentique”, il ne s’agit pas nécessairement du nom légal », concluent-ils. Le communiqué est un appel du pied aux manifestants.Une première escarmouche en septembreCette bataille dure depuis plusieurs années. En septembre déjà, les mêmes communautés avaient manifesté devant Facebook pour critiquer la désactivation de nombreux comptes. Le directeur du produit (CPO) Chris Cox s’était excusé auprès des communautés touchées par les suppressions de compte, expliquant que des utilisateurs malveillants avaient signalé en masse les comptes de personnes transgenres.L’entreprise avait alors assuré que la politique de Facebook n’oblige en rien les utilisateurs à s’inscrire sous leur nom légal, mais qu’ils doivent utiliser un nom « authentique ». « L’esprit de notre politique est que chacun utilise sur Facebook le nom qu’il utilise dans la vraie vie. Pour Sister Roma, ce nom est Sister Roma », avait ajouté Chris Cox. Pourtant, quelques semaines plus tard les désactivations de compte se poursuivaient, et Sister Roma demandait à nouveau la suppression de la possibilité de signaler un compte pour utilisation d’un faux nom.  « Je pense que le signalement d’un utilisateur devrait se fonder sur son comportement, pas sur son identité », avait proposé la militante. Florian Reynaud Journaliste au Monde Cache d'armes d'ETA à Biarritz : deux suspects mis en examen et écroués Deux suspects ont été mis en examen et écroués lundi dans l'enquête sur la découverte d'une cache d'armes de l'organisation séparatiste basque ETA dans une villa cossue de Biarritz, a-t-on appris mardi 2 juin de source judiciaire.L'un des deux suspects est une architecte de 38 ans, occupante de cette demeure historique du centre de Biarritz où les armes ont été découvertes. Elle avait été placée en garde à vue jeudi, en même temps que son compagnon, qui a été relâché depuis. Lors de la perquisition, les enquêteurs ont notamment trouvé des détonateurs, plusieurs kilos de composants pour la fabrication d'explosifs, des centaines de munitions et vingt-six armes de poing, a rapporté une source proche du dossier.L'autre suspect est un enseignant de 49 ans, originaire de Pampelune (nord-ouest de l'Espagne), et qui résidait à la périphérie de Biarritz depuis son retour en France, en 2010, après un exil au Mexique entamé dans les années 80, a précisé une autre source proche du dossier. Il avait été arrêté vendredi.L'enquête a été lancée par le parquet antiterroriste de Paris à la veille de l'opération policière, après un renseignement sur la présence possible de cette cache d'armes. Une information judiciaire a été ouverte dans la foulée, pour détention d'armes, de munitions et de produits explosifs en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme.Selon une « hypothèse » des enquêteurs, les armes et munitions pourraient provenir d'une petite fabrique d'armes de Vauvert (Gard) où un vol doublé d'une prise d'otages attribué à l'ETA avait eu lieu en 2006. ETA, tenue pour responsable d'au moins 829 morts en quarante ans, avait annoncé le 20 octobre 2011 renoncer définitivement à la lutte armée, mais elle n'a pas rendu ses armes et refuse de se dissoudre, comme l'exigent les gouvernements espagnol et français.La baisse des taux des crédits immobiliers se poursuit • Mis à jour le   ){ );Crédit immobilier : la baisse des taux s’achèveMais pour les courtiers en crédit, les taux devraient rester à des niveaux historiquement bas jusqu’à la fin de l’année, et les quelques remontées observées ici ou là relèvent de « correctifs ponctuels » des politiques commerciales menées par les banques.Un Banksy « tombé » d’un camion vendu à Drouot plus de 600 000 euros • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Ce Banksy-là, garé devant l’hôtel Drouot, à Paris (9e), était atypique en tous points : par son âge, sa taille, son style et son histoire. La maison Digard proposait aux enchères, lundi 1er juin, une fresque monumentale de près de 10 x 2,5 mètres, réalisée sur un semi-remorque par l’artiste phare de l’art urbain, en 1998. Une époque où l’on ne parlait pas encore de street art, et où le Britannique était un graffeur de Bristol connu des seuls initiés. Nulle trace ici de pochoir, hormis pour son logo de signature : Banksy, qui allait se convertir à cette technique dans la foulée, peignait alors encore à la bombe aérosol.« Mieux vaut ne pas trop compter sur le silence des majorités… Le silence est une chose fragile… Il suffit d’un son et c’est parti. » Cette inscription, en anglais et en capitales, encadre la fresque en haut et en bas. L’ensemble dépeint l’esprit des rave parties, ces fêtes sauvages qui étaient alors à leur apogée, comme une opération militaire. Les personnages, habillés en soldats, prennent d’assaut un site depuis la mer, de nuit, sur des canots gonflables remplis de sound systems. La moitié droite est occupée par le mot stealth (discrétion), graffé par Inkie, autre figure du graffiti à Bristol. La composition se termine par un personnage accroupi, tenant un mégaphone. Sans reconnaître le style graphique de Banksy, on retrouve ici son sens de l’humour, du détournement contestataire et de la mise en scène.Performance en public« Chaque année, nous réalisions des décors pour le festival de Glastonbury sous forme de performances », explique Inkie, venu à Paris pour revoir l’œuvre et assister à la vente. Cette année-là, Banksy avait recherché un camion pour support, lors de ce grand festival de musique et d’arts du spectacle. L’édition 1998 a pour têtes d’affiche Pulp et Blur et a aussi été particulièrement pluvieuse. C’est devant des festivaliers les pieds dans la boue que les deux amis ont œuvré. Le mystérieux Banksy, l’homme qui a réussi à garder son identité secrète au fil des années, s’était donc produit en public trois jours durant ? « Il préférait se cacher le visage pour travailler », nuance Nathan Welland, le propriétaire du camion, qui a lui aussi fait le déplacement à Paris.Ce grand gaillard blond est alors une connaissance de Banksy, et il a accepté que son camion serve de toile contre un dédommagement de l’équivalent de 300 euros. Le véhicule lui sert à l’époque autant de domicile que d’outil de travail : le circassien s’est reconverti en loueur de chapiteau, sillonnant le pays de fêtes en festivals.Mobile homeL’année suivante, Banksy réitère l’expérience sur l’autre face du camion à l’occasion d’un autre festival. La nouvelle fresque, Fungle Junk, a aujourd’hui disparu. Lorsque Nathan Welland a arrêté la vie itinérante, en 2004, sa remorque s’est muée en mobile home, posé dans la campagne du Norfolk. En 2008, la peinture s’abîme, or Banksy est devenu une star dont les œuvres s’arrachent. Décision est prise de découper les parois pour les vendre. Sans certificat d’authentification. Cet épisode, personne n’est très enclin à l’évoquer aujourd’hui. Visiblement en mauvais état de conservation, Fungle Junk a été scindé en plusieurs morceaux, dont deux ont alors été vendus par une galerie pour près de 140 000 euros. En parallèle, une vente aux enchères a été organisée pour la première fresque, présentée sous le nom de Fragile Silence. Mais sans certificat, la vente a tourné court.Sept années plus tard, et après une reprise du dialogue, Banksy a accepté de délivrer le précieux certificat Pest Control – son service d’authentification officiel. Et pour cette vente sous de meilleurs auspices, à Paris, l’œuvre a pris un nouveau nom : « Silent Majority ». « Il a choisi de nous le délivrer, car il aime cette pièce. Et il a considéré qu’il s’agissait d’une commande du festival », et non pas d’une œuvre réalisée pour la rue, confie Nathan Welland.Happy endAvant la vente, le doute s’insinue : cette œuvre est-elle réellement « vendable » ? Les grandes pièces ont en effet tendance à partir moins facilement que les petites ; or celle-ci est hors norme. Un galeriste présent à la vente est resté pour le moins dubitatif quant à l’intérêt et à la qualité de l’œuvre, se demandant qui pourrait être intéressé.La fresque est finalement adjugée à 500 000 euros, ce qui devrait permettre à Nathan Welland de réaliser son rêve : « Acheter une vraie maison. » A l’issue de la vente, le quarantenaire est attendu avec sa femme et leurs quatre enfants par les caméras de la télévision britannique pour commenter ce happy end.L’opération est également un succès pour la commissaire-priseuse, Marielle Digard : « 500 000 euros, c’est le prix intermédiaire entre l’estimation basse, 400 000, et la haute, 600 000. Deux collectionneurs représentés par téléphone se sont battus pour l’obtenir. » Banksy et Inkie doivent toucher environ 1 % de la vente au titre du droit de suite. L’acquéreur devra pour sa part débourser 625 400 euros au total, avec les frais.Lundi soir, après avoir stationné pendant trois jours devant Drouot, le semi-remorque a pris le chemin d’un entrepôt, en attendant de livrer son œuvre monumentale. Alors que certains se demandent si Banksy n’aurait pas lui-même orchestré cet achat, Marielle Digard a précisé que le camion prendrait la direction du « nord de l’Europe ». L’acquéreur est un collectionneur d’art contemporain et d’art urbain, qui destine son achat à un usage privé, assure la commissaire-priseuse.Quelques moments forts de la vente d’art urbainHormis Silent Majority, grande curiosité de la vente de la maison Digard, à Drouot, quelques œuvres sont sorties du lot, lundi 1er juin.Banksy encore : Une autre œuvre signée Banksy s’est particulièrement bien vendue. Flying Copper (flic volant), parti à 145 000 au marteau (185 020 € avec les frais), a en effet réalisé la deuxième meilleure vente de l’après-midi. Il s’agit d’une peinture double face sur carton représentant un policier en arme, ailé, et le visage remplacé par un smiley. L’œuvre certifiée, qui faisait partie d’une installation de l’artiste à Londres en 2003, était à l’origine suspendue. Elle aurait été acquise par un collectionneur américain. Quatre sérigraphies de l’artiste : Radar Rat, Stop and Search, Very Little Helps et Flag on Formica – Silver ont respectivement été adjugées à 37 000 (le double de l’estimation basse), 17 500, 14 000 et 13 500 euros.Un record pour un Futura 2000 : Us Map (1984), de l’Américain Futura 2000, figure historique du graffiti new-yorkais, a été adjugé à 42 000 euros (plus de 53 500 avec frais) : « C’est un record en France, et peut-être même à l’étranger », a confié Marielle Digard, la commissaire-priseuse, à l’issue de la vente, précisant qu’elle a été acquise par un collectionneur étranger.Un carnet de notes très convoité : Un insolite petit lot, « Book #1 », a créé la surprise. Présenté avec une estimation de 1 500-2 000 euros, ce carnet du graffeur new-yorkais REVZ remontant à 1993 et rassemblant notes, poèmes et croquis, est parti à 8 200 euros au marteau (plus de 10 400 euros au final, avec frais). « Cela montre que les collectionneurs s’intéressent de plus en plus à ce type de documents », analyse Marielle Digard. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Le football féminin droit au but chez Panini • Mis à jour le Marlène Duretz Dans l’ombre du scandale de la FIFA, un autre séisme ébranle le milieu du ballon rond : le leader mondial des vignettes autocollantes publie son premier album consacré au football féminin. Le panini se mange. La vignette Panini, elle, se collectionne avec ferveur depuis 1976. Pas l'ombre d'un short féminin, toutefois, dans la collection Sports. Sur le terrain de la vignette, seules la reine des neiges, Violetta ou les princesses Disney font un carton. C'était sans compter un album pour la 7e Coupe du monde de football féminin de la FIFA, qui se déroule du 6 juin au 5 juillet dans six villes hôtes canadiennes. « Les fans du football féminin vont se régaler », assure le groupe Panini qui avait fait un premier essai remarqué sur le seul marché allemand, lors de la Coupe du Monde 2011.Disponibles dans 25 pays, les 56 pages de cet album collector renferment 478 vignettes, dont 29 spéciales. Album et pochettes de cinq stickers sont commercialisés en France depuis le 7 mai et le sont désormais aussi en ligne sur le site paninistore.frAlbum Panini Coupe du monde féminine de la FIFA, Canada 2015, vendu seul à 2,50 €, le starter-pack (album et 5 pochettes), à 3,90 €. La pochette de 5 vignettes, 0,60 €.Les filles aux manettesLes footballeuses seront également de la partie sur les PC et consoles de jeu, à partir du 22 septembre. EA Sports, l'éditeur du jeu vidéo de simulation de football FIFA, vient d'annoncer que sa version 2016 comportera douze équipes nationales féminines. Une nouvelle qui a entraîné nombre de messages sexistes sur les réseaux sociaux. Marlène Duretz Journaliste au Monde Tanzanie : le nombre d’éléphants divisé par deux en cinq ansPar Emile Costard (Dar Es Salaam, contributeur au Monde Afrique) • Eléphants en bordure du parc national de Mikumi au centre-est de la Tanzanie, en février 2015.Crédits : Emile Costard« La population d’éléphants a chuté de 63 % en cinq ans, passant de 109 000 à 43 000 spécimens », a annoncé lundi 1er juin le ministre des ressources naturelles et du tourisme tanzanien Lazaro Nyalundu lors d’une conférence à Arusha. Cette annonce officialise les résultats d’un recensement aérien réalisé en 2014 par l’Institut de recherche tanzanien de la faune en partenariat avec l’Association zoologique de Francfort, une organisation non gouvernementale allemande.La réserve de Selous est l’une des sept zones du pays où a été effectué le recensement. Située à l’est de la Tanzanie, cette réserve naturelle de 44 000 km2, longtemps considérée comme la zone abritant la plus importante population d’éléphants d’Afrique de l’Est, est sévèrement touchée avec une disparition de 66 % de ses éléphants en cinq ans. Dans les années 1970, la réserve comptait plus de 100 000 spécimens contre seulement 15 000 aujourd’hui.Embarrassé par cette étude alarmante dont les conclusions avaient été remises dès janvier 2015 aux autorités, le ministère des ressources naturelles et du tourisme avait alors demandé une seconde expertise arguant de chiffres faussés par des migrations animales.La moitié des éléphants décimés en cinq ans au MozambiqueEn Tanzanie, la disparition progressive des éléphants a un impact économique direct. Les safaris animaliers représentent près de 16 % du produit intérieur brut et attirent chaque année plus d’un million de touristes. Selon l’Association zoologique de Francfort, « la principale cause de ce déclin est due à une dramatique recrudescence du braconnage contre laquelle la Tanzanie peine à lutter par manque de moyens pour surveiller les zones protégées ».Organisations criminelles et corruptionLongtemps considérée comme un exemple pour le rôle joué dans l’interdiction du commerce international de l’ivoire en 1989, la Tanzanie avait réussi à augmenter et stabiliser ses populations d’éléphants autour de 150 000 spécimens au début des années 2000. Puis une résurgence du commerce illégal de l’ivoire à destination des marchés asiatiques, ­ principalement la Chine, ­ a entraîné à partir du milieu des années 2000 de nouveaux massacres.Selon une étude publiée en novembre 2014 par l’Agence d’investigation environnementale (EIA) basée à Londres, « la Tanzanie joue aujourd’hui un rôle central dans le commerce illégal de l’ivoire. En 2013, 10 000 éléphants ont été tués, soit l’équivalent de 30 par jour. Cette crise du braconnage est due à un mélange toxique entre apparition d’organisations criminelles chinoises et corruption de certains membres de l’administration tanzanienne ».Protéger les éléphants, les cinq recettes du BotswanaFace à ces chiffres et à la disparition programmée des éléphants si le pays ne parvient pas à endiguer le braconnage, Lazaro Nyalundu s’est engagé à mettre en place un certain nombre de mesures. Le 25 mai, après avoir signé un accord de coopération à Maputo avec son homologue mozambicain Celso Correia pour lutter contre les massacres d’éléphants, le ministre des ressources naturelles tanzanien a annoncé une augmentation du nombre de rangers dans les zones affectées.Lazaro Nyalundu a également déclaré que « la guerre contre le braconnage s’intensifierait » sur le plan judiciaire. En mars 2015, 988 affaires sur des cas de braconnages ont été ouvertes, 424 ont été traduites en justice mais seulement 18 condamnations à des peines de prison ont été prononcées. Alors que les Etats­-Unis et l’Allemagne se sont engagés à apporter un soutien à la Tanzanie, la Chine, souvent pointée du doigt comme principal acheteur d’ivoire, a annoncé elle aussi sa participation avec un apport de « 50 véhicules et autres équipements pour combattre le braconnage ». En Irak, « les attaques de la coalition poussent la population dans les bras de Daech » • Mis à jour le Hélène Sallon A Paris, mardi 2 juin, le premier ministre irakien Haider Al-Abadi a présenté un plan de reconquête de la province d’Al-Anbar faisant la part belle à la mobilisation des forces sunnites. Un projet qui a été salué comme un « bon plan, militairement et politiquement » par le secrétaire d’Etat américain adjoint Antony Blinken.Face aux exhortations de la coalition internationale contre l’Etat islamique (EI) à mettre en œuvre une politique de réconciliation et d’inclusion envers la communauté sunnite, marginalisée en Irak, M. Abadi a défendu son bilan : 5 000 combattants sunnites intégrés aux unités de la mobilisation populaire et des réformes en débat. Mais il peine encore à convaincre la communauté sunnite.Jamal Al-Dhari, l’un des dirigeants sunnites de la tribu Zoba – l’une des branches de la grande confédération tribale des Chammar – et fondateur de l’organisation Peace Ambassadors for Iraq (PAFI), de passage à Paris, a plaidé devant la presse pour une véritable réconciliation politique entre chiites et sunnites.Quelle est la situation en Irak aujourd’hui ?Il y a un réel problème avec deux projets idéologiques en confrontation : le projet de l’Etat islamique et celui, plus ancien, porté par l’Iran et les milices chiites.Quand le projet islamique djihadiste est apparu en Afghanistan dans les années 1980, aucun Irakien n’y participait. Les Irakiens combattaient le guide de la révolution islamique en Iran, l’ayatollah Ruhollah Khomeini, dont l’idéologie ne s’est développée en Irak que plus tardivement. Le djihadisme n’est apparu dans le pays qu’après 2003 et la guerre idéologique lancée par le président américain George W. Bush sans l’aval des Nations unies. Bush a amené cette idéologie en Irak en marginalisant la communauté sunnite et en ne faisant rien pour sécuriser les frontières et empêcher l’afflux de djihadistes étrangers. Al-Qaida est apparu avec à sa tête Abou Moussab Al-Zarkaoui, qui n’est pas irakien.Après 2006, les tribus sunnites ont défendu l’Irak en combattant Al-Qaida. George W. Bush nous avait promis de trouver une solution pour améliorer le système politique mais il n’a pas tenu ses promesses. La situation a empiré. En 2013, l’Etat islamique est apparu. Les sunnites sont descendus dans les rues et ont fait des sit-in pour demander à être traités comme des humains. Nous avons des dizaines de milliers d’hommes et de femmes en prison. Le premier ministre d’alors, Nouri Al-Maliki, ne s’est pas préoccupé d’eux. Il les a au contraire attaqués, tués et mis en prison. Au lieu de poursuivre Maliki, la communauté internationale l’a soutenu. Pendant ce temps-là, on a évolué vers la proclamation du califat de l’Etat islamique en Irak. On voit bien que les choses vont de mal en pis dans le pays et que le traitement préconisé est mauvais.Quel est l’ancrage de l’Etat islamique au sein de la communauté sunnite ?L’Etat islamique s’est développé sur la souffrance des gens. Récemment, il a réussi à prendre rapidement la province d’Al-Anbar et les populations qui ont fui vers la capitale Bagdad n’ont pas été autorisées à entrer. Elles doivent dormir dans les rues. Logiquement, ces gens-là retournent vers Daech. Si l’on veut se débarrasser des terroristes, on ne doit pas leur offrir ces milliers de combattants potentiels. Les exactions des milices chiites envers la population sunnite ajoutent à cela. Les attaques de la coalition poussent aussi les populations dans les bras de Daech : elles viennent en appui des milices chiites qui ensuite brûlent et pillent les biens des sunnites. Les 2 000 missiles antichars livrés lundi par le président américain Barack Obama sont allés directement aux milices.Or, la conférence de Paris [réunie le 2 juin 2015] ne s’est pas intéressée à cette souffrance de la population sunnite, mais seulement à l’EI. On ne peut pas détruire l’EI sans inclure le peuple irakien dans le processus. Nous nous débarrasserons peut-être de Daech, mais un groupe encore plus sophistiqué apparaîtra ensuite.Qu’en est-il des réformes promises par le gouvernement Abadi en faveur d’une meilleure intégration de la communauté sunnite ?M. Abadi a été soutenu par la communauté internationale et les sunnites l’ont rejoint sur la base d’un accord pour libérer les prisonniers et réviser les lois préjudiciables aux sunnites. Nous n’avons pas vu de changement depuis. M. Abadi n’a jamais libéré de prisonniers et il ne le fera pas. Au contraire, il a passé une nouvelle loi qui fixe un délai de six mois avant la libération d’un condamné ayant purgé sa peine. M. Abadi ne contrôle rien. Ce sont les milices chiites, l’ancien premier ministre Maliki et l’Iran qui contrôlent tout. Le problème, ce n’est pas lui mais le système.Certains représentants sunnites, comme le conseil provincial, ont pourtant appelé les milices chiites à l’aide dans la province d’Al-Anbar ?Oui, la même chose est arrivée à Tikrit où le conseil provincial a demandé l’aide des milices chiites. Mais une fois les milices entrées, le conseil lui-même est parti et les habitants de Tikrit ne sont toujours pas rentrés chez eux. Ces représentants politiques sunnites n’ont pas de pouvoir. Ils ne cherchent que leur profit personnel. Les populations sunnites peuvent chasser Daech elles-mêmes.Appelez-vous à ce que la coalition arme directement les forces sunnites ?Le Congrès américain s’est prononcé en ce sens. Ce soutien est souhaitable si seulement il y a une solution politique, car le problème, ce n’est pas les armes, qui ne manquent pas en Irak. Ce qui manque, c’est la volonté. Les sunnites ne veulent pas se battre. Ils l’ont fait en 2006, ils ne vont pas essayer une seconde fois.Quelle solution politique préconisez-vous ?Nous avons besoin d’une véritable réconciliation et de changer les lois. Les gens doivent s’asseoir ensemble pour trouver une solution réelle. Seulement après cela, nous pourrons nous débarrasser de Daech. Le problème, c’est que l’EI utilise les sunnites, qui sont prisonniers de l’organisation. Beaucoup de chiites sont également contre ce qui se passe actuellement en Irak car ils sont nombreux à être tués chaque jour. Nous avons besoin d’un soutien international pour parvenir à une réconciliation entre sunnites et chiites. Hélène Sallon Moyen-Orient L'acquisition de « Libération » et de « L'Express » par Patrick Drahi autorisée L'Autorité de la concurrence a donné son accord mardi 3 juin à l'acquisition par Patrick Drahi du quotidien Libération et d'un groupe de magazines dont L'Express. Le gendarme de la concurrence n'a pas assorti de condition à sa décision. Constitution d'un nouveau groupe de médiasPatrick Drahi, premier actionnaire du groupe Altice, qui contrôle aussi l'opérateur Numericable-SFR, acquiert les sociétés PMP Holding, NewsCo Group, Group Express Roularta et A Nous Paris. A l'issue de cette opération il contrôlera notamment le quotidien Libération, les magazines L'Express, L'Expansion, Mieux vivre votre argent, Point de vue, Lire, Studio Cinélive, L'Etudiant et 01.net, ainsi que les magazines gratuits A Nous Paris, A Nous Lille, A Nous Lyon et A Nous Marseille, rappelle l'autorité.L'homme d'affaires franco-israélien a entrepris de constituer un nouveau groupe de médias, Altice Media Group, qui comprend ces titres nouvellement acquis ainsi que la chaîne israélienne i24 News.Nouvelle vignette automobile : quel dispositif pour quelle efficacité ? • Mis à jour le Maxime Vaudano et Amandine Réaux Pollution de l’air : le retour de la pastille vertePourquoi introduire ces vignettes ? Quel autocollant sera apposé à votre pare-brise et quel en sera le fonctionnement ? Réponses :Quelle pastille pour quel type de véhicule ?Les véhicules seront classés en sept catégories, et les autocollants attribués en fonction du dioxyde d’azote et des particules fines qu’ils rejettent. Suis-je obligé de me procurer une vignette ?Non, la pastille sera facultative. Le certificat, à commander sur Internet, sera gratuit dans les six mois après la mise en place de la mesure, puis sera facturé 5 euros pour un achat après cette période. Il est peu probable que les propriétaires de véhicules polluants se procurent une vignette qui ne pourra que leur restreindre l’accès à certaines zones.En revanche, les véhicules propres auront tout intérêt à arborer un macaron bleu, vert ou jaune, en l’absence duquel ils ne pourront pas bénéficier des avantages mis en place dans la commune.A quels avantages ou restrictions serai-je soumis ?Chaque maire décidera de la signification des pastilles dans sa commune. Seront probablement avantagées les trois premières catégories de véhicules (bleu, vert et jaune). Elles pourraient bénéficier d’un coût moindre des places de stationnement, voire d’une gratuité pour les véhicules électriques, et d’un accès à des voies réservées.A Paris, les véhicules propres devraient pouvoir sortir du garage librement lors des jours de circulation alternée. En revanche, l’accès aux zones de circulation restreinte pourrait être interdit aux véhicules les plus polluants.Mais toutes les villes n’adopteront pas ce type de mesures restrictives ou avantageuses. Si Grenoble a annoncé qu’elle mettrait en place le dispositif, Clermont-Ferrand ou Aix-en-Provence y sont opposées.Quel est l’objectif du gouvernement ?Améliorer la qualité de l’air en limitant la circulation de manière plus fine. En ville, la pollution atmosphérique, notamment celle liée aux particules fines, provient largement du trafic routier, comme le souligne ce rapport. Un accès restreint aux seuls véhicules propres dans certaines zones pourrait stopper l’augmentation des maladies respiratoires et cardio-vasculaires, liées à la pollution. Les vignettes ont déjà été adoptées dans plusieurs pays européens, mais avec moins de déclinaisons (trois vignettes seulement en Allemagne par exemple).Est-ce le retour de la « pastille verte » ?Le principe est semblable. Mise en place en 1998 par la ministre de l’écologie de l’époque Dominique Voynet (gouvernement Jospin), la pastille verte récompensait les véhicules dont le moteur était équipé d’un catalyseur, ainsi que les voitures électriques ou hybrides et fonctionnant au gaz naturel (GN) ou au gaz de pétrole liquéfié (GPL). Seuls ces véhicules étaient autorisés à rouler librement en cas de pic de pollution. Les autres étaient soumis à la circulation alternée, en fonction du numéro de leur plaque d’immatriculation (pair ou impair).Mais avec le renouvellement du parc automobile, 80 % à 90 % des voitures particulières ont fini par posséder l’autocollant, avec notamment la généralisation des pots catalytiques. Les préfectures ont alors cessé de le distribuer en 2003.Selon la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, le nouveau dispositif sera « plus efficace », grâce à une classification en sept catégories, avec des critères bien plus sévères que ceux de la pastille verte. Les différentes couleurs devraient permettre aux contrôles d’identifier « plus facilement » les véhicules les moins polluants. Amandine Réaux Journaliste au Monde Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Roland-Garros : Serena Williams en demi-finales • Mis à jour le Serena Williams, la no 1 mondiale, a dominé en deux sets 6-1, 6-3 l'Italienne Sara Errani (no 17), incapable de s'opposer à sa puissance mercredi 3 juin, pour accéder aux demi-finales de Roland-Garros, pour la quatrième fois de sa carrière.Déjà sacrée en 2002 et 2013 à Paris, l'Américaine a un boulevard devant elle. Elle sera opposée jeudi en demi-finales à la Suissesse Timea Bacsinszky (no 24) qui a battu la Belge Alison Van Uytvanck (no 93). Hormis Williams, il ne reste qu'une joueuse du top 10 encore en lice dans ce tournoi : la Serbe Ana Ivanovic (no 7), qui a gagné Roland-Garros en 2008.Depuis 2013, à chaque fois que Williams a atteint les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem, elle a fini par le remporter. Elle cherche à décrocher à Paris son 20e titre de Grand Chelem, et à se rapprocher du record de l'Allemande Steffi Graf (22) pour l'ère Open (depuis 1968).L'Américaine, dont la préparation pour Roland-Garros avait été gâchée par une blessure au coude droit l'ayant contrainte à déclarer forfait en huitièmes à Rome, avait éprouvé des difficultés lors des trois matchs précédents. Elle avait à chaque fois perdu le premier set, contre l'Allemande Anna-Lena Friedsam (no 105) au deuxième tour, la Biélorusse Victoria Azarenka (no 27) au troisième et l'Américaine Sloane Stephens (no 40) en huitièmes.Le scénario ne s'est pas répété une quatrième fois. Ce qui n'est guère une surprise, car Errani, finaliste en 2012 à Roland-Garros, n'avait jamais battu Williams en huit rencontres sur le circuit WTA, et ne lui avait même pris qu'un set.L'Italienne est trop frêle pour résister à la puissance de Williams, qui a fait un carnage sur le service adverse dans le premier set. Errani n'a gagné que 25 % des points derrière sa première balle dans cette manche et… aucun sur sa deuxième balle.Bacsinszky prend rendez-vous avec Williams La Suissesse Timea Bacsinszky (no 24) mondiale, a dominé, mercredi, la Belge Alison Van Uytvanck (no 93), en deux manches (6-4, 7-5). C'est la première fois qu'une joueuse helvète se hisse dans le dernier carré à Paris depuis 2001 et la défaite de Martina Hingis en demi-finales contre l'Américaine Jennifer Capriati.Patty Schnyder était la dernière, tous Grands Chelems confondus, à avoir réalisé cette prouesse, en atteignant les demi-finales de l'Open d'Australie en 2004. Avant son épopée à Paris, Bacsinszky n'avait encore jamais franchi le troisième tour dans les tournois majeurs. « C'est juste incroyable. Je suis très très fière de mon parcours ! », a réagi la Suissesse.A Roland-Garros, elle n'avait jamais gagné plus d'un match lors de chacune de ses cinq précédentes participations (de 2007 à 2010 et en 2014). Mais après avoir un temps envisagé reconvertir dans l'hôtellerie, à cause de problèmes récurrents à un pied, la Suissesse a entrepris une ascension fulgurante. En moins de deux ans, elle est passée de la 285e place à la 24e place, son meilleure classement.Dans la foulée de sa performance contre la Tchèque Petra Kvitova (no 4) en huitièmes, Bacsinszky a pris les commandes en breakant d'entrée son adversaire. Van Uytvanck, qui n'a qu'une mince expérience en Grand Chelem à 21 ans, a souffert de la puissance des retours de la Suissesse.Maroc : une cellule de recrutement de l’Etat islamique démantelée Le Maroc compte plus de 1 000 combattants ayant rejoint les rangs de l'Etat islamique.Crédits : AMR DALSH / REUTERSNeuf membres présumés d’une « cellule terroriste » liée à l’Etat islamique (EI) ont été arrêtés mercredi 3 juin au Maroc, a annoncé le ministère de l’intérieur marocain dans un communiqué relayé par l’agence MAP. Cette cellule était active dans plusieurs localités du pays, dont le quartier de Sidi Moumen à Casablanca, d’où venaient les douze kamikazes des attentats du 16 mai 2003 qui avaient fait 33 victimes dans la ville marocaine.L’identité des neuf personnes arrêtées n’a pas été révélée, mais un ancien détenu qui appartenait à « un réseau terroriste en relation avec Al-Qaida en Irak » figure parmi les suspects. Tous sont accusés d’être entrés en contact avec des « chefs de l’organisation EI » et de projeter l’« envoi de combattants marocains volontaires » en Irak et en Syrie. L’opération de démantèlement a été menée par le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), structure créée en mars dans le cadre du renforcement de la lutte antiterroriste.« Le démantèlement de cette cellule terroriste confirme encore une fois la détermination de cette organisation terroriste à élire domicile au Maroc en créant des cellules dormantes », indique le ministère dans son communiqué. En janvier dernier, une autre cellule terroriste avait été démantelée à proximité de l’enclave espagnole de Ceuta. Le Maroc, qui compte plus d’un millier de combattants dans les rangs de groupes djihadistes, a renforcé son dispositif de sécurité en 2014 ainsi que sa législation antiterroriste.Le Maroc se mobilise face à la tentation djihadisteNouveaux combats dans l’est de l’Ukraine • Mis à jour le Les autorités ukrainiennes accusent les rebelles prorusses d’avoir attaqué mercredi, malgré la trêve en vigueur, les positions ukrainiennes dans l’est de l’Ukraine.« Depuis ce matin, Maryinka et Gueorguiivka », localités sous contrôle des forces ukrainiennes à environ 30 km du fief rebelle de Donetsk, « sont visées par d’intenses tirs », a indiqué le chef de la police de la région de Donetsk, loyal à Kiev. La ville de Maryinka est située à 15 km à l’ouest de capitale économique du Donbass, bastion des séparatistes. « L’ennemi tire sur Maryinka à l’aide de [camions lance-roquettes] Grad, et aussi avec des chars », a-t-il précisé. Selon un chef militaire rebelle, une quinzaine de combattants et de civils auraient été tués du côté des séparatistes.« A 3 heures, l’ennemi a commencé un bombardement massif de nos positions près de Maryinka et de Krasnogorivka (…). Il a utilisé des chars et de l’artillerie », a déclaré le porte-parole de l’armée ukrainienne. Plus de dix chars et jusqu’à mille hommes ont été envoyés contre les forces ukrainiennes.Il a ajouté que les postes de contrôle de Gueorguiivka et de Kourakhove (à environ 40 km de Donetsk) étaient fermés à la circulation en raison de ces tirs. Un porte-parole militaire ukrainien, Léonid Matioukhine, a confirmé que le poste de contrôle de Kourakhove était bien fermé mercredi.Le conflit entre l’armée ukrainienne et les rebelles a fait plus de 6 400 morts depuis son déclenchement en avril 2014. Kiev et l’Occident reprochent au Kremlin de soutenir et d’armer les séparatistes prorusses, ce que Moscou nie catégoriquement.Un nouveau cessez-le-feu est entré en vigueur le 15 février après la signature des accords de paix de Minsk 2, mais il reste très fragile et des combats se poursuivent dans plusieurs zones de l’Est rebelle. Mardi, une réunion à Minsk destinée à faire avancer les accords de paix a été reportée à une date ultérieure, Kiev accusant la Russie d’avoir « sapé » les pourparlers.Accident d’un Airbus A400M : trois des quatre moteurs ont manqué de puissance au décollage • Mis à jour le A400M : la commande des moteurs de nouveau pointée du doigtL’accident d’un avion-cargo militaire ouvre une nouvelle crise pour AirbusLe Conseil de sécurité de l’ONU plaide pour une nouvelle trêve humanitaire au Yémen • Mis à jour le Refusons la méthode de Riyad et ouvrons un dialogue avec toutes les composantes yéménitesLa guerre au Yémen ravive le malaise des chiites d’Arabie SaouditeLes raids de la coalition arabe sous commandement saoudien se poursuivaient mercredi 3 juin à travers le pays. La capitale Sanaa a été secouée par des dizaines d’explosions, dans la nuit et tôt le matin. Les avions de la coalition ont notamment visé le complexe militaire du 22-Mai, tenu par les rebelles chiites et transformé en dépôt d’armes et de munitions. Des habitants des quartiers voisins se sont dits terrifiés par l’intensité des frappes qui ont tué trois personnes. lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ruazd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ruazd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});La mauvaise culture économique des Français participe à leur vulnérabilité financière • Mis à jour le Frédéric Cazenave Entre le chômage, la précarité croissante, et le poids des dépenses contraintes dans le budget des ménages, les raisons expliquant les difficultés financières des Français sont légion. Mais cette situation ne se limite pas aux seuls aléas conjoncturels, pointe une étude* publiée le 2 juin par la chaire Banques populaires vulnérabilité financière et microfinance de l'école Audencia Nantes.« Cette vulnérabilité financière s'explique aussi par une culture économique déficiente et par des comportements – sous-épargne, suremprunt, mauvaise planification – qui peuvent conduire à des situations compliquées, ou à les aggraver », explique Nils Poussielgues, chargé d'études à la chaire.L'an dernier, la chaire avait axé son enquête sur la seule connaissance financière des Français. Le résultat (mauvais) ne s'est guère amélioré au vu des quelques questions posées cette année.Inquiétant« C'est d'autant plus inquiétant que cette fois le questionnaire était réalisé par internet, les sondés avaient donc le temps de répondre. Or cette culture économique de base est essentielle pour ensuite gérer correctement son budget », souligne Nils Poussielgues.Un exemple avec cette question : « Imaginons que vous avez 100 euros (sans frais) sur un compte épargne rémunéré 2 % par an. Si vous ne faites aucun versement ni retrait d'argent, combien aurez-vous au bout d'un an, une fois les intérêts versés ? » Plus d'un quart des sondés ont coché la mauvaise réponse. Un taux d'échec qui grimpe à 45 %, lorsqu'il faut calculer sur une période 5 ans.Facile ? D'autres questions étaient un peu plus alambiquées. Vous pouvez vous y frotter ci-dessous.Cette année l'enquête s'est donc aussi attachée à étudier d'autres facteurs menant à cette vulnérabilité financière, comme la façon dont les Français gèrent leur budget. A les entendre tout irait pour le mieux. La majorité des personnes interrogées déclarent avoir un comportement budgétaire vertueux, disent anticiper leurs dépenses. Mais lorsque l'étude entre dans le détail, c'est une autre histoire : seuls 4 sondés sur 10 savent précisément évaluer leurs entrées et sorties d'argent et 20 % déclarent préférer dépenser leur argent à l'instant “t” plutôt que d'économiser.Difficulté à épargner« Surestimer ses compétences, ne pas bien comprendre les conséquences de ses actes, notamment en matière de crédits, sont autant d'écueils surtout lorsque les foyers ont des contraintes financières fortes », note Nils Poussielgues. Or ce sondage montre justement la grande difficulté qu'ont les Français à épargner (seulement 40 % des sondés ont pu économiser au cours de l'année écoulée) et le faible niveau de leur réserve en cas de coup dur. Ainsi, 53 % expliquent qu'ils ne pourront maintenir leur niveau de dépenses plus de six mois s'ils perdent leur emploi et 18 % fixent cette échéance à un mois. Pas étonnant alors que 58 % des personnes interrogées disent qu'il leur arrive d'être inquiets lorsqu'elles pensent à leur situation financière. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Gossip : Vallaud-Belkacem appelle à une « extrême vigilance » • Mis à jour le La ministre de l’éducation nationale a appelé mercredi 3 juin à « une extrême vigilance sur la teneur des messages qui seraient mis en ligne » sur Gossip, l’application d’échange de « potins » de manière anonyme, dont l’interdiction a déjà été réclamée par plusieurs syndicats lycéens.Dans un communiqué, Najat Vallaud-Belkacem demande également aux recteurs d’académie, avec l’aide des chefs d’établissement des lycées et collèges, de signaler aux procureurs de la République « tous propos injurieux ou diffamatoires proférés à l’encontre d’élèves ou de personnels ». La ministre, qui déclare considérer « la lutte contre le harcèlement scolaire comme l’une des priorités », dit vouloir continuer à « prévenir des dangers du cyberharcèlement ».Rumeurs, photos et vidéosInspirée de la série télévisée Gossip Girl dans laquelle un corbeau dévoile sur un blog tous les potins d’étudiants de Manhattan, l’application, lancée début mai, permet de poster des « rumeurs » anonymes de 140 caractères ou des « preuves » – une photo ou une vidéo de 10 secondes –, lire celles postées par ses contacts Facebook (ou du répertoire téléphonique) et encore celles, anonymes, postées à leur sujet…Elle s’est attirée un rapide succès – sa fondatrice revendique 10 000 téléchargements par jour depuis son lancement –, et de violentes critiques. « L’objectif de cette plateforme n’est pas de jouer mais bien de nuire aux autres », a dénoncé dans un communiqué la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL). Pour sa présidente, Zoïa Guschlbauer, cette appli « encourage le harcèlement », phénomène déjà « très grave et répandu » dans les établissements scolaires. « Dans mon lycée, Jacques-Prévert, à Boulogne-Billancourt, les élèves s’invectivent et s’accusent mutuellement d’avoir posté des ragots », explique Eliott Nouaille, président du Syndicat général des lycéens.Suspendue après ces polémiques, Gossip (potin en anglais) était encore inaccessible mercredi 3 juin au matin. Lorsqu’on tente de la lancer, un message prévient que « suite aux nombreuses réactions suscitées par Gossip, nous avons pris la décision de mettre l’application hors service quelques jours, le temps de mettre en place un système de modération plus élaboré ». « La réouverture de cette application pourrait venir affecter un climat serein au sein des établissements », a prévenu Najat Vallaud-Belkacem.« J’ai été un peu naïve »Sa créatrice, Cindy Mouly, s’est expliquée dans un entretien avec Madame Figaro : « Je voulais que ma cible soit des 20-35 ans actifs, je ne m’attendais pas à ce que des collégiens se ruent sur Gossip. J’ai été un peu naïve. Il y a eu une erreur sur iTunes qui a permis aux internautes de s’inscrire dès l’âge de 12 ans. » Aux Etats-Unis, des applications de ce type ont déjà fait leur apparition : Secret, Yik Yak ou encore Whisper (chuchotement). La première, qui avait connu un succès fulgurant à son lancement début 2014, a mis la clé sous la porte en avril, après avoir vu fondre le nombre de ses abonnés.Rafael Benitez succède à Carlo Ancelotti au Real Madrid • Mis à jour le Dix jours après le renvoi de l'Italien Carlo Ancelotti, sacrifié au terme d'une saison décevante, le Real Madrid a annoncé, mercredi 3 juin, la nomination de son successeur. L'entraîneur espagnol Rafael Benitez lui succède pour trois saisons, avec la lourde tâche de faire aussi bien que l'Italien, victorieux de la Ligue des champions l'an dernier.« Le Real Madrid présentera ce mercredi 3 juin “Rafa” Benítez comme nouvel entraîneur de l'équipe première pour les trois prochaines saisons », a fait savoir le club dans un communiqué, précisant que cette présentation aurait lieu à partir de 13 heures au stade Santiago-Bernabeu.C'est un retour aux origines pour Benitez. Le technicien, né à Madrid il y a cinquante-cinq ans, a évolué en tant que joueur avec la réserve du club merengue (1974-1981), le Real Madrid Castilla, dont il a également été l'entraîneur (1993-1995). Il a aussi été brièvement l'adjoint de Vicente del Bosque sur le banc de l'équipe première lors de la saison 1993-1994, avant de connaître le succès à Valence (2001-2004) puis à Liverpool (2004-2010), avec notamment une Ligue des champions conquise en 2005.Echec à NaplesMais celui qui vient d'achever sur une note négative son expérience de deux ans à Naples (5e place en Serie A) va devoir démontrer qu'il garde en lui l'ADN du Real et qu'il saura résister à la pression de ce club ultra exposé médiatiquement.Benitez devient ainsi le 10e entraîneur à occuper le banc du Real Madrid en douze années de présidence de Florentino Perez, réparties en deux mandats (2000–2006 et depuis 2009).Assumer la succession d'un Carlo Ancelotti très apprécié des joueurs et du public s'annonce difficile : Rafael Benitez va devoir convaincre le stade Santiago-Bernabeu et s'attacher à démentir sa réputation d'entraîneur plutôt défensif.Benitez a pour lui une culture tactique reconnue, un palmarès solide et il a remporté des titres dans tous les clubs où il est passé depuis quinze ans. Mais il a connu des expériences assez mitigées depuis son départ de Liverpool, comme à l'Inter Milan (2010) où à Chelsea (2012-2013) malgré une victoire en Europa League 2013.L’île de La Réunion rattrapée par le djihadisme • Mis à jour le Un arsenal parlementaire contre la menace djihadisteDjihadisme : les géants du Web et le gouvernement vantent le « contre-discours »Après l’annonce de la mort de Nassirdine Mze, Houssen Amode, président du conseil réunionnais du culte musulman, a assuré que « l’institution musulmane réunionnaise [était] exemplaire dans son fonctionnement ». Selon lui, les mosquées sont structurées, les petites salles de prière ont fait l’objet d’un recensement en mars, les imams sont encadrés et formés dans un centre de formation de l’île, situé à la Plaine des Cafres.Le dignitaire religieux concède toutefois que « la communauté est en alerte depuis un an et demi. On nous a demandé de prêter attention à certaines personnes. L’une d’entre elles a été ramenée dans le droit chemin. Pour ce qui est de Nassirdine [Mze], quand on a été alertés que des soupçons pesaient sur lui, il était déjà parti ».Houssen Amode ne se fait guère d’illusions : « Les flux migratoires, Internet, la perte des valeurs, le manque de travail… », constituent, selon lui, le terreau du djihadisme. Pourquoi La Réunion serait-elle épargnée, elle dont 40 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et où 40 % des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage ? Selon les chiffres du ministère de l’intérieur publiés en mars, plus de 3 100 cas de radicalisation ont été signalés en France entre avril 2014 et mars 2015. Dont 48 à La Réunion, ce qui place l’île loin devant Mayotte (8 cas), la Martinique (8) et la Guadeloupe (7).Julie Bossart (Saint-Denis, La Réunion – Correspondance)L’OCDE pointe la mollesse de la reprise économique • Mis à jour le Claire Guélaud L’Amérique s’interroge sur la faiblesse de la repriseInvestissements : pourquoi la France doit accélérerM. Draghi admet que sa politique présente des risquesL’OCDE – dans laquelle les autorités françaises voient davantage aujourd’hui une organisation de la régulation que le temple du libéralisme – rappelle le rôle central que peuvent jouer les politiques structurelles pour booster l’investissement. Elle appelle ses 34 pays membres à adopter des politiques monétaires, budgétaires et structurelles qui se renforcent mutuellement pour soutenir la croissance.S’agissant de la France, l’institution prévoit une consolidation de la reprise en 2015 (+ 1,1 %) et 2016 (+ 1,7 %) mais elle pointe aussi la faiblesse de la confiance des patrons qui pèse sur l’investissement et sur les embauches. Claire Guélaud Journaliste au Monde Un bateau contenant 1 700 tonnes de viande de baleine a quitté l’Islande pour le Japon En Islande, les écologistes dénoncent le commerce de la viande de baleineEn mai, Sigursteinn Masson, le porte-parole de l’IFAW, s’était insurgé contre l’existence de cette cargaison. « C’est une question de protection des animaux. Il n’y a pas de manière de tuer des animaux de cette taille sans qu’ils souffrent », avait-il alors expliqué à l’Agence France-Presse. Il a précisé jeudi que le navire se rendrait au Japon en passant par le Ghana.L’Islande et la Norvège sont les deux seuls pays qui défient ouvertement le moratoire de 1986 sur la chasse commerciale à la baleine. Le Japon chasse aussi la baleine, officiellement à des fins scientifiques.La demande pour cette viande est en baisse en Islande comme au Japon, le principal débouché à l’export. En mars, une cargaison venue de Norvège avait été détruite par le Japon à cause d’une concentration de pesticides trop élevée. En 2013, une cargaison islandaise de 130 tonnes également destinée au Japon était repartie de Hambourg vers son point de départ à cause d’un problème administratif.A Evry, l’interdiction du tchip au lycée divise • Mis à jour le Laura Wojcik Laura Wojcik Journaliste au Monde Droit au logement opposable : l'Etat accusé de ne pas payer l’intégralité de ses amendes Le gouvernement réforme le droit au logement opposablePrimaire 2016 : Bertrand, Fillon, Juppé et Le Maire maintiennent la pression sur Sarkozy • Mis à jour le Sarkozy met les Républicains en ordre de bataille pour 2017Selon eux, cela pourrait être fait dès le 9 juin, lors du prochain bureau politique, qui « devrait être l’occasion de constituer formellement le comité d’organisation » de cette primaire de la droite et du centre. Celle-ci se déroulera le 20 novembre 2016, avec éventuel second tour le 27.« Un important travail »Anticipant les critiques possibles – « Nous sommes tous d’accord pour considérer que le temps du débat politique pour la primaire n’est pas venu » –, les quatre élus soulignent toutefois qu’il « est urgent de préciser les modalités d’organisation de la primaire, qui nécessiteront un important travail ».Il s’agit également pour les auteurs de la lettre de « déterminer les principes d’organisation et de fonctionnement » du comité dirigé par Thierry Solère, député de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et bras droit de Bruno Le Maire, « afin qu’il puisse se mettre au travail sans attendre, dans les conditions d’indépendance requises ». La lettre à Nicolas SarkozyShigeru Miyamoto, le père de « Mario », donnera sa première conférence en France en juillet William Audureau Il est le père de Donkey Kong, Mario, The Legend of Zelda, celui qui a eu droit aux surnoms les plus flatteurs, comme le « Spielberg », le « Walt Disney » ou encore le « Mozart » du jeu vidéo.Shigeru Miyamoto, 62 ans, donnera sa première conférence ouverte au grand public le vendredi 3 juillet prochain au parc des expositions Paris-Nord de Villepinte, en banlieue parisienne, à l’occasion de la seizième édition de la Japan Expo, un salon annuel dédié à la culture japonaise.« C’est un des événements les plus importants qu’il nous ait été donné de monter, exulte Thomas Sirdey, coorganisateur du salon. Nous avons une liste de rêve des personnalités à inviter, et en jeux vidéo, monsieur Miyamoto était le numéro 1. »Alors que Super Mario Bros. fêtera ses 30 ans en septembre, son cocréateur tiendra conférence pendant une heure trente sur la scène principale de la Japan Expo. Les organisateurs espéraient pouvoir l’inviter depuis plusieurs années, mais avaient essuyé plusieurs refus polis de Nintendo lors de leurs premières tentatives. Shigeru Miyamoto avait finalement convenu de rencontrer les joueurs français à l’édition 2014 de la Japan Expo, mais il avait dû annuler sa venue pour rester au chevet de son père, mourant. William Audureau Journaliste au Monde La santé en tête des critères de bien-être analysés par l’OCDE • Mis à jour le Rémi Barroux « Et surtout, la santé ! » La formule de rigueur au moment des vœux prend ici tout son sens, et même une valeur statistique : l’indice « Better Life » (« Vivre mieux »), lancé en 2011 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a été actualisé, mardi 2 juin.La santé arrive en effet en tête des priorités sélectionnées par les utilisateurs de l’outil interactif pour évaluer le bien-être, parmi onze sujets : logement, revenu, emploi, sécurité, santé, éducation, environnement, engagement civique, liens sociaux, équilibre vie privée-travail, « satisfaction à l’égard de la vie ».« Vision personnelle »Par son côté évolutif et le nombre de critères pris en compte, cet indicateur de l’OCDE diffère de l’Indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement, qui mesure à parts égales trois dimensions : la santé, l’éducation et le niveau de vie. L’IDH prend en compte l’ensemble des pays des Nations unies, alors que l’OCDE documente avant tout ses 34 pays membres, auxquels sont ajoutés le Brésil et la Russie.Pour chaque pays, la vision personnelle du bien-être des utilisateurs est agrégée avec des statistiques économiques et sociales officielles. Ainsi pour le logement, trois critères sont utilisés pour chaque pays : le nombre de chambres par personne, la qualité du logement évaluée par la présence ou non de toilettes et le pourcentage du revenu consacré au logement. Il en est ainsi pour chacun des indicateurs.L’originalité du « Better Life » de l’OCDE réside dans l’intervention des citoyens. Depuis son lancement, plus de six millions de personnes de 211 pays ont visité le site, et 92 000 d’entre elles ont partagé leurs visions personnelles.L’emploi au Cap vert et l’éducation en PalestineQuel critère prédomine pour définir la qualité de vie ? « La santé devient de plus en plus importante, en Europe en particulier. Dans le reste du monde, l’éducation est très souvent mise en avant », explique Romina Boarini, responsable de la mesure du bien-être à l’OCDE.Une ambiguïté demeure. Quand une personne met en avant un critère plutôt qu’un autre pour évaluer le bien-être, la sécurité par exemple, cela indique l’importance qu’il lui confère sans que l’on sache s’il en est satisfait ou si, au contraire, il souhaite une amélioration dans ce domaine. « L’indicateur donne des informations sur ce qui compte pour les personnes afin de vivre mieux, analyse Romina Boarini. On voit ainsi que la question du revenu compte moins dans les pays riches que dans les pays pauvres. »Au niveau mondial, plus exactement dans les pays de l’OCDE, le « vivre mieux » se définit ainsi : santé (10,47 %), satisfaction de vie (10,44 %), éducation (10,05 %), sécurité (9,45 %), équilibre travail-vie personnelle (9,29 %), environnement (9,26 %), logement (8,94 %), emploi (8,90 %), revenu (8,70 %), liens sociaux (8,14 %) et engagement civique (6,88 %).En France, la santé arrive en tête, suivie de la satisfaction à l’égard de la vie et de l’éducation. Le tiercé est identique en Italie, mais l’éducation arrive en deuxième position. Au Mexique, en revanche, cette dernière arrive en tête, suivie de la santé. Au Japon, c’est la sécurité qui monte sur la plus haute marche du podium, escortée de l’éducation et de la santé.Mais, le nombre d’intervenants dans chaque contrée et leur représentativité (âge, sexe ou niveau social) ne permet pas toujours de valider la définition du bien-être. « Il faut considérer qu’en dessous d’un échantillon de 1 000 personnes, l’indicateur ne signifie pas grand-chose », reconnaît Mme Boarini. Il est néanmoins amusant de constater que l’environnement arrive en tête des critères en Papouasie-Nouvelle Guinée ou en Guyane française, que l’emploi est premier au Cap vert ou au Swaziland, ou que la question de l’éducation domine en Palestine. Ce, même si chacun de ces pays ne dispose que d’une dizaine de réponses.« Mesurer l’impact d’une politique avant de la mettre en œuvre »La mesure du bien-être est récente. En 2009, le Prix Nobel américain Joseph Stiglitz et l’économiste français Jean-Paul Fitoussi remettaient au président de la république, Nicolas Sarkozy, un rapport établissant que la croissance d’un pays se mesurait aussi au bien-être et au progrès social.« La mesure du progrès avance et des pays se posent la question d’intégrer le bien-être dans leurs statistiques ou, comme en Grande-Bretagne, de pouvoir mesurer le bénéfice et l’impact d’une politique pour les gens, avant de la mettre en œuvre », explique la responsable de l’indice « Better Life » à l’OCDE, conçu il y a quatre ans.En France, le Parlement a adopté en avril, à l’initiative de la députée d’Europe Ecologie-Les Verts (Essonne) Eva Sas, une loi visant à la prise en compte des nouveaux indicateurs de richesse dans la définition des politiques publiques. Elle suggère qu’au moment de la discussion du projet de loi de finances, chaque année, de nouveaux indicateurs, « au même niveau de visibilité que le PIB », soient pris en compte, couvrant en particulier l’environnement, « notamment la lutte contre le dérèglement climatique et la préservation de la biodiversité », ou encore l’emploi et les inégalités de revenus. Rémi Barroux Journaliste au Monde Les utilisateurs du réseau social Imgur en rogne contre la censure des contenus adultes Florian Reynaud Le site d’hébergement d’images américain Imgur fait face à une bronca de ses utilisateurs. Imgur, qui est aussi un réseau social, compte une communauté très active qui publie et commente au quotidien les derniers GIF (graphic interchange format) de Game of Thrones aussi bien que des photos de nu. L’ambiance s’est refroidie depuis quelques jours à cause d’un changement de modération du site. Des utilisateurs ont vu leurs commentaires censurés au prétexte qu’ils contenaient des images dites « NSFW » (Not Safe for Work, c’est-à-dire « ne pas ouvrir au bureau »). Les photos sanglantes ou pornographiques sont ainsi retirées des fils de discussion du site, au grand dam des utilisateurs habituels. Ces derniers ont immédiatement inondé le site d’images de protestation et de liens NSFW pour contester les nouvelles règles.Le 2 juin, l’équipe du site a finalement publié un post de blog pour répondre aux inquiétudes de la communauté. « Nous avons toujours eu des règles concernant le NSFW sur Imgur, elles étaient simplement moins visibles et nous n’avions pas les ressources pour les appliquer correctement jusqu’à maintenant », explique Sarah Schaaf, responsable de la communauté d’Imgur. La cofondatrice du site révèle qu’auparavant les contenus modérés étaient purement et simplement supprimés, alors qu’ils sont aujourd’hui indiqués comme censurés par l’équipe de modération.Elle ajoute que seuls les contenus signalés par d’autres utilisateurs sont modérés. « Imgur ne va pas chercher et modérer des contenus qui n’ont pas été signalés. Nous sommes très attachés à la liberté d’expression », affirme Sarah Schaaf. De nombreux utilisateurs n’ont pas été convaincus par ces explications et affirment que les utilisateurs se modéraient déjà entre eux. « Les contenus NSFW dans les commentaires sont déjà tagués comme tels par les utilisateurs afin que l’internaute clique dessus en connaissance de cause », s’agace un membre de la communauté sur Reddit.Moins de porno pour vendre des publicitésImgur est très lié au réseau social Reddit. Toutes les images partagées sur ce dernier y sont hébergées, et les utilisateurs sont souvent les mêmes. L’entreprise Reddit a même investi (en partenariat avec un fonds d’investissement) 40 millions de dollars dans Imgur en avril 2014. Et aujourd’hui, il est probablement temps pour l’hébergeur d’images de prendre son envol commercial. Le scandale de la modération est tombé peu de temps après la publication d’une nouvelle application Android et l’introduction de publicités natives sur le site. En un an, Reddit a connu un phénomène similaire et a développé de nouveaux produits tout en lançant une bataille contre le harcèlement et les comportements abusifs sur son site. Florian Reynaud Journaliste au Monde France Télévisions : les membres du CSA affirment avoir voté pour Delphine Ernotte sans « aucune pression » • Mis à jour le Accusés de partialité, les huit sages du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) ont réfuté collectivement jeudi 4 juin les critiques dont ils sont la cible au sujet de la nomination de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions, au lendemain de l'annonce du dépôt d'une plainte pour abus d'autorité.Didier Quillot, ancien patron de Lagardère Active et d'Orange France et ancien candidat à la présidence de France Télévisions, a ainsi déposé plainte en début de semaine pour abus d'autorité concernant les conditions de la nomination de Delphine Ernotte.« Face aux mises en cause suscitées par la désignation de la future présidente de France Télévisions, nous, membres du CSA (...), considérons qu'il est de notre responsabilité de nous exprimer collégialement, pour réfuter des accusations infondées », écrivent-ils dans un communiqué.Lire la synthèse :La nomination de Delphine Ernotte fait toujours grincer des dents« Totale indépendance et stricte impartialité »« On a pu lire que la procédure au terme de laquelle elle a été désignée aurait été l'objet de pressions. Chacun d'entre nous affirme n'en avoir subi aucune », ajoutent les membres du CSA, déclarant avoir voté en leur « âme et conscience, sans aucune pression, qu'elle soit politique, économique ou personnelle ».Des questions ont été soulevées sur les conditions de cette désignation, par des candidats malheureux notamment, dans des articles du Monde, de M, le magazine du Monde, de Mediapart ou de TéléObs.Lire l'enquête :Mauvaises ondes au CSAFrance Télévisions : les premiers pas de Delphine ErnotteFrance Télévisions : le président du CSA auditionné sur le choix de Mme ErnotteLe gouvernement britannique va vendre ses dernières parts dans Royal Mail • Mis à jour le Aucune date n’a pour le moment été fixée, mais la privatisation totale de Royal Mail, la Poste britannique, sera bientôt effective. George Osborne, le ministre conservateur des finances, a annoncé jeudi 4 juin au Parlement que le gouvernement allait se désengager complètement de l’entreprise postale pour réduire la dette publique. Une majorité du capital de Royal Mail avait déjà été cotée à la Bourse de Londres en octobre 2013.« J’annonce aujourd’hui que le gouvernement va vendre les 30 % qui lui restent dans Royal Mail. C’est la meilleure chose à faire pour Royal Mail, ainsi que pour les entreprises et les familles qui en dépendent – et bien sûr aussi pour le contribuable », a-t-il expliqué devant les députés. Avec une action à 5,26 livres (environ 7 euros) mercredi soir, la vente pourrait rapporter jusqu’à 1,5 milliard de livres (un peu plus de 2 milliards d’euros).M. Osborne a également annoncé d’autres mesures économiques dans les ministères pour réduire le déficit public, qui a atteint 5,2 % lors de l’année budgétaire 2014-2015. Le gouvernement a promis de parvenir à l’équilibre budgétaire dès l’année 2018-2019. Ces nouvelles mesures devraient permettre de réduire la dette de 4,5 milliards de livres (6,17 milliards d’euros). La France devrait passer au 2e niveau d’alerte du plan canicule • Mis à jour le Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat chargée de la famille, des personnes âgées et de l’autonomie, a déclaré jeudi 4 juin qu’elle rappellerait vendredi les mesures à prendre en cas de canicule. Une forte vague de chaleur est attendue en France dans les prochains jours. Jeudi, les températures atteignaient déjà 34 °C à Bordeaux.« [Vendredi] matin, Marisol Touraine et moi-même ferons un déplacement dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes [Ehpad] pour annoncer les mesures canicule qui me paraissent devoir être actionnées au moins pour les quarante-huit heures qui viennent », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse en marge d’une réunion gouvernementale à Matignon.Le plan canicule, qui avait été mis en place après la canicule de 2003 qui avait fait 15 000 victimes en France, comprend quatre niveaux d’alerte : la veille saisonnière, l’avertissement de chaleur, l’alerte canicule et la mobilisation maximale. Dès le 1er juin et jusqu’au 31 août, la veille saisonnière est automatiquement déclenchée chaque année.Des pointes à 36 degrésVendredi, la France devrait passer au niveau de vigilance jaune, soit le deuxième niveau d’alerte. Cette phase de veille renforcée permet aux différents services à se préparer à un éventuel passage au niveau de vigilance orange, l’alerte canicule. Pascal Brovelli, directeur adjoint de la prévision à Météo France, a évoqué « de fortes chaleurs », tout en précisant que ce n’était pas « un épisode qui [allait] s’installer dans la durée ». « Dès dimanche nous aurons des températures estivales qui ne présenteront plus de caractère exceptionnel », a-t-il conclu.Avec des pointes à 36 degrés attendues en Aquitaine, dans le Centre-Est et en Rhône-Alpes, la France va connaître des températures record pour un début de mois de juin. Vers un projet de loi constitutionnelle pour ratifier la Charte des langues régionales • Mis à jour le Dans une lettre à plusieurs députés rendue publique jeudi 4 juin, François Hollande a annoncé le prochain dépôt d’un projet de loi constitutionnelle permettant la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires.La Charte, signée en 1992 par les Etats membres du Conseil de l’Europe, fait obligation aux Etats signataires de reconnaître les langues régionales et minoritaires en tant qu’expressions de la richesse culturelle.Sa ratification, sans cesse repoussée depuis vingt-trois ans et promise par François Hollande durant la campagne présidentielle, doit être expressément autorisée par la Constitution, car celle-ci proclame notamment que « la langue de la République est le français ». Pour cette révision de la Constitution, « la voie du Congrès me paraît la plus appropriée », écrit le chef de l’Etat dans ce courrier envoyé notamment au président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas (Parti socialiste), et révélé par le quotidien Le Télégramme.Pas de référendumDans cette lettre datée du 1er juin, François Hollande écarte ainsi le recours au référendum, qui aurait été obligatoire pour faire aboutir une proposition de loi constitutionnelle de Jean-Jacques Urvoas autorisant la ratification de la Charte, votée le 28 janvier 2014 par les députés à une large majorité (361 voix pour, 149 contre, 19 abstentions).En effet, si une révision constitutionnelle est proposée par des parlementaires, elle doit obligatoirement être approuvée par référendum après avoir été adoptée par les deux assemblées. En revanche, si elle est proposée par le gouvernement, le président de la République peut décider que l’adoption finale sera votée, à la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés, par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en congrès à Versailles.François Hollande explique avoir demandé à la ministre de la justice, Christiane Taubira, de préparer le texte, dont il souhaite « qu’il soit inscrit à l’ordre du jour du Parlement dans les meilleurs délais ».« Une fenêtre de tir pour la fin de l’année 2015 »Le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale et député du Finistère, Jean-Jacques Urvoas, est un fervent défenseur de ce qu’il appelle « l’épanouissement de la langue régionale ». « Je pousse, je pousse, j’essaie, j’écris, j’alerte », a-t-il déclaré jeudi matin sur France Bleu.Selon lui, il y a « une fenêtre de tir pour la fin de l’année 2015, puisqu’il y a plusieurs projets de constitutionnels qui cheminent ». Il évoque notamment « la modification du Conseil supérieur de la magistrature » ou « la réduction du nombre de parlementaires », deux dossiers qui pourraient, selon lui, justifier la convocation du Congrès. Par ailleurs, M. Urvoas balaie toute visée électoraliste dans cette décision du président de la République à quelques mois des régionales.Le député écologiste Paul Molac (apparenté Union démocratique bretonne), qui copréside avec Armand Jung (PS) le groupe d’études sur les langues régionales de l’Assemblée nationale, s’est félicité après ce « pas supplémentaire », qui était « nécessaire » et va, selon lui, permettre aux candidats aux élections régionales de décembre 2015 de se positionner.« Je ne peux que me réjouir de ces informations qui émanent directement du président de la République », a renchéri M. Jung, député du Bas-Rhin, sur son site Internet.De son côté, Victorin Lurel, député PS de Guadeloupe, qui avait déposé en 2008 une proposition de loi en ce sens, estime que « chaque citoyen doit pouvoir pratiquer la langue ou les langues de sa culture, de ses aïeux, de son terroir (…) Cette reconnaissance de notre diversité culturelle (…) est aujourd’hui le plus sûr moyen de favoriser l’égalité, de préserver l’identité républicaine et de garantir notre unité nationale ».Jean-Luc Mélenchon, le leader du Parti de gauche, a en revanche déclaré qu’il « s’oppos[ait] absolument à la ratification de cette Charte », qui « menace l’égalité entre les citoyens et l’unité et l’indivisibilité de la République ». M. Mélenchon a également exigé « la tenue d’un référendum », malgré la voie choisie par François Hollande qui exclut ce recours.Pour François Hollande, les ex-Fralib sont « condamnés à réussir » • Mis à jour le « 1 336 », ou le retour des ex-FralibQuand les ex-Fralib font buffet campagnard à BercyCrise des subprimes : quand la justice américaine était peu regardante vis-à-vis de Goldman Sachs • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Dans les mois qui ont suivi le déclenchement de la crise financière, la justice américaine était-elle vraiment préoccupée à traquer les responsabilités des banques dans la catastrophe ? Pas vraiment, si l’on en juge par une série de documents exhumés grâce au Freedom of Information Act, une loi qui oblige les agences fédérales américaines à transmettre leurs documents à quiconque en fait la demande.La scène se passe au début de 2010, un peu plus d’un an après la chute de Lehman Brothers et l’effondrement du système des crédits hypothécaires américain. Plusieurs responsables de Goldman Sachs sont convoqués au département de la justice, à Washington. On aurait pu s’attendre à ce que Lanny A. Breuer, l’adjoint au ministre chargé de la division criminelle, qui mène la réunion, questionne les banquiers sur leurs pratiques en matière de subprimes. Mais ce jour-là, autour de la table, on discuta terrorisme, lutte contre le blanchiment d’argent sale, et de la crise il ne fut point question.On peut bien sûr se dire qu’au cours de cette période, toutes les réunions n’avaient pas à porter systématiquement sur le rôle qu’ont joué les grandes banques de Wall Street dans le déclenchement de la crise.Le problème, c’est que les recherches faites dans le cadre du Freedom of Information Act indiquent qu’il n’y a pas eu d’autres réunions programmées, ni avec Goldman Sachs, ni avec aucune autre grande banque, comme l’a révélé, mercredi 3 juin, le New York Times.550 millions de dollars pour éviter des poursuites pénalesCette révélation est gênante pour M. Breuer à qui il était déjà reproché le fait de n’avoir poursuivi aucun banquier au cours de son mandat, qui s’est achevé début 2013. D’autres s’en sont, il est vrai, chargés. Un mois après la fameuse réunion, la Securities and Exchange Commission (SEC), elle, ne se privait pas de déclencher une procédure contre Goldman Sachs, justement.La banque est alors accusée par le gendarme américain des marchés financiers d’avoir trompé les investisseurs lors de la vente de titres adossés à des crédits hypothécaires à risque, au moment de l’effondrement du marché immobilier aux Etats-Unis en 2007. Cette accusation obligera par la suite Goldman Sachs à négocier un accord avec les autorités, en payant 550 millions de dollars pour éviter des poursuites pénales.Dans la foulée de la procédure entamée par la SEC, une sous-commission du Sénat ne se faisait pas prier, non plus, pour organiser une audition sur les activités de Goldman pendant la crise. Comment se fait-il que ce sujet n’ait pas été évoqué par les services de M. Breuer ? Toujours est-il qu’en août 2012, le ministère de la justice, suite aux auditions de la sous-commission du Sénat, concluait que les investigations menées n’avaient pas réussi à apporter la preuve que Goldman Sachs devait être poursuivi.Cette décision fut critiquée un peu plus tard, en janvier 2013, dans un documentaire télévisé intitulé « Les intouchables », diffusé sur PBS. En réponse à ces critiques sur le manque de vigilance de M. Breuer à l’égard de Goldman Sachs, ce dernier fit parvenir aux producteurs un communiqué dans lequel il affirmait : « Nous avons regardé très attentivement chez Goldman Sachs, pendant des années et nous avons fait preuve de ténacité. » Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Agnès Saal soupçonnée d’un usage personnel de taxis sur un précédent poste • Mis à jour le Une enquête préliminaire ouverte sur les notes de taxi de l’ancienne patronne de l’INAINA : une enquête préliminaire ouverte pour « favoritisme » visant Mathieu GalletRick Perry, dixième candidat à l’investiture républicaine • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Il y a quatre ans, Rick Perry avait accédé à une notoriété dont il se serait volontiers passé. Au cours d’un débat organisé le 9 novembre 2011 avec les sept autres prétendants à l’investiture républicaine, il avait torpillé sa candidature en se montrant incapable de nommer l’une des trois agences fédérales dont il venait de proposer la suppression. Ce véritable suicide politique (personne ne lui avait posé la question) avait duré quatre-vingt-deux interminables secondes, conclues par un « oups » aussi piteux que dévastateur. Une humiliation cuisante, et une tache sur une carrière pourtant flatteuse de self-made-man. Rick Perry, qui a annoncé jeudi 4 juin son intention de se présenter à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016, est né en 1950 dans une famille de fermiers à Paint Creek, au cœur du Texas. Après ses études, il passe cinq années au sein de l’armée de l’air où il pilote des avions de transport C-130, avant de revenir dans l’exploitation familiale. Parallèlement, il s’engage en politique, tout d’abord dans les rangs démocrates, ce qui dans un Etat du Sud n’a pas la même signification qu’à Washington.Élu à la Chambre des représentants du Texas, il fait d’ailleurs partie d’un groupe qui milite si activement pour la réduction des budgets de l’Etat qu’ils gagnent le surnom de « pitbulls ». Il bascule en 1989 dans le camp républicain, dont la poussée ne fait que commencer dans la Bible belt, et gagne un an plus tard l’élection pour le poste de commissaire à l’agriculture de l’Etat. Un succès obtenu avec l’aide d’un consultant, Karl Rove, promis à un brillant avenir aux côtés du républicain qui conquiert le poste le gouverneur du Texas en 1994, George W. Bush.Numéro 2 de George W. Bush au TexasLieutenant-général de l’Etat en 1998, ce qui lui confère le titre de numéro deux, il profite de l’accession à la Maison Blanche du gouverneur pour prendre la direction du Lone Star State pendant les deux années restantes du mandat de George Bush. Élu à cette fonction en 2002, réélu en 2006 puis en 2010, il conduit une politique républicaine orthodoxe (réductions des dépenses, baisses d’impôts) profitant du dynamisme de l’Etat qui bénéficie à partir de la fin de la décennie du développement inattendu de la production de gaz et de pétrole de schiste, même si ce boom s’accompagne d’un creusement des inégalités sociales.Ces succès et ses lettres de créances conservatrices sur la question des valeurs (230 condamnés sont exécutés pendant ses années de gouverneur et les obstacles à l’avortement sont renforcés), en font un candidat acceptable pour la droite même s’il semble initialement peu disposé à quitter le Texas. Après un passage à la tête de l’organisation rassemblant les gouverneurs républicains, il se lance en 2011 dans la bataille présidentielle, témoignant cependant presque immédiatement de son impréparation.Après sa retraite en rase campagne dès les premières primaires, il était retourné à sa fonction de gouverneur jusqu’au terme de son dernier mandat, en novembre 2014. Bien que régulièrement distancé par ses rivaux républicains dans les intentions de vote, il avait multiplié les déplacements au cours de ces derniers mois, notamment dans l’Iowa, premier Etat à se prononcer. Une façon de montrer qu’il n’entend pas laisser aux Américains comme seul souvenir national son fameux « oups » de 2011. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Top 14 : Toulon affronte le Stade français pour une nouvelle place en finale • Mis à jour le L’ex-All Black Jerry Collins meurt dans un accident de voiture dans l’HéraultOn pourrait longtemps gloser sur les oscillations du balancier de l'histoire. Titré pour la dernière fois en 2007 et absent de la phase finale du championnat depuis 2009 et une demie perdue contre Perpignan (25-21), le Stade français réintègre donc le « dernier carré » grâce à un jeu vivifiant, d'abord assis sur une conquête solide mais aimanté par les promesses du grand large.Vendredi dernier, porté par un stade Jean-Bouin extatique et par l’adresse de son buteur sud-africain Morné Steyn, le club de la capitale a ainsi grillé le Racing-Métro dans son match de barrages qualificatif pour les demi-finales (38-15), réhabilitant l'idée romantique d'un rugby roboratif, nourri d'espaces et fier de son identité.« On s'est mis dans une situation où, quelque part, soit on est champion, soit on est déçu », a résumé l’entraîneur Gonzalo Quesada à l'abord de la phase finale. Celui-ci peut se rassurer avant de fouler la pelouse du Nouveau Stade de Bordeaux : ses hommes restent sur trois victoires lors des quatre derniers matches, rassérénés par un état d'esprit au beau fixe entre nouvelle (Danty, Flanquart, Slimani...) et ancienne (Papé, Parisse, Arias...) générations, et mus par les déceptions passées.Bernard Laporte, d’un club à l’autreMais pour dépoussiérer l'armoire à trophées, garnie de treize titres de champion de France (entre 1893 et 2007), il faudra d'abord entraver la force tranquille des Toulonnais. Sur les quatre dernières saisons, en comptant l'exercice en cours, le RCT s'est hissé sept fois en finale en sept occasions, Coupe d'Europe et Top 14 confondus.Terminant cette saison à la première place de la saison régulière, les hommes de Bernard Laporte ont eu le temps de digérer leur troisième sceptre européen d'affilée, raflé au début de mai face à Clermont (24-18), pour se consacrer ensuite à la défense du Brennus en évitant la case barrages.Tout est donc sur les rails pour que l'impitoyable bulldozer varois, déjà sacré à quatre reprises champion de France (1931, 1987, 1992 et 2014), se remette en marche, prêt à concasser méthodiquement son adversaire sur la ligne d'avantage, jusqu'à ce que les flèches Giteau, Mitchell, Habana ou encore Mermoz terminent le travail.Attention toutefois pour le Rugby club toulonnais de l’ambitieux président Mourad Boudjellal : lors de la saison régulière, le RCT s’était incliné à deux reprises face au Stade français, au match aller (28-24 à Félix-Mayol) comme au retour (30-6 à Jean-Bouin), en décembre 2014, à l’issue duquel le centre toulonnais Mathieu Bastareaud s’était comparé à un « zombie » parvenu au « point de rupture ».Cette année, Bernard Laporte se passerait volontiers d’une troisième défaite face à son ancien club. Futur candidat pour la prochaine élection à la présidence de la Fédération française de rugby (FFR), en 2016, l’entraîneur actuel de Toulon avait contribué au redressement du Stade français, synonyme de deux titres (1998, 2000), avant de prendre en main Toulon, à compter de 2011. Avec le succès que l’on sait.HSBC veut éviter un procès en Belgique • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) HSBC paye cher pour s’épargner un procès en Suisse Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde Des agresseurs de Malala Yousafzai acquittés en secret au Pakistan La BBC a annoncé vendredi 5 juin que huit des dix condamnés pour l’agression de Malala Yousafzai avaient en fait été acquittés. Le 30 avril dernier, ces membres du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP, pour Tehrik-e-Taliban Pakistan) avaient été condamnés à la prison à vie, soit vingt-cinq ans dans le droit pakistanais.A l’époque, le secret entourant le procès avait déjà levé des suspicions. Il s’était tenu dans une base militaire et non un tribunal, et rien n’avait pu filtrer, les procès anti-terroristes n’étant pas ouverts au public au Pakistan. De plus, les autorités n’avaient pas communiqué sur les personnes arrêtées, ni sur leur implication dans l’attaque contre Malala Yousafzai. Malala Yousafzai, un Nobel contre les démons du Pakistan Aux Etats-unis, les créations d’emplois rassurent un peu • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) La croissance américaine flanche une nouvelle foisL’Amérique s’interroge sur la faiblesse de la repriseDes chiffres meilleurs que prévuIl est vrai que si les chiffres du marché du travail, publiés vendredi, sont meilleurs que prévu, le rythme moyen de créations d’emploi a nettement décéléré, à 202 000 par mois contre 260 000 en 2014.Par ailleurs, les deux principaux points noirs de la situation américaine ne sont toujours pas résolus. Le taux de participation – la part de la population en âge de travailler qui occupe un emploi ou qui en recherche effectivement un – reste à ses plus bas historiques à 62,9 %, malgré une remontée de 0,1 point en mai, .Par ailleurs, la progression des salaires reste toujours aussi timide. Le salaire horaire moyen a progressé de 0,3 % par rapport à avril et de 2,3 % par rapport au même mois de 2014.Malgré cette légère amélioration, il n’y a pas de quoi parler de pression sur les employeurs, qui seraient incités à augmenter les salaires faute de ne pas pouvoir trouver la main-d’œuvre dont ils ont besoin. Signe que le marché du travail n’est pas complètement rétabliAppels à la prudence sur une hausse de tauxDans ces conditions, il semble peu probable que les chiffres de l’emploi, publiés vendredi, soient de nature à inciter la Fed à relever ses taux dès la semaine prochaine, à l’occasion de la réunion de son Comité de politique monétaire.« Je pense qu’il est très difficile de dire que l’on va normaliser les taux d’intérêt juste au moment où l’économie semble un peu plus faible », a déclaré James Bullard, le président de la Fed de Saint-Louis (Missouri).De la même façon, Lael Brainard, membre du Conseil des gouverneurs de la banque centrale, a appelé à la prudence, mardi, dans l’attente d’une « clarification de la dynamique de l’économie américaine », qui est confrontée à « des vents contraire venus de l’étranger », a-t-elle déclaré au Centre des études stratégiques et internationales (CSIS) de Washington.Lael Brainard a ajouté que, si le marché de l’emploi et l’interprétation des chiffres de l’inflation continuaient à s’améliorer, une remontée des taux pourrait être envisageable d’ici à la fin de l’année. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Le Conseil constitutionnel se prononcera sur l’accès administratif aux données de connexion • Mis à jour le En plein milieu des débats sur le projet de loi sur le renseignement, le Conseil d’Etat a estimé, vendredi 5 juin, qu’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) portant sur l’accès aux données de connexion des internautes français, une disposition prévue par la loi de programmation militaire de 2014, pouvait légitimement être posée. La question devra donc être examinée par le Conseil constitutionnel sous trois mois.French Data Network (FDN), le plus ancien fournisseur d'accès à Internet de France, la fédération FDN, qui regroupe une vingtaine de fournisseurs d'accès à Internet régionaux indépendants et la Quadrature du Net, association de défense des libertés sur Internet, avaient déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur le très controversé article 20 (anciennement article 13) de la loi de programmation militaire.Respect du secret de la correspondanceAdoptée à une courte majorité le 20 décembre, cette loi permet « l'accès administratif aux données de connexion » et, plus précisément, « le recueil, auprès des opérateurs de communications électroniques [...] des informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ». Lire : Adoption définitive de la controversée loi de programmation militaireFDN dénonce « une atteinte à la vie privée » et l'absence de garanties légales pour le respect du secret de la correspondance, par exemple entre un avocat et son client. Elle pointe également la remise en question de la protection des sources pour les journalistes, les métadonnées de connexion permettant de savoir avec qui ceux-ci échangent des courriels. Enfin, elle condamne le flou des termes employés, notamment « informations » et « documents », qui peuvent aussi bien renvoyer au contenu des courriers électroniques et des SMS.Introduite en 2008, la QPC est un dispositif juridique permettant, sous réserve de recevabilité, de demander au Conseil constitutionnel l'examen d'une disposition législative pouvant porter atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution en vue d'en obtenir l'abrogation.Le fonds souverain norvégien se désengage du charbon • Mis à jour le La Norvège a entériné, vendredi 5 juin, la décision de retirer son fonds souverain, le plus gros au monde, du charbon. A l'unanimité, le Parlement norvégien a décidé que le fonds de près de 7 000 milliards de couronnes (793 milliards d'euros), qui contrôle 1,3 % de la capitalisation boursière mondiale, devrait se désengager des entreprises minières ou des groupes d'énergie pour lesquels le charbon représente plus de 30 % de l'activité ou du chiffre d'affaires.Lire la chronique :Coup de grisou sur le charbonLa campagne de « désinvestissement » des énergies fossiles gagne l’EuropeEnquêteSénégal : dans les coulisses du JT rappé • Le générique du JT rappé.Crédits : Alors qu’il entame sa troisième saison, le JT rappé sénégalais s’est imposé comme un impertinent contre-pied à l’info traditionnelle, faisant le « buzz » sur le Net et la chaîne 2STV. Son habillage sur fond rouge créé par Level Studio et surtout son lancement sont devenus familiers au public sénégalais : « Bienvenue installez-vous. On a des nouvelles pour vous ! » Des nouvelles qui tapent souvent là où ça fait mal.Dans le dernier épisode, à l’occasion de la visite du roi du Maroc au Sénégal, un invité EMD, en direct de Casablanca, s’est fendu d’un couplet sur les conditions de vie des Sénégalais expatriés au Maroc. La saison 2 prenait déjà position, entre autres, sur « l’indignation à géométrie variable » des chefs d’Etat africains, en fonction du lieu où se produisent les attentats (à Paris ou en Afrique), ou le sommet USA-Afrique « dans lequel Obama a convoqué les chefs d’état africains pour… rien ! »Aux manettes, ils sont deux : le grand avec des dreadlocks est Xuman (prononcer Roumane). Il rappe la partie française. L’autre, petit et trapu, est Keyti, il s’occupe du wolof. Depuis deux ans, pour ne pas user leur concept, ces vieux routiers du rap sénégalais, anciens des groupes Pee Froiss et Rap’Adio, ont multiplié les invités hip-hop de la nouvelle génération : PPS, Books, Mo Marginal, Ngaaka blindé, ou de l’ancienne comme Didier Awadi. Et les parodies, comme « Merci Mimi » en référence au limogeage de l’ancienne premier ministre Mimi Touré en 2014, après sa défaite aux élections municipales dans la circonscription de Dakar.Le journal s’est décentralisé en région, lors des élections locales de 2014, avec des correspondants rappeurs à Touba-Diourbel, Ziguinchor, Saint-Louis, Rufisque et Tambacounda. « On a leur a demandé de montrer ce qui se passe chez eux, précise Xuman. On est aussi beaucoup plus mobiles pour faire des reportages, comme pendant le Forum mondial social en Tunisie. »Comme ce journal rappé est diffusé gratuitement et qu’il a un coût, il a fallu avoir recours à des ONG : « Open Society Initiative for West Africa nous a alloué une subvention de cent mille dollars pour notre matériel et nos déplacements. » Le fait que cette ONG, qui soutient le mouvement « Y en a marre », émane du milliardaire américain George Soros est sujet à controverses. « C’est facile de critiquer en disant que l’argent vient d’ici ou de là alors qu’il n’y a pas d’alternative !, martèle Keyti. Au Sénégal, des initiatives artistiques n’ont pas survécu faute de mécènes. A aucun moment on n’a voulu nous faire aller dans certaines directions. Au contraire. On nous a dit dès le départ : « Vous avez votre liberté artistique ! »Cette liberté de ton n’a pas été si facile à imposer. « Des directeurs commerciaux nous ont refusés sous prétexte que, même si c’est un des meilleurs programmes du marché, on parle de politique ! assure Xuman. Si une ONG veut relater un message dans le journal on en fixe le coût. On est en train de faire une campagne de sensibilisation sur la reproduction avec une ONG de santé. Depuis quelques années, les spots radios ne sont plus suffisants. On arrive à toucher les jeunes, fans de hip-hop, via les réseaux sociaux. » « Elle aurait pu me vendre sur place… »De leur atelier de formation en Côte d’Ivoire, en février, est né un petit journal rappé bis : le journal gbayé de Nash et Smile, diffusé sur la chaîne nationale RTI. « Chaque quinzaine, ils produisent un contenu local, explique Xuman. On communique sur Internet en se partageant des fichiers et on leur fait profiter de notre plate-forme sur les réseaux sociaux. C’est une collaboration faite pour durer. »D’autant que l’identité linguistique ivoirienne qu’est l’argot nouchi rend ce journal gbayé particulièrement savoureux : « Il y a une forte communauté de locuteurs du nouchi. Un peu partout en Afrique, il y a un problème d’analphabétisme. Utiliser les langues locales c’est la meilleure façon d’être au cœur des préoccupations quotidiennes des populations. Leur parler de politique, de social, d’économie, d’actualité internationale dans une forme humoristique qui va droit au but. »La rappeuse Nash excelle dans le nouchi, au point d’en avoir fait un dictionnaire : « Au Djassé d’Adjamé, un quartier très populaire d’Abidjan, elle dialoguait avec des vrais “nouchis”. J’étais perdu ! Elle aurait pu me vendre sur place… Son journal a parlé à la diaspora ivoirienne en Europe et aux dirigeants de la RTI qui se sont intéressés au projet. » Pour le reste, les deux acolytes explorent des pistes pour étendre leur JT à un autre pays, qui pourrait être le Bénin ou le Niger.Comment le mythe de Charles Martel et de la bataille de Poitiers en 732 s’est installé • Mis à jour le Par Salah GuemricheTreize ans après le cri de ralliement frontiste : « Charles Martel 732, Le Pen 2002 ! », voilà que les Identitaires, un groupe d’extrême droite, nous remettent ça, en appelant à faire Bloc ce 7 juin, à Poitiers… Les mythes, on le sait, ont la peau dure. De ce mythe-là, la peau est tellement dure que même des historiens de la trempe d’un Marc Bloch ou d’un Lucien Febvre n’ont pas réussi à la fendre. Faut-il pour autant continuer à laisser libre cours aux obsessions des esprits frileux, mus par un nationalisme étroit quand ce n’est pas par une fière ignorance ?Depuis Chateaubriand (pour qui « Les Maures, que Charles Martel extermina, justifiaient les Croisades ! »), les Français ont appris que le héros de Poitiers avait sauvé la chrétienté en sauvant la France. Mais quelle France ? Au VIIIe siècle, le christianisme était loin de représenter un dénominateur commun entre l’Austrasie (fief de Martel) et le sud de la Loire. Du reste, l’entité « France » n’existait même pas, en tant que telle, et Charles, grand spoliateur des biens de l’Eglise, était un envahisseur et un conquérant au même titre que le chef des hordes mahométanes...En 732 (ou 733), Poitiers ne fut pas le Waterloo des Sarrasins. Et, malgré les lourdes représailles exercées par les Francs dans le Midi, y compris contre des autochtones, accusés d’intelligence avec l’ennemi, beaucoup de musulmans (Arabes et Berbères) y firent souche. Voire, selon Ernest Sabatier, historien de la ville de Béziers, « beaucoup d’habitants (biterrois) se firent musulmans ». En 739, ayant échoué à déloger les Sarrasins de Narbonne (c'est son fils, Pépin le Bref, qui réussira en 759 à prendre la ville), Charles se vengera sur Agde, Béziers, Maguelone, Nîmes (dont il incendie les arènes).Si je tiens, ici, à invoquer des historiens du cru, c’est pour souligner l’occultation qui est faite de ces sources chez les auteurs des manuels d’histoire qui auront contribué à entretenir le mythe d’un Charles sans peur et sans reproche. Ce qu’un autre historien, du XIXe siècle, Augustin Thierry, déplorait déjà, en écrivant : « Mais ce qui est imprimé dans tant de livres, ce que tant de professeurs enseignent, ce que tant de disciples répètent, obtient force de loi et prévaut contre les faits eux-mêmes. » Le constat sera encore plus sévère, sous la plume de Marc Bloch : « Aussi bien que des individus, il a existé des époques mythomanes (…) Comme si, à force de vénérer le passé, on était naturellement conduit à l’inventer ».Une bataille peut en cacher une autre« Inventer le passé »… Sait-on, justement, que la bataille de 732 fut connue d'abord sous le nom de « Bataille de Tours » ? Que s’est-il donc passé pour que Poitiers vienne détrôner la « Rome des Gaules » ? En fait, la dénomination poitevine devait servir à l’édification du mythe « Martel », au fil des siècles, pour occulter une autre bataille, postérieure, qui fut une défaite humiliante pour la France : la bataille de 1356, où le roi de France, Jean le Bon, fut fait prisonnier par les Anglais du prince de Galles, dit le Prince noir, et pour la libération duquel la France fut obligée de payer une rançon qui mettra en grande difficulté le royaume.Mais pourquoi l’année 732 devait-elle rester dans les annales, alors que l'islam avait déjà subi des défaites bien plus décisives que celle de Poitiers ? Notamment à Toulouse, en 721, où Eudes, le duc d'Aquitaine, gagna le titre de « bouclier de la chrétienté », et, un an plus tard, à Covadonga (en Espagne) : la victoire écrasante des Asturiens eut un tel éclat que des historiens y situeront le point de départ de la Reconquista (qui ne débutera en fait qu'au XIe siècle, pour s’achever en 1492)… Oui, pourquoi, sans avoir eu l'importance des précédentes batailles, et sans avoir mis fin à l'occupation musulmane (la Narbonnaise n'est libérée qu’en 759, et la présence arabe est attestée dans le Jura jusqu'en 972), pourquoi la bataille dite de Poitiers devait-elle avoir un tel retentissement, faisant oublier jusqu’aux propres forfaits de Charles Martel contre l'Eglise ?Il y a bien de quoi se demander si les faits recueillis sur le champ de bataille de 732 ne concernaient pas une autre bataille, toujours près de Poitiers, un événement resté honteux dans la mémoire collective, et qui porta longtemps le même nom de « bataille de Poitiers », avant que l’on ne décidât de réserver l’appellation à la seule bataille qui méritât les lauriers de la nation…Je suis donc allé voir d’un peu plus près ce que fut cette autre bataille… Et j’y ai trouvé matière à trouble. En effet, dans le récit de 1356, je relève une structure narrative et plusieurs éléments communs aux deux batailles : la même évocation de pillage (ici, par les troupes anglo-gasconnes, là, par les troupes arabo-berbères) ; la proximité d’une même forêt, celle de Moulière ; la même Vienne à traverser : ici, à Chauvigny, par le roi Jean ; là, à Vouneuil, par Abd er-Rahman ; deux armées d’invasion tout aussi hétéroclites l’une que l’autre, composées de « nationaux » et de mercenaires : celle du Prince Noir comme celle de l’émir de Cordoue ; et, enfin, une même référence à une chaussée romaine : pour le roi Jean, la voie Bourges-Poitiers, et pour l’émir, la voie Bordeaux-Poitiers-Tours !... La seule différence entre les deux batailles, c’est que l’une fut une défaite et l’autre une victoire. Si la défaite avait été antérieure, on comprendrait qu’un heureux événement plus récent finisse par effacer le mauvais dans la mémoire collective. Mais comme c’est le cas contraire, pour que l’événement postérieur, funeste, puisse être atténué et même oublié, il faudrait que l’événement antérieur ait la charge symbolique suffisante pour cela !...Autre curiosité : les historiens passeront longtemps sous silence un épisode singulier qui précéda de peu la bataille de 732, et en fut même une des causes occultes : une histoire d'amour ! Entre la fille du duc d'Aquitaine, à la beauté légendaire chantée par les troubadours, et le gouverneur berbère musulman de Narbonne. Le mariage, officiel, provoqua à la fois les foudres de Charles Martel et de l'émir Abd er-Rahman : le premier, redoutant les conséquences d’une telle alliance, attaquera les terres du vieux duc ; le second décrétera une fatwa contre le renégat berbère, qu'il fera décapiter avant d'envoyer la chrétienne à Damas, dans le harem du calife, puis de monter ravager l'Aquitaine et le Poitou…Dans le même temps, il y avait un autre péril qui inquiétait l’Eglise : la menace des Lombards sur les terres pontificales. Sauf que… notre « sauveur de la chrétienté » ignorera complètement l’appel au secours du pape, comme le révèle cet extrait de la lettre de Grégoire III à Charles Martel :« (…) Quoique nous nous soyons adressé à vous, très excellent fils, nous n’en avons reçu jusqu’à présent aucune consolation (…) Nous craignons qu’il ne vous soit imputé à péché, car on nous insulte et l’on dit : “Que Charles en qui vous avez mis votre refuge, vienne avec l’armée des Francs, qu’ils vous secourent, s’ils peuvent (…)”. Quelle douleur nous perce le cœur à ces reproches, voyant des enfants si puissants ne faire aucun effort pour défendre leur mère spirituelle, la sainte Eglise de Dieu (…) Ne rejetez pas notre prière, ne fermez pas l’oreille à nos supplications (…) Ainsi, votre foi et votre nom seront célébrés et bénis en toutes les nations… ».« Célébré et béni », Charles n’aura pas besoin de l’intercession de l’Eglise auprès du Seigneur… Et « Poitiers » ressurgira dans l'histoire par intermittence, au gré des impératifs du moment. D'abord, avec les Croisades. Puis, avec Jeanne d'Arc : la légende dit que, parmi les voix que la Pucelle entendit, celle de sainte Catherine lui enjoignit de se rendre à Fierbois (entre Châtellerault et Poitiers), pour y déterrer l'épée de Charles qui devait lui donner la force de bouter les Anglais. Au XIXe siècle, avec la pédagogie coloniale, Poitiers réinvestit les manuels. Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans l’Indre, un réseau de résistants prend le nom de Brigade Charles Martel. En pleine guerre d'Algérie, les écoliers indigènes étaient tenus de déclamer la formule choc : « En l'an 732, Charles Martel écrasa les Arabes à Poitiers ». Dans les années 1960, un courant d'extrême droite, issu de l’OAS et hostile à l'immigration, prendra le nom de Charles Martel. Pour la petite histoire, signalons qu'en 1989, lorsque la France voulut « porter un coup d'arrêt décisif à l'invasion » (sic) des magnétoscopes japonais, Poitiers fut choisie comme centre de contrôle des importations, pour lequel les services de douanes eurent recours à un code chiffré, à usage interne : 7.3.2 !... Plus près de nous, le FN et son affiche-collector : « Martel 732, Le Pen 2002 ». Et en 2015, ce 7 juin, revoici donc les Identitaires et Riposte laïque qui, face à l’avancée inexorable de l’Antéchrist mahométan, remettent en selle un croque-mitaine portant la croix et le marteau. Vénérer le passé à ce point conduit à l’inventer, en effet. Salah Guemriche est essayiste et romancier algérien, auteur notamment de : Abd er-Rahman contre Charles Martel (Perrin 2010) ; Le Christ s’est arrêté à Tizi-Ouzou (Denoël 2011) ; Dictionnaire des mots français d’origine arabe (Seuil 2007, Points 2012 et 2015) ; L’homme de la première phrase (Rivages / Noir 2000).Affaire de pédophilie en Isère : le juge saisi de 50 nouveaux signalements Le parquet de Grenoble a demandé au juge d’instruction enquêtant sur les accusations de pédophilie contre l’ancien directeur d’école de Villefontaine, dans l’Isère, de se saisir de nouveaux faits portant sur 50 enfants, vendredi 5 juin. L’ancien instituteur, âgé de 45 ans, est déjà mis en examen pour des viols sur 11 enfants.Entendu cette semaine par les gendarmes, l’homme a refusé de s’expliquer sur ces nouveaux cas, expliquant qu’il était fatigué. « Comme il refusait de s’expliquer, nous avons saisi le juge de l’ensemble des faits », a indiqué le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat.Ces nouveaux faits ont eu lieu dans les différentes villes où l’enseignant avait été affecté, à Villefontaine et Saint-Clair-de-la-Tour en Isère, mais aussi dans le Rhône. Une plainte pour agression sexuelle, déposée en octobre 2001 par les parents d’une fille de 4 ans et classée sans suite, a notamment été jointe au dossier. La fillette avait alors accusé son instituteur de lui avoir touché les fesses ; ce que l’intéressé contestait.Pas d’interdiction d’entrer en contact avec des enfantsLa justice soupçonne l’ancien directeur d’école d’avoir imposé « par surprise » des fellations à plusieurs de ses élèves dans le cadre de ce qu’il appelait « un atelier du goût », durant lequel les enfants, les yeux bandés, devaient identifier des « choses » que l’enseignant leur faisait goûter. Pédophilie à l’école  : vers des signalements systématiquesYémen : des pourparlers de paix à Genève acceptés par la gouvernement et la rébellion • Mis à jour le Le gouvernement yéménite en exil et la rébellion chiite des houthistes, qui s’affrontent depuis plusieurs mois au Yémen, ont accepté vendredi de participer à des pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU, annoncés provisoirement pour le 14 juin à Genève.Ezzedine Al-Isbahi, le ministre de l'information du gouvernement yéménite en exil à Riyad, a précisé qu'il s'agirait de « consultations pour la mise en œuvre de la résolution 2216 » du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle prévoit notamment le retrait des houthistes des territoires qu'ils ont conquis depuis le début de leur offensive l'an dernier.Pour sa part, Daifallah Al-Shami, membre du bureau politique du mouvement Ansaruallah, dont se réclame la rébellion houthiste, a indiqué que la rébellion avait « accepté l'invitation de l'ONU à aller à la table du dialogue à Genève sans conditions préalables ».ViolencesLe Yémen est le théâtre de violences depuis que les houthistes, soutenus par l'Iran, sont entrés dans la capitale Sanaa en septembre 2014 et ont avancé vers Aden au sud, affrontant des forces fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi, contraint à fuir fin mars en Arabie saoudite.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ruazd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ruazd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Yémen : une faillite américano-saoudienneQuels sont les vaccins obligatoires et recommandés ? • Mis à jour le De la pénurie à la controverse, le point sur la vaccination en FranceSi de nombreux vaccins existent et permettent de réduire très significativement l’apparition de certaines maladies, seuls trois sont obligatoires et exigés par les collectivités et les écoles pour l’accueil des enfants. Les autres sont seulement « recommandés », parfois seulement à certaines catégories de population.Le calendrier vaccinal qui détaille les vaccins et leur mode d’administration est régulièrement mis à jour.Les vaccins obligatoiresEn France, pour l’ensemble de la population, la vaccination est impérative contre un nombre limité de maladies :diphtérie et tétanos : la primovaccination, c’est-à-dire la première administration d’un vaccin, qui intervient pour les enfants âgés de 2 à 4 mois, ainsi que le premier rappel à 11 mois, sont obligatoires. Les rappels sont ensuite recommandés à 6 ans, entre 11 et 13 ans, à 25 ans puis tous les dix ans ;poliomyélite (ou « polio ») : la primovaccination et les rappels sont obligatoires jusqu’à l’âge de 13 ans.La vaccination contre la fièvre jaune est en outre obligatoire pour toutes les personnes de plus de 12 mois résidant en Guyane française.Les autres vaccins ne sont pas obligatoires, hormis pour certains profils, comme les professionnels de santé ou les services de secours.Les vaccins recommandés à tous les enfantsLes injections contre la diphtérie, le tétanos et la polio sont généralement réalisées en même temps. Jusqu’en 2008, un vaccin trivalent (« DTP ») existait sur le marché français, mais il n’est plus commercialisé sur décision de l’ancienne Afssaps (devenue Agence nationale de sécurité du médicament). Le DTP est désormais combiné à d’autres souches vaccinales qui protègent contre d’autres maladies. On parle alors de vaccin :tétravalent (contre quatre maladies), s’il inclut les trois précédentes et la coqueluche (Tétravac de Sanofi, Infanrix-Tetra de GSK) ;pentavalent (contre cinq maladies), qui protège en plus de l’haemophilus influenzae de type B (Pentavax, InfanrixQuinta) ;hexavalent (contre six maladies), qui associe également l’hépatite B (Infanrix Hexa).C’est désormais le vaccin hexavalent qui est officiellement recommandé en France. Mais pour les enfants plus âgés ou les adultes, qui n’ont reçu que des vaccins tétravalents ou pentavalents, des rattrapages sont possibles uniquement pour la maladie manquante.D’autres maladies peuvent également être évitées par des vaccins recommandés à tous les enfants :la rougeole, les oreillons et la rubéole : le vaccin trivalent « ROR » contre ces trois infections virales très contagieuses se fait en deux injections, à 12 mois et entre 16 et 18 mois. (Priorix, M-M-RVaxPro) ;la tuberculose : le « BCG » a longtemps été obligatoire à l’entrée en collectivité. Ce n’est plus le cas depuis 2007. Ce vaccin reste toutefois fortement recommandé pour les enfants nés dans des pays de forte endémie de tuberculose ou résidant en Guyane et à Mayotte, mais aussi en Ile-de-France, en raison de la concentration de populations venant de pays où la tuberculose est encore très présente (Afrique, Asie) ;les infections à pneumocoque : deux injections à 2, 4 et 11 mois (Péninvact, Ménomune) ;les infections à méningocoque de type C : une injection à 12 mois, rattrapage jusqu’à 24 ans (Prevenar). Les vaccins recommandés aux personnes à risqueContre certaines maladies, il n’est pas nécessaire de vacciner l’ensemble de la population, mais seulement les publics qui sont particulièrement exposés ou pour qui développer l’affection aurait de graves conséquences :le papillomavirus, qui augmente le risque de cancer du col de l’utérus. Deux injections espacées de six mois sont recommandées pour les jeunes filles de 11 à 14 ans (ou trois injections en rattrapage entre 15 et 19 ans) ;la grippe saisonnière : pour les femmes enceintes, les personnes âgées de plus de 65 ans, atteintes de maladies cardiaques et respiratoires ou obèses. Une injection par an ;la varicelle : pour les adolescents de 12 à 18 ans, les femmes en âge de procréer mais non enceintes, les professionnels de santé et de la petite enfance. Deux doses espacées de quelques semaines ;l’hépatite A : pour les personnes malades du foie et leur entourage, ainsi que les personnes atteintes de mucoviscidose. Une injection et un rappel six à douze mois plus tard ;la leptospirose, maladie propagée par les rongeurs : pour les personnes travaillant dans les égouts, stations d’épuration, eaux douces ;la rage : pour les personnels des laboratoires, des services vétérinaires, des fourrières, ainsi que les taxidermistes, les garde-chasse, les équarrisseurs ou les spécialistes des chauves-souris.La plupart des vaccins obligatoires ou recommandés sont remboursés par la sécurité sociale sur la base de 65 % du coût. Certains, comme le ROR le sont à 100 % pour les moins de 18 ans.Le ministère de la santé donne également des conseils de vaccinations spécifiques lorsque l’on se rend à l’étranger, selon les zones visitées : fièvre jaune, paludisme, choléra… Ces derniers ne sont cependant pas remboursés par la sécurité sociale.Un rapport propose de réformer en profondeur l’Ecole polytechnique • Mis à jour le Benoît Floc'h Les propositions-chocs pour réveiller PolytechniqueL’Ecole polytechnique, ce concentré d’inégalités Benoît Floc'h Journaliste au Monde Le premier ministre roumain visé par une enquête pour corruption • Mis à jour le La Direction nationale anticorruption (DNA – l’agence anticorruption roumaine) a demandé, vendredi 5 juin, le lancement d’une procédure pénale contre le premier ministre, Victor Ponta (social-démocrate), soupçonné notamment de corruption, de complicité d’évasion fiscale, de blanchiment d’argent mais aussi de conflit d'intérêt, évasion fiscale et faux et usage de faux.La DNA va saisir la chambre des députés pour « formuler les demandes de poursuites pénales contre Ponta Victor-Viorel », qui est également député, a expliqué l’agence dans un communiqué.Appel à la démissionLe chef de l’Etat, Klaus Iohannis (conservateur), a annoncé dans la foulée avoir demandé la démission du premier ministre. Ces soupçons mettent le pays dans « une situation impossible », a déclaré M. Iohannis après s’être entretenu avec M. Ponta. « Le pire qui pourrait arriver est une crise politique », a-t-il déclaré.Le premier ministre s’était rendu vendredi à l’agence anticorruption pour être entendu dans une affaire de corruption présumée concernant l’un de ses alliés politiques. Le premier ministre avait créé la sensation auprès des journalistes toujours présents devant le siège de la DNA en arrivant en compagnie d’un avocat. Il nie en bloc les soupçons qui pèsent sur lui.Les enquêteurs le soupçonnent de conflit d’intérêts dans le cadre de ses fonctions de premier ministre, qu’il occupe depuis 2012. Ils s'intéressent aussi à ses agissements antérieurs, quand il était avocat, et à ses relations avec Dan Sova, ex-ministre des transports, qui fait lui aussi l’objet d’une enquête pour corruption et est soupçonné de complicité d’abus de pouvoirs dans trois dossiers. La DNA avait demandé à plusieurs reprises par le passé la levée de l’immunité de M. Sova, mais le Parlement l’avait toujours refusé.La Roumanie est soumise à une surveillance étroite de l’Union européenne en matière de lutte contre la corruption et d’indépendance de la justice, comme la Bulgarie voisine. Dans son dernier rapport de la fin de janvier, Bruxelles avait jugé la Roumanie « sur la bonne voie, mais avec des bémols ». Les experts critiquaient notamment l’absence de « dispositions claires relatives au respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire » dans le code de conduite des parlementaires.Twitter bloque Politwoops, un site qui conservait les tweets supprimés des politiques • Mis à jour le Twitter a bloqué l’accès de son API, son interface de programmation, à Politwoops, un site qui répertorie les tweets supprimés d’hommes et femmes politiques américains. Le site n’a donc plus la possibilité de tracer les tweets effacés depuis le 15 mai. A l’appui de cette décision, Twitter avance auprès du magazine Gawker que son entreprise protège la vie privée de tous ses utilisateurs, simples anonymes ou personnalités publiques. « Préserver des tweets supprimés viole notre accord de développeur », ajoute le porte-parole du réseau social cité par Gawker.Christopher Gates, le président de la fondation Sunlight – organisation qui prône la transparence politique et a créé Politwoops – estime que la décision de Twitter « rappelle qu’Internet n’est pas vraiment un espace public ». Il souligne dans sa note de blog que le site avait été créé parce que « ce que [les] élus disent est de notoriété publique, et Twitter est une partie de plus en plus importante de la façon dont [les] élus communiquent avec le public ».Aux Etats-Unis, Politiwoops s’est par exemple illustré pour avoir exhumé des tweets autour de la libération controversée du sergent Bergdahl. En France, ce type de démarche a permis aussi de mettre au jour le brin de ménage fait par le premier ministre Manuel Valls sur son compte Twitter en août 2014.Politwoops rendait accessible de façon indifférenciée les tweets supprimés pour une faute d’orthographe comme ceux effacés pour des raisons plus embarrassantes.D’autres sites homonymes européens, pour autant à dissocier de la fondation Sunlight, ne semblent pas avoir été touchés. Le site Politwoops reste actif ; cependant, il ne permet d’accéder qu’aux tweets conservés entre 2012 – sa date de création – et cette rupture.HSBC paye cher pour s’épargner un procès en Suisse • Mis à jour le Anne Michel SwissLeaks : HSBC abritait l’argent du crimeSwissLeaks : le parquet financier requiert le renvoi en correctionnelle de HSBC Anne Michel Journaliste au Monde Les Luxembourgeois appelés aux urnes pour un triple référendum Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Les électeurs luxembourgeois sont convoqués aux urnes, dimanche 7 juin, pour un triple référendum. Ils doivent d’abord se prononcer sur l’octroi du droit vote aux étrangers pour les élections législatives, à condition qu’ils résident dans le pays depuis 10 ans et aient déjà pris part aux élections communales ou européennes. La deuxième question porte sur l’octroi du droit de vote à partir de 16 ans. La troisième vise à interdire la présence d’un élu, de manière continue, au gouvernement durant plus de 10 ans.Après avoir réformé la loi luxembourgeoise sur l’interruption volontaire de grossesse, autorisé le mariage pour tous et l’adoption par des couples homosexuels, le gouvernement libérale-socialiste-écologiste dirigée par Xavier Bettel – qui vient lui-même d’épouser son compagnon – franchit donc un nouveau cap de ce qu’il décrit comme « le renouveau démocratique » du petit Etat réputé conservateur.« Il est important d’évoluer et de s’adapter à son époque », explique au Monde le premier ministre, qui dit vouloir un « Luxembourg moderne et reconnu comme tel ». Qui entend également souligner que son action ne se limite aux questions sociétales : « En l’espace de 18 mois, j’ai remis en ordre des finances publiques qui connaissaient un dérapage de 13 milliards. »Les sondages, généralement très incertains au Grand-Duché, semblaient prédire un triple « non », dont M. Bettel affirme ne pas s’inquiéter. « Les électeurs auront tranché et ce ne sera en tout cas pas un vote pour ou contre moi ». Les trois formations au pouvoir ont toutefois prôné le trois fois « oui », tandis que l’opposition chrétienne sociale de l’ex-premier ministre Jean-Claude Juncker et le parti populiste ADR défendaient le triple « non ».Combler un « déficit démocratique »Interrogé vendredi 5 juin sur les sentiments personnels de M. Juncker, devenu président de la Commission européenne, à l’égard de cette consultation, un porte-parole a soigneusement évité de répondre. Même si la limitation des mandats ministériels à 10 ans vise clairement le prédécesseur de M. Bettel, qui a été en poste durant 19 ans… L’actuel chef du gouvernement luxembourgeois dit ne viser personne, mais estime que « la participation politique ne peut devenir un métier, sous peine de faire en sorte que, pour rester populaire, il vaille mieux ne rien faire ».La question du vote des étrangers a été la plus sensible dans un pays qui compte quelque 46 % de résidents non Luxembourgeois (dont 7 % de non Européens). M. Bettel affirme vouloir combler un « déficit démocratique » en leur octroyant le droit de participer à tous les scrutins. « Le vote est un facteur d’intégration et il ne faut pas confondre citoyenneté et nationalité », explique-t-il.Les Luxembourgeois n’ont connu que quatre référendums en l’espace d’un siècle. Le dernier datait de 2005, lorsqu’ils ont approuvé le projet de Traité constitutionnel européen, finalement abandonné en raison de l’opposition des électeurs français et néerlandais. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Top 14 : Clermont rejoint le Stade Français en finale • Mis à jour le Clermont et le Stade Français s'affronteront samedi prochain (21 h) pour une finale du Top 14 aux accents du passé, après avoir obtenu ce week-end leur billet respectivement contre Toulouse et Toulon.Le fil de l'histoire se renoue un peu avec cette affiche, déjà proposée en clôture de l'édition 2007 du Top 14 et qui avait tourné en faveur du club parisien (23-18). Le Stade Français a connu depuis une longue et douloureuse descente aux enfers, frôlant un temps la banqueroute avant d'entreprendre un ambitieux redressement ces deux dernières, sous la houlette sportive de Gonzalo Quesada.Clermont de retour en finaleClermont de son côté n'a plus connu les joies d'une finale nationale depuis 2010 et sa victoire face à Perpignan 19 à 6, son seul Bouclier de Brennus en date. On glosera forcément la semaine à venir sur la malédiction du club auvergnat à ce stade de la compétition, puisqu'il a aussi trébuché à 10 reprises sur la dernière marche avant le Bouclier de Brennus.Les Jaunards ont aussi perdu deux fois en finale de Coupe d'Europe, contre Toulon, et c'est une belle occasion de cicatriser la dernière défaite en date il y a un mois (24-18) en s'offrant une chance de rédemption. Rapporter Place de Jaude un nouveau Bouclier serait aussi une réponse parfaite à la Yellow Army, la légion jaune de supporters de l'ASM, qui a fait part ces dernières semaines de son mécontentement après tant de désillusions.L'opposition entre Parisiens et Clermontois est aussi, a priori, une promesse de jeu si l'on en juge les deux orgies qu'ont fournies leurs rencontres cette année. Auteurs de 7 essais à Marcel-Michelin, les hommes de Franck Azéma avaient d'abord puni ceux de Gonzalo Quesada 51-9 en novembre, avant que le Stade ne se venge d'un cinglant 40-26 à Jean-Bouin fin mars, avec cinq essais à la clé.Bien sûr, l'enjeu de la finale risque de restreindre certaines ambitions mais le Stade Français clame depuis plusieurs semaines qu'il ne compte pas trahir sa philosophie, basée sur la prise de risque et l'impression d'un gros volume. Les Parisiens ont aussi montré qu'il fallait d'abord compter sur eux devant, dans le combat, notamment en mêlée fermée où ils ont fait vivre un calvaire au Racing-Métro en barrages (35-18) puis à Toulon (33-16) en demies.Drop de JamesClermont a de son côté dû livrer un rude combat contre Toulouse (18-14), pour le dernier match de Guy Novès, l'emblématique manager des Rouge et Noir. Le futur sélectionneur du XV de France part sur une défaite sans grande saveur si l'on en juge la stratégie minimaliste mise en place samedi après-midi, faite de jeu directe et d'une défense de fer.Un essai opportuniste de Maxime Médard en début de seconde période lui avait donné un temps raison. Mais l'ASM a fini par forcer la décision, par une pénalité puis un drop de Brock James en fin de partie. Pas de quoi pavoiser pour l'ASM mais cela suffi à son bonheur.La Gambie expulse sans justification une diplomate européenne • Le président gambien Yahya Jammeh à Banjul, en septembre 2006.Crédits : Rebecca Blackwell / APLa Gambie a créé la stupéfaction en enjoignant vendredi 5 juin la représentante de l’Union européenne (UE) à quitter le pays, sans fournir aucune explication sur cette décision. Agnès Guillaud, chargée d'affaires par intérim à la délégation de l'UE en Gambie, a reçu l’ordre de plier bagage sous 72 heures, selon un communiqué officiel du gouvernement lu vendredi soir à la télévision publique.« Nous sommes stupéfaits de cette annonce qui n'a été accompagnée d'aucune explication », a réagi un porte-parole de l'UE pour les affaires étrangères à Bruxelles. « Nous convoquons l'ambassadeur de Gambie pour lui demander une explication », a-t-il ajouté, disant la « pleine confiance » de l'UE dans « le travail et l'engagement de notre chargée d'affaires en Gambie ».Selon une source occidentale à Banjul, Agnès Guillaud, de nationalité française, se trouve depuis 2011 en Gambie, dont l'UE est un des principaux partenaires économiques avec des subventions allouées pour la période 2008-2013 totalisant 65 millions d'euros.« Cette décision va nous coûter cher »Joint par l'AFP, le principal opposant gambien, Ousainou Darboe, a fustigé « une des pires décisions inconsidérées prises par le gouvernement gambien », précisant également en ignorer le motif. « L'UE est l'un de nos plus importants partenaires au développement. Nous ne devrions rien faire qui mette en péril nos relations avec eux (...). Cette décision va nous coûter cher », a réagi M. Darboe, responsable du Parti démocratique uni (UDP). Pour lui, quels que soient les griefs de Banjul contre Mme Guillaud, ils auraient pu être traités « de manière plus convenable », d'autant que la diplomate a récemment annoncé lors d'une réception à Banjul la fin prochaine de sa mission.Ex-colonie britannique enclavée dans le Sénégal, à l'exception de sa façade maritime, la Gambie est dirigée depuis près de 21 ans d'une main de fer par Yahya Jammeh. Depuis 2010, les heurts se multiplient avec l’Union européenne, qui avait décidé cette année-là d’annuler l'octroi d'une aide budgétaire en faveur de la Gambie de 22 millions d'euros en arguant de préoccupations concernant les droits de l'homme et la bonne gouvernance, provoquant la colère du président.M. Jammeh s'était aussi emporté lorsque, en décembre 2012, l'UE avait exhorté la Gambie à abolir la peine de mort, rouvrir des médias fermés et autoriser des diplomates étrangers à accéder aux prisons du pays. Puis en janvier 2013, il avait accusé l'UE de vouloir « créer une situation d'instabilité » en Gambie ou y « installer un gouvernement fantoche ». Des milliers de personnes avaient alors marché à Banjul en scandant des slogans hostiles à l'UE. Bruxelles avait de son côté assuré ne pas vouloir « imposer » ses vues à la Gambie mais dialoguer.L’Irak au bord d’un « désastre humanitaire » • Mis à jour le Hélène Sallon « La situation humanitaire en Irak est proche de la catastrophe », avertit Philippe Heffinck, représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance – Unicef en Irak. Les combats qui opposent les forces irakiennes à l’Etat islamique (EI) autour de Ramadi, dans la province de l’Anbar, ont accentué la crise humanitaire que traverse l’Irak depuis la prise de Mossoul, le 10 juin 2014. Les quelque 150 000 habitants qui ont fui les combats dans la ville et dans les environs sont venus grossir les rangs des déplacés. Plus de 2,3 millions d’Irakiens sont aujourd’hui déplacés à l’intérieur du pays ou réfugiés à l’étranger. « On s’attend à un million supplémentaire de déplacés principalement depuis les provinces de l’Anbar, Salaheddine et Diyala », prédit M. Heffinck.Les retours dans les zones libérées se font au compte-gouttes. Les déplacés, pour la plupart installés dans des camps ou dans des logements de fortune, sous des températures qui atteignent désormais 45 °C certains jours, manquent de tout : nourriture, eau, produits d’hygiène. L’assistance humanitaire a été réduite face à la baisse du budget des agences des Nations unies, qui s’ajoute à la crise financière à laquelle font face les autorités irakiennes. Leurs ressources financières ont été amputées par la chute des revenus du pétrole. Les autorités de Bagdad sont confrontées à la difficulté de payer les salaires des fonctionnaires et aux énormes dépenses engendrées par la guerre. Le FMI a donné, vendredi, son vert à un plan d’aide de 833 millions de dollars qui doit maintenant être approuvé, en juillet, par les Etats membres de l’institution.Quatre cent quarante millions d’euros nécessairesJeudi 4 juin, les Nations unies ont lancé devant le Parlement européen, à Bruxelles, un appel pour rassembler 500 millions de dollars (440 millions d’euros) d’aide humanitaire pour le plan de réponse humanitaire pour l’Irak pour les six mois à venir. Plus de 8 millions de personnes ont besoin d’aide vitale – abris, nourriture, eau –, et ce nombre pourrait atteindre les 10 millions d’ici à la fin de l’année, selon l’ONU, qui décrit « des exécutions de masse, des viols systématiques et des actes de violence effroyables » commis contre la population par les djihadistes. Quatre millions quatre cent mille personnes souffrent de pénurie alimentaire dans des zones agricoles traditionnelles, notamment dans plusieurs régions céréalières passées sous le contrôle de l’EI.« C’est le minimum, les besoins de survie. C’est moins de la moitié du précédent appel de 2,2 milliards de dollars », pointe M. Heffinck. « Les partenaires humanitaires ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour aider la population, mais plus de 50 % de l’opération sera fermée ou réduite si nous ne recevons immédiatement de l’argent », a souligné Lise Grande, coordinatrice aux Nations unies de l’aide humanitaire pour l’Irak. La Commission européenne a annoncé le déblocage de 25 millions d’euros d’aide supplémentaire, portant à 63 millions d’euros sa contribution pour 2015.« Le manque de fonds est tellement grave que 77 cliniques près du front ont été obligées de fermer, et que les rations alimentaires ont été réduites pour plus d’un million de personnes », affirme l’ONU. « Trois millions d’enfants ne vont plus à l’école alors que l’accès à l’école primaire était généralisé avant la guerre. Or l’école est la meilleure stratégie de protection contre le travail des enfants et les abus », pointe M. Heffinck de l’Unicef. De nombreux enfants, traumatisés par la guerre, ont besoin d’assistance. « Si la bataille de Mossoul éclate, il faudra un appel spécial pour Mossoul », prédit le responsable de l’Unicef.Guerre de l’eauLa situation humanitaire pourrait encore s’aggraver pour les populations de l’Anbar avec la guerre de l’eau qu’a engagée l’Etat islamique. Mercredi 3 juin, le groupe a partiellement fermé les vannes d’un barrage sur l’Euphrate. L’opération vise à faire baisser les eaux du fleuve et à leur offrir une plus grande liberté de mouvement pour attaquer les forces gouvernementales sur la rive sud dans la région de Ramadi. A terme, elle menace de priver d’eau les provinces méridionales de l’Irak, où le niveau de l’eau a baissé de façon inquiétante.« Daech [acronyme arabe de l’EI] mène désormais une sale guerre de l’eau, a dénoncé Sabah Karhout, le chef du conseil provincial d’Al-Anbar. Couper l’eau est le pire crime qu’il puisse commettre. Cela va forcer les enfants, les femmes et les personnes âgées à fuir, ce qui lui permettra de lancer des attaques. » Hélène Sallon Moyen-Orient Dans les coulisses des petits festivals Quatre questions sur les festivals Dans les coulisses des petits festivals, les ficelles des municipalités Les premiers festivaliers commencent déjà à tanguer sous les effets conjugués de l’alcool et de la musique, réunis au pied du fort de la Bastille qui les domine depuis les derniers contreforts du massif de la Chartreuse. Le festival Magic Bus a ouvert ses portes il y a quelques heures, et sous le chapiteau monté boulevard de l’esplanade, à Grenoble, on attend Massilia Sound System. Le groupe, qui a fêté ses 30 ans l’année dernière, reprend du service et va se produire dans une vingtaine de festivals tout au long de l’été. Un gros groupe pour un petit festival, le premier de l’année à Grenoble en raison des annulations successives d’événements prévus plus tôt dans la saison. Près de 4 000 personnes sont attendues sur les deux soirées, vendredi 22 et samedi 23 mai, dont de nombreux acteurs de la scène culturelle locale, sans compter les quelque 80 bénévoles mobilisés pour l’occasion. Dans un coin du terre-plein, un peu à l’écart du chapiteau et des fauteuils en bois de palette, un petit groupe d’entre eux fait déjà la fête depuis 18 heures, et propose une contre-soirée à base de perruques et de tubes des années 1980. Au bar, on s’active entre les tireuses à bière tandis que les odeurs de frites et de merguez s’élèvent de la tente voisine. Bref, tous les ingrédients habituels sont réunis pour accueillir les premiers festivaliers du mois de mai. Au festival Magic Bus à Grenoble. Concert de « Kaïna and The Soultwins » au festival Magic Bus à Grenoble. --> Le concert de « Massilia Sound System » au festival Magic Bus à Grenoble. Malgré l’ambiance bon enfant, l’humeur s’assombrit à l’évocation des événements qui ont dû être annulés, parfois au dernier moment, comme les festivals Quartiers libres à Villeneuve, ou Roots’n’culture sur le campus (5 000 personnes sur deux soirs). Leurs situations sont différentes, mais un constat reste : c’est l’hécatombe en 2015 pour les festivals. Et ce en raison d’une baisse générale des subventions en provenance de la ville, de la région, du département ou même de l’Union européenne. « Les subventions, ça devient la galère, glisse un intermittent du spectacle présent au Magic Bus. Plein de trucs sont morts cette année parce qu’il n’y avait pas assez de sous. » Dans ce contexte, le jeune homme aux grands yeux inquiets refuse d’ailleurs de donner son nom, de peur d’être « grillé » pour des « plans » futurs. Dans les coulisses du festival, plusieurs tournent leur regard du côté de la mairie. « On attend toujours une véritable politique culturelle avec Eric Piolle, avance un bénévole actif sur le Magic Bus depuis deux ans. Il n’y a rien qui est fait, c’est un vrai problème. » Il y a un an, le « coup d’Etat citoyen » qui a détrôné le socialiste Michel Destot et ses presque vingt années de mandat portait l’écologiste Eric Piolle et son équipe à la tête de Grenoble. Depuis, le projet culturel porté par l’adjointe « aux cultures » Corinne Bernard peine à convaincre. Et « un an sans projet, c’est long », soupire une intermittente accrochée à son talkie-walkie. Dans les méandres du budget La nouvelle adjointe, également élue au conseil régional, a pourtant commencé fort, en annonçant en décembre 2014 la suppression de la totalité de la subvention jusque-là accordée à l’ensemble musical des Musiciens du Louvre dirigé par le chef d’orchestre Marc Minkowski – soit 438 000 euros. Le symbole frappe, on l’accuse de procéder à des choix partisans. Mais pour Corinne Bernard, sa décision est purement d’ordre budgétaire, afin de préserver la diversité culturelle. « Nous préférons faire émerger et accompagner dix Minkowski que d’en acheter qu’un seul », répète-t-elle. Et elle insiste : « La question n’est pas de favoriser le ‘populaire’, mais de favoriser plus de projets, afin d’assurer la mission de l’éducation artistique. » L’idée qui sous-tend son projet est le réinvestissement de l’espace public, dans la lignée du slogan de campagne d’Eric Piolle : « Une ville pour tous. » « Il faut multiplier les petites animations quotidiennes et partout pour que les gens soient en contact avec la culture au moins une fois par jour », assure Olivier Bertrand, le conseil municipal délégué aux animations qui épaule Corinne Bernard. Les deux élus veulent une culture pensée sur le modèle participatif. C’est pourquoi ils accueillent aujourd’hui à leur côté au sein du comité d’attribution des subventions des membres de l’opposition, des professionnels de la culture et de l’information, ainsi que quatre Grenoblois tirés au sort sur la base du volontariat. Si le projet est séduisant, il reste la dure réalité budgétaire... Sur les quatre dernières années, Grenoble a perdu quelque 40 millions d’euros de dotation de fonctionnement de la part de l’Etat. En 2015, la perte s’élève à près de sept millions d’euros. La marge de manœuvre est réduite, puisque les écologistes s’étaient engagés pendant leur campagne à ne pas augmenter les impôts. Et le niveau d’endettement de la ville étant élevé, elle n’a aucune capacité d’emprunt. A cela, il faut ajouter une baisse de 35 % en quatre ans des subventions du département à Grenoble. Sans parler des coupes claires opérées par la Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes. En conséquence, la nouvelle municipalité a décidé de baisser le budget global de chaque direction de 8 %. Celui de la culture s’élève en 2015 à 34 millions d’euros, soit le troisième de la ville. Mais Corinne Bernard assure qu’il ne s’agit pas de « faire de l’austérité ». L’élue, regard vif et verbe enlevé, n’hésite pas à faire porter en partie la responsabilité des finances de la ville sur ses prédécesseurs. « Certains se comportaient comme si les Trente Glorieuses avaient fini en mars 2014. Les élus n’ont pas été garants de l’argent public », assène-t-elle. De son coté, Olivier Bertrand essaye de relativiser : « Les collectivités locales de premier niveau, comme les communes, sont les premiers interlocuteurs de beaucoup d’acteurs culturels. Dès qu’ils ont un problème, ils vont voir la mairie. » L'hôtel de ville de Grenoble a été construit en 1967. En mars 2014, une liste conduite par Éric Piolle, EELV, remporte les élections municipales. Corinne Bernard adjointe aux cultures à la ville de Grenoble. Olivier Bertrand (EELV) conseiller municipal à l'animation à la ville de Grenoble. Malgré tout, certains choix passent mal. Comme la création de la Fête des tuiles, le 6 juin, en hommage à une émeute grenobloise qui marqua le début de la Révolution, en 1788. L’association Fusées, relativement inconnue du public et publiée en 2011 au Journal officiel, gérée par les écologistes Pascal Auclair et Marielle Imbert, a hérité de l’organisation de l’événement, ainsi que de la subvention de 150 000 euros accordée pour l’occasion par la ville. Une décision qui n’a pas manqué de faire hurler l’opposition de droite, mais également la presse libre locale. Les autres associations culturelles sont, elles, invitées à participer bénévolement à l’événement. « Faire ça, c’est reprendre les erreurs du passé, juge Benoît Allirol, directeur de l’association Hadra, qui a décidé de ne pas participer à la fête. Le budget est très en dessous de ce qui est viable. » Pour ce professionnel, « ils ont fait un choix, et ce n’est pas le choix de la culture ». L’autre projet phare de l’élue, pour réinvestir l’espace public, aura lui aussi lieu en juin, cette fois pour un budget de seulement 9 000 euros : le festival StreetArt a pour mission de porter haut les cultures urbaines et l’art du graffiti. Cette fois, l’incompréhension vient de l’association Retour de scène-Dynamusic, organisatrice du Magic Bus. La subvention qu’elle touchait depuis un an pour un projet très proche, le festival Vous êtes bien urbain, a été supprimée en 2014 parce que « l’événement était né d’un appel à projets » lancé par la municipalité précédente, explique Corinne Bernard. « On a été étonnés car on pensait que ça correspondait vraiment à la ligne qu’ils défendaient », raisonne Damien Arnaud, chargé de production de l’association, allure discrète dans le bar professionnel du Magic Bus. Dans les locaux de l'association HADRA organisatrice de festival de musique électronique. Benoît Allirol, directeur de l'association HADRA Damien Arnaud chargé de production de l'association « Retour de Scène-Dynamusic » qui organise le festival Magic Bus à Grenoble. « La galère, ça rassemble les gens » L’exemple grenoblois illustre la dépendance démesurée des associations culturelles organisatrices de festivals aux élus de leur commune, et pas toujours pour des questions de subventions. En témoignent les mésaventures rencontrées par l’association grenobloise Hadra, qui réunissait depuis 2010 les amateurs de trance au Hadra Trance Festival (33 000 personnes en 2014) dans des champs au-dessus de Lans-en-Vercors. Malgré les retombées économiques engendrées chaque année par l’événement et le soutien de nombreux commerçants, et même des gendarmes, l’association a été priée de plier bagage en 2014, après l’élection du nouveau maire. Michaël Kraemer, élu sans étiquette, en avait fait une promesse de campagne, jouant sur l’idée d’une image familiale et paisible de cette station de ski blottie sur le plateau calcaire du parc naturel du Vercors. Toujours à la recherche d’un lieu capable de l’accueillir, le festival n’aura pas d’édition 2015. « Là, les municipales ont fait très mal », souffle Benoît Allirol, depuis le local entouré de notes de musiques qu’il partage avec d’autres associations, boulevard de Gambetta à Grenoble.oble. De son côté, le festival Roots’n’culture n’aura pas non plus d’édition 2015. L’association étudiante, dont le bureau se renouvelle d’année en année en fonction des nouvelles promotions de l’école de commerce de Grenoble, fait, elle, les frais, des mauvais rapports qu’elle a entretenus l’année dernière avec le campus. Sans les 5 000 euros qu’il lui accordait, l’organisation de la treizième édition s’est avérée impossible à assurer. L’équilibre économique des associations culturelles est difficile à conserver, et l’aléa des subventions ne leur facilite pas la tâche, si bien que la plupart de leurs événements sont autofinancés à hauteur de 70 à 90 %. La billetterie, d’abord, permet de renflouer les caisses, mais aussi et surtout la buvette. « C’est toujours une bataille pour joindre les deux bouts, raconte, caché par ses immenses lunettes et son chapeau de festivalier, David Lanos, bénévole et membre des bureaux de plusieurs associations. Ça interpelle, le fait qu’on soit obligé de vendre de l’alcool pour proposer une offre culturelle. » Seule voix optimiste de la soirée, Marie Serve, coprésidente de l’association PMI, organisatrice du festival Rocktambule (10 000 personnes sur trois jours), veut croire que « la galère, ça rassemble les gens ». « Tout ne repose pas sur la mairie, c’est à nous de trouver d’autres moyens », avance-t-elle. Elle évoque la possibilité de réaliser des prestations à organiser sur d’autres événements, répondre à des appels à projets ou d’avoir recours au mécénat – « difficile à mobiliser sur des petits festivals de musique ». Sous le chapiteau, la fête se clôt sur la techno kitsch et obsédante du groupe Salut c’est cool. On pense déjà au prochain festival où on dansera. A l’entrée et à la sortie, des distributeurs de prospectus annoncent les prochains événements qui animeront l’été en Isère : un festival d’arts vivants et de musique à Grenoble, la fête du travailleur alpin, sorte de fête de l’Huma locale, et d’autres événements accueillant des artistes déjà croisés sur d’autres affiches. On n’oublie pas de faire de la publicité pour les copains. Un intermittent du spectacle avant la première soirée du festival Magic Bus à Grenoble. Les bénévoles de la Croix Rouge installent leur tente pour le festival Magic Bus à Grenoble. --> Un intermittent du spectacle avant la première soirée du festival Magic Bus à Grenoble. --> Quatre questions sur les festivals 1 Qu’est-ce qu’un festival ? 2 Où trouve-t-on le plus de festivals de musique en France ? 3 Les festivals sont-ils en crise ? 4 Comment financer un festival ? 1 Qu’est-ce qu’un festival ? De plus en plus d’événements culturels revendiquent l’appellation « festival », un terme souvent synonyme d’attractivité pour les organisateurs. Difficile pourtant d’unifier les pratiques et de regrouper sous la même bannière des événements se tenant parfois durant quelques jours (We Love Green, à Paris), parfois plusieurs semaines (Festival d’Avignon), dans une sorte de village recréé pour l’occasion (Les Vieilles Charrues, à Carhaix) ou éparpillé dans différents endroits d’une même ville (Nuits sonores, à Lyon). Il faut alors revenir aux bases du théâtre : la règle des trois unités – unicité de temps, de lieu et d’action – permet d’appréhender ce qui apporte son côté exceptionnel à un festival. Dans son ouvrage Les Festivals en France, Luc Benito écrit ainsi : « Le festival est une forme de fête unique, célébration publique d’un genre artistique dans un espace-temps réduit. » Pour Gérôme Guibert, maître de conférences en sociologie à la Sorbonne-Nouvelle, « l’idéal type d’un festival est une expérience globale où l’on se coupe un peu du monde dans un lieu clos ». Le rôle du festival n’a toutefois pas toujours été le même, et le sociologue spécialiste des musiques populaires distingue quatre phases depuis le milieu du XXe siècle. Dans les années 1960-1970, le festival était considéré comme un simple « supplément d’âme » donné à la « vraie économie », qui était celle du disque, productrice de biens. Dès les années 1980, la mode des études d’impact démontre que les festivals sont eux aussi générateurs d’emploi et d’économie. C’est aussi l’époque où Jack Lang arrive au ministère de la culture, dont le budget double. Il mettra en avant la dimension festive de la culture, en créant notamment la Fête de la musique. Puis la notion d’industrie créative qui se développe dans les années 1990 transforme les activités culturelles en véritables stratégies de développement. C’est l’idée que « le cœur de l’identité d’un endroit est à reconstruire avec un événement », explique Gérôme Guibert. Ce nouvel intérêt pour l’activité culturelle comme facteur de progrès social et économique aboutit à des rapports qui font date, comme Notre diversité culturelle de l’Unesco, en 1996, ou La culture au cœur du Conseil de l’Europe, en 1998. Mais depuis trois ou quatre ans, l’économie créative retombe en raison de la concurrence de l’image des territoires. La dynamique des années 1990 est aujourd’hui remise en cause : c’est l’ouverture sur l’extérieur, la différence, le vivre ensemble et les nouvelles populations qui vont plutôt être mis au cœur des projets. La démocratie participative va plutôt favoriser les projets locaux et la concertation avec la population. De ce point de vue, la conjoncture actuelle n’est pas la plus favorable aux festivals, contrairement à ce qu’elle a pu être dans le passé. 2 Où trouve-t-on le plus de festivals de musique en France ? Selon la carte des festivals établie par la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), le Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles (IRMA) et le Ventre national de la chanson des variétés et du jazz (CNV), en 2014 la France comptait 1 615 festivals de musiques actuelles – c’est-à-dire, qui programment de la chanson, du jazz et des musiques amplifiées (electro, rock, techno, rap, etc.), selon la terminologie du ministère de la culture. C’est sans grande surprise en Ile-de-France que se sont tenus le plus de festivals (plus de 162 en un an), suivie des régions Rhône-Alpes Provence-Alpes-Côte-d’Azur. En y ajoutant la Bretagne et les Midi-Pyrénées, on peut estimer que 50 % des festivals se concentrent dans seulement cinq régions. Le festival est également un phénomène estival, puisque 54 % d’entre eux se tiennent en été, surtout en juillet (14 festivals par jour en moyenne), avec un pic le premier week-end de juillet (84 festivals). Seule l’Ile-de-France se démarque de cette tendance, avec deux pics au printemps et à la rentrée, en septembre. Ces événements sont par ailleurs en général plutôt cours, puisque plus de la moitié d’entre eux durent de un à trois jours. A chaque saison ses festivals Plus de la moitié des festivals ont lieu en été, contre près d'un quart au printemps, 17 % en automne et 4 % en hiver. Source : Sacem, Irma et CNV (function(window){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Les genres les plus représentés sont par ailleurs le jazz, le blues, les musiques improvisées et les musiques amplifiées ou électroniques. Ce sont eux qui souffrent le moins des disparitions d’événements, voire ont un solde positif. Les festivals de musiques actuelles en France en 2014 Le jazz, le blues, les musiques improvisées et les musiques amplifiées ou électroniques représentent plus de la moitié des festivals français. Source : Sacem, Irma et CNV (function(window){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Ces chiffres se concentrent uniquement sur les festivals de musiques actuelles car il n’existe pas d’études aussi complètes pour les autres types de festivals (théâtre, danse, arts de la rue, photographie, cinéma, etc.). Par ailleurs, il faut bien préciser que cette étude n’émane pas du ministère de la culture. Par ailleurs, Télérama établit depuis trois ans le bilan des festivals d’été de musiques actuelles de plus de 15 000 spectateurs. En 2014, la fréquentation globale a bondi de 23 %, en grande partie grâce à l’artiste belge Stromae, selon l’hebdomadaire, qui précise que chaque festival l’ayant accueilli cette année-là a vu sa fréquentation augmenter de presque 50 %. Top 5 des fréquentations en 2014 Depuis au moins trois ans, les Vieilles Charrues et Solidays sont les deux festivals français les plus fréquentés. Source : Télérama (function(window){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } 3 Les festivals sont-ils en crise ? La « cartocrise » développée par Emeline Jersol, médiatrice culturelle au Boulon, un centre national des arts de la rue situé au Vieux-Condé, dans le Nord, a eu un impact retentissant, en janvier, en alertant sur la disparition massive des festivals et des structures culturelles depuis les élections municipales de mars 2014 – et les changements d’équipes à la tête des villes qu’elles ont entraînés dans de nombreuses communes. Depuis son lancement, la carte a fleuri de nouveaux points indiquant des structures, festivals ou associations disparues, pour atteindre début mai jusqu’à 195 points. Danse, théâtre, musique, cinéma ou arts de la rue : toutes les catégories de spectacles semblent être touchées. Si les situations divergent, on retrouve quelques grandes lignes communes, et notamment la forte dépendance des structures culturelles aux subventions ou aux accords passés avec la municipalité de leur commune. Parallèlement, la Sacem, le CNV et l’IRMA ont mené leur propre travail de recensement et de cartographie, cette fois exclusivement concentré sur les festivals de musiques actuelles, avec comme seul critère le fait que le festival se définisse comme tel lui-même. Le bilan se veut un peu moins alarmiste mais n’en est pas mois alarmant. En 2014, la France a accueilli en tout 1 615 festivals de musiques actuelles, mais a compté 44 créations pour 51 disparitions. Un solde négatif qu’il faut relativiser puisque – insiste le communiqué présenté au printemps de Bourges en avril 2015 – « le cycle de renouvellement des festivals peut suivre celui du spectacle vivant, souvent biennal ». A titre comparatif, en 2013, on comptait 83 créations pour seulement 29 disparitions de festivals. Par ailleurs, cette étude montre que 80 % des festivals ainsi enregistrés ont moins de 20 ans d’existence, et que 48 % ont moins de 10 ans. Des chiffres qui témoignent de l’instabilité intrinsèque de la forme « festival », très largement gérée au niveau associatif, et dépendante de la forte concurrence qui existe entre les manifestations culturelles dans un contexte certain de baisse des subventions. Après avoir abaissé ses dotations aux collectivités locales de 1,5 milliard en 2014, l’Etat a en effet annoncé une baisse de 11 milliards d’euros supplémentaires entre 2015 et 2017. De plus, d’après le ministère de l’intérieur, une cinquantaine de communes vont perdre leur dotation globale de fonctionnement en 2015. L’association des maires de France a même mis en place en 2015 un outil permettant à chaque commune de calculer les conséquences de cette baisse sur son budget. A cela il faut ajouter, depuis le début des années 2000, une augmentation des cachets des artistes due à la crise de l’industrie phonographique. « Les artistes gagnant moins sur les ventes de disques, leurs cachets ont été multipliés par deux ou trois sur ces cinq dernières années. Les grands festivals ne sont donc pas forcément plus rentables lorsqu’ils attirent un grand nombre de spectateurs », relate un rapport de l’IRMA sur le financement des festivals. Le sociologue Gérôme Guibert explique, lui, que « c’est le prix des gros artistes qui augmente, mais qu’on observe plutôt une baisse relative des autres cachets ». Toutefois, l’effet tête d’affiche étant très important pour attirer le public, les festivals continuent à programmer de grands noms. Pour le chercheur, l’origine de la crise des festivals est aussi à aller chercher dans l’augmentation des contraintes opposées aux organisateurs. Budget technique, logistique et sécuritaire : la pression se fait de plus en plus forte pour répondre à un public toujours plus exigeant, pour qui un festival n’a plus forcément le côté « exceptionnel » qu’il pouvait avoir autrefois. 4 Comment financer un festival ? « Un festival est considéré comme équilibré financièrement lorsque le budget se répartit en trois tiers : un tiers billetterie, un tiers financement public (croisé collectivités territoriales-Etat) et un tiers de partenariats privés (mécénat et sponsoring-parrainages) », expliquait en 2007 André Cayot (voir PDF), conseiller pour les musiques actuelles au ministère de la culture lors d’une conférence sur le mécénat et la musique. Cet idéal théorique est pourtant bien difficile à atteindre, et la plupart des gros festivals, comme Les Vieilles Charrues, en Bretagne, ou Garorrock, en Aquitaine, présentent des budgets très largement autofinancés – c’est-à-dire tout ce qui est financement hors subvention : billetterie, buvette, etc. Le meilleur exemple en est peut-être Nuits sonores, qui est passé de 45 % d’autofinancement en 2003 à 82 % en 2011 – ce qui correspond à une baisse des financements publics de 55 % à 18 %. Pourtant, les subventions publiques sont un socle nécessaire, sans lequel la plupart des festivals n’auraient pas pu se lancer. Ces aides peuvent provenir directement du ministère de la culture, qui est par ailleurs le ministère le plus généreux en subventions. Mais les deux acteurs principaux sont la région et la commune, d’où provient la majeure partie des subsides. Or le domaine culturel n’est pas une compétence obligatoire des collectivités, et chacune peut choisir de s’investir comme elle le souhaite sur la question. Une tendance qui ne va pas aller en s’améliorant, car la nouvelle réforme territoriale prévoit une compétence culturelle partagée par les trois échelons des collectivités (région, département et commune), diluant encore le pouvoir d’impact d’une politique culturelle forte. Les organisateurs sont donc de plus en plus appelés à se tourner vers des formes de mécénat ou de sponsoring auprès d’entreprises privées, qui trouvent dans ces événements l’occasion d’augmenter leur « capital sympathie » auprès de leurs consommateurs. L’IRMA évoque entre autres la technique du « naming », qui est désormais entrée dans la culture des grands événements : de grandes marques donnent leur nom à des scènes, comme Heineken au Main Square d’Arras, ou à des espaces dédiées, comme la Green Room au Pitchfork Festival, à Paris. Contrairement à ses voisins européens, qui fonctionnent principalement sur des systèmes de financement privé, environ 90 % des festivals français reposent sur le modèle associatif. Même les plus grands événements, comme Les Vieilles Charrues – qui a drainé quelque 230 000 spectateurs en 2014 – se structure autour d’une association. Un statut particulier qui leur permet une certaine souplesse en matière de partenariat et leur permet d’accéder au mécénat. Faute d’apports financiers suffisants, le choix va devoir être fait entre une hausse des recettes et une réduction des coûts. Si l’augmentation du prix des billets rencontre beaucoup de réticence (notamment pour des raisons d’attractivité), la solution se trouve souvent dans le resserrement des frais de fonctionnement….et donc par le recours à des bénévoles. La pratique, largement développée dans tous les festivals, pose toutefois des problèmes juridiques. En effet, les bénévoles reçoivent souvent des contreparties en nature (repas, boissons, accès à des spectacles), ce qui peut être assimilé à du travail dissimulé. TexteDelphine Roucaute DécryptageNollywood se cherche encore en Afrique francophone • Pays anglophone ancré dans une région majoritairement francophone, le Nigeria souffre encore de la barrière linguistique.Crédits : Akintunde Akinleye / ReutersNollywood est un phénomène cinématographique inédit en Afrique. Développée au Nigeria depuis les années 1990, cette industrie du film à bas budget – davantage connue pour sa quantité plus que pour sa qualité – n’a de cesse de s’exporter à l’étranger par DVD, VOD ou, plus récemment, par le biais de chaînes télévisées spécialisées comme Iroko TV et Nollywood TV.Né dans le pays le plus peuplé du continent (177 millions d’habitants), Nollywood s’est d’abord développé à l’intérieur de ses frontières, créant un public local, avant de séduire la diaspora puis, in fine, attiser la curiosité de l’extérieur.Nollywood Week, vitrine de l’éclosion du cinéma nigérianImpressionnés par l’argent généré par ce business d’entrepreneurs autodidactes, nombreux sont les acteurs ou réalisateurs à s’être intéressés de près à ce phénomène qui inonde les écrans. « Au Nigeria, les gens viennent étudier notre cinéma alors qu’en Afrique du Sud, les gens se déplacent pour coproduire », regrette ainsi le Nigérian Didi Chika. Invité en novembre 2014 au festival Afrikaméra de Berlin, ce critique de cinéma avait exprimé son étonnement face aux coproductions toujours pensées avec des financements du Nord plutôt que dans une synergie africaine.Une union linguistique difficilePourtant, le Nigeria est parvenu à attirer des pays tels que le Ghana, le Kenya et l’Afrique du Sud et des acteurs américains comme Thandie Newton (Half of a Yellow Sun) et Isaiah Washington (Doctor Bello). Pays anglophone ancré dans une région majoritairement francophone – le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun lui sont frontaliers – le Nigeria souffre encore d’une barrière linguistique.« Il est difficile pour les pays d’Afrique de s’unir à cause de la langue, analyse le critique de cinéma Shaibu Husseini. Même le Fespaco [Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, au Burkina Faso, N.D.L.R.], qui s’est établi comme une plateforme des cinéastes africains, compte très peu de films anglophones dans sa sélection. »OC Ukeje, valeur montante du cinéma de NollywoodLa coproduction semble avoir fait défaut au réalisateur Kunde Afolayan. Son film historique October 1, une enquête policière durant la période où le Nigeria recouvrait son indépendance, fait partie des films rejetés par le Festival de Cannes, vitrine mondiale du cinéma.« Un membre d’un comité de sélection m’a dit que c’était le meilleur film d’Afrique qu’il ait vu, témoigne Kunde Afolayan. Il m’a informé que nous étions dans la short-list. Mais nous n’avons pas été sélectionnés. J’ai compris que c’était parce que le film n’avait pas de coproducteur européen. » Depuis, October 1 est distribué via la plateforme VOD américaine Netflix, sous-titré en dix langues. Une victoire pour Kunde Afolayan dont le film a circulé dans des festivals en Egypte, en Grèce et aux Etats-Unis.Festival du cinéma nigérian (4 au 7 juin)« Les Nigérians envoient »En Afrique francophone, Nollywood existe par le biais de DVD qui ont envahi les étals des marchés ou qui sont proposés par des vendeurs ambulants. Mais bien que les réalisateurs et producteurs nigérians aient compris l’utilité du doublage ou du sous-titrage pour atteindre de nouveaux territoires, cette distribution n’est pas maîtrisée : « La plupart de nos films qui sont vus en Afrique francophone sont piratés. Le revenu des ventes ne revient pas aux réalisateurs nigérians », a confié le réalisateur nigérian Mahmood Ali Balogun, à l’occasion de la Nollywood Film Week de Paris (du 4 au 7 juin).L’influence de Nollywood est telle que des cinéastes francophones se sont également lancés dans la production de longs-métrages à bas budget visant la rentabilité locale plus que l’exportation internationale. C’est le cas au Burkina Faso où les salles de cinéma projettent des films de qualité discutable mais qui attirent le public. « Nous sommes en train de labourer les mentalités de la jeunesse avec des films au rabais et aux mœurs légères », déplore Emmanuel Sama, critique de cinéma burkinabé.Vers l’émergence d’un « Ouagawood » au Burkina FasoPourtant, un vrai business s’est créé autour de ce phénomène. La chaîne Nollywood TV, lancée en 2013 par la société de distribution Thema, propose un contenu de fictions africaines à près de 25 pays d’Afrique par le biais du bouquet Canal+. Depuis décembre 2014, la comédienne française Greta Mensah a doublé une centaine de films nigérians pour cette chaîne. Prêtant sa voix aux actrices nigérianes Mercy Johnson et Venita Akpofure, Greta Mensah double parfois jusqu’à huit films par semaine.« Les Nigérians envoient. C’est assez difficile à suivre mais à force d’en faire, on prend l’habitude. Il faut beaucoup d’énergie car les personnages sont souvent agités. Le plus dur, c’est quand ils pleurent ou déversent des insultes », souligne-t-elle avant d’ajouter que Nollywood pourrait être un moteur pour l’Afrique francophone. La comédienne estime toutefois que « certaines histoires ne sont pas pertinentes, mais les autres nous touchent et donnent une vision de l’Afrique intéressante. »Football : onze raisons de suivre le Mondial féminin • Mis à jour le Anthony Hernandez 3. Parce que la prochaine édition aura lieu... en France en 2019Vous ne pouvez d’ailleurs pas l’ignorer puisque le président de la Fédération française de football en personne Noël Le Graët s’est chargé de promouvoir l’information, avec un sens du timing discutable. Lors du congrès de la FIFA, à Zurich la semaine passée, il a avoué avec un aplomb déconcertant avoir voté pour Sepp Blatter en remerciement de l’attribution du Mondial féminin 2019 à la France.Lire : la France accueillera le Mondial féminin en 2019Quoi qu’il en soit, alors que le football féminin ne cesse de se développer dans l’Hexagone par ses résultats et son nombre de licenciées en augmentation (85 000 licenciées, 100 000 espérées en 2016), le rendez-vous promet d’être une belle fête un peu plus de vingt ans après la Coupe du monde 1998 remportée à domicile par Aimé Jacquet et ses hommes.4. Parce que les footballeuses sont des sacrées buteuses En janvier 2015, et ce pour la première fois depuis 2009 et l’instauration du Prix Puskas célébrant le plus beau but de l’année, une femme a été sélectionnée parmi les dix plus belles réalisations de l’année. L’Irlandaise Stephanie Roche s’est illustrée par un contrôle parfait du pied droit, un dribble aérien par-dessus son adversaire et une reprise de volée du gauche à l’entrée de la surface de réparation. Si le Colombien James Rodriguez a été primé par le vote des internautes, Roche a tout de même terminé à la troisième position.Lire : la footballeuse Stéphanie Roche a-t-elle marqué le plus beau but de l’année ?Au-delà de l’anecdote, cet événement montre une indéniable qualité de jeu des footballeuses et un intérêt croissant de la part du public qui a voté en nombre pour le but de l’ancienne joueuse d’Albi (Tarn). Au Canada, des joueuses comme les Américaines Amy Wambach et Alex Morgan, la Suédoise Lotta Schelin, la Norvégienne Ada Hegerberg, la Canadienne Christine Sinclair ou la Française Eugénie Le Sommer feront tout pour offrir des buts spectaculaires au public.5. Parce qu’au foot féminin, il y a aussi des « bad girls »Plus précisément, une bad girl, l’Américaine Hope Solo, au palmarès long comme le bras (deux Jeux olympiques notamment) et aux nombreuses péripéties. La meilleure gardienne de but du Mondial 2011 a eu vie personnelle agitée. Au côté de son mari et joueur de football américain Jerramy Stevens, arrêté pour conduite en état d’ivresse le 19 janvier dernier à Manhattan Beach (Californie), la grande brune au caractère bien trempé s’est montrée « casse-pieds » selon la propre terminologie de la police.Suspendue deux matchs par la Fédération américaine, Hope Solo s’est excusée avec une formule pleine de bon sens : « C’était idiot et on aurait dû appeler un taxi. » En juin 2014, elle avait été cette fois arrêtée pour violences volontaires après une altercation avec sa sœur et son neveu. Heureusement pour elle, sa famille avait finalement changé sa version des faits et ne s’était pas présentée au tribunal. Hope Solo est une véritable vedette aux Etats-Unis. Après le Mondial 2011, elle avait participé à l’émission « Dancing with the stars », fait la couverture de grands magazines dont certaines à moitié nue et publié une autobiographie à succès, Solo : A memoir of Hope, classée directement troisième dans la liste des best-sellers du New York Times, un record pour un livre de soccer. 6. Parce que les footballeuses ne se roulent pas dans l’herbeSi vous éternuez et que vos yeux se mettent à pleurer à proximité des vertes pelouses, le Mondial canadien est fait pour vous. Au plus grand malheur des joueuses, la compétition se déroulera en grande partie sur des pelouses en synthétique. Sur les six stades retenus pour la Coupe du monde, quatre en sont équipés : le stade olympique de Montréal, le BC Place Stadium de Vancouver, l’Investors Group Field de Winnipeg et le TD Place Stadium d’Ottawa.Lire : des footballeuses retirent leur plainte contre la FIFAMalgré une fronde menée par des footballeuses emblématiques, comme la buteuse américaine Amy Wambach ou l’Allemande Nadine Angerer, la FIFA n’a pas cédé un pouce de terrain. Dans un pays où les conditions climatiques peuvent être difficiles, il était compliqué d’envisager la pose de gazon naturel. Et comme il n’y avait qu’un candidat au moment du choix de l’organisateur…7. Parce que Jean-Michel Aulas ne va pas se priver de tweeterAdepte compulsif de Twitter, le président de l’Olympique lyonnais risque d’être très présent pendant la compétition sur le réseau social. Au sein de l’effectif des 23 Bleues, pas moins de dix joueuses lyonnaises sont présentes dont des indiscutables titulaires, comme la capitaine Wendie Renard, la gardienne Sarah Bouhaddi, la milieu de terrain Louisa Necib ou encore l’attaquante Eugénie Le Sommer…Plus fort, juste avant le tournoi, Jean-Michel Aulas a annoncé la venue à l’OL la saison prochaine de deux autres internationales, la Guingampaise Griedge Mbock (transfert record de 100 000 euros pour le championnat de France féminin) et la Montpelliéraine Claire Lavogez. Voilà de quoi alimenter le goût de la provocation et de la communication du président du club nonuple champion de France de foot féminin, série en cours.8. Parce que les tenantes du titre sont... japonaisesAlors que chez les hommes, le trophée se partage depuis 1930 entre les équipes européennes et sud-américaines, le Mondial féminin est un peu plus ouvert géographiquement. En six éditions depuis la première en 1991, quatre nations se sont imposées, dont les États-Unis et le Japon, un moment historique pour le football asiatique en 2011. Les Japonaises avaient battu en finale les Américaines au terme d’un beau match : 2-2 après prolongations et une victoire aux tirs au but (3-1). 9. Parce qu’on peut être championne et revendiquer son homosexualité Alors que l’on compte sur les doigts d’une main les joueurs qui, dans un milieu très conservateur, ont eu le courage de dire leur homosexualité, et souvent après la fin de leur carrière, plusieurs footballeuses de renom assument sans problèmes leur sexualité. On peut en citer trois : les vedettes américaines Amy Wambach et Megan Rapinoe, passée par Lyon, ou encore l’excellente gardienne allemande Nadine Angerer. Si les mentalités sont plus avancées que chez leurs homologues masculins, en particulier dans les pays scandinaves, en Amérique du Nord ou en Allemagne, le tabou n’est pas complètement levé dans certaines sélections.Lire : Megan Rapinoe en vedette américaine10. Parce que les Bleues peuvent déjà se qualifier pour les JO 2016Pas de tournois préliminaires pour les équipes européennes en vue des Jeux olympiques 2016 de Rio de Janeiro (Brésil). Si elles veulent briller à nouveau comme en 2012 à Londres, où elles n’avaient cédé qu’en demi-finales, les Françaises doivent terminer parmi les trois meilleures nations du Vieux Continent lors du Mondial 2015. Il y a sept adversaires européens au Canada dont la Suisse, l’Espagne, l’Angleterre, la Norvège, la Suède, les Pays-Bas et la redoutable Allemagne.11. Parce que c’est une invitation au voyageLes courageux et courageuses qui iront supporter les meilleures joueuses auront la chance unique d’emprunter le Canadien Pacifique, l’une des lignes ferroviaires les plus spectaculaires au monde, longue de 4 600 km. Ce train inauguré en 1885 relie Toronto, situé sur la côte est, et Vancouver, ville bordée par l’océan Pacifique à l’ouest de cet immense pays. Pratique, en plus des paysages de forêts et de lacs, les voyageurs ont la chance de traverser des villes hôtes de la compétition : Winnipeg et Edmonton. Bref, le Mondial 2015 est une belle occasion de concilier amour du foot et tourisme. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Une Gay Pride dans la violence à Kiev • Mis à jour le Benoît Vitkine (Kiev, envoyé spécial)   Incertaine jusqu’au tout dernier moment, la deuxième Gay Pride de l’histoire ukrainienne s’est tenue, samedi 6 juin à Kiev. Elle s’est achevée dans la violence.Les organisateurs de la « marche de l’égalité » avaient multiplié les précautions, et tenu secret jusqu’au dernier instant le lieu du rassemblement. Environ 200 personnes – plus que lors de l’édition 2013 – y ont participé, marchant quelques centaines de mètres le long des rives du Dniepr, dans le quartier excentré d’Obolon, protégées par un déploiement policier extrêmement imposant.Plusieurs diplomates européens étaient présents, ainsi que deux députés du parti du président, Petro Porochenko. En plus des drapeaux arc-en-ciel et des pancartes réclamant « l’égalité », quelques tambours avaient été sortis pour tenter de donner à l’événement un air festif, malgré les insultes et les menaces lancées par des contre-manifestants d’extrême droite. Comme en réponse au slogan nationaliste « L’Ukraine au-dessus de tout », les marcheurs ont scandé « Les droits de l’homme au-dessus de tout ».Des groupes d’extrême droite interpellésSeul incident notable pendant le défilé, un policier a été atteint par une bombe artisanale, laissant derrière lui une large flaque de sang. Mais les organisateurs avaient apparemment négligé un point : le moment de la dispersion du rassemblement. Celui-ci s’est vite mué en une course-poursuite effrénée entre policiers, contre-manifestants masqués et décidés à en découdre, et manifestants pris au piège dans le dédale des cours du quartier. On a pu voir des groupes de manifestants apeurés tenter d’arrêter des véhicules en pleine rue pour échapper aux coups, d’autres essayer d’échapper discrètement à la nasse.Une trentaine de membres de groupes d’extrême droite ont été interpellés, parfois violemment. Plusieurs blessés ont été emmenés à l’hôpital, dont au moins deux membres des forces de l’ordre.Les groupes d’extrême droite avaient très ouvertement fait part de leur intention d’empêcher la tenue du défilé. Dmitro Iaroch, dirigeant du parti ultranationaliste Pravy Sektor, avait notamment expliqué que malgré la mobilisation de nombre de ses membres sur le front, son groupe et d’autres groupes seraient bien présents. « Les représentants du mouvement politique et militaire Pravy Sektor seront obligés d’empêcher la réalisation de ces projets destructeurs des valeurs familiales, de la morale et de l’image traditionnelle des êtres humains », écrivait-il sur Facebook.« Tout ça sert les ennemis du pays, expliquait avant le début de la marche un jeune homme au look de skinhead mais venu, assurait-il, en « simple voisin ». « Comment vont réagir les gens des régions du Sud et de l’Est, où il y a encore des tensions, en voyant cette horreur ? L’Ukraine est un pays traditionaliste, et on veut nous pousser dans les bras de l’Europe décadente. » Petro Porochenko : « Les accords de Minsk sont notre seule solution »Une interdiction paraissait également difficile à assumer vis-à-vis des partenaires européens de l’Ukraine. La garantie d’un traitement équitable des personnes homosexuelles sur leur lieu de travail fait par exemple partie des mesures réclamées par l’UE à Kiev avant de lui accorder un régime d’exemption de visa. Mais la loi antidiscrimination votée par le Parlement en 2014 ne fait aucune mention de l’orientation sexuelle.« Les autorités font le minimum, regrettait dans le défilé Anna Chariguina, un membre du Forum LGBT. Nous aussi, nous étions sur Maïdan, nous espérions que la démocratisation s’accompagnerait de plus de tolérance. Mais le climat est encore menaçant pour ceux d’entre nous qui osent afficher ouvertement leur sexualité. La guerre a radicalisé les esprits et mis sous le tapis ces sujets-là. » Benoît Vitkine (Kiev, envoyé spécial) Journaliste au Monde En Egypte, l’inscription du Hamas sur la liste des organisations terroristes a été annuléeLe Hamas n’est plus sur la liste égyptienne des organisations terroristes. La cour d’appel a annulé samedi 6 juin la décision, prise au mois de février, d'inscrire le mouvement palestinien sur ce registre. Le groupe islamiste a salué ce verdict, susceptible d'améliorer ses relations avec Le Caire.Le Hamas, ou Mouvement de la résistance islamique, est proche des Frères musulmans qui font l'objet d'une intense répression en Egypte depuis l'éviction du président Mohamed Morsi, déposé par l'armée en juillet 2013. Le gouvernement dénonce le trafic en provenance de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007, qui fournit en armes les insurgés de la péninsule du Sinaï.L'avocat à l'origine de la procédure judiciaire a annoncé qu'il demanderait au ministère des affaires étrangères de placer le Hamas sur sa liste des organisations terroristes, en s'appuyant sur de précédentes décisions de justice. « Ce verdict ne nous fait pas repartir de zéro », a déclaré Achraf Farahat à l’agence de presse Reuters.Les brigades Kassam – aile militaire du Hamas – ont été inscrites fin janvier sur la liste noire des autorités égyptiennes.Indonésie : une explosion accidentelle sur un ferry blesse plusieurs touristes • Mis à jour le Vingt-cinq touristes ont été blessés par deux petites explosions, probablement accidentelles, sur un ferry reliant les îles indonésiennes de Bali et Lombok, ont annoncé des responsables samedi 6 juin. Parmi les blessés figurent des passagers français, britanniques, italiens, américains, australiens et néo-zélandais.Les explosions ont probablement pour origine le réservoir de carburant du ferry, qui transportait 129 passagers, des touristes pour la plupart, selon la police. Le bateau qui se dirigeait de Sengigi (île de Lombok) vers l’île touristique de Bali avait déjà accompli les deux tiers de la traversée quand les explosions se sont produites, vendredi après-midi.Des accidents fréquents« Personne n’est grièvement blessé. La plupart des 25 patients ont souffert de blessures légères », a déclaré un responsable de l’hôpital de West Nusa Tenggara, Oxy Cahyo Wahyuni.Selon un responsable de la police maritime, Khoirul Anwar, la deuxième explosion « a brisé les fenêtres, ce qui a atteint les passagers ». « Nous soupçonnons que l’explosion provenait du réservoir à carburant », a-t-il ajouté. « La zone réservée aux passagers était sens dessus dessous, les sièges étaient renversés et dispersés partout », a raconté un membre du personnel de la compagnie opérant la liaison.Un porte-parole du ministère des affaires étrangères australien a confirmé que quatre de ses ressortissants avaient été blessés mais qu’ils avaient quitté l’hôpital après avoir reçu des soins. Les ferry-boats sont indispensables pour relier les quelque 17 000 îles qui constituent l’archipel indonésien et les accidents sont fréquents en raison de mesures de sécurité insuffisantes.L’Argentine de nouveau condamnée à rembourser des créanciers • Mis à jour le Nouveau coup dur financier pour Buenos Aires. Le juge américain Thomas Griesa a condamné, vendredi 5 juin, les autorités argentines à rembourser 5,2 milliards de dollars (soit 4,6 milliards d’euros) à plusieurs de ses créanciers. Le magistrat new-yorkais a fait droit aux 36 plaintes réunissant au total près de 500 bailleurs, qui demandaient à être payés de manière prioritaire.Cette somme s’ajoute à celle dont le pays doit s’acquitter auprès de plusieurs fonds d’investissements spéculatifs, dits « vautours » (hedge funds). En 2012, NML et Aurelius avaient en effet obtenu de la justice que Buenos Aires leur verse 1,33 milliard de dollars (1,19 milliard d’euros) – plus intérêts – au titre des obligations de dette achetées avant que le pays ne fasse faillite.Après la banqueroute en 2001, 93 % des bailleurs ont accepté des restructurations de la dette du pays, d’abord en 2005 puis en 2010. L’Argentine aimerait rembourser en priorité ces créanciers conciliants, mais la justice américaine l’oblige à rembourser avant toute chose les « fonds vautours ». Le pays est depuis en conflit ouvert avec eux. Ceux-là, tout comme les 500 plaignants qui ont obtenu gain de cause vendredi, font partie des 7 % de créanciers qui ont refusé tout accord. Lire : La probable faillite de l'Argentine expliquée en quatre questionsLa bataille des indiens huichol au Mexique pour défendre leur terre sacrée • Mis à jour le   Le RC Toulonnais chute de son trône de champion de France • Mis à jour le Adrien Pécout Adrien Pécout Journaliste au Monde Malaisie : les autorités donnent un premier bilan du séisme • Mis à jour le   Au moins onze personnes ont été tuées et huit sont portées disparues à la suite du récent séisme de magnitude 6 sur le mont Kinabalu, à Bornéo, en Malaisie, a annoncé samedi 6 juin le ministre du tourisme de l’Etat de Sabah. Ce premier bilan des autorités remonte à samedi midi (6 heures en France).Sur les onze corps retrouvés, « deux sont identifiés » a précisé sur Twitter le ministre. Le tremblement de terre, l’un des plus forts dans le pays depuis des décennies, a eu lieu tôt vendredi (1 h 15 en France) dans cette région montagneuse touristique, affectant une vaste zone de l’Etat de Sabah, qui abrite le mont Kinabalu.Cent trente-sept randonneurs secourusLa secousse a provoqué des glissements de terrain et la chute d’immenses blocs de roches sur cette montagne, l’un des plus hauts sommets d’Asie du Sud-Est (culminant à 4 095 mètres), très prisée par les amateurs de trekking et parmi les plus fréquentées de la région.Cent trente-sept randonneurs, qui avaient été bloqués sur le mont Kinabalu, ont tous été secourus, avait annoncé auparavant samedi le ministre du tourisme.Selon le site The Kinabalu Today citant des sauveteurs, la plupart des personnes présentes sur la montagne au moment du séisme étaient des ressortissants malaisiens. Des randonneurs originaires de Singapour, des Etats-Unis, des Philippines, de Grande-Bretagne, de Thaïlande, de Turquie, de Chine et du Japon se trouvaient également sur place, selon le site.L’Institut américain de géophysique a précisé que le séisme s’était produit à une profondeur de 10 kilomètres et que son épicentre était situé à 54 kilomètres de Kota Kinabalu, la capitale de Sabah. Les séismes d’une importante magnitude sont rares en Malaisie, pays situé à l’extérieur de la « ceinture de feu » du Pacifique, zone où se rencontrent des plaques tectoniques, ce qui produit une fréquente activité sismique et volcanique.Don Omar et les Daft Punk grands gagnants de la Sacem • Mis à jour le Véronique Mortaigne (Cannes, envoyée spéciale) Si la date du Marché international du disque et de l’édition musicale (Midem), grand messe de la filière installée à Cannes depuis 1967, a changé, passant du traditionnel mois de janvier à juin, certains rituels sont gravés dans le marbre. Par exemple, la conférence de presse de la Sacem, la société civile française qui gère les droits des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. La « vieille dame » (pionnière en son genre, elle fut créée en 1851) a dévoilé samedi 5 juin les chiffres de son activité pour 2014.La Sacem a collecté au cours de cette année 1, 273 milliard d’euros, pour le compte de ses membres (153 000 dont 18 350 étrangers de 164 nationalités différentes, dont un fort contingent africain et européen) et pour celui des sociétés qu’elle représente. Sans surprise, la diffusion sur les médias audio et télévisuels est le plus gros pourvoyeur de recettes (320,4 millions d’euros) suivie par les diffusions publiques (concerts, night-clubs, fonds sonores…) pour 280,7 millions d’euros. Le CD et le DVD chutent (56,7 millions d’euros) derrière les droits pour la copie privée (64, 8 millions), mais toujours largement devant l’internet (30,6 millions), malgré le traitement en 2014 de 251,6 milliards d’actes de téléchargement et de streaming. La Sacem a redistribué 1, 095 milliard à 276 000 créateurs du monde entier, pour deux millions d’œuvres, et attribué 52,6 millions d’euros à l’action culturelle et socialeTop 20 des exportationsLa publication de la liste des œuvres les plus exportées pendant l’année écoulée reste un moment parfait pour le cancanage. On pourra toujours se moquer, ou se réjouir, de la présence des incunables de la représentation française, à commencer par Comme d’habitude, de Claude François, Jacques Revaux et Gilles Thibaut, porté par les interprétations de Paul Anka et Franck Sinatra. La chanson figure en deuxième place du Top 20 des exportations, derrière un hybride de musique angolaise, Danza Kuduro, interprété par Don Omar, avec Lucenzo. Autre bizarrerie, Mr Saxobeat, d’Alexandra Stan, se glisse avant Les Feuilles mortes (Prévert, Kosna et Enoch, 4 è). Dans la catégorie des anciens, on trouve La Vie en rose (Piaf/Louigy, 7 è ), La Mer (Trenet/Lasry, 10 è ). La génération disco n’est pas en reste avec YMCA (de Henri Belolo, français, mis en lumière par Village People, 8 è ) et Born To Be Alive (de l’hexagonal Patrick Hernandez, 11 è). A cela, on ajoutera une touche de classique, le Boléro de Ravel en tête (14 è ) suivi de près par Pierre et le Loup de Serge Prokofieff (17 è) .À perdre son latinLe rayon nouveauté est quasiment assuré dans son intégralité par les DJ, champions d’une musique électronique dansante, avec en tête Hello de Martin Solveig et Dragonette (6 è ), puis une belle liste de titres de David Guetta, tous largement cosignés, de I Gotta Feeling (avec les Black Eyed Peas, 9 è ), à Titanium (avec Sia, 20 è ).La liste des titres les plus rémunérateurs sur le territoire français laisse dubitatif. La palme revient logiquement à Get Lucky des Daft Punk, longtemps ennemis jurés de la Sacem française et inscrits à la PRS britannique. Ni Prévert, ni Kosma, ni Piaf ni Montand, mais du Rihanna, du Psi (Ganga Style, 5 è ), du Bruno Mars, de l’Avicii (Wake Me Up, avec Aloe Blacc, 3 è ) et du David Guetta encore. Dans cet océan anglophone, traîne un zouc antillais (Maldon, de Tropical Family et Zouk Machine, 12 è). La langue française est sauvée par Stromae (Papaoutai, 4 è), et en queue de peloton, par les rappeurs populaires Maître Gimm’s (J’me tire, 14 è) et Youssoupha (On se connaît, avec Ayna, 15 è ). On en perdrait presque son latin. Véronique Mortaigne (Cannes, envoyée spéciale) Journaliste Le PDG d’Orange, Stéphane Richard, convié en Israël pour s’expliquer sur ses propos • Mis à jour le Les efforts de déminage déployés par Stéphane Richard, PDG d’Orange, n’auront pas suffi à éteindre la polémique ouverte par sa petite phrase du 4 juin sur la présence du groupe français de téléphonie en Israël.Alors qu’il était au Caire, M. Richard avait déclaré que, s’il le pouvait, il déciderait dès « demain » le retrait d’Orange d’Israël, semblant faire écho aux appels au boycott lancés contre l'Etat hébreu.Lire :« Orange est présent en Israël pour y rester », affirme son PDGIsraël face à la menace montante du boycottDémission surprise des patrons de la Deutsche Bank Banques : la facture pour « mauvaise conduite » s’alourditDeutsche Bank change de taille, pas de modèleFace à un panel de musulmans, Bernard Cazeneuve promeut une « République inclusive » Julia Pascual La jeune femme étouffe un sanglot : « Mon enfant de sept ans et demi a découvert l'islam à travers les attaques contre Charlie Hebdo. Je lui ai dit que c'était des terroristes. Mais il est revenu de l'école en me disant : “maman, ces gens-là, ce sont des musulmans. Est ce qu'on est des terroristes ?” C'est blessant. Je voulais d'abord préparer mon fils à faire le bien, à être un homme, avant de le préparer à être musulman. » Nawel se rassied, le regard tourné vers celui qui l'a invitée à s'exprimer, Bernard Cazeneuve. Samedi 6 juin, dans un salon chic du ministère de l’intérieur, place Beauvau, une trentaine d'auditeurs et lecteurs de médias confessionnels (Radio Orient, BeurFM, Atlas Info, France Maghreb 2, Oumma, SaphirNews...) étaient réunis dans la soirée face au ministre des cultes pour un échange autour de l'islam.Cette « discussion » aux accents d'opération de communication s'est tenue avant la réunion qui doit inaugurer, lundi 15 juin, l'instance de dialogue entre les Français de confession musulmane et l'Etat. Sa création avait été annoncée fin février, dans le contexte post-attentats de janvier. Cette nouvelle structure, qui doit permettre d'aborder des thèmes tels que la formation des imams, l'abattage rituel, le financement des mosquées ou encore la place des écoles confessionnelles, se réunira deux fois par an auprès du Premier ministre. Elle « ne prendra pas de délibération, ce sera un lieu d'échange », a prévenu M. Cazeneuve face à une assemblée très participante et avide de réponses.« On ne bâtit rien en se cristallisant sur les critiques »Auparavant, le ministre avait déjà rencontré des représentants du culte musulman, notamment à Bordeaux (25 février) et Avignon (13 mars). Il avait également appelé les préfets à « faire remonter » les sujets de préoccupations des acteurs locaux du culte. Samedi soir, à Paris, il s'agissait pour M. Cazeneuve de clôturer cette consultation en se montrant en prise directe avec les fidèles.Parmi les présents, on dénombrait presque autant de femmes que d'hommes, des gérants de société, un cadre informatique, une comédienne, un avocat, une femme au foyer... qui pour beaucoup assument des responsabilités associatives. « Nous avons choisi des gens plutôt de la classe moyenne qui s'intéressent à l'islam de France », expliquait la veille, au Monde, Saïd Branine, directeur du site Oumma.com.Sans surprise, dans les questions et interventions adressées au ministre, le manque de crédibilité du Conseil française du culte musulman (CFCM) a encore une fois été pointé du doigt. « Les problèmes sont identifiés depuis longtemps et, en cinq mandats, le CFCM n'en a résolu aucun », a ainsi regretté un musulman de l'Essonne. « J'espère qu'il y aura des hommes et des femmes nouveaux », a fait valoir un autre participant.Le CFCM, installé par Nicolas Sarkozy en 2003, a été jugé samedi responsable de nombreux maux, notamment sur la formation des imams : « Si on avait coupé l'herbe sous le pied des imams autoproclamés, on n'en serait pas arrivé à cet extrémisme » [les attentats de janvier], a assuré un participant.M. Cazeneuve a tenté de défendre une position « pragmatique » : « Le CFCM a fait de son mieux et il ne peut pas être comptable de notre incapacité collective. On ne bâtit rien en se cristallisant sur les critiques. » Si l'identité des quelque 150 membres de la nouvelle instance de dialogue n'est pas encore connue, une quarantaine d’entre eux devraient être issus du CFCM et de ses antennes régionales (les CRCM). L'enjeu de la nouvelle structure est donc de réussir à promouvoir aussi et à leurs côtés des acteurs de terrain. Le ministre des cultes a tenté d'anticiper les déceptions en évoquant « une composition qui n'est certainement pas parfaite mais qui va évoluer », tout en gommant l'image d'une démarche jacobine : « Je ne nomme pas de représentants et les préfets n'ont pas été mandatés par mes soins pour choisir les membres de l'instance de dialogue. »Refus de « raviver les tensions »Il a surtout insisté sur sa volonté d'« apaiser, rassembler » et de « créer une République inclusive de tous ses enfants » tandis que des inquiétudes autour de l'« islamophobie rampante » et la responsabilité des médias dans la stigmatisation des musulmans ont été exprimées à de nombreuses reprises. « J'ai organisé un iftar [repas qui rompt le jeûne pendant le Ramadan] et j'ai été accusée d'enfreindre la laïcité alors que je suis la première à chercher les œufs à Pâques et à participer au repas de Noël », a illustré Khadija Gamraoui, première adjointe chargée des cultes à Carrières-sous-Poissy (Yvelines). Une mère de famille voilée s'est émue d'être « mise de côté lors des sorties de classe alors que pour faire des gâteaux, on est les premières à être sollicitées ». « La laïcité ne peut pas être une valeur qu'on préempte à l'encontre des musulmans, a insisté M. Cazeneuve. Les menus de substitution, ça n'a rien à voir avec la laïcité. Interdire l'accès aux plages à des femmes voilées, ça n'est pas la laïcité. » Même sur le port du voile à l'université – à propos duquel la secrétaire d'Etat aux droits des femmes s'était prononcée favorable à une interdiction – le ministre des cultes a estimé qu'il n'y avait pas matière à débat, refusant de « raviver les tensions ».« C'est une belle main tendue aux musulmans » jugeait, à l'issue de la rencontre, Hasnia, directrice d'une résidence hôtelière parisienne. « Les gens sont ressortis globalement satisfaits, confirme Hanan Ben Rhouma, rédactrice en chef de Saphir News. Même si on n'est pas dupe sur sa stratégie de communication, on sent le ministre bien plus à l'écoute que ses prédécesseurs et les musulmans ont besoin de ne pas se sentir comme des parias. » Julia Pascual Journaliste au Monde Raphaël Varane : « Il vaut mieux souffrir maintenant qu’à l’Euro » • Mis à jour le Rémi Dupré Rémi Dupré Journaliste au Monde Révélations en cascade dans le scandale de corruption de la FIFA • Mis à jour le Scandale de la FIFA, un psychodrame géopolitiqueFIFA : des politiques sud-africains impliqués dans de nouvelles révélationsNew York : évasion inédite de deux détenus d’une prison de haute sécurité • Mis à jour le Jamais personne n’avait réussi à s’en échapper. L’évasion de deux détenus de la prison de Dannemora donnait lieu, dimanche 7 juin, à une vaste chasse à l’homme aux abords de ce village du comté de Clinton, dans l’Etat de New York. Plus de 200 policiers soutenus par des unités spécialisées, notamment des troupes d'élite SWAT (Special Weapons And Tactics), et des hélicoptères se sont lancés à leur poursuite. Des officiers lourdement armés ont également mis en place des barrages sur des axes routiers.Considérés comme dangereux, les fugitifs étaient placés dans les quartiers de très haute sécurité de l’établissement. David Sweat, 34 ans, était incarcéré pour le meurtre d'un shérif adjoint après avoir été condamné à la perpétuité. Richard Matt, 48 ans, effectuait une peine de 25 ans de prison pour avoir enlevé un homme et l'avoir battu à mort. « Ce ne sont pas des gens avec lesquels on plaisante », a résumé le gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo.« Passez une bonne journée »Ils se sont échappés en forant des trous dans les murs de leurs cellules, dans la nuit de jeudi à vendredi. Les deux hommes avaient fait croire aux geôliers qu'ils étaient couchés dans leur lit grâce à un rembourrage fait de vêtements. L'alerte n'a été donnée qu'à l'aube lorsque les gardiens ont découvert la supercherie. David Sweat et Richard Matt leur avaient laissé un mot : « Passez une bonne journée. »Le gouverneur de l'Etat de New York a bouleversé son programme pour se rendre à la prison et a emprunté le parcours supposé des deux fugitifs, postant des images sur Twitter. « Par définition, il s'agit d'un acte extraordinaire », a précisé le démocrate, rappelant que c’est la première fois depuis l’ouverture de l’établissement, en 1845, qu’un détenu des quartiers de très haute sécurité se soustrait au contrôle des autorités pénitentiaires. Pour l’heure, l’enquête interne n'a pu établir si les deux hommes avaient bénéficié d'aides ou de complicités pour leur évasion. La prison de Dannemora accueille quelque 3 000 écroués, tous masculins.Les Canadiennes ouvrent le Mondial féminin de football par une victoire • Mis à jour le Football : onze raisons de suivre le Mondial féminin« Un rêve qui devient réalité »Dans l'autre match de ce groupe A, les Pays-Bas ont battu la Nouvelle-Zélande 1 à 0, également à Edmonton, grâce à un but inscrit par Lieke Martens d'une superbe frappe lointaine. C'était le premier match jamais disputé par les Néerlandaises dans un Mondial féminin. « C'est un rêve qui devient réalité. Depuis l'enfance je rêve de marquer dans une Coupe du monde », a déclaré la buteuse.Les championnes d'Océanie sont elles toujours à la recherche de leur premier succès dans un Mondial. Elles ont même perdu les dix matches qu'elles ont disputés en trois éditions.Le Mondial se tient au Canada jusqu'au 5 juillet. La finale aura lieu à Vancouver. Dimanche se dérouleront les premiers matches du groupe B, Norvège-Thaïlande, à 19 heures, et Allemagne-Côte d'Ivoire, à 22 heures, à Ottawa. Les deux premiers des six groupes ainsi que les quatre meilleurs troisièmes se qualifient pour les huitièmes de finale.Affrontements mortels au Mexique à la veille des élections • Mis à jour le Nouvelle flambée de violence au Mexique. A la veille d'un scrutin législatif et local dimanche 7 juin, des affrontements entre membres de milices d'autodéfense ont fait samedi au moins dix morts dans le sud du pays, a annoncé la commission des droits de l'Homme de l'Etat du Guerrero.Le président de la commission des droits de l'Homme de cet Etat, Ramon Navarrete, a indiqué que des membres de son agence avait dénombré dix corps, et qu'ils vérifiaient la possibilité que trois autres personnes aient été tuées. « Nous attendons le décompte total des victimes », a-t-il précisé aux journalistes. Huit corps, dont l'un sur les lieux de la fusillade, les sept autres devant des habitations proches, ont été vus par un journaliste de l'AFP à Xolapa, dans l'Etat du Guerrero.Dispute pour le contrôle d’un territoireL'affrontement a eu lieu entre factions rivales « d'une même milice d'autodéfense », baptisée Front Uni Pour la Sécurité et le Développement de l'Etat de Guerrero (FUSDEG), a indiqué dans un communiqué le gouvernement de l'Etat de Guerrero.La fusillade aurait éclaté « vraisemblablement pour une dispute autour du contrôle d'un territoire », selon la même source. Les échanges de tirs se sont produits dans une maison qui servait de poste de commandement à l'entrée de ce village d'environ 500 habitants, situé au nord d'Acapulco. Pas lié aux électionsLes milices d'autodéfense sont autorisées dans les communautés indigènes de l'Etat du Guerrero où elles peuvent assurer l'ordre public. La fusillade s'est déroulée malgré le déploiement de militaires et policiers dans les Etats de Guerrero et Oaxaca pour assurer le bon déroulement des élections.L'affrontement ne serait toutefois pas lié à la tenue ce dimanche des élections législatives et locales, au cours desquelles 500 députés, neuf gouverneurs et 900 conseils municipaux seront élus.Le FUSDEG est un groupe d'autodéfense constitué il y a deux ans par des civils exaspérés par les vols, enlèvements et extorsions que leur faisaient subir des groupes criminels. Le Guerrero est l'un des Etats les plus violents du pays. Différents cartels de narcotrafiquants se disputent le contrôle des routes de la drogue tandis que des milices d'autodéfense tentent de protéger les communautés.Lire (édition abonnés) :Les Mexicains se rendent aux urnes en pleine guerre des cartels Nouvelles contaminations de coronavirus MERS en Corée du Sud • Mis à jour le La Corée du Sud a fait état dimanche 7 juin d'un cinquième décès dû au coronavirus MERS et promis une campagne « tous azimuts » pour tenter de contrôler la propagation de l'épidémie, la plus importante en dehors de l'Arabie saoudite.Samedi, le pays avait fait savoir que 14 personnes supplémentaires étaient contaminées, tout en assurant que l'épidémie, qui a déjà fait quatre morts dans le pays, restait sous contrôle. Au total, 64 cas sont confirmés en Corée du Sud. Ils ont été signalés parmi les 1 820 personnes placées en quarantaine pour avoir été en contact avec des malades, a précisé le ministère de la santé. Le premier patient guériKwon Joon-Wook, un haut responsable du ministère, a précisé aux journalistes que l'homme de 68 ans qui constituait le premier cas de coronavirus, ainsi que son épouse qu'il avait contaminée, étaient guéris et avaient quitté l'hôpital vendredi. Le premier cas avéré de coronavirus MERS avait été constaté le 20 mai chez cet homme de retour d'Arabie saoudite.Plus de 1 000 écoles, de la maternelle au lycée, ont désormais fermé leurs portes et le numéro de téléphone gratuit mis à disposition par le gouvernement croule sous les appels.Aucun traitementD'après le ministère de la Santé, une délégation de l'Organisation mondiale de la santé, qui prévoit de nouvelles contaminations, est attendue la semaine prochaine à Séoul dans le but d'étudier le virus sévissant dans le pays, lequel présente des caractéristiques « légèrement différentes » du virus identifié au Moyen-Orient.Plus de 20 pays ont été touchés par le virus, pour lequel il n'existe aucun vaccin ou traitement. Selon le dernier bilan de l'OMS publié jeudi, 1 179 cas d'infection ont été confirmés au niveau mondial, dont au moins 442 mortels.Elections législatives en Turquie : l’hyper-présidence de M. Erdogan en question • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante)   Les élections législatives de dimanche 7 juin sont déterminantes pour l’avenir du président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, 61 ans, aux manettes du pays depuis douze ans. Elu en août 2014 à cette fonction essentiellement honorifique en Turquie, M. Erdogan rappelle souvent qu’il parle « au nom du peuple ». Se sentant investi d’une mission, il veut faire basculer le pays d’un système parlementaire vers un régime présidentiel fort.Si son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) rafle les deux tiers (367) des 550 sièges de députés au Parlement, il pourra modifier la Constitution et élargir ses pouvoirs. Avec 330 sièges, la convocation d’un référendum sera possible. A 229 sièges, il devra dire adieu à son projet d’hyper-présidence. Baisse de popularitéL’AKP, qui a remporté haut la main tous les scrutins depuis 2002, est assuré de rester le premier parti de Turquie. Mais sa popularité n’est plus ce qu’elle était. Selon les derniers sondages, les islamo-conservateurs sont crédités de 40 à 42 % des intentions de vote, un sérieux recul par rapport aux 49 % obtenus aux législatives de 2011.Selon une enquête publiée en mars par l’institut de sondages Gezici, 77 % des Turcs sont hostiles au régime présidentiel. Les électeurs de l’AKP ne sont pas les derniers, 64 % d’entre eux se disent opposés au projet caressé par leur chef. Plus largement, 72 % des personnes interrogées mettent en avant sa fibre autoritaire pour justifier leurs craintes.Une petite formation, le Parti démocratique du peuple (HDP, gauche, pro-kurde) pourrait faire perdre à l’AKP la majorité absolue au Parlement. Lors des élections précédentes, les islamo-conservateurs avaient bénéficié des deux tiers des voix de l’électorat kurde au sud-est du pays. La montée en popularité du HDP risque de changer la donne. Pour jouer les trouble-fête à l’Assemblée, le HDP doit franchir le seuil de 10 % des suffrages. En cas d’échec, toutes les voix recueillies par ce parti iront à l’AKP, selon le système proportionnel en vigueur en Turquie. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde L'épidémie d'Ebola « persiste » en Guinée et en Sierra Leone • Mis à jour le La Guinée a prorogé jusqu'à fin juin et étendu à de nouveaux départements, l'« urgence sanitaire renforcée » déclarée fin mars en raison de « la persistance » de l'épidémie d'Ebola dans le pays, a annoncé la présidence samedi 6 juin.Selon son communiqué, la décision a été prise vendredi par le président guinéen Alpha Condé, qui a rencontré le même jour son homologue sierra-léonais Ernest Bai Koroma à Pamelap, localité située à la frontière entre les deux pays qui sont encore en proie au virus.Le président Condé avait déclaré le 13 août 2014 « l'urgence sanitaire nationale » pour toute la Guinée, alors que l'épidémie y était hors de contrôle. Puis, le 28 mars 2015, il avait décrété « l'urgence sanitaire renforcée » pour 45 jours et cinq départements de l'Ouest et du Sud-Ouest, sur le littoral, où s'était déplacé son épicentre : Forécariah, Coyah, Kindia, Dubréka et Boffa. L'urgence sanitaire est désormais étendue à Boké, Kindia, Fria et Conakry.Mobilisation socialeSamedi soir, aucun communiqué officiel n'avait encore été diffusé sur le sujet en Sierra Leone, mais le porte-parole adjoint du gouvernement, Ajibu Jalloh, a fait état à l'AFP d'une rencontre « relativement fructueuse ». « Les deux dirigeants ont renouvelé leur engagement à mettre fin à Ebola afin de pouvoir relancer l'économie et le développement dans leurs pays », a affirmé M. Jalloh, joint par téléphone.Lire : Face à Ebola, toute la population de la Sierra Leone confinée trois joursEn Guinée, le communiqué détaille une série de mesures prévues, incluant la fermeture temporaire des « services hospitaliers et cliniques privées au sein desquels des cas d'Ebola ont été déclarés ». Les guérisseurs qui ne déclareront pas aux structures de santé spécialisées les cas suspects seront poursuivis « pour mise en danger de la vie d'autrui », tout comme « toute personne qui cache des malades ou déplace des corps d'une localité vers l'autre ».« Toute personne qui menace ou s'attaque aux acteurs » de la lutte contre Ebola, « à leurs équipements ou aux édifices » sera également passible de poursuites. Il y a quelques jours, l'ONU avait déploré de récentes violences dans l'ouest de la Guinée, ayant  « sérieusement entravé le travail remarquable des travailleurs humanitaires » déployés contre Ebola, et « mis en péril le traitement des personnes atteintes ».Recrudescence de nouvelles infections« A Kamsar (préfecture de Boké), des bâtiments publics ont été endommagés. A Tanéné (préfecture de Dubréka), une ambulance de la Direction préfectorale de la Santé (DPS) a été brûlée. Dans la préfecture de Fria, des partenaires de la réponse à Ebola ont été attaqués, entraînant l'intervention de la police », avait précisé dans un communiqué le chef de la Mission de l'ONU contre Ebola (UNMEER) dans le pays, Abdou Dieng.Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié mercredi, et arrêté au 31 mai, l'épidémie d'Ebola a fait plus de 11 000 morts sur plus de 27 000 cas identifiés en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.Le Liberia a été déclaré débarrassé du virus le 9 mai, mais la Guinée et la Sierra Leone, où les nouveaux cas étaient en baisse, ont enregistré ces dernières semaines une recrudescence de nouvelles infections et l'apparition de nouveaux foyers.Deux gypaètes barbus lâchés dans les Alpes • Mis à jour le Deux jeunes gypaètes barbus, des vautours considérés comme les plus grands rapaces d'Europe, ont été lâchés samedi dans les Alpes du sud, une opération qui a mis un terme dans ce massif à un programme international de réintroduction démarré en 1986.Menée par la Fondation pour la sauvegarde des vautours, l'opération a eu lieu en Italie, en présence de plusieurs dizaines de curieux et de passionnés, sur la commune d'Entracque, dans le Piémont, dans le parc naturel Alpi Marittime qui jouxte celui du Mercantour, en France. Deux poussins mâles âgés de trois mois et pesant 6 kilos chacun, arrivés vendredi après un voyage de 48 heures, du zoo d'Ostrava, en République tchèque, ont été acheminés à dos d'homme jusqu'à leur nid, situé sur un piton rocheux difficile d'accès à plus de 1 500 m d'altitude.Disposant d'eau et de nourriture, les bébés, nommés Roman et Herculis, vont être observés pendant deux mois encore par les ornithologues, qui vont s'assurer qu'ils s'adaptent correctement à leur nouvel environnement. Les deux poussins ont été prénommés ainsi en référence à des quartiers de Monaco, à la demande du la Fondation Prince Albert II de Monaco qui finance depuis 2008, à hauteur de 25 000 euros par an, la réintroduction de cette espèce dans le parc du Mercantour et chez son homologue transalpin.Priorité à la CorseAu total, 38 zoos et 5 centres d'élevage en Europe participent à ce programme qui aura permis, en l'espace de trois décennies, de réintroduire 235 gypaètes barbus dans les Alpes françaises, suisses, autrichiennes ou italiennes, ainsi qu'en Andalousie et dans les Cévennes. Victime des chasseurs et des empoisonnements accidentels, le gypaète barbu avait disparu du massif alpin en 1913. En Europe, l'espèce n'avait réussi à se maintenir qu'en Crète, dans les Pyrénées ainsi qu'en Corse.« La croissance démographique de la population des gypaètes, même si elle est lente car seul un petit survit chaque année au sein de chaque couple, est aujourd'hui très satisfaisante dans les Alpes, avec 33 couples qui s'y reproduisent », s'est félicité José Tavares, directeur de la Fondation pour la sauvegarde des vautours.« Même s'il n'est pas impossible que nous assurions de nouveaux lâchers dans les Alpes à l'avenir si le besoin s'en fait sentir, la priorité est désormais de se concentrer sur la réintroduction de l'espèce en Corse, où elle est en voie d'extinction, ainsi que dans les Cévennes pour faire la jonction entre la population alpine et la population pyrénéenne, et à plus long terme dans les Balkans », a-t-il ajouté.SeaFrance en passe d’être placé en redressement judiciaire • Mis à jour le Denis Cosnard MyFerryLink lâché par EurotunnelSeaFrance : 600 emplois menacés par la fin du contrat avec EurotunnelA ses yeux, l’existence de ce contrat tend à compliquer la vente des navires, en raison de la très violente bataille entre les ex-syndicalistes de choc qui tiennent le conseil de surveillance de la SCOP SeaFrance et ses dirigeants opérationnels. « Le bazar chez SeaFrance fait peur aux candidats, et aucun n’est prêt à reprendre les ferries s’ils restent exploités par avec la SCOP », confie un proche du dossier.Pour la SCOP, la fin de ce contrat clé constitue quasiment un avis de décès. C’est la raison pour laquelle les administrateurs judiciaires demandent à présent la conversion de la sauvegarde en redressement judiciaire.Une nouvelle SCOP ?Plusieurs pistes ont été étudiées ces dernières semaines pour que les 600 salariés ne perdent pas tous leur emploi. Le conseil de surveillance de SeaFrance a tenté de mettre au point un montage permettant à la SCOP de racheter les bateaux d’Eurotunnel. Visiblement sans succès. Philippe Caniot, un novice en matière maritime que le conseil de surveillance avait bombardé président du directoire en avril avec pour mission de trouver des partenaires financiers, a d’ailleurs tout récemment démissionné. Il ne sera pas resté deux mois à la barre.Des réflexions sont aussi en cours en vue de créer une nouvelle SCOP, en écartant au passage les anciens syndicalistes accusés par les commandants des ferries et l’encadrement d’être à l’origine de la crise. Mais les chances de succès paraissent minimes.A Calais, la fin annoncée de la SCOP SeaFrance a un air de déjà-vu. En janvier 2012, une première société SeaFrance, qui exploitait les mêmes ferries, avait déjà été liquidée en justice. Elle appartenait alors à la SNCF. L’entreprise ferroviaire nationale avait laissé sa filiale maritime passer en partie sous la coupe des syndicalistes locaux, et dériver mortellement. Denis Cosnard Journaliste au Monde Le « très complexe » prélèvement à la source des impôts • Mis à jour le Manuel Valls a promis samedi 6 juin lors du congrès du Parti socialiste à Poitiers que le gouvernement allait engager « le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu (IR), première étape d'une modernisation de notre imposition ». Cette mesure, véritable serpent de mer depuis de nombreuses années, consiste à retrancher directement l’IR du salaire brut versé au salarié chaque mois, en le dispensant de faire un chèque au Trésor public tous les ans.Lire la synthèse :Manuel Valls au congrès du PS à Poitiers : « Nous devons continuer à réformer »« Le gouvernement est attentif, à l'écoute de ce qui se dit dans le parti, aux attentes exprimées par les socialistes », a déclaré le premier ministre, en référence à la motion A arrivée en tête lors du vote des militants socialistes, qui évoque une réforme fiscale commençant par le prélèvement à la source de l’IR et une réduction de la CSG sur les premières tranches de revenus.Pas si simple ?Le premier syndicat des agents du fisc, Solidaires-Finances publiques, a toutefois alerté samedi que ce mécanisme serait « très complexe à mettre en oeuvre » et « à gérer au quotidien », « compte tenu du quotient familial, des niches fiscales et de la structure de l'impôt sur le revenu ». « Les arguments avancés sur le niveau de recouvrement, la simplicité, n'ont pas lieu d'être », a déclaré son secrétaire général Vincent Drezet, pour qui « la modernisation de l'impôt passe d'abord par une réforme de l'impôt sur le revenu et du système fiscal en général, mais pas par la mise en place d'un mode de collecte complexe comme la retenue à la source ».La mise en place de cette mesure avait déjà évoqué au cours des dernières semaines par le patron des députés PS, Bruno Le Roux, et par le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. Tous situaient l’entrée en vigueur de cette réforme à la fin du quinquennat, voire à 2018. Mais ses principes pourraient être inscrits dès la loi de finances 2016, qui sera discutée à l’automne 2015.Lire :Impôt sur le revenu : un prélèvement à la source « avant 2017 », selon Le RouxLes Luxembourgeois appelés aux urnes pour un triple référendum Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Les électeurs luxembourgeois sont convoqués aux urnes, dimanche 7 juin, pour un triple référendum. Ils doivent d’abord se prononcer sur l’octroi du droit vote aux étrangers pour les élections législatives, à condition qu’ils résident dans le pays depuis 10 ans et aient déjà pris part aux élections communales ou européennes. La deuxième question porte sur l’octroi du droit de vote à partir de 16 ans. La troisième vise à interdire la présence d’un élu, de manière continue, au gouvernement durant plus de 10 ans.Après avoir réformé la loi luxembourgeoise sur l’interruption volontaire de grossesse, autorisé le mariage pour tous et l’adoption par des couples homosexuels, le gouvernement libérale-socialiste-écologiste dirigée par Xavier Bettel – qui vient lui-même d’épouser son compagnon – franchit donc un nouveau cap de ce qu’il décrit comme « le renouveau démocratique » du petit Etat réputé conservateur.« Il est important d’évoluer et de s’adapter à son époque », explique au Monde le premier ministre, qui dit vouloir un « Luxembourg moderne et reconnu comme tel ». Qui entend également souligner que son action ne se limite aux questions sociétales : « En l’espace de 18 mois, j’ai remis en ordre des finances publiques qui connaissaient un dérapage de 13 milliards. »Les sondages, généralement très incertains au Grand-Duché, semblaient prédire un triple « non », dont M. Bettel affirme ne pas s’inquiéter. « Les électeurs auront tranché et ce ne sera en tout cas pas un vote pour ou contre moi ». Les trois formations au pouvoir ont toutefois prôné le trois fois « oui », tandis que l’opposition chrétienne sociale de l’ex-premier ministre Jean-Claude Juncker et le parti populiste ADR défendaient le triple « non ».Combler un « déficit démocratique »Interrogé vendredi 5 juin sur les sentiments personnels de M. Juncker, devenu président de la Commission européenne, à l’égard de cette consultation, un porte-parole a soigneusement évité de répondre. Même si la limitation des mandats ministériels à 10 ans vise clairement le prédécesseur de M. Bettel, qui a été en poste durant 19 ans… L’actuel chef du gouvernement luxembourgeois dit ne viser personne, mais estime que « la participation politique ne peut devenir un métier, sous peine de faire en sorte que, pour rester populaire, il vaille mieux ne rien faire ».La question du vote des étrangers a été la plus sensible dans un pays qui compte quelque 46 % de résidents non Luxembourgeois (dont 7 % de non Européens). M. Bettel affirme vouloir combler un « déficit démocratique » en leur octroyant le droit de participer à tous les scrutins. « Le vote est un facteur d’intégration et il ne faut pas confondre citoyenneté et nationalité », explique-t-il.Les Luxembourgeois n’ont connu que quatre référendums en l’espace d’un siècle. Le dernier datait de 2005, lorsqu’ils ont approuvé le projet de Traité constitutionnel européen, finalement abandonné en raison de l’opposition des électeurs français et néerlandais. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Top 14 : Clermont rejoint le Stade Français en finale • Mis à jour le Clermont et le Stade Français s'affronteront samedi prochain (21 h) pour une finale du Top 14 aux accents du passé, après avoir obtenu ce week-end leur billet respectivement contre Toulouse et Toulon.Le fil de l'histoire se renoue un peu avec cette affiche, déjà proposée en clôture de l'édition 2007 du Top 14 et qui avait tourné en faveur du club parisien (23-18). Le Stade Français a connu depuis une longue et douloureuse descente aux enfers, frôlant un temps la banqueroute avant d'entreprendre un ambitieux redressement ces deux dernières, sous la houlette sportive de Gonzalo Quesada.Clermont de retour en finaleClermont de son côté n'a plus connu les joies d'une finale nationale depuis 2010 et sa victoire face à Perpignan 19 à 6, son seul Bouclier de Brennus en date. On glosera forcément la semaine à venir sur la malédiction du club auvergnat à ce stade de la compétition, puisqu'il a aussi trébuché à 10 reprises sur la dernière marche avant le Bouclier de Brennus.Les Jaunards ont aussi perdu deux fois en finale de Coupe d'Europe, contre Toulon, et c'est une belle occasion de cicatriser la dernière défaite en date il y a un mois (24-18) en s'offrant une chance de rédemption. Rapporter Place de Jaude un nouveau Bouclier serait aussi une réponse parfaite à la Yellow Army, la légion jaune de supporters de l'ASM, qui a fait part ces dernières semaines de son mécontentement après tant de désillusions.L'opposition entre Parisiens et Clermontois est aussi, a priori, une promesse de jeu si l'on en juge les deux orgies qu'ont fournies leurs rencontres cette année. Auteurs de 7 essais à Marcel-Michelin, les hommes de Franck Azéma avaient d'abord puni ceux de Gonzalo Quesada 51-9 en novembre, avant que le Stade ne se venge d'un cinglant 40-26 à Jean-Bouin fin mars, avec cinq essais à la clé.Bien sûr, l'enjeu de la finale risque de restreindre certaines ambitions mais le Stade Français clame depuis plusieurs semaines qu'il ne compte pas trahir sa philosophie, basée sur la prise de risque et l'impression d'un gros volume. Les Parisiens ont aussi montré qu'il fallait d'abord compter sur eux devant, dans le combat, notamment en mêlée fermée où ils ont fait vivre un calvaire au Racing-Métro en barrages (35-18) puis à Toulon (33-16) en demies.Drop de JamesClermont a de son côté dû livrer un rude combat contre Toulouse (18-14), pour le dernier match de Guy Novès, l'emblématique manager des Rouge et Noir. Le futur sélectionneur du XV de France part sur une défaite sans grande saveur si l'on en juge la stratégie minimaliste mise en place samedi après-midi, faite de jeu directe et d'une défense de fer.Un essai opportuniste de Maxime Médard en début de seconde période lui avait donné un temps raison. Mais l'ASM a fini par forcer la décision, par une pénalité puis un drop de Brock James en fin de partie. Pas de quoi pavoiser pour l'ASM mais cela suffi à son bonheur. Décès de Carmen de Tommaso, la fondatrice de la maison Carven • Mis à jour le Véronique Lorelle Véronique Lorelle Rédactrice Design, Mode de Vie Arrestation en Belgique de djihadistes tchétchènes • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Une opération antiterroriste menée en Belgique lundi 8 juin a débouché sur 16 arrestations dans le milieu des combattants islamistes tchétchènes. Le parquet fédéral a indiqué que 21 perquisitions avaient été menées, au cours desquelles de nombreuses saisies auraient été opérées. Les plans d’un attentat qui devait être commis dans le pays ont été trouvés, a affirmé le parquet.Les services antiterroristes, aidés par leurs homologues américains, ont apparemment suivi la piste d’un jeune combattant rentré récemment de Syrie, où il a été blessé. Il aurait mis les enquêteurs sur la piste de deux groupes belges proches du Front Al-Nosra, un mouvement salafiste lié à Al-Qaida. Les deux cellules ont multiplié les contacts sur les réseaux sociaux au cours des derniers mois. Les autorités n’ont, à ce stade, pas fourni de détails sur l’identité des personnes appréhendées et leurs projets.Effectifs supplémentairesDans un communiqué publié lundi après-midi, le premier ministre, Charles Michel, a souligné « le travail acharné » de la police et de la justice qui, dit-il, a permis d’arrêter « des personnes qui représentent une véritable menace pour nos concitoyens ». Le ministre de l’intérieur, Jan Jambon, a annoncé des effectifs et des moyens supplémentaires pour les services antiterroristes. Ce sont « des investissements absolument nécessaires », a-t-il indiqué.La mobilisation des forces de sécurité est très intense depuis l’attentat contre le Musée juif de Belgique, à Bruxelles, en mai 2014. En janvier, les forces spéciales ont mené un assaut contre la cache d’un groupe djihadiste, à Verviers, dans l’est du pays. Deux occupants avaient été abattus.L’armée a été appelée à la rescousse pour protéger une série de sites sensibles et des bâtiments officiels, belges et européens. En 2014, le Belgique a traité 195 affaires liées au terrorisme. Et, selon le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw, ce nombre devrait croître cette année. Le parquet fédéral délivre notamment un mandat d’arrêt international pour toute personne localisée en Syrie. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde « Liste noire » russe : Claude Bartolone annule une visite de députés à Moscou La liste noire russe et l’énigme Bruno Le RouxLes Européens à la fois fiers et scandalisés de figurer sur la « liste noire » de MoscouLe président de la Douma interdit de territoire européenM. Le Roux, qui est un proche de François Hollande, a dit lundi dernier ne pas savoir ce qui lui valait d’être persona non grata en Russie, mais a avancé l’« hypothèse » de sa dénonciation des « relations entre la Russie et l’extrême droite française », qui « n’aurait peut-être pas plu à M. Poutine ». Le groupe socialiste a en effet demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le financement du Front national par des prêts bancaires russes.Il pourrait aussi s’agir de déclarations faites par M. Le Roux contre la politique russe menée en Ukraine.En 2014, en réponse à l’annexion de la Crimée par la Russie, l’Union européenne a interdit de séjour sur son territoire un certain nombre de personnalités russes, dont M. Narychkine, qui est un proche du président Vladimir Poutine. Malgré cela, le président de la Douma a effectué plusieurs séjours en France depuis, dans le cadre d’invitations d’organisations internationales. Les postiers allemands entament un mouvement de grève illimitée • Mis à jour le L’Allemagne veut stopper la « surenchère » syndicaleLes livraisons de lettres et colis avaient déjà été perturbées à plusieurs reprises ces dernières semaines, lors d’opérations de cessation de travail dites d’« avertissement ». Au début d’avril, avant le long week-end de Pâques, quelque 10 000 postiers avaient participé à un mouvement de grève sur l’ensemble du pays. Près de 10 % du trafic postal avait été retardé, selon Deutsche Post.L’escapade berlinoise de Manuel Valls est-elle une « faute politique » ? • Mis à jour le Jérémie Baruch, Samuel Laurent et Maxime Vaudano Qui se souvient encore qu’au début de son quinquennat, François Hollande avait fait signer à ses ministres une charte de déontologie, comportant les règles à observer, notamment en matière de déplacements ? Peut-être pas Manuel Valls. Le premier ministre doit en effet répondre à une polémique, après un déplacement, samedi 6 juin à Berlin, pour assister à la finale de la coupe d’Europe de football, entre les clubs italien de la Juventus de Turin et espagnol du FC Barcelone.1. Les faitsManuel Valls a en réalité effectué plusieurs déplacements en avion ce week-end :Un voyage aller à Poitiers pour le congrès du PS vendrediUn retour à Paris en Falcon samedi.Un voyage Paris-Berlin pour assister au match samedi soir, toujours en Falcon, avant un retour à Paris le même soir.Un nouveau déplacement de Paris à Poitiers dimanche pour retourner au congrès PS, avant de revenir dans la capitale à temps pour assister à la finale du tournoi de tennis de Roland-Garros.2. Qui a payé ?Selon Matignon, le déplacement à Berlin aurait été pris en charge par l’Etat, puisqu’il s’agissait, toujours selon M. Valls et son entourage, d’une visite « officielle » à l’invitation de l’UEFA, au cours de laquelle M. Valls devait rencontrer les dirigeants du football européen pour une réunion au sujet de l’Euro 2016, qui se déroulera en France. Patrick Kanner, ministre des sports, n’était pas convié à cette réunion, confirment ses services.Toujours selon Matignon, le Parti socialiste aurait pris à sa charge le déplacement à Poitiers du samedi.Dimanche, M. Valls, de retour de Berlin, a de nouveau effectué un aller-retour à Poitiers, avant de revenir à Paris pour assister à la finale du tournoi de tennis de Roland-Garros. Là encore, le PS aurait payé ce nouveau déplacement.3. La règleEn 2012, dans la « charte de déontologie » signée par les ministres, ceux-ci étaient encouragés à « privilégier le train pour les déplacements d’une durée inférieure à trois heures ». Ce qui n’est pas le cas de Berlin, qui se trouve à presque huit heures par voie ferroviaire. En revanche, c’est bien celui de Poitiers, qui se trouve à moins de deux heures de Paris en TGV.Mais un point est à prendre en compte : la sécurité du premier ministre et sa capacité à réagir rapidement en cas d’urgence, deux éléments qui justifient que président et premier ministre puissent utiliser des avions à la place de trains. Le principe des déplacements en train est en outre caduc depuis les attentats de janvier.Reste que, depuis 2011, l’usage, formalisé par Nicolas Sarkozy après plusieurs scandales impliquant ministres et avions de la flotte gouvernementale, veut que dans le cas où il effectue un déplacement d’ordre privé, le premier ministre doit rembourser à l’Etat l’équivalent d’un billet d’avion en classe affaires. Mais il ne rembourse pas (et le PS non plus lorsque c’est lui qui paye) les salaires des personnels de sécurité qui l’entourent lors d’un déplacement. Un autre paragraphe de la « charte de déontologie » de 2012 peut également s’appliquer : « Seules les dépenses directement liées à l'exercice des fonctions sont prises en charge par l'Etat », précise le document.La question peut se poser ici : assister à une finale de coupe d’Europe peut-il être considéré comme faisant partie des fonctions d’un premier ministre ? Manuel Valls argue que oui, car il était invité par le président de l’UEFA, Michel Platini, où il devait le rencontrer « puisque dans un an nous accueillons l’Euro de football » en France. Mais ce déplacement n’était pas inscrit à son agenda de la semaine, qui s’arrêtait au vendredi 5 juin. En outre, l’organisation de la coupe d’Europe est-elle si urgente qu’il faille un déplacement primo ministériel en plein week-end ? 4. Combien coûte un tel déplacement ?On peut estimer le coût d’un voyage en Falcon de l’escadron de transport, d’entraînement et de calibration (ETEC, nouvellement Escadron de transport 60) : selon Europe 1, la facture (hors coût du personnel de sécurité) est d’environ 4 700 euros l’heure de vol. Un Paris-Berlin, qui représente environ quatre heures aller-retour, s’élève donc à 18 800 euros au total.Qu’il s’agisse d’un ministre ou, a fortiori, d’un premier ministre ou du chef de l’Etat, il existe également des frais incompressibles en cas de déplacement : sécurité, personnel d’accompagnement, etc.Si on conserve la règle en place depuis 2011 et qu’on estime qu’il s’agissait ici d’un déplacement d’ordre privé, il faut surtout regarder l’équivalence sur un vol commercial, que le premier ministre aurait, théoriquement à rembourser. Si M. Valls avait voulu effectuer un aller-retour à Berlin en classe affaires, cela lui aurait coûté environ 700 euros en utilisant la compagnie allemande Lufthansa. On ignore encore combien le PS devra rembourser au gouvernement en guise de prise en charge des déplacements à Poitiers du premier ministre.5. Comment se défend Manuel Valls ?Le premier ministre a eu plusieurs réponses face à la polémique, qui a grandi tout au long du week-end.Dans un premier temps, M. Valls a mis en avant un déplacement dans le cadre de ses fonctions, pour évoquer l’organisation de l'Euro 2016 : « Je vais à Berlin à l'invitation de Michel Platini qui est le président de l'UEFA. Nous aurons une rencontre – puisque dans un an nous accueillons l'Euro de football (...) –, je rencontrerai les dirigeants de l'UEFA. » Avant d’ajouter : « Et j'assisterai à un beau match de football. » Quant aux moyens, il a répondu : « Je suis premier ministre. Je me déplace avec les moyens que vous connaissez. N'essayez pas de créer de faux débats. »Puis, dimanche après-midi, il a expliqué, sur BFMTV : « Je travaille beaucoup, je m'engage beaucoup. Et puis de temps en temps, il y a aussi un moment de détente, même s'il y a de la tension et de la passion dans le sport. » Une explication qui risque de ne pas suffire. Et cela est d’autant plus compliqué que le PS n’a jamais été avare de critiques concernant l’usage intensif des avions présidentiels par Nicolas Sarkozy. Le parti n’était pas non plus avare de moqueries quand le même Nicolas Sarkozy facturait 3 200 euros à son parti un déplacement entre Paris et Le Havre... en avion. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Samuel Laurent Journaliste au Monde Jérémie Baruch (data)Journaliste au Monde La justice suspend le démantèlement de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord • Mis à jour le Goodyear : la CGT demande à la justice de suspendre le démantèlement du site d’AmiensReclassement difficile pour les salariés de l’usine Goodyear d’AmiensLe créateur des Playmobil et du Hula-Hoop est mort • Mis à jour le Horst Brandstätter, patron de la marque de jouets Playmobil, célèbre pour ses figurines en plastique, est mort mercredi 3 juin à l’âge de 81 ans. « La famille Playmobil perd non seulement son chef, son propriétaire et son patriarche, mais le secteur du jouet en Allemagne perd aussi l’une de ses personnalités les plus marquantes », a expliqué dans un communiqué la société qui chapeaute la marque Playmobil.Né le 27 juin 1933 à Zirndorf, petite ville bavaroise située non loin de Nuremberg, où se trouve toujours le siège de son groupe, Horst Brandstätter était entré en 1952 dans la société de jouets datant de 1908, alors dirigée par ses deux oncles.Premier fabricant de jouets allemandLe jeune homme, qui a suivi une formation de créateur de moules, a connu le succès dès la fin des années 1950, en lançant le Hula-Hoop, un cerceau en plastique à faire tourner autour de la taille. L’entrepreneur, qui a fait le pari de créer des jouets en plastique plutôt qu’en métal, met sur le marché le premier Playmobil en 1974.Pour faire face à la crise pétrolière des années 1970, qui a entraîné une hausse du coût du plastique, il a demandé à son concepteur de moules de créer un système de jeu extensible nécessitant un minimum de matières premières. Des contraintes dont a accouché la célèbre figure de 7,5 centimètres de hauteur, dont les trois modèles d’origine (indien, chevalier et ouvrier) ont très vite fait un tabac.C’est grâce à Playmobil, qui a fêté l’an dernier ses 40 ans, que le groupe est devenu le premier fabricant de jouets allemand. En 2014, son chiffre d’affaires a atteint 595 millions d’euros. Le patron de Playmobil avait préparé sa succession dès les années 1990, en créant une fondation qui doit désormais administrer la société selon ses volontés.L’agence Magnum lance une vente en ligne de ses tirages • Mis à jour le En 1982, j’ai acheté un Makina Plaubel, doté d’un objectif fixe de 55 mm. En passant du format 24 × 36 au moyen format, je me suis également mis à la couleur. Plus tard, la même année, je me suis lancé dans un projet consacré à la station balnéaire de New Brigton, intitulé The Last Resort. Mais le premier projet que j’ai fait en couleur était composé de scènes de rue prises à Liverpool. Cette image provient de la deuxième bobine de ce projet. C’est la première bonne image de ce nouveau chapitre de ma vie. Haïti, pays tragique, et vibrant, tient une place centrale dans ma vie. Je m'y suis rendu pour la première fois en 1975, après lu « Les Comédiens », de Graham Greene. Mais en prenant des photos en noir et blanc, je me suis rendu compte que je ne captais pas l'essence de la lumière et de la chaleur d’Haïti, si différentes des ambiances grises et brunes de la Nouvelle-Angleterre, où j'ai grandi. Je ne montrais pas l'intensité émotionnelle de l'expérience que je vivais dans ce pays, troublé et saturé. Quand j'y suis retourné, quatre ans plus tard, j'ai décidé de travailler en couleur. En déambulant dans les rues de Port-au-Prince, je me souviens de m'être focalisé sur cet homme, marchant le long d’un mur rouge, juste au moment où un autre homme, en contre jour, le dépassait. J'ai pris la photo et j'ai compris qu'il fallait que je laisse le noir et blanc derrière moi. Cette photo a changé pour toujours ma manière de travailler. J’ai commencé à me concentrer sur des travaux personnels et artistiques. Il faut être capable de voir quand on se trouve confronté à un tournant dans sa vie. C’est comme la photographie elle-même : fugace. Carpe Diem. Si elle nous échappe, c’est pour toujours.Ces images qui sont vendues sont également publiées sur le compte Instagram de l’agence Magnum.L’ONU suspecte l’Erythrée de crime contre l’humanité • Les réfugiés érythréens constituent la seconde population après les Syriens à se lancer dans la périlleuse traversée de la Méditerranée.Crédits : BENOIT TESSIER / REUTERSBac et examens 2015 : comment optimiser son cerveau • Mis à jour le Matteo Maillard (propos recueillis) À l’approche du bac 2015 ou de vos examens, vous avez l’impression que vos cours, durement appris tout au long de l’année, s’évaporent et que votre cerveau flanche ? Pascale Toscani, maître de conférences en psychologie cognitive à l’université catholique de l’Ouest (Angers) et responsable du Groupe de recherche en neurosciences et éducation (Grene), vous explique les bonnes pratiques issues des neurosciences pour mémoriser ses cours, maximiser ses capacités et ménager son cerveau lors de vos révisions comme le jour J.Quelle est la meilleure façon d’assimiler un cours ? Faire des fiches ? Mémoriser en récitant ? Réécrire le cours ? Faire des schémas ?Chacun doit trouver sa technique, mais pour cela, il faut se tester. Certains aiment s’entendre réciter, d’autres ont besoin de lire, de voir des schémas, des images, d’autres ont besoin de catégoriser l’information sous forme de blocs logiques, d’autres encore ont besoin de bouger pour mémoriser, se voir dans un espace… Il faut essayer toutes les techniques. Une manière très efficace d’assimiler un cours est à la fois d’en avoir une trace écrite, mais aussi de faire des cartes d’organisations d’idées : sur une feuille, sous forme de dessins, de mots, on organise toute l’information avec des liens dans une logique qui est la sienne. En somme, l’idéal est d’avoir l’information sous forme de mots et de schémas.Afin de stimuler la mémoire, faut-il privilégier une révision régulière ou travailler d’un bloc ?Une révision régulière est recommandée. Il faut laisser au cerveau le temps de faire des liens avec toutes les autres informations que nous avons dans notre cerveau, et pour cela, il a besoin de temps. La répétition favorise la mémorisation.Cette répétition doit-elle être réalisée en groupe ou individuellement ?L’idéal est de faire les deux. Travailler en groupe est très efficace, parce que cela permet d’entendre des façons de réfléchir, de penser, de mémoriser, très différentes des siennes, et on apprend beaucoup de cela. Se questionner mutuellement, se donner des « petits trucs », permet de stimuler son attention, sa motivation, et donc… sa mémoire. Travailler en groupe peut être très stimulant, mais le temps de l’assimilation personnelle est important aussi. Chacun son cerveau, chacun sa façon d’apprendre.D’une manière générale, comment maximiser ses capacités de mémorisation ?Il est essentiel de dormir suffisamment longtemps, pour laisser à son cerveau le temps d’assimiler toutes les informations intégrées dans la journée.Il faut comprendre que le cerveau mémorise mieux ce qui est compris. Dans une journée, il emmagasine énormément d’informations, que nous devrons oublier pour être performant. Il est nécessaire de savoir dire ce que l’on a compris, plutôt que de répéter quelque chose que l’on ne comprend pas. Mémorisation et compréhension ne vont pas forcément de pair. Plus on fait l’effort de se rappeler souvent l’essentiel d’une information, plus on a de chance de s’en souvenir !Combien d’heures faut-il dormir durant les révisions pour s’assurer une mémorisation optimale ? Il est important d’effectuer 5 cycles de sommeil au minimum, ce qui équivaut à 7 h 30 de sommeil. Le cerveau a besoin de temps de sommeil paradoxal, temps où le cerveau traite l’information de manière très efficace, d’à peu près deux heures par nuit. Dormir peu empêche la mémoire d’être efficace. S’empêcher de dormir pour réviser n’est en général pas efficace. Le cerveau aussi a besoin d’un temps de repos.Est-il préférable de réviser le matin, le soir ou la nuit ?En période d’examens, en général, on révise toute la journée. La notion de temps est très importante pour le cerveau. Réviser longtemps sans coupure peut être inefficace. Le cerveau s’épuise. Il est donc important de faire des pauses régulièrement. Toutes les heures au minimum, et souffler quelques minutes, pour respirer, faire quelques mouvements, chanter, crier même !Quelles bonnes pratiques adopter avant le coucher ?Ne pas boire de boissons qui contiennent de la caféine, aérer sa chambre, faire quelques mouvements, faire des exercices de respiration, éviter les sollicitations de l’écran. Réviser avant de dormir semble être plus efficace pour l’assimilation des informations, mais tout réviser avant de dormir n’a pas de sens. Une astuce ? Relire seulement des résumés, des synthèses, avant de dormir.Ne faut-il pas privilégier une activité divertissante avant de dormir pour « se vider la tête » ?Cela dépend de chacun. Si on a l’impression du travail bien accompli dans la journée, en fonction de ce qui était prévu comme révision, le divertissement est intéressant, il fait office de récompense. Si l’on est d’un naturel anxieux, il peut être important de relire ses cours, mais juste relire, sans effort de mémorisation. Le travail se fera tout seul.Notre alimentation a-t-elle une influence sur nos capacités cognitives ?Oui, bien sûr ! Lorsque le corps se développe, il a particulièrement besoin de glucose, de bons gras (certains poissons, les noix), et d’omégas. Certains aliments consommés de manière trop fréquente ont un effet sur les neurones. Par exemple, l’alimentation très grasse, très sucrée, est à proscrire.Comment répartir les repas et quels aliments ingérer pour assurer un bon fonctionnement du cerveau ?Surtout, il ne faut jamais commencer une journée sans petit-déjeuner solide. Et le cerveau a besoin d’une alimentation la plus variée possible. L’hygiène de vie est indispensable pour favoriser le fonctionnement du cerveau. C’est-à-dire qu’il faut manger varié, et surtout, avoir une activité physique régulière.Le jour J, quelle attitude adopter pour que nos facultés cognitives fonctionnent de façon optimale ?Il est important de gérer son stress et ses émotions lors de l’examen. C’est facile à dire, c’est vrai… mais comment faire ? Quelques trucs : gérer sa respiration, la ressentir, se remémorer une blague, se parler de façon positive, surtout si les effets du stress se ressentent physiquement : transpiration, maux de ventre, palpitations, envier d’uriner. Se rassurer aussi en se disant que ces phénomènes sont normaux, il s’agit de manifestations biologiques du stress.Durant l’examen, comment ne pas fatiguer son cerveau ni sa mémoire ?Lorsque nous sommes en situation d’examen, le cerveau se fatigue forcément. Il aura besoin d’être « reboosté », pour cela il faut boire de l’eau, beaucoup, et manger de temps en temps.Certains jeunes consomment des produits visant à doper leurs performances : ritaline, amphétamines, MDMA, cocaïne, anxiolytiques, vitamines. Quelle est l’efficacité de ces produits concernant nos capacités cognitives ?Chacun réagit différemment à ce genre de produits. C’est une des raisons pour lesquelles il faut les éviter. Les réactions pourraient ne pas être ce que l’on imagine. Personne ne peut dire qu’il y a des effets positifs à la consommation de ces produits pour des examens. Ceux qui sont prescrits par des médecins le sont pour une raison médicale bien précise, propre à chaque personne. Dans tous les cas, l’automédication est à éviter. Matteo Maillard (propos recueillis) Journaliste au Monde La justice ouvre une enquête sur Sciences Po Aix Sciences Po Aix-en-Provence menacé d’être exclu du concours communLe directeur de Sciences Po Aix démissionneUn lycée international public ouvrira en 2016 en Seine-Saint-Denis • Mis à jour le La mixité sociale dans les quartiers les plus modestes peut-elle passer par l’ouverture à l’international ? C’est, en tout cas, l’ambition affichée par le rectorat de Créteil et la région Ile-de-France avec la création d’un lycée international public, désormais annoncée pour la rentrée 2016.L’innovation est de taille dans un département de Seine-Saint-Denis souvent réduit à ses banlieues déshéritées et ses élèves en échec scolaire. La diversité y sera assurée par le brassage des élèves de la banlieue est de Paris avec des enfants d’expatriés beaucoup plus habitués à ce type d’établissement. Une mixité qui manque généralement dans ce type d’établissement prestigieux, à l’instar du lycée international de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).Sections américaine, arabe, brésilienne et chinoiseLe nouvel établissement sera situé à la frontière entre la Seine-Saint-Denis (Noisy-le-Grand) et le Val-de-Marne (Bry-sur-Marne), et jouxtera le collège international de Noisy-le-Grand, qui a ouvert en septembre ; 795 élèves, dont 150 internes, y seront accueillis parmi ceux qui auront fait parvenir un dossier d’inscription au rectorat de Créteil d’ici mars prochain. Ce lycée proposera une offre qui tranche avec les habituelles filières anglais, allemand et espagnol. Les élèves pourront ainsi s’inscrire dans quatre sections internationales : américaine, arabe, brésilienne et chinoise. Une section hispano-américaine (Mexique) et une section indienne, avec enseignement de l’anglais et du tamoul, pourraient venir s’ajouter à ces programmes dans le futur.Ce nouveau lycée, qui représente un investissement de 53 millions d’euros pour la région Ile-de-France, peine à se concrétiser : en 2008, les pouvoirs publics repoussaient déjà la date d’ouverture de l’établissement, à l’époque espérée pour la rentrée 2014.Piratage : bloquer un site ne suffit pas à changer les pratiques Bloquer des sites de téléchargement illégal permet-il de remettre les pirates sur le droit chemin ? Des chercheurs américains, de l’université Carnegie-Mellon et du Wellesley College, ont étudié le comportement des utilisateurs de ces sites, après leur interdiction au Royaume-Uni, en s’appuyant sur leurs données de navigation.Première observation de leur étude, publiée mardi 2 juin : le blocage de The Pirate Bay, leader des annuaires de liens BitTorrent, en 2012, n’a eu que « peu d’impact » sur la consommation légale de contenu, qui n’a pas augmenté. « Au lieu de ça, les consommateurs se sont tournés vers d’autres sites de piratage, des sites miroirs de The Pirate Bay ou l’utilisation de VPN qui leur permettent de contourner le blocage. »Un constat qui vient confirmer celui d’une précédente étude, publiée cette année, du Centre commun de recherche de la Commission européenne. Celle-ci avait examiné le comportement des utilisateurs allemands après la fermeture, en 2011, de Kino.to, un important site de torrent. Eux aussi s’étaient dirigés vers d’autres plateformes pour télécharger illégalement du contenu.Les blocages simultanés plus efficacesNéanmoins, les chercheurs américains ont remarqué des résultats différents quand plusieurs de ces sites étaient simultanément bloqués. Fin 2013, 19 sites de partage de fichiers ont ainsi été rendus inaccessibles au Royaume-Uni. Résultat : « Ces blocages ont poussé les utilisateurs à augmenter leur utilisation de sites de streaming légaux de 12 %. » Plus précisément, leurs données montrent que les clics des pirates « modérés » vers ces sites légaux, comme Netflix, ont augmenté de 3,5 %. En revanche, ceux des utilisateurs les plus assidus ont progressé de 23,6 %.« L’explication la plus probable est que quand un seul site est bloqué, beaucoup de pirates connaissent déjà au moins un autre site. En revanche, quand de nombreux sites sont bloqués, l’effort nécessaire pour trouver un autre site fiable est plus important. »Des conclusions qui, selon ces chercheurs, viennent « renforcer » les résultats de précédentes études, « qui suggèrent que si rendre le contenu légal plus attractif peut transformer des pirates en consommateurs légaux, cela est plus efficace quand c’est accompagné par des politiques rendant le contenu illégal moins attractif ».Néanmoins, l’étude ne précise pas que Netflix, le plus important site légal de streaming vidéo, a ouvert ses portes au Royaume-Uni… en janvier 2012. Avec d’importantes annonces les mois qui ont suivi, comme la diffusion en exclusivité de séries très attendues telles que House of Cards ou encore Orange is the New Black. Un nouveau facteur qui a pu, lui aussi, influer sur le comportement des internautes.Lire le grand format : Le trésor des pirates : bataille autour de l’héritage de The Pirate BayCession d’Alcatel : ouverture d’un Bell Lab à Lannion • Mis à jour le Sarah Belouezzane Nokia, un industriel adepte des nouveaux départs radicauxFusion Alcatel-Lucent - Nokia : la grogne des actionnairesLe rachat d’Alcatel par Nokia « va renforcer l’emploi en France »Nokia s’engage à maintenir les emplois chez Alcatel en France durant deux ans Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde La mère d'un mineur parti en Syrie porte plainte contre l'Etat • Mis à jour le Une mère, dont le fils est parti en 2013 faire le djihad en Syrie alors qu'il était mineur, va demander mardi au tribunal administratif de condamner l'Etat à lui verser des indemnités pour ne pas l'avoir empêché de quitter le territoire.Il venait de fêter Noël avec sa mère et ses trois frères et sœurs à Nice, quand deux jours plus tard, le 27 décembre 2013, B., alors âgé de 16 ans, décide sans prévenir de partir combattre en Syrie avec trois autres Niçois.Récemment converti à l'islam, le jeune homme, qui ne montrait aucun signe de radicalisation selon sa mère, embarque à bord d'un avion en direction d'Istanbul pour rejoindre la Syrie, où il se trouverait toujours, selon cette dernière qui l'a eu récemment au téléphone.« Faute grave de la police »Contrôlé à l'aéroport de Nice avec sa pièce d'identité par la police de l'air et des frontières, l'adolescent, « mineur, a quitté le territoire français pour la Turquie, notoirement connue pour être la porte d'entrée vers la Syrie, sans que la police s'en inquiète », déplore Samia Maktouf, avocate de la mère. « La police a commis une faute grave et un manque de discernement s'agissant d'un mineur, non accompagné, qui se rendait avec un aller simple en Turquie sans bagage », estime l'avocate.La mère de l'adolescent, qui assure n'avoir appris les intentions de son fils « que quelques jours avant son départ » par des jeunes de la cité, avait signalé sa disparition au commissariat dans la nuit du 27 au 28 décembre, alors qu'elle était sans nouvelles de lui depuis vingt-quatre heures.Considérant que les services de police ont manqué à leurs obligations, la mère de famille demande au tribunal administratif de Paris de condamner l'Etat à lui verser 110 000 euros pour elle et ses trois autres enfants au titre du préjudice subi. « Ce n'est pas l'argent que nous visons, mais nous voulons faire prendre conscience qu'une erreur a été commise. Il faut que les départs de mineurs pour le djihad cessent », défend Me Maktouf.Une carte d'identité suffit pour partir à l'étrangerDans une lettre adressée à la famille, le ministère de l'intérieur, qui motive son refus d'indemnisation, considère pour sa part que ses services n'ont pas commis de faute puisque le jeune homme a bien été contrôlé et qu'une simple carte d'identité suffit pour partir à l'étranger. Il estime que le jeune homme ne faisant l'objet d'aucune mesure d'interdiction de sortie de territoire, la responsabilité de l'Etat ne saurait être engagée.Le numéro vert de signalement au djihad créé il y a un an a permis d'établir qu'un quart des 1 864 personnes signalées pour s'être radicalisées sont des mineurs. On estime à quelque 500 le nombre de Français ou résidents en France combattant actuellement en Syrie.Lire : Les nouveaux chiffres de la radicalisation« L’océan absorbe 30 % des émissions de CO2 dues aux activités humaines » • Mis à jour le Martine Valo Tout comprendre aux négociations climatiquesVotre plateforme doit lancer, lundi, un solennel « Appel de l’océan pour le climat ». Qu’en attendez-vous ?A chaque COP, il y a une rencontre consacrée à l’océan, mais ce sont les ONG qui l’organisent. Cette fois, nous voulons obtenir du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qu’il consacre un rapport spécifique sur cette question. C’est l’Institut Prince-Albert-Ier-de-Monaco qui va porter cette demande. Cela va nous permettre d’imaginer des solutions pour l’avenir. Jusqu’à présent, les gouvernements ne s’y sont pas intéressés parce qu’ils ne voient que le court terme. Et pourtant, l’océan est l’élément qui pourrait faire consensus dans la population mondiale ! Pays développés ou pas, il est notre patrimoine commun.N’est-ce pas trop tard pour trouver place dans la COP21 ?Non, il est temps d’attirer l’attention : nous prenons date pour l’avenir. Nous voulons expliquer quel est le rôle de l’océan dans la régulation du climat, et inversement, en quoi le réchauffement va avoir un impact déterminant sur l’écosystème marin. Pour faire passer ce message auprès de tous les publics – et fournir en particulier aux négociateurs politiques des éléments techniques –, nous avons produit des fiches scientifiques sur des thèmes comme l’oxygène, le gaz carbonique, l’acidification, le réchauffement, et sur les risques qui se dessinent pour la biodiversité, la montée du niveau de l’eau, l’Arctique… Réchauffement : le seuil limite des 2 °C est trop élevéLe réchauffement climatique va bouleverser la biodiversité marineDéjà 25 % des coraux sont affectés et un rapport scientifique du WWF estime que 50 % d’entre eux pourraient disparaître d’ici la fin du siècle. Ce point est en débat. Il ne s’agit de toute façon que du sommet de l’iceberg : toute la chaîne trophique – des bactéries aux mammifères marins – va être touchée par le changement climatique, les espèces proches de la surface en premier. Or elles sont un maillon essentiel qui conditionne tout le reste, en particulier la production d’oxygène.Est-ce qu’on observe déjà des effets sur l’oxygène ?L’écosystème planctonique nous fournit de l’oxygène en transformant le gaz carbonique selon le principe de la photosynthèse. Cependant, la situation des eaux côtières apparaît préoccupante. Dans les années 1990, on avait repéré des morts massives de poissons, de crabes… On s’est aperçu que ces hécatombes se produisaient après avoir traversé des zones anoxiques – par manque d’oxygène, donc. On a commencé à les cartographier. Il en existe des naturelles, mais de nouvelles zones sans vie apparaissent le long des côtes, dans le Golfe du Mexique par exemple. Et elles semblent bien liées aux rejets émanant des activités humaines, à l’augmentation de la température aussi. Il va falloir étudier ça de plus près : l’acidification est passée dans les mœurs des scientifiques, mais pas encore la désoxygénation.Quel paramètre pourrait avoir l’effet le plus important ?Pour moi, c’est la température. Mais il y a aussi la question des courants océaniques. En circulant des tropiques jusqu’aux pôles, en redescendant vers le fond, ils brassent d’énormes masses d’eau et les renouvellent dans toutes leurs composantes. Ce phénomène est lié à la différence de températures entre les stocks d’eau. S’il s’arrêtait pour cause de réchauffement généralisé, on serait vraiment mal. Il n’y aura plus de poissons. Est-on capable d’anticiper la façon dont toutes ces tendances vont se manifester ?Non. On peut imaginer les conséquences de l’augmentation de la température, du CO2, de l’acidification, mais on ne sait pas ce qu’engendreront leurs effets combinés. Vraiment pas. Pour les espèces, c’est pareil, on ne connaît pas leur capacité d’adaptation face aux stress cumulés.On pourrait ajouter que le bétonnage des côtes rend difficile l’adaptation au changement. Il n’y a plus de mangrove qui filtre l’eau dans les pays tropicaux, même plus de sable sur les plages pour ralentir la houle… Tout cela pourrait modifier soit la condensation sur le fond de certains polluants, soit leur remise en suspension, l’évaporation dans l’atmosphère…Que pensez-vous de la résolution adoptée par les Nations unies le 3 juin et qui vise, à terme, à donner à la haute mer un statut juridique pour la conservation de sa biodiversité ?J’en suis ravie, c’est très important. Avec cette avancée à l’ONU, les Etats vont être amenés à travailler et réfléchir sur ces espaces maritimes lointains, qui ne sont pas protégés par une juridiction. Jusqu’à présent, seules les ONG poussaient ce dossier. Comment allons-nous partager les ressources génétiques de la haute mer ? Les scientifiques sont partagés, entre règles contraignantes et liberté de la recherche.D’ailleurs, faut-il partager l’océan entre nations ? La question est ouverte. On a commencé par étendre les zones économiques exclusives et on continue à réfléchir en termes de territoire. Je pense qu’il faut changer de paradigme. Martine Valo journaliste Planète Séoul sous les néonsGrise le jour, la capitale sud-coréenne devient, à la tombée de la nuit, une ville électrique. Le photographe new-yorkais Pari Dukovic y a suivi le mannequin Soo Joo Park et sa bande. Un reportage entre documentaire et série de mode.« La nuit, Séoul change de façon spectaculaire. Au fil des heures, la ville devient plus poétique, les lumières fluorescentes et polychromes des enseignes publicitaires créent une ambiance mystérieuse et chaotique. » Le photographe new-yorkais d'origine grecque Pari Dukovic, familier des portraits (de Barack Obama à Kim Kardashian) et du photoreportage, s'est essayé pour M à une forme hybride de reportage de mode.Début mai, il s'est rendu dans la capitale sud-coréenne où avait lieu un défilé de la collection croisière 2016 de Chanel. Dans les couloirs du Dongdaemun Design Plaza, voluptueuse ellipse sortie du cerveau de l'architecte Zaha Hadid où Karl Lagerfeld donnait son show, puis dans les rues de Séoul, il a suivi les tribulations d'une bande de filles menée par le mannequin coréen Soo Joo Park.Soo Joo Park dans un karaoké du centre de Séoul. Blouse en organza de soie noir et cuir blanc brodé de perles de cristal, maillot de bain en jersey noir, broche camélia en PVC, bottines en cuir bicolore et lunettes en métal et perles.A Jongno-gu, au centre de Séoul, le marché couvert Gwang-Jang est l'un des plus anciens de la ville.Du coucher au lever du soleil, Pari Dukovic a sillonné les avenues embouteillées et les ruelles de cette ville qu'il découvrait, à la recherche de son identité. Il livre ici des images nerveuses, marquées par son style documentaire, où la collection Chanel et ses accents coréens – robes soufflées telles des hanboks contemporains, patchwork, coiffes traditionnelles et rayures porte-bonheur – prend tout son sens, ainsi confrontée à l'esthétique du paysage urbain. « J'ai voulu capturer la grâce et la beauté de ces vêtements en les mettant en scène dans un décor réel. »Grise le jour, étincelante la nuit, Séoul n'est pas la plus spectaculaire des mégalopoles asiatiques, mais ses couleurs saturées et sa jeunesse que l'on croise dans les parcs, les bars, les clubs trans (spécialité locale), un smartphone greffé à la main, imprègnent la rétine. « Avec ces photos, je veux rendre compte de ce qui reste en mémoire lorsque vous visitez la ville et absorbez sa culture », poursuit Dukovic. Alignements Graphiques de lampions pour l'anniversaire de Bouddha, banquette douteuse 100 % Skaï de la cabine d'un karaoké, brouhaha continu et odeurs de street-food… Les images de Pari Dukovic reflètent précisément ce qu'il reste de Séoul une fois qu'on l'a quitté : une succession de sensations que l'intellect n'est pas parvenu à décoder.Veste en tweed bicolore et cuir, boutons bijoux en métal.De cette énigme, Karl Lagerfeld et Chanel ont fait un atout. Dans la course effrénée à l'événementiel des grandes maisons de mode qui, au calendrier des défilés parisiens ont désormais annexé la spectaculaire saison des « croisières », faire le choix de Séoul impose de fait leur singularité. Comme un lien hypertexte à cette collection de mode, Chanel attire les regards occidentaux vers un pays asiatique dont, contrairement au Japon ou à la Chine, on ignore tout ou presque de la culture et de l'esthétique. Des raisons plus prosaïques justifient également ce choix géographique. La Corée du Sud, petit pays de moins de 100 000 km2, quinzième puissance mondiale où Chanel ouvrira en 2017 dans le quartier de Gangnam sa dixième boutique, représente aujourd'hui un enjeu majeur pour les grands noms du luxe.Blouse en toile de soie à imprimé géométrique et top en maille ganse assortie, collier en métal résine et Plexiglas, collier en perle, résine et Plexiglas, et lunettes en métal et perles.Manteau et robe longue d'organza de soie corail et rose, nœud en velours noir. Veste et robe longue avec patchwork d'organza de soie, et bottines en cuir bicolore.Robe en toile de soie à imprimé géométrique, brodée de perles. Veste en tweed de coton bicolore. Dans le temple Jogyesa, à Jongno-gu, au centre de Séoul. Cardigan en cachemire et robe longue en cachemire imprimé, sautoirs en métal et perles.Jean en denim, ceinture en métal et strass, veste en toile de soie matelassée bicolore, collier ras de cou en métal, résine et strass, collier en métal, perles et strass, sac en patchwork d'organza multicolore.Cardigan et robe en soie blanc motif camélia.Vêtements et accessoires de la collection Croisière « Paris-Séoul » 2015-2016 de Chanel. Maquillage : Chanel.Texte Béline DolatPhotos Pari DukovicStyliste Yasmine EslamiRoland-Garros : les chiffres de la victoire de Wawrinka face à Djokovic • Mis à jour le Pierre Breteau Stan Wawrinka a remporté, dimanche 7 juin, la finale des Internationaux de France en quatre sets (4-6, 6-4, 6-3, 6-4) face à Novak Djokovic. Le Serbe, privé du seul titre du Grand-Chelem qui lui manquait, a été en dessous de ses performances habituelles depuis le début de l’année 2015.Face à lui, le Suisse a su se surclasser notamment sur les balles de breaks sauvées (80 % contre 56 % en moyenne depuis le début de l’année 2015), et donc logiquement le pourcentage de services remportés (19 sur 20, contre 16 sur 19 pour Novak Djokovic). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Avant cette victoire en finale de Roland-Garros, le Serbe avait remporté cinq des six matches entre les deux tennismen sur terre battue depuis 2006. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Israël libère le président du Parlement palestinien, arrêté il y a un an Le président du Conseil législatif palestinien a été libéré mardi 9 juin par Israël, après avoir passé quasiment un an en prison.Aziz Dweik avait été arrêté le 16 juin 2014 en Cisjordanie occupée dans le cadre d'une chasse à l'homme lancée par Israël pour retrouver trois jeunes Israéliens enlevés quatre jours auparavant, et dont les corps avaient finalement été retrouvés le 30 juin. Au moins 2 000 Palestiniens avaient été arrêtés par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, occupés lors de cette traque.Pas de réunion du Parlement depuis 2007Israël a accusé le mouvement islamiste palestinien Hamas d'être derrière ces enlèvements et meurtres. L'assassinat des trois adolescents avait déclenché une flambée de violences qui a culminé à l'été 2014, avec une nouvelle guerre dans la bande de Gaza, et s'est poursuivie au cours de l'automne à Jérusalem et en Cisjordanie.Selon le Club des prisonniers palestiniens, sis à Ramallah, en Cisjordanie, 12 des 130 élus du Parlement palestinien sont détenus par Israël, en comptant M. Dweik. Le Parlement ne s'est pas réuni depuis 2007, en raison des tensions entre le mouvement Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas.APB 2015 : cinq clés pour rebondir après des réponses d’orientation post-bac décevantes • Mis à jour le Laura Wojcik 223 « bacheliers méritants » rattrapés dans leur orientation en 2014 : pourquoi si peu ?Joanna Kaczynska ne considère néanmoins pas cette procédure comme une véritable stratégie à privilégier en cas de déception sur APB : « On en parle aux élèves, mais c’est très incertain puisque cela dépend des résultats du bac. Et comme les choix APB ne peuvent plus être modifiés après le 30 mai, on peut juste conseiller aux lycéens de ne pas se censurer dans leurs vœux en amont. »4. S’inscrire dans un établissement qui ne figure pas sur le portail APBAutre solution : envisager une formation dont l’admission ne dépend pas de la procédure APB. Certaines sont encore ouvertes aux inscriptions, mais toutes ne se valent pas. « Ce n’est jamais une voie que l’on conseille en premier lieu. Ce sont souvent les familles qui évoquent le sujet » explique la conseillère d’orientation. Le coût peut être un frein, car ces formations sont souvent privées. C’est notamment le cas pour certaines écoles de commerce.L’orientation vers ces établissements doit être déterminée au cas par cas. En fonction des moyens financiers des parents, mais aussi des réseaux professionnels dont leurs enfants peuvent bénéficier pour compenser un diplôme d’une école peu compétitive : « C’est très dangereux pour ceux qui n’ont que très peu de contacts de s’engager dans de telles écoles » met en garde Joanna Kaczynska. Même chose à l’étranger où des universités peu reconnues acceptent des étudiants français au dernier moment : « La formation ne se fera pas forcément dans de bonnes conditions » prévient la conseillère d’orientation.5. Mûrir son projet professionnel autrementPartir à l’étranger n’est pas pour autant une alternative à proscrire. Pas forcément pour faire des études, mais surtout pour apprendre à être autonome, explique Joanna Kaczynska : « Souvent en sortant du bac on manque de maturité, donc s’extraire de son cocon familial et être confronté à un nouvel environnement peut faire beaucoup avancer. » L’expatriation permet aussi d’ajouter une ou plusieurs langues sur son CV et de faire valoir une expérience d’ouverture originale. Mais attention pour débuter des études supérieures en France à votre retour, il faudra s’inscrire sur APB, qui accordera la priorité aux élèves passant le bac la même année. Laura Wojcik Journaliste au Monde L’Etat islamique attaque un conseil municipal à l’ouest de Bagdad L’Irak au bord d’un « désastre humanitaire »Deux djihadistes portant des uniformes de la police ont lancé l’attaque durant une réunion du conseil d’Amriyat al-Fallouja, localité située à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale irakienne. Les deux insurgés, qui n’ont pas eu le temps d’actionner leur ceinture d’explosifs, ont été tués après avoir ouvert le feu sur l’assistance.Amriyat al-Fallouja est située dans la vaste province désertique d’Al-Anbar, qui s’étend des frontières syriennes, jordaniennes et saoudiennes jusqu’aux portes de Bagdad, et qui est contrôlée en grande partie par l’EI. Le groupe jihadiste y a infligé le 17 mai un nouveau revers aux forces gouvernementales en s’emparant de sa capitale Ramadi.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2t5ss9"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2t5ss9", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Fiat tenté par une fusion avec General Motors • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) et Philippe Ridet (Rome, correspondant) Fiat : Groupe automobile cherche GPSSergio Marchionne, « casseur » de codes Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York EnquêteCes boucaniers chinois qui se partagent les richesses africainesSerge Michel • Un employé chinois de Shanghai Hui Bo Investment Co (SHIC), en février 2013 à Khartoum.Crédits : © Mohamed Nureldin Abdallah / R / REUTERSC’est l’une des adresses les plus mystérieuses de la Chinafrique – et peut-être même de tout ce monde nouveau dessiné par des flux mondialisés qui ont pour caractéristique d’éviter l’Occident. Queensway 88, à Hongkong : une tour ovale d’une cinquantaine d’étages où aucun journaliste n’a jamais réussi à pénétrer. Ce n’est pourtant pas l’envie qui leur a manqué car c’est à cette avenue sinueuse, en léger retrait de la mer de Chine, que conduisent toutes les pistes : celles du pétrole d’Angola, des diamants du Zimbabwe, de la bauxite de Guinée.L’écheveau qui concentre tant de fils porte un acronyme de trois lettres : CIF, pour China International Fund. Trois lettres que l’on retrouve sur les portières des jeeps qui ondulent sur des pistes africaines défoncées et sur les fuselages d’une flotte de jets privés chinois qui font escale à Dubaï en route pour l’Afrique, où leurs passagers sont parfois dispensés de passer par la douane.On peut aussi lire CIF sur la plaque en cuivre du gratte-ciel de la 23, Wall Street à New York, mystérieusement racheté à la JPMorgan Chase par des intérêts chinois. Trois lettres, mais c’est bien une centaine de sociétés qui sont enregistrées à Queensway 88, dont voici un florilège : China Beiya Escom International Ltd, CIF Airport construction Ltd, China Sonangol Asia Ltd, China Sonangol Finance International, China Urban Development Holding Co Ltd, Global Investment Fund Ltd, SNPC Asia Holding Ltd, Sonangol Sinopec International Ltd...Sam Pa : la face sombre de la ChinafriqueL’Ethiopie veut du cash contre du sucreVers la fin de l’année précédente, les Occidentaux ont refusé de participer à une « conférence des donateurs » pour organiser la reconstruction, au motif que Luanda ne respecte aucun des critères du « consensus de Washington » prôné par la Banque mondiale et le FMI : il y règne une corruption généralisée, qui voit disparaître chaque année près d’un milliard de dollars de revenus pétroliers, et le pouvoir en place n’a aucune intention d’organiser des élections libres et démocratiques.Qu’à cela ne tienne : l’Angola se tourne massivement vers la Chine. Sam Pa, qui revient d’une tournée infructueuse en Amérique latine, où il a notamment rencontré le président Chavez à Caracas, ne demande pas mieux. Il est ainsi présenté au vice-roi de Luanda : Manuel Vicente, le patron de la compagnie pétrolière nationale Sonangol.Ensemble, les deux hommes vont imaginer l’un des contrats « pétrole contre infrastructures » les plus juteux de l’histoire. Ils créent successivement deux sociétés, China International Fund (CIF) et China Sonangol. Lesquelles préachètent dès 2005 la quasi-totalité de la production angolaise de pétrole pour la revendre à la Chine qui en a le plus urgent besoin. Le prix d’achat reste celui de 2005 (55 dollars le baril), alors que celui de vente a doublé depuis.L’Angola devient le plus gros fournisseur de pétrole à la ChineEn contrepartie des marges considérables qu’elle peut engranger, CIF s’engage à financer en Angola des milliers de kilomètres de routes, trois chemins de fer, un aéroport, deux ports maritimes, des hôpitaux et des centaines de milliers de logements – et même une nouvelle capitale. Des investissements dont l’estimation varie de 2,9 à 9,8 milliards. Quelques mois plus tard, l’Angola devient le plus gros fournisseur de pétrole à la Chine, devant l’Arabie saoudite. En 2010, plus de 20 milliards de dollars de pétrole ont ainsi transité par les sociétés de MM. Sam Pa et Vicente.Sam Pa, évidemment, n’est pas seul maître à bord. Son nom n’apparaît d’ailleurs dans aucune des structures enregistrées à Queensway 88. Les registres mettent plutôt en avant deux femmes : Veronica Fung, directrice d’une vingtaine de sociétés de la fameuse adresse de Hong Kong, qui pourrait être l’épouse ou la maîtresse de Sam Pa, et Lo Fong Hung, directrice de 34 sociétés, toutes enregistrées dans le même gratte-ciel. L’époux de Mme Lo est connu : il s’agit de Wang Xiangfei, directeur du géant financier Citic et ancien directeur d’un autre géant bancaire étatique, China Everbright. Il a des intérêts directs dans au moins six sociétés de Queensway 88.Ce qui a le plus surpris les observateurs des menées chinoises en Afrique, lorsque les enquêtes du Congrès américain et de l’ONG Global Witness ont porté ces détails à la surface, c’est que la nébuleuse de Queensway 88 semblait beaucoup plus distincte du gouvernement chinois que cela n’avait été d’abord pressenti. Bien sûr, le registre du commerce de Hong Kong mentionne le 14, rue Dong Chang An à Pékin comme adresse privée de Wu Yang, directeur d’au moins 14 sociétés du syndicat.La Chine met le cap sur la corne de l’AfriqueOr cette adresse, un bâtiment gris et massif à l’est de la place Tian Anmen, n’est autre que le siège des services secrets chinois. Le colonel Wu semble pourtant avoir été écarté récemment du « syndicat », avec lequel il est d’ailleurs en procès, alors que les intérêts angolais, eux, ne cessent de monter en puissance. Selon l’Economist, les registres de Singapour, où le « syndicat » a délocalisé ses derniers montages, montrent que la société China Sonangol, angolaise en majorité, pourrait avoir déjà racheté CIF, la société d’origine.De fait, la puissance privée du syndicat de Queensway 88 n’a cessé d’irriter les autorités chinoises, qu’il s’agisse des majors pétrolières qui ont dénoncé une concurrence déloyale, ou les diplomates chinois confrontés à des compatriotes sans scrupule, susceptibles de ternir la belle image qu’ils entendent projeter de la Chine, « sœur et alliée des peuples africains ».« Tous les projets de CIF en Angola sont mauvais », a ainsi déclaré en 2008 à un hebdomadaire de Hong Kong l’ambassadeur de Chine à Luanda. Et de fait, une grande partie des chantiers ouverts en grande pompe par le CIF dans ce pays ont connu d’étranges destins : des milliers d’ouvriers renvoyés en Chine à peine arrivés, camps de travail évacués d’urgence, retards cumulés, reprise des travaux par d’autres compagnies chinoises. Tout se passe comme si la seule chose que savait faire le CIF, c’est d’acheter le pétrole pour un prix et le revendre pour le double.Des jets privésCela au moins lui vaut un trésor de guerre considérable, que le « syndicat » entend investir ailleurs en Afrique. Des jet privés portant le signe CIF ont ainsi été aperçus à l’aéroport d’Harare, au Zimbabwe, où Sam Pa et les siens ont financé les services secrets de Robert Mugabe en échange de concessions dans les mines d’or, de platine et de diamants. En contrepartie, CIF devait investir 8 milliards de dollars dans les infrastructure du pays, qui ne se sont jamais matérialisés.En 2009, le « syndicat » a aussi jeté son dévolu sur la Guinée Conakry, où un jeune officier, Dadis Camara, avait pris le pouvoir à la mort du vieux général Lansana Conté. L’interlocuteur des Chinois fut le ministre des mines de l’époque, Mahmoud Thiam, ancien banquier de Merrill Lynch et d’UBS à New York. Le CIF était prêt à tout pour obtenir la concession du Mont Nimba, le dernier grand gisement de fer au monde, plusieurs mines de bauxite ainsi que des concessions pétrolières.Il a offert un hélicoptère et 100 millions de dollars à la junte guinéenne, et promis des infrastructures publiques pour 7 milliards de dollars sans compter une centaine d’autobus pour la compagnie de transports publics de Conakry. Rien de tout cela n’a vu le jour : la chute de Dadis Camara fin 2009 et les élections fin 2010 ont abouti à l’expulsion du CIF de Guinée. Un épisode sans doute sans conséquence pour le « syndicat » : ses avions sont désormais signalés aux quatre coins du globe, de Tanzanie à la Côte d’Ivoire, de Corée du Nord à la Russie.France Télévisions : deux plaintes contre la nomination de Delphine Ernotte • Mis à jour le Alexandre Piquard Alexandre Piquard Journaliste médias Jean Gruault, scénariste et romancier, est mort • Mis à jour le Franck Nouchi Roberto Rossellini, Jacques Rivette, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Alain Resnais, André Téchiné, Chantal Akerman : la liste – non exhaustive – des cinéastes dont Jean Gruault fut le scénariste dit à elle seule l’importance de cet homme pour le cinéma français de la seconde moitié du XXe siècle. Egalement auteur dramatique, romancier, acteur de théâtre et librettiste d’opéra, Jean Gruault, qui est mort mardi 9 juin à l’âge de 90 ans, aimait citer Audiberti pour différencier « l’écrivant » de « l’écrivain ». Pour lui, disait-il, « l’auteur de théâtre – et, a fortiori, celui de scénario – ne peut être un écrivain, dans la mesure où il ne s’intéresse pas exclusivement à la langue, puisqu’il est obligé de raconter une histoire, d’affirmer des intentions ». Il n’empêche : Gruault fut un immense scénariste. Sans lui, des films comme Jules et Jim, Les Carabiniers, Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot, Les Deux Anglaises et le continent, Mon Oncle d’Amérique, tant d’autres encore, n’auraient pas eu la même saveur.Il était né un 3 août 1924, à Fontenay-sous-Bois. On retrouve sa trace à la fin des années 1940, aux côtés des animateurs des ciné-clubs du Quartier latin et du Studio Parnasse. Il y a là quelques cinéphiles dont en entendra très vite parler : Maurice Schérer (qui deviendra Eric Rohmer), mais aussi Jacques Rivette, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, François Truffaut, Suzanne Schiffman, André Labarthe, Jean Douchet, Claude de Givray… Plus tard, on dira même que la Nouvelle Vague est née quelque part entre ces salles de cinéma du cinquième arrondissement parisien.Premier scénario pour Rivette en 1958A l’aventure des Cahiers du cinéma, Jean Gruault préfère jouer au théâtre, par exemple dans La Mouche bleue, de Marcel Aymé ou encore La Logeuse, de Jacques Audiberti.Premier scénario, premier coup de maître en 1958 avec Paris nous appartient, de Jacques Rivette. Ensuite, tout va très vite. Sur la recommandation de Truffaut, Gruault devient l’assistant de Roberto Rossellini avec lequel il travaillera sur Vanina Vanini. Cinq ans plus tard, en 1966, il coécrira pour le père du néoréalisme italien le scénario de La Prise du pouvoir par Louis XIV.1962, c’est l’année de Jules et Jim. Sept ans auparavant, ainsi qu’il le raconte dans Le Plaisir des yeux (Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma), François Truffaut avait eu un véritable « coup de foudre » à la lecture du roman d’Henri-Pierre Roché. Pour l’aider à l’adapter au cinéma, un soir, Truffaut était venu chercher Gruault à la sortie du théâtre où il jouait dans une pièce d’Audiberti.Longue collaboration avec TruffautDans François Truffaut au travail (Editions Les Cahiers du cinéma), Carole Le Berre décrit bien la manière dont ces deux-là travaillèrent ensemble : « Inaugurant une méthode de collaboration qu’ils répéteront par la suite, Truffaut lui remet alors un exemplaire annoté où il a souligné ou marqué d’une croix les passages qui lui plaisent. Gruault rédige une première tentative d’adaptation, assez longue, dont Truffaut se sert comme point de départ pour la remanier, la réduire, inventer quelques raccourcis plus visuels, découvrir où il souhaite aller… » Bientôt, colle et ciseaux obligent, on ne comptera plus les versions du scénario.C’est le début d’une longue collaboration entre les deux hommes : L’Enfant sauvage tout d’abord, puis, toujours d’après Henri-Pierre Roché, Les Deux Anglaises et le continent, L’Histoire d’Adèle H. et La Chambre verte. A propos des Deux Anglaises, le 27 février 1968, Truffaut adresse une lettre à Gruault : « Mon cher Jean, Lucette va te remettre les carnets d’Henri-Pierre Roché. J’espère qu’ils te passionneront autant que moi. Je te demande pourtant de garder le secret absolu sur cette lecture qui doit rester absolument confidentielle… »Avec Godard, Gruault ne travailla que sur Les Carabiniers (1963).Alors en pleine disgrâce en Italie, Rossellini avait voulu monter une pièce antimilitariste de Benjamino Joppolo, I Carabinieri. Scandale. Fiasco. Pourtant, Gruault avait demandé à Rossellini de bien vouloir, devant micro, résumer cette pièce pour Jean-Luc Godard qui voulait l’adapter au cinéma. Ces vingt minutes d’enregistrement valent à Rossellini d’être crédité au générique du film comme coscénariste, aux côtés de Gruault et de Godard…Impossible d’évoquer la carrière de scénariste de Gruault sans mentionner son travail sur Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot de Jacques Rivette (1967). Censure, scandale – Godard qui traite Malraux de « ministre de la Kultur » – et grand succès.Trois scénarios pour Alain ResnaisImpossible également de ne pas mentionner les trois scénarios que Gruault écrivit pour Alain Resnais : Mon Oncle d’Amérique, La Vie est un roman, L’Amour à mort. Comme John Ford, Alain Resnais composait une biographie détaillée de ses personnages. « Gruault, racontait-il, adorait écrire ces biographies. Plus le rôle était petit, plus la biographie s’étendait. Quand on m’attribue ces biographies, on peut m’attribuer le fait de les avoir demandées, mais c’est à Gruault que revient le charme de tout ce qu’il a écrit ainsi ». Le charme, la langue, le goût de raconter des histoires. On pourrait consacrer des pages et des pages à tous les films dont Gruault écrivit le scénario. On pourrait raconter également tous les projets qu’il eut, en particulier avec Truffaut, et qui ne virent pas le jour : La Belle Epoque mais aussi Marguerite et Julien. En fouillant dans les archives du Monde, on retrouve la trace d’une pièce de théâtre qu’il avait écrite, La Guerre des paysans. Montée au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis en 1967, inspirée de Michael Kolhhaas, de Heinrich von Kleist, elle décrit l’aventure d’un marchand de chevaux qui, pour se faire rendre justice, est entraîné à devenir le chef d’une bande de paysans. « Il n’y a pas, disait au Monde Jean Gruault, les “bons” et les “méchants” : il y a des hommes qui agissent en fonction d’un certain nombre de critères liés à une certaine époque ».Lui qui passa trois ans au séminaire d’Angers écrivit d’autres pièces, parmi lesquelles Un petit Jésus et Crucifixion dans un boudoir turc (montée en 1987 au Petit Odéon à Paris). Souvent, il s’amusait à extraire des répliques de ses pièces pour les replacer dans les films sur lesquels il travaillait. On trouve de ces « importations » dans La Vie est un roman ou encore dans L’Amour à mort. Dans Paris nous appartient, il y a cette réplique en forme d’allusion à Brasillach, extraite de Crucifixion : « Le meilleur moyen pour un jeune écrivain de se faire connaître, c’est de se faire fusiller… » Franck Nouchi Journaliste au Monde Un million de participants plus tard, le bouton de Reddit s’est arrêté • Mis à jour le Florian Reynaud C’est fini. Le 5 juin, le forum Reddit a mis un terme à une curieuse expérience lancée comme une blague de 1er avril. Pendant deux mois, des milliers d’internautes se sont rassemblés autour d’un bouton placé sur le site, accolé d’un compte à rebours de soixante secondes. A chaque fois qu’un utilisateur appuyait sur le bouton, le décompte recommençait. Les internautes obtenaient pour seule contrepartie un point de couleur, différente selon le temps affiché sur le compteur au moment où ils avaient cliqué. A la fin de l’expérience, plus d’un million d’internautes avaient appuyé sur « le bouton ».Durant toute son existence, les utilisateurs du site se sont écharpés sur ce mystérieux bouton, lancé sans aucune explication. Faut-il laisser le compte à rebours s’achever, ou au contraire appuyer régulièrement pour faire vivre l’expérience ? « Ce n’est pas à nous de vous dire quoi faire désormais. C’est votre choix », expliquaient les administrateurs du forum le 1er avril.Comme l’indique la date du lancement, le bouton n’était au final qu’une simple blague. Une fois le compteur arrivé à zéro celui-ci redémarrait comme si rien ne s’était passé. L’expérience était surtout un moyen de laisser la communauté s’emparer d’un événement anodin pour en faire un sujet de blagues, de créativité et de discussions.Un grand jeu de rôleEt l’expérience n’a pas déçu. Des clans d’internautes inspirés par l’heroic fantasy se sont créés au fur et à mesure que le bouton gagnait en popularité. Les « Followers Of The Shade » estimaient que le bouton avait semé la discorde sur Reddit et s’étaient donné pour tâche de ne jamais cliquer dessus. Parmi eux, certains estimaient que ne pas appuyer sur le bouton leur apporterait une récompense le jour ou le compteur s’arrêtera. A l’inverse, les « Chevaliers du bouton » avaient pour objectif de ne jamais laisser le compteur atteindre le zéro. Parmi eux, les membres de la « Garde rouge » ont été distingués par un marqueur rouge à côté leur pseudonyme, signifiant qu’ils ont appuyé sur le bouton moins de dix secondes avant la fin du compte à rebours.Certains ont créé de nombreux programmes et outils en ligne pour suivre l’utilisation du bouton et dresser des statistiques. Certains sont même allés jusqu’à calculer la date à laquelle le compteur arriverait à zéro en s’appuyant sur les données du forum.Un esprit bon enfantLundi 8 juin, l’entreprise a célébré la créativité de la communauté de Reddit dans un post de blog sur le bouton. « Nous avons tenté d’interférer le moins possible. La communauté de r/thebutton a immédiatement commencé à créer un folklore détaillé avec une myriade de religions, de factions, toutes issues du simple fait de presser ou non un bouton », explique Josh Wardle, sur le blog de l’entreprise.Reddit a également mis en avant les histoires humaines qui ont eu lieu au sein de la communauté. Deux internautes ont raconté sur le forum que le bouton leur avait permis d’arrêter de boire. Un autre utilisateur aurait choisi de faire son coming-out sur r/thebutton.Le forum n’a pas toujours brillé pour cette ambiance bon enfant et généreuse. Il est aussi célèbre pour avoir été un des premiers lieux de diffusion des photos volées de célébrités nues en août 2014, ainsi que pour ses très nombreux problèmes de harcèlement. Reddit héberge encore des communautés misogynes, racistes, homophobes, qui ternissent sa réputation. Le changement de direction de l’entreprise à l’automne dernier a impulsé de nouvelles politiques de modération. Le « bouton » a montré pendant deux mois le meilleur visage de la communauté, un événement bienvenu à deux semaines du dixième anniversaire de Reddit. Florian Reynaud Journaliste au Monde Le jugement qui agite les tintinophiles • Mis à jour le Cédric Pietralunga Une couverture de Tintin vendue 2,5 millions d’euros Cédric Pietralunga Journaliste au Monde 103 000 migrants sont arrivés en Europe via la Méditerranée en 2015 • Mis à jour le Depuis le mois de janvier 2015, 103 000 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe en traversant la Méditérannée, selon le décompte du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) révélé mardi 9 juin.Selon le porte-parole de l'UNHCR, Adrian Edwards, ce chiffre a été atteint ce week-end avec l'arrivée de 6 000 migrants et réfugiés dans le sud de l'Italie, venant pour la plupart d'Afrique subsaharienne. Ils ont été sauvés par l'opération européenne « Triton », gérée par Frontex, l'agence européenne chargée des frontières extérieures de l'espace Schengen, coordonnée par les gardes-côtes italiens.Voir aussi notre visuel interactif : Sur la route de l'Europe avec les migrants 1 770 mortsDepuis le début de l'année, 54 000 personnes sont arrivées en Italie, 48 000 en Grèce, 91 sur l'île de Malte et 920 en Espagne, a précisé le M. Edwards. En 2014, 283 000 migrants étaient entrés illégalement dans l'Union européenne, dont 220 000 arrivés par la Méditerranée, selon les données de Frontex. L'opération « Triton » est gérée par Frontex, l'agence européenne chargée des frontières extérieures de l'espace Schengen. Elle s'appuie sur la participation de 26 pays européens.Dimanche, alors que le nombre de migrants ayant débarqué sur les côtes italiennes dépassait les 50 000 depuis le début de l'année, trois importantes régions de l'Italie du Nord (Ligurie, Lombardie, Vénétie) ont prévenu qu'elles refuseraient désormais d'accueillir de nouveaux migrants.Selon l'Organisation internationale pour les migrations, environ 1 770 hommes, femmes et enfants sont morts ou disparus en tentant la traversée de la Méditerranée depuis le nord de l'Afrique et le Proche-Orient.Lire le reportage, en édition abonnés : Les négriers de la Méditerranée brassent des millions de dollarslmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1trpe6"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1trpe6", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Apple s’ouvre (timidement) au sexe • Mis à jour le Damien Leloup C’était quasiment une nouvelle révolution (sexuelle). Lundi 8 juin, un événement sans précédent s’est produit lors de la traditionnelle présentation d’Apple à la « Worldwide Developers Conference » de l’entreprise, grand-messe huilée de deux heures et demie durant laquelle a été présenté Apple Music, le service de musique en streaming.Sur l’écran géant, devant le gratin des développeurs Apple et les journalistes – sans oublier des centaines de milliers d’internautes, des gens nus sont apparus à l’écran. Bien sûr, les personnes en question étaient floutées. Apple ne badine pas avec le respect des bonnes mœurs : sur toutes ses plateformes, les applications à contenu pornographique sont interdites, et les nus sont proscrits – l’application du tabloïd britannique The Sun, avec sa célèbre playmate dénudée en page 3, avait été refusée par le magasin d’applications d’Apple. Même les nus généralement considérés comme « artistiques » ne sont pas à l’abri : parmi d’autres, le jeu vidéo Papers, Please en a récemment fait les frais.Mais Apple est allé plus loin durant sa conférence que la simple présence de joyeux cyclistes nudistes – sommairement décrits comme « l’équipe marketing d’Apple portant sa tenue habituelle du ‘vendredi sans le bas’». Le producteur Jimmy Iovine, qui présentait Apple Music, a même fait… une blague grivoise. Alors qu’il expliquait que les algorithmes seuls sont incapables de composer des playlists adaptées à ce que vous ressentez à un moment précis, il a pris l’exemple suivant :« La seule question qui compte lorsque vous écoutez une playlist, c’est ‘quelle va être la prochaine chanson ?’ (…) Imaginez : vous vivez un moment spécial (…) vous faites de l’exercice, par exemple, ou n’importe quel autre moment spécial (…) et votre cœur bat très fort, et la chanson suivante arrive et là BIIIIP, ça vous bloque. »Quelques rires nerveux ont parcouru l’assistance. Sur Twitter, l’incrédulité le disputait au malaise.Is Jimmy Iovine giving us the sex talk? #WWDC— MrBrendanJay (@Brendan Jay Sullivan)#SpecialMomentWhen you get a "buzzkill" song during that #SpecialMoment— moiseschiu (@Moisés Chiullan)Jimmy Iovine roundabout talking about sex at #WWDC15 is both hysterical and awkward. Well-intentioned though #humantouch— JulianaJai (@Juliana Jai Bolden)Pourtant, durant cette conférence, Apple a aussi su se fixer des limites. Comme cette censure, pas bien méchante, à peine un petit arrangement avec la réalité en fait, au tout début de la présentation. Tim Cook, le PDG d’Apple, racontait une anecdote tirée de l’actualité récente : Brandon Moss, le joueur de l’équipe de baseball des Cleveland Indians, avait frappé quelques jours auparavant le centième home run de sa carrière. Une étape importante pour tout joueur professionnel, notait Tim Cook, qui comprenait que le joueur ait voulu conserver ladite balle en souvenir. Manque de chance, cette dernière avait été récupérée par son équipe, qui avait décidé de lui demander une rançon en échange : une imposante liste remplie de produits Apple, affichée à l’écran. « Une vraie liste des courses pour Apple Store », a rigolé le PDG. Ou presque : la lise comportait un élément qu’on ne trouve pas en vente dans les magasins à la pomme : « un tonneau de 225 litres de lubrifiant ». Une blague de vestiaire qu’Apple a donc purement et simplement supprimée de la « liste des courses » – ce qui a permis à Tim Cook d’affirmer qu’Apple avait offert l’intégralité de la liste à l’équipe.Tout n’a donc pas changé dans le rapport d’Apple au sexe et à la nudité, loin de là. Mais cette conférence a marqué une évolution – encore timide – dans le rapport de l’entreprise à tout ce qui touche, de près ou de loin, au sexe : l’une des nouveautés d’IOS 9, le système d’exploitation des iPhones, sera l’ajout d’un outil de suivi des menstruations dans l’application Healthkit. Une fonctionnalité basique, qui concerne potentiellement la moitié de l’humanité, et qui est proposée par de très nombreuses applications sur l’App Store. Mais jusqu’à présent, elle n’existait pas dans Healthkit, qui permet pourtant de suivre quantité de données de santé, comme la glycémie, le rythme cardiaque, la tension ou même le sommeil…L’attitude d’Apple par rapport à la sexualité est – souvent – incompréhensible. L’entreprise allie une politique extrêmement pudibonde, qui aboutit à des censures absurdes, tout en optant pour des pratiques… très progressistes sur la sexualité. Tim Cook est l’un des tout premiers PDG de grande entreprise américaine à avoir revendiqué ouvertement son homosexualité ; l’entreprise s’est engagée en faveur du droit au mariage pour les couples de même sexe, et a été récompensée pour sa politique de ressources humaines en matière de lutte contre les discriminations. Les cyniques pourront se consoler en se disant qu’il vaut mieux cela que l’inverse. Damien Leloup Journaliste au Monde Après Syrte, l’EI progresse vers l’ouest de la Libye • L'EI a profité du chaos qui s'est instauré en Libye avec la présence de deux gouvernements rivaux pour s'implanter dans plusieurs villes.Crédits : MAHMUD TURKIA / AFPLes djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) ont annoncé dans un message diffusé mardi 9 juin sur les réseaux sociaux s’être emparés d'une centrale électrique à l'ouest de Syrte, en Libye. « La centrale (...) a été prise », et cette prise, ajoute l'organisation sunnite fondamentaliste, signifie que les « ennemis » ont été chassés de toute la ville.Les forces loyales au gouvernement autoproclamé, qui contrôle la capitale, Tripoli, se sont retirées du site de la centrale après l'attaque lancée par l'EI mardi matin. Trois militaires y ont été tués, apprend-on auprès de l'armée.L'EI a profité du chaos qui s'est instauré en Libye avec la présence de deux gouvernements rivaux pour s'implanter dans plusieurs villes.Depuis février, l’EI contrôle de larges zones dans la région de Syrte. Les djihadistes ont notamment pris l'essentiel de la localité de Noufliyeh, d'où était originaire Mouammar Kadhafi, qui est devenue leur fief local. Ils se sont emparés de l'aéroport et ont chassé des faubourgs une milice loyale au gouvernement de Tripoli.Selon des responsables à Tripoli, l'EI s'est allié avec des partisans du régime de Mouammar Kadhafi pour l'aider à s'emparer des secteurs de la région de Syrte où se trouvent des champs pétroliers.L’armée d’Assad perd une base dans le sud de la Syrie • Mis à jour le Les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) ont annoncé, mardi 9 juin, la prise d’une importante base de l’armée dans le sud du pays, dite « Liwa 52 [Brigade 52] ». Ce complexe militaire situé près de la ville de Deraa, non loin de la frontière jordanienne, avait été visé plusieurs fois par les insurgés depuis le début de la guerre civile il y a quatre ans.Sa conquête donne aux rebelles un accès à la province méridionale de Soueida, l'une des rares restées presque entièrement aux mains du régime de Bachar al-Assad. L’endroit est en outre stratégiquement placé à 10 km de la principale autoroute allant du sud à la capitale Damas.« C’était un cauchemar car c'était la principale base à partir de laquelle le régime bombardait toutes nos régions dans le sud (...) Près de 2 000 rebelles ont participé à l'assaut (...) c'était une opération éclair qui a commencé hier et s'est terminée dans la matinée », a précisé un porte-parole des insurgés sur le front mériodional. Le complexe « comprenait également une importante corps d'infanterie utilisé par le régime pour prendre d'assaut les villes et villages du sud », a ajouté un représentant du Faylaq al-Awwal, l'un des groupes appartenant au Front sud, qui comprend en majorité des rebelles dits modérés mais aussi des islamistes comme Ahrar al-Cham, influent dans le nord et le sud de la Syrie. Revers pour AssadL'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé la prise de la ville, affirmant que les rebelles avaient lourdement bombardé la base, obligeant les soldats du régime à se retirer vers une localité proche. Au moins 14 rebelles et 20 militaires ont été tués, selon l'ONG qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie.L'agence officielle Sana a de son côté rapporté « une série de raids aériens sur les terroristes » dans la province de Deraa, accusant les rebelles de bénéficier du soutien de la Jordanie, frontalière du sud de la Syrie. D'après les experts, les insurgés ont reçu un important soutien en armes de leurs parrains saoudiens, turcs et qataris, ceux-ci ayant décidé de mettre de côté leurs rivalités régionales.L'armée de Bachar Al-Assad a essuyé plusieurs revers ces derniers mois. Les rebelles du sud ont notamment remporté une victoire stratégique le 1er avril en s’emparant du poste frontière de Nassib, près de la Jordanie. Dans le Nord-Ouest, une alliance islamiste incluant le Front Al-Nosra a conquis la quasi-totalité de la province d’Idlib, tandis que les djihadistes de l’Etat islamique ont pris la ville de Palmyre, à 240 km au nord-est de Damas.ReportageL’Ethiopie veut du cash contre du sucre Le "village 18" de la Tendaho Sugar Factory, prévu pour loger un millier de cadres de l'entreprise, en mai 2015.Crédits : Vincent DefaitL’Ethiopie, la bonne élève de la ChinafriqueLa moitié de la production ira sur le marché local, l’autre moitié sera chargée sur des camions pour l’export, via le port de Djibouti, à 300 km de là. Du sucre contre du cash. Le gouvernement en a besoin pour soutenir le rythme et les finances de ses multiples mégaprojets du même acabit. L’objectif est de devenir, un jour, le dixième producteur de sucre au monde. Les plans de l’Ethiopian Sugar Corporation en disent long sur les ambitions éthiopiennes : dix usines doivent sortir de terre dans les années à venir, aux quatre coins du pays.Annoncé il y a cinq ans, le chantier était évalué à 5,5 milliards de dollars. Le plus gros projet se trouve dans la vallée Omo, dans le sud-ouest du pays où cinq usines et 175 000 hectares de plantation devraient produire près de 2 milliards de tonnes de sucre. L’usine de Tendaho sera la plus productive. Et puisqu’il n’y a rien autour, on construit des logements, de petits bâtiments sur trois étages, pour les futurs 17 000 employés.« Pour la culture de la canne à sucre, l’Ethiopie est idéale. Tout est là : les terres disponibles, la qualité du sol, le climat, l’eau des rivières. Même la main-d’œuvre est incroyablement peu chère, détaille Tewodros Worku, conseiller économique et commercial auprès d’une ambassade européenne. La question est de savoir si l’Ethiopie est capable de rivaliser sur le marché mondial. De nos jours, les consommateurs réclament une traçabilité des produits et une certaine responsabilité sociale. » L'usine participe au développement de la région Afar, où vivent principalement des populations pastorales.Crédits : Vincent Defait« Ici, le logement, la santé, l’éducation et le transport sont gratuits », vante Solomon en garant son véhicule hors d’âge à l’entrée de l’usine. Pour l’heure, aucune école n’a ouvert, l’hôpital est encore en construction et, au milieu des logements de fonction, on croise peu de monde aux pieds des bâtiments du village 18.Lancé en 2009, le chantier de Tendaho a pris du retard. La faute, disent les autorités éthiopiennes, aux Indiens de Overseas Infrastructure Alliance, l’entreprise commissionnée pour livrer l’usine clé en main.Au niveau national, la production décolle à peine : 300 000 tonnes de sucre sont sorties des usines éthiopiennes en 2014, loin des 2,3 millions de tonnes escomptées pour l’année 2015. Au niveau mondial, les Etats-Unis, numéro dix des producteurs de sucre, en font sortir 27 millions de tonnes par an…L’Afrique attend encore ses « trente glorieuses »En Ethiopie, les trois plantations historiques, construites dans les années 1950 et 1960, ne répondent pas à une demande nationale croissante. « A la fin de l’année prochaine, Tendaho sera en pleine production », promet néanmoins Solomon, devant une pile de sacs remplis de sucre. Derrière lui, une poignée d’ouvriers patiente en bout de chaîne. Deux Indiens déplacent un morceau de machine. « On effectue des tests », explique le jeune homme.Tout aussi enthousiaste, le manager général de l’usine Tendaho, Ataklti Tesfay, vend la bonne parole gouvernementale dans un bureau climatisé : « Pourquoi cette usine ici ? Parce que le gouvernement prône l’équité. Les gens de cette région ont aussi droit au développement. » Le problème est que ceux-ci n’en ont pas forcément envie.« En Afar, faire pousser de la canne à sucre, ça n’intéresse pas les populations, majoritairement pastorales ou agro-pastorales », explique un avocat spécialisé dans les problèmes de droits des terres, dans un bureau de la capitale Addis Abeba. « Le gouvernement veut sédentariser ces populations » dont le mode de vie correspond peu aux rêves de modernité des autorités, « mais de tels projets accroissent la compétition autour des terres de pâturages disponibles. Forcément, ça crée des tensions. »Debout dans son hectare offert par les autorités, le jeune Hussein, 22 ans, fraîchement reconverti dans la culture de la canne à sucre, en convient : « Les anciens ne veulent pas abandonner leur bétail. Changer les attitudes, ça prend du temps. » Lui saura dans quelques mois, lors de sa première récolte, si le développement n’a pas un goût amer.Eiffage va supprimer plus de 200 postes dans la branche métal • Mis à jour le Eiffage va réorganiser son activité métal en France en fermant deux usines dans l'Est et en supprimant 239 postes, a annoncé mardi 9 juin le groupe de BTP. Plus tôt, le syndicat majoritaire du groupe, la CFDT, avait indiqué dans un communiqué que la plan de sauvegarde de l'emploi annoncé le 4 juin en comité central d'entreprise d'Eiffage construction métallique, « concern[ait] 268 salariés (sur 1 100 environ) ».« Ils ferment l'usine de Maizières-les-Metz (Moselle), entre Nancy et Metz, l'usine d'Etupes (Doubs), qui est à côté de Sochaux », et « en grande partie » celle de Martot (Eure), a précisé Bruno Duvernet, délégué central CFDT. Le groupe de BTP a confirmé que le plan de sauvegarde prévoit bien la fermeture des deux usines. L'usine normande de Martot est la plus touchée, avec 98 postes supprimés, devant celles de Maizières-sur-Metz (78 postes supprimés), de Fos-sur-Mer (33) et d'Etupes (30), selon un porte-parole de l'entreprise.Pour éviter de recourir à des licenciements, la direction « a proposé près de 400 postes au titre de reclassement ». « On n'est pas sûr du licenciement mais sûr des suppressions de postes », fait-elle valoir, rappelant qu'il s'agit d'un « projet » en « phase de discussion et de négociation ».« Inquiétudes »Confronté à un ralentissement de l'activité du métal en France, Eiffage veut « faire fabriquer toutes les petites pièces qui n'ont pas de valeur ajoutée en Pologne », où le coût de la main-d'œuvre est moins élevé, assure M. Duvernet. En revanche, « toutes les fabrications de structures qui sont un peu compliquées, ils les garderaient sur Lauterbourg » (Bas-Rhin), à la frontière allemande, où Eiffage est implanté. Les salariés des usines de Maizières et d'Etupes se verraient pour certains proposer des postes là-bas, mais il n'y a « pas beaucoup de gens qui vont accepter de faire 300 km » pour conserver leur emploi, a relevé le délégué CFDT.La première réunion de négociation avec les organisations syndicales est prévue vendredi, a indiqué le groupe de BTP et de concessions. Elle portera notamment sur les mesures d'accompagnement. L'entreprise devrait proposer aux personnes touchées par le plan social « des formations, des mutations et des facilités pour partir en retraite », ainsi que des reclassements dans les autres entreprises du groupe Eiffage (TP, Construction, etc.), selon M. Duvernet.Les syndicats CFDT et CGT appellent les salariés à se rassembler mercredi devant le siège d'Eiffage, à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), où se tiendra un comité de groupe, pour « faire part de leur mécontentement et de leurs inquiétudes ». En 2014, le chiffre d'affaires de l'activité métal d'Eiffage a baissé de 2,2 %, pour s'établir à 894 millions d'euros.L’Assemblée nationale veut protéger les sportifs de haut niveau • Mis à jour le Kozi Pastakia Offrir une couverture sociale et aider à la reconversion professionnelle. C’est le double objectif de la proposition de loi votée lundi 8 juin par les députés et qui doit offrir un statut aux sportifs de haut niveau. L’objectif : aider les champions qui éprouvent des difficultés à trouver les fonds nécessaires à la pratique de leur discipline ou qui sont mal couverts en cas de blessures. Ce texte sera examiné au Sénat en septembre, puis pourra entrer en vigueur d’ici à la fin de l’année.Cette proposition de loi est portée par la députée socialiste du Pas-de-Calais, Brigitte Bourguignon, et soutenue par le gouvernement, notamment le secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard. Elle s’appuie sur un rapport établi et remis en février par Jean-Pierre Karaquillo, juriste et fondateur du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges. Le rapport comprenait 41 préconisations pour remédier à la situation parfois précaire des sportifs de haut niveau, ceux sous contrat avec leurs fédérations respectives.Selon ce texte, les deux tiers d’entre eux vivent sous le niveau du seuil de pauvreté (environ 980 euros mensuels). Ils seraient même 40 % à vivre avec moins de 500 euros par mois. Entre 5 000 à 6 000 sportifs de haut niveau ne sont pas salariés (par exemple, les golfeurs ou les tennismen) et ne sont donc pas couverts en cas d’accident lié à la pratique de leur sport. Une réalité, donc, très éloignée de celle des sportifs stars aux revenus mirobolants.Certains sportifs ont conscience de ces disparités et sont demandeurs de changements. Ainsi, Martin Fourcade (biathlon), Eric Carrière (football) ou Astrid Guyart (escrime) ont, entre autres 50 sportifs ou anciens champions à avoir signé une tribune, lundi 8 juin, dans le quotidien L’Equipe, pour soutenir la démarche parlementaire. Tous sont conscients que, derrière les quelques têtes d’affiche aux salaires mirobolants, tel Zlatan Ibrahimovic, se cache une autre réalité pour la plupart des athlètes, beaucoup moins médiatisés et moins rémunérés.Prise en chargeLa mesure phare de la proposition de loi tend à mettre en place, en cas de blessure lors d’une compétition ou d’un entraînement, une prise en charge des accidents pour les sportifs amateurs de haut niveau sur le même modèle que le dispositif de couverture « accident du travail, maladie professionnelle ». Une solution qui aurait le mérite d’adapter le droit du travail à la situation des sportifs qui, pour l’heure, ne sont pas « éligibles au régime de réparation extensive (prestations en nature, frais médicaux et de réadaptation fonctionnelle et professionnelle) et de revenus (rentes ou capital) de la Sécurité sociale ».Par ailleurs, les fédérations sportives auront pour obligation de souscrire à une assurance « individuelle accident » complémentaire couvrant les dommages corporels. Le dispositif sera pris en charge par l’Etat. Son coût annuel devrait être aux alentours de 3,5 à 5 millions d’euros. Jusqu’à présent, les athlètes faisaient des demandes de couverture maladie universelle (CMU) ou s’inscrivaient dans des universités afin de bénéficier d’une protection auprès des mutuelles étudiantes.Pour les sportifs professionnels, la proposition de loi prévoit la mise en place d’un statut spécifique sous la forme d’un nouveau contrat de travail. Il remplacera le contrat de travail à durée déterminée (CDD), jugé inadapté à la pratique du sport et de la compétition. Avec un enchaînement de CDD d’usage, le sportif pourrait, en effet, voir son contrat requalifié en CDI. L’athlète se retrouverait alors dans l’incapacité de changer de club.La durée du nouveau CDD spécifique aux sportifs professionnels doit être fixée à une durée de un à cinq ans renouvelables. Il permettra à un athlète ou un entraîneur de cotiser pour sa retraite et de toucher l’assurance chômage en fin de contrat. Le CDD, pour les athlètes, « permet de préserver l’équilibre et l’équité des compétitions par la stabilité qu’il offre aux relations contractuelles entre clubs et sportifs et entraîneurs, et assure, dans le même temps, une meilleure protection à la fois des employeurs et des salariés que ne le ferait le recours au contrat de travail à durée indéterminée (CDI) », indique la proposition de loi.Seconde vieAutre préconisation mise en avant par la loi : celle du « double projet », qui doit permettre aux sportifs de préparer leur seconde vie professionnelle avant la fin de leur carrière sportive. Les fédérations ou les clubs devront assurer un suivi socioprofessionnel et une formation d’études supérieurs à leurs licenciés de haut niveau. « Ces derniers n’ont pas toujours conscience de l’importance de préparer leur “après-carrière” et/ou n’ont pas toujours les informations sur les divers dispositifs existants, souligne le texte. Il est impératif que les fédérations, par l’intermédiaire d’une personne disponible et formée à ces questions, soient l’interlocuteur premier des athlètes et les accompagnent dans la construction d’un projet professionnel adapté à leur carrière sportive. »Ce suivi socioprofessionnel sera effectué en lien avec l’Etat, les entreprises et les collectivités. Le ministère a déjà mis en relation 67 entreprises avec 130 sportifs qui préparent les Jeux olympiques de Rio 2015. Kozi Pastakia Journaliste au Monde Un cancer causé par l’exposition aux pesticides reconnue maladie professionnelle • Mis à jour le La France vient de reconnaître un cancer du système immunitaire, le lymphome malin non hodgkinien, comme une maladie professionnelle pour les agriculteurs ayant été exposés aux pesticides dans le cadre de leur métier.Prise en charge des soinsL’exposition peut provenir de la « manipulation ou l’emploi » de pesticides, « par contact ou inhalation », ainsi que du « contact avec les cultures, les surfaces, les animaux traités ou lors de l’entretien des machines destinées à l’application des pesticides », précise le texte.L’association Phyto-Victimes, qui milite pour que soit admis l’impact des pesticides sur la santé, s’est réjouie dans un communiqué de cette classification, fruit de « plusieurs années de discussion » avec les autorités :« La reconnaissance de cette maladie permettra à de nombreuses victimes d’obtenir une prise en charge des soins liés à leur pathologie, ainsi que l’attribution d’une indemnisation. »La dernière mise à jour du tableau des maladies professionnelles dans le domaine de l’agriculture remontait à 2012, quand la maladie de Parkinson provoquée par les pesticides y avait été inscrite.Plus de 300 migrants secourus par l’armée tunisienne • Mis à jour le La Libye, plaque tournante de l’émigration dans le nord de l’AfriqueNaufrages en Méditerranée : Frontex et sa mission « Triton » mises en causeMigrants : l’échec des Européens, pas de l’EuropeOr la traversée de la Méditerranée, à bord bien souvent de navires vétustes et surchargés, se révèle meurtrière. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 1 770 hommes, femmes et enfants sont morts ou disparus cette année en tentant la traversée de la Méditerranée depuis le nord de l’Afrique et le Proche-Orient.Le Koweït veut acheter 24 hélicoptères lourds de type Caracal à la France • Mis à jour le Armement : la France dans le top 3 mondialUn contrat d’un milliard d’eurosContacté par l'AFP, Airbus Helicopters s'est refusé à tout commentaire. « C'est fait », a-t-on toutefois confirmé de source proche du dossier. Le montant du contrat s'élève à un milliard d'euros, a indiqué mercredi le ministère de la défense français .« Cela va contribuer à faire de 2015 l'année record de l'export d'armement français avec plus de 15 milliards de prises de commande, représentant un volume de plus de 60 000 emplois dans la durée et plus de 10% de la balance commerciale », souligne le ministère dans un communiqué.Photos de célébrités volées : la piste d’un pirate solitaire se précise • Mis à jour le Le piratage des photos privées de célébrités qui a fait grand bruit l’été dernier serait-il l’œuvre d’une seule personne ? En tout cas, de nouveaux éléments tendent à écarter la piste d’une action malveillante collective, une des hypothèses avancées à l’époque. Un document du FBI, jusqu’ici confidentiel, révèle qu’un raid a été mené en octobre dernier dans la maison d’un homme à Chicago, d’où serait venu le piratage.Les enquêteurs ont en effet tracé une adresse IP (Internet Protocol, l’adresse d’une machine sur le réseau) pointant vers cette maison. Elle aurait été utilisée pour accéder à 572 comptes iCloud, le service de stockage de fichiers d’Apple, pas moins de 3 263 fois entre 2013 et 2014. Une partie de ces comptes appartenait aux célébrités victimes de la fuite de ces photos. Le document précise que cette adresse IP est aussi à l’origine d’environ 5 000 tentatives de réinitialisation des mots de passe de près de 2 000 comptes iCloud.Lors de ce raid, plusieurs ordinateurs, un téléphone, des disques durs et autres équipements électroniques ont été saisis. En revanche, le rapport ne fait état d’aucune arrestation, ni d’aucune charge retenue à l’encontre de l’occupant de la maison.« Privée d’accès à ses comptes »Le document apporte quelques éléments sur le déroulement du piratage. Une célébrité, désignée par les initiales A.S., a ainsi déclaré au FBI s’être « retrouvée privée d’accès à ses comptes » quelques mois avant la fuite, peut-on lire dans le rapport. « Toutes les photos volées ont été prises avec son iPhone et envoyées à son petit ami. » Une autre célébrité, A.H., avait « envoyé quelques-unes des photos volées à son fiancé, mais d’autres n’ont jamais quitté son téléphone ».Le mois dernier, le Chicago Sun-Times évoquait un autre lieu ciblé par le FBI, un appartement de Chicago, dont l’adresse IP aurait été utilisée pour accéder à 330 comptes iCloud, selon un rapport de la cour fédérale.L’affaire avait éclaté le 31 août 2014, quand des clichés volés de plusieurs célébrités américaines nues, comme l’actrice Jennifer Lawrence ou le mannequin Kate Upton, avaient été diffusés sur le Web. Apple avait alors reconnu que ces comptes avaient été hackés, mais avait toutefois nié toute faille issue de son système.De nombreux services utilisent cependant des systèmes d’alerte lorsqu’une même adresse tente de se connecter à un grand nombre de comptes – système qui n’était, semble-t-il, pas en place sur les sauvegardes iCloud. Apple a annoncé cette semaine, lors de sa conférence annuelle pour développeurs, que l’entreprise allait mettre en place un système de double authentification pour ces sauvegardes – un système de protection qui combine un mot de passe à un code de confirmation envoyé par SMS.Lire le décryptage : Comment des photos de célébrités peuvent être piratéesLa Hongrie et la Russie dans le collimateur du parlement européen • Mis à jour le Moscou a émis une « liste noire » de personnalités politiques de l’UE interdites sur le sol russePoutine joue la Grèce contre l’EuropeLe Parlement européen réplique à la « liste noire » russeLes eurodéputés divisés face au cas Viktor OrbanViktor Orban fustige l’attitude de l’UE envers le KremlinPédophilie : le pape durcit le ton face aux évêques • Mis à jour le Le Vatican s’organise face à la multiplication des affaires de pédophilie qui gangrènent l’Eglise catholique depuis de nombreuses années. Le pape François a donné son feu vert, mercredi 10 juin, à la création d’une instance judiciaire à l’intérieur de la Congrégation pour la doctrine de la foi chargée de juger les évêques dans le cas où ils auraient couvert des abus sexuels commis par des prêtres dans leur diocèse. L'Eglise catholique américaine a versé 120 millions aux victimes de pédophilieQuatre militants du FN incendiaient des voitures pour dénoncer l’insécurité • Mis à jour le Quatre adhérents du Front national (FN) sont en garde à vue depuis mardi 9 juin à Meaux (Seine-et-Marne), pour avoir, entre autres, incendié douze voitures dans une commune voisine dans la nuit du 8 au 9 avril 2015. Les compères, âgés de 21 à 26 ans, sont également poursuivis pour avoir tagué la voiture d’un militant de leur propre parti dans le Val-d’Oise, ainsi qu’un portail, une sonnette et une boîte aux lettres appartenant à une autre membre du FN en Seine-et-Marne, selon Le Parisien.Les quatre militants, qui ont reconnu les faits, se servaient de ces actes de vandalisme pour nourrir le discours sécuritaire de leur parti. Le 11 avril dernier, Adrien Desport, ex-numéro 2 du FN 77, avait ainsi publié sur son blog politique une lettre ouverte aux habitants de Mitry-Mory (Seine-et-Marne) dénonçant une délinquance « de plus en plus présente » et « le sentiment d’insécurité » régnant dans la ville. Des voitures avaient brûlé quelques jours plus tôt... incendiées par Adrien Desport et ses amis.C’est un membre du bureau national du Front national qui a déposé plainte auprès du commissariat de Nanterre (Hauts-de-Seine), soupçonnant les quatre hommes d’avoir commis ces infractions. « Le parquet a ouvert une enquête pour destruction volontaire par incendie en bande organisée, dégradation volontaire de bien privé et dénonciation de délit imaginaire », a expliqué le procureur adjoint, Emmanuel Dupic. Ils seront jugés mercredi 10 juin par le tribunal correctionnel de Meaux.L’Afrique donne le coup d’envoi à un marché commun « du Cap au Caire » • Mis à jour le Christophe Châtelot Le difficile chemin qui mène à la zone de libre-échange africaineL’Afrique attend encore ses « trente glorieuses »Le difficile chemin qui mène à la zone de libre-échange africaine« Ce qui veut dire, concrètement lutter contre les problèmes de corruption dans les douanes, ce qui ne sera pas facile », s’inquiète un opérateur local. Le calendrier de démantèlement des barrières douanières n’a d’ailleurs pas encore été fixé. Christophe Châtelot Journaliste au Monde SNCM : tout est à refaire • Mis à jour le Cédric Pietralunga SNCM : pas sûr que l’heure de la reprise ait sonnéSNCM : Bruxelles hausse le ton contre ParisSNCM : Transdev accepte de financer le plan social Cédric Pietralunga Journaliste au Monde « Aung San Suu Kyi a besoin de montrer qu’elle est capable de travailler avec la Chine » • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) L’opposante birmane et prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi est arrivée mercredi 10 juin à Pékin pour sa première visite en Chine, qui s’achèvera dimanche. Sa visite était attendue, son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) ayant envoyé plusieurs délégations en Chine en 2013. Pour certains, cet accueil s’explique par la frustration des dirigeants chinois envers le gouvernement birman et sa gestion chaotique du conflit avec la guérilla Kokang, en raison des incursions aériennes et des tirs d’obus de l’armée birmane en territoire chinois malgré les avertissements de Pékin. Pour Yun Sun, chercheuse associée du programme Asie de l’Est au Stimson Center, un think tank spécialisé dans les questions de sécurité globale basé à Washington, Aung San Suu Kyi « a besoin de montrer qu’elle est capable de travailler avec la Chine ».Comment interpréter la visite d’Aung San Suu Kyi ? Est-ce une manière pour Pékin de « punir » l’actuel gouvernement birman après les récentes tensions entre les deux pays ?Cela supposerait qu’Aung San Suu Kyi adopte une politique radicalement différente vis-à-vis des minorités ethniques à la frontière, ce qui reste à voir. Même sans prendre en compte l’instabilité à la frontière, la Chine et Aung San Suu Kyi ont suffisamment de bonnes raisons pour établir un contact direct et participer à une rencontre. Aung San Suu Kyi a besoin de montrer qu’elle est capable de travailler avec la Chine, et la Chine, en anticipation d’une victoire de la LND aux élections en fin d’année, a aussi besoin de construire une bonne relation avec elle.Quels sont les avantages pour Pékin d’organiser une rencontre au plus haut niveau, c’est-à-dire avec le président Xi Jinping ou le premier ministre Li Keqiang ?Etant une des personnalités politiques les plus influentes aujourd’hui dans son pays, Aung San Suu Kyi aura un rôle important à jouer dans les relations futures entre la Chine et le Myanmar [nom officiel de la Birmanie]. Cette seule raison légitime l’intérêt que Pékin affiche pour l’accueillir. La visite d’Aung San Suu Kyi sera médiatisée et est destinée à montrer que les deux côtés sont capables d’une bonne entente et de travailler ensemble.Aung San Suu Kyi n’est-elle pas considérée par la Chine comme une icône délicate, dans un pays où un autre prix Nobel de la paix, le dissident Liu Xiaobo, purge une longue peine de prison, tandis que sa femme est retenue prisonnière à son domicile ?Je suppose que pour que cette visite se concrétise, la Chine et Aung San Suu Kyi sont parvenues à un consensus sur les questions politiquement sensibles. Je ne pense pas qu’Aung San Suu Kyi va beaucoup s’exprimer sur les affaires de politique intérieure chinoise, y compris les questions de Liu Xiaobo et du dalaï-lama, tous deux lauréats comme elle du Prix Nobel de la paix. Si elle veut avoir la stature politique que les gens attendent d’elle, elle va sans doute traiter ces questions de manière très prudente. Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Une naissance après une autogreffe de tissus ovariens prélevés avant la puberté • Mis à jour le Paul Benkimoun et Moina Fauchier-Delavigne Greffe de moelle osseuseLa patiente, née en République du Congo, souffrait d’une grave maladie génétique du sang, une anémie falciforme ou drépanocytose, diagnostiquée alors qu'elle avait 5 ans. Après son émigration en Belgique, les médecins ont décidé que sa maladie était si sévère qu'elle devait être traitée avec une greffe de moelle osseuse, son frère pouvant être donneur.Afin d'éviter un rejet de la greffe de moelle, la procédure requiert un traitement préalable consistant habituellement en une chimiothérapie ou une radiothérapie, qui peuvent détruire de façon permanente le fonctionnement des ovaires. Dans plus de 80 % des cas ces traitments entrainent une sous-fertilité et une insuffisance ovarienne prématurée, autrement dit une situation équivalente à celle qu’induit la ménopause.C'est pourquoi, avant de lui administrer la chimiothérapie, quand elle avait 13 ans et 11 mois, les médecins belges lui ont enlevé l'ovaire droit et en ont congelé des fragments. Elle n'avait pas encore eu ses règles, en dépit de premiers signes de puberté, comme un développement de la poitrine.La greffe de moelle a réussi, même si la patiente avait dû continuer les médicaments immunosuppresseurs durant les dix-huit mois qui ont suivi en raison d'une réaction du greffon contre l'hôte. L'ovaire laissé en place étant défaillant, quand elle a eu 15 ans, un traitement hormonal substitutif lui a été prescrit.Une autogreffe dix ans aprèsDix ans plus tard, elle a exprimé le désir d'avoir un enfant. Pour restaurer sa fertilité, les médecins ont alors décongelé une partie des tissus ovariens et lui en ont réimplanté quatre fragments sur l'ovaire gauche, laissé en place, et onze autres dans d'autres endroits de son corps. Les tissus greffés ont commencé à produire des ovocytes matures au bout de cinq mois, puis elle est devenue enceinte naturellement.Le docteur Isabelle Demeestere, qui a mené le traitement, estime qu’alors qu’il y a de plus en plus de personnes qui survivent à des maladies du sang (ou hémopathies) diagnostiquées pendant l’enfance, cela pourrait aider de nombreuses jeunes femmes.« Cependant, le succès d’un tel traitement doit encore être étudié avec des filles prépubères, alors que notre patiente avait déjà des signes de puberté », explique-t-elle. De plus, elle estime qu'en raison du risque de réintroduire des cellules tumorales lors de la greffe — ce qui n’était pas le cas chez cette patiente —, une congélation préservatrice de tissus ovariens devrait être uniquement réservée aux patientes qui ont un fort risque d'altération de la fertilité.« C’est une nouvelle très encourageante, se réjouit le docteur Sohie Mirallié (serice de médecine et biologie de la reproduction, CHU de Nantes). Nous savions que chez la souris, le tissu ovarien prépubère conservé par congélation pouvait ensuite retrouver ses fonctions, donc il n’y avait pas de raison a priori qu’il en aille autrement chez la femme. Encore fallait-il le démontrer. A présent quand nous proposerons ce type de solution pour des jeunes filles, nous pourrons faire état de ce succès. »Pour le docteur Mirallié, la prochaine étape, encore lointaine, sera de parvenir à la maturation in vitro d’ovocytes pour réaliser ensuite une fécondation in vitro sans risque de réimplanter des cellules tumorales. Moina Fauchier-Delavigne Journaliste Paul Benkimoun Journaliste au Monde Interdictions de stade : le PSG à nouveau épinglé par la CNIL • Mis à jour le Kozi Pastakia Un nouveau fichier de supporteurs sur mesure pour le PSGLe Conseil d’Etat suspend le fichage des supporteurs parisiens Kozi Pastakia Journaliste au Monde FIFA : suspension du processus d’attribution du Mondial 2026 • Mis à jour le La Fédération internationale de football (FIFA) a annoncé, mercredi 10 juin, qu’elle suspendait le processus administratif de candidature pour le Mondial 2026.« Dans la situation actuelle, je pense que ce serait un non-sens de lancer dans l’immédiat un quelconque appel à candidature. Il sera reporté », a dit Jérôme Valcke lors d’une conférence de presse organisée à Samara, dans le sud de la Russie.« Il a été décidé de suspendre le processus administratif de candidature pour la Coupe du monde 2026 en raison de la situation actuelle », écrit la FIFA dans un communiqué, précisant que des décisions concernant l’édition 2026 seront discutées lors d’un prochain comité exécutif.L’attribution de l’organisation de la Coupe du monde 2026 devait être décidée en 2017 à Kuala Lumpur, en Malaisie.Les autorités américaines enquêtent sur des faits de corruption et le versement de pots-de-vin à la FIFA et sur l’attribution des Coupes du monde 2018 à Russie et 2022 au Qatar.Valls à Berlin : Platini confirme la version de Matignon • Mis à jour le L’après-Poitiers difficile de Manuel VallsLa démission de Sepp Blatter ne changera pas le clientélisme de la FIFAAreva veut qu’EDF améliore son offre • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Négociation difficile entre EDF et ArevaEDF va épauler Areva en FinlandeDes « risques opérationnels et financiers »Le son de cloche est un peu différent chez l’électricien. Son PDG, Jean-Bernard Lévy, a prévenu qu’il refusait d’exposer son groupe « aux risques liés au passé d’Areva, notamment en Finlande », et il se bat pour éviter que la facture ne soit trop lourde. M. Lévy rappelle que c’est « à la demande du gouvernement » qu’il a fait une offre de rachat d’Areva NP – un scénario qui n’était pas dans sa stratégie au moment où il a pris les commandes d’EDF, fin novembre 2014.Cette opération risque, en effet, d’avoir un impact négatif sur la situation financière d’EDF, qui a décaissé 4 milliards d’euros de plus qu’il n’a encaissé en 2014, selon M. Lévy, et qui traîne une lourde dette (34,2 milliards). « Elle pourrait augmenter le profil de risque et peser sur ses ratios de crédit », vient d’avertir Moody’s.Si l’agence de notation ne conteste pas « la logique stratégique et industrielle derrière le projet de recomposition de l’industrie nucléaire française », elle en souligne les « risques opérationnels et financiers ». En avril, elle avait justifié la baisse de la note d’EDF de « Aa3 » à « A1 » (assortie d’une perspective négative) par son exposition croissante aux prix de marché liée à la fin des tarifs réglementés pour les industriels en 2015.Avoir « une existence pérenne »Lors de son audition, Philippe Varin a également jugé que le niveau de coopération entre Areva et EDF devait changer radicalement pour aboutir à un accord entre les deux groupes d’ici un mois, comme le gouvernement l’a demandé aux dirigeants des deux entreprises.Au lendemain de la décision de l’Etat de céder Areva NP à EDF, Philippe Knoche, directeur général d’Areva, avait réuni ses cadres pour leur dire, selon Le Figaro, qu’il se plierait évidemment à l’arbitrage du président de la République. Mais il avait souligné l’importance des accords commerciaux avec EDF (dans le recyclage et la conversion d’uranium) et d’une bonne valorisation d’Areva NP.EDF, qui a diversifié ses fournisseurs ses dernières années (équipement, combustible…), notamment au profit du russe Rosatom, doit renforcer sa place de premier client d’Areva.Les dirigeants d’Areva n’ont jamais caché que, au terme de cette opération industrielle, le « nouvel Areva » – recentré sur l’extraction, la conversion et l’enrichissement de l’uranium, ainsi que sur le traitement-recyclage des combustibles brûlés dans les centrales – devait avoir « une existence pérenne ». Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Les yézidis accusés de massacre en Irak • Mis à jour le Les noces barbares de DaechLes yézidis du mont Sinjar libérés de la menace djihadisteEgypte : le site de Karnak, à Louxor, visé par une attaque • Mis à jour le Au moins trois hommes ont tenté d’attaquer le site touristique de Karnak, à Louxor, dans le sud de l’Egypte, mercredi 10 juin. L’assaut a blessé deux civils et deux policiers. Aucun touriste n’a été touché.Les versions diffèrent quant à la façon dont les terroristes sont parvenus à rejoindre le vaste parking qui fait face au temple de Karnak, l’un des plus célèbres sites de l’Egypte pharaonique. Il apparait toutefois désormais comme certain que c’est au poste de contrôle de ce parking que les événements se sont déroulés. Dans la matinée, trois hommes s’y sont présentés, en voiture, mais « un policier en civil, suspicieux, les a forcés à s'arrêter », explique le ministère du tourisme dans un communiqué. L'un des assaillants s'est « échappé du véhicule et a fait exploser la bombe qu'il portait sur lui ».La police a alors ouvert le feu sur deux autres hommes, dont au moins un était muni d’un fusil d’assaut. L’un a été tué ; l’autre est grièvement blessé à la tête. Le policier qui a arrêté le véhicule a lui été légèrement blessé, tout comme un de ses collègues et deux civils égyptiens. Les touristes qui se trouvaient dans le temple y ont été immédiatement consignés par la police, qui a sécurisé les lieux. Le ministère de l’intérieur égyptien n’évoquait cependant pas d’attentat-suicide dans son premier communiqué.Les cibles des attentats étaient jusqu’à présent des policiersC’est la deuxième fois que Louxor est visé par un attentat : en 1997, 62 personnes, dont 58 touristes étrangers, avaient été tuées au temple d’Hatchepsout par des militants du groupe islamiste armé Gama’a Al-Islamiya.L’Egypte est le théâtre de violences quasi quotidiennes depuis que le président Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans, a été renversé par l’armée, en juillet 2013, les attaques islamistes répondant à la répression des forces de sécurité. Mais, jusqu’alors, les cibles de ces attaques étaient exclusivement les forces de sécurité, en dehors d’un attentat-suicide ayant tué trois touristes sud-coréens et le chauffeur de leur bus en février 2014 au poste-frontière de Taba, dans le Sinaï. L’expatriation séduit 69 % des élèves de prépas commerciales • Mis à jour le Benoît Floc'h Benoît Floc'h Journaliste au Monde Le gouvernement veut « taper fort » sur les villes en manque de logements sociaux • Mis à jour le Le gouvernement veut passer à l’offensive face aux communes qui n’ont pas atteint le taux minimal de 20 % de logements sociaux d’ici à 2020, imposé par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), selon Europe 1. « On va taper fort et ça va faire du bruit », promet un ministre interrogé par la radio privée.Les mesures concerneraient 220 villes qui « sont (très très) loin des 20 % de logements sociaux, certaines passant même sous la barre des 10 % ». Dès cet été, le gouvernement testera son dispositif répressif sur une dizaine de villes dont le nom sera connu à la mi-juillet. Jusqu’ici le ministère du logement ne rendait public ni le nom, ni le nombre des villes qui ne respectaient pas leurs objectifs de construction d’habitations à loyer modéré (HLM).Pour les villes désobéissantes, le gouvernement propose que le préfet se substitue au maire pour la gestion immobilière, notamment en préemptant les terrains vacants et en délivrant des permis de construire à sa place. Le préfet pourra également interdire ou bloquer une transaction immobilière, et réquisitionner des logements vacants du privé pour y installer des demandeurs de logements sociaux.Les communes qui n’ont pas atteint le taux minimal de logements sociaux sont déjà surveillées de près par les directions régionales et interdépartementales de l’hébergement et du logement (Drihl). « Il y a des villes qui font la sourde oreille et parfois même de manière très cynique », a souligné le ministre de la ville, Patrick Kanner, sur i-Télé mercredi 10 juin. Selon des informations du Monde publiées en mars dernier, 1 021 villes seraient sous la barre du taux minimal de 20 %. En 2014, l’Etat a enregistré 1,7 million de demandes de logement social. Daniel Harding nommé à la tête de l’Orchestre de Paris Marie-Aude Roux On se souvient encore de la stupeur générale : Daniel Harding, « baby chef » de 22 ans, haut comme trois pommes ouvrant le Festival d’Aix-en-Provence avec le Don Giovanni, de Mozart en 1998. Une direction pressée, démoniaque, et presque comminatoire du chef-d’œuvre mozartien alors mis en scène par Peter Brook. Le jeune homme partageait l’affiche avec son mentor, le grand Claudio Abbado, alors patron de la Philharmonie de Berlin, lequel avait offert avec élégance la première à celui qui était encore son assistant.Le chef d’orchestre britannique, né à Oxford le 31 août 1975, a aujourd’hui 39 ans. Il vient d’être nommé, jeudi 11 juin, pour trois ans à la tête de l’Orchestre de Paris, deuxième Britannique à assumer ce poste de directeur musical après Sir Georg Solti (de 1972 à 1975). Il succédera à l’Estonien Paavo Järvi à l’automne 2016. Celui-ci, en poste à Paris depuis 2010, avait annoncé son départ pour l’Orchestre de la NHK à Tokyo (Japon), au terme d’un mandat parisien de seize ans, dès août 2014. Deux mois plus tôt, le 7 mai, les retrouvailles de Daniel Harding avec l’Orchestre de Paris après quinze ans de divorce (sa première expérience en 1997 reste, selon lui, l’une des plus pires de sa carrière), avait été très d’autant plus remarquée que les spéculations allaient bon train quant à la succession de Paavo Järvi.Expériences précocesBlondinet mince et fluet, Daniel Harding a toujours été un jeune homme pressé, qui a multiplié les expériences au berceau – Le Pierrot lunaire, de Schoenberg, dirigé à 13 ans avec un ensemble de fortune. Il a aussi, jeune assistant à l’Orchestre de Birmingham, remplacé au pied levé le chef titulaire, Simon Rattle, dans la Deuxième Symphonie, de Brahms, en décembre 1995 au Théâtre du Châtelet. Avant de devenir en 1996 le plus jeune chef de l’histoire des BBC Proms. Nommé à l’Orchestre symphonique de Trondheim (1997 à 2000), puis à la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême (1999 à 2003), il décroche, en 2003, le Mahler Chamber Orchestra fondé par Claudio Abbado (jusqu’en 2008). Depuis 2006, il occupait le poste de chef principal de l’Orchestre symphonique de la Radio suédoise et celui de premier chef invité à l’Orchestre symphonique de Londres (LSO) depuis 2007. L’Orchestre de Paris devrait être un nouveau tournant dans sa carrière.Francophone et amoureux de la France, Daniel Harding, outre le Don Giovanni qui fit en deux ans le tour du monde en 80 représentations et lui valut un contrat chez Virgin Classics (aujourd’hui Erato), a également dirigé à Aix des productions aussi différentes que Le Tour d’écrou, de Britten (2001), Eugène Onéguine, de Tchaïkovski (2002), et la reprise, en 2004, de La Traviata, avant d’enchaîner coup sur coup trois Mozart – le Cosi fan tutte, de Patrice Chéreau (2005), La Flûte enchantée (2006) et Les Noces de Figaro (2007), avec des fortunes diverses. Marie-Aude Roux Journaliste au Monde La loi Macron et ses nouvelles mesures adoptées en commission à l’Assemblée Assouplissement de la loi Evin : Touraine dénonce « un coup dur porté à la santé publique »Licenciement injustifié et indemnités : comment fonctionne la justice prud’homale ?Loi Macron : le gouvernement à la recherche d’un difficile compromis avec les députés PSEn Turquie, la percée prokurde « ne doit pas être réduite à sa dimension identitaire » • Mis à jour le Philippe Ricard Ancien administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) Kemal Dervis fut ministre de l’économie de la Turquie entre 2001 et 2002. Il est toujours membre du Parti républicain des peuples (CHP), le parti social-démocrate et laïc arrivé en deuxième position lors des élections législatives du 7 juin, avec 132 élus sur 550, contre 258 au parti du président Recep Tayyip Erdogan (AKP).En quoi les élections du 7 juin marquent-elles un tournant pour la Turquie ?C’est la première fois que le gouvernement de l’AKP est en recul, passant de 49 % à 41 % des suffrages depuis les précédentes législatives. La formation perd sa majorité absolue. Même si elle reste puissante, il s’agit d’une défaite pour elle et pour Erdogan. L’autre nouveauté concerne la poussée du Parti démocratique des peuples (HDP), qui recueille 13 % des voix et disposera de 80 députés. C’est une formation d’origine kurde, rattachée au mouvement des sociaux-démocrates sur le plan européen, qui a su attirer au-delà de son fief géographique.Comment expliquez-vous cette percée ?Le parti s’est transformé pour devenir un vrai parti républicain d’envergure nationale. Il ne faut pas le réduire à sa dimension identitaire, car s’il s’était agi d’une formation prokurde sectaire, un tel succès n’aurait pas été possible. D’ailleurs, un tiers de ses candidats ne sont pas kurdes, et la formation a recueilli des voix aussi dans les régions non-kurdes. Elle porte un message de paix et d’unité, plutôt que de séparatisme, et défend les minorités en général, qu’elles soient ethniques, religieuses ou sociales. Elle défend, en particulier, les droits des homosexuels. La population turque est très diverse, et peut se reconnaître dans cette formation.Quelle coalition voyez-vous émerger après le scrutin ?Difficile de se prononcer. Quoi qu’il en soit, il est urgent de former un gouvernement, car la situation est très tendue sur le plan sécuritaire et économique. Les investisseurs ont besoin d’être rassurés. Nous accueillons deux millions de réfugiés en raison de la guerre en Syrie. La frontière est poreuse, et l’on peut imaginer que certains individus, ou groupes proches de l’Etat islamique, ne nous veuillent pas que du bien. On ne peut exclure le déclenchement de certaines violences. Philippe Ricard Journaliste au Monde À un an des JO, Rio va interdire le port d’arme blanche • Mis à jour le Après une série d’agressions au couteau dans les rues de Rio à un an des Jeux Olympiques, les élus locaux ont décidé d’agir. Les députés de l’assemblée de l’Etat ont voté une loi interdisant le port d’arme blanche sous peine d’amende. Près de 42 000 homicides ont été dénombrés depuis mars 2007 dans l’Etat de Rio.Le gouverneur centriste Fernando Pezao doit, dans un délai de 15 jours, promulguer la loi approuvée mercredi 10 juin. Le projet stipule que toute personne prise en flagrant délit de port « d’objet tranchant ayant une lame de plus de dix centimètres » sera passible d’une amende de 2 400 à 24 000 réais (679 à 6 783 euros). Lire : Manifestation après la mort de plusieurs personnes dans une favela de RioÀ l’initiative d’un député de droite, le projet voté par 61 voix contre 3, fait pourtant l’objet de polémiques. Le très conservateur député Flavio Bolsonaro (PP) a posté sur son compte Twitter que cela équivalait à « un statut du désarmement. Et les criminels resteront impunis ! ».Votei contra o PL, aprovado agora na @alerj , que proíbe porte de facas nas ruas. É o Estatuto do Desfacamento! E criminosos seguem impunes!— FlavioBolsonaro (@FlavioBolsonaro)Le député d’extrême gauche Franciso Julianelli a souligné quant à lui que le projet apportera de grands préjudices aux travailleurs de la zone rurale qui portent des coutelas comme instrument de travail. Un élu de centre droit, Jorge Felipe Neto, a défendu la loi, soulignant que le principe du « raisonnable » assurera que des injustices ne soient pas commises. Lire : Police brésilienne : la culture du meurtreCe projet de loi a été approuvé alors que le Parlement brésilien envisage de réduire l’âge de la majorité pénale de 18 à 16 ans. Une récente vague d’agressions pour vols perpétrées par des jeunes à Rio de Janeiro — au moins 15, dont une mortelle — a relancé le débat sur la majorité pénale dans le pays. La proposition aurait le soutien de 87 % des Brésiliens, d’après un sondage de l’institut Datafolha.Depuis 2008, les autorités de Rio ont entamé une politique de « pacification » des favelas en vue de sécuriser la ville pour le Mondial 2014 de football et les JO 2016 en reprenant leur contrôle sur les trafiquants de drogue. Toutefois, l’implantation des services de base promis (crèches, écoles, hôpitaux, etc..) n’a pas suivi.Les Japonais et les Chinois s’intéressent à Areva • Mis à jour le Jean-Michel Bezat L’Etat se penche sur la refonte de la filière nucléaireAreva-EDF : Philippe Varin pose ses conditionsNouvelle incertitude sur l’EPR de FlamanvilleUn meilleur accès au marché chinoisPar ailleurs, M. Varin évoque depuis des mois l’entrée de capitaux chinois dans son groupe. Il l’a confirmé, mercredi, devant les députés, en leur indiquant que cela faisait partie des « options » possibles, tout comme une prise de participation de leur part au niveau d’Areva NP devenue filiale d’EDF.On ignore s’il s’agira des groupes d’électricité comme la Compagnie nucléaire nationale chinoise (CNNC) et la China General Nuclear Power Corporation (CGN) – déjà partenaires d’EDF et d’Areva au Royaume Uni –, d’un fabriquant d’équipements électriques comme Dongfang, ou du fonds souverain China Investments Corporation (CIC), qui s’était intéressé à Areva dès 2009. Le gouvernement français souhaiterait, en contrepartie, un meilleur accès de la filière nucléaire française au marché chinois, devenu le premier au monde.Fin 2010, à la faveur d’une recapitalisation précédente de 900 millions d’euros, le fonds souverain Koweïtien KIA avait pris 4,8 % du capital d’Areva pour 600 millions d’euros. A l’époque, le groupe nucléaire, encore légèrement profitable, était valorisé 11,4 milliards d’euros. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Intempéries : une Néerlandaise meurt dans une crue subite • Mis à jour le Alors que treize départements sont placés en vigilance orange par Météo France, jeudi 11 juin, une Néerlandaise de 19 ans est décédée après avoir été emportée par une crue subite due aux orages dans les gorges de Galamus (Pyrénées-Orientales).La jeune fille, en séjour à Quillan (Aude), se baignait près de Saint-Paul de Fenouillet (Pyrénées-Orientales) avec deux amis belges quand le groupe a été surpris, mercredi 10 juin, vers 17 heures par un violent orage. Ils se sont alors réfugiés dans une grotte, en attendant une accalmie mais une vague les a emportés.Les deux jeunes hommes ont pu être secourus par des motocyclistes de passage mais leur amie a disparu dans les eaux de l’Agly, ont précisé les gendarmes. Un hélicoptère et des dizaines de pompiers et gendarmes de toute la région ont été mobilisés pour les recherches.En début d’après-midi, le corps de la jeune fille a été retrouvé. Les trois jeunes, tous scolarisés à l’Erasmushogeschool de Bruxelles, étaient en stage dans la résidence de tourisme du Domaine de l’Espinet à Quillan depuis le mois d’avril. Ils avaient profité d’un jour de congé pour découvrir la région.De jeudi à vendredi minuit, une vague d’orage est à prévoir dans les départements de la région Aquitaine, en Ariège, en Charente, en Charente-Maritime, en Haute-Garonne, dans le Gers, les Hautes-Pyrénées, le Tarn-et-Garonne et la Vendée.Ces orages pourraient s’accompagner de fortes rafales de vent (voisines de 100 km/h), de chutes de grêle, ainsi que de précipitations intenses en des périodes de temps très courtes. Une accalmie interviendra par le sud-ouest la nuit prochaine, selon le prévisionniste.Harcèlement : Twitter permet de bloquer des comptes en masse Twitter multiplie les gestes de bonne volonté. Le réseau social a annoncé mercredi 10 juin la possibilité pour chacun d’importer et exporter des listes de comptes bloqués. Par exemple, une femme qui reçoit des insultes sexistes peut bloquer des dizaines de comptes injurieux et partager cette liste avec ses abonnées. N’importe quel utilisateur peut accéder à la liste des comptes qu’il bloque, exporter tout ou partie de cette liste ou en importer une autre sur la page dédiée. L’option n’est pour l’instant accessible qu’à un petit nombre de membres et sera par la suite élargie à tous les inscrits.Cette fonctionnalité existait déjà de manière un peu artisanale. Par exemple, les débats autour du mouvement lié au jeu vidéo GamerGate ont donné naissance à des outils pour bloquer automatiquement les comptes pro- ou anti-GamerGate. Twitter a de son côté multiplié les tentatives pour simplifier les procédures de signalement de comptes abusifs.Twitter est critiqué depuis plusieurs années pour les failles de sa modération qui peine à empêcher et punir le harcèlement sur le réseau social. Le PDG lui-même, Dick Costolo, avait reconnu les faiblesses de l’entreprise dans ce domaine. Lire : Le patron de Twitter reconnaît sa « nullité » dans la lutte contre le harcèlementBac S, ES et L 2015 : révisions et conseils pour préparer l’épreuve de philo • Mis à jour le Plus que quelques jours avant l’épreuve de philosophie du bac 2015, mercredi 17 juin, pour les élèves des séries S, ES, L et STMG. Pour bien vous préparer et varier vos façons de réviser, voici notre sélection d’articles et de liens.Terminez de réviser efficacement L’épreuve vous paraît terrible et « subjective » ? Edouard Dal-Col, professeur agrégé de philosophie, vous donne les clés pour vous préparer sans perdre de temps. Son programme de révision concocté à J-30 reste utile à quelques jours de l’épreuve : « N’apprenez pas de citations par cœur. On attend de vous un jugement exercé et réfléchi, capable de poser des questions, de les clarifier, et éventuellement d’y répondre à l’aide d’un usage pertinent de votre culture. Les singes savants ne remplissent pas ces critères. »Lire : J-30 avant le bac, sept conseils de professeurs pour réviser la philoS’il vous manque des chapitres, vous pouvez consulter nos fiches de cours, proposées en partenariat avec digiSchool, qui portent sur l’ensemble du programme du bac S, du bac ES et du bac L.Entraînez-vous Plutôt que de « refaire intégralement des devoirs en traitant des sujets type bac », Edouard Dal-Col recommande « d’entraîner votre sens du problème » en consacrant deux heures maximum à des sujets de dissertation ou de commentaires de textes. Pour vous exercer, voici quelques sujets tombés récemment :Consulter : Les sujets du bac philo tombés à Pondichéry et Bac 2014 : les sujets et les corrigés de philosophieSachez ce que les correcteurs attendent d’une excellente copie « Imaginez un compteur dans l’esprit du correcteur : un arc de cercle gradué de 1 à 20, parcouru par une aiguille qui oscille selon la satisfaction qu’il éprouve en lisant votre copie. Supposez que rapidement installée dans la partie de droite, l’aiguille se stabilise au-dessus de 15, et pourquoi pas vers 18. Que se sera-t-il passé ? » Pour vous aider à le savoir, Jean-Jacques Guinchard, professeur de philosophie au lycée Van-Gogh d’Ermont (Val-d’Oise) vous raconte avec brio ce qu’est une excellente copie au baccalauréat, depuis son introduction jusqu’à sa conclusion.Lire : Conseils pour (très bien) réussir l’épreuve de philosophie du bacLe saxophoniste de jazz Ornette Coleman est mort • Mis à jour le Le musicien et compositeur américain Ornette Coleman, légende du jazz, est mort jeudi 11 juin au matin, à l’âge de 85 ans. D’après sa famille, citée par le New York Times, il a succombé à une crise cardiaque.Né à Fort Worth, au Texas, ce précurseur du free jazz est mort à New York, où il a fait l’essentiel de sa carrière.Son album de 1959, The Shape of Jazz to Come, est considéré comme l’un des premiers albums avant-gardistes de l’histoire du jazz. Bac 2015 : pense-bête pour ne rien oublier le jour J • Mis à jour le A moins d’une semaine du coup de départ pour le baccalauréat, c’est le moment de faire un point sur les objets autorisés, voire obligatoires, durant les épreuves écrites, et les comportements prohibés le jour J. Le docteur Sylvie Royant-Parola, spécialiste du sommeil, vous fournira quelques bons conseils pour se reposer correctement la veille d’une épreuve.ObligatoirePrésenter sa convocation et sa carte d’identité.En cas de perte ou de vol de la carte d’identité, il sera demandé un récépissé de la déclaration auprès de la police ou de la gendarmerie et un autre document officiel avec photo, permettant de reconnaître le candidat.En cas d’oubli ponctuel de la carte d’identité, pas de panique : on peut présenter un autre document d’identité et rapporter « dans les meilleurs délais » sa carte d’identité pour se mettre en conformité.AutoriséEn cas de retard indépendant de la volonté du candidat et ne dépassant pas une heure, le chef de centre peut autoriser le candidat à plancher, mais sans temps supplémentaire.Les calculatrices de poche sont autorisées, sauf mention contraire.Les sorties aux toilettes sont permises passée la première heure, histoire de ne pas croiser les candidats retardataires. Mais un lycéen après l’autre et accompagné par un surveillant.Il est possible de quitter la salle tôt, mais toujours une fois la première heure écoulée.InterditTout objet qui communique avec l’extérieur est proscrit, aussi bien les téléphones portables que les montres connectées.Les portables doivent être éteints, rangés dans le sac du candidat ou remis au surveillant.Toutes les académies sont équipées de détecteurs de portables, répartis de façon aléatoire et déplacés d’une épreuve à l’autre.Il ne faut évidemment pas se parler entre candidats, pas même pour demander un stylo à son voisin : ce serait considéré comme de la fraude.En cas d’empêchement de dernière minuteUne session de remplacement est organisée en septembre pour ceux qui n’ont pas pu plancher pour une raison de force majeure (maladie ou accident). Il faut écrire rapidement au rectorat et joindre les justificatifs.ConseilsLe docteur Sylvie Royant-Parola, présidente du réseau Morphée, spécialiste du sommeil, conseille de ne pas se réveiller au dernier moment pour ne pas partir déjà stressé.Le soir, « ne pas chercher absolument à réviser tout » car « il est trop tard », même si les plus anxieux peuvent relire quelques fiches.Les candidats peuvent en revanche regarder une série ou écouter de la musique. Mais mieux vaut arrêter les écrans à 22 heures et se coucher un peu plus tôt.Pour les couche-tard, « essayer de garder un rythme raisonnable », ne pas se coucher à 2 heures du matin mais plutôt à 23 heures.En cas d’insomnie, on peut recourir à des techniques de relaxation. Surtout ne pas étrenner un produit pour dormir la nuit précédant des épreuves.Côté excitants, ce n’est pas le moment d’arrêter le tabac, car « ça va augmenter l’anxiété ». Attention à certaines substances psychotropes, qui « détériore[nt] de manière gigantesque les performances le lendemain ». Il convient donc de s’abstenir de boire de également de l’alcool. Eviter aussi le café en soirée.Reddit entre en guerre contre ses utilisateurs abusifs Florian Reynaud Le forum américain Reddit a provoqué l’ire de certains de ses utilisateurs. L’administration du site a annoncé, mercredi 10 juin, la suppression de cinq portions de son site (appelées « subreddits », c’est-à-dire des sous-forums) ; ils ont été bannis pour avoir enfreint les règles du site sur le harcèlement. Sont notamment concernés des subreddits propageant du contenu haineux sur les personnes en surpoids, les Noirs et les personnes transgenres. « Nous voulons nous impliquer le moins possible dans les interactions [sur Reddit] mais interviendrons si nécessaire pour protéger la vie privée, la liberté d’expression, et empêcher le harcèlement », indique le communiqué. Lire : Chatons, sexe, géopolitique : le « site de buzz » Reddit lève 50 millions de dollarsUn site très controverséSur la plupart des subreddits, il règne une ambiance bon enfant, à peine entachée par quelques débats sulfureux comme Internet sait les provoquer. Mais l’histoire de Reddit est jalonnée par la construction de communautés haineuses et la mise en circulation de contenus abusifs. Entre la diffusion des photos volées de célébrités (dont beaucoup n’ont pas été supprimées) et le harcèlement misogyne, transphobe, raciste, et même la diffusion contenus pédopornographiques, le forum a une sale réputation et peine à s’en défaire. Il est aujourd’hui un des points de rassemblement des militants du GamerGate, le mouvement qui a conduit au harcèlement de nombreuses femmes et personnes transgenres dans le milieu du jeu vidéo. La culture macho de la Silicon Valley en procèsCertains utilisateurs estiment même que Reddit pourrait perdre de très nombreux membres en continuant de censurer sur des critères qu’ils estiment flous. D’autres internautes se disent fatigués de l’ambiance qui règne sur le forum et des guerres qui s’y tiennent. « Quelle source alternative de vidéos, débats, actualités me conseillez-vous en remplacement ? », demande un utilisateur. Florian Reynaud Journaliste au Monde Scandale à la FIFA : le directeur de la communication démissionne • Mis à jour le FIFA : la fin de l’ère BlatterScandale de la FIFA, un psychodrame géopolitiqueLes rebelles syriens gagnent du terrain face au régime dans le Sud • Mis à jour le En Libye, trouver un accord politique pour barrer la route à l’Etat islamiqueLa région de Soueida est sous le contrôle du régime syrien, et la majorité de ses habitants sont druzes. Appartenant à minorité musulmane hétérodoxe, ces derniers représentent environ 3 % de la population. La communauté est divisée, certains de ses membres combattant du côté du régime, tandis que d'autres ont exprimé leur sympathie pour l'opposition Le groupe Nexans va supprimer 478 postes en Europe dont 224 en France Lire : Nexans va supprimer 200 emplois en FranceAujourd’hui, le groupe explique dans Les Echos que « les efforts déjà accomplis s’avèrent insuffisants pour soutenir durablement la compétitivité ». Son nouveau directeur général, Arnaud Poupart-Lafarge, avait déjà annoncé lors des derniers résultats annuels que Nexans devait réaliser 100 millions d’euros d’économie d’ici 2017.Toujours selon Les Echos, cette nouvelle restructuration devrait porter sur les fonctions support du groupe. « Nous avons grandi par acquisitions mais le travail de rationalisation n’a pas toujours été fait ensuite. Par exemple, nous avons encore trois sièges en Allemagne », indique une source interne chez Nexans. Lire : Les fonds activistes font plier la direction de NexansEncore très concentré sur le marché européen, Nexans subit la volonté de s’internationaliser de ses principaux clients EDF ou EON. Le groupe a enregistré l’an dernier une perte nette de 168 millions d’euros. En 2013, il en avait déjà perdu 133 millions.Basket : une finale qui parle français • Mis à jour le Clément Guillou Michael Young, Delaney Rudd ou Ricardo Greer : longtemps, la Pro A n’a parlé qu’Américain. Les managers des clubs français savaient que quelques bonnes pioches américaines étaient essentielles pour viser le titre, les joueurs français servant essentiellement à peupler le banc. Le championnat de France en était d’autant moins attractif, ces joueurs étant tous inconnus du grand public.La donne est peut-être en train de changer : pour la première fois depuis 2003 et le sacre du Pau-Orthez de Laurent Foirest et Cyril Julian, une équipe à ossature tricolore va remporter le titre de champion de France de Pro A. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Basket : Nanterre ou le miracle permanentPour Limoges et Strasbourg, attirer des joueurs français exilés ou demandés à l’étranger, comme Diot, Moerman ou Westermann, est le fruit d’une vraie politique qui semble porter ses fruits sur la durée, puisque les deux clubs se retrouvent en finale comme l’an dernier (victoire du CSP Limoges).Un choix aussi marketingLe portefeuille limougeaud, deuxième budget de Pro A juste derrière l’Asvel (7,2 millions d’euros), aide un peu, tout comme sa présence en Euroligue. A Strasbourg, où la bourse est un peu plus serrée, on compte sur le CV et le talent de formateur de l’entraîneur, Vincent Collet : évoluer en club sous les ordres du sélectionneur national n’est pas une mauvaise idée pour jouer avec les Bleus, ont semblé penser Antoine Diot, Ali Traoré ou Alexis Ajinça ces dernières années. Autant d’internationaux qui, après une saison difficile, ont choisi de se relancer auprès d’un entraîneur qui leur fait confiance.Alain Béral assure que la SIG et le CSP y ont aussi vu un avantage marketing :« Ils se sont aperçus que ça marchait bien en terme de communication et de pubic. On parle souvent de la contrainte des JFL, mais là, c’est un vrai choix : Strasbourg et Limoges ne sont pas obligés d’avoir autant de joueurs français.Quand on fait du spectacle de sport, c’est mieux si le public s’identifie facilement aux gens qui font le spectacle, en l’occurrence les basketteurs. Il est plus facile de s’identifier au gamin qu’on a croisé sur les parquets en Espoirs qu’à quelques mercenaires de passage, même si les spectateurs ont pu s’identifier par le passé à des Américains mythiques quand ils sont restés longtemps dans un club. »Enfin, former une ossature de JFL permet, en cours de saison, de signer un joueur étranger pour ajuster son effectif, les bons étrangers étant plus nombreux que les bons Français. C’est ainsi que Strasbourg a recruté le shooteur serbe Tadija Dragicevic en septembre et Limoges le meneur américain Pooh Jeter en mars, deux joueurs qui devraient jouer un rôle décisif dans cette finale.Cette euphorie française devrait connaître un léger répit l’an prochain, après l’Euro à domicile et avec le départ attendu de ces piliers. Il sera alors temps de constater que cette évolution est aussi, en creux, la preuve de l’affaiblissement du niveau des étrangers de Pro A. Sur les dix derniers MVP étrangers du championnat, sept ont quitté le championnat la saison suivante.La finale de Pro A, mode d’emploiLimoges-Strasbourg, c’est la revanche de la finale de la saison passée. À l’époque, Limoges s’était imposée sans aucun suspense, trois manches à zéro. La lutte risque d’être plus serrée cette année et pourrait bien se jouer en cinq manches, avec un match décisif au Rhénus, la salle de Strasbourg, le 23 juin.Strasbourg a fini premier de la saison régulière et Limoges troisième, mais la densité de l’effectif limougeaud leur a permis d’écarter très facilement Le Havre et Nancy lors des tours précédents.Le programme :Strasbourg-Limoges, vendredi 12 juin à 20h50Strasbourg-Limoges, dimanche 14 juin à 17h00Limoges-Strasbourg, jeudi 18 juin à 20h50Limoges-Strasbourg, samedi 20 juin à 20h50 (si besoin)Strasbourg-Limoges, mardi 23 juin à 20h50 (si besoin) Clément Guillou Journaliste au Monde David Kessler : « Je n’ai pas participé à la campagne de Mme Ernotte » • Mis à jour le Alexandre Piquard « Je n’ai pas participé à la campagne de Delphine Ernotte, même si je suis très content de son élection », déclare David Kessler, directeur général d’Orange Studio, parfois présenté comme un soutien actif de la nouvelle présidente de France Télévisions. Bien connu du milieu des médias et classé à gauche, le nom de cet ancien conseiller culture de l’Elysée a été cité plusieurs fois dans des articles sur la candidature de la directrice exécutive d’Orange France. Fait nouveau : il est aussi visé indirectement dans l’une des deux plaintes déposées cette semaine à la suite de la nomination opérée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).Lire : Deux plaintes et deux recours contre la nomination de Delphine ErnotteLa nomination d’Olivier SchrameckLa démarche engagée par le syndicat SNPCA-CGC met en avant la notion de trafic d’influence : le plaignant se pose des « questions » sur un éventuel « renvoi d’ascenseur » entre Olivier Schrameck, le président du CSA, et David Kessler, qui était conseiller culture de François Hollande à l’époque de la nomination du dirigeant du régulateur de l’audiovisuel, début 2013. Selon ce raisonnement, le conseiller aurait fait nommer le président du CSA qui aurait ensuite porté sa candidate à la tête de France Télévisions.Certains ont en outre rappelé que David Kessler était entre 1995 et 2002 conseiller culture à Matignon sous Lionel Jospin, quand le directeur de cabinet était Olivier Schrameck (à l’époque, François Hollande était premier secrétaire du Parti socialiste et Manuel Valls conseiller en communication du premier ministre).M. Kessler rejette l’accusation de trafic d’influence : « Quand on connaît la machine d’Etat, on sait que ce n’est pas le conseiller culture du président de la République qui choisit le président du CSA, argue-t-il. Le président peut solliciter l’avis du ministre de la culture, du premier ministre et, à l’Elysée, de son directeur de cabinet et du secrétaire général. Au final, c’est le choix du président de la République », ajoute le conseiller, qui précise avoir donné son avis sur plusieurs noms.Les relations avec Delphine ErnottePar ailleurs, M. Kessler assure qu’au moment de la nomination de M. Schrameck au CSA, il n’avait jamais rencontré Mme Ernotte, « sauf une fois, quelques minutes, sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris, à l’occasion de la Nuit Blanche », dont Les Inrockuptibles, journal qu’il dirigeait, était partenaire.Mme Ernotte n’aurait pas non plus participé au recrutement de M. Kessler à Orange, en novembre 2014, assure ce dernier, précisant que la filiale cinéma, dont il est directeur général, ne dépend pas d’Orange France, que dirige Mme Ernotte. Egalement connecté à droite, M. Kessler cite trois personnes ayant parrainé son arrivée chez l’opérateur : Pierre Louette, un « ami » ; Christine Albanel, ancienne ministre (UMP) de la culture et présidente d’Orange studio ; et Stéphane Richard, le PDG du groupe.M. Kessler raconte avoir rencontré Delphine Ernotte pour la première fois en décembre 2014 et avoir, en fin d’entretien, évoqué les échos la présentant comme candidate à France Télévisions. Cette dernière n’a pas démenti, sans vraiment confirmer non plus, raconte-t-il.Au sujet de France Télévisions, M. Kessler explique avoir ensuite revu Mme Ernotte, « une fois, environ une heure », mais il précise avoir eu le même genre d’entretien avec la plupart des candidats de premier plan à la présidence de France Télévisions.Lire : La nomination de Delphine Ernotte fait toujours grincer des dentsLa campagne pour la présidence de France Télévisions« A quelques personnes qui me demandaient mon avis sur la campagne, j’ai dit que je trouvais que Mme Ernotte était une candidate crédible. J’aurais peut-être dû me taire… », ajoute celui qui a également été directeur général du CSA, directeur du Centre national du cinéma et de France Culture et conseiller du président de France Télévisions Marc Tessier…Pendant la campagne, il assure n’avoir appelé aucun membre du CSA, sauf Sylvie Pierre-Brossolette, une fois : c’était pour « prendre de ses nouvelles », après qu’elle a été critiquée, début novembre, lors de la fuite dans la presse de son prérapport sévère sur le bilan du président de France Télévisions Rémy Pflimlin, précise-t-il, comme il l’avait déjà dit au JDD. M. Kessler a enfin confié avoir déjeuné avec Olivier Schrameck, en décembre. A l’époque, le nom de Delphine Ernotte avait déjà fait l’objet de quelques mentions dans la presse. « Lors du déjeuner, nous avons dû parler quelques secondes de France Télévisions, mais pas de Delphine Ernotte », assure-t-il. Sur les deux plaintes déposées, il revient maintenant aux parquets de déterminer s’ils souhaitent ouvrir une enquête. Alexandre Piquard Journaliste médias Libye : dix Tunisiens enlevés au consulat de Tripoli par des miliciens • Pourquoi Internet était un peu lent vendredi matin • Mis à jour le Martin Untersinger Le web semble lent aujourd'hui. Chez vous aussi ?— nrosenberg (@Nathalie Rosenberg)Pour les résoudre, il était inutile de faire le siège du standard téléphonique de son fournisseur d’accès. En effet, le problème est venu d’un opérateur de télécommunications installé à l’autre bout du monde, en Malaisie.Pour comprendre, il faut savoir que pour assurer la bonne transmission des données sur Internet, tous les opérateurs qui le composent s’échangent en permanence une sorte de « carte d’Internet ». Le réseau est en effet vaste, de nouveaux acteurs s’y greffent tous les jours, certains disparaissent et il faut, pour transmettre efficacement une donnée d’un point A à un point B, que cette « carte d’Internet » soit parfaitement à jour.Régulièrement, les grands opérateurs de réseau annoncent à tous les autres, par le biais d’un langage spécial, de nouveaux chemins possibles pour les données. Tous les opérateurs mettent à jour leur « carte », au cas où ils devraient, dans le futur, y envoyer des données.Ils ont fait fausse routeC’est ce qu’a fait Telekom Malaysia, vendredi 12 juin : il a annoncé un très grand nombre de nouvelles routes, mais erronées. Si Telekom Malaysia n’est pas un poids lourd des réseaux à l’échelle mondiale, l’opérateur Level3 lui, est un mastodonte. Et ce dernier a repris pour argent comptant la mise à jour faussée de la « carte » que lui a transmis Telekom Malaysia.Mal mettre à jour cette « carte », c’est comme interchanger tous les panneaux d’autoroute. En l’occurrence, Telekom Malaysia s’est présentée à Level3 comme un point de passage obligé pour accéder à une grande partie d’Internet. Et Level3 a passé le mot. Sauf que Telekom Malaysia est de taille modeste et ne pouvait absorber correctement les très grandes quantités de données qui lui sont parvenues à la suite de son erreur. Résultat : ce goulot d’étranglement a perturbé le trafic d’Internet à l’échelle mondiale.Heureusement, la force d’Internet, c’est sa résilience. La « carte » a été remise à jour et les choses semblent êtres revenues à la normale depuis la fin de matinée. Ni Level3, ni Telekom Malaysia n’ont pour le moment réagi. Le dernier tweet de l’opérateur asiatique souhaitait à ses abonnés un « joyeux vendredi ». Raté. Le site du « Monde » vraisemblablement affectéVous avez peut-être eu des difficultés à vous connecter au Monde.fr vendredi matin. Ces problèmes ont, selon toute vraisemblance, été causés par la panne d’Internet décrite ci-dessus. Nos équipes techniques n’ont en effet constaté aucun dysfonctionnement sur nos systèmes et plateformes en interne, alors que plusieurs décrochages d’audience avaient lieu, plus particulièrement entre 10 h 45 et 12 h 15. Une hypothèse renforcée par le fait que tout soit rentré dans l’ordre après coup, sans intervention particulière de notre part. Martin Untersinger Journaliste au Monde Mondial : les Bleues victimes du Top 14 et… des Bleus • Mis à jour le Anthony Hernandez Samedi, les téléspectateurs français seront face à un choix cornélien : suivre la deuxième période du match amical Albanie-France diffusé sur TF1 ou bien la première mi-temps de la rencontre du Mondial féminin 2015 entre les Bleues et la Colombie, retransmise sur W9. Initialement programmé à 20 h 45, le match des hommes a été avancé à 18 heures par l’UEFA, suite à une demande de la Fédération française de football (FFF), qui voulait éviter le télescopage avec la finale du Top 14 diffusée samedi à 21 heures (Stade français-Clermont). Le match des féminines débutera, lui, à 19 heures.De quoi déclencher l’ire du directeur général de W9, Jérôme Fouqueray, envers la FFF. L’homme de médias s’est adressé au président de la FFF, Noël Le Graët, par le biais d’une missive acerbe. « A quatre ans de l’organisation de la prochaine Coupe du monde féminine en France, que vous avez vous-même initiée et soutenue, je ne peux que déplorer le peu d’attention et le message négatif qui est ainsi envoyé au sport féminin et regrette une nouvelle fois cette programmation incompréhensible pour tous les supporteurs de cette équipe », dénonce M. Fouqueray.La programmation des matches des équipes de France de samedi est incompréhensible: les hommes 18h Albanie/Fra & les femmes 19h Fra/Colombie— jeromefouqueray (@Jérôme FOUQUERAY)La chaîne de la TNT, qui appartient au groupe M6, avait acquis en grande pompe l’intégralité des droits de la compétition – pour environ 800 000 euros – en décembre, coiffant au poteau les chaînes gratuites du groupe Canal +, D8 et D17.Depuis le Mondial 2011 en Allemagne, le football féminin est une valeur sûre de l’audimat sur la TNT. La demi-finale entre la France et les Etats-Unis avait ainsi attiré 2,3 millions de fans sur D8, soit 16,7 % de l’ensemble du public. Ce score est longtemps resté le record jusqu’au match France-Espagne du Mondial masculin de handball en début d’année.Pour les amoureux du football féminin, la pilule est d’autant plus dure à avaler qu’Albanie-France n’est pas un rendez-vous décisif. Déjà qualifiée pour l’Euro 2016, qu’elle organise du 10 juin au 10 juillet, l’équipe de France masculine dispute tout de même pour du beurre des matchs contre les équipes du groupe I : Serbie, Arménie, Danemark, Portugal et donc Albanie. Ainsi, la rencontre de Tirana ne revêt qu’un faible intérêt.La FFF voulait un match à 17 heuresLa FFF a-t-elle sacrifié son équipe de France féminine au bénéfice de son équipe de France masculine ? « Nous sommes conscients de cette problématique depuis un moment. Le 9 avril, la FFF a envoyé un courrier à l’UEFA pour décaler le match des hommes en raison de la finale du Top 14. Mais nous souhaitions que l’horaire de la rencontre soit 17 heures, pas 18 heures, précise-t-on à la FFF. Malheureusement, l’UEFA seule centralise les droits télévisés et maîtrise le calendrier et les horaires de ses compétitions. Ce n’est pas dans l’intérêt de la FFF que de ne pas donner le maximum d’exposition à son équipe féminine. »Si l’on donne volontiers crédit à l’instance dirigeante du football français quant à sa bonne foi sur ce sujet, il est possible de pointer un manque d’anticipation. Ne valait-il mieux pas laisser en concurrence les Bleus avec les rugbymen plutôt que de demander un changement d’horaire et risquer une décision unilatérale de l’UEFA ? Sonia Bompastor, ancienne internationale aux 156 sélections, regrette cet état de fait tout en minimisant les conséquences : « Oui, cela risque d’être dommageable pour l’audience de France-Colombie mais on peut se rassurer en se disant que ce n’est pas une rencontre décisive. Sur les matchs à élimination directe, il n’y aura pas de problèmes. » Lors du premier match de la compétition, les Bleues avaient attiré une belle audience pour un mardi à 19 heures : 1,45 million de téléspectateurs pour une part d’audience de 7,3 %. Pour continuer sur cette lancée, W9 doit prier pour que les Françaises brillent au Canada. En cas de première finale historique le 5 juillet à Vancouver, la chaîne de la TNT pourrait même battre des records. Anthony Hernandez Journaliste au Monde FN : audience tendue au tribunal lors de l’examen de la suspension de Jean-Marie Le Pen • Mis à jour le FN : la justice examine la suspension de Jean-Marie Le PenLe cofondateur du Front national, bientôt 87 ans, avait assigné le FN en justice au début de juin, se disant victime d’une « infamie ». L’audience de vendredi s’est déroulée dans un climat tendu, marquée dès l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au tribunal par de violentes bousculades entre policiers, journalistes et membres du service d’ordre du parti.« C’est du brutal ! »L’avocat du Front national, Me Frédéric-Pierre Vos, a soulevé en préambule une exception d’incompétence, estimant que le TGI ne peut se prononcer sur la question. « MM. Mégret, Ollivier, Lang, Martinez, [tous exclus du parti], n’ont jamais saisi la justice », a-t-il affirmé. « Ils ont démissionné, l’exemple n’est pas pertinent. [Il y a] une volonté manifestement dilatoire d’enterrer ce dossier », a rétorqué l’avocat de Jean-Marie Le Pen, rebaptisant le FN de « Front déloyal ».L'avocat du FN entame sa plaidoirie. Jean-Marie Le Pen, qui fermait les yeux jusque-là, le scrute attentivement.— olivierfaye (@Olivier Faye)Pourquoi le Front national en appelle à ses adhérents contre Jean-Marie Le PenLe vieux leader politique est resté impassible, les yeux parfois clos. Dans la salle, un de ses partisans, Pierre Panet, tenait ostensiblement un livre de Luc Ferry intitulé Œdipe et son complexe.Marine Le Pen sereinePour les proches de Marine Le Pen, tels Florian Philippot et le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, le sort de la présidence d’honneur de Jean-Marie Le Pen est scellé : le congrès, base militante acquise à la cause de la présidente du parti, devrait en effet suivre l’avis des instances du FN. Vendredi matin, Mme Le Pen a même déclaré sur LCI et Radio Classique n’avoir « aucune crainte » quant à l’offensive engagée par son père, estimant que son cas était « déjà réglé » dans l’esprit des militants.A l’issue de l’audience, Jean-Marie Le Pen a dénoncé devant une foule de journalistes « le virage politique à gauche du Front national ». Le leader historique du FN demande au tribunal d’infliger au FN une astreinte de 10 000 euros par infraction constatée.La Cour constitutionnelle belge annule une loi controversée sur la surveillance des télécommunications • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Après un débat focalisé sur le terrorisme, le Sénat vote largement la loi sur le renseignementLe Conseil constitutionnel se prononcera sur l’accès administratif aux données de connexion Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde En 2014, la consommation des Français est restée timide • Mis à jour le « La consommation des ménages est encore convalescente », note l’Insee dans sa dernière analyse, publiée vendredi 12 juin. En 2014, la consommation des ménages français a accéléré (de +0,6 %, contre + 0,4 % en 2013), mais le rythme de croissance est resté faible, comparé à celui observé avant la crise de 2008. Entre 2000 et 2007, la consommation des ménages français augmentait sur un rythme de croisière de 2,2 %.Les Français ont bénéficié l’année dernière d’une stabilité des prix, après avoir connu une hausse de + 0,8 % en 2013. Dans le même temps, les achats automobiles se sont stabilisés (-0,1 %), après deux années de fortes baisses (-7,9 % en 2013, -10,3 % en 2012).La météo, particulièrement clémente en 2014, a réduit la facture énergétique des ménages. Les dépenses de chauffage et d’éclairage ont ainsi baissé de 10,7 %, contribuant largement à la baisse des frais liés au logement (-1,1 % en volume), bien que ce dernier demeure le premier poste de dépense des Français.Les frais liés à la culture et aux loisirs ont quant à eux augmenté en 2014 (+0,6 % en volume), après deux années de baisse. Un chiffre tiré vers le haut par l’augmentation de la fréquentation des salles de cinéma (+8,2 %).Hausse du pouvoir d’achat et de l’épargne Le pouvoir d’achat a largement participé à cette douce reprise. Pour la première fois depuis 2013, le taux a progressé en 2014 (+0,8 %), à la faveur d’une faible augmentation des impôts (+1,4 %, après 4,3 %) et d’une progression des prestations sociales en espèces (+2,3 %).Seulement, la hausse du pouvoir d’achat a conduit les ménages à davantage épargner que consommer. Pour la première fois en quatre ans, le taux d’épargne a progressé (+0,4 point), lui permettant de retrouver ses niveaux d’avant la crise de 2008, aux alentours de 15 %.Au final, si la dépense de consommation des ménages continue à remonter tranquillement la pente (-0,3 % en 2012, +0,4 % en 2013, +0,6 % en 2014), son manque de tonicité continue à pénaliser la croissance de l’économie française. Après les espoirs suscités par une accélération de 0,7 % en volume en 2013, la croissance a ralenti à + 0,2 % en 2014.Morgane Le CamUne avocate soupçonnée d’avoir prêté la main à une évasion va être extradée en Belgique • Mis à jour le Elise Vincent La nouvelle de l’interpellation, le 3 juin, d’une avocate prometteuse du barreau de Paris, s’est répandue comme une traînée de poudre dans le petit milieu des pénalistes parisiens. Qui aurait cru que la jeune femme de 31 ans, bosseuse passionnée, collaboratrice impliquée, se retrouve ainsi incarcérée à la maison d’arrêt de Versailles, parce que soupçonnée d’avoir joué un rôle dans l’évasion ratée d’une prison belge de son client, un gros caïd ?Le placement en détention de la jeune avocate et son extradition programmée vers la Belgique sont une situation relativement exceptionnelle. Une extradition confirmée, jeudi 11 juin, par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles. Le cas est tellement rare que le bâtonnier de Paris, Pierre-Olivier Sur, très ennuyé, envoie sa position par SMS aux journalistes qui en font la demande : « J’ai demandé des informations complètes sur les conditions de la mise en cause de cette avocate pour réagir immédiatement, afin de la soutenir si elle était abusivement poursuivie, ou de prendre toutes les mesures disciplinaires qui s’imposeraient si elle n’avait pas respecté les exigences de ses obligations déontologiques. »Le club des femmes pénalistes a, lui, glissé un message de soutien plus direct sur sa page Facebook : « Nos pensées vont vers notre jeune consœur, présumée innocente, incarcérée sur mandat d’arrêt européen. Sans connaître le fond du dossier, on ne peut malgré tout que s’interroger sur le bien-fondé du choix d’une procédure si violente à l’égard de quelqu’un présentant toutes les garanties de représentation. » Une opinion partagée, en privé, par bon nombre des confrères de sa génération qui débutent et courent également les prisons pour se faire leur clientèle : « Ça pourrait nous arriver à tous », glisse l’un d’eux.Un rendez-vous tardif au parloirC’est pourtant bien la jeune avocate que les policiers de l’Office central de lutte contre le crime organisé (Oclco) ont arrêtée, le 3 juin, ainsi que trois autres personnes – l’une d’elles a été remise en liberté depuis –, dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen émis par un juge belge. On lui reproche d’avoir eu rendez-vous, un dimanche d’avril 2014, à une heure tardive (vers 20 heures), au parloir de la prison de Saint-Gilles, en Belgique, trois jours avant l’extradition prévue vers la France de son client : Mohamed Benabdelhak, dit le « Bombé ». Un délinquant aguerri originaire d’une cité du plateau de Creil (Oise), passé à la postérité pour une spectaculaire évasion, en 2008. Un commando armé de kalachnikovs avait attaqué le fourgon de gendarmerie qui le conduisait devant un juge d’instruction de Beauvais. S’en étaient suivis six ans de cavale.Or ce dimanche 13 avril 2014, à l’heure du rendez-vous de la jeune avocate dans l’enceinte de Saint-Gilles, quatre individus équipés de brassards « police » sont installés au volant d’une camionnette et d’un véhicule avec gyrophare. Ils se présentent à l’entrée de la prison belge en espérant obtenir l’ouverture des portes. En vain. Les véhicules font alors une violente marche arrière pour fracturer l’entrée. Armés de fusils d’assaut, les visages dissimulés, les quatre hommes s’introduisent jusque dans la salle des visiteurs avant d’être bloqués par un sas et le déclenchement de l’alarme.La fuite du véhicule est tout aussi spectaculaire. Une course-poursuite s’engage avec les forces de l’ordre sur le périphérique bruxellois. Les malfaiteurs tirent sur la police, plusieurs balles touchent les voitures d’autres automobilistes, mais la fusillade ne fait aucune victime. Autant dire que les autorités belges avaient à cœur de mettre la main sur d’éventuels complices. Un an de coopération entre l’Oclco et les policiers belges aura été nécessaire.« Elle a été piégée »La jeune femme était-elle au courant de ce qui se tramait ? S’est-elle rendue à dessein au parloir, dans une zone d’où il est plus facile de s’échapper ? Ou son envie de montrer son implication à un gros client potentiel a-elle endormi sa méfiance ? A-t-elle été manipulée par son « apporteur d’affaires », un voyou français dont elle a été très proche, ami revendiqué du « Bombé », et interpellé en même temps qu’elle ? Me David Marais, son avocat, répète à l’envi : « Ma consœur est innocente, le dossier le démontrera. Elle a été piégée. Je veux qu’elle puisse revenir la tête haute, sans avoir à baisser les yeux devant les confrères au palais. » L’un des avocats de longue date de Mohamed Benabdelhak, Hugues Vigier, lui, rappelle que son client a toujours farouchement nié que la tentative d’évasion le visait, même si les enquêteurs sont persuadés du contraire. Peu de temps après les faits, les policiers avaient retrouvé un téléphone caché dans sa cellule. Le contenu des SMS échangés « ne laissait aucun doute », selon eux, sur son envie de retrouver l’air libre. Me Vigier se dit par ailleurs sceptique sur les mauvaises intentions prêtées à sa consœur par la justice belge : « Si elle avait vraiment su que quelque chose se préparait en se rendant au parloir, cela signifie qu’elle avait la certitude d’avoir des ennuis ! »La jeune avocate parisienne a accepté, jeudi 11 juin, d’être extradée vers la Belgique. Seul son « apporteur d’affaires » a réclamé pour l’instant l’annulation de l’extradition. Selon son avocat, Me Hervé Denis, il « nie toute implication » dans la tentative d’évasion et doit encore être jugé, en octobre, dans une autre affaire par la cour d’appel de Paris. Une stratégie inverse à celle de la jeune femme qui espère, elle, être entendue le plus vite possible par la justice belge afin de « lever tous les malentendus ». Elise Vincent Journaliste au Monde Climat : l’Ethiopie montre l’exempleLaurence Caramel • Ferme éolienne construite par l'entreprise Vergnet, à Ashegoda, dans le nord de l'Ethiopie.Crédits : Jean-Marie PoupinAprès le Gabon et le Maroc, l’Ethiopie vient, à son tour, de déposer sa « contribution » à l’accord mondial sur le climat qui doit en principe être signé en décembre à Paris.Jeudi 11 juin à Bonn où s’achevait un nouveau « round » de négociations, le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique a annoncé un objectif très ambitieux de réduction de 64 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport au niveau où conduirait la tendance actuelle.L’Ethiopie qui connaît une forte croissance économique émet 150 millions de tonnes de CO2 équivalent par an, environ autant que les Pays-Bas. En ne prenant aucune mesure, les experts ont calculé que les émissions seraient multipliées par plus de 2,5 fois au cours des quinze prochaines années. Le plan présenté jeudi promet de bloquer les émissions à son niveau actuel, voire de les faire légèrement diminuer.Les Ethiopiens veulent se développer sans polluerLes organisations non gouvernementales (ONG) présentes à Bonn ont applaudi : « L’Ethiopie montre la voie aux pays riches » a salué Tim Gore, d’Oxfam. « L’Ethiopie est le premier pays parmi les PMA (pays les moins avancés) à annoncer sa contribution et il fait beaucoup plus que ce que l’on serait en droit d’attendre de lui » a, de son côté, souligné le World Ressources Institute en rappelant que dans ce pays qui n’est responsable « que de 0,3 % des émissions mondiales, les deux tiers de la population vivent avec moins de 2 dollars par jour et n’ont pas accès à l’électricité ». La contribution de l’Ethiopie formulée dans un document de treize pages s’appuie sur la stratégie de croissance verte adoptée par le pays en 2011. Quatre secteurs sont identifiés comme prioritaires : l’élevage, qui avec le plus important troupeau d’Afrique, est à l’origine de plus de 40 % des émissions nationales, les forêts, les énergies renouvelables, et l’utilisation de technologies « bas carbone » dans l’industrie, les transports et la construction.Avec l’appui de plusieurs bailleurs étrangers dont la Norvège, un plan de reforestation de 7 millions d’hectares commence à être mis en œuvre sur plusieurs sites pilotes. La dégradation des sols agricoles liée à l’érosion est devenue un problème majeur dans la plupart des régions. La déforestation contribue presque autant que l’élevage aux émissions de gaz à effet de serre de l’Ethiopie.Un plan à 150 milliards de dollarsMégabarrages hydroélectriques, fermes éoliennes, champs de panneaux solaires et géothermie : Addis Abeba déploie depuis plusieurs années un programme à marche forcée pour assurer son indépendance énergétique et réduire le recours aux énergies fossiles qu’elle importe aujourd’hui en totalité.Si l’Ethiopie assume en partie le financement de ce vaste plan, elle a néanmoins prévenu à Bonn qu’elle ne pourrait atteindre les objectifs de sa contribution sans appui extérieur. Pour « bloquer » les émissions à leur niveau actuel, il faudra mobiliser 150 milliards de dollars.Bruxelles de plus en plus critique sur le rachat d’Alstom par GE • Mis à jour le Jean-Michel Bezat General Electric-Alstom : les points de blocage de BruxellesAlstom : General Electric prêt à des concessions limitéesLe dossier est suivi de près par le gouvernement français. Mme Vestager doit participer, lundi 15 juin, avec le ministre de l’économie, à une conférence-débat sur l’Europe organisée à l’université Paris Dauphine. Ils devraient trouver du temps pour aborder le dossier Alstom-General Electric. En 2014, Emmanuel Macron avait défendu l’opération et l’option GE quand Siemens avait fait une contre-offre.La pression monte sur Alstom et GE, une communication des griefs étant souvent le prélude à un veto de la Commission. Le géant américain, qui se désengage des activités financières (banque, prêts…), joue gros. Il a choisi de se recentrer sur l’industrie. L’acquisition d’Alstom Power – la plus importante de son histoire plus que centenaire – est un élément clé de cette stratégie. Ses dirigeants, comme ceux d’Alstom, se disent toujours confiants dans la perspective de conclure la transaction au second semestre. Ils devront pour cela faire plus de concessions s’ils veulent la mener à bien. Et ne pas rééditer le désastre de 2001. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde EnquêteLe jour où les stades algériens ont cessé de rire • Lors des obsèques de "Yamaha", le 12 juin 1995.Crédits : STR / AFPEn 1995, cela faisait déjà deux ans que l’Algérie commémorait presque quotidiennement la mémoire de citoyens morts durant ce que les uns appellent la « décennie noire », et que d’autres n’hésitent plus à qualifier de guerre civile. C’étaient des intellectuels, des militants politiques, des artistes, des journalistes ou des étudiantes et tous résistaient contre l’obscurantisme en refusant de se soumettre. Chaque jour apportait son lot d’assassinats durant ce conflit qui a opposé les forces de l’ordre à des mouvements islamistes armés et qui aurait fait jusqu’à 200 000 morts.Pourtant résignés à lire tous les matins une litanie d’assassinats dans les journaux, les Algériens ont été surpris, ce 11 juin 1995, d’apprendre la mort de « Yamaha ». Hocine Dehimi, de son vrai nom, était le supporter de football le plus connu du pays.Victime de sa joie de vivre, clown au visage cassé avec sa dentition à la Fio Maravilha, célèbre attaquant brésilien chanté par Jorge Ben, il faisait s’esclaffer les tribunes par ses pas de danse et ses courses sur le terrain face à des policiers souvent complices. Il était à 35 ans le supporter n°1 du Chabab Riadhi de Belouizdad (CRB), son quartier, anciennement « Belcourt », mais il n’avait aucune animosité contre les clubs adverses, qui l’appréciaient. Yamaha, dans son quartier de Belcourt, à Alger.Crédits : DRCet autre habitant raconte comment les assassins ont été retrouvés et tués par les forces de sécurité. Son ami fait une moue dubitative, laissant entendre que le supporteur n°1 de l’Algérie aurait été victime d’une barbouzerie ayant pour but de « retourner » un quartier jugé favorable au FIS.Vingt ans après, la mémoire de Yamaha est présente chez les anciens. De plus, « on croise son frère jumeau tous les jours et ça nous fait penser à lui », disent-ils en chœur. Mais ils ne peuvent lui rendre aujourd’hui hommage dans les stades, gangrenés par la violence. Le 23 août, l’attaquant camerounais de la JSK, Albert Ébossé y a même laissé la vie au cours d’un match. Cette saison, 34 matchs ont été disputés à huis clos.« À l’époque, nous pouvions aller au stade avec nos adversaires », assure ce supporter du CRB âgé d’une quarantaine d’années, alors que les plus anciens disent aujourd’hui choisir leurs rencontres en fonction du risque ou non d’insécurité. Les plus jeunes connaissent beaucoup mieux le frère jumeau de Hocine, Hassan, qu’ils appellent aussi « Yamaha ». Mais pourquoi ce surnom ? « Quand il était petit, il s’amusait à imiter les motos dans la rue… », répond Hassan.Dans un pays où les autorités ont voulu « tourner la page » du terrorisme sans prendre la peine de l’écrire à travers une charte pour la paix et la réconciliation adoptée en 2005, un hommage a pourtant été rendu à Yamaha : une stèle a été érigée rue Nessira Nourredine. Là où il a été tué, à l’angle de son ancien appartement.Fahim DjebaraRoland Dumas comparaîtra au tribunal pour « recel de détournements de fonds publics » • Mis à jour le L’ancien président du Conseil constitutionnel et ex-ministre socialiste Roland Dumas sera jugé pour « recel de détournements de fonds publics » par le parquet de Nîmes. Le parquet a également renvoyé vendredi 12 juin l’ex-ministre de Mitterrand Gilbert Baumet en correctionnelle pour « détournement de fond publics » dans la même affaire. « Je suis très serein et M. Dumas aussi », a réagi M. Baumet.L’affaire porte sur une étude sur la vidéosurveillance et un système de lecture automatique de plaques d’immatriculation. La justice soupçonne que cette étude sur la vidéosurveillance, qui avait été commandée à M. Dumas par Gilbert Baumet lorsqu’il était maire de Pont-Saint-Esprit (Gard), ait en réalité servi à payer une partie des honoraires d’avocat de M. Dumas dans une autre affaire où il conseillait M. Baumet.Aucune étude retrouvée pour l’instantSelon Midi Libre, aucune trace de l’étude n’a été retrouvée lors de l’enquête ouverte après une plainte de la ville en 2011, ce qui a conforté les soupçons du parquet car les 8 300 euros facturés pour l’étude correspondent exactement au solde des honoraires devant être payés à l’ancien président du Conseil constitutionnel.Mais Gilbert Baumet conteste toutes ces accusations :« L’étude sur la vidéosurveillance, on va apporter la preuve qu’elle existe. On aura un témoignage. Avec M. Dumas, on veut retrouver ce rapport d’ici le procès. »Roland Dumas et Gilbert Baumet répondront de ces faits en novembre devant le tribunal correctionnel de Nîmes. M. Baumet sera également jugé pour « favoritisme » dans un autre dossier sur la réalisation d’une étude portant notamment sur le remplacement de la taxe des ordures ménagères par une redevance, sans la mise en place d’une procédure de concurrence.Le blocage des sites Internet de prostitution finalement rejeté à l’Assemblée Martin Untersinger Il avait été prévu initialement dans le texte par les députés socialistes, puis avait été écarté, sur proposition du gouvernement, avant d’être réintroduit dans le texte par les sénateurs. Les députés viennent finalement de rejeter le blocage administratif des sites de prostitution.Les députés, qui examinaient en seconde lecture à l’Assemblée nationale la proposition de loi sur la prostitution, ont adopté en ce sens un amendement du député écologiste Sergio Coronado (Français de l’étranger). Cet amendement a également supprimé de l’article 1 la possibilité de faire retirer de tels sites des moteurs de recherche.Initialement limité aux sites pédopornographiques depuis la loi Loppsi 2 de 2011, le blocage administratif des sites Web, c’est-à-dire sans l’intervention d’un juge, avait été élargi à ceux qui provoquent ou font l’apologie d’actes de terrorisme par la loi contre le terrorisme, en novembre 2014. Les premiers sites ont été bloqués à la mi-mars. Lire : Premiers cas de sites bloqués en France pour apologie du terrorismeLe blocage administratif est régulièrement critiqué. Pour son inefficacité, d’abord, puisqu’il est facilement contournable. Pour ses effets techniques collatéraux, ensuite, qui peuvent conduire à bloquer des sites tiers. Et pour l’absence de juge dans la procédure, que l’association de défense des libertés numériques la Quadrature du Net considère comme une « censure extrajudiciaire », dans un communiqué du 12 juin. Lire : L'impossible et controversé blocage des sites Internet djihadistes Martin Untersinger Journaliste au Monde Profiter des soldes Steam sans ordinateur dernier criPas besoin d'avoir une machine surpuissante pour profiter de très bons jeux - petite sélection d'incontournables pour PC, disponibles à peu de frais et tournant même sur des machines très anciennes. Florian ReynaudDepuis le 11 juin, les traditionnels soldes de Steam, la plus grande plateforme de distribution de jeux vidéo pour PC, sont ouverts. De très nombreux titres sont vendus avec des rabais parfois importants - mais pour les joueurs qui ne disposent pas d'un ordinateur équipé d'une carte graphique récente, difficile d'en profiter.Acheter Day Z en promotion a peu d'intérêt si c'est pour regarder les zombies avancer à l'allure d'un tracteur dans Farming Simulator. Pour les joueurs vraiment fauchés qui veulent profiter des soldes, nous avons sélectionné des jeux à des prix intéressants qui ne mettrons pas à genoux les ordinateurs modestes.Faster Than LightA 5 euros jusqu'à la fin des soldes, ce rogue-like indépendant prenant et difficile est un achat incontournable. Faster Than Light vous met aux commandes d'un vaisseau explorant des galaxies générées aléatoirement en 2D. Votre but est de traverser une dizaine de cartes en améliorant au maximum votre vaisseau afin d'affronter un traditionnel boss de fin de partie. Il faudra sortir de ce périple avec un vaisseau en un seul morceau et un équipage sain et sauf. Jeu de stratégie aisé à prendre en main, FTL reste dur, très dur. Les premières parties en niveau de difficulté facile se solderont logiquement par un game over brutal. Si vous perdez, pas de point de contrôle ou de deuxième vie, il faut tout recommencer. La tension provoquée par un début d'incendie dans son vaisseau n'a alors d'égal que le plaisir de mettre hors d'état de nuire l'armement d'un corsaire ennemi.Au fil des victoires, le jeu s'enrichit et de nouvelles races d'aliens peuvent apporter des bonus différents au vaisseau. Chaque nouvelle partie est l'occasion de tester de nouvelles combinaisons d'armements et autant de stratégies alternatives. Faster Than Light est soldé à -50% jusqu'au 22 juin. Mount & Blade: WarbandLes graphismes du jeu étaient déjà datés lors de sa sortie en 2010. Les déplacements sur la carte sont peu variés et sommaires. La modélisation des décors et personnages ne relève pas toujours le niveau. Il n'y a que sur le champ de bataille que l'on se surprendra à admirer le reflet d'un coucher de soleil sur son armure, alors que l'on charge l'armée adverse l'épée en main. Dans l'ensemble, les graphismes faiblards permettent à Mount & Blade: Warband de fonctionner sans ralentissements. Il est vendu moins de 7 euros jusqu'à la fin des soldes. Pour les plus motivés, le pack Full Collection, qui contient tous les jeux de la saga est soldé à -50 % jusqu'au 22 juin. Grand Theft Auto collectionOn ne présente plus la série de Rockstar Games. Les jeux d'action en monde ouvert intemporels et même les premiers volets des années 2000 se jouent avec plaisir. Le pack soldé (pour l'instant à -40%) sur Steam comprend cinq épisodes, de GTA III à GTA IV. Si ce dernier est très gourmand en ressources et aura peu de chances de fonctionner sur un ordinateur un peu faible, les quatre autres jeux du pack ne demandent pas de grosse configuration. On retrouve avec plaisir le Liberty City sombre de GTA III, premier jeu de la série en 3D. S'il a bien vieilli, l'épisode Vice City n'a toujours pas perdu de son charme. La playlist années 80 et les couchers de soleil sur les plages de Miami en font un des titres les plus séduisants de la saga, avec une ambiance toujours aussi marquante.Quant à San Andreas, son gigantisme et sa richesse n'impressionnent plus autant aujourd'hui, mais il reste le jeu le plus solide de la saga pour ceux qui ne disposent pas d'un ordinateur de compétition. Le pack est à 12,49 euros (-75 %) jusqu'au 22 juin.BullyTitre Rockstar Games sorti en 2008 sur PC (deux ans plus tôt sur Playstation 2), Bully ne place pas le joueur dans la peau d'un gangster mais d'une terreur de cour d'école. Le héros est un jeune adolescent retors envoyé contre son gré à l'internat. Le jeu reprend les codes des Grand Theft Auto (monde ouvert avec missions et quêtes annexes, actions immorales) et les applique au milieu scolaire.Bully offre une histoire divertissante et souvent drôle, avec des missions bien pensées. La carte est plus grande qu'on ne l'imagine, et l'univers et l'ambiance du jeu sont soignées. Le portage de la Playstation 2 au PC ne s'est pas fait sans quelques maladresses, mais à 2,49 euros, difficile de chipoter. Metal Slug 3L'une des franchises d'arcade les plus jouissives de l'histoire, portée sur PC. Metal Slug 3 est un jeu d'action en 2D proposant au joueur de d'avancer dans chaque niveau en décimant des soldats nazis, des aliens et des zombies au cours d'une histoire délirante. Dur, nerveux, les graphismes regorgent de détails servant l'humour rarement fin de la série. Le jeu propose le traditionnel mode arcade, une sélection des missions et un mode en coopération. Metal Slug 3 est soldé à 3,49 euros.Borderlands 2Relativement récent, avec sa sortie en 2012, mais magnanime envers les configurations un peu anciennes avec ses graphismes de dessin animé, ce jeu de tir à la première personne est un grand classique de l'humour absurde et du jeu à plusieurs. Dans un futur post-apocalyptique qui emprunte beaucoup aux westerns spaghetti, le joueur affronte une ribambelle d'ennemis tous plus fous les uns que les autres, à l'aide d'armes déjantées. Long et riche, le jeu est à moitié prix, à 9,99 euros, durant les soldes - trois euros de plus vous permettront de débloquer une dizaine d'extensions, dont le délirant Tiny Tina's Assault on Dragon Keep. Age of Empires 2 HDLe titre phare de Microsoft sorti en 1999 a été remasterisé dans une version HD en 2013. Age of Empires 2 reste un jeu de stratégie en temps réel indémodable. Le principe est très simple: vous devrez choisir votre civilisation, rassembler des ressources et faire la guerre (ou des alliances) avec les autres nations. Age of Empires 2 HD est soldé à 6,79 euros jusqu'au 22 juin.Splinter CellSorti en 2003, le premier volet de la saga Splinter Cell s'est imposé à l'époque comme un des meilleurs jeux d'infiltration. Face à l'action déjantée des Metal Gear Solid, Splinter Cell propose un jeu lent et réaliste ou les erreurs pardonnent rarement. Incarnant l'agent secret Sam Fisher, le joueur doit constamment jouer avec l'obscurité et le champ de vision des ennemis pour ne pas être repéré. Les armes sont limitées, les munitions rationnées et il faut penser à l'avance chaque itinéraire pour se rendre du point A au point B.Les graphismes étaient très beaux pour l'époque mais n'ont pas forcément bien vieilli. Les jeux d'ombres et de lumières impressionants à la sortie du jeu ne font plus le même effet. En conséquence, il fonctionnera sans aucun ralentissement sur la plupart des ordinateurs. Splinter Cell est vendu à 2,99 euros. }); Florian Reynaud Journaliste au Monde Un « aspirateur à nuages » pour mieux comprendre le climat • Mis à jour le Mathilde Gracia Au sommet de la chaîne de volcans, à 1 465 mètres d’altitude, quatre petites cheminées aspirent l’air ambiant, sur la terrasse de l’observatoire du Puy-de-Dôme. « C’est ici que nous prélevons l’air pour le faire entrer dans le laboratoire », explique Karine Sellegri, directrice de recherche au laboratoire de météorologie physique du CNRS. Un peu plus loin, sur la plate-forme de vingt mètres carrés balayée par le vent, Laurent Deguillaume, physicien adjoint à l’observatoire, montre l’« aspirateur à nuages » : un petit cylindre qui pompe l’air au travers d’une fente pour recueillir l’eau de la nuée. « Nous devons activer le moteur nous-mêmes quand il y a du brouillard et avec un équipement stérilisé, raconte-t-il. Ici, nous sommes à 40 % du temps dans les nuages. »Les stratus et autres cumulus, l’observatoire les étudie depuis plus de vingt ans. Labellisé GAW (Global Atmosphere Watch) au mois de mai, il est le premier site en France à recevoir cette distinction de l’ONU. Ses mesures font désormais partie d’un réseau mondial de trente stations d’observation scientifique qui analysent les évolutions climatiques pour l’Organisation météorologique mondiale. Grâce à son altitude et sa situation géographique, le lieu permet d’observer plus de 70 paramètres météorologiques (vent, température, humidité, pression…) loin des sources de pollution locale.A six mois de la conférence de l’ONU sur les changements climatiques, qui se tiendra en décembre à Paris, ces scientifiques cherchent à mettre au point un modèle de prédiction qui prendrait en compte les interactions des nuages dans le réchauffement climatique, « l’une des sources d’incertitude les plus élevées dans les prévisions du GIEC [groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] », indique Karine Sellegri.Moins de pluie et un effet refroidissantDans la basse atmosphère, le nuage a essentiellement un effet refroidissant puisqu’il réfléchit les rayons du Soleil et les empêche ainsi d’atteindre la surface de la Terre. Mais les aérosols – aussi appelés particules – issus de l’activité humaine et rejetés dans l’air interagissent directement dans son milieu et transforment ses propriétés. Pour les scientifiques, il est difficile d’évaluer si cette pollution de l’air participe ou minimise le réchauffement de la planète. Les effets sont si nombreux que leurs conséquences à grande échelle sont complexes.« Toutes les particules ne sont pas nocives pour l’environnement », précise Karine Sellegri. Les particules les plus grandes, présentes naturellement dans l’environnement, sont mêmes indispensables pour qu’un nuage se forme : elles permettent à l’eau de se condenser et ainsi de former les gouttes qui le constituent. Pour étudier ce procédé, Karine Sellegri dispose d’une machine capable de stimuler la création d’un nuage à partir des particules.Mais les particules les plus fines, qui proviennent en grande partie de l’activité humaine, et notamment du trafic routier, de l’agriculture ou du chauffage, bouleversent cet équilibre. En entrant en contact avec le nuage, elles fractionnent les gouttes qui le constituent en multiples gouttelettes. Ce nouveau nuage, plus blanc et plus réfléchissant, empêche encore davantage le rayonnement solaire d’atteindre la Terre. « Ces transformations amplifient l’effet refroidissant, mais ça signifie aussi moins de pluie », expose Karine Sellegri.Les bactéries du nuageLes aérosols interagissent également avec les bactéries présentes dans les nuages, des micro-organismes qui viennent de l’eau, des plantes ou encore des lacs et qui sont transportés dans l’atmosphère. Sur la terrasse de l’observatoire du Puy-de-Dôme, c’est « l’aspirateur à nuages » qui est chargé de les attraper. Pour la petite fiole de 80 millilitres d’eau récupérée ce jour-là, il a fallu aspirer 200 mètres cubes d’air. C’est dans cette eau que se trouvent les bactéries.« Elles ont des effets sur la chimie et la physique du nuage », explique Laurent Deguillaume. Certaines « mangent » des particules comme celle de carbone, « ce qui semble être plutôt favorable au climat, mais nous en savons encore très peu sur ces mécanismes », ajoute le scientifique. Les bactéries aident aussi à former la pluie en favorisant la transformation des gouttes d’eau en cristaux. « Tous ces effets se combinent et se compensent, expose Karine Sellegri. Nous devons réussir à les insérer dans des modèles à grande échelle. » Mathilde Gracia En raison d’une grève à La Mède, Total met la raffinerie à l’arrêt La direction de la raffinerie de La Mède, près de Marseille, a donné, vendredi 12 juin au soir, la consigne de mise à l’arrêt du site par mesure de sécurité après une grève de la CGT, a indiqué samedi un porte-parole de Total. L’arrêt complet prendra plusieurs jours, a-t-il précisé.Seuls 18 grévistes de la CGT ont été recensés sur les 430 employés du site. Les autres syndicats n’ont pas soutenu la grève. Mais la direction a tout de même ordonné la mise à l’arrêt car la grève ne permet pas « d’exploiter les unités normalement et en toute sécurité », a indiqué le porte-parole de Total. « C’est une procédure de sécurité tout à fait normale », a-t-il ajouté.180 postes supprimés d’ici à fin 2016Toutes les unités de la raffinerie, sauf deux, étaient déjà arrêtées depuis une panne électrique la semaine dernière. La panne étant réparée, il aurait toutefois été possible de les redémarrer ce week-end. Aucune perturbation de l’approvisionnement de la région n’est à attendre pour ce week-end ni pour la semaine prochaine, souligne le porte-parole.Total a confirmé mi-avril qu’il fermerait son activité de raffinage de pétrole brut à La Mède d’ici à fin 2016 et qu’il y supprimerait 180 postes sans licenciement sec dans le cadre d’un plan de transformation du site que n’accepte pas la CGT.Un dialogue « sur les mesures sociales du projet » se poursuit avec les autres syndicats, FO, CFDT, CFE-CGC, majoritaires à eux trois, dit le porte-parole de Total.Lire : A La Mède, Total prépare les salariés à la reconversionFutur en Seine 2015le best-of des innovations numériquesRobots, jeux vidéo, réalité virtuelle, mobilier connecté, hologrammes… Le festival Futur en Seine présente, du 11 au 14 juin, 150 projets dans son “village des innovations” à Paris. Du jeu vidéo pour non-voyants au potager connecté, en passant par le télescope imprimé en 3D et la cabine de santé, LeMonde.fr a sélectionné les innovations les plus originales, étonnantes et prometteuses de l’événement.A Blink LegendSamiMotherCahier de dessinAstroscopeJe me surveilleQrokeeUrbanPotagerAugmented AcousticsNeuronauteEllis CarA Blink LegendSamiMotherCahier de dessinAstroscopeJe me surveilleQrokeeUrbanPotagerAugmented AcousticsNeuronauteEllis CarA Blind LegendUn jeu vidéo sans images : c’est ce que développe Dowino, un studio de création de serious games basé à Villeurbanne, spécialisé dans « les thématiques à forte utilité sociale », comme l’explique Pierre-Alain Gagne, gérant de l’entreprise. A Blind Legend est un jeu pour mobile sonore, totalement accessible aux personnes non-voyantes. « Mais on veut aussi que ce soit intéressant pour les gamers traditionnels, c’est pourquoi on voulait faire un vrai jeu d’action. »Dans cet univers médiéval, on se déplace en glissant son doigt sur l’écran et en se fiant à la provenance des sons, qu’il faut écouter au casque. Pas facile, au départ, de se repérer dans l’espace. « En général, les non-voyants y arrivent mieux que les voyants », sourit Pierre-Alain Gagne. « Il faut prendre un moment pour s’immerger, c’est une expérience sensorielle intéressante, un peu comme le restaurant dans le noir. » Le jeu, qui durera plus de deux heures, doit sortir en septembre sur iOS et Android. Le niveau 1 sera également disponible sur le site de Radio France, partenaire du jeu, qui a prêté ses studios pour l’enregistrement des voix.Photos : DowinoSamiInstallé à l’entrée de la Gaîté lyrique, un robot blanc à taille humaine, immobile, intrigue les visiteurs qui s’en approchent, l’air méfiant. Mais pas de risque de mouvement impromptu : Sami, c’est son nom, n’est pas autonome et doit être contrôlé par un humain pour fonctionner. Et pas n’importe comment : en reproduisant exactement les mouvements de son pilote. Ce dernier utilise pour cela une caméra Kinect, qui capte ses gestes et les transmet au robot qui les reproduit à l’identique, en temps réel. Du moins à partir du torse – Sami ne dispose pas de jambes. Le pilote, quant à lui, est équipé d’un casque de réalité virtuelle qui lui permet de voir à travers les « yeux » du robot.L’équipe qui a développé cet « avatar », le Centre de robotique intégrée d’Ile-de-France (Criif), travaille même à un moyen de le contrôler par la pensée, grâce à un casque EEG (électroencéphalogramme). Mais pour le moment, seuls quelques mouvements pré-enregistrés existent.Objectif : intervenir en milieu hostile à la place des humains. Sur un champ de bataille par exemple ? « On pense plutôt à l’usage industriel », tempère Flavien Legrand, chef de projet au Criif, « pour le désamiantage ou la maintenance nucléaire », poursuit-il, précisant qu’il s’agit « d’une V1 améliorée ». « Mais il pourrait aussi ramasser un blessé au combat ». L’intérêt de cette forme de pilotage par mimétisme est, selon lui, qu’elle ne nécessite « aucune formation » : « on garde la dextérité et l’intelligence de l’opérateur. On déporte juste ses gestes ».Photos : CriifMotherConnecter sa maison sans investir dans tout un mobilier connecté : c’est ce que propose Mother, une « famille de capteurs connectés », comme l’explique Anthony Zwiebel, de Sens.se, l’entreprise française qui a développé ce concept. « Vous en collez sur vos fenêtres ou sur votre porte, et vous êtes prévenus s’il y a une intrusion. Vous en posez sur votre matelas, et il dessine vos cycles de sommeil en captant vos mouvements. Dans la chambre du bébé, il observe la température et vous indique si elle est trop basse ou trop élevée. »Tous identiques, ces capteurs contiennent un accéléromètre et un thermomètre, et sont reliés à une application, qui centralise toutes les informations. Il est aussi possible d’en poser sur une boîte de médicaments, pour ne pas oublier d’en prendre, d’en fixer aux brosses à dents, « pour organiser des concours de brossage », mais aussi de le glisser dans le cartable des enfants, « et de recevoir une notification sur son téléphone quand ils sont bien rentrés ». Et quid des données, très personnelles, recueillies par ces capteurs ? « On ne les vend pas, on ne les agrège pas et vous pouvez les supprimer », jure Anthony Zwiebel.Photos : Sens.seCahier de dessinLe cahier de coloriage numérique n’est pas un concept nouveau. Sur CD-Rom, sur ordinateur, et maintenant sur tablette, on a pu voir au cours des vingt dernières années se décliner cette activité appréciée des enfants… et des parents.Les professionnels, comme Crayola ou Bic, ont déjà tous créé de beaux modèles d’applications, en peinture directe sur écran avec un argument intelligent : « Vous ne chercherez plus les crayons perdus. »C’est un peu le contre-pied de cette idée que soutient le couple de concepteurs de ce Cahier de dessin animé original. En effet, Claire Faÿ, la dessinatrice, et Pierrick Chabi, le développeur-concepteur, utilisent du vrai papier et de vrais crayons comme support et outils. La dimension numérique n’intervient que plus tard, après la prise de vue du dessin fini à partir de l’application dédiée, fournie avec le cahier. On voit alors le dessin se mettre à vivre, sur la tablette, avec les couleurs du coloriage. Au fur et à mesure, des dessins se déploient, les anecdotes forment un récit global.Autofinancé fin 2014 par KissKissBankBank, le Cahier de dessin est à 12,90 euros, soit le prix d’un cahier de coloriage normal ; la dimension interactive est gratuite. Il a un très bon concurrent : Quiver, qui fonctionne sur le même principe de vrai dessin, avec une dimension de réalité virtuelle en 3D très impressionnante.AstroscopeEn juin 2013, la NASA lançait une grande opération de sensibilisation et de recherche publique sur les astéroïdes. Si les astéroïdes « tueurs » de plus d’un kilomètre de diamètre sont identifiés par l’organisation, la grande majorité des objets plus petits reste encore assez peu connue. Cette opération, qui veut valoriser l’esprit collaboratif, met en place de nombreux relais financiers et mise en relation de partenaires sur des projets innovants.C’est un peu de cette histoire que l’on retrouve dans le projet Astroscope de Jordan McRae. Il s’agit d’un télescope entièrement réalisable en impression 3D à partir de plans open source (en accès libre sur Internet), associé à une application smartphone qui permet à la fois de le piloter et de filmer les cieux.Enormément de pré-requis pour qu’un projet de cette nature puisse aboutir. Monter ce dispositif assez complexe nécessite un accès à un « FabLab » pour l’impression 3D, un smartphone connecté et disponible en permanence pour le pilotage et l'acquisition, et une certaine dextérité.L’idée est belle, nous dit Jordan McRae, particulièrement pour l’Afrique, qui est un continent vierge pour l’observation des astéroïdes, malgré des conditions de luminosité idéales.Aidé par Microsoft et Qualcomm, qui le financent en partie, le projet Astroscope pourrait un jour sauver la planète. S’il voit le jour.Je me surveilleDans la zone réservée aux solutions de santé, la cabine « Consult Station » attire immédiatement l’attention. Cette grosse boîte de plastique blanc avec son siège de cuir brun et son appareillage sophistiqué semble déplacée dans l’environnement des jeunes start-up de Futur en Seine. C’est que le projet n’est pas nouveau, et le prototype est opérationnel depuis deux ans maintenant. Ce qui ne lui enlève rien en termes de valeur d’usage potentiel.Le dispositif est assez complet et permettrait d’avoir des stations de consultation disséminées dans des lieux où l’accès aux soins n’est pas facile. Il permettrait aussi de désengorger les urgences grâce à un bilan de santé autonome déjà assez complet (tension artérielle, saturométrie, bilan cardiaque...), bientôt complété par des tests visuels, saturographie et lecteur de glycémie. Il est aussi possible de bénéficier d’une vraie consultation, de visu avec un médecin, grâce à une connexion Internet et à un écran vidéo. Le tout étant piloté par un logiciel sécurisé qui permet à l’usager de suivre son profil, tout comme le médecin.Chaque cabine coûte entre 75 000 et 120 000 euros selon les modèles, et la société H4D annonce une installation de quarante cabines d’ici à la fin de l’année. Cela suffira-t-il à compenser les carences dans les « déserts médicaux » français ?QrokeeLe Qrokee est une machine étrange, avec ses formes rondes et son allure de jouet. L'appareil, imaginé par quelques ingénieurs, a pour but d'aider à dessiner grâce à des hologrammes.Il fait une relecture originale de la vieille illusion d'optique du fantôme de Pepper grâce à laquelle, dans les pièces de théâtre, on pouvait voir des apparitions fantomatiques flottées dans le fond de la scène. Ici, la projection apparaît par-dessus la feuille de papier pour guider le dessinateur.Actuellement, le dispositif supporte uniquement les images fixes en 2D, pour le dessin ou la gravure. La projection est fixe, visible sans lunettes et sans casque, et, contrairement aux tables lumineuses à dessin, n'est pas masquée par la main lorsqu'on dessine. A terme, « on peut par exemple imaginer des images animées pour apprendre, étape par étape, l'écriture ou la calligraphie » explique les fondateurs.Le projet est en open hardware : les plans seront publics de façon à ce que ceux qui le souhaitent puissent fabriquer un Qrokee, le modifier et l'utiliser. Pour les autres, HoloMake prévoit de commercialiser une version prêt à l'emploi aux environs de 80 €. Une campagne de financement est prévue pour cet été.Photos : HoloMakeUrbanPotagerA l'entrée du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), une boîte de quelques dizaines de centimètres d'où dépassent des plantes vertes souffrant de la chaleur. « J'espère qu'elles tiendront jusqu'à dimanche soir, soupire Julien Morin, le fondateur du projet. Elles sont mieux dans un appartement que sous une tente en plein soleil. »Cette petite boîte est un petit potager automatique d'intérieur baptisé UrbanPotager. « Nous avons adapté des principes d'agriculture hors-sol à un cadre familial », explique Julien Morin. L'UrbanPotager est trop petit pour s'y nourrir, mais « les herbes aromatiques y poussent très bien, ainsi que des tomates cerises, des petites salades ou d'autres mini légumes ».Sur le même modèle, les fondateurs développent aussi un potager sous forme d'étagère, qui intéresse des bars et des restaurants. Bientôt, des mojitos avec la menthe qui pousse juste au-dessus du bar ?Une campagne de crowdfunding est prévue dans l'été pour financer les premières versions industrielles.Photos : UrbanaPlantAugmented AcousticsAugmented Acoustics est une jeune start-up – sept mois d'ancienneté – qui travaille sur l'amélioration de l'expérience sonore d'un concert. Leur dispositif promet un son haute définition et une certaine personnalisation. Loin de la scène ? Augmentez le volume. Mal placé ? Modifiez la balance des instruments ou l'égalisation du son.Le système se compose d'une application pour téléphone, d'un petit boîtier et, bien sûr, d'un casque. Augmented Acoustics récupère le son à sa sortie et le rediffuse vers les spectateurs équipés, ce qui leur permet d'être synchronisé sans écho.Seul bémol : impossible de sortir son téléphone n'importe où. Il est nécessaire que le lieu du concert soit équipé. Une première démonstration aura lieu au Paris Jazz Festival, la commercialisation est prévue pour le début de l’année 2016.Photos : Augmented AcousticsNeuronauteVu de loin cela ressemble à une de ces combinaisons de natation en polyuréthane utilisées par les nageurs professionnels. Effet accentué par le design technique des capteurs disséminés sur le bonnet et le t-shirt.Dans les faits, on n’en est pas si loin quand on sait que c’est une ingénieur spécialisée qui travaille sur la dimension textile. C’est d’ailleurs un personnel extrêmement qualifié qui caractérise la société BioSerenity qui fabrique le “Neuronaute”, cette combinaison destinée à suivre les malades atteints d’épilepsie, et à mieux comprendre cette maladie.Car pour bien comprendre l’épilepsie, et bien la diagnostiquer, il faut pouvoir mener des analyses précises au moment où une crise survient. Or elles sont imprévisibles. La combinaison coulait de source, mais cela n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Connectique, confort, fiabilité des contacts, qui doivent aussi être lavables, analyse et restitution logicielle. Il y a de nombreux impératifs techniques et cela nécessite de nombreux capteurs. Il faut des EEG (encéphalogramme), des ECG (cardiogramme) et EMG (myogramme).Embarquée dans le complexe hospitalier de la Salpêtrière, la start-up de 21 personnes est au plus près des services médicaux spécialistes de cette maladie. Ce sont d’ailleurs les médecins eux-mêmes qui distribueront la combinaison, disponible au début 2016.Photos : BioSerenityEllis CarLes voitures modernes sont emplies de capteurs. Luminosité extérieure, température, pressions moteur,… sont mesurées en permanence. Certaines informations remontent sur le tableau de bord du conducteur et, si la voiture est équipée du dispositif d'Ellis Car, une start-up travaillant sur la sécurité routière et la maintenance des véhicules, sont stockées sur Internet. Elles sont dès lors consultables par les conducteurs. Virages : 16,6/20 ; freinage : 15,5/20 ; accélération : 16/20 ; etc.« En général, on conduit mal uniquement par habitude, constate Patrick Bibas, un des fondateurs. Les chauffeurs améliorent de manière significative leur conduite lorsqu'ils ont accès à leurs données. »Fondée en partenariat avec l'Institut Mines-Télécom de Paris, Ellis Car a développé des algorithmes pour réaliser des analyses prédictives sur ces données. La voiture étant connectée en permanence à Internet, l'analyse peut être en temps réel. « Prenons un conducteur sur la route depuis 5 heures, explique Patrick Bibas. Il n'a pas fait de pause, roule sur une nationale, la nuit commence à tomber. L'algorithme va considérer qu'il entre dans une “zone à risque”. On peut alors lui envoyer une notification sur son tableau de bord, ou un message par la radio, même si elle est éteinte, pour lui conseiller de se reposer. »Le dispositif n'est pas encore accessible aux particuliers.Photos : Ellis CarTextes Morgane Tual, Bernard Monasterolo, Kora SaccharinLes 24H du Mans : début de course mouvementé pour François Hollande • Mis à jour le Catherine Pacary (Le Mans, envoyée spéciale) Voyage à Berlin : Valls reconnaît une erreur de communication, mais « aucune faute »Le chef de l’Etat a également tenu à préciser que ce n’était pas un déplacement d’une éventuelle « précampagne présidentielle ». « C'est pas la saison, il n'y a pas de campagne qui soit prévue », a-t-il déclaré.Sur le circuit, il fut accueilli sur le « pitwark », l’allée des paddocks, par le président de la Fédération internationale de l’automobile, Jean Todt, et par Pierre Fillon, qui dirige l’Automobile Club de l’Ouest (AC0) et qui est accessoirement le frère de l’ancien premier ministre François Fillon. Avec M. Todt, François Hollande a parlé sécurité routière, le seul sujet automobile qui passionne désormais l’ex-patron de la Scuderia Ferrari ; avec M. Fillon, il devait faire un tour de circuit.Le président s'est ensuite rendu dans le stand Alpine, alors que le retour de la célèbre voiture de Renault est périodiquement annoncé. Alpine a d’ailleurs engagé cette année une voiture équipée de moteur Nissan (numéro 36), avec un équipage 100 % français : Neslon Panciatici, Paul Loup Chatin et Vincent Capillaire. La venue de François Hollande a, en tout cas, quelque peu modifié l’ambiance des à-côtés de la course : beaucoup plus d’embouteillages qu’à l’ordinaire, un ballet d’hélicoptères encore plus intense que les autres années, des sacs fouillés méticuleusement, plus d’hommes en costume noir, lunettes et oreillettes...Pas de quoi, malgré tout, perturber les badauds qui défilent sous les gradins principaux. Les passionnés cherchent leur écurie préférée ou leur pilote favori. Très prisée, Porsche, 16 fois victorieux au Mans mais qui a échoué à l’emporter en 2014, compte bien cette fois l’emporter. Jeudi et vendredi, ses trois 919 Hybride, pilotées par Neel Jani, Romain Dumas et Marc Lieb, ont en effet réalisé les trois meilleures performances des séances qualificatives.Stars de cinémaSur la grille de départ, derrière les trois Porsche, les trois Audi – la marque allemande domine la course depuis quinze ans. Puis Toyota va s’aligner aux 7e et 8e places. Les spectateurs – dont certains ont retenu leur place depuis la veille – observent depuis les gradins ou au bord du circuit, les mécanos, pour lesquels chaque geste est chronométré ainsi que les pilotes, de plus en plus concentrés à mesure que l’heure du départ approche. Cet engouement populaire pour les 24 Heures du Mans s’explique par une particularité de la course, celle d’aligner trois types de véhicules, de puissances et caractéristiques différentes, en même temps : les LMP1 (pour Le Mans Prototype), les LMP2 et les LM GTE (Grand tourisme pro, pour professionnel, et Am, pour amateur). C’est aussi grâce à cette dernière catégorie que Le Mans a construit sa légende. Car cela permet – idée géniale – de faire courir des stars, amoureux de la vitesse.C’est ainsi qu’en 1969, Steve McQueen, après avoir tourné Virages, se prend de passion pour Le Mans, s’investissant au point de réaliser un documentaire sur la course. Un autre acteur américain ne cache pas sa passion automobile : Paul Newman court au Mans en 1979, à 54 ans. Juste avant le Français Jean-Louis Trintignan.Cette année, c’est l’acteur américain Patrick Dempsey, le docteur Sheperd de Grey’s Anatomy qui, pour sa quatrième participation aux 24 Heures, espère bien un podium. Une ambition réaliste après sa quatrième place de l’an dernier. Catherine Pacary (Le Mans, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Au Yémen, la vieille ville de Sana’a, patrimoine mondial de l’humanité, bombardée • Mis à jour le Florence Evin Vendredi 12 juin, à deux heures du matin, la vieille ville de Sana’a, capitale du Yémen, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, en 1986, a été touchée par un bombardement. «Plusieurs habitations et bâtiments historiques ont été détruits», indique l’Unesco. Le complexe de maisons traditionnelles du quartier d’Al-Qasimi, qui jouxte un jardin urbain (Miqshama), près du canal de Sailah, figure parmi les destructions. Selon Saba, l’agence de presse yéménite, ce raid aérien saoudien a fait six morts et de nombreux blessés.« Je suis profondément affectée par les pertes en vies humaines et les dommages causés à l’un des plus anciens joyaux du paysage urbain islamique, indique Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco. Je suis choquée par les images de ces magnifiques maisons-tours aux nombreux étages et aux jardins paisibles en ruine. Cette destruction va encore détériorer la situation humanitaire. Aussi, j’appelle une nouvelle fois toutes les parties à respecter et protéger le patrimoine culturel au Yémen. Ce patrimoine porte en lui l’âme du peuple yéménite. C’est un symbole de son histoire millénaire en matière de connaissance, qui appartient à l’humanité toute entière », a-t-elle ajouté. Au Yémen, les frappes aériennes saoudiennes endommagent un patrimoine millénaireSana’a, qui est habitée depuis plus de 2500 ans, témoigne de la richesse et de la beauté de la civilisation islamique : les maisons-tours, souvent d’une dizaine d’étages, en pisé ou en briques cuites, décorées de frises géométriques en blanc de chaux sont typiques au Yémen. Serrés les uns aux autres, ces gratte-ciel de terre, propriétés d’une seule famille - le dernier étage étant le lieu de réunion des hommes- sont époustouflants.Aux premiers siècles de notre ère, Sana’a est le carrefour des routes du commerce terrestre vers la Mésopotamie et la Méditerranée, notamment celui de l’encens, très prisé à Rome, qui fait sa fortune. Durant les premières années de l’Hégire, aux VIIe et VIIIe siècles, dans le sillage de la prédication de Mahomet, la cité est un centre important de la propagation de l’islam. Sa grande mosquée, avec celles de Médine et de La Mecque en Arabie saoudite, seraient les tout premiers lieux de culte islamique édifiés. Avec ses 106 mosquées, ses 11 hamams et ses 6500 maisons datant d’avant le onzième siècle, Sanaa demeure un témoignage unique, par son ampleur et son homogénéité, remarquablement conservé de cette architecture monumentale de brique, souvent cuite au soleil. D’autant que les reconstructions du seizième siècle sous les Ottomans ont respecté les traditions médiévales. Florence Evin Journaliste au Monde Evadés de New York : une employée de la prison arrêtée et inculpée • Mis à jour le Evadés de New York : les recherches de la police orientées dans une petite ville de l’EtatLe major Guess a précisé que, au moment de la conférence de presse, Lyle Mitchell n'était pas placé en détention, ni inculpé. Il travaillait dans le même atelier de façonnage que sa femme et les deux fugitifs. New York : évasion inédite de deux détenus d’une prison de haute sécuritéLes recherches, appuyées par des hélicoptères et des chiens et qui se focalisent sur la petite ville de Plattsburgh, à 24 km à l'est de la prison de Dannemora, se poursuivent « maison par maison », a assuré Charles Guess.Etats-Unis : le siège de la police de Dallas attaqué • Mis à jour le Le quartier général de la police de Dallas (Texas) a été attaqué samedi 13 juin par un assaillant qui a tiré sur des policiers sans les blesser, avant de s’enfuir en banlieue, a annoncé David Brown le chef de la police locale. Un suspect était toujours encerclé par les forces de l’ordre samedi matin (14 h 45 heure de Paris), après qu’elles ont réussi à immobiliser son véhicule. Des tireurs d’élite ont indiqué l’avoir touché, sans savoir s’il était mort ou seulement blessé.L’assaillant a également déposé au moins deux bombes artisanales autour du quartier général de la police, dont l’une a explosé quand un robot, manipulé par des artificiers, a bougé le sac dans lequel elle était cachée. Aucun policier n’a été blessé dans la fusillade ou par l’explosion mais les photos publiées par la police de Dallas montrent que plusieurs véhicules ont été abîmés par l’explosion. De nombreux impacts de balles ont été relevés sur les fenêtres du quartier général et au moins une voiture de police.Assaut sur le QG de la policeTout a commencé vers 00 h 30 heure locale (7 h 30 à Paris), lorsque des coups de feu ont été tirés depuis un fourgon blindé en direction du quartier général de la police de Dallas. Dans une série de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux après le début de la fusillade, on peut voir un policier approcher du fourgon blindé avec une lampe torche avant de repartir en courant lorsqu’il réalise qu’il est en danger. Deux véhicules de police s’approchent. Des coups de feu sont tirés depuis le fourgon en direction des véhicules dont les occupants ripostent.Le fourgon se met alors en marche et va percuter un véhicule de police à l’arrêt, déclenchant une nouvelle fusillade à l’issue de laquelle le fourgon blindé prend la fuite avant d’être bloqué à une dizaine de kilomètres dans la banlieue sud de Dallas à proximité d’une voie rapide. Plus tard dans la matinée, la police a indiqué avoir immobilisé le fourgon blindé.Pas un acte de terrorismeLa police de Dallas a réussi à entrer en contact avec une personne à l’intérieur du véhicule qui a donné son identité aux policiers : il s’appelle James Boulware, un habitant de la ville de Paris au Texas. Il leur a exposé une longue série de griefs, notamment à l’encontre de la police. Il a déjà été arrêté en 2013 après avoir menacé des membres de sa famille et se serait vu retirer la garde d’un enfant.« Le suspect a dit à notre négociateur que nous lui avons pris son enfant et que nous l’avons accusé d’être un terroriste, et qu’il va tous nous faire sauter, et ensuite il a coupé la communication », a expliqué le chef de la police. Il a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un acte de terrorisme.General Electric cherche des « remèdes » pour sauver sa fusion avec Alstom • Mis à jour le Jean-Michel Bezat General Electric-Alstom : les points de blocage de BruxellesAlstom : General Electric prêt à des concessions face à BruxellesLe dossier est suivi de près par le gouvernement. Mme Vestager doit participer, lundi 15 juin, avec le ministre de l’économie, à une conférence-débat sur l’Europe organisée à l’université Paris-Dauphine. Ils devraient trouver du temps pour aborder le dossier Alstom-GE. En 2014, Emmanuel Macron avait défendu l’opération et l’option GE quand Siemens avait fait une contre-offre. De son côté, la ministre de l’écologie et de l’énergie, Ségolène Royal, doit s’entretenir mardi avec la commissaire européenne.La pression monte sur Alstom et GE, une communication des griefs étant le prélude à un veto de la Commission si les entreprises ne se plient pas aux exigences bruxelloises. L’américain joue gros au moment où il se désengage des activités financières (banque, prêts…). Il a choisi de se recentrer sur l’industrie. L’acquisition d’Alstom Power est un élément-clé de cette stratégie. Ses dirigeants, comme ceux d’Alstom, se disent toujours confiants dans la perspective de conclure la transaction au second semestre. Ils devront pour cela faire plus de concessions. Et ne pas rééditer le désastre de 2001. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Washington transfère six détenus de Guantanamo vers Oman • Mis à jour le Les Etats-Unis ont annoncé, samedi 13 juin, qu'ils avaient transféré six prisonniers yéménites de la base de Guantanamo vers le sultanat d'Oman. « Les Etats-Unis sont reconnaissants envers le gouvernement d'Oman pour son geste humanitaire et pour sa disposition à soutenir les efforts américains en vue de fermer l'unité de détention de la base de Guantanamo », a déclaré le département d'Etat dans un communiqué.L'annonce faite samedi constitue la deuxième de ce type cette année : en janvier, le Pentagone avait annoncé que quatre prisonniers avaient été transférés à Oman et un autre en Estonie. Au total en 2014, 28 prisonniers avaient quitté Guantanamo et avaient été transférés.Tout transfert interdit sur le sol américainLa majorité républicaine au Congrès a voté des dispositions qui empêchent le président Barack Obama de fermer Guantanamo comme il en avait fait le vœu dès 2009. Elles interdisent en particulier tout transfert de détenus sur le sol américain, même pour y être jugés, forçant l'administration Obama à trouver des pays d'accueil pour les détenus libérables et à garder à Guantanamo ceux qui doivent être jugés.Le secrétaire à la défense Ashton Carter a annoncé il y a une semaine qu'il travaillait avec la Maison Blanche à la rédaction d'une nouvelle proposition de fermeture de la prison située dans la base navale américaine à Cuba.Après le transfert des six Yéménites, 116 hommes sont encore détenus à Guantanamo. Ils étaient plus du double lorsque Barack Obama est entré à la Maison Blanche en 2009.États-Unis : une militante antiraciste blanche se faisait passer pour une noire • Mis à jour le Cheveux crépus et peau caramel, une figure locale des droits des Noirs dans l'Etat américain de Washington était, vendredi 12 juin, au coeur d'une polémique pour s'être fait passer pour noire, une supercherie dénoncée par ses parents blancs.« Etes-vous noire ? », demande un journaliste de la chaîne KXLY de la ville de Spokane à Rachel Dolezal, 37 ans, sur une vidéo diffusée en boucle dans les médias. La jeune femme, cheveux châtains crépus et yeux clairs, hésite longuement avant de répondre : « je ne comprends pas votre question ». Mme Dolezal était vendredi dans le collimateur des autorités et des médias après la révélation, par ses propres parents, des vraies origines blanches de cette jeune femme, figure militante locale, qui occupe depuis un an un poste de médiateur indépendant pour la police de la ville de Spokane et préside le chapitre local de la NAACP, la grande organisation pour les droits des Noirs vieille de 106 ans.Dénoncée par ses parentsCes postes ne demandent pas à leurs récipiendaires d'être noirs, même si cela est important en terme de diversité mais, selon le quotidien local Coeur d'Alene Press, Mme Dolezal a rempli un formulaire de la ville en indiquant être en partie noire, blanche et de sang indien. Jeudi, la ville de Spokane a indiqué dans un communiqué « prendre très au sérieux les inquiétudes » concernant sa médiatrice de la police et enquêter pour voir si les règlements de la ville ont été violés. La NAACP de son côté a affirmé vendredi que « la conférence de la NAACP de l'Alaska, Oregon et Etat de Washington soutient le bilan militant de Mme Dolezal », en précisant que la « race n'est pas un critère pour avoir des responsabilités » dans l'organisation. Elle ajoute que sa présidente locale est « depuis longtemps en conflit judiciaire avec sa famille. Nous respectons son droit à l'intimité ».Les soupçons ont éclaté au grand jour après que les propres parents - blancs - de la jeune femme, originaires du Montana et clairement identifiés sur son certificat de naissance, eurent affirmé à Coeur d'Alene Press que leur fille biologique était blanche, photos d'enfance à l'appui. Dans de multiples images publiées dans les médias, on y voit une adolescente blonde et à la peau pâle, avec des tâches de rousseur, et toujours blonde le jour de son mariage à un homme noir, dont elle a ensuite divorcé.Des photos ou films récents de Mme Dolezal lors de réunions ou d'interviews la montrent avec un casque de cheveux crépus et la peau plus sombre. Interrogés vendredi sur CNN, Lawrence et Ruthanne Dolezal ont indiqué qu'ils ne « comprenaient pas » pourquoi leur fille, qu'ils n'ont pas vue depuis des années, prétendait être noire. Ils ont néanmoins assuré qu'elle avait « toujours été intéressée par les questions d'ethnicité et (de) diversité » alors que la famille elle-même était interraciale, le couple ayant adopté quatre enfants noirs, beaucoup plus jeunes que leur fille aînée. La supercherie qui « nous attriste et nous blesse » aurait commencé graduellement à partir de 2007 mais « elle n'a jamais revendiqué être noire ou biraciale en notre présence », selon le couple.Rachel Dolezal enseigne à temps partiel les études africaines à l'Eastern Washington University. Elle est aussi titulaire d'un master en arts de la Howard University, université noire historique de la capitale fédérale Washington.Le chanteur des Foo Fighters se casse la jambe mais termine le concert avec un plâtre • Mis à jour le  Le chanteur du groupe de rock américain Foo Fighters, Dave Grohl, est tombé de la scène vendredi 12 juin pendant un concert en Suède, mais est revenu terminer le show avec sa jambe dans le plâtre.Les Foo Fighters attaquaient leur deuxième chanson dans le stade de Göteborg quand Dave Grohl est tombé de la scène et s'est blessé, selon de nombreuses photos et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. #MyHeroL'ex-batteur du groupe culte Nirvana est d'abord retourné sur scène et a continué à chanter, avant de lancer à son public : « Je pense que je viens de de me casser la jambe », comme on peut le voir sur une vidéo tournée par un fan.Avant que le public n'exprime sa déception, le chanteur a promis qu'il retournerait sur scène après un court passage à l'hôpital. « Je vais aller à l'hôpital, je vais faire soigner ma jambe, mais je reviendrai après et nous jouerons de nouveau pour vous », a annoncé Dave Grohl, se disant « vraiment désolé » pour cette pause imprévue. Et il est en effet retourné sur scène après une heure, la jambe dans le plâtre. Il a terminé le concert, en restant assis ou en s'appuyant sur des béquilles, selon les vidéos diffusées par des spectateurs avec le hashtag #MyHero, en référence à une chanson du groupe.Quelques heures après le concert, le groupe a publié sur Twitter la photo d’une radio de la jambe du chanteur montrant un os cassé, accompagnée de ces mots : « Merci Göteborg, c'était merveilleux ».Coronavirus MERS : le bilan s’alourdit à 14 morts en Corée du Sud Le bilan des décès dus au syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) en Corée du Sud s’est alourdi à 14, et 12 nouveaux cas de contamination ont été détectés, ont annoncé les autorités samedi 13 juin.Lire (en édition abonnés) :La Corée du Sud touchée par un coronavirusUne femme âgée de 68 ans est décédée après avoir contracté le virus dans un hôpital de Pyeongtaek, à 65 kilomètres au sud de Séoul, selon le ministère de la santé. Les 14 victimes souffraient déjà d’autres maladies avant de contracter le virus, ont précisé les autorités. La dernière victime souffrait d’hypertension et d’hypothyroïdie.Taux de mortalité de 35 %Au total, 138 personnes ont été infectées par ce virus depuis le premier diagnostic réalisé le 20 mai sur un homme revenant d’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe. On compte parmi les nouveaux cas un ambulancier tombé malade après avoir transféré une femme contaminée le 7 juin au centre médical Samsung à Séoul, où elle est morte trois jours après.Parmi les 133 malades dont les déplacements ont été identifiés, 60 ont contracté la maladie au centre médical Samsung, un des plus grands hôpitaux de la capitale. Cinq autres malades sont encore interrogés pour essayer de déterminer leurs allées et venues et identifier les personnes qu’ils ont côtoyées.Il n’existe aucun vaccin ou traitement pour ce virus, qui présente un taux de mortalité d’environ 35 %, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En Arabie saoudite, plus de 950 personnes ont été contaminées depuis 2012 et 412 sont décédées. Lire : Que sait-on sur le MERS-Coronavirus ?Nouvelles tensions entre taxis et chauffeurs UberPOP à Paris Une cinquantaine d'artisans-taxis ont mené une opération contre les chauffeurs UberPOP, de simples particuliers proposant leurs services à prix cassés, dans la nuit de vendredi au samedi 13 juin à Paris pour dénoncer une concurrence « déloyale ». Les artisans-taxis ont arrêté les véhicules de conducteurs UberPOP, et demandé à leurs passagers d'en descendre.Place Denfert-Rochereau, un artisan taxi expliquait à un client gêné que cette populaire application sur téléphone signifiait pour lui la « précarisation » de son métier, sous le regard de policiers discrets. « Ca fait plus d'un an qu'on patiente et rien ne se passe », s'agace Mohamed Habib, chauffeur de taxi depuis vingt ans. « UberPOP c'est du travail au noir, du travail clandestin ».Lire (en édition abonnés) :Ils sont devenus chauffeurs pour UberPopLa justice juge non coupable un chauffeur UberPopYouTube courtise les joueurs de jeux vidéo • Mis à jour le YouTube, la filiale de vidéo en ligne de Google, prépare un nouveau produit s'adressant spécifiquement aux joueurs de jeux vidéo, et se profilant comme un concurrent pour la société Twitch, rachetée l'an dernier par Amazon. Sécheresse en Californie : nouvelles restrictions d’eau pour les agriculteurs Face à une grave sécheresse, les autorités californiennes ont annoncé vendredi de nouvelles restrictions à l’accès à l’eau touchant pour la première fois depuis près de quarante ans certains agriculteurs bénéficiant de droits prioritaires.Lire :En Californie, les agriculteurs forcés à économiser l’eau, eux aussiCalifornie, gazon mauditLibération retardée pour un prisonnier américain à l’isolement depuis 43 ans La libération d’Albert Woodfox, emprisonné à l’isolement depuis 43 ans, un record aux Etats-Unis, a été retardée sur décision de la justice américaine, vendredi 12 juin. Le Parquet avait fait appel mardi de la libération ordonnée la veille de cet ancien militant du mouvement noir Black Panthers, aujourd’hui âgé de 68 ans. Il devra rester en prison jusqu’à un nouveau procès, a décidé la Cour d’appel fédérale. Lire notre note de blog : Un prisonnier américain va sortir de prison après 43 ans en isolementBien que sa condamnation, pour un meurtre qu’il a toujours nié, ait été cassée à deux reprises, Albert Woodfox a passé plus de quatre décennies à l’isolement, où il avait été placé en 1972, à la suite d’une émeute au célèbre pénitencier d’Angola (Louisiane, sud), au cours de laquelle un gardien blanc avait été tué.« Un nouveau procès ne peut plus être fiable »« Avec tous les témoins clés aujourd’hui décédés, un nouveau procès ne peut plus être fiable », ont estimé les avocats du détenu dans un communiqué, espérant sa libération prochaine. Il n’y a pas de raisons pour que M. Woodfox, « un vieil homme à la santé défaillante », soit emprisonné à l’isolement, ont-ils ajouté.Les défenseurs des droits de l’Homme estiment que cette longue détention illustre les défaillances du système judiciaire dans le pays, mais selon les responsables de la prison, M. Woodfox est « trop dangereux » pour être sorti de l’isolement.La veuve du gardien tué en 1972, Teenie Rogers, a elle-même pris la défense d’Albert Woodfox réclamant que la Louisiane « cesse de se comporter comme s’il y avait des preuves » contre lui, dans un communiqué publié jeudi. « Le juge a déjà dit que c’était terminé. Il faut que ça se termine, pour nous tous », a-t-elle ajouté réclamant à la Cour d’appel fédérale de rejeter la demande d’un nouveau procès.80 000 prisonniers en isolement aux USAM. Woodfox est le dernier des dits « Angola 3 » qui avaient été placés à l’isolement après le décès du gardien. L’un de ces détenus Herman Wallace est mort d’un cancer en 2013, quelques mois seulement après avoir été libéré. Robert King a été libéré en 2001. Les trois hommes étaient d’anciens militants des Black Panthers, mouvement radical de lutte contre les discriminations raciales dans les années 60 et 70 aux Etats-Unis.La détention à l’isolement, qui revient à être seul dans une cellule étroite 23 heures sur 24, est le lot de quelque 80 000 prisonniers aux Etats-Unis, et nombre d’entre eux sont emprisonnés ainsi durant plusieurs années. Des recherches ont montré que priver un individu de stimulation visuelle, d’interactions, de lumière naturelle ou d’activité physique peut modifier la structure de son cerveau en l’espace de quelques jours.Ada Colau, l’« indignée », sera investie maire de Barcelone avec une majorité absolue • Mis à jour le La militante Ada Colau, tête de liste d’une plateforme d’« indignés », sera investie samedi maire de Barcelone avec les voix d’indépendantistes et de socialistes qui lui permettront d’avoir la majorité absolue, ont annoncé leurs partis vendredi 12 juin.Lire (en édition abonnés) :Manuela Carmena et Ada Colau, deux « indignées » maires de Madrid et BarceloneAda Colau, une des égéries du mouvement des « indignés », était en principe sûre d’être maire, étant arrivée première aux municipales du 24 mai, sa liste obtenant 11 élus. Elle sera aussi soutenue par ERC, un parti de gauche indépendantiste disposant de 5 sièges et les socialistes (quatre sièges).Un plan choc pour BarceloneCette militante anti-expulsions de 41 ans va ainsi devenir la première femme à la tête de Barcelone, qui compte 1,6 million d’habitants. « Nous allons voter pour l’investiture d’Ada Colau par sens des responsabilités parce que nous croyons en l’union des personnes engagées pour la justice sociale, le progrès et le bien-être », a annoncé vendredi Alfred Bosch, chef de file d’ERC dans la ville.Vendredi soir, le conseil du parti socialiste à Barcelone a pris la même décision, selon son candidat Jaume Colboni. Un élu du petit parti antilibéral CUP s’est également engagé à la soutenir. Comme à Madrid, la droite avait tenté de convaincre les socialistes de former une alliance contre la candidate, accusée de menacer l’ordre établi, pour éviter que Barcelone ne devienne « la capitale des anti-systèmes ». Sa tentative n’a pas été suivie d’effet.Ada Colau, qui sera investie samedi à partir de 17 heures, devra cependant nouer des alliances pour obtenir une majorité stable au-delà de cette séance de prise de fonctions, son conseil municipal étant très divisé, avec sept forces en présence. Elle entend en effet mettre en œuvre un plan de choc contre les inégalités à Barcelone, prévoyant de stopper les expulsions de logements, de baisser les tarifs de l’énergie et de mettre en place un revenu minimum de 600 euros.La fraude et le blanchiment d’argent aux Etats-Unis pèsent 300 milliards de dollars La fraude et le blanchiment d’argent aux Etats-Unis représentent annuellement quelque 300 milliards de dollars, la moitié provenant d’escroqueries à l’assurance santé et aux impôts, selon un rapport du Trésor américain publié vendredi 12 juin.Les fraudes contre le gouvernement fédéral, notamment les fausses déclarations d’impôts donnant lieu à des remboursements indus, ainsi que les fausses déclarations à l’assurance médicale pour les plus pauvres et les plus âgés « sont au moins deux fois plus importantes » que le profit réalisé par le marché de la drogue, souligne ce rapport. L’utilisation d’Internet pour le vol d’identité a augmenté l’ampleur et l’impact de ces escroqueries, assure le Trésor ? sans pouvoir chiffrer cette évolution.64 milliards générés par le trafic de drogueLe trafic de drogue à lui seul génère environ 64 milliards de dollars annuels en liquide, une grande partie de la drogue passant par le Mexique. « Le cash, bien qu’il soit nécessaire et omniprésent, est un instrument monétaire interchangeable par définition qui ne laisse pas de trace quant à sa source, son propriétaire ou sa légitimité », déplore le rapport.Un autre rapport publié vendredi et évaluant pour la première fois les risques de financement du terrorisme, estime que les Etats-Unis ont rendu considérablement plus difficile aux organisations terroristes d’utiliser le système financier américain pour collecter et transférer de l’argent. Cyclisme : Froome remporte le critérium du Dauphiné • Mis à jour le Chris Froome (Sky), 30 ans, a remporté pour la deuxième fois le Critérium du Dauphiné, dimanche à Modane Valfréjus (Savoie), en s'imposant dans la 8e et dernière étape. Froome avait enlevé pour la première fois le Dauphiné en 2013, l'année de sa victoire dans le Tour de France.Le Britannique a distancé dans les trois derniers kilomètres de la montée finale le porteur du maillot jaune, l'Américain Tejay Van Garderen, qui a pris la deuxième place au classement final. Il a également devancé de 18 secondes un petit groupe réglé par le Britannique Simon Yates devant le Portugais Rui Costa et Tejay Van Garderen.Au classement final, Froome devance Van Garderen de 10 secondes et Costa de 1 min 16 sec. Romain Bardet, premier Français, s'est classé sixième.Dans la dernière étape (156,5 km), l'Allemand Tony Martin est passé à l'attaque à 80 kilomètres de l'arrivée pour distancer ses compagnons d'échappée. Mais le rouleur allemand a été rejoint dans l'avant-dernière ascension, aux 17 kilomètres.Le Britannique Stephen Cummings a résisté jusque dans les derniers kilomètres mais le forcing du Néerlandais Wout Poels, préparant le démarrage de Froome, a réduit l'écart.   Tennis : premier titre sur gazon pour Nadal depuis 2010 • Mis à jour le L’Espagnol Rafael Nadal, numéro 10 mondial, a dominé le Serbe Viktor Troicki en deux sets (7-6, 6-3) dimanche en finale à Stuttgart pour s’offrir son premier titre sur gazon depuis son triomphe à Wimbledon en 2010.Nadal, tête de série numéro 1, a décroché son 2e trophée de la saison, après celui de Buenos Aires en mars, onze jours après son élimination en quarts de finale à Roland Garros face au Serbe Novak Djokovic.« Je suis vraiment heureux. Cette victoire est très importante pour ma confiance. Ce fut une semaine fabuleuse », a déclaré Nadal au micro de la chaine allemande SWR, après son 3e succès à Stuttgart après ceux de 2005 et 2007 lorsque le tournoi était disputé sur terre battue.Concentré, appliqué et agressifTout comme la veille contre le Français Gael Monfils, Nadal s’est montré concentré, appliqué et agressif en fond de court pour conserver son invincibilité en 5 duels avec Troicki. S’appuyant sur une excellente première balle de service (77 %), Nadal a répondu coup pour coup au Serbe, faisant la différence au tie-break conclu sur son 9e ace (7/3) pour empocher la première manche.Il a ensuite saisi la première occasion de prendre le service du 29e joueur mondial pour mener 3-1 dans la seconde manche, un avantage qu’il conservait jusqu’au bout pour conclure le duel en moins de 90 minutes.A 29 ans, l’ex-numéro 1 mondial enregistre la 66e victoire de sa carrière pour conforter sa 5e place au classement historique du nombre de tournois remportés sous l’ère Open.La Suisse dit non à l’impôt national sur les successions • Mis à jour le Marie Maurisse (Genève, correspondance) Le vote est sans appel : avec plus de 70 % de « non » selon les résultats partiels, les Suisses s’opposent en bloc à l’introduction d’un impôt national sur les successions. Le référendum, lancé par une coalition de gauche composée notamment du Parti socialiste et des Verts, proposait d’imposer à hauteur de 20 % les successions supérieures à deux millions de francs, soit 1,9 million d’euros.Taux très faiblesUn tiers des fonds récoltés aurait contribué à financer le système des retraites. Mais l’idée n’a pas séduit les électeurs, qui ont préféré maintenir en l’état la situation actuelle. En Suisse, les successions sont imposées différemment dans chaque canton : en Valais par exemple, au cœur des Alpes, les héritiers directs n’en paient aucun contrairement au canton de Vaud, dans la région de Lausanne. Les taux sont cependant très faibles, en comparaison internationale.Mais en supprimant ces différences au sein même de la Suisse, la gauche entendait lutter contre la concurrence fiscale et mieux répartir les richesses dans le pays. La droite, au contraire, craignait qu’un taux fédéral unique ne crèe un handicap pour les PME, moteurs de croissance.« Un poison pour nos entreprises »« De nouvelles charges et une insécurité juridique accrue auraient été une forme de poison pour nos entreprises », a rappelé l’organisation patronale Economiesuisse. Dans le camp d’en face, la députée socialiste Jacqueline Badran se désole : « La population pense que les personnes très riches sont utiles à la société », dit-elle au journal 24 Heures.Pour le quotidien romand Le Temps, « il faut voir dans le net échec de dimanche un sentiment de lassitude de la part de l’électorat, que la gauche a trop fréquemment convoqué aux urnes pour de nouveaux impôts ou des contraintes économiques jugées inopportunes, tout particulièrement dans le contexte difficile provoqué par l’abandon du taux plancher en début d’année ».La hausse du franc suisse qui en a découlé a récemment poussé le ministère de l’Économie à revoir ses prévisions à la baisse avec +0,9 % de croissance du PIB en 2015. Marie Maurisse (Genève, correspondance) Journaliste au Monde Porsche remporte les 24 Heures du Mans • Mis à jour le L'Allemand Nico Hülkenberg, le Néo-Zélandais Earl Bamber et l'Anglais Nick Tandy (Porsche 919 Hybrid) ont remporté, dimanche 14 juin, la 83e édition des 24 Heures du Mans automobile, devant la Porsche 919 Hybrid pilotée par l'Australien Mark Webber, le Néo-Zélandais Brendon Hartley et l'Allemand Timo Bernhard.La Porsche no19 blanche, partie samedi à 15 heures sur la deuxième ligne de la grille de départ, a terminé avec un tour d'avance sur la no17 rouge du trio Webber-Hartley-Bernhard, et deux tours d'avance sur l'Audi R18 e-tron quattro no7 de Benoît Tréluyer, Marcel Fässler et André Lotterer, triple vainqueurs de l'épreuve, qui complètent le podium.17e victoire de Porsche au MansDevant 263 500 spectateurs, c'est la 17e victoire de Porsche au Mans, mais la première depuis l'édition 1998 remportée par l'Ecossais Allan McNish, le Monégasque Stéphane Ortelli et le Français Laurent Aiello, dans une GT1 désormais exposée au Musée des 24 Heures.C'est aussi la première fois depuis 1991 et la victoire de Johnny Herbert et Bertrand Gachot, dans une Mazda, qu'un pilote de Formule 1 en activité, Nico Hülkenberg, gagne au Mans. L'Allemand reprendra la semaine prochaine au Grand Prix d'Autriche le cours de sa carrière en F1, dans des écuries de milieu de tableau.La victoire de Porsche, au terme d'un duel intense avec Audi, a pris forme dimanche matin quand les prototypes hybrides de la marque aux anneaux ont connu une cascade de petits soucis et cessé de mettre la pression sur les Porsche de tête. La première voiture non-allemande du classement général, en dehors du Top 5, est la Toyota TS040 Hybrid d'Alex Wurz, Stéphane Sarrazin et Kazuki Nakajima qui a pris la 6e place, à 8 tours des vainqueurs. L’Espagnol Jorge Lorenzo remporte le Grand Prix de Catalogne de MotoGP L'Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha) a remporté, dimanche 14 juin, le Grand Prix de Catalogne de MotoGP juste devant l'Italien Valentino Rossi, qui conserve la tête du Championnat du monde et creuse l'écart sur le double champion en titre Marc Marquez, encore parti à la faute.Avec cette quatrième victoire consécutive, Lorenzo revient à un point au classement derrière son équipier Rossi, deuxième dimanche devant l'Espagnol Dani Pedrosa (Honda). Marquez (Honda) a pour sa part été contraint à l'abandon après une nouvelle sortie de piste, sa troisième en sept courses cette saison.Fusillade à L’Haÿ-les-Roses : un homme en garde à vue Un homme de 20 ans, soupçonné d'être impliqué dans la fusillade qui a blessé grièvement un homme de 22 ans, vendredi 12 juin au soir, à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), est en garde à vue depuis dimanche matin, ont indiqué des sources judiciaire et policière.« Un homme s'est présenté dans les locaux de la brigade criminelle de Paris », chargée de l'enquête, a indiqué une source judiciaire. « Son avocat avait d'abord appelé pour dire que son client avait des choses à dire sur la fusillade », a poursuivi cette source.Le suspect, originaire du Val-de-Marne et qui « habiterait maintenant dans l'Essonne », est « bien connu de nos services », a indiqué une source policière. « Le domicile de ses parents a été perquisitionné dimanche matin » à L'Haÿ-les-Roses, a ajouté cette seconde source.La victime « va mieux »D'abord annoncée dans un état grave, la victime de la fusillade, touchée de deux balles dans un probable règlement de comptes, « va mieux » après avoir été opérée dans un hôpital parisien, selon la source judiciaire.Vendredi matin, dans cette même commune résidentielle de 31 000 habitants, un enfant de 10 ans avait été blessé par des éclats de verre dans la voiture de ses parents sur laquelle deux hommes avaient tiré, dans ce qui semblait être déjà un règlement de comptes.Le père, 40 ans, « extrêmement connu » des services de police et déjà « lourdement condamné » à deux reprises pour trafic de stupéfiants, était en permission de sortie. A ce stade de l'enquête, aucun lien n'a été établi entre ces deux affaires.Ségolène Royal veut stopper la vente du désherbant Roundup de Monsanto • Mis à jour le Le désherbant Roundup classé cancérogèneLa Colombie bannit l’épandage de glyphosateIsraël : sept soldats filmés en train de battre un Palestinien • Mis à jour le L'armée israélienne a ouvert une enquête après la diffusion d'une vidéo montrant sept soldats frapper un Palestinien à terre dans le camp de réfugiés de Jalazoun, en Cisjordanie occupée, ont indiqué, dimanche 14 juin, des sources militaires.La vidéo tournée lors d'une manifestation vendredi à Jalazoun, près de Ramallah, montre un Palestinien en venir aux mains avec deux soldats israéliens, avant de se retrouver entouré et maîtrisé par sept soldats, dont un lui assène un coup de crosse sur la tête, ce qui le fait tomber. Un des soldats lui assène ensuite plusieurs coups de genou au visage alors que le Palestinien est à terre. Il est ensuite emmené par les soldats.Selon l'armée, cet incident s'est produit en marge d'une manifestation « violente de plusieurs dizaines » de Palestiniens qui ont lancé des pierres vers des soldats israéliens. Un officier a été légèrement blessé par un de ces projectiles.« La conduite de ces soldats n'est apparemment pas conforme à celle qu'on attend de soldats israéliens, a ajouté l'armée. Les soldats impliqués vont être traduits devant le commandement de leur régiment dimanche pour déterminer si des mesures disciplinaires doivent être prises à leur encontre », a-t-on ajouté de même source.Un Palestinien renversé par une jeep israéliennePar ailleurs, une jeep de l'armée israélienne a renversé et tué un Palestinien dimanche en Cisjordanie dans des circonstances qui prêtent à débat. L'incident s'est produit dans le village de Qafr Malik lors d'une intervention militaire contre des activistes présumés.D'après une porte-parole de l'armée israélienne, le Palestinien a été accidentellement heurté par le véhicule après avoir lancé un cocktail Molotov dans sa direction. « Le conducteur a pris peur et a fait une embardée, renversant cet homme », a-t-elle dit.La mort du jeune homme aurait provoqué des affrontements entre les soldats israéliens et des jeunes Palestiniens. Ces affrontements, dit l'armée israélienne, étaient déjà en cours lorsque l'accident a eu lieu.Pour Marion Maréchal-Le Pen, l’éviction de Jean-Marie Le Pen ne doit pas aller jusqu’à l’humiliation • Mis à jour le Inondations catastrophiques à Tbilissi en Géorgie • Mis à jour le Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-557d55a2bf81b'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 4\r\n \r\n \r\nProfitant de l'inondation, des animaux, dont des tigres, des lions, des jaguars, des ours et des loups, se sont \u00e9chapp\u00e9s dans la nuit de samedi \u00e0 dimanche du zoo de Tbilissi.\r\nCr\u00e9dits : BESO GULASHVILI \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Profitant de l'inondation, des animaux, dont des tigres, des lions, des jaguars, des ours et des loups, se sont \u00e9chapp\u00e9s dans la nuit de samedi \u00e0 dimanche du zoo de Tbilissi.","source":"BESO GULASHVILI \/ AFP","index":0,"position":1,"total_count":4,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/06\/14\/inondations-a-tbilissi-des-animaux-s-echappent_4653808_3244.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 4\r\n \r\n \r\nCertains animaux ont \u00e9t\u00e9 captur\u00e9s par la police, d'autres tu\u00e9s, a pr\u00e9cis\u00e9 le bureau du maire.\r\nCr\u00e9dits : BESO GULASHVILI \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Certains animaux ont \u00e9t\u00e9 captur\u00e9s par la police, d'autres tu\u00e9s, a pr\u00e9cis\u00e9 le bureau du maire.","source":"BESO GULASHVILI \/ REUTERS","index":1,"position":2,"total_count":4,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/06\/14\/inondations-a-tbilissi-des-animaux-s-echappent_4653808_3244_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 4\r\n \r\n \r\nTbilissi a \u00e9t\u00e9 ravag\u00e9e par des inondations qui ont fait au moins huit morts et plusieurs disparus dans la capitale g\u00e9orgienne.\r\nCr\u00e9dits : IRAKLI GEDENIDZE \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Tbilissi a \u00e9t\u00e9 ravag\u00e9e par des inondations qui ont fait au moins huit morts et plusieurs disparus dans la capitale g\u00e9orgienne.","source":"IRAKLI GEDENIDZE \/ AFP","index":2,"position":3,"total_count":4,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/06\/14\/inondations-a-tbilissi-des-animaux-s-echappent_4653808_3244_2.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 4 \/ 4\r\n \r\n \r\nDes habitants de la capitale ont d\u00fb \u00eatre \u00e9vacu\u00e9s.\r\nCr\u00e9dits : IRAKLI GEDENIDZE \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des habitants de la capitale ont d\u00fb \u00eatre \u00e9vacu\u00e9s.","source":"IRAKLI GEDENIDZE \/ REUTERS","index":3,"position":4,"total_count":4,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/06\/14\/inondations-a-tbilissi-des-animaux-s-echappent_4653808_3244_3.html","isCurrent":false}], currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Au moins huit personnes sont mortes et plusieurs autres sont portées disparues après des inondations qui ont frappé Tbilissi, la capitale de la Géorgie, dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 juin, a annoncé le ministre de l'intérieur. La télévision Rustavi 2 a fait état pour sa part d'un bilan provisoire de neuf morts et plusieurs disparus.Les inondations ont été provoquées par la crue de la rivière Vere qui, après plusieurs heures de pluies torrentielles, est sortie de son lit dans le centre-ville, envahissant les rues, les habitations mais aussi le zoo.Des animaux échappésEn conséquence, des animaux du zoo de la capitale sont parvenus à s’enfuir : des photos et des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent un lion, un crocodile, un ours et un hippopotame errant.Certains animaux ont été capturés par la police, d'autres tués, a précisé le bureau du maire, cité par la télévision locale Rustavi 2.Des dizaines de familles ont dû évacuer leurs maisons et des milliers de personnes étaient privées d'électricité et d'eau potable dans la capitale géorgienne, où vit 1,2 million de personnes.Un tribunal sud-africain ordonne au président soudanais de ne pas quitter l’Afrique du Sud • Le président soudanais bénéficie de l'immunité accordée à tous les participants au sommet de Johannesburg.Crédits : Shiraaz Mohamed / APSoudan, encore cinq années de régime sanguinaire ?Voile : Samantha Davies dévoile les secrets de son exploit dans la Volvo Ocean Race • Mis à jour le Véronique Malécot (Lorient, envoyée spéciale) Véronique Malécot (Lorient, envoyée spéciale) Journaliste-cartographe au service Infographie. Quand le dauphin entre au menu de l’ours polaire • Mis à jour le Des ours polaires ont été vus pour la première fois en train de dévorer des dauphins dans l'Arctique. C’est la conséquence probable, selon des scientifiques, du changement climatique qui rapproche des espèces jusqu'alors sans interactions connues.Le récit de cette rencontre fatale entre deux animaux chers à une grande partie de l'opinion publique jette, à l'approche de la Conférence de Paris sur le climat (COP 21) en décembre, une lumière crue sur l'impact du réchauffement sur l'écosystème, au-delà des risques d'extinction qu'il fait planer sur d'innombrables espèces.Lors de recherches au Svalbard (Spitzberg) dont il vient de faire état dans la revue Polar Research, Jon Aars de l'Institut polaire norvégien a observé et photographié en avril 2014 un ours dévorant des dauphins à nez blanc dans un fjord de cet archipel norvégien situé à un millier de kilomètres du pôle Nord.Ces cétacés ne figurent normalement pas au menu de l'ours blanc. Trônant tout en haut de la chaîne alimentaire, celui-ci se nourrit principalement de phoques mais, prédateur opportuniste, il peut aussi jeter son dévolu sur de petites baleines comme la baleine blanche ou le narval si l'occasion se présente. « Il est probable que de nouvelles espèces apparaissent dans l'alimentation de l'ours polaire à cause des changements climatiques, parce que de nouvelles espèces poussent vers le nord », a expliqué M. Aars.Zone normalement recouverte de glaceSi les dauphins à nez blanc fréquentent ces eaux septentrionales l'été lorsque la banquise a fondu, ils n'y avaient jusqu'à présent jamais été observés en hiver ou au printemps, saisons où la mer est généralement recouverte de glace.Selon les chercheurs, le recul prononcé de la glace marine, voire sa quasi-absence, dans la région au cours des hivers derniers a pu attirer les cétacés, lesquels ont sans doute été piégés par la formation soudaine de plaques de glace sous l'effet de vents du Nord.Selon M. Aars, l'ours, un vieux mâle visiblement famélique, a vraisemblablement capturé les deux dauphins alors que ceux-ci étaient remontés à la surface pour respirer à travers un petit trou dans la banquise. Il en a dévoré un et, autre fait rarement observé, a partiellement enseveli l'autre sous la neige.« Nous pensons qu'il a essayé de recouvrir le dauphin de neige dans l'espoir qu'il y ait moins de chances que d'autres ours, renards ou oiseaux le trouvent, pour peut-être pouvoir le manger un ou deux jours plus tard, une fois le premier digéré », a avancé M. Aars.« Pas révélateur d’un grand bouleversement »Après ces premières observations, cinq autres cas de dauphins échoués ou capturés puis dévorés par des ours ont été rapportés. « Je ne pense pas que cela soit révélateur d'un grand bouleversement » dans l'alimentation du carnivore, a estimé le scientifique. « C'est juste que l'ours polaire côtoie des espèces qu'il n'avait jusqu'à présent pas l'habitude de côtoyer. »Selon les scientifiques, il ne s'agit pas d'un exemple isolé même si les autres cas marquent moins les esprits car ils mettent en scène des espèces moins emblématiques. « Il y en a plein d'autres mais ils sont beaucoup plus discrets », souligne Gilles Bœuf, un des spécialistes français de la biodiversité et président du Muséum national d'histoire naturelle. « Le dérèglement climatique modifie les champs des espèces et ces espèces sont consommées par les prédateurs locaux », ajoute-t-il.Prélèvement des impôts à la source « pleinement appliqué en 2018 », selon Hollande • Mis à jour le Le prélèvement des impôts à la source sera « pleinement appliqué en 2018 », déclare dimanche François Hollande dans un entretien à Sud-Ouest Dimanche. François Hollande, qui dit n'avoir pris « aucune décision » quant à une éventuelle candidature pour la présidentielle de 2017, avait promis avant son élection en 2012 une grande réforme fiscale dont le prélèvement à la source pourrait être un instrument. Le ministre des finances, Michel Sapin, avait déjà indiqué que la réforme visant à mettre en place ce système serait engagée en 2016, mais que le dispositif ne serait pas totalement opérationnel avant 2018.Engagée dès 2016« C'est une réforme qui est à la fois attendue par les Français et souhaitable pour l'Etat », déclare François Hollande dimanche dans Sud Ouest. « Elle doit donc être bien menée pour être bien mise en œuvre, étape par étape. Et ça ne peut pas se faire en moins de trois ans. Ce sera donc engagé dès 2016 pour être pleinement appliqué en 2018 », ajoute-t-il.Faisant valoir qu'il s'agit d'une réforme « attendue par les Français et souhaitable pour l'État », le chef de l'État souligne que le prélèvement à la source ne doit « pas compliquer la vie des entreprises et encore moins solliciter le contribuable ». Cette réforme, selon lui, « doit donc être bien menée pour être bien mise en œuvre, étape par étape, et ça ne peut pas se faire en moins de trois ans ».Le président assure que le projet préparé par le gouvernement « garantira que nul n'ait à perdre quoi que ce soit. Ni les Français, ni l'Etat. » Les Français paient en année N les impôts sur les revenus perçus en année N-1 et le gouvernement doit trouver le moyen de ne pas prélever les impôts de deux années en même temps.Quant à la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, une promesse de campagne, le président Hollande élude la question. « La priorité, c'est la baisse des impôts des Français », souligne-t-il, réaffirmant que « dès cette année, plus de neuf millions de ménages vont voir diminuer leur impôt sur le revenu ».« Si nous voulons qu'il y ait demain de nouvelles réductions de prélèvements, il nous faut plus de croissance, plus d'emplois, plus d'investissements. C'est la raison pour laquelle la politique du gouvernement consiste à encourager la production, pour permettre plus de redistribution », ajoute-t-il.Tacle à MontebourgSur la proposition de son ancien ministre du redressement productif Arnaud Montebourg d'une « stratégie européenne de baisse d'impôt en faveur des ménages », François Hollande réplique : « Dois-je rappeler que notre déficit public atteint encore 4 % du PIB ? » « Les Français ont parfaitement compris que les déficits d'aujourd'hui peuvent être les impôts de demain. Moins il y aura de déficit, moins il y aura d'impôts demain », fait-il valoir.Il indique dimanche que le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), dont une partie de la gauche réclame qu'il soit réorienté, sera évalué, avec un bilan avec les partenaires sociaux, « à la fin de l'année ». « Tout doit être fait pour stimuler l'emploi et l'investissement. Les entreprises ont besoin de stabilité et de visibilité », dit-il. "La perspective doit être le basculement du CICE en baisse pérenne de charges sociales.On a retrouvé…Michèle MoutonFemme au volantMichèle Mouton disputait les « 24 Heures » le 14 juin 1975. Quarante ans plus tard, elle n’est pas au Mans mais dirige le championnat du monde des rallyes.Par Catherine PacaryAller lire l'articleAssise au bar, jambes croisées, fuseau et boots noirs. Cambrée, ultraféminine. Michèle Mouton pose, en pro, pour une séance photo à l’hôtel Mövenpick de l’aéroport de Genève, tout près du siège de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Son surnom de « beau volcan noir » lui va toujours comme un gant. Ses cheveux sont toujours aussi noirs mais beaucoup plus courts, impeccablement lissés. « J’ai enfin trouvé un bon coiffeur. Mais je refuse de faire des photos dehors. Il pleut : je vais encore friser comme un mouton ! », plaisante-t-elle. La représentation fait désormais partie de son « job ». Car celle qui nous épatait au volant de son Audi Quattro il y a trente ans est aujourd’hui, à 63 ans, présidente de la Women in Motorsports (la commission de la FIA pour la promotion des femmes dans le sport automobile) et directrice du championnat du monde des rallyes. Toujours entre deux avions, deux conférences, deux courses. « Franchement, je me demande pourquoi on s’intéresse encore à moi », confie-t-elle une fois libérée des contraintes de l’objectif.Photo officielle de Michèle Mouton, présidente, depuis 2010, de la FIA's Women & Motor Sport Commission, la Commission de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour les femmes dans les sports automobiles.FIA/2011Pourquoi ? Pour son palmarès inégalé : premier titre de championne de France féminine des rallyes en 1975, première femme à remporter une manche d’un championnat du monde des rallyes, à San Remo, en 1981 ; vainqueur en 1982 au Portugal, en Grèce et au Brésil, jusqu’à devenir la seule femme vice-championne du monde des rallyes ; vainqueur aussi en 1985 de Pikes Peak, la « course dans les nuages » du Colorado…Pour l’engouement du public qu’elle est la seule à avoir suscité. La France entière se passionne, à la télévision et en direct, pour cette fille explosive au regard mutin, qui met son casque, bondit sur les routes de terre ou d’asphalte, secouée, bringuebalée, sans faillir ni trembler. Dans les foyers, les « trente glorieuses » sont finies, mais on ne le sait pas encore, et si c’est monsieur qui est au volant de la familiale pour partir en vacances, un vent de liberté post-Mai 68 continue de souffler. Pour le respect des autres pilotes, aussi, qui la considèrent comme une des leurs dans la famille des très grands…Il y a quarante ans, jour pour jour, Michèle Mouton court les 24 Heures du Mans – dont la 83e édition se déroule cette année jusqu’au dimanche 14 juin. Dans le groupe 4 des moins de 2 litres, un prototype inconnu, bleu avec un museau vermillon, la Moynet LM 75, s’aligne en épi. Son concepteur, André Moynet, ex-pilote de chasse promu colonel dans l’armée de l’air, ne cesse de se lancer de nouveaux défis : pilote d’essais, homme politique, concepteur de voitures de course.Au volant de la LM 75, un trio féminin inédit : Michèle Mouton, une novice, Christine Dacremont et Marianne Hoepfner, future compagne de Jean-Louis Trintignant, rencontré alors qu’il participait aux 24 Heures. Une heure et demie après le départ, les ennuis commencent pour la Moynet. Le compte-tours lâche, obligeant les pilotes à conduire « à l’oreille ». Les pannes de démarreur s’enchaînent. Dans les stands, les cinq mécanos de la Moynet s’affairent. Michèle Mouton prend le dernier relais. Les vitesses sont de plus en plus difficiles à passer. Mais ça n’empêchera pas l’équipage de Mouton de remporter la course chez les filles et de se classer 21e après 269 tours, soit 3 679,396 km à 153,308 km/h de moyenne.« C’était joyeux et inconscient : aucun essai aérodynamique n’avait été fait sur la voiture… Mais nous avons tenu le choc et gagné la classe en proto 2L ! », se souvient Michèle Mouton. Sa participation unique au Mans la convaincra définitivement… qu’elle n’est pas faite pour le circuit. Tourner en rond ne l’intéresse pas. Et puis « j’ai toujours pensé qu’en circuit, c’est la voiture qui fait la différence ; en rallye, c’est le pilote ».Michèle Mouton près de son Autobianchi « la seule voiture avec laquelle je n’ai presque rien gagné ! En plus, j’avais une crampe à la jambe, parce que ça ne va pas très vite ces petites voitures… » Salvador Servia, actuel directeur du circuit de Catalogne près de Barcelone, s’en souvient. « J’ai piloté en même temps que la belle Michèle. Elle allait vite. J’ai même démarré une fois juste derrière elle, à Monte-Carl’ », rallye auquel il a participé onze fois.AFP1951 Naissance le 23 juin à Grasse (Alpes-Maritimes).1973 Première course du championnat du monde des rallyes (WRC) à Monte-Carlo, comme copilote de Jean Taibi.1977 Première victoire au Rallye d’Espagne.1981 Arrivée chez Audi.1982 Victoires aux rallyes du Portugal, de Grèce et du Brésil sur Audi Quattro. Vice-championne du monde des pilotes.1983 5e au championnat du monde.1985 Remporte Pikes Peak, toutes catégories.1986 Arrête la compétition.2010 Nommée présidente de la Women and Motor Sport Commission.2011 Nommée manager général du WRC.2015 Assiste au Rallye de Sardaigne, les 13 et 14 juin.Alors Michèle Mouton est « devenue pilote de compétition par hasard ». Le hasard, elle le rencontre à 22 ans, en se rendant à un concert de rock. Un ami lui propose d’être sa copilote pour le Rallye de Corse. Elle s’occupe alors de délinquants et ne conduit que dans les champs de jasmin familiaux, près de Grasse. L’île de Beauté la tente. Elle fera « trois ou quatre rallyes » avec lui. Son père l’encourage et, dès 1974, lui offre une voiture. A charge pour elle de gagner. Ce qu’elle fait, « pas pour battre les hommes, par défi, pour ne pas être ridicule ».« Je me suis finalement battue plus contre moi-même que contre les autres, analyse Michèle. J’avais un père très fier, il avait été cinq ans prisonnier [pendant la guerre]. Nous possédons cela, le vrai orgueil, le bon orgueil. Lui aurait aimé être pilote. » Elle est à quelques points du leader, Walter Röhrl, à la veille du Rallye de Côte d’Ivoire en 1982, lorsqu’elle apprend le décès de son père. Selon ses dernières volontés, elle reste en course et mène aux points. Mais la dernière journée, le titre mondial lui échappe sur une sortie de route.« On ne parle pas assez des copilotes dans les médias », déclarait au Monde Michèle Mouton, en février, ici, en 1982, année où, pour la première et, à ce jour, unique fois, une femme devient vice-championne du monde des rallyes. A ses côtés, dans l'Audi Quatro Sport S1, l'Italienne Fabrizia Pons, sa copilote et complice de 1981 à 1984.AUDI/DRAprès une première participation au "Pikes Peak", mythique rallye des cimes du Colorado (Etats-Unis) en 1984, la « Madone des rallyes » revient l'année suivante pour battre tous les records de l'épreuves et finir première au volant d'une Audi S1 Groupe B de 600 chevaux, soit 70 chevaux de plus qu'en WRC (World Race Championnat).Corporate Archives of AUDI AGQuatre ans plus tard, elle est sur les pistes du Paris-Dakar quand l’hélicoptère de Daniel Balavoine et Thierry Sabine se crashe. Quatre mois plus tard, sur le Rallye de Corse, c’est Henri Toivonen et son copilote, Sergio Cresto, qui meurent dans leur Lancia Delta S4, un bolide de plus de 600 chevaux. Afin de limiter la puissance des voitures, la fédération supprime le groupe B, celui de l’Audi de Michèle Mouton. A 35 ans, elle annonce qu’elle abandonne la compétition, sans regrets.« J’ai coupé le contact avec le championnat du monde des rallyes le jour où j’ai vu un parc d’assistance du Monte-Carlo barricadé tel un château fort. La métamorphose était inévitable, mais elle est allée trop loin. Résultat : aujourd’hui, il n’y a plus d’histoires à raconter. Alors, en toute logique, les médias prennent du recul et le public aussi. » En 2010, Jean Todt, président de la FIA, la nomme « manageur » du WRC, le championnat du monde des rallyes. Michèle Mouton vient alors de se séparer du père de sa fille, elle fonce dans sa nouvelle mission.En France, sa petite voiture, une A1 Sports – « je suis restée fidèle à Audi » –, l’attend à Grasse. Elle ne l’a pas conduite depuis des mois. La maison ocre avec un « quatre pentes » en tuiles, la piscine… Michèle Mouton n’y va qu’en été, deux semaines. Elle passe plus de temps à Genève, où réside sa fille, 27 ans, « avec son amoureux ». Elle montre sur son smartphone une photo d’une très jolie jeune femme brune, cheveux courts, très souriante, qui travaille depuis peu avec son père, le pilote et journaliste Fredrik Johnsson, sur la bien nommée Course des champions.Rallye de Sardaigne oblige, la présidente Michèle Mouton n’est pas au Mans ce week-end, pour fêter les 40 ans de ses uniques « 24 Heures ». La Moynet LM 75, en revanche, est à l’honneur, dans le tout nouveau Pavillon des femmes.Sommaire de la collectionOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionEn Afrique, la féminisation de la politique est en marche • Mis à jour le Amandine Réaux L’Afrique, continent misogyne où les femmes n’ont pas accès aux postes politiques ? Les femmes sont de mieux en mieux représentées dans les instances politiques en Afrique, d’après l’indice de l’égalité du genre en Afrique 2015, publié par la Banque africaine de développement (BAD).Une tendance confirmée par un document de l’Union interparlementaire, « Women in parliaments, 20 years in review », qui répertorie la présence de femmes au Parlement (Chambre basse ou unique) en 1995 et en 2015.L’Afrique dans la moyenne mondialeSur les 42 pays d’Afrique pour lesquels les données étaient disponibles, les femmes constituent en moyenne 22 % des parlements en 2015, contre 8 % en 1995. Au total, 19 pays africains dépassent désormais la moyenne mondiale (22,4 %). À titre de comparaison, la France compte 26 % de députées, l’Allemagne 36 % et les États-Unis, 19 %. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Pour la moitié de ces pays, la hausse de la représentation des femmes s’explique par l’instauration de quotas, allant de 10 % de femmes (Niger et Djibouti) à 30 % (Tanzanie, Rwanda, Burundi, Swaziland, Burkina Faso), ou prenant la forme de sièges réservés (Kenya, Maroc, Zimbabwe et Mauritanie). D’autres encore prévoient le respect de la parité sur les listes électorales (République démocratique du Congo, Angola).C’est dans ces pays que l’on a observé la plus forte hausse : près de 19 points en moyenne, allant de trois points de plus pour le Swaziland (où les quotas de 30 % ne sont pas respectés, avec seulement 6,2 % de femmes), à 59 points supplémentaires pour le Rwanda. Ce dernier se classe d’ailleurs depuis 2013 au premier rang mondial en termes de parité au Parlement, avec 64 % de femmes.Une croissance plus faible dans les pays sans quotaLes assemblées des 22 autres pays dans lesquels il n’y a pas de quota se sont également féminisées, mais l’augmentation est moindre : + 10 points en moyenne. Pour les 12 pays dans lesquels d’autres formes de quotas existent (aux élections locales ou au sein des partis politiques), on observe une hausse de 12 points, contre six points dans les pays où aucune forme de quota n’a été mise en place.Cette première carte montre le pourcentage de femmes au Parlement en 1995. Cette deuxième carte montre la situation en 2015, précisant si des quotas ont été mis en place ou non. Comme le rapporte Gretchen Bauer, l’instauration de quotas permet une meilleure reconnaissance des femmes au sein des sociétés africaines. Au Rwanda et en Tanzanie, la présence de femmes au Parlement a favorisé la défense et l’adoption de nouvelles lois sur les violences faites aux femmes, sur la famille ou sur les droits fonciers. Même si, comme partout où les quotas existent, les femmes risquent d’être reléguées au rang de parlementaires de seconde classe. Amandine Réaux Journaliste au Monde Haute-Loire : des produits chimiques derrière l’explosion mortelle • Mis à jour le Une violente explosion est survenue dans l’après-midi du samedi 13 juin dans une vieille maison en ruine de Ranchevoux, un hameau non loin de Bas-en-Basset, en Haute-Loire, qui a coûté la vie à trois jeunes adolescents de 14 à 16 ans et très grièvement blessé un quatrième. « Les quatre victimes sont toutes des jeunes gens sans histoire, domiciliés dans les environs », a déclaré le vice-procureur du Puy-en-Velay Yves Dubuy, en marge d’une conférence de presse à la gendarmerie de Bas-en-Basset.Dimanche, l’enquête semblait progresser : des traces « importantes d’acétone et d’acide chlorhydrique » ont été retrouvées dans les débris de l’explosion, a indiqué le parquet. Ces deux composants chimiques, selon le vice-procureur de la République au Puy-en-Velay Yves Dubuy, servent notamment à fabriquer des fumigènes dans le cadre d’un jeu d’armes factices en plein air, l’airsoft. Les services de déminage qui ont inspecté le site du drame ont trouvé à proximité un pistolet utilisé pour ce type de jeu.Un jeu de type « airsoft » qui a mal tourné« J’ai eu la surprise de découvrir des recettes complètes sur Internet, sur des sites irresponsables de jeu de type “airsoft”. Ce mélange est fréquemment utilisé pour faire des fumigènes, dans un but purement ludique », a ajouté le vice-procureur.« Ces éléments associés à la découverte sur la zone d’un pistolet automatique de type “airsoft”, qui tire des petites billes en plastique, orientent les investigations sur un mélange de composants chimiques non maîtrisé par les victimes », a poursuivi le magistrat, en soulignant que ces mélanges étaient « par nature instables et très sensibles aux fortes températures », et que samedi « il faisait très chaud ».Les sites de vente de matériel d’Airsoft sont nombreux sur Internet. Les fumigènes sont utilisés pour simuler des explosions ou créer des écrans de fumée afin de lancer une attaque ou pour couvrir une retraite, peut-on lire.Le jeu, qui est ouvert aux mineurs, est encadré par une Fédération française d’Airsoft (FFA) qui regroupe plusieurs milliers d’adeptes au sein de « comités territoriaux ». « Malheureusement on trouve sur Internet beaucoup de vidéos qui apprennent à des personnes à faire des fumigènes, voire des bombes artisanales […] ce sont des choses qu’on n’encourage surtout à ne pas faire », a réagi par téléphone, sur BFMTV, Benoît Marius, président de la FFA.Le vice-procureur du Puy-en-Velay a, lui, dénoncé dimanche un « jeu imbécile conseillé par des gens irresponsables ».Guyane : 27 kilos de cocaïne découverts dans la valise d'un militaire Vingt-sept kilos de cocaïne ont été découverts vendredi à l'aéroport Félix-Éboué de Matoury, 15 km de Cayenne, dans la valise d'un militaire qui s'apprêtait à embarquer pour Roissy-Charles-de-Gaulle, a indiqué samedi 13 juin le parquet de Cayenne.Il s'agit d'un « militaire d'une quarantaine d'années », a déclaré Isabelle Arnal, procureur adjoint à Cayenne, confirmant une information de Guyane 1ère (ex-RFO). L'homme, qui a été placé en garde à vue, devait embarquer dans un avion assurant « des vols qui servent à transporter les personnels de l'armée », a précisé la magistrate. Le contenu de sa valise a été découvert lors d'un contrôle douanier.Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a demandé le déclenchement d'une enquête de commandement - c'est-à-dire interne à l'armée - en parallèle à l'enquête de police en cours, a-t-on indiqué samedi dans son entourage. Le militaire relève de l'armée de l'Air, a-t-on ajouté de même source.Vendredi soir, Isabelle Arnal a saisi trois services d'enquêteurs dans ce dossier sensible. Parmi ces trois services d'enquêteurs figurent deux services nationaux : la section de recherches de la gendarmerie de l'air et l'Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), « un service de police qui n'a pas encore d'antenne en Guyane », a précisé le procureur adjoint.Le troisième service d'enquêteurs saisi dans ce dossier est la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) des Antilles-Guyane, « qui peut travailler en s'appuyant sur la police judiciaire de Cayenne », a ajouté Isabelle Arnal. Selon le parquet de Cayenne, « l'avion de l'armée s'est posé ce samedi à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ». Démantèlement d’un gang de motards dans le Nord-Pas-de-Calais Une opération de la gendarmerie a permis de démanteler un gang de motards dans le Nord-Pas-de-Calais, a annoncé la gendarmerie nationale sur Twitter lundi 15 juin.L’intervention, qui a débuté dimanche matin avec l’appui de 230 militaires, a permis de saisir de la drogue, des armes et des véhicules volés à Lille, Douai, Lens et Calais, selon une source proche de l’enquête.Une commission rogatoire internationale, à destination de la Belgique, a également permis l’interpellation et la perquisition du domicile de l’un des principaux acteurs du gang, avec la découverte de drogue et d’armes.Le gang visé par cette opération est le Chosen Few Mc France, affilié aux Hells Angels, qui a procédé à « de nombreux actes délictueux, avec une idéologie néonazie », toujours selon la même source.Une enquête débutée en 2013Dans le cadre d’une commission rogatoire du tribunal de grande instance de Lille, l’enquête avait débuté en novembre 2013, avec l’interpellation de trois membres des Chosen Few par les gendarmes d’Hazebrouck, dans le Nord, pour tentative de vol aggravé d’une moto. La suite des recherches avait permis de découvrir que ce « club » s’adonnait au vol, mais aussi au trafic de véhicules, surtout des motos, de produits stupéfiants et d’armes.En février 2014, une perquisition au domicile de l’un des suspects confirmait que le gang importait des produits stupéfiants d’Espagne, de Belgique (essentiellement du « speed ») et produisait du cannabis dans trois lieux différents.Au début 2015, les faits d’association de malfaiteurs, d’acquisition, de détention et transport illégal d’armes en bande organisée et de recel de vol étaient venus s’ajouter, et une cellule d’enquête nationale était spécialement créée, composée de militaires de la section de recherches du Nord-Pas-de-Calais et du groupement de gendarmerie départementale du Nord.Les syndicats dénoncent des licenciements secs chez Areva • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Areva-EDF : Philippe Varin pose ses conditions Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Des combattants kurdes coupent une route vitale pour l’Etat islamique • Mis à jour le Les Yekîneyên Parastina Gel (YPG – « unités de protection du peuple kurde ») ont coupé lundi 15 juin une route d’approvisionnement vitale pour les djihadistes entre la localité de Tal Abyad, à la frontière turque, et Rakka, fief de l’organisation Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie.Les forces kurdes, soutenues par des frappes aériennes de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, ont encerclé la ville de Tal Abyad, tenue par les djihadistes de l’EI dans le nord de la Syrie, à la frontière turque.Selon Mutlu Civiroglu, expert des affaires kurdes, Tal Abyad représentait « une plate-forme financière et logistique », un « passage vital pour l’EI » connectant Rakka avec le reste du monde : « Une fois perdue, ce sera très compliqué pour l’EI de faire passer ses combattants, de vendre son pétrole et autres marchandises qu’il trafique. »Les combats dans la région ont forcé des milliers de civils syriens à se réfugier en Turquie depuis le début du mois. Selon un responsable des services de sécurité turcs, 7 000 personnes ont franchi la frontière dans la seule journée de lundi. Christopher Bender, de l’organisation non gouvernementale Danish Refugee Council, a déclaré que 18 000 civils avaient trouvé refuge en Turquie ces dix derniers jours, et que 5 000 autres étaient attendus lundi.Migrants à Vintimille : tensions entre la France et l’Italie • Mis à jour le Les migrants s’imposent à l’agenda français et européenGuerre de motsCes migrants sont « un coup de poing dans la figure » de l’Europe, a commenté le ministre de l’intérieur italien, Angelino Alfano, insistant sur la nécessité d’une réponse de l’Union européenne à cette crise, la veille d’une réunion avec ses homologues européens au Luxembourg. Pour le premier ministre italien, Matteo Renzi, « les réponses de l’Europe n’ont pas été suffisamment bonnes jusqu’à maintenant ».Côté français, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a répondu que la frontière franco-italienne n’était pas « bloquée » à Vintimille, mais que la France faisait respecter les règles européennes prévoyant que soient « réadmis » en Italie les migrants enregistrés dans ce pays :« Que se passe-t-il à Vintimille ? Il y a la nécessité de faire respecter les règles de Schengen et de Dublin. Quelles sont ces règles ? Lorsque des migrants arrivent en France, qu’ils sont passés par l’Italie et qu’ils ont été enregistrés en Italie, le droit européen implique qu’ils soient réadmis en Italie. »Afin d’apaiser les tensions, le Commissaire européen chargés des migrations, le Grec Dimitris Avramopoulos, a prévu de rencontrer mardi, en amont du conseil, les ministres français, allemand et italien de l’intérieur. Le président du conseil italien abordera aussi le problème avec ses homologues britannique et français cette semaine à Milan. Il a également expliqué qu’il s’entretiendrait avec le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et la chancelière allemande, Angela Merkel.Les inégalités de revenus nuisent à la croissance • Mis à jour le Claire Guélaud On n’en a pas fini avec les inégalitésLien entre assouplissement du marché du travail et inégalitésSes auteurs font observer que la globalisation financière et les progrès technologiques sont associés, partout, à une augmentation de la part des revenus détenue par les 10 % les plus riches, désormais neuf fois plus importante que celle détenue par les 10 % les plus pauvres.Ces effets ont été amplifiés par la crise. Dans les pays émergents et en développement, toutefois, l’augmentation des inégalités s’explique d’abord par le fait que les classes moyennes supérieures ont rejoint les classes supérieures, comme en Chine et en Afrique du sud.Autre découverte intéressante : l’assouplissement du marché du travail va de pair avec une inégalité croissante et avec l’enrichissement des 10 % les plus aisés. Les auteurs en concluent que la flexibilité du marché du travail bénéfice aux riches et réduit le pouvoir de négociation des travailleurs pauvres.Une autre étude du FMI, prochainement publiée, montre que, dans les économies avancées, le décrochage du salaire minimum par rapport au salaire médian va de pair avec une hausse des inégalités et que la diminution du taux de syndicalisation est fortement corrélée à la hausse des revenus des plus riches.En l’absence d’effets de ruissellement, les auteurs plaident logiquement pour une fiscalité plus redistributive, via des impôts sur la richesse et la propriété, et plus progressive sur les revenus. Claire Guélaud Journaliste au Monde HSBC : la caution réclamée par la justice française ramenée de 1 milliard à 100 millions d’euros La caution record réclamée par la justice française à la banque HSBC dans le cadre d’une enquête sur un vaste système de fraude fiscale a été ramenée, lundi 15 juin, à 100 millions d’euros par la cour d’appel de Paris. La somme réclamée était initialement de 1 milliard d’euros.Lire l'enquête :HSBC : la justice française réclame toujours 1 milliard d’euros à la banqueSwissLeaks : HSBC abritait l’argent du crimeDans un communiqué publié lundi, le groupe HSBC PLC a « pris acte de la décision de la cour d’appel qui a partiellement fait droit à l’appel interjeté en avril 2015 ».Football : un début de « mercato » bien calme • Mis à jour le Kozi Pastakia Le FC Barcelone joue la stabilité ; la Juventus Turin se renforce ; l’AC Milan se reconstruit et les clubs français restent discrets… Le mercato estival, qui a débuté le 9 juin, est pour l’instant très calme. Revue de détails des principaux changements dans les clubs européens.André Ayew va découvrir la Premier LeagueAprès dix saisons passées avec l’Olympique de Marseille (dont deux prêts à Lorient et Arles-Avignon), André Ayew (25 ans) s’est engagé avec le club gallois de Swansea City. Il signe un contrat de quatre ans et portera le numéro 10 chez les « Swans ». L’international ghanéen y retrouve un autre joueur passé par le Championnat de France Bafétimbi Gomis, qui a joué à Lyon et Saint-Etienne.Le choix sportif d’André Ayew peut paraître étrange sachant que Swansea a terminé huitième du dernier exercice du Championnat anglais. L’ancien joueur de l’OM était annoncé avec insistance du côté de l’Italie et notamment à l’AS Roma de Rudi Garcia, qui pouvait lui permettre de jouer la Ligue des champions. « J’ai réalisé que mon désir de jouer en Premier League et mon envie de progresser en tant que joueur faisaient de Swansea la meilleure solution pour moi », a justifié Ayew sur le site du club après l’officialisation de sa signature.Sami Khedira file à la Juventus Turin Comme Ayew, Sami Khedira était lui aussi en fin de contrat avec son club du Real Madrid. Le milieu de terrain allemand quitte la capitale espagnole pour rejoindre l’Italie. Le joueur de 28 ans a été très peu utilisé cette année avec seulement 11 matchs de Liga disputés avec le maillot madrilène. Sami Khedira s’engage pour les quatre prochaines saisons avec la Juventus Turin, vainqueur du Championnat d’Italie et finaliste de la Ligue des champions 2015, qui a officialisé le transfert mardi 9 juin.Selon la presse transalpine, l’international allemand (55 sélections) touchera un salaire annuel de 4 millions d’euros. A 28 ans, Sami Khedira est sur le point de découvrir son troisième championnat après l’Allemagne (2005-2010) et l’Espagne (2010-2015).Daniel Alves et Luis Enrique restent au BarçaLes bonnes nouvelles s’enchaînent en Catalogne. Après avoir officialisé lundi le recrutement du défenseur central Aleix Vidal, le FC Barcelone a annoncé mardi les prolongations de contrat pour le latéral droit Daniel Alves et l’entraîneur ibérique Luis Enrique jusqu’en juin 2017.Partira, partira pas ? Lors d’une conférence de presse surréaliste à la fin du mois de mai, Daniel Alves (32 ans) avait laissé entendre qu’il allait quitter le FC Barcelone en fin de saison lorsque son contrat arriverait à échéance : « Je n’ai pas l’impression que l’on m’accorde la valeur que je mérite. Je ne supporte pas que l’on sous-estime tout ce que j’ai fait pour ce club et ce qu’aucun autre joueur n’a fait à mon poste. » Le Brésilien avait tout de même reconnu qu’une prolongation avec les « Blaugrana » était possible, mais sous certaines conditions. Daniel Alves et les dirigeants du club catalan sont finalement parvenus à un accord mardi et le joueur évoluera au FC Barcelone jusqu’en 2017. Il a expliqué en conférence de presse, mercredi, que son coéquipier Lionel Messi l’avait convaincu de poursuivre son aventure avec Barcelone. Une aventure qui a débuté en 2008. Grand artisan du triplé (Ligue des champions, Championnat d’Espagne et Coupe du Roi) glané par les Catalans cette saison, Luis Enrique avait lui aussi laisser planer le doute quant à son avenir au FC Barcelone. Le coach espagnol de 45 ans vient donc de prolonger son bail de douze mois, puisque celui-ci courait initialement jusqu’en 2016. Mais l’avenir de Luis Enrique sur le banc des champions d’Espagne pourrait être remis en question après les élections à la présidence du club, programmées en juillet, et qui pourrait résulter en la victoire d’un autre candidat que le président sortant, Josep Maria Bartomeu.Anelka et Lucio, destination l’Inde L’étonnante Indian Super League, champion de football indien, va être renouvelé pour une deuxième saison, entre octobre et décembre 2015. Nicolas Anelka (36 ans) va rempiler avec le Mumbai FC où il avait inscrit deux buts en sept matchs lors du précédent exercice.Un champion du monde brésilien va lui aussi poser ses valises en Inde. Lucio, 37 ans, qui a notamment joué au Bayern Munich, à l’Inter Milan et à la Juventus Turin s’est engagé avec la franchise du FC Goa. Le défenseur « auriverde » y retrouvera quelques brésiliens, comme Elinton Andrade et Reinaldo, ainsi que l’entraîneur et candidat au poste de président de la FIFA, Zico.AC Milan : un « intériste » sur le bancLa nouvelle n’a pas ravi les supporteurs milanistes. Sinisa Mihajlovic devrait être en tout état de cause le prochain technicien de l’AC Milan, en remplacement de Filippo Inzaghi, ex-star milanaise aux résultants plus que décevants cette année avec une dixième place au classement. Ce n’est pas le palmarès mitigé du Serbe en tant qu’entraîneur qui est en cause. Mais bien son passé de joueur de l’Inter Milan, le grand rival du club de la capitale lombarde. Mihajlovic avait d’ailleurs affirmé en 2010 que « jamais [il] ne pourrait entraîner le Milan ». De quoi énerver les tifosi.Par ailleurs, le Milan bruisse d’une rumeur insistante sur l’éventuelle venue de Zlatan Ibrahimovic. L’attaquant parisien n’a jamais caché son amour pour le club « rossonero » – il y a joué entre 2010 et 2012 – avec qui il a été sacré champion d’Italie en 2011. Kozi Pastakia Journaliste au Monde Emotion après le décès en Irak du plus jeune kamikaze britannique • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) Une polémique sur l’efficacité du dispositif de lutte contre la radicalisation des jeunes musulmans et sur le rôle des mosquées s’est développée après l’annonce, lundi 15 juin, de la mort en Irak de Talha Asmal, un jeune Britannique de 17 ans lors d’une attaque-suicide perpétrée par l’Etat islamique (EI). Présenté par les médias comme le plus jeune kamikaze britannique, Talha Asmal a été reconnu par ses parents sur des photos diffusées sur un compte Twitter lié à l’EI.Le jeune homme, dont le nom de guerre, « Abou Youssouf Al-Britani », rappelait l’origine britannique, a été identifié par l’EI comme l’un des quatre conducteurs de voitures piégées lancées, samedi, contre des positions de l’armée irakienne à Hadjaj, au nord de Bagdad. Ces attentats, perpétrés par des kamikazes allemand, anglais, koweïtien et palestinien selon l’EI, ont fait 11 morts au sein des forces armées irakiennes.Non confirmée officiellement, la mort de Talha Asmal suscite une émotion considérable à Dewsbury (West Yorkshire, nord de l’Angleterre), ville où avait vécu Mohammed Sidique Khan, le cerveau des attentats de Londres qui avait fait 52 morts en 2005. Les parents du jeune homme le présentent comme « un adolescent aimant, gentil, prévenant et affable » et se disent « anéantis et le cœur brisé par la tragédie innommable » de sa mort.L’une des photos diffusées par l’EI montre Talha Asmal, barbu et souriant, posant près d’un 4×4, levant l’index, signe de reconnaissance des militants de l’organisation. Il avait quitté sa famille le 31 mars avec son ami et voisin Hassan Munshi pour gagner la Syrie via la Turquie.« Plan de lutte plus énergique »Sa famille accuse les dirigeants de l’EI, « trop lâches pour faire eux-mêmes leur sale boulot », d’avoir profité de « son innocence et de sa vulnérabilité » pour l’envoyer à la mort. La directrice de l’établissement scolaire qu’il fréquentait a décrit le jeune kamikaze comme « un adolescent ordinaire » et « un élève consciencieux qui n’avait jamais attiré l’attention sur lui ».Qari Asim, l’imam de la mosquée Makkah Masjid de Dewsbury, estime que les responsables de l’EI se comportent comme « des prédateurs sexuels » qui « ciblent des jeunes vulnérables et leur lavent le cerveau ». Il affirme que « la radicalisation n’a pas lieu dans les mosquées » mais sur les réseaux sociaux. « Nous avons échoué, ajoute Farouk Younous, imam de la mosquée Zakaria, à la BBC. Pas seulement les familles, mais le conseil municipal, la police, le quartier… »Yvette Cooper, ministre de l’intérieur du cabinet fantôme travailliste, a accusé le gouvernement Cameron d’avoir « totalement échoué » à traiter le problème et réclamé « un plan de lutte plus énergique basé sur l’action locale ». Mais Lord Carlile, ancien contrôleur indépendant des lois sur le terrorisme, a critiqué cette approche et réclamé des mesures permettant l’accès aux données de communication, afin de prévenir la radicalisation islamique.Ancien député labour de Dewsbury, Chahid Malik a, lui, mis en cause les mosquées elles-mêmes, les appelant à « confronter franchement cette idéologie démoniaque ». « Les moquées doivent enseigner aux enfants ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas dans l’idéologie de l’Etat islamique, a-t-il déclaré. L’itinéraire et la mort de Talha Asmal doivent sonner l’alarme. » Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni E3 : « Doom », les limites de la surenchère gore Ce qu’il faut savoir de l’édition 2015 de l’E3, le plus grand salon annuel de jeux vidéo Jeux vidéo : « Fallout », « Doom », « Dishonored »… les principales annonces de Bethesda à l’E3Adolescents tués par une explosion en Haute-Loire : qu’est-ce que l’airsoft ? • Mis à jour le Pierre Breteau Pour avoir voulu pimenter une partie d’airsoft en fabriquant des fumigènes « maison », trois adolescents de 14 à 16 ans sont morts samedi 13 juin à Bas-en-Basset, en Haute-Loire. Ils auraient manipulé plusieurs produits chimiques, dont de l’acétone et de l’acide chlorhydrique, produisant un mélange très instable qui a causé une forte explosion.La Fédération des jeux de rôles grandeur nature (FédéGN), qui regroupe une soixantaine d’associations, notamment d’airsoft, a tenu aussitôt à rappeler dans un communiqué que « la fabrication des fumigènes artisanaux est dangereuse et interdite ». Elle « recommande l’utilisation de fumigènes achetés dans le commerce », utilisés dans des conditions idéales de ventilation, donc à l’extérieur.Qu’est-ce que l’airsoft ?L’airsoft est une pratique proche du paintball, où s’opposent des joueurs équipés de répliques d’armes. La différence majeure avec le paintball réside dans le fait que ces armes factices tirent des billes en plastique (le plus souvent biodégradables) et non pas des billes de peinture.Le jeu repose sur le fair-play : une fois touché le joueur se déclare blessé ou mort. Les équipes d’« airsofteurs » s’affrontent après avoir défini un scénario et doivent remplir des objectifs. Certains pratiquants, selon le scénario choisi, s’habillent avec des vêtements militaires, mais il n’y a pas de règle en la matière.Combien compte-t-on de joueurs en France ?L’airsoft est encadré par la Fédération des jeux de rôle grandeur nature, qui entend « préserver [le] caractère ludique et social, la notion d’incarnation de personnages par les joueurs ». Elle cherche à promouvoir les bonnes pratiques et le partage d’expérience.Sans décompte précis des pratiquants, la FédéGN – qui a l’agrément du ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire – indique que 4 000 personnes ont souscrit une assurance par son biais pour la pratique de l’airsoft. De son côté, l’association « fédération française d’airsoft » (FFA) – qui ne dispose pas de l’agrément – évoque quelque 40 000 pratiquants réguliers en France.Quelles sont les règles de sécurité ?L’association fédération française d’airsoft propose un rappel légal sur son site et indique que le jeu se pratique sur des terrains privés avec l’autorisation du propriétaire. « Pour des raisons évidentes de sécurité », le jeu ne peut pas se pratiquer sur la voie publique.Si les répliques d’armes utilisées ont une puissance plafonnée par la loi qui les classe dans la catégorie des jouets, la FédéGN rappelle que les joueurs doivent porter des lunettes de protection oculaire.Que dit la réglementation en matière de répliques d’armes ?En France, les répliques d’armes utilisées pour l’airsoft ne doivent pas dépasser 2 joules d’« énergie à la sortie du canon » pour ne pas être considérées comme de vraies armes (décret nº 95-589 relatif à l’application du décret fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions). La vente de ces répliques est interdite aux mineurs si leur puissance est comprise entre 0,08 et 2 joules.Les mineurs peuvent néanmoins jouer avec des airsofts de faible puissance, et qui ne sont pas des répliques d’armes ; des « transparents », selon le vocabulaire du jeu. Or, de nombreux adolescents aimeraient pouvoir accéder aux répliques plus puissantes, ce que les associations ne peuvent pas légalement permettre, et qui conduit les mineurs à jouer sans encadrement. Une situation que Stéphane Gesquiere déplore : « Nous avons alerté l’Etat après la mise en place d’une nouvelle législation en 2010, puis à nouveau en 2012 et 2013. »D’où vient l’airsoft ?Le Japon fait figure de pionnier en matière d’airsoft. Après la défaite de 1945, la nouvelle constitution et les lois votées ont cherché à limiter la détention d’armes sur l’archipel. Les collectionneurs ont commencé à fabriquer des maquettes, mais il faut attendre les années 1970 et 1980 pour voir apparaître un système efficace de compression de l’air. Dès les années 1980, la pratique se développe au Japon et en Occident. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Qu'est-ce qu'une excellente copie de bac ? Conseils de correcteurs • Mis à jour le Maryline Baumard Deux enseignants ont accepté de donner leur méthode et leurs trucs imparables pour faire la différence. Laissons-leur la parole, à l’approche du bac 2015. « La bonne copie répète efficacement, l’excellente copie démontre »« Chaque élève de terminale connaît l'art de la bonne copie : questionnement clair, argumentation logique, exemples expliqués, un ou deux schémas légendés, un croquis structuré, le tout lisible et propre, et en bon français, s'il vous plaît.STYLE ET MAÎTRISE DU FONDMais une excellente copie ? Elle s'en différencie, à chaque phrase, par le style comme par la maîtrise du fond. Idées et exemples n'y sont utilisés qu'une fois, les personnages et les faits sont replacés précisément dans leur contexte, les notions reliées à leur concepteur…Si la bonne copie répète efficacement, l'excellente copie démontre. Elle s'appuie sur des faits précis et les confronte à des points de vue ou des espaces différents.Par exemple, dans une bonne copie, les Etats-Unis sont qualifiés en 1991 de vainqueurs de la guerre froide et de gendarmes du monde, ce qu'ils restent malgré une tentation isolationniste ancienne. Une excellente copie ajoute que cette tentation s'accompagne paradoxalement d'une crainte du déclin.Elle le prouve en décrivant la polémique intellectuelle qui voit s'opposer en 1990 l'historien britannique Paul Kennedy, qui pense ce déclin inévitable, et le géopoliticien américain Joseph Nye, pour qui on ne peut plus définir la puissance seulement par la projection militaire ou la production économique, mais aussi par la capacité d'influence (soft power).RÉDIGÉE POUR CONVAINCRE UNE LECTEUR EXTÉRIEURUne excellente copie est une bonne copie qui confronte les concepts, cite des savants, se sert de citations non tronquées pour répondre au sujet posé. Face à des documents, elle ne se contente pas d'expliquer ce qu'ils avancent, mais se demande aussi ce qu'ils ne montrent pas.Une excellente copie est rédigée pour convaincre un lecteur extérieur de sa maîtrise du verbe et des idées, en réponse à une question rarement surprenante, et non pour prouver à un professeur que l'on a seulement bien appris son cours. »Hugo Billard, professeur d'histoire-géographie au lycée militaire de Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines)   « Stabilisez l’aiguille du compteur au-dessus de 15, et pourquoi pas 18 ? »« Imaginez un compteur dans l'esprit du correcteur : un arc de cercle gradué de 1 à 20, parcouru par une aiguille qui oscille selon la satisfaction qu'il éprouve en lisant votre copie. Supposez que rapidement installée dans la partie de droite, l'aiguille se stabilise au-dessus de 15, et pourquoi pas vers 18. Que se sera-t-il passé ?INTRODUCTIONDans l'introduction, vous m'aurez montré que vous avez bien saisi le sujet, en le reformulant par une question qui pourrait commencer par « autrement dit ». C'est essentiel. Vous aurez ensuite pris un peu de distance, en indiquant le domaine ou le contexte dans lequel la question se pose. Ou pourquoi on se la pose. Puis vous aurez écrit une série de trois à cinq nouvelles questions qui détaillent l'interrogation initiale. Je comprends que c'est votre plan.DÉVELOPPEMENTChacun de vos paragraphes commence par une des questions de votre liste, ou bien par une affirmation présentée comme hypothèse. Je comprends bien le contenu et l'enchaînement de votre développement : vous faites une objection et, en y répondant, vous précisez ce que vous écriviez précédemment, ou bien vous prenez un exemple qui vous sert de point de départ pour une minidiscussion, ou encore vous partez d'une formule de philosophe (une citation), que vous dépliez comme une petite explication de texte, pour insérer une théorie apprise en classe qui vient éclairer le point où vous en êtes. L'aiguille du compteur est vraiment du bon côté.Combien de parties dans votre devoir ? Entre trois et cinq. De toute façon, il n'y a pas de norme absolue, ce sont de grandes étapes centrées sur les questions que vous avez rangées dans l'ordre le plus logique et le plus convaincant pour parvenir à la position que vous avez décidé de défendre.CONCLUSIONJ'en suis dans ma lecture au premier tiers de votre dernière partie. J'ai une idée de ce que vous allez conclure. Tant mieux, c'est bon signe. Pour la conclusion, vous répondez sobrement à la question initiale.Toutes les fautes ont été corrigées, le vocabulaire philosophique est bien maîtrisé ; le sujet est saisi sans erreur ; la pensée est logique et claire. Peut-être la position que je défendrais moi-même ne serait-elle pas la vôtre, mais peu importe. Il y a des philosophies dans la philosophie, et celle que vous avez pratiquée se tient bien. » Jean-Jacques Guinchard, professeur de philosophie au lycée Van-Gogh d'Ermont (Val-d'Oise)Cet article est une version actualisée d’un texte publié à l’occasion du baccalauréat 2014. Maryline Baumard Journaliste Délai de grâce pour un médicament aux graves effets secondaires • Mis à jour le Paul Benkimoun Paul Benkimoun Journaliste au Monde Recherché par la justice internationale, Omar Al-Bachir est parvenu à quitter l’Afrique du Sud • Omar Al-Bachir à l'ouverture du sommet de l'Union africaine, à Johannesburg, dimanche 14 juin.Crédits : Shiraaz Mohamed / APSous le coup de deux mandats d’arrêt internationaux, Omar Al-Bachir a une nouvelle fois échappé à la Cour pénale internationale (CPI), lundi 15 juin. Le président soudanais, qui était venu venu participer à un sommet de l’Union africaine, a décollé de Johannesbourg dans la matinée, en dépit de l’interdiction de quitter le territoire prononcée dimanche à son encontre par un tribunal sud-africain.Réagissant lundi après-midi, le procureur-adjoint de la CPI, James Stewart, s’est dit « déçu » que M. Al-Bachir n'ait pas été arrêté : « Notre position a toujours été que l'obligation incombant à l'Afrique du Sud est claire, elle devait l'arrêter. » Pour la CPI, c’est un nouvel échec. Poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Darfour, où les violences ont fait plus de 300 000 morts depuis 2003, M. Al-Bachir est parvenu, depuis son premier mandat d’arrêt en 2009, à se rendre dans plusieurs dizaines de pays sans être inquiété.Le procureur adjoint de la CPI s’est toutefois voulu optimiste : « Au final, cela pourrait nous renforcer et non être un revers comme certains pourraient le penser. » C'est en effet la première fois que la justice d'un pays tente d'empêcher un chef d'Etat en exercice de quitter son territoire en réponse à une demande de la CPI.L’impunité d’Omar Al-Bachir, une défaite pour l’ONU et la CPIA l’arrivée du chef d’Etat soudanais en Afrique du Sud, la Cour avait fait pression sur Pretoria pour qu’elle prenne, comme l’y astreint son statut de membre de la CPI, les mesures nécessaires à son arrestation. Un tribunal sud-africain avait dans un premier temps décidé dès dimanche de son interdiction de sortie du territoire en attendant que la justice se prononce formellement sur l’injonction de la CPI. L’audience devant en décider était en cours, lundi matin, quand l’avion de M. Al-Bachir a décollé de Johannesburg, rendant inopérante la décision finale qui a confirmé son interdiction de sortie.Revirement sud-africain« L’attitude des autorités qui ont échoué à prendre des mesures pour interpeller et arrêter le président du Soudan Omar Al-Bachir est en contradiction avec la Constitution de la République sud-africaine » s’est insurgé le juge Dunstan Mlambo, à l’origine du jugement.Jusqu’ici, Pretoria comptait pourtant parmi les plus importants soutiens à la Cour sur le continent africain. A deux reprises, en 2009, lors de l’intronisation du président Jacob Zuma, et en 2010 pour le Mondial de football, il avait fait comprendre à son homologue soudanais qu’il serait arrêté s’il foulait le sol sud-africain.Toutefois, à aucun moment depuis l’arrivée du dirigeant soudanais à Johannesbourg, son équipe n’avait semblé s’inquiéter de la situation. « Cette action en justice, c’est l’affaire du gouvernement sud-africain (…) Nous sommes ici comme hôtes du gouvernement sud-africain. Des assurances ont été données par ce gouvernement », avait déclaré, dimanche, le ministre des affaires étrangères soudanais, Ibrahim Ghandour.L’encombrant cas Omar Al-Bachir en Afrique du SudIndispensable justice internationaleEn février, peu avant sa réélection à la tête du Soudan, Omar Al-Bachir avait par ailleurs accusé la CPI, dans une interview au Monde, d’être un « des outils de déstabilisation du Soudan », fustigeant des accusations « fabriquées de toute pièce » de la part d’une institution qui, selon lui, « n’a pas de légitimité ».Omar Al-Bachir: « Ça fait longtemps qu’on me traite de dictateur »Israël présente sa version de l’opération « Bordure protectrice » à Gaza • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Les actions de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, pendant l’opération « Bordure protectrice » de l’été 2014, ont été « légitimes » et « légales ». C’est elle qui l’affirme. A l’approche de la publication d’un rapport de la commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui s’annonce très critique, l’Etat hébreu a choisi de rendre public sa propre version des événements, dimanche 14 juin. Sans surprise, elle disculpe les forces armées des accusations d’usage disproportionné de la force et met en accusation le Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le Mouvement de la résistance islamique, qui dirige le territoire depuis 2007, a lancé au total près de 4 500 roquettes pendant l’opération, dont 4 000 ont visé des zones d’habitation civiles.Ce rapport « est particulièrement important parce que l’Etat d’Israël se trouve sous une attaque sans précédent de délégitimation », a réagi le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, dimanche, estimant que ses conclusions démontraient que l’armée avait respecté le droit humanitaire international. « Qui veut savoir la vérité » doit lire cette somme de plusieurs centaines de pages, a assuré le chef du gouvernement. La dimension à la fois juridique et politique du texte est importante, car Israël doit se défendre sur plusieurs fronts. Sa réputation sur la scène internationale est très entamée, alors que les appels au boycottage se multiplient pour dénoncer l’occupation.En outre, la responsabilité pénale de ses dirigeants pourrait être mise en cause. L’Autorité palestinienne a saisi la Cour pénale internationale (CPI), dont elle est officiellement devenue membre le 1er avril, sur des allégations de crimes de guerre commis par l’armée israélienne à Gaza.L’opération « Bordure protectrice » a duré 51 joursLe rapport revient sur les origines du conflit. Le 7 juillet 2014, l’aviation israélienne a débuté les bombardements sur la bande de Gaza, visant officiellement les infrastructures terroristes, en réponse à l’intensification des tirs de roquettes. Le 17 juillet a débuté l’opération terrestre à l’intérieur de la bande, dans la zone frontalière, après l’échec de tentatives de cessez-le-feu. Les soldats se sont retirés le 5 août, après avoir détruit 32 tunnels d’attaque vers Israël, dont 14 étaient achevés. Un cessez-le-feu a finalement été conclu le 26 août. L’opération Bordure protectrice a duré cinquante et un jours. La dérive morale de l’armée israélienne à Gaza« J’ai visé des cibles civiles, parfois juste pour le plaisir »« Cette exploitation d’environnements civils – qui souvent constituait des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité – a posé des défis significatifs, en termes opérationnels, juridiques et éthiques, aux forces armées » souligne le rapport. Selon les estimations de l’armée, au moins 44 % des victimes palestiniennes (2 125 morts) ont été identifiés comme étant membres de la branche armée du Hamas ou d’autres organisations, comme le Jihad islamique. Israël se félicite donc du très faible nombre de victimes civiles, au vu des conditions extrêmement difficiles sur le terrain, dans cet affrontement de type asymétrique. « Ce qui a pu souvent apparaître à des parties extérieures comme des dommages indiscriminés causés aux civils ou à des objectifs purement civils était en réalité des attaques légitimes contre des cibles militaires qui n’avaient de civile que l’apparence, alors qu’elles s’inscrivaient en réalité dans les opérations militaires de ces organisations terroristes », est-il écrit.Publication imminente du rapport de l’ONUEntre Israël et les Nations unies, la tension monte. Il y a quelques jours, Makarim Wibisono, le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires, n’a pas été autorisé par les autorités à se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens pour rédiger un rapport, qui doit être présenté lors de l’Assemblée générale des Nations unies fin septembre. Mais c’est surtout la publication imminente du rapport de la commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui suscite l’émoi, côté israélien.Dès sa formation après la guerre, Israël a accusé la commission de partialité et d’hostilité à son encontre. Le professeur de droit canadien William Schabas, qui la présidait, a été contraint à la démission début février : il a été établi qu’il avait conseillé ponctuellement l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP). Les Israéliens ont utilisé ce conflit d’intérêt pour considérer par avance le rapport de la commission comme nul et non avenu. « Cette organisation a adopté plus de décisions contre Israël que contre la Syrie, l’Iran et la Corée du Nord réunis », a affirmé, dimanche, M. Nétanyahou. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Bac 2015 : comment faire le tri dans les produits qui dopent ou déstressent ? • Mis à jour le Laura Buratti Paralysés par le stress, épuisés par les révisions, nombreux sont les lycéens (et parents) tentés d’aller chercher à la pharmacie ce qui leur manque pour réussir le bac, session 2015. Memoboost, Ritaline ou Xanax sonnent comme des noms de potion magique aux oreilles des plus anxieux.Emmanuelle Peyret, psychiatre addictologue à l’hôpital Robert-Debré et spécialiste des adolescents, fait le tri pour nous dans la jungle des médicaments et autres produits dopants ou antistress « spécial examens ».LES DOPANTS1. Les compléments alimentaires Les compléments alimentaires type Memoboost, Cogni’sciences ou Lecitone Genius contiennent (en vrac) des omégas 3, des vitamines (E, B6, B9…), des extraits de plantes ou de poissons, censés améliorer la mémoire et la concentration. L’avis d’Emmanuelle Peyret est plus nuancé :« Ils ont surtout un effet placebo. Par contre, pourquoi pas prendre de la vitamine D ou du fer ? La plupart des gens en manquent. Ce sont des précurseurs des neuromédiateurs, essentiels au bon fonctionnement du cerveau. Et si on respecte les doses, cela reste inoffensif. » 2. La nicotine« Si seulement j’avais eu des patchs pendant mes études de médecine… Pour les fumeurs, la nicotine est un psychostimulant très efficace. Mais attention : le monoxyde de carbone contenu dans les cigarettes asphyxie le cerveau. En période d’examens, il faut essayer de ne pas augmenter sa consommation, pour ne pas augmenter l’apport en monoxyde, mais sans se priver non plus pour limiter le stress. C’est pourquoi, en période d’examens, les substituts nicotiniques (gommes, patchs) ou les vapoteuses sont d’excellentes solutions. » 3. La caféine On en trouve sans surprise dans le café, mais aussi dans les boissons énergisantes type Redbull ou Dark Dog et dans le Guronsan, un traitement d’appoint de la fatigue.« Attention à la surdose de caféine ! Boire café sur café ou consommer plusieurs de ces produits dans la même journée peut être dangereux. Pour ce qui est des boissons énergisantes, on n’a pas beaucoup de recul du point de vue scientifique. Une canette, ça va. Plus, c’est très mauvais. Cela peut causer un surplus de stress et des problèmes cardiaques, même chez les sujets jeunes. » 4. Les régulateurs du comportement Les médicaments tels que la Ritaline, le Concerta ou le Quasym contiennent un dérivé des amphétamines et sont habituellement prescrits dans le traitement de l’hyperactivité et de la narcolepsie. Mais pour ceux qui ne souffrent pas de ces pathologies, ces médicaments ont un effet excitant, très prisé des étudiants.« Ces médicaments s’obtiennent en détournant des ordonnances, avec tous les risques d’interactions et de surdosage que cela entraîne. Attention, ce n’est pas anodin ! »En effet, ils peuvent entraîner des risques « neuropsychiatriques, cérébraux et cardiovasculaires, avec un effet possible sur la croissance et la maturation sexuelle », alerte l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). 5. Les drogues Les amphétamines (MDMA ou ecstasy) ou la cocaïne sont plus couramment utilisées pour faire la fête. Mais elles sont également prisées de certains étudiants pour diminuer la sensation de fatigue, augmenter la concentration et stimuler la vigilance en période d’examens.« Les drogues sont dopantes mais elles déséquilibrent le système dopaminergique, c’est-à-dire le circuit du plaisir et de la récompense. En prise occasionnelle, pour les examens par exemple, elles peuvent provoquer des troubles de l’humeur, graves mais heureusement réversibles. Sauf que rien ne garantit que la prise restera occasionnelle. Certains peuvent prendre de la drogue une fois et ne plus jamais y retoucher, d’autres non. Il est impossible de savoir à l’avance si on ne va pas devenir dépendant. » LES ANTISTRESSEn règle générale, les antistress sont mauvais pour la mémoire. Prendre du café toute la journée pour tenir le coup et un somnifère le soir pour réussir à dormir a pour effet de saturer le cerveau et de faire disparaître la mémoire immédiate. 1. Les médicaments bêtabloquantsLes médicaments comme l’Inderal, l’Avlocardyl ou le Syprol contiennent du propranolol, une molécule habituellement utilisée dans le traitement des pathologies cardiaques, mais qui a également des effets anxiolytiques (antistress).« Les bêtabloquants sont très efficaces, à l’oral ou en cas d’angoisse de la feuille blanche, pour supprimer les manifestations du stress : palpitations, mains moites, transpiration excessive. Il n’y a quasiment pas d’effets secondaires. Par mesure de précaution tout de même, mieux vaut en tester les effets avant les examens. »2. Le cannabis et l’alcool« Le cannabis est très mauvais pour la mémoire, il englue les circuits neuronaux. De plus, il renforce l’état émotionnel et psychique du moment, ce qui peut mener à un “badtrip” [état passager de délire, d’hallucinations et d’angoisse lié à la prise de drogue]. L’alcool, c’est pire, cela fait littéralement exploser les neurones. D’où le mal de tête le lendemain. »3. Les anxiolytiques Les anxiolytiques les plus connus sont le Valium, le Xanax, le Témesta ou encore le Tranxène. Ils contiennent des benzodiazépines, qui régulent les émotions, détendent et provoquent un sentiment de calme et de bien-être.« Ils sont à éviter, car ils diminuent la mémoire. Si on ne peut pas faire autrement, il faut les tester bien en amont des examens et toujours sur prescription de son médecin. »Pour conclure, il n’existe (hélas) pas de pilule miracle pour réussir ses examens. S’il n’y avait qu’un conseil à vous donner, c’est celui-ci : « Rien ne vaut une bonne hygiène de vie, bien manger, bien dormir. Et, pourquoi pas, s’essayer à la méditation ou à la relaxation. Cela me paraît moins risqué », précise Emmanuelle Peyret.Cet article est une version actualisée d’un texte paru à l’occasion du baccalauréat 2014. Laura Buratti On va enfin savoir ce que les voitures consomment vraiment • Mis à jour le Jean-Michel Normand Face aux disparités entre les chiffres sous-évalués des constructeurs et la consommation réelle de carburant, de nouvelles procédures de tests, harmonisées au niveau européen, seront mises en place à partir de 2017. Sérieusement, qui se fie encore aux données de consommation fournies par les constructeurs automobiles ? Personne. D’après les revues spécialisées, qui mesurent quotidiennement le véritable appétit des nouveaux modèles, l’écart entre les chiffres officiels et ce qui se passe dans la vraie vie n’a cessé de s’élargir au point de représenter, aujourd’hui, un véritable gouffre. Dans son dernier numéro daté de juillet, L’Automobile magazine estime que le différentiel est compris entre 30 et 60 %. Aussi, pour tenter de réduire, si ce n’est résorber, cet énorme décalage, un nouveau cycle d’homologation européen devrait voir le jour en 2017.L’actuel cycle, appelé New European Driving Cycle (NEDC) date de 1990, une époque où l’électronique n’était pas aussi omniprésente dans les systèmes d’injection. Il est en outre étrangement conçu, prévoyant de n’utiliser le moteur qu’à 35 % de ses capacités. Pour obtenir les mêmes résultats que les constructeurs, souligne Christophe Congrega dans L’Automobile Magazine, « il faut rouler à allure parfaitement constante sur le dernier rapport, aux alentours de 75 km/h, à la limite du sous-régime », et se contenter de « micro-accélérations ».Une évaluation réaliste des émissions polluantesEn 2017 devrait entrer en vigueur le World Light-vehicle Test Cycle (WLTC) dont l’objectif sera de gagner en réalisme. Y compris pour ce qui concerne les émissions, parfois notoirement sous-évaluées, de certains gaz (Nox pour les diesel) et autres polluants (particules fines pour les moteurs essence à injection directe, par exemple). La mécanique sera sollicitée autour de 60 % de ses capacités et la pression sur la pédale d’accélérateur ne s’effectuera plus comme si un œuf avait été placé en dessous. En complément, il est même prévu un « super-test » beaucoup plus sévère ; le RDE (Real Driving Emission), qui sollicitera pratiquement l’intégralité du couple moteur disponible. Les constructeurs bénéficieront toutefois d’une marge de tolérance (assez large) afin de pouvoir satisfaire aux normes d’émissions. Globalement, le WLTC de 2017 devrait déboucher sur des niveaux de consommation supérieurs d’environ un tiers à ce qu’ils sont aujourd’hui. Ce qui laisse présager d’âpres négociations entre les constructeurs et les autorités européennes autour de la reformulation des objectifs de consommation pour les années à avenir. En espérant qu’enfin le seul CO2 ne sera plus l’alpha et l’oméga des normes antipollution qui gagneraient à être élargies à d’autres items telles – on y revient – les particules et les Nox. Jean-Michel Normand Journaliste au Monde PortraitMondial féminin : Dominique Thiamale, gardienne des espoirs ivoiriens Dominique Thiamale, le 7 juin à Ottawa.Crédits : Sean Kilpatrick / APRendre le sourire à Dominique Thiamale s’avère une mission quasiment impossible. Capitaine et gardienne de l’une des plus jeunes équipes du Mondial canadien, l’Ivoirienne de 33 ans prend son rôle très à cœur. Même au lendemain d’une cruelle défaite face à la Thaïlande le 11 juin (3-2), synonyme d’élimination au premier tour pour une équipe qui participait à sa première compétition internationale, « l’adjointe sur le terrain » selon son entraîneuse Clémentine Touré a toujours le moral en berne : « Je me sens fautive, avoue-t-elle d’une voix triste. Plusieurs actions me restent en tête, j’aurais pu éviter deux buts et on aurait pu, on aurait même dû gagner. C’est très dur… »Touchée rapidement à la jambe gauche lors d’une sortie aérienne et visiblement diminuée pour la suite de cette rencontre décisive, quatre jours après la gifle reçue par l’Allemagne (0- 10), la meilleure nation mondiale, Dominique Thiamale n’aura donc pas réussi à remplir l’un de ses objectifs : mener les Eléphantes vers un premier succès mondial. Ce n’est pas faute, pourtant, d’avoir réussi à remobiliser un groupe un temps meurtri, puis métamorphosé face à l’équipe asiatique.« Après le match contre l’Allemagne, je me suis dit que si je baissais la tête, les autres en feraient autant. Intérieurement, je souffrais, révèle la native de Dabou. Je me devais d’être forte devant à mes coéquipières : je suis montée dans les chambres à l’hôtel pour les galvaniser. Cela ne sert à rien de s’apitoyer, nous devons nous serrer les coudes. »Clémentine Touré, la revanche d’une ambitieuseMondial : quand les footballeuses doivent prouver qu’elles sont des femmesCe Mondial, huit mois après une historique troisième place au Championnat d’Afrique féminin 2014, aurait pourtant pu se dérouler sans Dominique Thiamale. Une absence inattendue de la gardienne titulaire de son club formateur, constatée quelques minutes avant le coup d’envoi d’une rencontre de championnat, lui a permis d’enfiler des gants qu’elle n’a plus quittés. « Je me suis dévouée alors que mon poste était latérale droit, s’amuse t-elle. Mes amis m’ont dit que j’étais très belle dans cette tenue, très élégante. Leurs paroles et celles de mon président m’ont convaincue. » La Coupe du monde une fois terminée, Dominique Thiamale se tournera rapidement vers de nouveaux objectifs avec les qualifications pour les prochains Jeux olympiques qui reprennent fin juillet : « On doit se remettre au travail. On a un effectif jeune et nos espoirs peuvent nous permettre de franchir encore un cap. On va tout donner, se battre pour aller à Rio. Je ne suis pas prête de raccrocher. » Mort du romancier et scénariste Jean Vautrin • Mis à jour le Prix Goncourt en 1989 pour Un grand pas vers le Bon Dieu, l’homme de lettres et de cinéma Jean Vautrin est mort mardi 16 juin à l'âge de 82 ans, a annoncé son agent.Touche-à-tout, il avait commencé sa carrière par le cinéma sous son véritable nom, Jean Herman. Il accompagne même en 1957 Roberto Rossellini sur le tournage d’India, Mahi Bhumi (« Inde, Terre Mère »), mélange de documentaire et de fiction, sans acteurs professionnels.Au début des années 1970, il se lance dans la littérature. Ecrivain populaire et engagé résolument à gauche, une de ses œuvres phares, Le Cri du peuple — vaste saga sur la Commune de Paris — a notamment été adaptée en bande dessinée par Tardi.« Capitaine Kirk » Kerkorian, le milliardaire et financier américain est mort • Mis à jour le Le « capitaliste-aventurier » n’est plus. Surnommé « Capitaine Kirk » par les journaux américains, le milliardaire californien Kirk Kerkorian est mort lundi 15 juin à l’âge de 98 ans.Souvent comparé à Howard Hughes, Kirk Kerkorian était le principal actionnaire du groupe MGM Resorts International, dont il contrôlait 19 % du capital. Cet ancien magnat d’Hollywood était classé en 393e position dans le classement des milliardaires établi par le magazine américain Fortune, avec une fortune personnelle évaluée à 4 milliards de dollars. Lire le portrait : « Capitaine Kirk », le capitaliste-aventurierArchétype du joueur de poker avec des mises de centaines de millions de dollars, cet amoureux du risque avait monté une compagnie d’avions privés avant de faire fortune dans la ville du jeu, Las Vegas, qui lui donnera son surnom de « roi de Las Vegas ».Incarnation du rêve américainKirk Kerkorian, qui avait transformé son prénom de Kerkor, était une incarnation vivante du rêve américain. Fils d’immigrés arméniens qui cultivaient des fruits en Californie, il était né à Fresno le 6 juin 1917. Elève plutôt turbulent, il fut chassé de plusieurs écoles avant de multiplier les petits boulots pendant la Grande Dépression pour aider sa famille à survivre. Il fut même boxeur, avant de devenir pilote de la Royal Air Force pendant la seconde guerre mondiale, et de lancer sa compagnie aérienne.Kirk Kerkorian avait deux autres passions : le cinéma et les voitures. C’est ainsi qu’il acquit dès 1969 les mythiques studios hollywoodiens Metro Goldwyn Mayer (MGM), qu’il revendit et racheta deux fois. Parallèlement, en 1990 il se lançait dans l’automobile en montant au capital du constructeur américain Chrysler, dont il devint l’actionnaire principal. Il lança en 1995 sur le groupe une offre publique d’achat hostile, qui provoqua une levée de boucliers, et échoua. En 2005, il acquit 10 % de General Motors et demanda sans succès des changements au sein du géant de Detroit. Il finit par jeter l’éponge en 2006.Les Etats-Unis veulent bannir les « mauvaises graisses » des produits alimentaires d’ici à trois ans • Mis à jour le Dans trois ans au plus tard, les Etats-Unis devraient avoir éliminé de leur alimentation les « acides gras trans » artificiels, utilisés notamment dans la composition des glaces, des pizzas surgelées, des margarines et autres gâteaux industriels. La Food and Drug Administration (FDA — l’Agence américaine de l’alimentation et des médicaments) a annoncé mardi 16 juin des mesures pour retirer ces substances des produits alimentaires.Cette mesure, adoptée au terme d’une bataille de près de trente ans avec les lobbys de l’agroalimentaire à propos de cette « source majeure de graisse artificielle », « devrait réduire les maladies coronariennes et prévenir des milliers de crises cardiaques chaque année », a souligné Stephen Ostroff, le directeur par intérim de la FDA.Dans son communiqué, l’agence américaine précise que les acides gras transartificiels – du nom de la forme géométrique de ces molécules – « ne sont pas généralement jugés sûres pour être utilisées dans la nourriture humaine »,Préoccupation de santé publiqueDès 2013, la FDA avait déterminé que ces « mauvaises graisses », dont l’Institut de médecine américain déconseille fermement la consommation, ne pouvaient plus être considérées comme sûres pour l’alimentation. Lire : Les Etats-Unis se décident à bannir les "mauvaises graisses"Depuis 2006, les industries alimentaires étaient tenues d’indiquer sur les étiquettes de leurs produits la présence d’acides gras trans. Grâce à ces mesures et à la reformulation des produits, la consommation de ces graisses a diminué d’environ 78 % entre 2003 et 2012, selon la FDA. Malgré cette important réduction, la consommation des acides gras trans demeure une préoccupation de santé publique.Ces acides gras trans ont deux origines : l’une est naturelle, quand ils se forment dans l’estomac des ruminants au contact de certaines bactéries, l’autre est industrielle, par l’hydrogénation d’huiles végétales, un procédé qui permet de solidifier les graisses, facilitant leur utilisation et leur conservation.La mairie de Paris dévoile son plan pour construire et rénover des piscines dans la capitale • Mis à jour le Catherine Pacary Des bassins bondés, une propreté qui laisse à désirer, des horaires capricieux, une grève tournante débutée le 23 février 2014… Paris connaît de grandes difficultés dans la gestion de ses piscines municipales. Pis, à en croire l’association Nageurs citoyens, une piscine parisienne sur quatre était fermée en mai. Une situation ingérable, surtout lorsque l’on sait que Paris ne dispose que de trente-neuf piscines, pour une fréquentation annuelle de 7 millions de visiteurs, soit 190 000 baigneurs potentiels par établissement…Pour mettre fin à cette crise, Jean-François Martins, adjoint aux sports d’Anne Hidalgo, a annoncé, lundi, les cent quatre mesures de son plan quinquennal « Nager à Paris », pour un coût de 150 millions d’euros.Un projet ambitieux, avec la construction de trois nouvelles piscines : deux bassins dans le 20e, sur le terrain d’éducation physique Davout ; deux bassins dans le centre Elisabeth, porte d’Orléans (14e) ; deux bassins porte de Saint-Ouen (17e et 18e) ; et l’ouverture au public le week-end, après rénovation, de la piscine du Racing, rue d’Eblé, dans le 7e.Bain nordiquePlus original, Jean-François Martins a lancé un appel à projet pour la réalisation d’une piscine découverte, ouverte toute l’année, près du parc André-Citroën, dans le 15e. Dans la même idée de bain nordique à la française, le bassin extérieur de la Butte-aux-Cailles (13e) resterait ouvert dès l’automne 2015.Toujours pour élargir l’offre, deux baignades estivales seraient créées, l’une sur une barge du bassin de la Villette (19e), à l’été 2017, et l’autre dans le parc Daumesnil (12e,). Dans le sud-ouest de la capitale, une baignade écologique est à l’étude près de l’héliport.A ces créations s’ajoute la rénovation de six piscines particulièrement en mauvais état, pour 44 millions d’euros : piscine et bains douches de Saint-Merri (4e) ; les piscines et bains douches Blomet et les piscines Emile-Antoine et Morlon, dans le 15e ; celle – classée – des Amiraux, dans le 18e ; et la Georges-Vallerey, dans le 20e.Chaque rénovation devrait permettre de réduire en moyenne de 20 % la consommation énergétique, mais aussi de généraliser dès cette année certaines innovations environnementales comme la récupération de la chaleur, sur le modèle du centre aquatique Val-d’Europe (Seine-et-Marne).Le projet a comme objectif de répondre à la demande croissante et diversifiée des scolaires, des associations sportives et des habitants — apprentissage de la natation, sport de compétition ou d’entretien, activités de loisirs ou de détente. Si les infrastructures sont importantes, encore faut-il définir leur utilisation.Priorité à l’enfance« On a un taux de “savoir-nager” de 75 % à Paris, et de 54 % en province, rappelle Jean-François Martins. Mais ce chiffre révèle de fortes disparités géographiques et sociales. Or, dans ce domaine, le nombre de piscines n’est pas prédictif. » En résumé, la Mairie de Paris veut développer une dimension pédagogique à son plan de rénovation. Pour permettre à tous les petits Parisiens d’apprendre à nager, l’idée est d’étendre les horaires d’ouverture l’été, le soir, à l’heure du déjeuner, et de proposer plus d’activités éducatives, à pratiquer en famille. « L’idée est d’offrir à ceux qui ne partent pas à la mer un complément de natation pendant les vacances », complète encore l’adjoint aux sports.Parallèlement, à la fin du primaire, un « passeport natation à Paris » doit permettre de détecter les enfants qui ne savent pas ou peu nager afin de leur offrir un « soutien aquatique » spécifique.Si tous les investissements ont déjà été votés au Conseil de Paris en décembre 2014, le contenu du projet doit néanmoins encore y être débattu les 29 et 30 juin. Catherine Pacary Journaliste au Monde Airbus-Boeing : le match des commandes continue au Bourget • Mis à jour le Un lundi pour Airbus, un mardi pour Boeing. Les commandes continuaient d’affluer mardi 16 juin, au deuxième jour du Salon du Bourget, principalement au profit de Boeing, cette fois. L’américain a ainsi rattapé puis dépassé son concurrent Airbus, selon des estimations à partir des prix catalogues.Dans l’après-midi, les commandes fermes totales enregistrées par l’avionneur américain s’élevaient à 16,7 milliards de dollars (14,9 milliards d’euros). Celles annoncées par son concurrent européen atteignaient 15,3 milliards de dollars (13,6 milliards d’euros). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Lundi soir, c’est l’européen Airbus qui avait viré en tête, avec 15 milliards de dollars de commandes fermes, contre 4,8 milliards pour le constructeur américain.Contrat néerlandaisPour reprendre l’avantage sur son concurrent européen, Boeing a pu compter sur un énorme contrat, signé avec le loueur néerlandais AerCap, portant sur une commande ferme de 100 Boeing 737MAX-8. Cette future version remotorisée de l’appareil vedette de l’avionneur de Seattle est affichée au prix catalogue unitaire de 106,9 millions de dollars, portant le total de la commande à 10,7 milliards de dollars.Le groupe américain a également bénéficié d’une commande ferme pour 10 Boeing737 MAX par une filiale du groupe bancaire japonais Sumitomo Mitsui Financial (valeur estimée à 1 milliard de dollars) et de deux Boeing 737 par la compagnie indonésienne Sriwijaya Air (valeur catalogue de 200 millions d’euros), qui a assorti ce contrat d’une lettre d’intention pour 20 appareils supplémentaires.Du côté d’Airbus, seuls deux contrats ont été officialisés après le démarrage en fanfare, lundi. L’un a été passé avec la compagnie japonaise à bas coûts Peach Aviation, portant sur trois A320, d’une valeur catalogue de 291 millions de dollars. Par ailleurs, la compagnie taïwanaise Eva Air a signé un protocole d’accord pour l’achat de 4 long-courriers A330-300, un contrat de plus de 1 milliard de dollars.Le brésilien Embraer, troisième constructeur mondial, a, lui, engrangé pour 2,6 milliards de commandes. Et le franco-italien ATR, spécialisé dans les avions régionaux, a déjà annoncé un total de 46 commandes fermes et 35 options, pour un total de près de 2 milliards de dollars.Lors du dernier salon du Bourget, en 2013, Airbus avait enregistré 39,3 milliards de dollars de commandes fermes, contre 38 milliards pour son rival de Seattle. Au total, 115 milliards d’euros de commandes avaient été passés pour l’ensemble de la filière aéronautique.Nouvelle manifestation de taxis contre UberPOP • Mis à jour le Les chauffeurs de taxi parisiens poursuivent leur fronde contre Uber. Trois jours après l’opération d’une cinquantaine d’entre eux contre des chauffeurs UberPOP — de simples particuliers proposant leurs services à prix cassés —, plus d’une centaine de taxis ont convergé vers la capitale, mardi 16 juin, venus des aéroports parisiens en opération escargot. Ils entendaient dénoncer la concurrence de l’application UberPOP et des voitures de transport avec chauffeur (VTC).Le syndicat SUD-Taxis, à l’origine de ce rassemblement, a dénombré « deux cents à trois cents » véhicules au départ de Roissy – Charles-de-Gaulle, contre une centaine selon des observateurs. A Orly, une trentaine de chauffeurs ont empêché la prise en charge de passagers par leurs confrères. Enfin, d’autres taxis se sont réunis porte Maillot et ont pris le périphérique en direction de l’est de Paris, pour converger avec leurs collègues vers Bastille.Lire (édition abonnés) :Saint-Uber et Saint-FiacreLa stratégie de hors-la-loi de UberFace à la colère des taxis, le président de la fédération des VTC, Benjamin Cardoso, a rappelé que « ce ne sont pas les VTC qui doivent être ciblées aujourd’hui, mais véritablement UberPOP, qui est à l’origine du problème des taxis ». Jugeant « inacceptable que les VTC soient de nouveau visées par des manifestations » à cause d’un service — UberPOP — qui « ternit leur image », il a martelé « qu’UberPOP n’est pas dans un cadre légal ».De son côté, le géant américain Uber compte bien faire reconnaître la légalité d’UberPOP et a soulevé à ce propos une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).Lire le reportage :Ils sont devenus chauffeurs pour UberPopStéphane Richard préférerait la vie à trois (plutôt qu’à quatre) • Mis à jour le Anne Eveno Télécommunications : M. Macron ne veut pas moins d’opérateurs en FranceMariages tous azimuts dans les télécoms européensVivendi et Orange lorgnent Telecom ItaliaVodafone et Liberty Global étudient des échanges d’actifsM. Richard a par ailleurs indiqué, mardi, qu’il était en désaccord avec M. Macron quand celui-ci considère que la concentration est l’ennemie de l’investissement. A l’appui de sa thèse, le PDG d’Orange indique qu’aux Etats-Unis, marché très concentré, les investissements ont crû de plus de 50 % entre 2006 et 2013, alors que les investissements des sept principaux opérateurs européens ont baissé de 7 % sur la même période.En France, depuis l’entrée de Free, en 2012, sur le marché des mobiles, les investissements (hors achats de fréquences) des opérateurs se sont inscrits en baisse, respectivement à 7,2 milliards d’euros et 6,9 milliards d’euros en 2013 et 2014, selon les chiffres publiés par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), le gendarme des télécoms. Anne Eveno Journaliste au Monde Pourquoi Marine Le Pen a dû attendre un an pour constituer un groupe au Parlement européen • Mis à jour le Maxime Vaudano, Alexandre Pouchard et Pierre Breteau La présidente du Front national, Marine Le Pen, a annoncé mardi 16 juin être parvenue à former un groupe au Parlement européen avec d’autres formations nationalistes et europhobes. Une nouvelle étape dans un feuilleton débuté en mai 2014 lors des élections européennes et jalonné de rebondissements.Acte I : le bon score du FN aux élections européennesLe soir du 25 mai 2014, Marine Le Pen claironne que le Front national est « le premier parti de France ». La formation d’extrême droite vient d’arriver en tête aux élections européennes avec près de 25 % des voix et 23 élus, devant l’UMP (20 élus) et le PS (13), sur les 74 sièges que compte la France. Découvrir : Qui sont les 74 nouveaux eurodéputés français ?Il manque alors deux élus au Front national pour qu’il atteigne le seuil permettant de former un groupe au Parlement européen (25 élus). D’autres formations nationalistes ont réalisé des poussées en Europe, comme le parti europhobe britannique UKIP (24 élus), la Ligue du Nord en Italie (5), le Parti pour la liberté néerlandais (PVV, 3 élus) ou encore le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, 4 élus).Acte II : les frontistes doublésUn temps courtisés par Marine Le Pen, le UKIP britannique et son chef Nigel Farage refusent de faire alliance avec le FN, dont ils estiment que l’antisémitisme reste « inscrit dans l’ADN ». Rassemblant les Italiens du mouvement 5 étoiles de Bepe Grillo et une transfuge du FN (Joëlle Bergeron), M. Farage double sa rivale française et parvient en juin 2014 à constituer un groupe europhobe plus modéré : l’Europe de la liberté et de la démocratie directe (ELDD).Les quatre alliés du FN (la Ligue du Nord, le PVV, le FPÖ et le Vlaams Belang belge) ne suffisent pas pour créer un second groupe europhobe autour de Marine Le Pen, qui doit compter des membres dans au moins sept pays.Quelles conditions pour former un groupe au Parlement européen ?Le règlement du Parlement européen propose aux députés de « s'organiser en groupes par affinités politiques ». Dans le cas où les membres du groupe nient avoir des des affinités, le Parlement peut apprécier si le groupe a été constitué selon la règle.Chaque groupe doit avoir au moins 25 membres de plusieurs nationalités différentes, et « est composé de députés élus dans au moins un quart des Etats membres », soit sept pays, indique le règlement du Parlement.Acte III : la revanche manquéeEn octobre 2014, l’alliance hétéroclite de Nigel Farage vole en éclat avec le départ de l’écologiste lettone Iveta Grigule pour rejoindre six mois plus tard le groupe libéral de l’Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe. Puisque le groupe ne rassemble que les députés élus dans six pays, le groupe ELDD est obligé de se dissoudre. Marine Le Pen y voit l’opportunité de récupérer certains de ses anciens membres pour constituer enfin son groupe.Mais Nigel Farage l’emporte encore face à la Française, en ralliant quelques jours plus tard le député polonais d’extrême droite Robert Iwaszkiewicz, issu du Congrès de la nouvelle droite (KNP, aux positions négationnistes), ce qui lui permet de reconstituer le groupe ELDD et de couper de nouveau l’herbe sous le pied du FN.Acte IV : le FN rallie des élus et constitue un groupe, sans Jean-Marie Le PenNouveau revirement le 16 juin 2015 : le Front national dépose une demande de constitution de groupe auprès de la présidence du Parlement européen. Selon les informations du Monde, Marine Le Pen a réussi à convaincre deux élus du parti polonais KNP et une élue britannique, Janice Atkinson, exclue du UKIP en mars après que son assistant a été accusé de fausses factures.Avec ces trois eurodéputés de plus, le parti d’extrême droite français a désormais assez d’élus (36) et surtout suffisamment de nationalités représentées (7) pour constituer son groupe. Baptisé « Europe des nations et des libertés », il sera coprésidé par Marine Le Pen et le néerlandais Marcel de Graaff, issu du Part de la liberté de son allié Geert Wilders.Dans ce groupe ne siégeront toutefois ni l’ancien président du FN, Jean-Marie Le Pen, ni l’eurodéputé Bruno Gollnisch, dont les propos racistes et polémiques ont pu heurter des alliés européens potentiels du parti. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Au collège et au lycée, « c’est une hypocrisie d’annoncer des cours jusqu’à début juillet » • Mis à jour le Eric Nunès Pourquoi le mois de juin est celui de l’école buissonnièreOfficiellement fixée au samedi 4 juillet, la fin officieuse de l’année scolaire intervient parfois dès la fin du mois d’avril. « Un voyage de classe mi-mai, le conseil de classe autour de la Pentecôte, l’année scolaire s’est terminée à Pâques pour mon fils, qui est en classe de troisième. Pourquoi ne pas avoir fait ce voyage en juin ? Pourquoi organiser les conseils de classe pendant les heures de cours et faire sauter encore des heures de travail scolaire ? », interroge Brice D., un père parisien. Même constat pour Natella B., à Saint-Denis de la Réunion : « Avec un voyage scolaire en Afrique du Sud, les profs non remplacés, la notation des élèves terminée… la scolarité a pris fin mi-mai. »Options passées en maiEnseignants et parents d’élèves s’accordent pour constater que de nombreuses heures d’enseignement disparaissent dès le retour des vacances de printemps : « La professeur de français s’est occupée d’une rencontre théâtre avec d’autres établissements et ses cours n’ont plus été assurés », rapporte Gérard B. de La Roche-sur-Yon.Les témoignages d’année scolaire écourtée proviennent des quatre coins de la métropole et des DOM-TOM : Roxane J, lycéenne à Lyon, est en vacances depuis le 10 juin. Le fils de Marie V., à Montpellier, n’a eu que deux jours de cours en plus : « C’est une vraie hypocrisie d’annoncer un calendrier officiel des cours jusqu’à début juillet. »Les témoignages de membres du corps enseignant recueillis vont dans le même sens. Concernant les nombreux cours annulés dès le mois de mai, « les options diverses que peuvent choisir les élèves au baccalauréat sont souvent évaluées sous forme d’oraux. Compte tenu du calendrier très contraint du mois de juin, et pour étaler la charge de travail tant des candidats que des professeurs-examinateurs, les lycéens sont donc évalués au mois de mai. D’une part, les élèves sont convoqués une, voire plusieurs fois durant le mois, sur leur temps de cours. D’autre part, des professeurs sont convoqués pour ces oraux et ne peuvent donc pas assurer leur enseignement dans leur lycée d’origine, générant mécaniquement des trous dans les emplois du temps des élèves », explique Frédéric X, professeur.« Un demi-trimestre en moins »En plus des examens à faire passer aux lycéens, « j’ai été convoqué trois jours pour corriger le concours de professeurs des écoles et encore trois jours pour corriger le BTS, et ce dès le 11 mai », illustre encore Nathalie M., professeur de lettres à Marseille. Les enseignants ont le devoir de répondre à ces convocations de leur rectorat, mais leur non-remplacement transforme en gruyère l’emploi du temps des lycéens.Les conseils de classe chronophages et souvent précoces, noircissent encore le tableau. « Dans mon établissement, ils se sont tenus la première semaine de juin. Il n’y avait quasiment plus d’évaluation depuis la semaine précédente. Donc la fin effective de l’année en seconde, c’était le 22 mai. C’est-à-dire six semaines avant la date officielle du 4 juillet. Un demi-trimestre en moins… » décompte Jean S., professeur.« Il faut être prudent dans la critique, met cependant en garde France I., professeur de philosophie à Reims,  je crains qu’en réalité, ce qui est en jeu soit la disparition du baccalauréat comme examen national, et son remplacement par un contrôle continu organisé pendant l’année scolaire. »Le maintien du baccalauréat, vieux de plus de deux siècles, mais qui coûte 1,5 milliard à l’Etat, est en effet source de débat chaque année. Il est devenu un examen banalisé où les taux de réussite dépassent les 90 % dans les séries générales. Et c’est désormais le calendrier de l’Admission post-bac (APB) qui rythme les priorités des lycéens. Eric Nunès Journaliste Encadrement des loyers : la marche à suivre pour contester son loyer Jérôme Porier A qui va profiter l’encadrement des loyers parisiens ?A Paris, 15 % des studios affichent des loyers abusifsCelle-ci peut être contactée par lettre recommandée avec accusé de réception précisant les noms et adresses du locataire et du bailleur, l’objet du litige, une copie du contrat de bail, les éléments de référence et tous les documents utiles pour étayer le dossier (état des lieux, mails, courriers, plans…). La démarche est gratuite et la commission dispose de deux mois pour rendre son avis.« Attention, cet avis n’est pas contraignant, mais la saisine de la commission constitue une étape indispensable avant de porter le litige devant le tribunal d’instance », précise David Rodrigues, juriste à la CLCV. Si le désaccord persiste, la seule solution pour le locataire est de saisir le juge, qui déterminera, le cas échéant, la diminution du loyer.« Caractéristiques particulières »Pour certains logements présentant des caractéristiques particulières (par exemple, un emplacement privilégié, une vue magnifique, une grande terrasse…), un complément de loyer peut être accepté au-delà du loyer de référence majoré. Mais le bailleur doit être en mesure de justifier cette dérogation dans le contrat de bail.S’il estime ces justifications insuffisantes, le locataire peut contester le complément de loyer. « Comme le décret publié le 12 juin ne précise pas exactement ce qui est considéré comme des caractéristiques exceptionnelles, le risque d’une multiplication des contentieux est réel », affirme M. Fréchet. Une perspective qui risque d’entraîner un engorgement de la commission départementale de conciliation dans les prochains mois. Jérôme Porier Journaliste au Monde Les talibans ne veulent pas que l’Etat islamique s’implante en Afghanistan • Mis à jour le Les talibans afghans à l’heure de l’apaisementPour le politologue Ahmad Saeedi, certains soutiens traditionnels des talibans jugent que ces derniers « ont fait leur temps ». A l’inverse de l’EI, les talibans, qui accueillirent Oussama Ben Laden en Afghanistan sous leur régime, n’ont aucune visée expansionniste. Ils limitent leurs attaques à l’Afghanistan où ils visent des cibles « étrangères » ou le gouvernement, l’armée et la police afghans, dans des attaques qui font aussi souvent des victimes civiles.Les extrémistes sunnites de l’Etat islamique ont, quant à eux, plusieurs fois affirmé leur volonté d’étendre leur « califat » autoproclamé au-delà des territoires déjà sous leur contrôle en Irak et en Syrie. Mais, bien que quelques groupes de combattants rebelles en Afghanistan se soient ces derniers mois réclamés de l’EI, ce dernier n’a jamais officiellement reconnu une quelconque implantation dans ce pays.Le chef de l’opposition bahreïnie condamné à quatre ans de prison pour incitation aux troubles • Mis à jour le La Haute Cour criminelle du Bahreïn a condamné, mardi 16 juin, le leader de l’opposition, Cheikh Ali Salman, pour « incitation publique à la haine, acte troublant l’ordre public, incitation à enfreindre la loi et injure aux institutions publiques ». Il a été cependant été acquitté de la charge la plus lourde, celle d’incitation à un changement de régime par la force.Le parti Al-Wefaq (« l’entente ») à majorité chiite a réagi sur son site après la condamnation de son chef de file :« Ce verdict redonne un nouveau souffle à la crise et offre une plus grande légitimité à la mobilisation. Le peuple n’a pas d’autre choix que de poursuivre son mouvement populaire pacifique (…). Le peuple ne rentrera pas à la maison et ne renoncera pas à ses exigences. »« Prisonnier de conscience »Agé de 49 ans, l’opposant avait été arrêté le 28 décembre 2014, accusé d’être l’organisateur des manifestations qui avaient eu lieu en novembre après les élections. Amnesty International a appelé lundi à la libération de Salman, « prisonnier de conscience » n’ayant pas bénéficié d’un procès équitable selon le groupe de défense des droits de l’homme.Le royaume à majorité chiite dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa est secoué par des troubles sporadiques depuis des manifestations massives conduites en 2011. Les autorités ont réprimé ces manifestations, et affirment avoir mené d’importantes réformes politiques et amélioré le contrôle de l’action des forces de sécurité.Basket : Isabelle Yacoubou, l’exubérante des Bleues • Mis à jour le Kozi Pastakia Des cheveux colorés, un physique imposant et une joie de vivre communicative. Isabelle Yacoubou, pivot de l’équipe de France féminine de basket-ball, ne passe pas inaperçue sur le parquet. « C’est une joueuse qui attire l’attention et qui a besoin d’attention, révèle Pierre Vincent, sélectionneur des Bleues de 2008 à 2013. Isabelle peut avoir ses moments où elle s’isole mais elle partage beaucoup avec les autres. Elle aime le contact. »Pendant un match, la no 4 des Bleues se transforme en « showwoman ». Le sourire aux lèvres, Isabelle Yacoubou harangue la foule, communique avec elle, tape dans ses mains, saute partout comme une véritable pile électrique. Son enthousiasme, elle le partage également lorsque le coup sifflet final est donné à l’image de cette chanson de Céline Dion, Pour que tu m’aimes encore, interprétée avec ses coéquipières Jennifer Digbeu et Sandrine Gruda, après leur victoire en demi-finale face à la Russie (81-64) lors des Jeux olympiques de Londres.Mais outre son enthousiasme et ses facéties, Isabelle Yacoubou est surtout une athlète au physique impressionnant (1,90 m pour 100 kg). La jeune femme de 29 ans est parfois surnommée « Baby Shaq » en référence au basketteur américain Shaquille O’Neil dont elle partage le poste. Un surnom qu’elle semble assumer et dont elle s’amuse puisque son pseudonyme sur Twitter est «@shaqoubou ».« Isa est une joueuse dominante, juge Edwige Lawson-Wade, qui l’a côtoyée chez les Bleues entre 2007 et 2013. Je ne connais que très peu de joueuses au monde capables d’arrêter Isabelle Yacoubou. Elle sait se servir de son physique et possède une bonne finition au panier. Elle peut vous mettre 20 points en quinze minutes. » « Elle est capable de smasher, elle est très mobile et très adroite », complète Pierre Vincent.La baroudeuseNée au Bénin, Isabelle Yacoubou rejoint la France à l’âge de 15 ans après la mort de son père. La jeune femme est naturalisée peu de temps après avoir posé ses valises à Tarbes. Une ville dont elle porte les couleurs avec le club local, le Tarbes Gespe Bigorre, durant cinq saisons (de 2005 à 2010) avec un titre de champion national à la clé. La basketteuse atterrit ensuite en Italie où elle jouera pour le club du Famila Schio avant de passer par l’Espagne, la Russie, la Turquie et la Chine, soit cinq pays et cinq championnats différents en cinq ans. Sandrine Gruda, la stakhanoviste des Bleues Encadré :Palmarès d’Isabelle Yacoubou avec l’équipe de France :– médaille de bronze lors de l’Euro des 20 ans et moins, en 2006 ;– première sélection avec l’équipe de France A, le 11 août 2007 ;– championne d’Europe, en 2009 ;– absente du Mondial 2010 ;– médaille de bronze à l’Euro 2011 ;– médaille d’argent aux Jeux olympiques de Londres, en 2012 ;– médaille d’argent à l’Euro 2013 ;– absente du Mondial 2014. Kozi Pastakia Journaliste au Monde Location de voiture : l’UFC-Que choisir dénonce des pratiques peu... louables Frédéric Cazenave L’essor du marché de la location automobile s’accompagne d’un nombre massif et régulier de plaintes de consommateurs, selon l’UFC-Que choisir, qui a décidé de se pencher sur ce secteur et publie mardi 16 juin une étude « Location de voiture : tarifs et pratiques toujours aussi peu louables ! »Principale source de litige : la restitution du véhicule, avec des états des lieux non contradictoires, l’absence d’envoi de devis en cas de réparations ou des prélèvements directs grâce au dépôt de garantie.« Ce dépôt de garantie est le nœud du problème, car en raison du montant qu’il est possible de prélever, 1 500 euros en moyenne, les loueurs font fi des droits de leurs clients. Bien souvent, ils n’envoient même pas de devis et mettent le particulier devant le fait accompli. Ce dernier n’a que très peu de solutions de recours », déplore Maxime Chipoy, responsable des études au sein de l’association. Pour éviter de telle pratique, l’UFC-Que choisir demande le plafonnement des dépôts de garantie au double du montant de la location.Options et surchargesAutre point critiqué par l’association : les options et surcharges pratiquées par les loueurs, qui peuvent considérablement alourdir la facture d’une location automobile. « Les conditions tarifaires d’Avis en comptent 30, celles de Hertz 37… et celles d’Europcar, pas moins de 54 ! Et ce, sans compter les assurances facultatives… », peut-on lire dans l’étude, qui pointe notamment la facturation du second conducteur, et les frais de dossier pour amendes.La première option, qui coûte de 7 à 9 euros par jour, est non seulement injustifiée, mais aussi dangereuse, selon l’UFC-Que choisir, car cela incite à ne pas céder le volant. Quant au deuxième exemple, sachez qu’en cas d’amende, vous devrez payer de 19 à 35 euros de frais de dossier... pour une opération en grande partie automatisée. « Au grand maximum, cela coûte moins de 5 euros au loueur », précise Maxime Chipoy.L’étude s’est aussi penchée sur les pratiques tarifaires selon le pays d’origine du consommateur. L’été dernier, la Commission européenne avait noté l’existence de discriminations liées à l’origine nationale des candidats à la location. Ces pratiques n’ont plus lieu en Europe, affirme l’association, qui a effectué une batterie de simulations… sans toutefois disparaître totalement. Trois compagnies (Hertz, Avis, Budget) font ainsi payer leurs clients nord-américains en moyenne 13 % de moins que les européens pour une location en Europe, souligne l’étude. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Hockey sur glace : les Blackhawks de Chicago remportent la Coupe Stanley • Mis à jour le Les Blackhawks de Chicago ont remporté lundi 15 juin la Coupe Stanley, le trophée de champion de la Ligue de hockey sur glace nord-américaine (NHL), en battant l’équipe de Tampa Bay Lightning dans le sixième match de la finale (2-0). Il s’agit de leur troisième titre de champion en six ans.Tampa Bay, déjà menée 3 victoires à 2 dans la série, n’avait plus le droit à l’erreur avant la sixième manche disputée sur la glace de l’United Center de Chicago. Mais les derniers espoirs de l’équipe se sont envolés dans la deuxième période du match lorsque Duncan Keith a marqué le premier but (38e minute). Une seconde réalisation signée Patrick Kane en fin de match (55e) a définitivement scellé la victoire des Blackhawks. Dans les buts, Corey Crawford a également été très bon, réalisant 25 arrêts dans la rencontre.Pour la première fois depuis 1938, les Chicago Blackhawks ont pu soulever le trophée de champion dans leur salle. Après 2010 et 2013, c’est le troisième titre en six ans pour l’équipe du Michigan, le sixième de son histoire. Duncan Keith, buteur dans ce dernier match et qui aura disputé plus de trente minutes par match en moyenne dans les playoffs, a été élu à l’unanimité meilleur joueur des playoffs, recevant ainsi le trophée Conn Smythe. Jour d’élections municipales à Asnières et Clichy-la-Garenne • Mis à jour le Les électeurs d’Asnières et de Clichy-la-Garenne, deux des principales villes des Hauts-de-Seine, votent depuis 8 heures, dimanche 21 juin, pour le second tour d’élections municipales partielles.Lire :Municipales partielles : la droite en tête dans trois villes des Haut-de-SeineA Puteaux, le clientélisme de la mairie ruine l’oppositionLes Hauts-de-Seine s’offrent une série électorale pour l’étéLe scrutin de l’an dernier avait été invalidé en raison de « pressions » à voter UMP aux abords de plusieurs bureaux de vote, sans toutefois établir l’implication de M. Aeschlimann.Ce nouveau rendez-vous électoral en forme de duels entre le PS et Les Républicains fait figure de test local avant les régionales de décembre. Dans les deux communes, les bureaux de vote sont ouverts jusqu’à 20 heures.Sur la Solitaire du Figaro, Charlie Dalin ne veut pas se contenter de la deuxième place • Mis à jour le Patricia Jolly Avec un père ancien tour manager du groupe Noir Désir, Charlie Dalin a pris le goût d’un certain nomadisme, qu’il a choisi d’exercer sur la mer.La quatrième et dernière étape de la 46e Solitaire du Figaro – qui démarre, dimanche 21 juin, à 17 heures, de Torbay dans le sud de l’Angleterre pour rallier Dieppe en un parcours réduit de 600 à 470 milles en raison d’une météo adverse – a ramené le skipper havrais de 31 ans, 2e au classement général provisoire, à vingt-deux minutes de Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie espoir), sur le lieu de ses folkloriques débuts de coureur au large.« Pour moi, tout a commencé à l’été 2002, juste en face d’ici, à Brixton », a confié Charlie Dalin au Monde avant de reprendre la barre de son Skipper Macif 2015 pour la joute finale. Admis à l’école d’architecture navale de Southampton grâce à une sérieuse motivation, et en dépit d’un anglais plus qu’hésitant, le bachelier de 18 ans s’était – à l’époque – résolu à améliorer son niveau de communication avec les autochtones en campant tout l’été sur l’île de Wight et en cherchant des embarquements pour des régates locales.« J’avais fait de l’Optimist dès l’âge de 6 ans, et je commençais à bien tourner en 420 quand j’ai eu mon bac, même si je n’avais jamais rien gagné, raconte-t-il. Je voulais vraiment faire de la voile mais ça augurait d’une vie un peu précaire, j’ai donc cherché un cursus lié à cette pratique qui me permettrait de vivre tout en comprenant et en optimisant les bateaux sur lesquels je rêvais de naviguer. »Il rencontre un « bobby » retraitéA son arrivée en terre britannique, Charlie s’en va traîner sur les pontons et rencontre un « bobby » en retraite qui l’adopte pour une régate, le soir même. Le courant passe. L’ancien policier le rappelle le lendemain. « J’ai juste capté que quelqu’un était malade et qu’il cherchait un remplaçant. Il m’a montré le matériel de sécurité et une carte marine et, alors que je pensais partir pour trois heures, je me suis retrouvé trois jours en mer pour une course en double de 100 milles entre Cowes et Brixton », s’amuse l’homme qui rêve aujourd’hui de Vendée Globe (tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance).Charlie Dalin quitte Southampton quatre ans plus tard, son diplôme d’ingénierie navale en poche et de nombreux milles nautiques au compteur. Pour pouvoir financer ses projets personnels de « voileux », il passe un an à Stockholm (Suède) à faire l’interface entre les architectes du projet Ericsson pour l’édition 2008-2009 de la Volvo Ocean Race (course autour du monde en équipage avec escales) et le chantier qui se trouve à Valence (Espagne). Puis il rejoint un chantier naval en Thaïlande, avant de mettre le cap sur Sydney (Australie) où il participe à la construction d’un maxi-trimaran.Deuxième à la Mini-Transat 2009Sa première course en solo est la Mini-Transat 2009 sur un Pogo 2 [bateau de série de 6,50 m], baptisé Cherche Sponsor Charlie Dalin.com. « Je dévorais Voiles et Voiliers auquel mes grands-parents m’avaient abonné quand j’étais petit, explique-t-il, et j’étais attiré par le large, mais je voulais vérifier si j’étais vraiment fait pour ça, et la 'Mini' était la solution la moins coûteuse ». Il remporte la première étape et termine deuxième au classement général, rassurant au passage sur ses qualités de gestionnaire le banquier qui lui avait consenti un découvert de 25 000 euros sans frais. « J’avais bouclé mon projet en dépensant seulement 19 000 et j’ai revendu mon bateau quelques semaines plus tard au salon nautique, ce qui m’a permis de rembourser », dit-il.Alors qu’il cherche en vain un partenaire pour participer à la Route du Rhum, en Class 40 (monocoque de 13,20 m) cette fois, il est embauché pour six mois par le bureau d’études qui travaille à l’optimisation du monocoque de 60 pieds (18,24 m) Brit Air d’Armel Le Cléac’h à Port-La-Forêt (Finistère). Fin 2010, la petite compagnie d’aviation se retire du milieu de la voile mais Charlie Dalin est contacté par Keopsys, une entreprise costarmoricaine de consulting en ingénierie qui l’a repéré sur la Mini-Transat. Ils embarquent ensemble pour deux saisons de Figaro 2, ces monotypes de 10,10 m qui servent depuis 2003 de support à la prestigieuse Solitaire du Figaro.23e position pour sa première Solitaire du FigaroSa candidature au Pôle d’entraînement Finistère Course au Large est accepté en 2011. Il commence à s’entraîner à Port-La-Forêt avec l’élite des Figaristes, et sa fierté en prend un coup. « J’ai un peu ramassé les bouées la première année », souffle-t-il. Il termine sa première Solitaire du Figaro en 23e position, à Dieppe, à l’endroit même où la course s’achèvera en milieu de semaine. « J’avais enfin mon premier vrai sponsor, explique-t-il, mais j’étais paralysé par la pression et je perdais mon feeling sur l’eau. Je passais mon temps à essayer d’analyser, de comprendre pour pallier mon manque d’expérience ».L’année 2012 sert d’accélérateur à son apprentissage. Vieux briscard de la classe Figaro, Gildas Morvan l’embarque à bord de son Cercle Vert sur lequel ils remportent, en avril, la Transat AG2R entre Concarneau et Saint-Barthélémy (Antilles). Fin juin, Charlie Dalin se classe 14e de la Solitaire du Figaro. « J’étais dans les dix premiers à chaque début d’étape, se souvient-il, et je maîtrisais de mieux en mieux le bateau, mais je m’écroulais en général dès la première nuit ». Son sponsor jette l’éponge et le jeune skipper entame la saison 2013 sur le circuit M34 (monotypes de 10,34 m) sous la houlette de Nicolas Troussel, vainqueur des éditions 2006 et 2008 de la Solitaire du Figaro. L’équipage termine 3e du Tour de France à la voile.« Skipper à fort potentiel »« J’étais régleur de spi [voile d’avant] et chargé des performances du bateau, explique Charlie Dalin. Ça m’a permis de combler mes lacunes en matière de placement, de ralliement, de navigation au contact. On était huit à bord avec chacun une spécialité et on apprenait beaucoup les uns des autres ». La même année, il gagne la mythique course anglaise du Fastnet -entre Cowes et Plymouth et passant par le célèbre phare éponyme de mer d’Irlande- dans la série Figaro 2 avec une équipière britannique. Décidément, ce support est fait pour lui. Un démâtage la première nuit de la Transat AG2R qu’il dispute à nouveau avec Gildas Morvan au printemps 2014 lui donne « la hargne ». « J’ai remis mon propre Figaro à l’eau dès le surlendemain pour m’entraîner, dit-il. Et j’ai terminé 3e de la Solitaire fin juin. » C’est à cette progression qu’il doit son admission dans la sélection Macif qui retient chaque année depuis 2008 et pour deux saisons un skipper à fort potentiel ayant déjà participé à la Solitaire du Figaro.« Cette saison, j’ai l’impression d’avoir à nouveau passé un palier, se réjouit Charlie Dalin, qui a terminé 2e de la Solo Basse-Normandie, à 18 secondes de Yann Eliès, puis encore 2e à 33 secondes du même adversaire, mercredi 17 juin, à Torbay. Je finirai par le battre. Pendant les trois premières étapes de cette Solitaire, j’ai réussi tout faire. A naviguer tout en m’alimentant bien et en me ménageant des plages de repos… Depuis l’an dernier, j’ai pris un préparateur mental qui m’aide à transformer la pression en énergie positive. »Dalin et Eliès se connaissent bien. Le premier a fait partie de l’équipe de routage du second sur le MOD 70 Paprec (multicoque de 21,20 m) lors de la Route du rhum de novembre 2014.« Je ne suis pas en excès de confiance, mais la route est longue et il peut encore se passer énormément de choses sur cette solitaire », espère Dalin, qui n’a pas oublié qu’en 2003, Armel Le Cléac’h avait ravi la victoire finale à Alain Gautier pour 13 secondes. « Je m’attendais à les retrouver, lui et Xavier Macaire [3e au classement général provisoire sur Skipper Hérault] sur mon chemin car ils sont impressionnants depuis le début de saison, note Yann Eliès. Mais Charlie manque peut-être encore un peu de maturité et de maîtrise du support quand il n’y a pas de vent. »Vainqueur des éditions 2012 et 2013, Yann Eliès vit, à 41 ans, une saison de rêve sur Figaro 2. Premier de la Solo Basse-Normandie et de la Solo Maître Coq, et troisième de la Solo Concarneau, il est monté sur le podium des trois premières étapes de cette Solitaire 2015 (2e, 3e et 1er). « Ça a l’air simple, mais ça ne l’est pas, dit-il de cette course qu’il dispute pour la seizième fois. Je ne maîtrise que d’un cheveu à chaque fois. Ce qui me sauve, c’est que j’arrive à prendre ça comme un jeu et que je me fais plaisir. »Lire :Yann Eliès s’impose dans la troisième étape de la Solitaire du « Figaro »Etapes :Bordeaux (Pauillac) – Sanxenxo (Espagne) : Départ le 31 mai, 461 milles nautiques (853 km)Sanxenxo (Espagne) – La Cornouaille via l’Ile d’Yeu : Départ le 7 juin, 522 milles nautiques (966 km)La Cornouaille – Fastnet Rock – Torbay (Irlande) : Départ le 14 juin, 602 milles nautiques (1 115 km)Torbay (Irlande) – Dieppe : Départ le 21 juin, 470 milles nautiques (1 111 km)Classement général provisoire après trois étapes sur quatre : 1er : Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie Espoir) ; 2e : Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) ; 3e : Xavier Macaire (Skipper Hérault)   Patricia Jolly Journaliste au Monde Renaud « arrive » avec un nouvel album après six ans d’absence • Mis à jour le Renaud l’annonce en une du Parisien, samedi : « J’arrive ». Le chanteur, qui n'a plus publié d'album depuis Molly Malone en 2009, a écrit quatorze nouvelles chansons et compte très prochainement enregistrer un nouveau disque, selon ses propos rapportés le 20 juin par le quotidien.« J'ai écrit quatorze chansons, je veux les enregistrer vite », assure l'auteur de Mistral gagnant, que le quotidien a très brièvement rencontré à L'Isle-sur-la-Sorgue, la commune du Vaucluse où il est désormais installé.D'une voix rauque et un peu chevrotante, le chanteur a confirmé à la mi-journée sur RTL s'être « remis à écrire » depuis « quinze jours ». Renaud annonce un retour « bien avant l'année prochaine, en septembre ».Thierry Séchan, le frère de Renaud, confirme dans les colonnes du Parisien qu'il a écrit « douze, quatorze chansons » qu'il compte enregistrer à Bruxelles très prochainement. Le frère précise : « Il a fait toutes les paroles. Et les musiques ont été composées par son bassiste Michaël Ohayon et son gendre, le chanteur Renan Luce, qui a fait quatre musiques. L'album est presque terminé. »Renaud, ex-chroniqueur à Charlie Hebdo, a notamment écrit un titre intitulé J'ai embrassé un flic, en « référence à la manifestation du 11 janvier, à ses amis de Charlie et aux deux policiers tués pendant les attentats », ajoute le frère du chanteur. « Pour l'instant, il ne peut pas chanter »« Pour l'instant, il ne peut pas chanter », souligne néanmoins Thierry Séchan : « Trop de cigarettes, trop de Ricard. Il faut d'abord qu'il trouve un ORL. C'est indispensable. » Pour autant, le chanteur, qui a connu de nombreuses périodes de dépression et vient de fêter ses 63 ans « va bien », selon son frère.Le slameur Grand Corps Malade, l'un de ceux qui ont repris ses chansons dans les deux albums hommage La bande à Renaud parus l'an dernier, fait partie de ceux qui lui ont redonné envie d'écrire, confirme Renaud.Fin mai, un sondage a désigné Mistral gagnant, sa ballade de 1985, comme la « chanson française préférée de tous les temps », devant « Ne me quitte pas »,  de Brel, et  « L'Aigle noir », de Barbara. L'activité discographique du « chanteur énervant » s'est sérieusement ralentie depuis vingt ans. Son dernier album de chansons inédites – Rouge sang – remonte à 2006, Renaud n'ayant depuis publié qu'un album d'adaptations de chansons irlandaises baptisé Molly Malone.Absent des studios et de la scène depuis de longues années, celui qui avait signé en 1985 les paroles de SOS Ethiopie a simplement participé en novembre dernier à l'enregistrement d'un titre collectif caritatif contre l'épidémie Ebola.Attaque suicide des Chabab contre une base des renseignements à Mogadiscio Marché à Mogadiscio, la veille du début du ramadan.Crédits : FEISAL OMAR / REUTERSDes combattants islamistes Chabab ont lancé dimanche 21 juin une attaque suicide contre une base des services de renseignement dans la capitale somalienne Mogadiscio, ont annoncé des responsables de la sécurité. L’assaut a été repoussé.Selon le ministre de l'Intérieur somalien, les trois assaillants ont été tués, tandis que les forces de sécurité n'ont pas subi de pertes. « Les assaillants ont utilisé une voiture piégée pour pénétrer dans le complexe. Il y a eu un intense échange de coups de feu », a déclaré un responsable de la sécurité somalienne.Trois corps ont été montrés à la presse par les services de sécurité après l'attaque, qui intervient au début du mois du ramadan, une période où les Chabab, liés à Al-Qaïda, ont intensifié leurs attaques ces dernières années.Le groupe armé islamiste a revendiqué la responsabilité de l’attaque et déclaré à Reuters avoir « attaqué le centre de formation de la sécurité nationale ».Les Chabab, littéralement « les jeunes », à la tête d'une insurrection armée depuis 2007, attaquent régulièrement les autorités de Mogadiscio. Défaits sur le terrain militaire par la Force de l'Union africaine (Amisom) qui épaule l'embryon d'armée somalienne, ils multiplient les attaques, les attentats et les actions de guérilla dans le pays.Le premier ministre indien participe à la première journée du yoga • Mis à jour le Le Premier ministre indien Narendra Modi lui-même s’est livré en public à des exercices de yoga, à l'occasion de la première journée internationale du yoga, qui a réuni des dizaines de milliers de personnes à New Delhi le dimanche 21 juin.Avant de prendre la tête d’une manifestation qui a réuni plus de 35 000 personnes, celui qui veut renforcer la place du yoga comme élément central de la culture indienne a déclaré : « le yoga, c'est plus que de l'exercice physique. Nous ne faisons pas que célébrer une journée. Nous entraînons l'esprit humain à ouvrir une nouvelle ère de paix ». Tout de blanc vêtu, à l'exception d'une écharpe aux couleurs du drapeau national, il s’est félicité de l’adoption par l'ONU de son idée d'une journée internationale du yoga. Puis il est ensuite descendu de la scène, a retiré ses lunettes, et pris part à la session géante, sur un tapis, parmi la foule, alors qu'il n'était censé que prononcer un discours.Des manifestations similaires, bien que de moindre ampleur, étaient prévues dans d'autres pays, notamment en Grande-Bretagne sur les bords de la Tamise.Le chef de l'exécutif indien – un végétarien strict pratiquant le yoga quotidiennement – a fait de cette Journée internationale un moment fort du programme politique de son gouvernement nationaliste hindou, 13 mois après son arrivée au pouvoir.La star Amitabh Bachchan réquisitionnéePour cette journée, écoles, casernes et prisons avaient été encouragées à mettre sur pied leur session. La superstar de Bollywood Amitabh Bachchan a aussi été enrôlée dans cette promotion et de nombreux fonctionnaires avec de l'embonpoint ont été incités à pratiquer quelques postures pour s'assouplir. Le Premier ministre a même crée un ministère à part entière pour la promotion du yoga, de l'Ayrveda et des autres pratiques traditionnelles indiennes.Cependant, les préparatifs de cette Journée ont suscité la polémique au sein des minorités religieuses en Inde qui accusent le gouvernement de pousser son programme pro-hindou dans un pays séculaire. Des groupes musulmans ont critiqué le fait que le chant « Om » émis pendant la pratique du yoga, ainsi que certains positions – comme la « salutation au soleil » –, ont des connotations hindouistes et s'opposent à l'islam. A Paris aussi, des milliers de personnes se sont installées pour une session de yoga dimanche matin, sous la tour Eiffel. Comme à Bangkok, Séoul et Pékin.Téléphonie mobile : offre de SFR pour racheter Bouygues Telecom • Mis à jour le SFR, propriété du magnat des télécoms et médias français Patrick Drahi, a formulé une offre de rachat de Bouygues Telecom pour « un peu plus de dix milliards d'euros », affirme Le Journal du dimanche le 21 juin. Cette offre a été confirmée par une source proche de Martin Bouygues au Monde. Un conseil d’administration est prévu mardi pour l’examiner.Les négociations avec M. Drahi durent depuis environ trois semaines. Et même si Bouygues n’est a priori pas vendeur, il va être difficile de résister à cette proposition, selon cette même source. Un autre proche du dossier souligne : « l'opération valorise Bouygues Telecom presque autant que tout le groupe, ce sera très difficile pour Martin Bouygues de refuser ».« Patrick Drahi propose de payer en cash » au moyen d'un emprunt auprès de BNP Paribas, ajoute le Journal du dimanche, selon lequel le montant avancé est « très élevé, de 25 % plus cher que les 8 milliards estimés par les marchés » pour Bouygues Telecom.Cette annonce ne plaît en tout cas pas au ministre de l’économie, Emmanuel Macron, pour qui la consolidation n’est pas « souhaitable » aujourd’hui pour le secteur. Réagissant rapidement à l’annonce de l’offre, le ministre réaffirme dimanche son credo en la matière : selon lui, la concentration reste l’ennemie de l’investissement. Il estime que « le temps n'est pas à des rapprochements opportunistes, auxquels plusieurs peuvent trouver un intérêt qui ne retrouve pas ici l'intérêt général ». Cependant, seule l'autorité de la concurrence pourrait faire capoter le deal. L'accord avec Xavier Niel (patron d’Iliad, la maison mère de Free, et actionnaire du Monde à titre individuel) sur la cession de son réseau d’antennes et d’une partie des fréquences de Bouygues Telecom, conclu lors de l'assaut avorté sur SFR en 2014, pourrait être réactivé.Lire :Télécommunications : M. Macron ne veut pas moins d’opérateurs en FranceBouygues Telecom prévoit finalement la suppression de 1 404 postesStéphane Richard prône le passage à trois opérateursL'opération avait ouvert la voie à la formation du groupe Numericable-SFR qui a depuis absorbé Virgin Mobile et Telindus, tandis que sa maison mère Altice, pilotée par Patrick Drahi, a pris le contrôle de Portugal Telecom et de Suddenlink Communications, le septième câblo-opérateur américain.Courses de dronesLe sport mécanique de demainVous rêvez depuis toujours de piloter à toute allure les « pods » de La Guerre des étoiles ? Votre souhait pourrait bientôt être exaucé. Depuis quelques mois, des amateurs se sont lancés dans l’organisation de courses de drones « en immersion » : grâce à une caméra fixée sur l’appareil et raccordée à des lunettes spéciales, ils pilotent, comme s’ils étaient à bord, des machines capables de voler à plus de 100 km/h.A la frontière entre l’aéromodélisme et le jeu vidéo, cette pratique, appelée « FPV Racing », (FPV pour first person view, ou pilotage en immersion), a vu le jour en 2014 et se développe à grande vitesse aux quatre coins du monde. Les 6 et 7 juin, une centaine de pilotes se sont retrouvés près de Chartres pour participer à la FPV Race 28, la plus grande compétition de ce type jamais organisée en Europe. Une expérience inédite, à l’allure de kermesse high-tech, où la discipline cherche encore ses marques. Au programme : crashs en série, bourdonnement infernal et palpitations assurées.L’explosion du FPV Racing« Quand on y goûte, on devient accro »Le spectacle : frustrantDrones, crashs et bidouilleUn circuit trop techniqueL’explosion du FPV RacingLe spectacle : frustrantDrones, crashs et bidouilleUn circuit trop technique« Quand on y goûte, on devient accro »L’explosion du FPV racing Des pionniers de Haute-Savoie aux stades de CalifornieCe sont eux, les « Star Wars guys ! ». Le sourire grand comme lui, Scot Refsland, un Américain d’une quarantaine d’années venu spécialement pour la course, s’émerveille de rencontrer, enfin, ceux qui ont permis au drone racing de décoller. Une bande de copains de Haute-Savoie, qui, grâce à quelques vidéos Youtube et des millions de vues, ont offert une visibilité mondiale à cette jeune pratique et contaminé tout un tas de nouveaux adeptes.Tout a commencé l’an dernier, raconte Hervé Pellarin, fondateur du club de modélisme Airgonay, à l’origine des fameuses vidéos. En tailleur sur la pelouse, chapeau de paille sur le crâne, il regarde distraitement les mini-racers, des drones de courses, en phase de qualification, filer à quelques mètres de là. En septembre 2014, lui et ses camarades n’imaginaient pas que leur petit hobby prendrait bientôt une telle ampleur, quand ils pilotaient leurs drones dans leur coin, avec autorisations de la mairie et de l’Office national des forêts.« On a fait ce truc comme on se casse la gueule d’une chaise »« On commençait à bien se marrer à faire la course comme des cons ! Et un jour, on a fait cette vidéo. » On y voit, en vue subjective, leurs mini racers, équipés de LED, se tirer la bourre à toute allure, frôler le sol, slalomer entre les arbres… La vidéo, qui rappelle les courses de pods de la saga de George Lucas, est partagée des milliers de fois sur Internet et reprise par les médias du monde entier. Hervé est sonné : « Quand la télé japonaise t’appelle à 7 heures un lundi matin, tu ne comprends rien. Pour moi, ce n’était qu’une vidéo de plus. Jamais je n’aurais pensé que ce serait un bordel pareil. Jamais je n’aurais pensé que ça allait donner naissance à une discipline. On a fait ce truc comme on se casse la gueule d’une chaise. »« C’est le sport mécanique de demain »Cette activité, qui jusqu’alors ne réunissait que quelques groupes de copains, isolés un peu partout sur la planète, prend alors une autre dimension. Noël approche, de nombreux internautes, impressionnés par la vidéo, en profitent pour s’équiper. Le nombre de pilotes se multiplie, des groupes Facebook et des forums se créent, où les plus aguerris conseillent les novices, et où de petites rencontres s’organisent. « Ça a réveillé quelque chose chez la génération Star Wars, analyse Hervé. On est passés de spectateurs à acteurs, on a pris les commandes. On se prend des claques émotionnelles en restant assis sur sa chaise, et c’est plus complet que le jeu vidéo : tu fabriques ton bébé et tu le fais voler. »Harmoniser les pratiquesMais pour en faire une véritable discipline et organiser des événements importants, il faut harmoniser les pratiques. « Imaginez qu’au foot, les ballons et les terrains ne fassent pas la même taille ! » C’est pour ça que Frédéric Theurel est venu, ce jour-là, assister au championnat. « Je viens voir ce qui fonctionne, ce qu’on doit garder ou pas », explique le président du club Fun Fly de Lognes, membre de la Fédération française d’aéromodélisme (FFAM). Objectif : élaborer un règlement national d’ici à l’automne, validé par la FFAM, qui pourrait s’appliquer aux courses de 2016.Parmi les points à déterminer, les normes de sécurité, le type de circuits, le mode de qualification, mais aussi la taille des machines. « Il faut qu’on la limite, sinon ils vont finir par apporter des monstres ! Il faut éviter la course à l’armement, sinon certains pourront s’acheter une Ferrari, et d’autres une 2CV. »D’autres choses restent à harmoniser, comme par exemple… le nom de la discipline. Parle-t-on de « drone racing », comme sur l’affiche du championnant FPV Race 28 ? De « quad racing » ? De « FPV racing » ?En Californie, un show à l’américaineFrédéric Theurel n’est pas le seul à être venu prendre des notes. Notre Américain, si enthousiaste à l’idée de rencontrer les « Star Wars guys », ne s’est pas déplacé de Californie pour le simple plaisir des yeux. Du 15 au 17 juillet, Scott Refsland organise à Sacramento un important championnat de « drone racing ». Quelque 200 pilotes sont attendus dans le stade de foot, capable d’accueillir 10 000 spectateurs. Sponsorisé par la NASA, l’événement se veut un véritable spectacle. Le spectacle : frustrant« Je suis un peu déçu, on ne peut pas s’approcher. » Accoudé sur la barrière en bois, Mohamed, 44 ans, a fait deux heures de route avec son camarade Jean-Louis pour assister à la course. Mais une fois sur place, ils ne voient pas grand chose. Pour des raisons de sécurité, le public doit être parqué à 50 mètres du circuit, selon les normes fixées par la Direction générale de l’aviation civile. « C’est le tout-sécuritaire ! râle Jean-Louis, passionné de modélisme depuis des années. Et puis, on aimerait bien discuter avec les pilotes, c’est frustrant de ne pas pouvoir le faire. » Comme la plupart des personnes venues assister à la compétition, les deux compères pratiquent eux-mêmes le FPV et aimeraient glaner quelques conseils auprès des compétiteurs. « L’année prochaine, on va leur mettre une misère ! » promet-il dans un éclat de rire.« Light show »Dans le public, clairsemé, certains initiés se sont toutefois montrés prévoyants, et ont apporté leurs propres lunettes FPV, qui leur permettent de se connecter aux fréquences des drones et de capter leurs images. D’autres suivent sur leur smartphone la compétition, dont les images sont retransmises en direct sur Internet. Sur place, un écran géant manque à ses promesses : chargé de rediffuser des vidéos issues des drones, il est la plupart du temps hors service, jusqu’au coup de vent fatal qui le plaquera au sol jusqu’à la fin de la compétition. « On a eu des problèmes techniques, regrette Cédric Chauveau, l’organisateur de l’événement. L’écran, c’était la condition pour que ce soit intéressant pour le public. »Ce premier événement d’ampleur a avant tout été pensé pour les pilotes, pas pour le public. Mais ici, certains ont déjà d’autres ambitions, à l’instar de Scot Refsland. En juillet, il organisera une course en Californie, dans un stade de Sacramento. Pour lui, le « show » est primordial : pas question de décevoir les 10 000 spectateurs espérés. Chaque drone sera identifié par une lumière colorée, pour mieux s’y retrouver parmi les compétiteurs. Il travaille même sur une application mobile permettant de se connecter en direct sur les images retransmises par le mini racer de son choix. Et ce n’est pas tout : les drones seront au cœur d’un « ballet », un « light show » à la tombée de la nuit, en guise de clôture de l’événement.Drones, crashs et bidouilleIls mesurent environ 25 centimètres, pèsent moins d’un kilo et peuvent foncer jusqu’à 120 km/h. Le grand public les appelle « drones », un terme que la plupart des pilotes évitent, lui reprochant sa connotation militaire. Eux préfèrent les mots « mini racers », « multirotors » ou « quadcopters ». Ces petites machines nerveuses, équipées d’une caméra, retransmettent en direct les images de leur course dans les « lunettes FPV » de leurs propriétaires, qui les pilotent ainsi « en immersion », comme s’ils étaient à l’intérieur de l’engin.Ils n’ont rien des drones rutilants au design futuriste proposés dans la plupart des boutiques. Ici, c’est l'efficacité qui prime : le châssis est à nu, les fils dépassent et les batteries sont parfois fixées par un simple élastique. La machine est ainsi allégée, mais mal protégée : le moindre crash peut être fatal, et il faut passer par la case bricolage avant de redémarrer. Tous les compétiteurs sont d’ailleurs venus équipés de leur boîte à outils, de pièces de rechange, et notamment d’un stock conséquent d’hélices, premières victimes des prouesses des pilotes. Budget approximatif : entre 500 et 1 000 euros pour s’équiper d’un mini racer et des lunettes assorties.Le jour de la course, pour la première fois, les pilotes voleront simultanément à six. Jusqu’ici, les technologies existantes, qui n’étaient pas prévues pour les courses de drones, ne permettaient que de piloter à trois ou quatre. Au-delà, les fréquences se chevauchaient et il n’était pas rare de recevoir, dans ses lunettes, les images d’un concurrent… Cette fois, des émetteurs ont été conçus spécialement pour être testés à six lors de la course de Chartres. Avec succès.Un circuit trop techniqueLes petits cyprès apportés par le paysagiste ont l’air bien fragiles face aux hélices acérées des mini racers, qui les frôlent à toute vitesse. Mais qu’on ne s’y trompe pas : vus du drone, les arbrisseaux, dispersés tout au long du circuit, sont impressionnants. Pliés au gré des caprices du vent, ils deviennent un obstacle imprévisible pour les pilotes. Dans la « forêt artificielle », qui en regroupe douze sur une petite distance, l’erreur ne pardonne pas. « C’est la zone de la mort ! » commente un pilote.Ce circuit, long de 400 mètres, exige une sacrée maîtrise : il faut slalomer entre les arbres, passer sous les « airgates », ces demi-cerceaux plantés dans le sol, et ne manquer aucune étape, sous peine de pénalité. Une configuration « trop technique », regrettent beaucoup de pilotes, qui les pousse à jouer à sécurité, plutôt que la vitesse. Car l’objectif est, à chaque fois, de boucler trois tours sans s’écraser. Une mission plus difficile qu’il n’y paraît : moins de la moitié des pilotes y sont parvenus lors de la première manche des qualifications.Juges et assistantsAu top départ, certains filent, d’autres se vautrent au bout de quelques secondes. Certains, même, ne décollent tout simplement pas. En cas de crash, un « commissaire de piste », équipé d’un casque et d’un gilet jaune, se rue vers la machine pour la remettre à l’endroit, prête à décoller à nouveau, sauf en cas de dégât matériel trop important.« Quand on y goûte, on devient accro »Il est 10 heures sur le terrain du club d’aéromodélisme de Chartres. Le soleil commence à l’emporter sur la brise fraîche du matin, la sono diffuse un mélange douteux de Daft Punk, Claude François et Les Choristes, et les pilotes s’entassent à l’entrée du stand du contrôle technique, passage obligatoire avant le démarrage de la course. On se salue, on compare son matériel, on soupèse les machines et on se vanne déjà. Parmi la centaine de pilotes venus aujourd’hui des Alpes, de Bretagne, de Paris, de Metz ou encore de Suisse ou de Belgique, certains se serrent la main pour la première fois. Mais la plupart s’étaient déjà rencontrés en ligne, sur des forums ou des groupes Facebook consacrés au FPV racing.« Où sont les filles ? » braille l’un d’eux dans un sourire potache. Nulle part : ici, la totalité des pilotes sont des hommes, du « post-ado geek » au senior féru d’aéromodélisme. « Au moment des inscriptions sur le site, on a eu bon espoir d’avoir un fille en voyant un prénom qui nous a laissé douter… Mais c’était un garçon », regrette Cédric Chauveau, du club d’aéromodélisme de Chartres, organisateur de l’événement. « Pourtant, il n’y a aucune raison que ce soit plus pour les hommes que pour les femmes », poursuit-il.« Je me suis crashé au bout de quatre secondes ! »Ceux-ci ont en tout cas massivement répondu à l’appel. Plus de 200 pilotes ont souhaité s’inscrire à la course, mais seule une centaine était acceptée. Avec les limitations techniques, qui ne permettent pour le moment qu’à 6 personnes de voler simultanément, faire passer une fois tous les pilotes nécessite au moins trois bonnes heures. Et cela fait parfois des déçus. « Je suis frustré, je me suis “crashé” au bout de quatre secondes ! » regrette Arnaud, qui avait attendu longtemps son tour.Certains enchaînent les galères matérielles, comme Laurent Tilliet, 29 ans, venu de Fontainebleau : sa caméra l’a lâché, son contrôleur de vitesse a « cramé » et, une fois les réparations effectuées, la connexion vidéo avec son drone a été perturbée en pleine course. Crash assuré. « Pourquoi moi ? » se désespère le pilote, dont les mésaventures ont fait grimper le stress. « Cette course, c’est quelque chose que j’attendais énormément », confie celui qui a commencé le mini racer à Noël. « Je me suis beaucoup investi, en temps, en argent, dans la construction de la machine, dans l’entraînement. » Alors au moment de passer aux commandes, ses mains « tremblent comme une feuille morte ». Objectif : passer, malgré tout, les phases de qualification avant que les choses sérieuses ne commencent avec les 48 meilleurs pilotes.« Si on panique, on est foutu »Il se murmure déjà certains noms de vainqueurs potentiels, des pilotes de qualité dont l’habileté force l’admiration de leurs camarades de jeu. Parmi eux, Laurent Lombard, qui pratique le mini racer depuis six mois seulement. Ce compositeur francilien de 50 ans, féru d’aéromodélisme, a remporté en mai sa toute première course, aux Marmousets (Val-de-Marne), face à une trentaine de pilotes. Malgré cette performance, ce champion réservé ne croit pas sa place acquise en finale du FPV Race 28. « Rien n’est fait. Il suffit de toucher un arbre, et c’est fini. » Alors, « comme dans toute compétition, il y a le stress, le trac, la perte de moyens… » Lui compte « la jouer cool en quarts de finale », pour réussir à boucler les trois tours de circuit sans crash. « Mais à partir de la demie, il va falloir commencer à envoyer. » Cette demi-finale, malheureusement, il n’y participera pas, son drone s’est écrasé en quarts de finale après avoir, comme il le redoutait, touché un cyprès.« Laurent est disqualifié ? Oh non… » Hugo Madignier est déçu : il vient de perdre un de ses plus talentueux concurrents. Ce pilote, un des plus jeunes de la compétition, est aussi l’un des plus doués. Déjà doté d’une petite notoriété dans le milieu, il est carrément sponsorisé par des fabricants de mini racers et de batteries, qui lui confient du matériel à tester et apposent leur logo sur ses vidéos. Ses mains à lui ne tremblent pas. « Le plus important, c’est le calme. Si on panique, on est foutu. Une erreur, et on est au sol. » Sa trajectoire est rapide, précise, parfaitement maîtrisée. Il accède, sans difficulté, à la finale. Le résultat d’un entraînement quotidien : « Quand on y goûte, on devient accro. » Derrière lui, ses camarades du club de Haute-Savoie Airgonay, pionniers du FPV racing, encouragent leur « poulain », qui, comme à son habitude, fait preuve d’un flegme déconcertant. Ce qui ne suffira pas à le sauver. La concurrence est rude, et malgré son talent, sa machine subit plusieurs crashs. L’un d’eux lui sera fatal.TexteMorgane TualPhotos et vidéosAntonin SabotImages de caméras embarquées avec l'aimable autorisation de Parrot, Hugo Madignier, et Benoit Couturier. Affaire Ioukos : la Belgique va débloquer les comptes des ambassades russes Le ministre belge des affaires étrangères, Didier Reynders, a annoncé samedi 20 juin le « déblocage », partiel dans un premier temps, des comptes des ambassades russes en Belgique qui avaient été gelés en application d'une décision de justice, suscitant la colère de Vladimir Poutine.Lire (en édition abonnés) :Affaire Ioukos : le gel des avoirs complique encore les relations avec MoscouLe ministre s'exprimait devant des journalistes belges l'accompagnant en déplacement officiel en Chine avec le roi Philippe. Ses propos ont été confirmés à l'AFP par un porte-parole de son ministère, Henrik Van de Velde. Le déblocage concerne dans un premier temps les comptes détenus par l'ambassade de Russie et les représentations permanentes russes auprès de l'UE et de l'Otan dans la banque ING, a dit M. Van de Velde.Les menaces de Moscou« Une solution a été trouvée pour débloquer en priorité ces comptes-là, qui sont les comptes de fonctionnement des ambassades, et le reste va suivre », a affirmé le porte-parole, citant les mots du ministre devant la presse à sa descente d'avion à Wuhan (Chine). Le ministère belge des affaires étrangères, a-t-il souligné, a « joué les rôles de bons offices entre les cabinets d'huissiers de justice [qui avaient exécuté la décision de gel] et les créditeurs », actionnaires de l'ex-groupe pétrolier Ioukos, réclamant cette saisine d'avoirs du gouvernement russe.La Cour d'arbitrage de La Haye avait condamné la Russie en 2014 à verser une indemnité de 50 milliards de dollars (37 milliards d'euros) aux actionnaires de Ioukos, groupe démantelé après l'arrestation en 2003 de l'oligarque et opposant au Kremlin Mikhaïl Khodorkovski. Les autorités russes n'ayant pas respecté cette injonction, les actionnaires avaient obtenu en compensation de faire geler des actifs russes notamment en Belgique et en France.Depuis 48 heures, Moscou émettait de vives protestations, menaçant les gouvernements français et belges d'appliquer des mesures identiques sur le territoire russe. « Nous allons défendre nos intérêts par voie de justice. Notre position est claire : la Russie ne reconnaît pas l'autorité de ce tribunal », avait déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine en allusion à la Cour de La Haye.Copa America : l'Argentine et l'Uruguay qualifiés sans convaincre • Mis à jour le L'Argentine et l'Uruguay ont décroché, samedi 20 juin, le résultat qui leur a permis de poursuivre leur route dans la Copa America 2015, mais ils n'ont pas fait taire les critiques nées de leurs précédentes sorties.L'Argentine s'est imposée difficilement 1 à 0 face à la Jamaïque : elle a pourtant outrageusement dominé son adversaire en première période, mais seul Gonzalo Higuain, à la 11e minute sur un superbe tir en pivot, a réussi à tromper le gardien jamaïcain. Les stars de l'Albiceleste, Lionel Messi en tête qui honorait sa 100e sélection, ont manqué de réalisme et sombré rapidement dans la facilité.L'Uruguay face au Chili en quartsL'Argentine aurait pu s'en mordre les doigts en seconde période : la Jamaïque a pris le dessus physiquement et a mis la défense sud-américaine sous pression, sans trouver la faille. Grâce à cette courte victoire, l'Argentine a terminé à la première place du groupe B avec sept points, devant le Paraguay (5 pts) et l'Uruguay (4 pts).L'Uruguay, tenant du titre, a arraché son billet pour les quarts de finale en se contentant du point du match nul contre le Paraguay, déjà assuré de poursuivre sa route avant le coup d'envoi du match (1-1). La Celeste, qui n'a marqué que deux fois en trois matches, aura fort à faire au prochain tour, probablement face au Chili, la seule équipe qui a fait forte impression depuis le début du tournoi.Basket : Limoges conserve son titre de champion de France • Mis à jour le  Limoges, tenant du titre, a décroché samedi 20 juin sa onzième couronne de champion de France de basket-ball, en remportant le match quatrième match de la finale de Pro A contre Strasbourg (82-75), dans sa salle surchauffée de Beaublanc.Après s'être imposé lors du duel inaugural puis avoir perdu le deuxième en Alsace, le Cercle Saint-Pierre (CSP) a gagné les deux rencontres disputées à domicile. Cette nouvelle victoire lui permet de remporter la finale 3-1 et de réaliser le premier doublé en Championnat de France depuis celui de Pau-Orthez en 2003 et 2004.Limoges est le deuxième club le plus titré en ProA derrière Villeurbanne (17 sacres). Malgré des péripéties vécues lors de la phase régulière, le CSP a sauvé sa saison en décrochant ce deuxième titre d'affilée grâce à un parcours quasiment parfait (1 seule défaite) en phase finale. Erreurs de casting, résultats en dents de scie, changement d'entraîneur début avril, l'équipe limousine avait traversé des moments de crise. Décevante dans les autres compétitions et seulement troisième de la phase régulière, loin derrière le leader strasbourgeois à qui tout réussissait, elle a su se remobiliser au bon moment.troisième défaite en finale pour strasbourgLe club strasbourgeois, qui avait survolé la première phase (30 victoires, 4 défaites) et décroché deux trophées domestiques (Leaders Cup, Coupe de France), subit sa troisième défaite d'affilée en finale de ProA après celles de 2014 contre Limoges (déjà) et Nanterre un an auparavant. Surclassé jeudi à Beaublanc (59-71), Strasbourg a résisté jusqu'à ce que Limoges n'enflamme le dernier quart-temps grâce à un festival de son meneur américano-ukrainien Eugene Jeter (11 points, 21 au total). Nobel Boungou-Colo, adroit derrière l'arc et auteur de 17 points au total, avait déjà fait chavirer les tribunes (58-58) avant que son coéquipier Fréjus Zerbo, essentiel dans ce match (16 pts), ne redonne l'avantage aux siens (60-58).Les supporteurs limougeauds ont poussé leur équipe et obtenu la délivrance dans ce match haletant sur un tir primé de Jeter (69-63) à 2 minutes 43 secondes de la fin. L'ancien joueur de NBA, recruté fin mars, récidivait par un tir extérieur (71-63). Limoges n'allait plus lâcher l'avantage en imposant une défense agressive qui avait raison de Strasbourg. A Rome, manifestation d’ampleur contre les unions homosexuelles En Italie, Renzi promet une union civile aux couples homosexuelsLa France appelée à prendre « sa juste part » pour l’accueil des réfugiés • Mis à jour le Le plan timide du gouvernement face au drame des migrantsFrance, Italie et Allemagne cherchent un consensus sur la répartition des migrantsA la frontière franco-italienne, l’incessant va-et-vient des migrants refoulésLa paix signée par tous les belligérants au Mali • Sidi Brahim Ould Sidati, représentant de la coalition de la rébellion touareg, signant l'accord de paix au Mali, le 20 juin.Crédits : HABIBOU KOUYATE / AFPUn mois après l’annonce d’un accord de paix par les autorités au Mali, la rébellion touareg a finalement joint sa signature au texte, samedi 20 juin. L’absence des représentants de la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA) avait considérablement affaibli l’accord, négocié depuis de long mois, et signé le 15 mai à Bamako.Les membres de la CMA, les groupes armés, touareg ou djihadistes qui contrôlent encore des pans entiers du territoire malien et qui sont à l’origine des troubles qui déstabilisent le nord du pays depuis 2013, avaient paraphé l'accord négocié mais exigeaient pour le signer des discussions supplémentaires, estimant que le texte était « très en deçà [de leurs] revendications ».Les Touareg du Mali boycottent la signature de l’accord de paixOn a retrouvé…Ryoko Tamura-TaniTani l’impératriceRyoko Tamura-Tani a remisé son kimono au placard en 2010. A 39 ans, la Japonaise, qui possède le plus beau palmarès du judo, est devenue une femme politique de premier plan.Par Florent BouteillerAller lire l'articleOn l’avait quittée en pleurs, inconsolable après sa défaite in extremis face à la Roumaine Alina Dumitru en demi-finale des JO de Pékin, en 2008, réalisant qu’elle ne serait jamais la première judoka féminine triple championne olympique de l’Histoire. Après douze ans d’invincibilité, la Japonaise Ryoko Tamura-Tani dut se contenter d’un bronze amer qui sonnait avant l’heure sa retraite, qu’elle prit définitivement en 2010.Cinq ans plus tard, c’est finalement au 8e étage de la Diète, le Parlement japonais niché au cœur du quartier de Nagatacho, à Tokyo, que nous avons retrouvé la plus grande judoka de tous les temps, vendredi 8 mai.Visage toujours juvénile à 39 ans, tresse de jais, blazer fuchsia et mocassins décorés de paillettes, Mme Tani s’est mise sur son trente et un pour nous accueillir dans son bureau de députée. Celui qu’elle occupe depuis 2010, date de son élection sous les couleurs du Parti démocrate du Japon (PDJ, centre gauche). Une tenue qui contraste fortement, fonctions obligent, avec le kimono qui se languit sur un cintre, dans un coin, frappé en son dos des lettres « JAP ». Une seconde peau rescapée d’une première vie flamboyante qui fait écho au chapelet de médailles, d’or pour la plupart, exposées sur son bureau ; au cliché magique placardé au mur qui immortalisa, un soir d’août 2004 à Athènes, son deuxième sacre olympique face à la Française Frédérique Jossinet.Avant de devenir une star, Ryoko Tamura fut une enfant. Mais elle n’est jamais passée par la case adolescente. Trop géniale, trop talentueuse pour les entraîneurs, guère enclins à laisser filer le prodige aussi mobile que hargneux. Et ce, dès ses premiers pas sur un tatami, à l’âge de 7 ans. « Mon frère aîné faisait du judo dans un dojo près de chez nous. J’allais souvent le voir avec ma mère. Un jour, j’ai vu une fille qui battait tous les garçons. Ça m’a impressionnée, je voulais faire comme elle », se souvient-elle. Dont acte : cette rencontre guida sa trajectoire puisque peu de temps après, c’est elle qui mit sur le dos garçons ou filles qui se présentaient sur son chemin. Et ce malgré son 1,46 mètre.« Mon poids et ma taille ne me permettaient pas de gagner, concède-t-elle. Mais je voulais être très forte. Alors je n’ai fait des randoris [« combats »] qu’avec les garçons, j’ai travaillé des techniques, aussi bien à gauche qu’à droite, pour être la plus imprévisible et la plus rapide possible. » Ce qui lui réussit plutôt. A l’âge de 15 ans, elle se révèle au prestigieux tournoi international de Fukuoka (qu’elle gagnera douze fois) et décroche sa première médaille de bronze mondiale à Barcelone en 1991, après avoir tenu la dragée haute à la quadruple championne du monde Karen Briggs. Dès lors, « battre le record » de la Britannique sera son « objectif ». Battre… pour ne pas dire pulvériser. Car entre 1993 et 2007 la domination de la Japonaise, qui s’arrogea pas moins de sept titres d’affilée, fut sans partage. Et un huitième titre aurait pu s’inscrire à son palmarès si elle n’avait pas été enceinte de son premier enfant en 2005.1975 Naissance le 6 septembre à Fukuoka (Japon).1992 Vice-championne olympique des – 48 kg à Barcelone. Une performance rééditée à Atlanta en 1996.1993 Premier de ses sept titres de championne du monde à Hamilton, au Canada. Les autres suivront en 1995, 1997, 1999, 2001, 2003 et 2007.2000 Championne olympique à Sydney. Double la mise en 2004 à Athènes.2003 Se marie à Paris.2008 Médaillée de bronze aux JO de Pékin.2010 Arrête sa carrière de judoka. Elue députée.2015 Membre d’une commission juridique à la Diète.Ryoko Tamura-Tani remporte son sixième titre de championne du monde au grand dam de la Française Frédérique Jossinet, à Chiba (Japon), le 14 septembre 2003.Kazuhiro Nogi/AFPLa Japonaise Ryoko Tamura-Tani remporte son deuxième titre olympique en battant en finale la Française Frédérique Jossinet aux JO d'Athènes, le 14 août 2004.Toshifumi Kitamura/AFPRyoko Tamura s'impose pour la troisième fois consécutive aux championnats du monde à Paris, le 12 octobre 1997.Christophe Simon/AFPA Munich, le 29 juillet 2001, Ryoko Tamura-Tani célèbre avec le public son cinquième titre de championne du monde.Jacques Demarthon/AFP« Mes entraîneurs se sont contentés de ce résultat, s’étonne-t-elle. Moi pas. Je voulais aller beaucoup plus loin. » Avec Toyota comme principal moteur. A partir de 2007, l’entreprise automobile met à disposition de l’athlète deux sparring-partners. Des souffre-douleur, des « viandes » comme on les appelle dans le jargon du judo, qui doivent lui permettre de remporter le titre olympique qui manque tant à son palmarès. Elle en remportera deux, finalement, en 2000 à Sydney et en 2004 à Athènes, devenant ainsi l’athlète la plus titrée du judo féminin.Le kimono de Ryoko Tamura et sa ceinture noire où figurent les années de ses victoires mondiales.Ryoko Tamura avec toutes ses médailles olympiques et mondiales le 8 mai dans son bureau à la Diète, le Parlement japonais. En vingt ans de carrière, Ryoko Tamura n’a perdu que cinq combats internationaux. Une performance avec laquelle personne ne pourrait rivaliser. Personne hormis le Français Teddy Riner, qui tentera de détrôner la recordwoman en allant chercher un huitième titre de champion du monde à Astana fin août.Pour autant, comparer le palmarès des deux champions est assez hasardeux. Car au-delà des quelque 80 kg qui les séparent, il y a la fréquence des championnats du monde qui s’est accélérée. « A mon époque, les Mondiaux étaient tous les deux ans. Maintenant, c’est chaque année, et ils n’ont donc pas la même valeur », tacle gentiment Ryoko Tamura-Tani. « Ce que Teddy fait, c’est remarquable, déclare, fair-play, l’ex-judoka. Devenir champion du monde, c’est très dur, mais le faire deux, trois, quatre fois de suite ou plus, c’est phénoménal. »Phénoménal… L’adjectif sied aussi au palmarès de Ryoko Tamura, qui lui attira les faveurs du public et les bonnes grâces des politiques. Fan de la première heure, le « Shogun de l’ombre » Ichiro Ozawa, ténor de l’opposition aussi puissant que controversé, l’initia à la chose publique, et ce bien avant qu’elle ne soit élue députée en 2010. « Quand j’étais judoka, comme j’avais une certaine aura dans les médias, je tentais de faire des propositions sur le sport. Mais depuis que je suis parlementaire, je suis davantage écoutée et les choses vont plus vite », assure celle qui se satisfait d’avoir proposé 649 projets de loi en cinq ans. Au premier rang de ses préoccupations, le sport, bien sûr. « Fascinée par l’Insep en France », elle a grandement contribué à ce que l’équivalent japonais de l’institut puisse voir le jour au nord de Tokyo, en 2010, dans le cadre de la Loi fondamentale du sport, son « exploit politique », qui a permis à son pays d’obtenir l’organisation des Jeux olympiques en 2020. L’éducation et la place des femmes dans la société et dans la vie politique sont ses autres marottes. « Le Japon est assez en retard sur cette question, déplore-t-elle. Il y a très peu de femmes parlementaires, alors que nous apportons des nuances, des subtilités qui échappent souvent aux hommes. »Ryoko Tamura-Tani en compagnie de son mentor en politique Ichiro Ozawa. Cadre accroché au mur de son bureau.tLa judoka Ryoko Tamura et son mari Yoshitomo Tani lors de leur mariage le 11 décembre 2003 à l'Église américaine de Paris.Daniel Janin/AFPAccaparée par ses fonctions politiques, Ryoko Tamura-Tani n’a « plus le temps » de revenir dans son pays « de cœur ». Mais les nombreuses poupées et autres souvenirs qui garnissent la vitrine de son bureau l’y ramènent inexorablement. De même que ce bouquet de lis qui illumine la pièce. « Le symbole de la France », s’extasie-t-elle. Celui des reines, lui a-t-on répliqué.Ryoko Tamura dans son bureau au 8e étage de la Diète le 8 mai.Sommaire de la collectionOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionAutriche : un automobiliste fonce dans la foule et tue au moins trois personnes Un Autrichien de 26 ans a été arrêté, samedi 20 juin, à Graz, dans le sud de l’Autriche, après avoir foncé en voiture dans la foule, tuant au moins trois personnes et en blessant trente-quatre. Dix des personnes blessées sont dans un état « grave », et une se trouve entre la vie et la mort, selon Hermann Schützenhöfer, le gouverneur local.Selon des témoins, le véhicule s’est engouffré à la mi-journée à grande vitesse, « à plus de 100 km/h », dans une des principales artères piétonnières et commerçantes de la ville, fauchant des badauds.M. Schützenhöfer a évoqué l’acte d’un « déséquilibré mental », qui, selon les premiers éléments de l’enquête, présenterait des symptômes de « psychose ».Six très bons casques audio pour toutes les boursesDifficile de s'y retrouver parmi les centaines de modèles disponibles sur le marché. Nous avons sélectionné six coups de cœur entre 50 et 300 euros. Nicolas SixComment choisir son casque audio ? Pour vous aider, nous avons sélectionné plusieurs bons modèles pour toutes les bourses. Deuxième solution : consulter directement notre questionnaire interactif pour découvrir quel type de casque vous correspond le mieux. Sennheiser PX100-II, un casque très voyageur au son chaudPrix : 50 €Ce casque, qui étonne par son prix, diffuse un son clair, dynamique, relativement précis. Il accentue légèrement les basses, apportant un peu de chaleur, ce qui plaira aux amateurs de rock, de pop ou de musique électronique. Le PX 100 II est conçu pour voyager. Il pèse seulement 74 grammes, et on peut le replier dans sa petite pochette souple, où il occupe moitié moins de place. De conception robuste, il résiste à la pression dans les sacs de voyage bien tassés. Son arceau est rembourré, ce qui le rend confortable. Mais après quelques heures, ses écouteurs finissent par faire un peu mal au cartilage des oreilles.Le PX 100 II a beau être un casque ouvert, il ne laisse pas filtrer tous les sons du dehors et les atténue un petit peu. Ce qui permet d'effacer les bruits de circulation lointains, ou le brouhaha de discussions éloignées, à condition de pousser le volume assez fort. En contrepartie, on entend beaucoup moins le bruit des voitures lorsqu'on marche dans la rue, ce qui peut se révéler dangereux. Il faut donc savoir jouer avec le volume intelligemment, et l'abaisser lorsqu'on marche en ville, quitte à moins bien entendre la musique. A noter que ce casque laisse fuiter la musique vers l'extérieur. Dans les transports en commun, on évitera de pousser le volume au maximum sous peine de gêner ses voisins. Le PX 100 II existe en noir et en blanc. Une version dotée d'une télécommande et d'un micro est commercialisée, mais elle ne fonctionne qu'avec les produits Apple et coûte 20 € de plus. Soundmagic E10s, un casque tout petit au son chaleureux Prix : 50 €Si vous aimez voyager léger, et si vous aimez les basses, vous devriez apprécier ce petit casque, qui diffuse un son agréable, pétillant dans les aigus, tout en demeurant doux. Ses minuscules oreillettes ne lésinent pas sur les basses, comme tous les casques de la famille des « intra-auriculaires ». Cela rebutera les amateurs de musique classique ou traditionnelle, mais l'E10s offre un niveau de détail sonore surprenant pour son prix, qui devrait convaincre les amateurs de pop, de rock, de musique électronique, et peut-être même de jazz.Toutefois, si vous n'avez jamais essayé de casque intra-auriculaire, vous allez être surpris : les oreillettes de l'E10s s'enfoncent assez profondément dans le conduit auditif. Au premier essai, le risque est grand qu'elles ne tiennent pas. Heureusement, l'E10s est fourni avec une collection d'embouts, et on finit généralement par trouver celui qui s'adapte le mieux à ses oreilles, faisant tenir le casque bien fermement. Mais une minorité d'entre nous continuera de souffrir de chutes d'oreillettes intempestives et fréquentes.A noter que ce type de casque bouche littéralement les oreilles. On n'entend plus les bruits du dehors, exactement comme lorsqu'on s'enfonce les doigts dans les oreilles. A éviter quand on marche en ville, sous peine d'être surpris par une voiture. Sur le câble del'E10s, on trouve un micro et une petite télécommande, qui permettent de téléphoner les mains libres. Ce micro est compatible avec les smartphones Android et Apple. Philips Fidelio M1, un casque haute fidélité adapté à la ruePrix : 150 €La qualité sonore de ce casque est excellente : il diffuse un son très riche, très détaillé, et relativement neutre. Les instruments sonnent avec un naturel remarquable. Le M1 s'approche doucement de la qualité sonore des casques de salon, mais contrairement à ces mastodontes, le terrain de jeu du M1 est la rue. Il atténue beaucoup les bruits du dehors, ce qui garantit une bonne fidélité audio, dans un bus, dans un train, ou même dans un avion.Evidemment, cette qualité se transforme en défaut lorsqu'on marche en ville au milieu des voitures, qu'on n'entend plus approcher. Mais il est possible de ruser : les écouteurs du M1 ne sont pas très grands, on peut les reculer sur l'oreille, pour laisser les bruits entrer. Néanmoins, le M1 a bien un défaut : son manque de confort. Très agréable pendant une heure ou deux, il finit par faire mal aux oreilles, tant il compresse le cartilage. Le M1 existe dans deux couleurs, un noir passe-partout et un blanc élégant. On peut le ranger facilement, puisque les oreillettes peuvent s'aplatir. Skullcandy crusher, grosses basses et look qui détonnePrix : 80 €Les amoureux des basses fréquences vont adorer : le Crusher offre une double ration de « boum boum ». Chaque oreillette abrite non pas un, mais deux haut-parleurs, dont l'un a pour mission de doubler les basses. Le résultat est assez brutal, la grosse caisse cogne très fort dans les oreilles. Un régal pour les afficionados de techno ou de metal. On peut aussi régler la puissance des basses, mais lorsqu'on les pousse à fond, les tympans en prennent pour leur grade. Le casque se met même à vibrer comme un beau diable sur le crâne. A doser avec modération.Le Crusher ne passe pas inaperçu avec sa taille XXL et ses couleurs décalées (vert fluo, rose fluo, etc.). Une dizaine de variantes esthétiques sont ainsi proposées, dont certaines arborent des motifs étranges : effet pixellisé, effet camouflage, motif peau de serpent. Le Crusher est tout sauf un casque conformiste. Côté pratique, ses écouteurs isolent bien des bruits ambiants et se révèlent plutôt confortables. Une télécommande est intégrée au fil du casque avec un microphone. Plantronics Blackbeat Pro, une isolation très efficace sans filPrix : 200 €Le Blackbeat Pro est à la pointe de la technologie : il fonctionne sans fil et propose un étonnant système de réduction des bruits extérieurs. La tentation est grande de crier au « gadget », mais il suffit de l'essayer pour se convaincre du contraire. Lorsqu'on sort de chez soi, on l'attrape à la volée, sans avoir à brancher aucun fil. On marche dans la rue sans craindre d'accrocher le câble au mobilier urbain, et on accède à son porte-monnaie sans s'emmêler les pinceaux. Avouons-le, cela donne un sentiment de liberté fort agréable.Dans la rue, le BlackBeat coupe des bruits de la circulation grâce à sa réduction de bruit active. Les sons parviennent très atténués, comme un lointain écho, même si l'isolation n'est pas aussi bluffante qu'avec les deux références en la matière, le QC25, de Bose, et le magnifique Zik 2, de la marque française Parrot. Avec le Blackbeat Pro, les sons aigus sont moins bien filtrés. Mais ce casque est nettement moins cher, et il est pétri de qualités.Le son est plutôt précis et équilibré. Le casque a beau être gros et lourd (340 g), il est très confortable. Ses écouteurs pressent tout autour des oreilles, ce qui permet de l'utiliser de longues heures sans souffrir. Les oreillettes du Blackbeat Pro intègrent plusieurs boutons qui permettent d'augmenter le volume, de zapper, et même de décrocher un appel, pour y répondre grâce au micro intégré. Le tout sans jamais sortir le mobile de sa poche. Et comme ces boutons sont simples à comprendre, bien vite, on ne peut plus s'en passer. Sennheiser HD650, un son ultraprécis pour une écoute à la maisonPrix : 300 €Il s'agit d'un des casques les plus fidèles au monde, ce qui lui vaut les faveurs des ingénieurs du son et des oreilles entraînées en général. Chausser le HD650, c'est un peu comme chausser sa toute première paire de lunettes : la musique devient formidablement nette et claire. On entend les moindres détails sonores avec une précision réjouissante, les instruments et les voix sont frappants de clarté, ils sont beaucoup mieux séparés les uns des autres. La sensation de naturel est si saisissante qu'on a parfois l'impression d'avoir l'instrument juste à côté de soi. Grâce au HD650, on redécouvre ses morceaux préférés, et pour peu qu'on soit un peu musicien, on comprend mieux la façon dont ils sont composés.Le son a beau être d'une précision tranchante, il est paradoxalement d'une grande douceur. On peut écouter le HD650 de longues heures sans s'en fatiguer, d'autant que ses écouteurs sont extrêmement confortables. Attention toutefois, ce casque n'est pas conçu pour sortir de la maison. C'est un objet très « ouvert », guère étanche à la pluie, et dont les écouteurs laissent fuiter un volume sonore important. Vos voisins de table entendent parfaitement votre musique. Et vous entendez parfaitement leurs discussions.Lire : Musique en ligne : à la recherche de la playlist parfaiteQuel type de casque vous correspond ? Casques audioh1 {color : #06b586; font-family: Verdana; font-size : 14px;}button { /* texte */ font-size: 12px; text-decoration: none; text-align: center; color: grey; /*letter-spacing:0.1em;*/ font-family: Verdana; /* style général du bouton */ background: white; height: 25px; width: 160px; display: inline-block; padding: 0px 10px 0px; border:4px ; -moz-border-radius: 12px; /* coins arrondi pour Firefox */ -webkit-border-radius: 12px; /* coins arrondi pour Safari et Chrome */ border-radius: 12px;*/s /* coins arrondi en général */ border-bottom: 5px solid rgba(0,0,0,0.5); }button:hover {background:#d4fff4; }     - Où comptez-vous utiliser votre casque ?   à la maison    à l'extérieur    les deux     - Souhaitez-vous réduire le volume des bruits qui vous entourent ?   je veux les entendre    je veux les atténuer    je veux le silence     - Quel type de son recherchez-vous ?   neutre et précis    spectaculaire        - Souhaitez-vous éliminer le câble audio ?   je veux du sans-fil    je garde le fil        - Avez-vous besoin d'un micro pour téléphoner ?   oui    non                   Voir nos conseils                                               onclick="A1.style.background = 'white'; A2.style.background = 'white'; A3.style.background = 'white'; B1.style.background = 'white'; B2.style.background = 'white'; B3.style.background = 'white'; C1.style.background = 'white'; C2.style.background = 'white'; D1.style.background = 'white'; D2.style.background = 'white'; E1.style.background = 'white'; E2.style.background = 'white'; var lieu = 0; var bruit = 0; var son = 0; var cable = 0; var micro = 0;    var lieu = 0;var bruit = 0;var son = 0;var cable = 0;var micro = 0;resultat.onclick = function (){ if ((lieu == 1) && (bruit == 1) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un casque de très grande taille, qui recouvre entièrement vos oreilles. Contrairement aux idées reçues, ces casques-là sont plus confortables. Ils appuient très délicatement autour des oreilles, leur rembourrage prévenant la douleur en cas d’écoute pendant plusieurs heures d’affilée. En outre, leur qualité sonore est meilleure que celles des casques de petite taille. Leur membrane, la pièce génère les sons, est très grande. Elle diffuse des basses plus fidèles, plus naturelles. Veillez à choisir un casque de type « fermé » : il isolera bien vos oreilles des bruits ambiants, et empêchera votre musique de gêner vos proches. Ce type de casque a beaucoup progressé ces dernières années. Leur qualité sonore se rapproche des casques ouverts, la référence en la matière. Si vous souhaitez vous offrir un casque au son extrêmement précis, neutre et détaillé, comptez 150 à 300 €.'}; if ((lieu == 1) && (bruit == 1) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un casque de grande taille, qui recouvre toutes vos oreilles. Contrairement aux idées reçues, ces casques-là sont plus confortables. Ils appuient très délicatement tout autour des oreilles, leur rembourrage permettant de les porter des heures sans souffrir. Lorsqu’on démonte ces casques pour observer leur membrane, la pièce qui produit le son, on constate qu’elle est particulièrement grande. Un tel casque est mieux armé pour reproduire des basses amples, punchy et chaleureuses. Notez que certains casques peuvent gonfler les basses à la demande, par un système de ventilation modulaire (BeyerDynamic Custom One Pro) ou de double membrane (Skullcandy Crusher). Veillez à choisir un casque « fermé » qui filtrera les bruits ambiants et empêchera votre musique de gêner vos proches. Tablez sur un budget de 50 à 150 €. C’est bien suffisant pour dénicher un casque « plaisir », au son chaleureux et spectaculaire. Si votre budget est supérieur, vous pouvez envisager un casque à « réduction du bruit active », qui gomme les bruits environnants comme par magie. Les modèles de Bose et Parrot, facturés plus de 300 €, sont la référence en la matière. Ils coupent littéralement des bruits ambiants. On n’entend plus les collègues parler à deux mètres de distance. Dans la rue, les voitures font le bruit d’un vélo tout terrain.'}; if ((lieu == 1) && (bruit == 2) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un petit casque avec arceau. Certains modèles sont suffisamment confortables pour être portés deux heures d’affilée. Choisissez un modèle fermé, qui atténuera beaucoup les bruits ambiants, ou semi-fermé, qui les atténuera moins. Prévoyez un budget de 100 à 150 €. Dans cette catégorie, les meilleurs casques produisent un son de bonne qualité. Mais ces casques sont loin d’être une référence en matière de qualité sonore. Pour bénéficier du meilleur son possible, vous devrez réviser vos priorités, et choisir un casque qui filtre totalement les bruits ambiants, ou au contraire, un casque qui les laisse totalement passer : un casque audiophile de très grand format. Ces casques-là produisent un son plus subtil, plus équilibré. Ils ont un deuxième atout : ils sont beaucoup plus confortables, on peut les écouter des heures durant. Mais certains sont « ouverts » - ils laissent entrer tous les bruits ambiants – et les autres sont « fermés »– ils vous coupent totalement du monde. Comptez 150 à 250 € pour les meilleurs modèles.'}; if ((lieu == 1) && (bruit == 2) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un petit casque avec arceau. Certaines modèles sont suffisamment confortables pour être portés deux heures d’affilée, et leur qualité sonore est bonne. Choisissez un modèle fermé, qui atténuera beaucoup les bruits ambiants, ou semi-fermé, qui les atténuera moins. Mais évitez les casques ouverts : vos proches seront gênés par votre musique. Prévoyez un budget de 50 à 100 € : c’est suffisant pour trouver un petit casque au son vivant, chaleureux et généreux.'}; if ((lieu == 1) && (bruit == 3) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Pour vous, le choix est facile : optez pour un casque de très grande taille, de type « ouvert ». C’est le sésame pour profiter d’une qualité musicale exceptionnelle. Avec ce type de casque, on entend le moindre détail sonore, les instruments paraissent plus naturels, mieux séparés les uns des autres. L’équilibre entre les basses, les aigus et les mediums est souverain. C’est le casque des mélomanes exigeants et des musiciens qui veulent redécouvrir leurs morceaux préférés, pour mieux les comprendre. Les casques « ouverts » sont aussi les plus confortables qui soient. Ils appuient délicatement autour de l’oreille, et leur rembourrage prévient l’apparition de la douleur pendant très longtemps. Comme ils n’enferment pas l’oreille, les tympans subissent moins de pression : ils fatiguent moins vite. Les casques ouverts ont cependant un défaut. Ils laissent fuir la musique vers l’extérieur, ce qui pourrait gêner vos proches. En outre, les bruits alentours ne sont pas filtrés. Pendant les passages musicaux calmes, on entend le moindre bruit : lave-vaisselle, eau qui coule, ventilateur. Les casques fermés sont conçus pour être utilisés dans une pièce calme. Côté budget, comptez 100 à 300 €.'}; if ((lieu == 1) && (bruit == 3) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Vous allez au-devant d’un achat difficile, mais pas impossible. Pour entendre très distinctement les bruits qui vous entourent, vous devez impérativement opter pour un casque « ouvert » de grande taille. Il vous permettra, par exemple, de discuter avec vos proches tout en écoutant votre musique. Remarquons au passage que vos proches profiteront de vos morceaux : les casque « ouverts » laissent « fuir » beaucoup de sons. Mais le plus gros problème est autre : il est difficile de trouver des casques « ouverts » au son vivant, chaleureux et spectaculaire. La plupart sont conçus pour les mélomanes, ils visent une grande neutralité sonore, et une précision extrême. Adieu aux basses chaleureuses et aux aigus pétillants. Heureusement, quelques modèles échappent à cette fatalité. Nous vous conseillons de jeter un œil aux catalogues d’Ultrasone ou de Hifiman par exemple.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 1) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Le choix est simple : optez pour un casque XL à « réduction de bruit active ». Ces casques-là gomment par magie les bruits qui vous entourent via un mécanisme sophistiqué. Grâce à leur microphone, ils mesurent les bruits environnants, puis les suppriment, en diffusant un son exactement opposé, comme une sorte d’antidote sonore. Le résultat est assez spectaculaire : on est vraiment coupé du monde. Particulièrement si l’on investit dans les casques les plus performants en la matière, signés Parrot ou Bose, et facturés 300€. Les sons extérieurs parviennent alors très fortement atténués. En ville, la rue plonge dans un calme olympien. Les voitures qui passent à côté de vous ne font pas plus de bruit qu’un vélo tout terrain. Et les vélos passent dans un silence de cathédrale. Ces casques ont plusieurs petits défauts. Ils empêchent d’entendre les voitures qui arrivent lorsqu’on traverse. Leur batterie doit être rechargée régulièrement. Et leur qualité sonore est parfois très bonne, mais jamais exceptionnelle. Cela dit, dans un métro ou dans un avion, leur neutralité sonore est imbattable. Tout autre casque gâcherait la musique, en la laissant déformer par les bruits environnants.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 1) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Vous avez deux possibilités. La première : opter pour un casque de grande taille, à « réduction de bruit active ». Ces casques-là gomment par magie les bruits qui vous entourent via à un mécanisme sophistiqué. Grâce à leur microphone, ils mesurent les bruits environnants, puis les suppriment, en diffusant un son exactement opposé, comme une sorte d’antidote sonore. Le résultat est assez spectaculaire : on est vraiment coupé du monde. Surtout si l’on investit dans les meilleurs casques antibruit, signés Parrot ou Bose, et facturés 300 €. Les sons extérieurs parviennent alors très fortement atténués. En ville, la rue plonge dans un calme olympien. Les voitures qui passent à côté de vous ne font pas plus de bruit qu’un vélo tout terrain. Et les vélos passent dans un silence de cathédrale. Mais ces casques ont plusieurs défauts. Ils sont très encombrants. Ils empêchent d’entendre les voitures qui arrivent lorsqu’on traverse. Leur batterie doit être rechargée régulièrement. Leur son n’est ni chaleureux, ni spectaculaire. Pour l’égayer, on peut cependant gonfler les basses, et rehausser les aigus, en utilisant un lecteur musical doté d’un « égaliseur ». Reste la deuxième solution : choisir un casque intra-auriculaire. Ses petits écouteurs s’enfoncent dans les oreilles. Ils sont moins confortables, et ont une fâcheuse tendance à tomber des oreilles. Mais ils coûtent beaucoup moins cher, ils isolent tout aussi bien, et sont extrêmement compacts. On peut les ranger dans la poche d’un jean. Ils diffusent un son naturellement très chaud. C’est un choix intéressant pour écouter de la musique à petite dose.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 2) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'En extérieur, impossible d’obtenir un son de qualité sans isoler ses oreilles. Si on laisse les bruits du dehors se mélanger à la musique, le son se colore, il perd de sa précision et de sa neutralité. Nous vous conseillons donc d’opter pour un casque « fermé », mais attention : vous n’entendrez pas les voitures arriver dans votre dos, car les écouteurs sont enfermés dans une coque étanche, qui presse l’oreille, et atténuent les bruits ambiants. Heureusement, il y a une solution pour marcher en ville sans prendre de risques : opter pour un casque étroit, qui ne recouvre pas totalement l’oreille. Un casque dont la pression sur la tête est modérée. Dans la circulation urbaine, vous pourrez reculer légèrement ce casque, et laisser une petite ouverture, suffisante pour entendre le moteur des voitures. Quand vous marcherez dans un endroit sécurisé, vous pourrez replacer le casque bien sur vos oreilles : il atténuera mieux les bruits ambiants. On trouve d’excellents modèles entre 100 et 200 €. Comme tous les casques nomades, ces modèles souffrent d’un confort moyen. Au bout d’une ou deux heures, ils font mal aux oreilles. En revanche, tous ne sont pas encombrants. Certains modèles se replient, d’autres s’aplatissent, en pivotant leurs écouteurs.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 2) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Deux choix s’offrent à vous. Vous pouvez opter pour un casque léger, doté d’un arceau et d’écouteurs de petite taille, plaqués directement sur l’oreille. Ce type de casque « fermé » ou « semi-fermé » est un bon compromis : il filtre une partie des bruits qui vous entourent, mais en conservent suffisamment pour qu’on entende un tram ou une voiture passer, à condition de ne pas pousser le volume au maximum. On trouve une ribambelle de modèles au son généreux, riche en basses, sous la barre des 70 €. Les casques « intra-auriculaires » sont la deuxième solution. Ces petits écouteurs doivent être enfoncés profondément dans les oreilles. Sachez qu’ils font généralement mal aux oreilles au bout de quelques heures, et qu’ils ont, chez certains utilisateurs, une fâcheuse tendance à tomber. Attention à ne pas vous tromper : ces casques filtrent généralement beaucoup les bruits ambiants, ce qui s’avère dangereux en ville. Vous devrez dénicher un modèle qui filtre moins les buits de la ville que les autres. On en trouve par exemple chez Bower & Wilkins. A noter, ces « intras » duffusent un son est particulièrement riche en basses. Comptez moins de 100 €.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 3) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Vos désirs vont être difficiles à satisfaire. Vous ne pourrez pas profiter d’un son précis s’il se mélange aux bruits ambiants. A l’extérieur, tout contribue à gâcher la pureté sonore : la circulation, les discussions. Même en rase campagne, le vent vient parfois gâcher la musique. Si vous optez pour un excellent casque ouvert, qui n’atténue pas du tout les sons extérieurs, vous ne profiterez pas toujours de son exceptionnelle précision sonore, pourtant inégalable en intérieur. En outre, vous serez forcé de monter le volume au maximum, ce qui gênera les personnes à côté de vous : ces casques ouverts laissent « fuiter » la musique assez fort. Malgré tout, cette solution est envisageable si vous vivez dans un environnement calme. La plupart du temps, le son conservera une bonne précision. Cela peut également être un choix intéressant si vous roulez en vélo : vous entendrez parfaitement la circulation autour de vous, tout en profitant d’un fond musical agréable. Mais attention, les casques ouverts sont rarement conçus pour résister aux intempéries. Par conséquent, tout nous incite à vous aiguiller vers un autre choix : un casque fermé, qui atténue beaucoup les bruits ambiants. Mais un casque très étroit, qui recouvre pas totalement l’oreille. En ville, vous pourrez reculer votre casque, pour laisser une petite ouverture au niveau de l’oreille. Cela vous permettra d’entendre le moteur des voitures. Quand vous marcherez dans un endroit sécurisé, vous pourrez replacer ce casque bien sur vos oreilles : il atténuera mieux les bruits ambiants. Les casques fermés ont beaucoup progressé ces dernières années. Leur qualité sonore s’est rapprochée des casques ouverts. On trouve d’excellents modèles facturés 100 à 200 €. Comme tous les casques nomades, ces casques sont d’un confort moyen. Au bout d’une ou deux heures, ils font mal aux oreilles. En revanche, certains modèles s’avèrent plutôt compacts : on peut les replier, ou les aplatir, en faisant pivoter leurs écouteurs.'}; if ((lieu == 2) && (bruit == 3) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Vous ne trouverez pas de casque correspondant parfaitement à vos aspirations. Les modèles qui laissent totalement filtrer les bruits extérieurs sont les casques « ouverts ». Mais ils ont plusieurs défauts rédhibitoire. Ils ne sont pas conçus pour un usage « tous temps », la pluie est un danger pour eux. En outre, ils diffusent un son neutre que vous trouverez un peu triste. Vous allez donc devoir revoir vos priorités, et accepter une légère filtration des bruits extérieurs. Le tout est qu’elle soit aussi légère que possible. Nous vous conseillons d’opter pour un casque « ouvert » ou « semi-ouvert » doté d’écouteurs plats, de petite taille, mesurant quatre à cinq centimètres de large. Ces casques-là laissent passer beaucoup de bruits ambiants. Les modèles au son chaleureux et dynamique ne manquent pas sous la barre des 80 €.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 1) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Deux choix s’offrent à vous. Le premier : un casque de grande taille à « réduction de bruit active ». Ces casques-là gomment par magie les bruits qui vous entourent via un mécanisme sophistiqué. Grâce à leur microphone, ils mesurent les bruits environnants, puis les suppriment, en diffusant un son exactement opposé, comme une sorte d’antidote sonore. Le résultat est assez spectaculaire : on est vraiment coupé du monde. Surtout si l’on investit dans l’un des meilleurs casques, signés Parrot ou Bose, facturés 300 €. Au travail, on n’entend plus les collègues parler au dessus de deux mètres de distance. Dans la rue, les voitures font le bruit d’un vélo tout terrain. La ville est plongée dans un calme olympien. Mais ces casques-là ont plusieurs petits défauts. Ils empêchent d’entendre les voitures dans la rue. Leur batterie doit être rechargée régulièrement. Et leur qualité sonore est parfois très bonne, mais jamais exceptionnelle. Ce qui nous amène à notre second choix : les casques « fermés » de très grande taille. Leur qualité sonore est un cran supérieure. Les meilleurs, facturés 100 à 200 €, diffusent un son extrêmement précis, subtil, et naturel. Mais leurs écouteurs filtrent moins bien les bruits du dehors. On est nettement coupé des bruits de la ville, mais ils nous parviennent toujours, en fonds sonore. Même chose à l’intérieur, pour les voix des collègues par exemple. Le choix est donc difficile. Si vous voyagez beaucoup, si vous prenez le métro et l’avion régulièrement, les casques à réduction de bruit active vous apporteront une précieuse sérénité. Avec eux, il n’est plus nécessaire de monter le volume sonore pour cacher les bruits du dehors. Même à un volume faible, on est coupé du monde. En revanche, si vous utilisez beaucoup votre casque en intérieur, et que votre priorité est la qualité sonore, les casques « fermés » de grande taille sont probablement le meilleur choix. Ces deux catégories de casque ont le même défauts : ils sont très encombrants. Mais cela n’est pas une raison suffisante pour choisir un minuscule casque « intra-auriculaire ». Leur son manque cruellement d’équilibre : les basses ressortent beaucoup trop. Les mélomanes passeront leur tour.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 1) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Vous avez deux possibilités. La première : opter pour un casque de grande taille, à « réduction de bruit active ». Ces casques-là gomment par magie les bruits qui vous entourent via à un mécanisme sophistiqué. Grâce à leur microphone, ils mesurent les bruits environnants, puis les suppriment, en diffusant un son exactement opposé, comme une sorte d’antidote sonore. Le résultat est assez spectaculaire : on est vraiment coupé du monde. Surtout si l’on investir dans les meilleurs casques antibruit, signés Parrot ou Bose, et facturés 300€. Les sons extérieurs parviennent alors très fortement atténués. Au travail, on entend plus les collègues parler au dessus de deux mètres de distance. Dans la rue, les voitures font le bruit d’un vélo tout terrain. La ville est plongée dans un calme olympien. Mais ces casques ont plusieurs défauts. Ils sont très encombrants. Ils empêchent d’entendre les voitures qui arrivent lorsqu’on traverse. Leur batterie doit être rechargée régulièrement. Leur son n’est ni chaleureux, ni spectaculaire. Pour l’égayer, on peut cependant gonfler les basses, et rehausser les aigus, en utilisant un lecteur musical doté d’un « égaliseur ». Reste la deuxième solution : choisir un casque intra-auriculaire. Ses petits écouteurs s’enfoncent dans les oreilles. Ils sont moins confortables : on ne peut pas les porter pendant des heures. Et chez certains utilisateurs, ils ont une fâcheuse tendance à tomber des oreilles. Mais ils coûtent beaucoup moins cher, ils isolent tout aussi bien, et sont extrêmement compacts. On peut les ranger dans la poche d’un jean. Et comme ils diffusent un son naturellement très chaud, c’est le meilleur choix pour voyager léger.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 2) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un casque « fermé » de taille moyenne, dotés d’écouteurs plats. C’est le compromis idéal. Certes, ces écouteurs sont presque étanches, ils atténuent beaucoup les bruits ambiants : on est coupé du monde. Mais avec ce type de casque, on peut ruser pour laisser passer les bruits quand cela s’avère nécessaire. Par exemple, lorsqu’on a besoin d’entendre la voix d’un proche qui vous appelle depuis une autre pièce, ou lorsqu’on marche dans une ville à la circulation dense. Ces casques ont des écouteurs suffisamment petits pour qu’on puisse les reculer légèrement vers l’arrière des oreilles. Cela libère un espace qui permet aux sons extérieurs de se faufiler vers les tympans. Les casques fermés de taille moyenne ont un atout maître : leur qualité sonore est excellente. Les meilleurs diffusent un son très précis, très détaillé, et relativement neutre. Un son qui satisfera les oreilles exigeantes dans n’importe quel registre musical. On trouve d’excellents modèles entre 100 et 200 €. Ils ont un défaut : au bout d’une ou deux heures, ils font généralement mal aux oreilles.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 2) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons un casque léger, doté d’écouteurs plats, relativement petits, plaqués directement sur l’oreille. Ce type de casque « fermé » ou « semi-fermé » est un bon compromis : il filtre une partie des bruits qui vous entourent, mais en conservent suffisamment pour qu’on entende un tram ou une voiture passer, à condition de ne pas pousser le volume au maximum. On trouve une ribambelle de modèles au son généreux, riche en basses, sous la barre des 70 €. Le seul défaut de ces casques est leur confort. Au bout d’une heure ou deux, la plupart commencent à faire souffrir les cartillages.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 3) && (son == 1)) {bloc1.innerHTML = 'L’équation est très difficile à résoudre. Avec un budget raisonnable, le choix le moins mauvais serait d’opter pour un casque ouvert à écouteurs plats, mesurant quatre à cinq centimètres de large. On en trouve sous la barre des cent euros. Leur son est relativement précis et détaillé, mais l’équilibre entre les basses, les aigus, et les mediums, n’est jamais parfaitement convainquant. Ce type de casque laisse passer les bruits ambiants, mais les atténue un peu au passage. Si vous écoutez votre musique à un volume sonore raisonnable, vous entendrez bien les voix des personnes qui vous entourent, ou les bruits des voitures dans la rue. Si votre budget est plus confortable, le choix devient plus facile : opter pour deux casques. Le premier sera un casque « ouvert » de très grande taille, dédié à l’écoute à la maison. Ce type de casque diffuse un son d’une précision et d’un naturel exceptionnels. Il est extrêmement confortable et permet d’entendre très clairement la voix des personnes qui vous entourent. Comptez 150 à 30 0€. Mais les casques ouverts XXL ne sortent jamais de la maison : ils ne sont pas étanches, et dans la rue, le moindre vélo qui passe, la moindre bourrasque de vent recouvre la musique. Pour l’extérieur, nous vous conseillons un casque fermé de taille moyenne, doté d’écouteurs plats. Sa précision sonore sera amoindrie, mais sa reproduction sonore demeurera claire, détaillée, équilibrée. Ce type de casque vous coupera des bruits ambiants quand vous le désirerez, préservant ainsi la musique des mélanges désagréables avec la circulation ou le brouhaha des voix. Quand vous le souhaitez, vous pourrez reculer ces écouteurs vers l’arrière, pour mieux entendre les bruits des voitures, ou les voix de vos proches. Comptez 100 à 200 €. Attention, ce type de casque fatigue vite les oreilles.'}; if ((lieu == 3) && (bruit == 3) && (son == 2)) {bloc1.innerHTML = 'Nous vous conseillons d’opter pour un casque « ouvert », ou « semi-ouvert », doté d’écouteurs plats mesurant quatre à cinq centimètres de large. Ce type de casque laisse passer les bruits ambiants, tout en les atténuant légèrement au passage. Si vous écoutez votre musique à un volume sonore raisonnable, vous entendrez bien les voitures qui vous entourent. Les modèles au son chaleureux et dynamique ne manquent pas sous la barre des 80 €. Ils sont adaptés à une écoute d’une heure ou deux. Au-delà, leurs écouteurs finissent par faire mal aux oreilles.'};Vous avez raison de vous intéresser aux casques sans fil. Ils offrent plus de confort et plus de sérénité. Chausser un casque sans-fil donne un sentiment de liberté indéniable. On marche sans craindre que le câble s’accroche au mobilier urbain. On ne s’emmêle pas les pinceaux lorsqu’on fouille ses poches. Mais sachez tout de même que les casques sans fil n’ont pas uniquement des qualités. Ils sont plus lourds, et il faut les recharger régulièrement. Certains modèles continuent toutefois de fonctionner quand leur batterie est à plat, grâce à un simple câble audio. Les casques sans fil font parfois baisser la qualité sonore : la norme sans-fil bluetooth peut faire subir une nette dégradation au son. Le problème est qu’il est impossible de savoir à l’avance si, avec un ensemble casque et smartphone donné, le son sera dégradé ou pas. La seule solution, pour garantir un son irréprochable, est que les deux soient équipés du bluetooth « APTX ». Hélas, cette norme est encore loin d’être généralisée.'}; if (cable == 2) {bloc2.innerHTML = ''};Le micro intégré est un détail qui compte. Pendant un appel, les mains peuvent rester dans les poches, ou pianoter sur le clavier d’un ordinateur. Le téléphone est éloigné de l’oreille, ce qui atténue énormément les rayonnements absorbés par le cerveau. En l’absence d’études prouvant définitivement l’innocuité du rayonnement des téléphones mobiles, cela rassure. Mais sachez que le micro est lui-même éloigné de votre bouche. Si vous parlez dans un environnement bruyant, le son sera beaucoup moins clair pour votre correspondant. Attention aussi aux problèmes de compatibilité. Certains micros sont compatibles avec les smarpthones Android, d’autres avec les smartphones Apple. Rares sont les modèles compatibles avec tous les smartphone. Renseignez-vous bien avant d’acheter, et si vous avez le moindre doute, testez la compatibilité en boutique.'}; if (micro == 2) {bloc3.innerHTML = ''};};$(function(){$("#tout").hide().fadeIn(1000);}) }); Nicolas Six Journaliste au Monde Ethiopie : victoire totale de la coalition au pouvoir aux législatives • Une usine dans la région Afar, dans l'est de l'Ethiopie, où vivent principalement des populations pastorales.Crédits : Vincent DefaitLa victoire du Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF) était certaine, mais son ampleur dépasse toutes les attentes. La coalition au pouvoir en Ethiopie depuis 1991 a remporté 546 des 547 sièges de député, a annoncé lundi 22 juin la commission électorale du pays, qui attendait la proclamation des résultats définitifs des législatives du 24 mai.Ces élections, les premières depuis la mort, en 2012, de Meles Zenawi, homme fort du pays pendant plus de vingt ans, ne laissaient aucune place au suspense, dans un pays au régime autoritaire et verrouillé, laissant peu de place à l’opposition et aux voix dissidentes. Le premier ministre, Hailemariam Desalegn, dauphin désigné de M. Meles, à qui il a succédé à sa mort, devrait donc être reconduit à la tête du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, avec ses 94 millions d’habitants, derrière le Nigeria.Des élections sans suspense en EthiopieM. Hailemariam Desalegn a largement poursuivi la politique de grands travaux d’infrastructure et de développement agricole engagée par M. Meles, crédité du spectaculaire redressement économique de l’Ethiopie, dont l’image est attachée à la famine dans les années 1980. Des organisations non gouvernementales de défense des droits humains dénoncent un développement économique à marche forcée — avec une croissance autour de 10 % ces cinq dernières années, selon la Banque mondiale —, dont la population et l’environnement paient le prix fort.Climat : l’Ethiopie montre l’exempleAl-Jazira annonce la libération de son journaliste vedette détenu à Berlin • Mis à jour le Un journaliste vedette d’Al-Jazira arrêté en AllemagneCe journaliste célèbre pour sa proximité avec les Frères musulmans, serait accusé, selon la police allemande de « plusieurs délits ». La justice égyptienne, qui l’avait jugé par contumace en 2014 pour avoir, selon elle, torturé un avocat sur la place Tahrir à l’hiver 2011, durant la révolution ayant conduit à la chute de Hosni Moubarak, l’a ­condamné à quinze ans de prison. M. Mansour qualifie pour sa part ces accusations d’« absurdes ».« Nous saluons la décision du procureur allemand » concernant la libération d’Ahmed Mansour et l’abandon de toutes les accusations retenues contre lui, a aussitôt réagi un porte-parole de la chaîne qatarie, Hareth Adlouni.Al Jazeera's Ahmed Mansour has been released without charge - @aljazeera statement to follow shortly.— AlJazeera (@Al Jazeera PR)Depuis le renversement en juillet 2013, par Abdel Fattah Al-Sissi, alors chef de l’armée, de Mohamed Morsi, le président égyptien issu des Frères musulmans, Al-Jazira est dans le collimateur des autorités cairotes. La chaîne reste perçue par l’Egypte comme un porte-voix du Qatar, favorable au mouvement des Frères musulmans. Trois de ses journalistes, déjà accusés de complicité avec la confrérie, avaient été arrêtés en décembre 2013. L’Australien Peter Greste avait dû attendre le mois de février 2015 pour être relâché et renvoyé dans son pays, sur décret présidentiel. Ses deux compagnons, également libérés, sont en attente d’un nouveau procès.Libye : l’UE lance l’opération européenne Eunavfor Med contre les réseaux de passeurs • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Luxembourg, Envoyé spécial) En Libye, après le sud saharien, la menace djihadiste gagne le littoralLa phase 1 de l’opération européenne vise officiellement à collecter des renseignements précis sur les passeurs, leur stratégie, leurs moyens et leur « modèle économique ». « Nous savons déjà beaucoup de choses sur les réseaux, mais pas assez pour atteindre toutes nos cibles », précise un diplomate européen.Eunavfor Med sera menée en liaison avec l’OTAN – qui poursuit en Méditerranée sa mission antiterroriste Active Endeavour, lancée en 2001 – et diverses agences onusiennes, l’agence européenne Frontex, etc. Une collaboration avec l’Union africaine et divers pays arabes est également évoquée, selon les modalités qui ne sont pas précisées à ce stade.Lire (en édition abonnés) : Le concept stratégique de l'OTAN à l'épreuve du réelCommandée depuis un quartier général européen établi à Rome, l’opération impliquera, dans un premier temps, une douzaine d’Etats membres de l’Union, « du Nord et du Sud ». Une dizaine fournit des équipements pour le lancement – dans quelques jours – de l’opération. Elle comportera initialement cinq navires de guerre, trois avions de reconnaissance et de patrouille, trois hélicoptères, deux sous-marins et deux drones. Le bateau de commandement sera italien mais ne transportera pas d’avions de combat. « Du moins au début ; pour la suite, on verra », précise une source diplomatique.Deux navires ont subi des tirs récemmentLe lancement de l’opération se fera « dans un environnement complexe », commente la même source, qui indique que deux navires marchands croisant au large des côtes libyennes ont subi des tirs récemment, à partir du sol et des airs. Des trafiquants ont, d’autre part, menacé des embarcations venues au secours de migrants.Les responsables d’Eunavfor Med estiment qu’elle sera totalement opérationnelle dans un mois. La suite ? Un passage éventuel à la phase 2. A savoir des interceptions en haute mer, puis dans les eaux libyennes, en cas de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et d’un accord des autorités libyennes. Cela supposerait une nouvelle décision du Conseil. Comme pour un éventuel passage à la phase 3, visant à mettre hors service les embarcations des passeurs, en Libye.A ce stade, les responsables européens préfèrent éviter les questions sur ces évolutions possibles. Et ils nient farouchement vouloir s’impliquer dans une opération antiterroriste, même si une partie importante de la côte libyenne est sous le contrôle de l’Etat islamique. « Nous procéderons à une première évaluation dans un mois et nous étudierons ensuite la mise en œuvre éventuelle des étapes 2 et 3 », déclare une source militaire, qui affirme que la réflexion sur la suite de l’opération n’est pas encore engagée. Jean-Pierre Stroobants (Luxembourg, Envoyé spécial) Journaliste au Monde Le succès du 51e salon du Bourget en chiffres • Mis à jour le Au Bourget, Airbus devance de peu BoeingVoile : « Adu Dhabi Ocean Racing » remporte la Volvo Ocean Race • Mis à jour le Véronique Malécot Voile: à Lorient, au cœur de la « Sailing Valley »Voile : Samantha Davies dévoile les secrets de son exploit dans la Volvo Ocean RaceLa neuvième étape, partie le 16 juin de Lorient, a été remportée à Göteborg, en Suède, par l’équipage turco-americain Team Alvimedica, skippé par l’Américain Charlie Enright. C’est la première victoire d’étape pour cet équipage, qui est le plus jeune de l’édition (32,5 ans de moyenne d’âge). « Nous sommes vraiment contents, c’est un grand résultat pour nous. Nous avons montré que nous pouvions être compétitifs » a déclaré Charlie Enrignt à l’arrivée. Team Alvimedica a franchi la ligne, ce lundi, à 12 h 26 min et 52 s après avoir mené la flotte la majeure partie de l’étape et surtout depuis le pit-stop à La Haye. Le bateau n’a jamais pu être rejoint par ses poursuivants.Team Brunel finit 2e devant le bateau espagnol Mapfre, skippé par Xabi Fernandez. Dongfeng Race Team se classe 4e de l’étape, arrivant moins de trois minutes après Mapfre. Les deux derniers équipages en course, Team Vestas Wind et Team SCA, sont encore en mer et devraient arriver dans l’après-midi. Véronique Malécot Journaliste-cartographe au service Infographie. Nouvelle série d’attaques à la grenade au Burundi •À une semaine d’élections législatives controversées, le Burundi a été endeuillé par une série d’attaques à la grenade. Quatre personnes ont été tuées et une trentaine de personnes, dont deux policiers, ont été blessées dans la nuit de dimanche à lundi 22 juin dans le nord du pays et à Bujumbura, la capitale. Onze policiers avaient déjà été blessés dans la nuit de vendredi à samedi 20 juin dans plusieurs attaques à la grenade dans la capitale.Le pouvoir et l’opposition se renvoient la responsabilité des attaques. La présidence burundaise a immédiatement montré du doigt une partie de l’opposition et de la société civile. « Il s’agit d’une campagne de terreur organisée par des opposants au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza pour tenter de déstabiliser et d’empêcher les élections », a estimé un haut gradé de la police.Au Burundi, le pouvoir veut des élections au plus vite malgré les mises en gardeDémentant toute responsabilité, l’opposition a, elle, accusé le pouvoir de chercher à « instrumentaliser » ces attaques pour se débarrasser de ses contradicteurs. « Comme nous l’avons déjà dit, notre mouvement est et restera pacifique », a déclaré Jérémie Minani, député et porte-parole d’une plate-forme regroupant une partie de l’opposition.Au moins soixante-dix morts depuis le 26 avrilLe Burundi est plongé dans une grave crise politique depuis l’annonce, le 26 avril, de la candidature du président Nkurunziza, déjà élu en 2005 et en 2010, à un troisième mandat. Le camp présidentiel estime la démarche parfaitement légale, mais ses opposants la jugent anticonstitutionnelle. Les Nations unies ont dépêché dimanche un nouveau médiateur, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, chargé de renouer le dialogue entre les deux camps.Depuis le 26 avril, des manifestations presque quotidiennes ont lieu à Bujumbra, épicentre de la crise et dans des foyers en province. Au moins soixante-dix personnes sont mortes à la suite de heurts entre les contestataires et la police, a rapporté vendredi l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (Aprodh), une organisation burundaise de défense des droits de l’homme. Les élections communales et législatives sont prévues pour le 29 juin et les élections présidentielles auront lieu le 15 juillet prochain, précise Human Rights Watch. Moscou se dit impuissant à empêcher le départ de volontaires russes en Ukraine • Mis à jour le Un rapport posthume de Boris Nemtsov accuse Poutine de mener une guerre en UkraineLes soldats russes capturés en Ukraine seront jugés pour terrorismeComment l’Inde s’appuie sur le yoga pour promouvoir « un monde sans tension » • Mis à jour le Pour M. Modi, qui le pratique au quotidien depuis de longues années, le yoga va bien au-delà d’un exercice physique. C’est une activité, a-t-il dit, porteuse de « bien-être pour l’humanité », qui peut aider à instaurer « un monde sans tension » et à répandre sur la planète « un message d’amour et de bienveillance ». « Nous ne faisons pas que célébrer une journée. Nous entraînons l’esprit humain à ouvrir une nouvelle ère de paix », a-t-il déclaré dimanche. Message reçu : dans toutes les grandes métropoles du sous-continent, mais également du glacier de Siachen, au Cachemire, à la mer de Chine, en passant par la plage de Bondi, à Sydney, les bords de la Tamise, à Londres, ou la Tour Eiffel, des centaines de milliers de gens ont médité dans la pose du lotus, après avoir pris les positions du chien, du cobra ou du chameau.
« Opération de communication »En Inde, les tentatives de récupération politique ont fait un flop. Dans l’opposition, le parti du Congrès a boudé la séance, dénonçant « une opération de communication » destinée à redresser la cote de popularité d’un premier ministre au maigre bilan, un an après son accession au pouvoir. La formation dirigée par la famille Gandhi a notamment fait remarquer que le ministère du yoga, mis en place en tant que tel à l’automne dernier, a vu son budget communication passer de 9 à 44 millions d’euros en un an. Le yoga, nouvelle arme du « soft power » indienIntérim.Des avions cloués au sol à l’aéroport de Varsovie en raison d’une « attaque » informatique • Mis à jour le Le FBI s’inquiète du possible piratage d’un avion« Il s’agit d’une première attaque de ce genre [contre LOT]. Il y a eu dans le passé des attaques contre d’autres compagnies aériennes », a-t-il encore précisé.Les services de sécurité polonais, notamment l’Agence de sécurité intérieure ABW et le Centre gouvernemental de sécurité, ont été mobilisés.Jeux olympiques : le bowling en piste pour 2020 • Mis à jour le L’actrice italienne Laura Antonelli est morte • Mis à jour le   L'erreur qui a failli faire disparaître la philosophie et l'histoire-géographie au lycée • Mis à jour le Séverin Graveleau « Non au travail le dimanche ». C’est sur un ton bien ironique que Le Snes-FSU, syndicat majoritaire dans le second degré, a commenté sur Twitter la « grosse fatigue » du ministère le 21 juin. Ce dernier avait publié dans la journée au Journal officiel (JO) un arrêté modifiant les horaires du lycée afin d’y intégrer le nouvel enseignement moral et civique qui entrera en vigueur à la rentrée 2015. Mais surprise : la philosophie et l’histoire-géographie ont disparu de certaines séries.Grosse fatigue au ministère qui publie des grilles horaires lycée en oubliant histoire géo et philo ... Non au travail du dimanche :-)— SNESFSU (@SNES-FSU)Pas moins de huit heures de philosophie manquent en terminale littéraire, quatre heures en série économique et sociale et deux heures et demie d’histoire-géographie en première scientifique. À son habitude, la sphère Twitter s’est rapidement emparée de la bourde.L'Education nationale oublie la philo en section L dans ses nouveaux horaires de lycée. Décidément les socialistes n'aiment pas les Lumières— michelonfray (@Michel ONFRAY)Vous avez publié un machin appelé #college2016 qui doit être une erreur également. À corriger (supprimer) aussi. https://t.co/Rkbajh1Xk8— lemyo (@ylm)Le ministère de l’éducation nationale, qui a fait l’objet de nombreuses critiques sur les projets de programme présentés par le Conseil supérieur des programmes en mai, s’est empressé de préciser que ces enseignements ne disparaissent bien entendu pas. « Le texte validé par le ministère n’est pas le même que celui publié au JO », précisait-on dans l’entourage de la ministre, lundi matin, alors que l’erreur n’est toujours pas corrigée. « Une erreur matérielle lors de la recomposition du texte » serait à l’origine de la gaffe indique Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire. La direction de l’information légale et administrative (Dila), chargée de la publication du JO, évoque pour sa part une « erreur de manipulation ». Elle précise que les rectificatifs de cet arrêté seront publiés dans le JO du 23 juin.De quoi donner du grain à moudre aux organisations syndicales qui avaient demandé au début du mois le report d’un an de la mise en place de cette « morale laïque » voulue par l’ancien ministre de l’éducation Vincent Peillon. Séverin Graveleau Journaliste au Monde Oratorio électro-pop à Saint-Eustache • Mis à jour le Laurent Carpentier Hélène est assise devant Sainte Rita, en contemplation. « Non, je ne suis pas croyante. Oui, je suis une paroissienne », énonce-t-elle, étonnée qu’on s’étonne. Hélène a 78 ans, il est 3 heures du matin, et autour d’elle, la nef immense de l’église Saint-Eustache – qui surplombe les Halles de Paris – est en cette nuit du samedi 20 juin qui précède la fête de la musique transformée en un incroyable dancefloor par le groupe Joy, deux DJ labellisés « inrocks lab ».Ces 900 corps qui dansent dans la pénombre sacrée – « le mystère de Dieu », dirait le vicaire Yves Trocheris – sont les invités d’insomnie de l’étonnant festival 36 heures, organisé par la paroisse depuis dix ans. Sauf que cette année, les festivités, qui ont débuté le 20 juin à 17 heures, ont déjà comptabilisé 7 100 visiteurs. La sécurité n’autorise qu’un petit millier de personnes à la fois, du coup, tout à l’heure, la queue s’étendait jusqu’à la fontaine des Innocents. Près de 400 mètres au bas mot.Voix rock et sonorités sacréesSuccès inédit pour cet événement confidentiel la veille. A l’affiche : Husbands, Arandel, Minors, Corte Real, Kyrie Kristmanson… La présence de Koudlam, avant toute chose, a agité les réseaux sociaux. A juste titre. Les boucles électro sépulcrales du chanteur trouvent en ce lieu – 35 mètres sous la voûte, le cauchemar du sonorisateur – la réponse visuelle à leur déchirure mélancolique. Avant lui, Tahiti Boy s’est assis, le temps d’un morceau, au pupitre qui commande les 8 000 tuyaux des plus grandes orgues de France. Voix rock sur sonorités sacrées : le Père George Nicholson, curé de Saint-Eustache, n’aurait rêvé mieux pour montrer qu’une église est « un lieu habité. » « Le but de tout ça n’est ni de convertir, avance-t-il, ni de prôner une certaine musique rock chrétienne. Ce que ce n’est pas. Non, simplement, dans un monde divisé, il faut des choses qui rassemblent. La musique en est une. Quelque chose qui nous dépasse, comme ces lieux », dit-il en montrant les vitraux qui ont vu le mariage de Lully, la mort de Rameau ou la première du Te Deum de Berlioz en 1855.On fête cette année les 500 ans de la naissance de Philippe Neri, fondateur de l’Oratoire, l’ordre auquel ont été confiés depuis quelques décennies les rênes de Saint-Eustache. « Un drôle de type, qui à Rome a attiré des gens souvent en errance, assez dissipés… », sourit le Père George, qui peut dans le même temps s’esclaffer parce qu’on a pris la petite figurine de la reine d’Angleterre posée derrière son bureau pour Margaret Thatcher, ou vous parler avec profondeur du livre de Patti Smith Just Kids. En 2011, l’ex-punk new-yorkaise a voulu jouer à Saint-Eustache, ils se sont rencontrés (« une femme fascinante »). A la suite du concert, elle a loué un an un appartement dans le presbytère. « Mais finalement elle ne l’a jamais occupé. »MiraclesA Rome, les oratoriens se réunissaient en dehors des offices dans la partie de l’église nommée oratoire pour lire les textes sacrés et y chanter des laudes. Ainsi naquit le genre des oratorios. Ici, au cœur de la nuit, c’est une transe électronique qui se dessine dans l’envolée des décibels. « C’est surréel. Une rave dans une église gothique ? C’est presque hérétique », murmure Blaze, 18 ans, grand chapeau noir, jeune fille fraîchement débarquée de La Nouvelle-Orléans.Louis Robiche court en tous sens. Il ne fermera pas l’œil de la nuit, ni de la journée qui suit. Le grand gaillard est le régisseur de la paroisse depuis dix ans. Pas moins de 40 concerts par an, dont 85 % de classique… Tout ça, c’est son œuvre. Les Tindersticks en 2010, Patti Smith, l’année d’après, Laurent Voulzy en 2012, l’ouverture du Festival des Inrocks avec Keaton Henson en 2013… Au petit matin, devant un café dans le presbytère, il a l’air frais comme un gardon : « Tout a commencé quand j’ai croisé Sonia Bester, alias Madame Lune, une productrice, programmatrice. On a commencé en 2006 avec Les rendez-vous de la Lune dans le presbytère. Arthur H, Jeanne Cherhal… C’est comme ça que j’ai commencé à connaître tous ces gens formidables. » L’homme est un enthousiaste. « Je veux juste qu’on évite les pogos », informe-t-il sagement. Avec 15 000 euros, il vous fait des miracles, servi par une douzaine d’apôtres bénévoles et branchés. Margot travaille à Dailymotion, Suzanne fait la programmation jeune public au cinéma de Romainville, Ombeline, coprogrammatrice avec Louis Robiche, œuvre dans une grande boîte de communication. « Un jour, j’ai vu que Turzi jouait ici, explique-t-elle, j’ai halluciné. Tu crois que l’église c’est poussiéreux… Et là tu vois que non, c’est vivant. Je suis restée. Les premiers chrétiens étaient vraiment subversifs. Ils voulaient faire bouger les lignes. »Dans la salle des colonnes transformée en backstage, où bières et cigarettes sont autorisées, la petite bande a l’air de bien plus s’amuser que ces douze personnages qui ornent une Cène un peu ingrate au-dessus de leur tête. Mais il faut déjà penser à demain. Comme il se doit pour un dimanche, la journée démarrera par un after d’à propos : ici, on appelle ça une messe. Point de départ de l’homélie : « … Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Jésus dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : “Maître, nous sommes perdus, cela ne te fait rien ?” Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : “Silence, tais-toi !” – Saint Marc, 4, 35-41. » « Jésus, c’était un punk », rigole Ombeline. Laurent Carpentier Reporter culture Zimbabwe : Mugabe ne paie plus ses diplomates Le président zimbabwéen Robert Mugabe, en 2013.Crédits : ALEXANDER JOE / AFPMugabe et compagnie : 400 ans de satrapieLe Zimbabwe, dont 80 % du budget de l’Etat va au paiement des fonctionnaires, peine à sortir du marasme économique. Si la situation n’est plus aussi catastrophique qu’à la fin des années 2000, quand l’hyperinflation avait obligé les autorités à abandonner la monnaie nationale, la croissance reste faible et le chômage élevé.Le président Robert Mugabe qui, à 91 ans, est au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, a en outre tendance à faire fuir les investisseurs, son discours économique étant parfois imprévisible et systématiquement anti-occidental. Une très controversée loi dite d’« indigénisation » oblige notamment les entreprises étrangères à céder une participation majoritaire dans leurs filiales zimbabwéennes à des partenaires locaux.Les aiguilleurs du ciel en grève les 2 et 3 juillet • Mis à jour le Les contrôleurs aériens sont appelés à la grève les 2 et 3 juillet par le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), première organisation chez les aiguilleurs, et FO, inquiets pour leur rémunération et les moyens alloués à la navigation arienne.Les deux syndicats dénoncent une perte de rémunération liée à la suppression ou à la refonte de diverses indemnités et réclament leur compensation. Les syndicats s’inquiètent également d’une possible correction à la baisse des moyens prévus initialement.Les différents Etats membres de l’Union européenne doivent remettre le 2 juillet leurs plans de performance révisés pour 2015-2019 pour satisfaire les exigences d’« efficacité économique » de la Commission européenne. Roger Rousseau, secrétaire national du SNCTA, explique :« Nous demandons au gouvernement de ne pas plier face aux injonctions de la Commission européenne et de respecter les engagements pris envers nous il y a un an [sur la hausse de la redevance]. »Inquiétudes « jamais vues depuis des décennies »Le SNCTA ajoute de nombreuses autres revendications dont la clarification de l’âge limite de départ à la retraite des fonctionnaires, prévu pour reculer de 57 à 59 ans.Dans son préavis, daté de lundi 22 juin, le SNCTA demande aussi à la direction générale de l’aviation civile (DGAC) une « modernisation accélérée des systèmes techniques de la navigation aérienne ». Il relève « une démotivation et une inquiétude croissantes des personnels jamais vues depuis des décennies ».Lors de la dernière grève menée par le SNCTA, les 8 et 9 avril derniers, pour obtenir le droit de négocier des accords catégoriels, la DGAC avait préventivement demandé aux compagnies d’annuler 40 % des vols prévus. La France livre une frégate à l’Egypte • Mis à jour le Dominique Gallois La vente du Rafale au Caire bouclée en un temps recordLe budget militaire conforte les chantiers navals de DCNS Dominique Gallois Journaliste au Monde L’Egypte rouvre l’accès à Gaza pendant trois jours • Mis à jour le Les autorités égyptiennes ont rouvert mardi 23 juin, et « durant trois jours dans les deux sens », le point de passage de Rafah, seule ouverture de Gaza non contrôlée par Israël, pour laisser passer des personnes et du ciment dans l'enclave ravagée par la guerre, selon Maher Abou Sebha, responsable gazaoui des points de passage.C'est la troisième fois en un mois que l'Egypte ouvre les portes de Rafah, après des semaines d'ouvertures au compte-gouttes dues, d’une part, à la détérioration des relations entre le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) de Gaza et l'Egypte, et d’autre part, à la dégradation de la sécurité dans le Sinaï égyptien.Une commission de l’ONU accuse le Hamas et l’armée israélienne de crimes de guerre à Gaza A 20 ans, Rebecca Marder entre à la Comédie-Française • Mis à jour le Brigitte Salino Eric Ruf invite le rock et les maîtres au FrançaisDominique Blanc, une actrice rare, entre à la Comédie-FrançaiseDès le lundi 22 juin, la benjamine de la troupe a commencé à répéter. Pour ses débuts à la Comédie-Française, elle jouera Lucietta, dans Les Rustres, de Carlo Goldoni, mis en scène par Jean-Louis Benoît au Théâtre du Vieux-Colombier, du 25 novembre 2015 au 10 janvier 2016. Brigitte Salino Journaliste au Monde Les Etats-Unis confirment l’installation « temporaire » d’armes lourdes dans sept pays européens • Mis à jour le Veillée d’armes en Europe« Des réponses aux provocations russes »Le projet des Etats-Unis d’entreposer des armes lourdes en Europe de l’Est avait été révélé le 14 juin par le New York Times et confirmé le lendemain par les autorités américaines, qui n’avaient pas précisé où le matériel serait entreposé.L’action de Washington entre dans le cadre des mesures destinées à rassurer les Etats membres de l’OTAN inquiets des intentions de la Russie depuis l’éclatement du conflit ukrainien et l’annexion de la Crimée. Mais un tel déploiement risque d’être en contradiction avec l’acte fondateur signé par l’OTAN et par la Russie postcommuniste pour « construire ensemble une paix durable ».La semaine dernière, Moscou a dénoncé l’initiative américaine, regrettant dans un communiqué que « les Etats-Unis encouragent soigneusement la peur de la Russie chez leurs alliés européens ».Vladimir Poutine a par ailleurs annoncé mardi 16 juin que quarante missiles intercontinentaux viendraient s’ajouter d’ici à la fin de l’année à l’arsenal nucléaire russe. Une mesure qualifiée de « déstabilisant[e] » et « dangereu[se] » par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. « Il y a des réponses aux provocations russes », a renchéri mardi Ashton Carter sur la chaîne de télévision CBS. Les cas de dengue se multiplient au Yémen en raison du conflit • Mis à jour le Au Yémen, « c’est une guerre contre les civils »L’Etat islamique perturbe les négociations de paix au YémenLes raids aériens menés depuis mars ont endommagé des infrastructures de santé, et le manque d’eau et d’hygiène favorise la propagation de la dengue. Les principaux symptômes de cette maladie sont une forte fièvre, des douleurs articulaires sévères, des vomissements et une défaillance du système circulatoire. Elle peut évoluer vers une forme hémorragique, avec un taux de mortalité de plus de 20 %.Selon l’OMS, outre l’épidémie de dengue, c’est une crise sanitaire majeure qui est en cours au Yémen. « Les hôpitaux ont été détruits, le personnel médical tué et les graves pénuries de nourriture, de matériel médical et de carburant provoquent des souffrances à grande échelle », dénonce l’organisation.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ruazd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ruazd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); La justice européenne revient sur la responsabilité des sites d’information quant aux commentaires • Mis à jour le Florian Reynaud La responsabilité des sites d’information vis-à-vis des commentaires publiés par leurs lecteurs est un débat juridique très sensible. La Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a estimé dans un arrêt publié le 16 juin qu’un portail d’actualité estonien était directement responsable des commentaires injurieux laissés sous un article.Pourquoi la Grande Chambre a rendu cet arrêtDepuis 2006, le site d’information estonien Delfi est engagé dans une bataille juridique autour des commentaires de ses internautes. Le portail d’actualité a publié à l’époque un article concernant les mésaventures d’une compagnie de ferries. Comme sur la plupart des sites d’information, les articles de Delfi sont suivis des commentaires des internautes, et certains d’entre eux étaient injurieux envers l’entreprise citée. Ces commentaires n’ont alors été retirés du site que six semaines plus tard, sur demande de l’entreprise, qui a ensuite poursuivi Delfi en justice, considérant le portail comme responsable des commentaires injurieux.Delfi a été condamné en 2008 à 320 euros de dommages et intérêts par un tribunal estonien. Le portail est allé devant la Cour d’Etat, qui a rejeté son recours en 2009. Il s’est alors tourné vers la CEDH, arguant que sa liberté d’expression avait été attaquée de manière disproportionnée. En 2013, la CEDH a donné raison aux autorités estoniennes et a argué que le portail Delfi aurait dû s’attendre à des commentaires illicites sous l’article incriminé et se préparer à les modérer. Elle a ajouté qu’il était trop compliqué pour l’entreprise de ferries d’identifier et de poursuivre en justice les auteurs des commentaires, et qu’il était donc normal de poursuivre directement Delfi. Cette décision a finalement été appuyée par la Grande Chambre de la CEDH, dernière instance devant laquelle un appel était possible, le 16 juin.Ce que dit la loi françaiseEn France, les sites d’information ne peuvent être tenus responsables des commentaires de leurs lecteurs que dans certains cas de figure. Si les propos sont modérés avant publication (« modération a priori »), le site devient éditeur des commentaires et est donc responsable des contenus illicites qui peuvent être publiés.Dans le cas où la modération se fait après publication des commentaires (« modération a posteriori »), le site doit également mettre en place un système permettant à ses lecteurs de signaler tout commentaire illicite. Enfin, un site d’information est tenu de modérer « promptement » tout contenu « manifestement illicite » qui lui est signalé par un tiers. Si une entreprise demande la suppression d’un commentaire diffamatoire sur un site et que cette demande n’est pas respectée dans les 24 à 48 heures, le site pourra être tenu pour responsable et poursuivi en justice.Ce que change cet arrêtL’arrêt de la Grande Chambre de la CEDH va à l’encontre du système français. Le site disposait d’un système de modération a posteriori et donnait la possibilité aux internautes de signaler tout contenu illicite. Il lui est reproché de ne pas avoir pris de mesures adéquates pour supprimer les commentaires injurieux avant leur signalement par l’entreprise concernée, comme l’indique le communiqué de presse de la CEDH.« La Grande Chambre considère qu’il n’est pas disproportionné que Delfi ait été obligé de retirer de son site, sans délai, les commentaires clairement illicites, même en l’absence de notification des victimes alléguées ou de tiers, dont l’aptitude à surveiller l’Internet est à l’évidence plus limitée que celle d’un grand portail d’actualités en ligne commercial tel que Delfi. »C’est la première affaire de ce genre traitée par la Cour, et comme toute décision de justice européenne, elle pourra faire jurisprudence et être interprétée dans d’autres affaires. Cependant, cet arrêt très précis n’est que le premier et ne concerne, en l’espèce, que le portail d’actualité de Delfi. Il ne s’impose donc pas en tant que tel en droit français. Florian Reynaud Journaliste au Monde Bac S 2015 : les corrigés des épreuves de physique-chimie • Mis à jour le Les candidats au baccalauréat scientifique 2015 ayant terminé à 11 h 30 l’épreuve de physique-chimie, voici les corrigés des sujets qui sont tombés mardi 23 juin. La physique-chimie représente un coefficient 6 dans leur filière, et même un coefficient 8 pour les élèves qui ont choisi la spécialité au cours de l’année scolaire.En physique-chimie obligatoire, les élèves ont eu un sujet composé de trois exercices indépendants portant respectivement sur le saut de Félix Baumgartner, la composition chimique d’un soda, et la microtexturation de surface par un laser femtoseconde.Pour les candidats ayant choisi la spécialité physique-chimie, le troisième exercice était différent et portait sur « un aspect du réchauffement climatique». Il était également noté sur 5 points.L’intégralité du corrigé à lire ici. Bac S 2015 : corrigé physique-chimie L’Afrique révoltée sous l’œil des chercheurs européensLaurence Caramel • Manifestation anti-gouvernementale le 31 octobre 2014 sur la place de la Nation à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.Crédits : © REUTERSPour un devoir d’irrévérence en AfriqueQuelques dizaines de chercheurs africains participeront à l’événement parisien. Trop peu, reconnaissent les organisateurs en justifiant cette absence par une question de moyens. Il revient en effet à chaque laboratoire de financer le déplacement de ses chercheurs. Les hôtes français ont pu assumer une poignée d’invitations. Cette faible représentation traduit aussi une autre réalité : les révoltes qui suscitent un nouvel intérêt dans les sphères scientifiques européennes restent un thème marginal d’investigation dans les universités africaines.La mission de la sonde Rosetta prolongée • Mis à jour le Rosetta a trouvé de l’azote dans « Tchouri »Après sept mois de torpeur sur « Tchouri », le robot Philae s’éveille enfin Quinze membres d’un réseau bosnien de traite d’êtres humains en France arrêtés • Mis à jour le Quinze membres d’un réseau de traite d’êtres humains, qui forçaient des femmes et des enfants bosniens à voler et à mendier dans plusieurs villes en France, ont été arrêtés mardi 23 juin en Bosnie et en France, a annoncé la police bosnienne.Plusieurs enfants ont été découverts lors d’une perquisition dans une maison appartenant à ce réseau, à Zenica, dans le centre de la Bosnie, et ont été placés dans un centre d’accueil, a déclaré une porte-parole de la police bosnienne.« Il n’a pas été possible de déterminer [leur] identité ni celle de leurs parents », a ajouté la porte-parole, qui, « à ce stade de l’enquête », n’était pas en mesure de révéler le nombre d’enfants trouvés et leur âge, ni de dire s’ils avaient été enlevés ou s’ils appartenaient à des femmes exploitées par ce réseau.Sept personnes en tout ont été interpellés en Bosnie, où plusieurs perquisitions sont en cours. Une opération est menée parallèlement en France, où huit suspects ont été arrêtés, a indiqué la police. D’autres perquisitions, neuf au total, ont été menées en Bosnie, à Jajce (Centre), à Vlasenica (Est) et à Prijedor (Nord-Ouest).Chantages, menaces, intimidationsSelon la police bosnienne, plusieurs personnes d’origine bosnienne qui étaient en France de « potentielles victimes de ce trafic d’êtres humains ont été prises en charge » par des institutions. Les personnes arrêtées sont soupçonnées d’avoir recruté depuis 2012 plusieurs femmes et d’avoir organisé leur départ pour la France.« Sur place, elles ont été forcées à voler dans la rue et à leur remettre l’argent. Dans certains cas, les enfants aussi étaient les victimes », écrit la police dans un communiqué. Ces femmes et enfants ont fait l’objet de « chantages, de menaces, d’intimidations et d’autres violences physiques et psychiques », selon la même source.Les enquêteurs français et bosniens estiment que ce réseau a ainsi réalisé un « gain illicite de plus de 2 millions d’euros », un montant blanchi ensuite par des achats immobiliers et de voitures de luxe en Bosnie, précise-t-on. La Bosnie, ex-république yougoslave, parmi les pays les plus pauvres d’Europe, se trouve sur « la route des Balkans » souvent utilisée par des groupes criminels pour le trafic d’êtres humains, de drogue et d’armes vers les pays de l’Union européenne. Rafik Khalifa condamné à dix-huit ans de prison • L’ex-golden boy algérien, ici en 2001, était courtisé lors de son ascension par les plus hauts dirigeants algériens et adulé par les médias.Crédits : L’ancien banquier algérien Rafik Khalifa a été condamné mardi 23 juin à une peine de dix-huit ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs ». Le tribunal criminel de Blida devant lequel il comparaissait depuis le 4 mai pour un nouveau procès a retenu contre lui l’accusation d’« association de malfaiteurs », et ordonné la saisie de ses biens. Il l’a aussi condamné à une amende de 1 million de dinars (10 000 euros). En 2007, l’ancien banquier — ex-golden boy algérien, courtisé lors de son ascension par les plus hauts dirigeants algériens et adulé par les médias — avait été condamné par contumace à la prison à vie.Dans un réquisitoire de plus de cinq heures, le procureur Mohamed Zerg-Erras avait accusé M. Khalifa d’avoir mis en place à travers les 70 agences de sa banque, « non un projet d’investissement », mais un « projet de pillage » qui lui a permis de détourner l’argent des déposants alléchés par des taux d’intérêt de 13 % pour les dépôts à terme. « L’objectif de cette banque n’était pas l’investissement, mais le pillage de l’argent des déposants pour s’envoler avec à bord de la compagnie Khalifa Airways ! », a-t-il martelé.Réfugié à Londres puis extradéL’argent transféré a notamment servi à sponsoriser le club de football français de Marseille, l’achat d’une villa à Cannes pour 32 millions d’euros, des appartements à Paris et un jet présidentiel, selon Me Ali Meziane, avocat du liquidateur d’El-Khalifa Bank.Le groupe constitué autour de la banque créée à la fin des années 1990 s’était effondré en 2003 entraînant des pertes évaluées entre 1,5 milliard et 5 milliards de dollars.M. Khalifa s’était ensuite réfugié à Londres pour échapper aux poursuites, avant d’être extradé par la Grande-Bretagne à la fin de 2013. Au total, 70 autres accusés sont jugés dans ce procès et le procureur a requis des peines allant de dix-huit mois à vingt ans de prison à leur encontre. M. Khalifa avait également été condamné en France en 2014 à cinq ans de prison pour avoir détourné des millions lors de la faillite de son groupe.Bac 2015 : la faute était dans l’énoncé d’histoire-géographie • Mis à jour le Matteo Maillard Bac ES et L 2015 : les sujets d’histoire-géographie Sur l’image en noir et blanc du polycopié, difficile d’apercevoir les indices différenciant les deux missions spatiales. Si les spécialistes distingueront les évolutions de la combinaison, seuls ceux possédant un œil avisé apercevront que derrière l’astronaute un véhicule lunaire Rover pointe une de ses roues. Or, cet appareil n’existait pas en 1969.Une petite erreur pour le ministère, une grande pour les professeursSi l’erreur peut sembler minime, pour Bruno Modica, le président des Clionautes, c’est une faute « humiliante pour la profession et dangereuse pour les élèves : à aucun moment de la chaîne d’élaboration des sujets, on a pris le temps de vérifier les sources et l’exactitude des faits historiques ; ce qui est pourtant le cœur de notre métier ».Au ministère de l’éducation nationale, on reconnaît l’erreur, tout en estimant qu’elle « ne pénalise pas les élèves, car elle ne nuit pas à la compréhension du sujet ». Un argument que réfute le professeur au lycée Henri-IV de Béziers : « Nous ne pouvons pas demander aux élèves de contextualiser précisément une situation historique, comme c’est le cas pour cet exercice, quand on ne donne pas soi-même des documents qui correspondent à l’événement concerné. » Un point de vue que soutient André Gunthert, enseignant-chercheur qui occupe la chaire d’histoire visuelle à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Selon lui, le choix d’une image de salut au drapeau américain, associée à la question de la représentation de la puissance, provoque « un contresens ». Cela « suggère que les examinateurs, plutôt que de proposer une véritable analyse documentaire, ont procédé à une lecture métaphorique de l’image, en souhaitant que les candidats reproduisent le même exercice », argumente-t-il sur son blog.D’autres erreurs dans l’épreuveBruno Modica est d’autant plus échaudé que le texte de présentation du deuxième document du corpus comporte lui aussi des erreurs. La chanson antimilitariste I Feel Like I’m Fixing' to Die, du groupe Country Joe and the Fish, n’est pas « interprétée pour la première fois » à Woodstock en août 1969 : sa première diffusion, sur 45 tours, remonte à 1965, avant une réédition sur un 33 tours très populaire en 1967, suivie de nombreuses interprétations sur scène précédant le mythique festival de Woodstock.Enfin, la légende précise que la chanson a été « interdite aux Etats-Unis » ; ce que conteste vigoureusement Bruno Modica dans son article, précisant que les interdictions de chansons sont « rarissimes » et que, tout au plus, celle-ci a « occasionné des réticences ».Rarissime, ce type d’erreur l’est aussi, assure le ministère. Ce que confirme Bruno Modica : « C’est la première fois que je vois ça au bac en trente-trois ans de carrière ! », tempête l’enseignant, qui demande « de repenser la chaîne d’élaboration et de validations des sujets du bac », jugée trop obscure, « afin d’éviter qu’une telle bourde ne se reproduise ».Que se passe-t-il lorsqu’il y a une erreur dans un sujet du bac ?Si l’erreur est remarquée par un élève ou un professeur durant l’épreuve, le surveillant doit immédiatement la signaler à la cellule de veille académique. Celle-ci fera alors remonter l’information jusqu’au ministère de l’éducation nationale. Si l’erreur nuit à la compréhension du sujet, un rectificatif sera rédigé en urgence et distribué à tous les surveillants de l’épreuve, qui en feront part aux candidats.Dans le cas où une erreur est décelée après la fin de l’examen, le ministère envoie des rectificatifs de corrigés aux enseignants correcteurs qui devront veiller, lors de leur notation, que les candidats ne soient pas pénalisés par une information erronée dans un sujet ou par la mauvaise formulation d’un énoncé. Matteo Maillard Journaliste au Monde On a testé... « Batman : Arkham Knight », le dernier combat du chevalier noirLa troisième et dernière partie des jeux « Arkham » ne se contente pas de profiter de la licence Batman. Elle propose une expérience qui va au-delà du simple jeu « pour fans ». • Mis à jour le Daniel AndreyevD'un simple bouton, le joueur allume le crématorium où est déposée la dépouille encore souriante du Joker. Ce corps qui prend feu, telle est la première scène de Batman : Arkham Knight, qui donne le ton d'une aventure encore plus lugubre qu'avant. Les Arkham sont avant tout des jeux d'aventure pas si éloignés de Zelda où, au lieu de parler à des fées et de récupérer des cartes et des boussoles, on interroge des malfrats en les menaçant de mort. Seulement, cette fois-ci, toute la détermination du héros ne va peut-être pas suffire.Dernière partie d'une trilogie conçue par Rocksteady, Arkham Knight remet le chevalier masqué dans un contexte de guérilla urbaine. En cette nuit d'Halloween, Scarecrow menace Gotham et toute la ville a été évacuée. Tous les ennemis jurés de Batman se sont une nouvelle fois unis pour lui faire passer le goût de la justice. Double-Face, le Pingouin, Harley Quinn et beaucoup d'autres, assez mineurs comme The Man-bat, profitent de la panique générale pour mettre la ville à sac. Aidé de ses quelques alliés, Nightwing, Robin, Catwoman, Oracle et des derniers policiers pas encore véreux menés par James Gordon, Batman sillonne Gotham pour rétablir un semblant de paix civile. Et dans ce fantasme morbide de ville infestée, les seules traces d'humour sont, comme d'habitude, les menaces de Batman aux malfrats qu'il interroge : « Sais-tu combien il me reste d'os à briser dans ton corps ? »Dans ses grandes lignes, Batman reprend les mécaniques d'un Zelda mâtiné d'Assassin's Creed. C'est le troisième jeu de la série, le quatrième si l'on inclut Arkham Origins réalisé par WB Montréal, et son approche de l'aventure tient presque de la routine. C'est le même jeu, toujours en un peu plus grand, toujours avec un peu plus de « bat-choses » à faire. Dans cette formule rodée, ce n'est pas la variété qui manque, Rocksteady n'ayant pas oublié que Batman est aussi surnommé le « plus grand détective du monde ». Il est rare de voir un jeu proposer autant de situations différentes tout en restant harmonieux. De fait, entre l'analyse des données, les séquences de scans de preuve, et les inspections de caméra de surveillance, Arkham Knight est indéniablement « le meilleur simulateur de Batman ».Le grand retour de la batmobile Les bases fondamentales sont respectées : on peut toujours se jeter d'un immeuble pour faire atterrir, dans un élégant ralenti, sa botte de combat sur la mâchoire d'un punk. Mais ce qui frappe toujours autant, au moins autant qu'un coup de pied en pleine face, c'est cette sensation de liberté dans un monde ouvert. On plane au-dessus d'un Gotham où les bâtiments ont été pensés comme un casse-tête. A nouveau, on s'y faufile comme un ninja caché dans l'ombre. Les phases d'infiltration sont encore plus réussies qu'avant, offrant à chaque fois plus de combinaisons et de possibilités pour vaincre une garnison d'ennemis. Et puis il y a le combat lui-même. Il s'agit toujours de cette espèce de chorégraphie donnant lieu à un flow hypnotique. Les icônes avertissant des attaques ennemies restent la seule concession comic book dans ce monde qui se prend très au sérieux.Le plus étonnant, c'est que l'histoire soit tout juste passable. Au-delà de la menace du Scarecrow apparaît un nouveau super-vilain inédit, le fameux Arkham Knight, dont l'identité est maladroitement suggérée. Quand le masque tombe, on est déçu, comme avec la dernière partie de l'aventure, un long tunnel de duels de tanks et de combats de boss pas franchement originaux. C'est aussi pour compenser ce suspense d'opérette que l'aventure a été variée. En plus de Scarecrow et de l'Arkham Knight, il faut mettre un certain nombre de némésis au cachot avant que de pouvoir raccrocher les crampons, à la levée du jour.Un Batman prêt à tuerMais plus que ses rebondissements complètement téléphonés et archi-prévisibles – sauf pour le héros devenu anormalement peu perspicace – c'est la conjoncture dans laquelle est plongé Batman qui est passionnante. Mort depuis un an dans les événements d'Arkham City, le Joker voit son spectre planer sur le chevalier noir. Cet ultime volet s'interroge sur ce lien indissociable et gênant qu'ils partagent tous les deux, par-delà la mort. Dans cette ambiance très « mâle alpha » oppressante et complètement tarée où Batman dérouille complètement, tous ses camarades de combat en pâtissent, en premier lieu les femmes, plus victimes que jamais. Ce Batman est très différent des autres, piochant un peu au hasard dans la mythologie des années 1990 pour se composer un personnage différent. C'est la méthode Christopher Nolan pour en faire quelqu'un d'encore plus sombre, plus violent, à l'image de notre époque. Le bat-char d'assaut qui déchire la ville avec ses canons en est l'image la plus frappante. Il est difficilement crédible que Batman n'envoie pas ses adversaires à la morgue quand il leur roule dessus. Ou bien c'est un effet secondaire de la folie vers laquelle il tend un peu plus à chaque épreuve. Le jeu se défend quand même mollement d'avoir transformé son emblème en assassin...Un des sentiments qui se dégagent d'Arkham Knight est celui d'un baroud d'honneur où Rocksteady a raclé les fonds de tiroirs de la batmanophilie. Avant, les jeux vidéo de super-héros n'avaient pas besoin d'être bons pour se vendre. Il leur suffisait d'exister. Aujourd'hui, c'est le contraire : Batman donne tout. On a rarement vu un héros aussi acculé et malmené depuis le Solid Snake vieux et mourant de Metal Gear Solid 4. Rarement un jeu n'a autant mérité son Pegi 18 – déconseillé aux mineurs – pour les aventures d'un super-héros grand public. Tout ceci ne fait qu'intensifier ce sens de la finalité, le thème le plus marquant de cette interminable nuit d'Halloween, ce sentiment que rien ne sera plus jamais comme avant.L'avis de Pixels Au-delà de la succession de ses combats implacables, de ses enquêtes policières réjouissantes et de ses quelques imperfections telles que la Batmobile parfois lourdingue et ses puzzles lumineux un peu ridicules, c'est le discours d'Arkham Knight qui est le plus intéressant. C'est un cas rare d'un héros aux prises avec son démon qui le hante. Porté par un comédien au firmament de son talent, il nous propose ici un méta-discours, une autocritique et une métaphore beaucoup plus aboutis que ne l'ont été ceux de Dark Knight Rises au cinéma. C'est dans ces quelques moments, dans ces superbes rues poisseuses de Gotham que l'on se rend compte que le jeu vidéo de super-héros peut s'élever au-delà de sa pure mécanique formelle et du plaisir réservé aux fans. Sous le bruit des émeutes, Arkham Knight n'est pas seulement un jeu, c'est le point final d'un manifeste.C'est plutôt pour vous si :vous narrez votre vie dans votre tête comme Batman ;les ambiances sombres et glauques vous plaisent ;vous avez toujours rêvé d'avoir la batmobile dans Grand Theft Auto.Ca n'est pas pour vous si :la violence vous fait horreur et les clowns vous font peur ;vous n'aimez pas prendre la voiture pour vous déplacer en ville ;vous êtes nostalgique d'un Batman plus léger. La note de Pixels : 616 Batarangs sur 700 }); Daniel Andreyev Grève des marins de MyFerryLink : le trafic suspendu dans les deux sens dans le tunnel sous la Manche • Mis à jour le La SCOP SeaFrance placée en redressement judiciaireLe dossier Eurotunnel se dénoue dans le drame Allianz Riviera : perquisitions à la mairie de Nice • Mis à jour le Plusieurs perquisitions ont eu lieu, mardi 23 juin, à la mairie de Nice et dans des annexes, dans le cadre de l’enquête ouverte sur d’éventuelles irrégularités financières autour du partenariat public-privé (PPP) de l’Allianz Riviera, le grand stade de la ville. « La police judiciaire, sur réquisition du parquet national financier, opère actuellement des saisies de documents, liées au partenariat public privé du grand stade de Nice », a confirmé la ville de Nice dans un communiqué.Selon France 3 Côte d'Azur, des perquisitions sont également en cours en région parisienne sur ce dossier du stade de l’Allianz Riviera, inauguré en 2013 et retenu pour accueillir l’Euro de football en 2016. Une enquête préliminaire a été ouverte en janvier après un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). La CRC avait expliqué que l’attribution du PPP de l’Allianz Riviera soulevait « des interrogations ». « Cet acte de procédure s’inscrit dans le droit fil de l’enquête instruite par le procureur du parquet national financier, saisi par la chambre régionale des comptes et le maire de Nice », souligne de son côté la mairie de Nice, rappelant qu’elle avait également saisi le parquet à la suite du rapport de la CRC. « Afin de faciliter la tâche des enquêteurs, le maire de Nice a demandé à ses services de se mettre totalement à leur disposition afin de garantir toute la transparence dans ce dossier, est-il ajouté dans le communiqué de la mairie. Si une infraction était relevée de la part d’une des entreprises soumissionnaire ou d’un agent de nos collectivités, ce qui n’est pas le cas à ce jour, la Ville de Nice se constituerait partie civile. »Rapport de la CRC-PACAL’Allianz Riviera, inauguré en 2013, est géré par une filiale du groupe Vinci. Construit dans la plaine du Var par Vinci et des entreprises locales, le stade a coûté 243 millions d’euros, dont 69 millions de subventions publiques, et le mode de financement public-privé engage la ville à verser pendant une période de vingt-sept ans une redevance de 8 millions d’euros, à charge pour le concessionnaire d’assurer l’entretien et la maintenance du stade.Le rapport de la chambre régionale des comptes de PACA, que Mediapart s’est procuré et dont la présentation est prévue le 25 juin, affirme que le PPP « ne répondait pas aux critères légaux », notamment parce qu’il « ne constitue pas un équipement nécessaire à un service public relevant de la responsabilité de la commune ».Les magistrats financiers estiment que le stade Allianz Riviera aura coûté globalement à la ville « près de 400 millions d’euros net sur la durée du contrat ». « La commune assume de nombreux risques et a pris en charge des dépenses indues » ajoutent-ils. Les conditions d’attribution du marché sont également visées. « Le concurrent le moins cher au stade des offres initiales [Bouygues] a fortement augmenté son prix au moment de l’offre finale », détaille le rapport, dont les auteurs se montrent sceptiques quant à « l’explication fournie par la commune en cours d’instruction, selon laquelle ce candidat se serait “trompé dans son prix” ». Amazon va rémunérer certains auteurs à la page lue Florian Reynaud Amazon continue d’innover dans l’industrie littéraire et risque de faire à nouveau grincer des dents. Le géant du commerce a récemment annoncé que certains auteurs seraient payés… à la page lue. Cette nouvelle politique entrera en vigueur le 1er juillet et ne concernera que les auteurs autoédités exclusivement sur Amazon avec le programme Kindle Direct Publishing.Ce nouveau mode de rémunération sera également circonscrit aux droits d’auteur issus des programmes Kindle Unlimited ; l’abonnement à 9,99 euros par mois permettant d’emprunter autant d’e-books que l’on souhaite, et du Kindle Owners Lending Library (KOLL), qui propose aux abonnés « premium » d’Amazon d’emprunter un certain nombre de livres électroniques gratuitement. Jusqu’ici, les auteurs étaient rémunérés à l’emprunt et seulement si l’abonné lisait au moins 10 % de l’ouvrage — ce qui pouvait donner lieu à des dérives ; les auteurs étant incités à publier des livres très courts.Amazon explique que la longueur d’une page sera calculée différemment selon l’outil de lecture utilisé. Par exemple, une page sur smartphone est forcément plus courte que sur liseuse électronique. Ainsi, l’entreprise va alors analyser la longueur des lignes, l’espacement des lettres, et d’autres facteurs, pour mesurer le nombre de pages que chaque lecteur parcourt.Le programme d’autoédition d’Amazon a été lancé en 2007 et est un véritable succès ; l’entreprise ne cesse de mettre en avant les auteurs devenus riches et célèbres grâce à lui. Les statistiques compilées chaque trimestre par l’auteur à succès autopublié Hugh Howley montrent que les auteurs indépendants dépassent les cinq plus gros éditeurs (aussi appelés Big Five) en ventes d’e-books sur Amazon. Florian Reynaud Journaliste au Monde Chômage : la hausse indéchiffrable • Mis à jour le Bertrand Bissuel Et un bug de plus. Les statistiques du chômage pour le mois de mai, rendues publiques mercredi 24 juin, ont encore progressé. De combien ? La réponse est tout sauf évidente car la collecte des données a été affectée par un « événement inhabituel » qui amène Pôle emploi et le ministère du travail à divulguer plusieurs chiffres. Cet épisode, qui complique la lecture des statistiques, survient presque deux ans après l’incident qui s’était produit en août 2013 : à l’époque, l’opérateur de télécommunication SFR avait commis un énorme « loupé » dans la relance par SMS des chômeurs, qui avait entraîné une forte hausse des sorties des listes de Pôle emploi.Cette fois, le pépin est différent : le nombre de personnes qui sont sorties des listings de Pôle emploi pour ne pas avoir mis à jour leur dossier a diminué dans des proportions atypiques. « Si les comportements d’actualisation des demandeurs d’emploi avaient été identiques à ceux habituellement observés », le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) se serait accru de 7 000 à 10 000 en métropole au mois de mai, indique le ministre du travail, François Rebsamen, dans un communiqué de presse (contre +26 200 en avril). Si cette opération de correction n’est pas faite, la hausse s’avère plus importante : +16 200, ce qui porte le total à un peu plus de 3, 552 millions de personnes, un nouveau record. En tenant compte des demandeurs d’emploi ayant exercé une activité occasionnelle (catégories B et C), l’augmentation est estimée dans une fourchette comprise entre 32 000 et 42 000 (+69 600 si aucun redressement n’est effectué, soit un total de 5,414 personnes dans l’Hexagone et de près de 5,718 millions en incluant les outre-mer).Redressement de l’intérimDans son communiqué, M. Rebsamen met en avant « la tendance mieux orientée de l’économie et l’amélioration progressive de l’emploi ». Il se fonde notamment sur les déclarations d’embauche de plus d’un mois, qui « ont progressé de 1,3 % » au cours des trois derniers mois, et sur le redressement de l’intérim.  La diffusion de ces chiffres intervient alors même que de nombreux économistes s’attendent, pour les tout prochains mois, à un recul du chômage. Il s’amorcerait, selon les dernières prévisions de l’Unedic, « à partir du milieu de 2015 ». Mais pas au point d’effacer la hausse du premier semestre : le nombre de chômeurs resterait légèrement supérieur, en fin d’année, à son niveau de janvier (+ 12 000). En revanche, il devrait diminuer l’an prochain (- 68 000). Toutefois, ces évolutions positives comportent une grosse zone d’ombre : l’amplification du sous-emploi puisque le nombre de chômeurs exerçant une activité occasionnelle (catégories B et C) poursuivrait sa progression (+ 134 000 en 2015 ; + 38 000 en 2016). Au total, le taux de chômage (au sens du Bureau international du travail), qui atteignait 10 % en métropole au premier trimestre, redescendrait à 9,9 % fin décembre, et à 9,7 % fin 2016, d’après l’Unedic.« Nous nous attendons à une amélioration au second semestre », renchérit Bruno Ducoudré, en se prévalant de la dernière prévision de l’OFCE, diffusée en avril. Plusieurs facteurs contribuent à soutenir la croissance : dépréciation de l’euro qui favorise les exportations tricolores, baisse du prix du pétrole, allègement des prélèvements sur les entreprises (CICE, Pacte de responsabilité), etc. Dans ce contexte, le chômage pourrait baisser à 9,8 % de la population active, en fin d’année, selon l’OFCE.L’Insee, de son côté, se montre un peu plus prudent. Il table sur un accroissement de « l’emploi total » (secteur marchand, non marchand, indépendants…) de 114 000 postes, en 2015, avec une net accroissement au second semestre (+71 000). Cette embellie devrait suffire pour stabiliser le taux de chômage à 10,4 % sur l’ensemble du territoire (outre-mer compris). « Le chômage pourrait même baisser si le découragement des chômeurs seniors [perdurait] », ajoute l’Insee. Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Les Républicains : la validité du nouveau nom jugée en appel demain La justice autorise l’UMP à se rebaptiser « Les Républicains » Bac : les sujets des dernières épreuves, toutes séries confondues • Mis à jour le Bac S 2015 : les sujets de biologie (SVT), sciences de l’ingénieur (SI) et d’écologieBac ES 2015 : l’intégralité des sujets de mathsBac L 2015 : l’intégralité des sujets de spécialité (maths, latin, arts)Bac STMG 2015 : les corrigés des sujets d’économie et de droit Après l’affaire des écoutes, François Hollande prône l’unité et le rassemblement • Mis à jour le David Revault d'Allonnes « La vie politique française est l’objet d’une attention constante des Etats-Unis »Le spectaculaire retour sur scène de WikiLeaks David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée La mort d’Igor Kostin, l’œil de Tchernobyl Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Le voilà, donc, dans cet hélicoptère qui survole la centrale, et la photo qu'il doit faire s'impose. Le toit du réacteur n° 4 - une dalle de béton armé de 3 000 tonnes - « a été retourné comme une crêpe ». Au fond du trou béant, brille une lueur rougeâtre : le coeur du réacteur en fusion. En bon professionnel soucieux d'« éviter les reflets », Igor ouvre le hublot et prend des photos. « Une bouffée d'air chaud remplit la cabine de l'hélicoptère. Aussitôt, j'ai envie de racler le fond de ma gorge. » Très vite, son appareil s'enraye. Au développement, un seul cliché sera utilisable. Les autres, attaqués par la radioactivité, seront noirs, comme si la pellicule avait été exposée en pleine lumière.Transmise à l'agence Novosti, l'unique photo de la centrale dévastée ne sera pas publiée. On est en URSS et, officiellement, il ne s'est rien passé à Tchernobyl. Les autorités vont mettre trois jours à reconnaître « un accident », dix jours à donner l'ordre d'évacuation des civils. C'est par La Voix de l'Amérique, radio honnie du pouvoir soviétique, qu'Igor apprend qu'« une catastrophe nucléaire majeure » vient de se produire.Aux premières heures du drame, 800 000 « liquidateurs » - ouvriers, paysans, soldats, pompiers - sont réquisitionnés à travers toute l'URSS pour décontaminer. Savent-ils ce qui les attend ? Munis de protections dérisoires, ils se mettent à l'ouvrage, enhardis par les promesses de primes, d'appartements ou de démobilisation anticipée. Mineurs chargés de creuser un tunnel sous le réacteur, soldats qui déblaient les poussières radioactives, ouvriers invités à plonger dans la réserve d'eau lourde de la centrale pour tenter de la vidanger : Igor les a, pour la plupart, côtoyés. « Grâce à eux, le pire a été évité, ils se sont sacrifiés », dit-il, la voix brouillée. Il raconte comment, occupés à ramasser le graphite sur le toit du réacteur n° 3, au plus près du feu nucléaire, ils trichaient régulièrement sur les doses absorbées par leurs organismes.Il se remémore leurs conversations d'alors, « pleines des voitures et des maisons » qu'ils pensaient pouvoir acheter. Neuf mois plus tard, le photographe et les liquidateurs irradiés se retrouvent côte à côte à l'hôpital n° 6 de Moscou, un établissement militaire « fermé ». « La radioactivité les rongeait de l'intérieur. Ils souffraient tant qu'ils se cramponnaient aux barreaux métalliques. La chair de leurs mains y restait collée. Parler de tout cela me rend malade », raconte Igor. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Un convoi de l’ambassade des Emirats arabes unis en Somalie visé par un attentat Les islamistes Chabab ont revendiqué une nouvelle attaque sur le sol somalien mercredi 24 juin. La police a annoncé qu’au moins six personnes ont été tuées, dont quatre civils, à Mogadiscio dans un attentat-suicide au véhicule piégé, ajoutant que le kamikaze visait un convoi de l’ambassade des Emirats arabes unis. Six autres personnes ont été blessées, certaines grièvement.Le kamikaze au volant d’un véhicule piégé a percuté une voiture d’escorte d’un convoi de l’ambassade des Emirats arabes unis, mais personne n’aurait été blessé parmi les membres du personnel diplomatique. Selon des sources du service somalien de sécurité, l’ambassadeur ne se trouvait pas dans le convoi au moment de l’attaque.Le représentant des Nations unies en Somalie, Nick Kay, a condamné la « cruelle attaque terroriste contre les Emirats en Somalie » et indiqué avoir parlé à l’ambassadeur émirati, Mohamed Al-Osmani, qui est « heureusement indemne ». Les Chabab considèrent le gouvernement des Emirats arabes unis comme étant « apostat ». Somalie : les Chabab affaiblis, mais plus dangereuxLargement vaincus par la puissance de feu supérieure de la Force militaire de l’Union africaine (Amisom) qui épaule l’embryon d’armée somalienne, les Chabab ont été chassés depuis août 2011 de Mogadiscio puis de la quasi-totalité de leurs bastions du sud et du centre de la Somalie.Ils contrôlent néanmoins toujours de larges zones rurales et ont abandonné le combat conventionnel pour les actions de guérilla et les attentats-suicides, notamment dans la capitale somalienne.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-558ac71bd5662'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);}); Athènes espère encore obtenir des concessions sur sa dette • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Grèce : les points de blocage à lever avant un accordGrèce : Tsipras attaque le FMI, qui reste ouvert à un allégement de la detteM. Tsipras face à une majorité divisée sur l’accord qui se dessine Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles En Irak, 14 personnes tuées dans un attentat-suicide revendiqué par l’Etat islamique • Mis à jour le Etats-Unis, Irak et Iran s’accusent d’avoir échoué dans la lutte contre l’Etat islamiqueL’Etat islamique tremble pour Rakka, sa capitale en Syrie Baseball : une Française de 16 ans dans le viseur des Américains • Mis à jour le Kozi Pastakia Une jeune femme qui se fraie un chemin dans un sport d’hommes. Mélissa Mayeux n’a que 16 ans mais elle est devenue, dimanche 21 juin, la première joueuse de l’histoire de la Ligue majeure de baseball (MLB) à être présélectionnée pour jouer dans le championnat le plus relevé du monde.La Française, qui évolue au poste de « shortstop » (arrêt-court, en français), participera au MLB European Elite Camp 2015, du 3 au 20 août, à Hoofddorp, près d’Amsterdam, aux Pays-Bas. Trois autres joueurs de baseball français, Nolan Soliveres, Ernest Martinez et Frédéric Walter, ont également été sélectionnés pour participer à ce camp de prestige où les cinquante meilleurs talents d’Europe sont réunis chaque année. Ils y seront observés attentivement par les recruteurs de la MLB et auront ainsi une chance d’être signé par l’une des trente franchises du championnat professionnel nord-américain.En dix ans d’existence de ce stage de détection, seuls deux joueurs européens ont finalement été retenus pour évoluer en Major League Baseball, l’Italien Alex Liddi (Mariners de Seattle) et l’Americano-Allemand Don Lutz (Reds de Cincinnati).Par le passé, cinq Français ont signé des contrats professionnels avec des clubs américains. Cependant, ils évoluaient dans des équipes mineures.Un talent précoceEn Europe, la pratique du baseball est encore peu développée. La Fédération française de baseball et de softball, créée en 1924, compte tout de même aujourd’hui deux cents clubs et 11 200 licenciés. Mélissa Mayeux, elle, a fait ses classes aux Cougars de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines) jusqu’à ses 15 ans.« Mélissa a toujours été très assidue, très sérieuse et très motivée. Elle arrivait à cacher ses blessures, car elle avait toujours envie de jouer », décrit Jean-François Duchossoy, directeur sportif des équipes jeunes à Montigny-le-Bretonneux et qui a vu grandir la jeune pépite française.Mélissa Mayeux a rejoint le club francilien à 4 ans, dans le sillage de son grand frère Dylan. A 18 ans, il passe actuellement un brevet d’Etat pour devenir entraîneur au sein de ces mêmes Cougars. « Mélissa s’est très vite adaptée à ce sport. Elle est capable de jouer à n’importe quel poste. À la fin, je n’avais plus rien à lui apprendre. C’est elle qui tirait l’équipe vers le haut », ajoute Jean-François Duchossoy. Il est vrai que la gamine collectionne les trophées dans toutes les catégories de jeunes avec son club. « Lors de son premier titre, la coupe était aussi grande qu’elle », plaisante M. Duchossoy.Depuis deux ans, Mélissa Mayeux évolue au pôle France Baseball situé à Toulouse. Elle est la première joueuse à y être admise. « L’an dernier, elle a été championne de Division 2 avec l’équipe fédérale. C’est la première fois qu’une femme jouait à ce niveau, indique François Collet, responsable de la communication à la Fédération française de baseball et de softball (FFBS). C’est une joueuse qui casse les barrières les unes après les autres. »PionnièreEn France, la réglementation établissait auparavant que les compétitions pouvaient être mixtes jusqu’à l’âge de 15 ans. Passé ce cap, les garçons continuaient en baseball, quand les filles se tournaient vers la pratique du « softball » (version du baseball destinée aux femmes). Depuis la rentrée 2014, les compétitions sont mixtes en U 18 ainsi qu’en seniors mais uniquement au niveau régional. Mélissa Mayeux, elle, a obtenu des dérogations pour continuer dans le baseball et peut toujours croiser la batte avec les garçons. « Au niveau national, elle est la seule à évoluer en baseball et est devenue la première femme à avoir disputé une compétition dans cette discipline, précise François Collet. Mélissa est aussi forte que les jeunes hommes de sa catégorie d’âge. »« Elle dégage une puissance impressionnante sur le terrain et c’est également une très bonne lanceuse », complète Jean-François Duchossoy. Mélissa Mayeux signera-t-elle cet été dans l’une des trente franchises de la MLB ? C’est possible, mais très peu probable, car ce genre de signature se produit généralement plus tard, à la majorité. « Je souhaite vraiment continuer à jouer au baseball en France jusqu’à mes 18 ans, déclare d’ailleurs Mélissa Mayeux, interviewée sur le site de la MLB. Ensuite, je pourrais rejoindre une université ou avoir d’autres possibilités à l’étranger. »Si elle ne signe pas directement avec une franchise en août, la Française gardera toujours ses chances pour rejoindre la MLB. La jeune joueuse pourra entrer dans le système américain et rejoindre un collège ou une université pour ensuite être « draftée » (choisie) par l’une des équipes du championnat nord-américain.En tout cas, Mélissa Mayeux aura un été chargé. Elle deviendra la première joueuse à disputer le Championnat d’Europe de baseball U 18 (République tchèque, du 13 au 19 juillet), aux côtés de coéquipiers masculins. Puis, elle rejoindra les filles de l’équipe de France de softball pour le Championnat d’Europe seniors, aux Pays-Bas du 19 au 25 juillet, avant de participer au stage de présélection de la Major League Baseball. Kozi Pastakia Journaliste au Monde Moscou prolonge d’un an l’embargo sur les produits alimentaires européens Vivre à Moscou sous embargoLe G7 affiche sa fermeté contre la Russie David Cameron se dit prêt à « faire davantage » pour faire face à la crise des migrants • Mis à jour le Grève des marins de MyFerryLink : le trafic des Eurostar de nouveau normalUn radeau de la Méduse contemporain  Bac S 2015 : les sujets de biologie (SVT), sciences de l’ingénieur (SI) et d’écologie • Mis à jour le La dernière épreuve écrite du bac S 2015 a débuté à 14 heures ce mercredi 24 juin après-midi. Un final qui a son importance, car selon la matière et la spécialité, le coefficient oscille entre 6 et 9. Les candidats passent, au choix, les sciences de la vie et de la terre (SVT), les sciences de l’ingénieur ou encore l’épreuve d’écologie, agronomie et territoires.En voici les versions intégrales, au format PDF, telle que dévoilées une heure quinze après le début des épreuves par le ministère de l’éducation nationale.Nous en proposerons des corrigés en fin de journée, en partenariat avec digiSchool.Sujets de sciences de la vie et de la terre (obligatoire et spécialité) : Bac S 2015 - sujets de SVT (obligatoire) publié par LeMondefr  Bac S 2015 - sujets de SVT publié par LeMondefr Sujets de sciences de l’ingénieur : Bac S 2015 - sujets de Sciences de l'ingénieur publié par LeMondefr Sujets d’écologie, agronomie et terroitoires : Bac S 2015 - les sujets d 'écologie, agronomie et territoires publié par LeMondefr La France et l’Arabie saoudite signent leurs premiers contrats • Mis à jour le Succès diplomatique et commercial de Paris en Arabie saouditeLa visite de François Hollande en Arabie saoudite, traditionnelle alliée des Etats-Unis, le 5 mai, avait abouti à la perspective de 20 gros contrats pour des entreprises françaises dans la plus importante monarchie de la région. François (Hollande) d’ArabieLa France, l’Arabie saoudite et le supplice de Raef Badaoui Jean-Noël Guérini dénonce le « manque de loyauté » des juges qui enquêtent sur lui • Mis à jour le Luc Leroux (Marseille, correspondant) Au PS des Bouches-du-Rhône, les anti-Guérini demandent des comptesDans cette instruction au long cours, son dernier interrogatoire, le 13 février 2014, fait office de récapitulatif des charges pesant sur le sénateur des Bouches-du-Rhône. Il lui est notamment reproché d’avoir toléré les immixtions de son frère Alexandre Guérini, chef d’entreprises spécialisées dans le traitement des déchets ménagers, dans la gestion et les marchés publics du département et de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, alors dirigée par le socialiste Eugène Caselli.Droit de préemptionEn onze pages, les juges d’instruction Charles Duchaine et Pierre Philipon résument les éléments leur permettant de penser que Jean-Noël Guérini aurait usé du droit de préemption de sa collectivité — au titre de la protection de l’environnement — sur un terrain de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) dans le seul but de constituer une réserve foncière au bénéfice de son frère. Celui-ci décrochera plus tard le marché d’exploitation d’un centre d’enfouissement des déchets sur la surface préemptée. Ou encore en faisant désigner par Agglopole Provence un avocat afin de servir, non pas les intérêts de la collectivité qui le recrute, mais ceux d’Alexandre Guérini, en conflit avec cette communauté d’agglomération de Salon-de-Provence sur l’exploitation d’une décharge.Le ton de cet ultime interrogatoire traduit une forte tension et se termine par « une petite déclaration » de Jean-Noël Guérini : « J’observe, cher Monsieur le juge que loin d’instruire à charge et à décharge, vous m’avez posé des questions très longues et que vous me jugez déjà, ce qui n’est pas votre rôle. » Ailleurs, l’élu répond : « Je ne vous autorise pas, avec tout le respect que je vous dois, à dire que je mens. » Les juges se montrent offensifs : « Vous prétendez n’avoir rien à vous reprocher, alors pourquoi esquivez-vous toutes nos questions, soit en répondant à côté, soit en prétendant ne pas vous souvenir des choses ? »Les relations entre Jean-Noël Guérini et les juges ont, tout au long de l’instruction, été conflictuelles. Au point qu’une mainlevée de l’immunité parlementaire de Jean-Noël Guérini avait été accordée, le 15 mars 20012, par le Sénat pour « le contraindre par un mandat d’amener à assister aux actes d’instruction programmés ». En février 2012, M. Guérini avait claqué la porte du bureau des juges au prétexte que la presse avait été informée de sa confrontation avec son ex-directeur de cabinet.Dans leur requête en annulation, les avocats relèvent qu’à neuf reprises les juges ont asséné à leur client : « Vous mentez » ou « Vous ne dites pas la vérité »… Ils observent aussi que des pièces du second dossier judiciaire impliquant l’élu ont été versées dans la procédure. « C’est clairement une violation du droit à une procédure équitable », selon Me Mattéi.Régulière et loyaleLe parquet général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence estime, lui, que la procédure est régulière et loyale. Dans un réquisitoire écrit, la procureure générale Nadine Perrin remarque que si les juges poussent Jean-Noël Guérini dans ses retranchements en mettant en cause sa version des faits et en lui soumettant des éléments objectifs, « cette attitude n’est nullement le reflet d’une partialité. Elle n’est que l’exercice légitime de la fonction qui leur impose d’instruire à charge et à décharge. Il serait au contraire parfaitement défavorable au mis en examen de ne poser que des questions lui laissant croire que ses explications sont et donc seront par la suite devant le tribunal, admises sans contestation ».La décision sera rendue le 16 septembre. Une semaine plus tôt, la chambre de l’instruction se sera prononcée sur les nullités de procédure soulevées dans le second dossier. Dans cette affaire, M. Guérini est mis en examen aux côtés de vingt-sept autres personnes, membres présumés du milieu marseillais et financiers occultes. Une affaire « au caractère mafieux », ont écrit les juges. Si M. Guérini venait à être renvoyé devant le tribunal correctionnel, il ne comparaîtrait pas avant 2016, le parquet semblant souhaiter que les deux dossiers soient jugés dans un seul et même procès. Luc Leroux (Marseille, correspondant) Journaliste au Monde Le spectaculaire retour sur scène de WikiLeaks Après l’affaire des écoutes, François Hollande prône l’unité et le rassemblement Surveillance de la France par la NSA : les réactions politiques « La vie politique française est l’objet d’une attention constante des Etats-Unis »L’Etat condamné pour « faute lourde » après des contrôles au faciès • Mis à jour le Le jugement était attendu depuis près de trois mois et marque une première en France. La cour d’appel de Paris a condamné mercredi 24 juin l’Etat français pour « faute lourde » dans cinq cas de « contrôle au faciès », selon les avocats des plaignants. L’Etat s’est vu ordonner par la cour d’appel de Paris de verser 1 500 euros de dommages et intérêts aux intéressés, a précisé Me Félix de Belloy.Déboutées en première instance en juillet 2013, treize personnes dénonçant des discriminations lors de contrôles de police « au faciès » avaient interjeté appel le 25 février 2015 pour demander réparation. Toutes avaient décrit des contrôles abusifs, parfois associés à des palpations ou à des manques de respect comme le tutoiement ou des marques de familiarité. Pour cinq d’entre eux, la cour a jugé que ces contrôles n’étaient « pas justifiés », qu’ils « étaient bien discriminatoires », selon Me Félix de Belloy. Lire : Le contrôle au faciès à la barreAgées de 18 à 35 ans, étudiantes ou salariées et sans casier judiciaire, ces personnes ont fait l’objet de vérifications d’identité à répétition alors qu’elles vaquaient à des occupations ordinaires comme, par exemple, marcher dans la rue. Selon elles, ces contrôles se baseraient essentiellement sur des critères « de race ».Pourtant, comme l’a rappelé Me de Belloy, « la règle » veut que les contrôles d’identité, encadrés par l’article 78-2 du code de procédure pénale, soient motivés par un « comportement qui éveillerait la suspicion ». Les autres situations — une réquisition du procureur pour une infraction donnée et des contrôles « préventifs » en cas de troubles à l’ordre publics — sont censées être des « exceptions ». « La police, avec l’assentiment de l’Etat, ignore depuis vingt ans le cadre légal dans lequel elle est censée intervenir », a affirmé l’avocat.Une étude menée en 2009 par deux chercheurs du CNRS, citée par les parties civiles, a permis d’établir la réalité statistique de leur expérience. L’observation de 525 contrôles d’identité en différents endroits de Paris a montré qu’un Noir et un Arabe ont respectivement 6,2 fois et 7,7 fois plus de risques de se faire contrôler qu’un Blanc.La « lutte contre le “délit de faciès” dans les contrôles d’identité » était l’un des 60 engagements de la campagne de François Hollande. Dans cette optique, Jean-Marc Ayrault, alors premier ministre, avait assuré en juin 2012 que seraient mis en place des récépissés, que les policiers seraient obligés de délivrer aux personnes dont ils contrôlent l’identité. La mesure avait finalement été abandonnée par Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, dès l’été 2012. Lire : Contrôles au faciès : le bilan contrasté des expériences étrangères Taylor Swift s’est réconciliée avec Apple • Mis à jour le Florian Reynaud Après un combat très médiatique, Taylor Swift a définitivement fait la paix avec Apple. La chanteuse a annoncé jeudi 25 juin que son dernier album 1989 sera disponible sur le service de streaming Apple Music qui doit être lancé le 30 juin. « Après les événements de cette semaine, j’ai décidé de mettre 1989 sur Apple Music… et avec joie », a-t-elle tweeté dans l’après-midi.This is simply the first time it's felt right in my gut to stream my album. Thank you, Apple, for your change of heart.— taylorswift13 (@Taylor Swift)La dispute entre la star de la pop et l’entreprise milliardaire était symbolique des conflits entre artistes et services de streaming musical. Apple Music ne devait initialement verser aucune commission aux artistes et maisons de disques sur les trois premiers mois gratuits offerts aux utilisateurs du service.Menace de boycottTaylor Swift avait décidé de ne pas mettre en écoute son dernier album, un des plus vendus au monde depuis sa sortie à la fin de 2014. La star de la pop s’est régulièrement montrée critique contre le streaming qu’elle a accusé de dévaloriser la musique, allant jusqu’à publier une lettre ouverte à Apple, sur son blog. « Nous ne vous demandons pas des iPhone gratuits. Ne nous demandez pas de vous fournir notre musique gratuitement », écrivait-elle. Taylor Swift avait, cependant, été, elle aussi, la cible de critiques de photographes, l’accusant d’imposer des conditions de droits d’auteur draconiennes lors de ses concerts.La marque avait immédiatement réagi en annonçant revenir sur sa décision de ne pas payer les artistes pendant les trois mois gratuits. « Nous t’entendons, Taylor Swift, et nous entendons les artistes indépendants. Amicalement, Apple », avait alors tweeté Eddy Cue, cadre d’Apple et un des créateurs d’iTunes, le magasin de musique dématérialisé de l’entreprise. Florian Reynaud Journaliste au Monde Grèce : le système fiscal a-t-il évolué ? • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Grèce : l’Eurogroupe s’achève une nouvelle fois sans accordLa directrice générale du FMI, Christine Lagarde, interrogée mercredi 24 juin dans le magazine Challenges, a assuré que l’« on ne peut pas bâtir un programme sur la seule promesse d’une meilleure collecte des impôts, comme nous l’avons entendu pendant cinq ans, avec très peu de résultats ».A défaut de croire la Grèce capable d’arriver à aller chercher de l’argent dans les poches des entreprises ou des fraudeurs, les créanciers insistent donc sur des coupes dans les dépenses, mais aussi sur une nouvelle hausse de la TVA, une taxe indirecte sur les produits de consommation courante, impossible à contourner. Le gouvernement grec résiste, estimant que ponctionner les plus pauvres a été largement fait ces dernières années.Voici un tour d’horizon des principales mesures fiscales, hausse d’impôts ou création d’outils pour améliorer la collecte, de ces cinq dernières années. La plupart ont été mises en place dans le cadre des mémorandums, ces accords-cadres introduisant en droit grec les mesures exigées par les créanciers en échange de 240 milliards d’euros de prêts.La TVA a été augmentée de façon continue En 2009, au moment où la crise explose, il existe en Grèce trois taux de TVA à 4,5 %, 9 % et 19 %. Entre janvier et mai 2010, ces taux passent à 5 %, 10 % et 21 %. Et les taxes indirectes sur l’essence l’alcool et les cigarettes augmentent de 10 %.En mai 2010, dans le cadre du premier mémorandum, les taux de TVA sont relevés à 6,5 %, 13 % et 23 % et les taxes sur l’alcool, l’essence et les cigarettes de 10 %.De nombreux produits (médicaments, électricité, etc..) ont changé de tranches de TVA, passant de 6,5 % à 13 %. La Grèce en panne de recettes fiscales Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Drapeau confédéré : Apple retire des jeux vidéo sur la guerre civile américaine de son magasin • Mis à jour le Votre jeu a été supprimé « parce qu’il contient des images du drapeau confédéré utilisées de manière offensante ». C’est le message qu’affirment avoir reçu plusieurs développeurs de jeux vidéo de stratégie pour iPhone et iPad, supprimés par Apple de son magasin d’applications cette semaine.Apple has pulled the tablet version of the game from Appstore because of the Confederate Flag. — GeneralUltimate (@Ultimate_General)Des enseignes américaines retirent le drapeau confédéré de la venteDes simulations historiques supprimées en masseUltimate general : Gettysburg, un jeu de stratégie militaire, fait partie des jeux ayant été supprimés du magasin d’application aux Etats-Unis. Ayant bénéficié de critiques favorables, le jeu, qui est une simulation historique assez précise, est peu suspect de faire l’apologie du racisme ou de l’esclavagisme.« Nous acceptons la décision d’Apple, et nous comprenons qu’il s’agit d’un sujet sensible pour la nation américaine. Nous avons simplement cherché à faire le jeu le plus fidèle historiquement à la bataille de Gettysburg [événement majeur de la guerre civile américaine] », écrit l’éditeur du jeu. « Le film de Spielberg, La Liste de Schindler, ne changeait pas l’histoire pour sembler plus acceptable. Le film historique, Gettysburg (1993), est toujours disponible sur iTunes. Nous croyons que toutes les formes d’art, qu’il s’agisse de livres, de films ou de jeux comme le nôtre aident à mieux comprendre l’histoire. »Selon le site spécialisé TouchArcade, l’ensemble des jeux se déroulant dans le cadre de la guerre de Sécession ont été bloqués sur le territoire des Etats-Unis. Pour gagner l’Euro de basket, « il faudra être meilleurs qu’en 2013 » Clément Guillou Ils ne sont plus que seize, ils seront bientôt douze. La liste des Bleus pour l’Euro de basket-ball en France, où ils tenteront de défendre leur titre au mois de septembre, a été annoncée mercredi 24 juin par le sélectionneur Vincent Collet, et contient peu de surprises. Fabien Causeur, Kim Tillie et Mamadou Jaiteh devraient quitter le groupe avant l’Euro, rejoint par un quatrième homme sur un poste extérieur.Les 16 pré-sélectionnés pour l'EuroMeneurs : Thomas Heurtel (1,90 m, 26 ans, Efes Istanbul, 37 sélections), Tony Parker (1,85 m, 33 ans, San Antonio Spurs, 149) Meneurs-arrières : Antoine Diot (1,90 m, 26 ans, Strasbourg, 59 sélections), Fabien Causeur (1,95 m, 28 ans, Vitoria, 29), Nando de Colo (1,95 m, 28 ans, CSKA Moscou, 111), Evan Fournier (1,99 m, 22 ans, Orlando Magic, 21) Arrières-ailiers : Nicolas Batum (2,03 m, 26 ans, Charlotte Hornets, 96), Mickaël Gelabale (2 m, 32 ans, Limoges, 123), Charles Kahudi (1,99 m, 28 ans, Le Mans, 62) Ailiers-forts : Boris Diaw (2,03 m, 33 ans, San Antonio Spurs, 192), Florent Pietrus (2 m, 34 ans, Nancy, 194), Kim Tillie (2,11 m, 26 ans, Vitoria, 15) Ailiers-forts - pivots : Mouhammadou Jaiteh (2,08 m, 21 ans, Nanterre, 0), Joffrey Lauvergne (2,09 m, 23 ans, Denver Nuggets, 37) Pivots : Alexis Ajinca (2,15 m, 27 ans, New Orleans Pelicans, 28), Rudy Gobert (2,17 m, 23 ans, Utah Jazz, 21)Le programme de l’équipe de FranceLa préparation des Bleus débutera le 20 juillet à l’Insep, à Paris. Du 1er au 30 août, les joueurs de l’équipe de France se déplaceront dans plusieurs villes du pays pour s’entraîner et disputer des matches amicaux. Ils iront aussi en Finlande, en Serbie et en Allemagne pour affronter ces équipes nationales.Les autres adversaires des Bleus en match amical seront la Russie, l’Ukraine, la Géorgie et la Belgique. L’Euro aura ensuite lieu du 5 au 30 septembre à Montpellier, où la France disputera ses matches de poule (Finlande, Bosnie-Herzégovine, Pologne, Russie, Israël) puis à Lille, où aura lieu la phase finale. Clément Guillou Journaliste au Monde Brevet 2015 : le corrigé des sujets de mathématiques Les candidats au brevet des collèges ont passé, jeudi 25 juin après-midi, l’épreuve de mathématiques. Cette année, les collégiens ont notamment travaillé à déterminer la production d’une coopérative laitière, mesurer la distance de freinage d’un véhicule ou encore le dénivelé d’une pente… Voici les réponses aux premières questions proposées par un professeur de notre partenaire digiSchool et le lien vers l’intégralité du corrigé. Brevet 2015 mathTélécharger l’intégralité du corrigé. Etats-Unis : la Cour suprême valide un volet de la loi sur l’assurance-maladie La réforme de la santé de Barack Obama suspendue à quatre motsLa question posée par le cas « King v. Burwell » était de savoir si au moins 6,4 millions de personnes qui ont souscrit à une assurance-maladie via le site Internet du gouvernement Obama ont droit ou non à un abattement fiscal, qui représente 272 dollars (243 euros) par mois en moyenne. La Cour suprême a confirmé que ces aides fiscales contestées étaient conformes à la Constitution américaine.« Le Congrès a adopté l’Affordable Care Act pour améliorer le marché de l’assurance santé, pas pour le détruire », a écrit John Roberts, le président de la Cour, dans les attendus du jugement. M. Roberts, tout comme le juge Anthony Kennedy, pourtant considérés comme conservateurs, ont joint leurs voix à celles de leurs collègues libéraux.Deuxième rejet de la Cour en trois ansLa Cour suprême avait accepté en novembre 2014 dernier de statuer sur ce cas, provoquant un tollé chez les partisans de la réforme d’Obama qui craignaient que la décision de la justice mette en péril la mise en application du texte, déjà minée par des problèmes techniques. La Maison Blanche avait reproché « une tentative partisane de saper l’Affordable Care Act ».Le président Barack Obama avait défendu mardi 23 juin devant une association médicale catholique à Washington sa réforme du système de santé, assurant qu’elle faisait désormais partie du paysage aux Etats-Unis. Avec 16 millions de personnes qui ont bénéficié de la réforme depuis son adoption en 2010 et entrée en vigueur le 1er janvier 2014, « ce dont on parle n’est plus simplement une loi », a affirmé M. Obama.« L’Affordable Care Act est là pour rester. »Jeudi, le président des Etats-Unis a réagi quelques minutes après que la Cour suprême a rendu public sa décision. « Il y a cinq ans (...), nous avons enfin déclaré qu’aux Etats-Unis, l’assurance maladie n’était plus un privilége pour quelques uns mais un droit pour tous. »C’est la deuxième fois en trois ans que la plus haute instance judiciaire des Etats-Unis rejette ainsi un recours intenté contre le texte, qui doit permettre à quelque 50 millions d’Américains qui en sont dépourvus d’accéder à une couverture santé. Cette décision est donc considérée comme une victoire de l’administration Obama. Afrique du Nord et Moyen-OrientTurquieBalkansUnion EuropéenneDe l'Erythrée à Calais ces migrants en quête d'EuropeAfrique du Nord et Moyen-OrientTurquieBalkansUnion EuropéenneVenus d'Afrique ou du Moyen-orient, ils sont des centaines de milliers à avoir tenté depuis janvier 2015 de rejoindre l'Union européenne. Ces migrants, le plus souvent en quête d'un statut de réfugié, risquent tout pour s'installer en France, au Royaume-Uni ou dans les pays scandinaves. Décryptage, avec une série de reportages, de ce mouvement migratoire hors norme.Voyage en barbarieDes milliers de réfugiés érythréens fuyant la dictature sont kidnappés, emprisonnés, torturés par des bédouins qui demandent une rançon aux familles des captifs. Un système de crime organisé bien rodé, qui fonctionne en toute impunité.La Libye, bombe migratoire au sud de l'EuropeLa faillite de l'Etat libyen, déchiré par les rivalités entre milices, fait le jeu des passeurs de migrants d'origine subsaharienne.En Israël, le déni des clandestins « infiltrés »La présence de 50 000 clandestins africains suscite une controverse politique et judiciaire en Israël, un pays pourtant bâti grâce à l'apport de vagues de migrants juifs. L'Etat refuse de leur reconnaître le statut de réfugié et accepte qu'ils se concentrent en un lieu, au sud de Tel-Aviv.« Personne ne pensait s'en sortir vivant »Les réfugiés du « Blue-Sky-M » racontent leur calvaire vers l'Europe.« J'ai enfin posé le pied sur le sol européen »Les migrants débarquent sur l'île grecque de Kos au terme d'un épuisant périple.Subotica, nouvelle porte d'entrée dans SchengenA la frontière serbo-hongroise, les entrées irrégulières dans l'UE ont flambé ces derniers mois, selon l'agence Frontex. Les Syriens et les Afghans qui empruntent la route des Balkans y croisent l'exode des Kosovars.L'appel de l'OuestDes villages qui se vident, des champs sans cultures... Depuis un an, le Kosovo est témoin d'une importante vague d'émigration, qui se révèle être aussi une aubaine.« L'Europe jette les réfugiés dans les bras de la mafia »A la frontière macédonienne, les migrants sont les victimes impuissantes du crime organisé.A Athènes, la quête inquiète de passeurs pour les BalkansCertains réfugiés préparent la suite du périple, d'autres sont contraints de rester, faute d'argent.La Sicile terre d’immigration désemparée face à l’afflux des clandestinsLa région de Catane, où sont arrivés les 28 survivants du naufrage du samedi 18 avril, est devenue la porte d'entrée de l'Europe pour des milliers de clandestins. Les Siciliens les accueillent et leur donnent à manger, mais se sentent impuissants face à ce flux incessant.Caché dans les bagages du « train des migrants »Le Milan-Paris remonte vers le nord son contingent régulier de sans-papiers. Et d'interpellations nocturnes.Ces migrants invisibles qui côtoient les ParisiensSoudanais, Erythréens, Ethiopiens, Afghans... La capitale compte 600 migrants répartis sur deux campements.Le bidonville de Calais, « Sangatte sans toit »Près de 2 000 migrants ont été cantonnés hors du centre-ville, avec un seul point d'eau sur 18 hectares.« L'incertitude sur mon sort est insupportable »Des demandeurs d'asile, « on n'avait jamais vu ça »L'implantation d'un centre d'accueil conçu pour désengorger Calais chamboule le village de Pouilly-en-Auxois.En Finlande, scènes de racisme ordinaireLe parti des Vrais Finlandais attise le rejet des migrants à Lieksa.Texte Karim El HadjLa Palestine a soumis un premier dossier à la Cour pénale internationale Le ministre des affaires étrangères palestinien, Riad Al-Maliki, a déposé une première série de documents à la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, aux Pays-Bas, jeudi 25 juin . Ils portent sur la colonisation israélienne en Cisjordanie, sur l’offensive contre Gaza et sur le sort des prisonniers palestiniens. Membre de l’institution depuis le 1er avril, la Palestine souhaite, avec ces informations, contribuer à l’examen préliminaire de possibles crimes commis par des dirigeants israéliens depuis le 13 juin 2014.« Les Palestiniens placent beaucoup d’espoir dans la CPI »La procédure pourrait durer des annéesCette démarche palestinienne auprès de la CPI est engagée trois jours après que l’ONU a publié un rapport affirmant que l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens, qui se sont affrontés à l’été 2014 dans la bande de Gaza, ont commis des violations importantes du droit humanitaire international, susceptibles d’être qualifiées de « crimes de guerre ». Israël a réagi en dénonçant la « partialité » de la commission de l’ONU à l’origine du rapport.La signature par la Palestine du statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, a ouvert la voie à d’éventuelles poursuites contre des dirigeants israéliens pour crimes de guerre. La Cour a ouvert à la mi-janvier un examen préliminaire de la situation en Palestine. Si elle estime, à l’issue de cet examen, que les faits prouvant que des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ont bien été commis sont suffisants, la procureuse, Fatou Bensouda, pourra alors ordonner l’ouverture d’une enquête. Une décision qui pourrait ne pas être prise avant des années. Lire : Face à l'offensive diplomatique des Palestiniens, Israël promet une réponse « plus dure et globale »    « Streaming » musical : combien touchent les artistes ? • Mis à jour le Pierre Breteau Streaming musical : Taylor Swift fait plier AppleRémunéré à l’écouteAujourd’hui, chaque chanson jouée en flux sur une plateforme en ligne a un prix. Ce prix est la part de cette chanson dans toutes les chansons jouées, divisée par les revenus qui proviennent des abonnements ou de la publicité.Dans un exemple fictif, si une plateforme musicale sert 100 000 chansons en un mois aux internautes et en tire 10 000 euros, chaque chanson jouée aurait une valeur théorique de 10 000 divisé par 100 000, soit dix centimes d’euro. De ces dix centimes, la plateforme de « streaming » garde 30 % et reverse les 70 % restants aux ayants droit – Apple promet entre 71,5 % et 73 %.Les ayants droit, autrement dit, les maisons de disques et les producteurs, gardent ensuite 90 % des sept centimes versés par la plateforme de « streaming ». Ils reversent en moyenne les 10 % aux artistes, selon les chiffres de l’Adami (qui milite pour une répartition favorable aux artistes).Gratuit contre payantDans la réalité cette fois, les ayants droit touchent en moyenne 0,0001 euros par écoute gratuite (financée par la publicité) et entre 0,002 et 0,004 euros en flux payant, financé par les abonnements. « Les artistes ne touchent pas assez dans le cadre d’une écoute gratuite », reconnait Simon Baldeyrou, directeur général délégué du groupe Deezer. Ces écoutes, financées par la publicité, sont un produit d’appel pour « vendre » un abonnement payant, indique-t-il. Chez le Français Deezer, qui reverse donc 70 % de son chiffre d’affaires aux ayants droit, et jusqu’à « 150 % pendant les deux premières années » à partir de 2009, on estime que les revenus pour les artistes sont corrects dans le cadre d’une écoute payante.La répartition des revenus« Nous sommes les victimes collatérales » du débat sur les revenus des artistes, déplore-t-on chez Deezer. En effet, une fois les sommes versés aux ayants droit, donc les maisons de disques, les plateformes n’ont plus la main, et ce sont les contrats qui lient producteurs et artistes qui déterminent la part des producteurs et des artistes.Si l’Adami dénonce « des contrats d’un autre temps », les producteurs répondent qu’« ils prennent tous les risques » et que « pour neuf productions sur dix », il n’y a pas de profits.En 2014, les revenus issus du « streaming » sont « majoritaires » à 55 % dans les revenus numériques (et en hausse de 34 %, là où le téléchargement baisse de 14 %), même si selon le Syndicat national de l’édition phonographique, la majorité des revenus proviennent toujours « du bon vieux CD ou du vinyle ». Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Gmail intègre l’annulation d’envoi d’un email par défaut • Mis à jour le Gmail a rendu accessible par défaut à tous ses utilisateurs la fonction « annuler un envoi », qui était disponible dans sa messagerie en version de test. Le bouton « annuler » apparaît pendant cinq à trente secondes – le délai est paramétrable – après l’envoi d’un email. La fonctionnalité est d’ores et déjà disponible dans Inbox et suivra rapidement pour Gmail.Attention, la fonctionnalité ne permet pas de « rattraper » un courriel déjà envoyé : elle instaure simplement un délai d’envoi qui vous permet de réagir lorsque vous appuyez un peu trop vite sur le bouton « envoyer ». Une fois un message réellement parti, il est impossible de le récupérer. Grèce : l’Eurogroupe s’achève une nouvelle fois sans accord • Mis à jour le Nouvelle journée de négociations au forceps sur la GrèceJeudi soir, les ministres des finances des pays de la zone euro se sont donc quittés sans accord, comme la veille. « L'Eurogroupe se réunira plus tard, mais pas aujourd'hui », a précisé M. Stubb.Eurogroupe fini pour aujourd'hui, confirme le ministre des finances finlandais https://t.co/SIEhgLdcc8— jbchastand (@JB Chastand)« La discussion continue aujourd'hui, demain, avec comme objectif d'arriver à la convergence », a déclaré pour sa part le ministre grec Yanis Varoufakis.L’objectif de la réunion, qui a duré trois heures, était d’examiner les propositions de réformes présentées par Athènes, mais également les perspectives de prêts que pourraient consentir les créanciers. L’Eurogroupe devait aussi se prononcer sur l’extension du deuxième plan d’aide et le montant qui lui serait alloué.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2v4b8w"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2v4b8w", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Grèce : quel avenir pour le gouvernement Tsipras ?« Un “happy end” est en vue »M. Tsipras avait refusé dans la matinée de donner son accord à de nouvelles propositions des créanciers, lors d'une rencontre avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, et le président de la BCE, Mario Draghi. « Il y a encore des écarts qui demeurent », a confirmé le président français, François Hollande, jugeant toutefois que les deux parties n'étaient « pas loin d'un accord ».Les négociations pourraient durer, mais « un “happy end” est en vue », a pour sa part assuré le président du Conseil européen, Donald Tusk.Selon plusieurs sources européennes, le travail se poursuivra à présent uniquement avec les institutions créancières : la Commission européenne, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne. La date de la prochaine réunion n’est pas encore connue, mais, selon plusieurs sources, elle pourrait se tenir samedi. Seule certitude : la date-butoir d’un remboursement au Fonds monétaire international, qui alimente les craintes d’un défaut de paiement du pays est, elle toujours fixée au 30 juin.Lire le reportage :Grèce : « Un accord, c’est ce qui sera le moins douloureux pour nous » Radio France va recevoir une aide exceptionnelle de 80 millions d’euros • Mis à jour le Alexis Delcambre L’interminable chantier de la Maison de la radioFleur Pellerin : « Il faut renouer les fils du dialogue » à Radio FranceUn chantier à plus de 100 millions d’eurosAu ministère, on explique que les formes d’intervention retenues – une dotation en capital et un budget d’investissement – permettent de bien distinguer cet apport exceptionnel de ce qui relève du fonctionnement courant de l’entreprise. Cet apport ne sera par ailleurs pas le seul : Radio France a soumis une demande de prêt à trois banques et recherche 90 millions d’euros pour subvenir à ses besoins de trésorerie. Mais pour obtenir l’accord des banques, elle doit d’abord finaliser son contrat d’objectif et de moyens (COM), dont la conclusion n’est pas attendue avant septembre.L’apport de l’Etat, ainsi que cet emprunt, sont censés permettre à l’entreprise de répondre aux besoins de financement supplémentaires liés au chantier, évalués à ce stade entre 100 et 110 millions d’euros. Mais cette estimation laisse un angle mort : le sort d’une partie des studios, dits « studios moyens ». Des études doivent être menées pour déterminer comment mener leur réhabilitation.L’aide apportée par l’Etat lève une partie des incertitudes financières pesant sur Radio France. Mais elle ne résout pas la « question stratégique » qui doit être au cœur du COM, pointe-t-on au ministère. Ni la question des 44 millions d’euros d’économies, dont 24 sur la masse salariale, que l’entreprise doit dégager dans le cadre du COM. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Cyclisme : à 56 ans, Jeannie Longo boucle ses 36es championnats de France • Mis à jour le Catherine Pacary Jeannie Longo, Alain Bernard et Philippe Candeloro, les autres participants à l'émission « Dropped »Pauline Ferrand-Prévot : « Ma mère ne voulait pas que je fasse du vélo »« Elles sont jalouses, c’est tout », rétorque aujourd’hui la « préretraitée », comme elle se définit, qui n’envisage pas pour autant de mettre fin à sa carrière. « Arrêter, ce serait donner raison à mes détracteurs ! » Quant à sa participation aux Championnats de France 2016 : « Je n’ai plus envie de courir sous le crachin. Ces derniers jours, j’ai regardé la météo de Louis [Bodin, présentateur de « Dropped »  et de TF1]. Quand j’ai vu qu’il ferait beau à Chantonnay, j’ai décidé de venir, a-t-elle raconté. Je suis logée dans un chouette gîte, entourée de vaches. Je suis bien… » En attendant, comme l’an dernier, elle ne participera sans doute pas à la course en ligne samedi 27 juin, s’estimant « incapable de réagir aux accélérations ». Catherine Pacary Journaliste au Monde Le sprinteur Marcel Kittel absent du Tour de France • Mis à jour le Le sprinteur allemand Marcel Kittel, vainqueur de huit étapes lors des deux dernières éditions, ne participera pas au Tour de France qui débute le 4 juillet à Utrecht, aux Pays-Bas, a annoncé son équipe Giant.Kittel, 27 ans, affaibli par un virus en début de saison, n’a pas été retenu par son équipe dans la sélection finale qui l’a jugé pas suffisamment en forme pour la Grande Boucle. L’équipe Giant sera emmenée par son compatriote John Degenkolb, lauréat de Milan-San Remo et Paris-Roubaix, et le grimpeur français Warren Barguil.« L’équipe a décidé que la forme de Kittel n’est toujours pas suffisante pour disputer le Tour de France », explique Giant dans un communiqué. « Je suis très déçu. J’ai essayé d’être au niveau durant les dernières semaines. Je dois désormais vivre avec cette décision », a déclaré Kittel dans une interview avec l’agence allemande SID.Après un assez bon début de saison au Tour Down Under, Kittel a souffert d’un virus en février qui l’a contraint à une pause durant deux mois. De retour à la compétition en mai au Tour du Yorkshire, il avait dû abandonner prématurément. Son meilleur résultat cette saison reste une 6e place au Tour de Cologne le 14 juin.Kittel était le patron du sprint mondial ces deux dernières années, remportant quatre étapes du Tour de France en 2013 et autant en 2014, où il a porté le maillot jaune pendant deux jours. Face à Uber, les taxis estiment que leur « survie est en jeu » • Mis à jour le Morgane Le Cam Taxis contre Uber : où sont les chiffres ?« Cela nous a forcés à nous moderniser »Là est l’un des principaux griefs des taxis à l’encontre d’UberPop : comme le service n’est pas composé de chauffeurs professionnels, il n’est pas soumis à la règle des licences, passe-droit indispensable à tout chauffeur de taxi pour rouler en règle. Ces derniers considèrent donc la concurrence d’UberPop comme déloyale.« Ils font du racolage alors que c’est interdit, souligne Amar. Il y a deux semaines, je me suis battu avec un chauffeur, devant le parc floral de Vincennes. Il y avait beaucoup de monde, les taxis étaient pris d’assaut, donc les VTC récupéraient les clients. Mais ils n’ont pas le droit de faire ça ! »Autour des voitures immobilisées, un passant engage la discussion avec un taxi. « Si les gens sont en colère contre vous, c’est peut-être parce qu’il y a un problème, non ? », suggère-t-il poliment. Immédiatement, le chauffeur s’empresse de défendre la qualité du service qu’il rend à ses clients. « Nous sommes 17 700 à Paris. Il y a peut-être une cinquantaine de chauffeurs qui font mal leur travail », relativise un autre.Pour mettre des images sur ces mots, quelques-uns de ses collègues entament la visite de leur taxi G7. Les voitures sont propres, munies d’un dispositif de carte bancaire et mettent à la disposition des clients des bouteilles d’eau, des confiseries et des dépliants touristiques. « La seule chose positive avec l’arrivée d’Uber est que cela nous a forcés à nous moderniser », reconnaît un chauffeur.« Nous reviendrons demain »Si l’ambiance de la Place Denfert-Rochereau était plutôt calme, à l’autre bout de Paris, les choses ont dégénéré. Dans le 16e arrondissement, alors que des centaines de taxis bloquaient la Porte Maillot, des incidents sont venus perturber la manifestation. Deux voitures ont notamment été retournées.Plus tard dans la matinée, plusieurs individus sont entrés en conflit avec les CRS présents sur place. « Il faut les encercler ! », a-t-on entendu parmi la petite troupe qui s’était formée autour de la ligne de policiers tenant en main des bombes lacrymogènes.Quelques minutes plus tard, la petite foule s’écartait, la gorge prise et les mains sur les yeux. « Cela fait plusieurs fois depuis ce matin, affirme un manifestant. Mais nous resterons là jusqu'à ce soir et nous reviendrons demain. » Morgane Le Cam Pourquoi les taxis manifestent-ils ? • Mis à jour le Samuel Laurent Véhicules « caillassés », retournés, vandalisés, bagarres, embuscades pour « coincer » des chauffeurs UberPop… depuis quelques jours, la grogne des artisans taxis contre la montée en puissance des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) et de la société américaine Uber prend de l’ampleur. Elle s’est concrétisée jeudi 25 juin lors de plusieurs mouvements de blocage dans toute la France, parfois violents.Quelles sont exactement les revendications des taxis, et que valent leurs arguments ? Explications.1. Qu’est-ce qui distingue un taxi d’un VTC ou d’un Uber ?La société américaine Uber met en relation, à travers une application sur smartphone, des clients désireux de se déplacer avec des chauffeurs… qui ne sont pas des taxis. Avec son service, elle s’est mis à dos tous les chauffeurs de taxi de la planète.Les premiers concurrents des taxis sont les VTC, une activité réglementée avec des chauffeurs qui ont suivi 250 heures de formation et ont carte professionnelle délivrée par la préfecture. Uber et de très nombreuses autres sociétés (Chauffeur privé, LeCab, AlloCab, etc.) proposent ce service. Par ailleurs, UberPop, qui cristallise aujourd’hui la colère, est un service où monsieur Toulemonde peut proposer ses services avec sa voiture pour arpenter les villes en taxi amateur. Lire : Pourquoi Uber dérange-t-il autant ?Dans les deux cas, le client, qui a trouvé son chauffeur grâce à la géolocalisation, se fait conduire sur la base d’un tarif établi en fonction de la gamme du véhicule et des heures de prise en charge, ou de l’encombrement du trafic.Autant de différence avec les taxis, dont le système de réservation est différent, qui ont une obligation légale de calculer les prix en fonction de la distance parcourue ou du temps passé, selon un barème officiel établi par arrêté préfectoral.Les taxis ont obtenu certaines concessions des autorités françaises pour limiter la concurrence des VTC. Un VTC est ainsi obligé d’être commandé à l’avance, et ne peut pas « marauder » en attendant qu’un client lui fasse signe dans la rue, ce qui reste l’apanage des taxis, comme l’a confirmé le Conseil constitutionnel en mai. Les taxis sont également les seuls à pouvoir disposer de stations dans les grandes villes.Le développement d’Uber s’explique néanmoins précisément parce que les options de l’application facilitent la prise en charge par un chauffeur VTC (commande sur son mobile, paiement par carte bancaire directement dans l’application, notation des chauffeurs, etc.).Lire :Dans le coffre des VTC, toute une économie2. Contre qui les taxis s’énervent-ils ?C’est UberPop qui a déclenché la colère des taxis, qui reprochent notamment aux chauffeurs d’être des amateurs dont les véhicules ne sont pas sûrs. Ces derniers répondent qu’ils ont une formation obligatoire assurée par Uber, et qu’ils ont bien souvent un statut, celui d’autoentrepreneur, et paient donc à ce titre des impôts et des taxes. Lire : La guerre en ligne entre taxis et chauffeurs UberPopOfficiellement, le service UberPop est pourtant interdit en France depuis le 1er janvier. En réponse aux manifestations du 25 juin, Bernard Cazeneuve a même demandé qu’un arrêté préfectoral soit pris pour interdire UberPop à Paris.Lire :Uber : « Les batailles juridiques seront sans fin »Guerre des taxis : cow-boys contre monopoleC’est l’éphémère ministre Thomas Thévenoud qui a été chargé d’une médiation entre taxis et VTC, imposant notamment un délai minimum de 15 minutes entre réservation et prise en charge par un VTC. Mais le conseil d’Etat a annulé cette disposition, suscitant la colère des taxis.Parallèlement, le Conseil constitutionnel, lui, a mis fin au monopole de la tarification horokilométrique, que peuvent désormais adopter aussi les VTC. En revanche, les taxis ont obtenu l’interdiction pour les services de VTC d’afficher une géolocalisation des véhicules disponibles sur leurs applications mobiles.Concernant UberPop, la loi l’interdit, mais il faudra attendre la réponse du Conseil constitutionnel, saisi sur ce point, pour savoir si cette interdiction perdurera. Samuel Laurent Journaliste au Monde La SNCF prend une part majoritaire dans OuiCar, service de location de voiture entre particuliers • Mis à jour le Philippe Jacqué Les start-up françaises Blablacar et Drivy à la conquête de l’Europe« Ensuite, nous avons plusieurs axes de développement, explique Marion Carette. Outre l’amélioration de notre outil et l’étude d’une expansion internationale, nous étudions plusieurs marchés, comme marier l’offre de parking et la location entre particuliers notamment avec Effia, qui gère de nombreux parking, c’est une voie possible à l’avenir. » Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) TémoignagesTunisie : « C'est à la deuxième rafale que les gens ont compris »Charlotte Bozonnet • Sur la plage de Sousse, vendredi 26 juin, après l'attentat.Crédits : M.A. Une attaque de Chabab tue des dizaines de soldats en Somalie Un soldat somalien dans la capitale, Mogadiscio, le 21 juin.Crédits : FEISAL OMAR / REUTERSDes dizaines de soldats ont été tués, vendredi 26 juin, en Somalie dans l'attaque par des islamistes Chabab d'une base de la force de l'Union africaine (UA) tenue par un contingent de l'armée burundaise.« Les combats ont été les plus violents jamais observés dans la zone, les combattants Chabab ont pris le contrôle de la base et ont tué de nombreux soldats », a témoigné Alinur Mohamed, un chef du village de Lego, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale, Mogadiscio. Des témoins ont évoqué au moins cinquante morts, mais l'attaque a eu lieu dans une région difficile d'accès, et aucun bilan officiel n'a encore été fourni.Somalie : les Chabab affaiblis, mais plus dangereuxLes Chabab avaient annoncé vendredi matin s'être rendus maîtres de cette base de l'UA, y avoir fait « des dizaines » de morts et s’être emparés des armes. Ils avaient aussi assuré que leur drapeau flottait désormais sur la base. Dans un communiqué, la Force militaire de l'Union africaine (Amisom), qui épaule l'embryon d'armée somalienne contre les Chabab, a condamné l’attaque qui a eu lieu à l’aube sur la base de Lego et a « regretté les pertes » humaines, sans préciser le nombre de victimes. L’Amisom a également exprimé sa solidarité au gouvernement et au peuple burundais.Les Chabab, à la tête d'une insurrection armée depuis 2007, attaquent régulièrement des cibles institutionnelles et intensifient traditionnellement leurs actions durant le mois du jeûne musulman du ramadan. Mercredi, au moins six personnes ont été tuées dans la capitale somalienne dans un attentat-suicide au véhicule piégé, revendiqué par les islamistes et visant un convoi de l'ambassade des Emirats arabes unis.Lire : Qui sont les Chabab, à l'origine du massacre de Garissa, au Kenya ?A l’Euro de basket, aussi, les Bleues affrontent leurs meilleures ennemies • Mis à jour le Comme les footballeuses françaises, les Bleues du basket affrontent ce soir leur meilleure ennemie de ces dernières années, en demi-finales de l’Euro : l’Espagne, tenante du titre, qui les avait battues d’un point en finale de l’Euro-2013 en France (70-69).Le match – diffusé sur France 4 et Canal+ Sport – débutera à 20 h 30 à Budapest, comme un lever de rideau avant le choc France-Allemagne en quarts de finale de la Coupe du monde de football, à l’autre bout du monde.Desservies par un format de compétition long (17 jours) et peu lisible, les basketteuses vivent dans l’ombre des footballeuses pendant leurs tournois respectifs. Les deux équipes sont en contact, indiquait jeudi Wendie Renard, capitaine de l’équipe de France de football, après la qualification des Braqueuses face à la Russie (77-74) : « Depuis le début de nos compétitions, on s’encourage au quotidien. C’est une très bonne nouvelle, on est très contentes pour elles. J’espère qu’on fera de même. »L’Espagne est invaincueUne victoire sur la télévision publique face à l’Espagne, meilleure équipe européenne depuis deux ans, les propulserait sur le devant de la scène jusqu’à la finale, dimanche soir. Mais la tâche est d’ampleur. Les Espagnoles, qui depuis 2001 ont toujours figuré sur le podium de l’Euro, sauf en 2011 (9e), restent les seules invaincues dans ce tournoi. Elles sont portées par la meilleure marqueuse du tournoi, Alba Torrens.Au tour précédent, les Espagnoles ont sorti les Monténégrines de justesse (75-74) et ainsi obtenu, comme les Françaises, leur qualification pour un Tournoi de qualification olympique (TQO) qui ne devrait être qu’une formalité pour elles.L’Espagne est la meilleure attaque de cet Euro mais souffre dans la raquette, comme l’a montré le Monténégro jeudi. L’absence de l’Américaine naturalisée Sancho Lyttle, meilleure joueuse de l’Euro 2013, se fait ressentir et pourrait être exploitée par la grande pivot française Isabelle Yacoubou.La clé du match sera, pour les Françaises, la capacité de ses leaders à récupérer du combat de la veille. Sandrine Gruda, impressionnante depuis le début de la compétition et particulièrement face à la Russie (23 points), et Céline Dumerc, qui a peut-être retrouvé son tir à trois points (3/6 jeudi soir), ont en effet joué respectivement 35 et 32 minutes.« Il va falloir retrouver de l’énergie, surtout », disait en prévision de la demi-finale, l’entraîneur des Bleues, Valérie Garnier. « Et on ne parle pas là de technique et de tactique, mais de détermination. » La Cour suprême américaine légalise le mariage homosexuel sur l’ensemble du territoire • Mis à jour le La Cour suprême étudie la légalité du mariage gay aux Etats-Unis« Un grand pas vers l’égalité »Le juge conservateur a ajouté son vote à celui des quatre juges progressistes de la Haute Cour pour permettre aux gays et lesbiennes de se marier aux quatre coins des Etats-Unis. Le président de la Haute Cour, John Roberts, s’y est opposé, ainsi que les trois autres juges conservateurs. Les homosexuels avaient jusqu’ici le droit de se marier dans trente-six Etats du pays et dans le district de Columbia, où se trouve Washington.Sur son compte Twitter, le président Barack Obama a salué à l’annonce de cette décision « un grand pas vers l’égalité ».Today is a big step in our march toward equality. Gay and lesbian couples now have the right to marry, just like anyone else. #LoveWins— POTUS (@President Obama)« C’est une victoire pour les alliés, les amis et les soutiens du mariage gay qui ont passé des années, voire des décennies, à travailler et prier pour que le changement intervienne. Et cette décision est une victoire pour l’Amérique », a déclaré plus tard le président américain depuis les jardins de la Maison Blanche.Des partisans du mariage homosexuel se sont réunis devant la Cour suprême à Washington, et dans d’autres villes du pays, pour célébrer cette décision. Sur Twitter, c’est avec le mot clé #LoveWins (L’amour l’emporte) que les internautes saluent cette avancée.  SSM Decision Qui est Yassin Salhi, le principal suspect de l’attentat en Isère ? • Mis à jour le William Audureau Quelques heures après l’attaque contre une usine de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, et la mort d’au moins une personne, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a donné quelques informations sur l’identité du principal suspect.Selon les enquêteurs, il s’agit de Yassin Salhi, un habitant de Saint-Priest, près de Lyon. D’après nos informations, il est né en mars 1980, et est donc âgé de 35 ans. Il n’avait pas de casier judiciaire, mais il avait fait l’objet d’une « fiche S » en 2006.Etablies par les services de renseignement, ces fiches servent à répertorier les personnes suspectées de radicalisation. La fiche n’avait pas été renouvelée en 2008, a expliqué Bernard Cazeneuve, selon qui « [M. Salhi] faisait l’objet d’une attention » pour ses liens avec la mouvance salafiste, mais « n’était pas connu pour être en lien avec des acteurs terroristes ».Yassin Sahli a fait l'objet d'une fiche S, inactive depuis 2008. Il a aussi fait l'objet d'une note des Renseignements en 2011, sans fiche— soren_seelow (@Soren Seelow)A Saint-Priest, devant l’immeuble où vivait Yassin Salhi et sa famille, les voisins sont choqués. « Ça n’est pas l’islam ! Ça n’est pas l’islam ! », s’emporte une voisine au bord des larmes. « Ils venaient d’arriver il y a moins de six mois, personne ne les connaît vraiment », explique au Monde un habitant de l’immeuble contigu. « C’était du bonjour au revoir, surtout avec la femme, lui on ne le voyait pas, il partait au boulot et rentrait tard. Des gens discrets, on les connaît de vue. Leurs enfants jouaient avec les nôtres, des gens banals… qui aurait cru ? » dit une habitante de l’immeuble, qui souhaite rester anonyme.D’autres riverains ne peuvent croire que ce voisin « sans histoires », « très gentil », avec « des enfants très bien éduqués », puisse être l’auteur de l’attentat.Yassin Salhi, blessé à la tête, a été arrêté sur le site de l’usine, après avoir été « neutralisé » par un pompier, dont le ministre a loué le « courage » et le « sang-froid ». Yassin Salhi avait dans un premier temps refusé de donner son identité. William Audureau Journaliste au Monde FIFA : en fait, Blatter n’a « pas démissionné » • Mis à jour le Rémi Dupré   FIFA : la chute de Joseph Blatter Rémi Dupré Journaliste au Monde Tunisie : « C'est à la deuxième rafale que les gens ont compris » Trois mois après l’attentat du Bardo, la Tunisie à nouveau frappée par le terrorisme L’Etat islamique monte en puissance en Tunisie Tunisie : un attentat fait 27 morts dans un hôtel de SousseSuspect, victimes, motivations : ce que l’on sait sur l’attentat en Isère • Mis à jour le Pierre Breteau et Alexandre Pouchard Une usine de gaz industriels de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), Air Products, a été visée vendredi 26 juin par un attentat. Au moins une personne a été tuée, deux autres ont été blessées et un suspect a été arrêté peu après. Le président de la République, François Hollande, s’est exprimé depuis Bruxelles avant de rentrer à Paris pour un conseil de défense à l’Elysée, et le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, s’est rendu sur les lieux. Le point sur les informations connues et celles encore en suspens.» Suivez la situation en direct Ce que l’on sait :Que s’est-il passé ? Un homme a décapité son employeur, gérant d’une entreprise de transports, avant de mettre sa tête sur un grillage, la recouvrir d’un drapeau portant des inscriptions en arabe et de pénétrer sur le site de l’usine de la société américaine Air Products, pour lequel il disposait d’une autorisation.Les images de vidéosurveillance, dont le contenu a été dévoilé par une source proche de l’enquête à l’Agence-France Presse, montrent qu’il a précipité sa camionnette contre des bouteilles de gaz, provoquant une explosion, avant d’aller manipuler d’autres bouteilles.La carte du lieu de l’attentat en IsèreVendredi 26 juin, un attentat a eu lieu à l’usine Air Products de Saint-Quentin-Fallavier en Isère. L’explosion a fait au moins deux blessés et un corps décapité a été retrouvé à proximité du site.  Qui est en garde à vue ?Vendredi soir à 18 heures, quatre personnes étaient en garde à vue : Yassin Salhi, sa femme et sa sœur interpellés au domicile du couple ainsi qu’une autre personne que les enquêteurs soupçonnent d’avoir effecté des repérages. Néanmoins la police indique que l’« on est à peu près sûr que Yassin est entré dans l'usine seul, qu'il n'y a pas de deuxième assaillant ». Comment le suspect a-t-il été interpellé? Les pompiers, arrivés rapidement, sont tombés nez-à-nez avec l’individu qui criait « Allah Akbar », mais sont parvenus à le ceinturer et le maîtriser en attendant l’arrivée des gendarmes. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a rendu hommage au pompier « qui, avec beaucoup de courage et de sang-froid, a procédé à la mise hors d’état de nuire ». Qui est le principal suspect ? Yassin Salhi, né en mars 1980, avait fait l’objet d’une « fiche S » en 2006 à la Direction de la surveillance du territoire « pour radicalisation », fiche « qui n’a pas été renouvelée en 2008 », a rapporté Bernard Cazeneuve. Une fiche S (pour « sûreté de l’Etat ») regroupe les déplacements d’une personne susceptible de préparer des actions nuisibles contre la France.L’auteur présumé de l’attentat aurait été en lien avec la mouvance salafiste, mais il n’a pas été identifié par les services comme ayant participé à des actions terroristes. Contrairement à d’autres individus surveillés, il ne disposait pas d’un casier judiciaire, a expliqué le ministre de l’intérieur. Qui était la victime ? La victime décapitée de l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier a été identifiée, annonce l'Agence France-Presse qui cite une source proche du dossier. Il s’agit d’un chef d'entreprise du Rhône, gérant d’une entreprise de transports qui employait le principal suspect. Ce que l’on ignore :Un ou deux assaillants ? Yassin Salhi a été interpellé, mais les auteurs étaient peut-être deux, a indiqué François Hollande. Un autre suspect a été arrêté en début d’après-midi, soupçonné d’avoir « fait des repérages sur le site » avant l’attaque — sans que l’on sache s’il y a participé. Que disent les inscriptions sur le drapeau ?Le texte qui y figure « n’a pas encore été traduit », a affirmé Bernard Cazeneuve, et est encore en cours d’analyse. Pourquoi cette entreprise a-t-elle été ciblée ?Les motivations des auteurs de l’attaque sont pour l’instant inconnues. L’usine d’Air Products, un des principaux producteurs mondiaux de gaz industriels (oxygène, hydrogène, etc.), était classée site Seveso, c’est-à-dire présentant des risques industriels, mais de « seuil bas », au danger limité. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Grèce : les créanciers font miroiter des prêts, Tsipras refuse les « chantages » • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Grèce : l’accord suspendu à un nouvel EurogroupeIl faut trouver un accord avant le 30 juin pour éviter le défaut de paiement de la Grèce vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI), un événement aux conséquences redoutables.Les créanciers (FMI, Banque centrale européenne, Commission européenne) proposent donc aux Grecs – en échange d’une liste de réformes structurelles, avec un calendrier de mise en place – un « package financier », passant par une extension de l’actuel plan d’aide de cinq mois (jusqu’à novembre 2015) et des prêts d’un montant total de 15,5 milliards d’euros.Cet argent n’est pas du tout « neuf » : il s’agit d’un recyclage des prêts encore à verser à la Grèce par le FMI (3,5 milliards d’euros), plus 3,3 milliards d’euros liés aux profits réalisés par la BCE sur les obligations grecques en 2014 et en 2015. Et 8,7 milliards d’euros provenant d’une enveloppe de 10,9 milliards, destinée initialement à recapitaliser les banques grecques en cas de coup dur.Les « institutions » ont, en outre, rejeté la proposition d’Athènes de transférer la dette grecque détenue par la Banque centrale européenne (BCE) vers le Mécanisme européen de stabilité (MES), selon la source officielle grecque, citée par Reuters.Pas d’accord à ce stadeLa chancelière allemande, Angela Merkel a déclaré qu’elle et le président français, François Hollande ont exhorté Alexis Tsipras à accepter la « généreuse proposition » des institutions et que c’est désormais à la Grèce de faire un pas en direction de ses partenaires de la zone euro.Cette proposition n’a toutefois pas été validée par l’ensemble des ministres des finances de la zone euro, dont certains étaient plus partisans d’une extension courte.Par ailleurs, si les Grecs peuvent être enclins à accepter cette proposition, compte tenu de l’état des finances du pays, encore faut-il, pour qu’ils puissent en bénéficier, qu’ils acceptent la liste des réformes structurelles qui l’accompagne, et l’agenda de leur mise en place qui y est associé.Or, sur ce plan-là, il n’y avait toujours pas d’accord vendredi. M. Tsipras dit bien vouloir faire une réforme de la TVA et des retraites, mais il assure qu’il ne peut pas mettre en place ces réformes dès le 1er juillet 2015, comme le demandent les créanciers. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Le terrorisme frappe à nouveau la Tunisie • Devant l'hôtel Impérial Marhaba, près de Sousse, en Tunisie, où un homme a ouvert le feu et tué au moins 28 personnes le 26 juin.Crédits : BECHIR TAIEB / AFPUn homme armé a ouvert le feu, vendredi 26 juin, dans un hôtel près de Sousse, station balnéaire de l’est de la Tunisie, faisant au moins 28 morts, selon le dernier bilan officiel. Une attaque immédiatement qualifiée de « terroriste » par le ministère tunisien de l’intérieur. Carte de Sousse (Tunisie).Tunisie : « C'est à la deuxième rafale que les gens ont compris »D’après le pâtissier de l’hôtel, interrogé par l’Agence France-Presse, le tireur est allé jusqu’à la piscine de l’établissement, près de laquelle il a « jeté une grenade ». Il a ensuite gagné la réception, puis la salle de sport.Selon un employé de l’hôtel interrogé par le correspondant du Monde en Tunisie, le tueur a cherché à épargner les Tunisiens, pour ne cibler que les étrangers.L’auteur des coups de feu a été abattu par les forces de l’ordre tunisiennes. Qui sont les victimes ?Un dernier bilan fait état de 28 morts et de 36 blessés. Le ministère de la santé tunisien précise que, parmi les blessés, figurent des personnes notamment de nationalité britannique, belge, allemande et norvégienne. Il n’a, en revanche, pas pu donner la nationalité des tués. Le ministre des affaires étrangères irlandais a toutefois précisé qu’une Irlandaise faisait partie des victimes.François Hollande, qui a fait une déclaration depuis l’Elysée dans l’après-midi, a souligné ne pas pouvoir encore « confirmer la présence » ou non « de Français » parmi les victimes de l’attentat. « Nous n’avons pas l’identité de toutes les victimes. Nous faisons tout pour avoir ces informations et soulager l’angoisse des familles concernées », a continué le chef de l’Etat. Le Quai d’Orsay a mis en place un numéro, à destination des familles qui ont des proches en Tunisie et qui s’inquiéteraient pour eux : 01 43 17 56 46. Qui est l’auteur de la tuerie ?Peu d’éléments sont, jusqu’ici, parvenus au sujet de l’auteur de la tuerie. Il avait « entre 25 et 30 ans, casquette verte, cheveux mi-longs, tee-shirt et short noirs », selon un touriste belge interrogé par le correspondant du Monde en Tunisie.Les autorités ont simplement fait savoir que l’attentat avait été commis par un étudiant tunisien, inconnu des services de police. « Il est originaire de la région de Kairouan », l’une des villes saintes de l’islam située dans le centre de la Tunisie, a déclaré le secrétaire d’Etat aux affaires sécuritaires, Rafik Chelly. Selon ce dernier, l’homme en question a « a priori » mené l’attaque seul, avant d’être tué. Le porte-parole du ministère de l’intérieur tunisien n’a toutefois pas écarté que l’attaque ait été menée par plus d’une personne.Y a-t-il des précédents ?L’attentat de Sousse survient trois mois seulement après l’attaque du Musée du Bardo, à Tunis, qui avait fait 22 morts dont 21 touristes étrangers, le 18 mars. L’an dernier, un kamikaze s’était fait exploser sur une plage de Sousse, sans faire de victime.Après la tuerie du Bardo, le secteur stratégique du tourisme a enregistré en avril de très mauvais résultats, avec un recul sur un an de 25,7 % du nombre de touristes et de 26,3 % des recettes touristiques en devises.L’Etat islamique monte en puissance en TunisieKoweït : au moins 25 morts dans un attentat à la bombe revendiqué par l’Etat islamique • Mis à jour le lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2vjbl6"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2vjbl6", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Un attentat-suicide a eu lieu dans une mosquée chiite de Koweït City, vendredi 26 juin, pendant la grande prière, qui attire de nombreuses personnes dans l’édifice religieux, particulièrement lors de la période du ramadan.Un kamikaze a fait sauter la charge qu’il portait sur lui à l’intérieur de la mosquée Imam Al-Sadek, dans le quartier de Saouaber de la capitale koweïtienne, où 2 000 fidèles étaient rassemblés. Au moins 25 personnes ont été tuées, selon un nouveau bilan fourni par le ministère de l'Intérieur.Plus de 200 blessésDans un communiqué diffusé par l'agence officielle KUNA, le ministre a indiqué que 202 autres personnes avaient été blessées. Le précédent bilan, obtenu auprès des sources médicales dans la capitale Koweït City, faisait état de 13 morts.L’organisation Etat islamique (EI), qui a procédé à des attaques similaires ces dernières semaines en Arabie saoudite et au Yémen, a revendiqué l’attentat. Dans un communiqué, l’EI précise que le kamikaze, Abou Souleiman Al-Muwahed, a frappé « un temple des déviants (“rawafidh”) » — terme par lequel le groupe djihadiste désigne les musulmans chiites.A la fin de mai, l’émir du Koweït avait appelé les pays musulmans à intensifier leur lutte contre l’extrémisme lors d’une conférence panislamique destinée à coordonner le combat contre les groupes djihadistes, dont l’EI. Chez Air France, les coupes dans les effectifs se succèdent depuis trois ans • Mis à jour le Guy Dutheil Air France envisage plus de 3 000 suppressions de postes supplémentairesNouvelles mesures d’économies chez Air FranceAlexandre de Juniac est reconduit, Air France-KLM reste à redresserDes émirats à la conquête du cielAlexandre de Juniac est reconduit, Air France-KLM reste à redresser Guy Dutheil Journaliste au Monde La carte du lieu de l’attentat en Isère • Mis à jour le Les Décodeurs Vendredi 26 juin, un attentat a eu lieu à l’usine Air Products de Saint-Quentin-Fallavier en Isère. L’explosion a fait au moins deux blessés et un corps décapité a été retrouvé à proximité du site. Les Décodeurs Journaliste au Monde A Calais, 600 personnes manifestent en soutien à MyFerryLink • Mis à jour le Les marins de Calais promettent des actions dures contre EurotunnelEurotunnel maintient la vente de ses ferries, malgré les licenciements à venirLundi, en début d’après-midi, tous les regards seront braqués vers le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer qui doit rendre sa décision sur la prorogation des contrats d’affrètement des navires par Eurotunnel à la SCOP SeaFrance, qui exploite MyFerryLink. Les contrats s’arrêtent au 1er juillet minuit.Mme Bouchard a expliqué attendre cette décision avec « beaucoup d’angoisse et d’impatience », et espérer « que le tribunal accordera deux mois supplémentaires pour pouvoir continuer à travailler sur ce dossier ».Mardi, des membres de la SCOP SeaFrance avaient causé d’importantes perturbations en bloquant le tunnel sous la Manche et le port de Calais, le premier de France en termes de passagers et le deuxième européen, derrière Douvres, au Royaume-Uni. On a retrouvé…Emilie Le PennecLes vies asymétriques d’EmilieEmilie Le Pennec a décroché, à 16 ans, le premier titre olympique de la gymnastique française. C’était en 2004 aux Jeux d’Athènes. Dix ans plus tard, elle soulage les bobos des autres dans son cabinet de kiné à Paris.Par Patricia JollyAller lire l'articleElle ne mesure que 1,60 m, mais elle a tant grandi… « De dix centimètres depuis mon titre olympique », précise-t-elle. Les mains calleuses et rêches de magnésie qui assuraient des prises solides sur ses barres asymétriques chéries ont désormais la douceur des huiles de massage. Emilie Le Pennec, 27 ans, rappelle à un adolescent monté en graine la date des prochains rendez-vous pour soulager son dos tourmenté. De toute évidence, le jeune patient ne soupçonne pas qu’à son âge, sa « kiné », installée dans le 15e arrondissement de Paris, passait trente heures par semaine dans un gymnase et autant à préparer son bac S, et qu’elle avait déjà décroché l’or olympique.En cet été 2004, saison du sacre d’Emilie Le Pennec, la diaphane Russe Svetlana Khorkina règne sur la gymnastique mondiale en général et sur les barres asymétriques en particulier. Elle a été championne du monde au concours général en 2001 et 2003. Aux barres, elle s’est adjugé les titres olympiques en 1996 et 2000, ainsi que cinq titres mondiaux (1995, 1996, 1997, 1999 et 2001). Elle a 25 ans, un port de reine, et elle toise du haut de son 1,65 m les poupées prépubères des praticables. Cependant, dans la touffeur athénienne, la « tsarine » trahit une nervosité inhabituelle. Il ne lui a pas échappé qu’Emilie Le Pennec, 1,50 m pour 37 kilos, est réconciliée avec son « def ». Cet audacieux lâcher de barre, agrémenté d’un salto arrière tendu avec une vrille et demie – création du gymnaste français Jacques Def et homologué en 1981 –, constitue une originalité susceptible de valoir le titre olympique à la Française, âgée de 16 ans. Et elle qui ne le réussissait que rarement au printemps ne l’a raté qu’une seule fois depuis le début du rendez-vous grec.Juste avant les finales par appareil, devant le bac à magnésie, Svetlana Khorkina perd ostensiblement son sang-froid, bousculant délibérément Emilie Le Pennec sous l’œil stupéfait des coéquipières et des adversaires de la Française. « C’était un peu : “Pousse-toi de là que je m’y mette”, s’amuse aujourd’hui la jeune kinésithérapeute, et c’était vraiment inhabituel en gym, où on est plutôt fair-play. » Qu’importe, à cet instant, Emilie est si concentrée qu’elle absorbe le choc sans ciller. La blessure à la cheville consécutive à une chute qui vient de priver, sous ses yeux, sa camarade de chambre de l’Insep et coéquipière Coralie Chacon de toute chance de médaille en finale du saut de cheval ne l’ébranle pas davantage.Emilie Le Pennec vit alors une séquence de rêve à laquelle elle assure ne pas repenser très souvent mais dont elle n’a oublié aucun détail. « J’étais vraiment dans ma bulle, raconte-t-elle. Au point que je n’ai pas entendu une des Chinoises qui passait avant moi se faire huer par le public parce qu’elle avait retiré un élément à son enchaînement et reçu une mauvaise note… Je revois mon mouvement au ralenti et le def. Je suis si loin de la barre que je n’aurais jamais dû pouvoir la rattraper, et pourtant j’y parviens… Ce n’est qu’au moment où je pile ma réception que je reprends conscience de ce qui se passe autour et que je retrouve l’ouïe. »Ce film muet a été très apprécié des juges. La note tombe : 9,687 points sur 10. « Podium ! », lui souffle Yves Kieffer, entraîneur de l’équipe de France féminine avec Marjorie Heuls. Il ne tient plus en place. Emilie patiente calmement. « J’avais donné le maximum », dit-elle. Deux des huit finalistes en lice attendent encore leur tour : Khorkina et l’Américaine Terin Humphrey. L’Américaine est créditée de 9,662 points. La belle Svetlana chute. 8,925 points… Mortifiée, elle quitte la salle immédiatement après l’affichage de la terrible note qui la relègue à la dernière place. Sur la plus haute marche du podium, le justaucorps tricolore plisse par endroits sur le corps de fillette d’Emilie, et la couronne d’olivier est si large que sa tête d’enfant menace de passer à travers. La Française affiche un sourire en coin aussi radieux qu’incrédule.Kazuhiro Nogi/AFPLa Fédération française de gymnastique (FFG), elle aussi, est prise de cours par ce titre olympique : le premier de son histoire. Elle gratifie Emilie Le Pennec d’une prime de 7 500 euros. Les observateurs jugent la récompense chiche au regard des 20 000 euros octroyés par la Fédération française de natation (FFN) à Laure Manaudou – 1,80 m et neuf mois de plus qu’Emilie –, qui vient de remporter l’or sur 400 m nage libre.Emilie Le Pennec calcule différemment. Depuis l’âge de 6 ans, elle veut devenir kiné et se trouve « un peu juste en maths ». Elle décide de redoubler sa première S sans délaisser le haut niveau. « Je n’ai pas vécu cette différence [avec Laure Manaudou] comme une injustice, dit-elle. J’ai refusé presque toutes les émissions de télé et les réceptions car je craignais de m’exposer à des questions auxquelles je n’aurais pas su répondre, ou à des situations qui auraient exigé de la repartie. De quoi j’aurais eu l’air dans une robe de cocktail, une coupe de champagne à la main ? J’ai fait à l’époque des choix cohérents avec mon âge et ma personnalité. » Elle qui s’est contentée de contrats avec une marque de justaucorps et un fabricant d’agrès le jure : son titre olympique n’a été pour elle « que du bonheur ». « Il m’a permis de rencontrer dans les galas qui l’ont suivi de petites gyms qui avaient des étoiles dans les yeux comme j’en avais encore peu de temps auparavant, s’enthousiasme-t-elle, et ça n’a pas de prix. »En juin 2005, en dépit de chamboulements physiologiques et d’une crise de croissance qui ont considérablement modifié ses repères dans l’espace, Emilie Le Pennec remporte encore le titre européen aux barres et le bronze au sol avant de se classer 5e des championnats du monde au concours général en septembre. Mais le def a réduit son épaule droite en capilotade. En décembre 2005, les médecins diagnostiquent une fissure sterno-claviculaire : une entorse récurrente de l’articulation entre la clavicule et le sternum qui la prive définitivement de son agrès fétiche. Elle prend sur elle, continue à travailler et multiplie les blessures de compensations. Elle songe à 2008 et aux Jeux de Pékin, bien sûr, mais pas pour y faire de la figuration. Fin septembre 2007, elle annonce la fin de sa carrière sans tambour ni trompette. Sans amertume non plus. « Mon corps ne répondait plus », explique-t-elle sobrement à l’époque.1987 Naissance le 31 décembre à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine).1994 Débute la gymnastique dans un petit club de Nanterre.2001 Intègre l’Insep en août 2001.2004 Médaillée d’or aux barres asymétriques aux JO d’Athènes.2007 Annonce la fin de sa carrière internationale à la suite d’une saison ponctuée de blessures le 27 septembre. Débute ses études de kinésithérapie en octobre.2015 Kinésithérapeute à Paris, depuis 2010, dans le cabinet où exerce son père.Cette épaule fragilisée se rappelle régulièrement au bon souvenir de la jeune kinésithérapeute. « Ça ne rate jamais après une journée de travail chargée, dit-elle, et comme les cordonniers sont les plus mal chaussés, je ne prends pas le temps de vraiment m’en occuper. » Sa reconversion s’est opérée sans heurts, comme une évidence. « J’ai sûrement un peu choisi la kiné pour “faire comme papa” [qui partage aujourd’hui avec elle son cabinet], car j’ai vu ses mains “magiques” soigner les bobos des gymnastes de mon club quand j’étais petite. » Elle est aussi reconnaissante aux kinés des équipes de France de l’avoir souvent « réparée ». « J’avais aussi de gros problèmes de chevilles, se souvient la jeune femme. Au point d’avoir du mal à me traîner jusqu’au lavabo pour me coiffer. Et c’est, entre autres, leur travail qui nous permettait de nous lever et de nous relancer pour une journée d’entraînement. On était aussi toutes tellement accros à notre sport… A l’époque, j’écrivais dans mon journal intime que c’était quand même magique de vivre dans un endroit où je pouvais faire de la gym à longueur de journées. »La coupure radicale avec ce milieu n’a pourtant pas pesé à Emilie Le Pennec. « J’ai attaqué mes études à raison de dix heures par jour, seulement dix jours après avoir arrêté la gym, explique-t-elle. Je n’ai pas eu le temps de me poser de questions et j’ai fait de nouvelles rencontres. » Elle a réenfilé le justaucorps deux ou trois fois, il y a quelques années, à la suite d’une rupture sentimentale. « Sûrement pour combler un vide, analyse-t-elle, mais ça n’a pas duré, parce qu’en gym, réaliser les difficultés qui m’éclatent vraiment exigent des muscles qui tiennent la route et qui ne se développent pas en deux heures de pratique par semaine. »Elle a bien tenté « une journée de roller, de surf ou de ski par-ci par-là », mais n’a « jamais rien retrouvé qui [lui] procure le plaisir et les sensations » de son sport d’origine. L’an dernier, elle s’est offert les services d’un coach privé une ou deux fois par semaine « pour courir et faire un peu de renforcement musculaire ». « J’ai besoin d’avoir quelqu’un sur le dos », admet-elle. Comme plus personne ne surveille que ses jambes et pointes de pieds sont bien tendus, elle s’est lancé un autre défi en complétant son cursus de kinésithérapie par un autre en ostéopathie. Un apprentissage qu’elle sait au moins aussi long et exigeant que celui d’une gymnaste olympique. « Je termine les séances d’ostéo totalement rincée tant cela demande de la réflexion, avoue-t-elle. Mais c’est gratifiant de pouvoir soulager un patient en une à trois séances. »Sommaire de la collectionOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionJour de deuil national au Koweït Au Koweït, l’Etat islamique s’attaque à l’un des plus vieux lieux de culte chiitesSaint-Quentin-Fallavier, Sousse, Kobané, Koweït, Somalie : vague d’attaques djihadistes« En ce jour noir (…) le Koweït a été réveillé par un attentat dont le principal but est de menacer l’unité nationale et la structure sociale du pays », écrit le quotidien Al-Qabas. Le journal Al-Anbaa prête également au kamikaze la volonté « d’allumer le feu de la haine entre les Koweïtiens », tandis que le quotidien libéral Al-Jardia appelle à ne pas « tomber dans le piège des criminels qui cherchent à diviser notre société ».L’émir, le gouvernement, le Parlement, les partis politiques et les dignitaires religieux avaient estimé dès vendredi que cette attaque visait à attiser les dissensions confessionnelles. Des suspects ont été arrêtés vendredi pour être interrogés, a indiqué le ministère de l’intérieur, sans donner plus de détails.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2vjbl6"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2vjbl6", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Nouvelle baisse des taux d’intérêts en Chine Violents à-coups à la Bourse de Shanghaï Nucléaire iranien : les points de blocage • Mis à jour le Yves-Michel Riols (Vienne, envoyé spécial) A l’approche de la date butoir du 30 juin pour parvenir à un accord sur le nucléaire iranien, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, est arrivé à Vienne, vendredi 26 juin dans la soirée, où il doit être rejoint, samedi, par Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, et son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif. « Sur les sujets majeurs, il y a encore des désaccords importants », a souligné, vendredi, un diplomate occidental. Etat des lieux des trois principaux blocages à surmonter pour arriver à un accord.Les inspectionsLes modalités du régime d’inspections pour s’assurer que l’Iran tient ses engagements constituent le « verrou » de tout futur accord, insiste une source diplomatique. Les Occidentaux veulent que les observateurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’instance de l’ONU qui sera chargée de vérifier l’application d’un accord, puissent avoir accès à tous les sites, y compris militaires. Ce cas de figure est rare mais l’AIEA a déjà conduit de telles missions, notamment au Japon et en Afrique du sud.Le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a rejeté à plusieurs reprises de telles demandes, jugeant qu’elles allaient au-delà du protocole additionnel de l’AIEA que l’Iran s’est engagé à ratifier lors de l’accord-cadre de Lausanne, conclu le 2 avril, qui a fixé les principaux paramètres d’un compromis final entre Téhéran et les pays du « P 5+1 », regroupant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne. Ce protocole permet des inspections renforcées sur l’ensemble des lieux où il y a une suspicion d’activité nucléaire. « L’AIEA n’ira pas de façon routinière sur tous les sites militaires mais seulement dans les endroits où il y a des raisons de penser qu’il se passe des choses qui ont besoin d’être relevées », juge une source influente.Pour surmonter ce blocage, les diplomates tentent de négocier, à Vienne, les termes d’un « accès réglementé » aux sites iraniens. Il s’agit, précise un proche du dossier, de définir le périmètre d’action de l’AIEA et la durée du préavis à fournir aux autorités iraniennes avant de se rendre sur un site. « Il faut pouvoir mener des inspections ad hoc dans tous les domaines qui ne sont pas couverts par le protocole additionnel », insiste une source bien informée. Autrement dit, avoir accès à l’ensemble des endroits où sont conduites des recherches nucléaires même s’il n’y a pas d’activité nucléaire à proprement dit sur ces sites. Il est important, note cette source, de définir les mécanismes d’intervention de l’AIEA dans le cadre d’un accord « pour éviter que l’agence ne soit obligée, à l’avenir, de négocier, pied à pied, avec l’Iran chacune de ses missions ».Les sanctionsLa levée des sanctions internationales qui pénalisent durement l’économie iranienne est l’objectif prioritaire de Téhéran. C’est leur impact qui a poussé les Iraniens à reprendre les négociations en 2013, estiment les Occidentaux. « A ce stade, les attentes des uns ne correspondent pas à la disponibilité des autres », observe sobrement un diplomate.En d’autres termes, les pays du « P 5+1 » excluent toute levée immédiate des sanctions en cas d’accord, comme le demande régulièrement le Guide suprême iranien. « Il y aura un séquençage assez fin entre le retrait de certaines sanctions en fonction des gestes de l’Iran », souligne un expert. Parmi ces gestes, dit-il, figurent la mise en œuvre des inspections dans le cadre du protocole additionnel, l’aménagement de la centrale à eau lourde d’Arak, pour s’assurer qu’elle ne puisse pas produire du plutonium de qualité militaire, et des garanties sur les activités menées à Natanz, le plus important site d’enrichissement d’uranium, un combustible indispensable à la fabrication d’une bombe atomique.Même s’il y a un accord, les sanctions ne pourront pas commencer à être levées avant la fin 2015, précise cette source. Auparavant, l’AIEA devra certifier que l’Iran joue le jeu, ce qui prendra plusieurs mois. De plus, tout accord devra être approuvé par le Parlement iranien et sera également soumis à l’approbation du Congrès américain.La dimension militaireC’est l’un des points les plus délicats de la négociation. En novembre 2011, l’AIEA a demandé à l’Iran de fournir des explications sur onze points ayant trait à la possible dimension militaire – dite PDM – du programme nucléaire iranien au début des années 2000. Il s’agit, pour les pays du « P 5+1 » de faire toute la lumière sur les activités de militarisation menées dans le passé par l’Iran. A ce jour, Téhéran n’a répondu qu’à deux des onze points. D’où la demande récurrente de l’AIEA de pouvoir se rendre sur la base militaire de Parchin où l’Iran est soupçonné d’avoir effectué des recherches sur des détonateurs pouvant servir à une bombe nucléaire.Un accord final, souligne un proche du dossier, devra autoriser l’accès « aux personnes, aux sites et aux documents » relatifs à cette possible dimension militaire. « La vérification sur la PDM est désagréable pour les Iraniens car cela consiste à venir renifler chez eux, relève un diplomate occidental. On ne demande pas aux Iraniens de se confesser, mais si on veut coopérer à l’avenir, il faut savoir ce qui a été fait. » Yves-Michel Riols (Vienne, envoyé spécial) Journaliste au Monde Attentat de Sousse : la majorité des victimes sont britanniques, pas de Français « à ce stade » • Vendredi 26 juin, 38 personnes ont été tuées dans une attaque terroriste visant les touristes étrangers à Sousse, en Tunisie.Crédits : FETHI BELAID / AFPLe Royaume-Uni paye le plus lourd tribut dans l’attentat perpétré vendredi 26 juin à Sousse, en Tunisie. Sur les 38 personnes tuées par le terroriste sur la plage de l’hôtel Riu Imperial Marhaba, au moins quinze sont britanniques, a annoncé Tobias Ellwood, secrétaire d'Etat britannique aux affaires étrangères .« Il s'agit de l'attaque terroriste la plus importante contre des citoyens britanniques » depuis les attentats suicides du 7 juillet 2005 à Londres, qui avaient tué 56 personnes, a souligné le ministre.Plus tôt dans la journée, le premier ministre britannique, David Cameron, avait déclaré, à l’issue d’une réunion de crise, que la Grande-Bretagne devait « se préparer à ce qu’il y ait un grand nombre de Britanniques parmi les victimes de l’attaque sauvage en Tunisie ».Les autorités tunisiennes ont pour l’instant identifié deux autres victimes. « Une Belge et un Allemand », a précisé samedi le directeur des services d’urgence du ministère, Naoufel Somrani.Tunisie : « C'est à la deuxième rafale que les gens ont compris »Des victimes françaises ?M. Somrani n’a pas fait état de victime française contrairement à ce qu’avait annoncé vendredi soir le premier ministre, Habib Essid. « A ce stade [il n’y a] aucune victime française identifiée » en Tunisie « mais il faut rester prudent », a quant à lui déclaré le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, samedi.Une réunion avec les tour-opérateurs devait se tenir samedi à la mi-journée au Quai d'Orsay, à propos des touristes français en Tunisie, a précisé le ministre. « Nous leur avons demandé de rapatrier tous les Français qui souhaiteraient être rapatriés et nous allons veiller à cela », a-t-il insisté. L’auteur présumé de l’attentat revendiqué dans la nuit de vendredi par l’Etat islamique, Seifeddine Rezgui, avait caché son arme dans un parasol. Le jeune Tunisien né en 1992 est allé jusqu’à la piscine de l’établissement, près de laquelle il a « jeté une grenade », raconte le pâtissier de l’hôtel. Il a lancé une seconde grenade, dans le bureau de la direction, au premier étage, et a ensuite gagné la réception, puis la salle de sport. Selon un employé de l’hôtel interrogé par le correspondant du Monde en Tunisie, le tireur a cherché à épargner les Tunisiens pour ne cibler que les étrangers. Il a été abattu par les forces de l’ordre après avoir eu le temps de parcourir une grande partie de l’établissement, pendant près de trente minutes. La lenteur d’intervention des forces de l’ordre pourrait témoigner de failles dans le dispositif de sécurité promis par le gouvernement aux touristes.Les terroristes visent le secteur du tourisme, poumon de la Tunisie Ankara veut empêcher la création d’un Etat kurde à ses portes La progression des forces kurdes dans le nord de la Syrie attise la colère du président Recep Tayyip Erdogan. « J’en appelle à la communauté internationale. Quel que soit le prix à payer, nous ne permettrons jamais l’établissement d’un nouvel Etat à notre frontière sud, dans le nord de la Syrie », a dit le président islamo-conservateur vendredi soir, lors d’un dîner de rupture du jeûne de ramadan.L’homme fort de Turquie, cité par les médias, a accusé les forces kurdes qui ont progressé face aux djihadistes du groupe de l’Etat islamique (EI) dans plusieurs secteurs proches de la frontière turco-syrienne de « changer la structure démographique » des zones dont elles se sont emparées. M. Erdogan faisait allusion aux populations arabes et turkmènes – turcophones – de ces régions.Pas de complaisance avec les djihadistesM. Erdogan a aussi démenti toute complaisance d’Ankara à l’égard des djihadistes : « C’est une grande calomnie d’accuser la Turquie d’avoir des liens avec une quelconque organisation terroriste » en Syrie, a-t-il dit.Les forces kurdes en Syrie (YPG) entretiennent des relations avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a lancé en 1984 une insurrection armée en Turquie et est considéré par les autorités d’Ankara comme un groupe terroriste.La création éventuelle d’une zone autonome sous contrôle du PKK dans le nord de la Syrie est une source d’inquiétude pour Ankara, au premier chef parce que les Kurdes turcs pourraient s’en inspirer, ensuite parce que ce territoire jouxtera la région autonome du Kurdistan au nord de l’Irak. Dans un entretien vendredi au journal Hürriyet, Saleh Muslim, le chef du PYD (Parti de l’union démocratique, principal parti kurde syrien, dont les YPG sont sa branche armée), a exclu la création d’un Etat kurde syrien. « Nous n’avons pas de tel projet », a-t-il dit.Intervenir en SyrieSelon la presse turque samedi, M. Erdogan et le premier ministre, Ahmet Davutoglu, auraient demandé lors d’une réunion de sécurité en début de semaine à Ankara au chef d’état-major d’intervenir en Syrie. Mais le général Necdet Ozel, peu enclin à entrer en guerre, a réclamé un ordre écrit des responsables civils.Un nouveau gouvernement n’a pas encore été constitué en Turquie à l’issue des législatives du 7 juin, au cours desquelles le Parti de la justice et du développement (islamo-conservateur) au pouvoir depuis treize ans a perdu sa majorité absolue au Parlement. Selon le quotidien Hürriyet, 12 000 soldats turcs au moins seraient prêts à entrer en territoire syrien pour constituer « une zone de sécurité », afin de protéger la frontière turque de la menace que pose l’EI. Les paiements en espèces bientôt limités à 1 000 euros Les paiements en espèces au-delà de 1 000 euros seront interdits à partir du 1er septembre, selon un décret publié samedi 27 juin dans le Journal officiel (JO). Jusqu’à présent, les consommateurs pouvaient payer leurs achats en espèces ou au moyen de monnaie électronique jusqu’à 3 000 euros, lorsque le débiteur était résident en France.En Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et dans les îles Wallis-et-Futuna, le seuil passe de 358 000 francs CFP à 119 300 francs CFP.Cette disposition est destinée à renforcer la lutte contre les circuits financiers illicites qui ont recours à des moyens de paiement anonymes, précise le JO. Elle concerne les consommateurs, les commerçants et les entreprises.Au début du mois de juin, le ministre des finances, Michel Sapin, avait annoncé des mesures pour développer l’usage des cartes bancaires et des nouveaux moyens de paiement. Le gouvernement veut ainsi inciter les commerçants à accepter ce type de règlement pour des petites sommes. Une fragilité juridique dans les affaires Bygmalion-France Télévisions et Gallet à l’INA ? • Mis à jour le Elise Vincent et Alexandre Piquard France Télévisions : l’enquête Bygmalion s’élargitDemande d’annulationLes conseillers de MM. Gallet et de Carolis ciblent en particulier le délit de favoritisme. Celui-ci ne pourrait s’appliquer car, selon une lecture littérale du code pénal, il ne permet de condamner à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende que les atteintes aux règles des « marchés publics et délégations de service public ». Un argument qui s’appuie sur un arrêt de la cour d’appel de Paris du 26 novembre 2012 : « La violation des règles applicables aux marchés soumis à cette ordonnance n’est pas pénalement sanctionnée et ne peut notamment pas être poursuivie sur le fondement d’une quelconque autre infraction de favoritisme », avait écrit la cour.Sur cette base, Patrick de Carolis, représenté par les avocats Michel Beaussier et Anastasia Pitchouguina, a contesté, avec MM. Pascal et Millot, sa mise en examen, demandant son annulation. Une audience a eu lieu devant la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris. La décision est attendue jeudi 2 juillet.Du côté de Mathieu Gallet et de son entourage, personne ne s’exprime, faisant valoir que l’enquête préliminaire est en cours et qu’il n’est pas dit qu’elle débouche sur l’ouverture d’une information judiciaire. Mais les conseils de l’ancien président de l’INA ont bien en tête, eux aussi, l’arrêt du 26 novembre 2012.Les trois principes fondamentauxToutefois, tous les experts ne sont pas de l’avis des défenseurs de MM. Gallet et de Carolis. Pour Sébastien Palmier, avocat spécialiste du droit public et des marchés publics, les entreprises qui dépendent de l’ordonnance de 2005 ne peuvent s’exonérer des trois principes fondamentaux de la commande publique qui ont valeur « constitutionnelle » : « La liberté d’accès au marché, l’égalité des candidats et la preuve de la mise en concurrence. »L’avocat rappelle par ailleurs que deux arrêts de la cour d’appel de Saint-Denis de La Réunion de février et juin 2012 ont abouti à des conclusions inverses à celle avancée par les conseils de MM. Gallet et de Carolis. « Il existe certes un débat sur ce qu’il faut entendre par “marché public” mais la question n’est pas aussi tranchée qu’on souhaiterait le faire croire. La plus grande prudence est de mise en l’absence de décision de la Cour de cassation », souligne-t-il.Enfin, d’ici avril 2016, le ministère de l’économie doit transposer plusieurs directives européennes sur la question des marchés publics. Dans ce cadre, Bercy a pour projet de réunir dans un seul et même texte les règles relatives aux marchés publics et aux partenariats public-privé. Ce qui reviendrait à supprimer la distinction sur laquelle s’appuient aujourd’hui les avocats de MM. Gallet et de Carolis. Un texte « très attendu » par l’ensemble des acteurs du secteur, souligne Me Palmier, mais qui n’aurait pas de portée rétroactive, estime un avocat de la défense.Le débat pourrait être tranché bientôt en droit, mais ces dossiers sont aussi très politiques : Patrick de Carolis, nommé sous Jacques Chirac, travaillait avec M. Millot, proche de M. Copé, et M. Pascal, proche de Nicolas Sarkozy. Mathieu Gallet a lui travaillé dans des gouvernements de droite mais a été le premier président nommé par le CSA d’Olivier Schrameck, aux pouvoirs renforcés par M. Hollande. Tous vont scruter la décision qui va être rendue dans le dossier Bygmalion-France Télévisions, le 2 juillet. Alexandre Piquard Journaliste médias Elise Vincent Journaliste au Monde « Tenir bon » face à « l’horreur islamiste » : la presse internationale se réveille avec la nausée • Mis à jour le Saint-Quentin-Fallavier, Sousse, Kobané, Koweït, Somalie : vague d’attaques djihadistesEn FranceLibération s’est réveillé avec la nausée. Sans que les attaques ne semblent coordonnées, la concomitance des violences du vendredi 26 juin donne des haut-le-cœur au quotidien français. Alors que le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a affirmé que la France était « face à un risque terroriste extrêmement élevé » sur TF1 vendredi soir, le journal se demande comment répondre à la menace.Dans son éditorial, le directeur de la rédaction, Laurent Joffrin, évoque l’horreur ressentie avant d’appeler à une « réaction encore plus énergique ». « Renforcer la protection, la surveillance, la vigilance, c’est la moindre des choses », assure l’éditorialiste. Mais pas question de mettre en place des mesures d’exception, insiste-t-il, montrant du doigt certaines réactions de la droite et de l’extrême droite. « C’est faire exactement le jeu des terroristes. » Alors que faire ? Défendre la démocratie sans en altérer les principes. La liberté, en premier lieu. Mais aussi l’égalité et la fraternité, en évitant la stigmatisation des musulmans. Car celle-ci « aurait pour résultat de faciliter la propagande des islamistes, qui veulent précisément séparer les musulmans de la République ».« Tenir bon face à la terreur. Tenir bon face aux principes. »Ouest-France rapproche également l’Isère et la Tunisie dans une « même barbarie » sur sa « une ». Et les mêmes questionnements que son confrère de Libération taraudent l’éditorialiste : comment « sauvegarder la paix et notre démocratie » ? Pas en stigmatisant « telle ou telle catégorie de la population vivant dans notre pays », prévient le quotidien de l’Ouest. Car ces attentats en série sont une occasion de se rappeler, puisque « nous sommes nous aussi menacés », que « nous devrions nous montrer d’autant plus solidaires des populations malheureuses du Moyen-Orient ». Une occasion de rappeler que « tous les moyens indispensables pour enrayer les avancées » de l’Etat islamique n’ont pas encore été engagés par la coalition. « Il faudra bien s’y résoudre. »Sur la « une » du Figaro, « l’horreur islamiste » ressort sur fond noir. Une horreur « redoutée » sur le sol français, selon l’éditorialiste Yves Thréard qui se pose également la question de la riposte. Mais lui demande au contraire une « parade policière et judiciaire forte » contre « ces islamistes jouissant de la nationalité française ». Six mois après l’attaque contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, l’heure n’est plus à « être Charlie », selon M. Thréard.« Inutile de raviver le prétendu esprit du 11 janvier. »Au Royaume-UniLa même image parsème les kiosques britanniques. Du sable, une chaise longue, une serviette de plage qui recouvre un corps, parfois deux. « Massacre sur la plage », titre ainsi le Times de Londres ; « Le terroriste riait », rapporte le Daily Mail ; « Jour de terreur », insiste le Telegraph. La presse britannique ne sait plus par quel angle prendre l’attaque de Sousse, alors que le premier ministre tunisien a annoncé que la plupart des victimes sont britanniques et ont été pour cette raison prises pour cibles, comme le souligne le Daily Mirror.Daily Mail, Daily Express, BBC… Les médias britanniques ont trouvé leur héros. Matthew James, touriste britannique de 30 ans, a reçu trois balles à l’épaule, la poitrine et la hanche en se jetant devant sa fiancée pour la protéger. Dans un état critique, le jeune homme est soigné dans un hôpital tunisien.En Belgique Les djihadistes de l’EI chassés de Kobané • Mis à jour le A Kobané, la vengeance des djihadistes Gay Pride : les lesbiennes en quête de visibilité Julia Pascual Gay pride : deux ans après le mariage pour tous, les militants peinent à se remobiliserEnterrée par la gauche, la PMA est de retourRien d’évident à cela. Car aujourd’hui, les lieux de sortie estampillés « filles » sont beaucoup plus rares que leurs équivalents gays. On ne décompte qu’une petite poignée d’établissements à Paris. « Quand on se découvre lesbienne, c’est un peu troublant de ne pas savoir où aller. Il y a beaucoup de jeunes qui se sentent seules », remarque Clémence, Parisienne de 30 ans. Même si, pour sa part, elle « n’aime pas traîner dans le milieu lesbien ». « Je ne veux pas que ma sexualité soit forcément mon point d’accroche dans la vie », explique-t-elle.Aurélie, trentenaire aussi, abonde dans ce sens. Si ce soir elle est installée à la terrasse du Bar’ouf, bar lesbien du 3e arrondissement ouvert il y a moins d’un an, c’est parce qu’elle traverse un épisode houleux dans son couple et que « ça permet de rencontrer des gens ». Autrement, assure t-elle, « j’aimerais être invisible ».« Un effacement des relations amoureuses entre les femmes »Cette discrétion dans l’espace public s’expliquerait beaucoup « par peur des réactions d’hostilité », analyse Stéphanie Arc dans son ouvrage Identités lesbiennes, en finir avec les idées reçues (éditions Le Cavalier Bleu, février 2015). Une crainte qui pousserait les lesbiennes à échanger « moins de gestes de tendresse que les hommes » gays en public.Les propriétaires du Bar’ouf, Anne et Marie, ont conscience de ces réticences : « On a voulu faire un lieu ouvert, sans rideaux, avec des portes-fenêtres et une terrasse, expliquent les deux quinquagénaires. Parce qu’on a passé l’âge de se cacher. Bien sûr, on s’est demandé si les filles oseraient s’installer à la terrasse. Mais ça a marché. Il y a quelques années, ça n’aurait pas été possible ».Si les bars lesbiens ne se multiplient pas, c’est aussi pour une raison très banale. Les femmes ont toujours moins occupé l’espace public que les hommes : « Elles sortent moins, elles boivent moins, elles sont moins rentables pour le commerce », poursuivent Anne et Marie. Une observation que corrobore la sociologue Natacha Chetcuti-Osorovitz : « On recoupe ici les inégalités économiques entre les hommes et les femmes. S’y ajoute une logique de territoire : la sociabilité lesbienne s’est beaucoup moins développée dans les lieux commerciaux que dans le militantisme et de façon informelle », au sein d’associations, de réseaux d’amitiés, sur les blogs…Leur invisibilité est en outre accentuée par ce que Stéphanie Arc nomme « un effacement des relations amoureuses entre les femmes ». Au cours de l’histoire, « la loi comme la religion se sont toujours montrées beaucoup plus virulentes à l’égard de l’homosexualité masculine ». Mais les lesbiennes ont davantage fait l’objet d’une occultation : « À travers la condescendance ou la dénégation, en considérant que l’amour lesbien était une amitié amoureuse et quelque chose de pas sérieux ».Une visibilité en progressionPour toutes ces raisons, d’aucuns ont pu considérer qu’il y avait moins de lesbiennes que de gays. Or, rien n’est moins sûr. D’après la dernière enquête disponible sur le sujet (Contexte de la sexualité en France, Ined/Inserm, 2006), 4 % de femmes déclaraient avoir eu des rapports homosexuels au cours de l’année, contre 4,1 % des hommes. « La part des femmes a augmenté dans le temps, c’est le signe d’une libération, analyse Stéphanie Arc. Avant, elles déclaraient davantage avoir eu des attirances pour quelqu’un du même sexe ».Les lignes bougent inéluctablement. « La visibilité des lesbiennes progresse, reprend Stéphanie Arc. Elles sont représentées aujourd’hui dans des séries françaises comme ’Plus belle la vie’ ou ’Fais pas ci, fais pas ça’, mais aussi dans des séries anglaises ou américaines comme ’Orange is the new black’. On le voit également à travers des films, le succès de la romancière britannique Sarah Waters ou le coming-out de célébrités, surtout aux États-Unis ».En France, rares encore sont les personnalités publiques à oser le coming out. Océane Rosemarie en a tiré parti, à travers son one-woman show « La lesbienne invisible ». « Quand j’ai écrit mon spectacle, plusieurs producteurs m’ont dissuadée de mettre le mot lesbienne dans le titre. En fait, ça a attiré du public parce que, justement, personne n’ose en parler. J’ai eu des salles pleines pendant plus de quatre ans ». La comédienne s’interroge cependant : « Je pense que j’ai été médiatisée parce que j’ai un personnage doux, souriant, en creux. Je n’aurais pas eu la même presse si j’avais eu de la moustache et les cheveux courts. Ça révèle une ambivalence. On est prêt à donner la parole aux lesbiennes, mais il faut qu’elles soient dans une norme hétéro ». Julia Pascual Journaliste au Monde Editorial : unité face aux barbares • Mis à jour le L’EI redouble de violence en TunisieAu Koweït, l’Etat islamique s’attaque à l’un des plus vieux lieux de culte chiitesEnfin, pour la France et la Tunisie, il s’agit de frapper encore, en l’espace de quelques mois, deux pays déjà durement mis à l’épreuve. En France, manipuler une petite minorité de jeunes musulmans radicalisés ou en voie de radicalisation et provoquer des réactions de rejet au sein de la société française. En Tunisie, faire échouer purement et simplement le projet démocratique et laïque dans lequel ce petit pays pionnier s’est courageusement lancé depuis les révolutions arabes du printemps 2011. Le condamner à l’échec en mettant son industrie touristique en faillite et en le déstabilisant.Unis par ce défi commun, Français et Tunisiens doivent résister ensemble. Au-delà de l’indispensable coopération dans la lutte antiterroriste, une réaffirmation ferme, unanime et permanente de nos valeurs démocratiques, au sein de nos sociétés et par l’ensemble de nos classes politiques, reste notre meilleure défense. Les propositions des créanciers d’Athènes que Tsipras ne veut pas assumer seul • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Tsipras va soumettre le plan d’aide à la Grèce à référendumAvant le début de la réunion, le président de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, a fait part de sa déception :#Grèce: le gouvernement Grec a fermé une porte qui était encore ouverte, nous sommes très négat. surpris par leur décision, #Dijsselbloem— c_ducourtieux (@Cécile Ducourtieux)« Coup de force » contre le tourisme grecTsipras répond par un référendum à « l’ultimatum » européen Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Yassin Salhi, la surveillance en pointillés d’un salafiste trop discret • Mis à jour le Soren Seelow Suspect, victimes, motivations : ce que l’on sait sur l’attentat en Isère« La France est le pays le plus visé par le djihadisme » Soren Seelow Journaliste Mondial : l’amère défaite des Bleues • Mis à jour le Anthony Hernandez (Montréal, envoyé spécial) Mondial de football : le cauchemar allemand des BleuesMondial : Amandine Henry, la force bleue Anthony Hernandez (Montréal, envoyé spécial) Journaliste au Monde Copa America: l’Argentine passe en tremblant Copa America : le Pérou rejoint le Chili en demi-finaleL’agenda sportif du week-end : Mondial et Copa America au programme Saint-Quentin-Fallavier, Sousse, Kobané, Koweït, Somalie : vague d’attaques djihadistes • Mis à jour le Attentat en Isère : un corps décapité, trois personnes en garde à vuelmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2vkgvz"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2vkgvz", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Les touristes pris pour cible à SousseL’EI a revendiqué l’attentat de vendredi contre un hôtel de Sousse, ville touristique sur le golfe d’Hammamet, qui a fait 38 morts, en majorité des Britanniques, une attaque menée par un homme qui avait caché son arme dans un parasol. Le premier ministre tunisien a annoncé la présence de Français parmi les victimes, ce que le Quai d’Orsay, à Paris, n’a pas confirmé.Selon le ministère de l’intérieur tunisien, un homme armé « s’est infiltré par l’arrière de l’hôtel et a ouvert le feu ». Selon les autorités, l’auteur présumé de l’attentat se nomme Seifeddine Rezgui, un jeune Tunisien né en 1992, originaire de Gaafour mais étudiant à Kairouan. Il a ensuite été abattu. Le terrorisme frappe à nouveau la TunisieTunisie : « C'est à la deuxième rafale que les gens ont compris »A Kobané, la vengeance de l’EIAu moins 164 civils ont été tués par l’EI à Kobané depuis le début, jeudi, d’une attaque surprise contre cette ville syrienne kurde frontalière de la Turquie.La situation restait très tendue vendredi à Kobané, où des djihadistes étaient retranchés dans des immeubles et utilisaient des civils comme boucliers humains, ont indiqué des militants et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), organisation sise en Grande-Bretagne. « Il y aurait au moins 70 civils pris en otage », a précisé Mostafa Ali, un journaliste originaire de Kobané qui se trouve aux abords de la ville. Les combattants kurdes « encerclent les immeubles mais n’osent pas tirer pour ne pas mettre en péril la vie des civils ». A Kobané, un des « pires massacres » de l’Etat islamiqueKoweït : au moins 27 morts dans un attentat à la bombe revendiqué par l’Etat islamiqueUne attaque de Chabab tue des dizaines de soldats en Somalie La fusée transportant la capsule SpaceX explose après son lancement • Mis à jour le La fusée Falcon 9 de la société SpaceX, qui transportait une capsule Dragon non habitée à destination de la Station spatiale internationale (ISS), a explosé deux minutes après son lancement, dimanche 28 juin, a annoncé la NASA, l’agence spatiale américaine.La fusée « a explosé » juste après avoir décollé comme prévu à 10 h 21 locales (16 h 21 heure de Paris) de son pas de tir de la station de l’armée de l’air américaine de Cap Canaveral, en Floride, selon la NASA.« Un problème avec le premier étage de la fusée »Un commentateur de SpaceX a précisé que la transmission vidéo avec Falcon 9 avait été interrompue.« Il y a eu une anomalie durant la première partie du vol », a-t-il précisé tout en notant que les neuf moteurs du premier étage de la fusée s’étaient bien allumés et que le véhicule avait atteint une vitesse supersonique. « Il semblerait qu’il y a eu un problème avec le premier étage de la fusée » avant la séparation avec le reste du lanceur, a-t-il poursuivi.Il s’agit du premier accident pour SpaceX après six lancements réussis pour approvisionner l’ISS dans le cadre d’un contrat avec la NASA.Lire :SpaceX profite des commandes de la NASA La police réprime violemment la Gay Pride d’Istanbul • Mis à jour le Gaz lacrymogènes, canons à eau et même balles en caoutchouc : la police anti-émeutes turque a violemment réprimé dimanche 28 juin la Gay Pride, qui rassemblait des milliers de manifestants pacifiques dans le centre d’Istanbul.Lorsque des manifestants portant des drapeaux arc-en-ciel ont scandé des slogans dénonçant « le fascisme » du gouvernement du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, la police, présente en nombre à l’entrée de la grande artère piétonne d’Istiklal, a chargé la foule.Plusieurs manifestants ont publié des photos et des vidéos des heurts sur les réseaux sociaux.Des journalistes agressésAvant le lancement de la marche, de nombreux policiers en tenue ont fermé l’accès à la place Taksim, sur laquelle s’ouvre la rue d’Istiklal, centre de la contestation contre le pouvoir islamo-conservateur de l’été 2013. Depuis, tout rassemblement est interdit sur la place et ses abords. Au moins cinq manifestants ont été interpellés par la police.Un groupe de civils, apparemment des nationalistes et islamistes qui s’étaient réunis près d’Istiklal, là où devait avoir lieu la marche, ont attaqué les journalistes couvrant l’événement, blessant légèrement plusieurs d’entre eux, dont un photographe de l’AFP. La police n’a pas bronché à cette agression, selon les témoins et les médias. Une vidéaste de l’AFP a, quant à elle, été brutalisée par la police alors qu’elle filmait son intervention musclée.Jusqu’ici, les 12 marches des fiertés déjà organisées les années précédentes s’étaient déroulées sans incidents graves en Turquie, où l’homophobie reste répandue.Lire :Une Gay Pride dans la violence à Kiev illustration JEANNE MACAIGNE Comment la méditation a conquis des millions de Français Best-sellers, applis, cours... La pleine conscience est partout. Cet art de vivre l’instant présent rassure. Ses fondements scientifiques aussi. Yoanna Sultan-R'bibo & Manon Rescan En cette soirée d’avril, l’antre parisien du music-hall a fait vœu de silence. Sur les vieux fauteuils rouges des Folies-Bergère, 1 700 personnes se laissent porter, yeux fermés, par une voix apaisante. « Prenons le temps de prêter attention à la respiration, à notre souffle qui va et qui vient. » Ni ricanement gêné ni coups d’œil échangés… Le public lâche étonnamment prise. Sur scène, un petit homme grisonnant, mais fringant dans sa chemise blanche, guide les spectateurs dans une méditation. « Rallumez la lumière ! On n’est pas au spectacle », lance, en riant, Jon Kabat-Zinn, qui a l’art de transformer les conférences en stand-up. La semaine précédente, il était à Bruxelles, celle d’avant aux Pays-Bas ; en janvier, à Davos, il apprenait à une centaine d’hommes d’affaires à cultiver cette fameuse « présence attentive ». « Posez-vous la question : où est mon esprit, là, tout de suite ? Jamais dans l’instant présent ! Toujours à ressasser le passé ou à penser à l’après. » Le burn-out, un déclic Plus tôt dans la soirée, sur le trottoir étroit de la rue Richer, on jouait des coudes pour entrer aux Folies-Bergère. « C’est la première fois qu’une conférence affiche complet en quelques jours ! », s’étonne Arnaud de Saint-Simon, directeur de la publication du groupe Psychologies, organisateur de l’événement. Le public ? Beaucoup de femmes, âgées de 30 à 60 ans, venues en « bandes », des couples aussi. La moitié du public ayant déjà pratiqué la méditation. « Mon psychiatre me l’a conseillée à l’hôpital, après un burn-out. » Le surmenage est souvent un déclic. « J’y ai trouvé une manière d’échapper à mes pensées négatives et anxieuses » ; « Ça m’aide avec les enfants » ; « Je gère mieux mon mal de dos chronique »… Très souvent, c’est un psychiatre, un médecin, voire un rhumatologue qui leur a conseillé la méditation. A laquelle tous – ou presque – se sont initiés grâce à un livre. C’est en effet du côté de l’édition que se mesure l’ampleur du phénomène. Quelque 50 000 exemplaires pour Méditer : 108 leçons de pleine conscience (Les Arènes, 2010), de Jon Kabat-Zinn ; 350 000 pour Méditer, jour après jour (L’Iconoclaste, 2011), du médiatique psychiatre français Christophe André. « Le chiffre nous a surpris ! »», avoue Catherine Meyer, directrice du secteur psychologie aux Arènes-L’Iconoclaste, qui pense que « l’effet CD a fait décoller les ventes ». L’appli « Psychologies Magazine », créée avec Christophe André, se maintient dans le Top 20 des plus téléchargées, et les cycles MBSR proposés à Paris et en province affichent souvent complet. « Nous avons aujourd’hui 180 instructeurs affiliés à l’Association pour le développement de la Mindfulness », affirme sa présidente, Geneviève Hamelet. Apprendre à méditer à l’école “Maintenant tu vas fermer les yeux et tu vas te concentrer sur ta respiration”. Pour faire méditer 160 enfants du CE1 à la 6e surexcités à la sortie d’un pique-nique de fin d’année, Laurence de Gaspary emploie le “tu” directement. Et, tandis que certains se dandinent sur leur siège, foudroyés du regards par leurs instits, d’autres s’exécutent, la main sur le ventre, les yeux fermés. On verra même à l’issue de la séance de 30 minutes, certains enfants lutter, la bouche grande ouverte, les yeux dans le vague, pour sortir de ce moment de pause proposé pendant une journée de restitution du programme “Bâtisseurs de possibles”. Afin de familiariser les enfants dès le plus jeune âge avec les techniques de pleine conscience - qu’elle appelle pour eux “entraînement à l’attention” - Laurence de Gaspary de l’association Enfance et attention propose des initiations dans les classes, et bientôt, peut-être, dans les Ecoles supérieures de professorat et de l’éducation qui forment les enseignants. “On vit dans une société où le cerveau est sursollicité, et où les enfants sont en permanence connectés à eux et aux autres”, explique cette blonde pétillante. Ajoutez à cela un système scolaire où “dès les petites classes on est dans la performance” qui génère du stress et de la pression. Autant de raisons de leur apprendre à “revenir dans le présent”, en éveillant les tout petits à la prise de conscience de leur corps et des pensées qui les traversent, tout en se débarrassant de tout “objectif” de performance ou de “bonne réponse”. Car en méditation, pas de “résultat” attendu, sinon celui d’essayer d’apprendre à observer ce qu’il se passe à un instant “T” dans son corps et dans sa tête. Le tout, malgré tout, pour favoriser la concentration, l’attention à soi et le mieux-être en classe. A la sortie de l’initiation, Laurence de Gaspary sourit en repensant aux excités qui gigotaient sur leurs bancs. “On les a vu prendre conscience qu’ils étaient en train de bouger quand on leur demandait d’observer ce qui se passait dans leur corps”. Cela ne les a pas empêchés de continuer à gesticuler, mais pour Laurence, la mission était accomplie. Atelier de méditation lors des rencontres “Bâtisseurs de possibles” Comment expliquer ce succès fulgurant, quand des pratiques comme le yoga ont mis des années à s’installer ? D’abord, par un discours qui colle à l’air du temps. « Le quotidien se présente comme une liste de tâches à effectuer, que l’on biffe l’une après l’autre, avant de finir par s’écrouler le soir pour mieux céder au même affairement le lendemain », explique Jon Kabat-Zinn. En pleine conscience, on passe du mode “faire”au mode “être”. » Ne plus être une machine à rayer des Post-it, ne plus avoir le cerveau qui bouillonne… Pas étonnant que l’idée plaise. Validation scientifique Pour méditer, pas besoin de tapis, de salle ou de tenue particulière. « Demain, vous vous réveillerez dix minutes plus tôt, et prendrez le temps d’être en votre propre compagnie. Vous pouvez même rester dans votre lit pour le faire ! », lance Jon Kabat-Zinn. Les méditations guidées de dix à quarante-cinq minutes s’écoutent aussi sur smartphone. A l’heure du déjeuner, dans un parc, ou dans le métro… L’essentiel étant que la pratique soit régulière, car « l’esprit est comme un muscle, il faut le travailler pour qu’il cultive cette capacité innée de pleine conscience ». Aider les ados à sortir de “l’autosabordage” et “l’autocritique” Dans la famille, Degioanni, les trois enfants, de 14 à 17 ans, réunis autour de la table du goûter dans leur jardin en région parisienne, ont suivi un programme de méditation il y a un peu plus d’un an. C’est Claire, la maman, qui, leur adolescence venue, les a fortement incité à tenter l’expérience. “Je voulais leur donner des clés pour bien grandir alors qu’ils entraient dans un moment stressant de leur vie”, confie celle qui pratique elle-même la pleine conscience. Ses enfants en avaient, eux, encore une vision clichée. “Je pensais que c’était uniquement pour les moines, pour les gens très sages”, confie franchement Cosima, l’aînée. Au delà des incitations de leur maman, les trois ados ont tous les trois trouvé des raisons toutes personnelles de suivre le programme de Soizic Michelot. Cette instructrice parisienne a commencé à adapter les programmes des adultes au public ado, avant qu’Eline Snel, bien connue pour son adaptation aux plus jeunes enfants, ne publie Respirez, destinés aux ados et… à leurs parents. “Je pensais que ça pourrait m’aider à me concentrer dans mon travail”, confie Cosima qui passait le bac cette année. Aurore, la benjamine qui s’agite sur sa chaise du jardin n’a pas de mal à reconnaître son anxiété. “J’anticipais tout mal, je me juge vachement”, des auditions de violoncelle aux réactions de ses enseignants, raconte la collégienne. Moins convaincu au départ, Orphée, le grand cadet lunaire, s’est vu réaliser qu’il pouvait “passer des heures à penser, penser, penser dans [son] lit avant de s’endormir, je dormais peu et j’étais très fatigué”. Aujourd’hui, les exercices de pleine conscience lui ont appris à observer les pensées qui lui traversent la tête plutôt que de se laisser déborder et embarquer par elles. “J’arrive à mettre une laisse à mon esprit”, grâce à des exercices de concentration sur son corps qui permettent de rester dans l’instant présent, explique-t-il. Le sommeil, lui ne tarde plus. “Ça turbine,” résume Soizic Michelot qui voit défiler dans son cabinet des ados comme ceux là, “ordinaires, avec des questions normales d’humains” et d’autres avec des troubles de l’attention, ou en situation de décrochage scolaire. “Les ados ont souvent du mal à gérer leurs émotions. Ils sont confrontés à deux problématiques majeures : l’anxiété de performance et le manque de confiance sociale, ils sont toujours dans la comparaison avec les autres”, explique-t-elle. Elle évoque encore de jeunes adultes “en permanence dans l’autocritique et dans l’autosabordage” qui les paralyse à l’école ou dans leurs relations. La méditation, raconte Cosima, peut aider “à ne plus être centré sur soi mais en soi”. “Avant je parlais toujours de moi, et on me le faisait remarquer, j’ai appris à ne plus avoir besoin de l’attention des autres, en étant attentif à moi-même”, observe-t-elle. A l’issue des huit séances du programme, les ados ont chacun emporté dans leurs bagages un peu des vertus de l’exercice, sans forcément les utiliser au quotidien. Mais dans des moments précis de leurs vies, celui-ci peut devenir précieux. A quelques semaines du bac, Cosima a ainsi ressorti les enregistrements audio d’exercices de méditation de Soizic Michelot pour ses pauses dans ses révisions. “Quand je sentais que mon esprit commençait à penser à tout autre chose, à un film ou à de la musique par exemple, je savais que c’était le moment de m’arrêter une demi-heure”, explique-t-elle. Et de se reconcentrer après un exercice de méditation. Cosima, 17 ans : "Je pensais que la méditation c'était pour les moines" La promesse de ce néo-carpe diem suffirait, donc, à séduire des milliers de Français ? Pas seulement. M. Kabat-Zinn rappelle que la patrie de Descartes a été une des dernières à traduire ses livres. Si elle accorde désormais du crédit à la pleine conscience, c’est parce que la pratique est validée scientifiquement. Mieux encore : méditer provoque des changements au cœur du cerveau, comme le montrent des études du neuropsychiatre Richard J. Davidson (université du Wisconsin) et de Tania Singer, directrice du département de neurosciences sociales à l’Institut Max-Planck. La pratique entraîne l’activation de plusieurs aires liées à la bienveillance et l’empathie, provoquant des émotions positives ; tandis que d’autres zones, liées à la peur et à l’agressivité, sont désactivées. Inspiration Bouddhiste « Quand nous avons commencé à parler de ces histoires de méditation dans les institutions psychiatriques françaises, on nous a pris pour des fous. Puis, les preuves sont arrivées. A Sainte-Anne, la méditation de pleine conscience fait désormais partie des outils que nous utilisons couramment, en prévention des rechutes anxieuses et dépressives », affirmait, déjà, Christophe André, en 2011. “Sortir des autoroutes de pensées négatives” “Je suis nul”, “je ne suis pas à la hauteur”, “je n’y arriverai jamais”. Christine Barois connaît bien ces phrases : elles reviennent régulièrement dans les bouches des patients qui fréquentent son cabinet de psychiatrie dans le XVIe arrondissement de Paris. Selon leurs histoires et leurs souffrances, elle les convie parfois à rejoindre son programme de méditation, le mardi soir. Le MBCT, comme “Mindfulness Based Cognitive Therapy” (thérapie cognitive reposant sur la pleine conscience), est le programme de méditation spécifiquement dédié à la prévention de la rechute de dépression, dont les bénéfices ont été prouvés scientifiquement. En pratique, Christine Barois n’accueille pas uniquement des personnes souffrant de dépression, mais toutes celles qui souhaitent sortir de leurs “autoroutes de pensées négatives”, hantés par trois démons qu’elle a identifiés : la perfection, la course après le temps et l’impression d’être un usurpateur, notamment au travail. Le programme, en huit semaines, propose des exercices de respiration, d’observation et des temps d’échanges pour apprendre à mettre le doigt sur ces démons et vivre avec au quotidien. A trois mois de son retour de congé parental, Marianne (le prénom a été changé) appréhende déjà le retour au travail. Cette cadre de 36 ans, mère de deux enfants en bas âge, a de son propre aveu “tout pour être heureuse : une bonne condition sociale, un logement, une famille…”. Pourtant, régulièrement, elle tombe dans ce qu’elle appelle “sa” déprime. “De tous petits événements me faisaient tomber très bas, relate-t-elle. Au travail, quand je juge que j’ai mal fait quelque chose, ou que je rends quelque chose en retard, je vais imaginer le pire, jusqu’au licenciement presque”. La pleine conscience lui apprend depuis plusieurs semaines à bloquer net la rumination catastrophiste. “Je me repositionne dans le moment présent, en me rappelant que je ne peux pas préjuger de ce qui va se passer, explique-t-elle. C’est comme quand on a peur de rater son train, on oublie toujours de se dire qu’en fait, là, on est dans le métro, qu’on n’a pas encore raté son train. Ça ne vaut pas la peine de s’angoisser davantage.” “C’est exactement ce dont j’avais besoin, témoigne Colin, 28 ans, qui participe au même groupe. J’avais lu beaucoup de choses sur d’autres méthodes, mais à chaque fois il fallait rester seul avec soi, fermer la porte. Moi, je ne peux pas rester seul au calme”. Le retour au présent peut se faire chez soi ou, en trois minutes, sur le trajet du métro. “Voire même au travail, espère Marianne, aux toilettes ou quand mes collègues sortirons du bureau”. Début de la séance de méditation dans le cabinet de Christine Barois, psychiatre Une dizaine d’hôpitaux français mettent en place des programmes basés sur la pleine conscience. A la faculté de médecine de Strasbourg, un diplôme « médecine, méditation et neurosciences » a même été créé en 2012. « Sans la science, nous ne serions pas ici ce soir », rappelle M. Kabat-Zinn. « Mais nous n’avons rien inventé. La pratique de la pleine conscience est née il y a trois mille ans, et nous la devons à Bouddha. » Une manière de rendre à Bouddha ce qui est à Bouddha, et d’ajouter un supplément d’âme à son programme scientifique. Mais Jon Kabat-Zinn le répète : « Je ne suis pas bouddhiste. » Car, présentée comme « laïque », sans engagement spirituel, la pratique paraît plus accessible. « La force de la pleine conscience, c’est de renvoyer à un bouddhisme vidé de sa doctrine, qui s’apparente plutôt à de l’autothérapie », analyse Nadia Garnoussi, maître de conférences en sociologie à l’université Lille-III au Centre de recherches individus, épreuves, sociétés. Un filon pour l'édition Un savant mélange de sagesse ancestrale, de science, de philosophie (Pascal est souvent cité). Le tout saupoudré de développement personnel – « Vous allez vivre une grande aventure. Savoir enfin qui vous êtes ». Un brin fourre-tout en apparence, cette recette miracle de la mindfulness est capable, en tirant l’un ou l’autre des fils, de capter un public très large. « Les figures de la pleine conscience investissent les thématiques du bonheur, de la quête de sens de la vie, de la réalisation de soi. Un espace laissé vacant par le recul des religions classiques », estime Nadia Garnoussi. Avec un avantage sur les religions  : la pleine conscience promet un mieux-être ici et maintenant, pas un salut après la mort. Cyclisme : Steven Tronet, champion de France surprise • Mis à jour le Steven Tronet, coureur de l'équipe Auber 93, a remporté dimanche le titre de champion de France cycliste sur route à Chantonnay (Vendée). Le Calaisien de 28 ans, dont l'équipe ne disputera pas le Tour de France (4-26 juillet), s'est imposé au sprint devant Anthony Roux, Tony Gallopin, Sylvain Chavanel, Warren Barguil, Julian Alaphilippe et Thomas Voeckler.Présent dans le final, Nacer Bouhanni (Cofodis), l'un des meilleurs sprinteurs du monde, a chuté dans la dernière ligne droite, involontairement bousculé par Anthony Roux. Le leader de l'équipe Cofodis est resté quelques instants au sol avant de se relever et de franchir la ligne d'arrivée à pied, sans casse apparente. Initialement second, Anthony Roux a finalement été déclassé.« Neuf ans que je galère »« Depuis un mois, je me disais que c'était possible. J'ai tout fait pour gagner, j'y croyais vraiment, a déclaré, au bord des larmes, Steven Tronet, intelligemment resté à l'arrière du groupe de tête avant de surgir à 500 mètres de la ligne. C'est ma récompense. Cela fait neuf ans que je galère. »Professionnel depuis 2007, le Nordiste, qui a toujours couru pour des équipes au niveau continental (3e division), n'a jamais eu accès au Tour de France. « Dans le final, il fallait que je fasse le mort pour que Bouhanni fasse le plus d'efforts possible. Aux 600-700 mètres, j'ai pris la roue de Gallopin et j'ai fait mon sprint, la ligne droite était interminable », a poursuivi le nouveau champion de France, vainqueur récemment d'une étape de la Route du Sud. « Je n'ai pas vu la chute de Bouhanni, j'ai seulement entendu du bruit, j'étais devant. C'est le vélo », a-t-il encore estimé.Sous un chaud soleil, la course a été contrôlée par l'équipe Cofidis de Bouhanni, qui a condamné l'échappée majeure (avec Voeckler, Barguil et Bardet notamment) à moins de 6 kilomètres de l'arrivée. Un groupe d'une quinzaine de coureurs s'est disputé la victoire au bout des 247,4 kilomètres. Avec, pour finir, le coup de théâtre de la chute de Bouhanni et la victoire inattendue de Tronet.Le classement1. Steven Tronet (Auber 93), les 247,4 km en 5 h 58 min 11 s2. Tony Gallopin (Lotto), à 3 s3. Sylvain Chavanel (Iam Cycling)4. Warren Barguil (Giant)5. Julian Alaphilippe (Quick Step)6. Thomas Voeckler (Europcar), tous même temps7. Julien Antomarchi (Roubaix LM), à 18 s8. John Gadret (Movistar)9. Julien Simon (Cofidis)10. Alexis Vuillermoz (AG2R)11. Romain Bardet (AG2R)...15. Christophe Riblon (AG2R), t.m.t. Le député des Républicains Olivier Carré élu maire d’Orléans en remplacement de Serge Grouard Le député du Loiret Olivier Carré (Les Républicains) a été élu dimanche 28 juin maire d’Orléans, lors d’un conseil municipal extraordinaire, en remplacement de Serge Grouard, qui avait annoncé sa démission lundi pour raisons de santé.Conseiller municipal depuis 2001, Olivier Carré, jusqu’alors premier adjoint, a obtenu 45 voix sur 54 (9 bulletins blancs). Le nouveau maire a aussitôt remercié son prédécesseur, dont il a salué le sérieux de la gestion « sans peser ni sur l’impôt ni sur la dette ».Olivier Carré, né à Orléans, est un ancien chef d’entreprise, bien implanté localement : son grand-oncle, Roger Secrétain, fut maire de la ville de 1959 à 1971 ; son oncle, Antoine Carré, a été député et vice-président du conseil général, et son père a dirigé le quotidien local La République du Centre. Marié et père de 5 enfants, Olivier Carré, 54 ans, est par ailleurs député de la première circonscription du Loiret, où il a été élu pour la première fois en 2007.Son prédécesseur, Serge Grouard, 56 ans, a été le premier maire d’Orléans à se faire élire à trois reprises, depuis 2001. Opposant interne à Nicolas Sarkozy, il s’était publiquement prononcé contre son retour à la tête de l’UMP. Un journaliste du « Sun » raconte avoir déjoué un attentat à Londres • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) Attentat de Sousse : la majorité des victimes sont britanniques« Tenir bon » face à « l’horreur islamiste » : la presse internationale se réveille avec la nauséeTV5 Monde : un pirate peut en cacher un autre Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Débat inattendu autour du sexe de Yoshi, le dinosaure de NintendoVendredi sont sorties les nouvelles aventures de la monture de Mario. Apolitiques et consensuelles, elles feignent d'ignorer que sur Internet Yoshi est devenu l'un des catalyseurs de la question du genre dans les jeux vidéo. • Mis à jour le William Audureau Il est vert avec des grands yeux, babille en battant des pieds dans le vide, et ses nouvelles aventures – Yoshi's Woolly World – sont sorties ce vendredi 26 juin sur Wii U, accompagnées d'une irrésistible peluche interactive. Rien ne semblait prédestiner le destrier ovipare vert de Mario à atterrir au cœur de très sérieux débats sur la question du genre et des représentations des minorités dans les jeux vidéo. Et pourtant, Yoshi s'est retrouvé le 22 juin dernier l'un des personnages centraux d'un improbable décompte des héros de jeux vidéo mâles et femelles.« Nous sommes bien conscients que le genre de Yoshi a fait l'objet de discussions et de débats, mais Nintendo utilise un pronom masculin quand elle se réfère à Yoshi. Donc dans le cas de notre étude, “Yoshi's Woolly World” (qui semble un régal !) est classé dans les jeux où le héros est masculin. »La remarque est signée d'Anita Sarkeesian, célèbre militante et blogueuse féministe ayant fait du jeu vidéo son terrain d'étude, dans une analyse quantitative de la part de héros masculins et féminins dans les titres présentés au dernier E3, le Salon annuel du jeu vidéo qui s'est tenu cette année du 16 au 18 juin à Los Angeles.Yoshi, « personnage masculin imposé »Sur un total de 76 jeux comptabilisés (ceux ayant eu droit à une bande-annonce complète lors d'une des conférences, soit approximativement un quart du total des jeux présents à l'E3), Mme Sarkeesian relève ainsi que 46 % laissent le choix du sexe du héros, 9 % imposent une femme et 32 % un homme. Dont Yoshi, donc, étrangement exclu de la catégorie « Ne s'applique pas ». Qu'a donc le sexe de ce personnage de si spécial, pour qu'il fasse ainsi « l'objet de discussions et de débats » ? De prime abord, l'animal fantastique bipède créé par Nintendo appartient au sexe des anges. Ses parties génitales ne sont pas apparentes, sa sexualité jamais évoquée dans le moindre jeu, et avec sa bouille éberluée et ses grands yeux affectueux, il semble davantage appartenir au registre de la peluche virtuelle asexuée que du fauve reproducteur. Seulement, un détail cloche : dans chaque jeu où il apparaît, Yoshi pond des œufs.Une question qui divise InternetMâle ou femelle ? La question apparaît au moins dès la fin des années 1990 sur des forums de jeux vidéo, comme ici sur un site de fans de Nintendo, traitée sous la forme d'un débat contradictoire, sur un ton faussement docte et ouvertement décalé. Elle reviendra dès lors très régulièrement. Rien que sur Yahoo! Answers, la plateforme de questions-réponses collaborative du moteur de recherche américain, la question a été posée plus d'une trentaine de fois depuis 2007. L'encyclopédie collaborative de fans Mariowiki consacre une section entière aux principales thèses concernant sa biologie reproductive. Tandis que sur l'incorrigible Reddit, le forum anglophone géant où règne le second degré, un schéma corporel hypothétique de Yoshi circule pour expliquer sa constitution.Il y a les tenants du chromosome XX ; Yoshi pond des œufs, s'exprime d'une voix aiguë. De l'autre, les partisans de sa masculinité ; Nintendo of America le désigne par « il », Yoshi est un prénom japonais masculin, et il existe bien des espèces chez qui c'est l'incubation qui incombe au mâle, comme chez les hippocampes. Une troisième voie existe aussi : Yoshi fait partie d'une espèce hermaphrodite, comme les escargots, ou asexuée, comme les vers de terre.Le « couple romantique » de Yoshi avec BirdoLa question, longtemps posée sur le ton badin d'une plaisanterie incongrue, se double pourtant d'enjeux sociétaux bien réels. Dès 2000, le site Transsexual.org souligne qu'un autre personnage étrange de Nintendo, Birdo, peut être considéré comme le premier représentant transgenre du média, en se référant à la notice américaine du jeu Super Mario Bros. 2 (dans lequel il est appelé Ostro). « Il [Birdo] pense qu'il est une fille et il crache des œufs par la bouche. Il préfère qu'on l'appelle “Birdetta”. » Et de relever que dans le manuel de Mario Tennis, en 2000, une image « montre Birdo et Yoshi, le pote dinosaure préféré de Mario, dans ce qui ressemble à un couple romantique ! ». De la blague potache à la question de l'inclusionLa décennie suivante, marquée par la démocratisation d'Internet et l'émergence de nouvelles revendications de la part des minorités sexuelles, exigeant non plus seulement la tolérance mais une représentation inclusive, modifie le prisme à travers lequel sont étudiés les héros de jeu vidéo. Birdo, premier personnage présumé transgenre, mais traité sous forme humoristique, cède la place à une nouvelle vague de figures à l'identité sexuelle trouble et abordées de manière réaliste et positive, comme Ashley dans Mass Effect 3, ou plus ouvertement Cremisius Aclassi dans Dragon Age: Inquisition. De son côté, Lara Croft, la première héroïne de jeu vidéo réaliste à avoir atteint le niveau de notoriété d'un Mario ou d'un Pac-Man, n'est plus l'héroïne hypersexuée de ses débuts en 1996, quand ses seins étaient constitués de deux polyèdres insolents et qu'un patch non-officiel permettait de la voir nue. Avec le reboot de la série en 2013, elle devient une étudiante malmenée par les événements, et qui bascule dans un rôle de survivante prête à tuer après avoir assisté à une tentative de viol – ce qui a provoqué des débats ulcérés autour de la représentation des femmes comme objet sexuel dans les jeux vidéo.La dérision du « patriarcat »Lorsqu'à son tour Yoshi est cité en juin 2015 parmi les exemples de personnages « masculins » relevés par la féministe Anita Sarkeesian, le contexte a changé : il n'est plus question, en réalité, de savoir si le petit dinosaure vert est un garçon ou une fille – et s'il s'agit d'ailleurs d'un dinosaure ou d'un dragon. Ce qui se joue désormais, c'est la blessure à vif au sein de la vaste et hétéroclite communauté des joueurs, entre les nostalgiques d'un discours sur le jeu vidéo apolitique et les tenants d'une grille d'analyse fondée sur la question du genre et désormais de plus en plus systématisée.« Je vous présente Yoshi, le nouveau visage du patriarcat ! Et voilà les “scientifiques” des études de genre. »Ironie du sort, la question du sexe de Yoshi est l'un des rares débats qu'aient pu partager les tenants et les opposants à la généralisation de la critique sociale dans les jeux vidéo. Certes, dans un registre potache et léger pour les uns, et dans le cadre bien plus sérieux d'une veille sur la représentation des minorités pour les autres. C'est également le point de non-retour entre ces deux approches : Nintendo se refusant à alimenter ces querelles, les dernières descriptions de Yoshi et Birdo dans des jeux-musées comme Super Smash Bros. évacuent à grand coup de balai toute référence à leur genre ou leur sexualité, pour ne conserver que leur capacité à projeter des œufs. La question du sexe de Yoshi reste jusqu'à présent comme celle du sexe des anges : irrésolue.Nintendo fait l'autrucheShigeru Miyamoto, le créateur de Mario, a partagé il y a quelques années l'un des premiers croquis préparatoires. On y voit une bête fantastique proche des Chocobo de la série Final Fantasy et des oiseaux-chevaux de Nausicä de la Vallée du vent. La question de leur sexe n'affleure nulle part : pour le designer industriel de formation, seule compte leur fonction, celle d'un destrier capable de transporter Mario. Trois décennies plus tard, Yoshi est devenu un personnage qui, dans la culture populaire, pose des questions qui dépassent le rôle de simple entertainer auquel aspire Nintendo. Dès qu'il est question de son dinosaure, le constructeur japonais fait l'autruche.YOSHI WOOLY WORLD SEX ME— implying (@panchimorko)Yoshi Wooly World, fais-moi l'amour ! }); William Audureau Journaliste au Monde La Grèce pourra-t-elle éviter la mise en place d’un contrôle des capitaux ? • Mis à jour le Marie Charrel L’essentielLe gouvernement Tsipras a annoncé vendredi soir son intention d’organiser un référendum, le 5 juillet, sur le plan d’aide à la Grèce.Cette annonce a déclenché la rupture lors de l’Eurogroupe de samedi de ses négociations avec ses créanciers.Les économistes sont nombreux à penser que l’instauration d’un contrôle des capitaux pour enrayer la fuite des dépôts sera inévitable si le ton monte encore entre Athènes et ses bailleurs de fonds.Plus de 80 milliards d’euros ont quitté la Grèce depuis 2010. Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, a démenti, dimanche 28 juin, des propos que la BBC lui attribuait sur la mise en place de mesures de contrôle des capitaux et la fermeture des banques du pays lundi. Pourtant, les économistes sont nombreux à penser qu’une telle mesure sera difficile à éviter si le ton monte encore entre la Grèce et ses créanciers.Capital controls within a monetary union are a contradiction in terms. The Greek government opposes the very concept.— yanisvaroufakis (@Yanis Varoufakis)Crise grecque : l’Eurogroupe passe au « plan B »Quel est l’état des banques grecques ?Contrôle des capitaux : le précédent chyprioteGrèce : un défaut de paiement conduirait-il automatiquement au « Grexit » ?Réformes ou sortie de l’euro : comprendre la situation de la Grèce Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire A Athènes, la querelle des inquiets et des enthousiastes face à « ce référendum qui va nous diviser » • Mis à jour le Annick Cojean Référendum en Grèce : Tsipras appelle à voter « non », la crainte d’un « Grexit » s’accentueCrise grecque : l’Eurogroupe passe au « plan B »A l’automne 2011, Georges Papandréou, déjà, choisissait la voie référendaireIlias : La situation d’aujourd’hui n’a rien à voir ! On est mûrs je vous dis !Fotis : C’est ça, cette maturité qui nous pousse au chaos… Ce n’est pas croyable cette propension qu’ont les Grecs à s’accrocher à leurs fantasmes en refusant la réalité. Moi je voterai oui à ce référendum. Sans le moindre doute.Illias : Et moi je voterai non. Il me reste à convaincre ma mère de 85 ans qui s’obstine à croire en l’Europe. Ça m’énerve. Et toi, Stefanos ?Stefanos : Le secret du vote est protégé, non ?Illias : Tu me fais rire ! Les Grecs ne sont jamais d’accord. Trois personnes, quinze opinions ! »Avant de les quitter, on leur demande s’ils ont couru retirer de l’argent à la banque. Illias brandit tout de suite un ticket issu d’un distributeur de billets : « Voyez ! Sur mon salaire de 600 euros, je viens d’en retirer 180. Cela me suffit pour plusieurs jours. Pas de panique ! » Stefanos, qui n’a pas dit pas le montant de son salaire, avoue être allé prendre 600 euros, « le maximum autorisé ». Quant à Fotis, il pousse un soupir fataliste en écrasant son cigare : « Je n’ai pas bougé. Avoir quelques billets dans la poche ne changerait rien sur le fond. Si on retourne à la drachme, on est tout simplement foutu. » Ilias lève alors les yeux au ciel et éclate de rire : « Allons ! Pour vivre en Grèce, pas besoin de beaucoup d’argent. On boit un café à une terrasse pour 1,30 euro. Puis l’on monte dans un tram avec 30 centimes et l’on peut passer gratuitement la journée à la plage. Alors… » Annick Cojean Journaliste au Monde Basket : en finale de l'Euro, les Bleues veulent oublier 2013 On se souvient de leur tristesse, le 30 juin 2013, dans une salle qui refusait de se vider et continuait à les soutenir bruyamment alors qu'elles venaient de s'incliner en finale. Deux ans après la douloureuse défaite (70-69) face à l'Espagne à Orchies (Nord), les basketteuses de l'équipe de France ont l'occasion, dimanche à Budapest (Hongrie), de s'offrir le titre européen qui leur était passé sous le nez à l'époque. Ce sera face à la Serbie, à 19 heures (en direct sur France 2 et Canal +).Les Bleues ont « un peu exorcisé » les démons de 2013, pour reprendre les mots de la pivot Isabelle Yacoubou, en infligeant leur première défaite du tournoi aux tenantes du titre espagnoles, vendredi soir, en demi-finale (63-58). Il ne leur reste plus qu'un match à gagner pour offrir à la France le troisième titre européen de son histoire, après ceux de 2001 et 2009.Ce serait le deuxième titre personnel pour quatre joueuses emblématiques des « Braqueuses » – Céline Dumerc, Sandrine Gruda, Endy Miyem et Yacoubou –, un surnom né un soir de juin 2009 en Lettonie. Dumerc, la capitaine, veut croire que l'exemple de 2013 leur servira : « On était à la maison, et peut-être qu'on avait abordé cette finale en pensant que le plus dur était fait. Sauf que pas du tout. Cette année, c'est différent. On connaît les qualités de coeur, d'investissement des Serbes. Et il n'y a pas le même engouement autour de nous qu'en 2013. Donc, on est beaucoup plus focalisées sur ce qui se passe sur le terrain. »Budapest 2015 = Rio 2016Une victoire dimanche ferait de la France la nation la plus titrée au plan continental – avec la Russie (2003, 2007 et 2011) – depuis l'éclatement du bloc soviétique. Elle détiendrait ainsi les deux titres européens, puisque son équipe masculine avait remporté le premier de son histoire en 2013 en Slovénie, après un parcours assez similaire, marqué par une victoire sur l'Espagne, tenante du titre, en demi-finale. Mais pour voir une telle issue se concrétiser, les Bleues devront garder à l'esprit que l'équipe de France féminine a perdu deux fois plus de finales européennes qu'elle n'en a gagné : 1970, 1993, 1999 et 2013.La Serbie, dont le meilleur résultat dans un Championnat d'Europe est une 4e place en 2013, n'aura pas grand-chose à perdre dans ce match qui distribuera un ticket direct pour les Jeux olympiques de Rio en 2016. Elle essaiera de devenir le premier pays issu de l'ex-Yougoslavie à décrocher l'or européen. La Yougoslavie n'a jamais été sacrée championne d'Europe, mais a été quatre fois finaliste (1968, 1978, 1987, et 1991), s'inclinant à chaque fois contre l'URSS. La Serbie, qui devrait être soutenue par une salle remplie de ses supporteurs, sait faire déjouer ses adversaires en les harcelant très haut sur le terrain. Mais elle manque de taille et de muscles à l'intérieur, ce dont pourraient profiter Sandrine Gruda (18 points, 8,6 rebonds de moyenne) et ses coéquipières. Les deux équipes ont connu un parcours tortueux dans cet Euro. La France n'a subi qu'une défaite, au deuxième tour contre la Turquie (56-66). Mais elle n'a survolé aucune rencontre et n'a commencé à exploiter pleinement son potentiel qu'en quarts contre la Russie (77-74). La Serbie a fini seulement quatrième de son groupe au deuxième tour, après avoir perdu deux de ses trois matches. Mais elle s'est reprise magnifiquement en quarts contre la Turquie (75-63), médaillée de bronze en 2013, et a enchaîné en demie face à la Biélorussie (74-72).Cette finale aura la particularité d'opposer les deux seuls entraîneurs féminins de l'Euro : Valérie Garnier, qui a succédé en 2013 à Pierre Vincent à la tête de l'équipe de France, et Marina Maljkovic, qui dirige depuis 2012 la sélection serbe. Cette dernière connaît bien la France, son autre pays de coeur. Elle y a vécu quand son père Bozidar entraînait le CSP Limoges (1992-1995), qu'il a emmené au titre de champion d'Europe en 1993. Et elle est depuis deux ans la coach de Lyon. Terrorisme : la France n’a « jamais fait face à une telle menace », selon Manuel Valls • Mis à jour le Yassin Salhi, la surveillance en pointillés d’un salafiste trop discretEditorial : unité face aux barbaresL’Etat reste mal armé contre le risque terroristeInterpellé sur la possibilité d’une nouvelle attaque en France, le premier ministre a regretté de ne pouvoir promettre « des résultats immédiats, même s’il y en a », évoquant six attentats évités en France depuis 2013.« Le terrorisme cherche à diviser », a prévenu M. Valls. Appelant à « l’unité et au rassemblement », il a salué « le sang-froid » et la réaction des Français, à l’occasion de la manifestation du 11 janvier, mais « encore hier » à Saint-Quentin-Fallavier.« Notre force c’est la démocratie, l’Etat de droit, l’unité. » Bruxelles bannit les voitures dans son centre • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Alors que Paris s’apprête à devenir une « zone à basse émission », dont seront progressivement exclus les véhicules polluants, Bruxelles choisit de bannir la voiture dans son centre. Dimanche 28 juin, de la place de Brouckère à la place Fontainas, les boulevards et rues adjacentes seront définitivement fermés à la circulation. En plus des 28 hectares de la zone dite Unesco autour de la Grand-Place, piétonnière de longue date, 22 hectares supplémentaires seront débarrassés des voitures. La capitale belge disposera de la plus grande zone piétonne d’Europe.« Nous voulons rendre la ville aux habitants et aux passants, rendre le cœur historique de Bruxelles plus attrayant et plus accessible à tous, affirme Yvan Mayeur, son bourgmestre socialiste, qui, à peine entré en fonction en janvier 2014, lançait ce projet. Aujourd’hui la ville est congestionnée par le trafic routier. Bouchés tout le temps, les boulevards du centre sont bruyants, polluants et dangereux. Il n’y a même plus d’heures de pointe et pour 40 % il s’agit d’un trafic de transit. » Ancien président du Centre public d’action sociale, M. Mayeur a pu observer la progression « importante » des pathologies liées à la mauvaise qualité de l’air.Comme Paris ou Grenoble, avec une concentration moyenne de particules fines PM 10 de 27 microgrammes par mètre cube (µg/m³), le centre de Bruxelles ne respecte pas le seuil de pollution admis par admis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à savoir 20 µg/m3. « Il nous faut maintenant poser un acte fort et renverser la logique qui consiste à dégager de la place pour fluidifier le trafic. Et replacer la voiture à sa place en dissuadant son utilisation et en favorisant les mobilités douces », insiste Yvan Mayeur.Modification du plan de circulationLa création de cette zone piétonne va de pair avec une profonde modification du plan de circulation au sein du Pentagone, le quartier centre de la ville. Quelque 1 000 nouveaux panneaux de signalisation routière devaient être découverts dans la nuit de samedi à dimanche. Dans tout le Pentagone, la vitesse sera désormais limitée à 30 km/h. Plusieurs rues vont changer de sens et une boucle dite « de desserte » entourant l’espace piétonnier va être aménagée pour permettre d’accéder aux parkings à proximité de la zone. Sur cette boucle, la circulation se fera majoritairement sur une seule voie, et à sens unique, pour empêcher le trafic de transit. Et 3 km de pistes cyclables vont être aménagés dans l’aire piétonne et aux alentours.Au sein même de la zone piétonne, qui sera cernée de bornes automatiques, toutes les places de stationnement en surface disparaîtront. Seuls les résidents disposant d’un parking privé pourront entrer dans la zone avec leur voiture. Les taxis pourront eux y pénétrer, en roulant au pas, pour débarquer ou embarquer un client, mais ils ne pourront plus y stationner et attendre d’être hélé, ni y transiter. Quand aux commerçants, cafetiers et restaurateurs, ils devront désormais se faire livrer entre 4 heures et 11 heures du matin.Si la création de cette zone piétonne – votée à l’unanimité par le conseil municipal – remporte une large adhésion, sa mise en œuvre fait grincer quelques dents. Le mouvement citoyen « PicNic the Street », né en 2012 précisément pour réclamer l’aménagement piéton du centre-ville, n’a ainsi pas baissé la garde et continue de se mobiliser pour réclamer un « piétonnier intelligent ».« La boucle de desserte risque de créer un mini-ring où les voitures seront prioritaires. Elle viendra juste suppléer à la fermeture des boulevards sans pour autant réduire la pression automobile. Et pourquoi créer des parkings supplémentaires, alors que l’offre existante de stationnement hors voiries est loin d’être saturée ? », interpelle Joost Vandenbroele, un des initiateurs de « PicNic the Street ».Parkings contestésQuatre nouveaux parkings autour de la zone piétonne sont en effet en projet. « Les parkings existants sont mal répartis entre les quartiers autour de la zone piétonne, ce qui peut être pénalisant pour les habitants, défend Els Ampe, élue chargée de la mobilité et des travaux publics à Bruxelles, qui insiste sur la volonté de la ville d’amener la circulation le plus rapidement possible vers un parking public. Nous travaillons pour cela à la mise en place de panneaux de télé-jalonnement dynamiques [panneaux indiquant les places de parking proches encore disponibles]. »Des arguments qui ne convainquent pas Arnaud Pinxteren, député au parlement bruxellois et président du parti d’opposition Ecolo Bruxelles. « 600 places de stationnements en surface sont supprimées mais 1 600 nouvelles places de parking vont être créées, où est la logique ? Rien ne vient justifier cette augmentation de capacité alors qu’on connaît le caractère “d’aspirateur à voitures” des parkings, relève celui-ci. Oui à la création de la zone piétonne ! Mais ce plan piétonnier ne cherche pas à réduire le trafic, simplement à le canaliser. »Au sein du cabinet du bourgmestre, on tient à souligner que le nouveau plan de circulation entre en fonction pour une phase de test de huit mois et pourra donc être ajusté. Les travaux d’aménagement définitifs de toute la zone ne débuteront en effet qu’en avril 2016 pour se terminer en octobre 2018. Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Régionales : Pierre Laurent se lance dans la course en Ile-de-France • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières Jean-Luc Mélenchon : « Je dois travailler comme si je devais être candidat en 2017 » Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Des dizaines de morts et de sinistrés en raison d’inondations en Inde • Mis à jour le Après la canicule, les inondations. Après les plus de 2 200 morts causés par la vague de chaleur, fin mai, l’Inde doit désormais faire face aux pluies torrentielles dans l’Etat du Gujarat, dans l’ouest du pays, qui ont déjà fait 55 morts.Des secouristes tentaient ainsi de sauver, samedi 27 juin, des personnes bloquées par des inondations causées par la mousson. Des milliers de personnes ont cherché refuge dans des zones moins affectées par les inondations qui ont surtout touché depuis mercredi la région de Saurashtra.Amélioration de la météo« Le bilan a atteint 55 morts depuis le 24 juin », a déclaré un responsable du centre de contrôle des inondations. Le ministre de la défense, Sitanshu Kar, a affirmé sur son compte Twitter que l’aviation indienne avait effectué 23 sorties et que les hélicoptères avaient « largué 5,87 t de paquets alimentaires » aux populations sinistrées.Les responsables ont indiqué que l’amélioration des conditions météorologiques, les pluies avaient baissé d’intensité samedi, allait maintenant permettre aux équipes techniques de rétablir le courant électrique dans les quelque 200 villages qui ont été le plus durement touchés. Les inondations ont notamment provoqué des destructions, endommagé des habitations, des routes, des voies ferrées, des ponts et des pylônes électriques.Les carcasses de plus de 5 000 animaux ont également été retrouvées, dont celles de quatre lions asiatiques, une espèce en danger, selon les responsables locaux. Mondial : les Anglaises se qualifient pour les demi-finales • Mis à jour le Le Japon, champion du monde en titre, jouera les demi-finales de la Coupe du Monde féminine de football face à l’Angleterre, après les victoires des deux équipes, respectivement face à l’Australie et au Canada, samedi 27 juin.Les Anglaises ont donc mis fin au parcours des Canadiennes, hôtes de la compétition, qui étaient pourtant soutenues par près de 55 000 spectateurs à Vancouver. Les buts anglais ont été inscrits par Taylor (11e) et Bronze (14e). Le Canada a réduit le score par sa star Christine Sinclair (42e).L’Angleterre est la seule équipe sortie deuxième de sa poule à figurer dans le dernier carré du tournoi. Dans la poule F, les Anglaises avaient en effet fini derrière la France, éliminée vendredi en quart de finale par l’Allemagne.Lire :Mondial de football : le cauchemar allemand des BleuesPremière demi-finale mardiLes Japonaises, sacrées en 2011 à Francfort, continuent également leur route. Face à de solides Australiennes, elles ont nettement dominé mais ont tardé à trouver l’ouverture. Ce n’est qu’à la 87e minute qu’Iwabuchi a profité d’un mauvais renvoi de la défense adverse pour tromper Williams.Depuis le début du tournoi, le Japon a remporté tous ses matches par un but d’écart. Les joueuses de Norio Sasaki défendent bien et leur jeu collectif est au-dessus de la moyenne, mais elles ne sont pas très tranchantes face au but. Elles n’ont cadré que trois de leurs 14 frappes.Japon et Angleterre s’affronteront pour une place en finale mercredi à Edmonton. Mardi, la première demi-finale mettra aux prises l’Allemagne et les Etats-Unis à Montréal, les deux premières équipes au classement FIFA. Taïwan : des centaines de personnes brûlées après un accident dans un parc aquatique • Mis à jour le Une explosion qui a eu lieu samedi 27 juin dans un parc aquatique à Taïwan a fait plus de 500 blessés, dont 200 graves, lorsque de la poudre colorante projetée sur la foule a pris feu, selon le dernier bilan communiqué dimanche par les autorités.L’accident s’est produit alors qu’un millier de personnes étaient rassemblées dans le parc Formosa Fun Coast à New Taipei City, commune formant une couronne autour de la capitale Taipei. Des images dramatiques de la télévision locale ont montré la foule dansant dans un nuage de poudre multicolore qui soudainement s’embrase et transforme des victimes en torches humaines.Graves blessuresUniquement vêtus de maillots de bain, les clients du parc tentent de fuir la boule de feu qui progresse en consumant la poudre dont leurs corps sont recouverts et qu’ils ont aussi inhalée, s’occasionnant de graves blessures aux voies respiratoires. Certaines victimes ont été brûlées sur plus de 40 % de la surface de leur corps.« A priori cette explosion et l’incendie ont été causés par les jets de poudre. Cela a pu être déclenché par la chaleur des spots lumineux sur la scène », a expliqué un porte-parole des pompiers de New Taipei.Selon le directeur adjoint des affaires sanitaires de la ville de New Taipei, le nombre de blessés a plus que doublé depuis l’accident. Le bilan s’alourdit à mesure que sont comptabilisées les personnes qui n’avaient pas été prises en charge sur place par les secours et s’étaient rendues à l’hôpital par leurs propres moyens. Résultats du brevet 2015 : où et quand les trouver ? Dans une semaine exactement, soit lundi 6 juillet, une petite partie des collégiens qui ont passé les épreuves du brevet 2015 connaîtront leurs résultats. Mais comme chaque année, d’autres devront patienter, puisque les académies ont jusqu’au 10 juillet pour les communiquer. Voici le calendrier précis des jours de publication attendus, après vérification auprès de chacune des académies, ainsi que des précisions sur les façons de consulter les résultats.Quels jours les résultats seront-ils diffusés ? L’affichage des résultats du brevet s’échelonne du lundi 6 au vendredi 10 juillet, chaque académie fixant son jour de publication selon ses contraintes d’organisation. Comme l’an dernier, Mayotte ouvrira le bal, lundi 6 juillet, suivie cette année par l’académie d’Aix-Marseille. Une pause est prévue mardi 7 juillet, jour réservé aux résultats du bac. La majorité des résultats sont attendus mercredi 8 : dans douze académies, puis trois le lendemain. Enfin neuf, parmi lesquelles Bordeaux, Créteil, Paris et Versailles fermeront le bal, vendredi 10. Vous trouverez la liste détaillée ci-dessous.Les résultats seront-ils disponibles plus rapidement sur le site des académies ou ailleurs sur Internet ? Les académies ne proposeront pas toutes d’accéder aux résultats en ligne. Celles qui prévoient de les diffuser sur leurs sites Internet ne peuvent pas exclure quelques lenteurs face à l’afflux de connexions attendu. Il sera aussi possible de se rendre sur l’un des sites qui diffusent les résultats gratuitement, en même temps que les académies. C’est notamment le cas du Monde.fr, qui propose également de s’inscrire à son alerte bac.» Inscrivez-vous à l’alerte brevet du Monde.fr.Le mieux est-il de se rendre à son collège ? Les résultats sont affichés en même temps sur Internet et sur les grilles du collège dont on dépend. A savoir : il ne sera pas nécessaire de se rendre sur place, contrairement à ce qui se passe pour le bac : le relevé de notes vous sera en effet remis ou envoyé par votre établissement en octobre si vous êtes candidat de 3e. Si vous êtes candidat individuel, le relevé de notes vous sera envoyé par courrier.Que peut faire un candidat qui ne serait pas admis au brevet 2015 ?Contrairement au baccalauréat, il n’existe pas de session de rattrapage pour les candidats qui obtiennent une moyenne inférieure à 8 au brevet des collèges. Il existe en revanche une session de remplacement, en septembre, destinée aux élèves absents pour un cas de force majeur lors d’une ou de plusieurs épreuves en juin. Vous devrez dans ce cas vous réinscrire au préalable avec un justificatif de votre absence (certificat médical ou cas de force majeure).Les élèves non-admis ont la possibilité de repasser le brevet l’année suivante, y compris s’ils sont en seconde, avec le statut de « candidat individuel » s’ils ne sont plus en classe de 3e.Les dates et horaires des résultats du brevet 2015, par académieLundi 6 juillet Académie de Mayotte : 9 heuresAcadémie d’Aix-Marseille : 15 heuresMercredi 8 juillet Académie de Nancy-Metz : 10 heuresAcadémie de Lille : 10 heuresAcadémie de Rennes : 12 heuresAcadémie de Montpellier : 14 heuresAcadémie de La Réunion : 16 heuresAcadémie d’Orléans-Tours : 17 heuresAcadémie de Poitiers : 17 heuresAcadémie de Corse : 17 heuresAcadémie de Lyon : dans l’après-midiAcadémie de Caen : dans la journéeAcadémie de Clermont-Ferrand : dans la journéeAcadémie de Martinique : dans la journéeJeudi 9 juillet Académie de Reims : 14 h 30Académie d’Amiens : 19 heuresAcadémie de Nice : 19 heuresVendredi 10 juillet Académie de Paris : 10 heuresAcadémie de Versailles : 10 heuresAcadémie de Créteil : 10 heuresAcadémie de Nantes : 10 heuresAcadémie de Strasbourg : 11 heuresAcadémie de Dijon : dans la journéeAcadémie de Grenoble : dans la journéeAcadémie de Bordeaux : dans la journéeAcadémie de Toulouse : en fin d’après-midiEva Fonteneau, Eric Nunès et Laura Wojcik Pour Berlin, un Grexit ne serait pas forcément une catastrophe • Mis à jour le Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Pour Angela Merkel, c’est aux Grecs de trouver le moyen de sortir de la crisePour Juncker, « un non des Grecs au référendum serait un non à l’Europe »Comment la Grèce et la zone euro font face à l’urgence Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste « L’Afrique, aussi, peut diriger la FIFA » • Mis à jour le Rémi Dupré FIFA : en fait, Blatter n’a « pas démissionné » Rémi Dupré Journaliste au Monde Aux Etats-Unis, la Cour suprême juge légale une méthode d’injection létale • Mis à jour le La Cour suprême des Etats-Unis a jugé constitutionnelle, lundi 29 juin, la méthode d’exécution par injection létale contenant du midazolam, un anxiolytique censé endormir le condamné avant son exécution.Les neuf juges, qui ont voté en ce sens à cinq contre quatre, avaient été saisis par quatre condamnés à mort de l’Etat de l’Oklahoma, où le mélange mortel utilisé dans les prisons contenait ce produit. Les experts assurent que ce produit ne peut garantir l’endormissement avant l’injection d’un paralysant. Mais les juges ont estimé que les plaignants n’avaient pas montré « un quelconque risque substantiel de souffrances » si le midazolam était utilisé.De fait, la plus haute juridiction du pays a jugé cette méthode d’exécution conforme au 8e amendement, qui interdit les souffrances « cruelles et inhabituelles ». Plusieurs condamnés à mort exécutés avec ce produit ont connu des agonies terribles en 2014, notamment dans l’Oklahoma et dans l’Arizona. Lire le décryptage : Aux Etats-Unis, les méthodes opaques autour de la peine de mortUne Cour suprême de plus en plus diviséeLe débat au sein de la plus haute juridiction judiciaire américaine a tourné autour de la légalité de l’injection létale en général, approuvée il y a sept ans par cette même Cour, et l’avenir de la peine capitale aux Etats-Unis. Les juges Stephen Breyer et Ruth Ginsburg, considérés comme libéraux, ont même posé la question :« Est-ce que la peine de mort elle-même est constitutionnelle ? »En réponse, le juge conservateur Antonin Scalia a lancé dans la salle d’audience qu’« à la différence du mariage gay la peine de mort est approuvée par la Constitution ».Depuis sa décision en 2008, la Cour suprême n’avait pas abordé la question de la peine de mort. Depuis, 19 Etats sur 50 et la capitale Washington DC. ont aboli la peine de mort, sur 29 qui ne l’utilisent plus. Mais plusieurs Etats attendaient cette décision pour reprendre leurs exécutions. Le 30 juin, début de canicule en France • Mis à jour le Météo France a placé vingt-six départements en vigilance orange à partir de mardi 30 juin, 14 heures, en raison d’un « épisode caniculaire précoce et durable ». Le thermomètre promet de flirter avec les 40 °C dans le Sud-Ouest, d’où partira cette canicule (terme utilisé lorsque des températures très élevées, jour et nuit, durent pendant trois jours d’affilée), qui s’étendra progressivement à l’ensemble du pays.Les départements concernés sont ceux des régions Bourgogne, Ile-de-France et Limousin, ainsi que l’Ain, l’Allier, le Cher, la Dordogne, l’Indre, la Loire, le Loiret, le Lot, Lot-et-Garonne, le Puy-de-Dôme et le Rhône.Les températures maximales seront souvent au-delà de 35 degrés : 37°C à Lyon, plus de 38°C à Paris tandis que les 40°C seront atteints et parfois dépassés dans le sud-ouest.Pour faire face à cette chaleur, le gouvernement, qui a tenu une réunion interministérielle, souhaite s’assurer que « tout est bien en place et que tous les ministères sont bien mobilisés ». Ségolène Royal a promis une « mobilisation » des espaces publics climatisés afin de soulager les personnes touchées. Elle a évoqué « les galeries commerciales, les cinémas, les bibliothèques (…) dans toutes les communes ».Certaines villes ont aussi invité les personnes âgées ou vulnérables à s'inscrire, par téléphone ou internet, sur le « registre canicule » de la commune pour qu'elles puissent être suivies par téléphone et bénéficier de visites à domicile. Un numéro spécial, 0800 06 66 66, a été mis en place entre 9 heures et 19 heures. « Il faut aller jusqu’à s’envelopper dans des serviettes éponges mouillées »La ministre a appelé à être « très vigilant, car la canicule va durer jusqu’à la mi-juillet, même s’il peut y avoir de fortes variations de températures ».« Il faut se mouiller les cheveux, la tête, le corps. Dans les précédents plans canicule, on a recommandé de boire beaucoup, mais pour faire baisser la température des personnes vulnérables, enfants et personnes âgées, il faut aller jusqu’à s’envelopper dans des serviettes éponges mouillées et se placer dans un courant d’air, c’est vraiment ce qui permet d’anticiper les accidents. »Interrogée sur la canicule de 2003, qui avait été à l’origine de près de vingt mille morts, et dont la gestion par le gouvernement avait été critiquée, Mme Royal a répondu :« Je ne crois pas que la canicule puisse avoir les mêmes conséquences que celle de 2003, car il n’y avait pas à l’époque une telle mobilisation. »Depuis 2003, un « plan national canicule » est activé chaque année, du 1er juin au 31 août, afin d’anticiper l’arrivée d’une éventuelle canicule. Son niveau 1 correspond à l’activation d’une veille saisonnière, avec la mise en œuvre d’un dispositif d’information préventive. Selon Matignon, plusieurs préfets de département devraient décider « à partir de demain » [mardi] de passer au niveau supérieur.La France ne sera pas le seul pays touché en Europe : en Espagne et au Portugal, des températures allant jusqu’à 44 °C sont attendues dans le Sud, où les régions ont été placées en état d’alerte pour « risque extrême » ou « important ». La Belgique et l’Angleterre seront également affectées, tandis que les autres pays européens prévoient des températures plus élevées mais pas caniculaires. Des marins de MyFerryLink bloquent le port de Calais • Mis à jour le Eurotunnel maintient la vente de ses ferries, malgré les licenciements à venirManifestation de soutienMercredi, DFDS avait annoncé garder 202 des quelque 600 employés de SeaFrance, dans son projet de reprise de deux des trois bateaux de MyFerryLink. Le troisième, employant 120 personnes, serait conservé par Eurotunnel pour le transport de fret.Près de 300 salariés risquant de se retrouver sans travail, le gouvernement a sommé mardi dernier Eurotunnel de « revoir son projet » et de « travailler à une meilleure solution » pour l’emploi.Le 23 juin, des membres de la SCOP avaient causé d’importantes perturbations en bloquant le tunnel sous la Manche et le port de Calais, le premier de France en nombre de passagers (11 millions en 2014) et le deuxième en Europe, derrière Douvres (Angleterre).Eric Vercoutre, le secrétaire général du Syndicat maritime nord, a d’ailleurs averti à plusieurs reprises que « l’été sera chaud » à Calais si Eurotunnel persistait dans sa décision. Samedi, environ 600 personnes ont défilé à Calais à l’appel de la mairie et des syndicats pour soutenir MyFerryLink. Natation : Yannick Agnel forfait pour les Mondiaux • Mis à jour le Yannick Agnel ne défendra pas son titre du 200 mètres nage libre lors des Championnats du monde de Kazan, du 2 au 9 août. Le nageur français de 23 ans, par ailleurs champion olympique de la discipline, a annoncé lundi qu'il mettait un terme à sa saison en raison d'une pleurésie (inflammation de la plèvre) l'ayant privé d'entraînement au cours du mois de juin, et qu'il ne serait donc pas du voyage en Russie. L'élève de Lionel Horter au Mulhouse Olympic Natation reprendra l'entraînement mi-août, en vue des Jeux de Rio en 2016.« Je suis forcément déçu de ne pas pouvoir défendre mon titre mondial après un bon début de saison, d'autant plus que le stage à Font-Romeu (en mai) s'était passé idéalement, explique Agnel dans un communiqué. Les Jeux olympiques restent malgré tout mon objectif prioritaie et je souhaite mettre toutes les chances de mon côté pour réussir à Rio. Pour cela, je sais qu'il vaut mieux jouer la prudence dans la mesure où j'ai déjà eu une pneumopathie en 2011. Je préfère récupérer totalement, plutôt que dépenser une énergie considérable à préparer des Championnats du monde dans des conditions qui sont loin d'être optimales. »Revoyez son 200 mètres victorieux à Barcelone aux Mondiaux de 2013......et celui de Londres aux Jeux olympiques de 2012. Deux dirigeants d’Uber en garde à vue en France • Mis à jour le Face à Uber, les taxis estiment que leur « survie est en jeu »Enquête ouverte depuis novembreOuverte en novembre 2014, cette enquête préliminaire vise un système d'« organisation illégale » de mise en relation de clients avec des particuliers pour les transporter contre rémunération, mais sans s’acquitter de charges sociales.Le service de taxis amateurs avait déjà fait en mars l’objet de perquisitions, dont une à son siège parisien, dans le cadre de cette même enquête. Lors des perquisitions, de la documentation, des téléphones portables et des ordinateurs avaient été saisis.L'enquête vise aussi des faits présumés de « conservation illégale de données à caractère personnel au-delà de la durée prévue préalablement à la mise en œuvre du traitement ». Ce volet porte sur la collecte des données des clients et de possibles infractions à la loi informatique et libertés de 1978.Selon la loi française, la collecte de données personnelles — par exemple dans un fichier client — doit faire l'objet d'une déclaration préalable auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), ce qu'Uber n'a pas fait. Ce manquement peut théoriquement être sanctionné de cinq ans de prison et de 300 000 euros d'amendeUber conteste également depuis plusieurs mois la loi Thévenoud du 1er octobre 2014, qui encadre l'activité des voitures de transport avec chauffeur (VTC). La maison-mère américaine a déposé deux plaintes contre la France auprès de la Commission européenne afin d'obtenir l'annulation de cette loi.Les taxis parisiens avaient protesté jeudi et vendredi, lors de journées de mobilisation émaillées de violences, contre la concurrence de ces simples particuliers qui transportent des clients dans leur véhicule.Lire l'analyse :Pourquoi les taxis manifestent-ils ?Gestes de fermeté du gouvernement Le gouvernement à l’assaut du « travail illégal » d’UberPop Israël se dit prêt à construire une « barrière de sécurité » à la frontière jordanienne Israël a donné, lundi 29 juin, son accord à la construction d'une « barrière de sécurité » de 30 kilomètres le long de sa frontière avec la Jordanie, le quatrième « mur » érigé par l'Etat hébreu pour empêcher l'entrée de migrants clandestins ou d'assaillants sur son sol.« Le cabinet restreint de sécurité a accepté la proposition du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, de lancer la construction » de cette barrière « le long de la frontière orientale d'Israël » près d'Eilat, qui fait face à Aqaba, côté jordanien, relate un communiqué du bureau de M. Nétanyahou.Lire l'analyse :En Israël, encore une occasion ratée ?En Israël, le déni des clandestins « infiltrés »Israël a également installé une barrière de fils barbelés le long de la ligne de démarcation sur le plateau du Golan, dont il occupe une partie, pour tenter d'éviter un débordement de la guerre civile qui fait rage depuis plus de quatre ans en Syrie.Israël est aussi à l’origine de la construction du mur de béton qui s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres et enserre la Cisjordanie occupée, qu'il découpe également pour séparer les colonies israéliennes des zones dont la gestion est laissée aux Palestiniens. Les contrôles d’identité à la frontière franco-italienne sont légaux, selon le Conseil d’Etat • Mis à jour le Le Conseil d’Etat a rendu une décision, lundi 29 juin, déclarant légaux les contrôles d’identité et de titres effectués à la frontière entre l’Italie et la France, que de nombreux migrants essaient de franchir.Des associations et des migrants - le Groupe d'information et de soutien aux immigrés (Gisti), la Cimade, l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) et l'Association pour la défense des droits des étrangers (ADDE) - avaient saisi le juge des référés du Conseil d’Etat, car ils affirmaient que les contrôles étaient contraires à la réglementation dans l’espace Schengen, qui prévoit que les frontières intérieures « peuvent être franchies en tout lieu sans que des vérifications aux frontières soient effectuées sur les personnes, quelle que soit leur nationalité ».Près de 200 personnes en attente devant la frontière françaiseMais le Conseil d’Etat souligne dans sa décision que « cette disposition n’a pas aboli toute possibilité de contrôle à la frontière ou à proximité de la frontière ». « Ces contrôles ne sont pas équivalents à un rétablissement d’un contrôle permanent et systématique à la frontière franco-italienne », précise l’institution, contrairement à ce que soutenaient les requérants.Entre 150 et 200 personnes se trouvaient toujours, le 29 juin, devant la frontière française, sur le littoral entre Menton et Vintimille, répartis sur des campements de fortune sur les rochers de la digue et sous les arcades de la voie ferrée. Ils sont originaires, selon la Croix-Rouge, du Soudan, d'Erythrée, du Ghana, de Somalie, de Libye et du Tchad.Lire le reportage :A la frontière franco-italienne, l’incessant va-et-vient des migrants refoulés Jean-Michel Aphatie rejoint BFM-TV La télé recrute ses têtes d’affiche pour la rentréeJean-Michel Aphatie, premier transfert du mercato La Silicon Valley célèbre la légalisation du mariage homosexuel, mais… • Mis à jour le Morgane Tual Déferlante de drapeaux arc-en-ciel sur la Toile en ce week-end qui suivait l’annonce, vendredi 26 juin, par la Cour suprême américaine de la légalisation du mariage homosexuel dans l’ensemble des Etats-Unis. Les internautes ont massivement salué la décision et les géants du Web ont fortement participé à cette célébration, à grand renfort de gadgets multicolores, alors que de nombreuses Gay Prides se déroulaient aux quatre coins du monde. Facebook a, par exemple, mis à disposition de ses utilisateurs un filtre arc-en-ciel à apposer sur leurs photos de profil, et que Mark Zuckerberg lui-même a utilisé. (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Created with facebook.com/celebratepridePosted by Mark Zuckerberg on vendredi 26 juin 2015Twitter a de son côté ajouté une icône de cœur arc-en-ciel aux 7 millions de tweets qui ont affiché le hashtag #LoveWins (« L’amour gagne »), lancé par le président Barack Obama.Today is a big step in our march toward equality. Gay and lesbian couples now have the right to marry, just like anyone else. #LoveWins— POTUS (@President Obama)(« Cette journée représente un grand pas vers l’égalité. Les couples gays et lesbiens ont désormais le droit de se marier, comme tous les autres. »)Google n’était pas en reste, qui affichait un logo spécial quand les utilisateurs effectuaient des requêtes telles que « gay marriage » dans son moteur de recherche. Son service de vidéos, YouTube, a publié une vidéo compilant des coming-out pour « célébrer les nombreuses personnes et communautés qui ont inspiré le changement », peut-on lire dans le texte de présentation.D’autres services comme Uber, Snapchat ou Vimeo ont également salué la décision de la Cour suprême sur leurs sites et applications respectifs. Tout comme Tim Cook, le patron d’Apple, qui avait révélé en octobre dernier son homosexualité.Today marks a victory for equality, perseverance and love.— tim_cook (@Tim Cook)Mariage homosexuel : histoire du basculement américain Mauvais timing : vendredi, alors que la Cour suprême légalisait le mariage homosexuel, le compte d’une ancienne employée de Facebook transgenre a été bloqué pour avoir utilisé un pseudonyme. « Mon nom est suffisamment réel pour travailler chez Facebook, mais pas pour être utilisé sur le site », s’indigne-t-elle sur la plate-forme Medium. Le nom qu’elle a choisi sur Facebook il y a six ans, alors qu’elle commençait sa transition, est celui que tout son entourage utilise — et celui qu’elle portait sur son badge lorsqu’elle travaillait pour le réseau social. « En nous forçant à changer nos noms sur le site, Facebook change le nom qu’on nous donne dans la vraie vie — que cela nous plaise ou non », dénonce-t-elle.Enfin, certains internautes ont dénoncé l’ambivalence de l’entreprise, qui défend publiquement les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et trans (LGBT), mais laisse prospérer des discours homophobes sur sa plate-forme.Pourtant, ses « standards de communauté », les règles qui régissent les contenus publiés sur le site, sont clairs :« Facebook supprime tout discours incitant à la haine, ce qui comprend tout contenu qui attaque directement des personnes en raison de leur race, leur ethnicité, leur origine nationale, leur religion, leur orientation sexuelle, leur sexe ou leur identité sexuelle, leur infirmité ou leur état de santé. Les organisations et personnes incitant à la haine de ces groupes protégés n’ont pas le droit de présence sur Facebook. » Morgane Tual Journaliste au Monde En Tunisie, hommage aux victimes et arrestations après l’attentat de Sousse • Les ministre de l'intérieur français, allemand, tunisien et britannique lors de l'hommage rendu aux victimes de l'attentat de Sousse, qui a fait 39 morts le 26 juin.Crédits : ZOHRA BENSEMRA / REUTERSTrois jours après l’attentat de Sousse, en Tunisie, les ministres de l’intérieur français, allemand et britannique se sont rendus, lundi 29 juin, sur la plage du port El Kantaoui pour rendre hommage aux victimes. Ils se sont recueillis en compagnie de leur homologue tunisien, Najem Gharsalli, sur les lieux du drame.L’attaque menée par un étudiant tunisien de 23 ans et revendiquée par l’Etat islamique (EI) a fait 39 morts et 39 blessés, dont six sont encore dans un état critique. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier de l’histoire du pays. Les victimes sont essentiellement des touristes étrangers, dont au moins 18 Britanniques. Mais toutes n’ont pas encore pu être identifiées, et le porte-parole du premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré que ce nombre allait sans doute « augmenter pour probablement atteindre une trentaine ». Les autres victimes sont des ressortissants belges, allemands, irlandais et portugais. Des liens avec la Libye ?L’assaillant, Seifeddine Rezgui, a selon, Tunis, bénéficié de soutiens dans la préparation de son attaque. Lundi, au moins sept personnes soupçonnées de liens avec Rezgui ont été arrêtées. Si le ministre de l’intérieur, Najem Gharsalli, n’a pas donné davantage de précisions, évoquant simplement un « réseau qui était derrière ce criminel terroriste », il a déclaré que les enquêteurs cherchaient à savoir si le tueur avait été entraîné dans des camps djihadistes en Libye. Une source proche de l’enquête, citée par Associated Press, a indiqué que quatre personnes avaient été arrêtées à Sousse, et les autres à Tunis et Kasserine.La dérive du tueur de Sousse dans le djihadismeA l’occasion de la conférence de presse organisée dans l’hôtel Imperial Marhaba, qui a été visé par la fusillade, la ministre de l’intérieur britannique, Theresa May, s’est exprimée sur l’attentat, qui a fortement touché les ressortissants britanniques. « Les terroristes ne l’emporteront pas, a-t-elle dit. Nous resterons unis pour défendre nos valeurs. »Après l’attentat, le gouvernement tunisien a annoncé une série de mesures :La police touristique va notamment être armée.Un millier d’agents de sécurité supplémentaires vont être déployés pour protéger hôtels, plages et sites touristiques.C’est la deuxième fois en trois mois que la Tunisie est frappée par un attentat de grande ampleur. Le 18 mars, 22 personnes (21 touristes étrangers et un policier) avaient été tuées par deux Tunisiens au Musée du Bardo, à Tunis, une attaque déjà revendiquée par l’EI. Et les mesures annoncées par Tunis se semblent pas enrayer la fuite des touristes : les agences de voyage et les tour-opérateurs français ont indiqué avoir reçu de très nombreuses demandes d'annulations en série.Après l’attaque de l’hôtel Imperial, des milliers de touristes quittent la Tunisie • Mis à jour le Réformes ou sortie de l’euro : comprendre la situation de la GrèceJean-Claude Juncker affiche son dépit...Lundi, le président de la Commission européenne a déploré que « l’élan du compromis [ait été] brisé de façon unilatérale par la volonté grecque d’organiser un référendum ». S’estimant « trahi », après « tous les efforts [qu’il a] déployés », mais qui « ont été insuffisamment pris en compte », il a accusé le gouvernement grec d’avoir « quitté la table des négociations au pire moment », alors que ces dernières « n’étaient pas finies ».A ce stade, M. Juncker s’est refusé « à faire de nouvelles propositions aujourd’hui », balayant donc l’idée de faire un nouveau pas en direction d’Athènes. Il a en revanche appelé les Grecs à voter « oui » au référendum, pour montrer leur volonté de rester dans la zone euro.... Angela Merkel pousse le ballon dans le camp grec...Le gouvernement grec a aussitôt répondu, mettant en cause la « sincérité » de M. Juncker, selon la formule du porte-parole, Gabriel Sakellaridis, rapportée par notre correspondante :1ere réponse gvrt grec à Junker par le porte parole Sakelaridis: le 1er indice de bonne foi ds une négociation est la sincérité— Adea_Guillot (@adea guillot)M. Sakellaridis a également indiqué que M. Tsipras s’était entretenu avec M. Juncker par téléphone, ainsi que le président du parlement européen, Martin Schulz. Aux deux hommes, il a renouvelé sa demande d’une extension du plan d’assistance à la Grèce (qui se termine le 30 juin) d’ici au référendum, afin de préserver l’équilibre du système bancaire grec à court de liquidité.Avant M. Juncker, Angela Merkel – saisissant l’occasion d’une réunion anniversaire pour les 70 ans de la CDU, le parti qu’elle préside –, avait elle aussi clairement signifié que la balle était dans le camp grec. C’est-à-dire que c’était au gouvernement de M. Tsipras de bouger pour sortir de l’impasse. Une façon de décliner toute responsabilité dans l’actuelle crise.Un porte-parole du gouvernement allemand a ajouté que la chancelière était « évidemment disposée » à reprendre les discussions. « Si la partie grecque en ressent le besoin », a-t-il souligné. Ce que Mme Merkel a confirmé en début d’après-midi, indiquant que si le gouvernement grec demande de nouvelles négociations après le référendum, elle ne dira pas non.Le vice-chancelier (et patron du SPD) Sigmar Gabriel a eu des mots plus durs, estimant que M. Tsipras veut « politiquement, idéologiquement une autre zone euro ». Pas question d’aide « sans condition », a-t-il affirmé le vice-chancelier. A lire entre les lignes, il semble que l’Allemagne considère que l’Europe a davantage à perdre en faisant des concessions importantes à Athènes, pour maintenir la Grèce dans la zone euro, qu’à se montrer ferme face à M.Tsipras. Pas question donc de céder face à Alexis Tsipras. Maintenant que le référendum est lancé, les Allemands espèrent manifestement que le oui va l’emporter, ce qui contraindrait Alexis Tsipras à démissionner.... et François Hollande émet des souhaits de dialogueLors d’une brève déclaration à l’issue d’un conseil restreint consacré à la Grèce, le président de la République, François Hollande avait fait savoir que la France était « toujours disponible pour que le dialogue puisse reprendre ». « Je souhaite que si les Grecs en décident, […] cette négociation puisse reprendre », a-t-il dit.La discussion avec la Grèce « peut reprendre à tout moment », avait assuré un peu plus tôt le ministre des finances, Michel Sapin, avouant toutefois que la sortie de la Grèce de la zone euro est aujourd’hui « une possibilité ».« Il faut qu’on continue à discuter. Pour la Commission européenne, la porte des négociations est toujours ouverte », avait, lui aussi, avancé Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques et financières. Mais c’était avant le « no way », exprimé abruptement par M. Juncker.Retrouvez dernières informations et reportage sur la crise grecque avec les journalistes du Monde : Tweets from https://twitter.com/lemondelive/lists/crise-grecque!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Nouvelle-Calédonie : le Sénat décide qui pourra voter au référendum d’autodétermination • Mis à jour le Claudine Wéry (Nouméa, correspondante) A Nouméa, Hollande choisit la prudenceLa Nouvelle-Calédonie peine à sortir de la crise politiqueSurpris par l’ampleur de la manifestation et la violence de certains slogans, Claude Bartolone comprend que la situation peut vite dégénérer et somme, entre quat’z-yeux, M. Frogier, de baisser d’un ton. Il propose la tenue rapide à Matignon d’un comité extraordinaire des signataires de l’accord de Nouméa, entièrement dévolu au corps électoral. Bien qu’à Nouméa cette rencontre se prépare dans la discorde, non-indépendantistes et indépendantistes parviennent contre toute attente à s’entendre le 5 juin, après un marathon de négociations et un discours offensif de Manuel Valls exhortant les partenaires calédoniens à aboutir.« L’esprit des accords de Matignon »« On a fait une avancée substantielle sur un sujet essentiel », estime Philippe Gomès, tandis que l’indépendantiste Gérard Reignier, secrétaire général de l’Union calédonienne (UC, parti du Front de libération nationale kanak et socialiste) note que « les partenaires ont décidé de cheminer ensemble même si ça peut encore bloquer ». Manuel Valls, qui a promis de s’engager « personnellement » dans le dossier calédonien, se félicite que « l’esprit des accords de Matignon souffle encore ».Outre le corps électoral référendaire, les dirigeants calédoniens ont réussi à arrêter une méthode de travail et un calendrier sur les critères d’inscription sur les listes des élections provinciales, au centre d’empoignades depuis 1998. Lundi au Sénat, des amendements prévoiront donc l’inscription automatique pour le référendum des natifs, sous certaines conditions, ainsi qu’une réorganisation des commissions administratives, chargées de la mise à jour des listes, afin que leurs décisions ne soient plus contestables. « On a un bon sentiment, le Sénat n’a a priori rien touché à ce qu’on a décidé début juin à Matignon », se réjouit Grégoire Bernut, chef du groupe Rassemblement-UMP au Congrès. Claudine Wéry (Nouméa, correspondante) Journaliste au Monde En Afghanistan, un homme condamné pour le viol de sa fille grâce à des analyses d’ADN • Mis à jour le Régulièrement violée par son père pendant plus de dix ans, une Afghane d’une vingtaine d’années vient enfin d’obtenir justice. La BBC rapporte que, grâce à des tests d’ADN, le père de la victime a été reconnu coupable et condamné à mort. Une décision qui devrait faire date dans l’histoire judiciaire en Afghanistan, où les victimes de viol sont souvent condamnées et rejetées par leur famille. La liberté menacée des femmes afghanes Jérôme Fenoglio désigné nouveau directeur du « Monde » • Mis à jour le Apple lance son service de streaming musical Musique en ligne : à la recherche de la playlist parfaiteTaylor Swift s’est réconciliée avec AppleConcernant son catalogue, Apple affiche « plusieurs dizaines de millions » de morceaux. Le service sera disponible pour 10 euros par mois, ou 15 pour un compte familial (jusqu’à six personnes) — des prix comparables ou inférieurs à ceux de ses principaux concurrents. Changement notable par rapport aux pratiques habituelles d’Apple, l’application sera également disponible sous Windows et, surtout, sur les téléphones de son concurrent Android cet automne. Mondial : le duel entre Allemandes et Américaines, une finale avant l’heure Anthony Hernandez Mondial : l’amère défaite des BleuesMercredi, à 1 heure du matin (19 heures, heure locale), les sélections d’Allemagne et des États-Unis se retrouvent donc en demi-finale d’un tournoi qu’elles ont déjà remporté chacune deux fois. C’était en 1991 et en 1999 pour les Américaines, également quadruples championnes olympiques (1996, 2004, 2008 et 2012). A défaut d’une victoire à domicile en 2011, les Allemandes, octuples championnes d’Europe, s’étaient, elles, imposées en 2003 et en 2007.Les Etats-Unis mènent 2-1 en Coupe du mondeLa dernière confrontation en Coupe du monde entre les deux équipes remonte à 2003 lors d’une demi-finale jouée à Portland (Etats-Unis). Les Allemandes, futures championnes du monde, l’avaient emporté 3-0. Quatre ans auparavant, toujours aux Etats-Unis, les Américaines s’étaient imposées 3-2 en quart de finale. En 1991, lors du premier Mondial de l’histoire du football féminin, les Etats-Unis avaient surclassé l’Allemagne 5 à 2. Football : onze raisons de suivre le Mondial fémininLes Etats-Unis possèdent, eux, la défense la plus hermétique de la Coupe du monde. Seules les Australiennes ont marqué un but à la fantasque Hope Solo, dernier rempart (presque) infranchissable. Grâce à onze arrêts, la gardienne de but aux 175 sélections affiche un taux d’arrêt de 91,7 %. La confrontation avec son homologue Nadine Angerer, irréprochable face à la France en quart et présentée souvent comme la meilleure au monde, risque d’être une des clés de la rencontre. A l’exception peut-être du huitième de finale face à la Suède (4-1), la sélection allemande de Silvia Neid a été parfois loin de sa réputation. Accrochées par la Norvège en poule (1-1), les Allemandes ont été dominées comme jamais par les Françaises. Bousculées, parfois même dépassées, elles sont parvenues au mental et à l’expérience à arracher leur qualification.Un public américainTenues en échec par la Suède (0-0), difficiles vainqueurs du Nigeria et de la Chine, longtemps embêtées par la Colombie (2-0 en supériorité numérique), les Américaines sont certes solides mais ne développent pas un jeu offensif impressionnant. La vedette Amy Wambach (un seul but face au Nigeria) alterne entre le banc de touche et des prestations mitigées. Mais l’expérimentée attaquante de 35 ans, qui n’a jamais remporté la compétition, sera certainement des plus motivées.Portés par les excellentes milieux de terrain Megan Rapinoe (2 buts) et Carli Lloyd (2 buts), les Etats-Unis ont aussi d’autres atouts. A commencer par l’appui du public, qui devrait être en grande partie aux couleurs de la bannière étoilée. Lors des deux matchs des Bleues à Montréal, il n’était déjà pas rare de voir des jeunes spectatrices et des familles vêtues de maillots américains. Il n’est pas difficile d’imaginer que l’ambiance tricolore fera place à la ferveur sportive et à la passion américaine pour le soccer. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Bac S 2015 : la fronde des correcteurs de physique-chimie • Mis à jour le Eric Nunès Vie et mort d’une copie de bacRectificatif publié par LeMondefr Eric Nunès Journaliste Où les touristes peuvent-ils aller sans visa ? Marianne Boyer et Claudia Patricolo Claudia Patricolo Marianne Boyer Journaliste au Monde Mali : le groupe djihadiste Ansar Eddine revendique des attaques dans le Sud • Le groupe djihadiste Ansar Eddine a revendiqué mardi 30 juin des attaques perpétrées samedi 27 juin et dimanche 28 juin contre deux localités du Mali proches de la Mauritanie et de la Côte d'Ivoire.Crédits : PHILIPPE DESMAZES / AFPLe groupe djihadiste Ansar Eddine a revendiqué, mardi 30 juin, des attaques perpétrées les 27 et 28 juin au Mali, proches de la frontière de la Mauritanie et de la Côte d’Ivoire. Un porte-parole, Ismaël Khalil, a promis des attaques « en Côte d’Ivoire, au Mali et en Mauritanie, des pays qui travaillent avec les ennemis de l’islam », dans une discussion téléphonique citée par l’AFP.Les attaques menées par les groupes djihadistes ont commencé à déborder du Nord vers le centre du pays, limitrophe de la Mauritanie, depuis le début de l’année, mais le Sud, frontalier de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, était épargné jusqu’à l’attaque de Misséni le 10 juin, au cours de laquelle un militaire malien avait été tué et deux autres blessés.Ansar Eddine est un des groupes djihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 jusqu’au lancement, en janvier 2013, d’une intervention militaire internationale à l’initiative de la France.Dans le nord du Mali, « il y a une compétition entre groupes de narcotrafiquants et djihadistes »Mort de l’organiste de jazz Eddy Louiss • Mis à jour le L’organiste de jazz Eddy Louiss, qui fut le musicien attitré de Claude Nougaro dans les années 1960 et 1970, est mort mardi 30 juin, à Poitiers, à l’âge de 74 ans, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de son fils, Pierre.Le musicien d’origine martiniquaise est mort au CHU de Poitiers, a précisé son fils. Déjà opéré à deux reprises ces derniers jours pour une « cataracte », il n’a pas supporté une troisième intervention consécutive à une chute, selon Pierre Louiss, qui a souligné que le musicien était parti « paisible, entouré des siens ».Né à Paris le 2 mai 1941, ce musicien touche-à-tout, loin de se limiter à l’orgue, avait commencé sa carrière dans les années 1950 dans l’orchestre de son père, le trompettiste Pierre Louiss – lequel avait changé la dernière lettre de son nom de famille, qui était à l’origine Louise. Il fit partie des Double Six, légendaire groupe vocal du début des années 1960.« Arrivé à l’orgue tout à fait par hasard »« Je suis arrivé à l’orgue tout à fait par hasard, au moment où sortait Jimmy Smith », qui donna à l’instrument ses lettres de noblesse en jazz, confiait en 2010 Eddy Louiss. Il diffusa dans les années 1960 les chaudes mélodies de son orgue Hammond aux côtés de jazzmen prestigieux (Stan Getz, Kenny Clarke, Jean-Luc Ponty…), fut le musicien attitré de Claude Nougaro pendant treize ans (entre 1964 et 1977), enregistra à la Nouvelle-Orléans un disque funk New Orleans avec des musiciens locaux.Il avait fait le choix, « pas forcément facile », de s’éloigner de Claude Nougaro pour faire entendre sa propre musique, a expliqué son fils. Le musicien, amputé de la jambe gauche il y a une dizaine d’années à la suite de complications artérielles, se tenait un peu en retrait de la scène depuis quelques années. La vague de chaleur s’étend en France • Mis à jour le Quarante départements ont été placés en vigilance orange par Météo France mardi 30 juin, alors qu’une vague de chaleur exceptionnelle a commencé à gagner une partie du Sud-Ouest, du Centre, du Centre-Est et de l’Ile-de-France. Elle devrait ensuite se déplacer vers le Nord et l’Est. Les températures maximales dépasseront souvent les 35 °C à 37 °C, avec des pics à 40 °C atteints et parfois dépassés dans le Sud-Ouest et ce, au moins jusqu’à samedi. Les minimales seront aussi élevées, entre 19 °C et 23 °C.Les départements concernés depuis lundi étaient :ceux des régions Bourgogne, Ile-de-France et Limousin, ainsi que l’Ain, l’Allier, le Cher, la Dordogne, l’Indre, la Loire, le Loiret, le Lot, le département de Lot-et-Garonne, le Puy-de-Dôme et le Rhône.Ont été ajoutés mardi :les quatre départements de Franche-Comté, ainsi que l’Aisne, l’Aube, la Marne, la Haute-Marne, e département de Meurthe-et-Moselle, la Meuse, le Nord, les Vosges, le Cantal et la Haute-Loire.Cesser toute activité et se rafraîchir Risques d’incendie et pollutionAu-delà de cet épisode, un autre danger guette. En 2003, la sécheresse liée à la canicule avait entraîné de nombreux incendies en France, en Espagne et au Portugal. Dans ce dernier pays, 40 % des forêts avaient alors brûlé.La pollution devrait augmenter en même temps que le thermomètre : un épisode de pollution à l’ozone était attendu les 30 juin et 1er juillet en région parisienne, où il a été recommandé aux automobilistes de différer leurs déplacements ou de réduire leur vitesse. Si les températures se maintiennent et que les concentrations d’ozone dépassent 240g/m3 pendant deux jours, la phase d’alerte, qui prévoit notamment l’annulation de manifestations sportives ou culturelles de masse ou des limitations de la vitesse, pourrait être enclenchée.Au niveau de la planète, l’année 2015 pourrait être la plus chaude depuis le début des relevés de température, en 1880, selon l’Agence océanique et atmosphérique américaine. La Chine dévoile ses ambitions pour la Conférence de Paris sur le climat • Mis à jour le Simon Roger Accord décisif sur le climat entre la Chine et les Etats-UnisTout comprendre aux négociations climatiquesLa Chine veut rester maître de la guerre contre le smog Simon Roger Journaliste au Monde Bernard Cazeneuve reprend en main la lutte contre le terrorisme • Mis à jour le Matthieu Suc Attentat en Isère : ouverture d’une information judiciaireLe regroupement des islamistes en prison jugé « potentiellement dangereux »Partant du constat qu’à partir du moment où il a tapé du poing sur la table, dans les heures qui ont suivi la tuerie de Charlie Hebdo, les uns et les autres se sont, d’après diverses sources, mis à plutôt bien travailler ensemble, Bernard Cazeneuve a donc décidé de placer directement sous son autorité les différents services chargés de la lutte contre le terrorisme.Lors d’une ultime réunion de calage lundi après-midi, il a rappelé l’objectif de son nouvel état-major : « Je veux que tous les gens [des services] se parlent ! » Cette prise en mains est aussi un risque politique : en cas de raté ou de mauvaise circulation de l’information, le ministre de l’intérieur sera désormais en première ligne. Matthieu Suc Journaliste au Monde Ebola est de retour au Liberia, plus de trois mois après le dernier cas connu La région où le nouveau cas d'Ebola a été enregistré est située à l'est de Monrovia, la capitale, assez loin des frontières avec la Guinée et la Sierra Leone.Crédits : Abbas Dulleh / APAlors qu’il se pensait débarassé d’Ebola, le Liberia doit faire face à la réapparition du virus. Le pays avait pourtant été officiellement déclaré exempt de l'épidémie le 9 mai.« Un nouveau cas d'Ebola a été enregistré dans la province de Margibi, le malade est décédé et a été confirmé positif avant sa mort. Il a depuis été enterré », a affirmé le ministre adjoint de la santé, Tolbert Nyensuah.Les autorités ont identifié et placé en quarantaine toutes les personnes qui ont été en contact avec le patient mort, a assuré le ministre à une radio locale, sans donner de chiffre, ni de détails sur la victime.« Nous enquêtons pour déterminer l’origine de ce nouveau cas. Nous demandons aux Libériens et à toutes les personnes vivant au Liberia de continuer de prendre des mesures préventives », a poursuivi le ministre.Ebola : prudence sur les scénarios catastrophesEpidémie repartie à la hausse en Sierra Leone et en GuinéeL’annonce de ce revers survient alors que le secrétaire général de l’Organisation des nations unies, Ban Ki-moon, venait de féliciter la présidente, Ellen Johnson Sirleaf, d’avoir amené le Liberia à zéro cas, ainsi que de ses efforts pour maintenir la vigilance.Le Liberia a été officiellement déclaré débarrassé du virus le 9 mai par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soit quarante-deux jours — deux fois la durée maximale d’incubation — après l’enterrement du dernier patient connu. Mais les autorités sanitaires ont systématiquement mis en garde contre un risque de résurgence tant que la Sierra Leone et la Guinée voisines seraient en proie à l’épidémie.Face à Ebola, les erreurs du passé se répètent, déplore Médecins sans frontièresLa région où le nouveau cas a été enregistré est située à l’est de Monrovia, la capitale, assez loin des frontières avec la Guinée et la Sierra Leone. Après une nette décrue depuis le début de l’année dans les trois pays, l’épidémie est repartie à la hausse en Guinée et en Sierra Leone en mai. L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du Sud guinéen, a fait depuis plus de 11 200 morts pour quelque 27 500 cas, un bilan sous-évalué, de l’aveu même de l’OMS. Plus de 99 % des victimes se concentrent dans ces trois pays voisins.Ebola : l’épidémie ne devrait pas être terminée d’ici à la fin de 2015Résultats du bac 2015 : où et quand les trouver au plus tôt mardi 7 juillet ? • Mis à jour le Dans une semaine exactement, mardi 7 juillet, les 860 000 candidats au baccalauréat 2015 et leurs proches seront fixés : les résultats de l’examen seront en effet rendus publics dans toute la France. Inutile cependant de les guetter dès l’aube, chaque académie prévoit de les diffuser à un horaire particulier. Voici nos conseils afin d’obtenir, sans tarder ni s’énerver, le verdict tant attendu, selon l’académie où vous l’avez passé, sur Internet ou devant les grilles du centre d’examen.A quelle date et à quelle heure les résultats du bac 2015 seront-ils publiés ? Selon les académies et les filières (générale, technologique et professionnelle), la diffusion s'étalera entre 8 heures (à La Réunion) et 15 heures (à Besançon et en Guadeloupe), mardi 7 juillet. La publication de la plupart des résultats est cependant attendue entre 9 et 10 heures. Seules exceptions : l'académie de Guyane, qui les communiquera bien en amont, dès jeudi 2 juillet (à 18h30 pour les filières générale et technologique) et vendredi 3 juillet (14 heures pour la filière professionnelle), et l'académie de Mayotte, qui révélera ses résultats un jour plus tôt que la métropole, soit lundi 6 juillet à partir de 9 heures. Pour l’heure précise de divulgation des résultats dans la plupart des académies, mardi 7 juillet, consultez notre liste ci-dessous.Obtiendra-t-on plus tôt les résultats sur place ou sur Internet ?Officiellement, les résultats sont affichés en même temps sur Internet et sur les grilles des établissements faisant office de centres de délibération, dont l'adresse est précisée sur la convocation au bac de chaque candidat. Cependant, d'après des confidences recueillies auprès des rectorats, les résultats seront sans doute diffusés un peu plus tôt sur Internet.Il est donc possible de se reporter au site Web de l'académie où le candidat a passé l’examen. Toutefois, chaque année, l’afflux de connexions ralentit l'accès à ces sites. Une autre solution consiste à s'informer auprès des sites d'information en ligne, dont Lemonde.fr, qui donnent les résultats en temps réel. Que vous soyiez ou non candidat, vous pouvez vous inscrire à notre alerte bac en deux clics, ci-dessous, pour être prévenu par mail dès la publication des résultats.Sachez aussi que les résultats accessibles en ligne sans mot de passe ne sont pas exhaustifs : seuls sont concernés les candidats ayant accepté une telle diffusion. Autre information à connaître : le ministère de l’éducation nationale interdit que les résultats des candidats qui ont échoué à l’examen ou qui devront passer le rattrapage soient librement accessibles à tout un chacun.Faudra-t-il quand même se rendre au centre de délibération mardi 7 juillet ? Oui. Vous devrez vous présenter en personne et avec votre pièce d'identité et numéro de candidat à votre centre de délibération, dans la journée de mardi 7 juillet, afin de récupérer vos notes et, si vous devez passer le rattrapage, de décider ce même jour des matières que vous repasserez.Les horaires des résultats du bac 2015, académie par académie, mardi 7 juillet  8 heures :Académie de La Réunion (bacs généraux et technologiques seulement) 8 h 30 :Académie de Lyon Académie de Reims (bacs généraux et technologiques seulement) 9 heures :Académie de Bordeaux Académie de Clermont-Ferrand Académie de Corse Académie de Dijon Académie de Grenoble Académie de La Martinique Académie de Nancy-Metz Académie de Nantes Académie de Poitiers Académie de Rennes (bacs professionnels) Académie de La Réunion (bacs professionnels) Académie de Rouen (bacs généraux et technologiques seulement)10 heures :Académie d’Aix-Marseille Académie de Amiens Académie de Besançon (bacs généraux seulement) Académie de Caen Académie de Créteil Académie de Lille Académie de Montpellier Académie de Nice Académie de Paris Académie de Rennes (bacs généraux et technologiques seulement) Académie de Rouen (bacs professionnels seulement) Académie de Strasbourg (bacs généraux et technologiques seulement) Académie de Toulouse Académie de Versailles 11 heures :Académie de Limoges Académie de Strasbourg (bacs professionnels seulement)13 h 30 :Académie de Reims (bacs professionnels seulement) 14 heures :Académie de Besançon (bacs professionnels seulement) Académie de Orléans-Tours15 heures :Académie de Besançon (bacs technologiques seulement) Académie de La GuadeloupeEva Fonteneau Reprise du trafic sous la Manche après un blocage des marins de SeaFrance • Mis à jour le Les marins de la société coopérative et participative (SCOP) SeaFrance, qui exploite la compagnie MyFerryLink, ont bloqué, mardi 30 juin en début d’après-midi, l’accès au tunnel sous la Manche, arrêtant la circulation des trains jusqu’à 17 heures, heure de sa reprise, selon Eurostar et Eurotunnel.Dans la matinée, après avoir enflammé un tas de pneus sur les voies à environ 300 mètres de l’entrée du tunnel, une trentaine de marins ont tenté de démonter les rails. Ils ont quitté les lieux à 17 heures.Eurostar a tout de même recommandé aux usagers des navettes de ferroutage entre les terminaux de Coquelles (Pas-de-Calais) et de Folkestone (Angleterre) « de reporter leur voyage ». L’entreprise ferroviaire a également annoncé qu’elle porterait plainte « pour mise en danger de la vie d’autrui » après l’intrusion des marins en colère sur un site sensible. Le gouvernement, par la voix d’Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat chargé des transports, a critiqué « un mode de protestation qui n’est pas acceptable ».Selon la société P&O Ferries, qui effectue des transports à travers la Manche, la situation était particulièrement tendue à Douvres, côté anglais, où de nombreux passagers devaient être redirigés vers d’autres destinations que Calais, dont le port est bloqué, comme le port de Dunkerque. La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) a qualifié la situation de « chaotique », pesant « lourdement sur l'activité des entreprises de transport routier ».La SCOP « ne lâchera pas les bateaux » Ce blocage est dû aux derniers événements du complexe dossier MyFerryLink. Lundi après-midi, la justice commerciale n’a pas accepté de proroger les contrats d’affrètement des navires liant Eurotunnel à la SCOP SeaFrance, qui exploite les trois navires de la flotte de MyFerryLink entre Calais et Douvres.A partir du 2 juillet, le groupe danois DFDS peut donc théoriquement exploiter le Berlioz et le Rodin, car-ferries qui effectuent quotidiennement pour le compte de MyFerryLink la courte liaison entre les deux plus importants ports d’Europe en nombre de passagers. Cette location comporte une option d’achat en 2017. Mais quelques heures après la décision de justice, la SCOP SeaFrance avait fait savoir lundi à l’Agence France-Presse « qu’elle ne lâcherait pas les bateaux » à DFDS, qui espère que le groupe Eurotunnel reviendra sur sa décision de louer les navires.DFDS avait annoncé garder 202 des quelque 600 employés de la SCOP SeaFrance dans son projet de reprise de deux des trois bateaux. Le troisième, employant 120 personnes, serait conservé par Eurotunnel pour le transport de fret. Le dossier Eurotunnel se dénoue dans le drame Uber France et ses deux dirigeants jugés en correctionnelle en septembre • Mis à jour le De quoi l’« uberisation » est-elle le nom ?Taxis-UberPop : l’étroite marge de manœuvre du gouvernementPourquoi les taxis manifestent-ils ? Trois adolescentes britanniques filmées en Turquie sur la route du djihad • Mis à jour le Shamima Begum (15 ans), Amira Abase (15 ans) et Kadiza Sultana (16 ans) étaient portées disparues depuis plus de dix jours. Dimanche 1er mars, les soupçons sur le fait que ces trois adolescentes britanniques aient quitté Londres pour rejoindre l'Etat islamique (EI) en Syrie se confirment, à la suite de la publication par plusieurs médias turcs d'images de vidéosurveillance les montrant, le 18 février, dans une gare routière à Istanbul, attendant un car les conduisant vers une ville à la frontière avec la Syrie.Les trois adolescentes britanniques ont pris le 17 février à l'aéroport de Londres-Gatwick un vol de Turkish Airlines à destination d'Istanbul. Leurs familles, à qui elles avaient dit qu'elles partaient pour la journée, ont signalé leur disparition le soir même. Les images de vidéosurveillance diffusées successivement par le site Aksam et la chaîne de télévision A Haber les montrent le lendemain à la gare routière de Bayrampasa, attendant avec des manteaux d'hiver au-dessus de leurs niqabs un car à destination de la ville turque d'Urfa (sud-est), située près de la frontière avec la Syrie.Lire notre reportage multimédia : Le chemin du djihad passe par Urfa Selon Aksam, la police turque tente d'identifier les passagers qui, d'après ces images, ont aidé les jeunes filles à porter leurs bagages.Accusations turquesLa police britannique, qui avait lancé le 20 février un appel pour tenter de retrouver les adolescentes, pense que les trois jeunes filles, de proches amies scolarisées à la Bethnal Green Academy (dans l'est de Londres), ont suivi l'exemple d'une autre de leurs amies, qui a rejoint l'EI en décembre. Ce sont « trois filles normales, de très bonne famille », précise la police. Selon un officier du contre-terrorisme britannique cité par le Guardian, pas moins de 60 femmes et jeunes filles britanniques au total sont suspectées d'avoir rejoint l'EI.La Turquie a pris à partie la semaine dernière les autorités britanniques pour avoir tardé à l'informer du départ des jeunes filles : Londres n'aurait transmis l'information à Ankara que trois jours plus tard, alors qu'elles étaient déjà sûrement entrées en Syrie.L'opposition syrienne rejette la trêve proposée par l'Organisation des Nations unies à Alep L'Italo-Suédois Staffan de Mistura, médiateur de l'Organisation des Nationes unies (ONU) pour la Syrie, espérait obtenir un cessez-le-feu pour permettre au moins provisoirement à Alep d'échapper aux combats ravageurs dont elle est le théâtre depuis maintenant plusieurs années. Le président Bachar Al-Assad s'était dit favorable à une trêve de six semaines. Les forces de l'opposition militaire et politique de la province du nord de la Syrie en ont décidé autrement, en refusant dimanche 1er mars le plan qu'il proposait.Regarder : Syrie : Alep avant et après les bombardements« Nous refusons de rencontrer M. Staffan de Mistura si ce n'est pas sur la base d'une solution globale du drame syrien, qui passe par le départ de [Bachar Al-]Assad et de son état-major et le jugement des criminels de guerre », explique dans un communiqué la commission des forces de la révolution d'Alep, un groupe réunissant opposants et membres de la société civile d'Alep, constitué samedi à Kilis, en Turquie, en présence du chef de l'opposition en exil Khaled Hoja, « pour annoncer sa position sur l'initiative de M. de Mistura ».Départ de Bachar Al-Assad exigéElle estime que les idées du diplomate italo-suédois, en poste depuis l'été et arrivé samedi à Damas pour travailler à un accord sur une trêve à Alep, ne « constituent pas une solution à la crise humanitaire » du peuple syrien. L'opposition fustige aussi les récentes déclarations du médiateur de l'ONU, qui avait affirmé le 13 février à Vienne que le président de la Syrie « faisait partie de la solution ». Selon elle, ses propositions « vont à l'encontre des résolutions internationales stipulant un pouvoir exécutif intérimaire avec des compétences complètes et le départ du régime Al-Assad », une allusion à la déclaration de Genève de l'été 2012.Lire la tribune des ministres des affaires étrangères français et britannique (édition abonnés) : Le maître de Damas ne peut pas être l’avenir de la SyrieAlors que le gel localisé des combats est l'idée phare de M. de Mistura depuis sa nomination, la commission assure que « la Syrie et son peuple sont un et indivisible » et que « le sang de nos frères à Deraa [sud], dans la Ghouta [province de Damas] et à Homs [centre] ainsi que les autres provinces syriennes n'est pas moins important que notre sang à Alep ».Après un arrêt des combats à Alep, l'ONU espérait étendre cette trêve locale à d'autres zones et encourager ainsi un règlement politique du conflit qui a fait plus de 220 000 morts en quatre ans et poussé à la fuite plus de la moitié de la population.Lire le reportage (édition abonnés) : A Alep, l'enfer venu du ciel« Les Chevaliers du zodiaque » : les cinq différences entre le film et l'anime • Mis à jour le Pauline Croquet Les fans assidus de la saga des « Chevaliers du zodiaque » n'apprendront pas grand-chose ici. Mais cette série animée, diffusée à partir de 1988 en France, a laissé des souvenirs plus ou moins brumeux à toute la génération « Club Dorothée ». Le nouveau film adapté de Saint Seiya : La Légende du sanctuaire, sorti mercredi 25 février dans les salles françaises, s'adresse aussi à ces nostalgiques. Voici cinq petites choses pour vous aider à vous repérer dans cette adaptation assez controversée. Lire : « Les Chevaliers du zodiaque : la légende du sanctuaire » : les héros de notre enfance passés à la moulinette numériqueLa bénédiction du créateurMasami Kurumada, l'auteur du manga originel Les Chevaliers du zodiaque, a participé à la production de ce remake. C'est même lui qui aurait choisi le titre. « Sans entrer dans les détails, le film s'est fait avec le soutien de maître Kurumada pour chaque étape créative », explique la production. Au moment de la sortie japonaise de La Légende du sanctuaire, Kurumada a d'ailleurs fêté ses quarante ans de carrière. Pourtant, la présence au générique du père de Seiya n'est pas forcément un gage de qualité pour les fans. Ceux-ci attribuent la réussite de la série au dessinateur d'animation Shingo Araki, mort en 2011.« Speed-dating »Certains spectateurs auront l'impression de croiser dans La Légende du sanctuaire plus de personnages qu'un auto-stoppeur sur une aire d'autoroute en plein été. La raison de ce speed-dating est simple : le film condense plus de mille huit cents minutes de série (73 épisodes) résumées en une heure et demie de film. Le remake adapte en 3D l'arc narratif des premiers chapitres de la saga, sur le sanctuaire et les douze maisons. Du coup, les combats originaux sont abrégés, les dialogues aussi. La notion d'effort, de courage, âme des mangas nekketsu comme Seiya, est effleurée, renforçant le côté « passage de grade les doigts dans le nez ». Et si le film a écrémé le casting original, une vingtaine de personnages complexes demeurent représentés en 3D. « L'exercice consistait à restituer dans la durée d'un film l'essence du volet des douze temples », défend Keiichi Sato, le réalisateur.Des héros adolescentsLorsqu'ils ne revêtent pas leurs armures, dans La Légende du sanctuaire, Seiya et ses comparses arborent baggy, piercings, mais aussi des traits plus juvéniles. La réalisation leur confère aussi un humour un peu cabotin et bêta, comme s'en sont étonnés certains fans. De l'anime original on garde pourtant le souvenir de héros balèzes, de musculatures impressionnantes et adultes sous des débardeurs blancs. Mais aussi des dialogues plutôt mûrs, même après avoir passé la censure et les propos édulcorés de la version française. Il n'en reste pas moins que les chevaliers de bronze, personnages centraux de la saga, sont bien des adolescents âgés de 13 à 15 ans. L'âge des chevaliers les plus accomplis, les « saints » d'or, varie lui entre 20 et 28 ans. Exception faite du chevalier de la Balance, qui pèse dans la moyenne d'âge, avec ses vénérables 261 ans. La Grèce, trop antique ?En dehors des nombreuses références à la mythologie, une partie de l'histoire des chevaliers du zodiaque se déroulait dans les montagnes du nord d'Athènes, dans le sanctuaire, le lieu sacré où Athéna et ses chevaliers vivent. Avec une architecture inspirée de l'Acropole, et des éléments directement tirés de la Grèce antique. Un décor qu'il sera difficile de retrouver dans la nouvelle adaptation. Si la disposition des éléments du sanctuaire varie grandement entre le manga et les séries dérivées, elle conservait au moins son atmosphère. Ici, les spectateurs auront du mal à sentir les inspirations méditerranéennes : le sanctuaire flotte désormais dans les airs.Des libertés dans les référencesLes spectateurs seront peut-être étonnés de voir Mu, le chevalier du Bélier, porter des lunettes. Il est vrai que ce personnage serein et pacifiste, originaire des montagnes du Tibet, est aussi l'un des plus sages. « Pour aider à la compréhension des nombreux personnages, nous avons recouru à des astuces. Nous avons donné des lunettes à Mu pour montrer qu'il a une grande intelligence, que c'est un cérébral. Ces ajouts sont en fait des indices », explique Keiichi Sato. Un détail auquel avait également recouru Jonathan Liebesman pour son reboot des Tortues Ninjas en 2014. Donatello, la tortue violette et intello de la bande, chausse des binocles rafistolés.Le réalisateur a également pris de nombreuses libertés avec le script original. Par exemple, le chevalier du Cancer est par nature un vrai et cruel vilain. Non pas un ténor qui semble tout droit sorti d'un film de Baz Luhrmann. Keiichi Sato a expliqué vouloir piquer la curiosité des spectateurs. Beaucoup de fans se sont dits déçus par le film et ce en dépit des quelques clins d'œil qui leur sont adressés : Shiryu, le chevalier du Dragon, qui tombe son armure pour combattre torse nu ou encore un démarrage du film quasi identique au tout premier épisode de la série. Pauline Croquet Journaliste au Monde Egypte : la loi sur les prochaines législatives jugée inconstitutionnelle • La justice égyptienne a jugé anticonstitutionnelle la loi électorale devant régir les prochaines législatives.Crédits : AFP/KHALED DESOUKIDimanche 1er mars, la justice égyptienne a jugé anticonstitutionnelle la loi électorale devant régir les prochaines législatives, les premières sous le président Abdel Fattah Al-Sissi. Cette décision risque de retarder le scrutin, qui devait initialement se dérouler par étapes entre le 21 mars et le 7 mai.La Cour constitutionnelle a estimé que certaines dispositions de ladite loi, notamment en ce qui concerne le découpage des circonscriptions électorales, étaient anticonstitutionnelles.ÉVENTUEL REPORT DU SCRUTINCette loi électorale a été ratifiée en décembre par le président Al-Sissi, et le scrutin devait se dérouler en vertu d'un processus complexe, initialement destiné à rendre le Parlement le plus représentatif possible.Le tribunal administratif doit désormais se prononcer, sur la base de l'arrêt de la Cour constitutionnelle, sur un éventuel report du scrutin. « L'élection va être repoussée, et le processus va devoir être repris au début », a estimé Mohamed Abdel Wahhab, un juriste interrogé par l'Agence France-Presse.Le projet de budget annuel présenté par le gouvernement indien accueilli favorablement Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Neuf mois après son arrivée au pouvoir, le gouvernement indien a dévoilé, samedi 28 février, sa politique économique pour l'année fiscale 2015-2016, se terminant le 31 mars. En annonçant, devant le Parlement, une diminution de la taxe sur les entreprises d'ici aux cinq prochaines années, et une augmentation des dépenses dans les programmes sociaux ainsi que la création d'une couverture sociale universelle, le ministre de l'économie et des finances, Arun Jaitley, a repoussé l'objectif de réduction du déficit budgétaire. Ce dernier sera maintenu à 4,1 % du produit intérieur brut (PIB) pour l'année fiscale 2015-2016, avant d'être ramené à 3 % d'ici à trois ans.Le budget de cette année est tourné vers le « Make in India ». Ce programme, lancé en 2014 par le premier ministre indien, a pour ambition de faire décoller l'industrie manufacturière. Celle-ci plafonne à 10 % des exportations du pays depuis cinq ans et ne représente que 17 % de son PIB. Or il y a urgence à absorber les 10 à 15 millions de nouveaux actifs qui rentrent chaque année sur le marché du travail. Le secteur des services informatiques, même s'il devrait dégager 119 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2014-2015, n'emploie que 3,5 millions d'Indiens. Pour relancer la croissance manufacturière, le gouvernement veut s'attaquer, une nouvelle fois, aux goulots d'étranglement de l'économie indienne, à savoir les nombreuses réglementations et le manque d'infrastructures dans l'énergie et les transports.Mais, cette fois, il a décidé d'adopter une nouvelle méthode. Au paradigme des « partenariats public-privé », mis en œuvre par le précédent gouvernement et qui ont échoué à produire les résultats escomptés, le nouveau ministre de l'économie et des finances mise sur le « plug and play ». Les concessions seront attribuées seulement après que les projets d'infrastructure auront reçu toutes les autorisations nécessaires à leur démarrage. Les projets bloqués, en attente d'une autorisation du gouvernement, représentent actuellement 7 % du PIB et détournent les investisseurs de ce secteur. L'Etat va également contribuer, à hauteur de 3 milliards d'euros, à des fonds privés d'investissement dans les infrastructures, misant sur un effet d'entraînement.UNE SÉCURITÉ SOCIALE UNIVERSELLEDeuxième frein au décollage industriel : le manque de main-d'œuvre qualifiée. Le rapport économique annuel, publié le 27 février par le conseiller économique en chef du premier ministre, Arvind Subramanian, rappelle que seulement 2 % de la main-d'œuvre indienne ont reçu une formation. Si l'employabilité des ouvriers ne s'améliore pas pour répondre aux besoins de l'industrie, l'opportunité du dividende démographique risque de se transformer en un handicap pour l'Inde. Une « mission nationale pour la formation » va donc bientôt être créée.Faute d'être parvenu à réformer en profondeur le code du travail et offrir ainsi à tous les ouvriers une meilleure sécurité de l'emploi, le gouvernement propose de généraliser une sécurité sociale universelle. Parmi les mesures annoncées, une assurance accident qui, moyennant une cotisation annuelle de 12 roupies (17 centimes d'euro), offrira un remboursement allant jusqu'à 200 000 roupies (2 900 euros). Mais les modalités de sa mise en œuvre n'ont pas été précisées. Les experts craignent la multiplication de fausses factures médicales dans un secteur de la santé gangrené par la corruption. Le gouvernement prévoit enfin de renforcer le système de cotisation retraite avec un abondement allant jusqu'à 50 % pour les plus faibles revenus.Contrairement aux années précédentes, peu d'annonces ont été dévoilées concernant le secteur agricole. Or sa croissance devrait diminuer cette année, en raison d'une mauvaise mousson. Le plan national de garantie de l'emploi rural (NREG), qui offre cent jours de travail aux familles habitant dans les campagnes, va être renforcé. Le gouvernement veut améliorer l'aide sociale aux plus démunis en privilégiant les transferts directs d'argent sur les comptes des bénéficiaires plutôt qu'en subventionnant l'accès à des services de santé ou à des produits comme le gaz, le kérosène ou les denrées alimentaires de base.Encore faut-il que les Indiens vivant sous le seuil de pauvreté aient accès à un compte bancaire et surtout qu'ils puissent s'en servir. M. Jaitley a annoncé que les 120 000 bureaux de poste du pays pourraient désormais offrir des services bancaires. Le potentiel de croissance de l'Inde réside enfin dans l'économie informelle qui emploie près de 90 % de la population active. Le gouvernement a annoncé la création d'une banque pour alimenter les organismes de microfinance et ainsi venir en aide aux entrepreneurs du secteur informel.INDICATEURS ÉCONOMIQUES AU VERTLa présentation du budget bénéficiait, cette année, d'un contexte favorable. Tous les indicateurs économiques sont au vert : l'inflation a chuté, les comptes courants sont revenus à l'équilibre, et le déficit commercial s'est réduit grâce à une baisse de la facture énergétique. L'Inde table sur une croissance d'au moins 8,1 % pour l'année 2015-2016. Ces chiffres sont toutefois à prendre avec précaution. Un changement de calculs statistiques, qui a laissé perplexes les économistes et même le gouverneur de la banque centrale, a conduit le gouvernement à réviser, en début d'année, la croissance de l'année 2013-2014 à 6,9 %, au lieu des 4,7 % annoncés précédemment.Si la croissance indienne en 2015-2016 pourrait être l'une des plus élevées du monde, comme l'a déclaré M. Jaitley, elle repose en grande partie sur l'optimisme des milieux d'affaires, qui se traduit déjà par une hausse des investissements. Le budget a été bien accueilli par les milieux d'affaires. La Confederation of Indian Industry (CII) — l'équivalent du Medef en Inde — le juge « pragmatique et tourné vers l'avenir », et l'indice de la Bourse de Bombay a terminé la journée en hausse. Pour le Parti du Congrès, dans l'opposition, le budget est, par contre, destiné « aux industriels et aux entreprises » et « oublie la vaste majorité de la population, en particulier les pauvres ». Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Journaliste au Monde L'Iran veut s'ouvrir à Google L'Iran est prêt à autoriser l'installation du géant américain Google et d'autres sociétés de services Internet s'ils respectent sa culture, a déclaré dimanche 1er mars un haut responsable iranien cité par l'agence Fars.« Nous sommes aussi prêts à mettre à la disposition de Google ou d'autres sociétés les moyens de l'Iran pour fournir des services à la région » en installant leurs serveurs dans le pays, a déclaré le vice-ministre des télécommunications, Nasrollah Jahangard, dans un entretien accordé à l'agence.L'Iran, qui compte 40 millions d'internautes pour une population de près de 78 millions de personnes, bloque de nombreux sites à caractère politique ou pornographique ainsi que des réseaux sociaux, en particulier Twitter et Facebook, depuis les grandes manifestations de juin 2009 qui contestaient la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Ces réseaux sociaux étaient très utilisés par les opposants pour mobiliser leurs partisans.LA QUESTION DES SANCTIONSM. Jahangard a toutefois affirmé que les sanctions imposées à l'Iran à cause de son programme nucléaire pouvaient « créer des problèmes aux compagnies américaines ». « Elles attendent que la situation juridique soit réglée, mais d'autres compagnies étrangères ont déjà commencé à discuter avec nous », a-t-il ajouté, sans donner de détail.L'Iran et les pays du groupe « 5 + 1 » (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies — Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie — plus l'Allemagne) doivent poursuivre jeudi en Suisse leurs discussions sur un accord historique garantissant la nature uniquement civile et pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales asphyxiant l'économie de ce pays.Les deux parties tentent d'arracher un accord avant la date du 31 mars. L'Iran travaille depuis près de deux ans à un accès sélectif et contrôlé des réseaux sociaux, plutôt qu'à un blocage total de sites dont le contenu déplaît aux autorités de la République islamique.Une police de la « cybercriminalité », chargée de faire la chasse aux contenus illicites et aux blogs contestataires a également été créée, et plusieurs animateurs de ces blogs ont été arrêtés. Enfin, l'Iran a récemment lancé son propre moteur de recherche, Yooz.ir, dont les serveurs se trouvent dans le pays.Les jeux vidéo « Dragon Ball » auxquels vous avez échappé • Mis à jour le Qui a dit que les Européens étaient mal lotis en matière de jeux vidéo ? Sur les 122 adaptations de l'anime d'Akira Toriyama, nombreuses sont celles qui auraient surpris les fans. La chasse aux chauves-sourisLa toute première adaptation en jeu vidéo de l'histoire ? Dragon Ball : Dai hikyou (« La grande région inexplorée »), un titre sorti dès 1986 sur une console japonaise distribuée en petites quantités en France, la Super Cassette Vision. Ici, foin de tournois d'arts martiaux ! Une balade à dos de nuage magique, à taper oiseaux, insectes et chauves-souris avec le bâton et les boules de feu du héros, à la manière d'un jeu de tir de la toute fin des années 1970.Le faux titreLes Américains ont découvert « Dragon Ball » à partir du milieu des années 1990, plusieurs années après la France. Lorsque en 1988 sort en France Dragon Ball : Shenron no nazo (« L'énigme de Shenron »), celui-ci est entièrement traduit, jusqu'à son titre, qui devient Dragon Ball : L'Appel du dragon, et fièrement vendu comme une adaptation du déjà célèbre anime. Mais aux Etats-Unis, où celui-ci restera inconnu jusqu'au milieu des années 1990, toute référence extérieure au manga est supprimée. Le jeu est rebaptisé Dragon Power, la tête du personnage modifiée, et, sur sa jaquette très kitsch, le produit est présenté comme un jeu de kung-fu générique.Le logiciel d'animationQui a dit que les jeux vidéo « Dragon Ball Z » ne donnaient que dans les combats violents et abrutissants ? En 1996, alors que la diffusion de l'anime vient de s'achever au Japon, Bandai lance un jeu créatif permettant d'animer soi-même ses épisodes, à partir d'une sorte de Photoshop pour apprenti mangaka. Le jeu restera méconnu, et, pour cause, il est sorti sur la Pippin, une console de jeu développée par Apple qui connut un cinglant échec commercial.La manette à lancer des boules de feuEn 2006, Nintendo révolutionne l'approche du jeu vidéo avec la Wii, première console grand public qui prend en compte la reconnaissance de mouvements. Mais en décembre, la semaine même de sa sortie au Japon, Bandai tente de court-circuiter l'éditeur de Mario avec, dans la série des jeux « Let's TV Play », Dragon Ball Z: Battle Taikan Kamehameha (« Kamehameha, la sensation du combat »), une petite machine de jeu tout intégré qui se branche à la télé et permet de manipuler son personnage en agitant un capteur attaché aux doigts. En situation, cela donne ceci :Un photographe tué dans l'est de l'Ukraine • Mis à jour le Le cessez-le-feu en vigueur dans l'est de l'Ukraine a de nouveau montré ses fragilités, samedi 28 février. Deux personnes sont mortes à Piski, village tenu par les forces gouvernementales, proche des ruines de l'aéroport de Donetsk.Le premier était un photographe ukrainien, Serguiï Nikolaïev, travaillant pour le quotidien Segodnia. La rédaction a confirmé sa mort, samedi, précisant qu'il avait péri peu après un tir d'artillerie. Le second était un combattant du groupe paramilitaire nationaliste Pravy Sektor.Selon le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko, un affrontement a eu lieu entre forces ukrainiennes et rebelles aux environs de l'aéroport de Donetsk au cours des dernières vingt-quatre heures. Aucun militaire ukrainien n'a été tué, mais trois ont été blessés, a-t-il dit.L'armée ukrainienne avait pourtant fait état d'une « baisse considérable [du nombre] des tirs » dans la nuit de vendredi à samedi, après les violences qui ont coûté la vie à trois soldats ukrainiens près de l'aéroport de Donetsk dans une attaque des rebelles appuyés par des chars et des mortiers. Une attaque qualifiée de « grave atteinte au cessez-le-feu », en vigueur depuis le 15 février, par Petro Porochenko, le président de l'Ukraine, lors d'un entretien téléphonique avec Angela Merkel, la chancelière allemande.Lire : A Paris, constat de blocages sur l’UkraineCRAINTES CONCERNANT MARIOUPOLIl a par ailleurs affirmé que des drones « ennemis » ont survolé à cinq reprises la zone située entre le port stratégique de Marioupol et la Crimée. C'est en effet dans ce secteur que les autorités ukrainiennes redoutent une nouvelle offensive séparatiste. Vendredi, Heidi Tagliavini, présidente du Groupe de contact trilatéral sur l'Ukraine de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), avait estimé devant le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) que le conflit ukrainien était, dans ce contexte, « à la croisée des chemins, avec le risque d'une nouvelle escalade ».La prise de Marioupol constituerait en effet une étape-clé vers la création d'un pont terrestre entre la Russie et la Crimée qui, bien qu'annexée par la Russie, reste très dépendante de Kiev pour ses approvisionnements en eau et en électricité. Le ministre de la défense de l'Ukraine, Stepan Poltorak, affirme toutefois que « la ville est bien protégée et [qu'ils ont] suffisamment de forces et de moyens pour défendre Marioupol ».Lire : De la fuite de Ianoukovitch aux accords de Minsk 2, un an de crise en UkraineLe Venezuela impose des visas aux Américains • Mis à jour le Nouvel épisode des tensions diplomatiques entre le Venezuela et les Etats-Unis. Nicolas Maduro, le président du Venezuela, a annoncé, samedi 28 février, que les citoyens américains désireux de se rendre dans son pays auraient désormais besoin d'un visa.Cette décision, annoncée dans un discours public, a été prise « pour protéger [le] pays », a affirmé M. Maduro, après la capture d'un pilote américain d'origine latino-américaine soupçonné de s'être livré à des activités d'espionnage.En décembre, les Etats-Unis avaient imposé des sanctions, en particulier des restrictions en matière d'octroi de visa, et, dans certains cas, des gels d'avoirs, à des responsables vénézuéliens accusés de violations des droits de l'homme et de corruption.GEORGE W. BUSH ET DICK CHENEY INTERDITS DE TERRITOIRESamedi, M. Maduro a annoncé des sanctions diplomatiques visant certains responsables américains. « Un ensemble de dirigeants politiques des Etats-Unis qui ont violé les droits de l'homme en bombardant » des pays comme la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan « ne pourront pas, parce qu'ils sont des terroristes, entrer au Venezuela », a-t-il averti. A cet égard, il a cité George W. Bush, l'ancien vice-président Dick Cheney ainsi que Bob Menendez et Marco Rubio, deux membres du Congrès américain.Nicolas Maduro a en outre exigé que soit revu à la baisse, conformément à la Convention de Vienne, le nombre de diplomates américains en poste dans la capitale du Venezuela Les Etats-Unis « ont cent fonctionnaires [à Caracas], nous en avons dix-sept [à Washington]. Etablissons l'égalité entre les Etats », a-t-il déclaré. Scott Walker, le républicain qui monte sans répondre aux questions • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Ligue 1 : multiplexe de la 27e journée • Mis à jour le Dans la 27e journée de championnat de la Ligue 1, outre la victoire surprise de Lille sur Lyon en début de soirée, l'événement de la soirée est survenu à Toulouse, où les joueurs sont parvenus à égaliser à deux minutes de la fin du temps réglementaire face à Saint-Etienne (1-1), grâce à un but d'Akpa-Akpro, ce qui ne les empêche pas de se retrouver, pour la première fois cette saison, en position de relégable.  Autre relégable, Metz, qui recevait l'équipe d'Evian Thonon Gaillard, est battu à domicile 2-1, au terme d'un match globalement équilibré. L'Evian TG réalise une bonne opération en devenant ainsi le premier non-relégable de Ligue 1 (place occupée jusqu'à ce soir par Toulouse). A l'inverse, le club lorrain reste lanterne rouge de L1 après un 15e match de suite sans victoire en championnat.Lorient a gagné à Bastia 2 à 0, même si les Corses ont poussé jusqu'à la fin. C'est la première défaite de Bastia depuis quatorze matchs. C'est surtout un succès mérité des Lorientais qui ont maîtrisé la seconde période de bout en bout pour inscrire le second but qui a assuré définitivement le résultat. Au classement, le FC Lorient, 16e, demeure néanmoins en danger, avec seulement 2 points d'avance sur la zone rouge, tandis que Bastia rétrograde au 13e rang.A  Amiens, Lens recevait Rennes qui a sauvé les meubles par une courte victoire (0-1). Après trois mois sans victoire, les Bretons sont relancés. Solides défensivement, ils se sont montrés suffisamment opportunistes pour convertir une de leurs rares occasions, grâce à Doucouré. En face, Lens a tout tenté mais les attaquants artésiens se sont montrés bien trop brouillons pour arracher le nul.A Reims, les Bordelais sont restés sur un nul 1-1, face à des Rémois bien disciplinés, qui prennent ici un point précieux. Les deux équipes se sont donc quittées sur un score de parité logique. Décevant dans le second acte, le club aquitain se sera heurté jusqu'au bout à la bonne défense champenoise. S'ils poursuivent leur invincibilité, les Marine et Blanc réalisent néanmoins une mauvaise opération en vue de l'Europe. Le Nasdaq retrouve son niveau d’avant la bulle Internet • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) L’indice Nasdaq a dépassé, lundi 2 mars, les 5 000 points pour la première fois depuis quinze ans. La dernière fois que cet indice avait franchi ce cap, c’était en pleine bulle Internet, le 27 mars 2000.Mais comparaison n’est pas raison. Même si certains s’inquiètent de la valorisation de certains titres cotés sur le Nasdaq, la situation de 2015 diffère sur bien des points de celle d’il y a quinze ans.Un indice qui a beaucoup évoluéD’abord, le Nasdaq n’a plus tout à fait le même profil. La part des entreprises du secteur de la high-tech s’est considérablement réduite. Le secteur représentait 57 % de l’indice à la fin de 1999 contre seulement 43 % aujourd’hui. La baisse est notamment spectaculaire dans le domaine du software, qui pesait en 2000 un quart de l’indice. En 2015, seules 10 % des entreprises appartiennent à ce secteur.Le Nasdaq a longtemps été surnommé l’indice du secteur technologique. Mais aujourd’hui, il est surtout le baromètre des valeurs de croissance.D’autre part, un certain toilettage a été effectué : le Nasdaq ne compte plus que 2 568 sociétés contre 4 715 en 1999. En revanche, la capitalisation moyenne a plus que doublé (1,16 contre 2,95 milliards de dollars).On pourrait imaginer que c’est l’éclatement de la bulle de 2000 qui a emporté avec elle la plupart des sociétés qui ont disparu depuis. En fait, c’est surtout la concentration qui explique la réduction du nombre d’entreprises cotées.Les fusions-acquisitions sont à l’origine de plus de 53 % du phénomène, alors que les faillites ne représentent qu’un peu plus de 17 %, selon les données publiées par le Nasdaq.Des « têtes d’affiche » différentesPar ailleurs, les champions d’hier ne sont pas nécessairement ceux d’aujourd’hui. Dans les dix premières capitalisations Worldcom (5e) ou Sun Microsystem (8e) étaient en bonne place. Le premier a sombré corps et biens lors d’une faillite retentissante en 2002, tandis que le second s’est fait racheter par Oracle en 2009.Microsoft a perdu sa première place au bénéfice d’Apple. Mais en quinze ans le recul de la capitalisation du groupe fondé par Bill Gates est spectaculaire : elle a chuté de 243 milliards de dollars, soit 40 % à 363 milliards de dollars !Ce qui permet a Apple de faire désormais largement la course en tête avec une capitalisation de 755 milliards.Des niveaux de valorisation plus « normaux »Reste la question qui taraude beaucoup d’observateurs : ce franchissement des 5 000 points ne signifie-t-il pas que la bulle spéculative est de retour ?En fait, lorsqu’on regarde les niveaux de valorisation des sociétés qui composent le Nasdaq, ils n’ont plus grand-chose à voir avec ce qu’ils étaient il y a quinze ans. Le ratio cours sur bénéfice (le price-to-earnings ratio, ou PER) était en moyenne de 152 à la fin de 1999, il n’est aujourd’hui que de 26, selon les données de FactSet. Par exemple, Yahoo était valorisé 787 fois ses profits contre 36 fois actuellement. Apple 37 contre 17 aujourd’hui.Le grand décalage des marchés Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Rugby : Morgan Parra forfait pour la fin du Six Nations • Mis à jour le Manque de chance pour Morgan Parra. Après avoir à peine retrouvé une place de titulaire au sein du XV de France samedi 28 février lors de la défaite face aux Gallois (20-13), le demi de mêlée français devra observer dix semaines d'indisponibilitéBlessé au genou droit, Morgan Parra (26 ans, 59 sélections) sera donc forfait pour les deux derniers matchs du Tournoi des six nations, les déplacements en Italie et en Angleterre, dimanche 15 et samedi 21 mars.Parra souffre d'une rupture du ligament croisé postérieur du genou droit, qui l'avait contraint à quitter le terrain à la 53e minute samedi au Stade de France. Après des examens complémentaires lundi, sa blessure ne nécessitera pas d'intervention chirurgicale mais une immobilisation de quatre semaines, suivie d'une période de convalescence.INSTABILITÉ CHRONIQUE EN CHARNIÈRELe numéro 9 du XV de France devrait également rater le quart de finale de la Coupe d'Europe avec son club de Clermont face aux Anglais de Northampton, le samedi 4 avril.Courroucé par les échecs à répétition de ses joueurs, le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André, sera donc contraint de réfléchir à une nouvelle charnière pour les prochains matchs des Bleus.Le week-end dernier, en associant les Clermontois Camille Lopez à l'ouverture et Morgan Parra en demi de mêlée, « PSA » en était déjà à sa quinzième charnière titularisée depuis sa prise de fonction, à la fin de l'année 2011. Une instabilité des plus regrettables dans ce secteur de jeu décisif qui suppose justement une bonne dose d'automatismes. Philippe Saint-André plaque « les starlettes »Un patron de la Deutsche Bank sera jugé pour faux témoignage • Mis à jour le L'un des deux patrons de la banque allemande Deutsche Bank, Jürgen Fitschen, sera jugé à partir du 28 avril pour « faux témoignage », a annoncé lundi 2 mars le tribunal de grande instance de Munich.Ce responsable et quatre anciens dirigeants de la première banque allemande, Rolf Breuer, Josef Ackermann, Clemens Börsig et un ex-membre du directoire sont soupçonnés d'avoir tenté de tromper la justice lors du procès « Kirch », précise le tribunal dans un communiqué. Jürgen Fitschen est suspecté de ne pas avoir corrigé certaines déclarations « manifestement fausses » des autres accusés, afin notamment « de ne pas torpiller » la stratégie de défense de la banque, selon le parquet. Ce dernier avait déjà annoncé en septembre son intention de les poursuivre et le tribunal a décidé d'avaliser cette procédure.La Deutsche bank n'a pas réagi à ces annonces, lundi. La Deutsche Bank accusée d'avoir « coulé » un empire médiatiqueDans ce procès, l'ancien magnat des médias Leo Kirch (mort en 2011) réclamait 3,3 milliards d'euros de dommages et intérêts à la Deutsche Bank, la jugeant responsable de la faillite de son empire médiatique en 2002.Il reprochait à l'ex-PDG de la banque Rolf Breuer d'avoir émis, lors d'une émission de télévision sur Bloomberg TV, des doutes sur la capacité de son groupe à honorer ses dettes. Peu de temps après cette intervention, l'empire Kirch s'effondrait. « Rolf m'a tué », avait alors affirmé Leo Kirch.Le procès, qui avait commencé en 2008, avait vu défiler à la barre de nombreuses personnalités mondaines. A la mi-février 2014, la Deutsche Bank avait finalement annoncé, après plus de dix ans de bataille judiciaire, qu'elle allait verser environ un milliard d'euros, intérêts compris, aux ayants droit de Leo Kirch pour solder cette affaire.Lire : La réputation de la Deutsche Bank un peu plus ternie par l'affaire Leo Kirch Orrin Keepnews, producteur de jazz, est mort • Mis à jour le Sylvain Siclier Producteur de jazz, cofondateur ou fondateur des compagnies phonographiques Riverside, Milestone et Landmark, auteur de notes de pochettes de disques réputées pour leur écriture, dédicataire d’une composition du pianiste Bill Evans (1929-1980) Re: Person I Knew, anagramme de son nom, Orrin Keepnews est mort, dimanche 1er mars, à son domicile d’El Cerrito (Californie), près de San Francisco. Il était âgé de 91 ans. Son fils, Peter, journaliste au New York Times, a transmis la nouvelle à la presse sans précision sur les causes de la mort de son père.Né le 2 mars 1923, dans le quartier du Bronx, à New York, Orrin Keepnews, après avoir servi de 1943 à fin 1945 comme opérateur de radar dans l’armée de l’air, a fait ses débuts chez l’éditeur Simon & Schuster où il était chargé de lire les manuscrits. En 1948, il rejoint, en parallèle à cet emploi, son ami Bill Grauer (1923-1963) au sein de la petite équipe de The Record Changer, magazine spécialisé dans le jazz, fondé en 1942 et qui s’arrêta en 1957.Création de Riverside en 1953En 1952, Keepnews et Grauer sont chargés d’exploiter le fonds de catalogue d’un label spécialisé en blues et en jazz des années 1920 et 1930, Paramount Records. Cette expérience les mènera à créer leur propre marque, Riverside Records. D’abord dans la suite de ce travail de réédition, Riverside publie son premier album de jazz « contemporain » et le premier du pianiste Randy Weston, Cole Porter in a Modern Mood, enregistré en avril 1954.Au sein du label, Keepnews est plus particulièrement chargé de la direction artistique, de la production des séances et de la ligne éditoriale et Bill Grauer du suivi commercial et du fonctionnement financier de la société. Après Randy Weston, qui enregistre plusieurs albums pour Riverside, c’est un autre pianiste, Thelonious Monk (1917-1982) qui va rejoindre en 1955 le label pour l’album Plays Duke Ellington, thématique suggérée par Keepnews. Monk restera au sein de Riverside jusqu’à l’automne 1962, enregistrant une vingtaine d’albums, dont des rencontres avec les saxophonistes Sonny Rollins (dans Brilliant Corners, 1957), John Coltrane (1926-1967) et Gerry Mulligan (1927-1996).Fondation de Milestone en 1968Le troisième pianiste, emblème de Riverside, est Bill Evans, qui y signe son premier album en leader, New Jazz Conceptions, sorti fin 1956. Fidèle à la compagnie qui lui a permis de prendre son envol et à Keepnews avec qui il entretient des liens amicaux, Bill Evans enregistrera pour Riverside Records jusqu’à la fermeture du label, peu après la mort de Bill Grauer en 1963, et sera l’un des artistes phares de Milestone Records que Keepnews a fondé en 1968 avec le pianiste et arrangeur Dick Katz (1924-2009).« Re: Person I Knew », composée par Bill Evans en hommage à Orrin Keepnews, interprétée ici au Village Vanguard, à New York, en janvier 1974, avec le contrebassiste Eddie Gomez et le batteur Marty Morrell.Riverside Records, devenu une référence comme Blue Note, va produire près de 400 enregistrements, la plupart supervisés par Keepnews, dont plusieurs du trompettiste Chet Baker (1929-1988), des saxophonistes Sonny Rollins (Freedom Suite, 1958) et Cannonball Adderley (1928-1975), une quinzaine du guitariste Wes Montgomery (1923-1968) dont Fusion ! Wes Montgomery with Strings (1963). Outre Evans et Rollins, qui retrouvent alors Keepnews, Milestone Records va devenir la maison de disques régulière des saxophonistes Joe Henderson (1937-2001) et Lee Konitz ou du pianiste McCoy Tyner, qui y grave dans les années 1970 certains de ses meilleurs disques.Un Grammy Awards en 1999Si le label était toujours en activité jusqu’au début des années 2000, Orrin Keepnews y sera moins actif à partir du milieu des années 1970, chargé de la division jazz de Fantasy Records, grosse structure qui s’appuie sur le succès du groupe rock Creedence Clearwater Revival et construite au cours des ans par l’acquisition de plusieurs labels indépendants, dont l’un des joyaux de la soul, Stax Records.En 1985, Keepnews va fonder Landmark Records. Moins identifiée que Riverside et Milestone, la compagnie phonographique produit une cinquantaine d’albums sous la direction de Keepnews, notamment pour le saxophoniste Bobby Hutcherson et le pianiste Mulgrew Miller (1955-2013). Keepnews quittera sa dernière création en 1993, restant actif dans le milieu du jazz comme consultant ou concepteur pour des rééditions d’albums historiques. Il avait ainsi reçu en 1999 un Grammy Awards pour The Duke Ellington Centennial Edition : The Complete RCA Victor Recordings (1927-1973). En 2007, une collection de rééditions de ses productions les plus notables avait vu le jour sous le titre The Keepnews Collection. Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Racisme : des supporteurs de Chelsea font à nouveau parler d'eux • Mis à jour le La police britannique des transports a annoncé, lundi 2 mars, enquêter sur un nouvel incident impliquant des supporteurs du club de football de Chelsea, qui auraient eu un comportement raciste à bord d'un train dimanche soir.Des passagers d'un train reliant Londres et Manchester ont rapporté « des comportements racistes et abusifs » de fans. La police des transports est intervenue à bord, faisant quitter le train à quatre personnes tandis que quatre autres en descendaient de leur propre chef.Cet incident a eu lieu après que Chelsea eut remporté, dimanche, la Coupe de la Ligue anglaise en battant Tottenham (2-0) au stade de Wembley, à Londres. « Nous avons parlé à deux témoins et l'enquête se poursuit », a déclaré lundi un porte-parole de le police des transports.>> Lire : « Les actes racistes de supporteurs de Chelsea dans le métro parisien »Les supporteurs de Chelsea sont déjà sous le feu des projecteurs en raison d'un autre incident raciste dans le métro parisien le 17 février. Des hommes y avaient été filmés en train d'empêcher un passager noir de monter dans une rame et de chanter « nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça », quelques heures avant le 8e de finale aller de Ligue des champions contre le Paris - Saint-Germain (1-1).Dans ce dossier, la police londonienne avait annoncé avoir identifié plusieurs personnes. Une enquête a également été ouverte en France, et Chelsea a de son côté interdit temporairement de stade cinq de ses supporteurs soupçonnés d'être impliqués dans l'incident. Ils encourent une interdiction à vie de stade si leur implication est confirmée.Finalement, le World Press Photo n’autorise pas la mise en scène • Mis à jour le Gabriel Coutagne et Claire Guillot La conséquence de débats internes ? Ou un plan com’ très mal maîtrisé ? Le World Press Photo donne l’impression d’un immense cafouillage depuis la remise d’un prix à un sujet du photographe italien Giovanni Troilo sur Charleroi. Après avoir mené l’enquête autour du sujet polémique, où certaines images ont été mises en scène, l’organisation a d’abord confirmé l’attribution de la récompense au photographe dans un communiqué, le 1er mars, avant d’en publier un autre le lendemain assurant que ses intentions avaient été comprises… à l’envers.Le World Press Photo répond à la ville de Charleroi« Une incompréhension a dominé les discussions sur Internet, donnant à croire que le concours du World Press Photo semblerait approuver la mise en scène des images. Nous aimerions clarifier les choses et préciser que le communiqué avait l’ambition de souligner exactement le contraire ». En effet, de nombreuses figures du photojournalisme s’étaient élevées contre une phrase du communiqué indiquant que les photographes concourant au World Press n’étaient pas autorisés à mettre en scène « des choses qui ne seraient pas arrivées autrement ».Le World Press Photo brise le tabou de la mise en scèneIl n’est pas sûr que le communiqué fasse taire les polémiques : l’organisation réitère son soutien au travail du photographe, qui n’a jamais caché que certaines images avaient été réalisées après l’événement décrit, ou avec l’aide d’un éclairage sophistiqué.Du côté de la mairie de Charleroi, la réaction du World Press Photo n’a suscité aucun étonnement. « Mais M. Paul Magnette [maire de Charleroi] s’estime heureux d’avoir soulevé ce débat. Ce qui importe maintenant, c’est que les professionnels s’emparent de la question », souligne-t-on cependant dans l’entourage du bourgmestre.Le World Press Photo en a profité pour préciser une nouvelle fois les conditions de réalisation d’une image, dans laquelle le photographe avait fait poser son cousin forniquant dans une voiture : « Le cousin avait donné la permission au photographe de le suivre cette nuit-là, de l’observer et de le photographier en train d’avoir des relations sexuelles avec une fille en public. Que le photographe ait été ou non présent, le cousin avait prévu de faire l’amour dans sa voiture ».En 2015, le World Press Photo en quête de « subtilité » Gabriel Coutagne Journaliste (service photo) Claire Guillot Journaliste au Monde Syrie : offensive des Kurdes et du régime contre l'EI • Mis à jour le L'armée syrienne et des combattants kurdes ont lancé depuis plusieurs jours une offensive contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie, zone stratégique car limitrophe de l'Irak et de la Turquie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), lundi 2 mars. Les deux forces mènent ces opérations séparément, mais ont toutes deux pour objectif de chasser l'Etat islamique de Hassaka, une province à majorité kurde.« Les forces du régime [syrien], appuyées par des combattants de tribus, ont pris le contrôle dimanche de vingt-trois villages après trois jours de combats », détaille l'OSDH. L'Agence arabe syrienne d'information (SANA), agence nationale officielle, évoque quant à elle la prise de trente et un villages. Dans le même temps, des combattants des Unités de protection du peuple (YPG), la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont bombardé les villages autour de la région de Tall Tamer pour reprendre dix villages chrétiens assyriens.La semaine dernière, l'EI a progressé dans le nord-est du pays. L'organisation terroriste y a enlevé au moins deux cent vingt habitants de plusieurs villages chrétiens assyriens, d'après des sources locales et l'OSDH. L'avancée des djihadistes a fait fuir environ cinq mille chrétiens assyriens vers les deux grandes villes de cette province. Quelque trente mille assyriens, communauté parmi les plus anciennes converties au christianisme, vivaient en Syrie avant le début de la guerre civile, en mars 2011, dont une majorité dans la province de Hassaka.En 2011, le régime syrien avait évacué la quasi-totalité de cette région, sans combat, conservant seulement des bases dans les villes de Hassaka et de Qamishli, laissant le contrôle de la région aux Kurdes. Ces derniers avaient déclaré leur autonomie en novembre 2013. Lire : Plus de 200 chrétiens enlevés par l'EI en moins d'une semaineImmobilier : les acheteurs étrangers sont de retour à Paris • Mis à jour le Jérôme Porier Les acheteurs étrangers sont de retour dans la capitale. En 2014, ils ont représenté 8,3 % des biens achetés dans Paris, contre 6,3 % en 2010, selon les notaires d'Ile-de-France. Depuis quatre ans, leur part progresse régulièrement, à tel point qu'elle a retrouvé, et même dépassé, son niveau d'avant la crise (8,1 % en 2008).Sans surprise, ce sont les quartiers huppés du centre qui les attirent le plus. La part d'acheteurs étrangers atteint 18 % dans le 7e arrondissement, devant le 4e (16,3 %), le 1er (14,6 %), le 6e et le 8e (13,1 %). En revanche, les arrondissements plus populaires du 9e (6,3 %) et du 12e (6,2 %) sont délaissés par cette clientèle.LES ITALIENS EN FORCE En 2014, les Italiens ont constitué 16,6 % des acheteurs étrangers dans la capitale, de loin la nationalité la plus représentée, devant les Britanniques (6,7 %). « Ils achètent généralement un studio ou un deux-pièces dans un quartier touristique pour s'en servir comme pied-à-terre ou pour réaliser un investissement locatif », explique Ludovic Paillat, de l'agence ERA-TLI.Tandis que les acheteurs du Moyen Orient, d'Afrique et d'Extrême-Orient restent focalisés sur le triangle d'or parisien (entre l'Etoile et l'Opéra), « les européens et les américains préfèrent la Rive gauche, Saint Germain-des-Prés, les abords du Champs de Mars… », précise Charles-Marie Jottras, président de Daniel Féau.« LE MOMENT D'ACHETER »Comme nombre de ses confrères, ce spécialiste de l'immobilier de luxe évoque le retour en force des acheteurs américains depuis un an, une clientèle qui s'était beaucoup raréfiée depuis l'élection de François Hollande en 2012. En 2014, ils représentaient 6,5 % des acheteurs étrangers, devant les Chinois (6 %) et les Allemands (5,4 %).Pour Laurent Demeure, président de Coldwell Banker France, l'origine de ce revirement est simple : « La chute de l'euro face au dollar augmente mécaniquement leur pouvoir d'achat de 30 % à 35 %, dit-il. Comme il y a beaucoup de choix et que les taux sont au plus bas, c'est le moment d'acheter en France pour les Américains ! »En banlieue, la part des acheteurs étrangers progresse aussi. En quatre ans, elle est passée de 6,9 % à 11 % en petite couronne, et de 4,9 % à 7,2 % en grande couronne. Mais les origines des acheteurs n'ont rien à voir avec celles observées dans Paris intra-muros. En proche banlieue, 22,8 % des acheteurs étrangers sont chinois, et 27 % sont portugais en grande banlieue. Jérôme Porier Journaliste au Monde Tirs à la Castellane : deux interpellations • Mis à jour le Un homme soupçonné d'être impliqué dans l'affaire des tirs de kalachnikov le 9 février dans une cité de Marseille, quelques heures avant une visite de Manuel Valls, a été interpellé dimanche soir.Agé de 28 ans et faisant l'objet d'un mandat de recherche, il a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Marseille, en compagnie d'un autre homme de 21 ans, avec lequel il a été interpellé, mais qui n'est pas pour sa part soupçonné d'avoir participé à cette affaire, a indiqué lundi 2 mars une source proche de l'enquête, confirmant une information de BFM. La garde à vue peut atteindre quatre-vingt-seize heures.SÉRIE D'INTERPELLATIONSLes deux hommes « originaires de l'ex-Yougoslavie » ont été arrêtés par une équipe de la brigade anticriminalité pour une « petite dégradation », selon une source proche de l'enquête. Trois personnes ont déjà été écrouées dans ce dossier. Deux hommes avaient ainsi été interpellés le 19 février en Seine-Saint-Denis, près de Paris, considérés comme les responsables d'un réseau de trafic de drogue. Le même jour, un autre avait été interpellé à Marseille.Le 9 février, des policiers, appelés par des riverains pour des tirs à l'arme de guerre, avaient été pris pour cible dans la cité sensible de la Castellane, dans les quartiers nord, connue pour être une plaque tournante du trafic de drogue. Parmi les fonctionnaires de police figurait le directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône, Pierre-Marie Bourniquel.Selon les premiers éléments de l'enquête, des premiers tirs avaient émané de bandes rivales de la cité se disputant le territoire. Les enquêteurs travaillent notamment sur la possible participation « d'hommes de main », originaires des Balkans, au service de l'une d'entre elles.Le jeune homme interpellé dimanche pourrait être l'un d'entre eux. Peu après les faits, les policiers avaient retrouvé sept kalachnikov et plusieurs kilogrammes de cannabis dans un appartement, dont les quatre occupants avaient été placés en garde à vue, avant d'être relâchés sans qu'aucune charge soit retenue contre eux.Changement à la tête de la rédaction du « Parisien » • Mis à jour le Alexis Delcambre Face à l’érosion de ses ventes (- 8,2 % en 2014) et à une mutation numérique à accélérer, Le Parisien a opté pour un renouvellement de son équipe dirigeante. Celui-ci touche notamment la direction des rédactions, où Stéphane Albouy, jusqu’ici rédacteur en chef, succède à Thierry Borsa.Directeur des rédactions depuis 2010, M. Borsa était en sursis depuis plusieurs mois. A l’automne, selon Presse News, la direction du groupe Amaury avait mandaté un cabinet de recrutement pour lui trouver un successeur. Elle s’est finalement rabattue sur une solution interne. M. Borsa s’était notamment trouvé en conflit avec ses équipes pour avoir tenté de fusionner plusieurs services dans un grand pôle « actualité ».Au-delà de ce remplacement, les cadres du groupe — Eric Herteloup, Frédéric Allary, Eric Leclerc, Julie Costes —, voient leurs responsabilités élargies ou leurs titres reformulés, pour mieux intégrer la dimension numérique.RETOUR À L’ÉQUILIBREEn termes de projet, Le Parisien promet de « renforcer son traitement de la politique, de l’économie et des sujets de société » et met en avant la création d’une « cellule data-journalisme » et le lancement du « Parisien TV », son offre vidéo.L’information locale sera proposée avec un système d’abonnement « au compteur », soit cinq articles gratuits par semaine et un abonnement à 2,99 euros par mois. Cette nouvelle offre sera proposée à partir du 11 mars sous le label « Le Parisien Ma ville ». Le Parisien cherche ainsi à accroître son nombre d’abonnés numériques, qui n’est que de 6 000 pour le moment.Malgré la forte baisse de ses ventes (- 8,2 %, à 229 637 exemplaires en moyenne par jour, pour Le Parisien, et - 7,9 %, à 148 220 exemplaires, pour Aujourd’hui en France), le quatrième quotidien français affirme avoir « quasiment atteint l’équilibre » financier en 2014 — le fruit d’une politique d’économies internes. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Amnesty International condamne les violences policières au SénégalPar Cheikh Fall (Dakar) • Policier sénégalais éloignant un homme près du palais présidentiel à DakarCrédits : REUTERSMalgré la croissance économique, les conflits s’aggravent en AfriqueSeydi Gassama a par ailleurs souhaité que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) soit supprimée ou réformée car elle ne répond pas, selon lui, aux normes du droit international. Les jugements de cette juridiction spéciale ne sont pas susceptibles d’appel. Elle a été créée pour juger, entre autres, Karim Wade, ex-ministre et fils de l’ancien Président de la République Abdoulaye Wade, accusé d’avoir détourné 178 millions d’euros.Entrave à la liberté d’expression, discrimination à l’égard des homosexuels, inertie des autorités pour faire le jour sur le sort des dizaines de Casamançais disparus alors qu’ils se trouvaient aux mains des forces de l’ordre sont également mis au passif du Sénégal par Amnesty International.Le taux de chômage de la zone euro à son plus bas depuis janvier 2012 • Mis à jour le Le chômage a continué à reculer en janvier dans la zone euro pour le deuxième mois d'affilée, atteignant son plus bas niveau depuis avril 2012, selon les chiffres publiés lundi 2 mars par l'office européen de statistiques Eurostat. Le taux de chômage s'est établi à 11,2 % après 11,3 % en décembre 2014. Sur un mois, il a baissé ou est resté stable dans l'ensemble des pays de la zone euro.Au total, environ 18,06 millions de personnes étaient sans emploi en janvier dans la zone euro, soit 140 000 de moins qu'un mois plus tôt et 896 000 de moins qu'en janvier 2014. L'Allemagne reste le pays où le taux de chômage est le plus faible à 4,7 %, suivie par l'Autriche (4,8 %), le Luxembourg (5,9 %) et Malte (6 %). A l'autre extrémité du spectre, c'est la Grèce qui enregistre le taux le plus élevé, à 25,8 %, selon les dernières statistiques disponibles, qui datent de novembre 2014. L'Espagne suit avec 23,4 % et Chypre avec 16,1 %. En France, le chômage a reculé sur un mois à 10,2 %, contre 10,3 % en décembre.TAUX DE CHÔMAGE DES JEUNES LE PLUS HAUT EN ESPAGNESi aucun des pays de la zone n'a enregistré une aggravation du taux de chômage par rapport à décembre, trois d'entre eux affichent un taux de chômage plus élevé qu'un an plus tôt, en janvier 2014 : Chypre (16,1 % contre 15,7 %), la Finlande (8,8 % contre 8,4 %) et la France (10,2 % contre 10,1 %). La Belgique a vu, quant à elle, son taux de chômage stagner sur un an à 8,5 %. En janvier, 3,28 millions de jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage dans la zone euro, soit un taux de 22,9 %. Le taux de chômage des jeunes le plus bas concerne l'Allemagne (7,1 %) et le plus élevé l'Espagne (50,9 %).Dans l'ensemble de l'Union européenne, le chômage touchait en janvier environ 23,81 millions de personnes, soit un taux de 9,8 %, en baisse par rapport à décembre (9,9 %). Le taux de chômage de l'UE était alors repassé sous la barre des 10 % pour la première fois depuis octobre 2011.La maîtrise du français, facteur clé de l’insertion des enfants d’immigrés • Mis à jour le Maryline Baumard Au pays de l’égalité républicaine, la discrimination finit par se voir. En tout cas, l’organisme France Stratégie, officiant auprès du premier ministre, l’a repérée dans son dernier travail intitulé « Jeunes issus de l’immigration : quels obstacles à leur insertion économique ? » « Une fois les effets de l’origine sociale des parents, du niveau de diplôme et du lieu de résidence neutralisés, le risque de chômage persiste pour les descendants d’immigrés », conclut l’étude. Le message est clair : à diplôme égal et même s’il habite en centre-ville, un enfant d’immigré connaît davantage de difficultés à trouver un emploi que ses camarades qui ont des parents nés en France.L’étude a été réalisée en vue du comité interministériel sur la citoyenneté et l’égalité réuni le 6 mars à Matignon (France Stratégie avancera ses propositions la veille). Elle analyse plus finement cette discrimination et montre que « la probabilité pour les jeunes descendant d’immigrés africains d’avoir un emploi stable, cinq ans après la fin de leurs études, est un tiers plus faible que pour les natifs ou les enfants aux ascendants d’Europe du Sud ».« La langue de l’école »Cette discrimination à l’embauche ne s’explique pas seulement par du racisme, mais aussi par le fait que ces jeunes dont les parents ne sont pas nés en France sont moins souvent diplômés – ou titulaires de diplômes moins prisés – que les autres. L’étude rappelle ainsi qu’« être descendant d’immigré africain – hors Maghreb – réduit d’un quart la chance d’être salarié de la fonction publique d’Etat ». Or ces recrutements procèdent d’un concours anonyme (hors les oraux) ; la couleur de la peau ne joue donc aucun rôle dans la principale phase de sélection.Ainsi, au cœur du sujet, il y a plutôt l’école française, qui n’offre pas les conditions optimales à des enfants dont la langue parlée à la maison n’est pas forcément le français. « Les inégalités se creusent dès la maternelle et compromettent l’accès aux filières les plus favorables à la poursuite d’études supérieures », précise l’étude, qui ne part pas de données nouvelles mais compile une importante masse de résultats sur le sujet.Les jeunes issus de l’immigration sont donc d’emblée dans une situation plus compliquée que ceux qui manient la « langue de l’école » le jour, les soirées, les week-ends et les vacances. Le rapport ne le note pas, mais toutes les études sur l’entrée dans la lecture montrent que si un enfant ne possède pas un vocabulaire suffisant, il sera handicapé en termes de compréhension ; que s’il n’a pas fréquenté assez souvent les mots et la littérature jeunesse, joué avec les mots, il n’aura pas la conscience phonologique nécessaire pour comprendre le principe de la lecture qui ne va pas de soi.Délicate remédiationDe plus, l’école française est ainsi faite qu’un retard durant le cycle des apprentissages fondamentaux est très difficile à rattraper, comme le montrent les études de Bruno Suchaut pour l’Institut de recherche sur l’éducation (Iredu). France Stratégie rappelle aussi la forte concentration dans certaines écoles des enfants d’immigrés, ce qui rend le travail de remédiation des enseignants quasi impossible.Ces conditions initiales conduisent à une différence de niveau manifeste à 15 ans, c’est-à-dire à l’approche de la fin de la scolarité obligatoire. « D’après les tests PISA, rappelle France Stratégie, ces jeunes sont deux fois plus susceptibles de figurer parmi les élèves en difficulté. » A partir de là, les conséquences s’enchaînent mécaniquement au point que 40 % d’entre eux sortent sans diplôme ou avec un niveau inférieur au bac, alors qu’ils représentent un cinquième d’une classe d’âge. Maryline Baumard Journaliste Sony s’attaque au mobile de milieu de gamme • Mis à jour le Sarah Belouezzane (à Barcelone) Pas de grande conférence de presse pour Sony cette année au Mobile World Congress, la grand-messe de la téléphonie mobile, qui se tient à Barcelone, du 2 au 5 mars. Le géant japonais, qui a récemment décidé d'accentuer la restructuration de sa filiale de mobiles (suppression de 30 % des effectifs), lourdement déficitaire (1,2 milliard de dollars au dernier trimestre 2014), a préféré une petite présentation de produits discrète, devant la presse et les analystes, directement sur son stand lundi matin.Kazuo Hirai, le PDG du groupe et Hiroki Totoki, le nouveau président de la division mobile, ont tout de même fait le déplacement et prononcé quelques mots pour l’occasion.Ils venaient lancer le Sony M4 Aqua, un smartphone milieu de gamme étanche, vendu 299 euros. Le fabricant japonais a par ailleurs présenté la tablette Z4, dernière née de sa gamme d’ardoises électroniques.Défini comme un smartphone ultra-performant, mais accessible, le M4 Aqua vient positionner le constructeur nippon, plutôt habitué du haut de gamme, sur le marché du milieu de gamme. Un segment qui est en forte croissance, notamment en France.Il faut dire que l’arrivée de Free Mobile et de ses forfaits moins chers, en janvier 2012, a restructuré le marché : de plus en plus de consommateurs optent pour un forfait « sim only », c’est-à-dire sans mobile subventionné. Ils sont aujourd’hui 50 % à acheter leur terminal multimédia directement eux-mêmes sur internet ou en distribution.Les constructeurs chinois, comme Wiko, ont bien profité de ce phénomène. Et des groupes comme Microsoft ou Sony aujourd’hui, essaient aussi d’en tirer profit.L’irrésistible ascension des smartphones chinois« Avec un écran de 5 pouces de diagonale et 13 mégapixels de caméra, le M4 reprend le design d’une catégorie haut de gamme », décrit David Mignot, président de la filiale française de Sony Mobile. « Aujourd’hui nous couvrons toute la gamme », explique le responsable. PARTENARIATS AVEC LES DISTRIBUTEURSJusqu’alors, Sony misait principalement sur le premium, et tentait de concurrencer Apple et Samsung. Un segment sur lequel la marque japonaise s’est bien positionnée en France. « Nous sommes troisièmes et nous connaissons une croissance supérieure à celle du reste du marché », explique M. Mignot.Aujourd’hui le constructeur espère faire de même sur le milieu de gamme et profiter de ce marché en pleine croissance en tissant par exemple des partenariats avec les distributeurs, comme Boulanger ou Fnac.« Nous misions sur le haut de gamme avant et étions surtout en rapport avec les opérateurs, mais désormais nous avons un portefeuille plus élargi et allons beaucoup plus nous positionner auprès des distributeurs », explique M. Mignot.Ces grandes enseignes seront aussi, selon le responsable, des partenaires clefs pour la distribution des objets connectés. « Nous montons ces partenariats pour que les enseignes vendent des smartphones mais aussi qu’elles utilisent leur savoir-faire et la proximité qu’elles ont avec leurs clients pour vendre tout l’écosystème des objets connectés, montres, bracelets… », déclare le responsable.En France, Sony revendique actuellement la première place sur le marché des montres connectées avec 30 % de part de marché. Mais l’Apple watch devrait arriver la semaine prochaine…Samsung joue sa place sur le marché des smartphones haut de gamme avec le Galaxy S6 Sarah Belouezzane (à Barcelone) Journaliste High Tech-Telecoms au Monde Le gouvernement rétablit la bourse au mérite pour les bacheliersdata-title="Le gouvernement rétablit la bourse au mérite pour les bacheliers" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" C'est en toute discrétion que le gouvernement a rétabli la bourse au mérite pour les années universitaires 2014-2015 et 2015-2016, comme le demandait l'association « Touche pas à ma bourse, je la mérite ». Selon une circulaire du ministère de l'éducation nationale publiée jeudi 26 février au Bulletin officiel, et n'ayant fait l'objet d'aucun communiqué, les jeunes bacheliers qui obtiendront une mention « très bien » au bac 2015 (soit une moyenne d'au moins 16/20) toucheront donc cette aide pour débuter leurs études dans le supérieur, à condition d'avoir également droit à une bourse sur critères sociaux.En juillet, une circulaire du ministère avait programmé la suppression progressive de ces bourses dans le cadre d'un redéploiement des aides étudiantes, entraînant une vive réaction de l'association « Touche pas à ma bourse, je la mérite », qui avait déposé une requête en référé. Le Conseil d'Etat avait suspendu cette circulaire en octobre, jugeant qu'il y avait un « doute sérieux sur la légalité » de cette disposition.>> Lire : La fin des aides au mérite pour les étudiants ? Non, dit le Conseil d'EtatCette décision du Conseil d'Etat avait contraint le gouvernement à verser cette bourse pour les bacheliers méritants 2014, ce qu'il a commencé à faire, avec retard, en février. Mais l'incertitude demeurait pour la rentrée prochaine, puisque le Conseil d'Etat n'a pas encore tranché sur le fond de l'affaire.Lire : Les bourses au mérite enfin versées aux bacheliers 2014« C'est une vraie satisfaction », a réagi Henri de Beauregard, l'avocat de l'association, estimant que cette bourse est « un instrument de politique sociale », puisqu'elle est attribuée aux étudiants qui sont par ailleurs boursiers sur critères sociaux. « L'aide au mérite n'est pas un luxe, c'est une bourse essentielle à la réussite d'étudiants méritants issus de milieux financièrement défavorisés, soutient Antoine Vermorel, un des fondateurs de l'association dans un communiqué. C'est une grande nouvelle pour les futurs boursiers du supérieur et aussi pour les bacheliers 2014 qui la toucheront encore l'année prochaine. » Le syndicat étudiant UNI, classé à droite, et plusieurs élus UMP se sont eux aussi félicité de cette victoire.Chaque année, quelque 7 000 bacheliers sont concernés par cette aide de 1 800 euros annuels, versée en neuf mensualités, pendant trois années au maximum après le bac. « Le combat n'est cependant pas terminé », prévient l'association, car la circulaire ne garantit pas de versement de cette aide pour l'année universitaire 2016-2017.Lire : Bourses et logements étudiants : comment faire sa demande width="314" height="157" alt="Jean-Marie Boucly, proviseur du lycée Ampère, à Lyon." « Pour entrer en prépa, il faut être bon partout » L'emploi du temps de Fabrice Erre lui laisse toute la journée du vendredi pour faire ses courses à sa guise. Mais il n'est pas le seul à avoir eu cette brillante idée. width="314" height="157" alt="Les jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification auront le droit à un retour en formation." Formation continue : la réforme qui n’intéresse personne (ou presque) Oumou Barry, 26 ans, raconte comment, après son service civique, elle a bénéficié d'un accompagnement pour étudier dans une grande école de commerce. width="314" height="157" alt="Plaquette de présentation de l'Institut du service civique." Comment postuler à l'Institut du service civiqueMort de Talus Taylor, l’un des créateurs des Barbapapa • Mis à jour le Une photo publiée par Joann Sfar (@joannsfar) le 1 Mars 2015 à 4h05 PST   En raison d'un mouvement national de grève du syndicat CGT du Livre lié à la perspective de fermeture de plusieurs imprimeries de presse quotidienne, l'édition du Monde datée du mercredi 4 mars 2015 n'a pas pu être imprimée. Il en va de même des autres quotidiens nationaux.Les abonnés du Monde et du Monde.fr ont cependant accès à l'intégralité notre édition du jour sur notre site et sur nos applications mobiles, aux formats habituels. Nous présentons nos excuses à nos lectrices et à nos lecteurs pour ce désagrément et les remercions de leur soutien et de leur fidélité.Louis Dreyfus (président du directoire, directeur de la publication) et Gilles van Kote (directeur du Monde) 7 000 euros pour un mois de CDD comme apprenti PDGdata-title="7 000 euros pour un mois de CDD comme apprenti PDG" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" C'est une offre d'emploi qui ne ressemble à aucune autre : un CDD d'un mois pour être le bras droit du président du groupe Adecco en France, rémunéré 7 000 euros brut, destiné à faire vivre une expérience « hors du commun » à un étudiant ou jeune diplômé. Diffusée mardi 3 mars, l'annonce pour ce poste d'« assistant exécutif » invite à postuler, en précisant son niveau d'études (le bac suffit), et en joignant son CV au format PDF et/ou vidéo, ainsi qu'une lettre de motivation.La gagnante de la première édition de « 1job2boss », l'an passé, détaille dans un entretien au site Melty les différentes étapes de son recrutement : Chanèze Aoura, alors étudiante de 22 ans à l'école de commerce Grenoble EM, a passé des tests d'anglais et de logique, une journée d'épreuves avec 19 autres jeunes présélectionnés, et enfin un entretien devant un jury pour départager les cinq finalistes.Comment l'a-t-elle emporté ? « C'est ma personnalité qui a fait la différence, mon aisance à l'oral et ma culture générale », a-t-elle expliqué au Figaro.fr. Ce CDD d'un mois, organisé en août dernier, a été pour elle une « expérience exceptionnelle », avec parmi les temps forts l'université d'été du Medef ou une rencontre à Rome avec le board international de l'entreprise. Elle a beaucoup apprécié d'être sollicitée et écoutée par le président d'Adecco France, Alain Dehaze.Cette initiative est déclinée dans 30 pays : chacun des dirigeants de l'entreprise au niveau national y recrute un « apprenti », avant la désignation, fin août, d'un CEO for one month (« PDG pour un mois »), qui remportera 15 000 euros. Adecco prévoit également un « street day », le 26 mars, pour conseiller les jeunes dans leur recherche d'emploi. width="314" height="157" alt="Le PLF sévit parmi les étudiants de l'ABD" Bienvenue au PLF, le parti des étudiants qui hibernent Selon le ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur, l’Etat dépense plus d’argent pour ses étudiants que la moyenne des pays de l’OCDE. width="314" height="157" alt="Le concours Passerelle est le seul concours commun d’admissions parallèles en France à proposer de participer gratuitement à des Journées de présentation et d’entraînement." Admissions parallèles, quand passer les épreuves ? Mode de sélection, élitisme, mixité sociale... L’esprit de cette spécialité française, née au XVIIe siècle, évolue lentement. width="314" height="157" alt="Histoire-géo, la discipline préférée des Français ?" L’histoire-géo, discipline préférée des Français à l’école, vraiment ?Face aux sujets sensibles, des lieux d’exposition pratiquent l’autocensure • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Ces dernières semaines, une série de censures émanant de centres d’art ont pu mettre en lumière des tentatives d’évitement de sujets sensibles. Dans chacun des cas, des œuvres engagées et dérangeantes, tirant leur force plastique de leur capacité à questionner la société, ont été écartées avant même d’être présentées au public, car susceptibles de provoquer des tensions, alors même qu’elles avaient toutes préalablement été sélectionnées par ces mêmes structures. Retour sur trois exemples où les structures muséales ont préféré déprogrammer des œuvres plutôt que de risquer un éventuel débat.Le retrait de « Sleep (Al Naim) » de Mounir Fatmi à la Villa Tamaris : un cas de censure préventive pour parer à des « incompréhensions » L’annulation d’une exposition entière par crainte de la controverse : un tel cas d’autocensure est rarissime au Mexique. L’artiste autrichien Hermann Nitsch vient d’en faire les frais, alors que le Musée Jumex (prononcer houmex) devait lui consacrer une exposition à Mexico à partir du 27 février, rapporte le New York Times.Ce tout jeune musée, qui avait ouvert ses portes en novembre 2013, explique en effet avoir anticipé la polémique que pouvait déclencher les œuvres dérangeantes de l’artiste dans un pays traumatisé par les bains de sang causés par les gangs et la corruption de la police. Evoquant « la situation politique et sociale du Mexique actuel », le directeur de la fondation Jumex, Patrick Charpenel, faisait en particulier allusion à la découverte des corps calcinés de 43 étudiants dans l’Etat de Guerrero, en octobre 2014, dont l’identification a bouleversé le pays. Disparus fin septembre 2014, ces contestataires avaient été livrés par la police à des tueurs à gage.Hermann Nitsch, qui utilise des viscères d’animaux et élabore des rituels lors desquels il « crucifie » des participants dans des happenings sanglants depuis plus de cinquante ans, a pour sa part l’habitude des controverses. Pourtant, à 76 ans, le cofondateur du mouvement des Actionnistes viennois, a été surpris d’être, pour la première fois de sa vie, déprogrammé par une institution.La fondation Jumex, qui a favorisé l’émergence de la scène artistique mexicaine, par des bourses, du mécénat et des workshops, présente dans son musée la plus grande collection d’art contemporain privée d’Amerique latine, avec 2 800 œuvres. Il s’agit de la collection d’Eugenio Lopez Martin, héritier du groupe Jumex, qui a fait fortune dans les jus de fruit. Alors même que le groupe s’efforce de s’intégrer dans le circuit international, son abrupte décision est jugée embarrassante dans le milieu artistique, qui estime qu’elle porte atteinte à la crédibilité du musée. « C’est une affaire sérieuse », a déclaré au quotidien américain Rina Carvajal, ancienne conservateur en chef du Miami Art Central, une autre institution privée : « Ils ont invité un artiste très important, ont préparé l’exposition, l’ont annoncée, puis l’ont annulée. Ce n’est pas professionnel. (…) Qui veut travailler avec un musée qui annule à la dernière minute ? » Le musée a pris sa décision trois semaines avant la date de l’inauguration, alors que les vidéos et peintures de l’artiste ralliaient le Mexique par bateau.Pour Patricia Martin, l’ancienne directrice de la collection Jumex, qui a participé à la création du musée, dire que les Mexicains ne sont pas prêts pour le travail de Nitsch, alors que chaque année, la violence fait des dizaines de milliers de morts dans le pays, est « ridicule », rapporte encore le New York Times. Au contraire, selon elle, l’exposition aurait pu permettre aux Mexicains d’aborder leur sanglante réalité en ouvrant « un débat très porteur ». Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Combien coûte un étudiant en France ?data-title="Combien coûte un étudiant en France ?" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" La durée moyenne d’études supérieures en France, longue de quatre ans, est presque identique à la moyenne des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), où elle est de 3,9 ans. En revanche, la dépense pour un parcours moyen y est de 55 280 euros contre 52 300 euros en moyenne.C’est ce qui ressort d’une étude publiée fin février, et portant sur l’année 2011, par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’éducation (DEPP). Pour obtenir ces résultats, celle-ci a pris en compte les niveaux de dépenses annuelles et la durée des parcours considérés. Ainsi au Danemark, il faut compter 98 850 euros pour cinq ans d’études – c’est le pays où la durée moyenne d’études est la plus longue – et 73 790 euros aux Etats-Unis pour trois ans d’études. En Corée du Sud, la dépense est plus faible : 30 400 euros pour 3,4 ans d’études.L’auteure de cette note s’est aussi penchée sur le financement des études. Si en Allemagne, Espagne et Belgique, ce sont les collectivités locales qui le prennent en charge à plus de 70 % ; en France, en Italie et aux Pays-Bas, c’est l’Etat qui en assure la majorité. De fait, en France, 63 % du financement de l’éducation est pris en charge par l’Etat, contre 35 % dans les pays de l’OCDE en moyenne.Des durées différentesSi l’on se focalise sur l’enseignement primaire et secondaire, globalement, « le coût théorique du parcours d’un élève entre le début de sa scolarité obligatoire et la fin de ses études secondaires en France est dans la moyenne de l’OCDE », indique la note de la DREE. Et s’il est inégalement réparti entre le primaire et le secondaire, c’est tout simplement parce qu’il « dépend d’une part du coût annuel par élève dans chaque cycle et, d’autre part, de la durée théorique de scolarité dans le primaire et le secondaire ».De fait, en France, dans le primaire, le coût annuel d’un élève du primaire est inférieur (- 30 %) à la moyenne de l’OCDE, tandis qu’il est supérieur pour un élève du secondaire (+ 27 %). Explications : la scolarité primaire dure 5 ans, au lieu de 6 ans dans la moyenne des pays de l’OCDE, tandis que la scolarité dans le secondaire est plus longue : 7 ans au lieu de 6.Nathalie Brafman width="314" height="157" alt="Les finalistes 2014 de "1job2boss". Chazène Aoura, candidate recrutée, pose à côté du président d'Adecco France, Alain Dehaze." 7 000 euros pour un mois de CDD comme apprenti PDG Les étudiants de l'Académie de BD Brassard-Delcourt reviennent en force sur leur blog dessiné, « Cases départ », forts de leur adhésion au PLF, parti très actif l'hiver et aux effets notoires, à découvrir ici... width="314" height="157" alt="Le concours Passerelle est le seul concours commun d’admissions parallèles en France à proposer de participer gratuitement à des Journées de présentation et d’entraînement." Admissions parallèles, quand passer les épreuves ? Mode de sélection, élitisme, mixité sociale... L’esprit de cette spécialité française, née au XVIIe siècle, évolue lentement. width="314" height="157" alt="Histoire-géo, la discipline préférée des Français ?" L’histoire-géo, discipline préférée des Français à l’école, vraiment ?Le président du Comité Nobel de la paix n'est pas reconduit dans ses fonctions • Mis à jour le C'est la première fois dans l'histoire de ce prix décerné depuis 1901 qu'un président souhaitant être reconduit est écarté. Thorbjørn Jagland, président du Comité Nobel de la paix, qui attribue chaque année le prix du même nom, n'a pas été reconduit dans ses fonctions, mardi 3 mars. L'ancien président, en poste depuis 2009, a été rétrogradé par son comité, composé de quatre autres personnes, au rang de simple membre. Thorbjørn Jagland sera remplacé par la vice-présidente Kaci Kullman Five. Cette dernière a refusé de se prononcer sur les raisons pour lesquelles son prédécesseur n'avait pas été reconduit, alors qu'il disait publiquement le souhaiter. « Il y a un large consensus au sein du comité pour dire que Thorbjørn Jagland a été un bon président pendant six ans », a simplement indiqué Mme Kullman Five.Le comité est composé de cinq membres nommés par le Parlement norvégien. Le basculement de la majorité politique de la chambre à droite en 2013 a rendu possible le changement de direction actuel.Une présidence jalonnée de polémiquesPlusieurs prix décernés sous la présidence de M. Jagland avaient suscité la polémique, notamment ceux remis au président américain Barack Obama en 2009, au dissident chinois Liu Xiaobo en 2010 ou encore à l'Union européenne en 2012. Voir : Prix Nobel : le choix de l'UE, un coup de force des europhiles norvégiensLe prix Nobel de la paix récompense chaque année « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix », selon le vœu du chimiste suédois Alfred Nobel, fondateur de cette récompense.Voir : Dans les coulisses du prix Nobel de la paixFoot : Dresde derrière son Dynamo face à Dortmund Anthony Hernandez A Dresde, capitale du land de Saxe, le Borussia Dortmund s'attend à une soirée mouvementée en huitième de finale du Pokal, la Coupe d'Allemagne de football. Ancien club phare de la République démocratique allemande (RDA) avec huit titres de champion et sept coupes nationales entre 1953 et 1990 – seul le Dynamo Berlin a fait mieux –, le Dynamo Dresde reste une redoutable équipe de coupe même s'il a perdu de son éclat avec la réunification.Descendus en troisième division à la fin de la saison dernière, après trois ans dans l'antichambre de la Bundesliga, les Saxons se sont offert les millionnaires de Schalke 04 au premier tour de la compétition, en août 2014 (2-1). Au deuxième tour, en octobre, Dresde a battu Bochum, pensionnaire de deuxième division (2-1, après prolongations). De quoi fêter dignement son retour en Coupe d'Allemagne après avoir été exclu de la compétition en 2013-2014 à cause des débordements répétés d'une frange extrême de ses supporteurs.Club de la « police du peuple »Le Dynamo a été créé en 1950 sous l'appelation SG Deutsche Volkspolizei Dresden : le club de la police officielle et des fameux « VoPos » (ses officiers). Pour effacer ce lourd héritage, il a été renommé SG Dynamo Dresde en 2007. En 1991, en compagnie du Hansa Rostock, il est l'un des deux seuls clubs est-allemands à être intégrés au championnat de première division. Il s'y maintient quatre saisons avant de sombrer jusqu'au quatrième niveau allemand. Toujours mieux que son voisin et rival du Lokomotiv Leipzig, qui connaît l'humiliation d'un nouveau départ du onzième échelon en 2004 après des déboires financiers.  >> Lire : Leipzig, la ville où le football fait le grand écartDésormais joueur de Darmstadt (en Hesse), le défenseur français Romain Brégerie a évolué trois saisons à Dresde entre 2011 et 2014. Capitaine lors de sa dernière année, le Bordelais a été marqué par l'engouement suscité par ce club. « C'est un club hors du commun. Le soutien de la ville envers le Dynamo est exceptionnel des tout petits jusqu'aux mamies et aux papys. On est supporteurs de génération en génération », raconte-t-il.A 28 ans, le joueur, passé notamment par Metz et Châteauroux, décrit un club où le poids de l'histoire se fait sentir : « Il y a un musée dédié au club dans le stade. Un salarié est spécialement chargé de la partie historique. Une fois, alors que l'équipe traversait une mauvaise passe, on a eu le droit à deux heures de films et de diapos destinées à nous rappeler l'identité du Dynamo, celle d'un club de travailleurs. » Dans son enceinte du Stadion Dresden, le Dynamo joue devant une moyenne de presque 25 000 spectateurs, avec des pointes à près de 30 000 billets vendus lors des affiches de Coupe d'Allemagne. Face au Borussia, le Dynamo jouera à guichets fermés. « Le Dynamo est un club populaire, qui ressemble par cette ferveur à l'OM. Il y a beaucoup d'attentes et forcément, avec la relégation, les choses se sont mal passées », explique le Lyonnais Mickaël Poté, international béninois et joueur du Dynamo Dresde de 2011 à 2014.Climat de violenceCet incroyable soutien populaire peut en effet vite se retourner contre ses propres joueurs. Lors du dernier match face à l'Arminia Bielefeld en mai 2014, synonyme de relégation (défaite 3-2), des supporteurs déploient une banderole digne d'un mauvais Far West : « Vous avez une heure pour quitter la ville ». Les joueurs sont escortés par la police à la sortie du stade. Ces dernières années, avant l'exclusion du club lors de la Coupe d'Allemagne 2013-2014, les incidents impliquant certains hooligans du Dynamo s'étaient multipliés. En 2011, lors d'un match de Coupe, déjà face au Borussia, des fans mettent le feu aux toilettes du WestfalenStadion de Dortmund avant, l'année suivante, de semer le désordre dans les rues d'Hanovre à plus de 400 excités. Les deux anciens joueurs français ne s'attardent pas trop sur cet aspect sulfureux. « J'avais entendu parler du problème des supporteurs avant d'arriver et au début de mon passage au Dynamo. Je n'ai jamais ressenti cela personnellement. Cela reste un mystère pour moi. D'ailleurs le club a toujours mené une action contre le racisme », raconte Romain Brégerie. Pour Mickaël Poté, ce n'est pas à Dresde directement qu'il a éprouvé un malaise. « Ma femme et mes enfants n'ont jamais eu de problème. Dans la ville, je n'ai jamais ressenti de violence, dans les environs si, notamment lors d'un match à Chemnitz [à 60 km à l'ouest de Dresde] », se souvient-il. Lorqu'on lui parle du mouvement Pegida, qui rassemble tous les lundis dans la ville depuis octobre 2014, des islamophobes et des extrêmistes, le joueur désormais exilé à Nicosie laisse transparaître son agacement : « J'en ai entendu parlé et ça m'a touché et énervé. Je suis parti à temps... »Alors qu'à une centaine de kilomètres de Dresde se construit depuis 2009 l'ambitieux projet aux forts accents de marketing du RB Leipzig, entité fondée à partir du néant par la multinationale de la boisson énergisante Red Bull, le Dynamo Dresde tente malgré ce climat de violence de maintenir vaille que vaille son identité de club populaire et historique. Huitième de la troisième division après 27 journées, une nouvelle performance en Coupe face à un grand d'Allemagne offrirait certainement un supplément d'âme bienvenu dans la rude course à l'accession en deuxième division. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Le président kényan brûle 15 tonnes d'ivoire • Mis à jour le Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a brûlé mardi 3 mars à Nairobi 15 tonnes d'ivoire, le plus important volume jamais incinéré en Afrique, et a promis de détruire d'ici à la fin de l'année l'ensemble du stock d'ivoire du pays, estimé à 100 tonnes. « Ce qui est fait pour protéger la biodiversité est faible eu égard aux menaces sur notre environnement aujourd'hui, a déclaré le président Kenyatta au Parc national de Nairobi. Il est urgent d'intensifier le combat contre les crimes contre la nature. »Le kilo d'ivoire se négocie environ 2 100 dollars en Chine. La quantité incinérée mardi représente donc une valeur marchande d'environ 30 millions de dollars. « En nous y prenant bien, dans ce pays, nous pourrions renverser » la dynamique du braconnage des éléphants, a estimé Iain Douglas-Hamilton, fondateur de l'ONG Save the Elephants, présent à la cérémonie.Le Kenya est non seulement un haut-lieu du braconnage de l'éléphant d'Afrique mais aussi un important point de passage du trafic de l'ivoire prélevé sur les pachydermes abattus dans la région. Les chiffres officiels font état d'une centaine d'éléphants tués chaque année dans le pays, mais les experts estiment que le carnage est largement sous-estimé.Sur l'ensemble du continent africain, environ 100 000 éléphants d'Afrique ont été tués en seulement trois ans, selon une étude publiée en août 2014 dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences. Le nombre d'éléphants en Afrique centrale a décliné de 60 % au cours des dix dernières années. • Mis à jour le Sarah Belouezzane Les Français ne connaissent pas vraiment la marque, du moins pas dans les smartphones. Pour eux, comme pour la plupart des consommateurs occidentaux, Lenovo ne fait que des ordinateurs personnels. Pourtant le groupe chinois n’est rien moins, aujourd’hui, que le quatrième constructeur mondial de téléphones mobiles, selon le cabinet d’études Gartner, et il est devenu le numéro 3 mondial sur le créneau des seuls smartphones, avec l’acquisition de Motorola, réalisée fin 2014. Mais encore très très loin de l’américain Apple et du sud-coréen Samsung. Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde Bouches-du-Rhône : un homme tué par balle à Port-de-Bouc • Mis à jour le Un homme âgé d'une vingtaine d'années a été tué par balle par deux individus à moto, mardi 3 mars à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), commune proche de Fos-sur-Mer, a-t-on appris auprès de sources policières. Les faits se sont produits vers 14 heures et l'homme, dont l'identité n'était pas encore connue, n'a pas pu être réanimé par les pompiers, arrivés les premiers sur les lieux, a précisé la sécurité publique. L'arme employée est une arme de poing de calibre 9 mm, dont six étuis ont été retrouvés, a précisé une autre source policière.Les techniciens de la police scientifique étaient sur les lieux pour procéder aux premiers relevés d'indices. Un périmètre de sécurité a été délimité autour du cadavre, tombé sur le trottoir au pied d'un immeuble de quatre étages, à quelques mètres du front de mer. Selon une des pistes examinées par la police, la victime aurait pu être mêlée à une rixe survenue le matin même, a-t-on précisé de même source.Trois règlements de comptesL'enquête a été confiée à la police judiciaire de Marseille. Si l'hypothèse du règlement de comptes s'avérait, cet homicide porterait à quatre le nombre d'assassinats de ce type dans le département depuis le début de l'année. Lundi, un trentenaire connu pour trafic de stupéfiants a été abattu à la kalachnikov dans une boulangerie de Marignane, où plusieurs clients étaient attablés.Le 1er février à Gignac-la-Nerthe (Bouches-du-Rhône), un jeune homme de 25 ans avait été tué de plusieurs rafales de fusil d'assaut. Enfin, dans la nuit du 14 au 15 janvier, à La Castellane, une cité des quartiers nord de Marseille connue pour être un important centre de trafic de stupéfiants, un homme de 25 ans avait été abattu (lien vers notre édition abonnés) d'une balle dans la tête. Cet assassinat mettait fin à six mois d'accalmie sur le front des règlements de comptes au sein du banditisme de cité dans la région.Le procureur de Marseille, Brice Robin, a annoncé en janvier une augmentation de 37 % du nombre d'armes saisies à Marseille, soit 609 armes longues, dont 22 kalachnikov, et 285 armes de poing. L'an dernier, les règlements de comptes ont coûté la vie à 10 personnes, contre 18 en 2013, avait annoncé le premier ministre, Manuel Valls, lors de sa visite dans la cité phocéenne, début février.Lire le décryptage : La délinquance a-t-elle réellement baissé à Marseille ?Cheminots : la CGT appelle à la grève La Confédération générale du travail (CGT), premier syndicat à la Société nationale des chemins de fer (SNCF), a appellé les cheminots à la grève mardi 10 mars pour réaffirmer son hostilité à la réforme ferroviaire engagée depuis le 1er janvier par le groupe. Ce jour-là, le comité central de l'entreprise doit être consulté sur la mise en œuvre de la réforme.Le préavis de grève couvre la période du lundi 9 mars 19 heures au mercredi 11, à 8 heures. Contrairement à la grève d'une douzaine de jours au mois de juin, ce mouvement n'est cette fois pas reconductible.Lire : La SNCF pourrait supprimer 10 000 emplois d’ici à 2020L’AFP ne veut pas être dans une « logique de bouc émissaire » • Mis à jour le Alexis Delcambre Premiers grincements de dents à l’Agence France-Presse (AFP), trois jours après l’annonce erronée de la mort de Martin Bouygues. Mardi 3 mars, le syndicat SNJ-CGT a publié un communiqué offensif pour pointer ce qu’il estime être les causes structurelles de cette erreur, au delà des manquements individuels.Depuis samedi, la direction de l’agence s’est attachée à communiquer abondamment. Elle a d’abord annulé l’ensemble de ses dépêches sur le sujet - un geste rare. L’AFP et son PDG, Emmanuel Hoog, ont présenté leurs excuses, tandis que la directrice de l’information, Michèle Léridon - dont M. Hoog a refusé, samedi, la démission -, s’attachait à exposer les erreurs ayant conduit à cet accident.Lundi, la conférence de rédaction matinale a été intégralement consacrée à un débriefing des événements de samedi. La direction a reçu tous les protagonistes pour entendre leurs versions et aboutir à un récit détaillé. « C’est une instruction rédactionnelle », a expliqué Mme Léridon, sans cacher l’hypothèse de « sanctions ».Mais désormais, une partie de la rédaction trouve que la direction de l’agence en fait trop. « Nous ne voulons pas être dans une logique de bouc émissaire, s’inquiète un journaliste. Cet épisode appelle une réflexion collective sur la rapidité, les sources et l’aspect collectif du travail, plutôt que de cibler deux individus. » « Prisonniers de vos sources »Au sein de la rédaction, des journalistes s’affichent « solidaires » du journaliste du bureau de Rennes qui a subi le quiproquo avec le maire de Saint-Denis-sur-Sarthon (Orne) et de la rédactrice en chef adjointe qui a validé la dépêche. « Ce sont tous deux des professionnels estimés », dit-on. Qui auraient certes commis des erreurs de jugement, mais dans le contexte d’un improbable enchaînement de circonstances : une rumeur qui remonte accidentellement jusqu’à Paris ; un quiproquo téléphonique…Pour le SNJ-CGT la cause est entendue : l’origine de ces « erreurs humaines » est à rechercher dans « la désorganisation de la rédaction mise en place par la direction depuis plusieurs années ». Le syndicat pointe même une forme d’hypocrisie de la direction, sur la tension entre fiabilité et rapidité. Ainsi, le 8 janvier, au lendemain de l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo, Emmanuel Hoog serait intervenu en conférence de rédaction pour déplorer que les noms des victimes aient été donnés trop tardivement par rapport à d’autres médias. « Ne soyez pas prisonniers de vos sources », aurait notamment recommandé le PDG.« Depuis samedi, il y a eu une pression de Hoog pour sur-réagir, estime un journaliste. Peut-être parce que cette affaire peut lui porter préjudice, alors que la campagne pour la présidence de France Télévisions bat son plein. » Le nom du PDG de l’AFP est en effet régulièrement cité parmi les postulants à la succession de Rémy Pflimlin, sur laquelle le CSA doit se pencher au mois d’avril.Pour M. Hoog, la séquence est amère. Le 19 janvier, à l’occasion des 70 ans de l’AFP, il accueillait François Hollande et le tout-Paris des médias au Palais Brongniart. Dans un discours qui se voulait un éloge du journalisme, prononcé devant les survivants de la rédaction de Charlie Hebdo, le président dénonçait un « temps médiatique réduit parfois à l’immédiateté » et soulignait l’importance de « dire juste » avant celle de « dire vite ».Des zones d’ombre persistantesL’origine de la rumeur qui a conduit l’AFP à annoncer par erreur la mort de Martin Bouygues reste mystérieuse. Dans une note interne retraçant les événements de samedi, l’agence fait état d’une rumeur partie de « la commune de La Roche Mabile sur la mort de Martin Bouygues qui y possède une maison ». Problème : selon le groupe Bouygues et la mairie de La Roche Mabile, ce n’est pas le cas. « Martin Bouygues n’a aucune attache dans l’Orne », a indiqué au Monde le porte-parole du groupe de BTP.Autre zone d’ombre : la nature précise du dialogue entre un journaliste de l’agence et le maire de la commune de Saint-Denis-sur-Sarthon. Selon l’agence, le journaliste a bien demandé au maire s’il pouvait lui confirmer la mort de Martin Bouygues, et ce dernier a répondu clairement par l’affirmative. Le maire conteste cette version et assure que le nom de « Bouygues » n’a pas été prononcé.Enfin, une inconnue subsiste sur l’intensité des efforts prodigués par l’AFP pour recouper l’information. Selon l’agence, plusieurs contacts politiques et économiques n’ont rien donné et les porte-parole du groupe Bouygues n’ont pas répondu au téléphone. Ceux-ci assurent avoir retourné l’appel dans la demi-heure, mais que la dépêche était déjà partie. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Rugby : les supporteurs de Pro D2 tiennent à leur week-end • Mis à jour le Adrien Pécout Eux aussi, ils existent. Les supporteurs de Pro D2 ont des revendications, et ils les font entendre. Leur mot d'ordre ? Empêcher à tout prix le projet de la Ligue nationale de rugby (LNR), qui envisage d'organiser le championnat de deuxième division la saison prochaine en pleine semaine, le jeudi et le vendredi, au lieu des week-ends.Ce créneau serait idéal pour les chaînes de télévision désireuses d'éviter la concurrence du Top 14, le championnat de première division. Mais d'un autre côté, il compliquerait la vie de milliers de supporteurs. Certains d'entre eux ont déjà lancé une pétition pour exprimer leur opposition au projet de la LNR, qui prendra sa décision « dans les prochaines semaines », comme l'a annoncé son comité directeur, mardi 3 mars, à Paris.L'idée de cette pétition revient aux Ultras Sapiac, un groupe de 270 supporteurs de l'US Montauban (Tarn-et-Garonne) qui a su collecter plus de 7 000 signatures en provenance de toute la France. Jean-Marie Soula en est le coprésident :« Ce que les membres de la Ligue oublient, c’est qu'à côté des matchs, il y a toute une organisation : en dehors de leur travail, des bénévoles viennent deux ou trois heures à l'avance pour préparer la rencontre, les enfants des écoles de rugby viennent également pour faire les ramasseurs de balles. Mais qu’est-ce que vont en faire leurs parents, si les matchs se terminent le jeudi à 23 heures ? »Et de poursuivre, pour le moins alarmiste :« A terme, la Pro D2 risque de mourir. On risque d'avoir moins d’abonnements, moins d’entrées au stade, moins de recettes à la boutique du club, et moins d'ambiance dans le stade… Si on joue en semaine, les supporteurs qui viennent des différentes villes de notre département ne pourront même pas aller voir nos matchs à domicile. Et je ne parle pas des matchs à l'extérieur ! Nous, les ultras de Montauban, on arrive parfois à se déplacer à quatre bus, mais là, si on joue le jeudi et le vendredi, ce serait fini. »Cette saison, les soirs de match à domicile, l'US Montauban accueille entre 4 600 et 7 500 spectateurs sur 12 000 possibles. Une affluence qui place le stade Sapiac dans la fourchette haute du championnat en compagnie de Pau, Perpignan et Agen, le trio de tête parmi les seize pensionnaires de Pro D2.  A l'évidence, ces affluences ne suffisent pas à la Ligue nationale de rugby. A terme, la LNR souhaiterait principalement augmenter les audiences télés de la Pro D2, qui peinent parfois à atteindre la barre des 100 000 télespectateurs suivant les matchs et les diffuseurs (France 3 Région, Sport+, Eurosport). Ces audiences, la Ligue souhaiterait à l'avenir les améliorer en organisant la Pro D2 sur un créneau différent que celui du Top 14, programmé le week-end. D'où cette possibilité du jeudi et du vendredi pour attirer un diffuseur unique, voire augmenter le montant annuel des droits télés que rapporte la Pro D2, pour l'instant à peine supérieur au million d'euros.Alain Carré, président du club de Colomiers, est l'un des trois dirigeants de Pro D2 présents au comité directeur de la Ligue : « Les clubs ont été consultés, on les a interrogés, une majorité de présidents s'est jusque-là prononcée de manière favorable. De mon point de vue, je pense que ce serait une bonne chose de trouver ce nouveau créneau pour donner une identité à la Pro D2. Ce n’est pas uniquement financier, c’est une question d’exposition. »  Plusieurs points resteraient à trancherCinq chaînes se seraient déjà manifestées pour répondre à la consultation lancée par la Ligue le 18 décembre 2014, en marge de l'appel d'offres concernant le Top 14. Plusieurs points resteraient à trancher : la répartition des matchs entre et le jeudi et le vendredi, l'horaire des rencontres, la présence ou non d'un multiplex permettant un tour d'horizon dans tous les stades ou encore la création d'un magazine d'information sur la Pro D2…« Aujourd'hui, tout est traité entre deux parties, la LNR et la télé, mais nous, on veut faire comprendre qu’il y a une troisième partie et qu’on aimerait bien être consultés, ajoute Jean-Marie Soula, qui souhaite faire entendre la voix des supporteurs. S'il n'y avait pas eu une fuite dans un article du Midi olympique, on nous aurait mis devant le fait accompli pour la saison prochaine. Et puis point barre, “débrouillez-vous”. »Quelques années plus tôt, dès la saison 2004-2005, plusieurs amateurs de football avaient fondé le collectif SOS Ligue 2 - toujours actif - pour lutter également contre la programmation des matchs le vendredi. En vain, jusque-là. Même si quelques-unes de leurs rencontres ont lieu le samedi, les footballeurs de deuxième division française disputent l'essentiel des matchs le vendredi, et certains le lundi. Marc Baget, troisième-ligne de l'AS Béziers, se déclare en tout cas favorable « à un changement de calendrier le jeudi et le vendredi » pour la Pro D2 de rugby :« A partir du moment où on est professionnel, on peut jouer aussi bien le jeudi que le dimanche. Et surtout si le fait d'être vus à la télévision permet aux joueurs d'avoir plus facilement des sponsors personnels. Pour l'instant, pour les joueurs de Pro D2, c'est quasiment le néant. Moi, je suis sous contrat avec Adidas, mais je suis l'un des rares à avoir ce genre de contrat dans mon équipe.»Lentement mais sûrement, depuis 1995, la professionnalisation du rugby fait son œuvre. Même en deuxième division. Adrien Pécout Journaliste au Monde Bataille autour des ressources pétrolières entre la Côte d'Ivoire et le Ghana Vue générale de l'exploitation offshore de la compagnie pétrolière française Total Fina Elf, au large de la capitale Angolaise.Crédits : MARTIN BUREAU / AFPLa Côte d'Ivoire a réclamé la suspension par le Ghana « de toutes opérations d'exploration et d'exploitation pétrolières » dans une zone offshore que les deux pays se disputent, a annoncé lundi 2 février le Tribunal international du droit de la mer (TIDM).Après des mois de vaines négociations, les deux Etats voisins avaient décidé fin 2014 de porter le litige sur leur frontière maritime devant cette juridiction basée à Hambourg ( Allemagne) et relevant de la convention des Nations unies sur le droit de la mer.Abidjan a réclamé jeudi 26 février une série de « mesures conservatoires » en attendant qu'une décision soit rendue sur le fond, exigeant principalement l'arrêt par Accra de toute activité pétrolière « dans la zone litigieuse », selon le communiqué du TIDM.Une date d'audience sur cette question sera fixée « au plus vite », précise le tribunal, qui avait annoncé le 12 janvier la formation d'une chambre spéciale destinée à trancher le litige entre les deux pays, composée de cinq juges acceptés par les parties.Une frontière maritime qui diviseLe Ghana et la Côte d'Ivoire, respectivement les deuxième et troisième économies d'Afrique de l'Ouest, se divisent sur le tracé de leur frontière maritime, qui traverse un gisement de pétrole offshore que les deux voisins souhaitent exploiter.Gros producteur d'or et de cacao, le Ghana a commencé en 2010 à exploiter ses ressources pétrolières dans les champs offshore de l'Ouest, à la limite avec la Côte d'Ivoire, qui produisent environ 100 000 barils par jour.Ces gisements, considérés comme l'une des plus importantes découvertes d'hydrocarbures en Afrique de l'Ouest depuis dix ans, sont exploités par le géant russe Lukoil et son partenaire américain Vanco.La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, aspire à renforcer sa production de pétrole offshore tout en relançant ses secteurs agricole et minier.Le pays, qui produit actuellement 40 000 barils par jour, encourage les compagnies pétrolières à prospecter dans ses eaux, dans l'espoir qu'elles y découvrent des réserves voisines de celles trouvées au large du Ghana.Barrage de Sivens : l'Etat indemnisera le Tarn s'il abandonne le projet initial • Mis à jour le La ministre de l'écologie, Ségolène Royal, s'est engagée à indemniser le département du Tarn s'il abandonnait définitivement le projet initial de barrage de Sivens et renonçait à tout recours contre l'Etat.Dans une lettre datée du 27 février, dont l'Agence France-presse a obtenu copie mardi 3 mars, adressée au président du conseil général du Tarn, Thierry Carcenac (PS), la ministre rappelle sa position : « La réalisation du projet initial » d'une retenue d'eau de 1,5 million de m3, à 50 km au nord de Toulouse, « doit être définitivement abandonnée ».Vendredi, le conseil général doit « organiser un débat » à Albi sur la base de « deux scénarios qui s'écartent sensiblement du projet initial », note-t-elle. Il s'agira de choisir entre des versions allégées du projet, puisque les experts ont évalué les besoins de stockage en eau à 750 000 m3, soit moitié moins que ce qui était prévu.Lire : Barrage de Sivens : Royal enterre le projet initial« Je me suis engagée à ce que l'Etat vous accompagne pour solder financièrement les opérations déjà mises en œuvre au titre du projet initial et qui ne pourront pas être redéployées pour réaliser le nouveau projet (...) », écrit la ministre au président du département. Elle présente l'indemnisation comme une « contrepartie » de l'abandon du projet et de tout recours contre l'Etat.« Elaborer un protocole transactionnel »« Je demanderai à mes services d'élaborer un protocole transactionnel permettant d'indemniser le département pour les dépenses engagées dans le cadre de l'autorisation [du projet initial], en contrepartie de l'abandon définitif et irrévocable des travaux et de tout recours indemnitaire contre l'Etat, en cas de l'annulation de celle-ci [l'autorisation] », écrit-elle.Selon la ministre, l'autorisation du projet initial est « soumise à un risque élevé d'annulation » par la justice administrative. Et l'abandon des travaux déjà engagés « devrait, de plus, permettre d'éteindre la procédure précontentieuse européenne ».Mme Royal s'était impliquée dans ce dossier en septembre, en envoyant une mission d'expertise sur le terrain, à Lisle-sur-Tarn, six semaines avant la mort d'un militant écologiste de 21 ans, Rémi Fraisse, tué le 26 octobre par une grenade offensive de la gendarmerie lors d'affrontements sur le site avec les forces de l'ordre.Le gouvernement a renoncé en janvier au projet originel, contesté depuis des années par des associations locales, et critiqué par la Commission européenne, qui a ouvert à la fin de novembre une procédure d'infraction contre la France pour non-respect de la directive sur l'eau.Lire notre éclairage  : Face-à-face tendu entre anti et pro-barrage à SivensCalendrier scolaire : « Rien n’est joué d’avance », estime l’historien Claude Lelièvre • Mis à jour le Mattea Battaglia L’historien Claude Lelièvre est professeur honoraire d’histoire de l’éducation à l’université Paris-5, et spécialiste des politiques scolaires. Pour lui, « pour vraiment améliorer nos rythmes, il faut aujourd’hui s’atteler aux congés d’été ».La France semble se passionner pour le pont de l’Ascension et la journée de prérentrée des enseignants… Qu’est ce que cette préoccupation dit de l’état de la société ? Du moral des enseignants ?Concernant leur prérentrée, la crispation des enseignants est manifeste. Compréhensible, aussi, puisqu’on a assisté, ces cinquante dernières années, non pas à une réduction de la durée des congés d’été mais à un avancement de la rentrée scolaire. Sous la IIIe République, celle-ci se faisait le 1er octobre, avant d’être anticipée au 15 septembre, puis plus tôt encore… Pas question aujourd’hui, pour de nombreux enseignants, de franchir le Rubicon du 1er septembre.Quant au pont de l’Ascension, le débat n’est pas nouveau non plus : en mars 1994, déjà, l’ancien ministre de l’éducation François Bayrou, qui s’était targué devant les parents de la PEEP d’être « du parti des enfants », modifiait le calendrier scolaire en réduisant la durée des vacances de la Toussaint et en créant un congé de quelques jours à l’Ascension. Un crime aux yeux des chronobiologistes, ces spécialistes des rythmes de l’enfant. Le rétablissement de deux semaines de vacances à l’automne est tout récent – deux ans.Je pense que les enseignants – et les Français en général – ont aujourd’hui le sentiment de ne pas avoir beaucoup de prise sur les grandes questions économiques et sociales. Dès lors, ils tiennent à ce que leurs emplois du temps qu’ils espèrent, eux, maîtriser, ne soient pas trop bouleversés. Si la question du calendrier scolaire et des congés a un tel retentissement politico-médiatique, c’est aussi qu’elle concerne 12 millions d’élèves et, potentiellement, autant voire le double d’adultes. Sans oublier que nous sommes un grand pays centralisé, et donc que le « zonage » est, chez nous, débattu – et décidé – centralement, alors qu’ailleurs, ces mêmes problématiques sont traitées au niveau local.En quoi le calendrier scolaire est-il une question éminemment politique ? Et quels ministres de l’éducation ont osé y toucher ?Pendant un temps, au fond, ces questions n’étaient pas véritablement problématisées. La donne change dans les années 1970 et au début des années 1980, avec les travaux des chronobiologistes et des pédiatres sur les rythmes de l’enfant. Deux locataires de la rue de Grenelle veulent en tenir compte. D’abord Jean-Pierre Chevènement, qui, en 1985, met en place une scansion « sept semaines d’école, deux semaines de congés » en sus des congés d’été. Un calendrier dont certains ont dit qu’il était « idéal » .. mais qui ne dure qu’un an, le temps de l’année scolaire 1986-1987. Son successeur René Monory, très sensible au lobby touristique, rétablit le zonage l’année suivante – celui en trois zones tel qu’instauré en 1972, après un zonage en deux zones en 1968.L’arrivée de Lionel Jospin, lui aussi sensible aux travaux des chronobiologistes, marque une nouvelle étape. La loi d’orientation du 14 juillet 1989 fixe pour objectif le rééquilibrage de la journée, de la semaine et de l’année. En juin 1989, le Conseil supérieur de l’éducation adopte à la quasi-unanimité un calendrier triennal fondé sur cette fameuse alternance « 7/2 ». Une fois encore, le progrès ne dure guère : en février 1991, après des bouchons terribles au retour des congés d’hiver, le premier ministre de l’époque, Michel Rocard, se prononce publiquement pour un retour aux trois zones, allant jusqu’à suggérer qu’on pourrait de nouveau étaler les congés d’été (comme en 1980, avec des départs échelonnés en juin-juillet). Les lobbys touristiques s’engouffrent dans la brèche. Le 28 mars 1991, la France en revient aux trois zones, même si 56 des 62 membres du Conseil supérieur de l’éducation quittent la salle au moment du vote. Depuis, nous sommes restés dans des variations plus ou moins artistiques.La gauche – par la voix de l’ancien ministre de l’éducation, Vincent Peillon –, s’était engagée à ouvrir les discussions sur le calendrier de l’année scolaire en 2015. On y est. Najat Vallaud-Belkacem est-elle selon vous en position de force ?L’ancien ministre Vincent Peillon, interpellé à la rentrée 2013 par un certain nombre de voix du tourisme – industrie, hôtellerie, agents de voyage, automobile, domaines skiables… –, avait effectivement promis d’ouvrir le débat sur le zonage et les vacances d’été en 2015. A l’époque, M. Peillon était empêtré dans la réforme de la semaine et de la journée d’école. Pour Najat Vallaud-Belkacem, le retour à la semaine de 4,5 jours d’école est chose faite – ou presque –, mais la ministre est face à une difficulté nouvelle : Laurent Fabius est un ministre des affaires étrangères très actif sur ces questions, prompt à défendre les intérêts de l’industrie du tourisme – notamment l’avancement d’une semaine des congés de printemps, pour rentabiliser la fin de la saison de ski. Mais contrairement à ce qu’on peut entendre, les lobbys du tourisme ne dictent pas la loi en la matière. On peut s’attendre à des négociations âpres, à géométrie variable, et rien ne me semble joué d’avance.Avec le passage à treize régions, il est question de faire évoluer le périmètre de certaines académies. Peut-on en mesurer l’incidence sur le zonage ?Ce n’est pas la même négociation. On ne sait pas, pour le moment, si on aura une académie par région, ou s’il y aura toujours, comme c’est déjà le cas actuellement, quelques régions avec plusieurs académies. Plus on va dans le sens d’une décentralisation, plus il serait logique d’avoir une académie par région, sauf à rendre très difficile le copilotage. La vraie question qui se pose, c’est celle des pouvoirs des régions par rapport à l’Etat central. Tant que la réponse n’est pas claire, difficile d’anticiper l’évolution du zonage.La France, qui vient de revenir, douloureusement, à la semaine de 4,5 jours d’école, est-elle toujours le mauvais élève en matière de rythmes scolaires ?Une comparaison internationale a été faite en 2010 dans le cadre de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), et je n’en connais pas de plus récente. La France, parmi les 32 pays examinés, faisait partie du quart des pays pour lesquels la durée de l’année scolaire n’excède pas 36 semaines ; nous sommes donc dans le quart de ceux qui ont le plus de vacances, avec une médiane de 38 semaines travaillées. Il n’y a pas à s’enorgueillir de cela. Reste que la France bénéficie d’une meilleure répartition des vacances dites « intermédiaires » aux yeux des chronobiologistes : avec quatre périodes de deux semaines, elle fait mieux que la plupart de ses voisins qui marquent une pause une semaine seulement. Pour vraiment améliorer nos rythmes, il faut aujourd’hui s’atteler aux congés d’été… un chantier pas facile à inaugurer. Mattea Battaglia Journaliste au Monde Amérique Latine : les gagnants et perdants de la baisse du prix du pétrole • Mis à jour le Claire Guélaud La baisse des prix du pétrole risque de compliquer la donne en Amérique latine, région qui a connu en 2014 sa plus faible croissance (1-1,5 %) des cinq dernières années et dont la reprise n’est guère assurée en 2015 (les prévisions variant de - 0,2 % pour Natixis à + 2,3 % pour Coface). Les pays exportateurs nets d’or noir, à l’image du Venezuela et de l’Équateur, souffrent déjà de la dégringolade spectaculaire des prix, tandis que d’autres y voient un facteur de soutien à la consommation et de diminution des coûts de production. Revue de détail des gagnants et des perdants, sachant qu’en moyenne, Euler Hermes évalue à - 0,4 point de PIB l’impact de la chute des cours sur l’activité.Ceux qui y gagnent : l’Amérique centrale et les pays du Cône sud hors Argentine Importateurs nets de pétrole, les pays d’Amérique centrale seront les principaux bénéficiaires de la baisse des prix. Selon une note de blog de deux économistes du Fonds Monétaire International (FMI), Robert Rennhack et Fabian Valencia, de nombreux pays s’adaptent bien au nouvel environnement mondial et en profitent pour réduire les coûts de l’énergie domestique. « Ceci a augmenté le revenu disponible des consommateurs et des entreprises via des coûts de transport et d’énergie meilleur marché. Une politique qui soutient la croissance et réduit les pressions inflationnistes », observent-ils en citant notamment le cas de la Barbade, du Costa Rica et du Guatemala.Au Chili, l’activité ralentit depuis la fin 2013 en raison de la baisse des prix du cuivre dont ce pays est le premier producteur au monde, mais aussi, observe Patricia Krause (Coface), du fait d’une contraction de l’investissement (de l’ordre de 10 % en glissement annuel) et du mauvais moral des chefs d’entreprise pour cause de hausse des impôts. La chute des cours de l’or noir pourrait donner de l’air à l’économie chilienne qui croîtrait d’environ 3 % en 2015, soit nettement moins que dans les années 2004-2013 (+ 4,7 % en moyenne).De même, analyse Daniela Ordoñez (Euler Hermès), les effets bénéfiques de la baisse du prix du pétrole pourraient permettre au Paraguay et, « dans une moindre mesure », à l’Uruguay, de compenser en partie l’impact négatif sur leur économie de la chute des prix agricoles et du ralentissement chinois.Les « ni ni » (ni gagnants ni perdants) : Brésil, Argentine, Pérou et Bolivie A court terme, l’impact de la baisse des prix du pétrole est modeste mais positif au Brésil, en Argentine, au Pérou et en Bolivie dont la balance commerciale s’améliore. A moyen terme, toutefois, les projets d’investissements énergétiques de Buenos Aires et de Brasilia pourraient se trouver sinon compromis, du moins nettement ralentis si les prix de l’or noir devaient rester durablement bas. Or la compagnie brésilienne Petrobras, plongée en plein scandale de corruption, représente, à elle seule 10 % n de l’investissement au Brésil.Ceux qui vont affronter des temps difficiles : Mexique, Colombie, Trinidad et Tobago Bien qu’ils soient producteurs de pétrole, le Mexique et la Colombie - deux économies parmi les plus robustes d’Amérique Latine - ont une production relativement diversifiée et bénéficient de la confiance des investisseurs et des marchés financiers. Trinidad et Tobago affiche un surplus courant de 10 % du PIB et les trois pays ont, selon Coface, accumulé ces dernières années de substantielles réserves. Autant d’éléments qui devraient les aider à faire face à la baisse des prix de l’or noir qui amputera leur croissance de moins de 1,5 point de PIB.Les grands perdants : le Venezuela et l’Équateur La baisse des prix de l’or noir (57,8 % entre le 20 juin 2014 et le 28 janvier 2015 en dollars, selon Coface) est un coup dur pour le Venezuela qui détient les plus importantes réserves prouvées de pétrole au monde. L’or noir représente 95 % de ses exportations et la moitié de ses rentrées budgétaires. Le pays est déjà en pleine crise : l’inflation y a dépassé 60 % en 2014, il manque de réserves et affronte des pénuries de toute nature. La récession continuerait en 2015. Elle serait de l’ordre de 7,5 % au moins, selon Euler Hermès.L’Équateur, dont les fondamentaux économiques et financiers sont plutôt sains, est probablement le deuxième pays latino-américain le plus affecté par la baisse des prix du pétrole, car celui-ci représente la moitié de ses exportations. La perte de revenus pétroliers va creuser le déficit budgétaire et pourrait menacer les projets d’investissement dans la santé et l’éducation. Le gouvernement vient d’annoncer des coupes budgétaires et il a emprunté 7,5 milliards de dollars US à la Chine, observe d’ailleurs l’économiste de Coface. Claire Guélaud Journaliste au Monde Un numéro vert, fil d'Ariane de l'admission post bac data-title="Un numéro vert, fil d'Ariane de l'admission post bac " Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Un peu d'humanité pour colorer la lumière blanche d'un écran d'ordinateur, une écoute et des voix pour porter des conseils, orienter, au mieux, les lycéens sur la plate-forme informatique Admission post bac (APB). C'est le sens du numéro vert (0 800 400 070), ouvert depuis le 16 février et jusqu'au 31 juillet, du lundi au vendredi de 14 h 30 à 17 heures.Dans un petit bureau gris du rectorat de Paris, elles sont trois conseillères d'orientation-psychologues à décrypter pour les 24 000 lycéens parisiens et leurs parents inquiets ou désemparés les finesses du mode de sélection de la machine qui pèsera sur leur avenir. Mardi 3 mars, les trois téléphones tintinnabulent de concert.Serveur en panneC'est ballot ! Cela faisait plus d'un an qu'un journaliste n'avait pas foulé la moquette usée du bureau de l'APB et sournois, le serveur informatique de l'académie choisit ce jour pour tomber en panne. « Admission post bac bonjour ! », chantent toutefois les conseillères en préambule de chaque entretien. Sur les écrans s'affichent cependant des messages moins engageants : « la connexion a été interrompue » ou « le délai d'attente est dépassé ».C'est donc en aveugle, sans pouvoir suivre les pérégrinations numériques des appelants sur la plate-forme, qu'elles guident les futurs étudiants dans les méandres du système. Elles ordonnent les choix, s'assurent que chacun comprend les principales règles de sélection de la machine et optimise leurs chances d'accéder à leurs vœux d'orientation.Six vœux minimumAu bout du fil, une mère s'inquiète du choix de sa fille. L'adolescente s'est prononcée d'une manière ferme pour une école et pas deux. « Le domaine qui l'intéresse est sous tension, il est conseillé de faire six vœux minimum », insiste Françoise Paliod, conseillère. Il est théoriquement possible d'en faire jusqu'à trente-six. A Paris, la moyenne des souhaits formulés par les candidats se situe autour de dix. Le nombre de vœux déposés est un élément clé d'une orientation réussie. En effet, les lycéens qui ne déposeront pas les six souhaits requis par APB passeront après tous les autres.Un jeune homme qui suit une formation en alternance s'étonne de ne pas trouver son établissement dans la liste proposée par le site et par conséquent de ne pas pouvoir terminer de compléter son dossier. « De nombreux établissements privés ne sont pas référencés », reconnaît Mme Paliod ; pour ces élèves, le dédale d'APB se complexifie. « Ils devront nous envoyer un courriel nous expliquant la situation et nous contacterons l'établissement pour que ce dernier demande à se faire référencer sur APB ». Le château de Franz Kafka n'est plus très loin.A lire également APB 2015 : le détail du calendrier de l'orientation post-bacCoup de chance pour ce garçon, le serveur du rectorat vient de repartir. L'e-mail qu'il enverra rejoindra la cinquantaine qui sont en attente. « Il faut compter deux jours d'attente pour un traitement », estime la conseillère. 1 237 messages ont été traités depuis le 20 janvier.A une étudiante fantôme, bachelière en 2014 mais qui n'a pas mis les pieds à la faculté dans laquelle elle avait pourtant obtenu une place, une conseillère rappelle que, dans son cas de « réorientation », les chances de se voir admise dans la fac de son choix s'amenuisent. « L'essentiel de la capacité d'accueil des universités est d'abord pour les nouveaux bacheliers », reconnaît Mme Paliod. La majorité des jeunes qui butent sur le système APB sont ceux qui n'ont pas eu « un parcours classique du fait d'une rupture dans leur scolarité, d'une année sabbatique à l'étranger », précise-t-elle.Les « cas particuliers »Pour être dans les clous d'APB, mieux vaut donc ne pas avoir connu de rupture dans sa scolarité ou de mouvement lorsque l'on opte pour une formation non sélective. A une étudiante lilloise qui se verrait bien étudier des langues à Paris, on conseille ainsi de demeurer dans son académie afin de s'assurer une chance d'avoir une place sur les bancs d'une faculté. La règle est la même pour les Franciliens. Un habitant de Montrouge (Haut-de-Seine), à 10 minutes de Vélib' de l'annexe de Paris I de Tolbiac (13e arrondissement), sera probablement envoyé étudier le droit ou les sciences-humaines à Nanterre, de l'autre côté de Paris. En effet, la logique du système ne prend pas en compte la proximité géographique... mais le rattachement académique.Comme tout système informatique, APB goûte donc peu les cas particuliers. A une élève du lycée parisien Louis-le-Grand, le formulaire demande ainsi de remplir dans un ordre donné les langues vivantes qu'elle étudie : LV1, LV2, LV3. Mais le prestigieux lycée ne fait pas cette différence et l'élève étudie au même niveau l'anglais, l'allemand et le russe. « Les établissements ont une certaine marge de manœuvre dans leur apprentissage », reconnaît Ida, conseillère. Mais la nomenclature nationale prévoit trois niveaux et donc APB également.De l'humain dans l'algorithmeSi le système peut se gripper pour un trop-plein de compétences, il peut se bloquer complètement si le problème se révèle plus aigu. Cette fois, c'est un inspecteur d'académie qui pousse la porte du bureau d'APB pour demander conseil : comment inscrire un lycéen sans papiers, questionne le fonctionnaire ? En somme, comment ne pas bloquer la scolarité d'un adolescent en raison de l'intolérance d'un formulaire numérique alors que la formation est sa meilleure chance d'intégration ? Le système a « bloqué » dès la création du dossier. « Il faudra en référer à des instances plus élevées », répond Ida.Outre jouer les fils d'Ariane et permettre de déjouer les chausses-trapes du dédale APB, intégrer un peu d'humain dans une forêts d'algorithmes est l'autre mission des conseillères d'APB.Retrouvez la rubrique spéciale Admission post bac : www.lemonde.fr/apbPour répondre à vos questions sur l'APB, rendez-vous mercredi 11 mars à 11 h sur le site du Monde.fr pour un chat avec Richard Audebrand, chef du département de l'orientation et de la vie des campus.Eric Nunès width="314" height="157" alt="Jean-Marc Ayrault et Vincent Peillon en visite à l'école Danielle-Gouze-Mitterrand à Cluny, en Bourgogne, en novembre 2013. " Pour la Cour des comptes, le suivi des élèves est cher et inefficace Selon une étude publiée par la Dares en février, la dépense globale de formation destinée aux jeunes a baissé de 4,3 % en 2012 par rapport à 2011 alors que celle en faveur des agents publics, des demandeurs d’emploi, et des actifs occupés du secteur privé a progressé. width="314" height="157" alt="Manuel Valls arrivant à la grande mosquée de Strasbourg accompagné de son président, Ali El-Jarroudi." De nouveaux diplômes universitaires de laïcité vont être créés Dans un premier temps, le portefeuille de l'enseignement supérieur et de la recherche pourrait être repris par Najat Vallaud-Belkacem. width="314" height="157" alt="L'hémicycle du Sénat, le 1er octobre 2014." En situation irrégulière, le meilleur apprenti menuisier de France sera bien récompensé au SénatBasket : Noah ou les quatre façons de dire non à l'équipe de France • Mis à jour le « Moi, ma priorité, c'est ma carrière. (…) L'équipe de France, c'est une super expérience, mais ça n'a jamais été ma priorité. »Cette fois, on ne pourra pas reprocher à Joakim Noah de louvoyer. Dans un entretien paru mercredi dans L'Equipe, le pivot des Chicago Bulls semble préparer le terrain à une nouvelle absence en équipe de France de basket durant l'Euro (4-20 septembre), dont les phases finales auront lieu à Lille.Les joueurs NBA ont quelque chose d'une malédiction pour l'équipe de France de basket. Physiques de titan, expérience du plus haut niveau, capacité à emballer un match, mais aussi présence intermittente qui rend illusoire la constitution d'un groupe sur la durée. Chaque année, l'encadrement des Bleus tente de convaincre ses « Américains » de participer aux compétitions internationales. Mais se heurtent à quatre types d'obstacles :Ceux qui cherchent un contrat en NBALa majorité des onze Français évoluant en NBA ne sont pas des joueurs majeurs dans leur club ni dans la Ligue nord-américaine : leur situation est précaire. Lorsqu'ils arrivent en dernière année de contrat, ils sont en situation de « free agent ». Ils préfèrent alors rester aux Etats-Unis pour convaincre leur franchise de les garder et par peur de se blesser. L'été suivant, rebelote : ils peuvent être tenus de participer à des camps d'entraînement l'été pour se faire remarquer ou pour convaincre leur club de les garder. En 2014, Ronny Turiaf, en fin de contrat avec les Clippers de Los Angeles, avait assumé de ne pas participer à la Coupe du monde, expliquant :« Je souhaite recentrer mes objectifs, prendre ma carrière pleinement en mains et prendre soin de mon corps et de moi cet été. »Comme Kevin Séraphin l'expliquait en 2013 : « Ils ne te disent pas vraiment les trucs, mais on te le fait comprendre. » Ce à quoi Vincent Collet avait répondu : « Séraphin dit qu'il ne vient pas parce qu'il veut travailler. Comme si nous, on ne travaillait pas. » La Fédération française doit en outre prendre elle-même en charge l'assurance de ces joueurs, pour les protéger en cas de blessure.Ceux qui sont un peu blessésLes franchises NBA sont particulièrement chatouilleuses sur l'outil de travail de joueurs payés plus d'un million d'euros par an. Les stages de préparation de l'équipe de France sont souvent perturbés par les allers-retours aux Etats-Unis de joueurs à qui les employeurs demandent de revenir passer des examens, leur confiance en la médecine française étant souvent très relative. Cela a souvent été le cas de Tony Parker. Un genou qui couine, comme Ronny Turiaf en 2010, ou un doigt qui menace de casser, comme Tony Parker en 2006, sont généralement des raisons suffisantes pour que l'employeur américain demande au joueur de ne pas disputer de matchs internationaux. Souvent avec l'assentiment de la Fédération, qui sait qu'elle ne reverra jamais son joueur si la blessure empire pendant la compétition estivale.Ceux qui sont retenus par leur employeurEn NBA, les San Antonio Spurs et leur entraîneur Gregg Popovich se singularisent par leur intérêt pour le basket international. Ils n'ont pas l'impression que leur joueur perd son temps lorsqu'il dispute une compétition internationale, ce qui a souvent aidé Tony Parker à se libérer l'été et a, à l'inverse, contribué à la fidélité du Français envers la franchise texane.D'autres équipes, comme les Chicago Bulls ou les Dallas Mavericks (par lesquels sont passés cinq joueurs français) refusent souvent de libérer leurs joueurs par crainte d'une blessure et par désintérêt pour ce basket différent. En 2009, Joakim Noah avait disputé quelques matchs de préparation avant de rentrer en Illinois à contrecœur. Cette attitude est de moins en moins fréquente de la part des franchises NBA, davantage tournées vers l'étranger aujourd'hui qu'il y a dix ans. Ceux qui n'ont pas vraiment de raisonsJoakim Noah assume, notamment dans ses interviews à la presse américaine, être davantage un « citoyen du monde » qu'un joueur de l'équipe de France. Une position iconoclaste qui lui vaut un certain désamour en France, où le joueur de 30 ans n'a jamais vécu, mais qui a l'avantage d'être sincère.Certains internationaux en puissance ont parfois trouvé des excuses peu convaincantes. Ainsi d'Alexis Ajinça qui, en 2014, a refusé la sélection en raison de l'accouchement de sa femme prévu pendant la compétition bien que la Fédération lui ait proposé « des aménagements possibles ». En 2013, le pivot des Indiana Pacers, Ian Mahinmi, a décliné en protestant contre un présumé manque de communication de la part du staff de l'équipe de France.Michel Sapin prévoit une inflation zéro pour 2015 • Mis à jour le S'exprimant devant la commission des finances du Sénat, Michel Sapin a annoncé mercredi 4 mars tabler sur une inflation de zéro en 2015 pour la France. Les prévisions initiales du gouvernement misaient sur une inflation de 0,9 %. A la fin de 2014, l'inflation était à son plus bas niveau depuis cinq ans, selon l'Insee. Cette faible dynamique des prix – qui n'est pas limitée à la France – nourrit toutefois les craintes de voir la zone euro s'enfoncer dans un scénario déflationniste à la japonaise.Voir notre décryptage : Le cercle infernal de la déflation en trois étapesDéficit public à moins de 4,4 % du PIBLors de cette intervention, le ministre a également assuré que le gouvernement respecterait « largement l'objectif de 4,4 %, c'est-à-dire que nous serons en dessous des 4,4 % ». Paris prévoyait de réduire le déficit à 4,1 % à la fin de l'année, après 4,4 % à la fin de 2014. La trajectoire des finances publiques actualisée à la fin de 2014 tablait ensuite sur un déficit de 3,6 % à la fin de 2016 puis de 2,7 % en 2017.La Commission européenne a recommandé la semaine dernière à la France de ramener son déficit public à 4 % du produit intérieur brut à la fin de cette année, à 3,4 % à la fin de 2016 et à 2,8 % à la fin de 2017.Voir : Bruxelles fixe de nouveaux objectifs de réduction de son déficit à la FranceSivens : 200 manifestants pro-zadistes bloqués à Gaillac • Mis à jour le La gendarmerie bloquait, mercredi 4 mars dans le centre ville de Gaillac (Tarn), quelques 200 manifestants qui cherchaient à former un « convoi alimentaire » vers le site du projet de retenue d'eau de Sivens. Ces manifestants, opposés au projet, souhaitaient approvisionner en vivres leurs camarades, une quarantaine de zadistes, qui subissent depuis lundi le blocus d'une centaine d'agriculteurs favorables au projet.Pour beaucoup de membres du syndicat majoritaire FNSEA, ces agriculteurs entendent mettre la pression sur les zadistes et sur l'Etat jusqu'à la réunion du conseil général du Tarn, vendredi à Albi, qui aura pour ordre du jour les alternatives au projet initial de barrage.Les sympathisants des zadistes se sont réunis en début d'après-midi sur la grande place de Gaillac, ville située à une vingtaine de kilomètres de Sivens. Les gendarmes qui les ont laissé pénétrer la place de la République ont ensuite fermé toutes les issues pour empêcher les manifestants de partir en convoi avec leurs cageots de victuailles vers la ZAD (« zone à défendre »).Eviter tout contact entre pro et antibarrageLe préfet du Tarn, Thierry Gentilhomme, avait averti dès mardi que son objectif était « d'éviter absolument un contact » entre pro et antibarrage. Une source préfectorale avait rappelé avec force mercredi que l'administation jugeait « hors de question que le convoi ait accès à la ZAD ».« Des poireaux, pas des fachos », scandaient à Gaillac les pro-zadistes, constatant qu'ils étaient confinés sur la place.A plusieurs reprises, des manifestants tentant de forcer le passage ont été repoussés à l'aide de boucliers par des gendarmes en tenue d'intervention. A 15 h 30, ces frictions avaient donné lieu à des échauffourées, mais sans véritable affrontement. Des discussions étaient en cours peu avant 16 heures entre la mairie de Gaillac, les manifestants et les responsables des forces de l'ordre, pour qu'un camion de la mairie prenne en charge le ravitaillement destiné aux zadistes et l'emporte jusqu'à Sivens.Total va rapatrier neuf filiales situées dans des paradis fiscaux • Mis à jour le Total a publié, mercredi 4 mars, la liste complète des 903 filiales qu'il consolide dans ses comptes. Le groupe dit « travaille[r] au retrait effectif » de neuf d'entre elles situées dans des paradis fiscaux d'ici à la fin de 2016.Régulièrement épinglé pour le faible montant des impôts payés en France, le goupe répliquait par la voix de M. Pouyanné qu'il s'en acquittait « dans les pays où il fait ses résultats ». Le groupe rappelle mercredi que, depuis 2012, quatorze de ses filiales implantées « dans des pays considérés comme des paradis fiscaux », selon ses propres critères, à savoir les Bermudes et les îles Caïmans, ont été retirées. Elle seront désormais situées en France ou aux Pays-Bas.Dix filiales resteront aux Bermudes et aux Iles CaïmansToutefois Total rappelle que, « pour des raisons opérationnelles ou juridiques, notamment dans les cas où Total n'est pas l'actionnaire décisionnaire dans les sociétés en question », il n'est « pas envisageable » de fermer la totalité des filiales situées dans ces pays. Au 31 décembre 2014, le groupe a identifié 19 filiales susceptibles d'être retirées des Bermudes et des îles Caïmans. Neuf d'entre elles seront rapatriées en Europe d'ici à la fin de 2016, a précisé le groupe.Lire : Total veut s’adapter à la baisse du prix du pétroleA la fin de janvier M. Puyanné avait expliqué que le groupe n'était pas dans ces paradis fiscaux « pour des raisons d'optimisation fiscale, mais pour des raisons comptables, ou juridiques », comme la possibilité d'y tenir des comptes en dollars, ce qui est impossible en France, mais l'est aux Pays-Bas. La liste des neuf cent trois filiales est consultable sur le site Internet de Total et figurera dans son document de référence.Total fait part de cette décision alors que l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques, a fait de la lutte contre l'optimisation fiscale une de ses priorités. En octobre 2014, sous l'égide de cette institution, plus de quatre-vingts pays ont accepté de mettre en place un échange automatique d'informations financières d'ici à 2017-2018, avec pour objectif que chaque administration fiscale ait connaissance des avoirs financiers placés à l'étranger par les contribuables dont elle a la charge. La justice interdit la commercialisation du DVD de Dieudonné « Le Mur » • Mis à jour le Le tribunal de grande instance de Paris a interdit, mercredi 4 mars, la commercialisation du DVD du spectacle de Dieudonné Le Mur, dont la représentation avait déjà été interdite, a-t-on appris auprès de l'avocat de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).Saisi par la celle-ci, le tribunal a jugé certains passages du DVD constitutifs de provocation à la haine et à la violence, d'apologie et contestation de crimes contre l'humanité et d'apologie des délits de crimes de collaboration avec l'ennemi. Le tribunal a ordonné le retrait du DVD de la vente et l'interdiction de sa commercialisation, des mesures rares. Dieudonné et les productions de la Plume ont en outre été condamnés à verser solidairement 5 000 euros de dommages et intérêts à la Licra et 2 500 euros pour les frais de justice.En janvier 2014, plusieurs arrêtés avaient été pris dans plusieurs villes de France pour interdire les représentations de ce spectacle. Dieudonné les avait contestés devant la justice administrative, jusqu'au Conseil d'Etat, qui avait confirmé la validité des arrêtés.Deux jugements en attenteL'humoriste s'était ensuite engagé à ne pas reprendre les passages attentatoires à la dignité humaine et de nature à provoquer à la haine et à la discrimination raciale, mais le Conseil d'Etat avait de nouveau validé l'interdiction d'une autre représentation. Il n'a depuis plus joué ce spectacle, mais le DVD a été mis en vente sur son site en juillet.Par ailleurs, le 18 mars, le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement concernant les poursuites engagées contre Dieudonné pour apologie du terrorisme pour son message sur Facebook « Je me sens Charlie Coulibaly », posté le 11 janvier, alors que des millions de personnes défilaient en France afin de rendre hommage aux 17 victimes des attentats ayant visé Charlie Hebdo, des policiers et des juifs. Dieudonné attend enfin un jugement pour ses propos sur le journaliste de France inter Patrick Cohen, qui doit être rendu le 19 mars.Célèbre pour sa « quenelle », geste interprété comme un salut nazi inversé par des associations mais qu'il présente comme une manifestation « antisystème », Dieudonné a déjà été condamné à sept reprises pour injure ou provocation antisémite.Entreprise cherche cadre, « pour les caricatures et contre le communautarisme » • Mis à jour le   Une entreprise qui recherche la perle rare sur le site de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres), quoi de plus normal ? Mais lorsque celle-ci précise dans son annonce que le ou la candidate devra être diplômé d’une grande école de commerce − ou équivalent − mais aussi « pour les caricatures et contre le communautarisme », il n’en fallait pas moins pour affoler les réseaux sociaux.L’annonce de la société PLES Convergence, un cabinet de conseil en recrutement parisien spécialisé dans les nouvelles technologies, publiée le 23 février, a été retirée une semaine plus tard. « Il y a eu un énorme buzz sur Twitter et des gens nous ont appelés pour nous avertir », reconnaît Bertrand Méhert, directeur adjoint de l’Apec.Atterré par l’ampleur de la polémique, le dirigeant de l’entreprise, Sylvain Lagarde, se défend de toute prise de position politique : « J’ai voulu faire un trait d’humour, rien de plus. C’est dommage que cela prenne de telles proportions ». Le dirigeant assure « ne faire aucune discrimination à l’embauche », privilégiant des « traits de personnalité à un cursus universitaire précis ».Si Sylvain Lagarde reconnaît une certaine « maladresse », il ne renie pas le fond de la phrase controversée. « Je suis républicain et laïc. Nous sommes une petite structure et j’ai besoin de partager certaines valeurs avec mes employés. Je dois pouvoir rire de tout avec eux », poursuit-il.Or, si ce trait de personnalité n’était, évidemment, pas le seul requis, il figurait en tête du profil recherché. Le patron de PLES Convergence plaide la méprise. « C’est une phrase plus courte que les autres que j’ai placée en premier mais ce n’est pas le plus important », explique-t-il. Un poil agacé, Sylvain Lagarde se revendique « anti-extrémiste » et assure que de nombreuses personnes ont postulé pour ce poste « parce qu’ils trouvaient cela drôle ». Il dénonce « une atteinte à la liberté d’expression ».InfractionL’Apec, qui a retiré cette offre d’emploi, ne partage pas cet avis. « Ces critères ne sont pas conformes à l’esprit de la loi, notamment sur la discrimination », rappelle Bertrand Méhert. Sur ce point, les textes sont clairs. Le code du travail interdit les discriminations à l’embauche basées sur quinze critères, dont celui des opinions politiques et des convictions religieuses.L’infraction est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende pour les personnes physiques (225 000 euros pour les personnes morales). « Chez nous, les employeurs ne recrutent qu’en fonction des compétences des candidats », affirme-t-il.Mais alors comment cette petite annonce a -t-elle pu être publiée sur le site ? Jusqu’à peu, le mot « caricature » n’était pas banni par le logiciel de modération du site. C’est désormais chose faite.Cet épisode en rappelle un autre. Début février, l’agence NSL Studio avait publié une offre d’emploi pour un graphiste « si possible pas juif ». Le salarié à l’origine de cette annonce fait depuis lundi l’objet d’une procédure de licenciement.Yohan BlavignatLa justice française confirme l'extradition du Kazakh Moukhtar Abliazov La Cour de cassation a confirmé mercredi 4 mars les demandes d'extradition du Kazakh Moukhtar Abliazov, prisonnier détenu en France et réclamé par la Russie et l'Ukraine. Cet ancien oligarque est soupçonné d'avoir détourné plusieurs milliards d'euros lors d'opérations dans ces deux pays. La Cour de cassation accrédite ainsi la décision de la cour d'appel de Lyon, qui avait validé le 24 octobre l'extradition du ressortissant kazakh. Le gouvernement français devra désormais décider ou non de cette extradition, par un décret qui pourra être contesté devant le Conseil d'Etat.Lire (édition abonnés) : Le Kazakh aux deux visagesDétenu depuis le 1er août 2013 à la maison d'arrêt d'Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône), Moukhtar Abliazov est suspecté d'escroquerie à grande échelle au détriment de la banque kazakhe BTA, qu'il dirigeait et dont il fut l'actionnaire majoritaire entre 2005 et 2009, avant sa nationalisation. Le préjudice total s'élèverait à près 4,4 milliards d'euros, selon la BTA. La banque a notamment déposé 11 plaintes devant la Haute Cour de justice d'Angleterre, qui lui a donné raison sur certains points. Une part de ces activités frauduleuses auraient été commises en Russie et en Ukraine, par le biais d'entreprises offshore, installées notamment aux Seychelles.M. Abliazov avait fui son pays en 2009, pour se réfugier dans un premier temps en Grande-Bretagne, où il a obtenu l'asile politique. En 2012, l'opposant a quitté l'île, où il avait été condamné à vingt-deux mois de prison pour outrage à magistrat. Le ressortissant kazakh a finalement été arrêté le 31 juillet 2013, dans les Alpes-Maritimes.Le chef de l'un des cartels mexicains les plus violents arrêté • Mis à jour le Moins d'une semaine après la capture du narcotrafiquant le plus recherché du Mexique, les forces mexicaines de sécurité ont capturé mercredi 4 mars au matin Omar Treviño, chef du cartel criminel des Zetas, l'un des plus violents du Mexique, dans l'Etat du Nuevo Leon (Nord-Est).Surnommé « Z-42 », Omar Treviño, âgé de 41 ans, dirigeait l'organisation depuis juillet 2013. Il a été capturé vers 4 heures du matin dans la ville de San Pedro Garza Garcia, une banlieue industrielle de Monterrey, capitale de l'Etat, a-t-on indiqué de sources gouvernementales. Aucun coup de feu n'a été tiré pendant son interpellation, menée conjointement par des militaires et la police fédérale. Les autorités mexicaines avaient mis sa tête à prix pour près de 2 millions de dollars, et les Etats-Unis offraient de leur côté 5 millions de dollars.Il est accusé au Mexique de délinquance organisée et port d'armes à feu dont l'usage est limité à l'armée. Aux Etats-Unis, il était recherché par l'Agence de lutte contre la drogue américaine (DEA) pour trafic de cocaïne. Selon les autorités américaines, Omar Treviño est aussi responsable de plusieurs enlèvements et meurtres dans la ville frontalière de Nuevo Laredo entre 2005 et 2006.Traite de migrantsLes Zetas, une bande criminelle fondée par des déserteurs des forces d'élite de l'armée, agissent principalement dans l'est du Mexique et se consacrent au trafic de drogues, mais également à la traite et à l'extorsion de migrants tentant de rejoindre les Etats-Unis. Connu pour ses méthodes brutales, notamment les décapitations, le groupe se trouve actuellement affaibli par la lutte armée qui l'oppose depuis 2010 à ses ex-alliés du cartel du Golfe et l'arrestation de ses principaux dirigeants au cours des trois dernières années.Le 13 juillet 2013, des éléments de la marine avaient capturé le frère d'Omar Treviño « Z-40 », Miguel Angel Treviño, qui avait pris la tête de l'organisation après que des militaires eurent abattu Heriberto Lazcano, alias « El Lazca », l'un des fondateurs de l'organisation, qu'il dirigeait à l'époque.Vendredi dernier, c'est Servando Gomez, dit « la Tuta », qui a été capturé dans une maison d'un quartier populaire de Morelia. La tête du dirigeant du cartel des Chevaliers templiers, considéré comme le criminel le plus recherché du pays, était mise à prix à 30 millions de pesos (1,8 million d'euros) par le gouvernement. A la tête d'une organisation mafieuse spécialisée dans le trafic de méthamphétamines vers les Etats-Unis, il opérait dans l'Etat du Michoacan.Ces captures à quelques jours d'intervalle apparaissent comme des victoires pour le gouvernement du président Enrique Peña Nieto, depuis son arrivée au pouvoir, en 2012. La violence continue toutefois à faire rage dans le pays. Plus de cent mille personnes ont péri au Mexique dans les violences liées au trafic de drogue depuis 2007, lorsque le gouvernement a lancé une vaste offensive militaire contre les cartels.La surprenante rédemption du style gothique • Mis à jour le Alice Pfeiffer Du noir, du noir et encore du noir. Du cuir à toutes les sauces, des cols roulés cloutés, des chaussures plateforme… La collection monochrome d’Alexander Wang s’inspire librement de la mode gothique, et en particulier de sa résurgence auprès d’ados à l’humeur mortifère dans les années 1990. Ainsi, dans sa livrée automne-hiver 2015-2016, le créateur américain multiplie les références victoriennes et punks, à la croisée des univers de Morticia Addams (la mère de la famille Addams), de Marilyn Manson et du groupe Kiss.Depuis sa collaboration avec H&M l’an dernier (un astucieux mélange de tuniques sombres et de claquettes de piscine), le style Wang est même rebaptisé « health goth ». Le terme désigne l’alliance entre une imagerie sépulcrale et les codes esthétiques du fitness. Ce « gothique sain » suscite l’enthousiasme des blogueurs spécialisés dans la mode. « On peut être fasciné à la fois par la décomposition des corps et par nos abdos fessiers », exulte l’un d’eux. S’exprimant dans les coulisses de son dernier défilé, Wang a estimé que la tendance « health goth » reflète notre rapport actuel au vêtement. « Je n’aime pas le sport mais j’aime porter des tenues de sport », a-t-il résumé en une phrase. La formule pourrait tout aussi bien s’appliquer au gothique.A chacun sa touche de noirceurQu’il soit opportuniste ou bien dans l’air du temps, une chose est sûre, ce retour du gothique répond à la perpétuelle quête de renouvellement de la mode. Et le plus souvent, il s’exprime par petites touches, presque homéopathiques. Chez Giles Deacon, le rouge à lèvres sombre utilisé dans son dernier défilé apporte relief et romantisme à son excentricité britannique. Réputé pour ses lignes sportswear passéistes, le Chypriote Nasir Mazhar a, lui, choisi d’injecter de la noirceur dans ses pièces pour leur donner une nouvelle maturité… et sans doute une nouvelle valeur marchande, cette couleur ayant souvent la faveur des consommatrices.Dans les années 1990, la griffe japonaise Comme des Garçons avait multiplié les références sombres mais c’est le Californien Rick Owens qui a introduit le gothique dans la mode urbaine des années 2000. Du noir, oui, mais sur de la fourrure et porté avec des baskets ; du cuir, d’accord, mais du cuir rare et sur la poitrine quasi-absente d’une jeune femme androgyne. Alice Pfeiffer Pour Taubira, les propos du maire de Tourcoing sont des « déchets de la pensée humaine » • Mis à jour le La réponse est plus que cinglante. La garde des sceaux a qualifié, mercredi 4 mars, de « déchets de la pensée humaine » les propos de M. Darmanin, député et maire Union pour un mouvement populaire (UMP) de Tourcoing, qui avait déclaré la veille que Mme Taubira était un « tract ambulant pour le FN [Front national] » :« Lorsqu'une personne est à ce point pauvre, indigente, moralement, politiquement, culturellement, lorsqu'une personne est à ce point indifférente aux dégâts considérables qu'elle peut produire par ses paroles, qui sont des insultes, qui sont surtout des déchets même de la pensée humaine, je n'en attends rien. »« Pas éclairés par l'idéal républicain »« Franchement, je trouverais pitoyable que malgré son jeune âge — peut-être même du fait de son jeune âge —, sans doute à cause de la déliquescence de son parti, il en soit contraint à s'exprimer, à tenir des propos qui ne sont pas éclairés par l'idéal républicain, qui a quand même été porté par sa famille politique pendant un temps », a-t-elle ajouté à l'issue du conseil des ministres.Christiane Taubira a dénoncé des propos « assombris au contraire par une espèce de trépidation envieuse vis-a-vis d'un parti politique qui, de toute façon, est plus doué que le sien pour susciter et pour ramasser tous les mécontentements et toutes les fureurs ».Gérald Darmanin a provoqué de vives réactions à gauche, notamment du premier ministre, Manuel Valls, devant l'Assemblée nationale, en déclarant :« Si vous pensez que Taubira n'est pas un tract ambulant pour le FN mis en avant par François Hollande, c'est que vous n'avez pas compris le cynisme des socialistes. La politique pénale menée par Mme Taubira, c'est tout ce qui fait monter le FN. »« La violence est l'arme des faibles » Le président du groupe des députés UMP, Christian Jacob, a qualifié d'« ignobles » les propos de Mme Taubira, « teintés de haine et de mépris ». « On voit que la violence est l'arme des faibles », a déclaré M. Jacob, appelant le premier ministre à « se désolidariser de ces déclarations ».Le député UMP Xavier Bertrand a lui réagi sur Twitter :Les propos de Christiane #Taubira sur @gdarmanin ne sont pas dignes d'un ministre de la République.— Xavier Bertrand (@xavierbertrand)La Chine attend plus que le départ du président du comité Nobel de la paix • Mis à jour le Pékin attend plus de garanties d'Oslo. La déchéance du président controversé du comité Nobel de la paix, Thorbjørn Jagland, n'améliorera pas les relations sino-norvégiennes, a averti Pékin mercredi 4 mars. Lire notre éclairage : Dans les coulisses du prix Nobel de la paixA la tête du comité depuis 2009, le Norvégien de 64 ans a été mercredi rétrogradé au rang de simple membre du comité alors qu'il souhaitait ouvertement être reconduit. M. Jagland s'était attiré les foudres de la Chine en 2010 avec la remise du prix Nobel de la paix au militant des droits de l'homme Liu Xiaobo, emprisonné pour « subversion ».La Chine attend des gestes de la NorvègeLes positions de la Chine sur le prix Nobel et ses relations bilatérales avec Oslo « ne sont pas sujettes à changement », a souligné mercredi Mme Hua Chunying, porte-parole du ministère des affaires étrangères. La Chine maintient qu'il appartient à la Norvège de faire des gestes pour normaliser leurs relations. Mme Hua s'est par ailleurs refusée à dire si le départ de M. Jagland avait fait l'objet de discussions entre les deux pays.Alors même que le gouvernement norvégien fait valoir qu'il n'exerce aucun contrôle sur les décisions du comité Nobel, la Norvège a subi nombre de représailles. Les autorités chinoises ont bloqué des cargaisons entières de saumon norvégien et les citoyens norvégiens sont exclus du dispositif chinois de visas de transit de soixante-douze heures. Avant le Mondial féminin, les Bleues s'échauffent à l'Algarve Cup • Mis à jour le Anthony Hernandez C'est un trophée que les Bleues n'ont pas encore à leur tableau de chasse. Du 4 au 11 mars, l'équipe de France féminine de football tentera de remporter sa première Algarve Cup. Si la liste des vainqueurs (Norvège, Suède, Chine, Etats-Unis et Allemagne) de ce tournoi amical annuel, organisé depuis 1994, laisse augurer du prestige de la compétition, il vaudrait cependant peut-être mieux pour les Française qu'elles évitent d'ajouter leur nom au palmarès cette année. En cinq éditions organisées en année de Coupe du monde (1995, 1999, 2003, 2007 et 2011), aucune sélection n'a réussi le doublé Algarve Cup et Mondial.>> Lire : Mondial 2015, un groupe prenable pour les BleuesEn présence du Brésil, des Etats-Unis (détenteurs du record de victoires avec neuf trophées), de l'Allemagne, du Japon ou de la Suède, une place parmi les quatre premiers serait tout de même un signal fort quant à la qualité des footballeuses tricolores. La compétition se déroule en trois groupes de quatre : la France est dans la poule C avec le Japon, champion du monde en titre, le Danemark et le Portugal, qu'elle affronte ce soir à 19 heures. Selon un système un peu complexe, les deux meilleurs premiers se rencontrent en finale. Les autres disputent ensuite des matches de classement de la 3e à la 12e place.Née trois ans après l'organisation de la première Coupe du monde féminine, en 1991, l'Algarve Cup n'a pas d'équivalent dans le football masculin. Ce sont les fédérations suédoise, norvégienne et danoise qui sont les instigatrices du tournoi. « Les Nordiques voulaient une compétition pour préparer dans de bonnes conditions leur saison, qui est décalée par rapport au reste de l'Europe à cause du climat. Au fur et à mesure des éditions et des équipes invitées, la renommée de ce rendez-vous a grandi », explique Sonia Bompastor (200-2013), ex-internationale française aux cent cinquante-six sélections. Pour l'actuelle directrice de la formation féminine de l'Olympique lyonnais, l'Algarve Cup est la compétition idéale pour se jauger entre équipes nationales de haut niveau. « Dans l'esprit des joueuses, ce tournoi arrive juste après la Coupe du monde, l'Euro et les Jeux olympiques. De plus, c'est une belle répétition en année de Mondial. Avec des matches rapprochés, tous les deux jours, qui sont l'occasion de faire des tests et d'essayer de jeunes joueuses », livre-t-elle.LE MONDIAL EN VUEAprès leur entrée dans la compétition mercredi face au Portugal, leur troisième match face au Japon, champion du monde en titre, lundi 9 mars, les joueuses de Philippe Bergeroo termineront la compétition le 11 mars avec une quatrième rencontre en une semaine face au Danemark. « Le rythme est intense et sollicite les organismes. Il est nécessaire d'avoir un groupe étoffé en nombre et en qualité pour y briller. A mon époque, notre effectif ne l'était pas assez. Cette année, le sélectionneur dispose d'un groupe élargi », estime Sonia Bompastor.Disputée dans la douceur de la célèbre région touristique portugaise, dans le sud du pays, la compétition présente des attraits indéniables qui permettent d'oublier ce rythme de jeu un peu fou. « L'environnement est très agréable, les paysages paradisiaques et les hôtels dans lesquels logent les équipes sont le long des plages... Le contexte est parfait », décrit Sonia Bompastor. Pour certaines des vingt-trois joueuses sélectionnées par Philippe Bergeroo, le tournoi n'aura rien d'un camp de vacances : les derniers tickets pour la Coupe du monde, organisée au Canada du 6 juin au 5 juillet, restent à prendre. Anthony Hernandez Journaliste au Monde 1,7 tonne de munitions de la Première Guerre mondiale découverte dans la Somme Soixante et une bombes de tranchée de 16 kilogrammes, quarante-trois grenades, quatre obus de 75 mm, deux obus de 84 mm... Cet arsenal de guerre n'a pas été retrouvé chez un collectionneur mais bien sur le tracé d'un futur gazoduc entre Chilly (Somme) et Ressons-sur-Matz (Oise). La préfecture de la Somme a annoncé que 1,7 tonne de munitions de la première guerre mondiale avait été mise au jour, mardi 3 mars.La découverte en a été faite au cours « des fouilles préventives effectuées par la société Géomines pour le compte de GRT Gaz sur le tracé du futur gazoduc Artère du Santerre », peut-on lire sur le site de la préfecture, qui précise que « trois démineurs du centre de déminage d'Amiens se sont rendus sur place avec un camion pour récupérer et transporter ces munitions au dépôt de Vimy » (Pas-de-Calais). « Une tranchée se trouvait à cet endroit »Selon Eric Lagier, responsable de l'audit pyrotechnique pour le chantier de la conduite de gaz Artère du Santerre, interrogé par le Courrier Picard, « tout laisse à penser qu'une tranchée se trouvait à cet endroit et que ce point servait à stocker les armes. »Seules deux des bombes de tranchée étaient amorcées, prêtes à l'emploi, les autres étaient en position de stockage. « La route communale entre Lihons et Chilly a été fermée à la circulation, par arrêté municipal, pendant la durée du chantier » de déminage, informe le communiqué de la préfecture.Trois semaines plus tôt, dans le même département, 310 obus allemands d'un poids total de 2,2 tonnes avaient été découverts près de la salle des fêtes d'Allaines.L’embellie se confirme pour l’économie allemande • Mis à jour le Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Farida Belghoul mise en examen pour complicité de diffamation envers un fonctionnaire public • Mis à jour le Cyril Ouzoulias et Mattea Battaglia L’opposante aux « ABCD de l’égalité » Farida Belghoul sanctionnée par l’éducation nationaleCette ancienne figure de proue de la jeunesse immigrée, était partie en guerre contre les « ABCD de l’égalité », un dispositif de lutte contre les inégalités filles-garçons expérimenté dans quelque 600 classes, avant d’être interrompu avant l’été 2014. Un nouveau « plan d’action pour l’égalité entre filles et garçons » a été divulgué, mardi 25 novembre 2014, par la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Une centaine de « pistes pédagogiques » ont été rendues publiques, avec la volonté manifeste de rendre le sujet de l’égalité entre les sexes consensuel, en tout cas de dédramatiser au maximum l’enjeu après des mois de crispations.Un plan pour l’égalité filles-garçons sans mauvais « genre » Cyril Ouzoulias Journaliste au Monde Mattea Battaglia Journaliste au Monde Marine Le Pen a « très envie » d’être candidate aux régionales • Mis à jour le Olivier Faye   Doullens (Somme), envoyé spécialMarine Le Pen assure avoir « très envie » de se présenter aux régionales en décembre. Au détour d'un déplacement en Picardie dans le cadre de la campagne pour les élections départementales des 22 et 29 mars, la présidente du Front national est revenue sur sa possible candidature aux régionales, en décembre, dans la nouvelle région Nord-Pas-de Calais-Picardie.« J'ai très envie de partir à cette bataille, a assuré Mme Le Pen, jeudi 5 mars, à Doullens (Somme). Je suis attachée aux habitants de cette région. Je suis une battante, et quand on est une battante on a toujours envie de partir à la bataille. » Les chances de victoire du FN dans cette région, où il devra notamment affronter l'UMP Xavier Bertrand, sont grandes.La présidentielle reste la prioritéLa présidente du FN a néanmoins précisé que son choix n'était pas encore arrêté. « Cette décision engage l'ensemble du mouvement car ces élections interfèrent avec la campagne présidentielle en terme de calendrier », explique-t-elle. Les têtes de liste du Front national pour ce scrutin seront investies fin avril par le bureau politique du mouvement, date à laquelle Mme Le Pen devrait faire part de sa décision.La gestion de la région pourrait être compliquée en raison de la fusion opérée entre Nord-Pas-de-Calais et Picardie dans le cadre de la réforme territoriale, explique-t-on au FN. Une donnée qui n'incite pas à se lancer dans la bataille à tout juste 18 mois de l'élection présidentielle, véritable priorité de Marine Le Pen.« Le FN est devenu le parti du prolétariat du secteur privé »  Olivier Faye Oui, « Charlie Hebdo » est obsédé par l’islam • Mis à jour le par Damien Boone, docteurs en sociologie politique et Lucile Ruault, doctorante en sociologie politiqueÀ propos de l’interprétation des Unes de Charlie-Hebdo « De qui se moque-t-on ? » interrogent Jean-François Mignot et Céline Goffette dans un article recensant les thèmes des Unes de Charlie Hebdo entre 2005 et 2015. Excellente question, qu’on peut autant poser aux membres de la rédaction de l’hebdomadaire qu’aux auteur·es de la tribune, affirmant que « Charlie Hebdo n’est pas obsédé par l’islam ». À l’appui de cette assertion, le constat, sur la période étudiée, de 38 Unes consacrées à la religion, dont 20 % « se moquent principalement de l’islam » (soit 7). « Au total, concluent les sociologues, seulement 1,3 % des “unesˮ se sont moquées principalement des musulmans. De fait, Charlie Hebdo n’était pas “obsédéˮ par l’islam ». L’utilisation de données quantitatives a toutes les apparences de la scientificité et fonctionne comme un argument d’autorité quasi imparable.Pourtant, cette démonstration masque davantage d’éléments qu’elle n’en dévoile, en mettant en avant un simple chiffre. Ce chiffre évacue un ensemble d’hypothèses et de postulats qui, s’ils ne sont pas sérieusement interrogés et étudiés, ne lui confèrent qu’une faible valeur interprétative. Autrement dit, affirmer qu’à partir de cette étude, Charlie Hebdo « conformément à sa réputation, est un journal irrévérencieux de gauche, indéniablement antiraciste, mais intransigeant face à tous les obscurantismes religieux », laisser ainsi entendre que rien, dans le contenu du journal, ne pose problème (sur les musulmans ou sur d’autres sujets comme le sexisme), et que les personnes qui s’en indignent ou le questionnent ont tort, est un glissement qui ne peut résulter du raisonnement proposé.Les « obsessions » d’un journalÉtudier les Unes, ce n’est pas étudier le journal : les deux universitaires le précisent bien. Mais alors le titre de l’article qui, en recourant à la métonymie, assimile tout le journal à sa Une, est abusif. Présupposer que les Unes sont à l’origine des accusations d’islamophobie relève davantage d’une intuition au doigt mouillé que d’une réflexion sérieuse : elles ont reposé sur des articles, éditoriaux et prises de position des membres de la rédaction, au cœur du journal et en dehors. En outre, étudier les Unes seulement en tant que produit fini, comme si elles arrivaient ex nihilo, sans s’interroger sur la manière dont elles sont élaborées, est problématique.Gaël Villeneuve, sociologue des médias, souligne sur son blog que la sociologie du journalisme a depuis longtemps montré que le choix d’une Une relève davantage d’une logique commerciale que des « obsessions » des membres d’un journal. Même chez Charlie, la Une est souvent un dessin lié à l’actualité immédiate, un positionnement décalé sur ce qui fait parler dans le temps médiatique. Et, quand bien même on considérerait que les Unes reflètent les seules préoccupations des journalistes, on ne sait ici rien des manières dont elles sont collectivement discutées et débattues au sein de la rédaction. La seule étude des couvertures tend à homogénéiser la rédaction, alors que s’y expriment des opinions plurielles.En fait, bien trop d’éléments entrent en ligne de compte dans la production d’une Une pour qu’on se contente d’en tirer des conclusions à partir de ce qui est immédiatement visible. Surtout, le fait d’exposer le débat en laissant entendre que les reproches faits à Charlie Hebdo se posaient quantitativement relève d’un procédé intellectuel douteux consistant à réfuter une proposition qui n’a pas été tenue en ces termes. Les polémiques suscitées par Charlie- Hebdo ne portent pas sur le nombre de références à l’islam, mais sur les manières dont cette religion est représentée.Il est bien sûr autorisé de choisir un point de vue inédit, mais alors il conviendrait d’en préciser les limites. Imaginons le parallèle suivant : 1,3 % des discours d’un vieux leader d’extrême droite évoquent la Shoah. Doit-on en conclure qu’il n’a pas d’« obsession » antisémite ou négationniste ? Imaginons ensuite qu’une minorité des Unes du journal fasse figurer des femmes, ou plutôt une paire de seins, de fesses et un vagin. Leur faible représentation protégerait-elle la rédaction de Charlie de tout soupçon de phallocratie ? La question n’est pas « l’obsession » quantitative, mais les modalités, logiques et registres d’expression.Par ailleurs, on ne peut traiter ce sujet sans s’interroger en amont sur les rapports de domination au sein de la société, sur la stigmatisation de l’islam, et donc sur les interprétations racistes qu’on peut faire de ces dessins. Songeons par exemple aux manières distinctes dont Charlie Hebdo s’en prend aux religions : à propos du catholicisme, ses dessins représentent majoritairement la hiérarchie ecclésiastique, quand l’islam est avant tout abordé par le biais des femmes voilées, ou de pratiquants « ordinaires ».ChiffresEn nous attelant à notre tour à une première analyse statistique sommaire des Unes de Charlie Hebdo, il s’avère que nous n’aboutissons pas aux mêmes résultats : sur une période moindre (2009-2014), nous trouvons 3,5 fois plus de références à l’islam en Une que nos collègues (24 Unes). Il ne s’agit pas de trancher sur la vérité d’un chiffre, mais plutôt de souligner que toute étude statistique se construit en fonction de critères choisis par l’analyste ; il lui revient de les expliciter, sans quoi son approche n’est pas rigoureuse. Quelle définition de la catégorie « islam » adoptent donc les sociologues en amont de leurs calculs ? Enfin, si c’est « l’obsession » qu’on veut réfuter, alors on se doit de contextualiser les données, c’est-à-dire de les mesurer par rapport au traitement médiatique général de l’actualité, en l’occurrence Charlie Hebdo, obsédé par l’islam ?Ce n’est pas en posant la question en ces termes que l’on pourra comprendre pourquoi des personnes se sentent offensées par ce qu’elles y trouvent. Si nous avons la faiblesse de ne pas savoir si Charlie Hebdo est islamophobe ou islamophile, nous savons avec force que l’étude des Unes ne permettra de conclure ni à l’une ni à l’autre de ces options, tout en suggérant toutefois une interprétation préférentielle. Dès lors, les sociologues qui font appel aux chiffres se doivent de garder prudence et humilité sur leurs résultats, en en signalant au moins les angles morts. Car, en effet, citant le sociologue Olivier Galland, nous rejoignons nos collègues sur leur conclusion : le manque de connaissances sérieuses « laisse le champ libre aux interprétations et aux solutions simplistes ».Des mesures anti-drones à l'étude en France Après les survols de centrales nucléaires par des drones, en 2014, le gouvernement avait commandé au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) un rapport pour proposer des mesures techniques et légales d'encadrement de ces objets volants.Selon les informations de La Croix, certaines des préconisations contenues dans ce rapport, remis à Manuel Valls en janvier, doivent être expérimentées d'ici à la fin du mois de mars, alors que de nombreux survols illégaux de Paris par des drones ont été signalés ces dernières semaines.Lire : Le survol de Paris par des drones embarrasse les autoritésElles concerneront aussi bien des outils de détection que de neutralisation – « brouillage, leurres, canons à eau, lasers », détaille La Croix. L'utilisation de la plupart de ces outils de neutralisation pose des questions complexes en zones urbaines, où le brouillage pourrait avoir des effets de bord inattendus sur d'autres appareils électroniques, et où l'usage d'armes, quelles qu'elles soient, pourrait s'avérer risqué. Blocage géographiqueMalgré tout, certains états souhaitent aller plus loin. La chambre des Lords britannique a demandé la création d'un fichier recensant les propriétaires de drones, sur le modèle des registres des armes à feu. La chambre haute du Parlement souhaite également que tous les vols de drones puissent être tracés et enregistrés dans une base de donnée publique.Il n'est cependant pas certain que tous les pays de l'Union européenne souhaitent aller aussi loin dans l'encadrement de cette pratique, qui reste majoritairement un loisir. La France préférerait d'ailleurs passer par un accord européen sur le sujet plutôt que de légiférer nationalement – la SGDSN doit organiser fin mai à Paris un séminaire international consacré à la législation sur les drones.Laurent Vallée succède à Marc Guillaume au secrétariat général du Conseil constitutionnel Patrick Roger   Nommé mercredi 4 mars en conseil des ministres au secrétariat général du gouvernement, où il succède à Serge Lasvignes, qui va prendre la présidence du Centre Pompidou, Marc Guillaume va être remplacé au secrétariat général du Conseil constitutionnel par Laurent Vallée.Sa succession, qui devrait être annoncée dans les prochains jours, a été réglée de concert par le président de la République, François Hollande, le premier ministre, Manuel Valls, et le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, dont le mandat s’achèvera en mars 2016.Laurent Vallée, 44 ans, maître des requêtes au Conseil d’Etat, a rejoint le groupe Canal+ en mars 2013 au poste de secrétaire général. Enarque, issu de la promotion Cyrano de Bergerac (1997-1999), il a été directeur des affaires civiles et du sceau au ministère de la justice à partir de 2010. Il est également membre du conseil d’administration de la Ligue de football professionnel. Patrick Roger Journaliste au Monde On a testé pour vous... le premier téléphone Ubuntu • Mis à jour le Damien Leloup Le système d'exploitation libre et gratuit Ubuntu dispose depuis quelques temps d'une version adaptée aux téléphones mobiles. Nous avons testé l'Aquaris E4.5 Ubuntu edition, le premier modèle grand public et bon marché équipé de ce système d'exploitation, conçu par l'espagnol BQ. Vendu 169 euros, ce téléphone est disponible pour l'instant uniquement lors de ventes éclair.Pour ce prix, il ne faut évidemment pas s'attendre à des capacités techniques hors norme : l'Aquaris est un smartphone élémentaire. Il n'est pas compatible 4G et dispose d'une mémoire de 8 gigaoctets uniquement (mais extensible avec une carte SD). Son appareil photo 5 mégapixels pêche en faible luminosité, et si l'écran propose un affichage très correct, son interface tactile n'est pas toujours très réactive. La batterie est elle aussi dans la norme : elle tient une journée en utilisation classique. Par rapport à d'autres téléphones dans la même gamme de prix, c'est donc surtout son système d'exploitation qui peut faire la différence.Ubuntu, du PC de bureau au mobileLa version mobile d'Ubuntu, baptisée « Touch », reprend les mêmes parti pris que sa « grande sœur » – plus spécifiquement, Unity, l'interface proposée par défaut sur les versions d'Ubuntu pour PC. Unity, ce sont des choix assez radicaux : pas de bureau comme sur Windows, une barre latérale rassemblant les programmes courants, et une interface de recherche aboutie et très utilisée. La transition sur téléphone reprend ce concept : contrairement à Android ou IOS, Ubuntu mobile n'a pas d'écran d'accueil rassemblant les applications. Les logiciels fréquemment utilisés sont rassemblés dans une barre latérale, que l'on fait apparaître en glissant le doigt sur le bord de l'écran. Peu intuitif, le système reste efficace : on a rapidement accès aux applications, mais leur organisation demande un peu d'exploration dans les menus.En lieu et place de page d'accueil, Ubuntu mobile propose une sorte de série de pages, assez simple à organiser, où l'on peut afficher différents services : endroits intéressants à proximité, musique, actualités... Le principal défaut du système est qu'il ralentit la navigation. Son avantage : il permet de configurer comme on le souhaite ce qui s'affiche, et offre beaucoup plus d'espace que les classiques « widgets » des téléphones Apple et Google. Autre choix radical, l'Aquaris E4.5 ne comporte aucun bouton physique, et Ubuntu mobile ne propose pas non plus de boutons virtuels. L'intégralité de la navigation se fait donc sans bouton « arrière », comme sur la quasi-totalité des autres système d'exploitation. Très perturbant pour les habitués d'Android ou d'iOS, ce mode de navigation reste difficile à appréhender – là où Ubuntu propose sur PC une interface très simple, la version mobile offre plusieurs types de menus, selon que l'on fait glisser son doigt depuis le bas, le haut ou le côté de l'écran. Il faut quelques jours pour s'y habituer, et ce même si vous connaissez déjà bien Ubuntu.Le magasin d'applications d'Ubuntu Touch est encore lacunaire – la plupart des classiques sont disponibles, de Twitter au jeu Cut the rope, mais certaines grandes applications sont encore manquantes, comme Whatsapp. Pour beaucoup de services, il faudra utiliser l'interface Web, dans le navigateur d'Ubuntu, qui est assez classique mais fonctionnel – les applications Web conçues en Javascript et HTML 5 fonctionnent parfaitement – en attendant que les éditeurs créent des versions Ubuntu de leurs logiciels. Bon point, la configuration initiale du téléphone est simple et rapide – quelques minutes à peine.Malgré le long historique d'Ubuntu sur PC, cette version mobile reste encore « en cours de développement ». Les mises à jour sont très régulières, mais le système d'exploitation souffre encore de bugs gênants. Lors de notre test, plusieurs applications ont « planté » à différents moments, notamment lorsque plusieurs applications tournaient simultanément.L'avis de Pixels On a aimé :Retrouver Ubuntu et l'esthétique d'UnityLes multiples options de personnalisationLes mises à jour fréquentesOn a moins aimé :La complexité de l'interfaceLes bugs trop courantsOn a très envie d'aimer ce premier Ubuntu Phone grand public – l'arrivée sur mobile de la version la plus populaire de Linux est un événement, dans un paysage où seul Firefox OS offrait jusqu'à présent une alternative sérieuse à iOS et Android. Malheureusement, les choix radicaux de l'interface rendent ce modèle assez difficile à conseiller pour des utilisateurs peu « bricoleurs », et pour les plus avertis, le manque de puissance de l'Aquaris 4.5 pourra être un frein important.C'est plutôt pour vous si :Vous adorez Ubuntu et attachez de l'importance au fait d'utiliser un logiciel vraiment « libre »Vous utilisez peu d'applications différentesVous cherchez un téléphone bon marchéCa n'est pas pour vous si :Vous cherchez un téléphone très simple d'utilisationVous êtes accro à des applications spécifiques qui ne figurent pas encore dans le magasinVous cherchez un téléphone puissant, vous jouez beaucoup sur mobile Damien Leloup Journaliste au Monde Le directeur de la publication de « Valeurs actuelles » condamné pour provocation à la haine envers les Roms • Mis à jour le Yves de Kerdrel, le directeur de la publication de Valeurs actuelles, a été condamné jeudi 5 mars à une amende de 3 000 euros pour provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers les Roms et diffamation. La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a également ordonné la publication, dans Valeurs actuelles et un autre journal, d'un communiqué judiciaire qui souligne le caractère « particulièrement stigmatisant » envers les Roms dans ce dossier.Le 22 août 2013, l'hebdomadaire avait consacré un dossier aux Roms, intitulé « Roms l'overdose », qui avaient scandalisé plusieurs associations et particuliers. Les juges ont souligné jeudi que, dans ce dossier, « la répétition et la juxtaposition de termes censés [être] descriptifs tels que “fléau”, “overdose”, “plaie”, “invasion”, tous évocateurs de maladies ou de catastrophes [...] contribuent nécessairement, par-delà le supposé “constat” à opposer la communauté visée, appréhendée sous un prisme uniquement négatif, à “la France” ou aux “Français” ».Voir : Concert de réprobations après la couverture de « Valeurs actuelles » sur « L'overdose Roms »Yves de Kerdrel et la société Valmonde, éditrice du journal, ont également été condamnés à verser solidairement 2 000 euros de dommages et intérêts à la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) et 1 euro à l'association La Voix des Rroms. Cette condamnation doit « servir d'exemple pour les journalistes et les hommes et femmes politiques », a réagi l'avocat de la Voix des Rroms, Me Henri Braun, à l'issue du jugement.De son côté, le directeur de la publication de l'hebdomadaire a dénoncé un « nouvel acte de censure fait à destination de Valeurs actuelles, sur un sujet grand public qui intéresse les Français » et une « atteinte à la liberté d'expression ». Ce dernier avait déjà été condamné le 3 février à 2 000 euros d'amende pour une « une » intitulée « Naturalisés, l'invasion qu'on nous cache », présentant une Marianne voilée. Il a fait appel.Burkina Faso : le corps de l’ex-président Sankara sera exhumé • L'ancien président du Burkina Faso, Thomas Sankara en 1986Crédits : / AFPLa famille de Thomas Sankara vient enfin d’obtenir gain de cause après des années de procédures : le corps de l’ancien président du Burkina Faso, assassiné en 1987 lors d’un coup d’Etat, va être exhumé dans le but de l’identifier formellement, comme s’y était engagé le gouvernement après la chute de Blaise Compaoré.La décision, prise par décret en Conseil des ministres mercredi soir, « permet aux ayants droit de feu Thomas Isidore Noël Sankara, président du Faso du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, d’ouvrir la tombe supposée contenir son corps et de faire procéder à toute expertise nécessaire à l’identification ».Le capitaine Thomas Sankara a été tué lors du coup d’Etat qui a porté le 15 octobre 1987 Blaise Compaoré au pouvoir.Il aurait été inhumé au cimetière de Dagnoën (quartier est de la capitale, Ouagadougou), mais sa famille et ses nombreux partisans doutent que son corps s’y trouve réellement.Décision de la Cour africaine des droits de l’hommeAprès avoir échoué auprès des tribunaux burkinabè, sous le régime Compaoré, à faire effectuer des tests ADN pour trancher cette question, la famille a saisi la Cour africaine des droits de l’Homme, qui a ordonné en 2008 au gouvernement du Burkina Faso d’autoriser les expertises nécessaires. Mais le régime Compaoré ne s’est jamais résolu à le faire.Le président Michel Kafando, qui a succédé au chef de l’Etat déchu Blaise Compaoré, balayé par la rue après 27 ans de règne, avait affirmé fin décembre qu’il donnerait « des moyens » à la famille Sankara pour expertiser sa tombe.La figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment revendiquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute du président Compaoré.La société civile, dont le rôle a été central dans la « révolution burkinabè », appelle régulièrement à rouvrir le dossier Sankara. Le président Kafando a promis que « justice serait rendue ».L’image, nouveau langage des ados • Mis à jour le Pascale Krémer « Certains jeunes photographient comme ils respirent », estime Thu Trinh-Bouvier, spécialiste de la communication digitale, qui décrypte le phénomène du « Parlimage ». Les adolescents ont développé un langage qui leur est propre et qui présente l’avantage de les rendre incompréhensibles des adultes. Ils communiquent en images. Dans Parlez-vous Pic speech ? (Editions Kawa), publié fin janvier, Thu Trinh-Bouvier, spécialiste de la communication digitale, responsable nouveaux média chez Vivendi, décrypte ce phénomène, offrant un précieux sous-titrage aux parents.Vous expliquez que les jeunes gens nés depuis 1995, donc avec Internet, et connectés en permanence via leur téléphone portable, ont développé une nouvelle langue. En quoi consiste-t-elle ?Les ados manient désormais une langue particulière que j’appelle le pic speech (pour picture speech), un langage des images au sens large, qu’on pourrait aussi appeler « Parlimage ». C’est un mélange d’écrit et d’images. Ils échangent des textos bourrés de signes cabalistiques, les émoticônes, qui symbolisent visuellement leurs émotions. Mais aussi des photos avec texte et dessins associés, parfois tracés au doigt sur l’écran tactile. Ou encore des vidéos très courtes et des gifs, ces images animées. Tout cela grâce à Snapchat, Instagram ou Vine, les applications de leurs téléphones mobiles.Le smartphone, dont ils sont massivement équipés, est devenu pour eux l’équivalent du stylo. Leur activité préférée, après l’échange de SMS, consiste à prendre des photos et à les partager. C’est une déferlante. Ils délaissent Facebook au profit des réseaux sociaux et messageries instantanées dédiés à l’échange de ces images. La messagerie instantanée Snapchat est leur temple, celui de la culture LOL : ils s’y mettent en scène, manient l’humour potache, tout est permis. Certains ados envoient des dizaines de Snapchat par jour. Ils photographient et postent tout, tout le temps, comme ils respirent. Ils sortent de chez eux, photographient leurs pieds qui marchent dans la rue. Et postent : « Je vais m’acheter un croissant et je te retrouve après. » Sur le réseau social Instagram, ils se mettent davantage en valeur à travers des selfies retouchés à l’aide de filtres. C’est la vitrine léchée d’un monde joyeux et esthétisant. C’est également le lieu des déclarations d’amitié et d’amour. Et dans leurs textos, ils placent toujours des émoticônes, tirés de bibliothèques toujours plus étoffées. Ces petits dessins fournissent une clé de lecture du message, ils l’enveloppent, lui donnent de l’affect. Un SMS sans émoticône est perçu comme violent, comme s’il y avait une tension, que la personne était contrariée. Si jamais, en plus, il y a un point à la fin de la phrase, c’est que le problème est grave !  Pourquoi ce recours massif aux images dans l’expression des ados ?Il y a bien sûr la facilité de l’outil, le smartphone, qu’ils ont toujours à la main, qui renferme tout leur univers et qui permet de prendre des photos. Cette génération baigne, depuis sa naissance, dans la culture de l’image. Elle a pu photographier très facilement dès son plus jeune âge. C’est donc devenu un mode d’expression spontané, naturel, massif, qui structure son rapport au monde.Certains ados prennent même des photos qui ne sont pas destinées à être montrées mais nourrissent leur dialogue intérieur, comme ils écriraient un journal intime. Pour eux, l’image est ce qu’il y a de plus approprié pour exprimer un état émotionnel. Et elle intensifie le rapport aux autres. Nous, nous passions des heures au téléphone en rentrant du lycée, eux gardent le lien en envoyant des photos. Une façon de prendre la parole à la première personne, de signifier leur présence à l’autre.C’est pour eux le mode d’expression le plus efficace parce qu’ils ont cette culture commune. La teneur émotionnelle du message sera immédiatement comprise par le destinataire. Les ados n’écrivent jamais « J’ai passé mon aprem à faire du volley avec les copains », ils envoient un selfie d’eux au milieu de ces copains et du terrain. C’est plus facile et plus ludique. C’est de l’image conversationnelle qui est là avant tout pour entretenir le lien et susciter une réaction. Dans un second temps seulement, elle joue sa fonction de garant du souvenir.Est-ce que le « pic speech », comme le « verlan » d’antan, permet de se distinguer des aînés ?Oui, bien-sûr, les ados ont inventé une langue qui leur est propre, qui leur permet d’échapper au contrôle des adultes et d’affirmer leur appartenance à un groupe. Sur Facebook, où ils savent que les adultes vont, ils mettent peu de photos en ligne ou alors uniquement pour leur groupe d’amis. S’ils se déplacent vers Snapchat ou Instagram, c’est bien parce que c’est là que se trouve leur territoire, leur bulle. Ils sont par exemple passés maîtres dans l’art de conserver (« screener ») les images éphémères.Les parents ne comprennent rien à cette culture LOL, à ces messages remplis d’émoticônes. C’est un langage plus complexe qu’il n’y paraît, avec énormément de règles implicites, qui nécessite un apprentissage et évolue du collège au lycée. Il est aussi bien plus créatif qu’on le pense. Sur Snapchat, certains ados sont capables de raconter une histoire à travers une succession de photos, comme dans un diaporama. Quand ils parlent, quand ils écrivent, les profs, les parents leur disent « On ne dit pas ça, on n’écrit pas ça ». Là, ils ont une page blanche, un espace de liberté, qui plus est de dimension mondiale. Parlez-vous Pic speech ?, de Thu Trinh-Bouvier, éditions Kawa, 2015, 138 pages, 29 euros. Pascale Krémer Journaliste au Monde Grèce : la BCE veut voir, avant de croire et… financer • Mis à jour le La Banque centrale européenne (BCE) n’est pas encore prête à rouvrir le robinet à liquidités pour les banques grecques, coupé début février. Mario Draghi, le président de l’institution monétaire européenne a certes déclaré, jeudi 5 mars, que celle-ci est prête à remettre en place un régime de faveur permettant aux établissements bancaires grecs de se refinancer auprès de la BCE. Mais il a aussitôt précisé que cela ne pourra se faire que « sous réserve que les conditions soient respectées ». Ce qui n’est pas le cas pour le moment, selon lui.La BCE - mais c’est vrai aussi des autres créanciers de la Grèce - attend en l’occurrence du gouvernement d’Alexis Tsipras qu’il détaille les réformes qu’il veut faire, ainsi que comment il compte les financer. Athènes est supposée communiquer ce détail lors d’une réunion des ministres de finances de la zone euro (Eurogroupe), lundi 9 mars.Le gouvernement grec s’est engagé à cette communication à l’issue de l’accord conclu lors de la précédente réunion de l’Eurogroupe, le 26 février, qui a prolongé de quatre mois (jusque fin juin) le plan d’aide à la Grèce.L’Eurogroupe parvient à un accord avec la GrèceIl avait alors été signifié aux Grecs qu’ils ne pourraient compter sur la dernière tranche de ce plan (environ 7 milliards d’euros) que lorsqu’ils auraient démontré leur volonté de mettre en place les réformes sur lesquelles ils se sont engagés.Mais le gouvernement d’Alexis Tsipras, qui doit faire face à un certain nombre de remboursements d’emprunts en mars, tablait, ces derniers jours, sur le fait de pouvoir obtenir une certaine souplesse.La Grèce face à un calendrier serré et chargé de remboursementsAthènes compte notamment que ses créanciers versent dès mars une partie des quelque 7 milliards d’euros de prêts du programme d’aide en cours. La question sera évoquée lundi lors de l’Eurogroupe.L’autre piste pour la Grèce était d’obtenir de la BCE que cette dernière remette en place le robinet à liquidités en direction des banques grecques. Qui sont aussi les principales acheteuses des obligations souveraines helléniques, à travers lesquelles le pays se finance à court terme.La réponse de M. Draghi a été claire et nette.Grèce : le coup de semonce, très politique, de la BCEArchitecture : Paris prend de la hauteur • Mis à jour le Jean-Jacques Larrochelle Un frisson semble agiter la bordure sud-est de Paris Rive Gauche. Cosignées par les agences Hamonic et Masson et Comte et Vollenweider, deux hautes tours, revêtues de reflets mordorés, pointent depuis peu leur silhouette déhanchée au-dessus de l'inflexible rectitude de l'avenue de France dans le 13e arrondissement, axe majeur de la plus vaste opération d’aménagement de la capitale depuis les travaux du célèbre baron Haussmann durant la seconde moitié du XIXe siècle. Large de 40 mètres, longue de 1 750 mètres, mais prolongée au nord-ouest, côté gare d'Austerlitz, par l'avenue Pierre-Mendès-France, la nouvelle grande avenue, ouverte intégralement à la circulation depuis 2012, ne nous avait pas habitués à pareille fraîcheur.Les façades de cette longue faille urbaine parallèle au cours de la Seine, qui ouvre en son cœur sur la vaste esplanade de la Bibliothèque nationale de France (BNF), offre pour l'heure au piéton un alignement de façades glacées tiré au cordeau que ponctuent quelques mastodontes institutionnels : Réseau Ferré de France, Accenture, Banque Populaire Rives de Paris, Caisse nationale des caisses d'épargne, ministère chargé des sports… et des commerces du même gabarit. Peu d’originalité, donc, et autant de logements. Qu'un semblant de fantaisie vienne contrarier ce que les architectes Gaëlle Hamonic et Jean-Christophe Masson nomment la « rigidité formelle » de l'avenue de France était pour le moins bienvenu. « Superposer des maisons »Travaillé comme un bâtiment unique, le projet Home – c'est son nom – concilie un double univers d'habitation. Les deux tours, respectivement de 16 et 13 étages, qui constituent l'ensemble se partagent entre logements sociaux et en accession. D'un côté, une tour feuilletée dont le pourtour de chaque étage déploie des balcons filants aux dimensions variables, filtrés en partie par des écrans vitrés orangés ; de l'autre, une tour en gradins dont la torsion offre à chaque niveau une ouverture à la lumière et, accessoirement, limite avec bonheur le sentiment de vertige pour ceux des futurs résidents qui y sont sensibles. Ces particularités constructives servies par de généreux volumes habitables donnent, en outre, un réel caractère d'unicité à chacun des 188 logements du programme. Dans un même esprit, sur le site Villiot-Râpée, dans le 12e arrondissement, Hamonic et Masson avaient déjà voulu, disent-ils, « superposer des maisons ».La singularité de Home ne tient pas seulement à sa physionomie formelle. Plutôt que de dissocier l'accès à ces deux programmes de logements directement depuis la rue, avec le risque d'une distinction ségrégative, les architectes ont choisi d'implanter une double entrée commune, de part et d'autre de l'arrière du bâtiment, qui ensuite distribue séparément l'une et l'autre des cages d'ascenseurs. On déplorera seulement que les commerces qui seront implantés à terme au rez-de-chaussée soient, comme partout ailleurs dans le secteur Paris Rive Gauche, réservés aux seules grandes surfaces.Diversité socialeSitué place Farhat-Hached, une parcelle stratégique très ouverte sur le panorama urbain alentour, le projet Home est le premier immeuble d’habitation haut de 50 mètres construit à Paris depuis les années 1970. L'époque avait notamment vu naître le quartier des Olympiades tout proche, repérable grâce à ses longues barres et surtout à ses huit tours de 104 mètres et de 36 étages posées en surplomb d'anciennes emprises ferroviaires. N’en déplaise aux légitimes contempteurs des grands ensembles, la dalle, devenue le lieu de vie et d'activité d'une importante communauté d'origine asiatique, mais pas seulement, déploie une intense et plutôt heureuse diversité sociale. Le projet Home a pu voir le jour grâce à une décision du Conseil de Paris, en novembre 2011, permettant de réviser le règlement d’urbanisme pour le secteur Masséna-Bruneseau conçu par l’Atelier Lion Associés, à la jonction entre les limites de Paris et d'Ivry-sur-Seine. Ce « déplafonnement » (la hauteur maximale autorisée à Paris est généralement de 37 mètres) va permettre à la ville d’y construire non seulement des tours d’habitation de 50 mètres, mais aussi des immeubles de bureaux pouvant s'élever jusqu’à 180 mètres.Acceptation de la hauteur à ParisDans quelques mois, au même endroit, tout aussi haute que le projet Home, la tour M6B2, dite « tour de la biodiversité », réalisée par l'architecte Edouard François, va définitivement faire surgir de terre ses touffes végétales. En attendant qu’au printemps 2016, débutent les travaux de la tour Duo, signée par Jean Nouvel, dont le plus haut élément doit culminer à 180 mètres. L’enquête publique préalable à la délivrance de son permis de construire s’achève le 20 mars. Déjà, les opposants fourbissent leurs armes.Samedi 7 mars à l'école d'architecture Paris-Val de Seine, elle aussi voisine, l’association Monts14 organise une réunion publique concernant « ses impacts fâcheux sur le grand paysage ». Comme pour la tour Triangle dans le 15e arrondissement, l'acceptation de la hauteur à Paris risque d'encore connaître ses limites.La mairie de Paris invite les promoteurs de la tour Triangle à amender leur projet Jean-Jacques Larrochelle Journaliste au "Monde" PSG : un supporteur expulsé du Parc des Princes pour avoir contesté le prix des abonnements • Mis à jour le Clément Guillou et Rémi Dupré Yoann Seddik est abonné depuis deux ans au Parc des Princes. Le jeune homme de 27 ans n'a pas vu la dernière demi-heure du match PSG-Monaco (2-0) mercredi soir en quarts de finale de la Coupe de France. Il a été expulsé pour avoir critiqué la politique de son club. Il ne devrait pas non plus vivre la fin de saison à domicile du PSG, encore en lice dans quatre compétitions. Coupe de France : le PSG fait le plein de confiance« Abonnements trop chers, supporteurs en colère ! »Yoann Seddik dit avoir l'intention de contester la décision du club à son encontre avec l'aide d'un avocat : « Ils m'ont dit que j'allais recevoir un courrier ou un e-mail disant qu'ils allaient mettre fin à mon abonnement et m'interdire de Parc des Princes pendant trois ans. »L'épisode est susceptible de raviver les tensions entre les supporteurs de longue date du PSG, qui dénoncent des atteintes à la liberté d'expression et une sélection du public par l'argent, et la direction du club, soucieuse d'éviter le retour de l'ambiance tendue qui régnait au Parc des Princes jusqu'en 2010.Le PSG et ses Ultras résistantsLe match PSG-Monaco était le premier organisé au Parc des Princes depuis le lancement de la campagne d'abonnements pour la saison 2015-2016, marquée par un changement de règles : en sus de l'augmentation des places, variable selon les tribunes, les abonnés devront payer 35 euros pour assister à un éventuel quart de finale de Coupe d'Europe et 45 euros en cas de demi-finale. La saison prochaine, il faudra débourser entre 450 et 2 800 euros pour assister à toutes les rencontres du PSG, soit 5 % d'augmentation en moyenne et une hausse d'environ 100 % en quatre ans. Pour justifier cette augmentation, le double champion de France en titre met en avant une amélioration du confort du Parc des Princes.Yoann Seddik, dit « Casquette » – il ne la quitte jamais – est abonné depuis deux ans. Depuis le début de la saison, c'est ce gérant d'une brasserie dans le Xe arrondissement de Paris, petite barbe et veste aux couleurs du PSG, qui tente de coordonner les chants au centre de la partie haute de la tribune Boulogne. Un rôle de leader de tribune qu'il assume sans porte-voix ni micro, ce matériel étant interdit au Parc des Princes.« “Casquette” a brandi sa carte d'abonnement et le chant a été repris par une bonne centaine de personnes », raconte Adrien Chantegrelet, abonné à cinq rangs de là et journaliste de profession.« Quatre stewards ont descendu les marches, ont échangé quelques secondes avec lui et l'ont escorté en dehors de la tribune. Il ne s'est pas débattu. Ils l'ont raccompagné ensuite dans la tribune pour qu'il reprenne ses affaires et quitte le stade. »Un autre témoin de la scène, Bastien – qui ne souhaite pas donner son nom de famille par peur de représailles du PSG – affirme que deux à trois cents personnes ont repris le chant. « Enfin, on pouvait contester quelque chose, ça faisait plaisir. Mais, dès que les chants sont devenus trop bruyants, au bout d'une minute environ, les stewards sont arrivés. Ça va refroidir pas mal de personnes. »D'autres supporteurs, installés dans le virage d'en face, affirment que le même chant a été entonné dans leur tribune Auteuil mais de manière moins importante. Les stewards ne sont pas intervenus.Au sein du club, on distingue deux événements lors du match d'hier : « Une personne a été contrôlée puis expulsée du stade car elle insultait notre président et le club, avec des “Nasser, enculé”. La personne s'est positionnée comme un capo, c'est-à-dire un leader de tribune, pour créer un mouvement de foule. C'était un abonné du club. Il y a eu par ailleurs une fronde faible et pas du tout contagieuse contre la hausse des abonnements. Elle a concerné une dizaine de personnes. Cela a duré à peine une minute. »Le règlement intérieur du Parc des Princes (document PDF) interdit l'accès aux personnes « ayant un comportement violent, raciste ou injurieux avéré ». Il est également interdit de se tenir debout dans les tribunes. Clément Guillou Journaliste au Monde Rémi Dupré Journaliste au Monde La BCE donne le coup d’envoi à ses rachats de dettes • Mis à jour le Comme l’avait résumé le Wall Street Journal avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi 5 mars à Chypre, les milieux financiers avaient cinq grandes interrogations sur lesquelles ils attendaient des réponses : quand l’institution monétaire comptait-elle lancer son programme de rachat de dettes ? Ferait-elle preuve d’un peu de flexibilité sur la durée de la mise en œuvre de ce programme ? Quels seraient les critères de réussite ? Comment la BCE dépeindrait-elle la conjoncture ? Et, enfin, quel discours allait-elle tenir sur la Grèce, dont les finances et la capacité à faire face à ses échéances de remboursements d’emprunts dans les prochaines semaines, suscitent de gros doutes ?Mario Draghi, le président la BCE a, plus ou moins, répondu à ces différentes questions.Quand le programme de rachat de dettes débutera-t-il ?M. Draghi a indiqué que l’institution commencera « le 9 mars 2015 à acheter des titres du secteur public libellés en euro sur le marché secondaire ». Il a ajouté que les achats de « titres adossés à des actifs et des obligations sécurisées », commencés « l’an dernier » seront « poursuivis ».Le programme de rachats massifs de dettes publiques, dit d’assouplissement quantitatif (quantitative easing en anglais, ou QE), avait été annoncé le 22 janvier.Quel est l’objectif ?L’objectif est de déjouer la menace déflationniste pesant sur le Vieux Continent en relançant le crédit et l’activité.En augmentant la quantité d’euros en circulation, la BCE espère aussi faire baisser le cours de la monnaie unique face au dollar, favorisant au passage les exportateurs européens.Jusqu’à quand le programme sera-t-il maintenu ?La BCE a prévu de racheter chaque mois, et jusqu’en septembre 2016, pour 50 milliards d’euros d’obligations souveraines de la zone euro et 10 milliards de titres privés, tels que des créances titrisées d’entreprises (les ABS). Au total, ces opérations pourraient donc dépasser les 1 000 milliards d’euros.La date de septembre 2016 n’est toutefois pas une date butoir. Le programme sera prolongé « au-delà si besoin », a expliqué M. Draghi.Quel est le critère de « succès » que se fixe la BCE ?M. Drahi a expliqué que l’objectif est d’être « proche mais en dessous » des 2 % d’inflation.À l’heure actuelle, l’évolution des prix est négative : ils ont baissé de 0,3 % en février, selon des statistiques publiées lundi 2 mars.Même s’il reste négatif, ce taux est meilleur que celui de janvier (– 0,6 %), preuve que les pressions déflationnistes à l’œuvre dans l’union monétaire s’estompent un peu.Comment la BCE entrevoit-elle l’économie de la zone euro ?« Il y a toujours des risques » pour l’économie européenne, « mais ils ont diminué », a estimé M. Draghi.La BCE considère que l’évolution des prix devrait être de 0 % cette année, alors qu’elle tablait jusqu’à présent sur une hausse de 0 7 %. Mais elle évoque un chiffre de + 1,5 % pour 2016.Le recul des prix met la pression sur la BCEL’institution table néanmoins sur une croissance un peu plus robuste pour la zone euro : elle évoque une hausse du PIB de 1,5 % cette année et de 1,9 % l’an prochain, contre des précédentes estimations de 1 % et 1,5 %.« Les dernières données économiques, en particulier les résultats des enquêtes disponibles jusqu’à la fin février, reflètent de nouvelles améliorations de l’activité économique au début de cette année. Nous nous attendons à ce qu’à l’avenir, la reprise économique s’élargisse et se renforce graduellement. »Quelle est l’efficacité attendue du programme de rachat de dettes ?« Nos décisions de politique monétaire ont stoppé un déclin des attentes d’inflation, qui avait débuté en juin 2014 », a assuré M. Draghi. « Nous voyons que nos objectifs commencent à être atteints », a-t-il aussi déclaré.Selon un « sondage » effectué la semaine dernière par l’agence Reuters auprès d’économistes interrogés, ceux-ci sont toutefois très partagés sur le fait que le programme de rachat d’obligations de la BCE puisse ramener l’inflation vers l’objectif et tout autant sur le fait que cela puisse se faire d’ici à septembre 2016.La nouvelle politique de la BCE, un coup d’épée dans l’eau ?Depuis quelques semaines, par ailleurs, des doutes pointent quant à la capacité de la BCE à acheter autant de dettes qu’elle l’ambitionne. Faute de… vendeurs.Et si la BCE faisait face à… une pénurie de dette publique ?Le déficit public moyen de la zone euro étant de 2,9 % du produit intérieur brut (PIB), les Etats de l’union monétaire émettront moins de nouvelle dette pour se financer.Quant aux assureurs et aux banques, qui détiennent le stock des obligations souveraines de qualité les plus visées par la BCE, ils n’ont pas tellement envie de les céder à l’institut de Francfort.La BCE est-elle prête à refinancer la Grèce ?La BCE n’est pas encore prête à remettre en place un régime de faveur permettant aux établissements bancaires grecs de se refinancer auprès de la BCE : ce « robinet » à liquidités avait été coupé début février.M. Draghi a précisé que cela ne pourra se faire que « sous réserve que les conditions soient respectées ». Ce qui n’est pas le cas pour le moment, selon lui.Grèce : la BCE veut voir, avant de croire et… financerAllemagne : les députés votent le plafonnement des loyers • Mis à jour le Les députés allemands ont adopté jeudi 5 mars une loi plafonnant les hausses de loyer qui doit enrayer l'envolée des prix locatifs dans certaines agglomérations allemandes. Dans les villes comme Munich, Hambourg et Berlin, les hausses de loyers, qui peuvent aller jusqu'à 30 % ou 40 % entre deux locations, font que les classes moyennes sont repoussées à la périphérie.Le texte prévoit qu'en cas de mise en location d'un bien, le loyer n'excède pas 10 % du « loyer moyen d'usage » dans la ville ou le quartier concerné. La disposition s'appliquera à certaines villes ou zones densément peuplées préalablement définies par les Etats régionaux, et ne concernera pas la mise en location de logements neufs ou rénovés de fond en comble. La loi doit « contribuer à ce que les loyers restent abordables aussi pour des gens qui gagnent normalement leur vie », avait promis en la présentant le ministre de la justice et de la protection des consommateurs, Heiko Maas, à l'origine du texte.« PAS D'EFFET DU TOUT »Le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD – Sozialdemokratische Partei Deutschlands), dont est issu M. Maas et qui gouverne depuis décembre 2013 avec les conservateurs d'Angela Merkel, avait fait de ce thème une promesse de campagne pour les législatives de 2013. « C'est une journée à marquer d'une pierre blanche pour les locataires en Allemagne », a jugé dans un communiqué jeudi l'association de protection des locataires Mieterbund, appelant les Etats régionaux, les Länder, à adopter rapidement une liste fournie de localités où la loi s'appliquera.Mais « les nombreuses exceptions et limites posées à la loi jettent une ombre », a tempéré le président de l'association, Lukas Siebenkotten. Renate Künast, figure de proue du parti d'opposition écologiste, a estimé que le nouveau dispositif avait « plus de trous qu'un fromage » et n'aurait « pas beaucoup, voire pas d'effet du tout ».Un autre volet de la loi concerne le recours aux agents immobiliers. Ils devront à l'avenir être rémunérés par les propriétaires en quête d'un locataire, et non plus par ce dernier. Les agents immobiliers, qui craignent que les propriétaires n'aient plus recours à leurs services, dénoncent une disposition anticonstitutionnelle. Ils mettent en garde contre le risque que les propriétaires répercutent de toute façon ces frais supplémentaires sur les locataires.Les hommes gagnent 16,4 % de plus que les femmes dans la zone euro • Mis à jour le L'écart de salaire entre les hommes et les femmes s'élevait à 16,4 % en 2013 dans l'Union européenne (UE), et les pays du nord de l'Europe sont loin d'être les plus vertueux, selon des chiffres publiés jeudi 5 mars par l'office européen de statistiques Eurostat.C'est l'Estonie qui compte l'écart de rémunération entre hommes et femmes le plusimportant : il atteignait 29,9 % en 2013. Suivent l'Autriche (23 %), la République tchèque (22,1 %) et l'Allemagne (21,6 %). A l'inverse, c'est en Slovénie que l'écart est le plus faible (3,2 %), suivie par Malte (5,1 %), la Pologne (6,4 %), l'Italie (7,3 %) et la Croatie (7,4 %). La France se situe dans le milieu de tableau, avec un écart de 15,2 %, comme la Suède.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1mjvb7"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1mjvb7", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Par rapport à 2008, l'écart a diminué dans une majorité de pays de l'UE, mais a augmenté dans une dizaine d'autres, comme au Portugal, où il s'est accru de 3,8 points de pourcentage à 13 %. Mais Eurostat, qui publie ces statistiques à l'occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, souligne que les différences entre hommes et femmes sur le marché du travail ne concernent pas que les écarts de salaires. Ainsi, les deux tiers des directeurs, cadres et gérants sont des hommes, tandis que deux employés de bureau sur trois sont des femmes.Voir notre infographie : Emploi, salaires, temps de travail... Les chiffres des inégalités hommes-femmesLes taux des crédits immobiliers toujours plus bas • Mis à jour le if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Observatoire crédit logement / CSA", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} %" }, min:0, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#d0d4d9", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"top", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#d0d4d9", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "top", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:" %", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 2, xDateFormat: "%Y"},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Taux des crédits immobiliers", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 978307200000, 5.62 ], [ 1009843200000, 5.08 ], [ 1041379200000, 4.56 ], [ 1072915200000, 4.08 ], [ 1104537600000, 3.63 ], [ 1136073600000, 3.5 ], [ 1167609600000, 3.96 ], [ 1199145600000, 4.67 ], [ 1230768000000, 4.52 ], [ 1262304000000, 3.61 ], [ 1293840000000, 3.58 ], [ 1325376000000, 3.9 ], [ 1356998400000, 3.07 ], [ 1388534400000, 3.02 ], [ 1420070400000, 2.21 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1425548364172 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}Les mois se suivent et se ressemblent sur le marché du crédit immobilier. Les taux d'intérêt accordés aux particuliers par les banques ont poursuivi leur baisse en février pour s'établir à 2,21 % en moyenne, contre 2,29 % le mois précédent, selon une étude publiée le 4 mars par l'observatoire Crédit logement-CSA.Un niveau jamais atteint par le passé qui s'explique par un environnement de taux anémiques et « la volonté des banques de soutenir les marchés immobiliers », note l'étude.De quoi soutenir la capacité d'achat des acquéreurs. Le mois dernier, le Crédit foncier expliquait que la baisse des taux depuis fin 2008 correspondait à un gain de pouvoir d'achat de 20 %. Et ce, tandis que les prix de la pierre s'effritent maintenant partout en France. En février, la durée des prêts s'est établie à 208 mois en moyenne, soit environ six mois de plus depuis un an. Apple va intègrer le Dow Jones et remplacer AT&T Le géant informatique américain Apple va faire son entrée dans le Dow Jones, l'indice vedette de la Bourse de New York, qui comprend 30 entreprises. Apple, qui pesait plus de 730 milliards de dollars jeudi soir en Bourse, va y remplacer à compter du 19 mars le groupe de télécoms AT&T, entré au sein du Dow Jones en 1916, selon un communiqué publié vendredi 6 mars.Cette décision va augmenter le poids du secteur technologique au sein de l'indice puisque Apple rejoint Microsoft, IBM, Intel et Cisco. Aujourd'hui, les valeurs technologiques comptent pour 19,17 % du Dow Jones, devancées seulement par l'industrie (19,48 %). La sortie d'AT&T ne laisse plus qu'un seul opérateur télécoms au sein du Dow Jones, Verizon.Jusqu'ici Apple était exclu du Dow Jones, tout comme Google, du fait du prix unitaire trop élevé de son action. C'est la division de ses actions, annoncée il y a près d'un an, qui a permis au groupe d'augmenter la liquidité du titre et donc de lui ouvrir les portes du prestigieux indice de Wall Street.Première capitalisation boursière mondialeLes analystes s'attendent à ce que cette envolée se poursuive avec le lancement prévu lundi d'un nouveau produit, l'Apple Watch, sa montre connectée qui sera commercialisée à partir d'avril et constituera le premier nouvel appareil depuis l'iPad en 2010.Pays-Bas : M. Rutte ne veut pas que les djihadistes rentrent au pays • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Le premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, a déclaré, jeudi 5 mars, qu’il préférait voir des combattants néerlandais qui auraient rejoint des groupes terroristes mourir au combat plutôt que revenir au pays pour y commettre des attentats. « Si le choix se pose en ces termes, je le fais. Beaucoup de citoyens pensent comme moi », a indiqué le chef du gouvernement de coalition libéral-travailliste. Il s’exprimait à la télévision lors d’un débat préélectoral pour les élections à la Première chambre, le Sénat néerlandais, le 11 mars.M. Rutte affrontait notamment, sur cette question, le chef du parti centriste et proeuropéen D66. Le leader de cette formation, Alexander Pechtold, s’est demandé si un premier ministre pouvait s’exprimer de cette manière, quitte à heurter les familles, les enfants ou des proches des personnes concernées. De 150 à 200 Néerlandais seraient partis pour la Syrie et l’Irak. « Dans un Etat de droit, il faut souhaiter qu’ils soient jugés par un tribunal, pas qu’ils meurent dans le désert », a estimé M. Pechtold.« Mon devoir est de protéger mon pays »« Ceux qui sont là-bas apprennent à tuer, à fabriquer des bombes. S’ils voyagent et adhèrent à une organisation criminelle, ils savent ce qu’ils font. Il est crucial d’éviter qu’ils reviennent pour commettre des attentats. Mon devoir est de protéger mon pays », a répondu le dirigeant libéral.« Geert Wilders est absent ce soir mais sa pensée est présente », a répliqué M. Pechtold, dont le parti est donné comme l’un des deux grands favoris pour le scrutin provincial qui aura lieu mercredi 11 mars. L’autre est le Parti pour la liberté (PVV) de M. Wilders, qui fait traditionnellement de la lutte contre l’islam et l’immigration le principal thème de ses campagnes.Une fois élus, les dirigeants des provinces choisiront les membres de la Première Chambre, le Sénat, où la coalition actuelle n’a pas la majorité. Elle y détient 30 sièges sur 75, ce qui la force à chercher l’appui de partis d’opposition – dont D66 – pour faire adopter certains de ses projets. La situation de M. Rutte devrait s’aggraver, compte tenu de l’apparente impopularité des deux formations au pouvoir. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde Echec des pourparlers de paix au Soudan du Sud • Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir à Addis-Abeba (Ethiopie) le 6 mars après l'ajournement des pourparlers de paix.Crédits : © REUTERSLes négociations de paix sur le Soudan du sud ont été ajournées vendredi 6 mars à Addis-Abeba après l’échec d’ultimes pourparlers entre les deux camps. « J’ai le regret de vous informer que les discussions n’ont pas débouché sur les progrès nécessaires », a déclaré le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, au nom de l’organisation intergouvernementale est-africaine Igad, chargée de mener la médiation entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.L’organisation avait donné jusqu’au 5 mars aux protagonistes pour s’entendre sur les modalités d’un futur partage du pouvoir alors que le jeune pays est plongé depuis quinze mois dans la guerre civile. Les combats ont fait plus de 10 000 morts et 1,5 million de déplacés depuis décembre 2013. Les négociations devaient déboucher sur la mise en place d’un gouvernement de transition d’ici le 9 juillet.« Inaction et souffrance »« Les conséquences de l’inaction, c’est la poursuite de votre souffrance à vous, peuple du Soudan du Sud, et d’une guerre absurde dans votre pays », a ajouté le premier ministre éthiopien dans une déclaration adressée à la population sud-soudanaise. « C’est inacceptable, à la fois moralement et politiquement ».« J’ai demandé (à MM. Kiir et Machar) d’être courageux et d’offrir des compromis et alternatives, plutôt que de camper sur leurs positions. Les dirigeants de la région et du monde se sont joints à cet appel », a-t-il poursuivi. « Malheureusement, comme le montre cette échéance ratée, nos vœux n’ont pas été pris en compte ».M. Desalegn a estimé que le processus de paix, entamé un mois après le début du conflit, devait désormais recevoir une nouvelle impulsion. Il a promis un « plan », à élaborer avec d’autres pays africains. Sans donner plus de précisions sur la suite du processus. Interrogé jeudi soir alors que les pourparlers allaient déjà dans le mur, un diplomate occidental impliqué dans les discussions avait laissé entendre que l’Union africaine pourrait désormais jouer un rôle, tout en laissant encore la main à l’Igad.Il avait exclu un retrait des Occidentaux, qui financent ces très coûteuses négociations dans la capitale éthiopienne (plus de 20 millions de dollars dépensés jusqu’ici). En un peu plus d’un an, les deux camps ont déjà signé plusieurs cessez-le-feu, tous rompus au bout de quelques heures ou quelques jours.Sanctions contre les belligérantsAlors que la communauté internationale s’impatiente, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, mardi 3 mars, une résolution prévoyant le principe de sanctions contre les belligérants. L’opposition de la Chine, qui détient d’importants intérêts pétroliers au Soudan du Sud, n’avait jusqu’à présent pas permis de franchir cette étape.Le Conseil de sécurité se donne désormais la possibilité de geler les avoirs de ceux qui menacent la stabilité du pays, se rendent coupables d’exactions ou entravent l’aide humanitaire, et de leur interdire de voyager. Un comité va être créé pour établir la liste de ceux qui font obstacle au processus de paix.Le Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis juillet 2011, est ravagé depuis le 15 décembre 2013 par une guerre civile, qui à l’origine opposait une faction de l’armée fidèle au président Kiir à une autre loyale à Riek Machar. Depuis, une vingtaine de groupes armés et de milices ont rejoint le conflit, qui a été marqué par des atrocités à caractère ethnique.Basket : face à Bourges, les géantes de Koursk et leur sponsor de fer • Mis à jour le Clément Guillou Ce n'est pas qu'il y ait grand-chose à voir à Koursk, ville industrielle à la frontière russo-ukrainienne, mais les basketteuses de Bourges y retourneraient volontiers. Vendredi soir (20 h 30), elles affrontent en quarts de finale retour de l'Euroligue le nouveau ténor du basket féminin européen, financé par le géant de la sidérurgie Metalloinvest. Si elles s'imposent après la défaite du match aller (76-62), les coéquipières de Céline Dumerc disputeront un match d'appui le 11 mars en Russie.Koursk est connu pour deux évènements tragiques ayant paradoxalement eu lieu en dehors de cette ville de plus de 400 000 habitants : la bataille de Koursk, plus grande bataille de chars de l'histoire, entre les forces allemandes et soviétiques à l'été 1943, dont le centre névralgique était situé à une centaine de kilomètres au sud-est de la ville ; le naufrage du sous-marin Koursk, qui devait son nom à la bataille et a sombré en 2000, emportant 118 hommes d'équipages dans les profondeurs de la mer de Barents.Il faudra un paquet de victoires en Euroligue pour que le Dynamo Koursk efface ces funestes références dans l'imaginaire russe, mais il s'en donne les moyens. Le club a intégré le championnat russe en 1999 mais est déjà nanti d'une victoire en Eurocoupe – la deuxième compétition européenne – obtenue en 2013. L'effectif a été entièrement remodelé à l'intersaison, arrachant à Galatasaray sa meneuse Isil Alben et aux rivales d'Ekaterinbourg la Lettonne Anete Jekabsone. Deux championnes olympiques américaines et certaines des meilleures joueuses russes complètent cet effectif pléthorique.Avion privé contre train couchette« Elles ont une grande salle de 3 500 places souvent comble et un groupe de supporteurs pour animer les rencontres. La salle est neuve, elles sont dans de très bonnes conditions », témoigne l'internationale française Sandrine Gruda, qui joue depuis sept ans à Ekaterinbourg, club de l'Oural champion d'Europe en 2013.Pour venir affronter Bourges au Prado (agrandi à 5 000 places à la fin de l'année), le Dynamo Koursk a pris un avion privé qui l'a posé à Châteauroux (Indre). Les Berruyères, pour se rendre dans le sud-ouest de la Russie, ont avalé 22 heures de transport. Bus, avion, et pour finir huit heures d'un train-couchette qui n'offrait pas le confort du TGV. Pour l'avion, explique l'entraîneuse Valérie Garnier, « le club s'est renseigné mais les tarifs sont exorbitants ». Depuis que ses joueuses sont rentrées dans le Cher mercredi soir, la priorité a été la récupération. Une question dont n'a pas eu à se soucier l'entraîneur letton de Koursk, grosse différence entre le petit poucet de la compétition, 2,7 millions d'euros de budget, et l'un des clubs les plus riches du continent. Valérie Garnier :« C'est un club doté d'un budget énorme, qui fait venir des joueuses en les attirant avec de gros salaires, parfois de 500 000 euros annuels. »Minerai de ferCes dernières années, les clubs russes et turcs dominent l'Euroligue aux dépens de ceux d'Europe de l'Ouest, même si les clubs espagnols et Bourges – présent au Final Four ces deux dernières années – résistent. Ce nouvel équilibre doit beaucoup aux fortunes des groupes sidérurgiques russes, comme le football russe a été redevable du secteur énergétique la décennie passée.L'UMMC, deuxième producteur de cuivre en Russie, finance Ekaterinbourg. Metalloinvest, cinquième producteur mondial de minerai de fer, est un sponsor majeur du Dynamo Koursk. Le groupe soutient aussi le Zenith Saint-Pétersbourg, leader du championnat russe de football, et le Lokomotiv Belgorod, champion d'Europe de volley-ball masculin la saison dernière. A Koursk et Belgorod, l'entreprise n'a pas investi par simple amour du sport : la région abrite le plus grand gisement de minerai de fer de l'ex-URSS. Pour s'assurer les bonnes grâces du gouvernement local, Metalloinvest finance aussi une multitude de projets socio-culturels, à hauteur de 8 millions d'euros en 2014.On ne parierait donc pas sur la présence à Bourges, ce vendredi soir, de l'homme à qui le Dynamo Koursk doit sa belle équipe : Alicher Ousmanov, actionnaire majoritaire de Metalloinvest, 71e fortune mondiale selon Forbes et deuxième actionnaire du club de football d'Arsenal. Clément Guillou Journaliste au Monde A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foulesdata-title="A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Sur le parking du campus de HEC, les plaques d'immatriculation font office de quiz sur les départements. 35, Ille-et-Vilaine ; 77, Seine-et-Marne ; 59, Nord...« Montés à Paris » – ou plutôt à Jouy-en-Josas (Yvelines) – pour suivre les trois années de formation de la grande école de commerce dont sort le président de la République, François Hollande, ou encore François-Henri Pinault, les étudiants viennent de toute la France.Mais à deux semaines du premier tour des élections départementales, pas sûr que les étudiants fassent le chemin inverse pour aller déposer un bulletin dans leur commune d'origine. Pourtant, beaucoup y sont encore inscrits sur les listes électorales. Sans déplacement ni procuration, ils risquent donc de gonfler les rangs d'une abstention déjà très attendue.Benjamin Revenu, en master 2, « ne s'est pas encore vraiment penché sur la question ». D'habitude, il donne procuration à ses parents, restés dans la banlieue de Lyon. Alors il le fera aussi cette fois, « sûrement ». Sa camarade de première année, Clémence Seichepine, s'est renseignée. Et « c'est compliqué pour faire une procuration ici, il faut aller jusqu'au tribunal de Versailles ». Originaire de Troyes, elle fera donc plutôt le déplacement là-bas pour le premier tour du 22 mars. Mais pour le second, le dimanche suivant, elle « réfléchit encore ».Pourquoi ne s'est-elle pas inscrite ici, sur les listes de Jouy-en-Josas où est implanté le campus ? « S'il fallait se réinscrire à chaque fois qu'on change d'école... » Arnaud Nativel, en dernière année, n'a pas non plus fait la démarche depuis qu'il a quitté Nancy et ses parents, il y a trois ans. « Ça n'avait pas vraiment de sens en vivant sur le campus. » Mais il vient de trouver un appartement à Paris. Alors à 23 ans, il pense s'inscrire pour la première fois hors de sa terre natale. Reste que même s'il le fait, il devra encore se déplacer pour les régionales de décembre, sauf si une réforme du système intervient entre temps. Car les listes pour voter ferment au 31 décembre.« Ça me passe un peu au-dessus »Pour les départementales, Arnaud ira donc voter à Nancy. Parce qu'il a le temps. Les dates ? « Ma mère me les dira. C'est une occasion pour que je rentre les voir, alors elle me le dit à chaque fois. » Mais il doit bien avouer qu'il n'est pas revenu à chaque élection. « Parfois j'y retournais, parfois pas. » Selon ses obligations étudiantes, et le type de scrutin. En dernière année également, Charles Vestur, lui, ne vote qu'à la présidentielle. Les départementales, ça lui « passe un peu au-dessus », même s'il en a entendu parler dans les médias « avec la montée du FN ». Mais ça ne l'inquiète pas, « tant que c'est pas à la présidentielle. »Etudiante à Polytechnique dans un master commun à HEC, Aurélie Cai ne se sent pas plus concernée. « Je ne m'intéresse pas trop à la politique alors je ne sais trop rien de ces départementales. » Heureusement pour elle, elle est inscrite à Paris et n'aura pas à voter. Son conseil général, elle l'a déjà élu aux municipales, le conseil de Paris jouant les deux rôles dans la ville-département. Mais ça, elle ne le sait pas.Dans une des allées du campus, deux étudiantes discutent, adossées à un poteau. Elles ne donneront pas leur nom parce que, tout de même, elles ont un peu honte de ne pas être « du tout au courant de cette histoire » de départementales. « Ici, les gens ne sont pas du tout politisés, il faut aller à Sciences Po pour ça », lance l'une. « Mais toi, t'étais pas à Sciences Po avant ? », interroge l'autre. « Oui ben voilà, j'ai arrêté de lire les journaux il y a deux ans. »Lucie Soullier width="314" height="157" alt="Les manifestants étaient 300 ans devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche." Contre la « lente asphyxie » de l'université, une mobilisation clairsemée Selon une étude de l'OCDE, jouer « modérément » aux jeux vidéo peut être utile pour décrocher de meilleurs résultats à l'école. width="314" height="157" alt="Interdit à l'école, le port du voile est autorisé dans l'enseignement supérieur" Laïcité à l’université : ce que peuvent faire (ou pas) étudiants et enseignants Etre un excellent élève ne garantit pas une place dans les instituts d’études politiques de région. Mieux vaut savoir se distinguer. width="314" height="157" alt="Les filles sont rares dans certains cursus d'études." Vous êtes l'une des rares filles de votre cursus d'études. TémoignezEnquêteEn Afrique, le cube Maggi à toutes les saucesPierre Lepidi • Une vendeuse Maggi, dans un marché d'Abidjan (Côte d'Ivoire).Crédits : Quel est le point commun entre un tieboudienne qui mijote à Dakar, un n’dolè à Yaoundé, un soupou kandja à Bamako ou un yassa poulet à Nouakchott ? La réponse pèse quatre grammes et mesure près de trois centimètres : le cube Maggi.Celui-ci est devenu tellement incontournable dans les marmites africaines qu’il est considéré comme un ingrédient faisant partie des recettes, au même titre que les cuillerées d’huile ou les pincées de sel. « On en met par habitude, reconnaissent toutes les cuisinières du continent. C’est devenu un réflexe de l’ajouter dans les plats. » Un drôle de paradoxe quand on sait que n’importe quel marché de quartier propose des dizaines d’épices.Tous les cordons bleus disent aujourd’hui qu’elles ont vu leur mère et leur grand-mère assaisonner leurs sauces avec le fameux bouillon Kub. Cela fait en réalité plus d’un siècle qu’il a débarqué en Afrique. Inventé en 1886 par le Suisse Julius Maggi, l’arôme était destiné à relever les bouillons trop fades et les soupes insipides, mais aussi à faire gagner du temps derrière les fourneaux.Il tient dans la pocheA la fin du XIXe siècle, l’Europe est alors en pleine révolution industrielle et, de plus en plus souvent, les femmes travaillent dans les usines. « Cette industrialisation de la cuisine permet à l’ouvrier d’obtenir de suite, par simple chauffage, une nourriture substantielle et à bon marché », expliquait Julius Maggi qui, un an après avoir découvert l’arôme Maggi, a décliné son produit en tablettes. Très vite, celui-ci est devenu le produit phare de la gamme.Son arrivée sur le marché coïncide quasiment avec la signature du traité de Berlin de 1885, qui régit les règles du commerce entre les puissances coloniales et ouvre la libre circulation des produits sur le continent. Au fond des pirogues, brinquebalés à dos d’hommes ou de chameaux, des milliers de cubes voyagent ainsi à travers les anciennes colonies. Ils séduisent les populations locales qui apprécient cet ingrédient bon marché : il tient dans la poche, ne périme pas, n’a besoin d’aucune réfrigération et résiste aux températures élevées.La deuxième raison qui peut expliquer ce formidable essor est plus subtile : en intégrant quelques cubes dans les plats, on leur ajoute un goût de viande ou de poisson. Un argument efficace et intéressant quand ces aliments souvent chers viennent à manquer dans les foyers. Dans une usine du Nigeria.Crédits : DRJusqu’en 1979, tous les cubes Maggi ont été importés. Afin notamment de limiter les coûts de transport et mieux satisfaire la demande, ils sont aujourd’hui fabriqués aux quatre coins du continent. Aujourd’hui, pas moins de onze usines – de Dakar à Douala, en passant par Brazzaville ou Abidjan – tournent à plein régime pour fabriquer les cubes. La demande est vertigineuse : il s’en écoule plus de 100 millions par jour…Un tel produit de masse draine forcément derrière lui plusieurs histoires, plusieurs légendes. Au début des années 2000 et comme l’avait montré un feuilleton nigérian, on racontait, par exemple à Brazzaville, que le cube dissous dans la bière donnait un breuvage capable de donner la mort. La rumeur s’est tellement propagée qu’elle a fait fléchir les ventes au Congo. Au Mali, le « Maggi » est accusé de provoquer une baisse de la libido au point d’être banni dans certains foyers. En République démocratique du Congo enfin, de jeunes filles utiliseraient le cube en suppositoire… afin d’arrondir leur postérieur. Ce qui est sûr et même fréquent, c’est d’utiliser le cube (vendu à l’unité) en guise de monnaie puisque son prix n’excède jamais quelques dizaines de centimes.Celui que l’on surnomme « corrige-madame » au Sénégal est entré dans tous les foyers. « Les plus gros marchés sont le Nigeria, où nous sommes présents depuis très longtemps [également le pays le plus peuplé du continent] et la Côte d’Ivoire, où Nestlé a ouvert un centre de recherche et développement, explique Patricio Astolfi, responsable Afrique de la marque. Sur l’ensemble du continent, le marché est légèrement à la hausse ce qui correspond à l’augmentation démographique. »Epiceries de brousseLa marque s’appuie sur une force commerciale et un réseau de distribution qui va des grands marchés, au centre des capitales, jusqu’aux petites épiceries de brousse. Son développement exponentiel a été soutenu par un véritable matraquage publicitaire qui remonte à ses origines. « Si l’affaire devient florissante, elle le doit à l’intense travail de publicité, on pourrait même dire de propagande, mené par Julius Maggi lui-même, tant pour vanter la qualité de ses produits que pour barrer la concurrence », écrit Monique Pivot dans son ouvrage Maggi et la magie du bouillon Kub (Ed. Hoëbeke), qui relate l’ascension de la marque. Spots télévisés, partenariats, forums, panneaux d’affichage au slogan ravageur (« Avec Maggi, chaque femme est une étoile », peut-on lire près d’un pont d’Abidjan), la marque ne renonce devant rien. Au Sénégal ou au Nigeria, on peut même voir des bâtiments peints en rouge et jaune, selon une stratégie d’occupation de l’espace pour le moins agressive également développée par Coca-Cola.« La force d’une marque, c’est d’abord son produit, explique Jean Watin-Augouard, rédacteur en chef de la Revue des marques. Celui-ci est peu encombrant, facile à utiliser et tellement ancré dans les mentalités qu’il ne peut pas décevoir, puisqu’il est devenu “africain” et fait partie de la famille. Avec son packaging simple aux couleurs chaudes, on est rassuré. C’est ce qui explique pourquoi on utilise aujourd’hui le cube pour cuisiner, tel un réflexe pavlovien. »La grande force du « Maggi » – qui est au cœur d’une guerre commerciale depuis la fin des années 1970 avec l’espagnol Jumbo – c’est aussi de s’être adapté aux goûts locaux. Car la composition des cubes varie selon les latitudes. Celui qui est vendu au Ghana, par exemple, aura un goût de crevettes que l’on ne retrouvera pas en Côte d’Ivoire, où l’on a remplacé l’amidon de maïs par du manioc. Au Nigeria en revanche, on mettra en avant le gout de graines de soja grillées… Un Maggi store, au Nigeria.Crédits : DR« En 2011, les cubes ont été fortifiés en fer pour lutter contre l’anémie liée à une carence de fer, sans que leur goût ne soit modifié, indique Henri-Pierre Lenoble, chargé de la stratégie nutritionnelle de la marque. Aujourd’hui, ils le sont tous à hauteur de 80 %. On sait que pour préparer un repas de six personnes, les consommateurs font mijoter cinq cubes dans leur plat, ce qui correspond à un apport de 15 % en fer de la valeur quotidienne recommandée. »Il n’empêche que l’ingrédient majoritaire est le sel. « Il est important de ne pas saler les plats qui sont préparés avec les cubes aromatiques puisqu’ils en contiennent déjà beaucoup, entre 40 et 50 %, explique Florence Foucaut, membre de l’Agence française des diététiciens nutritionistes (AFDN). L’abus de sel peut entraîner le développement de maladies cardiovasculaires, de l’hypertension et des insuffisances rénales. »Le « comeback » de Jean-François Copé sur son blog • Mis à jour le Matthieu Goar Petit à petit, Jean-François Copé réapparaît. Surtout pour dire qu’il ne veut pas réapparaître tout de suite. Vendredi 6 mars, l’ancien président de l’UMP, a activé un nouveau blog où il confie d’abord ses doutes passés. « En juin 2014, je me suis demandé si je devais tout arrêter. Renoncer face à la violence des attaques, l’ampleur des calomnies. Bien sûr, j’avais parfois été caricatural. Mais là, j’étais tellement caricaturé, sali. À quoi bon continuer ? En avais-je l’envie, la capacité, la force même ? », s’interroge l’ancien chef de la rue de Vaugirard poussé à la démission après les révélations sur l’affaire Bygmalion.Et visiblement, le maire de Meaux a quand même décidé de continuer sa vie politique, mais de façon différente. « Je me suis astreint à une discipline : du silence, du travail, du terrain. Plus de politique politicienne. Plus de médias. Du fond. Prendre le temps », explique celui qui avait promis, dans un livre écrit en 2006 d’arrêter la langue de bois.M. Copé aurait mûri cette réflexion en parcourant cette « France dite ’périphérique’, (…) si belle, mais parfois délaissée où les Français qui y vivent se sentent souvent tenus à l’écart ». Celui qui a toujours rêvé de devenir président de la République confie qu’il croit de moins en moins à « l’homme providentiel » mais veut dialoguer avec les internautes et « plus tard, une fois cette réflexion achevée, viendra à nouveau, le temps de l’action ».Une actualité judiciaireLe député de Seine-et-Marne doit réunir son club de réflexion, Génération France, le 25 mars et il continue à participer aux bureaux politiques de son parti. Mais son actualité est aussi judiciaire car l’ancien président de l’UMP a été mis en examen, le mardi 3 février 2015, pour « abus de confiance » dans l’enquête sur les pénalités infligées à Nicolas Sarkozy et payées par l’UMP après le rejet des comptes de la campagne présidentielle de 2012.Ce n’est pas la première fois que M. Copé explique son envie de prendre du recul. « J’ai décidé de prendre du recul par rapport à la scène médiatique. Je préfère poursuivre mon engagement politique de façon différente, en consacrant davantage de temps à l’écoute et à la réflexion, tout particulièrement dans les mois qui viennent », avait-il écrit à Benoist Apparu, député (UMP) de la Marne dans une lettre datée du 2 septembre 2014. Bygmalion : de nouveaux éléments fragilisent la défense de Copé Matthieu Goar Journaliste au Monde Contre la lente asphyxie de l'université, une mobilisation clairseméedata-title="Contre la lente asphyxie de l'université, une mobilisation clairsemée" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Service public on t'aime et on veut te sauver ! » A la sortie du métro Place-Monge, des grappes d'étudiants, banderoles enroulées sur les épaules, entonnent déjà les slogans du rassemblement contre l'austérité budgétaire à l'université. Ils filent le pas léger jusque au pied des grilles du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, 21 rue Descartes à Paris, où 300 personnes engorgent le carrefour fermé à la circulation, ce jeudi 5 mars.>> Lire : A Paris-Sud, les enseignants protestent contre la pénurie budgétaireLes bannières des syndicats de l'enseignement supérieur flottent au-dessus des têtes. Sous celle de l'UNEF, William Martinet, son président, est appuyé sur une barrière. Ses camarades viennent de remettre au cabinet de Geneviève Fioraso une pétition de 5 000 signatures contre l'austérité budgétaire à la fac. La ministre est absente. Elle se repose à Grenoble après avoir annoncé le même jour sa démission du gouvernement pour raisons de santé. « La situation des universités est catastrophique, assène-t-il. C'est la première fois qu'elles sont confrontées à un budget d'austérité aussi dur : 200 millions manquent pour assurer leur bon fonctionnement et s'ils ne sont pas compensés, les universités devront effectuer des coupes pour équilibrer leur budget, comme c'est le cas déjà à la fac d'Orsay où des cours ont été supprimés et à Lyon-II où les vacataires ne sont plus payés depuis six mois. »>> Lire : Sans salaire depuis six mois, les étudiants vacataires de Lyon-II en grèveLes étudiants comme les professeurs reprenant à tue-tête les slogans clamés dans le mégaphone du speaker. Les participants sont peu nombreux mais soulignent que la plupart des facs parisiennes sont représentées : Paris-I, Paris-III, Paris-VIII, Paris-XI, Paris-XII, Paris-XIII. Une majorité d'entre eux viennent des filières scientifiques du campus d'Orsay de l'université Paris-Sud, épicentre de cette mobilisation. Depuis janvier, leurs professeurs de biologie refusent de rendre les notes des partiels à cause du gel de tous les postes d'attachés d'enseignement et de recherche (ATER) et la dégradation des conditions de travail.Des formations supprimées« On s'en fiche de la rétention des notes, coupe Anaelle, étudiante en licence 3 dans ce département, un autocollant “Plus de chercheurs moins de traders” plaqué sur la poitrine. Nous soutenons complètement leur mobilisation. Ce qui nous atteint ce sont les options supprimées pour raisons budgétaires, les travaux dirigés [TD] bondés, où à plus de 50, certains sont réduits à s'asseoir par terre pour étudier ; le manque de matériel aussi. Nous devons faire la queue lors des travaux dirigés [TP] pour accéder à la centrifugeuse. » A ses côtés, Andrea, une camarade, bondit : « Lors d'un cours sur la dissection d'une pomme, on nous a demandé de venir avec notre propre fruit car il n'y avait pas assez d'argent pour acheter un cageot. La situation devient absurde. »Lire : Les enseignants font la grève des notes à Paris-SudUne dizaine de mètres plus loin, au milieu de la foule dense, leurs professeures discutent entre elles. « C'est pour nos futurs étudiants que nous sommes ici aujourd'hui, glisse Sophie Nadot, enseignante-chercheuse en biologie depuis 1996 à Paris-Sud. Avec les coupes budgétaires, il manquera 13 postes ATER dans notre département l'année prochaine. » Dès la rentrée de septembre, elles devront alors consacrer des heures de recherche à l'enseignement afin de compenser cette absence. « Mais nous ne pourrons pas tout assurer, poursuit-elle. Certaines formations devront être alors supprimées. » Avant le choc de ces coupes, il y a eu des dégradations progressives, « depuis plusieurs années », avancent ses collègues. « C'est le cas depuis 2007, date de la loi relative aux libertés et responsabilités des université [LRU] », précise Alexandre Neto, étudiant en licence 2 d'histoire à l'université de Versailles–Saint-Quentin-en-Yvelines. « Auparavant, l'université recevait la dotation de l'Etat et le budget était fléché, ce qui veut dire qu'une certaine somme d'argent devait être allouée aux filières, soutient ce président de la section locale de l'UNEF. Depuis cette loi, le président de l'université reçoit l'argent et il agit comme un gestionnaire. Il en fait ce qu'il veut. Ce qui donne lieu à des financements très élitistes. Certaines filières sont favorisées, comme la médecine, dont le président est un ancien professeur, quand d'autres disparaissent. »Diplômes dévalués sur le marché du travailDans le rôle des victimes, il évoque les sciences humaines ou la fac de droit dans laquelle l'impression des polycopiés est désormais assumée par les étudiants. Ils doivent débourser 40 euros par mois pour en assurer les frais. « Pendant ce temps, nos locaux tombent en ruines, les toilettes sont défoncés, tonne-t-il. Un bout de plafond est même tombé sur une étudiante. Ce qui nous accorde une bonne place sur le blog “Ruines d'université”. »Lire : « Ruines d'université », un blog qui témoigne de l'insalubrité à la facPlus grave est la « dévaluation de nos diplômes sur le marché de l'emploi, accuse Samer Abboud, doctorant en bio-informatique à Paris-Sud. Avec des TP et des TD supprimés, il y a des carences dans la formation, et à diplôme égal, un recruteur préférera un étudiant issu d'une université dont les budgets n'ont pas été coupés ».« En France, sur 80 universités, 23 sont en déficit, rappelle Alexandre Neto. Chaque année, elles doivent faire face à plus de dépenses. » La population augmente, le nombre de bacheliers aussi, et les futurs étudiants se pressent aux portes des établissements. « La Cour des comptes a dénoncé le mauvais financement du glissement vieillesse technicité (GVT), sorte de prime d'ancienneté, dans les universités. Depuis qu'il n'est plus pris en charge par le gouvernement, l'université doit puiser dans ses fonds propres pour payer le personnel. C'est une des raisons de sa lente asphyxie depuis 2007. »Bataille à long termeCe jeudi 5 mars, « journée nationale contre l'austérité à l'université », d'autres rassemblements sont venus faire écho à celui de Paris : Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Toulouse, Besançon, Metz et Angers. « C'est une bataille à long terme que les étudiants et l'UNEF engagent aujourd'hui, affirme William Martinet. L'Etat nous dit qu'il n'a pas les moyens pour répondre au problème budgétaire mais Bercy veut récupérer 100 millions d'euros dans la trésorerie de nos universités. Chaque année, il dépense 6 milliards dans le crédit impôt recherche, qui est majoritairement une subvention aux grandes entreprises. » Les universités « dos au mur », il demande que le gouvernement « fasse un choix politique : entre financer Sanofi, L'Oréal, Dassault ou la recherche et le service public ». Le rassemblement s'étiole. Les banderoles s'enroulent. Sur le dos d'un étudiant, une feuille de papier : « Il faut encore lutter pour gagner le droit d'étudier. »Matteo Maillard width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Selon une étude de l'OCDE, jouer « modérément » aux jeux vidéo peut être utile pour décrocher de meilleurs résultats à l'école. width="314" height="157" alt="Interdit à l'école, le port du voile est autorisé dans l'enseignement supérieur" Laïcité à l’université : ce que peuvent faire (ou pas) étudiants et enseignants Etre un excellent élève ne garantit pas une place dans les instituts d’études politiques de région. Mieux vaut savoir se distinguer. width="314" height="157" alt="Les filles sont rares dans certains cursus d'études." Vous êtes l'une des rares filles de votre cursus d'études. TémoignezLe CSA adresse une « mise en demeure » à BFTMV et à RMC après les propos de Roland Dumas • Mis à jour le Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a adressé une « mise en demeure » à la station de radio RMC et à la chaîne de télévision BFMTV à la suite d'une interview diffusée le 16 février par les deux médias de l'ancien ministre Roland Dumas par le journaliste Jean-Jacques Bourdin. « Le premier ministre est-il sous influence juive ? », lui avait demandé l'animateur.« Je peux le penser », lui avait alors répondu l'ancien président du Conseil constitutionnel. « Il a des alliances personnelles qui font qu'il a des préjugés. Chacun sait qu'il est marié avec quelqu'un, quelqu'un de très bien d'ailleurs, qui a de l'influence sur lui », avait-il déclaré, évoquant, sans la nommer, l'épouse du premier ministre, Anne Gravoin. Le CSA avait annoncé le jour même qu'il « instruisait un dossier » sur cette affaire.Un avertissement sans sanctionPour l'autorité publique indépendante de l'audiovisuel, « la formulation même » de la question du journaliste était « de nature à banaliser et à propager des comportements discriminatoires ». Une mise en demeure du CSA n'a qu'une valeur d'avertissement et n'entraîne pas de sanction, sauf en cas de récidive.Au cours d'un échange de deux minutes, Jean-Jacques Bourdin était revenu à la charge à plusieurs reprises après l'évocation, une première fois, par l'ex-ministre des affaires étrangères des « alliances personnelles » de Manuel Valls « qui font qu'il a des préjugés ».Lire le portrait (édition abonnés) : La rengaine de Roland DumasDans un communiqué, BFMTV et RMC disent regretter cette décision, « les deux chaînes veillent au quotidien à ne pas encourager les comportements discriminatoires et à promouvoir les valeurs de la République ». « En outre, BFMTV et RMC alertent sur les risques que ces sanctions font peser sur la liberté d'informer en France. En effet, elles pourraient conduire, demain, les seuls médias régulés par le CSA, et leurs journalistes, à systématiquement s'autocensurer dans leur mission d'information, notamment lorsqu'ils exercent leur “droit de suite” pour obtenir d'un invité une clarification de ses propos. »Le journaliste Jean-Jacques Bourdin a également réagi à la décision :Je suis sanctionné pour avoir fait mon métier. On ne me fera pas taire. Je continuerai à aller chercher la vérité. Réveillons nous.— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC)La déclaration de M. Dumas avait suscité un tollé, le premier ministre s'était refusé à répondre « d'un point de vue personnel », tout en dénonçant « les propos d'un homme [Roland Dumas] dont on connaît le passé et qui ne font pas honneur à la République depuis bien longtemps ».Le taux de chômage aux États-Unis est tombé à 5,5 % • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Contre vents et marées, la situation de l’emploi aux États-Unis continue de s’améliorer. L’économie américaine a créé 295 000 emplois en février, ramenant le taux de chômage à 5,5 %, selon les statistiques publiées, vendredi 6 mars, par le Département du travail. Les tempêtes de neige, qui se sont abattues ces dernières semaines sur le nord-est et le Midwest, n’ont pas réussi à entamer la dynamique du marché du travail.Au contraire, le nombre d’emplois créés en février se situe au-dessus de la moyenne des douze derniers mois, qui était de plus de 260 000, et au-delà des prévisions des économistes, qui tablaient sur 235 000 et un taux de chômage de 5,6 %, soit 0,1 point de moins qu’en janvier. Le taux de chômage est désormais à son plus bas niveau depuis sept ans.Malgré la révision à la baisse des chiffres de janvier (18 000 créations d’emploi de moins que ce qui avait été anticipé dans un premier temps), le marché du travail reste solide. En 2014, l’économie américaine a créé 3,1 millions d’emplois, soit le meilleur chiffre en quinze ans.Depuis douze mois consécutifs, le nombre d’emplois créés dépasse les 200 000. Il faut remonter à 1995 pour retrouver une série plus longue à un tel rythme. Elle avait alors duré 19 mois.Le rebond du marché de l’emploi semble profiter à toutes les catégories de travailleurs. Lorsqu’on regarde le taux de chômage élargi, le « U6 » dans le jargon du Département du travail, qui prend notamment en compte le nombre de temps partiels subis, la décrue est également spectaculaire : le taux est tombé en février à 11 %, soit 0,3 point de moins que le mois précédent.PAS DE RÉPERCUSSIONS SUR LES SALAIRESEn revanche, du côté de la progression des salaires, on ne voit toujours rien venir. Le salaire moyen horaire dans le secteur privé a augmenté de 2 % en février par rapport à la même période de l’année précédente. Il s’agit d’un recul par rapport à janvier où la hausse sur un an avait été de 2,2 %.Février retrouve donc un rythme identique à celui des quatre dernières années, encore loin de celui qui avait caractérisé la période de croissance avant la crise de 2008 au cours de laquelle les salaires progressaient de 3 % chaque année.L’économie américaine se trouve donc toujours dans une situation étrange où elle s’approche d’une situation de plein-emploi, au regard de la faiblesse du taux de chômage, sans provoquer de tension sur le marché du travail entre l’offre et la demande, qui devrait théoriquement pousser les salaires à la hausse.En fait, cette situation s’explique par la répartition par secteur d’activité des créations d’emploi. La restauration et les bars restent le plus gros pourvoyeur de jobs, avec 59 000 créés en février. Or, il s’agit des domaines où les entreprises payent le plus mal. À noter tout de même la bonne tenue des recrutements dans le secteur des services aux entreprises. Malgré tout, l’industrie a déçu avec seulement 8 000 créations d’emploi.Les annonces récentes de Walmart, plus gros employeur américain, qui va augmenter un demi-million de salariés, devrait créer un effet d’entraînement chez ses concurrents. Les effets de ce mouvement devraient commencer à se voir dans les prochains mois.Wal-Mart augmente le salaire d’un demi-million d’employésINTERROGATIONS SUR LE CALENDRIER DU RELÈVEMENT DES TAUXAutre signe de persistance d’une certaine fragilité du marché de l’emploi aux États-Unis : le taux de participation, c’est-à-dire la proportion de la population qui a un emploi ou qui en cherche effectivement un, a une nouvelle fois baissé en février, à 62,8 %, soit 0,1 point de moins qu’en janvier. Il faut remonter aux années 1970 pour retrouver un niveau aussi bas.C’est ce que résumait Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale (Fed), lors de son audition la semaine dernière devant le Congrès : « La situation de l’emploi aux États-Unis s’est améliorée sous plusieurs aspects », a-t-elle souligné, tout en déplorant la faiblesse du taux de participation par rapport aux attentes de la Fed et en insistant sur la croissance des salaires, qui reste « molle, suggérant que des faiblesses cycliques persistent ».Est-ce que les chiffres publiés vendredi seront suffisants pour faire évoluer le discours de la Fed sur l’imminence d’un relèvement des taux d’intérêt ? Le dilemme auquel est confrontée Janet Yellen est résumé dans la publication de ces statistiques, remarque Gregory Daco, analyste chez Oxford Economics, spécialisé sur les États-Unis : « emploi solide, mais salaires stagnants ».« La rigidité des salaires nominaux est un facteur fondamental, qui restreint le rebond des salaires dans cette période post-récession, explique-t-il. Cependant, la dynamique du marché du travail devrait soutenir une accélération progressive de la croissance des salaires au cours de 2015 ». Ce qui, selon lui, ouvrirait la voie à un relèvement des taux en septembre.La Fed se veut encore « patiente » avant de relever les taux D’ici là, une première étape est fixée les 17 et 18 mars, date de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de la Fed et peut-être l’occasion de préparer les esprits à une telle évolution. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York La sonde Dawn arrive dans l'orbite de Cérès • Mis à jour le Une entrée réussie. La sonde américaine Dawn a réussi, vendredi 6 mars, son entrée dans l'orbite de Cérès, la plus petite planète naine du système solaire, a confirmé la National Aeronautics and Space Administration (NASA). C'est la première fois qu'une sonde va explorer le plus gros des astéroïdes de la Ceinture principale, la région située entre Mars et Jupiter. Dawn a été capturée par la gravité de Cérès à environ 13 h 39 alors qu'elle se trouvait à 61 000 kilomètres de la planète, objet sphérique de 950 kilomètres de diamètre. L'engin spatial de la NASA devrait s'en rapprocher, jusqu'à 13 500 km, pour une mise en orbite à la fin avril.« Un voyage de SEPT ans et demi »« Après avoir parcouru 4,9 milliards de kilomètres et fait un voyage de sept ans et demi, Dawn est arrivée à destination », a déclaré Marc Rayman, le directeur de la mission au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, à Pasadena, en Californie.« Depuis sa découverte en 1801, Cérès a été tour à tour considérée comme une planète à part entière, puis un astéroïde et désormais une planète naine », sur les trois actuellement connues dans notre système solaire dont Pluton, a-t-il ajouté.Une phase d'observation de plusieurs mois devrait débuter, suivie, probablement à partir du début de 2016, d'une autre observation à une altitude de 375 kilomètres, qui devrait permettre de mieux comprendre la formation du système solaire.Lire notre récit : Cérès, un astéroïde géant en vuePoutine baisse de 10 % son salaire et ceux de plusieurs hauts responsables russes Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé, vendredi 6 mars, réduire son salaire, ainsi que ceux de plusieurs hauts responsables russes. Du 1er mars au 31 décembre 2015, les salaires du président russe, du premier ministre, Dmitri Medvedev, du procureur général, Iouri Tchaïka, et du président du comité d'enquête, Alexandre Bastrykine, subiront une baisse de 10 %, selon un décret signé vendredi 6 mars par M. Poutine.Cette réduction s'applique également aux salaires des personnes employées par l'administration présidentielle et le cabinet du gouvernement, d'après un deuxième décret signé vendredi par le président.En avril 2014, le salaire de M. Poutine avait tripléElle s'applique aussi aux députés russes, a déclaré Iouri Chouvalov, porte-parole de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, qui précisé que « les députés ont appuyé cette proposition ».En avril 2014, un décret du Kremlin avait triplé le salaire de M. Poutine, qui revendique un mode de vie ascétique et était en 2013 moins bien payé que ses ministres.Depuis plusieurs mois, la Russie est touchée par une grave crise économique, provoquée par les sanctions occidentales liées au conflit ukrainien et la chute des prix du pétrole ; des facteurs qui ont fait perdre à la monnaie russe presque la moitié de sa valeur l'an dernier.Lire (édition abonnés) : Début de panique à Moscou Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolaritédata-title="Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolarité" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Chasser du rebelle anarcho-communiste dans The Order 1886 ou enchaîner les bastons sur les talons hauts de la très sexy Bayonetta ne serait pas préjudiciable à l'acquisition des apprentissages durant la vie scolaire... A condition de « cogner » avec modération. C'est en creux ce qu'indique un volet de l'étude de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) intitulée « L'égalité des sexes dans l'éducation », publiée jeudi 5 mars.Le rapport pose d'abord un constat : les filles consacrent davantage de temps à réviser leurs leçons que les garçons, qui « passent considérablement plus de temps qu'elles à jouer aux jeux vidéo », que ce soit seul ou en réseau.Mais selon l'enquête, la pratique modérée des jeux vidéo n'est pas corrélée avec « une baisse des résultats scolaires ». Plus surprenant même, leur pratique « pourrait aider les élèves à acquérir des compétences utiles. » Francesco Avvisati, analyste de l'OCDE et auteur du rapport, cite ainsi, parmi les compétences que favoriseraient les jeux vidéo, « la perception dans l'espace et la capacité à naviguer dans des contenus en ligne ».A lire également : Les jeux vidéo aident-ils à apprendre ?Interdiction déconseilléeL'interdiction des jeux vidéo est donc déconseillée. Un « contrat d'apprentissage » est recommandé avec les garçons comme avec les filles pour permettre à chacun de jouer... avec modération.Lire également : Optimiser sa mémoire pour mieux réviserL'étude relève en revanche les conséquences de l'excès de jeux vidéo, notamment tard le soir, sur la qualité du sommeil. Des débordements qui ont aussi pour conséquence que « les garçons sont plus susceptibles que les filles d'arriver en retard à l'école », ce qui perturbe leur apprentissage, « mais aussi celui de tous leurs camarades de classe ».Cette étude a été réalisée à partir des données collectées pour l'étude PISA 2012 auprès de plus de 510 000 jeunes âgés de 15 ans dans les pays membres de l'organisation.Eric Nunès width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Jeudi 5 mars, étudiants et professeurs se sont rassemblés devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour afficher leurs revendications. width="314" height="157" alt="Interdit à l'école, le port du voile est autorisé dans l'enseignement supérieur" Laïcité à l’université : ce que peuvent faire (ou pas) étudiants et enseignants Etre un excellent élève ne garantit pas une place dans les instituts d’études politiques de région. Mieux vaut savoir se distinguer. width="314" height="157" alt="Les filles sont rares dans certains cursus d'études." Vous êtes l'une des rares filles de votre cursus d'études. TémoignezLa centrale nucléaire de Saint-Alban de nouveau survolée par des drones • Mis à jour le La centrale nucléaire de Saint-Alban, en Isère, a été survolée par un ou plusieurs drones, jeudi 5 mars dans la soirée, ont rapporté la gendarmerie et le parquet de Vienne, confirmant une information du Dauphiné libéré. Un premier survol a eu lieu vers 21 heures et trois autres entre 22 heures et 23 heures. Un hélicoptère de la gendarmerie a été dépêché sur place pour tenter d'intercepter le drone ou son pilote, sans succès.La brigade de recherche de la compagnie de gendarmerie de Vienne et la brigade des transports aériens ont été saisies de l'enquête. Il n'y a « aucun élément permettant d'orienter les recherches en l'état », a précisé Matthieu Bourrette, procureur de la République à Vienne.La centrale de Saint-Alban avait déjà été survolée par un drone début novembre 2014. La direction de la centrale avait déposé plainte.Lire le post de blog : 5 questions sur les survols de dronesLes minima sociaux sont loin des critères d’« une vie décente » • Mis à jour le Sylvia Zappi Quel est le budget décent pour un célibataire ou un couple avec deux enfants permettant une participation à la vie sociale dans la France de 2015 ? C’est à cette question de fond que s’est attelé pour la première fois l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES). Dans une étude qui doit être rendue publique vendredi 6 mars, l’organisme indépendant s’est penché sur les besoins incontournables au quotidien, et la distance avec le réel du quotidien des Français. Il faut ainsi entre 1 424 euros et 3 515 euros selon la composition du ménage et son type de logement (social ou privé). Bien loin des minima sociaux. La méthode est nouvelle : des chercheurs français ont réuni 200 ménages vivant dans deux villes moyennes (Tours et Dijon), de tous niveaux sociaux, pour leur demander pour chaque situation sociale quel serait le budget en deçà duquel on ne vit pas décemment. Ils ont ainsi évalué le « panier de biens et de services » nécessaire dans tous les domaines : logement, transports, alimentation, vie sociale, habillement, équipement, hygiène, santé, garde d’enfants… Faut-il disposer d’une chambre pour les enfants de sexe différents, d’une voiture ? Quels soins sont incontournables pour participer à la vie sociale ? Partir en vacances une semaine par an, inviter des amis, prendre un repas à l’extérieur, est-ce indispensable ?L’ONPES évalue ainsi le budget de référence d’un couple avec deux enfants logeant dans le parc social à 3 284 euros, celui d’une famille monoparentale logée dans le privé à 2 830 euros. Un retraité devra disposer d’au moins 1 816 euros s’il habite le privé, plus qu’un célibataire dans le même cas (1 571). Les résultats surprenants de l’étude qualitative sont corroborés par les études plus classiques de l’Insee ou celle du ministère des affaires sociales. Mais au lieu de dessiner la France des pauvres, elle met en lumière celle qui a peur de tomber dans la pauvreté. Qui, sans dans le besoin, s’astreint à des restrictions dues à la crise. Logiquement, ce sont les familles monoparentales - des femmes seules avec enfants - et les retraités qui sont le plus touchés par ces économies forcées : les premières sont à 55 % en situation de pauvreté et à 40 % avec des moyens insuffisants pour vivre décemment. Les personnes retraitées vivant seules sont dans une situation également inquiétante, avec des taux de 14 % et 45 %. Les autres catégories ne sont cependant pas florissantes. « Ceux qui se serrent la ceinture représentent près de 40 % de la population », précise Didier Gelot, secrétaire général de l’organisme C’est dans le détail des tableaux de l’étude que se nichent les enseignements les plus précieux sur les économies forcées réalisées par les différents ménages. Si on savait que ce sont les budgets loisir, santé, et vie sociale qui sont les premiers amputés, les résultats diffèrent selon la composition de la famille. Les familles monoparentales rognent pour moitié sur leurs besoins en matière de soins, et dépensent près de trois fois moins que ce dont elles auraient besoin en frais de garde d’enfants et de cantine scolaire. Les retraités, eux, font aussi des économies sur le poste santé, plus encore quand ils sont en couple ; ils dépensent proportionnellement plus en habillement. Les couples actifs avec ou sans enfant ont des dépenses en transports deux fois supérieures aux budgets de référence. Sylvia Zappi Journaliste au Monde « La Ferme des animaux », concepteur de logiciels espions depuis au moins 2009 • Mis à jour le Martin Untersinger Casper, Babar, Evil Bunny... Tous ces logiciels espions sont les membres d'une même famille. C'était déjà la thèse de plusieurs chercheurs en informatique, et c'est aussi la conviction de la grande entreprise de sécurité russe Kaspersky, qui publie, vendredi 6 mars, une note à ce sujet.Lire : Casper, le logiciel espion qui surveillait la SyrieKaspersky affirme surveiller « depuis plusieurs années » un groupe de développeurs de programmes espions que l'entreprise a baptisés « Animal Farm », la Ferme des animaux. L'entreprise confirme que la Ferme a donné naissance à Bunny, Babar et Casper. Et révèle l'existence de nouveaux programmes espions : Dino, Tafacalou et NBot. Certains étaient connus dans le cercle restreint des experts en sécurité informatique.Lire : Le programme espion Babar a un « grand frère » : Evil BunnyLe programme nommé Tafacalou, qui pourrait être une traduction de « ça va chauffer » ou « pour réchauffer » en occitan, est un logiciel de reconnaissance destiné à repérer des cibles. Ce fonctionnement est similaire à celui de Casper, qui semble cependant être plus récent. Si les attaquants estiment qu'un ordinateur infecté par Tafacalou est intéressant, ils y injectent Dino ou Babar.L'entreprise ne s'étend pas sur les capacités précises de ces nouveaux logiciels. Elle souligne cependant que Dino est une « plateforme d'espionnage complète », qui reste moins sophistiquée que Babar.Impossible de dire avec certitude qui se cache derrière la Ferme des animaux. Comme à son habitude, Kaspersky se refuse à toute attribution, un exercice particulièrement délicat en sécurité informatique.Cependant, pour Costin Raiu, de Kaspersky, l'implication d'un Etat dans la Ferme des animaux ne fait « aucun doute » :« Des choses aussi complexes que Dino et Babar ne peuvent pas être réalisées par des cybercriminels, d'autant qu'il n'y a pas de profit financier. De fait, cela ne peut être qu'un Etat. »Des cibles humanitairesKaspersky ne mentionne aucune cible précise, mais évoque des victimes au sein d'organisations gouvernementales, de sous-traitants militaires, mais aussi d'organisations humanitaires, d'activistes ou de médias.Le programme Tafacalou, qui effectue des repérages sur les ordinateurs qu'il infecte afin de déterminer s'ils doivent être surveillés de plus près, donne de bons indices sur les priorités des pirates, explique Kaspersky. La plupart des ordinateurs infectés par Tafacalou se situent en Syrie, en Iran et en Malaisie. Le nombre de machines infectées repérées par l'entreprise russe – quelques dizaines – confirme que les programmes de la Ferme des animaux ne sont pas destinés à de l'interception massive, mais à des opérations ciblées.Paul Rascagnères, expert en sécurité dans l'entreprise allemande G-DATA, qui a pu consulter la note de Kaspersky, estime que ces éléments confirment ce qu'il a pu observer. « Nous savons que Babar a été utilisé en Iran courant 2013 », explique-t-il.« Le mode opératoire consistant à utiliser un premier logiciel malveillant de reconnaissance puis dans un second temps un plus complexe est classique dans le cas d'attaque ciblée. »Selon Kaspersky, la Ferme des animaux est active depuis au moins 2009, mais l'entreprise dit avoir retrouvé des traces d'activité remontant à 2007. Les chercheurs russes ont également détecté un logiciel espion encore inconnu, à l'œuvre au Burkina Faso, sans préciser la date du repérage.Lire : Quand les Canadiens partent en chasse de « Babar » Martin Untersinger Journaliste au Monde Biathlon : Marie Dorin-Habert championne du monde de sprint La Française Marie Dorin-Habert est devenue championne du monde de sprint en biathlon, samedi 7 mars à Kontiolahti (Finlande).Elle a devancé la Russe Weronika Nowakowska-Ziemniak et l'Ukrainienne Valj Semerenko dans des conditions dantesques de neige et de rafales de vent.L'exploit est d'autant plus retentissant que Marie Dorin-Habert a donné naissance à une petite fille, Adèle, il y a six mois, en septembre 2014. Médaillée de bronze sur sprint aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010, Marie Dorin-Habert décroche à 28 ans le plus beau titre de sa carrière.Malgré une faute au tir debout, elle a pris le meilleur sur sa dauphine russe en se montrant intraitable sur les skis. Les grandes favorites ont elles raté leur épreuve, dépassées par les conditions climatiques. La Bélarusse Darya Domracheva et la vedette locale Kaisa Mäkäräinen terminent au-delà de la 25e place à plus de deux minutes de la Française.  Le concours exceptionnel de professeurs des écoles fait le pleindata-title="Le concours exceptionnel de professeurs des écoles fait le plein" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Plus de onze mille. C'est le nombre d'étudiants inscrits au concours supplémentaire de professeur des écoles créé, à titre exceptionnel cette année, dans l'académie de Créteil, avec 500 postes à pourvoir en réponse à la pénurie d'enseignants chronique en Seine-Saint-Denis. Un chiffre qui a surpris et réjoui au ministère de l'éducation. Comment expliquer un tel engouement ? Ceux qui le présentent doivent-ils s'inquiéter de leurs chances de réussite, puisqu'ils seront 23 candidats pour chaque poste, contre 8 en moyenne par poste l'an dernier dans l'ensemble des académies, selon les chiffres du ministère ?Le grand nombre d'inscrits s'explique par le fait qu'il s'agit d'un « concours bis », qui aura lieu après les épreuves habituelles des concours de professeurs des écoles, organisés dans chaque académie. Alors qu'on ne peut normalement passer le concours que dans une seule académie, le concours exceptionnel de Créteil est ouvert aux étudiants de la France entière, y compris ceux déjà inscrits dans une autre académie. Il constitue donc une chance de repêchage pour les candidats qui échoueraient dans leur académie de « premier choix ».« Ne pas s'arrêter là »« L'objectif est de desserrer la règle du concours académique unique, qui conduit chaque année à passer à côté de très bons candidats qui n'ont pas été retenus parce qu'ils ont passé le concours dans une académie très sélective alors qu'ils auraient été bienvenus dans une autre académie », précise ainsi le ministère.Cette particularité du concours, avec de nombreux candidats déjà inscrits dans d'autres académies, laisse augurer qu'un bon nombre d'entre eux choisiront finalement leur académie de premier choix s'ils y sont retenus. Le concours de Créteil s'annonce ainsi moins sélectif que le ratio nombre de candidats/nombre de places pourrait le laisser penser. Saluant l'engouement pour ce concours, un collectif de parents d'élèves de Saint-Denis, intitulé Le Ministère des bonnets d'âne, estime qu'il montre « l'ineptie de l'organisation d'un concours unique par académie ». Il appelle le ministère à « ne pas s'arrêter là » et à créer « soit un concours national, soit des concours désynchronisés [permettant aux candidats de se présenter dans plusieurs académies], soit le regroupement des académies franciliennes ». Pour mémoire, l'instauration de ce concours fait partie des neuf mesures annoncées en novembre par la ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, lorsque les problèmes de remplacements d'enseignants absents sont devenus particulièrement aigus.A lire : Neuf mesures pour les écoles de Seine-Saint-DenisClaire Ané width="314" height="157" alt="Un amphithéâtre de l'université Bordeaux-III, en 2007." Coût des études : les écarts se creusent et menacent le système Contrairement à une idée reçue, le taux de chômage dans les technologies de l'information est proche de la moyenne nationale : 10 % au quatrième trimestre 2014. width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Jeudi 5 mars, étudiants et professeurs se sont rassemblés devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour afficher leurs revendications. width="314" height="157" alt="Une étude de l'OCDE auprès d'élèves de 15 ans estime qu'une pratique modérée des jeux vidéo a des effets positifs sur la scolarité. " Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolaritéCoupe Davis : Benneteau et Mahut qualifient la France • Mis à jour le La France s'est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe Davis aux dépens de l'Allemagne, menée 3-0 après la victoire en double de Nicolas Mahut et de Julien Benneteau sur la paire Andre Begemann-Benjamin Becker, en trois manches 6-4, 6-3, 6-2, samedi 7 mars à Francfort. Finalistes en 2014, les Français se déplaceront en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis du 17 au 19 juillet. La Grande-Bretagne menait 2-0 à l'issue des deux premiers simples.Les deux amis Nicolas Mahut et Julien Benneteau ont apporté avec beaucoup d'autorité le troisième point à la France.  Le double français n'a pas fait durer le suspense bien longtemps, en seulement 1 h 49 de jeu. Cinq mois après sa défaite en finale face à la Suisse, la France a parfaitement rebondi, alors même qu'elle était privée de Jo-Wilfried Tsonga, n° 13 mondial, en convalescence après une blessure à un bras, et Richard Gasquet (n° 25), touché au dos.Promu leader de cette équipe, Gilles Simon (n° 14) a lancé les Bleus en battant vendredi 6 mars le jeune Jan-Lennard Struff en cinq sets (10-8 au cinquième). Et Gaël Monfils (n° 19) a enchaîné facilement en trois manches face au numéro un allemand Philipp Kohlschreiber.Première sélection à 33 ansLes Allemands imaginaient encore pouvoir renverser la situation, comme la France avait su le faire contre eux l'an passé en quarts de finale à Nancy, en s'imposant 3-2 après avoir été menée 2-0. Mais Mahut, impeccable pour sa première sélection à 33 ans, et Benneteau ne leur ont jamais laissé la moindre lueur d'espoir. Préféré par le capitaine Arnaud Clément à Edouard Roger-Vasselin, Mahut n'a jamais laissé prise à la pression, aidé par la présence à ses côtés d'un joueur qu'il côtoie depuis l'âge de 13 ans.Ensemble, les deux Tricolores ont gagné l'US Open juniors en 1999 et été sacrés champions du monde juniors de double la même année. Ils ont aussi disputé une centaine de matches côte à côte sur le circuit ATP. Même s'ils n'avaient plus évolué ensemble depuis 2012, leurs automatismes sont vite réapparus. Ils ont ainsi parfaitement contrôlé cette partie, comme en témoigne le très faible nombre de points perdus sur leur service (seize).Lire : Dans la tête du capitaine, Arnaud ClémentCoupe Davis : le double Mahut-Benneteau emmène la France en quarts • Mis à jour le Les deux amis Nicolas Mahut et Julien Benneteau ont apporté avec beaucoup d'autorité le troisième point à la France en Allemagne, qualifiant les Bleus pour les quarts de finale du groupe mondial de la Coupe Davis, samedi 7 mars, à Francfort.Le double français n'a pas fait durer le suspense bien longtemps, en maîtrisant avec aplomb la paire allemande Andre Begemann-Benjamin Becker en trois sets 6-4, 6-3, 6-2 et seulement 1 h 49 de jeu.Les Bleus se déplaceront au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis du 17 au 19 juillet pour les quarts. Le Royaume-Uni menait 2-0 à l'issue des deux premiers simples.Aucune lueur d'espoir pour l'AllemagneCinq mois après sa défaite en finale face à la Suisse, la France a parfaitement rebondi, alors même qu'elle était privée de Jo-Wilfried Tsonga, n° 13 mondial, en convalescence après une blessure à un bras, et Richard Gasquet (n° 25), touché au dos. Promu leader de cette équipe, Gilles Simon (n° 14) a bien lancé les Bleus en battant vendredi le jeune Jan-Lennard Struff en cinq sets (10-8 au 5e). Et Gaël Monfils (n° 19) a enchaîné facilement en trois sets face au n° 1 allemand, Philipp Kohlschreiber.Les Allemands imaginaient encore pouvoir renverser la situation, comme la France avait su le faire contre eux l'an passé en quarts de finale à Nancy, en s'imposant 3-2 après avoir été menée 2-0. Mais Mahut, impeccable pour sa première sélection à 33 ans, et Benneteau ne leur ont jamais laissé la moindre lueur d'espoir.Lire : Dans la tête du capitaine, Arnaud Clément Malgré la demande, le secteur de l'informatique est pénalisé par le manque de formationsdata-title="Malgré la demande, le secteur de l'informatique est pénalisé par le manque de formations" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Travailler dans le numérique n'est pas le bouclier infaillible contre le chômage. Les dernières données publiées, vendredi 6 mars, par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) indiquent qu'à la fin 2014, la France comptait 66 590 chômeurs dans les domaines de l'informatique et des télécommunications. Quant au taux de chômage dans les technologies de l'information, il n'est finalement pas si éloigné de la moyenne nationale, de 10 % au quatrième trimestre 2014. « Il atteint un taux de 9,2 % de demandeurs d'emploi de catégorie A (chômeurs sans aucune activité) et 13,8 % de demandeurs d'emploi toutes catégories confondues », souligne Régis Granarolo, président du Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens (Munci), la première association professionnelle du numérique.700 000 postes à pourvoir en EuropeLe secteur est pourtant jugé particulièrement porteur. En janvier 2013, dans un communiqué, la Commission européenne estimait que 700 000 postes seraient à pourvoir en Europe dans le secteur de l'informatique et des télécommunications d'ici à 2015. Le Syntec, l'organisme qui représente les entreprises du numérique, parlait même de 900 000 postes sur la période. Sur le seul territoire français, c'est « 36 000 créations d'emplois nets à l'horizon 2018 » qui sont évoqués.De nombreux chômeurs donc... dans un secteur dynamique et à la recherche de main-d'œuvre. Ce paradoxe, le baromètre des métiers du numérique Cap-digital-Multiposting publié fin janvier l'expliquait par « un décalage entre l'offre et la demande ». En clair, les informaticiens sur le marché du travail correspondraient insuffisamment aux profils recherchés par les entreprises qui recrutent.Ecole de codeursMettant en avant cette inadéquation, Ionis éducation group, maison mère de l'école d'informatique privée Epitech, lancera le 13 avril une nouvelle formation : « Coding Academy ». L'idée est de proposer une formation rapide (20 semaines) de « codeur », au rythme éprouvant de 55 heures par semaine pour la somme de 4 900 euros. L'idée, assumée, est de mutualiser les ressources d'Epitech, qui délivre pour sa part un diplôme d'ingénieur (bac + 5), pour un coût annuel moyen de 7 940 euros : ses étudiants les plus avancés seront les tuteurs des apprentis codeurs de la « Coding academy » et les locaux de l'école d'informatique accueilleront les candidats de cette formation courte.Une formation pour décrocheursAlain Assouline, patron de l'agence de communication Les Argonautes, a lui lancé fin 2013 à Paris une école en développement informatique spécialisée sur les formations courtes, WebForce3. La raison ? « Je ne parvenais pas à recruter pour mon entreprise et je perdais des marchés faute de forces vives », témoigne l'homme d'affaires. Selon lui, les écoles traditionnelles d'informatique forment imparfaitement aux besoins du marché de l'industrie numérique : « Les entreprises ont besoin de travailleurs du code alors que les jeunes ingénieurs souhaitent rapidement évoluer vers des postes à responsabilité. » Il propose donc une formation accélérée de 3 mois, pour 3 300 euros. « Elle s'adresse aux décrocheurs, aux personnes en reconversion qui ne peuvent s'accorder une formation longue pour rejoindre le marché du travail », explique M. Assouline. Il assure que son concept fonctionne à plein , et que 85 % des étudiants des premières sessions ont obtenu leur « retour à l'emploi ».L'éclosion de ces nouvelles formations ne fait pas l'unanimité. « Les entreprises françaises sont fortement attachées aux diplômes, je suis dubitatif sur ce qui attend les élèves de l'école 42 et les  formations express qui ne délivrent pas de diplôme », estime Régis Granarolo, du Munci. Lui appelle plutôt, pour réduire le chômage dans le secteur, à renforcer la formation continue.Ouvriers spécialisés de l'industrie numériqueDu côté des chefs d'entreprises, l'enthousiasme est également modéré. « Nous encourageons toutes les solutions qui offrent un emploi aux jeunes », avance Guy Mamou-Mani, président du Syntec numérique et coprésident du groupe informatique Open. « Toutefois, aucun des profils de formation rapide ne correspond à ceux que je cherche et je réfute cette tendance, en France, qui voudrait que les développeurs deviennent les nouveaux OS [ouvriers spécialisés] de l'industrie numérique. La meilleure protection contre le chômage, c'est de pousser le plus loin possible ses études. Ceux qui ne trouvent pas de travail sont des autodidactes ou des gens qui au long de leur carrière n'ont pas su mettre à jour leurs compétences. »Lire l'entretien avec Guy Mamou-Mani : « Il faut former au numérique du primaire au doctorat ! »Côté cadres, l'emploi dans le secteur est jugé « dynamique », selon un rapport de l'Association pour l'emploi des cadres (APEC) d'avril 2013. L'entrée rapide sur le marché du travail est garantie pour ceux qui maîtrisent les dernières technologies de développement mobile, l'architecture cloud computing, le big data ou la cybersécurité. « 7 cadres sur 10 recrutés dans le secteur ont moins de six ans d'expérience, contre 1 cadre sur 2 pour l'ensemble des secteurs d'activité », souligne l'APEC. Si le secteur s'avère ainsi particulièrement accueillant pour les cadres débutants, le corollaire est moins réjouissant : ces technologies sont très évolutives et l'obsolescence les frappe aussi vite que les ingénieurs qui les maîtrisent.Eric Nunès width="314" height="157" alt="Un amphithéâtre de l'université Bordeaux-III, en 2007." Coût des études : les écarts se creusent et menacent le système Plus de 11 000 personnes se sont portées candidates au concours exceptionnel organisé par l'académie de Créteil afin de pourvoir 500 postes en Seine-Saint-Denis. width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Jeudi 5 mars, étudiants et professeurs se sont rassemblés devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour afficher leurs revendications. width="314" height="157" alt="Une étude de l'OCDE auprès d'élèves de 15 ans estime qu'une pratique modérée des jeux vidéo a des effets positifs sur la scolarité. " Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolaritéAu Nigeria, des dizaines de morts dans des explosions à Maidiguri • Des soldats de l'armée nigériane patrouillent dans le nord-est du pays, le 5 mars 2015Crédits : AFP/Sunday AghaezeAu moins 58 personnes ont été tuées, samedi 7 mars, dans trois explosions distinctes à Maiduguri, ancien fief du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Au moins 139 autres ont été blessées.Lire : Le Nigeria touché par des attentats meurtriersUne kamikaze s'est fait exploser sur un marché aux poissons en fin de matinée, tuant 18 personnes. Une heure plus tard, une autre attaque a fait 15 morts sur un autre marché, selon plusieurs témoins et une source médicale.Plusieurs attaques ces derniers joursUn responsable de la justice de l'Etat de Borno, Kaka Shehu, a confirmé ces deux attentats, et ajouté qu'une troisième explosion avait frappé une station de bus bondée juste après 13 heures.Le nord-est du pays est considéré comme le fief de Boko Haram. Le groupe, qui veut imposer la loi islamique, la « charia », reste très actif malgré une opération militaire d'envergure en cours dans le sud-est du Niger, frontalier de cette zone. Plusieurs milliers de soldats tchadiens et nigériens sont en effet positionnés au Niger pour lutter contre les djihadistes. Ces derniers jours, le groupe a mené plusieurs attaques dans la région.En Egypte, première exécution liée aux manifestations pro-Morsi •L'Egypte a pendu pour la première fois, samedi 7 mars, un partisan du président islamiste destitué Mohamed Morsi. L'homme avait été reconnu coupable de violences à Alexandrie, dans le nord du pays, a annoncé le porte-parole du ministère de l'intérieur.Mahmoud Ramadan est « le premier à avoir été exécuté dans le cadre des procès et manifestations pro-Morsi », a indiqué Hani Abdel Latif. Un tribunal d'Alexandrie l'avait condamné à mort en 2014 ainsi qu'un autre manifestant, reconnus coupables d'avoir jeté des jeunes du haut d'un bâtiment, entraînant la mort de l'un d'eux.Ces deux personnes avaient été jugées avec un groupe de 63 partisans de M. Morsi pour leur participation à des manifestations et violences commises le 5 juillet 2013 dans un quartier de la ville méditerranéenne.SANGLANTE RÉPRESSIONDepuis que l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi a évincé M. Morsi le 3 juillet 2013, les autorités ont lancé une sanglante répression contre ses partisans, faisant au moins 1 400 morts. La confrérie des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, a été déclarée « organisation terroriste » par les autorités en décembre.Le pouvoir est accusé par l'opposition d'instrumentaliser la justice dans sa répression, alors que des centaines de partisans de M. Morsi ont été condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes. 15 000 autres ont été arrêtés. L'ex-président islamiste fait l'objet de plusieurs procès, tout comme les principaux dirigeants des Frères musulmans. Il encourt la peine de mort dans quatre affaires.Les femmes homosexuelles préfèrent toujours se rendre « invisibles » • Mis à jour le A l’approche de la journée internationale du droit des femmes, dimanche 8 mars, l’association SOS homophobie publie une enquête sur la visibilité des homosexuelles et sur les victimes de lesbophobie. Le constat est amer : 59 % des quelque 7 000 femmes ayant répondu au questionnaire, majoritairement âgées de moins de 30 ans, avouent avoir subi au moins un acte lesbophobe au cours des deux dernières années.Parmi elles, 8 % disent même en vivre régulièrement. Le rapport montre que la lesbophobie, qui se manifeste le plus souvent dans l’espace public (47 %) et en famille (14 %), prend des formes diverses : refus de promotion, insultes, moqueries, agressions dans la rue, rejet des proches, expulsions d’une équipe sportive, etc.Par peur de ces « réactions hostiles », les lesbiennes tendent donc à se rendre « invisibles » dans la société, quitte à ne pas dénoncer les violences, physiques ou psychologiques, qu’elles subissent. La préface de l’enquête précise qu’en 2013, « l’association a reçu 3 517 témoignages dont seulement 329 relatant des faits lesbophobes ». Lancée en avril 2013, l’enquête a dû se diffuser sur les médias LGBT, sur Internet ou lors d’événements communautaires comme l’Eurolesbopride pour recueillir plus de témoignages.La loi du silence prévautL’étude mentionne que 18 % des répondantes disent « ne jamais manifester d’affection à leur partenaire en public ». Vanessa et Ingrid sont dans cette retenue au quotidien. En couple depuis quatre ans, les deux jeunes femmes ne parlent de leur homosexualité qu’à de très rares amis. Au travail ou dans leurs familles, la loi du silence prévaut. « On n’ose pas se montrer en public à cause du regard des gens. Nous habitons dans une petite ville et beaucoup n’aiment pas voir deux filles se tenir la main ou s’embrasser. Parfois, j’aurais préféré ne pas aimer les filles », assure Vanessa. Et Ingrid d’ajouter, dépitée : « On préfère se cacher plutôt que d’attirer l’attention sur nous. C’est bête mais c’est comme ça. »L’enquête de l’association SOS homophobie a également pour but de savoir si les femmes sont victimes parce qu’elles sont visibles ou, au contraire, si elles se cachent en raison du rejet dont elles font l’objet. Le résultat est sans appel selon l’association : « Les enquêtées les moins visibles vivent moins de lesbophobie. »Malgré l’adoption, certes dans la douleur, du mariage pour tous en mai 2013, la société française ne semble toujours pas prête à accepter les différences. « Face à ces constats, SOS homophobie ne conseillera pas de vivre cachées pour être heureuses », conclut l’étude. L’association appelle donc les pouvoirs publics à renforcer « les moyens financiers, judiciaires et humains pour lutter contre les discriminations et les violences dont souffrent les femmes ». Mais Vanessa n’en voit pas l’utilité. « Nous ne voulons pas être une catégorie à part dans la société en bénéficiant de mesures spéciales. A l’avenir, nous n’aurons peut-être plus besoin d’être cachées pour vivre heureuses », conclut-elle avec conviction.Yohan BlavignatCyclisme : les Strade Bianche, le Paris-Roubaix de Toscane • Mis à jour le Henri Seckel On n'ira quand même pas jusqu'à parler de « l'enfer du sud », ne serait-ce que parce qu'on est en Toscane, et que la Toscane ne peut en aucun cas évoquer l'enfer. Mais les Strade Bianche, « c'est notre petit Paris-Roubaix à nous », lance Pier Begonzi, rédacteur en chef de La Gazzetta dello Sport, dont le propriétaire – RCS, le ASO italien – organise cette course que certains amateurs de cyclisme jugent plus excitante que la « Reine des classiques ».Samedi 7 mars, les 158 courageux partants n'auront pas de secteurs pavés à se mettre sous la roue, mais des « strade bianche », donc, à savoir des « routes blanches » typiques de la région toscane – on en trouve aussi en Ombrie et dans les Marches – faites de poussière et de cailloux plus ou moins gros, où l'on ne s'aventurerait pas autrement qu'en VTT. Le parcours, qui sillonne les monts du Chianti, varie légèrement d'une année à l'autre, au gré des découvertes. « C'est un peu la même histoire que sur Paris-Roubaix, compare Pier Bergonzi. L'organisateur est toujours à la recherche de nouveaux endroits, mais ce n'est pas évident de retrouver les strade bianche, certaines ont été recouvertes de macadam. »Près d'un quart de la course – 45 km sur 200, répartis en dix secteurs d'une longueur de 1 à 11 km – se déroule sur ces chemins dépourvus d'asphalte et particulièrement glissants, qui ont, en plus, la bonne idée de n'être quasiment jamais plats, et d'offrir ainsi des descentes spectaculaires qui sont autant d'invitations à se vautrer. « L'an dernier dans une descente, se rappelle le Français Warren Barguil, 8e pour sa première participation en 2014, je faisais attention parce que je sentais vraiment que ça glissait, on était en file indienne et là, Riccardo Zoidl [un coureur autrichien], je pense qu'il avait oublié que c'était les Strade Bianche, il m'a doublé dans la descente, et dans le virage, il est tombé, il s'est cassé la clavicule. »En 2010, la 7e étape du Tour d'Italie avait emprunté une partie de ces routes, et la pluie s'en était mêlée, catastrophique pour les coureurs, idéale pour le spectacle. Pas question de se lancer à l'assaut de ces sentiers précaires avec des pneus habituels : « On a des pneumatiques “spécial pavés” qui ont une meilleure accroche, et une solidité aux petits silex qui pourraient se mettre dans le boyau, explique Warren Barguil. Ils sont moins gonflés que pour une course normale, mais il faut pas être trop sous-gonflé non plus, parce qu'il y a aussi des parties bitumées. »Sous ses airs de course à l'ancienne, l'épreuve est en fait toute jeune, puisqu'elle fut créée en 2007, dix ans après l'Eroica, dont RCS et La Gazzetta se sont inspirés. L'Eroica ? Une course pour amateurs, à laquelle participent des milliers de cyclistes armés de maillots en laine et de vélos à l'ancienne - aucun véhicule fabriqué après 1987 n'est autorisé. « La Gazzetta a eu l'idée de faire faire cette course par des professionnels, raconte Pier Bergonzi. On a contacté les organisateurs de l'Eroica amateurs, mais ça n'était pas possible d'avoir un accord avec eux, alors on l'a appelée “Strade Bianche”. » Une bonne partie du peloton ne vient pas à bout de cette course éreintante – la première année, il y avait eu 71 abandons sur 113 participants, 39 sur 140 l'an dernier
 –, et ceux qui l'achèvent en sortent rincés, même si le niveau de difficulté n'atteint pas encore celui de Paris-Roubaix. Les noms des lauréats – Fabian Cancellara (2008, 2012), Philippe Gilbert (2011), ou encore le champion du monde en titre, Michal Kwiatkowski (2014) – disent d'ailleurs à eux seuls la dimension que cette jeune course a déjà prise. Le triomphe de l'Italien Moreno Moser – neveu du grand Francesco, ancien triple vainqueur de Paris-Roubaix – en 2013, a contribué à la petite légende de l'épreuve, et lui a définitivement attiré la sympathie des Italiens, grands passionnés de cyclisme, déjà nombreux sur les portions caillouteuses – notamment les dernières, les plus pentues – et dans la via Santa Caterina, le mur final et ses passages à 15% qui mène à l'arrivée, sur la somptueuse Piazza del Campo de Sienne.« C'est pas une course normale, avec juste une route une arrivée. Les Strade Bianche, c'est mythique. Je pense que ça peut vraiment devenir un monument du cyclisme », s'enflamme Warren Barguil. « J'aimerais bien, mais c'est trop tôt pour le dire, tempère Pier Bergonzi. Les grandes classiques comme Paris-Roubaix ou Milan-San Remo ont plus d'un siècle d'existence. Mais cette course a tout – l'organisateur, les très bons coureurs, le cadre – pour intégrer le World Tour [le circuit de courses les plus prestigieuses] et devenir l'une des plus intéressantes de la saison. »En ce samedi ensoleillé, sur les routes de Toscane, le peloton va avaler de la poussière toute la journée. Et ça va être magnifique. Départ à 10h30. A Suivre à partir de 13h40 sur BeIn Sports 3. Henri Seckel Mali : que sait-on de l'attentat de Bamako ? •L'essentielUne fusillade a eu lieu dans un bar de Bamako vendredi soir, faisant cinq morts : un Français, un Belge et trois Maliens.Les deux suspects arrêtés samedi n'étaient pas impliqués dans l'attentat. Selon les bilans disponibles samedi matin, au moins cinq personnes ont été tuées.Crédits : AFP/HABIBOU KOUYATEUne fusillade a éclaté dans un bar-restaurant de Bamako, la capitale du Mali, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mars, faisant cinq morts. François Hollande a été le premier officiel à affirmer que la fusillade était un attentat, le dénonçant avec « la plus grande force ».Lire toutes les réactions : Fusillade au Mali : François Hollande dénonce « un lâche attentat »Qui sont les victimes ?Cinq personnes ont été tuées : un Belge, trois Maliens et un Français, dont l'identité a été annoncée par Laurent Fabius samedi après-midi. Il s'agit de Fabien Guyomard, 30 ans, qui travaillait à ICMS Africa, une société américaine spécialisée dans la construction de luxe. Il vivait à Bamako depuis 2007.De son côté, le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a confirmé à l'AFP qu'un ressortissant belge était mort dans l'attaque. Ce dernier était officier de sécurité de la délégation européenne au Mali, a annoncé la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini.Parmi les victimes maliennes figurent un policier – qui aurait, selon une source locale au Monde, tenté de s'interposer lors de la fusillade – et un gardien de domicile privé.L'attaque a également fait neuf blessés, trois d'entre eux de nationalité suisse, dont une femme très grièvement touchée, ont indiqué des sources hospitalières à l'Agence France-Presse. Figurent également parmi eux « deux experts internationaux travaillant avec le Service des Nations unies de lutte contre les mines de la Minusma », la Mission de l'ONU au Mali, a indiqué son chef.Comment s'est déroulée la fusillade ?Le scénario exact n'est pas encore clair. Selon les informations du Monde, c'est un petit commando qui a lancé, peu après minuit, heure locale, une attaque éclair contre le bar La Terrasse, très fréquenté par les expatriés et haut lieu de la vie nocturne de Bamako dans le quartier de l'Hippodrome.On y accède par un escalier. Les responsables de la sécurité qui gardaient l'entrée n'ont pas pu se défendre face aux assaillants. Au moins un membre du petit commando est monté au premier étage, une fois les gardes neutralisés, et a ouvert le feu sur la clientèle du bar.De son côté, RFI rapporte que l'homme qui a ouvert le feu a ensuite « pris la fuite dans un véhicule conduit par un complice », les deux hommes étant « cagoulés ». Peu après avoir quitté les lieux de l'attaque, ils auraient croisé une voiture de police et un nouvel échange de tirs aurait eu lieu. Enfin, des témoins ont affirmé à la BBC que quatre personnes avaient fui le restaurant en criant en arabe « Allah Akbar » (Dieu est grand), mais cette information n'a pas pu être vérifiée immédiatement. Dans Bamako, ville où il fait bon vivre normalement, les endroits fréquentés par la clientèle expatriée (aux effectifs renforcés depuis le déploiement de la Mission des Nations unies) avaient été désertés pendant un temps.Crédits : AFP/HABIBOU KOUYATEOù en est l'enquête ? L'attaque n'a pas été revendiquée. Deux suspects ont été arrêtés samedi. Dans l'après-midi, des sources policières ont affirmé qu'il s'agissait de simples délinquants armés, et qu'ils n'étaient « pas impliqués » dans l'attentat.De son côté, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête, ont annoncé des sources judiciaires à l'Agence France-Presse. Une enquête de ce type est automatique quand un Français est victime d'un crime à l'étranger.Elle a été ouverte pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes. Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure et la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire.Un attentat redoutéCet attentat est une première depuis 2012 et la percée dans le nord du Mali des groupes proches de la galaxie djihadiste. Mais la perspective d'un attentat plus au sud était un objet de craintes récurrentes, même après la signature d'un accord de stabilisation a minima en début de semaine. Dans Bamako, ville où il fait bon vivre normalement, les endroits fréquentés par la clientèle expatriée (aux effectifs renforcés depuis le déploiement de la Minusma) avaient été désertés pendant un temps.Puis peu à peu, la « garde est tombée », comme l'indique une source locale au Monde. L'ambassade de France à Bamako a adressé un message conseillant « la prudence » à tous les ressortissants français vivant dans la capitale malienne.Dans l'après-midi, François Hollande et son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, sont convenus de « mesures communes pour renforcer la sécurité au Mali », a annoncé l'Elysée. L'armée française est toujours présente dans le pays, dans le cadre de l'opération antiterroriste régionale Barkhane.Départementales : le Front de gauche s’attaque à la concurrence du FN • Mis à jour le Olivier Faye (Angers (Maine-et-Loire) envoyé spécial) Pierre Laurent le reconnaît volontiers : « Les gens voient la différence de tonalité entre Jean-Luc Mélenchon et moi. » Cette semaine, le secrétaire national du PCF a pourtant usé de certains accents que n’aurait pas reniés son partenaire du Front de gauche. Fait rare le concernant, tant l’équanimité de son caractère ne l’y prédispose pas, le sénateur de Paris a poussé un « coup de gueule », lundi 2 mars, sur la manière dont se déroule la campagne des élections départementales. M. Laurent a reproché au gouvernement de ne pas assez communiquer sur les enjeux du scrutin des 22 et 29 mars, et aux médias de faire peu de cas de ses candidats sur leurs antennes. Une critique d’ordinaire plutôt formulée par M. Mélenchon.Le secrétaire national du PCF a également fait du Front national un point de fixation de la campagne de son parti pour les élections départementales. Une pratique, là encore, que ne renierait pas le fondateur du Parti de gauche. « Matin et soir le poison de la haine, du racisme, de la division et de la séparation des Français est distillé sans réaction. Au déni démocratique s’ajoute l’irresponsabilité politique », a dénoncé M. Laurent. Les communistes ont dressé une liste non exhaustive des candidats frontistes coupables de dérapages, racistes notamment, sur les réseaux sociaux.22,6 % de salariés et d’employés chez les candidats FNEn déplacement à Angers (Maine-et-Loire), vendredi 6 janvier, dans le cadre d’un tour de France engagé depuis six mois, le chef de file du Parti communiste a de nouveau placé le Front national au cœur de son propos. « Il y a un discours de promotion, de banalisation du Front national de la part de responsables politiques qui le mettent au centre du jeu, estime-t-il. Nicolas Sarkozy a fait beaucoup pour sa banalisation et certains à gauche ont cru pouvoir l’utiliser comme un repoussoir utile. Ils jouent avec le feu, ils entretiennent une situation périlleuse pour la démocratie, un jeu à trois qui occulte nos candidats. » L’enjeu est de taille pour le Front de gauche, qui voit depuis des années le FN lui tailler des croupières.Pierre Laurent est attablé face à des salariés de Thyssenkrupp, une entreprise de fabrication d’ascenseurs où un plan social menace 258 emplois. L’édition du jour de Ouest-France trône au milieu de la table. Un article y détaille le profil des candidats aux élections départementales : 22,6 % de ceux portant les couleurs du FN au niveau national émargent parmi les employés et les ouvriers ; seuls 13,7 % des candidats du Front de gauche appartiennent à la même catégorie. Une situation révélatrice du glissement d’une partie de l’électorat populaire vers l’extrême droite.« C’est une farce, mais ça prend »« Les gens ont l’impression que toutes les solutions ont été épuisées. L’extrême droite parle comme eux, on sait que c’est une farce, mais ça prend », déplore Odile Coquereau, candidate pour le Front de gauche dans le canton d’Angers-6. Cette ancienne salariée de Technicolor a perdu son emploi suite à la fermeture du site angevin du groupe, fin 2012. L’usine, un emblème de la ville, avait été ouverte en 1957. « Chez Bull, ils ont perdu des emplois, et HP a fermé son usine aussi », raconte Mme Coquereau.Le grand Ouest, et le Maine-et-Loire en particulier, ont beau avoir été longtemps épargnés par le chômage, la situation s’est dégradée ces dernières années. Dans le département, le taux de chômage a grimpé à 9,3 % en 2014, contre 5,8 % en 2008.Le FN sur une courbe ascendanteLe Front national, qui sera présent dans tous les cantons du département, prospère sur ce terreau malgré la tradition démocrate-chrétienne de la région. A Angers, Odile Coquereau va affronter un frontiste tout juste démissionnaire de la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens), un syndicat qui n’accepte pas l’engagement politique de ses membres, en particulier à l’extrême droite.« Ils suivent une courbe ascendante, reconnaît Laurent Girard, candidat Front de gauche sur le canton de Chemillé. C’est troublant pour les ouvriers, car le discours du FN remet en cause l’austérité. Mais quand on voit son programme, il ne remet pas en cause le système libéral pour autant. Les meilleurs défenseurs des ouvriers, c’est nous. »Présent dans 1517 cantons, soit les trois quarts du territoire, le Front de gauche va tenter de faire mentir des sondages qui lui sont défavorables. « Les Français ont le sentiment d’être méprisés, pas écoutés, et ça provoque de l’écœurement. Mais ils sont disponibles pour un débat d’une autre nature, veut croire Pierre Laurent. Je n’ai pas poussé un coup de gueule pour qu’on parle du FN mais pour que l’on parle de nous. » Olivier Faye (Angers (Maine-et-Loire) envoyé spécial) Au Canada, le projet de loi antiterroriste inquiète • Mis à jour le Plus de quatre mois après l'attaque à Ottawa, le Parlement canadien va commencer, mardi 10 mars, l'examen d'un projet de loi antiterroriste qui avait été réécrit après l'attentat. Les termes de celui-ci suscitent une vive opposition des adversaires du gouvernement conservateur mais aussi de nombreux acteurs de la société civile, ainsi que du Commissaire à la protection de la vie privée, Daniel Therrien.Dans une lettre ouverte, vendredi 6 mars, ce haut fonctionnaire s'inquiète d'une loi qui « va beaucoup trop loin » en matière de collecte des informations sur la vie privée des citoyens. « Tous les citoyens seront pris dans cette toile, pas seulement ceux soupçonnés de terrorisme », estime-t-il. >> Lire (édition abonnés) : Menacé, le Canada durcit sa législation antiterroristeManque de « surveillance indépendante »« Nous devons rédiger des normes claires et raisonnables qui prévoient quels renseignements personnels peuvent être recueillis, communiqués, utilisés et conservés », ajoute M. Therrien. Pour lui, l'enjeu est celui de la gestion des « mégadonnées, c'est-à-dire des quantités phénoménales de renseignements pouvant être analysés par des algorithmes pour repérer les tendances, prévoir les comportements et faire des liens ».« Le projet de loi donnerait à 17 organismes fédéraux des pouvoirs pratiquement illimités en matière de contrôle et de profilage des Canadiens ordinaires afin de détecter les menaces à la sécurité », relève-t-il, alors qu'« à l'heure actuelle, 14 des 17 organismes qui recevront des renseignements en vertu du projet de loi ne font l'objet d'aucune surveillance indépendante ». M. Therrien presse donc le gouvernement de réviser sa loi afin d'y inclure des garde-fous indépendants, tels qu'« un organisme d'examen distinct relevant du Parlement ».L'inquiétude du Commissaire à la vie privée est partagée par les grands acteurs locaux du Web, mais aussi les groupes écologistes et les autochtones qui craignent d'être spécifiquement visés. Le gouvernement de Stephen Harper s'est à l'inverse voulu rassurant, expliquant qu'après les deux attaques à caractère islamiste contre le Canada à l'automne, il est crucial de donner plus de marge de manœuvre aux services de renseignement.Le tireur d'Ottawa voulait venger les interventions canadiennes en Afghanistan et en IrakLa police canadienne a rendu publique la vidéo de revendication filmée par Michael Zehaf-Bibeau avec son téléphone portable, quelques minutes avant de tuer un militaire aux abords du Parlement fédéral le 22 octobre. Il était ensuite parvenu à entrer à l'intérieur du Parlement canadien où il avait été abattu par la police.Dans la courte vidéo, le terroriste revendique son geste comme des « représailles [à l'envoi de troupes canadiennes en Afghanistan] et parce que [le premier ministre Stephen] Harper veut envoyer ses troupes en Irak ».« Le Canada est officiellement devenu un de nos ennemis en nous combattant et en nous bombardant », déclare Zehaf-Bibeau, sur un ton calme et assis dans sa voiture avant son attaque. Il explique ensuite son objectif. « Je vais juste frapper quelques soldats simplement pour vous montrer que vous n'êtes pas en sécurité dans votre propre pays ». Se réclamant de l'islam, Zehaf-Bibeau promet que les attaques se poursuivront tant que le Canada continuera « d'attaquer et envahir d'autres pays » et de « tuer les plus vertueux d'entre nous qui essayent de rétablir » la loi coranique « dans nos pays ».Ligue 1 : l'écrasante victoire de l'OM à Toulouse (6-1) • Mis à jour le L'Olympique de Marseille (OM) a fait une véritable démonstration de force face à Toulouse, vendredi 6 mars, en s'imposant 6 à 1 lors de la 28e journée de Ligue 1.Les hommes de Marcelo Bielsa ont frappé fort très rapidement dans le match, en menant 2-0 dès la 6e minute de jeu (Batshuayi 2e, Aloe 6e). Toulouse a tenté de réagir mais a manqué trop d'occasions. Et Marseille a enfoncé le TFC avant la pause en ajoutant deux autres buts (Moubandje contre son camp 20e min, Batshuayi 44e min). Ce dernier confirme ainsi les espoirs nés de son doublé à Saint-Etienne il y a deux semaines avant une prestation entachée d'un penalty manqué face à Caen.GIGNAC MEILLEUR BUTEUR DE L1Entré à l'heure de jeu, Ben Yedder a réduit le score pour Toulouse (76e min), mais les Marseillais ont repris leur marche en avant dans la foulée (Ayew 78e min), avant que Gignac ne parachève le festival offensif de l'OM (89e min), devenant ainsi le meilleur buteur de Ligue 1 en activité avec 97 réalisations, juste devant Djibril Cissé (96). Ce succès va être précieux pour Marseille avant de recevoir Lyon puis le PSG. Grâce à une meilleure différence de buts, les Marseillais reprennent la deuxième place du classement devant les Parisiens qui reçoivent Lens samedi après-midi. Les Toulousains, qui restent au 18e rang, devront se relever après cette claque pour conserver leur place dans l'élite du football français.Mort d'Albert Maysles, documentariste et l'un des père du cinéma direct • Mis à jour le Franck Nouchi Lorsqu'on lui demandait pourquoi les gens qui apparaissaient dans ses films acceptaient de se laisser filmer, Albert Maysles répondait par une citation de Nietzsche : « Chaque noisette, même celle qui a le plus petit noyau, veut être ouverte ». Auteur d'une trentaine de documentaires parmi lesquels les célèbres Salesman et Gimme Shelter, considéré comme l'un des « pères » du cinéma direct, Albert Maysles est mort, jeudi 5 mars à New York, à l'âge de 88 ans.Il était né à Boston, le 26 novembre 1926. Après des études de psychologie à l'université de Syracuse, il devient psychologue. Et pour gagner de l'argent, fait du porte-à-porte en vendant des brosses à dent et des encyclopédies.En 1955, pour ses vacances, il part en Union soviétique. Son idée ? Visiter et filmer quelques hôpitaux psychiatriques du pays. Avec une caméra 16 mm que lui a prêtée CBS, il réalise son premier film : Psychiatrie en Russie.Filmer Kennedy avec Leacock et PennbakerEn 1960, sous la direction de Robert Drew, Albert Maysles travaille avec d'autres futurs grands documentaristes, parmi lesquels Richard Leacock et D.A. Pennbaker, pour réaliser Primary, un documentaire considéré aujourd'hui comme le premier film de cinéma direct. Munis de caméras mobiles, ultrarapides, ces cinéastes suivent l'affrontement entre le sénateur Hubert H. Humphrey et le futur président John F. Kennedy lors des primaires démocrates.Neuf ans plus tard, avec son frère David, Albert Maysles réalise Salesman (Le vendeur de bibles). Pendant un mois et demi, filmant avec une caméra 16 mm qu'il a lui-même bricolée, il suit quatre colporteurs qui essayent de vendre des bibles illustrées. On y découvre la face cachée de l'Amérique profonde, celle des pauvres qui s'abrutissent devant la télévision et qui cherchent à donner un sens à leur vie moyennant une bible payable par mensualités. « C'est un jeu de vendre, disait Albert Maysles au Monde. Dans ce jeu aussi, il y a le rêve américain. Chaque commis voyageur est un Lindberg en puissance. Ce n'est pas l'Atlantique qu'il faut traverser, c'est le seuil de la maison. Le vendeur qui entre est son propre héros. Il tient son futur entre ses mains. J'ai été un très bon vendeur, les gens me faisaient confiance ».Dans ce film, on découvre la méthode Maysles, cette manière unique de capter le réel sans le moindre point de vue explicite – Maysles assimilait le point de vue à de la propagande. Aucune idée préconçue, rien entre la caméra et le sujet, pas d'interview, pas de commentaire. La vie, juste la vie.Les Beatles et les Rolling StonesNovembre et décembre 1969 : les frères Maysles entreprennent de filmer la tournée américaine des Rolling Stones, et plus particulièrement le concert du Madison Square Garden et le festival d'Altamont en Californie. En 1964, ils avaient réalisé un documentaire intitulé What's happening ! The Beatles in the USA. Cette fois, dans Gimme Shelter, outre la vision d'un groupe dépassé par sa notoriété et incapable de contrôler son public, ils filment une violence extrême (quatre spectateurs mourront pendant ce festival, dont un jeune noir, Meredith Hunter, poignardé par un Hells Angels).En 1975, dans Grey Gardens, les frères Maysles filment deux cousines de Jacqueline Kennedy Onassis, Edith Bouvier et sa fille, Edith Bouvier Beale, qui vivent recluses dans une pièce de leur vaste maison. Ce film, disait Albert Maysles, « met à l'épreuve une question centrale : jusqu'où peut-on exposer une personne ? »Plus tard, deux autres de ses documentaires remporteront un Emmy Awards : Vladimir Horowitz : le dernier romantique (1985) et Soldier's of Music (1991), consacré au retour de Mstislav Rostropovitch en Russie.Très proches de Pennebaker et de Leacock, les frères Maysles (David est mort en 1987 à l'âge de 55 ans) avaient une approche du documentaire différente de celle de Frederick Wiseman. « Il s'intéresse davantage aux institutions, moi aux individus, résumait Albert Maysles. Il le nie généralement, mais il a un point de vue. Il essaye de trouver les failles du système, de l'administration, d'un collège, d'un hôpital psychiatrique ». Maysles, lui, laissait la caméra flotter à la surface de la réalité, cherchant inlassablement le contact avec la vie. Franck Nouchi Journaliste au Monde Les 5 infos qu'il fallait retenir de ce week-end Vous avez décroché de l'actu ce week-end ? Petite séance de rattrapage avec les informations à retenir des deux derniers jours.Cinq morts dans un attentat à Bamako Un Français, un Belge et trois Maliens ont été tués dans une fusillade à Bamako, la capitale du Mali. Dans la nuit de vendredi 7 à samedi 8 mars, un petit commando a lancé une attaque éclair contre le bar La Terrasse, très fréquenté par les expatriés. Le groupe djihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar a revendiqué l'attentat. François Hollande a été le premier officiel à qualifier cette fusillade d'attentat, le dénonçant avec « la plus grande force ».Lire nos précisions : Un groupe djihadiste revendique l'attaque de BamakoClaude Guéant mis en examen L'ex-bras droit de Nicolas Sarkozy a été mis en examen samedi pour faux et usage de faux et pour blanchiment de fraude fiscale en bande organisée à la suite d'une vente de tableaux flamands. Cette mise en examen intervient dans le cadre de l'enquête ouverte sur des soupçons de financement par la Libye de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.Lire le décryptage : Que reproche la justice à Claude Guéant ?Le chef de Boko Haram prête allégeance à l'Etat islamique Le chef du groupe islamiste nigérian Boko Haram, Aboubakar Shekau, a prêté allégeance au groupe Etat islamique, dans un message audio diffusé samedi 7 mars. Le lendemain, les armées du Tchad et du Niger ont lancé une vaste offensive terrestre au Nigeria contre Boko Haram, depuis le sud-est du Niger.Lire les précisions : Vaste offensive contre Boko Haram après son allégeance à l'EIBarack Obama à Selma pour célébrer la lutte pour les droits et les libertés Le président des Etats-Unis a commémoré samedi le cinquantième anniversaire du « Bloody Sunday » américain, une marche pour les droits civiques au cours de laquelle les forces de l'ordre avaient chargé quelque 600 manifestants défilant pacifiquement pour le droit de vote. Barack Obama a rendu hommage aux marcheurs qui ont « ouvert des portes, non seulement aux Afro-Américains, mais à tous les Américains ».Désireux de ne pas limiter la commémoration des événements de Selma à la question des discriminations à l'encontre des Afro-Américains, Barack Obama a aussi évoqué les droits « des femmes, des homosexuel(le)s ou des immigrés ».Lire le compte rendu : A Selma, Obama célèbre la lutte pour les droits et les libertés au-delà de la cause noireRassemblements en France pour la Journée internationale des droits des femmes Plusieurs manifestations ont été organisées en France pour défendre le droit des femmes dimanche. François Hollande, qui avait convié une centaine de femmes à l'Elysée sous le mot d'ordre « elles font la France », a rappelé que « c'est l'égalité qui fait avancer notre société ». Voir la vidéo : Le combat féministe, une lutte contre des clichésYohann Diniz, nouveau recordman du 20 km marche Redescendu d'un stage d'altitude en Afrique du Sud, Yohann Diniz a amélioré dimanche 8 mars dans les rues d'Arles (Bouches-du-Rhône), lors des Championnats de France, le record du monde du 20 km marche en 1 heure 17 minutes 2 secondes. Déjà détenteur du record planétaire du 50 km (3 h 32 min 33 sec) depuis 2014, le Rémois a dépossédé de l'ancienne marque le Russe Vladimir Kanaykine (1 h 17 min 16 sec en septembre 2007).Le triple champion d'Europe du 50 km avait séjourné depuis début janvier plusieurs semaines, en deux sessions, à Potchefstroom (Afrique du Sud). « On est à 1 400 m, il fait chaud et les conditions d'entraînement sont idéales. Les bienfaits sont souvent là pour moi, au niveau cardio-pulmonaire », a rappelé Diniz.  « BOOSTÉ » PAR PRAGUEIl a également insisté sur la motivation procurée par les succès des Français aux Championnats d'Europe en salle :  « Il n'y a pas de marche à Prague, mais on est une vraie équipe. Je voulais aussi apporter ma performance, qu'on parle d'Arles, des Championnats de France. Je me suis senti boosté par le triplé sur 60 m haies et la victoire de Renaud [Lavillenie]. » « Maintenant une semaine importante m'attend sur le registre de la récupération avant le 20 km [dimanche 15 mars] à Lugano », a poursuivi Diniz. Il pourra effectivement tirer des enseignements précieux en vue du doublé 20-50 km cet été aux Mondiaux de Pékin, où les deux épreuves sont programmés à six jours d'intervalle, les 23 et 30 août. Lors des Jeux 2008 dans la capitale chinoise, Diniz avait abandonné sur la plus longue distance.Lors des Mondiaux de Moscou en août 2013, le marcheur, au bord de l'abandon, avait terminé dans l'anonymat d'une dixième place sur 50 km. Mais c'est bien dans la capitale russe qu'il avait entrevu la lumière et qu'il s'était séparé de Pascal Chirat, son entraîneur. Diniz avait donc remis les choses à plat et retrouvé un entraîneur dans son club de Reims, Gilles Rocca.Il a aussi travaillé avec Loïc Jeanson pour apprendre « le relâchement et la fluidité » en piscine.  Le Champenois parcourt en effet une dizaine de kilomètres dans l'eau par semaine, une activité qu'il avait découverte par obligation, pour continuer à s'entraîner après une fissure d'un calcanéum (os sous le talon) en février 2014.La Chine tire profit de la reprise américaine • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) L’excédent commercial de la Chine a atteint un niveau record en février 2015, sous l’effet de l’amélioration de la demande de ses grands partenaires et de la chute du prix du pétrole, mais aussi du ralentissement de la consommation nationale.Le surplus du commerce extérieur de « l’atelier du monde » a atteint 60,6 milliards de dollars (55,8 milliards d’euros) au deuxième mois de l’année, selon les données publiées, dimanche 8 mars, par les douanes chinoises.Les exportations de la Chine ont bondi de 48,9 % en février par rapport au même mois l’année précédente, pour atteindre 169 milliards de dollars, et ce alors qu’elles avaient subi une contraction de 3,2 % en janvier.Effet de calendrierCette progression est d’abord liée au calendrier. Le Nouvel An lunaire tombait le 19 février cette année, de sorte que les usines chinoises ont fortement travaillé en amont de la semaine de congés, pendant laquelle l’économie tourne au ralenti, tandis que cette fête avait eu lieu à la fin du mois de janvier l’an dernier.Même malgré cet effet de base, les ventes de la Chine au reste du monde enregistrent une réelle progression : elles gagnent 15 % sur les mois de janvier et février cumulés. La reprise en Amérique est une source de demande majeure, les livraisons de la Chine vers les Etats-Unis progressant de 21 % sur les deux premiers mois de l’année. Elles gagnent 13 % à destination de l’Europe.« Les exportations continuent d’apporter un soutien bienvenu à la croissance, à l’heure où la demande intérieure est morose », constate Louis Kuijs, économiste de la Royal Bank of Scotland sur la Chine, dans une note rédigée dimanche.Car les importations de la Chine baissent de 20,5 % en février sur un an, confirmant la tendance, après les 19,9 % de chute relevés en janvier. La baisse du cours du baril de pétrole ces derniers mois est un facteur explicatif important, mais il n’est pas le seul.Demance intérieure affaiblieLa demande intérieure chinoise est réellement affectée par le ralentissement de la croissance. Après avoir constaté une progression de 7,4 % du produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie de la planète sur l’ensemble de l’année 2014, en deçà de l’objectif établi, les dirigeants chinois ont annoncé, jeudi 5 mars, qu’ils visaient environ 7 % de croissance pour l’économie chinoise en 2015.Parmi les objectifs présentés lors de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire, actuellement en cours, le premier ministre, Li Keqiang, a également précisé que la Chine tablait sur une croissance de 6 % de son commerce extérieur cette année.L’objectif d’une progression de 7 % du volume cumulé des importations et exportations n’avait pas été atteint en 2014, les échanges de la Chine avec le reste du monde ne gagnant que 3,4 % sur l’ensemble de l’année. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Avant l'Eurogroupe, Varoufakis évoque un référendum si le plan grec est rejeté • Mis à jour le Le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, a haussé le ton dimanche 8 mars à la veille d'une réunion de l'Eurogroupe lundi à Bruxelles, en évoquant la possibilité de nouvelles élections, voire d'un référendum sur un accord sur la dette.Si les ministres de la zone euro n'acceptent pas les sept grandes réformes proposées par la Grèce pour obtenir une prochaine tranche de l'aide dont elle a besoin, « il pourrait y avoir des problèmes », a averti le ministre des finances dans un entretien publié dimanche par le Corriere della Sera.Lire (en édition abonnés) : Aux abois, la Grèce doit convaincre ses créanciers« Nous pouvons revenir à des élections. Organiser un référendum », a-t-il déclaré au quotidien italien, avant d'ajouter : « Comme me l'a dit notre premier ministre, nous ne sommes pas encore collés à nos sièges. »La Grèce avait déjà brandi la menace d'un référendum sur le plan de sauvetage en novembre 2011, provoquant un mouvement de panique sur les marchés financiers et la colère de ses partenaires européens. Cette séquence politique avait coûté son poste au premier ministre Georges Papandréou.Lire : Grèce : la BCE veut voir, avant de croire et… financerUne rHétorique « toxique »M. Varoufakis a affirmé que la Grèce n'attendait pas de nouveau prêt, démarche qui n'était « pas nécessaire » selon lui, son pays refusant de revenir à un mécanisme de prêts contre un programme de réformes à respecter. Dans cet entretien en marge d'une conférence à Venise, il a accusé l'Union européenne de mettre à mal les efforts de la Grèce pour se libérer de la récession en entretenant auprès des investisseurs la menace d'une sortie du pays de la zone euro.« La Grèce n'est pas retombée en récession, pour la simple raison qu'elle n'en est jamais sortie, a-t-il dit. Qui investira en Grèce s'ils entendent continuellement parler de Grexit, notre sortie de la zone euro ? », a-t-il ajouté en dénonçant une rhétorique « toxique ».L'Europe est « comme un grand navire qui met du temps à changer de cap. Et si le changement vient d'un gouvernement de la gauche radicale, se manifestent alors les craintes que cela ne cache quelque chose de louche », a-t-il dit. Le nouveau gouvernement grec a jusqu'à avril pour présenter un programme de réforme à ses créanciers (UE et FMI), Athènes devant trouver les moyens de rembourser plus de 6 milliards d'euros d'ici à la fin du mois de mars.Lire : La Grèce face à un calendrier serré et chargé de remboursementsEn Egypte, série d'attentats à la bombe à Alexandrie •Une série d'attentats à la bombe a fait au moins un mort et neuf blessés dimanche 8 mars à Alexandrie, la deuxième ville d'Egypte, a-t-on appris auprès de sources médicales et proches des services de sécurité.Les attentats sont devenus relativement fréquents dans le pays, la plupart visant les forces de l'ordre. Ils sont souvent revendiqués par des groupes djihadistes qui disent agir en représailles à la répression sanglante qui s'est abattue sur les partisans de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée en juillet 2013.Les plus meurtriers sont perpétrés dans le nord de la péninsule du Sinaï et sont revendiqués par la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI), Ansar Beït al-Maqdess, qui cible la police ou l'armée. Mais depuis quelques semaines, des engins explosifs rudimentaires et de faible puissance explosent dans les rues égyptiennes à un rythme quotidien, notamment au Caire, ne faisant le plus souvent ni dégâts ni blessés.Une bombe désamorcéeC'est ce genre de bombe qui a explosé à quelques mètres seulement d'un hypermarché sous franchise du groupe français Carrefour à Alexandrie, tuant un passant et endommageant la façade, ont indiqué des responsables de la police. Par ailleurs, trois passants ont été légèrement blessés par une autre bombe dimanche près d'un commissariat d'Alexandrie, selon les mêmes sources.Selon le gouvernement, des centaines de policiers et soldats ont été tués depuis la destitution de M. Morsi dans des attaques revendiquées pour la plupart par des groupes jihadistes. Dans le même temps, les forces de sécurité ont tué plus de 1 400 manifestants pro-Morsi et emprisonné plus de 15 000 sympathisants islamistes. Des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs, suscitant de sévères condamnations de la part de l'ONU et d'organisations de défense des droits de l'Homme.Ces dernières accusent le pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée tombeur de M. Morsi, d'être plus répressif encore que celui de Hosni Moubarak, chassé par une révolte populaire début 2011. Les autorités ont d'ailleurs pendu pour la première fois samedi un pro-Morsi, condamné pour des violences meurtrières à Alexandrie en juillet 2013. Lire : En Egypte, première exécution liée aux manifestations pro-MorsiEn Inde, 18 personnes arrêtées après le lynchage d'un violeur présumé • Mis à jour le Dix-huit hommes ont été arrêtés dimanche 8 mars en Inde dans l'enquête sur le lynchage d'un violeur présumé, a annoncé un haut responsable policier. La victime, Syed Farid Khan, 35 ans, avait été interpellée le 24 février pour le viol d'une jeune femme de 19 ans.Jeudi, des milliers de personnes avaient investi la prison dans laquelle il se trouvait pour se saisir de lui. La foule avait ensuite paradé dans les rues de Dimapur (nord-est) en l'exhibant nu avant de le tuer à coups de bâton et de le pendre à une tour d'horloge.Lire : En Inde, une femme « condamnée » à un viol collectif« Nous avons arrêté dix-huit personnes pour des faits d'émeute et de réunion illégale », a déclaré Wabang Jamir, inspecteur général de la police. « Nous essayons de savoir si, en plus de participer aux émeutes, elles ont été directement impliquées dans le lynchage », a-t-il ajouté. D'autres arrestations devraient avoir lieu.Tensions entre communautésPrésenté initialement comme un immigré du Bangladesh, l'homme était en réalité originaire de l'Etat indien de l'Assam et parlait bengali. Les populations autochtones du Nagaland, notamment la principale tribu des Nagas, accusent régulièrement les musulmans originaires de l'Assam et les immigrés venus du Bangladesh voisin de s'installer illégalement sur leurs terres et de s'approprier leurs ressources. Les Nagas ont par le passé mené des campagnes hostiles aux immigrés d'origine bangladaise, les accusant de séduire leurs filles afin d'obtenir un statut légal.Le frère de Khan, qui vit dans l'Etat voisin d'Assam, a accusé samedi la police indienne de l'avoir accusé de viol pour des raisons ethniques.Lire : A New Delhi, le viol de tropAgression de l'ambassadeur américain à Séoul : Pyongyang dément toute implication • Mis à jour le lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2iq9zj"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2iq9zj", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});La Corée du Nord a démenti, dimanche 8 mars, toute implication dans l'agression au couteau perpétrée jeudi à Séoul par un militant nationaliste contre l'ambassadeur américain en Corée du Sud.Kim Ki-Jong, 55 ans, a blessé Mark Lippert à l'arme blanche alors qu'il participait à une réunion autour d'un petit-déjeuner, une attaque qui a valu à l'ambassadeur 80 points de suture pour une profonde entaille au visage. Kim a été interpellé et mis en examen pour tentative de meurtre. La police sud-coréenne a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête pour établir les liens éventuels entre l'auteur de l'attaque et le régime nord-coréen.Un loup solitaireLes éléments qui commencent à émerger sur le profil de l'agresseur laissent entrevoir qu'il s'agit d'un loup solitaire, un fervent nationaliste convaincu que Washington est l'un des principaux obstacles à la réunification de la péninsule coréenne.Kim Ki-Jong s'est également rendu plus de six fois en Corée du Nord entre 2006 et 2007 et avait tenté d'ériger à Séoul un mémorial à la gloire de Kim Jong-Il après le décès du dirigeant nord-coréen en 2011. En 2010, il avait été condamné avec sursis pour avoir lancé une pierre contre l'ambassadeur du Japon.Comme des journalistes lui demandaient s'il avait agi sur ordre de Pyongyang lors de son transfert du commissariat vers le tribunal, le suspect a répondu par la négative : « Il n'y a rien eu de tel ».« Un juste châtiment » selon PyongyangDimanche, la Corée du Nord, qui a salué l'agression comme « un juste châtiment » infligé à son ennemi américain, a récusé toute responsabilité. « Même la police et les médias conservateurs de la Corée du Sud se sont associés au régime (du Sud) pour essayer d'impliquer » le Nord, a indiqué la Commission pour la réunification pacifique de la mère patrie (CRPMP), un organisme lié au parti unique nord-coréen.La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a dénoncé une attaque visant l'alliance militaire entre la Corée du Sud et les Etats-Unis. Washington l'a condamnée « avec force », le secrétaire d'Etat américain John Kerry prévenant que son pays ne céderait jamais aux menaces.Ligue 1 : Monaco repart de l'avant en battant Evian • Mis à jour le  Trois jours après sa défaite en quart de finale de Coupe de France face au Paris Saint-Germain au Parc des Princes (0-2), l'AS Monaco  a retrouvé le chemin du succès en s'imposant avec autorité sur les terres d'Evian-Thonon-Gaillard (3-1), samedi 7 mars, pour le compte de la 28e journée de Ligue 1. Des buts signés Martial (19e), Abdallah (36e, contre son camp) et Touré (60e) ont permis au club de la Principauté de l'emporter, la réduction de l'écart par Sougou (78e) se révélant anecdotique.Avec cete victoire, Monaco consolide sa quatrième place et reste en course pour le podium. Caen, de son côté, a vu sa série de sept rencontres sans défaite s'interrompre face à Bordeaux (1-2). Les Normands ont cédé dans les dernières minutes sur un penalty transformé par Rolan, auteur d'un doublé.Dans les autres rencontres, Reims s'est offert un bol d'air en dominant Nantes (3-1), Bastia a battu Nice réduit à neuf (2-1), alors que Rennes a encore un peu plus désespéré  la lanterne rouge, Metz (1-0).Irak : l'Unesco dénonce la « destruction » par l'EI de la cité antique de Hatra • Mis à jour le L'Organisation de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a dénoncé samedi 7 mars ce qu'elle a affirmé être la « destruction » de la cité antique de Hatra en Irak par les djihadistes du groupe Etat islamique (EI). « La destruction de Hatra marque un tournant dans l'effroyable stratégie de nettoyage cultuel en cours en Irak » estime dans un communiqué la directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.Cependant, il n'est pas encore possible de confirmer de façon indépendante si ces destructions ont bien eu lieu, ni si elles sont en cours. L'Unesco s'appuie sur les déclarations du ministère irakien du tourisme et des antiquités, qui a annoncé plus tôt samedi que l'EI avait entrepris de détruire les vestiges archéologiques de cette cité vieille de 2 000 ans, située dans la province de Ninive, à 110 km au sud de Mossoul. Il citait des rapports de ses employés présents à Mossoul, ville contrôlée par l'EI. Le ministère a précisé au New York Times n'avoir pas reçu de ses employés d'images prouvant ces destructions, ces derniers n'ayant pas accès à Internet depuis plusieurs jours.Un habitant des environs de Hatra a affirmé à l'agence Reuters avoir entendu tôt samedi une puissance explosion. Selon lui, d'autres personnes vivant dans les environs ont déclaré que les djihadistes avaient détruit certains des grands édifices du site et en rasaient d'autres au bulldozer.Saeed Mamuzini, le porte-parole de la branche du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) à Mossoul, a affirmé de son côté que les djihadistes avaient eu recours à des explosifs pour faire sauter certains édifices de Hatra et en attaquaient d'autres à coups de bulldozers.L'Irak critique la coalition internationaleVoici une semaine, les djihadistes de l'EI ont diffusé une vidéo les montrant la destruction de statues et de sculptures au musée de Mossoul, qui renferme des trésors assyriens et hellénistiques datant pour certains de 3 000 ans. Jeudi, les djihadistes se sont attaqués au site archéologique assyrien de Nimrud, au sud de Mossoul. L'UNESCO avait évoqué une opération de « nettoyage culturel » constituant des crimes de guerre.L'organisation réagit ainsi vivement à l'annonce d'une attaque contre Hatra, cité qui prospera dès le IIe siècle avant Jésus-Christ sous la domination de l'empire Parthe. Elle était alors une étape de la route orientale de la soie : une grande cité arabe du niveau de Palmyre en Syrie ou de Pétra en Jordanie. La monarchie de Hatra résista à deux sièges romains par les empereurs Trajan (en 116 après Jésus-Christ) et Septime Sévère (en 198). Puis, occupée par les forces romaines ou alliée à elle, la ville sera détruite au IIIe siècle par le fondateur de la dynastie perse des sassanides, Ardashir 1er.A Bagdad, le ministère des antiquités a estimé que l'absence de riposte ferme de la communauté internationale aux précédentes attaques de l'EI contre le patrimoine irakien avait encouragé les djihadistes à continuer sur cette voie. « La lenteur du soutien international à l'Irak encourage les terroristes à commettre de nouveau le crime de dérober et de détruire les vestiges de la ville de Hatra », a dit le ministère dans un communiqué. Il visait ainsi la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui mène des bombardements contre l'EI à travers le pays.Ligue 1 : le PSG vire provisoirement en tête • Mis à jour le  Le Paris Saint-Germain a pris provisoirement la première place de la Ligue 1 en battant Lens 4-1 au Parc des Princes, samedi 7 mars lors de la 28e journée, en attendant le match de Lyon à Montpellier dimanche soir. Le PSG compte désormais deux points d'avance sur l'OL, qui doit l'emporter dimanche pour reprendre la tête.Le club de la capitale, où des titulaires étaient laissés au repos en prévision du huitième de finale retour de Ligue des champions mercredi 11 mars à Chelsea (aller: 1-1), s'est imposé grâce à des buts de David Luiz (43e), Zlatan Ibrahimovic (60e sur pénalty),  Blaise Matuidi (80e) et Javier Pastore (82e), alors que Yoann Touzghar avait réduit le score (68e).Biathlon : Marie Dorin-Habert championne du monde de sprint La Française Marie Dorin-Habert est devenue championne du monde de sprint en biathlon, samedi 7 mars à Kontiolahti (Finlande).Elle a devancé la Russe Weronika Nowakowska-Ziemniak et l'Ukrainienne Valj Semerenko dans des conditions dantesques de neige et de rafales de vent.L'exploit est d'autant plus retentissant que Marie Dorin-Habert a donné naissance à une petite fille, Adèle, il y a six mois, en septembre 2014. Médaillée de bronze sur sprint aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010, Marie Dorin-Habert décroche à 28 ans le plus beau titre de sa carrière.Malgré une faute au tir debout, elle a pris le meilleur sur sa dauphine russe en se montrant intraitable sur les skis. Les grandes favorites ont elles raté leur épreuve, dépassées par les conditions climatiques. La Bélarusse Darya Domracheva et la vedette locale Kaisa Mäkäräinen terminent au-delà de la 25e place à plus de deux minutes de la Française.  Le concours exceptionnel de professeurs des écoles fait le pleindata-title="Le concours exceptionnel de professeurs des écoles fait le plein" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Plus de onze mille. C'est le nombre d'étudiants inscrits au concours supplémentaire de professeur des écoles créé, à titre exceptionnel cette année, dans l'académie de Créteil, avec 500 postes à pourvoir en réponse à la pénurie d'enseignants chronique en Seine-Saint-Denis. Un chiffre qui a surpris et réjoui au ministère de l'éducation. Comment expliquer un tel engouement ? Ceux qui le présentent doivent-ils s'inquiéter de leurs chances de réussite, puisqu'ils seront 23 candidats pour chaque poste, contre 8 en moyenne par poste l'an dernier dans l'ensemble des académies, selon les chiffres du ministère ?Le grand nombre d'inscrits s'explique par le fait qu'il s'agit d'un « concours bis », qui aura lieu après les épreuves habituelles des concours de professeurs des écoles, organisés dans chaque académie. Alors qu'on ne peut normalement passer le concours que dans une seule académie, le concours exceptionnel de Créteil est ouvert aux étudiants de la France entière, y compris ceux déjà inscrits dans une autre académie. Il constitue donc une chance de repêchage pour les candidats qui échoueraient dans leur académie de « premier choix ».« Ne pas s'arrêter là »« L'objectif est de desserrer la règle du concours académique unique, qui conduit chaque année à passer à côté de très bons candidats qui n'ont pas été retenus parce qu'ils ont passé le concours dans une académie très sélective alors qu'ils auraient été bienvenus dans une autre académie », précise ainsi le ministère.Cette particularité du concours, avec de nombreux candidats déjà inscrits dans d'autres académies, laisse augurer qu'un bon nombre d'entre eux choisiront finalement leur académie de premier choix s'ils y sont retenus. Le concours de Créteil s'annonce ainsi moins sélectif que le ratio nombre de candidats/nombre de places pourrait le laisser penser. Saluant l'engouement pour ce concours, un collectif de parents d'élèves de Saint-Denis, intitulé Le Ministère des bonnets d'âne, estime qu'il montre « l'ineptie de l'organisation d'un concours unique par académie ». Il appelle le ministère à « ne pas s'arrêter là » et à créer « soit un concours national, soit des concours désynchronisés [permettant aux candidats de se présenter dans plusieurs académies], soit le regroupement des académies franciliennes ». Pour mémoire, l'instauration de ce concours fait partie des neuf mesures annoncées en novembre par la ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, lorsque les problèmes de remplacements d'enseignants absents sont devenus particulièrement aigus.A lire : Neuf mesures pour les écoles de Seine-Saint-DenisClaire Ané width="314" height="157" alt="Un amphithéâtre de l'université Bordeaux-III, en 2007." Coût des études : les écarts se creusent et menacent le système Contrairement à une idée reçue, le taux de chômage dans les technologies de l'information est proche de la moyenne nationale : 10 % au quatrième trimestre 2014. width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Jeudi 5 mars, étudiants et professeurs se sont rassemblés devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour afficher leurs revendications. width="314" height="157" alt="Une étude de l'OCDE auprès d'élèves de 15 ans estime qu'une pratique modérée des jeux vidéo a des effets positifs sur la scolarité. " Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolaritéCoupe Davis : Benneteau et Mahut qualifient la France • Mis à jour le La France s'est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe Davis aux dépens de l'Allemagne, menée 3-0 après la victoire en double de Nicolas Mahut et de Julien Benneteau sur la paire Andre Begemann-Benjamin Becker, en trois manches 6-4, 6-3, 6-2, samedi 7 mars à Francfort. Finalistes en 2014, les Français se déplaceront en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis du 17 au 19 juillet. La Grande-Bretagne menait 2-0 à l'issue des deux premiers simples.Les deux amis Nicolas Mahut et Julien Benneteau ont apporté avec beaucoup d'autorité le troisième point à la France.  Le double français n'a pas fait durer le suspense bien longtemps, en seulement 1 h 49 de jeu. Cinq mois après sa défaite en finale face à la Suisse, la France a parfaitement rebondi, alors même qu'elle était privée de Jo-Wilfried Tsonga, n° 13 mondial, en convalescence après une blessure à un bras, et Richard Gasquet (n° 25), touché au dos.Promu leader de cette équipe, Gilles Simon (n° 14) a lancé les Bleus en battant vendredi 6 mars le jeune Jan-Lennard Struff en cinq sets (10-8 au cinquième). Et Gaël Monfils (n° 19) a enchaîné facilement en trois manches face au numéro un allemand Philipp Kohlschreiber.Première sélection à 33 ansLes Allemands imaginaient encore pouvoir renverser la situation, comme la France avait su le faire contre eux l'an passé en quarts de finale à Nancy, en s'imposant 3-2 après avoir été menée 2-0. Mais Mahut, impeccable pour sa première sélection à 33 ans, et Benneteau ne leur ont jamais laissé la moindre lueur d'espoir. Préféré par le capitaine Arnaud Clément à Edouard Roger-Vasselin, Mahut n'a jamais laissé prise à la pression, aidé par la présence à ses côtés d'un joueur qu'il côtoie depuis l'âge de 13 ans.Ensemble, les deux Tricolores ont gagné l'US Open juniors en 1999 et été sacrés champions du monde juniors de double la même année. Ils ont aussi disputé une centaine de matches côte à côte sur le circuit ATP. Même s'ils n'avaient plus évolué ensemble depuis 2012, leurs automatismes sont vite réapparus. Ils ont ainsi parfaitement contrôlé cette partie, comme en témoigne le très faible nombre de points perdus sur leur service (seize).Lire : Dans la tête du capitaine, Arnaud ClémentCoupe Davis : le double Mahut-Benneteau emmène la France en quarts • Mis à jour le Les deux amis Nicolas Mahut et Julien Benneteau ont apporté avec beaucoup d'autorité le troisième point à la France en Allemagne, qualifiant les Bleus pour les quarts de finale du groupe mondial de la Coupe Davis, samedi 7 mars, à Francfort.Le double français n'a pas fait durer le suspense bien longtemps, en maîtrisant avec aplomb la paire allemande Andre Begemann-Benjamin Becker en trois sets 6-4, 6-3, 6-2 et seulement 1 h 49 de jeu.Les Bleus se déplaceront au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis du 17 au 19 juillet pour les quarts. Le Royaume-Uni menait 2-0 à l'issue des deux premiers simples.Aucune lueur d'espoir pour l'AllemagneCinq mois après sa défaite en finale face à la Suisse, la France a parfaitement rebondi, alors même qu'elle était privée de Jo-Wilfried Tsonga, n° 13 mondial, en convalescence après une blessure à un bras, et Richard Gasquet (n° 25), touché au dos. Promu leader de cette équipe, Gilles Simon (n° 14) a bien lancé les Bleus en battant vendredi le jeune Jan-Lennard Struff en cinq sets (10-8 au 5e). Et Gaël Monfils (n° 19) a enchaîné facilement en trois sets face au n° 1 allemand, Philipp Kohlschreiber.Les Allemands imaginaient encore pouvoir renverser la situation, comme la France avait su le faire contre eux l'an passé en quarts de finale à Nancy, en s'imposant 3-2 après avoir été menée 2-0. Mais Mahut, impeccable pour sa première sélection à 33 ans, et Benneteau ne leur ont jamais laissé la moindre lueur d'espoir.Lire : Dans la tête du capitaine, Arnaud Clément Malgré la demande, le secteur de l'informatique est pénalisé par le manque de formationsdata-title="Malgré la demande, le secteur de l'informatique est pénalisé par le manque de formations" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Travailler dans le numérique n'est pas le bouclier infaillible contre le chômage. Les dernières données publiées, vendredi 6 mars, par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) indiquent qu'à la fin 2014, la France comptait 66 590 chômeurs dans les domaines de l'informatique et des télécommunications. Quant au taux de chômage dans les technologies de l'information, il n'est finalement pas si éloigné de la moyenne nationale, de 10 % au quatrième trimestre 2014. « Il atteint un taux de 9,2 % de demandeurs d'emploi de catégorie A (chômeurs sans aucune activité) et 13,8 % de demandeurs d'emploi toutes catégories confondues », souligne Régis Granarolo, président du Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens (Munci), la première association professionnelle du numérique.700 000 postes à pourvoir en EuropeLe secteur est pourtant jugé particulièrement porteur. En janvier 2013, dans un communiqué, la Commission européenne estimait que 700 000 postes seraient à pourvoir en Europe dans le secteur de l'informatique et des télécommunications d'ici à 2015. Le Syntec, l'organisme qui représente les entreprises du numérique, parlait même de 900 000 postes sur la période. Sur le seul territoire français, c'est « 36 000 créations d'emplois nets à l'horizon 2018 » qui sont évoqués.De nombreux chômeurs donc... dans un secteur dynamique et à la recherche de main-d'œuvre. Ce paradoxe, le baromètre des métiers du numérique Cap-digital-Multiposting publié fin janvier l'expliquait par « un décalage entre l'offre et la demande ». En clair, les informaticiens sur le marché du travail correspondraient insuffisamment aux profils recherchés par les entreprises qui recrutent.Ecole de codeursMettant en avant cette inadéquation, Ionis éducation group, maison mère de l'école d'informatique privée Epitech, lancera le 13 avril une nouvelle formation : « Coding Academy ». L'idée est de proposer une formation rapide (20 semaines) de « codeur », au rythme éprouvant de 55 heures par semaine pour la somme de 4 900 euros. L'idée, assumée, est de mutualiser les ressources d'Epitech, qui délivre pour sa part un diplôme d'ingénieur (bac + 5), pour un coût annuel moyen de 7 940 euros : ses étudiants les plus avancés seront les tuteurs des apprentis codeurs de la « Coding academy » et les locaux de l'école d'informatique accueilleront les candidats de cette formation courte.Une formation pour décrocheursAlain Assouline, patron de l'agence de communication Les Argonautes, a lui lancé fin 2013 à Paris une école en développement informatique spécialisée sur les formations courtes, WebForce3. La raison ? « Je ne parvenais pas à recruter pour mon entreprise et je perdais des marchés faute de forces vives », témoigne l'homme d'affaires. Selon lui, les écoles traditionnelles d'informatique forment imparfaitement aux besoins du marché de l'industrie numérique : « Les entreprises ont besoin de travailleurs du code alors que les jeunes ingénieurs souhaitent rapidement évoluer vers des postes à responsabilité. » Il propose donc une formation accélérée de 3 mois, pour 3 300 euros. « Elle s'adresse aux décrocheurs, aux personnes en reconversion qui ne peuvent s'accorder une formation longue pour rejoindre le marché du travail », explique M. Assouline. Il assure que son concept fonctionne à plein , et que 85 % des étudiants des premières sessions ont obtenu leur « retour à l'emploi ».L'éclosion de ces nouvelles formations ne fait pas l'unanimité. « Les entreprises françaises sont fortement attachées aux diplômes, je suis dubitatif sur ce qui attend les élèves de l'école 42 et les  formations express qui ne délivrent pas de diplôme », estime Régis Granarolo, du Munci. Lui appelle plutôt, pour réduire le chômage dans le secteur, à renforcer la formation continue.Ouvriers spécialisés de l'industrie numériqueDu côté des chefs d'entreprises, l'enthousiasme est également modéré. « Nous encourageons toutes les solutions qui offrent un emploi aux jeunes », avance Guy Mamou-Mani, président du Syntec numérique et coprésident du groupe informatique Open. « Toutefois, aucun des profils de formation rapide ne correspond à ceux que je cherche et je réfute cette tendance, en France, qui voudrait que les développeurs deviennent les nouveaux OS [ouvriers spécialisés] de l'industrie numérique. La meilleure protection contre le chômage, c'est de pousser le plus loin possible ses études. Ceux qui ne trouvent pas de travail sont des autodidactes ou des gens qui au long de leur carrière n'ont pas su mettre à jour leurs compétences. »Lire l'entretien avec Guy Mamou-Mani : « Il faut former au numérique du primaire au doctorat ! »Côté cadres, l'emploi dans le secteur est jugé « dynamique », selon un rapport de l'Association pour l'emploi des cadres (APEC) d'avril 2013. L'entrée rapide sur le marché du travail est garantie pour ceux qui maîtrisent les dernières technologies de développement mobile, l'architecture cloud computing, le big data ou la cybersécurité. « 7 cadres sur 10 recrutés dans le secteur ont moins de six ans d'expérience, contre 1 cadre sur 2 pour l'ensemble des secteurs d'activité », souligne l'APEC. Si le secteur s'avère ainsi particulièrement accueillant pour les cadres débutants, le corollaire est moins réjouissant : ces technologies sont très évolutives et l'obsolescence les frappe aussi vite que les ingénieurs qui les maîtrisent.Eric Nunès width="314" height="157" alt="Un amphithéâtre de l'université Bordeaux-III, en 2007." Coût des études : les écarts se creusent et menacent le système Plus de 11 000 personnes se sont portées candidates au concours exceptionnel organisé par l'académie de Créteil afin de pourvoir 500 postes en Seine-Saint-Denis. width="314" height="157" alt="Des étudiants à Strasbourg, en janvier 2013. " A HEC Paris, les départementales ne déplacent pas les foules Jeudi 5 mars, étudiants et professeurs se sont rassemblés devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour afficher leurs revendications. width="314" height="157" alt="Une étude de l'OCDE auprès d'élèves de 15 ans estime qu'une pratique modérée des jeux vidéo a des effets positifs sur la scolarité. " Jouer (avec modération) aux jeux vidéo ne nuit pas à la scolarité Exaspérés, les petits patrons se lâchent contre le RSI... et l’Etat en général • Mis à jour le Jean-Baptiste Chastand Ils étaient 7 000, selon la police, venus de toute la France. Les mécontents du régime social des indépendants (RSI), surtout des petits commerçants, ont défilé au cœur de Paris avec grand fracas, lundi 9 mars, pour protester contre les ratés de ce système de sécurité sociale qui assure plus de six millions de personnes. Depuis sa création en 2006, le RSI rencontre de graves difficultés de gestion, notamment dans ses appels à cotisation, régulièrement erronés, ou dans le calcul des retraites.La manifestation, entre le Sénat et l’Assemblée nationale, organisée par plusieurs collectifs de petits patrons créés sur Internet, a débordé les syndicats patronaux, qui ont refusé de s’associer à la protestation. Pascal Geay, leader du collectif Sauvons nos entreprises, et ancien dirigeant d’une PME à La Rochelle, a d’ailleurs fait huer la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME) et l’Union professionnelle artisanale (UPA), en les accusant d’inertie.Contre « les taxes »Il a demandé sous les applaudissements « un moratoire » contre le RSI, qui consisterait en une « suspension » des cotisations, le temps qu’une « enquête » soit menée et que les « responsables » soient « attrapés et mis en prison ».Dans le cortège, les slogans allaient toutefois bien au-delà des simples ratés de gestion du RSI. La plupart des manifestants étaient là pour protester contre « les taxes » et le rôle de l’Etat en général. « L’artisanat, première pute de France », proclamait une affiche. « RSI proxénète », « Plus besoin de sexe, l’Etat m’encule tous les jours », était-il écrit sur d’autres. Dans une ambiance relativement tendue et chaotique, les manifestants ont hurlé « RSI, assassins » et chanté La Marseillaise.« Un mec au RSA touche plus que moi, je n’ai même pas les moyens de me verser un salaire », explique Emmanuel Brigand, restaurateur de 37 ans, venu de Bourgogne. Sur sa pancarte en forme de cercueil, il est écrit « Nous ne sommes pas les putes de l’Etat ». « Ras-le-bol du RSI, ras-le-bol de payer toutes ces taxes », abonde Chantal, conductrice de train touristique au Tréport (Seine-Maritime). « Cela me rappelle la belle époque du CDCA », a célébré un des orateurs à la tribune, en hommage à ce syndicat poujadiste de « défense » des commerçants et artisans qui avait mené un combat d’ampleur contre la Sécurité sociale dans les années 1990.Le Front national a officiellement soutenu la manifestation, Marine Le Pen appuyant « très fermement les indépendants dans leur demande d’un allégement de la fiscalité et de la bureaucratie ». Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard, les deux députés FN, ont d’ailleurs fait une brève apparition en début de cortège. Alors que M. Geay avait assuré vendredi qu’il leur laisserait prendre la parole, il est revenu sur sa décision au cours du week-end en raison de divergences de vues entre organisateurs. « On a décidé de pas donner la parole aux politiques sinon ça allait partir en couille », a-t-il expliqué.M. Collard et Mme Maréchal-Le Pen ont reçu un accueil mitigé, certains manifestants dénonçant la « récupération ». Ils ont quitté la manifestation avant même son départ. « On n’a jamais demandé à prendre la parole et on n’avait aucune intention de la faire, on n’a donc été empêché de rien du tout », affirme cependant Gilbert Collard, auprès du Monde. Le leader de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, a lui défilé avec les indépendants, l’écharpe tricolore en bandoulière. Tout comme Daniel Fasquelle, député UMP du Pas-de-Calais ou Alexandre Rassaërt, maire UMP de Gisors (Eure). « Il ne faut pas abandonner ce sujet au FN », ont-ils assuré, à l’unisson. Jean-Baptiste Chastand Journaliste en charge du social et de l'emploi Première étape réussie pour « Solar Impulse 2 » • Mis à jour le L'avion Solar Impulse 2 a atterri lundi 9 mars sans encombre au sultanat d'Oman, première étape de sa tentative de tour du monde sans carburant, qui doit durer cinq mois. L'appareil à énergie uniquement solaire a mis treize heures et deux minutes pour aller d'Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis, à Mascate, capitale du sultanat d'Oman.Lire nos explications : « Solar Impulse 2 » autour de la planèteC'est le Suisse André Borschberg qui était aux commandes de l'avion pour cette première étape. Son compatriote Bertrand Piccard doit prendre les commandes pour la suivante, entre Mascate et Ahmedabad, en Inde, prévue mardi.35 000 km, 12 étapesL'avion est propulsé par plus de 17 000 cellules solaires qui, grâce à des batteries au lithium, fournissent de l'énergie à quatre moteurs électriques à hélice. Au total, il parcourra 35 000 km en 12 étapes, à une vitesse relativement modeste (entre 50 et 100 km/h) et à 8 500 m d'altitude maximum. Deux océans seront traversés, ce qui représente cinq jours et cinq nuits au-dessus des mers.Voir l'infographie : « Solar Impulse 2 », un oiseau solaire plus autonome Solar Impulse 2 possède une envergure plus grande que celle d'un Boeing 747, mais est léger comme une grosse voiture (2,3 t). Imaginé par les deux pilotes, il est équipé des diverses technologies les plus novatrices utilisées dans le but d'économiser du poids. L'habitacle de l'appareil est exigu, la cabine elle-même n'est pas pressurisée et elle est exposée aux éléments avec des températures extérieures pouvant osciller entre + 40 et – 40 °C.Ce tour du monde est l'aboutissement de douze années de recherches menées par MM. Borschberg et Piccard qui, outre l'exploit scientifique, cherchent à véhiculer un message politique. « Nous voulons partager notre vision d'un avenir propre », a déclaré avant le départ M. Piccard, en soulignant que cette mission devait contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique par la promotion de « nouvelles technologies vertes ».Lire notre entretien avec MM. Borschberg et Piccard (édition abonnés) : « La vraie folie est d’accepter de vivre dans un monde qui brûle toutes ses ressources »Auchan à la peine en France • Mis à jour le Cécile Prudhomme L’année 2014 a été rude pour Auchan en France. Mais aussi en Italie. Et cela se ressent dans les résultats du distributeur, présentés lundi 9 mars. Le bénéfice net part du groupe recule de 25,2 % à taux de change constant, à 574 millions d’euros. Sur le territoire national, le chiffre d’affaires a baissé de 2,2 %, principalement du fait de la baisse des prix, tant dans les hypermarchés que dans les supermarchés. En Europe occidentale, hors France, ses ventes ont baissé de 6 %, tirées vers le bas par l’Italie.Le chiffre d’affaires total d’Auchan (hors taxes), réalisé pour 63,2 % à l’international et 43,8 % en dehors de la zone euro, est toutefois en hausse : + 14,7 % à taux de change constant, à 53,45 milliards d’euros. Le groupe a été tiré par ses activités en Chine et les bonnes performances en Europe centrale et de l’Est, même s’il a dû faire face à l’effondrement du rouble russe et de la hryvnia ukrainienne.La lecture des comptes 2014 est rendue complexe par la consolidation, pour la première fois, à 100 % de la holding Sun Art Retail Group, qui gère les activités du groupe en Chine et à Taïwan (auparavant à 51 %). Ceci fait suite à la renégociation du pacte d’actionnaire en 2013 entre Auchan et son associé taïwanais Ruentex. Le français détient 36 % de la structure capitalistique et 51 % des droits de vote.« Une dynamique qui s’amplifie »En ce qui concerne le marché français, Vincent Mignot, le directeur général des hypermarchés France, s’est toutefois voulu rassurant pour 2015. « Actuellement, notre chiffre d’affaires progresse de 1 % en comparable, hors essence, et nous sommes sur une dynamique qui s’amplifie, a-t-il indiqué. Ce qui est important pour nous, surtout, c’est qu’il y ait de plus en plus de clients qui rentrent dans nos magasins. »Casino a souffert de la guerre des prix en FranceEn 2014, Auchan a développé sa stratégie de partenariats pour peser sur les conditions tarifaires d’achats de produits, avec Système U en France, SISA en Italie, puis avec le groupe Metro à l’international. En 2015, Auchan a signé un partenariat sur les marques propres pour adhérer à la centrale d’achat espagnole Euromadi.Les discussions se poursuivent pour approfondir le partenariat avec Système U, comme annoncé le 12 février. « Sur des axes majeurs : les achats, la convergence des politiques commerciales [super, hyper, drive], l’efficacité opérationnelle [logistique et système d’information], et pourquoi pas des changements d’enseigne, mais nous ne confirmons rien aujourd’hui, a indiqué Jean-Denis Deweine, le directeur des achats. Nos équipes travaillent pour déposer un dossier à la Commission européenne à la mi-mars. » Celle-ci pourrait décider de renvoyer le dossier en France à l’Autorité de la concurrence.Auchan et Système U font un pas de plus vers un mariageDévelopper des produits en marques propresParmi les axes stratégiques, le groupe compte, sur le modèle de Decathlon, concevoir et développer des produits en marques propres dans sept univers du domaine non alimentaire, d’ici à 2017, et les implanter dans les différents pays où il est présent.L’ambition est, à terme, de ne plus proposer que sa marque propre dans certains univers : In Extenso (textile), Baby (univers bébé), Qilive (équipement de la maison), Cosmia (parfumerie), Actuel (Maison), Cup’s (sport-loisirs), Airport (voyage).Ainsi, Qilive, déjà lancée dans 10 pays et comportant plus de 1 000 produits, va entrer en Chine cette année. Cosmia, qui a démarré en Espagne et s’étend en Italie et au Portugal, devrait arriver en France prochainement. Cécile Prudhomme Journaliste au Monde Adoption, hébergement, handicap : quelles compétences sociales restera-t-il au département ? • Mis à jour le Philippe Euzen A l'approche des élections départementales des 22 et 29 mars, les électeurs, comme les candidats, sont dans le flou : le redécoupage des cantons va modifier le rapport de force entre les partis, le mode de scrutin a évolué, et même les compétences des conseils généraux restent à définir dans le cadre de la loi NOTRe, après les élections…Lire : Cinq choses à savoir sur les élections départementalesJusque-là, les conseils départementaux étaient dotés des compétences importantes. Ils étaient ainsi chargés de la gestion de la construction, de l'entretien et de l'équipement des collèges, des transports routiers non urbains et scolaires, de la création et de la gestion de bibliothèques et de musées, de la protection du patrimoine. Ils peuvent également accorder des aides au développement économique.Lire : Le puzzle des départementalesMais leur compétence principale est d'assurer la solidarité en aidant notamment les plus fragiles et les personnes âgées. La loi du 27 janvier 2014 désigne en effet les départements comme « chefs de file » dans le domaine de l'action sociale, qui représente près de 50 % de leurs dépenses. Ils gèrent notamment le revenu de solidarité active (RSA) et l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) versée aux personnes âgées en perte d'autonomie. Ils s'occupent de la protection maternelle et infantile (PMI), du soutien aux familles en difficulté, des services d'adoption, de l'hébergement et de l'insertion sociale des personnes handicapées, ou encore de la création et la gestion de maisons de retraite. « Le projet de loi NOTRe ne remet pas en cause ces compétences », assure la ministre de la décentralisation, Marylise Lebranchu.L'exemple du canton de Choisy-le-RoiSur ces thématiques sociales, les candidats aux départementales prennent des positions très tranchées. En témoigne les programmes des différentes formations politiques dans le Val-de-Marne, fief communiste qui pourrait basculer à droite.Dans ce département, le Conseil général s'est donné pour mission de « défendre et développer les solidarités face à la crise », fin 2014. Dans son programme,  le président du Conseil, le communiste Christian Favier, candidat dans le canton de Champigny-sur-Marne 1 en binôme avec Jeannick Le Lagadec (Parti de gauche), annonce vouloir « poursuivre l'ensemble des politiques de solidarité menées par le département ». Il craint qu'un basculement à droite et à l'extrême droite ne remette « en cause toutes les politiques solidaires » menées jusque-là.Parmi celles-ci, il cite la carte Améthyste, qui permet la gratuité des transports publics pour les plus de 60 ans non imposables, l'aide financière aux familles pour l'accès aux restaurants scolaires des collégiens ou les investissements en matière de logement social « pour tous » : 30 millions d'euros investis pour la création et la rénovation du logement social, 220 millions pour le renouvellement urbain, ou l'aide de milliers de familles en difficultés pour payer leur loyer ou leurs factures d'énergie et d'eau grâce au Fonds de solidarité habitat (FSH). Il entend, en plus, développer les places en crèche, créér de nouveaux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, renforcer les équipes d'éducateurs de rue…Pour l'UMP du Val-de-Marne, qui fait alliance dans la plupart des cantons du département avec l'UDI, il faut réduire certaines de ces dépenses. Dans le contexte financier « inquiétant pour les territoires et leurs habitants », marqué par la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités territoriales, il est nécessaire de « maîtriser les dépenses de fonctionnement, de moins recourir à l'emprunt et de privilégier l'investissement », déclarait le président du groupe UMP au conseil général, Olivier Capitano, en décembre 2014. Aujourd'hui candidat dans le canton de Maisons-Alfort, Olivier Capitanio estime qu'« il faut arrêter de construire du logement social dans les villes qui sont au-delà de 40 % - 50 % et réorienter les crédits vers la réhabilitation ».« Préférence étrangère »Le Front national du Val-de-Marne est plus radical. Il veut que ces dépenses soient largement réduites, en rognant notamment sur les aides accordées « aux étrangers », déplorant, comme il l'avait fait pour les municipales, une « préférence étrangère » dans l'attribution de ces aides – concept largement relayé au Front national et régulièrement invalidé par les médias.Selon Dominique Joly, secrétaire départemental du FN dans le Val-de-Marne et candidat dans le canton de Choisy-le-Roi, cette pratique qui privilégierait les étrangers « au détriment des Français » serait « organisée de façon éhontée » par le département et « ses complices UMP ». Il cite les camps de Roms et leur relogement « prioritaire » dans le parc social, ou le chèque solidarité mis en place par le conseil général du Val-de-Marne pour toute personne non imposable vivant dans le département qui serait, dit-il, distribué pour 40 % à des étrangers.Le FN du Val-de-Marne demande donc qu'il  soit mis fin à ce « chèque solidarité  » ainsi qu'à plusieurs autres aides sociales : l'accueil au-delà du quota imposé par l'Etat des mineurs isolés étrangers, le village d'accueil des Roms mené à Orly, la semaine de solidarité internationale ou encore le soutien aux associations menant des projets humanitaires internationaux…Ce concept n'est pas nouveau. Le Front national l'utilise depuis plusieurs années. Il a pourtant été plusieurs fois décrypté par les médias pour montrer qu'il repose sur de fausses assertions. Marine Le Pen l'a par exemple évoqué en 2013, et Jean-Marie Le Pen en 2005 pour justifier une réforme du droit du sol, ou en 2010 pour dénoncer « la politique sarkozyenne de discrimination positive ».Nicolas Sarkozy se rendra, lundi 9 mars, à Saint-Maur-des-Fossés pour soutenir les candidats de la droite et du centre aux élections départementales. Peut-être prendra-t-il lui aussi part à ces débats sur les aides allouées aux étrangers, comme il a pu le faire sur le financement des soins aux immigrés en situation irrégulière.Lire : Les erreurs de Nicolas Sarkozy sur l'aide médicale d'Etat Philippe Euzen Journaliste Dopage : l'UCI pourrait saisir la justice pour des « conflits d'intérêts » • Mis à jour le Clément Guillou Président de l'Union cycliste internationale (UCI) depuis septembre 2013, le Britannique Brian Cookson avait chargé la Commision indépendante de réforme du cyclisme (CIRC) d'enquêter sur la gestion de ses prédécesseurs et de faire un état des lieux du dopage dans sa discipline. Lundi 9 mars, il a rendu public le rapport de ladite commission. Fort des conclusions de la CIRC, Brian Cookson demande désormais au Néerlandais Hein Verbruggen – qui dirigea la Fédération pendant les années Arsmtrong – de démissionner de son poste de président honoraire de l'UCI et estime que certains conflits d'intérêts révélés par le rapport doivent être traités en justice.Brian Cookson : il y a une part d'interprétation car il y a des contributions très différentes. Par exemple, un témoin dit que 90 % du peloton se dope encore, un autre que cela concerne 20 % des coureurs. J'aime à croire que le deuxième chiffre est le bon. Je suis convaincu que le dopage est beaucoup moins présent qu'il y a quelques années, mais je suis conscient que le problème est toujours endémique. Le passeport biologique a été un grand pas en avant mais des problèmes demeurent et il faut s'y attaquer. La présidence de l'UCI et sa façon de gérer ont changé, les choses se font désormais dans la transparence. Nous ne mettrons plus d'œillères sur le problème du dopage, nous ne protégerons plus la réputation du cyclisme pour des raisons économiques au lieu de protéger les coureurs propres. Ils sont notre priorité. Je veux qu'ils puissent amener leurs enfants sur les courses sans avoir à leur mentir. Je veux que des coureurs puissent gagner les plus grandes courses sans vivre dans la paranoïa toute leur vie.Hein Verbruggen, président de l'UCI de 1991 à 2005 et accusé dans le rapport d'avoir protégé Lance Armstrong, est toujours président honoraire de l'UCI. L'ampleur de la collusion dans le rapport Vrijman [commandé en 2005 par l'UCI après les révélations de L'Equipe sur la prise d'EPO par Lance Armstrong lors du Tour de France 1999] est l'élément le plus choquant du rapport, pour moi. Je suis très préoccupé par ce que j'ai lu des agissements de Hein et je vais lui écrire afin qu'il reconsidère sa position de président honoraire, qui lui a été attribuée par le congrès de l'UCI lorsqu'il a quitté la présidence en 2005. Hein n'a pas fait que des mauvaises choses à l'UCI, loin de là, mais clairement, comme le montre le rapport, il a toujours cherché à protéger la réputation du sport et ses intérêts plutôt que son intégrité. Et ce furent de graves erreurs de jugement.C'est le congrès de l'UCI qui lui a donné ce poste, il est possible qu'il le lui retire lors du prochain congrès en septembre. Mais il serait mieux pour le cyclisme que Hein démissionne. Il a la possibilité de le faire. C'est ce que je lui dirai par courrier. Quant à Pat McQuaid [président de l'UCI de 2005 à 2013], il n'a pas de rôle à l'UCI, il n'en a pas à ma connaissance dans l'organisation de courses ou dans une équipe. Mais la lecture de sa conduite passée est aussi très perturbante.Souhaitez-vous, comme le président de l'agence antidopage américaine Travis Tygart, que les anciens présidents de l'UCI soient poursuivis devant la justice ?Je n'écarte rien. Je pense que les actions révélées dans ce rapport sont très préoccupantes et constituent clairement des conflits d'intérêts. Il se pourrait bien que l'UCI ou d'autres agences prennent des mesures disciplinaires. Il se pourrait aussi que certains éléments doivent être transmis aux autorités extrasportives. Je ne veux pas citer de noms mais il y a des choses dans ce rapport qui vont au-delà des compétences des autorités sportives.« Mettre en place un système pour les lanceurs d'alerte » Parmi les témoins ayant accepté d'être identifiés par la CIRC, le seul coureur en activité est le vainqueur du Tour 2013, Chris Froome. Même s'il y en a sûrement d'autres parmi les 39 témoins ayant souhaité conserver l'anonymat, n'est-ce pas décevant ?Ça l'est. Mais il y a sûrement une explication au fait que beaucoup de coureurs n'étaient pas à l'aise avec le fait de parler à la commission. J'aimerais leur donner l'opportunité de dresser un portrait plus exact de l'état du peloton aujourd'hui. Peut-être pourrons-nous le faire dans ces prochains mois. Si les coureurs veulent vraiment évoluer dans un peloton propre, ils doivent aussi prendre leurs responsabilités, comme tous les autres acteurs du cyclisme.Nous ne disposons pas encore du mécanisme adéquat pour que des coureurs, des dirigeants d'équipe en activité puissent nous donner des informations. L'UCI a ouvert, et a toujours, une ligne téléphonique d'assistance contre le dopage, qui n'est pas utilisée. Donc nous allons mettre en place un système pour les lanceurs d'alerte, qui sera accessible et attractif. Il faudrait qu'il ne soit pas situé ici au siège de l'UCI mais dans une organisation strictement indépendante, chez un cabinet d'avocats par exemple.L'une des recommandations du rapport est de faire davantage de contrôles nocturnes, comme l'Agence mondiale antidopage (AMA) le permet en cas de « suspicions sérieuses et spécifiques ». Y êtes-vous favorable ?La CADF [Fondation antidopage du cyclisme, indépendante de l'UCI, chargée de la lutte contre le dopage] devrait y jeter un œil. Le code mondial antidopage en donne la possibilité. Ce serait sans aucun doute une mesure très impopulaire auprès des coureurs – je trouve qu'ils se rendent déjà très disponibles –, mais s'il y a une faille que les gens exploitent il faut y regarder de plus près. Personne dans le peloton ne devrait être surpris si quelqu'un tape à sa porte au milieu de la nuit dans les prochains mois. Ce n'est pas vraiment la méthode vers laquelle nous voulons tendre mais nous en avons le droit.Nous avons aussi la possibilité de faire des tests rétroactifs et nous allons le faire. Donc le message que j'envoie à ceux qui veulent tricher est celui-ci : nous vous trouverons, un jour, et nous nous occuperons de votre cas. Pour l'instant, vous passez peut-être entre les mailles du filet mais dans quelque temps, un nouveau test existera, nous analyserons vos échantillons une deuxième fois et vous serez pris.Usage détourné des corticoïdes : « S'adapter à cette situation »La commission recommande de ne pas transmettre immédiatement aux coureurs les évolutions de leur passeport biologique, car certains adaptent leurs pratiques dopantes afin que leurs valeurs sanguines restent toujours stables. Souhaitez-vous appliquer cette recommandation ?Tout à fait. La CADF doit regarder de très près les informations qu'elle partage avec les coureurs et leurs équipes. D'un autre côté, j'ai vu que certaines équipes aimeraient disposer des valeurs du passeport biologique afin de savoir quel coureur elles peuvent accueillir dans leur équipe et de quel coureur elles ne veulent pas. Donc tout cela doit être analysé pour déterminer comment, avec qui et quelles informations doivent être échangées.Le détournement de l'utilisation des corticoïdes à l'aide d'AUT [autorisations d'usage thérapeutique] de complaisance est un autre élément inquiétant du rapport. Les AUT sont autorisées par le code de l'AMA mais il y a peut-être des circonstances particulières dans le vélo qu'il faut regarder de près. Nous allons discuter avec l'AMA de la manière de s'adapter à cette situation. Je suis très, très attentif à ce que nous travaillions avec elle sur toutes ces questions, protégés par la force du code mondial antidopage.Le rapport parle aussi d'un dopage endémique chez les amateurs, de pratiques dopantes chez les jeunes…Je ne sais pas si endémique est le mot juste, mais c'est tout aussi inquiétant. Et je pense qu'il est vrai que des cyclistes amateurs, des « hommes d'affaires d'une cinquantaine d'années » comme le dit le rapport, se dopent pour disputer des cyclosportives. J'ai un message à leur faire passer : mais vous croyez tromper qui ? Achetez-vous une vie ! Vous vous dopez pour battre vos copains dans une course amateur, les gars. J'étais tout aussi frappé de lire que des coureurs de moins de 16 ans étaient dopés. Franchement, si c'est le cas, c'est de la maltraitance sur mineur. Ces gens-là devraient avoir honte et être poursuivis en justice.« Nous allons demander accès à certains témoignages »La commission cite des conduites dopantes d'équipes ou de coureurs mais ne donne jamais de noms. Y avez-vous eu accès ?Nous n'avons pas eu accès aux documents confidentiels. Nous allons demander à la commission si nous pouvons consulter les témoignages sur certains éléments précis du rapport. Nous discuterons avec ses membres de ce que nous pouvons révéler et de ce dont nous pourrons nous servir à l'avenir.La commission écrit notamment qu'une équipe, qui n'est pas de niveau World Tour, a mis en place récemment un programme de dopage organisé à l'aide d'un ou une nutritionniste. Allez-vous enquêter sur cette équipe ou transmettre son nom à la CADF afin qu'elle cible particulièrement ses coureurs ?Cela m'intéresse et c'est l'un des éléments sur lesquels je vais demander davantage de détails à la CIRC, qui a choisi de tenir secret le nom de l'équipe. Et j'en référerai à la CADF. Il y a d'autres informations du rapport qui soulèvent des questions et je sais que quand les noms ne sont pas cités, les gens font inévitablement des rapprochements. Mais il ne faut pas tirer de conclusions hâtives, il faut prendre le temps d'analyser tous les éléments rationnellement. Clément Guillou Journaliste au Monde Les défenseurs de la maternité des Lilas tentent une action coup de poing • Mis à jour le .@libe action maintenant au @Minist_Sante pour sauver la maternité des lilas #sauvonsleslilas #LoiSante pic.twitter.com/rMByqjAOu4— Maternité des Lilas (@Materlilas) 9 Mars 2015« La maternité des Lilas vivra. » Sous la banderole déployée devant le ministère de la santé, à Paris, lundi 9 mars, une quinzaine de militants se sont enchaînés pour appeler Marisol Touraine à se prononcer sur l'avenir de l'établissement, aujourd'hui menacé de fermeture.« Depuis des années, nous sommes trimballés de droite à gauche, on nous dit oui, puis non, donc le personnel continue à se battre, mais il en a ras-le-bol, il veut une réponse », a asséné Clémentine Morel (SUD), membre du collectif citoyen de défense de la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), créé en avril 2011. Les manifestants ont été évacués vers 14 h 45 par les forces de l'ordre.Ultimatum au 15 marsDans une lettre adressée à Marisol Touraine, ministre de la santé, le conseil d'administration de la maternité « a fixé un ultimatum au 15 mars » pour se prononcer sur le sort de l'établissement, a indiqué la sage-femme, précisant que la ministre avait confirmé la semaine dernière « un financement jusqu'à fin juin ».Selon une source proche du dossier, en l'absence de réponse le 15 mars, le CA de la maternité disposerait de trois options : placer l'établissement sous la tutelle de l'agence régionale de santé (ARS) ; le mettre sous sauvegarde du tribunal de grande instance de Bobigny ; ou engager une procédure de liquidation amiable.Emblématique de la lutte pour les droits des femmesPilule, avortement, accouchement sans douleur : la maternité des Lilas, qui pratique quinze cents accouchements par an, est emblématique de la lutte pour les droits des femmes depuis sa création, il y a cinquante et un ans. Mais ses locaux sont vétustes.Lire notre reportage : La maternité des Lilas, symbole d'une « certaine idée de la naissance »« Durant sa campagne, le candidat François Hollande est venu à la maternité » et il « s'était engagé » en mars 2012 « à reconstruire la maternité des Lilas » dans la même commune, a rappelé Mme Morel. Un projet de transfert à Montreuil (Seine-Saint-Denis), lancé en juin 2013, avait été abandonné en septembre devant la forte opposition des équipes hospitalières, qui craignaient de devoir renoncer à la spécificité de leur approche.Trois pistes pour « mieux » taxer Google, Facebook et consorts • Mis à jour le Anne Eveno La difficulté que rencontrent les Etats à taxer les entreprises du numérique fait consensus. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission européenne planchent chacune de leur côté pour corriger les failles du système fiscal européen et international. Mais le chantier est colossal, comme l’affirme le document réalisé par dix économistes à la demande de France Stratégie, un organisme placé auprès de Matignon, et remis lundi 9 mars à Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat au numérique.Issus des écoles d’économie de Paris et de Toulouse et de l’institut Mines-Télécom, ces économistes ont élaboré une sorte de boîte à idées, à la disposition du gouvernement. Ils lui suggèrent trois leviers possibles, à défaut de pouvoir obtenir rapidement une modification de la fiscalité des bénéfices des entreprises au niveau mondial.Modifier la fiscalité des bénéfices prendrait trop de temps« L’imposition du profit des entreprises réalisé au niveau national repose sur la présence d’un établissement stable (…). Ce critère, fondé sur la présence physique, n’est pas adapté à l’économie du numérique. Dès lors, une modification des règles de répartition du bénéfice mondial entre les différentes localisations doit être envisagée », écrivent les auteurs du rapport.Mais c’est pour souligner aussitôt qu’« une telle modification de la fiscalité des bénéfices passe par une refonte globale des conventions fiscales internationales, quelque 140 traités bilatéraux en ce qui concerne la France ». Par conséquent, « il ne peut donc s’agir que d’un objectif de long terme », relèvent-ils.Les experts sollicités par France Stratégie sont convaincus que la meilleure taxation serait celle qui serait assise sur les bénéfices. Mais ils reconnaissent aussi qu’une harmonisation européenne prendrait trop de temps.Bruxelles détaille son « agenda numérique »Jouer sur les revenus publicitaires, l’activité de la plate-forme ou l’origine des revenusMême si une première mesure a vu le jour au 1er janvier, avec l’application en Europe de la TVA dans le pays du client d’un bien ou d’un service acheté sur Internet et non plus dans le pays du vendeur, la France entend aller plus loin et plus vite.Alors que Bercy expertise déjà l’idée – portée par la ministre de la culture, Fleur Pellerin – d’une taxe assise sur la bande passante, le gouvernement va pouvoir puiser dans la boîte à idées fournie par les économistes.La taxe Internet qui oppose Paris et Bruxelles Anne Eveno Journaliste au Monde Un Américain emprisonné à Abou Dhabi pour des messages sur Facebook • Mis à jour le Yves Eudes Pour les Américains séjournant à l'étranger, la mondialisation des réseaux sociaux n'a pas que des avantages. Ainsi, Ryan Pate, 30 ans, originaire de Floride, a découvert à ses dépens que la liberté d'expression sur Facebook, garantie par le premier amendement de la Constitution américaine, n'est pas reconnue dans les Emirats arabes unis (EAU), même quand ce droit est exercé sur le territoire des Etats-Unis.Ryan Pate travaillait depuis 2012 comme mécanicien d'hélicoptère pour la société émiratie Global Aerospace Logistics (GAL), sise à Abou Dhabi. Fin 2014, il rentre chez lui en Floride pour se fiancer, et aussi pour se faire soigner, car il souffre du dos. Son médecin lui recommande de se reposer pendant quelque temps, et de rester aux Etats-Unis pour des examens complémentaires. Il prévient son employeur, mais celui-ci refuse de rallonger son congé et exige qu'il soit examiné par un médecin émirati. Puis, craignant sans doute que son employé ne revienne plus à Abou Dhabi, GAL cesse de lui verser son salaire.Furieux, Ryan Pate publie sur sa page Facebook un message violent à l'encontre de son entreprise. Il l'accuse de l'avoir « poignardé dans le dos », insulte les habitants de l'émirat et déconseille aux mécaniciens occidentaux d'aller travailler là-bas. Puis il décide de démissionner et de se réinstaller aux Etats-Unis.Dix jours de prisonMi-février, il retourne à Abou Dhabi dans l'intention de résilier son contrat de travail, de toucher son salaire impayé et de s'occuper de son déménagement, mais rien ne se passe comme prévu : à son arrivée, il est convoqué au commissariat de police. Là, les policiers lui montrent des copies de ses messages Facebook, l'informent qu'il a enfreint plusieurs lois sur la diffamation et l'obligent à signer des documents en arabe qu'il ne comprend pas. Il est alors accusé d'avoir insulté l'islam, les Emirats, la société GAL et ses directeurs. Il est aussitôt envoyé en prison.Depuis 2012, les EAU se sont dotés de lois très sévères pour réprimer la diffusion sur Internet de messages insultants, critiques ou moqueurs à l'égard d'une personne ou d'une organisation. L'affaire Ryan Pate montre qu'ils entendent les appliquer quel que soit le lieu où l'infraction a été commise, ce qui revient à s'attribuer de facto une compétence universelle sur le contenu des réseaux sociaux américains, dès lors que la victime présumée est un de leurs ressortissants.Depuis la Floride, la fiancée de Ryan Pate a lancé sur Internet un appel aux dons, pour payer les frais d'avocat, qui sont élevés. Elle s'est aussi adressée au représentant de sa circonscription au Congrès de Washington, David Jolly. Celui-ci a contacté le département d'Etat et le ministère de la justice des Emirats pour tenter de faire annuler la procédure, en vain. Le représentant se dit « très perturbé par le fait que M. Pate soit soumis à des poursuites judiciaires pour une action tout à fait légale, accomplie dans son propre pays ». De surcroît, l'affaire s'est produite sur Facebook, perçu par les Américains comme un réseau 100 % national, soumis en priorité aux lois américaines.Après dix jours de prison, Ryan Pate a été libéré sous caution, mais il n'a pas le droit de quitter Abou Dhabi. Contacté par le journal de Floride The Tampa Tribune, il semble dépassé par les évènements : « Je voudrais m'excuser pour tous ceux que j'ai entraînés dans cette affaire… Je me suis laissé déborder par mes émotions. Je ne pouvais pas imaginer qu'un message publié sur Facebook alors que j'étais aux Etats-Unis pourrait m'envoyer en prison au Moyen-Orient. » Son procès est prévu pour le 17 mars. Le procureur a abandonné les deux inculpations les plus inquiétantes – insulte à l'islam et aux Emirats –, mais il risque quand même jusqu'à cinq ans de prison et 50 000 dollars d'amende. Yves Eudes Grand reporter Ecoles fermées à La Réunion en raison d'une tempête tropicale • Mis à jour le Une tempête tropicale modérée, qui provoque de fortes pluies sur l'île de La Réunion depuis la nuit de dimanche à lundi 9 mars, a entraîné la fermeture de tous les établissements scolaires et perturbé le trafic routier. Le phénomène météorologique, baptisé « Haliba », devait passer au plus près de l'île vers 16 heures locales (13 heures à Paris), a précisé Météo France, mettant en garde contre un épisode pluvieux « hors normes » et des « phénomènes dangereux d'intensité exceptionnelle ».La vigilance cyclonique n'a toutefois pas été déclenchée par la préfecture, mais dès dimanche le préfet de La Réunion, Dominique Sorain, avait placé les régions ouest, est et nord en vigilance renforcée « fortes pluies » et toute l'île en vigilance « forts vents ».Il avait également ordonné dès dimanche soir la fermeture de tous les établissements scolaires dans l'est et le nord – interdiction étendue à toute l'île à midi lundi. Cette décision en deux temps a provoqué l'incompréhension, voire la colère des Réunionnais.RÉSEAU ROUTIER PERTURBÉLe réseau routier est perturbé depuis dimanche après-midi en raison des fortes pluies, qui ont provoqué la crue de plusieurs rivières et ravines. La route du littoral, reliant le nord à l'ouest, est en partie fermée. Le cap La Houssaye, permettant la jonction – ouest–sud-ouest est interdit à la circulation à la suite d'un éboulis. Plusieurs autres routes sont inondées et coupées.Conséquence des glissements de terrain, la distribution en eau potable est perturbée et parfois interrompue dans plusieurs communes. Si la vie économique n'est pas arrêtée, elle est fortement ralentie par les routes coupées, les embouteillages et le mauvais temps.La mairie de Paris lance un dispositif pour mobiliser les logements vacants • Mis à jour le La mairie de Paris a annoncé lundi la création d'un dispositif baptisé « Multiloc », dont la vocation sera de « capter » les logements vacants du parc immobilier parisien pour les louer à des ménages de la classe moyenne.Le dispositif, qui s'appuiera sur les agences immobilières du secteur privé, prévoit de favoriser la remise sur le marché de logements vacants, en offrant des aides financières et des garanties aux propriétaires, en échange de loyers inférieurs de 20 % au loyer médian constaté dans le quartier, a expliqué la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), au cours d'une conférence de presse à l'Hôtel de Ville.Les « loyers médians » de référence seront ceux définis par l'arrêté préfectoral en attente de parution sur l'encadrement des loyers. L'édile parisienne a dit son espoir que cet arrêté promis par le gouvernement pour la fin 2014 soit publié dans les prochaines semaines.Prime d'entrée « C'est le sujet numéro un que j'évoquerai avec le nouveau préfet de région [Jean-François Carenco] », a souligné Mme Hidalgo, réaffirmant son attachement à cette mesure promise par François Hollande.Les bénéficiaires du dispositif Multiloc seront les ménages ne dépassant pas les plafonds retenus pour le logement intermédiaire, soit par exemple 74 000 euros annuels pour un couple avec un enfant.En contrepartie de leur effort, les propriétaires recevront « une prime d'entrée dans le dispositif » de 2 000 euros ; un soutien à la réalisation d'éventuels travaux pouvant aller jusqu'à 10 000 euros pour les logements vacants depuis plus de six mois ; une prise en charge de la cotisation à la garantie des risques locatifs, et une gestion locative professionnelle.Les agences recevront quant à elle 1 000 euros pour chaque logement pris en gestion (1 200 euros pour les logements vacants depuis plus de six mois).Un coût de 3 millions d'eurosUne enveloppe de 3 millions d'euros sera provisionnée dans le budget supplémentaire 2015 de la ville, voté en juillet. Un opérateur sera désigné « à l'automne », dans le cadre d'un marché public, a précisé l'adjoint d'Anne Hidalgo chargé du logement, Ian Brossat (PCF).Cet opérateur sera « chargé de la prospection des logements, de la présentation du dispositif aux propriétaires bailleurs et de l'orientation des logements vers l'un des professionnels de l'immobilier (type agence immobilière ou gestionnaire de biens), signataires d'une convention de partenariat avec la collectivité parisienne », selon une délibération soumise au vote des conseillers de Paris la semaine prochaine.Commerçants et artisans protestent contre leur régime de protection sociale • Mis à jour le Travailleurs indépendants, commerçants et artisans ont manifesté à Paris, lundi 9 mars, à l'appel de collectifs de petits patrons créés sur Internet pour protester contre les dysfonctionnements de leur régime de protection sociale (RSI) et contre les hausses de charges. Les organisations patronales telles que l'Union professionnelle artisane (UPA) et la CGPME n'ont pas suivi le mouvement.Erreurs dans les appels de cotisations, dossiers perdus ou encore interventions d'huissiers sur de fausses données, absence d'appels de cotisations pendant plusieurs années conduisant à des poursuites sans motif ou de mauvaises surprises au moment de la retraite : le régime social des indépendants (RSI), créé en 2006, est accusé par ces collectifs d'avoir entravé et mis en péril l'activité de bien des entrepreneurs de France.7 000 manifestants selon la policeLa veille de la manifestation, le président de l'organisation Sauvons nos entreprises, Pascal Geay, qui se dit à l'origine de l'initiative, indiquait attendre « de 20 000 à 50 000 personnes à l'appel d'une vingtaine d'organisations parmi lesquelles les Citrons pressés, les Pendus, les Bonnets rouges, les Buralistes en colère ». Mais seuls quelque 7 000 personnes auraient répondu à cet appel, selon le décompte de la police. Les organisateurs ne sont visiblement pas d'accord sur la place à donner au #FN , qui n'aura finalement pas le droit de s'exprimer #rsi— JB Chastand (@jbchastand)"On a décidé de pas donner la parole aux politiques sinon ça allait partir en couille" explique Pascal Geay, le leader manif #rsi— JB Chastand (@jbchastand)Parmi les personnalités politiques aperçues dans le cortège qui est parti du Sénat pour rejoindre l'Assemblée nationale, les députés Daniel Fasquelle (UMP), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Marion Maréchal Le Pen (FN). La présence de cette dernière faisait débat parmi les organisateurs.En province, d'autres rassemblements sont prévus en silence devant des centres régionaux du RSI, et les commerçants ont été appelés à apposer des affichettes de soutien sur leurs vitrines.Vers « une mission d'urgence » ?« Nous demandons un moratoire du RSI », a indiqué Pascal Geay, qui dit vouloir laisser un mois – jusqu'au 9 avril – avant d'occuper des centres du RSI si aucune mesure n'est prise. Les dirigeants du RSI, eux, ont estimé fin février que les dysfonctionnements seraient en passe d'être réglés et que les réclamations seraient plus rares.Interrogé à l'occasion de la manifestation de travailleurs indépendants, le secrétaire d'Etat à la simplification, Thierry Mandon s'est montré favorable à « une mission d'urgence » sur le RSI pour résorber les retards de dossiers et améliorer l'accueil, soulignant au-delà un besoin de « transparence » sur les prélèvements et prestations du RSI.Nucléaire : Royal conditionne la fermeture de Fessenheim à l’ouverture de Flamanville • Mis à jour le #action #TransitionEnergetique toujours en place ! 50% de nucléaire en 2025 pour laisser la place aux ENR ! pic.twitter.com/m2Oqg7nXIZ— Greenpeace France (@greenpeacefr) 9 Mars 2015Jeroen Dijsselbloem, candidat à sa succession à la tête de l’Eurogroupe • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Les Grecs pressent leur gouvernement de trouver un « compromis honorable » • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, a agité, dimanche 8 mars, la menace d’organiser un référendum si les propositions de réforme faites par Athènes pour débloquer une aide financière ne sont pas acceptées. Mais les Grecs, eux, considèrent, à une large majorité, que le gouvernement d’Alexis Tsipras doit vite trouver un « compromis honorable » avec ses partenaires européens pour éviter une sortie de la zone euro. C’est ce que révèle un sondage publié, lundi, par le quotidien Efimerida Ton Syntakton.Selon cette enquête, 69,9 % des personnes interrogées pensent qu’Athènes devrait rechercher un « compromis honorable » pour résoudre la crise, contre 27,4 % qui pensent, au contraire, que M. Tsipras doit refuser tout compromis, au risque de devoir abandonner l’euro.La publication de ce sondage survient quelques heures avant que M. Varoufakis revienne plaider sa cause devant ses homologues de la zone euro : il doit leur présenter, au cours d’une réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles, un plan de réformes, conformément à l’engagement pris, le 21 février, par le gouvernement grec, en échange d’une prolongation de quatre mois de l’actuel plan d’aide financière. Etablir la liste des réformes à réaliserLa réunion de l’Eurogroupe, lundi, est la cinquième, depuis le 11 février, consacrée au « cas grec ». La question centrale y sera la suivante : quelles mesures mettre sur les rails ? Comment les financer, sachant que l’Eurogroupe exige que, globalement, elles ne grèvent pas les finances publiques grecques ?Il s’agit aussi de s’accorder sur la "revue", la mission que la « troïka » des créanciers de la Grèce (Banque centrale et Commission européennes, Fonds monétaire international) doit mener pour que le pays reçoive les 7 milliards d’euros du programme d'aide qui restent à verser.Vendredi 6 mars, M. Varoufakis a fait parvenir à Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, une première liste de sept réformes : un paquet d’aides pour les foyers grecs les plus démunis (rétablissement de l’électricité, accès aux soins, etc.), une mesure visant à augmenter les recettes de l’Etat par l’allocation de licences à des sites de paris en ligne, un projet d’amnistie fiscale pour régler en partie le problème des énormes arriérés d’impôts (76 milliards d’euros)…M. Varoufakis fait même une proposition inattendue pour lutter contre la fraude à la TVA : former des agents du fisc amateurs pour des missions ponctuelles, y compris en recrutant des touristes traquant en caméra cachée les commerçants…Obtenir un feu vert de la « troïka » avant tout accord politique européenLes propositions faites par le gouvernement grec vont plutôt dans le sens de ce que demande la zone euro, qui considère prioritaire une réforme fiscale pour mettre fin à des années d’impéritie des gouvernements grecs en la matière, et de faire entrer de manière substantielle l’impôt dans les caisses de l’Etat.Pourtant, cette liste de réformes ne devrait pas être examinée formellement en Eurogroupe, lundi. En effet, elle doit d’abord « être discutée plus avant et détaillée avec la troïka » des créanciers, rappelle-t-on dans l’entourage de Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe.La « précondition » au déblocage de fonds pour la Grèce « est une conclusion des discussions avec la troïka et un avis positif de ces institutions », a renchéri le secrétaire d’Etat allemand aux finances, Steffen Kampeter, à la radio publique Deutschlandfunk.Un aval technique avant un feu vert politique, en clair. Et non l’inverse. C’est aussi ce que veulent les créanciers.Le problème, c’est que le gouvernement grec n’a cessé, ces derniers mois, de dénoncer les méthodes de la troïka. Alors, certes, le terme de « troïka » a été officiellement gommé au profit de celui d’« institutions ». Mais, ces derniers jours, si les contacts ont été intenses, les négociations n’ont à proprement parler pas commencé dans le format « institutions ».« On a déjà perdu deux semaines [depuis le dernier Eurogroupe], il faut se mettre au travail, et plutôt aujourd'hui que demain », a déclaré M. Dijsselbloem en arrivant à Bruxelles, lundi.L’urgence, selon les créanciers, est donc d’aller à Athènes chercher les chiffres qui permettront d’avoir une idée précise de l’état de santé financier du pays - vérifer notamment que l'Etat dégage encore un surplus primaire (avant remboursement des intérêts de la dette).Mais il n’est pas question que la Grèce négocie avec les institutions les unes et les autres séparément. La revue doit être menée par toutes les institutions, formant équipe.Pas de versement d’aide envisagé à ce stadeCôté européen, il n’est pas question, à ce stade, de discuter du versement d’une aide financière. Le message reste le même : la Grèce ne peut espérer toucher par anticipation la dernière tranche du deuxième plan d’aide (un peu plus de 7 milliards d’euros) que si elle avance concrètement sur les réformes.Quant à l’ouverture d’une discussion le plus vite possible, comme demandé par M. Varoufakis, sur un troisième plan d’aide à la Grèce, elle n’est pas non plus au menu de lundi.Grèce : la BCE veut voir, avant de croire et… financerProblème : en ajoutant les besoins de fonctionnement de l’Etat et les remboursements d’emprunts au FMI, ce sont près de 6 milliards d’euros qu’Athènes va devoir décaisser au total en mars. Une somme considérable pour un pays financièrement fragile : la presse fait notamment état d’un retard de 2 milliards d’euros dans les recettes de l’Etat.La Grèce face à un calendrier serré et chargé de remboursements Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles 3 idées reçues sur les Décodeurs Mathilde Damgé Les Décodeurs ont un an ! Un an que la rubrique du Monde.fr existe pour tirer le vrai du faux, mettre en contexte, exploiter des données pour venir éclairer une information, etc. L'occasion de passer au crible trois idées reçues... sur les Décodeurs. Les Décodeurs attaquent toujours la gauche/droiteC'est fauxNous avons refait les comptes un an après le lancement (le détail des comptes est consultable dans ce tableau) et ils ne varient pas tellement de ceux que nous avions faits il y a un an : la parité est respectée. Entre le 10 mars 2013 et aujourd'hui, nous avons fait 55 articles de vérification de propos tenus par des membres du PS, autant pour l'UMP.Nous avons par ailleurs écrit 13 articles de « fact-checking » sur le FN, 5 sur les Verts, 4 sur la gauche radicale et 1 sur le centre. La forte proportion de papiers consacrés à des propos d'extrême droite s'explique en partie par l'actualité politique (la forte montée du parti frontiste aux élections européennes et municipales) et par l'omniprésence de ses représentants dans les médias.En termes de méthodologie, nous avons toutefois décidé, contrairement à l'an dernier, d'exclure les « non-encartés », comme les organisations patronales (le Medef par exemple) ou syndicales. En effet, nous avons commencé à vérifier les assertions de personnalités (d'Eric Zemmour, de Michel Onfray, des blogs de libéraux...) et il serait problématique de les affilier à un parti dont ils ne se réclament pas ou qui ne les a pas adoubées.Revoir le visuel interactif : 40 légendes urbaines, idées reçues et canulars décodésPar ailleurs, ce comptage ne tient pas compte du blog Lui Président, qui vérifie la tenue, ou pas, des engagements du candidat François Hollande. Ce blog, créé par trois anciens de l'Ecole de journalisme de Lille (ESJ), dont le Décodeur Maxime Vaudano, est en partie animé par des élèves de l'école.Revoir le visuel interactif : Après deux ans de mandat, le bilan des promesses de François Hollande Les Décodeurs sont une armée de l'ombreC'est un peu vraiIl arrive souvent que nous signions nos articles « Les Décodeurs ». C'est un choix assumé, qui reflète un travail collaboratif, réunissant des compétences d'enquête, de rédaction et de mise en forme. Travail qui peut être réalisé dans une temporalité « rapide », comme dans le cas des « nanographix »,  ou travail de plus longue haleine, comme notre récit interactif sur les attentats des Kouachi et de Coulibaly.Les internautes sont nombreux à s'interroger sur l'identité des journalistes derrière l'écran, aussi nous avons parfois jugé utile de mentionner les noms des Décodeurs qui interviennent sur un « live », où nous nous appliquons à faire du décryptage en direct, comme dans le cas de l'intervention de François Hollande sur France Inter, en début d'année.En réalité, nous travaillons de plus en plus avec les différents services du journal, ce qui explique que cette démarche collaborative se retrouve dans l'absence de signature individuelle. Par ailleurs, une partie de l'équipe est tournante : un infographiste et un rédacteur au moins changent régulièrement – ces postes accueillent des personnes du journal sur un rythme de rotation. Les postes fixes sont actuellement ceux du responsable, Samuel Laurent, des rédacteurs Mathilde Damgé et Alexandre Pouchard, du datajournaliste Maxime Vaudano, de l'infographiste Jérémie Baruch et des éditeurs/« social media editor » (SME) Anne-Aël Durand et Madjid Zerrouky, qui se partagent le poste à tour de rôle. Un second datajournaliste doit nous rejoindre sous peu.Dans le journal, nous formons nos collègues à certains outils (le « live », l'infographie, la cartographie...) et nos pratiques de décryptage et d'articles « pédagos » se généralisent dans les services. Les Décodeurs ne sont pas des spécialistesC'est un peu vraiAu niveau technique, nous essayons d'acquérir au fur et à mesure des compétences techniques nous permettant d'être autonomes dans le traitement des données et nous développons des outils en interne pour optimiser notre travail de datavisualisation.Le travail et l'équipe des Décodeurs évoluent sans cesse. Notre charte et nos engagements demeurent. Pour nous, rien n'est trop complexe pour être expliqué simplement... même le projet de loi de finances ou les emprunts toxiques.Nous sommes des « couteaux suisses » et intervenons sur tous les sujets, de la politique au sport, en passant par la santé et l'économie. Une curiosité qui nous a entraînés à nous intéresser aux exceptions dont bénéficie la Guyane, à la perception des couleurs par l'œil humain ou encore aux trois royaumes de Wallis-et-Futuna.Ce qui ne nous empêche pas par ailleurs d'avoir des appétences sur certains sujets : l'immigration, la régulation bancaire, le traité transatlantique, les réseaux islamistes... et bien sûr les données, l'accès que nous pouvons y avoir et les astuces pour présenter l'histoire qu'elles racontent. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Deux sociologues piègent une revue pour dénoncer la « junk science » • Mis à jour le Benoît Floc'h L’arme du crime est une revue, la scène, Internet. Dans le premier numéro de l’année de la revue de sociologie Sociétés, Manuel Quinon et Arnaud Saint-Martin publient, sous le pseudonyme Jean-Pierre Tremblay, un article consacré à l’Autolib’, le service parisien de voitures en libre-service. Ce texte, fondé sur « une enquête de terrain approfondie, elle-même couplée à une phénoménologie herméneutique consistante », entend montrer que la voiture de Bolloré est « un indicateur privilégié d’une dynamique macrosociale sous-jacente : soit le passage d’une épistémê “moderne” à une épistémê “postmoderne” ». La formulation est savante. Il n’empêche : l’article est un faux grossier. Un canular.L’Autolib’, révélatrice de la sociologie postmoderneC’est aussi une bombe atomique lâchée sur un bout de territoire de la sociologie. Dans un texte posté sur Internet le 7 mars, après que Sociétés est sortie, les deux farceurs vendent la mèche. Leur but est de « secouer la sociologie de sa torpeur », en démontant de l’intérieur « la fumisterie de ce que nous appellerons le “maffesolisme” – c’est-à-dire, bien au-delà de la seule personnalité de Michel Maffesoli, le fondateur et directeur de la revue Sociétés, une certaine “sociologie interprétative/postmoderne” à vocation académique ». Ils s’en prennent également à « ces revues en toc sans éthique » qui « publient n’importe quoi ». Plus largement, le propos est de dénoncer la « junk science », non rigoureuse, désinvolte, voire bidonnée. Quant à Jean-Pierre Tremblay, il n’existe pas.« Données indigentes »Dans leur texte, ils décrivent longuement la manière dont ils s’y sont pris, s’étonnant encore que cette « somme de sottises » ait trouvé place dans « une revue qui (pro) clame sa scientificité ». D’« enquête de terrain », Jean-Pierre Tremblay ne produit pas. « Disons-le tout net, écrivent ceux qui ont tenu la plume à sa place : non, nous ne sommes jamais montés dans une Autolib’, et n’avons jamais “éprouvé” une seule seconde son pilotage. Les seules données que nous avons utilisées sont indigentes. »L’absence de transport par voie terrestre n’empêche pas les transports verbeux : « A quatre, les voyageurs seront serrés, et tant mieux, écrit Jean-Pierre Tremblay. Les corps se toucheront en une étreinte passagère, ils feront corps dans cette réplique de l’œuf primordial détaché de la matrice (la borne de rechargement électrique), connectée/à reconnecter. » L’intrépide M. Tremblay montre que l’Autolib’annonce « une nouvelle technosocialité », et s’inspire d’un modèle maternel : « Ainsi la masculinité effacée, corrigée, détournée même de l’Autolib’peut-elle (enfin !) laisser place à une maternité oblongue — non plus le phallus et l’énergie séminale de la voiture de sport, mais l’utérus accueillant de l’abri-à-Autolib’. »Manuel Quinon et Arnaud Saint-Martin ont amadoué les membres de la revue de Michel Maffesoli en utilisant toutes les ficelles possibles. Comme pour tout pastiche, il s’agit de faire « à la manière de » : « le texte était gavé de toutes les références bibliographiques qui flattent l’idéologie spontanée du maffesolisme », indiquent-ils. Dans la même veine, les auteurs ne lésinent ni sur la mythologie ni sur les « mystérieux oxymores dispensés par le professeur ». Ce qui ne les empêche pas d’agrémenter leur texte de « jeux de mots navrants et sans aucun sens » et de photos « grotesques ».« Le texte n’a suscité aucune évaluation, aucun avis, s’étranglent les auteurs. Sociétés est une passoire. »« Le texte n’a suscité aucune évaluation, aucun avis, s’étranglent les auteurs. Sociétés est une passoire. » Pourtant, reconnaît Michel Maffesoli, professeur de l’université Paris-Descartes à la retraite, ce sont bien « deux professeurs d’université » qui ont relu le texte. « L’un d’eux a émis un avis négatif, confie-t-il au Monde. Le second a considéré, par pure négligence, que s’il s’agissait d’un galimatias, le sujet n’était pas inintéressant et pouvait passer. C’est une négligence coupable. Cela montre que je n’ai pas été assez vigilant. C’est donc un autre collègue qui prendra dorénavant la main sur la revue. Et je présenterai un petit mot d’excuse dans le prochain numéro. Pour le reste, je suis serein. »Le reste, c’est évidemment la charge lancée contre la « sociologie post-moderne ». Publier une étude sans enquête ni preuve visait, dans l’esprit des auteurs, à dénoncer « la méthode pour le moins cavalière avec laquelle M. Maffesoli et ses élèves collectent les faits, méthode dont nous nous sommes largement inspirés pour rédiger notre canular ». L’idée que l’on puisse tirer des conclusions générales à partir du vécu d’une seule personne, épinglent MM. Quinon et Saint-Martin, « heurte tous les préceptes des sciences humaines et sociales – à moins d’admettre, comme semble le faire M. Maffesoli et certains de ses épigones, que ces dernières ne se distinguent en rien des conversations du café du commerce autour d’un Ricard ».M. Maffesoli rejette ces accusations. « Depuis la thèse [d’Elizabeth] Teissier, toutes les occasions sont bonnes pour m’attaquer, soupire le professeur. Il s’agit de collègues qui se vengent par jalousie, parce que je suis invité partout, parce que je suis publié et traduit… » La thèse en question a été soutenue en 2001 sous la direction de Michel Maffesoli par l’astrologue médiatique Elizabeth Teissier. Elle avait provoqué une vive polémique dans le milieu universitaire.« Zorro de la sociologie »L’un des membres de la revue, Stéphane Hugon, considère, lui, qu’Arnaud Saint-Martin cherche surtout « un poste ». « A 40 ans, il n’est toujours pas maître de conférences, glisse-t-il. C’est le nœud de l’affaire. Il cherche un poste, une légitimité. L’autorité, c’est le pouvoir de dire : il ne l’a pas aujourd’hui. C’est pour cela qu’il se montre en Zorro de la sociologie… »Assertion qui fait rire Arnaud Saint-Martin : « Je suis chercheur au CNRS !, réagit-il. J’ai déjà un poste en CDI et je ne cherche pas à devenir maître de conférences. L’enjeu n’est pas celui-là. Il est de montrer l’inanité d’un discours qui a une audience, dans les médias notamment, mais aucune base scientifique. C’est de l’usurpation : il s’agit de faire passer de la mauvaise philosophie pour de la sociologie… J’espère que nous aurons provoqué un débat salutaire sur la scientificité de la sociologie, une discipline encore considérée comme pas sérieuse par certains. » Benoît Floc'h Journaliste au Monde A San Francisco, plaidoyer de l'industrie du jeu vidéo pour une meilleure représentation des minoritésDe plus en plus de professionnels veulent sortir du cliché de l'éternel héros mâle blanc. • Mis à jour le William Audureau et Benjamin BenoitOù sont les femmes, les Noirs, ou encore les gays dans les jeux vidéo ? La question était sur les lèvres de plusieurs intervenants de la Game Developers Conference (GDC) de San Francisco. Cet événement annuel d'une semaine s'est déroulé du 2 au 6 mars en Californie et a permis à 26 000 professionnels de s'interroger sur l'évolution de leur industrie.Les femmes vues comme des objets sexuelsPremier combat récurrent des développeurs et développeuses de jeux vidéo : la représentation des femmes. Selon une étude réalisée au printemps 2014 sur un échantillon de 1 583 collégiens et lycéens et présentée à la GDC, 78 % des garçons et des 70 % filles interrogés ne choisissent pas leurs jeux en fonction du sexe du héros, contrairement à un argument régulièrement repris par l'industrie pour justifier le peu de personnages féminins. « En tant que développeurs, de manière compréhensible, nous avons peur que nos jeux ne se vendent pas. Cette perspective est terrifiante. Mais il se peut que nous attribuions à tort le succès des jeux déjà sortis à des critères qui n'importent pas réellement aux yeux des enfants qui y jouent », a notamment pointé Ashly Burch, actrice et scénariste pour plusieurs jeux vidéo, co-auteure de l'étude avec l'enseignante Rosalind Wiseman.approfondir : Dans les jeux vidéo, « l'habitude est de concevoir des héros masculins »Toujours selon la même étude, même si, spontanément, la plupart des garçons et filles préfèrent incarner un personnage de leur sexe – phénomène plus marqué chez les collégiens et les lycéennes –, ils estiment que les jeux vidéo gagneraient à offrir plus de choix. 86 % des garçons lycéens souhaiteraient même davantage d'héroïnes, et garçons et filles s'accordent à dire que les femmes sont trop souvent traitées en objets sexuels dans les jeux. Un simulateur de coming outSan Francisco est une place forte de l'industrie du jeu vidéo, mais aussi de la communauté militante LGBT – la plupart des jeux publiés ces derniers mois évoquant les questions de genre et de diversité ont été conçus en Californie, plus rarement en Europe, et quasiment jamais au Japon. Le concours annuel du meilleur jeu indépendant, qui se déroule durant la GDC, abordait aussi à sa manière la thématique, rarement évoquée dans les jeux, de l'orientation sexuelle. C'est ce que fait Coming Out Simulator, sélectionné dans les finalistes de la compétition, un jeu textuel plaçant le joueur dans la peau d'un jeune bisexuel confronté à des parents peu tolérants. L'exemple n'est pas isolé : l'étrange Plug And Play, publié ce 5 mars, aborde la notion d'amour et de connexion, physique et mentale, sans distinction de sexe ni de genre.Les Noirs sous-représentésDerek Manns et Dennis Mathews, deux concepteurs de jeux vidéo mobiles, ont par ailleurs attiré l'attention sur la sous-représentation des créateurs noirs dans l'industrie (seulement 2,5 % des effectifs globaux, selon l'International Games Developers Association, ou IGDA), et ses conséquences en matière de création. Avant d'élargir et de rappeler que « la diversité inclut les femmes, les transsexuels, l'accessibilité et les handicaps ».Il a fallu attendre 1999 pour qu'apparaisse le premier héros de jeu vidéo noir, le personnage de comics Shadowman, et les deux plus célèbres sont aujourd'hui Carl « CJ » Johnson et Franklin, deux jeunes apprentis gangsters dans GTA San Andreas et GTA V. « Les développeurs perpétuent des stéréotypes parce qu'ils n'ont souvent aucun collègue de couleur pour leur en faire prendre conscience », a pointé Mathews, cité dans un compte rendu de Polygon, avant de rappeler la création en 2014 de la première association de développeurs noirs, Black in Gaming.A noter qu'à l'exception de la série Prince of Persia, à l'abandon depuis quelques années, et des jeux sportifs, qui offrent souvent la possibilité de créer un athlète de manière très libre, les jeux permettant d'incarner un personnage d'origine arabe sont encore plus rares, même s'il n'en a pas été question à la GDC.Une évolution générale perceptibleCes prises de position marquées s'inscrivent dans un courant plus général de remise en question des stéréotypes dans les jeux vidéo, initié au début des années 2010 avec notamment les travaux de la vidéobloggeuse Anita Sarkeesian sur les clichés sur les femmes. Il s'est concrétisé ces deux dernières années par la multiplication de jeux cherchant à mettre en avant la diversité dans les jeux vidéo, notamment sur la scène indépendante. Gone Home, jeu d'exploration à la narration silencieuse, fait vivre en différé une romance lesbienne. Récemment, un jeu vidéo comme To The Moon a exploré l'univers de l'autisme.Les minorités sont moins visibles dans les jeux vidéo à gros budgets, même si plusieurs projets ont fait un pas en direction d'une meilleure représentation. Freedom Cry, une extension payante d'Assassin Creed IV : Black Flag sortie fin 2013, permet d'incarner pour la première fois dans la série un héros noir, Adewalé, un ancien esclave. Dans la deuxième saison de l'adaptation de The Walking Dead, distribuée en mars 2014, le joueur rencontre et tue accidentellement un jeune homme dont il rencontrera le compagnon plus tard.La compagnie Bioware laisse par ailleurs régulièrement le choix d'orientation sexuelle de ses personnages, notamment dans les séries Mass Effect et Dragon Age. Dans le dernier épisode, sorti fin 2014, le joueur peut nouer une relation amoureuse avec un personnage féminin lesbien à l'unique condition d'incarner lui-même une femme, et met par ailleurs en scène un personnage transexuel sans que celui-ci ait une fonction comique ni critique.Le spectre du « GamerGate »Néanmoins, les minorités restent largement sous-représentées dans les jeux vidéo. Sur les 52 jeux différents qui composent le top 100 des meilleures ventes d'Amazon France en 2014 – le plus détaillé parmi les classements publics – 50 % des titres imposaient de jouer un personnage masculin, contre seulement 4 % d'héroïnes. Et encore, de Bayonetta à Lara Croft, celles-ci sont le plus souvent sursexuées.La moitié impose également un personnage principal blanc au joueur, et seuls une dizaine laissent à l'utilisateur la possibilité de choisir sa couleur de peau. Les jeux vidéo s'intéressent, en revanche, rarement à l'orientation sexuelle de leur protagoniste : celle-ci n'est pas précisée dans trois quart des cas. Mais quand elle l'est, c'est quasi exclusivement pour mettre en scène des personnages hétérosexuels (85 %), ou dont la préférence est laissée à la discrétion des joueurs (15 %). Les jeux les plus vendus proposent majoritairement d'incarner des hommes blancs hétérosexuels, comme dans Call of Duty, Advanced Warfare, Assassin's Creed Unity ou encore Watch_Dogs. Succès surprise de l'année en France, Tomodachi Life oblige le joueur à tricher avec le genre de son personnage s'il souhaite entretenir une relation amoureuse homosexuelle. Nintendo s'en était excusé au printemps, mais avait refusé de procéder à un changement, estimant que son jeu devait être considéré comme « un autre monde ludique, non une simulation de la vraie vie ».Les prises de position des conférenciers de la GDC sont aussi une réaction au GamerGate, ce mouvement de contestation en ligne protéiforme apparu à la fin de l'été 2014, et régulièrement accusé par les militants féministes et LGBT de harcèlement en ligne et de mysogynie. La Game Developers Conference appartient au même groupe que Gamasutra, le site spécialisé qui avait suscité la colère de milliers d'internautes en publiant une tribune annonçant que le temps du joueur de jeu vidéo traditionnel, homme, blanc et hétéro, était révolu.Lire : Derrière le #GamerGate, une nébuleuse antiféministe }); Benjamin Benoit Journaliste au Monde William Audureau Journaliste au Monde Autoroutes : la relance plutôt que la nationalisation • Mis à jour le Dominique Gallois Le grand soir n’aura pas lieu. Pas de nationalisation, de reprise en main des concessions d’autoroutes ou de baisse des tarifs des péages. Au contraire, ce sont des conclusions sans surprise, évoquées depuis plusieurs semaines, que remet au gouvernement le groupe de travail sur les concessions autoroutières, mardi 10 mars. Cela va d’un rééquilibrage des contrats en partageant les bénéfices de la concession, à la modulation des tarifs des péages pour le covoiturage ou pour les jeunes, avec pour priorité la mise en œuvre sans délai du plan de relance autoroutier.Le gouvernement n’a pas fixé de date pour arrêter sa décision, mais devrait rendre ses conclusions dans les prochaines semaines, après les élections départementales, indique-t-on de sources parlementaires.Faut-il en finir avec les péages d’autoroutes ?Composé de quinze parlementaires de la majorité et de l’opposition, ce groupe a été instauré en janvier par le premier ministre, Manuel Valls, pour aider le gouvernement à formuler des propositions en matière de péage. Et, surtout, pour l’aider à sortir de l’affrontement avec les sociétés d’autoroutes déclenchées à l’automne après les propos virulents de parlementaires et de ministres, comme Ségolène Royal, dénonçant les surprofits des compagnies d’autoroutes et demandant la gratuité le week-end. Des déclarations qui reposaient sur des analyses de la Cour des comptes et de l’Autorité de la concurrence. Des données contestées alors par les sociétés d’autoroutes.Autoroutes : Royal plaide pour un gel des tarifs des péages en 2015Au terme de cinq séances de travail, les parlementaires ont estimé que les deux scénarios sur lesquels le gouvernement leur avait demandé de réfléchir, la résiliation des concessions ou de la renégociation des contrats, « ne peuvent apporter de réponse satisfaisante aux questions soulevées ».Le groupe de travail recommande donc « une démarche en deux temps », à court et moyen terme. Dans l’immédiat, il veut « privilégier le plan de relance des autoroutes, rechercher une meilleure régulation du secteur et une plus grande implication du Parlement ».Les parlementaires demandent de mettre en œuvre « sans délai » le plan de relance de 3,2 milliards d’euros, négociés entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes. Celui-ci comporte une série de travaux, sans financement budgétaire et sans hausse de tarifs. Mais en contrepartie, les sociétés d’autoroutes ont obtenu un allongement de deux ans en moyenne de la durée de leur concession.Créer 15 000 emploisAlors que 30 000 emplois ont été perdus dans les travaux publics depuis 2007, le plan de relance devrait permettre de créer 15 000 emplois, rappelle le groupe de travail. Ce dernier attend des concessionnaires un effort significatif « pour réduire le plus possible l’allongement envisagé des concessions » et le groupe souhaite aussi « une accélération de la chronique des travaux ». Le plan de relance doit être « exemplaire en termes de travaux et de passation de marché ».Tout en reconnaissant « l’extrême rigidité des contrats de concession », les parlementaires estiment que l’Etat ne doit « pas s’interdire de négocier contractuellement des avancées ». Cela passe par un rééquilibrage des contrats avec une contribution « significative » au financement des infrastructures et également par un « partage des fruits de la concession ». En cas de trafic plus important que prévu, la durée de la concession serait raccourcie au profit de l’Etat ou bien les tarifs de péage seraient revus à la baisse au bénéfice des automobilistes.Tout d’abord, les parlementaires sont favorables à la reprise des augmentations des péages prévues dans les contrats pour 2015. La première hausse de 0,57 % avait été gelée fin janvier par Manuel Valls, le temps de trouver une solution au conflit. Compte tenu des deux mois nécessités par le groupe de travail pour produire ses orientations, « une absence de compensation du gel pourrait être consentie pour cette période ».Autoroutes : Manuel Valls décrète le gel des péagesLe groupe de travail propose que cette reprise « soit concomitante à la mise en œuvre de premières mesures en faveur d’une mobilité plus écologique ». Cela se traduirait par une modulation des tarifs favorables aux véhicules sobres, peu polluant, au covoiturage ou aux jeunes.Enfin, députés et sénateurs demandent à ce que le plan de relance soit transmis au Parlement après l’aboutissement des négociations entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes afin d’en assurer le suivi. Ils souhaitent, par exemple, qu’à l’avenir « tout allongement d’une concession d’autoroute soit soumis au Parlement ».À moyen et plus long terme, le groupe veut redonner à l’Etat les moyens de peser dans le rapport de force avec les concessionnaires « pour conduire une politique de mobilité mieux adaptée aux enjeux actuels ». Cela passerait par une renégociation des contrats historiques et par une réflexion de fonds pour anticiper le futur. Dominique Gallois Journaliste au Monde Cyclisme : le Français Lloyd Mondory positif à l'EPO • Mis à jour le Le cycliste français Lloyd Mondory a été contrôlé positif à l'EPO le 17 février dernier lors d'un contrôle inopiné, a annoncé mardi l'Union cycliste internationale (UCI). Le coureur « a le droit de demander l'analyse de l'échantillon B et d'y assister », a précisé l'UCI. Il revient maintenant à la Fédération française d'ouvrir une procédure disciplinaire à l'encontre du coureur.Mondory, âgé de 32 ans et professionnel depuis 2004, a accompli toute sa carrière sous le maillot de l'équipe française AG2R La Mondiale, qui a déjà dû faire face à deux cas de dopage récemment : Steve Houanard en octobre 2012 (EPO) et Sylvain Georges en mai 2013 (stimulant).« J'AI HONTE, J'AI HONTE, J'AI HONTE »« J'ai honte, j'ai honte, j'ai honte », a réagi Vincent Lavenu, manager de l'équipe française, dévasté par la nouvelle après l'arrivée de la deuxième étape de Paris-Nice, à Saint-Amand-Montrond. « J'ai un sentiment de trahison, ça fait douze ans qu'il est avec nous, l'équipe va être salie. » Lavenu a eu son coureur au téléphone : « Il était en pleurs. Mais ses explications ne me conviennent pas. J'espère qu'il aura le courage de dire la vérité et de ne pas se réfugier derrière de fausses excuses. »Vainqueur de la Coupe de France en 2006, Mondory ne compte que deux participations au Tour de France, en 2009 (133e) et 2010 (118e). Depuis le début de la saison, le cycliste a participé notamment à la Clasica Almeria (7e), deux jours avant de subir le contrôle inopiné fatidique.LA « CULTURE DU DOPAGE »Son contrat avait été prolongé en juillet dernier jusqu'à fin 2016 par Vincent Lavenu, découragé par la nouvelle : « Je n'en peux plus, trop de travail, trop d'investissement. Ma vie, c'est le vélo. Quand l'UCI appelle, on a toujours la hantise [de ce genre d'information]. » Le manager a ensuite fait front : « Il ne faut pas que l'équipe s'arrête. Car il y a des gens qui valent le coup, des sponsors exemplaires, et 70 familles qui dépendent de nous. Tout peut arriver. Le pire serait que l'équipe explose. » L'équipe n'explosera peut-être pas, mais elle est n'a désormais plus droit à l'erreur vis-à-vis du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), dont elle est l'une des fondatrices. En cas de nouveau contrôle positif de l'un de ses coureurs à un produit lourd (entraînant une suspension supérieure à six mois) avant le 10 mai 2015, elle devrait s'auto-suspendre pendant un mois, conformément aux règles du MPCC.Hasard du calendrier : l'information du contrôle positif de Mondory survient un peu plus de vingt-quatre heures après la publication du rapport de la Commission indépendante de réforme du cyclisme, duquel il ressortait que la « culture du dopage » persistait dans le milieu du vélo. Paroles de champions qui ont cédé aux sirènes de la télé-réalité • Mis à jour le Florent Bouteiller et Anthony Hernandez Camille Muffat, Florence Arthaud et Alexis Vastine sont morts avec sept autres personnes dans un accident d'hélicoptère, lundi 9 mars, à Villa Castelli en Argentine. Ces anciens champions participaient au tournage d'une émission de télé-réalité d'aventure, « Dropped », qui devait être diffusée sur TF1. Avant eux, de nombreux sportifs avaient déjà cédé aux sirènes de la télé-réalité, de l'ancien gardien de but de l'équipe de France Pascal Olmeta (« La Ferme célébrités »),  en passant par le tennisman Henri Leconte (« La Ferme célébrités »), le coureur cycliste Richard Virenque (« Je suis une célébrité, sortez-moi de là »), ou le handballeur Jackson Richardson (« Pékin Express », « Splash, le grand plongeon »).C'est aussi le cas de la judoka Frédérique Jossinet, vice-championne olympique en 2004 et de la triple vice-championne du monde de patinage artistique Surya Bonaly, qui ont participé respectivement à « Koh-Lanta » et à « La Ferme célébrités » en 2010. Elles expliquent au Monde les raisons de leur participation à ces émissions. Mais, prévient la judoka, « les sportifs sont tous différents et ils participent à des émissions de télé-réalité pour des raisons différentes. Donc on ne peut pas tous les mettre dans le même panier. » Frédérique Jossinet : « “Koh-Lanta” a eu un impact sur ma carrière de sportive »L'aspect financier« En 2010, j'ai été approchée par les productions. J'ai mis six mois à dire oui car j'étais en pleine préparation pour les Championnats du monde de judo. A vrai dire, avant de commencer l'émission, je n'avais aucune idée de tout le côté financier qu'il y avait derrière. D'autant que les sportifs sollicités étaient tous à des montants différents. Je sais, par exemple, qu'un sportif de notre équipe était là pour zéro euro, juste parce qu'il avait envie de participer à cette émission. D'autres ont touché 140 000 où 150 000 euros à ce que je sais.Ce qui est sûr, c'est que nous avions tous des contrats différents. Par exemple, moi, j'avais la chance d'être accompagnée d'un avocat. J'ai donc pu exiger que les images tournées soient diffusées dans un ordre chronologique par exemple. »La notoriété« On ne va pas se voiler la face. Plein de sportifs participent à ces émissions pour gagner en notoriété et préparer l'avenir. “Koh-Lanta”, c'était 12 millions de téléspectateurs tous les vendredis soir pendant les grandes vacances. C'est dire l'impact d'un tel programme…J'ai participé à cette émission avant tout pour l'excitation du jeu. Personnellement, je pratiquais un sport qui n'était pas si mal reconnu. Après les Jeux d'Athènes en 2004, j'étais connue parce que j'étais la seule judoka à avoir ramené une médaille [d'argent]. Mais quand je suis sortie de “Koh-Lanta”, ça n'a pas du tout été la même chose. Je ne pouvais plus sortir de chez moi. Ça a eu aussi un impact sur ma carrière sportive car après “Koh-Lanta”, les gens qui m'avaient vue me suivaient et dès qu'on parlait de judo, automatiquement on parlait de moi. »La recherche d'adrénaline« Quand on nous propose de tels projets, forcément ça nous attire car il y a un côté découverte, défi et adrénaline qui est grisant. Personnellement, j'ai vécu une très belle expérience en faisant “Koh-Lanta” en 2011. Je ne regrette pas du tout. » Surya Bonaly : « Avec “La Ferme célébrités”, j'ai été reconnue pour autre chose »Sortir de son quotidien de sportif« En tant que sportive, on essaie de faire des choses différentes après notre carrière. Quand on est dans des sports aussi exigeants que la natation, le patinage artistique, on sort rarement de la piscine ou de la patinoire. On s'entraîne huit heures par jour, ce n'est pas vraiment une vie agréable... Donc quand on nous donne l'opportunité de faire quelque chose d'exceptionnel, c'est attrayant. On gagne un peu de sous, on est reconnu par le grand public pour autre chose. Mon expérience à “La Ferme célébrités” en Afrique du Sud en 2010 a été positive. Je suis restée moi-même. J'étais dans un cadre magnifique, exceptionnel, dans un environnement que j'affectionne, avec les animaux. »Savoir dire non« Il faut aussi savoir rester lucide... En novembre, on m'a proposé une émission américaine, qui ressemble un peu à “The Amazing Race”. On se rend dans plein de pays pour faire des choses incroyables. Il fallait nager, faire du karaté... C'était en dehors de mes possibilités. J'ai dit non. Il ne fallait pas se blesser, se faire mal. Je suis suffisamment passée à la télé pour ne pas avoir à faire ce genre d'émission par désir d'exister médiatiquement. Pour certains sportifs, c'est vrai que ça peut être un booster. » Florent Bouteiller Spécialiste judo Anthony Hernandez Journaliste au Monde L’attribution surprise d’un tableau à Constable divise les maisons de vente aux enchères • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet C’est l’histoire d’un tableau vendu moins de 5 000 euros en Grande-Bretagne, puis revendu quelques mois plus tard près de... 5 millions d’euros aux Etats-Unis. Comme le rapporte, samedi 7 mars, le New York Times, ce tableau appartenait à la vicomtesse Hambleden, qui avait souhaité s’en dessaisir, comme d’une multitude d’autres œuvres et meubles anciens hérités de la famille de son défunt mari, lorsqu’elle a décidé de déménager et de quitter leur manoir historique du village d’Hambleden, près de Londres. La vente s’est tenue chez Christie’s en 2013, et parmi les quelque 300 objets dispersés, se trouvait un croquis à l’huile copiant Salisbury Cathedral from the Meadows, tableau bien connu du peintre britannique John Constable (1776-1837), qui se trouve dans les collections de la Tate.La toile a été achetée 4 800 euros par un marchand d’art, mû par un pressentiment, attiré par cette toile très sombre. Il savait que des couches de peinture avaient été ajoutées à certains tableaux de Constable au XIXe siècle, quelques décennies après la mort du peintre, afin de les adapter au goût de l’époque, avec un rendu plus fini. Après avoir fait nettoyer la surface de la toile, l’acquéreur est ainsi allé la montrer à une spécialiste du peintre, Anne Lyles, ancienne curatrice à la Tate Britain, qui y a reconnu la patte de Constable – dans « la façon d’appliquer la peinture, la texture du ciel et l’expression de la lumière et des ombres », a-t-elle détaillé au New York Times. Authentifiée par l’experte, la toile a ensuite été revendue 4,8 millions d’euros chez Sotheby’s, à New York, en janvier.Une peinture « médiocre » et « grossière »Ce réexamen de l’œuvre, et la brusque réévaluation de sa valeur attire une nouvelle fois l’attention sur la question très épineuse de l’authentification tardive des œuvres d’art. La maison Christie’s avait-elle mal fait son travail lors de la vente Hambleden ? Elle a en tout cas depuis contacté un autre spécialiste de Constable, l’historien d’art Conal Shields, qui conteste l’analyse d’Anne Lyles: lui ne voit « aucun signe de la main de Constable dans l’œuvre ». Pire, la peinture est, selon lui, carrément « médiocre » et « grossière ».Le changement de statut de l’œuvre a par ailleurs quelque peu contrarié Lady Hambleden, 84 ans, qui a l’impression d’avoir été prise « pour une idiote ». La vicomtesse ne souhaite malgré tout pas engager de poursuites pour une œuvre qu’elle n’aimait pas – et que sa belle-mère avait conservée dans un placard pendant soixante ans –, même si elle n’exclut pas que ses enfants choisissent, eux, de le faire.Est-ce que ce genre d’attaque aurait des chances d’aboutir ? Le New York Times rappelle le cas de d’un tableau vendu en 2006 par Sotheby’s comme une copie du tableau Les Tricheurs du Caravage. La maison de ventes a été poursuivie par l’ancien propriétaire lorsqu’un expert a établi par la suite qu’il s’agissait en fait d’un tableau du peintre. Là encore, la réévaluation avait été faite après un nettoyage et une restauration de la peinture. Mais en janvier, la cour a tranché en faveur de Sotheby’s, estimant que la maison de vente n’avait pas commis de négligence lors de son examen de l’œuvre et sa mise à prix. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Les sénateurs républicains défient le président Obama et l’Iran • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) La missive prétend « enrichir la connaissance » de ses destinataires en matière d’organisation institutionnelle américaine, mais elle constitue en fait un geste de défiance sans guère de précédent vis-à-vis du président démocrate Barack Obama et n’a pas fini de faire des remous. Alors que des négociations difficiles sont en cours sur la question du programme nucléaire iranien, quarante-sept sénateurs républicains ont fait paraître lundi 9 mars une lettre ouverte à l’attention des « leaders de la République islamique d’Iran » dans laquelle ils affirment que le Congrès des États-Unis sera en mesure de bloquer un accord s’il le juge non satisfaisant. Sous prétexte de rappeler la durée des mandats américains, la missive précise que le président quittera la Maison Blanche en janvier 2017, mais que la majorité des signataires seront, eux, toujours en fonction.« Coalition improbable »Survenant moins d’une semaine après le discours très alarmiste prononcé devant ce même Congrès par le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, le 3 mars, l’initiative a été lancée par un jeune sénateur de l’Arkansas, Tom Cotton, élu en novembre. Elle a provoqué une vive réaction de la Maison-Blanche. M. Obama a moqué une « coalition improbable », les membres du Congrès faisant à cette occasion « cause commune » avec les radicaux iraniens également opposés, pour des raisons diamétralement opposées, aux négociations en cours. Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a jugé que cette lettre visait à affaiblir le président dans sa capacité à conduire la politique étrangère du pays, comme le prévoit la Constitution.Mais les critiques les plus virulentes sont venues du vice-président Joe Biden, ancien membre éminent de la commission des affaires étrangères du Sénat dont l’actuel président, le républicain Bob Corker, n’a pas paraphé le document. « Au cours de mes trente-six années passées au Sénat des Etats-Unis, je n’ai pas le souvenir d’un autre exemple dans lequel des sénateurs s’adressent directement à un pays étranger pour lui signifier que le président n’a pas l’autorité constitutionnelle pour conclure un accord avec lui », a assuré M. Biden, par ailleurs président en titre du Sénat, jugeant le message des sénateurs républicains « faux et dangereux ». Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Digital detox, le jeûne des hyperconnectés Catherine Rollot Débranchés, les portables, tablettes, ordinateurs… Pour répondre au malaise généré par une connexion permanente, centres de thalasso et hôtels spa ont ajouté le sevrage numérique à leur menu. Avant de plonger dans l’inconnu, son réflexe a été de lire un dernier mail. Un geste dérisoire puisqu’il ne pourrait pas y répondre. Puis, il a déposé ses armes numériques dans un délicat pochon orné d’un ruban bleu. A l’accueil du très chic Vichy Spa Hôtel Les Célestins, dans l’Allier, le personnel a consigné le précieux paquet dans le coffre-fort de l’établissement.A côté des bijoux, montres de luxe et liquidités entreposés par la clientèle fortunée, le trésor d’Eric Chesnel – un ordinateur portable et un smartphone somme toute banal –, 48 ans, n’avait rien d’extravagant. Pourtant c’était bien le poison de ses journées et d’une partie de ses nuits que ce cadre dirigeant venait de faire mettre sous clé. Lui, le candidat volontaire à une diète numérique.Prendre du recul par rapport à une « addiction » aux mails qui brouille les frontières entre sa vie professionnelle et sa vie privée, c’est l’objectif d’Eric Chesnel. Une addiction qui le fait se coucher le soir et se lever le matin avec cette même compagne électronique. Qui détourne son attention de sa femme et ses deux adolescentes, le rend irritable, perturbe son sommeil, met une pression involontaire sur ses collaborateurs… « Quand je dois gérer mes 150 mails quotidiens, je me plains, mais quand je n’en reçois pas, je suis en manque », raconte Eric au premier soir de sa « digital detox », apparemment ravi d’avoir reçu en « cadeau de Noël », de la part de sa femme et de ses enfants, ce séjour à Vichy.En moyenne, un cadre reçoit au bureau 50 mails par jour. 70 % des Français vérifient leur messagerie toutes les cinq minutes, 78 % se connectent avant de dormir, à peine moins dès le réveil…Pendant quatre jours, plus de wifi ni d’écrans, même pas celui d’une télévision remplacée par une chaîne hi-fi dans la chambre. Au programme : ambiance zen, sophrologie, coaching psycho comportemental, activité physique. Le tout complété par des messages et des menus diététiques. Dans le minibar, les sodas caféinés ont même laissé la place à l’eau minérale et au jus de fruits bio.Les professionnels du tourisme l’ont bien compris : en matière d’hyperconnexion, le terreau est fertile tant les sollicitations numériques dévorent le quotidien. En moyenne, un cadre reçoit au bureau 50 mails par jour. 70 % des Français vérifient leur messagerie toutes les cinq minutes, 78 % se connectent avant de dormir, à peine moins dès le réveil… Une frénésie qui suscite de plus en plus l’envie de débrancher.L’hôtel spa vichyssois a été le premier en France à se positionner sur ce créneau du sevrage technologique. Il s’adresse clairement une clientèle d’actifs aisés qui veulent se déconnecter et apprendre à mieux réguler l’usage de leurs joujoux numériques.Depuis quelques mois, le phénomène de la parenthèse « off » est devenu tendance dans l’argumentaire touristique. Près de Bordeaux, le Château La Gravière, une maison d’hôte, invite à laisser tomber les appareils électroniques « pour ralentir, revenir à l’essentiel ». En Bretagne, Relax Océane propose des stages pour se reconnecter avec « dame nature et l’air iodé » à grands coups de yoga, de méditation, et loin de son smartphone. En plein cœur de la capitale, l’offre « digital detox » lancée par l’hôtel de luxe Westin Paris-Vendôme a déjà séduit une petite poignée de clients, qui décompresse loin des pixels. En mars 2015, les grands thermes de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) lanceront à leur tour une formule « mains libres ». « Quand nous avons constaté que même nos curistes, la plupart dans la soixantaine, se trimbalent avec leurs tablettes et s’assurent que le wifi est disponible partout, nous nous sommes dit qu’il y avait quelque chose à proposer autour de la déconnexion », reconnaît Marie-Hélène Blanque, sa directrice générale, qui espère attirer une clientèle plus jeune.Yohann Rippe a ouvert il y a un an le blog Detox digitale, consacré à ce phénomène né au cœur de la Silicon Valley, là où, comble de l’ironie, les enfants des cadres d’Apple ou de Google fréquentent des écoles qui apprennent à vivre sans ordinateur ni télévision. Aux Etats-Unis, hôtels et compagnies de voyages ont flairé le filon commercial. Moyennant plusieurs centaines de dollars, des campements vintage ou centres de cure, « où le réseau ne passe pas », fleurissent pour permettre un break aux surconnectés. « En France, le marché n’a pas encore explosé car les usagers en sont encore à la prise de conscience du trop-plein », assure le jeune homme, consultant marketing.« Aujourd’hui, on parle plus de déconnexion que l’on se déconnecte vraiment. Et les pauses totales de plusieurs jours restent rares », analyse Francis Jauréguiberry, sociologue, spécialiste des usages des technologies, et professeur à l’université de Pau. Il a coordonné une vaste étude menée pendant quatre ans par une vingtaine de chercheurs, sur les pratiques de déconnexion d’un panel de cadres, d’universitaires, d’étudiants et de voyageurs. Des pratiques de l’« Homo connexus français », il sait tout.Se ménager des mises à distanceEt notamment les petits arrangements pour se ménager des mises à distance et éviter l’overdose. Le téléphone portable sur silencieux ou au fond du sac pour ne pas avoir les appels entrants, l’oubli de l’ordinateur au bureau, la pause café sans le smartphone ou encore le challenge de ne pas relever ses mails le temps d’un week-end. Le droit de débrancher reste pourtant un privilège. Un tiers des cadres ne se l’accorde pas y compris en dehors des heures de travail. « Dans un contexte de fort chômage, la crainte de rater des opportunités, d’être dépassé, joue en faveur d’une dépendance à la technologie », remarque Rémy Oudghiri, directeur du département Tendances et Prospective chez Ipsos Public Affairs et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.Cet automne, Frédérique Delavaud, chef d’entreprise épuisée nerveusement, s’est accordé « le luxe » de trois jours de cure à Vichy. En sortant de sa bulle sans ondes, la première chose qu’elle a faite, avoue-t-elle, a été de rebrancher son téléphone. Bien que ce « moment zen de bien-être » lui a permis de prendre conscience qu’elle peut se mettre sur « off ».Quatre cent cinquante mails attendaient Eric Chesnel, à son retour de cure. Désormais, ses messages ne le suivent plus à la maison : il a coupé la synchronisation entre sa tablette numérique personnelle et son ordinateur de bureau. Le smartphone autrefois en alerte permanente, et qui faisait office de montre, a disparu de la table de chevet. A la place, il a investi dans un bon vieux réveil.Une parenthèse sans smartphone à Paris Catherine Rollot Journaliste au Monde Une parenthèse sans smartphone à Paris Catherine Rollot Seymour+ est le royaume du lâcher-prise. Dans cet espace détente du 10e  arrondissement parisien, téléphone et Internet sont proscrits pour une vraie pause de l’esprit. Création artistique, ode au silence, bulle antistress ? A peine franchi le seuil, le blanc des murs et du sol vous happent dans une atmosphère cotonneuse. Tout de suite, vos pas se font plus lents, votre voix baisse d’un ton, bienvenue chez Seymour +, un nouvel espace parisien situé dans le quartier Magenta (10e arrondissement) qui propose un parcours propice au lâcher-prise.Pendant quelques minutes ou trois heures, le matin ou le soir, le visiteur est invité à laisser de côté téléphone, tablette, ordinateur mais aussi lecture de livres et de magazine. « Laisser surfer votre esprit autant que vous surfez sur Internet », invite Melissa Unger, une Franco-Américaine de 47 ans née à New York et installée à Paris, il y a une dizaine d’années. Cette « super geek », comme elle se définit, longue silhouette blonde énergique, a conçu, avec l’aide d’un philanthrope qui veut rester anonyme, un endroit où déconnexion rime avec créativité. « Juste soi-même, un crayon et un papier », et cinq univers à expérimenter entre jeu de piste et parcours créatif. Dans le « selfie maton », une cabine à l’allure de boule à facettes disco, l’urbain stressé peut s’isoler avec du papier et des crayons pour dessiner son autoportrait. Dans la salle de projection, il est invité à se pelotonner dans des chaises recouvertes de peau de mouton, face à un écran blanc, en silence. Au sous-sol, sur du sable, une rangée de pupitres engage à écrire une missive que Seymour se chargera de poster. Plus loin, comme dans un carrosse, des bergères à dôme tendues de velours anthracite attendent le candidat à la rêverie. A moins que celui-ci ne préfère méditer dans le jardin d’hiver, au milieu des plantes vertes et des feuilles mortes.Inauguré début janvier, Seymour + (du prénom du père de Melissa Unger) est un ovni à mi-chemin entre galerie d’art et loft new-yorkais. Certains y verront juste un bel endroit, d’autres un sas de décompression ou un écrin favorable à la méditation. « Je ne suis ni un gourou, ni une technophobe », précise celle qui, dans une autre vie, a assisté des stars de cinéma (De Niro, Day-Lewis), travaillé dans la communication et tenu une galerie d’art. « Je crée les conditions pour que les gens puissent se recentrer sur eux-mêmes. Grâce à cette pause, ils peuvent aussi accéder à des pensées, des images et des émotions enfouies, et nourrir des projets personnels ou créatifs. Si, pendant qu’ils sont ici, ils imaginent une application pour mobile, eh bien tant mieux pour eux », s’amuse Melissa Unger, qui s’est donné un an pour voir si le concept trouve son public.Seymour +, 41, bd Magenta, Paris 10e . Tél. 01-40-03-81-68. 7 € la visite, 50 € les 10 visites. Ouvert au public du mardi au vendredi, de 8 h à 11 h et de 17 h à 20 h, et les samedis et dimanche, de 10 à 18 h. Catherine Rollot Journaliste au Monde Le casse-tête des noms de voitures • Mis à jour le Jean-Michel Normand Citroën, qui va modifier sa stratégie de dénomination, n’est pas la seule marque confrontée à l’exercice ô combien périlleux consistant à baptiser un modèle. Après Peugeot et Mercedes, c’est au tour de Citroën de s’engager dans un changement de dénomination de ses modèles. « Cela fait partie d’une étude que nous avons lancée. Il est pertinent de nous poser cette question » a indiqué Linda Jackson, directrice de la marque, lors du Salon de Genève qui fermera ses portes le 15 mars. Pour la firme aux chevrons, il s’agirait d’un nouveau retour aux sources.En 2000, elle avait inauguré avec la C5 une nouvelle politique consistant à donner, en fonction de sa place dans la gamme, un numéro à chaque modèle précédé du C de Citroën comme ce fut le cas jusque dans les années 1930. Citroën n’est pas un cas isolé. Ce revirement reflète les contraintes croissantes que rencontrent les constructeurs automobiles lorsqu’il s’agit de donner un nom à une voiture.Un foisonnement complexeLa principale difficulté à laquelle se heurtent les marques est de donner de la lisibilité à un modèle qui s’inscrit dans une gamme qui en compte plusieurs dizaines. Avec la multiplication des « silhouettes » (berline classique, coupé quatre-portes, monospace, break, SUV, crossover, coupé-cabriolet…) le marché automobile s’est considérablement fragmenté. En particulier chez les marques « premium » (BMW, Mercedes, Audi, Land Rover, Lexus…) qui comptent jusqu’à trente modèles différents alors que les généralistes (Citroën, Peugeot, Renault, Ford, Opel) tournent autour de vingt. Or, ce sont les modèles « de niche » et les SUV qui sont les plus rentables. Jean-Michel Normand Journaliste au Monde La Fondation Wikimedia porte plainte contre la NSA • Mis à jour le La Fondation Wikimedia, qui édite notamment l'encyclopédie collaborative Wikipedia, a annoncé qu'elle portait plainte, mardi 10 mars, aux Etats-Unis contre le programme de surveillance de masse de la National Security Agency (NSA, Agence nationale de la sécurité). Elle accuse les services de renseignement d'avoir violé le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression, et le quatrième amendement, qui protège les citoyens contre les arrestations et enquêtes arbitraires.« En se connectant directement aux dorsales Internet [des serveurs cruciaux pour le fonctionnement du réseau] la NSA s'est attaquée au cœur même de la démocratie », écrit sur le site de la Fondation Lila Trtikov, directrice exécutive de Wikimedia. La plainte vise spécifiquement le système « upstream », un vaste programme de collecte de données prélevées directement sur les câbles par lesquels transitent les informations. La plainte doit être déposée conjointement avec huit autres organisations, dont la puissante American Civil Liberties Union (ACLU), qui défend les droits fondamentaux des citoyens américains. Documents SnowdenComme le notent les avocats de la Fondation, de précédentes plaintes contre les programmes de la NSA avaient été rejetées parce que les plaignants n'étaient pas parvenus à prouver que leurs clients étaient bien victimes de pratiques de surveillance illégale. Dans cette procédure, Wikimedia dispose d'un atout : un document fourni par le lanceur d'alerte Edward Snowden, qui mentionne nommément Wikipedia et ses utilisateurs comme une cible des programmes de surveillance.« Les dommages causés par [ces programmes] à Wikipedia et à ses centaines de millions de visiteurs sont clairs : la surveillance de masse provoque l'autocensure. Elle bride la liberté d'expression, et le libre échange de connaissances, qui est le but de Wikipedia », écrivent Lila Trtikov et le fondateur de l'encyclopédie, Jimmy Wales, dans une tribune publiée par le New York Times. La Pologne s'insurge contre la vente de filets de camouflage suisses à Moscou • Mis à jour le Le chef de la diplomatie polonaise, Grzegorz Schetyna, a critiqué mardi 10 mars la vente à la Russie, en plein conflit avec l'Ukraine, de filets de camouflage suisses. « Il faut en parler. Il faut blâmer » ce genre de transactions, a déclaré le ministre à la radio Zet, comme le font « les médias en soulignant que par les livraisons de ce genre d'équipement militaire [les Suisses] facilitent aux forces armées russes leurs actions agressives ».La presse helvétique a révélé lundi la signature d'un contrat record de 91 millions de francs suisses (85 millions d'euros), malgré les sanctions internationales contre Moscou pour son rôle dans le conflit ukrainien. Cette vente a été confirmée par le gouvernement suisse.Vente recordCes filets sont fabriqués en tissu indétectable aux capteurs infrarouge et aux radars. Un premier lot de ce contrat d'une valeur de 54 millions de francs suisses est parti le 16 octobre 2014 et un second, pour 37 millions, le 12 décembre. Jamais la Suisse n'avait vendu autant de matériel militaire à une société russe, selon la presse helvétique.« L'Union européenne reste unie quant aux sanctions décidées envers la Russie » après l'annexion de la Crimée et le conflit dans l'est de l'Ukraine. « Il est important de garder cette unité », a ajouté le ministre.Trois ans de prison pour avoir aidé une adolescente qui voulait partir en Syrie • Mis à jour le Un homme de 41 ans a été condamné mardi 10 mars à trois ans de prison, dont deux fermes, par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir aidé une adolescente de 14 ans en fugue qui projetait de rejoindre la Syrie, ce qu'elle a vraisemblablement réussi à faire plus tard. La peine est conforme aux réquisitions du parquet.Il s'agissait du premier procès de ce type en France. « On a évité l'inflation qu'on craignait dans le climat de psychose générale », a réagi l'avocat du prévenu, Me Archibald Celeyron. Il estime que le tribunal aurait pu prononcer une peine moins lourde, néanmoins, « ce procès montre qu'on va dans la bonne direction ».L'adolescente avait été retrouvée le 25 février 2014 à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry, alors qu'elle était en partance pour Istanbul, en Turquie. Ses parents avaient signalé sa disparition la veille. Elle avait affirmé qu'elle devait rejoindre un certain « Tony Toxico », qui se trouve être un membre de l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie pour se marier avec lui. La jeune fille, radicalisée, qui allait à la mosquée et portait le voile depuis un an, en opposition avec sa famille, l'avait connu sur Facebook.« Naïveté », « bêtise »Le prévenu avait de son côté été joint, également sur le réseau social, par « Tony Toxico », qui lui avait demandé de prendre la jeune fille en charge. Il avait payé la moitié du prix de sa chambre d'hôtel à Villeurbanne (Rhône) la veille du jour où le départ était prévu, ainsi qu'un ticket pour la navette vers l'aéroport. A l'audience, le prévenu, barbe et cheveux courts, grutier en intérim, avait expliqué qu'il avait rendu ce « service » à cet interlocuteur qu'il ne connaissait pas, car il s'agissait d'un « frère en religion ».Il a invoqué la « naïveté », la « bêtise », regrettant de ne pas avoir dissuadé la jeune fille. Particulièrement déterminée, elle s'est mariée plus tard avec un djihadiste belge et se trouve vraisemblablement en Syrie. Peu convaincu par les explications du prévenu sur les raisons qui auraient conduit « Tony Toxico » à se tourner vers le prévenu, le tribunal a souligné la coloration djihadiste du contenu de son compte Facebook.Face au tribunal, il avait décrit Oussama Ben Laden comme un « résistant ». Interrogé sur les attentats de Paris début janvier, il avait répondu : « je suis contre le meurtre de personnes civiles et innocentes », « Je ne suis pas Charlie, mais je ne suis pas Coulibaly non plus ».Lire le reportage : Hélène, 17 ans, de la crise d'adolescence à l'islam intégristeLe Gabon coupé du monde en raison d’un « sabotage » d’internet • Dans un journal, en 2012.Crédits : © Adriane Ohanesian / ReutersPour Gabon Telecom, le principal opérateur du pays, le « sabotage » a visé un câble de fibre optique dans un quartier de Libreville, la capitale du Gabon. « Vers quatre heures du matin, des individus sont venus saboter le câble sous-marin Sat 3 en faisant en sorte que le trafic international, c’est-à-dire la voix, Internet et les autres transmissions de données soit perturbés », a déclaré le directeur réseau de Gabon Telecom, Firmin Ngoye, cité par le quotidien national L’Union.Selon l’opérateur, le rétablissement total du réseau devrait prendre deux à trois jours. Lundi 9 mars, l’accès à internet de presque tous les fournisseurs était coupé à partir de 6 heures du matin heure locale, jusqu’à ce que la connexion soit partiellement rétablie vers 20 h 30, la plupart d’entre eux dépendant des installations de Gabon Telecom.Une grèveGabon Telecom est la première entreprise de téléphonie fixe et de fourniture internet. Sa filiale Libertis est également l’un des principaux opérateurs de téléphonie mobile dans le pays.Les Gabonais s’étaient déjà retrouvés quasiment coupés du monde durant 48 heures les 25 et 26 février, lorsqu’une grève déclenchée par une partie du personnel de Gabon Telecom avait interrompu la fourniture du service Internet.Les syndicats des employés réclamaient notamment le versement de primes et l’amélioration de leurs conditions salariales depuis la privatisation de l’opérateur entamée en 2007, et racheté par Maroc Telecom.Le Pakistan lève complètement son moratoire sur la peine de mort • Mis à jour le Dans la foulée d'un raid de talibans contre une école de Peshawar, qui avait fait cent cinquante-trois morts à la mi-décembre, les autorités avaient levé partiellement le moratoire sur la peine de mort, en vigueur depuis 2008, autorisant les exécutions par pendaison de condamnés à mort dans les seules affaires de terrorisme. Des organisations de défense des droits humains, l'Organisation des Nations unies et l'Union européenne avaient dénoncé cette décision et la reprise rapide des exécutions. Malgré ces protestations, le moratoire est désormais complètement levé.Lire : Un carnage sans précédent traumatise le Pakistan« Le ministère de l'intérieur a ordonné aux autorités provinciales d'exécuter tous les prisonniers condamnés à mort dont les demandes de grâce ont été rejetées », a déclaré mardi 10 mars un responsable au ministère de l'intérieur. Une seconde source gouvernementale a confirmé cette mesure.8 000 condamnés à mort, 500 demandes de grâce« La facilité avec laquelle ce gouvernement a renié ses engagements pris il y a à peine deux mois est choquante », a réagi Sarah Belal, avocate à Justice Project Pakistan (JPP), une organisation non gouvernementale qui défend de nombreux condamnés à mort.Selon Amnesty International, près de huit mille condamnés à mort croupissent aujourd'hui dans les prisons au Pakistan, pays de deux cents millions d'habitants. Et plus de cinq cents demandes de grâce attendent une réponse du président Mamnoon Hussain, dont dix-neuf ont déjà été rejetées, selon l'organisation JPP.Sanctions à la cléLe maintien du moratoire avait été considéré comme l'un des points clés ayant permis au Pakistan d'accéder, il y a un peu plus d'an, au statut de GSP Plus (Generalised Scheme of Preferences, système de préférences généralisées Plus de l'Union européenne), l'autorisant à exporter sans barrière douanière de nombreux produits, notamment textiles, vers l'Union européenne, son premier partenaire économique.Avec une main-d'œuvre payée l'équivalent de 80 euros par mois, le textile fournit plus de la moitié des exportations pakistanaises, avec des ventes évaluées à environ dix milliards d'euros l'an dernier et destinées principalement à l'Europe. La France va augmenter « légèrement » ses effectifs militaires au Sahel • Mis à jour le Face à la menace que représente Boko Haram, le ministre de la défense français a annoncé mercredi 11 mars le renforcement prochain des troupes militaires françaises déployées au Sahel dans le cadre de l'opération « Barkhane ». Quelque 3 000 soldats français sont sur place à l'heure actuelle.Lire l'entretien (édition abonnés) : L'opération « Barkhane » au Sahel : « le plus grand théâtre français depuis la Seconde Guerre mondiale »Lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il détaillait les principaux chantiers en cours dans l'armée française, Jean-Yves Le Drian a annoncé la hausse « légère »  des effectifs « pour nous donner des moyens de soutien et d'accompagnement sur les tensions qui se produisent autour du lac Tchad ». « Nous n'avons pas la volonté d'intervenir dans le combat, nous sommes dans le soutien », a-t-il ajouté.En revanche, Paris va diminuer ses effectifs militaires en Centrafrique.Lire le détail des annonces : Les dix chantiers de l’armée françaiseFin de vie : les députés rejettent « l'assistance médicalisée active à mourir » • Mis à jour le Les députés français ont rejeté, mercredi 11 mars, par 89 voix contre 70, des amendements visant à légaliser le suicide médicalement assisté et l'euthanasie dans le cadre de l'examen de la proposition de loi sur la fin de vie. #findevie #directAN Les trois amendements visant à mettre en place une aide médicalisée active à mourir sont rejetés— François Béguin (@FrancoisBeguin) 11 Mars 2015Ces amendements, présentés par une partie des socialistes, les radicaux de gauche et les écologistes, avaient reçu un avis défavorable des deux rapporteurs de la proposition de loi, Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP), ainsi que de la ministre de la santé, Marisol Touraine, cette dernière estimant qu'il ne faut « pas brusquer la société française ».Car la proposition de loi, elle, s'en tient à un « droit à la sédation profonde et continue » jusqu'au décès pour les malades incurables et dont le pronostic vital est engagé à court terme, ainsi qu'au caractère contraignant des « directives anticipées », par lesquelles chacun peut stipuler son refus d'un acharnement thérapeutique.Lire : Fin de vie : les députés ont commencé l’examen de la proposition Claeys-LeonettiCertains députés voulaient aller plus loinL'un des amendements déposé prévoyait ainsi que « toute personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable, peut demander (...) à bénéficier d'une assistance médicalisée active à mourir ».A la fin janvier, une proposition de loi écologiste allant dans ce sens avait été rejetée, seuls les groupes écologiste et des radicaux de gauche ainsi que quelques élus PS votant pour.Lire notre décryptage : Fin de vie : les quatre points qui font débatAprès le rejet des amendements, le député PS Jean-Louis Touraine a déclaré au Monde que « les députés conservateurs ont refusé [une] avancée ». JL Touraine au "Monde": "Notre amendement est majoritaire parmi les députés de gauche. Les députés conservateurs ont refusé cette avancée"— François Béguin (@FrancoisBeguin) 11 Mars 2015Examen au Sénat en avril ou maiLes groupes UMP et UDI (centriste) ont également rejeté les amendements de même que la majorité du groupe socialiste et du groupe du Front de gauche.L'aile droitière de l'UMP continue à considérer la proposition de loi « inutile et dangereuse » mais devrait s'abstenir lors du vote sur l'ensemble du texte le 17 mars. Le Sénat devrait l'examiner en avril ou en mai.Lire notre éditorial (abonnés) : Loi sur la fin de vie : une sagesse salutaireLa Bourse de Paris dépasse brièvement le seuil symbolique des 5 000 points La Bourse de Paris a franchi brièvement, mercredi 11 mars, le seuil symbolique des 5 000 points, avant de terminer en hausse de 2,37 %, électrisée par le vaste programme de rachats d'actifs, lancé par la Banque centrale européenne (BCE).A 17 h 14, l'indice CAC 40 a pris 2,45 %, soit 119,48 points, à 5 001,43 points, dans un volume d'échanges de 3,3 milliards d'euros. La veille, il avait reculé nettement de 1,12 %. La cote parisienne a connu une forte progression depuis l'ouverture, qui l'a fait évoluer à son plus haut niveau en séance depuis le 2 juin 2008.Comme le reste des indices européens, le CAC 40 est dopé par les propos de Mario Draghi, le président de la BCE. Lors d'un colloque bancaire à Francfort, M. Draghi a assuré que les rachats massifs de dettes, lancés lundi par la Banque centrale européenne, n'allaient pas freiner la poursuite des réformes structurelles en zone euro et pourraient même prévenir une contagion en cas de crise.Ce programme de rachats de dettes publiques, basé sur le modèle de la Banque d'Angleterre ou de la Réserve fédérale américaine, a bien démarré lundi, avec 3,2 milliards d'euros de titres acquis au premier jour de l'opération, a indiqué Benoît Cœuré, membre du directoire de la BCE.Croissance, emploi : François Rebsamen pense que 2015 marquera « le tournant » • Mis à jour le Françoise Fressoz Chômage : une bonne nouvelle à relativiserAlors que la gauche se présente divisée aux élections départementales, François Rebsamen a récusé l’idée d’un « tournant social » au lendemain du scrutin pour satisfaire les frondeurs. La politique mise en place est, dit-il, en train de « porter ses fruits ». « Il faut que nous amplifiions, que nous accélérions encore les réformes » a -t il ajouté en reconnaissant une impatience dont le président de la République est conscient « Il le rappelle tous les jours : il faut aller plus vite ».« Politiser le combat contre le FN »A l’unisson du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, le ministre du travail, a qualifié de « suicidaires » les divisions de la gauche en jugeant que « si celle-ci se rassemblait, elle pourrait être en tête au premier tour de l’élection départementale. » Au lieu de quoi « la division voulue par le Front de gauche, les élus communistes et par des écologistes va entraîner la quasi-disparition d’élus communistes en France. »« Si le Front national devenait le premier parti aux élections départementales, cela affaiblirait le pays »Inquiet de la poussée du Front national, François Rebsamen s’est dit pleinement en phase avec la dramatisation opérée par le premier ministre, Manuel Valls, qui avait déclaré dimanche : « j’ai peur que mon pays se fracasse contre le FN ».« Le premier ministre s’est très bien exprimé. Il faut politiser » a-t-il réagi. « Demain, si le Front national devenait le premier parti aux élections départementales, cela affaiblirait le pays, cela remettrait en cause les politiques de solidarité dans les départements », a-t-il jugé en accusant l’UMP de s’être « elle-même affaiblie en abaissant les barrières idéologiques qui existaient entre l’UMP et le FN ». François Rebsamen a mis en cause la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy « marquée par l’influence néfaste de Monsieur Buisson ». « On a abaissé les murs, les défenses, les barrières idéologiques qui existaient. Ce faisant, on a facilité les transferts, » a-t-il accusé.Défendant depuis toujours la mise en place d’un scrutin proportionnel aux élections législatives afin de faciliter les coalitions de gouvernement, le ministre du travail a constaté que le scrutin majoritaire en vigueur risquait d’amplifier les gains du FN. Il n’a pas dévoilé l’état des discussions sur ce sujet avec le président de la République. « Je travaille sur mon secteur », a-t-il botté en touche. Françoise Fressoz éditorialiste Côté d'Ivoire : Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé seront jugés ensemble par la CPI •La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi 11 mars qu'elle jugerait l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et l'ex-chef de milice Charles Blé Goudé au cours d'un seul procès, les deux hommes étant accusés des « mêmes crimes » lors des violences post-électorales de 2010-2011 en Côte d'Ivoire.Laurent Ggagbo est accusé d'avoir fomenté une campagne de violences pour tenter – en vain – de conserver le pouvoir à l'issue de l'élection présidentielle de novembre 2010, qui l'avait opposé au président actuel, Alassane Ouattara, finalement sorti vainqueur de cette crise.Plus de 3 000 personnes avaient été tuées durant les cinq mois qu'ont duré les violences. Surnommé « le général de la rue » pour sa capacité à mobiliser les foules, Charles Blé Goudé est lui accusé d'avoir « œuvré étroitement avec Laurent Gbagbo et d'autres membres de son entourage immédiat » pour exécuter un plan commun dont le but était de conserver le pouvoir. Charles Blé Goudé, bras droit de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, le 27 mars 2014 Crédits : AFP/MICHAEL KOORENLes juges avaient décidé en décembre de juger M. Blé Goudé, confirmant quatre charges de crimes contre l'humanité contre l'ancien chef des « jeunes patriotes », mouvement pro-Gbagbo.Un seul procès, plus équitable et plus pratiqueLa CPI précise ainsi dans son communiqué :« La Chambre a noté que les charges confirmées contre M. Gbagbo et M. Blé Goudé découlent des mêmes allégations, à savoir des crimes qui auraient été commis au cours de quatre mêmes incidents, par les mêmes auteurs directs, qui ont ciblé les mêmes victimes parce qu'elles étaient perçues comme étant des partisans d'Alassane Ouattara [l'actuel président ivoirien]. »La procureure de la CPI avait demandé en décembre la jonction des affaires, les éléments de preuve étant « en grande partie les mêmes ».Lire notre décryptage : La Cour pénale internationale, entre influence et impuissance Simone Gbagbo lors de l'ouverture de son procès, le 26 décembre 2014, à Abidjan. Crédits : LUC GNAGO/REUTERS« Un procès conjoint est adéquat pour garantir des procédures équitables et rapides », ont conclu les juges, qui ont donc annulé la date du début du procès dans l'affaire Gbagbo, prévue pour le 7 juillet, sans donner de nouvelle date. Un seul procès permet aussi d'éviter que des témoins doivent se présenter à la CPI à plusieurs reprises, a ajouté la Cour.L'épouse de Laurent Gbagbo, Simone, a, elle, été condamnée dans la nuit de lundi à mardi à vingt ans de prison par la justice ivoirienne pour ses responsabilités dans la crise. Aucun membre du camp Ouattara n'a encore été inquiété par la CPI.Les « Gaza Parkour » rebondissent sur l’initiative de Banksy • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Ukraine : un nouveau plan d'aide du FMI validé • Mis à jour le Le Fonds monétaire international a approuvé mercredi 11 mars un nouveau plan d'aide de 17,5 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine, après l'abandon d'une précédente ligne de crédit accordée à Kiev il y a moins d'un an.« Le programme (d'aide) est ambitieux et comporte des risques, provenant notamment du conflit dans l'est du pays », estime dans un communiqué la patronne du FMI, Christine Lagarde.Au chapitre financier, les Etats-Unis ont annoncé un peu plus tôt de nouvelles sanctions liées au conflit en Ukraine. Elles visent des séparatistes de l'est du pays, une banque russe et des ministres du précédent gouvernement à Kiev.Huit responsables de la région séparatiste de Donetsk et la Russian National Commercial Bank, active en Crimée depuis son annexion par la Russie, ont ainsi été ajoutés à la liste noire américaine. Trois ministres du président ukrainien déchu Victor Ianoukovitch, dont son premier ministre Mykola Azarov, sont également visés par ces nouvelles sanctions, qui gèlent leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis et interdisent aux Américains de faire affaire avec eux.« Faire payer ceux qui violent la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine »« Depuis le début de la crise, nous avons montré que nous ferons payer ceux qui violent la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine », a déclaré dans un communiqué Adam Szubin, sous-secrétaire au Trésor américain par intérim, chargé de la lutte contre le terrorisme. Dénonçant la main de Moscou derrière la crise ukrainienne, Américains et Européens ont pris de nombreuses sanctions contre les séparatistes de l'Est et contre la Russie.A la fin de février, les Etats-Unis avaient menacé de renforcer cet arsenal contre Moscou, tenu pour responsable de violations répétées du cessez-le-feu conclu le 12 février. Mardi, ils l'ont accusé d'imposer le « règne de la terreur » dans les régions séparatistes ukrainiennes. Moscou dément toute implication dans ce conflit, qui a fait plus de six mille morts en Ukraine depuis le début des violences, en avril 2014.Lire l'entretien du secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord : « Le cessez-le-feu est fragile mais tient »lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2j7k1l"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2j7k1l", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Riyad rappelle son ambassadeur à Stockholm après les déclarations d'une ministre suédoise • Mis à jour le Le gouvernement saoudien a réagi mercredi 11 mars aux déclarations d'une ministre suédoise qui a critiqué la situation des droits de l'homme dans le royaume et a confirmé le rappel de son ambassadeur à Stockholm.Les déclarations de la ministre suédoise des affaires étrangères constituent « une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du royaume » saoudien, a annoncé un porte-parole du ministère des affaires étrangères à Riyad, cité par l'agence officielle SPA.Les « méthodes moyenâgeuses » de la justice saoudienneMargot Wallström, qui revendique une « politique étrangère féministe », avait irrité Riyad début mars en dénonçant les « méthodes moyenâgeuses » de la justice saoudienne contre le blogueur Raef Badaoui, flagellé pour « insulte à l'islam ».Mardi, le premier ministre social-démocrate, Stefan Löfven, a annoncé que la Suède avait décidé de ne pas renouveler son accord de coopération militaire, signé avec l'Arabie saoudite en 2005.Sortie de route pour Jeremy Clarkson, le beauf triomphant de « Top Gear » • Mis à jour le Jean-Michel Normand Jeremy Clarkson, présentateur de l’emblématique émission automobile de la BBC « Top Gear », vient d’être mis à pied après avoir frappé un producteur. Spécialiste des dérapages (verbaux ou sur route), l’homme reste très populaire outre-Manche. Lorsque les voyants d’alerte clignotent à bord d’une voiture, mieux vaut lever le pied, éviter le surrégime. Pour avoir ignoré cet élémentaire principe de prudence et passé outre les multiples mises en garde adressées par la BBC, Jeremy Clarkson vient de connaître une brutale sortie de route professionnelle.L’animateur-vedette de « Top Gear », l’émission de divertissement la plus populaire du Royaume-Uni (5 millions de personnes l’ont regardée dimanche dernier), a été suspendu de ses fonctions par la chaîne publique à la suite d’une « altercation » au cours de laquelle il aurait frappé l’un des producteurs de l’émission.Cette mise à l’écart, annoncée le 10 mars, ne l’a sans doute pas surpris. Dans The Sun (où il tenait une chronique), il écrivait en 2014 avoir reçu un « dernier avertissement » de la part de la BBC qui, selon lui, le menaçait de licenciement « s’il faisait la moindre remarque offensante, peu importe où et quand ». Les prochaines éditions des 15, 22 et 29 mars de cette émission − qui est aussi l’une des plus rentables pour la BBC (« Top Gear » assure être suivie par 350 millions de téléspectateurs dans 214 pays) − ont été annulées.« Top Gear », une émission adulée et atypiqueAu Royaume-Uni, Jeremy Clarkson est une sorte de beauf triomphant, adoré ou honni. Sa gloire est intimement liée à « Top Gear », un programme très différent des classiques émissions automobiles. Dans cette séquence née en 1977, mais relancée en 2002, les voitures qui sont présentées sont le plus souvent maltraitées, au sens propre.Destruction d’un Toyota Hilux dans « Top Gear »Une très potache course de véhicules d’aéroportUn hélicoptère se posant sur le toit d’une Skoda ou une Renault Twingo précipitée dans la mer depuis le quai d’un port. On a aussi vu un tatoueur tenter de réaliser une figure sur la peau d’un volontaire installé sur le siège arrière d’un 4 × 4 évoluant parmi les creux et les bosses… « Top Gear » – dont une adaptation française sera lancée le 18 mars sur RMC Découverte –, c’est surtout un ton. « Une émission dans laquelle les animateurs parlent comme s’ils étaient au pub, entre mecs. On cause bagnoles, nanas, on dit des gros mots », témoigne Sophie Richardson, trentenaire originaire du Yorkshire, mi-amusée, mi-atterrée par « ce programme qui se veut proche du peuple ».Les 400 coups de ClarksonCette formule visiblement appréciée par la gent masculine – de tout âge –, Jeremy Clarkson, 54 ans, l’a régulièrement épicée en se livrant à des dérapages qui lui ont permis de forger sa suflureuse réputation. Il lui est arrivé d’affirmer que les dirigeants de la marque coréenne Hyundai mangeaient des chiens et de considérer que tel ou tel modèle était à réserver aux homosexuels ou aux handicapés.Ces dernières années, il a traité l’ex-premier ministre Gordon Brown d’« idiot écossais borgne » et considéré qu’il fallait « exécuter sous les yeux de leurs familles » les grévistes du service public.Sa spécialité, toutefois, ce sont les blagues contre les étrangers ou les non-blancs. « La Clio V6 déserte le terrain de la mode, un peu comme les Français face aux Allemands » en 1940, a-t-il analysé un jour. Quant aux Mexicains, ils sont « fainéants et bons à rien ».Il lui est aussi arrivé de faire le salut nazi devant une BMW et, récemment, de fredonner une comptine se moquant des « nègres » ou, lors d’un tournage en Thaïlande, de désigner les Asiatiques de manière ouvertement raciste.L’an dernier, la Porsche qu’il conduisait en Argentine a été caillassée ; sa plaque d’immatriculation comportait, bien en évidence, une allusion à la guerre des Malouines. On ne compte plus les ambassades auxquelles la BBC a dû présenter ses excuses à la suite d’une sortie de Clarkson, par ailleurs partie prenante de la société qui produit l’émission.Repoussoir pour les uns, Clarkson n’en est pas moins un personnage très populaire. Mercredi 11 mars, plus de 400 000 internautes avaient signé une pétition en ligne contre sa mise à pied. Sentant peut-être que les choses allaient vraiment mal tourner, il avait tweeté, en février, « “Top Gear” cherche un présentateur : vieux, mal habillé et pinailleur mais capable d’arriver à l’heure au travail ». Dans le cas où il serait contraint de quitter ce programme, Jeremy Clarkson pourra se lancer dans une carrière politique. En 2013, il avait envisagé de se présenter dans quelques mois aux élections législatives dans la circonscription d’Ed Milliband, le leader du Parti travailliste.Bonus : une sortie de route (littérale) de Jeremy Clarkson  Jean-Michel Normand Journaliste au Monde La France veut orienter le plan Juncker vers le financement des start-up • Mis à jour le Audrey Tonnelier Le plan Juncker devra compter avec la « French Tech » ! Voilà le message qu’Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, devrait faire passer à Jyrki Katainen lors de sa visite en France. Le Finlandais, vice-président de la Commission européenne, sera à Paris jeudi 11 mars, puis à Marseille le 12, dans le cadre d’un tour d’Europe destiné à mieux appréhender les projets des 28 destinés à entrer dans le plan de relance Juncker.Ce plan d’investissement à 315 milliards d’euros, lancé à l’automne 2014 par le président luxembourgeois de la Commission, Jean-Claude Juncker, vise à doper la croissance de la zone euro en relançant les investissements, notamment dans les infrastructures.Plan Juncker : les Etats européens se font tirer l’oreilleMais pas seulement ! Paris souhaite que, parmi les quelque 5 milliards d’euros qui doivent être investis directement en capital (prise de participation dans des entreprises), la majorité soit consacrée au capital-risque, ce segment du capital-investissement qui cible les PME innovantes. « Nous sommes capables de faire émerger des start-up mais pas de les transformer en leaders »« L’investissement en France, ce ne sont pas que les ponts, les routes et le TGV ! », martèle-t-on à Bercy. On rappelle que si la France est en pointe dans les premières étapes du financement des start-up (fonds d’amorçage), les possibilités se raréfient lorsqu’il s’agit de mettre des tickets plus importants : sur le Vieux Continent, 70 % des levées de fonds supérieures à 10 millions d’euros dans des start-up font intervenir des fonds américains.« Autrement dit, nous sommes capables de faire émerger des start-up mais pas de les transformer en leaders. Pour cela, nous avons besoin de fonds de capital-risque de très grande taille, de plus de 300 millions d’euros », indique-t-on dans l’entourage de M. Macron, où l’on souhaite reproduire le succès de « pépites » comme Criteo, BlaBlaCar ou autres Deezer, et surfer sur la campagne marketing « French Tech » lancée en 2014.« Guichet » hexagonalConcrètement, les fonds réunis dans le cadre du plan Juncker seront versés aux fonds privés de capital-risque, en fonction de leurs projets de financement de PME. Pour plus d’efficacité, le procédé le plus probable est que Bruxelles délègue à un « guichet » hexagonal (la Caisse de dépôts et consignations) le soin de sélectionner les projets.Le plan Juncker étant européen, il n’y a cependant ni enveloppe ni nombre de projets établis par pays. « Il n’y aura pas de liste validée par le gouvernement, on demande aux acteurs locaux de faire émerger des projets afin de les soumettre le plus rapidement possible à la Banque européenne d’investissement [BEI], afin d’engendrer une dynamique », explique le cabinet de M. Macron.En France, les deux plus importants fonds de financements de PME-ETI innovantes sont Idinvest et Partech. Pour l’heure, ceux-ci se disent plutôt attentistes, alors qu’on leur a beaucoup « promis » en matière de financement ces dernières années (PEA-PME, contrats d’assurance-vie Euro-Croissance, plans industriels…), jusqu’à présent sans beaucoup de résultats. « Nous ne pouvons que nous réjouir de cette initiative, d’autant qu’avec les signaux de frémissement de la conjoncture économique, le timing est le bon », indique Christophe Bavière, le président d’Idinvest.Nouer des accords européensAu-delà des projets franco-français, Paris tente de nouer des accords avec ses partenaires européens afin de défendre des dossiers communs. « Nous nous sommes entendus avec l’Italie lors du sommet du 24 février, afin de défendre une liste de projets communs », indique-t-on à Bercy. La France espère faire de même avec l’Allemagne, à l’occasion du conseil des ministres franco-allemands du 31 mars.M. Katainen doit se rendre jeudi au Numa, l’incubateur de start-up du Sentier à Paris, ainsi que dans les locaux de PriceMinister, le site fondé par Pierre Kosciusko-Morizet, tombé en 2010 dans l’escarcelle du japonais Rakuten mais qui emploie néanmoins 250 personnes à Paris. M. Katainen rencontrera aussi les représentants du patronat (Medef), des régions et MM. Sapin et Valls.La semaine dernière, la France s’est engagée (comme l’Allemagne et l’Italie) à apporter 8 milliards d’euros en cofinancement aux projets qui seront sélectionnés par le plan Juncker. Les fonds hexagonaux seront apportés par le biais de la BPI et la CDC.Les ministres des finances des Etats membres ont donné, mardi, leur aval au plan Juncker dans le cadre de la réunion Ecofin. Le Parlement européen doit se prononcer d’ici juin pour une mise en œuvre concrète, espère-t-on à Bercy, dès cet été. Audrey Tonnelier Journaliste au Monde APB mode d'emploi : les questions que vous vous posezdata-title="APB mode d'emploi : les questions que vous vous posez" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Audrey : j'hésite à faire de nombreux vœux sur APB, si j'en mets seulement deux ou trois, ai-je plus de chances de les avoir ?Richard Audebrand : plus on met de vœux plus on a de chances d'obtenir une proposition d'admission. Il faut multiplier ses vœux pour avoir des chances d'être pris.Audrey : trois vœux, cela suffit-il ?Tout dépend des vœux. Si un candidat fait un vœu sur une formation qui a peu de demandes il a toutes les chances d'être pris sur le premier vœu. Toutefois, pour la région parisienne il est recommandé sur APB de faire au moins 6 vœux, car beaucoup de formations de licence ont des capacités d'accueil limitées.Lire : les bons réflexes pour bien commencer sur Admission post bac Jeanne : si je mets en premier vœux pour une CPGE dans un lycée très bien classé alors que j'ai peu de chances de l'obtenir, est-ce que ça me pénalise pour mes choix suivants ?Il faut tenter. Il faut mettre en vœu no 1 ce qu'on souhaite réellement faire. Mais il faut être aussi réaliste. On ne peut pas présager des résultats de sélection des formations sélectives.Jeanne : je n'ai pas six choix de fac dans la filière que je veux dans mon académie. Que dois-je faire pour avoir une chance d'être prise alors que le nombre de places est limité ?Vous devez mettre un sixième vœu d'une formation proche. L'année dernière tous les candidats ont été pris sur l'un des cinq premiers vœux, donc le domaine souhaité principalement.Jo : un établissement m'a affirmé que ma candidature n'avait de chance d'être retenue que si je la mettais en première place. D'autres voix disent que les établissements ne connaissent pas notre ordre de priorité. Qu'en est-il ?Sont prioritaires les candidats de l'académie qui ont fait au moins six vœux de licence et les établissements n'ont pas le classement des élèves.Lire également : APB 2015 : comment se renseigner avant de s'orienter Pourquoi ne peut-on pas faire plus de trois vœux lorsqu'il s'agit de Manaa (mise à niveau en arts appliqués) ? Et quelle technique est-elle alors la plus pertinente ?Le comité de pilotage d'APB a décidé de limiter à trois vœux les candidatures en Manaa car l'offre sur le territoire national est très limitée. Il n'y a pas de technique. Le candidat doit postuler sur les trois formations qui l'intéressent le plus.Nicolas : j'habite en banlieue sud de Paris, à quinze minutes de Paris-I, on me dit que je devrais probablement rester dans l'académie de Versailles et me retrouver à Nanterre si je veux faire du droit, à une heure de chez moi. Comment avoir accès à l'université proche de chez moi ?La réglementation prévoit une priorité pour les candidats de l'académie. Votre candidature est prioritaire sur l'académie de Versailles. Vous pourrez, par exemple, faire du droit à Sceaux. Vous pouvez postuler sur les universités parisiennes, mais avec moins de chances d'être retenu que les candidats de l'académie de Paris.Arnaud : une candidature sur une fac hors de son académie est-elle vraiment sans espoir ?Non. Il y a des espoirs sur les formations qui n'ont pas de problème de capacité d'accueil. Sur APB, un message informe que la licence est à capacité d'accueil limité.Léa : quels choix doivent faire sur APB les lycéens et les étudiants actuellement en prépa kiné, en sachant que le gouvernement n'a toujours pas statué sur la nouvelle réforme qui doit supprimer les concours ? A neuf jours de clôture des choix sur le site Admission post-bac, il y a urgence !Comme le gouvernement n'a pas statué, les prépas kiné présentes sur APB sont ouvertes à tous les candidats pour intégrer après un institut de master kiné. Les candidats peuvent postuler soit sur une prépa, soit sur une licence Pabst qui a une préparation kiné, couplée sur une Paces qui a une prépa kiné.Philp : les messages disant qu'il faut passer par Staps et Paces pour faire kiné font exploser le nombre de candidats sur ces filières. Il y aura trop de monde sur certaines facs, comment seront-ils sélectionnés ? Il a été évoqué la possibilité de faire des tirages au sort. C'est le cas ?Oui il y aura un tirage au sort en licence lorsque les capacités d'accueil sont limitées. La priorité sera donnée aux candidats de l'académie et au vœu no 1.Arnaud : vous venez de dire « priorité est donnée aux candidats de l'académie et au vœu no 1 » ? Comment ça ? Je croyais que le classement des vœux n'entrait pas en compte.Pour les formations sélectives, les commissions de sélection n'ont pas d'infos sur le classement fait par les candidats. Pour ceux qui ont en vœu no 1 les formations non sélectives à capacité d'accueil limitée, APB organise le tirage au sort et les universités n'ont ni la main ni le rang de classement.Lire notre reportage : APB 2015 : un numéro vert, fil d'Ariane de l'admission post-bacEl chiquito : comment se réinscrire après plusieurs années sans scolarité ?Vous devez passer par APB si vous avez moins de 26 ans. Il faut décrire votre parcours sur APB pendant l'interruption. Les commissions de sélection peuvent être intéressées par ces profils. Ce n'est pas nécessairement un handicap. Toutefois pour les licences à capacité d'accueil limitée les bacheliers de l'année sont prioritaires. Dans tous les autres cas, cette priorité ne tient pas.Elise : je suis aux Beaux-Arts (système de notation ECTS), je ne recevrai mon bulletin de notes qu'aux alentours de la mi-avril, est-ce problématique sachant que les dossiers doivent être renvoyés le 2 avril ?Cela dépend de ce qui est demandé par les établissements. Certains autorisent de transmettre les résultats scolaires plus tardivement. En attendant, indiquez sur APB que ces résultats seront connus seulement en avril.Plus d'informations sur les admissions post-bac dans notre rubrique spéciale APB : www.lemonde.fr/apbMaité LéonEric Nunès width="314" height="157" alt="Des élèves de l'école polytechnique, en 2013. " Polytechnique a choisi de diversifier son recrutement Interdisciplinarité, deuxième langue vivante dès la 5e, aide personnalisée pour tous… La ministre de l’éducation a détaillé son projet. width="314" height="157" alt="Façade du lycée Henri-IV, à Paris." Faut-il nécessairement faire une prépa pour intégrer une grande école ? En 2015, le nombre de candidat de classes préparatoires inscrits aux concours pour les grandes écoles demeurent stable. Toutefois, les filières les plus dynamiques sont les voies économiques et commerciales. width="314" height="157" alt="L'élève de 3e" Le grand de 3e, vu par un petit de 6eHollande n'exclut pas un remaniement après les départementales • Mis à jour le « Pas de changement, ni de ligne ni de premier ministre », en cas de défaite du Parti socialiste lors des élections départementales, a déclaré François Hollande dans un entretien à l'hebdomadaire Challenges paru mercredi 11 mars. Le chef de l'Etat n'exclut pas, en revanche, de remanier le gouvernement pour un élargissement de la majorité.« Pourquoi changerais-je de ligne politique, alors qu'elle est claire, qu'elle commence à porter ses fruits ? Les Français ne le comprendraient pas », a développé le chef de l'Etat, qui entend tenir « jusqu'à la victoire ».M. Hollande n'a ainsi pas exclu un élargissement de la majorité après ces élections, mais celui-ci « ne devra se faire que sur cette exigence impérieuse du combat contre le Front national ».Lire : Le FN, acteur incontournable des départementalesLe président de la République a concédé qu'il s'attendait à des élections départementales « difficiles, plus difficiles encore si l'on ne livre pas bataille ».Lire l'analyse : Départementales : le PS redoute une bérézina dès le premier tourCécile Duflot « comprendra »Le chef de l'Etat assure travailler « en confiance » avec son premier ministre. « Je ne doute pas de sa loyauté », « sa popularité me protège et me protégera », assure-t-il, alors que Manuel Valls a déclaré dimanche qu'il resterait « sans doute » à Matignon après les départementales.Cécile Duflot (EELV), qui a refusé d'intégrer le gouvernement de Manuel Valls en 2014, entraînant le départ des écologistes, « est intelligente, elle comprendra », même si elle « fait certes une fixation sur Valls », croit aussi savoir le chef de l'Etat.Chelsea-PSG : Mourinho joue encore la carte de la provocation • Mis à jour le Quentin Moynet Le Paris-Saint-Germain se déplace ce soir sur la pelouse de Stamford Bridge pour affronter Chelsea en huitième de finale retour de la Ligue des champions. José Mourinho, lui, est déjà dans son match.Il a donné le coup d'envoi avec vingt-quatre heures d'avance. Mardi soir, en conférence de presse à Londres, José Mourinho a fait passer plusieurs messages à ses adversaires ainsi qu'à l'arbitre, le Néerlandais Bjorn Kuipers. Dans un style provocateur qu'on lui connaît bien, le Portugais s'est d'abord attardé sur les nombreuses fautes commises par les Parisiens lors du match aller, qui s'est conclu par un nul (1-1), en particulier celles sur Eden Hazard, joyau belge du club londonien.« Je m'attendais à plus de foot et moins d'agressivité »« J'ai été surpris de voir une équipe avec des joueurs fantastiques, qui a fait faute après faute, qui a stoppé Hazard avec des fautes à chaque fois. Même Zlatan taclait pour stopper les contre-attaques, a-t-il lâché. Une équipe anglaise ne devrait jamais être surprise par l'agressivité. On a joué cette saison en coupes contre des équipes de D2, D3 et même D4. Mais l'équipe la plus agressive a été le PSG. » Avant d'ajouter : « C'est une vraie surprise, parce qu'avec des joueurs de cette qualité, je m'attendais à plus de foot et moins d'agressivité. »Ce que José Mourinho oublie de préciser, c'est que les deux équipes ont chacune été sanctionnées vingt fois lors du match aller au Parc des Princes. Une rencontre globalement dominée par les Parisiens, sauf pour le Special One. « Est-ce que dominer c'est avoir des occasions ? Alors oui, Paris a eu plus d'occasions. Si c'est stopper l'adversaire en faisant faute après faute, ils ont dominé. Si c'est faire des passes sans déséquilibrer l'adversaire, oui. Donc ils ont dominé partout sauf pour le résultat », a-t-il ironisé, sans se départir de sa moue désabusée.« Juste une soirée de plus »José Mourinho avait un dernier message à transmettre. Si ce match revêt une importance capitale pour le PSG, ce n'est pas vraiment le cas pour Chelsea, vainqueur de la Ligue des champions en 2012 et habitué des grands rendez-vous européens. « Je ne peux pas dire que c'est une soirée spéciale, a assuré le Portugais. C'est juste une soirée de plus. Il y aura en face de bons joueurs, une bonne équipe, mais c'est ce qu'on fait saison après saison. »Provocateur et moqueur, José Mourinho a une fois de plus assuré le spectacle dans l'avant-match. Ni les joueurs parisiens ni leur entraîneur Laurent Blanc n'ont répondu à ces attaques. Ils en auront l'occasion sur la pelouse de Stamford Bridge. Quentin Moynet Espagne : la demande de paternité d'une Belge visant Juan Carlos rejetée C'était une épée de Damoclès qui planait au dessus de la Couronne espagnole. Le Tribunal suprême, plus haute juridiction espagnole, a finalement rejeté mercredi 11 mars une demande de reconnaissance de paternité d'une Belge concernant le roi Juan Carlos, 77 ans.Ingrid Sartiau, une Belge âgée d'une quarantaine d'années, avait fait une demande de paternité, assurant être le fruit d'une liaison entre Juan Carlos et sa mère. Le Tribunal suprême a choisi d'accepter le recours de Juan Carlos déposé en février contre cette demande. La haute juridiction a logiquement rejeté dans la foulée le recours d'Ingrid Sartiau.La femme belge avait déposé cette demande après que Juan Carlos avait perdu son immunité totale en abdiquant au profit au profit de son fils Felipe VI, en juin. L'arrêt du Tribunal suprême, dont les attendus n'ont pas été communiqués, ne peut désormais être contesté que devant le Tribunal constitutionnel.Mme Sartiau affirme avoir été conçue par Juan Carlos avec sa mère au milieu des années 1960 avant qu'il ne devienne roi ; il a épousé Sophie de Grèce, future reine Sofia, en 1962. Juan Carlos est devenu roi d'Espagne en 1975 après la mort du dictateur Francisco Franco. Après trente-neuf ans de règne, il a abdiqué dans l'espoir de redorer le blason de la monarchie, alors que les dernières années de son règne ont été entachées par une série de scandales, dont celui pour corruption dans lequel est impliqué sa plus jeune fille, Cristina, âgée de 49 ans. L'ancien monarque avait également dû faire des excuses publiques inédites après une chasse à l'éléphant au Botswana en 2012, alors que l'Espagne s'enfonçait dans la crise.Areva prévoit de supprimer 1 500 postes en Allemagne d'ici à 2017 • Mis à jour le Une semaine après l'annonce de résultats catastrophiques et d'un plan d'économies de 1 milliard d'euros, le groupe nucléaire français Areva a confirmé, mercredi 11 mars, qu'il prévoyait de supprimer des postes en Allemagne entre 2015 et 2017. Les suppressions évoquées au cours d'une réunion mardi entre le personnel allemand et la direction du groupe portent sur « mille cinq-cents postes équivalent temps plein de 2015 à 2017 ».Le représentant du syndicat allemand IG Metall chez Areva a lui évoqué « une réduction d'environ mille emplois ». Ce nombre concerne les années 2016 et 2017, a précisé le groupe, auquel s'ajoutent des réductions d'effectif prévues dans le cadre du plan stratégique lancé en 2011. Le groupe compte actuellement plus de cinq mille cent employés en Allemagne, répartis dans huit sites dans le nucléaire et les énergies renouvelables.« Rien n'est exclu » concernant d'éventuelles fermetures de site, a ajouté le représentant syndical, selon qui le site d'Offenbach, près de Francfort, serait le « site le plus en danger pour le moment ».Une perte colossaleLe président du conseil d'administration d'Areva, Philippe Varin, et son directeur général, Philippe Knoche, ont annoncé, mercredi 4 mars, une perte colossale, de 4,8 milliards d'euros, au titre de l'exercice 2014 pour un chiffre d'affaires en recul de 8 % (8,3 milliards). Ils ont dévoilé, dans la foulée, les premiers éléments d'une feuille de route financière et industrielle destinée à redresser le groupe nucléaire, qui traverse la crise la plus profonde depuis sa création, en 2001.L’Etat actionnaire à 87 % d’Areva a demandé à ses dirigeants de remettre de l’ordre dans le groupe. Un plan d'économies de 1 milliard d'euros d'ici à 2017 est à l'étude pour réduire les frais de fonctionnement, et Areva a déjà prévu la vente de 400 millions d'euros d'actifs. La solitude frappe davantage les chômeurs que les retraités • Mis à jour le Yohan Blavignat Les chômeurs souffrent plus de la solitude que les personnes âgées. Tel est le résultat d’une enquête de la Société Saint-Vincent-de-Paul, avec le soutien des Petits Frères des pauvres, de Caritas-France et de la Croix-Rouge, rendue publique mercredi 12 mars. Menée à Strasbourg depuis un an et demi et dirigée par le sociologue du CNRS Serge Paugam, cette étude met en lumière que les personnes sans diplômes, les ouvriers et les précaires sont les plus touchés par la solitude et la dépression.« On ne s’est pas contenté d’un sondage, mais nous avons réalisé une véritable enquête afin de mieux comprendre le phénomène de solitude », affirme le sociologue. Ainsi, à Strasbourg, les retraités sont trois fois plus nombreux à vivre seuls que les chômeurs (32 % contre 6,7 %) ; mais 45 % des personnes sans emploi déclarent souffrir de la solitude, contre seulement 12 % des retraités.Chômage : une bonne nouvelle à relativiser« Les personnes au chômage se sentent en décalage avec la norme de la société qui incite les gens à travailler. Ainsi, ils rompent progressivement le lien social avec leurs proches, avec les institutions et finissent par en souffrir », explique le chercheur. Les personnes les moins qualifiées, premières victimes du chômage, sont donc les premières touchées : près de 23 % d’entre elles disent se sentir seules. Cette étude, qui sera étendue à Bordeaux, Lille et Caen en septembre, a pour objectif d’apporter des réponses. Si on y ajoute Paris, où une enquête similaire avait été menée, l’échantillon total sera constitué de plus de 2 000 personnes. Grâce à ce travail, Bertrand Ousset, président de la Société Saint-Vincent-de-Paul, entend créer un « observatoire des liens sociaux ». Il serait financé par le gouvernement et aurait pour but « d’éclairer les politiques publiques » et de mettre à disposition des bénévoles « des moyens de compréhension de ce phénomène pour les aider à mieux cibler leurs actions et leur public ».Mais au-delà des individus, Serge Paugam espère que ce travail permettra aux collectivités territoriales « d’avoir une meilleure représentation des quartiers les plus touchés afin de les rapprocher et de créer du lien social entre ces différentes entités ». Tout un programme.Croissance, emploi : François Rebsamen pense que 2015 marquera « le tournant » Yohan Blavignat La justice annule la construction et le bail de l’incinérateur marseillais de Fos-sur-Mer • Mis à jour le Luc Leroux (Marseille, correspondant) La construction et la gestion de l’incinérateur qui brûle les 410 000 tonnes annuelles de déchets ménagers de Marseille et de dix-sept autres communes de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) sont bel et bien irrégulières. La cour administrative d’appel de Marseille a annulé, jeudi 12 mars, la délibération de MPM qui approuvait le montage mis en place en 2005, à savoir la délégation au groupement espagnol Urbaser-Valorga du service public de l’élimination des déchets par la construction et l’exploitation pour vingt-cinq ans d’un incinérateur doublé d’une ligne de méthanisation.Malgré de très vives oppositions et un long combat mené par la municipalité de Fos-sur-Mer et des associations de défense de l’environnement, cette usine a, en 2010, pris le relais de la décharge d’Entressen sur la plaine de la Crau. Longtemps considérée comme « la poubelle la plus vaste d’Europe », cette décharge a été fermée sous la pression des autorités européennes.C’est Jean-Claude Gaudin, maire (UMP) de Marseille, à l’époque président de MPM, qui avait fait le choix du site : un terrain appartenant au Port autonome de Marseille sur le territoire de Fos-sur-Mer, une commune de l’étang de Berre. Afin d’empêcher la mairie de Fos d’user de son droit de préemption en cas de cession du terrain entre le port et MPM, le choix était fait d’un bail à construction cédé ensuite à l’exploitant, la société Evéré, filiale d’Urbaser.La joie du maire de FosL’argumentaire est technique, mais l’effet est ravageur. Les juges estiment qu’en affectant un terrain appartenant au domaine privé du port – qui est un établissement public – au service public du traitement des déchets ménagers, le site tombe juridiquement dans le domaine public. Du coup, la cession du bail à construction à l’exploitant, l’hypothèque prise au profit du groupe de financeurs sont « incompatibles avec le principe d’inaliénabilité du domaine public », écrit la cour administrative d’appel.Cette décision provoque la joie du maire de Fos et des opposants à l’incinérateur qui avaient ferraillé contre les élus marseillais, en manifestant à de multiples reprises et en engageant pas moins d’une vingtaine de procès. « C’est la reconnaissance d’une honte, d’un déni de démocratie qui consistait à construire chez le voisin un incinérateur que les élus marseillais n’avaient pas le courage de construire chez eux », se félicite René Raimondi, maire (PS) de Fos-sur-Mer.Le président (UMP) de Marseille Provence Métropole, Guy Teissier va devoir trouver une solution à ce pataquès juridique. Depuis un jugement du tribunal administratif de Marseille rendu le 4 juillet 2014, dont le sens vient d’être confirmé par la cour d’appel, le trésorier-payeur général refuse, en l’absence de fondement juridique, de régler à Evéré la redevance d’exploitation (1,3 million d’euros par mois) et aux organismes prêteurs la redevance financière (2 millions d’euros par mois). Guy Teissier doit régulièrement soumettre au vote des conseillers un protocole transactionnel afin de payer les factures d’Evéré.SurcoûtsInitialement prévu à 283 millions d’euros, le coût de l’incinérateur de Fos risque par ailleurs de flamber. De très discrètes négociations sont conduites entre MPM et Evéré qui réclame, en raison de divers retards, de travaux non prévisibles et de surcoûts d’exploitation, une rallonge de 273 millions d’euros. Dans une expertise conduite à la demande d’un juge d’instruction marseillais qui s’était intéressé à l’environnement de ce marché public, un expert judiciaire disait « ne pas comprendre comment une société comme Evéré, filiale d’un grand groupe industriel a pu réaliser un tel montant de travaux supplémentaires sans avoir auparavant obtenu un accord formel de Marseille Provence Métropole ». Evéré n’a pas souhaité répondre à nos questions.La collectivité, qui avait demandé l’arbitrage du tribunal administratif sur ces éventuels surcoûts, s’apprêterait à passer un accord transactionnel avec l’exploitant et à en soumettre l’homologation au juge administratif. Un avenant au contrat de délégation de service public serait dans les tuyaux afin de remédier au déficit structurel d’exploitation. Le prédécesseur de Guy Teissier, le socialiste Eugène Caselli, avait indiqué que MPM ne paierait pas un euro de plus que la somme qu’arrêterait le tribunal.Fort de la décision de la cour administrative d’appel, le maire de Fos-sur-Mer propose la fermeture de l’incinérateur. « Cette usine qui a en partie été détruite par un incendie en novembre 2013 réclame de l’argent pour compenser ses surcoûts et veut voir sa redevance d’exploitation augmenter. Est-ce que ce n’est pas l’occasion d’en finir avec une erreur du passé ? », demande-t-il. En attendant une solution, l’incinérateur continuera néanmoins de fonctionner. Luc Leroux (Marseille, correspondant) Journaliste au Monde Boson de Higgs, théorème de Fermat, Big Bang... les étranges découvertes de Homer SimpsonLe héros des Simpson est crédité d'une prouesse scientifique : celle d'avoir deviné l'équation qui allait mener à la découverte de la masse du boson de Higgs. • Mis à jour le William AudureauOublié, Pythagore. Ringardisé, Hawking. Débutant, Einstein. Le plus grand scientifique de tous les temps est jaune, fainéant, et ne pense qu'à la bière, aux donuts et aux pizzas, qu'il s'amuse à manger par le ventre. Depuis début mars, le ventripotent héros des Simpson est pourtant crédité d'une prouesse scientifique inattendue : celle d'avoir deviné, dans un épisode de 1998, la masse du boson de Higgs, une particule élémentaire longtemps restée mystérieuse. Et ce avec plus d'une décennie d'avance sur l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), qui n'est parvenue à mesurer sa masse qu'en 2012.Une formule incorrecteL'histoire est relatée le 1er mars par le quotidien britannique The Independent, qui pointe la première ligne d'une équation mathématique rédigée par le héros dans un épisode intitulé « La Dernière Invention de Homer » (The Wizard of Evergreen Terrace en anglais). Dans cet épisode, une opération rend Homer surdoué, après qu'on a retiré de sa boîte crânienne un crayon niché dans son cerveau depuis l'enfance. Interrogé et cité par le quotidien britannique, le journaliste et scientifique Simon Singh, spécialiste de la série, s'enflamme. « Cette équation prédit la masse du boson de Higgs. Si vous la calculez, vous obtenez une masse pour le boson de Higgs seulement légèrement supérieure à sa nano-masse réelle. C'est assez épatant que Homer effectue cette prédiction 14 ans avant sa découverte. »L'anecdote est vite reprise par de nombreux journaux. Un peu trop vite, probablement, car en réalité, la formule tracée par Homer n'invente ni ne prédit rien. Comme l'explique le mathématicien tchèque Lubos Motl Pilsen sur son blog, l'idée que Homer ait découvert l'existence du boson de Higgs en premier est « évidemment fausse »,  celle-ci ayant été théorisée trois décennies plus tôt, en 1964, par celui qui lui a donné son nom, Peter Higgs, ainsi, indépendamment, que par d'autres physiciens, dont François Englert, ce qui leur valut le prix Nobel en 2013. Ce qui était resté longtemps inconnu, c'est sa masse exacte, que l'on a longtemps supposée comprise entre 80 et 1 000 gigaélectronvolts (ou GeV). L'hypothèse selon laquelle Homer Simpson est tombé dessus est tout aussi hasardeuse. « La seule façon de la découvrir, c'est par une expérience scientifique et il faut un collisionneur pour cela », reprend Motl Pilsen. En l'occurrence, si l'on va au bout de la formule de Homer, celui-ci arrive à un résultat incorrect : 775 GeV, au lieu de 125.Dans un billet de blog de juin 2014 sur le même sujet, Simon Singh se montrait lui-même plus mesuré, évoquant seulement « une supposition pas mauvaise, surtout si l'on garde à l'esprit que Homer est un inventeur amateur. » Deux scénaristes sortis de Harvard En somme, point de découverte scientifique inattendue dans cette ligne d'équation. Mais le témoignage du bagage scientifique des deux scénaristes historiques de la série, Al Jean et David X. Cohen, deux anciens diplômés de Harvard, respectivement en mathématiques et en sciences informatiques.« En mathématiques, on cherche toujours à trouver la preuve parfaite, tandis que dans une comédie, on cherche toujours la blague parfaite. Dès le début j'ai trouvé que c'était deux processus identiques », expliquait l'an passé au micro de Simon Singh Al Jean, entré à Harvard à l'âge de 16 ans et aujourd'hui producteur exécutif de la série.D'ailleurs, comme le relève Wiki Simpsons, la série fait d'autres références cachées au boson de Higgs. Par exemple dans un linéaire du supermarché de Springfield, sur une boîte de céréales jaunes, appelées « Frosted Higgs Bosons » (bosons de Higgs givrés).Un épisode riche en références scientifiquesDans « La Dernière Invention de Homer », le tableau sur lequel Homer Simpson aurait découvert la masse du boson de Higgs condense ainsi tout ce second degré de lecture. Le temps d'un épisode, le pataud papa de Bart est en effet exceptionnellement considéré comme un esprit brillant, l'occasion pour les scénaristes de le confronter à quelques-uns des plus grands défis scientifiques de l'époque. Homer réussit ainsi en un seul plan à surmonter tous les obstacles scientifiques qui bloquent le reste de la communauté. La première ligne, on l'a vu, tente ainsi de définir une masse crédible pour le boson de Higgs. Fort de leur bagage universitaire, les deux coscénaristes n'ont pas rempli le tableau de signes au hasard. David X. Cohen a contacté un ancien ami de son lycée, David Schiminovich, devenu astronome à l'université de Columbia, pour arriver à un résultat le moins fantaisiste possible, relève le Daily Mail.Dans la deuxième et la troisième ligne, Homer va toutefois plus loin. Il s'attaque frontalement au fameux théorème de Fermat, selon lequel xn + yn = znn'est possible que si et seulement si le nombre noté n est égal à 1 ou à 2. « Contre-exemple, il y a également égalité dans un certain cas si n=12 ! », lance Homer, contredisant l'un des plus célèbres théorèmes mathématiques, avec cet assommant « 3 987 puissance 12 plus 4 365 puissance 12 égale 4 472 puissance 12 ».Cette suite de chiffres n'est pas choisie au hasard, comme le montre le détail de l'équation :3987^12 + 4365^12 = 639766563496986126162362309531544878969871064472^12 = 63976656348486725806862358322168575784124416Lubos Motl Pilsen analyse :« Vous pouvez apercevoir que les dix premiers chiffres sont les mêmes – un nombre assez élevé, sur une calculatrice générique, pour vous duper et vous faire croire qu'ils sont exactement égaux. »Pierre de Fermat n'a pas à se retourner dans sa tombe : ce n'est donc qu'un piège de matheux facétieux.Du tore au donut et réciproquement Décryptée, la troisième ligne affirme de manière révolutionnaire que l'énergie de l'univers, notée Ω, serait au Big Bang (noté t0, c'est-à-dire temps zéro), supérieure à 1, contredisant de manière aussi gratuite que spectaculaire l'idée la plus communément admise par les scientifiques, à savoir que l'énergie de l'univers est à peu près constante (Ω≈1), de sa phase d'expansion à sa phase de contraction, du Big Bang au Big Crunch. Il s'agit toutefois d'une question qui continue d'agiter la communauté.Impossible pour autant d'arrêter le héros de Matt Groening, qui dans une dernière ligne délicieuse d'absurdité, note ce qui peut être aussi bien décrit comme un tore représentant un changement topologique dans l'espace-temps, ou la sucrerie préférée de Homer, un donut, en train d'être progressivement mangé.Du pouvoir de la VHS à celui d'InternetComme l'explique The Irish Times, ce genre de plaisanteries scientifiques s'explique aussi par l'époque à laquelle est née la série, « au même moment où les lecteurs-enregistreurs VHS se sont démocratisés, permettant aux spectateurs d'analyser les séries image par image ». Il a toutefois fallu attendre 2013 pour qu'un livre soit entièrement consacré aux facéties scientifiques des deux scénaristes des Simpson. Intitulé The Simpsons and their Mathematical Secrets, il a été rédigé par... Simon Singh, l'inévitable spécialiste du sujet, à l'origine de la « révélation » récente de The Independent .Ne restait plus qu'un mystère à lever. Pourquoi le quotidien britannique s'est-il emparé de ce fameux épisode le 1er mars, près de deux ans après que Singh a révélé l'anecdote dans son livre ? « Il parlait de son livre au festival de littérature de Bath, dont mon journal est partenaire, explique au Monde.fr Nick Clark, auteur de l'article en question. Pour être honnête, c'était juste une petite histoire qu'il m'a racontée après sa conférence, qui a semblé vivre ensuite sa propre vie en ligne. C'était un chouette sujet mais je n'aurais jamais pensé qu'il traverserait la Manche ! » C'était pourtant le véritable message du fameux épisode : ne sous-estimez jamais Homer Simpson. }); William Audureau Journaliste au Monde Paris veut renforcer les mesures antiterroristes à l'échelle européenne A l'issue d'une réunion à Bruxelles avec ses homologues européens, Bernard Cazeneuve a défendu le contrôle systématique de tous les ressortissants européens, dans chaque aéroport de l'espace Schengen. En renforçant ainsi les politiques antiterroristes, la France espère mettre hors d'état de nuire les recrues des organisations djihadistes.« Nous avons besoin dès à présent de ces contrôles systématiques et coordonnés, parce que c'est la condition de l'efficacité de l'Europe face au risque terroriste », a argué le ministre de l'intérieur français. « Un nombre de plus en plus important de ressortissants de nos pays s'engagent sur le théâtre des opérations terroristes en Irak et en Syrie », a-t-il rappelé, alors que l'Union européenne chiffre entre 3 000 et 5 000 ses ressortissants recrutés par les mouvements djihadistes.Une réforme de l'espace Schengen ?Cependant, la demande française ne fait pas l'unanimité dans les 26 pays qui constituent l'espace Shengen – 22 pays de l'Union européenne ainsi que la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein –, car son code des frontières interdit les contrôles systématiques.Pour autant, Bernard Cazeneuve est resté très ferme à Bruxelles, affirmant que « les décisions d[evai]ent être prises rapidement, quand il y a urgence. Il faut agir en Europe sans trêve ni pause », a-t-il argumenté. Le ministre a soutenu que les contrôles systématiques dans l'espace Shengen permettraient de « judiciariser dans de bonnes conditions ceux qui reviennent, pour les mettre hors d'état de nuire ». Jouant sur les mots, le ministre de l'intérieur a estimé qu'une réforme du code de Schengen ne serait pas nécessaire pour avoir ces contrôles systématiques, alors que cela le serait pour des « contrôles obligatoires », a-t-il précisé. La France en alerte maximalePour mettre en œuvre sa proposition, Bernard Cazeneuve souhaite « que l'on mette en place des contrôles coordonnés systématiques dès à présent et que, l'efficacité de ces contrôles étant démontrée, l'on puisse par une réforme du code Schengen faire en sorte de les rendre obligatoires ».A l'échelle française, le plan Vigipirate « alerte attentat » est toujours en vigueur, et François Hollande a décidé de maintenir 10 000 militaires dans l'Hexagone, auxquels s'ajouteront 7 000 soldats déployés dans la durée pour la surveillance de sites à caractère confessionnel particulièrement menacés, a détaillé l'Elysée le 11 mars.Lire le reportage (édition abonnés) : L'armée parmi nousNouvel accident pour le Secret service • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) La répétition a des vertus comiques qui s’arrêtent certainement aux grilles de la Maison Blanche. La presse américaine a en effet révélé mercredi 11 mars que deux responsables du Secret service, l’unité d’élite chargée notamment de la protection rapprochée du président, avaient été à l’origine d’un accident de circulation embarrassant. Sortant d’une petite fête organisée à l’occasion du départ du porte-parole du service, ils avaient en effet percuté le 4 mars avec un véhicule de fonction une barrière de sécurité à proximité de la résidence présidentielle. Circonstance aggravante racontée par le Washington Post à l’origine de la révélation, le chauffeur avait actionné les gyrophares de la voiture, pourtant réservés aux situations d’urgence.Un péché véniel, mais qui s’inscrit dans une série déjà riche d’incidents : recours en 2012 aux services de prostituées lors d’un déplacement au Venezuela, rapatriement d’officiers dont un avait été retrouvé ivre mort à son hôtel aux Pays-Bas en 2014, intrusion la même année d’un homme armé d’un couteau dans la Maison Blanche, puis présence d’un vigile armé aux côtés du président dans un ascenseur à Dallas, en violation des règles strictes qui régissent les déplacements présidentiels. Cette litanie avait précipité le départ, le 1er octobre, de la responsable du Secret service, Julia Pierson.Un ancien de l’institution, Joseph Clancy, responsable de la sécurité de Barack Obama pendant son premier mandat, avait été immédiatement nommé à sa tête pour assurer l’intérim. Puis l’administration avait annoncé en février qu’il remplacerait définitivement Mme Pierson. Un choix qui n’avait pas eu l’heur de plaire au président de la commission du Congrès qui a la charge de superviser le Secret service. Le républicain Jason Chaffetz (Utah) considère en effet que cette succession d’incidents témoigne d’une dérive profonde du Secret service à laquelle seule une personnalité extérieure sera capable de mettre fin. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Les Beatles : les reprises de « Magical Mystery Tour » • Mis à jour le Sylvain Siclier Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Le Salon de la femme n'est pas le seul du genre • Mis à jour le Mathilde Damgé et Alice Fabre Le « Salon de la femme », qui ouvre ses portes ce week-end à Paris, fait scandale sur les réseaux sociaux mais, en réalité, il n'est pas nouveau : le Salon national de la femme a ouvert la voie en 2012 dans le Sud (Marseille et Avignon).Le Salon Madame, qui se tiendra à Strasbourg au même moment que le Salon de la femme, existe, lui, depuis deux ans (il a eu lieu à Vannes, à Metz, à Brest, à Quimper...).Le créneau est tellement pris d'assaut que les doublons sont déjà d'actualité : le Salon au féminin, qui investira l'hippodrome de Chantilly en juin, a un homonyme... musulman. Organisée pour la première fois cette année, cette variante de salon féminin défraye la chronique depuis deux mois. Elle a été repoussée au mois de septembre.Certains cherchent justement à se différencier, tout en profitant du même créneau : ainsi Happy Happening, qui veut « révéler l'héroïne qui est en vous », n'est « ni un salon ni un séminaire », mais un peu des deux.Le Salon de l'homme s'est lui tenu sans que son côté marketing provoque l'ombre d'un scandale, au prestigieux palais de Tokyo en décembre dernier. Plus de 10 millions de visiteursSi les organisateurs se spécialisent autant, c'est que les salons sont un marché gigantesque, gagnant aux deux bouts de la chaîne : du côté des exposants, et du côté des visiteurs.Les cinquante principaux sites d'exposition en France ont été passés au crible par l'Union nationale des métiers de l'événement (Unimev). Hors salons réservés aux professionnels, ces événements ont accueilli 10 766 044 visiteurs en 2013.de la surface des sites d'exposition en France sont consacrés à une foire ou à un salon (le reste étant dévolu aux concerts, manifestations sportives, congrès d'entreprises, examens scolaires, etc.).Les événements à portée culturelle, axés sur un pays, une religion ou une spécificité régionale se multiplient : on trouve, pêle-mêle, un Salon de l'immobilier portugais (mais aussi espagnol, marocain, etc.), un salon des professionnels de la restauration italienne (« Parizza »), un Salon du mariage oriental et même un salon dédié à tout un continent, la Foire africaine.De la maison de poupée à la voyance Parmi toutes ces manifestations, les intérêts et les curiosités les plus originales se révèlent. Ainsi, de la mode du scrapbooking, loisir créatif consistant à coller des morceaux de photographies dans des décors dessinés, des maisons de poupée, des reptiles, des poissons d'aquarium ou encore de la voyance.Certains salons sont même entièrement dédiés à des marques, comme le Salon de la brick à Saint-Martin-des-Champs, en Bretagne, ou encore, non loin de là, le Salon du Playmobil à Morlaix.Dans ces nouvelles appétences, la nourriture reste reine : ainsi des gâteaux et autres gourmandises jusqu'au Rapid et Resto Show, « salon de la vente à emporter et de la restauration urbaine nomade », en passant par le Rhum Fest Paris.  Offre et demandeCertains salons jouent clairement la carte de l'offre professionnalisée, plus que festive, comme la Journées sur l'assistance médicale à la procréation, le Salon de l'éclairage public, ou le Salon de l'hygiène et de la buanderie).Même les absents ont leur salon : Funexpo, salon international des arts, techniques et équipements funéraires. Ces événements sont la plupart du temps réservés aux professionnels des secteurs concernés. 5,8 milliards d'eurosCe serait le montant des retombées économiques de ces manifestations en 2010, selon une étude de l'Office de justification des statistiques, organisme dévolu à l'évaluation du poids de ce marché des salons et des foires.La France se situerait au quatrième rang mondial pour l'accueil des entreprises exposantes dans les salons internationaux, derrière la Chine, les Etats-Unis et l'Allemagne. Alice Fabre Journaliste au Monde Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Les députés se penchent sur la garantie de la cantine scolaire pour tous • Mis à jour le A l'heure où certaines communes sont tentées de réserver la cantine aux seuls enfants dont les deux parents travaillent, les députés ont adopté, mercredi 12 mars, en première lecture, une proposition de loi radicale de gauche pour garantir l'accès de tous les enfants à la cantine, lorsque celle-ci existe.« L'inscription à la cantine, lorsque ce service existe, est un droit pour tous les enfants scolarisés. Il ne peut être établi aucune discrimination selon leur situation ou celle de leur famille », souligne le texte, voté par tous les groupes de gauche.Les refus d'accès concernent « des élèves dont l'un des parents au moins est au chômage. Ce qui revient à discriminer, voire à stigmatiser des familles déjà en difficulté », a expliqué le chef de file des radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg.Principe d'égalitéLa restauration scolaire n'est pas une compétence obligatoire des communes. Mais quand celles-ci en ont décidé la création, il s'agit alors d'un service public annexe au service public d'enseignement, auquel s'applique le « principe d'égalité », comme l'a affirmé la justice administrative.L'exclusion d'enfants de chômeurs est « une atteinte à l'activité des femmes », a souligné la communiste Marie-George Buffet, conseillère municipale au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).L'UMP et l'UDI réservéesDu côté de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), Dominique Nachury, conseillère municipale à Lyon, a critiqué un « texte d'affichage », contestant que la cantine soit « l'idéal absolu » pour « l'apprentissage de la qualité de l'alimentation » et « la sociabilisation », toutes les familles ne faisant pas « des repas chips ».Arnaud Richard, de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), conseiller municipal à Meulan (Yvelines), a lui conditionné le soutien de son groupe à un « engagement très ferme du gouvernement sur la compensation financière » pour les communes lors de la navette entre Assemblée et Sénat. Le texte prévoit à ce stade une majoration éventuelle de la dotation globale de fonctionnement (DGF).Les députés ont par ailleurs voté un amendement écologiste pour s'assurer que les élèves souffrant de troubles de santé (allergie, intolérance alimentaire, diabète...) ou en situation de handicap puissent bien bénéficier de la restauration scolaire.La FCPE se féliciteDans un communiqué, la Fédération des conseils de parents d'élèves des écoles publiques (FCPE)  s'est félicitée de ce vote qui va « aider les parents à faire respecter leurs droits ». Environ la moitié des élèves de l'école primaire fréquente la cantine, qui existe dans 80 % des communes, selon la rapporteuse du texte, Gilda Hobert, du Parti radical de gauche (PRG). « Quatre cents millions de repas sont servis chaque année dans les écoles, facturés aux parents en moyenne de 2,5 à 3 euros », selon la députée du Rhône, qui en évalue le coût « à près de 1,5 milliard d'euros » pour les communes.La question ne se pose pas pour les collèges et les lycées, la mise en place d'un service de restauration scolaire étant obligatoire pour les départements et les régions.Paris-Nice : l'équipe Sky change de braquet • Mis à jour le L'équipe britannique Sky a imposé sa domination sur Paris-Nice jeudi 12 mars à l'occasion de la quatrième étape, dont l'arrivée était située au sommet du col de la Croix-de-Chaubouret. L'Australien Richie Porte s'est imposé devant le Gallois Geraint Thomas, repoussant le champion du monde Michal Kwiatkowski (Etixx-Quick Step) à 8 secondes sur la ligne. Le Polonais, vainqueur du prologue dimanche, a néanmoins récupéré le maillot jaune avec 1 seconde d'avance sur Porte et 3 secondes sur Thomas.La Sky a parfaitement manœuvré tactiquement, essorant le peloton et se débarrassant notamment du maillot jaune Michael Matthews et du dernier meilleur grimpeur du Tour, Rafal Majka. Geraint Thomas a attaqué à 3 kilomètres de l'arrivée, forçant les rivaux de Porte à s'épuiser avant que l'Australien en personne ne revienne sur son coéquipier et l'emmène jusqu'à la ligne d'arrivée. Les deux coureurs n'ont pas disputé le sprint.« Deux journées pas faciles »Le premier Français, Tony Gallopin (Lotto-Soudal), s'est classé 7e de l'étape. Au classement général, seuls Kwiatkwoski, Porte et Thomas semblent en mesure de l'emporter, le 4e, Tejay van Garderen, étant relégué à 27 secondes. Le contre-la-montre du col d'Eze, dimanche, sur les hauteurs de Nice, sera à cet égard décisif.« Geraint et moi sommes en haut du classement général : c'est bien d'avoir deux cartes à jouer. J'aime l'ascension du col d'Eze, mais d'ici là il y a deux journées pas faciles », a déclaré Richie Porte, vainqueur de la course Paris-Nice en 2013, à France Télévisions après l'arrivée.Mort de l'écrivain Terry Pratchett • Mis à jour le Damien Leloup L'auteur britannique Terry Pratchett est mort à l'âge de 66 ans, a annoncé son éditeur. Il a écrit près de soixante-dix livres, dont la série à succès des Annales du Disque-Monde.Atteint d'une forme rare de la maladie d'Alzheimer, Terry Pratchett avait milité ces dernières années au sein de plusieurs associations pour le droit à mourir. Il est « mort à son domicile, son chat endormi sur son lit et entouré par sa famille », écrit son éditeur dans un communiqué.Terry Pratchett avait donné ces dernières années plusieurs conférences sur le droit à l'euthanasie et avait participé à une série d'émissions de la BBC sur la question, accompagnant notamment plusieurs personnes en Suisse qui souhaitaient mourir. Il avait découvert en 2007 qu'il était atteint d'atrophie corticale postérieure, une maladie neurodégénérative pour laquelle il n'existe aucun traitement curatif. Il avait alors décidé de faire ce qu'il appelait un « coming out » - révéler publiquement sa maladie - afin de sensibiliser le grand public. Le premier ministre britannique David Cameron a salué ce 12 mars la mémoire d'un homme « dont les livres ont enflammé l'imagination de millions de lecteurs et qui avait mené sans relâche campagne pour la reconnaissances de maladies dégénératives ».Le compte Twitter de Terry Pratchett a annoncé sa mort en empruntant la voix — tout en capitale — de la Mort, un personnage récurrent de ses romans :AT LAST, SIR TERRY, WE MUST WALK TOGETHER.— Terry Pratchett (@terryandrob)Après avoir commencé sa carrière comme journaliste pour un quotidien local, Terry Pratchett avait travaillé plusieurs années comme responsable de la communication pour une centrale nucléaire. Passionné par les mots, les dictionnaires, les encyclopédies et l'écriture, cet admirateur de Tolkien — qu'il avait découvert très jeune presque par hasard — aurait pu être linguiste. Mais le lecteur compulsif, qui, adolescent, dévalisait les bouquinistes, est finalement devenu écrivain.Son premier roman, La Huitième Couleur (1983), connaît un succès correct. Terry Pratchett fait alors ses calculs, quitte son travail de communicant et devient écrivain à plein temps. Suivra au moins un roman chaque année, la plupart situés dans un même univers : le Disque-Monde. Ces romans de fantasy humoristiques connaissent gigantesque succès : au Royaume-Uni, il vendait environ 2,5 millions de livres chaque année - seule l'auteure de Harry Potter J. K. Rowling le dépassait dans les classements des meilleures ventes.Des romans traduits en plus de 35 languesLes Annales du Disque-Monde sont une série de romans qui mêlent humour et fantastique sur une planète portée dans l'espace par une tortue géante. Ces quarante romans, traduits dans plus de trente-cinq langues, se sont vendus à plus de quatre-vingts millions d'exemplaires.Cet univers délirant empreint de magie et de fantastique est en bonne partie centré sur la ville d'Ankh-Morpok, gigantesque capitale où il existe une guilde des voleurs — au motif que « puisqu'il y aura toujours du crime, autant qu'il soit organisé » —, une cité dirigée d'une main de fer par le Patricien, garant du principe démocratique « un homme, une voix : le patricien était l'homme, il avait la voix ».Hormis la Mort, les romans de Terry Pratchett font appel à des personnages récurrents : le mage Rincevent, l'orang-outan bibliothécaire de l'université de l'Invisible, où l'on apprend la magie, le commissaire Samuel Vimaire, la sorcière Mémé Ciredutemps… L'humour décalé de ces romans, qui fonctionnent comme des paraboles de notre monde, lui a valu d'excellentes critiques. Terry Pratchett avait été anobli par la reine d'Angleterre en 2008 en reconnaissance de l'ensemble de son œuvre.Il est également l'auteur de plusieurs romans situés hors de cet univers, dont Nation, un hommage à Sa majesté des mouches, qu'il considérait comme son œuvre la plus aboutie. Il avait également collaboré avec son ami proche Neil Gaiman pour écrire Des bons présages, un roman racontant les aventures d'un ange et d'un démon vivant très heureux sur Terre et s'alliant pour faire échouer l'apocalypse.Son dernier livre, A Slip of the Keyboard (non encore traduit en français) rassemble un grand nombre de discours, articles et textes sur des thèmes allant de la protection des orangs-outans à la presse, en passant par sa propre maladie. Damien Leloup Journaliste au Monde Après six ans d’austérité, l’Irlande retrouve le chemin de la croissance • Mis à jour le Abonnée aux mesures de rigueur depuis 2008, même si celles-ci ont été officiellement levées depuis octobre 2014, et passée pas loin de la faillite en 2010, sauvée par un plan d’aide international, l’Irlande redresse la tête. Son économie a progressé de 4,8 % sur l’année 2014, contre une croissance de 0,2 % en 2013, a annoncé, jeudi 12 mars, l’institut irlandais des statistiques. Le gouvernement en place à Dublin attendait, il y a quelques mois encore, une hausse de 4,7 % du produit intérieur brut (PIB).Cette dynamique, en dépit d’un ralentissement sur les derniers mois de 2014, devrait se confirmer en 2015, puisque les prévisions de croissance du PIB irlandais vont de + 3,5 % pour la Commission européenne à + 3,9 % pour Dublin.« L’Irlande a bénéficié de ses liens commerciaux très proches avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, deux des principaux moteurs de la croissance mondiale ces douze derniers mois », ce qui a dopé ses exportations et donc sa croissance, souligne Alan McQuaid, économiste chez Merrion Stockbrokers, cité par l’AFP.« Mais l’aspect le plus encourageant de cette reprise, c’est le rebond de la demande intérieure », pour la première fois depuis 2010, la chute de l’euro devant aussi « constituer un énorme avantage », ajoute-t-il, car elle va doper la compétitivité des industries basées dans le pays.L’euro au plus bas depuis 2003 face au dollarChiffres volatilsLes chiffres de la croissance de l’Irlande sont à prendre avec précaution : ils sont très volatils, en raison de la taille relativement modeste de cette économie et du fait de la présence importante d’entreprises multinationales des secteurs de la pharmacie et des nouvelles technologies, dont les résultats sont sensibles à la conjoncture.L’Irlande a connu six années d’austérité. Au total, cette « consolidation » budgétaire (marquée par des hausses d’impôts, la création d’une taxe foncière, la baisse des salaires des fonctionnaires de 11 % en moyenne…) a représenté 20 % du PIB. Toutes les banques irlandaises ont été nationalisées, au moins partiellement. Au bord du défaut de paiement, l’Irlande a dû faire appel fin 2010 à un plan de sauvetage du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne.Le déficit a lentement été réduit, ce qui a permis à l’Irlande de retrouver la confiance des marchés financiers. Le pays a pu sortir du plan de sauvetage fin 2013. Il a obtenu une restructuration partielle de sa dette, qui s’élève à 114,8 % de son PIB. En octobre 2014, lors la présentation du budget 2015, le gouvernement irlandais a officiellement mis fin à la rigueur.L’Irlande sort à petits pas de sept années d’austéritéLes traces de l’austéritéMais les mesures d’austérité ont laissé des traces. La décision du gouvernement de taxer l’eau potable, engagement pris dans le cadre du plan d’aide financière, passe par exemple très mal et a provoqué nombre de manifestations ces derniers mois.Par ailleurs, au plan politique, l’Alliance anti-austérité (AAA), un mouvement d’extrême gauche créé en mai 2014, « surfe » sur ces ressentiments et ambitionne de marcher dans les pas de Syriza, en Grèce, et Podemos, en Espagne.En Irlande, l'Alliance anti-austérité rêve de marcher dans les pas de Syriza et PodemosLe Nigeria fait appel à des mercenaires contre Boko Haram Selon des diplomates à Abuja, le Nigeria a fait appel à des mercenaires sud-africains pour son offensive contre Boko Haram.Crédits : Afolabi Sotunde / REUTERSSelon des sources diplomatiques et sécuritaires, le Nigeria a fait appel à des mercenaires sud-africains et de l’ex-Union soviétique pour l’aider dans sa lutte contre la secte islamiste Boko Haram. Leur nombre porte entre 200 et 400 personnes, croit savoir un diplomate basé à Abuja, la capitale fédérale nigériane. Une source ouest-africaine évalue leur salaire quotidien à environ 400 dollars (375 euros).Le gouvernement nigérian a refusé de faire le moindre commentaire, renvoyant les journalistes vers un porte-parole de l’armée qui, à son tour, n’a pas souhaité répondre.L’allégeance à hauts risques de Boko Haram à l’EICes rumeurs sur la présence de mercenaires ont pris de l’ampleur depuis la publication il y a une semaine sur Twitter d’une photo d’un homme blanc habillé en kaki et portant un gilet pare-balles à bord d’un véhicule blindé circulant dans les rues de Maiduguri (nord-est), une ville dont Boko Haram veut faire son « califat » islamique.Un journaliste de Reuters qui connaît bien Maiduguri a pu confirmer que la photo y a bien été prise et des détails, comme la présence d’affiches électorales, montrent qu’il s’agit d’un cliché récent.« Cela ressemble à un stratagème de dernière minute pour obtenir quelques succès sur le terrain en six semaines et obtenir un coup de pouce électoral », analyse un diplomate à Abuja.Mercredi 11 mars, le président Goodluck Jonathan, qui sollicite un nouveau mandat présidentiel, a déclaré dans un entretien accordé à La Voix de l’Amérique que deux entreprises fournissaient des « instructeurs et techniciens » à l’armée nigériane, sans préciser leur nom, leur nationalité ni leurs effectifs.Quel impact sur les combats ?Une source sécuritaire ouest-africaine et une source militaire sud-africaine ont cependant déclaré que les soldats étrangers étaient liés aux dirigeants d’une ancienne société sud-africaine de sécurité, Executive Outcomes, connue pour son implication dans la guerre civile qui a déchiré l’Angola de 1975 à 2002 et dans la lutte contre la rébellion en Sierra Leone en 1995. La société a été dissoute en 1998 sous la pression de Pretoria qui cherchait à débarrasser l’Afrique du Sud de son imposant secteur de la sécurité privée.« Cela ressemble à un stratagème de dernière minute pour obtenir quelques succès sur le terrain en six semaines et obtenir un coup de pouce électoral », analyse un diplomate à Abuja.Leur impact réel sur le déroulement des combats reste difficilement quantifiable, même si la campagne militaire menée contre Boko Haram commence à porter ses fruits depuis quelques semaines. Cette offensive a pris une nouvelle dimension depuis la décision du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Bénin de mobiliser des milliers d’hommes pour aider le Nigeria à venir à bout de l’insurrection.L’annonce de la présence au Nigeria d’instructeurs sud-africains n’a pas été du goût du gouvernement de Pretoria, dont la ministre de la défense Nosiviwe Mapise-Nqakula a fait part de son mécontentement et rappelé que la loi sud-africaine interdit l’utilisation de mercenaires. « Ce sont des mercenaires, qu’ils entraînent, apportent leur savoir-faire ou fassent du repérage. Ils n’ont rien à faire là-bas », a-t-elle déclaré aux médias sud-africains.Copé, Kosciusko-Morizet et Juppé condamnés pour avoir accusé Mélenchon d'accointances antisémites • Mis à jour le Le tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi 12 mars Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé à 1 000 euros d'amende chacun, avec sursis, pour avoir taxé publiquement Jean-Luc Mélenchon d'« accointances antisémites », en juin 2012. Ils sont également condamnés à 1 000 euros de dommages et intérêts chacun au titre du préjudice moral.A l'époque, Nathalie Kosciusko-Morizet, Alain Juppé et Jean-François Copé avaient successivement mis en cause l'ancien coprésident du Parti de gauche pour ses liens avec le compositeur grec Mikis Theodorakis, auteur de déclarations antisémites en 2003, en accusant les juifs d'être « à la racine du mal ».Le 15 juin 2011, M. Mélenchon avait décidé de relayer sur son blog un appel lancé par le compositeur contre le régime d'austérité imposé à la Grèce. Le 11 juin 2012, Mme Kosciusko-Morizet avait ainsi taxé, sur France 2, M. Mélenchon d'accueillir « sur son site, des gens qui font profession d'antisémitisme ». Le lendemain, au micro de France Inter, Alain Juppé l'avait accusé d'« entretenir des relations sulfureuses avec certaines personnalités (…) qui prônent l'antisémitisme ». M. Copé fermait le ban le surlendemain en reprochant au coprésident du Front de gauche de « [cautionner] des propos qui ne sont pas les nôtres », citant « l'antisémitisme ».M. Mélenchon a depuis nié avoir eu connaissance, à l'époque, des déclarations faites par M. Theodorakis en 2003. « Nous ne savions rien des propos qu'il a tenus au soir de sa vie concernant les Juifs », était-il alors inscrit sur la page d'accueil du site du Front de gauche.A la suite de cette affaire, Jean-Luc Mélenchon avait réclamé 1 000 euros de dommages et intérêts à Mme Kosciusko-Morizet et à M. Juppé, et 5 000 euros à M. Copé. Le parquet avait suggéré la relaxe, estimant que les propos visés ne dépassaient pas le cadre de la liberté d'expression.Lire le décryptage : L'UMP taxe le Front de gauche « d'antisémitisme »  pour gêner le PSLa Turquie arrête un agent qui aurait aidé trois jeunes Anglaises à rejoindre l'EI • Mis à jour le La Turquie a annoncé, jeudi 12 mars, avoir arrêté un agent étranger qui aurait aidé trois jeunes filles britanniques à rejoindre l'Etat islamique en Syrie le 17 février.Cet agent « travaillait pour le service de renseignement d'un pays de la coalition » menée par les Etats-Unis dans la région, a affirmé le ministre des affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, dans une interview télévisée, reprise par l'agence de presse officielle Anatolia.Il a ajouté que le pays en question n'était ni les Etats-Unis ni un pays de l'Union européenne. Il n'a, en revanche, pas précisé où l'espion présumé avait été arrêté. M. Cavusoglu a informé son homologue britannique, Philip Hammond, de ce développement. Londres avait tardé à informer AnkaraTrois amies proches, Shamima Begum (15 ans), Amira Abase (15 ans) et Kadiza Sultana (16 ans), ont pénétré en Syrie le 17 février après avoir voyagé en avion de Londres à Istanbul. Elles s'étaient rendues en bus jusqu'à la ville turque de Sanliurga, près de la frontière syrienne, selon l'enquête.La police britannique, qui avait lancé le 20 février un appel pour tenter de les retrouver, pense que les trois jeunes filles, scolarisées à la Bethnal Green Academy (dans l'est de Londres), ont suivi l'exemple d'une autre de leurs amies, qui a rejoint l'EI en décembre. Ce sont « trois filles normales, de très bonne famille », avait-il alors été précisé.La Turquie avait reproché aux autorités britanniques d'avoir tardé à annoncer le départ des trois adolescentes de leur territoire. Ankara insite sur le fait qu'elle besoin de recevoir de telles informations avant l'arrivée sur son territoire pour pouvoir endiguer le flot de djihadistes.L’homme qui voulait effacer sa vie • Mis à jour le Julien Guintard En 2009, son corps a été retrouvé sur une plage d’Irlande. On ne sait toujours pas qui est cet homme qui avait pris soin de ne jamais pouvoir être identifié. L’enquête est retracée dans un documentaire. Au matin du mardi 16 juin 2009, deux promeneurs découvrent le corps d’un homme sur la plage de Rosses Point près de Sligo, en Irlande. Ce n’est pas la première fois que l’Atlantique rejette un cadavre sur ces rivages, mais la police comprend rapidement qu’il s’agit d’un cas singulier. En cherchant à identifier la dépouille, les enquêteurs vont en effet parvenir à la conclusion que cet homme s’est non seulement suicidé, mais qu’il s’est donné beaucoup de mal pour disparaître dans l’anonymat le plus complet. Et jusqu’à présent, il y est parvenu.« Tout ce que l’on sait de lui se limite aux quatre journées précédant sa mort », résume l’inspecteur John O’Reilly de la police irlandaise dans un documentaire de 2013 consacré à l’affaire, et qui vient d’être mis en ligne.The Last Days of Peter Bergmann s’ouvre sur des images de caméra de surveillance. Un homme vêtu d’un trois-quart cuir arpente la gare routière de Derry, en Irlande du Nord. « Le vendredi 12 juin, Peter Bergmann a pris un bus en direction de Sligo. Il voulait vraiment venir à Sligo puisqu’il a interrogé le chauffeur pour être sûr de la destination, insiste le policier. En arrivant, il s’est enregistré au Sligo City Hotel sous le faux nom de Peter Bergmann, en donnant également une fausse adresse à Vienne, en Autriche. Il a réservé une chambre pour trois nuits et a payé en liquide. »A défaut de pouvoir l’identifier (toutes les étiquettes de ses vêtements avaient été retirées), les enquêteurs ont reconstitué les déambulations de Peter Bergmann dans cette petite ville irlandaise de 20 000 habitants. Plusieurs fois par jour, les caméras de surveillance enregistrent les allers et venues de l’homme. A chaque fois, il quitte son hôtel avec un sac en plastique violet rempli. Et il rentre sans rien tenir à la main. « Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il a utilisé ce sac pour transporter ses effets personnels et s’en débarrasser petit à petit dans les environs de Sligo, explique John O’Reilly. Mais il s’est arrangé pour le faire hors des zones couvertes par les caméras de surveillance. »Dernières lettres à des prochesLe mystérieux Bergmann s’est également rendu au bureau de poste pour acheter des timbres et envoyer des courriers. « Cet homme devait avoir des proches, des amis ou de la famille, mais on ne sait pas à qui il a envoyé ces lettres », indique O’Reilly.« Cette histoire m’a tout de suite fasciné, confie le réalisateur irlandais Ciaran Cassidy dont le film a reçu plusieurs récompenses en 2014. Mais j’ai attendu que le dossier soit classé pour me lancer dans le film. J’ai laissé un message à l’inspecteur et il m’a rappelé dans la demi-heure. Il n’avait jamais vu un tel cas en trente ans. Il a vraiment essayé d’épuiser toutes les pistes : empreintes digitales, ADN, signalements à Interpol, appels à témoins. »Néanmoins, si une fiche d’identification a bel et bien été diffusée en Allemagne, les autorités judiciaires autrichiennes affirment n’avoir jamais reçu de demande officielle émanant de la police irlandaise. L’autopsie de Peter Bergmann a également soulevé beaucoup de questions. Bien que retrouvé sur le rivage, le corps ne portait pas les traces d’une noyade. L’examen approfondi a prouvé que Bergmann souffrait d’un cancer de la prostate très avancé, mais ses examens toxicologiques ont montré qu’il ne prenait aucun traitement antidouleur.La bande-annonce de The Last Days of Peter Bergmann, de Ciaran Cassidy (Fastnet Films) The Last Days of Peter Bergmann Trailer from Fastnet Films on Vimeo.Le dimanche 14 juin, Bergmann a demandé à un taxi de lui indiquer une plage tranquille dans les environs. Le chauffeur l’a conduit jusqu’à Rosses Point, à huit kilomètres du centre-ville. Après une très rapide inspection des lieux, il a regagné son hôtel avec le même taxi. Le lendemain, les caméras de l’hôtel montrent ce client ordinaire rendre une dernière fois sa clef vers 13 heures. On l’aperçoit déjeunant dans un centre commercial avant de prendre un aller simple vers la plage de Rosses Point. Là, de nombreux témoins se souviendront avoir croisé ou salué cet homme seul déambulant les pieds dans l’eau. « Etrangement, beaucoup de gens ont été marqués par sa présence ce jour-là, remarque Ciaran Cassidy. Une femme qui participait le soir même à un atelier d’écriture a écrit un court récit sur cet homme solitaire à la plage… »A ce jour, et malgré les avis de recherche diffusés en Europe, la véritable identité de Peter Bergmann demeure inconnue. Toutes les interprétations restent donc possibles. Pour Ciaran Cassidy, « Bergmann devait vouloir disparaître à tout jamais dans l’Atlantique, mais hélas pour lui, l’océan a rejeté son corps. Et désormais, il repose dans une tombe sans nom à Sligo.  » Personnes disparues : les chiffres d’InterpolL’organisation de coopération policière internationale (190 pays membres) émet deux types de notices. Les jaunes, pour aider à localiser des personnes disparues (7 342 en ce moment), et les noires pour les cadavres non identifiés (1 164). Néanmoins, dans le cas d’une disparition comme dans celui de la découverte d’un corps, rien n’oblige un État membre à demander l’ouverture d’une notice Interpol. Julien Guintard Journaliste au Monde On a testé pour vous... « Starships », le jeu de stratégie dans les étoilesLe dernier jeu de Sid Meier, auteur des « Civilization », abandonne une nouvelle fois la Terre pour la conquête des étoiles, vous plaçant aux commandes d'une flotte d'exploration. • Mis à jour le Damien LeloupQu'est-ce que c'est ?Un jeu de stratégie spatiale, créé par Sid Meier, auteur notamment de la série Civilization. Il est disponible à partir de ce jeudi sur PC, Mac et iPad, pour 15 euros. Aux commandes de votre vaisseau et accompagné de votre équipage, qui a dû fuir la Terre après une catastrophe écologique, vous avez trouvé refuge dans l'espace... mais vous n'y êtes pas seul. D'autres groupes de Terriens explorent également l'espace, en concurrence avec vous pour ses ressources.Souris en mainLors des premières parties, Starships vous jette un peu dans l'espace sans trop s'embarrasser de détails : malgré la présence de conseillers et de quelques écrans d'explications, il faut quelque temps avant de bien comprendre le fonctionnement du jeu. Vous commencez par choisir votre commandant et son idéologie : pureté (vous cherchez à reproduire l'ancienne Terre), harmonie (vous pensez que l'humanité doit évoluer au contact d'autres races), suprématie (vous placez la recherche scientifique au-dessus de tout).Une fois votre équipage choisi, votre embryon de flotte peut partir explorer les planètes voisines – la plupart sont peuplées, et leurs habitants vous confieront des missions consistant à réussir un combat spatial contre des pirates ou d'autres forces hostiles. Ces combats sont un véritable jeu dans le jeu : sur un échiquier en fausse 3D, vous déplacez vos unités pour tirer avantage des champs d'astéroïdes et des obstacles en bloquant les lignes de tir ennemies, déployez des chasseurs pour prendre les ennemis à revers, anticipez les déplacements ennemis pour ajuster l'angle de tir de vos torpilles... Très tactiques, ces combats permettent de tirer le meilleur parti de vos choix d'amélioration : il est possible de customiser un vaisseau pour augmenter très fortement sa vitesse et ses armes à courte distance, en espérant déborder vos adversaires, ou au contraire de muscler vos défenses aux dépens de votre vitesse... Mais les combats ne représentent qu'une partie de Starships. La vraie bataille se joue au niveau supérieur, dans la gestion de vos ressources et dans l'expansion de votre fédération. Lorsque vous réussissez des missions pour le compte d'autres planètes, votre influence sur ces dernières augmente. Au bout de plusieurs missions, ou en investissant de l'argent, ses habitants peuvent décider de vous rejoindre, et vous prenez alors le contrôle de la planète. A charge pour vous d'y construire des villes, des améliorations diverses pour booster votre production de ressources, des défenses pour éviter que des adversaires ne viennent vous y attaquer....Car, dans l'espace, il n'y a pas que des pirates : d'autres commandants vous disputent le contrôle de votre petit coin de galaxie. Vous êtes en compétition pour le contrôle des planètes – le premier joueur à détenir 51 % du secteur emporte la partie. Comme dans Civilization également, d'autres modes de victoire existent – il ne sert à rien de vous acharner militairement sur votre voisin si, à l'autre bout de la carte, un autre joueur est en train de bâtir suffisamment de merveilles pour emporter la victoire par ce biais...Au-delà de l'aspect « gestion de ressources » assez classique dans ce type de jeux, Starships emprunte des éléments au domaine du jeu de plateau. L'une des ressources clés n'est ni l'énergie, ni l'argent, ni les métaux : c'est l'état de fatigue de votre équipage, qui s'épuise au fur et à mesure des déplacements et des combats. Lorsqu'il est trop usé, vous ne pourrez plus vous déplacer ni combattre, ou alors de manière limitée – il faudra lui accorder une permission, qui marque la fin du tour et vous permet aussi de récupérer les ressources produites par vos planètes. Très tactique, ce mécanisme de jeu permet de faire toute la différence entre les adversaires et demande de faire des choix cruciaux : faut-il se déplacer à l'autre bout de la carte pour tenter de récupérer cette planète que vous convoitez, sachant que cela risque d'être votre seule action du tour, puisqu'elle vous coûte énormément de fatigue ?  L'avis de PixelsStarships n'est pas un jeu parfait. Il souffre de quelques défauts techniques, notamment dans le fonctionnement de l'intelligence artificielle. Il a aussi les défauts et les qualités d'un Civilization : grande richesse tactique et stratégique, complexité d'approche, parties qui se terminent parfois de manière abrupte. Mais si vous aimez la science-fiction école space opera  (Star Wars, Star Trek, Albator...), les jeux de stratégie ou de plateau, difficile de ne pas aimer ce jeu qui est aussi une excellente introduction à l'univers de Sid Meier et aux mécanismes de Civilization.On a aimél'univers et le côté Albator du jeu,la richesse des mécanismes de jeu qui se révèle de partie en partie,les combats spatiaux, tactiques et prenants.On a moins aiméle dosage de la difficulté parfois déconcertant : des combats annoncés comme difficiles se terminent en quelques secondes, d'autres présentés comme faciles sont rudes,les choix de l'intelligence artificielle, qui agit de temps à autre de manière incompréhensible,la trop faible variété dans les choix de vaisseaux.C'est plutôt pour vous si...vous aimez les jeux de stratégie et vous avez adoré les derniers Civilization,vous avez à la fois le goût des combats tactiques et des stratégies au long cours,vous avez toujours rêvé de commander une escadrille dans l'espace.Ce n'est pas pour vous si...vous préférez l'action à la tactique,les jeux « tour par tour » vous agacent.Notre note : trois torpilles à protons sur quatre. }); Damien Leloup Journaliste au Monde Turquie : trois personnes interpellées pour avoir insulté Erdogan sur Twitter La police turque a arrêté vendredi 13 mars trois personnes accusées d'avoir insulté le président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, sur Twitter. Les trois personnes, deux femmes et un homme, ont été interpellées à leur domicile et seront déférées devant un tribunal dans les prochains jours, a rapporté l'agence de presse officielle Anatolie.Selon les médias turcs, deux d'entre elles ont été interpellées à Istanbul, la troisième à Fethiye (sud-ouest).Dans une autre affaire, un étudiant de Kayseri (centre), condamné pour avoir qualifié le chef de l'Etat de « dictateur » lors d'une manifestation en 2013, a été arrêté alors qu'il avait jusqu'ici été laissé libre, a rapporté le quotidien Hürriyet. Aykulatap Avsar a été incarcéré à la prison de Kayseri où il devra purger une peine de quatorze mois de prison.Dérive autoritaireDepuis l'élection de M. Erdogan à la présidence de la République en août dernier, les poursuites pour « insulte au chef de l'Etat » se sont multipliées en Turquie, visant aussi bien artistes et journalistes que simples particuliers. Le barreau d'Istanbul a recensé au moins 84 procédures de ce type en six mois.L'opposition turque, qui dénonce régulièrement la dérive autoritaire du régime islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002, a exigé l'abrogation de l'article 299 du code pénal turc, qui punit toute personne qui « porte atteinte à l'image du président », estimant qu'il est contraire à la la liberté d'expression.Lire l'enquête (édition abonnés) : La « nouvelle Turquie » de Recep Tayyip ErdoganOrange va engager des négociations exclusives pour céder 49 % de Dailymotion Orange s'apprête à engager des négociations exclusives avec l'entreprise de téléphonie PCCW, à Hongkong, pour lui céder 49 % de ses parts de sa filiale Dailymotion, que le groupe de télécommunications français détient à 100 %, écrit le Wall Street Journal, vendredi 13 mars.La société hongkongaise aurait fait une offre valorisant Dailymotion à 264,5 millions de dollars, affirme le quotidien financier, selon qui les discussions pourraient durer quarante-cinq jours.Le groupe de télécommunications français cherche depuis de nombreux mois à se séparer de la plate-forme de vidéos en ligne ou à trouver un partenaire pour la développer. En novembre, le PDG d'Orange, Stéphane Richard, avait déjà rencontré Richard Li, le fils cadet de Li Ka-Shing, l'homme le plus riche d'Asie, qui détient notamment PCCW, sans qu'un accord se concrétise.En 2013, Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement productif, s'était opposé au rachat par l'Américain Yahoo! du joyau du high-tech français.Lire : Dailymotion : Orange cherche de nouveau un investisseurPremière greffe réussie d'un pénis en Afrique du Sud Une équipe de médecins sud-africains a annoncé, vendredi 13 mars, avoir réussi pour la première fois la greffe d'un pénis, trois mois après l'opération.« J'ai le privilège d'avoir participé à cette première greffe réussie au monde », s'est réjoui le professeur Frank Graewe, chef du département de chirurgie reconstructive à l'université de Stellenbosch (sud-ouest).Une autre greffe de pénis avait déjà été pratiquée en Chine en 2006. Malgré la réussite chirurgicale de l'opération, l'organe avait dû être retiré en raison de « problèmes psychologiques du patient ».« Nous avons prouvé que c'était possible »Le patient sud-africain est âgé de 21 ans. Après trois mois, il a recouvré toutes les fonctions urinaires et reproductives de son organe, a précisé le professeur. Il avait été amputé il y a trois ans, à la suite d'une infection consécutive à une circoncision mal effectuée lors d'une cérémonie traditionnelle africaine.Le jeune homme a été opéré à l'hôpital Tygerberg du Cap durant neuf heures, le 11 décembre. Le pénis greffé avait été prélevé sur un donneur mort, dont l'équipe médicale a remercié la famille.« Nous avons prouvé que c'était possible. Nous pouvons donner à quelqu'un un organe aussi bon que celui qu'il avait », a déclaré le professeur Graewe dans son communiqué.Tennis : Indian Wells, le cinquième tournoi du Grand Chelem ? • Mis à jour le Henri Seckel Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon, US Open… Indian Wells ? Le tournoi qui s'est ouvert jeudi 12 mars dans le sud de la Californie appartient, certes, à la catégorie des Masters 1000(*), à savoir les neuf rendez-vous les plus prestigieux après les quatre levées du Grand Chelem. D'aucuns le considèrent pourtant comme un cinquième tournoi du Grand Chelem officieux.C'est qu'Indian Wells est un cas à part. Qui n'a pas le prestige de Roland-Garros, mais qui a accueilli l'an passé plus de spectateurs (431 527) que le tournoi parisien (428 751, chiffre de 2013). Qui n'a pas la tradition de Wimbledon, mais qui s'étale sur plus d'hectares que l'institution londonienne (22 contre 17 – et 8,6 à Roland-Garros). Qui possède plus de courts que l'Open d'Australie (29 contre 24), parmi lesquels le Stadium, dont l'architecture octogonale ne réjouit peut-être pas les esthètes, mais qui est la deuxième plus grande arène de tennis du monde (16 100 spectateurs), derrière le Stadium Arthur-Ashe (22 500), où se joue la finale de l'US Open.A Indian Wells, 23 des 29 courts sont éclairés, et tous disposent du « hawk-eye », la technologie permettant de vérifier qu'une balle a touché ou non la ligne, dont peuvent ainsi bénéficier les grands joueurs dans le Stadium comme les « petits » sur les courts annexes. Le vent souffle parfois si fort dans la région qu'il est arrivé, une année, que la pièce lancée en l'air par l'arbitre pour le tirage au sort ne retombe jamais sur le terrain. Mais globalement, les joueurs raffolent de ce tournoi au soleil – au sortir d'une tournée européenne en indoor – avec vue sur les somptueuses montagnes de Santa Rosa, et apprécient son atmosphère particulièrement décontractée.Il n'y avait guère que Goran Ivanisevic pour râler. « C'est bien pour les vacances, pas pour le tennis, disait le Croate à propos d'Indian Wells en 1992. J'aime ce pays, mais je n'aime pas cet endroit. Je vais au lit à 21 heures, et je me réveille à 7, comme un vieux. C'est un endroit magnifique, c'est paradisiaque, mais il y a beaucoup de vieux. J'ai essayé les restaurants : on voit un ou deux jeunes clients, tous les autres ont 100 ans, ou 150. A chaque fois j'ai l'impression que quelqu'un va mourir dans le restaurant. »« Où est-il écrit qu'il ne peut y avoir que quatre tournois du Grand Chelem ? »Le tournoi californien est, avec celui de Miami, qui lui succède immédiatement dans le calendrier, le seul Masters 1000 qui s'étale sur dix jours ; les autres ne durent qu'une semaine. Son tableau compte 96 joueurs, contre 56 pour la concurrence (voire 48 à Bercy), et il ne viendrait à l'idée d'aucun de zapper « IW » : 47 des 50 meilleurs mondiaux sont présents cette année (seuls manquent les Français Tsonga et Monfils, et l'Argentin Mayer, tous blessés).Ce taux de participation élevé s'explique peut-être par le montant de la dotation : 5 381 235 dollars (5 110 000 euros), dont 900 000 (855 000 euros) pour le vainqueur – montants valables également chez les dames. Ces chiffres restent assez loin de ceux des Grand Chelem – Roland-Garros, le moins généreux des quatre, offrait l'an dernier une dotation de 11 552 000 euros dont, 1 650 000 pour le vainqueur (idem chez les dames) – mais bien supérieurs à ceux des autres Masters 1000 – 3 288 530 euros, dont 628 100 pour le vainqueur, à Monte-Carlo ou Paris-Bercy. « Où est-il écrit qu'il ne peut y avoir que quatre tournois du Grand Chelem ? » a un jour demandé Ion Tiriac, directeur du Masters 1000 de Madrid. Si un cinquième devait voir le jour, Indian Wells ferait un excellent candidat, ne serait-ce que par sa position dans le calendrier, au cœur du long tunnel entre l'Open d'Australie (janvier) et Roland-Garros (mai-juin).Proche des « Grand Chelem » par certains aspects, plus proche des Masters 1000 par d'autres – les matchs se jouent en deux sets gagnants, par exemple –, Indian Wells ne vise pas ce statut à tout prix. « Nous pensons que quatre tournois du Grand Chelem, c'est suffisant, dit Raymond Moore, cofondateur du tournoi. Ils ont tous plus d'un siècle d'histoire, nous ne sommes pas dans cette catégorie [le tournoi est né en 1987, l'Open d'Australie, plus jeune Grand Chelem, en 1905]. On veut être le meilleur tournoi du monde en dehors des quatre tournois du Grand Chelem. »Pas sûr, de toute façon, qu'il soit bien nécessaire de monter un cinquième tournoi du Grand Chelem, c'est-à-dire un cinquième tournoi long de deux semaines, dans un calendrier déjà surchargé. Et si oui, pourquoi aux Etats-Unis, qui en abritent déjà un, et pourquoi sur surface dure, ce qui est déjà le cas de deux des quatre « Majeurs » ? Certaines voix d'amateurs du tennis préfèrent s'élever pour réclamer une autre petite révolution, en forme de retour aux sources de ce sport : la mise en place d'un Masters 1000 sur herbe.(*) Indian Wells (dur), Miami (dur), Monte-Carlo (terre battue), Madrid (terre battue), Rome (terre battue), Montréal/Toronto en alternance (dur), Cincinnati (dur), Shanghaï (dur), Paris-Bercy (dur, indoor) Henri Seckel • Mis à jour le Les DécodeursBFMTV, numéro un sur Florian PhilippotLe porte-parole du FN, Florian Philippot, est souvent dans les médias, c'est sa fonction. Mais certains médias l'invitent-ils plus souvent que d'autres ?Pour le savoir, nous avons relevé, depuis le 1er janvier 2015, tous les passages à la télé, la radio ou dans une émission sur le web qu'il signale systématiquement sur son compte Twitter. En comptant réactions en direct, invitations et débats, on en recense 69 en six semaines (72 jours), soit en moyenne quasiment un par jour.Quant au choix des médias, un se distingue : BFMTV, loin devant les autres chaînes d'info en continu avec pas moins de 19 passages en tout, quand on en compte 7 pour i>Télé, 6 pour France Info, et 5 sur Europe 1, LCI ou RTL. if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:"normal", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:null, max:null, endOnTick:false, startOnTick:false, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"linear",Télé","France info","Europe 1","LCI","RTL","L'Opinon.fr","RMC","France 2","France 3","France 5","LCPAN","Sud Radio","Boursorama","France Inter","Le Figaro","Radio classique","RCF","RFI"], title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:false, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: ""},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Nombre de passages", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ "", 19 ], [ "", 7 ], [ "", 6 ], [ "", 5 ], [ "", 5 ], [ "", 5 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ] ], "color": "#0386c3" }]})});var chart = $('#container_1426261765207 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()} Tunisie : un animateur et un humoriste vedettes arrêtés pour offense au président • Des partisans de Béji Caïd Essebsi, le 22 décembre à Tunis.Crédits : AFPUn animateur vedette de la télévision tunisienne, Moez Ben Gharbia, et un humoriste, Wassim Lahrissi, ont été arrêtés vendredi 13 mars pour offense au président Béji Caïd Essebsi, a annoncé le parquet de Tunis à l'Agence France-Presse (AFP).Il s'agit des premières arrestations du genre depuis l'accession à la présidence de la République, en décembre 2014, de M. Essebsi. « Le parquet a décidé de les placer en détention », a détaillé le porte-parole du parquet, Sofiène Sliti. Selon ce dernier, les deux hommes ont été arrêtés pour avoir « commis une offense au chef de l'Etat, une escroquerie, et s'être indûment attribués des titres ».Lire : Béji Caïd Essebsi promet d'être « le président de tous les Tunisiens »« On n'entre pas dans les détails de l'affaire car c'est ce qu'exige le bon déroulement de l'enquête », a-t-il justifié, en ne précisant pas si les délits dont sont accusés les deux hommes avaient été commis dans le cadre de leurs activités médiatiques. Ils resteront en détention jusqu'au début de leur procès, le 25 mars, a ajouté M. Sliti.Présentateur starSelon la radio Mosaïque FM, qui emploie Wassim Lahrissi (surnommé « Migalo ») comme imitateur et humoriste, ce dernier s'était fait passer pour le chef de l'Etat lors d'un entretien téléphonique avec un homme d'affaires tunisien. Cet homme d'affaires aurait précédemment demandé à M. Ben Gharbia, l'animateur, d'intercéder en sa faveur auprès du président Caïd Essebsi.Contactés par l'AFP, les responsables de la radio n'ont pas souhaité dans l'immédiat commenter l'affaire. M. Ben Gharbia était un présentateur star de l'une des principales télévision privées du pays, Ettounsiya. Il avait depuis quitté cette chaîne et préparait le lancement de la sienne.Passible de trois ans de prisonL'offense au chef de l'Etat est passible de trois ans de prison (selon l'article 67 du code pénal) ; l'usurpation de titres, de deux ans (article 159) ; et l'escroquerie, de cinq ans (article 291).La présidence tunisienne a déclaré n'avoir « rien à voir avec les procédures judiciaires », assurant que le chef de l'Etat était « le principal garant » de la liberté de la presse et d'expression.Béji Caïd Essebsi, 88 ans, a été élu en décembre à la présidence. Ce vétéran de la scène politique tunisienne avait notamment servi comme ministre de l'intérieur du père de l'indépendance tunisienne, Habib Bourguiba, et brièvement comme président du Parlement sous le régime de Zine El-Abidine Ben Ali, renversé par la révolution de janvier 2011. Il s'est toujours engagé à respecter la liberté d'expression acquise depuis le soulèvement. Objectif Mitaraka Ils sillonnent la forêt, armés de mètres rubans, de calepins, d’une connaissance encyclopédique de la flore, et ponctuent leur avancée de coups de fusils. Bienvenue chez les botanistes chasseurs d'arbres rares. Il est 8 heures du matin, l’équipe de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) se met en route. A sa tête, un grand nom de la botanique en Guyane : Daniel Sabatier, trente-cinq ans à arpenter la région les yeux tournés vers la canopée. L’entrechoquement du GPS et de la machette accrochés à sa ceinture rythme la marche. Dans ses pas, le botaniste Jean-François Molino et leur technicien Jean-Louis Smock. Les trois se connaissent suffisamment bien – une décennie à travailler ensemble – pour s’épargner des consignes inutiles. Le groupe avance vite et passe rapidement le petit pont de corde enjambant la rivière qui marque l’entrée du layon. Après une heure de marche, Daniel s’arrête pour consulter le GPS avant d’indiquer une direction vers la forêt dense qui borde le sentier. Trois machettes quittent de concert leurs fourreaux pour ouvrir un layon sommaire dans la végétation. Après quelques dizaines de minutes passées à fendre le mur végétal, Daniel Sabatier annonce : « On fait ça ici ! » Pourquoi là, où la forêt semble pourtant identique aux zones traversées jusqu’ici ? « Nous travaillons sur six parcelles, réparties sur les quatre layons de manière à maximiser la biodiversité, dans des emplacements topographiques différents », explique-t-il. Aujourd’hui était donc visé un milieu de début de pente. Les sacs à peine posés, le botaniste vérifie le cap avec sa boussole et disparaît dans la végétation, déroulant derrière lui un long filin. Le soir venu, l’équipe Diadema trie les échantillons récoltés dans la journée. Les botanistes du projet Diadema travaillent sur une parcelle de 200 par 100 mètres. Régulièrement, un filin secondaire de 50 mètres s’éloigne perpendiculairement, une fois à gauche, une fois à droite, de la ligne principale. « Cela fait une zone de 200 par 100 mètres, soit deux hectares », souligne Christopher Baraloto, le meneur de cette petite troupe. « Nous essayons d’avoir un échantillon représentatif en termes de composition floristique et de biodiversité : si la parcelle est trop grande, le milieu n’est plus homogène et si elle est trop petite, on risque de surreprésenter certaines espèces. » C’est ce botaniste américain, bandana vissé sur la tête, qui a imaginé ce protocole, pièce centrale du projet Diadema lancé en 2013 pour réunir botanistes, herpétologues ou encore entomologistes sur les mêmes parcelles d’études. « Nous essayons de coordonner des protocoles standardisés pour chaque discipline, afin que l’on puisse tous travailler ensemble. » L’idée derrière le projet est donc non plus de collecter des espèces, animales ou végétales, de façon isolée mais de comprendre comment celles-ci s’organisent entre elles. Un coup de feu ébranle la forêt. Daniel Sabatier abaisse son fusil sous une pluie de feuilles chutant de la canopée. La branche qu’il visait est atteinte et termine sa course directement dans les mains de Jean-François Molino, qui s’empresse d’observer la forme des feuilles et des nervures avant de lancer son verdict. Ses trente ans d’expertise ne sont pas de trop avec 1 600 espèces d’arbres déjà décrites en Guyane. « Avec l’observation du tronc et des feuilles aux jumelles, nous arrivons à identifier un grand nombre d’espèces, mais quand nous avons un doute, nous prélevons un échantillon, développe Daniel Sabatier. Cela permet de faciliter l’identification, puis nous le gardons pour en faire une collection de travail pour le laboratoire, pour revenir dessus si besoin. » Si l’espèce est rare et peu documentée, ou s’il s’agit d’une espèce nouvelle, l’échantillon terminera dans l’herbier de Cayenne, dans celui du muséum à Paris ou dans d’autres herbiers internationaux. A raison d’une centaine d’arbres identifiés par parcelles, la récolte est donc fructueuse et les coups de feux fréquents. Un protocole bien rodé mis en difficulté ce jour-là par les atèles, ces singes aux membres démesurés bien décidés à défendre leur territoire en lançant d’énormes branches mortes en contrebas. Les détonations se font entendre jusqu’à la parcelle de l’équipe Diadema. Eux aussi sont armés, chassant les branches résistantes à la détermination à vue, mais se penchent en plus sur la végétation basse. « La plupart des botanistes travaillent sur les troncs à partir de dix centimètres de diamètre, nous avons décidé d’étudier les tiges dès deux centimètres et demi », expose Christopher Baraloto. Sur chaque ligne secondaire, ils remontent les cinquante mètres de la parcelle, l’un mesurant la position de l’arbre par rapport à cette ligne, le diamètre du tronc et sa hauteur, un autre note toutes ces précieuses informations sur un carnet, tandis qu’un dernier s’occupe de la détermination des espèces et de la récolte, qu’elle se fasse au sécateur ou au fusil. La hauteur et le diamètre de chaque arbre est mesurée et consigné dans un carnet. Du haut d’un inselberg voisin, l’immensité de la forêt alentours saute aux yeux. Arrivés au bout, le groupe élargit la chasse aux gros troncs dans les dix mètres à la ronde. « Nous avons cherché un moyen d’avoir plus de précisions sur la biomasse de la parcelle », explique le botaniste américain. « Pour la calculer, il faut juste la grosseur du tronc, sa hauteur et la densité de son bois. » Cette biomasse, étymologiquement la masse du vivant, offre notamment des informations sur la quantité de carbone stockée par la forêt. Car si la forêt amazonienne produit de l’oxygène via la photosynthèse, elle est aussi un puits à carbone, enfoui dans ses troncs. En fin d’après-midi, les deux groupes endossent à nouveau les sacs à dos, direction le camp de base. La parcelle de Diadema sera demain mise à disposition des entomologistes et herpétologues. Du côté des botanistes, la soirée sera dédiée au tri et à la mise en presse des échantillons du jour. A la lumière des lampes, dans un amoncellement de sacs et de feuilles, Daniel Sabatier savoure sa chance de travailler dans ce lieu mythique de Guyane, dont le massif forestier est loin d’être homogène. « Dans les Tumuc-Humac, nous avons une végétation qui ressemble aux forêts du nord. Il y a beaucoup d’espèces présentes le long de la côte qui disparaissent en allant vers le sud, plus pauvre en termes de biodiversité, puis réapparaissent ici. » Pour le botaniste, la position géographique et le relief particulier de la région a permis aux Tumuc-Humac de résister aux changements climatiques de ces derniers millénaires. Un sujet d’étude en or. Yann Chavance MASSIF DU Mitaraka Monts Tumuc-Humac Plateau des Guyanes X Travail dissimulé : le parquet requiert 150 000 euros contre Bouygues • Mis à jour le Au dernier jour du procès qui s'est tenu devant le tribunal correctionnel de Cherbourg, une amende de 150 000 euros a été requise vendredi 13 mars contre Bouygues travaux publics (TP), qui, selon le parquet, a joué un « rôle central » dans une affaire de travail dissimulé de centaines d'étrangers sur le gigantesque chantier du réacteur nucléaire pressurisé européen (EPR) de Flamanville entre 2008 et 2012.Le parquet a également requis 225 000 euros d'amende, la peine maximale encourue, contre la société d'intérim Atlanco Limited, que la justice n’a pu localiser, et sa « nébuleuse », dont le siège serait à Chypre ou à Dublin. Il a demandé qu'on interdise à Atlanco d'exercer en France. La société a déjà été condamnée en février 2014 par le conseil des prud'hommes de Cherbourg à verser six mois de salaire à cinquante-neuf ouvriers polonais.Enfin, 80 000 euros d'amende ont également été requis contre l'entreprise roumaine de BTP Elco, poursuivie comme Atlanco pour travail dissimulé, ainsi que contre Quille, filiale de Bouygues construction, et contre la société française Welbond armatures pour recours à des entreprises pratiquant le travail dissimulé.De quatre cent soixante salariés — cent soixante-trois Polonais, deux cent quatre-vingt-dix-sept Roumains — à plus de cinq cents sont concernés, selon le parquet.Lire le récit : Le retour des « fantômes » de FlamanvilleBouygues TP a joué un « rôle central »« Le recours à Atlanco n'a qu'un objectif, contourner le paiement des cotisations sociales en France », « au mépris des droits des travailleurs », a estimé, malgré les dénégations de Bouygues TP, le procureur de la République de Cherbourg, Eric Bouillard. Il a souligné que son tribunal était « la première juridiction en France à être saisie de ce débat (le détachement des salariés d'un pays à l'autre en Europe) à cette échelle ».« Les amendes sont bien inférieures au bénéfice réel dans cette affaire », où Bouygues TP a joué un « rôle central », a estimé M. Bouillard. Plusieurs millions d'euros de cotisations sociales ont été économisés, selon le parquet.Les peines encourues s'élevaient à 225 000 euros d'amende, mais surtout la compensation des pertes de recettes subies par les organismes sociaux et l'interdiction d'accéder aux marchés publics pendant cinq ans.Lire le décryptage : Six questions autour du statut de « travailleur détaché »Syrie : 13 000 morts sous la torture en quatre ans • Mis à jour le Quatre ans après le début du conflit en Syrie, près de treize mille personnes sont mortes sous la torture dans les prisons du régime de Bachar Al-Assad, estime vendredi 13 mars l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation sise à Londres, qui dispose d'un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers le pays.« L'OSDH a pu documenter 12 751 prisonniers morts sous la torture depuis le début de la révolte syrienne (...), dont 108 enfants. »A ce chiffre s'ajoutent les vingt mille personnes portées disparues dans les geôles du régime, précise l'OSDH.200 000 prisonniers passés par les prisons syriennesDepuis le début de la révolte, le 15 mars 2011, qui s'est transformée par la suite en une guerre civile sanglante, plus de deux cent mille personnes ont été détenues dans les prisons et les sièges des redoutables services de renseignement syriens. Parmi eux figurent de nombreux opposants politiques et défenseurs de droits humains, tels Abdel Aziz Al-Khayyer ou Mazen Darwish.Plusieurs organisations non gouvernementales ont déjà dénoncé le recours systématique à la torture par le régime de Bachar Al-Assad. Un rapport d'Amnesty International, publié à la veille du premier anniversaire du début de la révolte, détaillait trente et une méthodes de torture et autres mauvais traitements utilisés par les forces de sécurité syriennes et les milices (« chabbiha »). La même année, l'organisation Human Rights Watch publiait un rapport sur le recours systématique à la torture contre les opposants au régime de Bachar Al-Assad, intitulé « L'Archipel des tortures : arrestations arbitraires, tortures et disparitions forcées dans les prisons souterraines syriennes depuis mars 2011 ». Elle accusait aussi le régime de torturer des enfants dès 13 ans, rapportant des brûlures de cigarette, des coups, des électrocutions… Plusieurs organisations internationales ont aussi fait état de viols.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1en4hb"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1en4hb", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Lire l'éditorial (édition abonnés) : Syrie : un désastre sans précédentL’abécédaire de Jean Paul Gaultier • Mis à jour le Alice Pfeiffer L’enfant terrible de la mode a grandi. Sa carrière rebelle est mise à l’honneur dans une exposition magistrale qui s’ouvrira début avril au Grand Palais. Retour sur la grammaire Gaultier, lettre par lettre, ou presque. A comme allié. C’est Francis Ménuge, juriste de formation et grand amour du couturier, qui poussera ce dernier à lancer sa marque. Il le suivra et l’accompagnera jusqu’à sa mort, du sida, en 1990.B comme boléro. Le boléro est une pièce récurrente de l’élégance Gaultier, qu’il décline pour les hommes et les femmes, détournant ainsi les anciens codes de la virilité. Son inspiration ? La tradition des matadors à laquelle il consacre une collection entière en 1985.C comme collaboration marketing. En 2012, le créateur imagine des bouteilles de Coca Light à l’étiquette ornée d’une illustration de corset ou de marinière, en référence à ses silhouettes devenues cultes.D comme denim. En utilisant du jean dans ses collections, il fait rentrer le tissu ouvrier dans le luxe par la grande porte. Il crée également une ligne denim en 1992, ne craignant pas de proposer des gammes abordables.E comme équitation. Entre 2003 et 2010, Gaultier reprend les rênes de la mode féminine chez Hermès. Fouet, cuir, bottes : les codes équestres de la maison sont les ingrédients rêvés pour un créateur friand de détournements provocateurs.F comme futuriste : « Steampunk » ou rétro futurisme, le fantasme de l’avenir habite le travail de Gaultier depuis toujours. Cette passion pour demain atteint son apogée quand il dessine les costumes du film de Luc Besson Le Cinquième Elément , en 1997. I comme immaculée conception. Une mariée en blanc virginal, un bébé dans les bras, Kylie Minogue en Eve, entourée de serpents dans un univers cosigné avec duo de photographes Pierre & Gilles : la figure de pureté biblique est sans cesse détournée chez Gaultier.J comme jupe pour homme. En 1984, Gaultier fait défiler des hommes en jupe pour la présentation de sa collection Et Dieu créa l’homme. Le procédé fait sensation et met en lumière les tabous conservateurs qui entourent la mode masculine.L comme Loubavitch. En 1993, sa collection « Rabbi chic » fantasme un esprit ultraorthodoxe, en drapé noir, larges chapeaux et foulards religieux. Amoureux de l’uniforme en tout genre, le créateur continue de provoquer la tradition avec humour.M comme Madonna. Pour son « Blond Ambition Tour » en 1990, Gaultier habille la chanteuse de corsets sexy voire bondage. Ainsi, les deux stars renforcent mutuellement leur gloire internationale et promeuvent une féminité fièrement sexuelle, jamais soumise. N comme nudité. Naomi Campbell qui défile torse nu, les mains sur les seins, Gaultier qui remet le César du meilleur costume en slip : le public et l’intime se mêlent dans des shows teintés d’humour.O comme obus. Chez Gaultier, les seins sont coniques, périlleux : il transforme en arme de guerre redoutable cette partie du corps à la fois charnelle et maternelle.P comme Pierre & Gilles. En 1990, le duo de photographes réalise un portrait du couturier, marinière sur les épaules, bouquet de marguerites entre les doigts. L’image, qui symbolise l’autodérision, ADN de Gaultier, devient emblématique.T comme télévision. Gaultier ne craint jamais le populaire et coanime, avec Antoine de Caunes, l’émission tendance provocatrice « Eurotrash » sur la chaîne britannique Channel 4. On murmure que ces apparitions l’auraient privé du poste de créateur chez Dior.U comme underground. Au savoir-faire français de Gaultier vient se mêler un amour de l’underground musical anglais, qu’il cite souvent dans ses collections. Il a notamment rendu des hommages remarqués à Boy George et Amy Winehouse.V comme vinyle. Tantôt futuriste, tantôt bondage, ce textile technique ou réservé aux sex-shops a gagné ses lettres de noblesse en atterrissant dans les ateliers du couturier. Alice Pfeiffer Si Athènes donne des gages, une aide pourrait être évoquée la semaine prochaine • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) La rencontre avec le premier ministre grec, Alexis Tsipras, vendredi 13 mars au matin à Bruxelles, a été l’occasion pour le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de dire qu’il faut qu’Athènes se consacre désormais pleinement au travail avec les représentants de ses créanciers (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne, Commission européenne et Mécanisme européen de stabilité). Et à la Commission on laisse entendre que, si les choses avancent suffisamment rapidement, Athènes pourrait toucher très vite une partie de la dernière tranche du deuxième plan d’aide international.Grèce : le budget de l’Etat reste excédentaire, mais de peu« La situation [financière] du pays est sérieuse, il faut que les trois ou quatre jours qui viennent soient des jours productifs. C’est aux Grecs de se mettre maintenant durement au travail », a expliqué une source européenne après l’entrevue.Un conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement a lieu le 19 mars à Bruxelles. Il pourrait être l’occasion, soluigne-t-on à Bruxelles, d’évoquer un premier versement de prêts, si toutefois, d’ici là, Athènes s’engage, de manière ferme et concrète, sur un paquet de réformes avec ses créanciers. La Grèce, dans le cadre de son deuxième plan d’aide, doit encore recevoir environ 7 milliards d’euros d’aide.Si Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe (ministres des finances de la zone euro), a déjà évoqué cette possibilité il y a une dizaine de jours, la position de la Commission risque d'alimenter les soupçons de complaisance chez les tenants de la fermeté. Berlin verrait d’un très mauvais œil cette possibilité de versements anticipés, pour parer à l’urgence financière grecque.Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble a d’ailleurs jugé qu'il ne pouvait « exclure » une sortie désordonnée de la Grèce de l'euro - un « Grexident » - si le gouvernement d'Alexis Tsipras ne parvenait pas à un accord avec ses créanciers internationaux.Le commissaire européen, Pierre Moscovici, a estimé, vendredi dans un entretien au journal allemand der Spiegel qu'une sortie de la Grèce de l'euro serait une « catastrophe » qui pourrait annoncer « le début de la fin » pour la zone euro.Le gouvernement grec accepte l’assistance de la CommissionPar ailleurs, selon une source européenne, M. Tsipras, qui a acté, jeudi, une collaboration avec l’OCDE sur ses projets de réformes, a également accepté de demander l’assistance technique de l’Union européenne : les équipes de ce que l’on appelle la « task force Grèce », constituée au sein de la Commission européenne, devraient reprendre leur travail.Depuis près de quatre ans, cette équipe d’une soixantaine de personnes (dont près d’une trentaine en Grèce) assiste, à la demande, les différents gouvernements grecs, pour les aider à mettre en place les réformes réclamées par les créanciers.Côté Commission, c’est le vice-président, Valdis Dombrovskis, qui devrait superviser les travaux de cette « task force ». Il devrait travailler en coordination avec des experts des autres directions de la Commission (marché intérieur, concurrence, immigration…).Les Grecs devraient, eux aussi, constituer leur propre « assistance technique » pour discuter avec les Européens. Et le « superviseur » de cette équipe pourrait être le ministre délégué aux affaires européennes, Nikolaos Chountis.Cela permet de montrer que les discussions entre Athènes et ses créanciers ne sont plus aussi unilatérales que par le passé.Pierre Moscovici, le commissaire à l’économie, restera, lui, chargé de la puissante direction générale « Ecfin » et donc des équipes de la Commission (une quinzaine de personnes), qui travaillent au sein du « Groupe de Bruxelles ».Yanis Varoufakis, le flamboyant ministre des finances grec, n’aurait donc pas part directement aux négociations. En tout cas, c’est ce que souhaiteraient les Européens.L’amnistie fiscale proposée par Athènes à l’étudeLes Grecs ont commencé, jeudi à Athènes, à travailler avec les représentants de l’ex-« troïka » des créanciers, désormais appelé « Groupe de Bruxelles ». Ce qui est considéré à Bruxelles comme un très bon signal.L’objectif de ces réunions est de faire un état des lieux de l’état des finances grecques, de l’état de trésorerie des différentes administrations. Et aussi d’étudier quelles réformes peuvent être mises en place rapidement.La grande inconnue de l’état réel des finances grecquesLe gouvernement d’Alexis Tsipras a annoncé qu’il voulait mettre sur les rails rapidement ses mesures d’aide humanitaire pour les foyers les plus en difficulté dans le pays (électricité gratuite, aide alimentaire, accès aux soins).Les créanciers veulent savoir avec quel argent ces mesures d’urgence peuvent être financées.Par ailleurs, ils discutent déjà, selon une source européenne, de la mesure proposée par le ministre des finances, Yanis Varoufakis, qui consiste à proposer aux citoyens grecs ayant des arriérés d’impôts, une sorte d’amnistie fiscale et un étalement de leurs paiements.Le but est de faire rentrer le plus vite possible quelques milliards d’euros dans les caisses de l’Etat. Les experts du « Groupe de Bruxelles » étudieraient notamment comment rendre cette mesure moins injuste pour tous les Grecs qui, eux, ont payé l’impôt.Recettes fiscales plus faibles que prévuSur les deux premiers mois de l'année, les recettes fiscales ont atteint 7,298 milliards d'euros, soit 13,8 % (ou 1,17 milliard d’euros) de moins qu'attendu, a précisé le ministère des finances.L'excédent de l'Etat central ressort à 1,243 milliard d'euros sur janvier-février, contre 1,411 milliard prévu, a-t-il ajouté dans un communiqué.Ce montant n'intègre pas les comptes de la Sécurité sociale grecques, ni ceux des collectivités locales, et il diffère des données que suivent les créanciers internationaux. Il traduit néanmoins une amélioration de la situation financière d'Athènes.Athènes veut se donner les moyens de faire face aux remboursements d’emprunts Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles L'un des réalisateurs du jeu vidéo sur la Grande guerre quitte Ubisoft • Mis à jour le Yoan Fanise, qui a officié comme directeur de contenu sur Soldats inconnus : mémoires de la Grande Guerre, quitte l'éditeur français Ubisoft. Ce jeu d'aventure sorti en juin 2014 avait été très remarqué pour son approche humaine et humaniste de la première guerre mondiale, contrepied des innombrables jeux de tir ayant pris 39-45 comme cadre (comme les premiers Medal of Honor et Call of Duty).Interrogé par le site spécialisé américain Gamasutra, Yoan Fanise explique sa décision par son envie de revenir à des projets à taille humaine. En dix ans, les progrès technologiques du jeu vidéo ont été accompagnés d'une explosion des budgets et de la taille des effectifs, 30 développeurs à ses débuts en 2001, plus de 500 aujourd'hui, sur les plus gros titres.« L'échelle industrielle et l'organisation d'un projet géant comme Assassin's Creed, par exemple, suppriment certaines connexions directes entre les gens de type de métiers différents. Vos échanges sont limités, et c'est très difficile d'avoir une vision globale du jeu fini. Mais à cette échelle, ce serait très dur de faire différemment. »« Un food truck gastronomique »Impliqué comme directeur audio sur les batailles navales d'Assassin's Creed III, Yoan Fanise s'était ensuite consacré pendant deux ans au projet plus intimiste de Soldats inconnus, au sein de l'antenne montpelliéraine d'Ubisoft, réputée pour ses petites équipes, sa culture de la bédé et sa créativité (Rayman, Beyond Good & Evil, King Kong...).« La réalité est parfois cruelle, et Soldats inconnus était comme un food truck gastronomique garé sur le parking d'un grand restaurant. (...). Je veux dire, commercialement, même si le jeu est un succès, avec plus d'un million de joueurs et de nombreuses récompenses, cela reste de petits revenus par rapport aux blockbusters. C'est la dure réalité. » Il étudie désormais la possibilité de rejoindre la scène indépendante.Attentats de Paris : deux hommes liés à Amedy Coulibaly mis en examen • Mis à jour le Soren Seelow L'essentielVendredi 9 janvier, Amedy Coulibaly prend d'assaut le magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, et tue quatre otages. Il est tué à son tour dans l'assaut des forces de l'ordre.Quatre proches du djihadiste sont mis en examen à la fin de janvier.Lundi 9 mars, quatre autres personnes de son entourage ont été placées en garde à vue, deux d'entre elles ont été mises en examen vendredi. Deux mois après les attentats en région parisienne, qui ont fait dix-sept morts, l'enquête se poursuit. Deux connaissances d'Amedy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, ont été mis en examen, vendredi 13 mars, pour « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes contre les personnes », a annoncé le parquet de Paris.Voir notre visuel interactif : Attentats de Paris : récit détaillé des trois jours qui ont changé la FranceAmar R., 33 ans, et Saïd M., 25 ans, qui étaient en contact régulier avec Amedy Coulibaly, se sont tous deux rencontrés le 9 janvier, jour où est mort le terroriste lors de l'assaut des forces de l'ordre, pour détruire la puce de leur téléphone portable.Mais à partir du numéro de ces puces et grâce au concours des opérateurs, les enquêteurs ont pu établir que les trois hommes avaient correspondu de façon intense au cours des mois qui ont précédé les attentats.Entre le mois de septembre et le 6 janvier, veille de l'attaque de Charlie Hebdo par les frères Kouachi, Amar R. a ainsi échangé plus de 600 SMS avec Amedy Coulibaly, qu'il a rencontré une dizaine de fois en région parisienne, notamment les 5 et 6 janvier. Amar R. et Saïd M. se sont aussi régulièrement rencontrés sur cette même période. L'ADN de Saïd M. a par ailleurs été découvert sur la lanière d'un taser retrouvé dans l'Hyper Cacher, un élément dont il a été incapable de s'expliquer durant sa garde à vue.Une rencontre en détention« En l'état actuel des investigations, rien ne permet d'affirmer qu'ils étaient au courant des projets de Coulibaly. Mais l'intensification de leurs échanges sur cette période, qui peut correspondre à la préparation des attentats, pose question. Le travail sur la téléphonie et l'ADN se poursuit », explique une source proche de l'enquête. Les enquêteurs s'intéressent également à plusieurs trajets effectués par les trois hommes dans les semaines qui ont précédé les attaques.Les deux suspects ont nié durant leur garde à vue avoir été au courant des projets d'Amedy Coulibaly ou même lui avoir fourni des armes. Ils affirment avoir détruit leur puce par « peur » d'être associé au preneur d'otage de l'Hyper Cacher. Amar R. a expliqué l'intensité de ses échanges téléphoniques par son « amitié » pour Coulibaly. Quant à Saïd M., il affirme avoir simplement été « en affaire » avec le tueur.Les deux hommes ont déjà été condamnés à plusieurs reprises pour des faits de droit commun. Amar R. a d'ailleurs rencontré Amedy Coulibaly à la maison d'arrêt de Villepinte où il était incarcéré entre février 2010 et juillet 2013. C'est également durant ce séjour en prison qu'il a fait la connaissance de Mickaël A., un proche de Coulibaly lui aussi mis en examen dans ce dossier pour détention et transport d'armes et participation à une association de malfaiteurs terroriste.Condamné à cinq reprises pour des faits de vol et de séquestration, Amar R. est actuellement détenu dans le cadre d'une demande d'extradition émanant des autorités judiciaires espagnoles pour des faits de trafic de stupéfiants et de détention d'armes. Saïd M. a lui été condamné à quatre reprises pour des faits de violences en réunion, tentative de vol aggravé ou vol.La piste des soutiens logistiques dont a pu bénéficier Amedy Coulibaly avait déjà permis aux enquêteurs d'interpeller quatre de ses relations fin janvier. Ce sont les seules personnes mises en examen jusqu'à présent dans l'enquête sur ces attentats, dont les trois auteurs sont morts. Lire : Préparation, traque, mise en scène : les révélations du « Monde » sur les attentats en région parisienne Soren Seelow Journaliste Allemagne : salafistes, Pegidistes et anti-racistes manifestent à Wuppertal Des salafistes, des hooligans et des associations anti-racistes ont manifesté samedi 14 mars à Wuppertal, dans l'ouest de l'Allemagne sous haute protection policière. Mille agents et des canons à eau ont été déployés pour encadrer les trois rassemblements distincts.Près de 400 personnes de la mouvance salafiste étaient attendues dans les rues de cette ville de Rhénanie du nord-Westphalie, proche de Düsseldorf, mais « l'affluence a été nettement moins importante », selon la police. La mobilisation du mouvement anti-islam Pegida de la région a également plus réduite que prévu. En revanche, la manifestation organisée à l'appel d'associations pour la tolérance et contre le racisme a rassemblé 700 personnes en début d'après-midi, soit le double de ce qui était attendu, ont estimé les forces de l'ordre.Hooligans versus « police de la charia »Les trois rassemblements n'ont pas été autorisés à défiler en raison du comportement violent de certains manifestants. En octobre, dans la ville voisine de Cologne, quarante-quatre policiers avaient été blessés dans des affrontements avec des hooligans qui avaient lancé des slogans anti-immigrés. Une poignée de salafistes avait également « patrouillé » dans les rues de Wuppertal (ouest) l'été dernier, se revendiquant d'une « police de la charia ». A plusieurs reprises ils avaient enjoint aux clients de discothèques à ne pas boire de l'alcool ou à ne pas écouter de la musique. L'affaire avait fait grand bruit, faisant réagir la chancelière Angela Merkel qui avait rappelé que personne n'était autorisé à se substituer à la police. Depuis, cette « police de la charia » n'a jamais refait parler d'elle.Lire : Allemagne : levée de boucliers contre la propagande islamisteRugby : les Gallois mettent fin au rêve irlandais de Grand Chelem • Mis à jour le Le XV d'Irlande ne réalisera pas le Grand Chelem dans le Tournoi des six nations après s'être incliné à Cardiff face au pays de Galles (23-16), samedi lors de la 4e journée.Certes, il peut encore, tout comme le XV du Poireau, remporter le Tournoi et s'offrir un premier doublé depuis 1948-1949. Mais il doit s'agir d'une bien maigre consolation pour les Irlandais, qui entendaient bien décrocher au Millennium leur 11e victoire d'affilée, une première, pour voler vers leur premier Grand Chelem depuis 2009 et conforter leur statut de meilleure équipe de l'hémisphère Nord à six mois de la Coupe du monde en Angleterre (18 septembre-31 octobre). Défense de fer des GalloisCette pancarte ne se trouve pas fondamentalement écornée après cette défaite, la première depuis plus d'un an (10-13 en Angleterre le 22 février 2014). Mais le jeu pragmatique et guère flamboyant déployé depuis le début du Tournoi par les joueurs de Joe Schmidt a montré certaines limites face à la défense héroïque du XV du Poireau, réduit à 14 à deux reprises (cartons jaunes pour Warburton, 28e, et Davies, 78e).Menés à la pause (15-9) par quatre pénalités de Leigh Halfpenny (2e, 6e, 10e, 13e) et un drop de Dan Biggar, le XV du Trèfle, seule équipe encore invaincue avant samedi, a ensuite été distancé sur un essai de Scott Williams (62e). Un essai de pénalité (69e) les a ramenés à sept points du XV du Poireau, qui a arraché deux ballons cruciaux à cinq mètres de sa ligne dans les dernières minutes pour finalement l'emporter.Les Irlandais ont ainsi cruellement manqué d'imagination pour franchir le rideau défensif gallois, par exemple pendant ces quasi 10 minutes passées à camper dans les 22 mètres adverses en début de seconde période. Bilan : ballon perdu après une phase de 32 puis 13 temps de jeu.Sexton maladroitCette prestation a finalement été dans le sillage de celle de leur ouvreur Jonathan Sexton, maladroit dans le jeu et au pied avec, notamment, deux échecs face aux poteaux, un renvoi en touche (12e) ou encore un coup de pied directement en touche (44e). Mais le XV du Trèfle a d'abord péché en touche (quatre ballons perdus sur ses propres lancers) et dans le combat, au sol et dans les airs, l'un de ses points forts, au cours d'une première période largement dominée par les Gallois.L'Irlande, tenante du titre, peut encore remporter le Tournoi, comme le pays de Galles et l'Angleterre, qui accueille l'Ecosse en fin d'après-midi. Voir le classement du Tournoi des six nationsParis-Nice : Gallopin gagne et s'empare du maillot jaune • Mis à jour le Tony Gallopin (Lotto) a enlevé en solitaire la 6e et avant-dernière étape de Paris-Nice, samedi 14 mars, sur la Promenade des Anglais, le premier succès français depuis le départ.Gallopin a pris les commandes de la course à la veille du contre-la-montre final au col d'Eze avec 36 secondes d'avance sur l'Australien Richie Porte et 37 secondes sur le Polonais Michal Kwiatkowski, précédent porteur du maillot jaune.Parti à l'avant à 30 kilomètres de l'arrivée, le Français a précédé d'une trentaine de secondes un petit groupe de poursuivants réglé par le Slovène Simon Spilak devant le Portugais Rui Costa.Chrono décisif au col d'EzePorte et le Britannique Geraint Thomas, qui avaient distancé Kwiatkowski dans la dernière des six ascensions du jour, ont chuté dans la descente vers Nice et ont été repris par le champion du monde, en difficulté à plusieurs reprises dans la dernière heure.Dimanche, l'épreuve se conclut par un « chrono » sur le col d'Eze, long de 9,6 kilomètres. Gallopin, 26 ans, a porté l'an passé le maillot jaune du Tour pendant une journée et a gagné une étape, à Oyonnax.Top 14 : Toulouse domine Montpellier • Mis à jour le Samedi, lors de la 20e journée du Top 14, Toulouse s'est imposé face à Montpellier (18-13). Vincent Clerc a inscrit les deux essais toulousains de la rencontre (59e et 65e) tandis que l'essai héraultais est à mettre au crédit de Nagusa (69e).La veille, Clermont, vainqueur sur sa pelouse face à l'Union Bordeaux-Bègles (31-23), en ouverture, avait conservé sa place de leader du championnat, malgré un match très poussif. TOULOUSE-MONTPELLIER : 18-13Les Toulousains ont lutté jusqu'au bout pour remporter une victoire 18 à 13 face à Montpellier. C'est grâce à un doublé de Vincent Clerc que les joueurs de Guy Novès ont assuré l'essentiel. Le Fidjien Nagusa, sorti sur blessure, a été l'auteur du seul essai des Héraultais, qui décrochent tout de même le bonus défensif. Toulouse s'empare de la 5e place du classement avant le match d'Oyonnax à La Rochelle. A noter que l'ouvreur de Montpellier François Trinh-Duc a fait son grand retour sur les terrains de Top 14, cinq mois après sa fracture du tibia. Rentré temporairement à la 3e minute pour remplacer Ben Lucas, sorti après un coup sur un plaquage du deuxième ligne toulousain Iosefa Tekori, Trinh-Duc est ressorti à la 7e minute. Il est revenu pour remplacer Lucas Dupont à la 61e minute.Le demi d'ouverture international aux 49 sélections s'était fracturé le tibia le 11 octobre face à Oyonnax en championnat. Cette blessure l'avait privé de la tournée d'automne alors qu'il venait de faire son retour dans le groupe France. La Coupe du monde « reste mon objectif », a-t-il confié vendredi.CLERMONT-BORDEAUX-BÈGLES : 31-23 Bordeaux n'a pas réussi son pari de récupérer des points à l'extérieur en repartant sans un bonus défensif, et reste à 45 points, alors que le leader Clermont en décompte désormais 61. Brouillons lors de la première période, Clermont et Bordeaux-Bègles ont aligné les en-avants et les échappées de ballon dans les 22 mètres adverses. Le Girondin Spence a inscrit un essai tout comme le Clermontois Ulugia. Les nombreuses fautes bordelaises ont permis aux Clermontois de creuser l'écart et de l'emporter 31-23. LES AUTRES MATCHS : 18 h 30 : Bayonne-Castres ; Brive-Racing ; Stade Français-Grenoble ; La Rochelle-Oyonnax20 h 45 : Lyon-ToulonHollande rend hommage à la première sapeur-pompier de Paris morte après une intervention • Mis à jour le François Hollande a rendu hommage, samedi 14 mars, à une jeune femme sapeur-pompier de Paris morte dans la matinée après une intervention en Seine-Saint-Denis, saluant son « courage » et sa « bravoure ».Le président de la République, qui a dit dans un communiqué son « émotion » et sa « tristesse », a souhaité un « rapide rétablissement » à son équipier, « toujours hospitalisé dans un état grave ».Le caporal-chef Aurélie Salel est la première femme sapeur-pompier de Paris morte en intervention. Avec son équipier, elle tentait d'éteindre un feu de pavillon à Livry-Gargan lorsque tous deux ont été très grièvement blessés.Un « engagement courageux »Secourues par leurs collègues, les deux victimes ont été évacuées par hélicoptères et hospitalisées, mais « l'état de santé de la jeune femme, en dépit des soins prodigués, s'est malheureusement dégradé pendant la nuit. Elle est décédée ce matin à 5 heures », ont expliqué Bernard Boucault, préfet de police, et le général Gaëtan Poncelin de Raucourt, commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris dans un communiqué commun.Ils ont décrit une jeune femme qui « a toujours fait preuve d'un engagement courageux ». Elle avait rejoint les pompiers de Paris en décembre 2009 et était également sapeur-pompier volontaire dans l'Aude.Coupe du monde de ski : Pinturault remporte le slalom géant • Mis à jour le Le Français Alexis Pinturault a remporté, samedi 14 mars, le slalom géant de la Coupe du monde de ski à Kranjska Gora (Slovénie), battant au finish l'Autrichien Marcel Hirscher.C'est la deuxième victoire en Coupe du monde du skieur de Courchevel cette saison, après le super combiné de Kitzbühel en janvier, et la neuvième de sa carrière. Le Français Thomas Fanara complète le podium à 93/100e.Pinturault, médaillé de bronze aux Mondiaux de Beaver Creek aux Etats-Unis, a construit sa victoire en remportant de façon spectaculaire la première manche. Il a réalisé le deuxième temps de la seconde manche pour finalement devancer de 68/100e Hirscher.L'Américain Ted Ligety, qui seul avant samedi avait partagé les victoires en géant avec Hirscher cette saison, est relégué en 4e position, à 1 s 88. L'Allemand Felix Neureuther est 5e à 1 s 98. A une épreuve de la fin de la Coupe du monde de géant, Ligety abandonne la deuxième place à Pinturault, et surtout la victoire finale à Hirscher. L'Autrichien compte 640 points et ne peut plus être rejoint.Petit globe pour Hirscher Il s'agit pour le skieur de Salzbourg de son quatrième petit globe - deux en slalom et désormais deux en géant. A 26 ans, il est aussi en position idéale pour remporter son quatrième grand globe d'affilée, une performance encore jamais réalisée.Avant les finales de Méribel, Hirscher devance de 124 points le Norvégien Kjetil Jansrud. Ce spécialiste des épreuves de vitesse avait fait le pari de s'aligner samedi au géant, mais il n'a pu obtenir mieux qu'une 23e place. Les chances de Jansrud de coiffer Hirscher au poteau paraissent d'autant plus minces que l'Autrichien est le grand favori du slalom organisé dimanche à Kranjska Gora.La course s'est déroulée dans d'excellentes conditions, avec une neige jugée très rapide par les concurrents sur cette piste située aux confins de la Slovénie, de l'Autriche et de l'Italie.« L'Algérie c'est notre paradis », lance Ménard en débaptisant une rue de Béziers • Mis à jour le C'est une manière très concrète d'« effacer la honte du 19 mars 1962 », date de la signature des accords d'Evian entraînant un cessez-le-feu en Algérie. Robert Ménard, maire extrême droite de Béziers (Hérault), a choisi de débaptiser, samedi 14 mars, la « rue du 19 mars 1962 », en « rue du commandant Denoix de Saint-Marc », du nom d'un des putschistes de 1961, le commandant Hélie de Saint-Marc. « L'Algérie, c'est notre paradis [...]. Demandez à nos compatriotes ce que furent les jours après le 19 mars », a lancé M. Ménard, au cours d'une cérémonie qui a eu lieu devant environ 2 000 à 2 500 personnes, dont 500 opposants, qui l'ont hué aux cris de « Ménard facho, Ménard assassin ! »« Non, je ne veux plus que nous soyons dans la repentance, je veux dire notre vérité à ceux qui armaient le bras des assassins des harkis, aux bourreaux qui nourrissent encore une haine de la France. »« Pour nos frères musulmans, il ne faut pas occulter la réalité de notre histoire, Hélie de Saint-Marc était de ceux qui pouvaient mourir pour des idées, pour eux », a encore déclaré l'élu, qui a achevé son discours sous les acclamations de ses partisans, qui scandaient « Algérie française ». Ils ont ensuite entonné « Le Chant des Africains », un chant militaire repris pendant la guerre d'Algérie par les pieds-noirs et les partisans de l'Algérie française.Opposition d'associations et de syndicatsRobert Ménard met en avant le passé de résistant et de déporté d'Hélie Denoix de Saint-Marc pendant la seconde guerre mondiale. Mais cet officier, qui a également servi en Indochine, est surtout connu pour avoir participé au putsch des généraux, coup d'Etat manqué contre le général de Gaulle, le 21 avril 1961. Condamné pour cet acte à dix ans de prison, il a été gracié en 1966 et réhabilité en 1978.La décision du maire a suscité l'opposition de plusieurs associations et syndicats. Dans une pétition en ligne qui a recueilli plus de 3 000 signatures, ils appellent à dire « non au colonialisme, révisionniste et raciste ».Depuis son élection à Béziers sous l'étiquette du Rassemblement bleu marine, proche du Front national, Robert Ménard a régulièrement suscité des polémiques, en installant une crèche catholique à la mairie, en interdisant le linge aux fenêtres ou en armant les policiers municipaux.Lire : Le roman-photo des adresses très politiquesLe concert des Enfoirés accuse une baisse d'audience • Mis à jour le Le concert « Sur la route des Enfoirés » au profit des Restos du cœur, diffusé après la polémique sur la chanson controversée de Jean-Jacques Goldman « Toute la vie », a réalisé vendredi 13 mars au soir sur TF1 un score d'audience important mais en baisse par rapport à l'an dernier.Lire : Les Enfoirés sont-ils réacs ? Goldman répondAvec 10,8 millions de téléspectateurs, soit 48 % de part d'audience, la 26e édition de ce show télévisé, qui réalise chaque année des records d'audience, a fait moins bien que l'édition 2014, qui avait réuni 12,2 millions de téléspectateurs (52,2 % de parts d'audience).Avec les performances de 34 artistes comme Jean-Louis Aubert ou Zazie, TF1 signe tout de même sa meilleure audience depuis le début de l'année, a indiqué la chaîne.Une chanson qualifiée de réactionnaireFin février, le très consensuel Jean-Jacques Goldman, soutenu par d'autres artistes, a dû monter au créneau pour défendre la nouvelle chanson des Enfoirés, taxée d'« anti-jeunes » voire de « réactionnaire » sur les réseaux sociaux, la ministre de la culture, Fleur Pellerin, allant jusqu'à évoquer « une maladresse ».En 2014, Les Enfoirés ont rapporté aux Restos du cœur, l'association créée par Coluche, près de 23 millions d'euros, soit 12,5 % d'un budget déficitaire de 7 millions, après avoir servi 130 millions de repas à un million de personnes. Le budget 2015 prévoit un déficit de 10 millions d'euros.Lire le décryptage : Combien rapportent Les Enfoirés ?On a retrouvé…Christophe RobertLa vie après l'affaireLe 13 mars 1995, Christophe Robert comparaissait lors du procès de l’affaire OM-VA. Vingt ans après, l’ex-joueur de foot vend des baskets et du vin mais « l’affaire » le « ronge » toujours.Par Rémi DupréAller lire l'articleOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionOn avait perdu la trace de Christophe Robert il y a vingt ans, jour pour jour. Ce 13 mars 1995, le footballeur menu et à la mèche tombante comparaît à la barre du tribunal correctionnel de Valenciennes, à l’ouverture du procès de la fameuse « affaire OM-VA ». Deux mois plus tard, il écope de six mois de prison avec sursis et d’une amende de 5 000 francs (760 euros) pour « corruption passive ». L’objet du scandale : avoir accepté de « lever le pied » contre une petite liasse de billets à la veille d’un match crucial contre l’Olympique de Marseille, pas encore assurée du titre à quelques jours de sa finale en Coupe d’Europe face au Milan AC de Berlusconi. Ce 20 mai 1993, l’OM de Bernard Tapie s’impose (1-0) sur la pelouse du club de son ami Jean-Louis Borloo. Six jours plus tard, Marseille apporte à la France sa première Coupe d’Europe grâce à un coup de tête victorieux de Basile Boli.Deux décennies plus tard, Christophe Robert, qui a gardé la même coupe de cheveux et pris quelques kilos, n’en veut « à personne ». Pas même à son ex-coéquipier Jacques Glassmann qui avait vendu la mèche après avoir été lui aussi approché. « J’espère qu’il peut se regarder dans une glace, lance Robert, l’œil noir. Chacun vit avec sa conscience. Moi, aujourd’hui, je peux regarder les gens droit dans les yeux. Je n’ai jamais rien caché. » De son expérience à Valenciennes, lors la saison 1992-1993, l’ex-attaquant conserve des regrets : « Je n’aurais jamais dû signer là-bas. Je jouais au foot pour ne pas descendre [en D2] alors que j’avais toujours joué pour gagner. Mentalement, j’étais faible. On [avec son équipier argentin Jorge Burruchaga] a été curieux de voir comment le système était fait. Et je l’ai payé très cher. Je ne l’ai jamais fait pour arranger un match ni pour l’appât du gain. Quand on voit un pot de miel, on y met souvent les doigts. Alors qu’on sait très bien qu’on va en avoir partout. Vous devenez ensuite le symbole de quelque chose qui ne vous ne correspond pas. »Photo prise en mars 1993 du footballeur de Valenciennes Christophe Robert placé le 24 juin 1993 en garde à vue dans le cadre de l'affaire de présumée de tentative de corruption de joueurs de ce club par un dirigeant de l'Olympique de Marseille pour la rencontre Valenciennes-Marseille du 20 mai 1993.Georges Gobet/AFPAttablé dans un restaurant de viande niché dans une ruelle bordelaise, Christophe Robert, 50 ans, enfourne son ris de veau avec gloutonnerie. L’établissement est situé à quelques mètres du magasin de vêtements tenu par son épouse, Marie-Christine. C’est à elle que le joueur marseillais Jean-Jacques Eydelie avait remis l’argent, en mai 1993. Le magot (250 000 francs, soit environ 38 000 euros) avait été ensuite retrouvé dans le jardin de la tante de Robert à Ribérac, en Dordogne. Malgré ce qu’il appelle sobrement « l’affaire », Christophe Robert se « démerde » comme il peut depuis l’arrêt de sa carrière sportive, au printemps 1999. « Je suis un déséquilibré total et un rêveur, lâche Robert, citant volontiers Hubert-Félix Thiéfaine, l’un de ses chanteurs préférés. Je préférerais gagner plus. Quand j’étais joueur, je travaillais deux heures par jour et je gagnais beaucoup de fric. Aujourd’hui, je travaille 70 heures par semaine et j’en gagne beaucoup moins. »Se son propre aveu, Christophe Robert s’est « un peu éparpillé ces dernières années ». Le quinqua à la voix gouailleuse se définit comme un « créateur », qui « aime les pages blanches ». Il a un emploi du temps de ministre, voguant entre Bayonne, où il a monté en 2013 un magasin de baskets Sport 2000, et le centre de Périgueux, où il possède un bistro-cave avec son cousin. « Je vais arrêter le magasin. Le commerce ce n’est pas mon truc. Ma passion, c’est le vin, explique-t-il. Dès les années 1991-1992, lorsque je jouais à Monaco, j’avais créé la Cour des vins à Périgueux. On a monté deux autres établissements à Saint-Emilion et une boîte de négoce. J’avais déjà tout prévu pour après ma carrière. J’avais même acheté un immeuble. Malheureusement, “l’affaire” m’a fait tout décaniller. Il a fallu que je rebondisse autrement. »Rétrospective complète de l'affaire OM-Valenciennes - Journal télévisé A2 - 18 juillet 1993Suspendu dix-huit mois après « l’affaire », Robert s’est exilé un temps en Argentine avant de retrouver les terrains, en 1995, sous les couleurs de Louhans-Cuiseaux. Deux ans plus tard, il rejoint, « à titre gracieux », l’AS Saint-Etienne et participe à la remontée des Verts en 1re division avant de prendre sa retraite. Le coach stéphanois Robert Nouzaret lui propose alors de passer ses diplômes d’entraîneur et d’œuvrer au sein du centre de formation des Verts. « J’aurais dû insister mais j’ai dit stop à cause de “l’affaire”, glisse-t-il. Elle m’a fait perdre confiance en moi. Je n’osais pas rester dans un milieu où j’avais eu un souci. Je voulais fuir la France, être tranquille, qu’on ne me reconnaisse plus. »S’ensuit un « vrai merdier de plus dix ans ». « La reconversion a été compliquée, affirme ce pur produit du FC Nantes (1981-1991) de Jean-Claude Suaudeau. Quelque part, on n’existe plus. Financièrement, on prend une gifle. On n’est pas préparés psychologiquement. C’est un chantier dans le cerveau. On va voir des psys. On boit des canons. Dès fois, un peu trop. Le fait d’être dans le vin n’a rien arrangé… » A 36 ans, Robert reprend ses études, entame une formation en œnologie – « l’étude des sols, c’est coton » – et obtient un DUT de commerce à Bordeaux. En 2006, celui que son pote Burruchaga surnommait « le Petit Prince » (« avec ma coupe de cheveux, je ressemblais un peu à celui de Saint-Exupéry ») monte un complexe de foot à cinq dans la région nantaise. Mais l’affaire lui échappe. « On s’est fâchés avec les propriétaires des locaux, des bandits à col blanc. »L’affaire OM-VA - Journal télévisé A2 - 22 mars 1995En 2013, pour les vingt ans de « l’affaire », les médias se sont souvenus de lui. « Ils disent autant de conneries vingt ans après si ce n’est plus. Pour moi, ce n’était pas un anniversaire mais un deuil. » Il pouffe de rire en évoquant le récent scandale des matchs présumés truqués en Ligue 2 autour de l’équipe de Nîmes : « Les affaires continuent ! Les instances du foot ne font pas leur travail. Ils ne se posent pas les bonnes questions. En autorisant les paris en ligne, les autorités se gavent mais ils savent bien que la mafia y blanchit son oseille. Il ne faut pas pleurer après s’il y a des dérives. » Entre deux gorgées – d’eau –, il égratigne « l’actuel système du foot » : « On pensait que la traite des Blanches s’était arrêtée. Dans le foot, ce n’est pas le cas. Les agents et intermédiaires gagnent beaucoup d’argent. Moi-même, je n’ai jamais accepté d’être une marchandise avec des maquignons autour. » Il prend un ton plus grave en revenant sur les cas de dopage – « au Captagon » – dont il a été témoin : « Il a pu y avoir du dopage lors de certains matchs, en fin de saison, quand les mecs étaient à la rue, qu’il fallait sauver le club. Parfois, certaines équipes entières se dopaient. »Arrivée de Christophe Robert au tribunal de Valenciennes pour l'ouverture du procès de l'affaire OM-VA, le 13 mars 1995Pascal Rossignol/ReutersL'attaquant marseillais Abedi Pelé échappe à la vigilance de Christophe Robert (en rouge à droite) lors du match de Première division entre Valenciennes et l'OM le 20 mai 1993Jacques Demarthon/AFPBernard Tapie, le patron de l'Olympique de Marseille, et son ami Jean-Louis Borloo, député-maire de Valenciennes et membre de la direction du club, avant le coup d'envoi du match VA-OM, le 20 mi 1993Jacques Demarthon/AFPAvant que l’addition n’arrive, il soupire lorsqu’on lui rappelle le surnom de « Géo Trouvetou » dont l’ont affublé les journaux du Sud-Ouest. Un sobriquet pourtant pas usurpé. Associé à l’ex-skieur Luc Alphand, Robert a inventé un bâton télescopique pour les snowboarders, fondé la Société D-Clic, basée à Mérignac et spécialisée dans le matériel pour la marche nordique, et déposé le brevet du « pique-saucisse ». « Avec ma femme, on en avait marre de faire ça avec les fourchettes. On avait bu un peu trop de bière. Mais après la rigolade, j’en ai vendu 5 000. » Toujours en quête d’une nouvelle trouvaille, Robert, qui est père de trois enfants, tente de « vendre » à l’éducation nationale son projet de « marche avec bâtons » pour lutter contre l’obésité infantile et permettre à la « sécu et à l’Etat de faire des économies » et prospecte pour monter deux complexes de « soccer ».Même s’il énumère les partenaires qu’il a appréciés, les « joueurs qui sentaient le jeu » tels « Youri Djorkaeff ou Claude Puel », l’ancien joueur n’éprouve pas de nostalgie. « Chez moi, il n’y a aucun maillot, ni film de match. J’ai été professionnel : je n’ai jamais raté un entraînement, jamais triché même si on croit que…, raconte Robert qui dit envisager de passer ses diplômes d’entraîneur. “L’affaire” me ronge encore même si les gens, dans la rue, sont sympas avec moi. Si je n’avais pas eu cette histoire, je serais beaucoup plus épanoui et coacherais peut-être Saint-Etienne aujourd’hui. »Sommaire de la collectionLes Etats-Unis continuent d'espérer « une solution à deux Etats » dans le conflit israélo-palestinien • Mis à jour le Le président Barack Obama « reste attaché à une solution à deux Etats », israélien et palestinien, a affirmé, samedi 14 mars, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, en marge d'une conférence à Charm el-Cheikh, en Egypte.« La position des Etats-Unis concernant notre souhait exprimé depuis longtemps, par les républicains et par les démocrates mais aussi de nombreux présidents dans les 50 dernières années ou plus, a toujours été pour la paix et le président Obama reste attaché à une solution à deux Etats, pour laquelle il continue d'espérer. »Cette déclaration intervient à la veille de la reprise des négociations sur un éventuel accord international sur le nucléaire iranien, et à trois jours des élections législatives organisées mardi en Israël.Selon le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, qui doit présenter son dernier rapport devant les Nations unies fin mars avant de quitter ses fonctions, la perspective d'une solution négociée entre Israéliens et Palestiniens semble plus éloignée que jamais.Lire son entretien au « Monde » : Israël-Palestine : « On se dirige vers un seul Etat »« Le temps est compté » pour un accord sur le nucléaire iranienLes relations se sont récemment dégradées entre Barack Obama et Benyamin Nétanyahou. Le président américain n'a pas apprécié que le premier ministre israélien, qui brigue un quatrième mandat lors des législatives de mardi, s'exprime sans son accord devant le Congrès américain. A la tribune, M. Nétanyahou a prononcé un discours alarmiste sur le nucléaire iranien, et hostile à toute tentative d'accord négocié avec Téhéran.Lire (en édition abonnés) : Nétanyahou défie Obama sur l’IranUne nouvelle série de discussions sur ce dossier s'ouvre dimanche 15 mars à Lausanne (Suisse) entre l'Iran et le groupe « 5 + 1 » (Etats-Unis, Royaume Uni, Russie, France, Chine et Allemagne). Le but « n'est pas d'arriver à n'importe quel accord mais au bon accord ; nous avons fait des progrès mais des divergences, des divergences importantes subsistent », a déclaré samedi John Kerry. Alors que la date-butoir pour parvenir à un accord est fixé au 31 mars, le chef de la diplomatie américaine rappelle que « le temps est compté ».Petite histoire du « easter egg » dans les jeux vidéo • Mis à jour le Olivier Clairouin (Austin, envoyé spécial) C'est un poulet géant crachant des flammes dans Gears of Wars 3. Un chapeau abandonné dans une poubelle de L.A. Noire. Un acrostiche livrant la clef de l'histoire dans Dead Space. Eux, ce sont les easter eggs (« œufs de Pâques » en anglais), ces choses cachées par les programmeurs dans les jeux vidéo et que les joueurs les plus endurcis peuvent chercher pendant des jours.A quoi servent ces éléments placés là dans l'espoir que les utilisateurs les trouvent, ce qui peut parfois prendre plusieurs décennies ? D'où vient cette tradition ? Ce sont les questions auxquelles ont souhaité répondre les frères Myllyrinne lors de leur conférence donnée vendredi 13 mars au festival South by Southwest (SXSW) à Austin, grand-messe américaine des nouvelles technologies et tendances émergentes du web. Un héritage punkLes débats sont encore vifs sur les origines exactes de la pratique mais l'un des premiers easter eggs reconnus s’était dissimulé dans le jeu Atari Adventure, paru en 1979. Un enchaînement sophistiqué de séquences permet en effet d'accéder à un écran créditant le programmeur Warren Robinett.Pourquoi s’être autant compliqué la vie ? La frustration. Celle de ne pas pouvoir parapher officiellement une œuvre dont il était fier, son employeur interdisant aux développeurs de signer leurs jeux de peur qu'ils gagnent en notoriété et se fassent débaucher par un concurrent. Une auto-célébration du programmeur que l'on trouve encore dans les jeux actuels, comme ici dans Serious Sam 3 : BFE, sorti en novembre 2011:« C'est une manière de se rebeller contre l'ordre établi », estime Matias Myllyrinne, patron de Remedy Entertainment (studio finlandais à l’origine notamment de Max Payne 1 et 2 et d’Alan Wake). « D'une certaine façon, les easter eggs sont les héritiers de l'esprit punk rock des années 70 », ajoute son frère Juuso, directeur stratégique numérique du réseau publicitaire TBWA.Nés de cette volonté de reconnaissance originelle, les easter eggs se sont cependant diversifiés depuis. Il y a les blagues potaches - « celles que l'on fait à trois heures du matin après avoir travaillé comme un fou en buvant des RedBull » s'amuse Juuso - comme une chambre secrète dans Half Life (voir la vidéo ci-dessous) ; les mèmes et références aux autres jeux, comme « Dopefish » ; les sanctuaires pour rendre hommage à des personnes disparues, comme cet autel dédié à Lincoln dans Fallout 3 ; ou encore les bugs, comme cette capacité de Tiger Woods à marcher sur l'eau.Si les easter eggs se sont ainsi multipliés d'une décennie à l'autre, c'est parce qu'ils sont le reflet de leur époque vidéoludique, estiment les deux frères. C'est par exemple dans la seconde moitié des années 1980, au lendemain du crash de l'industrie du jeu vidéo de 1983, que se sont structurées les grandes marques comme Nintendo et qu'ont éclôt en parallèle des easter eggs iconiques faisant partie intégrante de la culture populaire comme le célèbre Konami Code, aujourd'hui caché dans plusieurs centaines de jeux vidéo.« Un clin d’œil en direction des fans »Les easter eggs rendent ainsi tangible le lien habituellement invisible qui se tisse entre les développeurs de l'ombre et le joueur anonyme. « C'est un clin d'oeil en direction des fans », explique Matias, les easter eggs ne se découvrant le plus souvent pas par hasard mais après avoir passé de longues heures à scruter les niveaux d'un jeu. « C'est un message qui dit en substance : "Merci d'avoir passé autant de temps sur le jeu, maintenant voilà ton poulet géant qui crache du feu". »Mais la blague va parfois trop loin. En 2009, un mini-programme pour adultes dissimulé dans le jeu Grand Theft Auto: San Andreas et surnommé « Hot Coffee » aura ainsi coûté à TakeTwo Interactive, l'entreprise éditrice du jeu, la bagatelle de 20 millions de dollars au terme d'une action de groupe.Faut-il pour cette raison craindre une disparition des easter eggs ? Aucune chance, estime les frères Myllyrinne. D'abord parce que la culture vidéo-ludique tend à s'affranchir du monopole américain pour se tourner vers d'autres régions du monde comme la Chine (la plus grande entreprise du secteur au niveau mondial, Tencent, est chinoise) ou d'autres pays comme la Biélorussie (où a été créé World of Tanks).Ensuite parce que les easter eggs ont depuis longtemps déjà infiltré les autres couches de la culture populaire. Sinon comment expliquer que l'on puisse jouer à une sorte de Flight Simulator depuis un tableur Excel ou que Google multiplie les blagues et références dans un bon nombre de ses produits ?  Olivier Clairouin (Austin, envoyé spécial) Journaliste Uber bouscule la loi Thévenoud Jean-Baptiste Jacquin La loi du 1er octobre 2014 qui organise la concurrence entre les taxis et les services de voiture de transport avec chauffeur (VTC) risque une censure partielle. Le Conseil constitutionnel va devoir se prononcer dans les prochaines semaines sur la conformité à la Constitution de deux de ses dispositions contestées par la filiale française du groupe californien Uber. La Cour de cassation en a décidé ainsi par deux arrêts du vendredi 13 mars.Le premier article soumis aux sages concerne l’interdiction faite aux VTC d’utiliser la géolocalisation pour permettre aux clients de visualiser sur leur smartphone la disponibilité des véhicules à proximité. Le législateur a voté cette disposition pour mieux garantir aux taxis qu’ils conservent le monopole de la maraude, c’est-à-dire la possibilité d’être hélé par un client dans la rue ou à une borne, sans réservation préalable. Or l’application mobile proposée par Uber permet au client de voir, avant même de décider de réserver, si un VTC est disponible et le temps estimé qu’il mettrait à venir le chercher.La Cour de cassation s’interroge sur la conformité aux « exigences constitutionnelles » et le « caractère proportionné » de cette interdiction qui rompt l’égalité entre les VTC et les taxis sur le marché de la réservation où ils sont censés être en libre concurrence.Uber : « Les batailles juridiques seront sans fin »UberPop toujours illégalL’autre article contesté de la loi Thévenoud concerne le mode de tarification des VTC. La loi leur impose de pratiquer des prix forfaitaires fixés avant la course. Or, Uber a mis au point pour ses chauffeurs un système de prix qui peut dépendre de la distance parcourue et du temps passé. Cela se rapproche du système horokilométrique propre aux taxis. Là encore, la Cour de cassation s’interroge si cette exception au principe constitutionnel de liberté d’entreprendre est « proportionnée ».Ces deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) soulevées par Uber avaient été jugées pertinentes par le tribunal de commerce de Paris dans une décision du 12 décembre et transmise à la Cour de cassation. Mais elles ne concernent pas l’objet principal de la procédure qui portait sur une demande d’interdiction d’UberPop. Ce service qui permet à des particuliers de s’improviser taxis dans les rues des grandes villes reste considéré comme illégal par le gouvernement.Premières interpellations en France de chauffeurs du service UberPop Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Au Chili, la présidente crée un comité anticorruption • Mis à jour le Christine Legrand (Buenos-Aires, correspondante) Christine Legrand (Buenos-Aires, correspondante) Journaliste au Monde L’ONU cherche à prévenir les risques naturels • Mis à jour le Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) C’est un enjeu planétaire qui occupe du 14 au 18 mars la troisième conférence onusienne sur la prévention des catastrophes. Organisée à Sendai, ville du nord-est du Japon durement affectée par le séisme et le tsunami de mars 2011, la rencontre doit permettre d’adopter un nouveau cadre sur la prévention des risques naturels, considérée par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, comme « l’affaire de chacun ». Selon le rapport onusien sur la réduction des risques (GAR15) rendu public le 4 mars, l’impact économique des catastrophes naturelles évoluerait entre 250 et 200 milliards de dollars (entre 238 et 190 milliards d’euros) par an. Ce sont 42 millions d’années de vie qui ont été perdues chaque année entre 1980 et 2012 en raison des désastres naturels. Et la situation s’aggrave.Intervenant à l’ouverture de la rencontre, samedi 14 mars, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a qualifié d’« effort d’assistance mutuelle » la lutte pour la prévention des catastrophes. Il a annoncé une initiative pour la réduction des risques naturels, dotée de 4 milliards de dollars d’aide pour les quatre prochaines années. La conférence de Sendai est la troisième du genre. Toutes ont été organisées au Japon, à Yokohama en 1994, puis à Kobe en 2005, quelques semaines après le tsunami de l’océan Indien de décembre 2004. « La première rencontre était très scientifique, rappelle Margareta Wahlström, représentante spéciale de l’ONU pour la prévention des catastrophes. Celle de Kobe fut l’occasion de sensibiliser les politiques. » Elle avait permis l’adoption du cadre d’action de Hyogo (HFA) pour identifier les actions nécessaires et inciter les gouvernements à agir pour la prévention. Depuis 2007, précise le GAR15, plus de 120 pays ont accompli des réformes dans ce sens.« Base d’informations »A Sendai, il s’agit d’aller encore plus loin. Les catastrophes surviennent plus fréquemment et font plus de dégâts, notamment dans des zones insulaires ou d’urbanisation rapide. Environ 70 pays seraient particulièrement exposés. « On estime que plus de 70 % des catastrophes dites naturelles sont liées au dérèglement climatique, a rappelé dans son intervention le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, qui présidera en décembre à Paris la Conférence mondiale sur le changement climatique (COP 21). C’est deux fois plus qu’il y a vingt ans, et ce sera encore d’avantage à l’avenir. » M. Fabius attend des résultats concrets de la conférence nippone car « le succès de Sendai est la clef pour celui de la COP 21 ».Les organisateurs attendent des gouvernements des objectifs chiffrés pour réduire les dégâts et le nombre de victimes, et une réflexion sur les moyens d’impliquer davantage le secteur privé. Les représentants de plus de 160 pays réfléchissent aussi aux impératifs de reconstruction et à la mise en place d’un système global, baptisé « Alerte catastrophe climatique », permettant d’informer chacun de l’arrivée d’une catastrophe et de l’endroit où il est possible de se réfugier. « La base d’informations existe, estime Annick Girardin, secrétaire d’Etat française chargée du développement, qui travaille sur ce projet. Il faut la partager. »Dans ces domaines, le Japon fait figure de pionnier. L’Archipel a développé un important système d’alerte aux séismes et tsunamis notamment, qui envoie des messages sur tous les téléphones portables en cas de danger. Comme l’a souligné M. Abe, la reconstruction du Tohoku, le nord-est dévasté en 2011, se fait selon l’idée de « reconstruire mieux ».La question des financements va également animer les débats. D’après le GAR15, 6 milliards de dollars investis annuellement pourraient réduire les dégâts de 360 milliards de dollars en quinze ans. Mais, souligne Mme Wahlström, « dépenser pour la prévention passe moins bien dans les opinions que dépenser pour la reconstruction ». Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Formule 1 : les dix enjeux d'une saison où rien n'est acquis Catherine Pacary Le Grand Prix de Melbourne, qui se joue dimanche en Australie, marque le début de la nouvelle saison de formule 1. Le champion du monde en titre, Lewis Hamilton, qui a réalisé samedi le meilleur temps des qualifications, partira en pole position, à côté de son coéquipier allemand NIco Rosberg. Avant ce premier Grand Prix,  interrogations récurrentes, rumeurs et coups de théâtre ont bercé la période de repos. Premiers tours de chauffe de la saison en dix informations.Une saison 2015 pas courue d'avance Certes, les essais d'hiver, à Jerez, puis sur le circuit de Montmelo, près de Barcelone (27 février-1er mars), ont fait apparaître une suprématie des moteurs Mercedes, écurie double championne du monde en titre, pilote (Lewis Hamilton) et constructeur. Le vice-champion du monde Nico Rosberg et le Britannique y ont réussi les deux meilleurs temps cumulés, devant les deux Williams à moteur... Mercedes, de Valtteri Bottas et de Felipe Massa. La tendance s'est confirmée lors du prologue de Melbourne, vendredi 13 mars, Nico Rosberg signant les meilleurs temps des deux séances d'essais libres, soit une seconde de mieux que son coéquipier. L'objectif de Mercedes est simple : rejoindre Renault et obtenir un second titre constructeur d'affilée.Rien n'est toutefois acquis, même pour les flèches d'or. Au premier rang des autres prétendants au titre, Ferrari, qui a débauché Sebastian Vettel et tout changé pour s'adapter au quadruple champion du monde. La Scuderia roule pour gagner. Vendredi, devant un public australien tout acquis, l'écart entre les deux pilotes Mercedes et ceux de Ferrari (Vettel et Kimi Räikkönen) n'était que de six dixièmes en deuxième séance. Chez McLaren, l'excitation du retour des moteurs Honda a été éclipsée par la sortie de piste a priori bénigne de Fernando Alonso, dimanche 21 février. Forfait pour le Grand Prix de rentrée, il est remplacé par Kevin Magnussen. Dans le camp Renault, Red Bull Racing mise sur l'Australien Daniel Ricciardo, trois fois victorieux en 2014, même s'il a relativement déçu, vendredi, en réalisant le 10e chrono en première séance.Post-scriptum : quant à la domination des pilotes, accusée de tuer le suspense dans l'œuf, les cinq titres d'affilée de Michael Schumacher (de 2000 à 2004) sur Ferrari n'ont pas empêché le public de s'enflammer. De même, la décennie suivante, sous l'ère Sebastian Vettel, vainqueur quatre fois de suite (2010 à 2013) à bord de sa Red Bull-Renault...Hamilton-Rosberg, rivalement vôtre  Et si la saison de F1 se limitait à une simple rivalité de coéquipiers, sous-entendu chez Mercedes ? Loin d'être un moins-disant, cet affrontement sportif s'annonce passionnant. Lewis Hamilton et Nico Rosberg, c'est un peu Roger Federer et Rafael Nadal — dixit le vice champion du monde — ou Tony Curtis et Roger Moore. Le brun aux origines modestes, phénomène du volant depuis son plus jeune âge, poussé par un père qui n'a pas compté les sacrifices pour la réussite de son fils, déjà sacré deux fois (2008-2014) ; le riche blond qui a grandi à Monaco, d'un père pilote, Keke Rosberg (titre mondial en 1982) ; le champion du monde de F1 en titre et son dauphin.Et : Nico Rosberg revient dans la course au titreCette rage de gagner est-elle présente chez Nico Rosberg ? « Quand je viens sur un circuit et que je vois les voitures rouler (...), je me dis : “C'est de la folie !” », confiait le Monégasque d'adoption dans un entretien à L'Equipe Magazine du 7 mars. Bientôt trentenaire, le 27 juin, et père pour la première fois en août, Nico Rosberg se trouve chanceux. Chanceux d'avoir si rapidement accepté sa défaite à Abou Dhabi l'été dernier, et par là même la perte du titre. Même les provocations verbales de son ami d'enfance Lewis ne l'ont pas fait réagir plus que ça, après l'accrochage d'août 2014 à Spa-Francorchamps, en Belgique. « J'ai encore l'impression que ça va être très serré entre Lewis et moi, et tant mieux, a déclaré, vendredi 13, Nico Rosberg à l'issue des essais. C'est un grand pilote, donc je n'ai pas le droit de me rater dans mes réglages. » A suivre.La F1 cherche sa nouvelle star Avec Sebastian Vettel, quatre fois champion du monde de 2010 à 2013, la F1 croyait enfin tenir le successeur dans le cœur des spectateurs de Michael Schumacher, disparu des paddocks après son dramatique accident... de ski, à Méribel, en décembre 2013. Mais « Baby Schumi » n'est pas Schumi.Mais un pilote allemand ne remplace pas forcément un pilote allemand, et « Baby Schumi » n'est pas Schumi. En 2014, le passage de Vettel chez Ferrari s'est conclu par une 5e place. Rien de très motivant. Au point que le Grand Prix d'Allemagne a, un temps, été remis en cause, Nürburgring, dont c'était le « tour » d'accueillir la compétition — en alternance avec Hockenheim — arguant d'une baisse d'intérêt du public et d'un manque d'argent. Avoir, côté constructeur, Mercedes en super favori et, chez les pilotes, Sébastien Vettel, difficile toutefois de faire plus belle affiche allemande ! « Nürburgring est inscrit à l'agenda de la FIA, non ? », a succintement répondu Jean Todt, patron de la Fédération internationale de l'automobile, contacté début mars. Avec Sébastien Vettel encore, l'on pensait avoir rencontré le recordman de la précocité : né le 3 juillet 1987, plus jeune pilote à mener une course (au Japon), plus jeune vainqueur d'une course (à Monza, il a rejoint Toro Rosso en 2008), plus jeune poleman de l'histoire... C'était sans compter sur l'apparition en 2015 du « pilote mineur » Max Verstappen. A seulement 17 ans et 166 jours, le Néerlandais prend d'ores et déjà le titre, dimanche sur la grille de départ au volant d'une Toro Rosso, de plus jeune pilote de l'histoire de la F1. Un titre qu'il devrait conserver puisque, à partir de 2016, il faudra être âgé de 18 ans pour obtenir sa Super Licence. « Je pense que mon fils fera une bien meilleure carrière que moi », a assuré son père, Jos Verstappen, lui-même ancien pilote de F1 — deux places sur le podium en 107 Grands Prix. Lire la rencontre avec : Max Verstappen, le pilote sans permisL'inconnue Alonso Fernando Alonso a eu l'honneur de mettre sur le circuit la première McLaren-Honda depuis 1992, lors des essais à Jeres, en Espagne. Certes, des observateurs avaient alors noté les débuts difficiles de la MP4-30. En douze journées d'essai, elle avait roulé trois fois moins (380 tours) que Mercedes-AMG (1 300 tours). Avant dimanche 21 février, jour où le pilote espagnol est héliporté du circuit de Catalunya, à Montmelo, près de Barcelone, après une sortie de piste qui reste inexpliquée. L'enquête commandée par la FIA est en cours. Hospitalisé trois jours, Fernando Alonso a été déclaré forfait d'abord pour les essais puis pour le GP de Melbourne.Selon le quotidien El Pais du 5 mars, le pilote McLaren pensait être en 1995 et avoir 13 ans quand il s'est réveillé à l'hôpital. « Je suis Fernando. Je cours en karting et je veux être un pilote de formule 1 », aurait-il dit aux médecins. Il est toutefois annoncé pour le GP de Malaisie. Un défi de plus pour le pilote de 33 ans, qui, malgré tout son talent et son travail acharné, a quitté en 2014 Ferrari après cinq saisons sans titre et pris le risque de retourner chez McLaren, où son premier passage, en 2007, face au débutant Lewis Hamilton, avait tourné court.L'inconnue française Côté français, Alain Prost conjugue depuis longtemps son impressionnant palmarès au passé : 106 podiums pour 199 Grands Prix courus, 4 fois champion du monde, en 1985, 1986, 1989 et 1993. Depuis, le dernier Français à avoir remporté un GP est Olivier Panis, à Monaco, en 1996. Aujourd'hui, côté pilote, les espoirs tricolores reposent sur les épaules du seul Franco-Suisse Romain Grosjean, qui rêve d'une première victoire. Alors qu'il avait terminé septième du Championnat du monde en 2013, le pilote Lotus a vécu une saison 2014 désastreuse, principalement pour des raisons techniques : 14e du championnat, avec 8 points. Depuis, son écurie a changé de motoriste, troquant ses Renault pour des Mercedes, les meilleurs du plateau. Du coup, « l'humeur est bien meilleure, et les objectifs plus élevés ». « Le premier, c'est d'être dans les points, a expliqué Romain Grosjean, la veille des qualifications de samedi, puis le Top 5, puis le podium. Il faut prendre les choses étape par étape, c'est le meilleur moyen d'y arriver. » Une ambition qui va être suivie et commentée de près par un autre Français, Jean Alesi. A 50 ans, l''ancien pilote de la Scuderia fait en effet ses débuts de consultant dans « Formule One », le magazine dédié de Canal +, diffusé en clair à 18 heures.Côté motoriste, Renault possède déjà un palmarès envié de double champion du monde constructeur d'affilée (2005 et 2006), avec Fernando Alonso au volant. Et rappelons que le quadruple champion du monde Sebastien Vettel pilotait une Red Bull à moteur Renault (2010-2013). Mais aujourd'hui, la marque au losange doit faire ses preuves. Le changement de moteur sur la Red Bull de Daniel Ricciardo, vendredi 13 mars sur le circuit d'Albert Park, a privé le pilote australien de sa deuxième séance d'essais à domicile.Une femme pilote, avec une femme Elle ne sera pas sur la grille de départ dimanche, et pour cause : il n'y a que des hommes. Vous allez néanmoins entendre parler d'elle : Susie Wolff, seule femme, cette saison, à piloter une formule 1, avec le statut de pilote d'essai officielle, par ailleurs épouse de Toto Wolff, le patron de Mercedes-AMG. C'est néanmoins une autre écurie qui lui a donné sa chance, une autre femme, Claire Williams, la fille de sir Franck. L'été dernier, Susie Wolff n'était que « pilote développement ». Le 20 février, l'Ecossaise de 32 ans a découvert la nouvelle FW37 (à moteur Mercedes) sur le circuit de Catalogne, près de Barcelone. Elle a fait son travail en bouclant 86 tours, soit plus d'une distance de course. Le petit accrochage avec la Sauber pilotée par Nasr n'a pas entamé son enthousiasme « Ce sont des choses qui peuvent arriver, a-t-elle déclaré à l'AFP, vous devez l'accepter et continuer à avancer. » Sa prochaine sortie est programmée vendredi 8 mai, lors des premiers essais libres du Grand Prix d'Espagne, puis lors des essais privés de la semaine suivante, après la course. Ses deux autres sorties officielles auront lieu la semaine après le GP d'Autriche, sur le circuit de Spielberg, en essais privés, puis lors de la première séance d'essais libres du GP de Grande-Bretagne, au début de juillet sur le circuit de Silverstone.(Manor) Marussia ressuscitée 2014, octobre noir : Jules Bianchi est victime d'un grave accident au GP du Japon et Marussia dépose son bilan sans avoir pu courir les trois dernières courses de la saison. L'on croit Marussia perdue. Jusqu'à ce que surgisse Stephen Fitzpatrick, « entrepreneur de l'année 2014 » au Royaume-Uni en raison du succès météorique de sa société de distribution d'énergie, Ovo Energy. Sur les cendres de l'ex-Virgin F1 et de l'ex-Marussia F1 renaît Manor Marussia. « J'ai longtemps eu l'ambition de posséder une écurie de F1 (...). Je ne m'attendais pas à ce que cela arrive dès 2015 », explique simplement l'industriel, qui tient à préciser qu'il est conscient des défis à relever et de la masse d'argent à investir. Après le départ du pilote Britannique Max Chilton (pour devenir le 9e et dernier pilote de Nissan lors des prochaines Vingt-Quatre Heures du Mans), l'équipe annonce l'arrivée de Will Stevens (23 ans), avant même qu'il ait sa super licence, et de l'Espagnol Roberto Merhi. A 23 ans, venu de la formule 3, ce dernier fait ici ses débuts en GP. Manor Marussia a une saison pour faire ses preuves, alors que Haas F1 Team doit effectuer son entrée en F1 en 2016.3 pilotes pour 2 baquets chez Sauber Tout avait pourtant bien commencé. A l'issue des essais de la mi-février, près de Barcelone, le moteur Ferrari permettait au débutant (en GP) brésilien Nasr de boucler 159 tours au volant de sa monoplace, vendredi 27 février, soit plus que Nico Rosberg au volant de sa Mercedes (148 tours) pourtant considéré comme le stakhanoviste en ce domaine. Jusqu'à ce que le pilote d'essais 2014 Robert Van der Garde ne saisisse la justice, au début de mars, assurant qu'un volant de titulaire lui revenait de droit. La Cour suprême de Victoria lui a donné raison, jusqu'à débouter Sauber de son appel, le 11 mars. Il y a désormais trois pilotes, Marcus Ericsson, Felipe Nasr et Robert Van der Garde, pour deux volants. Gageons que Monisha Kaltenborn, qui était avocate avant de prendre les commandes de l'écurie suisse, trouvera un terrain d'entente.Réglementation : après la révolution, l'évolution Chaque saison débute d'ordinaire par une énumération de nouvelles règles. Pas cette année. Après la révolution de 2014, les évolutions de 2015 se font à la marge. Rappelons, côté motorisation, la fin, il y a un an, des moteurs V8 atmosphériques, remplacés par des V6 hybrides turbo — marquant le retour du turbo en F1 — avec système de récupération d'énergie cinétique au freinage désormais couplé à une récupération de l'énergie thermique des échappements. Moins bruyants, au désespoir des fans purs et durs, ces moteurs ont été également bridés côté arrivée d'essence, ce qui a permis une baisse de 35 % de la consommation. Une motorisation reconduite, même si le dernier Salon de Genève (5-15 mars) a bruissé des rumeurs d'insatisfaction d'un certain Bernie Ecclestone et d'autres patrons de teams, favorables à une augmentation de la propulsion à 1 000 chevaux, en 2016 ou 2017. Autre évolution reconduite en 2015, afin d'éviter un sacre prématuré, comme Sebastian Vettel en 2011 et en 2013, les points du dernier Grand Prix, celui d'Abou Dhabi, sont doublés, passant de 25 à 50. Côté nouveautés, les pilotes n'ont droit qu'à quatre moteurs pour la saison, au lieu de cinq.Une crise financière, mais pas une crise de popularité La formule 1 est en crise. C'est ce qu'affirmait Bernie Ecclestone, patron de Formula One Management (FOM, la direction de la formule 1), il y a un mois. Même si le même Bernie, âgé tout de même de 84 ans, limitait cette crise à deux écuries quinze jours plus tard. Trop chère — Niki Lauda fixe le ticket d'entrée à une centaine de millions —, la F1 traverse effectivement une crise financière. La disparition de l'écurie Caterham en 2014 et le repêchage in extremis de Marussia l'attestent. Un sauvetage bienvenu, qui permet de conserver un plateau suffisamment important pour susciter l'intérêt. Conscient de cet enjeu, Jean Todt, président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) s'est d'ailleurs dit prêt, dans le New York Times du 6 mars, à ouvrir la porte à de nouvelles écuries et à « lancer un nouvel appel d'offres afin d'avoir une ou deux équipes supplémentaires ».La baisse d'audience en revanche se discute. Si l'on parle d'audiences télévisées, la perte de 25 millions de téléspectateurs (− 5,6 %), annoncée par Forbes au début de janvier, est relative, la formule 1 restant, avec 425 millions de téléspectateurs, le sport le plus regardé. Par ailleurs, cette diminution s'explique et se compense, comme l'a souligné Bernie Ecclestone dans Forbes. Depuis trois ans, de nombreux droits de retransmission sont en effet passés de chaînes publiques vers de chaînes à péage — ainsi, en France, Canal+ a ravi à TF1 l'exclusivité des droits —, ce qui induit une baisse quantitative des téléspectateurs, mais non qualitative. Pour faire simple, le téléspectateur qui paye pour voir de la F1 est plus motivé, plus attentif. Et ce « spectateur mobilisé », selon les termes de l'enquête, réjouit les annonceurs ; ainsi que les instances de la F1, qui récoltent des financements plus importants provenant de chaînes plus engagées, financièrement, et donc plus enclines à valoriser les courses : plus d'heures de retransmission, de meilleure qualité, avec moins d'interruptions publicitaires.La saison en chiffres 13-15 mars, Grand Prix de Melbourne. Le 13 mars à 2 h 30 et 6 h 30, le 14 à 4 heures, trois séances de qualifications de 7 à 8 heures, Grand Prix dimanche 15 à 7 heures.58 tours de 5,303 km, soit 307,574 km, avec les avantages (ambiance) et les inconvénients (piste étroite et bossée) inhérents à ce type de circuit, semi-permanent et situé en ville. 1'24''125. Record du tour établi par Michael Schumacher en 2004.1996. Premier Grand Prix d'Australie à Melbourne-Albert Park.99 dollars (91 euros). Prix d'accès pour la journée de dimanche (GP), gratuit pour les moins de 12 ans. Des tarifs calqués sur ceux de Sylverstone (Royaume-Uni) abaissés pour cette nouvelle saison. Plus largement : de 30 dollars (27,50 euros) par personne l'après-midi de jeudi à 370 dollars (340 euros) le pass 4 jours pour une famille. Plus de détails sur www.grandprix.com 10 écuries. Mercedes, Red Bull, Williams, Ferrari, Mclaren, Force India, Lotus, Toro Rosso, Sauber et Manor Marussia.20 Grands Prix. Australie (15 mars), Malaisie (29 mars), Chine (12 avril), Bahrein (19 avril), Espagne (10 mai), Monaco (24 mai), Canada (7 juin), Autriche (21 juin), Grande-Bretagne (5 juillet), Allemagne (19 juillet), Hongrie (26 juillet), Belgique (23 août), Italie (6 septembre), Singapour (20 septembre), Japon (27 septembre), Russie (11 octobre), Etats-Unis (25 octobre), Mexique (1er novembre), Brésil (15 novembre), Abou Dhabi (29 novembre). Le détail sur www.fia.com Catherine Pacary Journaliste au Monde • Mis à jour le Les Français ne souhaitent pas une loi sur la fesséeSept Français sur dix se disent opposés à une législation pour interdire la gifle ou la fessée envers les enfants, selon un sondage IFOP pour le Figaro publié vendredi. Seule une minorité de Français (30 %) se déclare favorable « à ce que la France interdise par la loi les châtiments corporels (gifle, fessée) envers les enfants ».Le refus de toute législation est plus fort chez les sympathisants du Front national (79 %) que chez les sympathisants UMP (74 %) et PS (64 %). Entre hommes et femmes, l'IFOP relève six points d'écart : 27 % des hommes sont favorables à l'interdiction de la fessée, 33 % des femmes, selon un sondage réalisé en ligne auprès d'un échantillon de 1 050 personnes majeures (méthode des quotas).>> Lire (en édition abonnés) : L’impossible débat sur la fessée, symptôme du malaise nationalLa France a été épinglée le 4 mars par le Conseil de l'Europe pour ne pas avoir encore interdit clairement toutes les formes de châtiments corporels sur les enfants, comme la fessée, contrairement à une majorité de ses voisins. La secrétaire d'Etat à la Famille, Laurence Rossignol, a plaidé pour « une réflexion collective » sur « l'utilité des punitions corporelles dans l'éducation des enfants », ajoutant que cela « ne passerait pas par la loi ». Un journaliste espagnol, ancien otage de l'EI, raconte sa détention • Mis à jour le Dans un long article publié par le quotidien espagnol El Mundo, le journaliste Javier Espinosa, ancien otage de l'Etat islamique libéré le 29 mars 2014, raconte avoir été détenu dans une prison en Syrie conçue comme une réplique de la prison américaine de Guantanamo, base américaine à Cuba où ont été internés des combattants capturés en Afghanistan.Le reporter espagnol, ancien « prisonnier 43 », écrit avoir été incarcéré pendant plusieurs mois dans une villa au nord d'Alep, avec 22 Européens, Américains, et une Latino-Américaine qu'il n'identifie pas.Des 23 otages, écrit Javier Espinosa, quinze ont été libérés, six exécutés, et une, l'américaine Kayla Mueller, est morte en février dernier, dans un bombardement de l'aviation américaine, selon l'EI. Le sort du photographe de presse britannique John Cantlie, détenu avec eux, reste incertain.Simulacres d'exécutionsD'après Javier Espinosa, l'EI a rassemblé les otages, travailleurs humanitaires ou journalistes, dans une seule prison qui devait être le pendant de celle de Guantanamo. L'auteur cite le journaliste américain James Foley, son codétenu enlevé en novembre 2012 et exécuté en août 2014.« Ils avaient ce projet depuis longtemps, selon Foley. Le cheikh irakien (chef des gardiens) nous a expliqué dès le départ qu'ils voulaient interner des Occidentaux dans une prison de haute sécurité, avec des caméras, de nombreux gardiens... Il nous a dit que nous allions y passer longtemps parce que nous étions les premiers qu'ils capturaient ».Le journaliste espagnol dit avoir gardé le silence depuis sa libération - en même temps que son collègue photographe Ricardo Garcia Vilanova, et le journaliste du Periodico de Cataluna, Marc Marginedas, qui entame dimanche un récit parallèle - parce que ses gardiens menaçaient d'exécuter d'autres otages s'il parlait « avant que tout soit achevé ».Espinosa raconte des simulacres d'exécution de la part de trois gardiens encagoulés, surnommés les Beatles par les otages, et qu'il traite de psychopathes. Ils les ont notamment obligés à regarder les photos de l'exécution d'un otage russe, l'ingénieur Serguei Nicolayevitch Gorbounov, enlevé en octobre 2013 et assassiné en mars 2014, selon Espinosa.Lire (édition abonnés) : L’enfer secret des otages de l’Etat islamiqueCyclisme : Richie Porte remporte Paris-Nice • Mis à jour le L'Australien Richie Porte (Sky) a enlevé pour la deuxième fois Paris-Nice, dimanche 15 mars, après sa victoire dans la 7e étape, un contre-la-montre de 9,6 kilomètres sur les pentes du col d'Eze.Porte, déjà vainqueur en 2013, a battu le champion du monde, le Polonais Michal Kwiatkowski, deuxième à 30 secondes, tout comme le Slovène Simon Spilak et le Portugais Rui Costa, classés dans cet ordre.Gallopin craqueLe Français Tony Gallopin, porteur du maillot jaune, a lâché plus d'une minute et demie à Porte et a pris la sixième place du classement final.Dans la dernière étape, Porte a repoussé Spilak à 13 secondes, et Costa, à 24 secondes. L'Allemand Tony Martin, trois fois champion du monde du contre-la-montre, s'est classé quatrième de ce « chrono » disputé sous la pluie.Porte, qui est âgé de 30 ans et vit pendant la saison européenne à Monaco, a signé le deuxième succès australien dans la « course au soleil ». Vainqueur jeudi au col de la Croix-de-Chaubouret, la seule arrivée au sommet de la semaine, Porte a été en difficulté dans l'avant-dernière étape quand il a chuté dans la descente vers Nice.Porte récidive après 2013S'il a cédé une minute à Gallopin, vainqueur sur la Promenade des Anglais, l'Australien originaire de Tasmanie a rétabli la situation au col d'Eze, un contre-la-montre qu'il avait déjà enlevé en 2013.« C'est une terrible désillusion », a commenté Gallopin, qui pensait être en mesure de devenir le premier Français vainqueur de Paris-Nice depuis Laurent Jalabert en 1997 : « Je ne cherche pas d'excuses, j'étais dans un mauvais jour. »Un marcheur japonais s'empare du record du monde de Yohann Diniz • Mis à jour le Le record du monde du 20 kilomètres marche du Français Yohann Diniz n'a tenu qu'une semaine : il a été battu de 26 secondes par le Japonais Yusuke Suzuki, dimanche 15 mars dans sa ville natale de Nomi.Le Japonais a porté la nouvelle marque à 1 h 16 min 36 s aux Championnats d'Asie de marche. Le précédent record du monde avait été établi par Diniz en 1 h 17 min 2 s, dimanche 8 mars aux Championnats de France, à Arles.Quelques heures après la performance du Japonais, Diniz s'est à son tour aligné sur un 20 kilomètres, à Lugano (Suisse). Mais il n'a pas réussi à récupérer son record, puisqu'il a bouclé la distance en 1 h 17 min 22 s. « Le record de Diniz était si récent qu'il n'avait même pas encore été ratifié », a précisé la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) dans un communiqué.Départ rapide de SuzukiCes records successifs promettent un beau duel entre les deux hommes en août aux Mondiaux d'athlétisme de Pékin. Diniz, détenteur du record du monde du 50 kilomètres (3 h 32 min 33 s) depuis l'an dernier, espère en effet réaliser le doublé 20-50 km à Pékin, où les deux épreuves sont programmées à une semaine d'intervalle, les 23 et 30 août.A Nomi, Suzuki, qui remporte son troisième titre de champion d'Asie, après 2010 et 2013, a bénéficié d'un temps clément, avec une température de 15 °C. Réputé pour prendre des départs rapides, le Japonais a couvert les six premiers kilomètres en 22 min 53 s. La petite baisse de régime qu'il a connue sur la fin du parcours (1 h 1 min 7 s au bout de 16 kilomètres) ne l'a pas pénalisé.Si une petite semaine seulement s'est écoulée entre les deux derniers records du monde, le précédent avait duré nettement plus longtemps : il remontait en effet à septembre 2007 (1 h 17 min 16 s, par le Russe Vladimir Kanaykine).Une « cartocrise » des festivals annulés • Mis à jour le Les Voix de Gaou dans le Var, le Festival du film asiatique de Deauville, les Muzik'elles dans le Val-de-Marne… Une centaine de festivals à travers la France ont été supprimés ou annulés en 2015, en raison principalement des coupes budgétaires pratiquées par les collectivités locales ou régionales, selon Le Parisien du dimanche 15 mars.« En supprimant sa dotation aux collectivités locales, l'Etat les oblige à faire des choix drastiques », relève le quotidien, qui consacre sa « une » et deux pages au phénomène. Les autres causes conduisant à ces suppressions sont la chute de la fréquentation et l'inflation des cachets.Le journal se base sur le décompte réalisé par une médiatrice culturelle du Nord. Depuis le début de l'année, Emeline Jersol tient un registre des « festivals, structures et associations supprimés-annulés » à travers une carte interactive qu'elle a baptisée « Cartocrise – culture française tu te meurs ».A l'heure actuelle, la carte comprend 143 points, correspondant à la fois aux festivals annulés ou supprimés et aux structures fermées dans le domaine de la musique, du théâtre, de la danse, des arts plastiques, des arts de la rue, de la littérature ou d'autres domaines. Voir en plein écranLe tournant des municipalesCes suppressions ou annulations résultent surtout de suppressions de subventions publiques, en particulier municipales après l'arrivée de nouvelles équipes à la tête des communes, à la suite des élections de mars 2014, selon Le Parisien.« Un nouveau maire, c'est une nouveau réseau. “Je te sabre parce que tu as soutenu l'autre” », explique dans Le Parisien Emmanuel Négrier, chercheur au CNRS et auteur du livre Festivals de musiques : un monde en mutation.Dans le même quotidien, le directeur du festival de rock de Belfort, les Eurockéennes (plus de 100 000 personnes attendues pour l'édition 2015), Jean-Paul Roland, estime que « même les gros festivals sont menacés » à cause de la baisse des subventions publiques et aussi de la réorganisation des régions.Pakistan : double attentat dans un quartier chrétien de Lahore • Mis à jour le Un double attentat revendiqué par les talibans pakistanais a fait au moins 14 morts et 70 blessés dimanche 15 mars dans un quartier chrétien de Lahore, la deuxième ville du Pakistan, selon les autorités.Dimanche, les deux explosions se sont succédé en fin de matinée à proximité de deux églises situées à environ 500 mètres l'une de l'autre dans le quartier de Youhanabad, où vivent des dizaines de milliers de chrétiens.Manifestation de chrétiens en colèreSelon la porte-parole de la police du Pendjab, province dont Lahore est la capitale, deux policiers sont morts au cours des attentats : « Ils ont tenté d'empêcher les kamikazes d'entrer sur les lieux, mais ces derniers se sont fait exploser. »A la suite des explosions, des centaines de chrétiens en colère ont lancé des pierres sur les policiers, qu'ils accusent de ne pas les protéger, et saccagé des voitures et des autobus à coups de bâton, pendant que d'autres pleuraient leurs proches dans un décor de vitres fracassées, de sang et de chaussures orphelinesUn précédent à Peshawar en 2013« Il semble s'agir d'un attentat-suicide », a déclaré la porte-parole de la police provinciale. Dans un courriel transmis à l'Agence France-Presse, un porte-parole des talibans pakistanais du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP – « Mouvement des talibans du Pakistan »), Ehsanullah Ehsan, a aussitôt revendiqué les « attentats-suicides » contre une église de Lahore.Les talibans pakistanais multiplient depuis 2007 les attaques contre les forces de sécurité pakistanaises, qu'ils accusent de soutenir la guerre américaine « contre la terreur », et contre les minorités religieuses du Pakistan, pays peuplé majoritairement de musulmans sunnites.La minorité chrétienne représente environ 2 % des 200 millions d'habitants du Pakistan, soit 4 millions de personnes. En septembre 2013, une faction talibane avait revendiqué un attentat similaire à la sortie de la messe du dimanche dans une église de Peshawar, dans le nord-ouest du pays. Cette attaque, la plus meurtrière contre cette communauté, avait fait  82 morts.Lire : Attentat sanglant contre des chrétiens du PakistanLa réouverture de l'Hyper Cacher, « signal que la vie est plus forte » que les attentats • Mis à jour le L'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, théâtre d'une prise d'otages meurtrière le 9 janvier, a rouvert dimanche 15 mars pour prouver que « les Français de confession juive ont plus que jamais leur place dans leur pays », a déclaré la direction du magasin. Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, était sur place en début de matinée :« J'ai souhaité, au moment où cette épicerie rouvre courageusement avec la volonté aussi d'envoyer le signal que la vie est plus forte, être au côté des représentants de la communauté, de ceux qui tiennent ce commerce, des élus, pour dire que nous sommes debout et déterminés à continuer à vivre librement dans notre pays. »Les employés traumatisésLe supermarché de la porte de Vincennes rouvre avec une nouvelle équipe recrutée « sur la base du volontariat ». Tous les salariés présents le jour de l'acte terroriste sont actuellement en arrêt de longue durée, en raison du traumatisme subi, y compris Lassana Bathily, le jeune Malien naturalisé français pour son courage. Le 9 janvier, à la veille du shabbat, Amedy Coulibaly avait pris une vingtaine de personne en otage dans ce magasin casher de l'Est parisien, tuant quatre hommes de confession juive : Yohan Cohen, 20 ans ; Yoav Hattab, 21 ans ; François-Michel Saada, 63 ans ; et Philippe Braham, 45 ans. Le preneur d'otages avait lui-même ensuite été abattu dans l'assaut de la police.Le récit (édition abonnés) : Dans le huis clos de l’Hyper Cacher de la porte de VincennesLire l'analyse (édition abonnés) : Après « Charlie », le couvre-feu émotionnelDes fonds de la CIA ont servi à financer Al-Qaida • Mis à jour le Un échange épistolaire entre Oussama Ben Laden et un responsable d'Al-Qaida révèle que la Central Intelligence Agency (CIA – l'agence centrale du renseignement américaine) a participé, par inadvertance, au financement de l'organisation terroriste qu'elle combattait, found-their-way-into-al-qaeda-coffers.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&module=first-column-region®ion=top-rapporte le New York Times samedi 14 mars.En 2010, 1 million de dollars provenant d'un fonds mis à la disposition du gouvernement afghan par l'agence de renseignement américaine a atterri dans les coffres d'Al-Qaida, alors affaiblie par les attaques de drones menées par la même CIA, précise le quotidien américain, qui cite des responsables américains et occidentaux.A l'époque, l'Afghanistan, qui éprouvait des difficultées à rassembler des fonds pour payer à Al-Qaida la rançon d'un diplomate afghan enlevé par l'organisation terroriste, avait pioché dans un compte secret du gouvernement afghan, alimenté tous les mois en liquide par la CIA.Ben Laden suspicieuxOussama Ben Laden avait eu vent de l'origine des fonds et soupçonné les Américains d'être de mêche avec le gouvernement afghan. Le chef d'Al-Qaida, qui craignait que les billets ne soient tracés, empoisonnés ou encore irradiés, avait alors demandé que ils soient changés dans une autre devise. Il ne s'agissait pourtant pas d'un piège tendu à l'organisation terroriste, relève le New York Times, mais d'un « exemple parmi d'autres » de financement de groupes terroristes par les Etats-Unis du fait d'un manque de supervision et de contrôle du côté de l'agence de renseignement.Des lettres entre Ben Laden et Atiyah Abd Al-Rahman avaient été trouvées dans les ordinateurs et parmi les documents saisis lors du raid américain dans lequel le chef d'Al-Qaida a été tué au Pakistan en 2011. Ces courriers, jusque-là tenus secrets, ont été présentés comme preuves à charge dans le procès, à New York, d'Abid Nasir, un membre d'Al-Qaida reconnu coupable début mars d'avoir participé à la préparation avortée d'attentats à New York, Manchester et Copenhague.5 millions de rançonLe diplomate Abdul Khaliq Farahi était consul général d'Afghanistan à Peshawar, au Pakistan, au moment de son enlèvement en septembre 2008, quelques semaines avant de prendre ses fonctions d'ambassadeur. Il avait été libéré plus de deux ans après, après le versement par Kaboul d'une rançon d'un montant total de 5 millions de dollars, dont un cinquième provenait du fonds secret financé par la CIA.Le Pakistan avait pour sa part payé près de la moitié de la rançon, le reste étant financé par l'Iran et des Etats du Golfe.Au moins 49 morts dans un accident d'autocar au Brésil • Mis à jour le Au moins 49 personnes ont été tuées (17 hommes, 24 femmes et 8 enfants) samedi 14 mars lorsqu'un autocar a quitté la route et est tombé dans un précipice dans l'Etat de Santa Catarina, dans le sud du Brésil, selon un porte-parole du gouvernement régional. Dix autres personnes blessées sont hospitalisées. Le véhicule, qui appartenait à une entreprise de tourisme, effectuait un trajet entre Uniao de Vitoria, dans l'Etat voisin du Parana, et Guaratuba, sur la côte atlantique du Parana. Il devait transporter 50 personnes, selon la liste officielle, mais le bilan provisoire des secours montre que les occupants étaient plus nombreux. Aucune information ne signalait la présence d'étrangers parmi les occupants de l'autocar.Une chute de 400 mètresSelon des informations de presse, le conducteur de l'autocar aurait perdu le contrôle de son véhicule dans un virage en descente de cette route connue comme très dangereuse. L'accident s'est produit dans une région montagneuse, non loin de la ville de Campo Alegre, à 250 kilomètres de Florianopolis, la capitale de l'Etat. L'autocar a quitté la route et a fait une chute de 400 mètres dans un précipice dans la sierra Dona Francisca, une zone touristique réputée.Les opérations de secours sont compliquées par l'obscurité — l'accident est survenu de nuit — et par la nature du terrain, a souligné le porte-parole des autorités locales. Des ambulances, un hélicoptère, 40 hommes de la police militaire, 30 pompiers et une trentaine d'autres personnes, membres des services de santé et policiers civils, ont été rapidement déployés sur les lieux. « Il y a des gens dans la montagne, dans l'autocar, coincés dans la carcasse. Les chances que nous trouvions encore quelqu'un en vie sont minimes », a déclaré le colonel Nelson Coelho, de la police de l'Etat de Santa Catarina.Les accidents, fréquents sur cette route comportant de nombreux virages et considérée comme très dangereuse, ont déjà fait 66 morts au cours des cinq dernières années, selon le quotidien O Estado.Les Etats-Unis craignent des attaques visant les Occidentaux en Arabie saoudite • Mis à jour le Les services consulaires des Etats-Unis en Arabie saoudite seront suspendus dimanche et lundi pour des raisons de sécurité, a annoncé samedi 14 mars l'ambassade des Etats-Unis à Riyad.Dans un communiqué diffusé sur son site, l'ambassade explique que les services consulaires à Riyad, Djedda et Dhahran seront suspendus « en raison d'inquiétudes renforcées relatives à la sécurité » et exhorte les ressortissants américains à prendre des précautions accrues s'ils voyagent dans le pays.Représailles éventuellesPlus tôt dans la journée, l'ambassade américaine en Arabie saoudite avait fait savoir que les Occidentaux travaillant dans le secteur pétrolier dans le pays risquaient des attaques, dont des enlèvements, par des groupes « terroristes ».L'ambassade « dispose d'informations selon lesquelles (…) des individus associés à une organisation terroriste pourraient viser des Occidentaux travaillant dans le secteur pétrolier, dont peut-être des Américains travaillant (…) dans la province orientale », rapporte l'ambassade, parlant de risques d'« attaques » et d'« enlèvements ». Le communiqué ne cite pas le nom du groupe et ne donne pas plus de détails sur la nature des éventuelles attaques.Cet avertissement survient alors que l'Arabie saoudite participe à la coalition internationale contre les djihadistes de l'Etat islamique, dirigée par Washington, qui mène depuis septembre des raids aériens contre les positions de l'EI en Syrie et en Irak, suscitant des craintes quant à d'éventuelles représailles.  Quatre attaques ont visé des Occidentaux depuis octobre en Arabie saoudite. La dernière a eu lieu février, quand deux Américains, employés d'une firme sous contrat avec la garde nationale saoudienne, ont été visés par des tirs dans l'est de l'Arabie saoudite.Les syndicats d'Air France boycottent une rencontre avec le PDG du groupe Les syndicats représentatifs d'Air France ont annoncé samedi leur intention de boycotter la réunion « stratégique et sociale » convoquée lundi 16 mars au matin par la direction pour lancer la renégociation des accords d'entreprise. Dans un communiqué commun, les organisations représentatives de la compagnie, issues des élections professionnelles de la semaine dernière, disent « décliner l'invitation d'Alexandre de Juniac », PDG du groupe aérien.« La CFE-CGC, l'UNAC-CGC, FO, le SNPNC FO, la CFDT, l'UNSA Aérien, l'UNSA PNC, la CGT, le SNPL et le SPAF, réunis vendredi, considèrent que les multiples déclarations médiatiques d'Alexandre de Juniac, président de la holding Air France/KLM, compromettent le dialogue social au sein de la compagnie Air France », écrivent-ils dans un communiqué.Ils dénoncent la « méthode » du patron, qui a annoncé cette réunion « à la place du président d'Air France, par voie de presse et pendant le scrutin des élections professionnelles de la compagnie ». En outre, ils estiment que la rencontre, fixée « quelques heures avant le comité de nomination qui examinera son renouvellement à la tête de la holding », « répond à des enjeux qui ne sont pas ceux de la compagnie Air France et de ses salariés ».Lancer le plan PerformAlexandre de Juniac veut lancer la renégociation des accords d'entreprise. « L'objectif est de parvenir à signer les premiers accords vers la fin de l'été, en septembre, pour une mise en oeuvre sur les années suivantes », a-t-il expliqué.La direction entend remettre à plat les accords d'entreprise, catégorie de personnels par catégorie, en vue d'appliquer le plan Perform, plan stratégique qui prend le relais du plan de restructuration Transform (2012-2014) et prévoit des efforts supplémentaires en terme de productivité.L'EI utiliserait des bombes au chlore en Irak, selon les Kurdes • Mis à jour le Les autorités du Kurdistan irakien affirment disposer de preuves que le groupe Etat islamique (EI) a eu recours à des bombes au chlore en janvier contre les peshmergas, les forces de sécurité de cette région autonome. D'après un communiqué publié samedi 14 mars par la Commission de sécurité de la région du Kurdistan,  « des prélèvements de sol et des lambeaux de vêtements après un attentat suicide à la voiture piégée le 23 janvier 2015 » en attestent.Les analyses effectuées en Europe montrent que « les prélèvements contenaient des niveaux de chlore suggérant que cette substance a été utilisée sous une forme destinée à en faire une arme. (...) Le fait que l'EI s'appuie sur de telles tactiques montre qu'il a perdu l'initiative et recourt à des méthodes désespérées », assure le communiqué.Vomissements et problèmes respiratoiresDes cas d'utilisation de chlore, que les djihadistes récupèrent principalement dans les stations d'épuration, dans des bombes artisanales ont été évoqués dans plusieurs zones de Syrie et d'Irak. Ces armes exhalent généralement une fumée orangée. Il est relativement simple d'équiper des véhicules piégés et des engins explosifs posés sur les bords de route avec des cannettes de chlore, mais cet agent chimique n'est pas très puissant.Selon des médecins et des témoins, les personnes exposées à ce gaz lors de récentes attaques en Irak ont développé des symptomes temporaires tels que vomissements et problèmes respiratoires. Il n'est pas établi que l'exposition au chlore ait déjà entraîné la mort d'une victime lors d'une attaque menée par l'EI avec une bombe de ce type.Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté début mars une résolution condamnant l'utilisation du gaz de chlore comme arme chimique dans le conflit syrien, mais sans en désigner les coupables.Une planche originale d'Asterix vendue 150 000 euros pour les victimes de « Charlie » • Mis à jour le Une planche originale de l'album d'Astérix Les Lauriers de César a été vendue 150 000 euros samedi 14 mars au profit des familles des victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo. Le dessinateur Albert Uderzo doit dédicacer spécialement cette planche extraite du 18e album des Aventures d'Astérix le Gaulois, édité en 1971, pour l'acquéreur. Christie's, la maison de vente, a promis de ne pas prélever de commission.Deux jours après l'attentat contre Charlie Hebdo, le cocréateur d'Astérix avec René Goscinny avait repris son crayon et dédié un croquis de l'irréductible petit Gaulois aux morts de Charlie Hebdo. « Moi aussi je suis un Charlie », lançait le Gaulois au casque ailé en envoyant dans les airs, d'un coup de poing, non pas un soldat romain mais un personnage portant des babouches.« Charlie Hebdo et Astérix, ça n'a rien à voir évidemment. Je ne vais pas changer ma casaque d'épaule. Je veux simplement marquer mon amitié pour ces dessinateurs qui ont payé (leurs idées) de leur vie », avait-il ajouté.Des ventes recordsDurant la vente de samedi, entièrement consacrée à la bande dessinée, certaines planches originales ont trouvé preneur pour des montants inédits. Un « record mondial » a été établi pour une planche originale de La Marque jaune de la série Blake et Mortimer, du belge Edgar P. Jacobs (1904-1987), vendue 205 500 euros, selon Christie's. Un autre record a été atteint pour une planche de la La Foire aux immortels du dessinateur et scénariste Enki Bilal adjugée à 115.500 euros.Enfin une gouache réalisée par Jean Giraud pour la couverture de l'album Le Cheval de fer de la série Blueberry, a trouvé preneur à 109 500 euros, là aussi un record. Christies a réalisé un chiffre de ventes global de plus de 5 millions d'euros au cours de cette cession.Ligue 1 : un triplé d'Origi mène Lille à la victoire • Mis à jour le  Lors de la 29e journée du Championnat de France, les Lillois ont dominé dimanche 15 mars Rennes grâce à un triplé du Belge Origi (3-0). La veille, Montpellier avait conservé ses chances de qualification européenne en l'emportant contre Reims (3-1). De son côté, Lens avait battu Toulouse dans un match au couperet pour le maintien, grâce à un but de Chavarria (1-0).Lille-Rennes : 3-0Après les succès face à Lyon et Guingamp, les Lillois ont poursuivi par une troisième victoire consécutive et prennent leur distance au classement avec leur adversaire du jour. Le Belge Divock Origi, qui appartient à Liverpool, a inscrit un triplé. Lille est désormais 8e avec 41 points, tandis que Rennes est 11e avec 38 points. Metz - Saint-Etienne : 2-3Saint-Etienne, efficace à défaut d'être brillant, a enchaîné un deuxième succès consécutif en Ligue 1 sur la pelouse de Metz (3-2), plus que jamais lanterne rouge du championnat. L'ASSE, qui avait mis fin la semaine dernière face à Lorient à une série de sept matchs sans victoire en Ligue 1 (4 nuls, 3 défaites), a engrangé 3 précieux points dans la lutte pour les places européennes, grâce à trois passes décisives d'Hamouma et des buts de Gradel, Erding et Mollo.Après ce 13e succès de la saison, les hommes de Christophe Galtier totalisent 49 points et reviennent à une longueur de Monaco, qui dispose toutefois d'un match en retard (contre Montpellier, le 7 avril). De son côté, Metz a un pied et demi en Ligue 2 après ce 17e match consécutif sans victoire en Ligue 1 (4 nuls, 13 défaites). Les Lorrains restent englués à la dernière place avec 22 unités au compteur, bien loin du premier non relégable, Evian (32 points). Montpellier-Reims : 3-1Montpellier laisse de côté la déroute de la semaine dernière face à Lyon (5-1). Les joueurs de Rolland Courbis ont battu les Rémois grâce à un doublé de Barrios et à un but de Sanson. Avant le match Bordeaux-Paris, dimanche 15 mars, Montpellier est 6e avec 45 points. Reims est 13e avec 35 points.Nantes-Evian : 2-1Les Nantais se relancent en dominant Evian grâce à des buts de Nkoudou et Gakpé. Avant le match entre Lille et Rennes dimanche, Nantes était 8e avec 39 points. Les Haut-Savoyards (17es, 32 points), entraînés par Pascal Dupraz, restaient, eux, sous la menace du premier relégable, Toulouse (18e, 29 points). Lens-Toulouse : 1-0Toujours dans l'incertitude financière, les Lensois se sont offert une lueur d'espoir sur le plan sportif en remportant un match de bas de classement. Face à Toulouse, Lens s'est imposé sur un but tardif de Chavarria (77e). Au classement, l'équipe d'Antoine Kombouaré est 19e avec 25 points.Lorient-Caen : 2-1Caen subit une deuxième défaite consécutive sur la pelouse de Lorient. Réduits à dix très tôt en première période avec l'expulsion de Da Silva (17e), les Normands (14es, 34 points) ne sont pas encore tirés d'affaire. Les Lorientais ont recollé, eux, au classement à leur adversaire du soir (15es, 34 points). Les buts bretons ont été inscrits par Guerreiro et Jordan Ayew. Allemagne : salafistes, Pegidistes et anti-racistes manifestent à Wuppertal Des salafistes, des hooligans et des associations anti-racistes ont manifesté samedi 14 mars à Wuppertal, dans l'ouest de l'Allemagne sous haute protection policière. Mille agents et des canons à eau ont été déployés pour encadrer les trois rassemblements distincts.Près de 400 personnes de la mouvance salafiste étaient attendues dans les rues de cette ville de Rhénanie du nord-Westphalie, proche de Düsseldorf, mais « l'affluence a été nettement moins importante », selon la police. La mobilisation du mouvement anti-islam Pegida de la région a également plus réduite que prévu. En revanche, la manifestation organisée à l'appel d'associations pour la tolérance et contre le racisme a rassemblé 700 personnes en début d'après-midi, soit le double de ce qui était attendu, ont estimé les forces de l'ordre.Hooligans versus « police de la charia »Les trois rassemblements n'ont pas été autorisés à défiler en raison du comportement violent de certains manifestants. En octobre, dans la ville voisine de Cologne, quarante-quatre policiers avaient été blessés dans des affrontements avec des hooligans qui avaient lancé des slogans anti-immigrés. Une poignée de salafistes avait également « patrouillé » dans les rues de Wuppertal (ouest) l'été dernier, se revendiquant d'une « police de la charia ». A plusieurs reprises ils avaient enjoint aux clients de discothèques à ne pas boire de l'alcool ou à ne pas écouter de la musique. L'affaire avait fait grand bruit, faisant réagir la chancelière Angela Merkel qui avait rappelé que personne n'était autorisé à se substituer à la police. Depuis, cette « police de la charia » n'a jamais refait parler d'elle.Lire : Allemagne : levée de boucliers contre la propagande islamisteRugby : les Gallois mettent fin au rêve irlandais de Grand Chelem • Mis à jour le Le XV d'Irlande ne réalisera pas le Grand Chelem dans le Tournoi des six nations après s'être incliné à Cardiff face au pays de Galles (23-16), samedi lors de la 4e journée.Certes, il peut encore, tout comme le XV du Poireau, remporter le Tournoi et s'offrir un premier doublé depuis 1948-1949. Mais il doit s'agir d'une bien maigre consolation pour les Irlandais, qui entendaient bien décrocher au Millennium leur 11e victoire d'affilée, une première, pour voler vers leur premier Grand Chelem depuis 2009 et conforter leur statut de meilleure équipe de l'hémisphère Nord à six mois de la Coupe du monde en Angleterre (18 septembre-31 octobre). Défense de fer des GalloisCette pancarte ne se trouve pas fondamentalement écornée après cette défaite, la première depuis plus d'un an (10-13 en Angleterre le 22 février 2014). Mais le jeu pragmatique et guère flamboyant déployé depuis le début du Tournoi par les joueurs de Joe Schmidt a montré certaines limites face à la défense héroïque du XV du Poireau, réduit à 14 à deux reprises (cartons jaunes pour Warburton, 28e, et Davies, 78e).Menés à la pause (15-9) par quatre pénalités de Leigh Halfpenny (2e, 6e, 10e, 13e) et un drop de Dan Biggar, le XV du Trèfle, seule équipe encore invaincue avant samedi, a ensuite été distancé sur un essai de Scott Williams (62e). Un essai de pénalité (69e) les a ramenés à sept points du XV du Poireau, qui a arraché deux ballons cruciaux à cinq mètres de sa ligne dans les dernières minutes pour finalement l'emporter.Les Irlandais ont ainsi cruellement manqué d'imagination pour franchir le rideau défensif gallois, par exemple pendant ces quasi 10 minutes passées à camper dans les 22 mètres adverses en début de seconde période. Bilan : ballon perdu après une phase de 32 puis 13 temps de jeu.Sexton maladroitCette prestation a finalement été dans le sillage de celle de leur ouvreur Jonathan Sexton, maladroit dans le jeu et au pied avec, notamment, deux échecs face aux poteaux, un renvoi en touche (12e) ou encore un coup de pied directement en touche (44e). Mais le XV du Trèfle a d'abord péché en touche (quatre ballons perdus sur ses propres lancers) et dans le combat, au sol et dans les airs, l'un de ses points forts, au cours d'une première période largement dominée par les Gallois.L'Irlande, tenante du titre, peut encore remporter le Tournoi, comme le pays de Galles et l'Angleterre, qui accueille l'Ecosse en fin d'après-midi. Voir le classement du Tournoi des six nations Départementales : l’IFOP teste une autre méthode… pour le même résultat Julie Bienvenu A une semaine du premier tour des départementales, l’IFOP a publié, dimanche 15 mars, un sondage pour Europe 1 et Le Figaro, plaçant « droite et FN au coude-à-coude » dans les intentions de vote.Pour ce sondage, l’IFOP a mis en place une méthode spécifique adaptée aux élections départementales : présenter à son panel de personnes interrogées l’« offre réelle » à laquelle elles seront confrontées dans les urnes le 22 mars et non plus les principales étiquettes politiques nationales.L’objectif est d’éviter, par exemple, qu’un électeur déclare voter pour le PS alors que le parti n’a pas de candidat dans son canton. « Nous avons sélectionné 205 cantons – soit un canton sur 10 – représentatifs géographiquement, mais aussi en matière de configuration politique – partis réellement en présence et noms des candidats, car la notoriété est un enjeu important dans les élections locales », explique Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégies d’entreprise à l’IFOP.Départementales : les sondages font-ils le jeu du FN ? Julie Bienvenu Journaliste au Monde La Grèce rembourse 560 millions d'euros au FMI au premier jour d'une semaine cruciale • Mis à jour le La Grèce a remboursé lundi 16 mars une nouvelle échéance de prêts de 560 millions d'euros au Fonds monétaire international (FMI), l'un de ses créanciers, dans le cadre du plan d'assistance international en cours depuis 2010.La Grèce doit encore rembourser vendredi 336 millions d'euros à l'institution financière, la dernière des quatre tranches d'un montant total de 1,5 milliard d'euros qu'elle avait à verser au FMI en mars. Les échéances d'avril et mai envers le FMI sont plus légères, respectivement de 400 millions et 746 millions d'euros.Cette semaine, la Grèce doit aussi rembourser ou renouveler 1,6 milliard en bons du Trésor à court terme, l'un des seuls outils de financement du pays privé d'accès aux marchés d'emprunt à moyen et long terme. Une émission de 1,3 milliard en bons à trois mois a été réalisée la semaine dernière, une autre est prévue pour mercredi.« Absolument aucun problème de liquidités »Ces échéances sont particulièrement sensibles alors que le pays attend le déblocage, au moins partiel, de la dernière tranche de prêts (7,2 milliards d'euros) prévue dans le cadre de la prolongation de l'aide financière décidée le 20 février par la zone euro et le FMI. Ce versement est suspendu à la mise en œuvre de réformes par le gouvernement Syriza d'Alexis Tsipras.Athènes a déjà accepté de participer à l'évaluation de sa situation par l'Union européenne (UE), le FMI et la Banque centrale européenne (BCE) — l'ancienne « troïka » rebaptisée « groupe de Bruxelles » — avec des experts de ces institutions venant sur place. Une décision critiquée à droite comme à gauche en Grèce, où cette expertise est perçue comme un recul du gouvernement.Les déclarations se sont par ailleurs succédé ces derniers jours sur l'urgence financière à laquelle est confronté le gouvernement grec, alors que les statistiques budgétaires publiées vendredi ont confirmé une baisse des rentrées d'impôts. « Il n'y a absolument aucun problème de liquidités », a rassuré dimanche le premier ministre, Alexis Tsipras, ou alors ces soucis sont « insignifiants », selon les termes du ministre des finances, Yanis Varoufakis.M. Tsipras mise sur une solution « au niveau politique d'ici à la fin de la semaine », marquée jeudi et vendredi par un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE.En tout état de cause, le premier ministre de la Grèce effectuera lundi sa première visite à Berlin depuis son arrivée au pouvoir, à l'invitation de la chancelière allemande, Angela Merkel. L'annonce de ce déplacement peut sonner comme une volonté d'apaisement de la part des deux dirigeants alors que la guerre des mots n'a cessé de s'amplifier entre Athènes et Berlin depuis une semaine.Santé : « une loi un peu fourre-tout » • Mis à jour le François Béguin et Laetitia Clavreul Dimanche 15 mars, les personnels de santé défilaient contre le projet de loi santé porté par Marisol Touraine. A la veille du début de l'examen du texte en commission des affaires sociales, à l'Assemblée nationale, François Béguin et Laetitia Clavreul, journalistes au service société du Monde, ont répondu à vos questions. Lire notre entretien avec Marisol Touraine : « Le tiers payant sera étendu à tous les Français de manière progressive »AS : Pourquoi les médecins seraient-ils à la merci des mutuelles ?Le tiers payant, qui devrait être généralisé d'ici la fin 2017, repose sur une dispense d'avance de frais. Le médecin ne percevra plus directement les honoraires de la part de ses patients mais de la part de la sécurité sociale et des complémentaires de santé. Les médecins craignent donc que cela ne donne à terme le pouvoir aux mutuelles d'influencer leurs prescriptions. Carlos P. : Est-ce que la solution ne serait pas de combiner la carte vitale avec la carte bancaire, et de créer des contrats entre les banques et l'Etat sur le remboursement des soins ?La carte à débit différé est la seule solution de dispense d'avance de frais proposée par plusieurs syndicats de médecins libéraux, dont la CSMF, qui est majoritaire. Le système fait appel aux banques, qui ne préleveraient le compte du montant de la consultation qu'une fois le remboursement de la Sécu et des complémentaires effectué.Cela fait des mois que les syndicats font cette proposition, mais jusque-là le ministère n'a pas donné suite à cette idée, qui ne fait pas appel à la solidarité nationale mais à des acteurs privés.Nanou_golf : Pour quelles raisons ne parle-t-on pas des pharmaciens, chez qui le remboursement par la sécurité sociale et les mutuelles semble bien fonctionner ?Les pharmaciens ont mis en place un système pour recouvrir le montant qu'ils avancent avant que la Sécurité sociale et les complémentaires ne les remboursent. Mais tout cela prend du temps et des moyens. C'est d'ailleurs ce que redoutent les médecins, qui bien souvent, n'ont pas de personnel.Il faut par ailleurs savoir que traditionnellement, les pouvoir publics ont plus de facilité à faire passer leurs réformes chez les autres professions que les médecins. Par exemple, en ce qui concerne la liberté d'installation, des restrictions ont été apportées pour les pharmaciens et plus récemment pour les infirmières, alors qu'il n'en est pas question pour les médecins.Visiteur : Les médecins vont continuer leur grève ? Jean-Paul Ortiz, le président de la CSMF, a d'ores et déjà annoncé que les médecins restaient « mobilisés » pour « continuer la bataille au niveau parlementaire » (le texte arrive en commission à l'assemblée mardi 17 mars et sera débattu dans l'hémicycle à partir du 31 mars).Par ailleurs, plusieurs syndicats continuent d'appeler leurs adhérents à faire la grève des télétransmissions des feuilles de soins électroniques. Une grève commencée le 5 janvier, sans que le mouvement ait un impact décisif sur l'assurance-maladie.Pierre : Les personnels hospitaliers défendent-ils le projet alors que les libéraux sont contre ?Grosso modo, il y a effectivement un mécontentement face au projet de loi chez les professions de santé libérales, et de la satisfaction du côté du monde hospitalier public. D'ailleurs, deux jours avant la manifestation, les principales intersyndicales de médecins hospitaliers ont soutenu le projet de loi. « Les intersyndicales de praticiens hospitaliers sont favorables à une loi de santé nécessaire pour l'hôpital et la santé publique », ont-elles indiqué dans un communiqué commun diffusé vendredi 13 mars.Moz : Y'a-t-il selon vous un lien entre rejet du tiers payant et pratique des dépassements d'honoraires ?Il n'y a pas de lien direct, mais selon la Mutualité française, qui défend le tiers payant généralisé, si les patients sont dispensés d'avancer le montant de leur consultation, cela rendra visible davantage ce qui est facturé en dépassements d'honoraires.Pierre: En dehors de la généralisation du tiers payant, quels sont les autres changements prévus par cette loi ? Le tiers payant fait partie du volet du texte qui consiste à faciliter l'accès aux soins des Français. Une autre partie importante de la loi porte sur la prévention. Il y a là toute une série de mesures comme la mise en place du paquet neutre de cigarettes, des sanctions (amendes et peines de prison) pour incitation à l'ivresse des mineurs, un logo sur les aliments pour lutter contre l'obésité, etc.Le texte prévoit aussi la mise en place du testing, qui permettra à des structures de s'assurer qu'aucune discrimination de soins n'est pratiquée (par exemple à l'encontre des patients bénéficiaires de la CMU), grâce à des appels anonymes. Les médecins sont de longue date opposés à de telles enquêtes. Est aussi prévue dans le projet de loi l'autorisation des actions de groupe dans le domaine de la santé. Les class-actions permettraient à des patients, comme les victimes du Mediator par exemple, de se regrouper pour aller en justice, par le biais d'une association d'usagers.Il y enfin aussi plusieurs mesures pour améliorer le parcours de soins des patients ou reconnaître les missions de service public hospitalier. En bref, c'est une loi un peu fourre-tout, qui mêle les questions de prévention et celles d'organisation des soins.Pierre : Y aura t-il des lits supprimés à l'hôpital?La loi n'aborde pas ce point. En revanche, la question est posée dans le cadre du plan d'économies de 10 milliards d'euros, dont 3 milliards à l'hôpital, imposé au secteur de la santé d'ici 2017. Marisol Touraine a assuré, dimanche 8 mars, que le gouvernement n'envisageait pas de supprimer des postes à l'hôpital.Moz : L'opposition de la droite parlementaire n'est pas très vive sur le projet de loi. Doit-on vraiment s'attendre à une bataille d'amendements ?L'opposition s'est montrée hostile à la loi, et particulièrement à la généralisation du tiers payant. Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, ainsi que Bruno Le Maire, ont ainsi dénoncé le risque de « fonctionnarisation » des médecins que fait selon eux courir la loi.Selon le rapporteur Olivier Véran, 1 300 amendements, de gauche comme de droite, ont été déposés avant le début de la commission des affaires sociales.On sait d'ores et déjà que l'UMP a déposé des amendements visant à limiter l'impact du paquet de cigarettes neutre, qui selon Marisol Touraine doit faire son apparition chez les buralistes « sans doute » à la mi-2016.Bortolotti : Le gouvernement a-t-il pris en compte la perte de près de 10.000 médecins généralistes libéraux dans les cinq ans qui viennent, et comment va-t-il y remédier ?La ministre annonce vouloir mettre le médecin généraliste au cœur du système de santé avec sa loi, mais le principal syndicat de généralistes, MG France, estime que concrètement ce n'est pas le cas. Pour rassurer, Marisol Touraine assure qu'après le vote de la loi sera organisée une concertation sur « les conditions d'exercice et l'avenir de la profession de médecin ». Laetitia Clavreul Journaliste au Monde François Béguin Journaliste au Monde Départ de la directrice de la régie des « Échos » • Mis à jour le Alexis Delcambre Le départ prochain de Patricia Lévy, directrice de la régie publicitaire des Échos, a été annoncé aux personnels par un courriel de la direction du quotidien, lundi 16 mars, selon nos informations.Ce départ intervient trois jours après une « grève des tweets » par laquelle la rédaction des Échos entendait protester contre les intrusions publicitaires dans les espaces éditoriaux - mais il n’y a officiellement aucun lien entre ces deux événements.Grève des tweets aux « Échos »« C’est la vie d’une entreprise, a déclaré au Monde Francis Morel, PDG du groupe. Nous avons fait un constat commun qui nous a amenés à nous séparer. »M. Morel reprendra directement la gestion de la régie Echosmédias (Les Échos, Enjeux Les Échos, Série limitée, Capital Finance, Radio Classique, Connaissance des Arts, Classica et Les Échos Events), comme il le faisait avant l’arrivée de Mme Lévy. Patricia Lévy avait rejoint les Echosmédias en septembre 2013. Elle était auparavant directrice générale de SFR Régie.La Société des journalistes des Échos, elle, connecte ce départ aux débats qu’elle a menés ces derniers mois sur les formats publicitaires. Outre le tweet à tonalité commerciale du 4 mars, la rédaction des Échos estime que la régie publicitaire a eu tendance à multiplier les initiatives mettant en péril, selon elle, la crédibilité des contenus.La régie publicitaire avait également été épinglée - parmi d’autres services - par un audit sur la qualité de vie au travail, réalisé en novembre 2014. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Grande-Bretagne : des policiers accusés d'avoir couvert un réseau de pédophiles La police des polices britannique a annoncé lundi 16 mars avoir ouvert une enquête à la suite de plaintes accusant des policiers d'avoir couvert les agissements d'un réseau de pédophiles, qui a impliqué des responsables politiques et des institutions publiques dans les années 1970 à 2000.Ces policiers sont soupçonnés d'avoir « supprimé des preuves, (…) ralenti ou interrompu des investigations [et] couvert des délits du fait de l'implication de membres du Parlement ou d'officiers de police », précise la commission indépendante sur les plaintes à l'encontre de la police (IPCC), dans un communiqué publié sur son site Internet.L'IPCC, qui compte étudier 14 plaintes, a souligné qu'il s'agissait « d'accusations de corruption parmi les plus graves de l'histoire ». Une enquête de la police est par ailleurs en cours sur les sévices infligés à enfants qui auraient été commis au cours de ces années.Des députés soupçonnésEn décembre, une victime présumée, identifiée sous le nom de Nick, avait raconté aux enquêteurs comment lui et plusieurs autres garçons étaient conduits à plusieurs adresses de Londres et de la périphérie de la capitale britannique, y compris sur des bases militaires, où ils étaient abusés sexuellement par des groupes d'hommes.Il avait aussi accusé des députés et d'autres personnalités de premier plan d'être liées au meurtre de trois enfants, âgés de 7 à 16 ans.L'été dernier, des révélations de presse confirmées par les ministères concernés avaient montré que 114 dossiers relatifs à des accusations de sévices sexuels infligés à des enfants entre 1979 et 1999 avaient disparu. Un de ces dossiers portait, selon la presse, sur l'implication de députés et d'autres personnalités politiques.David Cameron, le premier ministre britannique, avait promis en juillet « de faire toute la lumière » et d'« explorer toutes les pistes pour découvrir la vérité sur ce qui s'est passé ».« En Russie, la télé est en guerre avec le frigo » • Mis à jour le François Bougon Le numéro un russe Vladimir Poutine est apparu lundi 16 mars en public, mettant fin à une absence de dix jours qui a nourri d’innombrables rumeurs sur son état de santé, voire la possibilité d’un coup d’Etat. Le même jour, la Crimée a commencé à célébrer son retour dans le giron russe un an jour pour jour après le référendum controversé qui a entériné son annexion par la Russie et a été condamné par les pays occidentaux. Pour la journaliste et réalisatrice russe Tania Rakhmanova, qui a publié Au cœur du pouvoir russe. Enquête sur l’empire Poutine (La Découverte, 2015, nouvelle édition augmentée et actualisée, 11 €), cette « disparition » pourrait s’expliquer par la volonté de Vladimir Poutine de « détourner l’attention » peu après les interrogations et doutes soulevés par l’assassinat de l’opposant Boris Nemtsov.L’absence de Vladimir Poutine pendant dix jours a suscité toutes sortes de rumeurs, y compris celle d’un coup d’Etat. Qu’est-ce que cela dit du « système Poutine » ?Tania Rakhmanova : Comme le disait l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Madeleine Albright, « On reste ce qu’on est ». Vladimir Poutine est un ancien officier du KGB, il en a appris les méthodes. Il cherchait à détourner l’attention, car il était de plus en plus question de sujets graves comme l’assassinat de l’opposant Boris Nemtsov, l’arrestation des assassins présumés, des doutes et des accusations de torture sur le principal suspect. Il disparaît et pendant une semaine, on ne parle que de ça. C’était aussi l’occasion de tester l’attitude des gens, voir ceux qui ont parlé d’une maladie grave, ceux qui ont souhaité qu’il ne revienne plus. La Crimée a été annexée il y a un an... Vladimir Poutine cherche-t-il à reconstituer l’Union soviétique ?C’est une question largement débattue en France. Ma réponse est non. D’une part, parce que Vladimir Poutine n’a pas de moyens et, d’autre part, parce que les dirigeants des anciennes républiques de l’Union soviétique devenues indépendantes, qui sont en grande partie des dictatures – qu’on qualifie parfois de « démocratures » car elles ont l’apparence de démocratie – ne veulent pas perdre leur pouvoir. Vladimir Poutine a deux objectifs : flatter le populisme et s’opposer à un éventuel élargissement de l’OTAN, même si cette peur peut être imaginaire. Même si Vladimir Poutine préparait cette opération depuis longtemps, il a été irrité par la position occidentale sur l’Ukraine, la considérant comme une trahison, ce qui l’a poussé à cette « Blitzkrieg ».Peut-on parler d’un retour de la guerre froide ?La critique des valeurs occidentales est une idée répandue en Russie. Est-ce une nouvelle guerre froide ? La guerre froide était un affrontement entre deux idéologies, mais le nationalisme russe n’est pas une idéologie. Il y a cependant en Russie une interrogation : pourquoi l’Occident devrait-il nous imposer ses valeurs ?Comment Vladimir Poutine a « commencé le travail » en CriméeLe pacte social de Poutine – la prospérité en échange de l’apathie politique – peut-il être mis à bas par la crise économique provoquée par la chute du cours du pétrole ?Oui. Il y avait un pacte, mais il n’existe plus. En Russie circule une expression : « C’est la télé qui est en guerre avec le frigo ». Cela veut dire que la propagande officielle cherche à lutter contre la réalité économique. La propagande télévisée est très puissante, la télévision, y compris les chaînes régionales, appartiennent totalement au pouvoir. Du coup, c’est la pensée unique. Et artistiquement, c’est une télévision très professionnelle, ce n’est pas une propagande à l’ancienne, c’est très sophistiqué, il y a des débats, mais tous les participants disent la même chose.Une « télé Poutine », au service du maître de la propagande François Bougon On a testé pour vous… « Ori and the Blind Forest », le jeu d'exploration féeriqueSorti la semaine dernière sur Xbox One et PC, « Ori » s'inscrit dans la tradition des jeux vidéo poétiques et envoûtants. • Mis à jour le Benjamin BenoitOri and The Blind Forest est beaucoup de choses. Un excellent jeu vidéo, une belle manière de raconter une histoire, une aventure sensible et fascinante à regarder. Sous son apparence enfantine et féerique, il demande une capacité d'adaptation, un peu de réflexion et quelques prises de risque. Il est disponible sur Xbox One et PC pour une vingtaine d'euros.Qu'est-ce ?Ori est un jeu d'exploration en deux dimensions, vu de côté. Le héros, Ori, doit raviver l'esprit de la forêt en atteignant divers points d'un environnement très vaste. Un genre d'exploration qui rappelle les séries « Metroid » et « Castlevania », dont les mécaniques de jeu sont semblables. La progression est balisée par l'acquisition de pouvoirs, par exemple un double saut. Très fréquemment, des objets hors de portée apparaissent : il faut revenir plus tard avec de nouveaux pouvoirs afin d'y accéder. Le jeu indique fréquemment quel est le prochain repère à atteindre, une carte aide à se situer, et, en plus d'une route plus intuitive qu'il ne paraît, il n'y a toujours qu'une voie réellement disponible en fonction de votre collection de pouvoirs.Des objets divers sont disséminés sur la carte, permettant d'améliorer sa santé, ses compétences et son « esprit » (une unité nécessaire pour déverrouiller des portails et pour sauvegarder). Ils nécessitent toujours de l'adresse, souvent des allers-retours. Tout le sel d'Ori réside dans cet environnement fabuleux et dans la résolution d'énigmes, pas toujours évidentes pour les non-habitués au jeu vidéo. Manette en mainsL'introduction d'Ori mêle jeu et dessin animé, dans une séquence crève-cœur. La créature Ori, croisement entre chat, lapin et farfadet, est recueillie par un être qui évoque le Totoro de Hayao Miyazaki. Une amitié se noue entre les deux, mais la tragédie frappe trop rapidement et sépare les deux amis. Ori se retrouve seul, confronté à une grande quête initiatique. Un périple mâtiné de deuil et de féerie, dans une forêt animiste, périlleuse mais enchanteresse.Mettons l'emphase sur cet aspect du jeu : sans exégaration aucune, le jeu est sublime. Ori met en scène des décors superbes, l'animation est très travaillée — malgré quelques rares ralentissements —, et les détails foisonnants, quelque part entre fantasy et légendes nordiques, où les dieux côtoient les arbres de vie.Ori est lui-même un être agile et très maniable, dont les nombreuses exclamations font fondre. Dans les faits, la progression est guidée, intuitive, mais ralentie par des mécaniques de jeu qu'il faut bien maîtriser. Les sauvegardes automatiques sont très rares. Il faut dépenser un « point d'âme » pour conserver sa progression, un réflexe qu'on a rarement. C'est un jeu dans lequel on meurt donc souvent, en ne repartant que du dernier « lien d'âme » effectué.Il faut aussi développer ses compétences grâce à des points durement gagnés en dénichant des objets cachés ou en éliminant des ennemis. D'ailleurs, Ori se bat d'une manière particulière : une fée l'accompagne, qui commente ses déplacements ; elle sert aussi d'arme principale. Une pression sur la bonne touche et l'ennemi le plus proche reçoit une taillade céleste. Il faut souvent marteler ce bouton tout en évitant les projectiles, pas toujours lisibles. Progresser dans Ori est une belle récompense en soi, c'est aussi la promesse de découvrir des environnements variés : lagons, glaciers, lave… La poursuite d'une grande tradition de niveaux élémentaires dans le jeu vidéo.Les trois arbres à gravir, véritables « donjons », sont des petits amas d'énigmes en espace clos. Ce parcours géant est parfaitement articulé et sans aucun temps de chargement : on sait toujours où il faut aller, on comprend toujours rapidement ce qui nous est demandé, c'est l'exécution qui fait défaut — une certaine agilité et une bonne coordination sont souvent requises.Il sera régulièrement question de projectiles, de déviations, de faire les choses dans le bon ordre. Rien de bien compliqué dans l'absolu, même si on perd rapidement de la vie. Comptez un peu moins de dix heures pour finir le jeu, un peu plus si vous comptez le faire à fond. Attention : après le générique de fin, toute sortie est définitive, on ne peut plus revenir sur sa partie.Enfin, signalons que la bande-son de Gareth Coker complète une direction artistique très marquée. Emouvante, pas toujours très subtile, mais qui fait parfaitement le travail : accompagner et faire ressentir. L'avis de PixelsOn a aimé…l'épatante beauté du jeu ;les émotions qu'il procure ;sa difficulté-surprise ;sa constance.On a moins aimé…des partis pris de jeu qui peuvent rebuter des joueurs moins expérimentés.C'est plutôt pour vous si : vous avez besoin d'un anxiolytique rapide et efficace, ou simplement de penser à autre chose ;vous aimez les jeux à ambiance ;vous aimez les bons jeux, tout simplement.Ce n'est pas pour vous si : vous détestez les univers à la studio Ghibli (et vous n'avez pas de cœur) ;vous avez un trop petit écran ;vous n'appréciez pas de recommencer souvent certaines séquences.Notre note : Cinq esprits de la forêt sur six. }); Benjamin Benoit Journaliste au Monde Le PDG d’Air France-KLM cristallise le mécontentement des syndicats • Mis à jour le Guy Dutheil La direction d’Air France doit affronter la mauvaise humeur des syndicats. Dans un communiqué commun, samedi 14 mars, toutes les organisations syndicales de la compagnie aérienne ont annoncé le boycott du rendez-vous, prévu lundi 16 mars, avec Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM, et la direction d’Air France.Cette réunion, baptisée « Sociale et stratégique », était organisée pour « lancer la discussion sur “Perform 2020” », le nouveau plan de restructuration et de relance de la compagnie, qui doit succéder à « Transform 2015 ».Cette politique de la chaise vide est un « événement assez exceptionnel chez Air France », relève le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Elle marque, en tout cas, un sérieux rafraîchissement entre M. de Juniac et les organisations syndicales de la compagnie, qui lui reprochent, pêle-mêle, certains de ses propos et ses projets… Quand ils n’indiquent pas, à l’instar du puissant SNPL, qu’ils sont plutôt hostiles à la reconduction du PDG, ce syndicat prônant la nomination « d’un véritable capitaine d’industrie. » S’il est en colère, le SNPL ne coupe toutefois pas totalement les ponts. Il est prêt à se réunir à nouveau avec la direction « dans les semaines qui viennent ». Même si aucune date n’est « prévue pour l’instant ».Des propos jugés « déroutants »Selon les syndicats, c’est M. de Juniac qui serait responsable de ce rendez-vous manqué. Et ils sont furieux : « la CFE-CGC, l’Union des navigants de l’aviation civile [UNAC-CGC], Force ouvrière, le Syndicat national du personnel navigant commercial [SNPNC-FO], la CFDT, l’UNSA aérien, l’UNSA PNC, la CGT, le SNPL et le Syndicat des pilotes d’Air France [SPAF], considèrent que les multiples déclarations médiatiques d’Alexandre de Juniac, président de la holding Air France-KLM, compromettent le dialogue social au sein de la compagnie Air France ».Les organisations syndicales reprochent notamment au PDG ses déclarations contre les acquis sociaux, jeudi 5 mars, lors des Entretiens de Royaumont. Il s’agit d’un forum, présidé par le député Jérôme Chartier (UMP, Val-d’Oise), qui s’est fixé pour objectif de donner « l’opportunité aux hommes et aux femmes du monde politique, économique, culturel… de débattre, en toute liberté de parole, toutes opinions confondues, à huis clos ».La vidéo de l’intervention de M. de Juniac « tourne énormément parmi les salariés d’Air France », signale Jean-Marc Quattrochi, délégué de l’UNAC, le syndicat des hôtesses et des stewards. A l’en croire, les personnels s’inquiètent de « l’expression particulière » et des « propos déroutants » tenus par le PDG. Au micro, ce dernier semble dénoncer des « acquis sociaux intangibles et irréversibles » en France. Avant d’ajouter qu’Air France est « une compagnie qui a les coûts de personnels les plus élevés » du secteur.Perte de confianceOutre la teneur de ces propos, les syndicats pointent aussi la date retenue par la direction – le 16 mars – pour son rendez-vous avec les représentants des salariés. « Le calendrier n’est pas le plus propice au débat », pointe M. Quattrochi.Motif ? Cette réunion est jugée trop proche de celle, prévue mercredi 18 mars, de la commission des nominations qui doit proposer le renouvellement du mandat de PDG de M. de Juniac. Cette première étape sera suivie, selon nos informations, de la tenue, vendredi 20 mars, du conseil d’administration d’Air France-KLM qui devra avaliser cette proposition. Le patron d’Air France-KLM doit être officiellement renouvelé dans ses fonctions le 25 mai à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires de la compagnie franco-néerlandaise.Or, très remonté contre la direction, le SNPL n’est pas un chaud partisan de la reconduction de M. de Juniac. « Ce dont on a besoin c’est d’un véritable capitaine d’industrie. Aujourd’hui, nous ne l’avons pas ! », déplore Philippe Evain, le président du SNPL. Le syndicat majoritaire chez les pilotes (65 % des voix) affirme avoir perdu confiance en la direction. Et M. Evain d’affirmer : « Le 10 décembre 2014, j’ai signé avec M. de Juniac l’accord sur Transavia France [filiale low cost d’Air France] en échange d’un retrait du projet Transavia Europe. Le lendemain sur Europe 1, il annonçait que le projet Transavia Europe revenait sur la table ». Un message entendu par la direction qui affirme aujourd’hui, que « le projet Transavia Europe est retiré ».« Aucune manœuvre » syndicaleCertains, en interne, veulent voir aussi derrière ce mouvement d’humeur syndical, une manière de « second tour » des élections professionnelles, organisées jeudi 12 mars. Le scrutin a illustré un recul des syndicats revendicatifs – la CGT et le SNPL – au profit d’organisations plus consensuelles, comme le CFE-CGC. L’heure est donc au partage des présidences des différents comités d’entreprise de la compagnie ; aux alliances, aux combinaisons déplorent certains.A Air France, le Syndicat national des pilotes de ligne perd de sa superbe« Je n’ai senti aucune manœuvre », se défend M. Evain qui n’accorde « aucun crédit » à ces accusations. Plutôt que ces manœuvres d’appareils, le syndicat dit avoir pour objectif la relance de la compagnie. Mais pas à n’importe quel prix. « La réduction des coûts par la baisse des salaires, c’est injuste et inutile pour sauver l’entreprise », prévient le SNPL. A la place, « il nous faut un plan industriel », réclame le syndicat, qui ne veut plus « des plans qui se succèdent sans être accompagnés d’un projet d’envergure qui nous remette sur la route. »Nouvelles réductions des effectifsPas sûr qu’il obtienne satisfaction. Après « Transform 2015 », qui prévoyait 20 % d’efficacité économique supplémentaire, à travers 2 milliards d’euros d’économies pour toute la compagnie, son successeur, Perform 2020, prétend faire du « sur-mesure ».A l’avenir la direction pourrait encore tailler dans les effectifs. Notamment dans les bases et les escales de provinces. Les 800 suppressions de postes, annoncées en janvier, ne seraient « qu’une mesure d’urgence » pendant la période de « transition » entre la fin de Transform 2015 et le début de Perform 2020.Air France veut encore réduire ses coûts et nouer des alliances en AsieEn revanche, Air France devrait recruter pour développer ses « clusters » – ses secteurs en forme. C’est notamment le cas de la maintenance. Déjà numéro deux mondial dans ce domaine, derrière Lufthansa, Air France-KLM veut encore accélérer. A cet effet, plusieurs dizaines de salariés seront recrutés, principalement par des redéploiements et des transferts en interne. Air France construit par ailleurs une énorme usine, baptisée Helios, à Roissy pour réparer les moteurs. Après avoir décroché le contrat d’entretien des moteurs des Boeing 777 d’Air China (pour un milliards d’euros), la filiale maintenance d’Air France-KLM doit, selon nos informations, annoncer dans les prochaines semaines deux accords de même importance avec les compagnies Gulf Air et Alitalia. Guy Dutheil Journaliste au Monde La torture est « généralisée » en Erythrée, dénoncent des experts de l'ONU • Dans une rue d'Asmara, la capitale de l'Erythrée, le 11 mai 2008.Crédits : Radu Sigheti/REUTERSDe graves et multiples « violations » des droits de l'homme. Le bilan tiré, lundi 16 mars, par la commission d'enquête de l'Organisation des Nations unies (ONU) sur la situation en Erythrée est sans appel :« [C']est un pays où la détention est un fait ordinaire de la vie qui est expérimenté par un nombre démesuré de personnes, d'hommes et de femmes, de personnes âgées et de jeunes, y compris des enfants. »Les experts des Nations unies ont présenté leurs premières conclusions devant le Conseil des droits de l'homme, quatre mois après le début de leurs travaux, fondés sur les témoignages oraux ou écrits recueillis auprès de plus de 500 individus. Les autorités de ce petit pays de la Corne de l'Afrique, l'un des plus fermés au monde, s'étaient opposées à la création de la commission en juin 2014 et n'ont pas autorisé les enquêteurs de l'ONU à se rendre sur place.« Ni guerre ni paix »En septembre, Asmara a ratifié la convention des Nations unies contre la torture. Mais son usage reste « généralisé » dans le pays, lors du service militaire et dans les centres de détention. Ces derniers ne sont pas tous officiels, certains sont souterrains, d'autres sont installés dans des conteneurs, et d'autres encore ne sont que des espaces à l'air libre entourés de clôtures.L'Erythrée est dirigée d'une main de fer par le président Issayas Afeworki depuis son indépendance de fait, en 1991, après trente ans de guerre contre l'Ethiopie.Dans leurs conclusions, les enquêteurs de l'ONU ont dénoncé l'absence de justice à l'encontre de ceux qui violent les droits de l'homme et l'état de « ni guerre ni paix » avec Addis-Abeba. Ce « prétexte » a permis au chef de l'Etat de militariser la société, avec un service militaire obligatoire pouvant être prolongé indéfiniment.« La majorité des Erythréens vivent sans espoir pour leur avenir », alors que la répression brutale a provoqué un exil massif de la population, a déploré la commission d'enquête de l'ONU. Autant d'accusations rejetées par Tesfamicael Gerahtu, l'ambassadeur érythréen au Conseil.Voir notre grand format : Voyage en barbarie, sur la piste des réfugiés du SinaïParis répète exclure toute négociation avec Bachar Al-Assad • Mis à jour le Paris a tenu lundi à se démarquer de Washington sur le dossier syrien. La France souhaite un « règlement politique négocié entre les différentes parties syriennes », mais Bachar Al-Assad « ne peut s'inscrire dans un tel cadre », a précisé lundi la diplomatie française.« La solution » au conflit syrien, « c'est une transition politique qui doit préserver les institutions du régime, pas M. Bachar Al-Assad », a renchéri Laurent Fabius à l'issue d'une réunion à Bruxelles. « Toute autre solution qui remettrait en selle M. Bachar Al-Assad serait un cadeau absolument scandaleux, gigantesque aux terroristes de Daesh », selon le ministre des affaires étrangères.La polémique est née la veille d'un entretien télévisé donné par le secrétaire américain, John Kerry, à la chaîne CBS. A la journaliste qui lui demandait si les Etats-Unis étaient prêts à négocier avec Bachar Al-Assad, John Kerry a répondu : « Au final, il faudra négocier ». Le département d'Etat s'est empressé de précisé que ces négociations, si elles ont lieu, n'impliquaient pas personnellement le dirigeant syrien.La porte-parole du département d'Etat, Marie Harf, a insisté sur Twitter : « John Kerry n'a pas dit que nous étions prêts à négocier directement avec Assad », mais que des représentants du régime devaient prendre part aux discussions. « Il n'y a pas d'avenir pour Assad en Syrie et c'est ce que nous disons toujours », a-t-elle ajouté.« Al-Assad ne peut pas être l'avenir de la Syrie »Les déclarations mal interprétées de M. Kerry ont néanmoins fait des vagues dimanche. L'éventualité d'un dialogue avec l'homme fort de Damas a été écartée par les puissances occidentales au début de la guerre qui a fait 215 000 morts en quatre ans. Elle avait récemment été soulevée en France avec le déplacement, à la fin de février, de quatre parlementaires dans la capitale syrienne.Bachar Al-Assad a pour sa part déclaré attendre des « actes » de Washington. La communauté internationale « devrait commencer par l'arrêt du soutien politique et militaire aux terroristes », en référence aux rebelles qu'il affronte, a-t-il répété, selon des propos reproduits par l'agence syrienne officielle SANA.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2jhjv5"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2jhjv5", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Les députés s’attaquent aux mannequins trop maigres Gaëlle Dupont Les mannequins trop maigres seront-ils bientôt interdits de podiums et bannis des magazines ? C’est ce que souhaite le rapporteur (PS, Isère) du projet de loi sur la santé, Olivier Véran, qui a déposé deux amendements destinés à combattre la course à la minceur extrême chez les jeunes filles en particulier. La ministre de la santé, Marisol Touraine, a d’ores et déjà annoncé son soutien à cette initiative. Les amendements ont donc de bonnes chances d’être adoptés lors du débat en commission des affaires sociales, qui a lieu du mardi 17 au jeudi 19 mars. La ministre ne s’est cependant pas prononcée sur le détail des dispositions, qui sont donc susceptibles d’évoluer.« Il faut donner un coup d’arrêt à l’idée que pour être belle une femme doit quasiment disparaître », explique M. Véran. Première proposition : interdire aux agences de mannequinat de recourir à des jeunes femmes dont l’indice de masse corporelle (IMC) est inférieur à 18 (par exemple 55 kg pour 1,75 m), ce qui signale un état de dénutrition. « L’Espagne ou l’Italie, qui ont un rôle important dans la mode, l’ont fait », précise M. Véran. La sanction pourrait aller jusqu’à six mois de prison et 75 000 euros d’amende. Mais qui empêchera les candidates de se faire établir des certificats médicaux de complaisance ? « Comme toute loi, celle-ci pourrait être contournée, cela ne doit pas empêcher de légiférer », répond le député, lui-même médecin.Des gages de bonne volontéLes magazines féminins sont régulièrement accusés de donner une image irréaliste des corps féminins en choisissant des mannequins très maigres. Certains donnent des gages de bonne volonté, en consacrant quelques numéros sporadiques à la mode « spécial rondes ». Mais un rapide feuilletage de quelques titres sur papier glacé permet de mesurer une domination persistante des mannequins filiformes. Ceci alors que l’IMC moyen des Françaises est de 23 et les tailles commerciales les plus fréquentes le 40 et le 42. Mais elles sont nombreuses à se juger en surpoids : l’IMC « idéal » pour les femmes est estimé à 19,5 selon une étude de l’Institut national d’études démographiques publiée en 2009.De plus, les magazines féminins suscitent et entretiennent ce désir de minceur en amaigrissant leurs mannequins grâce aux logiciels de retouches photographiques. La délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, qui a inspiré les amendements de M. Véran, souhaitait également que ce point soit traité par la loi, soit en imposant la mention « silhouette retouchée » sur les photos, soit en punissant ces retouches d’amendes. « On voit trop de jeunes filles qui s’affament pour ressembler à des images qui ne sont que des images, pas des femmes réelles, justifie la députée (PS) de l’Essonne Maud Olivier. C’est une atteinte au psychisme. » M. Véran n’a cependant pas repris cette idée. L’amendement sera néanmoins présenté par la députée.L’éternelle retouche des photos du corps fémininDeuxième proposition du rapporteur : créer un délit « d’apologie de l’anorexie », qui vise notamment les sites Internet, forums, ou blogs « pro ana » (raccourci de pro anorexia) faisant la promotion de l’extrême maigreur et donnant des conseils pour y parvenir. Mme Olivier cite l’exemple du « thigh gap » (espace entre les cuisses), un critère de beauté populaire qui ne peut être atteint qu’en s’amaigrissant fortement. « Il faut arrêter cette promotion de normes qui ne sont pas des normes de santé », affirme la députée.Faut-il pour cela interdire de nouveaux sites, au mépris des libertés sur Internet ? « J’entends cette objection, répond M. Véran. Mais 30 000 à 40 000 personnes souffrent d’anorexie en France, en majorité des adolescentes. L’enjeu est important et je suis prêt à défendre ma position. » Gaëlle Dupont journaliste au Monde Amélie Nothomb élue à l'Académie royale de Belgique • Mis à jour le La romancière belge Amélie Nothomb a rejoint les rangs de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. L'écrivaine de 48 ans a été élue, samedi, « à une grande majorité », a fait savoir lundi 16 mars l'institution homologue de l'Académie française, fondée en 1920. Elle occupe le siège laissé vacant après la mort, en août 2014 à l'âge de 78 ans, de l'écrivain et sinologue belge Simon Leys. La séance d'ouverture de l'Académie est prévue pour cet automne.Selon Jacques De Decker, secrétaire perpétuel de l'institution, la romancière, qui a passé une partie de sa jeunesse en Asie, a connu son prédécesseur dans sa jeunesse. De son vrai nom Pierre Ryckmans, il a connu une notoriété internationale au début des années 1970 en dénonçant le régime communiste en place à Pékin, dans son ouvrage Les Habits neufs du président Mao.Vingt-trois romansM. De Decker, a loué « l'importance de l'œuvre [d'Amélie Nothomb], son originalité et sa cohérence, son rayonnement international ». Elle est l'auteure de vingt-trois romans, dont Hygiène de l'assassin, Stupeur et tremblements ou encore Pétronille, sorti en 2014.L'Académie royale de Belgique, ouverte aux femmes dès sa création, compte quarante fauteuils — vingt-six pour des écrivains et quatorze pour des philologues, dont un quart réservés à des étrangers. Elle décerne trente prix littéraires et avait d'ailleurs distingué Amélie Nothomb en 1998 pour son roman Mercure.Ce que dit le rapport sur les matchs présumés truqués en Ligue 2 • Mis à jour le Yann Bouchez Un travail de fourmi. Environ cent huit heures d'audition, réparties sur un peu plus de deux mois. Voilà ce à quoi s'est astreint François Jaspart, chargé par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) de rédiger un rapport d'instruction sur l'affaire des matchs présumés truqués en Ligue 2 à la fin de la saison 2013-2014, au centre de laquelle figure le Nîmes olympique.L'ex-patron de la police judiciaire de Paris a auditionné 137 témoins, acteurs plus ou moins directs des sept dernières rencontres du club gardois lors de la saison 2013-2014. La plupart des auditions ont été menées en face-à-face, au siège parisien de la LFP, ou à Caen, Nîmes, Istres et Angers. Une poignée de témoins ont été entendus par Skype ou par téléphone. Le match en retard Caen-Nîmes, du 13 mai 2014, a fait l'objet d'une expertise vidéo.Tout ce travail, résumé dans un document de 50 pages, a été porté à la connaissance des membres de la commission de discipline, présidée par Sébastien Deneux. Celle-ci doit se prononcer, au plus tard le 23 mars, sur d'éventuelles sanctions. Des décisions qui pourraient être communiquées dès mardi 17 mars. Lire l'article : le club de Nîmes rattrapé par ses matchs truquésLa commission va en effet à nouveau auditionner à Paris des dizaines d'acteurs de cette affaire lundi 16 et mardi 17 mars. Pour la LFP, il s'agit aussi de se montrer ferme face à d'éventuelles dérives, qui ont conduit à la mise en examen de six personnes pour corruption active ou passive dans le cadre de manifestation sportive pouvant donner lieu à des paris sportifs, dont les présidents de Nîmes et de Caen, Jean-Marc Conrad et Jean-François Fortin.En plus d'un travail de fourmi, M. Jaspart a dû faire preuve d'un certain talent d'équilibriste : parler avec les témoins sans mentionner trop clairement les écoutes téléphoniques issues de l'instruction judiciaire, et auxquelles il est difficile de croire qu'il n'a pas eu accès — la LFP s'est portée partie civile dans l'affaire des matchs présumés truqués.Les dirigeants de la LFP veulent afficher leur désapprobation d'éventuelles pratiques illicites. « Si ces soupçons sont avérés, il s'agit d'une affaire extrêmement grave pour le football dans son ensemble, pour la LFP, organisatrice du championnat, et pour moi-même, à titre personnel, car j'ai toujours placé l'éthique et l'intégrité du football au cœur de mon action », avait ainsi prévenu son président, Frédéric Thiriez, à la fin de novembre 2014, lorsque fut annoncée l'ouverture d'une instruction judiciaire.La LFP veut communiquer sur le sujet, sans en avoir l'air. Le rapport de M. Jaspart a ainsi fuité dans les colonnes de L'Equipe, le 5 mars. Et si, de source proche de la LFP, on assure que la Ligue n'est pour rien dans cette divulgation, le simple fait que le document ait été remis à tous les clubs et les personnes convoquées montre au moins que la fuite d'un tel rapport n'inquiétait pas vraiment en haut lieu.Lire l'article : Football : ce que révèlent les écoutes sur les matchs présumés truqués de Ligue 2 1. La défense parfois compliquée de Jean-Marc ConradL'ancien président du Nîmes olympique a été plus bavard que lors de sa garde à vue devant les policiers du service central des courses et jeux, puis face au juge d'instruction, en novembre 2014. Jean-Marc Conrad avait alors refusé de parler aux policiers, avant de fournir des réponses très brèves au juge d'instruction.Accompagné de son avocat, Me Michael Corbier, Jean-Marc Conrad a cette fois accepté de répondre aux instructeurs. En conservant la même ligne que devant le juge d'instruction, à savoir qu'il n'a tenté d'arranger aucune rencontre, « sous quelque forme que ce soit ». « Je n'ai jamais eu de connivence avec Serge Kasparian pour arranger les matchs, assure-t-il. D'ailleurs, je ne pense pas qu'on puisse arranger des matchs avec des présidents et des entraîneurs. Les joueurs ont des primes. » Et il n'hésite pas à enfoncer Serge Kasparian au passage : « Je pense qu'à un moment il se pensait président par procuration avec ses amis Franck Toutoundjian et Michel Moulin. »A la veille du match face à Bastia, en avril 2014, et après avoir dîné avec son homologue corse, Antoine Emmanuelli, dans un restaurant du vieux-port, Jean-Marc Conrad reconnaît avoir parlé au téléphone avec Serge Kasparian. Que se sont-ils dit ? Selon les écoutes téléphoniques de l'instruction judiciaire, M. Conrad a tenu ces propos : « C'est compliqué… On a bien discuté, mais ils ont eu des problèmes avec la brigade des jeux sur des paris… »Mais Me Corbier a beau jeu de faire remarquer à l'instructeur qu'il n'est pas possible pour son client de parler des éléments des écoutes téléphoniques, « dans la mesure où celles-ci sont concernées par l'instruction judiciaire, les déclarations de M. Jean-Marc Conrad à ce sujet devant êtres réservées au juge ».M. Conrad réfute par ailleurs que Michel Moulin, mis en examen pour avoir contacté l'entraîneur de Dijon avant Dijon-Nîmes, ait été son « conseiller officieux » : « Nous étions concurrents dans nos vies professionnelles [les deux travaillaient dans la presse immobilière]. Il est en revanche très ami avec Serge Kasparian. » Il nie par ailleurs avoir donné quelque ordre que ce soit à Franck Toutoundjian, lui aussi mis en examen : « M. Franck Toutoundjian ment. Je ne l'ai jamais mandaté pour quoi que ce soit. »Lire l'article : Itinéraire d’un président déchuLà où la défense de M. Conrad devient plus périlleuse, c'est lorsqu'il lui est demandé pourquoi il a appelé le responsable de la sécurité du club de Caen, Kaddour Mokeddel, alias « Pilou », avant le match du 13 mai 2014. Selon plusieurs des membres du staff du club normand, Pilou leur aurait dit que M. Conrad voulait arranger le match, pour obtenir un nul. Ce que conteste M. Mokeddel lui-même, qui a déclaré aux instructeurs que M. Conrad voulait plutôt « tâter le terrain ».Jean-Marc Conrad explique de son côté qu'il a joint Kaddour Mokeddel pour avoir le numéro de Jean-François Fortin, le président de Caen. Dans le rapport, les instructeurs ne masquent pas leur étonnement, visible à travers la ponctuation : « En ce qui concerne M. Jean-François Fortin, il [Jean-Marc Conrad] avait un numéro de téléphone mais ne savait pas s'il était toujours valable !!! Pour l'information de la commission, M. Jean-François Fortin répond toujours au même numéro. »Enfin, concernant sa conversation avec l'ex-président caennais, M. Fortin, durant laquelle les deux hommes évoquent l'éventualité d'un match nul, M. Conrad nie tout caractère sérieux : « Nous nous sommes chambrés, sur le ton de la boutade, sur le fait qu'un match nul pouvait suffire mais que nous voulions tous les deux gagner. Nous avons toutefois parlé d'autres choses. » 2. Caen-Nîmes : Une expertise (très) succinctement résuméeLe rapport d'instruction mentionne, aux points 2.4.3 et 2.4.4, une expertise confiée à la société Novalimit et menée par Pierre Sallet pour analyser le match Caen-Nimes du 13 mai 2014. Cette expertise a été demandée par la LFP. Le nom de M. Sallet évoquera forcément quelque chose à ceux qui ont suivi l'affaire des paris suspects sur le match de handball entre Montpellier et Cesson-Rennes, le 12 mai 2012 : c'est le même homme qui avait rendu une expertise sur cette rencontre. « Il est à noter que cette société avait réalisé une expertise similaire à la demande de la Fédération française de handball à la suite du match Montpellier-Cesson qui avait fait l'objet de paris suspects, souligne le rapport de M. Jaspart. L'instance judiciaire est en cours… » Mais François Jaspart oublie de souligner que l'expertise de M. Sallet dans l'affaire des paris suspects a été annulée, le 3 décembre 2013, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier. Lui avait notamment été reproché le fait de ne pas avoir informé de sa collaboration « pleine et entière » avec la Ligue nationale de handball, partie civile dans l'affaire.Comment M. Sallet a-t-il travaillé sur le match Caen-Nîmes ? combien de temps a-t-il passé à analyser les vidéos de la rencontre pour tirer ses conclusions ? Le rapport ne répond pas à toutes ces questions. Peut-être par manque d'espace : une seule des 50 pages du rapport est consacrée à résumer l'expertise.Les conclusions de l'expertise, elles, sont claires : « L'ensemble des éléments scientifiques présentés et étudiés dans le cadre de ce rapport d'expertise montre une carence volontaire significative du niveau de jeu des équipes du Stade Malherbe Caen et du Nîmes olympique sur le match de Ligue 2 du 13 mai 2014 qui les oppose. Nos conclusions vont clairement dans le sens d'une entente avant le début du match entre ces deux équipes. »Ce type d'expertise reste néanmoins très contesté. Car comment prouver de manière « scientifique », juste en regardant le match, que certains footballeurs n'ont pas complètement joué le jeu ? De source proche de la LFP, on répond que là n'était pas l'objectif de cette expertise, qui aurait plus été un moyen de « délier les langues » des joueurs et dirigeants interrogés, en leur livrant les conclusions de l'expert, pour les faire réagir dessus.3. Des joueurs qui nient avoir levé le piedParmi les dizaines de joueurs auditionnés par François Jaspart, tous nient avoir « levé le pied » lors d'une rencontre. Les auditions de certains footballeurs semblent parfois avoir été faites dans la langue de La Palice. Ainsi du témoignage de Nicolas Seube, défenseur caennais, qui, selon les instructeurs, « reconnaît avoir commis une faute technique en ratant un dégagement du pied gauche », une erreur qui a abouti à l'égalisation nîmoise.Comment explique-t-il son ratage, alors qu'il précise qu'il sait normalement jouer du pied droit comme du gauche ? « Je loupe mon dégagement », répond-il à l'instructeur, qui note : « Il s'est pris la tête dans les deux mains après le but. » Plus logique que de sourire en levant les bras au ciel, il faut en convenir. Les témoignages des joueurs caennais et nîmois n'ont en tout cas pas donné lieu à de plus grandes révélations.Le témoignage de Cyril Jeunechamp n'a pas apporté de preuve sérieuse de corruption. Le défenseur d'Istres avait été contacté par téléphone par Abdelnasser Ouadah, un ancien joueur professionnel avec qui il gardait des relations régulières, deux jours avant un match contre Nîmes. Selon M. Jeunechamp, M. Ouadah lui aurait dit que « les nouveaux actionnaires du Nîmes olympique avaient pensé à me recruter pour mettre en place leur projet. Je ne pouvais pas lui donner de réponse dans l'immédiat, car je voulais savoir si Istres allait se maintenir en Ligue 2. Il n'a pas insisté. »Et Cyril Jeunechamp ajoute : « Connaissant bien Nasser, je ne pense pas qu'il m'a précisé l'éventuelle demande de Nîmes pour me faire comprendre qu'il fallait lever le pied. » Tant mieux, car M. Jeunechamp, coutumier des coups de sang et des cartons rouges au cours de sa carrière, ajoute : « J'ai effectivement précisé au président [d'Istres, Henry Cremadès] que si M. Abdelnasser Ouadah m'avait clairement proposé de “lever le pied”, je lui aurais cassé la gueule. » On peut le croire sur parole : à la fin de 2012, le défenseur a frappé au visage un journaliste de L'Equipe dont un article lui avait déplu, ce qui lui a valu une longue suspension.Le témoignage d'Abdelnasser Ouadah, « qualifié de “moulin à paroles”, ce qui a été constaté par l'instructeur », n'a pas livré de révélation fracassante, loin de là. M. Ouadah nie avoir incité M. Jeunechamp à lever le pied et dit l'avoir appelé « en toute amitié ».Le football amateur serait plus corrompu que le football professionnel, voilà ce que laissent penser les auditions, si l'on en croit les personnes interrogées. « Au cours du recueil des témoignages, notent les instructeurs, certains témoins ont déclaré, en précisant qu'ils ne désiraient pas que cela soit mentionné dans la retranscription écrite, qu'ils avaient été contactés pour “arranger” un match, mais en précisant que cette pratique existait surtout dans le football amateur. »Surtout, le rapport souligne dans ses conclusions, avec une certaine franchise, que « la majorité des témoins sont apparus “sur la réserve” et avoir menti [sic] “par oubli” ou “par omission” », notamment concernant les consignes des entraîneurs lors de Caen-Nîmes. Les voix/es du vestiaire restent impénétrables. Yann Bouchez Journaliste au service Sport Affaire Mis et Thiennot : pas de révision des condamnations • Mis à jour le DécryptageBurkina Faso : ces ex-officiers qui rêvent de devenir président • Le palais présidentiel du Burkina Faso, en 2014 à Ouagadougou.Crédits : © Joe Penney / ReutersIls s’appellent Djibrill Bassolé, Jean-Baptiste Natama et Yacouba Ouedraogo. Cela fait déjà longtemps qu’ils ne portent plus la tenue d’officier en raison de leurs fonctions civiles, mais beaucoup s’interrogent si, sous le costume cravate, le militaire demeure. Au cours des deux derniers mois, ils ont tous trois créé leur parti politique, avec l’intention affichée de conquérir la présidence.Le premier, 58 ans, a été promu général de gendarmerie il y a moins d’un an après avoir enchaîné les maroquins pendant quinze années sous le régime de Blaise Compaoré. Jusqu’à la chute de ce dernier, fin octobre 2014, il était son inamovible ministre des affaires étrangères depuis 2011. Il a mené les médiations burkinabés dans de nombreux pays de la sous-région, signe de la confiance que lui témoignait l’ex-chef de l’Etat.Le deuxième est un colonel de 51 ans introduit dans les organisations internationales depuis les années 1990. En octobre 2012, il avait été propulsé comme directeur de cabinet de Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine. Depuis cette lointaine et confortable position d’Addis-Abeba, il ne cachait plus son ambition d’accomplir un destin national.Le troisième, colonel également, était ministre des sports et des loisirs dans le dernier gouvernement de Compaoré. Parallèlement, il dirigeait depuis 2012 une association, le Burkina nouveau, érigée en partie dans la perspective de la présidentielle du 11 octobre 2015.Ballon d’essaiAvant de se lancer, Bassolé et Natama ont eux choisi de recourir à la technique bien connue du ballon d’essai, selon le même mode à chaque fois. Après qu’un groupe de jeunes militants les ait d’abord implorés d’accepter leur onction populaire, tous deux n’ont plus eu qu’à se résigner à se porter candidat. L’avantage d’une telle manœuvre permettait de se rétracter sans s’être personnellement engagé si l’annonce d’une entrée en politique était mal reçue au sein de l’opinion publique.Elle ne l’a pas été, mais c’était sans compter la désapprobation d’une partie de la classe politique. Réunie dans un cadre de concertation, 28 partis membres de l’ex-opposition à Compaoré ont dénoncé la candidature de ces ex-militaires dans un document transmis au gouvernement le 10 mars. Le même jour, une quarantaine d’organisations de la société civile (OSC) reçues par le président de la transition entonne le même refrain et plaide pour une « démilitarisation de la politique ».« La politique est un facteur qui divise la grande muette, estime Me Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai citoyen qui menait la délégation des OSC. Il suffit qu’une faction de l’armée ne soit pas d’accord avec une autre pour tenter de lui reprendre le pouvoir par les armes. »Deux mastodontes politiquesCompte tenu de la trop grande jeunesse de leurs formations politiques respectives, de l’absence d’une implantation sur toute l’étendue du territoire et de la capacité limitée de mobilisation démontrée jusqu’à présent, les désormais ex-militaires ont pourtant de faibles chances de l’emporter. Mais ils peuvent fausser les pronostics du grand match annoncé entre l’Union pour le progrès et le changement de Zéphirin Diabré et le Mouvement du peuple pour le progrès du trio formé par Roch Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré. Les deux mastodontes politiques font figure de favoris pour la présidentielle. Ils peuvent peser suffisamment lourd pour qu’au soir du premier tour, il soit nécessaire de compter avec eux et donc avec d’anciens compagnons de route de Compaoré.Rendre invalides ces trois cartes aurait pour effet d’entraîner la même sanction pour un éventuel quatrième as, le général Gilbert Diendéré, numéro deux de l’ancien régime dont il se murmure qu’il pourrait être candidat de l’ancien parti au pouvoir, lui aussi menacé de disqualification. L’intéressé ne dément pas. Au pays des hommes intègres, la campagne présidentielle a déjà commencé.Coloriages à la carte • Mis à jour le Marlène Duretz Carnets et albums de coloriage ne sont plus réservés aux plus petits. Les adultes en quête de sérénité s’en accaparent sans rougir. Régressif, le coloriage pour adultes ? Cette technique antistress continue de faire ses preuves et des émules chez les grands enfants qui ne quittent plus leurs crayons de couleur. Les ouvrages estampillés « Bien-être par l’expression artistique », « Antistress » ou « Art-thérapie » se bousculent sur les rayons des librairies et les présentoirs de presse pour répondre à une demande toujours croissante en France.« Pour oublier après quelques coups de crayon tous les petits soucis du quotidien », les éditions Marabout proposent plusieurs ouvrages, de divers formats, à destination des adultes las des sudokus, mots fléchés et énième partie de Candy Crush.Les petits derniers de Marabout livrent aux crayons experts et pointilleux des mandalas, des animaux familiers ou fantastiques et un Paris secret dans une version « 20 cartes postales détachables à colorier »… et à partager. Idéal pour délier les nerfs en pelote et colorer les échanges épistolaires.Paris secret de Zoé de Las Cases, Mandalas de Jenean Morrison, Animaux fantastiques de Millie Marotta et A chacun son chat de Mesdemoiselles. 10,90 euros aux éditions Marabout. Marlène Duretz Journaliste au Monde Pakistan : des milliers de chrétiens manifestent à Lahore « Pourquoi nous tuez-vous ? », « Laissez-nous vivre », « Arrêtez de tuer des chrétiens ». Au lendemain d'un double attentat à Lahore revendiqué par les talibans pakistanais contre deux églises qui a fait 14 morts et des dizaines de blessés, des milliers de chrétiens ont manifesté lundi 16 mars arborant des pancartes aux slogans chocs.L'attaque talibane, perpétrée à la sortie de deux églises du quartier de Youhanabad, avait déclenché dimanche de rares violences chez des chrétiens de la deuxième ville du Pakistan, qui avaient lynché deux hommes soupçonnés d'être liés aux kamikazes, saccagé des voitures et des arrêts d'autobus. Lundi, plus de mille policiers étaient déployés dans ce quartier, pour de nouvelles manifestations, pacifiques cette fois, des chrétiens.« Justice et protection »« Nous sommes dans la rue pour demander justice et protection », a déclaré un manifestant. « Il n'y avait aucune sécurité dimanche, le gouvernement devrait protéger toutes les églises du pays », a-t-il ajouté. Les chrétiens pakistanais, souvent relégués aux tâches ingrates et victimes de discrimination, forment environ 2 % de la population de ce pays de près de 200 millions d'habitants, majoritairement musulmans. « Les chrétiens manifestent car ils craignent pour leur avenir », a ainsi lancé un autre manifestant.Des cérémonies en hommage aux victimes étaient prévues dans les églises du pays lundi, au lendemain de l'attaque la plus meurtrière perpétrée contre cette minorité depuis celle de septembre 2013 contre une église de Peshawar, dans le nord-ouest du pays, qui avait fait 82 morts. Le pape François a vivement condamné l'attaque des talibans contre deux églises de Lahore. « Nos frères chrétiens versent leur sang seulement parce qu'ils sont chrétiens », a-t-il déclaré. Psychodrame dans la presse vidéoludique • Mis à jour le Alexandre Piquard RT @JulienChieze: @JVCom @Gamekult @gamergen_com @Gameblog on a pas tous le même maillot, mais on a la même passion 💝 pic.twitter.com/yHUoBTtOPI— J.A.M. (@Le_J_A_M) March 13, 2015Tout a commencé par une photo bien banale en apparence : elle montre une tablée de six jeunes gens prenant la pose dans un restaurant japonais. Pourtant, le casting de cette image postée le 13 mars 2015 sur Twitter a déclenché une guéguerre dans le milieu du jeu vidéo : les personnages sont des journalistes de sites français spécialisés, dînant ensemble lors d’un voyage au Japon payé par Sony en compagnie d’un responsable des relations presse de cet éditeur de jeux. Le cliché a ravivé un débat sur l’indépendance des médias consacrés aux jeux vidéo, latent dans le milieu depuis plusieurs années.« Moi, ce qui me gave le plus dans ce genre d’histoire, c’est le repas de famille avec le RP de Sony, dénonce un des nombreux internautes qui ont commenté la photo sur les forums de Gamekult.fr, l’un des sites représentés dans le voyage incriminé, avec Jeuxvideo.com, Gamergen et Gameblog. Tu picoles avec le mec qui te vend un produit et qui en espère un bon retour dans ton papier. » Pour d’autres lecteurs, les journalistes ne devraient pas accepter un déplacement payé par une grande entreprise du jeu vidéo, même si cela permet de produire des articles de qualité.Gamekult cultive plutôt une image d’indépendance dans le secteur. Devant la polémique, son rédacteur en chef, Thomas Cusseau, alias « Yukishiro », a décidé de ne pas rester silencieux : « Au risque que certains tombent de l’armoire, lorsque Gamekult est invité à essayer un jeu au cours d’un événement presse (ou d’un voyage, dans le cas où le studio/la démo est à l’étranger/en province), le journaliste est défrayé de ses frais de transport et de nourriture par son hôte, l’éditeur », explique-t-il sur le site. Un peu incrédule, il met les lecteurs en garde contre la nostalgie – factice – d’un « Gamekult qui ne vendait pas ses fesses ». Les usages seraient en effet les mêmes depuis le lancement du média en 2001.« Ce n’est pas sniffer de la cocaïne »« Cela revient à interviewer un écrivain pour la sortie de son bouquin, ou un réalisateur au moment de l’arrivée de son film », ajoute le rédacteur en chef, citant la littérature et le cinéma, domaines soumis où les lancements d’œuvres sont très contraints. Pour lui, les sites français cherchent à « développer du contenu intéressant » malgré le fait que de nombreux grands éditeurs de jeux soient américains ou japonais. « Bouffer au restau avec la délégation française après une journée de boulot, ce n’est pas non plus sniffer de la cocaïne sur le ventre d’une strip-teaseuse après 11 heures de ski nautique aux frais de l’éditeur », justifie Yukishiro.L’opération transparence aurait pu s’arrêter là si le rédacteur en chef de Gamekult n’avait ajouté dans son texte cette confidence prémonitoire, à propos d’un autre personnage présent sur la photo, Julien Chièze, rédacteur en chef du site concurrent Gameblog : « Pour être totalement transparent avec vous et au risque de réveiller je ne sais quelle “rivalité” factice (et débile), sachez que je “déconseille” aux membres de la rédaction depuis un an d’être pris en photo avec Julien Chièze et de participer aux contenus de Gameblog, quels qu’ils soient, ou de parler de Gameblog sur les réseaux sociaux. » Pour se justifier, le responsable de Gamekult affirme ne pas avoir « le moindre problème personnel » avec M. Chièze mais agir simplement en raison de sa « réputation ». Il invoque l’image de Gamekult et son besoin de « différenciation » éditoriale.L’attaque fait allusion à une rivalité sourde au sein de la presse dédiée aux jeux vidéo : Gamekult s’affiche plutôt comme un site avec du recul par rapport aux éditeurs, capable par exemple de mettre des notes basses à des jeux importants. Selon ses soutiens, Gameblog serait lui plus intégré dans le milieu. Ou verserait même dans le mélange des genres, comme lorsque Julien Chièze a lancé une petite agence de communication et d’événementiel en marge de son activité de rédacteur en chef. Un débat ancienDe nouveau taclée, la rédaction de Gameblog a sans surprise riposté lundi par un long article : « Les propos de Yukishiro sont directement assimilables à de la discrimination », y dénoncent les rédacteurs. Les journalistes pointent aussi les critiques incessantes – un « torrent de vomi » – dont Julien Chièze, qui se met régulièrement en avant sur les réseaux sociaux ou des vidéos, fait l’objet dans un forum de Gamekult. Ils déplorent « la radicalisation de Gamekult dans le but de satisfaire sa frange la plus dure » de son lectorat. Et disent avoir toujours agi en toute transparence. En guise de taquet final : le texte moque le fait que le rédacteur en chef de Gamekult a modifié lundi son premier article pour effacer les références à Julien Chièze…L’affrontement peut passer pour une petite querelle intestine entre deux sites concurrents, mais il réveille un débat qui traverse le milieu, notamment depuis le « Doritosgate », fin 2012 : à l’époque, la photo d’un journaliste posant entre des chips Doritos et une affiche du jeu vidéo Halo 4, lors d’un salon professionnel, avait cristallisé les critiques visant l’influence des annonceurs et des éditeurs sur les médias, comme l’a raconté Arrêt sur images (ASI).Au cours du débat qui a suivi, les rédacteurs en chef de Gamekult et de Gameblog s’affrontaient déjà, dans une émission d’ASI, à laquelle participait aussi un chroniqueur de Jeuxvideo.com, site depuis racheté par le groupe Webedia. Parmi les enjeux pointés par la profession : faut-il accepter les tests de jeux vidéo réalisés dans les conditions imposées par l’éditeur (temps limité, matériel dernier cri, etc.) ? Peut-on prendre le risque de se voir supprimer un budget publicitaire en donnant une mauvaise note à un jeu ? if (!window.Highcharts) {') .titre{ position:relative; z-index:5 margin-top: 5 0 0 10; } .titre:before{ font-size:13px; content:"▶ "; vertical-align: middle; } .subtitre{ display:block; }$(".open( "", _blank ); } } }},colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400"],credits:{ enabled:true, text:"Mediametrie-Netratings", position: { align: "right", x: -15, y: -5 },},title: { text: ""},subtitle: { text: ""},plotOptions: { series: { connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null } }, pie:{ dataLabels:{ enabled:false }, showInLegend:true }},yAxis:[{ id:"gauche", title:{ text:"Milliers de visiteurs uniques" }, showEmpty:false, labels:{ format: "{value} " }, min:0, max:6000, endOnTick:true, startOnTick:true, reversed:false, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align:"center", verticalAlign:"middle", textAlign:"center" } }]}, { id:'droit', reversed:false, opposite:true, showEmpty:false, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value}' }}],xAxis:{ type:"datetime", categories:null, title:{ text:"" }, labels:{ format:'{value:%b %Y}', step:"", staggerLines:"", rotation:0 }, plotBands:[{ color:"#2f5ea1", from:"", to:"", label:{ useHTML:true, text:"", align: "center", verticalAlign: "middle", textAlign:"center" } }]},tooltip:{ useHTML:true, valueSuffix:"", shared:true, backgroundColor:{ linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [ [0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0'] ] }, borderWidth: 1, borderColor: '#AAA', valueDecimals: 0, xDateFormat: "%b %Y"},legend:{ enabled:true, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10},series:[ { "name": "Jeuxvideo.com", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 1388534400000, 4859 ], [ 1391212800000, 4698 ], [ 1393632000000, 4732 ], [ 1396310400000, 4368 ], [ 1398902400000, 4756 ], [ 1401580800000, 4716 ], [ 1404172800000, 4121 ], [ 1406851200000, 4012 ], [ 1409529600000, 3852 ], [ 1412121600000, 4104 ], [ 1414800000000, 4163 ], [ 1417392000000, 4159 ], [ 1420070400000, 4016 ] ], "color": "#0386c3" }, { "name": "Gamekult", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 1388534400000, 815 ], [ 1391212800000, 889 ], [ 1393632000000, 798 ], [ 1396310400000, 641 ], [ 1398902400000, 891 ], [ 1401580800000, 736 ], [ 1404172800000, 749 ], [ 1406851200000, 796 ], [ 1409529600000, 616 ], [ 1412121600000, 616 ], [ 1414800000000, 704 ], [ 1417392000000, 942 ], [ 1420070400000, 849 ] ], "color": "#FFc832" }, { "name": "Jeuxvideo.fr", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 1388534400000, 1375 ], [ 1391212800000, 1237 ], [ 1393632000000, 1116 ], [ 1396310400000, 995 ], [ 1398902400000, 1113 ], [ 1401580800000, 995 ], [ 1404172800000, 863 ], [ 1406851200000, 734 ], [ 1409529600000, 697 ], [ 1412121600000, 820 ], [ 1414800000000, 836 ], [ 1417392000000, 814 ], [ 1420070400000, 689 ] ], "color": "#ff3232" }, { "name": "Gameblog", "type": "", "yAxis": 0, "stack": "", "data": [ [ 1388534400000, 359 ], [ 1391212800000, 363 ], [ 1393632000000, 354 ], [ 1396310400000, 273 ], [ 1398902400000, null ], [ 1401580800000, 315 ], [ 1404172800000, 528 ], [ 1406851200000, 841 ], [ 1409529600000, 626 ], [ 1412121600000, 693 ], [ 1414800000000, 683 ], [ 1417392000000, 648 ], [ 1420070400000, 587 ] ], "color": "#F19300" }]})});var chart = $('#container_1426603193571 .graphe').highcharts();if (0== 0){ $("#axeY2").hide() $(".invis").hide() $(".invis2").hide()} else { $("#axeY2").show() $(".invis").show() $(".invis2").show()}« Dictature du pire »« Vu les difficultés financières actuelles des sites de jeux vidéo, imaginer pouvoir se rendre à ces événements à l’étranger par nos propres moyens serait utopique », explique l’équipe de Gameblog dans son billet de lundi. En effet, pour s’en sortir, les sites ont deux options : soit créer des contenus qui attirent un maximum de lecteurs, afin d’attirer davantage de publicité. Ou de miser davantage sur la qualité et la communauté de lecteurs, dans l’espoir de réussir un jour à tirer des revenus d’offres payantes, à l’image du site Mediapart, dans le domaine de l’investigation.En attendant de trouver des solutions économiques pour leurs médias, Gameblog en appelle à une trêve, avec cette invitation : « Posons les armes, apaisons le climat, et ne plions jamais devant la dictature du pire qu’Internet a engendré. » Un programme ambitieux. Alexandre Piquard Journaliste médias Pierre Mongin, un solide bilan à la RATP • Mis à jour le Philippe Jacqué « La mariée est plutôt belle… » Sûr que de nombreux candidats se bousculeront au portillon pour prendre en main les destinées de la RATP, après l’annonce, mardi 17 mars, du départ du PDG du groupe public, qui rejoindra la direction générale de GDF Suez le 1er mai.Il est vrai qu’entre 2006 et 2015, Pierre Mongin a su développer l’entreprise publique. Sur ces neuf années, le chiffre d’affaires du transporteur est passé de 3,5 à 5,2 milliards d’euros avec un résultat bénéficiaire de près de 300 millions d’euros… La part de l’activité hors Ile-de-France – via la filiale RATP Dev – tutoie désormais le milliard d’euros de chiffre d’affaires, avec une rentabilité supérieure à celle générée en région parisienne.Si les voyageurs de la ligne A du RER se plaignent encore de la régularité des trains, les autres voyageurs apparaissent plus satisfaits, et notamment ceux de la ligne du RER B, qui a fait l’objet d’importants investissements. D’ailleurs, en 2014, la RATP a encaissé 10 millions d’euros de bonus de la part du Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), le « donneur d’ordre » de la RATP et désormais responsable du développement du réseau et du renouvellement du matériel.Habileté politiqueMais la force du bilan de M. Mongin, c’est le relatif calme social, favorisé par l’« alarme sociale » installée par ses prédécesseurs. Il a par ailleurs mené de manière douce l’automatisation de la ligne 1 du métro. Enfin, il a su gagner la confiance des syndicats grâce à son habileté politique. C’est M. Mongin qui était à la manœuvre tant à Paris qu’à Bruxelles pour repousser la date de l’ouverture à la concurrence du système de transport francilien.La loi relative à l’organisation et à la régulation des transports ferroviaires, votée en 2009, a non seulement confié à la RATP la propriété de l’infrastructure que l’entreprise publique opère aujourd’hui, mais elle a aussi abouti à repousser à 2024 la date de l’ouverture à la concurrence pour la gestion des lignes de bus en Ile-de-France, celle des lignes de tramway à 2029 et celle des lignes de métro à 2039… « Demain », affirme M. Mongin. « Aux calendes grecques », s’indigne un concurrent.Beaucoup de projets à menerReste que si l’entreprise est en ordre de marche, le successeur de M. Mongin aura beaucoup de projets à mener. Le premier est la signature du prochain contrat RATP-STIF qui fixera les développements du système d’ici à 2021-2022. Notamment, il devra préparer le plan « Bus 2025 » : un réseau de cars électriques ou fonctionnant au gaz naturel pour véhicules (GNV).De même, il devra accélérer la présence de l’entreprise à l’international, pour conforter les revenus hors Ile-de-France de la société. Enfin, il devra préparer les appels d’offres du Grand Paris, les cinq nouvelles lignes de transports créées d’ici à 2025. Si ces nouvelles lignes reviendront de droit au gestionnaire d’infrastructure RATP, leur gestion sera confiée par appel d’offres. Et tous les grands acteurs français (Keolis, Transdev) et mondiaux (MTR, Aviva, etc.) viendront défier la RATP sur son sol. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Carte scolaire : ce qu’on peut attendre des annonces du gouvernement • Mis à jour le Aurélie Collas « La refonte de la carte scolaire sera notre fil conducteur. » Depuis les attentats de janvier et la « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » qui en a découlé, Najat Vallaud-Belkacem n’omet jamais dans ses discours d’affirmer son ambition de revoir la politique d’affectation des élèves dans les établissements scolaires.Evaluation des élèves : la ministre à l’heure du choixC’est la nouvelle « priorité » de la ministre de l’éducation nationale. Son levier majeur pour favoriser la mixité et lutter contre ce que le premier ministre, Manuel Valls, a appelé « l’apartheid territorial, social, ethnique » à l’œuvre dans les quartiers populaires. Alors que, jusqu’à présent, la gauche s’est montrée frileuse sur ce thème, assiste-t-on à une prise de conscience, une volonté réelle de rouvrir le dossier, aussi sensible soit-il ?Derrière la rhétorique, force est de constater que la prudence reste de mise. Et rien ne dit que d’ici à la fin du quinquennat, le stade des bonnes intentions ne sera dépassé. Deux mesures sont mises sur la table depuis le 6 mars, jour du comité interministériel sur l’égalité et la citoyenneté. La première concerne le lycée : il s’agit d’éviter que les familles ne contournent la carte scolaire en utilisant le jeu des options. La seconde vise à redéfinir les secteurs de recrutement des collèges, afin de garantir plus de mixité.Education prioritaire : le plan à hauts risques de Najat Vallaud-BelkacemLe constat de départ est le suivant : tous les lycées ne proposent pas les mêmes options, qu’il s’agisse des enseignements d’exploration en seconde, des langues vivantes ou des options (latin, grec, arts, sports…). En développant ces enseignements en ligne, la ministre souhaite en donner l’accès à tous les élèves, et éviter que certains ne demandent un établissement plus attractif au prétexte de vouloir suivre une option qui n’existerait pas dans le lycée dont ils dépendent. « Le ministère a décidé, avec le CNED [Centre national d’enseignement à distance] de développer les enseignements optionnels accessibles en ligne pour mettre fin au contournement de la carte scolaire », avait déjà annoncé Najat Vallaud-Belkacem, le 6 mars. Cette mesure sera « préfigurée dans trois académies à la rentrée 2015, avant d’être généralisée », précise-t-on Rue de Grenelle.« Le ministère a décidé, avec le CNED [centre national d’enseignement à distance] de développer les enseignements optionnels accessibles en ligne pour mettre fin au contournement de la carte scolaire » (Najat Vallaud-Belkacem, le 6 mars)En réalité, voilà déjà plusieurs années qu’on ne peut plus, dans la majorité des cas, déroger au système au motif d’une initiation au chinois ou de l’étude du russe en langue vivante 3. « Dans beaucoup d’académies, les options ne sont pas prises en compte dans Affelnet », le système d’affectation des élèves au lycée, confirme Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN, le principal syndicat des chefs d’établissement. Affelnet prend en compte d’autres critères – le domicile, les résultats scolaires, le statut de boursier… –, qui varient d’une académie à l’autre et auxquels correspond un certain nombre de points.Seul moyen, souvent, de déroger à ces critères : les sections spéciales – européennes, internationales, sport, musique… On y entre souvent sur dossier et à partir d’une audition ou d’un test. « Ces sections introduisent une sélection et contribuent à la ségrégation des lycées », souligne Julien Grenet, chercheur à l’école d’économie de Paris et auteur d’une étude sur Affelnet. Or, le ministère n’entend pas les supprimer, en tout cas pas au lycée. La réforme annoncée, « donnerait aux élèves la même possibilité de faire une option sur tout le territoire, mais jouerait de façon marginale sur la mixité sociale des lycées », conclut le chercheur.Un secteur, un collègeAu collège, les élèves sont affectés en fonction des secteurs de recrutement des établissements. Des dérogations sont possibles, dans la limite des places disponibles. Moins de 10 % des demandes obtiennent satisfaction, en dépit de l’assouplissement de la carte scolaire lancée en 2007.Aujourd’hui, la règle du « un secteur, un collège » prévaut. L’objectif de secteurs élargis à plusieurs collèges est double : donner aux familles une certaine liberté de choix (elles pourront choisir entre deux ou trois collèges) ; et rendre les secteurs plus mixtes, puisque englobant des quartiers aux caractéristiques sociales variées (périurbains, pavillonnaires, d’habitat social, etc.).Mais pour l’affectation des élèves au sein d’un secteur élargi, le ministère renvoie la balle aux acteurs locaux – conseils généraux, chefs d’établissement, directions académiques… A eux de déterminer qui ira où, et sur quels critères. Or, rien ne dit que ceux-ci oseront s’aventurer sur ce terrain glissant et que les élus prendront le risque de se mettre à dos une partie de leur électorat. D’ailleurs, l’incitation à élargir les secteurs existe dans la loi depuis 2013, et personne, jusqu’à présent, ne s’en est emparé. Françoise Cartron, sénatrice (PS) de Gironde à l’origine de cette idée, veut croire que le redécoupage des secteurs sera « l’un des chantiers des futurs conseils généraux, une fois les élections départementales passées ».Reste aussi la question des collèges privés. « Seront-ils intégrés dans la réflexion ? Se verront-ils imposer des contraintes de mixité ?, s’interroge Philippe Tournier, du SNPDEN. Si tel n’est pas le cas, les familles qui ne sont pas d’accord avec l’affectation de leur enfant pourront toujours quitter le public et se tourner vers le privé, et la mesure risque d’être un coup d’épée dans l’eau. »Des ZEP aux « REP », la future carte de l’éducation prioritaire inquiète Aurélie Collas Journaliste au Monde • Mis à jour le Mardi 17 mars, outre une nouvelle console, Nintendo a annoncé une autre étape majeure de son développement : un partenariat avec la société mobile DeNA, préambule à l'apparition de personnages du constructeur japonais dans des applications pour smartphones.Un petit cataclysme : cela faisait plusieurs années que la Nintendo rejetait systématiquement cette idée, malgré la pression de ses investisseurs.Les internautes se montrent assez moqueurs et sceptiques quant à l'avenir du constructeur-phare du jeu vidéo. Le simple fait que Nintendo se lance dans le jeu vidéo sur mobile, secteur longtemps snobbé par la firme au plombier moustachu, a suscité des réactions passionnées. D'autant plus que le japonais DeNA ne jouit pas forcément d'une excellente réputation.Nintendo qui bosse avec DeNA, c’est un cauchemar. Je crois n’avoir jamais joué à un seul bon jeu DeNA (et c’est le pire du f2p).— netsabes (@netsabes)Le « f2p », ou « free to play », est un modèle économique qui consiste à rendre l'accès à un jeu gratuit pour mieux chercher à faire payer le joueur ensuite. Par exemple pour lui permettre de progresser plus vite, personnaliser un héros ou débloquer un mode de jeu.L'occasion de rappeller que certaines franchises Nintendo ont, par le passé, été massacrées par d'autres éditeurs. Ici, Link : The Faces of Evil par Phillips, en 1993, un incroyable accident de parcours, cher au cœur des joueurs pour ses graphismes... particuliers.Le retour de la fin de NintendoQuelles seront les conséquences de ce revirement stratégique ? En matière d'analyse, Internet a une phrase toute faite : « Nintendo est condamné », antienne régulièrement ressortie sur Internet, tantôt de manière sincère, tantôt de manière ironique – la société fêtera ses 126 ans cette année.2014 : "Nintendo refuse de faire des jeux sur mobile, ils vont crever"— [NXi] Kevin (@Kevin_NXi)Certains fidèles de la marque s'offusquent que celle-ci cherche à viser le grand public – qu'elle a pourtant déjà touché à plusieurs reprises, notamment avec la Wii et la DS.Nintendo vient d'annoncer qu'ils vont faire des jeux smartphones pour les noobs... :s— Gueseuch (@Gueseuch)Les « noobs » désignent, dans le jargon du jeu vidéo, les grands débutants.Chacun y va de son pronostic sur l'avenir des franchises attendues de la console.Le plus triste avec ce partenariat Nintendo/DeNA, c'est que le prochain F-Zero a plus de chances d'arriver sur smartphones que sur consoles.— Quentin M. (@Quentin_Falcon)« Je vais sortir ma boule de cristal et prédire qu'Apple va fortement mettre en valeur les jeux Nintendo dans l'App Store », conjecture même un autre internaute. Nintendo n'a pourtant annoncé aucun autre partenariat que celui avec DeNA.En bref :Oh on va bien s'amuser aujourd'hui avec vos analyses de haut niveau sur Nintendo qui fait des jeux smartphone.— Gegz (@Gegz)Asaf Avidan : « Je ne suis pas israélien, je suis d’Israël » • Mis à jour le Alors qu’il préparait sa tournée européenne, Asaf Avidan, rock star israélienne (35 ans), a été suivi à Tel-Aviv par la journaliste du Monde Stéphanie Binet. Au cours d’entretiens, dans le contexte de la campagne électorale pour le renouvellement du Parlement israélien, la Knesset, il a notamment déclaré : « Je ne me considère pas comme israélien » et « ce qui nous maintient ensemble [les Israéliens], c’est notre peur. C’est ça Israël : nous sommes le peuple traqué. Cela occupe toutes nos conversations. Voilà pourquoi je ne veux plus vivre ici ».  A propos de l’incitation du premier ministre de son pays, Benyamin Nétanyahou à ce que les juifs de France émigrent en Israël, Asaf Avidan a parlé d’« opportunisme électoral ». Ces propos ont été repris par la presse et les médias israéliens ainsi que sur Internet. L’artiste précise ici son point de vue.Asaf Avidan, rockeur traqué, de la crête aux pieds« Ces six dernières années, chaque fois que j’ai donné une interview à la presse étrangère, j’ai essayé d’être raisonnable et pondéré dans mes propos. Je n’apprécie pas les personnes qui utilisent l’appétit de la presse étrangère pour les déclarations percutantes contre Israël comme moyen d’attirer l’attention. Je n’ai aucun problème avec les opinions personnelles de chacun, mais je sais que la presse aime à les exagérer, à s’en saisir pour ensuite les déshabiller et les exhiber, et cela me paraît mesquin. Il me semble que cela dégrade l’important, qui est la création et l’art. Et c’est la seule chose que je te tente de présenter. Par conséquent, dans chaque entretien que j’ai donné, depuis le début, j’ai toujours dit… Je ne suis pas « un artiste israélien »… je suis « un artiste d’Israël ». Je n’essaye pas de représenter Israël. Je ne suis pas un politicien. Je ne suis pas un diplomate. Et, en tant que fils de diplomates, je n’ai jamais souhaité en être un. « Je n’ai su faire le récit que de moi-même » (vers issu d’un poème de Rachel Blaustein [Poétesse de langue hébraïque, 1890-1931]). Et tout en sachant combien cela sonne narcissique, c’est la seule chose qui m’intéresse. Cette interminable introspection. Ces questionnements, qui suis-je, que suis-je, quels sont mes sentiments et émotions, quelles sont mes pensées… C’est l’essence de ma création.Frontières imaginairesDonc, quand quelqu’un me demande si je suis israélien… je dois être complètement honnête et dire que cela ne m’intéresse pas. Au fond, ce ne sont que des frontières imaginaires que nous avons dessinées. Ce n’est pas que je ne crois pas en un pays en tant qu’unité socio-politique qui a besoin d’exister. Je ne veux pas remonter le temps à l’ère des royaumes ou à l’époque des conflits perpétuels entre tribus. Le pays a une importance. Et je ne fuis pas les droits et les devoirs que le pays spécifique où je suis né m’a donnés.Simplement, je ne me définis pas comme israélien. Parce que c’est une déclaration sans substance. Il y a tellement de types de personnes, de couleurs, d’opinions, de personnalités, de cultures à l’intérieur de ce pays, qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire que je ne sois pas israélien. Je suis un être humain. Homo sapiens. Je suis d’« Israël ». Et je n’ai jamais dissimulé ce fait. Je n’ai pas changé mon nom ou caché mon identité. Même dans les situations où ce n’était pas toujours plaisant. C’est là d’où je viens. Pour le meilleur et pour le pire. Mais le fait que je sois né là ne veut pas dire que je dois y mourir. Ne me force pas à y passer chaque instant de ma vie, ne me force pas à avoir chaque respiration que j’ai sur cette planète à l’intérieur d’une seule et même partie de la Terre aux frontières imaginaires. Je veux vivre un peu en Italie. Pourquoi ? En quoi cela vous concerne ? Parce qu’il y a là-bas de bons mets et de bons vins. Et d’immenses plaines qui coûtent le prix d’une boîte de chaussures à Tel Aviv. Et parce qu’il y a là-bas du calme.J’ai travaillé dur ces dernières années, j’ai économisé chaque shekel, dollar ou euro qu’il m’est resté après avoir payé mes impôts (impôts israéliens d’ailleurs) et, au bout du compte, j’en suis venu à pouvoir acheter une maison. J’aurais pu acheter un trois pièces à Jérusalem ou à Tel-Aviv, mais j’ai décidé de ne pas le faire. Certaines personnes auraient choisi d’acheter une propriété à Berlin, d’autres auraient emménagé à la campagne, j’ai décidé autrement.Je veux construire un studio d’enregistrement au milieu de nulle part et créer en paix. Attaquez-moi en justice ! En quoi cela vous concerne où je dors quand je ne suis pas en tournée ? De toute façon, les 80 % du temps je dors dans de mauvais hôtels sur différents continents. En quoi cela vous blesse ? Les quelques jours de vacances que j’ai dans l’année, j’ai envie de me retrouver dans la nature, avec arbres et ciel à perte de vue, avec de la bonne nourriture et de bons vins et une nouvelle langue à apprendre… c’est ce que je ressens… Je ne quitte pas le pays. Je ne change pas ma citoyenneté ou bien mon lieu de résidence, et je continue de payer mes impôts en Israël. Je continuerai de venir en Israël autant qu’avant. Rien n’a changé.Bref… Pour vous tous qui avez déjà jeté mon album par la fenêtre, vous êtes cabrés et avez pointé du doigt furieusement des cartes, vous n’avez pas à me reprendre dans votre cœur ou à me remettre sur votre étagère. Si cela suffit à vous faire passer de l’appréciation à la haine, alors peut-être qu’il en est mieux ainsi. »Par Asaf Avidan, rockeurLe Parlement grec crée une commission pour auditer la dette • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Après l’annonce, au début du mois, de la création d’une commission du Parlement grec sur les réparations allemandes de la seconde guerre mondiale, la présidente de la Vouli, Zoé Konstantopoulou, a confirmé, mardi 17 mars, la constitution d’une commission d’audit sur la dette grecque.« L’objectif est de déterminer l’éventuel caractère odieux, illégal ou illégitime des dettes publiques contractées par le gouvernement grec », a précisé Mme Konstantopoulou lors d’une conférence de presse, faisant allusion à plusieurs affaires de corruption et à l’opacité qui entoure l’achat d’armes par son pays.L’incorruptible de la Vouli, figure de Syriza« Le peuple a le droit de demander que la partie de la dette qui est illégale – si cela est avéré à l’issue de la commission – soit effacée », a-t-elle ajouté. L’article 7 du règlement adopté en mai 2013 par l’Union européenne (UE) prévoit en effet qu’« un Etat membre faisant l’objet d’un programme d’ajustement macroéconomique réalise un audit complet de ses finances publiques afin, notamment, d’évaluer les raisons qui ont entraîné l’accumulation de niveaux d’endettement excessifs ainsi que de déceler toute éventuelle irrégularité » (Règlement UE 472/2013 du 21 mai 2013« relatif au renforcement de la surveillance économique et budgétaire des Etats membres de la zone euro »).Une annonce explosiveMais l’annonce de la création de cette commission est explosive alors que le gouvernement grec, qui a longtemps souhaité un effacement d’un pan de la dette, semble s’être rendu, ces dernières semaines, aux arguments de ses créanciers et ne parle plus désormais que de rééchelonnement.Début mars, le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, a pris acte du refus de ses interlocuteurs européens d’entendre parler d’une décote de la dette (un effacement pur et simple). « Une décote est un gros mot. Je l’ai compris, a expliqué M. Varoufakis. Il y a des solutions plus intelligentes. Nous pourrions reconvertir une partie des crédits que nous avons reçus du fonds de sauvetage européen [FESF] en obligations. Le coupon et les remboursements seraient ainsi indexés sur l’évolution de notre produit intérieur brut [PIB].Formellement la nouvelle commission d’audit devrait commencer ses travaux le 3 avril et présenter ses premières conclusions en juin. Soit au moment précis où l’accord conclu le 20 février entre la Grèce et ses créanciers arrivera à échéance, et où le moment d’ouvrir un nouveau chapitre de la renégociation de la dette sera venu.Cette commission parlementaire sera composée en partie de scientifiques et de juristes grecs mais aussi d’une dizaine de spécialistes de l’audit de renommée internationale.« Une dette illégitime viole les traités »« Nous allons étudier dans le détail la constitution de la dette ces dernières années, depuis le début de l’action de la “troïka” [les bailleurs de fonds du pays – Banque centrale européenne, Commission de Bruxelles et Fonds monétaire international] mais aussi revenir sur la période antérieure à 2010 », avance le belge Eric Toussaint, du Comité pour l’abolition de la dette du Tiers-Monde (CADTM). ce dernier a été choisi par Mme Konstantopoulou pour diriger techniquement les travaux de la commission sur l’audit. « Une dette illégitime viole les traités ou les conventions internationales mais aussi les droits humains fondamentaux et c’est ce que nous allons nous attacher à déceler », ajoute M. Toussaint.Pour un véritable audit de la dette grecqueUne fois les résultats de cette commission connus, et pour peu qu’ils concluent à l’illégitimité d’une partie de la dette grecque, rien n’obligera cependant les créanciers du pays à accepter le principe d’un effacement pur et simple de leurs créances. Mais « le gouvernement grec pourra alors prendre la décision souveraine de ne pas payer », assure M. Toussaint. « Notre commission a pour but de donner des arguments solides et scientifiques pour soutenir, ensuite, une décision politique qui appartient au gouvernement grec », ajoute-t-il. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Pierre Mongin quitte la présidence de la RATP et rejoint GDF Suez • Mis à jour le Jean-Michel Bezat et Cédric Pietralunga Pierre Mongin, PDG de la RATP depuis 2006, quitte la régie des transports parisiens pour GDF Suez, a annoncé, mercredi 17 mars, le groupe d'énergie et de services dans un communiqué, confirmant une information donnée un peu plus tôt par Les Echos. M. Mongin rejoindra GDF Suez le 1er mai en tant que directeur général adjoint et sera nommé secrétaire général le 1er juillet, où il remplacera Alain Chaigneau.Agé de 60 ans, ancien élève de l'Ecole nationale d'administration, diplômé de la fameuse promotion Voltaire (celle de François Hollande), Pierre Mongin avait été reconduit à la tête de la RATP en juillet 2014 pour un mandat de cinq ans.Pour le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, « le parcours de Pierre Mongin, qui a piloté avec succès la réorganisation en profondeur de la RATP au cours des neuf dernières années, apportera une contribution précieuse à la transformation du groupe ». Il juge que le nouveau dirigeant pourra « faire bénéficier GDF Suez de sa grande expérience industrielle au contact des territoires. »BOULEVERSEMENTS IMPORTANTSFace aux difficultés dans la production d'électricité sur le Vieux Continent, le groupe se tourne de plus en plus vers les pays émergents du Moyen-Orient, d'Asie-Pacifique et d'Amérique latine en forte croissance, comme le prouve la préparation d'une importante opération de croissance en Amérique latine. Mme Kocher – appelée à succéder à M. Mestrallet en mai 2016 – doit lui présenter des propositions courant 2015 pour améliorer l'efficacité du groupe et accélérer sa mutation.Le niveau de la rémunération a sans doute aussi joué dans le choix de M. Mongin. A la RATP, il percevait une rémunération fixe de 300 000 euros bruts par an et sa part variable pouvait aller jusqu'à 100 000 euros. Les salaires des hauts dirigeants de GDF Suez sont supérieurs.VOLONTÉ DE PARTIR DANS LE PRIVÉPour ceux qui connaissent M. Mongin, ce départ précipité de la RATP n'est pas une surprise. Ce préfet, qui a dirigé le cabinet de Dominique de Villepin au ministère de l'intérieur puis à Matignon (2004-2006), a certes fait toute sa carrière dans la haute administration. Mais il rêvait depuis longtemps de partir dans le privé.En quittant Matignon en 2006, il avait remplacé Anne-Marie Idrac – nommée à la tête de la SNCF en cours de mandat – à la présidence de la régie. Puis il avait assuré un « quinquennat » complet (2009-2014) avant d'être reconduit pour cinq ans en juillet. Mais dès 2012, il avait postulé pour succéder à Jean-François Roverato, patron du numéro 3 français du BTP Eiffage.M. Mongin a attendu la présentation des comptes 2014 de la RATP, lundi 16 mars, avant d'officialiser son départ. Il part sur de bons résultats, notamment à l'international. Le groupe a enregistré une croissance de 3,4 % de chiffre d'affaires, qui a atteint 5,3 milliards d'euros, dont 914 millions d'euros pour ses filiales comme RATP Dev, Systra, OpenTour...« Clairement, la progression d'activité du groupe, une fois de plus, est tirée par nos filiales », s'était-il félicité lors d'une conférence de presse, où il a prédit une performance au moins aussi bonne en 2015. Son successeur devra notamment préparer la régie à l'arrivée de la concurrence et conforter sa position dans les futurs transports du Grand Paris. Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde La SNCF condamnée pour avoir sous-traité illégalement des services La SNCF a été condamnée, mardi 17 mars, à 150 000 euros d'amende dans une affaire de sous-traitance illégale à l'une de ses filiales chargée de services dans les gares, Itiremia (devenue Effia). Cette dernière a été condamnée dans le même temps à 40 000 euros d'amende.Effia Services assurait pour la SNCF des prestations comme l'accueil et l'orientation des voyageurs lors des périodes de grands départs ou de perturbations de trafic (les « gilets rouges »), l'assistance de personnes à mobilité réduite ou encore le transfert des bagages. Mais ces salariés n'avaient pas le statut de cheminot, ni les avantages qui en découlent et SUD-Rail, qui dénonçait une externalisation de main-d'œuvre, avait saisi l'inspection du travail en 2005 et 2006.184 000 euros de dommages et intérêtsLe tribunal correctionnel de Paris a condamné les deux sociétés pour prêt illicite de main-d'œuvre et marchandage dans plusieurs gares entre 2007 et 2009. Une relaxe a, en revanche, été prononcée pour les années 2010 et 2011, notamment faute d'investigations suffisantes de l'inspection du travail.Sur les 158 salariés qui s'étaient constitués partie civile, 14, qui ne faisaient pas partie de l'entreprise pendant la période retenue par le tribunal, ont été déclarés irrecevables.En fonction de leur ancienneté, les autres se sont vu allouer de 50 à 1 800 euros de dommages et intérêts, que la SNCF et Itiremia devront verser solidairement, soit un total de 184 000 euros. Les deux sociétés ont par ailleurs été condamnées à verser solidairement 10 000 euros de dommages et intérêts à SUD-Rail et un euro à la CFDT-Cheminots.Lufthansa annule 750 vols en raison d'une grève de ses pilotes • Mis à jour le Sept cent cinquante vols intérieurs et européens sur les 1 400 prévus, mercredi 18 mars, par la compagnie allemande Lufthansa sont annulés en raison d'une grève des pilotes. Près de 80 000 passagers devraient être affectés, principalement au départ ou à destination de Francfort, dans l'ouest, et de Munich, dans le sud. Les filiales Germanwings, Swiss et Austrian Airlines ne sont pas concernées par cette mobilisation. Dans un premier temps, le groupe avait indiqué que Germanwings allait également faire l'objet de ce débrayage, prévu de 0 h 01 à 23 h 59.Cette date marque ainsi le douzième mouvement de cessation de travail des personnels navigants techniques (PNT) depuis le mois d'avril 2014. La dernière journée de grève remonte au 4 décembre. Le syndicat de pilotes, Cockpit, s'oppose au projet de la direction de mettre en place de nouvelles conditions de fin de carrière pour ces derniers. Ils entendent garder la possibilité de prendre une préretraite à 55 ans avec 60 % de leur salaire avant d'atteindre l'âge officiel, soit 65 ans. Les PNT s'inquiètent aussi de la volonté de Lufthansa de se développer davantage dans le low-cost face à une concurrence accrue.Lire nos explications : Lufthansa : les raisons du conflitLa compagnie tente à chaque fois de limiter au maximum l'impact des mouvements sociaux sur ses clients, en ayant recours par exemple aux services de responsables sachant piloter et en organisant en amont des modes de transport alternatifs pour ses passagers. Selon son porte-parole, 20 000 textos et 7 000 mails ont été envoyés pour informer les passagers du mouvement social de mercredi. Les grèves à répétition ont coûté au groupe 232 millions d'euros en 2014.La question des gens du voyage ravive des tensions à la mairie de Cholet • Mis à jour le La mairie de Cholet, dans le Maine-et-Loire, se fait à nouveau remarquer pour sa gestion de l'accueil des gens du voyage. Quelques mois après sa condamnation pour apologie de crime contre l'humanité pour ses propos, le maire Gilles Bourdouleix (ex-UDI) a décidé le 9 mars la fermeture de l'aire où une trentaine de caravanes s'étaient installées.La mairie a pris cette décision après un incendie survenu quelques jours avant, raconte Libération. M. Bourdouleix a justifié ce choix auprès du quotidien en arguant d'un « problème de sécurité » . Mais, assure-il, il n'y a « aucun problème avec les gens du voyage » : « Je leur demande juste de respecter notre mode de vie comme nous respectons le leur ».L'opposition municipale évoque de son côté un « prétexte » pour fermer l'aire d'accueil et dénonce une décision électorale de la part du maire, à quelques jours des élections départementales.apologie de crimes contre l'humanitéL'histoire de s'arrête pas là. M. Bourdouleix n'a pas apprécié l'article de Libération, en particulier son titre, qui le désigne comme « maire anti-gens du voyage ». Lors du conseil de la communauté d'agglomération du Choletais (CAC), qui s'est tenu lundi soir, l'élu a répliqué, selon le récit fait par Ouest-France : « contrairement à ce qu'écrit une petite pétasse de Libération, je ne suis pas un maire anti-gens du voyage ». Une élue de l'opposition demande alors à M.Bourdouleix de retirer ses propos, en vain : « vous prendrez le dictionnaire, ça veut dire ce que ça veut dire », maintient-il.La société des journalistes et du personnel de Libération a jugé mardi ces propos « tout simplement indignes et abjects de la part d'un élu de la République » et a sommé le député-maire de s'excuser.M. Bourdouleix n'en est pas à sa première sortie sur la question des gens du voyage. En août 2014, il avait été condamné en appel à une amende pour apologie de crime contre l'humanité, pour avoir déclaré en juillet 2013 que « Hitler n'a peut-être pas tué assez » de gens du voyage. L'affaire avait obligé l'élu à démissionner de l'UDI.En 2006 déjà, M.Bourdouleix avait lancé une pétition à destination des 36 500 maires de France, dans laquelle il réclamait que les édiles aient autorité pour obliger la police nationale à intervenir en cas d'occupation illégale.Incitation à la haine raciale : l'ex porte-parole de Generation identitaire relaxé • Mis à jour le Poursuivi pour « provocation à la haine raciale », l'ancien porte-parole du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire, Damien Rieu – un pseudonyme – a été relaxé, mardi 17 mars, par le tribunal correctionnel de Lyon.Le jeune homme de 25 ans avait fait l'objet d'une plainte déposée par SOS-Racisme pour des propos tenus dans un reportage diffusé fin javier 2013 sur la chaîne de télévision locale TLM. Ce dernier avait pour sujet les maraudes organisées par son mouvement pour venir en aide aux sans-abri perçus par ses membres comme des « Français de souche ». Il y avait alors déclaré que ces derniers « ne peuvent accéder aux centres d'hébergement et ont des problèmes de logement. C'est le facteur immigration qui est responsable de cette situation. »« Pas l'angle initial de notre poursuite »Le directeur de la rédaction de TLM au moment des faits, Jean-Pierre Vacher, avait lui aussi été renvoyé devant la justice. Il a également fait l'objet d'une relaxe. « Les propos incriminés n'excèdent pas les limites du débat public dans une société démocratique », a estimé le tribunal dans son délibéré. L'avocat de SOS-Racisme, Matthieu Debiesse, a fait part de sa « déception » après l'énoncé du jugement. « La provocation à la haine raciale n'était pas notre angle initial de poursuite, nous avions privilégié la discrimination pour les faits mêmes de la maraude. Le parquet et l'instruction ont réorienté les poursuites. Je le regrette un petit peu. »Le parquet avait requis lors de l'audience le 20 janvier six mois avec sursis à l'encontre du militant identitaire et s'en était remis à l'appréciation du tribunal concernant le responsable de TLM. Actuellement, Damien Rieu occupe la fonction de directeur adjoint de la communication de la mairie (FN) de Beaucaire dans le Gard.Ligue des champions : Monaco se méfie de son nouveau statut de favori face à Arsenal • Mis à jour le Quentin Moynet L'équation est simple. Si elle encaisse moins de trois buts contre Arsenal mardi au stade Louis-II (à suivre en direct à partir de 20h45), l'AS Monaco sera qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Vainqueurs surprise du huitième de finale aller à l'Emirates Stadium en Angleterre (3-1), les Monégasques sont en position idéale pour intégrer le Top 8 européen pour la première fois depuis 2004 et leur finale perdue contre le FC Porto de José Mourinho.Pourtant, sur le Rocher, le mot d'ordre est la prudence. « On a un avantage de deux buts à la mi-temps de notre opposition, mais rien n'est fait, prévient Leonardo Jardim, méfiant. Arsenal est une super-équipe qui, avec certitude, va nous donner beaucoup de difficulté. Ce sera certainement le match le plus compliqué pour nous cette saison. »L'entraîneur portugais de l'ASM a certainement vu le Real Madrid, facile vainqueur de Schalke 04 à l'aller en Allemagne (2-0), frôler la catastrophe au stade Santiago Bernabeu, le 10 mars, en concédant une improbable défaite (4-3). Il se souvient probablement aussi de la frayeur vécue par le Bayern Munich il y a deux ans, au même stade de la compétition. Après avoir gagné (3-1) à Arsenal, précisément, les Munichois avaient failli passer à la trappe en s'inclinant 2-0 devant leur public. Un score qui ravirait toutefois les Monégasques qui se souviendront sans doute que, cette saison-là, les Bavarois étaient allés au bout.« Nous sommes ici pour cela, assure Arsène Wenger, de retour sur le Rocher où il a entraîné le club de la Principauté entre 1987 et 1994. L'entraîneur français d'Arsenal ne manquera pas d'utiliser ce match à Munich pour motiver ses troupes : « Monaco est dans une position favorable, mais nous avons l'expérience, la volonté. Il faut croire que l'on est capable de le faire. Il faut donner le maximum de nous-mêmes. Le football ne peut se prédire. Mais je peux prédire que nous avons l'envie. On sait que tout peut arriver, même positivement. Si on n'y croyait pas, on ne serait pas venu. »« Jouer comme s'ils avaient perdu à l'aller »Fort de son avantage de deux buts au coup d'envoi, Monaco pourrait être tenté de gérer en s'appuyant sur une défense qui a fait merveille à l'Emirates. « Monaco est solide, avec un très bon gardien [Subasic], mais tout va très vite, explique au Monde l'entraîneur de Montpellier, Rolland Courbis. Si Arsenal ouvre le score... Il faudrait que les Monégasques jouent ce match comme s'ils avaient perdu 2-1 à l'aller, avec un but à remonter. La pire des choses, ce serait de perdre en ayant des regrets. »« Il faudra bien défendre, mais on ne pourra pas le faire tout le temps », confirme le défenseur portugais Ricardo Carvalho du haut de ses 87 matches de Ligue des champions. « Il ne faudra pas reculer ou montrer qu'on a peur d'eux, poursuit Nabil Dirar. On a nos armes. On sait bien jouer le contre. » Jouer pour ne pas paniquer, c'est le message qu'a transmis Jardim à ses joueurs. « On va aborder ce match de la même manière que les autres matches en Ligue des champions, où nous avons été plus réguliers qu'en championnat cette saison, explique-t-il. Nous ne penserons pas au résultat mais à notre jeu. Il faudra être aussi performant qu'à l'aller. »Monaco peut se rassurer en regardant les statistiques en coupe d'Europe. Depuis l'instauration de la règle du but à l'extérieur en 1969, seules trois équipes se sont qualifiées après avoir perdu 3-1 à domicile, et jamais en Ligue des champions. L'ASM a ainsi 98,2 % de chance de disputer les quarts de finale. « Je ne pense pas que Monaco va se faire éliminer. Trois buts c'est beaucoup, même si Arsenal a un gros potentiel offensif, souffle Rolland Courbis avant d'ironiser sur la défense des Gunners. Surtout, je ne vois pas Monaco ne pas marquer avec Mertesacker en face... Celui qui met une pièce sur Arsenal, il faudra me le présenter. » Quentin Moynet Un candidat français au djihad condamné à six ans de prison ferme en appel • Mis à jour le Six ans de prison ferme. La cour d'appel de Paris a rendu son verdict, mardi 17 mars, à l'encontre d'Ibrahim Ouattara. Le Français de 27 ans, candidat au djihad, avait été arrêté en novembre 2012 au Mali, alors qu'il tentait de rejoindre les groupes islamistes qui s'étaient emparés du nord du pays.En première instance, le 9 juillet 2014, il avait été condamné à quatre ans d'emprisonnement par le tribunal correctionnel de Paris. Le parquet, qui avait requis deux ans supplémentaires, avait fait appel et a été entendu.M. Ouattara, qui a refusé en première instance comme en appel l'assistance d'un avocat, avait expliqué devant le tribunal correctionnel qu'après une enfance chaotique, de père inconnu, maltraité par sa mère et placé en foyer, il avait « toujours été à la recherche de quelque chose ». Jusqu'à sa rencontre avec l'islam, cette religion dans laquelle il a « trouvé toutes les réponses à [ses] questions ».Il avait ensuite dit avoir trouvé « sur Internet » les réponses à son questionnement sur le djihad. « La lutte armée est nécessaire, si on ne m'apporte pas la preuve du contraire je persisterai dans cette voie », avait-il conclu.Lire notre enquête sur l'utilisation des médias sociaux par les groupes islamistes : Le djihad 3.0Maintien en détentionLe jeune homme avait préalablement été condamné, en mars 2014, à une peine de sept ans pour avoir vainement tenté, en 2009 et 2010, de gagner des maquis djihadistes au Pakistan, en Afghanistan ou en Somalie. Il était en liberté sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette première affaire, lorsqu'il a été interpellé en 2012 à Sévaré, dans le centre du Mali.Par ailleurs, le Franco-Sénégalais Khalifa Dramé a été condamné à quatre ans de prison ferme pour avoir donné son passeport à M. Ouattara et projeté de le rejoindre. Il avait écopé d'une peine de trente mois d'emprisonnement en première instance.La cour d'appel a prononcé le maintien en détention des deux hommes et a confirmé la relaxe d'un troisième prévenu, Hakim Soukni. Soupçonné d'avoir voulu « s'agréger au projet », ce dernier comparaissait libre. L'avocat général avait requis quatre ans à son encontre.HSBC ferme des comptes de clients non résidents à Jersey • Mis à jour le La banque britannique HSBC a entamé les démarches pour clore les comptes détenus à Jersey par les clients qui ne résident pas dans l'île anglo-normande autonome, considérée comme un paradis fiscal. La décision de l'établissement financier a donc été justifiée par la volonté de limiter l'utilisation de ces comptes à des fins répréhensibles : « Echapper à l'impôt ou blanchir de l'argent. »« La délinquance financière devient plus sophistiquée, aussi disposer d'informations précises et actualisées sur les clients, comme leur identité et leur adresse, nous aide-t-il à surveiller les transactions face à toute activité frauduleuse potentielle », a détaillé des représentants de la banque, joint par l'Agence France-Presse.Affaire « SwissLeaks »Cette affaire a conduit les autorités britanniques à renforcer leurs contrôles sur les détenteurs de comptes dans les îles anglo-normandes. Plusieurs banques procèdent actuellement à de telles vérifications, précise la BBC. En France, le parquet national financier a requis la semaine dernière le renvoi en correctionnelle de la filiale suisse de HSBC. Des enquêtes ont été ouvertes dans plusieurs autres Etats, dont la Suisse, la Belgique et le Brésil.Voir aussi notre visuel interactif : SwissLeaks, tout savoir sur ce système international de fraude fiscaleVoir la vidéo : « Comprendre la fraude fiscale de HSBC en 3 minutes »Immobilier : les signes d’un retour des acheteurs se multiplient • Mis à jour le Isabelle Rey-Lefebvre Le moral est (un peu) meilleur, les intentions d’achat augmentent, le passage « à l’acte » aussi, de même que les demandes de crédits… Les signes d’un retour des acheteurs sur le marché de l’immobilier se multiplient.La Caisse d’épargne a ainsi annoncé, lundi le 16 mars, un bond de 25 % de sa production de crédits immobiliers au cours du mois de janvier, comparé à la même période de 2014, soit 2 000 prêts accordés de plus.Cela confirme les anticipations du Crédit foncier (filiale de la BPCE) qui, le 4 février, anticipait 130 milliards d’euros de crédits à l’habitat distribués en 2015, contre 119 milliards en 2014, accompagnant un redressement des ventes dans l’ancien : 740 000 transactions attendues cette année, contre 705 000 en 2014.Le site Logic-Immo qui, depuis cinq ans observe trois fois par an le moral des acheteurs, constate pour sa part, dans son étude publiée mardi 17 mars, qu’« il y a une embellie dans les intentions d’achat ». « Une tendance amorcée en octobre 2014 et qui s’amplifie en ce début d’année », comme le relève Stéphanie Pécault, la responsable des études.Face à 2 millions de vendeurs, les acheteurs restent toutefois encore moins nombreux : 2,5 millions de personnes envisagent une acquisition, loin des 3 millions de 2011 et 2013, selon les estimations de Logic-Immo, qui capte 60 % des annonces de vente.Mais 72 % du panel de 1 300 acheteurs dits « actifs », scrutés par le site, estiment que c’est le moment d’acheter, contre 59 % un an plus tôt.Le « prêt à habiter », une nouvelle tendance ?Pour 78 % d’entre eux, les taux de crédits sont attractifs et surtout ils sont moins nombreux à estimer qu’il est difficile d’obtenir un prêt : 36 % contre 50 % un an plus tôt.Autre signe tangible, 61 % des candidats à l’achat sont confiants sur l’aboutissement de leur projet, contre 56 % en 2013, même si 60 % estiment que les prix élevés sont encore un frein, une proportion en chute toutefois de dix points comparée à 2013. « On a senti, en 2012 et 2013, un réel agacement des acheteurs face aux prétentions de prix des vendeurs, ce sentiment s’estompe aujourd’hui », analyse Stéphanie Pécault.D’ailleurs, aux yeux de 48 % de ces acquéreurs potentiels, les prix vont stagner en 2015, tandis que 43 % pronostiquent une baisse, un rapport inverse à celui observé en 2014.Une révolution en rupture avec les années passées se dessine donc : les acheteurs, de plus en plus exigeants sur la qualité des biens, ne veulent pas entreprendre de travaux : 52 % se déclarent réticents à acquérir un bien nécessitant une rénovation, redoutant que le coût final dépasse le budget prévu ; et 44 % refusent de vivre au milieu d’un chantier, quand 40 % disent qu’ils n’ont pas de temps à consacrer à une rénovation.Le « prêt à habiter » serait-il une nouvelle tendance ? Cela ne fait pas les affaires des artisans du bâtiment qui eux, ne voient toujours aucune reprise à l’horizon. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Le Sénat lance une enquête sur le coût économique de la pollution • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Alors que des pics d’émissions de particules fines se multiplient un peu partout en France depuis le début du mois et ont encore touché, lundi 16 mars, Paris, le Calvados, l’Isère, la Savoie, la Seine-Maritime et la Bourgogne, une commission d’enquête, mise en place par le Sénat, va se pencher sur le coût économique et financier de la pollution de l’air. Elle doit débuter ses travaux jeudi.Créée sur proposition de Leila Aïchi, sénatrice EELV de Paris, et présidée par Jean-François Husson, sénateur UMP de Meurthe-et-Moselle, cette commission ambitionne de dresser un « constat objectif » sur la question de la pollution atmosphérique, première préoccupation environnementale des Français selon un sondage Eurobaromètre publié en septembre 2014 par la Commission européenne.Outre M. Husson et Mme Aïchi, ainsi que six vice-présidents représentant chacun des groupes politiques, la structure sera aussi ouverte à la participation du public. Une première pour ce type de commission. Tout individu intéressé pourra ainsi déposer des questions sur le site de la commission, sur Facebook ou sur Twitter (@compollution), afin qu’elles soient soumises aux personnes auditionnées. ONG, scientifiques, experts économiques, élus, mais aussi de grands groupes industriels (chimie, auto, aviation, industrie pétrolière, etc.) seront également entendus jusque fin juin.Dommages sanitaires« Plus personne ne conteste le préjudice sanitaire de la pollution de l’air, mais la question de son coût économique et financier est moins souvent posée. Pourtant, il y a un vrai enjeu économique », explique Leila Aïchi. Et de souligner : « Il ne s’agit pas de faire de l’écologie punitive mais de réaliser un diagnostic objectif qui nous permettre d’avancer. »Jusqu’alors les travaux qui se sont intéressés aux coûts de pollution de l’air ont pris en compte les seuls dommages sanitaires (décès prématurés, hospitalisations, bronchites chroniques, journées d’activité restreinte…). Une étude de la Commission des comptes de l’économie et de l’environnement, publiée en juillet 2012, évaluait « a minima » ce coût sanitaire pour la France métropolitaine entre 20 et 30 milliards d’euros par an. Déjà alarmants, ces chiffres n’épuisaient cependant pas le sujet.Coûts environnementauxAu-delà de l’aspect sanitaire, se pose aussi la question des coûts environnementaux liés aux dommages aux écosystèmes ou sur les bâtiments et les structures. La commission d’enquête du Sénat entend ainsi établir une évaluation de l’ensemble des coûts économiques pour l’Etat, les collectivités, les entreprises, les industries et la société. L’étude tiendra compte de tous les polluants de l’air, extérieur comme intérieur.« Il y aura certainement des choses qui dérangeront. Mais une telle évaluation chiffrée est nécessaire si l’on veut corriger les travers d’un système et diminuer les risques », relève Jean-François Husson. L’idée est de regarder comment on peut corriger les excès, inverser la tendance. » La Commission d’enquête, qui se déplacera aussi en région, remettra ses travaux mi-juillet. Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Polémique sur une plaque à Paris pour le compositeur Henri Dutilleux • Mis à jour le « Non à la calomnie sur le compositeur Henri Dutilleux ! » : c'est la réponse portée par une pétition lancée lundi 16 mars, et qui avait reçu mardi plus de deux mille signatures, à la décision de la Ville de Paris de surseoir à la pose d'une plaque commémorative sur l'immeuble où vécut le compositeur français sur l'île Saint-Louis. Henri Dutilleux, mort en 2013, était à 97 ans l'un des compositeurs les plus joués au monde. La pose d'une plaque, demandée par le maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, en décembre 2013, n'a pas abouti à ce jour, la Ville de Paris jugeant le moment « inopportun ».Lire : Le compositeur Henri Dutilleux est mortChristophe Girard a expliqué s'appuyer sur un avis du comité d'histoire de la Ville de Paris en date de juillet 2014 – sollicité pour toute pose de plaque –, et qui a rendu un avis positif mais « tient à noter des faits de collaboration avec le régime de Vichy ». « Henri Dutilleux, alors qu'il était chef de chant de l'Opéra de Paris, a composé la musique du film de propagande Forces sur le stade (1942) », écrit le comité dans sa note. Toutefois, le comité souligne que « l'implication de Henri Dutilleux dans une politique active de collaboration n'est pas autrement documentée » et conclut par un avis positif, suggérant un texte pour la plaque envisagée : « Ici habita Henri Dutilleux, compositeur de musique contemporaine, Grand Prix de Rome en 1938. »« On mettra la plaque, mais le temps n'est pas opportun »Henri Dutilleux est grand-croix de la Légion d'honneur, soit la plus haute distinction en France. Il a adhéré dès 1942 au Front national des musiciens, un organe de résistance auquel participèrent également des noms prestigieux tels que Francis Poulenc, Georges Auric, Manuel Rosenthal, et qui a soutenu des compositeurs persécutés par les nazis. Il a composé clandestinement en 1944 une œuvre, La Geôle, sur un sonnet du poète résistant Jean Cassou.La décision de surseoir à la pose s'explique, selon Christophe Girard, par le contexte « marqué par les attentats de janvier et la commémoration de l'anniversaire de la libération des camps de concentration d'Auschwitz et Birkenau ». « J'avais souhaité qu'on apaise tout et qu'on laisse passer un peu le temps dans l'émotion actuelle, et puis voilà que les réseaux sociaux se sont enflammés en disant que je ne respectais pas la mémoire d'Henri Dutilleux », proteste-t-il.« On mettra la plaque, mais le temps n'est pas opportun. [...] Dans le contexte actuel, entre les manifestations, le plan Vigipirate, le mémorial de la Shoah qui est sous surveillance dans l'arrondissement, il n'est pas question d'avoir des manifestations devant la rue d'Henri Dutilleux contre la pose d'une plaque, ce serait d'une violence inouïe, donc Anne Hidalgo et son cabinet m'ont réitéré que ça n'était pas opportun pour le moment lorsque j'ai posé la question », se défend-il.Dopage : un nouveau marcheur russe suspendu • Mis à jour le L'athlète russe Andrei Ruzavin, spécialiste du 20 km marche, a été suspendu trente mois par la Fédération russe d'athlétisme à la suite d'anomalies hématologiques constatées dans son passeport biologique.>> Lire : le rude hiver de l'athlétisme russeLa suspension d'Andrei Ruzavin, 28 ans et ancien champion de Russie du 20 km marche, est effective depuis le 9 octobre 2014, précise un rapport publié mardi sur le site officiel de la fédération.Tous ses résultats enregistrés entre le 18 décembre 2011 et le 18 février 2012, ainsi qu'entre le 13 septembre 2013 et le 13 novembre 2013, sont par ailleurs effacés, explique la fédération russe.C'est justement le 18 février 2012 que Ruzavin avait réalisé le meilleur chrono de sa carrière (1 h 17 min 47 s), tout proche du record du monde d'alors que détenait son compatriote Vladimir Kanaykin (1 h 17 min 16 s).L'offensive irakienne contre Tikrit bloquée • Mis à jour le L'offensive lancée le 2 mars par les forces gouvernementales irakiennes, soutenues par des policiers et des milices chiites, pour reprendre Tikrit au groupe Etat islamique (EI) est suspendue en raison de la multitude d'engins explosifs posés par les djihadistes à travers la ville.« La bataille pour reprendre Tikrit sera difficile », explique Jawad Al-Etlebawi, porte-parole de la milice chiite Asaïb Ahl Al-Haq (la Ligue des vertueux) qui participe à l'offensive. Selon lui, les djihadistes, assiégés, ont piégé toute la ville. « Ils ont posé des bombes dans toutes les rues, bâtiments, ponts, partout. C'est à cause de ces préparatifs défensifs que nos forces ont été stoppées », a-t-il indiqué, estimant que des « forces formées à la guerre en zone urbaine » sont nécessaires « pour mener l'assaut ».Un appui aérien demandéLa ligne de front n'a pas bougé depuis des jours, après l'opération lancée il y a deux semaines vers Tikrit (160 km au nord de Bagdad), la plus importante depuis que l'EI a conquis de vastes territoires au nord et à l'ouest de Bagdad l'an dernier.Le général Abdelwahab Al-Saadi, l'un des principaux commandants pour cette opération, a appelé dimanche à un appui aérien de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui pourrait faire basculer la bataille et déloger les derniers djihadistes de Tikrit. D'après le général Saadi, la coalition n'a apporté « aucun soutien aérien » jusque-là, en raison de l'implication de l'Iran dans l'offensive en cours.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2jcabm"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2jcabm", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Le maire de Chalon-sur-Saône supprime le menu de substitution à la cantine • Mis à jour le C'est au nom du « principe de laïcité » que le maire UMP de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, a annoncé lundi 16 mars la suppression à partir de la rentrée prochaine du menu de substitution dans les cantines scolaires de la ville. « Le maire de Chalon-sur-Saône a décidé de mettre un terme à la pratique installée dans la collectivité depuis trente et un ans, qui consistait à proposer un menu de substitution dès lors qu'un plat contenant du porc était servi dans les cantines », écrit l'élu dans un communiqué.« Il est indispensable de revenir à une pratique exigeante du vivre-ensemble », affirme M. Platret. « L'offre de restauration ne peut pas prendre en compte des considérations religieuses. Proposer un menu de substitution dès lors que du porc est servi, c'est opérer une discrimination entre les enfants, ce qui ne peut être accepté dans le cadre d'une République laïque », estime-t-il, ajoutant que « les cantines scolaires de Chalon doivent redevenir des espaces de neutralité ».M. Platret, par ailleurs coprésident du groupe « laïcité » constitué récemment au sein de l'Association des maires de France, a adressé un courrier aux parents des 3 800 élèves de la ville en accompagnement du formulaire d'inscription aux cantines municipales en vue de la rentrée scolaire de septembre.CONDAMNATIONNajat Vallaud-Belkacem, qui avait dans un premier temps appelé mardi au « discernement », a durci son propos lors d'une réunion de ministres européens de l'éducation à Paris. « Supprimer la possibilité d'avoir un menu non confessionnel, je trouve que c'est une façon, en réalité, d'interdire l'accès de la cantine à certains enfants », a-t-elle dit, après avoir « condamné » la décision de Gilles Platret. « Politicienne » et « démagogique » selon elle, la décision ne va « pas dans le sens de l'intérêt des enfants », a encore dit la ministre qui avait d'abord, sur BFM TV, simplement appelé les élus à veiller « à ce que chaque enfant puisse manger à sa faim ».Lire : Les députés se penchent sur la garantie de la cantine scolaire pour tousAvant Gilles Platret, d'autres maires, souvent dans des petites communes, ont supprimé ces dernières années les repas de substitution tantôt en invoquant des raisons budgétaires, tanôt la laïcité. Le maire de Castanet-Tolosan (Haute-Garonne) avait décidé de supprimer le menu de substitution sans porc dès 2011, comme le maire d'Arveyres (Gironde) qui a fait le même choix en 2013. Le porc à la cantine est aussi au menu du Front national.Lire : Porc à la cantine : l'arnaque de Marine Le PenL'Observatoire de la laïcité, organe rattaché au premier ministre, rappelle dans un communiqué que la laïcité ne peut conduire à « refuser la diversité de menus ». « Les cantines scolaires proposent généralement une diversité de menus, avec ou sans viande. Cette offre de choix ne répond pas à des prescriptions religieuses mais à la possibilité pour chacun de manger ou non de la viande tout en empêchant la stigmatisation d'élèves selon leurs convictions personnelles », dit le texte. Manifestations à Francfort : la BCE est-elle la bonne cible ? • Mis à jour le Marie Charrel Jets de pierres, voitures brûlées, affrontements avec la police… Mercredi 18 mars, Francfort, la capitale financière de l’Allemagne a été le théâtre de heurts entre manifestants anti-austérité (près de 6 000) et forces de l’ordre, mobilisées en nombre pour l’occasion.La manifestation était organisée à l’appel de Blockupy, alliance de divers mouvements anticapitalistes, comme Attac, de syndicats et de partis politiques venus de toute l’Europe, en particulier de Grèce et d’Espagne. Leur objectif : protester contre la politique de la Banque centrale européenne (BCE), qui inaugurait ce jour-là son nouveau siège. « Nous désirons une autre Europe », scandaient les manifestants.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-5509b3e0609e9'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 9\r\n \r\n \r\nPoubelles et voitures incendi\u00e9es. Jets de pav\u00e9s contre la mairie de la ville. Jets de pierres contre les policiers aux abords du vieil op\u00e9ra. ... De premiers incidents ont eu lieu dans la nuit de mardi \u00e0 mercredi, puis mercredi en d\u00e9but de matin\u00e9e.\r\nCr\u00e9dits : Michael Probst \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Poubelles et voitures incendi\u00e9es. Jets de pav\u00e9s contre la mairie de la ville. 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Les organisateurs attendent au moins 10 000 manifestants.\r\nCr\u00e9dits : KAI PFAFFENBACH \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La manifestation est organis\u00e9e \u00e0 l\u2019appel de Blockupy, alliance de diff\u00e9rents mouvements de protestation, syndicats et partis politiques. 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Fin mars 2012, des d\u00e9bordements en marge d'une manifestation anticapitaliste \u00e0 Francfort s'\u00e9taient sold\u00e9s par un bless\u00e9 dans les rangs de la police et d'importantes d\u00e9gradations dans le centre-ville.\r\nCr\u00e9dits : MICHAEL DALDER \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"\"Ce d\u00e9ploiement policier est l'un des plus importants jamais organis\u00e9s dans la ville\", a d\u00e9clar\u00e9 une porte-parole de la police. 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Il s'agit de permettre aux jeunes de valider pour leur retraite leurs périodes de stage en entreprise, moyennant une opération appelée « rachat de trimestres ».Si les petits boulots d'étudiants comptent pour la retraite, ce n'est pas toujours le cas des stages. En fait, tout va dépendre de la rémunération du stagiaire. Si le stage est supérieur à deux mois, le stagiaire a le droit à une indemnité minimum de 3,30 euros de l'heure, soit 495 euros pour un temps plein (sur la base de 150 heures par mois). Mais à ce niveau, cette indemnité, exonérée de cotisations sociales, ne permet pas de se constituer des droits pour la retraite. Les stagiaires doivent être payés au-delà de ce montant pour cotiser pour leur retraite.Racheter les trimestres de stageOr, pour valider un trimestre, il faut cotiser au moins à hauteur de 1 441,50 euros : le stagiaire devra donc gagner 975,50 euros (pour 150 heures) minimum par mois pendant trois mois pour valider au moins un trimestre.D'où l'idée du gouvernement de permettre aux stagiaires n'atteignant pas de tels niveaux de rémunération de valider ces périodes rétroactivement. Pour cela, ils devront racheter ces trimestres de stage, moyennant le versement d'une cotisation fixée à 380 euros par trimestre – ils peuvent étaler leurs versements sur 12 ou 24 mensualités. Un montant entièrement à leur charge, l'entreprise n'ayant rien à débourser. Les trimestres ainsi rachetés permettront d'atteindre plus rapidement le nombre de trimestres requis pour obtenir le taux plein (172 trimestres pour les générations nées à partir de 1973).Concrètement, cette possibilité n'est ouverte que pour les stages obligatoires, c'est-à-dire ceux accomplis dans le cadre d'un cursus scolaire ou universitaire d'une durée minimum de deux mois, ayant donné lieu à la signature d'une convention de stage entre l'école ou l'université, l'étudiant et l'établissement d'accueil. Elle concerne aussi bien les stages en entreprise proprement dits que ceux effectués au sein de tout autre établissement : administration publique, association...InconvénientsLe nombre de trimestres rachetables est limité à deux, chaque période de stage de deux mois minimum permettant de valider un trimestre. Les trimestres validés par ce biais viennent en déduction des quatre trimestres d'années d'études supérieures que les jeunes peuvent également racheter à un tarif préférentiel dans les dix années suivants la fin de leurs études. En clair, les jeunes qui rachètent deux trimestres de stage ne peuvent racheter que deux trimestres d'années d'études à un tarif préférentiel. Enfin, seuls les stages débutant après la publication du décret, soit à compter du 16 mars 2015, peuvent être pris en comptePrincipal inconvénient de ce dispositif ? La demande doit être présentée au plus tard dans les deux ans suivant la fin du stage. Soit à environ une quarantaine d'année de l'âge du départ en retraite... Les jeunes qui voudraient profiter du dispositif le feront donc sans aucune visibilité sur ce que cette opération leur rapportera tant le système a de chance de changer d'ici leurs vieux jours. Il se peut même que cela ne leur serve à rien s'ils partent en retraite à l'âge du taux plein, car à cet âge ils auront automatiquement le droit à une retraite à taux plein sans que l'on tienne compte de leur durée d'assurance. Nathalie Cheysson-Kaplan Journaliste au Monde « Salope fascisante » : Marine Le Pen déboutée en appel contre Nicolas Bedos • Mis à jour le La cour d'appel de Paris a débouté, mercredi 18 mars, la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, des poursuites pour injure qu'elle avait engagées contre l'humoriste Nicolas Bedos. En cause, les propos de ce dernier dans l'hebdomadaire Marianne, où il la qualifiait de « salope fascisante ». Les motivations de cette décision de justice n'étaient pas disponibles dans l'immédiat.Dans une chronique parue le 14 janvier 2012, Nicolas Bedos évoquait les expulsions menées l'année précédente, sous la présidence Nicolas Sarkozy, alors que Claude Guéant était ministre de l'intérieur :« La droite entend ainsi lutter contre la montée de l'extrême droite. “Ne laissons pas le terrain à Marine, la VRAIE méchante” (...). Sauf que personne n'empêchera quelques idéalistes rigides de penser qu'à force de singer la salope fascisante celle-ci est déjà au pouvoir : (...) on l'appelle Claude Guéant. »La présidente du FN avait porté plainte, mais n'avait poursuivi que le terme « salope ». Le directeur de publication de Marianne, Maurice Szafran, était poursuivi pour « injure » et Nicolas Bedos, auteur de la chronique, pour « complicité ». Ils avaient été relaxés en première instance, mais Marine Le Pen avait fait appel.La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris avait alors estimé qu'il était « parfaitement clair pour tout lecteur que la chronique en cause se situe dans un registre aux accents délibérément provocateurs et outranciers, revendiqué comme tel ». Pour le tribunal, ce style « pamphlétaire » n'était pas contradictoire avec la « polémique politique » accusant M. Guéant – lui-même décrit comme « une tête de bite sous Prozac » – de « singer » l'extrême droite.Prothèses PIP : des milliers de victimes françaises indemnisées • Mis à jour le Quelque 4 500 victimes françaises des implants mammaires Poly Implant Prothèse (PIP) vont recevoir une indemnisation de la part d'Allianz, l'assureur de l'ex-fabricant varois au cœur d'un scandale sanitaire. « Comme nous l'avions anticipé, la couverture assurantielle demeure insuffisante pour apporter une réponse à la hauteur des préjudices subis », souligne la compagnie dans un communiqué diffusé mercredi 18 mars.Un dispositif de dédommagement avait été ouvert, fin janvier, par Allianz France à la suite d'une décision judiciaire l'obligeant à verser une compensation aux porteuses de prothèses mammaires, sur la base d'un plafond de garantie contractuelle de 3 millions d'euros.Plus de 15 000 connexions ont été enregistrées sur le site Internet ouvert pour l'occasion et plus de 2 500 appels ont été reçus sur le numéro vert mis à disposition. En fin de compte, 4 489 victimes ont été reconnues éligibles à ce dispositif d'indemnisation. 654 euros en moyenne« Le montant de la garantie d'assurance restant disponible pour les indemniser est de 2 937 667 euros (...), déduction faite du montant de 62 333 euros au titre des indemnités qu'Allianz IARD a déjà dû régler suite à des décisions de justice antérieures à la mise en place du dispositif », détaille l'assureur. Les premières propositions d'indemnisation ont été envoyées lundi. Leur montant varie en fonction du préjudice subi, pour une moyenne de 654 euros.« Cette situation, liée à l'ampleur du scandale PIP, est susceptible de se présenter à nouveau pour d'autres risques sanitaires portant sur des produits médicaux, prévient Allianz. Il est donc nécessaire que l'ensemble des acteurs (les pouvoirs publics, les professionnels de la santé, les fabricants de dispositifs médicaux, les assureurs) nourrissent une réflexion commune pour éviter qu'une telle affaire ne se répète. » • Mis à jour le Nathaniel Herzberg Le titre sonne comme un appel à cliquer sorti du site BuzzFeed : « Les 15 espèces animales qui ont le moins de chances de survivre. » C’est pourtant de la très sérieuse revue scientifique Current Biology qu’il s’agit. Dans son numéro du 16 mars, elle publie le compte rendu d’une étude internationale, coordonnée par l’université du sud Danemark, qui classe les animaux menacés en fonction de leurs chances de survie. Avec, tout en bas de l’échelle, quinze espèces presque condamnées, parmi lesquelles une salamandre, plusieurs grenouilles, des rongeurs et des oiseaux marins.Il y a urgence, rappellent les scientifiques. Si de tout temps, la nature a vu des espèces disparaître tandis que de nouvelles apparaissaient, une histoire bien moins ordinaire semble avoir commencé au XXe siècle. « Le rythme de disparition est dix fois supérieur à la normale, assure la zoologue Dalia Amor Conde, première signataire de l’article. Si nous ne faisons rien, nous allons vers une sixième extinction massive. »Liste des 841 espèces les plus en dangerEncore faut-il savoir ce que nous pouvons faire. Qui sauver et à quel prix ? L’équipe – constituée de chercheurs danois, anglais, américains et australiens – s’est appuyée sur la liste de 841 mammifères, reptiles, oiseaux et amphibiens les plus menacés, établie par l’ONG Alliance for Zero Extinction. Ce rassemblement d’organisations de protection animale a croisé l’ensemble des espèces inscrites sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) avec celles qui se trouvent concentrées sur un seul et unique territoire.Les scientifiques ont alors construit un « indice de chance de conservation », censé mesurer la possibilité de réussir une opération de protection. Pour cela, plusieurs critères ont été pris en compte : un premier groupe de données attachées à la protection des habitats sauvages, rassemblant les dangers de fragmentation desdits territoires, les risques d’urbanisation, la stabilité politique de la région, les mesures de protection déjà prises ou encore le coût estimé des actions à entreprendre ; et un second groupe qui évalue les possibilités d’établir des colonies en captivité : coût, mais aussi capacités d’expertise existant dans les zoos.Mobiliser 1,2 milliard d’euros par anLes ordinateurs des scientifiques ont tourné et rendu leur verdict. Ils ont d’abord livré un chiffre global : pour sauver les 841 espèces, il faudrait mobiliser 1,3 milliard de dollars par an (1,2 milliard d’euros), pendant vingt ans. Beaucoup d’argent, diront les uns, surtout qu’il s’agit de pays pauvres. Pas grand-chose, à l’échelle mondiale, compte tenu de l’enjeu, diront les autres. « A lui seul, ce chiffre est intéressant, estime Florian Kirchner, chargé du programme espèces à l’UICN France. Ça peut sembler colossal, mais si on le compare par exemple aux budgets militaires, comme le font les auteurs de l’étude, ou à d’autres grands projets, c’est très relatif. Une espèce qui disparaît ne réapparaît jamais. » « Nous considérons que la diversité est essentielle et nous aimerions tout préserver, précise Dalia Conde. Mais nous sommes aussi réalistes et nous ne pouvons pas rester les bras croisés et laisser tout perdre. »Amphibiens ou rongeurs mal connus et isolésEt l’étude, à cet égard, se révèle riche d’enseignements. Tout d’abord chez les fameuses quinze espèces les plus menacées : des amphibiens, rongeurs et oiseaux marins tout à la fois mal connus, isolés et soumis à toutes sortes de pressions. Y retrouver l’alouette de Ash ou le rat grimpeur du Chiapas n’étonnera personne : difficile, de fait, de conduire un plan de protection cohérent en Somalie ou dans une des régions les plus agitées du Mexique.La présence de six amphibiens parmi les quinze espèces ne surprendra pas davantage les spécialistes. « Ils font face à une véritable crise, massive et accélérée, insiste Dalia Conde. Leur rythme de disparition est 45 fois supérieur à la normale. Un tiers des espèces sont menacées. Ces animaux ne sont pas charismatiques, n’intéressent pas le grand public, et ne permettent donc pas de lever des fonds pour les protéger, à l’inverse des grands mammifères. »La France, dans le top 10 des pays avec le plus d’espèces menacéesLa liste des quinze cache une autre particularité. Ventilée par pays, elle place, en tête du classement, à égalité avec le Brésil… la France. Une position que cette dernière doit à trois espèces d’oiseaux des îles : l’Albatros d’Amsterdam (archipel de Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam, terres australes françaises), le monarque de Tahiti et le pétrel de Bourbon (île de la Réunion), tous installés dans l’hémisphère sud. « C’est une particularité française qui nous vaut d’être toujours dans le top 10 des pays qui comptent le plus d’espèces menacées, commente Florian Kirchner, de l’UICN. D’une part l’Hexagone abrite une faune très variée, donc potentiellement beaucoup d’espèces susceptibles d’être en danger. D’autre part, la France est présente dans les trois grands océans, avec de nombreuses îles, qui abritent des espèces à 100 % endémiques, que l’on ne trouve donc nulle part ailleurs et qui sont très affectées par les changements des zones littorales. »Lire : En France, une biodiversité sous haute pressionLes trois espèces font néanmoins l’objet de plans d’action. Avec un peu plus de cinquante individus reproducteurs recensés, l’immense albatros d’Amsterdam reste en grand danger ; il y a quelques années, la population était tombée à quinze couples. De même, le monarque de Tahiti fait l’objet de mesures de protection. Quant à l’étrange pétrel de Bourbon, il fait lui aussi l’objet d’un programme de sauvetage. « Mais c’est très fragile, souligne Frédéric Julliard, chercheur en écologie de la conservation au Muséum national d’histoire naturelle. On le connaît très mal. On n’arrive à le voir que la nuit, lorsque attiré par les projecteurs, il se pose sur les terrains de football. On sait qu’il niche en montagne et qu’il est la cible des chats et des rats, mais peu d’autre chose. Alors comment faire ? Eradiquer les rats et les chats deLa Réunion ? »39 % des animaux peuvent survivreA l’autre extrémité du spectre, 39 % des animaux parmi les 841 espèces les plus menacées présentent une opportunité élevée de survie. « Ça nous donne l’espoir de pouvoir sauver un grand nombre d’espèces en danger, à condition d’agir immédiatement », souligne l’Anglais John Fa, de l’Imperial College de Londres, autre auteur de l’article. En effet, figurer dans cette catégorie signifie qu’il est plus facile d’agir, pas que le danger est moins grand. Ainsi, la pipistrelle commune aurait pu figurer dans ce groupe en 2009, lorsque la sonnette d’alarme a été tirée par les zoologues australiens, assurent les chercheurs. Le gouvernement de l’île a tergiversé : le petit animal a été déclaré éteint en octobre 2012.Alors que faire ? Faire porter l’effort sur le top 15 ou, au contraire, accepter que quelques espèces disparaissent mais agir pour sauver le plus grand nombre ? « C’est évidemment aux responsables politiques de choisir, estime Dalia Conde. Nous leur apportons un outil pour les éclairer. Un outil qui ne prend pas en compte les aspects culturels, l’attachement à certains animaux. Mais qui doit les obliger à faire ce qui est le plus urgent : décider. » Et à titre personnel ? La scientifique hésite… « Il faut prendre une décision rationnelle. Et s’assurer qu’en tout état de cause, on disposera de tissus dans les biobanques et de spécimens dans les musées afin de continuer à les étudier. » Une façon de répondre. Voici la liste des 15 espèces les plus mal classées :Amphibiens : la lyciandre de Beydaglari (une salamandre de Turquie), la bokermannohyla izecksohni, l’hypsiboas dulcimer et la physalaemus soaresi (trois grenouilles brésiliennes), la pseudophilautus zorro (grenouille du Sri Lanka), l’allobates juanii (grenouille de Colombie).Oiseaux : l’alouette de Ash (Somalie), le monarque de Tahiti, le pétrel de Madère, le pétrel de Bourbon (île de la Réunion), le nésospize de Wilkins (archipel Tristan da Cunha, Royaume-Uni, Atlantique Sud), l’albatros d’Amsterdam (île d’Amsterdam, terres australes, France).Mammifères : lophuromys eisentrauti (rat du Cameroun), rat grimpeur du Chiapas (Mexique), geomys tropicalis (gaufre mexicain). Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde • Mis à jour le Anonymous publie la liste de 9 200 comptes Twitter liés à l'Etat islamiqueLe groupe de hackeurs Anonymous a publié une liste de 9 200 comptes Twitter liés à l'Etat islamique. Objectif : pousser le réseau social à les supprimer. « Plus ces comptes attireront l'attention, plus il y aura de chances pour que Twitter décide d'agir et de les supprimer », peut-on lire dans un texte publié sur Medium par un participant à l'opération. Si le réseau social s'exécute, cela aurait « un sérieux impact dans la capacité de l'EI à déployer sa propagande et recruter de nouveaux membres ».Anonymous invite donc les utilisateurs du réseau à partager largement cette liste et à signaler ses comptes en masse, afin que Twitter prenne ses dispositions. Le réseau social procède déjà à la suppression de comptes djihadistes signalés par les internautes, mais ceux-ci réapparaissent régulièrement sous de nouveaux noms et Twitter manque parfois de réactivité pour les suspendre.Cette initiative fait partie de l'opération #OpISIS, visant à nuire à la présence de l'Etat islamique sur Internet. Grèce : le gouvernement fait adopter sa première loi contre la pauvreté • Mis à jour le Le gouvernement grec a fait adopter, mercredi 18 mars, par le Parlement la première loi de sa mandature consacrée à un paquet de mesures sociales en faveur des plus démunis frappés par la crise.Intitulé « Réglementations sur les mesures imminentes pour parer à la crise humanitaire et sur l'organisation du gouvernement », ce projet de loi fait suite à des engagements électoraux de Syriza (gauche radicale). Il propose de rétablir l'électricité pour les ménages ne pouvant payer leurs factures et de leur fournir jusqu'à 300 kw/h d'électricité gratuite jusqu'à la fin de l'année.Mesures pour les personnes ayant perdu leur emploiPrès de 30 000 foyers vont aussi recevoir une aide au logement, de 70 à 220 euros, et 300 000 personnes une aide alimentaire. Le projet comprend également des mesures pour des personnes qui ont perdu leur emploi ces derniers mois et qui sont privées de couverture sociale.La loi a été votée dans ses principes par les 149 députés de la Syriza et par ses 13 alliés des Grecs indépendants, mais aussi par les partis Nouvelle démocratie (conservateurs) et Pasok (socialistes). Le texte doit encore faire l'objet d'un vote article par article dans la journée.Cette loi est votée en plein cœur d'une semaine cruciale pour la Grèce, puisque Athènes et ses créanciers cherchent un nouvel accord sur le déblocage de fonds d'aide.Les producteurs de sel guinéens épaulés par des sauniers français de l'île de RéAu nord de Conakry, en République de Guinée, plusieurs dizaines de milliers de personnes vivent de la récolte du sel. Peu à peu, certains abandonnent les techniques traditionnelles, épuisantes physiquement et nuisibles pour l'environnement, pour se tourner vers le sel solaire. Depuis plusieurs années, des sauniers français de Charente-Maritime viennent partager leur savoir-faire avec les producteurs locaux.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Attaque du Bardo : premières images de l'évacuation du musée Attaque à Tunis : témoignage d'une journaliste sur place Le premier ministre tunisien : « Notre pays est en danger »MoryGlobal demande son placement en liquidation judiciaire • Mis à jour le Le successeur de Mory Ducros, le transporteur routier MoryGlobal, va demander le placement de l'entreprise en liquidation judiciaire au 31 mars, a fait savoir mercredi 18 mars un de ses portes-parole. C'est au tribunal de Bobigny qu'il revient de statuer sur cette requête.Plusieurs offres de reprise partielle de la société ont été déposées à la suite du placement en redressement judiciaire de MoryGlobal. Aucune n'englobe toutefois la totalité de l'entreprise. « La mieux-disante aujourd'hui prévoit la [sauvegarde] de 126 salariés, nous sommes 2 200, a détaillé à l'Agence France-Presse Jean-Claude Hacquard, élu CGT au comité d'entreprise. Il semblerait qu'il y ait eu une offre améliorée présentée hier au soir [mardi], mais nous n'en avons pas pris connaissance. »Selon le syndicaliste, la procédure de liquidation n'est qu'une manière de « démontrer techniquement que la trésorerie de l'entreprise ne permet plus d'assurer les salaires ». Et ce dernier de redouter un nouveau « drame social », comme celui vécu l'an dernier par Mory Ducros. Cessation de paiementNée en 2014 du douloureux sauvetage du transporteur Mory Ducros par son actionnaire Arcole industries, MoryGlobal s'est déclaré début février en état de cessation de paiement – faillite – et a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny.Cette décision, qui gèle temporairement les dettes antérieures de l'entreprise, a été assortie d'une période d'observation de six mois pour permettre à l'entreprise de trouver une solution au financement de son plan de redressement, ainsi qu'un repreneur.Le tribunal de commerce de Pontoise avait rejeté fin février la requête de MoryGlobal, qui demandait l'autorisation de vendre certains de ses actifs immobiliers pour poursuivre son activité.Opel se retire de Russie • Mis à jour le Philippe Jacqué Opel se retire du marché russe. La filiale européenne du constructeur américain General Motors (GM) l’a annoncé mercredi 18 mars, ajoutant qu’elle va également fermer, d’ici à la fin de l’année, son usine de Saint-Pétersbourg qui emploi un millier de salariés.Les perspectives sur le marché russe « ne sont pas bonnes, non seulement à court terme mais aussi à moyen et long terme », a justifié le patron de Opel, Karl-Thomas Neumann, dans une interview au journal allemand Handelsblatt. Les ventes de la filiale de GM se sont effondrées de 86 % en février par rapport au même mois de 2014. Depuis le 1er janvier, la chute s’établit à 82 % (sur un an) pour un marché qui est globalement en repli de 32 % ; cette année, la marque a écoulé 1 900 véhicules, contre plus de 10 000 un an plus tôt…Opel a expliqué dans un communiqué que la décision se traduirait par une charge de 600 millions de dollars (565 millions d’euros) dans les comptes de GM, une nouvelle perte qui vient s’ajouter à celles enregistrées par le géant américain en 2014, qui atteignaient 1,2 milliard d’euros…Une Bérézina pour tout le secteurCe sont les marques Opel et Chevrolet qui vont se retirer du marché russe, complètement pour la première et à l’exception de certains modèles ciblés pour la deuxième. Le partenariat avec le russe GAZ pour la fabrication de Chevrolet sera aussi stoppé. A l’avenir GM veut « se concentrer sur le segment premium du marché russe », à savoir les marques Cadillac et une poignée d’« icônes américaines » de Chevrolet.Le constructeur américain n’est pas le seul à subir une telle bérézina en Russie… C’est que le marché est habitué aux soubresauts depuis le début des années 2000. En 2005, le marché qui était en train d’exploser, avait déjà connu un important trou d’air. En 2012, alors que le pays affichait 2,9 millions d’immatriculations, les analystes prédisaient que la Russie allait dépasser, en 2015, le marché allemand, où il s’immatricule 3,2 millions de voitures. A cette date, les constructeurs envisageaient 3,5 millions de ventes à l’horizon 2015.Las, la crise en Ukraine et la chute du prix du pétrole, l’une des principales ressources en devises du pays, ont plongé l’économie russe dans le chaos. Le secteur automobile a été l’un des premiers à souffrir de l’inflation galopante du rouble. Après une baisse de 5 % des ventes en 2013 à 2,8 millions d’unités, le marché s’est encore contracté de 10 % en 2014, à 2,5 millions d’unités.Réduire l’exposition à un marché sinistréDans ce contexte, tous les constructeurs réduisent leur exposition au marché. L’alliance Renault-Nissan (dont les ventes ont chuté de 25 % en deux mois), qui détient AvtoVAZ, le constructeur de Lada, a décidé de suspendre la production quelques semaines sur ses sites le temps d’écouler les stocks. De plus, le groupe poursuit la restructuration à marche forcée de sa filiale russe avec le départ programmé de 1 100 cadres en 2015.Volkswagen (– 27 %) a aussi mis entre parenthèses la production et tente de conserver sa part de marché, en baissant ses ventes dans les limites du marché. PSA et Mitsubishi font également tourner leur usine de Kaluga au ralenti et revoient le prix de leurs véhicules au jour le jour selon l’évolution quotidienne du rouble. Lors des résultats annuels de PSA, Carlos Tavares, le président du directoire du groupe avait rappelé son ambition de diviser par deux ses pertes opérationnelles sur place malgré la chute du marché. Sur deux mois, les ventes du constructeur français se sont effondrées de 80 %…Hyunday-KIA à l’offensiveFord (– 70 %) ou Toyota (– 27 %) font le gros dos. « Nous cherchons à maintenir notre performance malgré l’effondrement du marché, explique Didier Leroy, chargé de la zone pour Toyota. Nous allons poursuivre les investissements dans notre usine de Saint-Pétersbourg en 2015 afin de préparer le lancement de notre Rav4, un SUV, en 2016 ». Ford a également annoncé la multiplication de nouveaux modèles pour sauvegarder son ancrage russe.Le plus offensif reste le groupe Hyundai-Kia. Depuis le début de l’année, les deux marques ont multiplié les rabais et ramasser pas moins de 7 points de parts de marché. Depuis le début de l’année, le groupe sud-coréen détient 20,1 % du marché, contre 13,1 % sur la même période de 2014. Malgré l’inflation, les ventes de Hyundai ont augmenté de 4 %, tandis que Kia reculait de 2,4 % pour un marché en chute de 38 %… Autres groupes en progression, à rebours du marché : Mercedes et BMW ; les deux marques consolident leur position.Désormais, pour 2015, Opel attend un marché russe à 1,5 million d’unités, moitié moins qu’en 2012… « Il est très volatil. Il peut baisser énormément très vite et remonter également rapidement… En gros, il ne faut pas quitter le pays dans la tempête. Il faut faire le gros dos et être prêt quand il redémarrera », rappelle un spécialiste du pays.Automobile : le réveil de l’Europe Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Monaco ou comment une équipe de Ligue 2 se retrouve en quarts de la Ligue des champions • Mis à jour le Anthony Hernandez Sur les 11 joueurs qui ont participé, mardi soir, à la qualification de l'AS Monaco pour les quarts de finale de la Ligue des champions après la défaite concédée face à Arsenal (2-0) au stade Louis-II, trois jouaient encore en Ligue 2 il y a deux ans : l'héroïque gardien croate Daniel Subasic, le buteur (au match aller, remporté 3-1) belge Ferreira-Carasco et son compatriote et valeureux joueur de couloir Nabil Dirar.Si on ajoute l'Italien Andrea Raggi et l'Argentin Lucas Ocampos (prêté à l'OM depuis le 31 janvier) et les joueurs formés au club, Layvin Kurzawa et Valère Germain, ils sont sept à avoir participé à l'aventure européenne après avoir traîné leurs crampons sur les terrains de la deuxième division dans les rangs de l'ASM.Car certains l'ont peut-être oublié mais le club de la principauté avait été relégué en Ligue 2 à l'issue d'une catastrophique saison 2010-2011. En décembre 2011, l'ASM ne digère pas sa relégation et occupe même la dernière place de l'antichambre de l'élite du football français. Arrive alors l'homme providentiel, l'oligarque russe Dimitri Rybolovlev. Il rachète 66 % des parts de l'ASM et prend le contrôle de son conseil d'aministration. >> Lire : La principauté de RybolovlevDurant le mercato d'hiver, Monaco se déchaîne et enregistre l'arrivée de dix joueurs pour un total record pour la Ligue 2 de 18 millions d'euros. Et dans cette liste d'emplettes longue comme le bras, des joueurs font encore le bonheur du club trois ans après : le gardien croate Daniel Subasic et le Belgo-Marocain Nabil Dirar.Le redressement sportif s'opère et à l'issue d'une première saison en Ligue 2, conclue à la 8e place, deux autres joueurs arrivent sur le Rocher : l'Italien Andrea Raggi et l'Argentin Lucas Ocampos débarquent à leur tour. A ces quatre recrues estampillées « Ligue 2 », on peut ajouter le jeune Belge Yannick Ferreira-Carasco, qui s'il est arrivé en 2010 à l'âge de 16 ans à Monaco, a débuté en professionnel lors du premier match de la saison 2012-2013 contre le FC Tours. Le changement de stratégie opéré par le patron de Monaco sous la pression combinée du fair-play financier et de son divorce très onéreux a conduit à vendre les vedettes Falcao et Rodriguez et permis à ces sept « ex » de la Ligue 2 de participer pleinement au bon parcours de Monaco en Ligue des champions. Subasic, Dirar et Ferreira-Carasco ont joué les huit rencontres tandis que Raggi a seulement manqué l'affrontement aller face à Arsenal à cause d'une blessure. Un huitième de finale auquel Ocampos, désormais joueur marseillais, n'a bien entendu pas pris part mais qui n'efface pas son but inscrit en six matchs de Ligue des champions avant son départ. Les joueurs formés au club ont eux aussi apporté leur pierre à l'édifice avec six matchs pour Kurzawa et deux matchs pour Germain.Daniel Subasic, un rempart qui n'en a pas l'airA chaque début de saison, le Croate de 30 ans est censé prendre place sur le banc des remplaçants. A chaque fois, on lui oppose la concurrence d'un  gardien supposé plus fort : de l'Italien Flavio Roma à l'Argentin Sergio Romero en passant par le Néerlandais Maarten Stekelenburg. Finalement, Subasic s'impose et brille. Il est l'un des principaux artisans de l'extrême solidité de la défense monégasque. Mardi face à Arsenal, il a multiplié les arrêts dont un phénoménal sur une déviation d'Olivier Giroud à bout portant à la 83e minute de jeu.Nabil Dirar, un homme clé de JardimArrivé en janvier 2012 pour 7,5 millions d'euros en provenance de Bruges, l'ailier belgo-marocain, en plus de l'animation offensive, est chargé de défendre son couloir. Il ne ménage pas ses efforts et les kilomètres. Malgré quelques blessures, il a participé aux huit rencontres européennes et a délivré une passe décisive.Yannick Ferreira-Carasco, le dribbleurSon cas est un peu particulier puisqu'il est arrivé de Belgique avant l'arrivée du nouveau propriétaire, à l'âge de 16 ans. Mais avant de montrer son talent à l'élite du football français puis européen, le jeune joueur offensif de 21 ans s'est formé lors des rudes joutes de Ligue 2. En 2012-2013, il dispute 27 matchs pour 6 buts et 6 passes décisives. En Ligue des champions, son rôle a été déterminant, notamment lorsque l'on rappelle qu'il est l'auteur du troisième but monégasque lors du huitième de finale aller à l'Emirates (3-1).  Andrea Raggi, la science défensiveCe défenseur italien a été recruté en 2012. Second couteau en Italie, Raggi s'adapte parfaitement à la Ligue 2 et dispute 35 rencontres, principalement au poste de latéral droit. La saison dernière, il fait face à la concurrence de Fabinho mais joue tout de même 28 rencontres de Ligue 1. En 2014-2015, le nouvel entraîneur Jardim le replace avec succès au centre de la défense. Avant une blessure au genou face à Lyon le 1er février, Andrea Raggi était l'un des piliers de la défense dont il avait joué tous les matchs européens.  Lucas Ocampos, le joueur le plus cher de l'histoire de la Ligue 2Le transfert du désormais ancien Monégasque reste le record de Ligue 2 avec une somme de 11,5 millions d'euros déboursée en 2012. Avant son prêt, assorti d'une option d'achat, l'ailier argentin avait participé aux six matchs de poules de Monaco et même inscrit un but contre le Bayer Leverkusen. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Dieudonné M'Bala M'Bala condamné à deux mois de prison avec sursis • Mis à jour le Poursuivi pour apologie d'actes de terrorisme et provocation à la haine envers les juifs, le polémiste Dieudonné M'Bala M'Bala a été condamné, mercredi 18 mars, à deux mois de prison avec sursis en raison d'un message posté sur Facebook après les attentats djihadistes qui avaient fait dix-sept morts au début de janvier en France.Le parquet avait demandé deux cents jours-amende à 150 euros à l'encontre du polémiste, soit 30 000 euros d'amende. Une peine de jour-amende implique que le condamné voit cette peine transformée en emprisonnement s'il ne s'acquitte pas de la totalité de l'amende. Il encourait jusqu'à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende, les faits présumés ayant été commis en ligne.« Charlie Coulibaly »Le 11 janvier, au soir d'une grande marche citoyenne en hommage aux victimes, le polémiste avait écrit qu'il se sentait « Charlie Coulibaly », détournant le slogan « Je suis Charlie », en référence à l'un des trois auteurs des attaques, Amedy Coulibaly, qui a tué une policière et quatre clients d'un magasin juif. Ses propos avaient ensuite été retirés de sa page Facebook.Assurant condamner « sans aucune retenue et sans aucune ambiguïté » les attentats, Dieudonné M'Bala M'Bala avait affirmé à l'audience qu'il avait souhaité participer à la marche à Paris, mais que sans retour du ministère de l'intérieur, qu'il avait sollicité, il s'en était senti « exclu » et traité comme un « terroriste ». Une argumentation qui n'a pas convaincu les juges. Outre le contexte, les magistrats ont fait valoir « l'amalgame provocateur » du polémiste, dont la portée des propos « ne pouvait être ignorée » : « Le sentiment d'hostilité à l'égard de la communauté juive que Dieudonné M'Bala M'Bala entretient auprès d'un public attiré par sa personnalité accroît sa responsabilité à raison de ses propos provocateurs. »Ni l'intéressé ni ses avocats n'étaient présents devant le tribunal pour le délibéré. Le polémiste attend un autre jugement jeudi dans une affaire de provocation à la haine envers les juifs pour des propos visant le journaliste Patrick Cohen. Mardi prochain, il connaîtra l'épilogue de la plainte déposée à son encontre après avoir qualifié, fin août 2013, Manuel Valls, alors ministre de l'intérieur, de « Mussolini moitié trisomique ».Thiriez : « Les matchs arrangés, c'est un poison mortel pour le football » • Mis à jour le Adrien Pécout La Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de frapper fort contre les matchs truqués. Mardi 17 mars, sa commission de discipline a décidé de rétrograder d'une division, la saison prochaine, le club du Nîmes olympique, actuel 8e de Ligue 2, pour avoir tenté d'arranger quatre matchs l'an dernier. Leurs dirigeants au moment des faits, Serge Kasparian (alors actionnaire majoritaire) et Jean-Marc Conrad (alors président), ont respectivement été condamnés à dix et sept ans d'interdiction de licence officielle.Dans un entretien au Monde, le président de la LFP, Frédéric Thiriez, réagit pour la première fois et annonce les mesures qu'il souhaite prendre pour combattre le « poison mortel » des matchs truqués.Que pensez-vous des sanctions prises par la commission de discipline de la Ligue à l'encontre de Nîmes et de ses anciens dirigeants ?Frédéric Thiriez : d'abord et avant tout, on peut dire que la justice sportive, ça marche. C'est une première satisfaction. Je veux insister sur ceci parce qu'en un délai record de trois mois, notre instructeur, M. Jaspart, l'ancien instructeur patron du 36, quai des Orfèvres – c'est quand même quelqu'un – a auditionné 137 personnes, puis la commission de discipline elle-même a auditionné hier et avant-hier 40 personnes. Personne ne s'est plaint, notamment par les avocats, du déroulement de ces procédures qui ont été menées, je crois, dans le respect des règles.Ensuite, sur le fond des sanctions, comprenez-moi, je ne vais pas vous donner une opinion parce que cette décision est susceptible d'appel, d'ailleurs je crois que Nîmes a déjà annoncé qu'il ferait appel. En faisant des commentaires, on pourrait comprendre que je veux influence la commission d'appel, ce que je n'ai pas le droit de faire.Je veux juste rappeler ce que j'avais dit au début de cette affaire : j'avais réclamé une instruction disciplinaire rapide et des sanctions exemplaires. Les matchs arrangés, c'est un poison mortel pour le football. La simple tentative d'arrangement ou de corruption est aussi condamnable que la corruption elle-même. J'avais réclamé des sanctions exemplaires, je pense qu'elles ont été prises. Maintenant, la commission d'appel tranchera.Le président actuel de Nîmes, Christian Perdrier, estime cette rétrogradation « injuste »...Le football est un Etat de droit. Nous ne sommes pas au Far West, il y a des instances, avec une commission de discipline, une commission d'appel puis éventuellement des recours devant les tribunaux. Je n'en veux absolument pas au président de Nîmes de critiquer la décision. Vous savez, chez nous, les avocats, on a une formule qui résume bien cette situation : après un verdict, on a vingt-quatre heures pour maudire son juge et quarante-huit heures pour faire appel.Dans le cas de Nîmes, pourquoi parler uniquement de « tentatives » de matchs truqués ?Déjà, je répète qu'ici la tentative est aussi punissable que la commission de l'acte lui-même, c'est comme en droit pénal. Ensuite, la commission l'explique très bien dans ses considérants, il y a eu quatre tentatives avérées de corruption sur quatre matchs. Ces tentatives, dit la commission, n'ont pas été acceptées par ceux qui ont été approchés, et c'est tant mieux. Il n'y a donc pas eu de matchs arrangés, mais uniquement des tentatives de matchs arrangés.L'ancien président de Caen, Jean-François Fortin, a été disculpé alors que des écoutes téléphoniques avaient fait état de conversations avec Jean-Marc Conrad...Moi, je ne me fonde pas sur Le Canard enchaîné [qui avait révélé ces écoutes en novembre dernier], je me fonde sur une instruction disciplinaire. Les responsabilités de chacun ont été mesurées, pesées et sanctionnées. La commission  a estimé au vu des explications qui lui ont été apportées par l’ensemble des protagonistes que Jean-François Fortin avait clairement refusé un arrangement. D’autres ont eu un comportement moins clair que Jean-François Fortin et ils ont été sanctionnés par des peines, certes plus légères que celles des deux principaux acteurs.Quelles mesures envisagez-vous de prendre pour éviter une nouvelle affaire ?Une fois que les sanctions ont été prises, moi je veux me tourner vers l’avenir. Je vais proposer à notre prochain conseil d’administration de la Ligue, le 16 avril, trois idées concrètes pour éviter que des choses comme ça puissent se reproduire.La première, ce serait d’introduire dans nos règlements sportifs une obligation de dénoncer la corruption ou les tentatives de corruption. Cette obligation vaudrait pour tout dirigeant, arbitre, acteur du jeu, ou qui que ce soit. Aujourd’hui, curieusement, ce n’est pas encore le cas. Or, on l’a constaté dans cette affaire de Nîmes, beaucoup d'acteurs qui avaient été approchés  n’ont rien signalé à la Ligue. Cette décision pourrait entrer en vigueur dès la saison prochaine. Les sanctions iraient de l’avertisssment jusqu'à la radiation du club, conformément aux règlements de la Ligue.Et la deuxième mesure ?Deuxièmement, je voudrais renforcer le système de veille. Dans le cas de Caen-Nîmes, c’est la Ligue a qui a donné l’alerte. Nous avons des gens qui regardent les matchs. Ils ont remarqué que ce match ne se déroulait pas normalement et ont immédiatement demandé dans la nuit un rapport spécifique aux délégués de la Ligue sur ce match. Ce système de veille centralisée existe déjà au siège de la Ligue, à Paris, mais je voudrais maintenant le renforcer pour tous les matchs sensibles qui peuvent prêter à confusion, notamment en fin de championnat, où certains clubs peuvent avoir intérêt à tel ou tel résultat.Quant à la troisième idée ?La dernière mesure qui va de soi, c’est la prévention. Il faut lancer une sensibilisation de tous les acteurs du jeu, peut-être par une plaquette ou des conférences dans les clubs pros, pour les sensibiliser aux dangers de ce type de pratique. Adrien Pécout Journaliste au Monde Israël : Washington réaffirme son soutien à une solution à deux Etats • Mis à jour le Le Likoud, formation de l'actuel premier ministre, Benyamin Nétanyahou, est arrivé en tête des élections législatives anticipées du mardi 17 mars. Une victoire qui a fait réagir au-delà des frontières de l'Etat hébreu, la campagne du chef du gouvernement ayant été marquée par une rhétorique droitière et sécuritaire. En cause notamment, ses déclarations à la veille du vote sur son opposition à la création d'un Etat palestinien.Lire : Pour les Palestiniens, « Israël a choisi la voie de l'occupation »Alors que les relations entre M. Nétanyahou et l'administration Obama sont tendues, Washington, par la voix de son secrétaire d'Etat, John Kerry, a félicité mercredi l'homme fort du Likoud. Les Etats-Unis ont néanmoins profité de l'occasion pour marquer leur opposition à la ligne dure de l'actuel premier ministre. Josh Earnest, porte-parole de la présidence, a ainsi réaffirmé leur attachement au principe de coexistence pacifique de deux Etats et fait part de son inquiétude face à certains discours « qui divisent » tenus durant la campagne.Pour le chef de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, cette question est la clé d'une pacification de la zone. L'organisation régionale, qui compte 22 membres dont la « Palestine », souligne que la posture récente de M. Nétanyahou sur ce sujet relève « de la propagande électorale, cela ne définissa[n]t pas les politiques du futur gouvernement israélien ». En effet, ce dernier est contraint de composer avec d'autres partis pour former un gouvernement.« Leadership audacieux »Côté iranien, où les autorités ne reconnaissant pas officiellement l'existence de l'Etat hébreu, le son de cloche diffère. Téhéran, cible de la verve de M. Nétanyahou lors de sa récente visite à Washington, a minimisé la portée de la victoire du Likoud. « Selon nous, il n'y a pas de différences entre les partis ou les groupes politiques du régime sioniste, a affirmé la porte-parole de la diplomatie, Marzieh Afkham. Ils sont alliés dans les atrocités [commises] contre les Palestiniens et dans les complots contre les nations musulmanes auxquels ils dénient leurs droits. »Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne a, pour sa part, adressé les félicitations de l'UE au premier ministre sortant, l'engageant à un « leadership audacieux » pour relancer le processus de paix dans la région. Roland-Garros : nouvelle étude et nouveau répit pour les serres d’Auteuil • Mis à jour le Catherine Pacary Le Conseil de Paris vient d'adopter, mercredi 18 mars, à l'unanimité, le vœu présenté par Yves Contassot, conseiller de Paris écologiste et du 13e arrondissement, sur le projet d'extension du site de Roland-Garros, situé en bordure sud du Bois-de-Boulogne, à Paris (16e). A savoir : « Qu'une étude complémentaire soit réalisée, par un organisme indépendant et non par la Fédération française de tennis, qu'un débat soit organisé et qu'il y ait un nouveau vote au Conseil de Paris. » Ainsi, comme le précise le communiqué diffusé dans la foulée, aucune décision concernant l'extension sur le jardin des Serres d'Auteuil ne pourra être prise avant qu'une étude complémentaire soit menée, afin de répondre précisément aux recommandations du rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD). « Pour que la transparence soit totale, le cahier des charges de cette étude sera discuté par les présidents de groupe et ses conclusions seront ensuite discutées en Conseil de Paris. Enfin, nous pourrons discuter sereinement des alternatives qui s'offrent à nous », se félicite David Belliard, coprésident du Groupe écologiste de paris (GEP).« Rien n'est encore tranché »En attendant, aucun avis favorable ne sera donné à la demande de la Fédération française de tennis (FFT) d'implanter un court dans le jardin classé des Serres d'Auteuil. « Contrairement à ce que la FFT affirme, rien n'est encore tranché », confie au Monde Yves Contassot. « La FFT est enfermée dans une stratégie de fuite en avant et refuse de voir qu'une meilleure solution s'offre à elle. C'est pourtant elle qui avait imaginé le projet de couverture de l'A 13 lors de la candidature de Paris à l'accueil des Jeux olympiques 2012 », rappelle l'élu.Après cinq années de rebondissements, on entre donc dans la dernière phase de jeu avant la délivrance du permis de construire pour un des deux projets en lice. Le premier, présenté par la FFT et défendu par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, prévoit de construire un nouveau court de près de 5 000 places dans le jardin voisin des serres d'Auteuil, ce qui nécessiterait, entre autres, le déménagement d'un tiers d'entre elles mais laisserait intactes les serres historiques construites en 1898 par l'architecte Jean-Camille Formigé. Mercredi 4 mars, ce projet a reçu le soutien inattendu du premier ministre Manuel Valls, qui a « confirmé le plein soutien du gouvernement à tous les volets de ce projet et son attachement à ce qu'il puisse aboutir dans les meilleurs délais ».Cette mise au point est venue en réaction à l'appui apporté par la ministre de l'environnement Ségolène Royal au second projet, dit alternatif. Présenté par un collectif d'associations de défense du patrimoine et de l'environnement (France Nature Environnement en tête), il prévoit de couvrir partiellement le début de l'autoroute A13, qui passe en bordure de Roland-Garros, afin d'y installer des courts annexes, ce qui permettrait de donner plus d'espace à l'actuel cours numéro 1, qui ne serait alors pas détruit (contrairement à ce que prévoit le premier projet). La ministre de l'environnement a reçu, mi-février, les conclusions du rapport qu'elle avait commandé sur le sujet. Rédigé par le CGEDD, le texte concluait « à la faisabilité technique de la couverture de l'autoroute » et indiquait qu'« aucun obstacle juridique ne s'oppose à la réalisation du projet alternatif ».LES JO 2024 menacés ?Mais le temps presse. Aux dires de la FFT et de l'Hôtel de ville, ce n'est plus simplement, comme en 2013, la pérennité du Tournoi de tennis à Paris qui est en jeu. Aujourd'hui, c'est la candidature de Paris aux JO de 2024 qui serait menacée. Le projet « alternatif » ne pourrait pas, en effet, être terminé avant 2026. Lire : Roland-Garros sera-t-il prêt pour les Jeux olympiques de 2024 ?« Un faux argument », estime Agnès Popelin, administratrice de FNE et présidente du Collectif Auteuil les Princes. Alors que la France va accueillir la Conférence internationale sur le climat en décembre, la présidente de l'association voit au contraire dans ce second projet la possibilité de donner une image positive de la capitale, plus verte et moins bétonnée.Tous les espoirs des défenseurs des jardins des Serres d'Auteuil reposent désormais sur la ministre de l'environnement et sur sa capacité à « tenir bon face aux pressions », celles de la FFT et du premier ministre, par ailleurs fou de tennis. Le sursis obtenu mercredi 18 mars au Conseil de Paris doit être mis à profit. Ils appellent à une manifestation samedi 21 mars au Serres d'Auteuil. Le mot d'ordre ? « Concilier enfin développement du tournoi et préservation de notre patrimoine végétal, extension du stade et réparation écologique », répond Agnès Popelin. Les écologistes ont réaffirmé, mercredi, leur participation au rassemblement.  Catherine Pacary Journaliste au Monde Tunis : 19 morts dans l'attaque du Musée du Bardo, les deux assaillants tuésPar Frédéric Bobin (Tunis, correspondant) •L'intervention des forces de l'ordre aux abords du Musée du Bardo, à Tunis, s'est terminée mercredi 18 mars vers 15 h 30, selon une journaliste du Monde présente sur place. Dix-neuf personnes sont mortes, dont 17 touristes et deux membres des forces d'intervention selon le premier ministre tunisien. Deux assaillants ont également été tués, et 24 personnes ont été blessées. L'assaut s'est produit en fin de matinée à proximité du Musée du Bardo, mitoyen du Parlement. Selon des témoins, des assaillants armés de kalachnikovs auraient d'abord pris pour cible un bus de touristes avant de pénétrer à l'intérieur du musée. L'Assemblée voisine a aussitôt été évacuée. Une vingtaine personnes auraient également été blessées, certaines grièvement, selon une source du service d'aide médicale urgente.Le périmètre du Parlement et du Musée du Bardo était complètement bouclé en début d'après-midi par les forces de l'ordre, tandis que retentissaient les sirènes des ambulances évacuant les blessés.S'exprimant devant la presse, le guide qui avait accompagné un groupe de touristes sortant du Bardo, Wafel Bouzi, a témoigné avoir aperçu sur le parking un « jeune homme de 25 ans, normalement vêtu, sans barbe », qui tenait une kalachnikov. « Il la manipulait,  je pensais qu'il jouait avec, puis il a ouvert le feu. » M. Bouzi a ajouté que son groupe était composé de touristes hispanophones.Cette attaque est la première opération terroriste d'envergure frappant le cœur de Tunis depuis le « printemps tunisien », qui avait abouti au départ du dictateur Zine El-Abidine Ben Ali, en janvier 2011.Péril djihadisteLa capitale n'avait pas été épargnée par des troubles — l'assaut de l'ambassade américaine par des militants salafistes le 14 septembre 2012 ; les assassinats des personnalités de gauche Chokra Belaïd, le 6 février 2013, puis Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013 —, mais l'assaut de mercredi visant directement des étrangers est le premier du genre.Il confirme un péril djihadiste que les responsables sécuritaires du pays sentaient venir à la faveur du chaos qui ravage la Libye voisine, mais aussi en raison de la permanence de foyers extrémistes dans la région du mont Chaambi, à la frontière avec l'Algérie.Cette attaque survient alors que le scénario politique et institutionnel semblait s'être stabilisé après les incertitudes qui avaient suivi le départ de Ben Ali. Après la victoire au scrutin législatif d'octobre 2014 de la coalition anti-islamiste Nida Tounes, le chef de celle-ci, Beiji Caïd Essebsi, âgé de 88 ans, a été élu président de la République en décembre. Un gouvernement d'union nationale a été formé dans la foulée. Dominé par le parti Nida Tounes, il comprend également une participation minoritaire du parti islamiste Ennahda, qui avait dirigé l'exécutif en 2012 et en 2013.Cette réconciliation entre deux camps antagonistes qui s'étaient jusqu'alors âprement combattus avait été louée à l'étranger comme une transition exemplaire. C'est probablement cette exemplarité que les terroristes ont voulu frapper mercredi au cœur de Tunis.Suivez en direct la situation :Live Blog Attaque du Musée Bardo à TunisLe Sénat lève l'immunité parlementaire de l'UDI Aymeri de Montesquiou • Mis à jour le Peu de temps après que les députés ont voté pour la levée de l'immunité parlementaire de Patrick Balkany, le bureau du Sénat s'est, lui, prononcé mercredi 18 mars pour la levée de l'immunité de l'UDI Aymeri de Montesquiou, visé par une enquête sur des soupçons de commissions perçues en marge de contrats conclus avec le Kazakhstan sous la présidence de Nicolas Sarkozy.Au centre de l'enquête figurent des contrats pour un montant total de 2 milliards d'euros, notamment pour l'achat de quarante-cinq hélicoptères fabriqués par Eurocopter (devenu Airbus Helicopters) et deux cent quatre-vingt-quinze locomotives.Les juges financiers Roger Le Loire et René Grouman souhaitent entendre l'élu du Gers sous le régime de la garde à vue, voire prendre des mesures de contrôle judiciaire dans le cas où il serait mis en examen. Le château du sénateur et son bureau de Marsan, petite commune du Gers, dont il est maire, ont déjà fait l'objet de perquisitions en octobre 2014.Les deux magistrats enquêtent depuis mars 2013 pour des faits présumés de « blanchiment en bande organisée » et de « corruption active d'agents publics étrangers ». Une avocate niçoise et deux intermédiaires ont été mis en examen. Une proche collaboratrice de Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, et un ancien préfet qui fut conseiller de Nicolas Sarkozy, Jean-François Etienne des Rosaies, ont été entendus par les enquêteurs.Voir nos explications : « Kazakhgate » : « Le début d'une affaire d'Etat importante »Un dossier aux nombreuses ramificationsDans un autre volet du dossier, les enquêteurs se demandent si l'ancienne équipe française au pouvoir a pu faire pression sur des parlementaires belges à la demande du président Nazarbaïev pour adopter une disposition législative permettant l'abandon de poursuites pénales, dont avaient bénéficié l'homme d'affaires belgo-kazakh et deux de ses associés.Lire nos informations sur le « Kazakhgate » (édition abonnés) : Les hélicoptères du Kazakhstan, l’affaire d’Etat qui inquiète SarkozyLe Sénat préconise une plus grande transparence du financement des lieux de culte Bertrand Bissuel Le financement des lieux de culte devrait être rendu plus transparent, grâce à une « meilleure traçabilité » des flux d’argent ayant permis la construction d’édifices religieux. C’est l’une des principales recommandations du « rapport d’information » adopté à l’unanimité, mardi 17 mars, par la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales – un organe dans lequel siègent des élus issus de tous les groupes. Coordonné par Hervé Maurey (UDI-UC, Eure), ce rapport entend « relayer une demande des élus locaux », qui sont nombreux à réclamer un contrôle renforcé.Une telle préconisation vaut pour toutes les confessions, précise M. Maurey, mais elle concerne, au premier chef, l’islam, « la deuxième religion du pays », qui reste confronté à « un retard historique en matière d’immobilier cultuel », selon l’une des personnalités auditionnées dans le cadre de la réalisation du rapport.Etant « en phase de rattrapage », les musulmans veulent édifier des mosquées, en particulier « dans les zones urbanisées et dans les grandes métropoles » où les besoins s’avèrent les plus importants, ce qui n’est pas forcément regardé d’un œil favorable par tous les riverains. Pour contribuer à « l’apaisement dans le déploiement de certains projets », il conviendrait donc de faire la lumière sur les sommes d’argent qu’ils ont mobilisées : le rapport suggère d’obliger les maîtres d’ouvrage à « produire un plan de financement avec un contrôle de l’origine des fonds par un commissaire aux comptes ».Dons des fidèles« Nous n’avons aucune information (…) sur la manière dont les lieux de culte sont financés, en premier lieu les mosquées », déclare M. Maurey, dans un entretien à Libération de mercredi. Or, ajoute-t-il, « nous avons besoin de savoir si certains doutes sont fondés ou non », en faisant une allusion – très vague – à des interrogations de Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy. Le rapport, de son côté, relève la difficulté à « identifier précisément l’origine des fonds des porteurs de projets (…), notamment lorsqu’il s’agit d’espèces ».En revanche, M. Maurey ne souhaite pas, à ce stade, que la France s’inspire de l’Autriche, qui vient d’interdire les financements étrangers pour édifier des mosquées. Lors d’un déplacement à Strasbourg, le 3 mars, Manuel Valls avait déclaré que « des solutions existent en France lorsque des responsables cultuels cherchent un soutien et des moyens pour construire un lieu de culte ou un centre culturel ». « Je souhaite que ce réflexe consistant à demander le soutien d’Etats étrangers se perde », avait-il ajouté.Le rapport de M. Maurey tord le cou à une idée très répandue : les subsides accordés par des pays tiers « vers des lieux de culte musulmans en France ne représentent qu’une part minoritaire du financement total des cultes, assurés en majorité par les dons des fidèles ». En règle générale, l’argent octroyé par ces Etats porte « sur des projets d’envergure mais (…) ponctuels » et les flux sont déclarés à l’administration. Parmi les principaux bailleurs de fonds figure l’Algérie dont les aides financières en faveur des musulmans de France ont atteint 1,8 million d’euros en 2013. Le Maroc, lui, a versé « environ 4 millions d’euros » dont grosso modo un tiers pour la construction et la rénovation de mosquées (Saint-Etienne, Strasbourg, Blois, Evry…). L’Arabie Saoudite a également mis la main à la poche pour celle de Mantes-la-Jolie (Yvelines).Mais l’essentiel du financement des lieux de prière provient de donateurs privés (particuliers, organisations non gouvernementales), de l’entraide entre associations, de prêts et du soutien apporté par les fédérations musulmanes, énumère M. Maurey. Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Le droit d’information des salariés sera assoupli en cas de cession d’entreprise • Mis à jour le Audrey Tonnelier Une loi chasse l’autre. L’une des mesures de la loi Hamon les plus décriées par les chefs d’entreprise va être profondément modifiée dans le cadre de la loi Macron. Cette disposition, en vigueur depuis le 1er novembre 2014, obligeait les chefs d’entreprise de moins de 250 salariés, désireux de céder leur affaire, à en informer leurs salariés au moins deux mois auparavant.La secrétaire d'Etat au commerce et à l'artisanat, Carole Delga a déclaré, mercredi 18 mars, à l’agence Reuters qu'elle déposerait un amendement en ce sens dans le cadre du projet de loi Macron sur la croissance et l'activité, en cours d'examen au Parlement. Cet amendement reprendra des propositions du rapport que lui a remis Fanny Dombre-Coste, députée PS de l’Hérault.Ce rapport suggère trois pistes pour assouplir cette obligation. D’abord, en cas de non-information des salariés, il n’y aura pas d’annulation de la vente mais une « simple » contravention, vraisemblablement un pourcentage du prix de vente de l’entreprise. Ensuite, l’obligation de s’assurer que chaque salarié a bien été mis au courant (très lourde en pratique, pour peu que l’un d’eux soit en congé de longue durée par exemple) sera allégée : la date de première présentation de la lettre recommandée suffira à faire foi. Enfin, le dispositif ne s’appliquera qu’aux ventes d’entreprises stricto sensu, et non plus aux cessions partielles ou intragroupes, qui n’ont pas à faire l’objet d’offres de reprise. « Nous avons trouvé un équilibre entre le renforcement des droits des salariés et la sécurisation juridique des cessions », estime Mme Dombre-Coste.Les patrons sont vent deboutDe fait, les chefs d’entreprise étaient vent debout contre cette disposition. Proposé à l’été 2013 par Benoît Hamon, alors ministre délégué à l’économie sociale et solidaire, dans le cadre d’une loi plus large visant notamment à encourager la formation de sociétés coopératives et participatives (SCOP), le droit d’information préalable des salariés devait éviter que des entreprises saines ne mettent la clé sous la porte, faute d’avoir trouvé un repreneur au moment du départ du patron. Mais ce dispositif était à certains égards devenu une usine à gaz pour les petits patrons. En ligne de mire, notamment : le délai de deux mois donné aux salariés pour reprendre l’entreprise, jugé irréaliste. Le Medef et Croissance Plus, qui regroupe les start-up et PME-ETI (entreprises de taille intermédiaire) de croissance, réclamaient la suppression pure et simple du dispositif.A lire également : Benoît Hamon veut encourager la reprise de sociétés en bonne santé par leurs salariés« Pour reprendre une entreprise, il faut en avoir l’envie, mais aussi les compétences managériales et les ressources financières », tacle-t-on chez Croissance Plus. « Cette loi est un déni de réalité, elle tue le secret des affaires et introduit encore de la complexité », tonne Thibault Lanxade, président du pôle entreprenariat et croissance au Medef.« Quand vous vendez votre entreprise, la confidentialité est l’une des clés de la réussite. Sinon, vous risquez de perdre des salariés, susceptibles d’aller voir ailleurs, mais aussi des clients et des fournisseurs », résume Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, secrétaire général de la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises).Mieux anticiper les cessions-transmissions d’entreprisesLa question de la confidentialité ne figure pas dans le rapport de Mme Dombre-Coste, qui estime que « les salariés n’ont aucun intérêt à faire fuiter l’information. » La CGPME se dit toutefois satisfaite de l’abandon d’une annulation de vente en cas de non-information. C’est que nombre de petits patrons, jugeant l’obligation trop contraignante, y ont déjà renoncé… Les propositions du rapport devraient figurer dans le projet de loi Macron pour la croissance et l’activité, via un amendement déposé par le gouvernement et qui sera examiné au Sénat, début avril, avant de revenir à l’Assemblée nationale avec l’ensemble du texte.Mais Mme Dombre-Coste souhaite aller plus loin. Dans le cadre des Assises de l’entreprenariat qui se tiendront en juin, elle planche sur les freins aux cessions-transmissions d’entreprises et sur la façon de mieux anticiper cette étape cruciale dans la vie d’une société, notamment à travers l’accompagnement et la formation des repreneurs – qu’ils soient salariés ou non. « Un chef d’entreprise qui vieillit, c’est toute son entreprise qui vieillit : il y a moins de projets, moins d’investissements… L’enjeu est macroéconomique », indique Mme Dombre-Coste.Les chiffres sont aujourd’hui parcellaires, mais, souligne le rapport remis à Bercy, une étude de la Banque populaire Caisses d’épargne (BPCE) estime à 37 000 le nombre d’emplois qui disparaissent chaque année, faute de repreneur, dans les entreprises saines de moins de 50 salariés, sur un total de 1,3 million d’emplois concernés par des cessions-transmissions.A lire également : Loi Hamon : pour une information des salariés sur la cession d'entreprise Audrey Tonnelier Journaliste au Monde Le mot de passe, espèce en voie de disparition Microsoft et Yahoo! viennent d'annoncer des alternatives aux mots de passe, jugés trop contraignants et peu sécurisés. Une tendance qui tend à s'imposer dans l'industrie numérique. Morgane Tual « C'est un premier pas vers l'élimination des mots de passe. » C'est ainsi que Dylan Casey, un responsable de Yahoo!, a présenté, dimanche 15 mars, un nouveau système d'authentification, à l'occasion du festival SXSW. L'idée : transmettre un code simple et éphémère par SMS à l'utilisateur chaque fois qu'il souhaitera se connecter à Yahoo!. Ce qui lui évitera d'avoir à se souvenir d'un mot de passe complexe, qui lui sert souvent à se connecter à d'autres services. Découvrir les meilleurs moments du festival SXSW avec notre visuel interactif Deux jours plus tard, c'est Microsoft qui annonçait sur son site la naissance de Windows Hello pour le futur Windows 10, un dispositif permettant de dévérouiller son ordinateur ou son téléphone grâce à la reconnaissance faciale, de l'iris ou des empreintes digitales. Le mot de passe serait-il donc en train de disparaître ? Bill Gates l'avait déjà annoncé en 2004, lors de la conférence RSA Security : « Il ne fait aucun doute qu'avec le temps, les gens se reposeront de moins en moins sur les mots de passe. Les gens utilisent le même mot de passe sur différents systèmes, [...] mais ils ne sont pas à la hauteur si vous voulez vraiment sécuriser quelque chose. » « Ma vie numérique a été détruite » Quand leur utilisation s'est démocratisée, les usages informatiques étaient loin d'être les mêmes. Les mots de passe servaient généralement à s'identifier sur une machine unique, qui n'était reliée à aucun réseau. On ne les utilisait pas non plus pour se connecter à différents services, de sa messagerie aux réseaux sociaux, en passant par sa banque ou son téléphone. Si quelqu'un réussissait à pirater un mot de passe, les conséquences étaient rarement dramatiques car les données auxquelles il donnait accès étaient très limitées. La situation s'est renversée avec le développement d'Internet et les failles sont rapidement apparues : en plus de choisir des mots de passe trop faibles, les internautes ont tendance à utiliser tout le temps le même pour se connecter à différents services. Et lorsque ce n'est pas le cas, il suffit que l'un soit piraté pour que les autres soient corrompus. Lire : Comment choisir un bon mot de passe ? C'est ce qui est arrivé au journaliste de Wired Mat Honan, qui raconte dans un article comment sa « vie numérique tout entière a été détruite », après que des pirates ont réussi à obtenir son mot de passe Apple. Son compte Google a été supprimé, des messages racistes et homophobes ont été publiés sur son compte Twitter, et toutes les données de son iPhone, iPad et iMac ont été effacées. Si l'on ajoute à ces dangers la contrainte de se souvenir au quotidien de plusieurs codes, et le désagréable, et récurrent, oubli qui en résulte, le mot de passe apparaît de plus en plus dépassé. L'hypothèse de sa disparition revient régulièrement et fait souvent l'objet de moqueries : plus de dix ans après la prédiction de Bill Gates et malgré ses défauts, le mot de passe tient toujours bon. Néanmoins, son déclin vient de subir un gros coup d'accélérateur, poussé par des leaders du secteur, bien décidés à en finir les fameux avec « 123456 », « azerty » et autres « password ». Une bague Google Ces dernières années, les utilisateurs de téléphones se sont par exemple habitués à de nouvelles façons de déverrouiller leur terminal. Android a ainsi introduit un système de motif simple (ou non) à dessiner du bout du doigt pour remplacer le code à quatre chiffres. LG, de son côté, a déployé le « knock code », une série de tapotements qui peut s'effectuer n'importe où sur la surface de l'écran. Si ces gadgets empoussièrent le bon vieux PIN, il n'en reste pas moins qu'ils demeurent vulnérables aux mêmes failles : un coup d'œil derrière l'épaule suffit pour mémoriser le code et accéder au téléphone. De plus, tout comme « 0000 » et « 1234 » faisaient partie des codes pin les plus utilisés, certains motifs et « knock codes » sont également plus fréquemment utilisés, et donc piratables, que d'autres. « Nous pensons que les mot de passe ne sont plus suffisants pour la sécurité de nos utilisateurs » C'est pourquoi les entreprises du numérique planchent sur une révision complète des systèmes d'authentification, qui ne se baseront plus seulement sur la mémoire de l'utilisateur. C'est notamment le cas de Google. « Comme beaucoup dans cette industrie, nous pensons que les mots de passe [...] ne sont plus suffisants pour la sécurité de nos utilisateurs », annonçait son vice-président de la sécurité, Eric Grosse, dans un article de recherche publié en 2013. On y apprenait notamment que Google, qui incite ses utilisateurs à activer la « double authentification », dans laquelle le mot de passe est complété par un code envoyé par SMS, réfléchissait à un projet de bague contenant une petite clé USB pouvant servir à se connecter à un ordinateur et à des services en ligne. Ces clés de sécurité « physiques » font partie des pistes les plus sérieuses actuellement explorées pour remplacer le mot de passe. Ainsi, c'est l'objet, que l'utilisateur est seul à posséder, qui permet de l'authentifier. Le smartphone, qui ne quitte plus l'utilisateur, apparaît naturellement comme l'outil idéal pour développer ce type de dispositif. L'application Knock permet par exemple de déverrouiller son Mac avec un simple « toc toc » sur son iPhone. L'écueil est qu'il suffit de subtiliser cette clé physique afin de se faire passer pour l'utilisateur. Le corps, « un mot de passe absolu » Pour s'assurer que la personne qui tente de se connecter à un service est bien celle qu'elle prétend être, les entreprises se tournent vers une nouvelle « clé », difficile à voler ou à copier : le corps. Apple permet déjà d'accéder à son iPhone grâce à l'empreinte digitale. « Un mot de passe absolu », peut-on lire sur le site du constructeur. Samsung a aussi adopté la même technologie avec son Galaxy S5, permettant également de se connecter de cette façon à son compte Paypal. Et Windows 10 s'apprête à intégrer, en complément, la reconnaissance faciale et de l'iris. Afin de développer ces différentes techniques, les grands groupes du secteur se sont réunis dans l'alliance FIDO, dont la mission est de « changer la nature de l'authentification en ligne », selon son site Internet. Fondée en 2012, elle entend donc très clairement signer l'arrêt de mort des mots de passe traditionnels en créant un nouveau standard utilisable par tous. Google, Microsoft, Paypal, Samsung mais aussi Bank of America, Mastercard ou encore Visa y participent, pour « définir des mécanismes ouverts, évolutifs et interopérables ». Avec un absent notable : Apple, qui a développé de son côté son propre système d'authentification par empreinte digitale, loin d'être ouvert, comme à l'habitude de l'entreprise. Empreintes digitales piratées L'idée fondatrice de l'alliance FIDO est de pouvoir se connecter instantanément à plusieurs services en ligne grâce à une authentification unique. Celle-ci peut se faire par empreinte digitale, reconnaissance faciale ou de l'iris, à partir, par exemple, d'un simple smartphone. Pour protéger les données personnelles des utilisateurs, pas question, bien entendu, d'envoyer l'empreinte digitale aux différents services. C'est pourquoi FIDO se fonde sur le protocole « zero-knowledge proof » : le smartphone indiquera aux services en ligne que l'authentification a fonctionné, sans avoir à fournir d'informations sur l'utilisateur. C'est sur les standards de cette alliance que se basent Windows Hello et le Galaxy S5. Toutefois, en plus des inquiétudes légitimes relatives au devenir de ces données très personnelles, l'authentification biométrique s'avère loin d'être infaillible. Un simple moulage du doigt de l'utilisateur permet par exemple de tromper le Galaxy S5. Idem pour l'iPhone 5S, berné par un autre procédé. Quant à la reconnaissance de l'iris, elle a elle aussi été mise en cause par le célèbre Chaos Computer Club qui, avec une simple photographie, a réussi à tromper le dispositif. Et que se passe-t-il si nos identifiants biométriques sont ainsi piratés ? Alors qu'un mot de passe volé peut facilement être remplacé, il n'en va pas de même avec l'index ou l'iris... Le piratage de nos identités pourrait alors prendre une tout autre dimension. De quoi faire passer la mésaventure de Mat Honan pour une petite promenade de santé. }); Morgane Tual Journaliste au Monde Adblock Plus retiré du magasin d'applications d'Android • Mis à jour le 19.03.2015 à 18h02 C'est un nouvel épisode dans les rapports complexes entretenus par Google et les bloqueurs de publicités en ligne : le plus connu d'entre eux, Adblock Plus, a été retiré du magasin d'applications pour les téléphones Android. Une « décision unilatérale », selon l'éditeur d'Adblock Plus, qui encourage ses utilisateurs à installer directement son application depuis son site. Le géant du Web a laconiquement expliqué que ces applications contrevenaient à ses conditions d'utilisation. Adblock Plus est un petit logiciel bloquant l'affichage des publicités. Seules les publicités jugées « acceptables » – pas trop intrusives – s'affichent pour les utilisateurs de ce programme. Mais les critères d'acceptabilité, théoriquement établis pas les utilisateurs, peuvent également être contournés par les éditeurs qui choisissent de… payer. Google n'a jamais confirmé avoir accepté de payer les sommes demandées par Adblock Plus, mais ses publicités ont continué cette année de s'afficher pour les utilisateurs du programme, y compris lorsqu'elles semblaient en contradiction avec les « règles de la communauté ». Lire : Des groupes de médias allemands montent au créneau contre les logiciels bloqueurs de pub en ligne Grâce aux Instagrams de Fleur Pellerin, les photos autorisées au musée d’Orsay • Mis à jour le 19.03.2015 à 18h19 Emmanuelle Jardonnet Est-ce une action préméditée, un malin pied de nez improvisé ou un acte manqué ? Les photos publiées par la ministre de la culture sur ses comptes Instagram et Twitter dans la soirée du lundi 16 mars, lors de l’inauguration de l’exposition « Bonnard. Peindre l’Arcadie », au Musée d’Orsay, ont en tout cas fait voler en éclat une petite exception culturelle. Bonnard vivant à Orsay Les visiteurs étaient, jusqu’ici, confrontés à deux injonctions contradictoires au Musée d’Orsay : il leur était formellement interdit d’y prendre des photos des œuvres, alors même que depuis l’été, la charte « Tous photographes » était censée être respectée par toutes les institutions muséales nationales.Ce texte, qui vise à favoriser, tout en l’encadrant, « la pratique photographique et filmique dans les musées et les monuments », est une réponse du ministère face aux utilisateurs des réseaux sociaux. En acceptant cet appétit pour le partage de photos, les musées sont en retour censés bénéficier d’une publicité mondiale et gratuite. Or, le Musée d’Orsay faisait jusqu’ici exception, étant la seule grande institution muséale à refuser d’appliquer la charte.« Aucun privilège ! »Les photographies y sont en effet proscrites depuis six ans. De 2009 à 2011, de grands travaux avaient conduit l’institution parisienne à prendre cette décision pour faciliter la circulation des visiteurs dans des espaces amputés d’un tiers. Puis l’interdiction avait continué à être appliquée « par confort », avait récemment expliqué au Monde le musée .Ce soir d’inauguration, Fleur Pellerin a donc reproduit un geste qu’elle effectue chaque jour : poster des photos de ses activités ministérielles… mais en bravant les panneaux d’interdiction de photographier omniprésents dans le musée. Une liberté qui n’aura pas échappé aux plus observateurs de ses « followers » (quelque 220 000 internautes la suivent sur Twitter, près de 3 000 sur Instagram). Et notamment Bernard Hasquenoph, qui tient le blog « Louvre pour tous », poil à gratter des institutions muséales où il milite depuis longtemps pour la liberté de prendre des photos dans les musées.Prise en porte-à-faux, la ministre a répondu par tweets à l’accusation de « passe-droit » en rappelant l’existence de la charte « Tous photographes », publiée par le ministère de la culture en juillet 2014, juste avant sa nomination (qui date de la fin août) : L’initiative, calculée ou inopinée, et le choix de la ministre de placer la charte au-dessus de la réglementation du musée, auront en tout cas été décisifs. Dès mercredi matin, une note interne était diffusée « à la demande de la ministre de la culture et de la communication » : « Le président des musées d'Orsay et de l'Orangerie [Guy Cogeval] a pris la décision de lever l’interdiction de photographier dans les espaces des deux musées. Cette décision est applicable immédiatement. »Celle-ci reste assortie de certaines conditions : « L’usage du flash, des “perches à selfies” et des trépieds reste cependant proscrit. Des restrictions peuvent aussi être prévues dans les expositions temporaires à la demande des prêteurs. Une modification du règlement de visite en ce sens sera présentée aux prochains comité technique et conseil d’administration. Des réunions d'information à l'intention des équipes postées seront organisées rapidement à ce sujet, pour une bonne application de la charte “Tous photographes”. »« On a gagné », lançait dans la foulée Bernard Hasquenoph sur son compte Facebook. « Merci à Instagram », répliquait également sur le réseau social André Gunthert, enseignant-chercheur à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) et spécialiste de la photographie et de l’histoire visuelle.Lire également : La « perche à selfie » bannie du château de Versailles Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Procès de Clichy-sous-Bois : le parquet requiert la relaxe des deux policiers • Mis à jour le 19.03.2015 à 17h43 La relaxe a été requise par le parquet, jeudi 19 mars, pour les deux policiers poursuivis depuis lundi à Rennes pour « non-assistance à personne en danger » après la mort de deux adolescents de Clichy-sous-Bois en 2005. « Il n'y a pas lieu d'entrer en voie de condamnation », a affirmé en guise de conclusion à ses réquisitions Delphine Dewailly, représentant le ministère public. On n'apaise pas la douleur d'un drame en causant une nouvelle injustice. » La procureure suit ainsi la ligne défendue par les magistrats représentants l'Etat tout au long des dix années de procédures judiciaires. Le procès doit s'achever vendredi matin avec les plaidoiries de la défense. Sébastien Gaillemin, 41 ans, et Stéphanie Klein, 38 ans, encourent au maximum cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende s'ils sont reconnus coupables de ne pas avoir porté secours aux adolescents. Lire le compte rendu du témoignage de M. Gaillemin : Le policier et sa conscience du danger Partis se cacher dans une installation électrique, Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, sont morts électrocutés le 27 octobre 2005. Les faits avaient déclenché une vague d'émeutes sans précédent dans des banlieues en France. Lire l'enquête : Le dernier jour de Bouna Traoré et Zyed Benna Elections départementales : recevez les résultats de votre département d'un simple tweet Le tweet doit contenir le numéro du département qui vous intéresse précédé d'un croisillon (#). Par exemple, si vous souhaitez recevoir les résultats dans le Nord, écrivez à le @lemonde_pol   sur Twitter « résultats #59 » comme ci-dessous : Lorsque les résultats définitifs dans ce département seront disponibles, un tweet vous sera envoyé pour vous l'indiquer. Un seul tweet suffit pour être alerté au premier et au second tour. Ces mêmes informations seront publiées sur notre site, au fur et à mesure des soirées et nuits électorales. Vous pourrez les consulter sur notre portail des départements. Vous pouvez également vous inscrire à d'autres alertes du Monde.fr par mail. Les croisiéristes se détournent de la Tunisie, les tour-opérateurs attendent des jours difficiles • Mis à jour le 19.03.2015 à 17h54 Guy Dutheil La réaction n’a pas tardé. Au lendemain de l’attentat terroriste, qui a coûté la vie, mercredi 18 mars, à 21 personnes, dont 20 étrangers, dans l’attaque du musée du Bardo à Tunis, les croisiéristes ont commencé de se détourner de la Tunisie.Deux compagnies italiennes, MSC Croisières et Costa Croisières, ont annoncé, jeudi 19 mars, qu’elles suspendaient leurs escales dans la capitale tunisienne. Les deux avaient chacune un paquebot à Tunis avec trois milles passagers à bord. Neuf touristes passagers de MSC Croisières et trois de Costa Croisières ont été tués lors de l’attaque.Comme souvent lors de ce type d’événement, ce sont les croisiéristes qui ont réagi le plus rapidement. Il est plus facile de dérouter un paquebot que de déplacer un centre de vacances. « C’est la force de la croisière que de pouvoir repositionner relativement facilement un bateau », explique Antoine Lacarrière, directeur général de Croisières de France, le numéro trois du secteur.Cette manœuvre est finalement assez commune. « Régulièrement », les compagnies modifient leurs escales pour éviter des « météos défavorables, des grèves de dockers, des problèmes de congestion portuaires ou politiques », admet encore le directeur général de Croisières de France. Vingt-quatre heures après l’attentat, la direction de cette société, n’avait toutefois pas encore pris la décision d’annuler, au moins temporairement, ses escales tunisiennes.Suspension des excursionsSi les croisiéristes peuvent faire face rapidement aux événements, les tour-opérateurs n’ont pas la même souplesse. Mais, du côté du Club Med, par exemple, on assure que la situation des vacanciers du village de Djerba la Douce est « calme et sereine ». Il est trop tôt, semble-t-il, pour dénombrer des annulations de réservations.Pour ne pas effrayer les touristes, René-Marc Chikli, président du syndicat des entreprises du tour-operating (SETO), s’emploie à calmer le jeu. Seule décision pratique de ces entreprises sur le terrain à ce stade : elles ont suspendu les excursions. A en croire M. Chikli, il n’y a pas encore d’annulations en nombre des réservations de séjours vers la Tunisie.Les futurs touristes, souligne-t-il, n’y auraient pas intérêt. Pour l’instant, les tour-opérateurs « maintiennent les conditions générales de vente (CGV), précise le patron du SETO. On va souffrir pendant un temps, mais le pire serait que les tour-opérateurs se retirent de la destination. » Selon lui, tout dépendra en fait « du dispositif antiterroriste » mis en place par les autorités tunisiennes pour « rassurer les marchés ».Ces mesures seront-elles suffisantes pour restaurer ou maintenir « le capital confiance » des touristes ? « Nous verrons cela dans la semaine avec les clients, car la prise de décision se fera dans les jours à venir », relève M. Chikli, qui rappelle qu’en pratique, comme à l’habitude, les vacanciers « qui renonceraient à partir devront payer les frais d’annulation. »Fortes baisses de fréquentation après 2011Au Club Med, on rappelle néanmoins qu’à la suite du printemps arabe, en 2011, des destinations comme l’Egypte ou la Tunisie ont accusé « une baisse de fréquentation de 30 % ». Et cet effet est durable, puisque, quatre ans plus tard, ces destinations « n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant » les révolutions arabes, pointe la direction du Club.La baisse a été encore plus prononcée pour la Tunisie. En cinq ans, cette destination a perdu 50 % de vacanciers français : en 2010, 1,4 million de touristes venus de l’Hexagone se rendaient en Tunisie ; en 2014, ils n’étaient plus que 700 000. Les Français continuent de bouder Carthage et Djerba, alors que le nombre de touristes venus d’Allemagne et du Royaume-Uni a retrouvé son niveau d’avant les printemps arabes.Pourtant, chez Air France, on fait savoir que l’offre de vols à destination de la Tunisie est équivalente à celle qui existait avant la révolution de Jasmin. La compagnie française bénéficie du retrait de British Airways, qui ne dessert plus la Tunisie depuis 2011. La présence du groupe Air France est même à la hausse avec le renfort de sa compagnie à bas coûts, Transavia, qui assure des liaisons vers Djerba, Monastir et Tunis. Guy Dutheil Journaliste au Monde Berlin entrouvre la porte à Athènes sur le dossier brûlant des réparations de guerre Première tentative de compromis dans le dossier des réparations de guerre exigées par Athènes à Berlin : un membre du gouvernement allemand a suggéré, jeudi 19 mars, d'augmenter la contribution du pays au fonds d'avenir germano-grec. Créé en 2014, celui-ci a pour vocation de financer des projets économiques et sociaux en Grèce.  Le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, le social-démocrate Michael Roth, a fait cette proposition dans le quotidien économique Handelsblatt. « Si notre proposition rencontre un intérêt suffisant de la partie grecque, je suis ouvert à un réajustement », a-t-il ainsi détaillé. Le député conservateur Roderich Kiesewetter avait plaidé pour augmenter le budget de cette cagnotte, dotée d'un million d'euros par an. Le montant des réparations éventuelles réclamées pourrait atteindre 162 milliards d'euros, soit peu ou prou la moitié de la gigantesque dette du pays, selon des chiffres circulant à Athènes. Le prêt forcé datant de l'occupation nazie de la Grèce est quant à lui évalué à 11 milliards d'euros par les autorités hellènes. « Une obligation historique » Alors que le gouvernement allemand a maintes fois exclu toute indemnisation, plusieurs responsables des Verts se sont prononcés pour un geste de Berlin, réclamant la création d'une Fondation pour les victimes grecques du IIIe Reich. Le nouveau premier ministre grec, Alexis Tsipras, a estimé au début de février que son gouvernement avait « une obligation historique » et « morale » à réclamer une compensation pour les destructions de la seconde guerre mondiale, ainsi que le remboursement d'un prêt forcé octroyé aux nazis. « Tous ces sujets ont été définitivement réglés juridiquement avec le traité 2 plus 4 », signé en 1990 entre les deux Allemagne et les Alliés, qui renonçaient alors à leurs droits sur les vaincus de 1945, texte qui fut approuvé par la Grèce, avait répliqué le 9 février le ministre de l'économie allemand, Sigmar Gabriel. Moins de miel, mais plus d’apiculteurs en France • Mis à jour le 19.03.2015 à 18h25 Laurence Girard Les abeilles ont dû danser une folle farandole dans leurs ruches, jeudi 19 mars. Le jour même, l’Assemblée nationale a voté l’interdiction, à compter de janvier 2016, des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, accusés de décimer les colonies de ces insectes hyménoptères. Les députés ont voté, contre l’avis du gouvernement, un amendement déposé par les députés Gérard Bapt (Parti socialiste, Haute-Garonne) et Delphine Batho (PS, Deux-Sèvres).Il s’agit d’une victoire pour l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF), qui demandait une telle mesure. Cette organisation se bat depuis des années face à l’épidémie de mortalité qui s’abat sur les abeilles.Jeudi, elle jetait, justement, un coup de projecteur sur la situation très difficile de l’apiculture française. La production nationale de miel, est tombée, à un plus bas historique en 2014, à 10 000 tonnes. A comparer aux 32 000 tonnes qui coulaient encore des ruches en 1995 ou aux 20 000 tonnes en 2011.En parallèle, les importations n’ont cessé de progresser, dépassant les 30 000 tonnes en 2014. Car les Français restent de grands amateurs de miel. Et manifestent ainsi leur intérêt pour cette pratique délicate de l’élevage des abeilles.Le nombre d’apiculteurs a d’ailleurs repassé à la hausse le seuil des 70 000 en 2014, un niveau qu’il avait franchi à la baisse en 2011. Le nombre de ruches augmente également et approche 1,3 million.En 2014, à l’exception de l’Ouest et de la Bretagne, relativement épargnés, les autres régions de France ont vu leur récolte aumputée de 50 % à 80 %. Les conditions météorologiques particulièrement défavorables expliquent en partie cette piètre performance. De même que les attaques du frelon asiatique, qui touche désormais les trois-quarts du territoire. Mais aussi l’usage de certains insecticides.« Double discours du gouvernement »L’UNAF demande au ministère de l’agriculture une mise en place de mesures d’aides exceptionnelles pour faire face à cette situation difficile pour les apiculteurs. L’organisme s’interroge d’ailleurs sur ce qu’elle qualifie de « double discours du gouvernement ».En février 2013, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll avait présenté son Plan de développement durable de l’apiculture. Alors que 30 % des ruches périssent chaque année en France, sans que des maladies ne l’expliquent, l’UNAF avait salué le signal positif qu’avait envoyé le ministre dès 2012 : il avait alors retiré l’autorisation d’usage du Cruiser sur le colza. Puis lancé au niveau européen une procédure pour réévaluer les impacts de trois insecticides néonicotinoïdes. Ce qui a conduit, en 2013, à leur interdiction pour deux ans.Mais, depuis, d’autres signaux moins positifs ont été émis. L’usage des produits phytosanitaires a continué à progresser en France. Et les néonicotinoïdes restent utilisés dans les champs.Puis, lorsque le Sénat a dû se prononcer, en février, sur une proposition de loi déposée par le sénateur écologiste Joël Labbé (Morbihan) et le député Germinal Peiro (PS, Dordogne), demandant au gouvernement d’agir au niveau européen pour interdire les insecticides néonicotinoïdes, ce dernier l’a rejetée. Les élus PS se sont désolidarisés à la demande du gouvernement.Enfin, le frelon asiatique reste classé en danger sanitaire de catégorie 2, privant les apiculteurs de moyens pour lutter contre ce fléau. Laurence Girard Journaliste au Monde Foot : le club italien de Parme déclaré en faillite • Mis à jour le 19.03.2015 à 16h44 Le Parme Football Club a été déclaré en faillite jeudi par le tribunal de la ville, a annoncé un des représentants du club de Serie A italienne, Osvaldo Riccobene. « Les créditeurs ont demandé la faillite, le procureur de la République aussi », et les représentants du club, le président Giampiero Manenti étant en prison, ne s'y sont pas opposés, a ajouté M. Riccobene. >> Lire : A Parme, les footballeurs n'ont plus de stade ni de bus Parme, dernier du classement en Championnat d'Italie, a cumulé environ 200 millions d'euros de dettes brutes et ne paie plus ses joueurs ni ses employés depuis sept mois. Selon les détails de la décision du tribunal, un administrateur judiciaire pourrait être nommé et le club a encore une possibilité de terminer la saison. Les prochaines étapes « sont désormais imprévisibles, le juge n'a rien laissé filtrer, j'espère que nous aurons une réponse dans les plus brefs délais », a ajouté le dirigeant parmesan. Il a expliqué que la faillite était « acquise », et que les dirigeants allaient « rencontrer l'équipe », qui pourrait jouer son match de la 28e journée de Serie A contre le Torino. « Selon moi dimanche on joue, mais c'est une supposition personnelle », a dit M. Riccobene, car il « estime très probable l'administration provisoire » du club. « Si la sentence arrive avant le match, le club devrait avoir la possibilité de faire jouer ce match », a-t-il détaillé. Championnat faussé ? La Ligue italienne de football (Lega) avait annoncé le 6 mars que 5 millions d'euros avaient été débloqués pour les prêter à Parme afin de l'aider à terminer la saison et ne pas trop fausser le Championnat. Parme a déjà repoussé deux de ses matches de Serie A faute de moyens financiers pour les organiser ou pour se déplacer. La Lega a fixé les dates de ces matches le 8 avril contre l'Udinese et le 15 avril au Genoa. Parme a depuis deux matches repris la compétition, mais reste dernier, avec 15 points de retard sur le maintien. Le club a également encaissé trois points de pénalité pour ses dettes fiscales et retards de salaires. MM. Osvaldo Riccobene et Enrico Siciliano, membre du collège syndical du Parma FC, remplaçaient au tribunal le président Giampietro Manenti, qui avait racheté le club en février. Le dirigeant a été arrêté mercredi avec 22 autres personnes accusés notamment de blanchiment d'argent et utilisations de cartes bancaires clonées. • Mis à jour le 19.03.2015 à 17h00 Ces dernières années, les ONG et l’Union européenne avaient remporté des batailles contre la peine de mort dans des pays comme le Pakistan et la Jordanie. Mais les moratoires, instaurés par ces deux pays pour répondre aux pressions et incitations internationales, ont été levés fin 2014-début 2015. Le bilan 2015 pourrait s’alourdir avec la vague d’exécutions en Indonésie, en Arabie saoudite, tandis que plusieurs Etats américains tentent de revenir des méthodes d’exécution abandonnées.Au Pakistan, 8 000 condamnés dans le couloir de la mortIl a fallu attendre seulement sept jours après la levée du moratoire, le 10 mars, pour assister à nouveau à des pendaisons au Pakistan. Le 17 mars, 12 condamnés ont été exécutés. C’est le plus important nombre d’exécutions en une seule journée depuis 2008. La décision de lever le moratoire a été prise après l’attaque sanglante, menée par les talibans pakistanais le 16 décembre, contre une école de Peshawar, qui avait fait 153 morts. A la suite de cet attentat, le plus grave dans l’histoire du pays, Islamabad avait décidé, en décembre 2014, de lever partiellement le moratoire afin d’exécuter 24 prisonniers condamnés pour terrorisme. « La remise en place de la peine de mort sert à contenter l’opinion publique, mais cette vengeance n’est pas une mesure efficace pour lutter contre le terrorisme », affirme Anne Denis, responsable du programme de lutte contre la peine de mort d’Amnesty International France. La question est, désormais, de savoir si les 8 000 condamnés à mort qui n’avaient pas été exécutés en raison du moratoire, vont subir le même sort.En Jordanie, fin du moratoire sur fond de lutte contre l’EIAprès huit années sans exécution, le royaume hachémite a pendu onze hommes pour meurtres en décembre 2014. Selon des sources judiciaires, 122 personnes ont été condamnées à mort en Jordanie depuis le moratoire informel qui existe depuis 2006. D’autre part, la menace de l’Etat islamique (EI) a conduit à une accélération des exécutions de condamnés à mort. Après l’assassinat du pilote jordanien Moaz Al-Kassasbeh, brûlé vif par l’organisation djihadiste le 3 février, deux djihadistes irakiens ont ainsi été pendus. Le grand imam de l’université Al-Azhar, l’Egyptien Ahmed Al-Tayeb, dirigeant de la plus prestigieuse institution de l’islam sunnite, avait appelé à « tuer, crucifier ou amputer les mains et les pieds des terroristes » de l’EI.En Indonésie, le peloton d’exécution dans les affaires de stupéfiants Le Français Serge Atlaoui, condamné à mort en 2007 pour avoir travaillé dans un laboratoire de production d’ecstasy, se trouve parmi un groupe d’étrangers en attente d’exécution pour trafic de drogue. Ils risquent d’être fusillés dans les semaines ou les mois qui viennent, après le rejet récent de leur demande de grâce par le président Joko Widodo, élu en octobre 2014. En janvier, six autres étrangers, condamnés également à la peine capitale pour trafic de drogue, ont été exécutés par fusillade. Au total, les autorités indonésiennes ont affirmé, en décembre 2014, qu’elles exécuteraient 64 condamnés à mort. Cette nouvelle politique semble être le fait d’une volonté du président de se légitimer auprès des forces de sécurité et de l’opinion. Indonésie : Serge Atlaoui, condamné à mort, espère la révision de sa peine Selon M. Valls, un apprenti djihadiste sur deux quitte la France sans être détecté • Mis à jour le 19.03.2015 à 15h56 Un candidat français au djihad sur deux arrive à se rendre à l'étranger sans attirer l'attention des autorités. Le premier ministre, Manuel Valls, a fait valoir ce point, jeudi 19 mars, lors d'une conférence de presse au sortir du conseil des ministres, après l'examen du projet de loi donnant des pouvoirs étendus aux services de renseignements. Dans l'Hexagone, a-t-il souligné, 1 900 individus sont concernés, dont 1 450 pour la Syrie et l'Irak. Parmi eux, 770 ont réussi à se rendre sur place. Selon les chiffres officiels, 420 y sont toujours, et 119 sont des femmes. Un peu moins de 300 personnes sont actuellement en transit, environ 200 sont rentrées en France. Multiplication des départs Une procédure judiciaire a été ouverte pour 591 personnes, 96 sont écrouées et 26 ont été placées sous contrôle judiciaire. Par ailleurs, les autorités recensent 89 tués, soit plus d'un sur dix, « parfois en voulant s'enfuir ». Autre élément mis en avant par le chef du gouvernement, la multiplication « par 2,5 » du nombre de départs en quinze mois. Alors que le texte présenté jeudi comporte un important volet numérique, M. Valls a insisté sur les « 1 200 profils menaçants » qui utilisent Internet pour propager des messages et des vidéos de soutien aux groupes terroristes.  « Au niveau européen, on peut redouter que le nombre de combattants rejoignant les groupes terroristes atteigne 5 000 d'ici à l'été, peut-être 10 000 à la fin de l'année », a encore ajouté Manuel Valls. « Battlefield Hardline », le jeu vidéo policier de l'après-Ferguson • Mis à jour le 19.03.2015 à 16h28 William Audureau « C'est de la brutalité policière, merde ! Je connais mes droits ! » Brix est face contre terre, la joue pressée contre les mégots qui jonchent le macadam, les deux bras croisés dans le dos. Au-dessus de lui, Mendoza, officier de police américano-cubain aux méthodes brutales. La scène se déroule dans une allée sombre des bas-fonds de Miami, ou plus exactement la transposition de la ville et de ses trafics dans Battlefield Hardline, le jeu vidéo d'action de Visceral Games disponible depuis le jeudi 19 mars 2015 sur la plupart des consoles du marché. Jouer un policier à l'écran ? Rien de bien neuf pour les habitués de la manette : de Max Payne à L.A. Noire en passant par Virtua Cop, les agents de l'ordre sont une des figures les plus récurrentes du monde du jeu vidéo, aux côtés des zombies, des soldats, des aliens et des ninjas. Mais à la différence de ses prédécesseurs et contrairement à ce que sa jaquette bling-bling laisse entrevoir, Battlefield Hardline ne met pas en scène une opposition entre de gentils policiers et de méchants voyous. Il préfère plutôt interroger la connivence entre les deux milieux, leur porosité, leur opposition. « L'élément déclencheur, ça a été Ferguson », raconte la Française Yara Khoury, productrice du jeu au sein du studio américain Visceral Games. La ville du Missouri est devenue le symbole à la fois de la violence et du racisme policiers aux Etats-Unis, après qu'un Noir de 18 ans a été abattu par un policier blanc le 9 août 2014, entraînant d'importantes manifestations. « Quand les émeutes ont éclaté, notre première réaction, ça a été “oh merde”. Et on s'est demandé comment gérer ça de manière professionnelle, sensible, tout en restant amusants », poursuit la productrice. Lire : Ferguson : quelles suites après la mise hors de cause du policier qui a abattu un adolescent noir ? Une dimension éthique inédite Quand les événements ont lieu, le jeu est déjà en projet depuis deux ans et demi. Son thème est à l'époque celui d'un jeu d'action mâtiné d'infiltration, avec un mode de narration issu des séries télé, que ce soit pour son cadre (la Floride) ou pour son scénario (une enquête au sein d'une filière de stupéfiants). La production de Visceral Games veut s'inspirer des films de Michael Mann (Heat, Miami Vice, Collateral), ainsi que de séries comme Justified. Son approche se veut alors réaliste : le joueur débute avec un Taser, et il peut choisir de tuer ses ennemis ou de sortir son insigne et de les menotter. La moindre interpellation qui dérape s'avère mortelle. Une sorte de jeu de rôle, à qui il manque encore une dimension éthique. « Avant Ferguson, le jeu prévoyait encore la possibilité d'abattre les délinquants qui lèvent les mains. On s'est posé la question : veut-on vraiment laisser au joueur le choix de tuer quelqu'un qui se rend ? », explique Yara Khoury. Après les événements, l'équipe a donc procédé à quelques modifications. Désormais, un délinquant qui se rend ne craint plus pour sa vie. Mieux, le joueur marque des points lorsqu'il interpelle des suspects sans faire usage de son arme, et reçoit même une récompense virtuelle lorsqu'il procède à dix arrestations « propres ». Loin des blockbusters récents Assassin's Creed Unity, Far Cry 4 ou encore The Order 1886, les assassinats ne rapportent aucun points. Et chaque fusillade représente déjà un petit échec, celui d'avoir perdu le contrôle de la situation. Diversité raciale et ethnique Par ailleurs, les ennemis ne sont plus seulement des cibles anonymes, comme dans n'importe quel jeu de tir bas du front. Ils ont des visages variés, sont parfois agressifs, parfois effrayés ; certains semblent reconnaître le héros, et réciproquement. Dans la banlieue pauvre où commence le jeu, policiers et dealers sont les deux fils d'une même maille, celle d'un tissu urbain alternatif, avec ses codes, ses familiarités, ses tensions et ses dérapages. « On a mis énormément d'efforts à restituer le paysage socio-économique de cette partie de Miami, explique Yara Khoury, avec sa diversité raciale, ethnique, etc. ». Les personnages rencontrés par le héros, Mendoza, sont ainsi habités par un instinct de survie : vindicatifs lorsque la situation les y invite, implorants quand leur vie est en danger. « Hé, j'ai les mains levées ! », entend-on souvent dans la bouche des suspects interpellés, tragique évocation du slogan « Hands up ! Don't shoot ! » scandé par les manifestants à Ferguson et dans de nombreuses villes américaines ces derniers mois. Cette dimension éthique est concentrée dans les premiers chapitres – souvent réalisés en dernier dans un jeu vidéo. La suite du jeu se montre plus générique, même si le titre valorise toujours les arrestations propres. « Nous faisons des œuvres de divertissement, on peut les associer à des séries télé, mais nous avons aussi une responsabilité morale », veut croire la productrice du jeu. William Audureau Journaliste au Monde Abeilles : l'Assemblée vote l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes en 2016 • Mis à jour le 19.03.2015 à 18h35 L'Assemblée nationale a voté jeudi 19 mars l'interdiction à compter de janvier 2016 des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, réputés toxiques pour les abeilles, en adoptant un amendement des socialistes Gérard Bapt et Delphine Batho. Un vote contre l'avis du gouvernement, défavorable à la mesure au motif notamment que « le cadre européen ne permet pas une interdiction stricte », selon la ministre de l'écologie, Ségolène Royal. Après un constat fait en 2012 par des publications scientifiques du déclin rapide de populations d'abeilles provoqué par l'emploi de ces produits, la Commission européenne avait restreint, en décembre 2013, l'usage de trois substances de cette famille de molécules insecticides après une empoignade avec les grandes firmes agrochimiques. Des restrictions qui concernent 75 cultures jugées attractives pour les abeilles. Trois fois plus de miel en 1995 Insuffisant déjà pour les apiculteurs, qui réclamaient un moratoire étendu à toutes les autres molécules de la famille des néonicotinoïdes alors qu'en 2014 la production de miel en France est tombée à 10 000 tonnes, contre 32 000 tonnes en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent. Cinq molécules restent actuellement autorisées en France. L'interdiction vise désormais toute la famille des néonicotinoïdes, pour éviter que l'industrie ne substitue des produits cousins après le retrait d'un produit précis, selon M. Bapt, par ailleurs médecin de profession. Appelant à « entendre le cri d'alarme des apiculteurs » vu la mortalité actuelle massive des abeilles, par exemple dans le département des Deux-Sèvres, l'ancienne ministre de l'écologie Delphine Batho a souhaité que la France fasse avec tous les néonicotinoïdes « un moratoire » du même type qu'avec le maïs OGM. « Une action volontariste » Sur ces néonicotinoïdes « dévastateurs pour un certain nombre d'espèces et faisant courir un risque de santé publique », la rapporteure Geneviève Gaillard (PS) s'était montrée hostile à « une interdiction brute », par souci d'« efficacité » et de « ne pas gêner les avancées du gouvernement », disant craindre que ces produits restent utilisés dans le cadre de dérogations, en l'absence d'« alternative » chimique. Dans sa « feuille de route » écologiste, présentée le 4 février, le gouvernement a assuré que la France mènerait « au niveau européen une action volontariste » pour que les substances néonicotinoïdes des pesticides soient réévaluées « au plus vite, en prenant en compte toutes les études concernant les effets sur les colonies d'abeilles, les pollinisateurs sauvages, la faune ». Cette décision des députés intervient alors qu'une enquête de la Commission européenne, rendue elle aussi publique jeudi, tire la sonnette d'alarme : près de 10 % des quelque 2 000 espèces sauvages d'abeilles européennes sont menacées d'extinction. Si aucune mesure n'est prise, 5 % supplémentaires le seront dans un futur proche.  Lire (édition abonnés) : Inutiles tueurs d’abeilles Les Etats-Unis ont menacé l'Allemagne de sanctions si elle accueillait Edward Snowden • Mis à jour le 19.03.2015 à 16h09 Les Etats-Unis ont menacé de suspendre leur collaboration avec les services allemands en matière d'antiterrorisme si le pays accueillait le lanceur d'alerte Edward Snowden, révèle Glenn Greenwald, auteur des premiers articles sur le système de surveillance de masse de la NSA. D'après M. Greenwald, le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, lui a expliqué que son gouvernement avait reçu un avertissement très clair de la part des Etats-Unis : en cas d'accueil d'Edward Snowden, « ils nous ont dit qu'ils cesseraient de nous alerter sur les menaces d'attentats qu'ils détectaient », a dit Sigmar Gabriel. En Allemagne, où les documents Snowden ont notamment révélé le fait que le téléphone portable de la chancelière Merkel avait été mis sur écoute par les services américains, un mouvement en faveur de l'asile pour le lanceur d'alerte a donné lieu à plusieurs manifestations. Edward Snowden est toujours en Russie, où il bénéficie pour la deuxième anne consécutive d'un permis de séjour. Les pays européens avaient tous refusé de l'accueillir. Après avoir passé près d'un mois dans l'aéroport de Moscou, Edward Snowden, a finalement obtenu l'autorisation de rester en Russie. Dieudonné condamné pour provocation à la haine raciale • Mis à jour le 19.03.2015 à 17h31 Déclarations équivoques sur le journaliste Patrick Cohen, « neutralité » ambiguë entre juifs et nazis, ritournelle sur la Shoah… Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, jeudi 19 mars, Dieudonné M'Bala M'Bala pour provocation à la haine raciale. Ce dernier, de même que son avocat, était absent lors de la décision de la justice. Les déclarations mises en cause ont été tenues par Dieudonné dans son spectacle Le Mur. Le parquet avait requis deux peines de cent cinquante jours-amende à 100 euros, soit au total 30 000 euros, contre l'ex-humoriste, jugé dans deux affaires distinctes. S'il n'en paye pas l'intégralité pour chaque condamnation, il ira en prison.  Lire : Dans son spectacle, Dieudonné repousse les limites de la provocation Dieudonné a été condamné à 22 500 euros d'amende pour avoir déclaré dans son spectacle : « Moi, quand je l'entends parler, Patrick Cohen [journaliste à France Inter, qui n'était pas partie civile], j'me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage. » Pour le tribunal, ces propos sont loin de s'inscrire dans une querelle entre les deux hommes, contrairement  à l'argumentation de Dieudonné, et se fondent sur le fait que M. Cohen est juif. Une formulation insidieuse Dieudonné M'Bala M'Bala devra, par ailleurs, verser 8 000 euros de dommages et intérêts et 1 500 euros au titre des frais de justice à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme et au Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme, les deux associations qui s'étaient constituées partie civile. Dans Le Mur, Dieudonné déclarait « ne pas avoir à choisir entre les juifs et les nazis » : « Je suis neutre dans cette affaire. Je n'étais pas né. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qui a provoqué qui ? J'ai ma petite idée, mais… » Une formulation insidieuse, « proche du révisionnisme » pour le tribunal. La justice a par ailleurs dénoncé la chanson Shoah nanas, rengaine des fans de Dieudonné, sur un air emprunté à la chanteuse Annie Cordy. Les paroles – « Tu me tiens par la Shoah, je te tiens par l'ananas » – ont été, elles aussi, considérées comme une insulte à caractère racial, les magistrats estimant qu'elles tournent l'Holocauste en dérision et portent atteinte à la dignité de la communauté juive. Sept condamnations Lors de sa comparution, le 28 janvier, l'accusé avait affirmé ne pas être antisémite, « parce que ça n'est pas drôle » de l'être. « La question n'est pas de savoir si [Dieudonné M'Bala M'Bala] est antisémite ou pas, avait répliqué le procureur. Ce n'est pas la pensée antisémite qui pose problème, c'est l'attaque. » Son spectacle Le Mur a été annulé dans plusieurs villes de France au début de 2014 sur impulsion de Manuel Valls, alors ministre de l'intérieur. Le DVD a été interdit de commercialisation le 4 mars, une décision dont le polémiste a fait appel. Mercredi, Dieudonné a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour apologie d'actes de terrorisme en raison d'un message posté sur Facebook après les attentats djihadistes au début de janvier en France, qui avaient fait dix-sept morts. Un autre jugement l'attend dans une affaire où il est poursuivi pour avoir qualifié Manuel Valls à la fin d'août 2013 de « Mussolini moitié trisomique ». Dieudonné a déjà été condamné à sept reprises pour injure ou provocation antisémites. Attentat de Tunis : des blessés entre la vie et la mort à l’hôpital Charles-Nicole Le 19.03.2015 à 14h52 • Mis à jour le 19.03.2015 à 17h11 Un policier devant l'entrée du musée du Bardo, jeudi 19 mars, au lendemain de l'attaque qui a fait 23 morts, selon un bilan encore provisoire. Crédits : Christophe Ena / AP Le musée du Bardo a retrouvé son calme jeudi matin. Dans le quartier, la circulation est à nouveau fluide et la rue qui mène au lieu de l’attentat qui, selon le dernier bilan, a fait 21 victimes et 47 blessés, est libre d’accès. De l’attaque d’hier, il ne reste comme seule trace visible qu’un périmètre de sécurité délimité par un ruban jaune aux abords du musée.Les forces de l’ordre sont bien moins nombreuses que la veille et quelques voitures seulement ont accès au parking qui conduit au musée et à l’Assemblée nationale constituante qui le jouxte. Des députés se dirigent vers le Parlement, tandis que des dizaines de journalistes étrangers restent assemblées dans la rue. Face au musée, près du café La gazelle, un groupe de Tunisiens mène une discussion enflammée sur l’avenir du pays et l’extrémisme religieux. La Tunisie frappée au cœur par le djihadisme Un peu plus loin, à l’hôpital Charles-Nicole, l’ambiance est plus tendue. Une cellule de crise composée de psychiatres et de psychologues intervient à l’entrée de l’établissement pour orienter les familles et les proches. La plupart des 47 blessés de l’attentat y sont soignés. Ils ont été orientés vers différents services selon leurs blessures. En chirurgie, bâtiment B, le chef de service s’entretient avec une personne de l’ambassade de France. Trois étrangers dont un ressortissant français seraient dans un état grave et auraient subi des opérations, explique un des membres du service. Ailleurs dans l’hôpital, des hommes montent la garde pour éviter qu’une personne étrangère au personnel médical ne s’introduise dans l’établissement sans autorisation.Attente des familles de victimesAu fond de l’hôpital, les corps des victimes sont en cours d’autopsie par le service de la médecine légale. Les familles et les proches sont attendues pour identifier les corps. Pour l’instant, dix-sept corps ont été identifiés.« On procède à l’identification des corps à partir des objets personnels qui ont été retrouvés et des photos qu’on a prises à leurs arrivées. La cellule de crise se charge de montrer les photos aux proches, puis le corps, s’ils ont pu reconnaître leur proche sur les photos », explique le chef de service, Hamdoun Moncef, en marge de la conférence de presse tenue par le ministre de la santé, Saïd Aïdi, à 11 heures. Il tient dans ses mains un dossier contenant les photos et les photocopies des passeports des victimes.Le dernier bilan officiel fait état de 23 décès au total, dont 20 étrangers et 3 Tunisiens (les deux assaillants et un membre des forces de l’ordre), ainsi que 47 blessés. Par ailleurs, deux touristes espagnols ont encore été retrouvés ce matin au musée, où ils avaient passé la nuit. Ils s'étaient cachés durant l'attaque et n'avaient pas été retrouvé par les forces de sécurité. Ce couple, dont la femme est enceinte, a été hospitalisé. Ebola : 2,5 millions de Sierra-Léonais confinés trois jours • Mis à jour le 19.03.2015 à 15h55 La Sierra Leone a annoncé jeudi 19 mars un confinement de trois jours pour quelque 2,5 millions d'habitants de la région de la capitale, Freetown, et du nord du pays. Cette mesure est destinée à endiguer l'épidémie d'Ebola. « Le confinement durera du 27 au 29 mars et sera similaire à celui de septembre » – qui avait été imposé dans tout le pays –, a déclaré à la presse le chef du Centre national de lutte contre Ebola (NERC), Palo Conteh. Les autorités du pays estiment que des cas non signalés ou enregistrés pourront ainsi être découverts. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-550ae3d935e3c'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nDu vendredi 19 au dimanche 22 septembre, un couvre-feu de trois jours a \u00e9t\u00e9 instaur\u00e9 par le gouvernement de la Sierre Leone, pour tenter d'enrayer l'\u00e9pid\u00e9mie du virus Ebola et informer la population des risques. Seuls les v\u00e9hicules utilitaires et d'urgence \u00e9taient autoris\u00e9s \u00e0 circuler.\r\nCr\u00e9dits : AP\/Michael Duff\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\nLe bilan du virus Ebola approche les 2 800 morts\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Du vendredi 19 au dimanche 22 septembre, un couvre-feu de trois jours a \u00e9t\u00e9 instaur\u00e9 par le gouvernement de la Sierre Leone, pour tenter d'enrayer l'\u00e9pid\u00e9mie du virus Ebola et informer la population des risques. 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Les autorit\u00e9s s'\u00e9taient fix\u00e9 l'objectif de toucher 100 % de la population.\r\nCr\u00e9dits : REUTERS\/STAFF\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Le ministre de la sant\u00e9 Abubakarr Fofanah a indiqu\u00e9 \u00e0 l'AFP que les 28 540 volontaires mobilis\u00e9s avaient r\u00e9ussi \u00e0 visiter 80 % des foyers du pays. 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Mais aussi parce que la journ\u00e9e de formation des volontaires \u00e9tait tr\u00e8s sommaire.\r\nCr\u00e9dits : AP\/Michael Duff\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\nEn Sierra Leone, avec les patrouilles de volontaires anti-Ebola\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Vendredi, l'op\u00e9ration avait d\u00e9marr\u00e9 difficilement, notamment parce que le mat\u00e9riel \u00e9tait insuffisant. 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Des équipes interrogeront les habitants sur la présence de malades et leur rappelleront les dangers des pratiques funéraires rituelles impliquant le toucher du corps, particulièrement contagieux dans le cas de morts d'Ebola. Bilan sous-évalué La Sierra Leone compte le plus grand nombre de cas identifiés du virus en Afrique de l'Ouest – environ 12 000, soit pratiquement la moitié des quelque 25 000 recensés –, pour respectivement près de 3 700 et 10 200 morts. De l'aveu même de l'Organisation mondiale de la santé, ce bilan est sous-évalué. Cette épidémie, la plus grave depuis l'identification d'Ebola en Afrique centrale en 1976, est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins. Voir notre visuel interactif : Le virus Ebola en 30 questions Poutine plaide pour la création d'une union monétaire eurasiatique Créer une union monétaire pour pallier les répercussions négatives de la crise russe sur les pays de l'Union économique eurasiatique (UEEA). Tel est le projet défendu, vendredi 20 mars, par le président russe, Vladimir Poutine, à l'occasion d'un sommet trilatéral avec ses homologues kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, et biélorusse, Alexandre Loukachenko, à Astana.  Lire (édition abonnés) : Surprenante résistance de l’économie russe « Si l'on travaille main dans la main, il sera plus facile de réagir aux menaces financières extérieures et de protéger notre marché commun », a argué l'homme fort du Kremlin. « Notre union a été confrontée à des épreuves majeures », a estimé de son coté M. Nazarbaïev, avant d'en appeler à une plus grande coopération. Influence sur les ex-républiques soviétiques Les liens politiques et économiques entre la Russie et les deux autres pays fondateurs de cette alliance, la Kazakhstan et la Biélorussie, ont été fragilisés par les retombées des sanctions imposées par l'Occident à Moscou pour son rôle présumé dans la crise ukrainienne. L'UEEA – dont sont également membres l'Arménie et le Kirghizistan – est un projet cher à Vladimir Poutine, qui cherche à restaurer l'influence de son pays sur les ex-républiques soviétiques. Ce sommet à trois, qui suivait des rencontres bilatérales entre le président kazakh et ses homologues russe et biélorusse, devait initialement avoir lieu le 12 mars. Il avait été annulé par la disparition de M. Poutine, qui s'est retiré dix jours durant de la vie publique, avant de réapparaître lundi, déclenchant de multiples rumeurs sur sa santé ou sa vie privée. Au cours de ces réunions, MM. Poutine et Loukachenko ont affiché leur soutien à M. Nazarbaïev, qui briguera en avril un nouveau mandat après vingt-trois ans de règne. Kiev espère obtenir l'effacement d'une partie de sa dette L'Ukraine tente d'obtenir de ses créanciers l'effacement d'une partie de sa dette. Mais les discussions s'annoncent « compliquées », a annoncé, vendredi 20 mars, la ministre des finances, Natalie Jaresko. Depuis le 12 mars, Kiev a engagé des négociations avec ses bailleurs privés et publics avec l'objectif de dégager 15 milliards de dollars (14 milliards d'euros) d'allègement dans le cadre d'un plan d'aide international de 40 milliards de dollars (envrion 37 milliards d'euros) sur quatre ans. « Cette restructuration va requérir un mélange d'extension de maturité, de réduction du coupon [les intérêts] et du [montant] principal », a expliqué la ministre au centre de recherches Council on Foreign Relations, à New York. Mme Jaresko dit ne pas connaître dans le détail l'identité des détenteurs de la dette ukrainienne, échangeable sur les marchés, et notamment des 3 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros) prêtés par Moscou à Kiev en 2013, et qui  doivent être remboursés d'ici à la fin de l'année. Des incertitudes Affaiblie économiquement par le conflit dans l'Est, l'Ukraine devrait voir sa dette publique flamber à 94 % de son produit intérieur brut en 2015, contre 40,6 % en 2013. Selon Mme Jaresko, Kiev et ses créanciers ont intérêt à ce que le pays revienne sur une trajectoire « viable » et « soit en position de rembourser sa dette ». « Nous n'y sommes pas encore », a-t-elle reconnu, ajoutant que les discussions devront être achevées d'ici à mai. Le conflit dans l'est du pays fait peser de nombreuses incertitudes sur l'issue des discussions et sur le scénario du FMI d'un retour à la croissance dès 2016 et pour Mme Jaresko : « Il y a beaucoup de pièces du puzzle qui ne sont pas prévisibles (...). C'est difficile de prédire si nous serons proches de ces prévisions s'il y a un choc extérieur ou si le cessez-le-feu ne tient pas. » Inde : des dizaines de morts dans le déraillement d'un train • Mis à jour le 20.03.2015 à 17h05 lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2k3hxa"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2k3hxa", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Le déraillement d'un train à 30 km de Lucknow, dans le nord de l'Inde, a fait des dizaines de victimes, vendredi 20 mars. Au moins 32 personnes sont mortes et une cinquantaine d'autres ont été blessées. Selon l'agence Press Trust of India (PTI), le train a percuté une barrière et est sorti des rails. Une enquête va être menée sur les causes de l'accident, qui pourrait être dû à une négligence du conducteur ou à une défaillance du système de freinage. Un responsable sur place a précisé qu'un des wagons était vide au moment de l'accident, ce qui a permis de limiter le nombre de morts. Réseau vétuste Les accidents ferroviaires mortels sont fréquents en Inde, dont le réseau vétuste et immense assure le transport de dizaines de millions de personnes chaque jour. En février, la chute de rochers a fait dérailler un train dans le Sud, faisant au moins dix morts. Le gouvernement a promis à la fin de février d'investir 137 milliards de dollars pour moderniser le réseau et le rendre plus sûr. Nous perdons deux mois de vie à chercher des objets • Mis à jour le 20.03.2015 à 16h19 Pascale Krémer Clés, téléphone, lunettes… Une enquête Ipsos fait le point sur une activité quotidienne et stressante : chercher ses affaires. Evidemment, les fabricants d’accessoires connectés ont tout intérêt à rappeler aux Français qu’ils sont d’incorrigibles étourdis ou de grands désordonnés. La société Wistiki, par exemple, promeut ces petits rectangles de plastique intelligents qui permettent de géolocaliser, à partir d’un smartphone, les affaires sur lesquelles ils ont été préalablement accrochés.C’est à sa demande que l’Institut de sondages Ipsos a publié mercredi 18 mars une étude (réalisée auprès d’un millier d’internautes à la mi-mars) dépeignant le très banal, perpétuel et inégal combat mené contre les objets qui disparaissent comme par magie.Jusqu’à deux heures trente de recherche chaque moisRemuer ciel et terre pour retrouver portable, clés, télécommande, parapluie et autres lunettes est le lot commun des Français : 86 % des personnes interrogées déclarent s’adonner régulièrement à cette quête peu philosophique. La moitié d’entre eux estime même y consacrer de trente minutes à deux heure trente chaque mois. Une perte de temps qui, ramenée à l’échelle d’une vie, équivaut à deux mois pleins, insiste-t-on chez Wistiki. Ce gros milliers d’heures gâchées représente un vrai coût, pour l’économie française (11,5 milliards d’euros, au taux horaire du smic) comme pour le porte-monnaie de l’étourdi. Près d’un tiers des sondés ont déjà racheté des biens sur lesquels ils n’avaient pu remettre la main.Une source d’anxiétéPour 53 % des personnes interrogées, rechercher des affaires n’est pas qu’une occasion de tout ranger enfin, de repenser son organisation défaillante, de pester contre soi-même, le sort qui s’acharne, ou d’accuser injustement l’entourage. C’est une source d’anxiété, surtout chez les femmes. Une raison à cela : la peur du retard qui pourrait être occasionné par la perte. Les trop fréquents « Tu n’aurais pas vu mes lunettes ? » ne vont pas, par ailleurs, sans susciter quelques agacements au sein des couples : 38 % des femmes ayant participé à l’étude ont déjà reproché son étourderie à leur conjoint.Le hit-parade des objets perdusClés, téléphone et vêtements : voilà les trois types d’objets qui nous échappent le plus fréquemment. Côté vêtements, ce sont les gants, bonnets et écharpes, sournoisement petits, donc aisément oubliés sur une table de café ou un siège de cinéma, qui obtiennent la palme.La SNCF confirme cette tendance répandue à laisser une part de soi partout où l’on passe : en février, vient-elle de rendre public, 3 978 objets orphelins ont été retrouvés dans les trains et gares. Par ordre d’importance quantitative : des sacs, appareils numériques, vêtements, portefeuilles et pièces d’identité, clés et lunettes. Et des dizaines de doudous, dont la photo est désormais mise en ligne sur le site de la compagnie. Pascale Krémer Journaliste au Monde Des milliers d'enfants-soldats au Soudan du Sud Le 20.03.2015 à 14h17 Désarmement d'enfants soldats dans la région du Pibor, au Soudan du Sud, le 10 février. Crédits : AFP/CHARLES LOMODONG Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) accuse le gouvernement sud-soudanais et les groupes rebelles d'enlever « des centaines d'enfants » pour en faire des soldats. « Nous avons reçu des informations crédibles et que nous avons pu vérifier dans certains cas indiquant que le gouvernement et l'opposition ont enlevé (...) rien qu'au cours du mois dernier des centaines d'enfants pour les enrôler dans leurs rangs, a déclaré Jonathan Veitch, représentant de l'Unicef au Soudan du Sud, lors d'un point presse à Genève. Nos équipes sur le terrain et nos partenaires font état d'une forte recrudescence de recrutement [d'enfants soldats] en ce moment. » L'Unicef estime qu'environ 12 000 enfants, essentiellement des garçons, ont été enrôlés comme soldats aussi bien par l'armée sud-soudanaise que par les forces rebelles, et les milices alliées depuis le début de la guerre. L'agence de l'ONU a récemment négocié la libération de 3 000 enfants des rangs d'une milice de la région de Pibor (Etat du Jonglei) commandée par le chef rebelle David Yau Yau. Ce dernier, qui combat le gouvernement de Juba depuis 2010, a rallié les forces soutenant l'ancien vice-président Machar. Le Soudan du Sud est ravagé depuis décembre 2013 par un conflit civil, qui, à l'origine, opposait une faction de l'armée fidèle au président Salva Kiir à une autre, loyale à son rival et ancien vice-président, Riek Machar. Une vingtaine de groupes armés ou milices ont ensuite rejoint le conflit. Depuis le début, les deux camps sont accusés d'enrôler de force des enfants. Le problème des enfants-soldats n'est pas nouveau dans la région. De nombreux enfants ont combattu dans les rangs de la rébellion sudiste de la SPLA (devenue l'armée nationale sud-soudanaise), durant le long conflit (1983-2005) qui l'a opposée aux forces de Khartoum et a débouché sur l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011. Sous la pression internationale, le Soudan du Sud, avec à l'époque à sa tête MM. Kiir et Machar, a fait des efforts pour démobiliser ces enfants et interdire l'enrôlement de mineurs au sein de la SPLA. Mais cette pratique a repris dès qu'a éclaté le conflit en cours, en décembre 2013. Nouvelle affaire de violence policière aux Etats-Unis • Mis à jour le 20.03.2015 à 16h21 La brutale arrestation par des policiers blancs d'un étudiant noir refoulé d'un bar dans l'Etat américain de Virginie vient alimenter la polémique aux Etats-Unis. Martese Johnson, 20 ans, un étudiant de l'université de Virginie, au sud de Washington, s'est vu refuser l'entrée d'un pub irlandais mercredi soir, où une fête de la Saint-Patrick battait son plein. A l'extérieur du bar, des agents, blancs, du département de contrôle des boissons alcoolisées l'ont alors violemment plaqué au sol, l'un d'eux maintenant son genou dans le dos du jeune homme pour l'empêcher de se débattre, tout en lui passant les menottes. Sur une vidéo amateur de l'arrestation diffusée sur les chaînes américaines, on entend l'étudiant crier : « Racistes ! » Sur les images, on peut nettement voir sa tête ensanglantée après avoir heurté le trottoir. L'altercation lui a valu une hospitalisation et plusieurs points de suture. Mercredi soir, près de 300 personnes se sont rassemblées sur le campus de l'université pour protester contre son arrestation. « Pendant que les policiers me maintenaient à terre, je me suis demandé : “comme est-ce possible ?” », a expliqué Martese Johnson dans une déclaration lue par son avocat Daniel Watkins lors d'une conférence de presse jeudi. La police a inculpé l'étudiant pour avoir proféré des injures, ébriété sur la voie publique et obstruction. La police de l'Etat de Virginie a promis qu'une enquête serait menée. Arrestation brutale Selon l'avocat du jeune homme, Martese Johnson a tenté d'entrer dans le bar en montrant une pièce d'identité – comme c'est souvent le cas aux Etats-Unis où l'âge légal pour consommer de l'alcool est 21 ans – mais il s'est fait refouler. C'est à ce moment que les policiers l'ont interrogé et l'échange s'est soldé par l'arrestation brutale de l'étudiant, selon M. Watkins, cité par le Washington Post. Plusieurs affaires de violences policières, où des Noirs ont été abattus ou brutalisés par des policiers blancs, ont ravivé les tensions raciales aux Etats-Unis. La plus notable est celle de la mort de Michael Brown, un jeune Noir abattu par un policier blanc à Ferguson, dans le centre des Etats-Unis, l'été dernier. Sa mort avait entraîné de violentes émeutes. Circulation alternée à Paris : François Hollande promet des décisions dans la journée • Mis à jour le 20.03.2015 à 16h40 François Hollande prend les choses en main. Le chef de l’Etat a annoncé vendredi 20 mars que des décisions concernant la circulation alternée à Paris seraient prises « dès la fin de l’après-midi ».Le président répond ainsi à la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui, plus tôt dans la journée, avait réitéré sa demande de mise en place de la circulation alternée pour samedi, en raison de la persistance du pic de pollution aux particules fines PM10. Ses requêtes ont jusqu’ici été refusées. Je demande à l’État de prendre les mesures d’urgence prévues par la réglementation, avec la mise en place samedi de la circulation alternée— Anne_Hidalgo (@Anne Hidalgo) La maire de Paris a aussi demandé à l’Etat de mettre en place le contournement de l’Ile-de-France par les poids lourds en transit, déclarant que « la santé des Parisiens ne se négocie pas ».« Pas respectueux et pas raisonnable » pour RoyalLes déclarations du chef de l’Etat interviennent alors que le ton est monté entre Mme Hidalgo et les élus franciliens d’une part et la ministre de l’écologie Ségolène Royal d’autre part.Mme Royal a tenté de justifier le refus de mettre en place la circulation alternée, estimant sur LCP qu’« il ne faut pas prendre de décision intempestive ». Elle a également défendu sur Twitter le bien-fondé de cette décision, en commentant des articles de presse consacrés à se sujet. La ministre a notamment estimé qu’« imposer du jour au lendemain à la banlieue la circulation alternée » n’était « pas respectueux » et « pas raisonnable ». @libe imposer du jour au lendemain à la banlieue la circul alternée : pas respectueux. Demander d'abord aux parisiens de prendre transports.— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) Mme Royal a toutefois précisé, sur son compte Twitter, vendredi en début d’après-midi, que « si le pic de pollution continue », la circulation alternée sera organisée lundi. Si le pic de pollution continue la circulation alternée sera préparée et organisée en respect des conditions d'organisation pour lundi.— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) Ces déclarations, loin d’éteindre les critiques, n’ont fait qu’en susciter de nouvelles de la part des élus parisiens, écologistes et socialistes.Vendredi, des membres du Front de gauche et d’Europe écologie-Les Verts (EELV), dont sa secrétaire nationale, Emmanuelle Cosse, se sont ainsi rassemblés devant le ministère de l’écologie pour « demander des mesures d’urgence contre le pic de pollution ». L'adjoint aux transports de la mairie de Paris Christophe Najdovski, le député Denis Baupin et Mme Cosse – tous écologistes – ont été reçus par Ségolène Royal. @CecileDuflot @Europe1 qu'est ce qui a été fait de concret dans la circonscription où elle est élue pour le transport propre tous les jours?— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) @leLab_E1 ce qu'il faut à Paris et grandes villes c'est 1 vraie politique du transport propre pour ts les jours.Pas des décisions punitives.— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) Plusieurs élus parisiens de gauche avaient également fustigé la décision de ne pas mettre en place la circulation alternée et l’attitude de Mme Royal. « On étouffe et la ministre regarde ailleurs… », a ainsi réagi Christophe Najdovski, maire adjoint EELV de Paris chargé des transports, des déplacements et de l’espace public, sur Twitter. Comme ça le gvt refuse application réglementation & mise en place circulation alternée demain. On étouffe et la ministre regarde ailleurs...— C_Najdovski (@Christophe Najdovski) L’adjoint au maire chargé des sports et du tourisme, Jean-François Martins (groupe radical de gauche, centre et indépendants), ainsi que le maire PS du 10e arrondissement de Paris, Rémi Féraud, ont également interpellé directement la ministre. "Hey madame la Ministre y'a un pic de pollution à Paris" - "On verra plus tard là je m'occupe de faire jouer au tennis au Parc des Princes"— jfmartins (@J-Francois Martins) Les députés interdisent les bâches publicitaires sur les monuments classés • Mis à jour le 20.03.2015 à 14h40 Coup de théâtre à l'Assemblée jeudi 19 mars lors de l'examen du projet de loi sur la biodiversité, examiné en première lecture. Contre l'avis de la rapporteure et du gouvernement, les députés ont adopté en fin de journée un amendement écologiste abrogeant un article du code du patrimoine qui prévoyait que l'autorité administrative chargée des monuments historiques pouvait autoriser l'installation de bâches publicitaires. L'article disposait aussi que les recettes perçues par le propriétaire du monument pour cet affichage étaient affectées au financement des travaux. La députée Laurence Abeille a dit sa volonté de voir interdites ces « bâches publicitaires géantes qui fleurissent sur les échafaudages ». La rapporteure Geneviève Gaillard (PS) lui a rétorqué que ces bâches étaient temporaires et lui a demandé, en vain, de ne pas « vouloir avancer au pas de charge ». Création d'une Agence nationale de la biodiversité Au total, quelque 1 400 amendements avaient été déposés sur les 72 articles du projet de loi sur la biodiversité porté par la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, et examiné depuis lundi. Plus de 200 ont été adoptés. Ce texte, très attendu par les ONG environnementales, doit notamment permettre la création d'ici à la fin de l'année d'une Agence nationale de la biodiversité, promise par François Hollande lors de la première conférence environnementale en 2012. Il fera l'objet d'un vote solennel mardi avant d'être renvoyé au Sénat. Lire : Quand les bâches publicitaires envahissent les monuments historiques Les salaires continuent d’augmenter en France • Mis à jour le 20.03.2015 à 14h11 L’économie française a beau peiner à repartir, le taux de chômage a beau rester à des niveaux élevés, les destructions d’emplois ont beau rester fortes, les salaires, eux, malgré tout, restent dynamiques.Le salaire mensuel de base (SMB) – qui correspond grosso modo à la première ligne de la feuille de paye – a ainsi progressé de 1,4 % sur un an en 2014 dans les entreprises de dix salariés ou plus (hors agriculture et emplois publics), selon les chiffres publiés, vendredi 20 mars, par la Dares, le service des statistiques du ministère du travail.Comme l’inflation a été nulle (0 %) entre décembre 2013 et décembre 2014, la progression du pouvoir d’achat est donc de 1,4 %. Inflation en France : « une situation presque inédite en soixante ans » En 2013, le salaire de base avait progressé de 1,6 % (avec une inflation à + 0,6 %) après + 2,1 % en 2012 (avec un indice des prix en hausse de 1,2 %) et + 2,3 % en 2011 (pour un coût de la vie à + 2,4 %).En 2014, la croissance en France a été limitée à un modeste + 0,4 %. Ni plus ni moins qu’en 2012 et qu’en 2013. L’économie française a détruit 74 000 postes (– 0,5 %) dans le secteur marchand l’an passé et le taux de chômage dépassait encore 10 % de la population active en fin d’année.Pour 2015, le gouvernement table sur une progression de 1 % du produit intérieur brut. Les économistes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont, quant à eux, revu à la hausse leurs prévisions, confortant les espoirs gouvernementaux d’une reprise légèrement plus robuste que prévu. Ils tablent sur + 1,1 % en 2015, soit 0,3 point de mieux que dans leurs estimations de novembre 2014. Pourquoi l’économie française tourne toujours au ralenti Attentats à Copenhague : un cinquième homme arrêté • Mis à jour le 20.03.2015 à 11h50 Après l'arrestation la veille d'un quatrième homme, la police danoise a annoncé, vendredi 20 mars, l'arrestation d'un cinquième homme « soupçonné de complicité dans les actions de l'assaillant les 14 et 15 février » lors des attentats de Copenhague qui avaient endeuillé le Danemark. « Comme hier [jeudi], la police a fait plusieurs perquisitions en lien avec l'arrestation », ont précisé les forces de l'ordre dans un communiqué. Jeudi, un quatrième homme avait été arrêté. Il devait être déféré vendredi devant un juge en même temps que la personne qui vient d'être arrêtée. Trois hommes sont déjà en détention, deux depuis le 16 février et le troisième depuis le 27 février, inculpés pour complicité avec l'auteur des attentats, Omar El-Hussein, un Danois de 22 ans d'origine palestinienne. Le 14 février, lourdement armé, El-Hussein avait ouvert le feu sur un centre culturel de Copenhague où se déroulait un débat sur la liberté d'expression, tuant une personne, un réalisateur de 55 ans, avant de prendre la fuite. Dans la nuit du 14 au 15 février, il avait abattu un homme de 37 ans qui montait la garde devant la synagogue de Copenhague où était célébrée une bar-mizvah avant d'être tué à l'aube lors d'un échange de tirs avec la police. Lire le décryptage : Comment le Danemark fait face à la menace djihadiste Airbus préférerait un A380 mieux rempli, plutôt qu’allongé et remotorisé • Mis à jour le 20.03.2015 à 12h23 Guy Dutheil Airbus pourra-t-il échapper encore longtemps à la mise en chantier d’un A380 Neo, une nouvelle version, allongée, remotorisée, moins gourmande en carburant, de son gros-porteur, entré en service voici sept ans, mais dont les ventes ne sont pas aussi satisfaisantes que cela ? Pas sûr, tant la pression de certains de ses clients augmente pour obtenir la sortie d’un tel appareil.Tim Clark, le PDG d’Emirates, le réclame régulièrement. Le patron de la compagnie de Dubaï a de nouveau sollicité l’avionneur européen, dans un entretien au Financial Times, le 17 mars. Il attend d’Airbus un « business plan » pour un A380 Neo avant la fin mars.Airbus peut difficilement faire la sourde oreille. Emirates n’est pas un client comme un autre. A elle seule, la compagnie du Golfe a rempli près de la moitié (44 %) du carnet de commandes d’A380. Au total, Emirates est le client de 140 des 317 appareils commandés au total auprès d’Airbus.Avant de prendre une décision, le constructeur de l’appareil s’emploie à calmer le jeu avec Emirates. « Il s’agit d’une discussion avec un client et pas d’un conflit », fait savoir la direction du groupe. Et d’ajouter : « notre client exprime un besoin et nous regardons ce qu’il est possible de faire. »Passer de 525 à 800 passagersEn pratique, Airbus ne veut pas se précipiter. A Toulouse, au siège de l’avionneur, l’heure n’est plus aux investissements d’importance mais à la rentabilité des programmes déjà lancés. Car la mise en œuvre d’un A380 Neo coûterait cher. Pour l’avionneur, la facture serait de 1,5 milliard à 2 milliards d’euros. Ce dernier a d’ailleurs fait savoir qu’un Neo coûterait 10 % du prix du programme initial.Airbus a aussi d’autant moins envie de remettre la main à la poche que le programme A380 arrive enfin à l’équilibre en 2015, plus de sept ans après son entrée en service.Avant de débourser une telle somme, le groupe réfléchit donc à toutes les possibilités d’amélioration des capacités de l’A380 actuel. Celle qui a sa préférence consisterait à optimiser la cabine à deux ponts de l’appareil. Cela permettrait de transporter plus de passagers et donc de faire gagner de l’argent aux compagnies.Une des solutions imaginées est de placer les classes Première et Affaires sur le pont supérieur, le pont inférieur étant alors réservé aux passagers de la classe économique. De la sorte, fait savoir Airbus, les compagnies pourraient disposer tout à la fois d’un plus grand nombre de sièges « économiques » et « business » dans l’avion.Agencé en trois classes, Première, Affaires et Economique, un A380 peut emporter aujourd’hui 525 passagers. Avec une cabine intégralement dédiée à la classe économique, l’avion pourrait transporter jusqu’à 800 passagers.Prendre une décision « avant 2017 »En outre, la production d’un A380 Neo ne relève pas de la seule décision d’Airbus. Pour faire voler l’avion, il lui faut des moteurs. Des deux motoristes qui équipent l’avion géant – Engine Alliance et Rolls Royce – seul le second serait prêt à se lancer dans l’aventure Neo.Toutefois, le motoriste britannique, comme Airbus, veut la garantie d’un certain carnet de commandes avant de s’engager. En clair, les deux sociétés voudraient que les futures compagnies clientes signent pour « 200 à 300 avions ».Le Neo offrirait aussi beaucoup d’avantages pour Airbus. Il lui permettrait de faire perdurer le programme A380, l’avion préféré des passagers, et de conserver « l’outil industriel ». Aujourd’hui, indique l’avionneur européen « nous n’avons plus que quatre ans et demi de production d’A380 devant nous ». Pour poursuivre, sans rupture, avec la production d’un A380 Neo, « Airbus doit prendre sa décision avant 2017 ». De telle sorte, le nouvel « avion pourrait entrer en service en 2020 ».Si Airbus choisit le Neo, les commerciaux de l’avionneur devraient rapidement débuter leur « Authorization to offer » (ATO). C’est une étape incontournable avant le démarrage de tout nouveau programme ; elle permet aux constructeurs de faire le tour des compagnies aériennes pour tester leur appétence pour un nouvel avion. Guy Dutheil Journaliste au Monde Formule 1 : Van der Garde plaque Sauber « à l'amiable » • Mis à jour le 20.03.2015 à 14h27 Le pilote néerlandais de Formule 1 Giedo van der Garde a annoncé sur sa page Facebook, mercredi 18 mars, qu'il quittait Sauber « par consentement mutuel », mettant fin à la procédure judiciaire qui l'oppose à l'écurie depuis 2014. Le Néerlandais estimait qu'un des deux volants des monoplaces lui revenait de droit, par contrat. La justice lui avait donné raison par trois fois. Toutefois, le pilote déclare ne plus vouloir aller plus avant dans l'affrontement judiciaire. « Nous avons essayé de forcer l'écurie à accepter les décisions de justice, écrit-il. Néanmoins, la team principale était décidée à ne pas me laisser piloter. Je ne comprendrai jamais cela. J'aurais pu persister mais face à sa détermination, m'obstiner aurait pu faire du mal à toute l'écurie, à la carrière de deux jeunes pilotes [le Suédois Marcus Ericsson et le Brésilien Felipe Nasr]. Je n'ai pas voulu aller jusque là. » Participation aux 24 Heures du Mans Evoquant l'accord passé avec la team de Sauber, qui met fin aux poursuites engagées contre l'écurie suisse, il explique ne pas avoir « le droit de parler des détails, mais Sauber a payé une compensation financière significative pour ne pas avoir à honorer son contrat avec moi. C'est le seul aspect sur lequel je peux me satisfaire que mes droits aient été reconnus et que justice ait été rendue. » Les médias spécialisés évoquent une somme de 15 millions d'euros. « Je suis triste et déçu. J'ai travaillé dur pour ma carrière, poursuit Giedo van der Garde. On a détruit mon rêve et je sais que je n'ai probablement plus d'avenir en F1 » A 29 ans, il assure toutefois que sa « carrière n'est pas terminée dans le sport automobile » et envisage « le début d'une ère nouvelle » avec sa participation au championnat du monde d'endurance (WEC) et aux 24 Heures du Mans. Sauber se concentre sur la Malaisie L'écurie a répondu également par communiqué. « Nous avons été plutôt surpris. Nous ne connaissons pas les intentions de Giedo, qui essaie de se présenter comme gagnant (...). Nous espérions que tout cela allait se calmer », explique Sauber F1 sur sa page Facebook. « Nous aurions de très bonnes réponses aux diverses affirmations et accusations de Giedo », ajoute Sauber F1, « mais continuer dans cette voie n'aiderait ni notre équipe de course, ni nos fans, ni nos partenaires. » « Nous préférons nous concentrer sur la prochaine course, en Malaisie » le 29 mars, conclut l'écurie dirigée par Monisha Kaltenborn. Ses deux pilotes, Felipe Nasr et Marcus Ericsson, sont arrivés respectivement 5e et 8e lors du GP d'Australie, le 15 mars. Giedo van der Garde termine son long texte par l'exemplarité supposée de son cas : « J'espère que mon cas sans précédent (...) servira d'exemple » et souhaite l'apparition d'un « nouveau règlement » qui protège d'avantage « les droits de conducteur. » Un sujet de plus à mettre à l'ordre du jour du Conseil mondial du sport automobile, qui se réunit, vendredi 20 mars à Genève. 20.03.2015 à 10h46 • Mis à jour le 20.03.2015 à 10h58 Pour Elon Musk, les voitures actuelles seront un jour hors la loi Le PDG de Tesla, Elon Musk, a déclaré lors d'une conférence organisée par le constructeur électronique Nvidia qu'il pensait que le fait de conduire une voiture serait un jour illégal. « C'est trop dangereux. Vous ne pouvez pas laisser les gens conduire des machines de mort de deux tonnes », a-t-il déclaré, rapporte The Verge. Selon lui, un passage généralisé aux voitures conduites par une intelligence artificelle prendra environ vingt ans. Elon Musk fait pourtant partie d'un groupe d'industriels et de scientifiques ayant lancé en 2014 un appel pour dénoncer les dangers de l'intelligence artificielle. Il estime cependant que les logiciels capables de conduire une voiture ne sont pas plus dangereux que les systèmes régissant aujourd'hui les ascenseurs. >> Lire : Faut-il avoir peur des machines ? La Silicon Valley débat Des pays s'engagent à la restauration de plus de 60 millions d'hectares de forêt Ils se sont engagés à restaurer plus de 60 millions d'hectares de forêt d'ici 2020. L'Union internationale de conservation de la nature (UICN) a annoncé qu'une quinzaine de pays avaient pris cet engagement samedi 21 mars à l'issue d'une conférence à Bonn (Allemagne). Le total des engagements s'élève désormais à « 61,9 millions d'hectares » pour un objectif de 150 millions d'hectares d'ici 2020, précise l'organisme international dans un communiqué, précisant que ces engagements ont été pris « par des pays latino-américains, asiatiques et africains ». Le directeur général de l'UICN, Inger Andersen, précise : Capter les émissions de CO2 à moindre coût « Nous sommes à un point  où la simple réduction des émissions ne sera pas suffisante », a déclaré Tine Sundtoft, la ministre norvégienne de l'Environnement en marge du « défi de Bonn ». « Nous devons activement capter des émissions de CO2 dans l'atmosphère et la restauration de forêts est le moyen le plus de le faire à moindre coût ». Parmi les pays engagés dans des programmes de reforestation figurent: les États-Unis (15 millions d'hectares), l'Éthiopie (15 millions), la République démocratique du Congo (8 millions), le Mexique (7,5), le Guatemala (3,8), le Pérou (3), l'Ouganda (2,5), le Rwanda (2), et à hauteur d'un million d'hectares ou moins le Brésil, le Salvador, le Costa Rica, la Colombie, l'Équateur et le Chili. Ligue 1 : piégé par Nice, l'OL cède son trône au PSG • Mis à jour le 21.03.2015 à 18h54 Claude Puel a joué un vilain tour à son ancien club. L'entraîneur s'est imposé avec l'OGC Nice sur la pelouse de l'Olympique lyonnais(2-1), samedi, lors de la 30e journée de Ligue 1. Une performance qui fait chuter l'OL de son trône de leader du championnat. Les Lyonnais sont dépassés par le Paris-Saint-Germain, vainqueur vendredi de Lorient (3-1) au Parc de Princes, qui possède désormais un point d'avance sur son...dauphin. La victoire de Nice (12e) à Gerland est une grosse surprise car les Niçois, sans victoire depuis sept matches, semblaient en grande difficulté depuis plusieurs semaines.Ce sont pourtant eux qui ont ouvert la marque sur une superbe bicyclette du Brésilien Carlos Eduardo (23e). Lyon, qui a souffert des absences de Lacazette et Umtiti et a été handicapé par la nouvelle sortie sur blessure de Gourcuff, a réagi en deuxième période avec un penalty provoqué par Fekir et transformé par Gonalons (57e). Le Niçois Palun, expulsé sur le coup, on pouvait penser que l'OL allait finir par l'emporter. Mais au contraire, c'est Nice qui a fait la différence en fin de match sur un nouveau penalty, inscrit par Eysseric (86e). Claude Puel ne cachait pas sa joie après la rencontre : « Je suis très heureux pour mes joueurs. C'était un beau match et une belle réaction [...] Cela va retarder l'Olympique lyonnais pour le titre. J'étais content de cela, car cela voulait dire que nous aurions fait un bon résultat à Lyon mais tout ce qui m'intéresse c'est l'OGC Nice pour qu'il s'exprime à son niveau avec un effectif de qualité. Malgré des absences et beaucoup de petits problèmes, il faut s'inscrire dans la durée ». Hubert Fournier, l'entraîneur lyonnais, lui, ne cachait pas non plus...sa déception : « Le groupe est déçu de la performance et du résultat, surtout sur la dernière demi-heure où nous avons fait preuve de manque de maturité collective. [...] Nous avons affiché pas mal d'insuffisance. Cela permettra d'acquérir l'expérience qui nous a manqué ce soir. Ce sont trois points de perdus et à cette période de la saison, on ne peut pas se dire qu'on va se rattraper plus tard. Ce soir, il manquait quelques joueurs importants dans l'effectif ». Assuré de garder la tête du championnat à l'issue de cette journée, c'est la première fois depuis le début de la saison que le PSG est aux commandes de la Ligue 1. L'Olympique de Marseille, 3e, qui jouera à Lens, dimanche à 21h00, compte en effet quatre points de retard sur Paris, qui en totalise 59. Face à Ebola, toute la population de la Sierra Leone confinée trois jours Au départ, seuls les 2,5 millions de Sierra-Léonais vivant dans la région de la capitale, Freetown, et dans des zones du nord du pays étaient concernés par cette mesure. Mais afin d'endiguer l'épidémie d'Ebola, le président de la Sierra Leone a ordonné dans un message à la nation samedi 21 mars le confinement des six millions d'habitants que compte le pays du 27 au 29 mars. « Tous les Sierra-Léonais devront rester à la maison pendant trois jours. Cette campagne sera l'occasion pour les communautés de participer directement à la lutte pour obtenir zéro cas [d'Ebola] et de réfléchir et de prier pour l'éradication de cette maladie dans notre pays ». Le président Ernest Koroma a précisé que toute activité commerciale serait interdite pendant ces trois jours, mais que « le ravitaillement sera assuré pour des travailleurs essentiels ainsi que pour les passagers à l'arrivée et en partance de l'aéroport international » de Freetown. Cette annonce intervient au lendemain de la découverte au Liberia voisin d'un nouveau malade infecté par le virus, le premier cas depuis un mois dans le pays où l'épidémie est en nette décrue. En septembre dernier, un confinement similaire avait été imposé dans tout le pays. Les autorités sierra-léonaises estiment que des cas non signalés ou enregistrés pourront ainsi être découverts. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-550d9b7b69f37'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nDu vendredi 19 au dimanche 22 septembre, un couvre-feu de trois jours a \u00e9t\u00e9 instaur\u00e9 par le gouvernement de la Sierre Leone, pour tenter d'enrayer l'\u00e9pid\u00e9mie du virus Ebola et informer la population des risques. 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Koroma a souligné dans son adresse à la nation qu'un allègement des restrictions interviendrait dimanche 29 mars de 7 heures à 14 heures, afin que la population chrétienne de ce pays majoritairement musulman puisse célébrer le dimanche des Rameaux. La Sierra Leone compte le plus grand nombre de cas identifiés du virus en Afrique de l'Ouest – environ 12 000, soit pratiquement la moitié des quelque 25 000 recensés –, pour respectivement près de 3 700 et 10 200 morts. De l'aveu même de l'Organisation mondiale de la santé, ce bilan est sous-évalué. Cette épidémie, la plus grave depuis l'identification d'Ebola en Afrique centrale en 1976, est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins. Voir notre visuel interactif : Le virus Ebola en 30 questions Six nations : l'Irlande domine l'Ecosse et prend une option sur le Tournoi • Mis à jour le 21.03.2015 à 17h33 Le XV du Trèfle a fait un pas important vers la victoire finale dans le Tournoi des six nations après sa large victoire à Murrayfielf, face à l'Ecosse (40-10). Les Irlandais peuvent encore être dépassés par l'Angleterre si le XV de la Rose s'impose largement face à l'équipe de France lors de l'ultime match du tournoi à Twickenham. Le XV de France, qui ne peut plus gagner le Tournoi après deux défaites, sera donc l'arbitre pour désigner le vainqueur 2015. L'Irlande est le tenant du titre. Les Gallois pensaient lui avoir volé la couronne en écrasant un peu plus tôt l'Italie à Rome sur le score fleuve de 61 à 20. Mais les Gallois, qui n'ont connu qu'une défaite sont devancés à la différence de points par les Irlandais. Les Ecossais terminent eux dernier du Tournoi avec six défaites en autant de rencontres. La France a accordé 1 500 visas d'asile à des chrétiens d'Orient depuis l'été 2014 • Mis à jour le 21.03.2015 à 17h40 La France a accordé 1 500 visas d'asile à des chrétiens d'Orient depuis la fin juillet, date à laquelle le gouvernement avait annoncé son intention de favoriser l'accueil de ces minorités persécutées, a-t-on appris samedi 21 mars auprès du ministère de l'intérieur. « Mille personnes sont déjà arrivées » en France, a précisé la Place Beauvau, où une cérémonie pour l'accueil de 200 chrétiens venus d'Irak et de Syrie a eu lieu, avec le président François Hollande en invité surprise. Le chef de l'Etat s'est adressé, dans un discours, aux invités : « Je veux saluer la pleine intégration qui est la vôtre, cette volonté d'être pleinement, maintenant, ici en France, et de pouvoir apporter votre talent, votre culture et votre volonté d'être utiles à la France, car vous êtes utiles à la France » « Victimes du projet criminel d'épuration religieuse » « Vous êtes tous les bienvenus chez nous », a pour sa part lancé le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, en soulignant que « les chrétiens sont parmi les premières victimes du projet criminel d'épuration religieuse que Daech [l'Etat islamique]  cherche à imposer à l'ensemble des territoires qu'il contrôle aujourd'hui ». M. Cazeneuve a rappelé que 90 % des chrétiens avaient quitté l'Irak entre 2003 et 2014, et que plus de 300 000 avaient fui la Syrie de 2011 à 2014. Le gouvernement français avait annoncé le 28 juillet vouloir favoriser l'accueil des chrétiens d'Orient, cibles d'exactions croissantes de la part des djihadistes de l'organisation État islamique. Au début du mois, Laurent Fabius avait indiqué qu'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU serait consacrée le 27 mars « à la persécution des minorités » et en particulier celle des chrétiens d'Orient. Les minima sociaux revalorisés pour les familles monoparentales et nombreuses Les minima sociaux pour les familles monoparentales et nombreuses à faibles revenus seront « nettement » revalorisés à compter du 1er avril, a annoncé samedi 21 mars le gouvernement. Selon un décret publié samedi au Journal officiel, les taux de calcul de l'allocation de soutien familial (ASF), pour les parents isolés, et du complément familial majoré (CF), pour les familles nombreuses modestes, sont tous deux augmentés. En conséquence, l'ASF, qui concerne près de 740 000 enfants, sera relevée à 99,75 euros par mois et par enfant au 1er avril, soit une augmentation de 4,75 euros par mois par rapport à 2014 et 57 euros sur l'ensemble de l'année, précise le ministère des affaires sociales. « Améliorer le pouvoir d'achat de ceux qui en ont le plus besoin » Le CF, touché par environ 400 000 familles, passera à 203,50 euros par mois pour les familles vivant en dessous du seuil de pauvreté, soit une hausse de 18,50 euros par mois et 222 euros sur l'année. Dans un communiqué, la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, et la secrétaire d'Etat à la famille, Laurence Rossignol, saluent une « mesure de justice sociale pour améliorer le pouvoir d'achat de ceux qui en ont le plus besoin ». Ces revalorisations s'inscrivent dans le cadre du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté lancé en 2013 par le gouvernement, dont le premier ministre, Manuel Valls, avait présenté en mars la feuille de route pour la période 2015-2017, avec pour principale mesure une nouvelle prime d'activité pour les travailleurs à revenus modestes. Turquie : le chef kurde Öcalan appelle de nouveau à la fin de la rébellion • Mis à jour le 21.03.2015 à 13h37 Comme chaque année, son message était attendu à l'occasion des festivités du Norouz, nouvel an kurde. Depuis sa prison d'Imrali, près d'Istanbul, où il purge une peine à perpétuité, le leader kurde Abdullah Öcalan a délivré samedi un message aux Kurdes de Turquie. Dans une lettre ouverte lue par un député devant une foule de 200 000 personnes à Diyarbakir, au sud-est du pays, le chef historique a répété son appel à la fin de la rébellion kurde en Turquie et annoncé une « nouvelle ère ». Abdullah Öcalan a également souhaité la tenue d'un congrès de son mouvement le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) « pour que la lutte armée (...) prenne fin ». Trente ans de guérilla Le Parti des travailleurs du kurdistan, formé en 1998, classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis et l'UE, est en guérilla contre le gouvernement turc depuis 1984. Basé essentiellement dans la partie du sud-est de la Turquie, le mouvement réclamait l'autonomie pour les Kurdes de Turquie. En trente ans, le conflit entre les deux parties a fait près de 45 000 morts. Dans les années 2000, le gouvernement et le parti kurde ont lancé un processus de paix. Après un premier échec des négociations en 2010, le gouvernement turc avait de nouveau engagé, à l'automne 2012, les discussions avec le PKK. Les discussions étaient toutefois au point mort jusqu'à la fin 2014. Le 30 novembre, Abdullah Öcalan a finalement annoncé qu'un accord pourrait être trouvé d'ici « quatre à cinq mois », à condition que « toutes les parties conduisent le processus avec sérieux et détermination ». Fin février, le leader historique a affirmé que le PKK était prêt au désarmement. Le gouvernement turc et le parti politique pro-kurde HDP, très proches d'un accord, s'étaient entendus sur un texte d'une dizaine de points ayant fait la navette entre la cellule de M. Öcalan, le siège du gouvernement turc et le fief du haut commandement militaire des rebelles dans les monts Kandil, au nord de l'Irak. S'il reste vague, le texte met l’accent sur la nécessité de graver les droits démocratiques des Kurdes de Turquie, soit 15 millions de personnes. Voir notre visuel interactif : Face à Kobané, la paix fragilisée du Kurdistan turc L’exil à Paris d’une Syrienne qui osa défier l’Etat islamique • Mis à jour le 21.03.2015 à 14h50 Christine Rousseau Christine Rousseau Journaliste au Monde Martin Fourcade remporte la Coupe du monde de biathlon • Mis à jour le 21.03.2015 à 12h24 Martin Fourcade a remporté pour la quatrième année consécutive la Coupe du monde de biathlon, samedi 21 mars, grâce à une quatrième place dans la poursuite de Khanty-Mansiysk (Russie). Le Russe Anton Shipulin, 3e samedi, ne peut en effet plus rejoindre le double champion olympique et sextuple champion du monde, au classement général. Record C'est la première fois qu'un biathlète remporte quatre globes de cristal d'affilée. Le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen, six fois vainqueur, n'y était pas parvenu, de même que Raphaël Poirée, quatre fois lauréat de la Coupe du monde. A la veille de l'ultime course de la saison, le mass start, c'est le Canadien Nathan Smith qui s'est imposé dans cette poursuite en 32 min 04 s 9, devant l'Allemand Benedikt Doll. Le 12 mars, Martin Fourcade avait remporté son sixième titre de champion du monde de biathlon en individuel sur 20 kilomètres. Lire notre entretien : Martin Fourcade : « J'ai atteint le Graal » A Naples, le pape François fustige la corruption qui « pue comme un animal mort » • Mis à jour le 21.03.2015 à 12h48 « La corruption pue, la société corrompue pue », a lancé samedi 21 mars le pape François aux habitants du quartier défavorisé de Scampia à Naples, en avertissant que « tous, nous avons la possibilité d'être corrompus et de glisser vers la délinquance ». Le pape a lancé cet appel très ferme, en évitant de parler directement de mafia dans ce quartier emblématique des grands problèmes sociaux de Naples : « Ceux qui prennent la voie du mal volent un morceau d'espérance à eux-mêmes, à la société, à tant de gens honnêtes, à la bonne réputation de la ville, à son économie » Appel à se convertir « à l'amour et à la justice » « Comme un animal mort pue, la corruption pue, la société corrompue pue, et un chrétien qui fait entrer en lui la corruption pue », a-t-il martelé sur la place Jean Paul II du quartier, où le pape polonais s'était rendu en 1990. « La vie à Naples n'a jamais été facile, mais elle n'est jamais triste, sa grande ressource est la joie », a tempéré François, chaleureusement applaudi par la foule. Assis sur un podium au milieu de centaines d'enfants, le pape a fustigé « ceux qui prennent la voie du mal (et) volent un morceau d'espérance à eux-mêmes, à la société, à la bonne réputation de la ville, à son économie ». Le pape a ensuite célébré une messe devant quelque 100 000 fidèles, sur la place du Plebiscito. Il a dénoncé le trafic de drogue et a appelé les mafieux de la Camorra, sans toutefois les citer, à « se convertir à l'amour et à la justice » : « Il est toujours possible de retourner à une vie honnête. Ces sont des mères en larmes qui le demandent dans les églises de Naples. » Il a exhorté Naples à vivre un nouveau « printemps » pour « un avenir meilleur », « sans se réfugier dans le passé ». Les mesures de sécurité sont drastiques, d'autant que le pape devait circuler en voiture sur un total de 25 km. Selon la presse locale, 3 000 agents des forces de l'ordre, dont des tireurs d'élite sur les toits, sont déployés. Du « loser » au super-héros, trente ans de hackeurs au cinéma A l'occasion de la sortie du film « Hacker », de Michael Mann, retour sur la figure emblématique du hackeur au cinéma et de ses clichés, qui, peu à peu, commencent à se fissurer. Il est beau, fort et charismatique : Nicholas Hattaway, le personnage principal du film Hacker, sorti le 18 mars, a tout du cliché du héros américain. A ceci près qu'il s'agit, comme le titre du film l'indique, d'un hackeur, type de personnage peu habitué à ce genre de représentation. « C'est une nouvelle manière de représenter les hackeurs, non plus comme maladroits, mais comme des leaders et des héros », se réjouit Damian Gordon, chercheur à l'Institut de technologie de Dublin, auteur de recherches sur la figure du hackeur au cinéma. Lire la critique du film : « Hacker » : l'homme et la machine à couteaux tirés Avec la démocratisation de l'informatique et d'Internet, le hackeur est devenu une figure récurrente à Hollywood, avec ses stéréotypes et ses clichés, qui tendent – un peu – à se fissurer ces dernières années. Retour sur l'évolution de l'image du hackeur au cinéma. Le hackeur, ce magicien Le cliché le plus tenace chez les hackeurs made in Hollywood est sans doute la facilité déconcertante avec laquelle ils pénètrent dans des systèmes ou accèdent à des données confidentielles, comme le souligne Damian Gordon, par ailleurs ingénieur en informatique : « Ils sont dépeints comme des magiciens. Ils ont la capacité de contrôler n'importe quel ordinateur de n'importe où et n'importe quand. Ils ont des super-pouvoirs. En comparaison, moi, j'ai parfois du mal à réussir à démarrer mon ordinateur. » Une vision bien éloignée de la réalité. « En vrai, c'est du travail ! » explique « Arroway », ingénieure en sécurité informatique, qui préfère utiliser son pseudonyme. « Cela nécessite plusieurs jours, il faut avoir recours à plusieurs techniques différentes… On n'accède pas aux serveurs de la NSA comme ça. » Pour elle, qui a rédigé plusieurs articles sur la question, le personnage du hackeur au cinéma a quelque chose d'« omniscient » : « J'ai l'impression qu'on poursuit toujours la figure de Neo dans “Matrix”. Le hackeur a accès à la matrice, au programme, et donc il a accès au monde. » Un truc d'ados Seize ans plus tôt, le hackeur faisait sa grande entrée au cinéma avec Wargames, après une première incursion moins remarquée, en 1968, dans Hot Millions. Dans ce film, le tout jeune Matthew Broderick, petit génie de l'informatique, s'amusait à changer ses notes sur le serveur de son école… Et se connectait au système de l'armée américaine, risquant de déclencher par erreur une guerre nucléaire. A cette époque, l'informatique au cinéma est associée aux adolescents, et les hackeurs avec. « C'étaient des adolescents ou de jeunes adultes qui pouvaient faire de mauvaises choses accidentellement », explique Damian Gordon. On peut aussi citer le tout jeune John Connor, qui, dans Terminator 2, piratait – tout à fait sciemment – des distributeurs automatiques de billets. Si les premiers hackeurs des années 1980 sont plutôt ados et « cool », les années 1990 vont changer la donne. La figure du hackeur connaît un pic de popularité, soutenu par la démocratisation de l'informatique et d'Internet, mais aussi par l'actualité : des arrestations spectaculaires ont lieu aux Etats-Unis, et en Europe, le Chaos Computer Club fait plusieurs fois les gros titres. Le cinéma suit, avec un premier film au titre explicite : Hackers, de Iain Softley, sorti en 1995. Contrairement à Matthew Broderick, le personnage principal est plutôt dépeint comme un « loser », qui va finir par se faire accepter par un groupe de jeunes hackeurs plus ou moins « nerds ». « C'est un film de teenagers limite parodique, un cliché de la subculture des années 1990 », analyse Selim Krichane, assistant chercheur à l'université de Lausanne, auteur de travaux sur les hackeurs au cinéma. « Ça a d'ailleurs fâché de vrais hackeurs, qui ont piraté le site du film et détourné l'affiche. Ils trouvaient que ça ne donnait pas une image représentative de leur pratique. » Hackeurs, hackeuses Dans les années 2000, le hackeur se détache de l'adolescent. Il vieillit, occupe un travail, souvent dans l'informatique. La figure du hackeur, généralement un homme blanc hétérosexuel, va aussi se diversifier, avec l'apparition de personnages féminins forts. Lisbeth Salander, héroïne de la trilogie suédoise Millénium, marque un tournant. Même s'il ne s'agit pas de la première hackeuse du cinéma, elle casse les clichés qui y sont habituellement associés. Un symbole enthousiasmant pour Arroway : « C'est un des personnages les plus cool de ces dernières années. C'est une femme courageuse, débrouillarde, bisexuelle, à forte personnalité. En plus, la façon dont elle fait ses recherches pour s'introduire dans des systèmes est assez cohérente. » Ce qui change des rares personnages féminins qu'on avait pu voir auparavant, répondant souvent aux clichés sexistes encore trop courants dans l'industrie cinématographique. C'est le cas du personnage interprété par Angelina Jolie dans Hackers. Un film qu'Arroway juge « horrible », déplorant une hackeuse « sexualisée, objectifiée ». « Au début, elle est montrée comme très compétente, mais au final, elle est évidemment moins forte que le héros. C'est pénible. » Dans le film, un autre hackeur lui lance un défi informatique : si elle perd, elle devra accepter de sortir avec lui. Les séries, en revanche, offrent une variété plus large de hackeuses, avec des personnages tels que Chloe O'Brian (24), Abby Sciuto (NCIS), Felicity Smoak (Arrow) ou encore Willow (Buffy contre les vampires). La normalisation du hackeur Lisbeth reste néanmoins un personnage socialement inadapté, punkette sauvage et renfermée. Un cliché qui a la vie dure quand il s'agit d'évoquer les hackeurs et les génies de l'informatique en général, souvent carrément dépeints comme des « losers ». On pense par exemple au personnage interprété par Alan Cumming dans GoldenEye, informaticien stressé à petites lunettes et chemise bariolée. L'association entre loser et informatique est même devenue un running gag, à la base du scénario de séries comiques comme The Big Bang Theory ou encore Silicon Valley, qui mettent en scène une bande de geeks caricaturaux socialement inadaptés. « On montre les hackeurs comme asociaux, et pourtant, ils passent beaucoup de temps dans des conférences ou des hackathons. C'est un processus très important, c'est là qu'on apprend. Et ça, on ne le voit jamais dans les films », souligne Arroway, qui regrette que les hackeurs soient souvent dépeints comme des individus isolés « qui codent dans leur cave ». Une dimension politique édulcorée Néanmoins, si la représentation du hackeur tend à se diversifier, reste un aspect du hackeur encore laissé de côté par l'industrie du cinéma : sa dimension politique. C'est en tout cas ce que regrette Selim Krichane : « On le voit notamment avec Snowden et WikiLeaks : le hackeur est une figure de contre-pouvoir, contestataire. Au cinéma, ce potentiel subversif est édulcoré par la machine hollywoodienne. Dans les films, le hackeur rétablit l'ordre social plutôt que de révéler les secrets du gouvernement. Le héros est celui qui va punir le méchant hackeur qui vole des informations sensibles. » Cette dimension commence tout de même à apparaître sur grand écran, inspirée, justement, par l'actualité. Sorti en 2013, Le Cinquième Pouvoir raconte l'histoire de WikiLeaks et de Julian Assange. Et les révélations d'Edward Snowden ont également donné des idées à l'industrie du cinéma, puisque deux films, dont l'un réalisé par Oliver Stone, sont actuellement en préparation. Lire le dossier : Qui sont les hackeurs ? }); En France, les salaires continuent de progresser • Mis à jour le 21.03.2015 à 11h13 Audrey Tonnelier Le paradoxe a de quoi faire sursauter. A deux jours du premier tour des élections départementales, la situation économique de la France et le pouvoir d’achat continuent de figurer au premier rang des inquiétudes des Français. Ceux-ci ont bien du mal à croire à l’optimisme affiché par François Hollande quand il parle de reprise. Et si plusieurs indicateurs (consommation des ménages, moral des patrons, etc.) virent progressivement au vert, l’économie hexagonale semble encore loin d’un franc redémarrage.Et pourtant. Selon les chiffres publiés vendredi 20 mars par le ministère du travail, l’indice du salaire mensuel de base du secteur privé a augmenté de 1,4 % en 2014. Et ce, alors que l’inflation (hors tabac) a été nulle entre décembre 2013 et décembre 2014, précise le ministère. En 2013, le salaire de base avait progressé de 1,6 %, avec une inflation à + 0,6 %. En réel, la hausse de pouvoir d’achat n’avait donc atteint que 1 %. Inflation en France : « une situation presque inédite en soixante ans » Autrement dit, le salaire moyen progresse de plus en plus vite en France, en dépit d’une conjoncture morose. Pour la troisième année consécutive, l’économie française a détruit des postes : 74 000 postes (– 0,5 %) dans le secteur marchand en 2014. Quant au taux de chômage, il dépassait encore 10 % de la population active en fin d’année…Comment expliquer cette situation ?« Cela tient d’abord à un effet de composition : dans de nombreuses entreprises, la hausse des salaires est au moins indexée sur celle de l’inflation », explique Eric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Or, les prévisions d’inflation pour l’année écoulée étaient plutôt légèrement positives. « Dans les PME, le salaire est l’une des principales sources de motivation des collaborateurs », ajoute François Asselin, le patron de la CGPME. Le smic est aussi un facteur de soutien – ou de rigidité, selon le point de vue – salarial : il sert, comme l’inflation, de base pour les hausses de salaires. « Dans les PME, on a tendance à prendre l’évolution du smic et à dire “on ne va pas donner moins” », confirme M. Asselin.Autre explication : la progression chiffrée par le ministère est une moyenne. « Elle cache des disparités énormes entre les plus bas et les plus hauts salaires. Or, ce sont généralement ces derniers qui augmentent le plus vite, car ils disposent d’un pouvoir de négociation accru sur le marché du travail », souligne M. Heyer. Un élément de nature à faire progresser le salaire moyen, même en période de chômage de masse…Faut-il y voir un signe positif pour la consommation en France ?« Stricto sensu, si le salaire augmente plus vite que l’inflation, le pouvoir d’achat augmente », confirme Eric Heyer. Mais là encore, la hausse annoncée vendredi est une moyenne. Les Français, dont les salaires sont les plus élevés, sont aussi ceux qui épargnent le plus. Le taux d’épargne dans l’Hexagone a atteint 15,8 % au troisième trimestre 2014, mais il s’échelonne de « 0 à 2 % pour les deux premiers déciles [les 20 % de salaires les plus bas] jusqu’à 37 % dans le dernier décile », précise l’économiste de l’OFCE. Concentrée sur les plus hauts revenus, la hausse du pouvoir d’achat est donc moins susceptible de doper la consommation hexagonale.Cette hausse des salaires va-t-elle pénaliser la compétitivité des entreprises françaises ?Oui, dans la mesure où cette progression est supérieure à celle de la productivité. « Entre 2000 et 2007, la progression réelle des salaires – corrigée de l’inflation – a évolué de pair avec la productivité. Mais depuis 2008, les gains de productivité ralentissent nettement », avertit Denis Ferrand, directeur général de l’institut de conjoncture COE-Rexecode. La productivité horaire a crû de 3 % en France depuis 2008, alors que le salaire par tête dans le secteur marchand s’est apprécié de 10 %, soulignait en 2014 une note du Conseil d’analyse économique. Pourquoi l’économie française tourne toujours au ralenti Comparée à ses voisins européens, la France présente donc une « inertie en termes d’ajustements des salaires », souligne M. Ferrand. En Espagne, les salaires ont reculé au cœur de la crise, chutant de 12 % entre 2010 et 2012. En Allemagne, ils ont rebondi à partir de 2009 quand le pays a constaté des hausses de productivité. Rien de tel en France, où le salaire réel moyen n’a jamais reculé.Conséquence : « Les hausses de salaires pèsent mécaniquement sur les marges des entreprises », souligne M. Asselin. Ces dernières portent pourtant encore les stigmates de la crise : elles sont passées de 37,7 % au premier trimestre 2009 à 35,8 % au troisième 2014, selon l’Institut national des statistiques et des études économiques (derniers chiffres disponibles).Au Medef, on rappelle régulièrement qu’« il serait plus pertinent de privilégier la création d’emplois ou l’investissement, dans le cadre du pacte de responsabilité, par exemple, plutôt que la hausse des salaires ».Reste que la progression des salaires constatée en 2014 reste inférieure à sa moyenne de long terme. « Elle atteignait 2,5 % dans la décennie 2000-2010 », note M. Ferrand. De quoi expliquer le décalage entre la progression constatée et le ressenti des Français.Quelle tendance pour 2015 ?Cette faible progression des salaires devrait se poursuivre. Même si la croissance française accélère (1 % attendu cette année contre 0,4 % en 2014), « les gains de productivité vont rester faibles, et donc les possibilités de distribuer des augmentations de salaires aussi », résume M. Ferrand. De plus, comme l’inflation a été nulle sur l’année 2014, les chefs d’entreprise risquent de serrer davantage la vis en 2015. « Tant que le pays connaîtra un chômage de masse, il semble difficile d’envisager une accélération franche de la hausse des salaires », conclut M. Ferrand. Audrey Tonnelier Journaliste au Monde NBA : Cleveland renoue avec les play-offs, Westbrook accumule les « triple-double » • Mis à jour le 21.03.2015 à 11h47 Les Cleveland Cavaliers se sont officiellement qualifiés pour les play-offs 2015, vendredi 20 mars, alors que Russell Westbrook enchaîne les « triple double » et fait oublier à Oklahoma City Kevin Durant, toujours blessé à un pied. Après une disette de cinq ans, Cleveland va retrouver les play-offs au printemps. Après leur succès contre les Indiana Pacers (95-92), les Cavaliers sont devenus la troisième équipe à avoir son billet pour la phase finale en poche. Les deux autres, Golden State et Atlanta, ont connu des fortunes diverses. Un Westbrook record Les Warriors sont toujours aussi intraitables à domicile où ils n'ont concédé que deux défaites cette saison. Ils ont dominé La Nouvelle-Orléans, privée encore d'Anthony Davis, 112 à 96. Les Hawks se sont fait chahuter par Oklahoma City et surtout Russell Wesbrook (123-115). Le meilleur marqueur de NBA a inscrit 37 points et surtout réussi son septième « triple-double » en un peu plus d'un mois, son neuvième de la saison. Les San Antonio Spurs se sont imposés à Boston 101 à 89, non sans une petite frayeur en fin de match : les champions en titre qui ont compté jusqu'à 25 points d'avance ont vu les Celtics revenir à sept longueurs (91-84 à quatre minutes de la sirène). Mais les retours de Tony Parker (15 points, 7 passes) et Kawhi Leonard (22 points, 7 rebonds) laissés au repos durant la fin du 3e quart-temps et le début du 4e, ont permis aux Spurs de signer une deuxième victoire de suite depuis leur déroute à New York. Ils sont repassés à la 6e place de la conférence Ouest. Football : le Barça remporte le clasico et distance le Real • Mis à jour le 22.03.2015 à 23h04 Le FC Barcelone a remporté le clasico en s'imposant face au Real Madrid (2-1), dimanche, au Camp Nou, dans le match au sommet de la 27e journée du championat d'Espagne.  Les Catalans comptent désormais quatre points d'avance sur les Madrilènes en tête de la Liga. Les buts du Barça ont été inscrits par le Français Jérémy Mathieu (19e) qui a marqué son premier but sous les couleurs du club blaugrana. L'attaquant portugais du Real, Ronaldo, avait égalisé (31e) sur une passe de Karim Benzema. L'Uruguayen Luis Suarez a offert la victoire à Barcelone (56e). Le match a été très équilibré et aurait très bien pu basculer en faveur du Real. Ronaldo a notamment tiré sur la barre en première mi-temps sur une nouvelle passe de Benzema, très en jambe, dimanche soir. La rencontre a aussi été marquée par une pluie de cartons : dix jaunes ont été distribués par l'arbitre. Le Var, une demi-victoire pour le FN • Mis à jour le 22.03.2015 à 22h54 Gilles Rof (La Valette (Var) envoyé spécial) Au Vox, à La Valette-du-Var, les affiches annoncent la venue prochaine du groupe métal Moonspell et de sa tournée « Road to extinction ». Quand, sur le coup de 19 heures, Frédéric Boccaletti entre dans cette salle située dans une des nombreuses zones industrielles qui bordent l’agglomération toulonnaise, il est plutôt persuadé d’être en route vers le succès.Le responsable de la fédération FN dans le Var évoque immédiatement les bonnes nouvelles qu’il vient de recevoir. « A Fréjus, on pourrait avoir deux élus dès le 1er tour, assure-t-il, en saluant les militants présents. Et à Draguignan, qui est loin de nous être favorables, on est en tête dans tous les cantons. »A 20 heures, le coup de froid des estimations nationales plombe l’ambiance. « Les sondages nous plaçaient à 30 % et là, nous sommes à 24 %… Forcément, on est déçus, lance Michel Raynaud, secrétaire fédéral adjoint. Heureusement, dans le Var, c’est beaucoup mieux. » L’annonce de la victoire au premier tour des candidats FN, Julie Lechanteux et Richard Sert, dans le canton de Fréjus – ville dont le maire est David Rachline – avec 51,17 % des votants (et 25,5 % des inscrits), vient confirmer ses pronostics. « On double déjà notre score », lâche une militante, faisant référence au seul conseiller général que le FN avait jusqu’alors. Elections départementales : la droite en tête devant le FN, qui fait le meilleur score de son histoire  « Le Front national, l’essayer, c’est l’adopter », assure Marc-Etienne Lansalde, maire frontiste de Cogolin, qui annonce fièrement que dans sa ville, le binôme FN a récolté 53 % des voix. « On va faire un très beau score, complète Frédéric Boccaletti. Nous sommes en tête à la moyenne départementale et présents au deuxième tour dans les 22 cantons restants. Dimanche prochain, nous pouvons en gagner cinq ou six, même si l’UMP a déjà commencé à négocier avec ses amis socialistes et verts. »Remporter le département ? Malgré la satisfaction de résultats inédits, le leitmotiv de la campagne FN ne semble plus à l’ordre du jour même si M. Boccaletti assure que « le Front a encore un réservoir de voix ». Un FN solide mais pas triomphant « Le FN est souvent en tête, mais seulement aux alentours de 40 %, explique Mireille Peirano, première secrétaire du PS dans le Var. Et comme nous allons appeler clairement à voter contre lui, cela sera dur pour lui d’avoir plus d’élus. Le Var devrait rester à l’UMP. »Dans la journée, le sénateur et maire de Toulon, Hubert Falco, patron de la droite varoise, s’était fait discret. A la mairie, les premières estimations l’ont sûrement rassuré. « Nous sommes largement en tête dans tous les cantons de la ville et même sur l’ensemble du territoire de l’agglomération de Toulon Provence Méditerranée, assure le patron de la droite varoise. On nous prédisait un raz-de-marée mais la digue Falco a tenu ! Et vous verrez que dimanche prochain, le FN ne gagnera pas plus de cantons ici que dans d’autres départements. »Comme prévu, la gauche, qui comptait dix sortants, ne garde plus beaucoup d’espoir pour le deuxième tour. Le binôme d’union de la gauche, réunissant une frondeuse socialiste et un communiste, dans le canton de la Seyne Nord pourrait être le seul à décrocher une victoire. Gilles Rof (La Valette (Var) envoyé spécial) Journaliste au Monde Le PS minimise sa déroute • Mis à jour le 22.03.2015 à 23h08 Service politique « Un score honorable. » L’adjectif qualificatif utilisé par le premier ministre Manuel Valls, peu après 20 heures, pour qualifier le résultat du PS lors du premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars, ne trompe personne : les socialistes encaissent là une cuisante défaite, sans doute l’une des plus sérieuses de leur histoire électorale, même s’il faudra attendre le soir du deuxième tour, dimanche 29 mars, pour mesurer l’exacte étendue des dégâts. Selon Jean-Marie Le Guen, ministre des relations avec le Parlement, la gauche serait absente « dans 500 cantons » au second tour.Selon la totalisation nationale en voix établie peu avant 21 heures par le ministère de l’Intérieur, le PS recueille en effet 12,16 % des suffrages (1 486 396 voix), les listes d’union de la gauche 7,93 % (968 748 voix) et le PRG 0,39 % (48 021 voix). Soit un total de 20,48 %, en dehors du résultat des candidats divers gauche, qui représente 7,25 % (886 660 voix).Suivre les résultats en directDifficile, dans la traditionnelle bataille d’interprétation des résultats qui s’est ouverte dès 20 heures, d’expliquer sérieusement que les socialistes ont résisté à la droite. L’UMP recueille en effet 6,45 % (788 918 voix), l’UDI 1,56 % (190 978 voix) et les listes d’union de la droite 19,84 % (2 424 913 voix). Un total de 27,85 %, donc, sans tenir compte des candidats divers droite, qui totalisent 8,41 % (1 028 475 voix).Si une incertitude régnait encore dimanche quant à l’identité de la formation, Front national ou Parti socialiste, qui occuperait la deuxième place à l’issue du scrutin, ce qui permettait aux ténors de la Rue de Solférino déployés sur les plateaux de télévision d’insister sur ce point, et donc de relativiser l’ampleur de la déroute, celle-ci devrait, dimanche prochain, se révéler cruelle. Les responsables de l’exécutif et du parti ont donc persévéré dans leurs efforts de mobilisation en vue de cet entre-deux tours.Etonnement de certains cadres« Tous les républicains font face à leurs responsabilités », a ainsi indiqué M. Valls, manière de dramatiser encore un peu et de poursuivre la campagne de mise sous tension face au FN qui a été celle du chef de gouvernement dans cette campagne. « J’appelle chacun à adopter une position claire et à faire voter pour le candidat républicain de gauche, ou de droite quand il fait face seul à l’extrême droite », a poursuivi le chef du gouvernement.« Là où la gauche ne peut concourir, j’appelle au désistement républicain et je demande la réciproque », a martelé, en écho, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui a appelé « les électeurs de gauche à se mobiliser pour le second tour, il s’agit de construire ensemble les digues pour la défense de la solidarité face à la droite et pour la défense de la République face à l’extrême droite dans chaque département. C’est une cause d’intérêt général ». Si la demande à peu de chances d’être entendue, on estime à Solférino que l’UMP va être gênée sur le sujet toute la semaine.Rue de Solferino, où aucune soirée électorale n’avait été organisée, l’ambiance était studieuse. Les premières estimations ont provoqué l’étonnement de certains cadres qui voyaient l’extrême droite beaucoup plus haut. S’attendant à une claque électorale, les socialistes affectent de se montrer quasiment satisfaits de ce score, qui les place pourtant en troisième position (sans compter les divers gauche). « On fait mieux que résister », estime M. Cambadélis. Au rayon des satisfactions, les socialistes retiennent qu’ils ont fait 10 points de plus qu’aux européennes et 5 points de mieux qu’aux municipales.« La sanction n’est pas là »Lors de la réunion du bureau national, peu avant 19 heures, Jean-Christophe Cambadélis a pris la parole, estimant que la « carte électorale du tripartisme » était en train de se mettre en place. Le premier secrétaire du PS a eu au téléphone la plupart des dirigeants des autres partis de gauche pour les appeler au rassemblement en vue du second tour. En privé, les responsables du PS pointent le faible score de la gauche radicale et des écologistes. « C’est la bérézina pour eux, l’échec du soit disant effet Syriza », explique un pilier du parti.En revanche, la droite a elle atteint ses objectifs et semble en mesure d’inverser la proportion de départements jusque-là par la gauche. « Ils sont quand même perplexes face à notre résistance », veut croire un cadre du PS qui veut croire que « la sanction n’est pas là ». Pour l’heure, les socialistes, déjà frappés par un plan social d’importance avec la déroute encaissée aux municipales de mars 2014 et soucieux de limiter celui qui s’annonce avec ces départementales, font front commun. Y compris les frondeurs, comme le député des Français de l’étranger Pouria Amirshahi : « Un seul mot d’ordre : mobilisation de tous pour le second tour. Un avertissement très fort a été donné au premier tour. Il faut maintenant que les électeurs et les électrices de gauche se mobilisent pour garder des politiques progressistes dans leur département et éviter la présence massive d’élus FN. On tirera les bilans au second tour. » Mais pas sûr que cette bonne tenue résiste à une élimination des socialistes au-delà du seuil acceptable par l’appareil. Départementales : nationaliser le scrutin est un « choix périlleux » Le premier ministre Manuel Valls a ainsi insisté sur le fait que « l’extrême droite, même si elle est trop haute, n’est pas la première formation politique de France ». Et de rappeler : « Je m’en félicite parce que je me suis personnellement engagé. » Reste que le débat sur l’efficacité de la stratégie adoptée par le chef du gouvernement, et au-delà sur la ligne de l’exécutif, en cas de défaite cinglante confirmée dimanche 29 mars, devrait évidemment s’ouvrir promptement. Service politique Journaliste au Monde Mort de Lee Kuan Yew, fondateur de la cité-Etat de Singapour • Mis à jour le 22.03.2015 à 22h20 Jean-Claude Pomonti Jean-Claude Pomonti Pour Sarkozy, « l’alternance est en marche » • Mis à jour le 22.03.2015 à 21h44 Alexandre Lemarié « L’alternance est en marche et rien ne l’arrêtera ! » Nicolas Sarkozy n’a pas caché sa satisfaction lors de son intervention au siège de l’UMP, dimanche 22 mars, à la suite des premiers résultats du premier tour des élections départementales, qui donnent son parti en tête. Sans vouloir en faire une victoire personnelle, le président du parti de droite estime que ce succès conforte sa stratégie de rassemblement. « Je continuerai à faire de l’unité et du rassemblement de notre famille politique notre priorité », a-t-il déclaré, car, selon lui, « cette unité est la condition préalable aux yeux des Français pour incarner l’alternative républicaine qu’ils attendent avec impatience ». Elections départementales : la droite en tête devant le FN, qui fait le meilleur score de son histoire L’ancien chef de l’Etat s’est posé en force d’alternance, sans vouloir faire preuve de triomphalisme : « Il faut entendre le désarroi de nos compatriotes et y apporter des réponses claires et rapides. (…) Voter pour les candidats de la droite et du centre est la seule façon de préparer l’alternance », a-t-il dit, en soulignant qu’il a « conscience de la responsabilité qui pèse » sur sa formation.Le numéro un de l’UMP a de nouveau tendu la main aux électeurs de Marine Le Pen, qu’il a tenté de séduire pendant toute la campagne : « A tous ceux qui ont fait le choix de voter pour le FN, nous entendons leurs exaspérations. Mais ce parti n’apportera aucune réponse aux difficultés des Français au contraire, il les aggravera. » Avant de réaffirmer que son parti ne nouera « aucun accord local ou national » avec le parti d’extrême droite. Quant aux duels PS-FN au second tour, M. Sarkozy a réaffirmé la ligne officielle de son parti du « ni-ni », en affirmant que l’UMP « n’appellera à voter ni pour le Front national, avec qui [il n’a] rien en commun, ni pour le PS, dont [il] ne partage pas les choix ». Les soutiens du patron de l’UMP estiment que ce succès renforce leur candidat dans la perspective de la primaire à droite pour la présidentielle. « Pour Nicolas Sarkozy, c’est formidable ! », s’emballe le sénateur sarkozyste Pierre Charon. « C’est incontestablement une victoire pour lui car c’est la première étape de la reconstruction qu’il porte », renchérit Laurent Wauquiez, le secrétaire général de l’UMP.Pour ses partisans, réunis dimanche soir au siège de l’UMP, cette victoire valide la ligne à droite toute du président de l’UMP : « Le choix de Nicolas Sarkozy de ne pas se compromettre avec le FN tout en ayant des propositions fortes a payé », affirme M. Wauquiez. « Cela montre qu’une droite offensive, qui répond à la colère des Français, peut l’emporter », abonde un sarkozyste du premier cercle. Tous pensent que cette validation d’une ligne de droite décomplexée signe, à l’inverse, « une défaite » pour Alain Juppé, qui a multiplié les mises en garde contre une UMP « à droite toute » pendant la campagne. « Cette victoire donne raison à la stratégie de Nicolas Sarkozy et donne tort à tous ses concurrents », juge M. Charon.» Suivre les résultats en direct Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Marine Le Pen au « Monde » : « Nous avons délogé le PS » • Mis à jour le 22.03.2015 à 22h49 Abel Mestre Dans un entretien exclusif au Monde, la présidente du Front national estime que le score de son parti au premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars, est un « exploit ». Un FN solide mais pas triomphant Abel Mestre Journaliste au Monde Résultat des départementales : le FN voit un « exploit », le PS un « score honorable », l'UMP un « basculement massif » • Mis à jour le 22.03.2015 à 21h49 L'enseignement du premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars, n'a pas été long à tirer pour l'UMP. Alors que les premiers sondages créditent les partis de droite (UMP, UDI et divers) de plus de 37 % des voix et le PS et ses alliés autour de 27 %, le secrétaire général de l'UMP, Laurent Wauquiez, a évoqué une « défaite historique pour le PS ». Et le député de Haute-Loire de pointer, avant même l'heure fatidique des résultats, « l'échec personnel de Manuel Valls ». Suivez en direct les résultats des élections départementales Dès 20 h 6, Manuel Valls a été le premier à commenter les résultats, et à se « féliciter » de voir que « le Front national n'est pas la première force politique de France ». Le premier ministre, très impliqué dans la campagne, a rappelé que « rien n'est joué » avant le second tour du 29 mars, soulignant que le bloc de gauche est « à peu près équivalent à celui de droite », soit un « score honorable ». Demandant une « mobilisation et un rassemblement », le chef du gouvernement a rappelé la consigne donnée aux électeurs par le Parti socialiste — « faire barrage à l'extrême droite » —, lançant un appel clair à l'UMP à faire de même et « adopter une position claire ». « Tous les républicains font face à leurs responsabilités », a-t-il insisté. « Ni-ni » pour l'UMP Quelques minutes plus tard, la réponse est venue de Nicolas Sarkozy lui-même. Le patron de l'UMP a confirmé qu'il n'y aurait « aucun accord national ou local avec les dirigeants du FN ». Et de préciser la consigne : « Dans les cantons dans lesquels nos candidats ne sont pas présents au second tour, l'UMP n'appellera à voter ni pour le FN, avec qui nous n'avons rien en commun, ni pour le PS, dont nous ne partageons pas les choix. » Le chef de l'UMP s'est ainsi adressé aux électeurs qui se sont tournés vers le parti d'extrême droite : « Aux électeurs du FN, je dis que nous entendons leur exaspération. Mais ce parti, qui a le même programme que l'extrême gauche, qui s'est félicité de l'élection de l'extrême gauche en Grèce, n'apportera aucune solution aux Français. » Dans un grand nombre de départements, « les conditions d'un basculement massif en faveur de la droite et du centre sont réunies », a promis Nicolas Sarkozy. Le président a appelé à la mobilisation pour le second tour, afin de « conforter la dynamique » en faveur de la droite. Un « exploit » pour le FN Marine Le Pen a ensuite pris la parole pour se réjouir de « l'exploit » réalisé par le Front national, qui est parvenu à « dépasser son score des européennes ». « Ce vote qui s'enracine montre que les Français veulent retrouver leur liberté et ont compris qu'une autre politique est possible », a affirmé la dirigeante du FN, lors d'une déclaration au siège de son parti. Alors que les résultats arrivent encore au compte-gouttes, Marine Le Pen a affirmé : « Le nombre impressionnant de seconds tours auxquels seront présents des candidats FN et l'éviction des candidats PS de mille cantons montrent notre succès. » « Chef de campagne, meneur d'un clan même, Manuel Valls doit maintenant écouter le message des urnes et avoir la décence de présenter sa démission au président de la République », a-t-elle déclaré. La présidente du FN a également dénoncé la « campagne ordurière et violente » du premier ministre. L’UMP se réjouit d’une victoire « assez large » • Mis à jour le 22.03.2015 à 22h16 Alexandre Lemarié Ce soir, le premier parti de France n'est pas le Front national, comme annoncé ces dernières semaines, mais bien l'UMP de Nicolas Sarkozy. Selon les estimations de plusieurs instituts de sondage, le bloc UMP-UDI se situe entre 29,2 % et 32 %, l'installant comme la première force d'opposition au pouvoir.« L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera », a aussitôt réagi Nicolas Sarkozy quelques minutes après 20 heures. Pour le président de l'UMP, qui voit dans cette première place une validation de sa stratégie dure de campagne, « les conditions d'un basculement massif » à droite sont « réunies (…) dans un grand nombre de départements ». « Nous sommes le premier parti de France et incarnons l'alternance, se félicite Gérald Darmanin, secrétaire général adjoint de l'UMP en charge des élections. Cette victoire assez large de l'UMP montre que nos électeurs recommencent à nous faire confiance et que nous n'avons pas été submergés par la vague FN comme certains le prédisaient. » « Ce succès montre que l'UMP et l'UDI sont les seuls à incarner l'alternance au gouvernement », renchérit le porte-parole de l'UMP, Sébastien Huyghe.Suivre les résultats en directLes ténors de l'UMP y voient une défaite majeure pour l'exécutif, mais aussi une victoire personnelle pour leur chef Nicolas Sarkozy. « C'est une bérézina pour le PS », résume M. Darmanin. « En adressant un carton rouge à la politique de François Hollande, les Français montrent qu'il veulent l'alternance », selon M. Huyghe. « C'est une belle vague bleue et une formidable victoire pour Nicolas Sarkozy. La victoire lui revient car il a réussi à rassembler le parti et à le mettre en ordre de marche pour cette élection », ajoute le sénateur Pierre Charon, proche de l'ancien chef de l'Etat.« Il faut relativiser le scrutin »Cette victoire électorale ne peut que renforcer le président de l'UMP pour son premier test électoral depuis son élection à la tête du parti. « Nicolas Sarkozy a été capable de rassembler le parti et d'être un bon chef d'orchestre pour cette campagne », estime le porte-parole du parti. « Nicolas Sarkozy est le président d'un parti victorieux donc c'est toujours bon à prendre pour lui », observe M. Darmanin, avant de souligner que ce résultat ne donne pas un avantage définitif à l'ancien chef de l'Etat pour la présidentielle de 2017 : « Il faut relativiser car le scrutin d'aujourd'hui rassemble seulement près de 45 % des votants, alors qu'une présidentielle réunit près de 80 % des Français. »Mais le résultat du premier tour conforte logiquement Nicolas Sarkozy. « Ce premier tour montre la profonde aspiration des Français à un changement clair qui commence par les départements », a-t-il déclaré dimanche soir.Alors que, dès l'annonce des résultats, Manuel Valls a appelé « tous les républicains à faire barrage à l'extrême droite » au second tour dimanche prochain, Nicolas Sarkozy a répondu que côté UMP, « il n'y aura[it] aucun accord local ou national avec les dirigeants du FN », mais l'ancien président de la République a répété que son parti appliquerait la règle du « ni ni » en cas de duel PS-FN. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Un FN solide mais pas triomphant • Mis à jour le 22.03.2015 à 22h43 Service politique Marine Le Pen n’aura pas remporté son pari. Non, au soir du premier tour des élections départementales, le Front national ne s’installe pas comme le premier parti de France. Avec un score situé entre 23 % et 26 % des suffrages exprimés, selon les premières estimations, le parti d’extrême droite se classe troisième au niveau national, derrière les blocs UMP-UDI et PS-PRG, qui totalisent respectivement autour de 38 % et 27 % des voix. Elections départementales : la droite en tête devant le FN, qui fait le meilleur score de son histoire Ces résultats sont donc loin de l’objectif – non avoué mais qui courait au sein du parti d’extrême droite – d’atteindre la barre des 30 % et d’être « le premier parti de France », que Mme Le Pen revendiquait depuis les élections européennes de mai 2014, où elle avait rassemblé un peu moins de 25 % des voix.Toutefois, la présidente du parti n’a pas hésité à parler d’« exploit », en commentant les résultats dans la soirée. « Le FN réussit l’exploit de dépasser son score des européennes. Ce vote qui s’enracine montre que les Français veulent retrouver leur liberté et ont compris qu’une autre politique est possible », a-t-elle déclaré depuis le siège du parti à Nanterre.Se retrouvant derrière l’UMP, Mme Le Pen ne parvient pas à prendre le leadership de l’opposition au Parti socialiste. Surtout, elle perd son duel à distance avec Nicolas Sarkozy et son parti, qu’elle donnait pour mort politiquement il y a encore quelques jours. Elle ne pourra pas donc inverser le rapport de forces au sein de la droite. Mme Le Pen comptait, en effet, sur la pole position pour devenir une force d’attraction pour des élus UMP de terrains déboussolés et qui souhaiteraient garder leurs sièges.« La hausse de la participation montre que le FN est le seul à ramener les Français aux urnes », a malgré tout lancé Marine Le Pen, estimant que ces résultats étaient « un désaveu cinglant pour le premier ministre qui a cru pouvoir prendre la tête d’une campagne contre le peuple ». « Manuel Valls doit démissionner compte tenu du faible résultat du PS », a-t-elle encore ajouté.Nombreuses triangulairesCependant, il ne faut pas faire de ces résultats une défaite pour les frontistes. Loin de là. Avec un seul sortant, le FN va voir considérablement augmenter son nombre de conseillers départementaux. Cela va lui faciliter son travail de maillage territorial et favoriser son implantation dans les territoires. Il confirme sa place de troisième parti de France dans le paysage politique français et serait en position de se maintenir dans de nombreuses triangulaires, réalisant le meilleur score de son histoire à une élection locale. Pour Marine Le Pen, « ces nombreux seconds tours constituent une opportunité unique d’imposer un vrai changement » et de « briser le bipartisme ».Dans le détail, son parti renforce son implantation dans les territoires qui l’avaient vu remporter des mairies lors des élections municipales. Ainsi, à Béziers (Hérault), les listes investies par le FN et le maire de la ville, Robert Ménard, obtiendraient entre 45 % et 50 % des voix. Sur l’un des trois cantons, le FN serait même proche d’être élu dès le premier tour. Dans le Var, il confirme également sa poussée : le leader local et candidat à la présidence du conseil départemental, Frédéric Boccaletti, parle de possible élection dès le premier tour dans le canton de Fréjus, dirigé par un maire frontiste, David Rachline. Dans le Var, l’UMP et le FN à couteaux tirés A Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où le maire Steve Briois avait été élu dès le premier tour des municipales, il réalise également des scores très importants. Outre cet enracinement, le FN serait en passe de conquérir de nouveaux bastions, notamment dans l’Aisne et la Somme. Service politique Journaliste au Monde Elections départementales : la droite en tête devant le FN, qui fait le meilleur score de son histoire • Mis à jour le 22.03.2015 à 23h06 Service politique Service politique Journaliste au Monde Dans le Var, l’UMP et le FN à couteaux tirés • Mis à jour le 22.03.2015 à 20h42 Gilles Rof (Var, envoyé spécial) La rencontre était fortuite, mais elle a été électrique. Résumé parfait de la tension qui règne dans le Var entre l’UMP – 30 ans de règne à la tête du département –, et le Front national, challenger ambitieux. Comme un symbole, ce dimanche de premier tour des départementales a commencé par un bref coup de chaud entre Frédéric Boccaletti, leader FN et candidat affirmé à la présidence du conseil départemental, et le maire UMP de Six-Fours-les-Plages, Jean-Sébastien Vialatte, venu soutenir son binôme.A 10 heures, dans le petit bureau de vote des Playes, école maternelle entourée d’un océan de lotissements, il n’a pas fallu plus de cinq minutes à M. Vialatte pour faire enrager celui qu’il a battu aux municipales en mars 2014. Une allusion au « passé judiciaire de M. Boccaletti », à l’attention d’un journaliste, et voilà le leader frontiste exaspéré, promettant lui aussi de « sortir les casseroles ». « Le FN veut faire de Six-Fours un laboratoire ? Cela fait vingt ans que j’entends ça, et vingt ans que je suis élu, poursuit M. Vialatte, pas mécontent d’avoir irrité son adversaire. Pendant les campagnes, ma ville a droit à la visite de toute la famille Le Pen… Cette fois encore c’était Jean-Marie, Marine et Marion. » Frédéric Boccaletti, « grand mamamouchi » FN du Var Quelques minutes plus tard, calmé, Frédéric Boccaletti jugeait l’attitude de son rival municipal comme « la preuve que l’UMP du Var est très inquiète devant la poussée du FN… Je vois surtout que j’ai un accueil encore plus chaleureux que d’habitude dans les bureaux de vote. On peut avoir une très belle surprise dès ce premier tour. » Le leader frontiste voit ses troupes « présentes dans 20 des 23 cantons » dimanche 29 mars.« Grande désespérance »Dans le canton de Toulon 4, près des plages du Mourillon, c’est la 1re adjointe d’Hubert Falco, le sénateur (UMP, Var) et maire de la ville, qui fait la tournée des bureaux. La députée UMP Geneviève Levy est au premier rang pour entendre les électeurs, perdus, se plaindre du redécoupage et de la « panique que cela provoque ». « Si on voulait pousser certains indécis à ne pas aller voter, on n’aurait pas fait autrement… », peste-t-elle. Candidate remplaçante sur le canton de Toulon 1, Mme Levy se dit « sereine face au FN ».« Nous avons quand même été élus au premier tour il y a à peine un an », se rassure-t-elle tout en reconnaissant qu’elle a senti ces dernières semaines « une grande désespérance chez les électeurs qui pourrait les pousser vers le Front »… « Ce serait quand même un comble à Toulon, où on a déjà payé pour voir ce que le FN peut faire quand il est au pouvoir », conclut Geneviève Levy. A côté d’elle, sur la table du bureau de vote, aucun bulletin ne porte le logo du PS ou de l’UMP. La droite s’affiche « majorité départementale ». Les socialistes, eux, ont laissé le canton aux écologistes.A Roquebrune-sur-Argens, Luc Jousse préside le bureau de vote numéro 1. Dans ce canton, les autres partis ont laissé UMP et FN seuls en duel dès le premier tour. M. Jousse, démissionnaire de l’UMP en janvier, a clairement fait campagne pour les candidats du Rassemblement Bleu Marine. « Je soutiens mon adjoint aux sports qui est remplaçant sur cette liste, assure le maire, qui aura, mi-avril, deux rendez-vous avec la justice pour provocation à la haine raciale et détournement de fonds publics. S’il avait été sur une liste de gauche, j’aurais fait la même chose. »Sur ce canton, l’UMP a investi François Cavallier et Josette Mimouni. Cette dernière, élue d’opposition à M. Jousse à Roquebrune, est celle par qui les problèmes judiciaires du maire sont arrivés. A la tête d’une association de défense des contribuables, elle a dénoncé des irrégularités dans la gestion de la ville. « Au-delà du duel FN-UMP que vous trouvez partout dans ce département, il y a ici aussi une confrontation entre personnes », note cette retraitée qui se présente comme une « citoyenne sans étiquette ». « Nous avons fait campagne en dénonçant l’affairisme, et il est étonnant de voir le manque de cohérence du Front national qui donne des leçons de probité mais accepte le soutien de M. Jousse. » Gilles Rof (Var, envoyé spécial) Journaliste au Monde Ligue des champions : les Parisiennes font un grand pas vers les demi-finales • Mis à jour le 22.03.2015 à 20h06 Si les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic ont dû puiser dans leurs resources pour arracher face à Chelsea leur qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, leurs homologues féminines ont quasiment déjà leur billet en poche pour les demi-finales. Les joueuses du Paris Saint-Germain ont en effet pris une sérieuse option pour le dernier carré de la Ligue des champions, en s'imposant dimanche à Glasgow (2-0) en quart de finale aller. Les buts parisiens ont été inscrits par Anissa Lhamari (19e) qui, à 18 ans, disputait son premier match avec le PSG et Kheira Hamraoui (52e) d'une superbe frappe dans la lucarne.   Lire notre entretien : Laura Georges : « Nasser Al-Khelaïfi, on ne le voit pas aux matchs » Les joueuses entraînées par Farid Benstiti devront confirmer leur avantage samedi prochain lors du match retour qui se tiendra exceptionnellement au Parc des Princes. En cas de qualification, les Parisiennes affronteraient les Suédoises de Rosengard ou les Allemandes de Wolfsburg, doubles tenantes du titre. Leurs homologues du PSG, qui ont hérité vendredi du FC Barcelone lors du tirage au sort des quarts de finale, auront eux fort à faire pour les imiter. Grande marée et abstention dans le Calvados • Mis à jour le 22.03.2015 à 21h29 Lucie Soullier (Calvados, envoyée spéciale) « Ah bon ? Y a une marée spectaculaire ? » Assise sur le sable de Deauville, dans le Calvados, Olivia est au courant des élections départementales, mais pas de la grande marée qui a agité tout le week-end la mer qui lui fait face. Pour autant, elle n'a pas voté dimanche 22 mars. Inscrite sur les listes électorales de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) alors qu'elle vit désormais à Pontoise (Val-d'Oise), elle n'allait « de toute façon » pas déposer son bulletin elle-même. Et elle a oublié de faire une procuration. Alors « autant profiter de l'air marin ». Les téléphones viennent de sonner pour alerter sur une participation faible mais meilleure qu'en 2011 : 18,02 % à la mi-journée. Il est à peine midi, pourtant Paul-Alexis Thiebot range déjà les jouets de plage de ses deux enfants. Pas question pour lui d'être en retard pour aller voter à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Exactement ce qu'avait prévu Nathalie. Voir la grande marée au Havre, samedi, et repartir de Deauville dimanche avant 13 heures pour arriver à temps : « C'était le plan. » Mais, à l'heure dite, elle n'a pas encore déjeuné et sa fille de 3 ans vient d'attraper le pompon sur le manège de la digue. C'est reparti pour un tour pour la fillette. Nathalie, elle, ratera le sien. Pour la première fois, l'élection « se fera sans [elle] ». Car pour tenter d'éviter les bouchons elle repartira finalement vers 18 heures. A la même heure, son bureau de vote de Condé-Sainte-Libiaire (Seine-et-Marne) fermera ses portes. Lire : Un premier tour à quatre inconnues « Un dernier petit tour sur la plage » Au port voisin, les trois isoloirs du bureau de vote no 1 sont vides. Sur les 4 010 inscrits de Trouville-sur-Mer, 28,15 % se sont déplacés avant 14 heures. Ils étaient autant aux élections européennes de 2014 à la même heure (28,11 %)… Mais 8 % de plus aux cantonales de 2008 (36,34 %). Le contraste est saisissant avec les terrasses des restaurants. « C'est un très bon week-end », sourit Marie-Thérèse Gibourdel, derrière le comptoir du salon de thé de son fils. La grande marée a attiré les touristes, « presque autant qu'une bonne météo ». Le marché aux poissons a lui aussi rempli ses tables. Céline Averty et Eric Charbonnier sont venus des Yvelines pour y partager une douzaine d'huîtres. Avant d'aller voter ? « C'est prévu », promet l'enseignante. Le couple est confiant. Leur bureau ferme à 20 heures, alors ils ont encore le temps de se mettre en route. Une fois la dernière huître avalée ? « Euh non, on va faire un dernier petit tour sur la plage avant. » Sur la promenade, ils sont loin d'être seuls à retarder l'heure du départ. Le patron d'un stand de poissons, lui, « n'aura pas le temps » d'aller voter avant 18 heures. « On ira demain », lance-t-il, avouant ne pas se sentir très concerné. « Mais ne dites pas mon nom, ça pourrait être mauvais pour les affaires. » Sur la promenade Savignac de Trouville-sur-Mer, deux couples profitent d'un rayon de soleil pour acheter des glaces. « Je vous dis qu'on ne va jamais rentrer avant ce soir, prédit l'une des jeunes femmes. On va finir au casino. » Lucie Soullier (Calvados, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Résultats départementales : vers un nombre élevé de triangulaires au second tour • Mis à jour le 22.03.2015 à 23h06 22h06 22h06 @Romane : Non, il suffit d'avoir obtenu l'un des deux meilleurs scores ou un score supérieur à 12,5% des inscrits pour qu'un binôme soit au 2e tour.   LeMonde.fr 22h06 Comment sont déterminés les binômes présents au second tour ? C'est par rapport à un pourcentage de voix ? Commentaire de la part de Romane 22h05 Le ministère de l'intérieur comptabilise pour l'instant 196 élus - soit 98 binômes - pour la droite, 50 pour la gauche, 6 "divers" et 6 Front national. LeMonde.fr 22h04 Attention : les moyennes par département ne font pas le résultat.   Les télévisions publient des résultats en tendance par département, c'est-à-dire qu'on compte le score moyen obtenu par une tendance politique sur un département complet. Mais cela ne doit pas être confondu avec les résultats. Ceux-ci dépendent du nombre d'élus de chaque tendance dans chaque canton.   LeMonde.fr 22h01 Selon notre décompte, sur 40  départements dépouillés (748  cantons), il y aura 258  duels gauche-droite, 231  duels avec le FN. Et 128  triangulaires. LeMonde.fr 22h00 Dans le Doubs, où une législative partielle avait vu s'opposer FN et PS au second tour, le Front national arrive en tête (29,4 %), suivi par l'Union de la droite (23,71 %) et le PS (21,89 %). LeMonde.fr 21h59 @Vicky L'élection se fait en deux tours, avec dans la majorité des cas deux binômes qui s'affrontent au second. Mais si un troisième binôme a réuni plus de 12,5  % des inscrits, il peut se maintenir. Au second tour, il y a donc trois binômes candidats et pas deux. LeMonde.fr 21h58 Question sûrement idiote mais c'est quoi une "triangulaire" ? Commentaire de la part de Vicky 21h54 En Charente-Maritime, l'UMP Dominique Bussereau est en ballottage favorable, avec 47,49  % des voix. LeMonde.fr 21h52 Dans les Ardennes, la députée UMP Bérangère Poletti est élue dès le premier tour, avec 50,07 % des suffrages. LeMonde.fr 21h52 Selon nos comptages, sur une trentaine de départements dépouillés, on en serait à au moins 178 cantons où la gauche est éliminée dès le 1er  tour. LeMonde.fr 21h51 A Arles, un rapport de forces exceptionnel 21h51 Au soir du premier tour, le Parti socialiste minimise la défaite LeMonde.fr 21h50 @Visiteur Ce qui est donné à 20 heures, ce sont des sondages effectués à la sortie des urnes, qui sont par essence complexes à réaliser pour des départementales avec une élection par canton. Les méthodes des instituts varient, donc, et leurs résultats également.   LeMonde.fr 21h50 Pourquoi à 20h l'écart des estimations du résultat était-il si grand entre les différents médias? Commentaire de la part de Visiteur 21h49 Et toujours selon nos décomptes, on compte 105 cantons où la droite (hors FN) n'est pas au 2e tour.   LeMonde.fr 21h46 Selon nos comptages, sur une trentaine de départements dépouillés, on en serait à au moins 178 cantons où la gauche est éliminée dès le premier tour. LeMonde.fr 21h46 A Bologne, FN et UMP sont au coude-à-coude. 21h44 A Rennes-1, le FN arrive bon dernier. 21h43 LesPetitsMiquets via Twitter 21h43 A Evry, fief de Valls, le PS est à 41,8% en duel face au FN qui fait 29,5%. Pas de triangulaire #Dep2015 Matgoa via Twitter 21h42 Selon nos calculs, à ce stade, sur 496 cantons, 113 sont concernés par une triangulaire à l'issue de ce premier tour. LeMonde.fr 21h40 Sur France 2, Florian Philippot (FN) n'exclut pas de s'allier avec l'UMP (ou d'autres candidats) pour conquérir certains départements, si les candidats en question acceptent de signer une charte proposée par le Front national. LeMonde.fr 21h37 #Dep2015 à Sète, duel FN (31,57%) Front de gauche (25,37%) au second tour. La droite est éliminée (12,37% des inscrits) JB de Montvalon via Twitter 21h37 @Christophe Le FN a fait 9,3 % aux européennes à Paris, 13,6 % à Lyon.   LeMonde.fr 21h36 Avec Lyon, cela fait 2 millions d'électeurs. Et les grandes villes ne votent pas FN. En plus, les résultats n'incluent pas les DOM où le FN est marginal. Commentaire de la part de Christophe 21h36 Voilà, pour illustration, un premier bilan très partiel portant sur les trois premiers départements dépouillés. 21h33 @Visiteur Paris compte 1,3 million d'électeurs ; la France, 44,6 millions. LeMonde.fr 21h33 Réaction de Martine Aubry, à la mairie de Lille, recueillie par notre correspondante Laurie Moniez "L'abstention est moins forte que prévue, mais elle a profité au FN, et je ne peux pas me réjouir que le FN fasse 25 % au niveau national. Le seul élément non négatif, ce sont les scores de Lille, car le PS est largement en tête, avec un score qui est celui des municipales, mais c'est une bien modeste consolation dans une soirée malheureusement très difficile. LeMonde.fr 21h32 Pourquoi la remarque de "visiteur" est-elle fausse? N'est-elle pas exacte quand il s'agit de comparer, comme il me semble l'avoir vu, les résultats du FN aux européennes et aux départementales? Commentaire de la part de Visiteur 21h30 @Visiteur Car c'est sinon faux, du moins extrêmement marginal.   LeMonde.fr 21h29 Pourquoi ne pas préciser que l'absence de scrutin à Paris et Lyon fait baisser le score de la gauche PS au niveau national, et de l'UMP dans une moindre mesure? Commentaire de la part de Visiteur 21h26 @Provincial Non, à l'instar de Lyon, à Paris, les élections municipales désignent un Conseil de Paris qui tient lieu de conseil départemental, il n'y a donc pas d'élection.   LeMonde.fr 21h26 Pardonnez mon manque de culture mais y a t'il un vote à Paris pour les départementales? Commentaire de la part de Provincial 21h26 Le député UDI Philippe Folliot, candidat dans le Tarn, est élu dès le premier tour, avec 53,14 %. LeMonde.fr 21h24 Dans le canton de Sablé-sur-Sarthe (72), qui fut la commune de l'UMP François Fillon, le FN affrontera l'Union de la droite au second tour, à 30,26  % contre 43,35  %. LeMonde.fr 21h24 Le Var, une demi-victoire pour le Front national lemonde.fr/elections-depa… Luc Bronner via Twitter 21h18 21h17 Jérôme Guedj (Union de la gauche), président sortant du conseil général de l'Essonne, est en ballottage. LeMonde.fr 21h15 Sabine Bois, députée PS du département de l'Ardèche, est en ballottage, avec 31,82 % des voix, dans une triangulaire avec l'Union de la droite (29,79 %) et le FN (23,82 %). LeMonde.fr 21h07 « L'énergie que nous avons déployée a eu un effet. Ce n'est pas le scénario prévu », se félicite-t-on à l'Elysée. #departementales2015 Revault d'Allonnes via Twitter 21h03 #Dep2015 les résultats par département commencent à tomber, demandez le vôtre à @lemonde_pol > lemonde.fr/politique/arti… pic.twitter.com/l5AlUNNcY1 Michaël Szadkowski via Twitter 21h00 Selon le décompte du Monde, sur 10 départements dépouillés (166 cantons), il y a : – 63 duels gauche-droite– 19 duels droite-FN– 14 duels gauche-FN– 29 triangulaires LeMonde.fr 20h57 LesPetitsMiquets via Twitter 20h55 Pour que vous compreniez comment nous travaillons : les résultats nous parviennent dès qu'un département est complet. Aussi, nous recevons en premier les résultats des départements ruraux et moins peuplés. Les départements les plus urbains nous parviendront plus tardivement. Restez avec nous pour savoir quand tomberont les résultats de votre département.   LeMonde.fr 20h51 Selon les chiffres du ministère de l'intérieur, pour le premier tour :   170 élus de droite 44 élus de gauche LeMonde.fr 20h49 Pour Nicolas Sarkozy, "l'alternance est en marche". LeMonde.fr 20h47 Marine Le Pen au Monde : "On passe de zéro implantation locale, à de nombreux seconds tours, c’est spectaculaire" lemonde.fr/elections-depa… Luc Bronner via Twitter 20h46 Jean Glavany (PS) en ballotage favorable L'ancien ministre Jean Glavany est en ballotage favorable, avec 38,3  % des voix, dans le canton d'Aureilhan (Hautes-Pyrénées). Il affrontera au second tour les binômes Front de gauche (21,27  %) et FN (21,27  %). LeMonde.fr 20h45 Selon la préfecture, le FN remporte le canton d'Eurville-Bienville en Haute-Marne  . LeMonde.fr 20h43 Fréjus : le FN élu dès le premier tour   LeMonde.fr 20h41 En Lozère, le Fn recule en voix, il progresse dans le Lot Si on compare ses scores en voix dans les quelques départements déjà dépouillés, on constate que : – En Lozère, le FN passe de 6 243 voix aux européennes 2014 à 4 099 voix aux départementales LeMonde.fr 20h37 Dans un entretien au Monde, Marine Le Pen estime que le FN a "délogé le PS" LeMonde.fr 20h31 Le député de Lozère Pierre Morel-à-l'Huissier est en ballottage au second tour face à une liste divers gauche. 20h29 Selon Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, la gauche sera absente dans 500 cantons sur 2 000 au second tour. LeMonde.fr 20h28 17 cantons dans le Vaucluse, 10 résultats définitifs 8 où le FN est en tête. Ici le PS resiste, l'UMP s'effondre #exceptionVaucluse#dep2015 Ariane Chemin via Twitter 20h27 De notre envoyée spéciale dans l'Aisne, Florence Aubenas LeMonde.fr 20h26 Le point sur les réactions à l'UMP, par Alexandre Lemarié, journaliste au Monde Pour ses partisans, réunis dimanche soir au siège parisien de l'UMP, l'avance de l'UMP valide la ligne à droite toute de son président : "Le choix de Nicolas Sarkozy de ne pas se compromettre avec le FN tout en ayant des propositions fortes a payé", affirme Laurent Wauquiez. LeMonde.fr 20h23 En Lozère, un binôme Front de gauche fait 72 % LeMonde.fr 20h21 20h19 "Ça sent bon" commence-t-on à dire chez les communistes. #dep2015 #ValdeMarne Olivier Faye via Twitter 20h19 Le Parti communiste pourra-t-il garder le  Val-de-Marne, l'un de ses deux départements ? Selon notre journaliste Olivier Faye, l'heure est plutôt à l'optimisme : LeMonde.fr 20h19 Dans le canton de Langeais, duel en vue entre FN et PS 20h19 LesPetitsMiquets via Twitter 20h18 Nord #dep2015 Res. def. SE 35,86% face au FN 32,41%. La Conseillère générale PS sortante Delphine Bataille éliminée (20,11%). FG à 11,62% Laurie Moniez via Twitter 20h17 Carpentras, Sorgues, Le Pontet, Cavaillon, cheval blanc: Le FN en tête dans déjà 5 cantons du Vaucluse. Le PS en tête à Vaison la romaine Ariane Chemin via Twitter 20h17 @Christophe Oui, très probablement, s'il est moins bien placé que le PS. LeMonde.fr 20h17 Le FG se désistera-t-il pour les candidats PS? Commentaire de la part de Christophe 20h16 Erratum Un bug dans notre flux de résultats nous a conduits à une erreur : il n'y a pour l'instant pas de binôme FN élu dès le premier tour dans le Lot, il s'agissait de trois binômes PS, UG et DVG. LeMonde.fr 20h14 20h12 @Visiteur Effectivement, il y a eu un souci dans la transmission des résultats, nous sommes en train de revérifier.   LeMonde.fr 20h12 Commentaire de la part de Visiteur 20h09 Vic-sur-Aisne : le FN emporte le canton dès le premier tour, une première de son histoire. LeMonde.fr 20h08 @Ernst Le PS s'attendait à un gros revers, or il est un peu moindre que les sondages ne le laissaient croire. Néanmoins, il semble qu'il est derrière l'UMP et le FN. On saura au 2e tour combien de départements il perd.   LeMonde.fr 20h08 Le PS est-il defait ou résiste-t-il ? Les commentaires sont tres confus . Commentaire de la part de Ernst 20h07 Jean-Christophe Cambadélis (premier secrétaire du PS) appelle au front républicain et demande à la droite de faire de même (ce que Nicolas Sarkozy a exclu, en prônant à nouveau le "ni-ni"). LeMonde.fr 20h02 Nouvelle estimation @IfopOpinion @Fiducial: le PS baisse encore (20,9%) parismatch.com/Actu/Politique… pic.twitter.com/yeaMnzXsWe Paris Match via Twitter 20h01 François Bayrou : "Les valeurs sont plus lourdes que les étiquettes. Je ne suis pas pour le 'ni-ni'." LeMonde.fr 20h01 LesPetitsMiquets via Twitter 20h01 @Visiteur : Selon les consignes de Nicolas Sarkozy, ils devraient se maintenir, au nom du "ni-ni". LeMonde.fr 20h01 En cas de triangulaire que feront les candidats UMP moins bien placés que les PS? Commentaire de la part de Visiteur 19h58 Florian Philippot (FN) : "Dans nos mairies, les résultats sont extraordinairement bons." LeMonde.fr 19h57 Jean-Michel Baylet (PRG), Éric Ciotti et Patrick Devedjian (UMP) réélus dès le premier tour #départementales Perrine Tarneaud via Twitter 19h57 19h55 Claude Bartolone (président PS de l'Assemblée nationale) : "Nous aurions mieux résisté si l'ensemble de la gauche s'était rassemblée autour du PS." LeMonde.fr 19h54 Vous êtes très nombreux à nous demander des résultats par cantons. Ils tombent progressivement, et nous nous attachons à vous les livrer dans ce direct. Vous pouvez également : – les chercher sur notre moteur de résultats LeMonde.fr 19h53 Président depuis 17 ans du Département de l'Aisne, le sénateur PS Yves Daudigny serait battu et éliminé dès le premier tour. Nicolas Totet via Twitter 19h52 @Liz Nous n'avons pas encore les résultats en voix (ni les résultats pour toute la France, d'ailleurs). LeMonde.fr 19h51 Aux dernières élections, le FN était arrivé en tête dans accroitre son quota de votants quid de cette élection departementale? Commentaire de la part de Liz 19h51 De notre correspondante dans le Nord, Laurie Moniez LeMonde.fr 19h50 Restons mobilisés et rassemblons-nous pour des majorités de gauche qui défendent les solidarités sociales et territoriales #Dep2015 Jean-Marc Ayrault via Twitter 19h50 19h49 L'analyse est complexe, par @Vidberg. vidberg.blog.lemonde.fr/2015/03/22/lan… pic.twitter.com/ICvTLiPe4T LesPetitsMiquets via Twitter 19h49 @Visiteur : Non, car les binômes candidats s'enregistrent parfois sous des étiquettes communes, comme Union de la gauche (pour le PS et ses alliés) ou Union de la droite (pour l'UMP, l'UDI et éventuellement le Modem). LeMonde.fr 19h49 Pourrait on enfin avoir de VRAIS chiffre, c'est à dire parti par parti comme aux présidentielles ? Commentaire de la part de Visiteur 19h49 @Jean Charles Depuis la réforme qui a redécoupé les cantons, ceux-ci ont plus ou moins la même population au sein du département, on ne peut plus dire qu'il y a plus de cantons ruraux. De toute façon, l'élection se fait par départements… LeMonde.fr 19h48 Le fort vote pour les binômes de droite ne peut-il pas surtout s'expliquer par le grand nombre de cantons ruraux? Commentaire de la part de Jean-Charles 19h47 Pour Jean-Christophe Lagarde, le président des centristes de l'UDI, "la défaite de la gauche" aux départementales représente une "double sanction : contre les exécutifs locaux et contre la politique gouvernementale, puisque François Hollande et Manuel Valls ont voulu nationaliser le scrutin". LeMonde.fr 19h47 En Seine saint Denis, le PS devance le front de gauche de 10 points à Bagnolet (source PS). #Dep2015 #dep93 Nicolas Chapuis via Twitter 19h47 #dep2015 Tarn. 11 cantons sur 23 définitifs : 1 élu 1er tour (Folliot UDI). 8 triangulaires avec FN (en tête à Graulhet et Carmaux 2). Rémi Barroux via Twitter 19h46 Marine Le Pen s'est félicitée des résultats du Front national, qui constituent selon elle un "exploit". Elle a aussi estimé que les résultats des départementales sont un "désaveu" pour Manuel Valls.Revoir son intervention en vidéo : LeMonde.fr 19h46 FN: 45,4 % à Cavaillon dvt UMP à 39, 5%, et 47, 23% à Carpentras dvt la gauche à 37,76%. Marion Marechal calme, consciente de son exception Ariane Chemin via Twitter 19h46 @Christophe Un remaniement a déjà été exclu par François Hollande et Manuel Valls, quant à l'influence nationale, si l'élection sera prise en compte, il paraît douteux qu'elle aboutisse à des changements radicaux de politique. LeMonde.fr 19h45 La défaite de la gauche peut-elle infléchir la politique du gouvernement ou entraîner un remaniement? Commentaire de la part de Christophe 19h44 Nicolas Sarkozy s'est félicité des premiers résultats des élections départementales, avant d'affirmer que, en cas de second tour opposant FN et PS, l'UMP n'appellera à voter ni pour l'un ni pour l'autre.Revoir son intervention en vidéo : LeMonde.fr 19h44 Comment a voté Lille-Sud, où le taux d'abstention atteint des sommets ? (par @lmoniez) lemonde.fr/politique/arti… #dep2015 19h43 Cambadelis plaide pr le rassemblement de ts les partis de gauche en les citant un à un (ça en fait bcp) #Dep2015 Nicolas Chapuis via Twitter 19h41 A  Carpentras (Vaucluse), Marion Maréchal-Le Pen annonce les résultats suivants, selon notre envoyée spéciale, Ariane Chemin : FN : 47,23 % PS et alliés : 33,79 % UMP : 16,02 % LeMonde.fr 19h41 Manuel Valls s'est félicité que le score du Front national soit moins important qu'attendu. Le premier ministre s'était engagé personnellement contre le FN dès le début de la campagne.Il a aussi estimé que "les candidats de la majorité ont réalisé des scores honorables".Revoir son intervention en vidéo : LeMonde.fr 19h41 LesPetitsMiquets via Twitter 19h41 Lire la synthèse sur l'UMP de notre journaliste Alexandre Lemarié : L'UMP se réjouit d'une victoire "assez large" LeMonde.fr 19h39 Le président du PRG, Jean-Michel  Baylet, est réélu conseiller général de Tarn-et-Garonne dès le premier tour dans son canton de Valence-d'Agen. LeMonde.fr 19h38 @Visiteur Ici nous donnons les résultats y compris repris d'autres médias locaux fiables. Nos pages ne donnent que les résultats officiels du ministère, et sont donc un peu plus tardives.   LeMonde.fr 19h38 Alain Juppé estime que les résultats de ce premier tour valident sa stratégie de rassemblement de la droite et du centre. LeMonde.fr 19h38 Vos pages consacrées aux résultats dans chacun des cantons ne sont pas mises à jour : celui de Nuits-Saint-Georges, paru ci-dessous, n'apparaît pas en recherchant ce canton via votre moteur de recherche par exemple. Commentaire de la part de Visiteur 19h37 Alain Juppé : "Un désaveu très net de la majorité gouvernementale malgré l'activisme du premier ministre, et pas de vague Bleu Marine, contrairement à ce que nous entendions." LeMonde.fr 19h37 @Visiteur Non, pas encore.   LeMonde.fr 19h37 Et le % de votes blanc? On en a une idée? Commentaire de la part de Visiteur 19h37 L’abstention est moins importante que prévu. Avec des premières estimations qui la donnent autour de 49 %, elle est moins forte que lors des cantonales de 2011, qui avaient vu 55 % des inscrits s'abstenir. Pourquoi ? Réponse en vidéo avec Françoise Fressoz, éditorialiste du Monde. LeMonde.fr 19h37 Alain Juppé : "Le principal enseignement du scrutin est le succès de la dynamique créée autour de la droite et du centre." LeMonde.fr 19h36 Le point à 20 h 30 :   – L'UMP triomphe : largement devant le PS, mais aussi le FN, dans les estimations nationales, le parti de Nicolas Sarkozy enregistre une large victoire. – Le FN haut, mais pas de record. Le Front national est à un niveau élevé, autour de 25 % en moyenne nationale, mais ne bat pas des records et n'atteint pas ses objectifs, qui étaient d'obtenir 30 % des voix. LeMonde.fr 19h36 L'entourage de Patrick Devedjian, président (UMP) sortant du conseil général des Hauts-de-Seine, annonce sa réélection au premier tour dans son canton d'Antony. LeMonde.fr 19h34 Dans le canton de Phalsbourg, le FN en tête 19h34 Eric Ciotti,  président (UMP) sortant du conseil général des Alpes-Maritimes, annonce sa réélection dans son canton. LeMonde.fr 19h33 A l'UMP, les ténors ravis mais tentent de la jouer profil bas: "Pas de triomphalisme", répète Wauquiez. "Il faut confirmer au 2nd tour" Alexandre Lemarié via Twitter 19h31 Pour analyser le vote FN de ce premier tour, lire la synthèse du service politique du Monde LeMonde.fr 19h30 @Loïc Le Modem se présente soit allié à l'UMP-UDI, soit seul, dans une minorité de cas.   LeMonde.fr 19h30 "l'UMP et le centre" : le centre droit, non ? A moins que le Modem soit souvent lié aux binomes UMP-UDI. Commentaire de la part de loic 19h29 Dans le canton de Nuits-Saint-Georges, le FN en troisième position 19h29 @Jason Les estimations le placent au coude-à-coude avec le PS, avec des sondages qui sont peu d'accord entre eux. Pour l'instant, nous n'avons pas de certitudes sur ce point, on le saura plus tard dans la soirée. LeMonde.fr 19h28 Le FN arrove-t-il deuxième ou troisième ce soir au niveau national ? Les médias ne s'accordent pas selon les estimations ? Avez-vous une réponse précise ? Merci ! Commentaire de la part de Jason 19h27 De notre envoyée spéciale dans l'Aisne, Florence Aubenas :   Dans l'Aisne, sur 21 cantons, le FN serait en tête dans la très grande majorité hormis quelques-uns où une liste de droite le devancerait. Uncanton serait déjà acquis aux frontistes dès le premier tour, celui deVic-sur-Hesnes. Déjà présent dans les campagnes aux européennes, le Front national aurait maintenant poussé son avantage dans les deux grandes villes, Laon et Soisson. LeMonde.fr 19h26 Sarkozy réaffirme que pas d'alliance de l'UMP avec le FN + reste sur le "ni-ni" pour les seconds tours FN-PS Alexandre Lemarié via Twitter 19h25 Marine Le Pen a étrangement oublié le deuxième élu cantonal sortant du FN dans son discours. Outre Patrick Bassot (Vaucluse), Laurent Lopez était élu dans le Var. LeMonde.fr 19h25 Dans le canton de Mulhouse 3, la droite face au FN 19h24 Dans le canton de Mulhouse 2, le FN en tête 19h24 Résultat dans le canton de Carvin. 19h24 Marine Le Pen : "Dimanche prochain sera l'occasion d'écrire une nouvelle page de notre histoire, et de porter une nouvelle génération au pouvoir."   LeMonde.fr 19h24 Marine Le Pen estime que le rôle des élus FN est de sauver les départements, dont le gouvernement avait envisagé la disparition. LeMonde.fr 19h23 Marine Le Pen : "Un vrai choix en faveur du changement, il faut briser le bipartisme et faire confiance au Front national. Dans nos villes, les résultats sont sans appel." LeMonde.fr 19h23 Marine Le Pen : "Ces nombreux seconds tours constituent une opportunité unique d'imposer un vrai changement." LeMonde.fr 19h23 Marine Le Pen : "Le nombre impressionnant de seconds tours auxquels seront présents des candidats FN et l'éviction des candidats PS de mille cantons montrent notre succès." LeMonde.fr 19h22 Marine Le Pen estime que le résultat de ce soir est "la plus belle des réponses" aux attaques conjointes de la majorité et des médias dont elle estime que le FN a été l'objet pendant la campagne. LeMonde.fr 19h22 Marine Le Pen : "Campagne violente, incitation à la haine relayée par la presse, unanimité des attaques, auquel le résultat de ce soir est la plus belle des réponses. Manuel Valls doit démissionner compte tenu du faible résultat du PS." LeMonde.fr 19h21 Marine Le Pen :  "C'est un désaveu cinglant pour le premier ministre, qui a cru pouvoir prendre la tête d'une campagne contre le peuple." LeMonde.fr 19h21 Marine Le Pen : "Le FN réussit l'exploit de dépasser son score des européennes. Ce vote qui s'enracine montre que les Français veulent retrouver leur liberté et ont compris qu'une autre politiques est possible." LeMonde.fr 19h21 Marine Le Pen :  "La hausse de la participation montre que le FN est le seul à ramener les Français aux urnes." LeMonde.fr 19h21 Marine Le Pen : "Sans implantation locale préalable, avec un seul sortant, le FN réussit l'exploit de dépasser dans une élection locale le score des européennes." LeMonde.fr 19h20 @Ryan 92 : Impossible, l'UMP et l'UDI sont alliés en binômes dans la plupart des cantons. LeMonde.fr 19h20 Bonsoir, peut-on avoir les resultats de l'UMP seul sans l'UDI ? Le FN passerait-il en tete dans ce cas de figure ? Commentaire de la part de Ryan92 19h19 Duel UMP-FN à Mulhouse : Dans le troisième canton de Mulhouse, la liste UMP (40,3 %) affrontera le FN (30,32 %) au second tour ; la gauche est éliminée. LeMonde.fr 19h19 Sarkozy : "Ce premier tour montre la profonde aspiration des Français à un changement clair qui commence par les départements" Alexandre Lemarié via Twitter 19h18 Nicolas Sarkozy : "Aux électeurs du FN, je dis que nous entendons leur exaspération. Mais ce parti, qui a le même programme que l'extrême gauche, qui s'est félicité de l'élection de l'extrême gauche en Grèce, n'apportera aucune solution aux Français. Je confirme qu'il n'y aura aucun accord national ou local avec les dirigeants de ce parti. LeMonde.fr 19h17 Nicolas Sarkozy : "Si nos compatriotes se sont massivement détournés de la gauche, c'est qu'ils ont le sentiment que depuis 3 ans, on ne cesse de leur mentir.  Dans un grande nombre de départements, ce soir, les conditions d'un basculement massif en faveur de la droite et du centre sont réunies." LeMonde.fr 19h16 Frederic Boccaletti (FN var) annonce a ses troupes une victoire au 1er tour dans le canton de Frejus #Dep2015 Gilles Rof via Twitter 19h16 Nicolas Sarkozy : "Un fait unique dans l'histoire politique française : un vote organisé sans même avoir clarifié au préalable les compétences des conseils départementaux." LeMonde.fr 19h15 Le @FN_officiel n'est pas le "1er parti de France" ce soir mais réalise un score t. important pour des élections locales (1/2) Abel Mestre via Twitter 19h15 A Béziers, le FN à 44 %. Selon des résultats définitifs, dans la ville dirigée par Robert Ménard (apparenté FN), le FN serait à 44 %, devant le PS (25 %) et l'UMP (19 %). LeMonde.fr 19h14 Abel Mestre, journaliste au Monde et spécialiste du FN Les listes du Front national ont recueilli entre 23 et 26,3 % des suffrages – selon les instituts de sondage – au premier tour. Le FN serait soit en deuxième soit en troisième position. Ces résultats sont loin de l'objectif - non avoué, mais qui courait au sein du parti d'extrême droite - d'atteindre 30 % et d'être "le premier parti de France", que Mme Le Pen revendiquait depuis les élections européennes de mai 2014, où elle avait rassemblé un peu moins de 25 % des voix. LeMonde.fr 19h14 Vous êtes très nombreux à nous demander des résultats par canton. Ce n'est pas l'objet de ce direct, nous vous proposons donc : – de chercher sur notre moteur de résultats LeMonde.fr 19h14 Avis à nos lecteurs : nous ne disposerons d'aucun résultat définitif dans vos cantons avant au moins 22 heures, 22 h 30. Tous les résultats que nous diffusons sont des estimations. LeMonde.fr 19h11 Bonjour, que recouvre exactement la catégorie "PS et alliés" ? Les trois quarts des candidatures Divers Gauche sont constituées de binômes intégrant le FdG, EELV, Nouvelle Donne, le MRC, etc, sans le PS, à l'inverse des candidatures Union de la Gauche (PS + un autre parti de gauche). Commentaire de la part de Funram 19h10 @Funram Comme nous l'expliquions, la nomenclature du ministère a entraîné les protestations des partis. Sont classées "PS et alliés" les listes comprenant un PS comme binôme, dont PS-PS, PS-Union de la gauche, mais aussi PRG-DVG parfois. Lire notre article LeMonde.fr 19h10 Manuel Valls : "Ces élections sont importantes pour notre pays (…), j'appelle tous les électeurs à aller voter dimanche prochain (…), parce que je suis attentif à vos messages, à vos attentes, à vos exigences." LeMonde.fr 19h10 Le premier ministre, Manuel Valls, note également que le bloc de gauche est "à peu près équivalent à celui de droite". LeMonde.fr 19h08 Manuel Valls : "J'appelle tous les républicains à faire barrage à l'extrême droite, j'appelle chacun à adopter une position claire." LeMonde.fr 19h07 Manuel Valls : "Rien n'est donc joué. Je veux donc appeler à la mobilisation et au rassemblement." "La gauche doit se rassembler autour du candidat de gauche présent au second tour." LeMonde.fr 19h07 A Fréjus, le FN élu au premier tour. Dans le canton de Fréjus, le binôme FN serait élu dès le premier tour, avec 52 % des voix, selon France 3 Provence. LeMonde.fr 19h06 Manuel Valls : "Le Front national n'est pas la première force politique de France, et je m'en félicite." LeMonde.fr 19h06 Manuel Valls : "Les résultats définitifs ne seront connus que tard dans la soirée. Aujourd'hui, un électeur sur deux s'est déplacé." LeMonde.fr 19h05 Le point à 20 heures : - Victoire de la droite en vue. Selon les premiers sondages, l'UMP et le centre sont largement devant le PS, entre 30 % et 38 % en tendance nationale. – Le FN élevé. Les listes du parti de Marine Le Pen recueilleraient 23 à 26 % ; le Front national serait donc en position de maintien en triangulaire dans de nombreux cantons, un résultat historique. - La gauche s'effondre. Le PS s'apprête à subir un revers majeur et à perdre de nombreux départements. LeMonde.fr 19h04 Résultats provisoires (sans Lille) FN en tête dans le #Nord 34,49%, 34,05% UMP-UDI et 17,08% PS #dep2015 Laurie Moniez via Twitter 19h02 Retrouvez les résultats, dès qu'ils nous parviennent, dans notre page résultats LeMonde.fr 19h02 À Solférino, les éléments de langage sont prêts : "le tripartisme s'est Installé, la gauche doit donc éviter de se diviser". #Dep2015 Nicolas Chapuis via Twitter 19h01 Alexandre Lemarié, journaliste au Monde  et spécialiste de l'UMP Les dirigeants de l'UMP se montrent soulagés après l'annonce des résultats du premier tour des élections départementales, donnant le parti de Nicolas Sarkozy en tête. Alors que le bloc UMP-UDI était donné derrière le Front national dans plusieurs sondages, la droite se réjouit d'apparaître comme la première force d'opposition au pouvoir. "Nous sommes le premier parti de France et incarnons l'alternance, se félicite Gérald Darmanin, secrétaire général adjoint de l'UMP chargé des élections. Cette victoire assez large de l'UMP montre que nos électeurs recommencent à nous faire confiance et que nous n'avons pas été submergés par la vague FN comme certains le prédisaient" Les ténors de l'UMP y voient une défaite majeure pour l'exécutif. "C'est une bérézina pour le PS", résume M. Darmanin.Pour eux, cette victoire électorale ne peut que renforcer le président de l'UMP pour son premier test électoral depuis son élection à la tête du parti. LeMonde.fr 19h00 Voici les premières estimations des résultats du premier tour des départementales, d'après les instituts de sondages : UMP-UDI-Modem : 29,2 (IFOP) à 38,5 % (Ipsos) FN : 23 (Ipsos) à 26,3 % (IFOP) PS et alliés : 21,4 (IFOP) à 27 % (Ipsos) Front de gauche : 5,8 (IFOP) à 7,5 % (Ipsos) LeMonde.fr 18h59 @Pierre Elles donnent une indication, mais ne permettent pas de savoir combien chaque parti aura d'élus dans chaque département. Or c'est bien cela qui déterminera le résultat in fine.   LeMonde.fr 18h58 Les estimations nationales à 20h ne veulent rien dire alors ? Commentaire de la part de Pierre 18h58 @Luc Cette élection concerne les conseils départementaux. Mais il est possible que leurs majorités soient complexes dans les départements où le FN aura beaucoup d'élus.   LeMonde.fr 18h57 Peut-on s'attendre a des conseils muncipaux divisé en trois partie ?? Commentaire de la part de luc 18h56 Très très vide, la salle de la fédé FN du Vaucluse où Marion Marechal a prévu sa fête et s'est enfermée ds 1 bureau pic.twitter.com/aYq3gtnH8E Ariane Chemin via Twitter 18h56 @Jordan Vous pouvez interroger notre compte Twitter @lemondelive, qui vous donnera automatiquement un résultat, ou chercher dans le moteur à la droite de ce live. Nous donnerons ici les résultats les plus significatifs, mais pas tous.   LeMonde.fr 18h55 Suffit-il d'actualiser la page pour avoir les résultats ? Commentaire de la part de Jordan 18h55 @Yann Les deux binômes arrivés en tête sont alors au second tour.   LeMonde.fr 18h55 Bonjour. Que se passe t-il si aucun candidat n'atteint les 12,5% des inscrits? Commentaire de la part de Yann 18h54 @Bill Nous ne sommes pas magiciens :) Nous vous donnerons les estimations le plus précises possible, le plus vite possible, en veillant à ce qu'elles soient fiables.   LeMonde.fr 18h53 Donnerez-vous des estimations plus promptes et précises que vos confrères dès 20h ? Commentaire de la part de Bill 18h52 @Visiteur Oui, il suffit d'obtenir 12,5% des inscrits (non des votants, donc) pour être au second tour. Au vu de l'abstention, cela signifie environ 25 % des voix pour être au second tour.   LeMonde.fr 18h52 Peut-il y avoir des triangulaires dans ces nouvelles élections départementales ? Commentaire de la part de Visiteur 18h51 @Visiteur Cette élection est binominale majoritaire à deux tours : deux candidats, un homme et une femme, qui peuvent être de partis différents, se présentent et sont élus ensemble, en deux tours.   LeMonde.fr 18h50 Pouvez vous reexpliquer en quoi consistent les binômes Commentaire de la part de Visiteur 18h50 @Visiteur En deuxième partie de soirée, voire dans la nuit, selon les villes et les départements. LeMonde.fr 18h50 Vers quelle heure aurons-nous les résultats définitifs pour chaque canton s'il-vous-plaît ? Commentaire de la part de Visiteur 18h50 Phénomène à ne pas oublier : cette élection pose également des questions d'attribution des étiquettes. Les binômes sont en effet constitués de deux personnes qui ne sont pas toujours du même parti  ; et, de l'UMP au PCF, on dénonce des "manipulations" pour les minorer. Lire notre analyse.   LeMonde.fr 18h48 Le Calvados, entre abstention et grande marée #dep2015 lemonde.fr/politique/arti… Lucie Soullier via Twitter 18h48 @Duclairon Ce sont Guillestre (05), Saint-Flour 1 (15), Castagniccia (2B)   LeMonde.fr 18h48 Quels sont les trois cantons dans lesquels un seul binôme se présentait ? Commentaire de la part de DuClairon 18h45 LesPetitsMiquets via Twitter 18h43 Bonsoir, ce live n'a pas pour but de vous fournir automatiquement des résultats. Si vous voulez notre service de résultats, il faut envoyer un message au compte Twitter @lemondelive. LeMonde.fr Absence remarquée d'Israël lors d'une session à l'ONU sur son offensive à Gaza • Mis à jour le 23.03.2015 à 18h23 Le représentant israélien n'a pas assisté, lundi 23 mars, aux débats au Conseil des Nations unies (ONU) consacrés à l'enquête sur l'offensive de l'Etat hébreu contre Gaza de l'été dernier et à la situation dans les territoires palestiniens. Son absence, que sa mission nationale n'a pas souhaité commenter, a été considérée comme un boycott par les membres de l'organisation. Un autre siège vide : celui du représentant américain. Contrairement à son homologue, Keith Harper a justifié son absence dans un communiqué en gage de « soutien à Israël ». Washington juge que la question des violations commises lors de l'opération « Bordure protectrice » manque de « légitimité », selon lui. « Les Etats-Unis, sans équivoque et avec fermeté, s'opposent à l'existence de ce point 7 dans l'agenda et aux résolutions du Conseil qui l'accompagnent. » M. Harper a ainsi demandé son retrait. Israël est le seul pays avec un point fixe à l'ordre du jour de chaque session du Conseil, qui se réunit trois fois par an. Lire l'enquête (édition abonnés) : Gaza : le droit international a été violé Des relations conflictuelles Pour le représentant pakistanais, s'exprimant au nom de l'Organisation de la Conférence islamique, ces absences de représentants occidentaux « constituent une tentative délibérée de nuire à la crédibilité du Conseil des droits de l'homme ». Israël a toujours refusé de collaborer avec la commission d'enquête de l'ONU, lancée peu après l'opération « Bordure protectrice » à Gaza. Ce conflit, qui a duré cinquante jours, a provoqué la mort de 2 140 Palestiniens, en majorité des civils, et de 71 Israéliens, pour la plupart des militaires. La commission devait présenter ses premières conclusions lundi. Mais les enquêteurs des Nations unies ont demandé à repousser la publication de leur rapport à juin en raison de la démission début février de son président, le juriste canadien William Schabas. Il avait été mis en cause par Jérusalem pour « conflit d'intérêts ». L'Etat hébreu entretient des relations conflictuelles avec le Conseil des droits de l'homme. Le pays n'avait pas hésité à boycotter ses travaux, après que l'instance – où 47 pays sont représentés – eut décidé en mars 2012 de lancer des investigations sur les conséquences des implantations israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. Ce boycott avait pris fin en octobre 2013 lorsque l'ambassadeur israélien Eviator Manor s'était présenté devant le conseil pour défendre le bilan de son pays en matière de droits de l'homme. Israël n'accepte pas pour autant tous les rapports et recommandations du conseil le concernant. Reportage Verdict Karim Wade : reportage dans le chaudron du tribunal Le 23.03.2015 à 17h50 • Mis à jour le 23.03.2015 à 18h21 Karim Wade, le 30 avril 2008. Crédits : AFP Une sentence prononcée, un marteau qui tonne, le sort de Karim Wade est ainsi scellé en son absence. Deux tours d’horloge ont suffi au juge près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) pour livrer son verdict plongeant la salle du tribunal dans une clameur indescriptible.Ils se sont tous levés, les militants du Parti démocratique sénégalais (PDS), vociférant des propos plus assassins les uns que les autres. « C’est la justice de Macky Sall, vous êtes corrompus  ! ». Ou encore : « Vous êtes une honte pour le Sénégal ! ». Serein, le juge qui doit prononcer également le verdict des coaccusés du fils de l’ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade, demande aux forces de l’ordre d’évacuer la salle. Karim Wade : l'attente du verdict met Dakar en ébullition Une instruction qui n’a pas été suivie par les policiers et les gendarmes, massivement présents dans la salle pleine à craquer. La clameur s’estompe. Le juge poursuit son verdict. Parmi les dix accusés, deux seulement ont bénéficié d’une relaxe et pour tout le reste, ce sont des condamnations et des mandats d’arrêt internationaux. Assis derrière le peu d’avocats de la défense présents dans la salle, Abdoulaye Wade, habillé en boubou marron demi-saison, bonnet bien vissé à la tête, regarde, imperturbable, le juge. Entouré de ses lieutenants et anciens ministres, Madické Niang, Samuel Sarr, Mamadou Diop Decroix, Wade assiste, le visage fermé et les traits tirés, à cette sentence qui s’abat sur son fils. Babacar Gaye, porte-parole du PDS, ne tient plus. Il quitte la salle. Et dira plus tard face à la presse : « Je n’ai pas voulu assister à cette mascarade, c’est décevant ! » Une militante du PDS, le parti de Wade, en larmes à l'annonce du verdict. Crédits : Amadou Ndiaye A 12 heures, le sort est déjà scellé. Abdoulaye Wade sort devant la porte du tribunal et lève les bras avant de regagner son bolide noir. Une foule hystérique l’accompagne et ne le quitte plus. De chaudes larmes ont coulé des yeux de ses militants qui ont quitté le tribunal le cœur rempli d’amertume. A l’image du lutteur Yawou Dial, inconditionnel du président Wade, pleurant toutes les larmes de son corps. Au milieu de la foule, une vieille dame, teint noir, le regard perdu, appelle au calme ces jeunes militants aux larmes qui perlent sur les joues. « Il faut s’en remettre au bon Dieu, il ne faut surtout pas pleurer car seule la justice divine est éternelle ». Dans la masse, les griots de Wade tout aussi dépités ne cessent de crier : « L’œuvre de Wade ne sera pas nulle, au nom d’Allah !» Coordonnateur du Front patriotique pour la défense de la République, opposition proche du PDS, Mamadou Diop Decroix déclare lui aussi visiblement atteint : « Cela ne nous surprend pas, un tribunal politique vient de condamner un adversaire politique ». Des policiers dans le centre de Dakar, le 23 mars, date du verdict du procès de Karim Wade. Crédits : SEYLLOU / AFP Avocat de l’Etat, Me El Hadji Diouf est sorti du tribunal au moment où tous les partisans du PDS étaient déjà partis. « A mon avis, le verdict est modéré, le juge aurait pu prononcer dix ans fermes, la peine maximale dans le cas d’enrichissement illicite car Karim Wade a refusé de comparaître et s’est toujours évertué à tenir des propos désobligeants à l’endroit du juge », déclare l’avocat. Chez les esclaves de la famille du président sénégalais Macky Sall Le verdict du procès Karim Wade a été rendu sous un dispositif sécuritaire impressionnant, une opération conjointe menée par la police, la gendarmerie et l’armée nationale. Ils se sont positionnés dans les principales artères de la capitale sénégalaise. A chaque carrefour, des camions et des pick-up remplis d’éléments de la brigade anti-émeute sont bien visibles. Les abords du tribunal ont été hautement sécurisés avec plusieurs centaines d’éléments. Les principales entrées ont fait l’objet de surveillance soutenue et les militants ou simples curieux qui ont dû accéder à la salle d’audience ont été tous soumis à un détecteur de métal et au scanner. Syrie : plus de 10 morts dans des bombardements rebelles à Alep • Mis à jour le 23.03.2015 à 17h26 lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2jhjv5"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2jhjv5", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Au moins douze personnes ont été tuées et trente blessées, lundi 23 mars, par des obus tirés par des rebelles sur des zones contrôlées par les forces gouvernementales à Alep, deuxième ville de Syrie, selon la télévision officielle, qui a ajouté que des enfants figuraient parmi les blessés, victimes d'« obus tirés par les terroristes sur la ville d'Alep ». L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a de son côté évoqué un bilan de treize morts, dont cinq enfants, et trente-trois blessés, ajoutant que ces chiffres devraient revus à la hausse en raison de la gravité des blessures de certaines victimes. Selon cette organisation non gouvernementale sise à Londres, qui dispose d'un large réseau de sources en Syrie, les roquettes ont touché plusieurs quartiers de la zone d'Alep contrôlée par le régime. La veille, au moins quatre personnes y avaient trouvé la mort dans des attaques similaires. « Course à l'abîme  » Ancien poumon économique de la Syrie, Alep, ravagée par les violences, est divisée entre un secteur ouest contrôlé par le régime et un secteur est contrôlé par les rebelles. L'organisation Human Rights Watch (HRW) avait déjà critiqué les attaques « aveugles » menées par des combattants de l'opposition contre des zones contrôlées par le gouvernement. « Nous assistons à une véritable course à l'abîme, avec des rebelles qui s'alignent sur la cruauté des forces gouvernementales », a dénoncé Nadim Houzy, directeur adjoint pour le Moyen-Orient à HRW. Lire (édition abonnés) : Ansar Al-Charia, AQMI, Etat islamique, une galaxie djihadiste en pleine émulation Cinq enfants d'une même famille ont également été tués par un baril d'explosif largué par les forces du régime sur une ville de la province méridionale de Deraa, selon l'OSDH. Des organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement l'utilisation par le régime de barils d'explosif pour bombarder par hélicoptère des zones civiles dans les secteurs rebelles du pays, faisant des milliers de victimes civiles. Lire : Les Syriens ont perdu vingt ans d'espérance de vie en quatre années de guerre Plus de deux cent quinze mille personnes ont été tuées depuis quatre ans dans le conflit syrien, qui a commencé en mars 2011 comme un soulèvement populaire, réprimé par le régime, et s'est ensuite transformé en une guerre civile dévastatrice. Le confit est devenu plus complexe avec la montée en puissance des djihadistes, tels ceux de l'organisation Etat islamique. Cette dernière a revendiqué samedi 21 mars un double attentat à la bombe qui avait frappé la veille des Kurdes célébrant le Nouvel An à Hassaké (Nord) et qui a fait cinquante-quatre morts, dont vingt enfants, selon l'OSDH. « L'Hermione » autorisée à traverser l'Atlantique L'association Hermione-La Fayette a obtenu son homologation maritime de la part des autorités françaises et du bureau Veritas, rapporte France Bleu lundi 23 mars. Le constructeur et armateur de la frégate L'Hermione, la réplique de la frégate sur laquelle le général La Fayette rallia les insurgés américains en 1780, pourra donc commencer sa traversée de l'Atlantique comme prévu au mois d'avril sur les traces du marquis. La délivrance de ses certificats – « de franc bord » et « d'aptitude à la navigation » – vient confirmer les autorisations provisoires accordées pour les essais en mer du trois-mâts, en septembre et octobre 2014. Sa première sortie, au terme d'un chantier titanesque de dix-sept ans, avait attiré des dizaines de milliers de spectateurs.  « On nous a souvent dit que ça ne marcherait pas. Mais on a toujours dit qu'on allait traverser l'Atlantique et on va le faire », s'était alors enthousiasmé Benedict Donnelly, président de l'Association Hermione-Lafayette, qui compte aujourd'hui 8 000 adhérents. Ce projet s'appuyait sur l'ambition à la fois culturelle et touristique de faire renaître l'ancien arsenal maritime de Rochefort – à l'arrêt depuis 1927 – d'où étaient sortis les plus beaux navires de la marine royale et de renouer avec les métiers, les techniques et les savoirs d'antan. Image précédente Image suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio { var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55103c6797b47'), \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 13\r\n \r\n \r\n1997 - Un compagnon de l'entreprise Asselin de Thouars travaille sur la r\u00e9alisation de la maquette d'une r\u00e9plique de la fr\u00e9gate Hermione.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/DERRICK CEYRAC\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"1997","legende":"Un compagnon de l'entreprise Asselin de Thouars travaille sur la r\u00e9alisation de la maquette d'une r\u00e9plique de la fr\u00e9gate Hermione.","source":"AFP\/DERRICK CEYRAC","index":0,"position":1,"total_count":13,"item_lie":null,"link":"\/culture\/portfolio\/2014\/09\/08\/en-images-17-ans-de-chantier-avant-la-remise-a-flots-de-l-hermione_4483859_3246.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 13\r\n \r\n \r\n1998 - Le chantier de reconstruction a \u00e9t\u00e9 lanc\u00e9 en 1997 par un groupe de passionn\u00e9s.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/FRANCOIS GUILLOT\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"1998","legende":"Le chantier de reconstruction a \u00e9t\u00e9 lanc\u00e9 en 1997 par un groupe de passionn\u00e9s.","source":"AFP\/FRANCOIS GUILLOT","index":1,"position":2,"total_count":13,"item_lie":null,"link":"\/culture\/portfolio\/2014\/09\/08\/en-images-17-ans-de-chantier-avant-la-remise-a-flots-de-l-hermione_4483859_3246_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 13\r\n \r\n \r\n2002 - Un dessin du plan de coupe situ\u00e9 au-dessus du chantier de reconstitution de la fr\u00e9gate. La reproduction de l'Hermione, fr\u00e9gate de 34 canons, est construite dans la m\u00eame forme de radoub du XVIIIe si\u00e8cle. L'originale avait \u00e9t\u00e9 fabriqu\u00e9e entre 1778 et 1779, dans l'arsenal du port de guerre de Rochefort.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/DERRICK CEYRAC\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"2002","legende":"Un dessin du plan de coupe situ\u00e9 au-dessus du chantier de reconstitution de la fr\u00e9gate. La reproduction de l'Hermione, fr\u00e9gate de 34 canons, est construite dans la m\u00eame forme de radoub du XVIIIe si\u00e8cle. 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Les plans du navire ayant disparu, il a fallu rechercher ceux du \u00ab navire jumeau \u00bb de l'Hermione et travailler sur la base des rares peintures de la fr\u00e9gate, coul\u00e9e en 1793.\r\nCr\u00e9dits : AFP\/PIERRE ANDRIEU\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"2007","legende":"La construction du navire \u2013 65 m\u00e8tres de long, 47 m\u00e8tres de haut et 1 200 tonnes au total \u2013 a mobilis\u00e9 des artisans de plusieurs pays, ainsi que des dizaines de b\u00e9n\u00e9voles. 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Une semaine après avoir annoncé en fanfare son projet de desservir les Etats-Unis à partir de 14 euros, la compagnie aérienne irlandaise Ryanair a fait volte-face, reconnaissant avoir fait une « erreur » en divulgant cette information. Dans un communiqué, le groupe a expliqué que « le conseil d'administration de Ryanair Holdings veut clarifier qu'il n'a pas envisagé ni approuvé de projet transatlantique et n'a pas l'intention de le faire ». Saint-Patrick et délai Interrogé par le New York Times, le PDG du groupe, Michael O'Leary, a déclaré que le groupe avait « merdé », confiant même qu'il s'agit en réalité du projet d'une autre compagnie aérienne concurrente. Il a également expliqué au quotidien américain que le délai entre la diffusion de l'information erronée et la rectification officielle était imputable à la Saint-Patrick, mardi 17 mars. Un jour férié en Irlande que n'a pas pu éviter la compagnie à bas coût, qui a dû attendre trois jours avant de démentir. Un délai « un peu lent », a reconnu le PDG. Michael O'Leary, se disant « surpris » par l'écho donné à cette annonce, a toutefois rappelé que la compagnie aérienne avait bien pour ambition de se lancer dans le vol transtalantique. Le groupe a ainsi diffusé un autre communiqué, expliquant que le projet était « sur la table », mais qu'il prendra « au moins quatre ou cinq ans » avant de trouver un modèle de développement. Bruxelles met en garde contre les produits dangereux « made in China » • Mis à jour le 23.03.2015 à 17h21 La Commission européenne a mis en garde, lundi 23 mars, les consommateurs de l'Union européenne contre les produits importés, notamment de Chine : 2 435 produits, dont un quart sont des jouets, ont été repérés en 2014 dans l'Union européenne par le système d'alerte Rapex (rapid exchange of information system) et 64 % de ces produits dangereux ont été fabriqués en Chine. Les dangers recensés par la Commission sont multiples : blessures physiques (26 % des cas), intoxications chimiques (25 %), étouffements (12 %), électrocutions (11 %) ou encore étranglements (9 %). « Si j'ai un conseil à donner, c'est : “Attention à ce que vous donnez comme jouets à vos enfants” », a lancé la commissaire à la justice responsable des droits des consommateurs, Vera Jourova, au cours d'une conférence de presse. Premier pays d'origine des produits dangereux Le système Rapex a été créé en 2003 et, année après année, le nombre de notifications augmente. Chaque année, le premier pays d'origine est la Chine. « La situation ne s'améliore pas », a reconnu Mme Jourova, soulignant que le nombre produits dangereux fabriqués en Chine signalés en 2014 était équivalent à celui de 2013. « Nous avons un système d'alerte spécial consacré aux produits fabriqués en Chine. L'objectif est d'éviter que des produits dangereux soient exportés. [...] Il faut que les autorités chinoises fassent plus en termes de prévention et nous espérons de meilleurs résultats à l'avenir. » La collecte du Livret A négative pour le dixième mois consécutif En février, pour le dixième mois consécutif, les retraits du Livret A ont été supérieurs aux dépôts. La décollecte nette atteint 970 millions d'euros, selon des données publiées lundi 23 mars par la Caisse des dépôts. A la fin des deux premiers mois de l'année, celle-ci s'élève à 1,83 milliard d'euros. En 2014, elle avait atteint 6,13 milliards. if (!window); Cette étude du scrutin par blocs permet de contourner le problème des étiquetages des binômes qui se présentaient aux départementales. Comme nous l'avons expliqué avant l'élection, le nouveau mode de scrutin, qui amène à présenter deux candidats et non un seul comme auparavant, complique la donne. Par exemple, dans le scénario le plus simple, deux candidats PS conduisent à étiqueter le binôme en PS. Mais si l'un est PS et l'autre EELV, le binôme sera estampillé « union de la gauche ». Les scores de chaque parti sont ainsi « éclatés » sous différentes étiquettes (union de la droite/de la gauche, divers droite/gauche). D'où un comptage en « UMP et ses alliés », « PS et ses alliés... ». Le Front national, lui, n'avait pas conclu d'alliance pour ce premier tour : tous ses binômes étaient uniquement étiquetés FN et le score du parti seul est donc logiquement plus élevé que celui des autres. Lire : Départementales : le ministère de l'intérieur fait-il valser les étiquettes politiques ? L'UMP prédominant à droite Mais la lecture par bloc a l'inconvénient d'associer des partis qui, dans les faits, sont opposés, notamment au sein de la gauche, où le Front de gauche et les écologistes se démarquent de plus en plus nettement de la majorité socialiste. La décomposition des voix de gauche par partis ne permet pas de dégager une lecture claire, notamment en raison des stratégies d'alliances différentes lors des élections : ){ ); Au sein de la droite, le poids de l'UMP reste très largement prédominant face à des partis comme l'UDI et Debout la République. ){ ); A l'extrême droite, sans surprise, le Front national domine très largement le « bloc » d'extrême droite face à des partis comme la Ligue du Sud de Jacques Bompard, et se maintient aux alentours de 25 %, c'est-à-dire au même niveau que celui des élections européennes. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Deux tiers des collégiens n'ont pas eu la moyenne en maths au brevet • Mis à jour le 23.03.2015 à 17h57 data-title="Deux tiers des collégiens n'ont pas eu la moyenne en maths au brevet" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Près de deux collégiens sur trois n'ont pas obtenu la moyenne à l'épreuve écrite de mathématiques du brevet en 2014, selon une note du ministère de l'éducation nationale. Ce qui n'a pas empêché 85,4 % d'entre eux d'obtenir ce diplôme national du brevet. Rien d'étonnant, puisque les élèves de troisième peuvent compter notamment sur les notes obtenues tout au long de l'année, qui pèsent plus de 50 % dans la note finale, afin de contre-balancer une mauvaise copie en maths. Le brevet prend en effet en compte les notes obtenues aux trois examens sur table des épreuves finales (français, histoire-géographie et mathématiques), l'oral d'histoire des arts, mais également la maîtrise du socle commun de compétences et les notes de contrôle continu de troisième. La ministre de l'éducation, Najat Vallaud-Belkacem, a proposé en décembre une « stratégie » pour rendre l'apprentissage des mathématiques plus ludique, avec l'utilisation de jeux et de calcul mental, ainsi qu'un recours à l'informatique et l'algorithmique. Lire également : Le MOOC la Khan Academy va vous faire aimer les maths La France figurait en 25e position en maths dans le classement Pisa 2012 de l'OCDE, qui évalue les connaissances et les compétences des élèves de 15 ans et qui alertait sur un creusement des inégalités scolaires dans l'Hexagone. Le Conseil supérieur des programmes doit adopter cette semaine une première mouture des programmes scolaires, du CP à la troisième. Les enseignants seront ensuite consultés à ce sujet, ainsi que sur la réforme du collège et du brevet des collèges. Ces réformes doivent s'appliquer en 2016. width="314" height="157" alt="Des élèves découvrent leurs résultats au bac, en 2013. " Le bac ES, pourquoi un tel succès ? L'EJDG propose une formation aux métiers du journalisme en deux ans et délivre un double diplôme : le master journalisme de l'université Stendhal et le diplôme de Sciences Po Grenoble. width="314" height="157" alt="Au Clos de Pouilly, à Dijon, le principal applique "la mesure de responsabilisation" en lieu et place des sanctions classiques (photo d'illustration)." Au collège, responsabiliser au lieu de sanctionner Face à la multitude des choix de formation, même les profs sont parfois perdus. width="314" height="157" alt="Boulevard de Port-Royal à Paris, cinq étudiants partagent 190 m2 pour un loyer de 300 à 600 euros chacun." En plein essor, la colocation sort de l’amateurisme Bob Hewitt, ancienne gloire du tennis, reconnu coupable de viols • Mis à jour le 23.03.2015 à 13h51 L'ancien tennisman Bob Hewitt, légendaire joueur de double âgé de 75 ans, a été reconnu coupable, lundi, de deux viols et d'une agression sexuelle sur des adolescentes dont il était l'entraîneur dans les années 1980 et 1990. Plusieurs de ses victimes avaient témoigné, depuis le début de février, devant un tribunal de Johannesburg, en Afrique du Sud, pays dont l'ancien joueur, né en Australie, possède la nationalité à la suite de son mariage avec une Sud-Africaine en 1967, et où il a passé l'essentiel de son existence. Le juge de ce tribunal, Bert Bam, a conclu que les preuves à l'encontre de Bob Hewitt étaient « accablantes ». « Les trois plaignantes ont des droits, a déclaré le juge. Le temps n'efface pas les crimes. Un coupable ne doit pas rester impuni. La balance de la justice penche contre l'accusé. » Ejecté du « Hall of Fame » Selon le Boston Globe, qui avait révélé l'affaire en août 2011 à travers des témoignages de victimes, près d'une douzaine de femmes en Afrique du Sud et aux Etats-Unis l'ont accusé d'abus sexuels. Les trois femmes ayant témoigné à l'audience avaient 12 ou 13 ans lorsque Hewitt a abusé d'elles. Ce dernier avait plaidé non coupable, et il a été soutenu par son épouse pendant tout le procès. Bob Hewitt – aucun lien de parenté avec l'Australien Lleyton Hewitt, numéro 1 mondial au début des années 2000 – avait été un immense joueur de double. Il avait remporté neuf tournois du Grand Chelem, dont cinq fois Wimbledon (1962, 1964, 1967, 1972, 1978). Hewitt avait connu une honorable carrière en simple, mais n'avait jamais dépassé les demi-finales en Grand Chelem (à l'Open d'Australie), et le 6e rang mondial. En 1992, il avait eu droit à une plaque au « Hall of Fame », ce « Temple de la renommée » du tennis situé à Newport, aux Etats-Unis. La plaque avait été retirée en 2012, et toutes les mentions de son nom y avaient été effacées à cause du scandale. Sénégal : Karim Wade condamné à six ans de prison Le 23.03.2015 à 13h30 • Mis à jour le 23.03.2015 à 17h11 La Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), une juridiction spéciale sénégalaise, a condamné Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, à une peine de six ans d'emprisonnement et à une amende de 138 milliards de francs CFA (209 millions d'euros), anéantissant ses espoirs d'être candidat à la présidentielle de 2017. Il était accusé d'avoir illégalement acquis 178 millions d'euros par le biais de montages financiers complexes du temps où il était conseiller puis ministre de son père, ce qu'il nie. Son patrimoine comprend, selon l'accusation, des sociétés au Sénégal et l'étranger, des comptes bancaires, des propriétés immobilières et des voitures. Le parquet avait requis contre lui sept ans de prison. Quelques heures après sa condamnation, la défense de Karim Wade a annoncé son intention de se pourvoir devant la Cour suprême. « Dès cet après-midi, nous allons saisir la Cour suprême pour que le jugement soit cassé et annulé », a déclaré l'un de ses avocats, Mohamed Seydou Diagne. Candidature impossible Karim Wade, 46 ans, qui est en détention depuis avril 2013, avait été désigné samedi dernier par le principal parti de l'opposition, le Parti démocratique sénégalais (PDS), comme candidat à la prochaine élection présidentielle. Le président de la République, Macky Sall, qui a succédé à Abdoulaye Wade en 2012, avait averti la semaine dernière que son gouvernement ne tolérerait aucune tentative de déstabilisation du pays lorsque l'annonce de la sentence surviendrait. Abdoulaye Wade, l'ancien chef de l'Etat, bientôt 89 ans, qui n'a assisté à aucune audience, a donné rendez-vous à ses partisans au palais de justice de Dakar, où il a annoncé son intention de « commenter, sur place, la décision qui sera[it] rendue ». Le verdict de la Cour n'est pas susceptible d'appel, une disposition critiquée par ses partisans et les organisations de défense des droits de l'homme. Tunisie : les chefs de la police de Tunis et du Bardo limogés Le 23.03.2015 à 12h26 • Mis à jour le 23.03.2015 à 15h35 L'essentiel Le Musée du Bardo à Tunis a été la cible d'un attentat le 18 mars, revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique. Vingt touristes étrangers et un Tunisien ont été tués par des assaillants. Deux terroristes ont été abattus par les forces de l'ordre, mais un troisième serait encore recherché. Les autorités tunisiennes ont admis des « lacunes » dans la protection du musée, et a procédé à des limogeages, notamment dans la police.   Habib Essid, qui a lui-même été ministre de l'intérieur en 2011 après la révolution, avait déjà admis que l'attaque contre le Musée du Bardo avait mis en évidence des défaillances sécuritaires graves. Crédits : AFP/ARBI SOUSSI Cinq jours après l'attentat meurtrier du Bardo, le premier ministre tunisien, Habib Essid, a limogé le chef de la police de Tunis et celui du Musée après avoir constaté des « lacunes » dans la protection du quartier du musée. L'attentat a coûté la vie à vingt touristes étrangers et à un Tunisien, ainsi qu'à deux assaillants. Le commandant des services chargés de la sécurité des touristes, un chef de la police du quartier de Sidi Bachir, le chef de la police de la route et le commandant d'une unité des services de renseignement ont également été démis de leurs fonctions. Des successeurs ont immédiatement été nommés. Défaillances graves Par ailleurs, le porte-parole du parquet, Sofiène Sliti, a indiqué à l'Agence France-Presse qu'un « mandat de dépôt » avait « été émis contre un agent chargé de la sécurité du musée ». Ce dernier a refusé cependant de dévoiler les raisons de son arrestation. M. Essid, qui a lui-même été ministre de l'intérieur en 2011 après la révolution, avait déjà admis que l'attaque contre le Musée du Bardo avait mis en évidence des défaillances graves. Le président tunisien avait quant à lui fait valoir qu'« en amont, la police et le renseignement n'[avaie]nt pas été assez systématiques pour assurer la sécurité du musée ». Lire (édition abonnés) : Après l’attaque de Tunis, débat autour des failles sécuritaires Réouverture du Bardo mardi Les deux tireurs, armés de kalachnikov, ont attaqué le site, qui ne semblait pas bénéficier d'une protection particulière, bien qu'il soit situé dans la même enceinte que le Parlement. L'attaque a été revendiquée par l'organisation terroriste Etat islamique. C'est la première à viser des étrangers en Tunisie depuis 2002 et également la plus meurtrière. Deux assaillants, Hatem Al-Khachnaoui et Yassine Al-Abidi, ont été abattus par les forces de sécurité. Mais, le président tunisien a évoqué un troisième homme, toujours recherché alors qu'une vingtaine d'arrestations ont été effectuées dans le cadre de l'enquête depuis l'attaque. Appel à manifester Le Musée du Bardo doit rouvrir mardi, avec une cérémonie marquée par un concert de l'Orchestre symphonique de Tunis. « C'est un défi mais c'est aussi un message (…). Nous voulons dire qu'ils [les assaillants] n'ont pas atteint leur objectif », a déclaré le conservateur du musée. Des internautes ont également lancé un appel à manifester devant le musée à cette occasion. Un défilé jusqu'à l'établissement est prévu à l'occasion de l'ouverture, mardi, du Forum social mondial, grand-messe altermondialiste, auquel participeront des milliers d'étrangers jusqu'à samedi. Le coordinateur du comité d'organisation a souligné que les autorités tunisiennes avaient « pris les mesures nécessaires » pour garantir la sécurité de cette manifestation. Le Royaume-Uni va renforcer son dispositif militaire aux Malouines • Mis à jour le Le ministre de la défense britannique, Michael Fallon, a annoncé, mardi 24 mars sur la BBC, le renforcement du dispositif militaire aux Malouines, estimant que l'Argentine fait peser « une menace très vive » sur l'archipel, qu'elle revendique.« Nous avons besoin de moderniser notre dispositif de défense sur place pour faire en sorte qu'il y ait suffisamment de troupes et que l'archipel soit correctement pourvu en termes de défense aérienne et maritime. »Deux hélicoptères ChinookMardi après-midi, le ministre a livré au Parlement les détails de ce programme de « renforcement » évalué à 180 millions de livres (245 millions d'euros). Il comprend essentiellement le déploiement de deux hélicoptères Chinook et la mise à jour du système de défense antiaérien, avec l'installation de nouvelles batteries de missiles sol-air.Le nombre de personnels militaires et civils stationnés sur les îles Malouines reste quant à lui identique, avec 1 200 personnes pour une population d'environ 3 000 îliens et 500 000 moutons.« Tout cela ne serait pas nécessaire sans les intimidations incessantes du gouvernement argentin », a déploré M. Fallon devant la Chambre des communes. Ce renforcement militaire pourrait être perçu comme une provocation par Buenos Aires, qui, l'an passé, avait dénoncé l'organisation d'exercices militaires par les forces britanniques aux Malouines.Attachement à la couronne britanniqueLes Malouines, appelées Falkland par les Britanniques, sont situées à 400 kilomètres des côtes argentines et à 12 700 kilomètres de Londres. Découvertes par Amerigo Vespucci au début du XVIe siècle, elles sont occupées par les Britanniques depuis 1833.Lire (édition abonnés) : Les Malouines : récit d'une guerreElles sont toujours revendiquées par l'Argentine, plus de trente ans après la guerre éclair qui a opposé ce pays au Royaume-Uni en 1982 pendant soixante-quatorze jours, faisant plus de 900 morts : 649 soldats argentins, 255 Britanniques et 3 habitants de l'île. La défaite avait précipité la chute de la junte militaire au pouvoir à Buenos Aires.Lors d'un référendum organisé par le Royaume-Uni en mars 2013, les habitants de l'archipel ont réaffirmé massivement leur attachement à la couronne britannique, par 1 513 voix contre 3.« La menace pesant sur les îles est toujours là, tout comme notre détermination à dire très clairement que ses habitants ont le droit de rester Britanniques et de jouir de la protection idoine de la part de nos forces. La menace subsiste, c'est une menace très vive », a insisté M. Fallon.Lire : Malouines : Cristina Kirchner conteste à nouveau la souveraineté britanniqueInterrogé à de multiples reprises au Parlement sur la menace constituée par le prêt de bombardiers russes à l'Argentine, évoqué par certains médias, le ministre a botté en touche. « Que l'Argentine réclame de manière injustifiée la souveraineté sur ces îles reste la principale menace », a-t-il dit.Crash de l'Airbus A320 : le pôle « accident collectif » du parquet de Marseille se saisit de l'enquête • Mis à jour le Quelques heures après le crash, mardi 24 mars, d'un Airbus A320 de la compagnie Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence, de nombreux enquêteurs ont été dépêchés sur place pour comprendre ce qui a pu conduire au drame. Dans le même temps, une enquête a été ouverte par le pôle « accident collectif » du parquet de Marseille qui s'est saisi de l'enquête. Selon les premières informations communiquées par le président de la République, François Hollande, il y aurait peu d'espoir que l'une des 150 personnes à bord ait survécu.Suivez la situation en direct : Crash d'un Airbus A320Les gendarmes spécialisés dans les accidents aériens de la section de recherche de Vélizy-Villacoublay devaient arriver sur les lieux dans l'après-midi. L'avion s'est écrasé dans un massif de moyenne montagne, dont l'altitude est comprise entre 2 000 et 2 500 mètres. « Ce n'est accessible que par les airs, il y a très peu de chemins, c'est très compliqué de progresser à pied », a expliqué le lieutenant-colonel de gendarmerie Jean-Paul Bloin présent à Seyne-les-Alpes, une commune voisine du site du crash où une chapelle ardente et un PC opérationnel ont été installés. « Les hélicoptères ne peuvent pas se poser, nous allons recourir à la technique du treuillage », a-t-il ajouté, précisant : « Rien n'a encore été touché tant que les enquêteurs ne sont pas là. »L'avion s'est écrasé sur une zone d'un hectare environ, à flanc de pente. « Il y a beaucoup de débris éparpillés, ce sera extrêmement compliqué pour relever les éléments et opérer », a ajouté le militaire, évoquant aussi la présence de « quelques gros débris, peut-être une demi-douzaine ». Des équipes du BEA, d'Airbus et de la LufthansaSept hélicoptères, deux Puma de la gendarmerie et cinq Dragon de la sécurité civile, ont été dépêchés sur la zone de l'accident, où un coordinateur aérien devrait être installé pour coordonner les moyens aéroportés. Par ailleurs, 360 sapeurs-pompiers des départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, du Vaucluse, du Var, des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes, ainsi que du bataillon des marins-pompiers de Marseille, ont été envoyés en renfort. Des moyens logistiques et de désincarcération ont été également envoyés, notamment de l'éclairage pour pouvoir poursuivre les opérations durant la nuit.Une équipe du Bureau d'enquête et d'analyse (BEA), l'autorité française responsable des enquêtes de sécurité dans l'aviation civile, a été envoyée sur place et devrait être rejointe rapidement par une équipe de son homologue allemand. Soixante-sept Allemands étaient en effet à bord de l'appareil.De son côté, Airbus a annoncé qu'il allait envoyer une équipe d'experts sur le site de l'accident pour apporter assistance aux enquêteurs. « En ligne avec l'annexe 13 de l'OACI (Organisation de l'aviation civile internationale), une équipe de conseillers techniques va être déployée pour apporter assistance au BEA français chargé de l'enquête » de sécurité, indique l'avionneur européen dans un communiqué. Une équipe de la Lufthansa est également en route.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kfpeu"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kfpeu", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Sarkozy irrite des élus UMP sur les menus de substitution à l'école Eric Nunès Les propos de Nicolas Sarkozy réaffirmant, mardi 24 mars sur RTL, sa position en faveur de l'interdiction des menus de substitution dans les cantines solaires, sont loin de faire l'unanimité parmi les élus UMP ou UDI. Plusieurs présidents de conseils généraux de droite se disent « abasourdis ». Chargés de la restauration scolaire dans les collèges, aucun patron des exécutifs départementaux interrogés par Lemonde.fr n'envisage de suivre la recommandation de l'ancien président de la République. Selon le chef de l'UMP, la mesure viserait à répondre aux « tensions entre les communautés ».« La question ne se pose même pas », tranche François Goulard, le président UMP du conseil général du Morbihan. « Servir un repas a un enfant, quelle que soit son origine, c'est juste de l'humanité et du bon sens », poursuit-il.La corde de l'exclusionSelon M. Sido, le président de l'UMP ferait fausse route en jouant sur la corde de l'exclusion pour attirer les électeurs du FN : « Le vote Front national est un vote de protestation, il ne s'agit pas d'un vote raciste. Ici, les gens me parlent de chômage pour les uns, de la peur de perdre leur emploi pour les autres. » « Lancer ce sujet en pleine campagne départementale est une connerie », s'exaspère Christian Namy, le président UDI du conseil général de la Meuse. Hors de question pour lui de revoir la politique de son exécutif et de ne pas proposer aux collégiens juifs ou musulmans une alternative au porc. « Le tutoiement de Nicolas Sarkozy avec Patrick Buisson [ex-conseiller d'extrême droite de l'ancien président] a déjà été un désastre, déplore-t-il. Il n'est pas possible de vouloir profiter de tout pour en tirer un avantage politique. »Pour François Goulard, observateur expérimenté des stratégies politiciennes, Nicolas Sarkozy s'applique à « nationaliser » un scrutin local pour que la victoire « le replace comme leader de l'UMP ». Au-delà de la posture, la suppression des repas différenciés dans les départements UMP à l'issue des élections départementales est « impensable », estime-t-il. Eric Nunès Journaliste Marine Le Pen qualifie Nicolas Sarkozy d’« homme du passé » • Mis à jour le Abel Mestre Ces élus UMP qui n’écoutent pas les consignes de SarkozyLe « ni-ni » de l’UMP n’enchante pas son alliée l’UDI Abel Mestre Journaliste au Monde Etat islamique : Ottawa veut étendre sa mission au sein de la coalition à la Syrie • Mis à jour le Le gouvernement fédéral canadien a annoncé, mardi 24 mars, qu'il allait demander au Parlement l'extension de sa participation à la coalition internationale luttant contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), afin d'intervenir sur le territoire syrien.Ottawa participe depuis le 7 octobre aux opérations aériennes menées en Irak. D'une durée initiale de six mois, la mission devrait aussi être prolongée d'un an – jusqu'au 30 mars 2016 « au plus tard ».Pas de troupe au solCette motion, qui doit être débattue à compter de jeudi, devrait être votée par le Parti conservateur du premier ministre, Stephen Harper, qui détient une large majorité à la Chambre des communes. Le gouvernement a promis de ne pas envoyer de troupes au sol, en soutien aux quelques 70 membres des forces spéciales qui interviennent actuellement dans le nord de l'Irak. L'état-major canadien avait par ailleurs dévoilé, le 19 janvier, que plusieurs de ses hommes qui effectuaient des repérages sur le front avec l'armée irakienne avaient combattu au sol des membres de l'organisation extrémiste sunnite. En outre, six cents membres des forces armées sont actuellement basés au Koweït, avec notamment six chasseurs F-18.Après avoir refusé pendant des semaines de le faire, le gouvernement conservateur a révélé mi-février que sa mission avait déjà coûté 122 millions de dollars canadiens (86 millions d'euros). Celle-ci bénéficie d'un fort soutien dans l'opinion publique après les deux attaques d'inspiration djihadiste qui ont coûté la vie à deux militaires au Québec et à Ottawa en octobre. A 10 h 30, l’Airbus A320 ne répondait plus aux tentatives de contact des contrôleurs • Mis à jour le Guy Dutheil et Martin Untersinger A 10 heures précises, ce mardi 24 mars 2015, l'Airbus A320-211 immatriculé D-AIPX de la compagnie Germanwings a quitté les pistes de l'aéroport international El-Prat de Barcelone, en Espagne, à destination de Düsseldorf, en Allemagne. Quelques heures auparavant, il avait fait le trajet en sens inverse : il avait décollé de l'aéroport de Düsseldorf à 7 heures et une minute et avait atterri dans la capitale catalane peu avant 9 heures.Les données recueillies par un réseau de récepteurs radio amateurs puis agrégées par Flightradar permettent d'avoir un aperçu de son vol. Après son décollage de l'aéroport de Barcelone, l'avion a survolé la mer Méditerranée, gagnant peu à peu de l'altitude. Il atteint 30 000 pieds (9 km) à 10 h 17 au milieu du golfe du Lion, puis 38 000 pieds (11,5 km) à 10 h 27, au large de Toulon (Var). Sa vitesse était stable, autour de 470 nœuds (870 km/h). Des altitudes et une vitesse qui n'étaient pas anormales pour un vol moyen-courrier.Suivez l'évolution de la situation en direct : Crash d'un Airbus A320« Perte radio »En pratique, un avion doit se connecter à intervalles réguliers par radio avec les contrôleurs au sol. Cette fois, l'A320 de la Germanwings n'a plus répondu aux multiples appels. Outre le défaut de communications par radio avec l'équipage de la Germanwings, l'ingénieur de permanence a aussi constaté que l'appareil ne suivait pas sa route et perdait de l'altitude. « C'est donc la conjonction entre la perte de contact radio et la mise en descente de l'appareil qui a conduit le contrôleur aérien a déclencher la phase de détresse, la Détresse FA », ajoute encore la DGAC.Immédiatement, pour prévenir notamment tout acte de terrorisme, un avion de chasse de l'armée de l'air est allé au contact de l'appareil ainsi qu'un hélicoptère de la gendarmerie.En regardant les données de Flightradar, on voit qu'entre 10 h 31 et 10 h 32, alors qu'il commence à survoler les contreforts des Alpes, l'Airbus entame une forte descente. Cette dernière est régulière : il ne s'agit pas d'une chute à pic. Pour une raison encore inconnue, il descend à environ 1 kilomètre par minute, à vitesse constante jusqu'à 10 h 41, au moment où les radars amateurs perdent sa trace. La compagnie Germanwings affirme pour sa part que la chute a duré huit minutes, et qu'elle a perdu le contact à 10 h 53.L'un des A320 les plus âgés en circulationLa veille, lundi 23 mars, un autre avion de la compagnie Germanwings avait assuré la liaison entre Barcelone et Düsseldorf en suivant exactement le même chemin. Il avait survolé sans encombre l'endroit où l'Airbus A320 s'est écrasé, avant de se poser, à midi, à Düsseldorf.Lire : L’A320, le best-seller d’AirbusL'A320, fabriqué par Airbus, est un modèle d'avion extrêmement répandu, notamment pour les vols moyen et court-courriers. Le modèle qui s'est écrasé faisait partie des Airbus A320 les plus âgés encore en circulation : construit en 1990, il avait été mis en service en 1991 par la compagnie allemande Lufthansa. Les premiers modèles de ce type d'A320 ont été mis en service à la toute fin des années 1980. Le D-AIPX avait effectué 46 700 décollages pour un total de 58 300 heures de vol, a précisé Airbus dans un communiqué.Utilisé par Germanwings, filiale de Lufthansa, pendant un an (entre juillet 2003 et juillet 2004) il avait repris sa place dans la flotte Lufthansa, et avait même reçu un nom, « Mannheim ». L'avion avait recommencé à voler sous les couleurs de Germanwings depuis la fin du mois de janvier.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kfpeu"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kfpeu", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Martin Untersinger Journaliste au Monde Guy Dutheil Journaliste au Monde Crash de l’Airbus A320 dans les Alpes : les conditions météo étaient « particulièrement calmes » • Mis à jour le Yohan Blavignat lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kfpeu"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kfpeu", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});  Yohan Blavignat L’A320, le best-seller d’Airbus • Mis à jour le Guy Dutheil Guy Dutheil Journaliste au Monde Des vols de reconnaissance américains pour aider Bagdad à reprendre Tikrit Les Etats-Unis mènent des vols de reconnaissance afin d'aider Bagdad dans son offensive pour reprendre la ville de Tikrit au groupe Etat islamique (EI), a indiqué mardi 24 mars un haut responsable de la coalition internationale anti-djihadistes.Cette coalition dirigée par les Etats-Unis mène des raids aériens contre l'EI et fournit formation et équipement à l'armée irakienne dans plusieurs régions. Mais c'est la première fois qu'un haut responsable de la coalition fait état d'une implication américaine dans l'offensive à Tikrit (nord), la plus importante lancée par Bagdad depuis que les djihadistes se sont emparés de larges pans de territoire à la mi-2014.« La coalition a commencé à fournir un soutien RSR [renseignement, surveillance et reconnaissance], le 21 mars à la demande du gouvernement irakien, et ce sont actuellement les Etats-Unis qui fournissent ce soutien », a indiqué ce responsable sous le couvert de l'anonymat. Il a ajouté que ce soutien se présentait sous la forme d'un « œil dans le ciel ».Quelques centaines de djihadistes toujours retranchésL'offensive terrestre impliquant des milliers d'Irakiens, soldats, policiers et paramilitaires alliés aux forces gouvernementales, a débuté le 2 mars. Elle a permis de reconquérir des villes menant à Tikrit, et d'encercler les quelques centaines de djihadistes toujours retranchés dans cette ville située à 160 kilomètres au nord de Bagdad.Mais la reconquête de Tikrit elle-même s'est avérée plus difficile en raison des importants dispositifs défensifs mis en place par les djihadistes, dont un grand nombre d'engins explosifs disséminés dans la rue et des bâtiments.Lire : L'offensive irakienne sur Tikrit bloquéeLe ministre irakien de l'intérieur avait annoncé la semaine dernière que l'offensive avait été temporairement suspendue pour limiter le nombre de victimes et protéger les infrastructures de la ville. Le général Abdelwahab Al-Saadi, l'un des principaux commandants pour cette opération, avait appelé le 15 mars à un appui aérien de la coalition internationale, qui pourrait faire basculer la bataille et déloger les derniers djihadistes de Tikrit.D'après le général Saadi, la coalition n'avait apporté « aucun soutien aérien » jusque-là, en raison de l'implication de l'Iran dans l'offensive en cours, aux côtés des troupes gouvernementales.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2jcabm"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2jcabm", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Le témoignage d'Armstrong insuffisant pour réduire sa suspension, affirme l'AMA  • Mis à jour le Clément Guillou Le témoignage de Lance Armstrong devant la Commission indépendante pour la réforme du cyclisme (CIRC) n'est pas de nature à justifier une réduction de sa suspension, explique au Monde le directeur général de l'Agence mondiale antidopage (AMA), David Howman. L'ex-septuple vainqueur du Tour de France, déchu pour dopage en 2012 suite à l'enquête de l'Agence américaine antidopage (Usada), est suspendu à vie de toute compétition sportive. Dans l'espoir de voir sa suspension réduite et de pouvoir participer notamment à des courses de triathlon, le Texan avait accepté de témoigner en Suisse devant la CIRC dont le rapport a été publié par l'Union cycliste internationale (UCI) le 9 mars.Depuis la publication du rapport, Lance Armstrong aurait rencontré Travis Tygart, le directeur de l'Usada et responsable de sa chute, comme le rapportent plusieurs médias américains. C'est en effet à l'Usada qu'appartient le pouvoir de modifier la sanction.« Son témoignage ne valait pas grand-chose »Interrogé mardi 24 mars en marge d'une réunion à Lausanne, David Howman, assure :« La CIRC n'a pas recommandé à l'AMA de réduire sa suspension. Il n'a donné aucune information, à quiconque, de nature à provoquer une réévaluation de sa suspension. Son témoignage ne valait pas grand-chose. »Après la publication dudit rapport, le président de l'UCI, Brian Cookson, s'était déjà montré réservé sur l'hypothèse d'une remise de peine pour Lance Armstrong, renvoyant la balle à l'Usada. « Je n'ai aucune envie d'être le président qui a laissé Armstrong s'en tirer », avait indiqué le Britannique à quelques journalistes.La commission avait pointé dans son rapport la « différence frappante » entre la suspension à vie imposée à Armstrong et celle de six mois réservée à ses anciens coéquipiers, ainsi récompensés pour avoir dit ce qu'ils savaient. C'est d'ailleurs avec cet appât d'une réduction de suspension que la CIRC avait convaincu le Texan de venir s'exprimer devant elle, à deux reprises.Il n'est pas sûr que l'ancien coureur, aujourd'hui âgé de 43 ans, ait encore des éléments à révéler sur le dopage dans le peloton et ses relations avec l'UCI, tant les deux sujets ont été examinés de près dans les enquêtes de l'Usada et de la CIRC.Lance Armstrong pourrait cependant, selon le Daily Mail, participer à une opération caritative en faveur de la lutte contre la leucémie durant le prochain Tour de France, en roulant un jour avant la course. Une hypothèse qui inquiète l'UCI et que ne souhaitent pas commenter les organisateurs du Tour. Clément Guillou Journaliste au Monde • Mis à jour le Le troisième crash le plus meurtrier de l'histoire française ){ ); Crash d'un Airbus A320 : Lufthansa a lancé Germanwings pour contrer l'expansion des low costs • Mis à jour le Guy Dutheil L'A320 qui s'est écrasé mardi 24 mars dans les Alpes de Haute-Provence avec 150 personnes à son bord était un avion de la compagnie allemande Germanwings.Suivez la situation en direct : Crash d'un Airbus A320Germanwings est la filiale à bas coûts de la compagnie allemande Lufthansa. L'équivalent de Transavia France, la petite low-cost d'Air France. Lancée en 2002, Germanwings opère une flotte composée de soixante-seize Airbus de la famille A320 (A319, A320 et A321). Une flotte assez récente puisque la moyenne d'âge des avions est de moins de 14 ans.Toutefois, l'appareil qui s'est écrasé, mardi 24 mars, était plus ancien. Il était entré en service à la fin de l'année 1990 bien avant que Germanwings ne soit créée. Pour la low cost, il s'agit du premier crash de sa jeune histoire, mais du troisième pour la maison-mère Lufthansa. Elle a notamment perdu un Airbus A320 qui s'est écrasé en 1993 en Pologne.En 2012, Lufthansa avait cependant reconnu que l'un de ses avions Germanwings avait frôlé l'accident fin 2010, en raison de problèmes d'intoxication par des vapeurs d'essence ayant quasiment fait perdre connaissance à l'un des pilotes. Le capitaine, muni d'un masque à oxygène, avait finalement fait atterrir l'avion à l'aéroport de Cologne.BUT DÉFENSIFA l'origine, le lancement de Germanwings avait un but défensif pour Lufthansa. Avec sa filiale à bas coût, la compagnie allemande voulait contrer l'expansion des low-costs, notamment EasyJet et Ryanair. Au fur et à mesure des années, les low-costs sont parvenues à capter un peu plus de 40 % du trafic court et moyen courrier en Europe. Principalement au détriment des compagnies régulières.Aujourd'hui, toutes les grandes compagnies sont flanquées d'une filiale à bas coûts. Air France-KLM opère Transavia et le groupe IAG, maison-mère de British Airways, détient Vueling. Il y a deux ans, Lufthansa a décidé de pousser le développement de sa filiale à bas coûts en lui confiant quasiment tous ses vols court et moyen courrier. Un modèle déjà utilisé par British Airways. Alors que Lufthansa a fait de l'aéroport de Francfort, son hub, Germanwings est elle basée principalement sur l'aéroport de Cologne.L'accident de l'A320 de la Germanwings pourrait remettre en cause la stratégie de développement dans le low-cost choisie par Lufthansa. Après Germanwings, spécialisée dans les vols court et moyen courrier, la compagnie allemande avait créé une autre filiale, Eurowings, qui serait elle intégralement consacrée aux destinations long-courrier à bas coûts.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kg3zp"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kg3zp", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Guy Dutheil Journaliste au Monde Aérien : que pèsent les compagnies low cost en Europe ? • Mis à jour le Guy Dutheil L'Airbus A 320 qui s'est écrasé mardi 24 mars dans la région dans les Alpes-de-Haute-Provence, avec 150 personnes à son bord, était un appareil de la compagnie Germanwings, filale low-cost de la Lufthansa. Les causes de la tragédie ne sont pas connues pour l'heure. Nous republions ici notre article de janvier sur le poids grandissant du low-cost dans le secteur aérien en Europe.L'essor des compagnies aériennes low cost au détriment des compagnies « historiques » ne se dément pas en Europe :  les passagers des compagnies européennes classiques privilégient toujours un peu plus les transporteurs à bas coûts. Bilan de l'année 2014.Un rapport de un à deux pour la croissanceSi l'on regarde la croissance du trafic passageren 2014, la palme revient à un représentant des compagnies traditionnelles : IAG, maison mère de Bristish Airways totalise 15 % de passagers en plus, soit 77,3 millions au total. Ce bond s'explique par l'intégration des résultats de Vueling, sa filiale espagnole à bas coûts.Chez les acteurs du low cost, easyJet, la plus rentable des compagnies européennes, devance, avec une hausse de 6,5 % du trafic passager (à 65,3 millions), sa rivale irlandaise Ryanair : cette dernière a vu son trafic passager progresser de 6 %, à 86,4 millions de personnes, confortant ainsi la place de leader européen qu'elle détient depuis 2010. Si l'on compare les taux de croissance des deux principaux acteurs du low cost aérien et ceux affichés par l'ensemble des compagnies classiques (Air France, Lufthansa et autres British Airways), on voit que la hausse moyenne enregistrée par ces dernières n'est que de 2,7 %.Un podium inchangéLa compagnie allemande Lufthansa approche les 107 millions de passagers transportés au total quand on englobe ses différentes marques (Lufthansa, Germanwings, Swiss, Austrian). Elle conserve ainsi son rang de numéro un européenne. Mais elle le doit à ses lignes long-courriers, car, pour les seuls vols intra-européens, elle totalise un peu plus de 79,2 millions de passagers. Soit moins que Ryanair : la compagnie à bas coût revendique 86,4 millions de passagers.Air France-KLM conserve de justesse sa troisième place. Le groupe, présidé par Alexandre de Juniac, a réuni 77,4 millions de passagers au total, soit une très légère hausse de 0,5 %.Une offre low cost qui n'est « pas encore stabilisée »Le poids pris par les compagnies à bas coûts Ryanair et d'easyJet ne devrait pas se réduire avant un petit moment : au moins dans les quatre ou cinq prochaines années, indique-t-on chez les compagnies régulières. Le temps pour les Transavia, Vueling ou Germanwings, filiale low cost de Lufthansa, de monter en puissance. « L'offre low cost n'est pas encore stabilisée. Elle va continuer à croître », signale un cadre dirigeant d'une compagnie classique. À l'en croire, « Il y a en Europe un vrai potentiel notamment vers les villes de taille moyenne ».Air France bousculé en Europe et en AsieAir France ne totalise que 52,7 millions de passagers sur les liaisons intra-européennes, soit un recul de 35 000 passagers. La faute, pour partie, à la grève des pilotes, lors de la deuxième semaine de septembre.Plus encore que le conflit avec ses navigants, Air France-KLM souffre de l'impact de la restructuration de son réseau domestique : face à la concurrence de plus en plus dure des compagnies à bas coûts, Air France-KLM a engagé une politique sinon de fermetures de lignes en tout cas de réduction du nombre des fréquences de certaines dessertes.La seule « vraie satisfaction » pour le groupe est Transavia, sa filiale low cost. L'an dernier, elle aura transporté 9,9 millions de passagers, soit une progression de 11,4 %.Mis à mal par les low cost en Europe, Air France-KLM est aussi bousculé par la montée en puissance des compagnies du Golfe sur ses lignes long-courriers. Notamment en Asie. Alors que les Emirates, Qatar Airways et autres Etihad, qui achètent des avions neufs à tour de bras, font le plein de passagers en Asie, le remplissage des appareils d'Air France-KLM a stagné d'une année sur l'autre.Il y a là-bas « une explosion du trafic mais qui profite totalement aux compagnies du Golfe. Ce sont elles qui poussent le trafic » à la hausse, fait-on valoir du côté du groupe franco-néerlandais. Cette concurrence acharnée a pour conséquence « une pression sur les prix ». Au point que chez Air France-KLM, on redoute de ne « pouvoir maintenir les lignes déficitaires. »Il reste qu'en France, Air France peut encore voir venir. La compagnie présidée par Frédéric Gagey y détient 77 % de part de marché. Guy Dutheil Journaliste au Monde • Mis à jour le Depuis 1990, 495 morts dans 139 crashs aériens en FranceUn avion Airbus A320 de la compagnie Germanwings, filiale low cost de Lufthansa, s'est écrasé mardi 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence. Selon François Hollande, aucun des 144 passagers et des 6 membres d'équipage n'aurait survécu. ){ ); Crash d'un Airbus : les contrôleurs aériens renoncent à une grève • Mis à jour le Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), premier syndicat chez les contrôleurs aériens, qui avait déposé un préavis de grève de mercredi 7 heures à vendredi 7 heures, a décidé mardi 24 mars de suspendre son mouvement, en raison de « l'émotion suscitée dans les salles de contrôle » par le crash dans les Alpes-de-Haute-Provence d'un A320 qui transportait 148 personnes.Cependant, « les problèmes demeurent », souligne le SNCTA. Les discussions menées dans la matinée avec la direction générale de l'aviation civile pour éviter une grève « se sont très mal passées », a-t-il précisé.Le syndicat affirme solliciter « depuis plusieurs mois » l'ouverture de « négociations sociales permettant d'accompagner les réformes nécessaires à la navigation aérienne » mais affirme que la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) et le gouvernement sont « sourds à ces demandes ».Assujettis au service minimum, les contrôleurs aériens peuvent être réquisitionnés pour permettre d'assurer au minimum 50 % du trafic. Pour limiter les désordres, la DGAC prévoyait, si les discussions n'aboutissaient pas, de demander aux compagnies d'annuler préventivement des vols dans les plus grands aéroports français.Combats meurtriers entre miliciens et tribus dans le centre du Yémen • Mis à jour le La milice chiite houthiste et ses alliés sont engagés dans des combats contre des tribus et des partisans du chef de l'Etat dans plusieurs régions du Yémen. Des violences qui ont fait trente morts depuis lundi soir, selon des sources concordantes mardi 24 mars.Aidés de forces militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, les houthistes, qui cherchent à étendre leur influence après s'être emparés de la capitale, Sanaa, combattent des tribus sunnites favorables au président Abd Rabbo Mansour Hadi dans la province d'Al-Baïda (Centre), ont indiqué des sources tribales. Neuf combattants tribaux et quinze miliciens houthistes ont été tués, selon ces sources.Lire : Quelles sont les forces qui s'affrontent au Yémen ?Plus au nord, dans la province de Marib, à l'est de Sanaa, des tribus sunnites ont repoussé lundi soir un convoi de houthistes au prix de violents combats, qui ont fait « des dizaines de morts », selon des sources tribales. Il n'était pas possible de confirmer ce bilan de source indépendante.Cinq personnes ont été tuées ou blessées mardi à Taëz, dans le Sud-Ouest, par des miliciens chiites qui ont ouvert le feu sur une manifestation hostile à leur présence dans la ville, selon des sources médicales et des responsables. Les manifestants protestaient pour la troisième journée consécutive contre la milice chiite, qui s'est emparée ce week-end de l'aéroport et d'un campement des forces spéciales à Taëz.Lire (édition abonnés) : Au Yémen, les houthistes s’emparent de TaëzLes houthistes visent AdenProches de l'Iran chiite, les houthistes contrôlent le nord du Yémen et, depuis février, la totalité de Sanaa. Le sud du pays est dominé par les partisans de M. Hadi, qui s'est réfugié à Aden après sa fuite de Sanaa. Les belligérants continuaient mardi de mobiliser leurs troupes, malgré les appels internationaux à la désescalade et la mise en garde de l'Organisation des Nations unies contre une guerre civile dans ce pays pauvre de la péninsule Arabique. Les houthistes ont envoyé des renforts vers le sud, avec comme objectif Aden, deuxième ville du pays, mais leur progression se heurte à la résistance de tribus et de forces loyales à M. Hadi, ainsi que de séparatistes sudistes, selon des sources sécuritaires.Face à la mobilisation décrétée par les miliciens chiites houthistes pour s'emparer du sud du Yémen, les forces loyales au président, réfugié dans cette région, peinent à s'organiser. L'opération de recrutement de forces pro-Hadi, qui vise les jeunes des provinces du Sud, a du succès, comme en témoignent les attroupement de candidats dépenaillés autour des centres de recrutement d'Aden. Mais l'enregistrement se fait au compte-gouttes et dans le chaos, selon des correspondants de l'Agence France-Presse.M. Hadi, appuyé par l'Arabie saoudite, sunnite, passe une partie du temps à recevoir des tribus du Sud et d'autres régions, dont il cherche à s'assurer le soutien. La donne tribale est essentielle pour qui entend contrôler le Yémen.AnalyseLes ratés de la réconciliation en Côte d’IvoireMaureen Grisot (Abidjan, correspondance) • Simone Gbagbo, l'ex-première dame de Côte d'Ivoire à l'ouverture de son procès le 26 décembre 2014 à AbidjanCrédits : © Luc Gnago / Reuters / REUTERSAu lendemain du verdict rendu contre Simone Gbagbo et 78 coaccusés, le parquet général a annoncé qu’il se pourvoyait en cassation. « La loi a été mal dite », s’est ému l’un de ses représentants, prenant l’exemple de la peine infligée à l’ancienne première dame condamnée à vingt ans de prison, le double de ce que l’accusation avait requis. Pour la défense, qui a elle aussi déposé ce recours lundi 16 mars, cette initiative du parquet marque un désaveu de la décision de la cour d’assises. Pour Maître Dadje, l’avocat principal de Simone Gbagbo, ce pourvoi « confirme que les jurés ont fait de la politique au lieu de faire du droit ».Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo écope de vingt ans de prisonDans la nuit du lundi 9 mars, la cour d’assises du tribunal d’Abidjan a rendu son verdict concernant des crimes d’atteinte à la sûreté de l’Etat commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011 par l’épouse de Laurent Gbagbo, une quarantaine de cadres du FPI (Front populaire ivoirien), le parti fondé par l’ancien chef d’état ivoirien, et des jeunes accusés d’avoir appartenu à des milices. Une quinzaine de personnes ont été acquittées, mais pour la trentaine de personnalités politiques et militaires proches de l’ex-président, les peines varient de 18 mois de sursis à 20 ans de prison. Pour les autres, accusés d’avoir animé des bandes armées, la durée d’emprisonnement va jusqu’à 15 ans.Depuis ce jour, de nombreux sympathisants de Laurent Gbagbo dénoncent une « justice des vainqueurs ». Ce sentiment d’une justice inéquitable n’est pas nouveau chez les pro-Gbagbo : plusieurs dizaines venaient chaque jour écouter le déroulement de ces assises, pour « voir si une justice impartiale était possible », expliquaient-ils. Mais ils n’auront pas pu rester jusqu’au verdict. Alors qu’ils attendaient dans le calme, quelques heures avant que la cour rende ses délibérations, le parquet général les a fait sortir du tribunal. Ainsi, seuls les journalistes et les très proches des accusés ont eu accès à la salle d’audience.A Abidjan, le procès des pro-Gbagbo en mal de preuvesDifficile de parler de réconciliation dans un tel climat de suspicion. Dans ce procès, les charges d’atteinte à la sûreté de l’Etat étaient avant tout politiques et la rareté des preuves présentées n’a pas aidé à la compréhension du verdict. Des morts pourtant il y en a eu pendant ces violences post-électorales : plus de 3 000 selon l’ONU. Mais ces crimes font partie d’une autre procédure, pour crimes de sang cette fois. Des enquêtes qui avancent lentement, malgré les éléments réunis notamment par la Commission nationale d’enquête (CNE) mandatée par Alassane Ouattara.Dans un rapport remis au président ivoirien en août 2012, la CNE a indexé des responsables de crimes graves commis pendant la crise, même chez ceux qui ont combattu de son côté. Lors d’une conférence de presse quelques jours avant le verdict, le chef de l’Etat a renouvelé sa promesse qu’il n’y aurait pas d’exception et que tous les noms figurant dans ce rapport « devront répondre devant la justice », ajoutant que « les interrogatoires ont d’ailleurs commencé ».La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), partie civile dans cette affaire, a salué cette annonce, tout en se désolant que cette procédure n’ait pas été privilégiée dès le départ : « On aurait eu des preuves, des victimes en chair et en os, le verdict aurait ainsi été inattaquable », explique Florent Geel. Le responsable Afrique de la FIDH redoute que la raison d’être de ce premier procès n’ait été que celle d’offrir à Alassane Ouattara la possibilité d’une amnistie ou d’une grâce présidentielle, des outils politiques plus délicats à utiliser quand il s’agit de meurtres ou de viols par exemple. Il paraît pourtant clair que les militants pro-Gbagbo conçoivent qu’on puisse condamner ceux qu’ils considèrent comme leurs leaders pour des crimes de sang, si toutefois on juge aussi ceux de « l’autre camp ». Aujourd’hui en tout cas, ils considèrent Simone Gbagbo comme une prisonnière de conscience.Une boîte noire de l'Airbus A320 retrouvée • Mis à jour le 17h35@Vince : Nous n'avons pas d'information sur le sujet, les autorités n'ont pas précisé de quel type est la boîte noire retrouvée.17h35Sait-on laquelle des deux boîtes noires a été retrouvée : enregistreur phonique ou enregistreur des paramètres de vol ?Commentaire de la part de Vince17h29La vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, annonce un deuil de trois jours en Espagne, à partir de ce soir minuit.  LeMonde.fr17h25@Simon : Le Bureau d'enquêtes et d'analyse (BEA) prévoit de donner une conférence de presse demain à 16 heures. Impossible, bien sûr, de dire quel en sera le contenu.LeMonde.fr17h25Le BEA a-t'il donné une heure/date pour communiquer sur la cause du crash? Comme les boites noires ont été retrouvées depuis longtemps, peut-on espérer un compte-rendu rapide?Commentaire de la part de Simon17h08Une boîte noire de l'avion a été retrouvée et "fera l'objet d'une exploitation immédiate". Elle a été transférée au Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), a déclaré Bernard Cazeneuve.LeMonde.fr16h59La situation sur place, racontée par notre correspondant Luc Leroux dans cette vidéo.  LeMonde.fr16h56Carte de situation du #crashA320 à 1614 metres pic.twitter.com/XXhL7fLGXnAmandine Rancoule via Twitter16h54La gendarmerie publie sur son compte Twitter une carte montrant les routes barrées près des lieux du crash. Le survol aérien est également interdit :  LeMonde.fr16h54#Germanwings La zone du #CrashA320 du vol #4U9525 est bouclée. Le survol aérien y est interdit par arrêté préfectoral pic.twitter.com/3qJC8G2tmRGendarmerieNationale via Twitter16h53Selon l'Elysée, cité par l'Agence France-Presse, François Hollande sera demain au côté de la chancelière allemande, Angela Merkel, et du premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, aux abords des lieux du crash.LeMonde.fr16h51Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, confirme qu'une boîte noire de l'appareil a été retrouvée, "quelques heures seulement après le crash".LeMonde.fr16h51@Slovas : Cela paraît improbable. Les autorités ont réagi à l'alerte donnée par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), qui avait perdu le contact radio avec l'avion, et constaté une perte d'altitude. Rien n'indique que l'avion de chasse et l'hélicoptère aient pu rejoindre l'avion avant le crash.LeMonde.fr16h48Vous dites "Immédiatement, pour prévenir notamment tout acte de terrorisme, un avion de chasse de l’armée de l’air est allé au contact de l’appareil ainsi qu’un hélicoptère de la gendarmerie.". Cela signifie qu'il y a potentiellement des temoins de la descente et de l'accident de l'avion?Commentaire de la part de Slovas16h47La gendarmerie a publié des photos du lieux du crash. (3/3) (AFP photo, gendarmerie française)16h47La gendarmerie a publié des photos du lieux du crash, situé dans les pentes ravinées de pierre noire, derrière les arbres. (2/3) (AFP photo, gendarmerie française)16h46La gendarmerie a publié des photos du lieux du crash, situé dans les pentes ravinées de pierre noire, derrière les arbres. (1/3) (AFP photo, gendarmerie française)16h44Mariano Rajoy, le président du gouvernement espagnol, se rendra sur les lieux du sinistre demain.LeMonde.fr16h36@Hugo : D'après François Hollande, il n'y a "a priori" pas de victime française. Le chef de l'Etat a évoqué par contre la présence de passagers allemands, espagnols et turcs dans l'avion. Selon la compagnie Germanwings, 67 Allemands étaient à bord. La vice-présidente du gouvernement espagnol a elle fait état de "45 passagers [qui] portaient des noms de famille" hispaniques dans la liste de bord. Le ministre des affaires étrangères belge a également affirmé qu'"au moins un" ressortissant belge figurait parmi les victimes.LeMonde.fr16h36Y a t-il des français parmi les victimes?Commentaire de la part de Hugo16h32@Thibault : La zone est difficilement accessible. Les secours ont pour priorité de tenter de rechercher d'éventuels survivants, pas d'emmener des photographes.LeMonde.fr16h31Pourquoi si peu des photos des débris sont pour l'instant desponibles?Commentaire de la part de Thibault16h29Matignon annonce que Manuel Valls suspend sa campagne pour les départementales pendant vingt-quatre heures.LeMonde.fr16h26Lt Eric Sapet de Cannes : "Tout est pulverisé. On ne distingue plus de forme d'avion ni de corps." #crash pic.twitter.com/mqmaavQuJtDavid Coquille via Twitter16h14Moins d'une heure après un temps de recueillement en hommage aux passagers de l'appareil qui s'est écrasé, le ton est monté à l'Assemblée nationale. En cause : un tweet du député UMP Lionnel Luca, dans lequel celui-ci estimait que François Hollande entamait une "reconversion" à l'occasion du crash de l'A320, s'improvisant "commentateur". Mentionnée par la députée socialiste Sabine Buis, cette sortie a déclenché sifflets et quolibets dans l'Hémicycle. Le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, a peiné à ramener le calme.Voir la vidéo.16h13La base opérationnelle des secours, près des lieux du crash. 16h11Le député des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner a déclaré sur France Info qu'une des boîtes noires de l'avion avait été retrouvée :LeMonde.fr16h11France Info via Twitter16h06#Germanwings Moyens exceptionnels mobilisés "pr faire ce qui doit être fait et sauver ceux qui pourraient l'être même s'il y a peu d'espoir"Ministère Intérieur via Twitter16h06@Marie Selon le ministère de l'intérieur, 350 sapeurs-pompiers sont déployés en renfort des moyens locaux, plus de 300 militaires de la gendarmerie, 10 hélicoptères et 1 avion militaire.LeMonde.fr16h06est ce que les secours réussiront à arriver sur les lieux avant la nuit?. le fait qu'il n'y ai pas de survivant est encore une hypothèse et chaque minute compte.Commentaire de la part de marie15h59Nos premières images des débris de l'avion, sur les lieux du crash lpce.co/1LSWHVK #crashA320 pic.twitter.com/oSadJD22KSLa Provence via Twitter15h58@Fabien : Non, le ministre de l'intérieur a invité à la "prudence" et a précisé que l'enquête était en cours pour déterminer les circonstances et les causes de l'accident. Plus tôt, devant les députés, Manuel Valls a précisé qu'"à ce stade aucune hypothèse ne peut bien sûr être écartée".LeMonde.fr15h58Bonjour, B Cazeneuve a-t-il évoqué la possibilité d'un attentat ?Commentaire de la part de Fabien15h50A 10 h 30, l’ingénieur a informé sa hiérarchie "d’une perte radio avec l’avion". En pratique, un avion doit se connecter à intervalles réguliers par radio avec les contrôleurs au sol. Cette fois, l’A320 de Germanwings n’a plus répondu aux multiples appels. Outre le défaut de communication par radio avec l’équipage de Germanwings, l’ingénieur de permanence a aussi constaté que l’appareil ne suivait pas sa route et perdait de l’altitude."C’est donc la conjonction entre la perte de contact radio et la mise en descente de l’appareil qui a conduit le contrôleur aérien a déclencher la phase de détresse, la 'Detresse FA'", ajoute la DGAC.Immédiatement, pour prévenir notamment tout acte de terrorisme, un avion de chasse de l’armée de l’air est allé au contact de l’appareil ainsi qu’un hélicoptère de la gendarmerie.LeMonde.fr15h50Est-ce que l'avion a dévié de sa trajectoire prévue ou elle est restée sur sa route originale ?Commentaire de la part de Philippe Guay15h50connait-on la teneur du message d'alerte ?Commentaire de la part de GS15h47@Visiteur : Oui, elles sont signées du Dauphiné et de l'agence MaxPPP. On peut y distinguer des éléments brillants, possiblement des débris de l'avion, sur ce qui paraît être des robines, formations géologiques typiques de la région : des pentes ravinées formées de marnes noires (des roches tendres d'argile, de calcaire et de sable), qui se délitent sous des sols peu boisés.LeMonde.fr15h47De premières images du crash apparaissent ici et là, notamment chez vos confrères du Dauphiné Libéré. Sont-elles fiables de votre point de vue ?Commentaire de la part de Visiteur15h37"Il faut que l'enquête permette de déterminer les circonstances, les causes de ce drame", explique encore le ministre, qui précise que pour l'heure "il importe de rester prudent".LeMonde.fr15h35Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, est arrivé sur place et s'exprime lors d'une conférence de presse. Interrogé sur la présence éventuelle de survivants, le ministre dit que "la violence du choc laisse peu d'espoir".LeMonde.fr15h15210 gendarmes et 9 hélicoptères sont mobilisés sur les lieux de l'accident. Par ailleurs, 106 sapeurs-pompiers et une compagnie de CRS sont sur place.  LeMonde.fr15h15#Germanwings Mobilisation de la gendarmerie suite au #Crash de l'#A320 - Vol #4U9525 pic.twitter.com/WV658ZnjugGendarmerieNationale via Twitter15h10Le "pôle accident collectif" du parquet de Marseille s'est saisi de l'enquête :LeMonde.fr15h10#Germanwings Parquet de Marseille saisi ; Proc de la juridiction inter-régionale de Marseille sur place av gendarmerie du transport aérienMinistère Intérieur via Twitter15h07@ouam : un officier de gendarmerie a été cité par un hebdomadaire local affirmant, au conditionnel, qu'une personne aurait été aperçue bougeant sur le site, vraisemblablement lors d'un survol en hélicoptère. Cette information a été reprise par divers médias. Nous ne pouvons la confirmer. Elle n'a pas été reprise depuis par les autres officiels qui se sont exprimés au PC des secours près du site, dont le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve.LeMonde.fr15h07Un général évoque un survivant, avez vous des informations ?Commentaire de la part de ouam15h04Le gouvernement français met en place un numéro vert d'appel pour les proches des passagers de l'avion qui s'est écrasé. Il s'agit du 0800 00 97 85.LeMonde.fr14h59Le président allemand, Joachim Gauck, interrompt la visite qu'il effectue actuellement en Amérique latine. Il ne se rendra pas comme prévu en Uruguay, mais rentre en Allemagne.LeMonde.fr14h55Actuellement, il y a de la neige à partir de 2 000 mètres sur les versants sud et à 1 700 mètres sur les versants nord du massif montagneux dans lequel s'est abîmé l'appareil de la compagnie low cost, filiale de la Lufthansa.LeMonde.fr14h54Pour info, la photo enneigée prise d'hélico d'AirLive.net et/ou France2 montre l'autre versant (Nord) du massif, plus enneigé mais moins raide. Le versant sud est formé de ravines bien plus accidentées, très difficiles à parcourir à pied sans neige.Commentaire de la part de Nicolas14h53près du village de Seyne-les-Alpes, un hélicoptère des secours.  Reuters/Jean-Paul Pelissier14h51Christophe Castaner est député (PS) des Alpes-de-Haute-Provence :LeMonde.fr14h50Survol avec le ministre de l'intérieur de la zone du crach, une horreur. L'avion est totalement détruit. Tristesse. #GermanWings #A320Christophe Castaner via Twitter14h4714h42Sur cette capture d'une vidéo de France 3 Provence-Alpes, on peut voir de nombeux véhicules de secours d'Aix-en-Provence en route vers le site du crash.14h39Le site local Haute Provence info cite un officier de gendarmerie :LeMonde.fr14h39Lieutenant-colonel Bloy depuis Seyne-les-Alpes : "il y a une douzaine de gros débris, le reste est très morcellé" #crashA320Haute-Provence Info via Twitter14h39Lieutenant-colonel Bloy : "cela pourrait prendre plusieurs jours pour évacuer les corps de la zone du crash" #crashA320Haute-Provence Info via Twitter14h39Lieutenant-colonel Bloy : "les débris sont dispersés sur une zone d'un hectare environ, très difficile d'accès" #crashA320Haute-Provence Info via Twitter14h38A l'Assemblée, les députés ont observé une minute de silence avant le début de la séance de questions au gouvernement :LeMonde.fr14h34La carte IGN au 1/50 000ème montre la difficulté d'accès...Commentaire de la part de Clem14h31Les envoyés spéciaux de divers médias commencent à publier des photographies aux alentours du PC des opérations de secours :LeMonde.fr14h31#crashA320 Selon un habitant du Vernet, la vallée est très escarpée. Les repérages des secours ont commencé à 11h30. pic.twitter.com/tWTYsdwcciAmandine Rancoule via Twitter14h31#crashA320 Les hélicos tournent autour du col de Mariaud. L'avion se serait écrasé près de la rivière le Galèbre pic.twitter.com/7K2qulFcdLAmandine Rancoule via Twitter14h27Une dizaine d'hélicoptères de la sécurité civile, de l'armée de l'air et de la gendarmerie sont alignés dans un vaste champ au pied du village de Seyne-les-Alpes, selon notre envoyé spécial Luc Leroux. C'est là qu'est installé le PC des opérations de secours. Le ministère de l'intérieur doit donner une conférence de presse. Le ministre Bernard Cazeneuve est attendu.LeMonde.fr14h25@Marie, @Se poser la question : Vous êtes nombreux à nous poser cette question. Nous n'en sommes pas à ce stade. Aucune hypothèse n'a même encore été officiellement évoquée pour expliquer le crash.LeMonde.fr14h24L'avion n'a pas répondu aux controleurs aériens et n'a cessé de chuter, peut-on émettre la possibilité d'un attentat ? Personne n'en parle mais c'est quand même d'une brulante actualité .....Commentaire de la part de Se poser la question14h24l'hypothèse d'un attentat est elle retenue?Commentaire de la part de marie14h18Selon Germanwings, 67 Allemands étaient à bord de l'appareil.LeMonde.fr14h18L'avion a perdu de l'altitude pendant 8 minutes, précise le porte-parole de Germanwings. Les tours de contrôle françaises ont perdu le contact avec l'appareil à 10 h 53.LeMonde.fr14h17Germanwings donne des informations sur l'avion, lors d'une conférence de presse:LeMonde.fr14h15@Romain, le maire du Vernet, village proche du site du crash, s'est exprimé sur France Inter : "Le terrain est extrêmement en pente, c'est presque vertical, c'est des précipices. On ne voit que des débris, les hélicoptères vont commencer à rapatrier les corps. Des gens du pays, de mes administrés vont accompagner les militaires à pied sur place." Une chapelle ardente sera ouverte au Vernet.LeMonde.fr14h15Vu les bonnes conditions climatiques, pourquoi les secours ne peuvent ils pas être helitreuillés pour arriver plus rapidement sur les lieux, comme cela se passe pour tous secours en montagne ?Commentaire de la part de romain14h11Minute de silence en ouverture de la séance à l'Assemblée nationale pour rendre hommage aux victimes du crash. "Avant toute question, Manuel Valls, le premier ministre, prend la parole, une procédure rare", nous explique Hélène Bekmézian, notre journaliste parlementaire :LeMonde.fr14h11Valls : "à ce stade, aucune hypothèse ne peut être écartée" #Germanwings #directANHelene Bekmezian via Twitter14h02Selon Germanwings, 16 élèves et 2 enseignantes du lycée du roi Joseph de la ville d'Haltern, une commune de Rhénanie-du-Nord,  se trouvent  parmi les victimes.LeMonde.fr13h52@ed Selon Christophe Castaner, député socialiste des Alpes-de-Haute-Provence, des membres du peloton de gendarmerie de haute montagne ont pu constater, en survolant en hélicoptère le site du crash, que des débris étaient éparpillés sur plus de 2 km carrés. L'avion s'est écrasé à 7km de la première route. Des gendarmes ont déjà gagné le site à pied. Ils recherchent d'éventuels survivants, selon M. Castener, bien que le président Hollande et le gouvernement aient déjà annoncé qu'il y avait peu d'espoir d'en retrouver.LeMonde.fr13h50Les secours sont-ils arrivés sur le lieu du crash? Si non, comment peut-on savoir qu'il n'y a aucun survivant? merci.Commentaire de la part de ed13h43Contrairement à ce qu'a affirmé le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, dans la matinée, l'équipage de l'avion n'a pas émis d'appel de détresse, a indiqué à l'Agence France-Presse la Direction générale de l'aviation civile. "L'équipage n'a pas émis de 'mayday'. C'est le contrôle aérien qui a décidé de déclarer l'avion en détresse car il n'avait plus aucun contact avec l'équipage et l'avion", a-t-elle précisé.LeMonde.fr13h39Angela Merkel se rendra en France, dans la région de l'accident, mercredi avec Hannelore Kraft, ministre-présidente de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Etat-région dont Düsseldorf est la capitale. La chancelière allemande a fait une déclaration en début d'après-midi pour exprimer son "choc" après le crash de l'Airbus.LeMonde.fr13h27La police espagnole escorte des familles de victimes hors de l'aéroport El Prat de Barcelone, ce matin.13h23@Pierre selon François Hollande, des passagers allemands, espagnols, et "sans doute" turcs figurent parmi les victimes. Il n'y aurait pas de passagers français, selon de premières indications mentionnées par le président, qui restent à confirmer.LeMonde.fr13h21Connait on les nationalités des passagers?Commentaire de la part de Pierre13h15Capture d'une vidéo amateur de l'avion de la Germanwings D-AIPX, atterissant selon son auteur à Londres en novembre 2013.13h14Le roi d'Espagne, Felipe VI, s'est exprimé dans la cour de l'Elysée. Le souverain a annulé sa visite d'Etat en France pour rentrer en Espagne :LeMonde.fr13h12Voici des images d'archives amateurs où l'on voit voler l'avion de la Germanwings qui s'est crashé mardi en 2013 et en 2014. Il est identifiable par ce code unique, visible sur son flanc : D-AIPX. Selon les auteurs de ces vidéos, on peut le voir atterrir à Bonn en février 2014, et à Londres (Heathrow), en novembre 2013.LeMonde.fr13h06L'émotion s'empare peu à peu de l'Allemagne, rapporte notre correspondant sur place, Frédéric Lemaître. Le cardinal Marx, président de la conférence épiscopale allemande, déclare : "Aucun mot n'exprime l'inconcevable tragédie. C'est pourquoi j'appelle à la prière pour les victimes et leurs proches."LeMonde.fr13h02BREAKING Emergency units staging in Seyne-les-Alpes, near #4U9525 crash site /@Aviaponcho airlive.net/2015/03/breaki… pic.twitter.com/NaHq3MIOlzAirLive.net via Twitter12h59La compagnie Germanwings a mis en place des numéros de téléphone, pour les proches des passagers :  LeMonde.fr12h59#Germanwings : des numéros mis en place pour les proches des passagers. Depuis l'Allemagne : 0 80011 3355 77 / Depuis l'Espagne: 902 400 012Ministère Intérieur via Twitter12h54Le trajet effectué par l'avion, qui s'est écrasé après avoir émis un signal de détresse / Image FlightRadar2412h50BREAKING #GermanWings Here is a photo from helicopter of the crash area /France2 journalists airlive.net/2015/03/breaki… pic.twitter.com/RnC5gT5w40AirLive.net via Twitter12h50"Une équipe de France 2 Nice survole actuellement la zone du crash de l'Airbus A320, à bord d'un hélicoptère", indique le site de FranceTVInfo.LeMonde.fr12h48@Lecteur allemand Selon les dernières informations de Météo France, les conditions météo étaient « particulièrement calmes au moment du crash ». Le temps était sec et le ciel totalement dégagé durant toute la matinée avec un vent faible, voire nul. Météo France ajoute que « des nuages dangereux comme des cumulonimbus n’étaient pas présents ». Les seules zones concernées par des pluies et des orages étaient le golfe du Lion et la Méditerranée, que l’avion avait survolés en début de matinée.LeMonde.fr12h48Quelles sont les conditions météorologiques sur place ?Commentaire de la part de Lecteur allemand12h46La visite du roi au Parlement est annulée, précise notre spécialiste de l'Assemblée.LeMonde.fr12h45Le roi et la reine d'Espagne rentrent chez eux. La visite à Bartolone et l'allocution devant l'Hemicycle prévus demain sont annulésHelene Bekmezian via Twitter12h45François Hollande recevait aujourd'hui le roi d'Espagne en visite d'Etat à Paris. Ce dernier se tenait aux côtés du président durant son allocution dans la cour du palais de l'Elysée. Le roi Felipe a annoncé la suspension de sa visite d'Etat et s'apprête à rentrer en Espagne.LeMonde.fr12h43Selon François Hollande, l'accident s'est produit dans une zone particulièrement difficiles d'accès et les secours ne pourront être apportés que dans quelques heures.LeMonde.fr12h42Le président Hollande s'exprime en ce moment. Il annonce, au conditionnel, qu'il "n'y aurait pas de victimes françaises", sans en avoir "encore la totale certitude".LeMonde.fr12h42"Au vu des informations disponibles à l'heure actuelle, nous ne pouvons pas dire si et combien de survivants il y a", a déclaré le patron, Oliver Wagner, à la chaîne de télévision allemande n-tv.LeMonde.fr12h40Le patron de Germanwings a annoncé que 144 passagers se trouvaient à bord de l'A320, et non 142 comme annoncé précédemment.LeMonde.fr12h34Selon un accompagnateur de montagne de la commune du Prads, Bruno Lambert, interrogé par La Provence, les alentours de la commune (très étendue) où a eu lieu le crash forment un terrain "très alpin, très raide et très avalancheux encore à cette période". "Il y a 10 minutes une avalanche a encore eu lieu", précise-t-il.LeMonde.fr12h34La chancelière allemande, Angela Merkel, qui s'est entretenue au téléphone avec le président Hollande et avec le chef du guvernement espagnol, M. Rajoy, s'est dite "bouleversée" et a  annulé tous ses rendez-vous de la journée.  Le ministre des transports allemand, Alexander Dobrindt, et l'ambassadrice d'Allemagne à Paris sont en route pour se rendre sur les lieux de l'accident.LeMonde.fr12h34Une photo circule sur les réseaux sociaux, présentée comme celle de l'avion accidenté. Attention ! il s'agit d'une photo d'un cliché d'un autre avion. Nous n'avons pour le moment aucune image du lieu de l'accident.  LeMonde.fr12h30Le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, vient de s'exprimer. Il s'est entretenu avec le roi d'Espagne, en visite d'Etat à Paris, et la chancelière allemande, Angela Merkel. "Je suis profondément bouleversé par ce terrible accident, déclare-t-il. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour soutenir les familles des victimes."LeMonde.fr12h28Le tableau d'affichage des vols à l'arrivée à l'aéroport de Düsseldorf.12h24@Visiteur : il s'agit du crash le plus meurtrier sur le territoire français depuis 1981, quand 180 personnes avaient péri dans l'accident du DC-9-81 au mont San Pietro, près d'Ajaccio. En juillet 2000, un Concorde faisant la liaison entre Paris et New York s'était écrasé à Gonesse (Val-d'Oise), tuant 113 personnes, 100 passagers, 9 membres d'équipage et 4 personnes qui se trouvaient au sol.LeMonde.fr12h23A combien d annees remonte le dernier crash d un avion de ligne en Europe ?Commentaire de la part de Visiteur12h19Commentaire de la part de Robin12h19❗#AlpesDeHauteProvence Ne cherchez pas à vous approcher de la zone du crash de l'#A320. N'encombrez pas les axes routiersGendarmerieNationale via Twitter12h19La gendarmerie nationale demande à la population de ne pas tenter de s'approcher de la zone de l'accident afin d'éviter d'encombrer les axes routiers.LeMonde.fr12h19@Anthony, @lecteurs : vous êtes nombreux à nous poser cette question. Contrairement à ce qui a pu être rapporté dans d'autres médias, l'avion n'a pas fait escale à Marseille.LeMonde.fr12h18Toutes mes condoléances aux familles des victimes. Que faisait l'avion à l'escale de marseilleCommentaire de la part de Anthony12h18Pourquoi est-il passé par l'aéroport de Marseille ?Commentaire de la part de lecteur12h18Pourquoi l'avion a-t-il fait escale à MArseille?Commentaire de la part de Séverine12h18Le président du conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a précisé que les secours étaient hélitreuillés, en raison des difficultés d'accès au site de l'accident.LeMonde.fr12h17@Visiteur Voilà ce que l'on sait du trajet effectué par avion :LeMonde.fr12h17Quel était le trajet de l'avion ?Commentaire de la part de Visiteur12h16Le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, a indiqué sur Europe 1 que l'avion "s'est écrasé dans un endroit qui est inaccessible par la route". "Les secours sont en marche pour rejoindre le lieu où cet avion s'est écrasé dans le massif de l'Estrop", a ajouté M. Vidalies. "Personne n'a pu aboutir auprès de l'avion à l'heure où on parle. Simplement, le survol en hélicoptère a permis de voir la carcasse de l'avion et quelques corps autour de l'avion".LeMonde.fr12h16rConflictNews: PHOTO: The area where #4U9525 crashed: Prads-Haute-Bleone pic.twitter.com/fXyZv7JB8J - L0gg0lSterling M Holmes via Twitter12h13@DePrads voici une vue plus large du massif, autour du village de PradsLeMonde.fr12h10Vos photos du bas du village de Prads sont bien sympathiques mais ne rendent absolument pas compte du relief escarpé et chaotique des montagnes alentour, avec des sommets atteignant les 3000m, précisément dans le massif des Trois-Evêchés où s'est abîmé l'avion.Commentaire de la part de DePrads12h10Dans quel type de relief l'avion se serait-il abîmé?Commentaire de la part de Bob12h09Ségolène Royal, ministre de tutelle des transports, écourte sa visite à Londres, où elle était arrivée lundi, pour se rendre directement sur le lieu du crash de l'Airbus A320.LeMonde.fr12h05Frank-Walter Steinmeier, le ministre des affaires étrangères allemand, a déclaré : "En ces heures douloureuses, nos pensées vont à tous ceux qui peuvent craindre que des proches se trouvaient parmi les passagers ou les membres d'équipage."LeMonde.fr12h02Le ministère des affaires étrangères allemand a mis en place un numéro d'urgence :  030 5000 3000 (+ 49  30 5000 3000 depuis la France).  LeMonde.fr12h02AM #Steinmeier zu Flugzeugabsturz in FRA: Schreckliche Nachricht. Haben Krisenstab+Krisenhotline unter 030 5000 3000 eingerichtet. #4U9525Auswärtiges Amt via Twitter12h02IMPORTANT Aeroport #Barcelona habilita sala de familiars a Terminal T2. Aeropuerto #Barcelona habilita sala de familiares en Terminal T2EmergènciesCatalunya via Twitter12h01Une salle a été ouverte dans un terminal de l'aéroport de Barcelone afin d'accueillir les familles des victimes, a annoncé Emergencies Catalunya, la DGAC catalane.LeMonde.fr12h01#Crash A320 : selon le maire de #Prads, “tous les secours sont dirigés sur la commune du #Vernet #germanwings lpce.co/19Msxm6La Provence via Twitter12h00avec le Premier ministre @manuelvalls, réunion de la Cellule interministérielle de crise @Place_Beauvau pic.twitter.com/BjiIl65iKxBernard Cazeneuve via Twitter11h57Voici les informations dont nous disposons sur l'avion :L'avion qui s'est écrasé dans les Alpes était un Airbus A320, un modèle d'avion extrêmement répandu pour les vols court et moyen-courriers.LeMonde.fr11h54@ctipar : Selon la chaîne météo les conditions étaient particulièrement calmes au moment de l'accident, avec un temps sec et un ciel totalement dégagé durant toute la matinée. Le vent était faible voire nul et il n'y avait pas de nuage "dangereux" comme des cumulonimbus.  LeMonde.fr11h53Quelle est la météo sur place ? Peut-elle être envisagée à ce stade comme cause du crash ?Commentaire de la part de ctipar11h48Je veux exprimer aux familles des victimes de cet accident aérien toute ma solidarité. C'est un deuil, une tragédie.François Hollande via Twitter11h47Le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, affirme qu'"il n'y a aucun survivant".LeMonde.fr11h44«  Un jour noir pour la Lufthsansa  », écrit le PDG de la compagnie allemande, Carsten Spohr, sur Twitter. Le dirigeant indique «  ne [pas savoir encore] ce qui s'est produit sur le vol 4U9525  ».LeMonde.fr11h44"We do not yet know what has happened to flight 4U 9525. My deepest sympathy goes to the families and friends of our passengers and crew 1/2Lufthansa via Twitter11h43"...on 4U 9525. If our fears are confirmed, this is a dark day for Lufthansa. We hope to find survivors.“ Carsten Spohr 2/2Lufthansa via Twitter11h43Cette vue du relief de la région est prise de la vallée de la Bléone, en contrebas de Prads, proche du lieu du crash (capture sur Google maps).11h41Voici une vue du relief de la région,prise du village de Prads-Haute-Bléone, proche du lieu du crash, en direction de la vallée du même nom (capture sur Google maps).11h38L'#A320 de Germanwings est passé de 38.000 pieds à 6.925 pieds de 10h31 à 10h40 heure française via @flightradar24 pic.twitter.com/UyyFdN9DyRVincent Lamigeon via Twitter11h34Le plan de sauvetage aéro-terrestre (Sater) a été déclenché. Il s'agit d'un dispositif spécifique en cas d'accident d'aéronef, qui vise à «  localiser par des moyens aériens, terrestres ou radioélectriques des aéronefs en détresse, disparus ou accidentés dans les délais les plus courts afin d’apporter assistance à ses occupants  », selon ce document préfectoral.LeMonde.fr11h33@Visiteur : Il est beaucoup trop tôt pour le dire. Sur la compagnie Germanwings, filiale low cost de la Lufthansa : en janvier, la Lufthansa a fini le transfert de plus de 115 routes à sa filiale low cost, dont 52 au départ de l’aéroport de Düsseldorf. Selon le président de la compagnie, ce mouvement Carsten Spohr « marquait l’aboutissement de ce qui est à ce jour le plus grand projet pour rendre le groupe Lufthansa plus compétitif ». Pour lui, la Germanwings était un « succès retentissant », la combinaison des « prix bas du modèle économique Wings avec la ponctualité, la qualité et la sécurité du groupe Lufthansa ».LeMonde.fr11h32Cette tragédie va-t-elle mettre en question les règles de sécurité des low-costs?Commentaire de la part de Visiteur11h30Habitant dans la région, la commune de Prads est située dans une vallée très encaissée et accidentée, peu peuplée. C'est une commune très étendue en revanche, donc selon le lieu de l'accident il peut être à proximité de zones plus peuplées comme Seyne les Alpes (2000 habitants)Commentaire de la part de Alpin11h28@Visiteur : L'avion s'est écrasé dans la vallée de la Bléone, entre Digne-les-Bains et Bercelonnette. c'est un massif montagneux des premiers contreforts des Alpes, à la frontières entre les départements des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence. La région est peu peuplée, isolée.LeMonde.fr11h27A quoi ressemble le lieu du crash? (accidenté? densité de population? Facilité d'accès?...)Commentaire de la part de Visiteur11h22Voici un premier résumé de ce que l'on sait du crash :Un Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings s'est écrasé dans une zone difficile d'accès de la région de Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence.LeMonde.fr11h21Une cellule interministérielle de crise a été mise en place au ministère de l'intérieur :LeMonde.fr11h21#Crash #Barcelonnette #A320 : la cellule interministérielle de crise située @Place_Beauvau été activée par @manuelvalls cc @gouvernementFRMinistère Intérieur via Twitter11h19Côté secours : trois colonnes de pompiers, fortes de 80 personnes chacune, partent en ce moment des départements voisins vers le lieu du crash. Trois escadrons de la gendarmerie mobile, comptant 70 gendarmes chacun, sont engagés.LeMonde.fr11h18@Victor, il est encore trop tôt pour le dire. Il y a très probablement des victimes allemandes et espagnoles, l'avion faisant la liaison entre Barcelone et Düsseldorf. Le président Hollande a annoncé qu'il allait s'entretenir avec la chancelière allemande et le roi d'Espagne.LeMonde.fr11h17Encore trop tôt pour connaître les différentes nationalités des passagers ?Commentaire de la part de Victor11h17@Maxime On l'ignore encore. Une enquête sera dirigée par le procureur de Marseille, le parquet de Marseille étant compétent pour les accidents collectifs.LeMonde.fr11h16Les raisons du crash sont-elles connues ?Commentaire de la part de Maxime11h15L'A320 est un des avions les plus utilisés au monde pour les court et les moyen courriers. Cet appareil a volé pour Lufthansa avant d'être opéré par sa filiale low cost.LeMonde.fr11h09Le chef de l'Etat indique qu'il s'entretiendra avec la chancelière allemande Angela Merkel et le roi d'Espagne.LeMonde.fr11h05Le président Hollande vient de s'exprimer sur le crash : «  Les conditions de l'accident laissent penser qu'il n'y aurait aucun survivant.  » LeMonde.fr11h05Sur ce site, on peut voir où les radars opérés par des particuliers ont perdu l'appareil. L'avion, avant de quitter les radars, a fortement diminué son altitude – 3  500  pieds par minute  –, une descente qui n'est pas une chute libre, mais proche du type d'un atterrissage.LeMonde.fr11h03Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, va se rendre immédiatement sur place, a annoncé le premier ministre, Manuel Valls. Le chef du gouvernement a par ailleurs demandé "l'activation de la cellule interministérielle de crise".LeMonde.fr11h01L'avion reliait Barcelone à Dusseldorf. Il transportait 142 passagers et 6 membres d'équipage, selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), citée par La Provence, qui a révélé l'information.LeMonde.fr11h00L'appareil a disparu des écrans radars aux alentours de 10 h 40. Deux hélicoptères de la gendarmerie ont repéré l'appareil près de Prads-Haute-Bléone, entre Digne-les-Bains et Barcelonnette.LeMonde.fr Mis en cause pour « contrefaçon », l’écrivain Eric Reinhardt juge ces attaques « calomnieuses » • Mis à jour le Matthieu Vaillant La nouvelle Cendrillon d’Eric Reinhardt Matthieu Vaillant Ligue 1 : Ibrahimovic relance la polémique sur l'arbitrage • Mis à jour le La polémique s'éteignait doucement, mais Zlatan Ibrahimovic l'a relancée en trois phrases. Mercredi 25 mars, lors d'une conférence de presse à Solna, dans la banlieue de Stockholm, où la sélection suédoise s'entraîne avant un match amical en Moldavie vendredi, l'attaquant du PSG a affirmé qu'il n'avait toujours pas digéré l'arbitrage du match de Ligue 1 perdu le 15 mars à Bordeaux (3-2).Le mois dernier, il s'était emporté contre l'arbitre de la rencontre en des termes peu amènes : « En quinze ans, je n'ai jamais vu un tel arbitre, dans ce pays de merde », avait-il alors juré en rentrant au vestiaire avant de s'excuser, à deux reprises. Convoqué le 9 avril devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) pour ses propos injurieux, le Suédois déclare à présent : « Je suis sanctionné à la place de l'arbitre pour des erreurs qu'il a faites. » Ce jour-là, Lionel Jaffredo avait oublié de siffler un coup franc indirect dans la surface bordelaise après une passe en retrait d'un défenseur bordelais à son gardien.Lire : Les excuses de Zlatan IbrahimovicLorsqu'on lui demande si l'arbitre de la rencontre doit être sanctionné pour cet oubli, Ibrahimovic répond aujourd'hui par une question pleine de sarcasme : « Aucune idée, qu'en pensez-vous ? » « Nous sommes sanctionnés, lui ne l'est pas », a-t-il simplement constaté. Le meilleur buteur de Ligue 1 des deux dernières saisons a ensuite démenti avoir perdu son sang-froid lorsqu'il a laissé exploser sa colère devant les caméras. « Je me contrôlais parfaitement. Ça ne change rien que je sois filmé ou pas. »« Je me plais en France »Dans un grand jour, ce mercredi, Ibrahimovic s'en est ensuite pris à un autre arbitre : le Néerlandais Björn Kuipers, qui l'avait expulsé lors du huitième de finale retour de Ligue des champions contre Chelsea, le 11 mars. Suspendu pour le futur quart de finale aller contre le FC Barcelone, l'avant-centre s'est ému de son sort : « Si on regarde la situation, je vais être plus sanctionné pour un carton rouge injustifié que l'arbitre pour son erreur. Ce n'est pas acceptable, ça n'est toujours pas acceptable. Comment on doit interpréter ça ? » En revanche, « Ibra » a eu des mots plus doux pour la Ligue 1 et pour la France, qu'il avait pourtant qualifiée de « pays de merde » il y a un peine un mois. « Je me plais bien en France ! Tout le reste, c'est des conneries, a-t-il affirmé. Je ne serais pas venu en France si je n'avais pas aimé, surtout je n'aurais pas prolongé mon contrat si je n'avais pas aimé. Je n'y aurais pas joué aussi longtemps si je n'avais pas aimé. »Pas sûr que cette nouvelle sortie médiatique joue en la faveur d'Ibrahimovic avant son passage devant la commission de discipline de la LFP, le 9 avril. Le Suédois de 33 ans risque jusqu'à quatre matchs de suspension pour son dérapage en Gironde. Malgré les accidents, voyager en avion est de plus en plus sûr • Mis à jour le Anne-Aël Durand et Madjid Zerrouky Comme chaque accident d'avion, le crash de l'Airbus A320 de Germanwings, survenu mardi 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence, relance les craintes sur la sécurité aérienne. La mort simultanée de 150 personnes a causé une vive émotion, particulièrement en Allemagne et en Espagne, pays d'origine de la plupart des victimes, accompagnée d'interrogations sur les causes du drame.Lire : Nationalités des victimes, boîtes noires... ce que l'on sait du crash de l'A320Dix fois plus de trafic, deux fois moins de mortsPourtant, malgré des accidents et des disparitions d'avions qui ont marqué les esprits durant l'année 2014, la sécurité aérienne a fait de grands progrès ces dernières années. Depuis 1970, les trajets en avion se sont démocratisés, notamment avec l'essor du low cost : le trafic aérien mondial a été multiplié par dix, passant de 300 millions à plus de 3 milliards de passagers transportés par an.La probabilité pour chaque passager de mourir au cours d'un trajet en avion est donc passée d'un sur 138 000 en 1970 à un sur 2 349 000 en 2014. ){ );Plus sûr que le rail ou la routeLe nombre de morts par accident d'avion est sans commune mesure avec le nombre de tués sur les routes, qui est estimé à 1,24 million de personnes par an, selon l'Organisation mondiale de la santé. Une étude réalisée en Europe, qui compare le nombre de morts par kilomètre parcouru, montre que l'avion est le moyen de transport le plus sûr, suivi de près par le train. Parmi les véhicules de transport routier, les deux-roues sont de loin les plus dangereux. L'erreur humaine, la plus meurtrièreHormis l'année 2014, la plus meurtrière en dix ans, le nombre des victimes est en baisse depuis le début des années 1970 (3 311 morts en 1972), quelles que soient les raisons. ){ );L'origine humaine reste le premier facteur d'accident. Depuis 1970, 40 000 personnes ont péri dans des crashs causés par des erreurs de pilotage ou par des défaillances dues aux équipes de maintenance au sol. L'année où les défaillances humaines ont causé le plus de morts est 1985 : le 12 août, le vol Japan Airlines JA8119 s'est écrasé sur une montagne japonaise après une erreur de maintenance, faisant 520 morts.Mais même ce facteur est en baisse constante depuis quarante-cinq ans, tout comme celui du nombre de victimes liées à des vices de fabrication des appareils. Les avions sont de plus en plus fiables.L'exception ukrainienneLe nombre de victimes de catastrophes provoquées par des actes terroristes, des détournements de vol et des actions armées, proche de zéro depuis les attentats du 11 septembre 2001, a brusquement bondi en 2014 : 354 personnes (civils ou militaires à bord d'avions de transport) ont perdu la vie au-dessus d'une seule région – l'est de l'Ukraine – et pour une même raison, des tirs venus du sol en lien avec le conflit qui oppose forces ukrainiennes et séparatistes prorusses. C'est ce qui s'est produit pour le vol MH17 de la Malaysia Airlines, abattu par un missile sol-air le 17 juillet 2014 avec 298 personnes à son bord. Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Madjid Zerrouky Journaliste au Monde La BBC se sépare du présentateur de « Top Gear », Jeremy Clarkson • Mis à jour le La BBC a annoncé, mercredi 25 mars, sa décision de se séparer du présentateur vedette de son émission automobile « Top Gear », Jeremy Clarkson.L'animateur de l'émission de divertissement la plus populaire du Royaume-Uni avait été suspendu de ses fonctions par la chaîne publique, début mars, à la suite d'une « altercation » au cours de laquelle il aurait frappé l'un des producteurs de l'émission.« C'est avec regret que j'ai dit aujourd'hui à Jeremy Clarkson que la BBC ne renouvelerait pas son contrat », qui expire fin mars, a indiqué dans un communiqué Tony Hall, le directeur général de la BBC. Il a jugé que le présentateur s'était rendu coupable « d'agression physique et verbale » à l'encontre d'un producteur.Lire : Sortie de route pour le beauf triomphant de « Top Gear »Succès en FranceAu Royaume-Uni, la gloire de Jeremy Clarkson est intimement liée à « Top Gear », un programme très différent des classiques émissions automobiles. Mais ses écarts de conduite avaient amené la BBC à lui lancer « un dernier avertissement » et à le menacer de licenciement « s'il faisait la moindre remarque offensante, peu importe où et quand », avait-il lui même déclaré en 2014 dans The Sun.Ironie de l'histoire, alors que la version britannique originale est provisoirement à l'arrêt, « Top Gear » France connaît un succès sans précédent sur la TNT. La diffusion du premier épisode de sa version française, mercredi 18 mars en début de soirée, sur RMC Découverte, a battu le record d'audience de la TNT HD avec 926 000 téléspectateurs (3,6 % de parts d'audience).Lire : Démarrage en trombe pour « Top Gear » sur RMC Découverte« TouchTone », le jeu qui tacle la NSA Benjamin Benoit Imaginez. Vous, citoyen lambda américain, êtes contacté par les services de renseignement pour un travail. Vous avez accès à des bribes de conversations captées par la NSA, l'agence de sécurité américaine. A chaque lecture, on vous donne le choix : ce que vous avez sous les yeux doit-il être transmis aux autorités ? Saurez-vous déceler les menaces sérieuses ? Ce sont les questions posées par le jeu TouchTone, sur iOS.« Dénoncez ce que vous résolvez »TouchTone mélange puzzles et jeux narratifs. On y aborde en filigrane de nombreux thèmes d'actualité : la paranoïa, le terrorisme, les écoutes, mais aussi la misogynie dans l'industrie du jeu. « Plus je faisais des recherches sur Snowden et la NSA, plus je me disais qu'il fallait que je fasse quelque chose. Je n'ai pas pu m'empêcher d'y jeter d'autres bribes d'actualités », explique Mike Boxleiter, designer du jeu, au site The Verge.Le joueur est confronté à des choix moraux, en plus d'adopter une posture voyeuriste sur les « dossiers » qu'il gère. Le jeu présente une agence de surveillance prête à tout, rude, exagérément patriote et qui vous force souvent la main. Vous voulez infiltrer les données d'un entrepreneur iranien de la Silicon Valley ? Pas de problème, « le boulot est déjà à moitié fait ». TouchTone est passé d'un projet de niche à un jeu bien complexe et politisé. Mike Boxleiter et Greg Wohlend, concepteurs d'un premier jeu qui avait fait un flop commercial, ont voulu passer à autre chose en participant à une Game Jam – concours mondial où on doit concevoir un jeu en un week-end. Ils en ont tiré le cœur de TouchTone, encore sans scénario et sans propos. Il aura fallu deux ans pour concevoir le reste, non sans crainte : Apple n'était pas prompt à mettre en valeur les applications autour de la politique, mais TouchTone n'a reçu aucun traitement de défaveur de la part de l'éditeur.Simple... comme un Rubik's cubeConcrètement, le principe du jeu est simple : pour intercepter des conversations et des mails, il faut progresser dans un réseau qui rappelle les cartes d'un Super Mario. Chaque niveau correspond à un puzzle. Des signaux de différentes couleurs sont à reconnecter en utilisant des miroirs et autres éléments qui les dupliqueront. On ne peut pas changer la position de l'émetteur ou du récepteur du signal, mais on peut déplacer les éléments censés le dévier, sur un plan quadrillé, exactement comme dans un Rubik's cube : tout se déplace en même temps sur la même ligne ou sur la même colonne.Le jeu devient rapidement compliqué, intègre des éléments supplémentaires et agrandit rapidement le nombre de signaux à relier et la taille du terrain. Il faut savoir raisonner sur plusieurs plans et anticiper ses mouvements. Le jeu ressemble aux phases de puzzles de Watch_Dogs, avec qui il partage les mêmes problématiques. Ce dernier de TouchTone, qui rappelle aussi Papers, Please, est un excellent simulateur de poste-frontière entre deux pays pseudo-soviétiques. Les ventes du jeu, disponible pour trois euros sur iOS, sont assez modestes en France. Le site spécialisé App Annie le situe dans le top 500 des ventes au 21 mars dans l'Hexagone. En revanche, il était le même jour le sixième jeu de puzzle du marché américain et y rentrait dans le top 100 général. Une différence logique, pour un jeu non-traduit et fortement scénarisé. Benjamin Benoit Journaliste au Monde Le Nigeria, premier producteur de pétrole d'Afrique, toujours plongé dans le noir •Avec ses 2 millions de barils journaliers, le Nigeria est le premier producteur de pétrole d'Afrique. Pourtant, la majorité des Nigerians n'ont pas accès à l'électricité. Fournir en énergie la plus importante population d'Afrique et la première économie du continent est un défi que tente de reveler le gouvernement, aidé par différentes initiatives locales. Reportage de Damon van der Linde.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Attentat de Tunis : l’attaque du Musée du Bardo filmée par des touristes Mozambique : des rats dressés pour détecter l'odeur de la tuberculose Gabon : un photographe tente de protéger les gorilles de l'exploitation forestièreMondial de cricket : bataille de styles entre l'Australie et l'Inde Anthony Hernandez La onzième édition de la Coupe du monde de cricket se déroule du 14 février au 29 mars en Australie et en Nouvelle-Zélande. L'Inde (double championne du monde en 1983 et en 2011) et l'Australie (quadruple vainqueur en 1987, en 1999, en 2003 et en 2007) s'affrontent jeudi 26 mars en demi-finale à partir de 4 h 30, heure française. Au Sydney Cricket Ground, les Australiens partent logiquement favoris, mais ils devront se méfier d'une équipe indienne, tenante du titre (l'événement a lieu tous les quatre ans), que l'on n'attendait pas à ce niveau cette fois-ci.En poule, c'est pourtant l'Inde qui a terminé invaincue, en dominant notamment l'Afrique du Sud, les Indes occidentales ou encore le rival du Pakistan, une rencontre au sommet suivie par plus de un milliard de téléspectateurs. En quarts de finale, les Indiens ont sorti le Bangladesh. L'Australie s'est, elle, inclinée une fois en poule face aux Néo-Zélandais avant de remporter ses quatre autres rencontres. En quarts, le Pakistan n'a pas résisté au pays coorganisateur.Avant de disputer une nouvelle finale face à la Nouvelle-Zélande, ces deux nations majeures du cricket aux styles opposés devront s'affronter rudement. Deux joueurs de l'équipe de France, l'un d'origine indienne, l'autre d'origine australienne, livrent leur analyse sur ces crickets respectifs. Arun Ayyavooraju est depuis deux ans le capitaine de l'équipe de France de cricket. Né à Karaikal, sur le territoire de Pondichéry, en Inde, le jeune homme est français de naissance grâce à son grand-père, combattant pour l'armée française lors de la première guerre mondiale. Il est arrivé à l'âge de 10 ans en France mais a fait ses débuts de joueur de cricket en Inde.Le cricket en Inde, c'est comme le foot au Brésil« Même si le hockey sur gazon a le statut officiel de sport national, le cricket est largement devant. On joue dans la rue, de partout, selon les moyens dont on dispose, du plus pauvre au plus riche. Certains fabriquent les balles avec du plastique ou du caoutchouc, d'autres confectionnent eux-mêmes leur batte. Cela a un côté très artisanal parfois. J'ai commencé à jouer là-bas, à l'âge de 5 ou 6 ans.« En Australie, 75 % des spectateurs dans les stades pour les matchs de l'Inde sont Indiens. Ils viennent d'Inde mais aussi de la diaspora. Contre l'Australie en demi-finale, certains prédisent que 70 % du public sera indien. »Les Indiens préfèrent la batte et les lancers à effet« Historiquement, l'Inde a toujours été forte à la batte. Les points faibles se situaient plus sur le lancer et la chasse (les joueurs chargés de récupérer la balle lorsqu'elle est frappée par le batteur). Les Indiens ont progressé à la chasse et sont désormais parmi les meilleurs.« Avant la Coupe du monde, les lanceurs de l'équipe d'Inde étaient très moyens. Les pronostiqueurs ne voyaient même pas l'Inde en demi-finale. Il faut savoir que les terrains sont plus durs en Australie qu'en Asie. La balle rebondit plus et favorise donc les lancers rapides. Les lanceurs indiens et asiatiques sont des lanceurs à effet, plus techniques. Or, à la surprise générale, les lanceurs indiens ont tout de même excellé depuis le début de la compétition. »Deux joueurs à surveiller : Mahendra Singh Dhoni et Virat Kohli « Dhoni est le capitaine, gardien de guichet (le joueur situé derrière le batteur adverse lors d'un lancer de son équipe) et batteur. Il est originaire d'un petit village à côté de Ranchi, capitale de l'Etat de Jharkhand. Il était déjà capitaine de l'équipe lors du dernier succès indien, à la Coupe du monde 2011, à domicile. Dhoni a gagné en tant que capitaine toutes les compétitions possibles. C'est l'un des sportifs les mieux payés au monde (22e au classement Forbes des sportifs les mieux payés au monde, 30 millions de dollars de revenus). Il dispute l'IPL sous les couleurs de Chennai Super Kings. « Kohli est le vice-capitaine, originaire de New Dehli. C'est le meilleur batteur de l'équipe. Il joue aussi pour la franchise IPL des Royal Challengers Bangalore. A seulement 26 ans, il est parti pour battre tous les records à la batte à la fin de sa carrière. » Robin Murphy, 23 ans, joue en équipe de France depuis 2010. Il est né à Vaison-la-Romaine, d'un père australien et d'une mère anglaise. Ancien joueur de l'équipe de Catus (près de Toulouse), il est sur le point de rejoindre le Paris université club en avril.Le cricket, c'est le sport d'été australien« Il existe une culture sportive énorme en Australie, une culture de l'extérieur, des barbecues. Le cricket est donc au sens pur le sport d'été des Australiens. Des sports comme le rugby à treize, le rugby à quinze ou le foot australien sont également populaires. Mais le rugby à treize est plus localisé à Sydney et dans ses environs, le foot australien est très implanté à Melbourne... La pratique du cricket est intégrée dans le système scolaire. On commence à l'école et on joue jusqu'au lycée. « Le plus haut niveau du cricket australien est celui des Etats. En général, la porte d'entrée vers l'équipe nationale, c'est le championnat fédéral. Une fois que tu es sous contrat avec la sélection, tu n'as plus vraiment le temps de jouer pour un club ou un Etat.« Depuis 2011, l'Australie a imité l'Inde en créant un championnat de franchises, la Big Bash League. Il y a huit équipes, dont deux à Melbourne et deux à Sydney. Des joueurs étrangers y participent de novembre à janvier. » Un cricket très professionnel« On a coutume de dire que les joueurs pakistanais ou indiens sont des talents naturels, alors que les joueurs australiens sont plus décrits comme des joueurs confirmés, travailleurs, physiques et mentalement forts. Ce sont de vrais professionnels qui maîtrisent leur sujet. Les lanceurs sont des lanceurs rapides, qui n'hésitent pas à intimider l'adversaire. »Deux joueurs à surveiller : Mitchell Johnson et David Warner« Johnson est un lanceur rapide, gaucher. Il terrorise tous les batteurs. Sa vitesse de lancer est impressionnante, entre 150 et 160 km/h. Il emploie souvent une technique d'intimidation en visant la tête du batteur grâce au rebond. Les joueurs appréhendent de jouer contre lui, même s'ils n'osent l'avouer. Depuis deux ans, tout lui réussit. « Warner est un batteur qui a brisé tous les cadres conventionnels. Il n'est pas passé par le championnat des Etats. Il est un peu sorti de nulle part. Le sélectionneur l'a appelé lors d'un match de Twenty20 (version la plus courte du cricket) contre l'Afrique du Sud en 2008. Personne ne le connaissait, et il est désormais l'un des meilleurs batteurs mondiaux. Il est très costaud, très déterminé et se fait un malin plaisir de provoquer ses adversaires, parfois même en les insultant. » Anthony Hernandez Journaliste au Monde Pourquoi le mariage de deux musulmans a-t-il été suspendu à Nice ? • Mis à jour le Elisa Perrigueur Le parquet de Nice, saisi par la municipalité, a suspendu par décision de justice la célébration d'un mariage civil qui devait se tenir lundi 23 mars entre une femme de 21 ans et un homme de 27 ans, tous deux de confession musulmane. Le maire UMP de la ville des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, dit avoir eu un « doute légitime sur la sincérité de l'union à célébrer ».Quels motifs une mairie peut-elle invoquer pour demander la suspension d'une union ? Les maires de France ont la possibilité de surseoir à une union dans certains cas. En l'occurrence, la mairie s'appuie sur l'article 175-2 du code civil. Selon ce texte : « Lorsqu'il existe des indices sérieux laissant présumer (...) que le mariage envisagé est susceptible d'être annulé (...), l'officier de l'état civil peut saisir sans délai le procureur de la République. Il en informe les intéressés ».Me Laurence Mayer, spécialiste en droit des familles, détaille : « Selon cet article, une suspension peut-être prononcée lorsque le mariage est susceptible d'être annulé en raison d'un manque de consentement de l'une des deux parties. Mais il peut également être utilisé lorsque la sincérité du mariage est mise en doute, par exemple lorsqu'il y a un soupçon de faux mariage, ou de mariage blanc ».A Nice, Christian Estrosi a saisi le parquet pour l'informer de sa volonté de suspendre l'union émettant des « doutes sur la sincérité », sans toutefois évoquer la question du consentement.Lundi, le procureur a répondu favorablement à la demande de l'édile, en mettant le mariage en sursis et en procédant à une enquête. Cette investigation doit en somme permettre de vérifier la « réelle intention matrimoniale » des futurs époux, « c'est-à-dire leur volonté de vivre en couple, de fonder un foyer... etc », précise Me Mayer.Lire : La mairie de Nice s'est opposée au mariage civil d'un couple musulmanQuels « indices » mettent en doute cette union selon la mairie ?Le « doute sur la sincérité » de l'union a été mis en avant pour l'invocation de cet article 175-2. Christian Estrosi évoque des soupçons de radicalisme pour motiver cette suspension. L'adjoint de territoire délégué à l'Etat civil, Auguste Vérola, détaillait mardi sur France Bleu : « Il y avait des soupçons de djihadisme. On pense que l'un ou l'autre des époux souhaite partir faire le djihad à l'étranger, en Syrie ou ailleurs ». La mairie de Nice met en avant deux éléments :Le jeune homme avait été condamné le 21 janvier 2015 par le tribunal correctionnel de Nice à six mois de prison avec sursis pour l'agression d'un boulanger qu'il accusait de pas être un « bon musulman », ce dernier vendant du porc dans son commerce. Il avait agi avec deux autres hommes et faisait l'objet d'une fiche d'individu à surveiller à la Direction générale de la sécurité intérieure, susceptible d'être candidat au djihad.La cellule locale « de lutte, d'écoute et d'action contre les dérives fondamentalistes », mise en place par la ville en octobre 2014, avait, ces derniers mois, constaté que la jeune femme était « impliquée dans un phénomène de radicalisation ».Toutefois, de tels arguments n'avaient jamais été utilisés pour un sursis, dont les contours d'application restent relativement flous. Selon Me Laurence Mayer, avocate spécialisée, « les faits justifient ce sursis, il faut vérifier que l'institution matrimoniale ne soit pas détournée à d'autres fins que l'union. Le procureur, qui aurait pu s'y opposer, a lui-même accepté le sursis». Quelle est la suite de la procédure ?D'après l'article 175-2, « la durée du sursis décidé par le procureur de la République ne peut excéder un mois renouvelable une fois par décision spécialement motivée », l'enquête de la justice devra donc être menée dans ces délais. Le couple peut contester ce sursis devant le tribunal de grande instance. A l'issue de l'investigation, le procureur doit faire savoir s'il s'oppose ou non à la célébration du mariage. Elisa Perrigueur Journaliste au Monde Israël aurait suspendu un plan pour des colonies à Jérusalem-Est Alors que les relations entre le gouvernement israélien sortant et Washington sont des plus tendues, l'exécutif de l'Etat hébreu aurait choisi de suspendre un plan de construction de quelque 1 500 logements dans une colonie de Jérusalem-Est, révèle mercredi 25 mars le site d'informations Ynet.D'après cette source, le ministère de la construction et la municipalité de la capitale ont confirmé que deux importantes réunions de planning avaient été annulées pour des raisons inconnues. Sollicités par l'Agence France-Presse, les services de M. Nétanyahou ont publié un communiqué obscur affirmant que le plan n'avait pas été « transmis au bureau du premier ministre ». Les autres programmes « qui n'ont pas été discutés cette semaine le seront après la formation du prochain gouvernement ». Le chef de file du Likoud (droite) devait être officiellement chargé, dans la journée, de cette tâche, qui devrait prendre quelques semaines.Lieu symboliqueCes nouvelles habitations devaient voir le jour dans la colonie de Har Homa. Situé au-delà de la « ligne verte » établie lors de l'armistice de 1948, elle avait servi de cadre aux déclarations musclées de M. Nétanyahou, au dernier jour de la campagne pour les législatives anticipées du 17 mars. Il y avait alors défendu la poursuite du programme de colonisation dans la zone orientale de la ville avec le but déclaré d'empêcher que les Palestiniens n'y établissent la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Le cas de Har Homa était hautement symbolique : il en avait soutenu la création lors de son premier mandat à la tête du pays, en 1997.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ar3pt"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ar3pt", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});La construction d'habitations dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967 est considérée comme illégale par la communauté internationale. Dans un entretien, le 16 mars, il avait par ailleurs enterré l'idée d'un Etat palestinien s'il conservait son poste. L'administration américaine n'a pas digéré ces propos, qui sont venus ternir les relations entre les deux gouvernements, déjà très érodées.Numérique : les ambitions de Bruxelles • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Bruxelles dévoile ses ambitions en matière de numérique. Mercredi 25 mars, le vice-président de la commission européenne en charge du numérique, Andrus Ansip, a présenté les grandes orientations de l’institution communautaire en la matière.Le numérique fait partie des priorités du président Jean-Claude Juncker, entré en fonction en novembre dernier. Parmi les principaux chantiers : une réforme du copyright, la question de la régulation des plates-formes ou la lutte contre le « géoblocking ». Le but étant de créer un vrai marché intérieur du numérique alors qu’aujourd’hui, il est morcelé entre autant d’États membres.« Les gens doivent pouvoir être capables, en ligne, de traverser les frontières aussi facilement qu’ils le font dans la vie réelle. Les sociétés du numérique doivent être aidées afin que leur marché soit aux dimensions de l’Union et non limité à son marché national » a déclaré M. Ansip, mercredi. Le commissaire est originaire d’Estonie, un des pays considérés comme les plus connectés au monde.Territorialité des droitsConcernant la réforme du copyright, l’idée est de permettre qu’un bien culturel en ligne (film, vidéo, etc.) puisse être consommé (acheté au besoin), quel que soit le pays de localisation de l’internaute. Actuellement, les abonnements à de la vidéo à la demande ne sont le plus souvent pas « exportables » : même s’il paie son abonnement, un client ne peut consommer que s’il se trouve dans le pays où il a acheté son service. En cause, le modèle économique du cinéma et d’une partie de l’audiovisuel : la territorialité des droits. Les droits de diffusion d’un film sont achetés pays par pays.Pour remédier à cette situation, certains, à la Commission, plaidaient, ces dernières semaines, pour une remise à plat complète de ces droits. Au Parlement européen, l’unique députée du Parti pirate, Julia Reda, a publié un rapport remarqué, en février, prônant la création de licences universelles.Mais Les associations d’ayants-droits, notamment en France, sont montées au créneau avec constance, ces dernières semaines, pour dénoncer des changements qui mettraient à mal de manière irrémédiable, le modèle économique notamment du cinéma.Il semble qu’ils aient été en partie entendus : attachée à prendre en compte la rémunération des auteurs et des éditeurs, la commission ne prévoit pas de légiférer avant l’automne prochain (et non avant l’été comme prévu initialement).Consultation publiqueBruxelles veut aussi s’attaquer au « géoblocking », le fait que certains services ou produits en ligne puissent être achetés depuis certains pays et pas d’autres. Ou que le prix des biens, sur un même site, diffère considérablement selon le pays de l’acheteur. Ainsi des locations de voiture, en Belgique, par exemple, dont le prix peut varier du simple au double, selon la localisation du loueur au moment où il effectue sa transaction. C’est un sujet plutôt consensuel mais qui nécessite pas mal d’ingénierie réglementaire.Autre gros projet, plus polémique, lui, la « régulation des plates-formes ». C’est-à-dire, même si ce n’est pas évoqué frontalement par la commission, la régulation des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), ces quatre géants du web américain dont les chiffres d’affaires cumulés sont supérieurs au PIB du Danemark…La question est, entre autres, de savoir s’il faut considérer ces géants de l’internet uniquement au travers du prisme de la concurrence (comment mieux les réguler pour faire en sorte de corriger ce que d’aucuns pointent comme des distorsions, voire des abus). Ou alors estimer que ces groupes, devenus presque aussi puissants que des États, doivent désormais être considérés comme des sociétés faisant peser un risque systémique aux économies (comme les banques).La commission devrait lancer une consultation publique sur le sujet dans les semaines qui viennent. Dans l’institution, les avis sont partagés : il y a les tenants du laissez faire (Irlande, Danemark, Pays-Bas, Royaume-Uni) et les autres – France, Allemagne, Italie, Espagne, attachés à une meilleure répartition des profits entre les géants du net et les autres acteurs du numérique), et qui ne voudraient pas que le débat soit enterré.La décision finale – réguler ou pas les plates-formes dépendra aussi des conclusions de l’enquête que la commission mène depuis maintenant cinq ans sur Google pour abus de position dominante.  Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Limogeages en série pour soupçons de corruption en Ukraine • Mis à jour le Le directeur du service d'Etat pour les situations d'urgence ukrainien, Sergui Botchkovski, et son adjoint Vassyl Stoïetski, soupçonnés de corruption, ont été arrêtés, mercredi 25 mars, au cours d'une réunion gouvernementale retransmise à la télévision – fait inédit en Ukraine. Les deux hommes sont accusés d'avoir effectué des achats publics « à des prix beaucoup plus élevés » que le prix du marché, notamment auprès du géant pétrolier russe Loukoïl, selon la police, qui a dénoncé « un schéma criminel ».Le gouvernement pro-occidental arrivé au pouvoir après la chute du président Viktor Ianoukovitch a annoncé vouloir faire de la lutte contre la corruption, qui gangrène l'Ukraine depuis des années, l'une de ses priorités. « Tous les kopecks comptent »Présent à cette réunion, le ministre de l'intérieur, Arsen Avakov, a justifié ces arrestations publiques. « Je n'enfreins pas le secret de l'enquête, mais je mène une enquête publique. Ce n'est pas un spectacle (...). Je pense que c'est un vaccin et il faut que cela soit public », a-t-il déclaré. Le premier ministre, Arseni Iatseniouk, a lui aussi motivé cette démonstration de force : « Lorsque le pays est en guerre, tous les kopecks comptent. Or, ils volent les gens et le pays. Cela arrivera à tous ceux qui enfreignent la loi et se moquent de l'Etat ukrainien. »Ces arrestations publiques ont immédiatement provoqué de nombreuses réactions y compris en Russie. « A Kiev, on arrête pour corruption dans les achats publics en pleine réunion du gouvernement. Le Fonds de lutte contre la corruption est prêt à remettre tous les documents pour l'arrestation de 90 % des ministres russes », a ainsi écrit sur son comte Twitter l'opposant russe Alexeï Navalny, faisant référence à son organisation de lutte contre la corruption en Russie.В Киеве министр арестован за коррупцию в госзакупках прямо на заседании правительства.ФБК готов дать материалы для арестов 90% министров РФ.— Alexey Navalny (@navalny)Limogeage d'un gouverneurPar ailleurs, le président ukrainien, Petro Porochenko, a limogé mercredi Igor Kolomoïski, gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, frontalière de l'Est séparatiste prorusse. L'homme d'affaires, dont la fortune est estimée à 1,8 milliard de dollars par Forbes pour des activités dans la banque, le secteur énergétique et les médias, était un allié précieux du gouvernement du Kiev.Nommé gouverneur en mars 2014 pour mettre fin aux pulsions séparatistes dans cette région industrielle clé, Igor Kolomoïski s'est illustré par la création et le financement de puissants bataillons de volontaires qui combattent aux côtés des troupes ukrainiennes contre les insurgés prorusses. Dans un communiqué publié sur le site de la présidence, Petro Porochenko explique que l'oligarque a lui-même offert de quitter ses fonctions de gouverneur lors d'une réunion mardi soir, au terme de plusieurs jours de bras de fer.Igor Kolomoïski, 52 ans, fait partie de ces hommes d'affaires qui ont fait fortune après l'indépendance de l'Ukraine, en 1991, et qui ont pris le contrôle de pans entiers de l'économie locale, y compris dans des secteurs stratégiques comme l'énergie, et sont devenus des acteurs politiques influents en coulisse. Mais ses intérêts sont entrés en collision la semaine dernière avec ceux du président ukrainien, quand les députés ont adopté une loi destinée à modifier l'organisation des conseils d'administration des entreprises publiques afin de réduire le contrôle exercé par les actionnaires minoritaires.« Le président Porochenko a fait preuve de volonté dans la lutte contre l'anarchie des oligarques », a de son côté commenté Volodymyr Fessenko, analyste politique indépendant, tout en disant espérer qu'il n'y aurait « pas de fronde » après le limogeage du gouverneur de Dnipropetrovsk. Certains craignent en effet qu'Igor Kolomoïski puisse avoir recours à ses bataillons de volontaires pour prendre sa revanche.Camille Muffat et Alexis Vastine ont été inhumés • Mis à jour le Les obsèques de la nageuse Camille Muffat et du boxeur Alexis Vastine ont eu lieu mercredi 25 mars, respectivement à Nice et à Pont-Audemer, les villes natales des deux champions, morts à 25 et 28 ans dans un accident d'hélicoptère, le lundi 9 mars, en Argentine.Le nageur d'Antibes Alain Bernard, qui participait lui aussi au tournage de l'émission de télé-réalité « Dropped » en Argentine, durant lequel l'accident a eu lieu, est venu rendre un dernier hommage à Camille Muffat à l'église Saint-Jean-Baptiste-Le Vœu, à Nice, tout comme Coralie Balmy ou Laure Manaudou. Ses proches camarades d'entraînement, Yannick Agnel et Charlotte Bonnet, et son ex-entraineur Fabrice Pellerin étaient également présents.« Heureuse et sereine »Le cercueil blanc de Camille Muffat a été porté dans l'église sous les applaudissements de quelque deux cents Niçois présents devant l'édifice. Lors de la messe, retransmise par haut-parleurs, Guy Muffat a évoqué « le sourire discret et le regard brillant » de sa fille, rappelant qu'il avait regretté qu'elle arrête la natation de haute compétition, avant de découvrir que Camille était « heureuse et sereine ».Charlotte Bonnet, son amie intime et espoir de la natation française, a parlé avec une immense tristesse de sa « grande sœur ». « Tu avais de grands projets, tu as marqué ma vie à jamais, je t'aime. »Son agente, Sophie Kamoun, s'est souvenue de sa dernière rencontre avec la jeune femme, deux jours avant son départ pour l'Argentine : un dîner joyeux au restaurant avec foie gras, chablis et multiples desserts. « Tu n'avais que 25 ans et une envie folle de dévorer la vie », a-t-elle dit.Pensée pour les victimes du crash de l'Airbus A320Les amis de la nageuse, qui rêvait de rencontrer l'acteur belge François Damiens, ont voulu lui faire un dernier cadeau. Le comédien lui a adressé un message dans une courte vidéo, conclue par un « rire de psychopathe » qui amusait beaucoup Camille Muffat.Le député et maire de Nice, Christian Estrosi, a aussi prononcé un hommage, avant les obsèques célébrées dans l'intimité familiale. Le père François-Régis Jamain, qui célébrait la messe, a aussi eu une pensée pour les cent cinquante victimes de l'Airbus A320 qui s'est écrasé mardi dans le sud des Alpes françaises, non loin de Nice.Les dépouilles des huit Français morts en Argentine, dont la navigatrice Florence Arthaud, avaient été rapatriées dimanche à Paris. Ils ont été tués le 9 mars dans l'accident de deux hélicoptères affrétés pour le tournage de l'émission de télé-réalité « Dropped », qui sont entrés en collision et se sont écrasés peu après leur décollage.300 PERSONNES POUR RENDRE HOMMAGE À ALEXIS VASTINE Un vibrant hommage a également été rendu à Alexis Vastine à Pont-Audemer (Eure). Accueilli sous les applaudissements d'environ 300 personnes, le cercueil du médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 a été porté jusque dans l'église Saint-Ouen par des boxeurs et des militaires, la famille Vastine suivant le catafalque.De nombreuses personnalités et sportifs avaient fait le déplacement, comme le judoka Teddy Riner, des membres de l'équipe de France de boxe vêtus de leur survêtement blanc à liserets bleu, et des boxeurs de clubs locaux en t-shirts noir à l'effigie du champion. L'ancien footballeur Sylvain Wiltord, qui avait participé au tournage de l'émission, était également présent, et visiblement très ému. Le secrétaire d'Etat aux Sports, Thierry Braillard, accompagnée par l'ancienne ministre des Sports Valérie Fourneyron, représentait le gouvernement.Retransmise sur grand écran pour la foule restée à l'extérieur de l'église, la cérémonie a débuté avec la diffusion de la chanson « La belle vie » interprétée par Sacha Distel. Pour participer à l'hommage à leur manière, les commerçants du centre-ville avaient baissé leur rideau et apposé des affichettes avec la photo d'Alexis Vastine.Plusieurs Airbus victimes du phénomène de givrage de sondes en 2014 • Mis à jour le Guy Dutheil   Après les sondes Pitot, qui avaient été mises en cause dans l’accident de l’Airbus A330 du vol Air France Rio-Paris, le 31 mai 2009, au-dessus de l’Atlantique, des Airbus auraient à nouveau été victimes de phénomènes de givrage de sondes à la fin de l’année 2014. Cette fois, ce sont les sondes d’incidence, celles qui mesurent l’écoulement des filets d’air sur les ailes qui sont en cause, et non plus les sondes Pitot, qui enregistrent la vitesse de l’avion.A la fin 2014, selon nos informations, Airbus a émis les bulletins d’alerte opérationnelle (OEB) 48 et 49 après deux problèmes de givrages des sondes d’incidence, qui ont affecté un A321 de la Lufthansa et un autre Airbus d’une compagnie asiatique. Des alertes destinées aux personnels de maintenance. L’avionneur européen a aussi envoyé, simultanément, un « flight operation transmission », un bulletin d’alerte destiné cette fois aux personnels navigants. Airbus tient à rappeler que c’est la première fois qu’un tel incident survenait alors que l’A320 est entré en service en 1988, il y a plus de vingt-cinq ans.Le 5 novembre, un Airbus A321 de la Lufthansa qui effectuait la liaison entre Bilbao (Espagne) et Munich s’est mis brutalement en piqué alors qu’il venait tout juste d’atteindre son altitude de croisière quelques minutes après son décollage. En pratique, les sondes ont givré lors de la montée de l’appareil et sont restées bloquées lorsque l’avion a atteint son altitude de croisière. Ce givrage des sondes a trompé les automatismes de l’Airbus qui se sont immédiatement déclenchés pour faire piquer l’avion et lui éviter de décrocher.Débrancher les procédures automatiquesLes procédures automatiques de l’Airbus, trompées par les informations erronées qui leur parvenaient des sondes, croyaient que l’avion était toujours en phase de montée. Les pilotes de la Lufthansa ont eu toutes les peines du monde à récupérer les commandes de l’appareil. Il leur a fallu débrancher les procédures automatiques pour continuer leur route en pilotage manuel.Selon Airbus, les OEB émis après les deux incidents sont des « retours d’information ». « A chaque fois qu’il y a un problème, nous partageons l’information avec toutes les compagnies aériennes qui ont des Airbus dans leur flotte », fait savoir l’avionneur européen. Selon lui, plusieurs dizaines d’OEB sont émis par Airbus chaque année.Toutefois, si un givrage des sondes pouvait expliquer, en partie, la descente soudaine et assez rapide de l’Airbus de la Germanwings (environ 3 000 pieds par minute, soit 1 000 mètres), cela ne dit rien sur le silence radio de plus de huit minutes qui a été observé par l’avion jusqu’à son crash dans les Alpes-de-Haute-Provence. Guy Dutheil Journaliste au Monde Sur la piste d'« OutRun », jeu vidéo rétromachoPrès de trente ans après sa sortie en arcade, le jeu de conduite de Sega vient d'être réédité sur Nintendo 3DS. Mais l'œuvre a infusé la culture populaire et les débats publics au-delà du jeu vidéo. • Mis à jour le William Audureau« C'était l'année 1986 / Il était un adolescent comme les autres / Rêvant de ses héros et amoureux d'une fille / Mais par une nuit d'orage le long d'une côte déchiquetée / Une voiture rouge mystérieuse vint vers lui / Sa puissance allumant ses yeux rouge sang. »Tous les jeux vidéo n'ont pas l'honneur d'une chanson qui leur est dédiée. Mais l'antique jeu de voiture de Sega, OutRun, a tout simplement un album entier à son nom, dont est tiré cet extrait. Signé du DJ Kavinsky, l'une de ses pistes a même servi d'introduction musicale au film Drive.Vingt-neuf ans après sa première apparition dans les salles d'arcade, l'inusable jeu de conduite de Sega a été réédité le 11 mars dernier sur Nintendo 3DS, dans une version relief remasterisée, 3D OutRun, plus fluide et enrichie de sauvegardes et de pistes audio inédites. Plus besoin d'aligner les pièces sur le bord de la borne pour faire une partie, le jeu est disponible au téléchargement pour 6 euros. Mais son influence dépasse désormais le cadre du jeu.Roger Moore et Lamborghini CountachA ses débuts, Yu Suzuki, surdoué de la programmation, est davantage versé dans les prouesses informatiques et les belles cylindrées que les jeux vidéo. Son premier jeu phare, Space Harrier, campe déjà un affichage en simili-3D. Mais c'est avec Hang-on, jeu de moto musclé, qu'il impose une première fois son style, avant de lui donner un an plus tard une suite spirituelle, OutRun.Suzuki s'inspire d'un de ses films fétiches, L'Equipée du Cannonball (1981), road-movie viril sur les routes de l'Amérique, avec une Lamborghini Countach à l'affiche et Roger Moore en guest star.Alerté de la relative monotonie des paysages américains, Yu Suzuki s'envole pour un road trip initiatique à travers l'Europe. De Francfort, il rejoint Rome, en passant par la Suisse et la Riviera, au volant d'une BMW. Celle-ci plafonne à 200 km : pas assez rapide pour cet amateur de vitesse. A Monaco, il tombe sur une Ferrari Testarossa. Coup de foudre : avec ou sans l'autorisation de la compagnie italienne, ce sera la voiture au cœur de son jeu.A la tête d'une équipe d'une demi-douzaine de personnes, Yu Suzuki développe ainsi son projet le plus personnel : davantage qu'un jeu de course, un jeu de conduite, véloce, exotique et ensoleillé, sur les routes colorées de l'Europe du Sud, comme il l'explique au site américain Nowgamer :« Le concept d'“OutRun”, ce n'était pas de se tirer la bourre comme des malades juste pour finir premier. C'était de promener une jolie femme assise à vos côtés et de conduire dans une voiture de luxe, une seule main sur le volant, finissant premier loin devant – et avec du temps devant vous. » Vitesse ahurissante pour l'époque, décors variés et ambiance estivale, sentiment de liberté sur les routes à embranchements, et technicité grâce à ses deux vitesses entre lesquelles jongler : à sa sortie, le jeu de Sega s'impose comme une révolution technique à de nombreux égards. Environ 20 000 bornes de jeux – à près de 2 000 dollars l'unité – sont vendues en 1986, plus grand succès en arcade cette année-là.Une certaine idée de la séductionAu-delà de ses innovations, OutRun est aussi un jeu qui émancipe le joueur des mondes imaginaires qui ont longtemps constitué l'unique horizon du jeu vidéo. Pour la première fois, un programme donne à voir non pas une compétition entre deux hommes, mais l'expression fantasmée d'une longue séance de séduction qui n'aurait que le volant pour langage et que la vitesse comme vérité.Dans l'imaginaire collectif masculin des années 1980, le jeu de Yu Suzuki précède de quelques mois la lecture de Fluide glacial et de Manara : il est l'un des points de passage d'une masculinité balbutiante et maladroite, invention sociale d'une identité et de codes auxquels s'accrocher.Le site indépendant Rock, Paper, Shotgun, dans une chronique bravache de 2014, questionnait la représentation genrée d'une de ses suites, le jeu OutRun 2006, construite sur le même modèle que l'original :« Non seulement il met en scène deux objets de désir : une Ferrari – une vraie Ferrari – et une blonde canon, mais il représente l'ego précaire d'un jeune homme qui commence seulement à réaliser qu'il lui faudrait bien devenir quelque chose pour valoir l'honneur d'un rendez-vous galant. »La vidéoblogueuse canado-américaine Anita Sarkeesian, dans son émission en ligne « Tropes vs Women in video games » (« les clichés contre les femmes dans les jeux vidéo »), fait du jeu le premier d'une longue série d'exemples d'objectivisation sexuelle de la femme dans les jeux. Sa blonde rentre, dénonce-t-elle, dans « le sous-ensemble des personnages féminins insignifiants non jouables, dont la sexualité ou la victimisation est exploitée dans le but d'insuffler un côté nerveux, graveleux ou osé à des mondes de jeux ».Plus conciliante, la journaliste de Rock, Paper, Shotgun, Cara Ellison, décrit avec amusement « un monde imaginaire dans lequel les femmes ne sont pas des gens, mais des algorithmes dont les zones érogènes fonctionnent comme des points de passage sur un tarmac. »  « La nature simpliste du tout, reprend-elle, confond deux des aspects les plus anxiogènes de la masculinité : gagner et coucher (…). Si j'étais un gars, je suspecte que ce serait parfois sympa de ne pas être jugé à l'aune de l'un ou l'autre de ces standards. »Une place dans la culture popDifficile pourtant d'appliquer au jeu de 1986 les grilles de lecture d'aujourd'hui. Pour toute une génération de joueurs, il incarne bien plus qu'une simple représentation des rapports hommes-femmes : il est un condensé de l'esprit des années 1980. Un mélange de couleurs flashy et de sons électriques, un culte discret de la performance, le fantasme de la « cool attitude » et des ciels bleus à la Sega… bref, une capsule temporelle qui résiste au frein à main à l'analyse sociale.Dans la culture populaire, son influence est sortie de sa décennie. GTA lui a emprunté l'idée de prendre le volant en écoutant la musique de son choix ; le récent Forza Motorsport Horizon  2 a donné à ses équipées automobiles transalpines la puissance de la modernité ; tandis que Kavisky n'a rien oublié de sa puissance évocatrice au moment de signer « Nightcall », le morceau de l'album OutRun ayant fini au générique de Drive.Comme le DJ français le révélait dans un entretien à Vice, le réalisateur Nicolas Winding Refn l'aurait entendu lorsqu'il était lui-même en train de descendre Sunset Boulevard, au volant de sa voiture. }); William Audureau Journaliste au Monde Loi sur le renseignement : « Aucun garde-fou n'est prévu pour protéger les journalistes » selon RSF • Mis à jour le Martin Untersinger Après la loi de programmation militaire (LPM, fin 2013) et la loi sur le terrorisme (2014) la loi sur le renseignement, qui a été présentée par le gouvernement le 19 mars 2015, inquiète les défenseurs des libertés.Lire : Renseignement : un texte sur mesure pour les services spéciauxChacune de ces lois contient des dispositions dangereuses pour la liberté de la presse, alerte Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.Que reprochez-vous au projet de loi sur le renseignement ?Depuis 2013, nous observons une accumulation inquiétante de textes qui tendent à soustraire les questions de censure du regard des juges, qui altèrent les procédures protectrices du droit de la presse et qui développent un système de surveillance sans assurer une protection suffisante du travail des journalistes. Cela a commencé avec la LPM, cela s’est poursuivi avec la loi sur le terrorisme et cela continue avec le projet de loi sur le renseignement. Ce n’est peut-être pas fini : le gouvernement entend faire passer dans le régime pénal commun de nouvelles infractions, des délits d’insulte et de diffamation aggravées.En quoi est-ce dangereux ?Le premier danger, c'est l'atteinte au secret des sources des journalistes. L’article 20 de la LPM [qui permet aux services de renseignement d'intercepter davantage de types de données] ne prévoyait pas de mécanisme de contrôle indépendant. Dans le projet de loi sur le renseignement, les prétextes pour mener une surveillance sont extrêmement variés, du terrorisme à l’exécution des engagements européens de la France. Au nom de ces impératifs sécuritaires, les services seront en mesure de collecter des métadonnées, d'intercepter des télécommunications, de surveiller des lieux privés, de localiser des véhicules ou d'accéder aux données des sociétés de transport.Aucun garde-fou n'est prévu pour protéger les journalistes, ce que même la Cnil a regretté. RSF demande que soit prévue une « exception journalistique » à ce régime de surveillance. Je ne crois pas que les services de renseignement passent l’essentiel de leur temps à surveiller les journalistes, mais dans une société démocratique ce risque doit être conjuré.Quel est le second danger ?Il s'agit de l'adoption de mesures qui sont moins protectrices de la liberté de la presse au prétexte de la lutte contre le terrorisme. La loi sur le terrorisme a fait sortir les délits de provocation et d'apologie du terrorisme de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, en prévoyant des peines très lourdes. RSF ne défend nullement ceux qui font l'apologie du terrorisme, mais traiter les délits d’opinion en dehors de la loi de 1881 est extrêmement dangereux. Certains magistrats non spécialisés ont d’ailleurs pris des décisions aberrantes, qui font dire à l’étranger que la France applique un double standard en matière de liberté d’expression.Lire : Apologie du terrorisme : la justice face à l'urgenceA long terme, c’est nuisible pour la liberté de l’information. Sortir l’injure et la diffamation de la loi de 1881 dès lors qu’elles auraient un caractère raciste, antisémite ou homophobe, ce serait prendre le risque que des journalistes puissent être renvoyés en comparution immédiate, y compris pour des articles ou sujets d’investigation. Les accusations peuvent être tellement rapides, même pour des révélations strictement factuelles… Dans ce cas, un journaliste ne pourrait même pas faire d’offre de preuves ! Il ne faudrait pas qu'on finisse par avoir une justice de la pensée faisant régner une police de la pensée.Quid des procédures de blocage de certains sites, prévues par la loi sur le terrorisme ?RSF n’a pas vocation à défendre des sites qui relèveraient de la propagande. Mais il est ennuyeux que des sites soient bloqués sans motivation publique. Il semble que l'un des sites supprimés récemment ne faisait pas l'apologie ouverte du terrorisme, si j’en crois la lecture du Monde, et aurait été supprimé au motif de la publication d’un discours du chef de l'Etat islamique. Il serait aberrant qu'en France on ne puisse plus rapporter les propos du chef de l'EI. Où s'arrête le droit de citation conforme aux principes de l'information et où commence la propagande ? C'est une question extrêmement complexe et c'est la raison pour laquelle des juges devraient statuer.Concernant le projet de loi sur le renseignement, comment se place la France par rapport à d'autres pays qu'étudie RSF ?Les situations sont difficiles à comparer. Dans une démocratie comme les Etats-Unis, un pays où la liberté de la presse est une grande tradition, la traque des lanceurs d'alerte est absolument excessive. L'une des conséquences du Patriot Act voté après le 11-septembre a été de créer peu à peu une forme d'exception à la liberté d'information sur les questions de sécurité nationale. Des journalistes sont poursuivis et même condamnés pour avoir révélé des informations relevant de l'intérêt public. Il serait absurde d’alléguer que la France est en train de rejoindre la Chine, l'Iran, Bahreïn ou le Vietnam : la comparaison n’a aucun sens, mais très clairement, ces lois font peu à peu sortir de la logique de protection une partie des questions liées à la liberté d'expression.Allez-vous, sur la loi sur le renseignement, attaquer les décrets d'application ?Nous avons introduit des recours contre la LPM. Sur la loi contre le terrorisme, nous avons rédigé toute une argumentation pour le dépôt de questions prioritaires de constitutionnalité. Pour la loi sur le renseignement, il est prématuré d’envisager une action puisqu'elle n’a pas été adoptée. Faisons en sorte que le gouvernement corrige le tir. Martin Untersinger Journaliste au Monde Greffier de tribunal de commerce, un mal-aimé dans l’univers du droit • Mis à jour le Bertrand Bissuel Bertrand Bissuel Journaliste au Monde La France cherche à attirer les tournages de films étrangers • Mis à jour le Florence de Changy (Hong Kong, correspondance) Le tournage de films étrangers en France était jusqu’à présent un « produit de luxe ». Il est en passe de devenir plus accessible. Grâce à une nouvelle tranche de crédit d’impôt, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2016, les tournages pourront récupérer l’équivalent de 30 % des dépenses faites pendant le tournage dans l’Hexagone (contre 20 % actuellement). Le plafond est en outre passé de 20 à 30 millions d’euros et le dispositif est désormais ouvert aux films dont le budget total est inférieur à 1 million d’euros, sous réserve que 50 % de ce budget soit tourné en France.Même si Londres s’est immédiatement aligné sur les conditions françaises, mais sans plafond et en s’engageant à reverser le crédit d’impôts en 28 jours – un défi « impossible » à relever par Bercy pour le moment –, la France se présente ainsi désormais comme l’un des meilleurs rapports qualité-prix au monde pour venir y « faire du cinéma ». D’autant qu’il faut ajouter à ces nouvelles incitations fiscales, la dépréciation de l’euro.Cela a d’ailleurs été le message des représentants français du secteur dès l’ouverture de Filmart, le plus grand salon asiatique du film, qui s’est tenu à Hong Kong du 23 au 26 mars. « A ce tarif-là, certains studios américains pourraient envisager la traversée ! », entend-on dire en coulisses.Les tournages étrangers (cinéma et autres productions audiovisuelles) pèsent environ 300 millions d’euros en France, soit 15 % de l’ensemble de la production cinématographique nationale, et 15 % seulement de ce que représentent les tournages étrangers en Angleterre.« Eviter que le tournage aille ailleurs »Ce sont néanmoins les tournages étrangers qui soutiennent la croissance constante du secteur et les milliers d’emplois en jeu. Pour la première fois, en février, le box-office chinois a devancé celui des Etats-Unis (avec 650 millions de dollars contre 640 pour les Etats-Unis).C’est donc notamment en participant à l’essor de la production audiovisuelle chinoise que la France pourra continuer de développer sa propre industrie. En Ile-de-France, principale destination des tournages, 120 000 emplois (20 000 permanents et 100 000 intermittents) sont directement liés à ce secteur.« Le crédit d’impôt ne va pas, en soi, susciter le tournage d’un film en France. Dans certains cas, il va éviter que le tournage n’aille ailleurs », relève Yve Cresson, de Bayoo TV, l’un des pionniers de la production exécutive en France pour des équipes chinoises.La France, et l’Ile-de-France en particulier sont de longue date des destinations prisées des réalisateurs du monde entier. Le Château de Versailles, à lui seul, a reçu 130 jours de tournage étranger en 2014. « On va en France pour la France », confirme-t-on chez Emperor Motion Pictures, grand producteur et distributeur hongkongais. Sous-entendu « pas pour faire des économies ». Jusqu’à présent…Un autre atout de la France est son savoir-faire technique (décorateurs, cadreurs, étalonneurs…). « Les talents français sont connus pour être de grands techniciens doublés d’une belle intelligence artistique », affirme Olivier-René Veillon, directeur général de la commission du film d’Ile-de-France et porte-étendard de la récente offensive commerciale française.Exercice laborieuxMais malgré ces atouts et la nouvelle conjoncture favorable, la partie est loin d’être gagnée. Même si le cadre s’est allégé, l’exercice reste laborieux pour les équipes étrangères. « Je ne cesse d’être sollicitée par des confrères qui voudraient eux aussi venir tourner à Paris parce qu’ils sont fascinés mais ils ne savent pas à qui s’adresser. Le crédit d’impôt c’est important mais il faudrait simplifier les démarches et créer plus d’interface pour les producteurs ou réalisateurs chinois comme moi », témoigne Xin Wang, actrice principale et productrice de la mini-série « Ex Model », qui, avec deux saisons, a atteint 75 millions de vues sur le site Youku, le géant chinois de contenu vidéo en ligne.Certains, par ailleurs, optent pour le tournage clandestin : nombre de « petites prises » se font sans autorisation par souci d’efficacité. Au regard des Chinois, la France et les Français sont d’une lenteur déconcertante. Les horaires de travail sont un autre sujet de tensions.Pourtant, avec l’émergence des nouveaux médias en ligne, la production audiovisuelle asiatique vit un « bouleversement majeur dont la France a tout intérêt à se rendre compte », selon René-Olivier Veillon. Le trio « BAT » (Baidu, Alibaba et Tencent), les trois plus grosses plateformes de commerce en ligne, sont en train de faire un pari stratégique sur les contenus originaux.La demande pour du « contenu original », qui était déjà immense dans cette partie du monde, semble désormais illimitée. A bon entendeur… Florence de Changy (Hong Kong, correspondance) Journaliste, corrrespondante à Hong Kong Nouveau recours contre le projet de Center Parcs à Roybon • Mis à jour le La principale association d'opposants au projet de Center Parcs de Roybon (Isère) a déposé, mardi 24 mars, devant le tribunal administratif de Grenoble un nouveau recours contre l'autorisation des travaux « au titre de la loi sur l'eau », a-t-elle annoncé, jeudi 26 mars, dans un communiqué.« Ce dossier très important a nécessité des mois de travail. Tous nos efforts de le voir aboutir en justice s'ajoutent à ceux que nous avons déployés récemment », a indiqué « Pour les Chambarans Sans Center Parcs » (PCSCP), l'un des trois groupes d'opposants qui, avec la Frapna et une association de pêcheurs, a porté son combat devant la justice.Lire le reportage : A Roybon, la guerre d'usure entre les partisans et les opposants au projet de Center ParcsCe nouveau recours fait suite à ceux déjà déposés par PCSCP devant le tribunal administratif de Grenoble et la cour d'appel de Lyon au titre de la destruction des espèces protégées et de l'assainissement du Center Parcs. « Au total, six recours ont été à ce jour déposés au tribunal administratif de Grenoble, deux par association, au titre de la loi sur l'eau et de la destruction des espèces protégées », a précisé Stéphane Péron, président de PCSCP.Constituée d'environ 600 membres adhérents, l'association PCSCP s'est également pourvue en cassation le 7 janvier dernier devant le Conseil d'Etat pour contester la décision d'un juge des référés de ne pas suspendre un arrêté du 16 octobre autorisant la destruction d'espèces protégées.Travaux de défrichement du site toujours bloquésLe 23 décembre 2014, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu l'un des deux arrêtés qui autorise le projet au titre de la loi sur l'eau, stoppant ainsi l'avancée d'un chantier contesté.Tour de France des "grands projets inutiles"Entamés le 20 octobre, les travaux de défrichement du site sont toujours bloqués depuis début décembre par des militants « zadistes » opposés au projet. Les travaux de construction du centre lui-même, prévus fin 2015 ou début 2016, sont supendus à un jugement sur le fond attendu en juin 2015.Location : les points à vérifier lors de la régularisation des charges • Mis à jour le Marie Pellefigue Le premier trimestre touche à sa fin, et de nombreux propriétaires profitent de la période pour effectuer leur régularisation de charges pour l'année passée. Or, les charges locatives sont une des principales sources de conflits entre locataires et bailleurs. Marche à suivre pour appliquer les bonnes règles.A quoi correspondent les charges ?Les charges de copropriété couvrent les dépenses de fonctionnement et d'entretien (travaux de réparation sur canalisation, changement des boîtes aux lettres…) de l'immeuble. Chaque propriétaire paie une quote-part des charges de l'immeuble, dépendante de la taille du logement. Les bailleurs qui louent leur logement peuvent récupérer une partie de ces charges auprès de leurs locataires. Pour éviter de leur demander une somme importante en une seule fois, les propriétaires prélèvent chaque mois, en plus du loyer, une « provision pour charges ». La régularisation des charges doit être réalisée une fois par an.Toutes les charges ne sont pas récupérables« Le propriétaire peut récupérer les charges qui correspondent à des services fournis au locataire, mais pas celles liées à l'entretien du bâtiment », précise Frédéric Blanc, juriste spécialisé en logement pour l'association UFC-Que Choisir. A titre d'exemple, les charges récupérables intègrent les frais d'électricité de la cage d'escalier et de l'ascenseur, la fourniture d'eau froide et chaude, la réparation des fuites sur joints dans les parties communes, les frais du personnel d'entretien… Une liste précise est disponible en annexe du décret n° 87-713 du 26 août 1987.Vérifier le détailCertains syndics de copropriété envoient aux propriétaires un décompte annuel de charges, qui détaille chaque poste de dépense, en précisant la répartition entre propriétaire et locataire. Si ce n'est pas le cas, c'est au propriétaire de le fournir au locataire qui en fait la demande.Mieux vaut vérifier à qui incombe le paiement sachant que certains cas donnent lieu à des situations absurdes. Un exemple : les frais de désinsectisation de l'immeuble doivent être payés par le locataire, ceux de dératisation par le propriétaire… Il faut aussi être vigilant aux montants réclamés. « Si les locataires ont un doute sur le total des charges, ils peuvent demander de consulter les factures à leur propriétaire, ce dernier doit les tenir à leur disposition pendant 6 mois », explique Yannick Billoux, directeur de l'Agence départementale d'information sur le logement (Adil) de la Gironde.Payer le reliquatSi le locataire a versé davantage que ce qu'il doit, son propriétaire doit le rembourser, soit par l'envoi d'un chèque, soit en accordant un rabais sur le loyer du mois suivant. Si le locataire n'a pas assez payé et que les sommes sont importantes (à partir de 10 % du montant du loyer), « la loi Alur autorise désormais le locataire à étaler le paiement des reliquats de charges sur 12 mois », explique Frédéric Blanc. Dans ce cas, le locataire doit envoyer une lettre à son propriétaire et lui indiquer le montant du paiement mensuel.La période de régularisationLe bailleur est tenu de régulariser les charges une fois par an. S'il ne l'a pas fait, il ne peut désormais que faire valoir celles des trois années précédentes au maximum. Pour vérifier qu'il n'a pas versé trop de provisions, le locataire est aussi en droit d'exiger cette régularisation. Il suffit d'adresser une demande au bailleur par courrier, en réclamant le récapitulatif détaillé des charges des années précédentes.Que faire en cas de litige ?Si le bailleur ne répond pas aux demandes, ou n'envoie pas de récapitulatif détaillé, il faut à nouveau envoyer une demande, avec accusé de réception cette fois. Sans réponse de sa part, la solution ultime consiste à lancer une action au greffe du tribunal d'instance du domicile. Les requêtes de moins de 4 000 euros bénéficient d'une procédure simplifiée, plus rapide, et ne requièrent pas la présence d'un avocat.Certaines associations (Adil, CLCV, UFC-Que Choisir, UNPI, etc.) peuvent épauler les locataires comme les propriétaires et proposer des solutions pour éviter de passer par la case justice. A défaut d'entente, elles aideront le particulier à constituer un dossier complet.Le règlement du litige est laissé à la libre appréciation du juge, mais comme la loi impose au bailleur de fournir un récapitulatif détaillé, ce dernier sera condamné s'il ne l'a pas fait. Le juge peut imposer au bailleur de fournir ces documents à son locataire, voire de lui demander de rembourser le trop-plein de charges payées. Il peut aussi décider d'exonérer le locataire du paiement des arriérés de charges. Marie Pellefigue Les généralistes appelés à augmenter la consultation à 25 euros par leur principal syndicat Le principal syndicat de généralistes, MG France, qui réclame depuis des mois une revalorisation des honoraires, a appelé jeudi 26 mars les médecins à augmenter eux-mêmes leur consultation, de 23 euros à 25 euros, et à fermer leurs cabinets le 31 mars pour contester le projet de loi santé. Lequel n'aborde pas la question des honoraires mais prévoit la généralisation du tiers payant, contre laquelle les médecins se mobilisent.Lire : « Jour de colère et de révolte » contre le projet de loi santéDénonçant « une discrimination inacceptable », le syndicat propose aux généralistes, dans un communiqué, « de coter leurs consultations au tarif de base qu'utilisent tous les autres spécialistes (soit 25 euros), chaque fois que c'est possible sans pénaliser le patient ou le médecin ». « Il est temps de mettre davantage la pression sur le gouvernement et sur l'Assurance-maladie », a renchéri Jacques Battistoni, secrétaire général de MG France.Un risque juridiqueTechniquement, les médecins pourront ajouter une majoration sur leur facture, selon « différentes modalités pratiques ».  Mais cette facture sera probablement rejetée par l'Assurance-maladie. « Le risque majeur, c'est que le patient ne soit pas remboursé », comme le médecin si ce dernier pratique le tiers payant, concède M. Battistoni.Si certains médecins, qui ont commencé à augmenter eux-mêmes leurs tarifs, ont souvent été mis en avant par MG France, le syndicat n'avait encore jamais appelé à suivre leur exemple, craignant d'éventuelles répercussions juridiques. Car, concrètement, le syndicat risque des sanctions de la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes.Dans une interview aux Echos, le patron de l'Assurance-maladie, Nicolas Revel, a assuré jeudi que « le tarif de la consultation fer[ait] partie des sujets de la prochaine négociation » avec les médecins, tout en précisant que la négociation « ne pourra[it] pas se focaliser sur cette seule question ».La revalorisation des honoraires n'a rien à voir avec le projet de loi santé de Marisol Touraine, décrié par les professionnels de santé, mais elle s'est greffée aux revendications des médecins. Rejoints jeudi par MG France, leurs principaux syndicats appellent à une nouvelle grève le 31 mars, date à laquelle débuteront les débats parlementaires sur le projet de loi.Equipe de France : le Brésil pour prolonger l'effet Mondial Rémi Dupré Les Bleus avaient achevé 2014 par une victoire à l'arraché (1-0) contre la Suède, en amical, le 18 novembre au Stade-Vélodrome de Marseille. Alors que l'année écoulée fut celle de la reconquête à tout point de vue (quarts de finale du Mondial face au futur lauréat allemand, un bilan de 10 victoires, 4 nuls, une défaite pour 34 buts inscrits et 7 encaissés), ils déboucheront un cru 2015 qu'ils espèrent tout aussi capiteux que le précédent avec une rencontre préparatoire de prestige face au Brésil, jeudi 26 mars, au Stade de France. A quinze mois de l'Euro 2016, organisé dans l'Hexagone, les Tricolores vont poursuivre leur traversée du long tunnel de matchs amicaux qui les conduira jusqu'à la prochaine grande compétition.Pour leur première sortie de l'année, les protégés de Didier Deschamps défient des Auriverde, 6es au classement FIFA, et en quête de rédemption depuis leur déroute (7-1) en demi-finales de « leur » Mondial face à l'Allemagne. La réception d'une Seleçao au bilan flatteur (6 victoires en 6 matchs, 14 buts inscrits, un seul encaissé) depuis l'avènement du nouveau sélectionneur Carlos Dunga représente un test de choix pour l'équipe de France (8e au classement FIFA), privée de plusieurs titulaires, comme son gardien et capitaine Hugo Lloris, son prodigieux milieu Paul Pogba, le Parisien Yohan Cabaye et le défenseur latéral Mathieu Debuchy, forfaits en raison de blessures.La formation aux cinq titres mondiaux reste, elle, sur un large succès (3-0) contre les Tricolores, pulvérisés en juin 2013 à Porto Alegre, à l'issue d'une tournée sud-américaine qui avait ulcéré Didier Deschamps. « Le Brésil nous est supérieur. Il y a du chemin à faire », avait notamment lâché le Bayonnais après cette débâcle. Emmenés par leur nouveau capitaine Neymar (7 buts inscrits en 6 matchs sous l'ère Dunga), les Auriverde tenteront d'oublier leur dernière défaite (1-0) en date à Saint-Denis, en février 2011. Même si celle subie (3-0) dans l'antre dionysien, en finale du Mondial 1998, restera indélébile.Au quartier général des Bleus, à Clairefontaine (Yvelines), Didier Deschamps a assuré qu'il souhaitait « gagner » ces deux prochaines rencontres préparatoires programmées contre la Seleçao puis face au Danemark (28e au classement FIFA, et qui compte dans ses rangs 6 pensionnaires de la Ligue 1), dimanche 29 mars, à Saint-Etienne :« Nous avons un match prestigieux, symbolique, face à cette équipe du Brésil qui est vraiment très très performante depuis sa prise en main par Dunga au sortir de la Coupe du monde, a rappelé le technicien. Elle marque beaucoup de buts et en prend très peu, un seul sur les six derniers matchs. Je crois qu'il reste huit ou neuf joueurs des 23 qui étaient au Mondial. Le Danemark, dans un autre registre, ce n'est pas facile non plus. »Un calendrier fourni Didier Deschamps a surtout manifesté sa volonté de « donner du temps de jeu, d'essayer de nouvelles associations, d'incorporer de nouveaux joueurs, de tenter un nouveau système ». Confronté à de nombreuses absences, le patron des Bleus pourrait ainsi ménager ses titulaires à Geoffroy-Guichard, une fois l'obstacle brésilien franchi. Le néophyte Nabil Fekir (Olympique lyonnais), Kurt Zouma (Chelsea) et les revenants Benoît Trémoulinas (FC Séville) et Geoffrey Kondogbia (AS Monaco) pourraient profiter de ce roulement.« Au niveau international et surtout en sélection, l'intensité est plus forte, ça va plus vite, les défenseurs sont meilleurs, les duels sont plus âpres, a déclaré le patron des Tricolores à destination des nouveaux “entrants”. Cela ne se maîtrise pas du jour au lendemain. Plus les joueurs sont habitués à cette exigence au quotidien et plus ils franchiront rapidement les paliers. »Plus globalement, ce duel de gala face aux Auriverde ouvre une année 2015 très chargée pour les hommes de Didier Deschamps. Censés monter en puissance jusqu'au prochain Euro, les Tricolores disposent déjà d'un calendrier très fourni de onze matchs amicaux. « Sparring-partner » des formations engagées dans le groupe I des éliminatoires au tournoi continental, l'équipe de France affrontera notamment le Portugal (7e au classement FIFA) de Cristiano Ronaldo, le 4 septembre, et une poignée de sélections « mineures » comme l'Albanie et l'Arménie.Un programme qui ressemble fort à celui de Laurent BlancElle défiera par ailleurs des nations de premier rang comme la Belgique (4e) d'Eden Hazard, le 7 juin à Saint-Denis, et l'Allemagne (1re), championne du monde en titre, le 13 novembre, lors d'une rencontre aux allures de revanche du quart de finale perdu (1-0) par les Tricolores, le 4 juillet 2014, au stade Maracana de Rio. Quatre jours après leur joute face aux joueurs du sélectionneur Joachim Löw, les Bleus se rendront à Wembley (Londres) pour affronter des Three Lions (17es) en pleine reconstruction. « C'est intéressant d'avoir cette adversité en face de nous, on va être dans la difficulté. Dans l'optique de l'Euro 2016, c'est une bonne chose d'affronter les meilleurs », a analysé le patron des Tricolores avant le match face aux Auriverde.   En tablant sur ces rencontres prestigieuses contre le Brésil, l'Allemagne et l'Angleterre, Didier Deschamps avance dans les pas de son prédécesseur Laurent Blanc (2010-2012), qui avait, lui aussi, opté pour ces trois « sparring-partners » avant l'Euro 2012. Le « Président » avait battu ces formations tenantes (à l'époque), à elles trois, de neuf titres planétaires. Il avait ainsi étiré sa série d'invincibilité à 21 matchs consécutifs sans défaite jusqu'à l'entame du tournoi co-organisé par la Pologne et l'Ukraine. Ses protégés étaient ensuite tombés (2-0) en quarts de finale de l'épreuve contre l'Espagne, championne d'Europe en titre et future lauréate.Dans l'esprit de Didier Deschamps, qui a, lui aussi, traversé un long tunnel de 18 matchs amicaux avant le Mondial 1998 lorsqu'il était capitaine des Bleus, 2015 doit être l'année de la confirmation voire de l'élévation. Elle doit permettre à ses joueurs, très sollicités en club, de peaufiner leurs automatismes avant d'aborder la dernière ligne droite. Pour l'instant, la Fédération française de football (FFF) n'a programmé qu'une seule rencontre préparatoire en 2016 : un déplacement aux Pays-Bas (troisièmes du dernier Mondial), calé le 25 mars, soit deux mois et demi avant l'ouverture du prochain tournoi continental (le 10 juin). Sur la route de l'Euro, les Tricolores devront donc faire preuve d'une concentration optimale pour éviter les nombreuses chausse-trapes. Rémi Dupré Journaliste au Monde Projet d'enfouissement nucléaire à Bure : les six associations antinucléaires déboutées • Mis à jour le Le tribunal de grande instance de Nanterre a débouté, jeudi 26 mars, les six associations antinucléaires qui avaient assigné l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour dissimulation du potentiel géothermique du projet de site d'enfouissement nucléaire, à Bure, dans la Meuse.Dans le viseur du réseau Sortir du nucléaire et de cinq associations locales : Cigéo, un site unique en France où seraient enfouis les déchets radioactifs les plus dangereux du pays pour des dizaines de milliers d'années.Lire notre décryptage : Quels sont les enjeux du stockage des déchets nucléaires à Bure ?Les antinucléaires, qui assignaient l'Andra pour « faute » à Nanterre, l'accusent d'avoir menti en sous-estimant volontairement la richesse des lieux – des nappes souterraines d'eau chaude – pour faciliter l'implantation du futur centre dans cette zone rurale de la Meuse, aux confins de la Haute-Marne et des Vosges.99 % de la radioactivité totale des déchets françaisEnfoui à 500 mètres sous terre dans une roche argileuse imperméable, notamment sous le petit village de Bure, ce tombeau hermétique accueillerait seulement 3 % du volume total des déchets radioactifs produits dans l'Hexagone. Mais ces 3 % concentrent à eux seuls plus de 99 % de la radioactivité totale des déchets français. Les plus nocifs peuvent le rester plus d'un million d'années et leur seul refroidissement nécessite soixante à soixante-dix ans.Pour ses défenseurs, le stockage profond permettrait de décharger les générations futures de la gestion de ces déchets « de haute activité » et de « moyenne activité à vie longue ».Lire notre analyse : Déchets radioactifs : un stockage pour l’éternitéHauts-de-Seine : enquête contre X visant implicitement Isabelle Balkany pour favoritisme • Mis à jour le Une information judiciaire contre X a été ouverte en mars 2014 pour des faits présumés de « favoritisme, complicité et recel de favoritisme » portant sur un marché de 39,8 millions d'euros, passé en 2008, pour la reconstruction et l'entretien du collège Pompidou de Courbevoie, a-t-on appris jeudi 26 mars auprès du procureur de la République.Elle faisait suite à un signalement de la chambre régionale des comptes (CRC) d'Ile-de-France adressé au parquet de Nanterre, et dont l'existence a été révélée mardi par le site d'information Mediapart, s'appuyant sur une « note confidentielle ».Le signalement du procureur financier de la CRC avait également été transmis aux juges parisiens chargés de l'affaire Balkany, selon une source judiciaire. A l'époque, l'épouse et première adjointe du maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany – actuellement mise en examen à Paris pour « blanchiment de fraude fiscale » dans une autre enquête – était la vice-présidente du département chargée des affaires scolaires.Lire : Tout comprendre à l’affaire Balkany« Un moyen de contourner les règles de la commande publique »Le 16 février 2007, le conseil général, alors présidé par Nicolas Sarkozy,  avait voté le principe du recours à un Partenariat public privé (PPP) pour cette opération. Or, selon la note citée par Mediapart : « Le recours à ce montage complexe n'était pas fondé et n'a été qu'un moyen de contourner les règles de la commande publique auxquelles aurait dû être soumise cette opération. »Ce choix du PPP « n'était guidé que par l'intention de confier des prestations à des entreprises que [Mme Isabelle Balkany] connaissait, en échappant aux contraintes du code des marchés publics », poursuit la note reprise par le site d'information.A ce jour, Mme Balkany « n'a jamais été questionnée ni convoquée » dans le cadre de ce dossier « vide de toute consistance sur le fond » et « au surplus prescrit selon l'analyse même de la CRC », a réagi son avocat, Grégoire Lafarge. « La question d'une éventuelle prescription des faits devra être examinée dans le cadre des investigations », a précisé le procureur de Nanterre, Catherine Denis.« Le département ne s'est pas totalement donné les moyens de conduire une procédure de dialogue compétitif, complètement traçable et transparente, de nature à donner toute garantie de respect de l'égalité de traitement entre les candidats », écrivait la CRC dans son rapport définitif de mai 2008 sur ce contrat de partenariat.Le rapport estimait en outre que l'évaluation préalable au recours à ce montage, menée en 2006, n'avait « pas démontré totalement la complexité de l'opération ni les avantages que présentait ce contrat », jugé « onéreux ». La CRC avait évalué à 18 % la différence de coûts du projet sur quinze ans, soit 5,7 millions d'euros, « par rapport à un projet équivalent qui aurait été conduit dans le cadre d'une maîtrise d'ouvrage publique ».Crash de l'Airbus A320 : les 5 étapes du suivi psychologique des pilotes d'Air France • Mis à jour le Guy Dutheil Le crash volontaire de l'Airbus A320 de la Germanwings, qui a fait 150 victimes mardi 24 mars, pose des questions sur le suivi psychologique des pilotes.Chez Air France, ce suivi se fait en plusieurs étapes. Tout d'abord, explique Eric Prévot, commandant de bord pour Air France sur Boeing 777, « il y a une sélection à l'embauche qui s'attache à évaluer les comportements en groupe des pilotes ». En pratique, les pilotes sont réunis par groupe de six pour tester « leurs facultés cognitives et psychologiques, leur esprit d'équipe », poursuit M. Prévot. Cette phase permet de « valider qu'il n'y a pas de contre-indications à l'exercice des responsabilités de la fonction de commandant de bord ». De fait, tout pilote recruté par Air France est un futur commandant de bord.Outre cette « détection à la sélection », tous les pilotes doivent honorer chaque année cinq rendez-vous obligatoires pour avoir le droit de voler pour la compagnie aérienne. Ils doivent se soumettre à une visite médicale effectuée par le Centre d'expertise médicale des personnels navigants, une autorité médicale indépendante qui délivre, ou non, un certificat d'aptitude physique et mentale.Simulateur de vol et rendez-vousChaque année, les pilotes doivent aussi passer une visite pour le compte de la médecine du travail. Elle vérifie notamment que les navigants supportent bien physiquement et psychologiquement les décalages horaires et les nombreuses semaines loin de leurs domiciles et de leurs familles.Une autre étape importante consiste en quatre séances de simulateur de vol. A cette occasion, des situations complexes, avec de forts facteurs de stress, sont proposées aux pilotes. Lors de ces séances, « on ne peut pas faire illusion sur son état psychologique », signale le commandant de bord. « C'est un instant de vérité ! » Chez Air France, les pilotes sont rassemblés par groupe de 80 autour d'un chef pilote qui peut arrêter à tout moment un pilote s'il ne le juge plus apte à piloter.Enfin, les navigants ont, chaque année, rendez-vous avec la direction des opérations aériennes de la compagnie. L'occasion là aussi pour un pilote d'exposer d'éventuels problèmes psychologiques ou personnels. Selon M. Prévot : « Si un pilote manque l'un de ces cinq rendez-vous, il ne vole plus pour Air France. » Guy Dutheil Journaliste au Monde Le crash de l'A320 de Germanwings, minute par minute • Mis à jour le Martin Untersinger lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kng01"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kng01", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});L'Airbus A320 de la Germanwings aurait dû atterrir à Düsseldorf, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le mardi 24 mars. Il s'est écrasé moins de trois quarts d'heure après son décollage de Barcelone, en Espagne.Voici, minute par minute, le déroulé de ce vol sur la foi des enregistrements sonores du cockpit rendus publics par le procureur de Marseille, des informations du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) et du site FlightRadar.10 heures : L'Airbus A320-211, opérant le vol 4U9525 de la compagnie Germanwings, décolle de l'aéroport de Barcelone, en Espagne, à destination de Düsseldorf.Entre 10 heures et 10 h 20 : Pendant les vingt premières minutes de vol, « il ne se passe rien d'anormal », a rapporté Brice Robin, le procureur de Marseille lors d'une conférence de presse, jeudi 26 mars. L'avion entretient jusqu'ici un contact normal avec le contrôle aérien français, selon le BEA.D'après les enregistrements de la cabine issus de l'une des deux boîtes noires, le comportement et les échanges entre le pilote et le copilote sont normaux depuis le début du vol. Leur discussion est même « joviale », a précisé le procureur de Marseille.10 h 27 : L'avion atteint une altitude de croisière de 38 000 pieds, au large de Toulon (Var).Avant 10 h 31 : Le commandant entame le briefing, c'est-à-dire le passage en revue de la fin du trajet du vol et des différentes procédures à suivre en vue de l'atterrissage à l'aéroport de Düsseldorf. Les réponses du copilote sont « laconiques », selon le procureur de Marseille.10 h 30 : Pour la dernière fois, l'A320 entre en contact avec le contrôle aérien au sol. L'un des deux pilotes indique « Direct IRMAR merci 18G ».Il montre ainsi qu'il a pris bonne note de l'ordre que vient de lui donner le contrôleur aérien de se diriger directement vers le point de passage « IRMAR » et le remercie en rappelant l'indicatif radio de l'appareil : il s'agit d'une communication normale.Entre le briefing et 10 h 31 : Le pilote quitte son poste, vraisemblablement pour se rendre aux toilettes. Il demande au copilote de prendre les commandes, selon le procureur de Marseille.10 h 31 : L'Airbus amorce sa descente, alors que le copilote est seul dans le cockpit. Selon le procureur de Marseille, le copilote a volontairement pressé « un bouton, pour une raison que nous ignorons totalement mais qui peut s'analyser comme une volonté de détruire cet avion ».Entre le départ du commandant de bord et le crash : Le pilote, de retour des toilettes, demande à plusieurs reprises l’ouverture de la porte du cockpit selon la procédure habituelle, en tapant un code et en se signalant par visiophone. Sans succès. Il tape ensuite sur la porte de la cabine, de plus en plus fortement. Le copilote ne répond pas, « volontairement », selon le procureur.Le contrôle au sol puis la tour de contrôle de Marseille tentent à de multiples reprises de contacter l’avion par radio. La tour demande également de passer le transpondeur de l'avion en mode alerte, ce qui lui aurait permis d'être prioritaire sur les autres aéronefs en cas d'atterrissage d'urgence, puis aux avions alentours de servir de relais radio. Le copilote ne réagit pas.10 h 35 : La Direction générale de l'aviation civile (DGAC), conformément aux procédures et en constatant la descente et le silence radio de l'appareil, donne l'alerte. Ce type d'alerte, dite « DETRESFA », s'accompagne du décollage d'avions de chasse pour tenter de rejoindre, en vol, l'Airbus A320. Dans les secondes qui précèdent le crash : Les coups sur la porte du cockpit, blindée, se font de plus en plus violents, pour « défoncer la porte » selon le procureur. Les alarmes avertissant de l'approche du sol se font entendre, ainsi que des cris de passagers. Jusqu’à cet instant « la respiration du copilote, qui reste silencieux, est normale ».10 h 40 m 47 s : L'Airbus A320 est pour la dernière fois détecté par un radar français, à une altitude quasi identique à celle où a été retrouvée l'épave.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kix6p"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kix6p", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Martin Untersinger Journaliste au Monde Que sait-on d'Andreas Lubitz, le copilote de l'Airbus A320 de Germanwings ? • Mis à jour le lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2knq51"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2knq51", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Abasourdi, Carsten Spohr, le président de la Lufthansa, maison mère de Germanwings, ne s'expliquait pas, jeudi 26 mars, le geste d'Andreas Lubitz, le copilote de l'Airbus A320 qui a percuté le massif de l'Estrop, entre Digne-les-Bains et Barcelonnette mardi, causant la mort de 150 personnes. « Il paraît inimaginable qu'une telle tragédie puisse se produire dans notre entreprise. Nous sélectionnons avec le plus grand soin nos équipages », a expliqué le dirigeant. En fin de matinée, Brice Robin, le procureur de la République de Marseille, a révélé qu'Andreas Lubitz a actionné volontairement les commandes de l'avion pour lui faire perdre de l'altitude, une action qui s'apparente « à une volonté de détruire l'avion », selon lui.Lire : Seul dans le cockpit, le copilote a actionné les commandes pour faire descendre l'A320Agé de 28 ans, Andreas Lubitz avait deux résidences officielles : la maison familiale à Montabaur (Rhénanie-Palatinat), sa ville natale où vivent toujours ses parents, et un appartement à Düsseldorf, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Les enquêteurs allemands ont débuté la perquisition jeudi soir des deux domiciles du copilote pour y trouver des « éléments personnels susceptibles d'éclairer les faits », a annoncé le parquet de Düsseldorf.Le procureur de Marseille a ajouté n'avoir, à ce stade de l'enquête, « aucun élément qui milite en faveur d'un attentat terroriste ». Le ministre de l'intérieur allemand, Thomas de Maizière, a confirmé les informations du procureur français depuis Berlin : « Concernant le copilote, en l'état actuel des connaissances, après le recoupement des informations dont nous disposons sur lui en tant que personne, il n'y a pas de contexte terroriste. »Six cent trente heures de volAndreas Lubitz était le moins expérimenté des deux pilotes de l'A320 de Germanwings. Il avait commencé sa formation en 2006, dans l'école de la Lufthansa à Brême. Le patron de la Lufthansa a annoncé toutefois que « le copilote a interrompu, il y a longtemps, sa formation, mais qu'il a réalisé ensuite tous les tests nécessaires, il y a six ans ». Il avait alors travaillé pour la compagnie en tant que steward, selon la Lufthansa.Après une nouvelle formation de onze mois, un délai jugé « pas inhabituel » par Lufhansa, il avait commencé à piloter. Il était devenu premier officier en septembre 2013 chez Germanwings, et comptait 630 heures de vol sur l'A320. Il avait obtenu une certification à la FAA, (Federal Aviation Administration), l'autorité aéronautique américaine.Selon les dirigeants de la Lufthansa, Andreas Lubitz avait passé avec succès pendant sa formation une série de tests psychologiques obligatoires. Selon le PDG, Andreas Lubitz avait « réussi tous les tests médicaux, tous les examens techniques et de contrôle, il était 100 % apte à piloter un avion. Ses capacités techniques étaient excellentes, sans exception ».« Nous essayons de mettre l'accent sur la capacité psychologique de nos candidats à prendre les commandes d'un avion », a rappelé le patron de la compagnie aérienne. « Aucun système au monde ne pourrait empêcher. (...) Quelles que soient les mesures de sécurité que vous pouvez avoir dans une société, quelle que soit la rigueur des procédures, rien ne pourrait empêcher un tel acte isolé. »Andreas Lubitz avait appris à voler au LSC Westerwald, une association aéronautique locale de Montabaur, qui dispose d'un aérodrome. Il était devenu membre de l'association de vol à voile locale il y a 14 ans, puis avait passé son premier brevet de pilote. Il était sportif et avait plusieurs fois participé à des marathons, notamment celui de la Lufthansa.Le site Internet du club de vol à voile a déploré sa mort dans un communiqué publié avant les révélations du procureur de la République de Marseille et précise qu'il était « membre depuis de longues années » de l'association. « Andreas est devenu membre du club pour accomplir son rêve de voler. Il a accompli son rêve, un rêve qu'il a payé chèrement, de sa vie. »  lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2knf0r"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2knf0r", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Crash de l'Airbus A320 : le copilote a actionné les commandes pour faire descendre l'avion • Mis à jour le lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kng01"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kng01", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Deux jours après le crash de l'Airbus A320 de la compagnie aérienne Germanwings, le procureur général de Marseille, Brice Robin, a tenu une conférence de presse, jeudi 26 mars, lors de laquelle il a révélé le contenu de la boîte noire de l'avion qui a été récupérée.Selon les premières conclusions de l'enquête, le copilote – et non le pilote comme nous l'avions indiqué dans un premier temps par erreur – a actionné les commandes pour faire descendre l'appareil : une action qui, selon M. Robin, « ne peut être que volontaire ». Lufthansa, maison-mère de la compagnie Germanwings, a indiqué qu'elle n'avait, pour l'heure, « pas le moindre indice » sur ses motivations.Le copilote seul dans la cabine de pilotageLes vingt premières minutes de l'enregistrement ne révèlent rien de particulier. Ont seulement été captées des conversations anodines entre le pilote et le copilote.Au bout d'un moment, « on entend le commandant de bord demander au copilote de prendre les commandes » de l'appareil, pour, probablement « assouvir ses besoins naturels », raconte Brice Robin. Suivent le bruit d'un siège qui recule et celui d'une porte qui se ferme. Le copilote, Andreas Lubitz, âgé de 28 ans, se retrouve alors seul dans la cabine de pilotage.Embauché en septembre 2013 par la Germanwings, il est le moins expérimenté des deux (il comptait 630 heures de vol, contre plus de 6 000 heures pour son collègue). Lire : Que sait-on d'Andreas Lubitz, le copilote de l'A320 de Germanwings ?C'était donc lui qui était aux commandes de l'avion lorsque ce dernier a percuté le massif de l'Estrop, entre Digne-les-Bains et Barcelonnette. A ce moment-là, le commandant de bord se trouvait hors du cockpit – et non le copilote comme nous l'avions écrit dans un premier temps sur la foi d'une source haut placée.Voir notre synthèse : Crash de la Germanwings : le commandant de bord était coincé à l'extérieur du cockpit avant l'accidentUne « action volontaire » pour amorcer la descenteSelon le procureur, c'est à ce moment-là, lorsque le copilote est seul dans le cockpit, « qu'il manipule les boutons du “flight monitoring system” pour actionner la descente de l'appareil », continue le procureur, précisant que « l'action ne peut être que volontaire ».Plusieurs appels du commandant, depuis l'extérieur de la cabine, ont été enregistrés par le CVR. L'homme s'identifie, notamment via la caméra de surveillance située sur le côté de la porte. Le copilote, alors aux commandes de l'avion, ne répond pas.Des bruits de respiration jusqu'à l'impactLa tour de contrôle de l'aéroport de Marseille a lancé de nombreux appels à l'appareil, lui réclamant notamment d'émettre un code de détresse. La tour demande également à d'autres avions de faire un relais radio pour contacter l'Airbus. Aucune réponse.« On entend un bruit de respiration humaine à l'intérieur de la cabine jusqu'à l'impact final », précise le procureur, ce qui indique que le copilote était vivant tout au long de la descente de l'avion. Le procureur ajoute :« Aucun message de détresse ou d'urgence n'a été reçu par les contrôleurs aériens et aucune réponse n'a été apportée à l'ensemble des appels des différents contrôleurs aériens. L'interprétation la plus plausible pour nous est que le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d'ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte d'altitude. »Lire : Les cinq étapes du suivi psychologique des pilotes d'Air FranceEntre-temps, l'A320 est passé de quelque 12 000 mètres d'altitude à 2 000 mètres, la hauteur de la montagne contre laquelle il finit par s'abîmer. Des alarmes se déclenchent alors pour signifier à l'équipage la proximité du sol. « Là, on entend des coups cherchant à défoncer la porte. »« Juste avant l'impact final, on entend le bruit de ce qui est probablement un premier impact sur un talus », précise le procureur. L'avion glissera ensuite le long de ce talus pour aller percuter la montagne à 700 km/h. « Une volonté de détruire l'avion »Cette attitude « peut être analysée comme une volonté de détruire cet avion ». Pour le moment, impossible de se prononcer sur les raisons du comportement du copilote. Le procureur a reconnu que l'hypothèse d'une volonté de se suicider de la part du copilote est « légitime ».lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2knf0r"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2knf0r", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Twitter réplique à Meerkat avec Periscope, son service de vidéo en direct Il y a quelques jours, la planète tech s'emballait pour Meerkat, une application permettant de diffuser de la vidéo en direct sur Twitter. En réponse, le réseau social a lancé jeudi 26 mars son propre service de live-stream appelé Periscope.Disponible pour le moment sur iOS uniquement, l'application permet à l'utilisateur de retransmettre directement ce qu'il est en train de filmer. Avec une différence notable par rapport à Meerkat : les vidéos peuvent être rejouées pendant 24 heures. Meerkat générait en effet quelques frustrations, puisqu'il n'était pas rare qu'en cliquant sur un lien publié sur Twitter, le live-stream se fût entre-temps interrompu.Gadget à cœursLa personne qui filme a le choix de rendre publique la vidéo sur Twitter, ou de sélectionner précisément les personnes qui y auront accès. Les spectateurs peuvent quant à eux commenter la vidéo mais aussi envoyer des cœurs à son créateur, qui les verra apparaître en direct sur son écran. Un gadget encourageant pour la personne qui filme. Une liste des vidéos « les plus aimées » est aussi proposée.Periscope était initialement développé par une start-up rachetée en janvier par Twitter pour 100 millions de dollars (90 millions d'euros), avant que Meerkat ne fît des émules. Sorti début mars, Merkaat a réussi à conquérir pas moins de 100 000 utilisateurs dans ses deux premières semaines d'existence.Lire : Meerkat : South by Southwest s’emballe pour une application de vidéo APB 2015 : les filières universitaires attirent toujours plus de lycéensdata-title="APB 2015 : les filières universitaires attirent toujours plus de lycéens" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" Comment les lycéens s'orientent-ils dans l'enseignement supérieur ? A l'issue de la première phase d'expression des vœux sur la plate-forme informatique Admission post-bac (APB) 2015, qui s'est achevée le 20 mars, voici les données communiquées par le ministère de l'éducation nationale :Un nombre de vœux peu élevé. Les candidats ont exprimé en moyenne 6,6 vœux d'orientation, sur un maximum de 36 autorisés.A lire également : Admission post-bac : « C'est déjà compliqué d'avoir une idée, alors plusieurs… »Les filières universitaires plébisicitées. Elles séduisent 6,5 % plus de candidats qu'en 2014 et 19,7 % de plus qu'en 2013. Si elles ne font l'objet d'un premier vœu que dans 48,5 % des cas, ce nombre se porte à 65 % lorsque les candidats sont issus d'un baccalauréat général. A noter que ces chiffres n'ont pas de caractère définitif : les candidats ont en effet jusqu'au 31 mai pour modifier l'ordre de leurs vœux.Concernant les quatre mentions de première année de licence demandées, on peut dénoter une certaine stabilité : 17,3 % demandent la première année commune aux études de santé (Paces), 12,1 % en droit, 10,7 % en sciences et technologies des activités physiques et sportives (Staps) et 7,7 % en psychologie.Les élèves qui préparent un bac professionnel plébiscitent eux à 82 % les sections de techniciens supérieurs (STS). Parmi ceux qui préparent un bac technologique, ils ont été 2 % de plus que l'an dernier à choisir un IUT. La plate-forme toujours plus utilisée. 788 000 candidats ont formulé au moins un vœu d'orientation en vue de poursuivre une scolarité dans l'enseignement supérieur. Une augmentation de 20,6 % des inscriptions en cinq ans, et de 3,3 % par rapport à 2014, qui découle notamment de la hausse du nombre d'établissements proposés sur APB. Parmi les candidats, 76 % sont en classe de terminale et 14 % des étudiants en réorientation.Prochaine étape-clé à inscrire en rouge dans son agenda : le 2 avril. C'est la date à laquelle les choix des futurs bacheliers devront avoir été validés et leurs dossiers de candidature complétés puis envoyés aux établissements convoités. Quant à l'ordre des choix d'orientation, il sera possible de le modifier sur la plate-forme APB jusqu'au 31 mai.Lire : APB 2015 : tout ce qu'il ne faut pas oublier avant le 2 avril width="314" height="157" Des formations à la recherche d'emploi seront proposées sur Internet aux volontaires à partir du 7 avril. width="314" height="157" alt="APB" APB 2015 : tout ce qu'il ne faut pas oublier avant le 2 avril Avec l’arrivée des premiers rayons de soleil printaniers, une explosion de couleurs fait battre la grisaille hivernale en retraite : les fleurs envahissent les parterres, des arcs-en-ciel s’égayent entre deux giboulées… Saurez-vous démêler le vrai du faux de notre palette de questions ? width="314" height="157" alt="Né début septembre, le collectif Génération Précaire milite en faveur de la réforme du statut de stagiaire. " Etudiants stagiaires, vous avez fait l'expérience d'un « stage photocopies ». Racontez-nous…Delhi fait la chasse aux chauffeurs d’Uber • Mis à jour le Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Journaliste au Monde Royaume-Uni : l'éventuel lobbying du prince Charles sur le gouvernement bientôt mis au jour • Mis à jour le Scandale à venir au Royaume-Uni. La Cour suprême a finalement autorisé, jeudi 26 mars, la publication des lettres que le prince Charles, héritier du trône, a écrites au gouvernement. Une correspondance qui choque, outre-Manche, où la famille royale est censée s'abstenir de toute ingérence dans la politique du gouvernement élu.Le quotidien britannique The Guardian avait révélé en 2009 que le prince Charles avait écrit, entre 2004 et 2005, quelque vingt-sept lettres à sept ministères dont ceux de la santé, de l'environnement et de la culture, cherchant à promouvoir des organisations caritatives et des idées.La décision de la Cour suprême invalide le veto opposé en avril 2012 par le procureur général d'Angleterre, qui avait bloqué la diffusion de ces notes, arguant du fait qu'elles devaient rester confidentielles afin d'éviter toute gêne au prince de Galles. Pour le procureur général, « une telle correspondance permet[tait] au prince de Galles de mieux comprendre le gouvernement, renfor[çait] sa relation avec les ministres, lui permet[tait] de faire valoir le point de vue qu'il devra donner lorsqu'il sera monarque ».Lobbying du prince CharlesPourtant, cet avis n'est pas partagé par tous les Britanniques. Le postulat de la monarchie britannique est que le souverain règne mais ne gouverne pas. La famille royale doit rester neutre par rapport aux décisions du gouvernement.Même si la question de l'abdication de la reine, 89 ans et en parfaite santé, n'est pas à l'ordre du jour – une souveraine britannique ne rend pas sa couronne –, le royaume vit de facto en lieutenance générale. Dans ces circonstances, le prince est amené à exercer un nombre grandissant de fonctions de représentation au nom de sa mère. D'où l'importance pour Son Altesse Royale de s'en tenir à une stricte neutralité, estiment ses détracteurs.Pour le Guardian, « le public a le droit de savoir si le gouvernement est excessivement influencé par le lobbying du prince Charles ». Selon le quotidien, les lettres étaient destinées à exposer ses opinions sur certains sujets qui lui tiennent à cœur, « comme l'environnement, l'agriculture et l'architecture ». Plusieurs autres lettres, adressées par des membres de sa fondation, ont d'ores et déjà été publiées : elles exposent notamment l'opinion de celle-ci sur l'architecture des nouvelles « villes écologiques » qui doivent être bâties au Royaume-Uni. Cyclisme : l'UCI s'inquiète de la « possibilité » de vélos... à moteur • Mis à jour le Clément Guillou Quatorze ans après, le cyclisme a vécu un nouveau « blitz » de San Remo. En 2001, les carabiniers avaient débarqué sur le Tour d'Italie, à l'initiative du parquet de Florence, pour prendre sur le fait de nombreux coureurs planquant des produits dopants dans leur chambre. Dimanche 22 mars, à l'arrivée de Milan-San Remo, les policiers accompagnaient des inspecteurs de l'Union cycliste internationale (UCI) pour saisir... des vélos. Forcément, il n'y avait qu'à se pencher.Trente-sept machines ont été étiquetées puis amenées sous une tente près du podium où l'Allemand John Degenkolb fêtait sa victoire. Là, les bicyclettes ont été démontées. Les fins limiers n'y cherchaient pas des produits : ils traquaient un moteur. Autre temps, autres mœurs ? Pas forcément. Il n'a toujours pas été prouvé que des cyclistes avaient cédé, à l'instar des amateurs de petite reine habitant dans des villes en pente, à la mode du vélo à assistance électrique. Seulement, ce qui pouvait passer pour une rumeur complètement fantaisiste il y a quelques années prend corps.« C'est une possibilité bien réelle»La Commission indépendante pour la réforme du cyclisme (CIRC), qui a réalisé une étude approfondie des us et coutumes du peloton depuis les années 1990, écrit dans son rapport rendu public le 9 mars :« Diverses tentatives d'infraction au règlement technique ont été rapportées à la commission, y compris l'utilisation de moteurs cachés dans les cadres. Ce problème en particulier est pris au sérieux, surtout par les meilleurs coureurs, et n'a pas été décrit comme un phénomène isolé. »L'ancien président de l'UCI, Pat McQuaid, n'a jamais vraiment pris au sérieux ces rumeurs. Son successeur, Brian Cookson, a à l'inverse donné jeudi une interview alarmiste au site spécialisé Cyclingtips.« Selon nos informations, c'est une possibilité bien réelle. Nous n'avons pas de preuve concrète mais nous sommes tout à fait au courant que ces produits existent, et que c'est possible. » Sur l'utilisation d'un tel système en course : « Il y a des rumeurs insistantes, mais nous n'avons aucune confirmation permettant de montrer du doigt un coureur, une performance, une course ni une équipe. »Trente-sept vélos de quatre équipes contrôlésLes journalistes présents à l'arrivée de Milan-San Remo ont toutefois relevé que les 37 vélos analysés – dont certains étaient des vélos de rechange, demandés expressément par les inspecteurs –, appartenaient à quatre équipes différentes. Trois parmi les plus riches du circuit, toutes équipées par le fabricant Specialized : Etixx-Quick Step, Astana et Tinkoff-Saxo. La quatrième était la formation Trek.Le leader de Trek est Fabian Cancellara, dont le nom est pour toujours associé à deux courses, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix (trois victoires dans chacune), et une vidéo. Vue par 3,5 millions de personnes, elle associait ses accélérations victorieuses lors de son impérissable doublé en 2010 à l'utilisation d'un moteur dans le vélo. Avant de distancer ses adversaires sans effort apparent et sans se mettre en danseuse, il avait changé de vélo pour des raisons inconnues et demeurées jusqu'ici mystérieuses.Encore plus inacceptable que le dopageA l'époque, le peloton n'écartait pas l'hypothèse. Certains le disaient même ouvertement, au risque de décrédibiliser leur sport. Mais l'aide mécanique, dans la logique des coureurs, est encore plus inacceptable que l'aide médicale : elle n'implique même pas de s'entraîner. C'est ainsi qu'il faut comprendre les propos de Michael Rasmussen dans une émission néerlandaise consacrée au sujet en 2014. Expliquant qu'un homme s'était présenté dans sa boutique de vélos en Italie pour présenter un système d'aide mécanique, le Danois, qui ne lésinait pas sur le dopage sanguin, affirmait catégoriquement qu'il n'aurait jamais pu accepter ça :« Ça ne m'est jamais passé par la tête. Ce serait franchir une ligne rouge, pour moi. Dans ce cas, c'est un autre sport, on n'a qu'à monter sur des scooters. On change complètement de discipline. »Si un tel stratagème était mis au jour, l'équipe ne pourrait pas plaider l'ignorance comme dans les affaires de dopage : l'inclusion d'un moteur dans le cadre ne pourrait pas se faire sans l'aide du manager et du chef des mécaniciens. Un argument justement utilisé par ceux qui penchent pour l'hypothèse de la rumeur folle.Une partie du peloton, lui, y croit plus que jamais. Et l'UCI semble prendre enfin l'affaire au sérieux. Dans la dernière version de son règlement technique, mieux vaut tard que jamais (avril 2014), il est enfin clairement indiqué qu'il « est interdit d'ajouter un système mécanique ou électrique servant d'assistance au coureur ».Avec ces contrôles spectaculaires, déjà opérés après les deux dernières étapes de Paris-Nice, l'UCI espère surtout dissuader les audacieux. « Je crois que nous allons utiliser une approche fondée sur le renseignement, dit Cookson. Nous allons rester discrets pour ne pas avoir des interventions policières dans tous les sens. Mais le message envoyé aux équipes est clair : nous savons que cela est possible. » Les coureurs sont prévenus. Clément Guillou Journaliste au Monde Mort du poète suédois Tomas Tranströmer, Prix Nobel de littérature 2011 • Mis à jour le Nils C. Ahl Nils C. Ahl Journaliste au Monde Lancement d'une enquête de l'ONU sur les violations des droits de l'homme en Libye Des combattants de la coalition islamiste Fajr Libya, à un point de contrôle situé à 40 km de la capitale libyenne Tripoli, le 25 mars. Crédits : AFP/MAHMUD TURKIAUne enquête sur les violations commises en Libye depuis 2014 a été ouverte, vendredi 27 mars, par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies (ONU). Une résolution en ce sens, à l'initiative du groupe des pays africains, du groupe des pays arabes et de plusieurs pays de l'Union européenne dont la France et le Royaume-Uni, a été adoptée à l'unanimité par les 47 Etats membres du Conseil.Le texte demande l'envoi « d'urgence » d'une mission. Les enquêteurs devront « établir les faits et les circonstances (...) afin d'éviter l'impunité ». Ils présenteront un premier rapport oral en septembre, suivi d'un rapport écrit dans un an lors de la 31e session du Conseil.Après le renversement de Mouammar Kadhafi, en 2011,  le pays a sombré progressivement dans le chaos, avec la capture de la capitale Tripoli par une coalition de milices en août 2014 et la fuite du gouvernement reconnu internationalement dans l'est du pays.Voir aussi la carte explicative : La guerre des deux LibyeMercredi à Genève, l'un des responsables de la mission des Nations unies pour la Libye (Misnul), Claudio Cordone, a rapporté que 200 000 à 300 000 Libyens sont désormais armés. Ils étaient dix fois moins nombreux lors du soulèvement qui a conduit à la chute de l'ancien régime.La menace islamisteLa résolution adoptée vendredi condamne par ailleurs « les actes terroristes, les prises d'otages et les violences contre les civils perpétrés par le prétendu Etat islamique en Irak et au Levant [l'Etat islamique] et d'autres organisations terroristes ».Elle exhorte toutes les parties à mettre fin immédiatement aux violences et à s'impliquer « dans le dialogue » en vue de mettre en place un gouvernement d'unité nationale. Elle presse enfin le gouvernement libyen reconnu à prendre part aux investigations et à juger les responsables des violations.Le Conseil de sécurité des Nations unies avait saisi la Cour pénale internationale en février 2011 pour qu'elle enquête sur les crimes commis dans le pays lors de la révolte populaire ayant mené, après l'intervention militaire occidentale, à la chute de Mouammar Kadhafi et de son régime. Mais la CPI n'a pas les moyens de s'acquitter de cette mission en raison du chaos qui y règne.La France appelle l’ONU à agir pour les minorités au Proche-Orient • Mis à jour le Hélène Sallon Hélène Sallon Moyen-Orient On a testé pour vous... l'hologramme fait maison en dix minutes chrono • Mis à jour le Morgane Tual Tout est parti de cette vidéo, montrant une figurine de Sangoku, le héros de la série Dragon Ball Z, prenant vie grâce à des hologrammes :Il n'en fallait pas plus pour susciter l'enthousiasme de la rédaction de Pixels, qui s'est empressée de faire passer cette information, primordiale, à ses lecteurs. En fouinant un peu, nous nous sommes rendu compte qu'à quelques clics de là se trouvait la recette qui avait permis cette petite prouesse visuelle. A notre grande surprise, cela ne semblait pas bien compliqué : une simple pyramide de plastique, accolée à une tablette. Nous avons donc pris la décision qui s'imposait : nous aussi, nous allions fabriquer un hologramme.Liste des ingrédients :Une tablette type iPadUne feuille de plastique transparente, assez rigide et brillanteUn cutterUn crayon à papierDu ruban adhésifPremière – et unique – difficulté : se souvenir de ses cours de géométrie pour dessiner, sur la feuille de plastique, un patron à découper afin de fabriquer la pyramide à ces dimensions : A noter que ces dimensions fonctionnent pour une tablette de type iPad, mais pas pour un smartphone par exemple. Selon la taille de votre appareil, il faudra donc adapter celle de la pyramide.A partir de là, deux écoles s'affrontent. Certains découperont les quatre triangles séparément, en les assemblant par la suite avec du ruban adhésif (solution un tantinet moins « pro » dans le rendu). D'autres préféreront la découper tout d'un bloc, comme nous, privilégiant l'art délicat du pliage. Une tasse de thé renversée plus tard (l'iPad va bien, il vous embrasse), la pyramide est prête à l'emploi. Reste ensuite à trouver l'animation à afficher sur la tablette, qui se reflétera sur les faces de notre pyramide pour créer l'hologramme. Rien de plus simple : il suffit de taper quelques combinaisons de mots-clés type « hologram » , « pyramid » et « holho » sur YouTube pour en dénicher quelques-unes. Elles affichent quatre côtés d'une animation, qui, une fois reflétés sur chaque face de la pyramide, donnent l'illusion de la 3D.Arrive alors le moment de vérité : nous posons la pyramide retournée au centre de la vidéo. Appuyons sur « play ». Et soudain, la magie opère. Quelques « oooh » et « aaah » plus tard, pensez à éteindre la lumière pour un meilleur rendu. Prévoyez quelques heures devant vous pour essayer toutes les vidéos que vous trouverez sur la Toile. Certaines proposent des animations inversées, il faut donc poser sa tablette au-dessus de la pyramide, comme c'est le cas dans la vidéo de Sangoku. Défi réussi ! A noter toutefois : le mot hologramme est ici un abus de langage. Au sens strict, la création d'un hologramme demande l'usage d'un faisceau laser, là où notre bricolage se contente de refléter de la lumière. Prochaine étape : réaliser soi-même les vidéos afin de pouvoir créer l'hologramme de son choix, à l'image de la figurine de Sangoku. Ce qui nécessite un tout autre type de compétences et l'usage de logiciels de modélisation et d'animation en 3D.Nos vidéos préférées :La méduseLe papillon qui change de couleurHastune Miku, la première pop star virtuelleCette compilation, qui mélange tête de mort, requin et feux d'artifice. Morgane Tual Journaliste au Monde Israël reprendra le versement de millions de dollars dus aux Palestiniens • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) L'annonce est tombée par communiqué, vendredi 27 mars, juste avant le début du shabbat. Le gouvernement israélien a décidé de mettre fin à un gel de trois mois dans le versement des taxes qu'il perçoit au nom de l'Autorité palestinienne, en particulier les droits de douane.Au total, depuis le début du mois de janvier, c'est près de 340 millions d'euros qui manquaient dans les caisses palestiniennes. Ces fonds collectés par Israël pour le compte de l'Autorité depuis les accords d'Oslo de 1993, représentent près de la moitié du budget palestinien. Obligée de contracter des crédits auprès de banques commerciales, l'Autorité a aussi décidé pendant cette période de ne verser que 60 % des salaires à ses employés. Le risque d'une déstabilisation sociale de grande ampleur était à craindre en Cisjordanie.« Raisons humanitaires »Benyamin Nétanyahou a choisi de suivre les recommandations du ministère de la défense et du Shin Bet (le service de renseignement intérieur). Le communiqué justifie la fin du gel par des « raisons humanitaires et les intérêts d'Israël » dans le contexte actuel. Il mentionne aussi « la détérioration de la situation au Moyen-Orient », qui oblige à « agir de façon responsable ». Rien à voir, officiellement, avec les pressions internationales, en particulier européennes et américaines, qui se sont multipliées à ce sujet.A l'origine, cette mesure, qui avait déjà eu de nombreux précédents, a été conçue comme une punition contre l'Autorité palestinienne, après ses démarches dites « unilatérales ». En décembre, Mahmoud Abbas avait présenté au Conseil de sécurité des Nations unies, par l'intermédiaire de la Jordanie, une résolution fixant un terme à l'occupation israélienne de la Cisjordanie. L'Autorité palestinienne avait ensuite décidé de ratifier le traité de Rome, ouvrant la voie à une adhésion à la Cour pénale internationale. Cette adhésion, effective le 1er avril, permettra dès cette date de réclamer des poursuites contre Israël pour « crimes de guerre », commis par exemple lors du conflit de l'été 2014 dans la bande de Gaza.Lire nos explications : Pourquoi l'Autorité palestinienne veut rejoindre la Cour pénale internationaleCette décision de bonne volonté de la part du gouvernement israélien était attendue, après les élections législatives du 17 mars. Les déclarations incendiaires de M. Nétanyahou, le jour du vote, contre la mobilisation des Arabes israéliens, ainsi que la dégradation spectaculaire des relations avec l'administration américaine obligent le premier ministre à faire des gestes de modération. Ils ne changent rien au blocage complet entre Israéliens et Palestiniens, mais desserre un peu l'étau autour de Mahmoud Abbas. La constitution du nouveau gouvernement israélien – les négociations battent leur plein avec les partenaires de la droite nationaliste et religieuse – donnera un indice plus précis de la direction choisie par Benyamin Nétanyahou. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Changer de banque sera bientôt plus simple • Mis à jour le Frédéric Cazenave Les particuliers vont pouvoir changer de banque plus facilement. Certes, il va encore falloir patienter un peu, les mesures annoncées aujourd'hui par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) ne s'appliqueront pas avant l'automne 2016, mais elles vont dans le bon sens.Le schéma retenu est le suivant : le particulier remettra un RIB de son établissement à sa future banque, qui se chargera de réaliser toutes les opérations nécessaires au changement de domiciliation bancaire. La banque obtiendra tous les prélèvements et virements récurrents et informera les émetteurs (EDF, Caisse des allocations familiales, employeur…) des nouvelles coordonnées bancaires.De quoi faciliter la vie du consommateur qui aujourd'hui doit lister, à l'aide de ses relevés, l'ensemble des virements ou prélèvements pour les fournir à sa nouvelle banques qui prévient les organismes concernés. Le particulier doit aussi s'assurer, avant de clôturer son compte, que tous les chèques émis ont déjà été encaissés.Filet de sécuritéLe nouveau dispositif prévoit un filet de sécurité. « Si malgré tout une opération est débitée sur le compte clôt, le particulier en sera informé par SMS ou mail. Il devra alors se retourner vers son ancienne banque ou le créancier », précise Maxime Chipoy, de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.Mais l'avis du CCSF ne satisfait pas l'UFC-Que Choisir, qui plaidait pour une redirection automatique des opérations de l'ancien compte vers le nouveau, un peu à l'image de ce que fait la Poste lorsque l'on fait suivre son courrier à une nouvelle adresse.« Plusieurs questions restent en suspend. Ce service sera-t-il payant ? Pourquoi le compte ne banque précédente ne sera-t-il pas clôturé automatiquement ? », s'interroge Maxime Chipoy. Autant d'éléments qui devraient être précisés à l'avenir, le CCSF prévoyant encore plusieurs points d'étape avant la mise en place de ce service prévu « dans un délai de dix-huit mois ». Frédéric Cazenave Journaliste au Monde La croissance de l’économie américaine marque le pas • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) La croissance américaine du quatrième trimestre révisée à la baisseLes Américains s’alarment d’un dollar fortLa Réserve fédérale ouvre la voie à une hausse des taux aux Etats-Unis Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Le Hamas reste sur la liste noire de l'Union européenne • Mis à jour le L'Union européenne (UE) a décidé vendredi 27 mars de maintenir le Hamas sur la liste des organisations terroristes, malgré une décision de justice le lui interdisant.En décembre, le Tribunal de l'Union européenne avait annulé pour vice de procédure son inscription, tout en maintenant temporairement le gel des avoirs de l'organisation en Europe. Bruxelles avait fait appel de la décision de justice en janvier, ce qui a eu pour effet de suspendre son application.Les juges du Tribunal de l'Union européenne avaient en effet donné raison au Hamas, qui contestait son maintien sur la liste européenne – où sa branche militaire a été inscrite en 2001 et la branche politique en 2003 –, lors des réexamens semestriels effectués depuis 2010, au motif que ces décisions n'étaient pas motivées.Le Conseil n'a pas été en mesure de produire les documents permettant de fonder son caractère terroriste depuis cette date. Il aurait dû motiver chaque action terroriste qu'il lui impute par « des preuves ou des indices sérieux et crédibles » tirés de décisions prises par des autorités compétentes : enquêtes de police, poursuites judiciaires ou éventuellement documents des services de renseignement.Une décision « légale », pas politiqueLa décision du tribunal avait été condamnée avec virulence par Washington et par Benyamin Nétanyahou, le premier ministre d'Israël, qui avait réclamé que le Hamas soit « immédiatement » replacé sur la liste. L'organisation palestinienne, qui refuse de reconnaître l'Etat d'Israël, s'était en revanche félicitée de cette décision, vue comme un signe de détente et un possible retour comme interlocuteur légitime sur la scène régionale. La Commission européenne avait alors rappelé que ce retrait était « une décision légale et non une décision politique prise par les gouvernements de l'UE ». L'actuelle liste noire européenne compte dix personnes et vingt-trois entités. Deux organisations, Al-Takfir et Al-Hijra, et l'ONG Holy Land Foundation for Relief and Developement, en ont été retirées lors de sa dernière actualisation, en juillet 2014. Des dirigeants de cette dernière ont été condamnés en 2008 par la justice du Texas pour avoir financé le Hamas à hauteur de 12 millions de dollars (11 milliards d'euros). « Les médias devraient parler plus souvent des problèmes des jeunes »data-title="« Les médias devraient parler plus souvent des problèmes des jeunes »" Partager data-layout="standard" data-action="recommend" data-show-faces="false" « Monsieur, Monsieur, moi aussi j'aimerais être journaliste vous savez ! », s'enthousiasme Oumou, 14 ans, des tresses fines qui lui coulent sur les épaules. « Mais je veux pas écrire d'article. C'est long et je fais plein de fautes », lance-t-elle avec aplomb. C'est la récréation au collège Auguste-Renoir à Asnières-sur-Seine (92), et les trois camarades qui ont accompagné Oumou rigolent. « Ouais, mais les journalistes, ils en font plein aussi des fautes », glisse sa camarade. Oumou conteste d'un « tchip » sonore : « Mais non, ils ont des correcteurs, comme pour les écrivains. » « Pfff ! mais alors en vrai ils servent à quoi les journalistes ? », souffle une troisième les bras croisés.Pour répondre à cette question,  leur professeure d'histoire-géo, Marianne Chataigner, a invité l'auteur de ces lignes pour intervenir dans son cours, à l'occasion de la Semaine de la presse dans l'éducation, qui s'achève ce 27 mars. Initier à la « liberté d'expression », thème choisi cette année, c'est semer sur un terreau déjà très fertile au débat. « Moi, je sais ce que c'est que la liberté d'expression, Madame, c'est quand on peut dire tout ce qu'on pense », s'était empressée d'affirmer Sirine, sans prendre la peine de lever la main. Argument immédiatement battu en brèche par une autre élève : « Ouais, mais seulement si on touche pas à la liberté des autres… »Des réseaux sociaux pour sortir et s'informerCes élèves de troisième, nous les avions suivies le temps d'un reportage la semaine dernière, lors d'une sortie au Musée d'art et d'histoire du judaïsme. En ces lieux chargés d'histoire, l'atmosphère était calme.Lire : Au musée du judaïsme, les collégiens apprennent à « partager les souvenirs »Mais cette fois, alors que la pluie les chasse sous le préau de la cour, Oumou, Sirine, Andrea et Naelle, les quatre copines à la ville comme à l'école, sont d'humeur rieuse. L'information ? Elles ont l'habitude de s'en abreuver « le soir à 20 heures », quand l'absence de devoirs autorise de s'affaler devant la télévision, et « zapper sur France 2 ou TF1 ». Sur les quatre, seule Naelle lit la presse « de temps en temps » : Le Canard enchaîné, que ramène son père. Les articles sont « longs », mais les dessins « marrants ».Quand les infos tombent, c'est d'abord sur Internet. Pas les sites des médias traditionnels qui « déforment trop souvent les propos et font des polémiques pour rien… surtout concernant les stars », jure Andrea, mais sur les réseaux sociaux. Facebook et Instagram leur permettent de « suivre les One Direction et Justin Bieber ». Quant à Twitter, elles l'utilisent comme un site d'échange et de rencontres. Durant les week-ends et les vacances, quand elles s'ennuient à Asnières, l'application leur sert à organiser des rencards avec des jeunes inconnus de la capitale. « On chatte avec eux et on se retrouve au Trocadéro pour se balader ou déconner, explique Sirine. Ça nous donne une occasion d'aller à Paris. »  Un échalas brun passe, les cheveux détrempés par la pluie. « Hé, Sirine ! v'la le beau gosse ! », souffle Andrea. Gloussements.Journaliste, une chance ?Les yeux sont rivés sur les baskets, alors que la cloche retentit et les bruits de la cour s'amenuisent. « Vous trouvez que c'est une chance d'être journaliste ?, glisse Oumou. Parce que j'hésite encore beaucoup à m'orienter dans cette voie. Savoir si je dois faire un bac L, ES ou S… mais je suis nulle en math. » Les sourcils se froncent. « Parce que vous savez, ça va vite. L'année prochaine on sera en seconde et il faut choisir sa filière. Je ne peux pas me tromper. » On est bien sérieux quand on a 14 ans.Le silence s'installe sous le préau. « On va arriver en retard en cours », lance Naelle. « Pas grave, c'est techno », répondent les trois autres. Des talons claquent sur le sol. « Vous n'avez pas cours, les filles ? », tance la principale. « Ouuiii Madaaame ! » entonnent-elles de concert, avant de s'éclipser en faisant couiner leurs semelles dans les escaliers.Matteo Maillard width="314" height="157" alt="91 % des étudiants français déclarent dormir moins de huit heures." Les étudiants ne dorment pas assez Un prof en forfait Premium avec sms illimités et garanti trois ans ? C'est ce que vous propose aujourd'hui Fabrice Erre dans une vente flash exceptionnelle. width="314" height="157" alt="L'inscription sur le site d'Admission post-bac (APB) est une étape cruciale pour l'orientation." 48,5 % des lycéens comptent étudier à l'université Le magazine pour l'entrée sur le marché du travail des jeunes diplômés.Les deux dossiers de ce numéro:Les jeunes entrepreneurs des start-up aux coopératives introduisent de nouveaux codes pour réinventer le modèle économique.Candidats/Recruteurs: le new deal. width="314" height="157" alt="" Pôle emploi lance la formation « massive » en ligne contre le chômage de masseRoyaume-Uni : un cœur ayant cessé de battre a été transplanté avec succès • Mis à jour le C'est une première européenne. Une équipe médicale britannique vient d'effectuer la transplantation d'un cœur qui avait cessé de battre. Cette nouvelle technique, inaugurée en 2014 par des chirurgiens australiens, pourrait faire augmenter de 25 % le nombre de cœurs disponibles pour une transplantation, selon les chirurgiens.Jusqu'à présent, les cœurs utilisés pour une transplantation provenaient d'un donneur dont l'activité cérébrale avait cessé, mais qui était toujours en vie. Le cœur est, normalement, un organe qui ne peut pas être implanté lorsqu'il a cessé de battre. C'est pourquoi les donneurs sont des personnes en état de coma dont le cœur, qui fonctionne toujours, a pu être conservé dans de la glace pendant au maximum quatre heures avant d'être implanté sur un receveur.Forte pénurie de donneursCette fois, l'équipe de l'hôpital Papworth, à Cambridge au Royaume-Uni, est parvenue à prélever le cœur d'un donneur, qui, tout comme les poumons de cette personne, ne fonctionnait plus. Cinq minutes après la mort clinique du patient, le battement du cœur a été réactivé.Pour cela, l'organe a été placé dans une boîte conçue pour le conserver à une température semblable à celle du corps humain, tout en lui fournissant le sang et les nutriments dont il a besoin, et dans laquelle il est resté trois heures, le temps d'être transplanté chez un patient. Le receveur, un Londonien âgé de 60 ans, semblait bien se remettre de l'intervention, d'après la BBC.En France comme au Royaume-Uni, il y a une forte pénurie de donneurs de cœurs. La moyenne d'attente après inscription sur la liste de greffe est de quatre mois.La Corée du Nord condamnée pour ses « enlèvements systématiques » Le Conseil des droits de l'homme de l'Organisation des Nations unies (ONU) a adopté, vendredi 27 mars, une résolution condamnant les « enlèvements systématiques » pratiqués par la Corée du Nord. La résolution, sponsorisée par le Japon, l'Union européenne et les Etats-Unis, a été adoptée avec 27 voix pour, 6 contre (dont la Chine et la Russie) et 14 abstentions.Elle note « l'importance de la question des enlèvements internationaux et du retour immédiat de toutes les personnes enlevées ». Elle dénonce « les enlèvements systématiques, le refus de rapatriement et la disparition forcée de personnes, y compris de ressortissants d'autres pays, qui s'inscrivent dans le cadre d'une politique de l'Etat à grande échelle ».Hung Sik Ri, le représentant nord-coréen, a balayé la résolution, fustigeant un « document de conspiration (…) plein de mensonges » qui a « pour but le renversement du système social » de son pays. Il a par la suite informé que l'enquête concernant l'enlèvement des Japonais est toujours en cours, mais qu'« il faudra un certain temps avant que nous ayons des résultats concrets ». Il a ajouté qu'« il n'y a pas eu d'enlèvements de personnes de nationalité autre » que japonaise.Etrangers de 12 nationalitésSelon un rapport publié en février 2014 par une commission d'enquête de l'ONU, plus de deux cent mille étrangers – en majorité des Sud-Coréens capturés pendant la guerre de 1950-1953, mais aussi des Japonais et des Chinois – ont été enlevés par le régime nord-coréen. Au total, des ressortissants d'au moins douze pays sont concernés.La Corée du Nord avait accepté à la fin de mai 2014 de rouvrir une enquête concernant le sort des Japonais kidnappés en pleine guerre froide, en échange de la levée de certaines sanctions par Tokyo, mais n'a toujours pas présenté les informations réclamées par le gouvernement japonais.Tokyo n'a jamais voulu classer l'affaire de ses ressortissants enlevés dans les années 1970-1980 pour former les espions nord-coréens à la langue japonaise et aux coutumes du pays. Au point que le Japon en fait une condition impérative à la normalisation des relations avec la Corée du Nord, avec laquelle il n'entretient pas de relations diplomatiques.La résolution adoptée vendredi condamne également « les violations persistantes, systématiques, généralisées et flagrantes des droits de l'homme » en Corée du Nord. Elle exhorte le gouvernement nord-coréen « à reconnaître » ces violations et « à prendre immédiatement des mesures » pour y mettre un terme.ReportageProtéger les éléphants, les cinq recettes du BotswanaSébastien Hervieu (à Kasane, Botswana) Vue aérienne du Zakouma National Park, au Botswana, en 2013.Crédits : MICHAEL LORENTZ / AFPL'adoption simple moins compliquée fiscalement ? • Mis à jour le Frédéric Douet (professeur à l'Université de Bourgogne) 

Le Sénat vient d'adopter la proposition de loi relative à la protection de l'enfant, dont une des mesures assouplit les règles de calcul des droits de succession dus par les adoptés simples.

Pour rappel, l'adoption simple se caractérise par la juxtaposition de deux liens de filiation : l'un avec la famille d'origine, l'autre avec la famille adoptive. Cette forme d'adoption est utilisée fréquemment dans les familles recomposées. A l'inverse, lors d'une adoption plénière, l'adopté rompt définitivement ses liens avec sa famille d'origine pour être entièrement rattaché à sa famille adoptive.Le texte adopté par le Sénat prévoit que les droits de donation et de succession dûs par les adoptés simples mineurs lors du décès de l'adoptant soient les mêmes que ceux appliqués en ligne directe (abattement de 100 000 euros, tarifs progressif de 0 à 45 %). Mais il ne prévoit pas d'effet rétroactif de la mesure, ce qu'un amendement lors de l'examen par l'Assemblée nationale pourrait venir corriger.Ostracisme fiscalPar contre, rien n'est prévu pour les adoptés simples qui sont majeurs au moment du décès de l'adoptant. Leur situation continuerait donc d'être fiscalement compliquée : ils seraient toujours taxés à 60 % (après un abattement de 1 594 euros) à moins de prouver qu'ils ont reçu à titre principal de leur parent adoptif des secours et des soins non interrompus durant au moins cinq ans lorsqu'ils étaient mineurs, ou pendant 10 ans s'ils étaient mineurs puis majeurs (un enfant adopté à 16 ans par exemple).

Encore faut-il arriver à apporter la preuve de cette prise en charge. Comment imaginer qu'un enfant prenne la peine (et puisse même avoir cette idée) de conserver les justificatifs des dépenses consenties par sa famille adoptive ?
Une solution résoudrait toutes les difficultés des adoptés simples majeurs. Elle consisterait à leur faire profiter des mêmes droits fiscaux accordés à tous les autres enfants. Cela permettrait d'en finir avec l'ostracisme fiscal dont les adoptés simples sont victimes, ostracisme fiscal qui, il faut le rappeler, date d'une loi de 1930. La balle est dans le camp des députés.Retrouvez Frédéric Douet sur Twitter : @Fiscalitor Frédéric Douet (professeur à l'Université de Bourgogne) Cazeneuve dénonce l'agression raciste d'une femme voilée à Toulouse • Mis à jour le Une jeune femme musulmane, coiffée d'un foulard et enceinte de huit mois, a déposé plainte après avoir été violemment agressée mardi à Toulouse, a-t-on appris jeudi de source policière. Son agresseur lui a reproché de porter un hidjab cachant ses cheveux, selon la jeune femme.Agée d'une trentaine d'années, la jeune femme a été entendue mercredi par les enquêteurs de la sûreté départementale, à la clinique où elle avait été hospitalisée après avoir été prise en charge par les pompiers. Selon son récit, l'agresseur a tiré sur son voile, l'a agrippée par les cheveux pour la jeter au sol, et il l'a frappée plusieurs fois, dans une rue du quartier de la Roseraie (nord-est de Toulouse).Les policiers ont enregistré sa plainte pour agression à caractère raciste. « Il n'y a pas de raison de mettre en doute sa parole », a précisé une source policière, évoquant la possibilité de faire un portrait-robot de l'agresseur, qui a pris la fuite.Selon le mari de la jeune femme, Mounir, 33 ans, cité par le quotidien La Dépêche du Midi, elle venait d'accompagner ses deux filles à l'école quand elle a croisé deux jeunes hommes. « L'un d'eux lui a agrippé les cheveux, a tiré sur son voile tout en l'insultant : “Pas de ça chez nous !” (...) Il lui a donné beaucoup de coups. (...) Son ami, qui n'a pas participé aux violences, lui a dit d'arrêter. »« INACCEPTABLE ET INADMISSIBLE »Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a condamné vendredi « avec une extrême fermeté l'agression particulièrement choquante dont à été victime » la jeune femme. La Direction départementale de la sécurité publique de Haute-Garonne « recherche activement les auteurs de cet acte inqualifiable », a-t-il déclaré, tout en rappelant « la détermination totale du gouvernement à combattre les actes et les propos anti-musulmans, tout comme l'ensemble des actes racistes et antisémites ».Dans un communiqué, le député socialiste de Haute-Garonne, Christophe Borgel, a jugé que « le caractère raciste et antimusulman de cette agression » ne faisait « pas de doute ». « La République ne tolère aucune agression raciste, la République ne tolère aucune agression en raison de la religion d'un de ses concitoyens », écrit-il.Dans un communiqué distinct, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a fustigé une attaque « inacceptable et inadmissible dans une grande démocratie comme la France ». « Le Parti socialiste condamne de façon très ferme cette agression raciste (...) et réaffirme qu'aucun comportement raciste et islamophobe ne doit être toléré dans notre République. »Le porte-parole du conseil régional du culte musulman (CRCM) Midi-Pyrénées, Abdellatif Mellouki, a exprimé sa « crainte et sa vive inquiétude de voir l'augmentation des actes islamophobes », en « dénonçant le discours tenu ces derniers jours par des professionnels de l'amalgame et de la surenchère ». Nucléaire iranien : la chef de la diplomatie de l'UE se rend à Lausanne • Mis à jour le La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a entamé, samedi 28 mars, une visite à Lausanne pour participer aux négociations sur le nucléaire iranien. L'Italienne doit s'y entretenir avec les ministres des affaires étrangères des pays du 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU – Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine – et l'Allemagne) et leur homologue iranien, Javad Zarif, ont détaillé ses services dans un communiqué.Les discussions se sont intensifiées ces derniers jours alors que les grandes puissances occidentales et les autorités de la République islamique tentent d'arracher un compromis avant le 31 mars. Le chef de la diplomatie allemande, Frank Walter Steinmeier, a affirmé samedi en arrivant à Lausanne que « le dénouement commence ».Javad Zarif, c'est quant à lui montré optimiste samedi : « Je pense que nous avons fait des progrès. Nous avançons et je pense que nous pouvons faire les progrès nécessaires pour résoudre toutes les questions et commencer la rédaction d'un texte qui deviendra un accord final. »Depuis mercredi, une course contre la montre à commencé dans la capitale du canton de Vaud pour sceller un accord dit « politique » qui garantirait que Téhéran ne fabrique jamais la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions à son encontre. Ce dossier empoisonne les relations internationales depuis douze ans.Syrie : la ville stratégique d'Idleb tombe aux mains d'Al-Qaida • Mis à jour le La ville syrienne d'Idleb, située au nord-ouest du pays, est tombée samedi 28 mars aux mains de la branche locale d'Al-Qaida et de ses alliés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Idleb devient ainsi la deuxième capitale provinciale, après Rakka, à échapper au contrôle du régime depuis le début du conflit, il y a quatre ans.Depuis le début de leur offensive mardi, le Front Al-Nosra – branche d'Al-Qaida en Syrie –, appuyé par Ahrar Al-Cham et d'autres groupes islamistes, avaient pris une vingtaine de barrages et de positions de l'armée syrienne et des milices loyalistes dans les environs de la ville, les forçant à se replier.Au cinquième jour des combats qui ont fait plus de 130 morts, Al-Nosra a annoncé sur Twitter la « libération » de la ville. Le groupe islamiste a mis en ligne des photos de combattants devant le gouvernorat d'Idleb, le siège régional de la police militaire, la mairie et la prison.150 raids aériens de l'armée« Il y a un groupe de soldats qui se battent encore dans le périmètre de sécurité de la ville, mais ils ne peuvent pas renverser la situation », a assuré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, ONG basée en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un réseau de sources en Syrie. Selon lui, la rapide conquête de la ville, malgré 150 raids aériens de l'armée pendant quatre jours, s'explique par le fait que « près de 2 000 rebelles ont attaqué de tous les côtés, avec 40 transports de troupes ».En outre, il semble que le régime avait anticipé une défaite. « Il y a deux semaines, il avait commencé à transférer les bureaux administratifs d'Idleb vers Jisr Al-Choughour », une des deux dernières villes sous son contrôle dans la province d'Idleb, a-t-il dit.Frontalière de la Turquie, la province d'Idleb est en grande partie sous le contrôle du Front Al-Nosra. A l'instar de son rival djihadiste, le groupe Etat islamique (EI), qui a proclamé son « califat » à cheval sur la Syrie et l'Irak, Al-Nosra entend fonder son propre « émirat » en Syrie, selon des analystes. Dans la province, le régime ne contrôle plus désormais que les villes de Jisr Al-Choughour et Ariha, quelques petites localités, l'aéroport militaire d'Abou Douhour, ainsi que cinq bases militaires.Voir la vidéo : Comprendre ces huit guerres qui déchirent la Syrielmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2jhjv5"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2jhjv5", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Piratée, Target devra payer 10 millions de dollars • Mis à jour le Yves Eudes Le piratage massif de dizaines de millions de comptes clients, dont fut victime la grande chaîne de magasin américaine Target fin 2013, continue à lui coûter cher. Target vient d’être condamnée par un juge du Minnesota à verser jusqu’à 10 millions de dollars à ses clients ayant subi un préjudice direct à la suite du vol de leurs données personnelles – à condition qu’ils puissent le prouver. Individuellement, chaque victime pourra toucher au maximum 10 000 dollars.Les pirates avaient réussi à utiliser frauduleusement de nombreux numéros de cartes bancaires volés dans les serveurs de Target, mais les clients lésés furent en général remboursés par les banques. Target avait dû leur payer les frais de surveillance des mouvements suspects sur les comptes piratés, et de mise en place de mesures techniques contre l’usurpation d’identité.Cette fois, le juge a également ordonné à Target de renforcer la sécurité de ses systèmes informatiques et de mieux former ses personnels.Comme toujours, les premiers bénéficiaires de cette action en justice collective seront les avocats, qui pourraient toucher des honoraires atteignant 6,75 millions de dollars. Yves Eudes Grand reporter Rugby : un championnat de déménageurs • Mis à jour le Adrien Pécout Adrien Pécout Journaliste au Monde Objectif Mitaraka Dans les parcelles « Diadema », des équipes de naturalistes relèvent pendant des semaines des spécimens pour tenter de construire une vision d’ensemble de l’écosystème forestier du Mitaraka. Depuis deux semaines, deux mycologues sillonnent sans relâche les 25 kilomètres de layon qui entourent le camp de base. A chacune de leur expédition, ces spécialistes des champignons suivent le même protocole : ils délimitent un carré de 20 mètres de côté, avant de la passer au peigne fin pour récolter des spécimens, au sol ou sur les troncs. Leurs efforts se concentrent sur des zones bien particulières : les zones « Diadema ». Diadema, c’est le nom du projet lancé il y a deux ans par Centre d’étude de la biodiversité amazonienne, le CEBA. L’idée consiste à réunir sur un même lieu d’étude (par exemple une parcelle de deux hectares au sein d’un milieu homogène, comme un plateau) différentes spécialités autour de protocoles stricts, permettant de comparer les résultats obtenus entre les zones analysées. Lors des 15 premiers jours de cette expédition, les botanistes avaient ouvert le bal sur les neuf parcelles du projet délimitées le long des différents layons. Puis un échantillonnage des batraciens, des fourmis et des araignées avait suivi. Lors de cette seconde et dernière phase de l’expédition, une nouvelle équipe de naturalistes continue le travail entamé pour dresser un portrait le plus complet possible des habitants de chaque zone. Heidy Schimann, mycologue à l’INRA, photographie l’un des nombreux champignons collectés le jour même. Greg Lamarre, chercheur à l’INRA, récupère un piège à vitre collectant les insectes le percutant. « Le temps passé sur la zone compte plus que la surface étudiée, pour pouvoir ensuite faire des comparaisons », souligne Heidy Schimann, chercheuse à l’Institut national de recherche agronomique (INRA) qui a élaboré ce protocole pour Diadema. Les échantillons sont identifiés sur le terrain, lorsque cela est possible, puis les deux mycologues notent le maximum de détails pour chaque spécimen : hauteur, largeur, type de substrat, abondance, etc. Ce protocole sera répété sur au moins deux autres zones au sein de la parcelle. « La finalité, c’est d’arriver à caractériser pour chaque type d’habitat les communautés de champignons présents pour pouvoir en décrire la richesse, leur écologie ou encore la variation de cette diversité entre les différents types d’habitats », détaille Heidy Schimann. Chaque parcelle étant échantillonnée une fois seulement, la chercheuse reste prudente sur la fiabilité des comparaisons entre deux sites. « C’est une image fixe à un moment donné de ce que l’on voit sur la parcelle. Nous pouvons toujours comparer les habitats puisque nous procédons de la même manière sur chaque site, mais il faudra ensuite faire attention à ne pas surinterpréter les résultats. » Une fois l’expédition terminée, les échantillons préalablement séchés seront déposés à l’herbier de Cayenne et les spécimens les plus intéressants seront envoyés à plusieurs spécialistes. Les chercheurs ne délaissent pas pour autant leurs sujets de recherche : entre deux surfaces échantillonnées, les mycologues ne manquent pas de ramasser les champignons qu’ils croisent et notamment les ectomycorhizes, des espèces vivant en symbiose avec les arbres que l’on pensait, à tort, quasiment absentes de la forêt amazonienne. Un constat qui désole ce chercheur touche-à-tout, spécialiste de l’écologie du sol et de l’impact de la radioactivité sur la faune de la litière, tant ces vers de terre ont un rôle capital dans l’écosystème forestier. Mais, conséquence de ce vide de connaissances, il suffit presque de creuser un trou et fouiller la terre pour capturer une espèce encore inconnue. Emmanuel Lapied, spécialiste de la faune du sol, traverse un champ de balisiers pour rejoindre son lieu de collecte de vers de terre. Deux semaines à retourner ainsi le sol permettront aux deux spécialistes de faire grandement avancer la connaissance de ce groupe trop peu étudié, tant au niveau de la diversité des espèces que de leur répartition dans cette région au relief accidenté, marqué par des inselbergs, des éléments géologique qui dominent le plateau. « Nous cherchons à savoir si on retrouve les mêmes communautés d’espèces d’un inselberg à l’autre », reprend Emmanuel Lapied. « Cela s’inscrit plus généralement dans le cadre d’une analyse de l’évolution des vers de terre à l’échelle de la Guyane. » Greg Lamarre, lui, est l’un des seuls à se consacrer exclusivement au projet Diadema. Tous les jours, ce spécialiste des interactions entre les plantes et les insectes parcourt les chemins avec un technicien de l’INRA pour déplacer des pièges à insectes d’une parcelle à l’autre. Trois types de pièges – olfactif, lumineux et à interception – sont disposés pendant 48 heures sur chaque parcelle, certains en sous-bois, d’autres en canopée. Il faut donc régulièrement plier la quinzaine de pièges d’une zone, puis transporter ces dizaines de kilos de matériel sur le dos pour les installer quelques kilomètres plus loin. L’idée, comme toujours, étant d’avoir un protocole identique pour chaque parcelle dans l’espoir de comparer les résultats entre les différents sites. Pour cela, la gestion des échantillons est capitale. « Tout est réparti au sein d’un réseau de taxonomistes, en fait le réseau de “la planète revisitée” », explique Greg Lamarre. « On trie les insectes, on les identifie, et nous utilisons cette base de données pour répondre à des questions écologiques. Dans le cadre de Diadema, l’idée est de comprendre comment les différents groupes, des plantes aux insectes en passant par les champignons, se comportent le long d’un gradient environnemental. » Pour cette expédition dans le massif du Mitaraka, le gradient environnemental, c’est tout simplement le relief : sur les neuf parcelles Diadema, trois sont situés dans un bas-fond, trois sur une pente et trois sur un plateau. « Nous voulons voir si tous les groupes vont répondre de la même manière à cette variation d’habitat », résume Greg Lamarre. Mais pour comparer ainsi deux milieux, encore faut-il que les données pour chaque parcelle soient comparables. Un vrai problème pour les insectes, dont la présence dans les pièges dépend fortement des conditions météorologiques. « Il n’y a aucun moyen de palier ça, à part répéter davantage le protocole », admet Greg Lamarre. «  Mais le biais est le même pour chaque piège posé et je note à chaque fois les conditions météorologiques. » Pour savoir si les scientifiques pourront, malgré ces difficultés, tirer des enseignements pour ces groupes si sensibles aux conditions météorologiques, il faudra attendre la fin de la phase de terrain du projet Diadema et les premières publications scientifiques. Puis l’immense défi sera de réunir ces montagnes de données pour dresser un portrait global de l’écosystème forestier. Un portrait encore dissimulé par la jungle dense qui entoure le massif du Mitaraka. Yann Chavance En marge des pêches à la roténone, les ichtyologues complètent l’inventaire avec une pêche à vue ou au filet. --> MASSIF DU Mitaraka Monts Tumuc-Humac Plateau des Guyanes X Les départements à suivre de près au second tour des élections départementales Au soir du second tour des élections départementales, dimanche 29 mars, une trentaine de départements sont susceptibles de changer de couleur politique. La plupart, y compris plusieurs fiefs socialistes, pourraient basculer de gauche à droite, mais le FN espère également s'emparer d'au moins un département, si ce n'est deux. Le PCF, lui, joue gros : il n'est pas sûr de pouvoir garder ses deux derniers bastions.Un ou plusieurs départements pour le FN ?Fort de sa performance inédite à des élections locales, le Front national espère bien décrocher dimanche la présidence d'au moins un département alors qu'elle ne comptait, dans la précédente mandature, qu'un conseiller général sortant dans l'ensemble de la France. Huit conseillers FN (quatre binômes) ont été élus dès le premier tour et le parti s'est maintenu au second tour dans 1 109 cantons sur les 1 905 où il y aura un second tour.Deux départements sont particulièrement dans sa ligne de mire : l'Aisne et le Vaucluse où le parti de Marine Le Pen a réalisé ses meilleurs scores en France, avec une victoire au premier tour dans le canton de Vic-sur-Aisne et des percées à plus de 40 % dans plusieurs cantons du Vaucluse.Lire le reportage :  Dans l’Aisne, miroir d’une France coupée en troisIl faudra également surveiller les scores du FN dans le Gard où il a emporté en 2014 la mairie de Beaucaire et où il s'est qualifié pour le second tour dans les 22 cantons restants. S'il ne l'emporte pas, il pourrait compliquer la constitution d'une majorité départementale : « Si nous n'avons pas la majorité [au conseil départemental], personne ne l'aura », a prévenu le maire FN de Beaucaire.Lire le reportage :  Dans le Gard, le FN mise sur les reports de l’UMPLe FN pourrait également obtenir plusieurs élus dans l'Oise ou dans le Doubs.Des bastions historiques du Parti socialiste menacésLe soir du premier tour a sonné comme un coup de semonce dans plusieurs terres de gauche. Dans les Côtes-d'Armor, département solidement ancré à gauche depuis 1976, le FN a créé la surprise au premier tour, en devançant d'une courte tête (18,99 %) les divers droite (18,53 %) et le PS (18,38 %).Lire : Dans les Côtes-d’Armor, le FN des campagnes fait son nidDans le Pas-de-Calais, le FN est également arrivé en tête du scrutin devant le PS, se qualifiant pour le second tour dans 38 des 39 cantons, et se classant premier dans 22 d'entre eux. Le département connaîtra dimanche 9 triangulaires. Lire : Dans le Pas-de-Calais, « on est passés de Jean Jaurès à Jean-Marie »Mais le revers le plus symbolique est peut-être dans le Nord, bastion du Parti socialiste, fief d'une de ses figures, la maire de Lille, Martine Aubry, et d'un ministre, Patrick Kanner. A la tête du département depuis dix-sept ans, les socialistes ont pris une véritable claque, leurs candidats étant éliminés dès le premier tour dans 27 des 41 cantons du département. Il sera très difficile pour eux de conserver le conseil départemental.Lire :  La très cuisante défaite du Parti socialiste dans le NordDes fiefs de figures de l'exécutif en périlLa gauche a réalisé au premier tour des contre-performances dans plusieurs fiefs de figures du gouvernement pour qui une défaite pourrait signer un désaveu important notamment lorsqu'ils se sont impliqués dans la campagne.Ainsi la gauche n'est pas sûre de conserver la présidence de la Corrèze, pris à la droite par François Hollande en 2008, ni celle de la Seine-Maritime, baronnie du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, ni celle de l'Indre-et-Loire tenue par Marisol Touraine jusqu'à son entrée au gouvernement. Elle est également en difficulté en Essonne, chère au premier ministre, Manuel Valls, ancien député et maire d'Evry, qui y a tenu un important meeting pendant la campagne.Absente au second tour dans 11 des 28 cantons de l'Isère, qu'elle détient depuis 2001, la gauche est également dans une situation quasi désespérée. Son ancien président est l'actuel secrétaire d'Etat à la réforme territoriale, André Vallini, candidat à Tullins où il est, lui, dans une situation plutôt favorable.Le PCF craint pour ses deux bastionsLes communistes surveilleront de près les résultats de la gauche dans le Val-de-Marne et dans l'Allier, les deux derniers départements qu'ils président en France. Dans le Val-de-Marne, les résultats du premier tour permettent au PCF d'espérer sauver sa place, la gauche ayant mieux résisté que prévu à la pression exercée par l'union de droite qui avait conquis de nombreuses villes aux dernières municipales. La gauche est parvenue à se placer en tête dans douze cantons sur vingt-cinq, dont huit pour le seul Front de gauche. La droite, elle, a emporté deux cantons dès le premier tour, se classant première dans onze autres. Lire : Les bastions communistes font de la résistanceDans l'Allier, la gauche a réalisé un score plus qu'honorable (40 % des suffrages) le 22 mars alors qu'elle présentait des candidatures concurrentes dans plusieurs cantons. Elle sortait en tête du premier tour, les forces de droite et du centre totalisant un peu plus de 38 %, tandis que le Front national, présent dans tous les cantons, recueillait 21,52 % des voix, un score en recul par rapport à celui réalisé lors des élections européennes de 2014 (24 % des voix). Comme un symbole, le binôme du président communiste sortant, Jean-Paul Dufrègne, associé à Marie-Françoise Lacarin, a été élu dès le premier tour. Vers la fin de règne pour les « empires » Baylet et Guérini ?La dynastie Baylet continuera-t-elle à régner en Tarn-et-Garonne ? Le département est en effet plus qu'un fief pour le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet. C'est une part de l'histoire de sa famille : son père Jean Baylet y fut élu de 1945 à sa mort, en 1959 ; sa mère avait alors repris le mandat de son époux, devenant en 1970 la première femme présidente d'un conseil général. Elu maire de Valence-d'Agen en 1977, puis député en 1978, Jean-Michel Baylet a à son tour pris la tête du conseil général en 1985. Trente ans après, il est parvenu à l'emporter dès le premier tour avec 50,72 %. Mais le second tour s'annonce particulièrement indécis dans le département où cinq cantons donnent lieu à une triangulaire. La maire UMP de Montauban, Brigitte Barèges, espére bien, elle, faire tomber la citadelle Baylet.Lire : Tarn-et-Garonne : la citadelle Baylet assiégéeDans les Bouches-du-Rhône, il est déjà certain que le président sortant du conseil général, Jean-Noël Guérini, ex-baron socialiste mis en examen pour association de malfaiteurs dans une affaire de marché présumés truqués, ne sera plus à la tête du département. Il a en effet vu s'écrouler dès le soir du 22 mars ses espoirs de conserver son fauteuil. Les candidats de son nouveau parti La Force du 13, souvent de vieux fidèles, ont subi de cuisantes défaites, notamment à Gardanne, Allauch, Aix-en-Provence, Trets ou encore dans le nord ou l'est de Marseille… Reste à savoir s'il réussira, lui, à se faire réélire dans son canton de Marseille-2, où il est arrivé en tête au premier tour avec 34,17 % des voix. Il affrontera au second tour un binôme du FN.Lire : Bouches-du-Rhône : la chute de l’empire GuériniPlongée dans l'univers d'« Ingress », le jeu de Google aux frontières du réel • Mis à jour le Morgane TualIls sont une bonne quinzaine, sous le soleil de mars, à arpenter le parc des Tuileries, à Paris, le nez collé sur leur smartphone. « On droppe les clés au fur et à mesure et on y va ! » Par petits groupes de quatre ou cinq, ils avancent d'un pas décidé, sans regarder devant eux, s'arrêtent au bout de quelques mètres, tapotent sur leur téléphone, l'air concentré, avant de repartir. « Arnaud, pose ton R8 ! » Les promeneurs, interloqués, les regardent d'un drôle d'œil. Un univers inquiétantLe jeu, disponible sur Android ou iOS, consiste à se déplacer, physiquement, d'un endroit à un autre. Objectif : conquérir, grâce à quelques manipulations, du territoire, qu'il faudra défendre face aux attaques de l'équipe adverse. Si le concept se résume assez rapidement, tout un univers a été inventé pour donner de la profondeur à ce jeu de géolocalisation. Sa présentation officielle plonge immédiatement le joueur dans une atmosphère inquiétante :A partir de là, deux choix s'offrent à vous : vous pouvez rejoindre la faction des « résistants » (les bleus), qui considèrent cette source d'énergie comme maléfique, ou celle des « éclairés » (les verts), qui veulent l'exploiter pour faire avancer l'humanité. Chaque équipe doit alors tout faire pour étendre son influence. Comment ? En reliant des « portails » entre eux, afin de créer des champs d'influence.« On est en train de se faire toutes les statues autour du bassin »Au parc des Tuileries, on en trouve plus d'une centaine. C'est pour eux que Claire, Yves, David, Arnaud, Véronique et une dizaine d'autres de l'équipe bleue se sont donnés rendez-vous ce mardi, à l'heure de la pause déjeuner. Objectif : « casser » les portails verts et se les approprier, afin qu'ils deviennent bleus. « On est en train de se faire toutes les statues autour du bassin », explique Arnaud, 35 ans. Consultant dans une société de services en informatique, il est venu jouer pendant sa pause déjeuner, sans quitter son costume, sa chemise à carreaux et ses belles chaussures. En coordination avec les autres, il s'approche de chaque portail, le renforce avec quelques tapotements, avant de passer au suivant. « On tourne le plus vite possible autour du bassin, jusqu'à ce qu'un vert vienne tout casser. Ça ne devrait pas tarder », prévient-il.« J'aime ce côté social »S'il est possible de jouer seul à Ingress, le jeu prend une tout autre dimension à plusieurs. Il est plus facile de casser des portails en menant des attaques coordonnées, mais surtout, il est possible de créer des « P8 », les portails les plus puissants et résistants du jeu, ce qui est infaisable pour un joueur solitaire. Jouer en équipe permet aussi de créer un maximum de champs en un temps record. Ce côté social est ce qui motive la plupart des joueurs rencontrés ce mardi aux Tuileries. Comme Véronique, une chargée de communication de 41 ans :« On a créé un bon groupe, on est devenus copains. Et plus si affinités ! On a vu des couples naître… J'ai rencontré des gens fabuleux que je n'aurais jamais croisés autrement, comme ce bibliothécaire de 60 ans. Ou ces gamins de 16 ans, très actifs quand il n'y a pas école. On les surnomme la team Minipouces. »Ce petit bout de femme à la longue chevelure brune a apporté, comme souvent, une bouteille de champagne et une série de gobelets. La plupart des membres du groupe se connaissent déjà, on rigole, on se tape la bise, les blagues fusent – souvent incompréhensibles pour les non-initiés. « J'aime ce côté social », enchérit Claire, 35 ans, responsable comptable. « Quand je vais dans une ville et que je ne connais personne, je rencontre des gens. Il suffit que je leur dise que j'arrive ! »2 000 kilomètres à pied en un anEn voyage, Ingress leur est aussi indispensable qu'un bon vieux guide écorné. « Ça permet de découvrir des lieux hors des grandes artères touristiques », explique cet informaticien de 30 ans qui, dans le jeu, se fait appeler Mirrdhyn. « On découvre des fontaines cachées dans de petites ruelles, du street art… A Melbourne, je suis même tombé sur une statue de Kylie Minogue affreuse ! » Quid du coût exorbitant d'une connexion Internet à l'étranger ? « Avant de partir, je regarde les sites des opérateurs locaux pour comparer les offres. En arrivant, j'achète une carte prépayée. »Autre qualité du jeu vantée par ses adeptes : sa dimension sportive. Yves, ingénieur en informatique de 56 ans, joue entre 3 et 4 heures par jour et parcourt quotidiennement 4 à 8 kilomètres, « avec une pointe le samedi à 22 kilomètres », tient-il à préciser. En un an, il a parcouru, à pied, pas moins de 2 000 kilomètres. De quoi se faire les mollets et entretenir la forme. Intégrer une communauté de joueurs n'est pas bien compliqué : dès votre inscription, vous êtes invités, via le chat interne du jeu, à rejoindre le groupe Google Plus de votre faction locale. C'est là que sont organisés grands et petits rassemblements. Il n'est pas rare que les débutants, surnommés les « padawan » en référence aux apprentis Jedi de Star Wars, soient pris en main par un joueur plus expérimenté, qui prendra le temps, sur le terrain, de leur expliquer les subtilités du jeu – pas toujours évidentes. Une coutume sympathique, mais pas totalement désintéressée : l'objectif est de « recruter », comme ils disent, afin de faire avancer la cause de l'équipe.« Leur style de jeu était trop intensif pour moi »Car pour certains, Ingress est une affaire sérieuse. Trop, selon certains joueurs comme Claire, qui en a fait les frais :« Au début, j'étais verte, car j'avais été recrutée par des amis verts. Mais le style de jeu de cette équipe était trop intensif pour moi, je n'arrivais pas à gérer. Ils me donnaient des ordres. Un jour, alors que je rentrais chez moi à métro, ils ont repéré des bleus très actifs sur mon chemin. Ils m'ont dit de descendre du métro et d'aller casser. J'ai finalement décidé de passer chez les bleus. Suite à ça, certains verts ont refusé de m'adresser la parole. »Ingress a tendance à rendre ses joueurs accros. « Je suis stupéfait du nombre de personnes qui se sont fait tatouer des symboles d'Ingress sur le corps », confie John Hanke, PDG de Niantic Labs, la filiale de Google à l'origine du jeu. « Des joueurs ont loué des avions, des hélicoptères et des bateaux pour atteindre des portails reculés dans des zones exotiques, de la Sibérie à l'Alaska en passant par l'Antarctique. Nous avons conçu Ingress pour motiver les joueurs à bouger et à explorer, mais ce qu'ils en ont fait est allé bien plus loin que ce que nous attendions. » L'idée d'Ingress a germé à l'époque où il travaillait sur Google Earth et Google Maps :« Je rêvais d'un jeu qui puisse me faire sortir de mon bureau. (...) Et, en tant que père, qui me donne une excuse pour jouer avec mes enfants au parc ou partir en balade avec eux. C'est ce rêve, combiné avec Google Maps et une dose de fiction inspirée par la série “Lost”, qui a mené à “Ingress”. »Avec 127 millions de kilomètres parcourus et 178 millions de portails visités, le pari est réussi. « Ça fait chaud au cœur de voir des gens en Israël et en Egypte jouer dans la même équipe. Des gens en Chine, en Corée et au Japon coopèrent tous ensemble », poursuit John Hanke.Partenariats commerciaux« Nous ne vendons pas et ne partageons pas les données des joueurs »Un déluge de bons sentiments qui ne doit pourtant pas faire oublier la réalité économique du jeu. L'application est gratuite, ne propose aucune option payante ni la moindre publicité. Alors comment Niantic Labs gagne-t-il de l'argent avec Ingress ? Tout d'abord, promet John Hanke, « nous ne vendons pas et ne partageons pas les données des joueurs hors de Niantic Labs. Et nous ne les utilisons pas dans d'autres projets de Google ». Jusqu'à récemment, le jeu n'était disponible que pour les téléphones équipés d'Android, le système d'exploitation de Google. Mais depuis juillet 2014, il existe également sur iOS, ce qui a considérablement augmenté le nombre de joueurs. Aujourd'hui, à défaut d'utiliser les Google Glass – dont l'avenir est flou –, Niantic planche sur une adaptation du jeu pour montres connectées, qui « arrivera très vite », promet John Hanke.« Hier, il était dans le Morbihan, juste pour casser un de mes portails »En attendant, les joueurs des Tuileries se contentent de leurs traditionnels smartphones, malgré le soleil qui complique la lecture sur écran. La pause déjeuner est bien entamée, le bouchon du champagne apporté par Véronique saute. Les petits groupes continuent leur besogne, la zone est désormais totalement bleue. Aucun vert n'a, jusqu'ici, fait son apparition. Pas même Yoyo75, « un des gros casseurs de Paris », explique Gilles, 27 ans, surnommé « l'annuaire » par ses camarades, tant son érudition est grande lorsqu'il s'agit d'Ingress. « Mais heureusement, il n'est pas à Paris. Hier, il était à Orléans, mais aussi dans le Morbihan, juste pour casser un de mes portails ! Sachant que pour y arriver, il a dû prendre un canoë. » « On se fait attaquer ! »Soudain, tout autour du bassin, les joueurs s'agitent, et on entend, ici et là, des exclamations : « Yoyo, c'est Yoyo ! » « Ah ben il est là ! », confirme Gilles, les yeux rivés sur son téléphone, « on se fait attaquer ! ». En relevant la tête, on aperçoit l'agent vert redouté qui se dirige, d'un pas sûr, vers les joueurs bleus, mais surtout vers leurs portails. Grand et élégant dans son long manteau, ce trentenaire, précédé par sa réputation, aime entretenir le mystère qui l'entoure. « C'est quand même un affrontement. Tout dépend de la façon dont tu joues : en mode guerrier ou amical. »D'où vient-il ? Etait-il au travail, a-t-il interrompu son activité pour venir casser les portails bleus ? « Dès qu'il voit un P8, il vient le casser ! », assure un bleu. Lui esquive les questions en souriant. « Je n'étais pas très loin », répond-il, laconique. Etait-il vraiment dans le Morbihan et à Orléans la veille ? A-t-il vraiment pris un canoë pour casser un portail ? « Oui », se contente-t-il de répondre, refusant de donner plus de détails « devant les bleus ». Mythes et rumeurs circulent autour de sa personne. « Je ne sais pas si c'est vrai, mais il paraît qu'il s'est pris une prune car il roulait trop vite à vélo pour dégommer un portail », souffle un joueur. Une autre glisse que les verts « l'appellent le Kraken ».L'entente est cordiale. Pas farouches, les bleus lui servent un gobelet de champagne. Tous en cercle, un verre à la main, le téléphone dans l'autre, aucun ne décolle de son écran. Immobiles et silencieux, ils se livrent une guerre sans merci à l'intérieur du jeu, Yoyo attaquant, les bleus défendant. Les verts sont-ils l'équipe de tyrans qu'on dénonce ? « On dit la même chose des bleus ! », répond-il sans s'interrompre. « C'est quand même un affrontement. Tout dépend de la façon dont tu joues : en mode guerrier ou en mode amical », poursuit-il, sans préciser laquelle des deux il a choisi d'adopter. Avant de disparaître en courant.La pause déjeuner touche à sa fin. Le groupe commence à se disperser, les quelques bleus restants cherchent à réparer les dégâts commis par Yoyo, avant de retourner à leur quotidien. Pour quelques heures seulement. }); Morgane Tual Journaliste au Monde A Séoul, l'adultère n'est plus un crime Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Depuis 1953, tromper son conjoint était passible de prison en Corée du Sud. Un délit aboli par la cour constitutionnelle, malgré les réticences de la société. La deuxième tentative aura été la bonne. Le site canadien de rencontres pour personnes mariées Ashley Madison a relancé, le 11 mars, son activité en Corée du Sud sans susciter l'opposition de la Commission sur les communications. En avril 2014, l'organisme l'avait interdit, car il faisait l'apologie des relations extraconjugales. A l'époque, l'adultère était encore un crime dans ce pays. Depuis le 26 février, ce n'est plus le cas. Ainsi en a décidé la Cour constitutionnelle, qui a jugé contraire à la Constitution l'article 241 du code pénal, un texte de 1953 qui menaçait les coupables d'infidélité de peines pouvant aller jusqu'à deux ans de prison.C'était la cinquième fois depuis 1990 que la Cour devait se prononcer sur cette question. La dernière affaire, qui datait de 2008, avait été fortement médiatisée, car la saisie de la Cour émanait d'une actrice, Ok So-ri, condamnée à huit mois de prison avec sursis pour avoir eu une aventure avec un chanteur.Son mari, le présentateur de radio Park Chul, avait tout fait pour qu'elle soit condamnée à la peine maximale. Les tribunaux ne l'avaient pas suivi, mais les avocats de Mme Ok avaient déploré les dérives de la loi, devenue l'« outil de vengeance d'un époux et non plus un moyen de reconstruire un mariage ». De fait, ces dernières années, des conjoints utilisaient parfois abusivement l'article 241 pour obtenir plus d'avantages en cas de divorce. Certaines personnes ont fait aussi l'objet de chantage.53 % des Coréens ­s'opposent à la décisionEn 2008, Mme Ok avait saisi la Cour constitutionnelle en estimant que la loi « enfreignait sérieusement le droit constitutionnel à une vie privée et le choix de son partenaire sexuel ». Sa demande avait été rejetée car « la société pouvait être menacée en cas de changement de loi » et que « deux ans de prison n'étaient pas trop en comparaison de la responsabilité des époux ». Sept ans plus tard, la cour a donné raison à Mme Ok, tout en observant que « les législations anti-adultère […] ne reflétaient plus la manière de penser de la population ». La reconnaissance de culpabilité d'adultère est passée de plus de 60 % dans les années 1980 à moins de 1 % aujourd'hui. Et ce même si 40 % des hommes et 6,5 % des femmes reconnaissaient, selon un sondage réalisé début 2015 par l'Institut coréen de promotion des femmes, avoir eu des relations extraconjugales.En Corée du Sud, nombreux sont ceux qui pensent que la décision de la Cour constitutionnelle a été longue à venir. Elle paraît pourtant en avance sur une société, où les mœurs n'ont pas évolué aussi vite que l'économie. Un sondage réalisé entre le 3 et le 6 mars par Gallup Korea révèle que 53 % des Coréens du Sud ­s'opposent à la décision prise. Cette proportion atteint 63 % chez les femmes. à l'origine, le texte répondait à une volonté de protéger les Sud-Coréennes à une époque où elles n'avaient guère de droits et n'étaient pas indépendantes financièrement.Une « poussée de la débauche »En cas d'adultère du mari, si elles demandaient le divorce, elles pouvaient se retrouver complètement démunies, voire exclues de leurs familles, car de telles séparations étaient (et restent) mal vues en Corée du Sud. Deux des neuf juges de la Cour constitutionnelle se sont opposés à l'abrogation, estimant nécessaire de protéger l'institution du mariage. Pour eux, l'adultère menace « l'ordre social » et la décriminalisation pourrait se traduire par une « poussée de la débauche ».Des positions conservatrices toujours très ancrées. Favorable à l'article 241, Sungkyunk­wan, une organisation confucianiste – une doctrine ayant profondément marqué la société coréenne –, a, comme d'autres ­mouvements religieux, qualifié de « déplorable » le choix de la Cour. Plusieurs organismes de lutte contre les violences faites aux femmes ont certes accepté la décision, mais ont appelé à punir sévèrement au civil les époux « responsables d'avoir porté atteinte à l'institution du mariage ». Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Tout ce qu'il faut savoir avant le deuxième tour des départementales • Mis à jour le Les Décodeurs Les élections départementales, qui remplacent cette année les anciennes cantonales, ont apporté dès le premier tour leur lot de nouveautés et de surprises, à la fois au niveau du mode de scrutin et des nouveaux équilibres politiques.Nous avons listé les principaux enjeux, avant le second tour de dimanche 29 mars, qui se déroulera dans 1 905 cantons, puisque 149 binômes de conseillers départementaux ont déjà été élus au premier tour.Retrouvez tous les résultats par départementLes enseignements du premier tourLa surprise du taux de participationElection considérée comme « mineure », mode de scrutin peu lisible, défiance vis-à-vis de la politique... plusieurs éléments laissaient présager une participation très faible. Pourtant, le 22 mars, le taux d'abstention s'est élevé à 49,83 %, selon le ministère de l'intérieur, soit nettement moins que les européennes de 2014 (57,6 %) et que les élections cantonales de 2011 (55,7 %), même s'il reste élevé. Reste à savoir si ce relatif sursaut citoyen se maintiendra au second tour.Voir la vidéo : Pourquoi l’abstention est-elle moins élevée que prévu ?Un imbroglio dans les étiquetages politiquesLe mode de scrutin inauguré lors des départementales oblige les candidats à se présenter par binôme composé d'un homme et d'une femme, qui peuvent, par le jeu des alliances politiques, ne pas être issus d'un même parti. Le ministère de l'intérieur a donc procédé à des étiquetages généraux « divers gauche/droite » ou « union de la gauche/droite » pour ces binômes mixtes (UMP-UDI ou Front de gauche-EELV par exemple). Après le second tour, dans les conseils départementaux, chaque élu retrouvera son étiquette partisane, rendant plus lisible les résultats pour les formations politiques.Lire : « Divers gauche » ou « union de la gauche », le flou des étiquetages agace les partisUne poussée inédite de l'extrême droiteLe Front national, qui présentait des candidats dans presque tous les cantons, s'est targué d'être le « premier parti de France » à l'issue du scrutin. Cette poussée politique est notable tant dans leurs bastions traditionnels (nord-est de la France, pourtour méditerranéen) que dans les marges de la région parisienne et les territoires ruraux partout en France.Voir la vidéo : Score du FN aux départementales : « Plus grave qu'un 21 Avril bis »Contrairement aux partis de droite et de gauche, dont l'étiquetage était « dilué » par les systèmes d'alliances, le Front national se présentait le plus souvent en binômes homogènes, ce qui renforçait encore leur visibilité. Néanmoins, lorsqu'on s'intéresse à chacun des candidats pris individuellement, le Front national reste le premier parti en termes de voix, même si l'UMP s'en sort mieux en performance moyenne là où il présentait des candidats.Lire : Départementales : qui a vraiment gagné le premier tour ?De nombreuses triangulaires et des configurations inéditesLa grande nouveauté du scrutin 2015, directement liée à la présence du Front national au second tour dans plus de 1 100 cantons (sur 2054 au total), est le grand nombre de triangulaires : 278 cantons. A titre de comparaison, en 2011, on n'en comptait qu'une cinquantaine, alors que l'élection portait sur la moitié des cantons.Par ailleurs, le FN fait voler en éclat le classique modèle bipartisan droite-gauche. De très nombreux duels opposeront la gauche à l'extrême droite, ou même la droite à l'extrême droite, comme on peut le constater dans la carte ci-dessous, qui répertorie toutes les configurations canton par canton : LES ENJEUX DU SECOND TOURFront républicain ou « ni-ni »Face au Front national, le Parti socialiste est resté sur la position classique du « front républicain » au second tour : se désister et appeler à voter pour la droite pour « faire barrage » à l'extrême droite.A droite, la réciproque n'est pas vraie. Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy s'est clairement positionné dès le soir du premier tour en faveur du « ni-ni » : pas d'alliance avec le FN, mais pas avec la gauche non plus. Un choix critiqué à l'intérieur de son propre parti, notamment par Alain Juppé, et au niveau de ses alliés de l'UDI.Lire : PS, UMP, UDI : les consignes de vote face au FN et Le « ni-ni » de l’UMP n’enchante pas son alliée l’UDIMais les consignes de vote des Etats-majors des partis ont-ils une véritable portée sur le terrain ? A gauche, plusieurs binômes socialistes ont bravé la consigne de désistement pour se maintenir au second tour. A droite au contraire, 4 binômes UMP se sont désistés en dépit du mot d'ordre de « ni-ni ». Autre inconnue : les électeurs suivront-ils les orientations du parti pour lequel ils ont voté au premier tour ?Le Front national espère arriver en tête dans le département du Vaucluse, le Pas-de-Calais ou le Gard.La gauche à la peinePénalisée par son éparpillement en différentes formations le 22 mars, la gauche a tenté durant tout l'entre-deux-tours, d'appeler à l'union, en multipliant meetings ou distributions de tracts communs entre PS, PC et EELV. Toutefois, le Parti socialiste estime qu'au moins une vingtaine de départements seront perdus sur les 61 jusqu'à présent détenus par la gauche.Lire : Départementales : la gauche pénalisée par son éparpillementL'analyse (en édition abonnés): L’impossible équation de l’union de la gauche et l'entretien : « 2015 va être une année terrible pour la gauche »La droite anticipe une large victoireLes formations de droite, UMP en tête, comptent, comme au premier tour, sur le vote sanction pour remporter près d'une vingtaine de départements, dont des fiefs historiques du Parti socialiste, comme les Bouches-du-Rhône et le Nord, le département communiste du Val-de-Marne, ou l'Essonne, département du premier ministre Manuel Valls.Lire : Pour Sarkozy, « l’alternance est en marche » après la victoire de l’UMP aux départementalesUn « troisième tour » dans les conseils générauxDimanche soir, on connaîtra le nombre d'élus de chaque parti dans les cantons, et le rapport de force politique national entre les partis, mais la véritable couleur politique de chaque département ne se décidera en réalité que le jeudi 2 avril, jour où tous les conseillers départementaux éliront leur président. Il sera alors intéressant de suivre les tractations et les éventuels jeux d'alliances avec le Front national.Lire : Les trois dates auxquelles se jouent les élections départementales Les Décodeurs Journaliste au Monde Viols dans une école de l'Isère : une marche silencieuse organisée • Mis à jour le Les habitants de Villefontaine, en Isère, s'apprêtaient à défiler, samedi 28 mars, lors d'une marche silencieuse après la mise en examen du directeur d'une école primaire de la ville pour des viols présumés sur certains élèves.Le directeur d'école, âgé de 45 ans, qui a reconnu les faits pour neuf enfants, a été mis en examen mercredi pour « viols aggravés, agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans et acquisition et détention d'images pédopornographiques ». Depuis, les parents de quatorze autres élèves ont signalé de nouveaux faits potentiels aux enquêteurs.La révélation de cette affaire lundi a ému cette ville de 18 000 habitants, située à 25 km au sud-est de Lyon. Les parents des écoliers organisent samedi un défilé « sans slogans ni banderoles », qui s'achèvera dans l'école primaire du Mas de la Raz, a indiqué le maire, Raymond Feyssaguet. « Les parents d'élèves ont simplement manifesté leur besoin d'exprimer leur colère », a-t-il expliqué.« IL Y A EU UN DYSFONCTIONNEMENT »Cette colère se double d'une interrogation : comment cet enseignant a-t-il pu continuer à exercer alors qu'il avait déjà été condamné en 2008 à six mois d'emprisonnement assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve de deux ans et obligation de soins pour « recel de bien provenant de la diffusion d'images d'un mineur à caractère pornographique » ?Les ministres de l'éducation nationale et de la justice, Najat Vallaud-Belkacem et Christiane Taubira, ont annoncé vendredi avoir demandé une « inspection conjointe » de l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche et de l'Inspection générale des services judiciaires, car « il semblerait que cette condamnation n'ait pas été portée à la connaissance de l'éducation nationale », indiquent les ministres dans une lettre commune.« Il y a eu un dysfonctionnement », admet Mme Vallaud-Belkacem dans une interview au Parisien samedi. « Il a été condamné en juin 2008, juste avant les vacances scolaires. A cette date, il avait obtenu un changement d'académie et il s'est aussitôt mis en congé parental, puis en arrêt maladie jusqu'en février 2011. Et quand il a repris ses fonctions, il a changé d'école tous les ans », détaille-t-elle.L'enseignant a, semble-t-il, également trompé son entourage. Dans une interview au Dauphiné libéré, son épouse, accablée, affirme réaliser « seulement maintenant » qu'il lui avait raconté « des mensonges à l'époque ». « Il m'a alors raconté que ce n'était pas lui qui avait consulté les photos, mais d'autres internautes en m'assurant que la connexion wifi de la maison n'était pas sécurisée », confie-t-elle. Concernant les faits reprochés à son mari : « Je ne dirai que trois mots : intolérable, horrible, brutal », lâche-t-elle. « Comment n'ai-je ne rien pu voir en dix-huit années de vie commune ? En vivant à ses côtés, en partageant sa vie, j'étais censée être la première à voir que quelque chose n'allait pas, mais je n'ai rien vu. Du coup, je me sens terriblement coupable aussi. »Ellen Pao n'a pas été victime de discrimination sexuelle, selon le verdict des jurés • Mis à jour le Corine Lesnes Après 24 jours d'audience, et une vingtaine d'heures de délibération les jurés de la Cour supérieure de San Francisco ont décidé qu'Ellen Pao, associée chez Kleiner Perkins Caufield and Byers, l'une des principales firmes américaines de capital-risque, n'avait pas été victime de discrimination sexuelle lorsqu'elle s'est vue refuser une promotion, puis a été licenciée en 2012.Le verdict a représenté une déception pour les féministes, qui avaient fait du procès un emblème du sexisme de la Silicon Valley. Mais Ellen Pao qui, au fil des audiences, s'était posée en porte-drapeau de la cause des minorités dans la high-tech, a estimé que son histoire avait été entendue : « Si j'ai contribué à aplanir le terrain pour les femmes et les minorités dans le capital-risque, a-t-elle estimé, la bataille en valait la peine. »Les jurés – six hommes et six femmes – n'ont pas adhéré à la lecture sexiste de la plainte de Mme Pao, 45 ans, la fille d'immigrants chinois, diplômée d'ingénierie et titulaire d'un MBA de Harvard. Celle-ci avait décrit comment, chez Kleiner Perkins, les femmes étaient reléguées en bout de table dans les réunions, exclues de certains événements avec les clients, et comment elle avait été ignorée au profit de collègues masculins lorsqu'il s'était agi de promotion.Le jury ne s'est pas estimé comptable des préjugés sexistes. Il a considéré qu'Ellen Pao n'était elle-même pas exempte d'ambiguïtés. L'avocate de Kleiner Perkins, Lynne Hermle, a stigmatisé l'« esprit de vengeance » de l'ex-associée, notant qu'elle n'avait porté ses accusations qu'après avoir été écartée des promotions au poste de « senior partner ». Elle a affirmé que Mme Pao surestimait beaucoup ses capacités et que les femmes représentent 20 % chez Kleiner Perkins, soit trois fois plus que la moyenne dans le secteur du capital-risque. Un rattrapage qui ne trompe pas, a rétorqué l'avocate de la plaignante, Therese Lawless. Avant 2011, il n'y avait eu qu'une seule femme promue au rang de « partenaire senior » dans la compagnie en 42 ans d'existence.Procès emblématiqueLe procès a divisé la Silicon Valley. Certains, dont nombre de femmes, ont estimé que Mme Pao avait commis la faute numéro un dans sa position : sortir avec un de ses collègues, marié qui plus est. L'ex-associée, qui est aujourd'hui la PDG par interim du site participatif Reddit, n'a pas nié qu'elle avait eu une brève liaison avec ce cadre, qui, a-t-elle affirmé, lui avait annoncé avoir quitté son épouse (il a été ensuite congédié pour avoir poursuivi une autre employée).Mme Pao s'est, elle, mariée ensuite à un manager de hedge fund new-yorkais, Buddy Fletcher, un Afro-Américain dont la personnalité – et la déroute financière – ont plané au-dessus des audiences. Fletcher n'a pas hésité en 2011 à poursuivre pour discrimination raciale la copropriété du Dakota, l'un des immeubles-symbole de New York (et ex-résidence de John Lennon), affirmant qu'elle lui avait refusé l'achat d'un appartement.Ellen Pao semble en tout cas avoir fait école. Deux nouvelles plaintes ont été enregistrées contre des entreprises de la tech, impliquant deux autres femmes d'origine asiatique. Une ancienne manager de Facebook, Chia Hong, a porté plainte pour discrimination sexuelle et raciale. Mais c'est surtout le cas de l'ancienne ingénieur en logiciels de Twitter Tina Huang qui paraît prometteur aux féministes. Dans sa plainte, Mme Huang affirme que l'approche de la compagnie créée de fait « un plafond de verre » auquel se heurtent les femmes. En effet, il n'existe ni critères publics de promotion ni publicité autour des postes disponibles ou politique de recrutement interne explicite. Chez Twitter, seuls 10 % des postes techniques sont occupés par des femmes (contre une moyenne de 20 % dans les firmes technologiques). Selon la plainte, sept seulement des 164 ingénieurs de haut niveau étaient des femmes en 2014, lorsqu'elle a quitté l'entreprise après cinq ans. Twitter a démenti l'avoir licenciée lorsqu'elle s'est plainte au PDG Dick Costolo.Une anecdote a montré la sensibilité qui entoure actuellement le sujet des femmes dans la tech. Intervenant mi-mars au forum South by Southwest d'Austin, en compagnie de Megan Smith, la responsable des technologies de l'administration Obama, le PDG de Google, Eric Schmidt, a été pris à partie par une femme qui se trouvait dans l'assistance. « Etant donné que les recherches sur les préjugés inconscients ont révélé que les femmes sont beaucoup plus souvent interrompues que les hommes, je me demande si vous êtes conscient du nombre de fois où vous avez interrompu Megan », a-t-elle lancé. Les applaudissements ont été nourris. Et la séquence a vite pris rang de morceau d'anthologie sur les réseaux sociaux quand l'identité de la redresseuse de torts a été connue. C'était Judith Williams, la responsable du programme de sensibilisation aux préjugés chez... Google. Corine Lesnes Correspondante du Monde aux Etats-Unis basée à San Francisco Un chasseur texan obtient finalement son permis de tuer un rhinocéros noir • Mis à jour le Plus d'un an après avoir remporté aux enchères un permis de tuer un rhinocéros noir en Namibie, une espèce universellement reconnue comme menacée, un Texan va enfin pouvoir aller chasser sa très précieuse proie.Le gouvernement américain a levé vendredi 27 mars, le dernier obstacle sur la route de Corey Knowlton en autorisant le rapatriement de la carcasse de l'animal aux Etats-Unis. Selon les services américains de la chasse et de la pêche, ramener le trophée ne constitue pas une violation de la loi fédérale sur la protection des espèces. Une décision qui suscite la colère des associations de défense des animaux et d'une partie de l'opinion publique : une pétition ayant recueilli près de 152 000 signatures réclamaient une réponse négative de la part du gouvernement.M. Knowlton a déboursé 350 000 dollars pour obtenir le droit de tuer l'animal, une somme qui doit être entièrement reversée au Fonds pour la protection du rhinocéros noir, selon Ben Carter, le directeur du Dallas Safari Club, à l'origine de l'enchère. Le club de chasse texan s'est à nouveau attiré les foudres de l'opinion publiques et des ONG après la mise à prix, en début d'année, d'une chasse de 12 jours d'un éléphant adulte au Cameroun.Lire : Permis de tuer un éléphant africain pour 20 000 dollars« Ils n'ont qu'à donner leur argent »Dans une lettre adressée aux services américains de la chasse et de la pêche au mois de décembre, Ben Carter avait plaidé qu'il était « essentiel de soutenir le gouvernement de la Namibie dans leurs efforts pour empêcher ces animaux d'être tués pour des raisons commerciales ». La Namibie, un Etat d'Afrique australe, a mis en place un quota qui permet de tuer chaque année 5 rhinocéros noirs, sur une population totale d'environ 1 800 individus.Les associations de défense des animaux fustigent le résonnement du club de chasse : « S'il existe des multimillionnaires prêts à sauver les rhinocéros, ils n'ont qu'à donner leur argent pour aider à les préserver. Et ils n'ont aucunement besoin d'accompagner leurs virements d'une balle de fusil », avait réagi en décembre Wayne Pacelle, président de la Humane Society. L'association de défense des droits des animaux PETA a fait savoir jeudi qu'elle allait saisir la justice.Le Dallas Safari club n'était pas joignable jeudi pour indiquer si une date pour la chasse du rhinocéros avait été arrêtée.L'ONU affirme son soutien au gouvernement libyen contre l'EI Des soldats libyens à Benghazi, le 25 mars.Crédits : AFP/ABDULLAH DOMALe Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi 27 mars une résolution pour soutenir la lutte contre les djihadistes islamistes en Libye, sans toutefois lever l'embargo sur les armes qui frappe le pays comme le réclamait le gouvernement libyen.Ce dernier, soutenu par l'Egypte, souhaite acheter beaucoup plus d'équipements militaires pour renforcer son armée et faire face à des groupes comme l'Etat islamique (EI) qui s'est implantée en Libye.Lire (édition abonnés) : L’insaisissable menace de l’Etat islamique en LibyeDe nombreux membres du Conseil craignent que les armes livrées ne tombent entre de mauvaises mains ou n'alimentent le trafic d'armes dont la Libye est le pivot. Ils souhaitent aussi que soit d'abord constitué un gouvernement d'union nationale. L'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant a réitéré cette demande vendredi, estimant que « l'absence d'un gouvernement fort et uni en Libye renforce ceux qui veulent plonger le pays dans le chaos ».« Ferme soutien au gouvernement libyen »La résolution adoptée vendredi à l'unanimité se contente de recommander au comité de l'ONU qui gère l'embargo « d'examiner rapidement » les demandes d'exemption à l'embargo qu'un gouvernement libyen reconnu internationalement présenterait. Le Conseil « exprime son ferme soutien aux efforts du gouvernement libyen pour combattre l'EI » et les groupes qui lui sont liés ainsi qu'Al-Qaïda et ses affiliés.Début mars, huit des 15 membres du Conseil avaient bloqué une demande d'exemption de la Libye portant sur des dizaines d'hélicoptères, d'avions de combat et de tanks, ainsi que sur des milliers de fusils d'assaut avec leurs munitions.Le résolution exprime « la profonde inquiétude du Conseil » face à la présence croissante en Libye de combattants de l'EI et d'autres groupes qui lui ont prêté allégeance ainsi que d'Al-Qaïda. Le Conseil menace de sanctions les individus ou les groupes qui soutiendraient ces groupes extrémistes en les finançant, en recrutant pour eux ou en diffusant leur propagande sur internet.Parallèlement, le Conseil a adopté vendredi une autre résolution qui prolonge jusqu'au 15 septembre le mandat de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul). Son chef, Bernardino Leon, mène une délicate médiation entre les factions libyennes pour tenter de constituer un gouvernement d'union nationale.Les géants du Web s'en prennent à l'Indiana à propos d'une loi qui légalise la discrimination • Mis à jour le Corine Lesnes La high-tech fera-t-elle plier l'Indiana ? Quelques heures après la promulgation par le gouverneur de l'Indiana d'une loi qui ouvre la voie à une légalisation de la discrimination contre les homosexuels, les PDG de plusieurs des géants de l'Internet ont annoncé des mesures de représailles contre cet Etat du Midwest.Le républicain Mike Pence, régulièrement cité parmi les présidentiables conservateurs, a signé jeudi 26 mars ce texte appelé « Loi de restauration de la liberté de religion ». La législation autorise les entreprises ou leurs patrons à invoquer leurs croyances religieuses dans l'exercice de leurs activités. «De nombreux croyants estiment que leur liberté religieuse est menacée par les actions du gouvernement », a justifié le gouverneur, lors d'une cérémonie de signature fermée à la presse. Selon les opposants, le texte – volontairement vague – pourrait permettre aux établissements de refuser de servir les couples homosexuels sans craindre de poursuites judiciaires.Le PDG de Salesforce, Marc Benioff, connu pour son engagement humanitaire, a immédiatement réagi en suspendant tous les événements ou programmes qui « nécessitent un voyage » des employés de la firme de logiciels dans l'Indiana. Il a menacé l'Etat de « sanctions progressives » si la loi n'était pas amendée. Salesforce emploie de 2 000 à 3 000 personnes dans l'Indiana. Sa filiale de marketing numérique ExactTarget y avait organisé l'an dernier une conférence qui avait attiré plus de 10 000 personnes. L'événement sera déplacé à New York, a précisé M. Benioff. « Nous ne pouvons pas amener nos employés et nos clients dans une situation où ils pourraient être victimes de discrimination », a-t-il indiqué dans une interview à Re/code.Un précédent en ArizonaLe PDG de Yelp, Jeremy Stoppelman, a publié de son côté une « lettre ouverte aux Etats qui examinent une loi discriminatoire », annonçant que sa compagnie limiterait ses opérations dans l'Indiana. Il y explique qu'il était déjà intervenu l'an dernier lors de l'adoption d'une loi similaire (la loi SB 1062) dans l'Arizona – non sans succès, puisque la gouverneure républicaine Jan Brewer y avait opposé son veto. « Il est impensable que Yelp pourrait créer, maintenir ou étendre une présence significative dans un quelconque Etat qui encourage la discrimination », écrit-il.Lire : En Arizona, les gays privés de gâteau de mariage ?Around the world, we strive to treat every customer the same — regardless of where they come from, how they worship or who they love.— Tim Cook (@tim_cook)Le maire de San Francisco, le démocrate Edwin Lee, a aussi réagi, en suspendant les déplacements de membres de l'administration municipale dans l'Indiana. « Les contribuables de San Francisco n'ont pas l'intention de subventionner une telle forme de discrimination, sanctionnée par la loi, contre les homosexuels et transexuels », a-t-il fait savoir.Cette même législation est à l'examen dans une vingtaine d'Etats, à l'initiative de groupes conservateurs, au nom de défense de la liberté religieuse. Selon Human Rights Campaign, l'association de défense de la communauté gay et transexuelle, quelque 85 projets de loi qui pénalisent les homosexuels d'une manière ou d'une autre ont été présentés dans 28 Etats depuis le début de l'année. Le mouvement conservateur se prépare, il est vrai, à la campagne des primaires républicaines pour l'élection présidentielle de 2016. Corine Lesnes Correspondante du Monde aux Etats-Unis basée à San Francisco Le vaisseau Soyouz s'est amarré à la Station spatiale internationale • Mis à jour le Le vaisseau Soyouz, avec à son bord un astronaute américain et deux cosmonautes russes, lancé vendredi 27 mars de Baïkonour, s'est amarré tôt samedi à la Station spatiale internationale (ISS), où deux des trois occupants du vaisseau entament une mission sans précédent d'un an.Le Soyouz-TMA16M avait décollé comme prévu à 19 heures 42 GMT du cosmodrome au Kazakhstan effectuant un vol sans problème de 5 heures 51 minutes pour rejoindre l'avant-poste orbital et s'y amarrer à 1 heure 33 GMT, a indiqué un commentateur de la télévision de la Nasa qui a retransmis en direct la manœuvre. Le sas entre la Station et le Soyouz sera ouvert d'ici 1 heure 45, le temps de vérifier qu'il n'y a pas de fuite.Les cosmonautes russes Guennadi Padalka et Mikhaïl Kornienko, et l'astronaute américain Scott Kelly, ingénieur de vol de la NASA, seront alors accueillis par les trois membres actuels d'équipage de l'ISS. Il s'agit de l'Américain Terry Virts, actuel commandant de bord, le Russe Anton Shkaplerov et l'Italienne Samantha Cristoforetti de l'Agence spatiale européenne (ESA). Terry Virts et sa collègue italienne devraient retourner sur la Terre en mai.Mikhaïl Kornienko, 54 ans, et Scott Kelly, 51 ans, vont séjourner 342 jours à bord de l'ISS, la plus longue période ininterrompue dans la Station effectuée par des astronautes depuis la mis en service de son premier module habitable en 2000. Les deux hommes ont déjà effectué chacun des missions de six mois dans la Station, la durée normale actuelle des rotations des équipages.« Préparer les missions habitées de longue durée »Selon la NASA, cette nouvelle mission vise à « collecter des données biomédicales pour préparer les missions habitées de longue durée dans l'espace ». Scott Kelly deviendra même l'Américain resté le plus longtemps dans l'espace sans discontinuité. « J'espère que ce ne sera pas trop dur et que nous pourrons continuer à vivre et à travailler dans l'espace pendant des périodes plus longues », avait-il expliqué en janvier, au moment de la présentation de sa mission.La Nasa compte ainsi mieux comprendre l'impact physiologique et psychologique des longs séjours dans l'espace où l'organisme vieillit plus vite sous l'effet de l'apesanteur et des radiations sur les os, les muscles et le système cardiovasculaire, expliquait Julie Robinson, responsable scientifique de l'ISS durant une conférence de presse en janvier en présentant cette mission. Les scientifiques pourront notamment comparer l'évolution de l'organisme de Scott Kelly avec celui de son frère jumeau, un astronaute retraité de la Nasa qui a effectué plusieurs séjours dans la Station spatialeMikhaïl Kornienko avait pour sa part expliqué que « l'eau qui coule et dans laquelle on peut nager, et non pas sous forme de bulles flottant dans l'espace, est l'une des choses qui vont le plus [lui] manquer » à bord de l'ISS. Le record du plus long séjour en orbite est détenu par le Russe Valeri Poliakov, resté quatorze mois consécutifs à bord de la station spatiale Mir en 1994-1995.La mission de recherche russo-américaine que vont mener ces deux scientifiques a également une haute portée symbolique, alors qu'en raison du conflit ukrainien les relations entre les Etats-Unis et la Russie sont au plus bas depuis la fin de la guerre froide, en 1991.Depuis sa mise en orbite en 1998, l'ISS a été largement financée par la Russie et les Etats-Unis, chaque pays dépendant largement de l'autre, et la coopération spatiale restant l'un des rares domaines dans lequel leur entente reste intacte.En vidéo, une précédente mission de Soyouz vers l'ISS en 2014 : Suivez en direct les résultats du second tour des départementales • Mis à jour le 17h57S'établissant à 41,94 % à 17 heures, la participation était plus élevée qu'aux élections cantonales de 2011 mais inférieure à celles de 2008.17h55Au siège de l'UMP, des dizaines de militants (déjà chauds et "fan de") scandent déjà des "Nicolas, Nicolas !" pic.twitter.com/0goLxN2ddDAlexandre Lemarié via Twitter17h52Participation plus élevée que la moyenne dans l'Aisne et le VaucluseDans deux départements où le FN a fait de bons scores au premier tour, l'Aisne et le Vaucluse, la participation est supérieure à la moyenne nationale, à 44,8  % et 50,64  %.  A l'inverse, la Seine-Saint-Denis est le département où l'on vote le moins, avec 25,24  % de votants à 17  heures.  LeMonde.fr17h50La situation avant le second tour des élections départementales : 1 905 cantons votaient. 1 614 d'entre eux voyaient des duels tandis que 278 abritaient des triangulaires, principalement entre des binômes de gauche, de droite et d'extrême droite.17h48La soirée des ténors UMP illustre la balkanisation du parti: le camp Sarkozy au siège, pas Fillon, ni Juppé à Bordeaux, Le Maire sur France2Alexandre Lemarié via Twitter17h44Vous pouvez suivre les journalistes du Monde qui couvrent les élections dans toute la France avec cette liste Twitter.  LeMonde.fr17h43Nicolas Chapuis, ci-dessous, est également journaliste au service politique, et sera en direct du siège du PS, rue de Solférino à Paris.  LeMonde.fr17h43Le Roux arrive. Les journalistes l'informent qu'il n'y a que des frondeurs ds la salle. "Bon je vais passer chez Camba d'abord". #Dep2015Nicolas Chapuis via Twitter17h42Avant son discours à 20h15, Sarkozy en réunion au siège de l'UMP avec Hortefeux, Chatel, NKM, Wauquiez, Huyghe, Darmanin... #departementalesAlexandre Lemarié via Twitter17h42Sarkozy est arrivé au siège de l'UMP à 17h45. Il est actuellement en réunion avec sa garde rapprochée, dont Péchenard #departementales2015Alexandre Lemarié via Twitter17h41Ci-dessous : Alexandre Lemarié, journaliste au service politique du Monde, suivra la soirée électorale depuis le siège de l'UMP à Paris.LeMonde.fr17h41Configuration différente du soir du 1er tour au siège de l'UMP : cette fois, les militants sont également invités aux côtés des journalistesAlexandre Lemarié via Twitter17h40Vers une abstention à 50-51,5 % à 20 heuresLeMonde.fr17h39Pour rappel, Paris, Lyon, la Guyane et la Martinique ne votaient pas lors des élections départementales.>> Relire notre article :  Cinq choses à savoir sur les élections départementalesLeMonde.fr17h37Le taux de participation à 17 heures. Selon les instituts, elle est estimée entre 50,5 % et 51 % pour 20 heures.17h36La plupart des bureaux de vote ont fermé à 18 heures. Certains fermeront à 19 heures dans des villes moyennes (Brest, Dijon, Chambéry, Toulon…) et même 20 heures à Bordeaux, Marseille, Nantes, Toulouse et en région parisienne.LeMonde.fr17h34Vous trouverez dans ce direct résultats, analyses, infographies, cartes et réactions tout au long de la soirée. N'hésitez pas à nous poser vos questions : nous nous efforcerons d'y répondre dans la mesure de nos possibilités !LeMonde.fr17h33Bonjour à tous et bienvenue sur ce live. Nous allons suivre ensemble la soirée électorale du second tour des élections départementales.LeMonde.frBleus cherchent latéraux désespérément • Mis à jour le Rémi Dupré C'est l'un des paradoxes de cette équipe de France concassée (3-1) en match amical par une sélection brésilienne en quête de rédemption, jeudi 26 mars, à Saint-Denis. Si sa charnière centrale composée des jeunes Mamadou Sakho et Raphaël Varane affiche une moyenne d'âges particulièrement basse (23 ans), ses deux défenseurs latéraux Bacary Sagna (32 ans) et Patrice Evra (qui fêtera ses 34 ans en mai) font figure de patriarches fourbus. C'est peu dire que leur médiocre prestation a jeté une lumière crue sur leur incurie et, plus globalement, sur les faiblesses des Bleus dans ce secteur du jeu.Sur le flanc droit, Bacary Sagna conservera un goût amer de sa 46e sortie sous le maillot tricolore. Désarçonné par les arabesques du capitaine de la Seleçao, Neymar, le natif de Sens (Yonne) – présent en équipe de France depuis huit ans et l'ère Domenech – a par ailleurs justifié sa réputation de piètre centreur, tout en faisant preuve d'un flagrant manque de rigueur. Titulaire en raison du forfait pour blessure du no 1 au poste Mathieu Debuchy (29 ans, 26 sélections), le latéral aux tresses mordorées est peu utilisé à Manchester City par son entraîneur Manuel Pellegrini. Depuis son arrivée chez les Citizens, à l'été 2014, l'ex-arrière de l'AJ Auxerre (2004-2007) et d'Arsenal (2007-2014) n'a disputé qu'une quinzaine de rencontres toutes compétitions confondues et manque donc cruellement de rythme.Manque de concurrence à droite depuis SagnolDimanche, à Saint-Etienne, Didier Deschamps a décidé de titulariser Christophe Jallet (32 ans en octobre, sept sélections) à la place de Sagna lors du match préparatoire à l'Euro 2016 contre le Danemark. Solide avec l'Olympique lyonnais, l'ex-joueur du Paris-Saint-Germain (2009-2014) ne totalise toutefois que sept sélections et fait figure actuellement de no 3 au poste avec les Tricolores. Malgré ses indéniables qualités, l'ancien Lorientais n'apparaît guère comme une solution à long terme sur le flanc droit. Il reflète surtout la pénurie de joueurs, voire le manque de concurrence à ce poste depuis la retraite de Willy Sagnol au sortir de l'Euro 2008. A noter que Lilian Thuram, intraitable sur ce côté lors des sacres au Mondial 1998 et à l'Euro 2000, évoluait alors comme défenseur central avec son club de Parme. Lors de ses cinq dernières années avec les Bleus (2002-2004 et 2005-2008), « Tutu » avait d'ailleurs déserté son couloir pour s'installer comme stoppeur.Derrière Debuchy, Sagna et Jallet, le Lillois Sébastien Corchia, 24 ans, pourrait représenter une alternative à droite aux yeux de Didier Deschamps. Car le sélectionneur ne peut guère s'appuyer sur le latéral de Sunderland Anthony Réveillère (35 ans, 20 sélections), qui n'a plus évolué sous le maillot tricolore depuis 2013, ni sur le Marseillais Rod Fanni (33 ans, 5 sélections), qui évolue en charnière centrale avec son club.L'indéboulonnable EvraSur le flanc gauche des Tricolores, le vétéran Patrice Evra (65 sélections depuis 2004) n'a pas livré une prestation plus reluisante que celle réalisée par Sagna face au Brésil. Brillant et titulaire avec la Juventus Turin, qu'il a ralliée au sortir d'un tournoi planétaire 2014 réussi, l'ex-leader des mutins de Knysna lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud fait pourtant office d'indéboulonnable cadre, faute de recours à ce poste et tant sa parole semble porter dans le vestiaire. « Patrice a le rôle peut-être le plus important dans le groupe, estimait l'attaquant Loïc Rémy lors du Mondial brésilien. Il a un rôle de grand frère. Il parle énormément. »De fait, l'ex-défenseur de Manchester United (2006-2014) est le leader de l'ombre des Tricolores, une sorte de patron officieux depuis que le brassard de capitaine a échu au discret et policé gardien Hugo Lloris, passé maître dans l'art d'aligner sur un ton monocorde les platitudes en conférence de presse.Au Brésil, Patrice Evra s'était réconcilié avec les journalistes en charge du suivi des Bleus sans se départir de sa faconde corrosive. « Si un journaliste me pique, je sais comment lui répondre. Je n'’ai pas envie de donner à manger à certains. Je n’'ai jamais senti que je n'’étais pas à ma place parmi les Bleus, avait-il déclaré lors d'une conférence de presse d'anthologie. Tout va très vite. Je sais qu’'au moindre faux-pas, vous serez capables de ressortir les guillotines. »Même s'il a reconnu qu'il ne confierait « jamais » le capitanat à « Patrice », Didier Deschamps continue à accorder sa confiance à celui qui fut son protégé à l'AS Monaco (2002-2005). Si ses jambes le portent jusqu'à l'Euro 2016 (il aura alors 35 ans), le natif de Dakar (Sénégal) devrait disputer en France sa cinquième compétition internationale consécutive après l'Euro 2008, le Mondial 2010, l'Euro 2012, et la Coupe du monde au Brésil. Son ancien rival de Manchester City Gaël Clichy (20 sélections) semble hors jeu depuis que Didier Deschamps l'a exclu de sa liste des 23 joueurs convoqués pour le Mondial au Brésil. Latéral de formation mais evoluant en charnière centrale avec le FC Barcelone, le Français Jérémy Mathieu (31 ans, 4 sélections) n'apparaît pas, non plus, comme une solution de rechange à gauche.Chantier de tailleLors du Mondial brésilien, la doublure d'Evra était le jeune Lucas Digne (21 ans, 8 sélections). Le latéral du PSG a intégré le wagon tricolore en mars 2014, mais il pâtit actuellement de son manque de temps de jeu en club. Eclipsé par l'inamovible Maxwell (34 ans en août), l'ancien lillois n'a été titularisé qu'à onze reprises cette saison en Ligue 1 et son horizon paraît bouché, tant son concurrent brésilien semble intouchable (il a prolongé son contrat jusqu'en 2016). « Au jeu vidéo FIFA, je prends de temps en temps le PSG et c'est sûr que je me fais un peu jouer quand même », glissait-il au Monde, hilare, avant le Mondial au Brésil.Légèrement blessé, Evra laissera sa place à Benoît Trémoulinas (29 ans, deux sélections) dimanche, contre le Danemark. Le joueur du FC Séville signe son retour en équipe de France alors qu'il n'avait plus évolué depuis juin 2013 sous le maillot bleu. Bon centreur, vif et à l'aise techniquement, l'ancien bordelais (2007-2013) présente un profil assimilable à celui de son lointain prédécesseur en club et chez les Tricolores Bixente Lizarazu. Titularisé à Geoffroy-Guichard, il retrouvera un public stéphanois qui a particulièrement apprécié son passage probant chez les Verts (en 2014).Outre Trémoulinas, le Monégasque Layvin Kurzawa (22 ans, 2 sélections dont une titularisation contre la Suède en novembre 2014) pourrait à moyen terme devenir un sérieux candidat sur le flanc gauche de la défense tricolore. Encore en période d'apprentissage avec son club, ce pur produit de l'ASM s'apprête notamment à disputer les quarts de finale de Ligue des champions contre la Juve de son compatriote Evra. Talentueux, le jeune homme a vu toutefois sa réputation ternie par son mauvais comportement lors du barrage qualificatif à l'Euro 2015 perdu (4-1), à l'automne 2014 par l'équipe de France Espoirs contre la Suède. Buteur, il n'avait pas hésité à chambrer les Scandinaves, avant que ses adversaires le raillent une fois leur succès acquis.Conscient des faiblesses de sa sélection sur les ailes, Didier Deschamps est confronté à un chantier de taille à quinze mois de  l'Euro 2016. Au-delà des choix à faire et des réglages à effectuer, il devra trouver une relève crédible dans les couloirs, en songeant à voir plus loin. C'est-à-dire à l'horizon du Mondial 2018, organisé en Russie.  Rémi Dupré Journaliste au Monde Enquête ouverte après la plainte pour harcèlement dans un restaurant de Joël Robuchon • Mis à jour le Une enquête a été ouverte par la police bordelaise après la plainte déposée à Biarritz par un salarié d'un restaurant bordelais du chef étoilé Joël Robuchon pour des faits de harcèlement, a rapporté dimanche 29 mars le parquet de Bordeaux.Dans un reportage diffusé le 6 février sur le site Francetvinfo, un commis gardant l'anonymat et un autre, Franck Yoke, affirment avoir été l'objet de « harcèlement », « brimades », « insultes » et qu'ils auraient été « obligés à avaler de l'eau salée » alors qu'ils officiaient au sein du restaurant La Grande Maison, de Joël Robuchon, ouvert le 9 décembre 2014 avec l'homme d'affaires, propriétaire de vignobles et mécène Bernard Magrez.L'ex-commis met surtout en cause le chef japonais Tomonori Danzaki, fidèle collaborateur de Joël Robuchon avec lequel il a obtenu trois étoiles à Las Vegas et Tokyo, et qui dirige la brigade de La Grande Maison à Bordeaux.Lire l'enquête : Violences en cuisine : les vieilles traditions ont la vie durePlainte de Joël Robuchon pour « diffamation »Dans un communiqué, Joël Robuchon avait expliqué avoir « saisi la justice de ces allégations diffamatoires dont il demande la sanction et la réparation, à la mesure de l'atteinte portée à sa réputation ». Le chef le plus étoilé au monde, avec 28 étoiles, avait précisé que l'auteur de la plainte pour « harcèlement » était « un commis de cuisine, qui n'a été présent dans l'établissement que les 1er et 2 janvier 2015 et que, n'étant pas présent dans le restaurant à ces dates, [il] n'a[vait] jamais rencontré cette personne ».Le Collège culinaire de France, qui réunit une vingtaine de prestigieux chefs français, avait apporté son soutien à Joël Robuchon, estimant que les accusations constituaient une atteinte à « la réputation d'une personne qui porte chaque jour, au plus haut, les valeurs et les qualités humaines sans lesquelles on ne saurait tenir longtemps au sommet de la gastronomie mondiale ».Reclassement difficile pour les salariés de l’usine Goodyear d’Amiens • Mis à jour le Francine Aizicovici Un nouvel imbroglio juridique dans l’affaire de la (non) vente de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord à Titan Francine Aizicovici Journaliste au Monde Accord des chefs d'Etat de la Ligue arabe pour créer une force conjointe • Mis à jour le Les chefs d'Etat de la Ligue arabe réunis en sommet en Egypte se sont entendus sur le principe de créer une force militaire conjointe, notamment pour combattre les « groupes terroristes », a annoncé dimanche 29 mars le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi.« Les dirigeants arabes se sont mis d'accord sur le principe d'une force militaire arabe », a déclaré M. Al-Sissi, qui occupe la présidence tournante de la Ligue, au deuxième et dernier jour de son sommet annuel à Charm El-Cheikh, station balnéaire du Sinaï égyptien. Il n'a pas détaillé ce que serait cette force, ses objectifs, sa composition. Les 21 chefs d'Etat et monarques présents ou représentés, sur les 22 membres que compte la Ligue (dont le président palestinien Mahmoud Abbas), sont tombés d'accord sur une résolution présentée par l'Egypte, M. Sissi étant, depuis plusieurs mois, à la tête des leaders arabes réclamant la constitution d'une telle force conjointe. Le siège de la Syrie était vide.Cette annonce survient au moment où une coalition d'une dizaine de pays arabes emmenée par l'Arabie saoudite bombarde au Yémen depuis jeudi les positions de la milice chiite des houthistes, alliée à l'Iran, qui occupent une grande partie du pays et ont chassé les autorités élues. Cette opération militaire est considérée par les dirigeants arabes comme un « test » pour leur future force conjointe.Lire (édition abonnés) : Le Yémen et le danger d’embrasement régionalFemen, Le Pen et tartelettes : le second tour des départementales à Hénin-Beaumont • Mis à jour le Lucie Soullier (Envoyée spéciale à hénin-Beaumont) Hénin-Beaumont s’est réveillée une heure plus tôt pour le deuxième tour des élections départementales. A l’heure d’été, mais sous la pluie. Au bureau de vote no 12, on tente d’oublier le temps maussade et le sommeil perdu. Pour tromper le ciel, un soleil a même été peint au fond de la cour de l’école Jean-Jacques-Rousseau. [Vue de bureau de vote] Qui a dit qu'il n'y avait pas de soleil dans le Pas-de-Calais ? #Dep2015 #HeninBeaumont pic.twitter.com/5VmjlMPLvk— Lucie Soullier (@LucieSoullier) 29 Mars 2015  Les isoloirs commencent à se remplir par séries de cinq. Sans compter les chiens et les enfants qui s’y succèdent, ou ceux qui tentent de l’éviter. « Ah non, monsieur, il faut passer par l’isoloir ! » La présidente tente de garder un semblant d’organisation alors que photographes et caméramans se placent pour capturer le moment qui les a réunis. Il reste trente minutes avant l’arrivée de Marine Le Pen, et de l’autre côté de la salle le journaliste de BFM fait les cent pas en récitant son texte.Mais ce sont d’autres pas qui font courir les journalistes hors de la salle. Ceux de la marche militaire des Femen, dont le chant « Marine, nous voilà ! » est accompagné du bruit de leurs bottes. Moustachues et seins nus, les six jeunes femmes tiennent des pancartes « Je suis fasciste », copiées sur celles brandies après l’attentat contre Charlie hebdo.« Elles vont attraper la crève », s’inquiète Valérie, alors que la marche des Femen s’éloigne déjà. Le bureau no 12 peut reprendre la sienne, pour quelques minutes seulement avant l’arrivée de celle qui a transformé l’école Jean-Jacques-Rousseau en salle de presse.« La voilà ! » 10 h 59. Un couple entre, sans savoir qu’il précède de quelques secondes l’arrivée de Marine Le Pen. Ils voteront face à une dizaine de journalistes, qui les observent déposer leur bulletin.« La voilà ! » Le signal est donné : les caméras se tournent vers l’entrée. La présidente du Front national entre, accompagnée de Steeve Briois, le maire frontiste d’Hénin-Beaumont. Marine Le Pen, no 554, vote au son des clics des photographes. La scène a duré à peine deux minutes, temps d’isoloir compris. Les journalistes et les politiques sont déjà sortis, laissant un homme à l’air perdu, enveloppe à la main, debout à côté des isoloirs.Le bureau de vote no 12 d’Hénin-Beaumont peut reprendre une activité normale. Et Monique, voter sans photographe : « Une bonne chose de faite ! » Lucie Soullier (Envoyée spéciale à hénin-Beaumont) Journaliste au Monde F1 : Sebastian Vettel victorieux du Grand Prix de Malaisie • Mis à jour le L'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) a remporté le Grand Prix de Malaisie de formule 1, dimanche 29 mars sur le circuit de Sepang, devant les deux Mercedes de Lewis Hamilton et Nico Rosberg.C'est la première victoire de Vettel cette saison, dès sa deuxième course sous les couleurs de la Scuderia Ferrari qui n'avait plus gagné depuis le 12 mai 2013 en Espagne, et la 40e de sa carrière en F1. Parti en première ligne sur la grille de départ, à côté d'Hamilton, Vettel a profité de la sortie de la voiture de sécurité, dès le quatrième tour, pour passer en tête en choisissant de ne pas changer de pneus prématurément.La stratégie de la Scuderia a ensuite été parfaite jusqu'au bout des 56 tours et Vettel, avec des pneus Pirelli durs, a résisté jusqu'au drapeau à damier aux deux pilotes Mercedes, lancés à sa poursuite avec des pneus médium, plus performants. Cette victoire à la manière de Fernando Alonso, avec une voiture moins rapide mais une stratégie parfaite, lance complètement la saison 2015 de F1, car Ferrari semble avoir rattrapé cet hiver une bonne partie de son retard sur Mercedes. C'est la 222e victoire de la Scuderia en F1, dont 75 succès obtenus grâce à un pilote allemand. Vettel marche sur les traces de Michael Schumacher, et il ne perd pas de temps.Lire (édition abonnés) : F1 : un sport de fils à papaDépartementales : les enjeux du second tour pour les partis • Mis à jour le Julien Lemaignen Départementales : à gauche, une union dictée par les circonstances  UMP : inverser le rapport de forces Dès le début de la campagne, le principal parti d’opposition a affiché comme objectif d’inverser le rapport de forces actuel, qui est de 40 exécutifs départementaux détenus par la droite contre 61 par la gauche. La débandade du PS a occulté le résultat déjà enregistré par l’UMP dimanche 22 mars. Ce sont jusqu’à 24 départements qui sont susceptibles de basculer à droite.Outre sa victoire assurée dans le Nord contre le PS, le parti de Nicolas Sarkozy peut espérer d’autres succès symboliques, notamment dans les Côtes-d’Armor, terre traditionnellement ancrée à gauche où PS, UMP et FN ont obtenu autour de 18 % au premier tour. Dans les Bouches-du-Rhône, l’UMP a également une occasion historique de mettre un terme à la mainmise de l’ex-socialiste Jean-Noël Guérini. L’alliance UMP-UDI peut aussi espérer remporter la Corrèze, présidée par François Hollande de 2008 à 2012, ou l’Essonne, terre d’élection de Manuel Valls.Enfin, le succès attendu de la droite devrait permettre à l’ex-chef de l’Etat de légitimer la ligne droitière qu’il a imprimée à son parti, et le conforter avant la primaire à droite en 2016 face aux tenants d’un rapprochement avec le centre.Lire la synthèse : La victoire n’est pas le seul défi pour l’UMP Front national : s’implanter à défaut de gagnerDiriger un département serait une première historique pour le FN. Le parti espère même en emporter deux, l’Aisne et le Vaucluse. Dans l’Aisne, il est arrivé en tête dimanche avec 38,7 % des voix, a gagné un canton dès le premier tour et se maintient dans tous les autres. Dans le Vaucluse, le parti d’extrême droite a obtenu 37,4 % des voix. A l’inverse, dans le Var, malgré un score de 38,9 % des voix, le FN devrait être devancé par l’UMP au second tour.L’autre enjeu pour le parti frontiste est de poursuivre son implantation locale. Outre le Sud-Est et le Nord-Est, où il est désormais bien installé, le FN pourrait consolider sa percée dans le Grand Ouest. Le parti a connu, au premier tour, une forte poussée dans l’Orne, le Calvados, l’Eure-et-Loir, la Sarthe et le Maine-et-Loire. En Ille-et-Vilaine, dans une région longtemps ancrée à gauche et jusqu’alors véritable « terre de mission » pour le parti lepéniste, il a obtenu 18,39 % des voix et peut jouer le rôle d’arbitre dans six cantons.A l’échelle nationale, Le FN escompte aussi ravir à l’UMP le label de principal opposant à la majorité socialiste. Même si, avec 25 % des suffrages, son parti est arrivé deuxième derrière l’alliance UMP-UDI au premier tour, Marine Le Pen avait déjà fait du FN le « premier parti de France » dimanche soir.Lire la synthèse : Le FN, acteur incontournable des départementales Les écologistes effacés, le PCF bousculéAvec 2 % des suffrages exprimés au premier tour, Europe écologie-Les Verts, qui comptait une quarantaine d’élus dans les conseils généraux, ne peut pas espérer grand-chose du second. Entre candidature autonome, alliances avec le Front de gauche ou avec le PS, les stratégies locales ont fait écho aux divergences sur la ligne politique, entre le soutien à Manuel Valls et la dissidence. Ce débat continuera donc d’agiter le parti dans les semaines à venir, notamment dans l’hypothèse d’une entrée d’écologistes au gouvernement.Le PCF, de son côté, ambitionne de conserver ses deux conseils départementaux. Mais le résultat apparaît incertain, tant dans le Val-de-Marne que dans l’Allier, où les triangulaires pourraient jouer un rôle décisif.Lire la synthèse : L’alliance à risque du Front de gauche et d’EELVLe poids des 278 triangulairesLes résultats du premier tour rendaient possibles la tenue de 328 triangulaires au second. Retraits et désistements obligent, seules 278 devraient avoir lieu. Nicolas Sarkozy prône le « ni-ni » (ni Parti socialiste ni Front national) lors des duels gauche-FN et appelle tous les candidats UMP à se maintenir lors des triangulaires. Ses alliés de l’UDI ont également décidé de se maintenir, mais appellent à faire « barrage à l’extrême droite » en cas de duel FN-PS. Refuser de choisir au second tour entre PS et FN est « une faute morale », s’est insurgé le premier ministre Manuel Valls.Soucieux de ne pas faire élire le FN, plusieurs candidats UMP ont décidé de ne pas suivre la consigne édictée par M. Sarkozy. Dans l’Aisne notamment, trois binômes UMP se sont retirés, et quatre binômes PS ont fait de même. Il n’y aura donc plus qu’une triangulaire alors que huit étaient possibles.Marine Le Pen, qui campe – comme l’UMP – sur une stratégie de « ni droite ni gauche », ne veut pas faire de cadeaux à la droite. Pas question donc, de favoriser l’élection de conseillers UMP. Le FN n’a donc décidé aucun retrait, sauf à Bollène, dans le Vaucluse, au nom d’une stratégie toute locale qui vise autant à faire perdre la gauche qu’à tendre la main aux électeurs de la Ligue du Sud, le parti nationaliste concurrent de Jacques Bompard. Julien Lemaignen Journaliste au Monde Départementales : 41,94 % de participation au second tour à 17 heures • Mis à jour le Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55182f40ea2ab'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Les électeurs étaient à nouveau appelés aux urnes, dimanche 29 mars, pour le second tour des élections départementales où la gauche pourrait abandonner de 20 à 40 départements à la droite, le Front national espérant de son côté en gagner un ou deux. Une majorité des bureaux de vote a fermé à 18 heures, mais ils restent ouverts jusqu'à 19 heures dans des villes moyennes (Brest, Dijon, Chambéry, Toulon…) et même 20 heures à Bordeaux, Marseille, Nantes, Toulouse et en région parisienne. Le taux de participation s'élevait à 41,94 % à 17 heures dimanche en métropole soit près de six points de plus qu'au deuxième tour du scrutin cantonal de 2011 à la même heure (36,2 %), selon les chiffres annoncés par le ministère de l'intérieur. Ce taux de votants est toutefois inférieur d'un point à celui enregistré dimanche dernier, au premier tour (42,98 %).Selon les estimation des sondeurs, le taux d'absention total pourrait atteindre entre 49,8 et 51 %. Ce taux est nettement inférieur au taux constaté par le ministère de l'intérieur lors des élections cantonales de 2011 (55,29 %) mais légèrement supérieur à celui de dimanche dernier (49,83%).Lire : Tout ce qu'il faut savoir avant le deuxième tour des départementalesCent quarante-neuf cantons ayant été pourvus dès le premier tour, le 22 mars, le scrutin du second tour n'en concerne plus que 1 905 sur 2 054. La droite aligne 1 602 binômes (homme-femme) ; la gauche, 1 334 ; et le Front national, 1 107. Ces binômes s'affronteront dans 1 614 duels et 278 triangulaires : Chaque binôme cherche à être élu pour gérer les conseils départementaux, dont le budget annuel, supérieur à 70 milliards d'euros et qui représente près de trois fois celui des régions, sert, entre autres, aux aides sociales, à l'entretien des routes et des collèges, et au développement économique local.Vidéo : A quoi servent les élections départementales ?François Hollande à Tulle, Marine Le Pen à Hénin-BeaumontFrançois Hollande est allé voter dans la matinée à Tulle avant de s'envoler pour Tunis, où il est attendu dans l'après-midi pour une marche contre le terrorisme. Dans le canton de Lille 1, où un binôme UMP-UDI affronte un binôme FN, Martine Aubry a voté à 11 heures pour les candidats républicains de droite a-t-elle affirmé à la sortie du bureau de vote.La présidente du Front national, Marine Le Pen, était à Hénin-Beaumont à 11 heures pour voter, où des Femen l'attendaient, selon notre envoyée spéciale Lucie Soullier. La députée FN Marion Maréchal-Le Pen a elle aussi voté ce matin, à Carpentras, dans le Vaucluse. Second tour des #dep2015!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");L'alliance UMP-UDI fait la course en têteAprès un premier tour marqué par une abstention importante (49,83 %), quoiqu'un peu plus faible qu'attendue, la gauche table sur un sursaut de ses électeurs pour éviter de perdre plus de la moitié des 61 départements qu'elle administre.Synthèse : Les enjeux du second tour pour le PS, l'UMP et le FNDimanche dernier, l'alliance UMP-UDI a totalisé 29,4 % des suffrages contre 21,85 % aux binômes comptant au moins un socialiste. Non seulement quelque 520 binômes du Parti socialiste ou soutenus par lui ont été éliminés au premier tour – souvent en raison des divisions de la gauche –, mais la droite a viré en tête dans le plus grand nombre de cantons, prenant une option sur la victoire finale.Lire : Une trentaine de départements peuvent basculer après le second tourLe FN vise le VaucluseDe son côté, avec 25,2 % des voix, le Front national ne pouvait certes pas clamer qu'il était le « premier parti de France » mais sa progression de 10 points par rapport aux cantonales de 2011 lui a permis de passer en tête dans 43 départements et de confirmer son enracinement sur tout le territoire.Lire (édition abonnés) : Le FN présent au second tour dans un canton sur deuxLe FN, qui compte déjà huit élus, peut en espérer plusieurs dizaines d'autres, notamment avec le jeu des triangulaires. Là où elle était devancée par la gauche, l'UMP s'est en effet maintenue dans l'écrasante majorité des cas en vertu de son « ni-ni » (ni FN, ni PS).Lire le décryptage : ceux qui se désistent face au FN pour le second tour… et les autresLe FN peut espérer la victoire dans le Vaucluse, terre élective de Marion Maréchal-Le Pen, où le parti d'extrême droite est arrivé en tête dans 11 des 17 cantons. Les ambitions de l'extrême droite se portent également sur l'Aisne, voire le Pas-de-Calais et le Gard. Dans ces départements notamment, il est possible que ni FN, ni droite, ni gauche n'aient de majorité absolue en sièges, rendant très ouverte l'élection du président du conseil départemental, qui aura lieu jeudi.Lire notre éditorial : Face au FN, républicains, ressaisissez-vous !Le Parti communiste espère de son côté sauver ses deux derniers départements, le Val-de-Marne et l'Allier, convoités par la droite.Analyse (édition abonnés) : Le second tour amorce une recomposition du paysage politiqueRemaniement excluContrairement aux élections municipales, après lesquelles il avait dû se séparer de Jean-Marc Ayrault, François Hollande n'entend pas cette fois tirer de fortes conséquences politiques du vote du 22 et du 29 mars.Un remaniement semble donc exclu dans l'immédiat. Le premier ministre, Manuel Valls, a de son côté déclaré, lors d'un déplacement dans le Gard pour son dernier meeting, que « le remaniement n'est pas l'urgence » de l'exécutif, selon Le Journal du dimanche.Lire le récit (édition abonnés) : François Hollande en pleine « positive attitude »Marche populaire d'ampleur contre le terrorisme à Tunis • François Hollande participe à la marche contre le terrorisme dimanche 29 mars à Tunis en compagnie du président tunisien, Essebsi, et du Palestinien Mahmoud Abbas.Crédits : AP /Emmanuel DunandLa Tunisie organisait, dimanche 29 mars, une marche contre le terrorisme à laquelle des milliers de personnes et des dignitaires étrangers participaient après l'attentat sanglant commis onze jours plus tôt au Musée du Bardo. François Hollande et le premier ministre italien, Matteo Renzi, ainsi que le président gabonais, Ali Bongo, et son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, participaient notamment au défilé d'officiels en lisière du musée.Le président français a appelé la communauté internationale à unir ses forces dans la « lutte contre le terrorisme » :« Le terrorisme a voulu frapper un pays, la Tunisie, qui avait engagé le “printemps arabe” et qui a eu un parcours exemplaire en matière de démocratie, de pluralisme et de défense des droits des femmes. »« Solidarité internationale »Rappelant la manifestation monstre le 11 janvier à Paris, quelques jours après les attentats djihadistes qui avaient fait 17 morts dans la capitale française, le chef de l'Etat français a relevé que « les Tunisiens voulaient aussi qu'il y ait cette solidarité internationale pour lutter à leurs côtés contre le terrorisme ».« Nous avons avec la Tunisie une coopération en matière de renseignement et de sécurité que nous allons encore renforcer, car nous sommes solidaires lorsqu'il y a une épreuve et pour prévenir tous les actes terroristes qui pourraient éventuellement être préparés par des groupes fanatiques », a-t-il poursuivi.« Tunisie libre, terrorisme dehors ! », « Notre pays est plus fort que vous ! »,  scandaient les manifestants, dont beaucoup agitaient des drapeaux tunisiens. Le musée, qui abrite notamment une exceptionnelle collection de mosaïques, a été la cible d'une attaque qui a coûté la vie à 22 personnes – 21 touristes et un policier.Lire : Tunisie, après le choc du Bardo Le président français, François Hollande, ses homologues polonais et palestinien, Bronislaw Komorowski et Mahmoud Abbas, ainsi que les chefs des gouvernements italien et algérien, Matteo Renzi et Abdelmalek Sellal, devaient rejoindre les manifestants à la mi-journée.Abou Sakhr a été tuéLa Tunisie, pays pionnier du « printemps arabe », a malgré les turbulences achevé sa transition avec des élections à la fin de 2014, mais sa stabilité pourrait être menacée par l'essor de la menace djihadiste, ainsi que par les difficultés économiques et sociales persistantes, qui étaient à la racine de la révolution de 2011.Au moment où la marche débutait à Tunis, le premier ministre, Habib Essid, a annoncé que chef du principal groupe armé djihadiste tunisien, Lokmane Abou Sakhr, accusé par le gouvernement tunisien d'avoir « dirigé » l'attaque du 18 mars, avait été tué samedi par les forces tunisiennes.Celui-ci a été abattu lors d'une opération des forces spéciales dans la région de Gafsa (centre-ouest) dans laquelle neuf djihadistes armés ont été tués. La katiba (« phalange »)  Okba Ibn Nafaa, branche tunisienne d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), est responsable, selon les autorités, d'une multitude d'attaques contre l'armée et la police depuis la fin de 2012, qui ont fait des dizaines de morts. Pour Tunis, ce groupe est aussi derrière l'attaque du Musée du Bardo, bien que ce soit l'organisation Etat islamique (EI) et non AQMI qui a revendiqué l'attentat commis par deux Tunisiens armés de kalachnikovs.Départementales : « Le remaniement n'est pas l'urgence », pour Manuel Valls • Mis à jour le Pas de changement de ligne mais de légères réorientations. Manuel Valls affirme que « le remaniement n'est pas l'urgence », au Journal du dimanche, lors de son voyage pour son dernier meeting dans le cadre des élections départementales dans le Gard.Lire : Tout ce qu'il faut savoir avant le deuxième tour des départementalesLe premier ministre estime ainsi que les socialistes ont plutôt bien résisté et qu'ils ont même réalisé une « performance » au premier tour. « Il n'y aura pas de zigzag. Le cap sera maintenu », s'est-il confié au JDD, dimanche 29 mars. « Le gouvernement ne change pas. Peut-on s'ouvrir à d'autres et notamment aux écologistes ? C'est à eux d'en décider », a précisé le premier ministre.Pour lui, « la division est mortelle, on l'a vu dans plusieurs départements. L'expérience de Grenoble n'a pas fonctionné, l'idée d'un Podemos [le parti antilibéral espagnol] à la française n'a pas marché. Il faut préparer le rassemblement des régionales, c'est le travail des partis » a-t-il observé.La manifestation anti-islam de Pegida tourne court à Montréal • Mis à jour le Quatre à cinq cents manifestants contre l'islamophobie ont bloqué, samedi 28 mars à Montréal, les quelques membres de la cellule québécoise du mouvement islamophobe allemand Pegida, qui a finalement renoncé à défiler.Un important cordon policier encadrait les manifestants rassemblés dans le quartier du « petit Maghreb » où réside une importante communauté de ressortissants d'Afrique du Nord.Pegida Québec n'a pas réussi à mobiliser ses partisans pour ce qui aurait été le premier rassemblement du genre en Amérique du Nord. Ils étaient moins d'une dizaine sur un parking du centre commercial de ce quartier.« Brisez Pegida ! Contre les nazis »Quelques jeunes manifestants ont ensuite repoussé les rares partisans de Pegida Québec derrière les très nombreux policiers qui ont ensuite annoncé, sous les cris de joie et des signes de victoire, que Pegida Québec annulait sa manifestation. « Solidarité contre l'islamophobie », « Brisez Pegida ! Contre les nazis », déclinaient les banderoles en tête du cortège des manifestants anti-islamophobie.Pegida, acronyme allemand pour « Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident », avait lancé son appel à manifester via les réseaux sociaux.Lire notre reportage interactif : A Dresde, berceau du mouvement Pegida contre « l'islamisation de l'Europe »Un petit noyau de cinq personnes est à l'origine de cette cellule québécoise, dont Jean-François Asgard, qui s'est dit proche du Front national en France. Cet homme de 33 ans avait expliqué au Toronto Star cette semaine que son appel à manifester n'était pas uniquement pour s'opposer à l'islam mais « pour dire que si l'islam ne se réforme pas, alors il doit disparaître de l'Occident ».Cet appel de Pegida Québec avait été condamné par l'ensemble de la classe politique. Le maire de Montréal, Denis Coderre, avait ainsi rappelé que la ville était « une terre d'accueil » et déclaré que ses habitants allaient « condamner toute forme d'islamophobie ».Le groupe Pegida n'est pas le bienvenue à Montréal. Des groupes de ce genre n'ont pas leur place ici. Tout extrémisme est inacceptable— DenisCoderre (@DenisCoderre)Un nouveau scandale de corruption au Brésil • Mis à jour le Plusieurs entreprises au Brésil font l'objet d'une enquête sur un probable réseau de corruption qui aurait détourné du fisc quelque 5,9 milliards de dollars, selon la police, alors qu'un autre scandale, autour du géant pétrolier Petrobras, secoue déjà le pays.Lire : Comprendre le scandale Petrobras qui secoue le BrésilL'opération « Zelotes » (« fausse jalousie »), menée par la police fédérale, se concentre sur le Conseil administratif de recours fiscaux (CARF), un organisme qui dépend du ministère du budget, chargé de juger en dernière instance les sanctions imposées par le fisc.Pots-de-vin de grandes entreprisesCertains fonctionnaires du CARF auraient accepté ou sollicité des pots-de-vin de grandes entreprises, qui devaient verser des amendes de millions de dollars au fisc, en échange d'une décision favorable leur permettant d'éviter tout ou partie de la sanction.« L'enquête, démarrée en 2013, a montré que l'organisation agissait à l'intérieur [du CARF] pour promouvoir des intérêts privés, en cherchant à influencer et corrompre des fonctionnaires avec l'objectif d'obtenir l'annulation ou la diminution des amendes pour infraction imposées par le fisc », a expliqué la police dans un communiqué.Le montant ainsi détourné pourrait avoisiner les 19 milliards de reais (5,4 milliards d'euros au change actuel). La police a d'ores et déjà identifié près de 6 milliards de reais (1,7 milliard d'euros) de fonds déviés.Un scandale « aussi grand » que PetrobrasCompte tenu de l'importance des montants et du nombre d'entreprises impliquées, ce nouveau scandale de corruption pourrait être « aussi grand » que celui qui fait actuellement l'objet d'une enquête chez le groupe public Petrobras, a estimé le directeur de la Lutte contre le crime organisée de la police fédérale, Oslain Campos Santana.La nouvelle enquête implique aussi différents cabinets de conseil et d'avocats, notamment à Brasilia et Sao Paulo. « Le réseau utilisait des entreprises tierces pour cacher ses actions, et le flux d'argent qui était blanchi revenait comme patrimoine apparemment licite pour ces entreprises », a précisé la police.Ces révélations sont faites moins de deux semaines après de vastes manifestations, qui ont mobilisé plus de 1,7 million de Brésiliens le 15 mars, pour protester contre le scandale Petrobras et la gestion de la présidente de gauche, Dilma Rousseff.Ebola : urgence sanitaire décrétée dans cinq départements en Guinée pour 45 jours • Mis à jour le Le président guinéen Alpha Condé a déclaré l'« urgence sanitaire renforcée » pour cinq départements de sud-ouest et de l'ouest de son pays où s'est déplacé l'épicentre de l'épidémie, pour enrayer la progression du virus qui a causé plus de 10 300 morts, essentiellement en Afrique de l'Ouest, depuis fin 2013.« La cartographie de l'épidémie aujourd'hui s'est déplacée vers le littoral de notre pays. C'est pour cela que je déclare pour les préfectures de Forécariah, Coyah, Dubréka, Boffa et Kindia une urgence sanitaire renforcée pour une période de 45 jours. Dans cette zone densément peuplée, l'épidémie représente un risque réel pour la santé de notre Nation. », a affirmé le président Condé dans un message à la nation diffusé sur les médias publics, samedi 28 mars.Lire : Un an après, la lutte sans fin contre Ebola en Afrique de l’OuestLa Guinée compte au total 33 préfectures (départements), qui sont réparties sur huit régions dont celle de Conakry, la capitale. « A Conakry, des mesures rigoureuses vont être aussi prises pour renforcer la vigilance dans les localités », a précisé le président Condé.Fermeture temporaire des services hospitaliersIl a annoncé une série de mesures dont la fermeture temporaire des « services hospitaliers et cliniques privées au sein desquels des cas d'Ebola ont été déclarés ». Les malades présents devront « rester sur place » et ils seront pris en charges pour leurs soins et leur nourriture.Tout centre de soin n'appliquant pas les mesures de prévention sera fermé. Tous les décès durant les 45 jours feront l'objet d'un test. Les enterrements devront au préalable être « sécurisés » par la Croix-Rouge ou la Protection civile. Les regroupements rituels pour les obsèques devront être reportés au-delà de la période d'urgence sanitaire.« Toute personne qui cache des malades ou déplace des corps d'une localité vers l'autre sera poursuivie conformément à la loi pour mise en danger de la vie d'autrui », a averti le président Condé. « Partout où besoin sera, pendant cette période d'urgence sanitaire, des mesures de cantonnement et de confinement seront prises et les efforts seront faits pour apporter un soutien alimentaire et sanitaire aux populations concernées », a-t-il poursuivi.« Ce qui nous reste à faire est plus difficile »L'épidémie actuelle d'Ebola est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, puis s'est propagée au Liberia et à la Sierra Leone voisins. Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) arrêté au 22 mars, ces trois pays comptent plus de 99 % des plus de 10 300 morts - dont plus de 2 200 en Guinée - identifiés sur quelque 25 000 cas. Tous ces Etats se sont fixés comme objectif d'atteindre zéro cas à la mi-avril.« L'urgence sanitaire nationale » avait été instaurée le 13 août 2014 pour toute la Guinée, au moment où « l'épidémie était hors de contrôle », a rappelé le président Condé, indiquant que les efforts déployés avaient permis « de noter des améliorations notables ». « Ce qui a été fait est important » mais « ce qui nous reste à faire est plus difficile que ce que nous avons déjà fait », a-t-il dit, en exhortant à « une mobilisation générale et un engagement sans faille dans la lutte contre Ebola ».Roger Moore se défend de tout racisme après ses propos sur James Bond • Mis à jour le L'acteur britannique Roger Moore s'est défendu de tout racisme, samedi 28 mars, réagissant à la polémique provoquée par ses propos parus dans l'hebdomadaire Paris Match, sur le prochain interprète de James Bond qui pourrait être l'acteur anglais noir Idris Elba.An interview I gave to Paris Match implies I said something racist about Idris Elba. That is simply untrue. #Lost in translation.— Sir Roger Moore (@sirrogermoore)(Traduction : « Une interview que j'ai accordée à Paris Match laisse entendre que j'ai dit quelque chose de raciste sur Idris Elba. C'est simplement faux #Perdu dans la traduction. »)Lors de cet entretien, le comédien anobli de 87 ans s'exprimait sur les différents acteurs qui ont endossé, comme lui, le costume du célèbre agent de Sa Majesté et sur le fait qu'Idris Elba, révélé dans les séries The Wire et Luther,  puisse être le prochain.« Bien que James [Bond] ait été joué par un Ecossais, un Gallois, un Irlandais, je pense qu'il doit être Anglais-Anglais. C'est néanmoins une idée intéressante, mais irréaliste, réagissait-il alors. Il y a des années, j'ai dit que Cuba Gooding Jr [un acteur afro-américain] ferait un excellent Bond, mais c'était une plaisanterie ! »« Qu'est-ce qu'un Anglais ? »Ses propos ont enflammé instantanément les réseaux sociaux et les commentaires allaient bon train samedi :Also, Idris Elba was born in London, England, which sounds pretty English. I'm not even a Bond fan, but shut up Roger Moore.— April Hubbel (@apriljhk)(Traduction : « Bien qu'Idris Elba soit né à Londres, Angleterre, ce qui semble plutôt anglais. Je ne suis même pas un fan de Bond, mais taisez-vous Roger Moore »)Dear Roger Moore , What's an English English man?— Mena (@menamwale)(Traduction : « Cher Roger Moore. Qu'est-ce qu'un Anglais ? »)Appel à la mesureContacté par l'Agence France-Presse, le responsable des pages « Culture » de Paris Match, Benjamin Locoge, a assuré, « enregistrement de la conversation à l'appui, que les propos de Roger Moore avaient été fidèlement retranscrits ».Selon lui, « Roger Moore sous-entend que ce serait compliqué d'avoir un James Bond noir dans le sens où on ne peut imaginer un général De Gaulle joué par un acteur noir et James Brown par un blanc ». Et ce dernier d'appeler à la mesure les internautes.Roger Moore a incarné James Bond à sept reprises entre 1973 (Vivre et laisser mourir) et 1985 (Dangereusement vôtre). Le nom de l'acteur Idris Elba, 42 ans, est cité depuis plusieurs années pour incarner au cinéma 007. Il est pressenti pour succéder à Daniel Craig, actuel titulaire du rôle.Ligue des champions : le PSG en demi-finale (chez les filles) • Mis à jour le Les filles du Paris-Saint-Germain ont battu celles de Glasgow dans les grandes largeurs, samedi soir au Parc des Princes, en quart de finale retour (5-0) de la Ligue des champions. Ce succès valide celui obtenu à l'aller en Ecosse (2-0) et qualifie les Parisiennes pour les demi-finales de la compétition.Les joueuses de l'entraîneur Farid Benstiti ont ouvert le score en première période grâce à un but contre son camp de Lappin (26e). Elles ont ensuite assomé leur adversaire en après la pause, avec un doublé de Delie (54e, 68e), et deux buts sur penalty signés Delannoy (65e) et Dali (87e).Face aux doubles championnes d'Europe en titreC'est la première fois que la section féminine du PSG, qui avait éliminé l'Olympique lyonnais au tour précédent, atteint le dernier carré de la compétition européenne. Un gros morceau attend le PSG : Wolfsburg, double tenant de la Ligue des champions. La demi-finale aller aura lieu en Allemagne les 18 ou 19 avril, la demi-finale retour à Paris les 25 ou 26 avril.« Wolfsburg, c'est Lyon avec moins de qualités techniques, a expliqué Farid Benstiti au micro de BeIn Sports. Mais dans le mental c'est autre chose : elles ne font que répéter, répéter, répéter, jusqu'à ce que l'équipe adverse craque. Wolfsburg, c'est une vraie équipe. » EELV demande au PS « un projet pour répondre aux angoisses des Français » • Mis à jour le Nicolas Chapuis Il faudra un peu plus qu'une discussion – même longue de deux heures et demie – pour combler le gouffre qui sépare aujourd'hui les socialistes et les écologistes. Au lendemain d'élections départementales catastrophiques pour la gauche, le PS et EELV ont voulu afficher, lundi 30 mars, leur intention commune de reconstruire leur relation. « Le dialogue est renoué », a estimé Jean-Christophe Cambadelis, qui avait convié à Solférino son homologue écologiste Emmanuelle Cosse, ainsi que les responsables des groupes parlementaires des deux camps.Mais le premier secrétaire du PS a aussi convenu que la discussion avait été « sans concession ». La dirigeante d'EELV avait expliqué, quelques instants plus tôt sur le perron du siège du parti socialiste, que la rencontre avait tourné autour d'une question : « Qu'est-ce qui doit être au cœur du nouvel acte du quinquennat de François Hollande ? » Alors que les appels à l'union de la gauche ont fait florès depuis dimanche soir, Mme Cosse a estimé que les injonctions ne suffiraient pas. « Le rassemblement ça se construit, avec du dialogue mais aussi avec des actes. Il faut un projet pour répondre aux angoisses des Français. »« On ne peut pas rester sans rien changer quand on a perdu quatre élections »Manuel Valls a pourtant réaffirmé à l'issue du second tour son intention de ne pas bouger de ligne. « On ne peut pas rester sans rien changer quand on a perdu quatre élections » lui a répondu Mme Cosse, en référence aux défaites aux municipales, aux européennes, aux sénatoriales et ce week-end aux départementales.Côté PS, pour tenter de retisser des liens, le premier secrétaire était venu avec la proposition de mettre en place quatre groupes de travail communs. EELV en a accepté le principe.Le premier portera sur l'évaluation de la situation économique, que les socialistes jugent en progrès, contrairement à leurs partenaires. Le deuxième s'intéressera aux questions écologiques pour faire le bilan des politiques menées jusque là, mais aussi des « ratés », selon les mots de Mme Cosse. Le troisième se penchera sur le Front national et la réflexion sur la rénovation des institutions. Mais c'est le quatrième groupe qui devrait focaliser toutes les attentions.Il sera chargé de discuter des questions électorales et de l'épineux problème des régionales à venir. Les socialistes espèrent a minima une alliance dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en PACA, où le FN semble en position de force. « Les départementales ont agi comme un révélateur pour la gauche, veut croire M. Cambadélis. Si on continue à se diviser on sera tous marginalisés par la droite et l'extrême droite. »Les Verts ont, eux, soigneusement évité d'entrer dans les détails. Tout comme sur la question de leur retour au gouvernement. Alors que les semaines prochaines s'annoncent tendues au niveau des négociations, les écologistes préfèrent dissimuler leur jeu le plus longtemps possible. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Ben Bernanke devient blogueur • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Aux Etats-Unis, la croissance ralentit, mais la Fed reste résolue à augmenter ses tauxLe nouveau blogueur promet également qu’il ne s’interdira pas de parler baseball, un sport dont il est un amateur éclairé.L’ex-président de la Fed, décidément très en verve actuellement, s’est par ailleurs mis à tweeter ; lundi, quelques heures seulement après son premier gazouillis, le compte @benbernanke comptait déjà près d’une dizaine de milliers d’abonnés.Son livre sur les causes de la crise financière de 2008 et la façon dont le gouvernement et les autorités monétaires l’ont gérée est aussi particulièrement attendu. L’ouvrage, édité par W.W. Norton, devrait être dans les librairies américaines cet automne. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York La droite a-t-elle vraiment conquis un nombre record de départements ? Aude Lasjaunias Après leur victoire au second tour des élections départementales, dimanche 29 mars, l'UMP et ses alliés contrôlent 67 départements. Ils en ravissent 28 à la gauche, un nombre présenté comme historique par la droite. Est-ce réellement le cas ? plutôt vraiSur le papier, la phrase prononcée à l'envi, dimanche, par les ténors de l'UMP sur les plateaux des télévisions est vraie : la bascule est sans précédent. Mais il faut nuancer cette affirmation.Ces élections sont les premières depuis la réforme des collectivités territoriales, qui a introduit plusieurs modifications dans le scrutin : le nombre de cantons a été réduit et les conseillers départementaux, qui étaient auparavant renouvelés par moitié tous les trois ans, sont désormais tous élus en même temps. La durée de leur mandat, à savoir six ans, reste en revanche inchangée. C'est donc la première fois qu'un scrutin départemental se déroule dans tous les cantons en même temps.Regarder la vidéo : Comprendre le scrutin des départementales en 5 minutesMalgré ce changement qui amplifie mécaniquement le nombre de départements qui basculent, le triomphe de la droite est réel. L'UMP et ses alliés peuvent effectivement se targuer d'avoir raflé 28 départements à la majorité – un nombre record.Auparavant, la droite avait réussi à en glaner 13 à la gauche en 1982. Cette dernière lui en avait repris le même nombre en 1998 : ){ );Mais même en comptant deux élections successives (puisque les cantons étaient renouvelés par moitié), on ne trouve aucun mouvement de bascule d'une telle ampleur.Au palmarès des départements qui ont le plus changé de nuance politique sur la période 1979-2015 figurent en première position l'Allier (qui a changé de bord politique en 1982, 1998, 2001, 2008 et 2015) et la Corse-du-Sud (en 1979, 1982, 1985, 2001 et 2004). Sur les 101 départements que compte la France, 57 ont connu au moins une alternance en trente-cinq ans. Aude Lasjaunias Journaliste au Monde À la France les satellites d’observation, à l’Allemagne les drones Dominique Gallois À la France les satellites militaires de reconnaissance optique, à l’Allemagne les drones de surveillance. Ainsi peut se résumer l’accord dans le secteur de la défense qui sera présenté, mardi 31 mars à Berlin, dans le cadre du conseil des ministres franco-allemand.Après des années d’hésitation, l’Allemagne a décidé de participer, à hauteur de 200 millions d’euros, à la construction du troisième satellite de la composante spatiale optique (CSO), un programme de satellite « espion » lancé par la France en 2010.Cette future constellation est appelée à succéder aux satellites Hélios dans le cadre du programme d’imagerie spatiale et de sécurité Musis. Le début du déploiement de cette constellation est prévu en 2017.Particularité de cet accord, l’Allemagne, bien qu’apportant les deux tiers de l’investissement, aura très peu, voire pas du tout de retombées industrielles, contrairement à ce qui est le cas habituellement dans ce type d’accord européen. Tous les satellites CSO sont fabriqués à Toulouse chez Airbus Defence and Space, Thales Alenia Space fournissant l’optique.La raison est simple : en matière d’observation, les choix technologiques ont été différents. Paris a privilégié l’optique alors que Berlin a développé un système satellitaire utilisant un radar, appelé SAR-Lupe. Les deux pays pourront échanger des capacités et des données fournies par les satellites CSO et SAR-Lupe.Première étude de faisabilitéOutre-Rhin, ce virement de cap vers une solution française a été difficile à négocier avec les industriels qui se sont sentis lésés. Les négociations ont d’ailleurs duré près de dix ans, ayant débuté en 2006.Toutefois, pour rééquilibrer l’accord, Berlin a obtenu d’être le principal acteur industriel dans un autre domaine, celui des drones de surveillance Male (Moyenne altitude longue endurance). Soutenu par trois pays, l’Allemagne, la France et l’Italie, et leurs industriels, Airbus Group, Dassault Aviation et Finmeccanica, ce projet, s’il aboutit, devrait voir le jour à l’horizon 2 025.En juin, à l’occasion du salon aéronautique du Bourget, les trois pays accorderont aux industriels 60 millions d’euros au total (20 millions par pays) pour une première étude de faisabilité. Cela reste un investissement très symbolique, comparé au coût de développement, estimé à plus d’un milliard d’euros. La question de son financement se posera alors.Côté Français, cette perspective n’est pas envisagée dans la loi de programmation militaire (2014-2019). Le livre blanc, qui définit l’évolution des armées, donne la priorité au recueil d’informations par satellites et non aux drones. Tout l’enjeu est de savoir si les Européens peuvent encore combler le retard pris dans les drones de surveillance, marché dominé par les Américains et les Israéliens. Dominique Gallois Journaliste au Monde Un humoriste sud-africain prend la tête de l’émission américaine « The Daily Show » • L'humoriste sud-africain Trevor Noah sera le nouveau présentateur de l'émission satirique américaine « The Daily Show », a indiqué lundi 30 mars Comedy Central, la chaîne qui la diffuse.Crédits : AFP/Byron KeulemansL'humoriste sud-africain Trevor Noah sera le nouveau présentateur de l'émission satirique américaine « The Daily Show », a indiqué lundi 30 mars Comedy Central, la chaîne qui la diffuse. Agé de 31 ans, M. Noah a confirmé lui-même qu'il prendrait bientôt les rênes de cette émission quotidienne mêlant satire politique et humour potache et qui a fait de nombreux émules sur le globe, dont « Le Petit Journal » sur Canal+.« Personne ne peut remplacer Jon Stewart. Mais, grâce à la fantastique équipe du “Daily Show”, nous continuerons à faire le meilleur des shows », a-t-il lancé sur Twitter.No-one can replace Jon Stewart. But together with the amazing team at The Daily Show, we will continue to make this the best damn news show!— Trevor Noah (@Trevornoah)Mi-février, Jon Stewart, 52 ans, avait annoncé son départ de l'émission-vedette de la chaîne Comedy Central, après seize années passées à fustiger les travers des politiques et railler sans relâche la chaîne conservatrice Fox News. Dans un communiqué, il s'est dit « ravi » de l'arrivée de Trevor Noah, ajoutant : « En fait, je vais peut-être revenir comme correspondant, juste pour être de la partie. » La date exacte de son départ n'a pas été encore communiquée. « VOUS N'Y CROYEZ PAS PENDANT LES PREMIÈRES HEURES »Belle gueule, silhouette élancée, son successeur a déjà quelques apparitions au « Daily Show » à son actif mais le choix de cet humoriste sud-africain méconnu aux Etats-Unis constitue une surprise. Interrogé par le New York Times depuis Dubaï, où il est en spectacle, lui-même a fait part de son incrédulité à l'annonce de sa nomination :« Vous n'y croyez pas pendant les premières heures. Vous avez besoin d'un bon petit verre mais malheureusement vous êtes justement dans un endroit où ne pouvez pas vraiment en avoir un. »Né en plein apartheid d'une mère sud-africaine noire et d'un père suisse et blanc, M. Noah a assuré au New York Times ne pas avoir eu « une vie normale ». « J'ai grandi dans un pays qui n'était pas normal », a-t-il ajouté. Son continent d'origine était d'ailleurs au cœur de sa première apparition dans le « Daily Show », début décembre, quand il avait astucieusement joué sur les clichés et représentations de l'Afrique aux Etats-Unis.« Je n'ai jamais pensé que j'aurais plus peur de la police aux Etats-Unis qu'en Afrique du Sud.  Ça m'a presque rendu nostalgique du bon vieux temps, au pays », avait-il lancé après la mort de plusieurs jeunes Noirs américains tués par la police.  LGV Pays basque : la commission d'enquête donne un avis défavorable • Mis à jour le La commission d'enquête publique sur les projets de lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, vers l'Espagne, a rendu un avis défavorable sur la déclaration d'utilité publique de ces projets, a annoncé lundi 30 mars la préfecture de l'Aquitaine. Cet avis rendu par une vingtaine de représentants de la société civile est consultatif. Le gouvernement a jusqu'en juin pour se prononcer, après avis du conseil d'Etat.Entrant dans le cadre du grand projet ferroviaire Sud-Ouest (GPSO), la LGV entre Bordeaux et Toulouse, d'un coût de 5,9 milliards d'euros, devait entrer en service en 2024, selon les volontés du ministère des transports. Dans le même cadre, le ministère avait également annoncé la mise en service à l'horizon 2027 d'un tronçon LGV entre Bordeaux et Dax, pour un coût de 3,2 milliards d'euros. Ces projets s'inscrivent dans la continuité de la LGV Tours-Bordeaux, dont la mise en service, prévue pour la fin de juillet 2017, doit placer Paris à deux heures de Bordeaux.Viabilité économique contestéeSoutenues par des acteurs institutionnels, la région (PS) Aquitaine en premier lieu, et des élus du Sud-Ouest, ces lignes cristallisent de nombreuses oppositions, dans le Pays basque notamment, où des élus locaux et plusieurs associations de défense de l'environnement contestent leur viabilité économique.Une autre ligne reliant Dax à la frontière espagnole, contestée aussi, est enfin à l'étude, selon le ministère des transports dans le cadre du GPSO. Sa mise en service a toutefois été différée pour des raisons financières.L'un de ces opposants de longue date, le député socialiste de Gironde Gilles Savary, a salué lundi « un avis qui introduit enfin le bon sens et la rationalité économique dans un projet de LGV ». Il a demandé à l'Aquitaine d'« exiger de l'Etat et de SNCF Réseau des scénarios alternatifs » vers les Landes et l'Espagne d'une part, et vers Toulouse d'autre part.Voir notre visuel interactif : La carte de France des projets contestésLe FN ne profite pas des triangulaires Samuel Laurent On a compté 278 triangulaires au second tour des élections départementales, un chiffre en très nette hausse : il n'y en avait que 5 lors des cantonales de 2011. Le FN participait à l'immense majorité d'entre elles – dans 273 cas –, dans des scrutins où s'affrontaient le Parti frontiste, l'UMP (ou des formations apparentées) et le PS. Une défaite du FN dans la grande majorité des cas268 à 5 Dans leur grande majorité, ces triangulaires n'ont pas profité au FN : le Parti frontiste en a perdu 268, et gagné seulement 5, dans les Bouches-du-Rhône, la Haute-Marne, la Marne, la Meuse et la Somme. Ces cinq victoires sont acquises en moyenne avec 39,58 % des voix pour le candidat du FN, dans un contexte de participation légèrement plus élevée que la moyenne nationale – autour de 54 %.Dans l'ensemble des cantons où il était présent, le FN obtient des scores moyens lors des triangulaires : 26,68 %, là où l'UMP affiche 35,4 % et le PS 37,5 %.Le Front national souvent troisième214 Triomphant au soir du premier tour, le parti de Marine Le Pen n'a pourtant pas toujours transformé l'essai. On le constate dans les triangulaires : le FN n'arrive en tête (et gagne) on l'a dit, que dans cinq cas, mais il n'est pas forcément bien placé par ailleurs. Il n'est second que dans 54 triangulaires, et se place troisième dans les 214 scrutins restants. ){ );Seul parti à perdre des voix dans l'entre-deux-toursLes triangulaires provoquent-elles un sursaut de participation ? En moyenne, on observe une hausse modérée de la participation de 4,29 % entre premier et second tour lorsque le second est une triangulaire comportant un binôme FN. ){ );Quand ils sont opposés au FN lors de triangulaires, les binômes de gauche sont ceux qui remobilisent le plus leur électorat : 32 % de voix en plus pour les listes écologistes, 33 % pour les radicaux de gauche, 26 % pour le PS. En revanche, le Front de gauche ne peut compter que sur 8 % de voix supplémentaires. Quant à l'UMP, elle ne peut compter que sur 17,12 % de suffrages en plusLe FN est la seule formation qui perd légèrement des voix, en moyenne, entre les deux tours, dans le cas d'une triangulaire : -2,84%. Signe peut-être qu'une partie de son électorat de premier tour, qui veut envoyer un message, ne souhaite pas pour autant le voir emporter les élections. Samuel Laurent Journaliste au Monde Ouzbékistan : le président Karimov obtient sans surprise un quatrième mandat • Mis à jour le Sans surprise, l'inamovible président ouzbek Islam Karimov – qui dirige le pays d'une main de fer depuis 1989 – a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans avec plus de 90 % des voix, après un scrutin sans réelle opposition dénoncé par les observateurs internationaux.« 17,2 millions de personnes soit 90,39 % des électeurs ont donné leur voix à Islam Karimov », a annoncé le directeur de la commission électorale centrale de cette ex-république soviétique d'Asie centrale, qui revendique également une participation supérieure à 91 %.Lire notre analyse (édition abonnés) : Le potentat ouzbek Karimov assuré d’obtenir un quatrième mandatLes trois adversaires de M. Karimov, 77 ans, étaient tous issus de partis politiques soutenant officiellement le président sortant et ayant appelé à sa réélection.Election dénoncée par l'OSCELa mission d'observation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) relève qu'Islam Karimov a pu se présenter même si la constitution lui imposait une limite de deux mandats successifs. « Le président sortant a dominé le paysage politique sans réelle opposition », dénonce l'organisation, s'interrogeant en outre sur le grand nombre de votes par procuration et ajoutant que les médias ouzbeks, étroitement surveillés, « ont donné au président sortant un avantage clair ».Douze mille prisonniers politiques et religieuxLa campagne électorale d'Islam Karimov a été discrète, le dirigeant se contentant de vanter la « stabilité » de ce pays de 30 millions d'habitants, frontalier de l'Afghanistan. Depuis l'indépendance du pays en 1991, le règne de M. Karimov a été associé à de longs mandats présidentiels, des victoires écrasantes sur des concurrents de faible notoriété et une participation présentée comme très élevée à chaque élection.Régulièrement montré du doigt par les ONG internationales – le pays compte environ 12 000 prisonniers politiques et religieux, sujets à la torture, selon les organisations de défense des droits de l'homme –, le régime ne semble être menacé que par l'âge du président ni la fragilité supposée de son état de santé, qui l'amène à danser chaque année en public lors d'une fête traditionnelle pour démentir les rumeurs.Désavoué par l'UMP, George Tron brigue quand même la présidence de l'Essonne • Mis à jour le Matthieu Goar Le troisième tour s'annonce très compliqué dans l'Essonne, département remporté par la droite dimanche. Dimanche, George Tron, maire de Draveil et élu sur son canton, avait annoncé qu'il briguerait bien la présidence du conseil départemental. Mais certains élus de son propre camp semblaient de plus en plus gênés par la candidature de l'ancien secrétaire d'Etat, dont le renvoi aux assises pour viol et agressions sexuelles doit être examiné, mercredi 2 avril, par la cour de cassation. « Nous aurons suffisamment de talents autour de la table pour trouver un président qui nous représente dignement », avait ainsi déclaré, vendredi 27 mars, sur France bleu François Durovray, maire UMP de Montgeron et candidat sur le canton de Vigneux-sur-Seine.Lundi matin, les quinze binômes de conseillers départementaux de droite se sont réunis pour se départager. Et la candidature de M. Tron a été rejetée par les autres élus de droite lors d'un vote lundi 30 mars. Les élus départementaux de la nouvelle majorité ont préféré apporter leur soutien par 15 voix contre douze à M. Durovray, proche de Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France. M. Durovray devait donc être le candidat UMP à la présidence de l'Essonne lors du vote de l'ensemble des conseillers départementaux, jeudi.« Je n'ai strictement aucune amertume »M. Tron a d'abord semblé accepter sa défaite. « Certains ont sans doute été sensibles à ma situation personnelle », a soupiré auprès de l'AFP l'ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, qui va contester mercredi devant la Cour de cassation son renvoi aux assises pour viols sur deux anciennes salariées de sa mairie de Draveil – une affaire qui le poursuit depuis 2011. « Je n'ai strictement aucune amertume, strictement aucun sentiment de revanche » après ce vote, a insisté M. Tron. « Ce que je veux, c'est sortir blanchi de cette affaire. »Lire nos explications : Georges Tron sous la menace d’un procès aux assises« En l'état, je serai candidat jeudi »Si le maire de Draveil se lance, la bataille devrait être fratricide à droite. « J'ai dit à Georges Tron qu'il aurait toute sa place dans la nouvelle majorité », avait pour sa part assuré M. Durovray. A propos de la mise en examen de M. Tron, il estime que « le choix ne s'est pas fait là-dessus ».Le PS, qui avait annoncé dimanche qu'il tenterait de faire barrage à l'éventuelle candidature de M. Tron à la présidence du département, ne s'opposera pas à celle de M. Durovray. Le conseil général de l'Essonne était dirigé depuis 2011 par le socialiste Jérôme Guedj, qui devra céder son fauteuil malgré sa réélection dans le canton de Massy. Matthieu Goar Journaliste au Monde Volvo Ocean Race : Dongfeng casse son mât mais n'abandonne pas • Mis à jour le Véronique Malécot Alors que la flotte de la Volvo Ocean Race se rapprochait du cap Horn, dans la cinquième étape  du tour du monde à la voile et en équipage, le bateau chinois Dongfeng-Race-Team, skippé par le Français Charles Caudrelier, a cassé son mât, lundi 30 mars, peu après 5 heures (heure française).L'équipage est sain et sauf et se dirige vers Ushuaïa (Argentine), où l'attend son équipe technique. Le bateau devrait y arriver d'ici à vingt-quatre ou trente-six heures, soit mardi après midi heure française. « On allait moins vite. On était vraiment sur la réserve et on naviguait normalement. On était à un ris fractionné [voilure réduite] avec 25-30 nœuds de vent, ce qui tout a fait résonnable. D'un seul coup, bang ! », explique Charles Caudrelier joint par Inmarsat. « J'étais à l'intérieur. J'ai cru que c'était le safran qui avait cassé. Je suis sorti, et même sur le pont ils ne comprenaient pas très bien parce qu'il nous restait encore les voiles. Ils pensaient que c'était la tête de la grand voile qui avait cassé et qui s'était décrochée du mât. En fait non, c'est le mât qui était cassé. Il a cassé très haut », a-t-il ajouté.Le skippeur Charles Caudrelier n'estime pas avoir fait d'erreur, les conditions météorologiques n'avaient rien d'extrêmes : « C'étaient des conditions tout à fait raisonnables, surtout pour ces coins-là. Il n'y avait vraiment pas de quoi s'inquiéter pour le mât. »« Un démâtage heureux »Désormais, deux scénarios s'offrent désormais au skippeur : soit rejoindre Itajai par ses propres moyens et finir dernier de l'étape, soit abandonner et rejoindre le port brésilien au plus vite, réparer et être prêt pour la prochaine étape. « On ne va pas encore abandonner parce qu'on a toujours la solution, comme on l'avait fait avec Groupama de terminer sous gréement de fortune. Ça me paraît quand même compliqué pour être, ensuite à temps, au départ de la prochaine étape.  Mais l'objectif est de gagner deux points. Il y a quand même deux points à prendre entre une place de sixième et un abandon. Mais ça va être difficile. L'option B, c'est d'arriver à ramener le bateau à Itajai le vite possible et être prêt pour la prochaine étape. C'est mon objectif no 1 aujourd'hui. Il faut être à Itajai, prêt, pour regagner des points que l'on a perdus. »Charles Caudrelier estime que les prochains jours vont être durs pour l'équipage, mais note avoir eu de la chance dans son malheur : « On aurait pu casser en plein milieu du Pacifique, dans notre malheur on ne casse pas trop loin de la côte et on peut réagir vite. Il y a des démâtages plus malheureux. » Véronique Malécot Journaliste-cartographe au service Infographie. Prada affecté par la Chine • Mis à jour le Nicole Vulser Le luxe reste extrêmement rentableChanel va baisser ses prix en Chine« Révolution des parapluies » contre Pékin Nicole Vulser Journaliste au Monde Le trafic sur l'A1 perturbé par les autocaristes en colère • Mis à jour le A l'appel de l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), les conducteurs de cars de tourisme menaient une opération escargot lundi 30 mars au matin sur l'autoroute A1, pour dénoncer « le triplement du prix du stationnement [dans Paris] intra-muros » à partir du 1er mai, rapporte France 3 Ile-de-France.Selon Le Parisien, « les manifestants n'ont pas obtenu l'autorisation de se rendre jusqu'à l'Hôtel de Ville, comme ils le réclamaient », mais ils devaient prendre le périphérique jusqu'à la porte de la Muette, puis passer devant le Trocadéro avant d'arriver à l'Ecole militaire. Ils espèrent convaincre la Mairie de Paris de revenir sur de récentes décisions dans le cadre de son plan antipollution.«Zones à circulation restreinte »Les autocaristes évoquent l'interdiction de tous les véhicules diesels en 2020 et surtout le relèvement massif des prix du stationnement au 1er mai. « Votés en décembre 2014 par le Conseil de Paris, les nouveaux barèmes du Pass autocar [obligatoire pour stationner sur l'une des 400 places pour bus de la capitale] vont en effet augmenter de 200 %. Le forfait journée notamment passera de 32,10 eurs à 96,30 euros », rappelle le journal.A partir du 1er juillet 2015 également, sans attendre la promulgation de la loi sur la transition énergétique, qui prévoit la mise en place de « zones à circulation restreinte », les bus, cars et poids lourds de classe 1 (antérieurs au 1er octobre 2001) ne pourront plus circuler dans la capitale de 8 heures à 20 heures, y compris le week-end.Lire (édition abonnés) : Anne Hidalgo bannit les véhicules polluantsLa mort dans les jeux vidéo, plus qu'un échec, un art de vivre • Mis à jour le William AudureauLes quatre lettres de sang dégoulinent à l'écran. « Mort », tance Bloodborne, le jeu de rôle gothique et macabre sorti mercredi 25 mars. Avec ses joueurs présents sous forme de spectres, ses indices disséminés dans des stèles au sol et son cimetière qui sert de point d'accès au reste du monde, il est l'aboutissement d'une tendance commencée il y a quelques années, avec la fin de la période Wii : le grand retour à la mode de la mort dans les jeux vidéo.En 2010, Super Meat Boy imagine des trésors de sadisme moyenâgeux pour trucider le joueur, petit bout de viande juteux. Sorti en 2013, Rogue Legacy, un jeu de plate-forme à la difficulté impitoyable, introduit un système dans lequel le héros médiéval incarné par l'utilisateur passe définitivement de vie à trépas, remplacé à chaque nouvelle partie par son descendant direct. Quant au récent Bloodborne, il a été précédé par Dark Souls et Demon's Souls, jeux de rôle teintés de dark fantasy invitant immanquablement le joueur à mourir. Non pas définitivement, en vrai ; mais des centaines de fois, à l'écran.La mort potache« La mort dans les jeux vidéo est diamétralement opposée à la mort métaphysique », résume d'emblée Mathieu Triclot, l'auteur de Philosophie du jeu vidéo. Elle est un accessoire dont s'amusent depuis longtemps les créateurs : preux chevalier qui explose en un tas d'os façon dessin animé dans Super Ghouls and Ghosts, vers de terre de combat qui laissent derrière eux une tombe dans Worms, ou traces de sang violettes qui dégoulinent et recouvrent l'écran dans Zombies Ate my Neighbors.Même dans le polémique Mortal Kombat, premier à introduire des « mises à mort » bien inquiétantes sur le papier, elles prennent la forme de gags visuels aussi sanglants que potaches, hommage à une longue tradition d'humour gore dont le cinéma bis se régale depuis des décennies. Et quand un jeu propose d'incarner la Faucheuse elle-même, comme le jeu d'aventure Grim Fandango à la fin des années 1990, c'est de manière décalée et spirituelle.Bref : manette en main, la mort irrite, ralentit ou amuse, mais ne fait pas peur. « Le personnage de jeu vidéo est increvable, au sens littéral : il a beau essayer, tout tenter, il ne peut pas crever, il ressuscite toujours », pointe le maître de conférence en philosophie.Le trépas, un modèle économiqueSi la Camarde virtuelle est à la fois si présente et si légère, c'est qu'elle est surtout liée à son modèle économique initial : lorsque les premiers jeux prenaient la forme de machines à sous, c'est au nombre de parties que se rémunéraient les gérants de salle d'arcade. Inimaginable de laisser un joueur passer une journée entière sur une borne d'arcade avec une seule pièce de 2 francs : il fallait le faire échouer rapidement, et recommencer encore, pour l'inviter à dépenser plus. Plus qu'une facétie de créateur, faire mourir le joueur était un impératif industriel… vital.« La mort permet de formuler de nouvelles hypothèses de jeu »C'est ainsi que sont apparues les « vies », inspirées des « extra balls » du flipper, envers du « game over » qui guette chaque partie. Dès le départ, la mort est purement fonctionnelle, et sa représentation, très abstraite : explosion, personnage qui tombe à terre, ou se ratatine, davantage que réaliste.« Le principe est de mourir pour revivre, c'est un cycle infini », observe Mathieu Triclot. Pour le concepteur, la mort devient dès lors un élément de la syntaxe du jeu. « Ce qui permet de créer de l'amusement, analyse Antonin Congy, enseignant en game design à l'Isart à Paris, c'est l'incertitude, la contingence sémiotique – que faut-il faire ? – ou la contingence performative – vais-je y arriver ? Ce qui est intéressant dans les meilleurs cas, comme Dark Souls, c'est que la mort n'est jamais une sanction injuste ou arbitraire. Elle permet de formuler de nouvelles hypothèses de jeu, de nouvelles stratégies, et de les expérimenter. » Sanction sans retourCette grammaire ludique a donné naissance à l'expression « die & retry » (« meurs et retente »), qui caractérise, avec un léger soupçon d'agacement, les jeux dont la progression est basée sur l'échec et la répétition – sans que jamais le deuil, le regret, l'absence ou la douleur y soit associés, ni même la seule sensation de l'irréversibilité. Diablo II, en 1996, a pourtant lancé une petite révolution en démocratisant le concept de « permadeath », de mort permanente. L'idée ? Dans le mode de difficulté extrême, le joueur perd définitivement le personnage qu'il a créé si celui-ci trépasse. « Le niveau de stress est alors beaucoup plus important, la partie gagne en intensité, et peut même paradoxalement amener le joueur à jouer moins bien », souligne Antonin Congy.L'idée est notamment répandue dans les jeux de stratégie au tour par tour, comme Fire Emblem, où la mort d'un personnage est définitive. « Mais le dispositif ludique permet de la contourner, nuance Mathieu Triclot. Qui n'a pas éteint sa console et relancé une partie plutôt que de laisser mourir un de ses personnages fétiches ? »Aeris, le trépas le plus célèbreParfois, pourtant, la mort est inévitable. D'une manière générale, quand il est question de disparition dans un jeu vidéo, c'est à travers celle d'un personnage secondaire, souvent par une scène cinématographique ; tandis que certaines aventures chorales inspirées des séries télé, comme Heavy Rain ou The Walking Dead, proposent différentes branches narratives dans lesquelles certains héros peuvent périr, en fonction des choix du joueur. Mais comme le relève Antonin Congy, « la mort est alors toujours la mort d'un autre ». « RIP NPC », pourrait-on lire sur les tombes virtuelles – « repose en paix, personnage non jouable ». Rares sont les cas où la disparition d'un personnage frappe le joueur à la fois au cœur et à la manette – deuil d'un personnage de fiction d'un côté, deuil de possibilités ludiques de l'autre. C'est toutefois le cas pour Aeris, un des deux personnages féminins de Final Fantasy VII (1997). Sa disparition reste de loin le trépas le plus célèbre de l'histoire du jeu vidéo, notamment parce que l'héroïne avait dans les combats un rôle bien particulier. « C'était la soigneuse dans le groupe, celle qui maintenait les autres en vie, et le scénario l'enlève. Ses fonctions narratives, symboliques et ludiquent constituaient une pelote, c'était très fort », analyse Mathieu Triclot.Aux frontières du jeu vidéoDepuis, plusieurs projets expérimentaux ou ambitieux ont tenté d'interroger les limites du média. Dans Lose/Lose (2009), si le joueur perd, le jeu efface un des fichiers de son ordinateur. Passage, un jeu indépendant de 2007 présenté par son auteur comme une vanité, permet de vivre la vie d'un personnage virtuel en cinq minutes, de sa naissance à son trépas. Le jeu de rôle Winter Voices, en 2010, se veut même la métaphore du deuil.Les jeux vidéo à grand budget ne sont pas en reste. Nier (2009) permet de sauver un personnage de la mort contre l'effacement de sa sauvegarde – au bout d'une cinquantaine d'heures de jeu. Lost Odyssey (2007) amène le joueur à prendre part à un rite funéraire solennel. Tandis qu'Epic Mickey (2010) campe une sorte de monde de l'au-delà amer et mélancolique, réservé aux personnages oubliés de Disney.Plus récemment, le studio Robot Loves Kitty a dévoilé Upsilon Circuit, un projet de jeu expérimental auquel le joueur ne peut prendre part qu'une seule fois dans sa vie. Sa cocréatrice, Alix Stolzer, explique la genèse du projet au Monde.fr :« L'idée nous est venue en regardant des gens jouer comme des casse-cous à des jeux où la mort est permanente. Si c'était votre unique vie, oublieriez-vous vraiment de vous soigner pour courir vers un cyclope de trois fois votre taille avec un stylo à la main ? (…) Nous n'avions pas vraiment prévu d'en faire une expérience, mais je me dis qu'à de nombreux égards nous sommes en train de repousser une limite et cela va probablement nous en apprendre beaucoup sur l'homme et les jeux vidéo. »Et si la mort, fonction ludique et tarte à la crème narrative, était tout simplement le grand autre du jeu vidéo : son point d'inversion, son inaccessible, son envers absolu ? Comme le relève encore Mathieu Triclot, le virtuel est un art du présent, pas du passé. Contrairement au cinéma ou à la photographie, il ne fige pas un moment et des visages.Pour beaucoup, le seul lointain ersatz de deuil que puissent connaître les joueurs tient à la tragédie d'une sauvegarde corrompue, synonyme de partie définitivement perdue, et à ses cinq phases : d'abord l'incrédulité, la colère, le refus, la résilience, puis la nouvelle partie. On a les petits drames qu'on peut. }); William Audureau Journaliste au Monde Moscou continue d'armer Damas, affirme Bachar Al-Assad • Mis à jour le Contrairement à ce qu'affirme Moscou, la Russie ne s'est pas contentée d'honorer les contrats de livraison d'armes conclu avant 2011 avec Damas. Elle en a signé de nouveaux. Des contrats qui « sont mis en œuvre actuellement », a déclaré lundi 30 septembre Bachar Al-Assad, le président de la Syrie, au journal gouvernemental russe Rossiiskaïa Gazeta.Golf : Tiger Woods n'est plus dans le top 100 • Mis à jour le Tiger Woods, qui fut numéro 1 mondial pendant six cent vingt-trois semaines cumulées, est sorti du top 100 pour la première fois depuis octobre 1996. Il est passé de la 96e à la 104e place dans le nouveau classement mondial, publié lundi 30 mars.>> Lire : Tiger Woods, la crise de la quarantaineL'Américain âgé de 39 ans, bardé de 14 titres en Grand Chelem, n'avait plus jamais quitté le club des cent premiers mondiaux depuis qu'il y était entré, en octobre 1996, après sa première victoire chez les professionnels, à Las Vegas. Il était alors âgé de 20 ans et à l'aube d'une carrière exceptionnelle.Douleurs au dosLa dernière fois que Woods a occupé le fauteuil de numéro 1 mondial remonte à mai 2014. Depuis, des douleurs récurrentes au dos, qui ont sapé l'efficacité de son swing, ont fait dérailler sa carrière. En janvier, Woods avait rapporté à l'Open de Phoenix une carte de 82, la pire de sa carrière professionnelle, commencée pendant l'été 1996. Il n'avait même pas pu passer le cut dans ce tournoi, à l'issue duquel il avait été éjecté du top 50 pour la première fois depuis plus de trois ans.Une énième douleur au dos l'a contraint au forfait pendant le premier tour de l'Open de Torrey Pines, au début de février. Il avait ensuite déclaré qu'il faisait une pause et qu'il ne reviendrait sur le green que quand il aurait retrouvé son jeu.PS, UMP, FN : quel bilan tirent-ils du second tour ? • Mis à jour le Et maintenant ? Au lendemain du second tour des élections départementales, Parti socialiste (PS), Union pour un mouvement populaire (UMP) et Front national (FN) tentent de tirer des leçons des résultats. Et de se projeter vers la suite des réformes à mener et les scrutins à venir.Au Parti socialiste, on fustige les divisions de la gauche. Invité sur France Info lundi 30 mars, Bruno Le Roux, chef de file de la majorité socialiste à l'Assemblée nationale, critique ainsi « la division de la gauche (…) en grande partie responsable de la défaite ». Même constat pour le frondeur Benoît Hamon au micro de RTL. Mais pour le député socialiste des Yvelines « maintenant, il faut comprendre les raisons de cette division. Et la principale raison, (…) c'est que les résultats se font attendre » : « Les classes populaires, les employés les petits retraités nous ont quittés. C'est à eux qu'il faut s'adresser. »S'il pense « qu'il se trompe », M. Hamon se dit « prêt à travailler avec le gouvernement », en appelant à des mesures audacieuses, notamment sur les retraites.Quelle solution pour le PS ? « Recommencer tout à zéro », répond Julien Dray au micro d'Europe 1. Pour le vice-président socialiste du conseil régional d'Ile-de-France, « le discours qui consiste simplement à diaboliser le FN ne marche pas ».Le « danger » du FN pour l'UMPA l'UMP, qui sort grande vainqueure des élections avec ses alliés en ravissant 28 départements à la gauche, Nicolas Sarkozy avait évoqué un « désaveu sans appel » du gouvernement en place, dimanche soir. Un discours repris par Luc Chatel sur France Info, lundi matin. Le député UMP de Haute-Marne voit ainsi dans les résultats du second tour une « sanction personnelle pour le premier ministre ».Dans le Nord, Gérald Darmanin ne boude pas son plaisir. Le député-maire de Tourcoing a ainsi salué sur i-Télé la « grande victoire » de son parti, « surtout dans les fiefs symboliques pour la gauche ». C'est d'ailleurs le cas de son département, qui bascule à droite après vingt-trois ans à gauche.Bruno Le Maire se veut moins triomphaliste. Invité sur RTL, le député UMP prévient qu'« il faut de l'humilité » face au « danger » que représente, selon lui, le Front national. Nathalie Kosciusko-Morizet a d'ailleurs rappelé sur France 2 qu'il n'y aurait « pas d'alliance entre l'UMP et le Front national, ni locale, ni nationale (…) C'est très clair ». Au contraire, la vice présidente de l'UMP encense l'union formée entre la droite et le centre.Le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Jean-Christophe Lagarde, a quant à lui estimé sur Radio Classique que « ces élections [allaie]nt nous permettre de commencer à débloquer [le pays] au niveau départemental » avant les régionales.Le FN vers la présidentielleMarine Le Pen regarde dans la même direction. La présidente du Front national a expliqué sur RTL que si son parti n'avait obtenu aucun département malgré les bons scores obtenus, cela était dû aux « magouilles électorales entre l'UMP et le PS ». Pour Mme Le Pen, le mode de scrutin binominal à deux tours « est fait pour empêcher le Front national, et donc ses électeurs, des millions de Français, d'avoir des représentants ».Mais elle regarde déjà vers le scrutin suivant, exprimant ses « espoirs de gains très sérieux dans quatre à cinq régions » en décembre. Elle affirme qu'elle prendra une décision quant à sa candidature aux régionales « dans les prochaines semaines ». « Ma décision est liée au choc de calendrier » avec la présidentielle, poursuit-elle, car « je serai candidate à l'élection présidentielle. »Kingfisher renonce à racheter Mr Bricolage • Mis à jour le Mr Bricolage sur le point de renoncer à se marier avec KingfisherDans son communiqué de lundi, le numéro un européen du bricolage et de l’aménagement intérieur annonce qu’« en conséquence la transaction ne sera pas menée à bien » et il redit envisager « toutes les options. » On a testé… le Galaxy S6, le smartphone presque parfait de SamsungUne touche d'élégance, un soupçon de futurisme, un rien d'excellence : c'est le smartphone Android que l'on attendait depuis longtemps. Avec le Galaxy S6, Samsung retrouve les clefs de la machine à rêves. Nicolas SixLe S6 est l'héritier d'une lignée prestigieuse, la dynastie des Galaxy S, qui domine les ventes de smartphones depuis cinq ans aux côtés de l'iPhone. Le nouveau S6 est le plus brillant de sa lignée : il corrige toutes les erreurs de ses prédécesseurs. Plus esthétique, plus simple, plus puissant, il s'impose d'emblée comme l'un des meilleurs smartphones du marché. Un mobile « plaisir », dont le succès ne devrait connaître qu'un frein : son prix, plus élevé que jamais. Pour beaucoup de Français, ce rêve demeurera inaccessible. D'autres reproches peuvent lui être adressés. C'est un smartphone assez encombrant – pour le piloter d'une seule main, il faut avoir de très grands doigts ; c'est le cas de tous les smartphones à grand écran. Les matériaux du S6 paraissent également plus fragiles que les plastiques des modèles passés et la batterie est un peu moins endurante que celle du Galaxy S5, qui était excellente. Le S6 tiendra cependant facilement la charge d'une journée normale, sauf usage intense et prolongé. Dans ces conditions, la batterie cédera tard le soir, au même moment que celle de l'iPhone 6, son concurrent direct.Alors pourquoi choisir plutôt un S6 ? Eléments d'explications.Design : du fantasme pour tousN'ayons pas peur des mots, Samsung a opéré une transformation esthétique. Le Galaxy S5 était un mobile empâté de plastique, qui se perdait dans une imitation de cuir surpiqué sur sa face arrière et une parodie de métal chromé en guise de finitions ; des matériaux qui détonaient avec son prix de 700 euros. Le Galaxy S6 reprend tout à zéro. Le coup de crayon des designers est suffisamment sûr pour classer le Galaxy S6 parmi les plus beaux smartphones du moment. Son pourtour métallique est impeccable, ses boutons sont usinés avec soin et entièrement vêtu de verre réfléchissant, le S6 prend bien la lumière. De quoi entrouvrir la porte de l'univers du luxe. Samsung propose plusieurs variations de couleurs (blanche,  noire, or, bleu turquoise et émeraude), mais la finition la plus surprenante, baptisée « Edge », est une ode à la science-fiction. Ses bords d'écran recourbés semblent disparaître dans le décor. Un design radical : pour certains, c'est la première application désirable des fameux écrans pliables, qu'on nous promet depuis dix ans ; pour d'autres, c'est une bizarrerie stylistique qui trouble l'œil et qui dégage une impression de fragilité. Mais s'il vous attire, mieux vaut apprendre à connaître ce smarpthone très différent du S6 ordinaire. Son prix est 150 euros plus cher que le modèle de base. Son armature métallique est plus tranchante, et par conséquent, moins agréable en main. Mais les bords d'écran étant plus minces, le pouce parvient plus facilement en haut de l'écran. Sur certains sites Internet, quand les textes sont très proches du bord de l'écran, ils paraissent un peu déformés et gênent la lecture. Rien de rédhibitoire, mais il faudra du temps pour s'y habituer. A noter, l'écran Edge n'apporte aucun avantage pratique, contrairement aux annonces de Samsung. Le fabricant coréen vante la fonction « raccourci » et la fonction « affichage nocturne » mais aucune ne nous a convaincu. D'un glissement, on peut faire apparaître cinq contacts téléphoniques favoris. Mais cette fonction aurait été parfaitement compatible avec l'écran du S6 ordinaire. Samsung vante également la capacité de cet écran à afficher l'heure, ou les alertes importantes, pendant la nuit, sur ses bords incurvés. Mais la manœuvre demande une certaine dextérité…Robustesse : le plastique, c'était mieux ?Au premier coup d'œil, la surface en verre du Galaxy S6 paraît plus fragile que les plastiques du Galaxy S5. Une impression qu'il convient de nuancer.Résistance aux chocsQuand les mobiles chutent, ils tombent presque toujours sur sol plat : plancher, bitume, carrelage, etc. Voilà pourquoi tant de smartphones sont dotés d'un pourtour solide, destiné à absorber les chocs. Le pourtour métallique du Galaxy S6 protégera le mobile tout aussi bien que le pourtour plastique du S5, jusqu'à un mètre de hauteur. Au-delà, les mobiles ont toujours été menacés et leur écran survit rarement. En revanche, si le mobile chute sur un sol irrégulier, ou sur un angle, la façade arrière en verre du Galaxy S6 sera plus vulnérable que le dos en plastique du Galaxy S5…UsureLe verre Gorilla Glass qui recouvre la face et le dos du S6 est certes plus résistant aux éraflures que les plastiques du S5, beaucoup plus souples. Mais sur cette surface immaculée, la moindre rayure marque énormément. En outre, le métal extrêmement rigide qui entoure le S6 marque les coups. Bref, le Galaxy S6 montrera probablement plus rapidement des signes d'usure. Mieux vaudra lui offrir un étui protecteur.EtanchéitéLe Galaxy S5 était résistant à la pluie, et on pouvait le faire tomber dans un lavabo. A l'inverse, le Galaxy S6 ne survivrait pas à la moindre averse. Mais Samsung prépare une réponse à ce problème d'étanchéité : une version « active » du S6, étanche et renforcée. Elle sera probablement plus lourde et moins élégante, mais qu'importe : les consommateurs auront le choix.Photo : la nouvelle référenceEn matière d'images, le Galaxy S6 fait beaucoup mieux que ses prédécesseurs. Le Galaxy S6 capture des images aux couleurs très naturelles, un rien chaudes, très lumineuses, et qui ne sont presque jamais surexposées : les ciels bleus restent bien bleus. Par rapport à l'iPhone 6, la référence jusqu'à présent, la différence est subtile. Sur certaines images, les couleurs du Galaxy S6 sont plus justes, et l'ambiance lumineuse plus claire. La netteté des images du Galaxy S6 est aussi théoriquement meilleure, puisque l'iPhone embarque un capteur 8 megapixels, contre 16 sur le Samsung. Mais pour le percevoir, il faut regarder les clichés sur un ordinateur de bureau doté d'un grand écran. Sur une télévision HD, une tablette, ou même un ordinateur portable, on ne perçoit presque aucune différence.Avec le S6, les photos prises sous un éclairage faible demeurent excellentes, mais attention aux portraits de nuit. Plus l'éclairage artificiel est faible, plus le S6 utilise son « stabilisateur », qui compense les mouvements de la main du photographe. Mais si la personne photographiée bouge au même moment, son visage devient flou. Vidéo nette et audio équilibréeCôté vidéo, le S6 fait match nul avec l'iPhone 6. Ses images sont plus nettes que celles de l'iPhone, et son grand-angle permet de filmer les monuments sans reculer, ce dont l'iPhone est incapable. En termes de stabilisation d'images l'iPhone fait des miracles et ses vidéos sont d'une fluidité exceptionnelle ; le Samsung s'est amélioré sur ce plan, mais lorsque l'on marche, les images sautillent toujours un peu.La qualité audio du baladeur audio vidéo du Samsung est excellente lorsqu'on y branche un casque : le son est riche et équilibré. Si on le souhaite, on peut gonfler les basses, grâce à l'égaliseur audio intégré. En revanche, le haut-parleur du S6 est un peu juste. Il n'est pas stéréo, et il gomme totalement les basses. Le lecteur vidéo, lui, est loin de lire tous les formats vidéo existants.Écran : une finesse recordLa première fois qu'on allume le Galaxy S6, son écran saute aux yeux. Sur ce grand afficheur de 5,1 pouces, tout paraît exceptionnellement agréable à regarder : un film, quelques photos, une page Internet. L'écart avec la moyenne des smartphones est saisissant. Son contraste est parfait grâce à la technologie AMOLED, que Samsung maîtrise désormais parfaitement.Cet écran affiche des couleurs équilibrées, qui ne tirent plus vers le vert, comme les générations précédentes de Galaxy S. Il est extrêmement lumineux, et comme il est relativement peu réfléchissant, il reste lisible en plein soleil. Ses pixels sont d'une finesse record : 561 points par pouce carré (ppi) : quatre fois plus de pixels qu'un iPhone 6. Et si beaucoup de spécialistes de la vision prétendent que la différence est impossible à percevoir, toutes les personnes que nous avons interrogées perçoivent une différence lorsqu'on regarde l'écran à courte distance (20 cm).Simplicité : android enfin facileLa simplicité n'a jamais été le point fort des mobiles Samsung. Mais il semble que sur ce point également, le géant coréen ait entrepris sa mue. Le Galaxy S6 est nettement plus simple à utiliser que ses prédécesseurs. Le fond d'écran est plus doux, les icônes des applications se détachent sur une jolie ombre portée. Tout est fait pour susciter un sentiment de sérénité. Résultat, on trouve plus facilement ce que l'on cherche. Le menu des applications est dans le même esprit : leur nombre passe de 34 à 23 et les débutants y trouveront donc plus facilement ce qu'ils cherchent. Le Galaxy S6 embarque en outre une vingtaine d'applications supplémentaires, mais elles sont cachées dans des dossiers. Moins de boutons, moins d'options, moins d'écrans : Samsung a redessiné ses programmes. Les icônes, qui étaient souvent difficiles à comprendre, sont remplacées par des textes limpides. Ceux qui se demandent où sont passées les applications pointues qu'ils appréciaient sur le S5 – montage vidéo, composition musicale, assistant pour la voiture, etc. – ne mettront pas longtemps à les retrouver : elles sont simplement rangées dans le magasin d'applications de Samsung. Au passage, on gagne un peu de mémoire. Le S6 occupe 1 Go de moins que le Galaxy S5… mais toujours 3 Go de plus qu'un smartphone Android basique.Derrière toutes ces modifications, une seule philosophie : « less is more », « moins c'est plus ». Une idée populaire chez les ergonomes, selon laquelle moins de fonctions apportent davantage de sérénité, permettent de se concentrer sur l'essentiel, et au final, améliorent la rapidité et l'efficacité.Le Galaxy S6 est équipé de la toute dernière version d'Android : Lollipop. Samsung y a fait beaucoup de changements, et le résultat est étonnant : le S6 est nettement plus simple à utiliser qu'un smartphone équipé de la version basique du système d'exploitation. Le temps où Samsung compliquait Android semble bel et bien révolu. Exit l'application de SMS et l'appareil photo, le S6 n'emploie pas non plus le même répertoire ni le même clavier téléphonique. Le clavier du S6 offre une superbe expérience de frappe. Ses touches sont grosses et lisibles, et lorsqu'on tape sur une lettre, on ressent une vibration qui confirme la frappe : c'est très rassurant.Fonctions : monsieur plusLe Galaxy S6 demeure le smartphone des geeks et des grands curieux, c'est le champion toutes catégories du nombre de fonctions. Certaines sont très utiles, d'autres amusantes, et quelques-unes s'avèrent franchement superflues. Voici les fonctions les plus intéressantes :Le mode « économie d'énergie » : quand la batterie est dangereusement faible, on peut passer le smartphone en noir et blanc, et interdire l'usage de 95 % des fonctions. C'est efficace : on multiplie l'autonomie du smartphone par cinq.Le mode « multifenêtres » intéressera les professionnels. Il permet d'utiliser deux applications en même temps en divisant l'écran en deux. On peut ainsi faire des dizaines de copier-coller dans des conditions plus agréables.L' « IR blaster » est un émetteur infrarouge qui transforme le S6 en télécommande. Grâce à lui, on peut piloter tous les appareils télécommandables du salon.Le « lecteur d'empreintes digitales » permet de verrouiller le smartphone de façon bien plus sûre qu'avec un mot de passe. Le lecteur d'empreintes digitales du S6 est incomparablement meilleur que celui du S5. La fiabilité est bonne : l'empreinte est reconnue trois fois sur quatre. L'empreinte digitale peut aussi être utilisée pour déverrouiller l'accès à un dossier secret, où l'on peut stocker des fichiers et des applications.Le chargeur sans fil est agréable : il suffit de poser le téléphone dessus pour qu'il recharge. Mais attention, la base de chargement doit être posée bien à plat, et le smarpthone doit être posé bien au milieu. Sans quoi le chargement se montre capricieux. Dans son grand nettoyage, Samsung a conservé quelques fonctions ludiques. Les thèmes permettent de redécorer les menus du smartphone en profondeur. Les thèmes proposés plairont surtout aux jeunes, à l'image du thème « The Avengers » ou du thème « pink ».Tarif : cap sur le luxeLe tarif de base du Galaxy S6 n'a presque pas bougé : 710 euros. Mais Samsung propose désormais des options payantes qui font grimper la facture. Comptez ainsi 150 euros de plus pour le modèle Edge, 100 euros de plus pour sa version 64 Go, voire 200 euros pour 128 Go, soit 1 060 euros pour un Edge en version 128 Go ! Le seul psychologique du millier d'euros est franchi… comme chez Apple.La mémoire de 32 Go peut vous suffire, à moins que vous ne possédiez des centaines d'albums photo ou que vous comptiez filmer des heures de vidéo. Mais ce tour de passe-passe tarifaire est désagréable. On aurait aimé conserver la possibilité de rallonger la mémoire du S6 avec une carte mémoire : une carte de 32 Go coûte seulement 15 euros. Mais le constructeur ne le permet pas. Samsung se défend en soulignant la qualité de la mémoire du Galaxy S6, défendue par le site Internet GSM Arena : les transferts d'information sont dix fois plus rapides que depuis une carte mémoire classique. Mais pour la majorité d'entre nous, une carte mémoire aurait suffi, puisque pour stocker des films ou de la musique, une mémoire lente convient parfaitement.Cette augmentation tarifaire en cache d'ailleurs une autre : la batterie du S6 n'est plus amovible. Pour la changer, il faut faire intervenir un technicien. La durée de vie d'une telle batterie est estimée à deux ou trois ans, il faudra donc prévoir quelques dizaines d'euros d'intervention.La montée des prix peut paraître indécente, alors que l'on trouve des modèles agréables et polyvalents sous la barre des 200 euros. L'écart avec le Galaxy S5 justifie-t-il un quadruplement des tarifs ? Certainement pas. Mais l'achat d'un Galaxy S6 est tout sauf un acte rationnel ; c'est un achat plaisir destinée aux consommateurs qui peuvent y mettre le prix.Face à l'iPhone, son seul concurrentComment éviter la comparaison ? L'iPhone 6 et le Galaxy S6 partagent tant de choses… Samsung a clairement beaucoup emprunté à Apple. A commencer par son esprit : minimalisme, simplicité, matériaux nobles, finition léchée. Le S6 reprend même plusieurs détails esthétiques chers à la pomme. La grille du haut-parleur, les boutons de volume, le tiroir de la carte SIM, le chargeur de la batterie du S6 ressemblent à s'y méprendre à ceux de son concurrent. Heureusement, le design des deux mobiles est suffisamment différent pour qu'un œil averti ne les confonde pas. Le S6 ne se contente pas de singer Apple. Esthétiquement, la version « Edge » du S6 n'emprunte rien à personne. En outre, les nombreuses variantes esthétiques du S6 offrent des choix au consommateur. On y trouve plus facilement son compte que dans la gamme d'Apple. En outre, l'écran du S6 est objectivement meilleur que celui de l'iPhone 6. Pour finir, le Galaxy S6 conserve son statut de « Monsieur Plus ». Il offre des dizaines de fonctions et de réglages que les plus curieux d'entre nous exploreront avec gourmandise.L'iPhone, quant à lui, garde plusieurs avantages. Il est nettement plus confortable en main, grâce à son format plus menu et ses bords d'une extrême douceur. L'iPhone demeure également nettement plus simple à utiliser, même si l'écart s'est considérablement réduit. Un iPhone se pilote toujours avec moins de concentration qu'un Samsung. Enfin, des deux constructeurs, Samsung demeure celui qui a beaucoup copié sur son voisin. Certains consommateurs ne l'oublient pas.Nous n'avons fait qu'effleurer la comparaison entre l'iPhone 6 et le Galaxy S6. Mais une chose est certaine : Samsung n'a jamais été mieux armé pour luter contre son rival. La clientèle de la pomme demeurait en février 2015 la plus fidèle : 87 % des possesseurs d'iPhone prévoyaient d'investir dans un nouvel iPhone, selon l'étude menée aux Etats-Unis et en Europe par Kantar. Avec l'arrivée du Galaxy S6, gageons que la fidélité à Apple sera mise à rude épreuve. }); Nicolas Six Journaliste au Monde A Epinal, la révolution de palet Christophe-Cécil Garnier Pour Épinal, l'image est belle. Opposés aux Rapaces de Gap en finale de la Ligue Magnus, le championnat de France de hockey sur glace, les Spinaliens ont déjoué tous les pronostics. Peu de supporters vosgiens auraient pu imaginer à la fin de la saison dernière que leurs protégés, vêtus de leurs tuniques orange et noire, accéderaient au dernier stade de la compétition pour la première fois de leur histoire et de surcroit qu'ils mèneraient trois victoires à une avant le 5e match à Gap, mardi soir. Et aucun n'aurait pu prévoir que ce serait sous ces couleurs et ce nom : Gamyo Epinal.Au début de l'été dernier, le club s'appelait encore les Dauphins et évoluait naturellement en bleu ciel. Du moins jusqu'au 4 juillet, date à laquelle le club a annoncé lors de la soirée de présentation de la saison 2014-2015 l'arrivée comme sponsor numéro un du studio Gamyo. Une société de développement de jeux vidéo sur smartphones et tablettes créée en 2013 dans le sud-est de la France et qui appartient au groupe Maeva of America. L'entreprise n'est toutefois pas un partenaire comme les autres puisque celle-ci a apposé sa marque au nom de l'équipe. « Nous sommes la première équipe française à utiliser un naming commercial pour son club. C'est un partenariat sur le long terme qui nous permet d'avoir des ambitions réelles », déclarait alors fièrement Anthony Maurice, le manager général du désormais Gamyo Epinal. L'objectif affiché : obtenir un titre national dans les six prochaines années, avant la fin du partenariat.« Petit buzz marketing et médiatique »En France, la pratique du naming s'est presque essentiellement réduite à nommer les stades et enceintes sportives – comme la MMArena du Mans et l'Allianz Riviera de l'OGC Nice en football, ou encore la Park&Suites Arena montpelliéraine en rugby. Le Gamyo Epinal est donc aujourd'hui un des seuls club de sport collectif français à avoir changé son nom, son logo et ses couleurs pour un partenaire. Le club de football du Matra Racing, dans les années 1980 et l'Adecco Asvel en basket au début des années 2000 avaient aussi changé leur nom pour celui d'une entreprise, avant que cette dernière se désengage. Une telle manœuvre n'est d'ailleurs plus possible dans le milieu du ballon rond, où le règlement l'interdit, à l'inverse du hockey sur glace.De fait, sur un budget d'1,3 million d'euros, Gamyo Studio participe à hauteur de 5 à 10 % par saison. Soit environ 100 000 euros, le tiers du budget de sponsoring du club vosgien. Une fortune en comparaison de la somme moyenne qu'octroie un sponsor (5 000 euros). Ce qui explique le changement de nom pour son manager général : « On voulait trouver un moyen publicitaire qui corresponde au montant de l'apport, et au-delà du naming, on n'a pas trouvé mieux. On savait aussi qu'on réaliserait par là un petit buzz marketing et médiatique ».L'arrivée de Gamyo a notamment permis d'attirer des recrues prestigieuses, comme l'entraîneur Philippe Bozon, premier Français à avoir joué dans la Ligue nationale de hockey, le championnat nord-américain. « Cela nous a permis d'avoir une équipe capable de lutter pour le titre de champion de France », surenchérit Anthony Maurice.Un sacre national serait une première pour le club, créé il y a 109 ans, qui n'est plus qu'à une victoire de cet objectif après avoir battu trois fois les Rapaces de Gap (sur une série de sept matchs). Cette situation n'aurait d'ailleurs jamais pu se produire si la Ligue Magnus ne qualifiait pas les douze premiers du championnat pour un tour préliminaire de playoffs. Huitième de la saison régulière sur quatorze, le Gamyo a dû affronter de nombreux cadors – comme l'Étoile noire de Strasbourg, le club qui avait éliminé les Spinaliens la saison dernière, ou les Dragons de Rouen, favoris de cette édition. Des matchs remportés pour la plus grande joie de leurs supporters, essentiels lors de ces victoires. La patinoire de Poissompré, d'une capacité de 1 500 places, a une réputation de véritable enfer pour les visiteurs. Son taux de remplissage (96 %) est d'ailleurs le meilleur de tout le championnat cette saison. « On a eu peur quand le nom a changé »Et les travées n'ont pas été désertées, malgré le changement d'identité. « On était évidemment très content que quelqu'un apporte un soutien financier, explique Renate Zander, présidente des Crazy Boys, l'un des deux groupes de supporters. Mais on a été surpris, on a eu peur quand le nom a changé. » Si elle explique que de nombreux fans ont « eu du mal » au début de la saison avec le nom, elle concède que le sponsor aurait pu être plus handicapant. « On ne peut pas faire cela avec n'importe quelle marque. Gamyo ça marche bien pour les supporters car c'est relativement peu connu. On aurait eu une entreprise comme Nescafé, par exemple, ça aurait été beaucoup plus dur ».Du côté de la direction de Gamyo, on estime que tout a été pensé avec le club de hockey. « Ce n'est pas notre studio de jeux vidéo qui a décidé des couleurs et du logo, assure Romain Casolari, le dirigeant du groupe dont dépend Gamyo Studio, qui a rencontré de nombreux supporters – jusqu'à participer à la création d'un second club de fans, Génératyon Cannibales, qui avait disparu. Depuis, les récents résultats ont même formé un nouvel élan. « Je pense que les gens ont adhéré. J'ai vendu plus de maillots en trois semaines qu'en trois saisons ! », s'exclame Anthony Maurice.Le fait que les supporters aient finalement adhéré rapidement à ce changement d'identité s'explique par plusieurs éléments. Epinal a déjà changé de nom par le passé, se nommant tour à tour les « Écureuils », les « Renards » et enfin les « Dauphins ». Et le sport de glace bénéficie d'une « appropriation moins importante de l'environnement public et médiatique, relève Eric Ropert, le président de la Fédération française de hockey sur glace (FFHG). Si demain une marque voulait associer son nom à l'Olympique de Marseille et enlever le nom de la ville, il y aurait une levée de boucliers ». La conjoncture économique est également une explication. « On vient d'une situation dans les années 1990 qui était très complexe économiquement, rappelle le président de la FFHG, lorsque les clubs ne connaissaient qu'une succession de dépôts de bilan et de liquidations. On a même créé, avant la Fédération, une commission de contrôle et de gestion ! ».« Les partenariats sont des cycles »L'arrivée de partenaires comme Gamyo est donc bienvenue pour des clubs au budget moyen de 1,5 million d'euros. Certaines équipes possèdent déjà des partenariats, sans changer l'identité des équipes pour autant. Rouen, le club le plus fortuné de la Ligue Magnus, avec 2,7 millions d'euros de budget, est associé à la compagnie d'assurances Matmut, « qui est le plus gros partenaire du hockey français », précise Eric Ropert. « Eux ne se sont pas posés la question de placer leur marque. Et pourtant le montant qu'ils mettent est bien supérieur à celui de Gamyo à Epinal », poursuit le patron de la Fédération. Si la situation du hockey sur glace français s'améliore, certaines équipes commencent à rembourser leurs dettes. « C'est plus une question philosophique sur le long terme. Dans la construction d'un modèle économique, la marque est importante. Les partenariats sont des cycles. Est-ce que le jour où le partenaire se retire, cela aura un impact sur la longévité de la marque ? » , s'interroge Eric Ropert.« Contractuellement, il est écrit qu'au bout des six ans, la réflexion sera ouverte sur le fait de garder le nom “Gamyo”, répond le manager du club d'Epinal, Anthony Maurice, sachant bien que le sponsor a la possibilité de ne plus vouloir donner sa marque au club. Nous, on veut inscrire une identité autour de Gamyo et j'espère qu'eux aussi. Je pense qu'on est parti pour plus de six ans  »...  « à moins qu'une très grande marque, comme Redbull, arrive avec plus de moyens, estime Romain Casolari, de Gamyo. Mais c'est peu probable. Dans tous les cas, le club garderait la jouissance de la marque ». Et peut-être un premier titre... Christophe-Cécil Garnier Journaliste au Monde Le photographe Michel Vanden Eeckhoudt est mort Claire Guillot Il y avait du surréalisme dans les photos du Belge Michel Vanden Eeckhoudt : dans ses images d’animaux à l’air étonnamment humain, comme dans ses photos d’humains qui semblaient débarquer d’une autre planète pour atterrir dans la rue à côté de nous. Le photographe est mort, samedi 28 mars, après une longue maladie.Né en 1947, d’une mère assistante sociale et d’un père docteur en sciences naturelles, Michel Vanden Eeckhoudt a collaboré régulièrement au journal Libération, et est devenu membre fondateur de l’agence Vu, dirigée par Christian Caujolle – il y est resté jusqu’à sa mort. Amoureux de l’argentique et du noir et blanc, Michel Vanden Eeckhoudt s’est fait une spécialité de faire surgir l’étrangeté et l’humour – très grinçant – dans tous les sujets traités.L’enfermement des hommes et des bêtesAprès un premier livre, Chroniques immi­grées, en col­la­bo­ra­tion avec Christian Carez (1978), il rencontre l’éditeur Robert Delpire en 1979, qui publiera un livre avec ses photos prises dans des zoos, Zoologies (1982), avec une préface de Claude Roy. Ni misérabiliste ni sentimental, le livre traite de front la question de l’enfermement, et met au même niveau les bêtes et les hommes, qui semblent malgré les clins d’œil pleins d’humour unis dans la même existence lugubre.Les cadrages lui permettent d’inattendus téléscopages, ses tirages très noirs, aux accents expressionnistes, font ressortir un œil, un bras, un pelage là où on ne l’attend pas. Il utilisera le même regard distancé et décalé pour traiter du monde du travail, jetant un œil critique sur l’aliénation des ouvriers face à leur outil de production – des images réunies dans le livre Les Travaux et les Jours, publié chez Actes Sud en 1996, et exposées à la Filature de Mulhouse en 1998.Michel Vanden Eeckhoudt s’est penché sur la Sicile, sur le fonctionnement de la justice en France ou sur la banlieue – il a fait partie de la commande collective Clichy sans clichés en 2006, sans cesser de s’intéresser aux animaux : un de ses livres (il en a publié douze) est même consacré uniquement aux canidés et à leur compagnonnage avec les humains (Chiens, Ed. Marval, 1997). Son travail, réuni dans un ouvrage de la collection Photopoche (numéro 110, 2006, Ed. Actes Sud), a aussi été exposé en majesté aux Rencontres d’Arles en 2013.Pour voir des images de Michel Vanden Eeckhoudt : la page de l’agence Vu qui rend hommage au photographe, ou celle de la galerie Camera Obscura qui le représente. Claire Guillot Journaliste au Monde Des écoles britanniques menacent de dénoncer les parents d'enfants jouant à « GTA »« Si votre enfant est autorisé à accéder, de façon inappropriée, à un jeu ou un produit associé conçu pour les plus de 18 ans, nous contacterons la police et les services sociaux pour négligence. » C'est ce que les parents d'élèves de 16 écoles du Cheshire, en Angleterre, ont pu lire dans une lettre du 11 février signée des proviseurs de ces établissements, rapporte le Sunday Times.« Plusieurs enfants nous ont dit avoir joué ou regardé des adultes jouer à des jeux inappropriés pour leur âge, et ont décrit les niveaux de violence et de contenu sexuel auxquels ils ont été exposés », poursuit le texte, citant Call of Duty ou Grand Theft Auto. Ce courrier ne s'arrête pas là, puisqu'il met aussi en garde les parents contre l'usage des réseaux sociaux, qui, selon les proviseurs, « rend [les enfants] vulnérables à l'exploitation sexuelle ».Une méthode qui a indigné certains parents d'élèves, choqués d'être menacés au lieu d'être aidés dans l'accompagnement de leurs enfants. « J'accepte les inquiétudes relatives à ces jeux et à leurs effets sur les enfants, mais les écoles dépassent les limites de l'acceptable », a notamment déclaré au Sunday Times Margaret Morrissey, membre d'une association de parents d'élèves. Le sperme affecté par les pesticides ? • Mis à jour le Les niveaux de résidus de pesticides les plus élevés dans les fruits et légumes consommés sont associés à une moindre qualité du sperme, selon une étude publiée mardi 31 mars. Notamment en cause : les fraises, les pommes, les poires ou les épinards, dont la teneur en résidus de pesticides est particulièrement élevée.L'étude, réalisée auprès de 155 hommes, âgés de 18 à 55 ans, fréquentant un centre de traitement de l'infertilité, est publiée mardi dans la revue spécialisée Human Reproduction ; 338 recueils de sperme provenant de ces hommes ont été analysés entre 2007-2012.Des études précédentes ont déjà montré que les expositions professionnelles aux pesticides pourraient avoir un effet sur la qualité du sperme, mais jusqu'à présent, il y a eu peu de recherches sur les effets des pesticides dans l'alimentation.Nombre de spermatozoïdes inférieur de 49 %Selon cette étude, les hommes qui consomment les niveaux de résidus de pesticides les plus élevés dans les fruits et légumes consommés ont un nombre de spermatozoïdes inférieur de 49 % (86 millions par éjaculat contre 171 millions) par rapport aux hommes qui en consomment le moins, ainsi qu'un pourcentage de formes normales de spermatozoïdes inférieur de 32 %.Pour déterminer la teneur en pesticides dans l'alimentation, la consommation en fruits et légumes des participants a été évaluée par questionnaire. Les niveaux de résidus de pesticides ont été estimés sur la base des données du ministère de l'agriculture américain. Les fruits et légumes consommés ont été ainsi répartis en groupes en fonction de leur teneur en résidus de pesticides : basse (pois, haricots, pamplemousse et oignons...), modérée ou élevée (fraises, épinards, poivrons, pommes, poires...). Le fait de laver et peler ces aliments a été pris en compte mais pas la nature des produits consommés (« bio » ou pas).« Ces résultats suggèrent que l'exposition aux pesticides utilisés dans la production agricole pour l'alimentation peut être suffisante pour affecter la spermatogenèse chez l'homme », selon les auteurs. Ils admettent toutefois que leur étude a certaines limites et que « d'autres recherches sont nécessaires ». Ce type d'étude sur des couples consultant pour infertilité ne permet pas d'extrapoler à l'ensemble de la population masculine sans regarder si on y retrouve la même association. De plus, outre le petit nombre de participants, la mesure des pesticides n'était pas directe, selon des spécialistes.Privilégier les produits « bio »Malgré tout, pour le professeur de nutrition et d'épidémiologie Jorge Chavarro (Harvard Medical School, Boston), co-auteur de l'étude, « ces résultats ne doivent pas décourager la consommation de fruits et légumes en général ». Il suggère néanmoins de privilégier la consommation de produits « bio » ou d'éviter les produits connus pour contenir de grandes quantités de résidus.Entre 1989 et 2005, la concentration en spermatozoïdes avait déjà chuté d'un tiers chez les Français. Une étude sur la fertilité masculine en France, conduite par l'Institut de veille sanitaire (InVS) et publiée en février 2014 dans Reproduction avait permis d'opérer une discrimination régionale. Le résultat était une suspicion accrue sur les pesticides, les régions de viticulture (Aquitaine et Midi-Pyrénées) étant parmi les plus touchées.Les sites « pro-ana » bientôt punis par la loi ? Deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende : c'est ce que préconise l'UMP à l'encontre de ceux qui pourraient « provoquer une personne à rechercher une maigreur excessive ». Dans cet amendement déposé dans le cadre du projet de loi santé, examiné à partir de mardi 31 mars à l'Assemblée nationale, l'UMP vise clairement les sites « pro-ana », faisant l'apologie de l'anorexie.Lire le décryptage : Que contient le projet de loi de santé ?Le PS a, de son côté, déposé un amendement dans le même sens, exigeant une punition d'un an d'emprisonnement et 10 000 euros d'amende. « La création d'un nouveau délit apparaît nécessaire car les dispositions du code pénal actuellement ne permettent pas de s'attaquer à l'action de ces sites », précise le texte.L'interdiction des sites « pro-ana » revient régulièrement dans le débat politique. En 2008, la députée UMP des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer avait présenté une proposition de loi dans ce sens. Malgré un premier passage réussi devant l'Assemblée nationale, le projet n'était jamais passé devant le Sénat.Un rapport critique l'interdictionLe texte prévoyait exactement les mêmes sanctions que l'amendement récemment déposé par l'UMP. Comme en 2008, le parti compte alourdir cette peine à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende « lorsque cette recherche de maigreur excessive a provoqué la mort de la personne ».Pourtant, le rapport « Anamia » (pdf), publié en novembre 2013 par plusieurs organismes de recherche comme le CNRS, l'EHESS ou encore l'Institut Mines-Télécom, estimait que la censure de ces sites était contre-productive. Car ceux-ci offrent l'opportunité d'aller à la rencontre de ces personnes malades, sans les brusquer :« La présence de messages extrêmes ou dérangeants sur les sites Web ana-mia [en rapport avec l'anorexie et la boulimie] ne conduit pas inévitablement à une généralisation de positions “pro-ana” faisant l'apologie des troubles alimentaires. [...] En outre, l'entrée de nouveaux agents (possible à condition que les forums ne soient pas filtrés ni censurés) a plutôt un effet bénéfique, car elle ne radicalise pas les points de vue : le modèle montre que, en revanche, la fermeture des forums réduit la part du soutien dans les communautés, accentuant celle du conflit et conduisant à un scénario de radicalisation. »Lire : Ana, mia et les autres : bienvenue dans l’enfer des troubles du comportement alimentaireUn agent fédéral accusé d'être une « taupe » au service de Silk Road Dix-huit mois après sa fermeture, le supermarché de la drogue en ligne Silk Road n'en finit pas de faire parler de lui. A l'issue d'un procès à rebondissements, son fondateur Ross Ulbricht avait été reconnu coupable, début février, de sept chefs d'accusation, et risque désormais la prison à vie. Fin de l'histoire ? Pas vraiment. Lundi 30 mars, le département de la justice a officiellement accusé deux agents fédéraux qui travaillaient sur cette affaire d'avoir pioché dans les réserves du site et détourné plus d'un million de dollars en bitcoins, la monnaie anonyme.Lire : Comment le FBI a fait tomber Silk Road, « l'eBay de la drogue »Shaun Bridges, agent des services secrets de 32 ans, est accusé d'avoir accédé à l'un des comptes administrateur de Silk Road et d'avoir transféré 800 000 dollars en bitcoins vers un compte personnel. Une « broutille », comparé aux accusations qui pèsent sur Carl Force, un des principaux enquêteurs sur ce dossier.Plusieurs identitésA 46 ans, cet agent de la DEA, l'agence de lutte contre les drogues, est accusé non seulement d'avoir détourné de l'argent du site, mais aussi d'avoir tenté de fournir des informations à Ross Ulbricht sur l'avancée de l'enquête, en échange de 100 000 dollars en bitcoins. Il lui aurait également proposé de taire des informations aux enquêteurs contre 250 000 dollars.Carl Force avait commencé à travailler sous couverture dans l'enquête Silk Road en 2012. Sous différentes identités, il communiquait régulièrement et directement avec Ross Ulbricht. Il avait notamment créé un personnage de criminel, à qui le fondateur de Silk Road avait commandité l'assassinat de Curtis Clark Green, un autre administrateur du site. Pour faire croire à Ross Ulbricht que le contrat avait bien été rempli, Carl Force lui avait fourni des photomontages, réalisés par la police, laissant penser que Curtis Clark Green était bel et bien mort.« Force a ensuite, de sa propre initiative, développé d'autres identités en ligne et s'est engagé dans diverses activités illégales dans le but d'en tirer un profit financier », affirme un communiqué du ministère de la justice. Ces nouvelles révélations vont-elles influer sur le sort de Ross Ulbricht ? Le fondateur du site est accusé d'avoir commandité plusieurs meurtres et pourrait faire, pour cela, l'objet d'un nouveau procès.Lire : La mère du fondateur de Silk Road réclame un nouveau procès pour son filsBertelsmann mise sur la formation sur Internet Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Don du sang par les homosexuels : le comité d’éthique maintient l’interdiction • Mis à jour le Les homosexuels n’ont toujours pas le droit de donner leur sang. Ainsi en a décidé, mardi 31 mars, à la quasi-unanimité, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE). L’instance avait été saisie en décembre 2012 par Marisol Touraine. « Le CCNE considère que si on levait cette contre-indication aujourd’hui, sans mener les campagnes d’informations préalables et sans compléter les enquêtes déjà à notre disposition, il y aurait un possible risque pour le receveur », explique Jean-Claude Ameisen, président du comité. Pour Jean-Louis Vildé, membre du CCNE, « le risque de transmission du VIH est dû à une absence de connaissance. Dans l’attente, nous considérons qu’il ne faut rien changer ». Les associations de défense des droits des homosexuels réclament de longue date la levée de l’interdit lié à l’orientation sexuelle. Elles considèrent cette exclusion comme une discrimination. La ministre de la santé a de son côté affiché des positions fluctuantes sur ce sujet. En arrivant au ministère en juin 2012, elle avait affirmé vouloir revenir sur le critère de l’inclination sexuelle, avant de faire marche arrière — comme ses prédécesseurs — quelques mois plus tard.Un coup dur« Je ne peux lever l’interdiction que si on me donne une garantie absolue que cela n’apportera pas davantage de risques pour ceux qui seront transfusés », avait-elle déclaré en décembre 2012. Sur ce point, le CCNE ne répond pas et préfère botter en touche. « Nous ne pouvons pas dire s’il y aura plus ou moins d’infections si la contre-indication devenait temporaire », déclare son président.Etudier les pays qui autorisent le don du sang aux homosexuels est l’idée avancée par Jean-Claude Ameisen afin d’en tirer les conclusions statistiques. Toutefois, le comité se défend d’être « une agence sanitaire » et ne veut pas s’inscrire dans un débat sociétal. « Nous ne sommes là que pour donner quelques pistes de réflexion fondamentales », insiste M. Ameisen.Il n’empêche, c’est un coup dur pour la ministre. D’autant que Marisol Touraine avait annoncé, mardi 17 mars, au premier jour de l’examen du texte en commission des affaires sociales, que le questionnaire préalable au don du sang serait modifié par décret. Celui-ci exclut aujourd’hui les personnes homosexuelles de sexe masculin, en raison de la forte prévalence du VIH parmi cette population.« Un questionnaire c’est bien, mais rien ne remplace le dialogue avec un praticien qui permettrait d’éviter que des personnes à risque ne donnent leur sang. »« Il ne serait pas acceptable que l’orientation sexuelle soit perçue comme un critère d’exclusion », a fait valoir la ministre. Sur ce point de vue, le comité ne se prononce pas. « Il faut s’interroger sur la confiance que l’on peut accorder aux déclarations lors des questionnaires. Est-ce plus fiable de demander à une personne s’il appartient au groupe des homosexuels ou est-ce plus fiable de s’adresser à une personne sans groupe et lui demander s’il a eu récemment des comportements à risque ? Il n’y a pas de réponse à cette question », dit Jean-Claude Ameisen, qui insiste sur la notion de temps. « Un questionnaire c’est bien, mais rien ne remplace le dialogue avec un praticien qui permettrait d’éviter que des personnes à risque ne donnent leur sang », affirme-t-il.Autre piste : permettre au donneur de revenir en cas de doute sur ses comportements à risque dans la période de douze jours, et ainsi refaire un examen biologique pour savoir si la personne est infectée. Mais pour le comité, qui devra supporter le coût d’un deuxième examen ? Le donneur ou la collectivité ?Un don contaminé sur 2,5 millionsPour les autorités sanitaires, l’exclusion des homosexuels du don du sang est une mesure de précaution. Le nombre de personnes contaminées par le VIH est 65 fois plus élevé parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes que parmi les hétérosexuels. Le nombre de nouvelles infections enregistrées chaque année dans cette population est 200 fois plus élevé. Ce sont surtout ces nouvelles contaminations qui posent problème : les personnes qui viennent donner leur sang peuvent ignorer être porteuses du VIH. Et les contrôles ne sont pas infaillibles. Tout le sang donné est testé, mais le virus reste indétectable pendant douze jours, c’est ce que l’on appelle « la fenêtre silencieuse ».Le risque actuel de contamination du sang destiné à la transfusion lié à ce facteur (du fait d’homosexuels donnant leur sang sans mentionner leur orientation sexuelle) est estimé à un sur 3 millions par l’Institut de veille sanitaire (InVS). Le CCNE estime également que seulement une dizaine de personnes par an, sur près de 2 millions, ont donné leur sang durant la fameuse période des douze jours. Sur ces dix personnes, seulement la moitié a eu des relations homosexuelles. Il n’y a qu’un don contaminé sur 2,5 millions actuellement.Or, Jean-Claude Ameisen explique que le don du sang « n’est pas un droit » et que seule prime la « sécurité du receveur ». « La sécurité doit être maximum et le risque aussi minime que possible. Aucune augmentation de risque ne doit être acceptée », poursuit Jean-Louis Vildé.Sur ce sujet, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) se prononcera le 29 avril sur la question préjudicielle posée par Geoffrey Léger. Le jeune homme a attaqué l’Etablissement français du sang, celui-ci ayant refusé son don de sang au motif qu’il est gay. Le tribunal administratif de Strasbourg a été saisi avant de surseoir à statuer. En juillet 2014, l’avocat général de la CJUE, Paolo Mengozzi, a estimé que le fait qu’un homme ait eu une relation sexuelle avec un autre homme ne suffit pas à justifier son exclusion permanente du don de sang.Yohan BlavignatAIM : deux offres de reprise partielle acceptées, 276 emplois sauvés • Mis à jour le Les vœux des salariés des AIM se sont réalisés, 276 emplois sur 590 vont être sauvés. Les deux offres de reprise partielle sur les Abattoirs industriels de la Manche (AIM) ont été validées mardi après-midi par le tribunal de commerce de Coutances, selon l'avocate des salariés, citée par l'AFP.Le tribunal de commerce a validé l'offre de société par actions simplifiée majoritairement détenue par les salariés, qui va reprendre 206 emplois sur 357 à Sainte-Cécile (Manche), ainsi que l'offre d'une entreprise bretonne qui va reprendre 70 emplois sur 179 à Antrain (Ille-et-Vilaine), a annoncé Elise Brand.« On est optimistes », déclarait Laurent Beauvais, le président socialiste de la région Basse-Normandie à l'issue de l'audience à huis clos, alors qu'une centaine de salariés attendaient, devant le tribunal, d'être enfin fixés sur leur sort. M. Beauvais est partie prenante, aux côtés des salariés, au projet de reprise de l'abattoir de Sainte-Cécile (Manche), siège et abattoir principal des AIM.Placée le 6 janvier en redressement judiciaire, la société doit être prochainement liquidée. Après cinq audiences, deux projets de reprise partielle déposés puis retirés, une piste « sérieuse » pour un rachat partiel qui ne s'est jamais concrétisée et une aide de l'Etat arrivée à la dernière minute, les AIM étaient à bout de nerfs.Suppression d'au moins 300 emplois sur 590L'entreprise ne fait l'objet que de deux offres. L'une a été examinée par le tribunal de commerce de Coutances le 19 mars. Le breton Chapin-Monfort (holding Les Rosaires) propose de reprendre 70 des 179 salariés du site des AIM d'Antrain (Ille-et-Vilaine), un abattoir de bovins. Cette entreprise de viande propose en outre à 41 autres salariés des AIM des postes sur ses sites de Rennes.Lire : L’avenir est sombre pour les salariés des Abattoirs industriels de la MancheLa seconde offre est le projet de SAS détenue majoritairement par les salariés mais aussi par une société d'économie mixte (SEM) regroupant la région Basse-Normandie et le département de la Manche. Cette offre reprendrait 206 des 357 salariés de l'abattoir de porcs de Sainte-Cécile. En arrivant au tribunal, Elise Brand s'était dite « très confiante » que l'offre soit retenue. « Tous les salariés sont fatigués. On a terminé à 4 h 30 ce matin pour boucler le projet. C'est à la fois un moment de grand bonheur de présenter une offre portée par les salariés, mais c'est aussi un grand drame de savoir que dans le jugement il y aura des licenciements », avait-elle remarqué.L'ensemble des offres de reprise devrait se traduire par la suppression d'au moins 300 emplois sur 590. Le projet de SAS repose sur un prêt de 2,5 millions d'euros de l'Etat par l'entremise de la Banque publique d'investissement. La SEM a en outre mis 2 millions d'euros sur la table.En 2013, les Abattoirs industriels de la Manche avaient déjà fermé l’abattoir de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Quelques mois plus tard, à la suite d’une intervention du gouvernement, dont celle de Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur et ancien député socialiste de la Manche, une SEM réunissant notamment le conseil général de la Manche, le conseil régional de Basse-Normandie, avait racheté les actifs immobiliers d’AIM pour un montant de l’ordre de 8 millions d’euros. Mais la bouffée d’oxygène n’aura duré que quelques mois.Surface 3, l’arme de Microsoft face à l’essoufflement du marché des tablettes • Mis à jour le Anne Eveno Les ventes de tablettes s’essoufflent. Qu’à cela ne tienne, Microsoft a décidé de continuer à labourer ce marché. Mardi 31 mars, le groupe de Redmond a annoncé le lancement de Surface 3, dernière née d’une gamme, qui joue depuis deux ans la carte du « 2 en 1 », à savoir proposer un produit hybride, à la fois tablette et ordinateur ultraportable.Commercialisée à compter du 7 mai, la Surface 3 fonctionnera sous Windows 8.1 mais pourra être améliorée pour tourner sous Windows 10, lorsque le prochain système d’exploitation de Microsoft sera disponible. Vraisemblablement au cours de l’été. Anne Eveno Journaliste au Monde Renseignement : des députés écologistes veulent encadrer le texte du gouvernement • Mis à jour le Au total, 129 amendements au projet de loi sur le renseignement, dont l'examen en commission des lois commence mardi 31 mars à l'Assemblée nationale, ont été déposés. La plupart d'entre eux ont été rédigés par deux petits groupes de députés : un groupe de l'opposition, rassemblant notamment MM. Ciotti et Goujon, d'une part, et un groupe de parlementaires socialistes, d'autre part.Les propositions d'amendement déposées par les élus UMP vont globalement dans le sens d'un durcissement du texte, déjà considéré comme trop large par une longue liste d'opposants, allant de la Ligue des droits de l'homme au juge antiterroriste Marc Trévidic en passant par le collectif La quadrature du Net. Le texte, présenté par le gouvernement comme la « légalisation » de pratiques existantes, prévoit notamment de simplifier la surveillance informatique de suspects de terrorisme, mais aussi pour les besoins d'un grand nombre de missions du renseignement, comme les « intérêts économiques et scientifiques essentiels de la France ».Certains amendements UMP proposent ainsi d'étendre la durée de conservation des données collectées par les services de renseignement. Un autre propose de limiter les pouvoirs de la commission qui sera chargée du contrôle des mesures de surveillance, en demandant une majorité des deux tiers pour qu'elle puisse saisir le Conseil d'Etat. Les députés UMP ont également introduit plusieurs amendements qui ne sont pas directement liés au renseignement, proposant par exemple le retour des fouilles systématiques en prison ou une forme « allégée » de déchéance de nationalité pour les personnes parties pour la Syrie ou l'Irak et rentrant en France : la saisie du passeport français des binationaux, doublée d'une interdiction de retour sur le territoire. Des amendements écologistes réduisant la portée du projet de loiLa vaste majorité des amendements introduits par des députés écologistes proposent, eux, de nouvelles mesures d'encadrement des mesures de surveillance. L'un d'eux suggère par exemple la suppression d'un des dispositifs les plus controversés du texte, la possibilité pour les services de renseignement de placer des « boîtes noires » chez les fournisseurs d'accès à Internet pour détecter des comportements suspects. Plusieurs amendements proposent également de réduire le champ d'application du projet de loi, d'augmenter les pouvoirs de la commission de contrôle en rendant ses avis contraignants, même pour le premier ministre, ou encore en supprimant le blanc-seing prévu par le projet de loi pour les agents se livrant à du piratage informatique dans le cadre de leurs missions.Enfin, un amendement, également déposé par des députés socialistes, prévoit l'interdiction d'établir des « IMSI-catchers » près de l'Assemblée nationale et du Sénat. Le projet de loi prévoit justement de légaliser, sous condition, l'utilisation de ces dispositifs de surveillance des téléphones mobiles extrêmement intrusifs.Lire : Que sont les IMSI-catchers, ces valises qui espionnent les téléphones portables ?Mise à jour à 17 h : une première version de cet article indiquait de manière erronée que les auteurs des amendements réduisant la portée du projet de loi avaient été déposés par des députés socialistes. Paris et Berlin proposent un programme commun d’investissement • Mis à jour le Cédric Pietralunga (envoyé spécial à Berlin) Plan Juncker : les Etats européens se font tirer l’oreilleL’Allemagne cherche à marier vieille industrie et jeunes poussesLa Banque européenne d’investissement (BEI) pourrait notamment être mobilisée pour « permettre un meilleur accès aux financements pour les biens matériels et immatériels ».Reste à savoir si cette liste d’initiatives ira au delà des déclarations d’intention, la plupart de ces mesures ayant vocation à s’intégrer au plan Juncker.« Il s’agit de propositions que la France et l’Allemagne veulent porter auprès de leurs voisins européens, explique-t-on dans l’entourage de M. Macron. Mais il faudra attendre cet été voire l’automne pour savoir ce qui est retenu par la Commission européenne et connaître le montant d’investissement finalement débloqué. » Cédric Pietralunga (envoyé spécial à Berlin) Journaliste au Monde EnquêteComment dépenser 86 millions en billets d’avion ? La recette de Pascaline Bongo • Pascaline Bongo (à droite), à Beverly Hills aux côtés de la participante à l'émission de télé-réalité Survivor Gabon, le 13 décembre 2008.Crédits : AFP Jermaine Jackson, le frère aîné du roi de la pop, le 25 mars 2015, à Macao.Crédits : AFPLe 10 août 2008, par exemple, une confirmation de commande décrit une longue escapade en groupe et par étapes. Le Gulfstream G555 décolle de Los Angeles, fait escale à Orlando puis sur la côte d’Azur, à Nice, d’où il repart pour Libreville, la capitale du Gabon, et Paris avant de ramener ses passagers à Los Angeles. Coût du trajet : 632 930 dollars (près de 584 300 euros).Ali Bongo : « La stratégie de l’opposition est bâtie sur la haine »Dans la cabine au confort fastueux, on trouve Pascaline Bongo, des membres de la famille et un invité de marque, Jermaine Jackson, frère aîné du roi de la pop Michael Jackson. Dans l’un de ses albums des années 1990, Jermaine cite d’ailleurs Pascaline Bongo dans les remerciements.Le 3 décembre 2008, Pascaline Bongo utilise un autre Gulfstream, G 550 cette fois, pour un périple aérien avec un autre groupe de Libreville à Washington, puis Accomack (en Virginie), avant de passer par Orlando, Miami, Francfort et Paris. De retour à Libreville, la facture s’élève cette fois à 518 750 dollars (478 900 euros). Jean Ping, le désormais opposant à Ali Bongo, et ancien compagnon de Pascaline Bongo.Crédits : AFPDes figures aujourd’hui identifiées comme faisant partie de l’opposition ont bénéficié de ces voyages. Ainsi de Jean Ping, ancien ministre des affaires étrangères d’Omar Bongo et ancien compagnon de Pascaline Bongo, qui a bénéficié d’un voyage entre Addis-Abeba et Le Bourget (près de Paris) en Falcon 2000 LX. La facture datée du 10 novembre 2008 affiche un montant de 142 570 dollars (131 600 euros).Plus raisonnable, le 16 avril 2009, un A 319 transporte les enfants Bongo-Ping et leurs amis. En tout, les quinze passagers font un simple aller-retour entre Los Angeles et Las Vegas, facturé 60 630 dollars (près de 55 900 euros). Ce ballet aérien connaît un dernier entrechat le 15 septembre 2009 pour un Paris - Los Angeles - Libreville à 394 710 dollars (près de 364 300 euros). Le président gabonais Ali Bongo, à Riyad (Arabie saoudite), le 24 janvier 2015.Crédits : AFPAu Gabon, le « Tout sauf Ali » fédère les anti-Bongo« De quel droit Me Meyer, non mandaté et ayant profité de ces voyages, s’engage-t-il au nom de l’Etat ?, fulmine un proche de la présidence d’Ali Bongo. Cette époque où la famille confondait la caisse de l’Etat et sa cassette personnelle est révolue ». Il faut dire qu’entre la date du dernier voyage et la lettre de Me Meyer, la donne politico-familiale à Libreville a changé. Ali a succédé à son père en 2009, à l’issue d’un scrutin controversé et Pascaline n’est plus dans les petits papiers de son frère et président.Un avion d’Etat immobilisé sur le tarmac d’OrlyArguant de cette reconnaissance de dette, la société Travcon AG a confirmé au Monde Afrique avoir mandaté avocat et huissiers à Paris pour faire honnorer sa créance. Le 25 février 2015, la société suisse a obtenu du tribunal d’Ivry la saisie conservatoire d’un avion gabonais sur le tarmac d’Orly. Le Boeing 777-236, immatriculé TR-KPR, venu en France procéder à des révisions, est immobilisé depuis lors.« C’est une violation du droit international, s’étrangle un membre du cabinet présidentiel d’Ali Bongo, dépêché en France pour suivre le dossier. C’est caractéristique du mépris que nous montre la France ». Le Gabon, par l’entremise de son avocat Me Claude Dumont-Beghi, a fait appel de l’ordonnance de saisie devant le tribunal d’instance d’Ivry. Une société suisse, un Etat africain, un avion d’Etat et des impayés qui entremêlent loisirs de la fille d’un chef d’Etat décédé et des intérêts commerciaux, diplomatiques et politiques : l’audience du 24 mars dernier n’était pas banale. Pascaline Bongo (à droite), Ali Bongo, ministre de la défense devenu président (à gauche) lors des obsèques de leur père, Omar Bongo, le 15 juin 2009.Crédits : AFPSelon l’Etat gabonais, la saisie de l’avion viole à la fois les conventions internationales de l’ONU – qui selon ses arguments étendent l’immunité diplomatique aux biens de l’Etat –, les conventions de l’aviation internationale et la loi sur les transports français qui écarte les « aéronefs étrangers affectés à un service d’Etat » de saisie conservatoire. Acheté avant sa mort par Omar Bongo, l’avion est en effet devenu un aéronef d’Etat, selon la terminologie officielle, affecté à l’état-major de la présidence.Le Gabon tourne au ralenti, affaibli par la chute de l’or noirSurtout, les avocats de l’Etat ont insisté sur l’identité du titulaire de la créance, « un tiers, Mme Pascaline Bongo Ondimba ». Avant même le délibéré du tribunal d’Ivry, prévu pour début avril, le dossier « marque une rupture avec les pratiques du passé », estime l’envoyé spécial en France d’Ali Bongo pour cette affaire, qui souhaite améliorer la réputation du pouvoir de Libreville.L’affaire participe aussi à la détérioration des relations entre le président Ali et sa sœur, qui se disputent de plus en plus ouvertement le leadership de la famille. En ligne de mire des deux légataires universels d’Omar Bongo (qui a reconnu 51 autres enfants), le partage de son héritage, estimé à plusieurs milliards d’euros et toujours pas soldé à ce jour. Et surtout, la présidentielle de 2016, où Ali devrait affronter un candidat unique de l’opposition. Laquelle compte dans ses rangs plusieurs anciens voyageurs de Travcon.Sale temps pour les maisons de vacances • Mis à jour le Isabelle Rey-Lefebvre et Frédéric Cazenave Louer sa résidence, un jeu d’enfant aux règles sérieusesDes cotes en dents de scie Certes, ceux qui ont acheté il y a dix ans peuvent encore espérer réaliser des plus-values  : sur cette période, les prix des maisons progressent dans 90  % des localités étudiées, la palme revenant à Moliets-et-Maa (Landes), avec une hausse de 272  %. «  Mais, une fois déduits l’inflation, les intérêts d’emprunt et les taxes locales, la réalité est moins reluisante pour la majorité des biens », souligne Catherine Pailley-Créach, qui a réalisé l’étude. Sur cinq ans, la cote des maisons recule dans 40  % des villes. Six localités, dont L’Ile-d’Yeu (Vendée) et Saint-Lunaire (llle-et-Vilaine), enregistrent des chutes de plus de 30  %. Constat identique pour les appartements  : la moitié des villes est dans le rouge, avec parfois des reculs prononcés (– 25 %, par exemple, à Perros-Guirec, dans les Côtes-d’Armor). Cette tendance s’est accentuée en 2014. Les prix ont baissé dans plus de la moitié des villes du littoral, même si certaines localités semblent immunisées. Une décennie de hausse à Deauville (+ 179  % pour les maisons) ou à Arcachon, en Gironde (+ 122  %), n’a pas empêché une nouvelle flambée en 2014. « A Arcachon, dans le quartier de l’Aiguillon, une maison de 120 m2, sans jardin et avec seulement une petite vue, vient de se vendre 400 000 euros. Elle valait 35  % de moins il y a deux ans, raconte Véronique Ambal, directrice de l’agence Coullaud. Ici, beaucoup de Parisiens ou d’habitants de la région PACA achètent en prévision de leur retraite. »Loin du coup de cœur, un achat raisonnéD’autres régions résistent tant bien que mal. A Dinard et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), les Parisiens, qui ne seront plus qu’à deux heures et quinze minutes de la cité corsaire en 2017, soutiennent les prix en bord de mer. Mais dès qu’on s’en éloigne, ne serait-ce que de 100 mètres, ils diminuent. « Bon nombre de biens achetés en 2006-2007 se vendent aujourd’hui à perte », remarque Jean-Michel Cordier, notaire à Saint-Malo. Et cette baisse n’est sûrement pas terminée, car la façon d’appréhender ce marché a évolué  : la résidence secondaire est devenue un achat raisonné. « Le coût de revient a remplacé le coup de cœur. Les acheteurs évaluent le montant des travaux et l’imputent sur le prix de vente », explique Xavier Chabran, notaire à Vannes.La maison de vacances à l’ancienne a vécu. L’exemple de ce couple de retraités de la banlieue parisienne illustre ce changement. Ils viennent de larguer, sans états d’âme, leur petite maison de ville à Marciac, dans le Gers  : « Nous en avons beaucoup profité, pendant quinze ans, nous y réfugiant dès que nous le pouvions, mais nous avons fait le tour de la région et du festival de jazz, chaque été, dont nous étions très fans. » Dans l’opération, ils ont tout juste récupéré leur mise de départ, travaux compris. Ils ont désormais envie de voyager en toute liberté. Leurs voisins, à Marciac, ont acheté la maison pour la louer à l’année. Voilà donc une résidence secondaire qui redevient principale.« Le long séjour d’été dans la maison de famille, c’est fini. Les jeunes aiment varier les destinations », observe Patrick Viceriat, sociologue spécialiste du tourisme.Les Français, qui raffolaient jusqu’ici des résidences secondaires – ils en possèdent environ 3,2 millions, 9  % du parc de logements –, seraient-ils en train de se débarrasser de cette passion devenue ruineuse ? Car ils n’y résident, en moyenne, que quarante-deux jours par an, pour un coût annuel allant de 5 000 à 10 000 euros, et qui ne peut qu’enfler, avec des impôts locaux en constante augmentation.« Le long séjour d’été dans la maison de famille, c’est fini. Les jeunes aiment varier les destinations – mer, montagne, ville, étranger… – rendues très accessibles grâce à Internet et au low cost, observe Patrick Viceriat, sociologue spécialiste du tourisme. Vingt millions de Français partent chaque année à l’étranger, pas forcément très loin et surtout en Europe, mais c’est deux fois plus qu’en 1995 », argumente-t-il.Ce désamour a pour conséquence la grave crise que traverse le marché des « maisons de campagne », comme les appellent les sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer), c’est-à-dire les biens autrefois à destination agricole acquis par des non-agriculteurs. « Jusqu’en 2007, environ 40 000 maisons de ce type changeaient chaque année de propriétaire. Elles étaient seulement 29 000 en 2013, relève Robert Levesque, responsable à la fédération nationale des Safer. Et leur prix moyen a chuté, dans la période, de 192 000 à 162 000 euros. Seules les zones d’emploi, près des agglomérations, ont, en 2013, connu une petite reprise du nombre de transactions  : ce sont en majorité des jeunes du département, qui installent leur domicile principal toujours plus loin des centres. »Les acquéreurs étrangers en retraitLa part des acquéreurs étrangers ne cesse, elle, de baisser, de 14,3  %, en 2004, à 6,3  %, en 2013. Ce sont en majorité des Anglais qui, au moment de la crise, avaient déserté le sol français mais, taux de change livre-euro aidant, y reviennent. Beaucoup de ventes se concluent d’ailleurs entre Britanniques.« Toutes les résidences secondaires qui ne sont pas facilement transformables en résidences principales ont du mal à se vendre », confirme Bernard Cadeau, président du réseau d’agences immobilières Orpi. Même dans les zones très chères, avec des biens dépassant le million d’euros, les acquéreurs négocient ferme « et ne veulent plus immobiliser des capitaux sans rentabilité  : ils envisagent la création d’un gîte, la location saisonnière, ce qui suppose des propriétés sans défaut, avec vue, calmes tout en étant bien desservies », explique Philippe Boulet, de l’agence Emile Garçin de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône). La cote des maisons de vacances sur le littoral...  ... et des appartements Source : notaires de Bretagne Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Un procureur pris en otage dans un tribunal d'Istanbul • Mis à jour le Une prise d'otage était en cours, mardi 31 mars dans un tribunal d'Istanbul. Des hommes armés séquestrent Mehmet Selim Kiraz, procureur chargé d'une enquête ouverte après la mort de Berkin Elvan, un adolescent de 15 ans mort le 11 mars 2014. Il avait passé deux cent soixante-neuf jours dans le coma après avoir été touché par le tir d'une grenade lacrymogène de la police à Istanbul lors d'une manifestation.Des coups de feu ont été entendus lors de la prise d'otage, qui se déroule depuis la mi-journée dans une salle du 6e étage du palais de justice de Caglayan, sur la rive européenne d'Istanbul. Une photo d'origine inconnue a été publiée sur le réseau Twitter et montre le procureur assis dans un fauteuil avec un pistolet braqué sur la tempe par un homme dont le visage n'apparaît pas sur le cliché, tandis qu'un autre homme présente à l'objectif la carte d'identité du magistrat.D'importants effectifs de forces de l'ordre, dont une unité d'intervention, ont été déployés autour du palais de justice de Caglayan, où des négociations étaient en cours entre la police et les preneurs d'otage. Selon CNN-Turquie, le tribunal a été entièrement évacué dans l'après-midi.UltimatumLa presse turque a attribué l'opération au groupe marxiste clandestin Parti révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C). Selon les médias, qui citent une déclaration publiée sur un site Internet proche du DHKP-C, le commando a menacé de tuer l'otage d'ici à 14 h 35 (heure de Paris) si les policiers responsables de la mort du jeune homme ne faisaient pas de « confession publique ». Aucun policier n'a cependant pour l'heure été formellement mis en cause dans l'enquête récemment ouverte sur cette affaire.Les preneurs d'otage réclament que les agents lorsqu'ils seront jugés le soient par un « tribunal populaire » et que les personnes poursuivies pour leur participation à des manifestations de protestation contre la mort de l'adolescent soient acquittées, rapporte le journal Hürriyet.« Le sang ne peut être lavé avec du sang »Selon l'avocat turc Huseyin Aygun, qui publie ses propos sur Twitter, le père du jeune Berkin Elvan, a, lui, appelé à la libération du procureur : « Mon fils est mort, mais je ne veux pas que quelqu'un d'autre meurt (…) Le sang ne peut être lavé avec du sang. »Le DHKP-C, connu pour avoir mené de nombreuses attaques en Turquie depuis les années 1990, a revendiqué l'attentat-suicide, le 6 janvier, contre un poste de police dans le quartier touristique de Sultanahmet, à Istanbul, comme une riposte à la mort de Berkin Elvan.La mort de cet adolescent avait fait spontanément descendre dans les rues de toutes les grandes villes de Turquie des centaines de milliers de personnes. De nombreux manifestants ont encore commémoré sa disparition au début de mars. Le cas de Berkin Elvan est devenu un symbole de la violente répression exercée par le pouvoir en 2013 et celui de la dérive autoritaire que lui reprochent ses détracteurs. M. Erdogan l'avait publiquement qualifié de « terroriste ».La société foncière Icade accusée d’avoir lésé ses propres intérêts • Mis à jour le Bertrand Bissuel Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Une chaire consacrée au Coran inaugurée au Collège de France • Mis à jour le Le Collège de France inaugure jeudi pour la première fois une chaire consacrée à l'étude du Coran, le livre de l'islam considéré comme sacré par les musulmans, apprend-on mardi 31 mars auprès de la prestigieuse institution parisienne d'enseignement supérieur.L'institution du Quartier latin fondée au XVIe siècle entend ainsi « poursuivre une longue tradition d'études arabes au Collège de France et ouvrir un nouveau chapitre de notre connaissance de la civilisation islamique ». Cette chaire, intitulée « Histoire du Coran, texte et transmission », a pour titulaire un spécialiste des manuscrits arabes, le paléographe François Déroche.Leçon inaugurale jeudi« Pour la première fois, le Collège de France fera apparaître simultanément sur son programme la Bible (chaire  “Milieux bibliques” de Thomas Römer, créée en 2009) et le Coran », se réjouit l'enseignant dans une note de présentation de son enseignement. « Je compte revisiter le texte coranique en tirant parti de la situation issue des recherches récentes sur la tradition manuscrite des premiers siècles de l'islam et de découvertes », explique-t-il.François Déroche donnera sa leçon inaugurale jeudi à 18 heures. Cinq cours suivront ce semestre jusqu'au 2 juin. Selon le principe du libre accès au savoir cher au Collège de France, ils sont accessibles à tous, sans inscription préalable, dans la limite des places disponibles.Le gouvernement irakien assure avoir repris Tikrit aux djihadistes de l'EI • Mis à jour le Le premier ministre irakien, Haider Al-Abadi, a affirmé mardi 31 mars que la ville de Tikrit avait été reprise aux djihadistes de l'Etat islamique (EI), un mois après le début de l'offensive contre le fief sunnite de l'ancien dictateur Saddam Hussein. Selon le gouverneur de la province de Salaheddine, dont Tikrit est le chef-lieu, le drapeau irakien flottait de nouveau sur le siège du gouvernement local, dans le centre-ville. Les djihadistes avaient concentré leur défense dans le centre, où vivaient encore 30 000 habitants, selon la Croix-Rouge.Cependant, le commandant militaire de l'opération « Salaheddine », Abdul-Wahab Al-Saadi, avait affirmé peu avant l'annonce du premier ministre que ses troupes entrées dans la ville par l'ouest combattaient encore à 300 mètres du centre. Tikrit était tombé aux mains de l'Etat islamique (EI) en juin 2014. Il s'agit de la plus vaste opération des forces irakiennes depuis lors. Les miliciens chiites suspendent leur participation à la batailleLa milice chiite Badr a affirmé que des membres des unités de mobilisation générale – UMG, des forces progouvernementales dominées par les milices chiites soutenues par l'Iran – avaient pris part aux combats aux côtés des unités de la police.Les UMG avaient pourtant indiqué s'être mises en retrait lorsque les forces de la coalition internationale menée par les Etats-Unis avaient lancé des frappes sur Tikrit le 25 mars, à la demande de Bagdad. Elles avaient notamment accusé Washington de chercher à leur voler cette victoire. Leur retrait était la condition fixée par les Etats-Unis pour répondre favorablement à la demande d'appui aérien des autorités irakiennes. Les Etats-Unis craignent le soutien massif apporté par l'Iran aux milices chiites irakiennes. Les généraux américains n'avaient pas caché leur inquiétude de voir les milices engagées à Tikrit, avec 20 000 volontaires chiites, mener la bataille avec le général iranien Ghassem Soleimani, le chef des forces d'élite Al-Qods, ses conseillers et des combattants.Les risques de tirs contre son camp et d'une confrontation avec ces forces ouvertement hostiles ont été avancés, tout comme les craintes d'exactions envers les populations sunnites. Le retrait des Iraniens avait été scellé lors d'une rencontre sécuritaire entre responsables américains et Ghassem Soleimani à Amman, en Jordanie. Les forces gouvernementales devaient jouer le premier rôle dans l'offensive. Les dernières frappes de la coalition dans le secteur de Tikrit ont eu lieu dimanche et lundi, selon le Pentagone.Les promesses d'aide financière pour la Syrie atteignent 3,8 milliards de dollars • Mis à jour le La « crise humanitaire la plus grave de notre temps. » C'est ainsi que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a qualifié la situation en Syrie lors de la troisième conférence humanitaire internationale des donateurs organisée par les Nations Unies, mardi 31 mars au Koweït, rassemblant près de 80 gouvernements et des dizaines d'organisations humanitaires.L'ONU a ainsi fixé à 8,4 milliards de dollars en un an l'aide financière nécessaire pour venir en aide aux plus de 10 millions de réfugiés ou déplacés syriens : ils représentent désormais la moitié des quelque 23 millions d'habitants que compte le pays, un record mondial inégalé depuis vingt ans, selon l'ONU.Mais à la clôture de la conférence mardi, les promesses de dons en faveur de la Syrie avaient atteint 3,8 milliards de dollars. « Ce sont des promesses très généreuses » a commenté Ban Ki-moon. L'an dernier, les donateurs avaient promis 2,4 milliards de dollars.L'Union européenne double son aideL'Union européenne a promis de doubler son aide en 2015 par rapport aux engagements pris l'année précédente, pour atteindre 1,1 milliard d'euros. Cinq cents millions d'euros proviendront directement du budget de l'UE. Les Etats-Unis et le Koweït ont, de leur côté, promis de donner près d'un milliard de dollars (930 millions d'euros) ; 500 millions de dollars ont été promis par l'émirat et 507 millions par Washington.Les Emirats arabes unis ont annoncé qu'ils apporteraient 100 millions de dollars et l'Arabie saoudite, 60 millions de dollars. Quelque 200 000 personnes ont trouvé la mort depuis le déclenchement du conflit syrien en 2011. En l'espace d'à peine dix mois, le nombre de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire a augmenté de 2,9 millions. Les candidats des législatives britanniques sur le gril à la BBC • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) Le premier ministre conservateur David Cameron a refusé tout face-à-face télévisé avec son adversaire travailliste Ed Miliband avant les élections législatives du jeudi 7 mai, mais la violence de sa confrontation avec un échantillon d’électeurs, jeudi 30 avril à la BBC, lui a peut-être fait regretter son choix. « Vous avez l’habitude de mentir : comment pourrais-je vous croire ? », lui a lancé une femme, furieuse du refus de M. Cameron d’indiquer où il trouverait les 12 milliards de livres (16,3 milliards d’euros) d’économie sur les dépenses sociales qu’il promet de réaliser pour réduire le déficit de l’Etat. Après une tirade du premier ministre vantant la reprise économique, la forte diminution du chômage et invitant les électeurs à lui laisser « terminer le travail », une autre électrice l’a interpellé : « Si votre bilan est si fantastique, pourquoi y a-t-il de plus en plus de banques alimentaires dans ce pays ? » Suant mais déployant une intense énergie, M. Cameron a répété que les élections de jeudi prochain offraient un choix entre « remettre encore plus de gens au travail, construire une économie forte » et « revenir en arrière, au moment où les caisses étaient vides ». De sa poche, le premier ministre a alors brandi une note trouvée à son arrivée au pouvoir en 2010 et rédigé par un ministre Labour indiquant : « Il ne reste plus d’argent ». Un sondage publié par The Guardian à la fin de l’émission donne M. Cameron vainqueur : 44 % des personnes interrogées estiment qu’il a été le meilleur, contre 38 % pour Ed Miliband.Défiance du publicLe « format » de l’émission alignait trois séances successives de « punching-ball » d’une demi-heure entre le public et les chefs des trois principaux partis politiques. L’ambiance n’était guère plus amène pour le vice-premier ministre Nick Clegg (Libéral démocrate) à qui a été rappelée la « trahison » de sa promesse de défendre la gratuité des universités, comme prix de sa participation au gouvernement en 2010. Quand au travailliste Ed Miliband, il a été mitraillé sur le bilan du Labour entre 1997 et 2010 et accusé de vouloir tuer les entreprises en augmentant les impôts et en réglementant les contrats de travail à zéro heure. « Non, nous n’avons pas trop dépensé. Des écoles et des hôpitaux ont été reconstruits », a-t-il proclamé, s’attirant des réactions désapprobatrices. Alors que l’émission étalait au grand jour la défiance du public à l’égard des politiques, M. Miliband s’est présenté comme « le premier responsable politique qui promet moins et tient plus, au lieu de l’inverse ». M. Miliband s’est présenté comme « le premier responsable politique qui promet moins et tient plus, au lieu de l’inverse ». « Vous n’êtes pas honnête », a cependant estimé une dame dans l’assistance, reprochant à M. Miliband de refuser l’hypothèse, la plus probable, selon laquelle il aura besoin des députés nationalistes écossais du SNP (Scottish National Party) pour constituer une majorité. C’est pourtant sur ce point que l’émission de la BBC a été la plus éclairante. Le leader travailliste, qui avait déjà exclu tout accord formel avec le SNP (indépendantiste), a été plus loin : « Je ne ferai pas de gouvernement Labour si cela signifie un accord ou une coalition avec le SNP. Je ne sacrifierai pas l’avenir de notre pays, l’unité de notre pays. » Alors que tous les sondages indiquent que les voix du SNP lui seront nécessaires, M. Miliband cherche ainsi à rassurer les électeurs anglais et à ne pas désespérer les travaillistes écossais menacés par la vague nationaliste, à une semaine du vote. S’il arrive devant M. Cameron, M. Miliband s’abstiendra sans doute d’un accord formel avec le SNP mais demandera un vote de confiance destiné à obliger le SNP à le soutenir.Référendum sur l’EuropeLe débat a aussi abordé pour la première fois la question de l’Europe. M. Cameron, qui promet un référendum sur le « Brexit » (« British exit » ou sortie de l’UE) d’ici à 2017, a fait de ce référendum une « ligne rouge » pour toute coalition avec les Libdems (pro-Européens). « Le peuple britannique, a-t-il dit, mérite vraiment un référendum sur la question de savoir si nous restons dans une UE réformée ou si nous la quittons. » Ed Miliband, qui exclut, lui, d’organiser un référendum, a affirmé qu’une telle consultation, qui agiterait le pays pendant des mois, serait « un désastre » pour l’emploi et l’économie. Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Ligue 1 : Marseille et Metz sous pression • Mis à jour le La trente-cinquième journée de Ligue 1 s'ouvre ce soir avec Metz-Marseille, une rencontre où la victoire est impérative, que ce soit pour les Marseillais s'ils veulent accrocher le podium synonyme de Ligue des champions, ou pour les Messins dans leur quête de maintien.Le problème pour l'Olympique de Marseille tient au fait que, après huit mois de compétition menés tambour battant dans les hauteurs du classement, le club flanche au pire moment. Aussi, après quatre revers d'affilée, dont une dernière débâcle à domicile contre Lorient (5-3), qui ont évanoui ses rêves de titre et l'ont fait tomber à la cinquième place, à cinq longueurs de Monaco (3e), Marseille n'a d'autre choix que de réagir et s'imposer en Moselle.A quatre journées du terme, il y a donc urgence pour l'équipe marseillaise, mais également pour Marcelo Bielsa, fragilisé par sa gestion de crise et ses choix tactiques, et dont l'avenir est en pointillé du côté de la Canebière.L'entraîneur argentin, qui devra faire sans Dja Djédjé et Morel, mais récupérera Mendy pour ce match essentiel, a en tout cas reçu le soutien de Dimitri Payet, qui a nié fermement que les joueurs auraient lâché celui que l'on surnomme « El Loco ». « Je ne peux pas laisser dire ça, si on a pu espérer remporter le titre, c'est grâce à ce coach-là », a tenu à dire le milieu de terrain international.Opération maintien pour MetzDu côté du FC Metz, la préoccupation n'est pas la même, avec une dix-neuvième place et huit points de retard sur un trio aux portes de la zone rouge, Reims, Lorient, Caen.Autant dire que les espoirs de rester en Ligue 1 sont très minces pour Albert Cartier et ses hommes, qui pourraient même acter dès ce week-end leur descente en Ligue 2 par une conjonction de résultats en leur défaveur.Seul motif d'espoir pour les Messins, jusqu'à leur défaite mardi à Paris (3-1) pour le match en retard de la trente-deuxième journée, ils restaient sur deux nuls et deux victoires, toutes à domicile. Leur dynamique est donc meilleure que celle l'OM et elle traduit surtout du mieux en termes de jeu.Dimanche, c'est Lens qui pourrait être officiellement relégué, à l'occasion du derby à Lille, tandis que dans la lutte pour le titre Paris tentera à Nantes de conserver son fauteuil de leader, convoité par Lyon qui aura reçu Evian-Thonon la veille.Mort de Ben E. King, légende du R’n’B • Mis à jour le Ben E. King, chanteur de soul et de R’n’B et interprète du célèbre Stand by Me, est mort jeudi à l’âge de 76 ans, a annoncé, vendredi 1er mai, son agent.Après avoir commencé sa carrière avec The Drifters, dans les années 1950, Ben E. King signa son plus grand tube en 1961. Près de vingt ans plus tard, Stand by Me revint en haut du classement des meilleures ventes, au moment de son apparition dans le film du même nom.Au total, le titre se classa à neuf reprises dans les cent chansons du classement Billboard, avec les reprises de nombreux artistes, comme John Lennon.Ce ne sera pas le seul tube de sa carrière, puisqu’il aura également chanté Spanish Harlem ou I (Who Have Nothing). Mais à propos de Stand By Me il dira, dans une interview de 2013, qu’il était « fier qu’elle ait survécu à travers les âges ».Sept atouts pour devenir inventeur • Mis à jour le Loïc Soleymieux Nicolas Appert pour la conserve (1795), les frères Lumière pour le cinéma (à la fin du XIXe siècle) et les frères Hecht pour le Pani Vending (un appareil de cuisson et de vente automatique de baguettes de pain) en 2014. Qui succédera à ces inventeurs ?Peut-être le prochain gagnant du concours Lépine, qui s'est ouvert mercredi 29 avril avec la Foire de Paris. A moins que ce ne soit celui de la nouvelle édition du Concours mondial d'innovation, annoncée par le chef de l'Etat. Alors que l'Observatoire européen des brevets recense les sept péchés capitaux de l'inventeur, voici sept atouts pour devenir un inventeur à succès :1 - Avoir une vraie inventionC'est la base pour devenir inventeur. Encore faut-il savoir ce qu'est une invention. Si l'on s'en tient au Larousse, c'est simplement « imaginer, créer quelque chose de nouveau ». Les critères de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI), qui permettent de faire reconnaître une invention et de la protéger par un brevet, sont un peu plus restrictifs. Si l'idée de nouveauté est là, l'INPI demande que l'inventeur propose « une solution technique à un problème technique ». L'invention doit en outre être industrialisable à terme.Par exemple, selon l'INPI, un crayon-gomme n'est pas une invention : même si c'est un objet nouveau que l'on peut reproduire, l'existence préalable du crayon et de la gomme fait que l'inventivité n'est pas suffisamment notable pour faire l'objet d'un brevet. Sont par ailleurs exclus des brevets les idées, les théories, les créations artistiques, les méthodes, les plans, les inventions « contraires à l'ordre public ou aux bonnes mœurs », etc.A noter que beaucoup d'inventions sont nées par sérendipité, la faculté de découvrir ou d'inventer quelque chose que l'on ne cherchait pas grâce au hasard ou par sagacité. Wikipédia dresse une liste de ces découvertes fortuites, parmi lesquelles la dynamite, le Nutella ou le Post-it.2 - La faire reconnaîtreL'invention réalisée, il faut la protéger pour ne pas se la faire voler. Le brevet est le principal outil offert par l'INPI : il offre un monopole d'utilisation de vingt ans à son inventeur. Lorsque l'invention peut techniquement être copiée, l'inventeur peut l'attaquer en justice s'il s'aperçoit d'une éventuelle contrefaçon. Ces dernières années, la bataille des brevets entre Apple et Samsung a ainsi beaucoup fait parler d'elle : les deux entreprises se sont retrouvées devant les tribunaux pour utilisation abusive de leurs brevets respectifs.Pour obtenir un brevet, il faut s'armer de patience : l'inventeur doit au préalable obtenir un rapport de recherche, qui fait le point sur l'état de la technique en lien avec l'objet inventé, afin que ce dernier devienne brevetable. Le rapport de recherche a un coût (500 euros), comme les frais d'écriture du brevet par un spécialiste et ceux demandés par l'INPI (une centaine d'euros). Pendant ce temps, pas question de communiquer sur le projet, quitte à se faire doubler.Outre les brevets, qui couvrent la majorité des inventions du secteur industriel, l'INPI protège les dessins et les modèles (pour les inventions de motifs ou de jeux de société par exemple) ainsi que les marques.3 - La faire connaîtreAprès l'avoir protégée, faire connaître son invention peut être utile. Si vous êtes un particulier ou une petite entreprise, les concours sont faits pour ça. Le plus connu d'entre eux est le concours Lépine, du nom du préfet de la Seine qui l'a créé en 1901. Chaque année, près de 600 personnes y participent. Le concours a notamment permis la découverte du stylo à bille, du fer à repasser à vapeur, mais aussi des lentilles de contact. Il se déroule pendant la Foire de Paris (cette année, du 29 avril au 10 mai) et se poursuit en régions. Lyon (et son concours Lumière), Genève en Suisse, Bruxelles en Belgique, Pittsburgh en Pennsylvanie et Nuremberg en Bavière ont également leur salon des inventions.4 - Devenir une entrepriseSi 99 % des participants du concours Lépine sont des particuliers, la plupart des inventeurs ont créé une structure de façon à pouvoir obtenir des aides. En effet, le crédit impôt recherche ou les aides de la Banque publique d'investissement sont réservés aux entreprises. Une personne morale a également plus de poids pour se défendre si son brevet est attaqué et plus d'argent pour innover. Seuls 13 % des demandeurs de brevet auprès de l'INPI étaient des particuliers en 2014, une proportion en légère baisse, puisqu'ils étaient 18 % en 2009. 5 - Choisir le bon secteur industriel Les concours entre particuliers sont très anecdotiques dans un marché des brevets qui concerne très majoritairement des grandes entreprises. Près de la moitié des brevets déposés en 2014 l'ont été par seulement 50 entreprises. Les grands groupes s'octroient près de 60 % des brevets déposés par une entreprise, contre moins 30 % pour les PME (petites et moyennes entreprises) et les ETI (entreprises de taille intermédiaire). La recherche publique complète le podium.Le constructeur PSA Peugeot Citroën est, comme en 2013, en tête du classement des entreprises, avec plus d'un millier de brevets déposés. Suivent le groupe Safran (717), le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (643) et Renault (529). Les entreprises les plus innovantes sont ainsi concentrées dans les secteurs des transports, machines et autres mécaniques, puis de l'électronique et de l'électricité.6 - Etre dans le bon pays ou la bonne région La France est en bonne position dans le nombre de brevets déposés. Avec 5 % des brevets mondiaux, seuls cinq pays la dépassent : les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la Chine et la Corée du Sud. C'est surtout de plus un plus un pays d'inventeurs : l'Hexagone affiche la plus forte croissance du nombre de dépôts de brevets européens depuis 2008, selon l'Observatoire européen des brevets.Sur le territoire, on n'invente cependant pas autant en Corse qu'en Ile-de-France. La région francilienne déposait près de 8 000 brevets en 2013, contre seulement cinq sur l'île de Beauté. Les régions les plus innovantes sont ensuite Rhône-Alpes (1 401 brevets), Provence-Alpes-Côte d'Azur (564) et Midi-Pyrénées (482). L'implantation des sièges sociaux des grandes entreprises dans ces territoires n'est bien sûr pas étrangère à cette répartition.7 - Réussir à innoverQuelle est la différence entre invention et innovation ? L'innovation est une invention entrée dans un processus de production : elle a trouvé un usage dans la société et fait partie du marché économique. Les inventions, qu'elles aient été primées ou non au concours Lépine, sont loin d'avoir toutes été des succès d'innovation : le distributeur automatique de baguettes n'a – pour l'instant ? – pas encore remplacé les boulangeries.Lire : L’innovation française repart à l’offensive Loïc Soleymieux Journaliste au Monde Il y a 20 ans, un jeune Marocain était tué en marge du défilé du FN • Mis à jour le Il y a vingt ans, un Marocain de 29 ans, Brahim Bouarram, mourait en marge du défilé du 1er Mai organisé tous les ans par le Front national (FN), précipité dans la Seine du haut du pont du Carroussel par des skinheads venus pour l'occasion de Champagne-Ardenne.Plusieurs hommages lui ont été rendus, ce vendredi 1er mai, et notamment sur le lieu de sa chute dans la Seine en crue, dans le 1er arrondissement de Paris.L'Association des travailleurs maghrébins de France a également organisé un rassemblement sur le pont du Carroussel à 11 heures car, comme elle l'explique :« C'était il y a vingt ans, mais ça aurait pu être hier. Ça pourrait être aujourd'hui. Ça pourrait être demain, si les idées nauséabondes d'un racisme devenu finalement très ordinaire continuent d'essaimer dans notre République. »Symbole de la lutte contre le racismeLe 1er mai 1995, alors que le défilé du Front national en l'honneur de Jeanne d'Arc se déroulait sur la rive gauche de la Seine au pas de 12 000 supporteurs de Jean-Marie Le Pen – alors président du parti –, un groupe de quatre hommes au cheveu ras et « look skinhead » s'étaient détachés de la masse des militants d'extrême droite pour se diriger vers les quais. Quelques instants plus tard, Brahim Bouarram tombait à l'eau après une courte altercation avec l'un d'entre eux. La Seine étant en crue ce jour-là, et ne sachant pas nager, le jeune Marocain mourait noyé.Les quatre skinheads, venus de Reims par des cars affrêtés pour l'occasion, assuraient ne pas être membres du Front national. Deux d'entre eux avaient pourtant participé à la sécurité de plusieurs meetings du parti. Mickaël Fréminet fut condamné, le 15 mai 1998 à huit ans de prison pour le meurtre de M. Bouarram, tandis que ses trois comparses étaient condamnés à des peines moins lourdes pour non-assistance à personne en danger.Depuis, Brahim Bouarram est devenu un symbole de la lutte contre le racisme. En 2003, Bertrand Delanoë, alors maire de Paris, avait fait ériger une plaque commémorative sur le lieu de sa mort. En 2012, un rassemblement avait également eu lieu en présence de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Eva Joly (Europe Ecologie-Les Verts) et du fils de Brahim Bouarram.L'hommage de ce vendredi résonne d'un écho particulier dans un contexte de montée du FN dans les urnes, et alors que, comme l'expliquent les associations qui défilent en hommage au Marocain, « le racisme, la xénophobie, l'islamophobie, l'antisémitisme, le rejet de l'autre progressent et se banalisent ». • Mis à jour le Au Yémen, plus de 1 200 morts en 1 mois et demiUn nouveau bilan diffusé vendredi 1er mai par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avance le chiffre de plus de 1 200 personnes tuées dans la guerre qui a lieu au Yémen depuis la mi-mars. Plus de 5 000 personnes ont également été blessées.L'OMS souligne que la destruction d'infrastructures, notamment les routes reliant la capitale, Sanaa, aux régions d'Aden, Taëz, Al-Dhale et Lahj, limitent la distribution de médicaments. Partout, la situation humanitaire se dégrade pour les plus de 7,5 millions de personnes affectées par le conflit entre la coalition militaire de l'Arabie saoudite et les milices chiites des houthistes.Lire nos explications : Comprendre les origines de la guerre au YémenEn Turquie, toujours pas de 1er Mai sur la place Taksim • Mis à jour le lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ooyxp"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ooyxp", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Comme c'est le cas depuis les grandes manifestations de 2013, le gouvernement turc a interdit tout rassemblement sur la place Taksim, dans le centre d'Istanbul, pour le 1er Mai.Officiellement, elle n'est « pas adaptée aux célébrations du 1er mai », selon le gouverneur. Mais le gouvernement cherche surtout à empêcher tout regroupement dans ce lieu symbolique, où la contestation du régime du président, Recep Tayyip Erdogan, a pris de l'ampleur il y a deux ans.« C'est inacceptable ! »Plusieurs centaines de personnes, en présence des deux principaux syndicats du pays, ont tout de même manifesté, vendredi, pour dénoncer cette interdiction, avant d'être dispersées par les canons à eau et le gaz lacrymogène des forces de l'ordre.« Le président de la République, cet homme qui s'arroge tous les droits, ne peut pas nous dire où nous devons fêter le 1er Mai, c'est inacceptable ! », a lancé Umar Karatepe, un dirigeant de la Confédération des syndicats des travailleurs révolutionnaires (DISK).En 2014, des incidents avaient eu lieu lors des défilés de la Fête du travail, se soldant par 90 blessés et 142 interpellations, selon le bilan officiel. Depuis, le Parlement turc a voté une loi de « sécurité intérieure » qui a renforcé les pouvoirs de la police contre les manifestants. La nouvelle batterie de Tesla peut-elle transformer « l'infrastructure énergétique » ? • Mis à jour le Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Pour Elon Musk, son fondateur et patron, Tesla n'a jamais été qu'un simple constructeur de voitures électriques. Mais une société technologique dont la vocation est d'innover dans le domaine de l'énergie. Jeudi 30 avril, l'entrepreneur d'origine sud-africaine a fait un nouveau pas dans cette direction, avec la présentation Tesla Energy, une gamme de batteries dites stationnaires, destinées aux habitations, aux entreprises et aux producteurs d'énergie.La solution : le soleil, « qui se lève tous les matins et fournit une quantité incroyable d'énergie », poursuit M. Musk. Mais l'énergie produite par les panneaux solaires doit être stockée afin d'alimenter maisons et usines lorsque le soleil ne brille pas.« Les batteries existantes sont chères, moches et peu fiables. Et elles fonctionnent sous différents systèmes qui ne sont pas compatibles. Il n'est aujourd'hui pas possible d'acheter une batterie qui fonctionne facilement ».Des batteries qui pourront être combinées « à l'infini »Tesla Energy entend remédier à ce problème avec deux modèles. Pour les logements et les petites entreprises, la société va commercialiser la PowerWall. Ses dimensions sont modestes: 1m30 de haut, 86 cm de large et 18 cm de profondeur. Et son apparence particulièrement soignée. Plusieurs couleurs seront même disponibles. Elle s'accrochera à un mur, à l'intérieur ou à l'extérieur. Deux versions seront vendus cet été aux Etats-Unis, d'un capacité respective de 7 kWh et de 10 kWh.Si cette annonce était attendue, la principale surprise est venu du prix: 3 000 et 3 500 dollars, hors frais d'installation. Avant la présentation, Cosmin Laslau, analyste chez Lux Research, espérait une fourchette allant de 6 000 à 8 000 dollars. Les prévisions dépassaient souvent les 10 000 dollars.De plus, cette facture pourrait être adoucie si les différentes administrations américaines accordent des déductions fiscales, comme elles le font déjà pour l'installation de panneaux électriques. Pour les grandes entreprises et les producteurs d'énergie, Tesla Energy proposera la PowerPack, d'une capacité de 100 kWh. Ces batteries pourront être combinées « à l'infini », promet M. Musk. La société va mener des programmes pilotes au cours des prochains mois, alimentant par exemple un data center d'Amazon et plusieurs supermarchés Target. Une centrale électrique détenue par une filiale d'Edison International testera également ces batteries.Les batteries de Tesla pourront être reliées à des panneaux solaires, mais aussi branchées sur le secteur. Dans ce cas de figure, elles permettront de réduire la facture d'électricité : rechargées pendant les heures creuses, elles alimenteront habitations, usines et bureaux aux heures pleines. « Il faudra cependant plusieurs années pour rentrer dans ses frais », prévient M. Laslau. Autre cas d'utilisation: un générateur de secours en cas de coupure de courant.La Californie, possible premier marchéTesla n'est pas la première société à se lancer sur ce marché, où General Electric, Samsung ou encore LG sont déjà présents. Mais elle dispose d'importants avantages sur la concurrence. Outre son image de marque et son pouvoir marketing, elle bénéficiera certainement de ses liens étroits avec SolarCity, dont M. Musk est président du conseil d'administration.L'entreprise californienne installe environ un tiers des panneaux solaires résidentiels aux Etats-Unis. Les deux groupes ont déjà mené une phase de tests pour équiper quelques centaines de maisons en batteries.Tesla Energy pourra également s'appuyer sur la technologie propulsant ses voitures électriques. Cela lui permettra de bénéficier d'importantes économies d'échelles pour abaisser les coûts de fabrication. Cet atout sera encore plus grand après l'ouverture de sa prochaine usine, baptisée « gigafactory ». Ce gigantesque site, implanté dans le Nevada, produira un nombre record de batteries lithium-ion.M. Laslau estime que les coûts de fabrication par kWh passeront de 266 dollars à 172 dollars au cours des dix prochaines années. A court terme, la majorité des ventes pourraient être réalisées en Californie, où l'énergie solaire représente déjà 5 % de la production globale. L'Etat le plus peuplé des Etats-Unis veut porter cette part à 33 % d'ici à 2020. Il va également contraindre les électriciens à s'équiper d'importantes capacités de stockage.A plus long terme, les opportunités seront nombreuses pour Tesla. Les analystes de Deutsche Bank estiment que la société pourrait générer jusqu'à 4,5 milliards de dollars par an sur ce marché. C'est davantage que le chiffre d'affaires réalisé l'an dernier. Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Journaliste au Monde Le tribunal correctionnel de Bordeaux condamne un délit de faciès • Mis à jour le Florence Moreau (Bordeaux, correspondance) Certes, il n'a pas de papiers, se dit égyptien d'une trentaine d'années sans que ce pays le reconnaisse comme un de ses ressortissants, a déjà fait l'objet d'une procédure administrative, puis d'un jugement pour séjour irrégulier, et est sous le coup d'une ordonnance de quitter le territoire français depuis 2009. Mais tout cela, les policiers bordelais ne pouvaient pas le savoir, ni même le soupçonner, quand ils ont contrôlé Ahmed A., mardi soir dans le quartier de la gare à Bordeaux.Lire : Contrôles d'identité : la police sévèrement jugéeAgissant dans le cadre de l'article 78-2 du code de procédure pénale, sur réquisition du procureur de la République autorisant des contrôles d'identité « aux fins de recherche et de poursuite d'infractions », « dans les lieux et pour une période de temps déterminés par ce magistrat », ils traquaient notamment ce soir-là les trafics de stupéfiants et la préparation d'actes terroristes.« Contrôlons individu de type nord-africain »Le fait qu'ils découvrent de façon incidente un délit de maintien irrégulier sur le territoire malgré la mise en œuvre d'une mesure d'éloignement, passible d'un an de prison et de 3 750 euros d'amende, n'a fait que les conforter dans la certitude qu'ils avaient la loi pour eux. Quitte à changer de cadre juridique en passant du code de procédure pénale au code de l'entrée et du séjour des étrangers.Ce n'est pas l'avis de l'avocate d'Ahmed A., Me Ophélie Berrier, qui dénonce un délit de faciès et demande l'annulation de la procédure devant le tribunal correctionnel de Bordeaux qui devait juger son client, jeudi, pour être resté en France irrégulièrement.Les policiers l'écrivent presque dans leur procès verbal. « De passage place Pierre-Jacques-Dormoy, contrôlons individu de type nord-africain. » « Il était en bleu de travail, rien ne justifiait ce contrôle au faciès », plaide l'avocate. « Il n'y a pas de flagrant délit de quoi que ce soit, il n'y a pas d'atteinte à l'ordre public à prévenir, et rien ne permet de supputer qu'il peut être l'auteur d'une quelconque infraction. »« Il n'y a pas besoin de suspicion »Les yeux rivés sur le code de procédure pénale, le vice-procureur Thierry Pons n'a pas la même lecture du même article et demande au tribunal d'écarter la nullité. Pour le magistrat, dans les lieux et temps définis par la réquisition, « n'importe qui peut être contrôlé, il n'y a pas besoin de suspicion ». Il cite le code : « Le fait que le contrôle d'identité révèle des infractions autres que celles visées dans les réquisitions du procureur de la République ne constitue pas une cause de nullité des procédures incidentes. »Emmenés par le président Alain Reynal, les juges en ont décidé autrement. « Le prévenu en situation irrégulière a fait l'objet d'un contrôle d'identité dans le cadre de l'article 78.2, posent-ils dans leur jugement. Ce contrôle a été effectué sur la base d'une tenue vestimentaire banale et d'une apparence physique de type nord-africain. Ces vérifications qui ont pour but d'identifier des personnes suspectées de commettre des infractions limitativement énumérées et définies par la réquisition ne peuvent être utilisés pour faire des contrôles discriminatoires. »Le tribunal correctionnel a donc annulé ce contrôle au faciès, « entaché d'irrégularité ainsi que toute la procédure qui a suivi ». Le procès n'a donc pas eu lieu. Ahmed A. a été remis en liberté. Florence Moreau (Bordeaux, correspondance) Journaliste au Monde Alain Juppé à New York pour récolter des fonds de campagne • Mis à jour le Alain Juppé, candidat à la primaire à droite pour l'élection présidentielle française de 2017, était à New York, jeudi 30 avril, pour notamment récolter des fonds de campagne auprès de sympathisants français. Alors qu'il visitait Le District, un nouveau marché français à Manhattan, il a déclaré :« Je rencontre des Français ici, des amis politiques, les membres de l'UMP, les personnes qui veulent me soutenir dans ma campagne. Et dans l'application des lois françaises, qui sont parfaitement claires et transparentes, il est permis à chaque citoyen, jamais une entreprise, d'aider un parti politique à faire campagne, avec un plafond maximum de dons par personne et par an qui est de 7 500 euros déductibles des impôts. »« Je n'ai pas une fortune personnelle qui me permette de réunir quelques centaines de milliers d'euros pour mes déplacements en province, pour mes déplacements à l'étranger, pour la campagne qui aura lieu  ».A ces fins de financement, un déjeuner privé « avec une dizaine de soutiens », était prévu vendredi au restaurant Rainbow Room du Rockefeller Center, à Manhattan, selon son entourage.« Je n'accepterai que des dons de citoyens français, de personnes physiques, jamais d'entreprises, et dans la limite prévue », a insisté M. Juppé. Et il a rejeté toute comparaison avec le système de financement électoral américain : « Aux Etats-Unis, on parle de milliards de dollars, là, on parle de quelques centaines de milliers d'euros, ça n'a rien à voir. »Lire la chronique (édition abonnés) : De quoi la droite est-elle le nom ?Etats-Unis : le Congrès se penche sur la réforme du « Patriot Act » • Mis à jour le Les élus américains ont relancé, jeudi 30 avril, la réforme des méthodes de surveillance américaines avec l'adoption en commission d'un texte transformant fondamentalement un programme révélé par Edward Snowden il y a près de deux ans.La commission de la justice de la Chambre des représentants, dominée par les républicains, a adopté par 25 voix contre 2 un projet de réforme, nommé « USA Freedom Act », qui doit encore être approuvé par l'ensemble de la Chambre et du Sénat. La mesure modifierait un article central du Patriot Act, adopté en urgence après les attentats du 11 septembre 2001, afin d'interdire la collecte massive de données personnelles par l'Agence de sécurité nationale (NSA) aux Etats-Unis (les activités de la NSA à l'étranger ne sont pas directement concernées par la réforme).Lire : Le Patriot Act, une législation d'exception au bilan très mitigéCet article, dit « section 215 », arrive à expiration le 1er juin. Sans action du Congrès pour le renouveler sous une forme ou une autre, la Maison Blanche s'est engagée à mettre fin au programme de collecte, mais les détracteurs de la NSA s'inquiètent d'un possible vide juridique. Si la réforme était adoptée par le Congrès, la NSA ne pourrait plus aspirer en vrac les métadonnées de l'ensemble des appels téléphoniques passés aux Etats-Unis (horaire, durée, numéro appelé, mais pas l'enregistrement des conversations).Justifier un soupçon raisonnable et motivéLa révélation de ce programme, en juin 2013 sur la base de documents secrets fournis par Edward Snowden, avait fait éclater le scandale aux Etats-Unis. La réforme interdirait la collecte massive de toutes données, pas seulement téléphoniques. Après avoir résisté, Barack Obama avait entériné, lors d'un discours en mars 2014, l'esprit de la réforme, et la Maison Blanche a soutenu l'an dernier une version similaire du texte.La NSA ne stockerait plus dans ses serveurs les informations relatives aux appels téléphoniques, qui resteraient chez les opérateurs. Ses analystes devraient démontrer, auprès d'un juge, un soupçon raisonnable et motivé d'un lien avec une entreprise terroriste étrangère pour obtenir les données et surveiller une cible.Les cibles devront être spécifiques : pas question par exemple de définir un code postal comme cible d'une surveillance, ou un routeur desservant des millions d'internautes. Une version similaire avait été adoptée par la Chambre en 2014, mais bloquée de justesse au Sénat.De nombreuses associations et entreprises de la Silicon Valley, comme Yahoo!, Facebook et Google, soutiennent la réforme, mais le débat s'annonce houleux au Congrès ; de nombreux conservateurs étant réticents à affaiblir un programme qu'ils considèrent comme essentiel à la sécurité nationale.Au Royaume-Uni, des sondages contradictoires avant les législatives • Mis à jour le A une semaine des élections législatives en Grande-Bretagne, l'incertitude reste entière sur l'issue du scrutin, deux sondages distincts donnant des résultats contradictoires.Selon une enquête Ipsos-Mori pour l'Evening Standard, le Parti conservateur du premier ministre sortant, David Cameron, dispose de cinq points d'avance sur les travaillistes dans les intentions de vote, avec 35 % contre 30 %.Un sondage Panelbase donne deux points d'avance au Labour d'Ed Milliband, avec 34 % d'intentions de vote contre 32 % pour les Tories.Les Conservateurs et le Labour sont au coude à coude depuis le début de l'année, même si une majorité des sondages publiés ces derniers ont donné le camp conservateur en tête, à des degrés divers.Lire le décryptage : Le Royaume-Uni découvre le multipartismeUne coalition pour s'assurer une majorité ?  Lors d'un point de presse à Londres, Gideon Skinner, chef de l'analyse politique au Social Research Institute d'Ipsos-Mori, a expliqué que ce dernier sondage reflétait la montée en puissance des conservateurs ces derniers temps, mais qu'il y avait trop d'éléments incertains pour pouvoir établir une prédiction définitive.Compte tenu du scrutin uninominal majoritaire à un tour en vigueur au Royaume-Uni, le Labour pourrait atteindre une majorité absolue avec une avance de 3,5 à 5,5 points de pourcentage, tandis que les Conservateurs auront besoin d'être devant avec 8,5 à 10 points pour obtenir cette majorité, a déclaré M.  Skinner.La plupart des observateurs estiment que le vainqueur, quel qu'il soit, aura besoin de former une coalition pour s'assurer une majorité à la Chambre des communes. L'enquête Panelbase publiée jeudi donne 17 % d'intentions de vote au parti eurosceptique UKIP et 8 % aux libéraux-démocrates emmenés par Nick Clegg, l'actuel allié de David Cameron.Lie le reportage (édition abonnés) : Grande-Bretagne : Ed Miliband soigne les jeunes avant les élections législativesMort de la chanteuse Patachou • Mis à jour le Patachou, l'une des voix les plus gouailleuses de la chanson française d'après-guerre, qui avait tenu un célèbre cabaret parisien à Montmartre avant de se lancer elle-même sur les planches, s'est éteinte jeudi à 96 ans, entourée de sa famille.De son vrai nom Henriette Ragon, Patachou, née le 10 juin 1918 à Paris, est morte à son domicile à Neuilly (Hauts-de-Seine), a annoncé son fils Pierre Billon à l'AFP, confirmant une information de France 2.Brel et Brassens ont démarré dans son cabaretCette fille d'artisan, d'abord dactylo puis employée d'usine, prend en 1948 la direction d'un cabaret-restaurant à Montmartre, avec son mari Jean Billon, dont elle fait rapidement un haut lieu de la nuit parisienne.« Chez Patachou » a vu débuter de très nombreux artistes comme Jacques Brel ou Georges Brassens avec lequel elle a interprété Maman, papa en duo. Hugues Aufray ou Michel Sardou se sont aussi produits dans ce haut lieu de la chanson populaire qui a fermé ses portes dans les années 70.A l'origine, Patachou, blonde aux cheveux courts, avait commencé par tenir une patisserie, puis racheté un local tout proche pour y installer son cabaret-restaurant.Dans un film de RenoirSoutenue par Maurice Chevalier, Patachou prend ensuite elle-même le micro, avec un répertoire de chansons réalistes (La Complainte de la Butte, Gamin de Paris) ou de ritournelles légères (Le Tapin tranquille, Douce Marijane). Interprète à la voix rauque et chaude, son Bal chez Temporel est resté célèbre tout comme La Bague à Jules ou Toutes les femmes de mon mari.Elle s'est aussi produite à l'étranger (Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Brésil), obtenant parallèlement des petits rôles au cinéma (1954) dans French Cancan, de Renoir et Napoléon, de Guitry. En 1966, Patachou fait sa rentrée à Paris au cabaret « La Tête de l'art », puis en 1969 au restaurant de la Tour Eiffel, avant de mettre fin à sa carrière de chanteuse. A partir des années 1980, Patachou est plus présente au cinéma et à la télévision.L'Arabie saoudite dit avoir subi une attaque à sa frontière avec le Yémen • Mis à jour le L'Arabie saoudite a annoncé avoir repoussé, jeudi 30 avril, une attaque d'ampleur du royaume par des rebelles chiites yéménites. Des dizaines d'entre eux et au moins trois soldats saoudiens auraient été tués lors de cet incident « inhabituel », a indiqué le ministère de la défense.« Des troupes au sol [appuyées par des raids aériens] ont repoussé aujourd'hui une attaque de milices houthistes à la frontière sud de Najran. »La première attaque de ce typeLes houthistes étaient aidés par des troupes restées fidèles à l'ancien président du Yémen Ali Abdallah Saleh, qui a quitté le pouvoir en 2012, dans la foulée des « printemps arabes », selon le ministère de la défense saoudien. Il s'agissait de la première attaque de ce type depuis que les houthistes sont visés par une campagne aérienne menée par Riyad au Yémen. Depuis le 26 mars, l'Arabie saoudite est à la tête d'une coalition de pays arabes qui bombarde les positions rebelles au Yémen pour empêcher les houthistes, qui se sont emparés de la capitale et ont poussé à l'exil le président Abd Rabbo Mansour Hadi, de prendre davantage de territoire. La coalition a annoncé le 21 avril la fin de sa campagne aérienne intensive et le début d'une nouvelle phase, baptisée « Redonner l'espoir ».Voir notre infographie : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au Yémen Bernie Sanders, le gauchiste de la course à l’investiture démocrate • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Aux Etats-Unis, la gauche démocrate se réveilleElu du Vermont, un autre Etat « bleu », la couleur des bastions démocrates du nord-est des Etats-Unis, le junior senator a pour l’instant une chance infinitésimale de l’emporter face à la puissance de feu de l’ancienne secrétaire d’Etat, qui le devance pour l’instant d’une cinquantaine de points dans les enquêtes d’opinion. Barack Obama avait d’ailleurs amicalement plaisanté sur la perspective de sa candidature lors du dîner des correspondants de la Maison Blanche, le 25 avril.Compagnon de route du mouvement hippiePeu importe sans doute à Bernie Sanders, tant sa carrière politique défie les lois du genre. Né en 1941 dans une famille juive de cols-bleus de Brooklyn émigrée de Pologne, c’est à l’université de Chicago qu’il embrasse le gauchisme alors en vogue et milite contre la guerre du Vietnam. Compagnon de route du mouvement hippie qui esquisse un retour à la nature dans l’Etat rural du Vermont, selon le National Journal, il y exerce divers métiers et essuie consciencieusement les défaites sous les couleurs du Liberty Union Party, une formation confidentielle née en partie du courant pacifiste et revendiquant un socialisme non violent.La vie de Bernie Sanders bascule en 1981 lors de l’élection municipale de Burlington, petite ville universitaire et artistique, où son profil singulier n’effraie pas. Il l’emporte avec dix voix d’écart face à un sortant convaincu d’avoir course gagnée, et enchaîne les mandats jusqu’en 1987. Trois ans plus tard, il remporte comme indépendant l’unique siège de représentant du Vermont à la faveur de la guérilla conduite par la National Rifle Association, le lobby des « guns », contre son adversaire républicain opposé aux armes semi-automatiques.Popularité dans la gauche du Parti démocrateTroisième socialiste de l’histoire élu à la Chambre, il y défend une remise à plat fiscale, une réforme de la santé et une baisse des budgets de la défense. Au nom de ses convictions pacifistes, il est aussi l’un des rares élus à s’opposer à la guerre contre l’Irak en 1991. Des convictions appréciées dans le Vermont, où il est confortablement réélu pendant quinze ans. En 2006, il se porte candidat à un siège de sénateur devenu vacant, son titulaire, ancien républicain devenu indépendant ayant décidé de ne pas se représenter. En l’absence de candidat solide venu du Grand Old Party, il l’emporte très largement.Au Sénat, Bernie Sanders connaît son heure de gloire lorsqu’il se lance dans un marathon oratoire passionné, en décembre 2010, pour s’opposer à la reconduction des exemptions fiscales en faveur des plus favorisés, héritées de la présidence de George W. Bush. Son discours est édité et il parcourt les plateaux de télévision. Un an plus tard, il apporte logiquement son soutien au mouvement Occupy Wall Street.C’est cette trajectoire et sa popularité dans la gauche du Parti démocrate qui le propulsent aujourd’hui à la candidature à l’investiture, comme avant lui le représentant pacifiste Dennis Kucinich, en 2008, ou l’ancien gouverneur de son Etat d’élection, Howard Dean, qui avait lui aussi fait campagne à gauche en 2004. L’un et l’autre sans le moindre succès. Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde A Kaboul, ouverture du procès de 49 suspects accusés d'avoir lynché une femme Accusée à tort d'avoir brûlé un exemplaire du Coran, Farkhunda avait été lynchée en mars dernier à Kaboul. Le procès des 49 suspects dans ce dossier s'est ouvert samedi 2 mai au tribunal de première instance dans la capitale afghane. Ils sont mis en cause de divers chefs d'accusation, dont violences et meurtre. Parmi les individus cités à comparaître figurent dix-neuf policiers. Le procès, qui se tient sous haute protection policière, est diffusé en direct à la télévision afghane. Il doit se poursuivre dimanche.Le 19 mars, Farkhunda, 27 ans, a été battue à mort, puis brûlée et jetée dans le lit d'une rivière à Kaboul par une foule furieuse qui l'accusait d'avoir profané le livre saint de l'islam. Plusieurs policiers avaient assisté, passifs, à la scène, relayée par ailleurs abondamment sous forme de vidéo et de photos sur les réseaux sociaux.Un crime « haineux »Celle qui est devenue une héroïne dans la mort n'avait pas brûlé le Coran, mais plutôt dénoncé un religieux autoproclamé qui vendait des amulettes près d'une mosquée. Contrarié, ce dernier l'avait accusée de blasphème et mobilisé une foule pour la lyncher. Le drame avait provoqué de nombreuses protestations en Afghanistan. Des centaines de personnes avaient défilé à Kaboul. Le président Ashraf Ghani, alors en déplacement aux Etats-Unis, avait fermement condamné ce meurtre, le qualifiant de « haineux ».lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2kd3i0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2kd3i0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Au Burundi, le gouvernement voit désormais les manifestants comme « des ennemis du pays » Des Burundais passent, le 2 mai, devant les restes d'une voiture calcinée, vestiges des affrontement violents qui sont survenus la veille dans la capitale, Bujumbura. Crédits : REUTERS/THOMAS MUKOYALes attaques du vendredi 1er mai à Bujumbura sont liées au mouvement de contestation « terroriste » qui agite le Burundi depuis une semaine, a affirmé samedi 2 mai l'exécutif du pays. Trois personnes, dont deux policiers, ont été tuées en début de soirée à Kamenge, quartier périphérique nord-est de la capitale, où deux grenades ont été lancées avant que retentisse une salve de tirs d'armes automatiques. Quasi simultanément, une autre grenade a visé des officiers dans le centre-ville. Au total, 17 personnes, dont 13 policiers, ont été blessées.Selon le ministre de la sécurité publique, les auteurs de ces assauts sont nécessairement associés à « ceux qui disent manifester », car « ils considèrent la police, qui est en train de ramener la paix et la sécurité, comme leur ennemie ». Dans un enregistrement vidéo en langue nationale kirundi, diffusé samedi devant la presse, il a ainsi promis que les « tueurs » seraient arrêtés. « Dès aujourd'hui, nous ne verrons plus des manifestants, mais des malfaiteurs, des terroristes, et même des ennemis du pays. »« En profiter pour réfléchir »Cependant, d'après plusieurs observateurs, il est peu probable que des jeunes participant aux rassemblements de protestation aient pu âtre à l'origine de ces agressions. Celle de Kamenge relève d'une véritable opération commando et a été mise en œuvre dans un quartier épargné par la contestation. Quant au centre-ville de Bujumbura, il est totalement interdit aux manifestants, contenus par la police dans les quartiers périphériques.Depuis le 26 avril, un mouvement de contestation agite la capitale après la désignation du président Pierre Nkurunziza comme candidat de son parti à la présidentielle du 26 juin. Les protestataires estiment anticonstitutionnel un troisième mandat de l'actuel chef de l'Etat, élu en 2005 et réélu en 2010.Les attentats de vendredi sont survenus peu après que le Collectif contre un 3e mandat, qui regroupe un millier d'associations de la société civile et les deux centrales syndicales du pays, eut annoncé une trêve de deux jours des manifestations. Il a appelé M. Nkurunziza à « en profiter pour réfléchir » et à « renoncer » à sa candidature d'ici à lundi.La romancière britannique Ruth Rendell est morte • Mis à jour le Raphaëlle Rérolle Raphaëlle Rérolle Journaliste au Monde Découverte de fosses communes de migrants dans la jungle thaïlandaise • Mis à jour le Bruno Philip (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est) Les Rohingya de Birmanie condamnés à l’exilA Sittwe, pour les habitants, les Rohingya « n’existent pas »Dans ces camps du Myanmar (nom actuel de la Birmanie), ils disent leur volonté de vouloir s’enfuir grâce à des passeurs qui les conduisent dans de gros bateaux mouillant au large des côtes du golfe du Bengale. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’après avoir été dépouillés par les trafiquants, qui leur extorquent parfois l’équivalent de plusieurs milliers de dollars, une somme considérable en Birmanie, ils ne les laissent pas partir à leur arrivée sur les côtes thaïlandaises. Ceux qui ne peuvent pas leur donner ou leur faire parvenir une somme supplémentaire sont alors enfermés dans ces abris de fortune, à l’écart des routes. Des dizaines de milliers d’entre eux sont arrivés en Thaïlande et en Malaisie depuis deux ans.« Le trafic des personnes est depuis longtemps hors contrôle » Brad Adams, responsable pour l’Asie de Human Rights WatchLes policiers du district de Sadao, où les fosses ont été trouvées, ont également indiqué qu’il en existe encore plusieurs autres qui pourraient contenir une vingtaine de cadavres. Selon le Bangkok Post, certains des restes retrouvés étaient inhumés tandis que d’autres étaient simplement recouverts de vêtements. Deux autres corps étaient en train de pourrir dans la jungle quand la police est arrivée. Il ne resterait que deux survivants, dont un originaire du Bangladesh qui a été retrouvé dans un état pitoyable.Les policiers pensent que les trafiquants ont déserté le camp il y a deux jours, faisant passer ceux qui les avaient payés en Malaisie, en laissant derrière eux ceux qui n’avaient pas survécu à leurs conditions de détention. Bruno Philip (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est) Journaliste au Monde Le feu de forêt près de la centrale de Tchernobyl a été éteint • Mis à jour le Après quatre jours de lutte, les pompiers ont réussi, samedi 2 mai, a venir à bout du feu qui s'était déclaré dans la zone contaimnée située près de la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, en Ukraine. Il a fait rage sur une superficie de près de 320 hectares. Les autorités n'excluent pas l'hypothèse d'un incendie d'origine criminel.Son foyer était distant de seulement une quinzaine de kilomètres du site, provoquant une vague de panique sur les réseaux sociaux. Le taux de radioactivité dépasse légèrement la norme à Tchernobyl – définitivement fermée en 2000. L'explosion, le 16 avril 1986, du réacteur numéro 4 de la centrale avait contaminé une bonne partie de l'Europe, mais surtout l'Ukraine, la Russie et la Biélorussie, alors républiques soviétiques. Les autorités de l'URSS ont longtemps minimisé son ampleur.Une cinquantaine de civils tués dans des raids de la coalition contre un village syrien Au moins 52 victimes civiles, dont 7 enfants. C'est le bilan tragique des bombardements aériens de la coalition internationale contre l'Etat islamique (EI) contre une localité du nord de la Syrie, a annoncé, samedi 2 mai, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les raids ont eu lieu « tôt vendredi sur le village de Birmhale, dans la province d'Alep », a précisé le directeur de l'organisation proche de la rébellion modérée, Rami Abdel Rahmane. Treize personnes sont encore portées disparues, prises sous les décombres.Toujours d'après la même source, des miliciens kurdes et des rebelles combattent les djihadistes de l'EI à quelque 2 kilomètres de ce village. Mais celui-ci « n'est habité que par des civils. Il n'y a pas de positions de [l'organisation], pas de heurts ». Les bombardements de la coalition sur Bermhale n'ont fait aucune victime parmi les extrémistes sunnites, toutefois sept d'entre eux ont été tués d'autres opérations menées dans les environs.L'EI « a maintenu son influence globale »Sous l'égide des Etats-Unis, une alliance internationale – à laquelle participent plusieurs pays arabes – cible depuis la fin de septembre les positions de l'EI en Syrie. Des Etats européens mènent des actions similaires en Irak. Ces bombardements ont notamment permis aux combattants kurdes et rebelles syriens de reprendre la ville de Kobané, frontalière de la Turquie, après des semaines de batailles avec les djihadistes. Cependant, le Pentagone a reconnu en avril que l'EI avait « maintenu son influence globale » dans le pays en dépit des frappes.Voir aussi notre reportage : Dans Kobané, ville en guerre contre l'Etat islamiqueSelon l'OSDH, 66 civils avaient été tués dans des raids en Syrie avant celui de Bermhale. Au total, l'ONG, sise en Grande-Bretagne et qui bénéficie d'un vaste réseau de sources à travers le territoire syrien, estime que la coalition a tué plus de 2 000 personnes, dont 1 922 djihadistes. Commencé en mars 2011 par des manifestations pacifiques contre le régime, réprimées dans le sang, le conflit syrien a dégénéré en une complexe guerre civile aux alliances mouvantes. Plus de 220 000 personnes sont mortes en quatre ans et près de 10 millions ont dû fuir leur foyer.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x22x1ls"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x22x1ls", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});NBA : les Atlanta Hawks poursuivent leur route • Mis à jour le Il leur aura fallu batailler plus que prévu, mais les Atlanta Hawks ont justifié vendredi 1er mai leur statut de meilleure équipe de la conférence Est en corrigeant les Brooklyn Nets (111- 87) dans leur salle. Ce succès permet aux coéquipiers de Paul Millsap de remporter leur série du 1er tour des play-offs NBA quatre victoires à deux et d'empocher leur billet pour les demi-finales de conférence.Au prochain tour, ils seront opposés aux Washington Wizards, impressionnants vainqueurs (4-0) des Toronto Raptors.Lire : NBA : les playoffs, c’est parti !En dépit de leur bilan en saison régulière, les Hawks ont souffert lors de cette série face à un adversaire qui avait arraché son billet pour les play-offs lors de la dernière journée et affichait un bilan médiocre de 38 victoires et 44 défaites, bien loin de celui d'Atlanta (60 v-22 d).Il ne reste désormais qu'une série du 1er tour en cours et elle fera une victime de renom, puisqu'elle oppose les Clippers à San Antonio, le champion en titre. Les deux équipes sont à égalité trois victoires partout avant le 7e et dernier match dans la nuit de samedi à dimanche (en France) à Los Angeles.Droits d'auteur : fermeture de Grooveshark, un des pionniers du streaming musical Le site Grooveshark, l'un des plus importants pionniers en matière de streaming musical, a fermé jeudi après plusieurs années de litiges en justice engagés par des maisons de disques au sujet de droits d'auteur.Lire : Victoire judiciaire des maisons de disques contre le site de streaming GroovesharkSa page d'accueil affichait, vendredi 1er mai, un texte sur fond noir expliquant que « malgré les meilleures intentions, nous avons fait de très grosses erreurs ». « Nous n'avons pas souscrit aux autorisations des détenteurs de droits pour la vaste quantité de musique du service. » « C'était mal. Nous présentons nos excuses. Sans réserve », ont ajouté les responsable du site.« Dans le cadre d'une transaction amiable avec les plus grandes maisons de disques, nous avons accepté de cesser immédiatement nos opérations, d'effacer toutes les oeuvres en stock couvertes par des droits d'auteur et de renoncer à la propriété du site, de nos applications mobiles et de notre propriété intellectuelle, y compris nos brevets et droits d'auteur »Les grandes maisons de disques intransigeantesCréé en 2006 par trois étudiants de l'université de Floride, Grooveshark a été l'un des premiers sites qui permettait d'écouter gratuitement de la musique à la demande. Les morceaux étaient mis en ligne sur le site par les utilisateurs, pour que d'autres puissent y avoir accès. Ces chansons étaient protégées par des droits d'auteur, que les concepteurs du site n'avaient pas pris soin d'acquitter.Si la société - qui affirmait avoir 30 millions d'utilisateurs par mois-  avait réussi à trouver des accords avec plusieurs maisons de disques indépendantes, les trois plus grandes étaient restées intransigeantes. En septembre dernier, un juge fédéral avait estimé que les dirigeants de Grooveshark avaient encouragé les utilisateurs à poster des fichiers musicaux, y compris certains qui avaient été retirés précédemment à cause de problèmes de copyright.Depuis le lancement du site, le streaming a obtenu ses lettres de noblesse avec, au premier rang, le site suédois Spotify créé en 2008 et qui revendique aujourd'hui 60 millions d'utilisateurs, dont 15 millions d'abonnés à son service sans publicité.Aux Etats-Unis, « Charlie Hebdo » défend la liberté d'expression Avant d'aller recevoir à New York mardi un prix pour la liberté d'expression auquel se sont opposés des écrivains, le rédacteur en chef et un journaliste de Charlie Hebdo ont plaidé, vendredi 1er mai, à Washington le « malentendu », tout en ironisant sur le soutien réel des auteurs à cette liberté.Lire (en édition abonnés) : Pour six écrivains, « Charlie Hebdo » n’a pas de prix« Je crois qu'il y a un petit malentendu », a affirmé Jean-Baptiste Thoret, critique cinéma au journal satirique qui a fait l'objet d'un attentat sanglant en janvier à Paris pour avoir publié des caricatures de Mahomet, faisant 12 morts dont cinq dessinateurs. Le journaliste et le rédacteur en chef du journal Gérard Biard, sous surveillance discrète de gardes du corps sans uniformes, étaient les invités d'une rencontre organisée à Washington par l'association Freedom House pour les libertés à laquelle ont assisté une centaine de personnes dûment fouillées à l'entrée de la salle. « Un prix attribué pour la liberté d'expression »« A mon avis, ils pensent que le prix » de la société littéraire américaine PEN American Center, qui sera remis lors d'un gala mardi à New York, « est attribué à Charlie Hebdo pour son contenu », a poursuivi le journaliste qui s'exprimait en anglais. « Il y a confusion, c'est un prix attribué au principe de la liberté d'expression », a-t-il ajouté après avoir néanmoins balayé cette opposition d'un goguenard « pour moi, pas de problème, et tant mieux pour eux ! ».Quelque 150 romanciers et membres du PEN, dont certains de renom comme l'Australien Peter Carey ou le Canadien Michael Ondaatje, ont décidé de boycotter le gala en critiquant les choix éditoriaux du journal qui, selon eux, dénoncent trop souvent l'islam. « C'est toujours gratifiant d'avoir une position paradoxale, de dire 'je ne pense pas comme la masse, je suis au-dessus de ça' », a ensuite ironisé lors d'une interview à l'AFP M. Biard. « Après, c'est leur problème. S'ils considèrent que le PEN n'a plus à défendre la liberté d'expression, pourquoi ne le quittent-ils pas ? ».M. Thoret a d'ailleurs évoqué une étude réalisée par des sociologues sur quelque 500 couvertures du journal dont 300 étaient consacrées à la seule politique française, a-t-il dit, 38 à la religion et parmi ces dernières, sept à l'islam. « C'est ça, la réalité », a-t-il insisté. « Nous n'avons jamais publié de dessins racistes », a renchéri M. Biard, « historiquement, nous sommes un journal anti-raciste, c'est dans notre ADN ». « Mahomet est un symbole, une icône. A Charlie Hebdo, nous sommes contre les icônes, de la même manière que nous sommes contre le foot! », a-t-il ironisé en riant et en faisant rire l'assistance.« Nous sommes devenus un symbole mondial »Mais « si vous commencez à vous dire, je ne vais pas publier ci ou ça, autant poser son stylo et faire autre chose. Si vous ne publiez pas, vous envoyez le mauvais message à ceux qui usent de menaces pour imposer leurs vues, vous leur dites, 'vous avez raison de tuer des gens' », a-t-il poursuivi. Evoquant la nouvelle décision du dessinateur vedette Luz d'arrêter de dessiner le prophète, M. Thoret a d'ailleurs estimé qu'il ne s'agissait pas de dire « 'finalement, vous avez gagné'. Il a d'autres envies, d'autres champs à explorer ».Au cours de cette rencontre, en anglais, les deux hommes, qui ont été chaleureusement applaudis, ont également raconté comment « leurs vies avaient changé ». « Nous étions un petit journal et en une demi-heure, nous sommes devenus un symbole mondial. Ce n'est pas notre boulot. Notre boulot, c'est de faire rire », a indiqué M. Biard, en ajoutant que « nous ne pouvons pas être les seuls à nous lever pour ces valeurs ». Quant à l'ambiance aujourd'hui à Charlie, « elle est... mélancolique, ça résume bien », a-t-il conclu.Nigeria : l'armée annonce la libération de 234 femmes et enfants otages de Boko Haram • Les autorités nigérianes ont libéré 234 femmes et enfants otages de Boko Haram dans leur sanctuaire du nord-est du pays, a annoncé l'armée vendredi 1er mai.Lire : Les otages de Boko Haram détenus dans des conditions « inhumaines »Ces otages ont été libérés jeudi dans les zones Kawuri et Konduga de la forêt de Sambisa, selon un communiqué de l'état-major nigérian, faisant suite à la libération de près de 500 autres prisonniers ces derniers jours.L'assaut se poursuit« Ils ont été évacués et conduits avec d'autres ex-otages dans un endroit où des identifications sont en cours », a indiqué l'armée. « L'assaut sur la forêt se poursuit sur divers fronts », a ajouté l'armée, expliquant porter ses efforts sur le « sauvetage des otages civils et sur la destruction de tous les camps terroristes et de leurs équipements » dans la forêt de Sambisa. L'armée avait annoncé jeudi la libération de 160 femmes et enfants. Mardi, un autre groupe de 300 captives avait été délivré.Selon Amesty, environ 2 000 femmes ont été kidnappées depuis le début de 2014 par le mouvement islamiste. Les filles et femmes enlevées ont expliqué à cette organisation de défense des droits de l'Homme avoir été soumises au travail forcé, à l'esclavage sexuel et avoir dû combattre sur la ligne de front aux côtés des rebelles.On ne sait toujours pas si parmi ces ex-otages se trouvent certaines des 219 lycéennes, dont le rapt à Chibok le 14 avril 2014 avait suscité l'indignation internationale.La BNP Paribas formellement condamnée à une amende record aux Etats-Unis La BNP Paribas a été formellement condamnée par la justice américaine, vendredi 1er mai, à payer l'amende de 8,9 milliards de dollars (près de 8 milliards d'euros) faisant partie d'un accord annoncé en juillet avec des régulateurs pour violations d'embargos des Etats-Unis.L'audience, qui s'est déroulée devant un tribunal de Manhattan, à New York, avait été longuement retardée. L'établissement français attendait une dispense importante du département du travail pour continuer à gérer des actifs de fonds de pension. La BNP Paribas a obtenu cette exemption en avril.Comme le prévoit la procédure judiciaire américaine, la juge Lorna Schofield a imposé à la banque de régler l'amende et une mise à l'essai de cinq ans. L'établissement a déjà « pris de nombreuses mesures », et « il n'y a pas de doute qu'elle ne tolérerait plus le type de comportements observés dans ce dossier », a assuré Georges Dirani, un des avocats de la BNP.Indemniser les victimesLa banque avait plaidé coupable en juillet dernier d'avoir fait transiter de 2004 à 2012 par les Etats-Unis de l'argent au nom de clients soudanais (6,4 milliards de dollars), cubains (1,7 milliard) et iraniens (650 millions de dollars). L'amende de 8,9 milliards de dollars correspond aux sommes engagées plus des frais (143 millions de dollars). La BNP Paribas a déjà versé une grande partie de cette somme, selon des sources proches du dossier.Vendredi, le département de la justice des Etats-Unis a rapporté, au cours de l'audience, qu'il envisageait de se servir de l'argent pour indemniser les personnes qui ont « souffert » d'actes commis par les régimes soudanais, cubain et iranien. Un site Internet sera mis en place pour recenser les requêtes des plaignants.Burundi : attaques à la grenade contre la police malgré la trêve des opposants • Dans les rues de Bujumbura, le 1er mai. Crédits : AFP/SIMON MAINADeux attaques à la grenade visant la police ont fait trois tués à Bujumbura, vendredi 1er mai dans la soirée, peu après que les opposants à la candidature du président Pierre Nkurunziza à la présidentielle du 26 juin eurent décrété « deux jours de trêve » dans les manifestations qui secouent la capitale du Burundi depuis dimanche.Deux attaques quasiment simultanées ont visé des policiers à Kamenge, quartier de la périphérie nord-est de la capitale, et dans le centre-ville, deux zones de Bujumbura épargnées par la contestation contre un troisième mandat de M. Nkurunziza que les manifestants estiment inconstitutionnel ce que nient ses partisans.Ces attaques sont intervenues peu après que le « Collectif contre un troisième mandat » eut exhorté le président « à profiter de ces quarante-huit heures pour réfléchir aux conséquences de son projet de troisième mandat et à y renoncer avant lundi », a déclaré Pacifique Nininahazwe, président du Forum pour la conscience et le développement (Focode), l'une des principales associations de la société civile burundaise. « Sinon, nous reviendrons dans les rues avec beaucoup plus de vigueur et nous n'allons plus les quitter. »Les dirigeants du Collectif contre le troisième mandat, qui regroupe un millier d'associations de la société civile et les deux centrales syndicales du pays, tenaient une réunion ce vendredi. Les deux jours de trêve, samedi et dimanche, « seront consacrés à organiser une inhumation digne des manifestants tués » au cours de ces six jours de protestation. 577 personnes interpelléesDepuis dimanche, six civils sont morts dans les rassemblements émaillés de heurts entre protestataires et policiers. Un militaire a également été tué jeudi soir par un officier des services de renseignement qui a ouvert le feu alors qu'il avait été arrêté à une barricade. L'armée, jugée plus neutre et appréciée de la population, qui considère qu'elle la protège de la police, s'interpose régulièrement entre les émeutiers et les forces de l'ordre pour tenter d'apaiser la situation et éviter les dérapages. Au moins 66 civils ont également été blessés depuis dimanche, dont 29 pour la seule journée de jeudi, selon la Croix-Rouge burundaise.Par ailleurs, « depuis le début des soulèvements dans Bujumbura dimanche jusqu'à aujourd'hui en milieu d'après-midi, la police a interpellé 577 personnes dans différents quartiers », a annoncé le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye. « Parmi elles, 244 ont déjà été transférées au parquet, 150 sont en train d'être entendues par la police, et le reste, soit environ 183 personnes, ont été relaxées après interrogatoire. » Dans les personnes libérées figurent 83 mineurs et 6 filles.Pour contrer la bactérie « Xylella fastidiosa », la Corse interdit l’introduction de végétaux • Mis à jour le Rémi Barroux Si la demande française de zone protégée était rejetée par Bruxelles, le préfet demanderait néanmoins le maintien de l’arrêté pris jeudi. « Il faudra étudier la nature du contentieux que cela entraînera », dit M. Mirmand, assurant que sa décision a été prise avec l’assentiment de la direction générale de l’alimentation du ministère de l’agriculture.La demande à Bruxelles de création d’une zone protégée ne pourra avoir lieu qu’une fois les mesures de protection européennes entrées en vigueur et publiées au Journal officiel de l’Union européenne, soit probablement pas avant le début du mois de juin. « Nous introduirons la demande si les conditions sont remplies, c’est-à-dire la certitude qu’il n’y a pas de présence de la bactérie sur le territoire visé », précisait-on au ministère, vendredi. La création de zone protégée a déjà eu lieu en Europe, notamment sur les îles britanniques. Il faut que la région ciblée soit isolée géographiquement et que des contrôles spécifiques y soient réalisables.Deux ans de prison et 300 000 euros d’amende Certains, tels les producteurs d’olives, au sein du Crospav, réclamaient des mesures plus strictes, sans possibilité de dérogation. L’hypothèse de zones de quarantaine sur l’île a été abandonnée. « Nous ne savons pas exactement de quelle durée aurait pu être cette mise à l’isolement, car les temps d’incubation de cette bactérie ne sont pas connus avec précision », avance M. Mirmand. Mais une chose est sûre : tout végétal arrivant par l’un des nombreux ports corses, à l’exception des deux plus importants, sera détruit. De même pour les professionnels, les nombreux pépiniéristes ou paysagistes qui voudraient faire entrer des plantes sans autorisation préalable se les verront confisquées puis détruites.Des affichettes seront apposées sur tous les bateaux reliant la Corse, notamment ceux en provenance de l’Italie voisine. La campagne d’information, déjà en cours, devrait s’intensifier sur les sites des compagnies de navigation. Les contrevenants aux mesures d’interdiction risqueront jusqu’à deux ans de prison et 300 000 euros d’amende. Dans son arrêté, le préfet a aussi détaillé les mesures conservatoires qui seraient prises en cas « de suspicion forte sur un végétal » : destruction, « mise en œuvre d’un traitement insecticide [la bactérie voyage de plante en plante grâce à des insectes vecteurs comme les cicadelles et les cercopes] dans un rayon de cent mètres autour du végétal », et surveillance renforcée dans la zone.Pour mener à bien les missions de contrôle dans les ports, mais aussi chez les pépiniéristes ou dans les plantations, le préfet a demandé l’aide de Paris. « Il faut renforcer les services de l’Etat, et j’ai sollicité les services des douanes ainsi que ceux de la direction de la protection des populations », précise Christophe Mirmand. Rémi Barroux Journaliste au Monde Un garçon de 14 ans tué par balle à Trappes • Mis à jour le Un garçon de 14 ans a été tué dans une fusillade qui a eu lieu vendredi 1er mai après-midi à Trappes, dans les Yvelines. Un autre adolescent, âgé de 17 ans, a été blessé à la jambe. Les deux jeunes hommes sont « a priori inconnus des services de polices », a fait savoir le parquet de Versailles. La scène s'est déroulée square Albert-Camus, qui fut le théâtre d'une première fusillade sans victime il y a quinze jours. Un homme de 22 ans avait alors été interpellé, puis relâché, faute de preuves suffisantes.Les coups de feu ont été tirés par des individus à bord d'une voiture aux alentours de 15 h 30. Le véhicule, une Renault Clio noire, a ensuite été abandonné et incendié, selon une source judiciaire citée par l'AFP. L'adolescent, blessé à la poitrine, est mort une heure plus tard. Les jours de l'autre victime ne seraient pas en danger.Enquête « en cours »Le ministère de l'intérieur a fait savoir qu'une enquête était « en cours ». Le parquet a précisé que la procédure avait été ouverte pour assassinat et complicité d'assassinat. « Il est beaucoup trop tôt pour dire s'il s'agit d'un règlement de comptes, s'il s'agit d'une balle perdue », a déclaré Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère, sur BFM-TV.Le quartier était calme en début de soirée vendredi, selon une source policière. Le ministre de l'intérieur a fait part de son indignation après la mort du jeune garçon :Fusillade à Trappes : mort révoltante d'un jeune de 14 ans. Enquête en cours, tout est mis en oeuvre pour traduire les auteurs en justice.— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve)Benoît Hamon, député socialiste de la circonscription des Yvelines, où le drame a eu lieu, a présenté ses condoléances à la famille de la victime : Mort injuste et épouvantable d'un jeune de 14 ans lors d'une fusillade à Trappes cet après midi. Pensées pour sa famille et ses proches.— benoithamon (@benoithamon)Les candidats des législatives britanniques sur le gril à la BBC • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) Le premier ministre conservateur, David Cameron, a refusé tout face-à-face télévisé avec son adversaire travailliste Ed Miliband avant les élections législatives de jeudi 7 mai, mais la violence de sa confrontation avec un échantillon d’électeurs, jeudi 30 avril à la BBC, lui a peut-être fait regretter son choix. « Vous avez l’habitude de mentir : comment pourrais-je vous croire ? », lui a lancé une femme, furieuse du refus de M. Cameron d’indiquer où il trouverait les 12 milliards de livres (16,3 milliards d’euros) d’économies sur les dépenses sociales qu’il promet de réaliser pour réduire le déficit de l’Etat. Après une tirade du premier ministre vantant la reprise économique, la forte diminution du chômage et invitant les électeurs à lui laisser « terminer le travail », une autre électrice l’a interpellé : « Si votre bilan est si fantastique, pourquoi y a-t-il de plus en plus de banques alimentaires dans ce pays ? » Suant mais déployant une intense énergie, M. Cameron a répété que les élections de jeudi offraient un choix entre « remettre encore plus de gens au travail, construire une économie forte » et « revenir en arrière, au moment où les caisses étaient vides ». De sa poche, le premier ministre a alors brandi une note trouvée à son arrivée au pouvoir en 2010 et rédigée par un ministre travailliste indiquant : « Il ne reste plus d’argent. » Un sondage publié par The Guardian à la fin de l’émission donne M. Cameron vainqueur : 44 % des personnes interrogées estiment qu’il a été le meilleur, contre 38 % pour Ed Miliband.Défiance du publicLe « format » de l’émission alignait trois séances successives de « punching-ball » d’une demi-heure entre le public et les chefs des trois principaux partis politiques. L’ambiance n’était guère plus amène pour le vice-premier ministre, Nick Clegg (Libéral démocrate), à qui a été rappelée la « trahison » de sa promesse de défendre la gratuité des universités, comme prix de sa participation au gouvernement en 2010. Quand au travailliste Ed Miliband, il a été mitraillé sur le bilan du Labour entre 1997 et 2010 et accusé de vouloir tuer les entreprises en augmentant les impôts et en réglementant les contrats de travail à zéro heure. « Non, nous n’avons pas trop dépensé. Des écoles et des hôpitaux ont été reconstruits », a-t-il proclamé, s’attirant des réactions désapprobatrices. Alors que l’émission étalait au grand jour la défiance du public à l’égard des politiques, M. Miliband s’est présenté comme « le premier responsable politique qui promet moins et tient plus, au lieu de l’inverse ». M. Miliband s’est présenté comme « le premier responsable politique qui promet moins et tient plus, au lieu de l’inverse ». « Vous n’êtes pas honnête », a cependant estimé une dame dans l’assistance, reprochant à M. Miliband de refuser l’hypothèse, la plus probable, selon laquelle il aura besoin des députés nationalistes écossais du SNP (Scottish National Party) pour constituer une majorité. C’est pourtant sur ce point que l’émission de la BBC a été la plus éclairante. Le leader travailliste, qui avait déjà exclu tout accord formel avec le SNP (indépendantiste), a été plus loin : « Je ne ferai pas de gouvernement Labour si cela signifie un accord ou une coalition avec le SNP. Je ne sacrifierai pas l’avenir de notre pays, l’unité de notre pays. » Alors que tous les sondages indiquent que les voix du SNP lui seront nécessaires, M. Miliband cherche ainsi à rassurer les électeurs anglais et à ne pas désespérer les travaillistes écossais menacés par la vague nationaliste, à une semaine du vote. S’il arrive devant M. Cameron, M. Miliband s’abstiendra sans doute d’un accord formel avec le SNP, mais il demandera un vote de confiance destiné à obliger le SNP à le soutenir.Référendum sur l’EuropeLe débat a aussi abordé pour la première fois la question de l’Europe. M. Cameron, qui promet un référendum sur le « Brexit » (« British exit » ou sortie de l’UE) d’ici à 2017, a fait de ce référendum une « ligne rouge » pour toute coalition avec les Libdems (pro-européens). « Le peuple britannique, a-t-il dit, mérite vraiment un référendum sur la question de savoir si nous restons dans une UE réformée ou si nous la quittons. » Ed Miliband, qui exclut, lui, d’organiser un référendum, a affirmé qu’une telle consultation, qui agiterait le pays pendant des mois, serait « un désastre » pour l’emploi et l’économie. Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Ligue 1 : Marseille et Metz sous pression • Mis à jour le La trente-cinquième journée de Ligue 1 s'ouvre ce soir avec Metz-Marseille, une rencontre où la victoire est impérative, que ce soit pour les Marseillais s'ils veulent accrocher le podium synonyme de Ligue des champions, ou pour les Messins dans leur quête de maintien.Le problème pour l'Olympique de Marseille tient au fait que, après huit mois de compétition menés tambour battant dans les hauteurs du classement, le club flanche au pire moment. Aussi, après quatre revers d'affilée, dont une dernière débâcle à domicile contre Lorient (5-3), qui ont évanoui ses rêves de titre et l'ont fait tomber à la cinquième place, à cinq longueurs de Monaco (3e), Marseille n'a d'autre choix que de réagir et s'imposer en Moselle.A quatre journées du terme, il y a donc urgence pour l'équipe marseillaise, mais également pour Marcelo Bielsa, fragilisé par sa gestion de crise et ses choix tactiques, et dont l'avenir est en pointillé du côté de la Canebière.L'entraîneur argentin, qui devra faire sans Dja Djédjé et Morel, mais récupérera Mendy pour ce match essentiel, a en tout cas reçu le soutien de Dimitri Payet, qui a nié fermement que les joueurs auraient lâché celui que l'on surnomme « El Loco ». « Je ne peux pas laisser dire ça, si on a pu espérer remporter le titre, c'est grâce à ce coach-là », a tenu à dire le milieu de terrain international.Opération maintien pour MetzDu côté du FC Metz, la préoccupation n'est pas la même, avec une dix-neuvième place et huit points de retard sur un trio aux portes de la zone rouge, Reims, Lorient, Caen.Autant dire que les espoirs de rester en Ligue 1 sont très minces pour Albert Cartier et ses hommes, qui pourraient même acter dès ce week-end leur descente en Ligue 2 par une conjonction de résultats en leur défaveur.Seul motif d'espoir pour les Messins, jusqu'à leur défaite mardi à Paris (3-1) pour le match en retard de la trente-deuxième journée, ils restaient sur deux nuls et deux victoires, toutes à domicile. Leur dynamique est donc meilleure que celle l'OM et elle traduit surtout du mieux en termes de jeu.Dimanche, c'est Lens qui pourrait être officiellement relégué, à l'occasion du derby à Lille, tandis que dans la lutte pour le titre Paris tentera à Nantes de conserver son fauteuil de leader, convoité par Lyon qui aura reçu Evian-Thonon la veille.Mort de Ben E. King, légende du R’n’B • Mis à jour le Sylvain Siclier Ancien membre du groupe vocal The Drifters, premier interprète et co-compositeur avec Jerry Leiber (1933-2011) et Mike Stoller de la chanson Stand By Me, devenue, depuis sa parution début 1961, un classique de la soul music, le chanteur Ben E. King, de son vrai nom Benjamin Earl Nelson, est mort jeudi 30 avril, à l’âge de 76 ans, dans le New Jersey, de causes naturelles, a précisé, vendredi 1er mai, son porte-parole.Débuts à l’égliseComme beaucoup d’interprètes de soul music, Benjamin Earl Nelson, né le 23 septembre 1938, à Henderson (Caroline du Nord), fit ses débuts à l’église, dans une formation de gospel. A l’âge de 14 ans, ses parents s’étant installé à New York, dans le quartier de Harlem, il rejoint The Four B’s, un groupe de doo-wop, ce genre issu du rhythm’n’blues, caractérisé par l’emploi de phrases vocales en harmonies (généralement avec deux voix de ténor, dont l’un plus particulièrement chargé des notes hautes, un baryton et une basse), le plus souvent sur un répertoire de romances. Un apprentissage qui le mène à devenir professionnel au sein de The Five Crows.C’est ce groupe qui attira, à l’été 1958, l’attention de George McKinley Treadwell (1918-1967), manager de la formation The Drifters, fondée en 1953 par le chanteur Clyde McPhatter (1932-1972). Ce dernier avait quitté à la fin de l’automne 1954 sa formation après les succès des chansons Money Honey et Honey Honey, et vendu à Treadwell la « marque » The Drifters, dont le personnel changeait régulièrement. En 1958, il ne reste d’ailleurs plus un membre de la formation d’origine – dont certains monteront par la suite un Original Drifters concurrent. Suite à un différend avec le groupe, Treadwell propose aux Five Crows, réduit à quatre voix, de devenir les nouveaux Drifters.Avec The Drifters, puis en soloBen E. King, qui n’a pas encore pris ce nom d’artiste, devient la voix principale des Drifters. Le groupe enregistrera avec lui et pour la compagnie Atlantic quelques-uns de ses plus grands succès : There Goes My Baby, Dance With Me, This Magic Moments et Save The Last Dance for Me. Ces deux dernières deviennent numéro 1 des ventes en 1959, ce que les Drifters n’avaient pas connu depuis un moment, co-écrites par Doc Pomus (1925-1991) et Mort Shuman (1936-1991). Au printemps 1960, après un désaccord financier entre Treadwell et le manager de Ben E. King, qui entend faire fructifier pour son poulain le succès retrouvé des Drifters, Ben E. King quitte le groupe.Pour Atlantic, il est désormais temps de mettre en avant Ben E. King. C’est sous ce nom, avec Leiber et Stoller à la production et une chanson écrite par Leiber et Phil Spector, que Ben E. King enregistre son premier titre en artiste solo. La chanson, Spanish Harlem, paraît début décembre 1960. Si elle ne grimpe pas totalement au sommet des ventes à ce moment-là, elle va prendre le statut de classique avec les années.Le slow ultimeLa suite fait passer Ben E. King au stade supérieur. C’est Stand By Me, qu’il avait commencé à travailler du temps des Drifters et qui va trouver avec l’aide et les arrangements de Leiber et Stoller toute sa saveur. Un ostinato à la basse, un triangle en contretemps, un frottement sur une percussion, puis la voix de Ben E. King, presque plaintive (« When the night has come / And the land is dark »), les cordes de l’orchestre, les chœurs ensuite. Cette ballade magistrale, poignante et intense dans sa montée orchestrale, devient le slow ultime à sa sortie début 1961.Dans les années qui suivent, Ben E. King enregistrera encore plusieurs chansons de belle facture et des succès comme Ecstasy et Don’t Play That Song (You Lied) en 1962, I Who Have Nothing, en 1963, What is Soul ?, qui l’éloigne du répertoire des romances pour une approche plus énergique en 1966, ou Tears, Tears, Tears, en 1967. Mais rien qui n’atteigne la reconnaissance mondiale et l’impact émotionnel de Stand By Me.La vogue disco des années 1970 donnera encore un succès à Ben E. King, avec la chanson Supernatural Thing, numéro 5 aux Etats-Unis. Ensuite, après avoir quasiment cessé d’enregistrer dans les années 1980, il reprendra une activité plus fournie lors de concerts, par le biais de la nostalgie pour la soul music des années 1960. Son répertoire sans surprise mêlant les chansons des Drifters et ses succès. Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Sept atouts pour devenir inventeur • Mis à jour le Loïc Soleymieux Nicolas Appert pour la conserve (1795), les frères Lumière pour le cinéma (à la fin du XIXe siècle) et les frères Hecht pour le Pani Vending (un appareil de cuisson et de vente automatique de baguettes de pain) en 2014. Qui succédera à ces inventeurs ?Peut-être le prochain gagnant du concours Lépine, qui s'est ouvert mercredi 29 avril avec la Foire de Paris. A moins que ce ne soit celui de la nouvelle édition du Concours mondial d'innovation, annoncée par le chef de l'Etat. Alors que l'Observatoire européen des brevets recense les sept péchés capitaux de l'inventeur, voici sept atouts pour devenir un inventeur à succès :1 - Avoir une vraie inventionC'est la base pour devenir inventeur. Encore faut-il savoir ce qu'est une invention. Si l'on s'en tient au Larousse, c'est simplement « imaginer, créer quelque chose de nouveau ». Les critères de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI), qui permettent de faire reconnaître une invention et de la protéger par un brevet, sont un peu plus restrictifs. Si l'idée de nouveauté est là, l'INPI demande que l'inventeur propose « une solution technique à un problème technique ». L'invention doit en outre être industrialisable à terme.Par exemple, selon l'INPI, un crayon-gomme n'est pas une invention : même si c'est un objet nouveau que l'on peut reproduire, l'existence préalable du crayon et de la gomme fait que l'inventivité n'est pas suffisamment notable pour faire l'objet d'un brevet. Sont par ailleurs exclus des brevets les idées, les théories, les créations artistiques, les méthodes, les plans, les inventions « contraires à l'ordre public ou aux bonnes mœurs », etc.A noter que beaucoup d'inventions sont nées par sérendipité, la faculté de découvrir ou d'inventer quelque chose que l'on ne cherchait pas grâce au hasard ou par sagacité. Wikipédia dresse une liste de ces découvertes fortuites, parmi lesquelles la dynamite, le Nutella ou le Post-it.2 - La faire reconnaîtreL'invention réalisée, il faut la protéger pour ne pas se la faire voler. Le brevet est le principal outil offert par l'INPI : il offre un monopole d'utilisation de vingt ans à son inventeur. Lorsque l'invention peut techniquement être copiée, l'inventeur peut l'attaquer en justice s'il s'aperçoit d'une éventuelle contrefaçon. Ces dernières années, la bataille des brevets entre Apple et Samsung a ainsi beaucoup fait parler d'elle : les deux entreprises se sont retrouvées devant les tribunaux pour utilisation abusive de leurs brevets respectifs.Pour obtenir un brevet, il faut s'armer de patience : l'inventeur doit au préalable obtenir un rapport de recherche, qui fait le point sur l'état de la technique en lien avec l'objet inventé, afin que ce dernier devienne brevetable. Le rapport de recherche a un coût (500 euros), comme les frais d'écriture du brevet par un spécialiste et ceux demandés par l'INPI (une centaine d'euros). Pendant ce temps, pas question de communiquer sur le projet, quitte à se faire doubler.Outre les brevets, qui couvrent la majorité des inventions du secteur industriel, l'INPI protège les dessins et les modèles (pour les inventions de motifs ou de jeux de société par exemple) ainsi que les marques.3 - La faire connaîtreAprès l'avoir protégée, faire connaître son invention peut être utile. Si vous êtes un particulier ou une petite entreprise, les concours sont faits pour ça. Le plus connu d'entre eux est le concours Lépine, du nom du préfet de la Seine qui l'a créé en 1901. Chaque année, près de 600 personnes y participent. Le concours a notamment permis la découverte du stylo à bille, du fer à repasser à vapeur, mais aussi des lentilles de contact. Il se déroule pendant la Foire de Paris (cette année, du 29 avril au 10 mai) et se poursuit en régions. Lyon (et son concours Lumière), Genève en Suisse, Bruxelles en Belgique, Pittsburgh en Pennsylvanie et Nuremberg en Bavière ont également leur salon des inventions.4 - Devenir une entrepriseSi 99 % des participants du concours Lépine sont des particuliers, la plupart des inventeurs ont créé une structure de façon à pouvoir obtenir des aides. En effet, le crédit impôt recherche ou les aides de la Banque publique d'investissement sont réservés aux entreprises. Une personne morale a également plus de poids pour se défendre si son brevet est attaqué et plus d'argent pour innover. Seuls 13 % des demandeurs de brevet auprès de l'INPI étaient des particuliers en 2014, une proportion en légère baisse, puisqu'ils étaient 18 % en 2009. 5 - Choisir le bon secteur industriel Les concours entre particuliers sont très anecdotiques dans un marché des brevets qui concerne très majoritairement des grandes entreprises. Près de la moitié des brevets déposés en 2014 l'ont été par seulement 50 entreprises. Les grands groupes s'octroient près de 60 % des brevets déposés par une entreprise, contre moins 30 % pour les PME (petites et moyennes entreprises) et les ETI (entreprises de taille intermédiaire). La recherche publique complète le podium.Le constructeur PSA Peugeot Citroën est, comme en 2013, en tête du classement des entreprises, avec plus d'un millier de brevets déposés. Suivent le groupe Safran (717), le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (643) et Renault (529). Les entreprises les plus innovantes sont ainsi concentrées dans les secteurs des transports, machines et autres mécaniques, puis de l'électronique et de l'électricité.6 - Etre dans le bon pays ou la bonne région La France est en bonne position dans le nombre de brevets déposés. Avec 5 % des brevets mondiaux, seuls cinq pays la dépassent : les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la Chine et la Corée du Sud. C'est surtout de plus un plus un pays d'inventeurs : l'Hexagone affiche la plus forte croissance du nombre de dépôts de brevets européens depuis 2008, selon l'Observatoire européen des brevets.Sur le territoire, on n'invente cependant pas autant en Corse qu'en Ile-de-France. La région francilienne déposait près de 8 000 brevets en 2013, contre seulement cinq sur l'île de Beauté. Les régions les plus innovantes sont ensuite Rhône-Alpes (1 401 brevets), Provence-Alpes-Côte d'Azur (564) et Midi-Pyrénées (482). L'implantation des sièges sociaux des grandes entreprises dans ces territoires n'est bien sûr pas étrangère à cette répartition.7 - Réussir à innoverQuelle est la différence entre invention et innovation ? L'innovation est une invention entrée dans un processus de production : elle a trouvé un usage dans la société et fait partie du marché économique. Les inventions, qu'elles aient été primées ou non au concours Lépine, sont loin d'avoir toutes été des succès d'innovation : le distributeur automatique de baguettes n'a – pour l'instant ? – pas encore remplacé les boulangeries.Lire : L’innovation française repart à l’offensive Loïc Soleymieux Journaliste au Monde A Tel-Aviv, la communauté éthiopienne manifeste contre la violence policière • Mis à jour le Des centaines d'Israéliens d'origine éthiopienne ont manifesté dimanche 3 mai dans le centre de Tel-Aviv contre les violences policières et la discrimination institutionnalisée.Cette manifestation a été organisée trois jours après un rassemblement similaire à Jérusalem. La large diffusion dans la presse israélienne d'une vidéo montrant deux policiers en train de frapper un soldat d'origine éthiopienne en uniforme militaire a suscité la colère de cette communauté. Le rassemblement de Jérusalem avait dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, au cours desquels trois policiers et dix manifestants avaient été blessés.« Nous demandons l'égalité des droits »Dimanche, des centaines d'autres Israéliens étaient venus soutenir les manifestants, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Un policier violent devrait être en prison » ou encore « Nous demandons l'égalité des droits ».Certains des manifestants ont défilé les mains levées, poignets croisés, simulant des menottes. « Je suis noir, alors je dois manifester aujourd'hui », a expliqué à l'AFP Eddie Maconen, 34 ans. « Je n'ai jamais personnellement connu la violence policière, mais elle frappe ma communauté ». Les manifestants veulent que les policiers violents soient jugés, explique M. Maconen, arrivé d'Ethiopie à 3 ans.Alors que le rassemblement commençait, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a publié un communiqué affirmant qu'il rencontrerait lundi Damas Pakada, le soldat d'origine éthiopienne frappé dans la vidéo, ainsi que d'autres représentants de la communauté éthiopienne.Plus de 120 000 juifs d'origine éthiopienne vivent en Israël. Ils descendent de communautés restées coupées des autres juifs pendant des siècles, que les autorités religieuses d'Israël ont tardivement reconnues comme étant de confession juive. Cette décision a entraîné l'organisation de deux ponts aériens, en 1984 et 1991, et l'émigration de 80 000 d'entre eux vers Israël. Ils ont dû franchir un énorme fossé culturel et ont connu une intégration difficile dans la société israélienne.Football : Chelsea sacré champion d'Angleterre pour la cinquième fois • Mis à jour le Chelsea a remporté dimanche le 5e titre de champion d'Angleterre de son histoire, le premier depuis 2010, en battant Crystal Palace (1-0) lors de la 35e journée. Le but de la délivrance face à Crystal Palace est venu à la 45e minute sur une tête d'Eden Hazard, tout juste désigné meilleur joueur de la saison par ses pairs, qui a repris un penalty détourné une première fois par le gardien adverse.Après avoir terminé 3e en 2014, un an après son retour à Londres, l'entraîneur portugais José Mourinho ramène ainsi les Blues au sommet de la Premier League avec en prime un doublé championnat-Coupe de la Ligue. Seule ombre au tableau durant cet exercice faste, l'échec européen avec l'élimination en 8e de finale de la Ligue des champions contre le Paris SG.Judicieux mercatoEn Angleterre en revanche, Chelsea a largement dominé les débats, faisant la course en tête dès la 1re journée. Seul Manchester City a pu le rejoindre le 1er janvier (égalité parfaite) avant de couler ensuite. Chelsea ne s'est incliné que 2 fois en Premier League et sa dernière défaite date justement du 1er janvier contre Tottenham (5-3).Son judicieux mercato estival (Courtois, Fabregas, Costa) lui a permis de démarrer en fanfare la saison puis de gérer son avance ensuite.Il s'agit du 8e titre de champion raflé par José Mourinho (Porto 2003, 2004; Chelsea 2005, 2006, 2015; Inter Milan 2009, 2010, Real Madrid 2012)« Les Allemands n'oublieront jamais » la barbarie nazie, promet Angela Merkel à Dachau Les Allemands n'oublieront jamais les « horreurs insondables » infligées par les nazis aux détenus des camps de concentration. La chancelière Angela Merkel a appelé dimanche 3 mai, à l'occasion des cérémonies du 70e anniversaire de la libération de Dachau, près de Munich, à un fervent travail de mémoire : « dans notre intérêt et dans l'intérêt des générations futures ». Dans un discours, prononcé devant notamment cent vingt rescapés venus de vingt pays et six anciens soldats américains, Mme Merkel a souligné que les autres camps resteraient éternellement le symbole de la barbarie du IIIe Reich. Evoquant le « grand honneur » de retrouver des survivants, la chancelière, née neuf ans après la fin de la seconde guerre mondiale, a également martelé que le judaïsme était « une partie de notre identité ».Modèle d'organisationPlus de 200 000 détenus se trouvaient à Dachau lorsque les forces américaines sont arrivées le 29 avril 1945. Au total, 43 000 personnes y ont péri. Ouvert initialement pour y interner les prisonniers politiques, le camp a servi de modèle d'organisation pour les autres camps de la mort, de Treblinka, en Pologne, à Buchenwald, en Allemagne. C'est là que le premier four crématoire a été créé par le régime nazi, en 1933.Dans cette paisible cité verdoyante de Bavière, le camp, ouvert le 22 mars 1933 – moins de deux mois après l'arrivée d'Hitler au pouvoir – fut installé tout d'abord dans une usine de munitions à l'abandon, avant la construction d'un grand complexe de bâtiments à partir de 1937. Il est visité par 800 000 personnes chaque année.Les cérémonies internationales du 70e anniversaire de l'ouverture des camps ont débuté le 27 janvier à Auschwitz.Rémy Kolpa Kopoul, mort d’un « connexionneur » • Mis à jour le Véronique Mortaigne Rémy est mort, et de nombreuses tribus pleurent. Au point qu’elles ne font plus qu’une, et ce sera le signe d’une vie réussie. Car, depuis plus de quarante ans, Rémy Kolpa Kopoul, dit RKK, était un grand « connexionneur ». Hébergé par son ami Christophe Miossec, ce gentleman journaliste, homme de radio et DJ, était à Brest, parti mixer pour une soirée donnée au Vauban le samedi 2 mai au bénéfice des enfants de son ami Ramiro Mussoto, percussionniste argentin décédé d’un cancer en 2009. Rémy s’est endormi à son heure préférée, l’aube, et ne s’est plus réveillé.Né le 23 février 1949 à Boulogne-Billancourt, fils d’Evgueny Kolpa Kopoul et de Marie Bouzat, Rémy Kolpa Kopoul était âgé de 66 ans. Il avait fêté son anniversaire entouré d’artistes qui l’admiraient et lui devaient d’avoir été découverts au Jamel Comedy Club, un lundi. Car son ami humoriste lui avait confié les clés de sa salle de spectacle des Grands Boulevards pour les soirées « C’est lundi, c’est Rémy ».Etrangeté de la vie : grâce à l’appui de la MC 93 de Bobigny et de son directeur, Patrick Sommier, il venait de monter, enfin, une comédie musicale qu’il avait imaginée il y a trente ans, relatant l’histoire d’amour du Brésil et de la France au début du XXe siècle. K Rio K a été montrée avec succès en avril au Nouveau Théâtre de Montreuil, avec son amie et protégée Mariana de Morais, la petite fille de Vinicius en guest star, et c’était une sorte d’accomplissement.Il en parlait, réjoui, le 26 avril au Printemps de Bourges, où, comme chaque année, il mixait des sons dansants, exotiques, érudits, sous le chapiteau du Magic Mirror. Le jeune rappeur brésilien Emicida s’extasiait devant les bretelles en forme de mètre de couture qui tenaient de larges pantalons posés sur un ventre de belle taille. Le père de RKK était fourreur, il avait transmis son amour de la musique et de la fête klezmer à son fils. Rémy Kolpa sirotait son champagne, parlait de son ami Criolo, autre jeune rappeur de Sao Paulo, avec cette voix anti-radiophonique au possible, tremblée, basse, rocailleuse et donc devenue remarquable.Des « Brasilophiles » à la « world music »Première tribu, donc : les « Brasilophiles ». Sa rencontre avec la musique se concrétise par un concert d’Eddy Louiss, où sa mère l’emmène à l’âge de 16 ans. Celle qui le mène vers le Brésil, date du temps où le jeune homme, agitateur à la MJC de la porte de Saint-Cloud et Maoïste, tendance « spontex », s’occupe des exilés de la dictature militaire. Parmi eux, le chanteur Caetano Veloso, parti à Londres et qui donne en 1971 un concert à la Mutualité. L’amitié n’ayant pas de limites, le voici lié à Gilberto Gil, puis Joao Bosco, Joao Gilberto ou Chico Buarque, puis tous les autres dont il organisera plus tard les tournées.RKK découvre l’Afrique en devenant reporter musical pour Libération, qu’il accompagne depuis sa fondation en 1973, et jusqu’en 1987. Du rock alternatif à la rumba zaïroise, du highlife ghanéen au free jazz, RKK constitue sa deuxième tribu, celle des pionniers de la world music. Libé dévoile les énergies et les impacts politiques de Celia Cruz, de Kassav’, de Touré Kunda, de Salif Keita ou de Manu Dibango. Ces appétits d’ogre et de journalisme de terrain le mènent vers Jean-François Bizot, patron d’Actuel et de Radio Nova, où il anime bientôt avec le patron, agitateur en chemises fleuries, « Les Voyages improbables ».Il avait depuis inventé de nombreux formats musicaux sur Nova, où il produisait chaque dimanche midi depuis six ans l’émission « Contrôle discal », où le débarquement de « L’inspecteur La Galette » dans la discothèque d’un artiste. Il avait récemment inversé la règle, et des auditeurs venaient fouiller dans les quelques cinq mille disques triés sur le volet qui accompagnaient la vie de Rémy.« J’ai crapahuté dans la musique sans œillères, et je me suis dit sur le tard que je pouvais “platiner” avec tout ça », expliquait RKK pour évoquer ses débuts de DJ, au début des années 1990, à la Chapelle des Lombards, rue de Lappe. Depuis, RKK était de tous les festivals – des Suds à Arles, des Escales de Saint-Nazaire, du Printemps de Bourges, de Fiest’ à Sète. Attaqué par la faiblesse de ses battements de cœur à plusieurs reprises, RKK ne s’était pas laissé vaincre. Ce Français voyageur et profondément « parisien des quartiers populaires », comme il se définissait, n’avait pas renoncé aux bulles du champagne (une tribu en soi).« Rémy Kolpa Kopoul, notre éternel RKK, s'en est allé. RIP. Il a lutté et aimé. Il laisse tout ce qu'il nous a fait découvrir depuis quarante ans », a résumé Pierre Lescure dans un tweet. Pour ses 66 ans, « les filles », jolies créatures qui l’accompagnaient avec ferveur dans ses pérégrinations nocturnes, lui avait confectionné un gâteau en forme de « RKK », avec ce qu’il aimait : du fromage. Bel hommage. Véronique Mortaigne Journaliste • Mis à jour le Régionales : Najat Vallaud-Belkacem exclut d'être tête de liste en Rhône-Alpes-AuvergneLa ministre de l'éducation Najat Vallaud-Belkacem a exclu, dimanche 3 mai d'être tête de liste en Rhône-Alpes-Auvergne aux élections régionales de décembre. Interrogée dans le « 12/13 dimanche » de France 3, la socialiste a expliqué qu'elle souhaitait s'investir « totalement » dans sa mission ministérielle. Logiquement, c'est donc le président sortant de la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, qui brigue un troisième mandat, qui devrait prendre la tête de la liste PS. C'est le secrétaire général de l'UMP, Laurent Wauquiez, député-maire du Puy-en-Velay, qui mènera les troupes à droite.Battus par les Clippers, les Spurs abandonnent leur titre NBA Clément Martel D'ici peu, il y aura un nouveau shérif au pays du basket, et il n'aura pas d'éperons. Champions NBA en titre, les San Antonio Spurs ont été éliminés (111-109) de la course au « re-peat » par les pistoleros des Los Angeles Clippers samedi 2 mai au terme d'un septième match à la hauteur de la série de playoffs disputée jusque-là entre les deux équipes : intense et de haute volée.Duel le plus disputé du premier tour des playoffs 2015, on savait avant ce match 7 qu'une de ces deux équipes programmées pour viser les sommets de la NBA était de trop à l'Ouest. Et à ce jeu de roulette russe du « win or go home » (gagne ou rentre chez toi), les Spurs de Tony Parker ont fini par mordre la poussière, exécutés par Chris Paul aux ultimes instants du match.Sur une jambe une bonne partie de la rencontre en raison d'un ischio-jambier douloureux, le meneur des Clippers a puisé en lui les ressources nécessaires à cette victoire in extremis, l'une des plus importantes de sa carrière. Un duel haletantDifficile de reprendre son souffle au Staples Center, l'antre des Clippers, où l'atmosphère était aussi rouge que les couleurs de « l'autre équipe de Los Angeles » (derrière les historiques Lakers, en vacances depuis longtemps). Point final d'une série qui aura vu de nombreux renversements, le match entre le « vieux champion », mené par l'inaltérable Tim Duncan (39 ans) et la bande de jeunes outlaws de Los Angeles, qui comme Blake Griffin ou Chris Paul, ne rêvent que de devenir califes à la place du calife, aura tenu toutes ses promesses. A la peine en raison de diverses blessures depuis le début de la série, le frenchie Tony Parker a retrouvé son standing (20 points) pour cet ultime match, histoire de confirmer l'adage « ne jamais sous-estimer le cœur d'un champion ». Et derrière le meneur des Bleus, toute l'équipe de San Antonio a débarqué le couteau entre les dents pour tenter de réaliser un troisième casse dans le coffre-fort des Clippers.Mais c'était sans compter sur Chris Paul. A l'ultime seconde, le meneur Angelino a déclenché un tir qui a brisé les rêves des Spurs et envoyé « Lob city » (surnom des Clippers) au septième ciel et au deuxième tour des playoffs, où ils retrouveront d'autres Texans, les Houston Rockets. Battus de deux points, l'aventure s'arrête pour les Spurs, et comme le souligne Tim Duncan, ils ne peuvent qu'« ôter leur chapeau » devant leur vainqueur du jour."We laid it out on the line tonight. They just played better. Hats off to them and good luck to them.” — San Antonio Spurs (@spurs) Clément Martel Journaliste au Monde Les super-héros français du dessin s'imposent chez MarvelL'éditeur de « comic books » emploie de plus en plus de Français, qui n'hésitent plus à tenter leur chance dans ce secteur. Portraits de ces jeunes talents. Daniel AndreyevDans les coursives blindées du Comic-Con, la grand-messe de la culture pop qui se tient chaque année à San Diego, Olivier Coipel, jeune dessinateur, fringant malgré les heures de voyage, enchaîne les dédicaces et les autographes dans l'allée des artistes. Dans ce monde de comic books où la bande dessinée franco-belge est quasi invisible, ils sont désormais quelques Français, comme lui, à faire régulièrement le déplacement.My tailor is FrenchFormé à l'école d'animation des Gobelins, à Paris, Olivier Coipel a d'abord dessiné pour l'éditeur DC Comics. C'est en débarquant à Avengers, de l'éditeur concurrent Marvel, qu'il s'est fait remarquer dans ce petit milieu. Il travaille alors sur les projets phares de la maison, comme House of M, Spider-Man, X-Men ou encore Avengers Vs X-Men. Sa marque, il la laisse en dessinant la nouvelle armure que porte Thor, qui a été, depuis, intégrée dans le long-métrage. Il est d'ailleurs remercié au générique de fin. « Ça fait plaisir de voir tes idées reprises sur grand écran », confie-t-il tout sourire, même s'il ajoute ne pas avoir été payé pour ça. « Franchement, je m'en fiche. Ce qui compte pour moi, c'est de dessiner. » Le style d'Olivier Coipel est fin, ses personnages posent avec allure, et sa manière de composer l'anatomie traduit les exigeantes études des Gobelins. Aujourd'hui très demandé, il partage sa vie entre la France, l'Amérique du Sud et les Etats-Unis, alternant les grands projets et les couvertures. Un détail qui ne trompe pas : chaque année, la liste d'attente des dédicaces, toutes monnayées aux USA, s'allonge. S'il existe une « French touch » moderne dans les comics, il en est le fer de lance. Mais il ne fut pas le premier...Le précédent MœbiusRetour en 1988. Jean Giraud, alias Mœbius, part vivre à Los Angeles. Le dessinateur français est déjà connu pour avoir participé à des films majeurs tels qu'Alien, Tron et Willow. Il devient le premier Français de renom à collaborer avec Marvel en s'associant avec Stan Lee dans une aventure restée culte, Silver Surfer : Parable. L'œuvre, volontiers contemplative et philosophique, impose le dessinateur comme un grand artiste exigeant. Son style racé, fait de grands espaces métaphoriques et de minimalisme, marque son époque, lui qui n'avait jamais dessiné de comics avant cela. Il remporte d'ailleurs un prestigieux Eisner Award, récompense de l'industrie des comics, à une époque où généralement seuls des Américains l'obtiennent. Il s'installe alors aux Etats-Unis, le temps de travailler sur quelques projets de film. Finalement, son incursion dans cet univers se limitera à cette histoire et à quelques pin-up à la Marvel. Il reste toutefois un précurseur de l'ouverture aux grands artistes européens.La révolution du numériqueA l'époque, le travail à distance est compliqué, on s'envoie des planches originales par courrier. Internet a donc représenté une aubaine pour toute une génération de dessinateurs qui ont pu se faire remarquer des éditeurs et entièrement travailler en format numérique. C'est le cas de Stéphanie Hans, talentueuse dessinatrice française qui vit à Berlin. Sa spécialité, les couvertures, qu'elle trouve volontiers plus valorisantes pour son travail.Après quelques années à illustrer des couvertures de roman jeunesse en France, elle transmet son dossier au recruteur international de Marvel. Elle reste deux années sans nouvelle, avant d'être soudain contactée en urgence. Il faut dessiner une couverture : un numéro de Firestar, devenu X-Men entre temps. En cinq jours, pas un de plus. Comme beaucoup d'artistes féminines, elle semble profiter de l'engouement pour les super-héroïnes. « Il y a toujours eu des lectrices de comics, aujourd'hui elles ont une voix qui peut se faire entendre et les éditeurs veulent aussi parler à ce lectorat et le développer », explique-t-elle. Et quand on lui demande son avis sur Thor, qui est devenu une femme, elle répond avec justesse et humour que « le dieu du tonnerre a déjà été transformé en grenouille, je ne vois pourquoi une femme serait plus choquant ».Depuis, elle travaille avec les autres grands éditeurs américains tels que Dark Horse ou IDW. Volontiers grandiloquent, son style trouve alors une place méritée dans la série de Marvel Journey Into Mystery, dont elle signe, là encore, les couvertures. Loki, dieu maléfique réincarné en enfant, y revit une initiation de la vie. Un comics audacieux sur le déterminisme raconté comme une fable asgardienne.Les « bus de dessinateurs espagnols »Il lui est arrivé, plus rarement, de s'occuper de l'intérieur de comics. La règle, quoi qu'il arrive, ce sont les délais.« Les délais sont super courts, en moyenne une semaine, version d'ébauche comprise. Le délai du rendu d'une couverture, c'est le jour de l'impression. Aucune marge de de manœuvre. La difficulté, c'est d'être fiable et rapide. »Les artistes français gagnent en popularité sur le marché américain : Paul Renaud, Stéphane Roux... « Avant, quand on voyait les bus entiers de dessinateurs espagnols, on se faisait tout petit lors des conventions. Ils sont toujours là, mais maintenant, ça va, on se sent moins seul », témoigne, hilare, un dessinateur français. Certains arrivent même à jouer sur les deux prestigieux tableaux, Marvel et DC. L'artiste Bengal a ainsi enchaîné un numéro spécial d'Avengers et de Batgirl, un épisode entièrement muet, qui lui a valu de nombreux éloges. Marguerite Sauvage a également fait sensation avec une histoire courte dans laquelle elle a relooké avec brio Wonder Woman, avant de passer aux histoires de Thor qui, décidément, fait bon ménage avec les Européens.La jeune garde du « turbomédia »Il y a aussi la jeune garde, qui profite à fond des nouvelles technologies. Geoffo et Mast ont par exemple monté les échelons jusqu'à atteindre ce qui n'était alors qu'une niche : le comics numérique. Eux, ils disent « turbomédia » un marché en pleine expansion grâce à l'essort des tablettes. Il s'agit de concevoir la BD non plus page après page, mais en termes d'écrans qui se suivent. Il faut alors jouer avec les variations de plans, les zooms, les recadrages et les changements de focale pour donner une impression de dynamisme.« On avait commencé par notre projet “Pax Arena”, qu'on a publié sur Internet après avoir rencontré le scénariste culte Mark Waid. Soit on lit directement, soit on télécharge. Mais maintenant, le site où on le publie, Thrillbent, est payant. Le cycle de vie des bouquins est vraiment très différent. On a parfois la sensation d'être dans un bac à sable à part, tout reste à faire. »De la franco-belge à l'américaineSur leur page Facebook, ils posent avec Stan Lee et les autres éditeurs américains, tout sourire, jamais blasés, de vrais « fanboys » passés pro. L'un adorait la BD, a étudié les arts appliqués à Paris, l'autre a roulé sa bosse après ses études. Il a notamment travaillé pour la hotline de SFR, organisé un Salon consacré aux comics à Lille et a même participé à la création de jeux vidéo. « C'était Adibou et Vingt-Quatre heures chrono, le jeu vidéo sur PlayStation 2. Je n'ai pas vu ce que ça donnait, mais ça ne devait pas être génial », se souvient-il avec malice. Après avoir dessiné plusieurs « infinite comics », le dynamique duo a storyboardé plusieurs numéros destinés à sortir en même temps que le film Avengers: l'ère d'Ultron. La prochaine étape logique serait de passer au numéro mensuel. Et ce n'est pas l'envie qui manque, mais le temps. « Un storyboard prend une à deux semaines pour soixante écrans, tandis qu'un comics traditionnel nécessite un mois entier pour vingt-quatre pages », précise Geoffo.Lire : Derrière les rencontres de super-héros, « une vraie logique marketing » }); Daniel Andreyev A Bagneux, la plaque en mémoire d'Ilan Halimi retrouvée brisée • Mis à jour le La plaque en mémoire d'Ilan Halimi, jeune homme français de confession juive tué par le « gang des barbares » en 2006 à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, a été retrouvée brisée samedi 2 mai. Avertie aux alentours de 18 heures par un habitant, la maire de la ville, Marie-Hélène Amiable, l'a fait aussitôt retirer. Elle avait été posée au pied d'un jeune chêne dans un parc du centre de la ville, en 2011. « Elle sera changée dès que possible lundi », a précisé l'élue.Une plainte a été déposée au commissariat de la ville et une enquête a été ouverte pour « dégradation volontaire » a fait savoir le parquet de Nanterre. Si les circonstances exactes restent encore inconnues, les policiers privilégient pour l'heure l'hypothèse d'un jet de pierres. Selon Mme Amiable, il s'agit vraisemblablement d'un acte de vandalisme.Cependant, cette dernière a confié dimanche 3 mai à l'Agence France-Presse vouloir rester « prudente », car rien ne permet d'exclure formellement que la plaque n'ait été touchée par une « branche » cassée ou un « ballon ». « Pour notre ville [théâtre du calvaire d'Ilan Halimi], c'est un symbole extrêmement fort. »Même doutes du côté du parquet, « il n'y a pour l'instant aucun élément d'identification ». Cela « paraît être un acte volontaire » sans pouvoir être « complètement affirmatif » sur ce point.Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a dit s'associer à la peine de la famille et des proches d'Ilan Halimi tout en leur assurant « de son soutien et de sa détermination à ce que l'enquête permette rapidement que toute la lumière soit faite ».Indignation politiqueAvant même les résultats de l'enquête, plusieurs hommes politiques ont réagi à cette information. Sur Twitter, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a exprimé sa « consternation »..#ilanhalimi Consternation. La barbarie dont il a été victime n'a pas suffi. Intransigeance face à de tels actes. Pensées pour ses proches— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy)Le secrétaire national du Parti socialiste s'est dit sur Twitter « écoeuré et révolté » :Interrogé sur la station communautaire Radio J, le socialiste Jack Lang a fait part de son « écœurement ». « C'est répugnant, il y a dans notre pays un antisémitisme qui est assez vigoureux », a-t-il souligné. Le président de l'Institut du monde arabe a appelé à une « politique plus radicale » pour combattre tous les racismes, précisant qu'il y avait aussi de l'islamophobie en France.« Je suis navré, c'est désolant, c'est un acte inqualifiable. Mais je ne suis même plus surpris, maintenant, on s'attaque à tout », a déclaré Philippe Obadia, représentant de la communauté juive de Bagneux, qui compte une cinquantaine de familles.Ilan Halimi avait été retrouvé nu, bâillonné et menotté près d'une voie de chemin de fer dans l'Essonne après avoir été enlevé et torturé trois semaines durant dans cette ville des Hauts-de-Seine par le « gang des barbares », dont le chef, Youssouf Fofana, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.Human Rights Watch accuse Riyad d'utiliser des munitions à fragmentation au Yémen • Mis à jour le Des munitions à fragmentation, interdites par un traité international, ont été utilisées au Yémen par la coalition arabe, emmenée par l'Arabie saoudite, affirme dimanche 3 mai l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW). Celles-ci auraient été fournies par les Etats-Unis, ajoute l'ONG.Des photos, une vidéo et d'autres éléments crédibles, compilés depuis la mi-avril, mettent en avant le recours à des projectiles en grappe lors des raids sur le gouvernorat de Saada, bastion des rebelles houthistes dans le nord du pays. L'organisation de défense des droits humains, basée à New York, assure ainsi avoir établi, à travers une analyse d'images satellitaires, que ces sous-munitions ont atterri sur un plateau cultivé, à 600 mètres de zones habitées.Ces projectiles qui explosent après coup présentent un danger à long terme pour les civils. Un traité adopté en 2008 prohibe donc leur utilisation. Ce texte a été ratifié par 116 pays, mais pas par l'Arabie saoudite, les Etats-Unis ni le Yémen. « Ces armes ne devraient jamais être utilisées, en aucune circonstance », a réaffirmé Steve Goose, directeur du département chargé des questions d'armements à HRW. Riyad a démenti avoir eu recours à ce type de projectiles.Des soldats de la coalition à Adenlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ks0v0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ks0v0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});L'Arabie saoudite fait l'objet de critiques croissantes pour la campagne aérienne qu'elle mène depuis le 26 mars au Yémen avec huit autres pays arabes, majoritairement sunnites. L'objectif de ces opérations est d'y rétablir le gouvernement légitime et de faire reculer la rébellion houtiste, chiite et soutenue par l'Iran, qui ont conquis de vastes territoires, dont la capitale Sanaa, depuis septembre 2014. Or, le nombre de victimes civiles ne cesse d'augmenter ces dernières semaines et la situation humanitaire est qualifiée de catastrophique par l'ONU.Lire le décryptage : Quelles sont les forces qui s'affrontent au Yémen ?Alors que les combats continuaient de faire rage dimanche sur le terrain, un nombre limité de soldats de la coalition a été déployé à Aden, deuxième ville du pays. Jusqu'ici, l'intervention de l'alliance arabe se limitait aux bombardements aériens. Selon lui, les militaires fraîchement arrivés vont soutenir les combattants locaux de la « résistance populaire », qui encerclent les houthistes retranchés à l'aéroport international. Cette installation stratégique a changé plusieurs fois de main depuis l'arrivée des rebelles, le 26 mars.Lire la synthèse : Comprendre les origines de la guerre au YémenLes adhérents de l'UMP seront appelés à voter sur le nom « Les Républicains » • Mis à jour le Les adhérents de l'UMP seront amenés à voter sur le potentiel futur nom de la formation, à la veille du congrès du 30 mai, a annoncé dimanche 3 mai à l'Agence France-Presse, la vice-présidente du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet. Cette dernière confirme ainsi une information du Journal du dimanche.Lire la tribune de Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez : « Donner une nouvelle impulsion » en rebaptisant l’UMPSon président, Nicolas Sarkozy, avait préalablement fait savoir qu'il souhaitait rebaptiser le mouvement de droite « Les Républicains ». Pourront s'exprimer les membres à jour de cotisation au 31 décembre 2014, soit 210 000 personnes.Lors du scrutin électronique, qui se tiendra les 28 et 29 mai, trois questions seront posées aux encartés : une sur les statuts de la formation, une sur son nom, et la dernière sur le principe d'une liste unique pour le bureau politique. Celui-ci serait d'ailleurs amené à se prononcer sur ces trois éléments, le 5 mai à Paris.Plus de courants internesLes élections internes de l'UMP – notamment celles des présidents de fédérations au suffrage universel, ce qui est une première dans ce parti – auront lieu le 4 juillet, a également fait savoir Mme Nathalie Kosciusko-Morizet. Pourront participer à ce scrutin les adhérents inscrits au 30 juin.Les nouveaux statuts veulent imposer davantage de démocratie, avec la promesse d'un recours régulier au référendum interne grâce à une plateforme dédiée sur Internet, et davantage de parité. Au bureau politique, où se côtoient membres de droit – anciens présidents de la République ou anciens premiers ministres – et membres élus, ces derniers seront strictement paritaires. Même mesure pour la Commission nationale d'investiture.Enfin, il n'y aura plus de représentants des cinq courants du parti dans ses instances dirigeantes, ceux-ci étant amenés à disparaître.Lire la chronique en édition abonnés : De quoi la droite est-elle le nom ?« Prison Life RPG », un jeu au succès improbable propulsé par un YouTuber • Mis à jour le William Audureau Attention, succès improbable. Le nouveau jeu payant le plus vendu dans l'AppStore ces derniers jours n'est ni Minecraft Pocket Edition, ni Worms 3 ni même Leo's Fortune, pourtant aidé par le label « sélection de l'AppStore ». Mais un étrange jeu de simulation carcérale sorti de nulle part et aux textes truffés de fautes d'orthographe grossières : Prison Life RPG. Dans les avis, pourtant, une avalanche de compliments enthousiastes et de remerciements sybillins : « En français avec Fanta ! », « un jeu complet, plein de ressources et une durée de vie incroyable (merci Fanta) », « que du bonheur, merci Fanta ».A l'origine de cette étrange anomalie, Nob Studio, un studio né en 2008 qui compte une vingtaine de jeux Flash et une dizaine de jeux iPhone, tous passés inaperçus. Il est aujourd'hui entièrement mené par un seul homme, le Singapourien Shu Wan Cheng, 32 ans.Entre « Prison Break », « South Park » et « Game Dev Story »En 2013, celui-ci décide de concevoir un jeu de rôle. « J'ai choisi le thème de la prison parce qu'il est très particulier, intéressant, et qu'il y a moins de concurrence », explique-t-il à Pixels. De la série Prison Break, il reprend le thème de la vie carcérale, ici sous forme d'une incarcération de 20 jours, avec la possibilité, pour les plus doués, de s'évader bien avant.De South Park, il chippe l'esthétique volontairement nonchalante, l'humour potache ou encore les innombrables clins d'œil à la pop culture, avec ses codétenus qui sont tout autant de parodies de Mario, Luigi, Terminator, Bart Simpson, Ned Flanders ou encore Wolverine. Le tout saupoudré d'un humour de vestiaire parfois lourdaud, comme la quotidienne séquence de la savonette dans les douches. Le principe, lui, est inspiré des jeux du studio japonais Kairosoft (Gamedev Story, Grand Prix Story...), entièrement basés sur de la microgestion simplifiée : dans un temps imparti, l'utilisateur doit privilégier certaines actions, par exemple sociabiliser avec d'autres détenus ou corrompre les gardiens de cellule. Le jeu est lancé en février dernier.L'effet « Let's Play »Les premiers jours de mise en vente sont déprimants : moins de 500 téléchargements, et un rythme rapidement déclinant. Jusqu'au moment où un YouTuber suivi par plus d'un million d'internautes sur sa chaîne, Fanta, décide d'en faire un « Let's Play », une partie filmée et commentée. « Le jeu est tellement génial, j'ai déjà 30 heures dessus, je ne peux pas en décrocher », lâche-t-il en guise de justification.Depuis sa mise en ligne le 4 mars dernier, cette vidéo, longue de plus de trente minutes pleines d'enthousiasme, a été vue plus de 300 000 fois et commentée près de 900 fois. Une exposition inespérée pour ce petit jeu anonyme, propulsé coqueluche d'une communauté de joueurs. « Grâce au Let's Play de FantaGames le jeu a été ramené à la vie ! », remercie Shu Wan Cheng.Prison Life devient un phénomène franco-français : sur les 80 000 joueurs uniques qu'il compte depuis son lancement, la moitié viennent de l'hexagone, américains, anglais et canadiens constituant le reste du contingent. William Audureau Journaliste au Monde De fortes vagues font plusieurs morts en Amérique latine • Mis à jour le Des fortes vagues provoquées par les vents violents qui ont soufflé samedi 2 mai sur la côte pacifique ont fait au moins trois morts en Amérique latine. Ces intempéries ont touché plusieurs pays de la région. Le phénomène devrait perdurer dans les quatre prochains jours.Au Panama, un individu a été emporté par la houle. Au Mexique, un homme s'est noyé au large de la plage d'Acapulco (sud). Des vagues de quatre mètres de haut se sont abattues sur les maisons du littoral et ont inondé les rues de la cité balnéaire mexicaine. Dans la ville de Valparaíso, au Chili, un touriste a été emporté et une autre personne blessée, selon le bureau national des urgences. Par ailleurs, un garçon de 14 ans est porté disparu au Salvador, près de la ville de Playa Metalio (nord). De nombreux individus ont été secourus et quelque quatre cents habitants ont été évacués : plus de cinquante maisons ont été dévastées le long des côtes du pays.Biodiversité : une espèce sur six menacée d'extinction par les changements climatiques • Mis à jour le Si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel, une espèce animale sur six risque de disparaître sous les effets du réchauffement climatique. Voilà la mise en garde d'une étude américaine publiée dans la revue Science jeudi 30 avril.Des chercheurs de l'Université du Connecticut (nord-est des Etats-Unis) se sont penchés sur plus de cent recherches portant sur l'impact du changement climatique sur la faune et la flore, menées dans plusieurs régions du monde et selon différentes méthodes. Et ont constaté que la perte de biodiversité s'accélérait pour chaque degré Celsius de hausse de la température sur la planète.« Le plus surprenant est-il que le risque d'extinction ne fait pas que s'accroître avec la hausse des températures, il s'accélère », analyse un des auteurs de l'étude, Mark Urban. Selon l'hypothèse d'une augmentation de seulement 2°C des températures mondiales d'ici la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, l'étude a calculé que 5,2 % des espèces seraient menacées d'extinction. Avec une hausse de 3°C sur la même période, ce pourcentage passerait à 8,5 % des espèces. La hausse des températures de 0,9° C enregistrée jusqu'à présent a exposé 2,8 % des espèces à un risque d'extinction, relève cette étude.« Très peu de temps » selon Ban Ki-moonLes espèces d'Amérique du Sud, d'Australie et de Nouvelle-Zélande, établies dans des biotopes réduits ou ne pouvant pas facilement migrer, sont les plus menacées, car elles auront plus de mal à s'adapter aux vagues de chaleur, aux sécheresses, aux inondations ou à la montée du niveau des mers, estime le rapport.Dans la perspective de la conférence internationale sur le climat de Paris qui se tiendra au mois de décembre, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prévenu mercredi qu'il y a « très peu de temps pour éviter de graves conséquences pour la planète ». « Les données scientifiques sont claires, le climat est déjà en train de changer et l'activité humaine est la principale cause de cette évolution », a-t-il déclaré.Merkel à Dachau pour commémorer la libération du camp de la mort • Mis à jour le D'anciens déportés et Angela Merkel se retrouvent dimanche 3 mai à Dachau, dans le sud de l’Allemagne, pour une commémoration de la libération du camp nazi, qui en cette année du 70e anniversaire prend un relief particulier en raison de la participation exceptionnelle de la chancelière allemande.Durant ces douze mois de commémorations de la fin de la barbarie nazie, c'est la seule fois où la dirigeante allemande participera à une cérémonie dans un camp de concentration. En raison du grand âge des rescapés, ce sera également l'une des dernières occasions où la chancelière, en tant que représentante du gouvernement allemand, et les témoins encore en vie se retrouvent dans ce lieu de mémoire.Angela Merkel doit s'exprimer en milieu de journée après un hommage aux victimes devant l'un des deux fours crématoires de ce camp situé à 17 km au nord-ouest de Munich, le premier créé par le régime nazi, en 1933. Des dépôts de gerbes et une marche vers la Place d'appel du camp, où périrent plus de 43 000 personnes, sont également prévus.Un modèlePlus de 130 survivants et leurs proches devraient à nouveau franchir la porte d'entrée du camp en fer forgé sur laquelle est inscrite la sinistre devise des nazis « Arbeit macht frei » (« Le travail rend libre ») pour venir se recueillir sur les lieux de leur calvaire. Ce portail a été dérobé durant une nuit de novembre par des inconnus. Une copie a été inaugurée jeudi.Des responsables du Comité international de Dachau, qui rassemble les rescapés, et le dirigeant du Conseil central des juifs d'Allemagne, Josef Schuster, seront également présents.Ouvert initialement pour y interner les prisonniers politiques, Dachau a servi de modèle d'organisation pour les autres camps de la mort, de Treblinka à Buchenwald. Le 29 avril 1945, il avait été libéré par les Américains qui avaient alors découvert l'indicible horreur de la solution finale. Les images d'archives de l'époque montrant les corps enchevêtrés et les survivants hagards, malades et amaigris restent insoutenables.« Responsabilité particulière »A la veille de cette commémoration, Angela Merkel a insisté sur la « responsabilité particulière » de l'Allemagne, 70 ans après la fin de l'Holocauste, qui a vu six millions de Juifs exterminés dans la plus grande tentative d'élimination d'un peuple. « Nous, les Allemands, avons une responsabilité particulière, celle d'être attentifs, d'être sensibles et bien informés sur ce que nous avons perpétré sous le nazisme », a souligné dans son message vidéo hebdomadaire Mme Merkel, née en 1954, soit neuf ans après la fin de la seconde guerre mondiale.Dans la paisible cité verdoyante de Bavière, le camp, ouvert le 22 mars 1933 — soit moins de deux mois après l'arrivée d'Hitler au pouvoir — fut installé tout d'abord dans une usine de munitions à l'abandon avant la construction d'un grand complexe de bâtiments à partir de 1937. Il comprenait 34 baraques dont l'une réservée aux expériences médicales, sur la malaria ou la tuberculose par exemple.Plus de 206 000 prisonniers venus d'une trentaine de pays y ont été détenus dont l'ancien premier ministre français, Léon Blum, qui était juif. Plus de 41 000 d'entre eux y furent tués, ou moururent d'épuisement, de faim, de froid ou de maladie.Les commémorations internationales du 70e anniversaire de l'ouverture des camps ont débuté le 27 janvier à Auschwitz, en Pologne.Viols en Centrafrique : Le Drian demande aux éventuels coupables de se dénoncer •L'essentielAu moins 14 soldats français déployés en République centrafricaine sont soupçonnés d'avoir abusé sexuellement d'enfants entre décembre 2013 et mai-juin 2014.Parmi ces militaires, « très peu » ont été identifiés, selon une source judiciaire, sans en dévoiler le chiffre précis.Une enquête a été ouverte en France en juillet 2014. L'armée assure qu'elle ne veut pas « cacher quoi que ce soit ». Un soldat français en mission en Centrafrique, en janvier 2014.Crédits : ERIC FEFERBERG / AFPRencontre entre le gouvernement afghan et les talibans au Qatar Une délégation du gouvernement afghan va rencontrer dimanche 3 mai au Qatar des représentants des talibans pour participer à une conférence sur la paix, alors que les combats font rage en Afghanistan.Vingt responsables afghans étaient en route samedi pour le Qatar où ils doivent participer à des discussions organisées par le mouvement pacifiste Pugwash, selon Abdul Hakim Mujahid, premier adjoint du Haut conseil pour la paix, un organisme gouvernemental afghan chargé des contacts avec les insurgés. Il a indiqué que ces rencontres auraient lieu dimanche et lundi.Au Qatar, le ministère des affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que Doha accueillait des pourparlers de « réconciliation » pour tenter d’assurer « au peuple afghan la sécurité, la paix et la stabilité ». Il a indiqué pour sa part que les rencontres se tenaient samedi et dimanche.Pas des négociations de paixDans un communiqué diffusé vendredi soir, les talibans ont confirmé leur participation à ces rencontres qui selon eux porteront sur « les problèmes de l’Afghanistan ». Les insurgés ont envoyé une délégation de huit personnes au Qatar. Ils souhaitent « délivrer personnellement le message d’une nation opprimée », poursuit le communiqué en ajoutant que des délégations des talibans ont déjà été envoyées précédemment pour des conférences similaires en France et au Japon.Toutefois, les talibans ont précisé que « la participation de l’Emirat islamique (nom officiel du mouvement taliban) ne signifie pas la tenue de négociations de paix ». Le communiqué précise encore que les participants assistent à la réunion « à titre individuel » et non pour « un camp ou un gouvernement ».L’annonce de ces discussions intervient alors que de violents combats ont fait rage ces derniers jours notamment autour de Kunduz dans le nord du pays. Les talibans posent plusieurs conditions avant d’accepter l’ouverture de pourparlers de paix, dont le départ de tous les soldats étrangers d’Afghanistan.Or l’Otan maintient encore 12 500 soldats en Afghanistan dans le cadre de la mission « Soutien résolu » pour la formation de l’armée afghane. Les dirigeants afghans multiplient les efforts diplomatiques depuis plusieurs semaines avec les puissances régionales comme le Pakistan, l’Inde, l’Arabie saoudite ou encore la Chine pour tenter de créer un consensus et des conditions favorables pour l’ouverture de négociations avec les insurgés talibans. Mais à plusieurs reprises les talibans ont démenti l’ouverture imminente de pourparlers suggérée par des informations de presse.Mondiaux de hockey : la France s’incline d’emblée face à l’Allemagne • Mis à jour le Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial) Le refrain est connu : et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne. Même en hockey sur glace. Les Français en ont fait la cruelle expérience, samedi 2 mai à Prague, pour leur entrée dans les championnats du monde disputés dans la capitale tchèque jusqu’au 17 mai. Ils se sont inclinés sur une courte marge (2-1), en cédant de surcroît à une minute de la fin du match. La déception est d’autant plus forte que les Bleus étaient arrivés en Bohême avec un statut et des ambitions inédits.Comme l’indique avec délicatesse mais réalisme le programme officiel de la compétition, « il y a peu de temps encore, un match contre la France signifiait une victoire automatique pour les superpuissances du hockey » — et pas seulement elles. Cette ère d’indigence est révolue. Après avoir remporté une victoire historique contre les Russes aux Mondiaux de 2013, les hommes du sélectionneur canadien Dave Henderson sont parvenus un an plus tard à se qualifier pour les quarts de finale, ce qui ne s’était plus produit depuis 1995.La rencontre inaugurale contre les Allemands revêtait en outre une importance symbolique puisque les deux pays organiseront conjointement l’édition 2017, à Cologne et au Palais omnisports de Paris-Bercy. Et ils sont actuellement au coude à coude en tant que nations émergentes de ce sport, la France, 12e, devançant d’un rang son adversaire au classement de la Fédération internationale.Rares supporteurs gauloisLe match de samedi a révélé que l’écart entre les voisins est toujours ténu, à la différence du soutien populaire respectif. Dans une enceinte résonnant aux cris de « Deutschland ! », la réalisation tchèque a peiné à trouver des visages de supporteurs gaulois pour alimenter son cube d’écrans. Chaque nom de joueur de la Mannschaft a été scandé par la foule lors de l’annonce de la composition des équipes, ceux des Français se perdant dans l’indifférence. Le comité d’organisation va avoir du pain sur la planche pour mobiliser les masses d’ici 2017.Des sifflets bien inutiles dans ce contexte n’ont pas empêché les Français de se montrer entreprenants et dangereux dans le premier tiers-temps. Ce fut la faute à la malchance ou à la maladresse (ce qui revient au même), mais surtout à la vigilance de l’excellent gardien Dennis Endras, s’ils n’ont pas ouvert le score. Finalement l’attaquant Michael Wolf fit trembler la cage de Cristobal Huet à la 12e minute et emporta la décision.Plus équilibré, le deuxième tiers-temps était toujours aussi frustrant et encore plus crispant. Il fallut atteindre le troisième pour que Damien Fleury obtienne l’égalisation à la 50e minute. Sur le banc, le capitaine Laurent Meunier laissa exploser sa joie et manqua de valdinguer par-dessus la rambarde. Sous les encouragements des Tchèques, l’espoir d’une victoire dura neuf minutes, le temps que Patrick Reimer scelle le sort du match devant des Bleus en infériorité numérique, après une pénalité infligée à Sacha Treille. L’hymne allemand put alors retentir sur la patinoire, repris par des cœurs confiants. « Je ne dirais pas que nous sommes chanceux mais l’équipe de France méritait mieux », a reconnu le sélectionneur Pat Cortina.Engouement populaireLes supporteurs locaux guettaient pour leur part le match du soir de leur équipe contre la Lettonie, une victoire (4-2) qui a permis de laver la déconvenue de la veille (une défaite aux tirs aux buts 6-5 contre le Canada). Mais ils étaient également venus en masse pour les deux autres matches de la journée. Peut-être dans l’idée d’observer les futurs adversaires de leur sélection puisque les huit formations du groupe A, celui du pays hôte, évoluent à Prague - le groupe B (avec la Russie, tenante du titre, les Etats-Unis et la Finlande) jouant à Ostrava. Dès midi, treize mille spectateurs (sur une jauge de 17 500) avaient assisté dès midi à la victoire surprise, aux tirs aux buts, de l’Autriche sur la Suisse, finaliste en 2013. Ils étaient 2 000 de plus pour France-Allemagne à l’heure du goûter.Le week-end du premier mai n’explique pas à lui seul cet engouement populaire. En République tchèque, le hockey constitue la première religion sportive avec le football. Jusqu’au 17 mai, la ville aux cent clochers battra au rythme de l’O2 Arena, son cœur sportif. En ville, la quasi-totalité des publicités par affichage font référence aux Mondiaux, et pas seulement celles vantant une marque de bière.« Highway to hell » ?C’est la dixième fois que Prague accueille les championnats du monde, la dernière fois en 2004. Cette année dans cette arène ultramoderne et rénovée en complexe intégré et temple de la consommation. Il faut dire que le hockey se prête naturellement au spectacle avec ses pom-pom girls se déhanchant entre les deux mascottes lapines, Bob et Bobek. Pendant les temps morts, un guitar hero intervient en direct en exécutant de lourds riffs de hard rock, ceux d’Iron Man ou de Highway To Hell. Pour éviter l’enfer annoncé par ce soliste, et d’abord la menace d’une relégation après sept saisons passées dans l’élite, la France a pratiquement pour obligation de battre la Suisse dimanche 3 mai en soirée. « On va rectifier le tir, a promis Dave Henderson. C’est une catastrophe qu’on ait perdu, mais depuis qu’on fait des résultats, on pense qu’on peut gagner tous les matches ». Un nouveau revers obligerait les Bleus à des exploits répétés face aux terreurs tchèques, canadiennes et suédoises pour espérer accéder aux quarts de finale, réservés aux quatre premiers de chaque groupe. Bruno Lesprit (Prague, envoyé spécial) Journaliste au Monde Cinquante ans après, la recette de Warren Buffett pour investir n’a pas pris une ride Stéphane Lauer (New York, correspondant) L’assemblée générale de Berkshire Hathaway a toujours revêtu pour les actionnaires un côté mystique, une sorte de grand-messe de l’investissement à la gloire de son pape : Warren Buffett. Ce côté culte était encore plus prégnant encore, samedi 2 mai, dans la mesure où la société d’investissement fête cette année son demi-siècle. « Cinquante ans d’un partenariat fructueux », promettait l’affiche du show.Sur ce point précis, Berkshire Hathaway n’a pas survendu sa performance, qui a été sur la période de 2 850 000 %. Un résultat, qui fait aujourd’hui de Berkshire Hathaway l’une des plus grosses entreprises du monde grâce à des participations dans une multitude de groupes, allant de Coca-Cola à American Express en passant par IBM, présente dans les assurances comme dans le transport ferroviaire ou l’énergie, pour une capitalisation qui dépasse 354 milliards de dollars (316 milliards d’euros). Les résultats du premier trimestre publiés la veille n’ont fait que confirmer que la recette continue à fonctionner avec un profit opérationnel en hausse de 20 % et un chiffre d’affaires en progression de 7 %.40 000 actionnaires réunisMais comme l’on dit dans les mentions légales des documents boursiers : « Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. » Et c’est bien l’avenir qui a été au centre de toutes les préoccupations des 40 000 actionnaires réunis dans le berceau de Berkshire Hathaway : la ville d’Omaha (Nebraska), qui voit ainsi chaque année sa population augmenter temporairement de 10 %.Mais le culte chez Berkshire Hathaway ne se prend pas au sérieux. Après avoir fait son entrée sur scène sur la chanson de Joe Cocker With a Little Help From My Friends, M.Buffett, 84 ans, a lancé : « Salut, je suis Warren et voici Charlie. Il entend et moi je vois. Nous travaillons ensemble », alors que son vieil acolyte, Charlie Munger, 91 ans, le vice-président de la société s’asseyait à ses côtés. Avant ce levé de rideau bien rodé, un film humoristique avait été projeté dans lequel on voyait M.Buffett provoquer le boxeur poids lourd, Floyd Mayweather, qui devait disputer quelques heures plus tard le « combat du siècle » à Las Vegas contre Manny Pacquiao. « Mayweather tu vas aller au tapis ! », lui lance l’octogénaire. « Tu es un homme mort ! », lui rétorque le boxeur, avant que le milliardaire absorbe une gorgée de Coca-Cola dont il détient 9,3 % du capital et se gave de friandises fabriquées par See’s Candy, une autre de ses sociétés.Mais il n’est pas évident que ce régime d’adolescent soit suffisant pour rassurer les actionnaires sur la succession qui se profile à la tête de Berkshire Hathaway. M.Buffett n’a pas encore désigné celui qui dirigera l’entreprise, mais, dans sa lettre aux actionnaires, le 28 février, Charlie Munger avait partiellement vendu la mèche en lâchant deux noms : Ajit Jain, qui pilote les activités d’assurance au sein du groupe, et Greg Abel, le responsable de la partie énergie.Les affaires « vont bien » aux Etats-UnisL’AG n’a pas apporté de nouveau sur ce plan. M. Buffett a simplement rappelé le profil idéal de son successeur : « Je ne mettrai pas à la tête de Berkshire quelqu’un qui n’a qu’une expérience dans l’investissement et aucune expérience opérationnelle », a-t-il souligné.De l’avenir il a été néanmoins question, lorsqu’un actionnaire a demandé ce qu’il adviendrait si un investisseur activiste s’attaquait à Berkshire. M. Buffett a répondu qu’il n’y aurait intérêt à séparer les différentes entités de la société dans l’espoir de créer plus de valeur pour les actionnaires. « Je pense qu’il est improbable dans le long ou moyen terme que la valeur des parties sera supérieure à la totalité », a estimé M. Buffett, assurant que la valeur de l’entreprise continuerait à croître dans les prochaines années. « Même si tous les activistes se mettaient ensemble, ils ne seraient pas capables de faire beaucoup mieux », a-t-il fanfaronné.L’investisseur de génie a estimé également que les niveaux atteints actuellement par les indices boursiers n’étaient pas particulièrement inquiétants. Ces niveaux reflètent le fait que les affaires aux États-Unis vont « merveilleusement bien ». Une appréciation qui est intimement liée au niveau des taux d’intérêt aux États-Unis, qui sont proches de zéro depuis 2008. « Si nous continuons avec ces taux d’intérêts, les actions paraissent très peu chères », affirme-t-il.Rester ouvertAlors qu’on demandait à M. Buffett s’il pourrait connaître aujourd’hui le même succès s’il repartait de zéro, il a répondu qu’à plusieurs occasions au cours des cinquante dernières années il a eu beaucoup de chance. « Le tout dans le business c’est de rester ouvert aux nouvelles idées qui vous accompagnent ». Puis il a ajouté que si ses plus beaux coups ont été réalisés dans le secteur de l’assurance, dans le cas d’un nouveau départ il devrait aujourd’hui certainement investir dans autre chose.Après six heures d’un feu roulant de questions, à peine interrompu par une pause déjeuner, les 40 000 actionnaires sont repartis une nouvelle fois ravis. Seule la dernière question est restée sans réponse. « Quelle serait la question la plus intelligente que je pourrais vous poser ? », a demandé un homme. « Je ne crois pas que ce soit une très bonne question », a répondu M.Munger. Les deux gourous de l’investissement ont beau faire l’objet d’un culte, ils ne font pas à la fois les réponses et les questions. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Ligue 1 : Jean-Michel Aulas à l'attaque • Mis à jour le Rémi Dupré  « Je ne cherche pas à poser des problèmes au PSG. Je me place uniquement sur le plan éthique et politique, car je trouve que ça commence à faire beaucoup. » Samedi 2 mai, après la victoire (2-0) de sa formation contre Evian - Thonon-Gaillard, lors de la 35e journée de Ligue 1, le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas a pris un ton mielleux en se confiant à L'Equipe. Pourtant, le dirigeant des Gones venait quelques heures plus tôt, devant les caméras de Canal+, d'adresser plusieurs flèches enduites de curare à l'équipe de la capitale, sa principale rivale dans la course au titre. Trois points séparant actuellement le leader parisien de son dauphin lyonnais.L'objet du courroux de l'inamovible patron de l'OL : la réduction de la suspension de la star parisienne Zlatan Ibrahimovic de 4 à 3 matchs proposée par les conciliateurs du Comité national olympique et sportif français (Cnosf) et validée le 17 avril par la Ligue de football professionnel (LFP) − en même temps que la réduction de la suspension du Marseillais Dimitri Payet −, et la présence du buteur suédois, de retour à la compétition, le lendemain, sur la pelouse du stade de La Beaujoire, contre le FC Nantes.« Des juristes nous ont rendu une analyse très précise et j'ai fait une enquête ces quinze derniers jours pour savoir comment s'était tenue cette décision, a glissé le président de l'OL au quotidien sportif. Le bureau de la Ligue, dont je fais partie, aurait dû être convoqué pour valider la proposition de conciliation du Cnosf. Cela n'a pas été le cas. Il y a juste eu des consultations individuelles. Dans son argumentaire devant le Cnosf, la Ligue a estimé que Canal+ (la chaîne qui a diffusé la séquence des propos injurieux de Zlatan Ibrahimovic, le 15 mars, à Bordeaux) n'avait pas respecté son cahier des charges et amplifié les déclarations d'Ibrahimovic. Et c'est un peu surprenant de voir la Ligue prendre fait et cause pour un club. »Par ailleurs, Jean-Michel Aulas a assuré qu'il signifierait, lundi 4 mai, au Cnosf cette non-convocation préalable du bureau de la LFP. « Et on a de fortes chances d'avoir gain de cause », a-t-il affirmé. Alors qu'il espérait que les Canaris posent une réserve à la présence de Zlatan Ibrahimovic à La Beaujoire, son homologue nantais Waldemar Kita a tenu à respecter la décision de la Ligue.Bras de ferRêvant toujours d'entraver, « lors de la dernière journée », la marche triomphale du PSG version qatarie vers un troisième titre de champion de France consécutif, Jean-Michel Aulas se livre à un bras de fer  avec les dirigeants parisiens. Le sexagénaire n'a pas oublié le penalty retiré, puis transformé par Zlatan Ibrahimovic, en février, lors du choc (1-1) entre les deux ténors de la Ligue 1. Il aborde la question des problèmes financiers du RC Lens, indiquant que son concurrent de la capitale pourrait directement en pâtir. Car si les Sang et Or sont déclarés en faillite avant le terme du championnat, « cela pourrait impliquer un changement du classement si les confrontations face à Lens n'étaient plus comptabilisées », déclare M. Aulas, enclin à tenir une comptabilité d'épicier. Victorieux à deux reprises contre le club artésien, le PSG pourrait ainsi être privé de six points précieux dans ce cas de figure. Battu au match aller, l'OL n'en perdrait alors que trois seulement…Les saillies du président de l'OL ont particulièrement froissé les cadres du PSG. « Est-ce que vous me voyez parler des autres clubs ? Est-ce normal ? Est-ce le mode de fonctionnement ? Je ne comprends pas », avait tonné, le 16 avril, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, devant le conseil d'administration de la LFP. « Qu'il s'occupe d'abord de son club », a réagi à Nantes le milieu du PSG Blaise Matuidi. « À ce moment de la saison, il faut savoir garder son calme. L'entraîneur doit avoir confiance en ses joueurs et bien préparer son équipe. Il ne faut surtout pas se préoccuper des autres », a ajouté un Laurent Blanc flegmatique.Thiriez dans le viseur ?Dans un communiqué, le patron de la LFP Frédéric Thiriez a invité, dimanche, le président lyonnais « à faire preuve de sang-froid, à relire tranquillement les règlements et surtout à laisser place au jeu et au terrain ». Jean-Michel Aulas a aussitôt riposté en assurant, sur le site de l'OL, qu'il n'avait pas « cherché à intimider personne et pas davantage tenté d'exercer une quelconque pression sur qui que ce soit ». Et le vice-président de la LFP d'ajouter qu'il n'avait pas « l'intention de renoncer à poser la question de la régularité et des conséquences d'une “délibération” surprenante déjà en sa forme ainsi que de ses conséquences ne serait-ce qu'au niveau des commissions de la LFP et plus particulièrement de la commission de discipline ».Cette énième saillie du patron des Gones, en poste depuis 1987 et septuple champion de France (de 2002 à 2008), traduit son souhait de se démarquer du président de la LFP, en place depuis 2002 et dont le mandat expire en 2016. Rémi Dupré Journaliste au Monde La fille du prince William et de Kate s'appelle... Charlotte Elizabeth Diana • Mis à jour le Le nom de la fille du prince William et de son épouse, Kate, née samedi 2 mai a été officiellement dévoilé lundi par le palais de Kensington, la résidence londonienne du duc et de la duchesse de Cambridge.The Duke and Duchess of Cambridge are delighted to announce that they have named their daughter Charlotte Elizabeth Diana.— KensingtonRoyal (@Kensington Palace)Charlotte, Victoria ou Alice : le Royaume-Uni spécule sur le nom de sa princesseCarly Fiorina, candidate à l’investiture républicaine • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) Primaires aux Etats-Unis : une « offre » pléthorique chez les républicains Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Israël : Avigdor Lieberman refuse de participer au prochain gouvernement • Mis à jour le « Star Wars » : 38 ans, sept épisodes et 22 milliards de dollars • Mis à jour le Leila Marchand « May the force be with you » (« Que la force soit avec toi ») : voici la célèbre formule qui a fait du 4 mai – May 4th en anglais, qui se prononce à l'identique – une journée dédiée à Star Wars.La véritable force de la saga intergalactique, 38 ans après la sortie du premier film, en mai 1977, est de ne rien avoir perdu de son souffle. Un septième épisode, « Star Wars : The Force Awakens », sortira en salles le 18 décembre. Sa bande-annonce officielle approche déjà les 68 millions de vues sur Youtube, signe que les fans trépignent déjà d'impatience.775 millions de dollars de recettes dès le premier film1977 A Hollywood, personne ne pariait sur le succès de Star Wars. A l'époque, la science-fiction n'a pas la cote. Aucun studio n'est prêt à investir dans le projet, et même la 20th Century Fox, qui finit par lui donner sa chance, redoute jusqu'au bout l'échec commercial. Elle accepte d'ailleurs le marché proposé par George Lucas : celui-ci renonce à un salaire de 500 000 dollars et garde en échange les droits sur la licence et la vente de produits dérivés.Contre toute attente, le film connaît un succès phénoménal dès son premier week-end de sortie. La suite de l'histoire est connue. Le succès va accompagner la sortie de chacun des six épisodes, sans exception. Les résultats au box office sont impressionnants et se comptent en centaines de millions de dollars. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}(Pour rappel, les épisodes IV à VI sont sortis de 1977 à 1983, et les épisodes I à III ont été tournés plus tard, de 1999 à 2005.)113 millions de dollars de budget pour le dernier filmLes recettes de la dernière trilogie en date dépassent encore celles de la première. Star Wars I passe même la barre du milliard de dollars de bénéfice.Un succès phénoménal même si le budget a été multiplié par dix depuis le premier film, passant de 11 à 113 millions de dollars.Pour preuve, Star Wars a même sa place dans la liste des « 100 films les plus rentables de tous les temps », mise à jour par le site américain Box Office Mojo. Quatre épisodes se retrouvent dans le classement, Star Wars I en tête, au 17e rang.121 prix Plébiscité par le grand public, Star Wars a aussi su séduire la critique. Si l'on additionne les diverses distinctions gagnées lors de festivals du cinéma, la série a empoché 121 prix. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Le tout premier film, Star Wars IV, a même reçu sept Oscars, dont celui des meilleurs effets visuels, une belle performance pour un film de science-fiction.7,8 millions d'entrées pour « Star Wars I » en France ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Ces trois épisodes sont d'ailleurs dans la liste des « Meilleurs succès au cinéma en France depuis 1945 » éditée par le CNC (centre national du cinéma et de l'image animée). Les Français ont ainsi été aussi nombreux à aller voir Star Wars : épisode 1, à la 54e place, que Un Indien dans la ville, Pinocchio ou Le Gendarme de Saint-Tropez.En 2005, Star Wars : épisode 3 prend même la tête du box-office, juste devant Harry Potter et la coupe de feu.Rachetée pour plus de 3 milliards d'eurosLa success story ne s'arrête pas là. Les studios Disney ont visiblement senti le potentiel inépuisable de la franchise. Le 30 octobre 2012, ils annoncent le rachat de Lucasfilm, la société de production fondée par le réalisateur, pour un peu plus de 4 milliards de dollars, soit 3,1 milliards d'euros à cette date.2 milliards environ ont été versés comptant à George Lucas2 milliards lui ont été remis sous forme d'actions Disney (40 millions de titres)Une affaire qui le propulse parmi les plus grandes fortunes de la planète : le magazine Forbes le classe 309e, avec 5,2 milliards de dollars (4,6 milliards d'euros).« Star Wars VII » : un budget deux fois plus élevéDès le contrat signé, Disney annonce le retour de la série culte sur les écrans. Et la compagnie ne se contente pas d'exploiter un seul nouveau film : c'est toute une nouvelle trilogie qui est en préparation, dont le premier volet arrive au mois de décembre.Baptisé Star Wars : The Force Awakens (Star Wars : le réveil de la force), le film devrait pouvoir compter sur un budget presque deux fois plus important que celui du dernier film : le président de Walt Disney laisse entendre qu'il serait de l'ordre de 175 à 200 millions de dollars (156 à 178 millions d'euros).215 millions de dollars de produits dérivésMême si ce nouvel opus ne connaît pas le succès attendu en salles – scénario peu probable –, l'investissement de Disney devrait être facilement amorti. Avec l'acquisition de Lucasfilm, la compagnie est également devenue propriétaire de toutes ses filiales (comme LucasArts, société de production de jeux vidéo) et obtient le droit d'exploiter la licence Star Wars, c'est-à-dire une multitude de produits dérivés.Déjà la spécialité de la franchise avant son rachat, la vente issue des licences, rapportait 215 millions de dollars en 2012 (192 millions d'euros).Le géant américain a commencé à exploiter à son tour ce potentiel, avec la diffusion d'une série animée pour enfants, le lancement de jeux vidéo sur tablettes et le projet d'attractions dédiées dans les parcs Disney.Cinq marchands de jouet ont également obtenu le droit d'exploiter la licence : Hasbro, Lego, Mattel, Jakks Pacific et Rubies.Un marché en or : en 2014, plusieurs générations d'enfants après le premier film, Star Wars restait la licence de jouets la plus vendue en France. Leila Marchand Journaliste au Monde Chez Sanofi, les « indemnités » de l’ex et du nouveau patron contestées • Mis à jour le Chloé Hecketsweiler Votre patron est-il trop payé ?Chez Renault, l’Etat impose sa loiAvant Renault et Danone, les actionnaires avaient également manifesté leur agacement chez Vinci (63 %), Veolia (70,8 %), Safran (66,8 %) ou Schneider Electric (71,9 %).L’attention se porte sur le lien rémunération-performance« Ce que l’on veut savoir désormais, c’est si ces montants attribués aux dirigeants rémunèrent véritablement leurs performances », explique Cédric Lavérie, chez Amundi.Une exigence partagée par tous les investisseurs : « En 2014, les investisseurs avaient voté sur la transparence. Cette année, c’est le lien entre rémunération et performance du dirigeant qui est l’objet de toute leur attention », confirme Hélène Solignac, expert conseil en gouvernance auprès de Sodali.Introduit par le code AFEP Medef, le « say on pay » a fait ses premiers pas en 2014. Sans que les actionnaires s’en saisissent alors pour contester les rémunérations des patrons.Cette année, ils se montrent bien moins indulgents, jugeant que les critères de performance qui accompagnent la part variable des salaires doivent être mieux explicités.« Les Français ne savent pas que les grands patrons travaillent trois fois 35 heures par semaine », balaie Xavier Fontanet, ex-patron d’Essilor.« La priorité, ce sont les lancements »Le nouveau directeur général de Sanofi, Olivier Brandicourt, arrivé à la tête du groupe pharmaceutique début avril, a pour priorités les nouveaux produits et la recherche, après un premier trimestre où les ventes ont progressé mais le résultat net a baissé. À un actionnaire qui lui faisait remarquer, lundi 4 mai lors de l’assemblée générale du groupe, que « Sanofi est à l’arrêt, le groupe est même une proie », M. Brandicourt a répondu : « vous ne pensiez pas que j’allais vous donner une vision bien ficelée en quatre semaines. Depuis que je suis arrivé, j’ai surtout passé du temps avec les équipes. Je pourrai vous donner un début de vision stratégique en novembre. Aujourd’hui la priorité, ce sont les lancements. »M. Brandicourt a par ailleurs reconnu que l’« on peut se poser des questions sur le niveau de diversification du groupe ». « Cela fera l’objet de réflexions », a-t-il ajouté. Une revue des activités sera menée dans les prochains mois. Le résultat sera probablement présenté au quatrième trimestre. Chloé Hecketsweiler Journaliste au Monde Le maire de Sanary-sur-Mer soupçonné de corruption • Mis à jour le Ferdinand Bernhard, maire divers droite de Sanary-sur-Mer (Var) depuis 1989, a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte notamment pour favoritisme, corruption et prise illégale d’intérêt, a-t-on appris de source proche du dossier.M. Bernhard est interrogé dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Marseille à la suite d’un rapport de la chambre régionale des comptes datant de 2012. Ce rapport épinglait les « procédures atypiques » de la municipalité pour une période comprise entre 2001 et 2010, notamment « en matière d'achat, de recrutement ou d'urbanisme » et sa publication avait poussé une association locale à porter plainte.« Serein »La chambre des comptes de la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) relevait également dans son rapport que « la plupart des décisions importantes examinées dans le cadre du contrôle », relatives notamment à la passation des marchés, avaient été « prises non par le conseil municipal qui en aurait préalablement délibéré mais par le maire », ce dernier « allant parfois même au-delà de la délégation qui lui est accordée ». Enfin, le texte recommandait d’« introduire davantage de rigueur dans les procédures qui régissent l'indemnité de représentation du maire ou certains remboursements de frais ».Ferdinand Bernhard s'était alors dit « tout à fait serein » : « Ce n'est pas la première fois que des gens essaient de me décrédibiliser en employant des méthodes diverses et variées », avait-il assuré. Une perquisition avait eu lieu à la mairie de cette station balnéaire varoise de plus de 17 000 habitants en septembre 2014.Tension persistante sur la ligne de front en Ukraine  Deux soldats ukrainiens ont été tués en vingt-quatre heures dans l’Est rebelle prorusse de l’Ukraine, a annoncé lundi 4 mai l’armée ukrainienne. Les deux militaires ont été tués et trois autres blessés lorsque leur véhicule blindé a roulé sur une mine dans la région de Louhansk, a signalé un porte-parole militaire ukrainien. Deux autres militaires ont été blessés aux abords du village de Chirokiné, près du port stratégique de Marioupol, dernière grande ville de l’Est rebelle contrôlée par Kiev, selon la même source.Dimanche, les rebelles « ont considérablement augmenté le nombre de tirs, à une centaine en 24 heures », soit pratiquement le niveau observé avant la trêve actuelle instaurée à la mi-février après la signature des accords de paix Minsk 2, a accusé dans un communiqué le service de presse de l’opération militaire ukrainienne dans l’Est.Les points les plus chauds de la ligne du front restent le village divisé de Chirokiné ainsi que le village de Pisky et plusieurs autres localités situées à proximité de l’aéroport de Donetsk, fief séparatiste, selon Kiev.Les rebelles ont accusé pour leur part l’armée ukrainienne d’avoir effectué environ 70 irs, notamment contre Chirokiné et des quartiers de Donetsk proches de l’aéroport, sans faire état de victimes, selon l’agence séparatiste officielle DNA.Le chef de la diplomatie serbe Ivica Dacic, qui assure la présidence tournante de l’OSCE, a déploré dimanche dans un communiqué des « violations du cessez-le-feu » en Ukraine où une mission d’observation de cette organisation est déployée. Le conflit a fait plus de 6 100 morts en un an.Rencontre prévue à MinskUne rencontre du Groupe de contact trilatéral réunissant les représentants ukrainiens, russes et de l’OSCE avec la participation d’émissaires rebelles est attendue à Minsk mercredi, ont annoncé séparément Kiev et les séparatistes. La capitale biélorusse avait été à plusieurs reprises le théâtre de négociations internationales, dont la dernière grande session s’est déroulée en février avec la participation des présidents français, ukrainien et russe et celle de la chancelière allemande.Jeudi 30 avril, le commandant en chef des forces de l’OTAN, le général Philip Breedlove a estimé que les forces russes ont cherché récemment à se « repositionner » tout en confortant les gains obtenus sur le terrain. Il a estimé que les mouvements observés récemment correspondaient à « la préparation, l’entraînement et l’équipement pour avoir la capacité de lancer de nouveau une offensive ».La Suisse accroît la pression sur les clients français non déclarés des banques Les banques genevoises ont été sommées de remettre la liste des comptes de leurs clients transfrontaliers, notamment français, à la Finma, l'autorité de surveillance des marchés financiers suisses, ce qui constitue une démarche inédite, a révélé lundi la Radio suisse romande (RSR).Selon un document que la RSR a pu consulter, la Finma a réclamé à plusieurs établissements bancaires genevois la liste des portefeuilles de leurs clients transfrontaliers, notamment français, les montants et les mouvements de comptes. Le questionnaire aurait été adressé à la fin de 2014 aux banques Pictet, Lombard-Odier et Edmond de Rothschild. Interrogées, ces banques se refusent à tout commentaire.Nombre de personnes en situation irrégulièreCependant, selon l'avocat fiscaliste Xavier Oberson, tous les établissements de la place bancaire genevoise, spécialisée dans la gestion de fortune, sont concernés et c'est la première fois que la Finma procède de la sorte. Dans sa lettre, la Finma recherche également le nombre de personnes en situation irrégulière et ce qui est mis en œuvre par les banques pour les pousser à se déclarer. Le cas échéant, elle questionne aussi la manière dont les comptes sont clôturés.Enfin, la FINMA demande aux banques d'enquêter dans toutes leurs filiales sur ces comptes non déclarés, aussi bien les filiales établies dans l'UE, aux Bahamas ou en Asie. « Il y a un risque accru » avec les filiales dans les paradis fiscaux, affirme Xavier Oberson, interrogé par la RSR. « On oublie souvent que la France a un accord d'échange de renseignements avec les Bahamas et Jersey », a-t-il déclaré. Et « il est possible qu'elle commence à utiliser beaucoup plus ce type d'accord », prévient l'avocat. Interrogée par l'AFP, la Finma s'est refusée à tout commentaire.La direction d’Air France repart à la charge contre la « taxe Chirac » • Mis à jour le Les dirigeants de la compagnie aérienne Air France et de sa maison mère, le groupe franco-néerlandais Air France-KLM, ont demandé au gouvernement un moratoire concernant la taxe de solidarité sur les billets d’avion, dite « taxe Chirac ».« Nous vous demandons un moratoire sur la collecte en France de la taxe de solidarité », écrivent Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM, et Frédéric Gagey, patron d’Air France, dans une lettre adressée au ministre des finances, Michel Sapin, et aux secrétaires d’Etat chargés du budget et des transports, Christian Eckert et Alain Vidalies.Les deux dirigeants affirment que cette taxe sur les billets d’avion, créée en 2006 à l’initiative de l’ancien président de la République Jacques Chirac, « représente chaque année un coût supplémentaire de 90 millions d’euros » pour les compagnies aériennes françaises, « ce qui affecte directement [leur] compétitivité face à la concurrence des opérateurs étrangers ».Une taxe peu appliquéeParmi les 30 pays qui avaient accepté sa mise en place, seuls 9 l’appliquent : le Cameroun, le Chili, le Congo, la France, Madagascar, le Mali, Maurice, le Niger et la Corée du Sud. Au fil des années, la taxe est devenue la « taxe Air France ».La taxe de solidarité est la principale ressource de l’organisation internationale Unitaid, qui finance la lutte contre les grandes pandémies (sida, paludisme, tuberculose) dans les pays pauvres. Unitaid possède « une réserve financière de 706 millions de dollars [environ 630 millions d’euros] et pourrait donc poursuivre ses actions humanitaires (…) pendant cinq ans sans collecte supplémentaires », ajoutent MM. Juniac et Gagey, s’appuyant sur un article du mensuel Capital.Le dernier rapport annuel d’Unitaid, disponible sur son site Internet confirme que l’organisme a versé moins de 1,4 milliard de dollars sur plus de 2,2 milliards perçus de 2006 à fin 2013, la France contribuant pour près de 60 % à ce budget. Toujours selon ce rapport, compte tenu des subventions accordées jusqu’en 2017 et des frais de fonctionnement, les « fonds disponibles pour de nouveaux projets » s’établissaient à 340 millions de dollars à la fin de 2013 (303 millions d’euros).La « taxe Chirac » a généré 64 % des recettes d’Unitaid depuis sa création. En France, son montant forfaitaire, calculé selon la destination du vol et la classe du billet, avait été revalorisé en avril 2014, Air France déplorant alors une « charge supplémentaire ».Un récent rapport a proposé parmi plusieurs pistes, de mettre à contribution les banques, les assurances et la grande distribution pour alimenter la taxe de solidarité.Au Kenya, « il n'y a pas de place pour l’homosexualité », affirme le vice-président • Le vice-président kényan William Ruto.Crédits : THOMAS MUKOYA / REUTERSLes homosexuels n'ont pas leur place au Kenya, selon le vice-président kényan William Ruto, cité lundi par les médias de ce pays d’Afrique de l'Est où l’homosexualité est punie par la loi depuis la colonisation britannique.« Nous ne tolérerons pas l’homosexualité dans notre société, car cela viole nos croyances religieuses et culturelles », a affirmé dimanche lors d’une messe William Ruto, dont les propos sont rapportés par plusieurs quotidiens kényans. « Nous serons aux côtés des dirigeants religieux pour défendre notre foi et nos croyances, a-t-il ajouté. Il n'y a pas de place pour l’homosexualité dans ce pays. Cela, je peux vous l’assurer. »Au Kenya, où l’homosexualité est dans les faits rarement sanctionnée par des arrestations, un groupe de parlementaires essaie d’obtenir une application plus stricte de la loi. Binyavanga Wainaina, un célèbre écrivain kényan qui a révélé l’an dernier son homosexualité, a réagi aux propos du vice-président Ruto sur les réseaux sociaux. « Notre vice-président Ruto est en train de se construire comme l’homme le plus dangereux d’Afrique. Si cette stratégie marche, elle fera beaucoup de dégâts », a-t-il estimé sur Twitter.John Kerry en visite officielleCes déclarations sont faites alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry est en visite officielle au Kenya pour discuter de lutte contre le terrorisme, mais aussi de droits humains. Les Etats-Unis avaient vertement condamné une loi ougandaise réprimant sévèrement l’homosexualité.Washington avait même décidé des sanctions contre le pays après l’adoption de cette législation, notamment des interdictions de visa contre des « responsables ougandais impliqués dans de graves violations des droits de l’homme ». La législation ougandaise a été annulée depuis, mais seulement pour des questions de procédure.L’homosexualité est illégale dans trente-six des cinquante-quatre pays d’Afrique et passible de la peine de mort dans quatre d’entre eux, selon le groupe de défense des droits humains Amnesty International.Plus de 3 000 migrants sont arrivés en Italie • Mis à jour le Une partie des quelque 6 000 migrants secourus au cours du week-end lors de diverses opérations de sauvetage sont arrivés lundi 4 mai en Sicile.Un premier groupe de 873 migrants, dont 103 femmes et 52 enfants, est arrivé dans le port de Pozzallo, près de Raguse, dans l'extrême sud de l’île italienne. Les migrants, essentiellement des Somaliens et des Erythréens, seront transférés après identification dans des centres d'accueil disséminés dans toute la péninsule, à Rome, Milan ou Naples, entre autres.Un deuxième groupe d'environ 400 personnes est arrivé à bord d'un navire des gardes-côtes italiens à Messine, dans le nord de la Sicile. Il est composé, lui aussi, essentiellement de Somaliens et d'Erythréens, mais aussi de Syriens.Deux navires militaires sont par ailleurs arrivés en milieu de journée avec près de 1 500 migrants. Par ailleurs, un autre groupe de 329 migrants est arrivé sur la petite île de Lampedusa, selon la marine militaire.Lire notre reportage : La Sicile, terre d’immigration désemparée face à l’afflux des clandestinsEmbarcations de détressePlus de 5 800 personnes ont été secourues dans diverses opérations de sauvetage en Méditerranée au cours du week-end, tandis que dix migrants ont été retrouvés morts. Pour la seule journée de samedi, les gardes-côtes italiens avaient coordonné le secours de 3 690 migrants à bord de 17 embarcations en détresse, principalement au large de la Libye.Pour la première fois samedi, le patrouilleur français Commandant-Birot, envoyé la semaine dernière pour renforcer le dispositif européen en Méditerranée, à la suite d'une série de naufrages dévastateurs en avril, a participé aux opérations, secourant 219 migrants qui se trouvaient à bord de 3 embarcations différentes.Des centaines de migrants, essentiellement africains mais aussi, pour beaucoup, syriens, partis pour la plupart de Libye, où le chaos laisse les mains libres aux passeurs, arrivent chaque jour sur les côtes italiennes.Lire le décryptage : Migrants en Méditerranée : qu’est-ce que l’opération « Triton » ?Trois entreprises chinoises intéressées par Areva • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Que la Chine s’intéresse à l’industrie nucléaire française n’est pas nouveau. Qu’elle profite aujourd’hui de la faiblesse de la filière nationale – notamment des grandes difficultés financières et industrielles d’Areva – n’est pas une surprise. Et qu’elle entre au capital de l’entreprise n’est plus une hypothèse d’école.Cette situation ne sanctionne pas seulement l’affaiblissement d’un secteur qui fut longtemps une fierté française ; il signe aussi l’irrésistible montée en puissance de l’industrie atomique chinoise et l’importance de son marché, le premier du monde avec près de la moitié de la soixantaine de nouveaux réacteurs construits sur la planète. « Les Chinois sont incontournables », répète à raison Philippe Varin, le président du conseil d’administration d’Areva.Trois entreprises chinoises s’intéressent donc à Areva NP, la branche chargée de la conception-fabrication des réacteurs et des services associés, qui devrait passer en partie sous le contrôle d’EDF dans le cadre de la refonte de la filière tricolore et du sauvetage d’Areva, selon Le Journal du dimanche.China General Nuclear Power Corporation (CGN) et China National Nuclear Corporation (CNNC), les deux plus grands producteurs d’électricité partenaires d’Areva et d’EDF en Chine et au Royaume-Uni sur la construction des réacteurs EPR, le retraitement du combustible et le transport des déchets, pourraient prendre environ 10 % d’Areva, aujourd’hui détenu à 87 % par l’Etat. DongFang Electrical Corporation (DEC), spécialiste des équipements dans l’énergie, créerait une coentreprise avec Areva dans la fabrication des pièces maîtresses (cuves, générateurs de vapeur, etc.).Négocier de solides contrepartiesFaut-il s’effrayer de cette arrivée dans un secteur aussi sensible ? La France n’a plus les moyens d’une ambition solitaire. Le groupe public CGN a déjà accès aux technologies de l’EPR puisqu’il en construit deux dans le sud de la Chine, à Taishan, avec EDF tout en négociant âprement (avec CNNC) son entrée dans le projet des EPR britanniques.Et il faudra bien aussi qu’Areva transfère une partie de sa technologie du traitement-recyclage des combustibles usés – comme il l’a fait au Japon – pour décrocher la vente à la Chine d’une réplique de l’usine de la Hague (Manche), un contrat d’environ 10 milliards d’euros.Le premier ministre, Manuel Valls, l’a redit, fin janvier, en Chine : le gouvernement est favorable à l’ouverture d’un nouveau chapitre de l’histoire nucléaire franco-chinoise. Il devra négocier de solides contreparties, notamment une ouverture plus large du colossal marché chinois.Mais après des années de guerres intestines et une perte de savoir-faire encore illustrée par les graves défauts découverts sur les cuves de l’EPR de Flamanville (Manche) forgées en France, les industriels français ne sont pas en position de force face à des « partenaires » qui ont un puissant Etat derrière eux, des savoir-faire, des capitaux. Et, plus que tout, une ambition sans faille. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Les ossements découverts dans le Var ne sont pas ceux de Xavier Dupont de Ligonnès Les ossements humains découverts mardi 28 avril près de Fréjus, dans le Var, ne sont pas ceux de Xavier Dupont de Ligonnès, a annoncé Danielle Drouy-Ayral, la procureuse de la République à Draguignan, lundi 4 mai. L’Institut national de police scientifique (INPS) de Marseille a procédé à l’analyse.« Les expertises effectuées à partir des prélèvements d’ADN recueillis aussi bien sur les ossements humains que sur divers objets personnels découverts sur place ont permis de mettre en évidence un profil génétique unique », écrit Danielle Drouy-Ayral dans un communiqué : « Ce profil génétique ne correspond pas à celui de Xavier Dupont de Ligonnès et ce n’est donc pas son corps qui a été découvert le 28 avril 2015 à Fréjus. »Xavier Dupont de Ligonnès, dont l’épouse et les quatre enfants avaient été tués en 2011, avait été vu pour la dernière fois le 15 avril 2011 non loin de là. Il quittait à pied un hôtel Formule 1 de la commune varoise de Roquebrune-sur-Argens, avec un étui dans le dos pouvant contenir une carabine. Malgré un mandat d’arrêt international lancé contre lui, il n’a jamais été retrouvé. Ligue des champions : Andrea Pirlo, ce maestro • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) Et de six ! Samedi 2 mai, Andrea Pirlo a remisé une sixième médaille de champion d’Italie sur ses étagères, après la victoire de la Vecchia Signora contre la Sampdoria de Gênes, quatre journées avant la fin de la saison. Quatre titres consécutivement avec la Juventus Turin, deux avec le Milan AC, une Coupe d’Italie, deux Supercoupes, deux Ligues des champions (avec Milan), 113 sélections en équipe nationale (et 13 buts), trois Coupes du monde – dont la première victorieuse en 2006 face à la France… Enfin rassasié, le meneur de jeu de la Juve, à 36 ans ? Pas vraiment.Mardi 5 mai à 20 h 45, sur la pelouse du Juventus Stadium de Turin, Andrea Pirlo remet ça. L’adversaire, cette fois, est d’une autre trempe que les 19 équipes de la Serie A italienne que la Juve étrille week-end après week-end depuis 2011, l’année où – est-ce vraiment un hasard ? – Pirlo a troqué le maillot noir et rouge du Milan AC pour les rayures blanches et noires de la Juventus. Le club le plus titré de la péninsule (31 scudetti) affronte le Real Madrid, tenant du titre européen, en demi-finale aller de la Ligue des champions.« Il parle avec ses pieds »Commentaire du maître à jouer, surnommé « le métronome de Brescia » en raison de ses origines lombardes et de sa capacité à imposer le tempo : « C’est du 50-50. Les autres équipes on fait d’énormes investissements financiers pour en arriver là. Mais à la fin une seule gagne. » On voit par là que Pirlo est un sage et un maestro de la langue de bois.Dans un long et excellent article qu’il lui a consacré en 2012 pour So Foot, le journaliste Lucas Duvernet-Coppola a cherché à creuser le mystère de ce joueur dont le talent sur le terrain n’a d’égal que sa discrétion en dehors. Il a sillonné la Lombardie de Flero, sa commune natale, à Milan, à la recherche d’amis d’enfance, de compagnons de classe et de clubs capables d’expliquer le secret que cache le visage du barbu impassible qui d’un coup de patte miraculeux trouve une ouverture là où personne, pas même l’entraîneur sur le banc de touche, ne l’avait vue. De quelle faille inconnue, de quelle souffrance tue a surgi le génie ? Son constat est banal : Pirlo ressemble aux paysages entre la plaine du Pô et l’Adriatique, ponctués de fermes, de petites entreprises familiales. « Il est né là où règne la paix. »Dans le club très exclusif des meilleurs joueurs du monde, Andrea Pirlo, qui n’a jamais reçu le Ballon d’or malgré quatre nominations, se distingue par la tempérance, qui est la marque de sa terre natale. Pas de déclarations à l’emporte-pièce, de tatouages envahissants, de virées avec des starlettes, de Ferrari dans son garage. Marcello Lippi, le sélectionneur des Azzurri avec lequel Pirlo a remporté le Mondial 2006 en Allemagne face à un ancien maître à jouer de la Juve de la fin du siècle dernier, Zinédine Zidane, disait d’Andrea Pirlo qu’« il parle avec ses pieds ». « A Flero, les gens se lèvent à 6 heures du matin, mangent à midi pile et rentrent chez eux le soir sans faire les fanfarons. Pirlo est comme eux, il est sur la réserve », témoigne un ami d’enfance. De son grand-père paysan, et de son père chef d’entreprise, il a hérité un solide bon sens. Riche, il a investi une partie de ses revenus dans un vignoble à quelques kilomètres de Brescia, qu’il gère avec son frère : entreprise familiale et culture biologique.Parce qu’il n’a pas oublié d’où il vient, il sait aussi ce qu’il vaut. La modestie n’est pas son fort. De petits clubs en petits clubs, sa réputation grandit. On vante son coup de patte et son coup d’œil plutôt exceptionnel pour un adolescent. Gino Corioni, le président du club de Brescia qui lui a ouvert les portes du football professionnel en 1992, se souvient : « Je me suis trouvé dans mon bureau face à un môme et son père. Je m’adresse au gamin : “Pourquoi voudrais-tu que je te prenne ?” Il me répond : “Parce que je suis le meilleur du monde.” » Pirlo avait 14 ans et venait juste de remporter un tournoi de cadets au Danemark.« La Juve sera mon dernier club en Italie »Mais, malgré ses qualités indéniables, il doit attendre 23 ans pour exploser au plus haut niveau. La petite histoire du football transalpin prête à Carlo Ancellotti, son entraîneur à Milan (qu’il retrouvera ce soir sur le banc du Real Madrid), l’idée géniale et simple d’avoir fait reculer Pirlo de 20 mètres au lieu de le positionner juste derrière les attaquants. L’idée serait en réalité celle de Carlo Mazzone, son coach de Brescia. Peu importe. Depuis ce jour, Pirlo a trouvé la place qui lui est due – un peu en retrait, comme dans la vraie vie. Marcello Lippi, encore lui, tient peut-être la meilleure définition le concernant : « C’est le leader silencieux du Mondial italien. »Et après ? A 36 ans, Pirlo, qui a refusé de jouer au Paris-Saint-Germain parce qu’il ne voulait pas exposer sa femme et ses enfants aux rigueurs de la vie parisienne, ne souhaite pas encore raccrocher les crampons, même si son visage après chaque match se marque de rides de fatigue. Les Emirats ou les Etats-Unis ? « Une chose est sûre, dit-il, la Juve sera mon dernier club en Italie. Mais d’abord on gagne la Ligue des champions et ensuite on en reparle. » Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Problèmes d’enseignement de la Shoah : Gérard Larcher s’emballe Samuel Laurent Larcher veut revisiter les politiques d’immigration,  Bartolone favoriser le « développement de la citoyenneté »Gérard Larcher, réformateur par conservatisme Samuel Laurent Journaliste au Monde Une guerre entre syndicats paralyse le train allemand • Mis à jour le Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Deutsche Bahn : la grève, signe de bonne santéLes divisions syndicales paralysent l’AllemagneIl se heurte à un syndicat concurrent, EVG, qui compte 140 000 membres et qui représentait ces métiers jusqu’ici. Lui non plus n’entend pas perdre les adhérents dont il a besoin pour exister à côté des grands syndicats – Verdi et IG Metall, qui comptent plusieurs millions de membres.Un accord sur la répartition des métiers entre les deux syndicats existe bien, mais il arrive à échéance en juin. Chaque syndicat a donc besoin d’une victoire pour conforter sa position. Les enchères montent, au désespoir de la direction de la Deutsche Bahn, qui craint de devoir conclure des accords séparés pour les différents métiers du groupe.« Au lieu de négocier avec des règnes équitables, ce sont les luttes de pouvoir entre les syndicats qui sont au centre de l’attention. Cela ne correspond pas à notre conception du partenariat social », a déclaré Ulrich Weber, directeur du personnel chez Deutsche Bahn.Concurrence autoriséeCette guerre des syndicats en Allemagne est un phénomène récent : elle tient à un arrêt du tribunal du travail de 2010, qui autorise la concurrence entre les syndicats à l’intérieur d’une même entreprise.Résultat, là où régnait auparavant l’« unité tarifaire », qui permettait au syndicat majoritaire dans une entreprise de mener les négociations pour l’ensemble des salariés, les petits syndicats se sont vu pousser des ailes au nom de la liberté de réunion. Au grand dam du patronat, des usagers et bien sûr du monde économique.Pour tenter d’y mettre bon ordre, Berlin a préparé un projet de loi sur l’« unité tarifaire », soutenu par la plupart des grands syndicats, et dont la lecture doit commencer ces jours prochains au Parlement.Mais certains experts jugent que ce texte pourrait être débouté devant la Cour constitutionnelle de Karlsruhe. Des aménagements du droit de grève, tels qu’il en existe déjà en France et en Italie, sont déjà évoqués. Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Meilleur joueur de Ligue 1 : Lacazette contre les stars du PSG • Mis à jour le Les Parisiens Zlatan Ibrahimovic, sacré en 2013 et 2014, Javier Pastore, Marco Verratti et le Lyonnais Alexandre Lacazette sont les quatre nommés pour le titre de meilleur joueur de Ligue 1, a annoncé mardi l’UNFP.Le prix sera décerné lors de la cérémonie des Trophées UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels) prévue le 17 mai.Favori pour succéder à ZlatanLe PSG, en course pour un triplé national inédit, est donc particulièrement bien représenté mais c’est plutôt Lacazette, en tête du classement des buteurs de L1 (27 réalisations), qui fait office de favori pour succéder à Ibrahimovic.Paris se consolera peut-être avec la catégorie des entraîneurs de Ligue 1 où Laurent Blanc, vainqueur en 2008 avec Bordeaux, sera en concurrence avec Jocelyn Gourvennec (Guingamp), Hubert Fournier (Lyon) et Christophe Galtier (Saint-Etienne).Chez les gardiens, le Marseillais Steve Mandanda, double lauréat en 2008 et 2011, aura pour rivaux Stéphane Ruffier (Saint-Etienne), Danijel Subasic (Monaco) et Anthony Lopes (Lyon).Volkswagen : pas de précipitation pour désigner un nouveau président • Mis à jour le Berthold Huber, le syndicaliste devenu président de VolkswagenLa suite est moins claire pour l’instant. Et il faudra encore attendre avant que la gouvernance à la tête du groupe soit clarifée. Dès l’ouverture de l’assemblée générale, M. Huber a déclaré que le choix du successeur de M. Piëch à la tête du conseil de surveillance sera effectué avec « le calme approprié ». Le groupe « est sur le point de régler rapidement et du mieux possible » cette question de la succession, a indiqué, pour sa part, M. Winterkorn.  Parmi les successeurs possibles évoqués dans la presse allemande figurent Wolfgang Porsche, cousin de Ferdinand Piëch, ainsi que Wolfgang Reitzle, ancien patron du fabricant de gaz industriels Linde.InfluenceMais il faudra sans doute encore compter avec M. Piëch, qui exerce toujours une certaine influence. Selon le journal Bild, il aurait déclaré, avant l’assemblée des actionnaires, que les membres de sa famille qui l’ont remplacé, ainsi que sa femme, au sein du conseil, n’ont pas assez l’expérience de l’industrie automobile. M. Piëch possède surtout 13,6 % des actions ordinaires de la holding Porsche SE (distincte du constructeur Porsche), qui détient elle-même la majorité (50,7 %) des voix de Volkswagen.Le choix du nouveau président suppose aussi de trouver un terrain d’entente avec les représentants des salariés, qui occupent la moitié des sièges de l’instance de contrôle du groupe, ainsi qu’avec les autres actionnaires, le Land de Basse-Saxe et le Qatar.Les actionnaires semblent en tout cas soutenir M. Winterkorn, même si les critiques sur les dernières semaines sont fortes. Mardi, le patron de Volkswagen a insisté sur la bonne santé du groupe dans ce contexte délicat. « Volkswagen est une entreprise fondamentalement saine et bien armée », a-t-il affirmé, cherchant à devancer les critiques récurrentes adressées au groupe aux 12 marques, notamment sur une stratégie peu porteuse aux États-Unis, la rentabilité insuffisante de la marque Volkswagen ou l’absence de modèle low-cost. Il a notamment promis des progrès sur la réduction des coûts et la hausse de la rentabilité.Les gardiens des cités délogés de leur HLM • Mis à jour le Sylvia Zappi Avec sifflets et drapeaux syndicaux, ils se sont rassemblés devant le siège de leur office HLM à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), avant de se rendre esplanade des Invalides à Paris. Avec ou sans uniforme, quelque 200 gardiens d’immeubles HLM sont venus dénoncer un décret de mai 2012, publié entre les deux tours de la présidentielle et qui doit rentrer en application en septembre. Ce décret, portant sur le régime des logements de fonction des fonctionnaires, menace de priver les agents des offices HLM de leur logement gratuit. Passé inaperçu jusqu’à ce que les bailleurs sociaux reçoivent une circulaire début mars, il semble bien embêter le gouvernement.Personne n’avait, semble-t-il, compris que tous les agents des fonctions publiques – Etat, hôpitaux et collectivités territoriales – étaient concernés. Y compris ces gardiens de HLM qui habitent dans leur cité. Des agents sous astreinte, présents sept jours sur sept, 24 heures sur 24, et pour qui, pas une nuit ne se passe sans qu’ils soient dérangés pour une urgence. Payés 1 300 euros mensuel, le logement fait partie des avantages en nature qui permettent de les attirer dans des emplois souvent durs et très prenants. Ne faisant pas partie, selon le texte, des personnels devant bénéficier d’un logement « par nécessité absolue de service », ils seront soumis à une « redevance d’occupation ».Le loyer qu’ils devront désormais payer pour moitié est estimé, avec les charges, entre 300 et 500 euros. « On va perdre beaucoup », dénonce Stéphane Plante, gardien depuis douze ans à Villetaneuse. « Qu’est-ce qui va nous rester à la fin du mois ? Ils veulent nous mettre en précarité », s’énerve Mohamed Assous de Pierrefitte-sur-Seine. « On a l’impression de ne pas être reconnu dans notre travail », souffle Christine Gadois, agente depuis dix-huit ans à la cité Allende à Saint-Denis.Négociation en directLa mobilisation est partie de ces personnels de Plaine Commune Habitat, le principal bailleur de Seine-Saint-Denis, qui, le premier, a saisi le ministère de la fonction publique. « Les gardiens sont les chevilles ouvrières des cités. Des éléments indispensables à la cohésion sociale dans les résidences, plébiscités par les locataires. Pourquoi veut-on les affaiblir au moment où le gouvernement assure qu’il veut renforcer la présence humaine dans les quartiers populaires ? », s’interroge Stéphane Peu, président de Plaine Commune habitat. « Cette fonction est essentielle dans nos quartiers, cet affaiblissement de leur pouvoir d’achat n’est pas acceptable », renchérit Stéphane Troussel, président PS du conseil général qui dirige l’Office départemental de Seine-Saint-Denis. Élus comme syndicats réclament une dérogation pour leurs gardiens.Sur les 10 000 agents recensés par l’Union sociale pour l’habitat, fédération nationale des offices HLM, 2 500, sous statut de fonctionnaire, seraient concernés. Alertée, la secrétaire d’Etat à la ville les a assurés, mercredi 29 avril, de son soutien. Sans engagement précis. Avec leurs panneaux « Touchez pas à nos gardiens », ils sont venus interpeller la ministre du logement, Sylvia Pinel, celle de la fonction publique, Marylise Lebranchu. Cette dernière est venue à leur rencontre sur l’esplanade des Invalides, mardi. Négociant en direct, elle a promis que le loyer ne serait plus à charge pour les gardiens. Restent les charges locatives : entre 150 et 200 euros, selon les résidences. « C’est encore trop lourd pour les gardiens », tranche M. Peu. Un second rendez-vous est prévu au cabinet de la ministre en fin d’après-midi. Sylvia Zappi Journaliste au Monde Travail dominical : le nouveau cadre pourrait s’appliquer dès cette année • Mis à jour le Cécile Prudhomme Le travail dominical fait débat sur la majoration des salairesLe patronat du commerce divisé sur le travail dominical« On a tous des intérêts différents, ce qui n’aide pas à y voir clair », concédait d’ailleurs, dans un entretien au « Monde », le 18 avril, Régis Schultz, le patron de Darty, citant ceux, comme lui, qui veulent ouvrir le dimanche, les grandes surfaces de bricolage et de meubles « ayant intérêt à ce que rien ne bouge, pour éviter la concurrence », les magasins d’alimentation « autorisés à ouvrir le matin, mais qui ne voudraient pas que les autres ouvrent, car cela va amener de la fréquentation qui les obligera à embaucher ». Cécile Prudhomme Journaliste au Monde L’Italie interpelle l’UE après un nouveau drame de migrants en Méditerranée • Mis à jour le Après un énième naufrage en Méditerranée dimanche, l’Italie a interpellé les pays membres de l’Union européenne (UE), leur enjoignant de se saisir, enfin, de la question migratoire. L’Italie se trouve en première ligne pour faire face à l’arrivée en grand nombre de personnes venues de Libye, de Syrie, d’Irak, d’Afrique subsaharienne et de la Corne de l’Afrique et désireux de rejoindre l’UE.« Il ne suffit pas d’ajouter une dizaine de navires aux navires italiens » présents en Méditerranée pour résoudre la situation, a déclaré Paolo Gentiloni, le ministre des affaires étrangères, qui demande une contribution européenne à « la lutte contre les trafiquants d’êtres humains », ainsi qu’une autre approche concernant le droit d’asile.« Concernant l’immigration, il y a une prise de conscience de l’Europe et c’est une bonne nouvelle, mais seulement à moitié (…), car il manque encore la volonté d’accueillir et faciliter l’intégration de manière équitable sur tout le territoire de notre Europe », a ajouté Pietro Grasso, le président du Sénat.Lire le décryptage des Décodeurs : Méditerranée : chiffres et carte pour comprendre la tragédieUn Conseil européen prévu à la fin de juin Lors d’un sommet européen organisé en avril, l’UE a décidé de renforcer son opération « Triton » de surveillance et de sauvetage en mer en triplant son budget, mais ces mesures doivent entrer en vigueur, et des problèmes opérationnels doivent être résolus, notamment la zone d’intervention.Jusqu’à présent, le mandat de « Triton » était d’opérer à l’intérieur des limites des 30 milles nautiques, mais tous les appels au secours de migrants proviennent de zones éloignées en moyenne d’une centaine de milles.La Commission doit également présenter, le 13 mai, sa stratégie pour les migrations, qui doit prévoir des quotas obligatoires d’accueil des réfugiés pour tous les Etats membres. Le Conseil européen devra ensuite se prononcer les 25 et 26 juin. Sur fond d’explosion du nombre des demandeurs d’asile dans l’Union européenne l’an dernier, des disparités de plus en plus marquées se sont fait jour au sein de l’UE en matière d’accueil.Au moins 1 500 morts depuis janvier Le bilan du naufrage, dimanche, de canots pneumatiques transportant des migrants originaires d’Afrique subsaharienne demeurait incertain mardi. L’ONG Save the Children avait évoqué dans un premier temps une quarantaine de morts, citant un groupe de rescapés arrivés en Sicile. Des dizaines de personnes seraient tombées à l’eau entre la Libye et la Sicile au moment où un cargo, le Zeran, s’approchait pour leur porter secours. Les rescapés sont arrivés mardi dans le port de Catane à bord du cargo Zeran, qui transportait également cinq cadavres.La Turquie a indiqué que plus de 600 personnes, originaires majoritairement de Syrie mais aussi d'Irak, d'Afghanistan, de Birmanie et de pays africains, avaient été secourues en mer Egée au cours des cinq derniers jours.Le début de l’année 2015 a été meurtrier pour les personnent traversant la Méditerranée, venant essentiellement de Somalie et d’Erythrée, mais aussi de pays subsahariens, tels que la Gambie, le Ghana, le Niger, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, ou bien encore de Syrie. Selon un décompte partiel, plus de 1 500 personnes ont déjà trouvé la mort depuis le début de l’année en tentant la traversée de la Méditerranée, un chiffre sans comparaison avec le nombre de victimes en 2014 pendant la même période, inférieur à une centaine.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x1trpe6"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x1trpe6", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Un ancien commandant de l'IRA provisoire tué à Belfast • Mis à jour le Gerard « Jock » Davison, un ancien responsable de l'IRA provisoire, a été abattu devant chez lui dans le quartier de Markets, à Belfast,  dans la matinée du mardi 5 mai. Il a reçu plusieurs balles dans le corps, précise The Irish Times. L'assassinat n'a pas été revendiqué.Le chef de file du Social Democratic and Labour Party, les sociaux-démocrates nord-irlandais, et représentant de la zone Belfast-Sud à l'Assemblée d'Irlande du Nord, Alasdair McDonnell, a lancé un appel à témoin, ajoutant : « Les gens d'ici veulent tourner la page de la violence du passé. Cette communauté rejette ceux qui apportent la mort et le chaos dans nos rues. Quiconque a des informations sur ce crime est invité à en faire par au plus vite. »De son côté, Gerry Adams, le leader du Sinn Fein – aile politique de l'IRA –, a affirmé : « Cet acte brutal doit être condamné par tous les gens sensés. (…) Il ne peut y avoir de place aujourd'hui pour de telles actions. »Bagarre de pubLa quarantaine bien tassée, la victime avait rejoint les rangs de l'organisation paramilitaire indépendantiste dans les années 1980, avant de monter dans la hiérarchie.M. Davison avait été accusé d'avoir ordonné le meurtre de Robert McCartney, poignardé le 30 janvier 2005 dans la capitale nord-irlandaise par des membres l'Armée républicaine irlandaise (IRA), alors qu'il venait en aide à un de ses amis, Brendan Devine, pris à partie dans un pub. Il était aussi soupçonné d'avoir fait nettoyer le bar pour y effacer toutes traces qui auraient permis aux enquêteurs de les confondre, ajoute The Irish Times.Ce meurtre gratuit et l'impunité de ses auteurs avaient indigné des millions d'Irlandais, au Nord comme au Sud. L'IRA s'était retrouvée en situation d'accusée – et avec elle le Sinn Fein – dans une communauté qu'elle est censée protéger.Briser l'omertaLes sœurs et la veuve de Robert McCartney avaient engagé une campagne pour briser l'omerta entourant les actions du groupe paramilitaire, se rendant même jusqu'à la Maison Blanche. L'organisation avait tenté de calmer la controverse en chassant M. Davison et deux autres membres de l'IRA, mais personne n'avait été inquiété pour le meurtre : Terry Davison étant relaxé des charges de meurtre, Jim McCormick et Joe Fitzpatrick pour avoir causé l'altercation ayant entraîné la mort de Robert McCartney.La plupart des membres de l'IRA observent une trêve en Irlande du Nord et soutiennent le processus de paix. Mais des groupes dissidents continuent à mener des actions violentes. La dernière remonte au mois d'avril 2014, lorsque Tommy Crossan, un ancien membre de l'Armée républicaine irlandaise de la continuité, avait été abattu à Belfast.Le Goncourt du premier roman décerné au romancier algérien Kamel Daoud • Mis à jour le Un salafiste algérien émet une « fatwa » contre Kamel DaoudKamel Daoud : « Je veux continuer comme avant »Visite surprise de John Kerry en Somalie Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, à son arrivée à Nairobi le 3 mai.Crédits : REUTERSJohn Kerry est arrivé mardi 5 mai en Somalie pour une visite surprise, une première historique et sans précédent pour un chef de la diplomatie américaine dans ce pays de la Corne de l'Afrique en guerre, a annoncé le département d'Etat.« Le ministre Kerry a atterri à Mogadiscio, en Somalie, pour renforcer l'engagement des Etats-Unis afin de soutenir la transition en cours de la Somalie vers une démocratie en paix », a indiqué dans un communiqué la porte-parole du département d'Etat Marie Harf. « C'est la première visite d'un secrétaire d'Etat en Somalie », a-t-elle souligné.Le Kenya pleure ses enfants« C'est historique et je pense que cela envoie un message fort au peuple somalien sur notre engagement », a déclaré de son côté un haut diplomate américain à quelques journalistes à Nairobi.John Kerry a été accueilli à l'aéroport de Mogadiscio, où il doit passer quelques heures, par le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud et son premier ministre Omar Abdirashid Ali Sharmake. « C'est un grand moment pour nous », a déclaré le président somalien à son hôte américain en démarrant leur entrevue. « Je suis heureux d'être là. Avez-vous attendu longtemps ? J'espère que non », lui a dit John Kerry. « Cela valait la peine d'attendre », a répondu le président Hassan Cheikh Mohamoud.Lutte contre les ChababL'essentiel de cette brève visite symbolique devrait être consacrée à la lutte contre les islamistes armés Chabab, affiliés à Al-Qaïda. D'après le diplomate américain, la présence de John Kerry sur le sol somalien doit « envoyer un message fort aux Chabab ». « Nous ne tournons pas le dos au peuple somalien et continuerons à nous impliquer avec la Somalie jusqu'à mettre un terme à la terreur propagée par les Chabab », a promis ce haut responsable du département d'Etat.Somalie : les Chabab affaiblis, mais plus dangereuxLa Somalie est en état de guerre civile, privée de réel pouvoir central, depuis la chute du président Siad Barre en 1991. Comme les précédents, l'actuel gouvernement, qui n'existe que grâce au soutien militaire et financier de la communauté internationale, est incapable d'étendre son autorité au-delà de la capitale et de sa périphérie.Le président Hassan Cheikh Mohamoud, présenté à son arrivée au pouvoir en 2012 comme la meilleure chance de paix en Somalie, peine à asseoir son influence au-delà de Mogadiscio malgré le recul militaire des Chabab, souvent remplacés sur le terrain par des chefs de guerre. Les Chabab, à la tête d'une insurrection armée depuis 2007, ont juré la perte des autorités somaliennes.Les insurgés, alliés à Al-Qaïda mais défaits sur le terrain militaire par la force de l'Union africaine (Amisom) qui épaule l'embryon d'armée somalienne, multiplient les attaques meurtrières et les actions de guérilla dans le pays mais aussi au Kenya voisin.Football : le vrai pouvoir appartient aux grands clubs • Mis à jour le Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) L’ECA peut aussi se réjouir des nouvelles prérogatives qui lui ont été attribuées par l’UEFA. L’accord signé entre les deux organisations prévoit en effet l’entrée de deux représentants de l’association dans le comité exécutif de l’UEFA. Détail de poids : ces représentants seront nommés par l’ECA elle-même. Le président de l’UEFA, Michel Platini, a déjà préconisé que l’un d’eux soit Karl-Heinz Rummenigge. Ces dernières années, l’Allemand, qui avait infligé sa plus cruelle défaite sur un terrain à l’ex-numéro 10 des Bleus, un soir de demi-finale de la Coupe du monde 1982 à Séville, a été un partenaire indispensable pour la mise en place de la mesure phare du président de l’UEFA : le fair-play financier, qui encadre les dépenses des clubs.Cependant, Rummenigge et l’ECA demandent désormais un assouplissement des contraintes par rapport au déficit maximal consenti aux clubs. Dans une interview parue dans la presse italienne, le dirigeant du Bayern Munich demande notamment de ne plus prendre en compte les dépenses effectuées sur le marché des transferts. Personne n’est dupe : comment ne pas se rendre compte qu’un tel changement remettrait radicalement en question les principes du fair-play financier ?La présence de l’ECA dans le comité exécutif de l’UEFA permettra sans doute aux grands clubs d’avancer dans cette direction. Dans le cadre des négociations, ces derniers ont également obtenu de la part de l’UEFA le versement d’un montant équivalent à 8 % des recettes de l’organisation de l’Euro 2020. Un chiffre minimal de 200 millions d’euros a aussi été fixé. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une augmentation d’au moins 50 millions d’euros par rapport au montant négocié pour l’Euro 2016 en France.Toutes ces décisions reflètent le processus en cours : le pouvoir dans le football est en train de glisser progressivement des mains de la FIFA, des confédérations et des fédérations nationales à celles des grands clubs européens et des grands conglomérats télévisuels internationaux. Le cas du Paris-Saint-Germain est d’ailleurs représentatif de la manière dont propriété de clubs et de droits de télévision vont de pair. Par rapport aux expériences conduites dès les années 1980 par Canal+ en France et Mediaset en Italie, l’espace de jeu est désormais devenu global et le prix d’entrée, de plus en plus prohibitif.Force médiatico-financièreA travers l’ECA, les grands clubs utilisent leur force médiatico-financière pour accroître leur pouvoir et rendre leur business encore plus rentable. Les luttes d’influence au sein de la FIFA, ainsi qu’entre FIFA et confédérations, rendent leur tâche plus aisée. D’autant plus que le football comme industrie de spectacle dont l’objectif prioritaire est de générer des profits est une idée de plus en plus répandue, y compris auprès des élus et administrateurs de la FIFA, des confédérations et des fédérations nationales.Si le football est un langage universel, la prise en compte du jeu dans sa dimension financière l’est aussi devenue. En termes de rentabilité, le fossé se creuse entre les équipes nationales qui jouent en moyenne à peine dix fois par an – et peut-être encore moins à l’avenir – et les équipes de club qui jouent deux fois par semaine. Avec les chaînes de télévision avides de rencontres pour remplir leurs programmes et la probable entrée en scène de géants d’Internet comme Google, il ne faut pas être devin pour prévoir que le football de très haut niveau restera encore longtemps une poule aux œufs d’or. A l’inverse, les niveaux inférieurs du football professionnel sont plus que jamais voués à naviguer entre faillites, combines liées au marché des joueurs et scandales de paris truqués. Tel est sans doute le prix à payer pour la pensée unique et l’avidité des acteurs dominants du marché. Raffaele Poli (Responsable de l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport) Régionales : Maréchal-Le Pen pourrait ne pas se présenter en PACA • Mis à jour le Olivier Faye Marine Le Pen ouvre l’après Jean-Marie Le PenEntre les Le Pen, un mois de crise politique Olivier Faye BNP Paribas mise en examen pour ses prêts en francs suisses • Mis à jour le BNP Paribas a été mise en examen pour pratique commerciale trompeuse pour ses prêts immobiliers Helvet Immo, accordés en francs suisses à 4 655 clients, qui devaient rembourser en euros, a annoncé la banque, mardi 5 mai, confirmant une information de Libération.La forte baisse de l'euro par rapport au franc suisse a mis en difficulté les emprunteurs. Certains ont porté plainte, estimant ne pas avoir été correctement informés par la banque sur ce produit financier, proposé entre mars 2008 et décembre 2009 par BNP Paribas, déjà renvoyée la semaine dernière en correctionnelle pour un autre de ses produits financiers.En mars 2014, quelque 400 emprunteurs avaient assigné une filiale de BNP Paribas, qui leur avait octroyé des prêts immobiliers en francs suisses, et dont les remboursements en euros ont fortement augmenté avec la dépréciation de la monnaie européenne. Au total, 40 millions d'euros de dommages et intérêts sont réclamés par les plaignants. Au pénal, une information judiciaire est ouverte depuis avril 2013 pour « pratique commerciale trompeuse ».Taux d'intérêts avantageuxAu cœur des plaintes, le prêt immobilier Helvet Immo, conçu par BNP Paribas Personal Finance (BNP Paribas PF) et mis sur le marché en 2008-2009. Ce prêt, contracté en francs suisses, mais remboursé en euros, avait permis de financer, pour la grande majorité des souscripteurs, l'acquisition d'un logement destiné à la location dans le cadre des dispositifs fiscaux Robien ou Scellier.Grâce à ce prêt complexe, BNP Paribas PF avait pu présenter les taux d'intérêts avantageux de la monnaie suisse. Mais le montant du capital restant dû dépendait de l'évolution du cours du franc suisse par rapport à l'euro. Or avec la crise de l'euro, le franc suisse s'est apprécié vis-à-vis de la monnaie unique et le coût des prêts s'est envolé, affirment les plaignants.Les plaignants visent aussi le comportement des intermédiaires en opérations de banque (IOB) auxquels la banque a eu recours pour les démarcher et leur faire signer les contrats. Les notaires sont aussi mis en cause. La réforme bancaire de juillet 2013 encadre de manière beaucoup plus stricte les prêts en devises étrangères remboursables en monnaie nationale. Thaïlande : découverte d’un deuxième camp de clandestins dans la jungle • Mis à jour le Découverte de fosses communes de migrants dans la jungle thaïlandaiseUn problème « hors de contrôle » La province de Songkhla est une zone de transit empruntée chaque année par des milliers de réfugiés. Le trafic d'êtres humains en Thaïlande est « hors de contrôle », selon Human Rights Watch, qui a appelé à une enquête internationale sur cette macabre découverte. Les réfugiés doivent habituellement payer les trafiquants pour pouvoir sortir des camps établis dans la jungle et franchir la frontière entre la Malaisie et la Thaïlande.Selon le porte-parole de la police, cinq fonctionnaires de Padang Besar ont été arrêtés pour trafic d'être humain présumé, deux autres sont en cavale. La police a également annoncé lundi le placement en détention d'un Birman dans la province voisine de Nakhon Si Thammarat.L’annonce de la découverte de ces camps coïncide avec la volonté affichée de la junte thaïlandaise de montrer à la communauté internationale, notamment à Washington, qu’elle prend en main ce problème. Elle fait suite à l'arrestation d'un parrain du trafic de clandestins dans la région appelé « Anwar ». Les défenseurs des droits de l'homme se sont félicités de la neutralisation de cet homme de nationalité birmane dont le nom était fréquemment cité par les clandestins depuis deux ou trois ans, a expliqué Chris Lewa, de l'association Arakan Project, qui tente d'établir un bilan du phénomène.L'EI revendique l'attaque au Texas • Mis à jour le L'organisation djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué, mardi 5 mai, sur sa radio l'attaque contre le rassemblement d'une organisation islamophobe pour un concours de caricatures de Mahomet au Texas, dimanche. « Deux soldats du califat ont mené une attaque contre un exposition de caricatures contre le prophète à Garland, Texas, Amérique », affirme l'organisation qui a proclamé un « califat » à cheval sur l'Irak et la Syrie.« Les deux frères ont ouvert le feu sur l'exposition, blessant un policier chargé de protéger l'exposition avant d'être tués lors de la fusillade » ajoute l'EI, avant de menacer les Etats-Unis : « Nous disons à l'Amérique : ce qui se prépare sera plus important et plus amer. Vous verrez des choses horribles menées par les soldats de l'Etat islamique. »Elton Simpson, 30 ans, l'un des deux assaillants, avait fait l'objet d'une enquête du FBI pour avoir exprimé son intention de faire le djihad, rapportent des documents de justice. Un policier a abattu les deux hommes qui tentaient d'attaquer le rassemblement et n'ont réussi à blesser que légèrement un garde de sécurité.Intention de partir pour la SomalieD'après le Los Angeles Times, Elton Simpson et Nadir Soofi, 34 ans, partageaient un appartement à Phoenix, dans l'Arizona. CNN a diffusé des images d'agents du FBI pénétrant dans l'appartement pour le fouiller.Selon des documents de justice, Elton Simpson avait été condamné en août 2011 en Arizona à trois ans de mise à l'épreuve pour avoir menti au FBI. Dans des enregistrements du FBI, Simpson évoquait son souhait de se rendre en Somalie pour rejoindre ses « frères » et accomplir le djihad.Mais le juge avait estimé qu'il n'y avait pas assez de preuves pour établir qu'il avait l'intention de rejoindre un groupe islamiste en Somalie. Selon SITE, spécialisé dans la surveillance des sites djihadistes, un homme se revendiquant de l'EI a affirmé dimanche sur Twitter que l'attaque avait été perpétrée par deux sympathisants de l'organisation.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2p12wy"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2p12wy", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});La liste des déboires du 787 de Boeing s’allonge • Mis à jour le Guy Dutheil Après les batteries, les générateurs. Le 787 « Dreamliner » de Boeing enchaîne les problèmes électriques. L’Agence fédérale américaine de l’aviation (FAA) a demandé, il y a quelques semaines, aux compagnies aériennes qui exploitent des Boeing 787 de procéder à une « maintenance renouvelée » des générateurs de l’appareil.En pratique, elle exige des compagnies qu’elles désactivent régulièrement les générateurs du 787. C’est-à-dire qu’elles coupent le courant, car la mise sous tension ininterrompue des générateurs peut entraîner une coupure de l’alimentation électrique et donc une perte de contrôle en vol de l’appareil.Des tests ont montré qu’une mise sous tension sans interruption pendant 248 jours, soit huit mois, pouvait provoquer une rupture de la production de courant en vol. « La FAA a jugé qu’il y avait un risque, c’est pourquoi elle émet cet avertissement », a fait savoir l’autorité de régulation américaine, dont la recommandation a été effective immédiatement.En réponse, l’avionneur américain a déjà promis de corriger ce bug informatique d’ici à la fin de l’année. Boeing s’emploie aussi à minorer les conséquences de ce problème de générateurs. Selon l’avionneur, « les compagnies aériennes ont déjà pris les mesures nécessaires après que nous les eûmes informées il y a deux semaines. »De plus, a ajouté le constructeur américain, il est « rare » qu’un avion commercial reste sous tension pendant huit mois d’affilée.Un risque rarissime certes mais pas totalement inexistant. En effet, certaines compagnies maintiendraient l’avion sous tension pendant les périodes de fortes activités, car le 787 aurait aussi des problèmes de redémarrage.IncendiesCes problèmes de générateurs sont un nouveau coup dur pour le long-courrier de Boeing qui enchaîne les déboires depuis son lancement commercial. Déjà, le Dreamliner était entré en service, fin 2011, avec trois années de retard sur son calendrier de départ. Des reports dus aux difficultés de Boeing pour finaliser un avion de nouvelle génération faisant appel pour une large part aux matériaux composites et aux commandes électriques.Après les retards, ce sont les incendies à répétition des batteries au lithium-ion, qui ont cloué au sol le long-courrier de Boeing. En janvier 2013, deux départs d’incendies, l’un à Boston, et l’autre au Japon avaient notamment provoqué l’atterrissage d’urgence d’un 787 de la compagnie All Nippon Airways (ANA).À la suite de ces incidents, les autorités américaines avaient exigé que la cinquantaine de 787 déjà livrés soient « groundés », c’est-à-dire interdits de vol pendant plus de trois mois. Une première depuis trente-trois ans. La Japan Airlines (JAL) et ANA, compagnies de lancement du Dreamliner, avaient été particulièrement affectées par cette longue interdiction de vol.In fine, à défaut de résoudre ce problème de surchauffe des batteries, l’avionneur américain avait imaginé un sarcophage d’acier pour envelopper ces équipements et confiner tout départ d’incendie ainsi que les dégagements de fumée.Il n’empêche, les pépins techniques qui accablent le Dreamliner depuis 2011 restent sans conséquences sur les performances commerciales de l’avion. La preuve, la compagnie Air Tahiti Nui vient tout juste d’en commander deux exemplaires. Guy Dutheil Journaliste au Monde Délicate négociation sur le temps de travail dans les hôpitaux de Paris • Mis à jour le Accord « historique » pour les médecins urgentistesEn même temps, les hôpitaux restent appelés à réaliser 3 milliards d’euros d’économies d’ici à 2017. Or, comme l’a annoncé le 27 avril la Conférence des directeurs généraux des centres hospitaliers régionaux et universitaires (CHRU), le déficit des établissements s’est creusé en 2014, à 196 millions d’euros.Dans ce cadre, prévenait-elle, « les nouvelles mesures salariales octroyées à certaines catégories de personnels vont peser doublement sur le résultat des CHRU » en 2015 et au-delà. Ainsi, renégocier les 35 heures permet de « tenir budgétairement » au moment où les « contraintes sont fortes », analyse Gérard Vincent, le délégué général de la Fédération hospitalière de France. Une majorité d’hôpitaux ont rouvert le dossier des 35 heures et certains déjà réduit le nombre de RTT.Climat : « La question du financement peut faire dérailler la COP 21 » • Mis à jour le Simon Roger « Le rendez-vous de Paris sur le climat sera crucial  »Laurent Fabius, le converti du climatClimat : les énergies « propres » en panne de crédits de recherche« Climat : l’Afrique fait partie de la solution »La question du financement de la lutte contre le changement climatique est un sujet qui peut faire dérailler la conférence de Paris. Je ne vois pas comment les pays du Sud pourront s’engager sur la période post-2020 si les pays industrialisés se montrent incapables d’honorer la promesse faite en 2009 de rassembler 100 milliards de dollars (88 milliards d’euros) par an d’ici à 2020 en faveur des pays en voie de développement, qui sont les plus touchés par le réchauffement.Ce seuil des 100 milliards n’est-il pas, finalement, un point de blocage ?Ce chiffre présente des lacunes mais il est aujourd’hui dans le débat. C’est une promesse faite, qu’il faut parvenir à honorer. Il est extrêmement probable que l’on ne puisse pas atteindre les 100 milliards sans argent public supplémentaire. Une négociation est en cours au niveau de 11 pays européens pour mettre en place une taxe sur les transactions financières (TTF). Les ministres des finances doivent se prononcer sur cette TTF le 11 mai. Si la décision prise est un scénario où la taxe rapporte très peu à l’échelle des 11 pays (2-3 milliards d’euros), ce sera une énorme occasion gâchée. Comment la France pourra-t-elle être crédible si elle est incapable de montrer la voie pour arriver aux 100 milliards ? Il faut que cette TTF rapporte près de 10 milliards d’euros sur l’ensemble de la zone pour nous donner un levier financier supplémentaire. Le rendez-vous du 11 mai va envoyer un signal fondamental.Vous mentionnez une autre source supplémentaire, une taxe sur le transport aérien…Aujourd’hui, le transport aérien ne paye ni TVA ni taxe sur le kérosène. C’est typiquement une subvention aux énergies fossiles. Ce qui dit le FMI, qui n’est pas une officine écologiste, c’est que la priorité dans la lutte contre le changement climatique est d’arrêter les subventions aux énergies fossiles. On estime à au moins 500 milliards par an ces subventions, alors qu’on a toutes les peines du monde à trouver 100 milliards pour aider les pays du Sud. On pourrait envisager d’utiliser autrement cet argent public et de le transférer vers l’économie verte. Avant la conférence de Copenhague, il n’y avait aucune pression sur le secteur financier. Aujourd’hui, cette pression existe parce que le financement vert devient de plus en plus attractif et parce que la notion de risque climatique fait son chemin : le dérèglement du climat va réellement avoir un impact sur les actifs dans lesquelles les banques, les compagnies d’assurance, les fonds de pension investissent. Si l’une des plus grandes agences de notation, Standard & Poor’s, vient de décider d’intégrer le changement climatique dans ses évaluations, ce n’est pas pour des raisons philanthropiques !Une économie mondiale bas carbone est-elle l’enjeu de long terme ?C’est le principal enjeu. Industriel, technologique, sociétal. Certains acteurs l’ont compris. E.ON, le grand énergéticien allemand, s’est scindé en deux, un business auquel il ne croit plus et un business dans lequel il investit, les services et l’énergie, les renouvelables, l’efficacité énergétique. La Californie, qui s’est donné un objectif de – 40 % d’émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, beaucoup plus ambitieux que celui des Etats-Unis, invente un modèle où les entreprises qui produisent de l’électricité, pour gagner de l’argent, doivent économiser de l’énergie. En Europe, sommes-nous prêts à aller dans cette voie ?L’académie pontificale des sciences s’est récemment exprimée sur la nécessité d’infléchir le dérèglement climatique. Personne n’est indifférent face à cet enjeu, pas même le pape François… Simon Roger Journaliste au Monde Au Yémen, nouveau massacre de civils tentant de fuir la guerre • Mis à jour le Au moins 32 personnes ont été tuées et 67 blessées, mercredi 6 mai, par des tirs d'obus contre des civils qui tentaient de fuir les combats dans le centre de la ville d'Aden, dans le sud du pays. Selon un responsable des services de sécurité, sous couvert de l'anonymat, les victimes étaient à bord d'une barge tirée par des remorqueurs.Ali Al-Ahmadi, un responsable des groupes paramilitaires combattant les rebelles houthistes, a également accusé les rebelles « et leurs alliés », des militaires fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, d'être responsables de ces tirs.Selon un décompte des Nations unies, au moins 646 civils ont été tués et 1 364 blessés depuis le 26 mars et le début des bombardements aériens par la coalition arabe coordonnée par l'Arabie saoudite. Environ 20 millions de Yéménites, soit 80 % de la population, seraient également menacés de famine.Mercredi, les combats se sont intensifiés, faisant plus de 120 morts, en majorité des civils tués par des bombardements de la coalition, selon des travailleurs humanitaires et des responsables des deux camps. Les Etats-Unis confiants pour une trêve humanitaireL'Arabie saoudite a évoqué à plusieurs reprises un arrêt des bombardements aériens ou une trêve humanitaire, mais ces annonces sont jusqu'à présent restées sans effet. Mardi, des obus tirés par des houtistes ont fait pour la première fois depuis le début des bombardements cinq morts en Arabie saoudite, des civils, selon les autorités saoudiennes.Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, attendu en fin de journée à Riyad, a affirmé qu'il était prêt à « discuter de la forme que pourrait prendre cette pause et des moyens de la mettre en œuvre ». Je suis convaincu qu'ils [les Saoudiens] y sont favorables », a-t-il dit. Pendant qu'ils discutent avec leurs alliés saoudiens, les Etats-Unis ont promis une aide de 68 millions de dollars pour les organisations humanitaires présentes au Yémen.Pour l'heure, les organisations humanitaires ne peuvent pratiquement plus travailler dans le pays, faute de sécurité et d'approvisionnement.Voir aussi : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au Yémenlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ks0v0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ks0v0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Ligue des champions : Guardiola de retour à la casa Barcelona • Mis à jour le Rémi Dupré Que ressentira Josep Guardiola lorsqu’il replongera, ce soir, un peu avant 20 h 45, au cœur du Camp Nou, la mythique enceinte où il fut d’abord ramasseur de balles avant d’y briller comme joueur, puis entraîneur ? Trois ans après l’avoir quitté, le coach du Bayern Munich signe son retour dans l’écrin catalan, lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions qui oppose sa formation au FC Barcelone, dont il défendit les couleurs comme milieu de terrain entre 1990 et 2001 et qu’il téléguida de 2008 à 2012 depuis son banc de touche, avec trente titres à la clé : seize comme joueur et quatorze comme entraîneur, dont deux Ligues des champions en 2009 et 2011.« C’est une sensation incroyable de revenir ici, a confié avant la rencontre celui qui fit ses classes entre 1984 et 1990 à la Masia, l’académie du Barça. J’ai tellement de souvenirs. C’est un grand moment pour moi. J’ai passé trente ans ici, mais je suis entraîneur du Bayern Munich maintenant. Je suis venu pour disputer un match de foot. C’est mon travail. »Les 96 000 socios tapis dans les travées du Camp Nou devraient réserver un accueil chaleureux à l’ex-international espagnol (47 sélections et champion olympique en 1992 à… Barcelone), né à Sanptedor, bourgade située à 80 kilomètres de la capitale catalane. Il faut dire que les supporteurs Blaugrana doivent en partie à « Pep » la moisson de trophées raflés par le club depuis un quart de siècle. « J’ai toujours été bien traité à la maison, a souri l’entraîneur du Bayern, qui n’a pas versé dans la nostalgie de manière outrancière. Maintenant ce que je veux ? Eliminer le Barça ! C’est tout, rien de plus ! »« Il a passé beaucoup de temps avec nous et nous avons eu la chance de remporter de nombreux titres, a assuré, lors de la conférence de presse d’avant-match, le prodige argentin Lionel Messi, qui a réalisé le fameux triplé (victoires en Coupe du roi, Liga et Ligue des champions) de 2009 avec Guardiola. C’est un entraîneur qui étudie tout et ne laisse rien au hasard. Il nous connaît bien, et nous aussi, nous savons ce qu’il demande à ses équipes. C’est du 50-50. » Au Camp Nou, l’entraîneur de 44 ans retrouvera face à lui huit joueurs (Xavi, Iniesta, Messi, Busquets, Pedro, Mascherano, Piqué, Daniel Alves) qu’il a jadis couvés et hissés jusqu’au sommet de l’Europe.De son passage aux commandes du Barça, Guardiola a tiré prestige et gloire. Apôtre d’une philosophie de jeu faite de mouvements permanents et basée sur une circulation de balle ultrafluide, « Pep » incarne pour les socios et les observateurs du football continental un âge d’or pétri d’esthétisme et d’efficacité. Au printemps 2012, le quadragénaire avait choisi de refermer cette divine parenthèse, laissant l’image d’un coach méthodique et policé, capable toutefois d’avoir du répondant face aux provocations à répétition de son rival portugais José Mourinho, alors à la tête du Real Madrid.Première saison mitigée Rémi Dupré Journaliste au Monde La baisse des taux soutient le marché immobilier • Mis à jour le Frédéric Cazenave ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}Mois après mois, les taux des crédits immobiliers touchent de nouveaux records de faiblesse. En avril, ils sont tombés à 2,02 %, selon les chiffres de l'Observatoire crédit logement-CSA. Cette baisse soutient le marché immobilier puisqu'elle permet aux acquéreurs d'acheter à moindre coût et ainsi de compenser les prix de la pierre. D'autant que la durée des prêts s'est, elle, stabilisée à un niveau élevé (212 mois en moyenne à la fin du premier trimestre 2015).Depuis la fin de 2013, le recul des taux équivaut à un repli des prix de 9,5 % et depuis la fin 2011 (ils étaient à 3,88 %), l'équivalent en baisse des prix est de 18,5 %, peut-on lire dans l'étude de l'Observatoire crédit logement.« La chute rapide des taux solvabilise les particuliers. Depuis janvier, nous enregistrons 40 à 50 % de demande de crédits en plus que l'an dernier. Et ce sont des personnes ayant signé leur compromis », explique Maël Bernier, du courtier Meilleurtaux.Historiquement favorableCes conditions de financement historiquement favorables, couplées à une baisse des tarifs, devraient permettre au marché immobilier de se maintenir dans les prochains mois, selon les professionnels du secteur, interrogés dans le cadre d'un baromètre publié le 5 mai par le Crédit foncier (sondage CSA auprès d'un échantillon représentatif de 400 professionnels).Les personnes ayant déjà contracté un emprunt ont, quant à elles, tout intérêt à renégocier leur taux. Elles pourront ainsi alléger le montant de leur mensualité ou réduire la durée de leur crédit. L'Observatoire crédit logement estime d'ailleurs que 22 % des crédits alloués en 2015 seront en fait des rachats de crédits. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Après la grève, la réorganisation à Radio France • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre « Comme annoncé par le président Mathieu Gallet le 16 avril dernier, une réflexion a effectivement été engagée sur l’évolution des instances de direction de Radio France dont les conclusions seront présentées dans quelques semaines », a confirmé la direction de l’entreprise publique dans un message interne, mercredi 6 mai.Tout en déplorant « des informations parues dans la presse ce matin au sujet de changements présumés au sein du Comité exécutif de l’entreprise ».Comme l’a annoncé Le Figaro, Sibyle Veil, actuellement directrice du pilotage de la transformation de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, est pressentie pour rejoindre Radio France. Toutefois, sa venue n’est pas confirmée officiellement. Se posent notamment, selon nos informations, des questions sur le périmètre de ses missions.Elle a été présentée comme une future « directrice générale » et une remplaçante de Catherine Sueur, l’actuelle directrice générale déléguée, réputée en froid avec M. Gallet. Mais son poste pourrait avoir une envergure un peu moindre. Mme Sueur était numéro deux de l’entreprise sous le président précédent, Jean-Luc Hees.Sibyle Veil est énarque, issue de la même promotion qu’Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, Gaspard Gantzer, le conseiller communication de François Hollande, ou Boris Vallaud, le secrétaire général adjoint de l’Elysée, aussi mari de Najat Vallaud-Belkacem. Elle a été conseillère santé, travail et logement à l’Elysée sous Nicolas Sarkozy. Elle est mariée à Sébastien Veil, lui aussi ancien membre du cabinet du président de la République et petit-fils de la ministre Simone Veil. Elle ne connaît pas le secteur audiovisuel.Le ministère de la culture de Fleur Pellerin a été informé par Radio France de la possible venue de Mme Veil, mais nie avoir donné une forme d’aval.D’autres changements possiblesUn autre changement devrait intervenir prochainement : le départ de Jean-Pierre Rousseau, l’actuel directeur de la musique, recruté par Mathieu Gallet. Cette hypothèse avait été évoquée dès fin mars, lors du conflit social qui a débouché sur une grève inédite à Radio France. Jean-Paul Quennesson, délégué Sud de Radio France et corniste à l’Orchestre national, avait qualifié sa direction de « fiasco total ».Pendant le conflit, l’assemblée générale des grévistes avait aussi visé l’actuel directeur des ressources humaines, Christian Mettot, un des principaux interlocuteurs des syndicats.Après la crise qui a secoué son autorité, Mathieu Gallet a donc engagé une réflexion sur la gouvernance de Radio France. Avant la sortie de grève, la ministre, Fleur Pellerin, s’était davantage impliquée personnellement, « convoquant » le dirigeant nommé par le CSA et nommant plus tard un médiateur pour renouer le dialogue entre les syndicats et la direction. Après la crise, certains anticipaient que la réflexion évoquée par Mathieu Gallet puisse être l’occasion pour le gouvernement de peser sur la réorganisation de l’entreprise. Il semble plutôt que le président de Radio France étudie sa future direction de son côté, dans la lignée du comité exécutif élargi mis en place à son arrivée.Pendant ce temps, le médiateur Dominique-Jean Chertier poursuit actuellement la « seconde phase » de sa mission, menant des réunions avec les parties prenantes en vue de la négociation du contrat d’objectifs et de moyens, feuille de route de l’entreprise pour les cinq années à venir. Parmi les chantiers sensibles figurent notamment la réforme des modes de production et la négociation d’un plan de départs volontaires de 300 personnes environ.Toutefois, la mise en place de ces discussions reste délicate. De source syndicale, un calendrier a été proposé par le médiateur. S’il propose des ateliers sur France Bleu, la musique ou les modes de production, aucun espace de discussion n’est pour le moment prévu sur le plan stratégique de l’entreprise. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Dans l'est de l'Ukraine, une trêve à nouveau menacée • Mis à jour le Les affrontements entre les forces de Kiev et les rebelles prorusses ont à nouveau augmenté en intensité, à quelques heures de la reprise des pourparlers de paix prévue à Minsk.Une rencontre du groupe de contact trilatéral réunissant les représentants ukrainiens, russes et ceux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), avec la participation d'émissaires rebelles, se tient en effet mercredi 6 mai dans la capitale. Là même où les négociations avaient abouti à la trêve actuelle dans le cadre de l'accord dit de « Minsk 2 », début février.Cinq soldats ukrainiens ont été tués et douze blessés ces dernières vingt-quatre heures dans l'est du pays, selon un porte-parole militaire ukrainien. « Les forces de l'opération antiterroriste ont essuyé leurs pertes les plus lourdes hier vers Avdiïvka », une localité sous contrôle ukrainien près de l'aéroport de Donetsk, aux mains des insurgés depuis janvier, a expliqué le porte-parole, précisant que quatre soldats y avaient péri dans l'explosion d'une mine artisanale.Globalement respecté après son entrée en vigueur le 15 février, il reste cependant très fragile et des combats sporadiques éclatent régulièrement dans l'Est, où le conflit a fait plus de 6 100 morts en un peu plus d'un an.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2j7k1l"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2j7k1l", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Cyclisme : Astana court toujours, mais sous surveillance • Mis à jour le Clément Guillou Clément Guillou Journaliste au Monde L'Inde utilise le détecteur de mensonges à toutes les sauces • Mis à jour le Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Pour confondre les suspects, la justice indienne a recours au détecteur de mensonges. Malgré une fiabilité toute relative, le dispositif séduit aussi les entreprises et les maris jaloux. Trente millions d'affaires attendent d'être jugées en Inde, faute de magistrats ou d'enquêteurs en nombre suffisant dans le pays. Dans ces conditions, la tentation est grande de confier le travail à une machine. L'Inde est l'un des rares pays du monde, avec le Japon et les Etats-Unis (voir un reportage sur Antenne 2 en 1985), à utiliser des détecteurs de mensonge. Pour le meilleur et pour le pire, cet appareil s'est installé dans les enquêtes judiciaires, et son usage ne cesse maintenant de s'étendre dans la vie économique et les affaires privées.« Lors d'un crime, il y a généralement beaucoup de témoins ou de proches à interroger, et le test permet de faire un tri, de confirmer ou non des pistes », explique Dr Bibha Rani Ray, ancienne responsable de la police scientifique en Inde. En deux ou trois heures, la machine mesure la respiration, la pression artérielle, et la transpiration du sujet, en analysant la « conductivité de la peau ».Certains suspects, raconte cette experte, sont persuadés de la fiabilité du test, à tel point qu'ils passent aux aveux avant même d'être auscultés. C'est la magie de Bollywood : dans les films, la machine ne connaît aucun raté. A l'inverse, d'autres inculpés, en découvrant le dispositif, sont soudain pris de défiance : l'appareil qu'ils ont sous le nez leur semble bien loin des standards du cinéma.Les résultats n'ont pas valeur de preuveManier le détecteur de mensonge est en effet un art délicat. L'histoire de ces deux sœurs originaires de Rohtak, dans le nord de l'Inde, qui avaient porté plainte pour agression sexuelle, est édifiante. « Combien de petits amis avez-vous ? » ou « combien de fois avez-vous déjà volé ? », leur ont demandé les enquêteurs, inspirés. Forcément, leur cœur s'était mis à battre la chamade et le test a conclu au mensonge.Un mari doublement trompéCette recherche mécanisée de la vérité devient également un marché très lucratif. Les entreprises, qui se méfient de l'espionnage économique et des faux CV, commencent à y avoir recours. La Cour suprême a même dû encadrer cette pratique, expliquant dans un jugement de 2010 que celle-ci pouvait s'apparenter à une violation de la vie privée et ne devait pas s'effectuer sans l'accord du sujet.Autre front du développement des détecteurs de mensonge : les relations conjugales. Avec, parfois, des résultats surprenants. « Si vous ne faites pas confiance à votre conjoint, mieux vaut consulter un psychologue qu'un détecteur de mensonge », déplore Pankaj Jaiswal, le directeur du laboratoire scientifique IFSR, installé à New Delhi. Et de narrer l'étonnante histoire d'un couple, dont le mari, soupçonnant sa femme d'adultère, l'a persuadée de passer un test. Effrayée, l'épouse volage lui a avoué le lendemain qu'elle avait un amant. Le surlendemain, coup de théâtre : le résultat du laboratoire venait la blanchir ! Le mari, désormais en instance de divorce, et trompé de toutes parts, a décidé de porter plainte contre le laboratoire, pour mensonge. Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Journaliste au Monde Bruxelles dévoile son « agenda numérique » • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Bruxelles pourrait rappeler Google à l’ordreBruxelles tient néanmoins à proposer davantage d’exemptions au droit d’auteur, notamment pour le secteur de la recherche.La Commission voudrait aussi rendre plus accessibles les contenus en ligne entre pays européens. En surmontant le « geoblocking » (le fait, dans un pays A, de ne pas avoir accès au catalogue de vidéo à la demande [VOD] ou aux matchs de foot diffusés par une TV du pays B) ; ou en permettant la « portabilité » des abonnements à des services audiovisuels afin qu’un abonné puisse avoir accès à son offre quand il est en déplacement.Le vice-président de la commission en charge du numérique, Andrus Ansip, a fait du geoblocking et de l’accessibilité ses chevaux de bataille.Encadrer les plate-formes internetAutre gros chantier, pour lequel il n’y a pas consensus, loin de là, à la Commission : la régulation des plates-formes. La France et l’Allemagne poussent pour une révision de la directive e-commerce de 2000, demandant que les groupes de l’Internet qui jouissent du statut d’hébergeur soient considérés comme des éditeurs, donc tenus davantage responsables des contenus qu’ils distribuent.L’Irlande ou les Pays-Bas, terres d’accueil de grands du Net américains, freinent des quatre fers. L’administration Obama a déjà fait savoir, elle aussi, que ce n’était pas une bonne idée…Il y a aussi tout l’enjeu de l’accès aux gigantesques masses de données personnelles détenues par ces plates-formes : à qui appartiennent-elles ? Qu’est-ce que ces acteurs en font ? Est-il possible de les porter d’une plate-forme à l’autre ? Etc.Pour l’instant, aucun projet de directive n’est sur la table, « mais la volonté politique d’avancer sur ces sujets est là », dit-on à la Commission. Une consultation publique et une série d’études seront lancées d’ici à fin 2015.Pour avoir un espoir d’avancer avec et non contre les multiples groupes d’intérêt qui se sont déjà manifestés, ou ne manqueront pas bientôt de le faire, sur tous ces sujets, Bruxelles va devoir réussir un sacré travail de synthèse… Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Grooveshark est (déjà) de retour • Mis à jour le Xavier Eutrope Xavier Eutrope Journaliste au Monde Pour Enrico Letta, « il faut former les étudiants à la gestion des crises » • Mis à jour le Benoît Floc'h En septembre, Enrico Letta, président du conseil des ministres italien de 2013 à 2014, va changer de vie et devenir doyen de l’Ecole des affaires internationales de Sciences Po. Il dit vouloir transmettre son expérience aux élites de demain et leur apprendre à gérer les crises qui les attendent.Qu’est-ce qu’un responsable politique chevronné peut apporter à des étudiants ?Ce qui m’a intéressé, c’est la mission que le directeur de Sciences Po voulait me confier : associer toujours plus étroitement théorie et pratique. Dans les affaires internationales, en effet, l’écart entre l’une et l’autre est souvent grand.Mon cours portera sur les changements que la crise a entraînés en Europe. Pour surmonter celle-ci, il nous a fallu inventer des instruments assez hétérodoxes. Si les élèves n’étudient que les traités européens, ils ne sauront pas se débrouiller dans un monde où les crises se succèdent.Comme ancien ministre, premier ministre italien et député européen, j’ai été habitué à mêler théorie et pratique. J’ai vécu la crise et j’ai pu constater comment le grand leadership de quelques Européens a changé la donne : la créativité d’Herman Van Rompuy et de Mario Draghi a été déterminante, c’est grâce à eux que l’on est sorti de cette crise.Pensez-vous que les étudiants qui formeront l’élite de demain sont bien préparés à gérer des crises ?Je constate qu’il existe en Italie un fossé entre les études et la vie réelle. L’Ecole des affaires internationales de Sciences Po a toujours eu le souci d’associer théorie et pratique. Notamment à travers les stages, mode d’apprentissage avec lequel nous avons de grandes difficultés en Italie. Je suis donc aussi là pour apprendre !Les étudiants d’aujourd’hui, qui sont les leaders de demain, doivent être réellement formés à la gestion des crises. On a vécu une époque où celles-ci se produisaient de manière exceptionnelle. Nous formions donc des leaders de la normalité. Aujourd’hui, on passe de crise en crise. Nos étudiants doivent être préparés à faire face.Quelles compétences doivent-ils acquérir ?Lorsque j’ai fait mes études, je les ai faites en solitaire. C’était le lot commun. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Depuis Internet, nous sommes tous en relation. Apprendre à communiquer, à partager, à travailler en groupe est très important.Un autre point fondamental concerne le big data, les données massives. C’est cela le grand changement des dernières années. Auparavant, l’autorité venait du monopole de l’information. Aujourd’hui, mes étudiants et moi avons le même accès au savoir. L’autorité doit donc reposer sur autre chose : la gravitas. Une notion qu’il est difficile de traduire en français. Disons que cela consiste à associer maîtrise du savoir et capacité à l’interpréter.Ces deux apprentissages, associés à la gestion des crises et à une grande capacité d’adaptation, fondent le leadership de demain.Comment y parvenir ?Je fais beaucoup de simulations en cours. Exemple : comment faire un discours bref ? Cela peut paraître un détail. C’est en réalité ce qui fait la différence. Aujourd’hui, il faut être capable de faire passer un message en étant concis. Et c’est une question de minutes. Je l’ai expérimenté dans mes précédentes fonctions, lors des conseils européens ou des sommets du G20 : être capable de développer une idée ou deux en une minute est bien plus efficace que d’en évoquer plusieurs en quinze minutes. Car, dans ce cas, rien ne reste.Quels sont les défis nouveaux que la génération de vos étudiants devra relever ?Il en est un qui est au cœur de l’actualité : les migrations. On voit bien aujourd’hui que l’Europe n’est pas préparée à la traiter. Nous devons former des gens capables de gérer les migrations.Autre sujet longtemps réservé à des spécialistes ou des passionnés : le changement climatique. Lorsque mes étudiants seront en poste, la question ne sera plus théorique, mais bien réelle. Il faudra la traiter au quotidien et de manière transdisciplinaire.J’évoquerai un autre point : une attention renouvelée portée à la géographie et aux régions du monde qui changent radicalement comme l’Asie du Sud-Est. Alors que l’Union européenne peine à signer un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, le Vietnam l’a fait en même temps qu’il nouait un traité similaire avec l’Union européenne. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’une entreprise européenne qui souhaite pénétrer le marché américain aura peut-être intérêt à aller s’implanter au Vietnam. Cela, il faut en avoir conscience.Pourquoi avoir choisi Sciences Po ?Je suis francophone et francophile. Mon père était professeur de mathématiques à l’université de Strasbourg, ville où j’ai grandi. J’ai la France dans le cœur. Comme les Verts ! J’étais, dans les années 1970, un grand supporteur des footballeurs stéphanois. Ensuite, Sciences Po est une grande université globale qui possède une capacité d’attraction internationale. Je fais d’ailleurs mes cours en anglais. J’ajoute que la France et l’Italie sont très proches. Ce n’est donc pas très dépaysant, et cela me permet de garder un œil sur la politique italienne. La passion politique, on ne l’abandonne pas. Benoît Floc'h Journaliste au Monde Le joli bla-bla des retraites chapeaux • Mis à jour le Jean-Baptiste Jacquin Comment l’ex-patron de PSA touchera finalement une retraite chapeau Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Tennis : Tsonga éliminé à son tour à Madrid • Mis à jour le Tomas Berdych, 7e joueur mondial, s’est montré le plus solide, jeudi 7 mai à Madrid, face à Jo-Wilfried Tsonga, dernier Français en lice. Le Tchèque s’est ainsi qualifié en deux manches (7-5, 6-2) pour les quarts de finale de vendredi. Berdych a pourtant été mis en difficulté sur certains échanges mais sa fiabilité dans le jeu a contrasté avec les multiples fautes directes commises par Tsonga (14e mondial), qui a laissé échapper le match sur une ultime double faute, au bout d’une heure et 29 minutes de rencontre.« Jo » a raté trop d’occasions, comme lors du premier set, sur les trois balles de break gâchées à 4-4, qui auraient pu lui permettre de virer en tête. En face, Berdych n’a pas flanché et a profité des quatre fautes directes consécutives de son adversaire pour emporter la première manche en 53 minutes (7-5).Dans cette bataille de « cogneurs », le second set a été tout aussi disputé mais, là encore, c’est Jo-Wilfried Tsonga qui a craqué : contestant une décision arbitrale, se parlant à lui-même et manquant des volées à sa portée, le Français n’a jamais réussi à mettre Tomas Berdych en difficulté sur sa mise en jeu. Il a logiquement fini par s’incliner.A un peu plus de deux semaines de Roland-Garros« [Berdych] est troisième à la Race, c’est un joueur assez régulier, a commenté Jo Tsonga. Il est tout le temps présent. Quand, comme lui, tu joues beaucoup de matchs contre les plus forts, ça t’oblige à élever ton niveau de jeu. Sur ses déplacements, il est bien meilleur qu’avant. » Il n’empêche que le Manceau, qui a repris la compétition seulement en mars, après quatre mois d’absence, a semblé loin de sa meilleure forme à un peu plus de deux semaines de Roland-Garros (24 mai-7 juin). Le seul point positif, selon lui, est de n’avoir pas ressenti de douleurs à ce poignet droit qui l’a longtemps tourmenté. « Il n’y a qu’en travaillant que ça va venir, a-t-il estimé. L’important pour moi est de revenir à mon top niveau, que ce soit à Roland, à “Wim” [Wimbledon] ou à l’US Open, peu importe. »Pour Berdych, le haut de tableau semble dégagé après l’élimination surprise de Roger Federer mercredi 6 mai. Pour atteindre les demi-finales, le Tchèque devra éliminer l’Américain John Isner, tête de série numéro 16, tombeur un peu plus tard dans la journée de Nick Kyrgios (6-3, 6-7 [7], 6-4).Plus de la moitié des Français ne se réclament d'aucune religion Leila Marchand Les attentats de janvier ont ravivé la question de la place du religieux en France. Comment faire cohabiter différentes croyances ? Comment vivre sa religion dans un pays laïque ? L'importance que prend ce débat est d'autant plus paradoxale que la majorité des Français se sentent aujourd'hui loin de toute appartenance religieuse.Les statistiques ethniques ou sur l'appartenance religieuse étant très encadrées en France, le nombre exact de personnes sans religion est inconnu. Mais plusieurs sondages effectués au niveau mondial et européen en donnent une bonne estimation.Un tiers des Français « non religieux »En 2012, l'association de sondages WIN/Gallup International, spécialiste de la question, a demandé à plus de 50 000 personnes dans 57 pays si elles se considéraient « religieuses », « non religieuses » ou « athées convaincues ». A cette question, environ un tiers des Français répondent être « non religieux » et presque un autre tiers « athées ». On obtient donc 63 % de Français qui ne s'identifient à aucune religion contre seulement 37 % de Français religieux. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}40 % des Français se considèrent comme athéesEn 2010, un autre sondage a permis de dresser un portrait religieux de la France : l'Eurobaromètre commandé par la commission européenne. Les réponses sont assez proches de celle du premier sondage : 40 % des Français se déclarent athées et environ un tiers « croient en un esprit ou une force supérieure ». Un avis plus nuancé mais qui les place tout de même dans les personnes « sans religion ». Près de 70 % des Français sondés ne se réclament donc d'aucune religion précise, même si un tiers d'entre eux croit en une forme de divinité.4,5 % de Français catholiques vont encore à la messeLa question de la religiosité d'un pays est sensible à aborder et potentiellement source d'erreur car les notions de religion, de foi et de spiritualité peuvent avoir des résonances différentes selon les personnes interrogées. Comme le précise l'étude de Gallup en annexe, une part importante de sondés appartenant à une religion déclarent avoir la foi mais ne pas se vivre comme une « personne religieuse ». De même, les personnes se déclarant athées ne font parfois pas la différence avec l'agnosticisme (personne déclarant ne pas pouvoir trancher sur l'existence d'un dieu) ou le déisme (croyance en un dieu sans se réclamer d'une religion).Certains chiffres sont en revanche catégoriques, comme ceux concernant le catholicisme collectés par l'IFOP : la part de Français pratiquants est en grande diminution. Seule une petite minorité, 4,5 %, assiste à la messe chaque semaine. Et, même si aujourd'hui encore près de 70 % de la population française est baptisée, les nouvelles générations renoncent pour la plupart à baptiser leurs enfants : on comptait 472 000 baptêmes en 1990, on n'en dénombre plus que 303 000 en 2010 (pour 800 000 naissances).Concernant l'islam, la pratique religieuse est plus régulière. Selon une enquête IFOP pour La Croix, 41 % des personnes « d'origine musulmane » se disaient « croyantes et pratiquantes » (contre 16 % chez les catholiques), et 34 % « croyantes mais non pratiquantes » (57 % des catholiques), 25 % se disant « sans religion ou seulement d'origine musulmane » (27 % des catholiques). Seuls 25 % des interrogés disaient aller « généralement à la mosquée le vendredi ».La France, un des pays les plus athées au mondeLa tendance à l'athéisme est mondiale d'après les critères établis par l'étude Gallup. Depuis 2005, date de leur précédent sondage, la part de personnes « religieuses » a baissé de 9 % et la part de personnes athées a augmenté de 3 %. Mais la situation française reste une exception dans un monde où la religion garde encore une place de premier plan : plus de la moitié (59 %) de la population mondiale se sent toujours « religieuse » et 13 % seulement se déclarent athée. Dans le top 5 des pays athées (parmi la cinquantaine de pays interrogés), la France tient la 4e place, derrière la Chine, le Japon et la République tchèque. L'étude met en corrélation ces résultats avec la richesse du pays concerné. Une grande partie des pays les plus religieux comptent également le plus petit revenu national brut : Ghana, Nigeria, Roumanie, Kenya, Afghanistan… A l'inverse,  les moins religieux sont souvent les plus aisés, comme la France, le Japon, la Suède, Hongkong, l'Australie, l'Allemagne ou les Pays-Bas. Leila Marchand Journaliste au Monde Messi, dix ans de buts de génie avec le Barça • Mis à jour le Mercredi soir, face au Bayern Munich, le génie Messi est encore sorti de sa boîte pour inscire deux buts dont il a le secret. Un nouveau doublé qui permet au Barça de prendre une option certaine sur la qualification pour la finale de la Ligue des champions avant le match retour à Munich mardi 12 mai. Deux banderilles qui ont crucifié le meilleur gardien du monde, Manuel Neueur. Deux buts grâce auxquels le lutin argentin reprend la tête du classement des meilleurs buteurs de l’histoire de la Ligue des champions avec un étourdissant total de 77 buts. Depuis son arrivée en Catalogne, il y a 10 ans, Lionel Messi en a empilé 407. Retour en vidéo sur quelques uns de ses plus beaux buts. La première foisCe n’est pas son but le plus plus impressionnant, mais il marque le début d’une longue série : Lionel Messi inscrit son tout premier but avec le FC Barcelone le 1er mai 2005, il y a tout juste 10 ans, lors d’un match de championnat de Liga contre Albacete Balompié, au Camp Nou. Alors âgé de 17 ans, il marque d’un ballon piqué suite à une combinaison avec Ronaldinho. Un triplé historiqueLe 27 mai 2009, le Barça affronte le tenant du titre Manchester United en finale de la Ligue des champions. L’enjeu est de taille : déjà vainqueur de la Coupe du roi et de la Liga, les Barcelonais peuvent réaliser un triplé historique. A la 70e minute du match, Messi marque de la tête sur un centre parfait de Xavi, complétant le travail commencé par Samuel Eto’o à la 10e. Monsieur « clasico »Messi est surmotivé lors des « clasicos » contre le Real Madrid et il est aujourd’hui le meilleur buteur de l’histoire de ces confrontations au sommet avec 21 buts. Son dernier but lors d’un clasico a été inscrit le 23 mars 2014 sur penalty, au terme de match de folie remporté 4-3 par le Barça à Bernabeu. Cette saison, la Pulga n’a pas réussi à marquer face au Real. Le coup du chapeau en 27 minutesLe 14 mars 2010, le Barça affronte le FC Valence en Liga. Après une première mi-temps fade, l’entrée sur le terrain de Thierry Henry permet aux Barcelonais de jouer plus haut et plus compact. Messi en profite pour inscrire un triplé - aussi appelé coup du chapeau - en 27 minutes ! Pour le premier but, Il se déjoue de de trois défenseurs dans un mouchoir de poche, avant de tromper le gardien au premier poteau. Et 1, et 2, et 3 et 4, et 5En huitième de finale retour de la Ligue des champions, le 7 mars 2012, Barcelone écrase le Bayer Leverkusen (7-1) au Camp Nou. Ce soir-là, Messi réussit le premier quintuplé de sa carrière. Frappe piquée (1-0, 25e), enroulée (2-0, 42e), lobée (3-0, 54e)... L’Argentin s’amuse et déroule son répertoire, pulvérisant la défense allemande. Il devient le premier joueur de l'histoire à réaliser un quintuplé depuis l'instauration de la phase de poules en Ligue des champions. Comme MaradonnaLe 18 avril 2007, lors de la demi-finale aller de la Coupe d’Espagne face à Getafe, il marque un but identique à celui de Diego Maradonna lors du quart de finale de la Coupe du monde de 1986 contre l'Angleterre. Il parcourt la même distance, 62 mètres, élimine le même nombre de joueurs (six, en incluant le gardien), et marque dans une position similaire à celle de Maradona 21 ans auparavant. Le Barça s’impose 5-2. Il réitère son geste « maradonien » le 16 janvier 2014, de nouveau contre Getafe (sa cible préférée), en huitièmes de finale aller de la Coupe du roi. Il perfore cette fois la défense adverse sur 60 mètres et réalise un doublé. Boateng ne s’est toujours pas relevéMercredi 6 mai, l’Argentin fait basculer la demi-finale de Ligue des champions face au Bayern Munich. D’une frappe puissante, d’abord, à la 77e minute. Puis d’un ballon piqué au-dessus de Manuel Neuer trois minutes. Eliminé sur un crochet dévastateur, le géant Boateng ne s’en serait toujours pas relevé.Les éleveurs de bovins réclament une hausse des prix et bloquent des abattoirs • Mis à jour le Laurence Girard La distribution alimentaire garde ses margesLes industriels et la grande distribution ont reconstitué leurs marges quand la FNB estime qu’il manque 50 centimes par kilo de carcasse à la rémunération des producteurs pour équilibrer leurs coûts. Laurence Girard Journaliste au Monde Censurée par Apple, France Musique va classer « + de 17 ans » son application • Mis à jour le L’émission « Dans l’air du soir » de France Musique, consacrée le 2 mars à l’érotisme dans la musique classique et proposée depuis en podcast, n’a pas eu l’heur de plaire aux modérateurs d’Apple. C’est du moins l’explication imaginée par les responsables de la station lorsqu’ils ont découvert que son application avait été supprimée de l’App Store, lundi 4 mai.L’émission, qui débute par la lecture d’un texte explicite du prêtre Clément Janequin, est illustrée sur le site de la radio par le tableau de Manet, L’Olympia, représentant une femme allongée, entièrement nue.Du côté de la firme américaine, on refuse de donner une explication officielle. « Nous sommes en discussion avec eux et attendons de connaître les causes profondes » de cette décision, a déclaré au Figaro Laurent Frisch, responsable des nouveaux médias à Radio France. Il précise cependant avoir été « prévenu », il y a une semaine, par Apple, que ce contenu avait été jugé « inapproprié » et que la firme menaçait la radio de « sanctions ».« Une coupure d’antenne »« D’un point de vue français, la suppression de l’application d’un grand média de service public s’assimile à une coupure d’antenne », souligne M. Frisch. En attendant d’en savoir plus, les responsables de la station tentent de republier l’application en la classant dans les contenus à destination des plus de 17 ans. Les utilisateurs qui la possédaient déjà ne sont pas concernés, pas plus que ceux qui la reçoivent via Android.Appli @francemusique, suite. Re-soumise à Apple en catégorie 17+, pour aller vite. En parallèle, on tente encore de comprendre.— laurentfrisch (@Laurent Frisch)Ce n’est pas la première fois qu’Apple censure des sujets jugés « inappropriés ». En mars 2014, le livre La Femme de Bénédicte Martin était supprimé de l’Apple Store. Motif : sa couverture représentait un poignard dont le manche était remplacé par un corps de femme nue. D’autres ouvrages avaient déjà été censurés pour le même motif mais, pour la première fois, Apple était revenue sur sa décision et avait à nouveau autorisé la vente du livre.Les mésaventures de France Musique rappellent le cas d’un artiste danois dont le compte avait été supprimé en 2011 par Facebook. Il avait eu le tort d’utiliser L’Origine du Monde, de Gustave Courbet comme illustration de son profil.Thomas EvrardJO 2024 : « oui » massif de l'Ile-de-France à la candidature de Paris • Mis à jour le Avec 136 voix pour, 37 contre et 4 abstentions, le conseil régional d'Ile-de-France a apporté, jeudi 7 mai, un large soutien à la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024, trois semaines après le Conseil de Paris. Sur une assemblée de 210 conseillers, 177 votants se sont ainsi exprimés.Seul le Front de gauche-Parti de gauche et alternatifs (FDG-PGA) a voté non, alors que les élus écologistes d'EELV se divisaient sur le ralliement de la région à l'association Ambition olympique, présidée par Bernard Lapasset, chargée de préfigurer le comité de candidature pour 2024.Jean-Paul Huchon, président socialiste du conseil régional d'Ile-de-France et partisan historique d'une nouvelle campagne olympique, est intervenu, au préalable, pour plaider en faveur d'une candidature « à l'image de notre région, intelligente, innovante et populaire ». « Les JO sont une chance unique pour l'Ile-de-France », a-t-il ajouté, estimant qu'ils pourraient être une « vitrine » de ce qui se fait de mieux dans la région et une « occasion unique pour les entreprises franciliennes de montrer leur savoir-faire ».Plus qu'en 2012, les JO de 2024 seraient en effet ceux de la métropole et de l'Ile-de-France, l'absence de foncier disponible dans Paris intra-muros obligeant à construire les équipements manquants dans les départements limitrophes. « Cette candidature n'est possible que tripartite [Etat, région, Ville de Paris]. D'autant que nous avons construit et financé les grands équipements », a rappelé M. Huchon, refusant que la région serve de faire-valoir à la Ville de Paris. Parmi les infrastructures construites depuis 2005, date de l'échec de la candidature de Paris 2012, citons le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, le golf national de Guyancourt et la base nautique d'aviron et de canoë-kayak à Vaires-sur-Marne. Bernard Lapasset a fait remarquer, de son côté, que Jean-Paul Huchon avait été l'un des « premiers artisans du soutien au projet, élément de départ important qui a aidé à définir sa faisabilité », à l'époque où la maire de Paris, Anne Hidalgo, exprimait son manque d'enthousiasme, voire son opposition au projet.Lire l'entretien avec M. Huchon : « Nous ne pouvons pas nous arrêter au périphérique »Le président de la Fédération internationale de rugby, la World Rugby, a par ailleurs promis aux conseillers franciliens que les Jeux de 2024 permettraient à l'Ile-de-France de recevoir un héritage concret, composé, entre autres, des 15 000 chambres du futur village olympique, soit 5 000 logements.« les transports d'abord »Candidate à la présidence de la région Ile-de-France aux élections de décembre, Valérie Pécresse a plaidé au nom de l'UMP pour que les transports soient « l'héritage majeur » des Jeux. La députée de la deuxième circonscription des Yvelines a ainsi mis l'accent sur l'un des points cruciaux du dossier, commun à tous les projets olympiques. « Des Jeux, oui, mais les transports d'abord », a-t-elle assené. Mme Pécresse a également soulevé le point de la participation financière de la Ville de Paris. « Les JO seront ceux de l'Ile-de-France plus que ceux de Paris, mais Paris sera la première bénéficiaire, a-t-elle estimé. Nous devons engager des discussions avec Anne Hidalgo pour que Paris finance des projets, y compris ceux qui ne sont pas sur son territoire. »La candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 doit être officialisée entre la fin de juin et la mi-juillet.Régionales : Virginie Calmels, proche d’Alain Juppé, investie par l’UMP • Mis à jour le Matthieu Goar La deuxième tentative a été la bonne pour Virginie Calmels. L’adjointe au maire de Bordeaux, ancienne directrice générale de l’entreprise mondiale Endemol, a été investie, jeudi 7 mai, par la commission nationale d’investiture (CNI) de l’UMP pour diriger la campagne de la droite dans la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Le vote de la CNI a été massivement en sa faveur puisque seul Henri Guaino s’est abstenu. Merci à @NicolasSarkozy et @alainjuppe pour leur présence et leur soutien ce matin.Et merci à tous les membres de la CNI de leur confiance.— Virginie Calmels (@VirginieCalmels) May 7, 2015Régionales : Guillaume Peltier désigné chef de file UMP dans le CentreJuppé, l’homme qui voulait tout prévoir Matthieu Goar Journaliste au Monde Le cargo spatial « Progress » se désintégrera dans l'atmosphère cette nuit Depuis le 28 avril, l'incertitude planait sur le sort du cargo spatial russe Progress, en perdition après une mission de ravitaillement ratée de la Station spatiale internationale (ISS).L'agence russe Roskomos, qui avait perdu tout contact avec l'engin, est désormais en mesure de dire qu'il entrera dans l'atmosphère dans la nuit de jeudi 7 à vendredi 8 mai. Une très grande partie du Progress se désintégrera et « seuls quelques fragments de faible taille atteindront la surface de la Terre ».Le lieu exact de sa chute est pour l'heure inconnu, mais il y a toutefois de fortes probabilités pour que ce soit dans un océan, comme c'est généralement le cas pour les engins spatiaux de même type.Un revers pour le secteur spatialLa Russie fait décoller chaque année trois ou quatre vaisseaux cargos chargés de ravitailler l'ISS. Quelques heures après son départ, le 28 avril, le Progress n'a plus répondu aux ingénieurs et a commencé à avoir des réactions incontrôlables. Une commission d'enquête a été chargée d'établir les circonstances de l'incident, qui semble avoir eu lieu au moment de la séparation du cargo de la fusée.La perte de cet engin aura coûté près d'un demi-milliard d'euros. Un coup dur pour le secteur spatial russe, domaine stratégique, déjà dans le collimateur du pouvoir après de cuisants revers. L'équipage de l'ISS n'a de son côté pas été réellement menacé par cet incident, il dispose en effet de plusieurs mois de réserves. Un vaisseau de ravitaillement Dragon, de la société américaine SpaceX, doit atteindre la station au plus tôt le 19 juin.L'année de césure, accélérateur de réussite • Mis à jour le Eric Nunès Pour certains, c'est une déviation sur l'autoroute bien balisée de leur scolarité, pour d'autres, un chemin de traverse qui les mènera, plus sûrement, vers ce à quoi ils se destinent. C'est une année de césure, une période de plusieurs mois où l'on quitte le train-train de l'enseignement supérieur pour mener une nouvelle expérience avant la dernière ligne droite qui devra déboucher sur l'emploi. François Hollande a annoncé, mercredi 6 mai, que l'année de césure serait permise à l'université dès la rentrée 2015,  et « considérée comme une suspension de son cycle universitaire mais en aucune façon comme une rupture ». 15 % des jeunes ont effectué un tel break. Ceux d'entre eux qui ont répondu à notre appel à témoignage estiment pour la plupart qu'à l'aube de leur vie professionnelle, cette période leur a permis de faire le meilleur choix.Tant qu'à rompre avec ses études, autant se dépayser nettement. Mélodie a ainsi quitté l'Hexagone avant sa dernière année d'école d'ingénieur, direction le cercle polaire. La jeune femme part se forger une expérience en tant que bénévole dans un parc national en Finlande et mène un projet sur les conséquences du réchauffement climatique sur la faune locale... « Organisation, budget, communication publique, recherche de sponsors, de soutiens financiers », l'étudiante s'exerce à porter toutes les casquettes. Dans une autre langue, une culture différente et sous un autre climat. « J'ai gagné en confiance en moi», résume-t-elle.Une occasion de mouvementNinon a choisi, elle, le soleil. C'est à Miami que cette Parisienne atterrit entre deux années de Master avec pour mission de créer l'antenne d'une entreprise française en Floride. D'étudiante, elle passe directement au statut d'entrepreneure, qu'elle cumule à un job de serveuse, car il faut bien vivre. « L'effet boule de neige jouant à plein, j'ai rapidement rencontré du monde, je me suis intégrée à la vie locale, j'ai voyagé aux Etats-Unis dans tous les sens. C'est extrêmement valorisant sur mon CV et j'arrive très bien à le vendre. »Une césure, c'est une occasion de mouvement. Une abscisse sur des trajectoires ordonnées qui permet de nouvelles rencontres, de nouvelles opportunités. Jeanne a poussé jusqu'en Amérique du Sud avant sa deuxième année de Master. Alors que le taux de chômage des moins de 25 ans approche les 25 % en France, « il m'a suffi d'un mois pour intégrer une entreprise multinationale d'études de marché. Moi qui avais peur que le fait d'être étrangère me complique ma recherche de travail, j'ai finalement réussi à trouver un emploi en CDI à l'étranger plus rapidement que mon stage de deux mois en France. » Pour elle, l'année de break se révèle un accélérateur de carrière. « J'ai dépassé la barrière stage pour passer directement à l'étape travail », se félicite-t-elle.Corriger une erreur d'orientationCette pause dans les études est aussi un moyen, pour les étudiants victimes d'une erreur d'aiguillage dans leur orientation post-bac, de faire le point, confirmer ou pas des choix lors d'une course qui tient autant du sprint que du marathon. Pour Jean, l'année de césure, passée en entreprise, a été celle de sa première rupture professionnelle : « C'est l'opportunité de tester ses limites, d'avoir le droit de se tromper de poste puisqu'il y a un terme à l'expérience. » Guillaume, étudiant chimiste, a, lui, trouvé « sa voie ». Après un stage au sein d'un département recherche et développement d'un des leaders mondiaux de la chimie, il change d'école pour sa dernière année et se spécialise dans le « domaine des polymères », avant d'embrayer sur un doctorat.Lire également : L'année de « césure », séduisante mais encore peu valoriséeIls sont toutefois quelques-uns à regretter l'expérience qu'ils ont vécue pendant cette « pause ». Cécile, qui avait choisi de voyager, regrette cette année « off » qu'elle s'efforce aujourd'hui de « masquer» sur son CV. Ce « trou » d'une année « ne rassure pas les employeurs », explique-t-elle. Ensuite, certaines entreprises ne jouent pas le jeu de la formation de ses étudiants, d'autres abusent d'une main-d'œuvre corvéable, silencieuse et déjà formée. « J'ai été payé au lance-pierre pour réaliser un travail d'ingénieur », témoigne Jean Z.  Idem pour Jean D., qui se souvient de « 60 à 70 heures de travail par semaine » pour être finalement « sous-payé ». « Mon stage n'est pas pris au sérieux par mon tuteur », regrette pour sa part Helline, élève ingénieure en chimie et stagiaire en Allemagne. La circulaire annoncée pour l'été par François Hollande, introduisant l'année de césure, permettra-t-elle de mettre fin aux abus et déconvenues ? Eric Nunès Journaliste Mathieu Sapin dessinateur du soir à l’Elysée L’auteur de BD publie Le Château (Dargaud), fruit de ses visites répétées au palais présidentiel pendant un an. Mathieu Sapin a eu accès à l’édifice comme s’il faisait partie (ou presque) des fonctionnaires et des conseillers qui travaillent aux côtés du chef de l’Etat. A la fois réjouissant et documenté, son récit n’est pas seulement une plongée dans le fonctionnement au quotidien de l’Elysée (les cuisines, le protocole, la sécurité…). Il esquisse aussi, en filigrane, la personnalité de son hôte, François Hollande. Ce dernier lui a donné l’autorisation en juillet 2013 d’aller et venir au 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré (Paris 8e) avec son carnet à dessin. Mathieu Sapin – aucun lien de parenté avec l’actuel ministre des finances, Michel Sapin – avait suivi la campagne électorale de 2012 comme « dessinateur embarqué » dans le camp du Parti socialiste. Un album était né de cette expérience lancée par le journal Libération : Campagne présidentielle (Dargaud, 2012). Le candidat Hollande étant devenu président, l’auteur a réactivé ses réseaux pour décrocher un rendez-vous – de huit minutes – avec le chef de l’Etat et obtenir son quitus, non sans que celui-ci lui ait demandé si « l’action politique » l’intéressait également. « Euh… l’action politique. Oui. Bien sûr », a alors bredouillé le dessinateur en se faisant tout petit dans son costume en lycra acheté dans un supermarché. S’il se considère plus proche d’un documentariste que d’un journaliste, Mathieu Sapin a été plutôt « gâté » en termes d’actualité durant son séjour sous les ors de la République. Entre l’affaire Leonarda, le départ de Valérie Trierweiler (qu’il n’a pas eu le temps d’interviewer), la démission d’Aquilino Morelle, la nomination de Manuel Valls à Matignon et l’attentat contre Charlie Hebdo, l’Elysée s’est trouvé au centre de toutes les attentions. Installé aux premières loges, le dessinateur a croqué le spectacle sans cesse renouvelé des conciliabules, des réunions, des rendez-vous médiatiques, des déplacements en province ou à l’étranger, en adoptant la posture du candide empathique à qui l’on se confie volontiers. Ne pas s’attendre, toutefois, à des révélations choc ou des anecdotes croustillantes à la lecture de cet album, qui fait également la part belle aux journalistes accrédités au palais. Sapin y dépeint un Hollande fidèle à l’image que décrivent les analystes politiques depuis trois ans : celle d’un homme politique préférant gérer lui-même sa « com », ne s’aventurant jamais à dire à un collaborateur s’il est satisfait de son travail, maniant l’humour à l’envi et peu regardant sur sa propre sécurité quand il se trouve en dehors de l’Elysée. La seule demi-découverte que livre l’ancien élève des Arts déco de Strasbourg tient dans sa description des séances de « off » auxquelles le chef de l’Etat s’adonne régulièrement devant les journalistes, et dont les comptes rendus se trouvent ensuite affublés de la mention « selon l’entourage du président » – preuve qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même… Ces pages seront sans doute les seules qui feront tiquer le chef de l’Elysée. Encore que : les propos rapportés par le dessinateur ne sont pas de nature à mettre en péril l’avenir du pays. La partie la plus convaincante du livre reste finalement le dernier chapitre, consacré aux attentats de janvier. Petite souris trouvant toujours le moyen de s’incruster là où il faut, Sapin parvient à assister à une rencontre entre François Hollande et les représentants des différents cultes religieux, le soir même de la tuerie de Charlie Hebdo. Quatre jours plus tard, il se retrouve à nouveau dans le bureau du président avant que celui-ci accueille les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier venus défiler à Paris pour la liberté d’expression. « Mathieu, vous connaissiez les dessinateurs de Charlie Hebdo ? Les dessinateurs qui... ? », demande Hollande au bédéiste dans une subite inversion des rôles. Mathieu Sapin a naturellement envoyé un exemplaire du Château au président. Une année de visites régulières à l’Elysée l’incite à penser qu’il ne doit pas forcément attendre à un « retour » de sa part. Le personnage central de son prochain docu-BD sera a priori plus expansif : Gérard Depardieu. TexteFrédéric Potet VidéosKarim El Hadj L’Arabie saoudite évoque une trêve de cinq jours au Yémen • Mis à jour le L’Arabie saoudite, qui dirige une campagne militaire depuis la fin du mois de mars contre les rebelles chiites houthistes au Yémen, a proposé officiellement un cessez-le-feu de cinq jours pour permettre l’acheminement d’une aide humanitaire à la population.Le ministre saoudien des affaires étrangères, Adel Al-Djoubeïr, a précisé, jeudi 7 mai, que l’entrée en vigueur d’une telle trêve, renouvelable, dépendrait du bon vouloir des miliciens rebelles et de leurs alliés. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en visite à Riyad, a salué cette proposition et répété que ni les Etats-Unis, ni l’Arabie saoudite n’envisageaient d’envoyer des troupes au sol.Aucune date n’a été donnée pour la fin des bombardements, qui ont coûté la vie à au moins 646 civils depuis le 26 mars, selon l’ONU. Cette « pause humanitaire », selon les termes utilisés par M. Kerry, impliquerait qu’il n’y ait « plus de bombardements, de tirs, de mouvements de troupes ».Riyad a pris la tête d’une coalition arabe qui a lancé le 26 mars une guerre aérienne contre les miliciens houthistes au Yémen, sans parvenir à interrompre leur progression. Selon les Nations unies, environ 20 millions de Yéménites, soit 80 % de la population, seraient également menacés de famine.Voir aussi : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au Yémenlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ks0v0"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ks0v0", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});« LOL » et « omg » menacés par les « emoji », selon Instagram • Mis à jour le Morgane Tual « LOL » (« laughing out loud »), cette expression propre à Internet pour signifier le rire, serait-elle en voie de ringardisation, voire de disparition ? Selon une étude publiée samedi 2 mai par le réseau social Instagram, les emoji, ces pictogrammes représentant des visages, des personnes, des objets ou des symboles, seraient en train de remplacer petit à petit les acronymes nés sur le Web, tels que « OMG » (« Oh mon dieu ! »), « ahah » ou encore « xoxo » (« bisous »).En examinant quatre groupes de millions d’utilisateurs, les ingénieurs d’Instagram ont remarqué une corrélation entre la baisse de l’usage de ces acronymes et l’augmentation de celui des emoji. A la fin 2011, seulement 10 % des textes publiés sur Instagram (description de photos ou commentaires) comprenaient des emoji. Aujourd’hui, c’est près de la moitié. « L’usage des emoji est en train de modifier le vocabulaire des gens sur Instagram et devient un important moyen d’expression », assure Thomas Dimson, ingénieur d’Instagram, dans la présentation de l’étude.Les utilisateurs du réseau social les plus friands d’emoji sont les Finlandais, qui en insèrent dans 63 % de leurs textes. Suivis des Français (50 %), des Britanniques (48 %) et des Allemands (47 %). Une modification du langage poussée jusqu’à l’extrême par certains, comme Fred Benenson, qui a traduit l’intégralité de Moby Dick en emoji – une version intégrée à la collection de la Bibliothèque nationale. Il travaille désormais à la création d’un traducteur automatique de l’anglais vers les emoji.Nés à la fin des années 1990, les emoji ont vu leur utilisation exploser après leur intégration par défaut au clavier des iPhone, en octobre 2011, suivie par Android, en juillet 2013. On en compte actuellement 722, dont 250 nouveaux entrants pour la seule année 2014, tous intégrés au standard informatique Unicode. En février, Apple avait intégré une nouvelle gamme d’emoji proposant différentes couleurs de peau, après une pétition en ligne critiquant « le manque flagrant de représentations des autres ethnies ». Toujours plus utilisés, ils ont notamment été intégrés, le mois dernier, au moteur de recherche d’Instagram. Plus la peine d’utiliser un mot, donc, pour trouver une photo : un simple pictogramme suffit désormais. Les plus utilisés sur le réseau social sont ceux représentant un visage pleurant de rire, un visage avec des cœurs à la place des yeux et le cœur. En juin dernier, Twitter avait publié un classement similaire, qui plaçait les trois mêmes smileys dans les quatre premières places, mais dans un ordre différent.Par ailleurs, une étude de l’entreprise britannique Swiftkey souligne que les Français, toutes plates-formes confondues, utilisent quatre fois plus l’emoji « cœur » que les autres nationalités. Le symbole de l’amour est ainsi, et de loin, l’emoji préféré des Français, alors qu’il n’occupe en moyenne que la troisième place dans les autres pays.Lire : Emoticône, mon amour Morgane Tual Journaliste au Monde Alibaba change de patron • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Alibaba est-il devenu trop puissant en Chine ? Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Nouveaux affrontements dans la capitale du Burundi • Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres ont été blessées, jeudi 7 mai, dans de nouveaux affrontements à Bujumbura, capitale du Burundi, entre la police et les manifestants, qui contestent la candidature du président, Pierre Nkurunziza, à un troisième mandat. La police tire parfois à balles réelles contre les manifestants, considérés comme des « terroristes » par le pouvoir.Des journalistes de l’Agence France-Presse ont vu les corps de deux victimes, l’un ayant reçu une balle dans la tête, l’autre carbonisé. La Croix-Rouge a indiqué qu’une personne grièvement blessée dans l’explosion d’une grenade était morte de ses blessures. Depuis le début des manifestations, le 26 avril, quatorze personnes, dont dix manifestants, sont mortes dans des violences.Pierre Nkurunziza, élu en 2005 et réélu en 2010, a officiellement été investi le 25 avril candidat à la présidentielle par son parti, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD). Depuis, les opposants à un troisième manda du président, menés par la société civile et une partie de l’opposition politique, manifestent à Bujumbura.« Burundi : le risque de contagion régionale existe »Conforme à la ConstitutionMardi, la Cour constitutionnelle a donné raison au camp présidentiel, qui considère qu’un troisième mandat est conforme à la Constitution ; une décision que refusent de reconnaître les opposants, estimant la Cour inféodée au pouvoir.Malgré les pressions croissantes, le président Nkurunziza a réaffirmé mercredi soir, au onzième jour de contestation, qu’il briguerait bien un troisième mandat, le 26 juin. Les opposants prêtent à M. Nkurunziza l’intention de modifier, une fois réélu, la Constitution, pour supprimer la limitation de durée de l’exercice du pouvoir. Des manifestants prennent à partie des militaires après la mort d’opposants, tués par balle, à Bujumbura, le 7 mai.Crédits : Jerome Delay / APAudifax Ndabitoreye, figure du mouvement d’opposition à un troisième mandat de Pierre Nkurunziza, a été arrêté pendant quelques heures pour insurrection. Ce poids lourd de la société civile burundaise est détenteur de la double nationalité burundaise et néerlandaise. Il avait donné mardi une interview dans laquelle il appelait à manifester contre un troisième mandat du chef de l’Etat.Antonio Guterres, le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, s’est dit mercredi « extrêmement inquiet » au sujet de la crise politique au Burundi, et déplore que plus de trente-cinq mille réfugiés burundais aient déjà fui dans les pays voisins.Violences politiques : des milliers de Burundais se précipitent au RwandaLe foot espagnol menacé de paralysie… par sa fédération • Mis à jour le La finale de la Ligue des champions, le 6 juin, à Berlin, pourrait comme l'an dernier opposé deux clubs espagnols : le Real Madrid, s'il bat la Juventus à Madrid mercredi prochain, et le Barça, qui vient de donner une leçon au Bayern Munich. Le football ibère est pourtant menacé de paralysie. La Fédération espagnole de football (RFEF) a annoncé mercredi 6 mai la suspension de toutes les compétitions à partir du 16 mai. L'objet du litige : la répartition des juteux droits de télévision. La Fédération ne veut pas entendre parler du décret que vient de faire passer le gouvernement de Mariano Rajoy visant à centraliser la vente de ces droits pour mieux les redistribuer entre tous les clubs et qu'ils ne soient plus au bénéfice principal des deux géants du foot national : le Real et le Barça.Dans ce bras de fer, la Ligue de football profesionnel (LFP), souvent opposée à la Fédération, est du côté du gouvernement. La LFP et le gouvernement ont d'ailleurs vivement réagi mercredi soir à l'annonce de la RFEF : la LFP a annoncé qu'elle contesterait cette suspension et qu'elle avait lancé « les actions légales correspondantes devant les organes administratifs et judiciaires compétents » pour défendre les droits des clubs et des compétitions qu'elle organise.Et le Conseil supérieur des sports (CSD), organe dépendant du gouvernement, a déclaré considérer que la RFEF recherchait des « excuses pour justifier un affrontement permanent » et pour « ne pas rendre de l'argent public sans justification et ne pas se soumettre aux audits prévus par la loi ».Dans ce dossier, la Fédération semble agir dans le seul but de protéger le FC Barcelone et le Real Madrid, qui ne sont pourtant pas les plus mal lotis. Selon la dernière étude annuelle rendue publique au début de 2015 par le cabinet d'analyse financière Deloitte, le Real est le club le plus riche au monde avec des revenus estimés à 549,5 millions d'euros. Son rival catalan est, lui, quatrième avec des revenus estimés à 484,6 millions d'euros. De plus, selon le magazine économique Forbes, les deux géants espagnols sont les deux clubs les mieux valorisés au monde : 2,873 milliards d'euros pour le Real, 2,782 milliards d'euros pour le Barça.En attendant l'issue de cet éventuel bras de fer au sommet des instances sportives espagnoles, l'annonce de la Fédération menace l'organisation des deux dernières journées du Championnat d'Espagne, programmées respectivement le 17 et le 23 mai. La finale de la Coupe du roi entre le FC Barcelone et l'Athletic Bilbao, le 30 mai au Camp Nou, est également menacée.Mieux répartir les drois télévisés« Nous réitérons l'offre de dialogue de la part de la RFEF au gouvernement espagnol », insiste toutefois la Fédération, qui espère, à l'approche d'élections régionales et municipales de la fin du mois de mai, que le gouvernement lâche du lest. Elle souligne son désaccord quant à la répartition des droits et la fiscalité ainsi que concernant la suppression de revenus tirés des paris prévus par le décret approuvé le 30 avril par le gouvernement. Ce décret avait été adopté à la demande, récurrente, des « petits » clubs du championnat, car jusqu'à présent, et contrairement aux autres grands championnats européens, chaque club de Liga négociait individuellement ; ce qui assurait la part du lion au Real Madrid et au FC Barcelone.Selon ce décret, les équipes de la Liga récupéreront 90 % des droits. Le système prévoit pour les clubs de première division une répartition pour moitié égalitaire et tenant compte pour les 50 % restants des résultats des équipes et de leurs revenus propres, notamment. Le nouveau système a été présenté comme plus rentable par le ministre José Ignacio Wert, selon qui la ligue anglaise a généré 1,8 milliard d'euros en 2013-2014 alors que son équivalent espagnol n'a rapporté que 800 millions environ. La Liga a dit espérer atteindre au moins 1 milliard avec le nouveau système. De quoi tenter de résister à la Premier League britannique, qui vient de signer un contrat astronomique de 6,9 milliards d'euros pour la période 2016-2019.« L'argent privé du football »Mais le décret a notamment soulevé les protestations de l'Association des footballeurs espagnols (AFE), qui avait menacé la semaine dernière d'une grève pour avoir été exclue des négociations. La Fédération, quant à elle, dénonce « les ingérences continues » du Conseil supérieur des sports. Et elle reproche au gouvernement une « attitude irrespectueuse » à son égard, l'accusant d'utiliser « l'argent privé du football (…) afin de mettre en place des politiques sportives pour des activités étrangères au football ». « En échange de notre collaboration et aide désintéressées, nous avons eu comme réponse une expropriation de certains droits de base », comme le droit à l'audiovisuel, affirme la RFEF.Dans un communiqué publié mercredi soir, la LFP a vivement critiqué la RFEF, estimant que la Ligue est seule organisatrice des compétitions professionnelles. La LFP a d'ailleurs convoqué une assemblée générale extraordinaire des clubs pour lundi. Une grève avait affecté le Championnat d'Espagne au début de la saison 2011-2012 et la première journée de Liga avait dû être reportée. Les joueurs réclamaient alors notamment un fond de garantie pour leurs salaires afin de les protéger en cas de faillite d'un club.L’inventeur de l’arme imprimable en 3D porte plainte pour atteinte à la liberté d’expression • Mis à jour le Morgane Tual Morgane Tual Journaliste au Monde Mort de Claude Durand, figure de l’édition française • Mis à jour le   Ligue 1 : le PSG, pour se rapprocher du titre • Mis à jour le L’épilogue de la saison est proche. Le Paris-Saint-Germain peut prendre une sérieuse option pour le titre en battant Guingamp vendredi soir au Parc des Princes en ouverture de la 36e journée du championnat de France. En cas de victoire, les Parisiens compteraient alors 77 points, contre 71 pour leurs rivaux Lyonnais, qui jouent, eux, samedi à Caen. Une défaite permettrait, au contraire, à l’OL de revenir à leur hauteur. Et l’OL dispose d’une meilleure différence de buts (+ 41, contre + 39 au PSG) qui fait qu’en cas d’égalité le club d’Hubert Fournier serait champion.Suivez le match en direct à partir de 20 h 30Le PSG s’était incliné au match aller (1-0) contre Guingamp en décembre. Laurent Blanc assure qu’il a « beaucoup de respect pour cette équipe de Guingamp ». Mais l’exploit semble désormais hors de portée des Bretons. Surtout, au Parc, où le PSG n’a lâché que deux points en 2015 (contre Caen en février, 2-2). Lille et Nantes peuvent témoigner de l’appétit de l’ogre parisien. Ils ont encaissé respectivement un but aux première et troisième minutes. Et, depuis son élimination en quarts de finale de la Ligue des champions par Barcelone, le club de la capitale a placé tous ses objectifs dans la conservation du titre de champion de France. Avec, à la clé, la possibilité de réaliser un triplé historique. Après sa victoire en Coupe de la Ligue (victoire 4-0 contre Bastia le 11 avril), Paris disputera la finale Coupe de France contre Auxerre, club de Ligue 2, le 30 mai au Stade de France.Laurent Blanc devra tout de même composer vendredi contre Guingamp avec les blessures de son effectif. Thiago Motta (cuisse) et David Luiz (talon) sont forfait ce vendredi pour la rencontre. Serge Aurier, encore incertain jeudi, évoluera latéral droit puisque Van der Wiel est suspendu. Le gardien Salvatore Sirigu, de retour de blessure, est également confirmé dans le groupe.Répondre à Aulas sur le terrainTrès actif sur son compte Twitter, le patron du club rhodanien l’est aussi devant micros et caméras. Devant celles de Canal+, Il contestait lundi 4 mai la réduction – de quatre à trois matchs – de la suspension de Zlatan Ibrahimovic. Et il continue à distiller ses petites phrases, comme celle lâchée mardi lors d’une rencontre avec un partenaire économique : « Je trace mon chemin, sûr de mes orientations, de mon éthique. Nous ne sommes pas dans une spirale négative mais positive, encore faut-il que la puissance financière ne vienne pas obérer la lucidité des gens qui pratiquent le même sport que les autres. »Pour le PSG, la seule réponse au bruit médiatique de l’entraîneur de Lyon passe par le terrain. Trois rencontres de Ligue 1 à venir (Guingamp vendredi, puis Montpellier le 16 mai et Reims le 23 mai) et une finale de Coupe de France. Une fin de saison qui, si elle est réussie, écrirait grâce au club de Laurent Blanc une nouvelle page dans l’histoire du foot français. Et calmerait – peut-être – les multiples sorties médiatiques de Jean-Michel Aulas.La guéguerre entre les deux clubs s’est portée sur le terrain du mercato. L’Equipe relayait mercredi les intérêts supposés du PSG pour deux des joyaux de l’OL, Alexandre Lacazette, meilleur artificier de L1 avec 27 buts, et Nabil Fekir, révélation de la saison avec 12 buts et 9 passes décisives en championnat. « C’est simplement une vraie déstabilisation, a réagi jeudi Hubert Fournier. C’est de bonne guerre. Espérons que cela n’ait pas un impact négatif sur les joueurs. » De son côté, Laurent Blanc s’est défendu de toute tentative de ce genre. « Est-ce que Lyon a de bons jeunes joueurs ? Oui. Ça s’arrête là. Guingamp en a aussi, d’ailleurs. Mais je dis à Hubert que je ne cherche à déstabiliser personne. Mais si on me demande ce que je pense de ces joueurs, j’en pense beaucoup de bien. »États-Unis : l’emploi retrouve du tonus en avril • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Les embauches sont reparties de l’avant aux États-Unis. Après un mois de mars très décevant, l’économie américaine a créé 223 000 emplois en avril, selon les statistiques publiées vendredi 8 mai par le département du travail. Ce rebond permet au taux de chômage de baisser de 0,1 point à 5,4 % de la population active, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis mai 2008.Même si le nombre de créations d’emploi se situe légèrement en dessous des anticipations des économistes, qui en prévoyaient 228 000, les chiffres annoncés vendredi constituent un certain soulagement à propos de la solidité du marché du travail. En effet, les États-Unis ont connu un trou d’air à la fin du premier trimestre.Creux passagerL’économie américaine n’a finalement créé que 89 000 emplois en mars (contre 126 000 annoncés dans une première estimation). Il faut remonter à juin 2012 pour retrouver une statistique aussi médiocre. Cette contre-performance fait ainsi drastiquement tomber la moyenne mensuelle, qui, sur les quatre premiers mois de l’année, n’est plus que de 154 000, très loin des 260 000 enregistrés en 2014.Le rebond du mois d’avril semble indiquer que le creux du premier trimestre n’était que passager. L’économie américaine a fait quasiment du surplace avec une croissance de 0,2 % de son Produit intérieur brut (PIB). Des conditions météo particulièrement difficile dans le nord-Est des États-Unis et le Midwest, la grève des dockers dans les ports de la cote ouest et la hausse du dollar face aux autres monnaies ont plombé la croissance et ralenti sensiblement le rythme des embauches.  La croissance américaine flanche au premier trimestre Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Elections au Royaume-Uni : David Cameron grand vainqueur, ses rivaux démissionnaires... • Mis à jour le Contre toutes les prédictions des sondages qui ont répété que rien n’était joué, le premier ministre sortant, David Cameron, a remporté une nette victoire lors des élections législatives. Non seulement il est assuré de conserver son poste, mais le Parti conservateur dispose de la majorité absolue à la Chambre des communes, puisqu'il a dépassé le seuil fatidique des 326 sièges sur 650, en en remportant 331, loin devant le Labour, qui ne s’en voit attribuer que 232, selon les résultats définitifs. Les résultats des élections législatives britanniquesContre toute attente, les conservateurs ont emporté haut la main les élections législatives au Royaume-Uni. Le parti du premier ministre David Cameron sera en mesure de gouverner seul avec les quelque 331 sièges qu’il a acquis. ){ );David Cameron commence à former un nouveau gouvernementlmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2pisf4"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2pisf4", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Reçu par la reine Elizabeth vendredi 8 mai après-midi, David Cameron a été invité à former un nouveau gouvernement, qu’il promet « conservateur » et qu’il pourra constituer sans ses anciens alliés libéraux-démocrates. Avant de regagner sa résidence officielle du 10 Downing Street, il a déclaré :« Avant tout, je veux rassembler notre pays, notre Royaume-Uni, notamment en mettant en œuvre aussi vite que possible les délégations de pouvoirs que nous avons promises à juste titre. Je veux que mon parti et, je l’espère, un gouvernement que je souhaite conduire, récupère un étendard que nous ne devrions jamais avoir perdu, l'étendard d’une seule nation, d’un seul Royaume-Uni. »Dans la foulée de ce discours, le premier ministre n’a pas tardé à dévoiler quelques nominations de ministres sur son compte Twitter, reconduisant d’ores et déjà quatre poids lourds de son ancien gouvernement : George Osborne aux finances, avec rang de numéro deux du gouvernement – « First secretary of state » –, Teresa May au sécrétariat d’Etat à l’intérieur, Philip Hammond à la diplomatie et Michael Fallon au secrétariat d’Etat à la défense.Dans le précédent gouvernement de David Cameron, le numéro deux du gouvernement était le vice-premier ministre libéral-démocrate Nick Clegg. I have re-appointed George Osborne as Chancellor of the Exchequer. He will also be First Secretary of State - the ranking Cabinet Minister.— David Cameron (@David_Cameron) 8 Mai 2015Cette victoire donne à M. Cameron une autorité décuplée tant sur le plan national qu’européen. Sa stratégie ayant consisté à agiter la crainte du « chaos » économique en cas de victoire du Labour est ainsi couronnée de succès.Une victoire « impressionnante », selon les mots de Barack Obama, que n’a pas non plus manqué de saluer François Hollande, invitant David Cameron à « à venir à Paris, une fois son gouvernement formé ».Un référendum sur le maintien dans l’UE d’ici à 2017Le premier ministre sortant l’avait promis : le référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne au sein de l’Union européenne devrait avoir lieu d’ici à deux ans. Il assure qu’il fera campagne pour le maintien s’il obtient au préalable de ses partenaires une modification satisfaisante des traités, notamment en matière de contrôle de l’immigration intraeuropéenne et de protection des intérêts de la City.Ce futur scrutin, baptisé « sur l’avenir de l’Europe », inquiète déjà ses partenaires européens en raison de la possibilité d’un « Brexit », un acronyme désignant une sortie du club des 28.Lire nos explications : Royaume-Uni : en route pour le référendum sur la sortie de l’UERevers des travaillistes, plongée des LibDem...lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2phwbx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2phwbx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Pour les travaillistes, il s’agit d’un sérieux revers. Avec entre 232 sièges, ils sont définitivement distancés. C’est leur plus bas niveau à Westminster depuis 1987. L’une des explications est l’incroyable vague nationaliste qui a déferlé en Ecosse, un bastion traditionnel des travaillistes.Selon des résultats définitifs, le Scottish National Party (SNP, indépendantiste) y a remporté 56 des 59 sièges en jeu, et les travaillistes y sont balayés.Parmi les défaites symboliques, celles d’Ed Balls, le bras droit de M. Miliband et de Jim Murphy, patron du Labour en Ecosse.Les libéraux-démocrates, qui étaient le partenaire des conservateurs dans la coalition sortante, subissent l’une de leurs plus grosses défaites, passant de 57 sièges remportés en 2010 à 8. Là aussi Vince Cable, ancien ministre du commerce, fait partie des battus.Malgré plus de 3 millions de voix, le UKIP (United Kingdom Independence Party), parti antieuropéen, n’obtient de son côté qu’un siège, en raison du mode de scrutin britannique, défavorable aux petits partis. De même pour les Verts, qui n’obtiennent qu’un siège.... et démissions en cascadelmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2phojz"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2phojz", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Les résultats connus, les principaux responsables politiques battus ont annoncé leurs démissions : Ed Miliband, chef de file du Parti travailliste, Nick Clegg, chef de file du Parti libéral-démocrate, et le leader du UKIP, Nigel Farage, battu dans sa propre circonscription de South Thanet. Ce dernier n’exclut cependant pas un retour dans le court ou moyen terme.En Ecosse le raz-de-marée du SNP fait chuter le LabourLe SNP, parti de Nicola Sturgeon, remporte presque intégralement les sièges d’Ecosse. Le Labour, qui dominait depuis des décennies au nord du mur d’Hadrien, ne conserverait que trois de ses 40 sièges. Ce raz-de-marée sonne comme une nouvelle impulsion en faveur de l’indépendance, après les 45 % de « oui » remportés lors du référendum de 2014. Le parti indépendantiste disposera d’une imposante tribune à Westminster, qu’il utilisera pour attaquer les conservateurs, honnis en Ecosse.L’occasion d’une deuxième consultation sur l’indépendance pourrait arriver plus vite que prévu : Nicola Sturgeon n’a pas caché que les Ecossais refuseraient d’être entraînés hors de l’UE par les seuls Anglais. En cas de votes divergents entre Ecossais et Anglais sur ce point en 2017, elle demandera un nouveau référendum sur l’Ecosse. En attendant, David Cameron a promis « le gouvernement le plus décentralisé au monde » en Ecosse.Lire notre reportage : « Les électeurs n’ont pas supporté qu’on leur mente »Etudiants disparus au Mexique : un des chefs de la police d'Iguala arrêté • Mis à jour le Les autorités mexicaines ont rapporté, vendredi 8 mai, avoir interpellé Francisco Salgado Valladares, l'ancien sous-directeur de la police d'Iguala, impliqué dans la disparition de quarante-trois étudiants en septembre dans cette localité du sud du Mexique. En fuite, Francisco Salgado Valladares, 41 ans, se cachait depuis plusieurs semaines dans les maisons de proches dans les Etats du Guerrero et du Morales. C'est à l'occasion d'une réunion de famille où il se rendait qu'il a été arrêté. Il circulait dans un véhicule sans immatriculation et était en possession de munitions pour fusil d'assaut AK-74.Francisco Salgado Valladares est soupçonné d'enlèvement et de crime organisé. Les enquêteurs estiment qu'il a donné l'ordre d'empêcher les autobus transportant les étudiants d'avancer. Il aurait également directement participé à leur rapt et à la remise d'au moins treize d'entre eux au groupe mafieux local Guerreros Unidos. Selon le ministère, l'ex-officier touchait 40 000 dollars par mois des narcotrafiquants « en échange de sa protection ». Lire le décryptage : Cinq questions sur la disparition des 43 étudiants mexicainsUne version officielle mise en douteSelon la version officielle, considérée par le ministre comme une « vérité historique » : ils ont été assassinés par le groupe criminel, puis incinérés dans une décharge isolée de la municipalité de Cocula, dans le Guerrero, au cours de la nuit du 26 au 27 septembre, et enfin leurs restes ont été jetés dans une rivière.Une version que réfutent les parents des victimes et plusieurs organisations non gouvernementales. Ces dernières avaient déjà relevé que les conclusions de la justice mexicaine reposaient en grande partie sur des témoignages, dans un pays où les autorités obtiennent souvent des aveux sous la contrainte.L'ancien maire d'Iguala et son épouse, par ailleurs sœur de trafiquants de drogue notoires, sont en détention dans le cadre de cette affaire. Le directeur de la police de la ville au moment des faits, Felipe Flores, est toujours en fuite.Nigeria : déplacés par les violences de Boko Haram, des villageois hésitent à rentrer • Un groupe de femmes et d'enfants à Yola, au nord-est du pays.Crédits : REUTERSC’est une maison de trois pièces, dans la périphérie de Yola au nord-est du Nigeria, où s’entasse une famille de vingt personnes. Parmi elles, Fanta Adamu, 80 ans, trop vieille pour échapper aux islamistes de Boko Haram.Aussi, quand les combats se sont intensifiés autour de Sabon Gari, dans l’Etat d’Adamawa, au nord-est du Nigeria, elle a appelé son fils à Lagos, à 1 200 km au sud-ouest, pour qu’il la mette en sécurité avant que le groupe terroriste n’attaque son village. C’est ainsi que la vielle dame s’est retrouvée à Yola, la capitale de l’Adamawa. Mais Fanta espère retourner chez elle : « Je m’attends à ce que tout ait été bombardé », dit-elle réaliste.1,5 million de personnes ont fui les violences depuis 2009Yola est devenu un havre de paix pour les populations ayant fui les violences de Boko Haram dans l’Adamawa et les Etats voisins de Borno et Yobe. Comme la famille de Fanta, de très nombreux déplacés habitent la ville et sa périphérie. Logés chez des parents ou des hôtes, plusieurs familles s’entassant souvent dans des logements prévus pour n’en accueillir qu’une seule. Haruna Hamman Furo, secrétaire permanent de l’Agence de gestion des urgences de l’Adamawa, assure qu’au tournant de l’année, au plus fort de la crise, les camps accueillaient quelque 30 000 déplacés pour 142 000 autres logés dans des familles d’accueil. D’autres sources estiment cependant que ce sont 400 000 personnes qui ont trouvé refuge dans la ville, faisant plus que doubler sa population, début novembre.Des milliers de Nigériens qui ont fui Boko Haram vivent dans des conditions « dramatiques »Selon M. Furo, le flux a diminué depuis la contre-offensive lancée en février par l’armée nigériane, fortement aidée par les forces du Tchad, du Niger et du Cameroun. Au total, ce sont 1,5 million de personnes qui ont fui leur domicile depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009. La plupart sont restés au Nigeria, les autres se sont réfugiés dans les pays voisins : Cameroun, Tchad et Niger.Un espoir nommé Muhammadu BuhariPour survivre, Fanta et sa famille reçoivent de l’aide de la Croix-Rouge nigériane, qui distribue vivres de base, matelas et moustiquaires. Des églises, les mosquées, les autorités locales et l’université américaine du Nigeria donnent aussi de la nourriture et des vêtements aux plus démunis. L’université de Yola à elle seule, nourrit 250 000 personnes. Le quotidien de la famille de Fanta ? Les hommes cherchent du travail et certains des enfants vont à l’école. Malgré ce semblant de normalité, la tentation d’un retour chez eux est forte. « On ne se plait pas ici, dit Aishatu Ado, 35 ans. Mais d’un autre côté, si nous rentrons, nous ne savons pas ce que nous allons trouver car les fermes ont été détruites. On attend de voir ce qu’il va se passer ».Depuis les revers militaires subis par Boko Haram, et la libération de près de 700 femmes kidnappées par l’organisation islamiste, d’autres déplacés pensent à retourner chez eux. Zainab Ali, bébé sur le dos et linge à sécher en main, est de ceux-là. Cette mère a fui son village à pieds, alors qu’elle était encore enceinte. Maintenant, elle fonde beaucoup d’espoir sur le nouveau président, l’ancien général Muhammadu Buhari. « Les choses vont changer. C’est un soldat et, depuis qu’il a gagné l’élection (en avril), la violence a diminué », dit-elle. Muhammadu Buhari sera investi fin mai pour succéder à Goodluck Jonathan, critiqué pour n’avoir pas empêché, pendant des années, l’avancée inexorable des islamistes.Ed Miliband démissionne, laissant les travaillistes à genoux • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2piaea"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2piaea", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Après des années d’impopularité, Ed Miliband avait connu une « bonne campagne » ces dernières semaines. Pendant les débats télévisés, il était apparu plus confiant que prévu, surprenant les Britanniques. Les sondages donnaient les travaillistes au coude-à-coude avec les conservateurs. Jeudi 7 mai encore, M. Miliband était confiant sur son avenir de premier ministre.Ce rebond aura été en trompe-l’œil. Le leader du parti travailliste a subi une humiliante défaite. Le Labour a obtenu presque cent sièges de moins que les conservateurs (232 contre 331). Il se retrouve à son plus bas niveau depuis 1987, quand Margaret Thatcher dominait la politique britannique. Vendredi, M. Miliband a annoncé sa démission.« Ce n’est pas le discours que j’aurais souhaité faire », a-t-il lancé aux fidèles de son parti. Avant d’ajouter : « le Labour a besoin d’un leader fort. Il a besoin de se reconstruire. »Bilan catastrophiqueLe bilan pour M. Miliband est catastrophique. En Ecosse, la défaite est historique. Dans ce traditionnel bastion, les travaillistes perdent 40 de leurs 41 sièges. Les indépendantistes du Scottish National Party (SNP) ont tout balayé sur leur passage. « C’est une calamité », estime Alistair Campbell, un ancien proche de Tony Blair, d’habitude peu prompt à l’introspection.En Angleterre, le résultat a également été médiocre. Les travaillistes progressent, mais ils ne gagnent qu’une quinzaine de sièges par rapport à 2010. A l’époque, Gordon Brown, le premier ministre travailliste, était particulièrement impopulaire, et l’économie était à genoux. Cette fois-ci, le Labour arrivait comme parti d’opposition face à une coalition qui a mené une politique d’austérité : il aurait dû rebondir.« Nous avons été rejetés non seulement d’Ecosse mais aussi d’endroits en Angleterre où nous pensions gagner confortablement », souligne M. Campbell. La défaite d’Ed Balls, le chancelier de l’Echiquier du gouvernement fantôme, qui a échoué à remporter sa circonscription, en est le plus fort symbole.De fait, M. Miliband n’a jamais vraiment convaincu. A commencer par son élection à la tête des travaillistes en 2010, quand il a remporté la bataille pour prendre la direction du Labour en battant son frère David, le favori. Il a obtenu cette victoire fratricide sans obtenir la majorité des députés travaillistes, ni même la majorité des membres du parti. Seuls les syndicats, qui ont le tiers des voix, ont fait la différence en le soutenant.Un message peu clairEd Miliband a immédiatement été étiqueté « Red Ed » par la presse de droite, pour être trop à gauche. Pourtant, il a longtemps hésité sur la politique à suivre, oscillant entre son instinct –un virage à gauche – et sa prudence naturelle, acquise pendant ses années en tant que conseiller auprès de Gordon Brown. Son message en était particulièrement peu clair.Lors de la campagne, ce compromis s’est traduit par une série de mesures pour taxer les hauts revenus, les banquiers et les riches étrangers… Mais dans le même temps, il promettait de continuer l’austérité, certes à un rythme moins soutenu que David Cameron, mais de la poursuivre malgré tout.Sa principale faiblesse a toujours concerné l’économie. Il a toujours refusé d’accepter la moindre responsabilité du gouvernement travailliste précédent (dont il était ministre) dans la crise financière. Tant que la récession continuait, ses attaques contre l’austérité excessive du gouvernement de coalition fonctionnaient bien. Mais avec le retour de la croissance, à 2,8 % l’an dernier, l’argument ne fonctionnait plus.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2phwbx"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2phwbx", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });}); Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Elections en Grande-Bretagne : l’UMP salue la victoire de David Cameron • Mis à jour le Elections au Royaume-Uni : les libéraux-démocrates à la dériveRoyaume-Uni : le UKIP, troisième force politique dans les urnes mais pas à WestminsterA Chypre, la réunification passe par le foot • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) La réunification de Chypre, l’île de Méditerranée divisée depuis quarante et un ans, est imminente… sur les terrains de football. Le 8 mai, Hasan Sertoglu, le président de la Fédération chypriote turque de football (CTFA), va demander aux clubs du Nord l’approbation de nouveaux statuts, un processus qui devrait aboutir à leur réintégration au sein de la Fédération chypriote grecque (CFA), au sud, fondée ensemble en 1934 et seule reconnue internationalement.Pour les joueurs chypriotes turcs, il s’agit d’un « retour à la maison », explique Jérôme Champagne, ancien diplomate et ancien dirigeant de la FIFA, aujourd’hui consultant en football. « Chypriotes turcs et grecs ont joué ensemble pendant vingt et un ans. En 1955, tout est parti à vau-l’eau. L’Eglise orthodoxe a déclaré que les équipes chypriotes turques ne pouvaient pas jouer sur les terrains dont elle était propriétaire. Les Chypriotes turcs ont alors créé une fédération séparée, développe encore Jérôme Champagne.En 1974, réagissant à un coup d’Etat des nationalistes chypriotes grecs avides de voir Chypre rattachée à la Grèce, l’armée turque est intervenue au nord de l’île. La partition est devenue officielle en novembre 1983 avec la création de la République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée. Dès lors, les footballeurs chypriotes turcs ont été tenus à l’écart des grandes compétitions.« Diplomatie du football »En 2004, le plan proposé par les Nations unies pour une réunification de l’île sous une forme fédérale reçut l’approbation massive des Chypriotes turcs (65 % pour) et la désapprobation massive des Chypriotes grecs (76 % contre) lors du référendum organisé sur l’île. Peu après, la République de Chypre était intégrée à l’Union européenne (UE) tandis que la RTCN retournait à son isolement.Pour la société civile chypriote turque, assoiffée de changement, le désenchantement fut grand. Mais la volonté d’aller de l’avant l’a emporté. Jérôme Champagne raconte : « En 2012, la CTFA m’a choisi comme négociateur. Un an plus tard, il y a eu un arrangement entre les deux fédérations en vue d’une future réunification. Pour y parvenir, il a fallu rédiger une dizaine de versions de l’accord. Les nationalistes du nord de l’île ont été virulents, mais Hasan Sertoglu a tenu bon. Au sud, Costakis Koutsokoumnis [le président de la CFA] a manifesté le même courage. »Depuis 2014, la Fédération chypriote turque est ainsi ouverte aux joueurs chypriotes grecs. Deux d’entre eux ont récemment signé des contrats avec un club au nord. « Après cela, l’un d’eux a reçu des menaces de mort », déplore Jérôme Champagne. Malgré ces aléas, le désir d’en finir avec la partition est fort du côté turc, comme en témoigne l’élection récente du social-démocrate et militant de la réconciliation, Mustafa Akinci, à la tête de la RTCN depuis le 26 avril.Grippées depuis octobre 2014, les négociations sous l’égide des Nations unies vont reprendre. Pour aboutir, elles devraient s’inspirer de la « diplomatie du football » dont le succès est un puissant indicateur du malaise ressenti par les deux communautés. Les chypriotes turcs n’en peuvent plus de l’isolement, même si 95 % d’entre eux sont aujourd’hui titulaires d’un passeport de l’UE. Malaise aussi chez les Chypriotes grecs, aux prises avec de grosses difficultés économiques. « Comment des gens qui ne peuvent pas faire du sport ensemble peuvent-ils faire la paix ? », résume Hasan Sertoglu sur son compte Twitter. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Les actionnaires d’Holcim scellent les noces de ciment avec Lafarge • Mis à jour le Denis Cosnard Les anti-Lafarge tirent à vue sur la fusionLafarge-Holcim : l’heure du succès pour Thomas SchmidheinyEric Olsen en pole position pour diriger LafargeHolcim Denis Cosnard Journaliste au Monde ChroniquePape Diouf : « Il faut entendre et écouter M. Aulas »Par Pape Diouf • Pape Diouf, le 4 février à Marseille.Crédits : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFPLe public siffle toujours les méchants. Cette fois-ci, il n’est pourtant pas sûr que Jean-Michel Aulas soit l’objet de quolibets. Certes, dans cette affaire, qui l’oppose frontalement à la Ligue puisqu’il vient de déposer plainte auprès du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour contester l’allégement des sanctions infligées à Ibrahimovic, Aulas s’est pris pour Aulas.Avec ses piaillements offusqués qui peuvent passer pour des règlements de compte. Avec ses comportements et cette manie « aulasienne » de sonner la charge quand il n’est pas d’accord ou quand il ruse. Avec son penchant farouche à se trouver toujours des adversaires ou des ennemis. Avec sa subjectivité, cette manière agaçante de vouloir avoir raison contre le reste du monde. Le bréviaire d’un certain cynisme, dans un tourbillon de faits avérés et d’accusations incertaines. Aulas fignole et recense les actes délictueux. Il en est d’évidents qui constituent un accablant réquisitoire. « Montage et manipulations », hurlent avec hargne ceux qui sont mis en cause.Parfois, on entend un silence gêné dans les rangs. C’est qu’Aulas connaît comme personne les rouages de l’administration du football. C’est un piranha au milieu des requins. Bernanos souriait en affirmant « qu’un pêcheur en saura toujours plus long qu’un prêtre. »Aux affaires depuis vingt-cinq ansAulas n’est pas celui qui installera l’impossible hygiène morale appelée pieusement par certains. Pour autant, il est légitime d’écouter et d’entendre M. Aulas, certes enfermé dans son personnage ébouriffant de démesure, mais qui est aux affaires depuis maintenant vingt-cinq ans.Il faut écouter ce fin limier quand il parle de l’argent désormais encombrant et rendant nombre d’acteurs du jeu malléables et corvéables. Et c’est vrai que, aux yeux de ces derniers, le Paris-Saint-Germain est devenu comme « l’emprunt Pinay », un nouveau placement en or. Et le pâle mais omniprésent Nasser Al-Khelaïfi passe pour le roi de la cour.Il convient d’écouter et entendre Aulas quand il se plaint, non sans raison, d’un mode de gouvernement de la Ligue à reconsidérer puisqu’il est devenu obsolète et qu’il date de la nuit des temps. Même si à ce sujet, le président lyonnais n’a jamais fait mystère de sa volonté de moins partager le magot, quitte à renvoyer la Ligue 2 à ses difficultés financières, ce qui n’est pas bien.« Une grande gueule »Il faut écouter et entendre Aulas quand il dénonce le récent accord contre-nature entre le PSG et l’OM à boycotter la chaîne Canal+, une entente qui fait sursauter les poils de tout supporteur marseillaisJean-Michel Aulas est un bosseur présent dans toutes les institutions et qui ne rate aucune séance. Il sait, mieux que quiconque, mettre ses joueurs à l’abri quand les vents contraires se lèvent.Il est sans contexte ce qu’on appelle « une grande gueule », un adversaire qui cogne fort mais il ne se plaint pas des coups venus d’en face. En cela, il ne mérite pas les courriers envoyés par ceux qu’il dénomme les « faux-culs » à différentes instances pour le sanctionner.Razzia chinoise dans les zones de pêche africaines • Mis à jour le Martine Valo Les compagnies chinoises sont nombreuses à se livrer à la surpêche en toute impunité au large de l’Afrique de l’Ouest. Le constat en soi n’est pas nouveau. Enquête après enquête, Greenpeace Afrique s’efforce d’en mesurer l’impact sur ces eaux longtemps considérées comme un eldorado aux richesses inépuisables. Précisons que les Chinois n’y sont pas seuls.Après s’être penchée sur les pratiques des navires de l’Union européenne, puis des russes en 2010 et 2012, l’équipe de Greenpeace installée à Dakar consacre cette fois l’intégralité de son dernier rapport à la pêche chinoise. Le document rendu public le 6 mai s’intitule : « Razzia sur les côtes africaines : la face cachée de la pêche chinoise et des sociétés mixtes au Sénégal, en Guinée-Bissau et en Guinée ».« En 2013, nous avons identifié 462 navires battant pavillon chinois ou appartenant à des propriétaires chinois opérant dans 13 pays du continent, dont 407 sur les côtes atlantiques, témoigne Ahmed Diamé, naturaliste et chargé de campagne « océan » pour l’ONG. Le problème, c’est que lorsqu’ils partent pêcher dans un pays voisin, certains changent de nom et de tonnage en même temps, comme s’ils rétrécissaient au passage. »Triche sur les tonnagesEn effet, la pêche illégale n’est pas seulement le fait de bateaux pirates qui s’approchent des zones côtières durant la nuit, tous feux éteints et sans nom apparent sur leur coque. Cette fois, il s’agit de tricher sur le volume des cargaisons, donc sur les quantités de poissons prélevées.Ainsi, selon l’ONG, depuis près de trente ans, la plus grande entreprise de pêche lointaine de la Chine, la China National Fisheries Corporation (CNFC), sous-déclare régulièrement le tonnage brut de ses chalutiers. Greenpeace la soupçonne d’avoir, entre 2000 et 2014, sous-estimé de 43 % en moyenne par an ses capacités de stockage de poissons dans ses déclarations aux autorités sénégalaises.Rien que pour 2014, cette fraude équivaudrait aux captures faites par « six grands navires de pêche industrielle ». Elle correspondrait à un manque à gagner d’environ 566 000 euros de licences de pêche non payées au Sénégal.Au total, dans les trois pays pris en compte dans cette étude (Sénégal, Guinée-Bissau et Guinée), la CNFC faisait travailler 59 navires de pêche en 2014. Les militants estiment que pour cette seule année, les tonnages que cette société aurait délibérément revus à la baisse pour au moins 44 de ces bateaux équivaudraient à ajouter 22 gros chalutiers supplémentaires dans leurs eaux.Déclarations contradictoiresOr la concurrence est déjà rude non seulement entre gros chalutiers venus de l’autre bout du monde, mais aussi vis-à-vis des pirogues artisanales. Certaines zones près du littoral ne sont accessibles qu’à des bateaux de capacité réduite. Déclarer une cargaison inférieure à la réalité donne le droit d’y accéder indûment.Pour parvenir à ces évaluations, Greenpeace Afrique a traqué les invraisemblances chez les compagnies de pêche. L’ONG a travaillé à partir de listes de navires établies par les autorités chinoises, des données enregistrées auprès de sources maritimes accessibles comme Lloyd’s, MarineTraffic.com ou GrossTonnage.com, de déclarations contradictoires auprès de différents Etats, voire de plans permettant d’évaluer l’ensemble des volumes clos d’un navire.Cette étude constitue au passage une plongée dans l’univers trouble de la pêche industrielle en Afrique où le changement de pavillon et de nom est une pratique courante. « Créer des sociétés mixtes entre des dirigeants asiatiques et des locaux qui jouent les prête-noms est devenu le moyen le plus simple de pêcher en toute impunité, confie Ahmed Diamé. Car ainsi on n’est plus soumis qu’à des gouvernements ne disposant pas de moyens suffisants pour contrôler l’application de leurs lois. Il faudrait au moins que les Etats d’Afrique de l’Ouest coopèrent dans une base de données commune. » Martine Valo journaliste Planète Royaume-Uni : le UKIP, troisième force politique dans les urnes mais pas à Westminster • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Le système électoral britannique est cruel pour le UKIP (United Kingdom Independence Party). Avec 12 % des voix, le parti antieuropéen et anti-immigration est désormais le troisième du pays. Il a récolté plus de trois millions de voix. C’est au moins trois fois plus qu’en 2010, lors des dernières élections législatives. Mais le UKIP n’a pourtant remporté qu’un seul siège. Son leader, Nigel Farage, n’a pas gagné dans sa circonscription, où il se présentait. Il a donc présenté sa démission vendredi, sans exclure toutefois de se représenter à la direction du UKIP en septembre.Les résultats des élections législatives britanniquesContre toute attente, les conservateurs ont emporté haut la main les élections législatives au Royaume-Uni. Le parti du premier ministre David Cameron sera en mesure de gouverner seul avec les quelque 331 sièges qu’il a acquis. ){ );En comparaison, les indépendantistes écossais obtiennent 56 sièges, avec seulement 4 % des voix. Ce paradoxe était prévu. Le système électoral est un scrutin majoritaire à un tour. Dans chaque circonscription, seul le candidat qui a le plus de voix l’emporte. Arriver en deuxième position dans plus de 70 circonscriptions, comme c’est le cas du UKIP, ne sert à rien.« Il y a beaucoup de votes UKIP, et beaucoup d’électeurs vont être en colère et ne vont pas se sentir représentés, estimait Nigel Farage, leader du parti, vendredi matin. Notre système est biaisé. » Lui-même, battu à South Thanet, dans l’est de l’Angleterre, en a fait les frais.« Reprendre le contrôle des frontières »Il n’en reste pas moins que le UKIP aura en grande partie défini cette élection, faisant de l’Europe et de l’immigration deux des thèmes centraux de la campagne. Travaillistes et conservateurs ont tous les deux promis de réduire l’immigration. Ils s’alignent ainsi sur la position de M. Farage, qui dénonce sur tous les tons, depuis des années, la libre circulation des personnes au sein de l’Union européenne (UE). Pour lui, la seule façon de « reprendre le contrôle des frontières » est de sortir de l’UE, afin d’enrayer le grand nombre de migrants européens qui s’installent au Royaume-Uni depuis une décennie.En réaction, David Cameron a proposé de réduire l’accès aux aides sociales des immigrés, pour rendre le pays moins attractif. Il veut aussi tenter de renégocier avec Bruxelles quelques limites au principe de la libre circulation, notamment pour les nouveaux pays adhérents.RéférendumMais la plus grande concession faite par M. Cameron concerne l’Europe. Il a promis un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’UE ou sa sortie, promesse qu’il est désormais certain de tenir. La consultation populaire pourrait avoir lieu dès l’année prochaine, ou au plus tard d’ici à la fin de 2017.Quand il a concédé ce référendum, en janvier 2013, M. Cameron l’a fait sous la pression du UKIP (et de l’aile droite de son parti). L’objectif était d’enrayer sa montée, qui lui prenait des voix sur la droite. A l’époque déjà, personne n’imaginait que le parti antieuropéen puisse gagner de nombreux sièges à la Chambre des communes. Mais il pouvait en revanche en faire perdre aux conservateurs, et leur faire perdre les élections.Cette prédiction ne s’est finalement pas concrétisée. Malgré la percée du UKIP, David Cameron remporte un second mandat. Mais le Royaume-Uni entre dans une période de fortes incertitudes, qui pourraient mener à une sortie de l’UE. M. Cameron compte dans un premier temps ouvrir des négociations avec Bruxelles, pour rapatrier un certain nombre de pouvoirs, avant de soumettre le nouvel accord au vote. Son résultat est extrêmement incertain, même si les sondages indiquent qu’une légère majorité des Britanniques veut rester dans l’UE. Tout ça pour faire face à un parti qui sera à peine présent à la Chambre des communes. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Handball : le PSG n'a pas renoncé au titre Le Paris-Saint-Germain, après une prestation de haut niveau, a relancé le suspense en championnat de France de handball en s'imposant sur le parquet du leader Montpellier (32-28), jeudi lors de la 22e journée. A quatre journées de la fin, un point seulement sépare désormais le PSG de l'équipe héraultaise qui devra faire preuve de sang-froid et de solidité pour conserver cette avance jusqu'au bout.En cas d'égalité, le PSG, qui l'avait corrigée à l'aller (36-20) et est le seul club à l'avoir battue, lui passerait devant. Sur ses quatre derniers matches, le MAHB en aura deux délicats à négocier, à Chambéry le 21 mai puis à Dunkerque le 27 mai. Le PSG aura l'avantage de recevoir lors de ses deux duels les plus compliqués, le 14 mai face à Dunkerque et le 28 mai contre Saint-Raphaël.La bataille à distance promet d'être palpitante entre Montpellier, le club le plus titré de l'histoire, en quête d'une quinzième couronne, la première depuis 2012, et l'équipe de la capitale à l'opulent budget (14,76 M EUR), sacré en 2013 et en passe de réussir un triplé en cas de nouveau titre après avoir gagné le Trophée des champions et la Coupe de France.Jeu d'attaque léché de Luc AbaloLe PSG s'était promené à l'aller dans sa salle, faisant subir à Montpellier sa seule défaite de la saison avant cette 22e journée. Devant quelque 9000 spectateurs rassemblés à la « Park&Suites Arena », le MAHB a montré un tout autre niveau d'opposition. Paris s'est pourtant octroyé une belle avance à la mi-temps (17-12) grâce à un festival offensif et déjà 7 buts (10 au total) de la vedette danoise Mikkel Hansen ainsi qu'un Thierry Omeyer efficace dans la cage (8 arrêts à 40% de réussite à la pause).La défense languedocienne était en manque de solutions devant le jeu d'attaque léché de Luc Abalo (5 buts) et ses partenaires. Au retour des vestiaires, l'équipe héraultaise a resserré les boulons derrière et a rapidement refait une grande partie de son retard. En défense, la prise en stricte de Vid Kavticnik sur Hansen fonctionnait mieux. L'international slovène redonnait l'avantage à son équipe (20-21). Complètement relancé, le match atteignait un haut niveau d'intensité. Parisiens et Montpelliérains se rendaient coup pour coup.A huit minutes de la fin, le PSG menait d'une courte tête (25-24) mais Montpellier n'a pas su par la suite profiter de l'exclusion temporaire de Zacharia Ndiaye.Le PSG n'a lui pas baissé de régime et a pris une sérieuse option sur la victoire sur un tir réussi à hauteur de hanche de Xavier Barachet (29-25) à moins de cinq minutes de la sonnerie. Les hommes de Philippe Gardent ont ensuite bien géré leur avance.La coalition bombarde le fief des rebelles au Yémen • Mis à jour le Les avions de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite ont bombardé jeudi 7 mai le fief des rebelles chiites au Yémen, d’après la Saudi Press Agency (SPA). Ces raids ont eu lieu après une attaque des milices houthistes à la frontière saoudienne. Les bombardements ont visé dans la soirée deux centres de contrôle, un site de communications et une usine fabriquant des mines, dans la région de Saada.Lire nos explications : Comprendre les origines de la guerre au YémenLa coalition a lancé le 25 mars une opération de bombardements baptisée « Tempête décisive » afin de repousser l’offensive des rebelles houthistes.Mille deux cents personnes tuées depuis la mi-marsDepuis plusieurs mois, les houthistes sont opposés à Abd Rabbo Mansour Hadi, le président élu, qu’ils ont renversé par un coup d’Etat. Des affrontements ont lieu entre ces milices et les soldats du régime. Plusieurs villes sont le théâtre de violences, comme d’Aden, dans le sud du pays. Un nouveau bilan, diffusé le 1er mai par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avance le chiffre de plus de 1 200 personnes tuées depuis la mi-mars. Plus de 5 000 personnes ont également été blessées. Face au chaos, les civils fuient en masse. Plusieurs organisations mondiales demandent une trêve humanitaire. Regarder aussi : Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au YémenLa City salue la victoire des conservateurs, malgré les risques de « Brexit» • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Pour la City, c’est un soulagement. Après la large victoire des conservateurs aux élections législatives du 7 mai, David Cameron va rester à Downing Street. Les leaders patronaux voient donc s’éloigner le risque d’une augmentation des impôts sur les plus riches et d’une taxe spéciale sur les bonus des banquiers, que brandissait son opposant, Ed Miliband.Après l’annonce de sa victoire, la livre britannique a poursuivi son ascension face au dollar vendredi, et face à l’euro. Quant à la Bourse, elle évoluait elle aussi en hausse. « L’ouverture positive intervient alors que le Parti conservateur semble avoir gagné les élections générales d’une marge plus importante que ce que qui était attendu, laissant ouverte la possibilité d’une majorité absolue pour le premier ministre sortant, David Cameron », ont souligné Mike van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.En cinq ans, M. Cameron a sans cesse prôné un discours d’accueil aux investisseurs étrangers et aux grandes entreprises. Il a abaissé de 28 % à 20 % l’impôt sur les sociétés, et beaucoup mettent à son crédit d’avoir redressé l’économie britannique.Les milieux d’affaires, particulièrement les multinationales américaines ou asiatiques qui utilisent le Royaume-Uni comme base européenne, s’inquiètent cependant d’une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). M. Cameron a promis un référendum, au plus tard en 2017, sur le maintien ou la sortie de l’UE, il s’y tiendra.« Conséquences négatives »Et même si beaucoup de patrons sont agacés par la régulation venant de Bruxelles, rendant leur soutien à l’UE parfois ambivalent, ils militent dans l’ensemble contre le « Brexit ». Un récent sondage des employés de la City indique que 73 % d’entre eux voteraient pour rester parmi les Vingt-Huit.Au-delà du secteur financier, l’économie britannique risquerait d’être déstabilisée par une sortie de l’UE, estime l’agence de notation Moody’s : « L’UE compte pour 50 % des exportations britanniques de biens et 36 % de ses services, et un retrait de l’UE pourrait avoir des conséquences négatives sur son commerce et ses investissements. »Ces perspectives ont eu peu d’effets sur les marchés financiers. La Bourse a connu un trou d’air depuis un mois, mais c’est un phénomène mondial. Les obligations mises sur le marché par le Royaume-Uni continuent à bien se vendre. Seule la livre sterling a connu une période légèrement plus agitée que d’habitude. Mais si elle a baissé face au dollar, elle demeure très élevée par rapport à l’euro. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Bénéfices historiques pour Toyota Le constructeur automobile japonais Toyota a annoncé, vendredi 8 mai, un bénéfice net historique pour 2014-2015. Entre le 1er avril 2014 et le 31 mars 2015, le numéro un mondial de l’automobile a dégagé un profit de 2 173 milliards de yens (16,7 milliards d’euros), en hausse de 19,2 % par rapport à l’année précédente, dépassant ses attentes. Il anticipe pour l’exercice en cours un bénéfice net de 2 250 milliards de yens (18 milliards d’euros au taux de change retenu par le groupe), soit une hausse de 3,5 %.Le résultat d’exploitation a lui aussi atteint des niveaux inédits, s’envolant de 20 %, à 2 750 milliards de yens, grâce à « des effets de change favorables et des efforts de réduction des coûts ». Ces éléments « ont permis de compenser des facteurs négatifs, tels que de moindres ventes de véhicules et des dépenses accrues pour renforcer notre compétitivité », a expliqué Akio Toyoda, le président-directeur général, cité dans un communiqué.Le groupe a écoulé 8,97 millions de voitures sur la période, contre 9,11 millions l’année précédente, victime de la morosité de la conjoncture nippone et de difficultés en Asie. Cependant, son chiffre d’affaires, dopé par la dépréciation du yen, est ressorti en hausse de 6 %, à 27 234 milliards de yens (209 milliards d’euros). Cette évolution des devises gonfle mécaniquement les revenus encaissés hors de l’Archipel, une fois convertis en yens.Pour 2015-2016, la firme de la région de Nagoya s’attend à un léger repli de ses ventes en volume, pour des recettes en petite hausse de 1 %, à 27 500 milliards de yens. Elle prévoit en outre un bénéfice d’exploitation de 2 800 milliards de yens (+ 1,8 %).Mieux servir le marché nord-américain et la ChineOutre l’effet positif d’une devise nippone faible, Toyota récolte les fruits de la stratégie mise en place par son dirigeant, petit-fils du fondateur de l’entreprise, qui a décidé de mettre l’accent sur la rentabilité et a choisi en 2013 de geler toute construction d’usine.Le géant en a profité pour accroître le taux d’utilisation de ses lignes de production existantes – de 70 % en 2009 à plus de 90 % aujourd’hui – et réduire les investissements requis pour démarrer de nouvelles installations.Il s’estime désormais prêt à franchir le pas : il a fait part à la mi-avril d’un investissement de plus de 1 milliard d’euros pour bâtir un site au Mexique afin de mieux desservir le marché nord-américain, et mettre en place une nouvelle ligne de production en Chine, premier marché mondial de l’automobile. Kidnapping massif par des rebelles maoïstes en Inde Des rebelles maoïstes ont enlevé 250 villageois au Chhattisgarh, quelques heures avant la visite du Premier ministre indien, Narendra Modi, dans cet Etat du centre de l'Inde, ont indiqué les autorités samedi 9 mai.Les guérilleros ont enlevé les villageois tard vendredi soir dans le district de Sukma, à 80 km du lieu où M. Modi devait prononcer une allocution lors d'un meeting public, a déclaré le Premier ministre du Chhattisgarh, indiquant uniquement qu’ils faisaient de leur mieux pour assurer leur libération.Le député Kawashi Lakma a indiqué à l'AFP que les rebelles avaient emmené des habitants du village de Morenga par la forêt jusqu'à une colline proche. « Les maoïstes sont opposés à la construction d'un pont sur l'un des fleuves parce qu'ils estiment que cela permettrait aux forces de sécurité d'accéder plus facilement à leurs caches », a affirmé le parlementaire, ajoutant avoir envoyé des gens pour négocier avec les rebelles.La pratique des enlèvements est une tactique courante des rebelles maoïstes, et la plupart se soldent par la libération des otages et non par leur exécution. Mais celui-ci est inhabituel par le nombre élevé d’otages. Cet enlèvement est le dernier épisode d'un conflit qui oppose les rebelles aux forces de sécurité le long du « corridor rouge » traversant les régions du centre et de l'est de l'Inde.La guérilla maoïste est active depuis 1967 et a fait des milliers de morts. Les rebelles, présents dans une vingtaine d'Etats, sont surtout actifs dans ceux de Chhattisgarh, d'Orissa, du Bihar, de Jharkhand et du Maharashtra. Les maoïstes, qui disent se battre pour les droits des peuples tribaux et des paysans sans terre, récoltent des fonds au moyen d'extorsions et de rackets.Samedi, le Premier ministre Modi a évoqué la violence dans cette région pauvre et a promis des investissements pour plusieurs millions de dollars. « La violence n'a pas d'avenir (...) Le drame macabre de la mort va bientôt cesser », a-t-il lancé devant la foule.Giro : l'équipe Orica remporte la première étape • Mis à jour le La formation Orica a remporté samedi après-midi la première étape du Giro, un contre-la-montre par équipes de 17,6 kilomètres, où l'Australien Simon Gerrans a endossé le maillot rose de leader.L'Espagnol Alberto Contador, dont l'équipe Tinkoff s'est classée deuxième de l'étape, a réussi la meilleure opération entre les candidats au podium. Contador a pris 6 secondes à l'Italien Fabio Aru, troisième de l'étape avec l'équipe Astana.Le Colombien Rigoberto Uran (Etixx) a cédé 12 secondes à Contador et l'Australien Richie Porte (Sky) a concédé pour sa part 20 secondes.Première pour GerransGerrans, 34 ans, a endossé pour la première fois de sa carrière le maillot rose dans la ville où il a remporté en 2012 l'un de ses plus grands succès dans la classique Milan-Sanremo. L'Australien de Melbourne, qui a porté le maillot jaune du Tour de France en 2013 durant deux journées, a déjà gagné une étape du Giro, en 2009, lors de sa précédente et unique participation à la course italienne.Cette saison, Gerrans n'a pu défendre ses chances dans les classiques suite à deux chutes, à l'entraînement en décembre (clavicule) puis aux Strade Bianche (radius). L'équipe victorieuse a franchi la ligne à six coureurs. Les Australiens Michael Matthews, Michael Hepburn et Simon Clarke, le Néerlandais Pieter Weening et le grimpeur colombien Esteban Chaves étaient dans le sillage de Gerrans. L'année passée, Orica avait également enlevé le chrono d'ouverture du Giro, à Belfast. Cinq coureurs (Matthews, Hepburn, Lancaster, Weening, Durbridge) faisaient déjà partie de ce groupe.Dimanche, la deuxième étape relie Albenga à Gênes, sur un parcours de 177 kilomètres favorables aux sprinteurs.Lire : 8 bonnes raisons de suivre le Giro 2015Top 14 : Toulon domine Castres • Mis à jour le Toulon a pris une bonne option pour la qualification directe pour les demi-finales de Top 14 en s'imposant contre Castres (37-21), malgré la perte du point de bonus en fin de match samedi à Mayol en ouverture de la 24e journée.Les Toulonnais comptent provisoirement neufs points d'avance sur le troisième, Toulouse, et huit sur Clermont, grâce à Steffon Armitage (11e), un rush inattendu du pilier Xavier Chiocci (19e), un doublé de Josua Tuisova (31e, 44e) et un essai de l'arrière gallois Leigh Halfpenny (64e).Perte du bonus offensifMalgré la perte du point de bonus offensif en fin de match sur des essais de Rory Kockott (73e) puis Romain Cabannes (75e), les Varois sont en position de force à deux journées de la fin de la saison régulière pour tenter de s'offrir un « doublé du doublé », coupe d'Europe et Top 14. Ils ont aussi démontré leur capacité à ne pas s'enflammer, une semaine à peine après avoir réussi un triplé historique en finale de Coupe d'Europe contre Clermont (24-18).Castres, qui se présentait avec une équipe largement remaniée en prévision d'un match crucial pour le maintien dans une semaine contre Brive, n'a jamais fait illusion face à des Toulonnais appliqués en mêlée, supérieurs en conquête, solides en défense, réalistes offensivement. Egalement coupables de quelques erreurs grossières lors de leurs temps forts, les Tarnais n'avaient, avant l'entrée en jeu de Rory Kockott, passé la ligne d'en but qu'à une reprise, par Romain Martial servi au pied par Julien Dumora (18e).Il est vrai qu'ils avaient été avertis dès le début du match. Il y a d'abord eu ce tifo déployé dès les premiers sons de cloche du « Hells Bells » d'AC/DC, sur lesquels les équipes font leur rentrée à Mayol. Puis ce coup d'envoi donné dans une ambiance de coupe d'Europe et un stade à guichets fermés, venu voir le trophée européen conquis à Twickenham et présenté au public après le match.Masoe d'entréeIl y a enfin eu cet énorme placage de Chris Masoe dès le renvoi toulonnais, prélude à une nouvelle démonstration du troisième ligne néo-zélandais. Rafutant à tout va, c'est lui qui a fait progresser le RCT de 20 mètres pour permettre à Steffon Armitage d'ouvrir la marque (11e).Lire : les secrets du succès historique de Toulon Mondiaux de hockey : la France manque l'exploit face au Canada • Mis à jour le L'équipe de France de hockey sur glace est passée près de l'exploit, samedi à Prague, en s'inclinant (4-3) sans rougir contre le Canada lors de son cinquième match du Mondial 2015.Au classement, les Bleus vont chuter d'au moins une place à la fin de la journée puisqu'ils n'ont qu'un point d'avance sur les deux derniers du groupe A, l'Autriche et la Lettonie, qui s'affrontaient samedi après-midi.Les vedettes canadiennes de la NHLLes Bleus étaient promis à une déculottée contre les doubles champions olympiques canadiens et leurs vedettes NHL Sidney Crosby, Claude Giroux, Taylor Hall, Tyler Seguin, Matt Duchene, Nathan MacKinnon, Jason Spezza... Il n'en a rien été. Et finalement, c'est l'équipe de France qui a posé le plus de problèmes aux joueurs à la feuille d'érable alors que les Canadiens avaient écrasé la Lettonie (6-1), atomisé l'Allemagne (10-0), dominé la République tchèque (6-3) et renversé la Suède (6-4) dans leurs précédents matchs.Les hommes du sélectionneur Dave Henderson, eux, ont réussi deux premières lors de ce Mondial. Ils ont été l'unique formation à encaisser moins de six buts contre le Canada et la seule équipe à lui inscrire un but en supériorité numérique. Pourtant les Bleus avaient entamé la rencontre du mauvais patin. Antoine Roussel manquait d'abord une cage vide, puis ses coéquipiers de Dallas, Spezza et Seguin, se connectaient en supériorité numérique pour donner l'avantage aux Canadiens (11 min 26 s). Ensuite, Jordan Eberle trouvait le fond du filet d'un tir du revers (2-0, 12 min 32 s). Dans le sillage d'un Ronan Quemener calme et solide pour sa première titularisation dans les cages françaises, les Bleus réduisaient l'écart en fin de première période. Julien Desrosiers, laissé libre par Crosby, trompait Martin Jones du côté de la mitaine (2-1, 16 min 31 s).Une belle résistanceGalvanisés, le capitaine Laurent Meunier et Benjamin Dieudé-Fauvel répondaient physiquement aux Canadiens en deuxième tiers, et Quemener (39 arrêts) frustrait successivement Brent Burns et Giroux. Mais les Français finissaient par craquer sur une réplique exacte du premier but. En « power play », Spezza trouvait à nouveau Seguin pour mener 3-1 (37 min 20 s).Les Bleus ne lâchaient rien. Yorick Treille réduisait la marque en supériorité numérique en déviant un tir de Meunier (46 min 21 s). Electrisé, Roussel lançait une contre-attaque et trouvait Damien Fleury. Celui-ci déviait du patin et la rondelle trouvait le chemin des filets (3-3, 46 min 56 s). En 35 secondes, la France avait égalisé.Un peu indisciplinée, la troupe de Dave Henderson encaissait toutefois un dernier but en infériorité numérique, une déviation d'Eberle sur un tir de Burns (4-3, 49 min 18 s). Poussés par le public pragois, les Bleus tentaient ensuite l'impossible pour revenir dans le match, sans succès. Ils avaient déjà accompli une belle prouesse.Affrontements meurtriers dans une prison irakienne, 40 évadés • Mis à jour le Au moins six gardes et 30 prisonniers sont morts lors d'affrontements dans une prison du nord de Bagdad, rapporte samedi 9 mai un porte-parole du ministère de l'intérieur. Quarante détenus sont d'autre part parvenus à s'évader.Les violences ont éclaté vendredi après qu'un prisonnier s'est saisi de l'arme d'un garde dans cette prison située dans l'enceinte du principal commissariat de Khalis, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, a précisé le porte-parole Saad Maan.Evasions fréquentes« Quarante prisonniers ont pris la fuite. Neuf d'entre eux étaient détenus pour des accusations liées au terrorisme et le reste pour des crimes de droit commun », a ajouté M. Maan.Selon lui, les 30 détenus tués étaient emprisonnés pour des accusations liées au terrorisme. Les évasions sont fréquentes dans le pays. En juillet 2013, des assauts coordonnés contre deux importantes prisons près de Bagdad avaient notamment permis à plus de 500 détenus de s'échapper.Migrants en Méditerranée : la Libye opposée au plan de l’Union européenne • L’ambassadeur du pays à l’ONU s’oppose au projet de résolution qui permettrait le déploiement de moyens militaires.Crédits : Cara Anna / APLa Libye, par la voix de son ambassadeur aux Nations unies, Ibrahim Dabbashi, a vertement critiqué le projet de résolution qui sera présenté à l’ONU et qui vise notamment à utiliser des moyens militaires pour détruire, y compris sur le territoire libyen, les bateaux des passeurs qui convoient les migrants vers l’Europe.Dans une interview accordée vendredi 8 mai à l’agence de presse Associated Press, M. Dabbashi a exclu, « à ce stade », la présence de troupes étrangères sur le sol libyen.Lire : Drames en Méditerranée : l'OTAN appelle à « une réponse globale »Le projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU permettrait à l’Union européenne, militairement si besoin, de saisir les bateaux des passeurs en haute mer, mais également dans les eaux territoriales libyennes et sur les côtes du pays. La haute représentante pour les affaires étrangères de l’Union européenne, Federica Mogherini, est attendue lundi à New York pour défendre cette position.Pour M. Dabbashi, la gestion de la question des migrants en Méditerranée est indissociable de la reprise en main, par son gouvernement, de l’intégralité du pays. Son gouvernement, qui contrôle l’est libyen, est opposé à des milices islamistes qui ont pris Tripoli. « Une fois que le gouvernement aura repris la capitale, et contrôlera la partie ouest de la Libye, je pense qu’il sera très facile de stopper ce flux d’immigrés illégaux car nous connaissons tous ceux qui sont impliqués », a-t-il expliqué, estimant que le gros des passeurs opère depuis l’ouest.« Tout moyen nécessaire »Toujours selon M. Dabbashi, il est nécessaire de lever l’embargo sur les armes qui pèse actuellement sur son pays pour armer le gouvernement « légitime » qu’il représente. Faute de progrès dans les négociations avec ces milices, l’ambassadeur a averti que son gouvernement pourrait avoir à recourir « à tout moyen nécessaire, y compris prendre la capitale par la force ».Lire : La Libye, un ancien eldorado transformé en chaosLa Libye est au cœur de la question des migrants : c’est souvent depuis ce pays, plongé dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi, que les passeurs acheminent les migrants à travers la Méditerranée, au péril de la vie de ces derniers. Depuis le début de l’année, au moins 1 500 personnes sont mortes en tentant la traversée vers l’Europe. L’année dernière, durant la même période, ils étaient moins d’une centaine.Fin avril, un « sommet extraordinaire » des Vingt-Huit s’était terminé par un accord minimal prévoyant le triplement du budget de l’opération « Triton », passant de 2,9 à 9 millions d’euros mensuels. Australie : arrestation d'un adolescent soupçonné de préparer un attentat • Mis à jour le Au moins une personne soupçonnée de préparer un attentat à la bombe a été arrêtée en Australie, a annoncé samedi 9 mai le premier ministre, Tony Abbott, après avoir indiqué que le pays faisait face à une « très sérieuse menace terroriste ».« Il y a eu plusieurs coups de filet à Sydney et Melbourne au cours des dernières vingt-quatre heures. Il y a eu au moins une arrestation. Nous avons la preuve qu'un attentat à la bombe était à un stade assez avancé de préparation », a déclaré M. Abbott à la presse.Un adolescent de 17 ansLa police australienne a précisé qu'elle avait mené vendredi des perquisitions dans des maisons situées dans le nord de Melbourne, avait détoné trois engins explosifs et arrêté un adolescent de 17 ans qui a été inculpé de préparation d'actes de terrorisme. Elle a refusé de confirmer des informations selon lesquelles un attentat était planifié dimanche à Melbourne.« Mais laissez-moi vous dire : quelque chose allait se passer, a confié le commissaire adjoint Mike Phelan au cours d'une conférence de presse à Melbourne. Si nous n'étions pas intervenus, il y aurait eu une vraie menace de passage à l'action. »L'Australie a relevé en septembre dernier le niveau de son alerte contre le terrorisme, à la suite en particulier du départ d'au moins 110 de ses ressortissants vers l'Irak et la Syrie pour combattre au sein du groupe djihadiste Etat islamique (EI). Plus de 30 d'entre eux sont rentrés depuis en Australie.Un milliardaire chinois offre un week-end en France à 6 400 salariés • Mis à jour le Plus de 6 000 salariés du groupe chinois Tiens, invités aux frais de leur patron pour un séjour de plusieurs jours en France dont deux sur la Côte d'Azur, ont battu vendredi 8 mai à Nice un nouveau « record », après celui de la plus importante délégation chinoise jamais venue en Europe.Arrivant groupés sur la promenade des Anglais, ils ont pris place sur des repères fixés au sol, de manière à former la phrase « Tiens' dream is Nice in the Côte d'Azur » (« le rêve de Tiens est Nice sur la Côte d'Azur »), la plus longue phrase humaine vue du ciel. Un record établi sous l'œil des inspecteurs du Guinness Book pour les 20 ans de leur conglomérat, qui intervient dans de multiples secteurs d'activité.30 000 nuitées réservéesDevant les yeux quelque peu ébahis des Niçois et des touristes présents, cette armée de salariés chinois a ensuite assisté à une parade nautique et aérienne dans la baie des Anges, pendant que le président du groupe, Li Jinyuan, s'offrait un défilé, en ce jour de commémoration du 8 mai 1945, à bord d'une jeep américaine de la dernière guerre.Pour ce voyage exceptionnel, qui a débuté par un séjour à Paris, M. Li Jinyuan a dû réserver au total pas moins de 30 000 nuitées dans 140 hôtels et privatiser le Musée du Louvre, selon la chaîne BFM-TV. Sur la Côte d'Azur, ce sont 4 760 chambres qui ont été réservées dans 79 hôtels 4 et 5 étoiles entre Cannes et Monaco. S'y sont ajoutées la location d'une salle avec dix écrans géants pour une convention d'entreprise et la réquisition de 146 bus pour les déplacements dans la région.Réception au Quai d'OrsayLe PDG de Tiens a été reçu par le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, en milieu de semaine. « Pour la France, c'est extrêmement intéressant : sur le plan culturel, sur le plan des échanges, sur le plan économique aussi », a salué le ministre.« Le tourisme est une industrie créatrice d'emplois non délocalisables et j'espère que l'exemple de M. Li Jinyuan va être suivi par beaucoup d'autres grandes sociétés chinoises ». Les retombées économiques de ce séjour ont été estimées à entre 13 et 20 millions d'euros, selon différentes sources.Football : club historique, le Red Star retrouve la Ligue 2 • Mis à jour le Jean-Michel Normand Le Red Star a brillamment assuré sa montée en Ligue 2 après sa victoire aux dépens d'Istres (4-0), vendredi 8 mai lors de la 32e journée de National. Leader du championnat avec 66 points, il ne peut plus être rejoint par le 4e, Strasbourg, distancé à sept longueurs alors qu'il reste deux journées à disputer et donc six points seulement à glaner. Seize ans après sa descente en National, le Red Star va donc évoluer de nouveau en Ligue 2, mais une condition reste à remplir : trouver un stade conforme aux normes requises par la Ligue de football professionnel.Le stade Bauer, son antre historique de Saint-Ouen, n'est pas habilité à recevoir des rencontres de foot professionnel et le club francilien doit proposer aux instances un stade de repli d'ici début juin. Le stade Bauer, dont la configuration est actuellement limitée à 3 000 places, fait depuis 1909 la fierté de son club créé douze ans auparavant et de ses supporteurs. Mais sa vétusté ne lui permet pas de répondre aux normes, essentiellement sur le plan de la sécurité, pour accueillir des matchs de Ligue 2.Eviter le « syndrome Luzenac »Des possibilités en Ile-de-France existent, parmi lesquelles le stade Michel-Hidalgo de Saint-Gratien, Jean-Bouin, dévolu aux rugbymen du Stade français, voire le Stade de France, bien que trop grand. Des éventualités que refusent d'envisager les groupes de supporteurs les plus actifs qui considèrent que « le Red Star, c'est Bauer ». Les dirigeants du Red Star n'ont pas encore déterminé leur choix, mais le temps presse désormais pour éviter le « syndrome Luzenac ».L'an passé, le club ariégeois avait gagné sur le terrain le droit de monter en Ligue 2 en terminant deuxième de National, mais son accession avait ensuite précisément capoté à cause de la non-conformité de son stade. « La région parisienne offre tout de même plusieurs possibilités », indique une source proche du dossier, pour qui les stades du Mans ou d'Amiens, qui a accueilli les matches du RC Lens en Ligue 1 cette saison, n'auraient pas les faveurs de la Ligue de football professionnel (LFP).Objectif maintien« Le club a jusqu'à fin mai, début juin pour faire son choix et le soumettre aux instances », a toutefois rappelé le directeur sportif du club, Steve Marlet. Après quoi ce choix sera soumis à l'examen de la commission fédérale des terrains et installations sportives de la Fédération française de football, avant d'être in fine homologué par la LFP. Sur la question du budget que devront présenter ses dirigeants à la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), le gendarme financier du foot, rien n'indique à ce jour que le Red Star, présidé par le producteur Patrice Haddad depuis 2008, « ne puisse pas assumer financièrement son accession en L2 », estime encore un familier des instances.« De 3 millions d'euros cette saison, le budget va plus que doubler rien qu'avec les droits télévisés », à hauteur de 4,5 millions, éclaire le directeur sportif. Selon lui, la montée en Ligue 2 pourrait d'ailleurs amener « de potentiels partenaires à cogner à la porte » et rejoindre des groupes comme Bouygues ou Dailymotion. Et l'ambition sportive en Ligue 2 ? « Le maintien, répond sans ambages Marlet. Il serait prétentieux de dire qu'on va jouer autre chose. »Club emblématiqueEn dépit des vicissitudes qu'il a connu (deux rétrogradations au plus bas de l'échelle en 1978 et 2003 ont sanctionné de graves problèmes de gestion) et de son absence de trophées (le dernier est la Coupe de France en… 1942), l'Etoile rouge occupe une place à part dans le football francais. Ce club a toujours conservé une forte identité populaire dans une région où les clubs professionnels en ont toujours manquė.Son statut de formation emblématique de la banlieue et du « 9-3 » ainsi que l'ancrage marqué à gauche de ses supporteurs lui donnent une coloration politique revendiquée, caractéristique assez peu répandue en France. En février, Francois Hollande était venu assister à une rencontre de Coupe de France entre le Red Star et Saint-Etienne. A cette occasion, le président de la République avait fait savoir la sympathie que lui inspire de longue date ce club qui, ces dernières années, a vu éclore plusieurs joueurs de haut niveau tels Steve Marlet, Abou Diaby ou Alexandre Song.La saison 2014-2015 en National pourrait sourire à une autre formation francilienne. En allant gagner (2-1) contre Marseille-Consolat, le Paris FC consolide sa position de deuxième au classement. La formation de la capitale, qui joue au stade Charléty à Paris et fit un temps maison commune avec le PSG au début des années 1970, pourrait valider sa montée la Ligue 2 lors de la prochaine journée, le 15 mai.>> Lire : Football : le Red Star se souvient de ses résistants Jean-Michel Normand Journaliste au Monde Pour Snowden, le scandale des écoutes en Allemagne confirme un espionnage « de masse » Pour le lanceur d'alerte Edward Snowden, l'affaire d'espionnage de responsables européens par les services de renseignement allemand pour le compte de Washington vient confirmer ses propres thèses sur l'existence d'un espionnage « de masse ». L'ex-consultant de l'Agence de sécurité américaine (NSA) a ainsi déclaré dans les colonnes de l'hebdomadaire Der Spiegel, vendredi 8 mai :« La surveillance de masse est une réalité, l'espionnage industriel est pratiqué et les services de renseignements travaillent hors de contrôle des représentants du peuple et de la justice. »« A l'époque », les révélations de l'ancien consultant de la NSA avaient « suscité des doutes ». « Désormais, les faits sont sur la table », a insisté celui qui a été l'auteur, en 2013, de révélations concernant l'écoute d'un téléphone portable de la chancelière Angela Merkel par les Etats-Unis.Commentant le nombre de requêtes ou mots-clés litigieux adressés par la NSA au renseignement allemand, le BND – 25 000 en 2013 selon l'agence DPA, alors que Der Spiegel avançait le chiffre de 12 000 –, M. Snowden l'a jugé « vertigineux » : « de tels chiffres ne peuvent exister que dans un contexte de surveillance de masse », a-t-il encore déclaré à l'hebdomadaire, estimant qu'il était « temps de s'attaquer au problème ».Un scandale qui affaiblit MerkelSur la base de documents confidentiels, la presse allemande accuse le BND d'avoir espionné pour la NSA des entreprises européennes et d'avoir surveillé de hauts responsables politiques européens, en particuliers français.Lire : Les services allemands ont espionné des Européens pour les Etats-UnisCette affaire éclabousse depuis près de deux semaines le gouvernement de la chancelière, Angela Merkel, avec des attaques visant l'un de ses proches, le ministre de l'intérieur, le conservateur Thomas de Maizière, et suscite des tensions au sein de la coalition conservateurs - sociaux-démocrates, au pouvoir à Berlin.Lire (édition abonnés) : En Allemagne, le scandale des écoutes affaiblit Angela MerkelInterrogé mercredi par un organe de contrôle parlementaire, M. de Maizière a démenti toute faute. De son côté, Mme Merkel, qui a admis « des manques » au sein du BND, a assuré qu'elle était prête à s'exprimer devant la commission d'enquête.Edward Snowden est un informaticien américain de 31 ans, ancien consultant de la NSA, qui en 2013 avait révélé les détails de plusieurs programmes de surveillance de masse américains. Inculpé d'espionnage, il vit exilé en Russie.Rutger Gunnarsson, bassiste caché d'ABBA, est mort • Mis à jour le Le musicien suédois Rutger Gunnarsson, bassiste du groupe ABBA, est mort à 69 ans, a annoncé vendredi 8 mai la maison de disques Universal. Il avait participé à « la totalité des albums, singles, tournées, films et comédies musicales » du groupe, a rappelé Universal Music. Ceci dans un rôle de soutien, hors des projecteurs.Les quatre membres d'ABBA, Anni-Frid Lyngstad, 69 ans, Agnetha Fältskog, 65 ans, Björn Ulvaeus, 70 ans, et Benny Andersson, 68 ans, n'ont plus joué ensemble depuis 1986. Top 14 : le Stade Français s'offre le derby face au Racing • Mis à jour le Dimanche, sur sa pelouse du stade de Colombes, le Racing Métro a chuté face au rival du Stade Français lors de la 24e journée (28-19).Samedi, le leader Toulon, ainsi que Toulouse et Clermont s'étaient largement imposés face à Castres (37-21), face à Brive (67-19) et contre Grenoble (37-17).Malgré le carton rouge de son capitaine Sergio Parisse dès la 20e minute de jeu, le Stade Français s'est montré très convaincant. Alors que les deux équipes étaient à égalité 6-6, Parisse prenait en l'air Dulin et récoltait un carton rouge.Mais avec beaucoup de courage, les hommes de Gonzalo Quesada marquaient le premier essai du match pour compter 13 points d'avance à une demi-heure de la fin du match (12-25, 44e).La sixième en place en jeuLes partenaires de Jonathan Sexton profitaient du carton jaune de Julien Dupuy pour refaire leur retard à 15 contre 13 avec un essai de Machenaud (19-25, 54e). Mais la défense des Stadistes se montraient intraitables en fin de match pour marquer quatre points qui placent idéalement le Stade Français dans la lutte au Top 4 qui offre un barrage à domicile.Le Racing reste à hauteur d'Oyonnax et ne compte que trois points d'avance sur Montpellier et Bordeaux-Bègles qui lorgnent plus que jamais sur la sixième place des Franciliens à deux journées de la fin du championnat.Crash d'un A400M, flambée de violences en Macédoine... Les 5 infos à retenir de ce week-end Vous avez décroché de l'actu ce week-end ? Petite séance de rattrapage avec les informations qui ont rythmé ces samedi 9 et dimanche 10 mai.Quatre morts dans l'accident d'un avion militaire en Espagne Un avion militaire A400M d'Airbus s'est écrasé samedi près de l'aéroport de Séville (Andalousie) en Espagne. L'accident a fait quatre morts. L'appareil était destiné à la Turquie, selon Airbus et transportait six passagers et effectuait son premier vol. Les boîtes noires ont été retrouvées dimanche et seront analysées dans les jours à venir.  Ce crash s’ajoute aux difficultés en nombre pour cet avion de transport. Sorti en 2013, il se voulait le modèle phare des avions militaires d’Airbus. Avant même son lancement, les retards et surcoûts se sont accumulés, à tel point que les premières livraisons attendues en 2010 ont été décalées et le programme a été majoré de 6,2 milliards d’euros partagés à l’époque entre Airbus et ses clients – soit 30 % de dépassement de budget.Voir aussi : Crash de Séville : déboires et handicaps en série pour le cargo A400M Vives tensions en Macédoine après la mort de policiers, tués par un groupe armé « voisin » Samedi 9 et dimanche 10 mai, des accrochages armés ont eu lieu à la frontière commune avec le Kosovo, dans la ville de Kumanovo au nord. Au moins vingt-deux personnes, dont huit policiers, sont mortes. Les quatorze autres victimes sont des assaillants présumés albanais, selon les autorités macédoniennes. Dimanche, les policiers encerclaient toujours les attaquants retranchés dans la ville de Kumanovo.En alerte, la Serbie, pays limitrophe du Kosovo et de la Macédoine a immédiatement déployé des troupes à sa frontière. Belgrade a eu son propre conflit (1998-1999) avec les Albanais de l'UCK, l'armée de libération du Kosovo, et entretient toujours des relations délicates avec son ancienne province. Lire : Vingt-deux personnes dont huit policiers tués dans des affrontements en Macédoine9-Mai : le jour de grâce de Poutine La Russie a célébré samedi, en grande pompes, l'anniversaire de sa victoire contre l'Allemagne nazie, il y a soixante-dix ans. Les cérémonies ont été un succès pour le chef d’Etat. Les badauds réunis à la Place Rouge ont pu admirer un défilé militaire spectaculaire, au cours duquel plus de 16 000 militaires, des centaines de chars et de blindés, ainsi que des avions et des hélicoptères de combat ont paradé. A cette démonstration de force s’est ajoutée une véritable démonstration populaire.Tournée marathon de François Hollande aux Antilles Le président a entamé vendredi soir une visite éclair de l'archipel, qui doit le conduire à visiter pas moins de six îles en cinq jours, dont Cuba et Haïti. Le thème phare de cette tournée demeure le climat. Samedi, le chef d'Etat a présidé à Fort-de-France (Martinique) un sommet sur ce sujet où il a évoqué « l'appel de Fort de France », destiné à attirer l'attention de la commmunauté internationale sur les effets du réchauffement climatique dans la zone caraïbe. Il doit inaugurer dimanche soir le Mémorial ACTe, dédié aux victimes de la traite et de l'esclavage.Ligue 1 : Lyon laisse le PSG filer vers le titre Football. Le Paris Saint-Germain a fait un grand pas vers le titre de champion de France de football en étrillant Guingamp vendredi (6-0) et en profitant de la défaite de son dauphin, Lyon, à Caen (0-3). Dans le bas du tableau, le FC Metz est officiellement relégué en Ligue 2 après une nouvelle défaite, à domicile contre Lorient (0-4). Evian-Thonon est en mauvaise position pour se maintenir, en comptant quatre points de retard sur le premier non-relégable, Reims, qui l'a battu samedi (2-3).Rugby. En rugby, le leader toulonnais, champion d'Europe la semaine dernière, s'est imposé contre Castres (37-21) tandis que son dauphin et finaliste malheureux la semaine dernière, Clermont, a vaincu Grenoble (37-17). Le Stade Français s'est offert dimanche le derby francilien face au Racing Metro (28-19).F1. Le pilote allemand Nico Rosberg (Mercedes) a remporté dimanche le Grand Prix d'Espagne de Formule 1 devant son coéquipier britannique, Lewis Hamilton, qui reste en tête du championnat du monde, et un autre Allemand, Sebastian Vettel (Ferrari).F1 : McLaren et son pilote Fernando Alonso croient en des jours meilleurs Catherine Pacary (Envoyée spéciale à Montmelo, Espagne) Grand Prix d’Espagne : les 10 précédents vainqueursLes 10 derniers vainqueurs du Grand Prix d'Espagne de Formule 1 sur le circuit de Catalogne à Montmelo, près de Barcelone : 2014 Lewis Hamilton, Britannique, sur Mercedes. 2013 Fernando Alonso, Espagnol, sur Ferrari. 2012 Pastor Maldonado, Vénézuélien, sur Williams-Renault. 2011 Sebastian Vettel, Allemand, sur Red Bull-Renault. 2010 Mark Webber, Australien, sur Red Bull-Renault. 2009 Jenson Button, Britannique, sur Brawn GP. 2008 Kimi Räikkönen, Finlandais, sur Ferrari. 2007 Felipe Massa, Brésilien, sur Ferrari. 2006 Fernando Alonso, Espagnol, sur Renault. 2005 Kimi Räikkönen, Finlandais, sur McLaren-Mercedes.  Formule E : Monaco organise sa première course de voitures électriques Catherine Pacary (Envoyée spéciale à Montmelo, Espagne) Journaliste au Monde Giro 2015 : l'Italien Viviani remporte la deuxième étape • Mis à jour le L'Italien Elia Viviani (Sky) a remporté au sprint la deuxième étape du Tour d'Italie cycliste, dimanche, à Gênes.L'Australien Michael Matthews (Orica) a dépossédé son coéquipier Simon Gerrans du maillot rose de leader. Viviani a devancé le Néerlandais Moreno Hofland et l'Allemand Andre Greipel. Le Slovène Luka Mezgec a pris la quatrième place devant l'Italien Alessandro Petacchi.Viviani, âgé de 26 ans, a enlevé son premier succès dans un grand tour. Deux fois médaillé dans les Championnats du monde sur piste en février dernier, l'Italien participe pour la troisième fois au Giro.Matthews, un habitué du maillot roseMatthews, 24 ans, a endossé son septième maillot rose. L'an passé, l'Australien s'était également emparé de la tunique de leader au soir de la deuxième étape.L'échappée du jour, lancée dès le départ par cinq coureurs (Frapporti, Owsian, Berlato, Zhupa, Lindeman), a compté jusqu'à neuf minutes d'avance. Elle a pris fin sur le circuit final tracé dans les artères de Gênes, à onze kilomètres de l'arrivée.Plusieurs chutes, qui ont concerné notamment le champion d'Australie Heinrich Haussler et l'Italien Matteo Pelucchi, se sont produites dans le final.Lundi, la troisième étape, limitée à 136 kilomètres mais au profil escarpé, visite l'arrière-pays de la Ligurie entre Rapallo et Sestri Levante.F1 : Rosberg domine les débats en Espagne • Mis à jour le L'Allemand Nico Rosberg (Mercedes) a remporté le Grand Prix d'Espagne de formule 1, dimanche 10 mai sur le circuit de Catalogne, devant son coéquipier britannique, Lewis Hamilton, qui reste en tête du championnat du monde, et un autre Allemand, Sebastian Vettel (Ferrari).C'est la première victoire de Rosberg en 2015, au lendemain de sa première pole position de la saison. Le vice-champion du monde a pris un excellent départ puis a parfaitement géré sa course, avec une stratégie à deux arrêts (trois arrêts pour Hamilton), jusqu'au 66e et dernier tour.Conséquence directe, Rosberg revient à 20 points d'Hamilton au championnat, alors que se profile l'un de ses Grands Prix préférés, sous ses fenêtres, dans quinze jours, à Monaco. Le podium a été complété pour la quatrième fois de la saison, en cinq courses, par Vettel, dont la Ferrari, malgré tous ses progrès, ne pouvait pas aller chercher les Flèches d'argent.Peu de suspenseA l'heure de la sieste, devant 86 700 spectateurs, il n'y a pas eu beaucoup de suspense pour les places d'honneur. Valtteri Bottas (Williams) a échoué au pied du podium, mais à une minute de Rosberg, et a remporté le minichampionnat de Finlande contre Kimi Räikkönen, dans l'autre Ferrari, alors que le Top 6 a été complété par Felipe Massa, dans l'autre Williams.Beaucoup plus loin derrière, à un tour, l'Australien Daniel Ricciardo, révélation de la saison dernière (trois victoires), a eu le mérite de classer sa Red Bull-Renault à la 7e place, la meilleure qu'il pouvait espérer, devant la Lotus de Romain Grosjean.Le dépassement du jour, pour le plus grand plaisir des spectateurs locaux, a été l'œuvre du débutant espagnol Carlos Sainz Jr, aux dépens du Russe Daniil Kvyat (Red Bull). C'était au dernier tour, en conclusion d'un joli week-end de F1 au soleil, mais sans grand suspense. FIFA : Blatter joue les médiateurs entre les Fédérations de Palestine et d'Israël • Mis à jour le Le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Joseph Blatter, a reçu dimanche 10 mai à Zurich le président de la Fédération israélienne de football, Ofer Eini, et son homologue palestinien, Jibril Rajoub, lequel demande à l'instance de suspendre Israël lors de son prochain congrès.Ces discussions se sont déroulées après que la FIFA s'est entretenue avec chacune des parties à tour de rôle, a indiqué la Fédération internationale dans un communiqué, ajoutant que les deux fédérations étaient disposées à poursuivre ce dialogue. L'objet de cette rencontre concerne la requête par la Palestine auprès de la FIFA de suspendre Israël.Blatter contre une suspensionMais M. Blatter s'est prononcé contre cette suspension mardi. « Une telle situation ne devrait pas arriver au congrès de la FIFA, parce que la suspension d'une fédération, quelle que soit la raison, est toujours nuisible à l'organisation dans son ensemble », a-t-il déclaré en marge de l'assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF) à son siège, au Caire.La Palestine dénonce « le comportement raciste d'Israël à l'encontre des Arabes » et la création de « cinq clubs dans des colonies implantées sur les terres occupées depuis 1967, clubs qui participent aux championnats nationaux israéliens en violation du droit international ».Projet de résolutionElle accuse aussi Israël d'entraver les activités sportives dans les territoires occupés, notamment en imposant des restrictions de mouvement entre la bande de Gaza et la Cisjordanie occupée et en contrôlant l'importation d'équipements sportifs.La fédération palestinienne compte donc présenter un projet de résolution lors du prochain congrès de l'instance, qui débute le 28 mai. Pour être adopté, il devra recueillir trois quarts des votes des deux cent neuf membres.Joseph Blatter a quant à lui annoncé qu'il rendrait toutefois visite aux présidents des deux fédérations en leur pays pour poursuivre le dialogue, avant même la tenue du congrès de la FIFA, selon le communiqué de l'instance.Ligue 1 : Marseille doit battre Monaco pour espérer accrocher le podium • Mis à jour le L’OM n’a plus le droit à l’erreur. Si l’équipe de Marcelo Bielsa, qui a fait une croix sur le titre promis à Paris, veut encore décrocher une place en Ligue des champions, elle doit battre Monaco au Vélodrome en clôture de la 36e journée de Ligue 1. Le titre honorifique de champion d’automne, décerné à Marseille après la première partie de saison, paraît bien loin. L’Argentin et ses hommes ont craqué au cœur de l’hiver et réduit leurs ambitions pour la course à l’Europe. Les Marseillais ont pourtant su se relancer et aller cherche la victoire à Metz (2-0) vendredi 1er mai, stoppant l’hémorragie après quatre défaites de rang contre le PSG, Bordeaux, Nantes et Lorient.Mais l’espoir ne vivra qu’en cas de victoire dimanche : Monaco, cinq points devant Marseille, peut s’envoler si son adversaire ne lui barre pas la route. Ce sera difficile : les hommes de Leonardo Jardim sont invaincus en Ligue 1 depuis le dimanche 8 février (défaite 1-0 face à Guingamp). « Pour chaque match, notre but est de s’imposer, a assuré l’entraîneur de Marseille vendredi, lors d’une conférence de presse. Pour celui-là aussi. Il est très important pour nous de jouer la Ligue des champions. C’est une pression positive. Si on ne parvenait pas à accrocher une place dans cette compétition, cela créerait de la frustration. »Une opposition de style Au-delà de la lutte pour le podium, ce choc accouchera d’une opposition de style. Le Marseille de Bielsa, porté par Gignac (20 buts) et Payet (6 buts, 14 passes décisives), donne tout pour l’attaque. La devise "Droit au but" n’a jamais été si bien incarnée que par cette équipe, flamboyante en première partie de saison. À l’opposé, Monaco propose un jeu défensif et pragmatique, parfois taxé d’ennuyeux mais terriblement efficace, qui les a mené jusqu’en quart de la Ligue des champions. Si Leonardo Jardim avait été très critiqué en début d’année, tandis que Marcelo Bielsa était porté aux nues, la tendance s’inverse aujourd’hui.La faute a une deuxième partie de saison laborieuse des Phocéens. Les statistiques sont éloquentes : Marseille réalise de moins bonnes performances sur la phase retour que lors des matchs allers. Cette saison, le club a ainsi encaissé une moyenne d’1,5 but en phase retour, contre 0,9 en phase aller. Même tendance à la baisse pour le nombre de corners, de tirs cadrés ou encore le pourcentage de matchs sans encaisser de buts (25 % contre 32 %).Il y a un terrain sur lequel les deux hommes ne s’affronteront pas : celui pour le titre de meilleurs entraîneurs de Ligue 1, décerné par l’UNFP le dimanche 17 mai. Les deux entraîneurs étrangers n’ont tout simplement pas été sélectionnés. Quatre candidats français ont été préférés : Laurent Blanc (PSG), Hubert Fournier (OL), Jocelyn Gourvennec (Guingamp) et Christophe Galtier (Saint-Etienne). Leonardo Jardim a commenté vendredi ce choix avec humour en déclarant pouvoir « gagner le trophée du meilleur maçon portugais de France ». Marcelo Bielsa n’a pas fait de vagues, commentant froidement une décision qu’il juge juste : « Il faut l’accepter et je suis d’accord. Je ne pense pas être l’un des meilleurs entraîneurs de Ligue 1. Le travail effectué ne le mérite pas. » Des migrants birmans et bangladais secourus au large de l’Indonésie Partis de Birmanie et du Bangladesh, 469 migrants ont été secourus dimanche 10 mai au large d'Aceh, province indonésienne de la pointe nord de l'île de Sumatra, selon un responsable des secours local. L’Organisation internationale pour les migrations à Jakarta (OIM) évalue pour sa part le nombre de passagers à 500. Des hommes, des femmes et des enfants qui se trouvaient à bord de deux bateaux, l’un transportant 430 personnes, l’autre 70, précise Steve Hamilton, le représentant de l’OIM sur place. Discriminations en BirmanieLes Rohingyas de Birmanie, une minorité musulmane, vivent majoritairement dans l'Etat Rakhine (également appelé Etat d’Arakan, dans l’Ouest) et font l’objet de discriminations. Estimés à 800 000, ces derniers ont été privés de nationalité par l'ancienne junte, et sont perçus par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh. Un ostracisme qui alimente un racisme quasi unanime à leur encontre. Lire : L'interminable persécution des Rohingya birmansCe rejet a entraîné la fuite de près de 100 000 d’entre eux ces trois dernières années, d’après Chris Leva, directeur du « projet Arakan », programme qui recense les mouvements des Rohingyas depuis plusieurs décennies. D’après ce responsable, les Rohingyas migraient auparavant en Thaïlande, pays voisins, où ils étaient détenus par des passeurs réclamant des rançons à leurs familles. Ils tentent désormais le voyage par la mer pour rejoindre d’autres pays, comme l’Indonésie.A l’été 2012, de violents affrontements avaient éclaté entre les bouddhistes et les Rohingyas. L’ONU considère cette minorité comme l’une des plus persécutées au monde.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#xwoluw"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "xwoluw", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Formule E : Monaco organise sa première course de voitures électriques • Mis à jour le Adrien Pécout Idem, rien de comparable entre les budgets annuels des écuries de formule E et les sommes brassées en formule 1. Selon Jean-Paul Driot, son cofondateur, l’écurie e-Dams avoisine ainsi les « 4 millions d’euros » à l’année. Les plus grosses cylindrées de F1, elles, dépassent allègrement le seuil des 200 millions d’euros. « Nous, on doit essayer de rester dans une fourchette de 5 à 7 millions d’euros maximum. L’idée étant de faire prendre conscience au public que les voitures électriques, ça peut avancer, et que ça peut même faire des courses. »La marge de progression est pourtant encore importante : aujourd’hui, pour cause de batterie à plat, chaque pilote doit encore changer de voiture en pleine course. « La formule E permettra des progrès dans le développement technologique, poursuit le dirigeant. A plus long terme, dans cinq ans, une seule voiture suffira pour faire toute la course, ce qui veut dire une batterie deux fois plus importante qu’aujourd’hui. Et dans le même temps on essaiera aussi de réduire le volume de la batterie dans la voiture. » Des innovations destinées ensuite, au-delà du simple discours environnemental, à dégager des profits pour l’ensemble de l’industrie automobile.Désormais superviseur d’e-Dams Renault, Alain Prost suit aux premières loges le parcours de son fils Nicolas, pilote titulaire et coéquipier de Sébastien Buemi dans ce nouveau championnat. « La F1 a déjà son marché, mais je pense que la formule E peut avoir un marché différent, considère le quadruple champion du monde de F1 (1985, 1986, 1989, 1993), qui espère que la formule E s’arrêtera aussi à Paris dès la saison prochaine. Il serait stupide de comparer les deux championnats, c’est comme si vous compariez le rugby et le football : il y a un ballon, un public, des joueurs, pourtant, ce sont deux choses différentes. » Les oreilles des spectateurs monégasques confirmeront. Adrien Pécout Journaliste au Monde Suisse : fusillade mortelle dans le nord du pays • Mis à jour le Une fusillade a fait cinq morts à Würenlingen, dans le canton suisse d'Argovie (dans le nord du pays), samedi 9 mai, peu après 23 heures. Parmi les victimes se trouverait l’auteur des coups de feu, a précisé dimanche le commandant Michael Leutpold, chef de la police cantonale d'Argovie. L’enquête s’oriente vers le « drame relationnel », selon ce dernier.Plusieurs coups de feuDes voisins de la scène de crime, entendant plusieurs coups de feu, ont alerté la police peu après 23 heures. Un voisin cité par le journal 20 Minuten dit en avoir entendu trois. Arrivées sur place, dans une zone pavillonnaire de cette ville de moins de 5 000 habitants, les forces de l'ordre ont découvert plusieurs corps sans vie dans une habitation et à l'extérieur. Les secouristes n'ont pu que constater le décès des victimes, toutes des adultes.Le ministère public a ouvert une enquête et la police cantonale a déployé un important dispositif durant toute la nuit et lancé des recherches intensives.Le journal local Aargauer Zeitung rappelle que Würenlingen a déjà été le théâtre d'une fusillade mortelle dans le passé. Le 13 décembre 1985, un agent immobilier avait abattu trois personnes à seulement cent mètres de là où ont été tirés les coups de feu dans la nuit de samedi à dimanche.Le typhon Noul se rapproche des Philippines • Mis à jour le A l’approche du typhon Noul, plus de 1 200 personnes ont été évacuées à titre préventif dans le nord des Philippines, où les autorités ont mis en garde, dimanche 10 mai, contre des risques d’inondation, de glissement de terrain et de vagues géantes.Le typhon avait légèrement ralenti sa course dimanche matin, à 17 km/h, mais il s’est renforcé, avec des vents soufflant en rafales de 205 km/h, en approchant la partie septentrionale de l’île principale de Luzon, a expliqué Esperanza Cayanan, directrice de la division de la surveillance météorologique du gouvernement.La tempête, qui se trouvait à environ 140 km au nord-est de la province de Cagayan, devrait toucher terre dans l’après-midi ou la soirée.Des vagues ressemblant à celles des tsunamisMina Marasigan, porte-parole du conseil national de la gestion des catastrophes, prévient :« Certaines régions pourraient connaître des glissements de terrain, d’autres des inondations soudaines. Des régions côtières peuvent être touchées par des vagues allant jusqu’à 1,5 mètre de haut. »Ces vagues, qui ressemblent à celles provoquées par un tsunami, sont une préoccupation majeure pour les autorités. Elles avaient été responsables d’un grand nombre des 7 350 morts ou disparus déplorés par les Philippines lorsque l’archipel avait été frappé en novembre 2013 par le supertyphon Haiyan. Voir nos images avant/après : Un an après le passage du super typhon Haiyan aux PhilippinesParallèlement, plusieurs centaines de personnes vivant dans un hameau situé au pied du volcan Bulusan, dans le sud de Luzon, ont également été évacuées. Les autorités craignent que les pluies ne se mêlent aux cendres accumulées sur les flancs du volcan et ne provoquent des glissements de terrain.Les liaisons maritimes par ferry ont été suspendues par précaution dans les zones à risques, de même que certains vols intérieurs.La Colombie suspend la fumigation des champs de drogue Le président colombien Juan Manuel Santos a ordonné, samedi 9 mai, de suspendre la fumigation aérienne des plantations de drogue, en raison de l'alerte lancée sur les risques sanitaires de l'herbicide utilisé.« Je vais demander aux fonctionnaires du gouvernement qui font partie du Conseil national des stupéfiants (CNE) de suspendre, lors de leur prochaine réunion (vendredi 15), l'usage du glyphosate dans les aspersions contre les cultures illicites », a annoncé le chef de l'Etat. Juan Manuel Santos a expliqué avoir pris la décision après la recommandation émise il y a deux semaines par le ministère de la santé, qui avait prôné un moratoire.Un herbicide cancérigène  Une recommandation qui suivait l'annonce en mars par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qu'elle classait l'herbicide comme « probable cancérigène ». Le glyphosate est présent notamment dans le Roundup, commercialisé par Monsanto. « Les recommandations et les études parvenues au ministère de la santé montrent clairement que oui, ce risque existe », a reconnu le président de droite.Le CNE, dont font partie plusieurs ministres du gouvernement, devra définir, avant le 1er octobre, une nouvelle feuille de route contre les cultures illicites, au lieu de ces aspersions. « Je veux être très clair : qu'on n'interprète pas cela comme un signe que nous allons baisser la garde dans la lutte contre le trafic de drogue », a assuré M. Santos.Longtemps premier producteur mondial de cocaïne avec le Pérou, qui vient de la dépasser, la Colombie recourt depuis des décennies aux aspersions aériennes contre les champs de coca, la plante servant à fabriquer cette drogue, dans le cadre d'un plan de lutte antidrogue financé par les Etats-Unis.Les fumigations se sont surtout concentrées dans le sud du pays, fief de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), accusée par les autorités de se financer via le trafic de drogue. Les FARC elles-même avaient appelé récemment à cesser les fumigations.Ce dossier explosif pourrait toutefois prendre une tournure diplomatique en froissant les Etats-Unis, qui ont fourni des avions et les pilotes pour les fumigations et ne voient pas d'un bon oeil la fin de ce dispositif.Concours Lépine : énergies alternatives et recyclage à l’honneur • Mis à jour le Le 144e Concours Lépine a récompensé, samedi 9 mai, des innovations « vertes », qui privilégient recyclage et économies d’énergie, limitant ainsi les ponctions sur l’environnement et les ressources naturelles.Le prix du Président de la République, matérialisé par un vase en porcelaine de Sèvres décerné depuis 1901, a ainsi couronné parmi 600 propositions une unité mobile pour fabriquer, en plein champ, des combustibles à partir de résidus agricoles, moitié moins chers que le fioul ou le gaz, énergies fossiles polluantes.« Récupérer ces déchets comme faisaient nos grands-pères »Le Granulateur Mobile H-énergie a été mis au point par trois vieux complices, artisans alsaciens, tous trois déjà désignés Meilleur Ouvrier de France, le titre de l’excellence, dans leur catégorie. Agés de 44 à 46 ans, Charles Herrmann, Philippe Durrhammer et Xavier Rémond, (MOF chauffage, électricité et serrurerie), ont essayé tous les résidus possibles, agricoles et viticoles, a raconté M. Herrmann.« Notre unité peut transformer aussi bien la paille de maïs, de colza, d’épeautre, que les sarments de vignes ou les branches » ajoute-t-il. « La première idée était de récupérer ces déchets comme faisaient nos grands-pères avec les sarments de vigne pour faire le feu » se souvient-il. Et de travailler « sur place pour éviter le coût de transport des matériaux ». Selon la matière première, la machine traite « plus ou moins une tonne à l’heure ».Le granulateur mobile compte déjà une unité en service. Le Concours Lépine, « un tremplin » espèrent les inventeurs, lui apportera un peu plus de visibilité en France voire un constructeur. D’autant que l’Australie et le Canada notamment ont déjà exprimé leur intérêt. Pour rester dans le même registre écologique, le Grand Prix, ou Prix du Sénat, distingue un procédé de recyclage des pneus par thermolyse, œuvre d’un inventeur allemand, Klaus Peter Schulz.Quatorze pays représentésQuatorze pays étaient représentés cette année au Concours Lépine, en marge de la Foire de Paris, dont la Bosnie-Herzégovine, la Chine, la Pologne, la Russie et Taïwan, selon les organisateurs. Recyclage et traitement des déchets à l’honneur encore avec le 3e prix du palmarès, dit de l’Assemblée nationale, décerné au « Canibal », un collecteur unique d’ordures capable de reconnaître et de trier les bouteilles, gobelets ou canettes.Dans un tout autre registre, le bien-être de l’humain cette fois, Raoul Parienti a mis au point une application « Pur Sound » pour smartphone permettant d’ajuster le son du téléphone aux déficiences de l’oreille. Cette trouvaille destinée aux personnes qui entendent mal corrige fréquence par fréquence les failles de l’ouïe préalablement mesurée par audiogramme. C’est le Grand Prix du concours Lépine 2015.Enfin deux étudiants de l’Ecole des Ponts et Chaussées ont reçu le prix de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris-Ile-de-France pour un casque de pompiers baptisé Ektos (sauver, en grec) muni d’une petite caméra permettant de progresser même dans les fumées denses. Les lauréats du concours Lépine sont souvent les super-stars du quotidien de demain : depuis sa création la compétition a déjà permis l’émergence d’une foule d’objets devenus indispensables, du stylo à bille, au presse-purée, ou aux verres de contact. Le plasticien provocateur Chris Burden est mort • Mis à jour le Emmanuelle Lequeux En manquant mourir, il est entré dans l’histoire de l’art : en 1971, alors que les protestations contre la guerre du Vietnam sont au plus fort, Chris Burden s’offre au feu du 22 long rifle d’un complice, et se retrouve, une balle dans le bras, auteur de l’un des happenings les plus célèbres des années 1970 : Shoot. « A cet instant, j’étais une sculpture », analysera-t-il. Mais c’est finalement un mélanome malin qui aura raison de la légende.Pionnier déraisonnable, contempteur de toutes les mécaniques de pouvoir, le plasticien Chris Burden est décédé, dimanche 10 mai, à son domicile de Topanga Canyon, dans les montagnes de Santa Monica (Californie). Il avait 69 ans, et était devenu, au fil de sa carrière, l’un des plus grands sculpteurs américains. En hommage, le Lacma (Los Angeles County Museum of Art) a laissé allumée toute la nuit l’armée de lampadaires désuets, souvenirs d’un LA d’antan, que Burden a plantés telles les colonnes d’un temple païen sur son esplanade en 2008, et qui est devenue aujourd’hui l’une des icônes de la « Cité des anges ». Il tire sur un 747« “Limites”, c’est un terme tout relatif, aimait-il à dire. Comme la beauté, les limites sont souvent dans l’œil du regardeur ». Toute sa vie, il les a défiées, comme il a défié les systèmes de contrainte et d’oppression. Né à Boston en 1946, celui qui a passé une partie de son enfance en France, file vers la Californie pour y étudier l’ingénierie, l’architecture, et finalement l’art, notamment sous la houlette du fameux plasticien minimaliste Robert Irwin. A l’université d’Irvine, il réalise sa première performance, s’enfermant pendant cinq jours dans un étroit casier d’étudiant, en guise de rendu de thèse (Five Day Locker Pièce). Il ne quittera plus sa région d’adoption, pour devenir l’une des figures essentielles de sa scène artistique, admiré de toute la génération des Mike Kelley et McCarthy.Après le scandale de Shoot, Burden passe, en 1972, vingt-deux jours allongé dans un lit, muet, en plein milieu d’une exposition. En 1973, en simili-terroriste, il tire sur un 747 qui décolle tout juste de l’aéroport de LA. Et se crucifie en 1974 à une coccinelle Volkswagen. Il parvient à déjouer la puissante société de l’entertainment, alors en plein développement, en se payant des espaces publicitaires télévisés pour y projeter ses propres vidéos. Et va encore plus loin en prenant en otage, couteau à la main, une speakerine qui l’interviewait gentiment, et avait eu la naïveté d’accepter un direct.Une mare de verre briséTout au long de la décennie 1970, il flirtera ainsi avec un danger plus ou moins contrôlé, réalisant une cinquantaine d’actions du même acabit : crawlant dans une mare de verre brisé, s’allongeant au milieu de La Cienega Boulevard, près d’Hollywood, ou plongeant sa tête dans l’eau d’un évier jusqu’à l’étouffement, comme on torture les prisonniers. Autant de folies dont il ne reste que de modestes traces, photos noir et blanc ou films super 8 tournés à la va-vite, mais qui lui ont, malgré tout, valu d’être le premier artiste remarqué par le galeriste Larry Gagosian, bien avant qu’il ne devienne le plus puissant marchand au monde. Fidèle, celui-ci offre d’ailleurs à Burden, en ce printemps, une exposition dans son espace du Bourget, près de Paris. Triste coïncidence. Rapidement célébré dans les musées du monde entier, Burden le casse-cou revient à partir des années 1980 à sa formation d’origine, l’architecture et l’ingénierie, pour concevoir de vastes sculptures et installations. Souvent en mouvement, telles des mécanos géants, elles défient la gravité, à l’instar de ce bateau fantôme de deux tonnes que l’artiste a carrément fait accrocher à la façade du New Museum de New York, pour sa rétrospective de 2013. Dynamiques, elles se font véhicules pour l’imagination : comme ces invraisemblables ponts d’acier qu’il s’évertue à construire en gamin, ou encore cet hommage au grand aviateur brésilien Santos-Dumont, son œuvre ultime, qui devrait être dévoilée au Lacma, le 18 mai.Mais si une seule œuvre devait résumer la colossale puissance du mythe, ce serait Beam Drop, soit un champ de poutres d’acier phénoménales, lâchées d’une grue dans une flaque de béton pour s’y planter à la verticale. Réalisé pour une place d’Anvers mais aussi dans le parc de sculptures d’Inhotim, au Brésil, ce mikado digne de Vulcain résume combien Chris Burden considérait l’art comme le seul « espace de liberté dans la société où l’on puisse faire n’importe quoi ». Emmanuelle Lequeux Journaliste au Monde Le gouvernement convoque une table ronde sur l’élevage bovin • Mis à jour le Laurence Girard Les éleveurs de bovins réclament une hausse des prix et bloquent des abattoirsLa distribution alimentaire garde ses margesAutres sujets sur la table : la meilleure valorisation du produit sur le marché intérieur et une véritable stratégie de conquête de marché dans les pays hors union européenne. Des objectifs qui ne peuvent être atteints sans de meilleures relations entre les différents acteurs de la filière.Si la FNB se félicite de l’annonce de la tenue de cette table-ronde sous l’égide des pouvoirs publics, elle en attend des résultats concrets. Elle souhaite qu’un délai d’un mois soit fixé pour mesurer les avancées obtenues. Sinon, elle indique qu’elle n’hésitera pas à relancer son action sur le terrain. Laurence Girard Journaliste au Monde « Stagiaires, apprenez vos droits ! » • Mis à jour le Matteo Maillard Depuis la crise économique de 2008, le nombre de stages en France a presque triplé, culminant à 1,6 million par an en 2012, selon un rapport du Conseil économique social et environnemental (CESE) sur l'emploi des jeunes. Certaines entreprises abusent de la situation, en profitant bien souvent de la méconnaissance des stagiaires en matière de droit. Un tort que le syndicat étudiant UNEF tente de combattre en publiant son Guide des droits des stagiaires. Ecrit en collaboration avec le syndicat Ugict-CGT, qui a apporté son expertise juridique, cette brochure de quarante pages est diffusée à 50 000 exemplaires dans les universités et les entreprises, et l'on peut télécharger gratuitement sa version PDF. Entretien avec Marthe Corpet, trésorière nationale de l'UNEF, étudiante en droit et chargée de la rédaction de ce guide.Pourquoi avoir rédigé ce guide ?Marthe Corpet : Nous l'avons créé pour apporter des réponses pratiques aux questions usuelles que se posent les étudiants au sujet de leur stage. Qu'est-ce qui définit son cadre ? Comment est-il évalué ? Quel est le rôle de l'établissement d'enseignement supérieur ? Comment valoriser son expérience ? Mais l'idée est surtout d'apporter des réponses juridiques aux questions des droits et devoirs du stagiaire et de l'employeur. Ce sont des interrogations primordiales à l'heure où le statut du stage comme expérience d'apprentissage est si régulièrement bafoué.En tant que syndicat étudiant, vous devez recevoir de nombreux témoignages sur la situation des stagiaires en entreprise. Quelles sont les remarques récurrentes ?Cela fait plusieurs années que nous suivons l'évolution de la loi et nous recevons effectivement de nombreux témoignages dans le cadre de nos permanences à l'UNEF. Ils font état de situations où le stagiaire est laissé pour compte. Le cliché du stage photocopie-café est une réalité encore bien présente en entreprise. Parmi les principaux problèmes rapportés : les difficultés liées à l'encadrement pédagogique, les étudiants qui ne trouvent pas de stage correspondant à leur cursus, les établissements qui n'aident pas dans la démarche, les ruptures de stage en cours de route, et les évaluations de fin de stage non réalisées ou effectuées sur des critères qui ne sont pas légaux.A lire également, les témoignages d'ex-stagiaires déçus : « Boucs émissaires » ou « coursier » : quand le stage se passe malLa nouvelle loi sur les stages, dont le décret d'application est paru en novembre 2014, n'a-t-elle pas mis un terme à ces abus ?Cette loi est une avancée nécessaire. Une première étape qui a permis l'augmentation de la gratification des stagiaires, passée à 523,26 euros par mois, et l'amélioration de leur encadrement. Mais il manque encore des éléments fondamentaux. Comment se fait-il qu'on accepte qu'un stagiaire fasse des heures supplémentaires, alors qu'il est là pour la formation et non pour le besoin économique de l'entreprise ? Nous revendiquons le droit du stagiaire à bénéficier des 35 heures, et ce, quel que soit le secteur d'emploi. Nous demandons aussi que le code du travail précise la définition du recours abusif à des stages. Il doit lister ces abus et en préciser les sanctions, aujourd'hui trop floues. Nous attendons aussi du gouvernement qu'il augmente les contrôles de l'inspection du travail et qu'il dédie des inspecteurs à la surveillance des stages.Lire notre décryptage de la nouvelle loi : Davantage d'argent, plus de droits, et des tickets de métro... ce qui change pour les stagiairesDes entreprises sont pointées du doigt car elles remplacent des titulaires par des postes de stages. Un décret, dont la publication est annoncée comme imminente, devrait fixer le nombre maximal de stagiaires par entreprise à 10 % du nombre d'employés. Créer un tel plafond n'est-il pas excessif ?Non, un stage est une activité de formation qui permet à l'étudiant de mettre ses savoirs théoriques en pratique, mais il ne doit en aucun cas être une substitution à l'emploi. Une façon de vérifier qu'il s'agit bien d'un stage et non d'un emploi dissimulé, est de s'assurer que le stagiaire ne remplisse pas un rôle indispensable aux activités économiques de l'entreprise. Par exemple, à la Société générale, l'an passé, 26 % des effectifs de la banque étaient des stagiaires. C'est révélateur d'une volonté permanente de contourner le droit du travail. D'un point de vue économique comme moral, ce n'est pas acceptable, quand on sait que les jeunes sont si durement frappés par le chômage.A l'UNEF, on souhaiterait même établir un plafond au sein de chaque service. Ce qui éviterait que les jeunes soient concentrés dans des branches particulières des entreprises, comme la communication et les activités de support et d'aministration des entreprises, où ils sont souvent utilisés en substitution aux salariés. Il n'est pas concevable non plus qu'un tuteur encadre trente stagiaires, comme cela nous a déjà été rapporté.Lire notre reportage sur une action de Génération précaire : « Nous venons libérer les stagiaires »L'emploi abusif de stagiaires est-il une pratique récente ?Nous avons remarqué sa recrudescence depuis la crise économique. L'augmentation du chômage des jeunes a conduit ces derniers à poursuivre leurs études, plutôt que de tenter leur chance sur un marché de l'emploi bouché. Certaines entreprises en ont profité, car il est plus facile de faire pression sur les jeunes plutôt que sur le reste de la population active, mieux protégée. Un jeune qui doit enchaîner trois, quatre ou cinq stages d'affilée avant de décrocher un emploi, cela peut créer de la précarité. Ce phénomène de bizutage social est non seulement un frein pour l'économie, mais représente aussi un danger pour la société, en remettant en cause le principe d'égalité des chances. Matteo Maillard Journaliste au Monde « Fichage » de Béziers : la requête en référé d'une association antiraciste rejetée • Mis à jour le Le tribunal administratif de Montpellier n'agira pas en urgence contre la mairie de Béziers sur la question du fichage des élèves selon leur religion. Le tribunal a rejeté lundi 11 mai le référé liberté déposé par la Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI), pour enjoindre au maire, Robert Ménard, de cesser la collecte d'informations sur la religion d'élèves.Cet élu proche du Front national avait suscité une vive polémique en déclarant le 4 mai sur France 2 qu'il réalisait des statistiques à partir des prénoms des élèves de la ville et qu'il parvenait ainsi à un taux de « 64,5 % d'enfants musulmans » dans les écoles de Béziers.Lire le reportage : A Béziers, « le premier risque pour l’ordre public, c’est Ménard »Pas de preuve de l'utilisation de ces donnéesDans son jugement dont l'Agence France-Presse a eu copie, le tribunal administratif a estimé que « ni les pièces soumises au juge ni des informations recueillies lors de l'audience » n'indiquaient que la ville de Béziers aurait constitué « un ou plusieurs fichiers spécifiques, dématérialisés ou non, fondés sur l'appartenance religieuse (…) des élèves ».En revanche, des informations sur les élèves « ont été collectées à partir des fichiers recensant les élèves inscrits dans les établissements publics d'enseignement dans lesquels les enfants supposés appartenir à la religion musulmane ont été identifiés par leurs prénoms », note le tribunal, qui précise que l'utilisation de ces données « en dehors de toutes les procédures et garanties par la loi (…) constitue une atteinte manifestement illégale à une liberté fondamentale ».Il conclut cependant que, « en dehors des déclarations publiques faites par son maire », Robert Ménard, « il n'apparaît pas que la commune de Béziers aurait utilisé ou manifesté l'intention d'utiliser les données », justifiant des mesures d'urgence.Le décryptage : Robert Ménard n’a pas le droit de ficher les écoliers musulmans de BéziersL'association poursuit ses actions, la mairie se réjouitL'avocat de l'association, Me Gilles Devers, a réagi au jugement en annonçant un référé sur le fond devant le tribunal administratif. « On prend également contact avec le procureur pour lui demander d'ouvrir une enquête », a-t-il déclaré, estimant que « le débat, ce n'est pas le fichier mais la constitution de fichiers individuels ».Pour sa part, la mairie de Béziers s'est « réjouie » du jugement qui donne, selon elle, « confirmation écrite que l'accès aux listes des élèves par le maire est légal ».Lire sur les Décodeurs : Comment Robert Ménard se contredit dans sa défense Contre les migrants, un mur de barbelés fend la campagne bulgare Les migrants sont nombreux à passer la frontière terrestre bulgare, porte d’entrée de l’Europe. En 2015, 5 486 étrangers, majoritairement syriens, ont pénétré dans le pays le plus pauvre de l’Union européenne, soit trois fois plus que sur la même période de l’année précédente. La moitié d’entre eux sont venus clandestinement, malgré la présence d’un mur de barbelés de 30 kilomètres barrant une portion de la frontière avec la Turquie. Les autorités prévoient de prolonger ce rempart “anti-migrants” de 130 kilomètres, afin de “contrôler” les arrivées. La forteresse bulgare Souvent, à la nuit tombée, les ombres se dessinent dans les forêts denses ou les champs de colza. Egarées dans cette zone aux confins de l’Union européenne (UE), les silhouettes buttent sur les sentiers escarpés, trébuchent dans les fossés creusés par des cours d’eau. Dans le sud-est de la Bulgarie, à la frontière avec la Turquie, la nature est difficile mais propice aux passages clandestins. Et depuis 2007, les migrants sont de plus en plus nombreux à entrer dans l’UE par cette petite “porte”. En 2013, la Bulgarie a été dépassée par un afflux de 11 000 personnes arrivés par cette frontière, longue de 259 kilomètres. La majorité sont de jeunes Kurdes de Syrie, qui sont passés par la Turquie voisine. Franchir cette frontière verte a pris trois jours aux Kurdes irakiens Adel Salem Hassan, Mohamed Saleh Hussein et Yacin Salman Bader. “Après avoir eu des accrochages avec des policiers turcs, nous nous cachions le jour dans les buissons et marchions de nuit, raconte avec de grands gestes Mohamed, 25 ans. Nous nous sommes aidés de nos GPS et avons parcouru environ sept kilomètres entre la Turquie et la Bulgarie.” Ce footballeur en herbe, parti de Bagdad il y a six mois, montre approximativement son trajet sur la carte de son smartphone. Puis il affiche les images de son expédition, d’abord prises en Irak, où les trois compagnons ont dû fuir “les fous de Daech”. Mohamed arbore sur son torse plusieurs cicatrices, attribuées aux attentats du groupe terroriste. De “l’enfer” de l’Etat islamique, ils ont sombré dans ce coin de campagne bulgare où, disent ils, on ne veut pas vraiment d’eux. Mohamed Ahmed, 20 ans, est originaire d’Alep. Comme cet adolescent rencontré dans un parc à Harmanli (est), les Syriens sont nombreux à venir en Bulgarie. L'Irakien Adel Salem Hassan, 35 ans, de Mossoul, est chauffeur de taxi. Mohamed Saleh Hussein, 25 ans, de Bagdad, est footballeur. Yacin Salman Bader, 30 ans, de Bagdad, est photographe sportif. Les trois Kurdes irakiens entrés illégalement en Bulgarie ont fui Daech. Ils attendent désormais dans un camp à Harmanli. Le Bagdadi Mohamed Saleh Hussein montre avec enthousiasme, sur son portable, le chemin que lui et ses amis ont parcouru depuis Edirne (Turquie) jusqu'aux villages bulgares frontaliers. Roni (au centre) et sa femme Azar (en bas à gauche) ont 33 et 20 ans. Ils sont originaires de la ville d’Afrin, en Syrie. Fuyant l’Etat islamique qui voulait "voiler sa femme", le Kurde explique être arrivé mi-avril au camp de Voenna Rampa à Sofia. Le professeur d’anglais Nali Bahlawi, 30 ans, est parti de Qamishli, en Syrie, “sous le feu des balles”. Ce Kurde, qui attend à Voenna Rampa depuis un mois et demi, rêve de se rendre en Allemagne. Depuis juillet 2014, un nouvel obstacle est venu se dresser sur le chemin des clandestins. Un mur de barbelés “anti-migrants”, érigé aux frais du gouvernement pour 4,5 millions d’euros, sépare la Bulgarie de la Turquie. Haut de trois mètres et long de trente kilomètres, sur une portion de frontière moins montagneuse où l’entrée est “ plus facile”, selon les autorités, ce rempart s’ajoute aux caméras thermiques et miradors délimitant l’entrée de l’Europe. Au carrefour des frontières turque, grecque et bulgare, les migrants sont nombreux à tenter le passage pour rejoindre l’UE. L’entrée est de plus en plus barricadée. En 2013, la Grèce a érigé un rempart de barbelés de 12,5 km avec la Turquie. En 2014, la Bulgarie a fait de même, avec un rempart de 30 kilomètres. Les deux pays expliquent vouloir contrôler les flux. Au volant de sa jeep, Plamen Dinev sillonne chaque jour la route cabossée qui borde ce dispositif. Responsable des patrouilles, l’homme à la forte carrure est reconnaissable à son uniforme vert foncé. L’air grave, il se souvient “des arrivées massives” de Syriens en 2013. “Tous les jours, des familles, des gens éduqués débarquaient ici. Nous avons retrouvé des migrants perdus ou morts de froid.” Le but des barbelés tranchants est donc de “protéger” les migrants des parcours dangereux, insiste le gouvernement, puis de les encourager à rentrer légalement par les check-points. Au total, mille deux cent policiers sont présents dans la région. Comme Plamen, ils sont cent dix à guetter en permanence l’arrivée de migrants mais aussi des trafiquants le long de la frontière. La zone tampon broussailleuse fait en effet le bonheur des passeurs. “Très nombreux dans le secteur, ils sont généralement jeunes, des Bulgares ou des Turcs. Ils prennent 2 000 à 3 000 euros pour un aller simple, précise le policier. Pour rejoindre d’autres pays d’Europe, les prix se situent entre 5 000 et 6 000 euros, voire plus.” Le Syrien Nali Bahlawi, venu de la ville de Qamishli, a donné 2 500 euros à son passeur pour aller d'Edirne, à la frontière turque, à Sofia. Une nuit de février, le jeune trentenaire au physique élancé a été conduit à quelques kilomètres de la frontière par un Turc mystérieux, habitué du trajet, “qui ne parlait jamais”. Après avoir cheminé de six à treize heures, le professeur d’anglais syrien a rejoint, épuisé, la voiture d’un autre passeur qui l’a emmené à Sofia, à 300 km de là. L’imposante barrière de barbelés, achevée en juillet 2014, s’étend sur 30 kilomètres entre la Turquie et la Bulgarie. En juin, des travaux commenceront pour rallonger l’édifice de 130 kilomètres. Pour Plamen Dinev, ce dispositif est “nécessaire pour contrôler les flux”. “La priorité de tous les pays, c’est l’entrée des gens, pas la sortie”, philosophe le directeur des patrouilles de la Police aux frontières bulgare. Un intense dispositif de surveillance est installé sur cette portion de frontière dans le sud de la Bulgarie. D’ici à juin, des caméra seront placées sur tout le long de la frontière avec la Turquie, soit 259 kilomètres, ”jusqu’à la mer Noire”. Dans la zone, de nombreux miradors surplombent les forêts. Ces tours d’observation permettent aux 110 policiers qui gardent la frontière de guetter les arrivées. Chiffres Les demandes d’asile dans le pays : 1 387 en 2012, 7 144 en 2013, puis 11 080 en 2014 (Eurostat) Estimation des arrivées sur le sol (police et organisations, entrées légales et illégales) : 11 000 en 2013, 6 500 en 2014, 5 480 depuis début 2015, selon les autorités Aides de l’UE à la Bulgarie : En avril 2014 : 15 millions d’euros pour la protection des frontières En avril 2014 : 5 millions d’euros pour les réfugiés Pour la période 2014-2020 : 10 millions d’euros pour les réfugiés Marqué par cette pression migratoire, le pays le plus pauvre de l’UE se barricade toujours plus. Les 15 millions d’euros reçus en 2014 de l’UE pour la protection des frontières seront en partie utilisés pour disposer des caméras sur toute la longueur de la frontière commune avec la Turquie. Le mur sera prolongé, à partir de juin, de 130 kilomètres. “Des barbelés plus hauts et plus difficiles à escalader”, signale le policier bulgare. Une facture qui pourrait aller jusqu'à 46 millions d’euros, estiment les autorités. La Bulgarie aura ainsi “l’une des frontières les mieux gardées”, s'enorgueillit Plamen. La barrière, "efficace" d'après le gouvernement, a jusqu'ici encouragé les passages aux check-points. Des organisations, comme l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), se montrent toutefois sceptiques. “Le mur accentue les risques pour les réfugiés, contraints de payer plus cher les passeurs pour emprunter d’autres routes dangereuses”, alerte Boris Cheshirkov, porte-parole de l’UNHCR en Bulgarie. De l’autre côté du mur, les militaires turcs, qui n’ont pas eu leur mot à dire, sont eux aussi critiques. Le sujet “est sensible”, avoue Plamen Dinev. Il y a vingt-cinq ans, un autre mur fendait la campagne bulgare. Le “rideau de fer”, séparant la sphère communiste du monde occidental. Aujourd’hui, des restes rouillent toujours entre les herbes folles. L’odyssée en zone fantôme Au terme de leur longue marche, les migrants sans bagages échouent dans les villages fantômes qui bordent la frontière. Là où les chiens errent entre commerces en ruines et maisons de briques à l’abandon. Ici, la vie s’est figée avec la chute du communisme et le départ des nombreux militaires. Vingt-cinq ans plus tard, seuls quelques centaines de retraités cohabitent avec les Tsiganes… Shtit, Matochina, Sladun, Golyam Dervent… Les migrants se souviennent rarement du nom de ces localités où ils s’égarent, reliées par une seule route. Depuis 2013, les vieux habitants qui se connaissent tous, eux, n’oublient pas leur rencontre avec les jeunes du Proche-Orient. De sa ferme vétuste sur les hauteurs de Golyam Dervent, Minka Tacheva a vue sur les sentiers sinueux qui mènent au sommet d’une colline. “Derrière, c’est la Turquie, rappelle la villageoise au sourire édenté. Ils descendent de là, sans courir.” Cette Tsigane dépeint la scène : “Les migrants sont généralement bien habillés et ne sont pas méchants. Quand ils arrivent, nous appelons la police. C’est ce qu’ils veulent de toute façon”. Pour Stephan Stoyanov, le maire charismatique d’un village voisin, “chaque habitant ici fait en quelque sorte partie de la police. Prévenir les patrouilles des frontières est la seule chose de bien qu’ils peuvent faire pour les migrants qui peuvent ensuite faire une demande d’asile.” Plusieurs organisations et ONG ont toutefois dénoncé ces dernières années les expulsions pratiquées par la police bulgare. “Ces refoulements ne donnent pas l’occasion aux migrants d’expliquer les causes de leur venue”, explique par exemple Boris Cheshirkov, de l’UNHCR. Un droit pourtant mentionné dans la convention de Genève, relative au statut des réfugiés. Les autorités nient de telles pratiques. Minka Tacheva, du village de Golyam Dervent, a une vue imprenable sur la frontière bulgaro-turque. L’arrivée des migrants sur les sentiers est souvent signalée par les chiens errants, selon la fermière. Du village bulgare Golyam Dervent, adossé à la frontière, on peut apercevoir les sentiers sinueux qui mènent à la Turquie, des passages largement empruntés des clandestins. L’ancien colonel Grosiou Milouchev gère l’épicerie de Golyam Dervent, dernier village Bulgare avant la frontière. Il regrette l’époque communiste, “plus sûre” que celle d’aujourd’hui. Posté à l’entrée du village de Sladun, l’agriculteur Koytchev Kyotcho, 70 ans, lui, est amer. L’homme en bleu de travail usé peste : “Les migrants touchent de l’argent du gouvernement [65 lev, soit 32 euros mensuels jusqu’à janvier dernier]. Ici, c’est la misère, les salaires sont très bas [le salaire minimum est de 310 lev mensuels (160 euros)]. Leurs histoires sont tristes, mais nous ne pouvons rien pour eux.” Son camarade, Yassen Yanakiev, craint lui que certains “éléments terroristes” entrent clandestinement. Inquiet, il relate l’attentat anti-israélien à Bourgas, imputé au Hezbollah, en 2012, qui avait traumatisé le pays. Le directeur régional de la police des frontières bulgares, Georgi Kalaïdjiev, précise : “Il arrive que nous ayons des soupçons sur des présumés djihadistes qui tentent d’entrer. Il y a également des terroristes qui veulent aller en Syrie en passant par ici.” En janvier, les autorités bulgares ont intercepté le Français Fritz-Joly Joachin, complice présumé des frères Kouachi, auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo. Dans la campagne, seules les jeeps de police et quelques voitures arpentent les routes. Cette atmosphère oppressante rassure les habitants. Le nouveau mur, en revanche, ne fait pas l’unanimité. Pour Grosiou Milouchev, ancien militaire, nostalgique de l’époque communiste “plus sûre”, la barrière “est inefficace car les migrants coupent les barbelés”. Le retraité, qui tient une épicerie, fulmine : “C’est stupide, on a détruit un mur pour en construire un autre, aux frais des Bulgares !” Dans la région, les habitants cultivent du maïs, du blé, du colza… Depuis le départ des militaires communistes, il y a 25 ans, l’économie s’est effondrée. L’agriculture est la principale activité. Dimitrina et Ivan, deux bergers du village de Shtit, à la frontière bulgaro-turque, ont vu passer “beaucoup de clandestins” sur la route qui longe leur maison. Au bout de ce chemin, “la police les attend”, précise Ivan. Koytchev Kyotcho, retraité de Sladun, estime que le pays “ne peut rien faire” pour les migrants. “La Bulgarie est trop pauvre”, insiste-t-il. L’attente à Voenna Rampa Les villages ne sont qu’une escale étrange dans leur parcours. Les clandestins qui échappent à la police fuient vers d’autres villes ou pays étrangers. Ceux qui sont arrêtés sont conduits vers l’un des six camps de réfugiés du pays, trois à Sofia, trois dans l’Est. Ils y déposent une demande d’asile. La réponse est censée arriver dans les six mois. Ces dernières années, ces requêtes ont flambé. En 2012, la Bulgarie a octroyé le statut de réfugié à 796 personnes, en 2014, 10 353 ont reçu ce titre. Aujourd’hui, sur les 4 320 migrants vivant en Bulgarie, 2 048 sont dans l’attente. Fichés et immatriculés, ces demandeurs détiennent temporairement une “carte verte” qui leur permet de voyager dans le pays. Malgré la possession de ce “passeport”, ils sont sommés d’attendre dans les camps d’accueil. Le camp de réfugiés de Voenna Rampa, à Sofia, est isolé au cœur d’une zone industrielle. Cette ancienne école transformée dans l’urgence en 2013 accueille 683 résidents, dont 95 % sont syriens, majoritairement kurdes. Le jeune Irakien Mohamed Saleh Hussein, 22 ans, exhibe sa “carte verte” délivrée par les autorités Bulgares. Ce “passeport” lui permet de sortir des camps de réfugiés et de voyager dans tout le pays sans en sortir, avec autorisation, toutefois, des officiels du camp. Ismael Mahmoud, originaire de Qamishli en Syrie, signe avec soulagement les documents lui délivrant son statut au camp de Voenna Rampa. Dès leur arrivée, les migrants espèrent tous obtenir ce statut qui leur permettra de voyager en Europe. La Syrienne India Ahmat Al-Hussein avec ses enfants, Hakan, Avine, Heline et David à Voenna Rampa. Pour passer le temps, la Kurde cuisine, “des plats de chez nous, avec des épices”, explique t-elle. Chaque jour, entre 5 et 7 migrants se retrouvent devant les hautes grilles du camp de Voenna Rampa. Niché dans une zone industrielle désaffectée de Sofia, cette ancienne école, critiquée en 2013 comme d’autres camps par des organisations pour son “insalubrité”, a été rénovée. Au détour des couloirs rafraîchis, aujourd’hui exhibés par les officiels, des sanitaires pas toujours refaits à neuf ou des façades tachées sont montrés du doigt par les résidents. Sur les 683 migrants du camp, 95 % sont syriens, majoritairement kurdes, selon le directeur du centre, l’ancien colonel Svetlin Zanef. “Les camps du pays sont classés par nationalité, c’est mieux et ça évite les dissensions”, clarifie le responsable. Les cris d’enfants animent le lieu. Le linge pour bébés pend aux fenêtres. Sur les 152 mineurs – dont 31 orphelins – de Voenna Rampa, six sont nés depuis le début de l’année. Huit autres verront le jour. Droit du sang oblige, ils n’obtiennent pas la nationalité bulgare. Pour passer le temps, les étrangers peuvent faire du sport sur les terrains extérieurs, prendre des cours de langue, de cuisine... indiquent les responsables. Mais au fil des mois, l’ennui se fait sentir. Des pensionnaires pianotent sur leurs portables. D’autres, avachis sur des bancs, ont le regard vide. Munis de leur “carte verte”, certains migrants rejoignent le centre de Sofia, entre 6 et 22 heures. “Je pense que les Bulgares n’aiment pas qu’on soit là, mais ils ne disent rien et sont gentils avec nous. Nous ne communiquons pas, en raison de la barrière de la langue”, raconte Roni, un jeune Kurde. Un peu perdu, l’homme aux yeux sombres vient tout juste d’arriver de Syrie avec sa compagne Azar. “Lorsque nous allons dans le centre-ville, nous nous baladons dans les parcs ou des visites à la mosquée, mais dépensons peu d’argent”. Jusqu’en février, les migrants touchaient une aide mensuelle de 65 lev (environ 30 euros). “Elle servait à acheter de la nourriture car les repas étaient critiqués, maintenant nous offrons une nourriture plus variée et meilleure. Elle a donc été supprimée”, justifie le directeur, Svetlin Zanef. Il y a 110 chambres à Voenna Rampa. Dès leur arrivée, les migrants les aménagent pour récréer l’ambiance. Certains affichent des drapeaux kurdes sur les murs. D’autres créent des canapés orientaux, recouvrent le sol de tapis, pour pouvoir manger à même le sol. Un salon de coiffure improvisé dans les couloirs de Voenna Rampa. Les migrants peuvent sortir en ville avec leur carte verte, mais beaucoup restent la majorité du temps au camp, en attendant d’obtenir un statut de réfugié. Des couloirs du camp de réfugiés de Voenna Rampa ont été rénovés en 2014. En 2013, lors de son ouverture, le camp avait été critiqué par des ONG et organisations pour son “insalubrité”. Hariri Bilal Harmat tient Diliar, 27 jours, né en Bulgarie. Six bébés ont vu le jour à Voenna Rampa depuis le début de l’année. Droit du sang oblige, ils n’ont pas la nationalité bulgare. Ces derniers temps, le climat est pesant dans les camps bulgares. Le 28 avril, plusieurs Syriens de Voenna Rampa ont protesté contre la lenteur des procédures pour obtenir un statut de réfugié. “Les six mois de délais réglementaires sont constamment dépassés”, s’agacent les réfugiés, lassés. La police a dû intervenir. A Voenna Rampa, le gouvernement a finalement octroyé ce statut à 45 migrants, le 30 avril. La plupart des élus, sélectionnés sur des critères flous, partiront en Allemagne, destination la plus prisée, réputée pour son “bon accueil”. Soulagement pour les uns, l’octroi d’un statut entraîne la frustration des autres. Dans la cour de Voenna Rampa, les “refusés” font les cent pas, nerveux. Un Syrien triture sa “carte verte” “Pourquoi lui et pas moi ? Je suis arrivé avant”, interroge-t-il à l’adresse d’un responsable. “Les Syriens sont toujours prioritaires. Mais nous aussi nous venons d’un pays en guerre !”, s’insurge un Irakien. Le Kurde Azar implore : “Je veux juste que la demande aille vite, pour trouver du travail. Pour survivre, en attendant de retourner dans mon pays.” Et avant tout, ne pas rester naufragé en Bulgarie. Lors de la rénovation du camp, en 2014, les cuisines ont été refaites. Les cinq cuisiniers, aidés de volontaires, confectionnent 1 050 repas, deux fois par jour, pour les migrants de Voenna Rampa et d’un autre camp. Le couple de Kurdes de Syrie, Roni et Azar, espèrent que leur demande de statut ne prendra pas trop de temps. Pour Roni, le plus important est de pouvoir travailler, en attendant de regagner Afrin, sa ville en Syrie. 1 - La forteresse bulgare 2 - L’odyssée en zone fantôme 3 - L’attente à Voenna Rampa TexteElisa Perrigueur Valls « n'accepte pas » les 512 suppressions d'emploi à Renault Trucks • Mis à jour le Manuel Valls a appelé, lundi 11 mai, à « trouver une autre solution » que la suppression de 512 postes annoncée par Renault Trucks. Le premier ministre s'est exprimé à Lyon, en marge de la signature du contrat de plan Etat-région, alors qu'une réunion extraordinaire du comité central d'entreprise (CCE) de Renault Trucks (groupe Volvo) était en cours à Saint-Priest, dans la banlieue lyonnaise, pour présenter les détails du plan social, annoncé le 28 avril, le second en un an.« On ne peut pas accepter le plan qui nous a été présenté. Nous suivons très attentivement cette situation avec [le maire de Lyon] Gérard Collomb, [le président de la région] Jean-Jack Queyranne et [le ministre de l'économie] Emmanuel Macron en nous disant qu'il faut aujourd'hui trouver une autre solution. »Le projet prévoit la suppression de 591 postes et la création de 79 autres, soit une perte nette de 512 emplois, principalement dans les services administratifs de l'organisation commerciale de Renault Trucks à Saint-Priest et Vénissieux.Des ventes en hausse de 35 % chez Renault TrucksEn mars 2014, le groupe avait déjà annoncé 508 suppressions d'emplois en France, dont 319 dans le fief historique de l'agglomération lyonnaise, sans licenciement sec au final.Ce nouveau plan passe d'autant plus mal auprès du personnel et des syndicats que les finances de Volvo s'améliorent : après des années difficiles en 2012 et 2013, son bénéfice net a presque quadruplé au premier trimestre, à 457 millions d'euros, avec des ventes en hausse de 14 % (dont + 35 % pour celles du seul Renault Trucks).Les syndicats dénoncent « un plan boursier »Environ 200 salariés s'étaient réunis devant les locaux où se tenait le CCE extraordinaire.  « Notre rôle est de démontrer le côté infondé du plan d'un point de vue économique et les incohérences dans les suppressions organisationnelles, qui risquent de mettre en péril l'efficacité commerciale du groupe », a  souligné Bernard Fauché, délégué central CFDT au CCE. Selon lui et de nombreux représentants du personnel, « il s'agit clairement d'un plan boursier ».« Décimer complètement la direction commerciale en enlevant plus de 50 % de l'effectif, cela correspond à une contrainte d'économie rapide pour montrer dès 2016 des résultats. On avait les moyens de faire autrement. »Selon un communiqué de la CFE-CGC, le groupe Volvo entend supprimer sur le site de Saint-Priest « plus de 420 postes dans le domaine commercial (plus de 40 % des effectifs), 65 postes dans les bureaux d'études, 27 postes en comptabilité, 23 postes dans les services supports à la production, 33 postes dans la partie informatique » avec « quelques créations de postes » pour « atteindre le chiffre de 512 suppressions nettes ».On a testé… « Puzzle & Dragons Z + Super Mario Bros. Edition », le jeu de rôle-puzzle sur Nintendo 3DS • Mis à jour le Damien Leloup Damien Leloup Journaliste au Monde Jean-Paul Huchon entend bien trouver « une sortie par le haut » • Mis à jour le Jean-Paul Huchon : « La bluette, ce n’est pas mon style »En Ile-de-France, les écologistes font le pari de l’autonomieNadal quitte le top 5 à deux semaines de Roland-Garros • Mis à jour le Andy Murray a réussi quelque chose de spécial, dimanche, en infligeant à Rafael Nadal une défaite 6-3, 6-2 en finale du tournoi de Madrid (vidéo ci-dessous). Pour trouver la trace d’un revers aussi sec de l’Espagnol sur terre battue, il faut remonter à 2004 et au quart de finale du tournoi de Bastad (Suède) contre l’Argentin Gaston Gaudio, qui s’était imposé 6-2, 6-3. Onze ans, une éternité. Rafael Nadal en avait alors à peine 18, et aucun titre au compteur. Depuis, il a gagné neuf fois Roland-Garros.Lundi matin, « Rafa » s’est réveillé dans la peau du 7e joueur mondial, son plus mauvais classement depuis le 2 mai 2005. S’il ne réalise pas un très bon parcours au tournoi de Rome, qui a commencé dimanche, il ne sera pas dans le Top 4 au moment du tirage au sort de Roland-Garros, où il risquerait donc de rencontrer un certain Novak Djokovic avant même les demi-finales.>> Le classement ATP completFaut-il pour autant enterrer les chances de l’Espagnol porte d’Auteuil ? Non. Peu de joueurs peuvent aller chercher Nadal dans un match en trois sets gagnants – le format des tournois du Grand Chelem –, encore moins à Roland-Garros, où il n’a connu qu’une défaite en dix ans, contre le Suédois Robin Söderling, en 2009. La terre battue parisienne le transcende, ce dont David Ferrer peut témoigner : l’an dernier, il avait battu un Nadal chancelant à Monte-Carlo (7-6, 6-4). Six semaines plus tard à Roland, opposé à son compatriote en quart de finale, il avait pris le premier set 6-4 avant d’être broyé (6-4, 6-0, 6-1) dans les trois suivants.« Il est toujours le meilleur sur terre battue » En 2014, le roi de la terre battue inquiétait déjà à l’approche de son tournoi fétiche. Il avait remporté presque par miracle le tournoi de Madrid contre Nishikori, profitant de l’abandon du Japonais qui avait mené 6-4, 4-2, avant de s’incliner face à Djokovic en finale du tournoi de Rome. Des joueurs contre qui il n’avait jamais perdu avaient réussi à le faire tomber (Almagro à Barcelone, Dolgopolov à Miami). Mais à Roland-Garros, il n’avait ensuite lâché que deux sets (contre Ferrer, donc, puis Djokovic en finale) sur le chemin vers sa 9e couronne.Son début de saison 2015 inquiète plus encore que l’an passé : Nadal n’a remporté qu’un seul titre (Buenos Aires, terre battue) et affiche déjà huit défaites, dont quatre sur la surface ocre. Pourtant, les autres joueurs du circuit ne s’y trompent pas. « Même s’il ne semble pas aussi en forme que les années précédentes, je reste persuadé qu’il sera très difficile à battre », assurait Roger Federer, fin avril, lors du tournoi d’Istanbul. Même analyse pour le Français Paul-Henri Mathieu, dans une récente chronique pour Metronews : « Malgré sa perte de confiance, Nadal reste le grand favori pour Roland-Garros. [Il] va prendre les matchs un à un afin d’emmagasiner de la confiance et de monter en puissance. »Le clan Nadal reste confiantRafael Nadal ne cherchait pas d’excuses après sa défaite contre Andy Murray, dimanche : « Je ne rejoue bien que depuis très peu de temps, après une longue période difficile. La stabilité mentale est encore fragile. » Et il s’empressait de dédramatiser sa chute au classement. « Je me retrouve 7e mondial ? Pas grave. A moi de rester dans le Top 8 après Rome pour éviter un tableau trop compliqué pour Roland-Garros. »L’oncle et entraîneur du champion, Toni Nadal, avait préféré anticiper les mauvais résultats à venir de son neveu. Avant le début du tournoi, il le disait capable de gagner porte d’Auteuil : « Triompher ou pas à Madrid comme à Rome, cela n’y changerait rien. Le niveau de Rafa à Madrid l’année passée était moins bon que celui qu’il a actuellement. Djokovic est certainement le meilleur joueur en ce moment, mais à Paris, je pense que Rafa dispose mentalement d’un avantage. » Qu’il tâchera de cultiver cette semaine à Rome, où il est au moins sûr de ne pas affronter Djokovic avant la finale, le tirage au sort ayant réparti les deux rivaux dans chacune des deux moitiés du tableau.L'armée libyenne bombarde un navire transportant... des plaques de plâtre • Un navire des gardes-côtes libyens, le 9 mai au large de Misrata.Crédits : MAHMUD TURKIA / AFPUn marin turc a été tué, dimanche 10 mai, au large du port libyen de Tobrouk lors d’une série de tirs qui ont visé son navire, a annoncé lundi le ministère des affaires étrangères turc.Le cargo turc Danube 1, en provenance de l’Espagne et qui transportait des plaques de placoplatre, a été une première fois touché par des tirs d’artillerie venus de la côte libyenne puis à nouveau la cible de tirs aériens alors qu’il tentait de rebrousser chemin, a déclaré Ankara dans un communiqué.Un des officiers du navire a été tué et plusieurs autres membres d’équipage blessés lors de ces attaques. Ankara indique que le navire se trouvait dans les eaux internationales au moment de l’attaque.A Benghazi, un porte-parole de l’armée libyenne loyale au gouvernement reconnu par la communauté internationale a rapporté que le bâtiment avait été bombardé après avoir ignoré une mise en garde. « Un navire a été bombardé à une dizaine de milles de la côte au niveau de Derna. Nous l’avions prévenu auparavant de ne pas approcher du port de Derna », a dit Mohamed Hejazi.En proie à la guerre civile, la Libye compte actuellement deux gouvernements et parlements qui se disputent le pouvoir, l’un à Tripoli sous la coupe de milices, et l’autre dans l’est du pays, reconnu par la communauté internationale.Ce dernier gouvernement, dirigé par Abdallah Al-Theni, accuse régulièrement Ankara, ainsi que le Qatar, de soutenir ses rivaux islamistes et a, par mesure de rétorsion, écarté toutes les entreprises turques des contrats publics.Les tribunaux de commerce en grève contre certaines dispositions de la loi Macron • Mis à jour le Les juges des tribunaux de commerce suspendent leur grèveOn a testé pour vous… « Kirby et le pinceau arc-en-ciel », le jeu tactile de la Wii U • Mis à jour le William Audureau William Audureau Journaliste au Monde Egalités hommes-femmes : des féministes dénoncent le projet de loi Rebsamen • Mis à jour le Le projet de loi sur le dialogue social pourrait mettre en péril les outils de lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes au travail. Des féministes ont lancé, lundi 11 mai, une campagne contre le projet de loi relatif au dialogue social et au soutien à l’activité des salariés, que François Rebsamen, le ministre du travail, a présenté en conseil des ministres le 22 avril.A l’origine de leur colère, la suppression, inscrite dans le projet de loi, du « rapport de situation comparée », institué par la loi Roudy de 1983 et qui oblige à établir un diagnostic de l’égalité dans l’entreprise (sur la base des salaires, accès à la formation, déroulement de carrière…). Elles craignent que cette suppression rende impossible l’application de la pénalité financière (allant jusqu’à 1 % de la masse salariale) instaurée par un décret de la fin de 2012 à l’encontre des entreprises ne respectant pas leurs obligations en matière d’égalité (48 sanctionnées à la fin de mars). Les signataires s’élèvent aussi contre la suppression de la commission égalité professionnelle, obligatoire dans les entreprises de plus de 200 salariés.Des inégalités persistantes« Avec ce texte de loi, le gouvernement envoie un message clair : L’égalité ? C’est réglé, circulez, il n’y a rien à voir », proteste une pétition sur la plate-forme Change.org. Parmi ses 100 premiers signataires figure Yvette Roudy, première ministre des droits des femmes, qui fit voter la loi du 13 juillet 1983 sur l’égalité professionnelle femmes-hommes, mais aussi des responsables d’associations féministes (Macholand, Osez le féminisme, La Barbe, le Planning familial, Femmes solidaires, Elus contre les violences faites aux femmes…), Philippe Martinez, numéro un de la Confédération générale du travail (CGT), des chercheurs, des écrivains, des élus…En 2010, le salaire horaire net des femmes était inférieur de 18,4 % à celui des hommes (moyenne nationale), selon une récente étude du ministère du travail. A postes et caractéristiques de salariés (âge, qualifications…) identiques, l’écart moyen est réduit de moitié, à 8,6 %.Le ministre du travail s'est défendu sur Twitter.La #LoiRebsamen instaure pour la 1ère fois une représentation équilibrée H/F obligatoire aux élections professionnellesMay 11, 2015Interrogé lundi par i-Télé, Thierry Mandon, le secrétaire d’Etat chargé de la réforme de l'Etat et de la simplification, a commenté : « Si c’est le cas, j’imagine que les parlementaires vont corriger cela, car je ne vois pas une seconde que ce soit l’intention de François Rebsamen. (…) La simplification, ce n’est pas des droits en moins, c’est l’inverse. »Jeux vidéo : « Silent Hill », le cauchemar briséL'annulation-surprise du prochain « Silent Hill » a provoqué une grande déception parmi les amateurs de jeux d'horreur. • Mis à jour le Xavier EutropeSilent Hills représentait l'espoir de milliers de joueurs de se faire peur. Le dernier jeu de la série horrifique de Konami, « Silent Hill » (sans « s ») vient d'être annulé sans explications. On ne saura peut-être jamais ce que devait être ce jeu, même si nous en avons eu quelques aperçus. Retour sur cette franchise mythique.Qu'est-ce que « Silent Hill » ?« Silent Hill » est ce que l'on appelle un survival horror. Ce genre de jeu met les joueurs face à un environnement malsain et hostile. Dérivé des jeux d'aventure, il place le ou les protagonistes dans des situations délicates : peu de munitions voire pas d'arme à feu, des points de sauvegarde assez éloignés les uns des autres, des ennemis en nombre… Et donc souvent une difficulté importante.Zombies, démons, possédés, chiens mutants : le bestiaire du survival horror est divers et défie le joueur sans cesse. Il y a des décisions à prendre en permanence et il est par exemple nécessaire de faire des choix difficiles concernant ce que l'on garde dans son inventaire : des objets pour se soigner, cette clé qui pourrait ouvrir une porte plus tard ou ce fusil pour lequel je pourrais trouver quelques cartouches ?Le but est de mettre la pression sur celui ou celle qui joue. Les procédés diffèrent d'un jeu à l'autre. Dans « Resident Evil », série développée par Capcom dont le premier opus est sorti en 1996, le joueur campe au choix une ou un agent d'une unité d'élite. Le joueur commence avec peu de munitions, une capacité de sauvegarde limitée. La visée est incertaine, les ennemis résistants.Silent Hill proposait quelque chose d'un peu différent. Ici on n'incarne pas un agent gouvernemental ou un soldat – et tout autour de lui l'effraie. Il n'a pas été envoyé là pour trouver une solution à un problème ou pour éliminer une cible, il est là par hasard et ne sait d'ailleurs souvent pas vraiment où il se trouve.Pourquoi est-ce que c'est si culte ?D'abord, parce que la série fait partie des grands classiques du jeu d'horreur, depuis un premier épisode marquant. Chaque jeu a en commun de se passer dans la petite ville de Silent Hill ou dans sa région. Cité au bord d'un lac vivant du tourisme, elle se situe dans l'Etat américain du Maine, patrie de Stephen King et faisant partie de la Nouvelle-Angleterre, théâtre des récits d'un autre maître de l'horreur, Howard Philip Lovecraft. Si « Resident Evil » emprunte énormément à l'œuvre de George Romero et plus largement aux codes des films de zombie, « Silent Hill » est beaucoup plus proche de l'horreur « à la japonaise ». L'ambiance est particulièrement sombre et une lampe-torche est souvent nécessaire pour voir où l'on se dirige. L'atmosphère autour de ce lieu est lourde et pleine de mystère. La ville est baignée en permanence par de la brume et recèle de nombreux et sombres secrets. Elle abrite de plus une secte maléfique, présente depuis les origines de la ville, qui tente par tous les moyens de ressusciter « Dieu ».Dans « Silent Hill », la société moderne n'offre aucune protection contre les monstres et les esprits, et le protagoniste doit aller au-delà de sa souffrance personnelle, qu'elle soit physique ou psychologique, afin de résoudre les mystères. Tous les personnages, à quelques exceptions près, sont « appelés » par ces lieux. Ils peuvent y avoir perdu quelqu'un ou quelque chose et leur destin est intimement lié à celui de la ville.Tout semble ainsi connecté et les différents opus ont participé à la création d'une sorte de vaste mythologie. Certains personnages secondaires ont marqué les esprits, comme Pyramid Head, un monstre humanoïde coiffé d'un impressionnant casque en forme de pyramide en métal cachant son visage et qui traîne derrière lui une énorme lame rouillée.Au-delà de l'univers développé dans les jeux, c'est aussi la réalisation de ceux-ci, les performances techniques, leur gameplay mais aussi leur musique qui ont marqué les esprits. Disponible exclusivement sur Playstation, la console la plus vendue de l'époque, le jeu est un classique pour un grand nombre de joueurs et de joueuses.Qu'est-ce que « P.T. » ?Le dernier véritable épisode de la série, Silent Hill: Downpour est sorti le 13 mars 2012. Cet opus a été le moins bien reçu de tous. Enchaînant les problèmes techniques, il n'a pas convaincu bon nombre de joueurs. En septembre 2012, Konami révèle que c'est Hideo Kojima, créateur de la série de jeu d'infiltration à succès Metal Gear Solid, qui commandera à la destinée du futur « Silent Hill ».Le 12 août 2014, lors du salon Gamescon, la bande-annonce particulièrement mystérieuse d'un jeu est dévoilée. On y voit les pieds d'une personne en train de marcher en pleine nuit au milieu d'une rue. Des phrases énigmatiques s'affichent sur l'écran. P.T. – c'est le nom donné à cette future démonstration jouable – est supposément développé par 7780Studios, une société fictive.Le joueur déambule dans le même couloir à de nombreuses reprises, fermant une porte à la fin de celui-ci pour revenir au début du niveau. Après l'exécution de certaine actions et une suite incalculable d'apparitions plus étranges et macabres les unes que les autres, une séquence vidéo débute. Le nom d'Hideo Kojima apparaît à l'écran, suivi peu après par celui-ci de Guillermo del Toro, réalisateur à l'origine de plusieurs des plus grands films d'horreur de ces dernières années. On apprend en plus que c'est Norman Reedus, l'un des acteurs les plus populaires de la série Walking Dead, qui servira de modèle au personnage principal. Et qu'il s'agit d'une bande-annonce pour un nouveau jeu de la série, Silent Hills.Les critiques sont unanimes : P.T. est une démonstration de force. Que ce soit au niveau technique ou ludique, c'est la promesse d'un grand jeu. Certes ce n'est pas très long, entre vingt minutes et une heure. Mais les prouesses du moteur graphique laissent présager de superbes images et les idées de jeu sont intéressantes.Malheureusement, le jeu ne verra jamais le jour. Le 26 avril, Konami enlève P.T. du magasin en ligne de Sony. Le même jour, Guillermo Del Toro annonce au San Fransisco International Film Festival que le jeu ne se ferait pas. Reedus explique quant à lui sur Twitter qu'il espère que le jeu se fasse un jour. Le lendemain, c'est officiel, le jeu est définitivement annulé."It's not gonna happen and that breaks my greasy heart." -Guillermo del Toro on #SilentHills. #sfff #sffs #sffilmfest #fb— TV's Matt Hackney (@tvsmatthackney)Pourquoi le titre a-t-il été brutalement annulé ? Le fait que le nom de Hideo Kojima ait été supprimé de l'autre jeu sur lequel il travaillait, Metal Gear Solid 5, laisse supposer qu'un important conflit a opposé le créateur et l'éditeur. Mais les raisons exactes de cette annulation-surprise ne sont pas connues, et il apparaît peu probable qu'elles émergent dans un futur proche. P.T. annonçait une renaissance de la licence qui dépérissait depuis quelques temps. Et la déception des joueurs est immense.I'm legitimately upset right now. I was super excited for Silent Hills. I just... ugh. This is awful.— Dee Spencer (@ThatDispenser) }); Xavier Eutrope Journaliste au Monde Le cognac Louis Royer bientôt sous pavillon philippin • Mis à jour le   Le groupe philippin de spiritueux Emperador annonce, lundi 11 mai, vouloir se porter acquéreur de la maison de cognac Louis Royer, dont le propriétaire, le groupe japonais de boissons Suntory, souhaiterait se défaire.Emperador fait part dans une note boursière de « son intérêt à participer à un appel d’offres pour l’acquisition de Louis Royer SAS ». Il soumettra une offre préliminaire le 13 mai et ne précise pas le montant de sa proposition.Le groupe philippin, qui multiplie les acquisitions de vignobles et de distilleries, « présente un endettement nul et se trouve de ce fait dans une situation financière très solide » qui lui permet de mener son développement à l’international, fait-il valoir.Fondée en 1853 à Jarnac, en Charente, la maison Louis Royer a été rachetée par Suntory en 1989. Or Suntory a acquis l’an dernier le groupe américain Beam, lui-même propriétaire depuis 2005 des cognacs Courvoisier, également installés à Jarnac.Selon la presse spécialisée, Suntory-Beam, désormais numéro trois mondial derrière le britannique Diageo et Pernod-Ricard, a décidé de ne conserver qu’une marque de cognac, la plus importante en termes de notoriété et de volumes de production, en l’occurrence Courvoisier.  Lire : Avec l’achat de Beam, le japonais Suntory va s’imposer comme un acteur-clé du marché américain des spiritueuxExode des Burundais : "Les réfugiés fuient les menaces et les intimidations"Par Marc Bettinelli et Pierre Lepidi •Alors qu'au Burundi des manifestants continuent de protester contre la candidature du président à un troisième mandat, les pays voisins font face à un afflux de réfugiés qui fuient les violences. Pierre Lepidi, journaliste au Monde Afrique, s'est rendu dans un camp de réfugiés au Rwanda, pays vers lequel 25 000 Burundais ont fui depuis début avril.S'abonner dès 1 €RéagirClasserEmailFacebookTwitterGoogle +LinkedinPinterestPartager toolbar.init('.js-toolbar');}); Ebola : comment peut-on affirmer que l’épidémie est terminée au Liberia ? Mémorial ACTe : les Guadeloupéens, entre fierté et scepticisme Enrico Macias se dit "orphelin" de l'AlgérieLa Chine devient le premier importateur de pétrole • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) La production de pétrole de schiste va baisser aux Etats-UnisPékin a profité de la chute du cours de l’or noir sur l’année écoulée pour remplir ses réserves, à quoi s’ajoute un facteur politique depuis le printemps : la signature d’un accord sur le nucléaire iranien a poussé la Chine à augmenter ses commandes à Téhéran. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Le HCR affrète un ferry pour évacuer les réfugiés burundais Des réfugiés burundais attendent sur les rives du lac Tanganyika le ferry MV Liemba pour rejoindre Kigoma, le 9 mai 2015.Crédits : STRINGER / REUTERSLe Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a décidé de louer un ancien navire de guerre transformer en ferry pour évacuer les milliers de Burundais fuyant vers la Tanzanie la crise préélectorale dans leur pays. « Le MV Liemba est actuellement le seul bateau utilisé pour transporter des gens vers la Tanzanie », a déclaré Joyce Mends-Cole, la représentante du HCR en Tanzanie.Le MV Liemba a une histoire célèbre. Il inspira la canonnière allemande du livre The African Queen, de C. S. Forester, adapté au cinéma en 1951 par John Huston. Durant la première guerre mondiale, le bateau, qui s’appelait alors le Graf von Goetzen, assura longtemps la domination allemande sur le lac Tanganyika. L’Allemagne était alors la puissance coloniale sur la rive est du lac, au Tanganyika (actuelle partie continentale de la Tanzanie) et dans l’actuel Burundi. Construit en 1913 en Allemagne, transporté en morceaux jusqu’au lac, il est coulé par les Allemands quand ils battirent en retraite à la mi-1916, après 18 mois de services, puis renfloué en 1924 pour servir de ferry sur le lac. Long de 70 m, le Liemba, propriété des chemins de fer de Tanzanie, est le seul ferry assurant la traversée du lac, traditionnellement entre la rive nord, Kigoma en Tanzanie, et la rive sud, Mpulungu en Zambie.Actuellement, il transporte 600 réfugiés à chaque voyage, entre Kagunga, localité frontalière entre Tanzanie et Burundi, et Kigoma. L’ancien vapeur, doté de moteurs diesel dans les années 1970, a déjà été utilisé par le HCR en 1997 et en 2006 pour rapatrier en RDC des Congolais réfugiés en Tanzanie et en Zambie. Selon le HCR, 23 000 Burundais sont déjà réfugiés en Tanzanie – et 33 000 autres au Rwanda et en République démocratique du Congo.L’annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza à la présidentielle du 26 juin au Burundi a déclenché une violente contestation, essentiellement à Bujumbura, ses adversaires estimant inconstitutionnel un troisième mandat du chef de l’Etat, élu en 2005 et réélu en 2010.Cette crise actuelle fait craindre une reprise à grande échelle des violences au Burundi, dont l’histoire récente est jalonnée de massacres interethniques et par une longue guerre civile (1993-2006) qui hante encore les esprits.Un sommet régional doit avoir lieu mercredi 13 mai pour tenter de convaincre Pierre Nkurunziza de renoncer à sa candidature.Les manifestations se sont poursuivies mardi dans la capitale Bujumbura. Un jeune homme a été tué portant à une vingtaine le nombre de victimes depuis le début des affrontements fin avril.Trois stations de prélèvement d'air incendiées près de sites nucléaires • Mis à jour le Trois stations de prélèvement d'air situées près de sites nucléaires de Brennilis (Finistère), Belleville-sur-Loire (Cher) et Salives (Côte-d'Or) ont été incendiées entre dimanche matin et lundi matin, a confirmé mardi 12 mai l'IRSN, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, propriétaire de ces matériels.« Ce sont des actes de malveillance car le feu a pris par le bas », a déclaré Jérôme Joly, directeur général adjoint de l'IRSN, chargé de la radioprotection. Ces trois préleveurs d'air servent à analyser la radioactivité ambiante.« Aucune revendication »« En l'état, des constatations sont menées pour voir si ces faits pourraient être liés les uns aux autres. A ce stade, il n'y a eu aucune revendication », a souligné une source proche du dossier. Trois enquêtes ont été ouvertes, a-t-elle ajouté.La radio RTL a révélé mardi que « trois incendies criminels » étaient survenus sur des stations à Brennilis, qui est en cours de démantèlement, Belleville-sur-Loire et Salives, ajoutant que « pour l'heure, les gendarmes [avaie]nt retenu la piste d'une action coordonnée ».EDF a confirmé l'incendie de matériels de prélèvement de l'air atmosphérique sur deux stations situées « à proximité des sites nucléaires de Brennilis et Belleville-sur-Loire » (commune du Cher située juste en face de Neuvy-sur-Loire, dans la Nièvre). Ces deux stations « sont détruites », a rapporté M. Joly, qui « déplore ce genre d'acte qui limite la qualité de surveillance des exploitants nucléaires ».Une troisième station, installée près du site de production d'armes nucléaires de Valduc (commune de Salives) appartenant au Commissariat à l'énergie nucléaire « a fait l'objet d'un départ de feu, mais la tentative d'incendie a finalement échoué », a précisé M. Joly. C'est là que le système de mise à feu a été retrouvé. « Le préleveur d'air est toujours opérationnel », a-t-il ajouté.Ligue des champions : un Bayern amputé face à un Barça flamboyant • Mis à jour le Rémi Dupré Sonné par la déroute (3-0) à Barcelone, amputé par les blessures, le Bayern Munich veut encore croire à l’exploit, ce soir, en demi-finale retour de la Ligue des champions. « On doit marquer des buts et on veut le faire, assure l’entraîneur catalan du Bayern, Pep Guardiola, qui se souvient qu’on ne donnait pas cher de son équipe au tour précédent après le revers à Porto (3-1). Ses joueurs s’étaient qualifiés à l’issue d’un festival offensif : 6-1.« Mais la grande question est comment ? », poursuit celui qui connaît trop bien la qualité de son adversaire pour l’avoir mené à la gloire entre 2008 et 2012. Réponse de Guardiola : « Il faut être patient, avant tout bien défendre, essayer de contrôler le jeu, avoir la possession du ballon, se créer des occasions et les mettre au fond. Vraiment se concentrer sur notre jeu. Je connais la mentalité allemande favorable à l’attaque. Mais si on commet une erreur, ils nous puniront. Ils sont les meilleurs en contre. A Barcelone, ils l’ont montré en l’espace de cinq minutes. »Pour sa sixième demi-finale européenne en tant qu’entraîneur, le Catalan a tenté de piquer au vif ses protégés : « Le mental n’est pas un problème, on a des champions du monde, des joueurs qui ont tout gagné… Ces joueurs ont montré qu’ils veulent et peuvent le faire. C’est un énorme défi pour un entraîneur. Bien sûr que j’aimerais avoir tous mes joueurs en forme, mais si on perd demain ce ne sera pas à cause des absents. »Litanie de blessures Rémi Dupré Journaliste au Monde Davide Formolo remporte une étape animée sur le Giro • Mis à jour le Clément Guillou Giro : la chute de Pozzovivo fait revivre un cauchemarLe coureur de 22 ans, grimpeur surdoué courant sous les couleurs de l’équipe américaine Cannondale-Garmin, remporte ainsi sa première victoire professionnelle.Le classement général a été chamboulé par l’accélération d’Astana. Le maillot rose Michael Matthews a été lâché et cède la tunique de leader à son compétriote et coéquipier Simon Clarke, deuxième de l’étape et qui a levé les bras sur la ligne d’arrivée. Pour montrer sa joie de porter le rose, selon lui ; plus sûrement parce qu’il pensait avoir gagné.Une attaque de Fabio Aru, Alberto Contador et Richie Porte ont permis aux trois favoris de reprendre du temps au Colombien Rigoberto Uran, qui a déboursé 42 secondes sur la ligne.Mercredi, ils auront à nouveau l’occasion de se détendre les jambes lors de l’arrivée à Abetone, un long col de deuxième catégorie. Clément Guillou Journaliste au Monde Les enseignants français, les plus maltraités d’Europe ? • Mis à jour le Vent debout contre la réforme du collège présentée par le gouvernement, Bruno Le Maire, candidat à la primaire UMP, dénonce également d’autres problèmes qui touchent l’éducation nationale. Et lorsque, invité de RMC, il est questionné sur le salaire des enseignants, il estime qu’il s’agit là d’un scandale :Ce qu’il a dit :« Il faudra repenser le travail des enseignants, réfléchir la revalorisation des enseignants. Vous avez raison, Jean-Jacques Bourdin : les enseignants français sont les plus mal traités de tous les enseignants européens. C’est inacceptable ».Pourquoi c’est discutable ?Les enseignants français sont indéniablement plutôt mal payés. L’OCDE le dénonce régulièrement, parmi d’autres instances qui font ce constat. Pour autant, sont-ils les « plus mal traités » en Europe ? Pas vraiment.L’OCDE propose des comparatifs de salaires, selon les types d’enseignants (primaire, premier cycle, second cycle) et l’ancienneté (débutant et au bout de quinze ans de carrière qui permettent d’établir des comparaisons). Pour pouvoir comparer, l’OCDE utilise une conversion des monnaies locales en dollars, à parité de pouvoir d’achat.Nous n’avons retenu ici que les pays européens.1. Les jeunes enseignants de primaire français en bas de tableauVoici les salaires d’un enseignant de primaire en UE. Dans ce graphe et dans les autres, les salaires sont exprimés annuellement, et donc en dollars à parité des pouvoirs d’achat : ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}On le voit, la France est plutôt en bas de tableau pour ses jeunes professeurs des écoles, mais d’autres pays européens paient encore moins leurs enseignants au même stade (République tchèque, Pologne, Hongrie, Estonie, Slovaquie, Grèce).Au bout de quinze ans de carrière, un professeur des écoles français est nettement mieux payé que ses collègues de ces pays, et revient dans la moyenne haute, avec un traitement équivalent à ceux des Portugais, Belges, Néerlandais ou Espagnols. Mais moindre par rapport aux enseignants allemands.2. Premier cycle : mal payés en début de carrière, dans la moyenne au bout de quinze ansPour les enseignants de premier cycle, la répartition est sensiblement identique : dans le bas du tableau en début de carrière, les enseignants français gagnent toutefois plus que ceux d’autres pays, certes moins prospères. Au bout de quinze ans, en revanche, leur salaire se trouve dans la moyenne, proche de celui des enseignants d’autres pays comme l’Espagne, le Portugal ou la Belgique. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}3. Deuxième cycle : toujours de faibles salaires en début de carrièreLe même phénomène se répète pour le 2e cycle : plutôt en bas de tableau en début de carrière, les enseignants français se rattrapent après quinze ans de service, même s’ils restent moins bien payés que leurs collègues allemands, danois, belges ou autrichiens. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}4. Un problème d’inégalité selon l’âge des élèvesBruno Le Maire exagère donc un peu : les enseignants français ne sont pas les « moins bien traités en Europe ». Mais il n’a pas tort : ils sont bien, lorsqu’ils débutent leur carrière en tout cas, les moins bien rémunérés des « grands » pays européens.L’OCDE soulignait une autre question propre à la France : l’inégalité de traitement entre un enseignant de lycée ou un professeur de collège et un professeur des écoles en primaire. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}SFR visé par une action de groupe pour information trompeuse • Mis à jour le « L'information n'était pas fiable », estime Familles rurales. L'association de consommateurs a annoncé, mardi 12 mai, avoir lancé une action de groupe contre l'opérateur téléphonique SFR. Familles rurales accuse SFR d'avoir induit les consommateurs en erreur dans sa communication sur l'étendue de son réseau 4G, en laissant penser que « l'offre était accessible sur une large partie du territoire, plus étendue que la réalité ».« De nombreux clients ont ainsi pu souscrire une offre 4G alors que SFR savait cette technologie non disponible sur leur territoire », explique l'association dans un communiqué.Rembourser les consommateursFamilles rurales précise avoir mis en garde l'ensemble des opérateurs téléphoniques sur les risques d'information erronée lors du lancement des offres 4G, fin 2013. Mais, « contrairement à d'autres opérateurs, SFR n'a pas souhaité faire évoluer ses pratiques », selon l'association, qui voudrait obtenir de la justice que tous « les consommateurs qui ont dû s'équiper d'un terminal 4G puissent être remboursés ». Contacté par l'AFP, SFR n'a pas souhaité faire de commentaires.Les actions de groupe, inspirées des class actions américaines, permettent à un collectif de personnes d'intenter une action en justice contre une personne morale, la plupart du temps une institution publique ou une entreprise. Elles sont autorisées dans le droit français, pour les consommateurs, depuis octobre 2014.Lire la synthèse : Mobile : en finir avec les « zones blanches »La Haute Autorité de la transparence s’intéresse au patrimoine du couple Balkany • Mis à jour le La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a saisi la justice, mardi 12 mai, concernant les déclarations de patrimoine du couple Balkany. L’institution émet « un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de leurs déclarations de situation patrimoniale, du fait de la sous-évaluation manifeste de certains actifs et de l’omission de biens mobiliers et immobiliers ».Lire le décryptage des Décodeurs : Tout comprendre à l’affaire BalkanyEnquête du pôle financier« On leur reproche d’avoir très massivement sous-évalué leur patrimoine », résume une source proche du dossier, qui évoque une sous-évaluation de la part de M. Balkany concernant le moulin de Cossy, propriété à Giverny (Eure), ou encore l’omission de déclarer des montres « pour une valeur de plusieurs dizaines de milliers d’euros ».Patrick Balkany, député UMP des Hauts-de-Seine et maire de Levallois-Perret, a été mis en examen en octobre pour « blanchiment de fraude fiscale », « corruption » et « blanchiment de corruption ». Sa femme, Isabelle, a été mise en examen en mai 2014 pour « blanchiment de fraude fiscale ». Une enquête du pôle financier est toujours en cours. Voir aussi notre infographie pour comprendre l'affaire BalkanyLe couple est soupçonné de détenir un patrimoine supposé important, qui aurait été acquis par « un schéma sophistiqué de fraudes » par le biais de sociétés-écrans et de comptes offshore. L’étude de leurs comptes montre aussi un train de vie fastueux (voyages, dépenses diverses) qui pourrait accréditer l’hypothèse de revenus et patrimoine non déclarés. Les enquêteurs suspectent, par exemple, le couple Balkany d’être propriétaire, sans la déclarer, d’une somptueuse villa à Saint-Martin, baptisée Pamplemousse.Verizon rachète AOL pour plus de 4 milliards de dollars • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Verizon a annoncé, mardi 12 mai, le rachat d'AOL pour 4,4 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros). Grâce à cette acquisition, l'opérateur de télécommunications veut accélérer son développement dans le domaine de la vidéo et de la publicité sur mobile.Verizon propose aux actionnaires d'AOL un montant de 50 dollars par action ; ce qui représente une prime de 23 % par rapport au cours moyen du titre sur les trois derniers mois et de 17 % par rapport au cours de clôture de lundi. L'opérateur de télécommunication compte financer l'opération en espèces et en commercial paper, c'est-à-dire des titres de créance négociables émis sur le marché monétaire.Cette fusion est une demi-surprise dans la mesure où des rumeurs de rachat de la part de Verizon avaient déjà circulé en janvier. Pour Tim Armstrong, le patron d'AOL, cette opération « va donner naissance au plus gros acteur de téléphonie mobile et de vidéo américain ». Il estime que, grâce à ce rapprochement, son groupe va être désormais capable de rivaliser avec des géants de la publicité sur Internet, comme Google et Facebook. « Nous partageons la même vision, assure M. Armstrong. Les entreprises ont noué des partenariats réussis, et nous sommes enthousiastes de travailler avec les équipes de Verizon pour créer la prochaine génération de média dans le domaine du mobile et de la vidéo. »Lancement de son propre service de vidéoVerizon a l'intention de lancer dès cet été son propre service de vidéo. Il s'agirait de proposer des programmes payants et gratuits à ses abonnés, mais sur des formats et des contenus différents de ce que les chaînes de télévision traditionnelles peuvent proposer ; cette offre ayant pour objet d'attirer de nouveaux clients sur son réseau.Verizon est déjà un diffuseur de contenus grâce à sa box, FiOS TV, à laquelle sont abonnés 5,6 millions de foyers américains. L'opérateur a également déjà noué un partenariat avec la National Football League (NFL), qui gère le championnat de football américain, pour diffuser des matchs sur les téléphones mobiles de ses clients.Il s'agit d'un virage stratégique pour le deuxième opérateur de télécommunication américain derrière AT&T. En septembre 2013, Verizon s'était donné de nouvelles marges de manœuvre en rachetant les 45 % que le britannique Vodafone détenait dans Verizon Wireless, leur filiale commune de téléphonie mobile aux Etats-Unis, pour 130 milliards de dollars.:!;mklkPour AOL, c'est la fin d'une histoire mouvementée. Le fournisseur d'accès à Internet avait fusionné avec le groupe de médias Time Warner en 2000, à la veille de l'éclatement de la bulle Internet. Ce rapprochement de 183 milliards de dollars avait tourné au cauchemar avant que Time Warner décide de se séparer d'AOL en mai 2009, après seulement neuf ans de fusion.C'est à ce moment-là que M. Armstrong, un ancien de Google, était arrivé à la tête d'AOL pour réorienter l'activité de la société, notamment vers la publicité sur Internet. En 2013, AOL avait ainsi racheté Adap.tv, une plate-forme qui permet de connecter annonceurs et producteurs de contenu vidéo. Parallèlement, le groupe est à la tête d'un portefeuille de sites Internet comme le Huffington Post, TechCrunch et Engadget. AOL est également producteur de séries originales sur Internet, telles que Connected.AOL a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 2,5 milliards de dollars pour un bénéfice de 126 millions. Quant à Verizon, c'est un géant de 127 milliards de chiffre d'affaires, qui a réalisé, en 2014, 12 milliards de dollars de profits. Les deux sociétés ont annoncé que M. Armstrong continuerait à diriger AOL. Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Euro 2016 : les places iront de 25 à… 895 euros • Mis à jour le L’Euro 2016 de football en chiffres51 rencontres du 10 juin au 10 juillet 2016.23 jours de compétition.24 équipes qualifiées réparties en 6 groupes.10 stades, parmi lesquels 4 neufs (dont Bordeaux) et 5 rénovés.3 horaires fixes : 15 heures, 18 heures et 21 heures.Les voitures sans conducteur de Google impliquées dans 11 accidents « mineurs » en six ans La voiture sans conducteur de Google est-elle plus ou moins sûre que les modèles classiques ? Lundi 11 mai, l’entreprise américaine a dévoilé pour la première fois des statistiques sur les accidents du véhicule, après que l’agence de presse américaine AP a révélé que ses voitures sans conducteur avaient été impliquées dans trois accidents depuis septembre.Dans un texte publié sur le réseau social Medium, le directeur du programme Google Car Chris Urmson révèle que les vingt voitures en circulation ont été impliquées dans 11 accidents de la route depuis leur mise en service il y a six ans. Des accidents « mineurs », précise-t-il, qui ont causé de « petits dommages » mais « pas de blessures ».Lire (édition abonnés) : La longue route vers la voiture autonomeSurtout, Chris Urmson s’empresse de souligner que « pas une fois, la voiture sans conducteur n’a été la cause de l’accident ». Dans la plupart des cas, la voiture a été percutée par-derrière, principalement à des feux, mais aussi sur l’autoroute, détaille-t-il. Les voitures ont aussi subi des accrochages, et une collision avec un véhicule qui n’a pas respecté un stop. Sur l’ensemble de ces accidents, huit ont eu lieu en ville.2,7 millions de kilomètres parcourusEn tout, ces voitures ont parcouru plus de 1,7 million de miles (2,7 millions de kilomètres), avec ou sans conducteur, et 1 million (1,6 million de kilomètres) en mode automatique. Aujourd’hui, elles parcourent chaque semaine 10 000 miles, soit 16 000 kilomètres, principalement en ville.Les statistiques dévoilées par Google sont donc de 6,5 accidents pour 1 million de miles ; un chiffre important, comparé à la moyenne américaine de 2,8 calculée en 2012 par la National Highway Traffic Safety Administration. Mais, comme le souligne Chris Urmson, la comparaison est plus que hasardeuse. En effet, une grande partie de ces petits accidents, impliquant peu de dégâts matériels et ne générant aucune blessure, ne sont jamais signalés, et ne sont donc pas comptabilisés dans les statistiques.Voir la vidéo de présentation d’un prototype de Google Car en mai 2014 :La Grèce rembourse le FMI en puisant dans un « fonds d'urgence » • Mis à jour le La Grèce a engagé mardi 12 mai la procédure de remboursement de 750 millions d'euros dus ce jour au Fonds monétaire international (FMI), comme elle s'y était engagée lundi 11 mai à l'issue de l'Eurogroupe.Pour ce faire, elle a dû puiser une partie de la somme, 600 millions d'euros, dans un « fonds d'urgence » de la Banque de Grèce dévolu « aux besoins extraordinaires ». « Il s'agit d'une initiative du gouverneur de la Banque de Grèce pour sortir de l'impasse », a précisé une source au sein de la Banque à l'Agence France-Presse. Cette dernière a expliqué que chaque Etat membre du FMI était dans l'obligation de posséder un tel compte, contenant des capitaux « réserves », qui devront être reconstitués dès que possible. Un « terrible » besoin de liquiditésCe n'est pas la première fois qu'Athènes a recours à cette réserve, mais les montants étaient jusqu'à présent moins importants. Le reste des 750 millions d'euros dus au FMI, dont l'ordre de paiement a été donné lundi, a été apporté par l'Etat grec.Cette décision confirme l'urgence des besoins en liquidités du pays. Le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, avait en effet jugé lundi la question « terriblement urgente » pour la Grèce, le pays risquant d'être à court de liquidités d'ici à « deux semaines », faute d'accord avec ses créanciers.Un accord n'est toujours pas en vue sur le versement de la dernière tranche de prêts du deuxième plan d'aide au pays (7,2 milliards d'euros) en échange d'un engagement d'Athènes à lancer une série de réformes.Le gouvernement grec a annoncé mardi qu'un total de 600,3 millions d'euros avaient été déposés sur les comptes de la Banques de Grèce par les collectivités locales et les organismes publics après l'arrêté controversé du gouvernement leur imposant ce transfert de leurs réserves de fonds afin que l'Etat puisse emprunter pour couvrir ses besoins à court terme.Le prochain remboursement important de la Grèce interviendra le 5 juin, avec un dû de 302,5 millions d'euros au FMI, suivi de quatre versements entre 340 et 567 millions jusqu'au 19 juin.A Bangui, la fin troublée du Forum de réconciliation nationaleCyril Bensimon (Bangui, envoyé spécial) • Manifestation devant le Parlement centrafricain, à Bangui, pendant le Forum de réconciliation nationale, le 11 mai.Crédits : PACOME PABANDJI / AFP« C’est la réunion de tous les possibles et de tous les dangers », estimait un diplomate influent peu après l’ouverture du « Forum national de Bangui ». « Si l’on manque ce rendez-vous, je crois que c’en sera fini de notre pays », ajoutait alors un officiel centrafricain. Reportée à plusieurs reprises depuis décembre 2014, la semaine de conclave qui s’est achevée, lundi 11 mai dans la capitale centrafricaine, aura généré autant d’espoirs que de frustrations.Censé baliser le chemin jusqu’à de futures élections et nouer les fils de la réconciliation dans un pays qui vient de subir trente mois d’un conflit politique prenant progressivement le masque d’une guerre de religions entre chrétiens et musulmans, ce forum aura déjà permis de confirmer que les scrutins présidentiel et législatif ne se tiendront pas cet été et d’arracher à des groupes armés de plus en plus fragmentés, ex-Séléka (la rébellion qui avait renversé François Bozizé en 2013) et certaines factions anti-Balaka (opposants de la Séléka), un accord de désarmement.Lors de ces huit jours, sûrement trop courts pour réaliser une grande catharsis nationale et purger toutes les haines, il y aura eu des poignées de main entre belligérants, quelques coups de poings et de nombreux coups de gueule. « Il y a eu beaucoup de cacophonie mais déjà on a vu côte à côte de grands tueurs et leurs victimes. C’est l’une des réussites de ce forum », considère l’ex-premier ministre André Nzapayeké.Inéligibilité des responsables des conflitsLes travaux de plus de six cents délégués, divisés en quatre ateliers – « paix et sécurité », « justice et réconciliation », « gouvernance » et « développement économique et social » –, ont abouti à une masse de recommandations. Cela va de « la lutte contre l’impunité par la traduction des auteurs et complices des crimes », qui pourraient être jugés par la Cour pénale internationale ou par la Cour pénale spéciale (un tribunal mixte composé de magistrats locaux et internationaux qui devrait voir le jour dans les prochaines années), à « l’inéligibilité des responsables politiques auteurs des conflits », ou bien encore « l’interdiction systématique de la prise de pouvoir par les armes ». D’autres recommandations telles que « la construction d’un centre d’exposition et de vente des objets d’arts » ou « la création d’une école d’hôtellerie » laissent songeur dans le contexte actuel.Encouragé et applaudi par les principaux diplomates en poste dans le pays qui voient là un événement historique, ce forum pourrait tracer les contours de la réconciliation. Encore faudra-t-il que ses conclusions les plus fortes ne restent pas lettre morte comme le furent celles des précédentes rencontres du même ordre tenues en 2003 et 2008. Le non-respect de la parole donnée a fait le lit des rébellions qui secouent la RCA depuis plus d’une décennie. L’éviction des débats de l’ancien chef de l’Etat François Bozizé et de son tombeur Michel Djotodia, qui le mois dernier ont signé au Kenya une déclaration de bonnes intentions, remet par ailleurs en cause le caractère inclusif de la rencontre.Report des électionsCatherine Samba-Panza, elle, va pouvoir conserver les rênes de la présidence quelques mois de plus. Si elle a fait part, lundi, de son « désir de voir les élections se dérouler au plus tard avant la fin de l’année » alors qu’elle les promettait une semaine plus tôt pour cet été, les délégués du forum ne se sont pas prononcés sur la date de cette échéance attendue par des dizaines de candidats à la présidentielle persuadés de rafler la victoire. Parmi les hommes pressés d’en découdre devant des électeurs qui n’ont toujours pas été recensés, Anicet Dologuele s’inquiète comme bien d’autres qu’« aucune limite de la transition n’a été fixée et certains de ses acteurs qui seront inéligibles jouent la montre pour ne pas perdre leurs prébendes ».Autre sujet d’inquiétude, l’accord de Désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR) des combattants a été signé dimanche par les représentants politiques de dix groupes armés sous la pression des diplomates et du gouvernement. Aussitôt, plusieurs commandants militaires de l’ex-Séléka ont fait par de leur colère, estimant que leurs revendications n’avaient pas été entendues. Le lendemain, des chefs anti-Balaka ont repris la même antienne.Lundi, alors que dans l’enceinte de l’Assemblée nationale était célébrée la marche vers la paix, des affrontements ont éclaté devant les grilles du bâtiment entre forces de l’ONU et des manifestants réclamant la démission de la présidente de transition. Les anciens ennemis, anti-Balaka et ex-Séléka, se sont donnés la main pour faire entendre ensemble leur fureur. Plusieurs quartiers de Bangui ont alors renoué avec les barrages, les jets de grenades et les détonations d’armes à feu.Giro : la chute de Pozzovivo fait revivre un cauchemar • Mis à jour le Cyclisme : huit bonnes raisons de suivre le Tour d’ItalieWashington entraîne a minima des rebelles syriens contre l’Etat islamique • Mis à jour le Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) et Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général américain Philip Breedlove, est attendu, mardi 12 mai, en Turquie, pour l’inspection du site où seront entraînés les rebelles syriens appelés à combattre les djihadistes de l’Etat islamique (EI).Selon un accord signé en février 2015, Américains et Turcs envisagent de former, sur une période de trois ans, 15 000 combattants de l’opposition syrienne modérée. L’entraînement se fera dans les environs de Kirsehir, une ville située à 140 kilomètres au sud-est d’Ankara, avec la participation de 400 instructeurs américains.Commencée ces jours-ci en Jordanie, la formation des rebelles syriens se fait attendre en Turquie. Prévu pour démarrer le 9 mai, le programme a pris du retard, à cause des incompréhensions persistantes entre Washington et Ankara. Le président Recep Tayyip Erdogan, qui fait du renversement de Bachar Al-Assad sa priorité, ne comprend pas que la lutte contre l’organisation de l’Etat islamique (EI) soit plus importante que l’éradication du régime de Damas aux yeux de l’administration américaine.Effectifs dérisoiresLors d’un point de presse au Pentagone la semaine dernière, le secrétaire américain à la défense, Ashton Carter, a expliqué que l’instruction des rebelles allait être menée avec la plus grande prudence. « Nous commençons avec des gens que nous avons choisis très attentivement », a-t-il souligné. Les Turcs ont exigé que les Kurdes syriens affiliés au Parti de l’union démocratique (PYD), qui est une filiale du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, prokurde), honni par Ankara, en soient écartés.Les effectifs sont dérisoires. Pour 2015, un bataillon de 90 combattants sera entraîné en Jordanie, 3 000 autres seront formés en Turquie. Il s’agit d’une goutte d’eau par rapport aux dizaines de milliers d’hommes qui se battent actuellement en Syrie au sein de différentes factions. Le caractère minimal du programme est critiqué par les représentants de l’opposition syrienne qui ont pignon sur rue en Turquie.« Ce programme est une blague. L’Armée syrienne libre n’en fait pas partie. Aucune brigade engagée dans des combats contre le régime ne participe à cette initiative, explique Ossama Abou Zayed, le porte-parole de l’Armée syrienne libre. Les Syriens qui l’ont rejoint l’ont fait à titre individuel. Notre ennemi principal, c’est Bachar Al-Assad. On ne se débarrassera pas de l’Etat islamique sans renverser Bachar. C’est un pré-requis. Tout le reste n’est que perte de temps et d’hommes. D’ailleurs, nous n’avons pas attendu ce programme pour nous battre contre l’EI. Dans la région d’Alep, du Golan ou de Homs, nos hommes ont récemment fait reculer les djihadistes. Depuis l’hiver 2014, nous nous battons sur deux fronts, contre le régime et contre l’EI. »Vingt morts dans un raid du régime sur une station de bus à Alep en SyrieAu moins 20 civils, dont des enfants, ont péri mardi 12 mai, lorsqu'un hélicoptère du régime syrien a lancé un baril d'explosif sur une station de minibus dans un quartier contrôlé par les rebelles dans la métropole d'Alep (nord), rapporte une ONG. « Les hélicoptères ont commis un massacre », a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), affirmant que la « plupart des corps ont été carbonisés » et que l’explosion avait également blessé 30 personnes.Doha-Riyad-Ankara : un axe sunnite au secours des rebelles de Syrie Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient Total dément la signature d’un accord d'exploration pétrolière à Cuba • Mis à jour le En visite à Cuba, François Hollande devient le roi de la « diplomatie économique »Une douzaine de sociétés étrangères ont exploré les eaux cubaines au cours des dernières années, sans trouver de pétrole. Total avait creusé deux puits au début des années 1990 mais ceux-ci n’ont rien donné. Le groupe avait abandonné l'exploration en 1995.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2pisy2"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2pisy2", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Cuba, nouveau terrain de jeu de l’OccidentCannes consacre le renouveau du cinéma italien • Mis à jour leQuatre réalisateurs porteront les couleurs de l'Italie à Cannes. Un retour en force qui témoigne de la renaissance du 7e art transalpin.Par Philippe Ridet (Rome, correspondant) L'Italie rêve de podium. Et l'annonce des films transalpins sélectionnés en compétition pour le 68e Festival de Cannes a suffi à lui rendre l'espoir. Trois films ont été retenus par Thierry Frémaux et son équipe pour la course officielle : Mia Madre de Nanni Moretti (dernier vainqueur transalpin avec La Chambre du fils en 2001) ; Il Racconto dei racconti (The Tale of Tales) de Matteo Garrone, le réalisateur de Gomorra, avec Salma Hayek et Vincent Cassel ; Youth (La Giovinezza) de Paolo Sorrentino (Oscar du meilleur film étranger en 2014 pour La Grande Bellezza) avec Michael Caine et Harvey Keitel. Quant au documentaire Louisiana, de Roberto Minervini, il sera en course dans la Quinzaine des réalisateurs. Jamais depuis 1994 la délégation italienne n'avait été aussi riche en qualité et en promesse. Et ce serait bien le diable si aucun membre de cette bande des quatre ne repartait de la Croisette avec une breloque — et si possible la plus prestigieuse !Des quatre, c'est évidemment Nanni Moretti qui fait figure de chef de classe, voire de patriarche. Sorti en Italie il y a près d'un mois, son 13e film n'a reçu que des louanges de ce côté-là des Alpes. La projection de Mia Madre au cinéma Nuovo Sacher, dans le quartier romain du Trastevere, dont le maestro est aussi propriétaire, a été le théâtre des habituelles pâmoisons de fans énamourés. Cette œuvre, très autobiographique, est pourtant dénuée de l'habituelle ironie de l'auteur de Habemus Papam. Déroutant à ses débuts, pour les Italiens qui attendaient un héritier de l'onirique Federico Fellini, du raffiné Luchino Visconti ou de l'engagé Francesco Rosi, le cinéaste a fini par imposer son style dans le paysage cinématographique. Chaque sortie d'une de ses œuvres est devenue un rituel : interview au quotidien de gauche La Repubblica et recensions dithyrambiques dans les principaux quotidiens de la Péninsule.Ce débarquement transalpin à Cannes ne relève pas de la génération spontanée. Après une longue traversée du désert dont Moretti, justement, était un des rares points d'eau, le cinéma italien retrouve des couleurs. Le Prix spécial du jury pour Gomorra en 2009, l'Ours d'or du Festival de Berlin en 2012 pour César doit mourir des frères Taviani, l'Oscar du meilleur film étranger à La Grande Belezza en 2014, et le Grand Prix du jury à Cannes pour Les Merveilles d'Alice Rohrwacher la même année, ont été les signes avant-coureurs de cette renaissance. Le retour des grandes productions américaines à Rome, redevenue « Hollywood-sur-Tibre » participe au renouveau du secteur. Presque abandonnée, sinon pour le tournage de publicités et d'émissions de télévision, Cinecittà a retrouvé l'accent anglais. Et les artisans qui ont fait sa réputation un peu de travail. Après le dernier James Bond, les mythiques studios de la via Tuscolana, dont Fellini avait fait sa résidence secondaire, ont reçu le tournage de Zoolander 2, du remake de Ben-Hur, et de Voice From the Stone. Le prochain film tiré d'un roman de Dan Brown est également attendu.Après avoir envié le système des aides à la production made in France, l'Italie a opté pour une nouvelle législation qui permet aux producteurs de déduire des différentes taxes 25 % du montant de leurs investissements. Couplée à la baisse du dollar, c'est une aubaine. Pourtant tout n'est pas si rose pour le cinéma transalpin. La fréquentation continue de diminuer et seuls les films américains très grand public ou les comédies italiennes dites « légères » par antiphrase parviennent à se sortir d'affaire au box-office. De nombreux cinémas ont fermé au cours des dernières années, et Rome ne compte plus que 58 salles, contre 120 dans les années 1970... Il est impossible d'assister à une projection avant 15 heures et après 21 heures. Pas question non plus de voir un film en version originale, sinon dans une ou deux salles. Comme pour mieux impressionner le jury, et décidés à jouer en équipe, les trois cinéastes qui se disputeront la Palme d'or ont posé ensemble dans la presse, bras dessus, bras dessous. Ils se disent « fiers et heureux de représenter l'Italie ». « La photo des trois réalisateurs, écrit le journaliste (et député européen) Curzio Maltese, nous aide à nous rappeler qui ils sont et qui nous avons été. Un pays avec un gisement culturel unique au monde, une nation qui a donné naissance au cinéma le plus récompensé à Hollywood et à Cannes. Souvent sans même que nous le sachions. » }); La note interne de l’Inria qui étrille la loi sur le renseignement • Mis à jour le Martin Untersinger Le projet de loi sur le renseignement massivement approuvé à l'AssembléeLes critiques de la CNIL contre le projet de loi sur le renseignementLoi renseignement : « Des dizaines de milliers de personnes vont être suspectées à tort »L’Inria relève également l’inefficacité de la surveillance numérique introduite par les algorithmes, « facilement contournables même sans connaissance technique élaborée ». L’institut public précise que lorsque ces dispositifs de contournement – comme un VPN (l’internaute se connecte alors, de manière sécurisée, vers un ordinateur tiers par lequel transite sa navigation sur Internet) – seront mis en place, « aucune information sur le destinataire final de l’information ou le contenu du message ne sera possible ».Enfin, l’Inria, qui se tient « à disposition du législateur », estime que la composition de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) chargée du contrôle des écoutes, et donc des algorithmes, n’est pas satisfaisante. « Compte tenu de la complexité scientifique et technique des sujets numériques abordés », elle devrait bénéficier, écrit l’Institut « d’une représentation équilibrée entre les compétences numériques et juridiques ». En l’état actuel de la loi, seul un membre de la CNCTR, nommé par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, sera doté d’un bagage technique lui permettant de contrôler l’algorithme.Une deuxième note en préparationLa position exprimée dans cette note n’est pas une surprise et reflète largement les diverses interventions, dans les médias, des scientifiques membres de l’Institut.Pourquoi ce document, très rare de la part de l’Institut, n’a-t-il finalement pas été transmis aux députés et aux ministres ? Daté du 30 avril, il a été achevé après les débats en séance à l’Assemblée et peu avant le vote solennel : trop tard pour susciter des changements dans le texte. A l’Inria, en revanche, on justifie cette non publication par la volonté d’adopter « une démarche constructive » et de ne pas se limiter à un simple « constat ».La réticence de l’institution à publier son avis officiel traduit aussi la difficulté pour cet organisme public sous tutelle ministérielle de prendre une position frontalement opposée aux choix du gouvernement.Selon nos informations, une seconde note assortie de propositions concrètes est en préparation. Elle donnera des clés aux pouvoirs publics pour corriger les défauts que l’Institut relève dans sa première note. Martin Untersinger Journaliste au Monde Tour d’Italie : Alberto Contador retrouve son maillot rose • Mis à jour le C’est une image à laquelle les spectateurs du Giro s’habitueront sans peine : Alberto Contador, Richie Porte et Fabio Aru s’attaquant les uns les autres sur les pentes italiennes. Chacun a tenté sa chance mercredi dans la montée vers la station d’Abetone et, faute de mettre l’un des trois favoris à terre, le combat a été remis à plus tard. Mais la tendance esquissée mardi dans les Cinque Terre s’est confirmée : l’un des trois sera sans doute en rose à Milan, le 31 mai.Le combat est forcément alléchant pour les tifosis, qui vénèrent le jeune Sarde Fabio Aru (Astana), symbole du renouveau du cyclisme italien, et Alberto Contador (Tinkoff-Saxo), dont ils apprécient le style de course offensif. Des trois, c’est bien Richie Porte, représentant d’un cyclisme automatisé, qui sera le moins soutenu sur les routes italiennes.Alberto Contador a mérité de reprendre le maillot rose, déjà porté en 2008 (vainqueur) et en 2011 (vainqueur avant d’être déclassé pour un contrôle positif subi en 2010). C’est lui qui a porté l’estocade à plus de 4 km de l’arrivée, sur une pente plus douce que celles qu’il affectionne d’ordinaire et alors que le peloton était encore bien fourni.La victoire du jeune Slovène Jan Polanc (Lampre), qui semblait acquise du fait de l’avance prise par l’échappée matinale, a semblé un instant remise en cause lorsque les trois leaders avalaient la pente sur le grand plateau, au sprint.Mais la trêve lui a bénéficié et c’est avec une minute et demie qu’il a franchi la ligne d’arrivée pour sa plus grande victoire, devant Sylvain Chavanel, dont les 13 ans de plus ont sans doute pesé dans l’ascension finale.Derrière eux, le trio Aru-Contador-Porte a encore pris du temps aux autres favoris. Le Colombien Rigoberto Uran, notamment, a ajouté 28 secondes à un débit qui devient conséquent : son retard sur les leaders est désormais supérieur à la minute. Aru n’est qu’à deux secondes de Contador au classement général et Porte à 20.L’Espagnol n’a jamais pris le maillot de leader d’un grand tour aussi tôt dans sa longue carrière. Plus important : une fois qu’il l’a endossé, il ne l’a jamais cédé. La prochaine occasion pour Fabio Aru de le lui subtiliser se présentera samedi, lors de l’arrivée à Campitello Matese, station de sports d’hiver des Appenins.Les trois quarts des étudiants n’ont commencé à réfléchir à leur orientation qu’une fois au lycée • Mis à jour le Matteo Maillard Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ? La question semble enfantine, mais les jeunes tardent à y trouver une réponse précise : 76 % des étudiants du supérieur déclarent avoir commencé à réfléchir à leurs études et à un choix d’orientation après avoir franchi le seuil du lycée, et 41 % ont même attendu d’être en classe de terminale, selon une étude Opinionway pour le réseau social professionnel LinkedIn.Au moment d’effectuer ce choix, seuls 55 % des 1 907 étudiants du supérieur interrogés avaient une idée claire de ce qu’ils voulaient faire professionnellement, 34 % avaient encore des doutes et 11 % toujours aucune idée. Ce qui n’empêche pas 62 % des étudiants d’affirmer qu’ils étudient selon leur vocation. C’est particulièrement vrai pour ceux qui se destinent aux professions médicales et paramédicales, suivis par les futurs juristes. Que les parents qui se désespèrent d’influencer leur progéniture se rassurent : 57 % des jeunes interrogés estiment qu’ils jouent un rôle important dans le choix de leurs études.La réputation des établissements est importantePour obtenir des informations sur les filières, 23 % des jeunes se tournent d’abord vers Internet et les sites spécialisés. Viennent, juste après, les médias traditionnels (dossiers dans les journaux, classements) pour 20 % des interrogés. Les portes ouvertes des écoles et les outils mis à disposition par les pouvoirs publics ne sont cités que par 12 % des étudiants.La réputation des établissements devient un critère de choix important avec la multiplication des palmarès internationaux qui les mettent en compétition. Le premier même pour 35 % des étudiants.Ce qui compte aussi aux yeux des étudiants, c’est de pouvoir étudier sans être obligé de changer de département ou de région (34 %), tout restant attentif au coût de l’éducation (32 %). Flemmards et vénaux les étudiants ? Les perspectives de rémunération ou la facilité présumée d’une filière les préoccupent moins, respectivement à 29 % et 27 %.29 % regrettent leurs choix d’orientationCe que les deux tiers d’étudiants auraient davantage apprécié, c’est un accompagnement de leur orientation, dès le lycée. Les étudiants de l’université sont même 71 % à s’être alors sentis délaissés. Au final, 29 % regrettent leurs choix d’orientation, et un sur cinq envisage d’en changer, tout en se déclarant à 86 % satisfaits de leur filière.Si la crise est passée par là, elle ne semble pas avoir fait disparaître les vocations, ni les espoirs. Seuls 26 % des étudiants veulent changer leur parcours face à un contexte économique difficile et 93 % pensent trouver du travail dans leur domaine de formation.Le diplôme devient alors une valeur refuge : 88 % estiment que celui qu’ils préparent va avoir une grande influence sur leur future carrière, même si 66 % d’entre eux sont prêts à travailler à un poste moins qualifié que leur niveau de diplôme pour être embauché. Conscient de la situation du marché de l’emploi sans pour autant se résigner, la moitié des étudiants se disent prêts à accepter un travail dans un domaine très différent, si leur carrière se trouve dans une mauvaise passe.Méthodologie : étude réalisée en ligne par OpinionWay du 25 mars au 10 avril 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1 907 étudiants français. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas sur les critères de sexe, d’âge, de région de résidence, de niveau de diplôme et de type d’établissement. Matteo Maillard Journaliste au Monde Les Etats-Unis connaissent des pertes d’abeilles sans précédent • Mis à jour le Stéphane Foucart L’université américaine du Maryland a rendu publics, mercredi 13 mai, les résultats de son enquête annuelle sur les mortalités d’abeilles. Les chiffres présentés donnent à voir une catastrophe inédite. Selon les données recueillies, les apiculteurs américains ont perdu en moyenne 42,1 % de leurs colonies entre avril 2014 et avril 2015. Pour la première fois, les mortalités hivernales ont été inférieures aux mortalités intervenues au cours de la saison d’activité des ruches – le printemps et l’été –, une situation décrite comme « inédite et tout à fait exceptionnelle » par l’apidologue Dennis van Engelsdorp, maître de conférences en entomologie à l’université du Maryland et coauteur de l’enquête.Les apiculteurs ayant répondu à l’enquête – qui possèdent 15 % des colonies d’abeilles domestiques du pays – ont perdu 27,4 % de leurs colonies au cours de la saison active. L’an passé ce même chiffre n’était que de 19,8 %.« Nous pensions traditionnellement que les pertes hivernales sont un indicateur plus important de la santé d’une ruche, car survivre au cours des mois d’hiver est un test crucial pour les colonies d’abeilles, dit M. van Engelsdorp. Mais nous savons désormais que les pertes estivales sont également significatives. C’est particulièrement vrai pour les apiculteurs commerciaux [qui possèdent plus de 50 colonies] qui perdent désormais plus de colonies en été qu’en hiver. C’est du jamais vu. »Une concentration dans la « Corn Belt »L’étude, co-financée par le ministère de l’agriculture américain, n’est pas destinée à établir une hiérarchie des causes possibles. Cependant, les apiculteurs amateurs, qui possèdent moins de 50 colonies, identifient le varroa, un parasite de l’abeille domestique, comme responsable de la situation, expliquent les chercheurs de l’université du Maryland.Les résultats présentés montrent que certaines des situations les plus problématiques (plus de 60 % de pertes totales) se concentrent dans la « Corn Belt », la région des grandes cultures, les plus gourmandes en pesticides. Stéphane Foucart Journaliste au Monde Le Vatican reconnaît l'Etat palestinien • Mis à jour le Le Vatican a officiellement reconnu l'Etat palestinien, dans un accord de principe finalisé mercredi 13 mai. Le document, qui doit encore être signé, exprime le soutien du Vatican à une solution de « la question palestinienne et du conflit entre Israéliens et Palestiniens dans le cadre de la formule de deux Etats », a précisé Mgr Antoine Camilleri, chef de la délégation du Saint-Siège, dans un entretien au quotidien du Vatican, l'Osservatore Romano. « Oui, c'est une reconnaissance de l'existence de l'Etat », a ajouté le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi.Le document contient également un accord sur le statut et les activités de l'Eglise catholique dans les territoires palestiniens. L'accord pourrait être signé dès ce week-end, lors de la visite du président palestinien Mahmoud Abbas, à l'occasion de la canonisation de deux religieuses palestiniennes.Le Vatican avait utilisé pour la première fois en février 2013 l'expression « Etat de Palestine », à la suite de l'admission en novembre 2012 de la Palestine comme Etat observateur à l'ONU, mais cet accord de principe marque une évolution de sa position sur la question.Regarder la carte : Quels sont les pays qui reconnaissent un Etat palestinien ?Municipales : l'élection de Pontault-Combault annulée • Mis à jour le La réélection en mars 2014 de la maire socialiste de Pontault-Combault (Seine-et-Marne) Monique Delessard a été annulée mercredi 13 mai par le Conseil d'Etat, en raison d'irrégularités. La plus haute juridiction administrative a confirmé un jugement en ce sens du tribunal administratif de Melun, « au motif que les bulletins de l'une des listes présentes au premier tour étaient irréguliers ».En mars 2014, le jour du scrutin, Cédric Pommot, un ancien adjoint de Mme Delessard qui se présentait contre elle, avait appris que ses bulletins de vote, pourtant précédemment validés par la commission de propagande, étaient invalidés et seraient considérés comme nuls. La nationalité de deux de ses colistiers, l'un Portugais et l'autre Espagnol, n'y était pas mentionnée, ce qui est contraire au code électoral – les ressortissants de pays de l'Union européenne sont éligibles aux municipales mais cela doit être mentionné sur les bulletins de vote.La sincérité du scrutin altéréeM. Pommot a alors invoqué des irrégularités sur ses propres bulletins pour faire annuler la réélection de la maire. Le Conseil d'Etat a estimé qu'il n'était « pas établi que l'intéressé ait sciemment omis de rectifier les bulletins dans le but d'obtenir l'annulation des opérations électorales ».La liste de M. Pommot avait été éliminée au premier tour, engrangeant 16,02 % des voix. Le Conseil d'Etat a considéré que « plus de 15 % des électeurs de Pontault-Combault [avaient] vu leur suffrage privé de portée utile », ce qui « a altéré la sincérité du scrutin, quand bien même l'écart de voix entre les listes à l'issue du premier tour était significatif ».Lundi, le Conseil d'Etat a déjà annulé les élections municipales dans trois villes des Hauts-de-Seine, Asnières, Puteaux et Clichy.« Orthodoxes », « hétérodoxes »… la guerre des chapelles entre économistes • Mis à jour le Marie Charrel Les économistes ont aussi besoin de concurrenceCréation d’une section refusée au Conseil national des universitésLa crise des subprimes, qui a prouvé que les marchés financiers sont incapables de s’autoréguler seuls, avait pourtant fait souffler un vent d’idées nouvelles sur la pensée économique. On redécouvrait Keynes. On se rappelait que l’économie n’est pas une science dure mais éminemment sociale, où les agents économiques, souvent moutonniers, sont tout sauf rationnels. On appelait la discipline à s’ouvrir à l’histoire, la psychologie, la philosophie.Que s’est-il donc passé depuis ? Les « hétérodoxes » se sont vu refuser la création d’une section particulière au sein du Conseil national des universités (CNU), qui gèrent la carrière des enseignants-chercheurs. Le ministère de l’enseignement supérieur a reculé devant la levée de boucliers des « orthodoxes », représentés notamment par le Prix Nobel Jean Tirole.Ces derniers ne manquent pas d’arguments : diviser la représentation de l’économie au sein du CNU n’a selon eux aucun sens. Ils ajoutent que l’excellence de la recherche se mesure aux articles publiés dans les revues scientifiques cotées, ouvertes à ceux rejetant les thèses libérales : pour preuve, les Prix Nobel Joseph Stiglitz et Amartya Sen y signent régulièrement.Peut-être. Qu’on soit d’accord ou pas avec les uns ou les autres, il est néanmoins étonnant, pour ne pas dire affligeant, de voire des économistes débattre de l’opportunité du débat. Ils devraient plutôt l’appeler de leurs vœux, car une chose est sûre : en économie, comme en politique, le refus buté de la discussion et l’attachement aveugle aux dogmes conduisent presque toujours dans le mur. Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire General Electric-Alstom : les points de blocage de Bruxelles • Mis à jour le Jean-Michel Bezat GE crée un pôle mondial des énergies renouvelables à ParisAlstom accuse une lourde perte pour son dernier exercice indépendantGeneral Electric quitte le métier de la financeEt M. Immelt a encore en mémoire le cuisant échec de 2001, même s’il confie que « c’était il y a un million d’années » : Mario Monti, alors gendarme européen de la concurrence, s’était opposé à l’acquisition d’Honeywell International par GE pour 45 milliards de dollars.C’était quelques semaines avant que « Jeff » ne remplace Jack Welch à la tête du fleuron industriel américain. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Des traitements innovants ajoutés à la liste des médicaments essentiels • Mis à jour le Paul Benkimoun Hépatite C : bataille pour l’accès à un traitement révolutionnaire Paul Benkimoun Journaliste au Monde L’Italie retrouve enfin la croissance • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) De l’air ! L’Italie est sortie, mercredi 13 mai, de sa plus longue période de récession depuis l’après-guerre, dans laquelle elle était entrée au troisième trimestre 2011. Selon l’Institut national de la statistique (Istat), au cours des trois premiers mois de 2015, la croissance a enregistré un bond de 0,3 %, supérieur aux pronostics les plus optimistes des analystes.Déjà revue à la hausse, la prévision de croissance établie par le gouvernement porte désormais sur une progression du PIB de 0,7 % en 2015 et de 1,6 % en 2016. Ces chiffres ont été salués à la Bourse de Milan où l’indice principal progressait peu après l’ouverture.Effet Matteo Renzi ? Dans ses premiers éléments d’analyse, l’Istat pointe une reprise de la consommation intérieure. Une des premières mesures du premier ministre, arrivé au pouvoir en février 2014, fut de proposer une ristourne de 80 euros mensuels sur les impôts de 10 millions de contribuables les plus modestes.Estimée à 10 milliards d’euros par an pour l’Etat, cette mesure n’avait jusqu’alors provoqué aucun effet sur la consommation.Besoin « d’une relance de la production »Parallèlement la production industrielle s’améliore (+ 0,6 % en février), la confiance des ménages se renforce, de même que celle des entreprises, même si l’accès au crédit continue de reculer (- 0,3 % en février).Toutefois, le chômage reste élevé (13 %, 43,1 % chez les 15-24 ans). Mais la réforme du marché du travail (baptisé « job act ») commence à porter ses fruits. Les nouvelles dispositions, qui indexent les droits des travailleurs à leur ancienneté dans l’entreprise et font du CDI la norme, ont permis la signature de 470 000 nouveaux contrats et la création de 50 000 nouveaux postes de travail depuis son entrée en vigueur en début d’année.Pour le chef du gouvernement, qui avait cru pouvoir bénéficier dès son arrivée au pouvoir, en février 2014, d’un renversement de tendance, les chiffres de l’Istat constituent un succès personnel.Ses détracteurs ne veulent y voir que la conséquence de la baisse des prix du pétrole et de l’impact du « quantitative easing », ce programme de rachat massif de dettes publiques engagé par la Banque centrale européenne (BCE). Pour la banque d’Italie, le pays a maintenant besoin « d’une relance de la production et d’une augmentation durable de l’emploi ».Bombe budgétaireMais, passées les bonnes nouvelles, le gouvernement se trouve déjà confronté à un problème de taille. Une véritable bombe budgétaire : la Cour constitutionnelle a annulé, il y a deux semaines, la décision prise par le gouvernement de Mario Monti, en 2011, de désindexer de l’inflation les pensions supérieures à 1 400 euros par mois.Plus de 6 millions de retraités étaient concernés par cette mesure. Il faudra les rembourser. Selon les médias, l’estimation de cet effort varie de 5 à 13 milliards d’euros.« Il semble inévitable qu’il y aura un impact sur les finances publiques », s’est contenté de dire le ministre de l’économie, Pier Carlo Padoan, qui réfléchit à un « aménagement » des conséquences de la décision de la Cour.Celui-ci pourrait prendre la forme de remboursements pour les seuls retraités dont les pensions se situent entre 1 400 euros et 3 000 euros, soit 30 % des cas concernés. Cette opération, « techniquement faisable », selon les experts du Trésor, entraînerait une augmentation du déficit, difficilement négociable avec Bruxelles.Plombée par une dette de 2 140 milliards d’euros (138 % du PIB), l’Italie s’est engagée a ne pas dépasser un déficit équivalent à 2,6 % du PIB en 2015. D’ores et déjà, la « cagnotte » de 1,6 milliard d’euros sur laquelle le gouvernement comptait pour financer un plan « anti-pauvreté » est partie en fumée. « J’avais gardé ce petit trésor pour d’autres mesures, a reconnu le premier ministre, mardi 12 mai. J’ai dû le mettre de côté. Nous avons un peu d’amertume… ». Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde « Blatter a passé un deal avec le Qatar pour protéger sa présidence » • Mis à jour le Rémi Dupré Rémi Dupré Journaliste au Monde Dominique Bussereau, nouveau patron des départements • Mis à jour le Béatrice Jérôme Béatrice Jérôme Journaliste au Monde De nouvelles preuves des crimes de guerre du régime d’Assad en Syrie   Le quotidien britannique The Guardian affirme mercredi 13 mai que la Commission internationale pour la justice et la responsabilité (CIJA) a déjà établi trois actes d’accusation contre le président syrien, Bachar Al-Assad, et ses collaborateurs pour crimes contre l’humanité.Le journal précise que les preuves présentées dans les actes d’accusation sont fondées sur des documents gouvernementaux sortis clandestinement de Syrie par une équipe de 60 enquêteurs syriens au péril de leur vie.Environ 500 000 pages ont été rassemblées par la CIJA, qui a aussi fait appel à des employés pour visionner des heures de vidéos de crimes présumés commis par l’opposition ou les groupes djihadistes, comme l’organisation Etat islamique (EI).Les trois actes d’accusation portent principalement sur les premiers mois du soulèvement contre le régime, en mars 2011. Le premier vise Bachar Al-Assad et son cabinet de guerre, la Cellule centrale de gestion de la crise (CCGC) ; le deuxième, le Bureau national de sécurité, qui regroupe les principaux chefs des services de renseignements et de sécurité ; et le troisième, le Comité de sécurité chargé des provinces orientale et septentrionale de Deir ez-Zor et Rakka.Ils ont été établis à partir de documents officiels subtilisés qui montrent des « ordres précis pour écraser le soulèvement populaire qui s’étendait de Damas aux différentes provinces ».The Guardian relève que la « manie du régime de donner des ordres écrits à travers la chaîne de commandement et de rapporter aussi par écrit ce qui s’est passé montre que tout remonte au plus haut du pouvoir à Damas ».Le Baas, exécuteur des décisions du régimeCes documents permettent de connaître les rouages du régime durant la guerre. Ils montrent que la CCGC se réunit tous les jours, et les minutes de la réunion sont transmises directement à Assad pour être approuvées avant de redescendre la chaîne de commandement.Ils montrent aussi que le Baas, parti au pouvoir, est le principal « exécuteur » des décisions à travers le pays et que les mêmes types de tortures sont utilisés dans les différentes provinces, « ce qui laisse supposer qu’il y a une politique impulsée par le centre ».Mais en dépit de tout ce matériel accumulé par cette organisation financée par plusieurs gouvernements occidentaux, les membres de la CIJA reconnaissent qu’il n’y avait jusqu’à présent pas de tribunal auprès de qui déposer ces actes. La Russie, une des meilleures alliées d’Assad, a systématiquement bloqué à l’ONU toute tentative de transfert du cas de la Syrie devant le Tribunal pénal international.Plus de 220 000 personnes ont trouvé la mort au cours des quatre ans de conflit, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.Eurostar : feu vert de Bruxelles à la reprise par la SNCF La Commission européenne a donné son accord, mercredi 13 mai, au projet de concentration permettant à la SNCF de prendre le contrôle exclusif d'Eurostar. Le groupe français qui est actionnaire d'Eurostar à 55 % devra néanmoins s'engager à faciliter l'entrée de nouveaux opérateurs ferroviaires sur les routes Londres-Bruxelles et Londres-Paris, dans lesquelles Eurostar est actuellement le seul opérateur.Le gendarme européen craignait que l'opération, telle qu'elle lui avait été initialement notifiée, n'entrave la concurrence, en particulier l'accès aux gares en France et en Belgique ainsi qu'aux centres de maintenance en France, en Belgique et au Royaume-Uni. Les engagements proposés par Eurostar, la SNCF et son homologue belge SNCB, « dissipent ces craintes ».PrivatisationDès sa création, Eurostar était conjointement contrôlé par la SNCF et le gouvernement britannique, ce dernier y détenant une participation minoritaire. Le 4 mars 2015, Londres a annoncé avoir conclu un accord pour la vente de sa participation dans Eurostar à une entreprise privée, dans le cadre d'un plan de privatisation. La SNCF a alors négocié un nouveau pacte d'actionnaires qui lui conférera le contrôle exclusif sur Eurostar.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55532aeb46c82'), currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});RATP : dernier obstacle levé pour Elisabeth Borne avant la présidence • Mis à jour le Philippe Jacqué L’Assemblée et le Sénat ont donné, mercredi 13 mai, leur feu vert à la nomination d’Elisabeth Borne au poste de PDG de la RATP pour succéder à Pierre Mongin, qui a rejoint Engie (ex-GDF Suez). Les commissions intéressées de l’Assemblée (21 pour, 3 contre) et du Sénat (10 pour, 2 contre, 13 abstentions) ont validé cette nomination qui doit être maintenant annoncée en conseil des ministres pour être effective. Celle-ci devait intervenir mercredi 19 mai.Mardi 12 mai soir, à l’Assemblée nationale, et mercredi 13 mai dans la matinée, au Sénat, Elisabeth Borne avait défendu sa candidature. L’exercice était convenu. Sans grande passion. Et sans grand suspens, tant la confirmation, par les députés et sénateurs, de l’actuelle directrice de cabinet de la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, ne suscitait guère de doute.Les élus ont été particulièrement bienveillants avec cette ingénieure de 54 ans, formée à Polytechnique et aux Ponts, et qui a occupé tous les postes dans l’administration, du ministère des transports aux cabinets ministériels en passant par la mairie de Paris, et dans des entreprises publiques (SNCF) et privée (Eiffage). A peine quelques-uns ont-ils osé critiquer le manque de « fibre humaine » de son discours pour le moins technocratique.Elisabeth Borne n’est pas du genre à renverser la table. Elle veut s’inscrire dans les pas de Jean-Paul Bailly, Anne-Marie Idrac et Pierre Mongin, les trois précédents PDG de la région parisienne. « Je n’entends pas me différencier de mon prédécesseur, a-t-elle confié aux sénateurs. Mon objectif est de consolider la situation actuelle de la RATP. »Son ambition pour la régie : améliorer la qualité (modernisation et extension du réseau) et l’offre de transport par le développement du réseau, tout en faisant de l’entreprise une « référence en termes de mobilité durable ». « Cet enjeu s’impose d’autant plus que la France, qui accueillera la conférence Paris climat en décembre prochain, se doit d’être exemplaire sur ce sujet », a complété la future PDG.Ne pas aggraver la detteBus au gaz naturel ou électrique, gestion des déchets, récupération de chaleur dans les métros, amélioration de la qualité de l’air dans les souterrains pour les usagers, mais aussi et surtout les agents de la RATP… Elisabeth Borne a du grain à moudre sur ce sujet.Mais dans l’immédiat, son premier chantier sera la conclusion de la négociation du prochain contrat 2016-2020 avec le Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), qui représente la moitié des revenus du groupe public.Ce contrat doit viser à « maintenir le haut niveau d’investissement du contrat en cours pour accroître l’offre et moderniser le réseau avec des cofinancements pour ne pas aggraver la dette » de la RATP.Initialement, la RATP et le STIF, qui dépend essentiellement de la région Ile-de-France, devaient conclure leur négociation, notamment sur la maquette financière du contrat, cet été, mais la perspective des élections régionales, en décembre, pourrait poser problème.« Le souhait de la RATP est de signer le contrat cet été, si ce n’est pas possible, nous étudierons la possibilité d’un avenant au contrat actuel », a précisé Mme Borne. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Le Royaume-Uni va renforcer sa surveillance du Web En Grande-Bretagne, les deux partis sont favorables à la surveillance de masseLa déroute électorale, début mai, des lib-dem, laisse les mains libres au gouvernement de M. Cameron. Les Libéraux-démocrates étaient le seul des principaux partis à avoir promis de limiter les pouvoirs de surveillance des agences de renseignement en cas de victoire.Hasard du calendrier, le GCHQ a publié ce mardi, pour la première fois de son histoire, une petite annonce pour recruter de nouveaux hackers – ce type de recrutement se faisant d’ordinaire de manière beaucoup plus informelle. Selon des documents révélés par Edward Snowden, les hackers du GCHQ ont notamment été les auteurs des piratages informatiques ayant visé le géant franco-néerlandais des puces électroniques Gemalto.Nouvelles tensions en perspective autour de l’archipel des Spratleys Le président philippin hausse le ton face à la ChineEnquêteLe Bénin éclaboussé par une affaire de détournement d’aide au développementPar Hermann Boko (à Cotonou, Bénin) Sur une plage de Cotonou (Bénin), en 2009.Crédits : © Finbarr O'Reilly / Reuters / REUTERSLe montant donne le vertige. Trois milliards de francs CFA (environ 4 millions d’euros) au profit du Programme pluriannuel d’appui au secteur de l’eau et l’assainissement (PPEA-II) auraient « disparu » au Bénin, selon les termes d’un communiqué du ministère néerlandais des affaires étrangères, publié mercredi 6 mai. La somme aurait été évaluée par un audit de gestion lancé en 2014.« Dans le cadre de l’exécution de cet accord de financement, il est réalisé chaque année un audit de performance technique et financière. Les conclusions définitives de l’audit de la gestion 2014 ont révélé des irrégularités et malversations dans la gestion du programme au ministère en charge de l’Eau », indique l’ambassade des Pays-Bas au Bénin. La ministre adjointe du développement des Pays-Bas, Lilianne Ploumen, a donc annoncé la suspension de l’aide au développement au Bénin.« Mettre un terme à cette fraude »« Les doutes ont à présent été confirmé. Une enquête a montré que 4 millions d’euros provenant des fonds néerlandais d’aide au développement avaient disparu. Des dépenses ont été effectuées sans autorisation et des sociétés nouvellement créées se sont vu attribuer d’importantes sommes d’argent. En conséquence, les Pays-Bas interrompent leur aide bilatérale au gouvernement du Bénin jusqu’à ce qu’il prenne des mesures concrètes pour mettre un terme à cette fraude », a précisé la ministre dans un communiqué.Le gouvernement béninois ne peut prétendre ignorer les faits puisque des rapports provisoires de l’audit lui avaient été transmis début avril. Komi Kountché, ministre des finances, s’est engagé à prendre des mesures pour clarifier l’affaire, et éventuellement lancé un audit international.Six cadres appartenant au ministère de l’énergie et de l’eau ainsi qu’au ministère des finances ont déjà été arrêtés. Leurs noms n’ont pas été communiqués. Les Pays-Bas sont le plus grand bailleur de fonds du Bénin dans les domaines de l’eau et de l’assainissement. Ils pourraient être le deuxième pays à rompre la coopération bilatérale avec le pays, après le Danemark en 2013 en raison de mauvaise gestion de l’aide au développement. Les dérapages islamophobes du maire UMP de Venelles • Mis à jour le 14.05.2015 à 19h38 Gilles Rof Quatre tweets en une heure assurant qu’« il fa[llait] interdire le culte musulman en France ». Deux de ces messages directement déposés sur le compte ouvert par Nicolas Sarkozy pour accueillir les questions des Français en vue de son interview sur le réseau social, ce vendredi 14 mai. #NSDIRECT il faut interdire le culte musulman en France Robert Chardon Maire de Venelles— RobertChardon (@robert chardon) Gilles Rof Journaliste au Monde Les djihadistes d'Al-Mourabitoune auraient prêté allégeance à l'EI • Mis à jour le 14.05.2015 à 19h26 Le groupe Etat islamique (EI) pourrait disposer d'une nouvelle « franchise » sur le continent africain. L'agence mauritanienne Al-Akbhar a mis en ligne, jeudi 14 mai, un document audio dans lequel on peut entendre : « Le mouvement Al-Mourabitoune annonce son allégeance au calife des musulmans Abou Bakr Al-Baghdadi, bannissant ainsi les divisions et les dissensions au sein de la nation. » Le média, connu pour diffuser des messages de groupes djihadistes, affirme avoir reconnu la voix d'Adnan Abou Walid Sahraoui, un des responsables du groupe actif dans le Sahel. L'authenticité de cet enregistrement n'a, pour l'heure, pas été confirmée. D'où vient le groupe Al-Mourabitoune ? Ce groupe salafiste est apparu en août 2013 de la fusion des Signataires par le sang, de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar – un ex-chef d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) – et une partie du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), très actif au Mali, en particulier dans la région de Gao. Al-Mourabitoune (littéralement, les Almoravides) a notamment revendiqué l'attentat qui a fait cinq morts – trois Maliens, un Français et un Belge – le 7 mars dans une boîte de nuit de Bamako au Mali. Ils ont aussi mené des attaques en Algérie et au Niger. Mokhtar Belmokhtar, ancien dirigeant d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), avait notamment mené l'attaque contre le site gazier d'In Amenas, tuant 38 civils. En cas de confirmation, quel poids pour l'EI en Afrique ? Cette annonce intervient alors que plusieurs mouvements djihadistes africains ont apporté leur soutien au leader de l'EI, Abou Bakr Al-Baghdadi. Le 7 mars, le groupe nigérian Boko Haram a ainsi proclamé sa bay'ah confirmant la présence de l'EI sur le continent. L'Etat islamique y disposait déjà de relais dans trois pays : en Algérie avec les Soldats du Califat, en Egypte avec Ansar Beït Al-Maqdis. Voir aussi la carte : Dans la galaxie djihadiste, la concurrence entre l'Etat islamique et Al-Qaida Cette allégeance était-elle attendue ? Le chef d'Al-Qaida, l'Egyptien Ayman Al-Zawahiri, était à l'origine de la naissance d'Al-Mourabitoune : il a publiquement demandé la fusion des deux groupes. L'allégeance d'Al-Mourabitoune au rival Etat islamique, si elle est confirmée, peut sembler d'autant plus suprenante qu'en avril 2014, Mokhtar Belmokhtar lui avait réaffirmé sa fidélité : « Nous affirmons notre confiance et notre engagement en faveur de l'approche et des orientations de notre émir, cheikh Ayman Al-Zawahiri (…), car nous sommes convaincus de la justesse de son approche. » Interrogé par l'Agence France-Presse, un expert mauritanien du djihadisme dans le Sahel, Isselmou Ould Salihi, a estimé que cette déclaration d'allégeance marque un « changement de cap idéologique », qui peut être lié à une certaine perte d'influence d'Al-Mourabitoune dans la région. Elle pose surtout des questions sur la direction du groupe et le rôle réel de Belmokhtar, sans doute  actuellement caché dans l’une des villes de la bande côtière de Libye, et possiblement évincé par Adnan Abou Walid Sahraoui. Grèce : la privatisation du port du Pirée en bonne voie • Mis à jour le 14.05.2015 à 17h16 Les autorités grecques ont finalement débloqué le processus de privatisation du port du Pirée, près d'Athènes, selon un responsable des privatisations, cité par l'agence de presse Reuters. Alors que, l'an dernier, Athènes avait retenu le chinois Cosco Group et quatre autres candidats pour une participation de 67 % dans cette infrastructure, le parti de gauche radical Syriza avait stoppé le processus de privatisation du port après son élection aux législatives, en janvier.  Désormais, Athènes propose aux candidats, dans une lettre envoyée mercredi soir, de prendre une participation de 51 % dans le capital du port, au lieu des 67 % initiaux, rapporte le responsable.  Seuls trois des cinq postulants – Cosco, l'exploitant de terminaux de conteneurs néerlandais APM Terminals et le groupe basé aux Philippines International Container Terminal Services – sont toujours intéressés. Lire le portrait : « Capitaine Fu », le Chinois qui a relancé le port du Pirée Une des concessions faites à l'UE La privatisation de ce port, le plus grand de Grèce, a toujours consituté une polémique, dans ce pays où la tendance était à la nationalisation ces dernières décennies. En 2008, les Chinois du groupe Cosco avait déjà repris une première partie du port, déclenchant un mouvement de colère chez les dockers. Ces derniers ont d'ailleurs menacé de nouveaux mouvements sociaux, en cas de poursuite de la privatisation du port. Cette transaction fait partie d'un vaste programme, relancé sous le précédent gouvernement, afin de renflouer les caisses de l'Etat. En 2012, le gouvernement Samaras avait annoncé la concession de centaines de biens appartenant à l'Etat, allant de la loterie (OPAP), de terrains vagues, aux ports régionaux. Cet ambitieux plan était censé rapporter 19 milliards d'euros au pays d'ici 2015. Après son élection en janvier, le parti Syriza avait mis un coup d'arrêt à ce programme qu'il jugeait libéral. La reprise de cette cession devrait être l'une des grandes concessions faites par Alexis Tsipras à l'Union européenne et au Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre des négociations en cours pour obtenir une nouvelle aide financière. L'Inde commande 56 avions militaires à Airbus et Tata Selon un haut responsable indien s'exprimant anonymement, le ministère de la défense indien a donné mercredi 13 mai son feu vert à la commande de 56 avions de transport militaire à Airbus et au groupe Tata ; un contrat destiné à remplacer des modèles vieillissants et estimé à 1,87 milliard de dollars. L'offre de l'avionneur européen et de Tata Advanced Systems était la seule en course. Le projet validé par le conseil d'acquisition du ministère de la défense prévoit qu'Airbus livrera les 16 premiers appareils, des C295 « prêts à voler », tandis que les 40 autres seront assemblés dans la ville d'Hyderabad (au sud de l'Inde) par Tata, ce qui permettrait un transfert de technologies. Ce contrat a été approuvé tard mercredi soir avec d'autres commandes d'un montant d'environ 875 millions de dollars, a indiqué le responsable du ministère à l'AFP. Les autres commandes portent sur 145 mortiers ultra-légers de BAE Systems, des missiles de croisières indo-russes BrahMos et 197 hélicoptères russes Kamov, selon le responsable indien. Modernisation des équipements de défense Le conseil, présidé par le ministre de la défense, Manohar Parrikar, a aussi installé le comité chargé de négocier le détail des 36 Rafale de Dassault que l'Inde a prévu de commander. Cette commande a été annoncée par Narendra Modi lors de sa visite en France mi-avril, une décision qui a mis fin aux négociations entamées en 2012 pour l'achat de 126 Rafale, dont 108 fabriqués en Inde. Depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement de Narendra Modi il y a un an, l'Inde tente de moderniser l'ensemble de ses équipements de défense, notamment pour être en mesure de réagir aux initiatives de ses voisins et rivaux, le Pakistan et la Chine. Fervent nationaliste hindou, Narendra Modi veut que l'Inde, premier importateur mondial d'armement conventionnel, fabrique sur son sol 70 % de ses équipements militaires d'ici la fin de la décennie. Rugby : les Bayonnais ne veulent pas fusionner avec Biarritz • Mis à jour le 14.05.2015 à 15h19 Sportivement, le club de Bayonne ne partage pas cette certitude. A deux matchs de la fin du Top 14, le club, premier relégable ne sait toujours pas s’il va pouvoir rester dans l’élite la saison prochaine. Quant au club de Biarritz, il a achevé, dimanche 10 mai, sa première saison de Pro D2 sur un échec. Il ne s’est pas qualifié pour les phases finales malgré un budget de quelque 11 millions d’euros, soit le plus important de la division avec Perpignan.Supporters en colèreHistoriquement, enfin, la rivalité entre les joueurs des stades d’Aguilera et de Jean-Dauger, distants de 5 kilomètres, n’arrange rien. Ce nouveau projet de rapprochement, qui pourrait prendre de longs mois avant de se concrétiser et devra résoudre d’autres épineuses questions comme celles du nom du nouveau club et des couleurs du nouveau maillot, a-t-elle une chance d’aboutir ?En attendant, elle a réveillé la colère des supporters. Cinq cents d’entre eux se sont réunis aux abords du siège de l’Aviron Bayonnais, mercredi 13 mai en soirée. Représentant des Socios de l’Aviron, Manex Meyzenc a tenté de calmer le jeu : « Il a été question de la création d’une province basque qui réunira tous les clubs du pays basque et les deux entités garderont leur nom et leur travail. » Avant de reconnaître : « On se sent trahi, d’autant plus qu’on nous a menti. » Ce jeudi 14 mai, c’est au tour des joueurs de protester. Ceux du BO, qui doivent passer des tests physiques au stade Aiguilera avant de partir en vacances, ne le feront pas. Droits télévisés : la grève des footballeurs espagnols suspendue • Mis à jour le 14.05.2015 à 17h23 Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde « Hollywood-sur-Garonne », drôle de feuilleton • Mis à jour le 14.05.2015 à 11h40 François Krug Après un premier échec et un détour par l'Ariège, l'homme d'affaires Bruno Granja fait une deuxième tentative pour implanter des studios de cinéma près de Toulouse. Bruno Granja en riant prévient : « L'histoire paraît folle mais c'est la réalité ». Un jour, cet inconnu de 40 ans, architecte de formation, s'est envolé pour l'Amérique et a convaincu Hollywood d'ouvrir des studios de cinéma en Haute-Garonne. A Toulouse, il est un des rares à croire encore en son histoire et à en rire. Deux fois, il a réussi à entraîner derrière lui les décideurs locaux, mais les studios promis ont disparu dès qu'il s'est agi d'argent. Un grand naïf passionné par le cinéma, un petit malin flairant les bons coups immobiliers ? Ceux qui l'ont croisé s'interrogent, mais tous envient son culot. « Il vendrait un sèche-chaussettes à un cul-de-jatte », résume l'un d'eux. L'histoire commence en 2011, avec la vente d'une partie de l'ancienne base aérienne militaire de Francazal, 25 hectares de terrains et de hangars à la sortie de Toulouse. Pour Bruno Granja, c'est un déclic : « Prenez une photo de Francazal aujourd'hui et une des studios Warner Bros en 1910, c'est un copier-coller. » Il voit déjà la quinzaine de plateaux, les milliers d'emplois, la centaine de millions d'euros investis, les stars atterrissant sur les pistes de la base, les touristes. « J'ai pris mon ordinateur, j'ai écrit à tous les studios. Un mois après, j'étais aux Etats-Unis. » Des travaux de voirie déjà lancés Il en revient avec un partenaire puissant, Raleigh Studios, dont les plateaux ont accueilli les productions Marvel ou le dernier Die Hard. Les élus et La Dépêche du Midi se mettent à rêver. Bercy suit le dossier de près. Seuls les professionnels s'alarment : la France a déjà du mal à remplir ses studios. « Le cinéma a un côté “tapis rouge à Cannes” qui peut faire oublier le sens commun le plus élémentaire », ironise Thierry de Segonzac, président de la Ficam, la fédération des industries techniques du secteur. Fin 2012, à la clôture de l'appel d'offres, le dossier de Granja est vite rejeté par la préfecture de Haute-Garonne : non seulement le prix qu'il propose pour la base de Francazal est insuffisant, mais rien ne prouve qu'il dispose des fonds annoncés. Les Américains, reçus avec les honneurs à Toulouse, n'ont pas investi un dollar. Leur version est moins « folle ». Bruno Granja serait simplement venu leur commander une étude de marché. Si son projet avait abouti, ils se seraient contentés d'une franchise, une part du chiffre d'affaires contre le droit d'utiliser leur marque. « Ces négociations n'ont jamais dépassé les phases préliminaires », affirme le patron de Raleigh, Mark Rosenthal. De l'argent a pourtant circulé : les comptes de la société créée par Granja, Explore Entertainment, annoncent à l'époque 2,1 millions d'euros de chiffre d'affaires, d'origine inconnue. Ses autres sociétés, vendant des tondeuses à gazon, des piscines de jardin ou des fleurs, sont en liquidation judiciaire, mais ses nombreux soutiens ne s'en étaient pas inquiétés. Début 2013, le projet de Granja rebondit dans l'Ariège : à Pamiers, 25 hectares sont disponibles dans la zone d'activité économique. La ville accélère les travaux de voirie et d'électricité pour accueillir le nouvel Hollywood. « Un marchand de boniments » Au début de l'année, il réapparaît à Fontenilles, 5 000 habitants, à une vingtaine de kilomètres de Toulouse. « Cette fois, on a la maîtrise du foncier », se réjouit-il : 40 hectares encore classés en zone agricole sur lesquels seront construits, à partir de 2017 si tout va bien, les studios et « une zone résidentielle ». Il ne reste plus qu'à boucler le montage financier, mystérieux, conclure la vente du terrain, en suspens, et modifier le plan local d'urbanisme. « J'attends des certitudes », résume la maire de Fontenilles, Fabienne Vitrice. Ce ne sera bientôt plus un rêve, assure Granja : « Airbus, qui y a cru au départ ? Si des gens n'avaient pas continué à rêver malgré les coups de savate qu'ils se prenaient, où serait la France ? » François Krug Le Corbusier ou le corps écrasé • Mis à jour le 14.05.2015 à 15h49 Les sols agricoles insuffisamment protégés par les pouvoirs publics • Mis à jour le 14.05.2015 à 15h56 Stéphane Foucart « Quatre pour mille » : le pari osé du ministre de l’agriculture Stéphane Foucart Journaliste au Monde Jack Lang : « Les langues sont maltraitées à l’école » • Mis à jour le 14.05.2015 à 11h09 « La trame principale est excellente. Il y a quelques modifications à apporter sur les langues », a commenté Jack Lang à propos de la réforme du collège, jeudi 14 mai, sur RMC. « Je pense que Mme Vallaud-Belkacem apportera des améliorations », a poursuivi l’ancien ministre de l’éducation des gouvernements Bérégovoy et Jospin. Réforme du collège : opération déminage « Les langues ont été maltraitées depuis des années à l’école », a critiqué Jack Lang, dénonçant une « classe politique [qui] se contrefiche de l’école le plus souvent ». « Elle se réveille quand il y a une tempête comme celle-là. »Le président de l’Institut du monde arabe a regretté la suppression annoncée des classes européennes, qu’il avait créées en 1992. « C’est une réussite parce que ça marche », a-t-il souligné, plaidant pour un renforcement des langues à l’école, notamment de l’arabe, « pas suffisamment » enseigné à l’école. #ReformeCollege "Je regrette la suppression des classes européennes" @jack_lang sur @RMCinfo & @BFMTV #BourdinDirect pic.twitter.com/3iueJZ9CTj— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC) 14 Mai 2015 Les mille et une vies du jeu vidéo « Snake » Retour sur l'histoire mouvementée de ce jeu culte, popularisé par sa présence sur des millions de téléphones dans les années 1990. • Mis à jour le 14.05.2015 à 17h44 Morgane Tual Bien avant Candy Crush, bien avant la couleur, les pubs et les options payantes, les jeux vidéo sur téléphone se résumaient à quelques pixels noirs se déplaçant laborieusement sur un écran grisâtre. Le plus emblématique de ces – rares – jeux, Snake, a passionné des millions de joueurs depuis son installation par défaut sur les téléphones Nokia, à partir de 1997. Jeudi 14 mai, il revient sur smartphones Android, iOS et Windows, dans une version modernisée, réalisée par l'auteur du Snake de Nokia, le Finlandais Taneli Armanto. Ultrapopulaire, le principe du fameux jeu mobile, qui consiste à manier un « serpent » de plus en plus long dans un espace restreint en évitant de se fracasser contre un mur ou contre soi-même, a été maintes fois copié, recopié, détourné… Et ce depuis ses origines, dans les années 1970. Car si Snake doit son boom de popularité à son implantation sur Nokia, la naissance du concept remonte, quant à elle, à près de quarante ans. « Blockade » et « Barricade », les ancêtres Si on peut dater l'apparition de son ancêtre à l'année 1976, difficile, en revanche, d'attribuer avec certitude la paternité du concept. En effet, deux jeux d'arcade, Blockade et Barricade, voient le jour la même année, et posent les principes de base de ce qui deviendra, plus tard, Snake. Le plus influent des deux, Blockade, est la première production inédite de Gremlin, un constructeur de bornes d'arcade installé à San Diego, en Californie. Conçu pour deux joueurs, le jeu met en scène deux lignes qui évoluent et grandissent dans un espace restreint. Objectif : coincer son adversaire pour qu'il s'écrase contre un coin de l'écran ou contre une des deux lignes. Limitations techniques obligent, les personnages évoquent davantage des murs de briques que des serpents, mais le concept est déjà là. Et il est dans l'air du temps. A l'époque, les bornes d'arcade se veulent un équivalent vidéo du flipper, avec des parties courtes, simples, nécessitant peu de commandes. « Elles doivent se jouer vite, pour que le joueur remette une pièce », explique Mathieu Triclot, auteur de Philosophie du jeu vidéo. « Il doit donc être rapidement débordé par le système de jeu. Avec Blockade ou Barricade, l'espace de jeu est de plus en plus saturé, le joueur a de moins en moins de temps pour décider, comme dans Tetris », né quelques années plus tard. Blockade correspond parfaitement à ces critères, typiques de jeux d'arcade des années 1970, et rencontre un certain succès. Les labyrinthes à la mode Aussitôt sorti, aussitôt copié. En 1977, un clone de Blockade, intitulé Surround, fait son apparition sur la console Atari 2600. Un an plus tard, une copie destinée à l'ordinateur TRS-80 sort sous le nom de Worm (« ver de terre »). Suivront, dans les années à venir, d'autres copies plus ou moins conformes, comme dans l'adaptation du film Tron en jeu vidéo d'arcade en 1982. Parmi les quatre minijeux qu'il propose, l'un deux, Light Cycles, reprend le principe de Blockade, mais cette fois avec de la couleur. Et le « protagoniste », adapté en ver dans Worm, prend désormais la forme d'un petit véhicule suivi de sa traînée lumineuse. Tous ces titres s'inscrivent dans la mode de l'époque des maze games, les jeux de labyrinthe comme Gotcha, d'Atari. Mais selon Mathieu Triclot, les ancêtres de Snake introduisent une nouveauté : « Ces jeux proposaient principalement des labyrinthes fixes. Avec “Blockade”, on voit soudain apparaître des jeux où les labyrinthes vont être engendrés par le joueur. Il y a d'ailleurs une certaine beauté dans ce design : tous les gestes du joueur sont représentés à l'écran, tous les mouvements qu'il a effectués avec sa main. Je trouve ça assez beau. » L'inspiration « Pac-Man » Au début des années 1980, le concept initié par Blockade et Barricade connaît un tournant qui marquera durablement le genre. Des jeux d'arcade comme Nibbler, sorti en 1982, permettent de jouer seul et introduisent des items à avaler, ce qui augmente les points, mais aussi la taille du serpent et par conséquent, la difficulté. Ce jeu s'inspire d'ailleurs fortement de Pac-Man, né deux ans plus tôt au Japon, avec ses agencements de niveaux comparables. La révolution Nokia D'autres adaptations suivront les années suivantes, comme par exemple sur Game Boy avec Serpent en 1990. Mais c'est en 1997 que Snake va acquérir son statut de jeu culte, avec son implantation, par défaut, sur des millions de téléphones Nokia. « Le service marketing de l'entreprise a suggéré d'intégrer un petit jeu, confie au Monde Taneli Armanto, qui travaillait alors sur l'interface utilisateur du Nokia 6110. J'avais déjà joué à un jeu similaire sur un ordinateur. Grâce au peu de mémoire et à la petite taille d'écran nécessaires, nous n'avions pas besoin de grand-chose pour l'intégrer. Ça s'est fait comme ça. » Interface simple, boutons limités, écran monochrome : les limitations techniques des mobiles de l'époque, proches de celles des premiers jeux d'arcade, ont donc été à l'origine du retour sur le devant de la scène d'un jeu devenu vieillot. Depuis, Snake a équipé plus de 400 millions de téléphones Nokia, dont les utilisateurs sont devenus accros. Un succès « inattendu » pour Taneli Armanto : « Aujourd'hui encore cela me surprend. » Pour lui, cette réussite s'explique grâce à son niveau de difficulté, qu'il a d'ailleurs adouci par rapport aux précédents jeux. « C'était le niveau correct : assez facile à apprendre, assez court, mais il représentait tout de même un défi pour ceux qui jouaient davantage. » Mathieu Triclot évoque quant à lui un « effet de disponibilité » : « Contrairement à l'arcade, le jeu est directement dans la poche. “Snake” incarne les valeurs clés du jeu sur mobile : des parties courtes pour occuper les temps morts, une prise en main très simple… Sans aucune concurrence à ce moment là. » Au vu de la popularité du jeu, Nokia a continué à développer Snake, dont les versions ont évolué au fil des évolutions techniques des téléphones. En 2004, une version 3D a même vu le jour pour la console portable du constructeur, la N-Gage. Vague nostalgique Depuis l'arrivée des smartphones, des dizaines d'équivalents de Snake se bousculent, toutes plateformes confondues. Si certains jeux se vendent carrément comme des copies du jeu culte de Nokia, d'autres revendiquent son héritage pour mieux lui rendre hommage. Avec parfois un brin de nostalgie. En 2012 par exemple, le développeur Matt James sortait sur PC et Xbox 360 un jeu à l'intitulé improbable, Qrth-phyl. Ce Snake en 3D a vu le jour après une rencontre avec Lane Hauck… le créateur de Blockade. Au fil des niveau, le joueur peut débloquer des informations concernant l'histoire de Snake. En sortant la nouvelle version de « son » Snake, Taneli Armanto surfe sur cette vague nostalgique, même si le jeu n'a aucun lien avec Nokia, qu'il a quitté en 2011. Snake Rewind, c'est son nom, propose « du vieux et du neuf », comme l'explique son auteur, qui a travaillé avec le studio finlandais Rumilus Design. Le design est tout aussi simpliste et carré que la version initiale, mais propose des couleurs et des effets supplémentaires. Voire même quelques innovations, qui risquent de faire pousser de hauts cris aux puristes – comme la possibilité de revenir en arrière après un crash. }); Morgane Tual Journaliste au Monde « Bien hiérarchiser ses vœux d’orientation postbac est primordial » • Mis à jour le 14.05.2015 à 11h14 Eric Nunès Eric Nunès Journaliste Airbags Takata : Honda rappelle aussi des véhicules • Mis à jour le 14.05.2015 à 09h37 Takata, un étonnant sabordage Aux Philippines, plus de 70 morts dans l'incendie d'une usine • Mis à jour le 14.05.2015 à 15h38 Le bilan de l’incendie qui a ravagé la Kentex Manufacturing Corporation, une fabrique de chaussures, aux Philippines, mercredi 13 mai, a été porté à 72 morts, a fait savoir Rex Gatchalian, maire du district de Valenzuela, dans la banlieue de Manille.Les secours ont retiré jeudi matin des dizaines de corps des cendres de ce bâtiment de deux étages situé dans la zone industrielle de Valenzuela, au nord de la capitale des Philippines, après avoir interrompu les recherches la veille pour raisons de sécurité.Les victimes ont brûlé vives dans le brasier a annoncé le chef de la police nationale. « Nous enquêtons pour déterminer ce qui s’est passé, mais il est évident qu’il y aura des suites judiciaires », a-t-il ajouté.L’incendie s’est déclaré mercredi peu avant midi, heure locale, vraisemblablement provoqué par les étincelles de fers à souder utilisés pour réparer un portail.Les ouvriers travaillaient dans cette fabrique pour 300 pesos (6 euros) par jour, sans protection spéciale contre les vapeurs toxiques, et n’avaient pas reçu d’instructions d’évacuation en cas d’incendie. Au Nigeria, le difficile retour à la normale dans les zones libérées de Boko Haram Maureen Grisot (Michika, Nigeria, envoyée spéciale) Le 14.05.2015 à 06h45 • Mis à jour le 14.05.2015 à 08h54 A Michika, dans la zone reconquise par l'armée nigérianne à Boko Haram. Crédits : AKINTUNDE AKINLEYE / REUTERS Godwin trône derrière la table bancale en bois sur laquelle il a disposé quelques petites bouteilles d’un mauvais gin, espérant les vendre aux rares habitants revenus vivre à Michika, dans le nord-est du Nigeria, après la fuite de Boko Haram en janvier face à l’armée nigériane. Lui-même est rentré il y a seulement quelques semaines, encore secoué par l’arrivée des combattants islamistes un dimanche de septembre 2014.Ces derniers ont d’abord attaqué la grande église, faisant un massacre en ce jour de messe, avant de tirer au hasard dans le village. « Je me suis vu mort », se souvient le père de famille, qui a malgré tout décidé de rouvrir son commerce. « C’est la deuxième fois que Boko Haram détruit ma boutique, ils ont emporté tout mon alcool. Je ne peux plus faire crédit, plus personne n’a d’argent. »Les hommes de la secte islamiste ont détruit ou pillé la plupart des bâtiments officiels, centres de santé et banques de la région, un frein considérable à la reprise de l’activité économique. Ils sont pourtant nombreux à vouloir revenir dans leur village, épuisés et las de ces mois passés dans les camps de déplacés de Yola, la capitale de l’Etat située plus au sud, ou chez des parents. Depuis le début de son offensive dans la zone en janvier, l’armée semble avoir sécurisé une partie de cet axe qui longe les montagnes marquant la frontière avec le Cameroun, multipliant les check points, stationnant dans ces hameaux qui leur avaient été si facilement pris à l’automne 2014.Dans plusieurs de ces bourgades, les carcasses de chars blindés de l’armée nigériane, tagués du slogan de la secte – « Il n’y a de Dieu qu’Allah » écrit en arabe, en blanc sur fond noir, leur rappellent chaque jour la force de frappe des islamistes qui n’ont pas hésité à leur voler leur armement, anéanti ensuite lors de l’opération visant à reconquérir les territoires perdus. « C’est vrai qu’on a été déficients, admet sans trop de peine un sous-officier posté dans la zone, sous couvert d’anonymat, mais quand une partie de la population soutient ces groupes terroristes, cache ses armes, c’est difficile pour nous qui ne sommes pas de cette région de maintenir la situation, on ne sait plus qui est l’ennemi. » A Michika, dans la zone reconquise par l'armée nigérianne à Boko Haram. Crédits : AKINTUNDE AKINLEYE / REUTERS Depuis, les soldats s’appuient sur des « vigilantes », des brigades d’autodéfense, souvent composées de chasseurs traditionnels, armés de fusils artisanaux ou de machettes, dont l’appui a été déterminant pour déloger Boko Haram de cette zone. « On compte sur eux car ils connaissent très bien leurs villages, ajoute le militaire. Ils nous montrent les petits chemins, et aux check points nous signalent ceux qui ne sont pas de la région. »« Ce sont les plus pauvres qui sont là »Ce sont eux qui contrôlent notamment les voitures de ceux qui ont choisi de retourner chez eux, chargés de matelas, bassines, ou encore chaises en plastiques. Mais ceux qui rentrent à Michika sont encore rares. Les combattants islamistes sont restés environ cinq mois dans la ville, l’une des dernières de l’Etat de l’Adamawa à avoir été reprise par l’armée, et l’empreinte de leur passage sera difficile à effacer.Les panneaux publicitaires et ceux des boutiques ont été recouverts de peinture noire pour cacher ces mots occidentaux honnis par la secte. Toutes les églises sont détruites, de nombreuses maisons incendiées, les deux grandes mosquées presque effondrées, et les rares habitants qui n’avaient pas pu quitter la ville ont dû vivre sous la loi de Boko Haram. « Certains combattants pillaient, d’autres épousaient des femmes pour qu’elles leur fassent la cuisine et quand ils s’installaient dans la ville d’après, ils divorçaient ou les tuaient, raconte un militaire basé à Michika. Les personnes influentes de la ville ne sont pas près de rentrer : ce sont les plus pauvres qui sont là, ceux qui sont venus voir s’ils pouvaient commencer à cultiver, parce que la saison des pluies a juste démarré. Le problème c’est que ces terres s’étendent loin, et se rapprochent des territoires encore contrôlés par Boko Haram donc ils ont peur d’aller cultiver. »Ces cultures vont pourtant devenir indispensables à la survie des habitants : les principaux ponts entre Yola et Michika ont été détruits, alors que les eaux vont bientôt rendre impossibles les passages à gué, empêchant ainsi les camions de transporter les marchandises vers les villages. « Beaucoup disent qu’ils ont perdu le matériel pour cultiver, s’inquiète Jamila, 15 ans, qui vend du pain de mie au bord de la route, l’une des rares nourritures proposées à Michika. S’ils ne parviennent pas à cultiver leurs champs, je ne sais pas ce qu’on pourra manger. » A Michika, dans la zone reconquise par l'armée nigérianne à Boko Haram. Crédits : EMMANUEL AREWA / AFP A Michika, nous ne sommes qu’à une trentaine de kilomètres de la forêt de Sambisa, où les combattants islamistes gardent les centaines d’otages enlevés lors de leurs conquêtes. Un grand nombre des 275 femmes et enfants libérés fin avril par l’armée nigériane viennent de cette ville qui compte en temps normal plusieurs centaines de milliers d’habitants, mais aussi de Mubi, plus au sud. La secte n’y est restée que quelques semaines, rapidement délogée, après avoir quand même eu le temps de couper la main de plusieurs voleurs selon les témoignages recueillis à l’époque.Aujourd’hui, 70 % de la population serait revenue, et les professeurs de l’Université de l’Etat d’Adamawa s’apprêtent à réintégrer leurs locaux. Un premier pas, avant de rappeler les étudiants, mais il sera plus long de faire revenir ces femmes qui ont passé de longs mois captives de Boko Haram, objet de méfiance de la part de leur famille et de leurs voisins.« Je sais que beaucoup ont vécu des choses très dures, j’ai même entendu que certaines étaient enceintes, raconte Petrus, qui devise avec d’autres hommes de Mubi à l’ombre d’un manguier. Ça nous fait peur, parce que leurs enfants pourraient devenir des mauvais œufs pour la Nation et on ne sait pas ce qui est dans leur tête, alors on préfère que le gouvernement les garde en observation pour l’instant. » Début des délibérations dans le procès des attentats du marathon de Boston • Mis à jour le 14.05.2015 à 09h13 Stéphane Lauer (Boston, envoyé spécial) Djokhar Tsarnaev est-il, comme l’ont décrit ses avocats, ce « bon garçon », aimé de sa famille, respecté de ses professeurs, qui sous l’emprise de son frère Tamerlan a été conduit à perpétrer l’horreur en faisant exploser deux bombes le 15 avril 2013 à proximité de la ligne d’arrivée du marathon de Boston ? Ou bien est-il ce militant radicalisé, incapable de se repentir et qui, au nom de l’islam, a causé la mort de 3 personnes et en a blessé 260 autres afin de punir les Etats-Unis pour leur politique menée dans les pays musulmans, comme l’ont dépeint les procureurs.Ces deux thèses se sont une nouvelle fois opposées, mercredi 13 mai, lors des déclarations finales de ce procès qui a duré plus de quatre mois, avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. Si la première l’emporte, Djokhar Tsarnaev finira ses jours en prison. Si, au contraire, la seconde est privilégiée par le jury à l’unanimité, c’est la mort qui l’attend.ImpassibleLors de cette ultime audience, le jeune homme d’origine tchétchène est apparu toujours aussi impassible. Vêtu d’une veste sombre sur une chemise claire, malgré la gravité de l’enjeu, il a devisé avec ses avocats pendant les pauses, se servant de café régulièrement ou compulsant des documents comme si de rien n’était.Le 8 avril, à l’issue de la première partie du procès, il avait été déclaré coupable de trente chefs d’accusation dont l’utilisation d’une arme de destruction massive. L’enjeu de cette seconde partie qui vient de s’achever consiste donc à déterminer s’il mérite la mort, comme le procureur, Steve Mellin, a tenté de le démontrer.Celui-ci a commencé sa plaidoirie avec un présentoir à ses côtés sur lequel était posée une photo, celle d’une foule insouciante, qui s’était massée ce 15 avril pour assister à l’arrivée du marathon. C’était quelques minutes avant que la première bombe n’explose. Puis le procureur a pris un sac à dos identique à celui utilisé par Djokhar Tsarnaev pour dissimuler la bombe et l’a posé au pied de la photo. Enfin, d’un geste lent, le procureur a enlevé sa montre pour regarder la trotteuse défiler pendant 20 secondes dans un silence pesant. Cette poignée de secondes, qui semblaient interminables, c’est le temps qui s’est écoulé entre le moment où l’accusé a déposé le sac au milieu de la foule et celui où la bombe artisanale a explosé.« Crimes politiques »« Il l’a mis là parce que son but était de blesser le plus de gens possible », a insisté le procureur avant de faire deux pas pour indiquer la distance exacte à laquelle se trouvait Martin Richard, ce petit garçon de 8 ans, qui a perdu la vie, tandis que sa petite sœur et sa mère étaient mutilées gravement. « Ce n’étaient pas des crimes de jeunesse, a renchéri le procureur adjoint William Weinreb, il n’y avait rien d’immature ou d’impulsif là-dedans. Il s’agissait de crimes politiques, destinés à punir les Etats-Unis en tuant et en mutilant des citoyens américains. »Pour démonter les circonstances atténuantes avancées par la défense, le procureur s’est employé à démontrer que l’accusé n’a eu aucun remord après avoir commis l’attentat. Les jurés ont pu voir cette image figée, prise par une caméra de surveillance d’un supermarché sur laquelle on voit l’accusé acheter une bouteille de lait, vingt minutes à peine après les explosions. Et puis, quelques instants plus tard, Djokhar Tsarnaev envoyait un message sur Twitter : « Je ne suis pas un gars du genre stressé. » Enfin, de sa cellule, il a été filmé en train de faire un doigt d’honneur à ses gardiens.En réponse, la défense a tenté de faire porter une grande partie de la responsabilité sur son frère, Tamerlan, tué pendant la chasse à l’homme qui a suivi les attentats. « Si Tamerlan n’avait pas été là, cela ne se serait jamais passé », a affirmé Judy Clarke, l’une des avocats de Djokhar Tsarnaev. « Djokhar n’a fait cela que pour Tamerlan », a-t-elle ajouté. L’avocate, tout en reconnaissant la tragédie des attentats, a demandé aux jurés de « garder l’esprit ouvert » pour « essayer de comprendre comment l’inimaginable s’est produit ».« Enfant invisible »La défense a appelé l’accusé par son diminutif, Jahar, décrit comme un « garçon calme, qui restait en retrait », un « enfant invisible ». Une description visant à mieux mettre en avant le rôle de leader qui était dévolu au frère. « Ils étaient associés dans le crime et ils étaient frères d’armes », a, au contraire, insisté Steve Mellin, rappelant que c’est Djokhar qui « a déposé le fameux sac à dos derrière ces enfants, sans se soucier qu’il allait les tuer ». Et le procureur d’ajouter : « On ne peut pas voir une once de remords sur son visage. Il n’a pas de raison d’avoir des remords parce qu’il croit qu’il a fait quelque chose de bien. (…) La seule sentence qui rendra justice dans ce dossier est une sentence de mort ». a-t-il conclu.« Vous avez une décision grave à prendre », a dit le juge George O’Toole aux jurés, avant de leur distribuer le formulaire du verdict. « Il n’y a que votre avis sur les preuves qui ont été produites qui compte. Le choix entre ces deux alternatives [la prison à vie ou la mort] est le vôtre et seulement le vôtre. » Les délibérations se poursuivent jeudi. Stéphane Lauer (Boston, envoyé spécial) Correspondant à New York Quotas migratoires : l'Europe évoque enfin le principe de solidarité • Mis à jour le 14.05.2015 à 10h00 Sylvie Kauffmann Chronique. Ce n’est pas encore tout à fait ça, mais on avance. Après un an de politique de l’autruche, et après le piteux sommet européen du 23 avril, à l’issue duquel les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Huit avaient répondu au drame des migrants en Méditerranée par le triplement du budget du dispositif de protection de nos côtes, les propositions formulées mercredi 13 mai par la Commission de Bruxelles apportent un changement bienvenu à l’approche européenne de la crise migratoire. On pourrait même assister, si ces propositions sont adoptées par les Etats-membres, à la naissance d’une politique européenne face au défi de l’immigration clandestine.Il ne s’agit plus seulement maintenant de repousser les migrants, mais bien d’amener les Etats membres à porter chacun sa part du fardeau, selon le principe de solidarité qui est l’un des marqueurs de l’Europe mais qui, jusqu’ici, n’a pas été appliqué au problème de l’afflux massif de boat people en Italie, à Malte et en Grèce.La mesure proposée la plus concrète est celle de l’accueil par l’UE de 20 000 réfugiés, au sens où l’entendent les Nations Unies, c’est-à-dire des personnes déplacées par un conflit, et leur répartition par pays de l’Union, selon des critères mêlant le PIB, le taux de chômage, la population et le nombre de demandes d’asile. A ce titre, la France devrait en accueillir 2 375. Sur une population de 66 millions d’habitants, cela paraît gérable.L’autre proposition, déjà controversée, vise à instituer des quotas d’accueil par pays en cas d’afflux massif de migrants, comme c’est le cas actuellement. A ce titre, l’Allemagne devrait en accueillir 18,42%, la France 14,17%. La Grande-Bretagne s’est immédiatement déclarée contre un tel projet : elle veut se concentrer, elle, sur la lutte contre les trafiquants d’être humains. Mais l’un n’empêche pas l’autre. Face à une crise d’une telle ampleur, il faut saluer la volonté de la Commission de prendre enfin le problème à bras-le-corps.kauffmann@lemonde.fr@SylvieKauffmann Sylvie Kauffmann Journaliste au Monde Reddit modifie sa politique contre le harcèlement en ligne • Mis à jour le 15.05.2015 à 18h19 Reddit, site participatif pionnier qui réunit de nombreuses communautés du Web, a créé de nouvelles règles qui visent à mieux interdire le harcèlement en ligne. Dans le billet de blog publié le 15 mai, les administrateurs expliquent qu’ils « n’apprécient pas les comportements relevant du harcèlement » qui sont observés sur le site.Afin de mieux lutter contre ce genre de dérive, le site a décidé de rendre publique sa définition du harcèlement : « Est considéré comme du harcèlement tout comportement systématique et/ou continu qui a pour but de tourmenter quelqu’un de telle sorte qu’une personne raisonnable pourrait en conclure que Reddit n’est pas une plateforme sûre pour y exprimer ses idées ou pour participer à une discussion. »Le site tente de changer les habitudes de certains de ses utilisateurs et de limiter les abus depuis déjà quelque temps. Lors d’un sondage mené au mois d’avril, Reddit avait posé à ses utilisateurs de nombreuses questions, notamment sur les raisons qui les poussent à ne pas partager une section ou une page en particulier avec leur entourage. La volonté de ne pas exposer leurs proches à des contenus haineux ou offensants revient quasi systématiquement. Sur le site, ce sont les créateurs de chaque sous-forum, appelés « subreddit », qui prennent en charge la modération de « leur espace » – avec un socle minimal de règles communes.Un sujet-clé depuis plus d’un anUne mise à jour des règlements concernant ce que l’on appelle le « revenge porn » avait été faite en février. La publication de contenu à caractère sexuel pris dans le cadre privé puis publié sans l’accord d’une des parties impliquées est une des grandes problématiques que connaît Reddit et le Web en général depuis plusieurs années.En septembre 2014, le site avait hébergé une page publiant des photos volées de femmes célèbres, notamment Jennifer Lawrence. Intitulé « The fappening », le sous-forum en question avait été effacé quelques jours après. Le site avait été alors critiqué pour son manque de réactivité, voire sa complaisance – la présence de ces photos avait généré des millions de pages vues et donc d’importants revenus publicitaires. Grand Corps Malade dénonce une « censure » dans sa ville natale du Blanc-Mesnil Fabien Marsaud, nom de scène Grand Corps Malade, pense être victime d'une « censure » après l'annulation d'un concert prévu à Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis par la mairie. « En annulant ce concert on m'empêche de m'exprimer », pense le rappeur, accessoirement originaire de cette ville, qui qualifie la décision du maire Thierry Meignen (UMP) de « politique ». Le concert, programmé depuis quatre mois, a été annulé le 12 mai « par courrier recommandé », la mairie invoquant « un problème d'assurance », a-t-il précisé, confirmant une information du Parisien. « C'est une excuse bidon. La municipalité ment de façon décomplexée car en fait elle s'opposait à la venue sur scène de Rachid Taxi et avait peur de potentiels propos politiques de ce citoyen concerné ». « Ce n'est pas de liberté d'expression qu'il s'agit ici » Rachid Taxi, nom de scène, est un chauffeur de taxi qui vit au Blanc-Mesnil, ami de Grand Corps Malade qui l'a plusieurs fois invité pour des concerts. Mais pour le maire, cité par l'AFP, il s'agit surtout d'un « militant d'extrême-gauche » passait son temps à le « calomnier sur Internet ». « Le simple fait de faire monter cette personne sur scène est une provocation, un coup tordu. Grand Corps Malade le sait (...) Ce n'est pas de liberté d'expression qu'il s'agit ici. Je dis non car la ville paye pour avoir Grand Corps Malade, dans le contrat il vient seul, il est assuré, et ça n'est pas respecté ». Lire le portrait : « Rachid taxi », de la Marche des Beurs à 2012, la même rage pour l'égalité La ministre de la culture, Fleur Pellerin, s'est impliquée dans le litige en s'élevant contre une « annulation honteuse au Blanc Mesnil. Une décision politique contre la liberté de création. Inacceptable ». Annulation honteuse au Blanc Mesnil. Une décision politique contre la liberté de création. Inacceptable. Tout mon soutien @grandcorpsmalad— Fleur Pellerin (@fleurpellerin) Stéphane Troussel, président socialiste du département, a tenté de trouver un compromis en proposant d'organiser un concert « dans les prochaines semaines » dans un collège du Blanc-Mesnil. Ce que Fabien Marsaud a accepté, puisque cette fois-ci, « Rachid Taxi sera là ». Un lieutenant de Ben Laden condamné à la perpétuité aux Etats-Unis • Mis à jour le 15.05.2015 à 17h35 Khalid Al-Fawwaz, un Saoudien présenté comme un fidèle lieutenant d'Oussama Ben Laden pendant dix ans, a été condamné à la réclusion à perpétuité aux Etats-Unis pour ses liens avec les attentats contre deux ambassades américaines en Afrique en 1998. Ces attentats au Kenya et en Tanzanie avaient fait 224 morts et 5 000 blessés le 7 août 1998. Il avait été reconnu coupable le 26 février après deux mois de procès. Il était notamment accusé de complot visant à tuer des Américains et complot visant à détruire des propriétés américaines. C'était, selon le procureur de Manhattan, Preet Bharara, « l'un des premiers et plus fidèles lieutenants d'Oussama Ben Laden ». « D'abord comme le leader d'un camp d'entraînement d'Al-Qaida en Afghanistan, puis en tant que chef de file de la cellule d'Al-Qaida au Kenya, et enfin, comme le conseiller en communication de Ben Laden à Londres ». Lors du procès, l'avocat de la défense, Bobbi Sternheim, l'avait décrit à l'inverse comme un homme « calme, serein et religieux » ayant consacré sa vie à combattre la corruption dans son pays natal. Il avait rejeté toute complicité avec Al-Qaida et affirmé que son client n'avait jamais partagé les vues radicales de Ben Laden, même s'il le connaissait personnellement. Le procureur Bharara s'est réjoui que les dix accusés jugés à New York en lien avec ces attentats contre les deux ambassades américaines en Afrique aient tous été condamnés, à l'issue d'un procès ou après avoir plaidé coupable, à Manhattan. Khalid Al-Fawwaz avait été arrêté un mois après les attentats, à Londres et inculpé aux Etats-Unis. Il avait lutté pendant des années pour éviter d'être extradé, mais l'avait été en octobre 2012. Lire l'analyse : "Fragmentée et affaiblie", Al-Qaida reste une menace L’ancien avocat d’Ai Weiwei inculpé en Chine pour « incitation à la haine ethnique » • Mis à jour le 15.05.2015 à 16h38 Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Sept années de prison pour la journaliste chinoise Gao Yu Un avocat chinois menacé de 20 ans de prison pour des tweets « L’incitation à la haine ethnique » concerne des messages diffusés au sujet de la situation dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, qui a basculé depuis 2013 dans une spirale de violence et de répression. Turcophones et musulmans, les Ouïgours s’estiment réduits à des citoyens de seconde zone sur leur propre territoire. Loin de s’en être pris à eux, Pu Zhiqiang avait mis en doute dans ses tweets les informations extrêmement contrôlées et partielles de la propagande sur les attentats de 2014 au Xinjiang – dont un dans la gare d’Urumqi le 30 avril – et dans le reste de la Chine. Il avait aussi critiqué des « politiques absurdes », fondées sur le « contrôle et la vision d’autrui [les Ouïgours] en ennemis » de la part du gouvernement chinois.Quant à la « provocation de querelles et de troubles », elle pourrait renvoyer à un ensemble de moqueries exprimées par Pu Zhiqiang à l’encontre de personnalités politiques mineures très souvent raillées par la blogosphère pour leur manque d’esprit critique et leur soumission au régime – comme le petit-fils de Mao, Mao Xinyu, un haut gradé de l’armée nommé député et dont les internautes moquent continuellement l’incompétence. Dans la Chine de Xi Jinping, comme jamais peut-être depuis des décennies, le parti et son sacro-saint héritage sont intouchables. Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Enquête sur des attouchements entre élèves au collège Montaigne • Mis à jour le 15.05.2015 à 15h55 Elise Vincent Une enquête préliminaire a été ouverte pour agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans , vendredi 15 mai, par le parquet de Paris, suite à la révélation d’attouchement sur des élèves du très chic collège Montaigne, situé ans le VIe arrondissement de Paris. Les faits concernent six élèves âgés de 10 à 11 ans, inscrits en classe de 6e. L’enquête a été confiée à la brigade de protection des mineurs.Tout a commencé par un signalement de parents d’élèves, mi-avril. Un courrier a été adressé au rectorat et à la direction de l’établissement parisien. Les parents de plusieurs jeunes filles se plaignaient du fait que leurs enfants aient été amenés à visionner des vidéos pornographiques sur des téléphones portables et subi des attouchements sexuels. Très rapidement, l’ensemble des élèves concernés ont été convoqués avec leurs parents : victimes, comme enfants mis en cause.SanctionsLors de ces rencontres, un certain nombre de faits « posant problèmes » ont pu être vérifiés, selon le rectorat de Paris, comme des pincements de fesses ou des attouchements de la poitrine des jeunes filles à travers leurs vêtements. Il n’y aurait toutefois pas eu d’attouchements corporels directs, selon nos informations. L’enquête interne à l’établissement n’a par ailleurs, pour l’instant, pas permis de savoir si le visionnage des vidéos avait eu lieu à l’intérieur ou à l’extérieur du collège. Il s’agirait d’un jeu qui a dégénéré.La direction du collège Montaigne a toutefois décidé, lors de deux conseils de discipline distincts, lundi 11 mai, de prononcer des sanctions « d’exclusion définitive avec sursis » contre deux garçons, considérés comme des leaders. Deux autres ont été exclus temporairement, car considérés comme des suiveurs. Enfin, deux autres ont écopé de « travaux d’intérêt pédagogiques ».  La direction de l’établissement a, par ailleurs, décidé de faire intervenir une association dans la classe de 6e concernée par ces dérives : l’association Je. Tu. Il…, spécialisée dans les programmes de prévention au sein de l’éducation nationale sur les thèmes des conduites à risque ou de la sexualité. Elise Vincent Journaliste au Monde « Le bac technologique n’est pas une voie de garage » • Mis à jour le 15.05.2015 à 17h39 Matteo Maillard (propos recueillis) Trente-cinq ans et trois réformes n’y auront rien changé. Le bac technologique peine à se débarrasser de son stigmate de « voie de garage ». Une marque au fer rouge dans l’imaginaire des élèves et des parents qui y voient la promesse d’un déclassement. Les changements de nom de ce qui fut d’abord le bac « G », puis STT (sciences et techniques tertiaires) après la réforme de 1992, STG (sciences et technologies de la gestion) en 2005 et enfin STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) à la rentrée 2012, n’ont en rien modifié la perception de cette filière : « Les meilleurs doivent aller en série générale, quand on relègue les médiocres aux séries techno », dénonce Marie-France Gravouil. Cette enseignante en économie et gestion de la région nantaise milite depuis plusieurs années pour une reconsidération de sa filière STMG qui passera d’abord « par un changement d’image » afin d’attirer les bons élèves.En quoi le bac STMG diffère des autres bacs technologiques ?Marie-France Gravouil : Le bac technologique tertiaire STMG souffre beaucoup plus de la concurrence des bacs généraux que les autres bacs technos comme arts appliqués, technologies de laboratoire, industrie, hôtellerie, santé, social ou agronomie ; car sa spécialisation est moins marquée. Etant donné que cette série est le plus souvent adossée à un lycée général, elle subit de plein fouet la concurrence avec la filière ES, qui est très différente en termes de contenus et de méthodes mais dont les débouchés sont voisins de STMG.D’où provient selon vous ce désaveu des filières technologiques ?Il y a en France un certain mépris pour tout ce qui est lié au professionnel. Nous sommes englués dans de vieux schémas. Le désir d’orientation vers un métier manuel est dévalorisé. C’est une vision qui entretient l’idée d’une opposition entre l’enseignement général et l’enseignement professionnel et les enseignants y concourent. Ils sont naturellement plus exigeants envers un élève qui souhaite s’orienter vers une filière générale que pour les autres souhaits d’orientation.Cela conduit à évaluer prématurément le potentiel des élèves, à les mettre dans des cases : les élèves capables d’abstraction et ceux qui rencontrent des difficultés d’apprentissage. Les bons élèves se doivent alors d’aller en filière générale et les moins bons en filière professionnelle ou technologique. Les cartes sont faussées dès le départ car l’orientation se fait non pas en fonction des envies des élèves mais à partir de leurs prétendues dispositions.Comment faire pour rompre avec cette opposition entre enseignement technique et enseignement général ?Aujourd’hui, l’orientation en lycée professionnel oblige à délaisser l’enseignement général, or, ce n’est pas parce que vous voulez être maçon que vous ne vous intéressez pas à la littérature ! Il est important d’ouvrir le lycée général à la culture professionnelle et inversement.Le lycée idéal, serait celui où un socle d’enseignement général serait proposé le matin, avec des groupes de niveaux et des passerelles en fonction des progrès des élèves, et un socle d’enseignement technologique ou professionnel serait proposé l’après-midi. Cela évacuerait le clivage habituel entre les élèves supposés doués pour l’enseignement général et les autres, en proie à des carences depuis le plus jeune âge.Cela donnerait aussi la possibilité d’opter pour une approche professionnalisante dès le lycée et favoriserait la mixité des profils dans les matières professionnelles ou technologiques en tirant vers le haut les élèves qui ont des difficultés en enseignement général.Le choix d’une orientation technologique s’apparente souvent à un manque d’ambition du point de vue des parents. Est-ce le fait de la reproduction sociale ?L’ambition des parents est liée à leur vécu. Les orientations de leurs enfants sont très souvent dépendantes des représentations que la famille véhicule. Beaucoup de familles restent prisonnières des images qui avaient cours lors de leurs études. Si les parents n’ont pas leur bac, le fait de voir leur enfant faire un bac techno les comblera, alors que ceux qui sont diplômés de l’enseignement général accepteront plus difficilement que leurs enfants fassent une filière technologique.Comment faire pour que les filières technologiques soient reconsidérées ?Informer sans relâche ! Car il subsiste encore une grande ignorance des enseignants de collège, lycée et de l’enseignement supérieur, des parents, des élèves, concernant les innovations nées des réformes successives. En STMG, nous avons une approche concrète des notions et replaçons l’élève dans un rôle d’acteur de sa propre éducation. Nous ne dispensons pas de cours magistraux mais privilégions les mises en situation et les travaux de groupe. De plus, nous avons une culture numérique très présente avec l’utilisation de « jeux sérieux » pour favoriser l’apprentissage.Connaissez-vous des pays où les filières technologiques et d’apprentissage sont mieux considérées et sur lesquels la France pourrait prendre exemple ?Oui, en Allemagne les formations professionnelles ne sont pas dévalorisées. Il y a beaucoup plus de passerelles entre l’enseignement général et professionnel. Les entreprises collaborent d’ailleurs beaucoup plus qu’en France à la formation des jeunes.Après avoir réalisé un bac STMG, est-il possible d’entrer en classe préparatoire ?Oui, mais ce n’est pas souhaitable pour tous les élèves. Chacun doit construire son parcours en fonction de son projet d’orientation. Nous avons la possibilité, du fait d’une approche pédagogique plus concrète d’offrir à des jeunes, issus de profils variés, des chances de réussite. La réussite ne passe pas forcément par la prépa. Ce que nous souhaitons avoir dans nos classes, c’est une grande diversité de profils. Une richesse que nous pouvons mettre à profit par le travail collaboratif et l’élaboration d’une intelligence collective.Ne pensez-vous pas qu’on oriente trop tôt ?Non, le problème est plutôt que l’élève s’oriente souvent pour de mauvaises raisons car il se connaît peu et n’est pas informé suffisamment sur les métiers et les séries. C’est pourquoi les filières doivent rester ouvertes à des enseignements qui peuvent paraître éloignés d’elles. Elles ne doivent pas s’enfermer dans leurs spécificités et permettre des ponts entre elles que les élèves pourront emprunter au fur et à mesure de la construction de leur projet Matteo Maillard (propos recueillis) Journaliste au Monde Athlétisme : Justin Gatlin, le phénix de Doha • Mis à jour le 15.05.2015 à 15h12 Yann Bouchez Il a beau avoir soufflé ses 33 bougies en début d’année, Justin Gatlin paraît toujours aussi fringant. L'âge christique apparaît souvent comme le crépuscule des carrières sportives ? A se fier à ses chronos de 2014, le sprinteur américain, loin de vouloir raccrocher les pointes, semble rajeunir.On n’avait jamais vu un athlète aussi « vieux » courir aussi vite. Mais peut-être faut-il, pour comprendre ce phénomène miraculeux, préciser que celui qui sera la star du 100 m, vendredi soir à Doha, pour l'ouverture de la lucrative Ligue de diamant, a eu, entre quelques scandales de dopage, plusieurs vies.Remontons, par exemple, au 12 mai 2006. Ce jour-là, lors de ce même meeting de Doha, l'un des premiers de la saison en plein air, Justin Gatlin, bien aidé par un vent favorable (+ 1,7 m/s), survole le 100 m en 9’’76. Avec ce temps, le gamin natif de Brooklyn, à New York, alors âgé de 24 ans, bat d'un centième de seconde l'ancien record du monde de la distance détenu par le Jamaïquain Asafa Powell (9’’77). (Revoir la course ci-dessous.)Le fait que la marque ait été rétablie à 9’’77, cinq jours plus tard, après une rocambolesque erreur de chrono – le technicien de chez Tissot, chronométreur pour le meeting de Doha, s'est trompé, arrondissant au centième inférieur au lieu du centième supérieur ! – ne change pas grand-chose au constat : Justin Gatlin domine alors sans conteste la discipline. Son entraîneur de l'époque, Trevor Graham, qui s'est depuis pris les pieds dans les filets du scandale de dopage Balco, peut se réjouir des performances de celui qu'il qualifie de « petit gars vraiment génial ».Au milieu des années 2000, le roi du sprint mondial s'appelle donc Justin Gatlin. C'est une époque où le Jamaïquain Usain Bolt, 20 ans à peine, termine sa croissance et figure encore comme une pépite très prometteuse. En deux années, 2004 et 2005, Justin Gatlin a réussi à remporter l'or olympique sur 100 m à Athènes, lors de la finale la plus dense de l'histoire – quatre hommes sous les 9’’90 – avant de réaliser le doublé mondial 100 m-200 m à Helsinki.Troubles de l’attention et testostéroneEn ce temps-là l'Américain est un prodige qui n'attend pas. Les mauvaises langues font remarquer que la précocité de l'athlète s'étend aussi à l'extrasportif : le 16 juin 2001, lors des Championnats juniors des Etats-Unis, il est contrôlé positif aux amphétamines. Une erreur de jeunesse ? C'est ce que laisse alors supposer sa réduction de peine, de deux à un an, l'Américain ayant pu démontrer qu'il prenait un médicament pour soigner des troubles de l'attention. Bref, c’était une autre vie et les sceptiques sont invités à ravaler leur scepticisme, car, cinq ans plus tard, à 24 ans, Justin Gatlin semble au sommet de son art. Il en fait l'éclatante démonstration à Doha.Mais patratas ! Quelques mois après sa performance au Qatar, l'Américain annonce lui-même, le 29 juillet 2006, qu'il a subi un contrôle positif à la testostérone lors des Kansas Relay, le 22 avril de la même année. Son entraîneur Trevor Graham monte au créneau le premier pour crier à la machination : il faudrait blâmer le masseur Chris Whetstine, coupable d'avoir soigné l'athlète avec une pommade à la testostérone. D'abord suspendu huit ans par l'agence antidopage américaine (Usada), la peine de Gatlin est ensuite réduite à quatre ans par la cour d'arbitrage américaine. Bien entendu, son record du monde égalé à Doha est annulé. Il conserve néanmoins ses médailles olympiques et mondiales, gagnées avant son contrôle positif.Lazare du sprintQuatre ans, une suspension rédhibitoire ? Que nenni. Justin est le Lazare du sprint. Le personnage du Nouveau Testament a été enterré quatre jours avant de revenir à la vie ? Qu'à cela ne tienne, Gatlin fera mieux, après avoir broyé des idées sombres. « Je sentais que je ne valais pas grand-chose, presque au point de rejoindre l’armée, confie-t-il après coup au Guardian, en 2011. Si j’avais été tué au combat, au moins je serais mort pour quelque chose. (...) En 2007, je n’avais pas envie de m’entraîner. Je sortais tout le temps, je buvais. J’aurais pu avoir des problèmes, aller en prison. Tous les matins, je me levais et chaque jour était le même recommencement. Et puis j’ai été fatigué de cette vie. »Alors Justin Gatlin décide d’organiser son come-back. Après s'être essayé, sans succès, au football américain, un sport qui présente l'avantage non négligeable de ne pas appliquer les sanctions de l'Usada, il revient à ses premières amours, qu'il n'a jamais vraiment quittées.Pour sa reprise, à la fin de la saison estivale 2010, il est crédité d'un meilleur chrono à 10’’9, assez éloigné de ses références passées. Mais le plus beau reste à venir. Après être passé sous la barre des secondes en 2011, à Eugene (9’’95), il réussit, en 2012, à accrocher le bronze du 100 m olympique aux Jeux de Pékin, en 9’’79, soit à un souffle de son ancien record annulé.Un athlète « bankable »Il faut croire que la pommade à la testostérone appliquée à l'insu de son plein gré le ralentissait presque, car la saison estivale 2014 s'avère exceptionnelle. Cette année-là, face à une concurrence affaiblie – gêné par les blessures, Usain Bolt fait l'impasse sur une grande partie des compétitions, tout comme Tyson Gay et Asafa Powell, suspendus pour dopage –, Justin Gatlin affole les chronos et reste invaincu en dix-huit courses. Sur 100 m, il réalise quatre des cinq meilleurs chronos de l'année. Au meeting de Bruxelles, après une saison pleine, il se paie même le luxe de remporter le 100 m puis le 200 m, respectivement en 9’’77 et 19’’71, à une heure d’intervalle. « Je pense que je serai encore meilleur l'an prochain », prophétise-t-il alors.Les performances aidant, Justin Gatlin est redevenu un athlète « bankable ». L’équipementier Nike, qui avait suspendu son contrat en 2006, a trouvé un accord avec lui il y a quelques semaines. Des voix critiques, comme celle de l’ancien sprinteur Jason Gardener, se font certes entendre pour dénoncer l’attitude de la marque à la virgule, mais Gatlin est bien revenu au centre du sprint mondial.Dans sa nouvelle vie, le sprinteur aurait changé bien des choses. Exit son ancien entraîneur, Trevor Graham. Le sprinteur est désormais coaché par Denis Mitchell, par ailleurs responsable du relais américain du 4 × 100 m. Un bémol tout de même : ancien sprinteur international lui aussi, Mitchell a été suspendu à la fin de sa carrière pour un contrôle positif à la... testostérone. A l'époque, pour sa défense, il n'avait pas prétexté un quelconque massage à la pommade, mais des relations sexuelles et un peu trop de bière quelques heures avant son contrôle. Lavillenie et Compaoré forfaits au Qatar Le perchiste français Renaud Lavillenie, détenteur du record du monde de la spécialité (6,16 m), ne participera pas au concours de la perche à Doha. Touché à l’épaule le week-end dernier après une chute lors des interclubs, lors d’une épreuve de... 4x100 m, il a préféré ne pas prendre de risques et déclarer forfait. Le triple sauteur Benjamin Compaoré, champion d’Europe à Zurich, a lui aussi annulé sa venue, contrairement au champion du monde Teddy Tamgho. Deux autres Français, le spécialiste du 800 m Pierre-Ambroise Bosse et la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon, sont attendus lors de ce premier meeting de la Ligue de diamant. Yann Bouchez Journaliste au service Sport Le djihadiste français Gilles Le Guen condamné Le 15.05.2015 à 14h32 • Mis à jour le 15.05.2015 à 14h45 Dans une vidéo mise en ligne au début d'octobre 2012, il avait mis en garde « les présidents français, américain » et l'ONU contre une intervention militaire au Mali. Crédits : - / AFP L’arrivée en France de l’application Bleep ralentie par la loi sur le chiffrement • Mis à jour le 15.05.2015 à 15h30 Martin Untersinger L’entreprise BitTorrent, plus connue pour son client de téléchargement en pair à pair du même nom, s’est lancée dans le marché déjà saturé de la messagerie sécurisée avec Bleep. Lire : Les applications sécurisées sortent de l’anonymatCette application, qui promet un système de messages chiffrés et distribués en pair à pair, c’est-à-dire sans serveur central, était proposée en version d’essai, pour les téléphones Android, les Mac et les PC, depuis le mois de septembre dernier. Elle peut désormais être installée sur les téléphones d’Apple.Disponible partout, sauf en FranceSauf en France, où la législation sur le chiffrement prévoit des formalités avant que l’application ne puisse être téléchargée depuis l’Apple Store, le « magasin » d’application de la marque à la pomme. Il peut s’agir soit d’une simple information auprès des services du premier ministre, soit d’une validation par ces derniers.« Il s’agit d’une procédure standard mise en place entre Apple et le gouvernement français. Si un consommateur utilise une connexion à Internet française ou une carte de crédit française, il faut attendre avant qu’elle soit disponible. Une fois que les autorités françaises auront donné leur feu vert à Apple, Bleep sera postée sur l’App Store français » explique-t-on chez BitTorrent.La loi sur la confiance dans l’économie numérique de 2004 prévoit effectivement que l’importation de certains « moyens de cryptologie » doit être « soumise à une déclaration préalable auprès du premier ministre ». Le développeur de l’application doit tenir à disposition des services de Matignon – l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) – la « description des caractéristiques techniques » du logiciel ainsi que « le code source » de ces derniers.L’application de cette loi semble se cantonner à l’Apple Store : il est tout à fait possible de télécharger et d’installer sur un téléphone Android, depuis la France, l’application Bleep. Interrogés, l’ANSSI et Google n’ont pas encore répondu à nos sollicitations. Lire : Le grand bluff des applications « anonymes » et « éphémères »Les utilisateurs d’iPhone devront attendre, mais les autres peuvent déjà tester cette application qui arrive pleine de bonnes intentions :« Nous avons écouté le dialogue qui s’est mis en place autour de la vie privée, de la collecte de données et du coût social des technologies qui nous permettent de nous rapprocher. Nous avons décidé que l’un de ces coûts ne devait pas être votre identité. »Les messages, y compris audio, sont donc chiffrés, et seul un pseudo est nécessaire pour s’inscrire. L’application promet aussi que les messages et les photos échangés ne seront pas stockés sur des serveurs distants, mais uniquement sur les appareils des utilisateurs. Ils ne pourront donc pas, en théorie, être mises sur Internet à la suite d’un piratage de l’entreprise ou d’une erreur de la part de cette dernière.Protection contre les captures d’écranMais, outre ces dangers externes, l’application affirme aussi protéger les utilisateurs contre d’éventuels correspondants mal intentionnés. Le mode temporaire, appelé Whisper, permet d’échanger des messages qui s’autodétruisent au bout d’un certain temps, à la manière de l’application Snapchat. L’autre caractéristique de ce mode de conversation, c’est que le nom du correspondant est caché : si une capture d’écran est faite, le contenu de la conversation sera visible sur l’image ainsi créée, mais pas le nom de l’interlocuteur. Ce dernier peut être affiché en appuyant sur un bouton de l’écran. Mais le contenu de la conversation est alors flouté : la capture d’écran ne sauvegardera donc que le nom de l’interlocuteur, et pas le contenu de la discussion. Il est donc possible de garder une trace du contenu de la conversation ou de la personne avec qui on échange, mais jamais les deux en même temps.Cependant, sur les images fournies par l’entreprise, le floutage semble insuffisamment intense pour réellement empêcher la corrélation entre ce qui est envoyé et qui l’envoie. Par ailleurs, il paraît assez facile de prendre deux captures d’écran successives (l’une pour l’expéditeur du message que l’on veut sauvegarder, l’autre pour le contenu de la discussion), afin de contourner en partie cette protection. Martin Untersinger Journaliste au Monde Royaume-Uni : Chuka Umunna renonce à la course pour la direction du Labour • Mis à jour le 15.05.2015 à 14h29 Trois jours après avoir fait acte de candidature, Chuka Umunna, figure montante du Parti travailliste britannique, a annoncé vendredi 15 mai qu'il se retirait de la course à la direction du parti à cause du « niveau de pression » qui pesait sur lui. M. Umunna, qui était présenté comme un des favoris pour succéder à Ed Miliband, a expliqué son choix dans un communiqué : « Chacun peut imaginer à quoi cela peut ressembler d'être candidat à la tête du parti, comprendre les exigences et l'attention qui vont avec, mais ce n'est rien comparé à être véritablement candidat et à l'impact que cela peut avoir sur sa vie. Par conséquent, après réflexion, je retire ma candidature. » Plusieurs sources dans l'entourage du député ont insisté sur le fait que ce retrait surprise n'était pas lié à d'hypothétiques scandales sur sa vie privée qui auraient été sur le point d'être révélés par la presse. Ascension fulgurante Evoquant ces trois jours en tant que candidat à la succession d'Ed Miliband, qui a démissionné après la cuisante défaite électorale du Labour aux législatives du 7 mai, Chuka Umunna a simplement dit « ne pas avoir trouvé que c'était une expérience confortable ». Mercredi, le comité exécutif du parti a fixé au 12 septembre l'élection du nouveau leader. Les candidats ont jusqu'au 15 juin pour se déclarer. Chuka Umunna était l'un des cinq prétendants à s'être jusqu'ici fait connaître, avec Liz Kendall, 43 ans, Andy Burnham, un ancien ministre de la santé et de la culture de 45 ans, Yvette Cooper, une ancienne ministre du budget, âgée de 46 ans, et Mary Creagh, 47 ans. Réélu dans la circonscription de Streatham (sud du grand Londres), où il a grandi, Chuka Umunna a connu une ascension fulgurante au sein du Labour. Un an et demi seulement, après avoir été élu pour la première fois à la Chambre des communes en 2010, ce fils d'un immigré nigérian et d'une avocate anglaise s'est vu attribuer le poste de ministre du commerce dans le cabinet fantôme de l'opposition travailliste. #NSDIRECT : sur Twitter, Nicolas Sarkozy alterne le grave, le léger et l’absurde • Mis à jour le 15.05.2015 à 18h17 Matthieu Goar Grosse semaine de communication sur Twitter pour Nicolas Sarkozy. Lundi 11 mai, le président de l’UMP avait concentré les moqueries des internautes après un message écrit par un membre de son équipe qui avait évoqué « 1793 » en voulant citer le livre Quatrevingt-Treize de Victor Hugo. Mais ce « fail » n’a pas découragé l’ancien président de la République.Vendredi 15 mai, M. Sarkozy, qui utilise très peu les ordinateurs et les tablettes, a participé à un chat sur le réseau social pour la première fois de sa vie politique. Cet exercice a rencontré un grand succès puisque le #NSDIRECT est resté dans les sujets les plus discutés sur le réseau pendant tout l’exercice. Entouré de quelques membres de son équipe, le président de l’UMP a joué le jeu. Il a répondu sur des sujets sérieux, comme l’intervention en Libye de 2011 ou sur l’islam, un de ses thèmes privilégiés lors des réunions publiques où il défend la vision d’une République assimilatrice, mais aussi à des interventions beaucoup plus légères sur ses séries préférées ou sur son amour des chiens et des chats.Une pure opération de communication politique où M. Sarkozy n’a rien avancé de neuf mais qui lui a permis d’occuper l’espace médiatique. Une heure après la fin du chat, 59 000 questions avaient été posées. .@AntoineMokrane J’ai créé le CFCM, j’ai soutenu l’ouverture de mosquées officielles. Dire que l’on tape sur l’Islam est une erreur.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 .@AntoineJourdier Je ne la connaissais pas, j’approuve. Je préciserais, la France a des racines chrétiennes, elle n’est pas que chrétienne.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015Entre deux réponses sur sa fierté d’avoir mis en place les heures supplémentaires défiscalisées ou sur le bilan de François Hollande, l’ancien président de la République en a profité pour critiquer ses adversaires politiques. Par exemple, François Hollande qui ne s’est pas rendu aux célébrations du 9 mai à Moscou. M. Sarkozy défend régulièrement l’idée d’un dialogue plus intense avec Vladimir Poutine en accusant l’Union européenne d’avoir mal géré la crise en Ukraine. .@lesdemineurs @fhollande aurait dû être en Russie le 9 mai, par respect pour l'Histoire et le sacrifice du peuple russe pendant la guerre.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 Il a jugé « pathétique » les tensions entre Jean-Marie Le Pen et sa fille mais aussi évoqué François Bayrou. Le président du MoDem qui avait déclaré en 2012 qu’il voterait François Hollande est une des cibles privilégiées du président de l’UMP. .@GG_RMC ... que ce soit le rassemblement des gens qui s’opposent à @FHollande. Pas de ceux qui sont un pied dedans,un pied dehors !— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 A deux semaines du congrès de refondation de l’UMP qui doit devenir Les Républicains, Nicolas Sarkozy en a profité pour appeler à la mobilisation des adhérents du parti qui voteront sur le nouveau nom et la future organisation du mouvement Les Républicains. Et il a une nouvelle fois attaqué les socialistes en répondant à un sympathisant de gauche qu’il avait choisi le socialisme plutôt que la République. .@Titiart1 Entre le socialisme et la République vous avez choisi le socialisme. Nous avons choisi la République. #lesRepublicains— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 L’ancien chef de l’Etat a également sélectionné des questions beaucoup plus personnelles venant de son fils Louis Sarkozy qui lui a réclamé une plus grande télévision ou de l’ancienne joueuse de tennis, Marion Bartoli. Et Nicolas Sarkozy, très friand de confidences sur sa vie privée, ne s’est pas privé pour y répondre. .@Sarko_Junior Je suis prêt à échanger une plus grande TV contre la suppression de ton addiction à ton ordi.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 Merci @bartoli_marion : au fond je crains que je doive rester ma vie durant avec un revers très scolaire.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 .@BuzzFeedFrance A la maison, j'ai un 🐶 et 😸! #NSDIRECT— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 .@JacquesMazet Et avant, j'avais vu @HouseofCards saison 3. Les acteurs sont des génies.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015Depuis la mise en place du hashtag #NSDIRECT, jeudi 14 mai, les internautes s’étaient emparés du sujet de discussion. Certains en avaient profité pour moquer l’ancien président de la République. #NSDIRECT Selon vous qui est le mieux maquillé? Nadine Morano ou vos comptes de campagne? pic.twitter.com/Xo1gzdQb1U— Tanguy Bismuth (@htan987) May 15, 2015Mais l’UMP avait également mobilisé ses sympathisants pour poser des questions plus agréables. La sénatrice de l’Orne Nathalie Goulet s’était ainsi pliée à l’exercice. #NSDIRECT si vous revenez au pouvoir, vous engagez vous à procéder aux nominations importantes au mérite et à la compétence pas au copinage😳— Nathalie Goulet ن (@senateur61) May 14, 2015 Vendredi, M. Sarkozy a également répondu à une question sur l’intervention du maire de Venelles, Robert Chardon, qui s’était prononcé pour l’interdiction de l’islam en France. Une intervention qui avait ulcéré de nombreuses personnes sur Twitter. .@chrislaine33 Je condamne cette proposition même si la laïcité c’est aussi fixer des limites. Droit et limites, cela va ensemble.— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015 Matthieu Goar Journaliste au Monde Comment réussir les oraux des écoles de commerce ? Claire Ané Claire Ané Journaliste au Monde.fr Les ferries d’Eurotunnel peuvent continuer à naviguer • Mis à jour le 15.05.2015 à 13h49 Denis Cosnard Londres interdit définitivement les ferries d’Eurotunnel Eurotunnel cherche à vendre MyFerryLink SeaFrance dans la tempête En tout état de cause, l’arrêt de ce vendredi supprime la date fixée auparavant, et donne plus de temps à Eurotunnel pour vendre ses navires, si l’exploitant du tunnel sous la Manche le souhaite toujours. Denis Cosnard Journaliste au Monde PayPal bloque la collecte d’argent pour le rapport Nemtsov • Mis à jour le 15.05.2015 à 13h00 Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Rédigé par l’opposition, le rapport posthume de Boris Nemtsov, assassiné au pied du Kremlin le 27 février, sur l’implication militaire de la Russie en Ukraine, n’a pas encore franchi tous les obstacles pour sa diffusion. « Notre but est d’amener tous ceux qui, en Russie, n’utilisent pas Internet ou qui n’écoutent que la propagande à ouvrir les yeux, avait déclaré Ilia Iachine, membre du parti d’opposition RPR-Parnasse, en présentant le document à la presse le 12 mai. Nous n’avons pas besoin de convaincre les Occidentaux mais ceux qui regardent Perviy Kanal [première chaîne de télévision russe]. »Tiré à 2 000 exemplaires et intitulé « Poutine. La guerre », le rapport, qui dénonce l’envoi, toujours nié par Moscou, de soldats, de mercenaires et de matériel en soutien aux séparatistes prorusses du Donbass, reste cependant confidentiel. Au moins quatorze imprimeurs en Russie ont refusé de l’éditer.Dossiers sensiblesUne collecte d’argent a été lancée pour tenter néanmoins de publier le plus largement possible le document et de le distribuer en région. Les dons ont afflué. Mais, nouveau revers, le service de paiement en ligne PayPal a fait savoir, jeudi 14 mai, qu’il ne faudrait pas compter sur lui. Un compte avait été ouvert par Vsevolod Chagaev, un militant de Solidarnost (mouvement qui réunit plusieurs figures de l’opposition russe) chargé d’organiser la collecte de fonds. Ses espoirs ont été rapidement douchés.« Cher Monsieur, écrit la société basée en Californie dans un courrier rendu public sur le compte Twitter de l’intéressé. Merci pour les données présentées, mais votre compte ne peut pas être activé. A ce jour, PayPal ne permet pas d’utiliser son système pour des dons à un parti ou pour un but politique en Russie. »Ce n’est pas la première fois que PayPal refuse ses services dans des dossiers considérés comme sensibles. En 2010, l’entreprise avait ainsi essuyé des critiques pour avoir bloqué le compte de WikiLeaks, à la suite de la publication des câbles diplomatiques américains. Dépitée, l’opposition russe a annoncé qu’elle allait rendre l’argent aux donateurs et qu’elle persévérerait en se tournant cette fois vers Yandex, le célèbre moteur de recherche russe qui possède également un système de paiement en ligne. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Pakistan : l'armée lance une offensive contre les talibans dans le Waziristan du Nord • Mis à jour le 15.05.2015 à 11h57 L'armée pakistanaise a lancé vendredi 15 mai une offensive aérienne et terrestre contre les talibans retranchés dans la région montagneuse du  Waziristan du Nord, frontalière de l'Afghanistan. Des avions de combats ont pilonné la vallée de Shawal aux premières heures du jour, tuant entre six et 15 combattants, selon des sources proches des services pakistanais de renseignement. Des habitants ont raconté à l'agence de presse Reuters avoir vu « des centaines de camions et de véhicules remplis de soldats et d'armes progressant » vers les montagnes. La zone fait l'objet d'un couvre-feu total, et des lignes téléphoniques ont été coupées. L'armée pakistanaise a, par ailleurs,  demandé l'appui de l'Afghanistan afin d'empêcher les talibans de fuir de l'autre côté de la frontière, ont assuré des sources militaires. Les talibans pakistanais contrôlaient jusqu'en juin dernier la quasi-totalité de la région du Waziristan du Nord, jusqu'à une offensive d'ampleur de l'armée pakistanaise. Ils maintiennent leur emprise sur la vallée de Shawal, d'où ils lancent leurs attaques contre les forces pakistanaises. Auchan et Système U veulent étendre leur partenariat • Mis à jour le 15.05.2015 à 17h49 Cécile Prudhomme Auchan et Système U font un pas de plus vers un mariage Grande distribution : « La guerre des prix a coûté trop cher », selon Serge Papin L’Autorité de la concurrence invite la grande distribution à « corriger ses alliances » Interrogé sur l’hypothèse de cessions d’actifs qui pourraient être imposées par l’Autorité de la concurrence, le porte-parole de Système U a précisé que le groupe ne détenait pas de magasins à proprement parler puisqu’il était un groupement de commerçants indépendants, mais que « dans certaines zones commerciales, localités, peut-être que cela posera en effet un problème de concurrence, et peut-être que les groupes devront trouver des solutions pour rétablir une concurrence conforme à l’esprit de la loi ». Cécile Prudhomme Journaliste au Monde Top 14 : Castres arrache son maintien, Toulouse stoppé • Mis à jour le 16.05.2015 à 17h57 Castres a arraché son maintien en Top 14 en remportant avec le bonus le choc du bas de tableau face à Brive (32-12), samedi lors de la 25e et avant-dernière journée du Top 14. Les hommes de Mauricio Reggiardo, le sauveur du Castres Olympique arrivé aux commandes en plein marasme début février, ne pourront plus être dépassés par l'Aviron Bayonnais, grâce à une différence particulière favorable. Ils s'évitent ainsi l'angoisse d'une dernière journée de tous les dangers où ils se rendront au Racing. Les Brivistes, qui disposent d'un point d'avance sur l'Aviron, tireront eux leur dernière cartouche samedi prochain avec la réception du Stade Français, tandis que Bayonne recevra La Rochelle, qui s'est également sauvé en obtenant le match nul face au Racing-Métro (18-18). Plus habitués à jouer les phases finales en cette période de l'année, les champions de France 2013 et vice-champions 2014, ont tenu leur rang dans un match à la vie à la mort contre Brive les vice-champions de France n'ont pas craqué face à l'enjeu de cette « finale » pour leur survie dans l'élite. Les Castrais, auteurs de quatre essais dans un match maîtrisé, ont décroché le point de bonus offensif qui leur fallait tout en profitant du revers de Bayonne. Les Bayonnais, 13e avec un point de retard sur la 12e place de Brive, ont été balayés à Chaban-Delmas par une équipe de Bordeaux-Bègles survoltée (38-25). La marche effrénée du Stade Toulousain stoppée Alors que Lyon est officiellement relégué, le maintien se jouera principalement entre l'Aviron (47 points) et Brive (48 pts). Les Basques recevront La Rochelle; les Corréziens le Stade Français. En haut du classement, la marche effrénée du Stade Toulousain vers une qualification directe pour les demie-fianles de Top 14 a été stoppée par une équipe de Grenoble (32-11) qui s'est rapprochée du maintien grâce à sa victoire 32-11. Toulouse (3e, 66 pts), qui surfait sur une dynamique de cinq succès d'affilée, marque donc un temps d'arrêt et risque de voir lui échapper l'une des deux premières places du Top 14, synonyme de qualification directe pour le dernier carré. Le leader Toulon (70 pts) et son dauphin Clermont (2e, 67 pts) s'affronte dimanche.  Foot anglais : 2 minutes 56 secondes pour inscrire trois buts • Mis à jour le 16.05.2015 à 17h57 2 minutes et 56 secondes, voilà le temps, très court, qu'il aura fallu à Sadio Mané pour inscrire le triplé le plus rapide de l'histoire de la Premier League anglaise. Le meneur sénégalais de Southampton a réussi cette prouesse, samedi, en championnat, contre Aston Villa, laminé 6-1. Sadio Mané améliore ainsi le précédent record de l'attaquant de Liverpool, Robbie Fowler, qui lui n'avait eu besoin que de 4 minutes et 33 secondes pour parvenir au même résultat. Ce record tenait depuis 1994. Le joueur de 23 ans, arrivé fin août chez les Saints en provenance de Salzbourg, en Autriche, a ouvert le score à la 13e minute en reprenant un premier tir repoussé par le gardien. Dans la minute suivante, il a intercepté une passe en retrait et trompé le gardien avant de parachever son oeuvre à la 16e minute d'un tir puissant. Dix buts en championnat Depuis la création de la Premier League lors de la saison 1992-1993, personne n'avait été aussi rapide pour inscrire trois buts. Le record absolu dans le football anglais reste toutefois la propriété de James Hayter. Entré en jeu à la 84e minute en 2004 contre Wrexham lors d'un match de 3e division, le triplé du remplaçant de Bournemouth avait été chronométré en 2 minutes et 20 secondes. Sadio Mané en est désormais, lui, à 10 buts en championnat cette saison. Ces gloires du jeu vidéo qui passent par la case Kickstarter Des créateurs se tournent de plus en plus vers la plate-forme de financement participatif pour leurs projets, réutilisant les codes de leurs productions passées. • Mis à jour le 16.05.2015 à 17h20 Xavier Eutrope Ça ressemble à un Castlevania, c'est développé par l'un des grands noms de Castlevania, et ça devrait se jouer comme un Castlevania… Mais ça n'est pas un Castlevania. Bloodstained, développé par l'un des concepteurs historiques de la saga vampirique, Koji Igarashi, n'est pas vraiment un énième épisode de la série, même s'il y ressemble fortement. Le futur jeu ne sera pas édité par Konami, qui gère la licence depuis le tout premier épisode sorti sur NES jusqu'au vingtième, Lords of Shadow 2, sorti en 2014. C'est sur Kickstarter qu'Iga, surnom de Koji Igarashi, est allé proposer son idée, lundi 11 mai. Kickstarter est une plate-forme de financement participatif américaine qui a vu le jour en 2009. Elle permet à des personnes de proposer un projet et de requérir les dons des utilisateurs du site. En échange de leur participation, les backers, nom donné aux personnes qui apportent une contribution, reçoivent des récompenses en fonction du montant. Tout y est passé, de l'imprimante 3D à l'Occulus Rift, ce dispositif qui permet de s'immerger dans une réalité virtuelle à l'aide d'un casque doté d'écrans. Depuis ses débuts, c'est un terrain fertile pour les développeurs de jeux indépendants, qui y ont trouvé une manière simple de lever des financements sans passer par un « grand studio » ; plus récemment, pour des créateurs qui ont autrefois développé pour de grandes firmes mais qui, pour une raison ou une autre, veulent s'affranchir des studios.  Castlevania met en scène le combat de la famille Belmont, constituée de chasseurs de vampire, contre Dracula et son culte à travers les générations. L'arme principale du protagoniste est en général un fouet qui s'améliore au fur et à mesure de l'avancement de l'aventure. On évolue à travers des décors gothiques, l'ambiance est assez sombre et le personnage gagne en puissance tandis que son arme acquiert de nouvelles capacités. Koji Igarashi a transformé la série en la rapprochant d'une autre franchise : Metroid, développée par Nintendo, et plus particulièrement de Super Metroid, jeu sorti en 1994. En résultera le sous-genre dit « Metroidvania », un genre de jeu d'aventure très codé avec des mécaniques de jeu bien particulières qui exigent que le joueur revisite plusieurs fois des pans entiers de niveau pour récupérer toutes les améliorations possibles de son équipement. Symphony of the night, réalisé par le Japonais et paru en 1997, est l'archétype de ce style de jeu. Iga avait quitté Konami en mars 2014, annonçant qu'il souhaitait ouvrir un nouveau studio. « J'ai décidé de m'en aller de moi-même afin de pouvoir avoir la liberté de faire le genre de jeux que je souhaite vraiment faire, avait-il déclaré au magazine IGN. J'espère que tous les joueurs et fans qui m'ont soutenu par le passé partageront avec moi cette excitation pour ce qui va arriver. » Ce qui est arrivé, c'est Bloodstained : un projet qui rappelle énormément les anciens jeux sur lesquels Iga a travaillé par le passé, et notamment Symphony of the night. Bloodstained, ritual of the night est un jeu d'aventure en vue de côté. L'héroïne se sert entre autre d'un fouet comme arme et les décors semblent s'orienter vers un style très gothique. De nombreux autres éléments présentés dans la vidéo d'introduction évoquent clairement ce que le créateur avait déjà fait par le passé. D'ailleurs, Koji Igarashi ne s'en cache pas et revendique même cette parenté et cette ressemblance. Il y explique que le genre de Bloodstained est un « igavania ». Posture égocentrique vantarde ? Dans une interview donnée à Gamasutra, il explique simplement que le terme « metroidvania » aurait pu créer des problèmes avec Nintendo. « Si nous avions pensé que Nintendo aurait pu être d'accord avec l'utilisation du terme de 'Metroidvania' d'une manière officielle, nous l'aurions utilisé, explique-t-il au site. Mais nous voulions être certains de les respecter. » Des financements importants Plus qu'avec Nintendo, c'est surtout avec Konami que Koji Igarashi pourrait avoir des problèmes. Le studio est en effet détenteur des droits sur la série Castlevania, et Bloodstained reprend la plupart des codes de la saga, même si la page du projet tente de se distancier de l'héritage de Castlevania : à la question « où se trouve Dracula », l'équipe explique ainsi que « Dracula fait partie d'un autre héritage » et que « Bloodstained est un nouveau projet ». Une autre question explique que Bloodstained n'aurait pas pu s'appeler « Castleland ou Fortressvania »... Iga s'est entouré de personnes qui travaillent dans l'industrie du jeu vidéo nippon depuis quelques temps. Ainsi Michiru Yamane, compositrice de la musique de Symphony of the night, travaillera sur le projet. De nombreux membres de l'équipe ont travaillé sur des jeux de plate-forme qui ont marqué leur époque, que ce soit chez Konami ou dans d'autres studios, notamment Capcom. Visant un objectif de 500 000 dollars, le projet avait dépassé, mi-mai, 1,7 million de dollars de dons, effectués par plus de 22 000 personnes. La livraison du jeu et de toutes les contreparties est prévue pour mars 2017. Bloodstained n'est pas une exception : plusieurs créateurs passés par une licence mythique tentent de recréer la même chose en proposant un projet financé de manière participative. Le 1er septembre 2013, le créateur de Megaman, Keiji Inafune, avait lancé un projet rappelant en tous points, du design des personnages et des niveaux aux mécaniques de jeu, le petit robot de Capcom. En un mois, près de 4 millions de dollars avaient été récoltés. Le jeu devrait sortir en septembre, légèrement plus tard que prévu. Keiji Inafune avait quitté Capcom en 2010, 23 ans après son entrée dans la firme. A l'époque, il n'avait pas expliqué quels étaient ses projets mais avait essuyé de nombreuses critiques après avoir notamment déclaré que l'industrie japonaise du jeu vidéo était « finie ». Plus récemment, d'anciens employés de Rare ont aussi lancé leur projet de clone de l'un des joyaux du jeu de plate-forme apparu dans les années 1990, Banjo et Kazooie. Cette fois, le duo de protagonistes ne sera pas composé d'un ours et d'un oiseau mais d'un lézard et d'une chauve-souris, nommés Looka et Laylee. L'équipe d'anciens du studio britannique annonçait la couleur dès le paragraphe d'introduction de la page :« nous nous sommes rassemblés pour [...] créer le successeur spirituel du travail préféré de notre passé ». Et le succès a été au rendez-vous : environ 200 000 euros récoltés à peine 40 minutes après le lancement du projet le premier mai. Douze jours plus tard, près de 1,6 million ont été engrangés. Le fait que ces projets soient portés par de grands noms et s'inspirent de licences prestigieuses est-il une garantie de qualité ? Peu de ces projets, lancés relativement récemment, ont déjà été publiés. Si des vidéos montrant des segments de Mighty n° 9, le projet proche de Megaman, sont apparues sur YouTube, aucune démonstration jouable pour Bloodstained ou Yooka Laylee n'est encore disponible. Certains des projets déjà publiés ou à un stade de développement avancé ont atteint des sommes impressionnantes : Star Citizen, suite spirituelle du hit pour PC des années 1990 Wing Commander développé par l'un de ses créateurs, a ainsi levé plus de 80 millions de dollars pour un double jeu, actuellement en version bêta. Quant à Elite Dangerous, une version remise au goût du jour du jeu d'exploration spatiale culte, il est disponible commercialement depuis la fin 2014. La version originale avait été codée par deux personnes seulement. Cette fois-ci, David Braben, moitié du duo de créateurs, peut compter sur plus de 1,5 million d'euros pour mener à bien son projet. }); Xavier Eutrope Journaliste au Monde Au Yémen, de violents combats malgré la trêve • Mis à jour le 16.05.2015 à 13h16 De violents combats entre rebelles chiites houthis et leurs adversaires se déroulaient, samedi 16 mai, dans des villes du sud du Yémen, malgré la trêve, selon des sources militaires et locales.Les rebelles chiites bombardaient dans la matinée à l'arme lourde et au mortier plusieurs quartiers de Taëz, la troisième ville du pays, faisant au moins 12 morts et 51 blessés parmi les civils, a déclaré un responsable de l'administration locale.Les combats, qui se sont intensifiés dans la nuit, ont fait aussi 26 morts parmi les rebelles et leurs alliés, des militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, et 14 dans les rangs des combattants qui leur sont hostiles, selon des sources militaires.ExodeCes violences ont provoqué un mouvement d'exode d'une partie de la population qui fuyait Taëz vers des zones rurales plus sûres, d'autant plus que l'aide humanitaire promise n'arrivait pas dans la ville, selon des habitants. Les armes ont aussi résonné à Aden, la grande métropole du Sud, et à Dhaleh.A la faveur d'un cessez-le-feu de cinq jours en cours depuis mardi 12 mai, les agences des Nations unies s'efforcent de livrer et distribuer de l'aide humanitaire au Yémen, une opération entravée dans certaines régions par la violence.Cette trêve a été initiée par l'Arabie saoudite, chef de file d'une coalition de pays arabes qui avait lancé le 26 mars des raids aériens contre les rebelles pour stopper leur progression et les empêcher de prendre le contrôle total du Yémen, voisin du royaume saoudien.Lire nos explications : Comprendre les origines de la guerre au Yémen A Montréal, des serres géantes sur les toits • Mis à jour le 16.05.2015 à 11h56 Robin Lambert Dans la banlieue industrielle de Montréal, le bâtiment qui abrite les Fermes Lufa est semblable à tous les autres, une longue construction de briques rouges, à peine identifiée par un panneau. Pour atteindre la ferme historique de la société créée par Mohamed Hage en 2009, il faut monter deux volées de marche, enfiler des couvre-chaussures bleus qui glissent sur les bottes, et ouvrir une porte pour enfin déboucher sur le toit. Dans une atmosphère humide maintenue à 25 °C, ce sont 70 tonnes de piments, salades, tomates et poivrons qui sont produits ici, été comme hiver, dans la première serre commerciale sur toit au monde.Pour faire pousser des légumes tout au long de l’année, même lorsque les températures descendent en dessous de - 20 °C, les Fermes Lufa se sont dotées d’une gigantesque serre sur le toit du bâtiment. L’hiver, la serre ne peut pas se passer de chauffage. Mais pour diminuer ses besoins énergétiques, l’entreprise a installé sa serre sur le toit d’un immeuble déjà existant. Cela permet de profiter de sa chaleur, mais aussi de l’isoler de façon efficace : 25 % en moins sur la facture de chauffage pour tout le bâtiment.Econome mais pas biologiquePour produire 190 tonnes de légumes par an sur une surface de 7 300 m² dans ses deux serres à Laval et Montréal, la start-up canadienne a fait le choix de l’hydroponie. Cette technique consiste à faire pousser des fruits et légumes en remplaçant la terre par un substrat, généralement de la fibre de coco. Ce substrat est ensuite trempé dans de l’eau qui contient les nutriments dont la plante a besoin, notamment du fer et du potassium. En circuit fermé, ces nutriments ne filtrent pas dans le sol et circulent jusqu’à ce qu’ils soient absorbés par les pousses. Si cette solution permet de réduire la consommation d’eau et de minéraux par rapport à une culture en plein sol, la culture hydroponique ne peut recevoir la certification biologique, réservée aux cultures « essentiellement nourries par l’écosystème du sol », selon le règlement N° 889/2008 de l’UE.Reste à contrôler les insectes nuisibles. Comme une serre hydroponique est isolée de l’extérieur, le besoin en pesticides est plus faible. Certaines installations choisissent d’abandonner complètement ces produits en faveur d’insectes prédateurs tels que les coccinelles. C’est le cas pour les Fermes Lufa, qui utilisent aussi des abeilles pour la pollinisation, ce qui permet de diminuer l’achat de graines. Enfin, toute l’atmosphère de la serre est contrôlée par ordinateur : l’humidité et la température, bien sûr, mais aussi la quantité de lumière entrante et même le nombre d’insectes pouvant se balader parmi les légumes. Côté consommateur, les 5 000 paniers hebdomadaires de Lufa se commandent au moins trois jours à l’avance, pour organiser la cueillette. Celle-ci est effectuée le matin même de la livraison en point-relais, avec des fruits et légumes à maturité qui n’auront connu ni transport longue distance ni lavage mécanique. « Nous cultivons les aliments là où les gens vivent », souligne Mohamed Hage.Le prix des aliments reste cependant plus élevé qu’en supermarché (4,50 € la barquette de fraises de 350 g), et les produits sont encore entourés de plastique dans les paniers.Un mouvement mondialLes Fermes Lufa devraient poursuivre leur expansion, avec la construction d’une troisième serre sur toit à Montréal, ainsi que d’autres projets à Boston, Chicago et New York. Pour cette dernière, les Montréalais seront en concurrence avec Gotham Greens, une autre entreprise de serre hydroponique commerciale sur toit, mais qui ne vend pas directement ses produits au consommateur. Dans le reste des Etats-Unis, Bright Farms fournit le même type de service que Gotham Greens. Même cette agriculture high-tech est en passe de devenir obsolète, dépassée en rendement au mètre carré par de nouvelles technologies. Comme les fermes hydroponiques verticales de Green Spirit dans le Michigan, où les bacs à légumes s’empilent sous une lumière UV, ce qui permet près de 17 récoltes par an. Quant à l’aéroponie d’Aerofarms, le chiffre de 22 récoltes annuelles est atteint.La plupart du temps réalisée sans OGM ni pesticides, cette nouvelle agriculture pourrait s’imposer comme principale source de produits frais, locaux et sains en ville. Reste que les autorités françaises contrôleront probablement de près cette technologie, aujourd’hui majoritairement utilisée dans l’Hexagone pour faire pousser du cannabis. Brume et poissons Il existe deux techniques de culture dérivées de l’hydroponie : l’aéroponie et l’aquaponie.L’aéroponie se dispense complètement de substrat : le mélange d’eau et de minéraux est vaporisé en fin brouillard sur les racines des plantes.L’aquaponie ressemble à l’hydroponie à un détail près : elle utilise un élevage de poissons qui transformeront leur nourriture en nutriments pour les plantes. Le principe du fumier appliqué à la culture hors-sol. Robin Lambert Journaliste au Monde Au Nigeria, la ville stratégique de Marte reprise par Boko Haram Le 16.05.2015 à 10h54 • Mis à jour le 16.05.2015 à 12h50 Le groupe islamiste armé Boko Haram a repris la ville stratégique de Marte, dans le nord-est du Nigeria, a déclaré un responsable de la région dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 mai. « C'est triste, mais on nous a fait comprendre que Marte est entièrement retombée sous le contrôle des insurgés, ce qui est un revers immense » pour les autorités nigérianes, a déclaré à la presse le vice-gouverneur de l'Etat de Borno, Mustapha Zannah.Marte, une ville de pêcheurs et de fermiers très convoitée pour ses richesses agricoles, frontalière du Cameroun et située sur une route stratégique pour le commerce entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad, a été prise par Boko Haram et récupérée par les forces nigérianes à maintes reprises depuis 2013.Le groupe islamiste s'était emparé de pans entiers de territoires dans le nord-est du Nigeria l'année dernière, mais l'armée a pu reprendre le contrôle de la quasi-totalité du territoire depuis le lancement, en février, d'une opération militaire régionale, à laquelle prennent part le Tchad, le Cameroun et le Niger voisins.« 90 % de nos communautés ont été libérées »Marte avait été prise une première fois en janvier 2013 par Boko Haram, qui y avait établi ses quartiers généraux. La ville avait ensuite été reprise en mai de la même année, après l'instauration d'un état d'urgence dans la région. Mais le groupe islamiste avait à nouveau réussi à s'en emparer lors de son importante avancée territoriale en 2014.Quand l'armée nigériane avait enfin pu reprendre le contrôle de Marte en mars, un porte-parole de l'armée nigériane avait estimé que l'itinéraire international menant du Nigeria au Cameroun, au Tchad et en Centrafrique était désormais « pleinement sécurisé ». « Même si 90 % de nos communautés ont été libérées, la guerre n'est pas encore terminée », a rappelé dans la nuit de vendredi à samedi M. Zannah.Lire (édition abonnés) : Aux frontières du « califat » de Boko Haram La voiture sans chauffeur de Google autorisée à sortir en ville • Mis à jour le 16.05.2015 à 12h10 Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Dans les prochaines semaines, un drôle de véhicule va commencer à arpenter les rues de Mountain View, en plein cœur de la Silicon Valley. Avec son petit gabarit, ses formes arrondies et ses allures enfantines, il semble tout droit sorti d’un dessin animé. Il présente aussi une autre particularité : il est totalement autonome.Ce véhicule est le dernier prototype de voiture sans conducteur développé par Google. Dévoilé en mai 2014, il a déjà accumulé les kilomètres d’essais sur des pistes privées. A partir de cet été, il roulera également sur les routes publiques à proximité du siège social du moteur de recherche.Cela fait déjà cinq ans que l’entreprise mène des expérimentations en Californie et dans le Nevada. Jusqu’à présent, elle n’a utilisé que des modèles commerciaux, des Toyota puis des Lexus, équipés d’un système sophistiqué de radar et de caméra. Celui-ci permet de cartographier l’environnement et de détecter voitures, piétons, feux rouges, lignes blanches…Onze accrochagesLe nouveau prototype a été conçu en interne. Une vingtaine d’unités ont été produites par un petit équipementier de Detroit, le fief américain de l’automobile. Initialement, ces voitures ne devaient inclure ni volant, ni pédales. Google a cependant dû revoir ses plans pour se conformer à la réglementation californienne, qui impose la présence d’un chauffeur pouvant reprendre le contrôle.Niché dans Google X, le laboratoire maison qui imagine les concepts les plus futuristes, le projet est encore loin d’aboutir. Son directeur, Chris Urmson, évoque un possible lancement commercial d’ici à cinq ans. Beaucoup de défis restent encore à résoudre, explique-t-il. Par exemple, « où doit s’arrêter la voiture quand sa destination est inaccessible pour cause de travaux » ?Depuis leurs premiers tours de piste, les voitures de Google ont effectué environ 1,5 million de kilomètres de manière autonome. Sans le moindre accident, expliquait encore la société l’an passé. Lundi 11 mai, elle a cependant dû admettre que onze accrochages avaient bien eu lieu. « Le véhicule sans conducteur n’a jamais été la cause de l’accident », assure M. Urmson.Un développement par étapes« De nombreux constructeurs travaillent sur les voitures sans conducteur, indique Thilo Koslowski, du cabinet d’études Gartner. Mais le développement va se faire par étapes. » L’analyste estime qu’il faudra encore attendre dix ans avant qu’un modèle totalement autonome devienne grand public.Dans l’intervalle, un nombre croissant de véhicules se conduiront seuls dans certaines conditions. Par exemple, pour se garer ou sur autoroute, où les données à analyser sont moins complexes qu’en ville. Tesla, le fabricant américain de voitures électriques, promet même l’arrivée d’une fonction de pilote automatique dès cette année. De son côté, General Motors prévoit un modèle semi-autonome pour 2017.Le marché pourrait bien être l’avenir de l’automobile. « En 2035, les voitures sans conducteur représenteront 9 % de la flotte mondiale. Et presque 100 % en 2050 », prédit Egil Juliussen, directeur de recherche au sein du cabinet IHS Automotive.Du fait de son expertise, Google pourrait devenir un acteur majeur du secteur. « L’aspect logiciel va être un élément primordial pour assurer la fiabilité des véhicules, renchérit M. Juliussen. Sur ce point, les sociétés high-tech disposent d’une expertise que ne possèdent pas les constructeurs automobiles. »Lire (édition abonnés) : La longue route vers la voiture autonome Jérôme Marin (San Francisco, correspondance) Journaliste au Monde Importante offensive des rebelles au Soudan du Sud Le 16.05.2015 à 08h51 • Mis à jour le 16.05.2015 à 12h31 Des déplacés ayant fui Malakal, le 2 mai 2015. Crédits : DENIS DUMO / REUTERS Les rebelles du Soudan du Sud ont lancé une importante offensive sur la ville stratégique de Malakal, dans le nord du pays, ont affirmé, samedi 16 mai, le ministre de l’information et des sources humanitaires.Les combats font rage dans la ville, située dans la partie nord riche en pétrole du Soudan du Sud, ont précisé ces sources, selon lesquelles cette contre-attaque des rebelles intervient après une offensive lancée depuis plusieurs semaines déjà par les forces gouvernementales.« Les rebelles de Riek Machar ont attaqué Malakal de toutes les directions, de l'est, l'ouest, le nord et le sud, et les combats se poursuivent pour l'instant », a déclaré le ministre de l'information, Michael Makuei.Exode massifSelon lui, les forces gouvernementales ont pour l'instant « réussi à repousser les rebelles » et les empêcher de prendre la ville, qui est la capitale de l'Etat pétrolifère du Haut-Nil, source de nombreuses convoitises. Des sources humanitaires se trouvant dans la ville ont décrit des intenses échanges de coups de feu et de puissantes explosions dues à des tirs d'artillerie et de mortier.Ce conflit, qui a provoqué un exode massif de la population, a éclaté deux ans à peine après que le pays eut arraché son indépendance au Soudan, en 2011, avec le soutien des Etats-Unis. Les combats avaient débuté lorsque le président sud-soudanais Salva Kiir avait accusé son ancien vice-président Riek Machar, qu'il avait limogé, de fomenter un coup d'Etat.Lire l'entretien avec Aimee Ansari, directrice du bureau de l'ONG CARE au Soudan du Sud : « En un an, la peur a gagné le pays » David Lynch réalisera finalement la prochaine saison de « Twin Peaks » • Mis à jour le 16.05.2015 à 12h25 Dear Twitter Friends, the rumors are not what they seem ..... It is !!! — DAVID_LYNCH (@David Lynch) « Chers amis de Twitter, les rumeurs ne sont pas ce qu'elles semblent... Ça recommence !!! #Twin Peaks est de retour sur @SHO_Network. » Cette déclaration du réalisateur américain, vendredi 15 mai sur Twitter, retweetée plus de 10 000 fois en quelques heures, a soulagé les fans de la série culte Twin Peaks. Un mois plus tôt, il avait annoncé qu'un désaccord financier le poussait à se retirer du projet.Le réseau américain Showtime avait annoncé à l'automne qu'il allait diffuser en 2016, 25 ans après sa deuxième saison, une suite à la série Twin Peaks. Mais le réalisateur et cocréateur de la série avait annoncé en avril sur Twitter qu'il ne réaliserait pas les nouveaux épisodes en raison d'un désaccord financier avec la chaîne Showtime, pas assez généreuse selon lui. After 1 year and 4 months of negotiations, I left because not enough money was offered to do the script the way I felt it needed to be done.— DAVID_LYNCH (@David Lynch) « Après un an et quatre mois de négociations, je suis parti car trop peu d'argent était prévu pour réaliser le scénario tel qu'il doit l'être selon moi. »Sa volte-face a été saluée par des centaines de fans et par au moins une star de Twin Peaks, l'acteur Kyle MacLachlan, qui incarnait le charismatique agent du FBI Dale Cooper dans les deux premières saisons, et renouera sa cravate pour la troisième.Les deux saisons originales des Mystères de Twin Peaks, diffusées en 1990 et 1991, avaient été suivies d'un film, Twin Peaks : Fire Walk with Me.Voir la vidéo de Showtime annonçant le retour de la série : NBA : Atlanta et Golden State en finale de conférence Golden State s'est qualifié pour la finale de conférence Ouest, dernière étape avant la finale NBA, en éliminant Memphis quatre victoires à deux, vendredi 15 mai. Les Warriors qui n'avaient plus atteint ce stade de la compétition depuis 1976, devront attendre pour connaître leurs adversaires : les Houston Rockets et les Los Angeles Clippers sont à égalité trois victoires partout et disputent leur dernier match dimanche. Golden State, meilleure équipe de NBA à l'issue de la saison régulière, a remporté la quatrième victoire décisive sur le parquet des Grizzlies 108 à 95. Leur meneur de jeu Stephen Curry a une nouvelle fois justifié son statut de meilleur joueur de la saison (MVP) avec ses 32 points. Il a notamment réussi huit tirs primés sur 14 tentés, dont un improbable en toute fin de la 3e période déclenchée depuis la raquette des Warriors. « Cette qualification est l'aboutissement de beaucoup de travail, mais ce n'est pas encore fini, on a encore du boulot devant nous », a expliqué Curry. « Le repos va nous faire du bien après cette difficile série contre Memphis », a-t-il poursuivi. Atlanta affrontera cleveland Les Atlanta Hawks se sont de leur côté qualifiés pour la finale de la conférence Est où ils seront opposés aux Cleveland Cavaliers, dernière étape avant la finale NBA. Les Hawks, meilleure équipe de la conférence Est à l'issue de la saison régulière, ont éliminé les Washington Wizards quatre victoires à deux et participeront à la finale de la conférence Est pour la première fois depuis 1961. Ils ont décroché leur billet dans la salle des Wizards en remportant le match 6 94 à 91 au terme d'une dernière période très crispante. Les Hawks semblaient pourtant se diriger vers une victoire facile avec quinze points d'avance à la moitié du 3e quart-temps, quand ils ont laissé les Wizards revenir dans le match. Washington est même passé brièvement en tête (89-88) à 1 min 47 sec de la fin du temps réglementaire, mais Atlanta a profité des maladresses et de la nervosité des Wizards pour reprendre les devants. Paul Pierce a cru avoir décroché la prolongation avec un panier à trois points à la toute dernière seconde, mais les arbitres ont jugé, à l'aide des images vidéo, que celui qui est surnommé « The Truth » touchait encore le ballon au moment où a retenti la sirène. Atlanta a réussi une saison historique avec un bilan de 60 victoires et 22 défaites, mais les Hawks ne sont pas aussi dominateurs depuis le début des playoffs : ils ont éliminé au 1er tour Brooklyn (4-2), puis Washington sur le même score. L'équipe dont le seul titre NBA remonte à 1958 alors qu'elle était domiciliée à St Louis, trouvera à partir de mercredi face à elle la star de la NBA, LeBron James. Le quadruple MVP et double champion NBA disputera sa cinquième finale de conférence consécutive et veut offrir à Cleveland le premier titre NBA de son histoire. Les Cavaliers ont éliminé Milwaukee (4-0) au 1er tour, puis les Bulls de Chicago (4-2). Pour Netflix, la réglementation européenne affaiblit le cinéma • Mis à jour le 16.05.2015 à 07h29 Le directeur des programmes du géant américain de la vidéo à la demande (VOD) Netflix, Ted Sarandos, a jugé vendredi 15 mai à Cannes, que la réglementation européenne ne protège pas le cinéma et au contraire l’affaiblit. Ted Sarandos, qui est en charge des contenus de la plateforme internet, a pointé du doigt les règles françaises comme le délai de 36 mois imposé pour que Netflix puisse proposer un film après sa sortie.« Cela ne protège pas le cinéma », en fait ça le rend plus faible, a affirmé Ted Sarandos lors d’une conférence organisée dans le cadre du Festival de Cannes. « La chronologie des médias, en France, favorise le piratage. Devoir attendre trois ans pour que les gens puissent voir un film comme il le souhaite encourage cette pratique », a-t-il ajouté. Lire notre note de blog : Netflix s’inquiète du piratage en EuropeLa chronologie des médias est la règle qui impose un délai de 36 mois aux services de vidéo à la demande par abonnement avant d’intégrer un long-métrage à leur catalogue. Présent dans la salle, le producteur américain Harvey Weinstein a pris la défense de Netflix, alors que la plateforme est accusée de ne pas participer au financement de la création, comme le réclament les diffuseurs européens. Netflix a installé son siège européen à Amsterdam depuis le 1er janvier.« Offrir le choix aux consommateurs »Harvey Weinstein, qui a produit des succès au box-office comme « Pulp fiction », « Le Discours d’un roi » ou « The Artist », a qualifié Netflix de « visionnaire » pour sa capacité à créer de nouveaux marchés mondiaux pour des produits tels que les documentaires ou les films en langue étrangère.Le cinéaste américain Joel Cohen, co-président du jury cette année à Cannes, avec son frère Ethan, a évoqué mercredi lors d’une conférence de presse l’émergence de sociétés comme Netflix en ironisant sur ceux qui « regardent ’Lawrence d’Arabie’ sur un iPhone ».« Rien de ce que nous faisons n’est censé aller à l’encontre des salles de cinéma », a assuré Ted Sarandos. « Je veux offrir le choix aux consommateurs », a-t-il insisté. Netflix s’est lancé dans la production originale de contenus avec des séries comme « House of Cards » et « Marco Polo » ou des films comme « Tigre et Dragon ». Etats-Unis : Les Clinton ont engrangé plus de 30 millions de dollars depuis 2014 • Mis à jour le 16.05.2015 à 03h44 La candidate Clinton face à des soupçons d’affairisme JO 2012 : la France va récupérer la médaille de bronze du 4 x 100 m • Mis à jour le 16.05.2015 à 06h52 Plus de six Français sur dix désapprouvent la réforme du collège • Mis à jour le 16.05.2015 à 02h31 Réforme du collège : ce qui est vrai, ce qui est faux Seules 38 % des personnes interrogées se déclarent favorables à la réforme qui devrait entrer en vigueur à la rentrée 2016. Un pour cent ne se prononce pas.« Niveler par le bas le niveau global des élèves »La réforme est toutefois soutenue par une majorité de sympathisants de gauche (62 % contre 37 %) mais fortement désapprouvée dans toutes les autres catégories de la population.« Cette réforme constitue pour le gouvernement, avec celle de la santé et celle de la justice, l'un des rares gages à sa gauche. [...] Mais le niveau de rejet enregistré devient préoccupant », note Odoxa.Pour 62 % des sondés, cette réforme aura pour effet principal de « niveler par le bas le niveau global des élèves ».L'enquête a été réalisée par internet les 13 et 14 mai auprès d'un échantillon de 1 025 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Ukraine : le président promulgue des lois controversées sur la « désoviétisation » Le président ukrainien Petro Porochenko a promulgué, vendredi 15 mai, des lois interdisant toute propagande communiste et glorifiant les combattants nationalistes ayant provoqué la colère de la Russie.Lire (en édition abonnés) : L’Ukraine veut effacer sa mémoire soviétique Ces lois, votées par le Parlement le 9 avril, visent à rompre définitivement avec le passé soviétique de l’Ukraine au moment où les autorités ukrainiennes combattent les séparatistes prorusses, pour la plupart nostalgiques de l’URSS, dans l’Est rebelle où le conflit a fait plus de 6 200 morts depuis avril 2014.Communistes et nazis sur le même planCes lois « interdisent les symboles soviétiques, condamnent le régime communiste, ouvrent les archives des services spéciaux soviétiques et reconnaissent comme combattants pour l’indépendance de l’Ukraine » les nationalistes qui avaient un temps combattu aux côtés des nazis contre « l’occupation soviétique », rappelle la présidence dans un communiqué.Ces textes approuvés près d’un quatre de siècle après l’indépendance de l’Ukraine mettent sur le même plan les « régimes totalitaires communiste et nazi ». Des lois similaires existent dans les pays baltes et en Pologne.Méthodes « totalitaires » pour la RussieAux termes des lois ukrainiennes, les monuments à la gloire des responsables soviétiques, dont les nombreuses statues de Lénine, doivent être démontés, de même que doivent être rebaptisées les localités, rues ou entreprises dont les noms font référence au communisme. L’exécution de l’hymne soviétique, réintroduit par Vladimir Poutine, comme l’hymne russe avec des paroles adaptées, est désormais passible en Ukraine d’une peine de prison.La Russie avait vivement dénoncé ces lois en accusant Kiev d’avoir recours à des méthodes « totalitaires » pour désoviétiser l’Ukraine au profit d’une idéologie nationaliste qui pousse le pays « dans l’abîme ». Certains intellectuels occidentaux ont de leur côté estimé que ces lois pourraient exacerber les tensions dans un pays déjà divisé par la guerre. Basket : le Real Madrid s'offre une finale chez lui contre l'Olympiakos • Mis à jour le 16.05.2015 à 01h21 Le Real Madrid a balayé Fenerbahçe (96-87) pour atteindre sa troisième finale d'Euroligue consécutive, vendredi 15 mai sur son parquet, où le vice-champion d'Europe 2013 et 2014 tentera dimanche de soulever enfin le trophée contre l'Olympiakos, vainqueur renversant du CSKA Moscou (70-68).La troisième tentative d'affilée sera-t-elle la bonne ? Pour le Real, club le plus titré en C1 (1964, 1965, 1967, 1968, 1974, 1978, 1980 et 1995), c'est une nouvelle occasion de mettre fin à 20 longues années sans sacre européen, avec une neuvième couronne à aller chercher à domicile au Palacio de Deportes de Madrid.Orgie de tirs à trois pointsIl faudra pour cela faire aussi bien que contre Fenerbahçe, assommé dès le deuxième quart-temps grâce à une orgie de tirs à trois points réussis, ce qui a offert au Real un avantage de 20 points à la mi-temps (55-35).« Nous avons été très solides, s'est réjoui l'entraîneur madrilène Pablo Laso. Cela nous a permis de prendre 20 points d'avance. Défensivement, offensivement, nous avons fait un très bon match. (...) Nous avons fait du bon travail et nous voilà en finale. »Les Turcs avaient pourtant viré en tête au premier quart-temps (21-20) mais ils se sont littéralement écroulés face à la puissance du pivot mexicain Gustavo Ayon (18 pts). Et surtout face à l'insolente réussite à trois points des artilleurs madrilènes (47%), notamment l'Américain K.C. Rivers (5/6).L'ailier fort serbe de Fenerbahçe Nemanja Bjelica, MVP de la saison régulière d'Euroligue, a été beaucoup trop discret (11 pts). Et le début du troisième quart-temps a fait encore plus mal au club d'Istanbul avec trois tirs primés successifs de Sergio Llull, Rudy Fernandez et Jaycee Carroll pour porter le score à 64-37.Malgré le sursaut d'orgueil des Turcs en fin de rencontre, le Real s'est tranquillement qualifié, offrant une consolation aux supporteurs de sa section football, éliminée mercredi en demi-finale de la Ligue des champions par la Juventus Turin. Le club merengue devra néanmoins se méfier dimanche de l'Olympiakos, qui l'avait battu en finale en 2013 à Londres (100-88).Scénario renversant dans l’autre demi-finaleL'équipe du Pirée, sacrée en 1997, 2012 et donc 2013, a une fois de plus affiché vendredi ses immenses qualités mentales : dans l'autre demi-finale, elle a écarté le CSKA Moscou au bout d'un scénario renversant qui a rappelé celui de la finale 2012 entre les deux équipes.A l'époque, menés de 19 points à 12 minutes de la fin, les Grecs avaient créé l'une des plus grandes surprises de l'histoire du basket européen en s'imposant au nez et à la barbe des Moscovites (62-61). Cette fois, Le Pirée n'avait « que » huit points de retard à l'entrée du money-time mais il n'a jamais lâché psychologiquement dans le sillage de l'intenable meneur Vassilis Spanoulis.« Nous n'avons pas été patients au début, nous étions un peu nerveux. Mais une fois de plus, nous avons montré notre caractère et notre coeur », a commenté Spanoulis. « A la fin, je savais que si je jouais comme je sais le faire, nous en étions capables à nouveau. »Pourtant, Nando De Colo avait tout fait pour faire douter les Grecs. L'international français, précieux par ses pénétrations et meilleur marqueur du match (18 pts), a permis au CSKA de mener de huit points à 13 minutes de la fin (47-39).Mais l'Olympiakos s'est accroché avant que l'incroyable Spanoulis n'entre en scène. Le meneur grec a enflammé le Palacio de Deportes avec trois paniers primés dans les trois dernières minutes. Les Russes, étourdis, sont restés impuissants devant le meneur grec qui avait raté jusque-là tous ses lancers à trois points (3/8 au total).Le public grec, présent en masse à Madrid, a exulté. Et si le public madrilène se montre à la hauteur dimanche, les retrouvailles entre les deux finalistes 2013 s'annoncent brûlantes. Deux Palestiniennes canonisées • Mis à jour le 17.05.2015 à 17h13 Le Vatican reconnaît l’Etat de Palestine Dans un communiqué, Mahmoud Abbas a appelé les chrétiens de Palestine à ne pas émigrer « mais à rester avec nous et à profiter des droits d'une citoyenneté pleine et égale, et à partager le poids des difficultés de la vie jusqu'à parvenir à la liberté, la souveraineté et la dignité humaine ». Taubira se redit favorable à l’inscription à l’état civil des enfants nés par GPA Gestation pour autrui : « J’ai donné la possibilité d’être mère à une autre femme » Macédoine : des milliers de manifestants réclament la démission du gouvernement • Mis à jour le 17.05.2015 à 17h19 Violents affrontements en Macédoine Ces violences ont fait craindre un conflit similaire à 2001 dans ce pays balkanique, lorsqu’une guérilla albanaise s’était rebellée contre les autorités pour réclamer davantage de droits pour la minorité albanaise. Candidate depuis dix ans à l’adhésion à l’Union européenne et l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, Skopje n’a pas réussi à avancer dans ces dossiers, en raison de l’opposition de la Grèce, qui dénie à sa voisine le droit d’utiliser le nom de Macédoine, qu’elle juge historiquement grec. L’Eglise protestante unie de France permet désormais de bénir les couples homosexuels • Mis à jour le 17.05.2015 à 13h12 L’Eglise protestante unie de France (EPUdF) a adopté dimanche 17 mai la possibilité de bénir les couples homosexuels, une quasi-première en France, a expliqué le porte-parole de la principale Eglise protestante du pays.Sur la centaine de délégués de l’EPUdF réunis à Sète (Hérault) et ayant pris part au vote, 94 ont voté pour la possibilité d’offrir une bénédiction religieuse aux couples homosexuels, et trois contre, a-t-il précisé.Pas de contrainte pour les pasteursCe vote donne la possibilité aux 500 pasteurs de l’EPUdF de bénir des couples homosexuels, sans pour autant obliger ceux des pasteurs qui sont opposés à un tel geste.Le mariage n’est pas un sacrement pour les protestants, mais les couples hétérosexuels unis en mairie peuvent être bénis au temple. En France, seule la Mission populaire évangélique (MPEF), une Eglise beaucoup plus petite que l’EPUdF, autorise un « geste liturgique d’accueil et de prière » pour les homosexuels.L’EPUdF, qui incarne le courant historique du protestantisme français, revendique 110 000 membres actifs parmi 400 000 personnes faisant appel à ses services.Le point sur les débats qui ont agité l'EPUdF : L’Eglise protestante unie pourrait bénir les mariages gays Moto : Fabio Quartararo, le petit prodige français • Mis à jour le 17.05.2015 à 16h46 Fabio Quartararo, nouveau prodige français de la moto ? A 16 ans, le plus jeune pilote du plateau de Moto3 (250 cm3, troisième catégorie après la MotoGP et la Moto2), connaît un décollage fulgurant sur le circuit mondial. Dès sa deuxième course, dimanche 12 avril au Grand Prix des Amériques, il a fini sur le podium (2e). Il avait déjà commencé la saison en accrochant une septième place au Qatar fin mars. Membre du Team Estrella Ga–licia, l’adolescent comptait prendre encore une autre dimension en s’imposant dimanche au Grand Prix de France. Sur le circuit du Mans, dimanche matin, il s’était même élancé en pôle position. Mais alors qu’il batailait dans le groupe de tête, l’ado à la moto a chuté, laissant la victoire à l’Italien Fenati, 19 ans.« Je veux essayer de faire le maximum tout en m'amusant. Il faut que je prenne encore de l'expérience, mais mon objectif à chaque course est maintenant de faire des podiums », confiait la veille du Grand Prix, Fabio QuartararoUne solide héréditéDéjà, lors des essais d’avant-saison, il avait affolé les statistiques au volant de sa Honda… et excité la curiosité des fans de moto, ébahis par sa précocité. « Mon père a vu que j’avais un bon sens de l’équilibre sur ma trottinette, alors il s’est dit ’je vais lui acheter un petit PW [moto pour enfant]’, et voilà, ça a commencé comme ça », plaisantait le jeune pilote en marge du Grand Prix d’Argentine, en avril. Un père qui, en plus de sa première moto, lui a offert une solide hérédité : Etienne Quartararo a été champion de France de vitesse de 125 cm3 dans les années 1980.Comment un si jeune garçon a-t-il pu s’immiscer, à seulement 15 ans, sur le circuit mondial ? L’adolescent a bénéficié cette saison de la nouvelle réglementation permettant aux pilotes de moins de 16 ans de s’engager en Moto3, en cas de victoire dans le championnat espagnol de vitesse (CEV) – rebaptisé championnat du monde junior. Il a remporté cette compétition relevée en 2013 et 2014, année lors de laquelle il a gagné 11 des 13 courses.« Il a beaucoup de talent, affirmait également en Argentine son Team manager Jordi Arquer. Pour le moment, sa marge de progression c’est de s’adapter aux nouveaux circuits. C’est difficile de déceler une faiblesse chez Fabio ».Formé en EspagneFabio Quartararo a passé les 14 premières années de sa vie à Nice, où son père a une entreprise de serrurerie. Mais, attiré par la machine espagnole à former les talents (les frères Marquez, Lorenzo, Pedrosa…), il a pris très tôt le chemin de l’école ibérique. Dès l’âge de 7 ans, il se rend de l’autre côté des Pyrénées pour participer aux compétitions espagnoles, les plus relevées du monde. Il s’est définitivement installé à Alfaz del Pi depuis octobre 2014, près de Benidorm et Alicante. Hébergé par son manager, il partage ses journées entre entraînement physique – VTT, salle de gym, course à pied au bord de la mer – et les trois circuits situés dans un périmètre de 30 km.« Je suis parti en Espagne car il y avait beaucoup plus de niveau qu’en France. J’ai fait 50, 70, 80 cm3, pre-Moto3 et Moto3 en deux années, énumère le jeune Français. Ça a été difficile pour moi, mes parents sont à Nice, j’y ai tous mes amis. Mais si je veux arriver au plus haut niveau, il faut faire comme ça ». Cette année, souligne son Team manager, « l’idée c’est d’apprendre à connaître les circuits et être prêt à lutter pour le titre la saison prochaine ».Son plus grand rival sur le circuit cette saison n’est pas Espagnol. Il s’agit du Britannique Danny Kent. Intraitable depuis le début de l’année, le leader du championnat (avec 91 points) a remporté les trois derniers Grand Prix. Embarras diplomatique à un mois des Jeux européens en Azerbaïdjan Le président Ilham Aliyev entend en faire une vitrine pour son pays : du 12 au 28 juin, l’Azerbaïdjan accueillera les premiers Jeux européens, organisés par les Comités olympiques européens (EOC) sur le modèle des jeux panaméricains et asiatiques. Dans l’esprit du dirigeant azéri, l’événement pourrait même être un tremplin pour une candidature aux Jeux olympiques de 2024. Mais la compétition suscite l’embarras dans les capitales européennes, en raison de la situation des droits de l’homme dans le pays.Des militants des droits de l’homme emprisonnésA quatre semaines du rendez-vous sportif, les ONG de défense des droits de l’homme demandent d’en boycotter la cérémonie d’ouverture. Pour eux, pas question de cautionner le début des festivités tant que des militants des droits de l’homme, dont la dissidente azérie Leyla Yunus, sont retenus dans les prisons du régime. « Mes parents sont prisonniers des Jeux », a affirmé sa fille, Dinara, lors d’une conférence organisée par Human Rights Watch (HRW), lundi 11 mai à Paris. La jeune fille, exilée aux Pays-Bas, a l’air sérieux et fatigué. Sa mère avait été arrêtée le 30 juillet 2014, alors qu’elle s’apprêtait à demander le boycott des jeux et son père, le 5 août suivant, alors qu’il rendait visite à sa femme en prison. Le couple de militants est retenu depuis quatre mois et demi, toujours en attente de leurs procès. La voix de Dinara se remplit d’émotion quand elle parle de leur état de santé : « Pour moi, les Jeux européens sont un peu les jeux de la dernière chance, explique-t-elle, chaque jour en prison réduit l’espérance de vie de mes parents, ne rien faire équivaudrait à une sentence de mort. »Répression renforcée en 2014Selon Jean-Marie Fardeau, le directeur du bureau français de HRW, « la présence à la cérémonie d’ouverture d’un représentant de l’Etat français, comme le secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard, serait vraiment un mauvais signal s’il n’y a pas d’amélioration significative de la situation dans le pays ». Au ministère français des affaires étrangères, on assure ne pas encore savoir si quelqu’un participera à la cérémonie d’ouverture dans ces conditions, ni qui.Pour HRW, cette première soirée à Bakou aura forcément une dimension politique, l’occasion pour le président Ilham Aliyev d’afficher ses bonnes relations avec les gouvernements européens. « Nous savons combien les symboles sont importants, nous l’avons vu pour le 9 mai en Russie. Nous voudrions que les Européens envoient les mêmes signaux pour l’Azerbaïdjan », ajoute Sacha Koulaeva, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale à la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). Ces appels sont relayés au Parlement européen. Mardi 12 mai, les vice-présidents Ulrike Lunacek et Alexander Graf Lambsdorff organisaient un événement appelé « Baku Games : Run for Human Rights ». A un mois des Jeux, avec plusieurs autres parlementaires européens, ils ont appelé le gouvernement azéri à garantir à ses citoyens les libertés affirmées par la charte olympique et la Convention européenne des droits de l’homme. La présidente de la sous-commission « droits de l’homme », l’élue socialiste espagnole Elena Valenciano, affirmait, elle, le 6 mai, lors d’une audition à Bruxelles que « les droits de l’homme ne sont pas une question politique, c’est une obligation universelle […] la sélection d’une ville pour accueillir un événement sportif majeur par des organisations comme le comité olympique ou la FIFA est une décision politique majeure avec des implications de grande envergure ».L’embarras est d’autant plus fort que l’organisation des jeux s’est accompagnée d’un regain de répression en Azerbaïdjan, tout au long de l’année 2014. Selon HRW, au moins 35 militants des droits de l’homme ont été arrêtés durant cette période. Deux ans plus tôt, les activistes azéris avaient utilisé l’Eurovision, organisé par l’Azerbaïdjan, pour attirer l’attention sur les droits de l’homme dans le pays. « Cette fois-ci, le président ne voulait pas que ces voix gâchent ses jeux, suppose Rachel Denber, directrice-adjointe de la division Europe et Asie centrale de HRW, ceux qui avaient fait parler d’eux en 2012 ont été mis derrière les barreaux en 2014. » De surcroît, l’attention internationale était alors focalisée sur l’Ukraine : « Il est aussi possible que le gouvernement azéri ait eu peur d’avoir un soulèvement similaire », ajoute la spécialiste.Les comités olympiques hésitent à se positionnerFace à la mobilisation des ONG, certains comités olympiques nationaux sont eux-mêmes gênés. Les dirigeants des organismes olympiques allemand, suédois et néerlandais demandent que la liberté de la presse et la liberté d’expression soient assurées pendant l’événement. S’ils affirment avoir eu des garanties du gouvernement azéri, certains comme Michael Vesper, le directeur du Deutscher Olympischer Sportbund, espère qu’elles s’appliqueront « à tous les journalistes : internationaux et nationaux ».Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français, est beaucoup plus prudent : « Chacun est dans son rôle, moi je suis du côté sportif. » Après s’être rendu à six reprises en Azerbaïdjan, il estime qu’« on ne sent pas une chape de plomb comme dans certains pays, c’est un pays musulman qui vit laïquement ». Pour lui, l’Azerbaïdjan est même un pays stratégique : « Il y a des paramètres à prendre en compte, c’est un pays qui a des frontières avec la Russie et l’Iran, qui a des réserves énergétiques, qui attire la convoitise. »« Ce n’est pas dans le rôle des COE de porter des engagements politiques », a déclaré le 6 mai devant le Parlement européen le vice-président de l’organisation, Janez Kocijancic, pour justifier sa prudence sur le sujet. Jeudi 14 mai, tandis que les Jeux européens de Bakou étaient au menu d’une ultime réunion des Comités olympiques européens, organisée en Turquie, l’organisation n’a d’ailleurs communiqué que sur la bonne tenue des délais de travaux de préparation. Tout sera terminé pour la cérémonie d’ouverture, le 12 juin, a-t-il été assuré, sans la moindre mention des prisonniers politiques.Hélène Lompech Attentat-suicide près de l’aéroport de Kaboul, en Afghanistan • Mis à jour le 17.05.2015 à 13h02 Mathématiques : le niveau des collégiens français a reculé • Mis à jour le 17.05.2015 à 11h13 Le niveau des collégiens en mathématiques a reculé depuis six ans, selon une étude du ministère de l’éducation rendue publique dimanche 17 mai par Le Parisien alors que le projet gouvernemental de réforme du collège est fortement contesté.Selon cette étude portant sur un échantillon représentatif de quelque 8 000 collégiens de 3e, inscrits dans 323 collèges publics et privés sous contrat, en 2014, un élève sur cinq n’était capable de traiter que des exercices très simples, de niveau CM2 ou de début du collège. En outre, le pourcentage des élèves de très faible ou de faible niveau passe de 15 % à 19,5 % en six ans. Lire : Peut-on enseigner les mathématiques à tous ?Parallèlement, si les deux groupes de niveaux moyens restent à peu près identiques, celui des élèves de 3e de bon niveau en mathématiques perd près de 3 points (15,3 % en 2014, contre 18,6 % en 2008). Le groupe des « supermatheux » reste quant à lui stable, à 9,1 %.Des résultats « préoccupants »Cette évaluation nationale des collégiens par discipline s’est penchée sur les mathématiques cette année. Ce type d’étude est réalisé tous les six ans pour chaque matière afin de mesurer l’évolution du niveau des élèves. En mathématiques, les collégiens ont été testés sur leur aptitude à résoudre des problèmes de mathématiques, sur leur connaissance des définitions, sur leur capacité à raisonner.Selon Catherine Moisan, directrice de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’éducation, citée par Le Parisien, les résultats en maths sont « préoccupants ». « Ce qui baisse vraiment, note-t-elle, c’est la maîtrise technique (les calculs décimaux, le début du calcul littéral…), dont on peut difficilement se passer dans la vie quotidienne. » « L’écart social se creuse. Le collège sait bien faire réussir les bons élèves et les élèves favorisés », ajoute-t-elle. Mais les résultats baissent pour les autres.Ces résultats confirment l’étude internationale PISA réalisée en 2012 dans 65 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Leur publication paraît alors que la réforme du collège portée par la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, est très contestée, ses détracteurs dénonçant notamment un nivellement par le bas. Lire : Les profs de mathématiques en voie de disparition ? Un projectile pourrait avoir causé l’accident d’un train à Philadelphie • Mis à jour le 17.05.2015 à 11h00 Le FBI est appelé à collaborer dans l’enquête sur le déraillement d’un train mardi 12 mai à Philadelphie pour déterminer si un projectile a provoqué l’accident qui a fait huit morts et plus de 200 blessés.L’Agence fédérale chargée d’enquêter sur les accidents de transports (NTSB – National Transportation Safety Board) a établi que le train de banlieue roulait deux fois plus vite que la vitesse autorisée quand il est sorti des rails.Lire : Déraillement d’un train à Philadelphie, la vitesse en question Mais une contrôleuse a rapporté avoir entendu le conducteur dire que le convoi avait été heurté par une pierre ou une balle avant l’accident, a expliqué Robert Sumwalt, responsable du NTSB lors d’une conférence de presse, vendredi 15 mai.« Aide technique » du FBILes enquêteurs ont précisé avoir demandé « une aide technique » du FBI pour examiner le devant de la locomotive qui aurait été touché. M. Sumwalt a décrit l’impact potentiel comme d’une « forme circulaire » sur la gauche du pare-brise. Mais il a spécifié que l’impact n’était pas confirmé et qu’aucune conclusion n’avait pour l’heure été tirée.Mardi soir, le train 188 de la compagnie ferroviaire publique Amtrak qui reliait Washington à New York a pris un virage à 170 km/h, soit deux fois la vitesse autorisée, avant de freiner d’urgence et de dérailler, selon les enquêteurs.Le conducteur du train, identifié dans les médias comme Brandon Bostian, un New-Yorkais de 32 ans, « coopère » avec les enquêteurs mais dit n’avoir « aucun souvenir » des dernières minutes avant le déraillement du convoi de sept wagons.« Les informations d’impact sur la locomotive Amtrak soumises à inspection et vérification », a tweeté le NTSB. Selon les médias, un autre train aurait été touché par un objet rond dans le même secteur. Front national : Pour Philippot, le nom du parti « n’est pas sacré » • Mis à jour le 17.05.2015 à 10h53 Le vice-président du Front national (FN), Florian Philippot, estime que le nom du parti « n’est pas sacré », même si changement de nom « n’est pas d’actualité » dans un entretien au Journal du dimanche.Lire (édition abonnés) : FN: la galaxie Philippot ne désarme pas « Il n’y a rien de sacré en politique (…) Si c’était pour faire du marketing à l’américaine, façon Bush ou Sarkozy, alors, non merci », a répondu M. Philippot.J.-M. Le Pen est dans « une dérive personnelle suicidaire »Florian Philippot a aussi tenu à défendre la présidente du FN, Marine Le Pen, face aux attaques récentes de son père, qui a jugé qu’elle était sous l’influence du no 2 du parti :« Il m’insulte depuis plusieurs jours, mais aussi Marine Le Pen, puisqu’il dit l’avoir répudiée et lui dénie sa qualité de chef. Il reprend là une rhétorique d’extrême droite, considérant qu’une femme n’est pas capable d’agir seule, d’assumer un poste de direction. Je l’ai rejointe en 2011, et je la connais encore mieux aujourd’hui : il n’y a pas plus libre et plus courageuse qu’elle, elle a toutes les qualités d’un chef. »Interrogé sur « l’héritage politique » laissé au FN par Jean-Marie Le Pen, suspendu du parti, il considère que le combat de Jean-Marie Le Pen « contre l’immigration a été visionnaire et courageux ».« Mais aujourd’hui il est dans une dérive personnelle suicidaire, il est dans la caricature. Ce qui me choque, c’est qu’il a dit souhaiter la défaite de sa fille. Dès lors, de qui souhaiterait-il la victoire ? De Sarkozy ou de Hollande ? C’est incohérent politiquement », a-t-il ajouté. Football : le PSG doit « aller encore plus loin » • Mis à jour le 17.05.2015 à 16h16 Après un début de saison chaotique, le troisième titre consécutif du Paris Saint-Germain revêt une saveur particulière. Mais l'entraîneur du Paris SG Laurent Blanc a déjà la tête à la saison prochaine, où il espère voir le club de la capitale « aller encore plus loin ». Lire : Ligue 1 : le troisième sacre de l'ogre PSG «C'est une belle et grande joie d'obtenir un troisième titre consécutif qui a été difficile à obtenir. Beaucoup d'entre vous ont été négatifs mais malgré cela, on a quand même pris des points en début de saison et cela a fait la différence », a-t-il déclaré à la fin du match contre Montpellier. « Il ne nous a manqué que la Ligue des champions » Ce nouveau titre marque-t-il le début d'une dynastie, comme celle de Lyon dans les années 2000 ? « Je ne peux pas vous le dire, mais Paris ne veut pas s'arrêter là, veut continuer à progresser, à s'améliorer, que ce soit les joueurs, le staff, les dirigeants. J'espère qu'on y arrivera ». Si le président du PSG, Nasser al-Khelaifi, estime que « le Paris SG est vraiment une grande équipe, qui a répondu présent dans les grands moments », il ne se projette pas encore sur la saison prochaine : « Maintenant, il y a encore un titre à aller chercher en Coupe de France, ça en fera quatre cette saison ».  « Il ne nous a manqué que la Ligue des champions, où on n'a pas réussi à gagner, mais on va essayer de le faire la saison prochaine », prévient Thiago Silva, défenseur et capitaine du PSG. Un objectif plus en adéquation avec les moyens financiers gargantuesques du PSG, après avoir assuré sa domination dans un championnat devenu trop étroit pour ses ambitions. Un buste de Poutine en empereur romain érigé en « reconnaissance de l’annexion de la Crimée » • Mis à jour le 16.05.2015 à 23h58 Un Vladimir Poutine de 50 centimètres de haut, vêtu d’une toge « en matière synthétique pas très chère » qui imite le bronze, rappelant les empereurs romains. Voilà le buste que les habitants de Kassimovo, à 20 kilomètres au nord de Saint-Pétersbourg pourront désormais contempler. La statue a été érigée par une organisation locale de cosaques en « reconnaissance de l’annexion de la Crimée » par la Russie en mars 2014.« L’image d’un empereur romain est celle de la sagesse », et cela correspond au « rôle historique de Vladimir Poutine », « vainqueur et homme d’Etat ayant rendu la Crimée à la Russie » Andreï Poliakov, dirigeant l’association « Ibris », qui réunit des cosaques de Saint-Pétersbourg. À l’origine cavaliers d’élite de l’armée tsariste, les cosaques se sont organisés au fil des siècles en communautés présentes sur divers territoires de l’ex-empire russe. Selon M. Poliakov, « près de 700 cosaques d’origine » habitent à Saint-Pétersbourg et dans sa région.Le buste a été inauguré samedi 16 mai sur un terrain appartenant à l’association, en présence d’une dizaine de personnes en uniforme traditionnel des cosaques et au son de l’hymne national russe.Lire l'entretien (édition abonnés) : « Le retour de la Crimée en Ukraine est une certitude » Les frondeurs du PS fustigent leur parti, « service après-vente » de la politique du gouvernement • Mis à jour le 16.05.2015 à 21h13 Après trois ans de Hollande, le contre-projet des frondeurs du PS Congrès du PS : pourquoi le choc des motions n’aura pas lieu Paul Chaulet Top 14 : le Stade Français, nouveau leader • Mis à jour le 16.05.2015 à 19h19 En attendant le choc entre Toulon (70 points) et Clermont (67), dimanche, en clôture de la 25e et avant-dernière journée du championnat de France, le Stade Français a pris la tête du Top 14 grâce à sa victoire, samedi, à Jean Bouin, face à Montpellier (35-21). Avec 70 points, les Parisiens ont pris les commandes du championnat grâce à une différence de points particulière avantageuse. Ils sont au moins assurés de disputer un barrage à domicile cette saison, pour leur première phase finale depuis 2009, et peuvent même lorgner une accession directe en demi-finales, à condition de ne pas trébucher à Brive, qui jouera son maintien, samedi prochain. D'autant qu'ils distancent Toulouse (4e), battu à Grenoble. Surtout, ce succès bonifié à domicile prouve à quel point les Parisiens ont les reins solides et peuvent tenir la distance, après s'être écroulés dans la dernière ligne droite lors de la saison précédente. En développant un jeu ambitieux et plaisant, les hommes de Gonzalo Quesada ont éteint un Montpellier transparent et brouillon. Les Héraultais, 8e avec cinq points de retard sur la 6e place, devront très probablement se passer de phase finale cette saison. Abonnés aux joutes pour le titre depuis l'exercice 2010-2011, ils doivent cette fois remiser leurs ambitions, résumé d'une année chaotique et décevante marquée par l'éviction de l'emblématique manager Fabien Galthié. A Jean-Bouin, les hommes de Jake White n'ont véritablement tenu que 9 minutes, le temps d'inscrire une petite pénalité par Ben Lucas. Les Parisiens sont ensuite entrés dans leur match, inscrivant un premier essai par le troisième ligne Jono Ross en profitant d'un cafouillage sur une mêlée montpelliéraine. La partie vire à l'humiliation Deux essais de l'ailier Julien Arias (40, 51), qui porte son total à 11 cette saison, ont ensuite donné un avantage définitif aux hommes de Quesada. Il faut dire qu'ils n'ont pas eu à énormément forcer leur talent contre des Héraultais sans imagination et brouillons. La partie vire à l'humiliation après un nouvel essai de Flanquart sur un ballon porté (55), Montpellier s'est enfin donné la peine de réagir. Enchaînant les temps de jeu, ils ont répliqué par des essais en force du deuxième ligne Robins Tchalé-Watchou (66) puis du pilier Yvan Watremez (73). Privé de son bonus, le Stade Français a alors réagi dès le renvoi et après plusieurs séquences a aplati dans l'en-but par Antoine Burban (77). De quoi offrir une belle sortie au demi de mêlée Jérôme Fillol et au troisième ligne Pierre Rabadan, icones du club qui ont probablement disputé leur dernier match à Jean-Bouin. Top 14 : Castres arrache son maintien, Toulouse stoppé • Mis à jour le 16.05.2015 à 19h25 Castres a arraché son maintien en Top 14 en remportant avec le bonus le choc du bas de tableau face à Brive (32-12), samedi lors de la 25e et avant-dernière journée du Top 14. Les hommes de Mauricio Reggiardo, le sauveur du Castres Olympique arrivé aux commandes en plein marasme début février, ne pourront plus être dépassés par l'Aviron Bayonnais, grâce à une différence particulière favorable. Ils s'évitent ainsi l'angoisse d'une dernière journée de tous les dangers où ils se rendront au Racing. Les Brivistes, qui disposent d'un point d'avance sur l'Aviron, tireront eux leur dernière cartouche samedi prochain avec la réception du Stade Français, tandis que Bayonne recevra La Rochelle, qui s'est également sauvé en obtenant le match nul face au Racing-Métro (18-18). Plus habitués à jouer les phases finales en cette période de l'année, les champions de France 2013 et vice-champions 2014, ont tenu leur rang dans un match à la vie à la mort contre Brive les vice-champions de France n'ont pas craqué face à l'enjeu de cette « finale » pour leur survie dans l'élite. Les Castrais, auteurs de quatre essais dans un match maîtrisé, ont décroché le point de bonus offensif qui leur fallait tout en profitant du revers de Bayonne. Les Bayonnais, 13e avec un point de retard sur la 12e place de Brive, ont été balayés à Chaban-Delmas par une équipe de Bordeaux-Bègles survoltée (38-25). La marche effrénée du Stade Toulousain stoppée Alors que Lyon est officiellement relégué, le maintien se jouera principalement entre l'Aviron (47 points) et Brive (48 pts). Les Basques recevront La Rochelle; les Corréziens le Stade Français. En haut du classement, la marche effrénée du Stade toulousain vers une qualification directe pour les demie-fianles de Top 14 a été stoppée par une équipe de Grenoble (32-11) qui s'est rapprochée, elle, du maintien grâce à sa victoire 32-11. Toulouse (3e, 66 pts), qui surfait sur une dynamique de cinq succès d'affilée, marque donc un temps d'arrêt et risque de voir lui échapper l'une des deux premières places du Top 14, synonyme de qualification directe pour le dernier carré. Alors que Toulon (70 points) et Clermont (67) s'affrontent dimanche en clôture e la 25e journée, la Stade toulousain laisse filer le Stade Français qui prend provisoirement la tête du championnat grâce à sa nette victoire face à Montpellier (35-21).  Foot anglais : 2 minutes 56 secondes pour inscrire trois buts • Mis à jour le 16.05.2015 à 17h57 2 minutes et 56 secondes, voilà le temps, très court, qu'il aura fallu à Sadio Mané pour inscrire le triplé le plus rapide de l'histoire de la Premier League anglaise. Le meneur sénégalais de Southampton a réussi cette prouesse, samedi, en championnat, contre Aston Villa, laminé 6-1. Sadio Mané améliore ainsi le précédent record de l'attaquant de Liverpool, Robbie Fowler, qui lui n'avait eu besoin que de 4 minutes et 33 secondes pour parvenir au même résultat. Ce record tenait depuis 1994. Le joueur de 23 ans, arrivé fin août chez les Saints en provenance de Salzbourg, en Autriche, a ouvert le score à la 13e minute en reprenant un premier tir repoussé par le gardien. Dans la minute suivante, il a intercepté une passe en retrait et trompé le gardien avant de parachever son oeuvre à la 16e minute d'un tir puissant. Dix buts en championnat Depuis la création de la Premier League lors de la saison 1992-1993, personne n'avait été aussi rapide pour inscrire trois buts. Le record absolu dans le football anglais reste toutefois la propriété de James Hayter. Entré en jeu à la 84e minute en 2004 contre Wrexham lors d'un match de 3e division, le triplé du remplaçant de Bournemouth avait été chronométré en 2 minutes et 20 secondes. Sadio Mané en est désormais, lui, à 10 buts en championnat cette saison. Le gouvernement italien va verser 2,2 milliards d'euros à ses retraités Le gouvernement italien a adopté, lundi 18 mai, un décret pour rembourser environ 500 euros à près de quatre millions de retraités, à la suite d'une invalidation partielle de la réforme des retraites de 2011 par le Conseil constitutionnel. Devant la presse, le chef du gouvernement Matteo Renzi, a détaillé les modalités de ces versements : « 3,7 millions de personnes recevront 500 euros le 1er août. Mais 650 000 personnes, touchant plus de 3 200 euros brut de retraite ne percevront rien. » Le président du conseil a expliqué que ce remboursement s'élèverait à quelque 2,18 milliards d'euros, financés en partie par une « cagnotte » dégagée en avril. Pour ne pas affecter les finances publiques, les fonds concernés proviendront de la réaffectation de sommes que le gouvernement de Matteo Renzi avait prévu de consacrer à la lutte contre la pauvreté. Le déficit public de l'Italie sera ainsi maintenu à 2,6 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, alors que l'évolution de la conjoncture pouvait le ramener à 2,5 %. Le 30 avril dernier, la cour constitutionnelle italienne avait invalidé une disposition de la réforme des retraites de 2011, obligeant le gouvernement à chercher une solution pour financer ce qu'il doit aux retraités lésés. En décembre 2011, le gouvernement de Mario Monti avait imposé une cure d'austérité draconienne. Une réforme des retraites prévoyait alors d'augmenter le nombre d'années de cotisation, de calculer les pensions en prenant en compte l'ensemble de la carrière et non uniquement les derniers salaires perçus, et de désindexer de l'inflation les pensions supérieures à 1 400 euros par mois. Un remboursement de tous les arriérés trop coûteux « Payer tous les arriérés aurait exigé en 2015 des ressources qui auraient porté le rapport déficit-PIB à 3,6 % », a précisé pour sa part le ministre de l'économie et des finances, Pier Carlo Padoan. « Cela aurait entraîné une procédure d'infraction de la part de l'Union européenne pour déficit excessif », a ajouté le ministre, estimant qu'un remboursement total à tous les retraités « aurait eu des conséquences d'une dimension qui n'a pas été appréhendée au cours du débat général ». Matteo Renzi, évoquant le total des arriérés, a parlé d'un chiffre « très, très grand » : « Nous devrions donner 18 milliards d'euros qui seraient enlevés aux infrastructures, aux crèches, aux employés. » Une association de consommateurs, la Codacons, a déjà annoncé un recours en justice contre ce décret, estimant que tous les retraités sans exception devraient recevoir leurs arriérés. Au moins 33 morts après un glissement de terrain en Colombie • Mis à jour le 18.05.2015 à 17h22 Un glissement de terrain survenu lundi 18 mai au matin à Salgar, dans le nord-ouest de la Colombie, a fait au moins 33 morts et de nombreux disparus, après de fortes pluies tombées dans la région, ont annoncé les autorités. « Nous avons pour l'instant 33 personnes décédées, mais ce chiffre pourrait augmenter », a déclaré à l'Agence France-Presse Inés Cardona, la directrice du département administratif de prévention des catastrophes naturelles du département d'Antioquia. Neuf personnes placées en garde à vue après le braquage d’un convoi saoudien • Mis à jour le 18.05.2015 à 16h31 Jean-Luc Lahaye condamné à un an de prison avec sursis pour corruption de mineure • Mis à jour le 18.05.2015 à 15h06 Le chanteur Jean-Luc Lahaye a été condamné lundi 18 mai par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison avec sursis pour corruption de mineure. Le chanteur de 62 ans était poursuivi pour avoir demandé à une jeune fille de moins de 15 ans de s'adonner à des jeux sexuels par webcam interposée. Il a cependant été relaxé des chefs de proposition sexuelle à mineur de moins de 15 ans et de détention d'images pédopornographiques de mineur de moins de 15 ans. Le tribunal a estimé que l'ancienne star des années 80 connaissait précisément la date de naissance de la jeune fille avec qui il chattait sur Facebook entre mars et août 2013. Jean-Luc Lahaye lui avait réclamé à plusieurs reprises des photos nues, ce qu'avait refusé l'adolescente dans un premier temps, avant de se plier à ses exigences, et de lui fournir des clichés à caractère sexuel. Déjà condamné en 2007 Lors du procès, qui s'est tenu à huis clos le 23 mars, le parquet avait requis deux ans de prison avec sursis. Un des avocats du chanteur, Me Jean-Philippe Touati, s'est félicité de la relaxe concernant le chef d'accusation de détention d'images pédopornographiques, le motif qui « blessait le plus » Jean-Luc Lahaye. Selon ses conseils, M. Lahaye n'écarte pas la possibilité de faire appel de la condamnation. Plusieurs associations de défense des enfants, comme Innocence en danger, la Fondation pour l'enfance ou encore La voix de l'enfant, sont parties civiles dans ce dossier. Jean-Luc Lahaye avait déjà été condamné en 2007 à 10 000 euros d'amende pour avoir eu des relations sexuelles avec une jeune fille mineure. Celle-ci, âgée de 18 ans au moment du procès, l'avait accusé de l'avoir violée à deux reprises alors qu'elle avait un peu moins de 15 ans. L'artiste avait reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la plaignante, mais avait formellement contesté l'avoir forcée. Les charges de viol n'avaient pas été retenues. La SNCF condamnée pour la mort de deux supporteurs en 2009 • Mis à jour le 18.05.2015 à 14h38 La SNCF a été reconnue coupable, lundi 18 mai, d’avoir causé involontairement la mort de deux jeunes supporteurs de foot, fauchés par un RER en 2009 après s’être égarés sur les voies. La société a été condamnée à 280 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Bobigny. La défense de l’entreprise publique, qui était poursuivie pour « blessures » et « homicides involontaires » en récidive, avait plaidé la relaxe.Le 7 mars 2009, peu avant minuit, un enfant de 10 ans et un adolescent de 18 ans qui faisaient partie d’un groupe de supporteurs du club de football de Lille avaient été fauchés par un RER alors qu’ils longeaient une voie ferrée près du Stade de France, au nord de Paris. A l’issue du match, cherchant à rejoindre leur autocar garé de l’autre côté du canal Saint-Denis, les supporteurs s’étaient perdus et avaient fini par emprunter un escalier, théoriquement interdit mais dont la porte n’était, selon eux, pas fermée. Elle débouchait sur un pont ferroviaire.Débat sur la porte d’accès aux voiesDeux jours d’audience au tribunal correctionnel de Bobigny à la mi-avril n’ont pas permis de répondre à cette question cruciale : la porte d’accès aux voies était-elle fermée, comme le soutient la SNCF – rapports d’inspection à l’appui –, ou ouverte, comme l’affirment les témoins du drame ? L’idée, un temps avancée par la défense, que les victimes, pressées de regagner leur autocar dans les temps, aient pu forcer l’ouverture de la porte avait suscité l’indignation des parties civiles. Elle n’a pas convaincu en tout cas le procureur, qui avait jugé l’entreprise coupable d’un « grave manquement à son obligation de sécurité » et requis 300 000 euros d’amende à son encontre.La SNCF encourait jusqu’à 450 000 euros pour les chefs de « blessures » et « homicides involontaires » en récidive. Ses avocats avaient plaidé qu’il n’entrait pas dans les missions de la SNCF d’« assurer la sécurité publique », mais seulement celle de ses usagers, et qu’il fallait cesser de lui faire porter la responsabilité de comportements manifestement imprudents. La France et l’Allemagne font pression pour obtenir un accord sur le climat • Mis à jour le 18.05.2015 à 14h33 Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) « Le rendez-vous de Paris sur le climat sera crucial  » Les Etats-Unis et la Russie s’engagent pour le climat Le financementPar ailleurs, « la question du financement est l’une des principales questions qui se posent », a reconnu Laurent Fabius. Les Etats se sont mis d’accord pour investir à partir de 2020 100 milliards de dollars par an (« émanant du public mais aussi du secteur privé »), afin de lutter contre le réchauffement climatique mais aussi, à la demande des pays les plus menacés, en combattre les effets. Climat : « La question du financement peut faire dérailler la COP 21 » Accélérer le processusL’appui de l’Allemagne est d’autant plus déterminant qu’elle préside le G7. Le prochain sommet se tient d’ailleurs en Bavière les 8 et 9 juin. Angela Merkel a d’ores et déjà expliqué qu’elle mettrait les questions financières liées à la lutte contre le réchauffement climatique sur la table. Sans doute le répétera-t-elle demain. Un accord du G7 semble important pour parvenir le mois suivant à un accord plus global sur le financement lors d’une conférence qui se tiendra à Addis-Abeba, en Ethiopie. C’est qu’entre cette conférence de Berlin et celle de Paris, de nombreux autres rendez-vous sont prévus. Dès le début de juin, les négociateurs se retrouveront à Bonn. Fin juin, une session de l’ONU planchera sur le sujet. De même que l’Assemblée générale des Nations unies en septembre. Puis une « pré-COP » se tiendra en octobre.Pour la France comme pour l’Allemagne, le climat a déjà fait l’objet de multiples rencontres, mais « la véritable négociation n’a pas commencé ». « Il y a des dizaines de papiers et de nombreuses parenthèses dans ses papiers », résume Laurent Fabius. Angela Merkel et François Hollande devraient donc tenter d’accélérer le processus afin que celui-ci entre dans une phase décisive, condition indispensable pour que la conférence de Paris, « qui n’est que le début du processus », s’achève sur un succès. Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste BlaBlaCar veut rassurer ses utilisateurs L’économie collaborative, nouvelle frontière des assureurs Turquie : grève chez les constructeurs Renault et Fiat Deux des principales usines automobiles de Turquie, celles des constructeurs français Renault et italien Fiat à Bursa (nord-ouest), étaient toujours paralysées lundi par une grève de leurs salariés, qui exigent des augmentations de salaires. Les lignes d’assemblage de ces deux sites sont à l’arrêt « en raison d'un arrêt de travail des salariés », a-t-on appris auprès des deux entreprises.Le mouvement a débuté dans la nuit de jeudi à vendredi dans la plus grande usine automobile du pays, celle de l’entreprise Oyak-Renault, une coentreprise fondée par le constructeur français et Oyak, un fonds de pension de l’armée turque. Plusieurs centaines d’ouvriers de l’équipe de nuit ont cessé le travail pour obtenir de leur direction les mêmes avantages, dont une hausse de 60 % de leurs salaires, que ceux récemment obtenus par leurs collègues de l’usine locale du groupe Bosch qui fabrique des pièces détachées pour plusieurs constructeurs automobiles. Plus de la moitié des 5 000 salariés d’Oyak-Renault à Bursa participent au mouvement, selon la direction.Négociations en coursDans la foulée, des centaines d'employés de Tofas (4 500 salariés), une coentreprise détenue par Fiat et le turc Koç Holding, ont eux aussi débrayé par solidarité et exigent désormais, eux aussi, une revalorisation de leurs salaires.« Des négociations sont en cours avec les grévistes » chez Renault, a indiqué une source au sein du constructeur automobile français, sans toutefois préciser si le travail pourrait reprendre rapidement sur le site qui fabrique les modèles Clio et Fluence. La contestation a aussi gagné un gros équipementier de la ville, Coskunöz où des centaines de personnes ont arrêté le travail samedi, a rapporté la presse turque. L’usine Renault de Bursa affiche une capacité de production de 360 000 véhicules par an. Le secteur automobile est l’une des locomotives de l’industrie turque et de ses exportations. Les généralistes de Roanne en grève contre le projet de loi Touraine • Mis à jour le 18.05.2015 à 17h44 Richard Schittly (Lyon, correspondant) Ce que le projet de loi santé va changer au quotidien L’épreuve de santé de Marisol Touraine Richard Schittly (Lyon, correspondant) Journaliste au Monde Athlétisme : hécatombe chez les Bleus avant les Mondiaux • Mis à jour le 18.05.2015 à 16h52 Yann Bouchez   Tendon d Achille a Peté je pars me faire opérer a Aspetar ce soir ! Ne soyez pas déçu ou triste . Chacun son destin ! Dieu est grand— TeddyTamgho (@Tamgho Teddy) Dans la clinique de Doha, Teddy Tamgho a retrouvé son compatriote Mahiedine Mekhissi-Banabbad. Le spécialiste du 3 000 m steeple était déjà au Qatar depuis deux mois, pour régler des douleurs tenaces à la jambe droite, et avait fait une croix lui aussi sur Pékin. Comme si cela ne suffisait pas, il s'est fendu d'un message sur Facebook, dimanche 17 mai, pour donner des nouvelles à ses suiveurs. Elles sont mauvaises. Venu pour se faire soigner, Mekhissi s'est blessé plus gravement encore : « Hier [samedi], j'ai glissé ; je me suis rattrapé sur mon pied droit fragile et j'ai senti un craquement. Verdict des médecins après avoir passé une IRM : tendon d'Achille à moitié pété ! Conséquence : six à huit semaines de plâtre afin que le tendon se ressoude naturellement. » Tamgho et Mekhissi forfaits, ce sont deux chances très sérieuses de médailles en moins pour la France. Le triple sauteur a remporté la seule médaille d'or lors des derniers Mondiaux à Moscou en 2013, et, sans pépin physique, il aurait très probablement pu prétendre à un podium en Chine. Tout comme Mekhissi, détenteur du record d'Europe du 3 000 m steeple et qui, depuis Daegu (Corée du Sud) en 2011, a pris l'habitude de ramener une breloque de ses Mondiaux.La saison de plein air vient juste de débuterComme la poisse semble coller aux pointes des Français ces temps-ci, c'est au tour d'Eloyse Lesueur d'être privée du voyage à Pékin. La championne du monde en salle du saut en longueur s'est rompue le ligament postérieur du genou droit, samedi 16 mai, lors d'un entraînement. La sauteuse était en phase de réathlétisation après une rupture partielle de ce ligament début avril. Double championne d'Europe, notamment à Zurich en 2014, elle faisait figure de potentielle tête d'affiche de la délégation tricolore en Chine.A Pékin, cet été, les Bleus risquent d'avoir du mal à améliorer leur bilan de la précédente édition mondiale, à Moscou, où ils avaient glané quatre médailles (1 or, deux argent, un bronze). Inquiétant, alors que la saison de plein air vient seulement de débuter. Il reste toutefois de sérieux prétendants aux podiums pour les Mondiaux à venir. Le perchiste Renaud Lavillenie qui a presque tout gagné, tentera de remporter l'or mondial, le seul titre qui manque à son palmarès. L'hématome à l'épaule qu'il a contracté il y a quelques jours lors d'un 4 × 100 m disputé durant les interclubs ne devrait bientôt être qu'un mauvais souvenir.Le marcheur Yohan Diniz, recordman du monde du 50 km marche, sera également un candidat au podium. Il a décidé de doubler le 20 et le 50 km marche fin août. Enfin et surtout, il y aura probablement plusieurs prétendants tricolores au podium du 110 m haies : Pascal Martinot-Lagarde – et, dans une moindre mesure, son frère Thomas –, Garfield Darien, Dimitri Bascou et le jeune Wilhem Belociua.Finalement, malgré ces trois blessures majeures, les Bleus ne feront pas forcément moins bien que lors des exercices précédents. Depuis Osaka en 2007, la France a gagné moins de quatre médailles lors des Mondiaux (4 en 2013, 4 en 2011, 3 en 2009 et 2 en 2007). Mais s'ils veulent rester dans la moyenne, ils ne pourront pas se permettre de griller beaucoup de cartouches. Une chose semble déjà assurée : les Tricolores ne devraient pas battre leur record de médailles mondiales (8), atteint à Paris, en 2003, puis à Helsinki en 2005. Yann Bouchez Journaliste au service Sport La suite de « Dragon Ball Z » aura sa version papier • Mis à jour le 18.05.2015 à 15h58 Le secteur public européen dans la spirale de la dette • Mis à jour le 18.05.2015 à 17h20 Marie Charrel La banque des collectivités territoriales entre en action Les régions espagnoles ne sont pas sorties de la crise L’envolée du franc suisse pèse sur les collectivités locales françaises Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Industrie : Macron veut aider 2 000 entreprises à passer au numérique • Mis à jour le 18.05.2015 à 14h42 Denis Cosnard L’outil industriel français vieillit de façon inquiétante Et pour sensibiliser le plus de PME possibles aux bienfaits de l’« usine 4.0 », M. Macron a choisi de s’appuyer sur les syndicats patronaux. Le programme ne sera plus piloté par les grands industriels choisis par M. Montebourg, mais par un comité réunissant les pouvoirs publics, les syndicats de salariés, ainsi que six organisations patronales rassemblées dans une nouvelle association loi 1901 avec deux centres de recherche et deux écoles. Au risque que l’ensemble soit très lourd à manœuvrer…« C’est vrai, on passe d’un petit club très réactif à un dispositif plus complexe qui peut s’engluer, admet Laurent Siegfried, du Groupement des industries de l’équipement électrique (Gimelec), une des chevilles ouvrières du programme. Mais c’est le prix à payer pour que le projet change de dimension. » Un premier bilan pourra être effectué fin 2016. Denis Cosnard Journaliste au Monde Nécrologie L’écrivain Jean Pliya est mort Par Hermann Boko (à Cotonou, Bénin) Le 18.05.2015 à 12h09 Jean Pliya. Crédits : L’auteur de la célèbre pièce de théâtre Kondo le requin, qui raconte les dernières heures du résistant africain Behanzin et du roman Les tresseurs de corde, paru aux éditions Hatier en 1987, est mort jeudi dernier d’une crise cardiaque à l’âge de 84 ans, à Abidjan en Côte d’Ivoire. Il s’y était rendu pour honorer ses engagements religieux.Jean Pliya, écrivain et dramaturge franco-béninois, est une figure majeure de la littérature africaine. Il a notamment reçu de nombreux prix dont celui de la meilleure nouvelle africaine en 1963 avec son œuvre L’arbre fétiche et celui de littérature d’Afrique noire en 1967 à Paris avec sa pièce Kondo le requin. Il est aussi officier de l’ordre français des arts et lettres depuis septembre 1981.Homme politique et fervent catholiqueJean Pliya a aussi occupé plusieurs fonctions politiques dans le Bénin fraîchement indépendant. De retour de Lyon où il exerçait comme professeur d’histoire et géographie à la fin des années 1950, il a été directeur de cabinet du ministre de l’éducation nationale de 1960 à 1963, avant d’assumer un portefeuille ministériel de l’information et du tourisme en 1963.Il a été aussi député à l’assemblée nationale du Bénin, de 1964 à 1967. Très apprécié pour son franc-parler et sa verve, Jean Pliya était également un homme de foi.« Agis comme si tout dépendait de toi »Jusqu’au soir de sa vie, il était encore le responsable national du Renouveau charismatique catholique, dont il est l’un des précurseurs au Bénin. L’ouvrage Des ténèbres à la lumière paru aux éditions Saint Paul en 2006 est le fruit de ses convictions religieuses.Il aimait partager avec les jeunes ce slogan qui a guidé sa vie de foi et son parcours d’homme et qu’il tient de Saint Ignace de Loyola : « Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi. » Deux sportifs de l’extrême se tuent lors d’un saut dans le vide à Yosemite Park • Mis à jour le 18.05.2015 à 12h50 Dean Potter, un sportif extrême internationalement reconnu, et Graham Hunt, son compagnon d’expédition, sont morts lors d’un saut samedi dans le parc national Yosemite, en Californie, a annoncé ABC News dimanche, citant le porte-parole du site. Kicking it with Miss Whisper #Dog at #GlacierPoint #Yosemite. The beauty and raw-natural-power of this place brings out more in me than I thought I ever had while simultaneously making me feel quite small. Photo by Luciana Demichelli. @AdidasOutdoor @Fiveten_Official @MetoliusClimbing @StrideHealth @Goalzero @Guayaki #Inspiration #Freedom Une photo publiée par Dean Potter (@deanpotter) le 14 Mai 2015 à 7h03 PDT Les deux sportifs auraient tenté un vol en combinaison ailée (wingsuit) depuis le Taft Point, mais se seraient écrasés contre un affleurement rocheux en essayant de voler entre deux entailles.Des fans de sport extrême du monde entier ont salué Dean Potter sur sa page Facebook, adepte du base-jump, un sport extrême qui consiste à se jeter dans le vide depuis un point fixe naturel ou artificiel avant d’ouvrir son parachute, une activité illégale dans les parcs nationaux aux Etats-Unis.  L'épargne solidaire poursuit sur sa lancée Frédéric Cazenave Donner du sens à ses placements, partager les fruits de son épargne… plus d'un million de Français ont déjà souscrit au moins un produit d'épargne solidaire. En 2014, les sommes déposées sur ces placements ont progressé de 13,6 % pour atteindre 6,8 milliards d'euros d'encours, selon le baromètre annuel publié le 18 mai par l'association Finansol. Lire : La revanche de l’épargne solidaire Ce rythme tend toutefois à ralentir, en raison du coup de frein de son principal moteur, l'épargne salariale (4,14 milliards d'euros). Depuis 2010, la loi oblige les entreprises à proposer dans leur offre d'épargne salariale au moins un fonds solidaire, ce qui a permis de booster les encours. Mais en 2014, ils n'ont progressé que de 12,1 % (contre une hausse de 43 % en 2013). « L'impact de la crise sur les résultats des entreprises se ressent dans la croissance des encours d'épargne salariale, qui a cru un rythme moins élevé que les années précédentes. Ce phénomène a pesé sur le volet solidaire », explique Sophie des Mazery, directrice de Finansol. ){ ); En revanche, l'épargne bancaire (livrets, assurance-vie) enregistre une franche progression (+ 17,2 %, à 2,23 milliards d'euros). « Certains établissements ont commercialisé de nouveaux produits, d'autres ont fortement promu ce type de placements. Cela prouve bien que si les banques jouent le jeu et informent leurs clients, ces derniers adhèrent », note Sophie des Mazery. Lire : Extension du domaine des produits solidaires L'épargne ainsi investie sert ensuite à soutenir des entreprises à forte utilité sociale et/ou environnementale. En 2014, le flux de financement issu de l'épargne solidaire s'est élevé à 240 millions d'euros (contre 187 millions en 2013). Un coup de pouce bienvenu pour les entreprises, associations et autres structures qui a permis de créer ou consolider 43 000 emplois, reloger 5 000 personnes, approvisionner 15 000 nouveaux foyers en énergie renouvelable… selon les décomptes de Finansol. Parallèlement, les produits de partage (ce sont des livrets, contrats d'assurance-vie, où les particuliers acceptent de donner tout ou partie de leurs intérêts) ont permis de reverser 5,7 millions d'euros à des associations en 2014. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Ligue 1 : René Girard quitte Lille • Mis à jour le L'information circulait depuis quelques semaines. Elle est désormais officielle. L'entraîneur de Lille, René Girard, quittera le club à la fin de la saison « d'un commun accord » avec le Losc, a annoncé le club, mardi, sur son site internet.Arrivé il y a deux ans, après un titre de champion de France avec Montpellier en 2012, René Girard, 61 ans, avait conduit le Losc à la troisième place de la Ligue 1 en 2014. Avant la dernière journée de la saison 2014-2015, samedi 23 mai, le club n'est que huitième. « Le LOSC et son entraîneur, René Girard, mettront un terme à leur collaboration à l'issue de cette saison 2014-2015. Cette décision a été prise d'un commun accord entre les deux parties, après deux années de bonne coopération », a annoncé le Losc.Hervé Renard, le successeur?Le nom d'Hervé Renard, actuel sélectionneur de la Côte d'Ivoire, qu'il vient de mener à la victoire en Coupe d'Afrique des nations, est celui qui revient le plus souvent pour remplacer Girard. La nomination du nouvel entraîneur de Lille sera « annoncée avant le 30 mai 2015 », indique le club, qui ne donne pas le nom du successeur de Girard.Six Chinois inculpés pour espionnage économique aux Etats-Unis • Mis à jour le Six Chinois ont été inculpés pour complot d'espionnage économique, vol de secrets commerciaux et violation des traités commerciaux au bénéfice d'universités et d'entreprises contrôlées par la Chine, a annoncé mardi 19 mai le ministère américain de la justice.Les six hommes, dont trois professeurs d'université en Chine, sont accusés d'avoir dérobé des technologies notables d'Avago Technologies et de Skyworks Solutions, deux entreprises américaines de semi-conducteurs, selon l'acte d'inculpation.Ce « complot », qui remonterait à 2006, avait pour objectif de voler les secrets commerciaux d'Avago, une entreprise sise en Californie, et de Skyworks, sise dans le Massachusetts (nord-est), en particulier leurs technologies utilisées dans les téléphones portables pour filtrer les signaux et accroître leur performance.Sous la supervision de responsables d’une université chinoiseCe complot était organisé sous la supervision de responsables de l’université de Tianjin, une des universités clés du ministère de l'éducation chinoise, via une entreprise écran dans les îles Caïmans, pour le compte d'une structure en Chine, ROFS Microsystems qui devait produire ces technologies.L'un des professeurs, Hao Zhang, a été arrêté samedi à son arrivée aux Etats-Unis, à l'aéroport de Los Angeles ; les cinq autres se trouveraient toujours en Chine, selon un porte-parole du ministère de la justice.Hao Zhang, 36 ans, est un ancien empoyé de Skyworks et professeur à l’université de Tianjin. Il avait rencontré l'un de ses complices présumés, Wei Pang, 35 ans, lorsqu'ils faisaient leur doctorat d'ingénieur électrique à l’université de Californie du Sud. Ils y ont notamment mené une recherche financée par la DARPA, l'agence de recherche du ministère américain de la défense. Wei Pang, également professeur dans cette même université chinoise, avait travaillé pour Avago dans le Colorado (ouest).Parmi les quatre autres inculpés, on compte un professeur de la même université chinoise, un ancien étudiant de l’université de Californie du Sud, un diplômé de l’université de Tianjin et le gérant de l'entreprise chinoise ROFS.Marine Le Pen relaxée en appel dans le procès du « faux tract » visant Jean-Luc Mélenchon • Mis à jour le La qualité de l'air reste problématique en Ile-de-France • Mis à jour le Polémique autour de la circulation alternée à ParisL'année 2014, la plus chaude depuis 1900, a été marquée par des températures « supérieures aux normales saisonnières sur l'ensemble de l'année, à l'exception des mois estivaux qui ont été frais, nuageux et pluvieux ». De ce fait, « les émissions du chauffage ont été moins importantes qu'habituellement » (- 15 %) et les niveaux chroniques de pollution « moins élevés qu'en 2013 ».Le volailler Doux repris par la coopérative Terrena • Mis à jour le Laurence Girard La famille Calmels n’aura pas attendu trop longtemps pour se délester du volailler breton Doux. Elle a annoncé, mardi 19 mai, que D&P Participations, la filiale de la holding familiale, avait cédé sa participation majoritaire de 52,5 % à la coopérative Terrena.Après finalisation de l’accord de cession, Doux serait contrôlé par Terrena. Le deuxième actionnaire étant un des principaux clients de Doux, le Saoudien Al Munajem, qui possède 25 % du capital. La famille Doux détenait le solde, soit 22,5 % des parts. Sofiprotéol serait aussi dans le tour de table avec une participation minoritaire.Arnaud Marion, manager spécialisé dans les opérations de retournement d’entreprise, devrait quitter Doux avec ce changement de contrôle.Le financier Didier Calmels n’avait pourtant pas hésité à parler d’affaire la plus importante de sa vie lorsqu’il avait croqué Doux à la barre du tribunal de commerce de Quimper, fin novembre 2013, mettant même en avant son fils, Martin, nommé codirigeant de l’entreprise, placée en redressement judiciaire en juin 2012.Seul candidat au rachat de Doux, M. Calmels l’avait emporté sans surprise. Il aurait alors déboursé près de 20 millions d’euros pour récupérer la créance de la banque Barclays, soucieuse de sortir de l’affaire et s’emparer ainsi de 52,5 % du capital.Remise sur les railsDepuis, l’entreprise, qui avait déjà été restructurée avec la mise en liquidation du pôle frais, a été remise sur les rails. La baisse de l’euro et le renforcement du dollar sont venus fort opportunément au secours du volailler, dont 80 % de l’activité est liée à l’exportation de poulets congelés vers le Moyen-Orient sous la marque Doux.Au global, le chiffre d’affaires de Doux (dont le second pôle d’activité est la vente de produits élaborés vendus sous marque Père Dodu) s’est élevé à 457 millions d’euros en 2014. Et l’entreprise affiche une perspective de 530 millions d’euros pour 2017. Elle emploie aujourd’hui 2 317 personnes, y compris les CDD.Avec cette acquisition, la coopérative Terrena souhaite se renforcer sur le marché de la volaille. Elle revendique la place de numéro deux du marché français, avec un chiffre d’affaires de 850 millions d’euros, à travers sa filiale Gastronome et les marques Douce France et fermiers d’Ancenis, ainsi qu’avec sa participation de 45 % au capital de Fermiers du Sud-Ouest (FSO, marque Saint Sever). Laurence Girard Journaliste au Monde Lingerie : les dessous d’une crise • Mis à jour le Nicole Vulser Maison Lejaby taille dans ses effectifsDepuis cinq ans, Eminence s’est diversifié dans les marchés publics (qui ont représenté 5 millions d’euros l’an dernier), en s’associant à la filiale marchés publics de GDF-Suez. Depuis, le groupe travaille notamment pour l’armée de terre, la police, l’office national des eaux et forêts et même pour la police douanière et financière en Italie. La dernière commande consiste à réaliser pour l’armée française, des chemises dont le tissu est traité pour masquer la chaleur et ne pas être détectable par des rayons infrarouges.Enfin, des années après avoir essuyé un échec spectaculaire en essayant – malgré la présence de Naomi Campbell comme égérie – de vendre des slips kangourou aux femmes, Eminence repasse à l’attaque sur les dessous féminins.Six lignes de lingerie ont ainsi été entièrement redessinées pour sa marque Athena. Elles seront vendues à l’automne uniquement en grandes surfaces. Selon Isabelle Brunet, directrice produit de cette marque, « les prototypes sont réalisés en France mais la fabrication est délocalisée en Chine et en Tunisie ». Les prix sont volontairement accessibles et la marque promet une garantie d’échange ou de reboursement à toutes ses clientes. Nicole Vulser Journaliste au Monde La mère d'un otage américain en Syrie implore Washington et Damas • Mis à jour le La mère du journaliste américain Austin Tice, disparu il y a plus de mille jours en Syrie, a exhorté mardi 19 mai Washington et Damas à coopérer pour obtenir sa libération. Le journaliste, qui travaille notamment pour le groupe de presse McClatchy et le Washington Post, a été enlevé en août 2012 dans la capitale syrienne.Le département américain d'Etat a annoncé en mars que Washington était périodiquement en contact direct avec le gouvernement syrien pour évoquer son sort. « On nous dit qu'il va bien, qu'il est indemne, ce qui est bien sûr très important, et le plus important pour nous, c'est de rester patients », a déclaré Deborah Tice à Beyrouth, citant des informations de sources non spécifiées, obtenues il y a quelques semaines. Selon sa famille, on ignore précisément quel groupe détient Austin Tice en otage.D'après l'organisation Reporters sans frontières (RSF), 25 journalistes sont actuellement retenus en captivité en Syrie par des groupes radicaux, dont cinq étrangers. Trente autres, principalement des Syriens, sont détenus par le régime. « Le gouvernement syrien nie détenir Austin, mais nous espérons qu'il fera tout son possible afin de le ramener à la maison sain et sauf », a déclaré le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, lors d'une conférence de presse.Xiaomi teste la vente en ligne sur les marchés occidentaux • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) L’irrésistible ascension des smartphones chinoisLe groupe pékinois a ouvert, mardi 19 mai une page de vente en ligne proposant des livraisons aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France. Particularité : seuls des accessoires y sont en vente. Par conséquent, ni son produit phare, le smartphone Mi4, ni son téléphone d’entrée de gamme, le Mi Rouge, pas davantage que son téléviseur ne sont encore accessibles. Les curieux n’ont en fait le choix qu’entre quatre produits : un casque audio, un bracelet électronique et deux types de recharges portables pour batteries de téléphone.Tâter le terrainPour Xiaomi, il s’agit d’abord de tâter le terrain. Sous l’impulsion de Hugo Barra, un ancien haut responsable du système Android de Google ayant rejoint les rangs de la jeune société au cours de l’été 2013, Xiaomi a fait ses premiers pas à l’étranger, notamment en Asie du Sud-Est et en Inde, où elle est aujourd’hui la première marque chinoise et se classe dans le top 5 général alors qu’elle ne s’y est lancée qu’en juillet 2014.C’est sur ce même marché indien que Xiaomi s’est également rapidement trouvé confronté à un terrain juridique miné. Ericsson l’a accusé d’avoir empiété sur ses brevets et a saisi la justice qui, en décembre dernier, a brièvement interdit la commercialisation de ses appareils mobiles. De tels obstacles ne manqueraient pas de se présenter sur les marchés occidentaux.Du côté de Xiaomi, on préfère toutefois expliquer que lancer un smartphone dans des pays dans lesquels le groupe ne dispose d’aucune expérience requerra un important processus d’adaptation : du contenu proposé aux normes des opérateurs locaux, en passant par les complexes étapes de certification. « Introduire un smartphone sur un nouveau marché est bien plus complexe » constate un cadre de la marque.Ralentissement de la demande chinoiseLa conscience des difficultés à venir ne saurait cependant supprimer le désir d’aller découvrir les marchés étrangers. Le ralentissement de la demande chinoise rend ce pas risqué nécessaire. S’il a longtemps été un eldorado, le toujours incontournable marché du smartphone chinois se révèle plus difficile à l’heure où la croissance tourne au ralenti. Le nombre de smartphones écoulés en Chine a baissé de 4,3 % au premier trimestre de 2015 par rapport à l’année précédente, avec 98,8 millions d’unités livrées en trois mois, selon les statistiques du cabinet IDC. Il s’agit de la première chute sur ce marché en six ans.Ce changement se révèle largement favorable aux marques les plus prestigieuses, car la montée en exigence du consommateur se poursuit. De sorte que si Xiaomi est parvenu temporairement à s’imposer au premier rang en 2014, un certain Apple – dont le chiffre d’affaires sur le marché chinois a progressé de 71 % de janvier à mars par rapport à la même période l’année précédente – lui est repassé devant au premier trimestre 2015. Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Un marin dénonce des manquements à la sécurité des sous-marins nucléaires britanniques • Mis à jour le Le Royaume-Uni ne croit pas à une spirale déflationniste • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Les ambiguïtés de la reprise britanniqueÀ court terme, la baisse des prix présente même un avantage pour l’économie britannique. Longtemps, la croissance des salaires est restée très limitée tandis que l’inflation était forte, atteignant deux pics à 5 % en 2008 et en 2011. Le pouvoir d’achat des ménages en a longtemps souffert.Mais depuis six mois, les deux courbes se sont croisées. Les salaires ne progressent certes qu’à un rythme modéré (+1,9 %), mais nettement plus que l’inflation. « Au final, nous ne sommes pas inquiets par un seul mois de déflation », juge Azad Zangana, économiste à Schroders, une société de gestion.La remontée des taux pourrait attendre un peuSelon lui, le phénomène devrait disparaître dans les mois qui viennent, maintenant que le prix du baril de pétrole a rebondi.Pour la banque d’Angleterre, la déflation, si elle reste temporaire, présente également un avantage. Maintenant que la reprise est là, l’institution envisage d’augmenter son taux d’intérêt, qui est à son plus bas historique de 0,5 % depuis bientôt sept ans.Avec des prix actuellement en baisse, elle peut toutefois se permettre d’attendre plus longtemps : son mandat est de contenir l’inflation autour de 2 %, ce qui est loin d’être le cas actuellement. Les marchés ne tablent donc sur une première hausse des taux que fin 2015 ou début 2016. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Le porno autorisé sur les futurs casques de réalité virtuelle Oculus Rift • Mis à jour le William Audureau Le contraste ne manquera pas de faire grincer des dents. Alors que Facebook est régulièrement épinglé pour sa pudibonderie, la société qu’elle a acquise pour l’équivalent de 1,5 milliard d’euros en mars 2014 laissera l’industrie du X lancer des applications sur son casque de réalité virtuelle, l’Oculus Rift.« Le Rift est une plate-forme ouverte. Nous ne contrôlons pas quels logiciels peuvent tourner dessus. Et c’est important », a expliqué le fondateur d’Oculus VR, Palmer Luckey, en réponse à une question d’un journaliste de Variety, lundi, en ouverture de la première Silicon Valley Virtual Reality Conference.Palmer Luckey prend ainsi acte des nombreux projets de simulateurs érotiques en réalité virtuelle, comme les démonstrations de palpation mammaire en 3D de la compagnie britannique Veiviev, les jeux sexuels de VRsexlab, ou les vidéos à 360° d’Oculus Real Porn. Wacky Paradise, un jeu érotique annoncé en 2013 par des anciens de Call of Duty, semble, lui, avoir été abandonné.Des applications variées et finalement peu de jeuxSelon des estimations relayées par le site américain, alors que les jeux vidéo étaient l’application première de ce casque de réalité virtuelle repéré et financé sur Kickstarter en 2012, ils ne représentent déjà plus que 20 % des applications actuellement développées, alors que le très médiatique casque ne sera lancé à la vente qu’à partir du premier trimestre 2016.La pornographie virtuelle est toutefois loin d’être nouvelle. Comme en témoigne cet article d’époque du New York Times, il avait déjà eu le vent en poupe en 1995, à l’époque porté par la démocratisation des CD interactifs. Des jeux vidéo à caractère pornographiques sont même apparus dès 1982, avec Custer’s Revenge sur l’antique console Atari 2600. Ironie de l’histoire, ce dernier avait contribué à dégrader l’image d’Atari, précipité la chute de ses ventes, et poussé les constructeurs suivants à contrôler les logiciels commercialisés sur leurs consoles. William Audureau Journaliste au Monde Bygmalion : le Parlement européen vote la levée de l’immunité de Jérôme Lavrilleux • Mis à jour le Le baroud d’honneur de LavrilleuxSystème présumé de fausses facturesTrois anciens responsables de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 ont été mis en examen au début d’avril dans cette affaire : l’ex-préfet de Lozère Guillaume Lambert, le député UMP Philippe Briand, qui était trésorier de la campagne, et l’avocat Philippe Blanchetier, conseiller juridique.Ils sont soupçonnés d’avoir mis en place, avec la complicité de Bygmalion, une entreprise de communication, un système présumé de fausses factures pour couvrir, en 2012, des dépassements de frais de campagne de l’ex-chef de l’Etat, aujourd’hui redevenu président du principal parti d’opposition. Lire : Bygmalion : ce que l'on sait, ce qui reste mystérieuxL’enquête des juges, initialement ouverte pour faux, usage de faux, abus de confiance, tentative d’escroquerie et complicité et recel de ces délits, a été étendue à la fin de novembre au délit de financement illégal de campagne électorale. body { background:white!important; }.globalo{ width:100%!important; margin:0!important; max-width:534px; border:2px solid #42bda8!important; padding-top:15px;}.globalo img{border:none!important;} a:hover{ text-decoration: none!important; }.tt4{ height:50px; margin:0!important;}.illustr{ margin-top: 20px;}.clear { clear:both;}.volet_droite{ height: 580px;}.sidebar .tt4_capital{ margin-top:0;}.decodeurs{ float: right; margin:-10px 10px 0 0;}.decodeurs a{ border-bottom:0!important;}.central{ width:100%; float:left;}.illustr img{ width:100%; padding-top:10px;}.conteneur{ position: relative;}.fleche{ font-size:70pt; cursor: pointer; width:10%; position:absolute!important; top:-5px; height: 60px; margin: 0!important;}.fleche p{ margin:0!important;}.fleche:hover{ color:#42bda8;}.fleche.alpha{ left:2px; text-align: left;}.fleche.omega{ right:16px; text-align: right;}.detail p{ margin:5px 0!important;}.affaire .tt2_capital{ text-align: center;}.affaire{ padding:0 16px!important;}h1.tt4{ margin:0 10%!important; width:90%;}@media handheld { .article p{ line-height:120%; }}Naviguez dans les affaires Sarkozy« Affaire KarachiDate des faits présumés : 1995Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : Financement,justiceMotifs de l'enquête : Financement & violation du secret de l'enquête et de l'instruction et violation du secret professionnel Résumé de l'affaire :A l'approche des élections de 1995, le gouvernement d'Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était ministre du budget, aurait accordé des commissions faramineuses lors de ventes d'armes au Pakistan et à l'Arabie saoudite. En échange, des intermédiaires (imposés dans la négociation de ces contrats par le premier ministre et son ministre de la défense François Léotard) auraient rétrocédé une partie des sommes perçues pour financer la campagne présidentielle de M. Balladur, dont M. Sarkozy était porte-parole. Une enquête est par ailleurs ouverte pour "violation du secret de l'enquête et de l'instruction et violation du secret professionnel" après un communiqué de l'Elysée fin 2011 assurant que le nom de M. Sarkozy "n'apparaît dans aucun des éléments du dossier". Or ni le chef de l'Etat ni la présidence ne sont censés avoir accès aux pièces figurant dans un dossier d'instruction. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Si son nom revient de nombreuses fois dans la procédure, Nicolas Sarkozy n'est pour l'instant pas inquiété dans cette affaire. L'enquête a confirmé que M. Sarkozy avait donné son aval à la conclusion des contrats et la rémunération des intermédiaires, même s'il y était, dans un premier temps, farouchement opposé. Cela pourrait lui être reproché. Mais rien ne prouve qu'il ait eu connaissance du fait que ces contrats mirobolants généraient des rétrocommissions.Dans l'enquête ouverte pour violation du secret de l'instruction, M. Sarkozy n'est pas le signataire du communiqué incriminé. Il ne devrait donc pas être poursuivi. Où en est l'affaire :En juin 2014, six personnes ont été renvoyées en correctionnelle dans le cadre de cette affaire, principalement pour "abus de biens sociaux, complicité et recel" tandis que la Cour de justice de la République (CJR) était saisie des cas d'Edouard Balladur et de François Léotard.Les juges ont estimé qu'il appartenait à la CJR, seule compétente pour juger des ministres, de choisir le statut – témoin, témoin assisté ou mis en examen – sous lequel elle souhaitera interroger Nicolas Sarkozy. Sur la base des éléments du dossier, une mise en examen – et a fortiori une condamnation – de M. Sarkozy paraît très improbable. L'enquête pour "violation du secret de l'instruction" est toujours en cours et personne n'est poursuivi pour le moment. Pour en savoir plus :Comprendre l'affaire de Karachi en trois minutes, si vous avez raté un épisode et Nicolas Sarkozy n'est pas tiré d'affaire" BettencourtDate des faits présumés : 2005-2012Nicolas Sarkozy est hors de causeType d'affaire : FinancementMotifs de l'enquête : Abus de faiblesse, trafic d'influence et recelRésumé de l'affaire :Des enregistrements clandestins pratiqués par leur majordome révèlent notamment que les milliardaires André et Liliane Bettencourt auraient donné des enveloppes d'argent liquide à plusieurs personnalités politiques de droite. De son côté, Mme Bettencourt aurait obtenu des arrangements de l'administration fiscale, alors dirigée par Eric Woerth. Or l'épouse de M. Woerth travaille dans une société qui gère la fortune de Mme Bettencourt. Or, le ministre Woerth avait remis une Légion d'honneur à Patrice de Maistre, homme de confiance de Liliane Bettencourt. En marge de cette affaire principale, le procureur Philippe Courroye ordonné l'examen des communications sur téléphone mobile des journalistes du Monde qui travaillent sur ce dossier.De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Quelques mois après avoir été mis en examen en mars 2013 pour "abus de faiblesse", Nicolas Sarkozy a finalement bénéficié d'un non-lieu en octobre de la même année. Les juges d'instruction ont estimé qu'ils ne disposaient pas d'assez d'éléments pour mettre en examen l'ancien chef de l'Etat, comme l'ont été certains de ses proches (l'ex-ministre Eric Woerth, l'homme d'affaires Stéphane Courbit, etc.).Où en est l'affaire :Eric Woerth a été mis en examen en février 2012 pour "trafic d'influence passif". Il est soupçonné d'être intervenu dans la remise de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre en échange de l'embauche de sa femme dans la société qui gère la fortune de Mme Bettencourt. Il est également poursuivi pour "abus de faiblesse" envers la milliardaire de 91 ans, volet pour lequel il comparaîtra devant le tribunal correctionnel avec dix autres personnes, malgré le non-lieu requis du parquet de Bordeaux, ainsi que pour "recel" dans la partie concernant un éventuel "trafic d'influence". Pour en savoir plus :Affaire Bettencourt : pourquoi Nicolas Sarkozy n'ira pas au procèsUn non-lieu pour Nicolas Sarkozy malgré son "comportement abusif" Arbitrage Tapie Date des faits présumés : 2007-2008Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : FinanceMotifs de l'enquête : Soupçons de pressionRésumé de l'affaire :En 2008, Bernard Tapie a perçu 405 millions d'euros de l'Etat après qu'un arbitrage privé – et controversé – a reconnu les torts du Crédit lyonnais dans la vente d'Adidas, qui appartenait à l'homme d'affaires. Ce dernier, ainsi que trois autres personnes, a été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée", tandis que la ministre de l'économie d'alors, Christine Lagarde, a été de son côté mise en examen pour "négligence". De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir fait pression sur Christine Lagarde pour obtenir un arbitrage favorable à Bernard Tapie, qu'il souhaitait remercier de son soutien lors de la campagne de 2007. Mme Lagarde a toutefois toujours soutenu qu'elle n'avait pas agi sur ordre de l'ancien président. Selon nos informations, il semble que Nicolas Sarkozy, très proche de Bernard Tapie qu'il a reçu plusieurs fois à l'Elysée, ait joué un rôle moteur dans le processus ayant abouti à la procédure d'arbitrage. Stéphane Richard, l'ancien chef de cabinet de Christine Lagarde – mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" – a indiqué aux enquêteurs que M. Tapie avait participé à une réunion à l'Elysée destinée à mettre en place la procédure d'arbitrage.Où en est l'affaire :L'enquête est toujours en cours. Pour le moment, il n'y a pas d'échéance concernant Nicolas Sarkozy. Il y a peu de chances qu'il soit inquiété car il bénéficie à partir de mai 2007 de l'immunité présidentielle.Pour en savoir plus : L'affaire Tapie-Crédit lyonnais, si vous avez manqué un épisode Les liens privilégiés entre Nicolas Sarkozy et Bernard Tapie Kazakhstan Date des faits présumés : 2010-2011Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : FinanceMotifs de l'enquête : Soupçons de pressionRésumé de l'affaire :Deux juges d'instruction s'intéressent aux dessous de contrats signés en 2010 entre la France et le Kazakhstan, pour près de 2 milliards d’euros. Ces marchés, qui comprennent la fabrication de 45 hélicoptères par Eurocopter, sont susceptibles d’avoir donné lieu au versement en France de rétrocommissions.De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir fait pression en 2011 sur le Sénat belge, à la demande du président kazakh, afin d’adoucir le sort judiciaire de trois oligarques d’origine kazakhe poursuivis en Belgique, et de permettre la conclusion de ces mirifiques contrats. L'un de ses anciens conseillers à l'Elysée est également suspecté d'avoir touché des pots-de-vin.Où en est l'affaire :L'affaire n'en est qu'à ses débuts. Deux intermédiaires et une avocate niçoise, suspectés d’avoir permis le versement d’importantes rétrocommissions, ont été mis en examen en septembre 2014. Pour en savoir plus : Les hélicoptères du Kazakhstan, l’affaire d’Etat qui inquiète SarkozySondages de l'ElyséeDate des faits présumés : 2007-2012Nicolas Sarkozy est hors de causeType d'affaire : PolitiqueMotifs de l'enquête : Favoritisme, détournements de fonds publics, complicité et recel de ces délitsRésumé de l'affaire :Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, l'Elysée est soupçonné d'avoir passé plusieurs marchés de manière irrégulière pour la fourniture de sondages, contractés auprès des sociétés de deux conseillers du président, Patrick Buisson et Pierre Giacometti. L'affaire a connu de très nombreux rebondissements judiciaires. De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Nicolas Sarkozy bénéficie de l'immunité présidentielle, de même que les membres de son cabinet, même si cette immunité étendue pose question.Où en est l'affaire :Une enquête est toujours en cours sur les conditions d'attribution de ces marchés. La justice a découvert également que Patrick Buisson avait effectué clandestinement des enregistrements de nombreuses réunions confidentielles avec Nicolas SarkozyPour en savoir plus : L'interminable saga des sondages de l'Elysée Sondages de l'Elysée : les juges sur la piste des bandesBygmalionDate des faits présumés : 2012Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : FinancementMotifs de l'enquête : Abus de confiance et financement illégal de campagne électoraleRésumé de l'affaire :L'UMP et l'agence de communication Bygmalion sont soupçonnées d'avoir établi des fausses factures pendant la campagne présidentielle de 2012 pour cacher un dépassement de 18,5 millions d'euros du plafond légal des dépenses électorales.De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Bien qu'il persiste à répéter qu'il n'a jamais eu connaissance du système de fausse facturation et qu'il n'a appris le nom de Bygmalion qu'après la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy serait désormais directement dans le collimateur des enquêteurs avec l'ajout de l'infraction de "financement illégal de campagne électorale", qui vise le candidat lui-même.Où en est l'affaire :Une information judiciaire est en cours. Trois anciens cadres de l'UMP ont été mis en examen pour "abus de confiance et "faux et usage de faux" : Eric Cesari, ex-directeur général du parti et très proche de Nicolas Sarkozy, Fabienne Liadzé, ancienne directrice financière, et Pierre Chassat, ex-directeur de la communication. Trois anciens responsables de Bygmalion sont poursuivis pour le seul motif de "faux et usage de faux" : les cofondateurs Bastien Millot et Guy Alvès ainsi que Franck Attal, ex-patron de la filiale événementielle Event & Cie.Pour en savoir plus :Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy directement menacé L'affaire Bygmalion, si vous avez raté un épisodeLes protagonistes de l'affaire Bygmalion-UMP Ecoutes/trafic d'influence Date des faits présumés : 2013-2014Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : JusticeMotifs de l'enquête : Corruption active et recel de violation du secret professionnelRésumé de l'affaire :Alors qu'il est en attente d'une décision cruciale de la justice concernant la possibilité d'utiliser ses agendas présidentiels dans plusieurs affaires (Tapie, Karachi), Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir cherché, via son avocat Me Thierry Herzog, à influencer un juge, Gilbert Azibert, pour se renseigner sur le sens de leur décision, en échange d'une aide pour obtenir un poste à Monaco. Les juges ont placé sur écoute Nicolas Sarkozy et découvert à cette occasion qu'il utilisait un second téléphone portable, au nom de "Paul Bismuth". De quoi Nicolas Sarkozy est accusé : Nicolas Sarkozy a été mis en examen début juillet pour "corruption active", "trafic d'influence" et "recel de violation du secret professionnel". Il risque jusqu'à dix ans de prison. Auparavant, son avocat, Me Thierry Herzog, et M. Azibert, avaient eux aussi été mis en examen. Où en est l'affaire :Nicolas Sarkozy a été mis en examen le 1er juillet 2014, mais cette mise en examen a été suspendue par la chambre de l'instruction, en attendant l'examen de requêtes en nullité déposées par M. Sarkozy. Ce dernier conteste les conditions de sa mise sur écoute. Pour en savoir plus :Affaire des écoutes : ce qui est reproché à Nicolas SarkozyEcoutes de Sarkozy : qui sont les protagonistes de l'affaire ?, Pourquoi Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruptionAmende des comptes de campagne Date des faits présumés : 2012-2013Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : FinancementMotifs de l'enquête : Abus de confiance, complicité et recelRésumé de l'affaire :Après le rejet de ses comptes de la campagne de 2012 par le Conseil constitutionnel, en juillet 2013, Nicolas Sarkozy aurait dû payer lui-même, en tant que candidat, l'amende de 363 615 euros correspondant au dépassement du plafond des dépenses de campagne. Or, contrairement aux dispositions du code électoral, c'est l'UMP qui a payé cette amende.De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Nicolas Sarkozy est directement visé par une information judiciaire du parquet de Paris pour "abus de confiance", "complicité" et "recel".Où en est l'affaire :Nicolas Sarkozy devrait prochainement être entendu par des juges d’instruction. Reste à savoir sous quel statut : témoin, témoin assisté ou mis en examen ?Pour en savoir plus :Comptes de campagne de 2012 : Nicolas Sarkozy visé par une enquête UMP : cet embarrassant chèque de 363 615 eurosFinancement libyen Date des faits présumés : 2005-2007Nicolas Sarkozy pourrait être inquiétéType d'affaire : FinancementMotifs de l'enquête : Corruption active et passive, trafic d'influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, blanchiment, complicité et recel de ces délitsRésumé de l'affaire :Le clan sarkozyste, alors à l'Elysée, est soupçonné d'avoir organisé un financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par le dictateur libyen Mouammar Kadhafi. L'homme d'affaires Ziad Takieddine, ancien très proche de plusieurs responsables de droite comme Brice Hortefeux et Jean-François Copé, aurait servi d'intermédiaire. Le site Mediapart a révélé l'affaire pendant l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2012 et met en avant un document d'un ex-dignitaire libyen censé prouver ce financement illégal, dont la validité est contestée.De quoi Nicolas Sarkozy est accusé :Nicolas Sarkozy n'est pour l'instant pas mis en cause directement dans cette affaire, dont l'instruction est encore en cours. Il a porté plainte contre Mediapart pour « faux et usage de faux » ainsi que pour « publication de fausses nouvelles » après la révélation de la note libyenne.Où en est l'affaire :Une information judiciaire contre X a été ouverte par le parquet de Paris en avril 2013. Le juge Van Ruymbeke, qui enquête déjà sur l'affaire Karachi, a auditionné Ziad Takieddine, qui, s'estimant trahi par ses anciens amis de l'UMP, a affirmé qu'il « existe des preuves » du financement illégal.Pour en savoir plus :Sarkozy et la Libye : si vous n'avez rien suiviFinancement libyen de la campagne de Sarkozy : des accusations mais pas de preuvesAffaire Karachi : Ziad Takieddine, l'embarrassant ami des proches de Sarkozy » nombre_affaires = 9; var fiche_depart = 6; $(".omega.fleche p").click(function(){ fiche_depart ++; next() }) $(".alpha.fleche p").click(function(){ fiche_depart --; next() }) function next(){ if(fiche_depart == 1) { $(".alpha.fleche p").hide() } else { $(".alpha.fleche p").show() } if(fiche_depart == nombre_affaires) { $(".omega.fleche p").hide() } else { $(".omega.fleche p").show() } $(".affaire").hide() $("#affaire"+fiche_depart).show() } next()Airbus alerte ses clients sur un éventuel problème d’électronique des moteurs de l’A400M • Mis à jour le L’accident d’un avion-cargo militaire ouvre une nouvelle crise pour AirbusRoland-Garros : encore un rapport favorable à l’extension sur les serres d’Auteuil • Mis à jour le « C’est une véritable escroquerie… »Les partisans de la couverture de l’A13 se sont eux montrés dépités par les conclusions de l’étude. « Le patrimoine (...) ne peut pas être une variable d’ajustement de la politique d’équipement de la Ville de Paris, qui est en plus une ville où il y a très peu d’espaces verts », a estimé Alexandre Gady, président de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France. « Implanter un court de 5 000 places en plein milieu en expliquant que ça ne va rien changer à l’économie générale du jardin, c’est une véritable escroquerie… »Le rapport Egis avait été réclamé à la FFT par la Ville de Paris et la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, après la publication, en février, d’un rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (Cgedd) concluant à la faisabilité du projet alternatif.Le cabinet d’experts Egis, payé par la FFTLe choix du cabinet d’experts Egis, rémunéré par la Fédération de tennis pour ses travaux, avait été approuvé à l’unanimité par le Conseil de Paris, y compris par les écologistes opposés au projet. Son rapport fera l’objet d’une délibération sans vote, mardi 26 ma, i au Conseil de Paris.La FFT, de son côté, attend la délivrance rapide du permis de construire par les services de la Mairie de Paris. Permis qui doit être signé par les services des ministères de la Culture et de l’Environnement. « J’espère que les permis ne tarderont pas. Chaque jour qui passe rend les choses de plus en plus problématiques », a estimé Gilbert Ysern. La FFT a prévu en effet de choisir son partenaire du bâtiment et des travaux publics le 20 juin dans l’espoir d’attaquer les travaux en septembre. Dopage : l’athlète Laïla Traby va saisir le Conseil d’Etat • Mis à jour le Yann Bouchez Dopage : l’athlète française Laïla Traby suspendue trois ansLe 7 novembre 2014, Laïla Traby a été interpellée dans le chalet où elle s’entraînait, près de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). A l’issue de sa garde à vue, elle a dû se soumettre à un contrôle antidopage qui a révélé la présence d’EPO. En revanche, « la présence de somatotrophine [hormone de croissance] n’a nullement été incriminée », assure l’avocat dans le communiqué.« L’ennemi délateur qui circule masqué »Le texte, long de trois pages, reprend assez largement la théorie du « complot » avancée depuis le début de l’affaire de la sportive. En effet, Me Mésonès déclare que « cette affaire a commencé par une dénonciation anonyme, de sorte que [Laïla Traby] ne sera jamais en mesure de pouvoir identifier l’ennemi délateur qui circule masqué dans les coulisses avec, de surcroît, des garanties d’impunité ».Il développe l’idée d’un « sport féminin de haut niveau où la concurrence y est parfois encore plus impitoyable que chez les hommes » et assure que « l’idée d’un stratagème orchestré par une adversaire a tout de suite traversé l’esprit [de Laïla Traby] ».Comme la coureuse l’avait fait il y a plusieurs mois, Me Mésonès rappelle que « trois athlètes partageaient le chalet qu’ils louaient en colocation avec Laïla Traby. Lors de l’arrivée des gendarmes au petit matin, l’un [des sportifs] s’est échappé par la fenêtre du rez-de-chaussée ». Et l’avocat d’ajouter : « Fort intriguée par ce départ, pour le moins précipité, dont les gendarmes sont témoins, Laïla Traby s’étonne [de] ne pas voir les forces de l’ordre intervenir, et pour cause, ceux-ci rétorquent : “Peu importe, c’est vous que nous sommes venus voir…” !!!! » L’avocat croit savoir que le fugueur n’a pas été « retrouvé ni authentifié ».Me Mésonès avance ses pions contre le résultat du contrôle positif en lui-même dans la seconde partie du communiqué. Selon lui, « Laïla Traby a sollicité immédiatement une contre-expertise sur l’échantillon B, mais dans un autre laboratoire que celui de Châtenay-Malabry qui est la propriété de l’AFLD, organisme qui juge après avoir participé à l’enquête… ».« Faux positifs à l’EPO »C’est à une dénonciation de la lutte antidopage en France que se livre le défenseur de Laïla Traby, notamment lorsqu’il ajoute : « Les laboratoires ne sont pas infaillibles, et il leur est difficile de se déjuger », mentionnant au passage le cas de « faux positifs à l’EPO » évoqués dans des « publications scientifiques », « notamment en cas de stress aigu ou d’infection urinaire, très fréquente chez les femmes ».L’avocat regrette que « l’AFLD n’a[it] finalement pas ordonné à un quelconque laboratoire l’analyse de l’échantillon B, de sorte que Laïla Traby s’estime fondée à soutenir que l’acte de dopage ne peut être regardé comme avéré ».Pour mieux comprendre cette stratégie de défense, il convient de rappeler que Me Mésonès est également l’avocat de Hassan Hirt. Cet ancien athlète international spécialiste du demi-fond, sélectionné pour les Jeux de Londres, a fait l’objet d’un contrôle, en août 2012, qui a révélé des traces d’EPO.Or, depuis 2012, Hassan Hirt et son conseil ont adopté la même stratégie que dans le cas de Laïla Traby, assurant ne pas avoir pu analyser l’échantillon B. Comme Traby, Hirt a avancé la possibilité du « faux positif » et déposé un recours devant le Conseil d’Etat. Cependant la haute juridiction administrative a rejeté la demande de l’athlète dans une décision du 11 mai. Un arrêt qui n’a pas fait grand bruit après des années de procédure.Une petite différence tout de même : à l’époque de son contrôle, en 2012, l’échantillon n’avait pas été envoyé au laboratoire de Châtenay-Malabry, alors fermé. Il avait été analysé au laboratoire de Lausanne, en Suisse, ce qui montre que la méfiance de Me Mésonès ne se limiterait pas aux laboratoires français. Yann Bouchez Journaliste au service Sport Pressé par l’aile gauche du PS, Michel Sapin s’engage à petits pas dans le chantier fiscal • Mis à jour le Françoise Fressoz Françoise Fressoz éditorialiste Amnesty s’alarme des risques d’impunité pour la torture au MarocPar Hélène Lompech • Zakaria Moumni avec ses parents, lors de sa sortie de prison, en 2012 à Salé.Crédits : AFP PHOTO / TALINE MOUMNI / HOSans surprise, Zakaria Moumni est le premier à sonner l’alarme. L’ancien champion de boxe, qui a été incarcéré et dit avoir été torturé au Maroc, s’inquiète de l’impact d’un récent accord de coopération judiciaire signé par la France et son pays d’origine. Le compromis est censé permettre le retour au beau fixe des relations diplomatiques entre Paris et Rabat, après un an de brouille déclenchée par la demande d’audition par d’une juge d’instruction française du chef des services de renseignement marocains, Abdellatif Hammouchi, à Paris en février 2014. A l’origine de ce « crime de lèse-majesté diplomatique », trois plaintes de Marocains exilés en France, dont Zakaria Moumni.Le nouveau dispositif, mis au point le 31 janvier par les ministres de la justice des deux pays, prévoit que les plaintes déposées en France seront désormais prioritairement renvoyées vers Rabat ou clôturées, ce que dénoncent Zakaria Moumni et plusieurs organisations de défense de droits de l’homme dont Amnesty International, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), la Ligue des droits de l’homme (LDH), l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) et Human Rights Watch.Des ONG dénoncent l’accord judiciaire Paris-Rabat« Moi, j’ai de la chance, j’ai pu saisir la justice française avant [cet accord], commentait l’ancien champion du monde, mardi 19 mai, lors d’une conférence de presse organisée par Amnesty International. A l’avenir, on pourrait ne plus avoir une enquête comme celle à laquelle j’ai eu droit ». Le nouveau dispositif, présenté à l’Assemblée nationale le 15 avril, devrait être adopté à une date encore incertaine. Avant le vote des députés français, la Commission nationale consultative des droits de l’homme doit rendre son avis jeudi 21 mai sur le texte de loi.Un accord judiciaire contestéLe Syndicat de la magistrature (classé à gauche) a dénoncé « l’abandon des intérêts des victimes à la raison d’Etat d’un pays “ami de la France” ». « La France est en train de tuer le principe de compétence universelle, comme les Etats-Unis l’avaient fait avec les accords bilatéraux d’immunité », s’insurge Aymeric Elluin, directeur de la campagne « Armement et impunité » d’Amnesty International. Il redoute que ce texte « particulièrement mal écrit, et sujet à interprétation », permette que les affaires politiquement sensibles soient enterrées par le royaume.Pour l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa, « il s’agit d’une coopération d’égal à égal de deux justices, qui doivent, toutes les deux, respecter les obligations des traités internationaux signés. Il n’y a pas de raison qu’un pays ait un droit de regard sur la justice de l’autre. » Une argumentation qui fait fi de la compétence universelle.Les craintes des ONG sont d’autant plus vives qu’elles constatent que les actes de torture restent encore largement impunis au Maroc, en dépit des progrès constatés depuis les « années de plomb » – des années 1960 aux années 1980 – sous le règne d’Hassan II. Dans un rapport présenté mardi 19 mai, Amnesty International pointe la pratique encore courante de la torture et des mauvais traitements dans l’ensemble du royaume, même depuis l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI. Amnesty a examiné 173 cas de torture et autres mauvais traitements, ayant eu lieu entre 2010 et 2014 dans différentes régions du pays et contre tous types de personnes : militants politiques, étudiants de gauche ou islamistes, partisans de l’autodétermination au Sahara occidental, personnes soupçonnées de terrorisme et même suspects de droit commun.La culture de l’impunité« Le Maroc a signé beaucoup de traités, il a fait des progrès. On sent que le basculement est engagé, mais qu’il a besoin d’un coup de pouce », explique Agathe Battistoni, chargée de la campagne pour Amnesty France. Dans une réponse préliminaire au rapport, le royaume s’étonnait d’avoir été désigné parmi les cinq pays – avec l’Ouzbékistan, le Nigeria, les Philippines et le Mexique – sur lesquels l’ONG se concentre dans sa campagne contre la torture. « Le Maroc n’est pas contre un regard extérieur, ajoute Chakib Benmoussa, cela peut être constructif, mais dans ce cas, le rapport est à charge et nie les efforts des dernières années et les projets en cours ». Le diplomate marocain critique les méthodes « manquant de recul » d’Amnesty.L’organisation de défense des droits de l’homme souligne que les autorités enquêtent rarement lorsque des cas de torture sont signalés, favorisant ainsi une culture de l’impunité Pire, de plus en plus fréquemment, la justice marocaine poursuit les plaignants pour « fausse dénonciation » ou « dénonciation calomnieuse ».Cette situation avait incité Zakaria Moumni à s’en remettre aux autorités judiciaires françaises, après dix-huit mois passés dans les prisons marocaines, suite à son arrestation en 2010. Condamné officiellement pour escroquerie, il considère avoir été poursuivi pour « pour atteinte à la sacralité » du roi, après avoir manifesté devant une de ses résidences en France. « J’ai été électrocuté, suspendu la tête en bas, tabassé à l’aide de barres en fer et de câbles, on m’empêchait de dormir, on me privait de nourriture », raconte-t-il à propos de son passage par le centre d’interrogatoires de Témara, connu pour être l’un des pires du royaume. Le 27 mars, au terme de son enquête préliminaire, le parquet de Paris a envoyé aux autorités judiciaires marocaines une « dénonciation officielle aux fins de poursuites » sur les faits allégués par M. Moumni, ce qui revient à demander à Rabat d’ouvrir une procédure judiciaire. « Cette décision est un signal d’alarme, elle est sortie au bon moment », commente Zakaria Moumni, pour qui le futur dispositif ne permettra plus ce genre d’initiative.Les nouveaux scandales dans le football italien tournent à l’affaire d’Etat Philippe Ridet (Rome, correspondant) Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde François Fillon veut mettre fin aux emplois d’avenir Matthieu Goar François Fillon détaille son programme économiqueFillon réaffirme qu’il sera candidat à la primaire de l’UMP Matthieu Goar Journaliste au Monde Roland-Garros : dans les coulisses des « qualifs » • Mis à jour le Roland-Garros ne commence -officiellement- que dimanche. Pourtant, Roland-Garros a déjà débuté. Depuis mardi 19 mai, 224 joueurs et joueuses disputent Porte d’Auteuil ce qu’on appelle les qualifications. Seulement une poignée (16 hommes et 12 femmes) réussira à remporter les trois matchs permettant de se hisser dans le tableau principal du tournoi. Pour la Française Aravane Rezaï, 28 ans, qui était n°15 mondiale il y a encore 5 ans, les « qualifs » se sont arrêtées au bout d’un match, perdu, mercredi. Tous les autres rêvent de rééditer l’exploit, unique dans les annales de Roland-Garros, d’un certain Filip Dewulf. En 1997, le joueur belge avait passé la barrière des qualifications pour atteindre les demi-finales du tournoi, seulement stoppé dans sa course folle par le futur vainqueur du tournoi, le Brésilien Gustavo Kuerten. Petit tour des courts annexes.« Quand le tournoi principal commence, c’est Disney ! » Court n°6. Pierre-Hugues Herbert est l’un des 15 Français en lice pour le premier tour des qualifications. L’Alsacien est opposé à l’Argentin Renzo Olivo. Le service - son arme principale - claque bien. Il empoche le premier set 6-4. « Sacré geste de service ! », s’exclame Jean-Louis. Ce retraité ne rate pas une miette du match. Lunettes fines posées sur le bout du nez, il opine de la tête à chaque point remporté par le Français. C’est un habitué. « J’arpente les travées de Roland depuis près de 55 ans, annonce-t-il fièrement. J’ai une préférence pour les qualifications. Je peux voir le jeu de près et il n’y a pas trop de monde ». En effet, la tribune est à moitié vide.Autre heure, autre français. Le jeune Enzo Couacaud se fait rattraper au score dans le troisième set par l’Indien Somdev Devvarman. Installé en haut de la tribune, Olivier se tient debout, prêt à s’élancer vers un autre court aux premières clameurs du public. Le jeune commercial apprécie ce tennis à la carte. « Je vis une frustration quand le tournoi principal commence. C’est Disney ! On attend pour accéder aux courts. Pendant les qualifs, on peut croiser les joueurs avec leurs familles dans les allées. » Et le spectacle des qualifs est souvent à la hauteur. Ses yeux brillent quand il raconte l’ambiance du match de Benoît Paire en 2010. Alors classé 216e mondial, le Français avait réussi à rejoindre le grand tableau en remportant son troisième match de qualification. « C’était extraordinaire. Les gens hurlaient. Il avait mis le feu. »Court n° 12. Le Japonais Taro Daniel bataille avec l’Allemand Dustin Brown - reconnaissable à ses longues dreadlocks qu’il est le seul à arborer sur le circuit. Le court ne possède pas de tribune. Les gens, agglutinés à la rambarde, profite de la rencontre à hauteur d’homme, à seulement quelques mètres des joueurs. Ce genre d’affiche - moins attractive qu’un Nadal Djokovic - attire les connaisseurs et les passionnés, avant l’arrivée des flashs et des paillettes au début de la quinzaine de Roland Garros. Sur une faute de Brown, un enfant analyse savamment : « Il ne faut pas toujours lifter la balle ». Son père acquiesce. Le Japonais remporte le match 7-5 au troisième set, sur un revers à une main en bout de course. Plusieurs « waouh » fusent du public.Plus d’intimité qu’à l’US Open Court n° 9. « Andiamo ! » (« Allez » en français), crie un spectateur italien. Il encourage son compatriote Luca Vanni, grand gaillard au coup droit canon, opposé à Adrian Ungur, un roumain trapu et véloce. Et l’Italien en a besoin. Il peine à conclure. Le tableau numérique au-dessus du court affiche un score de 10-10 au troisième set. En l’absence de tie-break pour les départager, les joueurs doivent gagner par deux jeux d’écart. Ungur regarde le public et se marre après une balle de match facile manquée par Vanni.Xavier, prof de tennis d’une cinquantaine d’années, vient assister aux qualifications depuis trente ans, « pour l’ambiance, les places et la tranquillité ». Il se souvient de l’époque où elles se jouaient au stade Jean Bouin, dans les années 1980. « L’atmosphère était la même, très cool. Je me souviens d’un joueur argentin dont le nom se prononçait’tous’. À chaque fois qu’il marquait un jeu, l’arbitre de chaise disait’Jeu Tous’et des arbitres de repos placés dans le public toussaient bruyamment ». Luca Vanni est toujours aux prises avec Adrian Ungur (13-12) sur le court 9. Un couple d’Américains semble émerveillé de voir évoluer les deux athlètes si près d’eux. Arthur et sa femme Barbara sont pourtant habitués au tournoi de cette envergure. Ils ont quitté de nombreuses fois leur domicile du Connecticut pour se rendre dans les stades de l’US Open [un des quatre tournois du Grand Chelem], à New York. Mais c’est leur première fois à Roland Garros, et la proximité avec les joueurs n’est pas comparable. « Il y a plus d’intimité ici à Paris, c’est ’cosy’ [’chaleureux’]) », assure Barbara. Comme pour leur donner raison, Ungur boise un coup droit. La balle s’envole et retombe au milieu des spectateurs. Résultats de la journée de mardi : Pierre-Hugues Herbert (FRA) bat Renzo Olivo (ARG) : 6-4, 6-1 Somdev Devvarman (IND) bat Enzo Couacaud (FRA) : 6-2, 4-6, 7-5 Taro Daniel (JAP) bat Dustin Brown (ALL) : 6-3, 5-7, 7-5 Luca Vanni (ITA) bat Adrian Ungur (ROM) : 6-4, 6-7 [14-16]Résultats des Français de la journée de mercredi :Tessa Adrianjafitrimo (FRA) bat Patricia mair-Archleitner (AUT) : 6-2, 6-4 Julie Coin (FRA) bat Aravane Rezai (FRA) : 7-5, 6-3 Grace Min (USA) bat Harmony Tan (FRA) : 6-0, 6-1 Maryna Zanevska (UKR) bat Myrtille Georges (FRA) : 6-2, 6-3 Calvin Hemery (FRA) bat Johan Tatlot (FRA) : 6-1, 3-6, 6-2 Chloe Paquet (FRA) bat Lou Brouleau (FRA) : 6-2, 7-5 Taliana Pereira (BRA) bat Stéphanie Foretz (FRA) : 7-5, 6-1 Clothilde De Bernardi (FRA) bat Michelle Larche De Brito (POR) : 4-6, 6-2, 6-4 Jordi Samper-Montana (ESP) bat Jules Marie (FRA) : 5-7, 6-3, 6-3David GauthierUne prime mensuelle rétablie pour certains chômeurs de plus de 60 ans • Mis à jour le Chômage : l’optimisme forcené de François RebsamenLe bras droit de Duflot rejoint l’équipe de Delphine Ernotte à France Télévisions • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières et Alexis Delcambre Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Simon Pegg, coscénariste du prochain « Star Trek », critique la « culture geek » • Mis à jour le Dans une interview au magazine Radio Times paru le 19 mai 2015, l’acteur et scénariste Simon Pegg, connu pour ses rôles dans Shaun of the Dead ou Star Trek a expliqué que pour lui, la science-fiction, la fantasy et les films de genre « nivellent le niveau vers le bas ».L’acteur explique notamment « qu’avant Star Wars, c’étaient des films d’art sans concession, amoraux comme Le Parrain, Taxi Driver, Bonnie & Clyde et French Connection qui étaient des succès commerciaux ». Selon lui, l’œuvre devenue culte de George Lucas aurait changé la donne. Il ajoute que « désormais, nous consommons tous essentiellement des choses très infantiles, des comic-books, des super-héros… des adultes regardent ça et le prennent au sérieux ! ».Epinglé par le site io9, spécialiste entre autres des sujets relatifs à la science-fiction et la fantasy, il se voit reprocher d’être « intérieurement contradictoire » et de mal connaître l’histoire du cinéma populaire ou des comic-books. Simon Pegg est revenu sur ses déclarations sur son blog où il tente d’expliquer le fond de sa pensée.Baudrillard et l’infantilisationIl explicite son propos en invoquant la « french theory », appelation americaine qui englobe de nombreux penseurs français des années 1970-1980, à travers un livre de Jean Baudrillard, Amérique, publié en 1986. Dans cet ouvrage, Baudrillard explique entre autres que la société est infantilisée par différents processus à des fins de contrôle et de protection. Les adultes ne sont ainsi plus que de grands enfants à qui incombent, par exemple, la responsabilité d’élire leurs représentants démocratiques.L’acteur reprend cette idée en donnant des exemples d’événements qui ont eu lieu récemment. D’un côté la parution des bandes-annonces de l’épisode VII de Star Wars et de Batman VS. Superman, de l’autre les tremblements de terre au Népal et les élections britanniques. Selon lui, il y a eu plus de discussion sur Twitter à propos des deux premiers évènements, liés à des univers imaginaires, qu’aux deux autres, bien ancrés dans notre réalité. Il n’avance cependant aucun chiffre.Afin de clarifier son propos sur le « nivellement vers le bas », le scénariste avoue qu’il s’agissait d’une « gigantesque généralisation ». Il précise que « plus le spectacle visuel devient la priorité du processus créatif, moins les films sont exigeants et réfléchis ». Selon lui, malgré toutes les qualités des films Batman réalisés par Christopher Nolan, jamais la nature fascisante du héros n’a été abordée, empêchant toute réflexion sur le vigilantisme. « Ces films sont en fin de compte motivés par les forces du marché et quelqu’un, quelque part, va arrondir les angles..Pour terminer, Simon Pegg explique que « ses passions et ses préoccupations restent intactes » et qu’il « ferait mieux de monter dans son hypocropter et de retourner écrire » le prochain Star Trek.ReportageL’Afrique fait pâle figure à l’expo universelle de MilanPar Roxana Azimi • Le pavillon de l'Angola à l'expo universelle de Milan 2015.Crédits : L’exposition universelle qu’accueille Milan jusqu’au 31 octobre a vu grand. Sur 110 hectares à la périphérie de la capitale lombarde, 145 pays – dont 36 africains – bombent le torse autour d’un thème crucial : nourrir la planète, énergie pour la vie.Qu’ont donc mitonné les nations en lice ? Rien de pantagruélique, du moins rien d’inoubliable. Pour qui aurait en tête les illustrations des expositions universelles de la fin du XIXe, les folies architecturales comme le Crystal Palace érigé en 1851 à Londres et aujourd’hui disparu, ou le Grand Palais bâti en 1900 à Paris, le banquet milanais nous laisse sur notre faim par son manque d’audace architecturale. Alors que l’art était partie prenante des premières expositions universelles, il est ici inexistant.L’opération reste sur l’estomac, tant elle fait penser à une foire du Trône, entre odeur de graillon des baraques à frites belges, et déferlement de friandises des kiosques Ferrero, des glaciers ambulants et du pavillon bleu de la marque chocolatière Lindt. Sans parler de la présence discrète de McDonald’s, sponsor de l’opération. Ce débordement de sucre et de malbouffe fait tache quand le thème de l’expo 2015 en appelle au sérieux : en 2013, 30 % de la population mondiale souffrait de malnutrition.L’Italie bichonne l’Angola, gros producteur de pétroleÔ surprise, deux pavillons africains situés l’un en face de l’autre, l’Angola et le Soudan, ouvrent le bal dès l’entrée du parc d’expositions. Coincé entre Bahreïn et le Brésil, l’Angola occupe une place de choix, à gauche du parcours. C’est que l’Italie bichonne ce pays, gros producteur de pétrole.En 2013, c’est le pavillon angolais qui avait reçu le Lion d’or à la Biennale d’art contemporain de Venise. A Milan, l’Angola arbore un slogan volontariste : éduquer pour innover. Le visiteur est accueilli par un déploiement de sons et de lumières, d’installations interactives parsemées sur trois niveaux et d’entretiens filmés avec des femmes, modestes agricultrices ou chefs d’entreprise, véritables stars de ce pavillon.Au mur, des recettes culinaires déclinent des mets que l’on peut consommer dans un restaurant à l’extérieur du bâtiment. Face à cette démonstration de force, le bâtiment du Soudan, inspiré des sobres maisons nubiennes, fait pâle figure. Pire, avec ses tréteaux et son étalage d’artisanat, il semble hors sujet.Un frigo fourni par Coca-ColaHormis deux trois pavillons spécifiques, la présence africaine reste sotto voce. Faute de moyens et de sponsors, la plupart des pays se sont regroupés dans des « clusters » (pôles thématiques) autour du café (Burundi, Ethiopie, Kenya, Rwanda et Ouganda), du cacao (Côte d’Ivoire et Ghana), du riz (Sierra Leone) ou des fruits et légumineuses (Gambie et Guinée).L’idée est vertueuse : permettre aux producteurs africains de jouir pleinement du produit de leur labeur en les livrant à un prix juste sur le marché. L’initiative donne une humanité à une expo 2015 dominée par les multinationales. Sauf que peu de choses sont à voir dans ces stands tapissés de photos touristiques et de menus objets d’artisanat. Quand ils ne sont pas tout bonnement fermés.Dans le petit espace du Sierra Leone, nulle trace de la moindre alimentation hormis un frigo mis à disposition par Coca-Cola. En revanche, une énorme affiche représentant des diamants saute aux yeux. Signe que, pour ce pays, l’enjeu serait ailleurs ?Matchs truqués : la Fédération annule la rétrogradation de Nîmes • Mis à jour le Clément Guillou et Yann Bouchez Matchs truqués présumés : ce que révèlent les écoutesOrléans, Valenciennes et Ajaccio menacésLa nouvelle décision de la commission de la FFF menace l'avenir en Ligue 2 d'Orléans, Ajaccio et Valenciennes. En effet, l'une de ces trois équipes, dont les deux dernières jouaient encore en Ligue 1 la saison passée, héritera de la 18e place et donc d'une relégation en National. Pour la victime, un recours sera encore possible devant le CNOSF ou un Tribunal administratif.Avant la dernière journée du championnat, qui aura lieu vendredi, Orléans est 18e avec 37 points. Ajaccio compte 38 points et Valenciennes 39, avec une moins bonne différence de buts. Les Nordistes affronteront le Gazélec Ajaccio, déjà assuré de monter en Ligue 1, et l'AC Ajaccio recevra Arles-Avignon, 20e et dont la relégation est aussi garantie. Enfin, Orléans recevra Sochaux, neuvième de Ligue 2. Clément Guillou Journaliste au Monde Yann Bouchez Journaliste au service Sport Minerais de sang : vers une obligation européenne de transparenceCécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) • Un chercheur d'or illégal au Liberia.Crédits : ZOOM DOSSO / AFPLe dossier des minerais de sang a franchi une étape importante mercredi 20 mai au Parlement européen réuni à Strasbourg. La gauche européenne a réussi à imposer un texte plus contraignant, pour les entreprises, que la version originale de la Commission européenne, concernant l’importation des minerais provenant des zones de conflits armés. Toutes les entreprises qui produisent, importent et transforment l’étain, le tantale, le tungstène et l’or seront soumis à une obligation de transparence. Les intervenants en amont de la chaîne, (exploitants, négociants, fondeurs) devront procéder à un audit pour s’assurer de la provenance des minerais. En aval, les intervenants auront l’obligation de vérifier leur traçabilité. Le vote des parlementaires constitue une avancée historique mais le texte devra encore être examiné par le trilogue, une formation tripartite de conciliation qui réunit parlementaires, ministres du Conseil européen et membres de la Commission. C’est seulement à l’issue de ces négociations que le nouveau règlement sera adopté dans sa partie finale. <1 /8>Musebe, Haut Katanga. Depuis la découverte d'un gisement d'or en 2012, des milliers de mineurs ont afflué, suivi par une multitude d'acheteurs d'or.Le but de ce projet de règlement, présenté début 2014 par la Commission européenne, est d’éviter que, par manque de vigilance, les entreprises européennes entretiennent le lien, avéré, entre l’exploitation illicite de mines, dans les zones de conflit, et le financement des groupes armés qui y sévissent. En Afrique, notamment, qui contient 30 % des ressources mondiales en minerais, où la production minière pèse en moyenne 24 % du produit intérieur brut, et où 27 conflits sont connus pour être liés aux ressources.RDC : la fièvre de l’orCe texte est le résultat de plusieurs années de mobilisation citoyenne pour trouver une parade à cette situation aux conséquences humanitaires, économiques et sociales redoutables pour les populations des pays concernés. Dès 2002, des experts de l’ONU avaient alerté sur le lien entre le conflit en République démocratique du Congo (RDC) et l’exploitation illégale des ressources minières. L’est du pays est ravagé depuis des décennies par des violences dues à la prolifération de groupes armés qui profitent de l’exploitation de mines illégales, souvent au détriment de la population locale. De tels faits, particulièrement répandus en Afrique, sont observés dans approximativement 20 % de tous les conflits et sur tous les continents.Minerais de conflits : le Parlement européen doit aller plus loinEn 2010, l’OCDE adopte un guide pour encourager les entreprises utilisant ces minerais à exercer leur vigilance concernant leur provenance. Surtout, la loi américaine Dodd-Franck, adoptée le 21 juillet 2010, impose aux entreprises cotées à New York, à déclarer l’origine de l’étain, du tantale, du tungstène et de l’or contenu dans leurs produits. En cas de provenance de RDC ou des pays voisins, un rapport détaillé et incluant un audit externe est exigé.Soudan : de l’or noir à l’or tout courtLe texte de la Commission était jugé trop « pro-business » par les ONG, la gauche et les Verts européens. Il se limitait à un mécanisme non contraignant d’auto-certification pour les importateurs. La gauche et les Verts souhaitaient que la transparence sur la chaîne d’approvisionnement soit obligatoire et élargie à tous les industriels. Le docteur Mukwege, Prix Sakharov 2014 pour son action en RDC auprès des victimes de tortures sexuelles pratiquées par les groupes armés, s’était récemment prononcé dans ce sens.La Commission, la droite et une partie des Libéraux européens, au contraire, défendaient le principe du volontariat, estimant que des mesures trop contraignantes auraient eu un effet pervers, en instaurant une forme d’embargo sur les quelques sociétés qui, en amont, exploitent ces minerais ce qui affecterait encore plus une économie locale déjà très vulnérable, et très dépendante de cette activité.Le gouvernement envisage la mise en œuvre du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu • Mis à jour le Régulièrement envisagée mais jamais suivie d'effet, l'idée du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu refait surface. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a annoncé mercredi 20 mai que l'exécutif entendait mettre en œuvre cette mesure, mais sans fixer d'échéance.M. Le Foll, dans son compte-rendu du conseil des ministes, a expliqué :« L'idée est d'aller vers une simplification du recouvrement de l'impôt avec la mise en œuvre progressive dans le cadre de la simplification des feuilles de paie et du numérique de la retenue à la source, sans fusion (avec la CSG). »La contribution sociale généralisée (CSG) étant prélevée à la source, « il faudrait pouvoir coordonner » son prélèvement avec celui de l'impôt sur le revenu « si un jour il y avait fusion », a toutefois observé le porte-parole. Mais « nous ne sommes pas du tout aujourd'hui sur cette idée de fusion », a insisté Stéphane Le Foll. « Ne pas affoler les gens »François Hollande, a-t-il ajouté, a évoqué cette perspective lors d'un discours la veille à Carcassonne. Le président de la République « a demandé de favoriser et de mettre en œuvre un prélèvement à la source [et] c'est ce qui sera fait dans des conditions techniques qui sont à préciser », a poursuivi M. Le Foll, précisant que « le travail [allait] s'engager ». « Tout l'enjeu en termes politiques est de rester sur des objectifs et de ne pas affoler les gens », a observé le porte-parole, affirmant que le gouvernement prendrait « le temps nécessaire ».La fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG faisait partie des promesses de François Hollande durant sa campagne de 2012. Jean-Marc Ayrault avait ensuite tenté de relancer ce chantier, quand il était à Matignon, à l'automne 2013.Grèce : menace de ne pas rembourser le FMI • Mis à jour le La Grèce prête à un accordMais, de source européenne, ce document de travail n’avait pas encore été soumis officiellement au gouvernement d’Alexis Tsipras et devait d’abord faire l’objet d’un accord entre les créanciers. Or, les réformes prônées par la Commission pourraient être considérées comme insuffisantes par le FMI, qui estime le système des retraites grec encore non soutenable, malgré les réformes dont il a déjà fait l’objet ces quatre dernières années. Dans un document interne, en date du 14 mai, qui a lui aussi « fuité » le week-end dernier, le FMI notait d’ailleurs qu’il n’accepterait pas d’accord « bâclé » (« quick and dirty »).Pour tenir les objectifs budgétaires, le gouvernement grec aurait par ailleurs proposé à l’Union européenne et au FMI l’instauration d’une taxe de 0,1 % à 0,2 % sur les transactions bancaires avec un objectif de recettes de 300 à 600 millions d’euros par an, selon le quotidien Kathimerini.« Il n’y a aucune décision définitive pour l’instant mais c’est en discussion », a confirmé à l’agence Reuters un responsable gouvernemental, précisant que « la proposition ne vise absolument pas la totalité des transactions bancaires. »Comment Christian Estrosi construit sa légende sur les réseaux sociaux • Mis à jour le François Krug Le député et maire de Nice est un homme de terrain, de contact et d'action. C’est en tout cas l'image que le candidat UMP à la présidence de la région PACA veut donner, en bombardant ses comptes Twitter ou Instagram de photos de lui en “situation”. Bienvenue au championnat du monde des petits farcis niçois! Un beau concours et mes félicitations au vainqueur. pic.twitter.com/KyZA0MshAQ— Christian Estrosi (@cestrosi) 3 Mai 2015  S’afficher l’air réjoui au championnat du monde des petits farcis niçois, et grave à la cérémonie du 8-Mai, tout député et maire de Nice et candidat à la présidence de la région PACA saurait le faire. Christian Estrosi (UMP), lui, maîtrise même l’imprévu. Un forcené à interpeller dans un immeuble, un début d’incendie à éteindre dans un incinérateur ? Le voici en quelques minutes sur place – et en à peine plus de temps, en photo sur les réseaux sociaux, aux côtés des policiers ou des pompiers. Une promenade à vélo un 1er-Mai ? Le voilà immortalisé quand il passe devant une cascade, arrière-plan idéal pour le message du jour : « Que nos Alpes sont belles dans l’effort ! » L'élu local qui travaille le plus son imageSes 63 000 followers sur Twitter et ses 1 500 abonnés sur Instagram ont aussi pu l’admirer les pectoraux à l’air, après un bain de Noël, et vu du ciel, dans un selfie pris par un drone – « le 1er #dronie politique », a-t-il tweeté fièrement. Des centaines de clichés pris sur le terrain, diffusés en temps réel, et pourtant toujours nets et parfaitement cadrés, quand la concurrence se contente d’une production parfois brouillonne. Christian Estrosi est loin d’avoir autant de fans numériques que Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé, mais il est probablement l’élu local qui travaille le plus son image. « Le 1er juillet, il va faire l’ascension des Ecrins, je pense qu’il y aura un très bon selfie », prévoit déjà Ludovic Arnault, son conseiller en communication à la mairie. Un selfie avec un drone ? Avec @NicolasSarkozy nous réalisons le 1er #dronie politique #innovation #PACA pic.twitter.com/JUw7vXDB5y— Christian Estrosi (@cestrosi) 22 Avril 2015 Cette imagerie n’est en effet pas le fruit du hasard et de l’inspiration du moment. « Bien sûr que c’est de la communication, reconnaît le directeur de cabinet, Anthony Borré. Ce qui importe, c’est d’être sincère. Si on vous prend en photo en train de courir alors que vous ne courez jamais, les gens ne vous croient pas. »Chaque matin, Christian Estrosi et son équipe établissent donc leur plan de bataille quotidien, « le format et le moment » des statuts Facebook, des tweets et des posts sur Instagram de la journée. Julie Biancardini, sa photographe officielle, est ensuite chargée d’immortaliser le maire en pleine action. « Mais uniquement pour les séquences institutionnelles », s’empresse de préciser Anthony Borré : quand Christian Estrosi redevient simple dirigeant UMP et candidat aux régionales, « trois militants bénévoles » prennent le relais pour alimenter sa photothèque. Son chauffeur peut aussi être mis à contribution en cas d’urgence, notamment lors d’un de ces faits divers qui poussent Christian Estrosi à bondir hors de sa mairie – et à rebondir sur les réseaux sociaux. Son directeur de cabinet raconte ce travail d’équipe : « Le maire va sur place, il analyse la situation, il attend que l’info sorte dans les médias pour communiquer, il demande à son chauffeur de faire la photo avec son iPhone, il me l’envoie, je la poste. » “Je suis auprès de la population” #Nice06Sur Twitter, on découvrira donc quelques minutes plus tard Christian Estrosi serein au milieu des policiers (« Le GIPN arrive sur place. Le dénouement arrivera rapidement. Je suis auprès de la population #Nice06 »). Anthony Borré accepte de révéler un dernier secret de fabrication, la qualité des images elle-même : « On privilégie l’appareil photo à l’iPhone. Mais pour les photos qu’il prend lui-même, il a un iPhone 6 et l’optique est bonne. » Julie Biancardini n’a pas souhaité nous raconter ses journées passées à suivre Christian Estrosi et à construire sa légende, mais difficile de ne pas sourire en découvrant cette citation de Borges en exergue du site personnel qui réunit ses travaux : « On n’existe que si on est photographié. » Elle est issue du Livre de sable évoquant, justement, les hommes politiques et leur goût pour la mise en scène. Christian Estrosi approuverait peut-être la formule, pas forcément la suite de la réflexion du héros désabusé de Borges : « Les gens étaient naïfs : ils croyaient qu’une marchandise était bonne parce que son propre fabricant l’affirmait et le répétait. »Auprès des pompiers, de la police, en baigneur de Noël, en cycliste ou en « runner », petit florilège des tweets de Christian Estrosi : 70ème anniversaire du bain de Noël à Nice ! J’ai participé comme chaque année à cet événement populaire pic.twitter.com/V2iHYhRSAo— Christian Estrosi (@cestrosi) 21 Décembre 2014 Nous commémorons le 70e anniversaire de la Victoire du #8mai1945 à #Isola pic.twitter.com/FMQn9Iynv3— Christian Estrosi (@cestrosi) 8 Mai 2015 Que nos Alpes sont belles dans l’effort ! #1erMai pic.twitter.com/aXlwsyGUrQ— Christian Estrosi (@cestrosi) 1 Mai 2015 Début incendie à incinérateur de l’Ariane. Félicitations aux pompiers qui l’ont rapidement circonscrit & au personnel pic.twitter.com/6UaQdVEIw5— Christian Estrosi (@cestrosi) 30 Avril 2015 Le GIPN arrive sur place. Le dénouement arrivera rapidement. Je suis auprès de la population #Nice06 pic.twitter.com/C5jNJK3MuV— Christian Estrosi (@cestrosi) 27 Avril 2015 Sport, détente, réflexion et travail avec mes collaborateurs dans mon village au milieu des Alpes du Sud. pic.twitter.com/tLDSSfaJJ0— Christian Estrosi (@cestrosi) 20 Avril 2015 Top départ de la 18ème ronde des collines niçoises, 18,2km de fête à travers les vignobles de Bellet ! #Nice06 pic.twitter.com/PgKO67waeZ— Christian Estrosi (@cestrosi) 12 Avril 2015 Magnifique feu d’artifice pour fêter la fin de ces 15 jours de festivités de Carnaval. Rendez vous en 2016 ! #Nice06 pic.twitter.com/HMbJPFIgSb— Christian Estrosi (@cestrosi) 1 Mars 2015   François Krug Contre les intrusions dans des sites nucléaires, les peines alourdies • Mis à jour le Le « Daily Mirror » condamné à une amende record pour des écoutes téléphoniques • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Après le spectaculaire procès du News of the World l’an dernier, le Daily Mirror a été condamné, jeudi 21 mai, pour avoir pratiqué pendant plus d’une décennie des écoutes téléphoniques à grande échelle. Le tabloïd britannique va devoir verser des compensations record de 1,2 million de livres (1,7 million d’euros) à huit victimes, principalement des stars du show-business. Mais près d’une centaine d’autres sont désormais sur les rangs et demandent compensation.Le jugement vient confirmer officiellement ce que beaucoup soupçonnaient depuis des années : les écoutes téléphoniques ont été pratiquées par tous les tabloïds de façon systématique. L’excuse, qui consistait initialement à faire passer pour un canard boîteux le News of the World, le journal dominical du groupe de Rupert Murdoch, ne tient plus.Le procès, qui a duré trois semaines, a mis à jour les écoutes téléphoniques réalisées entre 1999 et 2010 par le Daily Mirror, le Sunday Mirror (l’édition dominicale du premier) et The Sunday People, un hebdomadaire du même groupe.L’accusation reposait très largement sur le témoignage de Dan Evans, qui avait été le principal responsable des écoutes en 2003 et 2004. Parfaitement conscient de l’illégalité de la pratique, le journaliste a raconté comment il détruisait les cassettes des enregistrements et jetait régulièrement dans la Tamise les téléphones qu’il utilisait pour réaliser son espionnage.Sa technique consistait à écouter les messages laissés sur les répondeurs des portables. A l’époque – avant l’arrivée des smartphones –, il était assez facile d’y accéder à distance, à condition d’en avoir le code d’accès.Mais une grande majorité des utilisateurs ne changeait jamais ce numéro, qui restait souvent sur le mode par défaut de l’usine : 0000 ou 9999 par exemple.« A l’époque, je ne faisais plus confiance à personne »Les conséquences de cette intrusion dans la vie privée étaient brutales. Parmi les huit plaignants, certains ont été espionnés pendant sept ans. Ils retrouvaient des articles sur leur vie intime et soupçonnaient leurs proches de les avoir trahis.Steve McFadden, un acteur d’une série télévisée, a expliqué à la barre avoir renoncé à demander en mariage sa petite amie de l’époque, parce qu’il la soupçonnait d’être la source d’informations du Daily Mirror.L’actrice Sadie Frost est allée jusqu’à faire signer à sa propre mère un document juridique lui faisant promettre de ne jamais dévoiler d’informations à la presse. « Quand j’ai appris que j’étais sur écoutes, je me suis sentie soulagée, a-t-elle témoigné, jeudi. J’ai su que je n’étais pas devenue folle. A l’époque, je ne faisais plus confiance à personne. »Contrairement au News of the World, il ne s’agissait pas d’un procès pénal, mais civil. La décision de justice va cependant faire date car les condamnations sont beaucoup plus élevées que toute la jurisprudence actuelle.Jusqu’à présent, la compensation la plus élevée jamais accordée pour violation de la vie privée était de 60 000 livres (85 000 euros). Cette fois-ci, Mme Frost va recevoir quatre fois plus, en l’occurrence 260 000 livres (366 000 euros), et Paul Gascoigne, l’ancien footballeur, 188 000 livres (265 000 euros).Depuis que la procédure judiciaire contre le Daily Mirror a été ouverte, de nombreuses plaintes supplémentaires ont été déposées. Selon le Guardian, il y en aurait une centaine au total.Le Daily Mirror a indiqué qu’il envisage de faire appel, mais il a également décidé de plus que doubler l’argent qu’il met de côté pour les compensations, à un total de 28 millions de livres (39 millions d’euros). Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde La « police des polices » favorable au Taser, pas au Flash-Ball • Mis à jour le Matthieu Suc Selon l’IGPN, la « maison » police se porte bien Matthieu Suc Journaliste au Monde Au lycée Marcelin-Berthelot, des menaces de mort pour un journal en hommage à « Charlie Hebdo » • Mis à jour le Plusieurs enseignants du lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), ont décidé d’exercer leur droit de retrait, jeudi 21 mai, en soutien à l’un de leurs élèves. Louis, 17 ans, est depuis le mois de janvier sous le coup de menaces de mort. En cause, son choix, en tant que rédacteur en chef de La Mouette bâillonnée, le journal des élèves de l’établissement, de publier un numéro spécial en hommage aux victimes des attentats de janvier.Le 22 janvier, le numéro de La Mouette bâillonnée, exceptionnellement titré « Je suis Charlie », publiait des billets d’humeur, des poèmes et des dessins évoquant les attaques. « C’était un hommage aux dix-sept victimes, sans discrimination, pour les juifs, les journalistes les policiers », explique l’élève de première.Croix gammée, cercueil et ballesDès le lendemain de la diffusion de La Mouette, le lycéen était la cible de menaces anonymes. Dans la boîte aux lettres du journal, il découvre une enveloppe contenant la « une » du journal, sur laquelle ont été agrafés une croix gammée, un cercueil et une menace de mort. Aussitôt, le lycéen dépose une plainte au commissariat de Saint-Maur, qui ouvre alors une enquête. Au total, Louis a reçu sept menaces de mort depuis janvier, dont deux comportant une ou plusieurs balles. La dernière, qui remonte au début de mai, avait un « goût d’ultimatum », selon le lycéen.C’en était trop pour les enseignants. « Cela dure depuis des mois. Au début, nous n’avons rien dit pour laisser l’enquête se faire, mais rien de concret n’a été fait », déplorait, jeudi, Pascale Morel, professeure d’histoire, pour justifier l’exercice du droit de retrait. Elle s’indignait également du silence du ministère de l’éducation nationale, « qui a pourtant fait de la lutte contre le harcèlement l’une de ses priorités ». Une délégation de six personnes, composée de professeurs et de parents d’élève, doit être reçue vendredi matin par le rectorat de Créteil.Selon une source judiciaire, « cette affaire est prise très au sérieux » et « plusieurs auditions d’enseignants et d’élèves ont déjà eu lieu », et « des analyses biologiques » sur les lettres sont en cours.Fleur Pellerin justifie la réintégration de l’ancienne présidente de l’INA • Mis à jour le La réintégration jeudi 21 mai de l’ancienne présidente de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) Agnès Saal au ministère de la culture relève de la stricte « application du droit de la fonction publique », a jugé jeudi 21 mai sur RTL la ministre Fleur Pellerin.L’ancienne présidente de l’INA avait dû démissionner le 28 avril de ses fonctions à la suite de la révélation de frais de taxi dépassant 40 000 euros en dix mois, dont 6 700 euros pour son fils, alors qu’elle disposait d’une voiture de fonction avec chauffeur.Jeudi, la fonctionnaire a réintégré le ministère de la culture : elle est désormais rattachée au secrétariat général avec un titre de chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Un titre qui n’est pas particulièrement prestigieux, sans avantage attaché à la fonction.« Il ne faut pas donner l’impression qu’Agnès Saal n’a pas été sanctionnée. Il y a eu une réelle sanction, puisqu’elle était présidente de l’INA. Elle est aujourd’hui chargée de mission, c’est une vraie sanction pour le coup, et donc elle a été déjà sanctionnée. Il y a un conseil de discipline qui devra statuer sur les suites à donner à l’enquête que nous sommes en train de conduire. »Jeudi matin, le secrétaire général de l’UMP, Laurent Wauquiez, s’était dit, sur RTL, « choqué » par cette réintégration de la fonctionnaire : « Je considère que dans une période où on demande des efforts, il faut de l’exemplarité » pour les politiques et les fonctionnaires.Le directeur général de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic), Laurent Vallet, a été nommé, mercredi 20 mai en conseil des ministres, à la tête de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) à la suite d’Agnès Saal.La NSA et ses alliés ont pu détourner le magasin d’applications de Google • Mis à jour le On savait déjà que la NSA américaine et ses alliés avaient développé des logiciels espions pour téléphones mobiles. Mais de nouveaux documents Snowden, publiés par les sites The Intercept et CBC, montrent que les services de renseignement ont également développé des méthodes sophistiquées permettant de les installer ou de les faire installer à distance sur des téléphones, en se faisant passer pour les serveurs de Google et de Samsung.Ce document de plusieurs dizaines de pages détaille le résultat d’une série d’ateliers de travail, menés conjointement par les services de renseignement de l’alliance « Five Eyes » – Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande. Il détaille notamment la méthodologie utilisée par ces services pour explorer les réseaux de communication mobile, identifier des serveurs liés à des fournisseurs d’accès, et y repérer les identifiants uniques des téléphones qui y sont connectés. « Nous avons une liste des téléphones les plus utilisés sur le réseau de Warid Congo et leurs identifiants uniques », se félicite-t-on sur une diapositive du document. Une autre diapositive fait allusion à un test grandeur nature, mené dans un pays dont le nom n’est pas précisé, à l’occasion d’événements « similaires à ceux du “printemps arabe” ».Le document évoque également la découverte, par une équipe des renseignements électroniques britanniques, le GCHQ (Government Communications Headquarters), d’une importante faille de sécurité touchant un navigateur pour Android très utilisé en Chine et en Inde, UCWeb. Les services de renseignement ont exploité cette faille de sécurité sans la signaler aux équipes d’UCWeb, pour collecter de très nombreuses informations sur les téléphones l’utilisant, dont, là encore, les identifiants uniques de l’appareil.La France nommément mentionnéePlus complexe, les Five Eyes ont également utilisé leurs méthodes d’analyse du réseau pour identifier les serveurs utilisés par Google et Samsung pour leur magasin d’applications en ligne. Cette analyse permettait ensuite aux agences de renseignement de procéder à des attaques dites « man in the middle », c’est-à-dire de se faire passer pour les véritables serveurs de Google ou Samsung – et donc d’installer à distance des logiciels espions sur des téléphones. Plusieurs cibles de cette opération, baptisée « IRRITANT HORN » (« vuvuzela »), sont mentionnées dans le document – qui visait aussi des sites hébergés dans des pays alliés des Etats-Unis. La liste comporte notamment un site pornographique aux Pays-Bas, mais aussi les serveurs utilisés par la version française du magasin d’applications en ligne d’Android.Pierre Valentin pressenti pour la présidence du conseil de BPCE • Mis à jour le Anne Michel C’est Pierre Valentin, l’actuel président du conseil d’orientation et de surveillance de la Caisse d’épargne du Languedoc-Roussillon, qui devrait être proposé, vendredi 22 mai, à la présidence du conseil de surveillance du puissant groupe bancaire BPCE (Banques populaires, Caisses d’épargne). L’élection aura lieu lors d’une réunion du conseil, dirigé par François Pérol, dans la foulée de l’assemblée générale du groupe,Les dirigeants des Caisses d’épargne étaient appelés à désigner le candidat au nom de tout le groupe, en vertu des règles en vigueur – le précédent l’avait été par les Banques populaires. Ils ont préféré M. Valentin à Catherine Amin-Garde, un temps pressentie.L’actuelle présidente du conseil d’orientation et de surveillance de la Caisse d’épargne de Loire Drôme Ardèche manque ainsi de devenir la première femme présidente de conseil d’une grande banque française. Les deux « candidats » étaient appréciés pour leur indépendance d’esprit, mais le côté plus « rond » du premier a fait la différence.ContrepoidsStatutairement, le président du conseil de surveillance de BPCE n’a rien d’un président pot-de-fleur. Au contraire, il incarne, avec son conseil formé de 16 membres, un contrepoids important face à l’exécutif du groupe, un élément essentiel dans la gouvernance.C’est en effet lui qui surveille « de façon permanente » la gestion exercée par le directoire, vérifiant si les choix stratégiques sont opportuns et « réguliers », c’est-à-dire respectueux des lois.Cette nomination revêt aujourd’hui un caractère tout particulier, alors que tout le groupe est suspendu à l’avenir de François Pérol, président du directoire. M. Pérol est poursuivi pour prise illégale d’intérêts, pour son passage, en 2009, de l’Elysée, dont il était le secrétaire général adjoint en charge de l’économie sous Nicolas Sarkozy, à la tête du groupe bancaire.Il avait accepté d’en prendre la direction à la demande de l’ex-chef de l’Etat, alors même qu’il avait suivi le dossier depuis l’Elysée, suscitant alors une grosse polémique.L’ouverture du procès a été fixée au 22 juin par la 32e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Anne Michel Journaliste au Monde Pour la CNIL, le projet de loi sur le renseignement « reste profondément déséquilibré »Entretien avec la présidente de la Commission nationale informatique et libertés, pour qui les garanties apportées au projet de loi sur le renseignement sont insuffisantes. Morgane Tual et Damien LeloupIsabelle Falque-Pierrotin, présidente de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), le gendarme français de la vie privée, estime que les garanties apportées au projet de loi sur le renseignement sont insuffisantes. Elle souhaite pouvoir contrôler les fichiers des services de renseignement pour prévenir tout débordement.La CNIL avait émis un avis assez critique au sujet de la première version du projet de loi sur le renseignement. Le texte a été modifié en partie par les députés. Quel est votre regard sur le texte issu de l'Assemblée ? Est-ce qu'une partie de vos inquiétudes ont été levées ?Nous avons été saisis très en amont sur l'avant-projet de loi. Nous avons émis un avis le 5 mars, dans lequel nous faisions part de notre inquiétude par rapport aux nouvelles techniques de collecte qui nous paraissaient présenter un risque de collecte massive. Nous avions attiré l'attention du gouvernement sur la nécessité de resserrer le dispositif de différentes manières. Soit en réservant certaines techniques à certaines finalités, soit en travaillant sur la durée de conservation des données…L'avis de la CNIL a été entendu par le gouvernement et par le législateur, qui ont resserré les mailles de la collecte. C'est positif, tout comme le fait d'avoir un texte qui donne un cadre juridique à l'activité des services de renseignement. Les « boîtes noires » ont été réservées à l'objectif de lutte contre le terrorisme, le périmètre des écoutes a été resserré, avec la notion d'entourage qui est plus précisément définie, les modalités de contrôle de la CNCTR [la commission qui encadrera les activités de surveillance] ont été harmonisées…Ces avancées sont-elles suffisantes ?Nous considérons que ce dispositif reste profondément déséquilibré. Il y a un encadrement en amont de la collecte de ces données, mais il n'y a finalement aucun encadrement en aval de la manière dont ces données alimentent des fichiers de renseignement.Or, ce contrôle permettrait de vérifier que ces fichiers sont tenus conformément à la loi, à ses objectifs, à la durée de conservation des données... Ces fichiers sont soumis à la loi informatique et libertés, mais ils bénéficient en fait d'une dérogation selon laquelle la CNIL n'a pas de pouvoir d'inspection, de contrôle sur ces fichiers, comme elle l'a sur tous les autres fichiers existants, de police, publics, privés… D'ailleurs, le nom de la CNIL n'apparaît nulle part dans ce projet de loi. Cela nous paraît extrêmement préoccupant. Des amendements ont pourtant réduit, comme vous le souhaitiez, la durée pendant laquelle ces données peuvent être conservées.« Lorsque l'on accroît les techniques de collecte, il faut accroître les modalités de contrôle »Oui, mais nous n'avons aucun moyen de vérifier que cette durée de conservation est respectée. Ni aucun moyen de vérifier que les IMSI-catchers [les dispositifs qui permettent de surveiller les téléphones mobiles], qui sont prévus en nombre limité dans la loi, sont bien utilisés comme prévu. Les ministres, les services de renseignement, nous disent qu'ils ne sont pas malintentionnés. Je n'ai aucun doute que les promoteurs du texte sont portés par les meilleures intentions. Mais ce n'est pas sur ces critères qu'on évalue un dispositif. La loi, elle, est faite pour durer, pour résister au réel.C'est d'ailleurs une préoccupation qui a été celle du rapporteur du texte, M. Urvoas : la notion de lanceur d'alerte qui a été mise en place montre qu'il fallait fixer des garanties. C'est une bonne initiative mais elle ne peut pas être la seule garantie démocratique ! Lorsque l'on accroît comme on le fait aujourd'hui de manière substantielle les techniques de collecte, il faut de la même manière accroître les modalités de contrôle.Vous demandez à renforcer le contrôle « en aval », est-ce que cela veut dire que vous jugez suffisant le contrôle « en amont » des mécanismes de collecte ?On peut continuer à resserrer les dispositifs, à rétrécir les mailles du filet, par exemple en posant davantage d'exigence pour le renouvellement des autorisations – ce qui serait naturel au regard de l'élargissement des motifs pouvant conduire à une mise sous surveillance. Il y a encore tout un travail que le législateur peut faire sur les modalités techniques, encore assez vagues. Sur cette question, nous proposons d'ajouter une clause générale de rendez-vous : aujourd'hui, elle n'existe que pour les « boîtes noires », mais il ne serait pas anormal que l'ensemble de ces dispositifs puisse être réexaminé au bout de quelques années.Justement, aux Etats-Unis, les députés doivent décider cette semaine de renouveler ou non le financement du système de surveillance de la NSA, ce qui a lancé un débat public. En France, comme au Royaume-Uni, les gouvernements prévoient plutôt de renforcer les pouvoirs de surveillance… La France et l'Europe jouent énormément leur image dans les législations dont nous débattons sur la surveillance. Nous sommes vus comme le pays qui a contribué à la création des droits de l'Homme : il faut que nous puissions donner des éléments précis, convaincants, sur le fait que notre législation est équilibrée. J'étais ces derniers jours à une réunion internationale sur ces questions ; nous sommes très attendus à l'étranger sur ce projet de loi et sur les garanties que nous proposerons.« Ce n'est pas parce qu'il y a un impératif de sécurité qu'on doit oublier l'Etat de droit »Une difficulté commune à l'Europe et aux Etats-Unis, c'est de faire prendre conscience au public de l'importance de ce sujet de la protection des données, dans le secteur public comme dans le secteur privé. Nous parlons d'une surveillance qui est invisible, que le grand public ne voit pas toujours, mais ce n'est pas parce qu'il y a un impératif de sécurité qu'on doit oublier l'Etat de droit.Les opposants au texte arguent qu'il est paradoxal de mettre en place des mesures menaçantes pour la protection de la vie privée après les attentats de janvier et les manifestations massives pour la défense de la liberté d'expression. Protection de la vie privée et de la liberté d'expression, même combat ?Je pense que les personnes sont beaucoup plus à même de se mobiliser pour la liberté d'expression que pour la vie privée, ou plus exactement pour la protection des données personnelles, qui apparaît comme quelque chose d'abstrait et d'un peu extérieur à elles. Le risque éventuel en termes de protection des données est beaucoup moins ressenti et appréhendé par le grand public que celui sur la liberté d'expression. C'est une de nos difficultés.Un des objectifs que nous avons maintenant, c'est de donner de la chair à tout ça, de rendre visible l'invisible et de rendre l'individu plus maître de l'utilisation de ses données. Nos données personnelles, c'est notre « corps numérique », notre identité. Nos sociétés se virtualisent de plus en plus ; pourquoi pas, mais il faut que l'individu puisse y être un pilote, pas un objet.Voir le visuel interactif : La galaxie des opposants au projet de loi sur le renseignement }); Morgane Tual Journaliste au Monde Damien Leloup Journaliste au Monde On n’en a pas fini avec les inégalités • Mis à jour le Claire Guélaud De l’Ecole d’économie de Paris à l’université de Berkeley (Californie) en passant par la London School of Economics (LSE), l’analyse des inégalités mobilise un nombre impressionnant de chercheurs et d’institutions.Le Français Thomas Piketty, qui a largement contribué au bouillonnement intellectuel sur cette question, vient d’être recruté par la LSE. Il y sera chargé de travaux de recherche et d’enseignement à temps partiel au sein d’un institut sur les inégalités nouvellement créé. L’auteur du Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), un best-seller qui a fait fureur aux Etats-Unis et qui a été traduit dans une quarantaine de langues, retrouvera ainsi une institution où il a fait sa thèse.En compagnie de ses collègues Emmanuel Saez et Camille Landais, l’économiste français a joué un rôle-clé dans l’analyse des inégalités de revenus et de richesses. Il a constitué une base de données internationale qui permet à la communauté des chercheurs de disposer d’une richesse de matériaux inédite et de pouvoir travailler sur des comparaisons par pays longtemps impossibles. Lire : De plus en plus de pauvres, des riches toujours plus riches, des inégalités accrues Claire Guélaud Journaliste au Monde L’armée irakienne repousse une nouvelle attaque de l’EI à l’est de Ramadi • Mis à jour le La chute de Ramadi souligne les limites de la stratégie d’Obama en IrakL’Etat islamique progresse en IrakChanger facilement de banque et payer en carte pour moins de 15 euros... les pistes du gouvernement • Mis à jour le Anne Michel Anne Michel Journaliste au Monde Alstom : General Electric prêt à des concessions limitées • Mis à jour le Jean-Michel Bezat General Electric-Alstom : les points de blocage de BruxellesGeneral Electric quitte le métier de la financeLe groupe a porté à 100 milliards de dollars ses cessions d'actifs (contre 90 milliards auparavant) et, devant les très nombreuses marques d’intérêt, escompte en réaliser la majeure partie d’ici à 2016. Leur produit sera redistribué aux actionnaires. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Accusé d’être un chauffard, Benzema se défend en citant… Anatole France • Mis à jour le Abel Mestre Citer un auteur fait toujours bon effet. Surtout lorsqu’on est footballeur et qu’on le fait par l’intermédiaire du réseau social Instagram, lieu peu propice aux débats littéraires. C’est, en tout cas, ce qu’a fait Karim Benzema, mercredi soir. Il faut dire que pour l’attaquant vedette des Bleus, il s’agissait de défendre son honneur. Rien de moins.La presse espagnole a en effet révélé que Karim Benzema avait été arrêté lundi 18 mai aux abords de l’aéroport de Madrid lors d’un contrôle routier. N’ayant pas ses papiers sur lui, selon le quotidien El Pais et la radio Cadena Ser qui citent des sources policières, le joueur du Real Madrid a vu son luxueux véhicule – une Rolls-Royce – immobilisé.Flashé, en 2013, à 216 km/hUne injustice, donc, pour le Français qui, une fois rentré chez lui, s’est empressé de poster une photo sur Instagram le montrant tout sourire au volant d’une voiture, avec son permis de conduire. Une photo indatable par ailleurs et qui ne prouve pas grand-chose, si ce n’est que Karim Benzema a eu, un jour, son permis entre les mains. Mais passons. Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d'ennui. #AnatoleFrance Une photo publiée par Karim Benzema (@karimbenzema) le 20 Mai 2015 à 5h30 PDT Abel Mestre Journaliste au Monde Etat d’urgence décrété en Californie après une fuite de pétrole dans l’océan Fuite de pétrole au large de Santa Barbara, en CalifornieDes équipes de nettoyeurs en combinaisons blanches tentaient de récupérer le pétrole sur la plage avec des râteaux, à Refugio Beach, où un camping a été évacué en attendant que les opérations de nettoyage prennent fin.Plusieurs groupes écologistes s’alarment des éventuelles conséquences à long terme de cette marée noire. Selon les dernières estimations des autorités, mercredi après-midi, la fuite a été évaluée à environ 400 000 litres, dont 80 000 litres se sont répandus dans l’océan.190 000 litres à l’heureLa fuite a été détectée mardi sur un oléoduc opéré par Plains All American Pipeline, qui a coupé l’approvisionnement en pétrole dès que l’écoulement a été détectée, selon la compagnie, qui explique qu’« il n’y a plus de pétrole qui s’échappe dans l’eau ». Elle n’a pas pu préciser de son côté quelle quantité de pétrole avait fui.Les plages des environs de Santa Barbara accueillent normalement des milliers de visiteurs pour le week-end prolongé du Memorial Day qui arrive.L’oléoduc, d’un diamètre de 60 cm, date de 1987. Il achemine le pétrole de puits d’extraction des alentours vers différents lieux de stockage dans le sud de la Californie. Son débit est de plus de 190 000 litres à l’heure. En 1969, Santa Barbara avait été le théâtre de ce qui était alors la plus grande marée noire de l’histoire des Etats-Unis, quand plusieurs millions de litres de brut s’étaient répandus dans l’océan après l’explosion d’une plate-forme pétrolière. Rapprochement EDF-Areva : le gouvernement décidera « d'ici l'été » • Mis à jour le Quelle forme prendra le rapprochement entre la division réacteurs d'Areva et EDF, officialisé le 19 mai ? Le gouvernement, actionnaire à 87 % d'Areva et à 84,5 % d'EDF, n'a pas encore tranché, a déclaré le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, vendredi 22 mai, mais arrêtera sa décision « d'ici l'été ».Le ministre, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien de près de deux heures avec les représentants syndicaux d'Areva, a rappelé qu'une réunion sur le sujet se tiendrait à l'Elysée le 3 juin. Cette réunion « sera un moment important » pour l'avancée du dossier, a-t-il ajouté, et tous les acteurs, dont les salariés, auront « une pleine visibilité » « d'ici l'été ». M. Macron a assuré que la priorité du gouvernement était de définir « une nouvelle stratégie industrielle » pour la filière nucléaire :« Nous ne sommes pas en train de faire du meccano financier, en découpant des bouts d'entreprise pour savoir si elles doivent aller d'un côté ou de l'autre. (...) Ce ne sont pas les partenaires qui nous indiquent la stratégie qu'on peut avoir. »« Le plan social est pleinement assumé par le ministre »Les syndicats, eux, se sont montrés assez réservés après la rencontre avec M. Macron. Pascal Evariste, membre de la CGT, a jugé ne pas avoir eu de « réponses » aux questions que les salariés se posent sur l'avenir d'Areva et de la filière nucléaire : « On a eu l'assurance que des réponses seront trouvées, ce n'est pas tout à fait la même chose. »« On aura avant fin juillet une description de la filière, mais en attendant, les négociations continuent sur le social », a-t-il souligné, relevant que « le plan social prévu est pleinement assumé par le ministre », en raison de la sous-charge d'activité.Areva a annoncé le 7 mai un plan social sans précédent, qui devrait affecter entre 3 000 et 4 000 salariés en France.Pour Jean-Pierre Bachmann, de la CFDT, le projet d'EDF pour Areva « ne répond pas à l'équation financière ». Selon lui, l'Etat « a la responsabilité de la gouvernance et la responsabilité de prendre la décision qui sauve Areva ». Polytechnique : l’Etat réforme la « pantoufle » • Mis à jour le Benoît Floc'h Benoît Floc'h Journaliste au Monde Un syndicaliste colombien poursuit BP pour complicité d’enlèvement • Mis à jour le Un syndicaliste colombien a porté plainte, vendredi 22 mai à Londres, contre le géant pétrolier BP, qu’il accuse de complicité dans son enlèvement et sa torture par des paramilitaires il y a treize ans.Gilberto Torres a été enlevé pendant quarante-deux jours en 2002 dans l’est de la Colombie, avant d’être libéré grâce à une mobilisation de ses collègues qui avaient menacé d’une grève nationale dans le secteur pétrolier.Le syndicaliste et son avocate affirment avoir des preuves incriminant pour cet enlèvement le propriétaire et gestionnaire d’une compagnie d’oléoduc colombienne, Ocensa, dont BP était actionnaire. Le groupe pétrolier a quant à lui fermement démenti toute implication et promis « de se défendre vigoureusement ».« L’armée collaborait avec les paramilitaires »« Nous demandons une compensation pour l’emprisonnement et la torture de Gilberto Torres. Nous pensons qu’ils (BP) ont été négligents et complices. D’abord parce qu’ils finançaient l’armée (…) et ensuite parce qu’ils étaient actionnaires d’Ocensa », a expliqué à l’AFP Sue Willman, avocate du syndicaliste.Selon elle, les responsables de BP auraient dû « prendre davantage de précautions », vu que la compagnie opérait dans une zone où les paramilitaires étaient actifs. « Ils savaient que l’armée collaborait avec les paramilitaires (…) et ils ont continué à financer l’armée sans surveiller de près ce qui se passait », a-t-elle ajouté.Gilberto Torres s’est confié au Guardian, qui a publié un documentaire en ligne. Kidnappé peu après avoir organisé une grève en protestation du meurtre d’un autre syndicaliste, il avait reçu plusieurs menaces les jours avant son enlèvement, rapporte le quotidien britannique.M. Torres affirme notamment avoir vu comment ses ravisseurs, qui ont par la suite déclaré avoir été payés pour protéger l’oléoduc, ont interrogé un rebelle présumé des FARC. Ils l’avaient frappé jusqu’à lui faire avouer qu’il appartenait aux FARC, puis l’avaient abattu, et coupé son cadavre en morceaux. Il pensait alors qu’il allait subir le même sort, mais après six semaines de captivité, il avait été remis à la Croix-Rouge. Il est l’un des deux seuls leaders syndicaux à avoir survécu à un enlèvement en Colombie.Des meurtres peu médiatisésEtre syndicaliste en Colombie est une activité dangereuse. Selon les estimations de l’ONU, environ 3 000 syndicalistes ont été assassinés et 6 000 ont disparu dans la région de Casanare au cours des trente dernières années. Une partie a été victime de paramilitaires engagés par des entreprises locales, mais ces meurtres ont été peu médiatisés, alors que la guerre civile entre guérilla FARC et le gouvernement occupait les titres.De son côté, BP affirme n’avoir « jamais engagé, ni jamais travaillé, ni jamais encouragé d’activités paramilitaires en Colombie à l’époque où elle y était active », précisant ne plus avoir d’activité de production de pétrole et gaz en Colombie. Le Guardian rapporte cependant le témoignage des paramilitaires qui ont été condamnés à Bogota pour l’enlèvement du syndicaliste. Selon eux, Ocensa avait commandité l’assassinat, ce que la compagnie dément. D’après l’avocate de M. Torres, la procédure pourrait prendre « des années » avant un éventuel jugement.Basket : Nanterre ou le miracle permanent • Mis à jour le Clément Guillou Il dure, le miracle nanterrien. En est-ce encore un ? « Quand on est 12e budget de Pro A et qu’on fait ce qu’on a fait, oui, on peut encore parler de miracle », insiste Pascal Donnadieu, l’entraîneur de la JSF Nanterre. Championne de France en 2013, vainqueur de la Coupe de France en 2014, vainqueur de l’EuroChallenge en 2015 : au rythme d’un exploit par an, on s’habitue aux surnaturelles performances des grands hommes verts.Cette année, ils abordent les playoffs de Pro A dans la peau du deuxième de la saison régulière. Nanterre a été le dernier à contester la suprématie de Strasbourg, finissant avec 25 victoires pour neuf défaites. Devant Limoges et l’Asvel, places fortes du basket français aux ressources deux fois supérieures.Comme souvent, Nanterre a brillé en attaque, la meilleure du championnat avec plus de 82 points par match en moyenne. Mais la JSF s’est aussi renforcée en défense, la quatrième de Pro A. « On nous réduit à une équipe de “pistoleros” mais on est parvenu à une certaine cohérence des deux côtés du terrain », se réjouit Pascal Donnadieu.« Notre marge de progression est fragile »Difficile, cette année encore, de ressortir un joueur du succès nanterrien. D’ailleurs, aucun banlieusard ne figure dans le cinq majeur de la saison. L’entraîneur « prend ça comme un compliment, ça veut dire qu’une force collective se dégage ». Ces dernières semaines, le bel ensemble a subi des coups durs.L’ailier Mykal Riley, le meilleur Nanterrien en 2014-2015, s’est blessé pour la fin de saison en demi-finale de la Coupe d’Europe. Johan Passave-Ducteil, l’homme fort dans la raquette et dans le vestiaire de l’équipe, marchait en béquilles lors de la soirée de remise des trophées de la LNB, dimanche 17 mai. Le diagnostic tombait le lendemain : rupture des ligaments croisés du genou droit, « plusieurs mois d’absence ».Donnadieu, artisan des 11 promotions du club depuis le niveau départemental, aborde les playoffs inquiet.« Quand vous perdez votre meilleur joueur, pendant un ou deux matches vous trouvez des solutions, chacun fait un peu plus. Mais sur la durée, forcément, ça devient plus compliqué. En playoffs, il faut avoir la faculté de monter encore son niveau. Or, notre marge de progression, compte tenu des absences, est plus que fragile. C’est ce qui me fait peur. »Au premier tour, le représentant de la banlieue rouge dans l’élite du basket français sera opposé à Nancy, restée dans les quatre premiers du classement presque toute la saison. Le duel, en deux manches gagnantes, s’annonce comme le plus serré des quarts de finale. Nancy sera aussi amoindri dans la raquette avec la perte de Florent Pietrus, le meilleur défenseur de Pro A cette saison. Donnadieu prépare « des stratégies défensives différentes pour ne pas user les trois ou quatre joueurs majeurs qui devront rester longtemps sur le parquet ».« Il ne faut pas être rassasié »Comment, à nouveau, battre sur plusieurs matchs des équipes plus grandes en taille et plus expérimentées ? Avant la finale de l’Eurochallenge gagnée dans une salle bouillante, à Trabzon (Turquie), Donnadieu a écrit cinq mots sur le « paperboard » : « confiance », « solidarité », « mission », « générosité », « enthousiasme ». En deux phrases : « Il ne faut pas être rassasié. Mon job, au-delà des options tactiques, c’est de faire en sorte qu’ils croient en eux et qu’ils aient envie de repousser les limites les plus folles. » Cela fait vingt-huit ans qu’il s’y attelle, dans le club dirigé par son père Jean.La famille passe encore son temps à tenter de convaincre des sponsors avec sa belle histoire. Elle ne comprend pas comment un club du Grand Paris, à deux pas de la Défense et doté d’une enviable image médiatique, ne parvient pas à attirer davantage de sponsors ni de subventions. Le conseil général des Hauts-de-Seine (tenu par la droite), est jugé un peu radin, versant dix fois moins à la JSF Nanterre (ville de gauche) qu’au riche club de rugby du Racing Métro 92.La fragilité de l’effectif de la deuxième meilleure équipe de France est le reflet de sa précarité économique. « Parfois, on s’essouffle, reconnaît l’entraîneur. C’est un grand danger qui nous guette. » Clément Guillou Journaliste au Monde Football : mort de Jean-Luc Sassus, ancien international français • Mis à jour le L’ancien défenseur international Jean-Luc Sassus est mort dans la nuit de jeudi à vendredi d’une crise cardiaque, à l’âge de 52 ans, annonce le syndicat des joueurs, l’UNFP, sur son site internet.Né à Tarbes (Hautes-Pyrénées), Sassus a vécu le début des grandes années du Paris-Saint-Germain, où il atterrit en 1992 après des débuts à Toulouse puis un passage à Cannes. Son arrivée au PSG en 1992 vaut à ce rapide joueur de couloir d’être appelé, pour une unique rencontre, en équipe de France. Il remporte avec Paris la Coupe de France 1993 puis le championnat en 1994. Il rejoint ensuite l’Olympique Lyonnais puis Saint-Etienne pour sa dernière saison professionnelle, en 1997-98.Brillant étudiant en mathématiques - « je fantasmais plus sur les équations ou la physique que sur le foot » -, il était entré en école d’ingénieurs à Toulouse et avait longtemps repoussé les avances du TFC avant, d’enfin, signer un contrat pro. Il avait alors poursuivi de front matchs de Division 1 et une thèse sur la recherche anticancéreuse.Le « Partenariat oriental », sujet que les Européens préfèrent éviter • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Riga, envoyé spécial) Face à la Russie, le Partenariat oriental avec les ex-pays du bloc de l’Est marque le pasL’Ukraine, elle, espérait – comme la Géorgie – une libéralisation des visas, réservée jusqu’ici à la Moldavie. Mais elle compte surtout sur un nouvel engagement financier massif. Le montant de 1,8 milliard d’euros que lui a octroyé vendredi l’UE (sur une somme globale promise de 11 milliards) ne suffira pas à la rassurer sur le long terme.Apaiser le KremlinLes trois autres partenaires pressentis en 2009 – et présents à Riga – étaient l’Azerbaïdjan, l’Arménie et la Biélorussie. Le premier, assis sur ses richesses énergétiques, est en équilibre entre Moscou et Bruxelles. Les deux autres ont cédé aux pressions de Vladimir Poutine et rejoint son projet d’Union eurasienne. Leurs dirigeants ont donc fait pression pour que la déclaration finale de Riga ménage Moscou, qui a annexé la Crimée en mars 2014… Les Vingt-Huit n’ont pas insisté : ce sommet devait surtout viser à apaiser le Kremlin, à lui assurer que le partenariat, désormais à géométrie très variable, ne vise nullement à tenter d’encercler son pays. Et à espérer que Moscou répondra en faisant pression sur Bachar Al-Assad pour résoudre la crise syrienne et, du même coup, endiguer la progression de l’Etat islamique. Résultat : les esprits étaient ailleurs lors de ce sommet qui a rassemblé 25 chefs d’Etat et de gouvernement sur 28. Et plusieurs autres thème d’actualité au sein de l’Union se sont invités. Le premier ministre britannique David Cameron, auréolé de sa récente victoire électorale, a claironné qu’il était là pour commencer à « améliorer l’Union européenne », en la réformant et en modifiant sa relation avec le Royaume Uni.Les propositions de David Cameron« C’est très simple, il n’y a eu aucune discussion sur ce sujet, même en aparté, a répliqué le président François Hollande. Ce n’était pas le lieu et pas le moment. » M. Cameron sera reçu à l’Elysée le 28, à Berlin le 29, et il discutera ensuite avec la Commission. Il a rejeté l’idée allemande d’une anticipation à 2016 du référendum sur l’appartenance à l’Union. « M. Cameron viendra avec un certain nombre de propositions, nous verrons ensuite », commente-t-on de source élyséenne.Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, comptait, lui, sur Paris et Berlin pour accélérer le déblocage de nouveaux fonds, indispensables à son pays. Il a eu, jeudi soir, un long entretien avec Angela Merkel et François Hollande. « Chacun connaît les échéances. Il faut préparer d’autres étapes et déterminer des réponses pour libérer des fonds, a indiqué le président français. Mieux vaudrait qu’elles soient le plus solides possibles pour faciliter les discussions. Le gouvernement doit donner le plus d’informations possible sur ses réformes ».Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, convenait, lui, que Riga n’était pas le lieu pour engager une discussion sur le problème migratoire, mais que son pays ne pouvait être « laissé seul » face aux drames en Méditerranée. « Nous avons discuté avec lui de l’accueil, pas de la répartition », a indiqué à ce propos le président. Jean-Pierre Stroobants (Riga, envoyé spécial) Journaliste au Monde Face à la recrudescence des pickpockets, la tour Eiffel ferme pendant 7 heures • Mis à jour le La tour Eiffel n’a pas ouvert ses portes aux touristes vendredi 22 mai. Face à la recrudescence de pickpockets, les agents d’accueil ont décidé d’exercer leur droit de retrait. En fin de journée, la réouverture du monument, qui a accueilli plus de sept millions de visiteurs en 2014, a été actée après de longues discussions entre la société d’exploitation et les salariés.Dans un communiqué, les salariés expliquent qu’une « majorité d’entre eux » avaient choisi de « faire valoir leur droit de retrait (…) suite à plusieurs agressions et menaces ». Le droit du travail permet aux salariés d’invoquer ce droit s’ils estiment encourir un « danger grave et imminent » pour leur vie ou leur santé.« Parfois il peut y en avoir une trentaine »Selon le témoignage d’une salariée confié à l’Agence France-Presse (AFP), les pickpockets « montent en bande de quatre ou cinq personnes. Parfois il peut y en avoir une trentaine » sur le monument, et il « arrive qu’ils se battent entre eux ». Un agent d’accueil a expliqué avoir été menacé par un pickpocket qu’il évacuait de la tour. Ce dernier lui a lancé : « Pourquoi tu ne nous laisses pas travailler ? On t’a déjà vu partir de la tour. Si ça continue, tu auras des problèmes. » Comme d’autres de ses collègues, il a déposé une main courante au commissariat.Les salariés veulent obtenir des garanties de la direction afin que des mesures soient prises « pour mettre fin à ce fléau dont sont victimes, quotidiennement, de nombreux touristes », en particulier des touristes « asiatiques », selon l’agent d’accueil interrogé par l’AFP.Ce mouvement a lieu au lendemain de la présentation du nouveau plan de protection des touristes à Paris, à l’occasion de laquelle les autorités se sont félicitées d’une baisse de 24 % des vols la tire dans la capitale depuis le début de l’année.A Paris, 26 000 policiers doivent être déployés cet été sur une dizaine de sites touristiques emblématiques, pour lutter notamment contre les vols à la tire dont sont victimes les touristes.Covoiturage : quelle couverture en cas d'accident ? • Mis à jour le Nathalie Cheysson-Kaplan Avec le développement des sites de mise en relation entre conducteurs et passagers (BlaBlaCar, IDVroom...), le covoiturage fait de plus en plus d'adeptes, que ce soit pour des trajets quotidiens ou pour des longues distances. Il permet aux conducteurs de réduire le coût de leurs trajets et aux passagers de voyager à moindre frais. Selon l'Ademe, passer de l'usage individuel d'une voiture au covoiturage permet d'économiser 1 550 euros par an et par personne pour un aller-retour domicile-lieu de travail de 30 km.En tant que passager, vous êtes en principe couvert par la garantie « responsabilité civile », qui est automatiquement incluse dans tous les contrats d'assurance automobile souscrits par les particuliers. En cas d'accident, si vous êtes blessé, c'est l'assurance du conducteur responsable de l'accident qui prendra en charge l'indemnisation de la totalité de vos dommages corporels, aucune franchise ne pouvant être laissée à votre charge.Vérifier son contratEn tant que conducteur, vous n'avez pas à souscrire d'assurance spécifique tant que vous restez dans le cadre légal du covoiturage, qui consiste à demander aux passagers de partager les frais liés au trajet : assurance, essence, péage, etc.Votre assurance couvre tous les dommages causés aux passagers de votre voiture, même s'il s'agit de personnes que vous ne connaissiez pas avant de faire le trajet ensemble. Si vous pratiquez le covoiturage au quotidien pour vous rendre au travail, votre contrat doit couvrir les déplacements « domicile-lieu de travail ».Si vous souhaitez pouvoir confier le volant à vos passagers en cas de long trajet, vérifiez le contenu de votre contrat d'assurance : lorsqu'il ne vous interdit pas purement et simplement de prêter votre voiture (option « conduite exclusive »), il prévoit généralement qu'une franchise restera à votre charge en cas de prêt de votre voiture à un conducteur non déclaré au contrat s'il cause un accident. Il est possible de la supprimer, moyennant le versement d'une surprime.Responsabilité civile professionnelleMais attention, si le covoiturage est réalisé dans un but lucratif, c'est-à-dire moyennant une rémunération du conducteur qui dépasse le simple partage des frais, l'assurance responsabilité civile « classique » risque de ne plus jouer.En effet, les contrats souscrits par les particuliers ne couvrent pas le transport de personnes effectué à titre onéreux, même de manière occasionnelle. Cette activité ne peut en principe être exercée que par des chauffeurs professionnels détenteurs d'une carte les autorisant à exercer ce métier et ayant souscrit une assurance de responsabilité civile professionnelle. Nathalie Cheysson-Kaplan Journaliste au Monde Mise en examen de Jean-François Jalkh, vice-président du Front national • Mis à jour le Financement du FN : le microparti Jeanne mis en examen pour « escroquerie » L’avenir de la SAUR pourrait passer par l’Espagne • Mis à jour le Sandrine Morel (Madrid, correspondance) et Cédric Pietralunga Henri Proglio : « Bercy fonctionne comme un hedge fund » Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Roland-Garros : vers un choc Nadal-Djokovic en quart de finale • Mis à jour le Le tirage au sort de Roland-Garros, effectué vendredi midi, n'a pas été clément avec Rafael Nadal. Le tenant du titre, neuf fois vainqueur du tournoi ces dix dernières années, se retrouve en effet dans la même partie de tableau que Novak Djokovic, qu'il rencontrera donc en quart de finale si les deux hommes parviennent jusque-là. Ce serait leur premier affrontement aussi tôt dans un tournoi depuis 2007.Une telle situation est rendue possible par le classement de l'Espagnol – n°7 mondial –, le plus mauvais de sa carrière à l'entame du tournoi parisien, en conséquence duquel il n'était pas « protégé » et risquait de tomber sur un gros morceau dès les quarts de finale. Un énorme morceau, en l'occurrence.Federer - Monfils en huitièmes ?Nadal n'aura décidément pas la partie facile, puisque pour avoir l'honneur de retrouver Djokovic en quart, il lui faudra se débarrasser de Grigor Dimitrov en huitièmes. Le cas échéant, il faudrait ensuite venir à bout d'Andy Murray en demi-finale, qui l'a battu récemment en finale du tournoi de Madrid.Côté tricolore, Gaël Monfils peut se préparer à un huitième de finale étincelant face à Roger Federer, qui ne doit pas être fâché de voir Djokovic, Nadal et Murray dans l'autre moitié du tableau. La route de Richard Gasquet risque ne pas dépasser ce stade, auquel il devrait retrouver Novak Djokovic. Quant à Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga, s'ils se hissent à ce niveau, ils y affronteront vraisemblablement Stan Wawrinka et Tomas Berdych.>> Le tableau complet du tournoi masculinLes huitièmes de finale potentiels, si la logique du classement est respectée, ce qui n'est évidemment pas toujours le casDjokovic - GasquetNadal - DimitrovMurray - IsnerFerrer - CilicNishikori - LopezBerdych - TsongaWawrinka - SimonFederer - MonfilsLes quarts de finale potentiels, toujours selon la même logiqueNadal - DjokovicMurray - FerrerBerdych - NishikoriFederer - WawrinkaLes demi-finales potentielles, toujours selon la même logiqueDjokovic - MurrayFederer - BerdychLa finale potentielle, toujours selon la même logiqueDjokovic - FedererLe vainqueur potentiel, toujours selon la même logiqueDjokovicLes promoteurs de la future ligne de TGV Lyon-Turin tendent la main à leurs opposants • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) On oublie tout ? Des années d’affrontements et de violences dans le Val de Suse (Piémont), des dizaines de blessés parmi les ouvriers, les forces de l’ordre et les manifestants ? On se serre la main de part et d’autre du grillage qui protège le chantier de la future ligne de TGV Lyon-Turin ? « Nous pouvons dépasser notre conflit tout en reconnaissant nos différends du moment qu’ils sont exprimés dans la légalité » explique Mario Virano, directeur de général de la société franco-italienne Tunnel Euralpin Lyon-Turin (TELT) en charge de la réalisation puis de la gestion de la section transfrontalière du tracé.Pourtant, mercredi 20 mai, l’écrivain Erri de Luca assistait à la troisième audience de son procès tribunal de Turin, où il est poursuivi pour « incitation à la délinquance » après avoir déclaré, en septembre 2013, que la ligne ferroviaire « devait être sabotée ». Il risque cinq années de prison. La prochaine audience durant laquelle le procureur prendra ses réquisitions a été fixée au 21 septembre. Mais, alors que la France et l’Italie ont réaffirmé, en mars, la priorité de ce projet, que l’Union européenne a donné son accord pour financer 40 % des 3 milliards d’euros de travaux programmés jusqu’en 2020, M. Virano veut croire que les conditions pour signer un armistice sont réunies.« Les anti-TGV encore actifs me font penser à ces soldats japonais dans la jungle de Bornéo qui croyaient que la deuxième guerre mondiale n’était pas terminée »« Premièrement, analyse-t-il, certains des maires opposés au tracé ont pris acte de la détermination des pouvoirs publics et cherchent désormais à en tirer le plus profit possible pour leur commune. Deuxièmement, les tests ont démontré qu’il n’y a pas de risque environnemental lié au percement du tunnel. Pas d’amiante, pas d’uranium, pas d’échappement de gaz radon. Enfin, la violence de certains manifestants a isolé le mouvement du territoire. Les anti-TGV encore actifs me font penser à ces soldats japonais dans la jungle de Bornéo qui croyaient que la deuxième guerre mondiale n’était pas terminée. » Erri De Luca n’est pas prophète en son paysMais la politique de la main tendue a ses limites. Pas question de renoncer à poursuivre l’écrivain, quitte à en faire le martyr d’une cause que les dirigeants de TELT veulent croire perdue. Abandonner le banc des parties civiles ? Pour M. Virano, « cela ne changerait rien. Le procès est lancé. Je respecte ceux qui ont pris la décision de le poursuivre à une époque où la situation était explosive. Les propos d’Erri De Luca constituent un outrage et une menace pour tous ceux qui travaillent sur le chantier et prennent des risques. De plus, il dit des mensonges : il n’y a pas de risque pour la santé ».Décision spontanée ou communication bien conduite ? Il y a quelques semaines, 130 ouvriers travaillant sur le creusement de la descenderie de Chiomonte ont écrit à l’écrivain napolitain afin qu’il vienne leur rendre visite sur le chantier. Ce dernier n’aurait pas répondu. « Pourtant, s’insurge M. Virano, ils auraient bien besoin qu’un intellectuel raffiné se fasse leur porte-parole. Eux sont incapables d’écrire des livres ». Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Dans la famille Zidane, Luca le gardien • Mis à jour le Catherine Pacary Né le 13 mai 1998 à Marseille, deux mois presque jour pour jour avant que son père entre dans la légende en marquant deux buts en finale du Mondial face au Brésil, Luca cultive les particularismes. D’abord en assumant son nom, Luca Zidane, contrairement à Enzo qui a pris le nom de sa mère, Fernandez. Ensuite, en choisissant le poste de gardien, qu’il occupe au Real avec l’équipe des U17 – les moins de 17 ans.« A force de plonger tous les jours, il m’a dit qu’il voulait faire gardien de but. Je lui ai dit : “Vas-y !” » Zinédine ZidaneUn choix peut-être un peu contraint par les parties disputées avec Enzo et son père dans le jardin de la maison familiale à Madrid. « Pour jouer, il y a toujours un qui tire et un qui arrête, expliquait en novembre Zinédine dans le journal algérien Le Buteur. Donc, il fallait un gardien de but. Le plus grand choisit toujours le beau rôle, et donc c’était Enzo qui tirait et Luca qui faisait gardien de but… Au départ, ce n’était pas prévu qu’il fasse ça, mais à force de plonger tous les jours, il m’a dit qu’il voulait faire gardien de but parce que ça lui plaît. Je lui ai dit : “Vas-y !” » Et puis à ce poste, son père ne peut pas tellement le conseiller. « C’est peut-être pour ça qu’il a choisi d’être goal ! »Luca est donc rentré, dès ses 6 ans, à « La Fabrica », le centre de formation du Real. Repéré lors du tournoi d’Al-Kass au Qatar, il participe, à la mi-mars 2014 à l’entraînement de l’équipe A, à Madrid. C’est désormais un grand adolescent (1,87 mètre) que Carlo Ancelotti salue en arrivant. La ressemblance avec son père est frappante.« Parfaitement intégré »Le portier enchaîne avec un stage de présélection à Clairefontaine, l’occasion de faire ses preuves. Le sélectionneur Claude Giuntini tire alors, dans L’Equipe, un bilan plutôt positif de cette « première » : « On regarde l’état d’esprit, l’amour du jeu, la capacité à enchaîner les tâches, l’aisance technique et le sens de l’équipe. Luca a montré beaucoup d’application, d’investissement et s’est parfaitement intégré. » « En tout cas, il travaille bien et il a les qualités pour faire quelque chose, avait anticipé son père, dans Le Buteur. C’est toujours pareil : quand vous avez des qualités à la base, vous pouvez toujours réussir. Cela dit, il doit attendre. Il est jeune, tout juste 16 ans. »Jean-Claude Giuntini ne tarit pas d’éloges sur son poulain : « On sent chez [Luca] beaucoup d’assurance et beaucoup de respect. Il est très agréable à vivre. Il est considéré, les relations que les autres ont avec lui sont tout à fait normales, cordiales, sincères. Il n’y a pas du tout de principe de courtisans ou autre. »Ses copains confirment. « Ça fait bizarre, au début, d’accompagner un garçon qui se nomme Zidane, admet son coéquipier Mamadou Doucouré (PSG), dans un entretien au Parisien. On le regarde avec de grands yeux et puis ça passe vite. Luca est génial ! Il n’est pas arrivé en roulant des épaules pour dire “Je m’appelle Zidane, écartez-vous !” Pas du tout ! Il s’est intégré sans jouer sur la célébrité de son nom. » Son partenaire parisien Alec Georgen abonde : « Avant de le connaître, on m’avait dit “Tu verras, c’est Zidane, on ne peut pas l’approcher !” C’est tout le contraire. Luca est super abordable. On discute tout le temps, il se sent bien avec nous. Finalement, on oublie son nom. Pour nous, c’est juste Luca, notre pote. »« Luca est quelqu’un de bien. Il fait partie des joueurs qui tirent le groupe vers le haut. Il est plein de modestie et de talent, continue M. Giuntini. Luca présente les conditions d’un gardien de niveau international, après il faudra suivre son évolution, sa capacité à se remettre en question. » Catherine Pacary Journaliste au Monde Les informations de millions d’utilisateurs du site de rencontres Adultfriendfinder publiées • Mis à jour le Adresses, orientation sexuelle, couleur de peau… Les informations personnelles de près de quatre millions d’utilisateurs du site de rencontre pour adultes Adultfriendfinder ont été piratées et diffusées en ligne, révèle une enquête de la télévision britannique Channel 4. Le site a reconnu avoir été victime d’un piratage d’ampleur.Adultfriendfinder fait partie d’un vaste réseau de sites de rencontres et pornographiques qui revendique près de 600 millions d’utilisateurs. Il promet de faire « des rencontres, trouver du sexe ou rencontrer quelqu’un de chaud(e) maintenant ». Il figure dans le top 1 000 des sites les plus visités au monde, selon le classement de l’entreprise Alexa.La méthode utilisée par les pirates pour accéder aux informations personnelles des utilisateurs est encore inconnue. Mais la personne qui les a publiées en ligne, sur un site caché accessible uniquement avec le réseau anonyme TOR, semble avoir voulu extorquer de l’argent au site, ou se venger. « C’est parce que vous devez 247 938,28 dollars à un de mes gars (…) Je suis en Thaïlande. C’est un site pour pervers », peut-on lire sur le forum. D’autres messages réclament d’autres sommes d’argent, pour un montant total de près de 350 000 dollars.Les données ont été dérobées il y a plusieurs mois, et étaient accessibles sur ce site spécialisé depuis mi-mars, lorsqu’elles ont été découvertes par une chercheuse en sécurité informatique. Des tests effectuées par cette chercheuse montrent qu’à partir de cette base de données, il est aisé d’identifier l’identité réelle d’une partie des utilisateurs, à partir de leur adresse e-mail ou de leur pseudonyme.Les informations des profils supprimés conservéesProblème supplémentaire pour Adultfriendfinder – et ses utilisateurs – les fichiers montrent que l’entreprise a conservé les informations personnelles des utilisateurs qui avaient supprimé leur compte. Les données concernant ces utilisateurs sont toujours présentes dans la base de données, avec une mention précisant que le compte a été désactivé.Selon Channel 4, les utilisateurs figurant dans la base de données publiée en ligne ont reçu ces derniers jours de nombreux e-mails contenant des virus informatiques.Climat : les industriels pour un prix clair du carbone • Mis à jour le Claire Guélaud Le « plaidoyer » pour le climat des six religions de FranceLe Sommet pour les entreprises et le climat, auquel plusieurs centaines d’entrepreneurs ont participé, a d’abord montré, comme l’a observé d’emblée Brice Lalonde, conseiller spécial pour le développement durable, que « le climat avait changé dans les entreprises ». Qui eût imaginé, il y a encore quelques années, que des dirigeants de compagnies pétrolières et gazières puissent un jour plaider en faveur du climat – une question longtemps tenue pour négligeable – ou affirmer avec Jean-Pascal Tricoire, le patron de Schneider, qu’« écologie rime avec économie » ?Une conversion qui irriteL’ampleur de la conversion des chefs d’entreprises a de quoi surprendre. Elle irrite, non sans raison, une partie de la société civile. Les Amis de la Terre et Oxfam ont ainsi rappelé dans un rapport rendu public mercredi que les centrales à charbon d’EDF et d’Engie émettaient chaque année respectivement plus de 69 et 81 millions de tonnes de CO2 .« Les émissions de CO2 provoquées par les centrales de ces deux entreprises, dont l’Etat est actionnaire, équivalent à la moitié des émissions de la France », a précisé Malika Peyraut pour l’association écologiste, dans un communiqué publié avec Attac France et les JEDI for Climate et intitulé « Le climat, c’est pas vos affaires ». Un point de vue balayé d’un revers de la main par un participant au Sommet de Paris : le secteur privé « pèse plus de 60 % du PIB mondial ». « On ne pourra pas faire sans nous. »Le changement d’état d’esprit des chefs d’entreprise n’est pas qu’une affaire de mode ou de « politiquement correct ». Au-delà des discours de circonstances, de nombreuses entreprises sont en train de faire évoluer leurs pratiques. Saint-Gobain investit dans la R&D pour réduire sa consommation d’énergie et limiter ses émissions de gaz à effets de serre. L’Oréal entend que ses produits aient tous, d’ici 2020, « une empreinte positive » sur l’environnement. Cez, un groupe tchèque d’énergie intégré, est décidé à produire de l’énergie neutre, sur le plan du carbone, dans les cinq ans qui viennent. Total va investir dans le solaire et le biodiesel. Kering partage ses pratiques pro-environnementales avec plus de 90 % de ses fournisseurs. Nike découvre que les contraintes environnementales boostent l’innovation…Assaut de bonne volontéInvité à clore ces deux jours de réunion, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, s’est déclaré « raisonnablement optimiste » sur les chances de succès de la COP21 en décembre à Paris. « Pourquoi y a-t-il plus de chance de succès à Paris ? Parce que la situation a changé », a-t-il analysé. « Le dérèglement climatique a des effets partout. La pression pour trouver des solutions est plus forte. Le phénomène scientifique et le fait qu’il a une origine humaine ne sont quasiment plus contestées. Les technologies sont devenus plus accessibles. Les politiques ont changé. L’accord entre Barack Obama et XI Jinping [le président chinois] est à cet égard important », a résumé en substance le ministre.Entreprises et politiques ont fait assaut de bonne volonté. « Ce n’est pas par la confrontation, mais par la coopération qu’on y arrivera », avait d’ailleurs plaidé mercredi la Costaricaine Christiana Figueres, « madame Climat » de l’ONU. Mais ce désir d’avancer ensemble n’est pas incompatible avec de fermes mises au point. « Pour investir dans l’économie bas carbone, nous avons besoin de signaux prix clairs et pérennes », a insisté, d’entrée de jeu, le patron de Schneider, M. Tricoire. Une demande reprise en chœur par tous les participants, au demeurant conscients, à l’image de Jean-Pierre Clamadieu (Solvay), de la nécessité de « faire converger » les mécanismes de tarification existants (taxes carbones, marché des droits d’émission…).« Chacun doit faire sa part du chemin. Nous, les gouvernements, nous devrons vous donner des signaux. La COP 21 se penchera sur le prix du carbone », a assuré M. Fabius. Le ministre pouvait difficilement faire moins sur ce sujet décisif pour les industriels et les investisseurs. Le ministre a exhorté les entreprises à rejoindre les différentes structures de coordination agissant contre le dérèglement climatique et à renforcer la diffusion des technologies bas carbone innovantes.Il a également souhaité qu’une sorte de « réflexe climat » accompagne toutes leurs décisions, notamment celles d’investir. La veille, François Hollande avait insisté sur le rôle majeur que peuvent jouer les grands groupes dans les pays émergents : « Vous devez convaincre les émergents qu’ils doivent s’engager. Ils ne le feront qu’avec des entreprises qui anticipent sur les choix à faire et qui innovent en matière de lutte contre le dérèglement climatique », a fait valoir le président. Claire Guélaud Journaliste au Monde L’encadrement des loyers aurait un impact sur de nombreux studios à Paris • Mis à jour le Top 14 : Bayonne relégué, le Racing et Oyonnax en phase finale Bayonne a été relégué en Pro D2 à l'issue de la 26e et dernière journée du Top 14 samedi qui a vu le Racing-Métro et Oyonnax se qualifier pour la phase finale, aux dépens de Bordeaux-Bègles.Les Basques (52 pts), vainqueurs avec le bonus offensif de La Rochelle (45-12), sont devancés au classement final d'un point par Brive, qui a aussi battu avec le bonus offensif le Stade Français (27-0), et Grenoble, vaincu mais en prenant un point de bonus défensif capital à Lyon (24-29), déjà relégué.Le Racing-Métro (53-10 contre Castres, 65 pts) et Oyonnax (17-46 à Toulon, 62 pts) ont eux décroché les deux derniers billets pour la phase finale aux dépens de Bordeaux-Bègles (61 pts), battu à Toulouse (22-23) et qui jouera dimanche prochain un barrage pour se qualifier pour la prochaine Coupe d'Europe.Crise grecque : Athènes n’entend pas plier face à des demandes « irrationnelles » de l’Europe • Mis à jour le Athènes face à ses créanciers : l’amorce d’un compromis ou la criseVers un accord entre Athènes et ses créanciers avant fin mai ?Samedi, le ministre des finances français Michel Sapin a lui estimé qu’une sortie de la zone euro serait « une catastrophe pour la Grèce » et « un problème pour la zone euro ». Il a plaidé pour un « accord rapide » entre la Grèce et ses créanciers, qui doit « conclure le programme précédent mais aussi préparer la suite, car la Grèce restera de toute façon un pays fragile ».Giro : Kiryienka vainqueur du contre-la-montre, Contador en rose • Mis à jour le L'Espagnol Alberto Contador (Tinkoff) a repris les commandes du Giro, samedi, à Valdobbiadene, après la 14e étape, un contre-la-montre de 59,4 kilomètres gagné par le Bélarusse Vasil Kiryienka (Sky). Contador, troisième de l'étape, a distancé de près de 3 minutes l'Italien Fabio Aru (Astana), porteur du maillot rose depuis la veille.Les conditions météo changeantes, en raison de la pluie tombant avec plus ou moins de force et du vent, ont pénalisé les derniers coureurs, les hommes du classement général, sur le parcours plat dans sa partie initiale, escarpé dans sa seconde moitié.Richie Porte a sombré dans un exercice qui l'avantageait en théorie. Le champion d'Australie du contre-la-montre a terminé à 4 min 20 sec de Kiryienka.Première victoire de Kiryienka sur le GiroLe Colombien Rigoberto Uran, vainqueur du contre-la-montre du Giro l'an passé, a cédé pour sa part plus de deux minutes et demie à Contador. Mais il est remonté à la 4e place du classement général, à 4 min 14 sec du maillot rose, derrière le coureur du Costa-Rica Andrey Amador (à 3 min 36 sec).Kiryienka, 33 ans, s'est imposé pour la troisième fois dans le Giro, pour la première fois dans un contre-la-montre. Il s'est classé dans les quatre premiers des derniers championnats du monde de la discipline (3e en 2012, 4e en 2013 et 2014).Dimanche, le Giro rejoint Madonna di Campiglio, terme de la 15e étape longue de 165 kilomètres à partir de Marostica. L'arrivée est jugée sur les hauteurs de la station, après une montée de 15,5 kilomètres à 5,9 %.Football : Xavi et le Barça, une histoire d'amour qui finit bien • Mis à jour le Le chef d'orchestre rend sa baguette. Le meneur de jeu Xavi (35 ans), qui quittera cet été le FC Barcelone, a incarné pendant dix-sept saisons l'essence collective du jeu catalan, au point que son immense palmarès aurait pu mériter davantage de récompenses individuelles.Samedi 23 mai, face à La Corogne (18 h 30), les supporteurs catalans devraient lui réserver un tifo, et ses coéquipiers porteront un maillot collector. Un hommage mérité au meilleur interprète du toque, ou tiki-taka, ce jeu au sol fait de possession de balle et de redoublements de passes, l'emblématique maestro tire sa révérence au Barça après avoir tout gagné, dans son club de toujours comme en sélection espagnole.Un Mondial (2010) et deux Euro (2008, 2012) avec l'Espagne, trois Ligues des champions (2006, 2009, 2011) et une ribambelle de titres nationaux avec le Barça, Xavi Hernandez a tout gagné, dont une huitième couronne de champion d'Espagne le week-end dernier.Avec vingt-trois trophées en plus de sept cent soixante matchs sous les couleurs du Barça, il est le joueur le plus titré du club catalan. Et il peut terminer en beauté en finale de la Coupe du roi, à la fin de mai, puis de Ligue des champions, au début de juin, avant de rejoindre le club qatari d'Al Sadd cet été.« C'est un joueur unique, extraordinaire, qui a été fondamental dans toutes les réussites du club et de la sélection », a résumé cette semaine son inséparable complice Andres Iniesta. Mais malgré cette carrière exceptionnelle, le Catalan n'a jamais obtenu le Ballon d'or. Par trois fois, il a été devancé par son équipier argentin Lionel Messi (2009, 2010, 2011).« On dirait qu'il joue en smoking ! »Le petit milieu catalan (1,70 m, 67 kg) a sans doute été desservi par sa vision altruiste du football, qu'il ne conçoit qu'à travers un geste simple et pourtant primordial : la passe. « Pour moi, le football, c'est imaginer des combinaisons et des passes », a-t-il expliqué un jour.Peu de buts décisifs, peu de dribbles virevoltants. Juste une protection de balle, une vista et surtout une précision presque mécanique dans la distribution du jeu, qui lui ont valu son surnom, la Maquina, la Machine. Le tout avec une sérénité qui avait fait dire à Luis Aragones, sélectionneur de la Roja championne d'Europe 2008 : « On dirait qu'il joue en smoking ! »C'est d'ailleurs Aragones qui a donné à Xavi les clés du jeu espagnol après 2006 : « Ici, c'est vous qui commandez, et ils peuvent bien me critiquer. » « Luis m'a fait me sentir important, quand mon estime de moi-même était désastreuse », a raconté le milieu catalan, qui était alors mis en concurrence au Barça en raison de son gabarit modeste.Souvent dans l'ombre des vedettesSa réponse a été lumineuse : meilleur joueur de l'Euro 2008, Xavi restera dans les mémoires pour sa passe décisive adressée à Fernando Torres en finale contre l'Allemagne (1-0), un triomphe européen qui a libéré l'Espagne après quarante-quatre ans sans titre majeur.Avec le FC Barcelone, qu'il a rejoint à 11 ans, le natif de Terrassa a gravi tous les échelons, avant de débuter en équipe première en 1998. Mais ce n'est que sous les ordres de l'entraîneur Pep Guardiola (2008-2012) qu'il a véritablement ébloui l'Europe, tout en restant souvent dans l'ombre des autres vedettes de l'équipe.Discret, le joueur l'est aussi dans la vie. Tout juste lui connaît-on une passion pour la cueillette des champignons et une connaissance encyclopédique du football. Xavi sait sans doute la trace qu'il a laissée dans l'histoire de ce sport et du Barça, dont il est devenu le capitaine no 1 après le départ de Carles Puyol, l'été dernier.Mais sa dernière saison barcelonaise aura sans doute été frustrante : moins tranchant physiquement, retraité de l'équipe d'Espagne (cent trente-trois  sélections) après le fiasco du Mondial 2014, Xavi a dû se contenter d'un rôle de remplaçant. Son départ pour le Qatar devrait lui permettre de continuer à jouer et à prendre du plaisir, sans pression. Avec la possibilité de devenir un jour entraîneur, pour garder ce rôle de passeur qui lui va si bien.Tension en Turquie après la condamnation à mort de l’ex-président Morsi en Egypte • Mis à jour le Onze policiers ont été blessés lors d'affrontements entre la police turque et des manifestants islamistes qui dénonçaient dans le sud-est du pays la condamnation à mort de l'ex-président islamiste, Mohamed Morsi, en Egypte.Les manifestants s'étaient regroupés après la prière hebdomadaire, devant une mosquée de la province à majorité kurde de Diyarbakir, scandant « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand). La police a tenté de disperser les manifestants, faisant usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau, lorsqu'ils ont tenté de marcher vers la place principale de Diyarbakir.Les protestataires, dont des membres de la formation kurde islamiste Huda-Par, ainsi que des membres d'organisations non gouvernementales, ont riposté en lançant des pierres sur la police antiémeute. Le bureau du gouverneur de Diyarbakir a annoncé dans un communiqué samedi que ces affrontements avaient provoqué « d'importants dégâts dans la ville ». Une vingtaine de manifestants ont été appréhendés.La condamnation à mort de Morsi dénoncée par ErdoganLe président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait dénoncé vivement la condamnation à mort la semaine dernière par un tribunal égyptien de l'ex-président islamiste, Mohamed Morsi, estimant que le pays était revenu à l' « Egypte antique ». Le gouvernement islamo-conservateur de M. Erdogan, alors premier ministre, était un proche soutien de l'islamiste Mohamed Morsi après son élection à la tête de l'Egypte, en 2012, espérant qu'il l'aiderait à ranimer l'influence de la Turquie dans la région.La Turquie s'était insurgée contre sa destitution par l'armée, une opération soutenue par l'Arabie saoudite. Les relations diplomatiques entre l'Egypte et la Turquie s'étaient sévèrement dégradées.Le piratage de la PlayStation 4 se répand au Brésil • Mis à jour le Olivier Dumons La rumeur bruissait depuis des mois. Fin avril, au Brésil, des boutiques spécialisées dans les réparations de consoles de jeux ont confirmé : elles proposent aux possesseurs d’une PlayStation 4 la modification - transparente pour l’utilisateur - de leur console, permettant de lancer des jeux originaux « crackés » (dont les verrous de protection ont été retirés par des pirates). Ce piratage, initialement effectué par des hackers russes au moyen d’un nano-ordinateur monocarte de type « Raspberry Pi » - dont le prix avoisine les 30 euros - s’est rapidement répandu au Brésil, ou la législation sur le sujet est quasi inexistante et les prix des jeux et consoles très élevés. Concrètement, la technique consiste à « cloner » une console disposant d’un compte actif sur le réseau en ligne de la société, le PSN (PlayStation Network), et de licences de jeux originaux (donc payés) vers une console équipée d’un disque dur au préalable formaté par le nano-ordinateur.Cette astuce profite essentiellement de « l’oubli » par les développeurs de Sony du blocage de réécriture de la « NAND », la mémoire interne de la machine. La nouvelle console ainsi créée hérite donc automatiquement des droits d’utilisation et de mise à jour - y compris en réseau - des jeux installés sur la console d’origine. D’apparence simpliste, ce piratage nécessite une recopie à l’identique des données et droits d’utilisation des informations du compte PSN. Ce « flashage » de mémoire est rendu possible grâce à diverses techniques documentées depuis plusieurs mois sur Internet. Suivant l’espace disque disponible sur le clone, la manipulation finale permet de recopier une douzaine de jeux (au prix de 10 à 15 euros suivant le jeu et la boutique), à choisir parmi la longue liste de titres dématérialisés disponibles sur le PSN.Testé avec succès par des journalistes du magazine UOL Jogos dans l’une des boutiques de Sao Paulo qui le proposent, le piratage a depuis été confirmé par la rédaction de Zataz à Salvador de Bahia. Cette offre illégale, également disponible sur plusieurs pages Facebook des magasins concernés, est vendue pour un prix avoisinant les 100 à 150 euros (300 à 500 Réales), suivant les boutiques et les jeux installés. De quoi inquiéter Sony, qui n’a pas tardé à réagir en mandatant le cabinet d’avocats Trench, Rossi et Watanabe afin de mettre en demeure - pour violation de propriété intellectuelle - les enseignes brésiliennes proposant jeux contrefaits et modification de console. Une politique tarifaire à revoirLa technique n’a semble-t-il pas encore franchi les frontières de la France. Dans le quartier République à Paris, temple de la vente de jeux et machines d’occasion, on assure qu’un tel piratage n’est pas à l’ordre du jour : « Au Brésil, tout comme en Italie, il n’y a pas vraiment de législation sur le sujet. Pour ma part, je n’ai pas encore entendu parler de ce piratage, mais ici, ça ne changera rien : ce sont les puristes qui achètent les jeux chez nous », commente l’un des nombreux revendeurs installés boulevard Voltaire, ayant subi de plein fouet l’arrivée de la vente de jeux sur Internet.Quelques dizaines de mètres plus loin, un autre gérant de boutique pointe du doigt la responsabilité des éditeurs : « Ils ne comprennent pas qu’il faudrait revoir en profondeur leur politique de tarifs des jeux. À ce prix-là, rien d’étonnant qu’ils [les joueurs] essayent de pirater. » La situation est cependant exacerbée au Brésil, où des taxes protectionnistes très élevées font que les consoles et les jeux sont vendus beaucoup plus cher qu’en France.Pourtant, ce jeune réparateur de consoles s’interroge sur la faisabilité de la transformation de la PS4 : « C’est étonnant qu’on puisse tromper aussi facilement le PSN. Je pense que Sony a les moyens d’identifier les fraudeurs, mais qu’ils ne l’ont pas encore mis en place. »Depuis la PlayStation première du nom, chaque génération de consoles a été crackée, toutes marques confondues. On se souvient notamment des premières « puces » pour PlayStation 1, des « Linkers » pour Nintendo DS et autres clés USB « Action Replay » (PS2), « X-Keys » (Xbox 360) ou « True Blue » (PS3), des dispositifs élaborés pour consoles de salon, qui ont fait les beaux jours des sites de vente à distance, mais aussi du boulevard Voltaire à Paris. La palme de la résistance revient haut la main à la PlayStation 3 qui a « tenu » plus de 4 ans avant que George Hotz, alias « GeoHot », un hacker réputé, ne finisse par venir à bout des protections de Sony, en passant par la possibilité - officielle et très appréciée - d’installer un système d’exploitation Linux sur la machine. Olivier Dumons Journaliste au Monde La Birmanie aide les migrants en mer et les « renvoie dans leur pays » • Mis à jour le Les deux cent huit migrants secourus cette semaine au large des côtes birmanes seront renvoyés, ont assuré les autorités birmanes, samedi 23 mai. « Nous leur fournissons une assistance humanitaire. Après cela, nous les renverrons dans leur pays », a déclaré un porte-parole de la présidence birmane, assurant être déjà « en contact avec les gardes-frontières du Bangladesh ».Leur bateau, remorqué vendredi matin, est le premier à bénéficier d'un sauvetage de la part des autorités birmanes depuis l'éclatement de la crise, révélée par un durcissement de la politique de la Thaïlande, habituel pays de transit.La Birmanie, en proie à un nationalisme bouddhiste antimusulman, est au cœur de ce problème régional, nombre des migrants qui prennent la mer appartenant à la minorité musulmane des Rohingya de Birmanie. L'autre principal flux de migrants est le Bangladesh voisin.Regarder l’infographie : En cartes : l'odyssée des migrants d'Asie Selon l'ONU, des milliers de migrants venant de Birmanie et du Bangladesh sont en perdition dans le golfe du Bengale, alors que la mousson approche. Sous la pression internationale, plusieurs pays de la région ont assoupli leur politique cette semaine. La Malaisie et l'Indonésie ont ainsi arrêté de repousser les bateaux de migrants. Mais la Birmanie ne donne pas de signe de vouloir reconnaître ou améliorer les conditions de sa minorité rohingya afin de mettre fin à leur exode.Cette communauté est estimée à 1,3 million de personnes en Birmanie, et ses membres restent apatrides et privés de tout droit. Les autorités birmanes les voient toujours comme des immigrés illégaux du Bangladesh voisin, même ceux installés depuis des générations dans le pays.Plus de 300 000 personnes attendues à San Salvador pour la béatification de Mgr Romero • Mis à jour le Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Longtemps paralysée par l’aile conservatrice de l’Eglise catholique, la béatification de Mgr Oscar Romero, l’archevêque de San Salvador assassiné en 1980 par un commando d’extrême droite, a finalement été débloquée par le pape François. Près de trois cent mille personnes et plusieurs chefs d’Etat de la région devraient assister, samedi 23 mai, dans la capitale salvadorienne à la cérémonie de béatification, présidée par le cardinal Angelo Amato, le préfet de la Congrégation de la cause des Saints, envoyé par le pape François.L’Assemblée nationale a voté deux jours de congés payés pour l’occasion et les maras, des gangs ultraviolents qui terrorisent le pays, ont promis de ne pas troubler la célébration. Vénéré comme un saint par la grande masse des pauvres de la petite république centraméricaine et en Amérique latine, Mgr Romero demeure aux yeux des oligarchies locales et des évêques conservateurs un « curé rouge », partisan de la théologie de la libération et de « l’option préférentielle pour les pauvres ».Icône du sous-continentSurnommé « la voix des sans-voix », il est devenu une icône du sous-continent. Oscar Romero était pourtant un conservateur, proche de l’Opus Dei, lorsque le pape Paul VI le nomma archevêque de San Salvador, en février 1977. Un mois plus tard, l’assassinat par un escadron de la mort de Rutilio Grande, un jésuite progressiste et l’un de ses proches amis, allait fortement le marquer. Il ne cessera dès lors de dénoncer les injustices, la torture et les assassinats.En février 1980, Mgr Romero adressa une lettre au président des Etats-Unis, Jimmy Carter, lui demandant d’arrêter d’apporter une aide militaire à la junte au pouvoir. Craignant un nouveau Nicaragua, où les révolutionnaires sandinistes venaient de triompher, le président Carter fit la sourde oreille, malgré la multiplication des violations des droits humains. Dans son sermon du 23 mars 1980, Mgr Romero adjura les soldats d’arrêter la répression. Le lendemain, alors qu’il célébrait la messe dans la chapelle de l’hôpital de la Divine-Providence, il reçoit une balle en plein cœur. Un bain de sang lors de ses funéraillesLes funérailles de Mgr Romero, le 30 mars 1980, tournèrent au bain de sang lorsque les militaires ouvrirent le feu sur la foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes réunies devant la cathédrale de San Salvador. Peu après, le Salvador plongeait dans la guerre civile. Les combats entre la junte militaire, soutenue par les Etats-Unis, et la guérilla marxiste du Front Farabundo Marti de libération nationale ont fait plus de 75 000 morts et 12 000 disparus entre 1980 et les accords de paix de 1992.L’assassin d’Oscar Romero et ses commanditaires n’ont jamais été inquiétés. Selon la commission de la vérité créée par les Nations unies, le crime a été planifié et ordonné par le major Roberto D’Aubuisson. Il dirigeait à l’époque les escadrons de la mort, puis fonda l’Alliance républicaine nationaliste (Arena), un parti d’extrême droite au pouvoir de 1989 à 2009. Plusieurs organisations de la société civile ont depuis demandé l’abrogation d’une loi d’amnistie garantissant l’impunité des assassins.Dernière étape avant sa canonisation, la béatification de Mgr Romero est un nouveau geste du pape François en direction de ceux qui se battent au sein de l’Eglise catholique latino-américaine pour une plus grande justice sociale. A l’occasion de cette béatification, le pape a aussi élargi le concept de martyre. Selon la nouvelle doctrine appliquée à Mgr Romero, il n’est plus nécessaire de mourir de la main de « ceux qui haïssent la foi » pour être déclaré martyr de l’Eglise. Les assassins de Mgr Romero étaient probablement catholiques. L’archevêque a été reconnu martyr pour être mort victime de « ceux qui haïssent la charité ». Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Journaliste au Monde Une appli pour apprendre aux combattants à épargner les civils dans les conflits armés • Mis à jour le Hélène Lompech A l’aide de scénarios illustrés de dessins, six sections passent en revue les différentes questions liées aux normes internationales humanitaires dans les conflits armés, notamment à propos des cibles civiles, de la protection des enfants, de la torture. A chaque étape, l’utilisateur doit prendre une décision, qui pourrait bien lui faire bafouer le droit de la guerre. Certains principes sont simples : « Les viols et autres formes de violence sexuelle sont interdits, quelles que soient les circonstances. La guerre n’y fait pas exception. » D’autres sont plus difficiles à appliquer : « Le nombre de victimes civiles ne doit pas être trop important par rapport à l’avantage militaire que procure l’attaque ». Les scénarios viennent de questions concrètes que les groupes se posent sur le terrain, certaines étant particulièrement compliquées à trancher. Non, on ne peut pas prendre un hôpital pour cible, même s’il est utilisé comme position de tirs d’artillerie, sans avertir l’ennemi au préalable et lui laisser un délai. Non, on ne peut pas refuser de soigner un ennemi, même si le stock de médicament suffit tout juste pour ses propres soldats.Toucher également la population« On a conçu cette application avec des experts, des gens très académiques, explique Nicolas Sion. On a voulu vulgariser sans perdre en précision. Il peut encore y avoir des choses en décalage avec la réalité du terrain mais le droit est écrit comme ça, on ne peut pas s’en écarter. » Mettre de telles situations en scène de façon ludique n’est pas évident. Un système de médaille amène l’apprenti combattant au niveau commandant. Les scénarios deviennent plus compliqués. Dernière épreuve avant d’obtenir son certificat de réussite : désobéir à un ordre clairement illégal, même si c’est l’ordre du commandant suprême.D’après Geneva Call, plusieurs groupes armés avec lesquels elle est en contact ont déjà exprimé leur intérêt pour cette application, notamment soudanais et syriens. Les combattants kurdes (YPG et YPJ), qui opèrent en Syrie, voudraient même l’installer sur tous les portables vendus dans la zone qu’ils contrôlent. « Ce n’est pas encore fait, mais ce serait une manière de toucher directement la population, qu’elle connaisse ses droits », se réjouit Nicolas Sion. Hélène Lompech Journaliste au Monde Engie dispute à EDF une partie de l’activité d’Areva • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Areva, chantier de démantèlementEDF pose ses conditions au rachat des réacteurs d’Areva Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Football: les Bleuets de Luca Zidane remportent l’Euro 2015 • Mis à jour le Dans la famille Zidane, Luca le gardienAprès la fameuse « génération 87 » des Benzema, Nasri, Ben Arfa et Ménez titrée en 2004, il faut donc désormais retenir la « génération 98 », celle des Zidane, Edouard, Ikoné et Corgnat, qui se pose en digne successeur de son aînée, au moins au niveau du palmarès.Elle aura même l'occasion, cet automne au Chili au Mondial de la même catégorie d'âge, de faire encore mieux, si elle rejoint dans l'histoire la « génération 1984 » de Florent Sinama-Pongolle, sacrée en 2001.Mais en attendant, ce qu'a réussi l'équipe de Jean-Claude Giuntini est déjà une très belle réussite. Et si Luca Zidane fut le héros de la demi-finale contre la Belgique (1-1 a.p. 2-1 t.a.b.) en repoussant trois tirs au but lors de la séance fatidique, c'est encore une fois Odsonne Edouard qui a été le grand artisan du succès face aux Allemands. L'avant-centre français a inscrit un triplé, portant à huit son compteur buts final dans le tournoi dont il finit de loin meilleur réalisateur.Il a d'abord ouvert la marque juste avant la pause, en reprenant un centre en retrait de Jonathan Ikoné. Un but 100 % PSG. Puis, il a de nouveau trompé Frommann, d'un tir croisé et puissant à l'entrée de la surface à la 47e minute.Le Parisien a enfin éteint les espoirs allemands à dix minutes du terme, en trompant une nouvelle fois le portier adverse, dans un registre plus en finesse avec un ballon piqué imparable.La France dominatriceCar, entre-temps, la « mini-Mannschaft » était revenue au score par Karakas à la 50e minute. Un but qui aurait pu être attribué contre son camp à Zidane, qui a repoussé la tête adverse, avant de pousser malgré lui le ballon dans le but au rebond.Le gardien français, nullement affecté, s'est ressaisi trois minutes plus tard en détournant un tir puissant de Kohlert, comme il l'avait fait sur une autre frappe d'Eggstein (42e), alors que l'Allemagne vivait un rare temps fort dans une rencontre globalement maîtrisée par la France.Dominatrice, elle aurait d'ailleurs pu mener plus tôt si Cognat (7e), Ikoné (14e, 65e) ou Jeff Reine-Adélaïde (24e), avaient été réalistes face à Frommann. Mais c'est finalement Gül contre son camp qui a alourdi le score dans le temps additionnel.Qu'importe, l'heure était bien celle d'Odsonne Edouard, un prénom et un nom à retenir au moins aussi bien que celui de Luca Zidane.En Californie, les fermiers forcés à économiser l’eau, eux aussi • Mis à jour le Complètement à sec, la Californie rationne l’eauLes Californiens se renvoient la fauteLes citoyens californiens, qui chronomètrent leur temps passé sous la douche et voient leurs pelouses en manque d’arrosage tourner au marron, accusent le secteur agricole de ne pas en faire assez pour limiter leur consommation d’eau. En retour, ces derniers expliquent, par le biais de campagnes de communication, comment ils économisent la précieuse ressource et insistent sur le fait qu’ils font pousser la plupart des fruits et légumes consommés dans le pays.Lire notre enquête :Californie, gazon mauditJeudi, 350 fermiers du Delta se sont réunis afin de discuter de leur initiative. « Cela ne veut pas forcément dire que tous vont appliquer » la proposition de réduction volontaire, a indiqué Michael George, responsable de l’eau pour le Delta. Mais en se basant sur les dires des agriculteurs présents, il estime que nombreux seront ceux qui le feront.L’accord passé précise que les fermiers auront jusqu’au 1er juin pour expliquer comment ils comptent économiser un quart de leur eau au cours des quatre prochains mois qui ne devraient en principe pas voir une goûte de pluie.Il est trop tôt pour déterminer si leur engagement aura un impact suffisant pour contrer l’assèchement des ressources en eau de l’Etat, mais les autorités espèrent que leur initiative sera suivie par les fermiers d’autres régions.Six suspects mis en examen et incarcérés après le braquage d’un convoi saoudien à Paris Six suspects arrêtés dans l'enquête sur l'attaque spectaculaire du convoi d'un prince saoudien en août à Paris ont été mis en examen et placés en détention provisoire.Agés de 27 à 51 ans, les hommes ont été mis en examen pour vol avec arme en bande organisée et association de malfaiteurs et ont été placés en détention par un magistrat spécialisé, conformément aux réquisitions du parquet, a précisé cette source.Douze personnes avaient été interpellées lundi dans cette enquête, neuf mois après le braquage, mais toutes n'ont pas été déférées devant les juges d'instruction.Lire notre récit :L’attaque de la diligence saoudienne était presque parfaiteOriginaires pour certains de cités de la région parisienne, pour d'autres faisant partie du milieu gitan, les suspects sont majoritairement connus pour des faits de délinquance, comme des vols avec violence ou du trafic de stupéfiants, a précisé une source proche du dossier. Parmi eux, certains se sont rencontrés en prison, a ajouté la même source.« Bien informés »Des sources proches du dossier avaient dit à l'époque des faits que 250 000 euros et des documents diplomatiques avaient été dérobés par le commando « manifestement bien informé ».L'attaque armée n'avait fait aucun blessé. Le convoi d'une dizaine de voitures était parti de l'hôtel George V près des Champs-Élysées, l'un des palaces les plus luxueux de la capitale appartenant au groupe Kingdom Holding du prince saoudien Al-Walid Ben Talal, pour rallier l'aéroport du Bourget (en Seine-Saint-Denis). Il avait été attaqué vers 21 heures au niveau de la Porte de la Chapelle, à la lisière nord de Paris. La voiture visée était celle de l'intendance du prince Abdel Aziz Ben Fahd, dernier des fils de l'ex-roi Fahd d'Arabie saoudite, en visite à Paris. Le monospace Mercedes ciblé par ce commando « de cinq à huit braqueurs », porteurs d'armes de poing, ouvrait le convoi. Montréal expérimente l’ouverture des magasins en continu, sept jours sur sept • Mis à jour le Les magasins de Montréal vont désormais pouvoir ouvrir sept jours sur sept et en continu. Le gouvernement du Québec a annoncé vendredi 22 mai avoir reconnu au centre-ville de la métropole québécoise un statut touristique permettant cette dérogation.Tous les commerces, à l’exception des bars et des restaurants, seront libres de choisir leurs heures et jours d’ouverture, leur permettant ainsi « de profiter pleinement d’un achalandage exceptionnel de touristes », a indiqué le ministre de l’économie, Jacques Daoust, dans un communiqué. « C’était le souhait de plusieurs commerçants », a dit le maire de Montréal, Denis Coderre, lors d’un point de presse. Cette mesure visant à favoriser l’animation de la ville en dehors des périodes festives de l’été « aura un impact majeur sur la vitalité des commerces », s’est réjoui M. Coderre.Cette autorisation, donnée à titre expérimental pour cinq ans, ne signifie pas pour autant que les magasins vont adopter des horaires en continu, sauf s’ils dégagent un chiffre d’affaires important pour couvrir les frais liés à l’embauche de personnels supplémentaires. Par ailleurs, au Québec, les commerçants sont autorisés à ouvrir leurs portes le dimanche depuis 1992.« Bouée de sauvetage »Une ouverture vingt-quatre heures sur vingt-quatre, « pour les petits commerces, n’est jamais une bonne nouvelle », a estimé Jacques Nantel, professeur de marketing à HEC Montréal. « Seuls les gros joueurs vont en bénéficier, car ils pourront assurer une rotation du personnel », a-t-il déclaré à l’AFP.La possibilité d’ouvrir en permanence est en fait « une bouée de sauvetage » lancée par le gouvernement, selon M. Nantel, qui note que le commerce de détail ne se porte pas bien et qu’une telle mesure « ne va pas attirer plus les Montréalais au centre-ville ».La zone déclarée « touristique » s’étend sur une large partie du centre-ville et constitue « un pôle économique important et clé avec près de 3 000 commerces qui emploient environ 318 000 personnes », a estimé Jacques Daoust. Pour Michel Leblanc, président de la chambre de commerce de Montréal, cette décision est « une excellente nouvelle » pour faire « un centre-ville fort et vibrant ».La grippe a entraîné une surmortalité de 18 300 décès en 2014 • Mis à jour le L'épidémie de grippe de « forte ampleur », qui a durement frappé les personnes âgées, a entraîné une surmortalité hivernale record de 18 300 décès en France, selon le bilan définitif de l'Institut de veille sanitaire (INVS), publié vendredi 22 mai.Il s'agit de l'excès de mortalité le plus élevé depuis la mise en place du système d'évaluation de l'excès de décès hivernal, c'est-à-dire depuis l'hiver 2006-2007. Dominée par des virus A/H3N2 (dont une partie n'était pas couverte par le vaccin), l'épidémie a conduit 2,9 millions de personnes à consulter pour syndrome grippal.Lire le décryptage : Grippe : pourquoi les chiffres de mortalité sont à prendre avec précautionLes plus de 65 ans représentent 90 % de cette surmortalitéEn première ligne des victimes, les plus de 65 ans, qui représentent 90 % de cette surmortalité record, toutes causes confondues, enregistrée durant les neuf semaines de l'épidémie (entre les semaines du 12-18 janvier et du 9-15 mars 2015).« La grippe, c'est une maladie grave chez les personnes âgées », rappelle le docteur François Bourdillon, directeur général de l'INVS. L'épidémie a eu un « impact important » : près 30 000 passages aux urgences, ayant entraîné 3 133 hospitalisations, dont 47 % chez les plus 65 ans. Cette année,  « Avec le virus H3N2, les épidémies sont plus graves et donnent plus de complications chez les personnes âgées, notamment chez celles souffrant déjà d'autres maladies. Selon une modélisation INVS, sur la période 2000-2009, en épidémie normale, si l'on avait 75 % de vaccinés chez les plus de 65 ans, on éviterait 3 000 décès sur la mortalité hivernale ».La précédente évaluation (de 12 300 décès) de l'INVS pour cette épidémie n'englobait pas 100 % de la mortalité à l'échelle nationale.L'inquiétant questionnaire sur les migrants en Hongrie • Mis à jour le Le gouvernement hongrois vient d'envoyer à sa population un questionnaire sur le traitement que le pays doit réserver aux migrants clandestins, une démarche qui inquiète les Nations unies.« Nous sommes choqués par le message d'introduction [du questionnaire] du premier ministre suggérant un lien entre migration et attaques terroristes, y compris l'attaque qui a eu lieu à Paris début janvier de cette année », a déclaré, vendredi 22 mai, une porte-parole du Haut-Commissariat pour les droits de l'homme (HCDH).Selon le HCDH, le message du chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, indique également que les migrants économiques représentent « une nouvelle menace » pour la Hongrie, et que le pays doit décider comment « se défendre contre les immigrants illégaux ».« Combattre la xénophobie et la discrimination »Le Haut-Commissariat s'est ému de ces mots et a adressé des rappels à Budapest : « [Le HCDH] rappelle aux autorités hongroises qu'elles ont le devoir au titre du droit international humanitaire de combattre la xénophobie et la discrimination. »Les politiques de migration doivent avoir pour fondement que « tous les migrants, quel que soit leur statut légal, la façon dont ils sont arrivés à la frontière ou leur lieu d'origine, sont en droit de jouir de leurs droits humains, en conformité avec le droit international ».Dans le questionnaire, le gouvernement demande aux habitants s'ils préfèrent que les immigrants clandestins soient placés en détention ou s'ils doivent être expulsés immédiatement. Une autre question porte sur le fait de savoir si les demandeurs d'asile devront être contraints de travailler pour couvrir leurs frais d'hébergement.La Hongrie est devenue l'an passé, selon Eurostat, l'institut de l'Union européenne chargé des statistiques, le second pays européen au plus grand nombre de demandes d'asile rapportées à sa population, après la Suède. Le chiffre a plus que doublé l'an passé, avec près de 43 000 demandes, soit 3,5 fois la moyenne européenne rapportée à la population.Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, M. Orban a engagé des réformes profondes de la justice, des médias et de l'économie, qui ont été jugées liberticides par l'opposition et largement critiquées à l'étranger.En complément de l’euro, les monnaies locales séduisent de plus en plus • Mis à jour le Jérémie Lamothe Avoir le choix de sa monnaie pour payer son boulanger, son pharmacien ou son plombier. Privilégier, selon le territoire, l’eusko, la Pêche ou la Bou’Sol à l’euro pour faire ses courses. Utopique au premier abord, cette liberté de choisir sa monnaie devient réalité grâce à l’émergence progressive des monnaies locales complémentaires.Inexistantes il y a encore cinq ans, une trentaine de monnaies locales cohabitent aujourd’hui en France et autant sont à l’étude. Les acteurs de ces projets alternatifs se réunissent du 22 au 24 mai au Pays basque, à l’occasion des rencontres du réseau des Monnaies locales complémentaires (MLC). Jérémie Lamothe Journaliste au Monde Giro : l’Espagnol Mikel Landa gagne la 15e étape • Mis à jour le L’Espagnol Mikel Landa (Astana) a remporté la 15e étape du Tour d’Italie, dimanche 24 mai, sur les hauteurs de Madonna di Campiglio.L’Espagnol Alberto Contador (Tinkoff), troisième de l’étape, a conservé le maillot rose de leader, à une semaine de l’arrivée à Milan. Contador, bien qu’esseulé, a contrôlé ses adversaires dans cette arrivée au sommet sans jamais paraître en difficulté.Sur la ligne installée à 1 715 mètres d’altitude, Landa a précédé de quelques secondes le Russe Yury Trofimov au terme des 165 kilomètres. Contador, qui n’a pas réagi à l’attaque de Landa à 600 mètres de la ligne, a franchi la ligne devant son dauphin, l’Italien Fabio Aru (Astana), à la veille de la seconde journée de repos.Première victoire dans un grand tourLes équipiers d’Aru ont dicté le rythme tout au long de l’ascension finale, longue de 15,5 km mais d’une pente modérée (5,9 %). Ils ont été surpris par Contador au sprint intermédiaire jugé au pied de la montée (2 secondes pour le maillot rose). Mais ils sont parvenus à gagner l’étape grâce à Landa, vainqueur pour la première fois dans un grand tour à l’âge de 25 ans.A Madonna di Campiglio, où le Giro n’est pas revenu depuis l’épisode de l’exclusion du Pirate italien Marco Pantani en 1999, Contador précède désormais Aru de 2 min 35 sec. Le Giro se termine dimanche 31 mai à Milan.Les ex-Fralib lancent leur production • Mis à jour le C’est le retour des Fralib. Mardi 26 mai, la coopérative ouvrière SCOP-TI (Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions), qui a repris l’usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), lancera sa propre marque de thés et infusions.Sur les 182 employés que comptait le site à sa fermeture, en 2012, 58 ont choisi de tenter l’aventure en devenant coopérateurs. Ils ont investi leurs indemnités de licenciement dans la SCOP et seront progressivement réintégrés dans l’effectif au fur et à mesure de la montée en charge de l’activité.Une enveloppe de 2,85 millions d’eurosLa SCOP-TI a été créée au terme d’une lutte féroce de plus de trois années contre le groupe anglo-néerlandais Unilever, l’ancien propriétaire. Celui-ci a finalement accepté de soutenir la création de la coopérative, sous la pression du gouvernement.Le 26 mai 2014, un accord de fin de conflit avait été signé avec Unilever. Les employés avaient obtenu une enveloppe de 2,85 millions, auxquels s'ajoutent la valeur comptable de 7 millions pour les machines. Les coopérateurs ont, eux, mis 177 000 euros dans le capital.Pour éviter le démantèlement de l’usine Fralib de Gémenos, fermée par Unilever en septembre 2012, les salariés ont occupé les locaux pendant mille trois cent trente-six jours. Ils ont également bataillé devant la justice pour obtenir l’annulation de trois plans de sauvegarde de l’emploi (PSE). Ils n’ont toutefois pas pu obtenir du groupe Unilever qu’il leur cède la marque Eléphant. Le nom de la marque de la SCOP-TI sera dévoilé mardi.Mort du mathématicien John Nash, Prix Nobel d’économie et « homme d’exception » • Mis à jour le Stunned...my heart goes out to John & Alicia & family.— russellcrowe (@Russell Crowe)Lire l’article d’archives (édition abonnés) : John Forbes Nash, Prix Nobel et… Oscar à Hollywood !Formule 1 : victoire inespérée de Nico Rosberg à Monaco • Mis à jour le L’Allemand Nico Rosberg (Mercedes) a remporté le Grand Prix de Monaco de formule 1, dimanche 24 mai dans les rues de la Principauté, devant son compatriote Sebastian Vettel (Ferrari) et son coéquipier britannique Lewis Hamilton, qui reste en tête du championnat du monde.C’est la deuxième victoire d’affilée pour Rosberg en 2015, après l’Espagne au début de mai, et elle est totalement inespérée. Le vice-champion du monde est passé en tête après une neutralisation au 63e tour, à la suite d’un accrochage entre Max Verstappen (Toro Rosso) et Romain Grosjean (Lotus), car Hamilton a été le seul à rentrer au stand à ce moment-là, alors qu’il était en tête depuis le départ.« Je sais que j’ai eu de la chance »C’était à 15 tours de la fin, et Hamilton est rentré au stand à la demande de son équipe, alors qu’il était en tête depuis le départ et n’avait pas besoin de changer de pneus. Rosberg et Vettel ont saisi l’aubaine, sont restés en piste, et Hamilton n’a jamais pu les dépasser, même en pneus super-tendres neufs, quand la course a repris, au 70e tour.« Je sais que j’ai eu de la chance, car Lewis méritait de gagner », a réagi Rosberg, à chaud, en descendant du podium. Le vice-champion du monde revient à 10 points de Hamilton au championnat.« On gagne ensemble, on perd ensemble », a réagi Lewis Hamilton après le podium. « On va s’asseoir et parler de tout cela tranquillement. Je reviendrai l’an prochain pour gagner », a-t-il ajouté.La Grèce souffle le chaud et le froid sur ses remboursements • Mis à jour le Qui sont les protagonistes de la crise de la dette grecque ?Le spectre de caisses entièrement videsLa posture officielle du gouvernement de gauche radicale est en effet d’annoncer qu’on servira d’abord les pensions et les retraites, puis les créanciers. Ce n’est pas la première fois que des personnalités très à gauche, comme M. Voutsis, mais pas en lien direct avec les décisions économiques, brandissent, peut-être à des fins stratégiques, le spectre de caisses entièrement vides. M. Voutsis lui-même a reconnu dimanche s’exprimer avec « l’optimisme prudent qu’il y aura un accord solide ».Vendredi, néanmoins, tout en soulignant l’énorme problème de liquidités que traverse le pays, Gabriel Sakellaridis, le principal porte-parole d’Alexis Tsipras, avait déclaré :« Le gouvernement grec a l’intention d’honorer toutes ses obligations, avec une priorité aux obligations domestiques avant celles envers les créanciers. Il a l’intention de satisfaire toutes les demandes, ce qu’il a démontré avec beaucoup d’efforts et dans des conditions extrêmement difficiles récemment. Et c’est ce que nous ferons en juin. »Lire le décryptage :Pourquoi les négociations avec la Grèce traînent en longueurElections régionales : Pierre Laurent ne sera pas candidat • Mis à jour le Impôt sur le revenu : un prélèvement à la source « avant 2017 », selon Le RouxImpôt sur le revenu : un prélèvement à la source « avant 2017 », selon Le Roux • Mis à jour le Migrants : des fosses communes découvertes en Malaisie • Mis à jour le Découverte de fosses communes de migrants dans la jungle thaïlandaiseDes centaines de migrants à la dérive dans la nouvelle « Méditerranée d’Asie »Espagne : élections à risque pour les partis traditionnels • Mis à jour le La corruption empoisonne la vie politique espagnoleQuels scores pour Podemos et Ciudadanos ?Une partie de l’électorat pourrait se laisser séduire par l’antilibéral Podemos, allié du parti grec Syriza ou Ciudadanos, de centre droit, deux formations fondées par des trentenaires, le professeur de sciences politiques Pablo Iglesias et l’avocat Albert Rivera. D’où les difficultés du Parti populaire (PP) de convaincre du risque posé par les « expérimentations » de Ciudadanos, accusé d’être prêt à s’allier au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), ou de Podemos, traité de formation « bolchevique » qui détruira les « libertés ».D’après les sondages, ni le Parti populaire du président du gouvernement, Mariano Rajoy, ni le PSOE, qui dirigent alternativement l’Espagne depuis quarante ans, ne devraient être en mesure de décrocher la majorité dans 12 des 13 régions appelées aux urnes.« La fragmentation va être énorme », estime Narciso Michavila, directeur de l’institut de sondage GAD3. « Le PP pourrait affirmer qu’il a remporté les élections, mais ce qui viendra ensuite, les pactes ou la couleur des gouvernements [régionaux et locaux], sera crucial. Le PP va souffrir », ajoute-t-il. Certains politologues estiment même qu’il faudra retourner devant les urnes dans certaines villes ou régions.Signe de cette remobilisation, la proportion d’Espagnols se déclarant « très intéressés » par la politique a doublé entre 2006 et 2012, selon l’enquête European Social Survey. Dans le même temps, le PP et le PSOE se sont effondrés dans l’électorat. Alors qu’ils représentaient, ensemble, 84 % des voix aux élections législatives de 2008 et encore 73 % en 2011, ils pèsent désormais moins de la moitié des voix dans les sondages.Regarder le reportage interactif : En Espagne, Podemos à la croisée des chemins Attentat contre une mosquée chiite en Arabie saoudite : le kamikaze était lié à l’EI • Mis à jour le L’Arabie saoudite a affirmé samedi 23 mai avoir identifié l’auteur de l’attentat-suicide commis la veille contre une mosquée chiite de l’est du royaume, qui a fait 21 morts et 81 blessés, et confirmé ses liens avec l’Etat islamique (EI), qui a revendiqué l’attaque. Lire : En Arabie saoudite, l’Etat islamique s’en prend à une minorité chiite marginalisée« Son nom était Saleh Ben Abdulrahmane Saleh Al-Ghishaami, de nationalité saoudienne. Il était recherché par les services de sécurité pour appartenance à une cellule terroriste et recevait des ordres de l’Etat islamique de l’étranger », selon un communiqué du ministère de l’intérieur diffusé par la Saudi Press Agency.En revendiquant l’attentat, l’EI avait identifié le kamikaze comme Abou Amer Al-Najdi. Selon le communiqué du ministère de l’intérieur, la cellule « a été découverte le mois dernier, et jusqu’à présent 26 de ses membres, tous saoudiens, ont été arrêtés ».Soudan du Sud : la situation, déjà horrible, est désormais « bien, bien pire » •Les intenses combats au Soudan du Sud plongent le plus jeune pays du monde dans une crise humanitaire plus dramatique de jours en jours. Les affrontements, qui ont repris ces derniers jours, opposent les forces loyalistes au président Salva Kiir à celles de l'ancien vice-président Riek Machar. Ils ont provoqué une « catastrophe » pour les civils, a dénoncé l'ONU vendredi, ajoutant que le gouvernement et les rebelles avaient « réussi à rendre une situation horrible encore bien, bien pire ».Des combats pour le contrôle des réserves pétrolièresAprès quelques mois d'accalmie relative, l'armée a lancé fin avril une des plus importantes et violentes offensives en 17 mois de guerre civile, violant, tuant, brûlant et pillant l'aide humanitaire sur son passage et poussant à fuir plus de 650 000 personne.La semaine dernière, les rebelles ont lancé une contre-attaque toute aussi violente, prenant d'assaut Malakal, capitale en ruine de l'État du Haut-Nil (au nord-est du pays) et porte d'accès aux derniers puits de pétrole encore en activité.La télévision d'Etat a annoncé vendredi que l'armée avait repoussé les rebelles de la ville proche de Melut (dans le même Etat). Dans un communiqué publié vendredi soir, la présidence sud-soudanaise a affirmé que cet État du Haut-Nil, avec « ses citoyens et ses champs pétroliers », avait été « libéré des rebelles et de leur allié local Johnson Olony ».Une « catastrophe entièrement créée par l'homme »Les images des combats montrent des hommes armés de lance-roquettes juchés sur des pick-ups, applaudissant lorsque les mitrailleuses lourdes installées à l'arrière lâchent une rafale. Au moins trois barges blindées équipées de canons anti-aériens, utilisées pour le transport de troupes sur le Nil, apparaissent en flammes, tandis que des soldats sur la rive les arrosent de balles et d'obus.La guerre civile a éclaté en décembre 2013 dans le pays, lorsque le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président Riek Machar, aujourd'hui chef de la rébellion, de fomenter un coup d'État. Le conflit a depuis été marqué par des exactions à grande échelle dans les deux camps. Regarder le grand format : Au Soudan du Sud, les visages de l’horreurLe responsable des droits de l'Homme pour les Nations unies Zeid Ra'ad Al Hussein déplore que les Sud-Soudanais « souffrent absurdement dans une catastrophe entièrement créée par l'homme ». Les combats dans le pays, qui a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, ont fait des dizaines de milliers de morts et plus de deux millions de déplacés.Des camps de l'ONU visésL'ONG Médecins sans frontières (MSF) a fait savoir vendredi que « la recrudescence des combats au Soudan du Sud s'accompagne de violences contre les populations civiles et entrave le déploiement de l'aide humanitaire dont la population a pourtant désespérément besoin » dans les trois États où se concentrent les combats (Unité, Haut-Nil et Jonglei).Lire l'entretien avec la responsable de l'ONG CARE sur place : « En un an, la peur a gagné le pays »Dans l'État d'Unité (au nord), MSF a dû abandonner son hôpital de la ville de Leer, tenue par les rebelles jusqu'à cette semaine, pour se replier sur les bases des Nations unies à Malakal et Melut, qui abritent des dizaines de milliers de civils en fuite. Vendredi, l'ONU a accusé l'armée et les rebelles d'avoir tiré sur sa base et exigé que les responsables soient sanctionnés. Vingt-deux obus sont tombés en deux jours, tuant huit civils, a indiqué à des journalistes Edmond Mulet, un haut responsable des opérations de maintien de la paix de l'ONU. Il a indiqué avoir contacté le gouvernement sud-soudanais et les partisans de l'ex-vice président Riek Machar pour leur demander de « cesser de cibler les locaux de l'ONU et les sites de protection » des civils et leur rappeler que de telles pratiques sont contraires aux lois humanitaires internationales. Les commandants des deux camps « savent où se trouvent ces sites de protection », a-t-il souligné.Problèmes alimentaires gravesComme d'autres ONG avant elle, Amnesty International a dévoilé vendredi une enquête faisant état de violences extrêmes au Soudan du Sud. « Les personnes interrogées ont fourni des récits effrayants sur les forces gouvernementales incendiant des villages entiers, tuant et frappant les habitants, pillant le bétail et d'autres biens, commettant des actes de violences sexuelles et enlevant femmes et enfants », selon Amnesty.Les civils parvenant à échapper aux combattants restent néanmoins en grand danger, arrachés à leurs foyers et privés de tout. Plus de la moitié des 12 millions de Sud-Soudanais dépendent aujourd'hui de l'aide humanitaire, dont 2,5 millions souffrent de problèmes alimentaires graves.Aucun camp ne voulant faire de compromis — tous les cessez-le-feu ont rapidement volé en éclat —, le meilleur espoir de cessation des combats réside dans l'arrivée de la saison des pluies, qui dure en principe d'avril à octobre et rend généralement les routes impraticables aux véhicules militaires. « Maigre consolation », grogne Paul Critchley de MSF, « la pluie ne se mange pas ».La Suède remporte l'Eurovision pour la sixième fois • Mis à jour le La Suède a remporté, avant même la fin du décompte des votes, le 60e concours Eurovision de la chanson organisé samedi 23 mai à Vienne, en Autriche. Mans Zelmerlöw, longtemps à la lutte avec la Russe Polina Gagarina, s'est imposé avec la chanson Heroes.Avec 365 points, devant Polina Gagarina (303) et le trio italien Il Volo (292 points), il succède à Conchita Wurst, la diva barbue autrichienne qui avait survolé le concours l'an dernier à Copenhague. Zelmerlöw, offre ainsi une sixième victoire à la Suède dans cette compétition continentale, la première depuis 2012.Chanteur, musicien, présentateur télé et aussi danseur, Mans Zelmerlöw est omniprésent sur les écrans de son pays depuis sa participation à l'émission de télé-crochet Idol, en 2005. Il avait remporté en mars la sélection nationale à l'Eurovision, à sa troisième tentative.La Française Lisa Angell est arrivée 25e sur 27, avec 4 points. Le classement est établi par les votes des téléspectateurs et le choix des jurys des 40 pays de l'Union européenne de radiotélévision (UER) participant au concours.Lire : L’Eurovision, soixante ans de passionEn Colombie, les FARC essuient de nouvelles pertes, le président appelle au dialogue • Mis à jour le L'armée colombienne a annoncé, samedi 23 mai, la mort de huit membres des FARC dans le cadre de l'opération militaire qui a fait au total 33 morts depuis jeudi dans les rangs de la rébellion. Quelques heures après, le président colombien Juan Manuel Santos a insisté sur la nécessité de prendre des décisions pour « arrêter cette guerre le plus tôt possible » et s'est dit prêt à accélérer les négociations de paix avec les FARC « pour obtenir (un) cessez-le-feu bilatéral et définitif au plus vite ».Vendredi, les FARC ont suspendu leur trêve unilatérale, en place depuis décembre, en raison de « l'incohérence » du gouvernement. La veille, un raid aérien de l'armée tuait au moins 26 guérilleros dans le département du Cauca, un des fiefs de la rébellion — l'un des pires revers essuyés par la formation marxiste depuis le lancement des pourparlers de paix.Lire : Les FARC suspendent leur trêve unilatérale en Colombie« Contradictions »L'opération de samedi a fait huit morts et deux blessés parmi les « membres du quatrième front des FARC » a indiqué l'armée, précisant que des militaires de l'armée de terre, de l'armée de l'air ainsi que la police avaient pris part à l'assaut dans un hameau de la ville de Segovia, dans le département d'Antioquia (dans le nord-ouest du pays). Des armes et du matériel informatique ont été saisis, ajoute le communiqué.« Je sais que cela crée des contradictions, mais c'est la manière la plus sûre et efficace d'arriver à la paix », a assuré le président, en défendant l'obligation, selon lui, du gouvernement de continuer à combattre la guérilla tout en négociant la paix avec elle, dans des pourparlers qui se déroulent à La Havane depuis 2012. « Nous avons des généraux dans un groupe technique négociant les détails et conditions de ce cessez-le-feu bilatéral et définitif. Et c'est ce que nous devons faire : accélérer les négociations pour arrêter la guerre », a affirmé M. Santos.La principale rébellion colombienne, qui compte encore près de 8 000 combattants repliés dans les zones rurales, a toutefois appelé à « la poursuite du dialogue », insistant pour un « cessez-le-feu bilatéral ».Pourparlers reportésLe raid mené jeudi contre les FARC est survenu un peu plus d'un mois après la levée, mi-avril, par le chef de l'Etat d'un moratoire sur les bombardements contre les rebelles : le président Santos reprochait alors aux Farc d'avoir violé cette trêve avec une embuscade qui avait coûté la vie à onze militaires.A La Havane, les pourparlers de paix ont été reportés d'« un commun accord » à lundi, selon une source proche de la délégation des autorités colombiennes.Daniel Cohn-Bendit obtient la nationalité française • Mis à jour le Figure du mouvement étudiant lors des événements de mai-68, Daniel Cohn-Bendit vient, à 70 ans, d'obtenir la nationalité française. L'ancien eurodéputé a reçu vendredi 22 mai un appel du ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve lui annonçant que sa demande, déposée en avril, avait été acceptée.« Maintenant j'ai la double nationalité franco-allemande », s'est-il rejoui auprès de l'Agence France-Presse. « En Allemagne j'étais le plus Français des Allemands, en France le plus Allemand des Français », a-t-il estimé. Aussi sa binationalité « correspond bien à (son) identité, à (son) état d'esprit ».« Pas une manœuvre politique »L'ancien leader écologiste est né en 1945 à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, de parents juifs-allemands ayant fui le nazisme. Apatride pendant quatorze ans, il choisit ensuite la nationalité allemande « pour ne pas faire (son) service militaire », comme il le racontait dans une interview au Monde en février 2014.M. Cohn-Bendit devient Français quasiment 47 ans jour pour jour après avoir été expulsé du territoire pour « trouble à l'ordre public », le 21 mai 1968, en plein mouvement étudiant.Député européeen de 1994 à 2014, l'écologiste ne s'est pas représenté lors des dernières élections.En tant que citoyen français, Daniel Cohn-Bendit pourrait théoriquement se porter candidat à la présidentielle de 2017. « Je sais que des tas de gens projettent une quelconque manoeuvre politique, mais ce n'est pas du tout dans ma tête », a-t-il assuré, avant d'ajouter : « tous les candidats à la présidentielle peuvent dormir tranquille ! »Etats-Unis : un policier blanc de Cleveland acquitté après la mort de deux Noirs • Mis à jour le Un policier blanc qui était jugé pour avoir abattu deux Noirs non armés dans leur voiture à Cleveland, dans l'Ohio, au nord des Etats-Unis, a été acquitté samedi 23 mai.S'il avait été reconnu coupable, Michael Brelo, 31 ans, aurait pu écoper jusqu'à 22 ans de prison. Le juge John O'Donnell a expliqué, avant de prononcer son verdict, qu'il « ne sacrifierait pas » le policier, qui était inculpé de deux homicides volontaires, si les indices ne justifiaient pas sa culpabilité.Debout sur le capotLe 29 novembre 2012, treize policiers avaient tiré au total 137 balles sur la voiture de Timothy Russell et de Malissa Williams, qui avaient été pris en chasse longuement et ne s'étaient pas arrêtés. Seul le policier Brelo avait été inculpé car il avait attendu que le véhicule soit à l'arrêt pour tirer, debout sur le capot, à quinze reprises contre le pare-brise. Aucune arme n'a été retrouvée dans la voiture.Après l'énoncé du verdict, un petit groupe de manifestants s'est rassemblé près du tribunal scandant « il n'y a pas de justice ».Dans cette même ville de Cleveland, une enquête sur un policier blanc débutant qui a tué en novembre dernier Tamir Rice, un enfant noir de douze ans, alors qu'il pointait un jouet en forme de pistolet dans un parc, n'a toujours pas abouti. Le ministère de la justice avait déterminé à la suite de ce drame que la police de Cleveland avait tendance à faire « un usage excessif à la force ». En Arabie saoudite, les chiites rendent hommage aux victimes d’un sanglant attentat La minorité chiite d’Arabie saoudite rend, lundi 25 mai, un dernier hommage aux victimes d’un sanglant attentat-suicide perpétré vendredi et revendiqué par l’Etat islamique (EI).Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans la ville de Qatif, dans l’est du pays, pour les obsèques des 21 personnes, dont deux enfants, tuées par un kamikaze dans la mosquée chiite d’Al-Qudah, lors de la prière hebdomadaire. La guerre au Yémen ravive le malaise des chiites d’Arabie SaouditeRugby : le Pays basque effacé de l’élite • Mis à jour le Adrien Pécout Heureusement, diront les mauvaises langues, qu’il reste la chistera ou les épreuves de « force basque ». Car, la saison prochaine, aucun club de rugby ne représentera le Pays basque au plus haut niveau national. Après le Biarritz olympique (BO) la saison dernière, l’Aviron bayonnais vient lui aussi de connaître une rétrogradation en Pro D2 (deuxième division). Malgré une large victoire en guise de baroud d’honneur contre La Rochelle (45-12), samedi 23 mai, les Bayonnais ont terminé à l’avant-dernière place de la saison régulière.Pour la première fois depuis sa création, le Top 14 devra donc apprendre à se passer de ses deux clubs basques historiques. Principal coupable de la déchéance de l’Aviron, triple champion de France (1913, 1934, 1943), et de Biarritz, quintuple champion (entre 1935 et 2006) ? Le professionnalisme. Depuis 1995, « le rugby de haut niveau français quitte peu à peu les zones de tradition et de culture rugbystiques, notamment la côte basque, pour se déplacer vers des zones de chalandise aux bassins économiques plus importants », déplorait déjà l’an passé Marcel Martin, trésorier de la Ligue nationale de rugby et président d’honneur de Biarritz, lors de la relégation biarrote.« Dégâts » du professionnalismeSeulement 45 000 habitants à Bayonne, et à peine 25 000 à Biarritz. Trop peu, à l’évidence, pour constituer un budget capable de rivaliser avec les équipes les mieux armées du championnat – Toulon, Clermont et Toulouse, le Stade français ou le Racing Métro, toutes qualifiées pour les phases finales du championnat. Pour Patrick Wolff, vice-président de la Ligue, le déclin basque illustre « les premiers vrais dégâts apparents et qui doivent nous réveiller quant à ce que doit être le professionnalisme », s’alarme-t-il dans le quotidien sportif L’Equipe. « Aujourd’hui, les budgets s’envolent, les déficits se creusent. »Cette saison, Bayonne avait le troisième budget le plus faible du championnat (15,8 millions d’euros). Et lors de sa descente, Biarritz avait le cinquième plus faible (16,9 millions d’euros). Ces chiffres confirment la fragilité économique de ces deux clubs. Mais soulignent aussi, en creux, que des équipes encore moins bien loties peuvent tout de même survivre. En atteste l’exploit d’Oyonnax, avant-dernier budget du championnat cette année (14 millions d’euros) et pourtant qualifié pour les barrages des phases finales contre Toulouse, le plus gros budget du Top 14 (35 millions d’euros).Malgré l’exemple rhônalpin d’Oyonnax, l’heure est au pessimisme pour le Pays basque. A terme, l’avenir de cet historique de l’Ovalie passe par la constitution d’« un seul club représentatif de tout le territoire au plus haut niveau », explique au Monde Pierre Balirac, président du comité Côte basque-Landes à la Fédération française de rugby, le plus important du pays en termes de ratio entre pratiquants et nombre d’habitants (16 000 licenciés). Cette entité unique pourrait résulter d’une fusion au plus haut niveau entre les équipes unes de Biarritz et Bayonne, tout en préservant les structures amateurs des deux clubs.La crainte d’une fusionLa fusion entre l’Aviron et le BO ? Un serpent de mer qui revient surtout en période de disette sportive. Le 21 mai, à quelques jours de la rétrogradation de Bayonne, le président biarrot Serge Blanco avait réuni la presse pour démentir tout projet de fusion dans l’immédiat. L’ancien arrière du XV de France et de Biarritz a reconnu tout au plus « une simple réflexion, car oui le rugby basque est en danger ». Puis il a condamné les menaces dont son homologue bayonnais Manu Mérin s’était plaint, pour lui et son entourage, quelques jours plus tôt.Déjà envisagée il y a un an, la perspective d’une fusion effarouche les supporteurs de ces deux clubs distants d’à peine 5 kilomètres. Deux institutions centenaires de plus en plus suspendues aux investissements de leurs mécènes. Depuis deux décennies, le club de Biarritz doit ainsi sa survie aux finances du groupe de conseil et services informatiques Capgemini et de son dirigeant octogénaire Serge Kampf, grand argentier du rugby tricolore. Quant à Bayonne, l’Aviron tournait depuis 2007 grâce au soutien du lunetier Alain Afflelou.Lassé d’investir dans le rugby, l’actionnaire principal et ancien président de l’Aviron bayonnais a cependant annoncé dès le mois d’avril qu’il avait cédé toutes ses parts (près de 50 % du club) à un groupe d’actionnaires déjà en place au sein du capital. Cette décision d’Afflelou accentue le désengagement amorcé l’an passé, puisqu’il avait déjà supprimé l’essentiel de ses partenariats avec le club, faisant chuter le budget de 18,1 millions d’euros à 15,8 millions d’euros.Baisse de recettesAuteur d’une Histoire du rugby au Pays basque (éditions Sud-Ouest, 2014), Alban David résume le changement de paradigme en cours depuis la décennie 1990 : « La place centrale prise par le nerf de la guerre induit un déplacement progressif du pouvoir. Autrefois administré par les notables locaux et les anciens joueurs, le destin des clubs passe désormais entre les mains d’hommes d’affaires qui n’appartiennent pas au monde ovale », analyse ce jeune professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Bayonne et joueur de rugby amateur.Le budget de l’Aviron bayonnais chutera encore sans doute la saison prochaine sous l’effet d’une baisse des recettes de billetterie, des partenariats et des droits télé, comme ce fut le cas pour Biarritz il y a un an (de 16,9 millions à 11 millions d’euros), incapable entre-temps de remonter dans l’élite. Pour ne rien arranger, le club bayonnais fait déjà face au départ de ses meilleurs éléments. L’arrière Scott Spedding évoluera ainsi à Clermont la saison prochaine.Naturalisé français l’an passé, le Sud-Africain constituera d’ailleurs le seul ambassadeur des clubs basques dans la liste des 36 joueurs du XV de France sélectionnés en vue de préparer la Coupe du monde 2015 en Angleterre. Quatre ans plus tôt, pour la précédente édition du tournoi, Biarritz et Bayonne comptaient encore six hommes en sélection : les Biarrots Fabien Barcela, Raphaël Lakafia, Imanol Harinordoquy, Dimitri Yachvili, Damien Traille et le Bayonnais Cédric Heymans.« Cathédrale » du rugby françaisEt que dire alors des générations précédentes ? Entre les éclairs d’un Serge Blanco dans les années 1980, d’un Jean Dauger dans les années 1940 (à sa mort, ce trois-quarts donna son nom au stade de Bayonne), ou encore les plaquages de Jean Sébédio, « Peyo » Dospital, ou Pascal Ondarts, le Pays basque et ses joueurs ont longtemps constitué une valeur sûre du rugby français. Même pour l’ancien joueur et entraîneur toulonnais Daniel Herrero, qui a puisé dans ses souvenirs d’enfance au moment d’écrire L’Esprit du jeu, l’âme des peuples (2007, éditions La Table ronde) :« Par chansons interposées, je découvris les noms de Mauléon, de Bayonne, de Saint-Jean-de-Luz, avant ceux des capitales européennes. Pourquoi les petits rugbymen de Toulon apprenaient-ils les chants basques avant “La Marseillaise”, “Le Chant des partisans” ou “Douce France” ? Eh bien, couillons que vous êtes, parce que pour nous, gens d’ovalie, le Pays basque est une terre de référence. Une cathédrale. »Dans l’ombre de Biarritz et de l’Aviron, le déclin du rugby basque se traduit également par la disparition au plus haut niveau de villes à la démographie encore plus modeste. En 1977-1978, alors que l’élite se composait de 80 clubs, le championnat de France promettait à l’inverse des « derbys basques » à tous les coins de rue : la poule D du groupe A comprenait ainsi le Saint-Jean-de-Luz Olympique, l’Aviron bayonnais et le Biarritz Olympique, Boucau, mais aussi les clubs landais de Tyrosse et Dax. Autant de clubs pour qui, aujourd’hui, la Pro D2 figure un horizon indépassable.Bilan de la saison régulièreA l’issue de cette 26e et dernière journée de la saison régulière, l’Aviron bayonnais, avant-dernier, descend donc en compagnie de Lyon, bon dernier. Victimes d’un championnat aux exigences de plus en plus élevées, les Bayonnais subissent là une rétrogradation malgré leur total de 52 points cette saison, un record pour un club relégué.A l’autre extrémité du classement, on connaît déjà le nom de deux demi-finalistes du championnat : Toulon et Clermont, respectivement premier et deuxième du Top 14, affronteront à ce stade de la compétition les vainqueurs des barrages Stade français-Racing Métro et Toulouse-Oyonnax. Barrages : Stade français-Racing Métro (vendredi 29 mai, à partir de 21 heures) Toulouse-Oyonnax (samedi 30 mai, à partir de 16 h 30).Demi-finales : Toulon contre le Stade français ou le Racing Métro (vendredi 5 juin, à Bordeaux, à partir de 21 heures) Clermont contre Toulouse ou Oyonnax (samedi 6 juin, à Bordeaux, à partir de 16 h 30).Finale : Samedi 13 juin, au Stade de France, à partir de 21 heures. Adrien Pécout Journaliste au Monde « Réinventer » les médias africains, ou du moins essayer avec les outils numériques • Des reporters du quotidien "The Citizen Newspaper", dans leur rédaction à Juba au Soudan du Sud.Crédits : REUTERSDepuis le fond de la salle de conférence du campus numérique francophone, à Dakar, où s’est tenu l’atelier « Réinventer les médias » du 22 au 24 mai, Eugénie Aw-Ndiaye lâche sur le ton de la boutade : « Votre langage n’est pas forcément compris par tous, on dirait que vous constituez une secte ! ». Cette journaliste âgée d’une soixantaine d’années, ancienne directrice du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), vient de lancer le débat. Presque tous les intervenants qui défileront à la tribune prendront soin de préciser : « Nous ne sommes pas une secte ! ».Drôle de « secte » que ces journalistes et experts des médias au vocable technique panachant français et anglais avec aisance. Comme si cela allait de soi. Et qu’importe si Bernard Chenuaud, directeur adjoint pour l’Afrique de CFI, l’Agence française de coopération médias, avait mis en garde contre l’usage de certains termes techniques durant les sessions. Le fait est que de nombreux auditeurs ne comprennent pas certains termes « franglais ». Pas de quoi ni décourager ni surprendre l’ancien animateur de l’Atelier des médias sur RFI Philippe Couve, qui semble se réjouir de cet électrochoc qui permet d’entrer de plain-pied dans le vif du sujet.(Ré)concilier journalistes, blogueurs et codeursPour le blogueur sénégalais Cheikh Fall, désormais responsable numérique du groupe de presse sénégalais, Futurs Médias, les journalistes ont tort d’avoir « peur » d’embrasser les nouvelles technologies. Lui pointe les réticences de certains journalistes à considérer les blogueurs et autres amateurs producteurs d’informations. « Cela crée parfois une crainte des professionnels de se voir damer le pion par des gens pas forcément de leur milieu », constate Cheikh Fall. Un constat partagé par Bernard Chenuaud : « Ce serait bien d’amener ces patrons des médias classiques à intégrer cette dimension technologique dans leurs démarches en incitant leurs éléments à s’inscrire dans la formation à distance dénommée Massive Online Open Cours (MOOC), deuxième phase du programme Afrique innovation ».Foire d’empoigne sur la TNT africaineLes médias africains n’ont plus vraiment le choix : s’adapter au virage technologique ou risquer de disparaître. Avec le passage à la télévision numérique terrestre (TNT), la normalisation du HTML 5, l’adaptation à la consommation mobile, les médias doivent indéniablement se transformer et les journalistes évoluer.« Chez nous, on met les codeurs avec les journalistes pour travailler sur les données, construire des contenus interactifs. Dans les sociétés connectées à Internet, l’accès aux données est important. Dans ce domaine, il y a un petit retard sur le plan numérique que l’Afrique francophone doit résorber », souligne Antoine Laurent, de l’ONG Code For Africa qui prône l’association de compétences journaliste codeur. Pour ce faire, la formation constitue un enjeu considérable. « Il faut faire prendre conscience aux journalistes qu’il y a un problème fondamental de contenu dans les technologies de l’information et de la communication et qu’ils doivent innover », souligne Eugénie Aw-Ndiaye. La « secte » des journalistes usant de la palette d’écriture numérique se cherche encore mais se structure.Tensions entre Berlin et Moscou après le refoulement d’un député allemand • Mis à jour le Un parlementaire allemand, qui a des liens forts avec l’Ukraine, s’est vu refuser dimanche 24 mai l’entrée sur le territoire russe, conduisant Berlin à dénoncer lundi le procédé.« Du point de vue du gouvernement allemand, l’interdiction faite au député Karl-Georg Wellmann est incompréhensible et inacceptable, a réagi un porte-parole du ministère des affaires étrangères. Le gouvernement allemand attend la levée de cette interdiction. » Berlin a protesté officiellement à Moscou et auprès de l’ambassade de Russie en Allemagne, a fait savoir le ministère.M. Wellmann, élu des Unions chrétiennes (CDU-CSU), le parti conservateur de la chancelière Angela Merkel, préside le groupe d’amitié parlementaire germano-ukrainien au Bundestag, et s’est rendu en Ukraine en mai 2014 comme observateur de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour les élections. Il est aussi rapporteur de son parti pour la Russie au sein de la commission des affaires étrangères du Bundestag.Lire la tribune :Russie, Ukraine, Europe : une crise de coexistenceInterdiction de pénétrer en Russie jusqu’en 2019Il a été refoulé dimanche à son arrivée à l’aéroport de Moscou, où il se rendait sur invitation pour des discussions politiques, a-t-il rapporté dans plusieurs médias lundi. D’après son témoignage, les autorités russes lui ont intimé de reprendre l’avion pour Berlin, et signifié son interdiction de pénétrer en Russie jusqu’en 2019.Interviewé par l’hebdomadaire Focus, le parlementaire a estimé subir la riposte russe aux vagues successives l’an dernier de sanctions européennes contre des personnalités russes sur fond de crise en Ukraine :« Nous supposons qu’il y a une liste de sanctions côté russe, en réaction aux sanctions de l’Union européenne. Et comme je suis rapporteur de mon groupe parlementaire pour la Russie, j’ai atterri dessus. Comme cette liste n’est pas publique, on ne se rend compte qu’on est dessus que lorsque l’on est dans le hall d’arrivée. »Burkina Faso : les recherches pour retrouver le corps de Thomas Sankara ont débuté • Thomas Sankara lors d'une conférence de presse à Paris, en février 1986, dix-huit mois avant sa mort.Crédits : PASCAL GEORGE / AFPAprès des années de blocage judiciaire, l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara pourrait connaître une avancée décisive. Près de vingt-huit ans après la mort, lors d’un coup d’Etat, de ce capitaine révolutionnaire devenu président, les recherches pour exhumer son corps et ceux de ses douze compagnons assassinés ont commencé, lundi 25 mai, dans un cimetière de Ouagadougou, dans le cadre d’une instruction ouverte à la fin de mars.L’enjeu est double : savoir si sa dépouille se trouve bien dans le cimetière de Dagnoën (quartier est de Ouagadougou), conformément à la version officielle, et éclairer les causes et circonstances de sa mort.Car de nombreux mystères entourent la mort du « père de la révolution burkinabé », le 15 octobre 1987, au soir du coup d’Etat qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir pour vingt-sept ans. Ainsi selon le rapport officiel, Thomas Sankara est mort de mort naturelle. Il a ensuite été enterré à la sauvette. Pour sa famille et ses nombreux partisans, il a été assassiné. Et beaucoup doutent également qu’il ait bien été inhumé dans le cimetière de Dagnoën.Notamment sa veuve, Mariam Sankara. Entendue pendant près de huit heures par la justice le 14 mai, elle réclame depuis des années « la vérité » sur la mort de son mari. Une opération qui prendra « beaucoup de temps »Après avoir échoué auprès des tribunaux burkinabés, sous le régime Compaoré, à faire effectuer des tests ADN pour trancher cette question, malgré une décision des Nations unies en 2006, la famille a saisi la Cour africaine des droits de l’homme, qui a ordonné en 2008 au gouvernement du Burkina Faso d’autoriser les expertises nécessaires. Mais Blaise Compaoré ne s’est jamais résolu à le faire. Mariam Sankara, veuve du président Thomas Sankara, retourne à Ouagadougou. C’est la deuxième fois qu’elle revient dans son pays depuis l’assassinat de son mari, en 1987.Crédits : AHMED OUOBA / AFPIl faudra donc attendre sa chute, le 31 octobre 2014, pour que le dossier Sankara soit rouvert. Sous la pression populaire, le gouvernement de transition a donc décidé en mars de procéder à l’exhumation du corps du président assassiné. Car la figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment évoquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute de Compaoré.Burkina : la revanche des enfants de Thomas SankaraLundi matin, à 8 heures, des jeunes gens munis de « pioches et pelles » ont donc commencé à « ouvrir deux tombes » dans le cimetière, selon des proches des victimes. L’opération est conduite par trois médecins – un Français, le professeur Alain Miras, et deux Burkinabés – en présence du commissaire du gouvernement et d’un juge d’instruction. Mais certains Burkinabés ont également fait le déplacement. Aux cris d’« On veut la vérité ! », des dizaines de curieux sont venus aux abords du cimetière mais se sont vu refuser l’accès par la gendarmerie.Vingt-huit ans après l’assassinat du président, ses proches en ont assez d’attendre. Mariam Gouem, la fille d’un des gardes du corps de Sankara assassiné en même temps que lui, déplore que cette opération prenne « beaucoup de temps ». En effet, si l’ouverture des sépultures et les prélèvements ADN sur les corps ne devraient prendre que quelques jours, l’analyse des résultats devrait, elle, être moins rapide. Selon une source proche du dossier, « les prélèvements seront sûrement analysés dans des laboratoires étrangers ».La Thaïlande déploie un porte-hélicoptères en mer pour le sauvetage des migrants • Mis à jour le Des centaines de migrants à la dérive dans la nouvelle « Méditerranée d’Asie »Crise migratoire dans le nord-est de l’océan IndienIndonésie et Malaisie s’accordent sur une solution provisoire pour les migrantsLa Thaïlande accueille vendredi un sommet régional sur le sujet.Washington n’a « rien fait » pour sauver Ramadi, accuse le chef des opérations extérieures iraniennes • Mis à jour le Les Etats-Unis accusent l’armée irakienne de ne pas s’être battue pour contrer l’EI à RamadiEn Irak, l’influence de Téhéran suscite les inquiétudes américainesPuissance chiite régionale, l’Iran est engagé contre l’EI, avec des conseillers militaires et un soutien financier et militaire aux gouvernements syrien et irakien. « Pour lutter contre le phénomène dangereux (de Daech), il n’y a que la République islamique », a lancé le général Souleimani, pour qui la lutte contre l’EI est un « intérêt national ». Dimanche 24 mai, le général Ahmad-Reza Pourdastan, chef de l’armée de terre iranienne avait demandé au Parlement des fonds supplémentaires pour lutter contre les djihadistes.Crise à la FCPE et cinglant désaveu de son président • Mis à jour le Luc Cédelle Réforme du collège : les enseignants reprennent en main la contestationLors de son discours devant le congrès, Najat Vallaud-Belkacem s’était placée dans la continuité de Vincent Peillon et de Benoît Hamon, qui avait eu à cœur de choyer la première fédération de parents d’élèves. Citant Jean Zay, elle a souhaité que « l’école [soit] un lieu ou les querelles des hommes ne pénètrent pas ». Et c’est à une véritable standing ovation qu’elle a eu droit à la fin de ses cinquante minutes de discours. Elle venait d’ailleurs de leur confirmer qu’une étude était en cours pour « expertiser le coût » de la reconnaissance du statut de parents d’élèves, l’une de leurs principales revendications depuis de nombreuses années.« La contestation de la direction actuelle a gagné les rangs d’une partie de la majorité »« La contestation en interne sur le collège a existé, mais n’a vraiment pas été virulente, assurait lundi matin un ancien militant, bon connaisseur des arcanes de la fédération de parents d’élèves. Il y a traditionnellement à la FCPE un courant majoritaire plutôt favorable aux réformes et une opposition minoritaire proche de la FSU. Ce qui s’est produit est que la contestation de la direction actuelle a gagné les rangs d’une partie de la majorité. » Certains contestent « la manière dont Paul Raoult a mené la barque », et observent que « dans une fédération où la présidentialisation est très importance, il fallait bien que quelqu’un porte le chapeau ».La FCPE, traversée de divers courants de gauche, mais qui n’a jamais connu de scission depuis sa création en 1947, pourrait-elle imploser ? La question s’était déjà posée en 2013, à la fin du règne – cinq ans – de Jean-Jacques Hazan, le prédécesseur de Paul Raoult. Certains lui reprochaient également son « suivisme » à l’égard du ministère et un soutien affiché à la réforme des rythmes scolaires. En 2013, déjà, des conseils départementaux semblaient vouloir faire sécession, à commencer par celui de Paris. Luc Cédelle Journaliste au Monde Platini soutient le candidat jordanien contre Blatter pour la présidence de la FIFA • Mis à jour le Joseph IV et ses bouffons« Tant qu’il restera en place, qu’il le veuille ou non, que ce soit juste ou pas, la FIFA aura un déficit de crédibilité, d’image et donc d’autorité. Et c’est le football qui en pâtit », insiste l’ex-numéro 10.Sepp Blatter reste toutefois le favori de l’élection, qui aura lieu vendredi 29 mai à Zurich, en Suisse. « Je n’ai pas le droit de vote dans cette élection », note Michel Platini (ce sont les 209 présidents de fédération membres de la FIFA), toutefois il soutiendra « à titre personnel » la candidature d’Ali de Jordanie. « J’ai l’intime conviction qu’Ali (…) pourrait faire un grand président de la FIFA ».« L’homme de glace », pour Diego MaradonaLe prince Ali, l’un des vice-présidents, est le seul candidat encore en lice face au Suisse après le retrait la semaine passée du Néerlandais Michael van Praag et du Portugais Luis Figo. « Luis a décidé de se retirer pour dénoncer le système qui semble verrouillé de l’intérieur. Michael a décidé d’arrêter pour essayer de changer le système en s’alliant avec un autre candidat », analyse Michel Platini. « Ils ont pensé aux intérêts de la FIFA et au football avant de penser à leur propre petite personne. Ça change et c’est déjà une victoire. »De son côté, l’autre Numéro 10 vedette des années 1980, Diego Maradona, a lui aussi critiqué Sepp Blatter, en des termes nettement plus vifs : « Nous avons un dictateur à vie » à la tête de la FIFA, a lancé l’Argentin dans un entretien au Daily Telegraph, lundi 25 mai. « J’appelle Blatter “l’homme de glace” parce qu’il lui manque l’inspiration et la passion qui constituent le cœur même du football. S’il incarne le visage du football international, alors nous sommes bien mal embarqués », a ajouté le « Pibe de oro ».Escalade verbale à Pékin contre les survols américains en mer de Chine méridionale • Mis à jour le Nouvelles tensions en perspective autour de l’archipel des SpratleysEn mer de Chine méridionale, Pékin mène la politique du polderRebsamen : « Je souhaite que François Hollande soit candidat en 2017 » • Mis à jour le Bertrand Bissuel et Bastien Bonnefous Rebsamen : « Je ne suis pas opposé au recours au 49-3 »La ligne Cambadélis l’emporte largement au PSL’investissement, nouveau totem de l’exécutifHollande, trois ans à l’Elysée et déjà en campagne Bastien Bonnefous Journaliste au Monde Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Des élections sans suspense en Ethiopie • Une femme vote, le 24 mai à Addis Abeba.Crédits : REUTERSLe deuxième pays le plus peuplé d’Afrique organisait dimanche les cinquièmes élections générales depuis l’instauration du régime fédéral en 1995 et les premières depuis la mort de Mélès Zenawi, l’architecte du développement éthiopien. Les opposants ont dénoncé des irrégularités lors du scrutin, que la coalition au pouvoir réfute.Des millions d’Éthiopiens se sont levés dès l’aurore dimanche 24 mai pour élire les députés de la chambre des représentants du peuple ainsi que les assemblées régionales. Depuis vingt-quatre ans, le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF) domine le paysage politique. En 2010, il avait raflé 99,6 % des sièges du parlement. Cette année encore, la coalition au pouvoir devrait remporter haut la main le scrutin.Les Ethiopiens veulent se développer sans polluer« Je vote pour le développement de mon pays, donc je vote EPRDF », confie Bekene Tedene, 19 ans, en faisant la queue pour aller voter dans le quartier Bole d’Addis Abeba. À ses côtés, une trentaine d’athlètes de l’académie sportive Tirunesh Dibaba, vêtus de leurs vestes de jogging aux couleurs de l’étendard éthiopien, votent pour la première fois. Il y a quelques semaines, un représentant de la coalition au pouvoir est venu en personne dans leur école pour parler des élections. Mulualem Alemu, veuve de 60 ans, a également donné sa voix à l’EPRDF qui s’investit pour l’amélioration de sa vie quotidienne, pense-t-elle, même si ses six enfants, eux, ont quitté le pays pour vivre à l’étranger.L’opposition, minée par des querelles internesPendant toute la campagne, les abeilles, le logo de la coalition au pouvoir, étaient omniprésentes face à une opposition presque invisible. Lors de grands meetings, l’EPRDF a rappelé les progrès accomplis depuis leur arrivée au pouvoir : une croissance économique à deux chiffres, de gigantesques projets de développement et des aides pour les agriculteurs qui représentent plus de 80 % de la population. L’opposition, elle, est minée par des querelles internes. Et pointe des méthodes d’intimidation à l’encontre des militants.Addis Abeba a voté dans le calme sous le regard tendu des forces de sécurité qui étaient massivement déployées aux alentours des bureaux de vote.Les partis d’opposition, eux, ont dénoncé de nombreuses irrégularités lors du scrutin, moins à Addis Abeba que dans les autres régions d’Ethiopie. « Nos observateurs ont été victimes de pressions par des membres de l’EPRDF », a déploré Wondwossen Teshome, le porte-parole du parti démocratique éthiopien (EDP), en fin de journée. Dans certaines régions du pays, des adhérents du plus jeune parti d’opposition, Semayawi, qui devaient observer les élections ne sont pas venus « par peur de représailles ».A la recherche des rares opposants éthiopiensC’est en tout cas ce qu’a affirmé son porte-parole Yonathan Tesfaye. D’autres auraient subi des violences et des intimidations avant le scrutin. De son côté, Beyene Petros, porte-parole de la coalition Medrek, le deuxième parti en nombre de candidats, soupçonne lui aussi des fraudes électorales. L’Union africaine était le seul observateur international présent en Ethiopie : 59 personnes étaient chargées de surveiller les 45 000 bureaux de vote du pays. Présente aux élections de 2010, l’Union européenne n’a pas été invitée pour contrôler ce scrutin.« Une vaste mascarade »« Nous ne sommes que des alibis, peste Beyene Petros. Le gouvernement se sert des élections et des opposants pour prouver à la communauté internationale que l’Ethiopie est une démocratie mais c’est une vaste mascarade. » Le porte-parole de l’EPRDF, Desta Tesfaw, a réfuté toutes les accusations d’une opposition qui n’a pas présenté de preuves pour le moment. « C’était un grand jour pour notre peuple, a-t-il affirmé. Le processus électoral a été pacifique et démocratique. »L’Ethiopie, la bonne élève de la ChinafriqueAmazon commence à payer ses impôts là où il fait des bénéfices • Mis à jour le Anne Eveno Bruxelles soupçonne le Luxembourg d’aides fiscales illégales à AmazonEn 2013, l’agence Reuters avait révélé qu’en 2012, en faisant transiter ses ventes depuis sa filiale luxembourgeoise, Amazon n’avait payé en Allemagne que 3 millions d’euros d’impôts sur les sociétés, alors même que son chiffre d’affaires dans ce pays avoisinait les 9 milliards d’euros.L’Union européenne enquête sur des montages fiscaux de certains grands groupes comme Apple en Irlande, Starbucks aux Pays-Bas et Amazon et Fiat au Luxembourg.En France, Amazon a reconnu, en avril 2013, être visée par un redressement fiscal pour un montant de 250 millions de dollars. Le motif de l’accusation était double : Amazon aurait utilisé des techniques d’optimisation fiscale entre 2006 et 2010, notamment par le jeu des transferts de filiales en Europe. En outre, le site de Jeff Bezos aurait déclaré un niveau de revenus inférieurs à la réalité, lui permettant de diminuer son imposition durant cette période. Anne Eveno Journaliste au Monde Immobilier : investir à moindre coût en favorisant la mixité sociale • Mis à jour le Jérôme Porier Encore méconnu, l’usufruit locatif social (ULS) est un dispositif que beaucoup d’épargnants auraient intérêt à examiner à la loupe, tant ses avantages sont nombreux. A condition de se montrer – très – patient, il permet de se constituer un patrimoine immobilier à moindre coût et sans payer d’impôt. Le tout en favorisant la mixité sociale en zone tendue.Ce dispositif confidentiel – 1 500 logements sont vendus annuellement – a été inventé en 2001 par PERL, une société qui détient encore les deux tiers du marché. « Il s’agit d’une niche, mais sa croissance va s’accélérer dans les prochaines années », annonce Laurent Mogno, directeur général de PERL. Le groupe Primonial et PERL se sont associés pour lancer, en décembre 2014, une société civile de placement immobilier (SCPI), baptisée SCPI Patrimmo Croissance, qui exploite le mécanisme de l’ULS.« Ce produit a déjà collecté 20 millions d’euros », annonce Laurent Fléchet, président du directoire de Primonial REIM. Rendue possible par la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové, cette innovation devrait démocratiser ce dispositif, d’autant que ce produit peut être logé dans un contrat d’assurance-vie. Le prix d’une part n’est que de 487 euros, mais il faut en souscrire au moins dix. Un bémol : comme souvent avec les SCPI, les frais prélevés par la société de gestion sont élevés (11,96 % à la souscription, mais les frais de gestion annuels sont quasiment nuls).Comment fonctionne l’ULS ? L’idée est de décomposer le droit de propriété d’un bien immobilier entre un nu-propriétaire (celui qui possède le bien) et un usufruitier (qui en reçoit la jouissance pour une certaine durée). Un investisseur achète ainsi un logement (neuf ou ancien), en cède la jouissance à un bailleur social pour une longue durée. En échange, l’acheteur obtient une décote sur le prix de marché. Le rabais est d’environ 40 % pour une durée de quinze ans, plus 2 % par année supplémentaire.Le temps du démembrement, l’acquéreur ne touche aucun loyer, mais ce manque à gagner est compensé par le fait qu’il récupère, à l’échéance du contrat, la pleine propriété d’un bien en bon état (le bailleur social s’y engage), qu’il peut utiliser à sa guise. Cerise sur le gâteau : si le contribuable est assujetti à l’ISF, le bien sort de sa base taxable pendant la durée de l’opération. En revanche, il n’est plus possible, depuis 2012, de sortir la dette finançant l’acquisition de cette même assiette.Avoir les reins solidesLorsque l’usufruitier est un bailleur social, les intérêts de l’emprunt contracté pour financer l’acquisition du logement sont déductibles des revenus fonciers. L’opération est, donc, pertinente pour ceux qui perçoivent d’importants loyers. A noter, il existe une version « très sociale » de ce dispositif, qui procure les mêmes avantages. Dans ce cas, le bailleur peut être une association spécialisée dans l’hébergement des personnes en difficulté comme Habitat et Humanisme.Avant de se lancer, l’investisseur doit s’assurer qu’il a les reins assez solides pour rembourser entre 500 et 1 000 euros par mois sans contrepartie, un montant qui correspond au ticket minimum pour un deux-pièces en zone tendue (comme à Levallois, dans les Hauts-de-Seine, ou à Nice, par exemple). « Certains de nos clients provinciaux utilisent ce dispositif pour acheter en région parisienne afin de se procurer un complément de revenus au moment de la retraite », explique Philippe Mottura, directeur des partenariats et du développement externe chez Barclays.L’ULS peut aussi être utilisé pour transmettre un patrimoine immobilier. « Comme un parent peut donner jusqu’à 100 000 euros à son enfant en franchise d’impôt tous les quinze ans, rien ne l’empêche de donner la nue-propriété d’un bien d’une valeur de 100 000 euros. Au moment du remembrement, quinze ans plus tard, l’enfant récupérera un bien d’une valeur de 140 000 à 160 000 euros sans aucune taxe », complète M. Mottura. A noter : si le souscripteur décède au cours de la période de démembrement, ses héritiers ont l’obligation de respecter ses engagements jusqu’à l’échéance prévue.Pendant la durée du démembrement, le logement intègre le parc du bailleur social qui en a acheté l’usufruit. Celui-ci assure la gestion et l’entretien du bien et sélectionne les locataires. « Des plafonds de ressource sont imposés, mais ils sont peu contraignants. Ils correspondent aux trois quarts des ménages en Ile-de-France », dit M. Mottura. A la fin du démembrement, le bail s’éteint. Si le locataire est toujours éligible au logement social, le bailleur social doit lui trouver une solution de relogement. Si ce n’est pas le cas, il peut demander à signer un contrat de bail de droit commun avec le nouveau propriétaire. En outre, si le logement est mis en vente, il bénéficie d’une priorité pour l’acquérir.10 000 nouveaux logements par anPrimonial et PERL, qui se sont associés pour lancer la SCPI Patrimmo Croissance, estiment que cette innovation pourrait permettre de construire annuellement jusqu’à 10 000 logements à louer en zone tendue (Ile-de-France, Côte d’Azur…). Les villes ne respectant pas la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain, qui les oblige à respecter une proportion de 25 % d’habitat social, sous peine d’amende, ont intérêt à encourager l’essor de l’usufruit locatif social. Les biens ainsi loués sont, en effet, comptabilisés (temporairement) comme des logements sociaux. Jérôme Porier Journaliste au Monde Le Hezbollah appelle à l’union contre les djihadistes • Mis à jour le Le tennis à Paris : Roland-Garros, et basta ? Loin de là. Si les terrains de la porte d'Auteuil sont les plus prestigieux de la capitale, il s'en trouve des centaines d'autres, privés ou publics, parfois situés dans des lieux incongrus. Sur les toits, au-dessus d'une gare, au cœur d'une ambassade ou d'un hôpital : découvrez douze courts parisiens hors du commun. > < 6e--> e 6 Tennis municipal du jardin du Luxembourg Les 175 courts municipaux, répartis sur 43 sites (dans 13 des 20 arrondissements de la capitale), ne sont pas tous logés à la même enseigne. Une bonne partie d'entre eux se trouvent aux portes de Paris, avec vue sur le périphérique ou de sordides constructions modernes. Ceux-là ont eu plus de chance : installés dans les beaux quartiers et entourés de verdure, au cœur du jardin du Luxembourg, avec vue sur Saint-Sulpice, l'Orangerie et la tour Montparnasse (qui est aussi une sordide construction moderne, d'accord). Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel A côté des grands-parents qui jouent au bridge, des parents qui jouent aux échecs, des ados qui jouent au basket, et des enfants qui font de la trottinette, des tennismen de tous âges et de tous niveaux se succèdent toute la journée sur ces courts, sans doute les plus agréables appartenant à la Mairie de Paris. Les plus agréables, et donc les plus convoités. Il faut se lever de tôt, ou plutôt se coucher tard, pour réserver l'un des six terrains du Luxembourg - au même prix (dérisoire) que les autres courts de la plate-forme Paris Tennis - car tous les créneaux sont pris d'assaut dans les minutes qui suivent leur mise en disponibilité, à minuit, six jours à l'avance. En 2009, des petits malins avaient réussi à pirater le système informatique de Paris Tennis, et trouvé le moyen de s'assurer automatiquement des créneaux sur les fameux courts. Leur stratagème avait été mis au jour et, pendant un moment, il n'avait plus été possible de réserver un court au "Luco" autrement qu'en se rendant sur place. Pour les amateurs de verdure, il y a aussi les 21 terrains de la Faluère, nichés dans le bois de Vincennes. Principal avantage par rapport à ceux du Luxembourg : il y a souvent de la place. Principal inconvénient : la bonne vingtaine de minutes de marche depuis le métro (Château de Vincennes) qui peut faire mal aux pattes au retour, surtout en cas de défaite. Tennis municipal du jardin du Luxembourg 75006 Paris 6e--> e 6 Sénat Après avoir pu visiter ceux de l'ambassade britannique, du ministère de l'économie et des finances ou de l'école militaire, nous nous réjouissions à l'idée de découvrir le court de tennis du Sénat. Malheureusement, faute d’avoir eu l’autorisation de le visiter, nous nous contentons de publier ces mauvaises captures d'écran Google Maps, et d'imaginer Gérard Larcher virevoltant en short et en sueur, enchaînant les service-volée sur ce court situé dans l'enceinte du petit Luxembourg, l'hôtel particulier qui abrite le bureau du président du Sénat. Google Google Google Google Benoît Tessier / Reuters Nous aurions de toute façon eu peu de chances de tomber sur une partie, aux dires d'une source bien introduite qui nous a révélé l'odieuse vérité : "En deux ans et demi là-bas, je n'ai jamais vu jouer personne, et c'est tout juste si on ne se demande pas s'il ne faut pas le fermer." "Je n'ai jamais utilisé ce terrain (…), je n'ai jamais eu le temps", nous confie Jean-Pierre Bel, président (PS) de l'institution entre 2011 et 2014. La surface dure du court sénatorial – on dirait de la terre battue, vu du ciel, mais ça n'en est pas – n'est visiblement foulée qu'une fois par an : lors du tournoi du personnel du Sénat, qui se joue pour l'essentiel sur les terrains municipaux voisins du jardin du Luxembourg, mais dont la finale est disputée dans l'enceinte du Palais de la rue de Vaugirard. Sénat 15, rue de Vaugirard 7e--> e 7 Tennis de la Cavalerie Le tennis parisien a sa cathédrale : elle se trouve rue de la Cavalerie, dans le 7e arrondissement, au sommet d'un immeuble art déco de 1924 dessiné par l'architecte Robert Farradèche, et elle appartient à la famille Seurat, celle de Georges, qui avait un bon coup de pinceau, et de sa nièce Berthe, qui avait un bon coup de raquette, puisqu'elle fut finaliste du double dames vétérans à Roland-Garros en 1997. Au-dessus d'un concessionnaire Aston Martin et de cinq étages de parking, à l'abri d'une splendide voûte boisée surplombée d'une verrière, on joue au tennis au niveau des toits en zinc, avec vue sur la Tour Eiffel à chaque changement de côté, si l'on jette un œil par les portes-fenêtres ouvertes sur l'agréable terrasse. En 1999, la tempête qui avait balayé la France avait aussi balayé la structure recouvrant le terrain, dont une bonne partie s'était écrasée sur le bitume six étages plus bas, sans faire de victimes. Il a fallu deux ans de travaux et la reconstruction d'une sorte de cale de bateau renversée, solide et magnifique, pour que le club puisse rouvrir ses portes. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel DR DR Henri Seckel Quelque 150 membres – dont Yves Calvi ou les frères Jérôme et Nicolas Seydoux – viennent tout au long de l'année se changer dans les jolis vestiaires à l'ancienne avant d'aller transpirer sur ce court qui, malgré les aérations, peut virer à la fournaise pendant l'été, où une balle peut rester coincée dans la structure en bois en cas de coup droit mal maîtrisé, et sur lequel on joue de 7 heures à minuit. A de très rares exceptions près – le week-end, très tôt le matin ou très tard le soir – tous les créneaux sont déjà réservés, au prix de 1 900 euros pour une heure par semaine pendant un an, et on se les refile de génération en génération. Vous pouvez toujours vous inscrire sur la (longue) liste d'attente. On n'a pas trouvé de terrain plus atypique dans Paris, et plusieurs marques profitent du chic et de la discrétion du lieu pour organiser de petites sauteries à l'occasion de lancements de produits. Tennis de la Cavalerie 6, rue de la Cavalerie 8e--> e 7 Ecole militaire Véritable ville dans la ville, la gigantesque Ecole militaire abrite sa propre chapelle, sa propre bibliothèque, sa propre cabine téléphonique, et ses propres terrains de tennis. Très propres, même. Ici, on est à l'armée, rien ne dépasse, tout est impeccable et bien droit, hormis le panneau indiquant le court n°2, vaguement de travers. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Les deux terrains en parfait état, posés depuis le milieu des années 1990 à l'intérieur de la belle cour Berthier, dont les bâtiments accueillent essentiellement des salles de classe et des bureaux, ne sont pas réservés aux soldats. Sur les quelque 220 joueurs qui les honorent chaque année - le Chef d'Etat major des armées lui-même en est un -, 80 n'ont rien à voir avec l'Ecole militaire. Ces tennismen "extérieurs", parmi lesquels quelques figures connues (notamment politiques (notamment une ministre)), profitent ici de l'ombre des platanes, de la jolie vue sur la cime de la Tour Eiffel voisine et d'un tarif imbattable : 200 euros pour venir quand on veut, 365 jours par an, de 8 à 22 heures, en ayant réservé 72 heures à l'avance l'un de ces deux courts dont on ne peut pas dire qu'ils soient surexploités. Dans ces conditions, les 80 places allouées aux non-militaires sont évidemment parties en trois quarts d'heure cette année, certains joueurs ayant commencé à faire la queue plusieurs heures avant l'ouverture des inscriptions pour être sûrs d'en être. L'actuel dirigeant du Club Sportif et Artistique de l'Ecole militaire, qui gère les terrains, n'a pas eu la moindre vitre cassée à déplorer depuis qu'il a pris ses fonctions. Ecole militaire 21, place Joffre 10e--> e 8 Ambassade du Royaume-Uni Ce n'est pas ici que vous trouverez de la terre battue. L'ambassade du Royaume-Uni abrite l'un des courts les plus incroyables de la capitale et, dans ce petit morceau parisien de la patrie de Fred Perry et Andy Murray, il est évidemment en gazon. Chaque année, de mai à septembre, un mini Wimbledon-sur-Seine apparaît dans le jardin du 35, faubourg Saint-Honoré (8e arrondissement), à un jet de balle de l'Elysée. La pelouse est tondue, les lignes tracées et le filet installé pour mettre en place ce qui fut longtemps le seul terrain en gazon de Paris intra-muros, avant que le groupe Lagardère n'en construise à la Croix-Catelan, dans le bois de Boulogne, en 2008. Craig Powell, Robert Stone / British Embassy Paris Craig Powell, Robert Stone / British Embassy Paris Craig Powell, Robert Stone / British Embassy Paris Craig Powell, Robert Stone / British Embassy Paris Corinne Dubreuil / Presse Sports DR Avant cela, il arrivait que certains joueurs professionnels viennent ici préparer la saison sur herbe – qui débute au lendemain de Roland-Garros – une fois qu'ils avaient été éliminés du tournoi parisien : la Japonaise Kimiko Date (la première, en 1996), l'Australien Lleyton Hewitt, ou les Français Richard Gasquet, Gaël Monfils et Gilles Simon. En 2006, c'est Amélie Mauresmo qui était venue s'y acclimater au gazon, quelques semaines avant de triompher sur celui de Wimbledon. Désormais, les employés de l'ambassade peuvent assister à de très occasionnels matchs de gala (Henri Leconte contre Tim Henman l'an dernier), et admirer le coup de raquette des hautes sphères économico-politiques de la République – Bruno Le Maire, François Baroin, Alain Minc, Frédéric Oudéa, Christian Peugeot – qui viennent défier les faux rebonds de ce terrain envoûtant et envoyer leur balles décapiter les géraniums qui le bordent, quand ils ne les balancent pas dans les jardins du cercle de l'Union interalliée ou de l'ambassade des Etats-Unis, qui entourent celle du Royaume-Uni. Pour plus d'histoires au sujet de ce Wimbledon-sur-Seine, retrouvez ici l'article que nous lui avions consacré l'an passé, à l'occasion du tournoi londonien. Ambassade de Grande-Bretagne 35, rue du Faubourg Saint-Honoré 12e--> e 10 Hôpital Saint-Louis C'est pratique. Si vous vous déboîtez le genou après avoir été pris à contre-pied par un vicieux revers court croisé de votre adversaire, ne vous en faites pas : vous êtes déjà à l'hôpital. Saint-Louis, en l'occurrence, magnifique édifice proche du canal Saint-Martin voulu par Henri IV en 1607, et dans l'enceinte duquel se trouve, quatre siècles plus tard, l'un des terrains de tennis les plus inattendus de Paris. Bâti dans les années 1980, et longtemps réservé au personnel de l'hôpital, le court est aujourd'hui exploité par l'Apsapvp, imprononçable acronyme de l'Association des Personnels Sportifs des Administrations Parisiennes de la Ville de Paris, qui, comme son nom ne l'indique pas, est ouverte à tous (avec tout de même des réductions pour les heureux employés de la Mairie de Paris et de l'AP-HP). Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Si on ne sait pas où il se trouve, il est tout à fait possible de tourner en rond un bon moment dans l'hôpital avant de trouver ce terrain qu'aucun panneau n'indique nulle part. Un indice pour ceux qui voudront s'y rendre : il est situé en face du musée des moulages - anciennement "musée des maladies de peau", ce qui vous donne une idée des sympathiques moulages qui y sont exposés. Le lieu est un peu destroy, avec ses tags sur les murs, ses barbelés qui l'encerclent, et ses petits cratères dans le sol, mais plein de charme et tellement surprenant qu'on en oublie ses défauts. Outre les membres du club de l'Apsapvp, quelques patients de l'hôpital, notamment des femmes opérées du cancer du sein, viennent taper dans la balle pour se changer les idées. Une fois la partie terminée, les joueurs peuvent aller prendre le frais sur les pelouses de la cour carrée de l'hôpital, conçue par Claude Chastillon, l'architecte de la place des Vosges, à laquelle elle ressemble fort. En plus agréable et en plus calme, car heureusement moins connue des Parisiens, jusqu'à ce que cet article ne vienne tout ruiner. Hôpital Saint-Louis 1, avenue Claude Vellefaux 14e--> e 12 Paris Central Tennis Pour peu que l'on accepte de passer la journée à s'y brûler les yeux, Google Maps permet de dénicher plusieurs terrains de tennis parisiens bien cachés : il suffit de repérer au cœur du tissu urbain les hangars d'une certaine longueur, comme celui du 15, rue Ribera (16e arrondissement), siège du très chic Tennis Club Ribera, non loin de la maison de la Radio, ou bien celui du 179, rue Saint-Jacques (5e), où se trouve le spectaculaire court en terre battue du Tennis Soufflot, à deux pas du Panthéon. Le hangar caché au fond de la charmante impasse Mousset, à laquelle on accède depuis la rue de Reuilly, a d'abord été une étable. Puis une cartonnerie. Depuis les années 1980, il abrite un court de tennis pas vraiment aux normes, mais néanmoins assez génial. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Google Googlel Les membres du Paris Central Tennis y évoluent sur du mateflex, cette drôle de surface-puzzle qui possède le même rebond que la terre battue (voir le Tennis Club de Plaisance, dans le 14e). Ils maudissent parfois les poutres qui le surplombent, et rendent très aléatoire toute tentative de lob. Ils coincent parfois des balles entre un mur et un tuyau de gouttière. Et au changement de côté, ils peuvent s'affaler sur le canapé blanc posé au bord du terrain. On y croise beaucoup d'enfants, et essentiellement des habitants du 12e, du 11e, du 20e, voire du 4e arrondissement, très pauvre en terrains et situé à trois stations de métro. La location du court pour une heure par semaine à l'année coûte entre 700 et 1 000 euros. Paris Central Tennis 81, rue de Reuilly 15e--> e 12 Ministère de l'Economie et des Finances Si vous avez déjà joué ici, c'est que vous faites partie du personnel du ministère de l'Economie et des Finances, ou du gratin du tennis mondial, ou des deux à la fois, mais le cas ne s'est encore jamais présenté, selon nos informations. Tout au long de l'année, ce gymnase est réservé aux membres du Club sportif du ministère des finances qui s'y adonnent - jamais sur leurs heures de travail, évidemment - au basket, au volley, au ping-pong, et, de manière très épisodique, au tennis. Une semaine par an, nos fonctionnaires en short cèdent la place aux meilleurs tennismen de la planète, à l'occasion du Masters 1000 de Bercy. Le tournoi dirigé par Guy Forget se dispute toujours dans le POPB voisin, mais du vendredi qui précède le premier tour au jeudi qui précède la finale, les joueurs encore en lice peuvent venir s'entraîner au calme, ici, dans les profondeurs du ministère de l'Economie. Henri Seckel Henri Seckel DR Henri Seckel Henri Seckel DR Cette particularité date de 2012, depuis que l'ATP impose à ses tournois la présence de trois courts d'entraînement à proximité immédiate du court principal. Or, le POPB n'abrite que deux courts annexes en plus du court central. Il a donc fallu trouver une solution plus proche que le centre sportif Poliveau, de l'autre côté de la Seine, où certains pros allaient répéter leurs gammes avant que le ministère ne leur ouvre ses portes. Désormais, chaque année à la fin du mois d'octobre, le gymnase voit son parquet recouvert d'un terrain strictement identique à ceux du tournoi qui se dispute à 300 mètres de là. Et tous les plus grands sont venus s'y entraîner : Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, Edouard Roger-Vasselin, etc. Ce court ne verra en revanche jamais de match au sommet entre Emmanuel Macron et Michel Sapin, les deux résidents actuels des lieux. Car si le ministre de l'Economie est "un adepte et un pratiquant de la petite balle jaune", indique son cabinet, celui des Finances "n'est pas lui-même joueur de tennis", nous dit-on, même s'il "sait apprécier un beau match". Ministère de l'Economie et des Finances 139, rue de Bercy 15e--> e 14 Tennis Club de Plaisance Ne pas se laisser berner par cette entrée d'immeuble anodine. Ne pas se laisser intimider par le parking obscur qu'il faut traverser. Ne pas se laisser décourager par l'étroit escalier qu'il faut grimper. On a rarement vu chemin d'accès moins engageant. Mais on a rarement vu court de tennis aussi original. Le Tennis club de Plaisance se trouve là-haut, au-dessus d'un parking, au niveau du troisième étage des immeubles au milieu desquels il est niché, ce qui offre d'étonnantes sensations au tennisman habitué à jouer au rez-de-chaussée ou en sous-sol. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Construit en 1954, ce terrain a été rénové par l'actuel gérant qui l'a repris il y a 15 ans, et l'a recouvert de mateflex, une surface plastique astucieuse, particulièrement indiquée pour les courts en plein air. Ses alvéoles, qui permettent à l'eau de s'écouler, empêchent la formation de flaque sur le court, le rendant praticable – quoiqu'un peu glissant – même par temps pluvieux. Les gamins du quartier s'en donnent à cœur joie, et certains voisins ayant fenêtre sur court ne tolèrent pas toujours leurs cris dans ce lieu si paisible et silencieux, où l’on entend que les sifflements des oiseaux. L'un d'entre eux a un jour balancé des tomates et des pommes de terre sur le terrain pour faire taire les apprentis-tennismen… Cela n'a pas convaincu le gérant d'installer un filet au-dessus du court, pas plus que les 70 à 80 balles qui passent par dessus bord chaque semaine, et qui sont perdues. Derrière le terrain, une terrasse donnant sur la villa Leone, impasse bucolique où s'alignaient autrefois des ateliers d'artistes, permet aux parents d'attendre leur progéniture au soleil. Le court, qui s'éclaire à la tombée de la nuit, est ouvert jusqu'à 22 heures. Il est possible d'y louer une heure hebdomadaire à l'année, au prix fort raisonnable de 580 euros. Tennis Club de Plaisance 3, rue des Suisses 16e--> e 15 Tennis de l'Atlantique La Mairie de Paris possède un certain nombre de terrains aux caractéristiques particulières : Neuve Saint-Pierre (4e arrondissement), en plein cœur du Marais ; Edouard Pailleron (19e), avec les deux seuls courts municipaux (sue 173) en terre battue ; René et André Mourlon (15e), au pied des tours de Beaugrenelle ; ou encore Candie (11e), aux courts posés sur le toit d'un gymnase. Ceux du jardin Atlantique sont carrément situés sur celui de la gare Montparnasse, d'où l'on entend parfois grimper la sonnerie annonçant l'arrivée des trains voie 24, ce qui peut être déstabilisant si l'on est en plein service. Visibles par les touristes depuis le sommet de la tour du même nom, ou par les employés qui turbinent dans les deux longs bâtiments bordant ce drôle de jardin, ces cinq courts bleus sont parmi les mieux cachés de la capitale, et il est presque impossible de ne pas se perdre la première fois qu'on s'y rend. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Le temps d'une partie dans cet environnement arboré finalement pas désagréable, on oublierait presque la laideur absolue de l'architecture qui nous entoure, laquelle n'a de toute façon pas l'air de perturber les nombreux tennismen en herbe qui viennent taper leurs premières balles ici. Preuve que les Parisiens sont des sauvages, ou des rebelles, ou les deux : les barrières en bois sur un terrain et le grillage de la porte sur un autre ont été défoncés, ce qui permet à des petits malins d'y jouer gratuitement lorsque l'activité cesse mais qu'il fait encore jour, notamment le dimanche, où les courts ferment plus tôt. L'accès est pourtant vraiment bon marché : 9 euros l'heure (tarif réduit : 5,40) à diviser par deux ou quatre joueurs, le même prix que les autres terrains municipaux, qui n'occupent pas tous un lieu aussi original. Tennis de l'Atlantique 25, allée du Capitaine Dronne 16e--> e 16 Le Club du Jeu de Paume de Paris Si vous avez fait le tour du tennis, vous pouvez revenir à son ancêtre : le jeu de paume. Derrière la façade du 74 ter, rue Lauriston, se trouve depuis 1908 le seul terrain de Paris, qui est également l'un des seuls de France, puisqu'il en existe un à Fontainebleau, un à Pau - un terrain de trinquet en fait, où l'on pratique le jeu de paume -, et voilà. Il faut grimper au second étage de cet immeuble cossu pour découvrir l'atmosphère très "Gentlemen's club" britannique - la nationalité du sympathique gérant - du Club du jeu de paume de Paris, ses boiseries et ses fauteuils en cuir, et l’imposante verrière qui coiffe le terrain de ce qui fut, à la Renaissance, le roi des jeux, et le jeu des rois. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Le club compte aujourd'hui 300 membres - beaucoup de banquiers et d'avocats - qui viennent essentiellement jouer au squash sur l'un des quatre terrains alignés sous la verrière voisine, et dont les premiers, installés en 1927 pour enrayer le déclin du nombre de joueurs de paume, sont les plus anciens de France. Une centaine de membres alternent entre squash et jeu de paume. Et une dizaine de puristes ne jurent que par les règles obscures, le drôle de filet, les raquettes plus lourdes, les balles qui rebondissent mal, et le vocabulaire si particulier du second - "dedans", "devers", "galerie", "chasse", etc. Un journaliste du service sport du Monde s'était rendu il y a trois ans dans ce lieu hors du temps pour s'initier au jeu de paume. Pour tenter de s'initier. Voyez plutôt. Le Club du Jeu de Paume de Paris 74 ter, rue Lauriston 16e--> e 16 Le Fonds des Princes Vous avez toujours rêvé de jouer à Roland-Garros ? Bienvenue. OK, ce n'est pas tout à fait Roland, mais le court n°1 du Fonds de Princes est littéralement collé au court n°18 du stade de la Porte d’Auteuil, de l'autre côté du grillage. Et OK, ce n'est pas de la terre battue, mais l'espèce de moquette sablonneuse qui recouvre deux terrains sur cinq est tout à fait propice aux glissades, notamment en cas de pluie fine. Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Henri Seckel Comme chaque année, les courts 3, 4 et 5 de ce tennis appartenant à la ville de Paris sont actuellement annexés par les organisateurs de Roland-Garros, qui y installent les salons où de grands patrons viennent signer de grands contrats en buvant de grands crus entre deux grands matchs sur le central. Par ailleurs, le gymnase situé sous les terrains fait office de QG et de vestiaire pour les hôtes et hôtesses d'accueil du tournoi. Seuls les courts 1 et 2, où l'on aperçoit nettement les traces de l'opération "nouvelle moquette" effectuée l'an dernier, restent visibles pendant les deux semaines de Roland-Garros. Mais il est impossible d'y jouer à ce moment-là pour le commun des mortels : ils sont mis à la disposition des joueurs professionnels qui peuvent venir s'y entraîner, comme le fit Maria Sharapova il y a deux ans. L'avenir de ces cinq courts, construits au milieu des années 1990, n'est vraisemblablement pas municipal : si le projet d'extension de Roland-Garros tel que l'imagine la Fédération française de tennis devait enfin voir le jour, le Fonds des Princes serait gobé par le tournoi Le Fonds des Princes 61, avenue de la Porte d'Auteuil TexteHenri Seckel En Colombie, les négociations avec les FARC reprennent malgré la fin de la trêve • Mis à jour le Les FARC suspendent leur trêve unilatérale en ColombieDes civils touchés par des tirs des FARCDes combats se sont aussi déroulés dans le département du Caqueta, dans le Sud, l’un des fiefs des FARC. Selon l’armée, « deux personnes ont été blessées et deux autres ont perdu la vie ». Elle précise que les civils ont été touchés par des tirs des FARC. Parmi les victimes figure un guérillero qui était recherché dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du gouverneur du Caqueta en 2009, ainsi que pour l’enlèvement de deux salariés chinois de la compagnie pétrolière Emerald Energy en 2011.Les opérations militaires contre les FARC se sont intensifiées la semaine dernière sur ordre de Juan Manuel Santos, le président de la Colombie, qui a toutefois insisté, samedi 23 mai, sur la nécessité « d’arrêter la guerre [avec les FARC] le plus tôt possible » et s’est dit prêt à accélérer les négociations de paix.Le gouvernement mène des pourparlers avec les FARC depuis novembre 2012 à Cuba, afin de tenter de résoudre un conflit armé d’un demi-siècle. La guérilla s’est engagée à ne plus enlever de civils contre rançon, mais se réserve le droit de capturer des policiers ou des militaires, qu’elle considère comme des prisonniers de guerre. Les discussions entre les FARC et les autorités colombiennes doivent reprendre lundi 25 mai à La Havane. L’ex-infirmière de Liliane Bettencourt mise en examen pour « faux témoignage » • Mis à jour le 26.05.2015 à 19h44 L’ancienne infirmière de Liliane Bettencourt a été mise en examen fin avril pour « faux témoignage » et « établissement d’une attestation mensongère ou inexacte », rapporte mardi 26 mai l’Agence France-Presse, citant une source judiciaire. Ces poursuites s’inscrivent dans le cadre d’une enquête distincte des procès actuellement instruits à Bordeaux, menée à Paris par le juge Roger Le Loire.Au service des Bettencourt durant plusieurs mois en 2006 et 2007, Henriette Youpatchou avait mis en cause le confident et ami de l’héritière de L’Oréal, François-Marie Banier. Selon elle, il aurait tiré profit de l’état de faiblesse de celle-ci pour l’amener à lui faire don de plusieurs millions d’euros.Jugement attendu à BordeauxEn 2012, le photographe et artiste avait déposé plainte pour faux témoignage contre plusieurs personnes, dont Mme Youpatchou. L’ex-gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, également mis en cause par plusieurs témoignages et renvoyé en correctionnelle, avait engagé une procédure similaire.L’ancienne secrétaire particulière de la milliardaire, Christiane Djenane, une amie de longue date, Lucienne de Rozier, ainsi qu’une ancienne femme de chambre, Dominique Gaspard, font, elles aussi, l’objet de poursuites dans ce dossier. Par ailleurs, le juge Roger Le Loire a ordonné fin avril le placement sous statut de témoin assisté de Chantal Trovel, ancienne secrétaire d’André Bettencourt, époux de Liliane, mort en 2007. Lire : Ce qu'il faut retenir du procès BettencourtFrançois-Marie Banier a comparu, en janvier et février en compagnie de neuf autres prévenus, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour des faits d’abus de faiblesse. Le ministère public a notamment requis trois ans de prison ferme contre le photographe et 375 000 euros d’amende. M. de Maistre encourt quant à lui la même pénalité financière et trois ans d’emprisonnement, dont dix-huit mois avec sursis. Le jugement est attendu jeudi. Lire : Affaire Bettencourt : le procès de l’entourage En Inde, la vague de chaleur a tué près de 800 personnes en une semaine • Mis à jour le 26.05.2015 à 19h30 En raison de températures attendues au-delà des 45 °C, l’Inde est en « alerte rouge », ont averti les services météorologiques indiens (IMD). Depuis une semaine, la vague de forte chaleur qui sévit dans le pays a tué plus de 800 personnes, mettant à rude épreuve la santé des plus pauvres contraints de travailler à l’extérieur.Les hôpitaux des Etats du Sud, les plus touchés, ont été mobilisés pour prendre en charge les victimes de coups de chaleur et les autorités recommandaient, mardi 26 mai, de rester à l’intérieur des habitations.Car la situation ne semble pas près de s’améliorer. « Nous ne prévoyons aucun répit dans cette vague extrême de chaleur pour les prochains jours », a confirmé B. P. Yadav, porte-parole de l’IMD. Si des centaines de personnes meurent chaque été en Inde en raison de la chaleur, la situation est exceptionnelle.Dans l’Andhra Pradesh, par exemple, Etat le plus touché, 551 personnes sont mortes depuis une semaine. Ici, la température a approché les 47 °C, lundi 25 mai. Face à cette hécatombe, le gouvernement de l’Etat a dû réagir. « Nous avons mis en place des programmes d’information à la télévision et sur d’autres médias pour recommander aux gens de ne pas sortir sans chapeau et de boire de l’eau », témoigne P. Tulsi Rani, haut responsable de l’unité de gestion des catastrophes de l’Etat. « Nous avons aussi demandé aux ONG et agences d’Etat d’ouvrir des points d’approvisionnement en eau pour que toute la population ait accès à l’eau en ville », a-t-il ajouté.« On cuit ici. Notre sortie tourne au cauchemar » Si le sud de l’Inde est le plus touché, la canicule touche une grande partie du pays, dont la capitale New Delhi, où certaines portions de rue fondent sous l’effet de la chaleur. Selon The Hindustan Times, la température maximale à Delhi a atteint un record, lundi, à 45,5 °C, soit cinq degrés de plus que la moyenne saisonnière. « On cuit ici, notre sortie tourne au cauchemar », déclare Meena Sheshadri, une touriste de 37 ans arrivée de Pune, dans l’Ouest, avec ses enfants.Pour les commerçants, les affaires marchent au ralenti, explique pour sa part Hari Om, qui vend à manger dans la rue. « La nourriture se gâte vite, pourtant elle est préparée le matin même. Les affaires vont mal mais il n’y a pas grand-chose d’autre à faire, dit-il. Les gens ne sortent pas et n’ont pas envie de manger. Tout ce qu’ils veulent, c’est de l’eau fraîche. »Dans l’Etat du Telangana, qui jouxte l’Andhra Pradesh, 231 personnes sont mortes depuis une semaine, et les températures ont atteint 48 °C pendant le week-end. Dans l’Orissa (Est), 11 personnes ont été tuées par la vague de chaleur tandis que dans le Bengale-Occidental (Est), 13 personnes y ont succombé.Selon The Hindustan Times, les conditions météo risquent de plonger dans la sécheresse les Etats les plus touchés par cette vague de chaleur, avant l’arrivée de la mousson. Elle est attendue en fin de mois dans le Kerala (Sud) mais prendra plusieurs semaines avant de toucher les plaines arides du Nord. Lycéens, la mention au bac peut vous rapporter gros Eric Nunès Ceci n'est pas un slogan : lycéens, le bac 2015 peut vous rapporter gros ! Outre un laissez-passer vers l'enseignement supérieur, la collante peut être l’occasion de recevoir une somme oscillant entre quelques dizaines et plusieurs milliers d'euros. Deux conditions toutefois pour un jack-pot post bac : avoir une mention très bien – ou parfois bien – et passer son bac dans une commune ou un département dont les élus ont à cœur de récompenser leurs meilleurs lycéens. On notera que l’année du bac est souvent celle où ces mêmes jeunes reçoivent un papier également précieux : une carte d'électeur. Voici un tour de France des collectivités territoriales généreuses avec leurs bacheliers méritants, que nous vous invitons à enrichir en fin d’article.Commençons par le Sud, entre mer et montagne : dans les Alpes-Maritimes il fait bon passer son bac. En effet, le conseil départemental, présidé par l'UMP Eric Ciotti, accordera à nouveau en 2015 une prime de 200 euros aux bacheliers maralpins qui décrocheront la mention très bien.Double gratificationCeux qui habitent à Nice pourront presque doubler cette somme, puisque Christian Estrosi, maire UMP de la ville, leur accordera en effet 150 euros. Attention, le même avantage ne sera toutefois pas accordé aux résidents de la métropole niçoise, pourtant également présidée par cet ancien ministre de Nicolas Sarkozy.Ses largesses apparaissent moins spectaculaires que celles de sa presque voisine : Cannes. Depuis 2011, c'est 6 000 euros d'argent public que l'ancien maire UMP de la ville, Bernard Brochand, accordait à chacun de ses bacheliers les mieux notés. Son successeur l’an dernier, David Lisnard ( également UMP), a modifié sensiblement le système, en plafonnant l’enveloppe globale allouée sur une année à 30 000 euros. C'est un jury qui accordera une prime comprise entre 1 000 et 6 000 euros, répartie sur deux années, à condition que ces lycéens poursuivent des études supérieures. Selon quels critères le jury fixera-t-il les sommes allouées aux heureux bacheliers ? Le projet de délibération de la ville de Cannes ne le précise pas.Inégalités entre les territoiresL'Indre a offert, l'an dernier, 450 euros à 106 bacheliers qui ont décroché une mention très bien, et 250 euros à 211 autres ayant obtenu une mention bien. Une prime que le département envisage de renouveler l’an prochain. En Ile-de-France, le département des Yvelines, présidé par l'UMP Pierre Bédier, promet pour sa part 2 000 euros aux titulaires d’une mention très bien dont « les familles sont non imposables ».Hors de l'Hexagone, ce sont les départements de Guadeloupe et de Corse du Sud qui font preuve de largesses. Le département d'outre-mer, présidé par la socialiste Josette Claire Loncertin, accordera cette année encore 4 000 euros aux lycées qui décrocheront une mention très bien. Quant aux lycéens de Corse du Sud, en 2014, ils ont été 97 à toucher 1 000 euros, invités à une réception pour recevoir cette bourse et un petit cadeau en prime (des enceintes WiFi) d'une valeur de 100 euros. Le dispositif est relancé pour le bac 2015, mais le choix du cadeau n'est pas encore arrêté.Valoriser le diplômeCôté communes, une dizaine de jeunes vésuliens (habitants de Vesoul, Haute-Saône ) qui ont décroché la mention très bien en 2014 ont également reçu 1 000 euros de la mairie. L'opération est reconduite en 2015. Idem à Villemomble en Seine-Saint-Denis, où 300 euros seront distribués à chaque bachelier gratifié d'une mention très bien et 150 aux titulaires d'une mention bien.Delle, petite commune du Jura, tient également à récompenser, à la hauteur de ses moyens, ses lycéens prometteurs. Les bacheliers qui obtiennent une mention se voient offrir un bon d'achat de 50 euros. La remise fait l'objet d'une cérémonie à la mairie où sont invités les proches et la famille. « L'idée est de valoriser le diplôme et l'effort fourni », souligne Sandrine Larcher, adjointe au maire chargée de l'éducation.Enfin, il existe une commune où il n'est pas nécessaire d'avoir une mention ni même le bac pour faire l'objet des petites attentions du maire. À Massy ( Val-d'Oise), dirigée depuis vingt ans par l'UDI Vincent Delahaye, la mairie récompense tous ceux qui obtiennent un diplôme, quel qu’il soit : bac, BEP, CAP... Les jeunes concernés reçoivent un chèque culture de 20 euros et des réductions ou des places gratuites pour les équipements sportifs et culturels de la ville. Une opération séduction dont la mairie dit ne pas connaître le prix. Mairies, départements, banques, mutuelles... Entreprises et collectivités récompensent parfois généreusement les lycéens qui ont obtenu une mention très bien ou bien. Merci de nous signaler les bons plans dont vous avez connaissance dans notre appel à témoignages.   Eric Nunès Journaliste Roland-Garros : nouvel exploit de la Française Kristina Mladenovic • Mis à jour le 26.05.2015 à 19h33 La Française Kristina Mladenovic, 22 ans, a créé une nouvelle sensation au premier tour des Internationaux de France, mardi, en éliminant Eugenie Bouchard, tête de série n°6, en deux sets (6-4, 6-4). La Canadienne, qui a semblé apathique une bonne partie de la rencontre, avait disputé une demi-finale porte d’Auteuil en 2014.Mladenovic, 44e mondiale, aurait pu boucler l’affaire en moins d’une heure. Mais sa main a tremblé au moment de conclure, à 5-0 sur son service. Son adversaire s’est engouffrée dans la brèche, recollant au score à 4-5. « Kiki » a finalement su combattre sa nervosité pour s’imposer sur son service.Li Na, précédente victimeBouchard vient de réaliser une grande saison en atteignant la finale à Wimbledon et les demi-finales à l'Open d'Australie. Mais depuis début février, elle est apparue comme l'ombre d'elle-même. Le deuxième set l’a confirmé quand, menée 5-0, elle a jeté sa raquette de dépit. Arrivée en confiance à Paris après avoir disputé samedi une finale à Strasbourg, Mladenovic a saisi l'occasion en mitraillant sa rivale de coups puissants.La Nordiste avait été éliminée au troisième tour à Roland-Garros en 2014 après s’être déjà illustrée au premier en dominant la Chinoise Li Na, victorieuse à Paris en 2011 et alors numéro 2 mondiale. Née dans une famille de sportifs serbes, Kristina Mladenovic est la fille d'un ancien gardien de handball international yougoslave et d'une volleyeuse. Elle a tardé à assumer le destin que lui promettait son titre de championne du monde junior en 2009, avec une victoire à Roland-Garros.Mladenovic aura pour prochaine adversaire la Tchèque Klara Koukalova, 77e, ou la Monténégrine Danka Kovinic, 89e.La troisième journée de Roland-Garros en images Ebola : l’épidémie ne devrait pas être terminée d’ici à la fin de 2015 • Mis à jour le 26.05.2015 à 18h07 La fin d’Ebola, et après Le Liberia a gagné la guerre contre Ebola Une réforme de l’OMS pour tirer les leçons d’Ebola L’Égypte rouvre le point de passage de Rafah vers la Bande de Gaza • Mis à jour le 26.05.2015 à 18h01 Cela fait plus de deux mois que cet accès vers la bande de Gaza, le seul non contrôlé par Israël, restait fermé. Mardi 26 mai, des responsables palestiniens ont indiqué que l’Egypte avait rouvert, pour deux jours, le point de passage de Rafah.Maher Abou Sabha, le directeur des frontières dans la bande de Gaza, a indiqué que cette réouverture était destinée à laisser passer les Gazaouis bloqués du côté égyptien de la frontière. C’est le cas d’Ahmed Al-Hato : entré en Égypte le 10 mars pour que son fils puisse y recevoir des soins ophtalmologiques, il n’a pu retourner à Rafah car « ils ont fermé les frontières ». L'Egypte n'a toutefois par permis le passage dans l'autre sens, laissant des milliers de Gazaouis, dont certains doivent se déplacer pour aller se faire soigner, bloqués à l'intérieur de l'enclave palestinienne, ont indiqué les autorités du territoire.De nombreuses attaques à la frontière avec Gaza Après un attentat ayant tué 30 soldats en octobre 2014 dans le Sinaï (est), l’Égypte avait fermé ce point de passage, imposé un état d’urgence avec un couvre-feu dans certaines zones de cette péninsule, et établi une zone tampon le long de la frontière avec Gaza.Les autorités égyptiennes accusent régulièrement des combattants du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, de se servir des tunnels sous la frontière pour faire passer des armes. En dépit des mesures prises par Le Caire en octobre, 30 personnes, en grande majorité des soldats, avaient été tuées fin janvier dans des attentats coordonnés dans le nord-Sinaï. Malgré tout, le point de passage a été rouvert à plusieurs reprises depuis octobre.A lire également : Au Sinaï, l’Egypte en guerre contre les djihadistes L’armée égyptienne va raser Rafah pour isoler Gaza 35 heures : un nouvel appel à la grève jeudi dans les hôpitaux parisiens A l'AP-HP, « ne touchez pas à nos RTT sinon, ça va péter » A l’hôpital Tenon, l’angoisse de la fin des 35 heures Politiques, écrivains, résistants : que savez-vous des « grands hommes »  du Panthéon ? • Mis à jour le 26.05.2015 à 17h40 Mercredi 27 mai, Journée nationale de la Résistance, quatre de ses figures majeures entrent au Panthéon : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay. L'occasion de tester vos connaissances sur l'un des monuments les plus connus de Paris.   La reprise de la SNCM en marche • Mis à jour le 26.05.2015 à 17h43 Cédric Pietralunga SNCM : le courrier de Bruxelles, un « véritable camouflet pour le gouvernement »  Les officiers seront françaisReste l’offre déposée par M. Berrebi, considérée par différents acteurs comme le seul armateur professionnel parmi les candidats. Déjà propriétaire d’une compagnie de ferries opérant dans le golfe du Mexique, l’homme d’affaires franco-tunisien propose de conserver une partie des liaisons avec la Corse mais surtout de développer les lignes avec le Maghreb. A la condition d’assurer ces dernières avec des marins maghrébins employés sous pavillon communautaire et non plus uniquement français sous pavillon français 1er registre, ce qui hérisse les syndicats. Seule concession accordée par M. Berrebi : les officiers seront français.Au total, le propriétaire de Baja Ferries propose de reprendre 800 salariés, sous réserve d’obtenir un contrat de sous-délégation de la DSP avec la CMN ou de conclure une « convention de délégation territoriale de service public » avec les autorités corses jusqu’à un nouvel appel d’offres prévu avant octobre 2016. Dans le cas contraire, l’armateur assure ne pouvoir reprendre que 537 salariés, ce qui ferait de son offre la moins disante socialement. Mais, à l’inverse des propositions de MM. Rocca et Garin, les administrateurs judiciaires ne voient pas d’élément financier ou économique qui rendraient aléatoire sa reprise de la SNCM. Un élément suffisant pour l’emporter ? Transdev financera le plan social Propriétaire de 66% de la SNCM, au côté de l’Etat (25%) et des salariés (9%), le groupe de transports publics Transdev s’est engagé à financer à hauteur de 85 millions d’euros le plan de sauvegarde de l’emploi qui devrait suivre la reprise de la compagnie marseillaise. De quoi « couvrir l’intégralité du coût estimé du plan social résultant de l’adoption éventuelle par le Tribunal de l’offre la moins disante socialement », se félicitent les administrateurs judiciaires de la SNCM dans un rapport établi le 22 mai. Par ailleurs, l’entreprise dirigée par Jean-Marc Janaillac, un proche de François Hollande, a prévu « un abandon de créances d’un montant cumulé de plus de 120 millions d’euros », rappelle le document. Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Netflix sur le chemin de la Croisette • Mis à jour le 26.05.2015 à 19h29 Roland-Garros : Halys ne résiste pas à Nadal • Mis à jour le 26.05.2015 à 17h27 Le miracle n’a pas eu lieu. Quentin Halys, 18 ans, s’est logiquement incliné en trois sets au premier tour de Roland-Garros, mardi 26 mai, contre le maître des lieux Rafael Nadal, nonuple vainqueur et accessoirement tenant du titre : 6-3, 6-3, 6-4.L’Espagnol, qui pourrait croiser la route du numéro 1 mondial Novak Djokovic en quart de finale, poursuit sa route vers un dixième sacre à Roland-Garros. L’ogre de la terre battue n’a connu qu’une seule défaite Porte d’Auteuil, contre le Suédois Robin Soderling en 2009.Suivez en direct : le match entre Novak Djokovic et Jarkko NieminenIl affrontera au prochain tour son compatriote Nicolas Almagro, qui s’est défait plus tard dans la journée de l’Ukrainien Alexandr Dolgopolov. Un adversaire dangereux, ancien membre du top 10, contre lequel Nadal s’est incliné une fois en treize rencontre en 2014 au tournoi de Barcelone (2-6 7-6 6-4).Sursaut d’orgueilPour son premier match en tournoi du Grand Chelem, Quentin Halys n’a pas gâché l’invitation des organisateurs (il n’a pas eu à passer par les qualifications). Le Français a joué crânement sa chance en développant un tennis agressif, parvenant à bousculer plusieurs fois Rafael Nadal avec son coup droit au cours d’un match de près de deux heures.Quantin Halys, 296e mondial, est un habitué des tournois Futurs (3e division) et Challenger (2e division). Propulsé devant 15 000 personnes sur le court central de Roland-Garros, il a d’abord semblé dépassé par l’enjeu, rapidement mené 1-4, dans le premier set. Un sursaut d’orgueil - illustré par un coup droit croisé gagnant - lui a permis de recoller à 3-4. Mais l’Espagnol Rafael Nadal, très solide, ne le laissa pas une seconde espérer une issue victorieuse durant le reste de la partie.« Il joue le style qui est l'avenir du tennis. Il a un gros service, il essaie de frapper des coups gagnants de partout. Ce n'est pas facile de jouer son premier match sur le Central de Roland-Garros. Il a bien joué », a déclaré le Majorquin au sujet d'Halys après la rencontre.   Marion Maréchal-Le Pen confirme être candidate en PACA • Mis à jour le 26.05.2015 à 16h39 Olivier Faye Marion Maréchal-Le Pen investie par le FN en PACA pour les régionales Régionales : Maréchal-Le Pen pourrait ne pas se présenter en PACA Début de campagne musclé pour la cadette du clan Le Pen Jean-Marie Le Pen a eu un compte caché en Suisse Olivier Faye Xavi, Pogba, Ancelotti : les premières rumeurs du « mercato » • Mis à jour le 26.05.2015 à 17h45 Carlo Ancelotti de retour à Milan ? Paul Pogba au Paris-Saint-Germain ? Xavi itou ? La saison actuelle n’est pas encore terminée que, déjà, le football a cédé la place à un autre sport : le lancer de rumeurs. I'd like to keep in mind this two fantastic years at Real Madrid. Thanks to the club, the supporters and my players. #HalaMadridYNadaMas— MrAncelotti (@Carlo Ancelotti) Problème : dans le quotidien italien Il Giornale, propriété du frère de Silvio Berlusconi, Carlo Ancelotti a laissé entendre qu’il envisageait maintenant de prendre une année sabbatique afin de subir une opération des cervicales. L’occasion rêvée pour l’ancien entraîneur du Paris-Saint-Germain, également, d’évacuer le trauma lié à son éviction surprise du Real Madrid, un an avant le terme de son contrat en Espagne et malgré le soutien des supporteurs.Pendant ce temps-là, à Madrid, la presse espagnole réfléchit déjà à son successeur : ont été avancés les noms des Espagnols Rafael Benitez (Naples) et Michel (ex-Olympiakos), ou encore de l’Allemand Jürgen Klopp (Dortmund). Mais en revanche, Zinédine Zidane, entraîneur de la réserve du Real, ne figure plus parmi les candidats cités. « Il serait très bien qu’il parle espagnol », s’est borné à commenter le président madrilène, Florentino Perez, à propos du remplaçant de « Carletto », ajoutant que son identité serait dévoilée « la semaine prochaine ». En deux mandats (2000-2006 et depuis 2009) à la tête des Galactiques, le sexagénaire a déjà utilisé douze entraîneurs. Sous le règne du magnat du BTP, la palme de longévité revient à Vicente del Bosque (2000-2003) et José Mourinho (2010-2013), qui ont œuvré durant trois saisons avec le Real.Xavi annoncé à Paris Parce que l’espoir fait vivre, les supporteurs du Paris-Saint-Germain auront sûrement apprécié la dernière rumeur qui évoque la possible venue dans la capitale du milieu de terrain espagnol Xavi Hernandez, âgé de 35 ans. D’après les informations du quotidien Le Parisien, l’ancien joueur du FC Barcelone, en instance de départ vers le club qatari d’Al-Sadd pour les deux prochaines saisons, pourrait faire l’objet d’un prêt au PSG la saison prochaine.Grâce à ce renfort, le triple champion de France en titre éviterait d’enfreindre la règle du « fair play financier », mécanisme qui oblige les clubs européens à ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent. L’idée serait d’autant plus facile à mettre en place que le club d’Al-Sadd, sis à Doha, est la propriété du frère de Tamim Ben Hamad Al-Thani, émir du Qatar et aux commandes du Paris-Saint-Germain depuis 2011.Vainqueur du Mondial 2010 et des Euros 2008 et 2012 avec la sélection espagnole, Xavi a déjà croisé à six reprises la route du Paris-Saint-Germain ces dernières saisons. Les Blaugrana ont en effet éliminé le club de la capitale en quarts de finale de la Ligue des champions en 2013 (2-2, 1-1), puis à nouveau en 2015 (3-1, 2-0), après l’avoir également affronté en phase de poules (une victoire pour une défaite).A sa manière, le club anglais de Manchester City avait déjà recouru à un montage similaire l’an dernier pour faire venir à moindres frais Frank Lampard (36 ans). Les « Citizens » avaient obtenu le prêt du milieu de terrain avec l’accord du FC New York, le club qui venait de le recruter en provenance de Chelsea…Paul Pogba, destination Espagne ?Il devrait être le principal acteur du mercato estival. A 22 ans, l’international français Paul Pogba devrait quitter la Juventus Turin dans les semaines à venir. Selon le journal L’Equipe, la préférence du colosse à la crête peroxydée irait aux « deux monstres de la Liga », comprendre le Real Madrid et le FC Barcelone, adversaire des Bianconeri lors de la prochaine finale de Ligue des champions, programmée le 6 juin à Berlin. D’après le journal sportif, les deux titans du championnat espagnol auraient proposé au jeune milieu des Bleus un contrat de cinq années assorti d’un salaire annuel de 10 millions d’euros. La clause de départ minimale exigée par les dirigeants de la Juve serait de 80 millions d’euros. Plus enclin à rallier la Liga que le PSG, le natif de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) devrait abandonner ses droits d’image à sa nouvelle équipe. Or, il les aurait donnés à son ex-conseiller Oualid Tanazefti par le truchement d’une société fondée en 2014 au Luxembourg. Mino Raiola, le représentant du joueur, chercherait ainsi à rompre ce contrat.Proche du directeur sportif du Barça Ariedo Braida, l’agent italo-néerlandais, qui est aussi l’impresario de Zlatan Ibrahimovic, pourrait être tenté de négocier avec les dirigeants barcelonais. Toutefois, le club catalan est interdit de recrutement l’été prochain pour avoir enrôlé des joueurs mineurs et les avoir alignés sur le terrain entre 2009 et 2013. S’ils décidaient de s’offrir le milieu de la Juve, les responsables Blaugrana seraient contraints de le prêter dans la foulée.« Paul est précieux comme un Salvador Dali. Il vaut deux fois plus cher que Gareth Bale [transféré au Real Madrid pour 97 millions d’euros], bluffait Mino Raiola en 2013. Avec les prix du marché pratiqués par le Real, il vaut aujourd’hui 200 millions. » « Pogba pourrait être un jour ce qu’Ibrahimovic est pour Mino Raiola », confiait, en novembre 2014, au Monde, Bruno Satin ancien directeur mondial de la division foot de la compagnie d’agents IMG. « Quand je veux placer un joueur quelque part, je casse les couilles aux dirigeants, assurait l’agent de Paul Pogba à France Football, en 2013. S’ils me disent non, je continue jusqu’à ce qu’ils disent oui (…). Je n’attends pas le mercato, je le crée. » Le Sénat adopte une réforme du droit d’asile durcie et dénaturée • Mis à jour le 26.05.2015 à 16h54 Le Sénat a adopté mardi 26 mai en première lecture la réforme du droit d'asile après l'avoir durcie, contre l'avis du gouvernement. Sous la pression de l'UMP, le texte a changé l’esprit du projet de loi gouvernemental et prévoit à présent que tout migrant à qui est refusé le statut de réfugié ait automatiquement obligation de quitter le territoire français.Il a été adopté par 187 voix (UMP et UDI-UC), contre 31 (communistes et écologistes). Les socialistes se sont abstenus. Le texte voté à l’Assemblée nationale en décembre 2014 cherchait à accélérer les procédures de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), engorgé, tout en respectant les droits du demandeur. Mais la commission des lois du Sénat l’avait beaucoup retravaillé, avec une priorité : renvoyer les déboutés du droit d’asile.Lire l'interview : « Le système de l’asile a cessé de fonctionner » Réfugiés : les arguties déplorables du gouvernement Les Assises Internationales du roman, une semaine de débats, lectures et rencontres avec des écrivains et des artistes du monde entier. 25 mai 26 mai 27 mai 28 mai 29 mai 30 mai 31 mai Céline Curiol Kenzaburo Oé Table-ronde « l’identité troublée » David Samuels, Nickolas Butler, Adelle Waldam « L’identité troublée » Adelle Waldman Le mot clé Imaginaire Céline Curiol © Marc Melki-Actes Sud Céline Curiol répond au petit Questionn'AIR Kenzaburo Oé © Dorian Malovic Texte de contextualisation - Sed ut perspiciatis unde omnis iste natus error sit voluptatem accusantium doloremque laudantium, totam rem aperiam. --> AIR 2015 / Grand entretien avec Kenzaburô Ôé Nickolas Butler, David Samuels, Adelle Texte de contextualisation - Sed ut perspiciatis unde omnis iste natus error sit voluptatem accusantium doloremque laudantium, totam rem aperiam. --> AIR 2015 / L'identité TroubléeAvec Nickolas Butler, David Samuels, Adelle Waldman. Adelle Waldman DR Le texte de David Samuel sur "L'identité troublée" sera publié à l'automne dans les recueil des Assises Internationales du Roman aux éditions Bourgois. --> « L’Identité troublée » Adelle Waldman Il y a des années, j’ai quitté la fac, bouclé ma valise et, fidèle à la tradition américaine, je suis partie vers l’Ouest en quête de mon identité. Je faisais mes études sur la côte Est, dans une université renommée, et j’étais affreusement malheureuse. Je me sentais seule parmi mes amis qui, selon moi, se montraient plus soucieux d’être populaires et d’avoir du succès que de développer leur curiosité et de faire preuve de générosité. Par ailleurs, j’étais très attirée par un garçon qui s’intéressait à mon amie la plus jolie et – à mon avis – la plus superficielle. Je me demandais si quelque chose clochait chez moi – je n’étais pas assez belle, par exemple. Ou bien j’étais trop sérieuse et introvertie, trop posée, pour acquérir la sérénité, le sentiment d’appartenance que je recherchais si ardemment. J’ai interrompu ma première année et emménagé en Arizona, dans l’Ouest américain. Je m’attendais à y mener une existence plus simple, plus authentique, moins centrée sur la réussite et le statut social. J’ai trouvé un emploi de serveuse dans un bar sportif, mais je n’ai pas tardé à éprouver une solitude d’un genre différent. Le paysage désertique d’Arizona, si beau soit-il, est dénudé, incroyablement vaste. Je me suis sentie minuscule, très loin de ma famille et de tous les gens que je connaissais. Je lisais beaucoup. Très jeune, je dévorais déjà des romans, pour le plaisir, mais aussi pour l’éclairage qu’ils m’apportaient — sur ma psyché et celle des autres, sur notre choix de vie, notre conception du bonheur. Je lisais presque exclusivement de la littérature contemporaine. Je supposais que les ouvrages écrits avant 1960 et la révolution sexuelle ne présentaient aucun intérêt pour une jeune femme moderne telle que moi. Je découvris beaucoup de textes drôles, inventifs sur la politique moderne et la culture pop, mais peu d’entre eux résonnaient en moi sur un plan personnel. Je soupçonnais souvent l’auteur de n’en savoir guère plus que moi sur la vie, ou la psychologie. Dans trop de livres, l’objectif poursuivi par les personnages apparaissait comme une évidence, les bons et les méchants y étaient désignés sans ambiguïté, évalués à leur juste mesure ; ces fictions inspirent au lecteur le sentiment présomptueux de posséder une intelligence hors du commun. Mais… comment sortir de ce gâchis ? Si la vie privée était aussi simple que dans les livres, pourquoi être perturbée à ce point ? Je me suis donc tournée vers les classiques, n’espérant pas grand-chose de romans si anciens, sans doute très datés. Un jour, j’ai eu Middlemarch entre les mains. C’est ce livre qui a tout changé. Peu m’importait que les gens dépeints par George Eliot aient vécu à une autre époque, dans un pays différent. Sa description de leur vie intérieure était à la fois astucieuse et exhaustive, étayée par une culture déclinée à plusieurs niveaux qui dépassait tout ce que j’avais exploré dans la fiction ou lors de conversations. Qu’y a-t-il de désuet dans l’extrait suivant ? « Il était doué de ce caractère malheureux qui fuit la pitié et craint plus que tout d’être reconnu : une sensibilité fière et étriquée qui n’a pas assez de grandeur pour se transformer en sympathie, et tremble comme une feuille dans les frimas de l’égocentrisme, ou au mieux, d’un narcissisme pointilleux. » En d’autres termes, mes tentatives pour comprendre les gens étaient dérisoires en comparaison du talent de George Eliot. « Il joue de la contrebasse, déteste le capitalisme, a les cheveux longs et un regard intense », dis-je à une amie en expliquant pourquoi j’appréciais un garçon particulier. J’étais incapable de faire mieux. Je ne disposais pas des outils nécessaires pour aller au-delà des qualités superficielles et des signifiants sociaux, et imaginer le flux de la vie intérieure d’autres personnes. J’étais tout aussi impressionnée par la capacité d’Eliot à analyser les émotions, à exposer l’aveuglement qui sous-tend le plus souvent notre pensée et notre ressenti. Ainsi cette observation, au sujet d’une femme malheureuse en ménage qui commence à fantasmer sur un autre homme. Rosamond pense qu’elle aurait été moins misérable si elle avait épousé celui-ci, mais selon Eliot elle se fourvoie totalement. « L’insatisfaction qu’inspirait ce mariage à Rosamond était due aux conditions imposées par cette union, à l’effacement de soi et à la tolérance exigés, et non au tempérament de son époux : mais la notion simple d’une vie meilleure inaccessible avait [pour la jeune femme] un charme sentimental qui égayait son ennui. » Un constat sévère, sans doute. Mais je suis sûre que dans cette salle, nous avons, pour la plupart, commis la même erreur de jugement que Rosamond. Ce que je veux dire, en réalité, c’est que pour moi une littérature digne de ce nom transcende à la fois le lieu et le temps, le siècle et le pays d’origine. De nombreux jeunes romanciers américains dépeignent des personnages en quête d’une identité qu’ils ont du mal à définir. C’est le thème qu’on nous a demandé de débattre ici. Je répondrai que l’incertitude en matière d’identité n’est ni une idée neuve ni un privilège américain. Songez à Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir, déchiré entre son amour et son ambition. Ou à Léon dans Madame Bovary. Comme le remarque Flaubert dans son roman : « L’aplomb dépend des milieux où il se pose : on ne parle pas à l’entresol comme au quatrième étage (…). » Cette incertitude – qui sommes-nous et qui souhaitons-nous être – est l’un des dilemmes de l’humain auxquels la littérature – la vraie littérature – a toujours été confrontée. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Rabinovitch Le mot clé Kenzaburo Oé Imaginaire Le mot sur lequel s’appuient mes romans (et ma vie d’écrivain) est IMAGINAIRE. La définition de ce terme, c’est chez Gaston Bachelard que je l’ai trouvée, alors que je n’avais encore qu’une vingtaine d’années, dans son ouvrage intitulé L’Air et les songes, Essai sur l’imagination du mouvement (1943). Plus tard, j’ai pu lire le texte original en français mais c’est d’abord dans une traduction en japonais que je l’ai découvert. Je viens de faire une recherche dans la bibliothèque que je constitue depuis plus d’un demi-siècle mais n’ai pu trouver ni l’édition japonaise ni l’édition française. Il me reste cependant mon journal intime de l’époque dans lequel j’ai noté une citation en japonais. La voici : « On veut toujours que l’imagination soit la faculté de former des images. Or elle est plutôt la faculté de déformer les images fournies par la perception, elle est surtout la faculté de nous libérer des images premières, de changer les images. S’il n’y a pas changement d’images, union inattendue des images, il n’y a pas imagination, il n’y a pas d’action imaginante. Si une image présente ne fait pas penser à une image absente, si une image occasionnelle ne détermine pas une prodigalité d’images aberrantes, une explosion d’images, il n’y a pas imagination. [...] Le vocable fondamental qui correspond à l’imagination, ce n’est pas image, c’est imaginaire. » Dans ma jeunesse, ce que j’avais intégré à travers la lecture de la littérature japonaise existante, je me suis d’abord passionnément consacré à le déformer. Les critiques ont alors souvent accusé mon écriture de ne pas être conforme aux standards de la langue japonaise. Concernant la politique et la société de mon pays, c’est avec pour principe de base de transformer leurs éléments conservateurs que j’ai écrit des essais et, bien qu’à une échelle limitée, participé activement, à certains mouvements. Tokyo, janvier 2015 LVMH négocie le rachat du « Parisien » • Mis à jour le 26.05.2015 à 17h52 Alexis Delcambre C’est un coup de tonnerre dans le ciel de la presse française. Le groupe de luxe LVMH, déjà propriétaire des Echos, est entré en négociations exclusives avec le groupe Amaury pour racheter Le Parisien, selon les informations du Monde, confirmant une information initiale de La Correspondance de la presse.L’annonce en a été faite aux représentants des personnels du Parisien, mardi 26 mai, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire – signe que les négociations sont déjà assez avancées. Le groupe LVMH a lui confirmé dans un communiqué être en négociations en vue du rachat du quotidien. L’Autorité de la concurrence doit également être prochainement consultée.Selon certaines sources, l’offre de LVMH s’élèverait à 50 millions d’euros pour un périmètre comprenant le quotidien régional (229 638 exemplaires et 8,5 millions de visiteurs uniques), son édition nationale Aujourd’hui en France (148 220 exemplaires), une régie, la filiale de distribution Proximy et l’imprimerie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), dont la fermeture est programmée. Mais ce montant n’est pas officiellement confirmé.Selon le groupe Amaury, Le Parisien n’était pas à vendre. « C’est une offre qui est venue vers nous », affirme une source interne. A l’origine de la manœuvre, Francis Morel, PDG du groupe Les Echos et bon connaisseur du dossier : en 2010, alors au Figaro, il avait en effet travaillé sur une offre de rachat du Parisien par le groupe Dassault (propriétaire du Figaro).La stratégie de M. Morel, qui a manifestement convaincu le propriétaire de LVMH, Bernard Arnault, est de rassembler deux titres complémentaires. Les deux chiffres d’affaires cumulés (149 millions d’euros en 2014 pour Les Echos et 186 millions d’euros pour Le Parisien) forment un total de 335 millions d’euros, qui pèsera davantage sur le marché.En outre, la fermeture de l’imprimerie du Parisien étant programmée, une reprise semble socialement plus simple à conduire qu’elle ne l’était en 2010, lorsque le groupe Amaury avait une première fois tenté de vendre le groupe. Après avoir subi de lourdes pertes en 2012 (19,6 millions d’euros) et 2013 (17 millions d’euros), Le Parisien a nettement réduit celles-ci en 2014 et espère un retour à l’équilibre en 2015.« Dans le secteur de la presse, les consolidations s’imposent, explique Jean-Clément Texier, banquier conseil. Il y a énormément de synergies possibles entre ces deux titres en termes de gestion, et aucun risque de cannibalisation, car ils ne visent pas les mêmes cibles. » Du côté du groupe Amaury, la rupture est considérable. D’une part parce que Le Parisien appartient à la famille depuis ses origines, en 1944. Mais aussi parce que recentré sur ses deux autres actifs, L’Equipe et Amaury Sport Organisation (ASO), il devient un groupe uniquement consacré au sport. « La stratégie sera désormais d’accélerer notre développement dans ce domaine », assure une source. Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Angel Gurria reconduit à la tête de l’OCDE • Mis à jour le 26.05.2015 à 15h35 Claire Guélaud Quand la crise force l’OCDE à se réinventer On n’en a pas fini avec les inégalités Depuis que M. Gurria exerce la fonction de secrétaire général, l’OCDE s’est enrichie de quatre nouveaux membres (le Chili, l’Estonie, Israël et la Slovénie). Elle a également préparé l’adhésion de quatre autres pays (la Colombie, le Costa Rica, la Lettonie et la Lituanie), ainsi que renforcé les liens avec des partenaires clés, comme les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et participé aux travaux du G7 et du G20.Elle s’est aussi imposée comme l’un des lieux où chercheurs et politiques réfléchissent aux conséquences des crises – notamment celle de 2008 –, à leurs effets sur les politiques publiques et aux moyens d’œuvrer en faveur d’une croissance plus inclusive. Claire Guélaud Journaliste au Monde L’Algérie s’inquiète de la chute des cours du pétrole • Mis à jour le 26.05.2015 à 16h18 Charlotte Bozonnet (Alger, envoyée spéciale.) Pourquoi l’OPEP hésite à réduire sa production de pétrole Algérie, un immobilisme source de tous les dangers La paix sociale à l’épreuve du prix du baril en Algérie Algérie: le procès Sonatrach s’ouvre enfin Or nombre d’investisseurs, locaux ou étrangers, sont découragés par la lourde bureaucratie, la corruption, un système bancaire faible et l’incertitude politique nourrie par l’absence d’un président malade. Sans compter la fermeture de nombreux secteurs à l’investissement privé.Surtout, il faut une volonté politique dont beaucoup doutent ici. Le dernier remaniement ministériel – les ministres des finances et de l’énergie ont été remplacés – et les récentes nominations à la tête de grandes banques et entreprises publiques (dont Sonatrach, la compagnie nationale d’hydrocarbures) n’ont pas convaincu. « Tout changer pour que rien ne change », commentait ainsi un journaliste algérien.S’attaquer à l’économie de rente reviendrait à s’attaquer à deux piliers du système : la redistribution sociale grâce à laquelle le pouvoir achète la paix dans le pays ; et l’influence de certains hommes d’affaires puissants qui ont bâti leurs fortunes grâce aux importations.« Il n’est pas trop tard mais si on ne fait rien, la situation deviendra explosive à moyen terme, prévient toutefois Abdelkrim Boudra, ce qui s’est passé en Grèce n’est pas un mythe. Pourquoi l’Algérie serait-elle à l’abri ? » Charlotte Bozonnet (Alger, envoyée spéciale.) Journaliste au Monde Découverte d’un nouvel australopithèque en Ethiopie • Mis à jour le 27.05.2015 à 19h25 Hervé Morin Le passé des hominidés est décidément foisonnant de diversité : la découverte d’un nouvel australopithèque, Australopithecus deyiremeda, vient d’être annoncée dans la revue Nature du jeudi 28 mai. Vieux de 3,4 millions d’années, il vivait en Ethiopie à la même époque que les australopithèques de l’espèce afarensis, dont la célèbre Lucy, mise au jour à 35 km de distance seulement. Mais il était aussi le quasi contemporain de plusieurs autres hominidés peuplant alors l’Afrique.Le nouveau venu a été découvert en mars 2011 par l’équipe de Yohannes Haile-Selassie (Muséum d’histoire naturelle de Cleveland, université Case Western Reserve), dans la région de l’Afar, à quelques centaines de kilomètres au nord-est d’Addis Abebba. Il n’est connu que par des fragments de mâchoires et quelques dents, appartenant à au moins deux individus, qui émergeaient à la surface du sol. Les plus anciens outils de pierre découverts au Kenya Il faut compter à la même époque avec un pied découvert lui aussi en Ethiopie, en 2012, par l’équipe de Haile-Selassie, daté à 3,4 millions d’années. « Malheureusement, écrit le chercheur, ces ossements et ceux d’Australopithecus deyiremeda, trouvés sur le même site, ne sont pas clairement associés », si bien que le pied solitaire n’a pas encore trouvé son propriétaire légitime !« Il y a désormais une preuve indiscutable que plusieurs espèces d’hominidés ont vécu au même moment en Afrique de l’Est »Les branches de notre arbre généalogique se chargent donc régulièrement de nouveaux arrivants, sans que la position des uns par rapport aux autres soit bien claire. Lucy, que le grand public considère souvent comme notre ancêtre directe – ce dont la plupart des paléontologues doutent – se voit plus encore reléguée par ce nouveau cousin sur un rameau mort. Quoi qu’il en soit, insistent Haile-Selassie et ses collègues, « il y a désormais une preuve indiscutable que plusieurs espèces d’hominidés ont vécu au même moment en Afrique de l’Est », et ce avec une grande proximité géographique.Comment expliquer une telle diversité d’animaux très proches sur le plan morphologique, dans un écosystème commun ? « Une séparation des niches écologiques, impliquant une diversité des préférences alimentaires, des stratégies de recherche de nourriture, de choix d’habitat et de mouvements de population, sera probablement un facteur-clé », répond Fred Spoor (University College de Londres) dans un article de commentaire.Retourner sur le terrainMais faire le lien entre ces caractéristiques et les différences morphologiques ou moléculaires observées sur les fossiles risque d’être délicat, admet-il. A moins que l’on ne parvienne à identifier le fabriquant des premiers outils de pierre kényans – la maîtrise d’une telle technologie ayant sans doute conféré à ses inventeurs un avantage décisif pour le charognage et l’alimentation carnée. Mais là encore, les débats risquent d’être vifs entre paléontologues. Seule solution : « retourner sur le terrain, pour trouver de nouveaux fossiles », concluent Haile-Selassie et ses collègues. Hervé Morin Pôle Science et Médecine Jean-Michel Aphatie quitte RTL pour Europe 1 Le journaliste Jean-Michel Aphatie va quitter RTL pour Europe 1 à la fin de la saison, après avoir mené pendant douze ans l’interview politique du matin, a-t-il annoncé mercredi sur Twitter. « Douze années formidables à @RTLFrance se terminent. Merci à tous. Rendez-vous la saison prochaine sur @Europe1 », a tweeté le journaliste.Jean-Michel Aphatie, âgé de 56 ans, coanimera à partir de septembre « Europe 1 Midi » avec Wendy Bouchard, a annoncé Europe 1 dans un communiqué. Il travaillait à RTL depuis 2003, où il mène l’interview quotidienne de 7 h 50, « L’invité de RTL ». Directeur adjoint de la rédaction de RTL depuis 2008, il est également chroniqueur au « Grand Journal » de Canal+.« RTL a décidé de proposer à Jean-Michel Aphatie de nouveaux projets pour la prochaine saison. Ces propositions n’ayant pas rencontré son assentiment, RTL et Jean-Michel Aphatie ont décidé, en bonne intelligence, de mettre un terme à leur collaboration », a dit la station dans un communiqué. La Suisse fait un nouveau pas vers la fin du secret bancaire à partir de 2018 • Mis à jour le 27.05.2015 à 18h52 La Suisse fixe à 2018 la fin de son sacro-saint secret bancaire Toutefois rien n’est encore acté. Le Parlement suisse doit encore ratifier cet accord, qui peut aussi être soumis à référendum. S’il passe ces étapes, la Suisse et les vingt-huit Etats membres de l’UE pourront collecter des données bancaires dès 2017 et les échanger à partir de 2018.Une avancée qui « permettra d’empêcher la dissimulation de revenus non déclarés sur des comptes en Suisse », a estimé la Commission européenne, qui a fait de la transparence fiscale un de ses chevaux de bataille.L’échange automatique de données fiscales est considéré comme l’arme la plus efficace contre la fraude, puisqu’il lève de facto le secret bancaire et met fin à l’arbitraire pouvant régner dans la coopération entre administrations fiscales.A lire également : Quand la Suisse choque en pratiquant la transparence fiscale Fiscalité : Hollande dit croire à l’aide suisse LuxLeaks : 28 000 pages de documents secrets, 548 accords confidentiels Après de premières propositions en mars, la Commission veut aller plus loin pour rendre la fiscalité des entreprises plus équitable au sein du marché unique. Elle présentera un nouveau paquet le 17 juin qui comprendra une proposition sur l’harmonisation au niveau européen de l’impôt sur les sociétés (Accis) afin de lutter contre l’évitement fiscal des entreprises. Un sujet gelé depuis des années.Sur ce dossier sensible, il faut être « ambitieux et réaliste », a estimé mercredi Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission européenne. L’unanimité est requise pour les questions fiscales au sein de l’Union européenne. Un texto capable de faire « planter » l’iPhone C’est devenu en quelques heures le nouveau jeu à la mode : faire planter, à distance, l’iPhone d’un de ses contacts. Tout est parti d’un message posté sur le site communautaire Reddit dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 mai. Un internaute y affirme avoir découvert une chaîne de caractères étranges qui, envoyée par SMS, fait automatiquement redémarrer l’iPhone qui la reçoit.A la grande surprise des utilisateurs du site, l’astuce fonctionne : ils sont nombreux à tenter l’expérience et à faire part de leurs observations. Le bug en question ne se déclenche que lorsqu’une notification affiche le texte, en partie tronqué. L’iPhone redémarre et, dans certains cas, l’application Messages devient inutilisable.Néanmoins, la chaîne de caractères, complexe, reste difficile à reproduire, et l’expérience tombe régulièrement à l’eau. Le bug concerne la manière dont l’application interprète certains caractères Unicode : certaines chaînes de caractères mal interprétées finissent, dans certaines conditions, par saturer la mémoire du téléphone, qui s’éteint alors.La « blague  » se répandDepuis, la « blague » se répand et de nombreux utilisateurs ont fait part de leur agacement sur les réseaux sociaux. If one more person sends me that stupid turn off your iPhone text I'm gonna be so mad— sarahcmargo (@Sarah Margo) (« Si une personne de plus m’envoie ce stupide texto pour redémarrer l’iPhone je vais tellement m’énerver ».)D’autres, en revanche, préfèrent s’en vanter... (« Chers contacts de mon téléphone qui avez un iPhone, vos téléphones vont s’éteindre au moins une fois ce soir grâce à ça. »)Pour éviter d’être victime du bug, il est possible de désactiver les notifications. Quant aux personnes ayant déjà reçu le SMS, et ne réussissant plus à accéder à leur application Messages, elles doivent faire en sorte qu’un autre texto s’affiche dans la conversation. Soit leur correspondant sera assez aimable pour s’en charger, soit il faudra se retrousser les manches en utilisant, par exemple, l’application Messages sur Mac ou en passant par Siri pour envoyer ce SMS. En attendant qu’une mise à jour d’iOS vienne définitivement régler le problème.Lire : On a testé... l'Apple Watch, le gadget utile mais cher d'Apple Laurent Fabius conditionne un accord sur le nucléaire iranien à l’inspection des sites militaires • Mis à jour le 27.05.2015 à 18h24 Nucléaire iranien : les négociations butent sur l’étendue des inspections L’accord de Lausanne, révélateur des divisions en Iran « Sur ce point, j’aimerais que la totalité des grands pays qui discutent avec nous adoptent la position française, a poursuivi M. Fabius. Oui à un accord, mais non à accord qui permettrait à l’Iran d’avoir la bombe atomique : c’est la position de la France, puissance indépendante et puissance de paix. »La France a une position plus dure que ses partenairesLa question des inspections internationales des sites nucléaires iraniens est un des points les plus délicats des négociations engagées entre Téhéran et le groupe P5 + 1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, Russie, France et Allemagne). L’Iran et les grandes puissances sont engagées depuis plus de vingt mois dans d’intenses tractations. Nucléaire iranien : douze ans de négociations incertaines avec Téhéran Les points clés de l’accord sur le nucléaire iranien Sur le nucléaire iranien, l’accord vaut mieux que le statu quo Nucléaire iranien : le pari remporté de Barack Obama Mais, là encore, l’initiative tourne court. En Iran, le Guide suprême redoute qu’un tel accord profite avant tout à son rival Ahmadinejad et torpille l’opération. Et aux Etats-Unis, les adversaires d’une telle mesure ont aussi donné de la voix. Depuis le lancement des premières négociations, il y a une constante. Quand l’Iran était disposé à négocier en 2003, les Etats-Unis ne l’étaient pas. Et inversement en 2009. En Israël, la presse peu convaincue par l’accord sur le nucléaire iranien Accord nucléaire : Obama salue prudemment une percée diplomatique avec l’Iran Comment (très bien) réussir l’épreuve de philo du bac ? • Mis à jour le 27.05.2015 à 18h22 Maryline Baumard J - 30 avant le bac : sept conseils de prof pour réviser la philo Maryline Baumard Journaliste SeaFrance : 600 emplois menacés par la fin du contrat avec Eurotunnel • Mis à jour le 27.05.2015 à 19h03 Denis Cosnard SeaFrance dans la tempête Les ferries d’Eurotunnel peuvent continuer à naviguer Transport maritime : la crise s’accentue au sommet de SeaFrance Denis Cosnard Journaliste au Monde Trains Intercités : votre ligne pourrait-elle être supprimée ? • Mis à jour le 27.05.2015 à 18h13 Alexandre Pouchard et Pierre Breteau « Exaspération », « maillon faible » du système ferroviaire avec « une offre qui se dégrade depuis plus de vingt ans »… Le rapport de la commission sur l’avenir des trains d’équilibre du territoire (TET), anciens « Intercités », qui a été remis mardi 26 mai au secrétariat d’Etat aux transports, est sévère sur l’état de ce maillage ferroviaire emprunté quotidiennement par quelque 100 000 passagers, mais dont la vétusté et le coût d’entretien sont régulièrement pointés du doigt.Lire nos explications : Les trains de nuit et des tronçons de ligne pourraient être supprimés Certains tronçons pourraient être supprimés en raison d’un trafic faible, aux coûts trop importants, et pour lesquels il existe une alternative en TGV ou en TER. C’est le cas de tronçons comme Toulouse-Cerbère, Quimper-Nantes, Bordeaux-Toulouse, Marseille-Nice ou encore Saint-Quentin-Cambrai. Des lignes de nuit pourraient également être supprimées, comme Paris-Briançon, Paris-Toulouse ou Paris-Rodez. Quelle différence entre un TET et un TER ? Les trains d’équilibre du territoire (TET) assurent des liaisons sur de grandes distances, traversant plusieurs régions. Il existe 34 lignes TET, subventionnées par l’Etat, lequel décide quelles lignes maintenir ou supprimer.Les trains express régionaux (TER) sont affrétés par les conseils régionaux, qui délèguent la gestion opérationnelle par la SNCF. Ils opèrent principalement au sein d’une même région, même s’ils peuvent parfois relier deux régions. Les régions sont ainsi décisionnaires. Certaines lignes, comme Toulouse-Hendaye et Clermont-Ferrand-Béziers, pourraient, elles, être transférées du train vers le transport par autocars.A l’inverse, la commission préconise des investissements sur d’autres tronçons jugés prioritaires, comme Paris-Caen, Paris-Limoges, Nantes-Lyon ou encore Bordeaux-Marseille.La carte ci-dessous vous permet de retrouver chaque ligne de TET avec la fréquentation pour certains tronçons ainsi que les recommandations de la commission menée par le député socialiste du Calvados Philippe Duron. Comment se lit cette carte ? Les lignes sont schématisées entre les gares et colorées en fonction du pourcentage de fréquentation sur la ligne en question. Exemple : sur la ligne Paris-Limoges-Toulouse, le tronçon Paris-Limoges concentre 60 % des voyageurs.Les « voyages par train » correspondent à tous les voyageurs qui empruntent un train. Ainsi, sur le Paris-Cherbourg, un voyageur montant à Paris et descendant à Evreux comptera pour un voyage ; un autre voyageur montant dans ce même train à Caen pour descendre à Cherbourg comptera pour un autre voyage.Cliquez sur les lignes pour afficher le détail et les propositions du rapport Duron, zoomez et dézoomez pour les voir plus clairement.   Pierre Breteau Journaliste au Monde Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Un journaliste américain privé de la nationalité turque pour avoir critiqué le président Erdogan La Turquie et les dérives du pacha En Turquie, l’offensive d’Erdogan contre la presse En Turquie, des revues satiriques menacées Les écoles chrétiennes d’Israël se disent victimes d’étranglement financier • Mis à jour le 27.05.2015 à 17h41 Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Parents, enseignants, élèves, nonnes, prêtres et évêques : près de 600 personnes se sont réunies, mercredi 27 mai, devant le siège du ministère de l’éducation à Jérusalem, pour une manifestation inédite. Il s’agissait essentiellement de délégations représentant les 47 écoles chrétiennes en Israël. Leur objectif : attirer l’attention du gouvernement sur l’étranglement financier dont ces établissements s’estiment victimes. Le clergé était représenté pour défendre l’autonomie de ces écoles, qui accueillent près de 30 000 jeunes, essentiellement des Arabes israéliens. Parmi eux, 58 % sont chrétiens.Ces établissements représentent à la fois un symbole d’excellence, par leurs résultats, et de mixité. Leur sort a donc un caractère éminemment politique, alors que la définition législative d’Israël comme Etat juif demeure une priorité pour la droite nationaliste au pouvoir. Selon le Bureau des écoles catholiques, les dotations de l’Etat ont chuté de 35 % en quelques années. Ces établissements, qui jouissent d’un statut particulier – reconnus mais non publics –, ont été contraints d’augmenter les frais de scolarité pour les enfants. Aujourd’hui, ils s’élèvent à environ 4 500 shekels (1 070 euros) par personne et par an, une somme considérable pour les familles modestes. Certaines accusent du retard dans les paiements.De toute façon, cette diversification des ressources n’est pas suffisante pour les écoles. « On se sent négligé, on nous méprise, résume le Père Fahim Abdel-Masih, le chef du Bureau et directeur d’école lui-même à Ramla. Pourquoi n’y a-t-il pas d’égalité de traitement entre nos enfants, qui ont la carte d’identité israélienne, et les autres ? Pourtant, on enseigne à 125 % les programmes officiels. » « On perdrait notre identité chrétienne »Les directeurs des écoles s’étaient déjà mobilisés fin août 2014, publiant une adresse publique aux autorités. Ils avaient menacé d’organiser une journée de grève, le 1er septembre, mais avaient finalement reculé. Le ministère leur avait proposé de se voir, de discuter. « Le directeur général du ministère nous a invités à présenter nos demandes, on s’est rencontré quatre fois, mais au final ça n’a servi à rien », explique Fahim Abdel-Masih. Selon ce dernier, le ministère leur avait suggéré de devenir des établissements publics. Inacceptable pour ces écoles, dont la réussite incontestable est liée à leur autonomie.En dehors du tronc classique et de l’enseignement religieux, elles insistent sur la pratique des langues étrangères. « On perdrait notre identité chrétienne, s’emporte le Père Fahim. Par exemple, pour la désignation d’un directeur, il y aurait un concours ouvert à n’importe qui, sans respect pour l’esprit de l’institution. On nous a dit également que les municipalités auraient le droit d’organiser les manifestations qu’elles souhaiteraient, dans les locaux et à l’extérieur. Il est impensable pour nous d’être utilisés à d’autres fins que pédagogiques ou religieuses. » Dans ces conditions, les négociations avec le ministère avaient été rompues il y a quelques mois.Dans une réponse écrite au Monde, le ministère de l’éducation explique qu’aucune obligation ne pèse sur les écoles chrétiennes. Elles se voient offrir un choix : devenir totalement autosuffisantes, conserver leur statut actuel ou bien rejoindre le secteur public, ce qui leur permettrait alors d’obtenir à nouveau un financement à 100 %. « Le ministère reconnaît ces institutions, et les finance jusqu’à 75 % de leur budget, conformément à la loi sur les institutions enregistrées qui ne sont pas officielles », explique-t-on.Leur intégration éventuelle dans le système des écoles publiques serait accomplie « avec le souci de préserver leurs qualités uniques. » Des propos qui ne rassurent pas l’encadrement pédagogique. L’identité du nouveau ministre de l’éducation ne risque guère de faciliter une sortie de crise. Il s’agit de Naftali Bennett, le leader de la formation d’extrême droite Foyer juif. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Tony Blair démissionne de son poste d’émissaire du Quartet pour le Proche-Orient • Mis à jour le 27.05.2015 à 17h59 Tony Blair a démissionné de son poste d’émissaire du Quartet pour le Proche-Orient, une décision qui sera effective à partir du mois de juin, a annoncé mercredi 27 mai son entourage à Londres. Cette institution, qui réunit les Nations unies, les Etats-Unis, l’Union européenne et la Russie, a été fondée en 2002 afin de jouer le rôle de médiateur dans le processus de paix israléo-palestinien.L’ex-premier ministre britannique, qui avait été nommé à ce poste en 2007, a écrit aujourd’hui à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, pour lui confirmer formellement qu’il « renonce[rait] à son rôle une fois accomplis ses engagements prioritaires en tant qu’émissaire du Quartet, le mois prochain », a rapporté cette source proche de M. Blair. Lire aussi la chronique d'Alain Frachon : Tony Blair, l'Irak et l'argent Tony Blair a été nommé à son poste d'envoyé spécial après avoir démissionné de ses fonctions à la tête du gouvernement britannique. Il avait la mission d'organiser l'aide internationale aux Palestiniens et de piloter des initiatives visant à soutenir l'économie et les institutions palestiniennes en préparation de l'éventuelle création d'un Etat palestinien.Mauvaises relations avec l’Autorité palestinienneMais son action a été régulièrement critiquée en raison de l’absence de progrès dans le processus de paix, même si lui-même n’a aucun rôle formel dans ces négociations. Il lui était aussi reproché d’entretenir de mauvaises relations avec l’Autorité palestinienne qui dénonçait sa proximité supposée avec Israël.Depuis 2007, la bande de Gaza a été le théâtre de deux conflits entre Israël et les groupes armés de ce territoire palestinien, au cours de l’hiver 2008-2009, puis de l’été 2014. Menées sous l’égide des Etats-Unis, les dernières négociations de paix directes entre Israël et l’Autorité palestinienne n’ont débouché sur aucun accord en avril 2014. Elles sont suspendues depuis lors.En mars, le Financial Times avait rapporté que Tony Blair voulait quitter son poste au sein du Quartet afin de jouer un rôle différent dans la recherche d’une solution négociée entre Israéliens et Palestiniens. Maladie de la vache folle : le risque sanitaire en France revu à la baisse Le risque représenté par l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) – dite aussi « maladie de la vache folle » – en France est désormais « négligeable ». L’assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a décidé, mercredi 27 mai, de reclasser le pays, jusqu’alors en « risque maîtrisé ».Cette mesure, qui concerne également cinq autres Etats – Chypre, la République tchèque, l’Irlande, le Liechtenstein et la Suisse – entrera en vigueur le 30 mai, après son adoption formelle en assemblée plénière.« Meilleur statut sanitaire possible »La décision de l’OIE revêt d’importantes conséquences commerciales, de nombreux pays n’acceptant des importations de viande et de bétail qu’en provenance de pays au même statut. Elle va aussi permettre de revoir ou d’abandonner certaines pratiques à l’abattage et à la découpe, ainsi que de vendre à nouveau des parties jusqu’ici interdites.Le ministère de l’agriculture français s’est félicité de cette annonce, estimant qu’il « s’agit du meilleur statut sanitaire possible pour cette maladie ». Le dernier cas d’ESB connu dans le pays remonte à plus de dix ans, en avril 2004.Au sein de l’Union européenne, deux Etats restent au statut de « risque maîtrisé », l’Allemagne et le Royaume-Uni. Maintenu pour des raisons techniques, il pourrait cependant changer prochainement, a fait savoir l’OIE. L’Espagne réclame un changement de mandat de la BCE • Mis à jour le 27.05.2015 à 18h06 Marie Charrel La BCE face au défi de l’investissement « Si rien ne change, la monnaie unique court à sa destruction » Zone euro : le spectre de la déflation s’éloigne Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Ethiopie : écrasante victoire de la coalition au pouvoir aux législatives Le 27.05.2015 à 16h41 A Addis-Abeba, dimanche 24 mai. Crédits : Mulugeata Ayene / AP La coalition au pouvoir en Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, a sans surprise remporté une écrasante victoire aux élections législatives de dimanche, selon des résultats encore partiels de la commission électorale, publiés mercredi 27 mai.Le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF) a d'ores et déjà remporté les 442 sièges pour lesquels le dépouillement est achevé, sur un total de 547, a affirmé le président de la commission électorale, Merga Bekena. Des élections sans suspense en Ethiopie En Libye, le premier ministre du gouvernement de Tobrouk visé par un attentat • Mis à jour le 27.05.2015 à 17h24 Frédéric Bobin (Tunis, correspondant) Entretien avec le général Haftar, nouvel homme fort de la Libye Le général Haftar et Hassan Tatanaki, qui passe pour l’un des principaux bailleurs de fonds du camp de Tobrouk, partagent la même volonté de recourir à l’option militaire contre leurs adversaires de Tripoli. Ils disposent de solides soutiens en Egypte. Si les relations entre le général Haftar et le premier ministre Al-Thinni ont souvent été conflictuelles, il semble qu’elles se soient récemment apaisées. « Les deux hommes se sont rapprochés », assure Mohamed Eljarh. Selon d’autres sources, leurs relations demeurent toutefois « mauvaises ».Quoi qu’il en soit, les tensions internes à ce camp de Tobrouk promettent de compliquer la tâche de l’envoyé spécial des Nations unies, Bernardino Leon. Ce dernier s’efforce – en vain, pour l’instant – de rapprocher Tobrouk et Tripoli autour d’un plan de gouvernement d’union nationale afin de mettre un terme à ce chaos libyen dont l’Etat islamique (EI) profite pour s’enraciner dans le pays. Après trois moutures d’accord rejetées – par l’un ou l’autre des deux camps –, M. Leon est sur le point de proposer ces prochains jours une quatrième version. Un climat de révolution de palais à Tobrouk ne pourrait qu’entraver d’avantage le processus. Frédéric Bobin (Tunis, correspondant) Journaliste au Monde Des milliers de Rohingya bientôt « déplacés » sur une île du sud du Bangladesh • Mis à jour le 27.05.2015 à 17h47 Un responsable bangladais chargé des réfugiés a annoncé mercredi 27 mai  le déplacement prochain de milliers de Rohingya sur l'île d'Hatiya dans le golfe du Bengale, dans le sud du pays, « selon les directives du premier ministre », Sheikh Hasina. Jusqu'à présent, quelque 32 000 réfugiés rohingya vivaient dans deux camps de fortune dans le sud-est du Bangladesh, dans le district de Cox's Bazar, à la frontière avec la Birmanie. Cette minorité musulmane, rejetée et persécutée en Birmanie, est indésirable dans toute l'Asie du Sud-Est. La décision du gouvernement a été prise en partie parce que ces camps brident le tourisme à Cox's Bazar, dont les hôtels sur la plage sont largement fréquentés par les Bangladais, a dit le responsable gouvernemental. Abandonnés en mer Ces dernières semaines, les images de milliers de Rohingya et d'émigrés du Bangladesh tentant la périlleuse traversée par le sud du golfe du Bengale pour tenter de s'installer en Asie du Sud-Est ont fait le tour du monde. La crise actuelle a éclaté au début de mai quand les passeurs, rendus nerveux par la nouvelle politique de répression de la Thaïlande, voie de transit de ces migrants, ont abandonné en mer des milliers d'entre eux. Les Rohingya furent naguère accueillis au Bangladesh au nom d'une certaine solidarité islamique : durant certains épisodes tourmentés de leur histoire, ils ont été contraints de se réfugier dans ce pays voisin avec lequel ils partagent une origine ethnique commune, un dialecte et la religion musulmane. Voir aussi : En cartes : l'odyssée des migrants d'Asie L’opposition burundaise juge « impossible » la tenue des élections générales Le 27.05.2015 à 15h29 Un manifestant le 26 mai, à Bujumbura. Crédits : GORAN TOMASEVIC / REUTERS L’organisation des élections générales au Burundi, censées débuter le 5 juin, est impossible en raison du « désordre politique et sécuritaire » actuel dans le pays, estime l’opposition dans une déclaration commune, mercredi 27 mai.Depuis la désignation, à la fin avril du président Pierre Nkurunziza comme candidat à un troisième mandat pour la présidentielle du 26 juin, « le pays a sombré dans une situation de désordre politique et sécuritaire qui ne peut en aucun cas permettre des élections apaisées, inclusives, transparentes, libres et crédibles », ajoute-t-elle.La déclaration est signée du Mouvement pour Arusha, et des Indépendants, coalitions qui regroupent les poids lourds de l’opposition. Au Burundi, le pouvoir ne cède rien « Hold-up électoral »Des législatives et des communales sont prévues le 5 juin, avant la présidentielle du 26 juin. Mais, depuis l’annonce de la candidature de M. Nkurunziza, les manifestations, sévèrement réprimées par la police, sont quotidiennes à Bujumbura, la capitale du pays.Les violences ont fait une trentaine de morts en quatre semaines et montent en puissance, la police ayant pris le contrôle de plusieurs quartiers contestataires et faisant un large usage de ses armes à feu. La semaine dernière, le leader d’un petit parti hostile à M. Nkurunziza a été assassiné, et trois personnes ont été tuées dans une attaque à la grenade sur la foule en plein centre de la capitale.Plusieurs leaders de l’opposition « se retrouvent exclus du processus électoral vu qu’ils sont en exil » ou recherchés par les autorités, dénonce l’opposition, avant d’appeler la communauté internationale à ne pas « cautionner » ce « hold-up électoral ». « Agir maintenant pour préserver la paix au Burundi » SNCM : « Le temps de l’attente est terminé » • Mis à jour le 27.05.2015 à 15h54 Cédric Pietralunga La reprise de la SNCM en marche Quel est l’état des réservations de la compagnie ?Elles sont conformes à nos prévisions même si les situations sont disparates. Le taux de remplissage de nos bateaux vers la Corse est de 81 % pour le mois d’août, mais de seulement 56 % pour le mois de juillet. Pour autant, nous ne bradons pas les prix. Par exemple, nous ne vendons plus de billets à 10 euros, comme cela a pu être pratiqué dans le passé. Fin mai, nous afficherons un budget supérieur de 8 % à nos prévisions. Sachant que 30 % des réservations pour l’été se font au dernier moment, nous avons bon espoir d’améliorer encore nos résultats.Mais la SNCM a fortement diminué les rotations de ses navires…Il est vrai que les lignes desservant la Corse depuis Nice et Toulon ont fermé. Nous commercialiserons cette année 300 000 places vers l’île de Beauté contre 900 000 l’an dernier. Mais dans le même temps nous avons doublé nos capacités vers l’Algérie et la Tunisie ! D’ailleurs, la trésorerie de l’entreprise se maintient à un bon niveau : nous disposons de 44 millions d’euros en caisse, dont 15 millions d’euros proviennent des réservations estivales, qui ont été placées sous séquestre pour rassurer nos clients. La SNCM est capable d’affronter l’été, mais ne pas choisir un repreneur aujourd’hui ne ferait que repousser l’échéance, avec le risque de se retrouver dans une impasse financière cet automne.Privilégiez-vous un projet de reprise parmi les trois présentés devant le tribunal ?Ce n’est pas à la direction de l’entreprise de se prononcer sur la nature des offres. Néanmoins, je note avec satisfaction que les trois repreneurs ont repris le modèle que nous défendons depuis plusieurs mois, à savoir une compagnie resserrée autour de six bateaux et 800 salariés [contre 2 000 aujourd’hui, dont 1 500 en CDI], desservant à la fois la Corse et le Maghreb. La SNCM peut être viable, à la condition de poursuivre la restructuration que nous avons engagée ces derniers mois. L’entreprise a un avenir.Pensez-vous que la SNCM puisse intéresser d’autres repreneurs ?Nous cherchons depuis plus d’un an. Nous avons fait le tour de toutes les compagnies maritimes de Méditerranée. Or, les trois repreneurs intéressés par la SNCM sont restés les mêmes. Je ne pense pas que de nouveaux acteurs pourraient surgir d’ici à cet automne. Le temps de l’attente est terminé.Propos recueillis par Cédric Pietralunga Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Terres agricoles, forêts, vigne : des placements rentables Jérôme Porier Jérôme Porier Journaliste au Monde Des centaines de manifestants soutiennent un lycéen menacé de mort pour un hommage à « Charlie Hebdo » • Mis à jour le 28.05.2015 à 15h54 Défendre la liberté d’expression et apporter leur soutien à l’un des leurs. Plusieurs centaines de lycéens ont manifesté, jeudi 28 mai, à Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne pour dénoncer les menaces de mort reçues par Louis. Elève dans cette commune et à la tête d’un journal scolaire, il a été pris pour cible pour avoir publié en janvier un numéro en hommage à l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.Quelque 300 à 400 manifestants, originaires de plusieurs établissements de la ville, se sont donné rendez-vous à 12 h 30 devant le lycée Marcelin-Berthelot à l’initiative de syndicats lycéens. Défilant derrière une banderole « Marche pour la liberté d’expression », ils ont rejoint le parvis de la gare du parc de Saint-Maur.« Liberté dans nos classes ! Ni censure, ni menaces ! », « Résistance contre la censure ! », ont résonné dans le cortège, où plusieurs personnes brandissaient des pancartes « Je suis Louis » en lettres blanches sur fond noir, sur le modèle de « Je suis Charlie ». Cinq membres de la rédaction de l’hebdomadaire participaient à ce rassemblement. Une chronique illustrée en soutien au lycéen a par ailleurs été publiée dans le dernier numéro de Charlie Hebdo.« Apolitique et non partisane »Dans les rangs du cortège, quelques rares professeurs de l’établissement de Louis. « Certains [de mes collègues] avaient peur de la récupération politique. Moi, je pense qu’il faut manifester avant que n’arrive quelque chose de plus grave », déclare une enseignante d’histoire-géographie. La mobilisation se voulait cependant « apolitique et non partisane », selon les syndicats à son origine.Louis, 17 ans, avait fait paraître le 22 janvier un numéro spécial de La Mouette bâillonnée, la publication de son établissement, en réaction aux attentats. Depuis, il a reçu sept menaces de mort, au lycée mais aussi à son domicile. Certaines ont même été accompagnées de balles.La rédaction de La Mouette bâillonnée avait fait savoir qu’elle ne participerait pas à la marche, pour des raisons de sécurité, mais aussi, car « les motivations du ou des harceleurs ne sont pas identifiées ».« Le risque, c’est que [toute cette histoire] se traduise par un repli, une peur du débat et une difficulté des journaux lycéens à publier », s’inquiète Matthieu Porte, président de l’association Jets d’encre, qui revendique fédérer 300 journaux lycéens en France. « Cette presse est amateur mais n’est pas une sous-presse. Un lycéen rédacteur en chef n’est pas irresponsable, mais un citoyen déjà actif. »A lire également : Pour les lycéens caricaturistes, l'esprit « Charlie » demeure Emmanuel Macron tente de rassurer les salariés d’Alstom Transport • Mis à jour le 28.05.2015 à 15h54 Philippe Jacqué et Cédric Pietralunga General Electric-Alstom : les points de blocage de Bruxelles Chez Alstom, à Belfort, le spleen de « la Traction » Conception du prochain TGVPour y faire face, Emmanuel Macron a assuré que la SNCF allait déclencher en juin un appel d’offres pour la configuration du TGV du futur. Pour ce projet, Alstom et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) vont créer une coentreprise qui répondra à l’appel d’offres fait sur mesure pour Alstom.Le constructeur va investir 50 millions d’euros, tandis que l’Ademe y investira, grâce au plan d’investissement d’avenir, 100 millions d’euros. « Cela va donner de la vision pour notre activité à plus long terme », assure Henri Poupart Lafarge, le patron d’Alstom Transport. « Dans l’immédiat, il n’y aura pas de commande ferme, mais nous allons avoir des heures d’ingénierie pour nos bureaux d’études », ajoute le dirigeant.Même si Alstom et l’Ademe remporte l’appel d’offre de la SNCF, le constructeur va devoir faire une révolution copernicienne. Le TGV du futur devra être moins cher, notamment à la maintenance, plus léger, et transporter plus de monde, pas forcément ce qu’Alstom envisageait au départ. A la clé, la définition d’un nouveau train qui pourrait représenter quelque 400 rames à moyen terme, dont 200 pour le marché français et 200 à l’export…Concurrence internationaleAlors que la SNCF est en train de radier ses rames de TGV pour réduire ses coûts à marche forcée, ces engagements paraissent tout de même très ambitieux. En 2013, l’entreprise publique s’était fortement faite prier pour acheter 40 rames de TGV pour les nouvelles lignes à grande vitesse.De plus, la vision pour l’export est également très optimiste sachant que le développement des lignes à grande vitesse se fait au compte-gouttes. Et aujourd’hui Alstom fait face non seulement à ses concurrents européens traditionnels (Siemens, Bombardier, Talgo), mais aussi au coréen Hyundai Rotem, au Japonais Hitachi et surtout au géant chinois CNR/CSR…A partir de septembre, on verra comment Alstom se défend sur ce segment. Un appel d’offre doit être lancé aux Etats-Unis par Amtrak pour renouveler le matériel de la ligne à grande vitesse (264 km/h maximum) entre Washington et Boston. L’Acela, qui équipe cette ligne, a été produit par un consortium entre Alstom (25 %) et Bombardier (75 %). Une chose est sûre : « l’Etat mettra le maximum de pression » pour le remporter, a assuré Emmanuel Macron. Pas sûr que cela suffise. Cédric Pietralunga Journaliste au Monde Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Enquête Rwanda : comment le génocide est enseigné à l’école Pierre Lepidi (envoyé spécial à Kigali, Rwanda) Le 28.05.2015 à 15h35 • Mis à jour le 28.05.2015 à 17h26 Deux jeunes Rwandais, lors des commémorations du génocide en avril 2014. Crédits : © Noor Khamis / Reuters / REUTERS Sensible et délicate, la leçon ravive des douleurs profondes que le temps ne permet pas toujours d’apaiser. Elle touche au plus intime, anime parfois des rancœurs. « Je me souviens bien des cours que j’ai eus sur le génocide, raconte Alex, un étudiant de Kigali âgé de 20 ans, dont les parents et une partie des frères ont été tués. C’était un moment difficile, important. Il y avait le silence dans la classe. Ensuite, nous avons pu poser toutes les questions que nous voulions au professeur. »Quand un enseignant rwandais enseigne les mécanismes du génocide, qui a fait 800 000 morts essentiellement Tutsis entre avril et juillet 1994, il doit expliquer comment la folie meurtrière alimentée par la haine ethnique a conduit des voisins à tuer leurs voisins, des amis à massacrer leurs amis. Dans le cas de mariages mixtes entre Hutus et Tutsis, la cruauté a aussi forcé des conjoints à se « découper » entre eux à la machette.Vingt et un ans après cet enfer, il y a quasiment dans chaque salle de classe des descendants de rescapés assis à côté d’autres de tueurs. Au nom de l’unité et de la réconciliation qui est exhortée par le gouvernement, ils vivent ensemble. Dans ce pays grand comme l’Auvergne et peuplé d’environ 12 millions d’habitants, toutes les familles – surtout en zones rurales – se connaissent et se croisent chaque jour.« Une famille qui ne parle pas, ment »« Les élèves rwandais souhaitent comprendre les raisons qui ont conduit à ce qui s’est passé, assure Jean Damascène Bizimana, directeur de la Commission nationale de lutte contre le génocide. Ils cherchent des explications. Ils veulent savoir comment cela a été planifié, comprendre le rôle des différents acteurs : colonisateur, politique… Ils ont soif d’apprendre l’histoire du Rwanda. »L’école n’est évidemment pas le premier contact que les jeunes ont avec le sujet. Les premiers récits, les premiers détails, viennent toujours du cercle familial. « Un proverbe rwandais dit : « Une famille qui ne parle pas, ment », indique Assumpta Mugiraneza, historienne et sociologue. Le génocide est constamment présent au milieu de nous et hante chaque famille. Il est présent dans tous les interstices de la société. »Chaque année, entre le 7 avril et le 4 juillet, le Rwanda organise des commémorations. A la télévision ou sur des panneaux en centre-ville de Kigali, la capitale, on peut voir une flamme grise stylisée avec ce mot : « Kwibuka » (souviens-toi, en kinyarwanda, la langue nationale). Mais comment l’aborder en classe ? Comment expliquer à des enfants pourquoi leur oncle ou leur père a violé des dizaines de femmes ? Comment justifier l’injustifiable, comme l’histoire de cette voisine qui a tué ses propres enfants en les jetant contre un mur ?« Il n’y a pas d’ethnie au Rwanda ! »Le génocide est entré dans les programmes scolaires en septembre 1996, soit deux ans après la fin des massacres. « Il est expliqué à des enfants âgés de 11-12 ans dans le cadre des Social Studies [études sociales], raconte Jeanne D’arc Baranyizigiye, chargée de l’élaboration des programmes d’histoire au sein du ministère de l’éducation. Ce qui est expliqué aux élèves, c’est qu’il n’y a pas d’ethnie au Rwanda ! Les colons belges ont instauré ces différences, ces ethnies pour nous diviser et pouvoir mieux régner. Ici, nous partageons tous la même langue, la même culture et le même territoire. » L’enseignement étant chronologique, le chapitre sur le génocide vient après celui sur l’indépendance, obtenue au Rwanda en 1962. Les manuels pédagogiques fixent plusieurs objectifs à l’enseignant. Dans la partie concernant le génocide, ils sont au nombre de six :Au terme du chapitre, l’élève doit être capable de :1) Expliquer la signification des termes « génocide » et « massacres à grande échelle ».2) Expliquer les causes du génocide rwandais : mauvaise gouvernance, mauvaise politique, impact de la colonisation.3) Expliquer les conséquences du génocide ; beaucoup de pertes humaines, de dégâts économiques, nombre important de veuves et d’orphelins…4) Expliquer comment le génocide a été résolu : la fin des hostilités obtenue grâce au FPR [le Front patriotique rwandais, le parti présidentiel de Paul Kagamé]5) Décrire le processus de réconciliation : il est fondé sur la justice, a pour but l’unité nationale et la réconciliation. C’est un processus qui est fondé sur du long terme.6) Pouvoir identifier d’autres génocides (juifs, arméniens…) et pouvoir les comparer avec celui du Rwanda.« Les professeurs ne suivent pas de formation spécifique avant d’aborder le cours, indique Jeanne D’arc Baranyizigiye. Chacun est capable de l’expliquer car cela fait partie des compétences générales que tous doivent avoir. » Le rôle de la Radio des mille collinesDans le cursus de l’élève, c’est ensuite en cours d’histoire que le sujet est abordé, lorsque les étudiants atteignent 14 ou 15 ans. L’influence du colonisateur belge sur la société rwandaise est alors approfondie (réformes administratives, judiciaires, religieuses…) Il est aussi demandé au professeur « d’organiser des discussions en groupe sur sa politique de division de la société. » Le troisième chapitre du manuel pédagogique regroupe la guerre de 1990-1994 et le génocide. L’un des objectifs est notamment « d’expliquer comment la presse de toutes tendances s’est développée rapidement pendant les années qui ont précédé le génocide », en citant l’exemple de la Radio des mille collines qui diffusait des messages de haine à l’encontre des Tutsis et qui a joué un rôle important lors des massacres. Le rôle du multipartisme est aussi souligné dans ce pays où l’opposition est aujourd’hui muselée, et où les dissidents du régime vivent sous la menace (l’ancien chef des renseignements extérieurs Patrick Karegeya a été retrouvé assassiné en 2014 à Johannesburg).L’objectif du professeur est ensuite d’expliquer « les mauvaises actions du gouvernement de Juvénal Habyarimana », président en 1994 et dont l’explosion de l’avion – suite à un missile tiré du sol alors qu’il était en phase d’approche sur l’aéroport de Kigali – a donné le coup d’envoi des tueries, le 6 avril.« Cela ne doit jamais se reproduire »Le contenu du cours porte enfin sur la définition du terme génocide, la phase d’extermination des Tutsis et des opposants hutus à l’idéologie génocidaire, le rôle des acteurs (Etat, communauté internationale, population locale…) et toutes les conséquences. Il est demandé aux enseignants d’appuyer leurs explications en montrant un film, en organisant des débats et de conclure en disant « que cela ne doit jamais se reproduire ».Pour gommer les divisions, le gouvernement a pris, dès la fin des conflits, des mesures strictes. Les insultes à caractère ethnique sont, par exemple, interdites et passibles de peines de prison. Les ethnies qui étaient mentionnées sur les cartes d’identité – et qui ont notamment permis aux miliciens Interahamwe d’identifier les Tutsis aux innombrables barrages érigés sur les routes – ont été supprimées.Si une partie du programme scolaire est consacrée aux efforts du gouvernement pour favoriser l’unité nationale, une autre aborde les succès qui en ont découlé dans les domaines politiques, économiques (7 % de croissance en 2014) ou socioculturels. Rien en revanche sur les crimes commis par les soldats du FPR – le parti de Paul Kagamé qui dirige le pays d’une main ferme depuis la fin du génocide – comme à Kibeho, au centre du pays en 1995.Des visions obsédantes« Beaucoup de Hutus tentent aujourd’hui de fuir leur passé, analyse Assumpta Mugiraneza. Il y a à l’école une façon de présenter l’histoire qui reste factuelle. Si vous demandez à des adolescents : « Qu’est-ce que le génocide ? ». Ils vous parleront de crânes et de machettes, mais il leur sera difficile de mener une vraie réflexion. Il serait plus intéressant de déconstruire intellectuellement le mécanisme du génocide, en s’attardant principalement sur son aspect idéologique et non biologique. »Sur le plan psychologique, les plaies ont du mal à cicatriser et pas seulement chez les rescapés. Des centaines d’adolescents souffrent aujourd’hui de symptômes post-traumatiques, comparables à ceux de leurs proches qui ont eux vécu l’horreur. Leurs troubles se manifestent par des angoisses ou des visions obsédantes de scènes qui se sont pourtant déroulées avant leur naissance. Ce phénomène, déjà observé chez des descendants de juifs rescapés de la Shoah, ont tendance à se multiplier lors des périodes de commémoration.« Il est difficile de dire si, au fil du temps, les enfants se sentent plus ou moins concernés par le génocide, explique Jean Damascène Bizimana. Ce qui est certain, c’est que le rôle de l’école est de continuer à expliquer ce qui s’est passé en 1994 afin que cette idéologie ne revienne jamais. Comme dans tous les génocides, il y a des personnes qui nient l’existence de celui du Rwanda. Le rôle de l’école est donc aussi de lutter contre le révisionnisme et le négationnisme qui ont tendance à se développer sur Internet et les réseaux sociaux. » Dany Laferrière dans le fauteuil d’Alexandre Dumas à l’Académie française • Mis à jour le 28.05.2015 à 15h49 Alain Beuve-Méry Il sera le deuxième Noir à siéger à l’Académie française, 32 ans après Léopold Sédar Senghor (1906-2001), élu en 1983. A sa manière, Dany Laferrière, écrivain et journaliste, est aussi un des illustres chantres de la francophonie. Elu au premier tour de scrutin, en décembre 2013, pour succéder à l’écrivain d’origine argentine Hector Bianciotti, dont il est chargé de faire l’éloge, il est reçu, jeudi 28 mai, par l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf.A travers tous ces auteurs, tous nés sur des continents différents, c’est bien la langue française, pierre angulaire de l’Académie française qui est mise à l’honneur. « A un Franco-argentin d’origine italienne va succéder un Québécois de Haïti, qui sera reçu par un Libanais. Voilà ce que c’est, l’Académie française », a tenu a rappeler l’académicien Jean d’Ormesson, lors de la cérémonie de remise de l’épée qui s’est tenue, mardi 26 mai, à l’Hôtel de ville de Paris.Ecrivains voyageursDepuis trois décennies, l’Académie française s’est ouverte aux vents de la francophonie et aux écrivains voyageurs, venus du monde entier. Né à Port-au-Prince, il y a 62 ans, Dany Laferrière est le fils de l’ancien maire de la capitale haïtienne, contraint à l’exil lorsque le dictateur Jean-Claude Duvalier prend le pouvoir. Comme beaucoup d’Haïtiens, il trouve alors refuge au Québec s’installant à Montréal où longtemps, il a vécu « comme un clochard », travaillant au noir dans des tanneries, avant de connaître un succès fulgurant avec son premier livre, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, publié en 1985. Jeudi, Dany Laferrière sera, en effet, le premier écrivain québécois à être reçu sous la coupole. Il occupera le fauteuil n° 2. Parmi ses illustres prédécesseurs, figurent notamment Montesquieu, l’auteur de De l’Esprit des lois et des Lettres persanes, mais aussi Alexandre Dumas, le romancier le plus prolifique du XIXe siècle, entré depuis au Panthéon et dont une grand-mère était une esclave mulâtre de Saint-Domingue. Pourtant, pour l’auteur de Je suis un écrivain japonais (Grasset, 2008), cela serait une grave erreur de réduire un écrivain à son origine. Dany Laferrière ne s’est jamais enfermé dans l’étiquette de « l’écrivain noir ».Un remarquable antidote à l’ennuiAuteur d’une vingtaine d’ouvrages, Dany Laferrière est surtout un remarquable antidote à l’ennui. Plusieurs de ses livres sont consacrés à sa terre natale. Dans L’Odeur du café (1991), il rend un hommage vibrant à sa grand-mère, une femme cultivée qui lui a inculqué l’amour de la littérature et de la poésie. Présent sur place, le 12 janvier 2010, lors du terrible tremblement de terre qui a frappé Haïti, il raconte dans Tout bouge autour de moi (Grasset, 2011) le silence qui suit la catastrophe humaine.De lui, son éditeur chez Grasset, Charles Dantzig, dit que ce qui le caractérise, c’est « sa grande élégance de forme ». Son humour, sa distance et sa poésie sont effet au cœur de sa manière d’écrire. Il a reçu le prix Médicis 2009 pour L’Enigme du retour (Grasset), qui raconte son retour en Haïti après la mort de son père. Ecrit en alternance en prose et en vers libres – d’où une très grande musicalité –, c’est un roman à la fois sur la famille, l’exil, l’identité et le temps qui passe.Les discours de Dany Laferrière et Amin Maalouf seront consultables sur le site de l’Académie française. Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture On a testé... le G4, le smartphone à écran cinémascope Le constructeur LG trouve un compromis étonnant entre confort et plaisir visuel avec ce smartphone haut de gamme à écran 5,5 pouces. • Mis à jour le 28.05.2015 à 16h03 Nicolas Six Plus un mobile est grand et lourd, moins il est commode. Mais le G4 du constructeur LG parvient à ruser avec cette loi immuable. C'est un mobile étonnamment agréable à manipuler pour son format XL, grâce à son dos très recourbé et ses tranches fines. Cette conception astucieuse le rend beaucoup plus agréable en main que ses concurrents dotés comme lui d'un très grand écran. Le G4 part donc avec un point d'avance, et en gagne un second grâce à ses photos, les meilleures du moment. Mais le G4 ne peut pas être conseillé à n'importe qui : ses menus, par exemple, sont trop complexes pour les débutants. Le G4 se destine aux connaisseurs et aux amateurs éclairés. De même, il serait absurde de le confier à un hyperactif, par exemple un père de famille qui marcherait dans la rue en tenant ses enfants d'une main, et programmant son agenda de l'autre. De par sa taille, le G4 est en effet difficile à manipuler d'une seule main. Deux familles d'utilisateurs devraient apprécier cet excellent smartphone. Les grands amateurs de loisirs numériques : l'écran 5,5 pouces du G4 est un régal pour les BD, les séries, les jeux vidéo, ou les sites Web. Les professionnels qui travaillent beaucoup sur des documents bureautiques devraient également l'apprécier. Son écran géant permet d'afficher une feuille de tableur complète. On peut scinder l'écran en deux pour afficher deux documents en même temps. Alors certes, le dessin du G4 est conservateur, avec un style sobre. On peut choisir entre deux coques arrières : une cuir (700 €) ou une plastique à facettes géométriques (650 €). Ce prix élevé du G4 est son principal défaut. Cela incite à se renseigner sur la concurrence. Les chinois Huawei et Xiaomi proposent de très bons mobiles à écran 5,5 pouces autour de 400 €. Et son prédécesseur, le G3, a chuté à 400 €. Un smartphone très proche du G4, tout aussi agréable, mais qui fait l'impasse sur la finition cuir et prend de moins bonnes photos. Si vous n'êtes pas passionné de photo, c'est un choix plus rationnel. Etonnamment agréable en main Au regard, le G4 paraît très gros, encombrant, mais sa prise en main renvoie une sensation différente. Le G4 paraît plus petit au toucher, grâce à une série de choix ergonomiques astucieux. L'essentiel de l'électronique est regroupée au centre du mobile, ce qui affine les bords d'écran. L'écran lui-même est très légèrement courbé. Résultat : le dos du mobile est très bombé, ce qui épouse la courbe naturelle de la main : d'où une sensation de confort, et l'impression que le mobile peut difficilement s'échapper. Notons au passage qu'avec un tel écran recourbé, le chemin du pouce sur l'écran est légèrement raccourci. Les bords d'écran du G4 sont particulièrement fins. Lorsqu'on agrippe le mobile, cela raccourcit le chemin des doigts d'un bord à l'autre. Le G4 paraît donc moins large que ses concurrents. Sur le plan ergonomique, c'est donc une réussite – le Galaxy Note, de Samsung, et l'iPhone 6 plus sont beaucoup moins agréable à tenir. Mais attention, le G4 demeure un mobile de grande taille, difficile à manipuler avec une seule main, à moins d'avoir des doigts de basketteur. Un écran cinémascope L'écran géant du G4 affiche des images extrêmement nettes (538 ppi), bien contrastées, assez naturelles. Au soleil, les textes demeurent lisibles. Sur tous ces points, le Samsung Galaxy S6 fait un peu mieux, mais la différence ne saute pas aux yeux. La diagonale d'écran de 5,5 pouces fait du G4 un compagnon idéal pour jouer, pour regarder des séries ou travailler sur des documents bureautiques. Pour d'autres usages, le grand écran produit un effet moins spectaculaire. Le surf sur Internet est un peu plus agréable, comme l'envoi d'e-mails ou de SMS. Mais on ne perçoit presque aucune différence lorsqu'on utilise le téléphone, l'agenda, le lecteur MP3 ou les réseaux sociaux. Un téléphone qui n'est pas conseillé aux débutants Les menus du G4 manquent cruellement de clarté. L'écran d'accueil affiche trop d'informations. Le fond d'écran bariolé ne favorise pas la concentration. Certaines icônes sont difficiles à déchiffrer d'un coup d'œil. Et lorsqu'on ouvre une application signée LG, ça n'est guère mieux : les boutons sont trop nombreux et peu explicites. Le G4 est moins facile d'usage que la moyenne des smartphones Android récents. Ce n'est pas un problème pour les experts des téléphones Google, qui sauront remplacer le fond d'écran, réorganiser les applications, en substituer de meilleures à celles de LG. Mais les débutants seront prisonniers des mauvais choix ergonomiques du constructeur, qui a voulu faire preuve d'originalité en plaçant les boutons du mobile à l'arrière du G4, en plein milieu de la coque arrière. On ne les voit donc pas, il faut donc les chercher en tâtonnant du doigt. Ça ne manquera pas de dérouter les débutants, mais ici encore, les geeks s'y feront rapidement. A noter, le bouton de veille ne comporte pas de lecteur d'empreintes digitales comme chez Samsung et Apple. Un raffinement pourtant bien utile pour verrouiller et déverrouiller un mobile rapidement. Un look assez discret Le G4 est un mobile massif. Son écran est courbé, mais cela se voit peu – la face avant du G4 est sobre, d'un noir mat uniforme. Il faut retourner le mobile pour déceler une touche d'originalité. Le G4 n'est pas un mobile à l'esthétique avant-gardiste. Les passionnés de design seront déçus par son apparence, mais aussi par son interface : ses menus manquent d'harmonie, leurs couleurs sont mal assorties et les icônes sont dessinées sans grâce. Les photos du G4 sont excellentes. Elles sont lumineuses et contrastées et leurs couleurs sont naturelles. Le G4 commet très peu d'erreurs franches : ses images font même match nul avec celles du Samsung Galaxy S6, la référence. Les clichés du LG sont un peu plus clairs que ceux du Samsung, mais en contrepartie, les zones lumineuses ont plus souvent tendance à être brûlées. De nuit, le LG impressionne : ses images sont encore un peu plus propres que celles du Samsung. Mais elles souffrent du même problème : lorsqu'on photographie un sujet qui bouge, il vire au flou, à cause du stabilisateur optique. Les ingénieurs de la firme coréenne ont énormément travaillé pour surmonter cette faiblesse. Leur choix s'est porté sur un capteur photo plus grand, un objectif qui laisse entrer plus de lumière, et surtout, ils ont amélioré l'intelligence artificielle de l'appareil. Le réglage automatique de la luminosité et des couleurs est très réussi. Les passionnés de photo apprécieront la présence d'un mode « manuel ». Ils pourront régler la vitesse de l'obturateur, pour prendre des photos très sombres, ou capturer des « poses longues » (jusqu'à trente secondes). Ils pourront régler la température des couleurs pour réchauffer ou refroidir les photos. La sensibilité iso est réglable, mais l'ouverture est fixe (F/1.8). On n'a donc pas un contrôle aussi fin que sur un appareil photo. Economique à l'usage Le G4 devrait accompagner ses propriétaires pendant des années. Sa mémoire est confortable (32 Go) et on peut l'agrandir à bas coût, en y glissant une carte mémoire : 15 € pour 32 Go ou 30 € pour 64 Go. De quoi stocker l'intégrale de la série Game of Thrones. Dans le même esprit, la batterie, qui tient une bonne journée, est amovible. On peut en acheter une seconde (20 €) et l'emmener partout avec soi. En cas de panne sèche, on fait l'échange, et on repart pour 24 heures. A noter, les batteries de smartphones ont une durée de vie de deux à trois ans, après quoi leur autonomie chute brutalement. Au bout de deux ans, vous pourrez facilement remplacer la batterie du G4 sans recourir à un technicien. Dans trois ans, d'ailleurs, le G4 a toutes les chances de rester apte au service. Son processeur à six cœurs est très rapide : la garantie de menus fluides pendant des années. Le processeur du G4 talonne celui du Samsung Galaxy S6. Le Samsung est certes 20 % plus rapide en moyenne, mais il chauffe beaucoup plus : il ralentit au bout de quelques minutes. En revanche, côté jeux, les nouveaux titres très gourmands risquent de coincer au bout d'un an ou deux : le processeur graphique du G4 est rapide mais sensiblement moins performant que celui du S4. }); Nicolas Six Journaliste au Monde Mary Ellen Mark, photographe des laissés-pour-compte, est morte • Mis à jour le 28.05.2015 à 15h05 Claire Guillot Dates 20 mars 1940 Naissance à Elkins Park près de Philadelphie.1981 Livre « Falkland Road », sur le quartier chaud à Bombay.1983 Livre et film « Streetwise », sur une enfant des rues de Seattle.25 mai 2015 Mort à New York. Claire Guillot Journaliste au Monde Au Sri Lanka, l’armée résiste à la transition • Mis à jour le 28.05.2015 à 14h35 Adrien Le Gal C’était une première depuis six ans : le 18 mai, à Mullivaikkal, dans le nord du Sri Lanka, des Tamouls ont rendu hommage aux victimes du massacre de 2009, perpétré par l’armée dans les derniers jours de la guerre civile. Maithripala Sirisena, le président élu en janvier, a autorisé la tenue d’un service interreligieux, ce que son prédécesseur, Mahinda Rajapakse, avait toujours refusé. Mais, sur le terrain, l’armée a tout fait pour entretenir un climat de défiance. « Les militaires ont renforcé leur présence, et des officiers de renseignement en civil ont pris des photos de tous les participants, note Elil Rajendram, un prêtre qui a participé à la cérémonie. L’armée n’a pas changé de comportement depuis l’élection présidentielle. » Porté au pouvoir par une coalition de partis aux intérêts contradictoires, Maithripala Sirisena a fort à faire pour entamer le processus de réconciliation. Le pays reste meurtri par les vingt-sept années de guerre civile entre la majorité cinghalaise (bouddhiste) et la minorité tamoule (essentiellement hindouiste), au cours desquelles près de 100 000 personnes ont été tuées dans le nord et l’est du pays. La victoire finale de l’armée, en 2009, a provoqué la mort de 40 000 civils, le mouvement séparatiste ayant utilisé la population comme bouclier humain.Le rapport de l’Oakland InstitutePendant ces années noires, l’armée a acquis un poids considérable. Dans un rapport intitulé « The Long Shadow of War », l’Oakland Institute, un think tank, dénonce ainsi l’emprise des militaires sur le secteur touristique : « Ils gèrent des agences de voyage, des restaurants, des golfs, sur des terrains qui appartenaient à des Tamouls déplacés. Malgré les demandes, il n’y a aucun signe que ces possessions seront un jour restituées. » Des associations ont d’ailleurs établi la liste des établissements possédés par l’armée, suggérant aux touristes de les éviter.Le rapport de l’Oakland Institute dénonce également la surmilitarisation des provinces tamoules. « On estime que 160 000 soldats, presque tous cinghalais, étaient en poste dans le Nord en 2014, indique Anuradha Mittal, la rédactrice du rapport. Cela représente un ratio d’un militaire pour six civils. » Le think tank basé à Oakland, en Californie, affirme par ailleurs qu’un processus d’acculturation est mis en œuvre dans les zones tamoules, avec l’implantation de statues de Bouddha dans des zones à majorité hindoue ou de monuments célébrant la victoire de l’armée sri-lankaise sur les « terroristes ». « Ces monuments portent un message d’oppression et sont là pour justifier la manière choisie par le gouvernement pour éradiquer les Tigres tamouls [le mouvement de la guérilla séparatiste] en tuant des milliers de civils tamouls innocents », estime Elil Rajendram. « Tout mémorial qui présente les soldats comme des libérateurs agissant dans le cadre d’une “opération humanitaire” constitue une déformation de l’histoire, ajoute Frances Harrison, auteure britannique du livre Still Counting the Dead (Portobello, 2012) sur la guerre civile. La victoire de l’armée a été acquise au mépris de toutes les règles humanitaires internationales. » Au Sri Lanka, le difficile effort de réconciliation « Même si le gouvernement est sincère dans sa volonté de faire cesser les activités de l’armée dans le secteur du tourisme, on ne sait pas comment il a l’intention de procéder pour restituer les terrains confisqués aux communautés, note Anuradha Mittal. Un tel processus est difficile à mettre en place : les maisons, les écoles et les temples ont été rasés, et les terres doivent être nettoyées pour être cultivées. »« Jusqu’aux élections législatives, le président ne peut pas se trouver en opposition frontale avec une armée forte d’environ 200 000 hommes, qui a laissé le processus démocratique se dérouler pacifiquement en janvier alors que beaucoup prédisaient un coup de force militaire », analyse Eric Meyer, historien spécialiste du Sri Lanka. Le président, estime-t-il, a montré sa volonté réformatrice « en nommant dans les régions tamoules des gouverneurs civils, en commençant à restituer aux civils des terres confisquées par l’armée, en remettant à la justice anti-corruption l’un des frères de l’ancien président, Basil Rajapakse, qui était précisément en charge des opérations de “reconstruction” dans le Nord et l’Est ». Mais, comme le note Frances Harrison, le nouveau président a également donné des gages aux personnes soupçonnées de crimes de guerre : le 7 mai, il a désigné à la tête de l’état-major le général Jagath Dias, accusé par les organisations de droits de l’homme d’avoir joué un rôle majeur dans les crimes de 2009.Le 25 mai, le gouvernement sri-lankais a salué la remise de la Palme d’or du Festival de Cannes à Jacques Audiard pour Dheepan, qui retrace le parcours en France de réfugiés tamouls ayant fui la guerre civile. Ce film, selon le porte-parole du gouvernement, permettra d’attirer l’attention sur les « efforts de réconciliation » menés par le nouvel exécutif. « Le film évoque une situation remontant à des dizaines d’années. Ce n’est pas le tableau actuel. C’est très différent maintenant », a-t-il affirmé à l’AFP. Adrien Le Gal Editeur au service international Les pertes militaires russes en temps de paix sont désormais des secrets d’Etat • Mis à jour le 28.05.2015 à 15h24 Escalade verbale entre Kiev et Moscou Attentat du Bardo : un deuxième suspect marocain arrêté en Tunisie Le 28.05.2015 à 14h20 • Mis à jour le 28.05.2015 à 14h46 L'attentat du Bardo le 18 mars a fait 22 victimes, dont 21 touristes étrangers. (AP Photo/Hassene Dridi, File.) Crédits : Hassene Dridi / AP Un deuxième suspect recherché dans l’enquête sur l’attentat du Musée du Bardo à Tunis a été arrêté dimanche à la frontière tuniso-libyenne, a annoncé jeudi 28 mai le porte-parole du ministère de l’intérieur tunisien.Ce Marocain, qui « avait un faux passeport », est soupçonné d’avoir participé « de manière indirecte » à l’attaque du musée le 18 mars dernier par deux Tunisiens qui avait fait 22 morts – 21 touristes étrangers et un policier tunisien. L’attentat avait été revendiqué par l’Etat islamique (EI), mais a été dirigé selon Tunis par Lokmane Abou Sakhr, un chef djihadiste algérien lié à Al-Qaida, abattu fin mars par les forces de l’ordre tunisiennes. La Tunisie frappée au cœur par le djihadisme Une cinquantaine d’interpellationsLe ministère de l’intérieur a également indiqué avoir interpellé une cinquantaine de personnes dans le cadre de l’enquête sur cet attentat commis par deux jeunes Tunisiens et en rechercher d’autres. Les autorités ont également émis des mandats d’arrêt internationaux contre deux Marocains et un Algérien.Sur la base de ces mandats, la police italienne a annoncé l’arrestation la semaine dernière d’un jeune Marocain soupçonné de « soutien logistique » aux assaillants et arrivé en février sur une embarcation clandestine.Abdelmajid Touil, 22 ans, « connu sous le pseudonyme d’Abdallah », a été arrêté à Gaggiano, près de Milan, dans l’appartement où résident sa mère et ses deux frères. Le jeune homme, qui clame son innocence, a refusé d’être extradé vers la Tunisie.Il est soupçonné d’avoir apporté un « soutien logistique » aux terroristes en se procurant des armes à la frontière avec la Libye avant de les acheminer vers Tunis. Il aurait également participé à une réunion de préparation de l’attentat en présence d’un autre Marocain, d’un Algérien et de Tunisiens.Essor d’une mouvance djihadisteDepuis la révolution de janvier 2011, la Tunisie fait face à l’essor d’une mouvance djihadiste, en particulier à la frontière avec l’Algérie, où des heurts réguliers ont lieu entre hommes armés et militaires. Mais le pays est aussi confronté au chaos grandissant en Libye voisine où des groupes armés s’affrontent depuis des mois, y permettant notamment l’émergence de l’EI.Selon les autorités tunisiennes, les deux assaillants du Musée du Bardo ont ainsi été formés aux armes en Libye. La frontière tuniso-libyenne, en plein désert, est très poreuse. Les trafics en tout genre s’y sont développés ces dernières années et des saisies d’armes y ont sporadiquement lieu. Abdelmajid Touil, terroriste pour Tunis, immigrant pour Rome Irak : plus de 450 corps exhumés de fosses communes à Tikrit • Mis à jour le 28.05.2015 à 16h31 L’Etat islamique progresse en Irak La bourse au mérite divisée par deux • Mis à jour le 28.05.2015 à 14h01 Les futurs bénéficiaires de la bourse au mérite, attribuée aux élèves qui obtiendront la mention « très bien » au bac, ne toucheront plus que 900 euros contre 1 800 euros auparavant, selon un décret paru au Journal officiel jeudi 28 mai.Cette aide versée en neuf mensualités est attribuée aux bacheliers boursiers qui obtiennent la mention « très bien » à la session du baccalauréat français, et aux étudiants de licence. Les étudiants boursiers déjà bénéficiaires de l’aide en 2014-2015 toucheront 1 800 euros, mais ceux qui passent leur bac en 2015 ne toucheront plus que 900 euros, précise le décret. Un temps suspendue, la bourse au mérite a été rétablie pour les bacheliers et étudiants en vertu d’une circulaire du ministère de l’éducation nationale publiée fin février.Le gouvernement avait effectivement annoncé la fin de cette bourse au mérite en 2013 dans le cadre d’un redéploiement des aides étudiantes. Lorsque en juillet 2014, une circulaire du ministère avait programmé la suppression progressive de ces bourses dans le cadre d’un redéploiement des aides étudiantes, l’association Touche pas à ma bourse, je la mérite avait déposé une requête en référé.La ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, estimait alors que le dispositif était « moins efficace » pour « la réussite du plus grand nombre » qu’une augmentation du nombre de boursiers sur critères sociaux.Mais le Conseil d’Etat avait suspendu provisoirement cette circulaire en octobre, jugeant qu’il y avait un « doute sérieux sur la légalité » de la disposition, et en février une autre circulaire avait rétabli la bourse au mérite.Lire également : Le gouvernement rétablit la bourse au mérite pour les bacheliersEnviron 7 000 nouveaux bacheliers sont concernés chaque année par cette bourse, renouvelable pendant deux ans. Manuel Valls défend les engagements de l’Etat à Marseille • Mis à jour le 29.05.2015 à 21h04 Gilles Rof Manuel Valls à Marseille pour concrétiser les engagements financiers de l’Etat Quelques minutes avant l’arrivée de M. Valls, les conseillers régionaux UMP-UDI et Front national ont quitté l’hémicycle pour marquer leur désaccord. La veille, seize grands élus UMP, dont le député-maire de Nice, Christian Estrosi, candidat aux élections régionales de décembre, avaient cosigné une lettre dénonçant un « abandon financier programmé » par l’Etat. « Ce n’est pas parce qu’on est en campagne régionale qu’il faut dire ce genre de bêtises », a rétorqué Manuel Valls à l’attention de l’ancien ministre délégué à l’industrie de Nicolas Sarkozy.Le CPER prévoit notamment d’investir 775 millions d’euros dans le domaine des transports. Dans cette enveloppe, près de 400 millions iront au réseau ferroviaire, avec l’amélioration de la peu performante desserte Aix-Marseille et les liaisons entre les métropoles niçoise et marseillaise. Quelque 78 millions seront également consacrés à l’amélioration des bassins du Grand Port maritime de Marseille, que le premier ministre souhaite voir atteindre le « niveau des ports de l’Europe du Nord les plus modernes ».« Le soutien aux métropoles, les questions de l’emploi et de la transition écologique sont au cœur de ce contrat », a expliqué Manuel Valls. Des projets à hauteur de 281 millions d’euros sur la recherche et l’innovation, 275 millions d’euros sur la transition écologique dont 146 consacrés « à la reconquête de la biodiversité », figurent dans les engagements conjoints de l’Etat et de la Région. Enfin, dans le domaine de la solidarité, le CPER prévoit également 107,5 millions d’euros sur 23 opérations de rénovation urbaine (dont 12 dans les Bouches-du-Rhône), hors des habituels crédits de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU).Une métropole Aix-Marseille-Provence en 2016Dans la matinée, le premier ministre s’était concentré sur un autre sujet : la future métropole Aix-Marseille-Provence. Au sortir du comité interministériel exceptionnel organisé à la préfecture, en présence de six ministres et de trois secrétaires d’Etat, M. Valls a rappelé « son attachement » personnel à la « capitale méditerranéenne de la France », et sa détermination à voir la métropolisation souhaitée par le gouvernement prendre son élan. « Dans les faits, elle est déjà là », a expliqué Manuel Valls, assurant les élus de la présence de l’Etat pour les aider à bâtir cette métropole prévue au 1er janvier 2016, regroupant 92 communes et 1,8 million d’habitants.Si la volonté est affichée, le programme « d’accompagnement du développement de la métropole » présenté par le premier ministre n’est pas doté d’une enveloppe globale précise, ce qui lui a valu de sérieuses critiques des élus UMP, Jean-Claude Gaudin en tête.Certaines mesures bénéficient d’un calendrier fixe : création de douze nouvelles classes pour les enfants de moins de 3 ans dans les quartiers populaires de Marseille et recrutement de 200 jeunes en service civique à la rentrée 2015, ouverture du premier tronçon de la rocade routière L2 au premier trimestre 2016, plan de rénovation des copropriétés dégradées fin 2016…D’autres tracent une direction dans laquelle l’Etat assure vouloir s’engager, comme le financement de l’étude du prolongement du tramway vers les quartiers nord de la ville… « Nous agissons avec lucidité et modestie, a insisté le chef du gouvernement. Nous savons que cela prendra du temps. » M. Valls s’est placé dans la continuité d’action du pacte de sécurité et de cohésion sociale lancée par son prédécesseur. Sur les 37 millions d’euros promis à Marseille par M. Ayrault, les services de l’Etat assurent que 30 ont déjà été investis. 30 millions d’euros, c’est la dotation que le gouvernement pourrait exceptionnellement ajouter en 2016 pour « permettre la mise en place de la métropole Aix-Marseille Provence ». Une enveloppe de 100 millions d’euros reste à utiliserAu cours d’un petit déjeuner « républicain mais tendu », selon un participant, Manuel Valls a rencontré les présidents des communautés de communes, toujours remontés contre le projet. Face à leurs accusations de « ne pas mettre les moyens nécessaires », le premier ministre a joué la compréhension et la fermeté. « Dans ce domaine, il faut éviter la démagogie, a-t-il prévenu. Ceux qui ont combattu férocement la métropole ne peuvent aujourd’hui expliquer qu’il faut des centaines de millions supplémentaires de l’Etat pour la faire vivre. » En plus des budgets des six EPCI fusionnés – soit près de 2,7 milliards d’euros – la métropole Aix-Marseille doit recevoir annuellement une dotation de base de 50 millions d’euros de l’Etat.Au cours de son déplacement, Manuel Valls a souhaité placer les élus locaux devant leurs responsabilités. Au sujet des crédits de l’Agence nationale de rénovation urbaine, il a regretté qu’une enveloppe de 100 millions d’euros reste à utiliser par la ville de Marseille avant la fin 2015. « Il ne suffit pas de demander des crédits supplémentaires, il faut déjà utiliser ceux qui ont été attribués », a fait remarquer le chef du gouvernement, pointant le manque de volonté politique. Manuel Valls a également menacé les communes qui n’atteignent pas les quotas légaux en matière de logements sociaux « de renvoyer vers les préfets, permis de construire et droits de préemption ». « La région PACA détient le triste record des communes ne respectant pas leurs obligations en matière de mixité sociale », a regretté le premier ministre, avant d’assurer : « L’Etat veut aider Marseille, agir dans tous les domaines. Mais ici, plus qu’ailleurs, l’Etat doit incarner l’intérêt général. » Gilles Rof Journaliste au Monde En Colombie, les FARC et le gouvernement ont entamé des opérations de déminage Où en sont les négociations de paix en Colombie ? Le plan de déminage conclu au début de mars prévoit de désactiver toutes les mines antipersonnel dans le pays, en proie à un conflit interne de plus d’un demi-siècle. Depuis 1990, les explosions de ce type de mines ont causé plus de 2 000 morts et 9 000 blessés en Colombie.Les relations sont tendues entre les FARC et les autorités colombiennes depuis qu’une opération militaire a tué 26 rebelles, le 21 mai. Vendredi dernier, la rébellion a annoncé la rupture de sa trêve unilatérale et a revendiqué, dimanche, un attentat à la bombe qui a tué un policier. La chaîne Numéro 23 assignée en justice par des sociétés de droits d’auteur Numéro23 : polémique sur une plus-value « scandaleuse » Après cette polémique, le Sénat a voté au début de mai un amendement proposant d’alourdir la taxation des reventes de chaînes de la TNT. Le texte instaure une ponction de 20 % si la cession survient moins de cinq ans après l’attribution de la fréquence, de 10 % si elle a lieu entre cinq et dix ans, et de 5 % au bout de dix ans.Cette taxation n’était jusqu’ici que de 5 %, et les cessions étaient interdites avant deux ans et demi de détention. Les Pays-Bas révèlent une liste de personnalités de l’UE interdites sur le sol russe • Mis à jour le 29.05.2015 à 20h46 L’Europe veut calmer le jeu face à la Russie de Poutine Tensions entre Berlin et Moscou après le refoulement d’un député allemand En mars, des responsables politiques occidentaux qui voulaient assister aux obsèques de l’opposant russe Boris Nemtsov avaient rapporté s'être vu refuser l'entrée en Russie. Le président du Sénat polonais, Bogdan Borusewicz, avait ainsi déclaré que les autorités russes ne lui avaient pas accordé la permission de s'y rendre, en réponse aux sanctions européennes contre Moscou. L'eurodéputée lettonne Sandra Kalniete avait connu le même traitement. L’épouse du blogueur saoudien emprisonné Raïf Badaoui exhorte la France à agir • Mis à jour le 29.05.2015 à 20h27 Hélène Sallon Un blogueur saoudien fouetté en public pour « insulte à l’islam » Hélène Sallon Moyen-Orient Libye : l’EI prend le contrôle de l’aéroport de Syrte • Mis à jour le 29.05.2015 à 19h35 L’Etat islamique signe par le sang sa présence en Libye L’insaisissable menace de l’Etat islamique en Libye La Libye a sombré dans le chaos après la chute, en 2011, du régime du colonel Kadhafi, et les milices y font la loi. Fajr Libya s’est emparée en 2014 de Tripoli, poussant le gouvernement reconnu par la communauté internationale, ainsi que le Parlement, à s’exiler dans l’est du pays. L’Espagne autorise une base américaine permanente sur son sol Le leadership militaire américain menacé Comment l’OTAN fera face à la guerre hybride Fin de galère annoncée pour les étudiants affiliés à la LMDE • Mis à jour le 29.05.2015 à 18h37 Claire Ané Mutuelles étudiantes : le Défenseur des droits relève des difficultés d’accès aux soins Sortie de crise à La Mutuelle des étudiants Claire Ané Journaliste au Monde.fr Les écologistes ne veulent pas coorganiser l’université d’été du Parti socialiste • Mis à jour le 29.05.2015 à 17h31 Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les verts (EELV), a rejeté vendredi 29 mai la proposition de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), de coorganiser la traditionnelle université d’été de La Rochelle.Dans un communiqué, Mme Cosse a jugé qu’il n’était « pas opportun » pour sa formation de participer à l’organisation de la manifestation socialiste. Les écologistes sont toutefois enclins à « participer aux travaux de cette université et (à) s'investir dans tous les espaces de dialogue qui visent à porter un projet politique progressiste pour la France et l'Europe ».Cambadélis souhaite « une grande alliance populaire »En ce sens, les écologistes proposent au Parti socialiste d'organiser « conjointement quatre ateliers thématiques à La Rochelle »,  sur « l’avenir énergétique » de la France, « l’invention d’un nouveau modèle de développement économique », le bilan de l’accord entre le PS et EELV de 2011 et « les réponses institutionnelles à apporter à la crise démocratique ».Vendredi matin, au lendemain de son élection à la tête du PS, M. Cambadélis a expliqué dans une interview au Monde vouloir « commencer un processus de rassemblement, qui débutera par l’université d’été de La Rochelle » :« Nous proposerons à nos partenaires de la coorganiser. Cela s’adressera aux écologistes, aux radicaux, au MRC et aux communistes, même si je ne pense pas que ces derniers acceptent. Puis nous créerons des collectifs départementaux pour poursuivre le débat. L’objectif est de dépasser le PS et les partis par un mouvement de la base pour faire une grande alliance populaire. »Les autres formations citées par M. Cambadélis n’ont pas encore réagi à sa proposition.Lire l'interview : Jean-Christophe Cambadélis : « Le PS assume la culture de gouvernement »   BFM-TV et Dominique Rizet condamnés pour avoir diffusé des photos de la tuerie de Chevaline • Mis à jour le 29.05.2015 à 16h51 Le tribunal correctionnel d’Annecy (Haute-Savoie) a condamné, vendredi 29 mai, le directeur de la rédaction de BFM-TV, Hervé Béroud, et son journaliste Dominique Rizet à payer des amendes de 10 000 euros chacun. Une peine prononcée pour avoir diffusé à l’antenne des photos de la tuerie de Chevaline. Egalement poursuivi pour avoir publié ces clichés, le directeur de la publication du Parisien, Jean Hornain, a été relaxé.M. Béroud et M. Rizet ont été reconnus coupables de recel de violation du secret de l’instruction. Ils ont en revanche été relaxés des délits d’atteinte à l’intégrité d’un cadavre et de reproduction illicite d’une scène de crime.Les trois clichés incriminés montraient la famille au complet avant la fusillade et des scènes du crime de la tuerie de Chevaline. On y voyait la voiture des victimes et le corps de Sylvain Mollier, probable victime collatérale lors du quadruple meurtre.Diffusées en exclusivité à l’antenne de la première chaîne d’infos de France, les photos furent présentées et commentées par Dominique Rizet. Une plainte avait alors été déposée par les avocats de la famille de Sylvain Mollier. Lire : Tuerie de chevaline : une plainte déposée contre BFM-TVLe 5 septembre 2012, Saad Al-Hilli, 50 ans, ingénieur britannique d’origine irakienne, sa femme, âgée 47 ans, et sa belle-mère, âgée de 74 ans, avaient été tués de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de Chevaline.L’une des fillettes du couple Al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, cachée sous les jambes de sa mère, s’en était miraculeusement sortie indemne. Sylvain Mollier, lui, avait été abattu de plusieurs balles. La croissance américaine flanche une nouvelle fois • Mis à jour le 29.05.2015 à 16h23 Stéphane Lauer (New York, correspondant) Malgré une offre abondante, le prix du pétrole remonte Etats-Unis : la hausse des taux pourrait attendre septembre États-Unis : l’emploi retrouve du tonus en avril Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Ouverture d’une enquête européenne sur les pratiques de l’industrie solaire chinoise • Mis à jour le 29.05.2015 à 16h52 L’industrie solaire chinoise est dans le viseur de la Commission européenne. Bruxelles a ouvert une enquête sur celle-ci, accusée par des entreprises de l’Union européenne de faire transiter certains de ses produits par Taïwan et par la Malaisie pour ne pas payer de droits de douane.Une plainte a été déposée au printemps par la firme allemande SolarWorld. « Ils falsifient l'origine des produits, ce qui est de la fraude douanière et doit cesser », a dénoncé Milan Nitzschke, président d'EU ProSun, qui rassemble de nombreuses sociétés du secteur. Lire : Pourquoi l'Europe s'attaque-t-elle au solaire chinoisMesures contre le « dumping »« La Commission a conclu qu’il existe suffisamment de preuves pour justifier l’ouverture [d’investigations] », rapporte l’exécutif européen dans son Journal officiel. Ces dernières pourraient donner lieu à l’adoption de nouvelles mesures contre le « dumping » – c’est-à-dire les pratiques commerciales contraires à l’esprit de la concurrence – pour les importations de panneaux solaires venant de Taïwan.Depuis la fin de 2013, l’UE a déjà mis en place des dispositifs à l’encontre des producteurs chinois, notamment sous forme de taxes dont le taux moyen est de 47,7 %. Ils s'appliquent à un tiers des producteurs jusqu'à la fin de 2015 et peuvent être prolongés.Le secteur du solaire en Europe a été sévèrement affecté par ces pratiques, relève EU ProSun, soulignant que de nombreuses entreprises ont mis la clé sous la porte. La « fraude massive » a fait perdre « plus de 500 millions d'euros de chiffre d'affaires aux Etats membres », estime le groupement d'entreprises. Après l’affaire du squat de Rennes, des députés de droite réclament une réforme du droit au logement • Mis à jour le 29.05.2015 à 15h05 Isabelle Rey-Lefebvre Maryvonne, les squatteurs et les Bonnets rouges La propriétaire de 83 ans, Maryvonne Thamin pourra donc récupérer sa maison et la mettre en vente comme c’est son projet. Mais dans quel état sera son bien ? S’interroge son avocat Me Philippe Billaud, qui précise que les squatteurs ont plié bagage dès jeudi. Dans leur précipitation, ils ont laissé tomber sur la chaussée une enveloppe dont le contenu en dit un peu plus sur leur personnalité et motivations : « Kill the capitalism », « Contre la police, contre toute autorité, révolution sociale et libertaire », « sans papier, sans frontière, personne n’est illégal », « bouffer du facho, mais pas des animaux », peut-on lire sur des autocollants glissés dans cette enveloppe.Cette affaire a donné lieu à des confrontations musclées : le 3 mai, notamment, la police a dû mettre un terme à un affrontement entre militants d’extrême-droite, venus soutenir la propriétaire et cherchant à déloger les occupants, et militants d’extrême-gauche, venus prêter main-forte aux squatteurs.Surenchères de propositions de loiLes représentants des propriétaires, et des hommes politiques comme Marc-Philippe Daubresse, député UMP du Nord et ministre du logement dans le gouvernement Raffarin (entre 2004 et 2005), ont aussi remis en cause la protection supposée des squatteurs et la loi droit au logement opposable du 5 mars 2007. Pourtant, cette loi « Dalo », portée par Jean-Louis Borloo (alors ministre du logement) et adoptée à l’unanimité, ne protège pas les squatteurs, mais les squattés. L’article 38 permet en effet aux locataires en titre et aux propriétaires victimes d’intrusion dans leur domicile de saisir le préfet, pour qu’il procède sans décision de justice à l’expulsion des intrus. Mais dans le cas de Maryvonne Thamin, cette maison inoccupée depuis des années ne constituait plus son domicile et ne permettait donc pas au préfet d’intervenir sans décision de justice, celle-là même qu’a obtenue la propriétaire ce vendredi.Depuis la médiatisation de cette affaire, les hommes politiques de droite font assaut de propositions. Avec 40 de ses collègues, le député UMP du Vaucluse Julien Aubert a annoncé sur son blog avoir déposé le 20 mai une proposition de loi modifiant l’article 38 de la loi Dalo et créant un délit d’occupation du bien d’autrui sans droit ni titre, sanctionnable d’un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende. Le député de l’Essonne Nicolas Dupont-Aignan lui a emboîté le pas en déposant jeudi sur le bureau de l’Assemblée nationale un texte assez similaire. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde « Splatoon », un jeu de tir haut en couleur sur Wii U William Audureau « Refaites la déco, pas la guerre. » Tel pourrait être le mot d’ordre de Splatoon, étonnant jeu de tir au pistolet à peinture, signé Nintendo, qui éclabousse les murs virtuels de la Wii U depuis sa sortie vendredi 29 mai.Splatoon, c’est la réinterprétation à la mode Mario, grand public et bon enfant, des jeux de tir par équipe comme Team Fortress, Call of Duty ou Counter Strike. Ici, ni sang ni fusillades. Dans des matchs par équipes de quatre, le but est de barioler davantage de territoire que ses adversaires, et de les asperger eux-mêmes au passage pour les renvoyer dans leur base de départ, le temps de joutes en ligne de trois minutes aussi bondissantes que régressives.  Paintball géantLoin des univers réalistes traditionnels, le jeu met en scène une inoffensive métropole obnubilée par les pistolets à peinture et les gastéropodes marins, Chromapolis. Nintendo, qui n’en est plus à un univers excentrique près, distille des mécaniques de jeu à la loufoquerie assumée. Ainsi, non seulement les joueurs s’éclaboussent dans un joyeux bazar, mais ils peuvent aussi se transformer en calamar et plonger dans les flaques de peinture pour recharger leurs munitions et se déplacer plus vite et plus furtivement.Désarçonnant au départ, le jeu révèle progressivement ses petites subtilités : arènes diaboliques d’agencement retors, recoins mesquins, armes discrètement stratégiques, comme le rouleau de peinture géant pour adopter la tactique du bulldozer ou le pistolet à jet longue distance pour couvrir ses alliés depuis les hauteurs.Résultat, ces guerres de territoires se transforment vite en joutes tactiques bariolées et électriques, où l’on regrette surtout de ne pas pouvoir échanger verbalement avec ses coéquipiers pour peaufiner des stratagèmes. Cette collaboration à l’instinct a au moins l’avantage de faire fi de toute barrière linguistique. Pratique pour un jeu dont les matchs en ligne sont très appréciés des Japonais.Au pays des calamars skateursL’autre originalité de Splatoon, c’est qu’il s’agit d’un jeu Nintendo sans personnage Nintendo. Sans personnage déjà connu, tout du moins, si ce n’est les discrets calamars du jeu Super Mario Bros, notamment dans un minijeu à l’esprit années 80. En cherchant bien, quelques mouvements de caméra peuvent parfois évoquer le virevoltant Super Mario Galaxy, tandis que le principe du pistolet à peinture et des jeux d’arrosage ne manque pas d’évoquer Super Mario Sunshine. Mais les références s’arrêtent là.A la place, Chromapolis est remplie d’hommages qui parodient la street culture et se moquent du consumérisme : rampes de skateboard, tags, boutiques et publicités pour des marques pour l’instant fictives. Le jeu permet de grimper progressivement en niveau pour débloquer de nouveaux vêtements et armes fantasques.Un jeu qui détonneCouleurs excentriques, proposition de jeu déconcertante, Splatoon a quelque chose d’expérimental qu’il faut apprécier comme tel. Nintendo n’en délivre d’ailleurs qu’un aperçu limité, puisque seules deux arènes à la fois sont proposées, et que les parties « professionnelles », pour les joueurs aguerris, ne sont pas encore ouvertes.Il faut également composer avec les difficultés d’un jeu en ligne, les déconnexions intempestives et les problèmes de serveurs. Heureusement, un mode solitaire propose de s’exercer au pistolet à peinture dans des niveaux plus classiques, mais pas dénués d’idées.Survolté, haut en couleur et rafraîchissant, quoique un peu abrutissant et répétitif, Splatoon n’est pas encore un indispensable de la Wii U. Mais sur une console envahie de jeux de plateforme, ses fusillades chromatiques font tache, et c’est tout son intérêt.La note de PixelsCinq tentacules et demies sur huit William Audureau Journaliste au Monde Syrie : des dizaines de civils tués dans des raids du régime syrien, selon l'OSDH Les hélicoptères du régime syrien ont largué samedi 30 mai des barils d'explosifs sur des zones rebelles de la province d'Alep, tuant au moins 71 civils, affirme l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Il s'agit d'un des plus grands massacres commis par l'armée de l'air du régime depuis le début de l'année », dénonce de son côté la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS), un réseau de militants couvrant la guerre en Syrie depuis 2011. Le régime a souvent recours aux barils d'explosifs qui ont déjà fait quelques centaines de morts dans la province d'Alep depuis le début de l'année. Le recours à cette arme est régulièrement dénoncé par les ONG comme une arme qui tue d'une manière aveugle. Deux cent vingt mille morts depuis mars 2011 Les forces du régime ont commencé en 2013 à larguer à Alep ces bombes remplies de puissants explosifs et de ferraille. La ville est divisée depuis 2012 entre l'Est, aux mains des insurgés, et l'Ouest, contrôlé par le régime. Mais, dans la province du même nom, le régime ne contrôle que quelques secteurs, le reste étant aux mains des rebelles et de l'Etat islamique (EI). Le conflit en Syrie a éclaté en mars 2011 avec la répression de manifestations pacifiques réclamant des réformes. La contestation s'est ensuite militarisée avant de devenir une guerre brutale et complexe avec l'intervention des djihadistes d'Al-Qaida et de l'EI. Plus de 220 000 personnes ont péri dans la guerre, et plusieurs millions ont été poussées à la fuite. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2r2kac"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2r2kac", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Puissant séisme au large du Japon Une forte secousse a été ressentie samedi 30 mai à Tokyo en raison d'un séisme de magnitude 7,8 à 874 kilomètres de la capitale japonaise, dans l'océan Pacifique, selon l'Institut américain de géophysique (USGS). L'épicentre se trouvait à 676 kilomètres de profondeur. Les bâtiments de la capitale ont tremblé pendant environ une minute à la mi-journée. De son côté, le centre d'alerte aux tsunamis du Pacifique a estimé que le séisme était de magnitude 8,5 mais qu'il n'y avait pas de risque de tsunami. Deuxième séisme de la semaine Les deux pistes de l'aéroport de Narita, le principal aéroport international de Tokyo, étaient temporairement fermées afin de permettre des inspections. La circulation du métro de la capitale ainsi que des trains a dû être interrompue. Il s'agit du deuxième séisme ressenti à Tokyo au cours de cette semaine. Lundi, un premier séisme avait sécoué la région de la capitale sans faire de dégâts ou de victimes. Il avait atteint une magnitude de 5,6 selon l'agence de météorologie japonaise, et de 5,3 selon l'Institut américain de géophysique. Il n'y avait eu aucun risque de tsunami. On a retrouvé… Lucien Denis La doublure Lucien Denis était de la première finale de Coupe de France de l’AJA, en 1979. 36 ans après, celui qui a doublé Patrick Dewaere dans « Coup de tête », vit toujours à Auxerre. Par Benoît Hopquin Aller lire l'article Samedi 30 mai, Lucien Denis ne sera pas dans les gradins du Stade de France pour la finale de la Coupe qui opposera Auxerre, huitième de Ligue 2, au Paris-Saint-Germain, triple champion de France. Il se marie le même jour. La poisse. A 60 ans, il aurait aimé humer à nouveau cette atmosphère si particulière. La Coupe de France a une odeur sucrée de barbe à papa, de Fête à Neu-Neu du football. C’est une sorte d’échappée belle dans le sport business, attachante et populaire pour cela. Alors, il regrette, Lucien Denis, de ne pas en être. Ça lui aurait rappelé tant de choses : le 16 juin 1979, il était sur la pelouse du Parc des Princes quand Auxerre s’est inclinée devant Nantes (1-4). Les joueurs de Division 2 avaient rendu les armes lors des prolongations face aux Michel, Bossis, Pécout, Amisse, etc. A bout de forces et d’enthousiasme, la chaussette tire-bouchonnée sur les chevilles. « Un bon souvenir. On a fait la fête », assure malgré tout le perdant, que nous avons retrouvé au Biarritz, le bar derrière la mairie. C’était il y a trente-six ans, quand les vestiaires sentaient encore l’embrocation à l’huile de camphre. Auxerre n’était pas encore Auxerre, même si l’entraîneur Guy Roux semblait déjà là depuis toujours. Sans palmarès, le club icaunais n’était qu’un intrus à ce niveau de la compétition, le « Petit Poucet de la Coupe », selon l’éculée formule. Sa présence au Parc fleurait bon le terroir et la balle qu’on taquine au pied du clocher. Il incarnait le sport des champs ou plutôt des préfectures. Avec son bon peuple prêt à jouer de la crécelle dans les tribunes mais râleur comme pas un. Avec ses petits notables qui passaient à l’entraînement et attendaient qu’on vienne leur serrer la main sur le bord de touche. Avec ses joueurs, sur l’épaule de qui on pouvait taper sans façon dans la rue. Au même moment, sur les affiches des cinémas français, le réalisateur Jean-Jacques Annaud pastichait talentueusement les travers de ce foot-là, de cette France-là, avec Coup de tête. Le scénario se déroulait dans une petite ville de province baptisée Trincamp. Le film avait d’ailleurs été tourné à Auxerre, dans les installations et sur la pelouse du stade de l’Abbé-Deschamps. Lucien Denis avait été la doublure de l’acteur Patrick Dewaere sur le terrain. C’est là son autre fierté sportive, une manière de rester dans les annales, pas la plus anodine : sur pellicule, monsieur. Quand il raconte sa carrière sur les bords de l’Yonne, Lucien Denis parle de l’« AJA », utilisant l’acronyme du patronage catholique, l’Association de la jeunesse auxerroise. C’était encore ça, l’esprit de ce club, quand il y a mis les pieds en 1976. Lui était un joueur qui, à 21 ans, ne savait pas s’il avait encore un avenir. Né à Cognac (Charente), le défenseur avait été repéré par les recruteurs de Sochaux. Il avait intégré ce qui était alors le meilleur centre de formation du pays. L’espoir émargeait aux équipes de France de jeunes, aux côtés de Platini ou Rocheteau. Il avait joué son premier match pro à 19 ans. Mais une blessure au genou avait compromis ces promesses de l’aube. « T’es fini », avait lancé l’entraîneur René Hauss à celui qui n’était encore qu’un gamin. Guy Roux, lui, s’était déjà fait une spécialité de la récup’ et de la débrouille, un peu maquignon, un peu rebouteux, pour sûr plus malin que la moyenne. Bien avant la fin du rideau de fer, il avait monté une filière d’importation polonaise, s’assurait pour une poignée de zlotys les services de prolétaires du ballon rond. Il faisait également signer au rabais des joueurs cassés ou à la carrière dans l’impasse. Il avait flairé la bonne affaire avec Lucien Denis, deviné le talent ébréché qu’on pouvait aisément recoller. Le club bénéficiait d’un statut promotionnel, entre amateurisme et professionnalisme. Lucien Denis, comme la plupart des joueurs, occupait un emploi. Lui, c’était professeur de sport puis employé à la mairie. D’autres travaillaient derrière un guichet de banque ou occupaient des fonctions plus ou moins factices dans des entreprises de la région. Cela assurait une base de salaire et la couverture sociale. Le complément était versé par le club. « Une fois par mois, on faisait la queue devant le vestiaire pour toucher une enveloppe en liquide », raconte le joueur. Il gagnait au total 5 000 francs par mois, pas la fortune mais de quoi faire construire un joli pavillon. Guy Roux voyait déjà grand, avec le soutien, les accointances politiques, du maire et secrétaire d’Etat aux sports d’alors, Jean-Pierre Soisson. Un industriel de la volaille, Gérard Bourgoin, n’avait pas tardé à entrer dans le giron, Tapie des campagnes dont la marque – « La Chaillotine » – ornait le maillot et faisait rire les adversaires. C’est pour faire rentrer les picaillons que le club avait accepté d’accueillir en 1978 le tournage de Coup de tête. « On nous a dit que c’était l’histoire d’un bled en Coupe de France », raconte le témoin. Mais, question foot, Patrick Dewaere avait les pieds carrés. « Je n’ai jamais vu un mec aussi nul, raconte l’homme de l’art. C’était à peine croyable. Quand il tirait, on avait peur qu’il se casse la jambe. Il ratait tout, il tombait, il s’énervait. » Il a donc fallu trouver un clone en short. Avec sa physionomie et ses cheveux frisés, Lucien Denis ferait l’affaire. « Jean-Jacques Annaud m’a demandé de me laisser pousser la moustache. » « Dewaere était super sympa, poursuit le sosie d’alors. Il prenait sa douche avec nous. C’était une star qui se mettait à notre niveau. Acteurs ou sportifs, je crois que nous étions une génération plus proche des gens, pas comme maintenant. » Un soir que l’acteur était seul à son hôtel, Lucien Denis l’a invité à dîner. « Il était d’une grande délicatesse. Il cherchait l’amitié. On a parlé de tout et de rien. Il avait un setter baptisé Caramel. Il me l’a donné ensuite. » Quand le footballeur apprendra son suicide en 1982, il sera peiné mais pas surpris. « C’était un homme à la fois très sympa et très fragile, très perturbé. » Le tournage a duré trois semaines, les scènes de terrain s’éternisant jusqu’au cœur de la nuit. Dans une scène cruciale du film, le héros marque de manière improbable, après un jeu de billard du ballon devant le but. « Coupez ! On la refait », a décrété Jean-Jacques Annaud après la prise. Guy Roux est intervenu en conseiller technique. « Non ! Celle-là, on ne pourra jamais la refaire ! » Les joueurs ont vu le film en avant-première. « C’était une histoire très marrante, une satire du foot plutôt réussie. J’ai été surpris de la différence entre la réalité des choses et ce que tu vois à l’écran. On a vraiment l’impression que c’est Dewaere qui joue. C’est incroyable ce que la caméra peut faire. » L’année suivante, Auxerre a continué à se renforcer en main-d’œuvre polonaise (Jozef Klose, le père de l’international allemand Miroslav Klose) ou en joueurs à relancer. Alors que Coup de tête entamait sa carrière en salles, par un étonnant mimétisme, Auxerre faisait de même en Coupe de France. La ville entière avait la tête qui tournait, comme Trincamp, portait en triomphe ses joueurs à chaque nouveau tour passé. Les joueurs entamaient dans le vestiaire l’hymne du film, écrit par Pierre Bachelet. « La victoire au bout du pied et la balle au fond des filets, allez Trincamp, Trincamp, Trincamp ! But ! But ! But ! » Une belle autodérision qui ne se voyait guère sur la pelouse, où Auxerre faisait tomber les têtes. Jusqu’à cette finale perdue avec les honneurs. L’année suivante, le club accédait à la première division grâce à un but de Lucien Denis, un tir en lucarne contre Cannes. Une autre ère, strictement professionnelle celle-là, s’ouvrait. Les salaires ont triplé mais l’ambiance a commencé à changer. « Ça devenait sérieux. Le centre de formation a ouvert. » En 1983, Guy Roux a entraîné Lucien Denis au milieu du terrain. « Tu peux rester, mais je serais toi, je partirais, lui a-t-il dit. Basile Boli arrive. Il est plus fort que toi. » Le cadre a été prêté à Lille puis a raccroché en 1985. Il avait bien gagné sa vie, économisé de quoi ouvrir un tabac-journaux à Auxerre. Comme lui, toute une génération, celle qui avait fait la transition entre le petit club de province et l’inamovible pensionnaire de Division 1, bientôt abonné aux coupes d’Europe, s’est ainsi éclipsée sur la pointe des pieds. Les reconversions furent souvent modestes. L’un a ouvert un magasin d’articles de sport, un autre est devenu chauffeur de préfet, un autre de taxi. Mais ils faisaient encore partie de la famille, rentraient dans le vestiaire pour partager joies et tristesses. En 1994, Lucien Denis en a eu marre d’être derrière un comptoir. Il a revendu son fonds et est retourné travailler à la mairie d’Auxerre. Il y est toujours, gagne moins de 2000 euros par mois, mais ne se plaint pas. Il collabore à RMC, pour qui il suit la gazette de son club de cœur. Il constate que les mentalités évoluent, avoue avoir du mal à comprendre certaines choses. « Cette génération n’a pas conscience de la valeur de l’argent. Ils débutent, ils gagnent 7 500 euros par mois et disent : “Je suis volé.” » Auxerre change avec le foot. « C’est de moins en moins l’ADN de l’AJA. » Les méthodes paysannes n’ont pas survécu à la nouvelle donne économique. Perte d’identité, pertes financières aussi : l’équipe a connu des années noires et la descente en deuxième division, en 2012. La finale du 30 mai sonne comme une rédemption. En face, c’est le Paris-Saint-Germain et ses millions à foison. Inégal ? « La seule vérité est sur le terrain, veut croire Lucien Denis. Le reste est de la fiction. » Foi d’acteur. Sommaire de la collection On a retrouvé… Fermer Sommaire de la collection L'Iran rejette l'inspection de ses sites militaires et l'interrogatoire de ses scientifiques L'Iran refuse que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) mène des « inspections de ses sites militaires » et interroge ses scientifiques dans le cadre d'un accord sur le nucléaire, a déclaré samedi 30 mai un haut négociateur iranien, selon la télévision d'Etat. Cette déclaration d'Abbas Araghchi, faite peu avant la rencontre entre le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et son homologue américain John Kerry à Genève, reprend la position exprimée par le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, le 20 mai. Toutefois, M. Araghchi a fait il y a quelques jours la distinction entre inspection et accès aux sites militaires dans le cadre de l'accord en cours de finalisation. Lire nos explications (édition abonnés) : Nucléaire iranien : les négociations butent sur l’étendue des inspections « Mais dans le cadre du protocole additionnel et les procédures prévues par ce protocole, les discussions continuent. Il n'y toujours pas d'accord sur cette question, les deux discussions continuent. (...) La manière d'appliquer le protocole additionnel est un des sujets de divergence sur lesquels on discute », a-t-il ajouté. L'accord définitif attendu pour fin juin Le protocole additionnel au traité de non-prolifération, dont l'application a été acceptée par Téhéran dans le cadre d'un accord sur le nucléaire, permet des inspections poussées des sites nucléaires mais aussi l'accès à d'autres sites, y compris des sites militaires, par les inspecteurs de l'AIEA. Selon Téhéran, un tel accès est réglementé et doit être justifié. MM. Kerry et Zarif pilotent depuis des mois les négociations entre les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) et Téhéran, sous l'égide de l'UE, afin de trouver un accord définitif sur le programme nucléaire controversé de la République islamique. Les parties ont jusqu'au 30 juin pour graver dans le marbre un texte final. La vague de chaleur en Inde fait plus de 2 000 morts • Mis à jour le 30.05.2015 à 14h15 Les températures suffocantes qui sévissent depuis des semaines en Inde ont provoqué la mort de plus de 2 000 personnes, ont annoncé les autorités samedi. Des centaines de personnes, surtout parmi les plus pauvres, succombent chaque été en raison de la chaleur en Inde, mais 2015 s'avère être la deuxième année la plus meurtrière de l'histoire du pays et la cinquième la plus fatale sur l'ensemble de la planète, selon les chiffres du EM-DAT, une base de données internationale sur les catastrophes naturelles. Les Etats d'Andhra Pradesh et de Telangana, dans le sud du pays, sont de loin les plus touchés par la canicule et recensent à eux seuls 1 979 décès. Dix-sept autres personnes sont mortes en Orissa, dans l'est et neuf autres ailleurs, ce qui porte le total des décès à 2 005. En 1998, 2 451 personnes étaient mortes, selon les données du EM-DAT. Campagnes d'éducation populaire Dans l'Andhra Pradesh et le Telangana, le gouvernement a lancé des campagnes d'éducation populaire pour informer les plus vulnérables et les aider à faire face à la chaleur. Au Telangana, les autorités ont distribué des tracts et utilisent les médias locaux pour inviter les gens à boire beaucoup d'eau et à éviter de sortir à l'extérieur, a indiqué le responsable de la gestion des catastrophes naturelles de l'Etat, B. R. Meena. Selon lui, 489 personnes sont mortes dans l'Etat. « Il y a eu un petit fléchissement de la chaleur, mais nous sillonnons les routes pour expliquer aux gens comment se protéger », explique-t-il, précisant qu'il n'y avait pas eu de nouveau décès depuis jeudi. « Les décès vont vraiment ralentir dans les prochains jours », confirme son collègue d'Andhra Pradesh, où 1 490 personnes sont mortes. Samedi, les températures maximales tournaient autour de 45 °C, les météorologistes à New Delhi avertissant que les températures torrides pourraient se prolonger la semaine prochaine dans plusieurs Etats. L'Inde parle de vague de chaleur quand la température maximale atteint 45 °C ou qu'elle est supérieure de 5 °C à la moyenne des précédentes années. lmd.onload(function() { { var i = $(".js_dailymotion#x2rx2px"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2rx2px", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); }); }); Barrages, montée, demi-finales : comment fonctionne le Top 14 ? • Mis à jour le 30.05.2015 à 15h37 Pierre Breteau A l’image des règles du rugby, le championnat de France de rugby à XV a évolué dans sa forme depuis la création de la compétition et la première finale jouée entre le Racing-Club de France et le Stade Français, arbitrée par Pierre de Coubertin en 1892.Le Top 14 est un championnat qui regroupe 14 équipes « à statut professionnel » et qui se rencontrent en deux phases, un « aller » et un « retour », soit 26 journées. Les clubs engrangent des points selon le barème suivant :victoire : 4 points,match nul : 2 points,défaite : 0 points,bonus : 1 point supplémentaire (« bonus offensif » en cas de victoire avec trois essais de plus que l’adversaire, « bonus défensif » en cas de défaite avec un écart égal ou inférieur à cinq points).Vingt-six journées de Top 14Depuis la saison 2009-2010, à l’issue de ces 26 rencontres, les deux équipes arrivées en tête se qualifient d’office pour les demi-finales – le Rugby Club toulonnais (RCT) et les Clermontois de l’ASM, cette saison. Les quatre équipes restantes, classées entre la troisième et la sixième place, se rencontrent lors de matchs de barrage.La troisième équipe au classement général (Toulouse, cette année) reçoit la sixième équipe (Oyonnax), et la quatrième (Stade Français) affronte la cinquième (les Franciliens du Racing-Métro 92).Les deux équipes qui sortent gagnantes des barrages rencontrent ensuite les premier et deuxième du championnat en demi-finales. La finale du Top 14, programmée pour le 21 juin 2015, oppose les deux derniers clubs. L’équipe gagnante est sacrée championne de France et repart avec le bouclier de Brennus. Deux équipes montent, deux descendentA la fin de chaque saison, les deux équipes arrivées en 13e et 14e positions sont reléguées dans le championnat de seconde division, la Pro D2. La saison prochaine, ce sont l’Aviron bayonnais et le Lyon olympique universitaire (LOU), qui vont rejoindre les 14 autres clubs de Pro D2.Pour combler ces deux départs, la seconde division enverra deux clubs dans l’élite du rugby français. Arrivée en tête à l’issue des 30 journées de Pro D2 de la saison 2014-2015, la Section paloise est promue directement en Top 14. La seconde équipe, le SU Agen, est désignée après un processus de demi-finales semblable à celui du Top 14. De la même manière, les deux équipes arrivées dernières sont reversées dans la troisième division, la Fédérale 1. Pierre Breteau Journaliste au Monde Accident mortel à Paris : la détention du policier au volant requise • Mis à jour le 30.05.2015 à 12h41 Le policier soupçonné d'avoir provoqué un accident mortel à Paris, jeudi 28 mai à l'aube alors qu'il était ivre, va être présenté samedi 30 mai à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen. Le parquet a requis son placement en détention, a précisé une source judiciaire. En poste à la PJ de Seine-Saint-Denis, ce brigadier-chef, qui n'était pas en service, rentrait de soirée à vive allure, accompagné d'un de ses collègues. Après avoir brûlé plusieurs feux rouges, il a percuté vers 4 h 15 la camionnette conduite par un livreur de 40 ans. Ejecté de son véhicule sous la violence du choc, ce dernier est mort peu après le choc. Alcoolémie de 2,13 g/l de sang Le policier, qui conduisait une voiture banalisée sans être en service, présentait une alcoolémie de 2,13 grammes d'alcool par litre de sang, soit plus de quatre fois le taux autorisé (0,5 g) et près de trois fois celui à partir duquel conduire en état d'ébriété devient un délit (0,8 g). Le collègue du chauffard présumé, qui était sur le siège passager et est également affecté à la PJ de Seine-Saint-Denis, a été entendu comme témoin. Il présentait un taux d'alcool d'1,6 gramme par litre de sang. Peu après les faits, les deux hommes avaient été suspendus de leurs fonctions, dans l'attente des conclusions de l'enquête. Le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a prévenu que si l'enquête judiciaire confirmait les premières constatations, il ferait preuve d'« une très grande sévérité » à l'endroit des deux policiers, « indépendamment des poursuites pénales ». Le parquet d’Evry requiert le renvoi devant les assises d’un personnage-clé de l’affaire Dassault • Mis à jour le 30.05.2015 à 15h44 Simon Piel Simon Piel Journaliste au Monde « Much Loved », le film marocain mis en pièces sur la Toile avant d’avoir été vu • Mis à jour le 30.05.2015 à 11h57 Clarisse Fabre C’était le mardi 19 mai, le soir de la projection de Much Loved, à Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs : les festivaliers s’apprêtaient à découvrir cette fiction, très documentée, qui montre le milieu de la prostitution au Maroc de façon crue et lucide, avec une police complice du tourisme sexuel, de ses clients étrangers ou marocains, de ses organisateurs locaux. Sur la scène du Théâtre Croisette, le réalisateur Nabil Ayouch exprimait le désir que son film, une coproduction franco-marocaine, suscite un débat et secoue les mentalités. On en est très loin, pour l’instant. Comme l’a annoncé le ministère de la communication marocain, lundi 25 mai, Much Loved est frappé d’interdiction au Maroc, « vu qu’il comporte un outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine, et une atteinte flagrante à l’image du royaume ».Pas de projection, pas de débat ! A la place, une déferlante de messages de haine inonde les réseaux sociaux émanant, entre autres, des milieux conservateurs marocains. Des pages Facebook ont été ouvertes, demandant l’exécution du réalisateur et de l’actrice principale, Loubna Abidar, avec des milliers de « Like » (« J’aime »), indique le cinéaste. Une association aurait déposé une plainte au pénal contre lui, mais il n’a pas encore reçu la notification écrite. A l’initiative de la Société des réalisateurs de films, organisatrices de la Quinzaine, une pétition de soutien circule parmi les cinéastes, déjà signée par Stéphane Brizé, Arnaud Desplechin, Pascale Ferran, Agnès Jaoui…Comment a démarré cette folle croisade contre le film et son réalisateur, bien identifié au Maroc, et auteur, entre autres, des Chevaux de Dieu (2012), long-métrage qui évoquait les attentats de Casablanca ? Les extraits de Much Loved, mis en ligne à la veille de l’ouverture du Festival sur le site de la Quinzaine qui ont circulé sur les sites de partage de vidéos, hors contexte. « Alors, tu as fait fuiter des extraits ? », s’est entendu dire Nabil Ayouch, le 18 mai, sur la Croisette ? Bien sûr que non, a-t-il répondu. L’un des extraits, qui montre les prostituées filant en voiture vers une soirée arrosée organisée pour des Saoudiens, aurait été vu deux millions de fois, révèle le cinéaste, qui n’en revient pas encore. On entend les filles, dans un langage cru, se motiver avant l’abattage. Quelques rushs qui ne figurent pas dans la version finale circuleraient même sur Internet, ajoute-t-il, ce qui signifierait que des fuites aient été organisées dans le circuit de postproduction…Le quotidien des prostituéesMis à part ces miettes sur Internet, auxquelles s’ajoutent des copies piratées, le public marocain n’a pas découvert ce film dans toute son ampleur. C’est une plongée dans le quotidien de prostituées qui vivent sous le même toit : du matin où on les découvre en peignoir ou en pyjama de jeune fille jusqu’aux soirées sordides. Elles sont solidaires et savent pourquoi elles y vont. A la fois amazones et victimes, ces guerrières du sexe tentent de retirer un maximum d’argent de ces parties, quitte à subir des humiliations. L’image est travaillée, les scènes sont stupéfiantes. Seule Loubna Abidar est une comédienne professionnelle, les autres sont des « femmes qui connaissent le milieu de la prostitution mais n’en font pas partie », déclare l’équipe du film.A Cannes, le film a reçu un accueil très chaleureux du public. Mais, dans la salle, des membres du Centre du cinéma marocain veillaient au grain. Dans son communiqué du 25 mai, le ministère de la communication s’appuie sur leur appréciation pour justifier la censure : c’est « suite aux conclusions d’une équipe du Centre cinématographique marocain qui a regardé le film lors de sa projection dans le cadre d’un festival international » que les autorités marocaines ont « décidé ne pas autoriser sa projection au Maroc ». Nabil Ayouch dénonce le procédé. « A ma connaissance, c’est une première, et je suis étonné par la méthode. Le ministère de la communication n’est pas compétent pour autoriser, ou pas, la sortie d’un film ; seule la commission de contrôle, laquelle dépend du Centre du cinéma marocain, l’est. Le débat porte désormais sur la liberté d’expression, chèrement acquise au Maroc depuis les années 1970 », déclare au Monde Nabil Ayouch, qui précise toutefois que « la majorité des journaux marocains soutiennent le film ». Il ajoute : « Les opposants se focalisent sur quelques extraits, et occultent la dimension artistique du film. Much Loved, c’est un an et demi de travail, toute une enquête sur le terrain. Je m’attendais à de telles réactions enflammées, aussi violentes. Mais un débat sociétal sur un sujet aussi présent ne peut être que positif. »« Plein d’humanité »La tension est montée toute la semaine, jusqu’au retour du réalisateur au Maroc, lundi 25 mai. Les ventes internationales se limitent, pour l’instant, à trois pays, « la France, l’Italie et l’ex-Yougoslavie », précise le vendeur international, Celluloïd Dreams, sis à Paris. On ne sait pas encore si le film sera sélectionné pour le Festival de Marrakech (du 4 au 13 décembre), financé en partie par le roi du Maroc, via une fondation. « Je ne veux pas me laisser influencer par cette affaire. Dans la compétition, je ne sélectionne pas toujours les films marocains présentés à Cannes », nous dit simplement Bruno Barde, qui assure la sélection. Le délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, Edouard Waintrop, juge, dans un communiqué, « cette censure, cette atteinte à la liberté d’expression inacceptables », de la part d’« un pays qui accueille des tournages du monde entier et qui organise, justement à Marrakech, l’un des plus grands festivals du cinéma ».Le distributeur Eric Lagesse, de Pyramide, n’avait pas prévu un tel chaos : il ne sait pas encore quand le film sortira en France. Les deux dates qui avaient été évoquées, à Cannes, le 23 septembre ou le 9 décembre, ne sont pas confirmées. « J’ai acheté le film le week-end avant Cannes. Je l’ai trouvé formidable. Mais ensuite, je n’ai pas maîtrisé la communication. Notamment le visuel provocant qui montre une comédienne avec un doigt dans la bouche. Cela ne me plaît pas. Si on ajoute à cela les extraits sur Internet, cela rend le film putassier, alors qu’il est plein d’humanité. » Bref, il faut le voir. Clarisse Fabre Reporter culture et cinéma Airbus : la conception de l'A400M n'est pas mise en cause • Mis à jour le 30.05.2015 à 11h50 La conception de l'avion de transport militaire A400M n'est pas mise en cause par l'accident survenu en Espagne au début de mai, la faille se situant plutôt au niveau des procédures de test, a estimé Fabrice Brégier, PDG d'Airbus, la filiale d'aéronautique civile d'Airbus Group. L'appareil, destiné à la Turquie, s'était écrasé à Séville, dans le sud de l'Espagne, le 9 mai, faisant quatre morts et deux blessés graves. Le quotidien allemand Handelsblatt évoquait vendredi un problème dans l'installation du logiciel de contrôle des moteurs pour expliquer l'accident. « Déjà, ça veut dire que la conception de l'avion n'est pas à mettre en cause », a commenté le dirigeant, dans un entretien à France Inter, i-Télé et Les Echos diffusé samedi. Lire : Questions sur l’avenir de l’A400M « Faiblesse dans les procédures de test » « Ensuite, il y a eu, effectivement soit une faiblesse dans les procédures de test des avions avant la mise en vol, car il s'agissait du premier vol d'un avion de série, soit un problème qui provenait de la mise en œuvre de ces procédures », a-t-il déclaré, rappelant que c'était la branche défense d'Airbus Group, Airbus Defence and Space (Airbus DS), qui avait la responsabilité du programme A400M et donc de l'enquête interne. Lire : Airbus alerte ses clients sur un éventuel problème d’électronique des moteurs de l’A400M Interrogé sur la possibilité qu'une erreur d'assemblage du même type se produise sur des avions civils, le dirigeant a souligné : « Au niveau du groupe, on tire chaque fois l'ensemble des conséquences d'un tel accident, ou même d'un incident. » « On n'a pas eu, à Toulouse, de problème au cours des vingt dernières années », a-t-il ajouté.  Les manifestations reprennent au Burundi Le 30.05.2015 à 11h25 • Mis à jour le 30.05.2015 à 15h46 Samedi matin, dans Bujumbura, des petits groupes de manifestants commençaient à se regrouper dans les habituels quartiers contestataires, où le dispositif policier reste toujours imposant, selon des habitants. Crédits : AP/Berthier Mugiraneza Plongé depuis un mois dans une grave crise politique, le Burundi vit au rythme des manifestations organisées quotidiennement pour contester la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat à l'élection présidentielle du 26 juin. Un manifestant a été tué par la police vendredi dans la banlieue rurale de Bujumbura. Samedi matin, dans Bujumbura, des petits groupes de manifestants commençaient à se regrouper dans les habituels quartiers contestataires, où le dispositif policier reste toujours imposant, selon des habitants. A Cibitoke et Buterere, où les barricades souillées d'excréments ont été dégagées des routes principales par des engins de chantier, une centaine de personnes commençaient à se rassembler pour manifester. Même chose à Nyakabiga et Kinanira, où des dizaines de jeunes se regroupaient dans les ruelles, l'avenue principale étant occupée par les policiers. Aucune manifestation n'était, en revanche, signalée à Musaga, un bastion de la contestation où la police intervient en force depuis une semaine. Dans tous ces quartiers, la police est plus présente que jamais, avec un policier tous les dix mètres, armé d'une kalachnikov ou parfois d'une mitrailleuse. Ce dispositif était encore plus imposant samedi alors que des renforts sont arrivés ces derniers jours en provenance de la province. Le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) met en garde contre « une spirale de la violence » au Burundi, où le pouvoir s'est « radicalisé » ces dernières semaines, dans un nouveau rapport rendu public samedi. Démissions à la commission électorale Par ailleurs, la vice-présidente de la commission électorale nationale (CÉNI), Spes Caritas Ndironkeye, a démissionné de ses fonctions et fui à l'étranger, prenant un avion pour Kigali (Rwanda) vendredi en début de soirée, selon des proches, hypothéquant encore un peu plus la tenue d'élections législatives et communales prévues le 5 juin. Une source au sein de la commission a confirmé son départ : « Elle est partie, même si elle ne nous a pas dit au revoir, même si elle ne nous a pas dit où elle allait. » Des informations font état également du départ d'une autre commissaire de la CÉNI, Illuminata Ndabahagamye. Mais la commission électorale n'a pas confirmé. « Ce qui se passe est une catastrophe, mais c'était inévitable », a commenté un membre de la commission sous couvert d'anonymat. La CÉNI compte cinq commissaires au total, désignés par le président et approuvés par l'Assemblée nationale. « Techniquement, la CÉNI peut continuer de travailler avec quatre commissaires sur cinq, on peut tenir le coup. Mais si c'est deux (commissaires qui sont partis), aucune décision ne pourra être prise, et il sera impossible de les remplacer d'ici au 5 juin », a commenté la même source au sein de cette commission. Le principal opposant appelle à un report des élections Dans ce contexte, le principal opposant à Pierre Nkurunziza, Agathon Rwasa, a appelé samedi au report des élections législatives et locales qui, si elles se tenaient à cette date, seraient une « mascarade ». « Dans les conditions actuelles, si les élections sont organisées le 5 juin, ce ne seront pas des élections crédibles, transparentes ». Les violences ont fait plus d'une trentaine de morts depuis le début de la contestation. Des élections législatives et communales, déjà repoussées de dix jours sous la pression de la communauté internationale, sont prévues pour vendredi prochain, suivies du scrutin présidentiel le 26 juin, puis des sénatoriales le 17 juillet. Lire : « Agir maintenant pour préserver la paix au Burundi » Outreau : « On va arrêter les sous-entendus » • Mis à jour le 30.05.2015 à 10h36 Florence Aubenas (Rennes - envoyée spéciale) La garde à vue venait de commencer quand le policier a demandé à Daniel Legrand, abruptement : « Avez-vous déjà caressé le sexe ou les fesses d’une femme, d’un homme ou d’un enfant ? » L’autre en est resté abasourdi : « Ça me gêne de parler de ça. En fait, je n’ai jamais caressé d’adulte ou d’enfant de ma vie. » La question précédente du policier était : « Etes-vous vierge ? », et la réponse « Oui. » Daniel Legrand a 19 ans alors. « Trois adultes vous accusent de pédophilie », avait continué le policier. Le garçon n’avait rien trouvé d’autre à dire que : « Le ciel me tombe sur la tête. » C’était le 14 novembre 2001.Près de quatorze ans plus tard, à Rennes, Philippe Dary, président de la cour d’assises des mineurs, vient de lire le PV à l’audience. Il commente : « Ce sont des questions plutôt inhabituelles en garde à vue. » Tout est « plutôt inhabituel », il faut dire. Acquitté comme douze autres personnes en 2005, Daniel Legrand doit répondre une nouvelle fois – et pour une chicane de procédure – du même dossier, l’affaire d’Outreau, le « plus grand fiasco judiciaire français ».Ce vendredi 29 mai 2015, le procès entre dans son dernier tiers, et c’est un homme à lunettes, en élégant chandail, qui témoigne à la barre. Il se présente : « Retraité. » Gilbert Delobel a tenu pendant vingt ans le sex-shop de la rue des Religieuses-Anglaises, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Sa boutique aurait été l’épicentre d’un réseau pédophile international. « Qu’est-ce que vous en pensez ? », lui demande le président. L’autre rigole. « Rien. » Le président continue : « Vous connaissez Daniel Legrand ? » « Jamais vu. » Pendant toute l’instruction, Myriam Badaoui et un couple de voisins avaient accusé Daniel Legrand et son père de diriger « une entreprise d’attouchements », convoyant des enfants par voitures entières vers leur maison en Belgique. « Le fils tenait le sex-shop pendant que son père m’enculait », raconte Myriam Badaoui à longueur d’interrogatoire.A la barre, le retraité Delobel secoue la tête. Il ne connaît rien de tout cela, si ce n’est Thierry Delay, le mari de Myriam Badaoui. Un bon client. A la fin des années 1990, il venait deux fois par semaine, toujours seul, « acheter des gadgets ». « Vous voulez dire des godemichés ? », demande le président. « C’est ça. »« Vous êtes sur la liste »Dans l’après-midi qui s’avance, le public bâille de plus en plus à mesure que le président Dary détricote à nouveau l’invraisemblable pelote du « meurtre de la petite fille belge ». Daniel Legrand s’était accusé en janvier 2002 d’avoir assisté à la mise à mort d’une enfant dans l’appartement des Delay, avant de se rétracter deux mois plus tard. Il espérait piéger ses accusateurs. Les gens quittent la salle. Ceux qui restent vont brutalement se réveiller.Il est presque 16 h 30 quand un médecin vient témoigner à son tour. A Outreau, quartier de la Tour du Renard, il a soigné la famille Delay jusqu’en février 2001, à l’arrestation de Myriam Badaoui et de son mari, dénoncés par leurs enfants. Dans la foulée, une première vague d’interpellations a eu lieu, mais c’est la seconde qui a marqué le médecin, en novembre 2001. Lui n’est pas inquiété alors, mais il sent une rumeur monter autour de lui. Son nom se murmure à l’épicerie, chez les représentants en pharmacie. Il veut croire à une homonymie jusqu’à ce que des journalistes lui annoncent : « Vous êtes sur la liste. » Le médecin se présente au commissariat. On le renvoie. Il appelle le juge d’instruction. Pas de réponse. Il écrit. Toujours rien.Trois mois plus tard, des policiers l’embarquent à 7 h 55, le 26 février 2002. Devant la cour d’assises, le président Dary préfère ne pas lire publiquement ce dont l’accusent à l’époque Myriam Badaoui et deux de ses enfants. Mais contrairement aux personnes mises en cause avant lui, le médecin est relâché le jour même.« Prise de conscience »Le dossier a, en effet, considérablement évolué entre-temps. Le meurtre de la petite fille s’apprête à tourner au non-lieu, la piste belge s’est effondrée, aucune écoute téléphonique, pas de mouvement d’argent, les enquêteurs peinent à rassembler quelques indices matériels en dehors des aveux et dénonciations de Myriam Badaoui, suivie par un couple de voisins.« En continuant à les écouter, nous allions nous retrouver avec la moitié de la population d’Outreau accusée et l’autre victime », a expliqué quelques jours plus tôt François-Xavier Masson, du SRPJ de Lille, devant les assises de Rennes. Dans l’affaire d’Outreau, 70 personnes au moins ont été mises en cause dans des conditions comparables, moins d’un tiers arrêtées et 13 finalement acquittées.« L’absence de mise en examen de certaines personnes pourtant accusées par les enfants et Myriam Badaoui est vraisemblablement le fait d’une prise de conscience, jamais reconnue par le juge d’instruction ni le procureur de la République », a conclu de son côté la commission parlementaire, saisie après les acquittements. Et le docteur ? A l’audience de Rennes, il se trouve justement que Myriam Badaoui en avait parlé en pleurant : « Je l’avais accusé par vengeance », après une histoire confuse où un de ses fils était battu.RumeursA Rennes, Patrice Reviron, avocat de la partie civile prend la parole. « Quelle est votre pratique Internet, docteur ? » Le médecin explique qu’il lui est arrivé de se retrouver sur des sites illégaux, pédophiles par exemple, en surfant sur des portails pornographiques. Il l’avait déjà dit en garde à vue, affirmant se déconnecter aussitôt. A l’époque, il avait aussi proposé la saisie de son ordinateur.« L’a-t-on fait ? », demande Me Reviron. C’est non. Alors l’avocat hausse brutalement la voix : « Et bien, moi, ça m’étonne. »Un silence de plomb s’abat sur les assises. L’avocat général se lève. « On va arrêter les sous-entendus. » Et comme une provocation, il demande : « Etiez-vous le médecin d’un groupe pédo-criminel ? Etiez-vous appelé à soigner des enfants qui étaient “trop abîmés” ? Etes-vous copain avec la police ou des magistrats ? »Aux assises de Rennes, c’est la première fois qu’une digue se rompt vraiment. Dans leurs flots invisibles et furieux, quelques sites Internet, un livre, des blogs se sont remis à charrier des rumeurs autour d’une quarantaine de noms dans l’affaire Outreau. Florence Aubenas (Rennes - envoyée spéciale) Journaliste au Monde A Paris, le Parti communiste déroule le tapis rouge à Syriza • Mis à jour le 30.05.2015 à 11h09 Raphaëlle Besse Desmoulières Dix ans après, que sont les nonistes devenus ? Dimanche, Pierre Laurent devait lancer un « appel pour la Grèce » et une « semaine de solidarité avec les Grecs ». A l’heure où les négociations entre Athènes et ses créanciers sont entrées dans une phase aiguë, celui qui est aussi président du Parti de la gauche européenne (PGE) cherche à construire un « front anti-austérité à l’échelle de l’Europe » dans lequel son parti occuperait un rôle central. Il entend aussi renouveler « l’exigence qui est la nôtre à l’égard du gouvernement français d’appuyer le gouvernement grec dans la demande de respect du programme sur lequel il a été élu ».« Affinité culturelle »Aucun représentant de Podemos n’est attendu. Le PCF justifie cette absence par un problème d’agenda une semaine après la percée électorale de Podemos à Barcelone et Madrid. « On a un rapport privilégié avec Syriza, mais nous sommes aussi dans une construction commune avec Podemos », assure Anne Sabourin, qui représente le PCF à la direction du PGE. Les premiers partenaires du PCF en Espagne restent cependant les communistes d’Izquierda Unida, présents ce week-end à Paris. Mais ils entretiennent des rapports compliqués avec la formation de Pablo Iglesias.La proximité entre le PCF et Syriza s’explique avant tout par une « affinité culturelle », rappelle Roger Martelli, ancien dirigeant communiste et historien du parti : « Il y a un background et un langage communs. » Contrairement à Podemos qui est né du mouvement des « indignés », Syriza est l’héritier d’une dizaine de mouvements issus de la gauche radicale et notamment de Synaspismos, un parti créé par des dissidents du Parti communiste grec (KKE). Arrivé à la tête de la coalition en 2008, le tour de force de M. Tsipras a été de réussir à contenir les différents courants internes. Jusqu’à en faire un seul et même un parti qui a pris le pouvoir en Grèce sept ans plus tard.Cartel de partisLe PCF, lui, a rompu dans les années 1990 ses liens avec le KKE, jugé trop orthodoxe, pour se rapprocher de Synaspismos puis de Syriza, avec qui il a construit le PGE. « Syriza assume une identité de gauche radicale, quand Podemos refuse de s’inscrire dans la division gauche-droite, explique Fabien Escalona, enseignant à Sciences Po Grenoble. Le PCF se sent beaucoup plus à l’aise avec ça. » Malgré un PS qui se déporte vers le centre, le chemin semble encore long pour voir émerger un Syriza ou un Podemos en France, où le mouvement social est atone et la crise moins violente que celle qui a frappé l’Espagne et la Grèce. Dans ces deux pays, le souvenir des dictatures maintient pour l’instant l’extrême droite à distance, quand c’est le FN qui, en France, récupère une large part du vote contestataire.Le Front de gauche porte aussi ses responsabilités. Trois ans après l’espoir soulevé par les 11,10 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, la coalition de la gauche radicale n’a pas su transformer l’essai. Elle reste un cartel de partis qui s’écharpent sur des questions stratégiques. « Les succès de Syriza et Podemos sont à double tranchant, convient Ian Brossat, adjoint PCF à la Mairie de Paris. D’un côté, c’est fascinant, de l’autre ça montre nos propres difficultés à en faire autant. » Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Au Burkina Faso, les résistants au réchauffement climatique En trente ans, les habitants ont vu leurs terres se craqueler, le sable emporter cultures et habitations. Il leur faut inventer de nouvelles techniques pour retenir l'eau et s'assurer de la nourriture tout au long de l'année Au Burkina Faso, le changement climatique épuise les sols et les populations Le climat sahélien s’étend de plus en plus vers le sud, ensablant inéxorablement les cultures. Bogandé, chef-lieu de la province de la Gnagna, dans l’est du Burkina Faso. Il est à peine 16 heures, le 21 mai, quand soudain un vent violent envahit la ville, soulevant sable et poussière et plongeant les rues dans une quasi-obscurité, à en faire perdre la tête aux chèvres vagabondes. Dans les villages de cette province, les gens font directement un lien entre ces phénomènes climatiques et la dégradation de leurs conditions de vie ; ils racontent comment ces vents rouges, de plus en plus fréquents, sont dévastateurs, ensablent leurs cultures, détruisent les habitations, propagent des maladies dans leurs troupeaux. Sur la grande plaine de la Gnagna, en cette fin mai, la terre est sèche, craquelée. Les seules taches vertes proviennent des quelques rares arbres, des acacias seyal, qui parsèment l’espace. Dans les villages, la plupart des puits sont taris. On est en pleine période de "soudure" où les réserves de la récolte précédente s’épuisent et que la nouvelle n'est pas exploitable. Et la pluie n’arrive toujours pas. La saison des pluies tarde à débuter dans la plaine de la Gnagna. S'étalant normalement sur quatre mois de mai à août, les pluies se font plus désormais plus courtes et plus erratiques. Dans le bas-fond de Nindangou, les puits demeurent pour l'heure secs. Au-delà de la culture de céréales, les agriculteurs de la province de la Gnagna pratiquent l'élevage de zébus (photo), mais aussi de chèvres ou de volaille. Baisse de la pluviométrie L’an passé, il n’est pas tombé plus de 538 millimètres de pluies. En 30 ans, la moyenne annuelle de la pluviométrie a baissé de 200 millimètres. « La zone de climat sahélien s’étend de plus en plus vers le sud. Bogandé, marqué jusqu’ici par un climat soudano-sahélien, est aujourd’hui à la limite, observe Claire Gaillardou, responsable du département des risques et des désastres de la mission Action contre la Faim (ACF) au Burkina Faso. Depuis 1975, la température s’y est accrue de 0,8 degré. ». C’est l’équivalent en 40 ans de l’augmentation de la température terrestre depuis 1880. --> Tnidano Tissa, 78 ans, se souvient à quoi ressemblait son village de Nigandou dans sa jeunesse. «  Il y avait des grands caïlcédrats, des nérés, des figuiers, des karités. Autant d’arbres dont on récoltait les fruits. En saison des pluies, le terrain était protégé par de hautes herbes. Tout au long de l’année il y avait un peu de couvert végétal. On voyait des antilopes, des gros varans, des hyènes… », raconte-t-il, faisant sourire les plus jeunes qui l’entourent et qui n’ont jamais vu la moindre trace de telles bêtes. Aujourd’hui le couvert végétal a disparu, les arbres se font de plus en plus rares. Soumis à un stress hydrique croissant, les sols s’érodent avec des vents de plus en plus violents. « Il n’y a même plus d’arbres pour les ralentir », se désole lui-même Lankoandé Diagnogou, voisin de Tnidano Tissa, de quarante ans son cadet. Dégradation des sols A 45 kilomètres de là, à Tindandou, Diawari Barbibilé, 63 ans, se désespère lui aussi : « La disparition du couvert végétal a accéléré la dégradation des sols et la saison des pluies est très brève. » Plus tardives, et surtout, entrecoupées de longs épisodes de sécheresse, les pluies deviennent, dans toute la région, de plus en plus erratiques, et de plus en plus intenses. Ce qui ravine les sols et enlève le peu d’humus qu’ils contiennent. « Et cela peut entraîner des inondations car l’eau s’infiltre mal sur des terres trop sèches. Le taux de ruissellement peut s’élever jusqu’à 40 % certaines années », souligne Claire Gaillardou, dont l’ONG tente d’aider les communautés à s’adapter à ces phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes. Une aide qui passe notamment par l’apprentissage de techniques agricoles permettant de retenir l’eau et diminuer les effets de l’érosion. Cette année, Diawari Barbibilé a ainsi pu préparer ses trois parcelles de 1 hectare en y creusant des demi-lunes, ces petites cuvettes en forme de demi-cercle qui, disposées en quinconce, selon les courbes de niveau, permettent de piéger le maximum d’eau et de créer des conditions favorables aux semis. Une technique qui lui permettra d’améliorer sa récolte, espère-t-il. Il y a dix ans encore, Diawari Barbibilé remplissait « cinq charrettes » de céréales. « Nous arrivions très bien à vivre de mes cultures et je parvenais à vendre le surplus de mes productions. Ces dernières années, le sol s’est tellement dégradé que je ne vends plus et c’est tout juste si j’ai assez pour nourrir ma famille avec les deux charrettes que je récolte. Tout le reste de mes cultures n’est bon qu’à donner au bétail, raconte avec dépit cet homme qui, aidé de son fils de 34 ans, a aujourd’hui seize bouches à nourrir. La pluie finit avant même que le mil ne mûrisse complètement. S’il n’y a pas de pluie, tout ce que tu fais, c’est zéro ! » Avec les caprices pluviométriques, Diawari Barbibilé a déjà été obligé d’abandonner le sorgho classique, qui prend plus de temps pour mûrir. Il préfère aujourd’hui semer du sorgho blanc et du petit mil, dont le cycle de culture est plus court. Période critique de soudure Au Burkina, en période de soudure, plus de 300 000 personnes sont en insécurité alimentaire. Dans la province de Gnagna, où en moyenne un ménage compte sept personnes, la situation est beaucoup plus dramatique que dans le reste du pays. Ces ménages couvrent, avec leur propre production, moins de la moitié de leurs besoins alimentaires annuels: en quatre à six mois, les réserves sont épuisées. Les pires années, ils sont contraints de vendre tout ou partie de leur bétail, quand ils en ont, ou de s'endetter. Le village de Ouandangou, situé à 12 km de Bogandé, dans la province de la Gnagna. Une famille dans le village de Ouandangou. Des greniers de stockage de céréales à l'extérieur du village. --> « Quand on fait face à une difficulté pour se nourrir, nous devons recourir à un de nos voisins au village qui a les moyens de nous prêter de la nourriture », témoigne André Dori, 38 ans, père de quatre enfants, qui lui non plus, à Kongaye, n’arrive pas à subvenir aux besoins de sa famille. « Ce sont des prêts en nature. Avec un intérêt de 100 % : pour un sac de céréales prêté, je dois en rembourser deux à mon prêteur usurier. Je suis très endetté, car mes cultures n’arrivent pas à leur terme du fait du climat », se désole-t-il lui aussi, découragé de ne pas arriver à sortir de son endettement depuis plusieurs années. Une situation dont André Dori espère sortir en améliorant ses conditions de production. Avec de vraies récoltes, assure-t-il, il nourrirait sa famille et pourrait acquérir un petit cheptel. Au Burkina avoir quelques bêtes c’est commencer à posséder un capital. Un père de famille, à Ouandangou. « Des jardins de la santé » pour manger toute l’année Un programme global de l’ONG Action contre la faim permet à des familles burkinabées de cultiver et d’améliorer nettement leurs conditions de vie. Au Burkina, Action contre la faim (ACF) s’attache à développer une approche globale de la sous-nutrition. Ses programmes visent à aider les personnes à accroître leur production de denrées de base à travers des techniques de restauration des sols, mais aussi à renforcer la diversification alimentaire. « Composés pour l’essentiel, voire seulement, de sorgho et de mil, les aliments de base cultivés ne sont pas suffisants pour assurer un régime alimentaire complet », explique Claire Gaillardou, responsable du département des risques et des désastres chez ACF. A Bogandé, une mère de famille prépare un repas. --> La malnutrition d'une mère peut impacter l'enfant pendant l'allaitement. Dans l’Est du pays, où l’ONG cible la majorité de ses bénéficiaires burkinabés, les taux de malnutrition aiguë sont parmi les plus élevés du pays : dans la Gnagna, 7,5 % des enfants de moins de 5 ans sont malnutris, et dans les provinces voisines de Komondjari, de Gourma et de la Tapoa, ce sont même plus de 10 %. Et les conséquences des événements climatiques, auxquelles les populations sont de plus en plus soumises, accroissent encore un peu plus la vulnérabilité des plus pauvres. Maraîchage et santé Là où un accès à l’eau peut être assuré, ACF développe des sites maraîchers, baptisés « Jardins de la santé », où les femmes font pousser des produits apportant des compléments nutritionnels aux aliments de base : concombres, oseille, poivrons, oignons, choux… L’apprentissage du maraîchage s’accompagne de formations et de sensibilisations à l’allaitement, la nutrition, l’hygiène. A Soula, village à 60 kilomètres de Bogandé, chef-lieu de la province de la Gnagna, le jardin de cultures de contre-saison démarré en 2014 pour faire face aux besoins en saison sèche a commencé à changer la donne. « La vie de mon foyer s’est grandement améliorée », se réjouit Tendamo Dimenchi. Avec son mari, cette jeune mère de 19 ans doit nourrir ses deux jeunes enfants, mais aussi les veuves et les enfants de son beau-frère décédé. Les céréales récoltées sur leurs deux hectares et les 50 000 francs CFA que son mari rapporte des sites aurifères où il part travailler en saison sèche ne suffisent pas à subvenir à leurs besoins. « L’an dernier, nous mangions des feuilles séchées accompagnées de potasse. Mais cette année, les aliments sont riches, ils ont du goût et sont nourrissants. Je pense que c’est ça qui a écarté les maladies de mon ménage, raconte Tendamo Dimenchi. Depuis qu’on a commencé à consommer les légumes frais, il y a une nette amélioration de la santé dans notre communauté, alors qu’avant les gens tombaient fréquemment malades pendant la période sèche », insiste la jeune femme, qui espère pouvoir bientôt tirer un revenu de sa production en vendant une partie de sa récolte au marché. « Sur les jardins de la santé les plus anciens, les enquêtes montrent que six ans après leur création, les personnes sortent durablement de leur situation précaire, les femmes réussissant à vendre jusqu’à 50 % de leurs cultures, souligne Claire Gaillardou. Et si nous ciblons au départ les ménages les plus vulnérables, les non bénéficiaires en profitent aussi, car il y a plus de disponibilité sur le marché. » 1 - Le changement climatique épuise les sols 2 - « Des jardins de la santé » Texte Laetitia Van Eeckhout Mer de Chine : Washington appelle Pékin à calmer ses ambitions territoriales • Mis à jour le 30.05.2015 à 10h48 Les Etats-Unis ont assuré samedi qu'ils continueraient à envoyer des navires et avions militaires dans les zones disputées de mer de Chine méridionale et appelé à l'arrêt immédiat des opérations d'aménagement de Pékin dans ces eaux. Lors d'une conférence à Singapour réunissant de hauts responsables militaires, dont des Chinois, le secrétaire américain à la défense Ashton Carter a estimé que la Chine, avec ses constructions d'îles semi-artificielles dans l'archipel des Spratleys, n'était « pas en phase avec les règles et les normes internationales ». L'archipel de plus de 100 îlots, récifs et atolls à mi-chemin entre le Vietnam et les Philippines, est l'une des zones les plus disputées en raison de son importance militaire stratégique. Les Chinois y mènent d'énormes opérations de remblaiement, transformant des récifs coralliens en ports et en infrastructures diverses. Critiques « infondées » M. Carter a reconnu que d'autres pays avaient développé des avant-postes dans la zone, à des échelles diverses, y compris le Vietnam avec quarante-huit avant-postes, les Philippines avec huit, la Malaisie avec cinq et Taïwan un. « Cependant, un pays est allé beaucoup plus loin et beaucoup plus vite que n'importe quel autre. Et c'est la Chine », a-t-il affirmé. « La Chine a aménagé plus de 800 hectares, soit plus que tous les autres réunis et plus que dans toute l'histoire de la région », a-t-il poursuivi, notant que tout cela a été fait « ces dix-huit derniers mois ». Lire (édition abonnés) : Pékin mène la politique du polder en mer de Chine méridionale Lors d'une session de questions-réponses après le discours de M. Carter, un responsable militaire chinois a estimé que ses critiques étaient « infondées et non constructives ». « La liberté de navigation en mer de Chine méridionale n'est pas du tout un problème car cette liberté n'a jamais été affectée, a déclaré le colonel Zhao Xiaozhuo de l'Académie de science militaire. Je pense que les activités de la Chine sont légitimes, raisonnables et justifiées. » Lire : Escalade verbale en Chine contre les survols américains en mer de Chine méridionale Le kendo en quête d’un regain de popularité au Japon Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Kendo : Le coup de bambouEn Europe, le nombre de pratiquants tend aujourd’hui à stagner. La France en compte environ 4 800 et reste le leader du continent. Elle a remporté la quasi-totalité des compétitions européennes. Aux championnats du monde, l’équipe française, qui a bénéficié dans sa préparation des conseils de Nobutaka Hara, 7e dan et membre de la garde impériale, espère bien figurer. Mais la tâche s’annonce délicate. Comme à chaque fois, le Japon part favori. Seule la Corée du Sud, voire les Etats-Unis, semblent capables de menacer sa suprématie. En finale masculine le 29, le Japonais Tadakatsu Amishiro a battu son compatriote Yuya Takenouchi. Le Français Jonathan Bertout a atteint les quarts de finale.Les succès nippons pourraient relancer l’intérêt du kendo dans l’archipel. « Le kendo a beaucoup changé, admet Maître Ozawa. Il est aujourd’hui plus un sport qu’un art martial. Mais il accorde toujours une grande importance à l’étiquette. Si les Japonais l’oublient, ils ne seront plus japonais. » Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Plusieurs Américains détenus par les rebelles au Yémen Un responsable du département d'Etat a indiqué dimanche 31 mai que « plusieurs » ressortissants américains étaient actuellement détenus au Yémen, en précisant œuvrer pour leur libération.Selon l'édition dominicale du quotidien américain The Washington Post, la rébellion chiite houthiste, soutenue par l'Iran et qui a conquis des pans entiers de territoire yéménite, « a fait prisonniers au moins quatre citoyens américains », qui seraient détenus dans la prison de la capitale, Sanaa.Cet événement survient alors que plusieurs sources évoquent des discussions en cours au sultanat d'Oman entre des responsables américains et des représentants des insurgés chiites du Yémen, mais sans la présence du gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi.Près de 2 000 morts depuis le 19 marsEn parallèle la coalition arabe, conduite par l'Arabie saoudite, a poursuivi dimanche ses frappes aériennes contre les positions des rebelles houthistes, en visant notamment une base aérienne près de l'aéroport de Sanaa. La capitale yéménite est aux mains des rebelles depuis septembre. La veille, la ville d'Aden avait aussi été visée par des raids de la coalition.Selon l'Organisation mondiale de la santé, le conflit au Yémen a fait près de 2 000 morts et plus de 8 000 blessés depuis le 19 mars, et a entraîné le déplacement de plus de 545 personnes.lmd.onload(function(){ { var i = $(".js_dailymotion#x2ruazd"); i.waypoint( function() { a.init({ type: "dailymotion", id: "x2ruazd", width: "534", height: "320" }); }, { offset : "100%", triggerOnce : true } ); });});Cyclisme : Contador s’adjuge son 2e Tour d’Italie • Mis à jour le Alberto Contador (Tinkoff) a remporté la 98e édition du Tour d'Italie, qui s'est par ailleurs conclue, dimanche 31 janvier, dans les rues de Milan, par une victoire d’étape sur le Belge Iljo Keisse (Etixx). Au terme de cette 21e et ultime étape, l'Espagnol de 32 ans enlève donc le Giro pour la deuxième fois de sa carrière après le sacre de 2008.Alberto Contador compte désormais sept victoires dans les grands tours nationaux (France, Italie, Espagne). Et il aurait pu en compter deux de plus si le Tribunal arbitral du sport (TAS) n’avait annulé ses résultats au Tour de France 2010 et au Giro 2011, pour cause de contrôle antidopage positif.L'Espagnol figure parmi les six coureurs (avec Anquetil, Gimondi, Merckx, Hinault, Nibali) qui ont gagné les trois grands tours. Au nombre de victoires, il n'est plus devancé que par trois des plus grands champions de l'histoire, le Belge Eddy Merckx (11 titres) et les Français Bernard Hinault (10) et Jacques Anquetil (8).Plus de 2 200 morts liés à la canicule en Inde • Mis à jour le La vague de chaleur écrasante qui dure depuis des semaines en Inde a provoqué plus de 2 200 décès, selon les autorités sanitaires indiennes. Le bilan s'est encore alourdi depuis ce samedi 30 mai, alors que des pluies éparses apportaient un léger répit.Des orages ont frappé dimanche les Etats d'Andhra Pradesh et de Télangana, dans le sud du pays, ainsi que la capitale, de loin les zones les plus touchées par la canicule. Mais le répit risque d'être de courte durée car on s'attend à des températures proches de 45 °C dans les prochains jours.Dans l'Andhra Pradesh, 1 636 personnes sont mortes et 541 autres dans le Télangana des suites de la canicule, a précisé un autre responsable. Ces Etats voisins ont mis en place des campagnes d'éducation populaire pour informer les plus vulnérables et leur donner des conseils pour lutter contre la chaleur.Deuxième année la plus meurtrièreDes centaines de personnes, surtout parmi les plus pauvres, meurent chaque été en raison de la chaleur en Inde. Mais 2015 s'avère être la deuxième année la plus meurtrière de l'histoire du pays et la cinquième la plus fatale sur l'ensemble de la planète, selon les chiffres du EM-DAT, une base de données internationale sur les catastrophes naturelles. En 1998, 2 451 personnes sont mortes lors de la canicule la plus meurtrière de l'histoire du pays, selon les données du EM-DAT.Lire : En Inde, la vague de chaleur tue les plus pauvresL'Inde parle de vague de chaleur quand la température maximum atteint 45 °C ou qu'elle est supérieure de 5 °C à la moyenne des années précédentes. La mousson, guettée avec impatience, doit prendre encore plusieurs semaines avant de toucher les plaines arides du Nord.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-556b37d31a47c'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 9\r\n \r\n \r\nUn homme se repose \u00e0 l'ombre d'un arbre dans un jardin public de New Delhi, o\u00f9 le thermom\u00e8tre a atteint 45\u00b0C.\r\nCr\u00e9dits : ANINDITO MUKHERJEE \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un homme se repose \u00e0 l'ombre d'un arbre dans un jardin public de New Delhi, o\u00f9 le thermom\u00e8tre a atteint 45\u00b0C.","source":"ANINDITO MUKHERJEE \/ REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/climat\/portfolio\/2015\/05\/28\/l-inde-accablee-par-la-canicule_4642893_1652612.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 9\r\n \r\n \r\nUn abri temporaire sur un canal dans un quartier pauvre \u00e0 New Delhi. 2015 est l'ann\u00e9e la plus meurtri\u00e8re depuis 1995, quand 1 677 personnes \u00e9taient d\u00e9c\u00e9d\u00e9es des cons\u00e9quences de la canicule.\r\nCr\u00e9dits : ANINDITO MUKHERJEE \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un abri temporaire sur un canal dans un quartier pauvre \u00e0 New Delhi. 2015 est l'ann\u00e9e la plus meurtri\u00e8re depuis 1995, quand 1 677 personnes \u00e9taient d\u00e9c\u00e9d\u00e9es des cons\u00e9quences de la canicule.","source":"ANINDITO MUKHERJEE \/ REUTERS","index":1,"position":2,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/climat\/portfolio\/2015\/05\/28\/l-inde-accablee-par-la-canicule_4642893_1652612_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 9\r\n \r\n \r\nDes travailleurs se reposent sous une moustiquaire install\u00e9e sur la plate-forme d'un camion, \u00e0 New Delhi, o\u00f9 les h\u00f4pitaux peinent \u00e0 faire face \u00e0 la vague de patients. Nombre de victimes se comptent parmi les ouvriers du b\u00e2timent, les sans-abri et les personnes \u00e2g\u00e9es.\r\nCr\u00e9dits : ANINDITO MUKHERJEE \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Des travailleurs se reposent sous une moustiquaire install\u00e9e sur la plate-forme d'un camion, \u00e0 New Delhi, o\u00f9 les h\u00f4pitaux peinent \u00e0 faire face \u00e0 la vague de patients. 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Il a ensuite été abattu. Sept militaires sont morts sur le coup, et dix ont été blessés, dont le soldat qui a succombé vendredi.Un « acte isolé »L'agresseur était « interdit de port d'armes » et avait été « transféré à un poste non sensible », avait expliqué le ministère de la défense en évoquant un « acte isolé ».Le ministère de l'intérieur avait exclu la piste d'un attentat commis par la mouvance djihadiste. Les forces de sécurité sont en alerte depuis l'attaque meurtrière du Musée national du Bardo, à Tunis, le 18 mars, dans laquelle avaient péri une vingtaine de touristes étrangers.Faux commentaires : dans la nébuleuse des faussaires du WebQui est à l'origine des commentaires truqués qui pullulent sur la toile ? Des commanditaires aux petites mains, des agences d'e-réputation au marché noir des forums : tour d'horizon. • Mis à jour le Morgane TualOn les trouve partout. Sur Tripadvisor, Amazon, Facebook, YouTube et dans les blogs. Souvent difficiles à repérer, les faux commentaires font partie du quotidien des internautes. Ils encensent un restaurant, critiquent un produit ou renvoient plus ou moins subtilement vers un site en quête de visibilité. La pratique, illégale en France, est courante : 28,8 % d'« anomalies » en matière d'avis de consommateurs ont été repérées par la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) entre 2010 et 2013. Un chiffre qui monte à 45 % pour la seule année 2013.Qui sont les personnes qui rédigent ces faux commentaires ? Celles qui les publient ? Celles qui les commandent ? En décortiquant les sites, en explorant les forums permettant d'« embaucher » des faussaires, en échangeant avec des commanditaires et des rédacteurs, nous avons tenté de remonter le fil, de l'Inde à la France, en passant par les Etats-Unis, afin d'y voir plus clair.Les commanditaires : de petites structuresLa pratique est vieille comme le Web, et très artisanale : le faux commentaire est, au départ, une affaire de famille. L'avis positif que le commerçant publie lui-même, sous une fausse identité, sur la page Yelp concernant sa boutique. L'avis négatif qu'il écrit, à l'inverse, pour couler le concurrent du coin de la rue. Tout en incitant sa famille, ses amis et ses salariés à en faire de même, pour valoriser son affaire. Mais la technique, avec le temps, tend à se professionnaliser.A l'heure où les clients s'informent de plus en plus sur Internet avant une décision d'achat, l'image que renvoie un commerce ou un produit en ligne apparaît plus que jamais primordiale. Pas moins de 91 % des consommateurs s'informent régulièrement en ligne avant d'acheter en boutique, révèle par exemple un sondage BVA réalisé pour Mappy l'an dernier. Et cela passe régulièrement par une lecture attentive des commentaires des internautes.« Ce sont plutôt les petites structures qui ont tendance à truquer, ce business est par exemple très présent dans le tourisme », explique Andreas Munzel, chercheur au Centre de recherche en management de Toulouse et spécialiste du sujet. « Les grandes structures profitent moins des sites d'avis. Et si elles font moins appel à ce type d'activité, c'est aussi parce qu'elles encourent plus de risques si elles se font avoir, notamment en termes d'image de marque. » En France, les faux commentaires sont en effet interdits. « Il s'agit d'une publicité déguisée, donc trompeuse », signale la DGCCRF.Sur un site permettant d'embaucher des rédacteurs de faux commentaires, nous avons par exemple repéré une petite boutique en quête d'un « avis honnête » sur Google+. Cette annonce, qui concerne un magasin de cigarettes électroniques à Chambéry, en Savoie, précise :« Assurez-vous d'avoir une photo sur votre profil Google+. Vous devez avoir déjà utilisé ce service avant et avoir eu une expérience positive. Sinon, n'acceptez pas cette tâche. » Une précaution pour éviter de se faire épingler pour faux commentaire ? La probabilité qu'un véritable client de cette boutique consulte cette annonce est en effet infime... En tout, l'annonce se met en quête d'une trentaine de personnes – ou de profils – afin de publier des avis. La manœuvre a deux objectifs : valoriser ce commerce grâce à des avis positifs, mais aussi améliorer son référencement, en animant sa page Google+.Contacté par téléphone, le directeur du magasin assure pourtant ne pas être au courant de ces pratiques. Il désigne un prestataire « asiatique », chargé du référencement du site Web de la boutique, avec qui il travaille depuis que celui-ci l'a démarché, « il y a des années ». « Je préférerais que ce soient de véritables commentaires, promet le commerçant. Je vais voir avec eux, comprendre pourquoi ils ont mis ça en place ».Les commerciaux : des agences d'e-réputationCes prestataires, auxquels font appel les petites structures en quête de visibilité sur le Web et de commentaires élogieux, sont souvent des agences d'e-réputation. En France, elles ont pignon sur rue et promettent à leurs clients, peut-on lire sur leurs sites, d'« optimiser » leur référencement, de « booster » leur présence sur les réseaux sociaux et… de publier « du contenu positif ». Une formulation bien vague. « Une partie d'entre elles propose des faux avis, mais ce service est un peu caché », révèle Andreas Munzel. En général, elles n'affichent pas officiellement ce type de prestation illégale, « elles préfèrent contacter directement les entreprises, souligne le chercheur. Les hôteliers, par exemple, sont souvent démarchés ».D'autres entreprises, en revanche, ne s'embarrassent pas de complexes et flirtent bien plus explicitement avec l'illégalité. C'est le cas du site français Acheter-des-fans.com, dont l'activité principale consiste à vendre des fans sur Facebook, des followers sur Twitter et même des vues par milliers sur YouTube, afin de « booster rapidement et efficacement » la popularité de ses clients sur les réseaux sociaux, comme l'indique le site. Une activité « borderline », reconnait Yannick Deslandes, responsable du site. « Mais les faux commentaires, c'est un cran au dessus ! ».Et pourtant, depuis le début de l'année, cette activité fait aussi partie de ses prestations, même s'il préfère ne pas l'afficher sur son site. « J'ai eu une vingtaine de demandes de commentaires depuis janvier, principalement pour Facebook ou Tripadvisor. Ce sont souvent des commerces locaux, comme des salons d'esthétique, pour lesquels les consommateurs consultent les avis… En général, ils m'achètent entre 10 et 20 commentaires. » La dizaine est facturée près d'une centaine d'euros. Parmi les demandeurs, il compte aussi « beaucoup d'agences de communication ». Mais, admet-il, « je ne sais pas si le client final est au courant… » Avec cette activité, il gagne « le salaire d'un bon informaticien », assure-t-il, sans vouloir préciser davantage. Jusqu'ici, jamais la justice ne lui a posé de problème. « Ça viendra peut-être, poursuit-il. J'ai deux avocats sur le qui-vive au cas où, nous avons déjà élaboré une stratégie de défense : je ne reste qu'une vitrine, je sous-traite, minimise l'entrepreneur, je n'ai pas l'impression de vendre de la drogue ou des armes ! »Et pourtant, la justice a déjà sévi. Les cas sont rares, mais à chaque fois, ce sont ces sites qui ont été pris pour cible. Et pour cause : dans la nébuleuse du marché des commentaires truqués, ils sont les plus faciles à identifier. En juin 2014, un site proposant la rédaction de faux avis a ainsi été condamné, en France, à 7 000 euros d'amende, et son gérant à 3 000 euros.« Si c'est trop idyllique, ça ne fait pas naturel. Il faut que ça fasse conseil de la bonne copine qui a trouvé une super adresse. »Aux Etats-Unis, au terme d'une enquête d'un an, la justice a épinglé dix-neuf entreprises en septembre 2013, dont certaines vendaient et d'autres achetaient de faux avis. Elles se sont engagées à cesser leurs pratiques et à payer des pénalités atteignant, en tout, 350 000 dollars (313 000 euros). Plus récemment, c'est Amazon qui a tapé du poing sur la table, en portant plainte le mois dernier contre trois grands sites. « Ces commentaires menacent la confiance que les consommateurs, et la vaste majorité des vendeurs et producteurs, placent dans Amazon, ce qui ternit l'image d'Amazon », peut-on lire dans la plainte.Les grandes entreprises du Web sont de plus en plus sévères contre ces pratiques, et la chasse aux fausses publications est devenue une partie importante de leur activité. Tant et si bien que des prestataires de faux avis renoncent parfois à s'attaquer à certaines plates-formes. C'est le cas de Yannick Deslandes, qui, après avoir publié des faux commentaires à la demande d'un client, sur l'inévitable Tripadvisor, a décidé de ne plus le faire :« Tripadvisor est très regardant sur les faux commentaires, ils sont beaucoup plus réactifs que Facebook par exemple. La machine est trop grosse, on préfère ne pas s'y risquer. »La plupart du temps, les commanditaires de faux commentaires les rédigent eux-mêmes. « Avant, quand on ne demandait pas aux commerces de le faire, on se retrouvait avec des avis du type "super orchestre dans ce restaurant !", alors qu'il n'y avait pas d'orchestre… », explique Yannick Deslandes. S'il ne fournit pas de mode d'emploi pour rédiger un « bon » faux commentaire, il peut parfois donner des conseils d'écriture à ses clients : « Il faut que ce soit le plus humain possible. Si c'est trop idyllique, ça ne fait pas naturel. Il faut que ça fasse conseil de la bonne copine qui a trouvé une super adresse. »Et pour cause. Des algorithmes permettent aujourd'hui de détecter les faux avis, en se fondant, notamment, sur la fréquence des superlatifs employés, comme l'explique Andreas Munzel :« Les faux commentaires ont tendance à être plus extrêmes : "la pire expérience de ma vie", "la plus extraordinaire"... Les agences, qui sont des professionnelles de la tromperie, peuvent rapidement s'adapter à ces algorithmes, et modifier leurs règles d'écriture. »Il n'existe donc pas de manuel du faux commentaire idéal, mais dans la plupart des cas, tout de même, « on leur dit d'intégrer volontairement des fautes d'orthographe, qui augmentent l'impression d'authenticité de cet avis », précise le chercheur.Les intermédiaires : un marché noir en ligneMais les prestataires de faux commentaires ne se parent pas toujours du voile de respectabilité d'une agence d'e-réputation, ou de la visibilité d'un site soigneusement designé. Ils opèrent sur certains forums, certes publics, mais sur lesquels on n'arrive pas au hasard d'une recherche Google. De véritables places de marché, où se croisent acheteurs et vendeurs de commentaires en masse.Sur l'un d'entre eux, quelqu'un cherche plusieurs personnes « pour des avis Yelp dans la zone de New York ». Il prend « les avis Google+ aussi ». Un autre propose « des commentaires YouTube 100 % manuels ». Un autre encore, recherche « des avis Amazon pour une coopération à long terme ». Et pas question de transiger sur la qualité. Sur cette dernière annonce, qui propose un prix élevé de 5 à 10 dollars par commentaire, les critères sont précis :« Le compte doit avoir au moins une photo, être âgé d'au moins quelques mois, doit avoir effectué au moins un achat et un commentaire. Si vous avez un compte premium c'est l'idéal. Il faut un vrai compte avec une vraie adresse. Utilisez votre adresse IP, pas de proxies, de VPS ou de VPN. »Sur de grandes plates-formes comme Amazon, où la chasse aux faux avis fait rage, il faut ruser pour éviter d'être repéré. Le temps où les faussaires ouvraient des comptes par centaines, dont l'unique activité consistait à publier des commentaires en série plus ou moins grotesques, est révolu.Une vingtaine de personnes répondent à l'annonce. « J'ai plusieurs comptes sur Amazon US et Amazon UK ». « Ajoute-moi sur Skype, je fais ça depuis longtemps [expérimenté] ». « Nous disposons d'un groupe de 120 commentateurs, nos avis sont de top qualité et rigoureux. » La conversation publique s'arrête à ce niveau. C'est par messages privés, dans l'enceinte du forum ou sur Skype, que les négociations s'entament et que les affaires se concluent. D'autres proposent un e-mail. C'est ainsi que nous sommes entrés en contact avec « AmazonSEO », comme il se fait appeler sur ce forum. A grand renfort de texte gras, jaune et rouge sur fond noir, il affiche ses services :« Ce que nous proposons : des avis Amazon de qualité rédigés par des Américains. Nous disposons d'un réseau sain de vrais profils. Plus de 200 membres premium, et 200 membres classiques. »Il détaille ensuite ses prix, du « starter pack » (10 avis pour 100 dollars) au « gold pack » (100 avis pour 1 000 dollars). S'il accepte, par mail, de répondre à nos questions, il se montre en revanche très peu loquace. « Je suis moi-même vendeur sur Amazon, et j'ai régulièrement besoin d'avis sur mes produits. C'est pourquoi j'ai décidé de créer un réseau de personnes ayant des comptes sur Amazon. » Il affirme gagner, grâce à cette activité, entre 2 000 et 5 000 dollars mensuels – un chiffre impossible à vérifier. Et assure n'avoir eu, jusqu'ici, aucun problème avec la justice. Où trouve-t-il les personnes qui rédigent les commentaires ? « Sur des forums, à travers des campagnes de marketing par e-mail ou sur les réseaux sociaux. » La conversation s'arrêtera là.Les petites mains : des précaires du Nord et du SudMais tout au bout de la chaîne, qui sont, in fine, ces personnes qui publient ces faux commentaires ? « Ça reste un mystère », prévient le chercheur Andreas Munzel, qui a pourtant passé du temps à décortiquer ce marché. « Il n'y a pas beaucoup d'employés propres, ça passe beaucoup par des sortes de freelances ». Si certains commentaires sont publiés de façon automatisée, les plus « qualitatifs », vendus plus cher et plus difficilement détectables, nécessitent des comptes bien tenus et parfois certains talents de rédaction ; bref, des humains.Quand Yannick Deslandes, le Français aux commandes du site acheter-des-fans.com, reçoit les listes de commentaires rédigés par ses clients, il les transmet à son « technicien », comme il l'appelle. Un Bangladais, qu'il n'a jamais rencontré et dont il affirme ne rien connaître des méthodes :« La plupart du temps, je travaille avec lui car ça se passe très bien. Mais on en trouve à la pelle, des gens comme ça. Il a une base de données de personnes, de comptes. Il y a certainement des petites mains du Bangladesh derrière. »Ces « petites mains » sont au bout de la chaîne des faussaires du Web. Elles publient en masse des commentaires sur Facebook, Google, Tripadvisor ou encore Yelp. Des sites permettent de mettre en relation les « employeurs » avec ces personnes qui, pour quelques centimes, vont rédiger un commentaire à la demande, mais aussi twitter du contenu, « liker » une page sur Facebook, regarder une vidéo YouTube, voire rédiger des billets de blog à part entière.Quelques secondes suffisent pour s'y inscrire. « 409 jobs sont disponibles pour vous », faux commentaires compris, peut-on lire immédiatement en se connectant à l'un d'entre eux, Microworkers, basé à Dallas, au Texas. Toutes les missions sont répertoriées dans une vingtaine de catégories : « Ecrivez un avis », « Commentez sur des blogs », « Facebook », « Twitter », « YouTube »... Selon le pays dans lequel se situe le travailleur, ce dernier se voit proposer des tâches adaptées. Visiblement, un site français, proposant des cours de Pilates payants, en vidéo, est à l'affût de petites mains pour l'aider dans sa communication. Dans plusieurs rubriques, il invite les « microworkers » à publier de faux commentaires renvoyant tous vers le site en question. Une façon de favoriser son référencement et sa visibilité sur le Web en multipliant le nombre de liens pointant vers lui.Un commentaire « de cinquante mots », « unique », publié sur un blog « FRANÇAIS », précise l'annonce, en capitales, est rémunéré 0,30 dollar. Le texte est rédigé en anglais, mais propose un exemple de commentaire en français, dans lequel il faut insérer un lien vers le site :« J'ai bien aimé votre article et j'ai appris plusieurs choses sur l'aspect de ABC. J'ai une amie qui pratique le Pilates et qui constate plusieurs des bienfaits que vous décrivez. Que me recommandez-vous? Pilates ou plutôt des exercices ABC ? » (sic)Une autre annonce demande de partager sur Twitter un lien renvoyant vers ce même site « en utilisant les hashtags #Coursdepilates #Pilates ». Contactée, l'entreprise à l'origine du site de Pilates n'a pas souhaité répondre aux questions du Monde.fr sur ses techniques de référencement.Cette annonce n'est accessible que pour les personnes vivant en France, en Allemagne et aux Pays-Bas… Et intéresse visiblement peu : plusieurs jours après sa mise en ligne, seuls quatre commentaires ont été publiés, sur les cinquante souhaités. Et pour cause : la manœuvre nécessite, selon nos estimations, une dizaine de minutes en tout, rémunérées 0,30 dollar. Soit un salaire de 1,8 dollar par heure, l'équivalent de 1,6 euro. Un peu léger quand on vit en France. Beaucoup moins dans certains pays en développement, comme l'Inde, où le revenu mensuel moyen s'élève, selon les calculs de la Banque mondiale, à 130 dollars, soit 116 euros.« La première fois que j'ai été payé pour écrire un avis, j'ai réalisé à quel point c'était facile de se faire de l'argent de poche »« Ce genre de sites est plus intéressant pour certaines personnes que d'autres… », sous-entend Andreas Munzel. Et les chiffres sont sans appel : le trafic de ce site, comme d'autres du même type, provient en grande majorité d'Inde et du Bangladesh. Ces pays fournissent une grande partie des « petites mains » qui publient les faux commentaires présents sur les sites du monde entier. « Là je vois un commentaire Facebook en français, mais la personne est du Bangladesh », observe Yannick Deslandes. « On peut supputer qu'il parle français, mais bon… »Il existe néanmoins aussi des rédacteurs dans les pays riches. Présents sur d'autres canaux, ils monnaient leurs services bien plus cher, ce qui ne les empêche pas de trouver preneurs. La sophistication de la lutte contre les faux commentaires progressant, les comptes « réels » sont de plus en plus recherchés, d'autant plus s'ils sont localisés en France ou en Europe, et capables de publier des commentaires crédibles dans un niveau de langue correct.Sur certains sites, ce sont les rédacteurs eux-mêmes qui proposent directement leurs services. L'un des plus populaires, Fiverr, permet à chaque internaute de vendre des services, dans tous les domaines d'activité : « J'écrirai un jingle pour votre entreprise », « Je dessinerai un portrait à partir d'une photo » et, bien entendu, « J'écrirai un commentaire positif pour vous ». Si ces sites sont aussi très fréquentés par les Indiens, beaucoup d'Américains, d'Anglais ou de Français proposent de rédiger des commentaires, pour 5 dollars environ. Ces tarifs, bien plus élevés que les quelques centimes proposés par d'autres, restent tout de même intéressants financièrement pour les acheteurs. Quand un commentaire est revendu 10 dollars au client final, la marge reste pour le moins considérable, pour un service plus qualitatif.En traînant ses guêtres dans certains forums, Vincent, un jeune Américain de 19 ans, répond à des petites annonces. « La première fois que j'ai été payé pour écrire un avis, j'ai réalisé à quel point c'était un moyen facile de se faire de l'argent de poche », explique-t-il via Skype, sous couvert d'anonymat. Ses commentaires, qu'il rédige lui-même pour la plupart, sont rémunérés « 2 à 12 dollars ». Un job « en plus » de son travail à temps plein, qui ne lui rapporte « pas beaucoup ». Principal intérêt : sa facilité. « Il faut juste bien suivre les instructions et rédiger un paragraphe décent. C'est un travail très simple », constate-t-il. }); Morgane Tual Journaliste au Monde 24 Heures du Mans : Nissan revient après seize ans d’absence • Mis à jour le Catherine Pacary L’événement fait la « une » de l’affiche officielle des 24 Heures du Mans 2015. Après seize ans d’absence, Nissan Motorsport, forfait pour les deux premières manches du championnat du monde d'endurance (WEC), va enfin faire son grand retour au plus haut niveau de l'endurance automobile. Dimanche 31 mai, au Mans, le constructeur japonais étrennera sa nouvelle voiture lors d’essais ouverts au public.Face à Audi, Toyota et Porsche, les trois principaux concurrents de la catégorie-reine (LMP1, pour Le Mans Prototype), celle des gros prototypes à moteur hybride, la nouvelle Nissan GT-R LM Nismo, un monstre de plus de 1 000 chevaux à traction avant, se fait déjà désirer. Pour l'heure, tous ses essais, privés, se sont déroulés à huis clos, ou presque, en Europe et aux Etats-Unis.Quelques photos ont déjà filtré, grâce à un service de communication très actif, mais il s’agira cette fois de voir à l’œuvre cette voiture révolutionnaire sur le grand circuit de la Sarthe (13,629 kilomètres).« Un défi incroyable » Ben Bowldy, le concepteur de l’engin, évoque carrément « un défi incroyable ». L’ingénieur avait donné rendez-vous au Monde dès la mi-mai pour dévoiler, avec l’enthousiasme d’un grand enfant mais des mots choisis, la GT-R LM Nismo. Sous les sourcils roux, les petits yeux vifs sont en mouvement permanent.Si vous ne connaissez pas Ben Bowldy, peut-être avez-vous vu la Deltawing, sa précédente création. Prototype en delta, avec ses deux roues avant très fines (10 centimètres) et très proches, précédant un arrière large au look de dragster, et motorisé par Nissan en 2012 pour participer aux 24 Heures du Mans catégorie LMP2 avant le « petit Le Mans » américain d’Atlanta à l’automne. Mais, lors des qualifications, la manœuvre périlleuse d’une Porsche 911 GT3 envoie le prototype en un spectaculaire tonneau. Le pilote, Gunnar Jeannette, s’en sort indemne...Plus récemment, un autre accident marque le team Nissan. Le 28 mars, sur le circuit de Nürburgring, le pilote anglais Jann Mardenborough s’envole littéralement au volant de sa GT-R avant de retomber dans le public, tuant un spectateur. L’équipe Nissan a donc plus que jamais besoin de se projeter dans l’avenir. Aujourd’hui, disparues, les petites roues à l’avant. Au contraire, les roues avant de la GT-R Nismo LM sont plus larges qu’à l’arrière et le profil très allongé fait plus songer à une création des studios Marvel qu’à une voiture de course. Pour arriver à un tel résultat, l’ingénieur britannique est reparti de zéro. Avec, en tête, l’idée de simplifier au maximum, sans a priori.Traction avant hybrideAvec les nouvelles normes entrées en vigueur en 2014, parmi lesquelles la baisse de 30 % d’énergie consommée pour une vitesse inchangée, l’inventivité s’est débridée. La GT-R Nismo LM est donc une traction hybride avant équipée d’un V6 3 litres biturbo. La seule ainsi motorisée en 2015 – toutes les autres sont des propulsions –, du jamais vu depuis 1997.« Nous devons innover. L’innovation est le seul moyen pour faire avancer la technologie, et pour que le public l’apprécie. » Et n’ait plus peur du progrès. Ben Bowlby en est convaincu. Alors il a inventé un système de récupération d’énergie unique au niveau des roues, un peu semblable à celui utilisé en Formule 1. Persuadé que les roues avant sont sous-employées, le mouvement leur est d’abord transmis, d’où leur largeur exceptionnelle de 35 cm, grâce à une boîte séquentielle de 5 rapports, puis seulement, si nécessaire, aux roues arrières (de 23 cm).La GT-R Nismo LM stocke l’énergie récupérée lors des décélérations dans un volant d’inertie (et non, comme d’ordinaire dans une batterie) situé sous les pieds du pilote ; ce volant n’est pas entraîné électriquement, mais mécaniquement, par une transmission toroïdale. Une innovation encore, qui, selon Nissan, permet à cette chaîne de traction hybride de générer une puissance cumulée instantanée de 1 250 à 1 500 chevaux.9 pilotes, dont 3 issus de la Nissan AcademyTrois exemplaires sont engagés pour les 24 Heures des 13 et 14 juin, conduites par 9 pilotes. Trois d’entre eux, Lucas Ordonez, Jann Mardenborough et Mark Shulzhitskiy – qui a remplacé Marc Gené–, sont issus de la Nissan Académie, cette « école » de pilote qui recrute... à partir d’un jeu vidéo sur Playstation. Rien d’anecdotique, si l’on pense que les pilotes d’avion sont aujourd’hui essentiellement formés sur simulateurs. « Une école précieuse, qui épure la pratique du pilotage, favorise l’instinct et l’intelligence de conduite », selon Ben Bowlby. Faute de préparation, la GT-R LM a déclaré forfait pour les deux premières manches, à Silverstone en avril et à Spa en mai.Au Mans, les pilotes sont conscients qu’un véhicule aussi innovant va nécessiter des réglages importants. « Avec la GT-R Nismo LM, le défi, c’est de gagner. Pour l’instant, nous avons à apprendre, à acquérir de l’expérience, et dans le futur, pourquoi pas, l’emporter. » La mise en pratique débute donc ce week-end, lors des séances d’essais.24 Heures du Mans, pratiqueTroisième manche du Championnat du monde d’Endurance automobile 2015Dates : les 13 et 14 juin 2015 Tarifs : 56,25 euros (pour les membres de l’Automobile Club de l’Ouest) et 75 euros pour l’enceinte générale ; gratuit pour les moins de 16 ans. Journée test : dimanche 31 mai. Vérifications techniques et administratives : les 7 et 8 juin. Essais libres et qualificatifs : les 10 et 11 juin. Départ des 83e 24 Heures du Mans moto : samedi 13 juin à 15 heures. Informations et réservations : www.24h-lemans.com Réseaux sociaux : Facebook, 24 Heures du Mans – ACO Official ; Twitter@24heuresdumans Hashtag : #24LM WebTV : lemans-tv.com Calendrier du Championnat du monde d’endurance FIA 2015Huit courses automobiles sont réparties sur quatre continents :12 avril Les 6 Heures de Silverstone (Grande-Bretagne).2 mai Les 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique).13-14 juin Les 24 Heures du Mans (France), 24 heures.10 août Les 6 Heures de Nürburgring (Allemagne). A noter la première participation du circuit au championnat.19 septembre Les 6 heures du Circuit des Amériques, à Elroy près d’Austin (Texas, Etats-Unis).11 octobre Les 6 heures de Fuji (Japon).1er novembre Les 6 heures de Shanghaï (Chine).21 novembre Les 6 heures de Bahreïn (Royaume de Bahreïn). Catherine Pacary Journaliste au Monde Irruption d'un homme armé dans une mosquée : Cazeneuve dit son soutien aux musulmans Bernard Cazeneuve a adressé dimanche 31 mai son soutien à la communauté musulmane du Rhône après l'irruption la veille d'un homme armé et ivre dans une mosquée. Ce dernier a été arrêté et l'incident n'a pas fait de victime.Selon le président du Conseil régional du culte musulman, Abdelkader Laïd Bendidi, l'homme qui a fait irruption dans la mosquée était armé d'un pistolet, « apparemment chargé ». Il a été déposé par « des complices » en voiture qui ont pris la fuite et a proféré des menaces de mort.« Chacun doit pouvoir exercer paisiblement son culte »Le ministre de l'intérieur a salué « le sang-froid des fidèles et le professionnalisme des gendarmes, qui ont immédiatement interpellé l'agresseur. Cette réactivité témoigne de l'importance de la mobilisation des forces de l'ordre engagées dans la protection des lieux de culte, renforcée par l'Etat depuis janvier 2015 », dans la foulée des attentats à Paris.« Dans notre République laïque, le respect doit prévaloir : chacun doit pouvoir exercer paisiblement son culte ». Le ministre se dit « déterminé à ce qu'aucun acte anti-religieux ne demeure impuni ». L'enquête judiciaire « permettra d'établir les circonstances précises des faits », ajoute-t-il.Lire : Face à des actes islamophobes d'une ampleur « jamais vue », les lieux de culte musulmans sous protectionUn auxiliaire de collège mis en examen pour viols et corruption de mineurs Un homme âgé d'une vingtaine d'années, auxiliaire dans un collège de Villeneuve-d'Ascq (Nord) et entraîneur d'équipes de jeunes de football, a été mis en examen vendredi pour viols et corruption de mineurs, a indiqué le parquet de Lille dimanche 31 mai, confirmant une information de la Voix du Nord.« Il a été déféré vendredi et placé en mandat de dépôt, il doit être présenté mercredi devant le juge des libertés et de la détention », a-t-il ajouté, précisant que l'éducateur « reconnaissait les faits mais indiquait que les victimes de moins de 15 ans étaient consentantes ».Début avril, le président du club de football de l'US Ascq (division d'honneur régional) comptant 440 licenciés, alerte le procureur de la république. « Lors d'un loto, il a eu un comportement anormal vis-à-vis d'un jeune qui souhaitait venir au club, en l'embrassant sur la bouche », a expliqué Michel Hardy. « Je le surveillais depuis le mois de décembre car je trouvais qu'il avait trop de familiarité, sans avoir toutefois pu déceler d'actes répréhensibles. »« Beaucoup de parents se posent des questions »Le violeur présumé, au club depuis cinq années, entraînait l'équipe des moins de 14 ans, et intervenait occasionnellement lors d'entraînements des moins de 12 ans. « Beaucoup de parents se posent des questions, on a mis en place une communication vis-à-vis des parents dont les enfants ont été en contact avec » cet homme, a expliqué M. Hardy.Le rectorat de l'académie de Lille a souligné « que toutes les garanties ont été prises pour que tout se passe bien [au collège Rimbaud de Villeneuve d'Ascq] lundi », ajoutant que « la principale du collège sera à l'écoute des élèves, des parents d'élèves et des enseignants dans ce dossier ».Ligue mondiale de volley-ball : deuxième victoire des Bleus en Corée du Sud • Mis à jour le L'équipe de France masculine de volley-ball a battu une deuxième fois en deux jours la Corée du Sud 3-0 (25-17, 25-21, 25-21) en Ligue mondiale, dimanche 31 à mai Suwon.Victorieux en quatre sets samedi, les Bleus se sont cette fois imposés plus nettement pour leur deuxième match dans la compétition et ont notamment considérablement réduit leur nombre de fautes par rapport à la veille.Après deux journées, l'équipe de France, quatrième du Mondial-2014, occupe la tête du groupe D, avec six points. Les joueurs de Laurent Tillie vont désormais s'envoler vers le Japon, pour une double confrontation le week-end prochain (6 et 7 juin), où ils chercheront à confirmer leurs bons débuts en Ligue mondiale.Pour la 46e Solitaire du Figaro, Jérémie Beyou et Yann Eliès s’offrent un duel • Mis à jour le Patricia Jolly (Lorient (Morbihan), envoyée spéciale) Patricia Jolly (Lorient (Morbihan), envoyée spéciale) Journaliste au Monde Alain Gautier, une 17e Solitaire du Figaro et (presque) pas une ride Simon Roger Avant le départ de la 46e édition de la Solitaire du Figaro, le skipper Alain Gautier en dit plus sur cette célèbre course de voile. Une compétition qu'il connaît bien pour l'avoir remportée en 1989 et qui s'élancera cette année depuis Pauillac (Gironde), au nord de Bordeaux, dimanche 31 mai (à partir de 17 h 05). Comme ses trente-huit concurrents, dont Yann Eliès et Jérémie Beyou, le navigateur breton de cinquante-trois ans est parti pour une course de quatre étapes qui le ménera jusqu'à Dieppe (Seine-Maritime), le 24 juin, 2185 milles plus loin (environ 4050 kilomètres).Vous prenez le départ de votre 17e Solitaire du Figaro dimanche. On ne vous voit plus dans les transatlantiques, mais finalement, vous n'avez jamais cessé de naviguer ?Alain Gautier : A l'exception des années 2012-2013 ! Jusqu'en 2010, j'ai travaillé avec les Suisses d'Alinghi. J'ai ensuite été au côté de Bertrand Pacé avec Aleph, l'une des deux équipes françaises préparant la Coupe de l'America. J'ai participé à la saison 2011 en AC45, mais ensuite, j'ai très peu navigué si ce n'est sur le trimaran Sensation, mais pas en mode course.Pour quelle raison vous êtes-vous retiré des grandes courses à la voile?Parce que je ressentais une lassitude. J'appartiens à la génération des marins qui étaient à la fois leur propre team manager, le propriétaire de leur bateau et le skipper. Cela fait trois casquettes et sur 30 ans de carrière, ça pèse, surtout quand arrivent les emmerdes ! Aujourd'hui, pratiquement plus aucun skipper n'est propriétaire de son bateau. Du coup, j'ai arrêté prématurément, sans doute trop tôt. Après deux ans de pause, je me suis dit l'an passé qu'à 52 ans, je n'étais pas si vieux que ça pour barrer un voilier.La Solitaire du Figaro, dont vous êtes l'un des habitués, vous réserve-t-elle encore des surprises ?Le Figaro est-il toujours un passage obligé pour les marins qui veulent briller dans la course au large ?Les grandes courses en France, ce sont la Route du Rhum et le Vendée Globe. Si l'on regarde les résultats des vainqueurs de ces deux épreuves sur les vingt dernières années, 80 % d'entre eux ont remporté à un moment ou un autre le Figaro. Les jeunes d'aujourd'hui, comme François Gabart, ont dix fois plus de choses à disposition que moi à mon époque, et comme ils ont du talent, ils progressent vite. Le Figaro est une étape obligée si tu veux devenir professionnel sur les courses au large.La course est-elle très différente de ce qu'elle était il y a trente ans ?Pour mon premier Figaro en 1980, j'avais 18 ans. Trente ans plus tard, le professionnalisme est passé par là. La technologie n'a rien à voir. Nous, on n'avait pas de GPS, pas de pilote automatique, on embarquait sur des bateaux de propriétaires pas configurés pour naviguer en solitaire. C'était dur, c'était autre chose.Et c'était risqué. Pendant une étape, vous êtes tombé à l'eau, le cauchemar de tout marin...Cela peut encore arriver, mais aujourd'hui, on a une télécommande sur nous pour modifier le pilote automatique. Lorsqu'elle n'est plus dans un rayon de 15 mètres du bateau, le pilote pousse la barre et arrête le bateau. Cet appareil améliore la sécurité, comme la petite balise AIS que l'on porte sur nous et qui se déclenche si l'on tombe à l'eau. La voile est peut-être moins dangereuse mais la mer reste dangereuse. Désormais, les pêcheurs ont eux aussi des balises individuelles, ils ont accepté progressivement de s'en servir et cela a sauvé des vies.Estimez-vous avoir fait « carrière » trop tôt ?Non, je ne regrette strictement rien. Etre salarié d'un team de voile, c'est confortable mais cela ne correspond pas forcément à mon état d'esprit. L'écart était moins grand par le passé, mais les courses ont toujours rassemblé plusieurs profils de skippers. Rappelez-vous l'association entre Philippe Poupon et Fleury Michon dans les années 1980. Elf Aquitaine à l'époque avait aussi un beau budget. A partir du moment où le professionnalisme se développe, on sait qu'il y aura un écart entre un François Gabart, skipper de Team Macif, et un Tanguy De Lamotte, qui gère son projet différemment. C'est ce qui est intéressant dans le sport, comme lorsque Guingamp remporte la Coupe de France de football [en 2009 et 2014] ! Les skippers français restent majoritairement focalisés sur la course en solitaire. Pour quelle raison ? Cette attraction pour le solitaire existe et existera toujours. On a fêté l'année dernière les cinquante ans de la victoire d'Eric Tabarly dans la Transat anglaise, en 1964. C'était le début du professionnalisme, même s'il n'avait pas de sponsor. Les Français n'étaient pas du tout branchés voile à l'époque, le yachting est une pratique très anglo-saxonne. Tabarly a ouvert une voie dans laquelle se sont engouffrés les marins et les chantiers de bateaux : Bénéteau est devenu le leader mondial un peu grâce à lui et à l'appel d'air qu'il a créé. La Volvo Ocean Race [le tour du monde en équipage et par étape] est une très belle course mais elle n'aura jamais, en France, la notoriété d'une Route du Rhum ou d'un Vendée Globe.Le Figaro ou le Vendée Globe sont deux facettes d'une même passion française pour la voile en solitaire...  Il faut comprendre le public, il vient aux Sables d'Olonnes [port de départ du Vendée Globe] voir des marins qui vont passer trois mois en mer, tout seuls, pour accomplir leur tour du monde. A Lorient, la Volvo Race arrivait de Lisbonne, c'est-à-dire après 48 heures de mer sur des voiliers qui naviguent avec 12 hommes à bord. Le public n'y voit rien d'exceptionnel. Dans les pays anglo-saxons en revanche, la voile, c'est en équipage, un point c'est tout. Un gars qui navigue tout seul, c'est le signe qu'il est asocial !Quel regard portez-vous sur le projet Team France pour la prochaine Coupe de l'America ?La Coupe de l'America est une très belle aventure. J'ai eu la chance de la vivre dans la meilleure équipe de l'époque, Alinghi, qui l'a remportée deux fois de suite. Moi qui suis passionné de sport auto, ce mélange de haute technologie et de travail d'équipe, c'est qui se rapproche le plus de la F1. Encore plus maintenant que la Coupe se joue en multi. Ce qui est dommage, ce sont les fameuses règles issues du Deed of Gift, le règlement développé autour de la « Cup », qui donne tous les pouvoirs au vainqueur. Le protocole est encore trop favorable aux équipes riches. Quand on n'a pas de milliardaire sous la main, c'est compliqué, mais Team France a des atouts. Cammas a la légitimité pour mener à bien ce projet, Desjoyeaux est au top au niveau technique et Kersauzon a toujours aimé la Coupe et a un super carnet d'adresses.Vous n'avez jamais été un chasseur de records, pourquoi ?  Ce n'est pas ma tasse de thé. On m'a proposé de faire des Jules-Verne mais je n'ai y jamais participé. J'aime la voile, partir d'un endroit et se battre pour arriver le premier. Si tu finis premier, tu sais que tu as bien navigué. Un skipper qui bat un record, il a peut-être bien navigué mais on n'est pas sûr qu'il n'ait pas commis d'erreurs ! J'aime les lignes de départ avec plusieurs adversaires.Vous ne serez pas déçu avec la 46e Solitaire du Figaro, dont le départ à Bordeaux rassemble 39 concurrents...Tant mieux. Mais il ne faut pas se leurrer, la voile n'est pas un sport populaire. Il faut l'accepter. Sur le Vendée Globe, j'entends des skippers se plaindre qu'on n'arrive pas à dégager des bénéfices qui soient reversés aux coureurs, un peu dans le style des droits télé du football. Mais le Vendée Globe draine un million de spectateurs sur un mois parce que c'est gratuit. S'il fallait payer un droit d'entrée pour rejoindre les pontons, on n'aurait pas le même succès. Je trouve que la voile s'en sort plutôt bien pour un sport qui ne figure qu'à la 12e place du classement des fédérations en nombre de licenciés, derrière le foot, le tennis, l'équitation, et même la pétanque ! Simon Roger Journaliste au Monde Blessé après un accident de vélo en Haute-Savoie, John Kerry rentre aux Etats-Unis • Mis à jour le Le secrétaire américain d'Etat John Kerry, 71 ans, s'est cassé le fémur droit dimanche 31 mai lors d'un accident de vélo à la frontière franco-suisse, a annoncé le département d'Etat, précisant qu'« il sera de retour à Boston aujourd'hui pour se faire soigner à l'Hôpital général du Massachusetts ».L'accident s'est produit dans la matinée près de la commune de Scionzier, en Haute-Savoie, et M. Kerry a été transporté par hélicoptère à l'hôpital de l'université de Genève. Aucun autre véhicule n'a été impliqué dans l'accident. Agé de 71 ans, M. Kerry est un grand sportif qui a l'habitude de faire du vélo en marge de ses très nombreuses tournées en Europe.Le patron de la diplomatie américaine et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif avaient commencé samedi à Genève d'« intenses » tractations en vue de sceller d'ici à la fin juin un accord historique sur le programme nucléaire de Téhéran. Il devait se rendre à Madrid en fin d'après-midi. Après la capitale espagnole, John Kerry était attendu à Paris lundi soir pour une réunion mardi de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique.Guy Novès sera bien le nouveau sélectionneur du XV de France • Mis à jour le Guy Novès se trompait. Après avoir décliné l'offre en 2011, l'entraîneur du Stade toulousain pensait que jamais plus ne lui serait proposé le poste d'entraîneur du XV de France. Or, dimanche 31 mai au matin, la Fédération française de rugby (FFR) a officialisé une information qui avait déjà fuité vendredi dans plusieurs médias sportifs : Novès, 61 ans, prendra bien la succession de Philippe Saint-André sitôt terminée la Coupe du monde 2015 en Angleterre (18 septembre - 31 octobre).Entraîneur le plus titré du circuit, le technicien a déjà remporté dix championnats de France et quatre Coupes d'Europe en vingt-trois saisons sur le banc des Rouge et Noir de Toulouse. Et il est toujours en course pour un ultime titre en championnat grâce à sa qualification en demi-finales, samedi, aux dépens d'Oyonnax. Une victoire longue à se dessiner (20-19), mais à l'issue heureuse, devant un public du stade Ernest-Wallon qui avait bien conscience d'assister aux adieux de Guy Novès.Comme prévu, la FFR aura donc attendu le lendemain de ce match de barrages pour annoncer la nouvelle dans un communiqué. Une annonce sans surprise qui met un terme à un appel à candidatures inédit lancé au mois d'avril. Au lieu de sélectionner d'office le coach toulousain, les instances du rugby français avaient joué le jeu de la concurrence.« Un grand honneur et une grande responsabilité »La fédération a reçu soixante-six dossiers et avait choisi d'en retenir huit pour des entretiens oraux au mois de mai. Pourquoi alors avoir retenu Guy Novès au détriment de concurrents comme Fabien Galthié, l'ancien entraîneur de Montpellier ; Raphaël Ibanez, le manageur de l'Union Bordeaux-Bègles ; ou encore l'Anglais Clive Woodward, l'Anglais qui offrit au XV de la Rose la seule Coupe du monde remportée en sept éditions par une nation de l'hémisphère nord, en 2003 ?« Avec Guy Novès, la FFR et le XV de France pourront compter sur la passion, mais aussi sur les compétences du plus beau palmarès du rugby français », se contente d'expliquer dans le communiqué le président de la fédération, Pierre Camou, lequel a fait partie des sept sages de la commission de nomination, aux côtés de son ami et vice-président Serge Blanco, de Jean Dunyach, de Jean-Pierre Lux, de Jo Maso, de Didier Retière et de Jean-Claude Skréla.Fort logiquement, Guy Novès se déclare « très heureux et fier de cette nomination » : « Etre à la tête du XV de France et représenter son pays, c'est à la fois un grand honneur et une grande responsabilité. Je suis le premier supporteur du XV de France et je lui souhaite de tout cœur de faire une grande Coupe du monde. Je tiens donc à laisser travailler l'encadrement et les joueurs dans la sérénité nécessaire à la préparation d'une telle échéance. »Ce discours œcuménique contraste avec les coups de colère de Guy Novès, au cours de saisons précédentes, contre le XV de France. Une équipe à l'époque coupable, selon lui, de mobiliser ses meilleurs joueurs sans qu'il y ait de réelle contrepartie pour son club de toujours, le Stade toulousain, où il a forgé sa légitimité et sa compétence.La Croix-Rouge épinglée sur le temps de travail • Mis à jour le La Croix-Rouge s'est rendue coupable de 3 800 infractions à la législation sur le temps de travail en 2014 au sein de son siège parisien, selon un rapport de l'inspection du travail que révèle dimanche 31 mai Le Parisien/Aujourd'hui en France. Ce rapport « de 206 pages » dénonce le temps de travail excessif des 480 salariés du siège parisien de l'association (14e arrondissement), dont le contrat de travail prévoit 37 heures hebdomadaires pour les non-cadres, selon le quotidien.Sur les 3 800 infractions constatées en 2014, « environ 3 300 concernent des journées de travail supérieures à dix heures », d'autres portent sur « des dépassements de la durée hebdomadaire maximale » (48 heures selon la loi), rapporte le journal. Les inspecteurs du travail notent également une « privation du repos quotidien minimal » soit onze heures entre deux périodes travaillées. Ces infractions sont sanctionnées de 750 euros chacune par le code du travail, ce qui représente une amende de plus de 2,8 millions d'euros. En incluant la rémunération due aux salariés et leur indemnisation au titre du préjudice subi, la facture pourrait atteindre 11 millions d'euros pour la Croix-Rouge, selon Le Parisien.Interrogé par le quotidien, le délégué CFE-CGC, syndicat majoritaire, Eric Laurent assure que « cela fait seize mois que nous alertons la direction sur les dérives en matière d'heures supplémentaires ». « On n'a pas affaire à un problème de sous-effectif, on est en face d'une inorganisation totale du travail », ajoute le syndicaliste, qui cite des « demandes récurrentes de dernière minute, demande de refaire le travail, travail inutile. Les gens sont épuisés. Certains commencent à 7 heures et terminent à 20 heures ».« L'urgence ne prévient pas »La Croix-Rouge s'est défendue dimanche de ces accusations, assurant que cette situation est liée à sa mission, « sauver des vies ». La Croix-Rouge française (CRF) « est malheureusement confrontée depuis de nombreuses années » à la question des heures supplémentaires, reconnaît l'organisation dans un communiqué. « En matière d'urgence et de secourisme, de réponses aux catastrophes en France comme à l'international, nos missions demandent une grande mobilisation et disponibilité de nos salariés et bénévoles, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit » et « malheureusement, l'urgence ne prévient pas. » Mais « en aucun cas il n'y a volonté » de « porter préjudice » aux salariés, « qui accomplissent un travail considérable au quotidien », affirme la CRF.« Loin de confondre activité salariée et bénévolat », la CRF travaille « pour trouver des solutions » permettant « à la fois de continuer d'assurer les missions pour lesquelles la population a besoin de nous, tout en protégeant nos salariés », assure-t-elle, évoquant un « rendez-vous avec le ministère du travail pour apporter des réponses efficaces et durables à cette question ».Australie : le koala bientôt espèce vulnérable dans le Queensland • Mis à jour le L'Etat australien du Queensland s'apprête à classer parmi les espèces vulnérables, sur l'ensemble de son territoire, l'emblématique koala, victime de l'urbanisation, de la circulation automobile et des attaques de chiens.A l'arrivée des premiers colons britanniques en 1788, les koalas étaient plus de 10 millions en Australie. Comme ils vivent haut perchés dans les arbres, leur nombre est difficile à évaluer mais une étude de 2011 évaluait leur population entre 45 000 et 100 000 individus.Lire : Le koala menacé d'extinction à cause du réchauffementOutre la réduction de leur habitat et les prédateurs naturels, les koalas sont menacés par les infections à chlamydiae, une maladie sexuellement transmissible susceptible de provoquer la cécité et la stérilité. Les koalas figurent également depuis 2002 sur les listes des espèces vulnérables du gouvernement fédéral dans certaines parties des Etats de Nouvelle-Galles du Sud, du Queensland et de la capitale Canberra.Lire : Le koala devient une espèce vulnérable en AustralieA New York, dans l'Upper East Side, les femmes au foyer ont aussi leur bonus • Mis à jour le Guillemette Faure D'après une anthropologue américaine, des femmes surdiplômées, au foyer par choix, seraient récompensées de leur contribution au bon fonctionnement du ménage par leur mari, sous la forme d'un bonus. Même Michel Houellebecq n'avait pas osé l'inventer. Il y aurait, dans les beaux quartiers de New York, des hommes très fortunés qui verseraient à leurs épouses des primes de fin d'année pour saluer leurs performances, depuis la bonne gestion du budget familial à l'entrée des enfants dans une école prestigieuse.L'anthropologue Wednesday Martin, l'auteure de ces révélations publiées dans une tribune du New York Times le 16 mai, dit tenir ses informations d'entretiens informels menés depuis qu'elle s'est installée dans l'Upper East Side  le quartier de Manhattan où l'on paie le plus d'impôts  où elle a pu observer les « glam SAHM » (pour glamorous stay-at-home-moms, soit «mères au foyer glamour») dans leur habitat naturel. Aucun avocat spécialisé en divorces d'ultra­riches, aucun patron de fonds d'investissement n'a pu confirmer, depuis, l'existence de ces wife bonus. Mais ça n'a pas empêché le concept, même fantasmé, de fleurir et de susciter des controverses sur les réseaux sociaux, sans doute parce qu'il correspond bien à une réalité sociologique : l'essor des femmes au foyer ­assumées et surdiplômées chez les plus aisés, de ces nouvelles femmes au foyer ne portant pas de jupe bleu marine ni de serre-tête, mais des robes Prada avec des sacs Hermès.On pourrait croire, pour ces femmes, à un raisonnement essentiellement hédoniste : pourquoi travailler quand un mari gagne des millions ? Mais cela peut aussi être, pour leurs maris, un calcul économique. Gary Becker, Prix Nobel issu de l'école de Chicago, a déjà développé cette thèse : les hommes aux revenus élevés auraient intérêt à épouser des femmes d'accord pour ne pas en avoir, pour cultiver les avantages comparatifs de chacun et augmenter la « production combinée du ménage ».Si les femmes sont moins nombreuses à parvenir au sommet, c'est parce qu'elles n'ont pas de femme, a déjà noté la chroniqueuse Maureen Dowd. Quand on a des millions, une épouse diplômée qui fait du bénévolat à la maison et à l'extérieur, c'est un atout supplémentaire, et les activités dont ces épouses sont chargées au-delà de la manucure deviennent stratégiques, pour tisser son réseau et investir dans la nouvelle génération. Catherine Cusset, écrivain installée à New York, fait ce constat : « Dans ces classes sociales privilégiées, être mère est considéré comme un métier à plein temps. Les candidatures pour les meilleures écoles, dès l'âge de 4 ans, prennent facilement une centaine d'heures. » Qui est mieux placé, pour s'en charger, qu'une femme elle-même passée par les meilleures écoles ?« Ça coûte très cher de faire garder correctement un enfant aux Etats-Unis. De plus, les parents instruits sont aujourd'hui convaincus qu'on attend énormément d'eux pour faire de leurs enfants des champions des études. Il ne s'agit plus seulement de préparer des sandwichs au beurre de cacahuète pour la lunch box, mais aussi d'emmener les enfants au concert ou au cours de chinois. Ils se comportent comme les coachs de leurs enfants et jugent impossible de sous-traiter l'entraînement de leur progéniture à une nounou philippine », observe de son côté Nathalie Loiseau, directrice de l'ENA, auteure du livre sur l'égalité des sexes Choisissez tout (JC Lattès, 2014), qui a vécu cinq ans aux Etats-Unis. Selon elle, ce phénomène des femmes surdiplômées qui ne travaillent plus à rien d'autre qu'à coacher leurs poulains, est en train d'arriver en France. « Chez certaines mères éduquées, l'angoisse de ne pas donner à leurs enfants toutes les chances de réussir leurs études prend le dessus sur ­l'envie de travailler. On entend monter un discours ­alarmiste : entre les rythmes scolaires, les concertations pédagogiques, les profs qui ne finissent pas le programme, l'aide aux devoirs, le risque d'addiction aux smartphones, aux jeux vidéo et à bien d'autres choses, ces mères ne croient plus possible d'être absentes de la maison. Il se forme une nouvelle inégalité entre les familles où un parent peut suivre de près ses enfants et les autres. »Si des épouses passées parmi les meilleures universités, les plus grands cabinets de conseil, fournissent ce travail gratuitement, pourquoi ne pas saluer leurs performances ? C'est une logique de business avec distribution de bonus pour réalisation des objectifs. On objectera que ce n'est pas parce que le raisonnement économique semble imparable qu'il fallait l'inventer.  Guillemette Faure Chroniqueur M le Magazine Les Kényans triomphent sur le marathon de New York Le Kényan Stanley Biwott a remporté dimanche le prestigieux marathon de New York avec un chrono de 2 h 10 min 34 sec. Biwott, 29 ans, a devancé son compatriote Geoffery Kamworor, 2e, et l’Ethiopien Lelisa Desisa, 3e, tandis que le tenant du titre et favori, le Kényan Wilson Kipsang, a dû se contenter de la 4e place.Peu de temps auparavant, la Kényane Mary Keitany s’imposait dans l’épreuve féminine, comme en 2014. La Française Christelle Daunay s’est classée 5e dans une épreuve où elle avait terminé à la 3e place en 2009.Keitany, 33 ans, s’est imposée avec un chrono de 2 h 24 min 25 sec. Elle a devancé les Ethiopiennes Aselefech Mergia, 2e, et Tigist Tufa, qui l’avait devancée à Londres en avril, 3e. La Kényane a écoeuré ses rivales en accélérant au km 30 pour un cavalier seul lors des derniers kilomètres.Keitany compte désormais à son palmarès deux victoires à New York (2014, 2015) et deux succès à Londres (2011, 2012). Elle est la première depuis la Britannique Paula Radcliffe, en 2007 et 2008, à s’imposer deux années consécutives à New York. Un épisode de pollution aux particules fines attendu lundi en Ile-de-France « On se demande si les particules fines n’ont pas des effets sur le foie et le cerveau » Les jours de l’ex-urgentiste Nicolas Bonnemaison ne sont plus en danger La justice face au dilemme de la fin de vie Eprouvé par ces procès, par la longue procédure judiciaire depuis sa garde à vue initiale en 2011, M. Bonnemaison avait aussi été très marqué par sa suspension, puis radiation du conseil de l’ordre des médecins. Il n’a pas pu exercer depuis quatre ans, et avait redit, au procès d’Angers, à quel point « les malades [lui] manquent ». Il a aussi été condamné au civil à Angers à verser 30 000 euros de dommages et intérêts à la famille de la patiente de 86 ans. Il s’est pourvu en cassation contre cette partie du jugement. Elections turques : à Diyarbakir, la majorité kurde dénonce des intimidations • Mis à jour le 01.11.2015 à 17h03 Allan Kaval (Diyarbakir (Turquie), envoyé spécial) Législatives en Turquie : vers une majorité absolue pour Erdogan ? Législatives turques : Erdogan peut-il espérer gouverner seul ? Dans le contexte de crise politique liée à l’échec des tentatives de formation d’une coalition gouvernementale et à l’organisation de nouvelles élections, la reprise des affrontements entre les forces de sécurité turques et le PKK ont porté la Turquie au bord du chaos, tandis que les attentats attribués à l’Etat islamique contre des manifestants d’opposition à Ankara le 10 octobre achevait de faire plonger le pays dans un climat de peur et de violence.« Tout a changé depuis le 7 juin. Nous étions remplis d’attentes, d’espérances, nous attendions la paix et la naissance d’une Turquie unie et démocratique, aujourd’hui tout cela appartient au passé », regrette Ilham.Police et intimidationAu bureau de vote de l’école Yavuz Sultan Selim, on constate une nette baisse de la participation à la mi-journée. « A cause des violences qui ont lieu, les gens ont peur de venir voter à Sur, ils craignent que le vote dégénère à nouveau », analyse Mehmet, un assesseur.Dans la cour de récréation de l’école, un véhicule blindé des forces spéciales de la police, celles-là même qui ont affronté la jeunesse du quartier et les militants armés du PKK en octobre dans les rues voisines a pris position. Six policiers armés de fusils d’assauts sont en faction, une mitrailleuse est posée sur le sol à proximité des enfants qui jouent au football en attendant leurs parents. « Je ressens de la haine quand je vois ces hommes dans notre école. Ils nous tuent et ils viennent ici pour empêcher les gens de voter », déplore Emine, une mère de famille du quartier. Ces policiers lourdement armés ont tenté d’empêcher le photographe du Monde de prendre des clichés en lui faisant savoir que le quartier de Sur était une « zone terroriste ». > Précedent Suivant Dans le quartier de Sur, centre-ville historique de Diyarbakir, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, les électeurs se rendent aux urnes, dimanche 1er novembre. ©Emilien Urbano / ©Emilien Urbano/MYOP Elections législatives en Turquie : Recep Tayyip Erdogan, ou la dérive autoritaire du président turc Firhat, étudiant venu voter à l’école de Yenisehir est pessimiste : « J’ai peur qu’une grande guerre éclate dans les villes de Turquie car ce gouvernement peut tout faire pour se maintenir au pouvoir. Je pense déjà à émigrer vers l’Europe si c’est le cas. » Tandis que l’après-midi avance, dans l’attente des résultats qui seront officiellement déclarés à 21 heures, Diyarbakir avance vers l’inconnu dans un concert de klaxons et de slogans émaillé de rares tirs d’armes automatiques. Résultat en baisse pour le HDP dans un bureau de vote de Baglar, bastion du mouvement kurde à #Diyarbakir #Turquie— allankaval (@Allan Kaval) Allan Kaval (Diyarbakir (Turquie), envoyé spécial) Journaliste au Monde Brève Libye : le procès d’un des fils de Kadhafi ajourné Le 01.11.2015 à 15h30 Le procès d’un des fils de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, Saadi, a été ajourné, dimanche 1er novembre par un tribunal de la capitale, Tripoli où il comparaissait notamment pour sa participation à la répression de la révolte de 2011.Quelques minutes après le début de l’audience, le président de la cour s’est concerté avec l’avocat de la défense avant de décider l’ajournement du procès au 6 novembre.Après son extradition du Niger en mars 2014, Saadi Kadhafi a été poursuivi pour son implication dans la répression meurtrière de la révolte ayant mis fin au régime de Kadhafi en 2011. Ancien joueur de football professionnel, il est aussi accusé du meurtre en 2005 d’un ex-entraîneur d’Al-Ittihad, club de Tripoli.En août, une vidéo avait circulé sur les réseaux sociaux montrant Saadi Kadhafi subissant de mauvais traitements de la part de ses geôliers. L’organisation non gouvernementale Human Right Watch (HRW) avait alors demandé l’ouverture d’une enquête.Une équipe de l’ONG avait pu le rencontrer en septembre dernier. Il avait alors affirmé être « détenu en cellule d’isolement », que les témoins de la défense étaient soumis à « d’énormes pressions » et que « ses avocats n’étaient pas présents durant ses interrogatoires ». Golf : Victor Dubuisson décroche son deuxième titre sur le circuit EPGA Le Français Victor Dubuisson a remporté dimanche l’Open EPGA de Turquie où il s’était déjà imposé en 2013, en devançant d’un coup le Sud-Africain Jaco van Zyl au terme d’une quatrième et dernière journée où il a retrouvé pleinement son jeu et ses nerfs.Sur le parcours d’Antalya, Dubuisson a réussi trois birdies sur les quatre derniers trous dimanche pour signer une carte totale de -22 qui lui permet de s’imposer pour la seconde fois de sa carrière, à 25 ans, sur le circuit européen.Alors que Van Zyl avait un coup d’avance en abordant le trou N.17, le Français a terminé sur deux birdies contre deux pars pour le Sud-Africain. Ce dernier avait un putt pour birdie au 18 mais l’a manqué. Dubuisson, que cette victoire fait grimper au 7e rang de la Race to Dubai, a fondu en larmes sur le green du 18.Le numéro 3 mondial Rory McIlroy, qui était en embuscade à un coup des leaders Dubuisson et Van Zyl au départ du dernier tour, s’est raté dimanche et n’a rendu qu’une carte de -1 pour partager la 6e place finale à six coups du Français. L’EI progresse en attendant l’offensive des forces syriennes Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) s’est emparé de Mahin, au sud-est de Homs, une petite ville du centre de la Syrie et avance vers une localité à majorité chrétienne située près d’un axe stratégique, annonce dimanche 1er novembre l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Au début d’août, l’EI avait pris le contrôle d’Al-Qaryataïne, située à l’est de Mahin, où il a détruit un monastère syriaque catholique du Ve siècle.Mahin est proche de la route Homs-Palmyre, coupée depuis que l’EI a pris le contrôle de Palmyre, le 21 mai. « L’armée syrienne se préparait à une opération militaire avec l’appui de l’aviation russe à Palmyre, ce qui va prendre du retard en raison de l’attaque de Daech à Mahin », a assuré la source militaire.Après leur entrée à Mahin, les combattants de l’EI « ont avancé en direction du village de Sadad, qui est à majorité chrétienne et se trouve à environ 14 km de l’autoroute internationale Damas-Alep », explique l’OSDH, ajoutant que des combats entre les djihadistes et les forces du régime se déroulaient dans les environs de Sadad.Cette autoroute de 360 km, dont une large partie est contrôlée par une coalition de rebelles islamistes et du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida, relie les deux plus grandes villes du pays. Les troupes de Bachar Al-Assad ont récemment lancé une offensive pour tenter de reprendre tous ces tronçons. Mort de Günter Schabowski, qui avait annoncé la chute du mur de Berlin • Mis à jour le 01.11.2015 à 14h04 Günter Schabowski, l’ancien porte-parole du comité central du SED (Sozialistische Einheitspartei Deutschlands – « Parti socialiste unifié d’Allemagne »), le parti communiste dirigeant en Allemagne de l’Est (RDA), qui avait annoncé par inadvertance la chute du mur du Berlin le 9 novembre 1989, est mort, dimanche 1er novembre. Il avait 86 ans. Sa mort survient quelques jours avant l’anniversaire de l’ouverture, dans la liesse, de la frontière entre les deux parties de Berlin.Le 9 novembre 1989, le secrétaire général du SED, Egon Krenz, informait les principaux dirigeants du régime qu’une nouvelle législation sur les voyages des Allemands de l’Est venait d’être adoptée, après des mois de protestations de masse et un exode croissant vers l’Ouest via la Hongrie.Improvisation totaleA 18 heures, Günter Schabowski présentait devant la presse internationale les dernières décisions du régime, mais sans mentionner tout de suite l’ouverture des frontières. En réponse à une question, Schabowski lut à voix haute un document annonçant que des visas pour voyager ou émigrer à l’étranger seront délivrés « sans condition » préalable.« A partir de quand ? », demanda un journaliste. Schabowski hésita puis improvisa : « Autant que je sache... tout de suite, immédiatement. » Plusieurs correspondants de presse bondirent hors de la salle et l’information crépita sur les fils des agences : « Les Allemands de l’Est peuvent se rendre à l’étranger dès maintenant. »La foule commença à se rassembler devant le poste-frontière de la Bornholmer Strasse, qui reliait Berlin-Est à Berlin-Ouest. Mais les gardes-frontières, désorientés, ne savaient pas s’ils devaient les laisser passer.A 22 h 42, la télévision publique de l’Ouest annonçait : « Ce 9 novembre est un jour historique. Les portes du Mur sont grandes ouvertes. » La foule se précipita vers Berlin-Ouest. Allemands de l’Est et de l’Ouest, euphoriques, tombèrent dans les bras des uns des autres. Air Cocaïne : la justice a demandé à géolocaliser les téléphones de Nicolas Sarkozy, selon « Le JDD » « Air Cocaïne » : où en est l’enquête ouverte en France ? « Air cocaïne »  : comment les pilotes ont regagné la France L’enquête avait été lancée à Paris – avant d’être transférée à Marseille – après la nuit du 19 au 20 mars 2013, quand la police dominicaine, renseignée notamment par les Etats-Unis, avait intercepté sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana un Falcon 50 avec 26 alises contenant 680 kg de cocaïne à son bord.Depuis, une dizaine de personnes ont été mises en examen en France pour importation de stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs par la magistrate, vice-présidente à la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), chargée des affaires de grand banditisme.Parmi eux, les deux pilotes qui ont fui la Républicaine dominicaine, Pascal Fauret et Bruno Odos, mais aussi le passager du vol Nicolas Pisapia et Alain Castany, considéré comme le « broker », un apporteur d’affaires, les deux derniers étant toujours en République dominicaine. Ils avaient tous quatre été interpellés juste avant le décollage en 2013. Le « M. Météo » de France 2 annonce son licenciement • Mis à jour le 01.11.2015 à 15h00 Alexandre Piquard Le discours de M. Verdier, une machine à transformer de l’ignorance en théorie du complot Les erreurs sur le climat de Philippe Verdier, le M. Météo de France 2 A la mi-octobre, il a été mis à pied. Le 22 octobre, il a eu un entretien préalable à une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.Le syndicat Force ouvrière a activement défendu M. Verdier. Il l’a accompagné lors de son entretien et a publié un communiqué. Et se réservait le droit de contester sa sanction, devant le défenseurs des droits ou aux prud’hommes, « au nom de la liberté d’expression ».Les autres syndicats ont jusqu’ici été plus prudents. La rhéthorique parfois complotiste du M. Météo de France 2 en gêne certains à France Télévisions. Certaines de ses affirmations sur le réchauffement climatique ont été contestées. Et son éditeur semble exploiter son différend avec France Télévisions dans sa campagne habile autour du livre.Ring a déjà dans le passé organisé des buzzs importants, notamment autour de livres sur des thématiques proches de l’extrême droite, comme La France orange mécanique, de Laurent Obertone ou Une élection ordinaire, imaginant l’accession à la présidence de la République de l’essayiste militant Eric Zemmour. Alexandre Piquard Journaliste médias Migrants : nouveaux naufrages meurtriers en mer Egée • Mis à jour le 01.11.2015 à 13h24 Au moins treize migrants, dont plusieurs enfants, se sont noyés dimanche 1er novembre au large de l’île grecque de Samos, dans l’est de la mer Egée.Une embarcation a chaviré, ont expliqué les gardes-côtes grecs. La plupart des victimes de ce drame se sont retrouvées prisonnières de la cabine. Quinze personnes ont pu être sauvées et deux sont toujours portées disparues. Par ailleurs, un bateau de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes, qui naviguait au large de l’îlot de Farmakonisi, près de Samos, a repêché deux autres cadavres, tandis que trois migrants ont été transférés sains et saufs à Samos. Selon leurs déclarations, leur embarcation avec 15 personnes à bord a chaviré dans les eaux turques.Des dizaines de réfugiés ont péri ces derniers jours dans des naufrages successifs. le bilan des victimes retrouvées dans les eaux grecques de l’Egée s’établissait à plus de 80 morts, en majorité des enfants, pour le seul mois d’octobre, selon un décompte établi par l’Agence France-Presse.L’arrivée de l’automne fait souffler les vents plus fort et baisser les températures. Outre la venue du mauvais temps, les exilés tentent d’anticiper la fermeture en cours des frontières européennes.Depuis le début de l’année, les arrivées par la mer en Grèce ont atteint le chiffre de 580 125, d’après les chiffres révisés du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), sur un total de 723 221 arrivés en Méditerranée. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 3 200 personnes ont péri dans ces traversées. « Il n’y a pas d’égalité hommes femmes dans l’industrie du jeu vidéo » William Audureau « Il y en avait quatre, on est toutes là ! » plaisante Sophie-Anne Bled. Ce matin-là, la cofondatrice du jeune studio lyonnais Gloomywood (2Dark) anime une table ronde composée de quelques-unes des rares femmes créatrices d’entreprises dans le secteur, à l’occasion des European Indie Game Days, qui se sont tenus lundi 26 et mardi 27 octobre dans les locaux de l’école La Générale, à Montreuil.« Bonjour, je suis une licorne »Autour d’elle, trois profils très différents. Mélanie Christin a débuté comme graphiste chez Ankama en 2009, avant de démissionner un an plus tard pour créer Atelier 801 avec un associé, et connaître le succès grâce à Transformice, un jeu en ligne désormais adapté en série animée. « Quatre-vingt-dix-neuf pour cent du jeu a été programmé par mon associé, qui adore les souris avec des nœuds roses sur les oreilles », précise-t-elle pour couper court à tout stéréotype.A sa droite, Jehanne Rousseau a commencé elle aussi comme graphiste, mais onze ans plus tôt, en 1998. « Bonjour, je suis une licorne », plaisante-t-elle sur son statut de vétérane. « Mais oui, tu es une licorne !, abonde Mélanie Christin. C’est rarissime une femme qui crée son studio et tient aussi longtemps. » Jehanne Rousseau dirige en effet depuis 2008 Spider Games, un studio spécialisé dans les jeux de rôle (Of Orcs and Men, Bound by Flame), dont elle écrit une partie des scénarios. « Je suis un dinosaure dans l’industrie », relève-t-elle d’une voix grave et nonchalante. Une coupe du monde féminine de « League of Legends », pour quoi faire ? « Chez nous, on est presque à la parité hommes femmes, mais on n’a pas fait exprès, on a juste pris les plus compétents à chaque poste. » Et de souligner que les hommes restent majoritaires à la programmation, et les femmes à la gestion de communauté et au design. Plus en retrait lors du débat, Claire Zemora est la seule à défendre un certain statu quo dans la représentation des femmes dans les jeux vidéo, elle qui cible les joueuses de jeux vidéo avec des jeux à l’esthétique shôjo (mangas pour filles). « Ce qui serait bien, ce serait que quand on fait des jeux pour filles, ils ne soient pas catalogués “jeux de merde” », épingle-t-elle avec lassitude.Une table ronde contestéePlus généralement, les quatre participantes à la table ronde n’ont pas manqué de poser la question de la pertinence… de cette table ronde, Jehanne Rousseau la première. « J’en ai marre d’être interviewée parce que je suis la gonzesse de service. Je pense pouvoir être pertinente sur plein de sujets. » Et de relever le fait que d’autres minorités, comme la population noire, sont encore moins représentées dans l’industrie française. « Personnellement je connais deux “blacks” dans l’industrie du jeu vidéo. Rien que là, nous sommes deux fois plus nombreuses qu’eux. » Alors que le nombre de productrices ne fait qu’augmenter, notamment au Québec, fallait-il organiser cette table ronde réservée aux femmes ? Les intervenantes sont divisées à la fois sur sa pertinence et son utilité.Au premier rang des spectateurs, Julien Villedieu, organisateur de ces rencontres professionnelles, « revendique la légitimité de cette table ronde (…) pour faire changer la mentalité masculine ». Son objectif à terme : rééquilibrer les effectifs et encourager la mixité dans la production. « On est tous concernés par ce sujet-là », assure le délégué général du Syndicat national du jeu vidéo (SNJV).« Le problème est la représentation, pourquoi une table ronde sur les femmes et pas de femmes dans les autres tables rondes organisées durant ces deux jours ? », s’interroge alors un professionnel dans la salle, immédiatement remercié par les quatre invitées. William Audureau Journaliste au Monde Législatives en Turquie : vers une majorité absolue pour Erdogan ? • Mis à jour le 01.11.2015 à 18h25 Les premières tendances des élections législatives turques de dimanche 1er novembre semblent aller dans le bon sens pour Recep Tayyip Erdogan.Selon les médias turcs CNN-Türk et NTV, le président islamo-conservateur serait même assuré de retrouver, ce soir, sa majorité absolue au Parlement.Erdogan espère la majorité absolueSeul au pouvoir depuis treize ans, M. Erdogan espère prendre dimanche sa revanche sur le scrutin législatif du 7 juin.Son Parti de la justice et du développement (AKP) était alors certes arrivé en tête avec 40,6 % des suffrages, mais avait également signé la défaite la plus importante de son histoire en ne remportant que 258 sièges de députés sur 550, perdant ainsi la majorité absolue qu’il détenait au Parlement. Ce qui avait enterré provisoirement le rêve de « superprésidence » aux prérogatives renforcées de M. Erdogan.Lire le portrait : Elections législatives en Turquie : Recep Tayyip Erdogan, ou la dérive autoritaire du président turc Mais après quarante-cinq jours de vains pourparlers avec les autres partis présents au Parlement, le premier ministre, Ahmet Davutoglu, a échoué à former une coalition. Les 54 millions d’électeurs turcs ont donc été invités à revenir voter dimanche pour les deuxièmes élections législatives en cinq mois.Le parti pro-kurde inquiet A Diyarbakir, la « capitale » kurde du sud-est du pays, la tension monte devant le siège du HDP (Parti démocratique des peuples, gauche, pro kurde). Après de nombreux tirs en l’air et avoir scandé des slogans anti-Erdogan, les partisans pro-kurdes ont allumé des feux. La police a répondu aux premiers heurts en faisant usage de gaz lacrymogènes, selon l’envoyé spécial du Monde sur place : Tweets de @allankaval !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Les dernières tendances donnent le parti prokurde à peine au dessus de la barre des 10 % qui conditionne l’entrée des partis politiques au Parlement turc.Avec ses 13 % obtenus en juin, le parti prokurde était parvenu à percer dans les régions kurdophones du sud-est du pays, qui avaient toujours été, jusque-là, des réservoirs de voix pour l’AKP.Lire le reportage : Elections turques : à Diyarbakir, la majorité kurde dénonce des intimidations Un scrutin sous tensionLe scrutin est crucial dans un pays sous tension, confronté à la reprise du conflit kurde, la violence djihadiste venue de Syrie et la dérive autoritaire de son gouvernement.Près de 400 000 policiers et gendarmes ont d’ailleurs été mobilisés pour assurer la sécurité du scrutin. Dans l’est du pays, les bureaux de vote étaient sous protection policière toute la journée. Forces spéciales de la police, bureau de vote à Sur, Diyarbakir #turquie @lemondefr https://t.co/JzsZrOvvb0— allankaval (@Allan Kaval) Selon le quotidien turc Hürriyet, la police est également intervenue en début d’après-midi dans un bureau de la province de Kocaeli, à l’est d’Istanbul, usant de gaz lacrymogène pour séparer des partisans de l’AKP et du HDP.Lire le cadrage : Législatives turques : Erdogan peut-il espérer gouverner seul ? Crash de l’Airbus russe en Egypte : l’avion s’est disloqué dans les airs Le 01.11.2015 à 11h02 • Mis à jour le 01.11.2015 à 16h13 Un débris de l'Airbus de la compagnie Metrojet qui s'est écrasé, le 31 octobre, dans le désert du Sinaï. Crédits : Suliman el-Oteify / AP Au lendemain du crash d’un Airbus de la compagnie russe Kogalimavia dans le Sinaï, les enquêteurs russes ont affirmé, dimanche 1er novembre, que l’appareil s’était disloqué dans les airs. « Les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d’environ 20 kilomètres carrés », a déclaré Viktor Sorotchenko, directeur du Comité intergouvernemental d’aviation (MAK), ajoutant qu’il était « trop tôt pour parler de quelconques conclusions ».Cette annonce corrobore les hypothèses émises, samedi, par divers experts aéronautiques. Les autorités égyptiennes avaient en effet précisé avoir trouvé des débris et des corps dans un cercle s’étendant sur 8 kilomètres de rayon ; ce qui laissait à penser que l’Airbus A321-200 de Kogalimavia – plus connue sous le nom « Metrojet » – n’avait pas touché le sol en un morceau.Plus tôt dans la journée de dimanche, les secouristes égyptiens ont par ailleurs élargi à 15 kilomètres le périmètre de leurs recherches pour retrouver les 61 corps manquants parmi les 224 occupants de l’avion charter.Revendication contestée Le premier ministre égyptien, Chérif Ismaïl, sur les lieux du crash, samedi 31 octobre. Crédits : Suliman el-Oteify / AP Les gouvernements égyptien et russe contestent a priori la revendication par la branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI) de la destruction de l’Airbus, en représailles, selon elle, aux bombardements russes en Syrie. Depuis un mois, la Russie procède à des frappes aériennes en Syrie contre divers groupes d’opposition qui combattent les forces du président Bachar Al-Assad, parmi lesquels figure l’EI.Lors d’une conférence de presse samedi, le premier ministre égyptien, Cherif Ismaïl, a déclaré qu’aucune activité « irrégulière » ne semblait être à l’origine de la catastrophe mais que les causes du crash ne pourraient être déterminées avec certitude qu’une fois les boîtes noires examinées. Les deux enregistreurs de vol ont pu être récupérés.De son côté, la France a proposé ses services pour l’enquête. Deux membres du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) étaient attendus dans la journée de dimanche sur les lieux du crash. Ils seront accompagnés de six conseillers techniques d’Airbus. Crash de l’Airbus russe en Egypte : ce que l’on sait, ce qu’on ignore Dans les Alpes le crépuscule des géants blancs La fonte accélérée des glaciers menace les vallées de chutes de séracs, d’écroulements rocheux et de crues torrentielles. Elle bouleverse aussi l’équilibre fragile du milieu montagnard. Une chape de brume recouvre la vallée de Chamonix, ce matin d’octobre au lever du jour. Ciel plombé, plafond bas. Sur l’héliport d’Argentière, le pilote lève les yeux, jauge la visibilité. Impossible de décoller. L’heure tourne, la journée va être perdue. Une trouée dégage enfin l’horizon. « Ça se lève, c’est bon ! » Lesté de dizaines de kilos de matériel scientifique, l’hélicoptère s’arrache de la couche nuageuse. Ciel limpide, grand bleu, grand blanc. En quelques tours de rotor, l’appareil gagne la jonction des glaciers des Bossons et de Taconnaz, à 2 589 m d’altitude, où il se pose sur un promontoire rocheux. Le panorama est grandiose, déployant, sur 360 degrés, arêtes minérales et champs de glace. Face à nous, l’aiguille du Midi, le dôme et l’aiguille du Goûter, avec, en arrière-plan, la coiffe du mont Blanc que le soleil embrase maintenant. De l’autre côté de la vallée, la chaîne des Aravis et les aiguilles Rouges semblent flotter sur la mer de nuages. Un glacis de neige fraîche s’est déposé durant la nuit. Pas un bruit, pas un souffle. Calme trompeur. Un grondement sourd roule soudain sur les Bossons, soulevant un tourbillon de poudre blanche. Un sérac s’est détaché sous le refuge des Grands Mulets. Un bloc de glace de quelques dizaines de mètres cubes, trois fois rien en comparaison des packs de plusieurs centaines de milliers de mètres cubes qui dévalent parfois le versant. C’est ce phénomène et son amplification attendue sous l’effet du réchauffement climatique que sont venus étudier Christian Vincent et Olivier Sanchez, chercheurs au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement de Grenoble (CNRS-université Joseph-Fourier). Toutes les trois semaines, des chercheurs grenoblois du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement viennent ici faire des relevés de terrain. Le vêlage de blocs de glace peut déclencher d'énormes avalanches. Avec la hausse des températures, le Taconnaz, glacier suspendu, risque de se désolidariser de son socle rocheux. Un lidar (télédétection par laser) à longue portée permet de scanner la barre de séracs du glacier de Taconnaz (3 400 mètres) et de suivre son évolution. L'instrument a coûté 180 000 euros. Mur de glace Le poste d’observation est idéal. A deux kilomètres en amont se découpe, comme une balafre, un mur de glace haut de 100 m et large de 600 m à 700 m : la zone de chute de séracs de Taconnaz, formée par une brusque cassure de pente. « En hiver, avec des accumulations de neige importantes et un manteau instable, le vêlage, ou rupture de séracs, peut déclencher d’énormes avalanches qui parcourent toute la langue terminale du glacier, proche des zones habitées de la vallée », rapporte Christian Vincent. Par le passé, des coulées ont rasé des chalets entiers dans le hameau de Vers-le-Nant et, malgré les paravalanches, ont balayé une piste de ski, heureusement sans faire de victimes. Depuis bientôt deux ans, toutes les trois semaines, les chercheurs font ici les mêmes mesures. Les gestes sont rodés. Sur une dalle de granit, Olivier Sanchez pose un gros boîtier orangé : un lidar à longue portée qui envoie un faisceau laser, à raison de dix mille impulsions à la seconde, vers la zone de fracture. « Nous obtenons ainsi un modèle numérique de terrain, explique-t-il. En comparant les données au fil du temps, nous pouvons déterminer l’avancée ou le recul de la barre de séracs, le volume des chutes et leur fréquence. » La série de relevés est encore trop courte pour en tirer des prévisions certaines. Mais, avertit Christian Vincent, « la base du Taconnaz, qui est aujourd’hui à une température de – 2,5 °C, pourrait devenir tempérée – à 0 °C – dans les prochaines décennies ». Le glacier suspendu, qui adhère pour l’instant à son lit rocheux, glisserait alors sur son socle comme sur un toboggan. « Ce qui nous inquiète, c’est de savoir s’il décrochera morceau par morceau, ou brutalement, d’un seul coup. Les volumes de glace en jeu sont gigantesques – des millions de mètres cubes –, ce qui pourrait générer une catastrophe. » La zone de chute de séracs du Taconnaz, formée par une rupture brutale de pente, à mi-chemin entre le dôme du Goûter, où le glacier prend sa source, et l'extrémité de sa langue (1 700 mètres), au-dessus du hameau du Nant. Avec une bouillotte Le laser est à présent en place. La science est parfois artisanale : il faut chauffer les batteries avec une bouillotte pour mettre l’instrument en route, puis dégager à la pelle les repères peints sur des rochers – des cercles blancs sur fond noir –, afin de l’orienter correctement. Elle est aussi affaire de patience : la « manip » prendra quatre heures entières. L’après-midi est déjà bien avancé, il est temps de plier bagage. En bas, la brume ne s’est pas dissipée. Le pilote hésite à s’y aventurer. Il va falloir redescendre à pied avant la nuit, en portant à dos d’homme les équipements – le lidar a coûté 180 000 euros. Une éclaircie, un minuscule point sombre se rapproche au-dessus des nuages, l’hélicoptère est passé. Le retour se fera en lacets serrés, comme à la godille, en survolant les moraines, ces pierres charriées par les langues glaciaires et laissées à découvert par leur retrait. « Les glaciers, dit Christian Vincent, sont les sentinelles du climat. » Et les nouvelles du front ne sont pas bonnes. Elles sont même calamiteuses. De septembre 2014 à septembre 2015, le bilan de masse des glaciers alpins, soit la différence entre ce qu’ils ont gagné par accumulation grâce aux chutes de neige hivernales et ce qu’ils ont perdu par ablation du fait de la fonte estivale, affiche « un déficit record sur les cinquante dernières années ». L’emblématique mer de Glace, le plus grand glacier du massif du Mont-Blanc, a perdu 3,5 m d’épaisseur. La faute à « un hiver assez peu enneigé », note Météo France, mais surtout à un été « aussi chaud qu’en 2003 ». L’isotherme zéro degré, ligne de démarcation entre les températures positives et négatives, a même flirté avec le sommet du mont Blanc (4 808 m au dernier pointage effectué, en septembre, par une expédition de géomètres experts). Les massifs alpins sont riches d'une flore façonnée par les climats extrêmes. Dragon dévorateur Spectaculaire cette année, ce reflux s’inscrit dans un recul amorcé depuis 1850, à la fin du petit âge de glace. Les domaines englacés des Alpes y ont laissé près de la moitié de leur superficie. La mer de Glace, qui venait lécher le fond de la vallée jusqu’au hameau des Bois a régressé de 2,3 km. Les gravures de l’époque la représentaient sous les traits d’un dragon dévorateur. Aujourd’hui, pour approcher l’icône pâlissante, les touristes empruntant le train à crémaillère du Montenvers doivent descendre un escalier métallique, auquel il faut, année après année, ajouter des paliers. Le recul des glaciers Le glacier des Bossons en 1900 (photo : Amis du vieux Chamonix) Le glacier des Bossons en 2014 (photo : CREA) Le glacier d'Argentière en 1890 (photo : Amis du vieux Chamonix) Le glacier d'Argentière en 2015 (photo : CREA) Depuis trente ans, le repli se fait à marche forcée. Sur ce très court laps de temps, la mer de Glace est remontée de 650 m, le glacier d’Argentière de 700 m, celui des Bossons de 1 000 m. Sur la seule décennie écoulée, les glaciers alpins ont fondu quatre fois plus vite que la moyenne de leurs homologues du globe. En est-ce alors fini, dans les Alpes, des neiges éternelles ? A l’horizon de la fin du siècle, la colonne de mercure, qui a déjà grimpé ici de 1,5 °C au cours du siècle passé (deux fois plus que le réchauffement global de la planète), devrait monter de 4 °C à 5 °C. Et le nombre de journées caniculaires devrait quintupler. A ce régime, les glaces du mont Blanc pourraient encore diminuer de 50 % à 90 %. « Avec une hausse des températures de 3 °C, tous les glaciers en dessous de 3 500 m disparaîtront, surtout en face sud », pronostique Christian Vincent. Ne demeureront, veilleurs solitaires et efflanqués, que les plus haut perchés. Au premier plan, le glacier des Bossons, encadré à gauche par l'aiguille du Midi (3 842 mètres), à droite par le dôme du Goûter (4 304 mètres) et l'aiguille du Goûter (3 863 mètres). Ciment des montagnes Pour les vallées alpines, cette débâcle est annonciatrice de périls en cascade. Non seulement de ruptures de séracs, mais aussi d’effondrements de roches. Un danger qu’appréhendent les alpinistes qui, sur la voie classique de l’ascension du toit de l’Europe, doivent franchir, entre le refuge de Tête-Rousse et celui du Goûter, un « couloir de la mort ». Chaque été, des grimpeurs y sont emportés par des chutes de pierres : de 1990 à 2011, soixante-quatorze y ont perdu la vie. « Avec le réchauffement, on observe une augmentation de la fréquence et du volume des écroulements rocheux », rapporte Ludovic Ravanel, chargé de recherche au laboratoire Environnements, dynamiques et territoires de la montagne (université de Savoie-CNRS). En cause, la dégradation du permafrost, c’est-à-dire des terrains habituellement gelés en permanence : parois abruptes, éboulis, moraines ou encore glaciers rocheux, ces coulées de cailloux et de graviers congelés. « La glace du permafrost est le ciment des montagnes et, lorsqu’elle fond, les versants se désagrègent », explique le chercheur. Depuis le début de l’été, il a recensé, dans le massif du Mont-Blanc, « plus de 160 écroulements supérieurs à 100 mètres cubes, contre quelques dizaines en moyenne les années précédentes ». Autre menace, la brusque vidange de lacs nés du retrait des glaciers que retiennent des digues de moraines instables. Ou encore celle des eaux accumulées à l’intérieur même des glaces. Voilà cinq ans, la découverte, dans le ventre du glacier de Tête-Rousse, d’une poche de 65 000 mètres cubes d’eau, a réveillé le spectre de la tragédie qui, en 1892, avait fait cent soixante-quinze morts dans la vallée de Saint-Gervais, dévastée par l’épanchement d’une immense cavité du même glacier. Il a fallu purger d’urgence, pomper encore en 2011, pomper toujours en 2012. Depuis, Tête-Rousse, où de nouvelles poches, plus petites, se sont reconstituées, reste sous surveillance. Les conifères, mélèzes et épicéas, recolonisent les zones de moraines laissées à découvert par le retrait des glaces. Ici au pied du glacier du Tour… … et ici sur les pentes dénudées par le retrait du glacier d'Argentière. Thermomètre détraqué Ce n’est pas tout. Les eaux de fonte des glaciers, quand elles se cumulent à de violents orages, gonflent les torrents qui alimentent l’impétueuse rivière de l’Arve arrosant la vallée. Des crues torrentielles en résultent. Comme celle qui, en juillet 1996, a fait sortir le cours d’eau de son lit, submergeant plusieurs quartiers de Chamonix-Mont-Blanc. Ces débordements vont-ils se multiplier ? C’est la crainte du maire (UDI) de la commune, Eric Fournier. « Les glaciers sont le thermomètre de la planète, et il est en train de se détraquer, soupire ce Chamoniard de naissance, fils d’un cristallier guide de haute montagne et lui-même montagnard chevronné. Ici, le choc émotionnel est terrible. Le changement climatique, nous le vivons au quotidien. » Alors qu’une nuit pluvieuse tombe sur Chamonix, dans son bureau de l’ancien Hôtel Impérial, aujourd’hui l’hôtel de ville, il s’interroge : « Nos modèles hydrologiques sont-ils encore adaptés ? Faut-il construire des digues de protection, aménager de nouvelles zones de divagation naturelle de la rivière ? » L’économie locale, tout entière tournée vers le tourisme, avec 4,7 millions de nuitées par an pour 14 000 résidents, résistera mieux que d’autres aux aléas du climat, grâce à son domaine skiable de haute altitude et à ses prestigieuses voies d’alpinisme. Pour autant, dit l’élu, « l’adaptation au changement climatique est le principal enjeu de mon mandat ». Il « rêve d’une station postcarbone exemplaire » avec transports collectifs gratuits, bus électriques ou hybrides, rénovation thermique de l’habitat, promotion de l’énergie solaire, du bois et de la géothermie, tourisme « écoresponsable »… A l'air libre Irriguée par des torrents tumultueux, la vallée n’a pas à redouter un tarissement de ses ressources en eau. Mais le recul de la mer de Glace a mis à mal la centrale hydroélectrique souterraine des Bois qui, depuis les années 1970, turbine les eaux de fonte de la neige recouvrant le glacier, pour produire l’équivalent de la consommation de courant d’une ville de 50 000 habitants de la taille d’Annecy. En 2009, le captage aménagé sous la langue glaciaire s’est retrouvé à l’air libre, obstrué par des chutes de moraines. EDF a investi 25 millions d’euros pour le déplacer de près d’un kilomètre en amont. « D’après les études scientifiques, nous devrions être tranquilles pour une vingtaine d’années », avance Cyrille Périer, directeur du groupement d’exploitation hydraulique Savoie - Mont-Blanc. Au-delà de ce cas particulier, EDF se préoccupe de l’impact du réchauffement sur ses quelque cinq cents usines hydroélectriques, approvisionnées par les eaux pluviales mais aussi, dans les Alpes comme dans les Pyrénées, par la fonte des neiges et des glaces. « Nous avons lancé un programme de recherche sur ce sujet majeur, indique Claude Nahon, directrice du développement durable. Il est trop tôt pour savoir si le reflux des glaciers aura une incidence sur le volume global d’eau disponible. Mais, avec des fontes plus précoces au printemps et des débits plus faibles en été, nous devrons peut-être gérer différemment les stocks. Et arbitrer entre les usages de nos barrages : électricité, agriculture, eau potable et loisirs. » La mer de Glace, icône du massif du Mont-Blanc, s'est rétractée de 2,3 km depuis le milieu du XIXe siècle. Son front devrait encore reculer de 700 à 1000 mètres dans les deux prochaines décennies. Course effrénée vers les sommets La nature, elle, va connaître un bouleversement. « Nous avons ici une très grande variété d’espèces animales et végétales façonnées par les climats extrêmes, décrit Anne Delestrade, écologue et directrice du Centre de recherches sur les écosystèmes d’altitude, à l’origine d’un atlas scientifique en ligne du Mont-Blanc. Elles sont particulièrement vulnérables. Nos modèles montrent qu’à la fin du siècle l’habitat des plantes de haute montagne sera réduit de moitié. Et l’épicéa ne sera plus l’arbre dominant dans le paysage subalpin, remplacé peut-être par le pin sylvestre ou le hêtre. » Coup de chaud sur la faune Grenouille rousse (photo : CREA) Chamois (photo : CREA) Chocards à bec jaune (photo : CREA) Gypaète barbu (photo : CREA) Lagopède alpin (photo : CREA) Marmotte (photo : CREA) Poussée par la hausse des températures, la flore doit gagner des étages plus élevés pour retrouver l’environnement auquel elle est acclimatée, et son espace vital rétrécit. « Une course effrénée vers les sommets est engagée. Certaines espèces seront capables de coloniser de nouveaux territoires, d’autres n’y parviendront pas. Les plantes qui vivent déjà dans les limites supérieures, comme la renoncule des glaciers, sont les plus en danger. Au final, il y aura une perte de biodiversité. » Il suffit de musarder sur les sentiers pour voir des houppiers mordorés, précédés de bruyères et de rhododendrons, gravir la rocaille laissée à nu par la déprise glaciaire. On pourrait imaginer que la faune va tirer profit de cette végétation grimpante, en même temps que de températures plus clémentes. Il n’en est rien. « Pour le chamois ou le bouquetin, explique l’écologue, l’herbe la plus calorique est celle qui pousse juste après la fonte des neiges. Ces animaux pouvaient jusqu’à présent en brouter toute la saison, en montant de plus en plus haut. Une fonte estivale trop rapide appauvrit leur alimentation. » La marmotte n’est pas mieux lotie. Protégée du froid durant son hibernation par le manteau neigeux, elle épuise plus vite ses réserves de graisse quand il s’effiloche, ce qui entraîne davantage de mortalité chez les jeunes. Parmi les oiseaux, le lagopède alpin et le tétras-lyre, habitués à creuser des abris dans la neige, deviennent des proies plus faciles. La grenouille rousse et le triton alpestre, eux, pâtissent de l’assèchement des mares où ils se reproduisent. Comme les hommes, bêtes et plantes devront, de gré ou de force, s’adapter. Pour les glaciers alpins, il est déjà trop tard. Leur déclin est irréversible. « Ils sont en déséquilibre et, même si les conditions climatiques restaient stables dans le futur, ils continueront à reculer », annonce Christian Vincent. L’heure est venue du crépuscule des géants blancs. Le glacier des Bossons, qui prend sa source au mont Blanc (4 808 mètres), a reculé de 1 km en trente ans. Son front est remonté à 1 600 mètres. TextePierre Le Hir Une foule importante à Tel-Aviv rend hommage à Yitzhak Rabin • Mis à jour le 01.11.2015 à 17h25 Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Vingt ans après, la droite rend un hommage sélectif à Yitzhak Rabin Ailet Litan, 31 ans, a fait le déplacement à Tel Aviv exprès pour l’occasion. Originaire de Kinneret, au bord du lac de Tibériade, elle travaille dans une ferme produisant des mangues. Ailet vote toujours à gauche mais elle se désespère des travaillistes, qui « font la même chose que la droite en l’appelant autrement. » La jeune femme n’idéalise pas Rabin, qu’elle n’a pas connu adulte. « Il n’a pas toujours été progressiste mais il l’est devenu, et c’est ça qu’on retient », dit-elle. Ailet Litan sait que le rassemblement de samedi ne se voulait pas partisan. Mais elle tenait à le rejoindre « parce que le niveau de racisme et de violence dans la société est devenu insupportable. » En Israël, « la population, quand il s’agit de terrorisme, penche vers le nationalisme » Israël : vingt ans après l’assassinat de Rabin, l’impossible deuil Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Somalie : attaque contre un hôtel de Mogadiscio Le 01.11.2015 à 05h51 • Mis à jour le 01.11.2015 à 07h24 La force militaire de l'Union africaine en Somalie (Amisom), qui combat les Chabab aux côtés du gouvernement somalien, assure avoir sécurisé l'hôtel. Crédits : Farah Abdi Warsameh / AP Des inconnus ont attaqué, dimanche 1er novembre, un grand hôtel de Mogadiscio, la capitale somalienne. Deux fortes explosions ont retenti au matin aux alentours l’hotel Sahafi, fréquenté par des fonctionnaires et des hommes d’affaires et lourdement fortifié, comme d’autres hôtels de sa catégorie. Elles ont été immédiatement suivies de tirs intenses d’armes à feu. Il n’était pas possible de déterminer immédiatement qui étaient les agresseurs. Au moins douze personnes ont été tuées dans l’attaque, a annoncé la police.Le mouvement Harakat Al-Chabab Al-Moudjahidine (Mouvement de la jeunesse des moudjahidine), plus connu sous le nom de Chabab, a déjà mené dans le passé des attaques contre des hôtels de Mogadiscio. Chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, ces groupes affiliés à Al-Qaida contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats suicide, parfois jusque dans la capitale somalienne, contre les symboles du gouvernement ou contre la force militaire de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui le soutient. Somalie : les Chabab affaiblis, mais plus dangereux En 2009, deux agents des services de renseignement français avaient été enlevés à l’hôtel Safahi. L’un avait ensuite réussi à s’échapper, mais l’autre avait été tué par les Chabab lors d’une opération destinée à le libérer en 2013. Le dernier attentat des Chabab à Mogadiscio remonte au 21 septembre. Au moins sept personnes avaient été tuées et dix blessées, pour la plupart des passants, dans l’explosion d’un véhicule piégé près de l’entrée de la Villa Somalia, complexe ultra-sécurisé abritant la présidence somalienne et les bureaux du premier ministre. Les Chabab ont aussi mené une série d’attaques dans les pays voisins qui participent militairement à l’Amisom. En 2009, deux agents des services de renseignement français avaient été enlevés à l’hôtel Safahi. Crédits : AFP PHOTO/Abdurashid ABIKAR Obama au Kenya : derrière le symbole, l’économie et la lutte contre le terrorisme « Air Cocaïne » : les deux pilotes placés en détention provisoire • Mis à jour le 02.11.2015 à 16h34 « Air Cocaïne » : un des deux pilotes explique les raisons de sa fuite Le point sur l’affaire « Air Cocaïne » en cinq questions Que faites-vous au quotidien contre le réchauffement climatique ? _qual_async.push(['createIframe', 'qualifio_insert_place_162537', 'qualifio.lemonde.fr', '20', '961608AD-C1CE-E283-B931-58A5D2FD603D', '534', '800', '']); Quel âge avez-vous ?Êtes-vous plus ou moins optimiste qu’il y a cinq ans sur la capacité de l’humanité à éviter que le changement climatique ne devienne réellement dangereux ? Pour réduire le poids de votre pays dans le changement climatique, pensez-vous que votre gouvernement... Etes-vous plus ou moins préoccupé par le changement climatique qu’il y a cinq ans ?A côté de quelle source d’énergie seriez-vous prêt à habiter ? Selon vous, comment le réchauffement climatique va-t-il affecter votre pays ? Que pensez-vous que votre gouvernement doive faire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ?  Participez-vous à, ou connaissez-vous, des initiatives qui visent à réduire les émissions de CO2 ? Quelle initiative particulière avez-vous prise pour limiter les émissions de CO2 ces dernières années ? Si vous n’en avez prise aucune, écrivez “aucune”.  Merci de renseigner votre mail et votre numéro de téléphone (vos coordonnées nous serons précieuses pour élaborer notre compte-rendu) Pouvons-nous publier vos réponses ?  Pourquoi Areva s’apprête à ouvrir son capital au chinois CNNC • Mis à jour le 02.11.2015 à 16h16 Jean-Michel Bezat EDF va prendre le contrôle des réacteurs nucléaires d’Areva L’Etat prêt à injecter 3 milliards d’euros dans Areva Trois entreprises chinoises intéressées par Areva Faut-il avoir peur d’une centrale nucléaire chinoise au Royaume-Uni ? Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Pas de femmes, peu d’étrangers... le profil immuable des patrons du CAC 40 • Mis à jour le 02.11.2015 à 16h16 Simon Auffret et Mathilde Damgé Le 22 octobre 2014, deux jours après la mort de Christophe de Margerie dans un accident d’avion sur le tarmac de l’aéroport de Vnoukovo, à Moscou, le nom de son successeur à la tête du groupe Total est publiquement annoncé : ce sera Patrick Pouyanné, ancien responsable de la branche raffinage-chimie du géant pétrolier français.Entré chez Total par sa filière angolaise en 1997, Patrick Pouyanné correspond au profil « type » du dirigeant d’une entreprise du CAC 40, l’indice des principales capitalisations boursières françaises : un homme, plutôt âgé et passé par de grandes écoles. En l’occurrence, le nouveau patron de Total, né en 1963, est diplômé de polytechnique et ingénieur du corps des mines.L’exemple de M. Pouyanné n’est pas un cas isolé. Il illustre le manque de diversité du « corps » dirigeant en France. Ce que confirme - s’il le fallait - l’analyse des mouvements survenus au sein des directions des entreprises du CAC 40 au cours de l’année écoulée.Des profils homogènesEntre les mois d’octobre 2014 et d’octobre 2015, on recense 50 hommes passés par les directions générales des firmes du CAC 40, sachant que neuf directions ont été renouvelées et que PSA est revenu dans l’indice. Leurs profils demeurent assez homogènes : En entreprise, les cercles du pouvoir se féminisent Peu d’étrangersLes patrons d’origine étrangère restent rares au sein du CAC 40. On en compte trois : l’Indien Lakshmi Mittal (Arcelor Mittal), l’Allemand Thomas Enders (Airbus) et le Portugais Carlos Tavares (PSA).Des dirigeants relativement âgésDans sa dernière « étude de la gouvernance des sociétés du CAC 40 », l’agence de conseil en communication Image 7 relève également que l’âge moyen des administrateurs est de 59,3 ans. Au sein du groupe Capgemini, cette moyenne culmine à 64,7 ans.L’arrivée d’Alexandre Ricard à la tête du groupe (fondé par son grand-père) Pernod-Ricard fait un peu baisser la moyenne d’âge des PDG du CAC 40 : à seulement 43 ans, il a huit ans d’écart avec le second plus jeune, Emmanuel Faber (Danone), né en 1964.Le poids des grandes écolesStéphane Richard (Orange), Henri de Castries (AXA) et Bruno Lafont (Lafarge) ont tous les trois suivi un parcours identique, passant des bancs de l’Ecole des hautes études commerciales de Paris (HEC) à ceux de l’Ecole nationale de l’administration (ENA).A elles deux, ces écoles ont d’ailleurs accueilli 12 des 40 dirigeants actuels des entreprises du CAC 40. Avec l’Ecole polytechnique et l’Ecole des mines de Paris, elles forment un carré d’institutions qui a formé plus de la moitié des grands patrons. #container_14461995592{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14461995592{ height:500px; } #container_14461995592 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14461995592 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14461995592 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14461995592 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } Les grandes écoles forment les dirigeants du CAC 40 Certains dirigeants ont étudié dans deux de ces grandes écoles. //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = [] //GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14461995592", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Polytechnique","HEC Paris","ENA","Ecole des Mines"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 }, //SERIES series:[ { "name": "Dirigeants", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 11 ], [ "", 8 ], [ "", 7 ], [ "", 5 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } } ], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, \u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } }); Il existe toutefois des cursus plus « variés », tournés vers l’international, parmi les dirigeants du CAC 40. Le patron de Publicis Maurice Lévy possède un diplôme en informatique de l’université du New Jersey, quand le Franco-Américain Eric Olsen, président du groupe Lafarge, cumule un passage à l’université du Colorado et à HEC Paris.L’actionnaire majoritaire du groupe Vivendi, Vincent Bolloré, a lui préféré le cursus public, en obtenant son diplôme de droits des affaires à l’université Paris X.Sur ce critère, Martin Bouygues reste une exception : en place depuis 1989, le fils cadet de Francis Bouygues n’a pas effectué d’études supérieures. Simon Auffret Journaliste au Monde Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Votre commune va-t-elle gagner ou perdre sur sa dotation brute en 2016 ? • Mis à jour le 02.11.2015 à 16h44 Alexandre Pouchard et Patrick Roger C’est un sujet politiquement sensible, qui mobilise les élus locaux depuis plusieurs mois. Avec les restrictions budgétaires, ils ont vu chuter ces dernières années la dotation globale de fonctionnement (DGF), l’enveloppe annuelle allouée par l’Etat aux collectivités locales (communes, mais également agglomérations, départements, régions…).Voir l'évolution de la DGF entre 2004 et 2012 : Votre commune est-elle touchée par la baisse des dotations ? L’Association des maires de France (AMF), par la voix de son président François Baroin, a de nouveau mis en garde la semaine dernière contre « l’accélération de la dégradation » des finances locales. Les maires avaient manifesté à la mi-septembre pour demander une remise en cause du « calendrier et du volume » de la baisse de la DGF.Cette baisse ne pèse pas sur le budget des communes de la même façon. La DGF représente en moyenne 19 % des recettes de fonctionnement, un taux qui recouvre des réalités bien différentes, ce pourcentage pouvant atteindre par exemple 16 % à Lyon, 39 % pour une ville moyenne comme Alençon (Orne) ou 44 % pour un village comme Sanna, dans la Creuse.Pour comprendre la DGF : Que représentent les dotations de l’Etat dans le budget d’une commune ? Au-delà de cette baisse, la DGF souffrait également d’un mode de calcul très complexe, qui entraînait des inégalités de traitement entre communes de même taille. C’est pour cela que le projet de budget 2016 prévoit une simplification du mode de calcul.Lire : Les dotations de l’Etat aux collectivités simplifiées Dotations de l’Etat aux collectivités : les gagnants et les perdants Le tableau ci-dessous vous permet d’observer l’évolution de la dotation dans votre commune entre 2015 et 2016, ainsi que son impact sur les recettes de fonctionnement. Ces chiffres ne concernent donc que la DGF « brute », hors CRFP et donc ne constitue pas la DGF « nette ». Note : les cas de Paris ainsi que d’autres villes de la région Ile-de-France est spécifique, compte tenu de la création de la Métropole du Grand Paris à compter du 1er janvier 2016, qui entraîne une modification de la répartition des dotations. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Patrick Roger Journaliste au Monde Alstom-GE : l’aboutissement de dix-huit mois de tractations • Mis à jour le 02.11.2015 à 13h05 General Electric boucle l’acquisition du pôle énergie d’Alstom Bruxelles de plus en plus critique sur le rachat d’Alstom par GE Feu vert de la Commission européenne au rachat d’Alstom par General Electric 2 novembre 2015C’est la date de la clôture de l’opération, et la fin du feuilleton. Pour GE, le rachat d’Alstom est une acquisition « stratégique », déclare son PDG dans Les Echos du 2 novembre. La France est devenue, selon Jeff Immelt, « la deuxième maison de notre groupe ». Il y emploiera plus de 20 000 personnes. L’hypothèque de la suppression d’emplois n’est pas pour autant levée.Avec cette opération, GE accroît de 50 % son portefeuille de turbines et confirme sa place de numéro 1 mondial des équipements dans l’énergie, loin devant Siemens, avec 50 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 126 000 salariés. Crash dans le Sinaï : « L’avion était incontrôlable, il ne volait pas mais tombait » • Mis à jour le 02.11.2015 à 16h13 Crash de l’Airbus russe en Egypte : ce que l’on sait, ce qu’on ignore Crash dans le Sinaï : « C’est une immense tragédie », selon Vladimir Poutine Soudan du Sud : un accord de paix pour rien Elise Barthet Le 02.11.2015 à 11h46 • Mis à jour le 02.11.2015 à 14h37 Près de 118 000 déplacés vivent dans le camp de l'ONU de Bentiu, au Soudan du Sud. Crédits : TRISTAN MCCONNELL / AFP Les médiateurs régionaux ont cru pouvoir respirer. L’accord de paix, signé à l’arraché à la fin d’août par le président Salva Kiir et par son adversaire Riek Machar après vingt et un mois de conflit, était censé mettre un terme à la guerre civile au Soudan du Sud. Cessez-le-feu permanent, participation des rebelles au gouvernement, démilitarisation des milices et de la capitale, création d’une armée unifiée… Le texte était ambitieux. Encore eût-il fallu que les frères ennemis se décident à l’appliquer. Soudan du Sud : de l’indépendance au cauchemar Une trêve jamais respectéeComme la demi-douzaine de cessez-le-feu conclus entre le gouvernement et les insurgés depuis février 2014, celui ratifié à la fin d’août a été violé dans les heures qui ont suivi son entrée en vigueur. Les combats des dernières semaines se sont surtout concentrés autour de Malakal, capitale de l’Etat du Haut-Nil, et à Leer, dans l’Etat d’Unité, dans le nord du pays. La deuxième plus grande ville du Soudan du Sud, située dans une région pétrolière stratégique, a changé plusieurs fois de mains, devenant au fil des mois une cité fantôme. Au Soudan du Sud, le président Salva Kiir signe la paix à contrecœur Malgré les déclarations de Salva Kiir sur sa détermination « à faire la paix et à mettre en œuvre l’accord », le cessez-le-feu avait peu de chance d’être appliqué. Le président doit composer avec les durs de son régime opposés à toute entente avec les insurgés. Côté rebelles, plusieurs puissants chefs militaires, qui rejetaient la trêve avant même qu’elle soit actée, ont décidé de faire sécession. En outre, les deux parties sont chacune alliée à des milices tribales plus ou moins autonomes. Le président sud-soudanais Salva Kiir, en janvier 2014. Crédits : Reuters Face à cette fragmentation, les forces internationales manquent singulièrement de moyens pour s’interposer. La mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) compte 12 500 militaires et policiers disséminés aux quatre coins d’un pays grand comme l’Espagne et le Portugal réunis. De larges zones du territoire sont difficiles d’accès, même pendant la saison sèche. Quant aux représentants de l’IGAD, l’organisation sous-régionale censée contrôler le respect du cessez-le-feu, ils sont incapables d’arrêter les violences.Des dissensions héritées de la guerre contre le SoudanSalva Kiir et Riek Machar sont tous deux d’anciennes figures de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), la rébellion fondée en 1983 par John Garang. Le mouvement, né pour combattre les autorités de Khartoum, est divisé dans les années 1990 entre plusieurs factions. L’une d’elle, emmenée par Riek Machar, fait un temps alliance avec le Soudan du Nord : le dissident, issu de l’ethnie Nuer, reproche à John Garang de favoriser sa propre communauté, les Dinkas, au détriment des autres. Il reviendra dans le giron du SPLA en 2000.Quand Salva Kiir, un Dinka, parvient à la présidence du Soudan du Sud après la proclamation de l’indépendance, en février 2011, il nomme Riek Machar vice-président. L’attelage ne tiendra que deux ans et demi, jusqu’au limogeage du numéro deux, accusé par le chef de l’Etat d’avoir fomenté un putsch. Immédiatement, des violences éclatent au sein de l’armée. Les combats embrasent Juba, la capitale, avant de se propager au reste du pays et notamment aux provinces du Nord, où se trouvent la plupart des champs pétroliers. Les revenus de l’or noir ont représenté jusqu’à 90 % des maigres ressources du pays. Leur contrôle est un atout de poids pour les parties en conflit. Le chef des rebelles sud-soudanais Riek Machar, à Khartoum, le 18 septembre. Crédits : MOHAMED NURELDIN ABDALLAH / REUTERS L’ONU impuissantePour endiguer les violences, plusieurs contingents de casques bleus sont envoyés au Soudan du Sud. Il faudra attendre juillet 2015 pour que le Conseil de sécurité impose un premier train de sanctions contre six militaires (trois de chaque camp) accusés d’atrocités. Les combattants visés voient leurs avoirs à l’étranger gelés et leurs déplacements hors des frontières interdits.De nouvelles sanctions proposées par les Etats-Unis et ciblant cette fois Paul Malong, un des responsables de l’armée sud-soudanaise, et Johnson Olony, un commandant rebelle, devaient être votées en septembre. Elles seront finalement bloquées par la Russie et l’Angola, Moscou estimant que de telles mesures « aggraveraient la situation ». La question d’un embargo sur les armes, plusieurs fois évoquée, n’a jamais non plus été tranchée.En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, mardi 29 septembre, Ban Ki-moon a malgré tout rappelé Salva Kiir et Riek Machar à leurs engagements en faveur d’une cessation des hostilités. Les deux hommes se sont contentés d’acquiescer.Une économie exsangueil y a pourtant urgence. D’après les Nations unies, la guerre civile a déjà fait près de 50 000 morts et 2,5 millions de déplacés. Près de huit millions de Soudanais du Sud, soit 70 % de la population, sont menacés par l’insécurité alimentaire. Les effets du conflit se ressentent même loin du front, les prix des denrées de base (farine, riz, haricot, huile) ayant pour certains triplé en un an. Soudan du Sud : après l’indépendance, un pays ravagé par la guerre civile La livre sud-soudanaise, elle, s’est effondrée, s’échangeant au marché noir plus de cinq fois au-dessous de sa valeur officielle. Quant à la production pétrolière, on estimait en mai sa chute à 40 %. Près du village de Nyal, dans l'Etat d'Unité, au Soudan du Sud, en décembre 2013. Crédits : TONY KARUMBA / AFP Enfants soldats, viols collectifs, médias menacés…Mais davantage que sur les statistiques ou les cours du pétrole, la guerre pèse sur les corps. Les exactions commises par les deux parties rivalisent d’horreur. S’appuyant sur le témoignage de 115 victimes, des enquêteurs de la Minuss ont rendu en juillet un rapport accablant contre l’armée sud-soudanaise. Y sont évoqués neuf incidents séparés dans l’Etat d’Unité au cours desquels « des femmes et des filles ont été brûlées dans des huttes après avoir été victimes de viols collectifs ». D’après une autre enquête, menée cette fois par Human Right Watch, les troupes auraient écrasé des civils avec leurs chars et brûlé vifs des villageois, ciblés selon des critères ethniques. Les récits hallucinés de l’enfer sud-soudanais « Des enfants sont aussi recrutés à un rythme alarmant des deux côtés. Environ 13 000 sont contraints de participer à ce conflit », estimait en juin Anthony Lake, le directeur général de l’Unicef. Le général rebelle Johnson Olony, connu pour avoir enrôlé de force des enfants par le passé, aurait ainsi enlevé près d’un millier d’adolescents de 13 à 17 ans, originaires du Haut-Nil.Les médias qui seraient tentés de rapporter ces exactions risquent gros : sept journalistes ont été tués au Soudan du Sud depuis le début de l’année. Le dernier en date, Peter Moi, a été abattu en août quelques jours après que le président Kiir eut menacé d’en finir avec les journalistes « travaillant contre le pays ». Nhial Bol, éditeur réputé et respecté du quotidien The Citizen, a préféré, lui, renoncer : il a quitté le métier.Personne, pas même le coordinateur de l’aide humanitaire de l’ONU, n’est à l’abri. Accusé d’avoir prédit « l’effondrement total du pays », l’ancien titulaire du poste Tony Lancer a été tout bonnement expulsé. « Il ne donnait pas d’espoir au peuple du Soudan du Sud », selon le porte-parole de la présidence. General Electric boucle l’acquisition du pôle énergie d’Alstom • Mis à jour le 02.11.2015 à 14h47 Jean-Michel Bezat General Electric, une leçon… et une revanche industrielle Jeffrey Immelt : «  Les turbines fabriquées aux Etats-Unis, on peut les faire en France  » Eolien marin : démarrage poussif de la filière française Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Le business du home staging • Mis à jour le 02.11.2015 à 14h58 Pascale Krémer Popularisé par des émissions de télé, le relooking d’un bien avant de le vendre est devenu très fréquent dans l’immobilier. C’est à ce moment précis que l’on mesure le professionnalisme. « Et ce tableau, vous l’emportez ? » Le ton est neutre, l’air dégagé, comme si la réponse importait peu. On se doute pourtant qu’un pan de mur blanc ne serait pas du luxe, dans ce salon qui fait aussi cuisine, salle de jeu, bureau et studio de musique. « Oui, oui », l’abstraction violacée partira avec sa propriétaire.Alexia Rhodier sourit. La décoratrice d’intérieur est venue poser un diagnostic de home staging, fournir les clés d’une mise en valeur de l’appartement avant sa vente. Sa cliente, une trentenaire sur talons compensés bientôt installée au Canada pour affaires, et moins d’impôts, a compris que son F3 quasi neuf de proche banlieue ne déclenchait pas le coup de cœur suffisant pour une vente rapide à prix un tantinet surévalué. En tombant sur la désormais culte émission « Maisons à vendre », animée par Stéphane Plaza sur M6, cette créatrice de start-up a eu la révélation home staging. Deux clics sur Internet plus tard, elle trouvait dans son quartier une professionnelle indépendante qui, pour 390 euros les deux heures, pouvait suggérer toutes les améliorations à apporter, et, pour 3 000 euros supplémentaires, les mettre en œuvre dans la foulée. Inventé aux Etats-Unis dans les années 1970, ce marketing décoratif prospère depuis 2008 sur le terreau de la crise immobilière. Désormais plus nombreux que les acheteurs, les vendeurs doivent convaincre.La « difficulté à se projeter »Au printemps, alors même que des agences immobilières ferment partout, Stéphane Plaza lançait un nouveau réseau national de franchises – 3,2 millions investis, avec M6 et les deux fondateurs de Laforêt immobilier. L’animateur voit grand, table sur 500 ouvertures d’ici 2020. En poussant la porte de Stéphane Plaza immobilier, les clients-téléspectateurs s’attendent à entendre parler de home staging. Le « chevalier blanc qui vole au secours des propriétaires découragés », dixit la télé, les a familiarisés avec la « difficulté à se projeter » de l’acquéreur trentenaire plongé en intérieur rustique. « Les gens s’endettent sur vingt ans, ils ont besoin d’être rassurés, croit-il. Et comme les biens sont chers, ils doivent être impeccables, on doit pouvoir s’y installer sans travaux. » Deux grandes franchises de home stagers (Avéo, Home staging experts) et une centaine d’indépendants captaient déjà cette demande en expansion. Des partenariats se sont désormais noués avec les grands réseaux immobiliers, conscients qu’offrir cette mise en beauté d’avant-vente permettait de récupérer des mandats exclusifs.En silence, cahier en mains, Alexia poursuit son repérage minutieux dans le trois-pièces. Il faudra des suspensions pour habiller toutes ces ampoules nues, un coup de peinture sur les premières fissures apparues aux murs, un portant design à la place de la grosse penderie… Dans le salon, où tout est carré, on installera une petite table ronde et on remisera le piano numérique pour fluidifier la circulation, tout en ajoutant rideaux et coussins pour réchauffer le tout. On placera quelques serviettes pliées sur les étagères de la salle de bains pour que passe ce message subliminal : vous êtes attendus. « Et côté tiroirs de la cuisine, tout fonctionne ? interroge-t-elle, tentant d’en ouvrir un. Un bouton mal fixé, et le visiteur percevra l’ensemble comme bringuebalant… »“Un bon home staging ne se voit pas. Et on ne demande pas aux propriétaires si les modifications envisagées leur plaisent. Le but est que cela corresponde à la façon de vivre du plus grand nombre”, Francky Boisseau, Home staging expertsUne manière de cacher la misère ? Parfois un peu. Mais il s’agit surtout de mettre en valeur l’existant, d’exhiber les mètres carrés, la luminosité, dans une harmonie décorative suffisamment neutre pour que rien ne détourne l’attention du potentiel de l’appartement. Formée aux Etats-Unis, la home stageuse Yasmine Medicis avait l’habitude de « dresser la table de la salle à manger comme pour la communion du petit ». Elle a cessé. « Contrairement aux Américains qui aiment qu’on leur en mette plein la vue, les Français se demandent ce qu’on leur cache, si on ne fait pas ça pour leur vendre plus cher. » « Un bon home staging ne se voit pas, appuie Francky Boisseau, de Home staging experts. Et on ne demande pas aux propriétaires si les modifications envisagées leur plaisent. Le but est que cela corresponde à la façon de vivre du plus grand nombre. » Rien que du bon sens, finalement. De la psychologie de l’acheteur appliquée à l’immobilier. A écouter les tenants de ce nouveau métier qu’aucune formation d’Etat ne valide encore – ce qui peut laisser cours à quelques escroqueries –, on se dit qu’il n’est pas besoin d’eux pour désencombrer, dépersonnaliser et donner un coup de frais.Certes, mais l’immobilier échappe étrangement au bon sens, constatent les home stagers. Trop d’affect entre en jeu. En France, où l’on déménage bien moins fréquemment qu’aux Etats-Unis, l’habitation symbolise à ce point la famille que la transformer en appartement témoin équivaut à une trahison. Ceux-là mêmes qui ont le réflexe d’ôter de leur voiture le siège bébé et ses miettes de gâteau avant de la vendre ouvrent à la visite leur appartement dans son « jus » le plus quotidien : toilettes douteuses, dressing en bazar, étendoir à linge au milieu du salon…Une “garantie vendu en moins de trois mois”Le home stager intervient aussi lorsque les biens immobiliers sont présentés vides à la vente : avec des meubles qu’il loue, parfois gonflables ou en carton, il redonne des repères visuels permettant de saisir les dimensions. Quand bien même l’appartement vaut 3 millions d’euros… comme ceux dont Sandrine Kretz, de l’agence Kretz & partners, fait « remeubler les pièces maîtresses, après départs à l’étranger pour raisons fiscales ». « Si nous avons l’exclusivité de la vente, dit-elle, nous pouvons prendre en charge la location de 10 000 euros de meubles et objets design pour six mois. Il nous arrive aussi de conseiller l’installation d’une cave à vin ou d’une piscine sur la terrasse. Ce n’est rien, 50 000 euros de dépenses, quand on s’apprête à vendre un bien 200 000 euros de plus ». Des biens modernisés virtuellement Depuis 2014, Century 21 offre à ses clients exclusifs de mettre en ligne une version 3D rénovée de leur bien (élaborée par la société Rhinov pour quelque 300 euros la pièce). De la valorisation immobilière virtuelle et gratuite, en quelque sorte. Même service chez Stéphane Plaza Immobilier. La première agence, ouverte dans le 11e arrondissement parisien, s’organise autour d’une vaste pièce, parée de ce qu’il faut de carreaux de ciment et verrières d’atelier pour rappeler les usages décoratifs dispensés à la télé.Sur grand écran, on y projette au client une version numérique améliorée du bien qui l’intéresse, afin qu’il en perçoive tout le potentiel. Il s’y balade en immersion, comme dans un jeu vidéo, peut choisir ici sa couleur de mur, là son mobilier. Les vidéos (de MyCloud3D) seront bientôt accessibles sur le site de l’agence, sur une nouvelle chaîne YouTube et encore sur tablette lors des visites. Pascale Krémer Journaliste au Monde Crash dans le Sinaï : « C’est une immense tragédie », selon Vladimir Poutine • Mis à jour le 02.11.2015 à 15h37 Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) L’Airbus de la Metrojet s’est désintégré en vol Des corps, dont celui d’une fillette, ont été retrouvés à 8 kilomètres du principal point d’impact de l’appareil avec le sol, après que la zone de recherches a été élargie à 15 kilomètres. Tout indique donc que le charter s’est désintégré en l’air, bien avant de heurter le sol. Dimanche soir, la télévision russe a diffusé des images prises par des drones du lieu du drame. On y voit des morceaux noircis de la carlingue dans un périmètre assez large. Réunis par les secours égyptiens, des valises et des bagages des passagers paraissent étrangement intacts. Les deux boîtes noires ont été retrouvées et doivent être analysées. Mais, dès samedi, un communiqué d’une branche égyptienne de l’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué sur l’un de ses comptes Twitter un attentat. « Les soldats du califat ont réussi à provoquer le crash d’un avion russe en Egypte, dans la région du Sinaï… »Province du Sinaï de l’Etat islamiqueCette revendication a été minimisée par les autorités aussi bien russes qu’égyptiennes. La Russie, qui mène depuis un mois des frappes aériennes en Syrie contre l’EI et d’autres groupes de combattants, a pourtant été à plusieurs reprises, ces derniers temps, la cible de menaces. Encore récemment, le chef d’Al-Qaida, l’Egyptien Ayman Al-Zawahiri, a appelé, dans un message sonore, les mouvements djihadistes à s’unir pour combattre l’Occident et la Russie en Syrie et en Irak, selon l’agence Reuters. Et la zone dans laquelle a été retrouvé l’avion parti de Charm El-Cheikh correspond bien au territoire où est implanté le groupe Ansar Beit Al-Makdis, rallié à l’EI sous le nom de « Province du Sinaï » depuis novembre 2014. Mais il semble peu probable, cependant, que l’avion, à l’altitude où il volait, ait pu être touché par un missile. Selon Charles Lister, expert en mouvements djihadistes, affilié au centre Brookings à Doha, le missile antiaérien le plus puissant dont dispose l’EI est un Manpads d’une portée maximale de 10 000 pieds (3 kilomètres). Reste l’hypothèse d’une bombe placée à l’intérieur de l’appareil ou d’un grave incident technique. Des perquisitions et des inspections ont été entreprises en Russie au siège de la compagnie Kogalymavia, qui n’a cependant pas interrompu son activité. Dans un entretien à la radio Kommersant FM, dimanche, Viktor Gorbatchev, le directeur général de l’aviation civile, a indiqué que les conditions climatiques, selon le centre météorologique russe, étaient bonnes et que la visibilité était alors de 10 kilomètres. Sur la même antenne, Magomed Tolboïev, pilote d’essai et président honoraire du MAK, a souligné qu’il avait du mal à croire à un manque d’entretien technique de l’appareil. Même avec une panne de moteur, l’avion aurait pu continuer à voler, a-t-il affirmé, ou l’équipage aurait contacté les services terrestres : « Cela montre qu’un imprévu s’est produit à bord de l’avion. » Contrairement à ce qui avait été annoncé par les services de sécurité égyptiens dans un premier temps, le pilote n’aurait en effet émis aucune alerte. Lundi, après Air France, Lufthansa et Emirates, la compagnie russe Oural Airlines a annoncé qu’elle suspendait également ses vols au-dessus du territoire du Sinaï. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou En Turquie, Erdogan retrouve les moyens de poursuivre sa dérive autoritaire Editorial du Monde. Recep Teyyip Erdogan empoche un beau succès personnel. Le président turc voulait continuer à gouverner son pays en autocrate plus ou moins éclairé. Il en a, à nouveau, les moyens. Sa formation islamo-conservatrice, l’AKP, a très nettement remporté les élections législatives du dimanche 1er novembre. Elle obtient la majorité au Parlement et permettra à M. Erdogan de rester le maître d’une Turquie qu’il dirige de façon de plus en plus autoritaire – et, bien souvent, inquiétante.Ce résultat va peser lourd sur l’évolution de la guerre en Syrie, sur une crise des réfugiés qui s’installe dans la durée et, enfin, sur les relations de ce pays membre de l’OTAN avec ses partenaires européens, au moment précis où ils ont plus que jamais besoin de la Turquie.Elu président en 2014, M. Erdogan n’était pas satisfait du résultat des dernières élections générales, en juin. Pour la première fois depuis 2002, l’AKP avait perdu la majorité absolue. Elle était condamnée à gouverner en coalition. Le président s’y est refusé. Il a convoqué un nouveau scrutin et, contrairement à la lettre de la Constitution, mené lui-même une campagne conduite d’un bout à l’autre sur un seul registre : la stratégie de la tension.La guerre avec les autonomistes armés du PKK kurde – organisation considérée comme terroriste par l’UE et les Etats-Unis – a été relancée avec l’intention de séduire une partie de l’électorat de la droite ultranationaliste. Les militants de l’AKP ont vandalisé plusieurs centaines de permanences d’une formation kurde modérée (le HDP, le Parti démocratique du peuple), qui avait réalisé une percée spectaculaire en juin. Plus grave, des rassemblements du HDP ont été la cible de deux attentats, qui ont fait plus d’une centaine de morts, en général attribués à des cellules djihadistes.Le président a donné le ton en qualifiant ses adversaires de traîtres ou de terroristes. Sa stratégie a payé. Dans ce climat de peur, les électeurs turcs – y compris parmi les Kurdes – ont voté pour la stabilité. Avec un peu plus de 49 % des voix, l’AKP retrouve la majorité absolue (316 sièges sur 550). Qu’il réussisse ou non à faire changer la Constitution – passer d’un système parlementaire à un régime présidentiel –, M. Erdogan a les moyens de poursuivre une dérive amorcée il y a ou trois ou quatre ans : l’exercice d’un pouvoir de plus en plus personnel. Pour lui, la démocratie se résume aux élections : le vainqueur a le droit de mettre au pas tous les contre-pouvoirs, qu’il s’agisse des élus, de la justice ou de la presse – tous intimidés, malmenés, voire persécutés.Le patron de l’AKP se retrouve à la tête d’un pays de 75 millions d’habitants qu’il a contribué à polariser chaque jour davantage et dont la moitié de la population lui est farouchement opposée : laïcs contre religieux, Turcs contre Kurdes, sunnites contre alévites, élites urbanisées contre conservateurs du plateau anatolien. Ce paysage politique fragmenté est encore fragilisé par une situation économique des plus médiocres et par un environnement extérieur dominé par la guerre en Syrie.Loin d’être le pôle de stabilité qu’elle a pu être, durant les deux premiers mandats de l’AKP, la Turquie d’Erdorgan présente le profil d’un pays largement déstabilisé sous l’effet cumulé des choix politiques de son président et du chaos proche-oriental. Obnubilée par la question kurde, sera-t-elle un partenaire sérieux dans la lutte contre l’Etat islamique ? Volontiers irascible, et parfois imprévisible, M. Erdogan peut-il contribuer à la rechercher d’une issue politique en Syrie ? Rien n’est moins sûr.L’UE est la première concernée. Elle a besoin de la Turquie pour freiner, voire enrayer l’exode des réfugiés de Syrie. Plus de deux millions d’entre eux ont été généreusement accueillis par les Turcs. Les Européens sont prêts à toutes les concessions pour qu’Ankara continue à les héberger et contribue à empêcher une migration sauvage qui s’est encore traduite, ces derniers jours, par des dizaines de noyades.M. Erdogan est en position de force. Mais jusqu’où faut-il lui céder, s’il s’obstine à diriger la Turquie en autocrate aussi agressif à l’intérieur qu’à l’extérieur ? Dix baleines échouées sur la plage à Calais • Mis à jour le 02.11.2015 à 13h29 Dix baleines se sont échouées sur la plage de Calais (Pas-de-Calais) lundi 2 novembre, rapporte La Voix du Nord. Six globicéphales ont été retrouvés morts. Des pompiers et des membres de la Ligue protectrice des animaux ont tenté de secourir les quatre qui étaient toujours en vie, à l’aide notamment d’une pelleteuse et d’une citerne pour les hydrater. Toutes les baleines ont été remises à l’eau, écrit La Voix du Nord, mais seules trois ont réussi à reprendre la mer, la quatrième n’ayant pas survécu.« Il s’agit d’une famille entière. L’hypothèse la plus probable, c’est que le mâle dominant soit mort en pleine mer, et que le reste de la famille l’ait accompagné jusqu’au rivage », explique au quotidien Jacky Karpouzopoulos, du centre de recherche des mammifères marins Pelagis, à La Rochelle. Concernant les deux mâles et les deux femelles remis à l’eau, « ils n’ont de chance de survie que s’ils partent ensemble », affirme le spécialiste. CALAIS - dix baleines retrouvées échouées sur... par lavoixdunord Point de vue L’opération Barkhane, un « permis de tuer au Sahel » Le 02.11.2015 à 10h47 • Mis à jour le 02.11.2015 à 12h40 Un soldat espagnol engagé dans l'opération « Barkhane » patrouille près de la base française des environs de Gao, au Mali, le 2 janvier. Crédits : DOMINIQUE FAGET / AFP Au Mali, une paix incertaine dans un Nord fragmenté Je fais pourtant partie de ceux qui considèrent que l’intervention était une décision politique courageuse du président Hollande. Malheureusement, la victoire militaire s’est transformée en défaite politique par absence de réflexion sur les causes du terrorisme, doublée d’un déni troublant des réalités politiques maliennes.Vengeance contre légitime défenseLa lutte contre le terrorisme ne peut se limiter à l’élimination de chefs présumés. Exécuter sans aucune forme de procès de présumés terroristes, c’est tuer au nom de nos valeurs, ce que, justement, nous reprochons à nos adversaires. Certains avancent la légitime défense. C’est oublier qu’elle est définie en droit français : la riposte doit intervenir au moment de l’agression, sinon c’est une vengeance. Et c’est ainsi qu’elle est perçue par les populations locales, car exécuter un présumé chef terroriste, c’est avant tout tuer un père, un mari, un fils ou un frère. Je n’oublie pas pour autant les victimes du terrorisme, mais, dans un Etat de droit, il revient à la justice de faire la lumière et de sanctionner. Promouvoir l’Etat de droit de manière crédible comporte une exigence non négociable : l’exemplarité.Cette stratégie du Talion masque le fond du problème : pourquoi ces mouvements terroristes s’enracinent-ils dans certaines régions et pas dans d’autres ? Pour ce qui est du nord du Mali la réponse est assez simple, même si la solution l’est bien moins. La défaillance de l’Etat dans le Nord et sa présence prédatrice voire meurtrière (l’armée malienne s’est livrée à des exactions à plusieurs reprises depuis l’indépendance y compris récemment) ont laissé un espace à des groupes armés qui remplissent aussi des fonctions sociales au-delà de la terreur qu’ils exercent sur les populations. Les populations du nord du Mali ne goûtent guère à la philosophie de vie imposée par les groupes terroristes, mais elles n’apprécient pas plus la présence de l’Etat malien telle qu’elles l’ont toujours connue.Cet Etat malien post-indépendance n’a jamais été une bénédiction pour ces populations. Alors, quand elles tombent sous le joug des groupes terroristes, elles font ce qu’elles ont toujours fait depuis des décennies : elles s’adaptent. Elles ne font que passer d’une situation précaire à une autre. Ces groupes terroristes cherchent aussi à se faire accepter, ils achètent des denrées à des prix élevés, transportent les personnes malades dans les plus proches dispensaires ou font régner l’ordre. Des témoignages confirment la sécurité qui régnait à Gao sous l’empire de ces groupes, ce qui, bien évidemment, n’excuse en rien les violences commises par ceux-ci — encore que la diplomatie française ne semble pas s’émouvoir pour les mêmes violences quand elles sont commises par l’Arabie saoudite… Question de pouvoir d’achat ?La responsabilité des autorités maliennesLes populations du Nord se sont, en outre, complètement détournées de la vie politique et de son système représentatif tels que les conférences nationales du début des années 1990 les ont imposés. La démocratie tant vantée par l’Occident se trouve déclinée localement au profit d’intérêts particuliers, dans une logique de prédation, à l’image de ce qui se passe à Bamako. La démocratie est perçue comme permettant à une minorité de s’enrichir en toute impunité avec la bénédiction de la communauté internationale, dont l’hypocrisie confine à la complicité. C’est cette perception qu’il convient d’intégrer pour comprendre qu’un contingent militaire et des milliards d’euros annoncés lors de conférences internationales ne convainquent plus personne sur le terrain. Au Mali, les djihadistes multiplient les attaques Comme je l’ai souligné, la solution n’est pas simple. Commençons d’abord par une ambition fondée sur l’exigence de vérité. Les autorités maliennes sont les premières responsables de cet énorme gâchis. Arrêtons de nous voiler la face, soyons exigeants dans le partenariat avec le Mali. Ne nous contentons pas de faux-semblants, sans quoi les mêmes causes produiront les mêmes effets. J’ai souvent entendu dire que toutes les vérités n’étaient pas bonnes à dire. La force d’une vérité n’est pas d’être tue mais d’être dite, avec le respect que l’on doit à chacun. C’est sur ce terrain que la France est attendue.Lauren Bigot est un ancien diplomate français devenu consultant indépendant. Nissan « inquiet » du poids accru de l’Etat français chez Renault • Mis à jour le 02.11.2015 à 11h41 Emmanuel Macron recadre le PDG de Renault L’Etat refuse de modifier l’alliance Renault-Nissan Dotations de l’Etat aux collectivités : les gagnants et les perdants • Mis à jour le 02.11.2015 à 15h37 Patrick Roger Cinq chiffres pour comprendre le projet de budget pour 2016 Que représentent les dotations de l’Etat dans le budget d’une commune ? Les dotations de l’Etat aux collectivités simplifiées Quel est l’impact sur les communes ?Sur 36 641 communes, 25 251 (69 %), représentant 65 % de la population, verront leur dotation « brute » augmenter. Précision importante : cela n’inclus pas la « contribution au redressement des finances publiques » (CRFP), prélèvement imposé par l’Etat et qui pèse largement sur les budgets, mais dont nous n’avons malheureusement pas pu nous procurer le détail.Le pourcentage de communes « gagnantes », cependant, n’est pas identique selon les strates de population. Il y a, dans chaque strate, des gagnants et des perdants.Ainsi, moins de la moitié (44 %) des communes de 100 000 à 199 999 habitants y gagnera, et tout juste 50 % dans la strate de 15 000 à 19 999 habitants.En revanche, c’est dans les tranches de 1 000 à 3 499 habitants que le pourcentage de communes gagnantes est le plus important (78 %).« Notre réforme réduit les écarts injustifiés dans chaque strate et creuse les écarts justifiés, défend le secrétariat d’Etat au budget. Les villes pauvres y gagnent et les villes riches y perdent. »Cherchez dans notre tableau : Votre commune va-t-elle gagner ou perdre sur sa dotation brute en 2016 ? Quel est l’impact sur les établissements publics de coopération intercommunale ?89 % d’entre eux, représentant 74 % de la population, seront bénéficiaires de la réforme.Les communautés d’agglomération et les communautés de communes sont les principales gagnantes : elles verront leurs dotations par habitant augmenter respectivement de 3,06 % et de 2,76 %. Patrick Roger Journaliste au Monde HSBC : Le procès d’Hervé Falciani s’ouvre en son absence • Mis à jour le 02.11.2015 à 10h35 HSBC : le procès d’Hervé Falciani pour espionnage économique ajourné Qui est Hervé Falciani, le cauchemar de HSBC ? Les premiers témoins entendus mardiDès le mardi 3 novembre, les premiers témoins seront entendus. Il s’agit de policiers qui ont instruit l’enquête contre l’ex-informaticien de la banque HSBC, ainsi que d’employés de cette banque établie à Genève. Une ex-amie proche d’Hervé Falciani, domiciliée au Liban, est également citée. L’incertitude plane cependant sur sa comparution devant la Cour des affaires pénales.Après l’audition des témoins, le procès se poursuivra avec le réquisitoire du procureur. Les plaidoiries de la défense, représentée par un avocat commis d’office, et des parties civiles pourraient avoir lieu jeudi, voire en début de semaine prochaine. Les prix littéraires français sont-ils sexistes ? • Mis à jour le Grégoire Orain #container_14465376397{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14465376397{ height:500px; } #container_14465376397 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14465376397 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14465376397 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14465376397 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Sans le prix Femina, les femmes seraient bien moins récompenséesLe Goncourt n'a été remis qu'à 9,9 % de femmes depuis sa création en 1903 //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14465376397", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Prix Goncourt","Prix Femina","Prix de l'Académie","Prix Renaudot","Prix Interallié","Prix Médicis","Goncourt des lycéens","Prix Décembre","Prix de Flore"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Lauréats", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 100 ], [ "", 65 ], [ "", 91 ], [ "", 76 ], [ "", 71 ], [ "", 47 ], [ "", 18 ], [ "", 26 ], [ "", 16 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Lauréates", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 11 ], [ "", 39 ], [ "", 12 ], [ "", 13 ], [ "", 9 ], [ "", 12 ], [ "", 9 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Des inégalités qui persistentParfois vieux de plus d’un siècle, les grands prix littéraires français ont longtemps été marqués par une époque où la question de la sous-représentation des femmes ne se posait pas avec autant d’acuité. Pourtant, malgré une tradition de lauréates récompensées dès le début du XXe siècle et en dépit de l’apparition de nouvelles distinctions (prix Médicis en 1958, Goncourt des lycéens en 1988, Décembre – anciennement prix Novembre – en 1989 et Flore en 1994), la tendance reste la même. #container_14460505406{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14460505406{ height:750px; } #container_14460505406 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14460505406 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14460505406 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14460505406 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }La parité rarement atteinte, jamais dépasséeLes femmes ont été totalement absentes des palmarès à 45 reprises depuis 1903 //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14460505406", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, 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hommes-femmes ne se corrigent guère avec le temps. Sur les trente dernières années, il est régulièrement arrivé que les femmes soient totalement absentes des palmarès (en 1986, 1994, 1995, 2003 et 2008), tandis que la parité n’a plus été atteinte depuis 1984. L’Académie française n’a ainsi pas récompensé une femme depuis Henriette Jelinek, il y a dix ans.Des jurys essentiellement masculinsFaut-il aller chercher les raisons de cette sous-représentation dans la composition des jurys ? Là encore, les femmes y sont peu nombreuses en 2015, à l’exception, une nouvelle fois, du jury Femina composé exclusivement de femmes. Un choix assumé dès les origines : le prix a été créé pour répondre au Goncourt, dont les choix étaient jugés trop masculins. De fait, ce dernier a attendu 1944 pour récompenser une femme, Elsa Triolet.La composition du jury de l’Académie française n’est pas communiquée, tout comme celle du jury du Goncourt des lycéens, qui rassemble plusieurs milliers d’élèves. #container_14465386672{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14465386672{ height:500px; } #container_14465386672 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14465386672 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14465386672 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14465386672 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }A l'exception du Femina, des jurys à majorité masculineComposition des jurys, en 2015 //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14465386672", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:"percent", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Prix Fémina","Prix Médicis","Prix Décembre","Prix Goncourt","Prix de Flore","Prix Renaudot","Prix Interallié"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Jurés", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", null ], [ "", 5 ], [ "", 7 ], [ "", 7 ], [ "", 8 ], [ "", 9 ], [ "", 10 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Jurées", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 13 ], [ "", 4 ], [ "", 5 ], [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", null ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); La composition des jurys semble infléchir les sélections finales des différents prix : les jurys Goncourt, Flore, Interallié et Renaudot, très masculins, ont peu retenu de candidates pour le dernier round. #container_14465428170{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14465428170{ height:500px; } #container_14465428170 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14465428170 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14465428170 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14465428170 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les autrices plutôt minoritaires dans les sélections finalesLes jurys les moins féminins ont retenu moins d'écrivaines dans leurs sélections finales en 2015 //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14465428170", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:"percent", marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Femina","Médicis","Décembre","Goncourt","Flore","Renaudot","Interallié"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Auteurs retenus", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 4 ], [ "", 6 ], [ "", 1 ], [ "", 3 ], [ "", 3 ], [ "", 4 ], [ "", 6 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Autrices retenues", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 3 ], [ "", 5 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Et hors de France ?Le faible nombre de femmes lauréates de prix littéraires n’est malheureusement pas une exception française. La plus prestigieuse récompense internationale, le prix Nobel de littérature, est lui aussi détenu de manière écrasante par des hommes. Un fait qui se corrige légèrement avec le temps : depuis les années 1990, les femmes sont de plus en plus nombreuses à recevoir cette récompense, à l’image de la biélorusse Svetlana Alexievitch, qui l’a obtenu cette année. Mais elles ne représentent toujours que près d’un tiers des lauréats. #container_14465395536{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14465395536{ height:500px; } #container_14465395536 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14465395536 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14465395536 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14465395536 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }De plus en plus de femmes parmi les Prix Nobel de littératureLes auteures sont toutefois encore loin d'être aussi représentées que les auteurs //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14465395536", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "spline", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: 1, max: 100, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:"", plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Entre 1901 et 1909","1910","1920","1930","1940","1950","1960","1970","1980","1990","2000","Depuis 2010"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Taux de lauréates", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 10 ], [ "", 0 ], [ "", 20 ], [ "", 11.11111111 ], [ "", 16.66666667 ], [ "", 0 ], [ "", 9.090909091 ], [ "", 0 ], [ "", 0 ], [ "", 30 ], [ "", 30 ], [ "", 33.33333333 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Grégoire Orain Journaliste au Monde Trois militants kurdes tués en Turquie dans des affrontements avec la police En Turquie, les maigres espoirs des Kurdes de DiyarbakirEn Turquie, Erdogan retrouve les moyens de poursuivre sa dérive autoritaire Collectivités locales : Valls reporte d’un an la réforme de la dotation globale de fonctionnement • Mis à jour le Les dotations de l’Etat aux collectivités simplifiéesVotre commune va-t-elle gagner ou perdre sur sa dotation brute en 2016 ? Les chiffres de la Paris Games Week en 2014 étaient surestimés de 60 % • Mis à jour le William Audureau La Paris Games Week 2015, entre gloire éphémère, fréquentation en hausse et ambiance bon enfant102 000 visiteurs d’écartEn 2014, les organisateurs annonçaient déjà une fréquentation inédite :« Le rendez-vous incontournable du jeu vidéo s’étendait sur 50 000 m² à destination du grand public, soit une augmentation de 50 % par rapport à l’an dernier. L’édition 2014 établit un record d’affluence historique, avec 272 000 visiteurs au rendez-vous (contre 245 000 en 2013) durant cinq jours de fête pour toute la grande famille du jeu vidéo. »Mais auprès des organismes de certification comme Expo’Stat, c’est un autre chiffre, beaucoup plus bas, qui fait foi. Sur le site officiel des foires et des salons de France, la Paris Games Week 2014 émarge en effet à 169 904 visites, sur une surface nette (c’est-à-dire hors stand) de 14 416 mètres carrés. Un différentiel de plus de 102 000 entrées, soit 62,5 %. Activision, grand habitué de l’exagération William Audureau Journaliste au Monde Ligue des champions : un Real pas si « galactique » face au PSG • Mis à jour le Ligue des champions : le PSG et le Real Madrid se neutralisentA première vue, donc, rien que de très normal pour le club le plus riche du monde, habitué à dominer son championnat domestique et la scène continentale. A un détail près. Parmi les protagonistes à qui la « Maison blanche » doit cette entame de saison réussie, citons, entre autres, Casemiro, Lucas Vazquez, Jesé ou encore, dans une moindre mesure, Nacho Fernandez. Des noms certes connus des suiveurs attentifs de la Liga, mais bien moins ronflants que les « Galactiques », formule née pour désigner ces stars du ballon rond achetées par le Real à coup de gros chèques. La preuve que le club du président Florentino Perez sait aussi trouver de très bons joueurs autrement que par le biais d’une politique de recrutement « bling-bling ».Ce soir, lors du sommet de cette poule A, le PSG présentera sur la pelouse son trio offensif Cavani-Di Maria (un ancien Madrilène « galactique »)-Ibrahimovic – que ceux qui ont cédé à la mode des sigles ont baptisé « CDI ». De leur côté, les Madrilènes ne pourront pas afficher leur « BBC » – Bale-Benzema-Cristiano Ronaldo, pour ceux qui ne seraient pas à jour du jargon footballistique. Le Gallois Gareth Bale et le Français Karim Benzema ayant été écartés pour cause de blessures, ils seront remplacés par Jesé et Isco. Les deux derniers joueurs cités symbolisent deux forces méconnues de la maison madrilène : la formation et le recrutement malin de jeunes joueurs. Deux domaines dans lequel le Real Madrid n’est pas souvent cité en exemple.Conjoncture favorable pour les jeunesDéjà titulaire face à Paris lors du match aller, Jesé, né à Las Palmas il y a vingt-deux ans, est l’une des réussites de la politique de formation du club madrilène. Arrivé dans les équipes de jeunes du Real à l’âge de 14 ans, il a connu depuis toutes les catégories de la sélection espagnole (sauf chez les A). Révélé par Carlo Ancelotti lors de la saison 2013-2014, il a été souvent utilisé en ce début de saison par Rafael Benitez, en partie aussi en raison des blessures des « stars » Bale et Benzema. Blaise Matuidi : « Le Real est au-dessus de nous »Le Real et l’Atlético Madrid sanctionnés pour des transferts de mineurs ?Mais le Real Madrid sait aussi recruter des joueurs plus âgés, talentueux sans encore avoir atteint le rang de stars. Ainsi d’Isco, 23 ans, acheté en 2013 au club de Malaga. Venu pour la somme tout de même rondelette de 30 millions d’euros, le milieu de terrain espagnol s’est fait une place dans l’effectif, avec quelque 120 matchs disputés depuis son arrivée.A côté de Marcelo, des Brésiliens méconnusParmi les titulaires de ce soir, on note aussi la présence du milieu de terrain Casemiro, un Brésilien de 23 ans encore peu connu, venu au Real il y a deux ans en provenance du Sao Paulo FC. En 2013, il jouait encore avec la Castilla, la réserve du Real. Après un prêt réussi au FC Porto en 2014-2015, il a disputé l’essentiel des matchs cette saison. Un parcours qui rappelle un peu celui de son compatriote Danilo. Ce latéral a été recruté cet été au FC Porto contre une trentaine de millions d’euros. Il occupera le couloir droit face au PSG, en l’absence d’Alvaro Arbeloa, blessé. Pour résumer la situation de ce début de saison, l’entraîneur madrilène Rafael Benitez s’est fendu d’un euphémisme : « Les joueurs qui entrent dans l’équipe le font assez bien. » Mais que les amateurs de stars se rassurent : le Real pourra tout de même compter sur quelques noms clinquants ce soir. Outre le triple Ballon d’or Cristiano Ronaldo en attaque, les Merengue devraient aligner l’Espagnol Sergio Ramos, le Français Raphaël Varane, le Brésilien Marcelo en défense, le Croate Luka Modric ou encore le champion du monde allemand Toni Kroos au milieu de terrain. Un casting tout de même assez exceptionnel. RDC : menaces sur l’accord de paix avec les rebelles du M23 D'anciens rebelles du M23 dans un camp de l'armée ougandaise à Rugwerero, en novembre 2013.Crédits : ISAAC KASAMANI / AFPLe Mouvement du 23 mars (M23) tape du poing sur la table. L’ex-rébellion « ne restera pas constamment » liée aux déclarations de paix signées le 12 décembre 2013 à Nairobi si la République démocratique du Congo continue à retarder « délibérément » la mise en œuvre de ses engagements, a-t-elle lancé dans un communiqué daté du 23 octobre.Le lendemain, le Mécanisme national de suivi (MNS) de ces accords a dénoncé une « fuite en avant » qui « trahit des motivations aux contours obscurs ». Mercredi, par la voix de son porte-parole Félix Basse, la Mission de l’ONU (Monusco) a quant à elle dit son « indignation », soulignant qu’il ne fallait pas « négliger tous les efforts (…) entrepris ».Mais le M23 persiste. Il craint que, comme ce fut le cas pour de précédents accords, les déclarations de Nairobi restent partiellement appliquées, ce qui « signifierait la pérennisation des causes profondes des conflits » dans l’Est, instable depuis vingt ans, commente Bertrand Bisimwa, président du M23, en exil en Ouganda.L’amnistie partielle des anciens combattantsLe M23 est né en mai 2012 dans la province du Nord-Kivu (est) sur les cendres de deux groupes armés : le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), qui avaient notamment déposé les armes en échange d’une intégration dans les forces régulières.Selon des experts de l’ONU, le M23 était soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, ce que ces pays voisins de la RDC ont toujours démenti. En novembre 2013, l’armée congolaise et la Monusco ont défait les rebelles qui, le mois suivant, ont signé avec Kinshasa les déclarations de Nairobi.Ces textes prévoient la mutation du M23 en parti politique, une amnistie pour les faits de guerre et d’insurrection, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants (surtout réfugiés en Ouganda ou au Rwanda), la libération des prisonniers de guerre, des réformes sociales, économiques et sécuritaires, et un processus de réconciliation nationale.Des écoles utilisées comme centre de recrutement par les groupes armés en RDCPrès de deux ans après leur signature, le cercle de réflexion International Crisis Group juge que la situation n’a guère avancé depuis son rapport de décembre 2014, qui concluait que l’application des textes « patine » et que « l’amnistie des anciens combattants reste un sujet épineux ».La loi d’amnistie du 11 février 2014 écarte les auteurs présumés de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crimes de génocide et violences sexuelles. Jusqu’à présent, quelques centaines d’ex-rebelles en ont bénéficié, mais le M23 estime que tous ses membres doivent être logés à la même enseigne, ce que Kinshasa refuse.Dans une lettre adressée à la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), médiateur de la crise, le M23 dénonce par ailleurs l’assassinat de trois de ses membres par des « hommes armés en tenue militaire de l’armée régulière », ainsi que des arrestations et détentions arbitraires.« Une situation explosive »Le MNS, de son côté, dément des lenteurs. Il rappelle entre autres qu’outre le vote de la loi d’amnistie, Kinshasa a commencé le 17 septembre 2014 le rapatriement « immédiat et volontaire » des ex-rebelles mais que le « leadership politique et militaire » du M23 les incite à « refuser systématiquement » leur retour au pays.Bertrand Bisimwa rétorque pour sa part que la RDC s’est livrée à plusieurs reprises à des tentatives de rapatriement « forcé », et que le 16 décembre plusieurs ex-combattants ont été blessés par balles par l’armée ougandaise lors d’une opération qui a mal tourné.Autre point de tension : le MNS accuse le M23 de bouder les réunions de suivi en arguant que, craignant pour sa sécurité, il préférerait un terrain neutre. Le 18 novembre, Kinshasa doit accueillir une nouvelle rencontre d’évaluation, mais Bertrand Bisimwa n’a pas indiqué s’il y participerait.Alors que certains craignent une réorganisation militaire du M23, d’autres se montrent sceptiques. Mais pour l’International Crisis Group, comme en décembre 2014, le défaut d’application des déclarations de Nairobi et les accusations entre les deux parties, couplés à une méfiance envers les pays de la région, « créent une situation explosive ».L’Allemagne organise le retour des « mauvais migrants » • Mis à jour le Camille Bordenet (Ingolstadt, envoyée spéciale) Dans la petite chambre de la famille Hasani, des Kosovars originaires de Mitrovica, les valises sont déjà prêtes. C’est comme si elles n’avaient jamais été défaites. « Retour à la case départ, constate, cynique, Besim, le père, 38 ans. On a tout sacrifié, on s’est endettés pour arriver jusqu’ici, et la seule chose que l’Allemagne trouve à nous offrir, c’est un billet d’avion retour ». Neuf mois après avoir quitté son pays pour l’Allemagne, la famille s’apprête à être rapatriée, comme le seront sans doute aussi les quelque 320 autres demandeurs d’asile originaires du Kosovo, d’Albanie ou du Monténégro qui vivent avec eux dans le centre d’Ingolstadt, en Bavière.Dans cette ancienne caserne militaire convertie en centre d’arrivée et de rapatriement, le rêve d’Allemagne prend fin pour ceux qui ne sont pas venus pour sauver leur vie, mais dans l’espoir d’en trouver une meilleure. « Ce centre vise à regrouper les demandeurs d’asile originaires des pays des Balkans qui n’ont presque aucune chance de rester », explique Maria Els, vice-présidente de la région de Haute-Bavière, en présentant les bâtiments. D’un côté, les logements des migrants, de l’autre, les bureaux administratifs. Toutes les autorités jouant un rôle dans la procédure sont présentes sur place : la région, l’Office fédéral de l’immigration et des réfugiés (BAMF), une antenne du tribunal administratif de Munich et la police, pour les expulsions. A leur arrivée, les migrants passent directement d’un bureau à l’autre pour la prise d’empreintes digitales, la visite médicale, l’enregistrement de la demande d’asile, l’entretien, puis l’éventuel recours. L’objectif : réaliser toute la procédure en l’espace de quatre à six semaines, contre plusieurs mois d’ordinaire.Accélérer les retoursCar c’est bien la vocation de ce centre spécialisé ouvert en septembre : accélérer les démarches pour renvoyer plus vite les migrants économiques originaires de « pays sûrs », qui n’obtiendront pas l’asile. Et envoyer un signal fort aux candidats de ces pays, à l’heure où l’Allemagne − qui s’attend à recevoir jusqu’à un million de demandes d’asile cette année − voudrait se consacrer à l’intégration des réfugiés fuyant les zones de conflit. « Nous pouvons accepter et soutenir les gens qui ont besoin d’une protection [les réfugiés] seulement si ceux qui n’en ont pas besoin ne viennent pas ou sont renvoyés rapidement », soulignait récemment le ministre allemand de l’intérieur, Thomas de Maizière.Pour accélérer les expulsions, Berlin vient de durcir sa législation : l’Albanie, le Kosovo et le Monténégro ont été ajoutés à la liste des pays d’origine « sûre » (la Bosnie-Herzégovine, la Serbie et la Macédoine l’étaient déjà) et les allocations en argent liquide perçues le temps que la demande soit examinée seront désormais remplacées, autant que possible, par des prestations en nature. Ces mesures devraient conduire au renvoi de « dizaines de milliers » de ressortissants des Balkans, selon le ministre de l’intérieur. Ces derniers représentent près de 40 % des demandes d’asile enregistrées dans le pays cette année, alors que leur chance de voir leur demande acceptée est inférieure à 1 %, selon les chiffres du BAMF. Les Albanais et les Kosovars, par exemple, s’inscrivent aux 2e et 3e rangs des demandeurs d’asile, juste derrière les Syriens. #container_14437073317{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14437073317{ height:500px; } #container_14437073317 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14437073317 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14437073317 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14437073317 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les 10 nationalités qui demandent et obtiennent le plus l'asile en AllemagneChiffres de janvier à septembre 2015, sur un total de 303 443 demandes d'asile.Source : Office fédéral allemand de l'immigration et des réfugiés (BAMF) //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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Angela Merkel veut des zones de transit aux frontières« Pour eux, on est les mauvais migrants » La famille Hasani a compris le message. « Ils nous ont dit qu’il fallait faire de la place aux Syriens », soupire Besim. Son épouse Lumturije et leurs deux enfants ont reçu une réponse négative, lui attend toujours. C’est sa deuxième demande d’asile en Allemagne. L’entretien de Lumturije a duré 40 minutes, à peine. Elle a bien senti que son cas était joué d’avance : « Ils m’ont presque coupée en me faisant comprendre que je n’avais pas ma place », raconte-t-elle. Sur le bureau de la fonctionnaire, il y avait une boîte de mouchoirs, mais Lumturije n’a pas voulu pleurer. Elle aurait pu s’inventer une histoire, prétendre des persécutions, ou même tenter de se faire passer pour Syrienne, certaines le font bien. Elle a préféré dire la vérité.« Les demandeurs d’asile que nous recevons ici sont pour la plupart très honnêtes : ils disent qu’ils sont là pour trouver du travail, faire des études ou offrir un meilleur avenir à leurs enfants », explique Herbert Binter, directeur du bureau du BAMF au centre. Dans ce cas, l’entretien est en effet plus court, puisque ces motivations ne les qualifient pas pour obtenir le statut de réfugié. Mais « l’accélération de la procédure ne veut pas dire que nous écourtons l’examen de la demande. Comme partout, nous respectons toutes les étapes, dans le respect du droit », assure M. Binter.Lumturije a fait appel mais « à quoi bon ? ». La réponse est restée la même. « Pour eux, on est les mauvais migrants. Si on est ici, c’est qu’il n’y a plus d’issue », estime-t-elle. Alors, comme beaucoup, elle a signé le formulaire pour un retour volontaire et accepté les billets d’avion. « C’était ça ou attendre que la police vienne nous chercher à 4 heures du matin pour nous expulser. On ne voulait pas que les enfants vivent ça. » Depuis l’ouverture du centre, 90 expulsions ont eu lieu et 220 retours volontaires ont été enregistrés. Pour leur retour, certaines familles peuvent solliciter des aides en plus du billet d’avion – argent liquide de départ par exemple –, au sein de programmes soutenus par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Mais les conditions sont très variables : les Hasani n’y étaient pas éligibles car ils sont arrivés après le 31 décembre 2014. Ils ne demanderont pas non plus d’aide à Pristina à leur arrivée : « le gouvernement kosovar n’a rien à nous offrir », croit savoir Besim.Les illusions perdues Kosovo : l’appel de l’OuestA Mitrovica, une ville qui porte encore les stigmates de la guerre, divisée entre quartiers serbes et albanais, la famille retournera vivre chez les parents de Besim ; heureusement les enfants sont excités à l’idée de retrouver leurs grands-parents et leurs copains d’école. Lumturije, elle, s’inquiète beaucoup pour les 600 euros qu’il faudra rembourser à la famille au retour : le prix qu’a coûté le voyage. Les 400 euros mensuels d’allocations reçus en Allemagne ont beau dépasser un salaire kosovar, ils étaient à peine suffisants pour vivre, encore moins pour mettre de côté. Besim s’empresse de préciser : « Ce n’est pas pour toucher ces allocations qu’on est venus. » Cela le contrarie que certains Allemands voient les Kosovars comme des profiteurs qui demandent plusieurs fois l’asile pour percevoir les prestations sociales ou envoyer de l’argent à leur famille.Une porte ouverte à la violence Dans le centre-ville d’Ingolstadt, les sentiments sont mitigés sur ce « centre des Balkans », comme l’appellent certains habitants. Il y a ceux, nombreux, qui se portent bénévoles pour organiser rencontres et activités, témoigne Wolfgang Scheuer, adjoint au maire. Mais aussi les « Not welcome » (pas les bienvenus), venus taguer les bâtiments du centre. « Il faut nous comprendre : les communes d’Allemagne accueillent déjà des milliers de réfugiés. On ne peut pas en plus faire de la place pour ceux qui viennent juste chercher un travail », confie Kristin, une habitante.A l’heure où les incidents contre les foyers d’accueil se multiplient dans le pays, les associations de défense des migrants craignent que ces centres regroupant les réfugiés selon leur région d’origine n’ouvrent la porte à la violence et à une stigmatisation contraire à la promesse d’un examen individualisé des demandes d’asile. « Avant même de décider de la protection à accorder, les demandeurs d’asile sont divisés entre bons et mauvais réfugiés. Or cette division, basée uniquement sur le pays d’origine, préjuge de la décision qui sera prise sur le besoin avéré ou non d’une protection », dénonce Stephan Dünnwald, du Conseil pour les réfugiés de Bavière. Il déplore que ces centres, parce qu’isolés, privent leurs résidents de l’assistance des associations et de tout processus d’intégration. Et déscolarisent les enfants.La veille, les Hasani ont fait l’aller-retour à Munich pour aller chercher des vêtements d’hiver dans leur ancien foyer d’accueil. Il a fallu attendre plus de quatre heures : la famille a été appelée en dernier, après les Syriens, les Afghans et les Erythréens. Besim, pourtant, n’en veut à personne. Il sait bien que les Syriens sont prioritaires à l’accueil. « Chez eux, c’est la guerre, ils meurent tous les jours… » Il se souvient d’un temps où les Bosniaques et les Kosovars étaient les Syriens de l’Europe. « Aujourd’hui on ne fuit plus les bombes, mais nous aussi on tente de survivre. Notre guerre est psychologique : on se bat contre la misère, le chômage, la corruption, le crime organisé. » Ainsi Besim a-t-il bien du mal à comprendre comment son pays peut être considéré comme « sûr ». Il aimerait qu’on réfléchisse aux raisons qui poussent son peuple à s’exiler. Camille Bordenet (Ingolstadt, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Sur la sécurité, Sarkozy et Les Républicains entre recyclage et intox • Mis à jour le Alexandre Pouchard, Elvire Camus, Madjid Zerrouky et Laurent Borredon Lire : Qu'est-ce que la « présomption de légitime défense » proposée par Nicolas Sarkozy ? Cette proposition avait par ailleurs été préalablement formulée par Marine Le Pen et figure dans le programme du Front national. Sur la justicePlus ou moins de détenus dans les prisons ?« Une seule courbe s’inverse, il faut le souligner, et il s’agit d’un engagement tenu du gouvernement avec sa réforme pénale de l’été 2014, c’est celle de la population carcérale : moins 1 500 détenus au 1er  septembre 2015 par rapport à septembre 2013. Plus de délinquance, et moins de délinquants en prison : voici un constat édifiant ! »C’est vrai mais…Le chiffre est exact : il y avait effectivement, au 1er septembre 2015, 1 544 personnes détenues en moins dans les prisons françaises par rapport au 1er septembre 2013 (65 544 contre 67 088). Le nombre de personnes écrouées mais non détenues (placées sous surveillance électronique notamment) a, lui, diminué de 762 en deux ans.Mais pourquoi, alors que Les Républicains s’emploient à beaucoup comparer l’évolution sur trois ans, prennent-ils soudainement 2013 comme référence ? Parce que le chiffre en date du 1er septembre 2012, lui, donne une réalité différente : avec 66 126 personnes écrouées à cette date, la baisse n’est plus que de 582 détenus. Une différence qui montre le côté fluctuant de ces chiffres. #container_14461238319{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14461238319{ height:500px; } #container_14461238319 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14461238319 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14461238319 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14461238319 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Rapport entre détenus et surveillants //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14461238319", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:true, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["2000","2001","2002","2003","2004","2005","2006","2007","2008","2009","2010","2011","2012","2013","2014"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Personnel de surveillance", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 20041 ], [ "", 20516 ], [ "", 20225 ], [ "", 20902 ], [ "", 22492 ], [ "", 22615 ], [ "", 22448 ], [ "", 23300 ], [ "", 23616 ], [ "", 24341 ], [ "", 25300 ], [ "", 25873 ], [ "", 26094 ], [ "", 26329 ], [ "", 26734 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Détenus", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 51441 ], [ "", 47837 ], [ "", 48594 ], [ "", 55407 ], [ "", 59246 ], [ "", 59197 ], [ "", 59522 ], [ "", 60403 ], [ "", 64003 ], [ "", 66178 ], [ "", 66089 ], [ "", 66975 ], [ "", 73780 ], [ "", 76798 ], [ "", 77883 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "Nombre de détenus par surveillant", "color": "#ff3232", "data": [ [ "", 2.566788084 ], [ "", 2.331692338 ], [ "", 2.402669963 ], [ "", 2.650798967 ], [ "", 2.634092122 ], [ "", 2.617598939 ], [ "", 2.651550249 ], [ "", 2.592403433 ], [ "", 2.710154133 ], [ "", 2.718787231 ], [ "", 2.612213439 ], [ "", 2.588605883 ], [ "", 2.827469916 ], [ "", 2.916859736 ], [ "", 2.913256527 ] ], "type": "line", "lineWidth": 2, "yAxis": 1, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }});  Combien de condamnés en milieu ouvert ?« Il faut savoir que plus de 172 007 personnes condamnées sont suivies à l’extérieur de la prison, en milieu ouvert, par à peine 4 538 personnels des services pénitentiaires d’insertion et de probation. »C’est vrai mais…Les statistiques ici données sont issues des « chiffres clés de l’administration pénitentiaire » en date du 1er janvier 2015. Il y avait bien 172 007 « personnes suivies en milieu ouvert » par 4 538 « personnels des SPIP » (service pénitentiaire d’insertion et de probation).Seulement, Les Républicains se gardent bien d’une comparaison avec le début du quinquennat. Selon les mêmes chiffres clés de l’administration pénitentiaire datés du 1er janvier 2012, on comptait 173 063 personnes suivies en milieu ouvert (-1 056 en trois ans) par « à peine » 4 080 personnels des SPIP (+ 503 en trois ans). Les aménagements de peine, l’apanage de la gauche ?« Il faut construire plus de 20 000 places de prison pour atteindre 80 000 places et mettre fin à cette forme d’hypocrisie qui consiste à légitimer des aménagements de peine systématiques ou à laisser les condamnés à des courtes peines en liberté pour compenser la faiblesse de nos capacités carcérales. C’est un effort budgétaire conséquent (plus de 3 milliards d’euros) en investissement, mais il s’impose à nous. »C’est fauxEn matière d’aménagement de peine, Les Républicains n’ont pas toujours été aussi inflexibles qu’ils veulent le faire croire. Avant l’arrivée de la gauche au pouvoir, la loi Dati de 2009, sous couvert de désengorger le système carcéral, a rendu automatiques les aménagements de peine pour toute personne condamnée à jusqu’à 2deux ans de prison en correctionnelle. Avant cette date, seuls les condamnés à un an de prison pouvaient voir leur peine aménagée.Dans un rapport « pour renforcer l’exécution des peines » commandé par Nicolas Sarkozy et publié en juin 2011, le député UMP Eric Ciotti proposait d’ailleurs de revenir sur les aménagements de peine prévus par la loi pénitentiaire de Rachida Dati et de limiter à nouveau les aménagements aux peines n’excédant pas une année. Le rapport était resté lettre morte.Quant au chiffre de 80 000 places de prison supplémentaires — tiré d’un rapport de l’inspection générale des services judiciaires du mois de mars 2009 — il est régulièrement brandi par la droite, qui n’a jamais rien fait pour les créer. En 2009, Nicolas Sarkozy s’insurgeait déjà : « Comment peut-on parler de justice quand il y a 82 000 peines non exécutées parce qu’il n’y a pas de places dans les prisons ? » Deux ans plus tard, dans son rapport de 2011, Eric Ciotti l’utilisait à nouveau. Sur le terrorismeLa gauche laxiste sur la lutte contre le terrorisme ?« Parmi ces gens, certains sont allés faire le djihad et sont revenus : leur place est en prison, c’est possible depuis la loi de 2012 (proposé après Merah, sans que la gauche ne vote le texte en avril 2012). »C’est fauxEn affirmant que la gauche n’a pas voté, au mois d’avril 2012, le projet de loi antiterroriste, l’opposition actuelle insinue que le Parti socialiste est laxiste en matière de lutte contre le terrorisme. Or, si le PS avait fait savoir à l’époque qu’il ne voterait pas les mesures présentées par Nicolas Sarkozy parce qu’il les jugeait élaborées dans la précipitation, la mise en œuvre de mesures antiterroristes a toujours été relativement consensuelle en France. Arrivée au pouvoir, la gauche a fait voter dès décembre 2012 une première loi antiterroriste.En 2014, c’est sous la gauche qu’une nouvelle loi, renforçant une législation déjà très fournie (quatorze lois votées depuis 1986), visant à répondre à l’évolution de la menace terroriste après les attentats de Toulouse et de Montauban (et assez proche de celle de 2012), a été adoptée. Lire : Gauche et droite à l’unisson contre les djihadistes Les nouveaux chiffres de la radicalisation Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Elvire Camus Journaliste au Monde Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Laurent Borredon Journaliste Michelin va fermer trois usines en Europe Michelin envisage une restructuration de ses services administratifs Encadrement des loyers : plus d’un appartement sur trois serait loué trop cher à Paris L’encadrement des loyers profite aux locatairesEncadrement des loyers : l’impact pourrait être plus fort que prévuEncadrement des loyers à Paris : mode d’emploiPar ailleurs, l’association s’inquiète du fait que la contestation du loyer par le locataire auprès de la Commission départementale de conciliation (dont la saisine est gratuite) s’avère « assez délicate », car elle risque d’envenimer dès le départ la relation entre le bailleur et son locataire. Le prix Renaudot à « D’après une histoire vraie », de Delphine de Vigan • Mis à jour le Raphaëlle Leyris Annoncé dans la foulée du prix Goncourt, attribué à Boussole, de Mathias Enard (Actes Sud), le prix Renaudot a été attribué à D’après une histoire vraie, de Delphine de Vigan (Lattès).Lire :Prix Goncourt : Mathias Enard récompensé pour « Boussole »Succès à la fois public et critique de cette rentrée, son point de départ est justement l’histoire d’un succès qui fragilise. Lorsqu’on ouvre le roman, on découvre Delphine de Vigan, laissée quelque peu exsangue par Rien ne s’oppose à la nuit (JC Lattès, 2011), et l’ardeur qu’il a déclenchée. C’est dans cet état de vulnérabilité qu’elle rencontre L., dont elle se rendra compte plus tard qu’elles ont été condisciples en classes préparatoires.Un roman à la fois risqué et réussiL. travaille comme nègre dans l’édition, « accouchant » stars et ­individus aux destins plus ou moins exceptionnels de leurs récits autobiographiques. L. professe que le roman d’imagination est mort, que seule la vérité des faits intéresse les lecteurs, et qu’après Rien ne s’oppose à la nuit, consacré à sa mère, il n’est plus temps pour Delphine de Vigan de faire marche arrière, et de prétendre pouvoir ­revenir à la fiction stricte, avec des personnages fabriqués de toutes pièces. L. exerce une emprise croissante sur l’écrivaine en proie au doute, désormais incapable d’écrire, toujours plus isolée…Des citations de Stephen King, tirées de La Part des ténèbres et de Misery (Albin Michel, 1989 et 1990) ouvrent chacune des trois parties (« Séduction », « Dépression », « Trahison ») du roman, et l’influence de l’Américain se sent tout au long de ce roman à la fois risqué et réussi. Dans une atmosphère oppressante, Delphine de Vigan titille le goût de ses lecteurs pour le vrai et joue avec le flou entre réel et fiction. Menant une réflexion en acte, tout à fait convaincante, sur les pouvoirs de l’un et de l’autre. Les jurés du Renaudot sont venus le confirmer. Raphaëlle Leyris Journaliste au Monde Pourquoi le Sinaï est-il devenu un refuge pour cellules djihadistes ?Jean-Guillaume Santi • Afrique du Sud : crise oblige, l’industrie minière contrainte de se réorganiser Pourquoi le conflit au Sahara occidental dure-t-il depuis 40 ans ? Burundi : « On glisse progressivement vers une nouvelle guerre civile »Prix Goncourt : Mathias Enard récompensé pour « Boussole » • Mis à jour le Raphaëlle Leyris Mathias Enard, la splendeur orientaleTrois ans après Le Sermon sur la chute de Rome, de Jérôme Ferrari, c’est la troisième fois de leur histoire que les éditions Actes Sud voient un de leurs romans distingué à la suite des délibérations au restaurant Drouant.Annoncé dans la foulée, et dans le même établissement parisien, le prix Renaudot est revenu à Delphine de Vigan pour D’après une histoire vraie (JC Lattès).Un roman à deux pôlesBoussole est le dixième livre de Mathias Enard, né à Niort en 1972, diplômé de persan et d’arabe, qui a beaucoup voyagé au Liban, en Syrie et en Turquie, notamment, et dont toute l’œuvre porte la trace de sa passion pour cette partie du monde. Entré en littérature en 2003 avec La Perfection du tir (Actes Sud), où l’on se tenait au plus près d’un sniper, dans un pays ressemblant furieusement au Liban, il s’est imposé comme l’un des grands auteurs de sa génération grâce à son quatrième roman, Zone (Actes Sud, 2008), tour de force sans point, embrassant l’histoire du XXe siècle sur le bassin méditerranéen, récompensé par (entre autres) le prix Décembre et le prix du livre Inter.En 2010, Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants lui avait valu le prix Goncourt des lycéens. Deux ans plus tard, Rue des voleurs avait été distingué par le prix Liste Goncourt/Le Choix de l’Orient, autre surgeon du célèbre prix.Mais le Goncourt tout court revient donc à Boussole, un roman qui brasse les lieux, les époques, les personnages et les langues, au fil d’une nuit d’insomnie, celle qui frappe son narrateur, Franz Ritter, un musicologue viennois. Entre 23 heures et 7 heures, il ressasse ainsi sa vie et ses obsessions. Elles le font remonter jusqu’au XIXe siècle, pour ranimer de hautes figures de l’orientalisme – Franz est en effet l’un de leurs héritiers, spécialiste des influences venues de Turquie, et de bien au-delà, sur la musique dite « occidentale ».Dans leurs pas, et avançant de références savantes en souvenirs de voyages et réminiscences de colloques (qui offrent parfois des tableaux très drôles du monde universitaire), il entraîne le lecteur à Istanbul, Téhéran, Damas, Alep… En plus de l’Orient (même si Enard n’oublie jamais ce que cette notion a de fictionnel), Boussole a un deuxième pôle, aussi rêvé et insaisissable que le premier : Sarah, la femme à laquelle tout ramène Franz, à la fois érudite et aventurière, éternellement ailleurs.Echos de l’actualitéRoman de l’altérité, sensuel et savant, gonflé de références, même si l’auteur a l’humour et l’intelligence de moquer gentiment la pédanterie de Franz, Boussole est un très beau livre qui prend le risque d’égarer parfois son lecteur, avec les volutes que dessinent les phrases, à mesure que le narrateur pense, dérive, somnole, lit, revient à lui…C’est un texte, aussi, profondément habité par la mélancolie, parce que les idéaux des personnages sont tous violemment balayés par les échos de l’actualité immédiate qui s’y font entendre – guerre en Syrie, destruction de Palmyre… Il est, du reste, dédié « aux Syriens ».Venant tordre une bonne fois pour toutes le cou aux idées reçues sur une littérature française censément autocentrée, chaque page de ce Goncourt 2015 vient sortir le lecteur de lui-même, le confronter à une infinité de sujets et de personnages dont il ignorait tout, pour les lui rendre proches. Lire la note de blog : La cohue du Prix Goncourt : « Ils se battent pour l’avoir en photo alors qu’il est sur Google » Raphaëlle Leyris Journaliste au Monde A Nantes, les travaux du nouvel aéroport fragilisent la majorité EELV-PS • Mis à jour le Yan Gauchard (Nantes, correspondant) Notre-Dame-des-Landes : l’Etat relance des travauxNotre-Dame-des-Landes : la justice rejette tous les recours contre l’aéroportCOP 21 : Emmanuelle Cosse dénonce le « double discours » de la France Yan Gauchard (Nantes, correspondant) Journaliste au Monde Fibre optique : Free aurait attaqué en justice Numericable-SFR • Mis à jour le Le gouvernement veut accélérer le déploiement du très haut débit fixe en France Canada : Justin Trudeau devient officiellement premier ministre et nomme son gouvernement • Mis à jour le Canada : Justin Trudeau, un nouveau premier ministre à l’ascension éclairUne Autochtone nommée à la justiceSymbole important : pour la première fois de l’histoire du Canada, une Autochtone a été nommée ministre de la justice. Jody Wilson-Raybould, ancienne chef des Premières Nations de Colombie-Britannique (dans l’ouest du pays), devra notamment piloter la commission d’enquête nationale sur les disparitions et les meurtres de quelque 1 200 femmes autochtones depuis 1980, promesse de la campagne électorale des libéraux.Federal Cabinet: Jody Wilson-Raybould is the Minister of Justice and Attorney General of Canada. #pm23 https://t.co/tQPBppqJFt— liberal_party (@Liberal Party)La « politique positive » de Justin Trudeau pour redonner de « l’espoir » aux CanadiensAu Canada, les défis du jeune Trudeau Un Palestinien abattu après une attaque à la voiture bélier • Mis à jour le Internet, l’autre champ de bataille israélo-palestinienEn Israël, « la population, quand il s’agit de terrorisme, penche vers le nationalisme » Manuel Valls annonce un nouveau code du travail pour 2018 • Mis à jour le Manuel Valls a annoncé, mercredi 4 novembre, la refonte du code du travail, qui se terminera en 2018. Cette réforme commencera, « dès l’année prochaine » par le temps de travail, a indiqué le premier ministre.La loi « continuera à garantir des principes », en particulier « la durée légale des trente-cinq heures et le paiement en heures supplémentaires au-delà », a déclaré M. Valls, lors d’une conférence de presse à Matignon.La réforme, destinée à rendre le code plus lisible et à donner plus de place à la négociation collective, fera l’objet d’un projet de loi dès le début de 2016 pour une adoption « avant l’été », a confirmé Manuel Valls.Une mission pour Robert BadinterLe chef du gouvernement a confié à Robert Badinter une mission pour fixer, en deux mois, les grands principes de ce nouveau code du travail. Il sera accompagné de deux magistrats de la Cour de cassation, de deux membres du Conseil d’Etat et de deux universitaires. La mission sera chargée de définir ce qui relèvera des droits fondamentaux garantis à tous des dispositions relevant des accords de branche ou d’entreprise et enfin des règles applicables sans accord. « Le Travail et la loi » : genèse d’un livre polémiqueLes chefs d’entreprise favorables à une réforme plus large du code du travail Athlétisme : la lutte antidopage dans le viseur de la justice • Mis à jour le Yann Bouchez L’ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme mis en examen pour corruptionL’athlétisme russe miné par le dopageL’ARAF aurait demandé à la marathonienne, l’une des meilleures spécialistes mondiales, de payer 450 000 euros pour pouvoir s’aligner aux Jeux de Londres, en 2012, malgré des paramètres sanguins anormaux sur son passeport biologique. Finalement suspendue deux ans en avril 2014 à cause de données anormales sur son passeport biologique, Liliya Shobukhova aurait ensuite demandé et obtenu en partie le remboursement de son argent par le biais d’une société à Singapour, Black Tidings. Une société dont le propriétaire est un collaborateur de Papa Massata Diack, fils de l’ex-président Lamine Diack, qui a cédé les rênes de l’IAAF à Sebastian Coe en août, après presque seize ans de présidence.Valentin Balakhnichev, président de la fédération russe et trésorier de l’IAAF depuis 2011, a rencontré à plusieurs reprises Papa Massata Diack, consultant en marketing de l’IAAF, et Habib Cissé, conseiller juridique de l’IAAF. En décembre 2014, M. Cissé s’était ainsi justifié dans les colonnes de L’Equipe : « Papa Massata Diack est consultant marketing pour l’IAAF, Balakhnichev trésorier, il était normal que nous nous rencontrions pour négocier les contrats, notamment celui de la VTB [la deuxième banque russe, partenaire de l’IAAF]. »A la suite de ces premières révélations, Papa Massata Diack s’était retiré de ses fonctions à l’IAAF en décembre. Le président de la fédération russe, Valentin Balakhnichev, avait lui aussi quitté son poste de trésorier à cette même période. Au début de janvier, l’AMA a mis en place une commission d’enquête afin de vérifier les faits rapportés par la chaîne allemande ARD.« Assistance significative »Le 24 août 2015, en plein championnats du monde à Pékin, l’information est passée relativement inaperçue, mais Liliya Shobukhova a vu sa sanction réduite. Alors que la suspension était de trois ans et deux mois, l’Agence mondiale antidopage a diminué de sept mois sa sanction, l’autorisant ainsi à concourir de nouveau. La Russe aurait-elle été récompensée de sa coopération ? L’AMA le reconnaît implicitement dans un communiqué, mentionnant de manière sibylline une « assistance significative ». « L’AMA considère que les informations fournies par Mme Shobukhova sont d’importance significative pour nettoyer le sport », écrit alors l’Agence, sans livrer plus de détails. La mansuétude de l’AMA semble indiquer qu’elle accorde du crédit aux éléments avancés par Liliya Shobukhova.La qualité de la troisième personne placée en garde à vue dans le cadre de l’enquête révélée mercredi, Gabriel Dollé, confirme que la lutte antidopage est bien dans le viseur de la justice française. L’ancien patron de l’antidopage de l’IAAF avait quitté son poste en septembre 2014. Le 11 décembre, des journalistes du Guardian avaient révélé que le docteur Dollé avait été entendu par la commission d’éthique de l’IAAF. Mais le contenu de ses propos devant la commission n’a pas filtré.Soupçons de laxismeLa fédération internationale doit par ailleurs faire face depuis plusieurs mois à des soupçons de laxisme face au dopage dans l’athlétisme. Au début d’août, la chaîne allemande ARD et l’hebdomadaire britannique Sunday Times ont fait état d’une liste de plus de douze mille tests sanguins — dont certains suspects — effectués sur plus de cinq mille athlètes, entre 2001 et les Jeux de Londres, en 2012. Des spécialistes des questions de dopage avaient estimé, à partir de ces données sanguines, qu’environ huit cents athlètes présentaient des valeurs « suspectes ou hautement suspectes ». L’IAAF avait alors dénoncé des informations « sensationnalistes et trompeuses ».« Il n’y a pas de système parfait pour attraper les tricheurs, mais l’IAAF a été à l’avant-garde en matière de contrôles antidopage pendant des années », s’était alors défendue la fédération dans un communiqué. L’IAAF est l’une des fédérations qui consacrent le plus d’argent à la lutte antidopage, mais les récentes affaires soulignent le manque d’indépendance qui pollue cette lutte.En août, quelques jours avant son élection à la tête de l’IAAF, Sebastian Coe avait répété son souhait de voir se créer une agence antidopage indépendante pour l’athlétisme. Dans une interview au Monde, en avril, le Britannique, en pleine campagne pour la présidence de la fédération internationale, avait déclaré : « Nous devons nous assurer du respect de l’indépendance des contrôles. Il faut que les fédérations nationales comme la fédération internationale soient dégagées de cette responsabilité. (…) Cela dédouanerait les fédérations du risque juridique et les soulagerait des pressions financières qui en découlent. Cela comblerait l’écart entre les contrôles positifs et les sanctions, et éliminerait les possibles conflits d’intérêt. »Le gala annuel de l’IAAF, qui aura lieu le 28 novembre à Monaco, s’annonce agité. Yann Bouchez Journaliste au service Sport Ligue des champions : Lyon joue son va-tout face à Saint-Pétersbourg • Mis à jour le 11,5 % de chances de qualificationEn attaque, l’équipe souffre évidemment de l’absence de longue durée de son meilleur joueur, Nabil Fekir, blessé au genou gauche, tandis qu’Alexandre Lacazette n’a pas retrouvé son niveau de la saison dernière, terminée comme meilleur joueur et meilleur buteur (27 buts) du championnat. Son penalty manqué lors de l’ouverture de la compétition européenne à Gand contre le club belge de la Gantoise (1-1) a donné un lourd handicap à son équipe.Jamais, en douze participations consécutives à la C1 à partir de la saison 2000-2001, l’OL n’avait abordé les matchs retour de la phase de poules sans avoir remporté une seule victoire. Avec un point en trois journées, les statistiques, depuis l’instauration de la formule de compétition actuelle (2003-2004), n’accordent à Lyon que 11,5 % de chances de se qualifier.Mais quelques exemples – Arsenal (2004), Porto (2005), Werder Brême (2006), Liverpool (2008), Panathinaïkos Athènes (2009) et Galatasaray (2013) avec l’ancien défenseur et capitaine de l’OL, le Brésilien Cris – permettent d’entretenir l’espoir. Cancer du col de l’utérus : la justice classe l’enquête contre le vaccin Gardasil sans suite L’enquête sur le vaccin Gardasil, administré contre le cancer du col de l’utérus, a été classée sans suite par le parquet de Paris, a-t-on appris mercredi 4 novembre. La justice a considéré qu’il n’y avait pas de lien direct entre le vaccin et des pathologies du système nerveux dénoncées par des patientes, comme la sclérose en plaques.Le Gardasil, commercialisé par le groupe franco-américain Sanofi Pasteur MSD, avait été l’objet d’une première plainte au pénal fin 2013. Cinquante femmes s’étaient jointes à la procédure. Lire : Des experts font le lien entre Gardasil et sclérose en plaques Gardasil : des résultats rassurantsUne des premières plaintes avait été déposée en novembre 2013 auprès du parquet du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) par Marie-Océane Bourguignon, 18 ans, qui avait développé une inflammation du système nerveux, après une injection de Gardasil.Elle avait été vaccinée à 15 ans, comme quelque 2,3 millions d’adolescentes françaises ainsi traitées préventivement contre ce cancer touchant près de 3 000 personnes par an, et qui cause environ un millier de morts. Son dossier s’appuyait sur une double expertise qui avait, selon son avocat, pour la première fois conclu « au lien d’imputabilité » entre le vaccin et la pathologie présentée par Mme Bourguignon. • Mis à jour le Pierre Breteau et Elvire Camus La ministre de la santé, Marisol Touraine, a annoncé, mercredi 4 novembre, la levée de l’interdiction pour les homosexuels de donner leur sang en France. S’il s’agit indéniablement d’une avancée, cette réforme ne met pas un terme à la discrimination, en fonction de l’orientation sexuelle, face au don du sang.A partir du printemps 2016, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes pourront être donneurs, mais à condition de ne pas avoir eu de rapports avec un partenaire, protégé ou non, au cours des douze derniers mois précédant le don. La France s’aligne ainsi sur la régulation du Royaume-Uni, de l’Australie ou encore de la Finlande.Marisol Touraine a toutefois ouvert la porte à une évolution de ces conditions :« S’il n’y a pas de risques, les règles qui s’appliquent aux homosexuels seront rapprochées des règles générales l’année qui suit. »Certains pays, comme les Etats-Unis, continuent d’interdire le don du sang aux homosexuels en se basant sur une plus forte présence statistique du VIH dans cette population, tandis que d’autres conditionnent la possibilité de donner à un comportement sexuel à risque, peu importe l’orientation sexuelle du donneur. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Elvire Camus Journaliste au Monde Une première visite de Molotov.tv Alexis Delcambre La télévision est morte, vive la télévision !La conviction de l’équipe de Molotov.tv est que le problème qu’affronte la télévision, notamment vis-à-vis des plus jeunes, est d’abord ergonomique. Selon elle, les contenus de l’industrie télévisée restent riches et attractifs - un discours positif qui explique que les chaînes soutiennent la plate-forme.Mais les modes de circulation dans le contenu progressivement imposés par les acteurs numériques, qui permettent de choisir non seulement un programme, mais aussi un moment et un support, auraient ringardisé l’usage se limitant à aller d’une chaîne à l’autre grâce à une télécommande. C’est pourquoi Molotov se définit au croisement de « la télévision d’hier et du monde d’aujourd’hui », selon Jean-David Blanc.Flux et alternativesOn peut évidemment y choisir une chaîne et accéder au direct. Mais on peut également reprendre au début un programme qui a déjà commencé. Ou explorer la liste des diffusions passées, et visionner un contenu de son choix - comme sur une plate-forme de rattrapage. Ou encore voir la liste des programmes à venir et sélectionner ceux qui nous intéressent. Le système les « enregistrera » et ils rejoindront un panier de programmes sélectionnés, visionnables à tout moment depuis n’importe quel appareil (téléphone, tablette, PC ou télévision connectée).L’utilisateur peut également rechercher ce qui l’intéresse, parmi tous les programmes de télévision, à l’aide d’un moteur de recherche, et par catégories (films, séries, documentaires, enfants…) L’énigmatique Molotov.tv séduit 80 chaînes Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias François Pérol renouvelé à la tête de BPCE • Mis à jour le Jade Grandin de L'Eprevier BPCE : le renouvellement de François Pérol crée des frictionsEn 2009, la Banque populaire et la Caisse d’épargne sont regroupées sous l’enseigne commune BPCE, dont elles détiennent 100 % des parts. A la demande de Nicolas Sarkozy, François Pérol, alors secrétaire général adjoint de l’Elysée, prend la direction du groupe nouvellement créé. A ce titre, il est poursuivi, en 2013, pour « prise illégale d’intérêts ».Le 24 septembre 2015, il est relaxé, mais le parquet financier fait immédiatement appel, faisant peser sur François Pérol une nouvelle échéance judiciaire, en 2017 — année de fin de son mandat actuel. Et, le comble, année de l’élection présidentielle. Une inquiétude de plus pour le banquier, dans un groupe historiquement proche du monde politique.Boîte de PandoreOn comprend donc la volonté du président de s’assurer une marge de manœuvre plus confortable pour lancer un nouveau plan stratégique. D’autant que les méthodes de François Pérol peuvent faire grincer des dents dans un groupe mutualiste où la coopération est reine. Entre les dix-huit Banques populaires et les dix-sept Caisses d’épargne régionales, chacune dotée d’un dirigeant exécutif et d’un président non exécutif, ce sont plus de soixante-dix dirigeants régionaux qui ont leur mot à dire. Or, certains ont été irrités qu’il les mette ainsi au pied du mur. Par ailleurs, il aurait plusieurs fois laissé entendre, à demi-mot, sa volonté de centralisation et ses réserves sur le modèle mutualiste.Là-dessus, le procès de François Pérol est venu ouvrir une boîte de Pandore en interne. Les dirigeants régionaux ont préparé sa succession dans le cas où il aurait été déclaré coupable. De quoi réveiller des ambitions. « Guerre des chefs », « guéguerre des ambitions personnelles », dénoncent les syndicats, qui insistent sur le fait que François Pérol a à son actif un impeccable bilan économique et financier. La pérennité de François Pérol à la tête de BPCE permet aussi à certains dirigeants régionaux « de tirer des avantages pour leur carrière personnelle », souligne l’un d’entre eux.Pour obtenir la confiance des membres du conseil de surveillance, M. Pérol aurait fait valoir que son renouvellement serait un gage de stabilité. « S’il y a déstabilisation, elle provient de lui », réplique un dirigeant régional. « Il n’y avait aucun caractère d’urgence, [sa demande] rajoute une perturbation inutile ». Stratégie assumée ou coïncidence, elle semble idéale : si ses détracteurs s’activaient, ils lui donnaient raison sur l’instabilité du groupe, sinon, ils lui laissaient le champ libre. Jade Grandin de L'Eprevier Un ex-détenu français de Guantanamo interpellé à Toronto En Rhône-Alpes, un foyer de radicalisation islamiste depuis vingt-cinq ans iPhone : une faille à un million de dollars • Mis à jour le Yves Eudes Le 21 septembre, une petite société informatique américaine baptisée Zerodium annonce qu’elle offre une récompense d’un million de dollars à quiconque réussira à prendre le contrôle à distance d’un iPhone ou d’un iPad en déjouant les systèmes de sécurité d’iOS 9, le nouveau système d’exploitation d’Apple lancé quelques jours plus tôt. Le cahier des charges est strict : le piratage doit « jailbreaker » l’appareil, c’est-à-dire permettre l’installation de toutes sortes de logiciels et d’applications non agréés par Apple… Un procédé qui demande en pratique de découvrir et d’exploiter au moins trois vulnérabilités.Zerodium précise que la pénétration initiale doit se produire le plus simplement possible, à partir d’un site Web piégé consulté sur les navigateurs Safari ou Chrome, ou par l’intermédiaire d’un SMS infecté d’apparence anodine. En juillet, une équipe chinoise baptisée « K33N » avait réussi à jailbreaker iOS 9 sur un appareil qu’elle avait en sa possession, mais pas à distance.Le 2 novembre, quelques heures avant la date limite qu’elle s’était fixée, Zerodium a annoncé sur Twitter qu’une équipe de hackeurs, qui souhaite bien sûr rester anonyme, a réussi : elle a découvert dans les toutes dernières versions de l’iOS 9 (publiées courant octobre) une faille directement exploitable à distance.Our iOS #0day bounty has expired & we have one winning team who made a remote browser-based iOS 9.1/9.2b #jailbreak (untethered). Congrats!— Zerodium (@Zerodium)Le business des « zero day », ces failles inconnues des fabricants de logicielZerodium est une toute jeune société, créée au printemps 2015, mais son fondateur, Chaouki Bekrar, un Français âgé de 35 ans, est déjà une star dans le milieu. Dès 2004, il a créé à Montpellier la société Vupen Security (vulnérabilité-pénétration), qui s’impose rapidement comme un leader de la fabrication et de la vente de zero day à l’échelle mondiale. En 2012, Chaouki Bekrar provoque un scandale : son équipe découvre une faille dans le navigateur Chrome de Google, mais il refuse de la livrer à Google, qui offre « seulement » 60 000 dollars de récompense pour ce type d’exploit. Il prétend qu’il a déjà des clients potentiels beaucoup plus généreux. A l’époque, des responsables de Google avaient protesté, et lancé une campagne médiatique contre Chaouki Bekrar, mais dès l’année suivante, Google et Vupen Security se réconcilient plus ou moins.Une filiale américaine à quelques kilomètres du siège de la NSAPour ne pas être accusé de collusion avec des gouvernements ennemis ou des groupes terroristes, Chaouki Bekrar affirme qu’il travaille uniquement avec des pays membres de l’Otan, de l’Anzus (Traité de sécurité entre l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis), de l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), ainsi qu’avec leurs alliés – ce qui inclut malgré tout une large gamme de régimes autoritaires. Fin 2013, peu après les révélations de l’ancien espion américain Edward Snowden sur les programmes de surveillance de masse de la NSA, une journaliste indépendante américaine découvre que Vupen Security a facturé des services à la NSA. De son côté, l’hebdomadaire Der Spiegel affirme que l’entreprise a aussi travaillé pour l’agence de renseignement allemande, la BND.En octobre 2013, Chaouki Bekrar décide de s’expatrier, par étapes. Il ouvre une succursale aux Etats-Unis, près de Washington, dans le Maryland – à quelques kilomètres de Fort Meade, où est installé le quartier général de la NSA. En mai 2015, Vupen Security France ferme définitivement, alors que les affaires semblaient prospères : en 2014, la société avait déclaré un chiffre d’affaires de 2,9 millions d’euros et un résultat net de 1,2 million. Parallèlement, Chaouki Bekrar crée Zerodium, et change en partie de métier, puisque désormais, il va acheter des zero day à des équipes extérieures.Vulnérabilités en tous genresZerodium se dit intéressée par des vulnérabilités dans les principaux systèmes d’exploitation (Mac, Windows, Linux), les navigateurs Web grand public, les logiciels d’audio, de vidéo et de bureautique, les téléphones mobiles, les serveurs Web et e-mail, les applications professionnelles pour administrateurs système… Elle est aussi preneuse de méthodes de contournement des systèmes de défense contre les attaques informatiques. Chaouki Bekrar, qui affirme tweeter depuis Washington, refuse de donner l’adresse exacte de sa société. Cela dit, les équipes de Zerodium sont visibles, car elles participent à de nombreux événements professionnels : en octobre, à Singapour, Pékin, Melbourne et Buenos Aires ; en novembre, à Moscou puis à Séoul.En ce qui concerne la vulnérabilité de l’iOS 9, Chaouki Bekrar ne dit pas ce qu’il va en faire, mais vu son coût, il ne va sans doute pas la livrer tout de suite à Apple, qui se dépêcherait de trouver une parade. Il pourrait essayer de la vendre à des grandes entreprises des secteurs de la finance ou de l’armement qui peuvent avoir intérêt à exploiter ces failles, ou à des agences officielles impliquées dans la cybersécurité – défensive et offensive. A noter que depuis plus d’un an, la police fédérale américaine se plaint régulièrement que les dernières versions de l’iPhone sont trop bien sécurisées et que les iMessage, le système de messagerie instantanée d’Apple, sont cryptés, ce qui empêche ses agents de surveiller les criminels et les terroristes amateurs de produits Apple. Yves Eudes Grand reporter En Turquie, les affrontements s’intensifient entre la police et les militants kurdes En Turquie, Erdogan retrouve les moyens de poursuivre sa dérive autoritaireEn Turquie, les maigres espoirs des Kurdes de Diyarbakir Affaire Bettencourt : de simples amendes requises contre l’ex-majordome et cinq journalistes • Mis à jour le Affaire Bettencourt : le majordome, le Dictaphone et les journalistesJugeant le délit d’atteinte à l’intimité de la vie privée de la milliardaire « caractérisé » pour l’ex-majordome Pascal Bonnefoy, comme pour les journalistes du Point et de Mediapart, Mme Alliot a demandé au tribunal correctionnel « une déclaration de culpabilité » pour les six prévenus, accompagnée d’une amende à la somme peu élevée. « Il ne s’agit pas de mettre en difficulté financière » des organes de presse ou M. Bonnefoy, a-t-elle ajouté.S’adressant ensuite aux journalistes Fabrice Arfi, Fabrice Lhomme et Edwy Plenel pour Mediapart, ainsi qu’à Hervé Gattegno pour Le Point (le directeur de publication de l’époque, Franz-Olivier Giesbert, était absent), elle a souligné que tous les éléments utilisés dans leurs publications respectives, relatifs notamment à l’état de santé de la milliardaire, avaient également « attenté à l’intimité de la vie privée » de Mme Bettencourt.Un procès « symbolique »La procureure a souligné la valeur « symbolique » du procès, ajoutant que « la liberté de la presse ne peut pas être absolue ». « Ces actes sont illégaux mais ces enregistrements ont été validés comme moyens de preuve. C’est un élément qui doit entrer en ligne de compte dans la peine appliquée », a-t-elle estimé.Les vingt-sept heures d’enregistrements clandestins sont clairement à l’origine de la condamnation en mai de huit des dix membres de l’entourage de la vieille dame, pour « abus de faiblesse ». On y apprend notamment comment l’héritière de L’Oréal a organisé l’évasion fiscale de ses biens ou financé sans rechigner les partis politiques.Peu avant le réquisitoire de Mme Alliot, le tuteur de Liliane Bettencourt, partie civile dans ce procès, avait demandé que Pascal Bonnefoy soit relaxé car « ce qu’il a fait était nécessaire et remarquable », et avait reconnu que les journalistes avaient « permis à un abus de faiblesse de cesser ». Diesel, essence et freins : Volkswagen affaibli sur tous les fronts • Mis à jour le Volkswagen empêtré dans un nouveau scandaleMoteurs truqués : les conséquences potentielles pour Volkswagen« Volkswagate » : le pire est incertain Les arbitres français ne peuvent « pas accepter d’être traînés dans la boue » • Mis à jour le Rémi Dupré Rémi Dupré Journaliste au Monde Pollution : la Chine a largement sous-évalué sa consommation de charbon • Mis à jour le La Chine brûle beaucoup plus de charbon qu’elle ne le disaitSi l’on cumule la différence d’émissions depuis 2005, on atteint 4,6 milliards de tonnes. Une quantité considérable qui représente l’équivalent de neuf ans d’émissions en France. « La Chine tiendra néanmoins ses engagements pour la conférence de Paris sur le climat (COP21), soutient Lin Boqiang. Les conséquences ne seront pas si importantes que cela, sauf pour la promesse que nous avons prise de parvenir à 15 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2020. » Si ces 4,5 milliards de tonnes étaient émises par un pays, il se classerait à la troisième position des plus gros pollueurs de la planète (toutes énergies confondues). #container_14466438307{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14466438307{ height:500px; } #container_14466438307 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14466438307 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14466438307 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14466438307 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }Les plus gros émetteurs de gaz à effet de serreAnnée 2012. En millions de tonnes de CO2 équivalentSource : WRI CAIT //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14466438307", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Chine","Etats-Unis","Ecart en Chine","Inde","Russie","Japon","Brésil","Allemagne","Indonésie","Mexique","Iran"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Emissions en 2012", "color": "#0386c3", "data": [10975.5,6235.1,{y:4580,color:'#ff3232'},3013.77,2322.22,1344.58,1012.55,887.22,760.81,723.85,715], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: " Mt de CO2", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Les plus pauvres émettent 2 000 fois moins de gaz à effet de serre que les plus riches Susie Wolff arrête la formule 1 • Mis à jour le Susie Wolff, la First Lady de la F1Michèle Mouton, une femme au volant Perquisition au manoir de Jean-Marie Le Pen, soupçonné de fraude fiscale • Mis à jour le Le manoir de Montretout, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), où Jean-Marie Le Pen a ses bureaux, a été perquisitionné mercredi 4 novembre dans le cadre d’une enquête portant notamment sur des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale.Cette enquête visant le cofondateur du Front national, en rupture avec son parti, avait été ouverte en juin par le parquet national financier. Elle porte notamment sur des faits présumés d’omission de déclaration de patrimoine, à laquelle sont astreints les parlementaires, selon une source judiciaire.« Une nouvelle fois, je démens avoir de quelque façon que ce soit transgressé la loi, comme le démontreront inévitablement les investigations que je subis », a réagi Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, dénonçant une « violence judiciaire injustifiée ».L’enquête avait été lancée après des signalements de la cellule antiblanchiment de Bercy, Tracfin, sur un compte bancaire caché à l’étranger, et de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Fin avril, Mediapart avait révélé ces signalements, évoquant un trust géré à Genève, dont l’ayant droit serait l’assistant personnel de Jean-Marie Le Pen, Gérald Gérin, et qui serait crédité de 2,2 millions d’euros, dont 1,7 million sous forme de lingots et de pièces d’or.Le domicile de Gérald Gérin également perquisitionnéM. Gérin assure au Monde que son domicile a également été perquisitionné par les enquêteurs. L’assistant de M. Le Pen partage sa vie entre Bruxelles, où il est assistant parlementaire (en congé, selon lui) de Marie-Christine Arnautu, et Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), où il vit dans une dépendance de la résidence du cofondateur du FN. C’est ce dernier endroit qui a été perquisitionné. « Je me sens comme quelqu’un qui vient d’être violé. Pinochet ça ne vaut pas mieux, j’en suis à me demander si je vais rester dans ce pays », s’émeut M. Gérin.Parti le 30 octobre avec le député européen pour un séjour de deux semaines en République dominicaine, l’assistant du patriarche assure n’avoir « rien à cacher ». « Je me suis mis en conformité avec le fisc et les impôts. Ils brodent une histoire inventée. Les Français devront savoir que nous vivons dans un Etat policier », lâche-t-il.Selon lui, les enquêteurs ont saisi dans son coffre un chèque de 10 000 euros que Jean-Marie Le Pen aurait signé en 2004 pour permettre à son épouse Jany Le Pen de subvenir à ses besoins en cas de disparition. « Je ne l’ai jamais encaissé, il voulait que Jany ne soit pas embêtée car les comptes sont souvent bloqués après un décès », explique-t-il. Deux cartes bancaires American Express – « pour que Jany puisse payer de l’essence ou aller chez Monoprix », mais jamais utilisées selon lui – ont aussi été saisies, ainsi que des devises étrangères en petites quantités.Jean-Marie Le Pen avait reconnu en avril 2013 avoir détenu un compte en Suisse ouvert à l’UBS en 1981. Depuis fin 2013, une enquête judiciaire s’intéresse au patrimoine de M. Le Pen, qui se serait accru de 1,1 million d’euros entre 2004 et 2009. Une autre enquête vise le financement du FN et de ses campagnes électorales depuis l’accession de Marine Le Pen à la présidence du parti. Mis en cause pour recel d’abus de biens sociaux et complicité d’escroquerie, le parti est soupçonné d’avoir bénéficié d’un système de surfacturation des frais de campagne, remboursés par l’Etat. Il a été mis en examen en tant que personne morale début septembre. Affaire Omar Raddad : des traces d’ADN « exploitables » ont été retrouvées • Mis à jour le Des traces d’ADN « exploitables » ont été mises en évidence dans de nouveaux prélèvements dans l’affaire Omar Raddad, jardinier marocain condamné pour le meurtre en 1991 de sa patronne, Ghislaine Marchal, qu’il a toujours nié, a annoncé jeudi 5 novembre le parquet de Nice.S’appuyant sur la loi du 20 juin 2014 visant à assouplir les critères pour obtenir la révision d’un procès, l’avocate de M. Raddad, Sylvie Noachovitch, avait demandé et obtenu de la part du parquet de Nice que soient ordonnés de nouveaux prélèvements sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène du crime. C’est sur ces deux portes qu’avaient été écrites les inscriptions « Omar m’a tuer » et « Omar m’a t » avec le sang de la victime.Le parquet assure que ces traces n’ont pas encore été exploitées et doivent l’être « dans les mois qui viennent ». Ce dernier souligne qu’il convient de « rester extrêmement prudent quant aux identités génétiques recueillies sur ces traces », qui « peuvent provenir des protagonistes de l’affaire tout autant que de manipulations ultérieures aux faits ». Me Noachovitch espère que l’exploitation de ces ADN permettra de découvrir qui est le « véritable » meurtrier.L’espoir d’une révision du procèsCondamné pour meurtre le 2 février 1994 par la cour d’assises des Alpes-Maritimes à dix-huit ans de réclusion criminelle aux termes d’un procès controversé qui suivait lui-même une enquête et une instruction mal ficelée, M. Raddad a toujours nié avoir tué Ghislaine Marchal, riche veuve d’un équipementier automobile, assassinée le 23 juin 1991. Omar Raddad espère obtenir la révision de son procès. L’homme n’a eu de cesse de clamer son innocence.Il en veut pour preuve deux empreintes ADN retrouvées sur les lieux du crime et qui ne correspondent pas aux siennes. La justice avait cependant refusé en 2002 un nouveau procès. M. Raddad a bénéficié d’une libération conditionnelle le 4 septembre 1998, après une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac. Les enfants d’athées sont plus altruistes que ceux élevés dans une famille religieuse Hervé Morin Certains observateurs attentifs de l’actualité des derniers millénaires l’avaient déjà noté : la religion n’est pas toujours un gage de concorde et de fraternité. Une étude publiée jeudi 5 novembre dans la revue Current Biology suggère que le mode de transmission des valeurs et des pratiques religieuses d’une génération à l’autre risque de faire perdurer cette situation. Menée dans six pays auprès de 1 170 enfants de cinq à douze ans, elle montre que l’altruisme n’est pas la chose la mieux partagée chez ceux issus de familles pratiquant une religion. Ils présenteraient aussi une prédilection pour l’application de châtiments plus sévères que les rejetons de familles athées.Conduite au Canada, en Chine, en Jordanie, en Turquie, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud, cette étude dirigée par Jean Decety (Département de psychologie de l’université de Chicago) avait pour objectif de mesurer si la religion, ainsi qu’on le croit fréquemment, renforce les comportements dits « prosociaux ».L’enquête est financée par une bourse de la Fondation américaine John Templeton. D’inspiration chrétienne, celle-ci avait en 2007 remis son prix (mieux doté que le Nobel) au philosophe canadien Charles Taylor, qui défend l’idée selon laquelle les sociétés laïques occidentales ne sont pas aptes à satisfaire la quête humaine de sens.« La sécularisation du discours moral ne va pas diminuer la bonté humaine – en fait, elle fera tout le contraire »Sont-elles pour autant moins « morales » ? La fondation risque d’être déçue par la réponse. Les chercheurs réunis par Jean Decety concluent en effet que leurs observations « remettent en question le fait que la religion serait vitale pour le développement moral, et appuient l’idée que la sécularisation du discours moral ne va pas diminuer la bonté humaine – en fait, elle fera tout le contraire ». Un manifeste politique, inhabituel dans une revue de biologie. Jean Decety y tient, notamment du fait qu’aux Etats-Unis, où ce Français naturalisé américain est installé depuis 14 ans, il est impossible à quiconque se déclarant non croyant d’espérer accéder à de hautes fonctions, notamment électives, « car il serait suspecté d’être immoral, voire amoral ».Capacité d’empathieQu’a montré son équipe ? Elle a d’abord mesuré le niveau de pratique religieuse des familles dont elle a étudié les enfants. Pour des raisons de robustesse statistique, ceux-ci ont été divisés en trois groupes – non religieux, chrétiens, musulmans – les autres cultes étant sous-représentés dans l’échantillon. Les chercheurs ont demandé aux parents d’évaluer la capacité d’empathie et la sensibilité à l’injustice de leurs enfants. Les chrétiens et musulmans les estimaient plus élevées que ce que rapportaient les parents athées. Les ressorts de l’empathieComment expliquer ce dernier phénomène ? Les auteurs invoquent un mécanisme de « licence morale » : la religiosité étant perçue en elle-même comme un gage de bonté, les pratiquants pourraient s’autoriser – « inconsciemment », précise Jean Decety – un plus grand égoïsme au quotidien. « C’est une explication plausible, commente Luke Gallen (université du Nebraska). D’autres recherches ont montré que la religiosité traditionnelle est associée à des dons charitables plus élevés, mais pas avec une aide offerte dans des situations spontanées, ce qui concorde avec la présente étude. »Angela Sirigu, chercheuse au Centre de neurosciences cognitives de Lyon (et contributrice de cartes blanches pour le cahier Science & Médecine du Monde) juge l’étude « très intéressante », mais reste sur sa faim sur l’explication de comportements mis en lumière. « Il n’y a pas d’interprétation présentée pour la propension des enfants musulmans à proposer des punitions plus sévères », commente-t-elle.Voltaire et les athéesPour Benny Beit-Hallahmi (université de Haifa), auteur d’une somme sur la psychologie et la religion, l’étude de Current Biology « est une contribution très importante car elle confirme pour la première fois chez un grand nombre d’enfants de différentes cultures, pays et religions, des observations connues chez les adultes ».Certes, Voltaire lui-même se méfiait de l’athéisme, « estimant qu’il fallait des limites religieuses pour border les comportements moraux », rappelle-t-il. Mais dès le XIXe siècle, on avait constaté que les prisons de droit commun comptaient une proportion très faible d’athées, et dans les années 1940 aux Etats-Unis, des psychologues avaient montré la moindre générosité et la plus grande prévalence des préjugés envers les minorités chez les croyants, « ce qui avait constitué un grand choc ». En Afrique du Sud, la majorité des opposants blancs à l’apartheid étaient des non-croyants, « juifs séculaires », souligne aussi Jean Decety, actuellement en année sabbatique dans ce pays.Benny Beit-Hallahmi estime que les chercheurs qui traquent l’avantage évolutif offert par la religion se fourvoient : « la coopération sociale, observée chez d’autres animaux, est un comportement tellement élémentaire qu’elle n’a pas besoin de substrat moral. Le vrai enjeu moral, c’est de faire le bien envers autrui, quel qu’il soit, indépendamment de la crainte d’être puni dans l’au-delà. » Une exigence apparue selon lui récemment dans l’histoire du monde, incarnée par des organisations séculaires, « universalistes », comme Médecins sans frontière. « Il y a un siècle, rappelle-t-il, faute d’athées, une telle étude comparative aurait été impossible. »Aujourd’hui, 5,8 milliards d’humains, soit 84 % de la population de la planète, s’identifient comme croyants, rappellent Jean Decety et ses collègues. Lire : Jean Decety, l’altruisme chez l’oncle Sam Hervé Morin Pôle Science et Médecine JO 2024 : le village olympique sera à Saint-Denis–Pleyel, en cas de succès parisien • Mis à jour le Des JO plus transparents et plus durablesAinsi, jeudi, les membres de l’Ambition olympique (Etat, région, ville et mouvement sportif français, majoritaire) ont-ils donc départagé les trois zones finalistes selon les six critères imposés par leur comité d’évaluation : l’expérience des athlètes, la faisabilité, l’impact et l’héritage, les fonctionnalités (fonctionnement du village), la soutenabilité (financière et environnementale) et l’accessibilité. « L’accessibilité doit être routière pour les athlètes, qui se déplacent en bus, et en transports en commun, pour les spectateurs, précise Etienne Thobois. La complexité du site entre également en ligne de compte : y a-t-il des lignes haute tension à enterrer, des sols à dépolluer ? Tout cela rend les choses plus compliquées mais c’est également un formidable héritage. »Lot de consolation pour le BourgetLe site de Pantin ne manquait pourtant pas d’atouts. Vaste, avec ses 38 hectares, mitoyen avec la capitale, sa proximité avec les lieux culturels de la Villette, de la Philharmonie de Paris et du Sacré-Cœur pouvait séduire un public international. Et les bâtiments construits auraient pu aisément être reconvertis après les Jeux. Enfin, ce « projet vertueux de pavillons en bois aux abords de Paris », selon les mots du maire socialiste, Bernard Kern, offrait un côté écologiste bienvenu.Las. Autre recalé, Dugny-Le Bourget, pourtant de renommée internationale, qui accueille chaque année le Salon de l’aéronautique, la fête de L’Humanité et, dès la fin de novembre, la COP21. Si la ville est bien desservie par les transports, avec plusieurs autoroutes et trois gares prévues dans le cadre du Grand Paris, sa candidature a pêché par un projet de reconversion peu évident. Lot de consolation pour la commune du maire UDI Vincent Capo-Canellas, elle abritera le village des médias, tout proche des centres de presse et de diffusion déjà installés au Parc des Expositions… Et de Saint-Denis–Pleyel.En 2008 déjàDepuis plusieurs jours déjà, le site de Saint-Denis–Pleyel était donné favori. Pour sa proximité avec Paris, sa surface disponible (la plus vaste, 40 hectares), qui s’étend de l’actuelle Cité du cinéma au futur écoquartier de l’Ile-Saint-Denis, en bord de Seine. Une touche « verte » séduisante, même si elle a un revers. La Seine, qui coupe en deux ce « village élargi », nécessitera la construction d’un pont. Autres bémols, l’urbanisation et la circulation devront y être améliorées et les lignes à haute tension enfouies — ce qui a un coût.Un coût que l’on peut estimer compensé par l’important héritage laissé aux collectivités locales. Après la compétition, le village des athlètes, composé d’environ 17 000 lits « olympiques », serait ainsi transformé en quelque 3 500 appartements. Une aubaine pour l’Ile-de-France, qui s’est engagée à loger chaque année 70 000 personnes supplémentaires. Estimé initialement à 1,7 milliard d’euros, le village olympique serait financé à 70 % par le secteur privé, dont des promoteurs autorisés, qui pourraient, après les Jeux, préempter l’usage des logements. Si JO il y a. Lorsque Paris s’était porté candidat aux Jeux de 2008, le site du village olympique était déjà proposé à la Plaine Saint-Denis. Ce qui n’avait pas enthousiasmé les membres du CIO. Hoax climatique #5 : « En l’an mil, il faisait bien plus chaud qu’aujourd’hui ! » • Mis à jour le Stéphane Foucart Hoax climatique #1 : « Le réchauffement s’est arrêté en 1998 »Hoax climatique #2 : « Le réchauffement, c’est à cause du Soleil ! »Hoax climatique #3 : quand les scientifiques prévoyaient un refroidissementHoax climatique #4 : « Le GIEC manipule les données sur le climat » Stéphane Foucart Journaliste au Monde Affaire des prêts en francs suisses : un document accable BNP Paribas Personal Finance • Mis à jour le Marie Charrel Un cauchemar en francs suisses Helvet Immo   Marie Charrel Journaliste macroéconomie / politique monétaire Pour s’y retrouver dans les différents scandales qui secouent Volkswagen • Mis à jour le Elvire Camus La première affaire Volkswagen en cachait d’autres. Depuis le mois de septembre et la révélation du truquage de millions de ses moteurs diesels pour les faire passer pour moins polluants, le groupe automobile allemand est au cœur d’un scandale tentaculaire, qui s’amplifie à mesure que l’enquête progresse.Le volet « oxydes d’azote »De quoi s’agit-il ?Le scandale des moteurs truqués comporte lui-même deux volets. Il a éclaté le 20 septembre 2015, lorsque Volkswagen a admis avoir utilisé un logiciel interdit permettant de fausser les résultats de tests antipollution mesurant les concentrations d’oxydes azote (NOx).Les oxydes d’azote sont des gaz dangereux qui désignent principalement le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2). Ce dernier est un gaz irritant pour les bronches et participe aux phénomènes des pluies acides ainsi qu’à l’atteinte de la couche d’ozone stratosphérique et à l’effet de serre.Volkswagen a avoué avoir triché à la suite de tests réalisés sur certaines voitures diesel par l’International Council for Clean Transportation (ICCT), une organisation non gouvernementale spécialisée dans les transports propres. L’ICCT décide alors d’alerter l’agence de l’environnement américaine (EPA) qui procède à ses propres tests avant d’envoyer une lettre de grief au constructeur allemand.Lire nos explications :Scandale Volkswagen : comment un logiciel a-t-il pu tromper les tests antipollution ?Diesel, essence et freins : Volkswagen affaibli sur tous les frontsA titre d’exemple, selon le quotidien allemand FAZ qui a consulté des documents internes de Volkswagen, la Golf BlueMotion de VW émet plus de 100 grammes de CO2 par kilomètre, au lieu des 90 affichés dans ses spécifications techniques. Le plafond imposé par les normes européennes est actuellement de 130 g/km.Ces « irrégularités » — qui n’impliqueraient pas cette fois le recours à un logiciel — ont été découvertes au cours de l’enquête interne menée par le groupe suite au scandale des moteurs truqués.Quels véhicules sont concernés ?Il s’agit principalement de voitures à moteur diesel, mais sur les 800 000 véhicules pour l’instant pointés du doigt, 98 000 sont cette fois des voitures à moteur essence, selon le ministre allemand aux transports, Alexander Dobrindt. Quant aux marques concernées il s’agit de Volkswagen, Skoda, Audi et Seat.Selon Volkswagen, les voitures incriminées ne se trouvent ni aux Etats-Unis ni en Chine et ne sont pas les mêmes que les 11 millions du « volet oxydes d’azote ».Où en est l’enquête ?Peu de choses étant pour l’heure connues sur ces nouvelles révélations, il s’agit dans un premier temps de tenter d’y voir plus clair. Le gouvernement allemand et la Commission européenne ont demandé à Volkswagen d’accélérer son enquête interne. Elvire Camus Journaliste au Monde Le porte-avions « Charles-de-Gaulle » déployé contre le groupe Etat islamique • Mis à jour le Face à l’EI, l’armée française dans les « zones grises » du droitLes militaires français frappent l’EI dans l’attente d’une stratégieLa France participe depuis septembre 2014 à la coalition contre les djihadistes en Irak et a commencé à mener des frappes sur la Syrie depuis la fin de septembre 2015.Sur le terrain, le régime syrien a subi jeudi un sérieux revers dans le centre du pays avec la prise par le groupe djihadiste Jund al-Aqsa de Morek — l’unique localité que Damas tenait sur l’autoroute entre Alep et Hama. La veille, le régime avait repris le contrôle d’une autre route reliant, à travers le désert, Homs à Alep, et qui était tombée partiellement aux mains de l’EI durant deux semaines. « Call of Duty, ça reste gravé dans le sang » • Mis à jour le William Audureau Si le jeu vidéo doit être reconnu comme un art, il y a peu de chances que ses partisans mettent Call of Duty en avant. Chaque année depuis 2007 et l’épisode Modern Warfare, qui lui a fait prendre une dimension nouvelle, la poule aux œufs d’or d’Activision véhicule tout ce que le jeu vidéo moderne peut offrir de plus clivant : esthétique militariste, scénarios manichéens, ambiance pompeuse, discours ethnocentrique, prise de risque minimale et production surindustrialisée. Et pourtant.Advanced Warfare, l’épisode sorti fin 2014, s’est écoulé à 900 000 exemplaires en France en moins de deux mois – seul FIFA 15 a fait mieux l’an passé. Au niveau mondial, son éditeur Activision annonçait en mars avoir vendu 175 millions de jeux dans l’histoire de la série, depuis ses débuts en 2003, soit un exemplaire toutes les deux secondes en moyenne. Et à la Paris Games Week, ils étaient encore plusieurs centaines, voire plusieurs milliers chaque jour, à venir faire la queue parfois plus de deux heures pour essayer Black Ops III, qui sort vendredi 6 novembre.La file d'attente pour Call of Duty, c'est pire que Space Mountain #PGW https://t.co/qGB8vHojDI— jib_caillet (@Jean-Baptist Caillet)Activision, grand habitué de l’exagération William Audureau Journaliste au Monde Hollywood derrière la fermeture de Popcorn Time • Mis à jour le Popcorn Time : les déboires du « Netflix du piratage »Dans un communiqué publié le 3 novembre, la Motion Picture Association of America (MPAA), qui représente les ayants droit du cinéma aux Etats-Unis, annonce avoir entrepris une action en justice au Canada ayant abouti à la fermeture de Popcorntime.io, la version de Popcorn Time en question.Plus précisément, la MPAA a porté plainte le 9 octobre contre trois développeurs canadiens de Popcorntime.io, pour avoir « permis, autorisé et incité à des violations de droit d’auteur ». La justice canadienne a donné raison à la MPAA et ordonné le 16 octobre aux développeurs de fermer le site.Une deuxième plainte a été déposée en Nouvelle-Zélande contre l’administrateur de YTS, un site que la MPAA accuse de « faciliter et d’encourager des violations massives des droits d’auteur ». Là aussi, les ayants droit ont obtenu gain de cause, puisque la justice a ordonné la fermeture du site. « Le don du sang n’est pas un droit », selon le président de Aides • Mis à jour le Lucie Soullier Abstinence exigée. Si les homosexuels pourront bientôt donner leur sang, il faudra dans un premier temps qu’ils remplissent une exigence de taille : celle de n’avoir eu aucune relation sexuelle depuis douze mois. Une condition dont se sont émues la plupart des associations de défense des droits des homosexuels, qui saluent toutefois l’ouverture de ce droit, présenté par la ministre de la santé, Marisol Touraine, comme « la fin d’un tabou et d’une discrimination ».Lire l'entretien :Marisol Touraine : « Le don du sang sera ouvert aux homosexuels » Lucie Soullier Journaliste au Monde Paris-Bercy : Gasquet se qualifie pour les quarts • Mis à jour le Le Français Richard Gasquet (no 9) s’est qualifié, jeudi 5 novembre, pour les quarts de finale du Masters 1000 de Paris-Bercy en battant le Japonais Kei Nishikori (no 7) sur abandon.Nishikori a renoncé à cause d’un problème au dos alors qu’il était mené 7-6 (7/3) 4-1. Gasquet affrontera le Britannique Andy Murray (no 3) en quarts, qui a battu le Belge David Goffin (no 16) 6-1, 6-0. Bruxelles estime que trois millions de migrants arriveront d’ici à 2017 dans l’UE • Mis à jour le Migrants : record mensuel de 218 000 arrivées via la Méditerranée en octobreL’ONU a révisé aussi à la hausse jeudi les arrivées de migrants en Europe et prévoit que 600 000 personnes supplémentaires viendront de Turquie en quatre mois, alors qu’environ 750 000 migrants sont déjà entrés en Europe au début de novembre. Le Haut-Commissariat considère maintenant que des pays comme l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, l’Italie, le Monténégro, la Roumanie et le Kosovo risquent à leur tour d’être affectés par cette crise migratoire, un mouvement de populations qui ne s’était pas produit en Europe depuis 1945. Au total, 3 440 migrants sont morts ou portés disparus lors de la traversée de la Méditerranée, selon le HCR. Plus de 608 000 sont arrivés en Grèce, et quelque 140 200 en Italie. Prix Médicis : Nathalie Azoulai récompensée pour « Titus n’aimait pas Bérénice » • Mis à jour le Raphaëlle Leyris Flâneries stambouliotesNicole Lapierre esquive la mort Raphaëlle Leyris Journaliste au Monde Equipe de France : Karim Benzema dans l’œil du cyclone • Mis à jour le Rémi Dupré Affaire de la « sextape » de Valbuena  : Benzema mis en examenLes enquêteurs se penchent notamment sur une conversation tenue, le 5 octobre à Clairefontaine, lors d’un rassemblement de la sélection française, entre Benzema et Valbuena, portant sur ladite sextape. Le « galactique » aurait ensuite fait un compte rendu de cette discussion à son « ami ». Les déboires du natif de Lyon ont fait la « une » de plusieurs quotidiens sportifs espagnols, comme Marca ou AS, et renforcent l’image sulfureuse d’un joueur pourtant loué pour son professionnalisme et ses performances.Démêlés avec la justiceIl faut dire que l’ancienne pépite de l’Olympique lyonnais (1997-2009) se distingue par ses démêlés avec la justice. Ecarté par Raymond Domenech à la veille du Mondial sud-africain, il est mis en examen, le 20 juillet 2010, pour « sollicitation de prostituée mineure » dans le cadre de l’affaire Zahia. A l’instar de son partenaire Franck Ribéry, il est relaxé le 30 janvier 2014. Au printemps 2013, il est notamment condamné par la justice espagnole à un retrait de permis de huit mois pour avoir roulé à 216 km/h au volant de son bolide (contre les 100 km/h réglementaires sur cette portion de route) et reçoit une amende 18 000 euros.Durant cette période agitée, « Benz » est constamment appelé en équipe de France, tout comme l’ailier du Bayern Munich, et conforte son statut de cadre. Prolifique sous l’ère du sélectionneur Laurent Blanc (2010-2012), qui le qualifie alors de « joueur de classe mondiale », il peine à confirmer cette belle dynamique sous la férule de Didier Deschamps. Muet durant 1 222 minutes entre juin 2012 et octobre 2013, il retrouve finalement le chemin des filets et relègue sur le banc Olivier Giroud, son concurrent à la cime de l’attaque tricolore.Le 15 juin 2014, il inscrit un doublé face au Honduras, lors du baptême du feu victorieux (3-0) des Tricolores au Mondial brésilien. Ce jour-là, élu homme du match, il arrive en conférence de presse en traînant des pieds, peu enclin à s’épancher. « Je ne m’attendais pas à connaître ce genre de débuts », glisse alors le buteur à la barbe drue, connu pour sa méfiance à l’égard des journalistes et son refus d’entrer dans une forme de connivence avec les « suiveurs » de la sélection. Il sort alors d’une saison fastueuse, ponctuée par un titre en Ligue des champions.Après l’élimination (1-0) des Bleus par l’Allemagne, en quarts de finale du Mondial, Benzema se retrouve, malgré lui, au cœur d’une nouvelle affaire. Son agent, Karim Djaziri, qui gère ses intérêts depuis son adolescence, agresse avec l’un de ses amis plusieurs journalistes du quotidien L’Equipe. Habitués des boîtes de nuit de Ribeirao Preto, où les Tricolores avaient établi leur camp de base durant la compétition, Djaziri reproche alors au journal sportif les articles consacrés à son poulain. Auteur de trois buts durant le Mondial, Benzema est alors critiqué pour n’avoir pas su faire la différence face à la Nationalmannschaft.Un lien quasi fraternel avec son agentUn lien quasi fraternel unit le joueur et l’agent, qui entasse sur son bureau les demandes d’entretien et n’hésite pas à jouer les porte-parole. En atteste le refus de l’attaquant de s’en séparer, écartant au passage l’idée de rejoindre l’écurie des tauliers de la profession Jean-Pierre Bernès et Alain Migliaccio, ancien imprésario de Zinédine Zidane. C’est notamment grâce à la bienveillance de l’ex-meneur de jeu des Bleus que Benzema a connu une progression fulgurante au Real Madrid. « Le rôle de “Zizou” est important car il prodigue à Karim des conseils techniques et lui apporte un soutien moral », murmurait au Monde, durant l’Euro 2012, l’entourage du joueur. En juillet 2011, pour éliminer des kilos superflus, le buteur a notamment effectué une cure en Italie au palace Merano, l’établissement qui a vu défiler nombre de stars du show-biz et du foot, dont Zidane à l’automne 2009.Jeudi 5 novembre, Didier Deschamps a invoqué la blessure musculaire de son attaquant, sur le flanc depuis le début d’octobre, pour expliquer sa non-convocation, se refusant d’évoquer « l’affaire pour laquelle Benzema est entre les mains de la justice ». « La garde à vue tombe la veille de l’annonce de la liste, souffle-t-on dans l’entourage de l’équipe de France. Quelle image déplorable ! Je tombe de l’arbre : Valbuena a toujours dit du bien de Karim. Il a toujours dit que les gens avaient, à tort, une mauvaise image de lui. »Alors que Didier Deschamps était parvenu jusqu’à présent à éviter les polémiques et à chasser les démons autour de son groupe, cette affaire donne du grain à moudre à ceux qui fustigent, souvent de manière déformante et excessive, les incartades des Bleus depuis la grève de Knysna, lors du Mondial 2010. Rémi Dupré Journaliste au Monde Campagne de Sarkozy en 2012 : l’enquête étendue à d’autres dépenses suspectes • Mis à jour le L’affaire Bygmalion en 5 questionsCopé-Sarkozy : « Il y aura un mort à la fin »Affaire Bygmalion : Sarkozy « ne sait pas assumer » Affaire de la « sextape » de Valbuena  : Benzema mis en examen • Mis à jour le Rémi Dupré et Simon Piel Karim Benzema est ressorti libre de ses vingt-quatre heures de garde à vue dans les locaux de la police judiciaire (PJ) de Versailles, jeudi 5 novembre. Mais il a été mis en examen par la juge d’instruction de Versailles, Nathalie Boutard pour le rôle d’intermédiaire qu’il a joué auprès de Mathieu Valbuena dans l’affaire de la « sextape » pour les chefs de « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs ». En garde à vue, Karim Benzema a reconnu être intervenu dans le chantage mais a assuré avoir fait cela pour rendre service à un ami.Tout commence à l’été 2014 quand une vidéo des ébats de l’attaquant lyonnais atterrit dans des circonstances qui restent à éclaircir dans les mains d’Alex A., une connaissance de Mathieu Valbuena, qui a joué pour lui le rôle d’assistant personnel, comme l’a révélé La Provence, le 20 octobre.Mis au courant de l’existence de cette vidéo, par Alex A., un deuxième homme, Mustapha Z., résidant comme lui dans une commune à l’est de Marseille, aurait ensuite pris contact avec Younes H., un Marseillais résidant à Creil (Oise), proche du joueur, pour lui demander d’engager des négociations avec lui. De l’argent contre la garantie que la vidéo ne sera jamais rendue publique et une manière pour les véritables maîtres-chanteurs de ne pas apparaître.Mais Mathieu Valbuena refuse de donner suite et décide de porter plainte en juin. Les enquêteurs de la PJ de Versailles prennent ensuite contact avec les hommes qui tentent de rançonner le footballeur. Un enquêteur de la PJ de Versailles se fait alors passer pour un proche du joueur et engage la discussion. Six conversations téléphoniques, enregistrées par la police, ont lieu entre juin et octobre.Plusieurs personnes sont placées sur écouteA mesure que les enquêteurs remontent vers les commanditaires, plusieurs personnes sont placées sur écoute. Le 4 septembre, Mathieu Valbuena marque un but contre le Portugal avec le maillot de l’équipe de France. Les maîtres-chanteurs jubilent car, pensent-ils, la vidéo dont ils assurent être en possession prend encore un peu plus de valeur.Lors des conversations avec le vrai-faux négociateur, ils assurent que si l’argent n’est pas versé, la vidéo sera rendue publique avant l’Euro qui doit s’ouvrir en juin 2016. Contrairement à ce qui a été dit, aucun montant n’a été évoqué, à un détail près. Au bout du fil, l’interlocuteur des policiers assure qu’ils ont pris 100 000 euros à Djibril Cissé lors d’une affaire similaire qui remonte à 2008. Et ajoutent qu’ils veulent plus, compte tenu de la vidéo et du statut du joueur. Mais la négociation tourne en rond.Alex A. et Mustapha Z. changent de stratégie et font appel à un nouvel intermédiaire : Karim Z., un ami d’enfance de Karim Benzema qui pourra, imaginent-ils, demander au joueur du Real Madrid de convaincre Mathieu Valbuena de payer. Karim Z. est connu des services de police pour des faits de vol à main armée et de trafic de stupéfiants. Comme l’a révélé Le Parisien, une conversation entre Karim Benzema et Mathieu Valbuena a bien lieu le 5 octobre à Clairefontaine (Yvelines) à ce sujet.La teneur de cette conversation, si elle est connue un jour, pèsera lourd sur l’issue judiciaire qui sera réservée à Karim Benzema. A-t-il simplement informé son collègue des Bleus des intentions des détenteurs de la vidéo ou s’est-il montré pressant pour que celui-ci accède à leur requête ? Selon nos informations, dans la foulée, sur une ligne écoutée par les enquêteurs, Karim Benzema a rendu compte de cet échange à son ami Karim Z.InterpellationsLa farce prend finalement fin début octobre. Alex A., Mustapha Z., et Younes H. sont interpellés, placés en garde à vue, puis mis en examen pour « chantage » et « associations de malfaiteurs ». Karim Z. a quant à lui été interpellé par la PJ de Lyon, lundi 2 novembre, et devrait être déféré devant la juge d’instruction versaillaise en vue d’une mise en examen ce jeudi.Contacté, l’avocat de Karim Benzema, Sylvain Cormier, assure que son client « n’a pas participé à une opération de chantage » et rappelle que « c’est lui qui a souhaité être entendu par les enquêteurs ». Il déplore par ailleurs « l’emballement médiatique terrible et des commentaires totalement précipités sur la carrière de Benzema alors qu’il est présumé innocent ».Benzema et Valbuena non convoqués contre l’Allemagne et l’AngleterreLe jour de la mise en examen de Benzema coïncide avec l’annonce, jeudi, par le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, de la liste des 23 joueurs retenus pour affronter l’Allemagne à Paris, puis l’Angleterre à Londres mi-novembre. Sans grande surprise, Karim Benzema, blessé à la cuisse depuis la semaine dernière, n’a pas été retenu. Le sélectionneur s’est refusé à commenter l’affaire judiciaire concernant le joueur de Madrid : « Je n’ai pas de connaissance du dossier. Je laisse travailler la justice. »Didier Deschamps a également fait le choix de ne pas retenir Mathieu Valbuena dans la liste des 23 :« Mathieu est moins performant avec Lyon, mais vous comprendrez surtout qu’il n’est pas dans les meilleures conditions psychologiques concernant cette affaire. Je le laisse souffler. »Le contrôle judiciaire décidé par la juge d’instruction de Versailles hypothèque l’avenir sportif de Benzema. Il a en effet pour interdiction d’entrer en contact de quelque façon que ce soit avec les autres mis en examen ainsi qu’avec Mathieu Valbuena. Simon Piel Journaliste au Monde Rémi Dupré Journaliste au Monde Le double langage de la Corée du Sud sur le climat Simon Roger (Séoul (Corée du Sud), envoyé spécial) et Philippe Mesmer (Séoul (Corée du Sud), envoyé spécial) Climat : François Hollande se félicite du soutien de PékinRôle de médiateurAlors qu’approche la conférence de Paris (COP21, du 30 novembre au 11 décembre), où pourrait être scellé un accord universel pour maintenir le réchauffement planétaire à moins de 2 °C, toutes les occasions semblent bonnes pour mobiliser les acteurs du dossier. Séoul est un partenaire important dans les négociations, a insisté François Hollande au cours d’une table ronde sur le climat et la croissance verte à l’université féminine Ewha pendant que Fleur Pellerin, un peu plus loin, se prêtait au jeu des selfies auprès d’étudiantes séduites par cette jeune ministre française d’origine coréenne.« Nous sommes une passerelle entre pays industrialisés et pays émergents, nous continuerons à l’être au G20 [mi-novembre, en Turquie] », a assuré la présidente de la commission des affaires étrangères, Na Kyung-won. Depuis 2000, la Corée du Sud, la Suisse et le Mexique, rejoints depuis par Monaco et le Liechstentein dans la coalition dite « Groupe de l’intégrité territoriale », jouent fréquemment les médiateurs dans les négociations sur le climat. Le début de la présidence de Park Geun-hye (depuis février 2013) avait donné un coup de frein à cette dynamique. « Aujourd’hui, la Corée du Sud a envie de rejouer ce rôle, assure Laurence Tubiana, la chef négociatrice de la France. Cela s’est vu pendant les réunions ministérielles organisées ces derniers mois. »Mauvais élève dans la lutte contre le réchauffementMais l’habilité diplomatique sud-coréenne masque une autre réalité, celle d’un mauvais élève dans la lutte contre le réchauffement planétaire. 13e puissance économique au monde, la Corée du Sud s’industrialise et en paye le prix fort. Cette nation de 50 millions d’habitants est le 11e plus gros consommateur d’énergie et le 7e émetteur de gaz carbonique mondial. Son électricité dépend à 31 % du charbon, dont elle est le quatrième importateur mondial, derrière la Chine, l’Inde et le Japon.La consommation de charbon a augmenté de 54 % entre 2005 et 2014, notamment pour compenser l’arrêt forcé de centrales nucléaires, en raison de scandales de corruption autour de l’entretien des installations. Pour réduire les émissions, Séoul a annulé la construction de quatre centrales au charbon mais va se doter de deux réacteurs nucléaires supplémentaires.La Corée du Sud a annoncé en juin un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 37 % d’ici à 2030 en activités constantes. La décision a pourtant été longue à se dessiner. Le ministère du commerce, de l’industrie et de l’énergie prévoyait quatre scénarios, de 14,7 à 31,3 %. Sous la pression du président américain Barack Obama, qui a appelé Mme Park à « montrer sa détermination en fixant un objectif ambitieux », Séoul a finalement opté pour 37 %, dont 11,3 % d’achats de permis d’émissions, expliquant avoir « augmenté l’objectif par rapport aux scénarios envisagés » pour montrer son « leadership sur le climat ». Outre qu’un tiers des réductions passent par l’achat de permis, la stratégie revient à autoriser, selon l’organisme d’évaluation des politiques énergétiques Climate Action Tracker (CAT), « une augmentation de 81 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 ». Marché carbone peu attractifLe prédécesseur de la présidente Park, Lee Myung-bak, avait voulu favoriser la croissance verte en instaurant notamment une norme pour obliger les fournisseurs d’électricité à augmenter la part des renouvelables. Mais d’autres mesures ont eu des effets désastreux sur l’environnement, en particulier le projet phare de « restauration des quatre fleuves » censé améliorer la gestion des ressources en eau.Dans un rapport rendu public début 2013, le Bureau d’audit et d’inspection – un organisme gouvernemental – pointait des surcoûts et des problèmes de conception sur 15 des 16 barrages construits, une élévation de la pollution de l’eau autour de ces barrages et la nécessité d’intensifier les travaux de drainage. La sécheresse enregistrée cet été dans la région de Chungcheong (centre-ouest) serait une conséquence de ces travaux titanesques.Le marché d’émissions de CO2 créé en janvier 2015, reste pour le moment peu animé, les industriels se plaignant des coûts supplémentaires sur leurs activités. Ces mêmes industriels assurent un lobbying constant pour réduire l’engagement sud-coréen avant la COP21. Quand le gouvernement a annoncé ses quatre scénarios, les organisations dont la puissante Fédération des industries coréennes, qui regroupe les « chaebols » (conglomérats) locaux, ont protesté, arguant d’une menace pour la compétitivité. Une attitude d’obstruction qui n’a pas dissuadé François Hollande de déjeuner à Séoul avec les patrons de ces conglomérats.Bases fragiles du Fonds vertLe chef de l’Etat français a préféré évoquer un autre sujet, l’approbation par le Fonds vert, réuni depuis le 2 novembre en conseil d’administration à Livingstone en Zambie, de ses premiers projets. Les discussions, toujours en cours jeudi matin, devraient concerner 8 projets (Bangladesh, Fidji, Malawi, Maldives, Pérou, Sénégal, Afrique de l’Est et zone Caraïbe) pour un montant total de 168 millions de dollars.« C’est un signal hautement symbolique vers Paris » selon Youssef Arfaoui, coordinateur atténuation du Fonds vert, présent à la table ronde du 4 novembre. Mais ses bases demeurent fragiles. Seuls 60 % des 10 milliards de promesses financières des pays industrialisés sont converties en accord de contribution, et son horizon se borne pour l’instant à la période 2015-2018. Du 8 au 10 novembre, un autre signal pourrait être envoyé, cette fois par Laurent Fabius, qui convie les ministres de près de 80 pays à une pré-COP à Paris. Simon Roger (Séoul (Corée du Sud), envoyé spécial) Journaliste au Monde Philippe Mesmer (Séoul (Corée du Sud), envoyé spécial) Journaliste au Monde édition abonnéFeu vert pour les greffes d’utérus en France Sandrine Cabut La transplantation d’utérus sera dorénavant possible en France. L’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (ANSM) vient d’accorder une autorisation pour un essai clinique à une équipe du CHU de Limoges. Le protocole prévoit d’inclure huit femmes, qui recevront l’utérus de donneuses en état de mort cérébrale.Après des décennies de recherches, la greffe d’utérus s’est concrétisée pour la première fois par la naissance d’un enfant en octobre 2014, en Suède. Depuis, l’équipe de l’université de Göteborg, qui a recours à des donneuses vivantes, a obtenu d’autres succès. Au total, quatre bébés sont ainsi nés – le dernier en juin – selon une communication des chercheurs suédois au récent congrès de la Société européenne d’oncologie gynécologique (ESGO), à Nice.En septembre, un groupe de chercheurs britanniques a, de son côté, indiqué avoir reçu le feu vert pour lancer un essai sur une dizaine de femmes au Royaume-Uni. Elles recevront un utérus prélevé chez des donneuses en état de mort cérébrale. L’étude devrait commencer dès 2016 si l’équipe réussit à réunir les fonds nécessaires.Prélèvement multi-organes Les transplantations d’utérus sont le seul traitement envisageable pour les infertilités d’origine... Un prof est face à 22 élèves en moyenne lors d’une heure de cours Mattea Battaglia Dans les cortèges enseignants, la petite phrase raisonne souvent, un peu comme un mantra : « Les réformes passent, mais le nombre d’élèves par classe ne baisse pas… Ce devrait être ça, pourtant, la priorité éducative du quinquennat. » Un ressenti que vient clarifier – et nuancer – une note d’information de la DEPP, le service statistique du ministère de l’éducation nationale, publiée ce mois de novembre. Le titre ne manquera pas de surprendre ceux qui parmi les enseignants voient les effectifs en hausse : « A la rentrée 2014, dans le second degré, un enseignant est face à 22 élèves en moyenne pendant une heure de cours. »Derrière cette moyenne – qui n’est pas celle des effectifs des classes mais bien celle des élèves présents en heures de cours –, des disparités existent : on compte 24 élèves en collège et lycée d’enseignement général et technologique, contre 16 en lycée professionnel – étant entendu qu’il s’agit dans ces deux cas, encore, de moyennes.Davantage d’élèves par prof dans le privéHeure de cours, heure de classe : Sophie Ruiz, l’auteure de l’étude, souligne la différence en rappelant que « toutes les heures de cours ne sont pas dispensées en classe entière ». Un tiers, chiffre-t-elle, l’est en groupes plus réduits, notamment durant les enseignements de langues vivantes, en éducation physique et sportive ou lors de l’accompagnement personnalisé.Mme Ruiz a donc opté pour l’indicateur « E/S », « nombre moyen d’élèves par structure », qui tient compte à la fois des enseignements réalisés en groupes et de ceux dispensés « en divisions » (« en classe », dans le jargon de l’école). Il en ressort notamment que, contrairement à ce qu’espèrent la plupart des parents d’élèves lorsqu’ils se tournent vers le secteur privé, celui-ci accueille davantage d’élèves par enseignant : toutes formations confondues, un professeur du privé est face à 23,2 élèves, contre 21,9 dans le public.C’est dans les classes préparatoires aux grandes écoles que l’indicateur s’emballe (27,8 élèves), alors qu’il est le plus bas dans le second cycle professionnel (15,9 élèves) et en Section d’enseignement général et professionnel adapté (12,5 élèves). Grands établissements et établissements socialement plus favorisés se caractérisent aussi par un ratio plus élevé.Réforme du baccalauréat professionnelCe qui surprendra probablement aussi la communauté éducative, c’est un tableau présenté comme « globalement stable » de la situation ces dix dernières années. « Dans le secteur public, dans les années 2000, le nombre moyen d’élèves par structure était resté relativement stable, à l’exception de la rentrée 2011 », peut-on lire en conclusion de l’étude. Une année scolaire 2011-2012 (la dernière du quinquennat de Nicolas Sarkozy) marquée par « la suppression d’emplois d’enseignants alors que les effectifs étaient en hausse », rappelle la note d’information. Une année durant laquelle, aussi, furent réformés le baccalauréat professionnel (passé de quatre à trois ans) et la classe de 1re.Autre source, autre calcul… et autre tableau : si l’on se fonde sur Repères et références statistiques, sorte de présentation chiffrée du système éducatif réactualisée à chaque rentrée par le ministère de l’éducation nationale, c’est bien un alourdissement de la charge des enseignants qui transparaît. Comme l’ont mis en avant nos confrères de la revue en ligne Café pédagogique, on est passé au collège, entre 2007 et 2014, de 22,3 élèves par classe à 24,2. Et de 27 à 28 élèves au lycée général et technologique. Mattea Battaglia Journaliste au Monde Obama annonce le rejet du projet d’oléoduc Keystone XL • Mis à jour le L’administration Obama refuse de retarder l’examen du projet Keystone XL Tennis : Richard Gasquet disparaît de Bercy • Mis à jour le Henri Seckel Tennis : ce qui a changé avec la métamorphose de « Bercy »Tennis : qui arrêtera Novak Djokovic ? Henri Seckel Fin des favoris : la peine de cœur des utilisateurs de TwitterEn remplaçant l’étoile de ses favoris par un « J’aime », le réseau social poursuit sa quête de nouveaux utilisateurs. • Mis à jour le Clément Martel et Pauline CroquetFacebook teste des « emoji » comme alternative au bouton « j’aime »« L’idée derrière ce changement est d’attirer de nouveaux utilisateurs et de rendre la fonction favori/like plus simple à l’approche et à l’usage », analyse Florian Maier, chercheur allemand de l’université de Regensburg et co-auteur d’une étude publiée en 2014 sur l’usage des favoris sur Twitter. Simplifier un usage là où chacun donnait un sens différent au fait de cocher la petite étoile jaune. « L’icône du cœur est moins ambiguë, précise-t-il, c’est un symbole universel dont la signification est la même dans beaucoup de pays et de cultures. Du coup, les nouveaux utilisateurs de Twitter pourront utiliser cette fonction pour marquer qu’ils aiment, ou apprécient un post ». Une « simplification » pour les « nouveaux utilisateurs », a confirmé Twitter dans une note de blog. « Vous pouvez aimer beaucoup de choses, mais toutes ne peuvent pas être vos favorites. Le cœur, en revanche, est un symbole universel », écrit le réseau social, en illustrant les signification du « J’aime ». View post on imgur.com Facebook : 1,5 milliard d’amisAprès avoir décidé d’expérimenter la mise en avant des favoris dans le flux des messages (la « timeline »), ce qui avait suscité une levée de boucliers des utilisateurs, et abandonné en partie la timeline chronologique en mettant en avant une sélection de tweets publiés « pendant votre absence », le réseau social a joué l’atout cœur. Un « petit changement dans l’interface des utilisateurs peut avoir un énorme impact sur le comportement des utilisateurs », relève Florian Maier, précisant que de nombreuses études ont été menées sur le sujet. « Par exemple, la taille d’un formulaire de recherche et le choix du texte qui l’accompagne peut modifier de façon sensible les termes recherchés par les utilisateurs », explique son collègue David Elsweiler.Les utilisateurs écœurésTesté au préalable par un échantillon d’utilisateurs pendant plusieurs semaines, le bouton cœur a cependant essuyé un accueil plutôt froid des internautes. Ces derniers, notamment des Français, ont partagé leur écœurement autour du hashtag #favgate. Trop mièvre, trop Facebook, pas une priorité… la transformation des favoris est devenue, avec plus de 15 000 tweets échangés, un sujet de discussion majeur sur le réseau social pendant deux jours. Même des salariés de Twitter France ou encore des comptes officiels du gouvernement français y sont allés de leur tweet. }); Pauline Croquet Journaliste au Monde Clément Martel Journaliste au Monde Mort de George Barris, constructeur de la Batmobile et « roi de la customisation » • Mis à jour le George Barris, l’homme qui a dessiné et construit le célèbre véhicule noir qui crachait des flammes pour la série télévisée Batman dans les années 1960, est mort jeudi 5 novembre à Los Angeles.Surnommé le « roi de la customisation », l’Américain de 89 ans est mort dans son sommeil, chez lui. « Désolé de devoir annoncer que mon père, le légendaire roi de la customisation de voitures George Barris, a déménagé dans un garage plus grand dans le ciel », a écrit son fils Brett sur Facebook.Une Batmobile construite en deux semaines A part la célèbre Batmobile qui avait également été utilisée dans l’adaptation au cinéma de Batman (1966), M. Barris a aussi créé des véhicules pour d’autres séries télévisées des années 1960, comme Les Monstres, The Beverly Hillbillies ou encore The Monkees, mais également pour la dernière saison de K2000 avec David Hasselhoff dans les années 1980. Ses véhicules ont également été utilisés dans le film La Mort aux trousses (1959) d’Alfred Hitchcock.George Barris avait ouvert avec son frère une société de restauration de voitures en 1945 à Los Angeles, la Barris Kustom Industries, toujours en activité aujourd’hui. Le New York Times rappelle que les deux frères ont vu leur réputation exploser en 1953 avec leur transformation d’une très classique Mercury Eight de 1951 en bolide élégant : la Hirohata Merc. M. Barris avait expliqué avoir construit la Batmobile en à peine deux semaines à partir d’un concept car Lincoln Futura de 1955, achetée un dollar. En 2013, la voiture a été vendue aux enchères pour plus de 4 millions de dollars. « Cheerleaders » de la NBA, unissez-vous ! Clément Guillou Lorsque les Cleveland Cavaliers et les Chicago Bulls se sont réunis autour de leurs bancs respectifs pour le premier temps mort du match d’ouverture de la saison de NBA, mardi 27 octobre, la masse salariale de l’assemblée s’élevait – entraîneurs compris – à quelque 187 millions d’euros annuels. Soit, en moyenne, plus de 1 million d’euros par match officiel disputé.Pendant ce temps, les Luvabulls se déhanchaient sur le parquet de l’United Center de Chicago. Leur revenu ? Compter 50 dollars (45 euros) par danseuse et par match, selon le témoignage au Chicago Tribune de Paula Marsh, qui a quitté la troupe en 2013. Pas cher payé pour représenter une franchise valorisée à 1,8 milliard d’euros et subir les contraintes d’un régime d’athlète, les avances de certains joueurs et les commentaires salaces d’internautes sous des portfolios qui font l’audience des sites de sport.Les cheerleaders, éléments incontournables du sport spectacle américain, sont devenues de véritables acrobates interprétant des chorégraphies exigeantes. Mais elles sont aussi les esclaves d’une industrie multimilliardaire, sexiste et hautement inégalitaire.Lauren Herrington, danseuse des Milwaukee Bucks lors de la saison 2013-2014, représente ces cheerleaders sous-payées. Elle a déposé plainte contre la franchise pour les avoir rémunérées en dessous du salaire horaire minimum (6,56 euros) dans le Wisconsin. Sa paye était de 59 euros par match et 27 euros par entraînement, soit entre 3 et 4 euros de l’heure selon ses estimations.Dans la plainte, ses avocats ajoutent que ses heures supplémentaires n’étaient pas payées et que les séances de cabines de bronzage, l’entretien de ses tenues, les dépenses de maquillage, manucure et coiffure étaient à sa charge. Les blessures, fréquentes, ne sont pas couvertes.« On vous fait comprendre que c’est un honneur »Il s’agit de la première plainte d’une cheerleader dans l’histoire de la NBA, et Lauren Herrington a déjà été rejointe dans sa plainte par une camarade des Milwaukee Bucks. Cinq autres songent à ajouter leur nom, assure son avocat.Les plaintes déposées contre des franchises de NFL ont débouché sur plusieurs règlements à l’amiable : les Oakland Raiders, en 2014, ont par exemple versé plus de 1,1 million d’euros à 90 danseuses.La Californie a adopté cet été une loi obligeant les franchises à payer les cheerleaders comme leurs autres employés. L’Etat de New York a le même projet. « Nous ne devrions pas en passer par des poursuites judiciaires et des lois pour que la NBA respecte le droit du travail », a souligné l’élue démocrate du Queens Nily Rozic le 26 octobre.Réponse du porte-parole de la NBA, Mike Bass : les pom-pom girls « sont des membres importants de la famille NBA. Comme pour les autres employés, nous travaillons avec les équipes pour faire en sorte qu’elles appliquent les conditions de travail et de salaire fixées par la loi ». De façon surprenante, d’autres membres de la « famille NBA » au rôle similaire, les mascottes, sont beaucoup mieux payés : plus de 10 000 euros par mois pour certains des acteurs se cachant sous la peluche.Pour Lauren Herrington, le silence des cheerleaders est le fruit d’années de lavage de cerveau sur le prestige présumé attaché à la fonction, depuis l’université. « Dès le premier jour, dit-elle à Vice, on vous fait comprendre que c’est un honneur d’être ici, et vous ne remettez jamais rien en cause car vous êtes privilégiée, et si vous contestez, on vous retire ce privilège. » Clément Guillou Journaliste au Monde Le rebond de l’emploi aux Etats-Unis, un signal pour la Fed • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Etats-Unis  : la Fed coincée par la faiblesse de l’emploiFed, une insupportable attente Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York Une nouvelle bande-annonce de « Star Wars VII, le réveil de la Force » • Mis à jour le Les studios Disney, qui dévoilent au compte-gouttes et à intervalles réguliers des informations sur le scénario du prochain Star Wars, le réveil de la force, a mis en ligne ce vendredi une bande-annonce destinée au public japonais.Jouant à plein sur des références à l’histoire du Japon, la vidéo enchaîne des images de soleil levant, des soldats impériaux maniant un lance-flamme – scène qui évoque dans l’imaginaire collectif japonais l’utilisation de cette arme par les soldats américains durant la seconde guerre mondiale – et un groupe de Siths vêtus d’armures rappelant fortement celles des samouraïs. Pas de Luke Skywalker sur l’affiche de « Star Wars 7 » L’hôpital de Kunduz a été ciblé « dans le but de tuer et de détruire », selon le rapport de MSF Lucie Soullier Hôpital de MSF bombardé : le bilan monte à 30 mortsLes images satellites jointes au rapport montrent l’étendue des dégâts. La BBC a de son côté pu entrer dans le bâtiment principal, et filmer ce qu’il en restait après le passage de l’AC-130 américain. Les Etats-Unis rejettent la responsabilité de la bavure de Kunduz sur les AfghansL’hôpital, une base talibane ?Seconde hypothèse, celle des autorités afghanes cette fois, l’hôpital aurait été utilisé comme une base talibane, ce qui justifierait les frappes. Le ministère afghan de la défense et le gouverneur de la province de Kunduz ont ainsi affirmé le 7 octobre que le bombardement avait été délibéré : des talibans auraient attaqué des soldats afghans depuis l’hôpital, ce que MSF dément.Certes, souligne l’organisation non gouvernementale (ONG) dans son rapport, des talibans étaient présents dans le centre au moment de l’attaque. Mais parmi les blessés. Des combattants blessés appartenant aux deux parties du conflit en cours à Kunduz, ainsi que des femmes et des enfants, figuraient parmi les 105 patients. MSF recense notamment près de 20 talibans blessés, dont deux soupçonnés d’être des haut gradés.« Depuis mercredi, MSF était au courant que deux des talibans blessés semblaient avoir un grade supérieur. Cela a été supposé pour plusieurs raisons : ils avaient été amenés à l’hôpital par plusieurs combattants et des enquêtes régulières étaient faites sur leur état de santé, dans le but d’accélérer les traitements et de les faire sortir rapidement. »En revanche, l’hôpital n’était en aucun cas une base talibane. Les armes étaient ainsi interdites dans son enceinte et « le personnel de l’hôpital contrôlait complètement les bâtiments avant et pendant les frappes aériennes », souligne Joanne Liu, présidente internationale de MSF dans une lettre publiée sur le site Internet de l’organisation.« Pas un seul membre de l’équipe de MSF n’a rapporté la présence de combattants armés ou de combats à l’intérieur ou depuis l’enceinte de l’hôpital avant ou pendant les frappes aériennes », précise le rapport.Or le simple fait de soigner des talibans ne peut pas être une justification aux frappes aériennes, poursuit Christopher Stokes, directeur général de MSF. « Selon le droit international humanitaire, les combattants blessés sont des patients, ils ne peuvent pas être attaqués et doivent être traités sans discrimination. Le personnel médical ne devrait jamais être puni ou attaqué pour avoir fourni des soins à des combattants blessés. » Centre MSF de Kunduz en Afghanistan : histoire d’une bavureLe bombardement de l’hôpital de Kunduz est-il un crime de guerre ?Selon The Atlantic, le Pentagone a reçu le rapport de MSF et son porte-parole a affirmé que les Etats-Unis allaient continuer de travailler avec l’ONG afin de conclure les investigations et d’indemniser les victimes.MSF demande de son côté une enquête indépendante sur ce qu’elle considère comme « un crime de guerre ».« Nous avons besoin d’un engagement clair sur le fait que fournir des soins médicaux ne fera jamais de nous une cible. Nous avons besoin de savoir si les règles de la guerre sont encore valables. » Lucie Soullier Journaliste au Monde ChroniqueLa Chine veut rapatrier les ripoux du parti communiste partis avec la caisse en Afrique • A Hongkong, une véritable industrie du vrai faux passeport a vu le jour entre 2012 et janvier 2015.Crédits : ANTHONY WALLACE / AFPFin de partie en Afrique pour le boucanier chinois Sam PaLa liste officielle des fugitifs publiée par les autorités chinoises pointe ainsi quatre principaux pays refuges en Afrique : le Soudan, le Ghana, la Gambie et la Guinée-Bissau. Là-bas se cacherait officiellement une dizaine d’anciens cadres du parti. Mais en réalité, certaines sources évoquent plus de dix mille chinois du continent vivant sous couverture, avec un nouveau passeport africain, voire une nouvelle nationalité.En juillet dernier, l’arrestation d’un des cent fugitifs les plus recherchés par Interpol à Macao a permis de retracer la route de plusieurs de ces renards. A 59 ans, Wu Quanshen a fait toute sa carrière dans la province du Guangdong. Une zone vaste comme le Sénégal et peuplée de 107 millions d’habitants. La plus grande province de Chine. L’homme est très gourmand et serait parti avec la caisse, soit plusieurs centaines de millions de dollars, pour trouver refuge en Guinée-Bissau en 2011.Sur place, Wu a pris une nouvelle identité, obtenu un passeport guinéen, puis il est retourné à une encablure de chez lui, à Macao, où il a pu acheter un titre de résident via le programme IPIM (Macau Trade and Investment Promotion Institute). Un programme visant à attirer de riches étrangers en leur accordant un titre de séjour en échange d’un demi-million de dollars américains d’investissement.Sam Pa : la face sombre de la ChinafriqueIl aura fallu attendre mars 2012 et le lancement officiel de la « chasse aux renards » pour que Wu se décide à retourner se cacher en Guinée-Bissau. Il y serait resté terré trois ans avant de s’offrir une petite virée dans l’enfer du jeu. Grave erreur : il est arrêté à Macao et emprisonné depuis en Chine continentale.Comme lui, ils seraient neuf mille Chinois à avoir profité de la combine. Quelques-uns sont passés par Macao, mais la plupart ont transité par Hongkong, où une véritable industrie du vrai-faux passeport a vu le jour entre 2012 et janvier 2015, date de l’abolition officielle du programme.Ainsi, en échange cette fois d’un million de dollars d’investissements – dont une grande partie versée en dessous-de-table –, ces étrangers se voyaient autoriser à vivre en toute légalité dans l’ancienne colonie britannique, et pouvaient ainsi échapper aux sbires du parti communiste.Plus de 9 000 Chinois auraient obtenu un passeport gambienPourtant, ce programme est interdit aux Chinois du continent, tout comme aux Afghans ou aux Nord-Coréens. Seul moyen d’y accéder : changer de nationalité. Pour eux, certains pays africains ont ouvert les portes de leurs consulats. C’est le cas surtout de la Gambie et de la Guinée-Bissau. Pendant de longues années, ces deux pays ont entretenu des relations diplomatiques avec Taïwan, coupant de fait les ponts avec la République populaire de Chine.La Gambie a attendu le 14 novembre 2013 pour finalement reconnaître diplomatiquement Pékin, mais entre-temps plus de neuf mille Chinois auraient obtenu un passeport gambien et une résidence légale dans le pays. En échange de 12 000 dollars américains, des officines hongkongaises ont proposé à tous les ripoux chinois une carte de résident en Gambie sans jamais avoir à y mettre les pieds. Avec ce sésame, ils étaient libres ensuite de s’installer à Hongkong et d’y blanchir tranquillement l’argent du parti.Même schéma en Guinée-Bissau, où 4 500 Chinois seraient officiellement résidents sans même y habiter. La Guinée-Bissau a attendu 1998 pour avoir des relations diplomatiques avec Pékin. Aujourd’hui, seuls le Burkina Faso, le Swaziland et São Tomé e Príncipe reconnaissent encore Taïwan et sont donc un havre de tranquillité pour les renards du parti. Pékin a donc mis un terme au début de l’année à ce programme controversé à Hongkong et élargit désormais sa battue planétaire aux terres africaines. « Mais la difficulté dans ces pays est la corruption et l’absence d’un véritable Etat de droit, nous explique une source policière. Il est facile d’acheter des papiers en Afrique et de vivre caché sous une fausse identité ». Surtout lorsque l’on a des millions de dollars planqués à la banque.Des pays comme le Soudan et la Somalie sont des refuges tout trouvés pour ceux qui veulent se refaire une virginité sous le soleil africain. La chasse aux renards n’est pas prête de s’arrêter.Régionales 2015 : ce que disent les sondages dans votre région à un mois du premier tour • Mis à jour le Maxime Vaudano A un mois du premier tour des élections régionales, prévues les 6 et 13 décembre, la campagne commence à monter en puissance dans les 17 régions (dont 7 ont vu leur périmètre changer). Les listes de candidats, qui commencent à être dévoilées, seront toutes officiellement déposées le lundi 9 novembre. Dans nombre de régions, les scores s’annoncent serrés, avec de probables triangulaires incertaines au second tour.Passage en revue des principales tendances dessinées par les sondages, région par région.Auvergne-Rhône-AlpesAquitaine-Limousin-Poitou-CharentesAlsace - Champagne-Ardenne - LorraineBretagneBourgogne-Franche-ComtéCentre-Val de LoireCorseGuadeloupeGuyaneIle-de-FranceLanguedoc-Roussillon-Midi-PyrénéesLa RéunionMartiniqueNord-Pas-de-Calais-PicardieNormandiePays de la LoireProvence-Alpes-Côte d’Azur Auvergne-Rhône-AlpesDroite et gauche au coude-à-coudeLes deux sondages les plus récents sur la région Auvergne-Rhône-Alpes, réalisés en ctobre par l’Ifop et BVA, placent le candidat LR Laurent Wauquiez en tête du premier tour (32 à 35 %), loin devant le président (PS) sortant de Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne (24 à 26 %), le FN Christophe Boudot (21,5 à 24 %) et l’écologiste Jean-Charles Kolhass (8,5 à 10 %).La probable triangulaire LR-PS-FN du second tour s’annonce très serrée entre la droite et la gauche. Les candidats Queyranne et Wauquiez récolteraint entre 37 et 40 % des suffrages – avec des écarts trop inférieurs à la marge d’erreur pour en conclure pour l’heure quoique ce soit sur leurs chances de victoire respectives.Aquitaine-Limousin-Poitou-CharentesLa gauche largement favoriteLe dernier sondage réalisé en octobre dans le grand sud-ouest donne un net avantage au socialiste Alain Rousset. BVA place le président sortant de l’Aquitaine légèrement en tête du premier tour (36 %), devant la LR Virginie Calmels (30 %) et le FN Jacques Colombier (20 %), confirmant les tendances de l’enquête Ifop du mois de juin.Grâce au probable report des voix des écologistes (5 % au premier tour) et du Front de gauche (5 %), Alain Rousset l’emporterait largement au second tour, avec 46 %, loin devant Virginie Calmels (33 %) et Jacques Colombier (21 %) – un écart significativement supérieur à la marge d’erreur, en l’occurrence entre 2,5 à 3 % (pour chaque région, elle dépend du pourcentage recueilli par chaque candidat et de l’échantillon testé).Alsace-Champagne-Ardenne-LorraineDroite et FN au coude-à-coudeL’unique sondage réalisé dans le grand est en octobre, par l’institut BVA, prédit une bataille très serrée au premier tour entre le LR Philippe Richert (31 %) et le frontiste Florian Philippot (30 %), loin devant le socialiste Jean-Pierre Masseret (19 %). Le Front de gauche Patrick Perron (7 %) et l’écologiste Sandrine Bélier (6 %) échoueraient à se qualifier pour le second tour.En cas de triangulaire, M. Richert arriverait en tête avec 37 %, à quatre points de M. Philippot (33 %) et sept points de M. Masseret (30 %) – des écarts peu significatifs au regard de la marge d’erreur (2,8 points), qui laissent planer une incertitude sur l’issue du scrutin.BretagneLa gauche largement favoriteLes deux sondages réalisés en octobre par l’Ifop et BVA donnent des résultats contradictoires. Le premier place le socialiste Jean-Yves Le Drian légèrement en tête du premier tour (32 %) devant Marc Le Fur (LR, 27 %) ; le second donne l’avantage au candidat de droite (30 %) face au ministre de la défense, crédité de 26 % des suffrages. Les deux enquêtes créditent le frontiste Gilles Pennelle de 16 % des intentions de vote, et le régionaliste Christian Troadec de 8 à 9 %.La probable triangulaire du second tour devrait donner un avantage décisif à M. Le Drian (46 %), qui distancerait son rival de droite de dix points (36 %) – un écart significatif par rapport à la marge d’erreur de 3 points. Le candidat du FN terminerait à 18 %.Bourgogne-Franche-ComtéDroite et gauche au coude-à-coudeLe dernier sondage réalisé en octobre par BVA dans cette nouvelle région placent le candidat de droite François Sauvadet largement en tête des intentions de vote (31 %), devant la frontiste Sophie Montel (26 %) et la sortante socialiste Marie-Guite Dufay (19 %). Celle-ci toutefois toutefois bénéficier au second tour de reports de voix du Front de gauche (8 %) et d’EELV (5 %).La probable triangulaire au second tour s’annonce très serrée, avec seulement deux points d’écart entre Sauvadet (36 %) et Dufay (34 %) – moins que la marge d’erreur du sondage, 2,8 points. Sophie Montel serait distancée, autour de 30 %.Centre-Val de LoireDroite et gauche au coude-à-coudeLes deux derniers sondages réalisés dans la région, en septembre par l’Ifop et en octobre par BVA, prédisent au centriste Philippe Vigier une large avance au premier tour (33 à 35 %), devant le frontiste Philippe Loiseau (23-24 %) et le sortant socialiste François Bonneau (22 %).En cas de triangulaire, les deux enquêtes annoncent une victoire de l’union de la droite et du centre (40 %), devant l’union de la gauche (33 à 36 %) et le FN (24 à 27 %). Le faible écart entre MM. Vigier et Loiseau, inférieur à la marge d’erreur du sondage (3 points), invite toutefois à la plus grande précaution.CorseIncertainLe seul sondage diffusé sur l’élection à la collectivité territoriale de Corse, en octobre par OpinionWay, laisse présager une grande dispersion des voix au premier tour, aucun candidat ne dépassant la barre des 20 %, mais cinq listes étant en mesure de se maintenir.Le nationaliste Gilles Simeoni arriverait en tête (18 %), devant le dissident de droite Camille de Rocca Serra (16 %), le sortant PRG Paul Giacobbi (12 %), le LR José Rossi (12 %) et le fronsite Christophe Canioni (12 %). La marge d’erreur se situant entre 2 et 4 points, ces tendances restent très incertaines.Aucun sondage de second tour n’a encore été réalisé.GuadeloupeIncertainAucun sondage n’a pour l’instant été réalisé dans cette collectivité unique d’outre-mer, où devraient s’affronter le sortant socialiste Victorin Lurel, le LR Laurent Bernier et le député (GUSR) Ary Chalus.GuyaneIncertainAucun sondage n’a pour l’instant été réalisé dans cette collectivité unique d’outre-mer, où la seule candidate déclarée pour l’instant est Chantal Berthelot (parti socialiste guyanais).Ile-de-FranceDroite et gauche au coude-à-coudeDe BVA à Odoxa en passant l’Ifop, tous les récents sondages donnent Valérie Pécresse (Les Républicains) largement en tête du premier tour (32 à 35 %), devant le socialiste Claude Bartolone (23 à 24 %) et le frontiste Wallerand de Saint-Just (17 à 20 %). Echoueraient à se qualifier le communiste Pierre Laurent (7 à 9,5 %), Nicolas Dupont-Aignan (7 à 8 %) et Emmanuelle Cosse pour EELV (6 % à 8 %).La probable triangulaire du second tour s’annonce pour l’instant serrée : Valérie Pécresse rassemblerait entre 40 % et 41 % des voix, dans un mouchoir de poche avec Claude Bartolone (38 % à 39 %). Un écart très inférieur à la marge d’erreur qui maintient le suspense sur l’issue du scrutin. Wallerand de Saint-Just, lui, pourrait récolter entre 20 % et 21 % des voix.Languedoc-Roussillon-Midi-PyrénéesLa gauche favoriteLes deux sondages réalisés en septembre par l’Ifop et BVA prédisent le même quarté de tête au premier tour : le FN Louis Aliot (28-29 %), suivi du LR Dominique Reynié (20 à 25 %, selon un éventuel ralliement du Modem), de la socialiste Carole Delga (19 à 20 %) et de l’écologiste Gérard Onesta (11 %).Le second tour devrait toutefois donner l’avantage à la gauche, grâce au report de voix du dissident socialiste Philippe Saurel (6-8 % au premier tour) : Carole Delga l’emporterait avec 38 à 39 % des voix, devant Louis Aliot (30 à 32 %) et Dominique Reynié (29 à 32 %).La RéunionLa droite favoriteLe seul sondage réalisé dans l’île par Ipsos (en septembre) est à prendre avec des pincettes, car il ne visait qu’un échantillon de 500 personnes, plaçant la marge d’erreur à 5 %. Il place le LR Didier Robert en tête du premier tour (38 %), devant la députée de gauche Huguette Bello (34,5 %). Le centriste Thierry Robert (15 %) et le communiste Patrick Lebreton (8 %) devraient échouer à se qualifier pour le second tour, laissant le champ des possibles ouvert avec un duel classique droite/gauche.MartiniqueIncertainAucun sondage n’a pour l’instant été réalisé dans cette collectivité unique d’outre-mer, où devraient notamment s’affronter le sortant Serge Letchimy (PPM) et le LR Yan Monplaisir.Nord-Pas-de-Calais-PicardieLe FN favori au coude-à-coudeLes trois derniers sondages réalisés en octobre par BVA, Harris et l’Ifop dans la nouvelle grande région du Nord placent Marine Le Pen largement en tête des intentions de vote au premier tour (35 à 42 %), loin devant le LR Xavier Bertrand (25 à 26 %) et le PS Pierre de Saintignon (15 à 19 %). Unie ou séparée, la gauche de la gauche (Parti de gauche, PCF et EELV) totaliserait entre 13 et 17 % des suffrages.Au cours des dernières semaines, l’évolution des tendances a tendu à crédité l’hypothèse d’une victoire frontiste au second tour. Si une triangulaire opposait PS, LR et FN, Mme Le Pen récolterait entre 37 et 46 % des voix, lui octroyant une avance de 6 à 8 points sur Xavier Bertrand – au-delà de la marge d’erreur des sondages (environ 2,8 points).Même en cas de duel, l’institut BVA prévoit une courte victoire de la présidente du FN sur Xavier Bertrand (52/48 %) – avec un écart inférieur à la marge d’erreur, et donc peu significatif.NormandieDroite et gauche au coude-à-coudeLe seul sondage récent réalisé en Normandie, en octobre par l’institut BVA, place Hervé Morin et son union de la droite et du centre en tête du premier tour (32 %), devant le frontiste Nicolas Bay (27 %) et le socialiste sortant Nicolas Mayer-Rossignol (23 %). Le candidat du Front de gauche, Sébastien Jumel, échouerait se peu à se qualifier pour le second tour (9 %).En cas de triangulaire, le second tour s’annonce serré entre les trois candidats, qui se situent tous dans un écart inférieur à la marge d’erreur de 2,8 points : Hervé Morin l’emporterait de peu (36 %) devant ses concurrents socialiste (34 %) et frontiste (30 %).Pays de la LoireLa droite largement favoriteL’unique sondage réalisé dans cette région, en octobre par BVA, place le candidat LR Bruno Retailleau largement en tête du premier tour (36 %), devant le socialiste Christophe Clergeau (23 %) et le FN Pascal Gannat (16 %).La probable triangulaire de second tour devrait être remportée par le candidat de droite, qui recueille 45 % des intentions de vote, contre 37 % pour le socialiste et 18 % pour le frontiste – un écart supérieur à la marge d’erreur du sondage, de 3 points.Provence-Alpes-Côte d’AzurLe FN et la droite au coude-à-coudeDans le sud-est, les trois derniers sondages, réalisés en octobre par Odoxa, l’Ifop et BVA, annoncent un premier tour très serré entre la frontiste Marion Maréchal-Le Pen (34 à 36 %) et le maire (LR) de Nice Christian Estrosi (30 à 32 %), loin devant le socialiste Christophe Castaner (16 à 18 %).La donne s’annonce très incertaine en cas de triangulaire LR-FN-PS : l’écart entre FN (35-36 %) et droite (34-36 %) est insuffisant pour être significatif au regard de la marge d’erreur de 2,8 points. S’il se maintient au second tour, le candidat socialiste Christophe Castaner semble en tout cas loin de pouvoir l’emporter, avec actuellement entre 27 et 29 % des intentions de vote.Les candidats déclarés aux régionales Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Le Chili reconnaît pour la première fois que Neruda a pu être assassiné sous Pinochet • Mis à jour le Le gouvernement chilien reconnaît pour la première fois la possibilité que Pablo Neruda ait été assassiné, selon un document officiel auquel le quotidien espagnol El Pais a eu accès.« Il est clairement possible et hautement probable qu’un tiers » soit responsable de la mort du poète chilien, affirme le document du ministère de l’intérieur envoyé au magistrat chargé de l’enquête sur sa mort, daté du 25 mars.Une information révélée dans la nouvelle biographie du poète chilien, écrite par l’historien Mario Amoros Alicante et intitulée Neruda.Prix Nobel de littérature en 1971, Pablo Neruda est mort deux ans plus tard à l’âge de 69 ans, le 23 septembre 1973. Soit douze jours après le coup d’Etat qui a renversé le président socialiste Salvador Allende et installé la dictature d’Augusto Pinochet qui a fait plus de 3 200 morts jusqu’en 1990.Injection mystérieuseSelon le certificat de décès rédigé par la junte militaire, le poète est mort d’un cancer de la prostate, mais selon son chauffeur de l’époque, Manuel Araya, il a succombé à une mystérieuse injection faite la veille de son départ pour le Mexique, où il envisageait de s’exiler pour y diriger l’opposition au général Pinochet.De nouvelles analyses de la dépouille de Pablo Neruda avaient révélé en mai la présence importante de bactéries infectieuses, sans qu’il soit toutefois possible de déterminer s’il avait été empoisonné. Le MI5 reconnaît qu’il a collecté pendant dix ans des données téléphoniques Le gouvernement britannique présente un gigantesque projet de loi sur la surveillance  Les disparitions forcées, arme de guerre de Bachar Al-Assad Cécile Hennion Cécile Hennion Journaliste au Monde Top 14 : Toulon écrabouille Montpellier Le RC Toulon a corrigé 52 à 8 Montpellier à Mayol, samedi pour le compte de la 8e journée de Top 14, pour la première toulonnaise du vice-champion du monde australien Quade Cooper. Toulon s’est pleinement rassuré, en revanche Montpellier chute à nouveau contre un gros, après sa défaite contre Toulouse.Vingt. C’est le nombre de minutes qu’il aura fallu aux hommes de Bernard Laporte pour lancer leur rencontre. Pourtant dominateurs d’entrée de match, notamment dans le secteur de la mêlée, les Toulonnais peinaient à conclure. Par deux fois, ils ont fait les mauvais choix. Au quart d’heure de jeu, Cooper quatre jours après son arrivée, a mal négocié un trois contre un en jouant au pied. Mais ce n’était que partie remise.En face, les Montpelliérains étaient beaucoup trop indisciplinés. Le MHR est d’ailleurs l’équipe qui concède le plus de pénalités en Top 14 (96 avant la rencontre et 14 pendant le match). Le pilier Roux (11e) et le troisième ligne Mowen (13e) ont fait les frais de cette indiscipline et écopé tous les deux d’un carton jaune.En toute fin de supériorité numérique, le RCT parvenait enfin à en profiter par l’intermédiaire de Manoa. Bien lancé dans un trou par Etrillard - qui réalisait une entrée fracassante, l’Américain parcourait les 35 mètres qui le séparaient de l’en-but sans trembler (7-0, 22e). La machine toulonnaise était lancée. Six minutes plus tard, Turner y allait de son essai. Il remettait le couvert 120 secondes plus tard sur une action de grande classe. Cooper, bien plus inspiré, distillait un subtil jeu au pied rasant pour l’ailier varois.A dix minutes de la pause, les Rouge et Noir avaient fait le premier break de la partie, 19-0. Mais une imprécision de Cooper offrait des points aux Montpelliérains. Sur un ballon anodin, il tentait un mauvais crochet et se débarrassait du ballon à une main. Malzieu coupait la trajectoire et remontait 60 mètres. Plus personne ne le reverra, essai (19-8).L’objectif, côté toulonnais, était clairement le bonus offensif. Dès le retour des vestiaires, ils remettaient un coup d’accélérateur. Et qui de mieux que Cooper, impliqué dans tous les coups, pour faire une nouvelle fois basculer le match ?A 10 mètres de l’en-but, il crochetait et libérait un passe poignet dont il a le secret pour Tuisova et les Toulonnais creusaient a nouveau l’écart, 26-8 (47e). L’ailier fidjien, en feu inscrivait deux nouveaux essais et portait le score à 38-8 à l’heure de jeu. Le MHR ne vit plus le jour et encaissait deux nouveaux essais. Absences, divisions… Les Républicains incapables d’afficher leur unité pour les régionales • Mis à jour le Alexandre Lemarié Ce devait être une occasion, pour la droite, d’afficher une image d’unité à un mois des élections régionales. Il n’en fut rien. Au contraire. Le conseil national des Républicains (LR), qui s’est tenu samedi 7 novembre, à Paris, à la Mutualité, a mis en lumière de manière éclatante les divisions internes au sein du parti, sur fond de rivalités pour la primaire pour la présidentielle de 2017.Certes, l’ensemble des candidats aux régionales LR (Valérie Pécresse, Christian Estrosi, Xavier Bertrand, Virginie Calmels, Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau) et la plupart des ténors du parti (Brice Hortefeux, Eric Ciotti ou Eric Woerth) étaient bien présents pour appeler au rassemblement et à la mobilisation des troupes, afin de l’emporter au scrutin des 6 et 13 décembre. Mais ce sont surtout les absents qui se sont fait remarquer.Deux rivaux de Nicolas Sarkozy pour la primaire ont brillé par leur absence : François Fillon pour cause de déplacement à La Réunion et Alain Juppé, qui avait prévu de faire une apparition dans la matinée avant de partir pour un déplacement en Corrèze. Le maire de Bordeaux, qui devait prononcer un discours vers 13 heures pour clôturer les travaux de la matinée, n’a même pas pu venir : une panne informatique à l’aéroport d’Orly l’a empêché de « décoller de Bordeaux ». « Dommage ! J’avais préparé un bon discours », a-t-il écrit sur Twitter, avant de publier deux billets de blog (ici et là) pour résumer le message qu’il entendait passer.Bruno Le Maire, lui, a passé une tête dans la matinée sans prononcer de discours à la tribune. Après s’être entretenu avec M. Sarkozy en privé, le prétendant à la primaire a filé vers 13 heures au salon du « Made in France » au Parc des expositions, à Paris. Même la vice-présidente du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet, a « séché » le discours du patron de sa formation en s’envolant pour une visite au Liban. Chacun avait sa propre raison de ne pas écouter le discours de M. Sarkozy. Tous avaient la même intention : montrer leur indépendance vis-à-vis du président du parti, dans la perspective de la primaire.« Je n’accepterai aucune exception à l’unité »En l’absence de ses concurrents, Nicolas Sarkozy en a profité pour se poser en garant de « l’unité de la famille ». Manière de faire passer ses concurrents pour des diviseurs, avec le secret espoir de leur faire perdre des plumes dans l’électorat de droite. « A vingt-neuf jours des régionales, je n’accepterai aucune exception à l’unité, que ce soit dans les régions, dans les départements et au niveau national », a-t-il tonné, en lançant à l’attention de ses concurrents : « Les primaires doivent s’incliner derrière le calendrier. Protégeons les régionales des primaires ! »« L’unité, c’est une stratégie pensée, réfléchie, voulue, que j’imposerai quoi qu’il arrive et à laquelle je ne renoncerai jamais car sans unité, il n’y aura pas de victoire (…) et pas d’alternance. L’unité, c’est comprendre que naturellement dans une famille politique comme la nôtre, il y a des histoires, des cicatrices, des lâchetés, des tromperies, des infidélités, mais il y a la France. Et la France impose cette unité. Pour moi, c’est une école de tous les jours (…) C’est pour cela que j’ai pris la peine d’écouter tous les discours aujourd’hui », a-t-il poursuivi en référence à l’absence de ses rivaux pour écouter son propre discours.Avant de vanter ses efforts pour rassembler son camp : « L’unité, c’est plus difficile à réussir que la division car cela demande des efforts sur le long terme. Un effort car il faut faire semblant ne pas avoir entendu ce qu’il ne vous plaît pas. Quand il y a des sous-entendus que vous devez comprendre, eh bien vous ne les entendez pas. » Dans son esprit, ses rivaux prennent le risque de froisser les sympathisants de droite. Devant ses proches, M. Sarkozy a expliqué : « Les électeurs nous regardent et indexent la cote de chacun sur ce qu’il fait pour l’unité de la famille. »Pataquès avec M. ReyniéDans le rôle du bon élève sarkozyste, M. Wauquiez a abondé : « Que chacun remette au placard ses ambitions car il y a un seul mot d’ordre : reconquérir les régions. » « On ne réussit que collectivement. Si nous sommes séparés, nous serons condamnés. C’est pour cela que c’est important de venir aux fêtes de famille (…) Le premier qui divisera perdra », a également mis en garde Jean-Pierre Raffarin.Dans ce contexte déjà compliqué, un autre élément a parasité cette journée : le pataquès autour des listes de Dominique Reynié. M. Sarkozy a sévèrement rappelé à l’ordre sa tête de liste en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, en lui reprochant ouvertement d’avoir modifié sa liste dans l’Hérault, alors qu’elle avait pourtant été validée par la Commission nationale d’investiture (CNI) du parti. « Ce n’est pas une auberge espagnole, ici. Il y a une discipline et une organisation ! », a-t-il lancé à l’attention du politologue, sans le nommer, devant les près de 2 000 conseillers nationaux présents.Lire : Régionales 2015 : Nicolas Sarkozy rappelle à l’ordre Dominique ReyniéTrès remonté, le président de LR a tenté de faire pression sur M. Reynié pour le contraindre à déposer les listes adoptées par les instances nationales. Loin de se démonter, le candidat a montré qu’il n’entendait pas se soumettre à la volonté de l’ancien chef de l’Etat. Une heure environ après avoir été recadré, M. Reynié a réussi à se faire ovationner par la salle, en lançant depuis la tribune : « J’ai pris un engagement, cher Nicolas : cette région, jugée imprenable, je veux la prendre ! » La réaction de l’assistance fut si positive que M. Sarkozy a finalement applaudi celui qui ose lui tenir tête et contre qui les partisans du président du parti ne décolèrent pas. En fin de journée, un sentiment dominait à l’issue de ce conseil national : on a connu démonstration d’unité plus éclatante à un mois d’un scrutin. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP La Russie envoie 44 avions en Egypte pour récupérer ses ressortissants après le crash dans le Sinaï Crash du Sinaï : Moscou affiche ses doutes Coup de chaud sur les vignes Au sud de Perpignan, dans les coteaux de Banyuls, les vins ont gagné 1 degré d’alcool tous les dix ans depuis trente ans. Le réchauffement climatique menace l’équilibre du vignoble mondial. Texte : Rémi Barroux Des hauts coteaux, les vignes descendent à l’abrupt, tombant presque dans les flots bleus de la Méditerranée. Un vignoble de montagne au bord de la mer, comme les viticulteurs locaux aiment à l’appeler, au sol schisteux très dur, où le travail se fait à la main. Banyuls et ses voisines, Port-Vendres, Collioure et Cerbère, quatre communes vouées à une appellation d’origine contrôlée (AOC), banyuls-collioure, au sud de Perpignan (Pyrénées-Orientales), à quelques dizaines de kilomètres de l’Espagne. Le nectar s’y décline en trois couleurs, blanc, rosé et rouge, et l’AOC réunit le collioure, un vin tranquille, et le banyuls, un vin doux. Pour confectionner ce vin muté, on ajoute, pendant la fermentation des raisins cueillis très mûrs, de l’alcool de raisin pur à 96 %. L’opération permet de garder les sucres naturels et augmente le potentiel alcoolique du vin. Ici, dans ce paysage verdoyant de vignes où domine le grenache, le cépage roi, sculpté par les murets en pierre des terrasses et les « peu de gall », un système d’écoulement des eaux très ancien permettant de limiter l’érosion des sols, on connaît les chaleurs estivales, tout juste rafraîchies par des vents, la tramontane en particulier, qui dépassent souvent les 120 km/h. Mais depuis une vingtaine années, le vignoble est assailli par des bourrasques imprévues, des pluies torrentielles, des gelées tardives ou des sécheresses récurrentes. Des siècles consacrés à l’art du vin – les premières vignes remontent à la présence des Grecs – sont menacés par le changement climatique. Yvon Berta-Maillol, 78 ans, la barbe et la moustache broussailleuses, n’imagine pas que son domaine, l’un des plus anciens de la région puisqu’on en trouve la trace dès 1611, puisse disparaître. Mais force lui est de constater que beaucoup de choses ont changé, notamment le calendrier phénologique, date de floraison, de véraison – quand le fruit commence à apparaître – et celle des vendanges, bien sûr. « Avant, on ne cueillait jamais les banyuls avant le 15-20 septembre ; aujourd’hui, il n’est pas rare de commencer dès les premiers jours du mois », raconte-t-il. Défrichage d’une garrigue à la Rabassada pour y planter une nouvelle vigne sur le territoire de l’appellation banyuls-collioure, 1 740 ha au total qui ont produit, en 2013, 16 140 hl de banyuls et banyuls grand cru et près de 13 000 hl de collioure. Le sol schisteux rend le travail difficile. Ici tout se fait à la main. Son voisin de Collioure, Vincent Cantié, témoigne aussi de ce bouleversement. Propriétaire du domaine de la Tour vieille, sur les hauteurs du petit port catalan, capitale de l’anchois, il se rappelle avoir vendangé le 19 septembre en 1985. Trente ans plus tard, il a débuté la récolte du raisin le 27 août. Pour contrer les chaleurs estivales, ses équipes de vendangeurs travaillent dès les premières heures de la matinée, et son raisin est ensuite stocké en chambre froide. « C’est une nécessité : quand on rentre en cave un raisin à 34 °C et qu’il prend en plus 10 degrés en macération, cela devient compliqué », explique M. Cantié. --> --> --> Les vignes sont replantées selon des techniques qui évitent le désherbage chimique. Depuis l’antiquité, un système de drainage, avec des rigoles en Y faites de pierres, les « peu de gall », permet de faciliter l’écoulement des eaux. Sans ces rigoles, qui forment un véritable puzzle avec les parcelles de vignes, le ruissellement des eaux emporterait la fine couche de terre d’une vingtaine de centimètres, qui recouvre le sol schisteux. Mais avec le réchauffement, les priorités s’inversent. Il faudra installer peut-être des petites retenues d’eau pour lutter contre la sécheresse qui gagne le vignoble. Les vignes sont replantées selon des techniques qui évitent le désherbage chimique. Depuis l’antiquité, un système de drainage, avec des rigoles en Y faites de pierres, les « peu de gall », permet de faciliter l’écoulement des eaux. Sans ces rigoles, qui forment un véritable puzzle avec les parcelles de vignes, le ruissellement des eaux emporterait la fine couche de terre d’une vingtaine de centimètres, qui recouvre le sol schisteux. Mais avec le réchauffement, les priorités s’inversent. Il faudra installer peut-être des petites retenues d’eau pour lutter contre la sécheresse qui gagne le vignoble. --> Les bordeaux prendraient leurs aises en Grande-Bretagne Retour chez l’ancien. Quand Yvon Berta a repris le domaine familial en 1975, 14 hectares de vignes, les chaleurs ne faisaient peur à personne. Au contraire, on recherchait alors des maturités qu’apporte le soleil au raisin, et les degrés d’alcool. Ici, on les aime au point de faire macérer les vins dans des dames-jeannes, des bonbonnes de verre d’une cinquantaine de litres, à l’ardeur des rayons de notre astre ; une pratique qui permet de réaliser les vins hors d’âge. Mais une chaleur excessive peut nuire à la qualité des vins. Selon Hernan Ojeda, ingénieur à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) à la ferme du Pech rouge, dans l’Aude – 35 hectares dévolus à la recherche sur les cépages et la vinification  –, les vins de la région ont  gagné un degré d’alcool tous les dix ans depuis trente ans. Cette augmentation du degré alcoolique, conjuguée à la diminution de l’acidité des vins et, donc, de leurs capacités de vieillissement, met à mal l’équilibre nécessaire pour faire un bon breuvage. Alors, les coups de chaud à répétition menacent-ils à terme les vignobles ? Une étude, publiée en avril 2013 dans la revue scientifique américaine Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA, dressait un scénario catastrophe : la surface de terres propices à la culture de la vigne en Europe se réduirait, selon une moyenne, de 68 % en 2050 à cause du réchauffement. Exit « la région de Bordeaux ou la vallée du Rhône, ainsi que la Toscane en Italie ». Toutes les régions méridionales seraient affectées, l’Italie, l’Espagne, la France. Seule note d’espoir relevée par l’un des auteurs, Lee Hannah, de l’ONG Conservation International : les régions plus au nord, en Amérique et en Europe, deviendraient des terrains disponibles pour la culture de la vigne. La Norvège pourrait produire du « champagne » et les bordeaux prendraient leurs aises en Grande-Bretagne. Déjà en septembre 2009, Greenpeace avait alerté, dans une étude sur les impacts du changement climatique sur la viticulture en France, des risques pesant sur « l’exception viticole française » – plus de 3 400 vins différents sur quatre-vingts départements. « Au regard des niveaux actuels d’émissions, nous sommes actuellement sur la voie d’une augmentation des températures de 4, voire 6 °C, d’ici à 2100. Un tel scénario climatique entraînerait un report des vignes de 1 000 km au-delà de la limite traditionnelle (…). Ainsi, une grande partie des vignobles traditionnels (comme les vignobles méditerranéens) pourrait disparaître », écrivait l’ONG. Mais la nouvelle carte mondiale des vins, à l’horizon 2050, n’est pas encore dessinée. Selon des chercheurs européens, dont les Français de l’INRA, l’étude américaine offrait un biais : elle ne tenait pas compte des stratégies d’adaptation déjà à l’œuvre et n’intégrait pas les spécificités de chaque terroir, c’est-à-dire la conjonction d’un climat, de caractéristiques géologiques, de cépages différents et de savoir-faire particuliers. Le domaine de Valérie Reig, la Casa Blanca, a été fondé en 1870. Convertie en partie au bio, la jeune femme, née à Banyuls un siècle plus tard, pratique l’agropastoralisme. Brebis et poules se relayent dans ses vignes pour désherber. Et Valérie travaille la terre avec ses mulets, pratiques pour arpenter les dévers de ses parcelles. --> Les Berta se succédaient à la tête du domaine Berta-Maillol, à Banuyls-sur-Mer, l’un des plus anciens de la région, puisqu’on en trouve trace dès 1611. 400 ans de tradition viticole ! Yvon, le père, a pris la direction de ce domaine de 23 ha dont 14 plantés en vignes, en 1975, puis l’a laissé à son aîné, Jean-Louis en 1996. Ce dernier sera ensuite rejoint par deux de ses frères, Michel puis Georges. Yvon, 78 ans, pose avec le portrait de son grand-père, Raymond Berta. L’un de ses oncles n’est autre qu’Aristide Maillol, le sculpteur né à Banyuls en 1861 et mort en 1944. Ses célèbres nus féminins, en bronze, ornent notamment le Jardin des Tuileries, à Paris, et le front de mer à Banyuls, sa ville. Dans la cave du domaine Berta-Maillol. Viticulteur à Banyuls est un rude métier, explique le père. Le travail de la vigne sur les pentes ardues des coteaux ne permet pas la mécanisation. « Ici, on a coutume dire qu’on doit choisir entre manger et rembourser la banque, raconte Yvon. Beaucoup de gens ont vendu parce que la vigne ne rapporte pas assez. » « On cherche des cépages produisant moins de sucre » « Si on reste en dessous des 2 °C de réchauffement, on s’adaptera, prévient Jean-Marc Touzard. Deux degrés, c’est déjà la variabilité interne d’un vignoble, les viticulteurs savent gérer. Au-dessus, la carte de nos vignobles risque d’exploser. » Ce chercheur de l’INRA, à Montpellier, anime le projet Laccave, démarré en 2012, qui réunit vingt-trois unités de recherche en France, une centaine de chercheurs, et étudie les impacts du changement climatique sur la vigne et le vin, ainsi que les stratégies d’adaptation. En avril 2016, à Bordeaux, les responsables du projet Laccave présenteront leurs conclusions et une prospective pour 2050. En attendant, il faut préparer l’adaptation. La recherche des dernières décennies poussait à sélectionner des cépages et des clones susceptibles de se charger en sucre, de mûrir plus facilement. « Rétrospectivement, on peut dire que c’était une erreur, témoigne Hernan Ojeda (INRA). Avec la montée des températures, on cherche aujourd’hui des cépages produisant moins de sucre, qui résistent mieux aux attaques de maladies comme l’oïdium et le mildiou. » Avec le réchauffement et les épisodes pluvieux plus intenses, facteurs d’humidité pendant la maturation, de nouveaux parasites remontent vers le nord. C’est l’angoisse de Jean-Louis Berta qui a pris, avec ses frères, la succession d’Yvon, à la tête du domaine Berta-Maillol. « Des maladies gagnent la vigne, comme l’esca, une bactérie qui conduit au dessèchement rapide du cep et qui prolifère dans les zones connaissant des stress hydriques », explique-t-il. Et la réduction des intrants et des produits chimiques utilisés dans la vigne rend la défense moins facile. D’où la nécessité de trouver des clones plus résistants. Des recherches sont en cours sur de nombreux cépages, plus méridionaux et adaptés à des températures plus élevées, comme le pedro ximenez, un raisin blanc espagnol, le calabrese, cépage noir italien, ou encore l’assyrtiko, un très ancien cépage cultivé en Grèce, en particulier sur l’île de Santorin. Mais les appellations sont ainsi faites que l’on ne peut introduire de nouveaux cépages sans de longues démarches et études préalables. Et sans l’accord des viticulteurs de l’AOC. Surtout, l’identité des vins doit être respectée. « Quand on parle d’adaptation, on n’évoque pas seulement des cépages résistant à la sécheresse ou à la chaleur, ils doivent être productifs et de bonne qualité », insiste Hernan Ojeda. A quelques kilomètres des plages de Gruissan (Aude), près de Narbonne, se trouve la station viticole du Pech Rouge de l’Institut national de recherche agronomique (Inra), 35 ha voués à la recherche sur la vigne et la vinification. Laurent Torregrosa, chercheur, contrôle le développement de pieds de vignes expérimentales. Elles sont censées produire moins de sucre, ce qui permettrait de contrer les effets du réchauffement climatique, qui se traduit en particulier par l’augmentation du degré alcoolique des vins. Dans les laboratoires du domaine du Pech Rouge, Evelyne Aguera, chercheuse à l’Inra, prélève des échantillons de vin blanc dans des fermenteurs, appareils qui servent à surveiller et à mesurer les taux de levures contenus dans le vin. Ces levures, présentes naturellement dans le raisin, permettent de transformer le sucre des grains en alcool. Contrôle dans le laboratoire du domaine du Pech Rouge des micro vignes utilisées pour produire des croisements de variétés, moins susceptibles de se charger en sucre. Ces croisements ne sont pas des organismes génétiquement modifiés obtenus par des moyens chimiques. De plus en plus de vignerons se posent les bonnes questions Pour ne pas disparaître, certaines appellations d’origine contrôlée – la France en compte 350 – vont devoir évoluer. « Une appellation, c’est une promesse au consommateur, une typicité correspondant à un terroir qui ne pourra pas être délocalisé, mais ce n’est pas un musée », explique Jean-Luc Dairien, directeur de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO). Plusieurs groupes travaillent, à l’institut, sur ces questions de réchauffement climatique. « L’équilibre des vins risque d’être perturbé, mais le vigneron sait qu’il a des outils pour faire face au changement climatique dans les prochaines années, rassure le directeur de l’INAO. On doit néanmoins voir plus loin, chercher, expérimenter. La conduite de la vigne, les pratiques œnologiques, les conditions de stockage, la nature des intrants qui peuvent être autorisés, l’évolution est déjà en cours. » De plus en plus de vignerons se posent les bonnes questions, s’adaptent et, en choisissant des pratiques durables, soucieuses de l’environnement, participent à la lutte contre le changement climatique. « Il y a aussi des régions où ces problèmes n’ont pas encore traversé les murs de la cave », regrette M. Dairien. Dans sa ferme du Pech rouge, à quelques kilomètres des plages de Gruissan, Hernan Ojeda travaille sur des solutions pour lutter notamment contre le stress hydrique de la vigne. Il étudie comment en réduire la surface foliaire ou comment la rapprocher du sol. Pour contrer la sécheresse, il y a, bien sûr, l’eau. Mais l’irrigation n’est pas autorisée dans le cahier des charges de la plupart des appellations et représente un sujet souvent tabou. Certains l’appellent de leurs vœux. Problème, le réchauffement climatique ne touche pas que la vigne : de nombreuses cultures, maraîchères, fruitières et céréalières auront aussi besoin d’eau. La concurrence va être rude. « Là où il faut 4 500 m3 d’eau pour un hectare de vigne, le riz en réclame 7 700 m3, le maïs, 5 750 m3, le blé 5 500 m3. En Argentine, 99 % de la vigne sont irrigués et personne ne se pose de questions », avance Hernan, Argentin d’origine. Dans le chai, sous terre, on suit le vieillissement et l’évolution des vins issus de cépages croisés en vue de leur adaptation au réchauffement climatique. Le domaine du Pech Rouge vend sa propre production, des vins des Corbières, du muscat et des mono cépages, viognier, marselan, chardonnay… Si la vigne, une liane plutôt résistante dont les racines savent aller chercher l’eau en profondeur, sait s’adapter, certains cépages méridionaux comme le mourvèdre, le vermentino ou la syrah commencent à souffrir. Alors, si l’irrigation était autorisée, pourquoi ne pas réutiliser les eaux usées, provenant de stations d’épuration, surtout dans une région touristique comme le Languedoc-Roussillon, à forte consommation d’eau durant les périodes chaudes estivales. Depuis trois ans, une expérimentation est en cours sur un demi-hectare à Gruissan, avec Veolia, et aucune différence qualitative n’a affecté le raisin. Elle devrait être étendue sur dix hectares. « Dans la Mancha, en Espagne, ils ont espacé les rangs de vigne tous les trois mètres pour éviter la concurrence entre les ceps, mais cela réduit la production, tout en occupant de grandes surfaces de terres, un scénario impossible à Banyuls », avance Hernan Ojeda. Il y a encore l’idée d’installer des panneaux solaires qui feraient de l’ombre à la vigne tout en produisant de l’énergie. --> Dans le laboratoire d’analyse du vin du domaine du Pech Rouge, on analyse automatique les taux de levures dans des échantillons de vin blanc. C’est la seule unité de l’Inra, au niveau national, qui travaille sur l’ensemble du processus de culture de la vigne et de la vinification, de la souche jusqu’à la bouteille. Les objectifs sont notamment de mieux maîtriser la qualité du raisin, le déroulement de la fermentation alcoolique et d’étudier des technologies innovantes applicables aux différentes phases de l’élaboration du vin. Des pratiques respectueuses de l’environnement On trouve aussi les adeptes de l’agroforesterie, un mode associant plantations d’arbres et cultures. Dans les vignobles, cela consisterait à planter des fruitiers autour des parcelles, ce qui diminuerait l’ensoleillement et protégerait du vent. Valérie Reig teste, elle, l’agropastoralisme dans les vignes pentues de son domaine, la Casa Blanca, 7,2 ha dont plus de la moitié en bio. Des brebis en hiver lui évitent de bêcher et de désherber. Au printemps, des poules prennent le relais, car les ovins mangent les feuilles. Et Valérie travaille ses parcelles avec Ursule, une jeune mule de sept ans. C’est avec elle que la viticultrice, née à Banyuls en 1970, perçoit le mieux les caprices du changement climatique, ses coups de vent très forts, fréquents, et, surtout, ses écarts de température importants, 8 à 10 °C en cinq heures. « Je vois mon mulet qui transpire en remontant les devers et qui, quelques heures plus tard, est saisi par le froid », raconte-t-elle. Amoureuse de la terre et de la vigne, Valérie Reig produit déjà des vins différents de ceux des anciens. « Avant, ils réalisaient des banyuls oxydés, qu’ils faisaient chauffer dans des bonbonnes au soleil, alors que je recherche la fraîcheur, l’acidité, explique-t-elle. On exerce un métier d’équilibriste, on sait que cela change, mais tout reste possible. » Pour les auteurs de Menace sur le vin, les défis du changement climatique (Buchet Chastel, septembre 2015), Valéry Laramée de Tannenberg et Yves Leers, « la vigne et le vin de la vieille Europe n’ont pas le choix : évoluer ou disparaître sous les coups de boutoir du changement climatique ». A Banyuls, dans sa cave de la Casa Blanca qui remonte au XIXe siècle, encombrée de vieilles barriques et de nouveaux fûts, Valérie Reig a déjà choisi. Elle s’adapte, se tourne vers des pratiques respectueuses de l’environnement, tentant de freiner le réchauffement. Et si demain, les conditions climatiques la forçaient à faire des vins différents, plus alcooliques, moins « frais », Valérie changerait de métier. --> Plantier de pieds de vignes expérimentaux au domaine du Pech Rouge. L’un des objectifs des chercheurs de l’Inra est d’obtenir des cépages résistants aux maladies comme le mildiou et l’oïdium, et capables de produire des vins à faible degré alcoolique (entre 10 et 11 degré). Ces cépages permettraient de contrer les effets du réchauffement climatique, propice à l’augmentation du degré alcoolique, et répondraient aussi à une tendance du marché, plus orienté vers des vins moins alcoolisés. TexteRémi Barroux La Lufthansa en grève, 520 vols annulés et 58 000 passagers affectés La grève du personnel de cabine de la Lufthansa s’est poursuivie samedi 7 novembre dans les aéroports de Francfort et Düsseldorf, avec 520 vols courts et moyen-courriers annulés et environ 58 000 passagers affectés, selon la compagnie aérienne allemande. Les vols longue distance ont été maintenus, à l’exception d’une liaison Düsseldorf-Newark (New Jersey).Environ 1 600 chambres d’hôtel ont été réservées par le groupe pour la nuit de vendredi à samedi, principalement à Francfort, afin d’héberger ses passagers en déroute, tandis qu’une cinquantaine de voyageurs ont dû passer la nuit en zone de transit, faute de visa les autorisant à entrer sur le territoire allemand, a précisé une porte-parole de la compagnie. Les aéroports de Francfort et Düsseldorf, respectivement numéro un et numéro trois en Allemagne, sont touchés par une grève d’une durée de 17 heures, de 6 heures à 23 heures.Il s’agit du deuxième jour d’une grève prévue pour durer jusqu’au 13 novembre – avec des pauses –, puisque le syndicat du personnel de cabine UFO a annoncé sa suspension dimanche, « la plupart des voyages ayant un caractère privé ce jour-là ».Les négociations entre le transporteur aérien et les délégués du personnel navigant, entamées en décembre 2013, portent sur des questions de salaire, mais aussi sur la protection contre les licenciements ou encore les retraites et les départs en préretraites, définis par conventions collectives. L’armée israélienne fouille la ville palestinienne d’Hébron après des attaques Nouvelle journée de violences meurtrières en Cisjordanie et à GazaDepuis une semaine, les forces israéliennes bouclent Tel Roumeida, et seuls les résidents enregistrés peuvent y pénétrer « après des vérifications de sécurité et si leurs noms apparaissent sur les listes des forces de sécurité », a indiqué l’ONG israélienne des droits de l’homme B’Tselem. Parmi les 50 familles du quartier, certaines ont refusé de s’enregistrer en signe de protestation, et d’autres font les frais d’« erreurs du personnel du check point », a affirmé B’Tselem.De plus, les forces de sécurité ont érigé vendredi soir un remblai de terre bloquant l’entrée nord de Hébron, qui débouche sur le quartier de Ras Al-Joura, l’un des endroits, avec le centre-ville, où les affrontements entre soldats et jeteurs de pierres sont les plus violents.Elles ont également installé des barrages dans plusieurs quartiers de la ville où les hommes de moins de 25 ans sont interdits de passage. « Ces mesures amorales et illégitimes sont une punition collective », a accusé B’Tselem.Depuis début octobre, dans les Territoires occupés et en Israël, heurts et attaques ont fait 73 morts côté palestinien – dont un arabe israélien – et neuf côté israélien. Une grande majorité des Palestiniens tués l’ont été parce qu’ils projetaient ou menaient des attaques, selon les autorités israéliennes. Tennis : Andy Murray se hisse en finale à Bercy • Mis à jour le Elisabeth Pineau Bon, disons-le tout de suite, un match entre Andy Murray et David Ferrer n’est pas, sur le papier, l’affiche la plus alléchante. Sur le terrain non plus, d’ailleurs. Les spectateurs de Bercy ont pu une s’en convaincre nouvelle fois lors de la première demi-finale du tournoi parisien remportée samedi 7 novembre par l’Ecossais (6-4, 6-3), après 1 h 35 de jeu.• Revivez le match Murray-Ferrer au fil des minutesLe premier set est une succession de passages à vide de la part des deux joueurs. Premier à s’emparer du service de son adversaire, Murray se montre dominateur dans l’échange et s’appuie sur une première balle efficace. Mais l’Ecossais finit par lâcher le sien pour permettre à Ferrer de recoller à 3-3 puis de passer devant au jeu suivant. L’Espagnol, à qui le tournoi réussit plutôt bien – vainqueur en 2012 et finaliste en 2013 face à Djokovic – se procure trois balles de break à 4-3 que Murray s’emploie à sauver. Ferrer accuse le coup et… cède à nouveau son service. Le Britannique, qui dispute sa première demi-finale à Bercy, empoche la première manche 6-4 après cinquante minutes de jeu.Partie de ping-pongBreak et débreak, le refrain reprend de plus balle dans le deuxième set. Au point que les spectateurs doivent se demander s’ils sont bien assis dans l’enceinte de Bercy ou dans les tribunes du Paris 13 Tennis de table… Loin de capitaliser sur sa lancée, Murray se montre fébrile. Dès les premiers échanges du deuxième set, le nouveau numéro 2 mondial enchaîne les fautes directes grossières et cède son engagement après seulement trois jeux. Mais l’Ecossais n’a pas le temps de gamberger, au tour de l’Espagnol de trembler. Murray refait son retard sur un superbe passing de coup droit. Et confirme son break dans la foulée (5-3).Dans cette rencontre décousue, David Ferrer ne parvient pas à prendre l’ascendant. Sur une double faute, il offre une balle de match à l’Ecossais. Malgré une partition loin d’être convaincante mais plus lucide sur les points importants, ce dernier l’emporte finalement 6-4, 6-3. Et se qualifie pour la finale. Andy Murray rencontrera dimanche (15 heures) le vainqueur du match opposant Novak Djokovic à Stan Wawrinka. Une deuxième demi-finale qui, sur le papier, se montre, elle, prometteuse. Bonus : Stan, what else ?La facétie restera à coup sûr comme l’une des images de Bercy 2015, voire de la saison. Lors de son quart de finale face à Rafael Nadal disputé dans la nuit de vendredi à samedi (le match a commencé vers 23 heures), Stan Wawrinka a eu semble-t-il du mal à se tenir éveillé. Le Suisse s’est donc fait servir… un café serré lors d’un changement de côté dans le premier set (à 4-3 break contre lui) par le groom au service des joueurs. Tout simplement. L’effet fut presque immédiat. Deux jeux plus tard, il débreakait. Le numéro 4 mondial s’est finalement imposé (7-6, 7-6 en 2 h 21). « C’était parfait, l’arbitre m’a même dit que je pouvais commander un club-sandwich, s’est marré après coup Wawrinka. Je trouve que c’est sympa, il y a un canapé, une petite table, une lampe, de la musique… On est vendredi soir, j’aurais bien pris un Gin Tonic, mais je n’avais pas le droit ! » Elisabeth Pineau Journaliste au Monde Numericable renonce à son nom au profit de SFR • Mis à jour le Numericable-SFR : vers de solutions à l’amiable pour respecter la concurrence  « Call of Duty : Black Ops III » : une campagne poussive sauvée par le jeu en ligne • Mis à jour le William Audureau Pour faire la promo de « Call of Duty », une fausse attaque terroristeBêtise artificielleLa campagne elle-même reprend la recette éculée de la série, cette sempiternelle succession de chemins tout tracés à travers des mégalopoles en ruines. Parfois en dépit de toute logique, comme lors de cette scène où la voie à suivre est composée d’un aéronef écrasé entre deux plateformes suspendues dans le vide.Les fusillades dégagent ce sentiment tiède et déprimant d’avoir déjà été jouées cent mille fois. Oh, certes, les armes et les ennemis ont évolué. Mais les situations sont toujours les même qu’il y a huit ans, quand Modern Warfare passait pour un jeu innovant. On cherchera en vain une forme d’intelligence artificielle, même du côté des robots soldats. A des années-lumières d’un Halo, qui a fait du combat tactique et de l’improvisation perpétuelle le sel de ses batailles, Black Ops III est un jeu de tir au pigeon. En 2065, certes, mais de tir au pigeon quand même.Ce qui sauve l’aventure, c’est la possibilité, inédite, de la parcourir à quatre joueur, soit en écran splitté, soit en ligne. Un bienfait tombé du ciel : pour le meilleur ou pour le pire, la rencontre d’autres soldats de la manette apporte une petite touche d’imprévisibilité à un jeu désespérément prévisible. Quand les serveurs daignent répondre, ou ne pas interrompre la connexion dans le final d’une mission, évidemment.Compilation d’idées déjà vuesBien sûr, Black Ops 3 réserve ses quelques moments de bravoure. Si l’histoire met longtemps à démarrer, le dernier tiers surprend par ses envolées lyriques, son ambiance de plus en plus fantasmagorique, et ses soudaines libertés narratives plus proches d’un Assassin’s Creed voire d’un Metal Gear Solid maladroit que d’un Call of Duty classique. Le niveau de la forêt enneigée restera d’ailleurs comme l’un des plus fous de la série.L’aventure n’en reste pas moins cousue de fil blanc, avec ses inévitables missions d’infiltration, de conquête territoriale, de protection d’un allié, de tir au sniper ou de joute en arène. Le kamasutra du jeu de tir depuis dix ans, avec comme point d’orgue l’attaque aérienne plutôt réussie d’une base dans un désert égyptien, et la tristesse d’un premier niveau éthiopien tout en couloir, gris, morne et sans idée. Surtout, les ficelles de la mise en scène sont trop connues pour faire en 2015 le même effet qu’en 2007. « Call of Duty, ça reste gravé dans le sang »Les douze cartes proposées sont variées, colorées, et savamment ventilées d’ouvertures afin de ne jamais permettre à un joueur de se planquer sans pouvoir être pris à revers. Elles sont aussi plus verticales et acrobatiques, avec des trouées sous-marines et des rampes verticales qui dynamisent encore un peu plus l’action. Enfin, le nouveau mode, « Spécialistes », offre à voir des joutes entre des profils de soldat très différenciés, à la manière d’un jeu d’arène en ligne à la League of Legends. Quant au mode Zombie, qui oppose quatre survivant à des hordes de revenants, il était déjà la cerise sur le gâteau des précédents Black Ops. Aujourd’hui, de nombreux joueurs achètent désormais les Call of Duty pour la cerise davantage que pour le gâteau, tant elle apporte une aération bienvenue aux délires paranoïaques et ultradroitiers de leurs campagnes. Avec son ambiance Chicago délicieusement décalée et son rythme oppressant, le nouveau mode Zombie remplit son contrat. Paradoxe de Black Ops 3, jeu qui doit compter sur des revenants sans cerveau pour enfin réveiller l’encéphalogramme du joueur.En brefOn a aimé - Tous les modes jouables à quatre - La partie compétitive étoffée - La prise en main instinctive - Les arènes multijoueur - Le dernier tiers de la campagneOn n’a pas aimé - Les niveaux prévisibles - Le scénario lourd, maladroit et confus - L’esthétisation de la torture - Le sentiment de déjà-vu, déjà-joué - Les graphismes en deça de la concurrence - Animations et fusillades d’un autre temps - Les serveurs capricieuxLa note de Pixels : Six drones de reconnaissance sur dix William Audureau Journaliste au Monde Tennis : victoire française historique, en double, à l’US Open US Open : Roberta Vinci, la finaliste qui a privé Serena du Grand Chelem Serena Williams privée de Grand Chelem par Roberta Vinci US Open : des « classiques » pour les demi-finales messieursTotal accusé de « crime contre l’humanité » par des militants écologistes Rémi Barroux Des « faucheurs de chaises » agissent pour le climatCOP21 : Paris va mettre en place un contrôle aux frontières pendant un mois Après 5 637 km à vélo, les militants d’Alternatiba sont arrivés à ParisLobbying au niveau mondialPour ces militants écologistes et alternatifs, adeptes des actions non violentes, le procès de Total est engagé. Et Patrick Pouyanné, directeur général de la société, est convoqué, le 3 décembre, pour la remise des prix Pinocchio du climat. Dans les dossiers à instruire : « pratique dévastatrice du torchage de gaz, comme au Nigéria », « exploration des sables bitumineux en Alberta (Canada) et Venezuela », gaz et pétrole de schiste en Argentine, forage en eau profonde en Articque, etc. « Ce qui est grave, ce ne sont pas seulement toutes ces pratiques, illégales parfois, c’est qu’en plus ils bloquent toute évolution, toute transition énergétique en faisant du lobbying au niveau mondial », confie Txetx. Rémi Barroux Journaliste au Monde Un missile a frôlé un avion britannique en Egypte en août • Mis à jour le Crash dans le Sinaï : l’hypothèse d’une bombe se renforce, l’Egypte campe sur ses positionsLe premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé cette semaine la suspension des vols vers l’Egypte en raison de la probabilité que l’avion de ligne russe ait été détruit par une bombe. Les vols ont repris vendredi pour rapatrier quelque 20 000 touristes britanniques présents dans le Sinaï. Mais seuls huit des 29 vols prévus ont pu décoller. Selon les autorités égyptiennes, c’est l’insistance de Londres à ce que les passagers voyagent sans bagages de soute, pour des raisons de sécurité, qui aurait engorgé l’aéroport de Charm El-Cheikh. Opposées depuis 1949, la Chine et Taïwan se retrouvent « en famille » • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) C’est sous haute sécurité que l’hôtel Shangri-La à Singapour a accueilli samedi le président taïwanais, Ma Ying-jeou, et son homologue de Chine populaire, Xi Jinping, pour une rencontre historique au sommet entre les deux Chines ennemies, la « nationaliste » issue du régime en exil de Tchang Kaï-chek et la « communiste ». Le président taïwanais est arrivé de Taipei le matin même dans un avion rempli de journalistes, accompagné par des avions de chasse de l’armée taïwanaise. Le président chinois effectue, lui, depuis la veille, une visite officielle à Singapour.Avant de s’asseoir autour d’une grande table ornée de bouquets de fleurs multicolores, M. Ma, cravate bleue, et M. Xi, cravate rouge, se sont longuement serré la main sous les objectifs des caméras devant une cohue de journalistes, en tant respectivement que dirigeants de Taïwan et de Chine continentale – pour ne pas surseoir au principe « d’une seule chine, mais chacune avec son interprétation », selon lequel le rapprochement actuel a abouti, au terme d’une série de rencontres régulières depuis 2008. Pékin continue de considérer Taïwan comme une province renégate et a passé en 2005 une loi antisécession qui autorise le recours à la force pour la récupérer.Lire :Entre la Chine et Taïwan, une poignée de main historiqueA Séoul, les dirigeants chinois, japonais et sud-coréen affichent leur volonté de dialogue Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Attentats de Paris : les messages du commanditaire au tueur de l’Hyper Cacher • Mis à jour le Elise Vincent Attentats de Paris : la justice sur les traces des commanditairesL’explosion de Villejuif et les tirs de Fontenay-aux-roses attribués à CoulibalyLe djihadiste français Salim Benghalem aurait été le geôlier des ex-otages en SyrieComment Hayat Boumeddiene, la compagne de Coulibaly, a fui la France Elise Vincent Journaliste au Monde Etats-Unis : deux policiers arrêtés après la mort d’un enfant de 6 ans • Mis à jour le Deux policiers américains ont été arrêtés, vendredi 6 novembre, accusés d’homicide et de tentative d’homicide, après la mort d’un garçon de 6 ans, tué par balles dans l’Etat de Louisiane (Sud), ont annoncé les autorités.La mort du petit Jeremy Mardis vient s’ajouter à une longue liste de brutalités ou de bavures policières depuis l’an dernier, qui ont suscité de fortes tensions aux Etats-Unis.« La chose la plus perturbante que j’aie jamais vue »Norris Greenhouse et Derrick Stafford ont été suspendus de leurs fonctions après une course-poursuite en voiture mardi dans laquelle le père de l’enfant, qui conduisait, a été grièvement blessé.L’enfant est mort après avoir été atteint de plusieurs tirs des policiers, selon les premiers éléments de l’enquête.« Il ne méritait pas de mourir de cette manière, et c’est ce qui est important », a déclaré le colonel Michael Edmonson, de la police de l’Etat de Louisiane, lors d’une conférence de presse. « Je peux vous dire que c’est la chose la plus perturbante que j’aie jamais vue », a-t-il ajouté, au sujet de la vidéo de la course-poursuite meurtrière. Lire : Aux Etats-Unis, la longue histoire des violences policières Régionales 2015 : Nicolas Sarkozy rappelle à l’ordre Dominique Reynié • Mis à jour le Alexandre Lemarié Régionales : le dur atterrissage de Dominique Reynié, « corps étranger » de la droite Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Football : les Congolais du TP Mazembe remportent la Ligue des champions africaine Les Congolais du TP Mazembe de Lubumbashi ont remporté dimanche leur cinquième titre en Ligue des champions d’Afrique après leur victoire (2-0) à domicile en finale retour face à l’USM Alger.Les Corbeaux, qui égalent les Égyptiens de Zamalek au palmarès avec cinq titres, s’étaient déjà imposés (2-1) au match aller le 31 octobre et pouvaient se contenter d’un nul voire d’une défaite par un but d’écart.Après une première période équilibrée, ils ont confirmé leur domination par un but de l’international zambien Mbwana Ally Samata, sur pénalty (74e) et un autre de l’international ivoirien Roger Assale dans les arrêts de jeux (90+4e).Prudents pendant toute la première partie du match, le onze du TP Mazembe a d’abord joué en retenue face à une équipe algérienne contrainte de réaliser un exploit pour sa première participation en finale de C1.Un stade archi-combleAprès 45 minutes et aucun but marqué, la partie apparaissait équilibrée entre les deux équipes sans véritable occasion décisive de part et d’autre. Portés par le public d’un stade de Kamalondo (14 000 places) archi-comble, les « Bulldozers » de Lubumbashi ont subi les dix premières minutes de la seconde période.Ils ont renversé la vapeur et le Malien Adama Traore a manqué une belle occasion de libérer son équipe de la pression à la 62e minute. Après une autre occasion manquée, le danger est revenu dans le camp congolais, mais l’attaque algérienne sur une tête au centre est passée bien au-dessus des buts de Robert Kidiaba.La libération pour le club lushois est arrivée à la 74e minute sur un penalty tiré par Mbwana Ally Samata après une faute contestée par les « Usemistes ». Alger a maintenu malgré tout la pression et a manqué une occasion en or à la 84e minute au pied du poteau gauche de Kidiaba. Sur une contre-attaque, c’est finalement Roger Assale qui a offert une belle victoire aux Congolais avec un but dans les arrêts de jeux.Au coup de sifflet final, Lubumbashi exultait. Après ses succès de 1967, 1968, 2009 et 2010, le TP Mazembe rejoint le Zamalek au palmarès avec cinq titres de champions d’Afrique derrière un autre club égyptien, Al-Ahly (huit sacres). Une femme nommée ambassadrice de la République d’Iran pour la première fois • Mis à jour le Les femmes ne peuvent pas être juges en Iran et aucune n’a été autorisée à se présenter à l’élection présidentielle depuis la révolution de 1979. Mais elles peuvent être députées ou ministres, et le président modéré Hassan Rohani s’est engagé à leur donner plus de place. Si assez peu d’avancées ont été constatées depuis l’élection de celui-ci, en 2013, Téhéran vient de nommer Marzieh Afkham ambassadrice en Malaisie. La seule autre ambassadrice d’Iran avant elle était Mehrangiz Dolatshahi, en poste au Danemark dans les années 1970, avant l’instauration de la République islamique.A 50 ans, cette diplomate de carrière depuis près de trente ans, était porte-parole du ministère des affaires étrangères iraniennes depuis deux ans et déjà la première femme à occuper ce poste. Sa mutation avait été annoncée par les agences de presse iraniennes en avril, sans être confirmée. Pendant la cérémonie de passation de pouvoir à Téhéran dimanche, Mohammad Javad Zarif, ministre des affaires étrangères, a ironisé : « Choisir Afkham comme ambassadrice a pris quelques minutes, mais choisir son successeur a pris quatre mois », selon les propos rapportés par l’agence officielle IRNA. Marzieh Afkham sera remplacée à ce poste par un homme, Jaber Ansari.« L’occasion de faire avancer » la société iranienneElle « a accompli avec succès sa mission pendant plus de deux ans », a affirmé M. Zarif. « Elle a réussi à agir avec dignité, courage et une vision particulière » dans une période où la diplomatie iranienne était particulièrement regardée « par l’opinion publique ».Marzieh Afkham a de son côté salué « le courage d’une telle décision, la confiance placée dans les femmes en leur donnant des responsabilités et l’occasion de faire avancer » la société iranienne.Malgré un statut plus enviable que dans d’autres pays de la région, les Iraniennes font face à des lois qui les désavantagent sur le plan du mariage, du divorce ou de l’héritage. Après son élection, Hassan Rohani avait demandé à ses ministres de nommer des femmes à des postes importants et avait auparavant affirmé que « la discrimination ne serait pas tolérée » dans son gouvernement. Il a lui-même nommé trois femmes sur onze vice-présidents. Rien d’exceptionnel pourtant : son prédécesseur ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad avait nommé en 2009 la première femme ministre de la République islamique, chargée de la santé. Tournoi de tennis de Bercy : Novak Djokovic impérial face à Andy Murray • Mis à jour le Elisabeth Pineau On espérait secrètement une défaillance. Un vacillement. Une surprise quoi dans un tournoi de Bercy jusqu’alors dénué de coup de théâtre. Mais Novak Djokovic a tenu bon et fait respecter la logique dimanche en finale du tournoi parisien, en s’imposant face à Andy Murray (6-2, 6-4). Il signe du même coup sa 22e victoire de rang. Et son troisième succès d’affilée à Bercy.Le Serbe, qui dispute sa 14e finale de suite en 15 tournois, prend rapidement l’ascendant dans le premier set en s’emparant dès le troisième jeu du service d’Andy Murray. Trop imprécis, l’Ecossais subit les accélérations en coup droit du numéro un mondial, flirtant avec les lignes. Un service défaillant en ce début de rencontre et c’est la sanction immédiate : le numéro 3 mondial est agressé sur chaque retour et sauve miraculeusement trois balles de double break à 3-2.Malmené par Berdych en quart (7-6, 7-6), bousculé par Wawrinka en demi-finale (6-3, 3-6, 6-0) – le premier à lui prendre un set depuis près de trois mois –, le numéro un mondial montrait de plus en plus de signes de faiblesse à mesure qu’il avançait dans le tournoi. Cette fois, Djokovic se remet en mode « Djokosmic ». Il fait à nouveau le break pour mener 5-2 et conclut le set dans la foulée (6-2).Murray sans solutionLes 15 000 spectateurs de Bercy espèrent évidemment autre chose qu’une finale à sens unique. Les « Allez Andyyyy » et « Let’s go Murray » redoublent d’intensité dès l’entame de la deuxième manche. « Et bah voilà ! », entend-on au moment où l’Ecossais sauve une nouvelle balle de break dès la reprise. Malgré quelques rallyes en fond de court à l’avantage de Murray, celui-ci ne paraît pas en mesure d’inquiéter son adversaire. Le Britannique, qui dispute sa première finale à Bercy, cumule les fautes directes et se fait sans cesse déborder par un Djokovic agressif. Comme au premier set, Djokovic prend l’avantage à 2-1, mais laisse son adversaire revenir au score immédiatement.Murray, l’un des seuls à avoir battu le Serbe cette saison (le 10 août en finale du Masters 1 000 de Montréal), retrouve un peu d’allant en trouvant des angles à la précision millimétrée. Jusqu’à 3-3, il fait jeu égal avec son adversaire… avant que ce dernier hausse à nouveau le ton. Sur une volée de revers de fond de court, le numéro un mondial contre le revers de l’Ecossais et réalise le break. Solide au service, Djokovic ne flanche pas sur son engagement et se détache 5-3. Après 1 h 32 de jeu, il s’impose finalement 6-2, 6-4.Une victoire synonyme de records pour le numéro un mondial, qui n’a plus perdu avant la finale depuis son premier tournoi de la saison et remporte là son sixième Masters 1000 de la saison. Déjà vainqueur en 2009, en 2013 et en 2014, Novak Djokovic devient le premier joueur à s’imposer quatre fois à Bercy. Il fait ainsi mieux que son coach, Boris Becker (1986, 1989, 1992), et Marat Safin (2000, 2002, 2004). Et signe du même coup un quadruplé inédit. Elisabeth Pineau Journaliste au Monde Top 14 : Castres se rassure en battant sèchement le Racing 92 • Mis à jour le Castres a mis fin à une série de trois défaites consécutives en battant le Racing 92 (34-8) à domicile dimanche, lors de la 8e journée de Top 14. Grâce à cette victoire, les Tarnais restent ancrés à la 10e place et lavent leur honneur après la défaite accusée à Pierre-Antoine il y a deux semaines face à Grenoble (23-31).Forts du retour de leur demi de mêlée international Rory Kockott et du centre Rémi Lamerat, les hommes de Christophe Urios, qui avaient été atomisés à Clermont samedi dernier (13-42), ont signé 5 essais, contre seulement un pour les Franciliens.Les Castrais ont pris les devants avec autorités en occupant le camp francilien dès les premières minutes. Rory Kockott a idéalement servi son ouvreur, Dan Kirkpatrick, dans un intervalle, lui permettant de transmettre à Alexandre Bias pour le premier essai (9e). Le Racing, qui a réduit la marque sur pénalité (15e) par l’intermédiaire de John Goosen, avait de la répartie, et n’a pas été loin par deux fois de déstabiliser la défense castraise.Ecart creusé après la pausePourtant, même dépourvu de Christophe Samson sorti sur un carton jaune, le Castres Olympique a manqué à plusieurs reprises d’aggraver le score, notamment sur un en avant de Rudi Wulf juste avant la ligne d’essai à la demi-heure.Après la pause, les Castrais ont nettement creusé l’écart. Alex Tulou est parvenu à s’extraire d’un regroupement aux abords de l’en but pour marquer le deuxième essai (43e), avant de récidiver quelques minutes plus tard (53e). C’est ensuite David Smith qui a cueilli dans son camp un ballon perdu par les Racingmen et s’est offert une longue course jusqu’à l’en-but francilien (58e).Louis Dupichot a conclu à la 63e l’un des rares mouvements des ciel et blanc, mais les Castrais ont eu le dernier mot avec Rémy Grosso, qui a parachevé le succès des siens (70e), ajoutant un point de bonus offensif en guise de cerise sur le gâteau. Moto GP : Jorge Lorenzo sacré, Valentino Rossi rate un dixième titre mondial • Mis à jour le Entre l’Espagne et l’Italie, la moto de la discorde Bercy : Andy Murray qualifié pour la finale Tennis : victoire française historique, en double, à l’US Open US Open : Roberta Vinci, la finaliste qui a privé Serena du Grand Chelem Serena Williams privée de Grand Chelem par Roberta Vinci« Continue, Emmanuel ! » : Valls soutient Macron et tacle Sarkozy • Mis à jour le Renault : pas d’accord trouvé pour résoudre la crise avec l’EtatAccusé de laxisme, Manuel Valls défend son autorité dans une tribuneRégionales : le PS n’écarte plus l’idée d’un front républicain au second tour face au FNCet impôt qui fait grincer la majorité« La politique que nous menons est en train de donner des résultats »« Bien sûr, je connais les impatiences les attentes, les impatiences et les colères des Français, [mais] « en même temps je crois que nous devons sortir de ce pessimisme », a déclaré M. Valls.« La France elle se réforme, je n’ignore rien des difficultés, je suis lucide mais, en même temps, nous avons retrouvé la croissance, nous baissons nos déficits et je suis convaincu que nous allons gagner la bataille du chômage, a assuré le chef du gouvernement. La politique que nous menons est en train de donner des résultats, et ça marche. L’énergie qui est la mienne, ma volonté de réforme sont intactes […],c’est la gauche qui réforme ce pays. » Répétition générale à trois semaines de la COP21 • Mis à jour le Simon Roger Les engagements des Etats encore insuffisants pour limiter le réchauffement climatique à 2 °CLa Chine, arbitre des négociations climatiquesLes vrais-faux chiffres des financements climatCOP 21 au Bourget : un chantier sous pression Simon Roger Journaliste au Monde Environnement : voisins Européens, encore un effort ! Tomasz Ulanowski (Gazeta Wyborcza), Alex Duval Smith (The Guardian), Sandrine Morel (Madrid, correspondance), Oliver Meiler (Süddeutsche Zeitung) et Paolo Levi (La Stampa)   Climat : l’Europe dit adieu au charbon qui a fait sa richesse Paolo Levi (La Stampa) Alex Duval Smith (The Guardian) Oliver Meiler (Süddeutsche Zeitung) Tomasz Ulanowski (Gazeta Wyborcza) Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Le pape François veut « poursuivre les réformes », malgré le nouveau « VatiLeaks » • Mis à jour le Le Saint-Siège secoué par un nouveau « VatiLeaks »Un livre dévoile les petits secrets et les grands privilèges du Vatican Activision Blizzard ouvre son propre studio de cinéma • Mis à jour le « Call of Duty, ça reste gravé dans le sang »Pourquoi Activision a dépensé 5,4 milliards d’euros pour « Candy Crush » ? Données personnelles : la situation reste floue après l’annulation de l’accord Safe Harbor • Mis à jour le Yves Eudes La justice européenne invalide le très controversé Safe Harbor, un accord sur les données personnellesLes entreprises réclament du temps pour s’adapter à la mort du « Safe Harbor »En attendant la signature d’un éventuel Safe Harbor 2, la commission recommande aux entreprises d’utiliser d’autres instruments juridiques, plus complexes et plus contraignants.La situation est d’autant plus complexe que, depuis l’annulation de Safe Harbor, chaque Etat membre de l’Union peut à nouveau juger de la validité d’un accord de transfert de données entre son territoire et celui des Etats-Unis – ce qui pourrait entraîner un certain délitement du front uni européen.Juridiquement, la solution la plus satisfaisante serait que les Etats-Unis changent leur législation pour offrir plus de protection aux données personnelles des Européens, mais politiquement cette voie serait longue et ardue. Yves Eudes Grand reporter Burundi : la population des quartiers tutsi fuient la capitale • Neuf personnes ont été tuées dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 novembre au cours de l’attaque d’un bar dans un quartier d’opposants du sud de Bujumbura, dans un scénario faisant penser à une exécution. Cet épisode est survenu quelques heures avant une importante opération de désarmement.Les quartiers contestataires du nord de Bujumbura se vidaient après l’expiration d’un ultimatum lancé aux dissidents. En début de semaine, le président Pierre Nkurunziza avait donné à ses opposants jusqu’à samedi soir pour « déposer les armes » en échange d’une amnistie, après quoi la police pourrait « user de tous les moyens ». La présidence burundaise tente de rassurer la communauté internationale qui craint des violences ethniques à grande échelle.Crainte de violences au Burundi après le discours du présidentDes fouilles « maison par maison »A l’aube dimanche, des centaines de policiers ont encerclé le quartier de Mutakura, dans le nord de la capitale, où ils procèdent à des fouilles « maison par maison », selon des témoignages recueillis par téléphone. Les populations fuyaient les quartiers majoritairement tutsi du nord de la capitale pour se réfugier en périphérie ou dans des zones réputées plus calmes.« Il n’y aura pas de guerre ni de génocide [au Burundi], a affirmé samedi Willy Nyamitwe, conseiller en communication. On ne permettra pas que ce pays retombe dans ses vieux démons. Il y a aujourd’hui une manipulation de la communauté internationale car celle-ci est tombée dans le piège d’une opposition qui a toujours chanté “génocide” et qui a propagé des traductions erronées de certains propos de responsables burundais [...], interprétés exprès dans le sens négatif », a-t-il dit.A la fin d’octobre, le président du Sénat Révérien Ndikuriyo avait menacé de « pulvériser les quartiers » contestataires de Bujumbura, utilisant au passage le terme « travailler », qui renvoie au génocide de 1994 au Rwanda voisin, qui fit 800 000 morts en trois mois, et où des miliciens hutu partant massacrer des Tutsi étaient encouragés à bien « travailler ». Dans un discous prononcé vendredi, le président rwandais Paul Kagame a lancé une charge virulente contre son voisin burundais, accusant ses dirigeants de « massacrer » du « matin au soir » leur population.Craintes de violences ethniques à grande échelleLe ministre de la sécurité publique, Alain-Guillaume Bunyoni, véritable numéro 2 du régime, a rappelé cette semaine aux habitants des quartiers contestataires, surtout tutsi, qu’ils étaient minoritaires face à la masse paysanne hutu favorable au président Nkurunziza. « Si les forces de l’ordre échouaient, on a 9 millions de citoyens à qui il suffit de dire : “faites quelque chose” », a-t-il lancé.Au fil de la semaine, l’ONU, les Etats-Unis et la France se sont successivement alarmés du risque de violences ethniques à grande échelle au Burundi, attisé par les propos « incendiaires » du camp du président Nkurunziza, désireux de mettre fin à la contestation agitant son pays depuis le printemps.Signe de l’urgence de la situation, l’émissaire américain pour l’Afrique des Grands Lacs, Thomas Perriello, devait arriver au Burundi dimanche, et y rester trois jours, pour exhorter toutes les parties au « maximum de retenue » et à la « reprise du dialogue », selon le département d’Etat. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir lundi, à la demande de la France, pour évoquer l’escalade des tensions dans ce pays. La crise a déjà fait au moins 200 morts depuis la fin d’avril, et quelque 200 000 réfugiés.Burundi : « une nouvelle rébellion naît sous nos yeux »Apple conserve le droit de fouiller le sac de ses salariés après le travail • Mis à jour le Les salariés sont libres de venir travailler sans sac s’ils veulent s’épargner un contrôle à leur sortie, a fait valoir le juge américain William Alsup samedi 7 novembre. Il donnait ainsi raison à Apple, qui fouille systématiquement les sacs de ses employés après leur service. Ceux-ci avaient engagé un recours collectif – la class action – pour exiger l’arrêt de cette pratique qu’ils jugent dégradante.Ils souhaitaient également être remboursés du temps perdu à se prêter à cette surveillance, explique la chaîne de télévision américaine CNBC, qui assure que 12 000 employés sont engagés dans cette démarche juridique. Les plaignants affirment que les fouilles sont systématiques, y compris pendant la pause déjeuner.La justice de San Francisco a pourtant tranché en faveur de la firme américaine avec cette explication, rapportée par CNBC :« Plutôt que d’interdire aux employés d’apporter des sacs et des appareils personnels de la marque Apple dans le magasin, Apple a une approche plus douce pour prévenir les vols. Il donne à ses employés la possibilité de ramener des sacs et des affaires personnelles à condition que ces articles puissent être fouillés quand ils quittent le magasin. »L’avocat des plaignants, Lee Shalov, a fait part de sa déception et envisage la possibilité de faire appel. La société Apple n’a en revanche pas souhaité s’exprimer auprès de nos confrères. Six Israéliens blessés et un des assaillants tué dans de nouvelles attaques • Mis à jour le Un Palestinien a précipité, dimanche 8 novembre, sa voiture contre un groupe d’Israéliens près d’un point de contrôle en Cisjordanie, blessant quatre d’entre eux, dont deux sérieusement, avant d’être abattu par des gardes-frontières, a annoncé la police israélienne. L’attaque a eu lieu à une station où des Israéliens ont pour habitude de faire de l’auto-stop au sud de Naplouse.Plus tard, un garde de la colonie israélienne Beitar Illit située en Cisjordanie, au sud de Jérusalem, a été attaqué au couteau par une Palestinienne. L’Israélien a répliqué en tirant sur son assaillante qui a été « neutralisée », selon la police et l’armée israélienne, qui ne précisent pas si elle a été blessée ou tuée.En début d’après-midi, un colon israélien a été grièvement blessé à coups de couteau dans le ventre par deux Palestiniens qui ont pris la fuite, selon le ministère de la défense. Ce résidant de la colonie Immanuel s’était arrêté dans le village palestinien de Nabi Ilyas pour effectuer des achats. Malgré ses blessures, il a réussi à prendre sa voiture et est arrivé à un point de contrôle de l’armée israélienne, où il a été soigné, a ajouté le ministère.Une vague de violence amenée à se poursuivreCes nouvelles violences surviennent le jour de départ du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour les États-Unis, où il doit rencontrer le président Barack Obama lundi. Depuis le début d’octobre, dans les territoires palestiniens et en Israël, heurts et attaques ont fait 74 morts côté palestinien – dont un Arabe Israélien – et 9 côté israélien. Une grande majorité des Palestiniens tués l’ont été parce qu’ils fomentaient ou menaient des attaques.Interrogé dimanche à la radio militaire, le colonel Israël Shomer, commandant d’une division déployée en Cisjordanie, a estimé que la vague de violences allait se poursuivre.« Nous allons rester dans cette situation avec des hauts et des bas au moins pendant les prochains mois. Nous nous organisons en conséquence et nous sommes prêts à y faire face même pendant une longue période. Nous ne pensons pas que nous allons vers une situation extrême, mais elle peut devenir plus dure. »Lire :En Israël, « la population, quand il s’agit de terrorisme, penche vers le nationalisme » Le Mexique entrouvre la voie à la légalisation de la marijuana Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) C’est par des cris de joie mais aussi de colère que des dizaines de Mexicains ont accueilli, mercredi 4 novembre, l’autorisation du premier club de culture de la marijuana, accordée par la Cour suprême du Mexique. Au cœur de la capitale, devant la plus haute instance juridique du pays, les manifestants brandissaient des pancartes pour ou contre la sentence au milieu d’effluves d’herbe brûlée. Cette décision historique entrouvre la voie d’une légalisation de la marijuana dans un pays victime de la violence des cartels.Quatre des cinq juges de la première chambre de la Cour suprême ont voté en faveur du recours constitutionnel déposé par la Société mexicaine d’autoconsommation responsable et tolérante (SMART). Depuis mercredi, ce « cannabis-club » est autorisé à planter, récolter, transporter et fumer, de la marijuana à des fins « récréatives » et « non lucratives ». « Notre décision est basée sur le droit au libre développement de la personne », a expliqué le juge Arturo Zaldivar, auteur du projet de sentence.Echec de la lutte contre le narcotraficLa marijuana n’est pas légalisée pour autant. L’autorisation s’applique uniquement aux quatre plaignants. Ces membres du SMART – deux avocats, un comptable et un militant du secteur social – assurent ne pas fumer de marijuana. « Notre but est d’ouvrir un débat national face à l’échec de la lutte contre la violence du narcotrafic », a justifié l’un d’eux, Juan Francisco Torres. La guerre des cartels contre le gouvernement a fait 100 000 morts et 25 000 disparus depuis neuf ans.« Je respecte la décision de justice », a réagi le président mexicain, Enrique Peña Nieto, qui s’est déclaré contre la légalisation des stupéfiants. Il s’est dit « ouvert au débat » tout en rappelant qu’elle « ne remet pas en cause le combat contre le crime organisé ». Depuis, les réactions d’intellectuels, d’artistes, d’experts ou de militants associatifs, pleuvent dans les médias. « La marijuana affecte le développement moteur et psychologique des jeunes », a fustigé Consuelo Mendoza, présidente de l’association des parents. Et le dessinateur de presse, Rafael Barajas, alias El Fisgón, de rétorquer dans le quotidien La Jornada : « Si la légalisation avait existé avant, nous n’aurions pas eu autant de violence », en soulignant que le cannabis est légal dans quatre États américains et en Uruguay.Seuls 23 % des Mexicains favorables à la légalisationLa polémique gronde au Mexique, gros producteur de marijuana. Seuls 23 % des Mexicains sont favorables à une légalisation de la consommation récréative, selon un sondage de l’institut Parametria. Mais la décision marque un précédent : si quatre autres jugements de la Cour suprême sont similaires, la consommation sera légalisée dans tout le pays. Une avalanche de recours pourrait s’abattre sur les hauts magistrats. Le juge Zaldivar appelle plutôt à « un débat parlementaire démocratique », renvoyant la balle dans le camp des législateurs.Neuf sénateurs du PRD ont déposé un projet de loi visant à autoriser l’usage « ludique » et « médical » de la marijuana. De son côté, John Kirby, porte-parole du Département d’Etat américain, a déclaré que Washington respecte la décision de la Cour suprême mexicaine tout en soulignant l’importance de la coopération entre le Mexique et les Etats-Unis dans la lutte contre le narcotrafic.À Mexico, où la loi locale autorise la possession de cinq grammes de marijuana, le maire, Miguel Angel Mancera, milite pour une légalisation de la consommation du cannabis à des fins thérapeutiques. Selon Parametria, cette proposition est soutenue par 80 % des Mexicains. Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) Journaliste au Monde NBA : les Golden State Warriors au septième ciel • Mis à jour le Un champion au rabais, un MVP par défaut… Les critiques qui se sont abattues sur les champions en titre durant l’intersaison n’ont pas eu l’effet escompté. Les Golden State Warriors ont signé leur 7e victoire en autant de matchs disputés cette saison, samedi 7 novembre à Sacramento (103-94).Le champion NBA en titre, dernière équipe encore invaincue, a toutefois souffert face aux Kings qui ont même mené brièvement lors du 4e quart-temps.Il n’empêche, Golden State réussit un début de saison encore plus époustouflant que celui de sa saison 2014-2015. La franchise californienne a battu ses adversaires par un écart moyen de 18,3 points et son joueur vedette Stephen Curry, meilleur joueur de la saison 2014-2015, tourne à une moyenne impressionnante de 33,9 points par match.Seul Atlanta tient la cadenceSeul Atlanta parvient à suivre le rythme échevelé des Warriors : les Hawks qui avaient débuté la saison par une défaite, ont depuis enchaîné six succès de suite, le dernier face à Washington (114-99).Autre prétendant au titre, San Antonio a pris, après deux premiers quart-temps accrochés, la mesure de Charlotte 114 à 94 grâce aux 23 points de Kawhi Leonard.L’explication musclée entre les Los Angeles Clippers et les Houston Rockets a tourné en faveur des Texans (109-105) emmenés par James Harden intenable (46 points) et Dwight Howard (20 points, 20 rebonds). Le joueur du jour : James Harden. « The Beard », plutôt discret jusque-là, s’est réveillé avec 46 points, (14 sur 26 au tir), 4 rebonds et 2 passes. Celui qui se présente comme le meilleur joueur de NBA en a fait voir de toutes les couleurs à DeAndre Jordan et Paul Pierce. Seul Blake Griffin, en l’absence de Chris Paul, s’est hissé à sa hauteur (35 points). La stat du jour : 2 sur 10. La réussite à trois points inhabituellement basse de Stephen Curry. Face à Sacramento, le MVP de la saison 2014-15 a attendu la septième minute du 4e quart-temps pour réussir son premier tir primé. Malgré ce jour sans, il reste l’une des plus fines gâchettes de la NBA : il a marqué au moins un panier à 3 points lors de ses 80 derniers matches, 3e série du genre la plus longue de l’histoire. Le chiffre du jour, 0 : les Chicago Bulls n’ont pas marqué le moindre point lors de la prolongation contre les Minnesota Timberwolves, une première dans leur glorieuse histoire. Les Bulls ont concédé leur première défaite de la saison à domicile 92 à 103, leur 3e revers de la saison en 7 matches. Les résultats de samedi :Atlanta - Washington : 114 - 99 Philadelphie - Orlando : 97 - 105 Chicago - Minnesota : 93 - 102 a.p. Dallas - La Nouvelle-Orléans : 107 - 98 Milwaukee - Brooklyn : 94 - 86 San Antonio - Charlotte : 114 - 94 Utah - Memphis : 89 - 79 Sacramento - Golden State : 94 - 103 LA Clippers - Houston : 105 - 109 Un Britannique menacé de prison pour avoir sorti une réfugiée de 4 ans de la « jungle » de Calais Plus de 18 000 signatures en France et 43 000 au Royaume-Uni. Les pétitions en soutien à Rob Lawrie, un ex-soldat britannique de 49 ans qui a tenté de faire passer clandestinement la frontière à une jeune Afghane de 4 ans, ne cessent de gagner des signataires.Arrêté au contrôle des frontières à Calais, ce père de quatre enfants, accusé d’aide à l’immigration illégale, est passible, en vertu du droit français, d’une peine maximale de cinq ans de prison et d’une amende de 30 000 euros. Interrogé par The Independent, il a déclaré :« Je sais que j’ai commis un crime. Je ne pouvais pas laisser passer Bahar une nuit de plus dans cet endroit horrible. Et quand vous avez vu ce que j’ai vu [dans la jungle], toute pensée rationnelle sort de votre tête. »« Cela m’a rappelé des décharges de Bombay » Dans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable »> Officiellement ouvert au printemps pour libérer le centre-ville de ses migrants et les regrouper, la "jungle" a pris l'aspect d'un immense bidonville, structurée par une économie de survie. Les magasins affichent souvent l'origine du propriétaire. Démission du patron de la Fédération allemande de football • Mis à jour le Accusée d’avoir acheté « son » Mondial 2006, l’Allemagne sous le choc A Moscou, un artiste enflamme les « portes de l’enfer » de l’ex-KGB • Mis à jour le Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Adepte des actions spectaculaires, Piotr Pavlenski a ajouté à son catalogue l’incendie, lundi 9 novembre, des portes de la « Loubianka », le siège historique du KGB, les redoutables services de sécurité soviétiques, dans lequel s’est coulé son successeur, à peine moins redouté, le FSB. A deux heures du matin, cet artiste de 31 ans s’est faufilé jusque devant l’imposant édifice situé à deux pas de la place Rouge, à Moscou, avant de déverser un bidon d’essence puis, tandis que les flammes embrasaient les portes, de se planter devant une caméra, capuche noire rabattue sur son visage émacié. Interpellé par un policier hagard aussitôt accouru, Piotr Pavlenski est un virtuose du spectacle de rue et un agitateur hors pair.En juillet 2012, il se coud les lèvres en signe de protestation contre l’incarcération des Pussy Riots – du nom des punkettes russes qui ont chanté dans une église un couplet anti-Poutine – puis, l’année suivante, en mai 2013, il entreprend de s’enrouler tout nu dans des barbelés à Saint-Pétersbourg, sa ville natale, afin de dénoncer la propagande homophobe et la loi réprimant les offenses aux sentiments religieux. « Ces lois sont comme le barbelé, explique-t-il alors, elles enferment les gens dans des enclos individuels ». Quelques mois plus tard, le voilà, toujours dans le plus simple appareil, en train de se clouer la peau des testicules entre les pavés de la place Rouge. « Une métaphore de l’apathie, de l’indifférence et du fatalisme politique de la société russe contemporaine », clame-t-il.Nu et ruisselant de sangEn 2014, il enchaîne : il brûle des pneus à Saint-Pétersbourg en hommage à la révolution ukrainienne, puis il se coupe un lobe d’oreille et pose, nu et ruisselant de sang, sur le toit de l’Institut de psychiatrie de Moscou : « En utilisant de nouveau la psychiatrie à des fins politiques, l’Etat policier s’approprie le droit de fixer la limite entre raison et folie ». Ses actions, filmées, photographiées font toujours l’objet d’un message. Cette fois encore, sous le titre « Casser les portes de l’enfer », Piotr Pavlenski a justifié son geste dans une vidéo préparée à l’avance. « C’est un gant jeté par la société au visage de la menace terroriste, dit-il. Le service fédéral de sécurité agit selon une terreur continue et détient le pouvoir sur 146 millions de personnes (…) La peur transforme les gens libres en une masse gluante d’organismes disparates ».A chaque fois, ces opérations font le tour d’Internet et des anonymes s’en sont donné à cœur joie, lundi, en diffusant les images des plaques de tôle apposées sur l’entrée noircie de la « Loubianka » – « le rideau de fer », s’est amusé l’un d’eux.Un peu timbré, c’est bien ainsi que le considéraient jusqu’ici les autorités qui, après chaque interpellation, ont assez vite relâché Piotr Pavlenski. Mais on ne se moque pas impunément des services dont est issu le président Vladimir Poutine. Selon l’agence Tass qui cite une source anonyme du ministère de l’intérieur, le jeune homme, diplômé de l’Académie des arts et fondateur du journal Propagande politique aujourd’hui disparu, pourrait bien voir son dossier se transformer en affaire pénale « pour vandalisme » ou « haine contre un groupe social » – en l’occurrence, les fonctionnaires du FSB. Il encourrait alors jusqu’à trois ans de prison. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou L’Egypte annonce la mort d’un haut responsable de l’EI dans le Sinaï • Soldats égyptiens à l'aéroport de Suez le 31 octobre, lors de l'arrivée des corps des victimes du crash de l'Airbus russe dans le Sinaï.Crédits : STRINGER / REUTERSLa police a tué au Caire l’un des principaux cadres de la branche égyptienne de l’Etat islamique (EI), Province du Sinaï, celle qui a assuré être responsable du crash de l’avion russe il y a neuf jours, a annoncé lundi le ministère de l’intérieur égyptien.Ashraf Ali Ali Hassanein Al-Gharabli, présenté comme « un des plus dangereux terroristes » de la branche locale de l’EI, a été tué lors d’un échange de tirs alors que la police tentait de l’arrêter au Caire, assure le ministère.Selon ce texte, Hassanein était l’un des cadres les plus recherchés de la Province du Sinaï, anciennement Ansar Beït Al-Makdis qui s’est rebaptisée en novembre 2014 pour marquer son allégeance au « califat » auto-proclamé de l’EI sur une partie de la Syrie et de l’Irak.En Egypte, une menace terroriste aux multiples visagesNébuleuse d’organisationsCe groupe a assuré avoir « fait tomber » l’avion de touristes russes qui s’est écrasé le 31 octobre dans le Sinaï, tuant ses 224 occupants, en représailles selon lui aux bombardements russes des positions des djihadistes en Syrie.Rien n’indique, si l’attentat est avéré, qu’Hassanein y ait participé, la franchise Etat islamique en Egypte comprenant divers groupes avec différents cadres. Outre des attentats contre les forces de l’ordre, Hassanein était accusé par le ministère de l’intérieur d’être impliqué dans la décapitation du Croate Tomislav Salopek, kidnappé non loin du Caire l’été dernier, du meurtre d’un Américain travaillant pour une compagnie pétrolière dans la même zone un an auparavant et d’un attentat contre le consulat d’Italie au Caire en juillet.Crash dans le Sinaï : l’hypothèse d’une bombe se renforce, l’Egypte campe sur ses positionsAffaire de la « sextape » : Karim Benzema se dit « tranquille » • Mis à jour le Karim Benzema s’est dit « très tranquille » à son arrivée lundi 9 novembre au centre d’entraînement du Real Madrid, quatre jours après sa mise en examen dans une affaire de chantage présumé autour d’une « sextape » de Mathieu Valbuena, son partenaire en équipe de France.« Moi ? Comment je me sens ? Très bien, pourquoi ? », a fait mine de s’interroger l’attaquant des Bleus en se présentant au volant de son véhicule à l’entrée du centre, dans la banlieue de Madrid, où l’attendaient plusieurs caméras de médias espagnols. C’est la toute première déclaration publique de Karim Benzema depuis sa mise en cause dans cette affaire.« Soutien total » du Real MadridRentré à Madrid jeudi après avoir passé une nuit en garde à vue à Versailles, Karim Benzema a été mis en examen pour association de malfaiteurs et tentative de chantage assorti d’un contrôle judiciaire qui lui interdit de rencontrer Valbuena.Dans ce contexte, l’avant-centre des Bleus, qui soigne actuellement un problème aux ischio-jambiers, n’a pas été retenu pour les matchs amicaux de la France contre l’Allemagne et l’Angleterre les 13 et 17 novembre. Le prochain match du Real Madrid est le clasico du Championnat d’Espagne face au FC Barcelone, programmé le 21 novembre.Jeudi, le président du Real Madrid Florentino Perez a apporté « son soutien total et sa confiance » à Benzema. Le joueur a également reçu dimanche l’appui de l’icône Zinédine Zidane, entraîneur de la réserve du club madrilène, qui a dit croire les explications du joueur.Lire l'enquête :Karim Benzema et son encombrant entourage Militants écologistes et journalistes agressés à coups de pelle dans les Landes • Mis à jour le Lundi 9 novembre, des membres de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) menaient dans les Landes une opération contre le braconnage des pinsons, une espèce protégée, quand ils ont été violemment pris à partie par des riverains près de la commune d’Audon. Des dizaines de journalistes qui accompagnaient les militants de la LPO, dont son président, Allain Bougrain-Dubourg, ont également été la cible d’insultes et de violences, notamment de coups de pelles, qui ont été filmées.Le groupe avait pénétré dans un champ de maïs à Audon — 30 km au sud-ouest de Mont-de-Marsan — où ils avaient repéré plusieurs dizaines de pièges à pinson, appelés « matoles » dans le Sud-Ouest. Alors qu’ils commençaient à détruire ces pièges, un homme est sorti de chez lui armé d’une pelle. Un autre l’a suivi, brandissant un outil agricole et tentant d’arracher appareils photo et caméras. Les pneus des véhicules de certains écologistes et journalistes ont aussi été crevés. L’altercation a duré une quinzaine de minutes, jusqu’à l’arrivée des gendarmes appelés sur place. Plusieurs plaintes annoncées La LPO organise chaque année depuis 2010 des actions contre le braconnage des pinsons dans les Landes. Allain Bougrain-Dubourg a annoncé son intention de porter plainte pour cette agression et la dégradation de véhicules, ainsi que pour usage de pièges prohibés et destruction d’espèce protégée. L’homme photographié avec la pelle a, quant à lui, dit vouloir porter plainte pour violation de propriété privée.L’eurodéputé écologiste José Bové a rappelé que le « pinson est une espèce protégée depuis près de quarante ans ». Selon lui, la loi est du côté des militants de la LPO.Un autre député européen écologiste, Pascal Durand, a de son côté estimé qu’à « moins de trois semaines de la COP21, ces violences à l’encontre de militants de la protection des oiseaux, dont le plus célèbre d’entre eux, Alain Bougrain Dubourg, font désordre ». Cyprien, Norman, EnjoyPhoenix : le business trouble des youtubeurs • Mis à jour le William Audureau Hystérie adolescente à Video city, premier festival des youTubeurs français« PewDiePie », le youtubeur millionnaire, répond aux critiques sur ses gains« Cela a explosé. Ce dont les gens ne se rendent pas compte, c’est que mes vidéos ont neuf milliards de vues [au total], ça se convertit en quelque chose, il y a des publicités, je gagne de l’argent avec celles-ci », expliquait-il.Il s’agit d’« un sujet très demandé et un peu tabou », reconnaissait de son côté l’humoriste Le rire jaune dans une vidéo du printemps dernier sur la question, évoquant des « clauses de confidentialité avec YouTube ».Système complexeCertaines informations sont toutefois connues. Si le système de rémunération employé par Google varie en fonction du type de contenu produit, en moyenne, un youtubeur gagne environ un dollar tous les mille visionnages entamés, expliquait au printemps Le Rire jaune, suivi par plus de 2 millions d’internautes. Mais tout un système complexe existe derrière.Le jeune youtubeur évoquait notamment ces structures méconnues que sont les « networks », des réseaux « comme la NBA ou des maisons de disque, chargés de protéger les droits d’auteur [des youtubeurs] en échange d’un pourcentage », de l’ordre de 10 à 20 %, et auxquels le ralliement est obligatoire dans le cas de vidéos sur des propriétés intellectuelles déposées, comme les films ou les jeux vidéo.Regardée un peu plus de 4,8 millions de fois, sa vidéo explicative lui a donc rapporté un peu moins de 4 500 euros, essentiellement grâce aux « preroll », les spots publicitaires précédant une vidéo. Une bagatelle, en réalité, rapporté aux sommes que peuvent engranger certaines stars de la plateforme – et notamment grâce au placement de produit.Jusqu’à 5 000 euros le tweetLa rémunération d’un youtubeur comporte en effet un second volet, qui provient non pas de la diffusion de spots mais de contrats passés avec des marques de cosmétiques ou de jeux vidéo.Celles-ci déboursent plusieurs milliers, voire des dizaines de milliers d’euros pour placer leur produit chez les plus influents. « Le tarif dépend du youtubeur, c’est lui qui décide de sa rémunération, explique au Monde un responsable d’agence tenu par des accords de confidentialité. Cela peut monter jusqu’à 50 000 euros pour les plus gros, comme Cyprien, Norman et Squeezie, mais certains acceptent de faire certaines “opé” gratuitement si le sujet les intéresse. »Aujourd’hui, s’offrir une star de YouTube passe par des grilles tarifaires évolutives : chaque commentaire sur Twitter, chaque post Facebook, et bien sûr chaque vidéo publiée sur la chaîne officielle sont rémunérés. Un simple tweet vers une vidéo comportant un placement produit peut être facturé de 1 000 à 5 000 euros selon la notoriété du créateur. Lire : L’engouement soudain, et suspect, de stars pour un concert à la piscine Molitor A l’étranger, les tarifs s’envolent : outre-Manche, Yogscast, 7 millions d’abonnés au compteur, facture à partir de 5 000 livres sterling (7 000 euros) un test de jeu, quand l’agent d’un célèbre youtubeur international offrait les services de la star pour 250 000 dollars (232 000 euros) dans les travées de l’E3, la grand-messe du jeu vidéo.« C’est la loi de l’offre et la demande, on est dans un système dont ils vont profiter un petit moment avant qu’il ne finisse par s’écrouler », veut croire un professionnel, qui ne cache pas la surprise de certains nouveaux annonceurs face aux cachets demandés.Agences et managersCes négociations engagent parfois plusieurs intermédiaires entre l’annonceur et le youtubeur lui-même, comme l’agence de création numérique chargée de réfléchir à un concept de vidéo pertinent. A la manière des sportifs de haut niveau, les plus courtisés ont un manager chargé de faire l’interface avec ces dernières.Les trois géants français de YouTube, Norman, Squeezie et Cyprien, sont quant à eux chez Mixicom, une agence de communication leur servant à la fois de régie publicitaire et de conseil marketing. « Notre but, c’est de fournir aux créateurs des services pour qu’ils puissent se concentrer sur l’artistique », expliquait en septembre Thierry Boyer, cofondateur de Mixicom, à la revue Stratégies.La société, qui édite également les sites d’information JeuxActu et FilmActu, a souvent créé des passerelles entre ces différentes activités (à l’image de cette vidéo de Norman diffusée sur la chaîne FilmActu). Elle a depuis été achetée par Webedia (AlloCiné, JeuxVideo.com) pour une somme estimée à 14 millions d’euros.Mais les autres géants de la vidéo francophone sont également détenus par de grands groupes médias : Studio Bagel par Canal+, Golden Moustache et EnjoyPhoenix par M6.Problèmes éthiquesCes régies publicitaires posent un problème éthique. Comme le relève L’Express, l’article 20 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) oblige toute publicité à « rendre clairement identifiable la personne physique ou morale pour le compte de laquelle elle est réalisée ». Mais dans la pratique, c’est le flou qui prédomine.Le 23 octobre dernier, Norman poste ainsi sur sa chaîne Youtube une vidéo intitulée « Assassin des templiers », et présentée comme « inspirée de l’univers du jeu vidéo Assassin’s Creed ». Aucune mention du commanditaire de la vidéo. Au Monde, la boîte de production IDZ confirme pourtant avoir été en contact avec Mixicom et Ubisoft, l’éditeur du jeu vidéo Assassin’s Creed. La vidéo tournait d’ailleurs en boucle sur le stand de ce dernier au Salon du jeu vidéo Paris Games Week, une semaine plus tard.« La déontologie, j’en ai rarement vu »Une vidéo promotionnelle, en somme, mais qui n’est jamais explicitement présentée comme telle. C’est que les youtubeurs les plus importants, conscients que la mode dont ils jouissent peut être éphémère, réfléchissent rarement en termes d’éthique. « La déontologie, j’en ai rarement vu, épingle un responsable d’agence. On essaie de faire des choses cohérentes, ce sont les agences qui réfléchissent et non les youtubeurs. »Certains, malgré tout, réussissent à se distinguer. Jhon Rachid ferait partie des rares à ne pas faire payer l’annonceur lorsqu’un sujet lui est proposé et l’intéresse. Dans la sphère anglophone, TotalBiscuit, sévère critique des dérives déontologiques de la presse jeu vidéo – et l’une des figures de la nébuleuse antiféministe GamerGate – ne demanderait aucun cachet pour tester les jeux envoyés par les éditeurs. Ils font toutefois figure d’exception.Pour Cyprien, Norman, EnjoyPhoenix et tous ceux dont le contenu des vidéos est en partie négocié avec une régie, leur mission consiste à mettre leur popularité au service de la marque, et peu importe que leurs vidéos soient massivement regardées par des enfants peu préparés à faire la part des choses. « Il n’est jamais stipulé dans les contrats qu’ils doivent dire du bien du produit, mais si on pose un paquet de céréales sur la table et que le gars critique, il sait que ça ne va pas le faire, explique la même source. L’intérêt du youtubeur est de ne pas cracher dans la soupe. » William Audureau Journaliste au Monde Un article de la loi Macron passé inaperçu autorise l’expropriation d’un actionnaire... François Colcombet (magistrat honoraire, ancien député (PS) et président de la commission d’enquête parlementaire sur les tribunaux de commerce (1998-1999)) François Colcombet (magistrat honoraire, ancien député (PS) et président de la commission d’enquête parlementaire sur les tribunaux de commerce (1998-1999)) Dopage dans l’athlétisme : la Russie accusée de « défaillances systémiques » • Mis à jour le Accusant l’ensemble du système sportif et politique russe, la commission de l’AMA demande la fin de l’accréditation pour le laboratoire antidopage de Moscou, entraînant celle de l’Agence russe antidopage (Rusada).Si les sanctions proposées étaient adoptées par l’IAAF, elles empêcheraient les athlètes russes de participer à toutes les compétitions homologuées, telles que les Jeux olympiques de Rio en 2016 ou les championnats du monde et d’Europe d’athlétisme. La Russie est une des nations qui dominent historiquement l’athlétisme, avec 17 médailles, dont 8 d’or, lors des JO de Londres en 2012.La commission de l’AMA estime que ces JO ont été « sabotés » par la présence d’athlètes russe dopés, et recommande donc la suspension à vie de cinq athlètes russes :Quatre coureuses de 800 m : Mariya Savinova, championne olympique en 2012 ; Ekaterina Poistogova, médaillée de bronze en 2012 ; Anastasiya Bazdyreva et Tatjana Myazina ;Une coureuse de 1 500 m, Kristina Ugarova.« La Russie n’est pas le seul pays, ni l’athlétisme le seul sport... »Si le rapport se concentre uniquement sur la Russie et l’athlétisme, il affirme que le « dopage organisé » concerne d’autres pays et d’autres sports, sans en donner les noms.« La Russie n’est pas le seul pays, ni l’athlétisme le seul sport à faire face au problème du dopage organisé dans le sport. »Dans ce dossier, l’ex-président de l’IAAF Lamine Diack a été mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé par le juge Renaud Van Ruymbeke, dans un dossier lié à la lutte contre le dopage. Son conseiller juridique, l’avocat Habib Cissé, et l’ancien responsable antidopage, M. Dollé, ont également été mis en examen.Les responsables mis en cause sont soupçonnés d’avoir reçu de l’argent en contrepartie de la couverture de pratiques dopantes, principalement en Russie.L’enquête des juges français est consécutive à un signalement de l’Agence mondiale antidopage parvenu au début d’août au parquet national financier (PNF). Après une enquête préliminaire, les investigations ont été confiées à des juges d’instruction financiers.Interpol coordonnera l’enquête mondialeInterpol a annoncé qu’elle allait coordonner l’enquête mondiale sur une affaire de corruption présumée liée au dopage et pilotée par la France.« Cette annonce suit la publication aujourd’hui d’un rapport remis par une commission indépendante mise en place par l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui a enquêté sur un certain nombre de personnes parmi lesquelles figurent d’anciens responsables de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) ».La commission indépendante a déjà demandé l’assistance de l’unité de lutte antidopage d’Interpol pour contacter les services chargés de l’application de la loi des pays où des infractions potentielles ont été détectées. Interpol travaille maintenant avec les pays susceptibles d’être concernés par l’enquête, notamment avec Singapour, pour appuyer l’enquête pénale ouverte sur la base des renseignements recueillis par la commission indépendante. Les arguments périmés de la gauche parisienne contre Valérie Pécresse • Mis à jour le Samuel Laurent L’offensive est-elle concertée ? Spontanée ? Lundi 9 novembre, les socialistes franciliens et leurs soutiens font circuler sur les réseaux sociaux un article visant Valérie Pécresse, tête de liste Les Républicains en Ile-de-France : elle souhaiterait « démarier » les couples homosexuels.On trouve l’accusation portée par des dizaines de comptes Twitter de soutien à Claude Bartolone, candidat PS dans la région :Valérie Pécresse préconise le démariage pour les couples homosexuels - Le Lab Europe 1 https://t.co/AutF2ssEmW— PS_Sartrouville (@PS.Sartrouville)Pr rappel pr électeurs de l'IDF: @vpecresse veut démarier les homos https://t.co/LZ6KAbopbJ— RomainBouth (@Romain)Valérie Pécresse préconise le démariage pour les couples homosexuels https://t.co/1yEd3mQP5d via leLab_E1 @vpecresse #démagogie— cvoisenet (@Cédric Voisenet)Mais aussi par des militants EELV.Chassez le naturel il revient au galop.@vpecresse veut démarier les couples de même sexe. Chacun choisit son camps. https://t.co/TuPAJWu6aZ— david_belliard (@David Belliard)Coucou @vpecresse dites moi, le "démariage" c'est toujours d'actualité ? https://t.co/jBpeX61aH8— Thomasjaquemet (@Thomas JAQUEMET)L’indignation culmine avec ce tweet du maire socialiste d’Alfortville et sénateur du Val-de-Marne, Luc Carvounas, qui s’est marié en juillet, et qui se place sur un terrain personnel :Non .@vpecresse vous ne réussirez pas a me démarier de l'homme que j'aime. Avec .@claudebartolone pour une île de France humaine @leLab_E1— luccarvounas (@Luc Carvounas)Régionales en Ile-de-France : la bataille des « boules puantes » Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Les migrants d’Afrique subsahariennne hantent les Rencontres de Bamako Nassim Rouchiche, « Ça va waka ».Crédits : Nassim Rouchiche« Je suis un citoyen avant d’être un photographe », glisse Nassim Rouchiche, ancien ingénieur algérien récemment converti aux images. La photographie, il ne s’y est mis sérieusement qu’en mars dernier, à l’âge de 38 ans, après avoir été sélectionné pour participer à un atelier animé par le photographe français d’origine algérienne Bruno Boudjelal, dans le cadre des Rencontres de Bamako.Son projet, exposé dans la capitale malienne, suit la petite communauté d’Africains, principalement camerounais, qui a trouvé refuge depuis une dizaine d’années dans les sous-sols d’un célèbre immeuble algérois, l’Aéro-Habitat construit par Louis Miquel, un disciple de Le Corbusier. Pas simple a priori d’obtenir la confiance de ces clandestins. « Cela fait des mois que je les connais. J’ai noué avec certains une vraie amitié », explique Nassim Rouchiche, qui vit dans le même quartier qu’eux. « Dans le contexte algérien, les rassemblements sont interdits. Imaginez la situation pour ces gens qui ne peuvent en aucune façon faire entendre leur voix », ajoute-t-il.Aboubacar Traoré primé aux Rencontres de Bamako (3)Pendant quinze jours, en mars, le photographe a vécu en apnée à leurs côtés, en repartant le matin pour remplir la mission demandée par Bruno Boudjelal : livrer chaque jour quarante photos qui seront commentées sans ménagement. « Bruno était très exigeant, il nous fouettait l’esprit en disant : “Ça, ce n’est pas de la photo, c’est de l’illustration”, raconte Nissim Rouchiche. Il fallait éviter la belle image, c’est-à-dire l’image muette. »Le choix du noir et blanc s’est d’emblée imposé : « La vie de ces gens n’a rien de coloré. » Au bout d’une semaine, un autre parti pris esthétique a fait jour : la transparence, qui donne à ces êtres un aspect spectral. Un moyen aussi de protéger leur anonymat sans leur faire perdre en dignité, tout en rendant compte de l’indifférence dont ils font l’objet. « Les fantômes, ce sont ceux qui n’arrivent à pas à passer dans l’au-delà. Ils sont coincés entre la vie et la mort, explique Nassim Rouchiche. Eux, c’est pareil. Ils sont coincés ici. Ils ne peuvent pas revenir en arrière, car c’est trop compliqué de retraverser le désert. Et ils n’arrivent pas à aller plus loin. Ils tournent en rond. »A La Terrasse de Bamako, de jeunes photographes veulent prouver que la vie continue (2)Il le reconnaît, ces pauvres hères souffrent moins d’animosité ou de racisme que d’indifférence. « Les habitants de l’immeuble ont tous leurs téléphones et les appellent pour des petits travaux de maçonnerie ou d’électricité ; certains leur donnent parfois à manger, admet-il. Mais les relations se limitent à bonjour, bonsoir. Personne ne se sent impliqué dans leurs problèmes. »Nassim Rouchiche le sait, il doit aller au-delà de cette série de trente photos baptisée « Ça va waka » (ça va aller), dont une partie avait été présentée en juin dernier au festival Photomed à Sanary-sur-Mer. « Il ne faut pas que ce soit un one-shot mais un travail au long cours », insiste-t-il. Il se le promet, à son retour à Alger, il tentera de se rapprocher d’associations pour venir en aide de manière plus concrète à ces migrants. « Montrer ces photos à des commissaires, c’est bien pour mon ego, sourit-il. Mais ce n’est pas suffisant. »Casablanca, l’intarissable source d’inspiration du photographe Youssef Lahrichi (1)Rencontres de Bamako, jusqu’au 31 décembre, www.rencontres-bamako.comOn a testé… « Fallout 4 », plongée vertigineuse dans l’Amérique post-apocalyptique • Mis à jour le Damien Leloup Mais Fallout 4 a, surtout, toutes les qualités des meilleurs jeux de rôle. Un scénario en béton armé, d’abord. Ou plutôt des scénarios : c’est à vous de choisir si vous voulez partir bille en tête sur les traces de votre enfant, enquêter sur ce qui s’est passé pendant votre séjour dans l’abri, tenter de rétablir un semblant d’ordre dans le Commonwealth aux côtés des Miliciens, un groupe de justiciers autoproclamés, ou vous lancer dans les multiples quêtes plus ou moins secondaires qui vous seront proposées pour secourir la veuve, l’orphelin ou le mutant. Le tout avec, au casting, une galerie de personnages secondaires bien décrits et des compagnons qui vous accompagneront dans l’aventure – à condition que vous preniez garde de ne pas les fâcher en agissant contrairement à leurs convictions.La liberté et/ou la mortLa liberté offerte au joueur est appréciable. A tout moment de l’aventure, vous aurez le choix entre une multitude de missions très variées. Mais vous pouvez aussi choisir d’ignorer les chemins recommandés pour partir à l’aventure dans le Commonwealth, muni de votre Pip Boy (une sorte de bracelet connecté) et armé de tout un arsenal rétrofuturiste comportant des armes de fortunes, des armures robotisées et des fusils laser capables de désintégrer vos ennemis. Les plus subtils opteront pour une approche de type « infiltration » ou amélioreront leurs talents d’ingénierie pour fabriquer des armes, apprendront à cuisiner des brochettes d’écureuil grillé (garanties sans radiations) ou à préparer leurs propres kits de soin. Des compétences non négligeables dans cet univers redoutablement dangereux…Au-delà de son scénario à tiroirs, Fallout 4 propose aussi un « jeu dans le jeu », dans la gestion des communautés de survivants que vous parviendrez à rallier à votre cause et qui pourront vous venir en aide par la suite. A condition que vous preniez le temps de les équiper en ressources d’énergies et de nourritures, d’aménager des défenses pour les protéger des pillards et de surveiller leur niveau de bonheur…Mais ce qui fait de Fallout 4 un jeu différent des jeux de rôle qui surfent sur des recettes similaires, comme Skyrim (du même éditeur), c’est surtout son ambiance si particulière : crapahuter dans les collines, avec dans les oreilles de vieux tubes de rock diffusés par une radio de survivants, avec au bras un fusil à pompe rafistolé et l’œil ouvert pour détecter toute activité mutante suspecte, explorer les bas-fonds de Boston en suivant le touristique « Chemin de la liberté » d’avant la guerre, pour finir par explorer un restaurant en ruines…Et au fil de votre errance, sans même y prendre garde, vous vous poserez probablement beaucoup de questions. Pas tant sur le jeu, l’aventure ou son scénario, que sur les Etats-Unis, bien réels, d’aujourd’hui. Derrière son univers déjanté et son humour volontiers noir, Fallout 4 cache, l’air de rien, de multiples piques adressées à l’Amérique. Sur la course aux armements et les horreurs de l’arme nucléaire – le jeu joue à plein sur les codes des vidéos diffusées aux enfants américains dans les années 1960 pour les préparer à une attaque soviétique – mais surtout sur le consumérisme effréné des Etats-Unis. Un pays où, des siècles après une catastrophe nucléaire, on trouve encore des bouteilles de Nuka Cola, soda disponible en quantités tellement gigantesques qu’il est le produit qui a le mieux survécu à l’apocalypse…L’avis de PixelsOn a aimé : La liberté offerte au joueur, l’ampleur de l’aventure ;la qualité d’écriture et l’univers délicieusement rétrofuturiste ;l’idée de remettre sur pied la civilisation (y compris par le biais d’un mini-jeu de gestion).On a moins aimé : La gestion pointilleuse de l’inventaire ;les temps de chargement très longs [test réalisé sur PlayStation 4] ;quelques bugs gênants.C’est plutôt pour vous si :Vous aimez les jeux d’aventure ouverts et vous avez une fascination pour l’Amérique des années 1960 ;vous détestez qu’un jeu vous prenne pour un idiot ;vous avez adoré les précédents Fallout mais aussi Skyrim et The Witcher 3.Ce n’est plutôt pas pour vous si : Vous pensiez acheter un jeu de tir linéaire ;vous détestez passer du temps à optimiser votre personnage et votre équipement.La note de Pixels : 47 millisieverts sur un seuil d’évacuation de 50. Damien Leloup Journaliste au Monde Candidat à la FIFA, le cheikh Salman mis en cause pour son rôle dans la répression au Bahreïn • Mis à jour le Laure Stephan (Beyrouth, correspondance) Il est l’un des sept prétendants au trône de la FIFA. Mais, depuis que sa candidature a été officialisée, cheikh Salman Ben Ibrahim Al-Khalifa, membre de la famille royale au pouvoir à Manama, est sous le feu des accusations d’organisations bahreïniennes des droits de l’homme, proches de l’opposition. Selon ces militants, l’actuel patron du football asiatique, âgé de 50 ans, a collaboré à la répression contre les athlètes qui soutenaient la révolte de 2011 contre l’autoritarisme du régime. Mardi 3 novembre, l’équipe de BIRD (Institut bahreïnien pour les droits et la démocratie, basé à Londres), qui mène la campagne contre la candidature de cheikh Salman, a adressé à la Fédération internationale de football un dossier où elle détaille ses critiques.150 athlètes et coachs avaient été emprisonnésSayed Ahmed Al-Wadaei, directeur du plaidoyer au sein de BIRD, affirme que cheikh Salman, à la tête de la Fédération de football de Bahreïn jusqu’en 2013, a contribué à l’arrestation de joueurs, harcelés ou torturés durant leur détention, et aux sanctions prises contre des clubs. Il avait aussi été nommé, dans le petit archipel du golfe Persique, à la tête d’une commission établie par le Comité olympique bahreïnien en avril 2011, afin de punir les sportifs ayant participé ou soutenu les manifestations antirégime et « n’a jamais exprimé de regrets envers le sort infligé à divers acteurs du football », souligne M. Al-Wadaei, militant en exil.Six joueurs de l’équipe nationale, dont la star Ala’a Hubail, n’ont jamais réintégré la formation après leur détention. Dans le milieu sportif, les footballeurs n’ont pas été les seuls visés en 2011 : quelque 150 athlètes et coachs avaient été emprisonnés. Les mises au ban ont aussi touché des employés du Circuit international de Bahreïn, dégradant l’image du Grand Prix de Formule 1 organisé dans l’ancien protectorat britannique.Interrogé à la fin d’octobre par la BBC, cheikh Salman a vigoureusement démenti les allégations portées contre lui : des « mensonges obscènes » qui « nuisent à [son] image, mais aussi à celle de [son] pays », et répondent à un « agenda ». Selon lui, la commission d’enquête n’a jamais été opérationnelle et ses détracteurs « recyclent », depuis 2013 – date de sa candidature réussie à la direction de la Confédération de football asiatique – leurs accusations. Depuis cette interview, son équipe refuse de s’exprimer davantage, renvoyant au seul communiqué de presse : « Cheikh Salman n’a jamais été impliqué dans l’identification (…) ou le mauvais traitement de qui que ce soit. » « Cheikh Salman n’a jamais expliqué ce qui s’est passé en 2011 et n’a jamais dit pourquoi les joueurs de football qui avaient été arrêtés n’ont pas regagné l’équipe nationale »L’affaire s’étale dans les médias britanniques. L’intérêt y est d’autant plus grand que cheikh Salman, actuel vice-président de la FIFA, est l’un des candidats les plus en vue, et que Bahreïn et le Royaume-Uni entretiennent des relations historiques. Londres est aussi le théâtre de batailles judiciaires : en octobre 2014, une cour britannique retirait son immunité au prince Nasser Ben Hamad Al-Khalifa, fils du roi Hamad et président du Comité olympique bahreïnien, à la suite d’une plainte pour son rôle dans la répression. Depuis, Scotland Yard a affirmé manquer de preuves pour engager des poursuites.Les démentis de cheikh Salman ne convainquent pas les ONG internationales des droits de l’homme, qui suivent aussi le dossier de près. Responsable des pays du Golfe chez Human Rights Watch, Nicholas Mc Geehan note que « cheikh Salman n’a jamais expliqué ce qui s’est passé en 2011 et n’a jamais dit pourquoi les joueurs de football qui avaient été arrêtés n’ont pas regagné l’équipe nationale ». La FIFA classera-t-elle sans suite, comme elle l’a fait depuis 2013, les charges à l’encontre du représentant du plus petit des pays arabes, où la répression des dissidents continue ? « C’est une chose, pour l’organe mondial du foot, d’être éclaboussé par des scandales de corruption. C’en est une autre de se retrouver guidé par un membre d’une famille royale qui a maté la contestation, arrêté et torturé des manifestants », alerte M. Mc Geehan. D’ici à février 2016, date de l’élection du successeur de Sepp Blatter, la polémique pourrait s’envenimer. Laure Stephan (Beyrouth, correspondance) Journaliste au Monde Numérique, emploi, santé… les axes de la future loi « Macron II » • Mis à jour le Le projet de loi baptisé « NOÉ » (pour « nouvelles opportunités économiques »), également connu sous le nom de « Macron II », sera présenté en janvier au conseil des ministres, a annoncé, lundi 9 novembre, le ministre de l’économie, Emmanuel Macron.« Je ferai une première série de propositions à la mi-décembre, puis un point au début de janvier, et il y aura un texte de loi présenté en janvier. »Cette loi doit permettre à chacun de « trouver sa place » dans la « transformation » numérique, a dit le ministre. Il a présenté un court document détaillant un certain nombre de problèmes qui devraient être abordés par le texte.« On n’a pas très bien réussi en France la bataille de la robotisation », a estimé M. Macron. Il s’agit donc de ne pas rater celle de la numérisation en cours qui présente « un potentiel immense pour la France en termes d’activité et d’emploi », a-t-il souligné.« Contrairement aux consommateurs, les entreprises françaises ne tirent pas pleinement parti des opportunités associées au numérique. »Numérique, emploi, santé, transports…Sans entrer dans le détail des mesures, le ministre a dévoilé les futurs chapitres qui seront présents dans le projet de loi :Transformation numériquePour le ministre, les acteurs économiques installés « doivent (…) tout faire pour s’engager pleinement dans la transformation numérique, afin de se moderniser, d’améliorer encore la qualité de leurs services et de maintenir ainsi à son plus haut niveau leur compétitivité ».Pour favoriser leur transformation et l’émergence des start-up, Bercy propose également d’adapter les structures de financement et de « moderniser les outils de régulation », « tout en préservant la plus grande sécurité juridique » :« Il faut ramener le capital qui est celui de nos épargnants vers le financement de l’économie réelle. (…) Il faut développer une forme de fonds de pension à la française, et adapter le cadre fiscal, et c’est cela aussi que je vais proposer dans les prochaines semaines. »La formation au cœur du projetCette nouvelle réforme devrait également se concentrer sur la formation. Elle devrait notamment permettre aux travailleurs dont les métiers pourraient disparaître de s’adapter aux métiers au numérique.Lever les barrières à l’entrée de certains métiersLes conseillers de M. Macron regrettent que « des dizaines, voire des centaines d’activités [soient] soumises à qualification obligatoire sans que l’on puisse comprendre pourquoi ». Pour Bercy, la qualification de certains métiers est un frein à l’emploi dans certains secteurs. Le quotidien économique Les Echos cite l’exemple du bâtiment, secteur dans lequel un niveau CAP est exigé, « y compris pour effectuer de simples travaux ou de petites réparations ».Le ministère de l’économie estime que « la France, qui se distingue par sa difficulté à créer des emplois peu qualifiés, peut profiter de cette dynamique en levant les barrières à l’accès à ces activités ». Un rapport rendu en 2013 par l’inspection générale des finances (IGF) proposait d’alléger, voire d’abolir, « les contraintes de qualification restreignant l’accès à des tâches artisanales ». Le rapport proposait de créer un statut « de professionnel de proximité » qui permettrait à des personnes sans bagage précis d’accomplir des « tâches élémentaires ».Les transports, la mobilité mais aussi la santé au programmeSelon Les Echos, cette réforme devrait également revenir sur les transports et la mobilité. Un volet santé devrait aussi être présent dans le projet de loi pour « faciliter la délivrance des brevets ou encore réduire les délais d’autorisation de mise sur le marché des médicaments ». Google Maps sera davantage accessible hors ligne • Mis à jour le Google Maps est très utile au quotidien… A condition d’avoir une bonne connexion. Que l’on soit coincé dans un parking souterrain, perdu en pleine campagne ou à l’étranger sans forfait adapté, l’application n’est d’aucune aide sans un débit suffisant. Pour remédier à ce problème, Google a annoncé mardi 10 novembre sur son blog qu’il étendait les fonctionnalités hors ligne de Maps.Il était déjà possible, depuis 2012, de télécharger les cartes de certaines zones pour les consulter sans connexion, mais Google va cette fois bien plus loin : l’utilisateur peut désormais effectuer des recherches dans les zones téléchargées et demander à l’application de calculer un itinéraire. Ainsi, plus besoin de connexion pour rechercher un bon restaurant ou se laisser guider vers sa destination.Android est servi, iOS attendraLes fonctionnalités les plus courantes de Google Maps marchent donc aussi hors ligne, à condition d’avoir été prévoyant en téléchargeant la carte voulue. Néanmoins, elles ne seront pas aussi performantes qu’en ligne : le calcul d’itinéraire ne peut par exemple pas prendre en compte les conditions de circulation en temps réel et s’appuiera sur une moyenne. Et si l’utilisateur recherche un commerce, il trouvera bien les coordonnées du lieu ainsi que la note des clients, mais pas de photos, trop lourdes à stocker.Google avait annoncé l’arrivée de ces nouveautés en mai. Elles seront déployées petit à petit dès ce mardi sur Android, le système d’exploitation mobile de Google, et « bientôt » sur iOS. Le calendrier du processus indépendantiste de la Catalogne • Mis à jour le Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Le Parlement catalan a voté lundi 9 novembre, une résolution qui marque « le début du processus de création de la République catalane » et entend rompre avec le Tribunal constitutionnel et les lois espagnoles.Depuis les deux brèves déclarations d’indépendance de la Catalogne en 1931 et 1934, jamais le défi indépendantiste n’avait été si loin. Arrivé en terre inconnue, il semble impossible de prédire jusqu’où il ira.Il est difficilement imaginable que les indépendantistes, qui ont obtenu la majorité absolue en sièges (72 sur 135) mais pas en voix (47,8 %) lors des élections régionales du 27 septembre, parviennent à suivre leur feuille de route vers la sécession sans que Madrid n’intervienne, d’une façon ou d’une autre, pour faire respecter la Constitution espagnole et défendre « l’unité indissoluble de la nation espagnole » que proclame l’article 2.Lire sur Les Décodeurs :Pourquoi la Catalogne veut-elle son indépendance ?Mais il est difficile d’imaginer que les tensions entre Madrid et Barcelone puissent s’éteindre d’elles-mêmes, alors que près de deux millions de Catalans ont voté pour des partis indépendantistes.Les discussions entre Madrid et Barcelone étant rompues depuis plus d’un an, on assiste à un dialogue de sourds. Les indépendantistes catalans attendent du gouvernement espagnol qu’il réagisse avec force afin d’obtenir la médiation de la communauté internationale.Pour sortir de cette impasse, la tenue, tôt ou tard, d’un véritable référendum d’indépendance semble inéluctable. Mais pour le moment, le calendrier espagnol prévoit d’autres échéances qui pourraient être décisives pour l’avenir du processus indépendantiste catalan.Mardi 10 novembre Artur Mas se soumet à un premier vote d’investiture pour former le gouvernement régional. Il a besoin de la majorité absolue des voix au parlement catalan. Il est très improbable qu’il l’obtienne, car la Candidature d’unité populaire (CUP), petit parti séparatiste d’extrême gauche anticapitaliste, lui reproche les affaires de corruption qui touche son parti et sa politique d’austérité.Mercredi 11 novembre Mariano Rajoy a convoqué un conseil des ministres extraordinaire qui doit déposer un recours auprès du Tribunal constitutionnel contre la résolution indépendantiste. Celle-ci devrait être suspendue dès le lendemain, jeudi 12 novembre. Mais il est peu probable que les indépendantistes respectent la suspension émanant de l’organe juridique qu’ils viennent de défier. En cas de rébellion, le Tribunal constitutionnel peut suspendre les élus de leurs fonctions. Mais s’ils n’admettent pas la sanction, Madrid serait bien en mal de la faire appliquer par la force. Envoyer la police arrêter des élus, même insoumis, est une image que le gouvernement cherchera à tout prix à éviter.Jeudi 12 novembre Artur Mas se soumet à un deuxième vote d’investiture. Cette fois, une majorité simple de vote en faveur lui suffit. Il ne lui manque que deux voix. S’il n’a pas obtenu l’investiture avant le 9 janvier, il devra convoquer de nouvelles élections.10 décembre Selon la résolution votée le 9 novembre, le parlement catalan s’engage à adopter « dans un délai maximal de trente jours » les lois qui lui permettent de se doter d’une Constitution, d’une sécurité sociale et d’un Trésor public propres. Madrid devrait bloquer de telles initiatives, mais la désobéissance est possible. En dernier recours, le gouvernement pourrait demander la suspension de l’autonomie catalane et prendre le contrôle des institutions régionales.20 décembre Élections législatives. La Catalogne sera au cœur de la campagne électorale. Pour le Parti populaire, associé au nationalisme espagnol, ou le parti Ciudadanos, de centre droit et antinationaliste, le défi indépendantiste est presque une aubaine. Leur discours est clair : ils se posent en défenseurs de l’unité de l’Espagne.Si une alliance PP-Ciudadanos est formée après les élections, comme le laissent augurer les sondages, la tension avec la Catalogne pourrait encore monter d’un cran.Pour le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), considéré plus conciliant avec les nationalistes, le débat catalan est incommodant. La position longtemps défendue par sa branche catalane, le Parti socialiste catalan (PSC), en faveur d’un référendum sur l’indépendance tout en défendant le maintien en Espagne, lui a été néfaste. Depuis, il l’a abandonnée et prône une réforme de la Constitution vers un modèle davantage fédéral. Le parti de la gauche anti-austérité Podemos est le plus embarrassé par ce thème de campagne. Il défend actuellement l’ancienne position du PSC : en faveur d’un référendum pour laisser les Catalans décider.Les partis indépendantistes catalans, Convergence démocratique de Catalogne (CDC, droite nationaliste), le parti d’Artur Mas, et la Gauche républicaine indépendantiste (ERC), ne se présenteront pas sous une liste commune pour ces élections, comme ils l’ont fait le 27 septembre, ce qui permettra de mesurer les forces de chacune.9 janvier Si à cette date, Artur Mas n’a pas obtenu l’investiture de la Chambre, il devra convoquer de nouvelles élections régionales. Le résultat qu’aura obtenu CDC aux législatives du 20 décembre pourrait alors changer la feuille de route du parti d’Artur Mas. Si, éclaboussé par les affaires de corruption, doublé sur sa gauche par ERC, abandonné par les nationalistes modérés, CDC subit une forte chute électorale, il n’est pas impossible qu’il abandonne la voie sécessionniste.Printemps 2017 Si les indépendantistes suivent leur feuille de route, ils devraient à cette date organiser un référendum sur la Constitution de la République catalane qu’ils auront rédigée. Il est peu probable que la tension dure jusque-là. Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Crise des migrants : la Slovénie limite à son tour l’accès à sa frontière avec la Croatie • Mis à jour le Une réaction en chaîne qui fragilise l’espace Schengen. Après la Hongrie, l’Autriche, la Croatie et plusieurs autres pays européens, la Slovénie décide à son tour de restreindre l’accès à ses frontières face à l’arrivée massive de migrants en Europe.Dans les prochains jours, la Slovénie installera à sa frontière avec la Croatie des « obstacles techniques » pour mieux contrôler le flux de migrants entrant dans le pays, a annoncé mardi 10 novembre le premier ministre, Miro Cerar :« Ces obstacles, y compris des clôtures si nécessaire, auront pour but de diriger les migrants vers les postes-frontières. »M. Cerar, dont le pays a vu transiter plus de 171 000 migrants depuis la mi-octobre, a justifié cette mesure par la perspective d’une nouvelle arrivée potentielle de 30 000 personnes dans les prochains jours. Or, l’Autriche, l’étape suivante sur la route des migrants, entend selon lui plafonner à « 6 000 » ses admissions quotidiennes. Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ? Nos lecteurs face au changement climatique : pas très optimistes mais volontaristes • Mis à jour le 2015, année de tous les records climatiques Les plus pauvres émettent 2 000 fois moins de gaz à effet de serre que les plus richesDerniers réglages ministériels à trois semaines de la COP21 Une carte pour recenser les violences civiles au BurundiLaure Belot • Devant les restes d'une barricade, le 21 juillet, à Bujumbura, la capitale burundaise.Crédits : CARL DE SOUZA / AFPLa carte en ligne 2015Burundi Crowdmap, qui tente, jour après jour, de visualiser les violences civiles au Burundi depuis avril 2015 est née… d’une initiative personnelle. En mars, l’Américaine Sandra M. (son identité a été modifiée) arrive à Bujumbura pour travailler dans une ONG. Cette jeune femme, qui est passée par l’Europe pour étudier la géopolitique, est d’emblée saisie par la tension urbaine de la capitale burundaise. « Le président en exercice, Pierre Nkurunziza, venait d’annoncer sa volonté de se représenter pour un troisième mandat, et les manifestations suivies d’arrestations se multipliaient dans la ville, se rappelle-t-elle. Les violences étaient relatées dans les médias locaux, mais il était difficile d’avoir une vision d’ensemble. »Sandra M. se souvient alors d’un MOOC (cours en ligne ouvert et massif) suivi sur le site américain Techchange.org, qui lui avait fait découvrir la plate-forme collaborative Ushahidi (« preuve », en swahili). « Je me suis rappelé qu’il n’était pas nécessaire de savoir coder pour mettre en ligne une version simplifiée de la carte, explique-t-elle. Je voulais créer un lieu où la population puisse témoigner et suivre la situation dans l’ensemble du pays. Je me suis lancée. »Le pouls d’une situation en quelques clicsSix mois plus tard, 2015Burundi Crowdmap affiche quotidiennement des actualités classées selon différents critères : « violences sexistes » « enlèvements » « tortures » ou encore « barricades », « manifestations pacifiques ». Ces informations, vérifiées ou non vérifiées, s’égrènent au fil des heures, permettant à tout internaute de prendre en quelques clics le pouls d’une situation nationale extrêmement critique : « Grenade lancée dans le quartier Mutakura », « Convoi funéraire tombe dans une embuscade de police », « ONG fouillée et employé arrêté à Ruyigi »… Le flux d’informations obtenues est tel qu’il a retenu l’attention discrète de différents acteurs internationaux. Depuis juillet, des Burundi Conflict Mapping Brief, rapports réguliers qui résument et analysent les données du site, sont envoyés à la demande. La carte numérique a même été une source d’inspiration pour une pétition en ligne, Stand with Burundi, à laquelle des bénévoles de l’Union africaine ont participé. Sandra M. reconnaît que ces retours extérieurs « donnent à l’initiative une autre dimension ». Pour autant, elle regrette que le projet initial ne soit qu’« à moitié » abouti. « Je n’ai pas réussi à mettre en place une participation réelle de la foule, dit-elle. Je n’ai eu ni les moyens humains, ni les ressources matérielles pour faire connaître le site auprès de la population. Dans un contexte si violent, il est de plus extrêmement compliqué d’inciter des personnes à témoigner en toute confiance. » De fait, la carte s’enrichit, non pas en recevant des rapports de citoyens, mais en allant chercher « des témoignages provenant de sources fiables telles que des journalistes connus s’exprimant sur Twitter ou sur Facebook ou encore des articles publiés sur Iwacu, le site d’information indépendant trilingue (français, kirundi et anglais) », précise la créatrice. Les violences civiles à Bujumbura depuis avril 2015.Crédits : DRLe Burundi au bord de la guerre civileRoumanie : Dacian Ciolos, un nouveau premier ministre très francophile • Mis à jour le Le président roumain, Klaus Iohannis, a désigné au poste de premier ministre, mardi 10 novembre, l’ancien commissaire européen à l’agriculture Dacian Ciolos, à la suite de la démission de Victor Ponta, après le drame de l’incendie d’une discothèque de Bucarest à la fin d’octobre. M. Iohannis a déclaré :« Nous avons besoin d’un premier ministre indépendant, ou technocrate comme on dit, d’une personne intègre, qui n’a pas été impliquée dans des scandales et qui a démontré être capable de gérer des situations compliquées. »Un mouvement citoyen s’est déclenché à la suite de cet incendie — dont le dernier bilan est désormais de 46 morts et 15 blessés grave — qui a mis en lumière des manquements à la réglementation et une vaste affaire de corruption des autorités locales.Ancien étudiant en FranceCommissaire à l’agriculture entre 2010 et 2014, M. Ciolos, 46 ans, est depuis juillet le conseiller pour la sécurité alimentaire de l’actuel président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Entre 2007 et 2008, il fut ministre de l’agriculture, sans étiquette, dans le gouvernement roumain de centre droit.Ingénieur horticole et agronomie de formation, M. Ciolos a fait une partie de ses études en France, à Rennes puis à Montpellier, où il a rencontré son épouse française. Il est également proche de l’eurodéputé français Michel Barnier (LR), ancien commissaire européen. Maladie, vieillesse, emploi… des prestations sociales en hausse • Mis à jour le Une progression sensiblement inférieure à celle des années précédentes. La direction des études du ministère des affaires sociales (Drees) a publié, mardi 10 novembre, des données provisoires concernant les prestations sociales, qui montrent qu’elles ont connu en France une hausse de 2,5 % par rapport à 2013.Ces prestations, qui totaliseraient 688,9 milliards d’euros en France en 2014, soit l’équivalent de 32,3 % du PIB, avaient effectivement connu des évolutions annuelles comprises entre + 3 % et + 3,3 % entre 2010 et 2013. Passage en revue des différentes aides. Lire : Les prestations sociales représentent le tiers du PIB français Réforme des retraites complémentaires : l’impact des propositions du Medef et de la CFDTEn France, il y a moins de naissances, mais les femmes font toujours autant de bébésNeuf graphiques qui relativisent la baisse du chômageRéforme des aides au logement : qui va être pénalisé ?Impôts et prestations : 80 % de perdants en 2014 Dopage dans l’athlétisme : le scandale qui touche la Russie expliqué en 4 points • Mis à jour le Ils incarnent désormais le dopage dans l’athlétisme mondial : la Russie, son gouvernement et ses athlètes ont été cloués au pilori par l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui a réclamé lundi leur suspension de toutes les compétitions d’athlétisme dans un rapport explosif.Qu’est-il reproché à la Russie ?Dans son rapport de 300 pages, l’AMA révèle un « haut niveau de collusion » entre les athlètes, les entraîneurs, les médecins, les officiels et les agences sportives pour fournir de façon systématique aux athlètes russes des produits dopants et atteindre le principal objectif de l’Etat : produire des vainqueurs.Elle décrit « une culture profondément enracinée de la tricherie ». « La décision d’un athlète de ne pas participer [à la tricherie généralisée] est susceptible de le priver d’entraîneurs de premier plan », insistent les auteurs, qui fustigent « une mentalité fondamentalement dévoyée, profondément inscrite chez tous les athlètes russes ».Lire :En Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortAthlétisme : la lutte antidopage dans le viseur de la justice La Fédération internationale d’athlétisme en pleine tourmente judiciaireDopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiserY’a-t-il d’autres sports et d’autres pays concernés ?Le scandale touchant l’athlétisme est-il amené à s’étendre ? « La Russie n’est pas le seul pays, ni l’athlétisme le seul sport, à faire face au problème du dopage organisé », écrit clairement l’AMA dans son rapport. Un autre pays semble particulièrement visé. « Il semble plutôt clair […] que le Kenya a un vrai problème. Et cela lui a pris beaucoup de temps pour le reconnaître », assure le Canadien Dick Pound, président de la Commission indépendante de l’AMA.Avant la fin de l’année, l’AMA pourrait d’ailleurs faire de nouvelles annonces puisque le mandat de la commission d’enquête a été élargi l’été dernier pour travailler sur ces dossiers. Quid alors des sports potentiellement touchés, en plus de l’athlétisme et du cyclisme avant lui ?Car si le rapport s’intéresse en particulier au demi-fond et au fond en athlétisme, la natation, le ski de fond et l’aviron sont aussi évoqués. Autant de disciplines où l’endurance est primordiale.La crédibilité de toutes les compétitions ayant eu lieu ces dernières années en Russie et contrôlées par le laboratoire de Moscou apparaît également largement entamée : outre les Jeux d’hiver de 2014 à Sotchi, les championnats du monde de natation de 2015, à Kazan, sont également dans le viseur. Allen Toussaint, illustre pianiste de La Nouvelle-Orléans, est mort • Mis à jour le Allen Toussaint était connu pour avoir introduit dans les années 1960 les harmonies de la pop music, la cadence du funk et l’énergie du rock’n’roll dans la musique jazz et R&B de la Louisiane. Le musicien est mort lundi 9 novembre à l’âge de 77 ans, a rapporté la chaîne de télévision de La Nouvelle-Orléans WWL, mardi.Il ya quelques jours, Allen Toussaint s’était encore produit au Teatro Lara, théâtre du centre de Madrid, où il résidait. Né le 14 janvier 1938 à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, Allen Toussaint était rarement venu en France. En 2007, lors d’un concert à Paris, il évoquait sur scène l’ouragan Katrina qui avait dévasté la Louisiane deux ans plus tôt. La Turquie s’offusque des critiques de l’UE à son égard • Mis à jour le Ecran noir pour deux télévisions d’opposition turques Mort d’Helmut Schmidt, ex-chancelier et artisan de l’amitié franco-allemande • Mis à jour le Daniel Vernet L’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, est mort le 10 novembre à l’âge de 96 ans, ont annoncé des médias allemands, en citant un de ses médecins et son entourage. Son état de santé s’était nettement dégradé au cours du week-end.La première fois que les Américains avaient vu à la télévision Helmut Schmidt renifler une poudre brune qu’il venait de déposer soigneusement sur le dos de sa main, ils avaient cru que le chancelier de la République fédérale d’Allemagne était un junkie. En fait, ce fumeur impénitent essayait, sur les conseils de son cardiologue, de substituer le tabac à priser à la cigarette. En vain. Jamais il n’a pu se séparer de ses cigarettes mentholées, qu’il consommait à la chaîne, quitte à braver l’interdiction de fumer dans les lieux publics. C’est d’ailleurs en partageant une première cigarette qu’il fit, au collège, en 1932, la connaissance d’Hannelore « Loki » Glaser, avec qui il restera marié pendant près de sept décennies, jusqu’à la mort de celle-ci en octobre 2010.De la dépendance au tabac, il avait fait un genre littéraire. Pendant plusieurs années, pour l’hebdomadaire Die Zeit, dont il était devenu un des éditeurs après avoir quitté le pouvoir, il répondit aux questions du rédacteur en chef Giovanni di Lorenzo, de quarante ans son cadet, « le temps d’une cigarette ». « De merveilleux petits entretiens, frivoles, subversifs, très divertissants et souvent d’une grande pertinence politique et historique », a jugé la Süddeutsche Zeitung, lors de la parution du recueil de ces dialogues, un livre arrivé immédiatement en tête des ventes.Lire les réactions :Hommages à Helmut Schmidt, dont « le courage politique a permis beaucoup de chose »Ami avec Valéry Giscard d’Estaing Son passage à la chancellerie avait été relativement bref, huit ans contre quatorze pour Adenauer, ou seize pour Helmut Kohl ; son nom n’était lié à aucune réalisation spectaculaire, comme l’Ostpolitik, la politique de normalisation avec les pays communistes, pour Willy Brandt, ou la réunification de l’Allemagne, pour Helmut Kohl. Pourtant, il était devenu le « vieux sage » de la République, dont les avis étaient toujours attendus avec intérêt, que ce soit sur la montée de la Chine, les interventions extérieures de la Bundeswehr qu’il désapprouvait – que sont allés chercher les Occidentaux en Afghanistan, se plaisait-il à répéter, un pays auquel ils ne comprennent rien ? –, ou la monnaie européenne qu’il avait anticipée sous la forme du système monétaire européen avec son ami Valéry Giscard d'Estaing.Tout apparemment séparait l’aristocrate sorti de Polytechnique et de l’ENA et le social-démocrate issu d’une famille modeste qui, ministre, continuait d’habiter une sorte de HLM dans le centre de Bonn. Mais chacun était fasciné par l’intelligence de l’autre. C’est à Giscard d'Estaing qu’Helmut Schmidt fera la confidence de ses origines juives, par son grand-père paternel, avant que la famille ne soit « aryanisée » pour échapper aux persécutions.La collaboration entre les deux hommes, commencée au début des années 1970 quand ils étaient tous les deux les grands argentiers de leur pays, s’est poursuivie au sommet à partir du printemps 1974 alors que l’un accédait à la présidence de la République française, tandis que l’autre devenait chancelier fédéral. Après de Gaulle et Adenauer, avant Mitterrand et Kohl, Giscard d'Estaing et Schmidt ont formé ce qu’on a coutume d’appeler un de ces « couples franco-allemands » indispensables à l’Europe. Helmut Schmidt était convaincu que l’Allemagne pouvait avoir des idées mais qu’à cause de son histoire tragique, elle devait laisser la France les présenter. Une jeunesse marquée par la guerreIl était né le 23 décembre 1918 à Hambourg. Après le baccalauréat, il se destine à une carrière d’architecte, mais la guerre en décide autrement. Engagé dans la défense anti-aérienne, il finira lieutenant, sans avoir jamais appartenu au parti nazi. Après la défaite, il est brièvement interné dans un camp britannique où il croise la route d’un socialiste chrétien qui le convertit à la social-démocratie. Il choisit les études d’économie. Son diplôme en poche, il travaille dans l’administration de la ville-Etat de Hambourg sous les ordres de Karl Schiller. Une décennie plus tard, il lui succédera comme ministre fédéral des finances.Il se lance dans la politique. Elu au parlement local, il devient en 1961 membre du Sénat (gouvernement) du Land de Hambourg, responsable des affaires intérieures. A ce titre, il organise la lutte contre les grandes inondations de 1962. Son sens de l’initiative et du commandement lui vaut une grande popularité qui dépasse les limites de la ville. Il y gagne un surnom : « der Macher », celui qui agit, par opposition à l’idéologue ou au rêveur. « Celui qui a des visions doit aller chez le docteur », avait-il coutume de dire.Un nouveau surnom apparaît : « Schmidt-Schnauze », « Schmidt-la-grande-gueule », à cause d’un art oratoire dont ses adversaires font les fraisLors de la première grande coalition entre les Partis chrétien-démocrate (CDU) et social-démocrate (SPD), il est chargé de maintenir la discipline en tant que président du groupe parlementaire SPD au Bundestag. Un nouveau surnom apparaît : « Schmidt-Schnauze », « Schmidt-la-grande-gueule », à cause d’un art oratoire dont ses adversaires font les frais. A l’arrivée au pouvoir de la coalition social-libérale (SPD-FDP), il est nommé ministre de la défense. Il devient vite un expert des affaires militaires et de l’équilibre de la terreur. Dix ans plus tard, il sera à l’origine du déploiement des euromissiles américains pour faire face aux SS20 que les Soviétiques ont pointés sur l’Europe occidentale.Victime de la crise des euromissiles Après la reconduction triomphale du gouvernement SPD-FDP en 1972, il est ministre des finances. Participe-t-il à la conjuration ourdie par le vieil Herbert Wehner, le Père Joseph de la social-démocratie allemande, qui ne supporte plus les états d’âme, les hésitations politiques et les conquêtes féminines du chancelier Willy Brandt ? Toujours est-il qu’à la démission de ce dernier en mai 1974, l’accession d’Helmut Schmidt à la chancellerie apparaît naturelle. Il affronte deux crises et un défi : la flambée des prix du pétrole, les manifestations pacifistes contre les euromissiles et la vague terroriste de la Fraction armée rouge.Il maîtrise la première en écornant quelque peu l’orthodoxie allemande – « mieux vaut 5 % d’inflation que 5 % de chômage », disait-il en référence aux deux épouvantails de la démocratie allemande d’après-guerre. Les prises d’otages et les assassinats de personnalités par la bande à Baader lui posent des cas de conscience, mais il choisit la fermeté. En revanche, il ne résistera pas aux divisions de son parti dans la crise des euromissiles. En 1982, les libéraux abandonnent l’alliance avec le SPD et se tournent vers les chrétiens-démocrates d’Helmut Kohl. Helmut Schmidt est amer d’être remplacé par ce gros provincial qu’il méprise alors, au point d’avoir toujours refusé de débattre publiquement avec lui. Les années passant, les relations entre les deux hommes se sont apaisées.Avec l’âge aussi, Schmidt-la-grande-gueule avait perdu de son arrogance. La surdité l’empêchait de s’adonner à la musique qui avait toujours été son refuge contre les vicissitudes de la vie politique. Mais quand sa signature apparaissait à la « une » de Die Zeit, les ventes augmentaient ipso facto. Et quand il participait aux conférences de rédaction de l’hebdomadaire, les jeunes journalistes se pressaient pour profiter de ses analyses qui n’avaient rien perdu de leur acuité. Daniel Vernet Athlétisme : « La Russie a voulu recréer un sport aussi compétitif qu’à l’époque de l’URSS » • Mis à jour le Yann Bouchez Dopage dans l’athlétisme : le scandale qui touche la Russie expliqué en 4 pointsDopage dans l’athlétisme : la Russie se pose en victime et tente de dédramatiserY a-t-il des différences avec l’époque soviétique ?Avec la chute du Mur s’est produit un éclatement du bloc soviétique au niveau économique. L’argent a cessé de rentrer à flots dans le sport. Des sportifs et des entraîneurs sont partis dans tous les coins de la planète. Il y a donc eu, selon moi, une baisse du dopage plus ou moins organisé au plus haut niveau en Russie. Mais il apparaît que dans la logique de la prédominance de l’ancienne URSS, on a voulu recréer un sport de haut niveau qui soit aussi compétitif qu’avant. Des structures qui étaient un peu en stand-by se sont recréées.Dans leurs témoignages à l’AMA, certains athlètes russes expliquent qu’ils pouvaient être exclus de la sélection s’ils ne se dopaient pas.Refuser de se doper, c’est refuser d’être plus performant. On envoie aux Jeux olympiques seulement ceux qui veulent être les plus performants. Un athlète, autour des années 1970 – je préfère rester vague – m’a dit qu’un haut responsable de la Fédération française d’athlétisme (FFA) lui a fait comprendre que s’il ne se dopait pas, il ne serait pas sélectionné pour les Jeux. La personne de la FFA lui avait dit : « Si tu ne fais pas ce qu’il faut [c’est-à-dire se doper], tu ne seras pas pris pour les prochains Jeux. » Pour moi, cette pression n’est pas quelque chose de surprenant, c’est ce qui ressort de mes travaux à travers les entretiens des sportifs de haut niveau.L’incitation au dopage ne se limite donc pas à la Russie… Yann Bouchez Journaliste au service Sport Les émissions de CO2 « cachées » des Français • Mis à jour le Pierre Le Hir Tout comprendre aux négociations climatiquesBilan hexagonal sous-estimé d’un tiersMais le tableau est moins flatteur si l’on calcule l’empreinte carbone de la France. Celle-ci prend en compte l’ensemble des émissions induites par la consommation intérieure de biens et de services, qu’ils soient produits sur le sol français ou importés. Les importations couvrent de multiples domaines : énergie (électricité et carburants), matières premières (minerais, alimentation animale et humaine…), produits semi-finis (matériaux de construction, pièces détachées…) et produits finis (voitures, équipements professionnels et ménagers, habillement…). En revanche, les émissions attachées aux exportations sont exclues de cet ensemble. L’empreinte carbone de la France, donc, a atteint en 2012 le total de 671 millions de tonnes équivalent CO2, soit une moyenne de 10,6 tonnes par habitant. Elle a même légèrement progressé par rapport à 1990 (659 millions de tonnes). Ce sont ainsi 211 millions de tonnes équivalent CO2 qui sont gommées du bilan hexagonal complet.Le Commissariat général au développement durable souligne que les « émissions cachées » dues aux importations « représentent désormais la moitié de l’empreinte carbone de la consommation de la France ». Cette part invisible, mais bien réelle dans l’atmosphère, a « augmenté de 54 % entre 1990 et 2012 ».Le ministère de l’écologie n’ignore pas cette distorsion des chiffres. La loi de transition énergétique, promulguée le 17 août, prévoit que la stratégie bas carbone de la France, en cours de finalisation, « veille à ne pas substituer à l’effort national d’atténuation une augmentation du contenu carbone des importations ». L’étude donne aussi la répartition de l’empreinte carbone des Français. Plus des deux tiers sont imputables au logement (27 %), aux transports (25 %) et à l’alimentation (19 %). Dernier enseignement : pour contenir le réchauffement planétaire à 2°C à l’horizon 2100, il faudrait limiter l’empreinte carbone moyenne de chaque Terrien à « environ 2 tonnes équivalent CO2 par an d’ici à 2050 ». La moyenne mondiale est aujourd’hui voisine de 7 tonnes par habitant. Avec ses 10,6 tonnes par personne, la France est encore loin du compte.Lire : La France est-elle vraiment exemplaire en matière d’écologie ? Pierre Le Hir Journaliste au Monde Un ex-soldat britannique arrêté, 43 ans après le « Bloody Sunday » • Mis à jour le Un ex-soldat britannique a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur le « Bloody Sunday », en 1972, annonce la police d’Irlande du Nord (PSNI), mardi 9 novembre. L’homme est aujourd’hui âgé de 66 ans. Une centaine de militaires britanniques ont été entendus par la police depuis qu’une enquête sur le massacre du « Bloody Sunday » a été ouverte, en 2012, après la publication du rapport Saville, mais il s’agit de la première interpellation de l’un d’entre eux.« Nous sommes au courant qu’un ancien soldat a été arrêté par les services de police d’Irlande du Nord en lien avec l’enquête sur les événements du « Bloody Sunday », a réagi le ministère de la défense britannique.Le dimanche 30 janvier 1972, à Derry — pour les catholiques, Londonderry pour les protestants —, la deuxième ville d’Ulster, une manifestation pacifique organisée par l’Association pour les droits civiques des catholiques (Northern Ireland Civil Rights Association, Nicra) afin de protester contre des mesures d’internement arbitraire avait tourné au massacre.Des parachutistes britanniques avaient ouvert le feu sur les manifestants, arguant que des nationalistes de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) les menaçaient. Treize hommes, dont sept avaient moins de 17 ans, avaient été tués. Un quatorzième, grièvement blessé, avait succombé à ses blessures. Cet épisode dramatique, le « dimanche sanglant » a attiré l’attention internationale sur la question irlandaise.Ce qui s’est passé « n’était ni justifié ni justifiable »En juin 2010, le rapport Saville, du nom du président de la commission qui enquête depuis douze ans, a rendu justice aux hommes de « Derry ». Aucun d’eux, établit-il, « ne représentait une menace de mort ni ne risquait de provoquer des blessures graves ». Aucun n’était armé et rien ne justifie qu’ils aient été abattus.Ni celui qui « rampait afin de s’éloigner des soldats », ni cet autre qui « gisait par terre mortellement blessé ». Le premier ministre, David Cameron, a déclaré devant la Chambre des communes que ce qui s’était passé ce jour-là « n’était ni justifié ni justifiable. C’était mal. »En 2011, le gouvernement britannique s’était engagé dans une lettre à verser des dommages aux familles des victimes. « Nous reconnaissons la souffrance de ces familles depuis près de quarante ans, ainsi que le fait que les membres des forces armées ont mal agi », avait alors dit le ministère de la défense britannique. « Fallout », le jeu vidéo où l’apocalypse est de plus en plus sage • Mis à jour le William Audureau On a testé… « Fallout 4 », plongée vertigineuse dans l’Amérique post-apocalyptique« Star Wars », « Crash Bandicoot »… Ces jeux vidéo annulés à la suite d’un rachatMonde ouvert et explosions nucléaires : entretien avec le créateur de « Fallout 4 »On a testé… « Fallout 4 », plongée vertigineuse dans l’Amérique post-apocalyptique« Fallout 4 » , « Sword Coast Legend »... Le retour en grâce du jeu de rôle occidental « à l’ancienne » William Audureau Journaliste au Monde Deuxième nuit de heurts entre migrants et police à Calais • Mis à jour le > Officiellement ouvert au printemps pour libérer le centre-ville de ses migrants et les regrouper, la "jungle" a pris l'aspect d'un immense bidonville, structurée par une économie de survie. Les magasins affichent souvent l'origine du propriétaire. Le journaliste égyptien Hossam Bahgat libéré • Mis à jour le L’arrestation du journaliste Hossam Bahgat, « un coup porté à la liberté d’expression » en EgypteTravail « courageux et sans relâche »En 2002, M. Bahgat a fondé l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), devenue la plus importante association de défense des droits de l’homme en Egypte. En 2011, il a reçu, pour son travail « courageux et sans relâche » en matière de droits humains, le prix Alison Des Forges, de l’ONG Human Rights Watch (HRW).En 2014, Hossam Bahgat a commencé à écrire pour le journal électronique indépendant égyptien Mada Masr. Il y a publié une série d’enquêtes, notamment sur la politique antiterroriste, qui révèle que les généraux du CSFA ont libéré des figures djihadistes, ou la corruption. Sa dernière enquête, publiée en octobre, revient sur la condamnation, devant un tribunal militaire à la fin d’août, de 26 officiers accusés d’avoir conspiré avec les Frères musulmans pour « renverser le régime ». Cet article pourrait être à l’origine des poursuites qui ont été engagées contre M. Bahgat par la justice militaire.Depuis l’été 2013, l’Egypte a renforcé son arsenal antiterroriste, étendant notamment la juridiction des tribunaux militaires pour les atteintes aux intérêts nationaux – une catégorie jugée floue par les experts. Cet été, une nouvelle loi a été décrétée qui prévoit notamment une amende très lourde pour les journalistes et les médias, y compris étrangers, qui rapportent des informations contredisant les communiqués et bilans officiels en cas d’attentats ou d’attaques. Les militants des droits de l’homme relèvent par ailleurs de nombreuses violations commises par les forces de sécurité, à l’instar de disparitions forcées ou de tortures et mauvais traitements en détention et dans les commissariats. Le nouveau prêt à taux zéro « comble un vide », selon les professionnels Jérôme Porier Le gouvernement étend le prêt à taux zéro pour relancer l’accès à la propriétéLe gouvernement étend le prêt à taux zéro pour relancer l’accès à la propriétéDes mesures « électoralistes »Dans le neuf, ce prêt sans intérêt pourra représenter 40 % du montant de l’emprunt contracté pour financer l’acquisition, contre 18 à 26 % actuellement. Un choix fort qui s’explique par la volonté du gouvernement de relancer le secteur de la construction. Il en espère la création d’au moins 50 000 emplois pour un coût évalué à 2 milliards d’euros sur cinq ans à compter de 2017, contre 700 millions d’euros pour le PTZ actuel. Ces mesures seront intégrées par amendement dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2016.Laurent Vimont, président de Century 21, est beaucoup plus réservé sur l’efficacité des mesures annoncées, qu’il qualifie d’« électoralistes ». « C’est positif pour la croissance et l’emploi, mais cela ne va pas régler le vrai problème, qui est la pénurie de logements. Dans un marché tendu, le risque est de faire monter artificiellement les prix. » Jérôme Porier Journaliste au Monde Nouveau coup de pression de la Russie contre Twitter • Mis à jour le Les autorités russes ont demandé à Twitter de stocker les données personnelles de ses utilisateurs russes sur le territoire national. C’est ce qu’a confirmé, mardi 10 novembre, Alexandre Jarov, responsable de l’agence russe de contrôle des médias Roskomnadzor, cité par le Financial Times.Moscou exige en fait que le réseau social américain se mette en conformité avec une loi entrée en vigueur en septembre. Celle-ci oblige les réseaux sociaux, les services de messagerie et les moteurs de recherche à stocker les données personnelles de leurs utilisateurs de nationalité russe sur un serveur en Russie, dont l’emplacement devra être transmis aux autorités. S’ils ne s’y soumettent pas, l’agence se réserve le droit de bloquer l’accès à ces services.En juillet, cette autorité avait pourtant affirmé que la loi ne s’appliquerait pas à Twitter, celui-ci n’étant pas considéré comme collectant les données personnelles de ses utilisateurs. « Il y a quelques mois, Twitter a changé ses conditions d’utilisation (…) et collecte désormais, selon nous, des données personnelles », a expliqué Alexandre Jarov, alors que le réseau social n’a pas changé profondément ses règles de conservation des données ces derniers mois.MenacesLes réseaux sociaux et Moscou se livrent depuis longtemps à un bras de fer sur la question des données des internautes. Avant l’entrée en vigueur de cette loi, le Roskomnadzor avait déjà menacé Twitter, Facebook et Google de blocage. Il s’agissait cette fois de se plier à une autre loi, mise en œuvre en août, consistant à lever l’anonymat des blogueurs disposant de plus de trois mille lecteurs. L’agence leur reprochait de ne pas avoir fourni les informations nécessaires aux autorités pour identifier les propriétaires de blogs, mais aussi de comptes sur les réseaux sociaux disposant d’une audience de cette taille.Twitter avait noté en février une forte augmentation des demandes d’information sur ses utilisateurs de la part des autorités russes sur la deuxième moitié de 2014, passant de zéro à une centaine. Le réseau social a affirmé qu’il n’avait pas donné suite à ces demandes. Lire : Les « mèmes », un pan de la culture Web menacé en Russie Entretien« Il faut empêcher toute jonction entre Boko Haram et l’Etat islamique en Libye »Propos recueillis par Joan Tilouine (Dakar, envoyé spécial) Des soldats nigérians lors d'une cérémonie organisée pour la libération de détenus blanchis de toute appartenance à Boko Haram, à Maiduguri, le 6 juillet.Crédits : STRINGER / AFPCommissaire pour la paix et la sécurité de l’Union africaine (UA), l’Algérien Smaïl Chergui a assisté lundi 9 et mardi 10 novembre au Forum pour la sécurité et la paix en Afrique. Selon lui, le développement de l’architecture sécuritaire africaine est encourageant malgré le manque de moyens pour affronter les menaces posées par le terrorisme.Quelle est aujourd’hui la priorité de l’UA en matière de lutte contre le terrorisme ? Nous tentons d’harmoniser les différentes actions des organisations régionales et de la communauté internationale. L’UA centralise de plus en plus de choses. A mon sens, Boko Haram constitue aujourd’hui la menace la plus sérieuse. Il faut assécher ses sources de financement et nous mobiliser pour empêcher toute jonction entre Boko Haram et l’Etat islamique en Libye. Nous concentrons nos efforts sur la Force mixte multinationale (Nigeria, Cameroun, Tchad, Niger et Bénin. Je viens d’ailleurs de faire affréter des nouveaux équipements de transmission pour faciliter la coordination entre les contingents.Mon autre priorité c’est la prévention des conflits. Nous avons démarré un processus d’identification des fragilités dans les pays avec des indicateurs permettant d’évaluer un risque de glissement vers un conflit. Nous travaillons sur le renforcement de système d’alerte précoce et il est aujourd’hui crucial de créer les mécanismes permettant d’anticiper et prévenir les conflits.La participation des forces étrangères, et notamment françaises, à la lutte contre le terrorisme sur le continent ne contredit-elle pas le concept de « sécurité de l’Afrique par les Africains » ?Je rentre d’Afrique du Sud où s’est tenu l’exercice Amani Africa II qui a réuni 6 000 soldats africains. Les cinq brigades régionales de la Caric [Capacité africaine de réponse immédiate aux crises] sont prêtes. Il existe désormais une force africaine opérationnelle en attente et des brigades régionales qui peuvent intervenir sous quinze jours.La sécurité de l’Afrique par les Africains, c’est possible à condition de trouver des nouvelles solutions de financement. Ce qui est actuellement débattu par les chefs d’Etat. Là encore, je suis optimiste. Il n’y a qu’à voir la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui est parvenue à dégager 600 millions de dollars grâce à la mise en place de taxes sur les échanges commerciaux. Soit le double du budget de l’UA.A la tribune du Forum de Dakar, le ministre des affaires étrangères tchadien, Moussa Faki Mahamat, a exprimé le besoin d’un engagement régional et continental renforcé, de même que le déblocage de financements internationaux…Certains Etats africains qui combattent le terrorisme de Boko Haram se sentent effectivement peu aidés par la communauté internationale. Surtout dans un contexte économique marqué par la chute du cours du pétrole. Nous travaillons en ce moment à l’organisation d’une conférence des donateurs et à la création de nouvelles forces africaines sur le modèle de la Force mixte multinationale.Quel bilan tirez-vous des opérations de l’UA en Somalie ? En Somalie, la Mission de l’UA (Amisom) est donne de vrais résultats. Les forces déployées reprennent des régions entières et les ports qui permettaient aux Chabab de s’approvisionner mais aussi de générer des recettes. Elles s’adaptent à l’évolution permanente de ces combattants islamistes qui ont récemment fait évoluer leur mode opératoire en privilégiant l’usage de véhicules bourrés d’explosifs. Nos soldats sont plus mobiles. Mais nous devons encore améliorer notre processus de récoltes et de traitements de renseignements, notamment dans les grandes villes.L’UA n’a pas pris position sur le référendum constitutionnel organisé au Congo le 25 octobre, permettant à Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat. Pourtant, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance interdit les changements constitutionnels à des fins personnelles.Certes, mais nous observons de près la situation au Congo et les réactions du peuple congolais. Quand il y a une volonté de changer la Constitution sans dialogue ni consensus, cela peut être source de crise et de déstabilisation régionale. Le Burundi illustre cette corrélation.Comment analysez-vous les récents propos de responsables burundais qui font craindre à certains diplomates un risque de « génocide » ? La situation sécuritaire nous interpelle, de même que ces propos du pouvoir qui rappellent les prémices d’une crise tragique survenue au Rwanda il y a 20 ans. Pour nous, à l’UA, c’est clair : plus jamais ça. Nous aurions voulu qu’un dialogue ait lieu. Nous avons tenté de l’organiser, en vain. Le pouvoir burundais considère, à tort, qu’avoir nommé un opposant à la vice-présidence de l’Assemblée nationale suffit à apaiser les tensions. Or, nous pensons qu’un dialogue inclusif est plus que jamais nécessaire. Mais pour le moment, les conditions ne sont pas réunies et la situation se dégrade dangereusement.Dans ce contexte sécuritaire marqué par un regain de tensions, êtes-vous favorable à la tenue d’élection présidentielle en Centrafrique d’ici la fin de l’année comme le souhaite la communauté internationale ? Je pense qu’une autorité élue apportera d’avantage que la transition actuelle et permettra des réformes urgentes telles que le renforcement du secteur de sécurité. Au regard de la situation, on peut dire que les conditions ne sont pas totalement réunies. Toutefois, il faut noter des avancées considérables : près de 80 % des électeurs ont été recensés dans le cadre de la liste électorale, et des efforts sont actuellement menés par l’UA et ses partenaires pour élargir ce recensement aux camps de réfugiés. Je reste néanmoins ferme sur l’exclusion du processus électoral des responsables de la transition et de ceux qui sont à l’origine de cette crise, à savoir l’ancien président François Bozizé et son successeur, Michel Djotodia.Ligue 1 : l’entraîneur de Lille, Hervé Renard, prend la porte • Mis à jour le L’aventure aura été de courte durée pour Hervé Renard au Lille olympique sporting club (LOSC). Dans un communiqué, mercredi 11 novembre, le club lillois a annoncé avoir mis fin « de manière amiable à sa collaboration » avec M. Renard, six mois seulement après son arrivée.Pour justifier sa décision, les dirigeants invoquent notamment le mauvais classement de l’équipe :« Après 13 journées de Ligue 1, le LOSC pointe à la seizième place du classement ; une position périlleuse et assurément pas à la hauteur des objectifs du club. Une position qui n’apparaît par ailleurs pas en phase avec les capacités et le potentiel de l’effectif professionnel qui, au-delà des résultats bruts, n’a pas trouvé avec Hervé Renard son équilibre et sa dynamique. »Premier entraîneur de L1 limogéC’est le premier entraîneur de Ligue 1 à être limogé cette saison. Patrick Collot, qui était un de ses adjoints, devient l’entraîneur par intérim. Après un match nul concédé ce week-end à domicile contre Bastia (1-1), Hervé Renard avait reconnu, inquiet : « Les mêmes problèmes reviennent et je n’ai pas encore trouvé la solution. »Hervé Renard est le premier entraîneur à avoir remporté la Coupe d’Afrique des Nations avec deux équipes différentes, la Zambie en 2012 et la Côte d’Ivoire, en février 2015. Les avions civils pourraient être localisables en temps réel sur toute la terre en 2017 • Mis à jour le U2 s’installe à Paris, entre épure et mégalomanie • Mis à jour le Sylvain Siclier Après les amateurs de sports, à l’occasion d’un tournoi de tennis, du 31 octobre au 8 novembre, c’était au tour de ceux du rock de découvrir l’AccorHotels Arena, ancien Palais omnisports de Paris-Bercy, rénové, intérieur et extérieur, après vingt mois de travaux. Et pour l’inauguration rock, c’est donc avec le groupe irlandais U2. Quatre concerts, les 10, 11, 14 et 15 novembre. Tous complets.Membres du groupe formé à Dublin en 1976, héros locaux devenus stars internationales, le chanteur Bono, le guitariste et chanteur The Edge, le bassiste Adam Clayton et le batteur Larry Mullen Jr. sont en tournée depuis le 14 mai (Vancouver, Canada), et jusqu’au 28 novembre (Dublin). La première depuis 2005 (lors d’une partie du Vertigo Tour) dans des salles couvertes de grande capacité, que le nom générique d’« arena » identifie dans bien des cas. Avec un concept, The Innocence + Experience Tour, passage justement de l’état d’innocence à celui d’expérience, chronologie du parcours du groupe et évocation des grands problèmes du monde. Un dispositif scénique étonnantPour cela, les équipes techniques embauchées par U2 ont conçu un dispositif scénique assez étonnant. A une extrémité des salles, la grande scène, dépouillée, les instruments, quelques dispositifs d’amplification. A l’autre, reliée par un podium traversant, une scène plus petite, circulaire. Classique. Mais c’est dans les airs que viendront les surprises visuelles et spectaculaires. Il faut se représenter, dans l’axe du podium, une sorte d’immense cage en longueur. En fait, un double écran avec une passerelle centrale qui peut monter et descendre. Tout en haut, le dispositif de répartition du son.Mardi 10 novembre, le groupe commence le show à l’ancienne. Juste quatre musiciens sur la grande scène – Bono est arrivé par la petite scène, tandis que la chanson People Have The Power par Patti Smith est diffusée – qui jouent, sans effets de lumières. Du rock, direct. The Miracle (of Joey Ramone), tiré du nouvel album Songs of Innocence (octobre 2014, Island Records-Barclay/Universal Music), hommage au groupe punk, Vertigo et I Will Follow. L’un des titres du premier album du groupe en 1980, Boy. Une excellente entrée en matière, dans l’énergie, l’intime, même dans le contexte d’une grande salle. Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Que veut dire la mention « AAA » dans les jeux vidéo ? • Mis à jour le William Audureau Non, cet article ne parlera pas d’andouillettes. Pourtant l’industrie du jeu vidéo emploie si souvent l’expression « AAA » qu’il en faudrait peu pour y lire une référence à l’Association amicale des amateurs d’andouillette authentique (AAAAA)…Assassin’s Creed Syndicate, Call of Duty : Black Ops 3, Fallout 4 ou encore Halo 5 : Guardians : ce mois de novembre voit déferler des « vagues incessantes de triple A », constatait il y a quelques jours le site JeuxVideo.com. D’après le site d’actualité financière TradingSat, l’éditeur français Ubisoft prévoit « 5 triple A pour l’année fiscale 2015/2016 ». Un jeu AAA, ou triple A, est manifestement une superproduction qui coûte cher en production, cher en marketing, et doit rapporter très gros. Mais sa définition semble avoir évolué avec le temps.Une expression à la popularité tardiveUne recherche sur Google Trends, qui permet de calculer les volumes de recherche sur une expression donnée, montre, après un premier pic en 2007, année de la sortie d’Assassin’s Creed, une hausse constante de la récurrence du terme dans les années 2010. Dans les coulisses d’Ubisoft, « l’Airbus du jeu vidéo »Qui possède les géants du jeu vidéo ? William Audureau Journaliste au Monde Les maisons à 1 euro peuvent-elles relancer les quartiers déshérités ? • Mis à jour le Perrine Mouterde Lorsque Anna Francis et son compagnon visitent leur maison pour la première fois, elle est en piteux état. Il n’y a ni cloison, ni chauffage ni électricité. Dehors, les rues sont désertes. La majorité des bâtisses de briques rouges qui se serrent les unes contre les autres sont murées. Ce quartier de Portland à Stoke-on-Trent, ville britannique des Midlands, a mauvaise réputation : prostitution, plants de cannabis et trafics y prospèrent.Mais pour ce couple d’artistes, devenir propriétaire de cette petite maison délabrée est un moment « important », qui leur donne le sentiment de devenir « une vraie famille ». « Nous louions une maison vétuste et humide, expliquent-ils. Comme nous attendions un enfant, nous voulions un environnement plus sain et plus stable. » Surtout, ce logement ne leur a coûté que 1 livre sterling (1,40 euro). Ou plutôt, ils se sont engagés, avec cette livre symbolique, à rembourser sur dix ans un prêt de 30 000 livres (42 000 euros) à un taux d’intérêt avantageux. Pas à une banque, mais à la mairie. Avec cette somme, la municipalité va prendre en charge les travaux de réhabilitation. A Londres, les prix de l’immobilier crèvent toujours les plafondsEn France, Roubaix (Nord) va emboîter le pas de ses homologues britanniques. Fin septembre, Milouda Ala, adjointe en charge du logement dans la ville la plus pauvre de France, s’est envolée pour le Royaume-Uni. Une visite qui a achevé de la convaincre de l’intérêt de ces programmes. « Si Liverpool a pu le faire à l’échelle de quartiers entiers, nous pouvons le faire pour quelques maisons », assure-t-elle. Une phase test concernant une dizaine de bâtisses vacantes de Roubaix, actuellement propriétés de la communauté urbaine, doit démarrer d’ici mi-2016.A la différence de Stoke-on-Trent, à Roubaix, ce seront les nouveaux propriétaires qui prendront eux-mêmes en charge la réhabilitation des maisons, dont il ne reste souvent que les murs et le toit. Des travaux dont le coût est estimé par la mairie entre 40 000 et 70 000 euros. #container_14472414963{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14472414963{ height:500px; } #container_14472414963 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14472414963 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14472414963 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14472414963 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }A Roubaix, moins de propriétaires, plus de logements vacantsSource : Insee (chiffres de 2012) //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14472414963", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "column", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Pourcentage de logements vacants","Part de ménages propriétaires de leur résidence principale","Taux de chômage des 15-64 ans"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Roubaix", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 11.2 ], [ "", 36.2 ], [ "", 30.8 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }, { "name": "France métropolitaine", "color": "#FFc832", "data": [ [ "", 7.5 ], [ "", 57.8 ], [ "", 12.7 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); Une livre envoyée du BrésilLe choix de Roubaix a été calqué sur celui de Liverpool. Dans cette ville du nord-ouest de l’Angleterre, seuls 7 des 22 candidats sélectionnés ont emménagé dans leur maison à une livre, plus de deux ans après le début du projet pilote. Jayalal Madde, un chauffeur de taxi, est le premier à avoir posé ses cartons rue Granby, après avoir réalisé près de 45 000 euros de travaux. D’autres sont sur le point de s’installer dans les quartiers de Kensington et Picton. « Il nous a fallu plus de temps que prévu pour mettre en place ce programme mais c’est un succès, juge Anthony Mousdale, responsable de l’opération à la mairie de Liverpool. Aucun participant n’a échoué à mener à bien les travaux et nous avons maintenant un modèle satisfaisant. » Une deuxième phase a même été lancée : environ 120 maisons de Picton vont, à leur tour, être vendues pour une livre sterling.Pour ce nouvel appel à candidatures, Liverpool a reçu 2 500 réponses. A Stoke, 650 candidats s’étaient manifestés. « On nous a écrit d’Inde, d’Australie… Quelqu’un nous a même envoyé une livre du Brésil, se souvient Neil Watson. Mais seules trois personnes correspondaient aux critères d’éligibilité. » Pour être éligible, il faut avoir un emploi ; vivre, travailler ou avoir de la famille à Stoke (en France ce critère, considéré comme discriminatoire, ne sera pas retenu) ; occuper la maison au moins cinq ans. « Nous ne voulions pas offrir un logement à ceux qui ont accès au marché privé mais permettre à des familles à faibles revenus d’accéder à la propriété », précise Neil Watson.La préoccupation est la même à Roubaix. « Nous avons 5 000 demandes de logement social par an dont 40 % seulement sont satisfaites, explique Milouda Ala. L’objectif est de faire sortir par le haut des candidats à ce dispositif, tout en changeant l’image des quartiers. » Autour de la rue du Pile, les maisons ouvrières sont plus hautes que leurs homologues liverpuldiennes. Pas de quartiers fantômes ici, mais des façades murées qui défigurent les rues, stigmates du déclin industriel de la région. Dans le quartier de Granby par exemple, la mairie de Liverpool est propriétaire de près de 150 maisons. « Les habitants ont commencé à partir dans les années 1990, se souvient Nagi Kassam derrière la caisse de l’épicerie familiale. Le quartier était vraiment dur. Chaque année, nous espérions que la municipalité allait faire quelque chose pour ces maisons vides. Vingt ans plus tard, rien n’avait changé. » Pendant toutes ces années, une quarantaine d’habitants continue à vivre dans ces rues désertes. « C’était lugubre. Le seul point positif, c’est que je pouvais mettre la musique à fond sans embêter personne », raconte Hazel Tilley, venue faire couper ses cheveux teints en bleu dans l’une des seules boutiques du quartier. « Je déteste aller chez le coiffeur mais il faut soutenir les commerces locaux : ils ont pris des risques en ouvrant ce salon ici plutôt que dans le centre-ville ». A côté, un restaurant a également ouvert ses portes.Car à force de lutter pour préserver le quartier de Granby, les résidents ont obtenu le soutien de la municipalité. Différents partenaires sont mobilisés pour rénover les 150 maisons devant lesquelles s’affairent des ouvriers. Cinq d’entre elles sont des maisons à une livre. « On avait proposé ce type de projet il y a vingt ans, regrette Hazel Tilley. La municipalité ne s’est intéressée à nous que lorsqu’on a commencé à attirer l’attention des médias par notre mobilisation. Elle s’est dit que les maisons à une livre seraient une bonne opération de communication. » « Un acte désespéré »Au-delà du coup médiatique, les municipalités ont surtout été contraintes d’imaginer des solutions alternatives. « Ces maisons à une livre ressemblent à un acte désespéré des autorités locales, constate Rowland Atkinson. Elles ont très peu de moyens pour agir pour ces quartiers et sur l’économie locale. Mais est-ce que cela suffira à résoudre les problèmes plus systémiques d’emploi et de développement ? » « Les maisons à une livre ne sont pas en elles-mêmes un véhicule du renouvellement urbain, acquiesce Anthony Mousdale. Il faut qu’elles accompagnent d’autres projets. »A Roubaix, les quartiers des maisons à 1 euro bénéficieront aussi du programme national de renouvellement urbain. « Il faut concentrer toutes les forces et les dispositifs au même endroit pour que ça marche, insiste Milouda Ala. Il n’y a pas que l’habitat mais aussi tout ce qui va autour : les locaux associatifs, les espaces pour les jeunes… »La municipalité de Stoke avait fait de l’engagement à s’investir dans la vie du quartier l’un des critères de sélection. « Vivre à Portland demande une implication beaucoup plus forte que lorsque l’on vit ailleurs, assure David Swan, un ingénieur de 28 ans. Il y a des réunions de résidents, nous réfléchissons à ce que nous pourrions faire de l’ancien pub… » Les 31 nouveaux propriétaires ont emménagé à quelques semaines d’intervalle, à l’été 2014. Des professeurs, un architecte, des religieuses, un collecteur des impôts… Une habitante a lancé un chœur, Anna Francis un club de jardinage. « Nos jardinières ont été vandalisées mais cela arrive de moins en moins souvent. La situation s’améliore mais il faudra encore du temps pour transformer le quartier. » Le trafic de drogues est moins visible. Des caméras de surveillance et des grillages ont été installés pour lutter contre les dépôts d’ordures dans les allées. Les incivilités sont davantage signalées. Surtout, des propriétaires dont la bâtisse était vacante ont entamé des travaux. Aux enchères, une maison du quartier s’est vendue 43 000 livres. Un record. Le début d’un cycle vertueux ?« 4 000 maisons à 1 euro »« Ce type de projet ne peut fonctionner qu’à petite échelle car le modèle économique n’est pas viable pour les municipalités », nuance toutefois Neil Watson. La mairie de Liverpool ne possède plus que 650 maisons vacantes. Pour les milliers d’autres, des solutions différentes devront être imaginées. A Roubaix, Milouda Ala voit beaucoup plus grand. « Si on pouvait vendre 4 000 maisons à 1 euro, je serais contente ! Je veux que cela devienne un projet porté par la métropole ou la région. » Et pourquoi pas au niveau national ? Des villages de Normandie et de Bretagne ont aussi proposé des terrains à 1 euro le mètre carré pour lutter contre la désertification. Une version rurale des maisons à 1 euro. En France, le nombre de logements vacants – 2,64 millions selon l’Insee – explose. « Il n’y a pas de pénurie d’habitat en France, confirme Didier Cornuel, professeur d’économie immobilière à l’université Lille-I. Détruire pour reconstruire a un coût faramineux. Alors faire le choix de vendre et de rénover n’est pas absurde. »A la mairie de Roubaix, le flot de demandes d’information sur ces maisons à 1 euro ne tarit pas. Et la mise en œuvre de ce projet pionnier ne sera pas scrutée qu’au plan local : d’autres villes en observeront les résultats avec attention.Les critères de Liverpool pour attribuer les logements à 1 livreCritères d’éligibilité :Vivre ou travailler à Liverpool.Ne pas être propriétaire d’un logement.Avoir un emploi.Eléments favorisant la sélection :Avoir un emploi depuis deux ans et gagner entre 20 000 et 30 000 livres par an (28 200 et 42 000 euros).Ne pas être endetté.Avoir des enfants à charge.Avoir des économies pour réaliser les travaux.Engagements des candidats : Vivre dans la maison pendant au moins cinq ans.Ne pas sous-louer le bien.Réhabiliter la maison pour qu’elle soit conforme aux normes de décence (si les travaux ne sont pas jugés satisfaisants, les candidats ne deviennent pas propriétaires du lieu – la vente n’est effective qu’à l’issue de la réhabilitation – et perdent les sommes investies).Respecter un calendrier pour la réalisation de ces travaux. Perrine Mouterde Journaliste au Monde AnalyseRDC : un dialogue national pour quoi faire ? • Le président congolais Joseph Kabila lors de la cérémonie d'investiture de son homologue tanzanien, John Magufuli, à Dar Es Salaam, le 5 novembre.Crédits : Daniel Hayduk / AFPL’initiative est attendue, son lancement serait imminent. Selon des sources diplomatiques, le président congolais Joseph Kabila souhaiterait organiser d’ici la fin novembre des discussions nationales sur les prochains scrutins en République démocratique du Congo. Une manœuvre dénoncée par une partie de l’opposition qui accuse le chef de l’Etat de vouloir s’accrocher au pouvoir après 2016, au terme de son deuxième mandat.Les rencontres tourneraient autour de trois points essentiels : le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui a expiré et est en cours de révision, le financement des scrutins et, enfin, la sécurité du processus électoral, alors que des poches entières de l’est du pays demeurent sous la coupe des groupes armés.RDC : le président de la commission électorale démissionneFait notable, le chef de l’Etat n’exclut pas une médiation internationale, un préalable posé par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, 82 ans. « Il lâche du lest de manière à débarrasser ses détracteurs de prétextes » pour bouder les pourparlers, estime le député Patrick Muyaya, du Parti lumumbiste unifié (PALU), allié à la majorité.Hostilité de Katumbi et d’une partie de l’oppositionMais, si l’UDPS se montre dans de bonnes dispositions, les autres grandes formations de l’opposition, le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’Union pour la nation congolaise (UNC), ne semblent pas prêtes à transiger. Toutes deux refusent catégoriquement de participer au dialogue, n’y voyant qu’un moyen détourné de retarder la course à la magistrature suprême, prévue en novembre 2016.Probable candidat à la présidentielle, Moïse Katumbi, qui dirigeait jusqu’à septembre la très riche ex-province du Katanga (Sud-Est), jugeait mardi sur Twitter un tel dialogue « pas opportun ». L’ancien gouverneur, homme d’affaires et influent patron du club de football Tout Puissant Mazembé, plaide pour une « réunion tripartite CENI, opposition, majorité sur le calendrier électoral » – une requête portée également par le MLC et l’UNC.RDC : Moïse Katumbi entretient le flou sur sa candidature à la présidentielle en 2016Ce rejet, Patrick Muyaya ne se l’explique pas. « Le dialogue offrira une tribune aux uns et aux autres pour s’exprimer. Ceux qui soupçonnent Kabila de vouloir glisser (retarder la présidentielle), ce sera l’occasion d’avoir une clarté sur son agenda. » A la tête du pays depuis 2001, le chef de l’Etat entretient en effet le mystère sur son avenir, alimentant les spéculations.Un troisième mandat pour Kabila ?A l’issue du dialogue, les observateurs s’attendent à un remaniement du gouvernement en faveur de l’opposition, comme ce fut le cas après que les « concertations nationales » organisées par Joseph Kabila, fin 2013. A l’époque, il s’agissait de ressouder le pays, très divisé après la présidentielle et les législatives contestées de 2011.Cela suffira-t-il à apaiser les esprits ? « Pour la majorité des Congolais, Joseph Kabila peut organiser autant de dialogues et de forums qu’il veut, distribuer des postes, changer de gouvernement, pourvu que l’élection présidentielle ait lieu sans lui et dans l’échéance constitutionnelle », au risque de « provoquer un soulèvement populaire », prévient un analyste congolais. Après les manifestations violentes contre la réforme de la loi électoral à Kinshasa, le 22 janvier.Crédits : PAPY MULONGO / AFPRDC : après la contestation, le pouvoir est accusé de vouloir bâillonner l’oppositionMalgré les réserves, les détracteurs et les « jusqu’au-boutistes », Tryphon Kin-Kiey, ministre en charge des relations avec le Parlement, se veut confiant : l’affluence sera forte au dialogue. « Nous sommes depuis belle lurette dans le glissement (…) mais c’est un mot tabou pour certains qui ont besoin de tenir une posture politiquement correcte ». L’influente Eglise catholique devrait, quant à elle, prêcher une nouvelle fois pour le respect de la Constitution.Retrait, fusion de listes, maintien : pour comprendre le dilemme du PS aux régionales • Mis à jour le Samuel Laurent Les élections régionales approchent, et elles s’annoncent comme une nouvelle défaite pour la majorité socialiste. Actuellement à la tête de 20 des 22 régions métropolitaines, le Parti socialiste et ses alliés radicaux ne cachent plus le fait qu’ils s’attendent à en perdre une bonne partie à l’issue du scrutin des 6 et 13 décembre.Mais au-delà de la défaite, c’est un dilemme plus complexe que doit trancher le PS : que faire face au Front National ?Lire sur Les Décodeurs :Votre région va-t-elle changer de couleur politique ?Régionales 2015 : ce que disent les sondages dans votre région à un mois du premier tourElections régionales 2015 : comprendre les règles du voteRégionales : le ton monte entre la gauche et la droite Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. L’étiquetage par l’UE des produits fabriqués dans les colonies provoque la fureur d’Israël • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) L’ambassadeur de l’UE en Israël, Lars Faaborg-Andersen, a été convoqué pour une remontrance officielle. Le ministre de la défense, Moshe Yaalon, estime que l’étiquetage « récompense le terrorisme ». Sa collègue en charge de la justice, Ayelet Shaked, le considère comme étant « anti-israélien et antijuif ». Lors d’une visite en Grande-Bretagne, le 10 septembre, M. Nétanyahou avait adopté une rhétorique similaire. « Nous avons la mémoire historique de ce qui s’est passé lorsque l’Europe a étiqueté les produits juifs », avait-il déclaré, peu après un vote massif du Parlement européen en faveur de l’étiquetage.La décision de la Commission est tout sauf une surprise pour Israël. Le sujet était à l’étude depuis plusieurs années, mais il avait été mis de côté à la demande des Etats-Unis, entre août 2013 et avril 2014, lorsque le secrétaire d’Etat John Kerry avait tenté une nouvelle médiation entre Israéliens et Palestiniens. Le dossier est revenu dans l’actualité à la demande de 16 des 28 ministres des affaires étrangères de l’UE, qui ont adressé en avril une lettre officielle en ce sens à Federica Mogherini, la haute-représentante pour la politique étrangère.Abraham Bell, professeur de droit à l’université de Bar-Ilan, estime que l’étiquetage prôné par la Commission est « malhonnête et illégal ». Il souligne notamment que :« Cette information obligatoire n’est pas imposée à d’autres territoires considérés par l’UE comme occupés. Je pense notamment au Sahara occidental, occupé par le Maroc. Du poisson en est exporté vers l’Europe. A plusieurs reprises, la Commission européenne a dit qu’il n’y avait rien d’obligatoire à étiqueter les produits provenant de là. »Selon Abraham Bell, Israël pourrait se tourner vers l’Organisation mondiale du commerce (OMC), « même si la procédure peut prendre du temps », pour contester la décision européenne.Une étiquette « Made in Europe »David Simha, président de la Chambre de commerce et d’industrie israélo-palestinienne, regrette également la décision de l’UE, qu’il considère comme une « perte de temps ». Il souligne, comme tous les spécialistes, que l’impact sur l’économie israélienne sera très limité. Selon la Commission, les produits concernés représentent « moins de 1 % » du total des échanges commerciaux entre l’UE et Israël, qui s’élèvent à 30 milliards d’euros en 2014 (dont 13 milliards exportés vers l’UE). Pour David Simha :« Cela aura par contre des conséquences pour l’économie palestinienne et les milliers de Palestiniens qui travaillent dans les usines et les exploitations des colonies. S’il n’y a plus de commandes, ils devront être licenciés. »Pour sa part, l’ancien ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Michael Oren, devenu député sur la liste du parti Kulanu (centre droit), a proposé l’instauration d’une étiquette « Made in Europe », pour que les consommateurs n’achètent pas de produits provenant de pays « encourageant l’antisémitisme ». Pendant ce temps, la Knesset a adopté en première lecture un texte controversé, proposé par le Foyer juif (extrême droite), interdisant l’entrée sur le territoire national à toute personne promouvant le boycottage d’Israël. On est encore loin de son adoption définitive, mais cette proposition illustre le caractère épidermique des réactions, au sein de la majorité de la classe politique, à toute contestation extérieure de l’occupation israélienne. Seul le Meretz (gauche) a approuvé l’étiquetage décidé par l’UE. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Une panne informatique à l’aéroport d’Orly liée à... Windows 3.1 • Mis à jour le Morgane Tual Lire : Le FBI s’inquiète du possible piratage d’un avion Morgane Tual Journaliste au Monde Le conflit social perdure chez Lufthansa, 1 000 vols annulés • Mis à jour le La grève chez Lufthansa se poursuit pour la cinquième journée, mercredi 11 novembre. Le conflit social qui oppose la direction aux hôtesses et stewards tourne à la guerre de tranchées judiciaire.Les raisons de la grèveLes syndicats se battent contre la restructuration du groupe, qui, comme d’autres compagnies européennes bien établies, cherche à réduire drastiquement ses coûts pour contrer la menace des compagnies à bas coûts comme Ryanair et EasyJet, et endiguer la poussée des concurrents du Golfe comme Etihad. Le patron de la Lufthansa, Carsten Spohr, veut relancer le groupe en renforçant Eurowings, la filiale low-cost. Elle doit reprendre la plupart des liaisons allemandes et européennes de Lufthansa.Le personnel de cabine de Lufthansa menace de faire grève du 6 au 13 novembreLe syndicat allemand des personnels de cabine UFO, en conflit avec la direction du groupe aérien Lufthansa, a annoncé lundi 2 novembre des grèves du 6 au 13 novembre si un accord n’était pas trouvé avec la direction d’ici à jeudi.A la recherche de solutions pour réduire ses coûts, Lufthansa a ouvert des négociations avec les représentants des diverses catégories de personnel. Un conflit avec les pilotes sur leurs salaires et sur leurs conditions de travail s’est traduit par plus d’une dizaine de mouvements sociaux au cours des dix-huit derniers mois. Les grèves ont coûté à la Lufthansa 130 millions d’euros en bénéfices perdus depuis le début de l’année.Combien de personnes sont touchées ?Lufthansa a dû annuler au moins 1 000 vols mercredi, laissant près de 100 000 passagers sur le carreau dans les aéroports de Munich, Francfort et Düsseldorf, les trois seuls d’Allemagne où la compagnie stationne ses personnels de cabine.Depuis le début de leur grève, le mouvement social a provoqué l’annulation de 2 800 vols et perturbé les voyages de plus de 330 000 passagers. Le mouvement ne touche que la compagnie Lufthansa, pas les autres du groupe (Germanwings-Eurowings, Swiss, Austrian).Lufthansa n’est pas encore en mesure de chiffrer le coût de la grève. Mais le conflit avec ses pilotes, qui a provoqué l’annulation de 12 800 vols sur dix-huit mois depuis 2014, lui a déjà coûté plus de 350 millions d’euros. L’entreprise mène de front le conflit salarial avec ses 5 400 pilotes d’un côté, et celui avec ses 19 000 hôtesses et stewards de l’autre.Quelle ampleur dans le temps ?Cette grève, prévue pour durer jusqu’à vendredi, deviendrait la plus longue jamais subie par la compagnie, si elle arrive à son terme. Un scénario qui devient de plus en plus probable, à mesure que la tension monte chez le numéro un européen du transport aérien. UFO, le syndicat des personnels navigants qui se bat sur les salaires et le régime de préretraite et retraite, envisage même d’étendre la grève au-delà de vendredi.Un arbitrage judiciaireA Darmstadt, un tribunal a autorisé la grève dans les aéroports de Francfort – plus gros hub de Lufthansa – et Munich jusqu’à vendredi, une décision examinée par la compagnie.Un autre tribunal, à Düsseldorf, a interdit la grève des personnels navigants de l’aéroport de la ville, en estimant que le syndicat UFO n’avait pas formulé de demandes assez précises avant d’entrer en grève. Mais la décision ne valait que pour la journée de mardi, et est intervenue trop tard pour être respectée. Il doit désormais se prononcer sur la légalité de la grève jusqu’à vendredi, et sa décision est toujours attendue.La direction répète être prête à reprendre les négociations « à tout moment », malgré le refus de sa dernière offre, qu’elle a dénoncé comme un comportement « totalement incompréhensible » : elle prévoyait une prime exceptionnelle de 3 000 euros, l’acceptation des demandes d’UFO sur les préretraites, mais aussi la réduction du nombre de vols. Quel drone filme les meilleures vidéos ?Nous avons testé quatre drones conçus spécifiquement pour filmer. Des appareils efficaces, mais qui ne sont pas à la portée de tous les utilisateurs. • Mis à jour le Nicolas SixAujourd’hui, des drones conçus spécifiquement pour filmer sont capables de monter à plus de 100 m d’altitude et de se déplacer à près de 50 km/h. Ils se transforment en caméras volantes, sur lesquelles il est possible de choisir n’importe quel cadrage, et les images, très stables grâce à leurs bras motorisés, s’affichent en direct sur notre smartphone. Nous avons testé quatre d’entre eux : le Bebop, le poids plume du fabricant français Parrot (450 euros), ses deux principaux concurrents, les drones chinois de Xiro et DJI, deux fois plus chers. Par curiosité, nous y avons rajouté le drone haut de gamme de l’américain 3DR (1 300 euros).Deux vainqueurs Le net vainqueur de nos tests est le DJI Phantom Standard grâce à son excellent rapport qualité-prix. Il est plus fiable que ses concurrents et ses images sont remarquables. Face à lui, les drones de Xiro et 3DR peinent à justifier leur écart tarifaire. S’il fallait trouver une alternative au DJI, ce serait plutôt le Parrot, au prix de base plus accessible et parce qu’il est le seul à pouvoir voler correctement à l’intérieur d’une maison. Dommage qu’il soit moins performant et moins fiable que ses concurrents.Voici un résumé du comparatif en images :Avant d’investir, sachez que ces drones ne sont pas des jouets. Leur pilotage n’est pas évident dès le premier essai, et le risque de les détruire dès le premier décollage, voire de se blesser, existe. Signalons aussi que ces drones souffrent tous de problèmes de fiabilité (connexion entre la télécommande et le drone, précision du pilote automatique…).Pour en savoir plus, explorez les rubriques du test : PilotageFiabilité et sécuritéQualité des imagesStabilité des imagesPilote automatiqueVol en intérieurSimplicitéBudgetPilotage Même s’il faut être prudent lorsqu’on débute le pilotage de ces drones, pas besoin non plus d’avoir un don naturel. Tous embarquent un GPS : ils connaissent leur position à trois mètres près. Si on lâche les commandes, ils s’arrêtent et restent en place. Par vent modéré, ils luttent automatiquement pour tenir leur position. Leur pilotage demande un peu d’adresse mais reste précis et prévisible. Comme leur taille est imposante, ils sont aussi très stables. Il faut tout de même gérer leur cap, leur orientation et leur altitude à l’aide de deux joysticks à 360°.Le DJI est plus vif que ses concurrents : il monte en altitude à toute vitesse et change de direction immédiatement. En contrepartie, il se révèle difficile à piloter dans les petits espaces. A l’opposé, le 3DR vole avec une grande douceur. Ses commandes sont très progressives et il est très stable. Le Xiro se situe à mi-chemin entre les deux. Quant au Parrot, il manque à la fois de précision et de vivacité et est un peu moins facile à piloter.Retour au menu du test Fiabilité et sécurité Les drones peuvent être dangereux pour vous, pour votre entourage, et… pour eux-mêmes. Seul le DJI nous a vraiment convaincus. Sa radiocommande est la plus sûre – nous n’avons pas subi la moindre déconnexion. En revanche, nous avons perdu le contrôle du Xiro derrière une lisière d’arbres à 40 mètres de hauteur – une longue minute d’angoisse. Il a finalement retrouvé son point de départ tout seul. La connexion au Parrot s’est perdue plus d’une fois. La conclusion est simple : gardez le Parrot à moins de 30 mètres de vous et ne le faites jamais voler derrière un obstacle ou au-dessus de l’eau.La fonction de guidage est intéressante : pressez un bouton, ces quatre drones rentrent à leur position GPS de départ. Le Xiro manque hélas de précision : il se pose jusqu’à huit mètres du point de départ. Le DJI et le 3DR sont plus précis. Ils se posent rarement à plus de deux mètres de la cible. Quant au Parrot, son GPS n’est pas fiable : il peut se poser à quinze mètres du point de départ.En vol statique, le problème est identique. Lorsqu’on lâche les commandes du 3DR, il a une fâcheuse tendance à prendre plusieurs mètres d’altitude. Quand au Xiro, il dérive de deux mètres en vingt secondes. Ne parlons pas du Parrot, qui s’éloigne facilement de 5 mètres. Seul le DJI tient sa position à un mètre près – on peut le quitter des yeux quelques secondes sans danger.A l’atterrissage, sur les terrains légèrement inclinés qu’on rencontre en campagne, le DJI n’a jamais posé le moindre problème. Le 3DR s’est retourné plusieurs fois : ses hélices cafouillent plusieurs secondes après l’atterrissage. Bilan : quelques frayeurs et trois hélices cassées. Quant au Xiro, son train d’atterrissage est trop étroit. En se posant, il a versé plusieurs fois sur le côté, sans conséquence fâcheuse. Mais ce train d’atterrissage a un autre défaut, il est repliable : en cas de chute, il protège mal la fragile caméra du Xiro.Retour au menu du testQualité des images Le DJI se distingue par ses couleurs plus naturelles, plus flatteuses, plus constantes que celles du 3DR, pourtant équipé d’une GoPro Hero4 Silver. En contrepartie, les images du 3DR ont un meilleur potentiel pour les experts du montage. Ses images ont plus de dynamique : on rattrape plus facilement les plans trop lumineux. Mais le DJI repasse en tête avec ses réglages vidéo très riches, qui sont accessibles en vol (balance des blancs, accentuation, iso, correction d’exposition, vitesse d’obturation). Les experts en technique photo pourront réaliser des plans encore plus beaux. Le Xiro propose des réglages vidéo identiques en vol. Mais au final, ses images sont moins belles que celles du DJI. Leur netteté est artificielle et agressive, leurs couleurs sont parfois un peu froides. Quant au Parrot, il se traîne loin derrière ses concurrents. Ses vidéos manquent cruellement de détails. Les parties lumineuses de l’image sont souvent brûlées. Le 3DR est le seul capable de filmer au ralenti en Full HD, grâce à sa GoPro embarquée. C’est un atout surtout si vous comptez filmer du sport.Retour au menu du test Stabilité des images Il y a dix ans, de telles images auraient nécessité un hélicoptère ou une grue immense. Les drones de Xiro, 3DR et DJI emploient le même système de stabilisation sophistiqué. Leur caméra est fixée sur un bras robotisé animé par trois moteurs. Ce bras compense les mouvements du drone sur 3 axes afin que la caméra reste parfaitement parallèle au sol. L’image est stable, à condition de voler avec douceur. Nous n’avons pas noté de différence de stabilisation entre le Xiro, le 3DR et le DJI. Mais le Parrot, lui, emploie un système de stabilisation nettement moins sophistiqué. Il filme une image très large, puis il retaille cette image intelligemment, pour compenser les mouvements brusques du drone. Le résultat est moins propre : les mouvements de caméra sont un peu secs même si les images demeurent agréables à regarder.Retour au menu du test Pilote automatique Grande nouveauté : ces drones peuvent piloter à votre place. Xiro, DJI et 3DR ont inauguré leurs pilotes automatiques cet été, à quelques semaines d’intervalle. Cela fonctionne plus ou moins bien, comme ces images le montrent :360° : On définit un point central : le drone se met à tourner autour en filmant le centre du cercle. DJI et 3DR vont plus loin : on peut régler la largeur du cercle et la vitesse du drone. Cette fonction n’est pas disponible chez Parrot.Selfie : On place le drone face à soi, en vol stationnaire, puis on presse un bouton : le drone s’envole et révèle le paysage autour de soi. Cette fonctionnalité n’est disponible que sur le 3DR.Suivez-moi : Placez le drone face à vous et pressez un bouton : il vous suit à la trace. Vous pouvez filmer votre promenade depuis le ciel. Les sportifs seront déçus : le drone réagit lentement. Si vous changez de direction brutalement, vous sortez de l’image pendant sept ou huit secondes (cinq secondes pour le Xiro, un peu plus rapide). Cette fonction est disponible chez 3DR, Xiro et DJI.Parcours préprogrammé : C’est le plus utile des pilotes automatiques, et il existe depuis des années. On fait un premier vol de reconnaissance, pendant lequel on mémorise plusieurs points de passage. On revient au point de départ, puis on clique sur un bouton : le vol démarre en pilote automatique. Il est beaucoup plus fluide, comme si un pilote expert avait pris les commandes. Les images sont plus belles. Disponible chez DJI, Xiro et Parrot (via une mise à jour logicielle à 10 euros). A noter, cette fonction marche mieux sur le drone de DJI.Pour éviter les accidents, le pilote automatique doit être utilisé avec prudence, sur terrain plat et dégagé. Les drones ne voient ni les obstacles (branchages ou lignes électriques) ni les dénivelés (buttes ou terrains en pente).Retour au menu du test Vol en intérieur Conseil crucial : résistez à la tentation de faire voler votre drone en intérieur. Dans une maison, les drones ne captent pas le GPS. Ils sont incapables de conserver leur position et dérivent rapidement vers les murs. Seul le Parrot est équipé pour le vol en intérieur, grâce à un sonar, pour maintenir son altitude, et une caméra orientée vers le bas pour prendre des points de repère au sol. Résultat : il ne dérive pas, à condition que le sol soit texturé. Sur une moquette unie, sa caméra est incapable de prendre des points de repère. Nous avons réussi à faire voler le Parrot dans une pièce de 15 m² assez facilement. Mis en confiance, nous avons fait voler le Xiro et le 3DR. Résultat : deux crashs en moins de dix secondes. Seul un excellent pilote peut les maîtriser en intérieur. Notons au passage que DJI propose une variante du Phantom 3 capable de voler en intérieur : le Phantom 3 Advanced. Il embarque les mêmes capteurs que le Parrot.Retour au menu du test Simplicité Au premier abord, le drone de DJI paraît plus compliqué que ses concurrents. Mais ses menus et sa télécommande sont bien pensés. Les drones de 3DR et Xiro sont plus simples, grâce notamment à une application plus dépouillée. Mais paradoxalement leurs fonctions avancées sont assez difficiles à dénicher et parfois complexes à maîtriser. En cas de problème, contrairement au DJI, ils ne décrivent pas la nature de leurs soucis. Tous ces drones nécessitent des mises à jour logicielles assez complexes à opérer. Quant au Parrot, il est aussi compliqué que le DJI.Retour au menu du test BudgetL’achat n’est en réalité que la première dépense : il va vous falloir remettre la main à la poche fréquemment. Les hélices s’abîment vite : il faut les remplacer. Comptez 12 euros les quatre, sauf chez 3DR où le prix est multiplié par trois. L’autonomie des drones est frustrante : on est tenté d’acheter une ou deux batteries de rechange. Les batteries du Xiro et du DJI tiennent une vingtaine de minutes. Elles coûtent respectivement 125 euros et 150 euros. Chez 3DR, la batterie est encore plus chère : 175 euros pour une autonomie de 15 minutes seulement. Chez Parrot, comptez 50 euros l’unité pour cinq bonnes minutes de vol.Retour au menu du test Voir notre visuel interactif : Bienvenue chez les dronistes }); Nicolas Six Journaliste au Monde Rugby : démission du sélectionneur anglais après le fiasco du Mondial • Mis à jour le Le sélectionneur du XV de la Rose, Stuart Lancaster, a démissionné de ses fonctions « par consentement mutuel », a annoncé, mercredi 11 novembre, la Fédération anglaise de rugby (RFU).Le départ de Lancaster, nommé il y a trois ans et demi, et qui était sous contrat jusqu’en 2019, était attendu après le fiasco de son équipe au Mondial en septembre-octobre, les Anglais ayant été éliminés devant leur public dès la phase de poules.Lire la revue de presse :« Le rugby anglais est mort »Ce qu’il faut retenir de la huitième Coupe du monde de rugby Double attentat-suicide dans un fief du Hezbollah au sud de Beyrouth • Mis à jour le Deux attentats-suicides ont été commis simultanément, jeudi 12 novembre en fin d’après-midi, dans un fief du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. Ils auraient fait au moins 37 morts, selon une source au ministère de l’intérieur libanais. La Croix-Rouge évoque également au moins 105 blessés.Selon la police, deux hommes à pied ont fait détoner leurs ceintures explosives devant un centre commercial du quartier de Bourj El-Barajneh. La chaîne Al-Manar du mouvement chiite libanais affirme que les deux explosions ont été entendues à sept minutes d’intervalle.#URGENT - 2 explosions dans la banlieue sud de #Beyrouth - Fief du Hezbollah visé #Liban https://t.co/MiKMJKwtLi https://t.co/SgUSXhYwtL— F24videos (@FRANCE 24 Vidéos)Au Liban, le Hezbollah veille aux intérêts de Damas Dopage dans l’athlétisme : Gabriel Dollé, le Français au cœur du scandale • Mis à jour le Yann Bouchez Dopage dans l’athlétisme : tout comprendre au scandale qui touche la RussieSilence, on dopeComment s’expliquent ces longs délais ? Le Dr Dollé a-t-il caché des cas de dopage ? C’est peut-être pour l’interroger sur ces troublantes questions que la commission d’éthique de l’IAAF avait souhaité l’entendre à la fin de l’année 2014. Le contenu de cette audition n’a pour l’instant pas filtré. Dans une courte interview à L’Equipe, le 13 décembre 2014, le Dr Dollé ne souhaitait même pas confirmer ou infirmer son audition devant la commission. « Tout cela relève de la confidentialité », avait-il argué, assurant au passage : « Notre intégrité ne peut pas être mise en doute. » Gabriel Dollé n’a pas répondu aux sollicitations du Monde et ne s’est pas exprimé depuis.Vendredi 6 novembre, l’IAAF a annoncé qu’elle avait engagé des procédures disciplinaires à l’encontre de quatre personnes. Le Dr Dollé en fait partie, aux côtés de M. Balakhnichev, d’un entraîneur russe et d’un des fils de Lamine Diack, l’ex-président de l’IAAF. Yann Bouchez Journaliste au service Sport RDC : le Tout Puissant Mazembe, plus qu’un club de foot ? • Des supporteurs du TP Mazembe à Lubumbashi, le 6 novembre.Crédits : JUNIOR D.KANNAH / AFPIl leur avait promis « sept jours de fête » en cas de victoire. Et si les supporteurs du Tout Puissant Mazembe n’ont pas suivi à la lettre la volonté de Moïse Katumbi, le président du club, le triomphe des « Corbeaux » en Ligue des champions de la Confédération africaine du football (CAF) a animé la ville de Lubumbashi comme rarement. La joie était à la hauteur du succès arraché sur le terrain du stade Mazembe. Une finale retour remportée 2 buts à 0 face à l’USM Alger, champion d’Algérie en titre, déjà battu à domicile par les joueurs congolais la semaine précédente, 2 buts à 1.Ce résultat, le club le doit à Patrice Carteron, arrivé à Lubumbashi en 2013 à l’issue de la Coupe d’Afrique des nations en Afrique du Sud, où il avait atteint la troisième place à la tête du Mali. En moins de trois ans, l’ancien coach de Dijon a ramené le TP Mazembe au sommet du football africain en s’appuyant sur des joueurs qui avaient fait la force de l’équipe en 2009 et 2010, comme Robert Kidiaba, gardien de but devenu célèbre pour ses manifestations de joie d’après-match, mais aussi de jeunes talents, recrutés aux quatre coins du continent, comme l’Ivoirien Roger Assalé ou le Tanzanien Mbwana Samatta. La victoire est une aubaine pour le président du club, Moïse Katumbi, qui, à l’issue de la finale retour, n’a pas caché sa joie : « Quand j’ai pris le club, il n’avait plus disputé de Ligue des champions depuis dix-huit ans. Aujourd’hui, on remporte la cinquième. Et les supporteurs en quittant le stade m’ont dit “vous avez eu une vision” », s’est félicité l’homme d’affaires katangais. Une sortie qui n’a pas étonné Thierry Michel, documentariste et réalisateur de L’Irrésistible Ascension de Moïse Katumbi. « Il dirige le club par passion, vit passionnément les matchs. Le football lui permet d’entretenir une aura qui le rend presque intouchable. »Une aubaine pour KatumbiSous la férule de « papa Moïse », le Tout Puissant Mazembe s’est imposé en une vingtaine d’années comme une institution dans le paysage du football africain. Arrivé en 1997 à sa tête, le richissime chef d’entreprise devenu gouverneur du Katanga en 2007, a fait du club une quasi-anomalie dans la région. Des infrastructures modernes, semblables à celles dont bénéficient certaines équipes européennes. Le club possède même un avion privé pour ses déplacements, en plus d’un centre de formation, la Katumbi Football Académie, qui recrute majoritairement dans la région de Lubumbashi et dont la quatrième promotion sera connue en septembre 2016. « On voit énormément d’hommes d’affaires et d’hommes politiques diriger des clubs de football, constate Carole Gomez, chercheuse chargée des questions liées à l’impact du sport à l’Institut de relations internationales et stratégiques. En cas de succès, ils peuvent aisément s’attribuer les mérites des victoires et, en cas de défaite, faire retomber la responsabilité sur les joueurs ou l’entraîneur. »Probable candidat à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), prévue en 2016, Moïse Katumbi pourra capitaliser sur cette victoire en Ligue des champions. Le businessman, qui a démissionné de son poste de gouverneur de la province du Katanga en septembre et quitté le parti au pouvoir, se pose en effet dans l’opinion comme l’un des principaux rivaux de Joseph Kabila, l’actuel président de la RDC. « Le football fait partie de sa stratégie, estime Thierry Michel. En cela, il reprend un peu les recettes de Mobutu, qui avait cherché à s’appuyer sur le sport et notamment la participation de l’équipe du Zaïre à la Coupe du monde de football en 1974. Katumbi se montre ainsi au milieu des supporteurs. »RDC : Moïse Katumbi entretient le flou sur sa candidature à la présidentielle en 2016« Le football permet de mobiliser toute une population, ajoute Carole Gomez. En particulier les jeunes, qui constituent la base des fans de football, mais également un contingent non négligeable d’électeurs dans les pays d’Afrique. »« Le football a montré l’exemple à la politique »La finale organisée à Lubumbashi a également été l’occasion pour l’ancien gouverneur du Katanga de se poser en rassembleur. La ville est d’ailleurs devenue pour une journée le centre de la RDC. Les personnalités politiques se pressaient dans les tribunes du stade Mazembe, comme le ministre de l’intérieur, Evariste Boshab, ou en ville pour y rencontrer Katumbi, comme ce fut le cas de Vital Kamerhe, figure de l’opposition à Joseph Kabila.Le football a montré l'exemple à la politique. Opposition, majorité, forces vives, tous réunies derrière @TPMazembe https://t.co/f39FGLAYsc— moise_katumbi (@Moise Katumbi)Un signe important dans un pays qui attend de savoir si l’élection présidentielle se tiendra bien en 2016 et si Joseph Kabila briguera un troisième mandat alors que la Constitution le lui interdit. Quant à Moïse Katumbi, la finale de la Ligue des champions lui a surtout permis de se poser un peu plus en figure incontournable, lui qui déclarait il y a un peu plus d’un mois qu’il souhaitait « travailler pour renforcer la démocratie avec les forces vives du pays et en finir avec le flou qui entoure l’interprétation de la Constitution ».Mais au fait, c’est quoi la CSG ? • Mis à jour le Alexandre Pouchard L’heure de la revanche fiscale pour Jean-Marc Ayrault ?1. Une taxe qui touche tous les revenusCréée en 1990 par le gouvernement socialiste de Michel Rocard, la contribution sociale généralisée s’applique non seulement aux salaires mais également aux revenus du patrimoine (intérêts, dividendes, loyers perçus, etc.) et aux revenus dits « de remplacement » (allocations type chômage, etc.).Prévue au départ comme un impôt transitoire presque indolore, au taux de 1 %, et devant durer cinq ans, la CSG a été prolongée et régulièrement augmentée. En revanche, elle est en partie « compensée » par une déduction d’impôt sur le revenu.Son taux est variable selon les revenus auquel il s’applique. En 2015, il était ainsi de 7,5 % sur les salaires bruts – mais 5,1 % sont en réalité déduits ensuite de l’impôt sur le revenu. Sur les indemnités chômage, selon les cas, les allocataires peuvent être exonérés de CSG ou bien être taxés à hauteur de 3,8 % (entièrement déduits des impôts ensuite) ou à 6,2 % (déduits à 3,8 %). Pour les revenus du patrimoine, la ponction peut atteindre 8,2 %. Le détail des taux est consultable sur le site des impôts. #container_14473241433{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14473241433{ height:500px; } #container_14473241433 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14473241433 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14473241433 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14473241433 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }De 1,1 % en 1990, la CSG est passée à 7,5 % des salaires brutsEn pourcentage du salaire brut, hors déduction sur l'impôt sur le revenu. //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = []//GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14473241433", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "line", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} %", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} %", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "datetime", categories:null, title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value:%Y}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:"", layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 },//SERIES series:[ { "name": "Taux ", "color": "#0386c3", "data": [ [ 662770800000, 1.1 ], [ 725929200000, 2.4 ], [ 852159600000, 3.4 ], [ 883695600000, 7.5 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } }], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 1, valuePrefix: "", valueSuffix: " %", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, }}) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }}); 2. A quoi sert-elle ?La CSG sert au financement de la Sécurité sociale. Elle rapporte aujourd’hui environ 75 milliards d’euros par an à la sécu – soit 16 % de ses recettes, qui atteignent un total de recettes de 466 milliards d’euros en 2015, toutes branches confondues. 3. Pourquoi est-elle remise en cause ?La CSG est depuis longtemps critiquée pour son injustice sociale car elle est proportionnelle : elle touche de manière égale l’ensemble des salariés, y compris les plus pauvres. Contrairement à l’impôt sur le revenu, par exemple, dont le taux est plus élevé pour les riches (par systèmes de « tranches ») et dont les plus modestes peuvent être exemptés.Afin de rendre la CSG progressive, comme l’impôt sur le revenu, l’idée d’une fusion entre ces deux impôts est régulièrement évoquée dans la classe politique. C’était une promesse de François Hollande, qui a, semble-t-il, été enterrée pour ce quinquennat.4. Que propose Jean-Marc Ayrault ?Sans instaurer la fusion, Jean-Marc Ayrault et Pierre-Alain Muet, député du Rhône, proposent dans leur amendement de rendre la CSG dégressive pour les bas salaires (de 1 à 1,3 Smic, soit de 1 457,52 euros à 1 938,50 euros bruts par mois) afin d’augmenter le pouvoir d’achat.En réalité, cet allégement de la CSG remplacerait la future prime d’activité, issue de la fusion de la prime pour l’emploi et du RSA activité. La seule différence, c’est que cette mesure serait automatique et se traduirait chaque mois sur la fiche de paie, alors qu’on estime qu’aujourd’hui, moins d’un salarié sur deux effectue les démarches pour obtenir la prime d’activité. Lire notre décryptage : Ce que va changer la nouvelle « prime d'activité » Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Maladies professionnelles : les douleurs musculaires devancent les cancers Les troubles musculosquellettiques – c’est-à-dire les douleurs musculaires, comme par exemple les tendinites, ou le syndrome du canal carpien – restent le premier type de maladie professionnelle reconnu en France en 2014 (87 %), selon le bilan annuel de l’Assurance-maladie présenté jeudi 12 novembre. Ils se traduisent par des douleurs insidieuses et ponctuelles qui tendent à augmenter jusqu’à devenir de vrais handicaps. Viennent ensuite les cancers, majoritairement dus à l’amiante, et les maladies psychiques, dont 315 cas ont été reconnus en 2014.Cancers : l’amiante reste le premier responsableLes cancers ne représentent que 7 % des maladies professionnelles, et une grande majorité d’entre eux, 81 %, sont dus à l’amiante. Cependant ils sont en recul de 3,7 %, alors que les cancers non liés à l’amiante ont augmenté de 10 % l’an dernier.Forte proportion de cancers de la vessieParmi les cancers professionnels non liés à l’amiante, 45 % sont des cancers de la vessie, et 25 % des cancers liés aux poussières de bois, comme des cancers de la face. Ils sont identifiés comme des « risques émergents » contre lesquels l’Assurance-maladie entend agir à travers ses programmes de prévention. Dans les cancers de la vessie sont notamment incriminés « les amines aromatiques et hydrocarbures aromatiques polycycliques qu’on retrouve dans les teintures et colorants, mais aussi dans les synthèses de médicaments ou de pesticides et dans l’industrie plastique et du caoutchouc », a précisé Marine Jeantet, directrice des risques professionnels. « L’identification du lien professionnel est d’autant plus difficile que cette maladie survient longtemps après l’exposition à un agent cancérogène : dix, vingt, voire quarante ans après, donc généralement après cessation de l’activité professionnelle », souligne le rapport.Des maladies psychiques davantage reconnuesLe nombre de maladies psychiques liées au travail augmente : 315 cas ont été reconnus en 2014, contre 223 en 2013. Cette évolution s’explique « principalement en raison de l’évolution de la réglementation », qui permet depuis la fin de 2012, de déposer plus facilement sa demande, selon Mme Jeantet. Interrogée sur le burn-out – ou syndrome d’épuisement professionnel –, Mme Jeantet a souligné qu’il s’agissait d’un syndrome « multifactoriel » qui n’entre dans aucun tableau de classification de maladies professionnelles, comme les maladies psychiques en général, « toujours examinées au cas par cas ». Lire : Reconnaissance en maladie professionnelle de troubles psychiques : une affaire de sous Moins d’accidents du travail en 2014Le bilan fait état d’un « palier historique » concernant les accidents du travail avec « un des chiffres les plus bas depuis dix ans : 34 accidents par an pour 1 000 salariés », selon Mme Jeantet. Pour Pascal Jacquetin, responsable de la mission statistique, ce chiffre s’explique par des facteurs conjoncturels (moins d’activité, moins d’accidents) et structurel (de plus en plus d’entreprises mettent en place des mesures d’accompagnement et de prévention). Le BTP reste le secteur le plus touché (manutention dont un quart de chutes), mais les services sont aussi affectés comme « les aides et soins à la personne » (aide à domicile et hébergement médico-social) avec une hausse de 6 % de son indice de fréquence des accidents du travail. Concernant les accidents de trajet, le bilan relève « une nette diminution de leur fréquence » (– 7 %) avec des disparités régionales significatives. « Cette évolution est principalement liée à la politique de la sécurité routière et aux conditions climatiques plus favorables », souligne le rapport.Bilan financier de l’Assurance-maladieLes prestations versées par l’Assurance-maladie au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles (AT-MP) en 2014 se sont élevées à 8,5 milliards d’euros, dont 2,2 milliards pour les maladies professionnelles. Mme Jeantet s’est félicitée du bilan financier « excédentaire » de la branche AT-MP : « Six cents millions d’euros en 2015 qui devraient permettre » notamment « de baisser les taux de cotisations des entreprises votés en 2016, de 0,05 point (à 2,38). » Comprendre l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies israéliennes • Mis à jour le L’Union européenne a approuvé mercredi la mise en œuvre de l’étiquetage des produits originaires des colonies israéliennes dans les Territoires occupés. Une décision qui provoque la colère d’Israël, qui craint un boycott plus général.Quels sont les produits concernés ?Il s’agit d’étiqueter les exportations en provenances des colonies israéliennes situées dans les Territoires occupés, c’est-à-dire les zones géographiques annexées par Israël après la guerre de 1967 : le plateau du Golan, la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est.La mesure concerne essentiellement des produits agricoles : fruits et légumes, vin, miel, huile d’olive, œufs, dattes, vin, volaille... La grande majorité des exportations industrielles des colonies consiste en composants ou pièces détachées ensuite intégrés dans des produits finis, ce qui rend leur traçabilité difficile. Les cosmétiques de la mer Morte sont aussi visés. L’étiquetage par l’UE des produits fabriqués dans les colonies provoque la fureur d’Israël« Il est étrange, voire agaçant, de voir que l’UE choisit de faire deux poids deux mesures à l’égard d’Israël, alors qu’il y a plus de 200 autres contentieux territoriaux dans le reste du monde », a-t-il ajouté. Les Israéliens mentionnent en particulier le cas du Sahara occidental, dont le Maroc a pris le contrôle en 1975 et qui ne fait pas l’objet du même traitement par l’UE. « Vue de Montréal, la France est moribonde » : rencontre avec deux expatriés du jeu vidéoDe Casablanca à Seattle, l’itinéraire professionnel de Nicolas Bouvier (« Halo 5 ») et Vincent Monnier (« Rise of the Tomb Raider ») dessine en creux l’histoire du jeu vidéo. • Mis à jour le William AudureauLa France et son industrie du jeu vidéo cocardière, ils l’ont quittée il y a longtemps. Lorsque Nicolas Bouvier et Vincent Monnier se sont retrouvés, ce jeudi 29 octobre dans une brasserie proche de la Paris Games Week, cela faisait respectivement 12 et 16 ans qu’ils avaient préféré s’envoler pour l’étranger.Ils ne sont pas les seuls. Selon des chiffres régulièrement agités par le Syndicat national du jeu vidéo, faute de soutien suffisant, l’industrie française a vu ses effectifs côté production passer de 15 000 au début des années 2000 à 3 000 têtes aujourd’hui, notamment sous l’inflexion d’Ubisoft, désormais présent dans 30 pays.Le premier travaille aujourd’hui comme directeur artistique sur Halo 5 : Guardians, développé à Seattle, le second comme responsable en chef des niveaux sur Rise of the Tomb Raider, conçu à Montréal, au Canada. « Je me sens encore Français mais comme je suis toujours à cheval entre plusieurs pays, je me sens surtout citoyen du monde », reconnaît Nicolas Bouvier.Echapper à la crise de l’industrie française L’un est parti pour surfer sur la croissance de l’industrie française, l’autre pour échapper à sa crise. Dans les deux cas, une période charnière, 1999-2003. En 1999, Ubisoft est en plein développement. Vincent Monnier, voix traînante et fine écharpe bohème autour du cou, est entré chez l’éditeur français quatre ans plus tôt comme testeur puis concepteur de niveaux sur les deux premiers Rayman. Un jeu de plateforme en 3D, Donald Duck Couack Attack, est justement en cours de développement à Casablanca. Pour lui, c’est une aubaine. « Mon épouse d’alors était d’origine marocaine, elle voulait retrouver ses racines. De mon côté, je voulais aller dans un plus petit studio, apporter des connaissances, un savoir-faire. » Il y restera cinq années.Pour Nicolas Bouvier, le grand départ, c’était en 2003. Il travaille alors depuis sept ans dans l’industrie comme illustrateur et artiste concepteur. Il a connu le succès commercial en 2001, avec Alone in the Dark : A New Nightmare (2001), conçu chez Darkworks à Paris, mais l’année suivante, la bulle Internet explose, et le jeu vidéo hexagonal entre en crise. Des pépites nationales comme Kalisto mettent la clé sous la porte, son fondateur pronostique l’écroulement de l’industrie française, et Darkworks se retrouve à travailler avec des éditeurs japonais sur des projets mal orientés.Comme de nombreux professionnels, Nicolas Bouvier attend du gouvernement que celui-ci soutienne l’industrie du jeu vidéo comme il soutient le cinéma. Mais les déclarations d’intention de Jean-Pierre Raffarin ne sont pas suivies de faits. « J’en ai eu ras-le-bol, j’ai décidé de quitter Paris pour Montréal, où je connaissais des gens », raconte-t-il.L’eldorado canadien C’est là que son chemin croisera celui de Vincent Monnier. A l’époque, Montréal n’est pas encore l’eldorado des créateurs français, mais accueille un studio qu’Yves Guillemot, le patron d’Ubisoft, a consenti à monter en échanges de larges subventions. Une série va toutefois faire basculer les choses : la trilogie Prince of Persia.Développé à Montréal et lancé à Noël 2003, le premier épisode trouve plus de 1,5 million d’acquéreurs. Deux suites sont mises en route, dont une, L’Ame du guerrier, à cheval entre le Québec et Casablanca. « C’était enfin la volonté d’Ubisoft de faire un jeu à gros budget au Maroc, mais ça s’est très mal passé, soupire Vincent Monnier. Il a été rapatrié à Montréal à cause de querelles intestines entre les studios. » Une vague de développeurs basés à Casablanca, dépités, met le cap pour le Grand Nord. Vincent Monnier est de ceux-là. « Je suis arrivé le 1er février 2004, je suis passé de + 10° C au Maroc à − 40° C ici, plaisante l’intéressé. Je me souviens du visage de mes trois filles en sortant de l’avion. Elles étaient saisies d’effroi. » Mais passé le choc sur le tarmac, le globe-trotter français découvre une ville cosmopolite. Dans la foulée de Prince of Persia, les aides fiscales à l’éditeur français ont été élargies à toute l’industrie. Electronic Arts ouvre à son tour un studio à Montréal en 2004, suivi d’Eidos, en 2007. A mesure que les grands éditeurs s’installent, les professionnels d’Europe et du monde entier affluent, et la ville aux cent clochers devient peu à peu la ville aux mille accents.Projet pharaoniqueIls se trouvent réunis pour la première fois sur Assassin’s Creed. Un projet pharaonique de quatre années, 2004 à 2007, qui réunit plus de 160 développeurs juste pour la partie production, dont de nombreux Français. « L’important est de penser “outside the box” comme on dit en anglais. Et pour ça les Français sont appréciés car ils sont reconnus pour leur capacité à penser différemment. » précise Nicolas Bouvier.Concepteur de niveaux, Vincent Monnier a mené la reconstitution d’une des trois villes du jeu, Jérusalem. Elle est à l’image de l’équipe : multiconfessionnelle. Mais après s’être ouvert à la culture musulmane au Maroc, il découvre les crispations de l’Amérique du Nord post-11 septembre.« A l’époque des Croisades, c’était une ville où se rencontraient les trois religions monothéistes majeures, et pour moi c’était important d’avoir l’islam, le judaïsme et la chrétienté. Dans la première version du jeu, les gens parlaient dans la rue en arabe, il y avait un enterrement musulman, etc. Nous avions de très belles scènes, très poignantes, qui ont malheureusement été édulcorées. Ca a été difficile pour moi. » Le succès est toutefois au rendez-vous : alors que la série Prince of Persia plafonnera à 20 millions d’unités vendues, Assassin’s Creed frôle aujourd’hui la centaine de millions. Mais les deux décident de poursuivre leur carrière ailleurs.« Les Etats-Unis, c’est le niveau au-dessus »Bercé de science-fiction, Nicolas Bouvier alias « Sparth » part cinq ans au Texas chez des vétérans du jeu d’action futuriste, Id Software (Doom, Quake). Puis après la publication en 2008 d’un artbook remarqué, Structura : The Art of Sparth (Ed. Designstudiopress), Microsoft lui propose un pont d’or pour travailler sur la série Halo et son univers « space opera », à Seattle.« Les Etats-Unis, c’est le niveau encore au-dessus du Québec. Dans des studios comme Naughty Dog [“Uncharted”], Bungie [“Destiny”], 343 Industries [“Halo 5”], les salaires sont bien plus importants, mais pour des raisons linguistiques et culturelles, c’est plus difficile pour un Français d’y rentrer. » La Paris Games Week 2015, entre gloire éphémère, fréquentation en hausse et ambiance bon enfant }); William Audureau Journaliste au Monde 196 chaises « réquisitionnées » pour un contre-sommet sur le climat Rémi Barroux Des « faucheurs de chaises » agissent pour le climatTotal accusé de « crime contre l’humanité » par des militants écologistesLa pré-COP21 se termine par des « avancées » mais des questions subsistentPatchwork militant annoncé pour la manifestation parisienne à la veille de la COP21 Rémi Barroux Journaliste au Monde Les enfants d’Ushahidi (3/10) : un numéro pour les migrants en Méditerranée • Mis à jour le Laure Belot C’est en Suisse que le chercheur Charles Heller entend parler pour la première fois de l’expérience africaine Ushahidi. Nous sommes en 2011 et sur la scène d’un colloque humanitaire, ce spécialiste des migrations découvre la carte de Nairobi qui a permis aux habitants de la capitale kényane de pointer, en ligne et en urgence, les rues à éviter lors des émeutes postélectorales de 2007. Charles Heller voit, dans cette approche cartographique, une piste pour alerter sur la détresse des migrants.Quatre ans plus tard, Watchthemed est pleinement opérationnel. Dès la page d’accueil, une carte de la Méditerranée permet, d’un coup d’œil, d’identifier les multiples lieux où des bateaux en difficulté ont été localisés : des couleurs différencient les situations de détresse, les interceptions de bateaux, les disparitions de migrants constatées. Au bas de l’écran, des rapports saisissants décrivent ces moments d’urgence qui ne cessent de se multiplier et font actuellement la « une » des médias. Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéosC’est à l’aide d’une centaine de bénévoles situés dans 10 pays que ce suivi des eaux méditerranéennes est devenu possible. « Ces volontaires se relaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, pour répondre à un numéro d’urgence affiché sur la plate-forme », explique le chercheur qui a lancé ce projet avec son collègue Lorenzo Pezzani rencontré à l’université londonienne Goldsmiths. « Les migrants, sur les bateaux, sont habituellement équipés d’un téléphone portable inclus dans le “kit” qui leur a été vendu par le passeur. » Pendant des années, « c’est le numéro privé d’un prêtre d’origine érythréenne, le père Mussie Zeraï, que les réfugiés se passaient de bouche à oreilles », poursuit Charles Heller. « Cet homme devait gérer seul ces appels à l’aide. Nous sommes proches de lui et notre plateau téléphonique permet désormais de mutualiser les efforts et de le soulager. Parfois, nous recevons jusqu’à une dizaine d’appels dans la journée. » Migrants : record mensuel de 218 000 arrivées via la Méditerranée en octobreUshahidi, une technologie africaine qui a conquis la planèteUne carte pour recenser les violences civiles au BurundiL’invention kényane qui a aidé les secours après le séisme au Népal Laure Belot Journaliste au Monde Au Kenya, le scandale des stylos et des préservatifs enflamme le gouvernement • Depuis son élection en 2013, le président Uhuru Kenyatta a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.Crédits : SAJJAD HUSSAIN / AFPDans les rues de Nairobi, un stylo coûte autour de 10 centimes d’euros. Une somme modique. Pourtant, le grand public a pu découvrir début novembre qu’au sein du gouvernement kényan, aujourd’hui plongé dans un vaste scandale de détournement de fonds, on les achète pour la coquette somme de … 80 euros !Un véritable « stylogate » s’est emparé du Kenya. Les parlementaires accusent en effet le ministère de la décentralisation et de la planification d’avoir commandé et surfacturé de nombreux produits d’utilisation courante à des fins d’enrichissement personnel. Dans la liste publiée par les médias, on trouve (outre les stylos) un écran télé à 15 000 euros, une photocopieuse à 12 700 euros, des chaises à 500 euros chacune, ou une série de tapis facturée près de 35 000 euros. Plus étonnant encore : le ministère aurait acheté un piano à plus de 2 000 euros, dix-huit distributeurs de préservatifs pour 4 000 euros et même quelques sex-toys (dont le prix n’a pas été précisé). De quoi intriguer quant à l’équipement du bureau de la ministre kényane de la décentralisation et du plan, Anne Waiguru.Une indignation généraleCelle-ci a été convoquée mardi 10 novembre devant la Commission d’éthique et anticorruption, subissant pendant plusieurs heures un feu roulant de questions. Quelques jours plus tôt, sur son compte Facebook, la ministre avait publié une contre-attaque. Qualifiant les accusations dont elle fait l’objet de « vicieuses », « mal intentionnées », Anne Waiguru assure tout ignorer des achats, n’avoir ni télé à 15 000 euros ni piano dans son bureau. « Ni par la loi ni en pratique je ne fais des achats [au nom du ministère]. Je ne signe ni ne négocie aucun contrat », affirme-t-elle.La croisade contre la corruption d’Uhuru KenyattaMais rien n’y fait. L’indignation est générale, et le visage aux traits tirés d’Anne Waiguru s’étale jour après jour, à la « une » de la plupart des quotidiens du pays. Le Kenya n’en est pourtant pas à sa première affaire de corruption, tant s’en faut. Selon un rapport publié cette année, à peine 1 % des dépenses du gouvernement répondent aux règles comptables.« Au Kenya, la corruption est présente partout, et pas seulement au ministère de la décentralisation, déplore le célèbre lanceur d’alerte et activiste anticorruption John Githongo. Mais le contexte aujourd’hui est problématique pour le gouvernement. L’Etat est très endetté [la dette publique du pays a franchi 50 % du PIB cet été], et le gouvernement affirme ne pas avoir assez d’argent pour payer les professeurs ou développer les infrastructures. Mais de l’autre côté, le public voit ces énormes scandales de corruption et des dépenses invraisemblables. Ce n’est pas acceptable. »« La corruption, un fléau au Kenya »Face à ce nouveau scandale, Washington hausse le ton. En juillet, lors de la visite de Barack Obama à Nairobi, un accord exigeant de lutte contre la corruption avait été signé avec le président kényan, Uhuru Kenyatta. « La corruption est un fléau au Kenya. Comme je l’ai souvent répété, cela compromet l’avenir du pays », a déclaré l’ambassadeur américain, Robert Godec. Mercredi 12 novembre, ce sont onze ambassadeurs basés à Nairobi (dont les représentants de la France et des Etats-Unis) qui ont cosigné une déclaration dénonçant l’impunité au Kenya. « Quand des preuves de corruption sont trouvées, les responsables doivent être jugés et, s’ils sont coupables, punis de manière appropriée – peu importe leur position ou leur fortune. »Le Nigeria confirme l’arrestation de l’ex-ministre du pétrole à LondresL’occasion était trop belle pour l’opposition d’étriller le gouvernement. Une motion de destitution visant la ministre Anne Waiguru a ainsi reçu le soutien de 188 parlementaires, mais reste pour l’instant bloquée par le speaker de l’Assemblée nationale, officiellement pour des problèmes de forme.La « liste de la honte »Le président, Uhuru Kenyatta, est accusé par l’opposition de tout faire pour bloquer la procédure d’impeachment. Le chef de l’Etat est également soupçonné d’avoir lui-même effacé le nom d’Anne Waiguru de la « liste de la honte », un rapport contenant les noms de 175 responsables de premier plan accusés de détournement de fonds, publié début 2015, et qui a abouti à la mise en retrait de cinq ministres du gouvernement (dont les poids lourds de l’énergie, du transport et du travail).Le scandale de l’Anglo Leasing (600 millions de dollars détournés au début des années 2000) avait déjà coûté cher au président de l’époque, Mwai Kibaki (2002-2013). Celui des stylos et des préservatifs pourrait-il avoir des répercussions sur l’avenir politique Uhuru Kenyatta ? « Ce scandale va très certainement ébranler les chances du président pour être réélu aux élections de 2017, estime Amukowa Anangwe, professeur à l’université de Dodoma, en Tanzanie, et grand observateur de la vie politique kényane. Il faudrait qu’il arrive à effectuer un “saut périlleux” politique et à engager des initiatives radicales pour redorer son image comme de chevalier de la lutte contre la corruption. »Un pari difficile : le Kenya reste le 145e pays le plus corrompu du monde sur 175, selon l’organisation non gouvernementale Transparency InternationalIntox en série autour de la « taxe sur les cabanes de jardin » • Mis à jour le Samuel Laurent « Taxe cabane », « taxe abris de jardin »… En plein vote du budget, en pleine campagne régionale, la majorité socialiste n’avait sans doute aucune envie d’une nouvelle polémique fiscale, après celle sur la « demi-part veuves ».Lire (en édition abonnés) :Un boulet fiscal dont le gouvernement ne parvient pas à se libérerPourtant, la grogne monte contre un autre impôt : la taxe d’aménagement, et plus précisément sur le fait qu’elle s’applique aux abris de jardin. Avec des exemples nombreux de personnes modestes qui se retrouvent à payer des sommes parfois très élevées pour un simple cabanon de bois.1. Qu’est-ce que cette taxe ?Il n’y a en réalité pas à proprement parler de « taxe cabane », qui viserait spécifiquement les cabanons, appentis, serres et autres abris à bois, mais une « taxe d’aménagement », qui s’applique « à toutes les opérations d’aménagement, de construction, de reconstruction et d’agrandissement de bâtiments ou d’installations, nécessitant une autorisation d’urbanisme » et s’applique « lors du permis de construire ». Elle vient remplacer une série de taxes plus anciennes. Le terme de « taxe cabane » est une invention de la très libérale Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Ifrap) qui est parvenue à la populariser.Cet impôt se voulait, à sa création, un élément de « fiscalité écologique » : cette taxe, dont communes, départements et régions, reçoivent le produit, est destinée à financer des aménagements et des équipements municipaux, entre autres.Elle s’applique lors de toute opération d’aménagement, de construction, reconstruction ou aménagement d’un bien nécessitant une autorisation administrative (permis de construire ou déclaration préalable) : véranda, cabanon, agrandissement de maison, etc.2. Encore une idée de la gauche ?Non. Là encore, contrairement à ce qu’on peut lire, la seule responsabilité de l’actuelle majorité est de n’avoir rien fait pour changer cette taxe, qui fut créée en 2010 dans un projet de loi de finances rectificative gouvernement Fillon et votée par la majorité UMP d’alors.Mais son application s’est faite progressivement, à partir de 2012. La taxe étant prélevée un an après le dépôt d’un permis de construire ou d’une déclaration de travaux, nombre de contribuables l’ont donc « découverte » cette année seulement.La majorité socialiste a donc reçu ce nouveau cadeau empoisonné, au même titre que la fameuse « demi-part fiscale des veuves », là encore une réforme votée avant 2012, mais dont l’application s’est faite ensuite.3. Comment se calcule-t-elle ?La taxe s’applique (une seule fois) sur toute surface de plus 5 m2 et de plus de 1,80 m sous plafond.Le mode de calcul n’est pas des plus intuitifs :On multiplie la surface construite par une valeur forfaitaire qui dépend du type de construction :Construction (cabane, extension, véranda fermée…) : 705 euros du m² hors Ile-de-France, 799 euros dans la région capitale ;Emplacement de tente, de caravane, de résidence mobile de loisirs : 3 000 euros ;Habitation légère de loisirs (c’est-à-dire un logement démontable et transportable type bungalow) : 10 000 euros ;Piscine : 200 euros du mètre carré de surface ;Eolienne de plus de 12 m : 3 000 euros ;Panneau photovoltaïque : 10 euros du mètre carré de panneau ;Place de parking : 2 000 à 5 000 euros selon les communes.On divise ensuite le résultat par deux (abattement automatique de 50 % pour les 100 premiers mètres carrés).Et on applique enfin un taux, dont le montant est fixé par les communes, les départements et parfois la région :Pour les communes, de 1 % à 5 % ;Pour les départements : de 0 à 2,5 % ;Pour les régions : de 0 à 1 %.Prenons un cas particulièrement coûteux : un abri de jardin de 10 m2 en Ile-de-France. Pour celui-ci, le montant de la taxe correspond à 10 fois 799 euros divisés par 2 (l’abattement automatique), soit 3 995 euros. A la construction de l’abri, il faudra donc verser :3 995 x 5 % = 199,75 euros à la commune3 995 x 2,5 % = 99,80 euros pour le département3 995 x 1 % = 39,95 euros pour la régionSoit, au maximum, 339,50 euros. Ce qui représente tout de même plus de la moitié du prix d’un abri de jardin préconstruit neuf de 10 m².4. Cette taxe va-t-elle être aménagée ?Elle l’est en fait déjà : depuis 2014, les communes ont la possibilité d’exonérer de taxe d’aménagement les « abris de jardin, les pigeonniers et les colombiers ». Encore faut-il que les municipalités choisissent de se priver de cette manne, qui, rappelons-le, leur revient en partie.Néanmoins, face à la grogne montante, d’autres aménagements pourraient être pris par le gouvernement, selon des sources officieuses. Il opérerait, le cas échéant, son troisième recul sur la fiscalité, après la taxe foncière des retraités modestes et le projet de diminuer l’allocation adulte handicapé. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Roundup : le risque cancérogène du glyphosate jugé « improbable » par une autorité européenne Roundup, l’herbicide qui sème la discordePesticides : le Roundup ne serait plus en vente libre dès le 1er janvier 2016 F1 : tempête financière sur le Grand Prix des Etats-Unis • Mis à jour le Alors que débutent les essais du Grand Prix du Brésil, qui se court le week-end du 15 novembre, le circuit d’Austin, ville hôte de la 17e course du championnat, fait à nouveau parler de lui. Le bureau du gouverneur du Texas, Greg Abbott, a en effet annoncé, jeudi 12 novembre, qu’il réduisait le budget du Grand Prix des Etats-Unis de 6 millions de dollars, quatre ans seulement après le retour de la formule 1 sur le sol américain.Ce communiqué confirme l’information publiée par le journal The American-Stateman de mardi, qui prévoyait une baisse de 20 % du montant des subventions accordées par l’Etat du Texas au Circuit of the America’s (COTA), la société qui gère le circuit d’Austin et organise la course. De 25 millions de dollars jusqu’en 2014, la subvention est passée à 19,5 millions en 2015. « Pour utiliser un terme technique, nous sommes foutus », a indiqué le président du COTA, Bobby Epstein à la presse.Il est vrai que la course d’Austin a déjà connu quelques déboires cette saison. Une forte tempête et des pluies violentes ont obligé les organisateurs à annuler une séance d’essais libres et à reporter les qualifications du samedi 24 au dimanche 25 octobre. De leur côté, les spectateurs ne sont pas tous parvenus à rejoindre le circuit. Les essais de vendredi et samedi se sont ainsi déroulés devant des tribunes quasi vides, et la course du dimanche a drainé sa plus faible fréquentation en quatre ans. Ce qui n’a pas gâché la joie du Britannique Lewis Hamilton sur Mercedes, sacré, théoriquement, pour la troisième fois. Lewis Hamilton, troisième sacre en F1 pour un champion de légende Formule 1 : Rosberg s’impose au MexiqueF1 : classement avant le GP du BrésilDix-huitième et avant-dernière manche de la saison 2015, le Grand prix du brésil se court sur le circuit d’Interlagos à Sao Paulo, dimanche 15 novembre à 14 heures locales – 17 heures, heure française, 16 heures GMT. Classement des pilotesLewis Hamilton (GBR) 345 pts CHAMPIONNico Rosberg (GER) 272Sebastian Vettel (GER) 251Valtteri Bottas (FIN) 126Kimi Räikkönen (FIN) 123Felipe Massa (BRA) 117Daniil Kvyat (RUS) 88Daniel Ricciardo (AUS) 84Sergio Pérez (MEX) 68Max Verstappen (NED) 47Romain Grosjean (FRA) 45Nico Hülkenberg (GER) 44Felipe Nasr (BRA) 27Pastor Maldonado (VEN) 26Carlos Sainz Jr (ESP) 18Jenson Button (GBR) 16Fernando Alonso (ESP) 11Marcus Ericsson (SWE) 9Classement des constructeursMercedes-AMG 617 pts (champion)Ferrari 374Williams 243Red Bull 172Force India 112Lotus 71Toro Rosso 65Sauber 36McLaren 27 Mathématiques : « 40 % des écoliers sont en difficulté en fin d’école primaire » • Mis à jour le Mattea Battaglia Un plan tous azimuts pour corriger la faiblesse des Français en mathsBaisse inquiétante du niveau des collégiens en mathématiquesSur quoi butent, précisément, les élèves français ?Notre système de désignation orale des nombres est sans doute une source de difficultés propres aux élèves scolarisés en France : il leur faut comprendre que « onze » désigne « dix-un », et accepter de dire « soixante-dix » au lieu de « septante » comme nos voisins belges.« l’apprentissage des décimaux est une difficulté massive pour nos écoliers »Les grands nombres entiers, auxquels les élèves ne peuvent plus associer une collection d’objets, constituent aussi une difficulté pour beaucoup en fin d’école primaire. Mais dans le domaine des nombres et du calcul, c’est très clair : l’apprentissage des décimaux est une difficulté massive pour nos écoliers, et cette difficulté se prolonge au collège.Font-ils moins bien que leurs petits camarades européens ?Les difficultés sur les décimaux ne sont pas une spécificité française, comme le montre la recherche. Apprendre est un processus semé d’embûches, et il faut accepter d’abandonner ses conceptions antérieures pour les faire évoluer. Par exemple comprendre qu’il existe des nombres entre 1 et 2 alors qu’on a appris que le nombre qui suit 1 est 2. Ou qu’on ne peut plus savoir si un nombre est petit ou grand simplement en regardant avec combien de chiffres il s’écrit : 3,56 est plus petit que 3,9. Cet apprentissage, qui commence en CM1, est ardu et loin d’être achevé en fin de CM2.La découverte par les élèves français des nombres, des quatre opérations commence tôt, pourtant. Trop tôt ?Sur cette question qui se pose à chaque refonte des programmes, le Cnesco va se pencher. Les compétences des élèves en calcul posé ont nettement baissé depuis deux décennies. De façon générale, tout ce qui concerne la multiplication et la division (tables de multiplication, opérations, résolution de problèmes) apparaît comme un obstacle sérieux pour beaucoup d’élèves.Les professeurs des écoles sont parfois tenus pour responsables de ces difficultés. Les pratiques, les méthodes d’enseignement sont-elles en cause selon vous ?C’est un peu facile… Je les trouve très investis, en dépit de la baisse de l’horaire consacré aux mathématiques, très soucieux de la réussite de leurs élèves, et j’ai envie de dire, justement, très conscients de la responsabilité que la société et l’école leur font porter.« 80 % des enseignants du primaire n’ont pas suivi un cursus scientifique »Il est vrai que la grande majorité des enseignants du primaire n’a pas suivi un cursus scientifique (environ 80 %, selon un rapport de 2006) et que seulement 2 % ont fait des études supérieures en mathématiques. En 2014, 72 % des reçus au concours sont titulaires d’un master « métiers de l’enseignement ». Cela a assurément des conséquences dans leurs façons d’aborder les mathématiques en classe. Cette question renvoie à d’autres aspects de l’enseignement que la conférence doit aborder : le degré d’explicitation des programmes, les contenus des manuels scolaires…Est-ce la formation des enseignants qui est défaillante ?On ne peut pas découper ainsi les causes des difficultés. C’est important de le souligner car cette façon de raisonner est souvent emblématique d’erreurs d’analyse sur le système scolaire. Le terme « défaillant » me semble trop fort. Ce qui est vrai, c’est qu’en formation initiale, la part des mathématiques en seconde année de master (environ 40 heures) est très insuffisante. Trois problèmes majeurs existent : la place du concours et le master, qui amènent à découper artificiellement des connaissances « académiques » et « professionnelles » ; la cohabitation de formateurs (universitaires, formateurs, enseignants) ayant a priori des habitus très différents ; et la difficulté de coordonner les formations générales et disciplinaires. Quant à la formation continue, il y a une véritable réflexion à mener sur son évolution.La recherche en mathématiques, riche de différents courants, est-elle déconnectée du « terrain », des enseignants ?Il y a actuellement un grand effort de vulgarisation. Une partie de la recherche en mathématiques – en didactique –, qui a pour ambition spécifique d’étudier les questions relatives à l’enseignement et à l’apprentissage des mathématiques, a, c’est vrai, pu apparaître déconnectée du « terrain ». Mais cela change depuis une quinzaine d’années. Par ailleurs, la part prise par les évaluations standardisées amène certains chercheurs à analyser avec de nouvelles entrées les sources de difficultés des élèves et à élaborer de nouveaux outils adaptés aux besoins des enseignants.Les nouveaux programmes scolaires font une large place aux exercices réguliers, au calcul mental… Qu’en pensez-vous ?Je suis depuis longtemps un promoteur du calcul mental, et donc ravi que les programmes lui consacrent plus de place. Cette pratique est un volet essentiel de l’apprentissage des nombres et du calcul, à condition d’en avoir une vision assez large. Le calcul mental a deux enjeux : comme fin en soi, pour l’acquisition d’automatismes, mais aussi comme moyen d’accéder à la connaissance des nombres et de leur propriétés.Prendre en compte les centres d’intérêt des élèves, comme le numérique, peut-il être une solution à cette « crise » de l’enseignement des mathématiques ?Cette question est peu étayée scientifiquement. Que le numérique agisse sur la motivation des élèves est établi. Qu’il agisse positivement sur leur réussite, notamment en mathématiques, est une autre affaire. L’enjeu est aujourd’hui de comprendre pour quels types d’apprentissages, pour quels élèves, quand et comment le numérique est un outil pertinent. Mattea Battaglia Journaliste au Monde Affaire Borrel : ouverture d’une enquête après la destruction de scellés La garde des sceaux Christiane Taubira a ordonné jeudi qu’« une inspection » soit diligentée après la destruction de scellés dans l’enquête sur l’assassinat du magistrat français Bernard Borrel, retrouvé mort près de Djibouti en 1995.Magistrat français détaché à Djibouti, Bernard Borrel avait été retrouvé mort le 19 octobre 1995, le corps en partie carbonisé, en contrebas d’un ravin, à 80 kilomètres de Djibouti. L’enquête française, ouverte depuis 1997, a d’abord privilégié la thèse du suicide, avant de se réorienter sur celle d’un assassinat.La destruction de ces scellés – parmi lesquels figuraient un briquet, une sandale et des bidons d’essence retrouvés sur les lieux – pourrait « compromettre la poursuite de l’enquête » sur cet assassinat, a assuré l’avocat de la famille, Me Olivier Morice. « Ces scellés ont été détruits, les services invoquant le fait qu’un non-lieu a été rendu dans le dossier, ce qui est complètement faux », a relevé Me Morice.Demande d’analyse par la cour d’appel de ParisLa cour d’appel de Paris avait pourtant demandé en septembre que de nouveaux actes soient effectués notamment l’analyse d’une sandale, d’une trace papillaire sur un briquet et du carburant utilisé pour l’immolation.L’avocat de la famille a été reçu avec Elisabeth Borrel et ses enfants en fin de matinée par le président du tribunal de grande instance de Paris, Jean-Michel Hayat, et le procureur de la République de Paris, François Molins. « C’est une tentative d’assassinat du dossier qui pourrait compromettre la condamnation des auteurs », a estimé pour sa part Elisabeth Borrel, la veuve du magistrat. Pour elle, l’assassinat de son mari est « un crime d’Etat qui pourrait impliquer l’actuel président djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh », alors chef de cabinet du président Hassan Gouled Aptidon.L’affaire Borrel a empoisonné pendant des années les relations entre Paris et son ex-colonie, où la France dispose d’une de ses premières bases militaires à l’étranger. Handball : ambiance de retrouvailles sur le terrain de Kiel • Mis à jour le Henri Seckel Les handballeurs du PSG se déplacent à Kiel pour une alléchante bataille en Ligue des champions en début de soirée (18 h 45, sur BeIn Sports), mais en entrant dans la Sparkassen Arena, certains Parisiens vont avoir l’impression de jouer à la maison : plusieurs membres du club champion de France ont vécu de riches heures de leur carrière au sein de celui du nord de l’Allemagne.Nikola Karabatic, d’abord, pour qui la période est décidément aux retrouvailles, deux semaines après un retour houleux (et perdant) à Montpellier en championnat. Le meilleur joueur du monde, parisien depuis l’été dernier, a fait le bonheur du THW Kiel entre 2005 et 2009, et y a remporté quatre titres de champion d’Allemagne ainsi qu’une Ligue des champions, en 2007 (finaliste en 2008 et en 2009).Daniel Narcisse, lui, est arrivé en Allemagne quand Karabatic en est parti, et y est aussi resté quatre ans, avant de rejoindre Paris en 2013. Le temps pour l’arrière de l’équipe de France d’être sacré trois fois champion d’Allemagne, et deux fois champion d’Europe (2010, 2012). Quant à Thierry Omeyer, le gardien de but des Bleus recruté par le PSG l’an passé, il a défendu la cage du THW de 2006 à 2013, et s’est donc forgé un joli palmarès : sextuple champion d’Allemagne, triple vainqueur de la Ligue des champions (2007, 2010, 2012). Sur les bords de la mer Baltique, Karabatic et Omeyer ont évolué sous les ordres de Zvonimir « Noka » Serdarusic, l’homme qui est assis depuis le début de la saison sur le banc du PSG Handball. L’entraîneur croate devenu allemand en 2008 a dirigé l’équipe de Kiel de 1993 à 2008, après y avoir lui-même joué une saison au début des années 1980.Kiel est enfin à la portée de ParisLe mentor de Nikola Karabatic restera dans l’histoire du club comme celui qui l’a sorti de l’anonymat pour en faire la machine de guerre qu’il est devenu. Mais son nom restera également associé à des soupçons de corruption autour de la finale de la Ligue des champions 2007 : lui et le dirigeant Uwe Schwenker furent accusés d’avoir soudoyé les arbitres, avant d’être acquittés.Enfin, l’entraîneur adjoint du PSG, Staffan Olsson, a joué sous les couleurs de Kiel et les ordres de Serdarusic de 1996 à 2003. « C’est un club qui compte beaucoup pour moi, j’y ai peut-être passé les sept plus belles années de ma carrière de joueur, raconte la légende suédoise sur le site du club parisien, qu’il a rejoint cette saison. C’est forcément une rencontre particulière pour moi comme pour Noka et plusieurs joueurs. Mais, pour eux comme pour moi, ça reste aussi un match parmi tant d’autres. » Un sacré match, en l’occurrence, même si le THW Kiel, qui a récemment perdu quelques atouts majeurs, n’écrase plus la concurrence comme il avait pris l’habitude de le faire ces dernières années : déjà trois défaites en onze matchs de Bundesliga, où il occupe une étonnante cinquième place, et deux en Ligue des champions, à Zagreb (Croatie) et à Veszprem (Hongrie).Le PSG, lui, n’a connu qu’une défaite en Ligue des champions (face aux Allemands de Flensburg) et occupe la tête de son groupe. Face à Kiel, qui conserve d’excellents joueurs — le gardien Niklas Landin (Danemark), ou les artilleurs Jorge Cañellas (Espagne) et Domagoj Duvnjak (Croatie) —, le club de la capitale devra hausser le ton par rapport à sa défaite à Montpellier à la fin d’octobre (la seule en championnat, 32-31). Mais le THW, qui avait remporté les deux confrontations en Ligue des champions l’an passé, est enfin à sa portée. Henri Seckel Le prix Interallié attribué à Laurent Binet • Mis à jour le Le prix Interallié a été attribué, jeudi 12 novembre, à La Septième Fonction du langage, de Laurent Binet (Grasset). Les trois autres romans en lice étaient Histoire de l’amour et de la haine, de Charles Dantzig (Grasset), Echapper, de Lionel Duroy (Julliard), et La Petite Femelle, de Philippe Jaenada (Julliard).Déjà récompensé au tout début de la rentrée littéraire par le prix du Roman Fnac, La Septième fonction du langage est le roman narquois d’une génération d’intellectuels dont Roland Barthes, Michel Foucault ou Jacques Derrida furent des figures emblématiques.Mêlant polar historique et farce philosophique, Laurent Binet imagine que Roland Barthes, renversé par une camionnette en 1980, fut en réalité victime d’un complot meurtrier. Une enquête potache et irrévérencieuse qui relance le débat sur la manière dont les nouvelles générations peuvent recueillir le legs de ces glorieux penseurs, encore si présents, si précieux, si pesants parfois.Notons que le prix est attribué à Laurent Binet le jour anniversaire de la naissance de Roland Barthes, il y a cent ans.Lire la critique :« Les Incorruptibles », version Laurent Binet La crise de 2008 a exacerbé les déséquilibres des marchés du travail européens • Mis à jour le Gaëlle Picut Le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) a publié, lundi 9 novembre, un rapport consacré aux réformes du marché du travail dans dix pays européens depuis 2008. Il met en avant le fait que la crise a exacerbé les déséquilibres du marché du travail existants, mais « a pu aussi cristalliser un certain nombre de défis communs auxquels sont confrontés aujourd’hui l’ensemble des pays européens ». Les deux principaux enjeux communs concernent l’éloignement d’une partie grandissante des jeunes du marché de l’emploi et l’augmentation du chômage de longue durée.Le taux de chômage des jeunes au sein de l’Union européenne est ainsi passé de 15,5 % en 2007 à 22,2 % en 2014, soit une hausse de 6,7 points en sept ans. En Italie et au Portugal, la situation est encore plus préoccupante puisque les taux atteignent respectivement 42,7 % et 34,8 %.« Dernier arrivé, dernier parti »Les jeunes ont souvent servis de variable d’ajustement et ont été victimes de la logique « dernier arrivé, premier parti », sans oublier la faiblesse des embauches. Par ailleurs, la crise immobilière a provoqué un effondrement du secteur du BTP qui recrute habituellement beaucoup de jeunes parmi les moins qualifiés. Par exemple, en Espagne, le secteur de la construction représentait 12,7 % des emplois fin 2007 pour 5,3 % début 2014. Autre élément préoccupant, le taux de jeunes ne travaillant pas et ne suivant ni études ni formation a augmenté entre 2007 et 2014, passant de 14,4 % à 16,6 % (avec un pic à 17,7 % en 2013).Quant au chômage de longue durée, il prend des proportions importantes dans plusieurs pays européens. En Espagne, il est passé de 20,4 % en 2007 à 52,8 % en 2014 ; en Irlande, de 30 % à 59,2 % sur la même période. Et il augmente même en Suède de 8 points, et passe de 13 à 21% entre 2008 et 2010. Cette évolution pèse immanquablement sur l’employabilité des demandeurs d’emploi. A ces deux tendances lourdes s’ajoutent des déséquilibres plus ou moins développés selon les pays. C’est le cas du temps partiel subi qui augmente de façon significative dans certains pays. Ainsi en Italie, fin 2014, 63,4 % des salariés en situation de temps partiel déclaraient vouloir travailler davantage (sachant que la part de salariés en situation de temps partiel entre 2007 et 2014 est passée de 13,4 % à 18,1 %).Autre tendance : le taux de transition à trois ans d’un contrat temporaire vers un contrat indéterminé a fortement chuté dans la plupart des dix pays européens étudiés. Parallèlement, la diversification des formes de travail atypiques s’est maintenue, soit sous forme d’emplois salariés (mini-jobs en Allemagne, contrat zéro heures en Grande-Bretagne) soit sous forme de travail indépendant non salarié (recibo verdes au Portugal ou para subordini en Italie).Or ces formes de travail sont « préoccupantes », selon le COE, car elles n’accordent souvent que des droits sociaux restreints et peuvent alimenter le risque de pauvreté, même si « les systèmes de redistribution et de solidarité informels peuvent plus ou moins atténuer cette appauvrissement » précise le rapport.L’emploi informel renforcéPar ailleurs, la crise a renforcé l’emploi informel. Le rapport du COE ne s’étend pas longuement sur ce phénomène. Il rappelle toutefois que « les conséquences sont lourdes : préjudices pour les droits des travailleurs, distorsion de concurrence entre employeurs, phénomène d’évasion fiscale et sociale, affaiblissement de la soutenabilité des finances sociales ».Le COE rappelle que si certains pays (Royaume-Uni, Allemagne Suède) ont retrouvé leur taux d’emploi d’avant la crise, d’autres restent dans une situation durablement dégradée (Italie, Espagne, Portugal). Enfin dans une situation intermédiaire, qui se rapproche du niveau d’emploi d’avant-crise sans encore l’atteindre, se retrouvent le Danemark, les Pays-Bas, l’Autriche et l’Irlande. Gaëlle Picut Journaliste au Monde A Dunkerque, bienvenue au « café des migrants » • Mis à jour le Aude Lasjaunias (Dunkerque, envoyée spéciale) Dans les environs de Calais, des camps de réfugiés devenus ingérablesA Grande-Synthe, « on sait distribuer des vêtements à 80 personnes, pas à 800 »Critiques de certains habituésDans la salle, beaucoup de jeunes hommes : « C’est vrai qu’on voit peu de femmes ici », reconnaît la bistrote. Epaulée par sa mère, Nathalie, 45 ans, Laura tient sa clientèle à l’œil, malgré une atmosphère chargée en testostérone. « Il n’y a jamais eu aucun débordement. Les quelques personnes désagréables ont été invitées à partir. » Dolores, 39 ans, et Geneviève, 70 ans, des amies de la famille, sont venues donner un coup de main en ce jour du début de novembre. Elles n’ont pas non plus souvenir d’un quelconque épisode fâcheux : « Ils sont bien moins chiants que certains habitués », plaisante la plus âgée.La cohabitation avec certains consommateurs « historiques » ne s’est d’ailleurs pas faite sans encombre. « Il y a des critiques bien sûr. Plusieurs ont affirmé qu’ils ne venaient plus à cause des étrangers, raconte Dolores. Mais en réalité, ça faisait déjà un petit moment qu’ils avaient déserté. » D’autres restent fidèles au comptoir, enchaînant, entre deux boissons, les parties de baby-foot face à un duo irakien.Tapes dans le dos avec certains, plaisanteries avec d’autres, Sofiane, un Français de 20 ans, est un habitué du café. Lui se réjouit de la présence des nouveaux clients.« On essaie de nous faire peur avec les migrants. Ce que l’on peut entendre est tellement éloigné de la réalité. La violence par exemple… La dernière fois, il y a eu une bagarre entre jeunes de la ville sur le parvis de la gare, les gars sont sortis en trombe pour aller séparer les deux groupes. Quant à ceux qui dépeignent une bande de profiteurs qui bénéficient de l’argent de la collectivité… Vous avez vu dans quelles conditions ils vivent ? Aucun de ceux qui viennent ici ne souhaite rester en France. » « On les traite comme des gens normaux »Malgré la barrière de la langue, une communication spontanée, à grand renfort de gestes, s’est mise en place, donnant parfois lieu à de francs éclats de rire. Comme lorsque le quatuor chargé du lieu s’accorde une pause déjeuner. Au menu : du maroilles, une spécialité culinaire régionale qui n’est pas du goût — ou plutôt de l’odorat — des clients assis à la table proche de la cuisine, à en juger par les mines dégoûtées et les mouvements de bras sans équivoque des trois jeunes hommes lorsque les effluves fromagères les atteignent. « Maman, je peux te dire sans me tromper qu’ils trouvent que ton plat pue », glisse Laura. Et d’ajouter : « De toute façon, on va finir par devenir trilingue. On connaît déjà la base : thé, patate et téléphone. »Eddie, 34 ans, a découvert le lieu par hasard. Ce Normand est arrivé dans le Nord il y a trois semaines pour des raisons professionnelles. « J’aime bien venir ici. C’est un endroit chaleureux. On voit beaucoup de migrants dans la ville et a fortiori dans les environs de la gare. Dans ce bistrot, on les traite comme des gens normaux. » Lui a eu l’occasion d’échanger avec un jeune Syrien sur les raisons qui l’ont contraint à l’exil.« On ne prend pas réellement la mesure de ce qu’endurent ces hommes. Je n’ose plus trop leur demander de me raconter leur histoire, je trouve cela déplacé. Après tout, ils viennent dans ce café pour échapper quelques heures à leur quotidien. »Hassan, 23 ans, montre sur son téléphone des photos de sa « vie d’avant », quand il était encore étudiant en Irak. Ses habits sont plus soignés, ses joues moins creuses, ses yeux moins cernés… Chez certains, c’est un petit détail — une belle montre ou une chaîne en or — qui rappelle que le passé de ces clients est bien différent de leur présent. « Ça peut surprendre au premier abord, lorsque l’on voit des images des campements et les conditions précaires dans lesquelles ils sont contraints de vivre, reconnaît Sofiane. Mais, c’est comme si demain une guerre éclatait en France et que nous étions contraints de partir, de tout quitter. Nous aussi, on s’accrocherait à ces petites choses. » Aude Lasjaunias (Dunkerque, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Le gouvernement s’attaque aux « marchands de stages » • Mis à jour le Eric Nunès Malgré la loi « stagiaires », les abus continuent« Les cours en ligne ne permettent pas d’effectuer des stages »Dans les courriers adressés aux deux sociétés, le ministère rappelle la loi. Pour être en mesure de conventionner un stage, « le code de l’éducation nationale impose un volume pédagogique minimal de formation de l’établissement ». Ces deux établissements font valoir qu’ils répondent à cette exigence, en proposant un système de formation à distance (e-learning). Le ministère coupe court à cette défense dans la suite du courrier : les « cours en ligne ne permettent pas de signer une convention de stage conforme à la loi française et donc d’effectuer des stages ».Par ailleurs, les deux sites utilisent des logos officiels – celui du rectorat de Paris pour facforpro, celui du ministère pour bestudentagain – en guise de garantie de la légalité de leur activité. « Le logotype de la République française est une marque déposée », leur rappelle le ministère, et sauf autorisation, son utilisation constitue une contrefaçon réprimée par le code de la propriété intellectuelle. Eric Nunès Journaliste Nintendo France s’explique sur les difficultés de la Wii U William Audureau « Merci de votre patience ». Le tweet de Nintendo France publié jeudi 12 novembre, annonçant la sortie du jeu de tir spatial Star Fox Zero en avril 2016, résume admirablement la situation pour les possesseurs de la console de salon Wii U, confrontés à des sorties erratiques depuis des mois.#StarFox Zero sortira en avril 2016. Merci pour votre patience. Vidéo : https://t.co/YPQ7hGphOE #NintendoDirectEU https://t.co/hR9oQ3pzY5— NintendoFrance (@Nintendo France)On a testé… « Super Mario Maker », une introduction enfantine aux joies de la création de jeux vidéo« Splatoon », un jeu de tir haut en couleur sur Wii ULire : NX, Ultra 64, Nitro… Petite histoire de Nintendo à travers ses noms de code William Audureau Journaliste au Monde Affaire des primes en liquide : Claude Guéant condamné à deux ans de prison avec sursis • Mis à jour le Claude Guéant, ancien bras droit de Nicolas Sarkozy, a été condamné dans le procès des primes en liquide du ministère de l’intérieur, vendredi 13 novembre, à deux ans de prison avec sursis, à 75 000 euros d’amende et à cinq ans d’interdiction d’exercer toute fonction publique . Il a été reconnu coupable de « complicité de détournement de fonds publics et recel ». Son avocat a annoncé qu’il ferait appel.Dans ses motivations, le tribunal a estimé que les faits reprochés à M. Guéant constituent une « atteinte aux valeurs républicaines ». Pour la justice, il a été « l’initiateur » de ce système de rémunération illicite et ne « pouvait ignorer » la réforme des indemnités de sujétions particulières (ISP), datant de 2012, qui interdisait les versements en espèces aux membres de cabinet. Il regrette, en outre, l’attitude de M. Guéant, qui « participe à la défiance de nos concitoyens ».Lire le récit de procès :Procès des primes de la police : Claude Guéant, seul, dans la figure du méchant« Fidélité » et « enrichissement personnel »Dans cette affaire, Claude Guéant, 70 ans, était poursuivi pour avoir perçu personnellement et avoir reversé à trois membres de son cabinet, Daniel Canepa, Michel Camux et Gérard Moisselin, des primes en espèces prélevées sur les frais d’enquête et de surveillance (FES) des policiers, alors qu’il était directeur de cabinet du ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, entre 2002 et 2004.Claude Guéant est notamment soupçonné de s’être fait remettre par l’ex-directeur général de la police nationale Michel Gaudin, alors qu’il était ministre de l’intérieur (2011-2012), 210 000 euros issus de fonds de la police « à des seules fins d’enrichissement personnel ». Michel Gaudin, qui aurait « agi par fidélité », selon le tribunal, a été condamné à dix mois de prison avec sursis.Les préfets Michel Camux, Daniel Canepa et Gérard Moisselin ont été respectivement condamnés à des amendes de 42 000, 21 000 et 18 000 euros, correspondant aux sommes qu’ils avaient perçues, avec la menace de voir ces amendes transformées en emprisonnement s’ils n’en acquittent pas la totalité. « Ils ne pouvaient ignorer l’origine frauduleuse » de l’argent, souligne le tribunal.Pour sa défense, M. Guéant a dit avoir puisé dans l’enveloppe des frais de police pour compenser les primes de cabinet jusque-là financées par les fonds spéciaux de Matignon, supprimés en 2001. Contrairement aux FES, les ISP sont déclarées et figurent sur les fiches de paie.# Guéant à ses avocats: "bon eh bien voilà, c'était prévisible"— robert_diard (@pascale robert-diard)Pour comprendre le contexte de ce procès :Guéant condamné : retour sur l’étrange pratique policière des primes en liquide EntretienPiraterie, terrorisme, drogue : les nouvelles menaces qui pèsent sur l’Afrique de l’OuestPropos recueillis par Joan Tilouine • Un manifestant, à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 18 septembre.Crédits : REUTERSAlexandre Marc est spécialiste en chef pour les questions de fragilité, conflits et violence à la Banque mondiale. Il est le coauteur du rapport intitulé « Relever les défis de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l’Ouest ».Comment les dynamiques conflictuelles ont-elles évolué en Afrique de l’Ouest ?Depuis les indépendances, acquises en grande partie sans lutte militaire, hormis pour la Guinée-Bissau, les conflits armés ont fait moins de victimes en Afrique de l’Ouest que dans le reste du continent. Hormis le Biafra, le Liberia et la Sierra Leone, il y a finalement eu peu de guerres dans la sous-région.Par ailleurs, on constate que les conflits classiques à grande échelle et les guerres civiles ont laissé place à une nouvelle génération de menaces : outre les actions terroristes, les violences électorales, les risques de déstabilisation liés au trafic de drogue (cocaïne et méthamphétamine notamment) et la piraterie maritime sont de plus en plus importants.Autant de facteurs de tensions qui se conjuguent à un sentiment d’exclusion d’une jeunesse privée des dividendes de la croissance et qui ne perçoit pas les retombées des découvertes de grands gisements de ressources naturelles. La récente explosion du secteur extractif dans la sous-région peut également être une source d’instabilité.Pourquoi la croissance économique africaine ne crée-t-elle pas plus d’emplois ? Des insurgés du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND), dans le delta du Niger, au Nigeria, le 17 septembre 2008.Crédits : AFPEn plus du terrorisme, quels risques ces nouvelles menaces font-elles courir aux Etats de la sous-région ?Au cours des dix dernières années, l’Afrique de l’Ouest est devenue une plaque tournante du trafic de drogue entre l’Amérique latine et l’Europe. Cocaïne, méthamphétamine et héroïne transitent par là, mais une partie des stupéfiants est désormais aussi produite sur place.Et les revenus de la drogue peuvent irriguer les caisses des groupes rebelles et extrémistes tout en affectant les sociétés. Les narcotrafiquants fragilisent les institutions des Etats et peuvent peser sur le cours des élections. On l’a vu dans le nord du Mali ou en Guinée-Bissau : ces trafics peuvent accélérer la déstabilisation de l’Etat.On constate que les trafiquants ont besoin des pays fragiles pour faire atterrir leurs cargaisons et de pays plus stables pour blanchir leur argent. Ce qui peut à terme laisser apparaître des déstabilisations d’ordre financier dans des pays comme le Sénégal ou le Ghana.Quant à la piraterie maritime, le golfe de Guinée est devenu un épicentre. Plus encore que dans le golfe d’Aden, la piraterie affecte considérablement l’économie des zones côtières d’Etats encore incapables d’exercer leur souveraineté sur ces espaces. Tout en ayant un effet néfaste sur les investissements étrangers, et sur le commerce. Là aussi, les revenus de cette activité servent entre autres à armer des mouvements rebelles ou terroristes.La consommation de drogues augmente en AfriqueParadoxalement, ces tendances se conjuguent à une démocratisation des pays de la sous-région…Oui, depuis une décennie l’Afrique de l’Ouest a accompli d’énormes progrès en la matière. L’élection présidentielle apaisée au Nigeria, en mars, conforte cette tendance. Pour la première fois depuis 1999, un opposant, Muhammadu Buhari, a été élu. Globalement, les coups d’Etat militaires ont laissé place à des élections multipartites, même dans des pays marqués par des guerres, comme le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau.Le Ghana où les militaires ont longtemps joué un rôle politique de premier plan s’est également transformé et le Sénégal reste un exemple de stabilité démocratique. En Guinée, on est passé d’une dictature absolue à une dictature militaire plus ouverte, puis à des élections imparfaites.A chaque fois qu’un dirigeant s’est essayé à changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir, il a d’ailleurs échoué. Toutefois, il faut être vigilant quant à la hausse des violences politiques liées à ce début de démocratisation. Car si ce progrès démocratique permet d’assurer plus de stabilité, cela se traduit, à court terme, par une augmentation de violences avant, pendant et après les élections. Sur le lac Tchad, à la frontière entre Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad, le 30 mars 2015.Crédits : AFPVotre rapport insiste sur la porosité des frontières que franchissent des conflits qui se propagent. Pourquoi ?Il est préoccupant de constater que, de plus en plus, les conflits se sont déplacés dans les zones frontalières. La théorie des systèmes de conflits repose sur l’idée que des guerres naissent et perdurent de part et d’autre de frontières, car les belligérants profitent des liens transnationaux.Et la sous-région est particulièrement exposée à ces systèmes de conflits. Le plus déstabilisant est celui du bassin du fleuve Mano (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Côte d’Ivoire) qui a été frappé par des violences de grande ampleur au lendemain de la guerre froide.Les violences ont démarré au Liberia en 1989, ont déstabilisé plusieurs pays voisins, se sont exportées en Sierra Leone au début des années 2000 avant de revenir au Liberia. La contamination d’un conflit d’un pays à l’autre est le type de dynamique transnationale qu’il faut éviter.Or, aujourd’hui, Boko Haram joue aussi sur les liens traditionnels ethniques et économiques de part et d’autres des frontières pour étendre ses luttes et commettre des exactions dans le nord du Cameroun et du Nigeria notamment. L’afflux de réfugiés peut également favoriser la propagation de conflits.Il y a aussi des luttes séculaires, comme l’insurrection touareg, le plus vieux conflit d’Afrique de l’Ouest, qui font peu de victimes, mais contribuent à considérablement fragiliser la sous-région, en permettant l’implantation de groupes terroristes transnationaux, comme on a pu le voir au nord du Mali.Nous avons également travaillé sur le système conflictuel de Sénégambie méridionale (Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau) qui intègre entre autres le mouvement séparatiste de Casamance. Si les tensions se sont atténuées, elles peuvent se raviver et à nouveau déstabiliser cet espace.Boko Haram ne désarme pas Des habitants ayant fui les exactions de Boko Haram sont réfugiés dans une école de Maiduguri, dans le nord du Nigeria, le 3 septembre 2014.Crédits : APQuels sont les effets des mouvements de population dans la sous-région où la fracture Nord-Sud semble s’accentuer à l’intérieur de chaque pays ?Depuis bien longtemps, les populations d’Afrique de l’Ouest ont été parmi les plus mobiles du monde. Ce qui n’a d’ailleurs rien à voir, en termes de volume et de dynamique, avec les migrations d’Africains vers l’Europe. Le nombre de migrants dans la sous-région est d’environ 7,5 millions de personnes, soit 3 % de la population. Or là encore des tensions et des discriminations sont apparues autour de l’octroi de citoyennetés.Il faut noter que sur les vingt dernières années, les déséquilibres régionaux se sont accentués entre la côte et le Nord. Le plus souvent, le Sud côtier bénéficie des investissements des Etats, et des compagnies étrangères, mais aussi des politiques de développement des bailleurs de fonds, qui contribuent involontairement à accentuer ces déséquilibres régionaux.Le renforcement des pôles de croissance au Sud est encouragé par les dirigeants et les élites, car cela génère une croissance et une économie de rente. Or, il faut compenser ces déséquilibres régionaux, mener des politiques de développement dans les septentrions et intégrer les gens du Nord dans le système politique.Croissance sans développement en Afrique : comment corriger l’anomalie ?Comment les politiques de développement des bailleurs de fonds peuvent-elles évoluer ?Il faut se poser la question : est-ce encore cohérent de monter des programmes nationaux ? La probabilité d’éclatement de conflits est bien plus élevée dans les espaces frontaliers que dans les zones isolées.Pour stabiliser ces zones stratégiques mais exposées, corriger les inégalités entre le nord et le sud des Etats, les programmes des bailleurs de fonds et des agences de développement se doivent de mieux soutenir la gouvernance locale, de renforcer les institutions publiques, et d’innover en respectant mieux les dynamiques internes. Sans négliger le domaine de la sécurité. Car les stratégies proposées par les bailleurs de fonds pour améliorer la gouvernance intègrent rarement le développement et l’appui au secteur de la sécurité. Or, l’armée continue d’influer fortement la politique dans plusieurs pays de la sous-région.Comment Boko Haram mène une contre-offensive autour du lac Tchad « Relever les défis de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l’Ouest », par Alexandre Marc, Neelam Verjee et Stephen Mogaka. Banque mondiale et Agence française de développement.L’usine chimique Synthron, pollueuse multirécidiviste • Mis à jour le Angela Bolis Etait-ce l’ultime procès de Robert Moor et de son entreprise chimique, Synthron, ou seulement un de plus pour cet homme de 85 ans, déjà condamné quatre fois ? Le PDG a comparu devant le tribunal correctionnel de Tours, jeudi 12 novembre, en son nom propre et comme représentant de cette usine de fabrication de produits chimiques qui cumule, depuis des années, une série d’infractions aux codes de l’environnement et du travail.Au dossier, sept arrêtés de mise en demeure pour non-respect des règles de sécurité de cette installation, classée site Seveso « haut » et installée à Auzouer-en-Touraine (Indre-et-Loire), où sont manipulées des centaines de substances chimiques dont certaines sont cancérogènes, toxiques ou inflammables. Et les reproches pleuvent : stockage anarchique, non-étiquetage des produits, rejets dans la rivière de la Brenne et dans l’atmosphère, absence de formation du personnel aux risques chimiques, recours abusifs aux intérimaires exposés à des substances dangereuses, etc.« Quand on arrive dans cet établissement pour la première fois, on a l’impression d’un site à l’abandon, témoigne à la barre Christophe Simbelie, inspecteur de l’environnement à la direction régionale de l’environnement (Dreal), chargé de suivre Synthron entre 2012 et 2015. Tout est plus ou moins rouillé, des murs en partie écroulés, des carreaux cassés, des peintures dégradées, des anciennes cuves déposées ci et là… » En octobre 2014, un contrôle de la Dreal relève quelque 57 non-conformités sur le site. Ces accusations ne sont pas nouvelles. Lors de son précédent procès, en 2014, M. Moor avait déjà répondu des faits similaires : stockages dangereux, absence de politique de formation, fuites et rejets… Neuf incidents avaient alors été versés au dossier, dont une explosion dans un atelier. L’affaire avait fait l’objet d’une vaste instruction, avec une perquisition de l’usine et du siège de la maison mère, Protex International, par une soixantaine d’enquêteurs, et avait été dépaysée au pôle santé public du tribunal de grande instance de Paris. M. Moor avait été condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis et 40 500 euros d’amende.Mais la saga judiciaire de Synthron remonte plus loin encore. En 1988, une explosion fait flamber l’usine. « On s’est retrouvés saupoudrés de cendres, on ne savait pas ce qu’on respirait, on ne savait pas si on pouvait manger nos légumes, se souvient Mireille Hagel, une riveraine, qui se bat depuis plus de vingt-cinq ans sur ce dossier avec des associations de protection de l’environnement. La Brenne est devenue marron-rouge, tous les poissons sont morts. » La ville de Tours, privée d’eau pendant plusieurs jours, est ravitaillée par camions-citernes. L’incident donne lieu, en 1992, à l’un des premiers procès en France lié à l’environnement.Depuis, les incidents se suivent, les procédures administratives et judiciaires aussi. En 2004, nouvelle pollution grave de la Brenne. Lors du procès, quatre ans plus tard, se dessine une nouvelle façon d’évaluer le préjudice environnemental, non plus en se contentant de compter les quantités de poissons morts, mais en prenant en compte toute la faune aquatique, et, selon les juges, le paysage est l’« âme du territoire ».401e fortune de FranceLa répétition des infractions est telle que, d’après Serge Atico, du Bureau national du suivi des installations classées, cité à l’audience, Synthron est au premier rang du nombre de procédures engagées contre des sites Seveso en France. La deuxième place étant occupée par Protelor, autre usine du groupe Protex International. Niant toute responsabilité, M. Moor se dit assailli par « les demandes de la Dreal, ridicules et irréalistes, avec des délais trop courts ». « Il y a un nouveau texte par semaine pour la protection environnementale, on n’arrive pas à suivre. »L’octogénaire, 401e fortune de France, à la tête d’un groupe familial affichant 160 millions d’euros de chiffre d’affaires, a été décrit à l’audience comme un patron tout-puissant et omniprésent, qui n’investit dans la sécurité qu’en tout dernier recours. « Payer 395 000 euros d’amendes en dix ans, ou investir quelques millions d’euros pour se mettre en conformité… N’avez-vous pas pris finalement une décision rationnelle d’un point de vue économique ? », interroge l’avocat des parties civiles. Le procureur a requis une amende de 491 000 euros pour Synthron et de 216 500 euros pour M. Moor, avec une interdiction de gérer une société pendant cinq ans. Le jugement a été mis en délibéré. Angela Bolis Journaliste au Monde Les cadavres de plusieurs bébés découverts en Allemagne La police allemande a découvert, jeudi 12 novembre, les cadavres de plusieurs bébés dans un appartement de Wallenfels, une petite ville de Bavière.« Vers 16 heures jeudi, une habitante de Wallenfels a découvert la dépouille d’un nourrisson et a appelé les services d’urgence. Les forces de police appelées [sur les lieux] ont découvert dans une pièce plusieurs corps de nourrissons. La police criminelle et le procureur de Coburg partent du principe qu’il y a probablement sept morts », indique la police bavaroise dans un communiqué. « La précédente habitante des lieux, une femme de 45 ans, n’a pas encore pu être appréhendée et interrogée », selon la même source.Une expertise médico-légale des corps est en cours depuis l’aube pour déterminer les dates et causes des morts mais risque de prendre du temps en raison du « mauvais état » de certains des corps. « Aucun résultat n’est à attendre avant le début de la semaine à venir », selon la police et le parquet.Plusieurs homicides multiples de bébésL’Allemagne a connu plusieurs cas d’homicides multiples de bébés par leur mère ces dernières années. En octobre 2013, également en Bavière, deux corps de bébés avaient été découverts à l’occasion de travaux de construction. L’enquête avait révélé qu’ils étaient nés dans les années 1980 mais leur mère avait été acquittée, l’homicide étant prescrit. En 2011, une Allemande avait reconnu être à l’origine de la mort de sa fille et de ses deux fils en septembre 2004, juin 2006 et mars 2009. Les décès avaient été classés dans un premier temps comme « mort subite du nourrisson » mais la police avait ouvert une enquête après le troisième cas. En 2000, une Allemande de 28 ans a été condamnée à Chemnitz à treize ans et demi de prison pour avoir tué trois de ses nouveau-nés et congelé ensuite leur cadavre. Qu’est-ce que le mouvement BDS, à l’origine des appels au boycott d’Israël ? • Mis à jour le Romain Geoffroy Comprendre l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies israéliennesOmar Barghouti : « Face à Israël, la France est hypocrite »Israël face à la menace montante du boycottageTout cela n’empêche pas le gouvernement israélien de s’inquiéter de la montée du mouvement. M. Nétanyahou a récemment dénoncé une « campagne internationale pour noircir la réputation d’Israël ». Pour lui, ceux qui soutiennent le BDS mettent en cause jusqu’à l’existence de l’Etat hébreu.Comment le mouvement a-t-il accueilli la décision européenne ?Les produits concernés par la nouvelle décision européenne d’étiqueter les produits fabriqués dans les colonies représentent « moins de 1 % » du total des échanges commerciaux entre l’UE et Israël, soit 154 millions d’euros en 2014, selon des chiffres de la Commission. L’ambassadeur israélien avait pour sa part évalué les produits visés à « 2 % à 3 % » des exportations israéliennes vers l’UE, soit une valeur à 200 millions de dollars (187 millions d’euros) chaque année.Le Comité national palestinien pour le BDS s’est tout de même réjoui de la décision « qui montre que les gouvernements européens réagissent à l’opinion publique, aux campagnes de la société civile comme à l’intransigeance israélienne ».Mahmoud Nawajaa, le coordinateur général du BDS palestinien, a cependant nuancé ses propos : « Mettre en place quelques étiquettes sur un petit nombre de produits israéliens n’est pas une réponse à la mesure des crimes de guerre israéliens continus. » Même constat pour Imen Habib, animatrice du BDS en France, pour qui cette décision est insuffisante : « Ce que nous demandons c’est l’interdiction pure et simple de ces produits par l’UE. Etiqueter ces produits, c’est légitimer des produits fabriqués dans des territoires occupés considérés comme illégaux aux yeux du droit international. » Romain Geoffroy Journaliste au Monde Pourquoi la croissance française reste (malgré tout) poussive • Mis à jour le Audrey Tonnelier C’est (enfin) une bonne nouvelle pour le gouvernement, à moins d’un mois du premier tour des élections régionales. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,3 % au troisième trimestre, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), vendredi 13 novembre. C’est légèrement plus que ce qu’anticipait l’Institut (+ 0,2 %). Dès lors, même si la croissance s’avérait nulle au quatrième trimestre, sa prévision de 1,1 % pour 2015 serait atteinte – ce que les économistes appellent l’« acquis de croissance ». Michel Sapin, le ministre des finances, a saisi l’occasion pour souligner, vendredi matin, que la croissance pour 2015 en France serait « au minimum de 1,1 % ».« C’est un chiffre qui est supérieur à l’hypothèse de 1 % sur laquelle nous avons construit le budget, et c’est le plus haut niveau atteint depuis quatre ans » s’est-il réjoui, allant même jusqu’à déclarer : le pays est « sorti de cette trop longue période de croissance extrêmement faible […]. Cela présage, sans pour autant que ce soit une certitude, une croissance plus élevée pour l’année prochaine ». Le gouvernement table sur une hausse de 1,5 % du PIB en 2016.La consommation, principale moteur de la repriseLa réalité est un peu plus nuancée. Certes, la croissance a rebondi au troisième trimestre. Un soulagement après le zéro pointé enregistré trois mois plus tôt, qui avait traumatisé politiques et économistes et fait douter de la réalité d’une reprise sans cesse repoussée. « Le mouvement de reprise amorcé en 2015 est bien là, même s’il reste modéré » confirme Xavier Timbeau, directeur de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).« On retrouve un rythme de croissance en phase avec les chiffres du climat des affaires » souligne Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l’Insee. Ces derniers, qui traduisent le regard porté par les chefs d’entreprises sur la santé de l’économie tricolore, sont en effet revenus à leur moyenne de long terme depuis le mois d’août. Ils ont même atteint en octobre un plus haut depuis août 2011, avant la dernière crise. La consommation, principal moteur de la reprise depuis des mois, continue de se redresser (+0,3 % sur le trimestre), « en ligne avec l’accélération du pouvoir d’achat des ménages », note M. Passeron. Mieux, l’embellie se dessine du côté de l’investissement des entreprises, talon d’Achille de la France depuis la crise. Il a progressé de 0,7 % au troisième trimestre, et l’Insee a revu en hausse les progressions des deux premiers trimestres (+0,8 % et +0,5 %). « L’image devient plus favorable, nous sommes dans une phase d’accélération », note M. Passeron.Les exportations causent une grosse frayeurEn revanche, l’investissement des ménages (dépenses d’immobilier pour l’essentiel) reste le gros point noir. Il poursuit son repli, même moins marqué (–0,5 %). « L’investissement des ménages en produits du secteur de la construction a plongé de 28 % depuis début 2008 ! », calcule Denis Ferrand, directeur général de l’institut de conjoncture Coe-Rexecode.Surtout, les exportations constituent la grosse frayeur de cette publication : jusqu’ici dopées par l’euro faible et les beaux « coups » commerciaux tricolores (aéronautique, naval), elles reculent de 0,6 %, après une hausse de 1,9 % au deuxième trimestre. « Il peut s’agir soit d’une correction après quatre trimestres très dynamiques, soit d’une inversion de tendance en raison du ralentissement des pays émergents », avertit M. Passeron. Une question à laquelle il semble trop tôt pour répondre, même si nombre de commentateurs y voient plutôt le contrecoup des belles ventes de frégates et autres rafales dans les derniers mois. Consommation, exportations, croissance... le coup d’arrêt de l’économie en graphiques« Impression mitigée »Surtout, explique M. Ferrand, « la reprise reste liée à des phénomènes circonstanciels, consommation notamment ». En dépit de l’amélioration de ce trimestre, la question de l’investissement des entreprises, dont seul le redémarrage pourrait assurer un véritable décollage durable de la croissance, reste posée. Les investissements des chefs d’entreprise de l’industrie ne devraient augmenter que de 1 % cette année, selon la dernière enquête de l’Insee sur le sujet, alors que les patrons prévoyaient encore une hausse de 2 % en juillet. « La décomposition de la croissance a réservé quelques surprises qui laissent, au bout du compte, une impression mitigée. Le rebond manque de vigueur. Il y a des signes qu’une reprise auto-entretenue s’amorce, mais ils restent encore trop timides pour être certain de ce diagnostic », confirme Hélène Baudchon, économiste France chez BNP Paribas.Pour le quatrième trimestre, l’Insee table sur une hausse de 0,4 % du PIB. Quant à la prévision du gouvernement de 1,5 % de croissance en 2016, « cela reste un scénario prudent, de très légère hausse. Si la croissance devait vraiment s’enclencher l’an prochain, on devrait avoir une accélération plus marquée » estime M. Timbeau. La longue convalescence de l’économie tricolore n’a pas encore pris fin. Audrey Tonnelier Journaliste au Monde Les soupçons d’écoute de Fabius posent la question des dérives de l’espionnage allemand • Mis à jour le Jacques Follorou Jacques Follorou Journaliste au Monde Les Kurdes progressent à Sinjar face à l’Etat islamique • Mis à jour le Les forces armées kurdes irakiennes, appuyées par les bombardements de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, ont réussi à entrer dans la ville irakienne de Sinjar, vendredi 13 novembre. Tenue par l’Etat islamique (EI) depuis août 2014, cette ville stratégique, située près de la frontière syrienne, est le théâtre de violents combats depuis jeudi, date du début de l’offensive kurde. Le Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (KRSC) affirme que les pershmergas (« combattants » en kurde, et par extension combattants kurdes) sont entrés dans la ville et que les djihadistes « ont été repoussés et fuient ».Plusieurs témoignages de journalistes sur place confirment que des miliciens kurdes ont pénétré à pied dans une ville aux maisons, voitures et magasins détruits. Ils ont symboliquement hissé un drapeau kurde dans le centre-ville. Le président du gouvernement régional du Kurdistan, Massoud Barzani, s’est rendu sur place pour annoncer, devant les caméras, que Sinjar avait été « libérée ».Un officier kurde cité par Associated Press a cependant rappelé que la ville n’était pas encore sécurisée dans son ensemble. Une tentative avortée de reprendre Sinjar en décembre reste dans les esprits des soldats kurdes. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, s’est dit « absolument confiant » quant à la « libération au cour des prochains jours » de Sinjar.Exclusive: the first footage of the center of #Sinjar town after retaking from #ISIL — RudawEnglish (@Rudaw English)Des militaires américains en renfortJusqu’à 7 500 combattants kurdes participent à l’opération destinée à reprendre Sinjar et « établir une zone tampon pour protéger [la ville] et ses habitants », selon le Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (KRSC), dans le nord du pays.Des conseillers militaires américains sont « sur la montagne de Sinjar pour aider » les peshmergas « à sélectionner les cibles pour les frappes aériennes », a expliqué le porte-parole du Pentagone, Peter Cook.L’EI s’était emparé de Sinjar en août 2014, se livrant à des exactions massives contre la minorité religieuse yézidie qui y habitait. Des milliers de yézidis avaient alors été pris au piège plusieurs semaines dans des conditions très difficiles dans les monts Sinjar, surplombant la ville. La situation des yézidis avait été l’une des justifications des Etats-Unis pour lancer en août une campagne de raids aériens en Irak contre les djihadistes.Par ailleurs, l’opposition à l’EI s’est félicitée d’une autre victoire, côté syrien. Le colonel Talal Ali Sello, porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), affirmait vendredi avoir « pris le contrôle jeudi du village d’Al-Hol, sur la route d’approvisionnement en armes et en matériel de l’EI venant d’Irak ». Une position importante gagnée à l’EI par cette coalition arabo-kurde syrienne avec l’appui les Etats-Unis. Le Liban rattrapé par la guerre en Syrie • Mis à jour le Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Vendredi 13 novembre, au lendemain d’un double attentat-suicide qui a causé la mort de 43 personnes, dans la banlieue sud de Beyrouth, la totalité des écoles et des universités du Liban devaient rester fermées en signe de deuil.Cette mesure, jamais prise jusque-là en dépit des nombreuses attaques qui ont secoué le pays depuis le début de la crise syrienne, en 2011, témoigne de l’émotion suscitée par l’attaque revendiquée par l’organisation Etat islamique (EI).Il s’agit non seulement de l’action terroriste la plus meurtrière qu’ait connue Beyrouth depuis la fin de la guerre civile, en 1990, mais aussi de la fin d’une accalmie d’un peu moins de deux ans, durant laquelle la capitale libanaise s’était maintenue à l’écart du chaos régional. La dernière attaque d’envergure l’ayant frappée remonte au 19 février 2014, date d’un attentat à la voiture piégée devant le centre culturel iranien, qui avait fait 11 morts. « Je crains que nous revenions à la période des explosions », s’est exclamé le ministre de la santé, Waël Abou Faour, à l’unisson du pessimisme noir qui envahit de nouveau la population beyrouthine.« Bastion des hérétiques »C’est dans une rue commerçante bondée du quartier de Bourj El-Barajneh que le premier kamikaze, circulant sur un deux-roues, a déclenché sa charge explosive. Comme la totalité ou presque de la Dahyé, la banlieue sud de Beyrouth, l’endroit est un fief du Hezbollah, le mouvement chiite libanais. C’est là que réside une partie de sa base sociale et de ses cadres, militaires ou politiques. Quelques minutes après la première détonation, survenue devant un centre communautaire chiite, un second assaillant s’est fait exploser un peu plus loin, au milieu de la foule qui accourrait. Outre les 43 morts, les secouristes ont comptabilisé plus de 240 blessés. Le bilan aurait pu être encore plus lourd car un troisième kamikaze a péri dans une des deux attaques avant de pouvoir actionner sa propre charge.« C’est une stratégie de provocation. L’objectif est de semer la zizanie entre chiites et sunnites au Liban », estime le chercheur libanais Walid ChararaDans son communiqué de revendication, l’EI s’est félicité que les « soldats du califat » aient frappé le « bastion des hérétiques », une référence aux chiites, que les djihadistes considèrent comme des apostats. La haine des extrémistes sunnites à l’encontre du Hezbollah a été avivée par la participation de ses miliciens, à partir de 2012, à la répression du soulèvement anti-Assad en Syrie, qui est à dominante sunnite. Durant l’année suivante et jusqu’au début de l’année 2014, une demi-douzaine d’attentats ont ensanglanté en représailles des secteurs chiites de Beyrouth, l’un d’eux visant même l’ambassade d’Iran, le parrain régional du Hezbollah. Des actions revendiquées par diverses formations djihadistes, telles que les Brigades Abdallah Azzam, un groupuscule pro-Al-Qaida, ou le Front Al-Nosra, la franchise syrienne de l’organisation fondée par Oussama Ben Laden et par l’Etat islamique en Irak et au Levant, l’ancienne appellation de l’EI.Le carnage de Bourj El-Barajneh, dénoncé comme un « acte abject » par le président François Hollande, survient alors que la multinationale terroriste dirigée par Abou Bakr Al-Baghdadi, l’autoproclamé « calife » et « prince des croyants », rencontre des difficultés croissantes. Mardi 10 novembre, avec l’aide de l’aviation russe, l’armée syrienne a réussi à briser le siège de l’aéroport de Koueires, dans le gouvernorat d’Alep, qui était encerclé par l’EI depuis deux ans. Deux jours plus tard, les troupes gouvernementales se sont emparées de la ville de Hader, dans la même région, une importante base du Front Al-Nosra. Quelques centaines de kilomètres plus à l’est, la ville irakienne de Sinjar, sur laquelle flotte le drapeau noir des djihadistes depuis l’été 2014, fait face à une offensive simultanée des peshmergas kurdes et de la coalition anti-EI conduite par les Etats-Unis.L’EI sous pression « Après l’intervention de Moscou, l’Etat islamique est soumis à une très forte pression, décrypte Mario Abou Zeid, analyste au centre Carnegie de Beyrouth. Les bombardements russes ont redonné une capacité offensive au régime syrien, qui commence à grignoter le territoire de l’EI. » Dans ses objectifs, même si le mode opératoire diffère, l’attaque des secteurs chiites de Beyrouth s’apparente à la destruction en vol, le 31 octobre, du charter russe reliant Charm El-Cheikh à Saint-Pétersbourg, qui a été revendiquée par la filiale égyptienne de l’EI. Même si les enquêtes n’ont pas encore conclu catégoriquement à un attentat, les indices recueillis jusque-là, et notamment les enregistrements des boîtes noires, incitent à penser que l’avion a été victime d’une bombe placée en son sein.Affaibli dans son pré-carré syro-irakien, l’EI riposte sur un autre terrain, en se vengeant sur les alliés du régime syrien, la Russie comme le Hezbollah. Il fait la démonstration que sa capacité de représailles reste intacte et agite le spectre d’un nouveau cycle d’attentats, pour peu que l’offensive anti-EI continue à progresser. « C’est une stratégie de provocation, estime le chercheur libanais Walid Charara. L’objectif est de semer la zizanie entre chiites et sunnites au Liban. »Pour l’instant, le tissu social libanais a étonnamment résisté à ces coups de boutoir, en dépit de quelques flambées de violence ici et là. Ce petit miracle est notamment dû aux consignes que les deux grandes coalitions politiques du pays – « le 14 mars », à dominante sunnite, et le « 8 mars », à dominante chiite – ont données aux différents services de sécurité, qui sont souvent proches de l’un ou de l’autre camp, pour lutter en commun contre la menace terroriste. Cette coordination a permis d’éviter de nombreux bains de sang. Mais face à un ennemi aussi déterminé que l’EI, le sans-faute est impossible.Regarder l’infographie interactive : Syrie : les ennemis de mes ennemis.. Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient Quiz : connaissez-vous bien le coût de la vie en France ? • Mis à jour le Romain Geoffroy et Gary Dagorn L’incident sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin a fait grand bruit : Myriam El Khomri, ministre du travail depuis la rentrée 2015, n’a pas su répondre à une question simple portant sur le renouvellement des contrats à durée déterminée (CDD).Lire sur Les Décodeurs :Petit précis de droit du travail à l’attention de la ministre du travailQuelques jours plus tard, dans un autre registre, l’animateur Benjamin Castaldi a été moqué à son tour pour avoir affirmé lors de l’émission « On n’est pas couché » que le smic s’élevait à 1 800 euros net mensuels. On se souvient aussi de la députée (LR) Nathalie Kosciusko-Morizet, qui estimait à 4 euros le prix du ticket de métro le 24 février 2012 sur Europe 1, alors qu’elle était porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle.La tactique est aisée : demander au débotté à une personnalité le prix du litre de lait ou d’un autre bien de consommation courante, qu’il est en général incapable de citer.Pourtant, s’il est toujours facile de critiquer ces personnalités « coupées des réalités de la vie quotidienne », ferions-nous mieux ? Ce quiz vous propose de vérifier vos connaissances de base sur le coût de la vie et les revenus en France. Evidemment, vous pouvez vous aider d’Internet, mais cela réduit l’intérêt. Gary Dagorn Journaliste au Monde Romain Geoffroy Journaliste au Monde Les militaires américains sont « raisonnablement certains » d’avoir tué « Jihadi John » • Mis à jour le L’armée américaine a mené un raid aérien en Syrie visant spécifiquement Mohammed Emwazi, un Britannique membre de l’Etat islamique (EI), plus connu sous le nom de « Jihadi John ». Les militaires américains sont « raisonnablement certains » d’avoir tué le bourreau britannique, a déclaré vendredi 13 novembre un porte-parole militaire américain, dans une vidéoconférence depuis Bagdad. « Cela prendra du temps, comme c’est toujours le cas (…), pour formellement prouver et déclarer que nous avons réussi », a indiqué le colonel Steven Warren.Selon le Pentagone, le bombardement aérien a eu lieu à Rakka, une des principales bases de l’organisation djihadiste dans le nord de la Syrie. La « cible » y aurait été repérée il y a plusieurs jours par le renseignement américain et la frappe provenait d’un drone, selon des responsables américains cités par la chaîne CNN et le quotidien Washington Post.Le premier ministre britannique, David Cameron, a justifié cette attaque contre un ressortissant britannique par les Etats-Unis en la qualifiant « d’acte d’autodéfense » contre « un assassin barbare », ajoutant prudemment ne pas être « encore certain » de la mort du djihadiste.La BBC, qui cite anonymement un haut responsable, rapporte qu’il est effectivement « très probable » qu’il ait péri dans l’attaque. A Rakka, les activistes du réseau Raqqa is Being Slaughtered Silently (« Rakka se fait massacrer en silence », RBSS), qui rassemble des informateurs secrets sur la vie dans la capitale de l’Etat islamique en Syrie, affirment sur les réseaux sociaux qu’il a péri. L’OSDH a confirmé que quatre djihadistes étrangers avaient été tués par un tir de drone.Lire le portrait :« Jihadi John » : comment le timide collégien est devenu bourreau de l’EIPrésent dans de nombreuses vidéos de propagande« Jihadi John » est devenu l’incarnation de la cruauté de l’Etat islamique, comme le rappelle le Pentagone. Il a été mis en avant dans les vidéos de propagande de l’organisation djihadiste à destination de l’Occident, où il apparaît toujours vêtu de noir, masqué, un couteau à la main.La première était la vidéo dans laquelle le journaliste américain James Foley a été assassiné. Il a ensuite été filmé dans les assassinats des otages américains Steven Sotloff, des Britanniques David Haines et Alan Henning, puis de l’Américain Peter Kassig, où apparaissent également deux Français, Maxime Hauchard et Mickaël Dos Santos, le visage découvert. « Jihadi John » est aussi apparu sur les vidéos dans lesquelles les deux otages japonais, Haruna Yukawa et Kenji Goto, ont été assassinés.Mohammed Emwazi, un programmeur informatique de Londres, est né au Koweït en 1988 d’une famille apatride d’origine irakienne. Ses parents avaient déménagé en Grande-Bretagne en 1993, après avoir perdu tout espoir d’obtenir la nationalité koweïtienne. Attentat de Karachi : le témoignage qui révèle les mensonges de la DST • Mis à jour le Soren Seelow Attentat de Karachi : comment Bernard Cazeneuve a permis de contourner le secret-défense Soren Seelow Journaliste COP21 : coup de froid entre Washington et Paris • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) et Simon Roger Tout comprendre aux négociations climatiquesWashington tient à éviter la forme du traité pour s’épargner une épreuve de force incertaine avec le Congrès. Un traité est obligatoirement soumis au Sénat et doit être approuvé par une majorité des deux tiers avant d’entrer en vigueur. Or les républicains en ont pris le contrôle en 2014 après avoir consolidé leur majorité à la Chambre des représentants. Barack Obama n’a aucune chance de recueillir leur assentiment sur le climat. Le Parti républicain a critiqué les engagements américains de réduction de gaz à effet de serre, en estimant qu’ils allaient pénaliser l’économie nationale. De nombreux candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016 défendent des positions climatosceptiques, comme Donald Trump, ou militent pour l’exploitation des énergies fossiles américaines, qu’il s’agisse du charbon, du gaz ou du pétrole.Les Etats-Unis ne semblent pas prêts non plus à accepter un protocole. L’expérience du protocole de Kyoto a montré ses limites. Adopté en 1997 et entré en vigueur en 2005, il imposait pour la première fois des réductions d’émissions aux pays développés et prévoyait un mécanisme d’« observance » susceptible d’infliger des sanctions aux pays ne respectant pas leurs engagements. En théorie seulement, puisque Washington n’a jamais ratifié le protocole de Kyoto. Adopté par l’administration Clinton alors au pouvoir, sa ratification avait été retoquée par le gouvernement de son successeur républicain, George W. Bush. Le legs climatique de Barack ObamaM. Kerry, qui avait annoncé à cette occasion la création d’un groupe de travail visant à intégrer les conséquences du réchauffement climatique dans la définition des objectifs stratégiques américains, avait évoqué l’enjeu que représente la conférence de Paris. « Je ne vous dirai pas qu’un accord global permettra à coup sûr de supprimer les menaces posées par le réchauffement climatique, mais la vérité est que nous ne les éliminerons pas sans un accord à Paris », avait-il dit. Simon Roger Journaliste au Monde Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Les inconnues de la nouvelle Birmanie « démocratique » • Mis à jour le Bruno Philip (Rangoun, envoyé spécial) La victoire du parti d’Aung San Suu Kyi aux élections législatives du dimanche 8 novembre a beau être écrasante, il reste à déterminer vers quelle sorte de démocratie se dirige ce pays si singulier, qui ne « ressemble à rien d’autre », comme disait Rudyard Kipling. L’écrivain britannique, même s’il ne passa que quelques jours en Birmanie en 1890, était né à Bombay, connaissait son Asie et, même si ce fut de prime abord la beauté des Birmanes qui le charma et lui inspira son célèbre poème Mandalay, il comprit rapidement que ce pays charnière entre Inde, Chine et Siam était bien différent.En termes contemporains, on pourrait dire de la Birmanie qu’elle est la nation de l’imprévisible. Qu’attendre d’ailleurs d’un pays où l’on roule à droite avec le volant placé à droite comme dans les pays où l’on roule à gauche ? Nul doute que la déroute que vient de subir la formation politique du pouvoir, de l’armée et du président Thein Sein, le Parti de l’union solidaire et du développement (USDP), vient de montrer l’immense attachement à la démocratie et à la liberté de la plupart des quelque trente millions d’électeurs birmans qui se sont rendus aux urnes le 8 novembre. Ainsi que leur vénération d’Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix 1991, pour laquelle le raz de marée en faveur de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), est une belle revanche contre ces généraux qui ont monopolisé le pouvoir durant un demi-siècle. Le président américain Barack Obama a félicité à la fois l’opposante et le président sortant Thein Sein, la première pour ses « efforts et sacrifices constants », le deuxième pour avoir mené des « réformes courageuses ».La Birmanie a une terrible et tragique histoire derrière elle : en 1962, le chef d’état-major des armées, Ne Win, fomente le premier coup d’Etat. Le général est un homme étrange, fantasque, cruel et capricieux qui lance son pays sur la « voie birmane du socialisme ». Une voie qui, comme le pays, ne ressemble à rien d’autre. La Birmanie roule sur cette route, puis s’enfonce dans la pauvreté et la répression. Le tyran se fait soigner à Vienne pour troubles mentaux, tire au revolver dans son miroir pour délivrer son image qu’il croit kidnappée par les nat, les « esprits ». Il se baigne dans le sang de dauphins pour se fortifier et, une nuit, il est aperçu sur un pont, habillé, marchant en arrière pour conjurer le sort, ainsi que le lui avait conseillé son astrologue.Mis à l’écart après le mouvement prodémocratique de 1988, écrasé par l’armée – cette répression a sans doute fait des milliers de morts –, Ne Win est remplacé par d’autres généraux. S’ils ne sont pas fous, ils sont tout aussi cruels et superstitieux. Ils ne lâcheront leur emprise qu’en 2011, date de l’autodissolution de la junte. Parce que ce sont ces mêmes militaires qui ont formé l’actuel gouvernement et entendaient diriger le pays vers la voie d’une « démocratie disciplinée », l’armée ne va renoncer ni à ses prérogatives, ni à son obsession de la « stabilité nationale », ni à son contrôle sur les ministères-clés du prochain gouvernement.« Réconciliation nationale » Dans le système en place, 25 % des sièges des deux chambres du Parlement sont réservés à des officiers. Le chef d’état-major des armées, le général Min Aung-Hlaing, qui s’est déclaré prêt jeudi 12 novembre à coopérer avec Aung San Suu Kyi, continuera à nommer les détenteurs de portefeuilles névralgiques : défense, intérieur et ministère des frontières. Ce dernier est important de par sa fonction stratégique et parce que, dans les confins frontaliers dont il s’occupe, vivent les turbulentes minorités ethniques (30 % de la population).Le 15 octobre, un cessez-le-feu national a été signé entre le gouvernement et huit groupes séparatistes armés des ethnies. Mais treize autres guérillas ont été les grandes absentes de ce compromis historique, alors que les combats continuent entre l’armée et les maquisards dans plusieurs Etats. Au lendemain du scrutin, hélicoptères et artillerie ont bombardé des régions tenues par une guérilla de l’ethnie Shan, où 6 000 villageois ont fui les combats depuis octobre. Cette nouvelle Birmanie « démocratique » va donc faire face à de nombreuses inconnues. Comme vient de le dire au New York Times l’écrivain et expert Thant Myint-U – petit fils de U Thant, l’ancien secrétaire général des Nations unies qui fut, en 1961, le premier non-Européen à occuper cette fonction –, « ce scrutin était simplement une élection pour une place dans un gouvernement dont le pouvoir sera partagé avec l’armée »…La « Lady » fait preuve d’une bonne volonté certaine. Elle a écrit jeudi au chef des armées, proposant de le rencontrer « à la date qui lui conviendra » au nom de la « réconciliation nationale ». Mais on ne sait pas quel poste va occuper Aung San Suu Kyi. En vertu d’un article de la Constitution, elle ne peut pas devenir chef de l’Etat car elle a été mariée à un étranger. D’ici à mars 2016, avant que les deux nouvelles chambres du Parlement – et donc les militaires qui y siègent – élisent un nouveau président, la NLD va devoir choisir un candidat dans le parti. Mais il sera vraisemblablement un inaugurateur de chrysanthèmes façon IVe République française…« Le prochain président devra comprendre parfaitement qu’il n’aura aucune autorité et devra se plier aux décisions prises par le parti », a également affirmé la « Lady ». Ainsi parle Aung San Suu Kyi la victorieuse. Mais si elle a gagné, reste à savoir de quoi sa victoire est le nom. Bruno Philip (Rangoun, envoyé spécial) Journaliste au Monde Cabinets fermés, opérations escargot... les médecins libéraux à nouveau en grève • Mis à jour le Ce que le projet de loi santé va changer au quotidienMarisol Touraine : « Le tiers payant s’imposera » La crise de 2008 a exacerbé les déséquilibres des marchés du travail européens • Mis à jour le Gaëlle Picut Le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) a publié, lundi 9 novembre, un rapport consacré aux réformes du marché du travail dans dix pays européens depuis 2008. Il met en avant le fait que la crise a exacerbé les déséquilibres du marché du travail existants, mais « a pu aussi cristalliser un certain nombre de défis communs auxquels sont confrontés aujourd’hui l’ensemble des pays européens ». Les deux principaux enjeux communs concernent l’éloignement d’une partie grandissante des jeunes du marché de l’emploi et l’augmentation du chômage de longue durée.Le taux de chômage des jeunes au sein de l’Union européenne est ainsi passé de 15,5 % en 2007 à 22,2 % en 2014, soit une hausse de 6,7 points en sept ans. En Italie et au Portugal, la situation est encore plus préoccupante puisque les taux atteignent respectivement 42,7 % et 34,8 %.« Dernier arrivé, dernier parti »Les jeunes ont souvent servis de variable d’ajustement et ont été victimes de la logique « dernier arrivé, premier parti », sans oublier la faiblesse des embauches. Par ailleurs, la crise immobilière a provoqué un effondrement du secteur du BTP qui recrute habituellement beaucoup de jeunes parmi les moins qualifiés. Par exemple, en Espagne, le secteur de la construction représentait 12,7 % des emplois fin 2007 pour 5,3 % début 2014. Autre élément préoccupant, le taux de jeunes ne travaillant pas et ne suivant ni études ni formation a augmenté entre 2007 et 2014, passant de 14,4 % à 16,6 % (avec un pic à 17,7 % en 2013).Quant au chômage de longue durée, il prend des proportions importantes dans plusieurs pays européens. En Espagne, il est passé de 20,4 % en 2007 à 52,8 % en 2014 ; en Irlande, de 30 % à 59,2 % sur la même période. Et il augmente même en Suède de 8 points, et passe de 13 à 21% entre 2008 et 2010. Cette évolution pèse immanquablement sur l’employabilité des demandeurs d’emploi. A ces deux tendances lourdes s’ajoutent des déséquilibres plus ou moins développés selon les pays. C’est le cas du temps partiel subi qui augmente de façon significative dans certains pays. Ainsi en Italie, fin 2014, 63,4 % des salariés en situation de temps partiel déclaraient vouloir travailler davantage (sachant que la part de salariés en situation de temps partiel entre 2007 et 2014 est passée de 13,4 % à 18,1 %).Autre tendance : le taux de transition à trois ans d’un contrat temporaire vers un contrat indéterminé a fortement chuté dans la plupart des dix pays européens étudiés. Parallèlement, la diversification des formes de travail atypiques s’est maintenue, soit sous forme d’emplois salariés (mini-jobs en Allemagne, contrat zéro heures en Grande-Bretagne) soit sous forme de travail indépendant non salarié (recibo verdes au Portugal ou para subordini en Italie).Or ces formes de travail sont « préoccupantes », selon le COE, car elles n’accordent souvent que des droits sociaux restreints et peuvent alimenter le risque de pauvreté, même si « les systèmes de redistribution et de solidarité informels peuvent plus ou moins atténuer cette appauvrissement » précise le rapport.L’emploi informel renforcéPar ailleurs, la crise a renforcé l’emploi informel. Le rapport du COE ne s’étend pas longuement sur ce phénomène. Il rappelle toutefois que « les conséquences sont lourdes : préjudices pour les droits des travailleurs, distorsion de concurrence entre employeurs, phénomène d’évasion fiscale et sociale, affaiblissement de la soutenabilité des finances sociales ».Le COE rappelle que si certains pays (Royaume-Uni, Allemagne Suède) ont retrouvé leur taux d’emploi d’avant la crise, d’autres restent dans une situation durablement dégradée (Italie, Espagne, Portugal). Enfin dans une situation intermédiaire, qui se rapproche du niveau d’emploi d’avant-crise sans encore l’atteindre, se retrouvent le Danemark, les Pays-Bas, l’Autriche et l’Irlande. Gaëlle Picut Journaliste au Monde A Dunkerque, bienvenue au « café des migrants » • Mis à jour le Aude Lasjaunias (Dunkerque, envoyée spéciale) Dans les environs de Calais, des camps de réfugiés devenus ingérablesA Grande-Synthe, « on sait distribuer des vêtements à 80 personnes, pas à 800 »Critiques de certains habituésDans la salle, beaucoup de jeunes hommes : « C’est vrai qu’on voit peu de femmes ici », reconnaît la bistrote. Epaulée par sa mère, Nathalie, 45 ans, Laura tient sa clientèle à l’œil, malgré une atmosphère chargée en testostérone. « Il n’y a jamais eu aucun débordement. Les quelques personnes désagréables ont été invitées à partir. » Dolores, 39 ans, et Geneviève, 70 ans, des amies de la famille, sont venues donner un coup de main en ce jour du début de novembre. Elles n’ont pas non plus souvenir d’un quelconque épisode fâcheux : « Ils sont bien moins chiants que certains habitués », plaisante la plus âgée.La cohabitation avec certains consommateurs « historiques » ne s’est d’ailleurs pas faite sans encombre. « Il y a des critiques bien sûr. Plusieurs ont affirmé qu’ils ne venaient plus à cause des étrangers, raconte Dolores. Mais en réalité, ça faisait déjà un petit moment qu’ils avaient déserté. » D’autres restent fidèles au comptoir, enchaînant, entre deux boissons, les parties de baby-foot face à un duo irakien.Tapes dans le dos avec certains, plaisanteries avec d’autres, Sofiane, un Français de 20 ans, est un habitué du café. Lui se réjouit de la présence des nouveaux clients.« On essaie de nous faire peur avec les migrants. Ce que l’on peut entendre est tellement éloigné de la réalité. La violence par exemple… La dernière fois, il y a eu une bagarre entre jeunes de la ville sur le parvis de la gare, les gars sont sortis en trombe pour aller séparer les deux groupes. Quant à ceux qui dépeignent une bande de profiteurs qui bénéficient de l’argent de la collectivité… Vous avez vu dans quelles conditions ils vivent ? Aucun de ceux qui viennent ici ne souhaite rester en France. » « On les traite comme des gens normaux »Malgré la barrière de la langue, une communication spontanée, à grand renfort de gestes, s’est mise en place, donnant parfois lieu à de francs éclats de rire. Comme lorsque le quatuor chargé du lieu s’accorde une pause déjeuner. Au menu : du maroilles, une spécialité culinaire régionale qui n’est pas du goût — ou plutôt de l’odorat — des clients assis à la table proche de la cuisine, à en juger par les mines dégoûtées et les mouvements de bras sans équivoque des trois jeunes hommes lorsque les effluves fromagères les atteignent. « Maman, je peux te dire sans me tromper qu’ils trouvent que ton plat pue », glisse Laura. Et d’ajouter : « De toute façon, on va finir par devenir trilingue. On connaît déjà la base : thé, patate et téléphone. »Eddie, 34 ans, a découvert le lieu par hasard. Ce Normand est arrivé dans le Nord il y a trois semaines pour des raisons professionnelles. « J’aime bien venir ici. C’est un endroit chaleureux. On voit beaucoup de migrants dans la ville et a fortiori dans les environs de la gare. Dans ce bistrot, on les traite comme des gens normaux. » Lui a eu l’occasion d’échanger avec un jeune Syrien sur les raisons qui l’ont contraint à l’exil.« On ne prend pas réellement la mesure de ce qu’endurent ces hommes. Je n’ose plus trop leur demander de me raconter leur histoire, je trouve cela déplacé. Après tout, ils viennent dans ce café pour échapper quelques heures à leur quotidien. »Hassan, 23 ans, montre sur son téléphone des photos de sa « vie d’avant », quand il était encore étudiant en Irak. Ses habits sont plus soignés, ses joues moins creuses, ses yeux moins cernés… Chez certains, c’est un petit détail — une belle montre ou une chaîne en or — qui rappelle que le passé de ces clients est bien différent de leur présent. « Ça peut surprendre au premier abord, lorsque l’on voit des images des campements et les conditions précaires dans lesquelles ils sont contraints de vivre, reconnaît Sofiane. Mais, c’est comme si demain une guerre éclatait en France et que nous étions contraints de partir, de tout quitter. Nous aussi, on s’accrocherait à ces petites choses. » Aude Lasjaunias (Dunkerque, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Le gouvernement s’attaque aux « marchands de stages » • Mis à jour le Eric Nunès Malgré la loi « stagiaires », les abus continuent« Les cours en ligne ne permettent pas d’effectuer des stages »Dans les courriers adressés aux deux sociétés, le ministère rappelle la loi. Pour être en mesure de conventionner un stage, « le code de l’éducation nationale impose un volume pédagogique minimal de formation de l’établissement ». Ces deux établissements font valoir qu’ils répondent à cette exigence, en proposant un système de formation à distance (e-learning). Le ministère coupe court à cette défense dans la suite du courrier : les « cours en ligne ne permettent pas de signer une convention de stage conforme à la loi française et donc d’effectuer des stages ».Par ailleurs, les deux sites utilisent des logos officiels – celui du rectorat de Paris pour facforpro, celui du ministère pour bestudentagain – en guise de garantie de la légalité de leur activité. « Le logotype de la République française est une marque déposée », leur rappelle le ministère, et sauf autorisation, son utilisation constitue une contrefaçon réprimée par le code de la propriété intellectuelle. Eric Nunès Journaliste Nintendo France s’explique sur les difficultés de la Wii U William Audureau « Merci de votre patience ». Le tweet de Nintendo France publié jeudi 12 novembre, annonçant la sortie du jeu de tir spatial Star Fox Zero en avril 2016, résume admirablement la situation pour les possesseurs de la console de salon Wii U, confrontés à des sorties erratiques depuis des mois.#StarFox Zero sortira en avril 2016. Merci pour votre patience. Vidéo : https://t.co/YPQ7hGphOE #NintendoDirectEU https://t.co/hR9oQ3pzY5— NintendoFrance (@Nintendo France)On a testé… « Super Mario Maker », une introduction enfantine aux joies de la création de jeux vidéo« Splatoon », un jeu de tir haut en couleur sur Wii ULire : NX, Ultra 64, Nitro… Petite histoire de Nintendo à travers ses noms de code William Audureau Journaliste au Monde Affaire des primes en liquide : Claude Guéant condamné à deux ans de prison avec sursis • Mis à jour le Claude Guéant, ancien bras droit de Nicolas Sarkozy, a été condamné dans le procès des primes en liquide du ministère de l’intérieur, vendredi 13 novembre, à deux ans de prison avec sursis, à 75 000 euros d’amende et à cinq ans d’interdiction d’exercer toute fonction publique . Il a été reconnu coupable de « complicité de détournement de fonds publics et recel ». Son avocat a annoncé qu’il ferait appel.Dans ses motivations, le tribunal a estimé que les faits reprochés à M. Guéant constituent une « atteinte aux valeurs républicaines ». Pour la justice, il a été « l’initiateur » de ce système de rémunération illicite et ne « pouvait ignorer » la réforme des indemnités de sujétions particulières (ISP), datant de 2012, qui interdisait les versements en espèces aux membres de cabinet. Il regrette, en outre, l’attitude de M. Guéant, qui « participe à la défiance de nos concitoyens ».Lire le récit de procès :Procès des primes de la police : Claude Guéant, seul, dans la figure du méchant« Fidélité » et « enrichissement personnel »Dans cette affaire, Claude Guéant, 70 ans, était poursuivi pour avoir perçu personnellement et avoir reversé à trois membres de son cabinet, Daniel Canepa, Michel Camux et Gérard Moisselin, des primes en espèces prélevées sur les frais d’enquête et de surveillance (FES) des policiers, alors qu’il était directeur de cabinet du ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, entre 2002 et 2004.Claude Guéant est notamment soupçonné de s’être fait remettre par l’ex-directeur général de la police nationale Michel Gaudin, alors qu’il était ministre de l’intérieur (2011-2012), 210 000 euros issus de fonds de la police « à des seules fins d’enrichissement personnel ». Michel Gaudin, qui aurait « agi par fidélité », selon le tribunal, a été condamné à dix mois de prison avec sursis.Les préfets Michel Camux, Daniel Canepa et Gérard Moisselin ont été respectivement condamnés à des amendes de 42 000, 21 000 et 18 000 euros, correspondant aux sommes qu’ils avaient perçues, avec la menace de voir ces amendes transformées en emprisonnement s’ils n’en acquittent pas la totalité. « Ils ne pouvaient ignorer l’origine frauduleuse » de l’argent, souligne le tribunal.Pour sa défense, M. Guéant a dit avoir puisé dans l’enveloppe des frais de police pour compenser les primes de cabinet jusque-là financées par les fonds spéciaux de Matignon, supprimés en 2001. Contrairement aux FES, les ISP sont déclarées et figurent sur les fiches de paie.# Guéant à ses avocats: "bon eh bien voilà, c'était prévisible"— robert_diard (@pascale robert-diard)Pour comprendre le contexte de ce procès :Guéant condamné : retour sur l’étrange pratique policière des primes en liquide EntretienPiraterie, terrorisme, drogue : les nouvelles menaces qui pèsent sur l’Afrique de l’OuestPropos recueillis par Joan Tilouine • Un manifestant, à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 18 septembre.Crédits : REUTERSAlexandre Marc est spécialiste en chef pour les questions de fragilité, conflits et violence à la Banque mondiale. Il est le coauteur du rapport réalisé avec l’Agence française de développement (AFD, partenaire du Monde Afrique) intitulé « Relever les défis de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l’Ouest ».Comment les dynamiques conflictuelles ont-elles évolué en Afrique de l’Ouest ?Depuis les indépendances, acquises en grande partie sans lutte militaire, hormis pour la Guinée-Bissau, les conflits armés ont fait moins de victimes en Afrique de l’Ouest que dans le reste du continent. Hormis le Biafra, le Liberia et la Sierra Leone, il y a finalement eu peu de guerres dans la sous-région.Par ailleurs, on constate que les conflits classiques à grande échelle et les guerres civiles ont laissé place à une nouvelle génération de menaces : outre les actions terroristes, les violences électorales, les risques de déstabilisation liés au trafic de drogue (cocaïne et méthamphétamine notamment) et la piraterie maritime sont de plus en plus importants.Autant de facteurs de tensions qui se conjuguent à un sentiment d’exclusion d’une jeunesse privée des dividendes de la croissance et qui ne perçoit pas les retombées des découvertes de grands gisements de ressources naturelles. La récente explosion du secteur extractif dans la sous-région peut également être une source d’instabilité.Pourquoi la croissance économique africaine ne crée-t-elle pas plus d’emplois ? Des insurgés du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND), dans le delta du Niger, au Nigeria, le 17 septembre 2008.Crédits : AFPEn plus du terrorisme, quels risques ces nouvelles menaces font-elles courir aux Etats de la sous-région ?Au cours des dix dernières années, l’Afrique de l’Ouest est devenue une plaque tournante du trafic de drogue entre l’Amérique latine et l’Europe. Cocaïne, méthamphétamine et héroïne transitent par là, mais une partie des stupéfiants est désormais aussi produite sur place.Et les revenus de la drogue peuvent irriguer les caisses des groupes rebelles et extrémistes tout en affectant les sociétés. Les narcotrafiquants fragilisent les institutions des Etats et peuvent peser sur le cours des élections. On l’a vu dans le nord du Mali ou en Guinée-Bissau : ces trafics peuvent accélérer la déstabilisation de l’Etat.On constate que les trafiquants ont besoin des pays fragiles pour faire atterrir leurs cargaisons et de pays plus stables pour blanchir leur argent. Ce qui peut à terme laisser apparaître des déstabilisations d’ordre financier dans des pays comme le Sénégal ou le Ghana.Quant à la piraterie maritime, le golfe de Guinée est devenu un épicentre. Plus encore que dans le golfe d’Aden, la piraterie affecte considérablement l’économie des zones côtières d’Etats encore incapables d’exercer leur souveraineté sur ces espaces. Tout en ayant un effet néfaste sur les investissements étrangers, et sur le commerce. Là aussi, les revenus de cette activité servent entre autres à armer des mouvements rebelles ou terroristes.La consommation de drogues augmente en AfriqueParadoxalement, ces tendances se conjuguent à une démocratisation des pays de la sous-région…Oui, depuis une décennie l’Afrique de l’Ouest a accompli d’énormes progrès en la matière. L’élection présidentielle apaisée au Nigeria, en mars, conforte cette tendance. Pour la première fois depuis 1999, un opposant, Muhammadu Buhari, a été élu. Globalement, les coups d’Etat militaires ont laissé place à des élections multipartites, même dans des pays marqués par des guerres, comme le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau.Le Ghana où les militaires ont longtemps joué un rôle politique de premier plan s’est également transformé et le Sénégal reste un exemple de stabilité démocratique. En Guinée, on est passé d’une dictature absolue à une dictature militaire plus ouverte, puis à des élections imparfaites.A chaque fois qu’un dirigeant s’est essayé à changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir, il a d’ailleurs échoué. Toutefois, il faut être vigilant quant à la hausse des violences politiques liées à ce début de démocratisation. Car si ce progrès démocratique permet d’assurer plus de stabilité, cela se traduit, à court terme, par une augmentation de violences avant, pendant et après les élections. Sur le lac Tchad, à la frontière entre Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad, le 30 mars 2015.Crédits : AFPVotre rapport insiste sur la porosité des frontières que franchissent des conflits qui se propagent. Pourquoi ?Il est préoccupant de constater que, de plus en plus, les conflits se sont déplacés dans les zones frontalières. La théorie des systèmes de conflits repose sur l’idée que des guerres naissent et perdurent de part et d’autre de frontières, car les belligérants profitent des liens transnationaux.Et la sous-région est particulièrement exposée à ces systèmes de conflits. Le plus déstabilisant est celui du bassin du fleuve Mano (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Côte d’Ivoire) qui a été frappé par des violences de grande ampleur au lendemain de la guerre froide.Les violences ont démarré au Liberia en 1989, ont déstabilisé plusieurs pays voisins, se sont exportées en Sierra Leone au début des années 2000 avant de revenir au Liberia. La contamination d’un conflit d’un pays à l’autre est le type de dynamique transnationale qu’il faut éviter.Or, aujourd’hui, Boko Haram joue aussi sur les liens traditionnels ethniques et économiques de part et d’autres des frontières pour étendre ses luttes et commettre des exactions dans le nord du Cameroun et du Nigeria notamment. L’afflux de réfugiés peut également favoriser la propagation de conflits.Il y a aussi des luttes séculaires, comme l’insurrection touareg, le plus vieux conflit d’Afrique de l’Ouest, qui font peu de victimes, mais contribuent à considérablement fragiliser la sous-région, en permettant l’implantation de groupes terroristes transnationaux, comme on a pu le voir au nord du Mali.Nous avons également travaillé sur le système conflictuel de Sénégambie méridionale (Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau) qui intègre entre autres le mouvement séparatiste de Casamance. Si les tensions se sont atténuées, elles peuvent se raviver et à nouveau déstabiliser cet espace.Boko Haram ne désarme pas Des habitants ayant fui les exactions de Boko Haram sont réfugiés dans une école de Maiduguri, dans le nord du Nigeria, le 3 septembre 2014.Crédits : APQuels sont les effets des mouvements de population dans la sous-région où la fracture Nord-Sud semble s’accentuer à l’intérieur de chaque pays ?Depuis bien longtemps, les populations d’Afrique de l’Ouest ont été parmi les plus mobiles du monde. Ce qui n’a d’ailleurs rien à voir, en termes de volume et de dynamique, avec les migrations d’Africains vers l’Europe. Le nombre de migrants dans la sous-région est d’environ 7,5 millions de personnes, soit 3 % de la population. Or là encore des tensions et des discriminations sont apparues autour de l’octroi de citoyennetés.Il faut noter que sur les vingt dernières années, les déséquilibres régionaux se sont accentués entre la côte et le Nord. Le plus souvent, le Sud côtier bénéficie des investissements des Etats, et des compagnies étrangères, mais aussi des politiques de développement des bailleurs de fonds, qui contribuent involontairement à accentuer ces déséquilibres régionaux.Le renforcement des pôles de croissance au Sud est encouragé par les dirigeants et les élites, car cela génère une croissance et une économie de rente. Or, il faut compenser ces déséquilibres régionaux, mener des politiques de développement dans les septentrions et intégrer les gens du Nord dans le système politique.Croissance sans développement en Afrique : comment corriger l’anomalie ?Comment les politiques de développement des bailleurs de fonds peuvent-elles évoluer ?Il faut se poser la question : est-ce encore cohérent de monter des programmes nationaux ? La probabilité d’éclatement de conflits est bien plus élevée dans les espaces frontaliers que dans les zones isolées.Pour stabiliser ces zones stratégiques mais exposées, corriger les inégalités entre le nord et le sud des Etats, les programmes des bailleurs de fonds et des agences de développement se doivent de mieux soutenir la gouvernance locale, de renforcer les institutions publiques, et d’innover en respectant mieux les dynamiques internes. Sans négliger le domaine de la sécurité. Car les stratégies proposées par les bailleurs de fonds pour améliorer la gouvernance intègrent rarement le développement et l’appui au secteur de la sécurité. Or, l’armée continue d’influer fortement la politique dans plusieurs pays de la sous-région.Comment Boko Haram mène une contre-offensive autour du lac Tchad « Relever les défis de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l’Ouest », par Alexandre Marc, Neelam Verjee et Stephen Mogaka. Banque mondiale et Agence française de développement.L’usine chimique Synthron, pollueuse multirécidiviste • Mis à jour le Angela Bolis Etait-ce l’ultime procès de Robert Moor et de son entreprise chimique, Synthron, ou seulement un de plus pour cet homme de 85 ans, déjà condamné quatre fois ? Le PDG a comparu devant le tribunal correctionnel de Tours, jeudi 12 novembre, en son nom propre et comme représentant de cette usine de fabrication de produits chimiques qui cumule, depuis des années, une série d’infractions aux codes de l’environnement et du travail.Au dossier, sept arrêtés de mise en demeure pour non-respect des règles de sécurité de cette installation, classée site Seveso « haut » et installée à Auzouer-en-Touraine (Indre-et-Loire), où sont manipulées des centaines de substances chimiques dont certaines sont cancérogènes, toxiques ou inflammables. Et les reproches pleuvent : stockage anarchique, non-étiquetage des produits, rejets dans la rivière de la Brenne et dans l’atmosphère, absence de formation du personnel aux risques chimiques, recours abusifs aux intérimaires exposés à des substances dangereuses, etc.« Quand on arrive dans cet établissement pour la première fois, on a l’impression d’un site à l’abandon, témoigne à la barre Christophe Simbelie, inspecteur de l’environnement à la direction régionale de l’environnement (Dreal), chargé de suivre Synthron entre 2012 et 2015. Tout est plus ou moins rouillé, des murs en partie écroulés, des carreaux cassés, des peintures dégradées, des anciennes cuves déposées ci et là… » En octobre 2014, un contrôle de la Dreal relève quelque 57 non-conformités sur le site. Ces accusations ne sont pas nouvelles. Lors de son précédent procès, en 2014, M. Moor avait déjà répondu des faits similaires : stockages dangereux, absence de politique de formation, fuites et rejets… Neuf incidents avaient alors été versés au dossier, dont une explosion dans un atelier. L’affaire avait fait l’objet d’une vaste instruction, avec une perquisition de l’usine et du siège de la maison mère, Protex International, par une soixantaine d’enquêteurs, et avait été dépaysée au pôle santé public du tribunal de grande instance de Paris. M. Moor avait été condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis et 40 500 euros d’amende.Mais la saga judiciaire de Synthron remonte plus loin encore. En 1988, une explosion fait flamber l’usine. « On s’est retrouvés saupoudrés de cendres, on ne savait pas ce qu’on respirait, on ne savait pas si on pouvait manger nos légumes, se souvient Mireille Hagel, une riveraine, qui se bat depuis plus de vingt-cinq ans sur ce dossier avec des associations de protection de l’environnement. La Brenne est devenue marron-rouge, tous les poissons sont morts. » La ville de Tours, privée d’eau pendant plusieurs jours, est ravitaillée par camions-citernes. L’incident donne lieu, en 1992, à l’un des premiers procès en France lié à l’environnement.Depuis, les incidents se suivent, les procédures administratives et judiciaires aussi. En 2004, nouvelle pollution grave de la Brenne. Lors du procès, quatre ans plus tard, se dessine une nouvelle façon d’évaluer le préjudice environnemental, non plus en se contentant de compter les quantités de poissons morts, mais en prenant en compte toute la faune aquatique, et, selon les juges, le paysage est l’« âme du territoire ».401e fortune de FranceLa répétition des infractions est telle que, d’après Serge Atico, du Bureau national du suivi des installations classées, cité à l’audience, Synthron est au premier rang du nombre de procédures engagées contre des sites Seveso en France. La deuxième place étant occupée par Protelor, autre usine du groupe Protex International. Niant toute responsabilité, M. Moor se dit assailli par « les demandes de la Dreal, ridicules et irréalistes, avec des délais trop courts ». « Il y a un nouveau texte par semaine pour la protection environnementale, on n’arrive pas à suivre. »L’octogénaire, 401e fortune de France, à la tête d’un groupe familial affichant 160 millions d’euros de chiffre d’affaires, a été décrit à l’audience comme un patron tout-puissant et omniprésent, qui n’investit dans la sécurité qu’en tout dernier recours. « Payer 395 000 euros d’amendes en dix ans, ou investir quelques millions d’euros pour se mettre en conformité… N’avez-vous pas pris finalement une décision rationnelle d’un point de vue économique ? », interroge l’avocat des parties civiles. Le procureur a requis une amende de 491 000 euros pour Synthron et de 216 500 euros pour M. Moor, avec une interdiction de gérer une société pendant cinq ans. Le jugement a été mis en délibéré. Angela Bolis Journaliste au Monde Les cadavres de plusieurs bébés découverts en Allemagne La police allemande a découvert, jeudi 12 novembre, les cadavres de plusieurs bébés dans un appartement de Wallenfels, une petite ville de Bavière.« Vers 16 heures jeudi, une habitante de Wallenfels a découvert la dépouille d’un nourrisson et a appelé les services d’urgence. Les forces de police appelées [sur les lieux] ont découvert dans une pièce plusieurs corps de nourrissons. La police criminelle et le procureur de Coburg partent du principe qu’il y a probablement sept morts », indique la police bavaroise dans un communiqué. « La précédente habitante des lieux, une femme de 45 ans, n’a pas encore pu être appréhendée et interrogée », selon la même source.Une expertise médico-légale des corps est en cours depuis l’aube pour déterminer les dates et causes des morts mais risque de prendre du temps en raison du « mauvais état » de certains des corps. « Aucun résultat n’est à attendre avant le début de la semaine à venir », selon la police et le parquet.Plusieurs homicides multiples de bébésL’Allemagne a connu plusieurs cas d’homicides multiples de bébés par leur mère ces dernières années. En octobre 2013, également en Bavière, deux corps de bébés avaient été découverts à l’occasion de travaux de construction. L’enquête avait révélé qu’ils étaient nés dans les années 1980 mais leur mère avait été acquittée, l’homicide étant prescrit. En 2011, une Allemande avait reconnu être à l’origine de la mort de sa fille et de ses deux fils en septembre 2004, juin 2006 et mars 2009. Les décès avaient été classés dans un premier temps comme « mort subite du nourrisson » mais la police avait ouvert une enquête après le troisième cas. En 2000, une Allemande de 28 ans a été condamnée à Chemnitz à treize ans et demi de prison pour avoir tué trois de ses nouveau-nés et congelé ensuite leur cadavre. Qu’est-ce que le mouvement BDS, à l’origine des appels au boycott d’Israël ? • Mis à jour le Romain Geoffroy Comprendre l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies israéliennesOmar Barghouti : « Face à Israël, la France est hypocrite »Israël face à la menace montante du boycottageTout cela n’empêche pas le gouvernement israélien de s’inquiéter de la montée du mouvement. M. Nétanyahou a récemment dénoncé une « campagne internationale pour noircir la réputation d’Israël ». Pour lui, ceux qui soutiennent le BDS mettent en cause jusqu’à l’existence de l’Etat hébreu.Comment le mouvement a-t-il accueilli la décision européenne ?Les produits concernés par la nouvelle décision européenne d’étiqueter les produits fabriqués dans les colonies représentent « moins de 1 % » du total des échanges commerciaux entre l’UE et Israël, soit 154 millions d’euros en 2014, selon des chiffres de la Commission. L’ambassadeur israélien avait pour sa part évalué les produits visés à « 2 % à 3 % » des exportations israéliennes vers l’UE, soit une valeur à 200 millions de dollars (187 millions d’euros) chaque année.Le Comité national palestinien pour le BDS s’est tout de même réjoui de la décision « qui montre que les gouvernements européens réagissent à l’opinion publique, aux campagnes de la société civile comme à l’intransigeance israélienne ».Mahmoud Nawajaa, le coordinateur général du BDS palestinien, a cependant nuancé ses propos : « Mettre en place quelques étiquettes sur un petit nombre de produits israéliens n’est pas une réponse à la mesure des crimes de guerre israéliens continus. » Même constat pour Imen Habib, animatrice du BDS en France, pour qui cette décision est insuffisante : « Ce que nous demandons c’est l’interdiction pure et simple de ces produits par l’UE. Etiqueter ces produits, c’est légitimer des produits fabriqués dans des territoires occupés considérés comme illégaux aux yeux du droit international. » Romain Geoffroy Journaliste au Monde Pourquoi la croissance française reste (malgré tout) poussive • Mis à jour le Audrey Tonnelier C’est (enfin) une bonne nouvelle pour le gouvernement, à moins d’un mois du premier tour des élections régionales. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,3 % au troisième trimestre, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), vendredi 13 novembre. C’est légèrement plus que ce qu’anticipait l’Institut (+ 0,2 %). Dès lors, même si la croissance s’avérait nulle au quatrième trimestre, sa prévision de 1,1 % pour 2015 serait atteinte – ce que les économistes appellent l’« acquis de croissance ». Michel Sapin, le ministre des finances, a saisi l’occasion pour souligner, vendredi matin, que la croissance pour 2015 en France serait « au minimum de 1,1 % ».« C’est un chiffre qui est supérieur à l’hypothèse de 1 % sur laquelle nous avons construit le budget, et c’est le plus haut niveau atteint depuis quatre ans » s’est-il réjoui, allant même jusqu’à déclarer : le pays est « sorti de cette trop longue période de croissance extrêmement faible […]. Cela présage, sans pour autant que ce soit une certitude, une croissance plus élevée pour l’année prochaine ». Le gouvernement table sur une hausse de 1,5 % du PIB en 2016.La consommation, principale moteur de la repriseLa réalité est un peu plus nuancée. Certes, la croissance a rebondi au troisième trimestre. Un soulagement après le zéro pointé enregistré trois mois plus tôt, qui avait traumatisé politiques et économistes et fait douter de la réalité d’une reprise sans cesse repoussée. « Le mouvement de reprise amorcé en 2015 est bien là, même s’il reste modéré » confirme Xavier Timbeau, directeur de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).« On retrouve un rythme de croissance en phase avec les chiffres du climat des affaires » souligne Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l’Insee. Ces derniers, qui traduisent le regard porté par les chefs d’entreprises sur la santé de l’économie tricolore, sont en effet revenus à leur moyenne de long terme depuis le mois d’août. Ils ont même atteint en octobre un plus haut depuis août 2011, avant la dernière crise. La consommation, principal moteur de la reprise depuis des mois, continue de se redresser (+0,3 % sur le trimestre), « en ligne avec l’accélération du pouvoir d’achat des ménages », note M. Passeron. Mieux, l’embellie se dessine du côté de l’investissement des entreprises, talon d’Achille de la France depuis la crise. Il a progressé de 0,7 % au troisième trimestre, et l’Insee a revu en hausse les progressions des deux premiers trimestres (+0,8 % et +0,5 %). « L’image devient plus favorable, nous sommes dans une phase d’accélération », note M. Passeron.Les exportations causent une grosse frayeurEn revanche, l’investissement des ménages (dépenses d’immobilier pour l’essentiel) reste le gros point noir. Il poursuit son repli, même moins marqué (–0,5 %). « L’investissement des ménages en produits du secteur de la construction a plongé de 28 % depuis début 2008 ! », calcule Denis Ferrand, directeur général de l’institut de conjoncture Coe-Rexecode.Surtout, les exportations constituent la grosse frayeur de cette publication : jusqu’ici dopées par l’euro faible et les beaux « coups » commerciaux tricolores (aéronautique, naval), elles reculent de 0,6 %, après une hausse de 1,9 % au deuxième trimestre. « Il peut s’agir soit d’une correction après quatre trimestres très dynamiques, soit d’une inversion de tendance en raison du ralentissement des pays émergents », avertit M. Passeron. Une question à laquelle il semble trop tôt pour répondre, même si nombre de commentateurs y voient plutôt le contrecoup des belles ventes de frégates et autres rafales dans les derniers mois. Consommation, exportations, croissance... le coup d’arrêt de l’économie en graphiques« Impression mitigée »Surtout, explique M. Ferrand, « la reprise reste liée à des phénomènes circonstanciels, consommation notamment ». En dépit de l’amélioration de ce trimestre, la question de l’investissement des entreprises, dont seul le redémarrage pourrait assurer un véritable décollage durable de la croissance, reste posée. Les investissements des chefs d’entreprise de l’industrie ne devraient augmenter que de 1 % cette année, selon la dernière enquête de l’Insee sur le sujet, alors que les patrons prévoyaient encore une hausse de 2 % en juillet. « La décomposition de la croissance a réservé quelques surprises qui laissent, au bout du compte, une impression mitigée. Le rebond manque de vigueur. Il y a des signes qu’une reprise auto-entretenue s’amorce, mais ils restent encore trop timides pour être certain de ce diagnostic », confirme Hélène Baudchon, économiste France chez BNP Paribas.Pour le quatrième trimestre, l’Insee table sur une hausse de 0,4 % du PIB. Quant à la prévision du gouvernement de 1,5 % de croissance en 2016, « cela reste un scénario prudent, de très légère hausse. Si la croissance devait vraiment s’enclencher l’an prochain, on devrait avoir une accélération plus marquée » estime M. Timbeau. La longue convalescence de l’économie tricolore n’a pas encore pris fin. Audrey Tonnelier Journaliste au Monde Les soupçons d’écoute de Fabius posent la question des dérives de l’espionnage allemand • Mis à jour le Jacques Follorou Jacques Follorou Journaliste au Monde Les Kurdes progressent à Sinjar face à l’Etat islamique • Mis à jour le Les forces armées kurdes irakiennes, appuyées par les bombardements de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, ont réussi à entrer dans la ville irakienne de Sinjar, vendredi 13 novembre. Tenue par l’Etat islamique (EI) depuis août 2014, cette ville stratégique, située près de la frontière syrienne, est le théâtre de violents combats depuis jeudi, date du début de l’offensive kurde. Le Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (KRSC) affirme que les pershmergas (« combattants » en kurde, et par extension combattants kurdes) sont entrés dans la ville et que les djihadistes « ont été repoussés et fuient ».Plusieurs témoignages de journalistes sur place confirment que des miliciens kurdes ont pénétré à pied dans une ville aux maisons, voitures et magasins détruits. Ils ont symboliquement hissé un drapeau kurde dans le centre-ville. Le président du gouvernement régional du Kurdistan, Massoud Barzani, s’est rendu sur place pour annoncer, devant les caméras, que Sinjar avait été « libérée ».Un officier kurde cité par Associated Press a cependant rappelé que la ville n’était pas encore sécurisée dans son ensemble. Une tentative avortée de reprendre Sinjar en décembre reste dans les esprits des soldats kurdes. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, s’est dit « absolument confiant » quant à la « libération au cour des prochains jours » de Sinjar.Exclusive: the first footage of the center of #Sinjar town after retaking from #ISIL — RudawEnglish (@Rudaw English)Des militaires américains en renfortJusqu’à 7 500 combattants kurdes participent à l’opération destinée à reprendre Sinjar et « établir une zone tampon pour protéger [la ville] et ses habitants », selon le Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien (KRSC), dans le nord du pays.Des conseillers militaires américains sont « sur la montagne de Sinjar pour aider » les peshmergas « à sélectionner les cibles pour les frappes aériennes », a expliqué le porte-parole du Pentagone, Peter Cook.L’EI s’était emparé de Sinjar en août 2014, se livrant à des exactions massives contre la minorité religieuse yézidie qui y habitait. Des milliers de yézidis avaient alors été pris au piège plusieurs semaines dans des conditions très difficiles dans les monts Sinjar, surplombant la ville. La situation des yézidis avait été l’une des justifications des Etats-Unis pour lancer en août une campagne de raids aériens en Irak contre les djihadistes.Par ailleurs, l’opposition à l’EI s’est félicitée d’une autre victoire, côté syrien. Le colonel Talal Ali Sello, porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), affirmait vendredi avoir « pris le contrôle jeudi du village d’Al-Hol, sur la route d’approvisionnement en armes et en matériel de l’EI venant d’Irak ». Une position importante gagnée à l’EI par cette coalition arabo-kurde syrienne avec l’appui les Etats-Unis. Le Liban rattrapé par la guerre en Syrie • Mis à jour le Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Vendredi 13 novembre, au lendemain d’un double attentat-suicide qui a causé la mort de 43 personnes, dans la banlieue sud de Beyrouth, la totalité des écoles et des universités du Liban devaient rester fermées en signe de deuil.Cette mesure, jamais prise jusque-là en dépit des nombreuses attaques qui ont secoué le pays depuis le début de la crise syrienne, en 2011, témoigne de l’émotion suscitée par l’attaque revendiquée par l’organisation Etat islamique (EI).Il s’agit non seulement de l’action terroriste la plus meurtrière qu’ait connue Beyrouth depuis la fin de la guerre civile, en 1990, mais aussi de la fin d’une accalmie d’un peu moins de deux ans, durant laquelle la capitale libanaise s’était maintenue à l’écart du chaos régional. La dernière attaque d’envergure l’ayant frappée remonte au 19 février 2014, date d’un attentat à la voiture piégée devant le centre culturel iranien, qui avait fait 11 morts. « Je crains que nous revenions à la période des explosions », s’est exclamé le ministre de la santé, Waël Abou Faour, à l’unisson du pessimisme noir qui envahit de nouveau la population beyrouthine.« Bastion des hérétiques »C’est dans une rue commerçante bondée du quartier de Bourj El-Barajneh que le premier kamikaze, circulant sur un deux-roues, a déclenché sa charge explosive. Comme la totalité ou presque de la Dahyé, la banlieue sud de Beyrouth, l’endroit est un fief du Hezbollah, le mouvement chiite libanais. C’est là que réside une partie de sa base sociale et de ses cadres, militaires ou politiques. Quelques minutes après la première détonation, survenue devant un centre communautaire chiite, un second assaillant s’est fait exploser un peu plus loin, au milieu de la foule qui accourrait. Outre les 43 morts, les secouristes ont comptabilisé plus de 240 blessés. Le bilan aurait pu être encore plus lourd car un troisième kamikaze a péri dans une des deux attaques avant de pouvoir actionner sa propre charge.« C’est une stratégie de provocation. L’objectif est de semer la zizanie entre chiites et sunnites au Liban », estime le chercheur libanais Walid ChararaDans son communiqué de revendication, l’EI s’est félicité que les « soldats du califat » aient frappé le « bastion des hérétiques », une référence aux chiites, que les djihadistes considèrent comme des apostats. La haine des extrémistes sunnites à l’encontre du Hezbollah a été avivée par la participation de ses miliciens, à partir de 2012, à la répression du soulèvement anti-Assad en Syrie, qui est à dominante sunnite. Durant l’année suivante et jusqu’au début de l’année 2014, une demi-douzaine d’attentats ont ensanglanté en représailles des secteurs chiites de Beyrouth, l’un d’eux visant même l’ambassade d’Iran, le parrain régional du Hezbollah. Des actions revendiquées par diverses formations djihadistes, telles que les Brigades Abdallah Azzam, un groupuscule pro-Al-Qaida, ou le Front Al-Nosra, la franchise syrienne de l’organisation fondée par Oussama Ben Laden et par l’Etat islamique en Irak et au Levant, l’ancienne appellation de l’EI.Le carnage de Bourj El-Barajneh, dénoncé comme un « acte abject » par le président François Hollande, survient alors que la multinationale terroriste dirigée par Abou Bakr Al-Baghdadi, l’autoproclamé « calife » et « prince des croyants », rencontre des difficultés croissantes. Mardi 10 novembre, avec l’aide de l’aviation russe, l’armée syrienne a réussi à briser le siège de l’aéroport de Koueires, dans le gouvernorat d’Alep, qui était encerclé par l’EI depuis deux ans. Deux jours plus tard, les troupes gouvernementales se sont emparées de la ville de Hader, dans la même région, une importante base du Front Al-Nosra. Quelques centaines de kilomètres plus à l’est, la ville irakienne de Sinjar, sur laquelle flotte le drapeau noir des djihadistes depuis l’été 2014, fait face à une offensive simultanée des peshmergas kurdes et de la coalition anti-EI conduite par les Etats-Unis.L’EI sous pression « Après l’intervention de Moscou, l’Etat islamique est soumis à une très forte pression, décrypte Mario Abou Zeid, analyste au centre Carnegie de Beyrouth. Les bombardements russes ont redonné une capacité offensive au régime syrien, qui commence à grignoter le territoire de l’EI. » Dans ses objectifs, même si le mode opératoire diffère, l’attaque des secteurs chiites de Beyrouth s’apparente à la destruction en vol, le 31 octobre, du charter russe reliant Charm El-Cheikh à Saint-Pétersbourg, qui a été revendiquée par la filiale égyptienne de l’EI. Même si les enquêtes n’ont pas encore conclu catégoriquement à un attentat, les indices recueillis jusque-là, et notamment les enregistrements des boîtes noires, incitent à penser que l’avion a été victime d’une bombe placée en son sein.Affaibli dans son pré-carré syro-irakien, l’EI riposte sur un autre terrain, en se vengeant sur les alliés du régime syrien, la Russie comme le Hezbollah. Il fait la démonstration que sa capacité de représailles reste intacte et agite le spectre d’un nouveau cycle d’attentats, pour peu que l’offensive anti-EI continue à progresser. « C’est une stratégie de provocation, estime le chercheur libanais Walid Charara. L’objectif est de semer la zizanie entre chiites et sunnites au Liban. »Pour l’instant, le tissu social libanais a étonnamment résisté à ces coups de boutoir, en dépit de quelques flambées de violence ici et là. Ce petit miracle est notamment dû aux consignes que les deux grandes coalitions politiques du pays – « le 14 mars », à dominante sunnite, et le « 8 mars », à dominante chiite – ont données aux différents services de sécurité, qui sont souvent proches de l’un ou de l’autre camp, pour lutter en commun contre la menace terroriste. Cette coordination a permis d’éviter de nombreux bains de sang. Mais face à un ennemi aussi déterminé que l’EI, le sans-faute est impossible.Regarder l’infographie interactive : Syrie : les ennemis de mes ennemis.. Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient Quiz : connaissez-vous bien le coût de la vie en France ? • Mis à jour le Romain Geoffroy et Gary Dagorn L’incident sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin a fait grand bruit : Myriam El Khomri, ministre du travail depuis la rentrée 2015, n’a pas su répondre à une question simple portant sur le renouvellement des contrats à durée déterminée (CDD).Lire sur Les Décodeurs :Petit précis de droit du travail à l’attention de la ministre du travailQuelques jours plus tard, dans un autre registre, l’animateur Benjamin Castaldi a été moqué à son tour pour avoir affirmé lors de l’émission « On n’est pas couché » que le smic s’élevait à 1 800 euros net mensuels. On se souvient aussi de la députée (LR) Nathalie Kosciusko-Morizet, qui estimait à 4 euros le prix du ticket de métro le 24 février 2012 sur Europe 1, alors qu’elle était porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle.La tactique est aisée : demander au débotté à une personnalité le prix du litre de lait ou d’un autre bien de consommation courante, qu’il est en général incapable de citer.Pourtant, s’il est toujours facile de critiquer ces personnalités « coupées des réalités de la vie quotidienne », ferions-nous mieux ? Ce quiz vous propose de vérifier vos connaissances de base sur le coût de la vie et les revenus en France. Evidemment, vous pouvez vous aider d’Internet, mais cela réduit l’intérêt. Gary Dagorn Journaliste au Monde Romain Geoffroy Journaliste au Monde Les militaires américains sont « raisonnablement certains » d’avoir tué « Jihadi John » • Mis à jour le L’armée américaine a mené un raid aérien en Syrie visant spécifiquement Mohammed Emwazi, un Britannique membre de l’Etat islamique (EI), plus connu sous le nom de « Jihadi John ». Les militaires américains sont « raisonnablement certains » d’avoir tué le bourreau britannique, a déclaré vendredi 13 novembre un porte-parole militaire américain, dans une vidéoconférence depuis Bagdad. « Cela prendra du temps, comme c’est toujours le cas (…), pour formellement prouver et déclarer que nous avons réussi », a indiqué le colonel Steven Warren. De son côté, la Turquie a annoncé vendredi soir détenir Aine Lesley Davis, un partenaire présumé de « Jihadi John », qui faisait partie d’un groupe d’islamistes arrêtés lors d’une opération à Istanbul.Selon le Pentagone, le bombardement aérien a eu lieu à Rakka, une des principales bases de l’organisation djihadiste dans le nord de la Syrie. La « cible » y aurait été repérée il y a plusieurs jours par le renseignement américain, selon des responsables américains cités par la chaîne CNN et le quotidien Washington Post. « Trois drones » ont été utilisés pour le bombardement, et « l’un d’entre eux était britannique », a indiqué ce responsable. Mais ce sont les drones américains « qui ont tiré » les deux missiles Hellfire utilisés, a indiqué un responsable américain.Le premier ministre britannique, David Cameron, a justifié cette attaque contre un ressortissant britannique par les Etats-Unis en la qualifiant « d’acte d’autodéfense » contre « un assassin barbare », ajoutant prudemment ne pas être « encore certain » de la mort du djihadiste.La BBC, qui cite anonymement un haut responsable, rapporte qu’il est effectivement « très probable » qu’il ait péri dans l’attaque. A Rakka, les activistes du réseau Raqqa is Being Slaughtered Silently (« Rakka se fait massacrer en silence », RBSS), qui rassemble des informateurs secrets sur la vie dans la capitale de l’Etat islamique en Syrie, affirment sur les réseaux sociaux qu’il a péri. L’OSDH a confirmé que quatre djihadistes étrangers avaient été tués par un tir de drone.Lire le portrait :« Jihadi John » : comment le timide collégien est devenu bourreau de l’EIPrésent dans de nombreuses vidéos de propagande« Jihadi John » est devenu l’incarnation de la cruauté de l’Etat islamique, comme le rappelle le Pentagone. Il a été mis en avant dans les vidéos de propagande de l’organisation djihadiste à destination de l’Occident, où il apparaît toujours vêtu de noir, masqué, un couteau à la main.La première était la vidéo dans laquelle le journaliste américain James Foley a été assassiné. Il a ensuite été filmé dans les assassinats des otages américains Steven Sotloff, des Britanniques David Haines et Alan Henning, puis de l’Américain Peter Kassig, où apparaissent également deux Français, Maxime Hauchard et Mickaël Dos Santos, le visage découvert. « Jihadi John » est aussi apparu sur les vidéos dans lesquelles les deux otages japonais, Haruna Yukawa et Kenji Goto, ont été assassinés.Mohammed Emwazi, un programmeur informatique de Londres, est né au Koweït en 1988 d’une famille apatride d’origine irakienne. Ses parents avaient déménagé en Grande-Bretagne en 1993, après avoir perdu tout espoir d’obtenir la nationalité koweïtienne. Attentat de Karachi : le témoignage qui révèle les mensonges de la DST • Mis à jour le Soren Seelow Attentat de Karachi : comment Bernard Cazeneuve a permis de contourner le secret-défense Soren Seelow Journaliste COP21 : coup de froid entre Washington et Paris • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) et Simon Roger Tout comprendre aux négociations climatiquesWashington tient à éviter la forme du traité pour s’épargner une épreuve de force incertaine avec le Congrès. Un traité est obligatoirement soumis au Sénat et doit être approuvé par une majorité des deux tiers avant d’entrer en vigueur. Or les républicains en ont pris le contrôle en 2014 après avoir consolidé leur majorité à la Chambre des représentants. Barack Obama n’a aucune chance de recueillir leur assentiment sur le climat. Le Parti républicain a critiqué les engagements américains de réduction de gaz à effet de serre, en estimant qu’ils allaient pénaliser l’économie nationale. De nombreux candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016 défendent des positions climatosceptiques, comme Donald Trump, ou militent pour l’exploitation des énergies fossiles américaines, qu’il s’agisse du charbon, du gaz ou du pétrole.Les Etats-Unis ne semblent pas prêts non plus à accepter un protocole. L’expérience du protocole de Kyoto a montré ses limites. Adopté en 1997 et entré en vigueur en 2005, il imposait pour la première fois des réductions d’émissions aux pays développés et prévoyait un mécanisme d’« observance » susceptible d’infliger des sanctions aux pays ne respectant pas leurs engagements. En théorie seulement, puisque Washington n’a jamais ratifié le protocole de Kyoto. Adopté par l’administration Clinton alors au pouvoir, sa ratification avait été retoquée par le gouvernement de son successeur républicain, George W. Bush. Le legs climatique de Barack ObamaM. Kerry, qui avait annoncé à cette occasion la création d’un groupe de travail visant à intégrer les conséquences du réchauffement climatique dans la définition des objectifs stratégiques américains, avait évoqué l’enjeu que représente la conférence de Paris. « Je ne vous dirai pas qu’un accord global permettra à coup sûr de supprimer les menaces posées par le réchauffement climatique, mais la vérité est que nous ne les éliminerons pas sans un accord à Paris », avait-il dit. Simon Roger Journaliste au Monde Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Les inconnues de la nouvelle Birmanie « démocratique » • Mis à jour le Bruno Philip (Rangoun, envoyé spécial) La victoire du parti d’Aung San Suu Kyi aux élections législatives du dimanche 8 novembre a beau être écrasante, il reste à déterminer vers quelle sorte de démocratie se dirige ce pays si singulier, qui ne « ressemble à rien d’autre », comme disait Rudyard Kipling. L’écrivain britannique, même s’il ne passa que quelques jours en Birmanie en 1890, était né à Bombay, connaissait son Asie et, même si ce fut de prime abord la beauté des Birmanes qui le charma et lui inspira son célèbre poème Mandalay, il comprit rapidement que ce pays charnière entre Inde, Chine et Siam était bien différent.En termes contemporains, on pourrait dire de la Birmanie qu’elle est la nation de l’imprévisible. Qu’attendre d’ailleurs d’un pays où l’on roule à droite avec le volant placé à droite comme dans les pays où l’on roule à gauche ? Nul doute que la déroute que vient de subir la formation politique du pouvoir, de l’armée et du président Thein Sein, le Parti de l’union solidaire et du développement (USDP), vient de montrer l’immense attachement à la démocratie et à la liberté de la plupart des quelque trente millions d’électeurs birmans qui se sont rendus aux urnes le 8 novembre. Ainsi que leur vénération d’Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix 1991, pour laquelle le raz de marée en faveur de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), est une belle revanche contre ces généraux qui ont monopolisé le pouvoir durant un demi-siècle. Le président américain Barack Obama a félicité à la fois l’opposante et le président sortant Thein Sein, la première pour ses « efforts et sacrifices constants », le deuxième pour avoir mené des « réformes courageuses ».La Birmanie a une terrible et tragique histoire derrière elle : en 1962, le chef d’état-major des armées, Ne Win, fomente le premier coup d’Etat. Le général est un homme étrange, fantasque, cruel et capricieux qui lance son pays sur la « voie birmane du socialisme ». Une voie qui, comme le pays, ne ressemble à rien d’autre. La Birmanie roule sur cette route, puis s’enfonce dans la pauvreté et la répression. Le tyran se fait soigner à Vienne pour troubles mentaux, tire au revolver dans son miroir pour délivrer son image qu’il croit kidnappée par les nat, les « esprits ». Il se baigne dans le sang de dauphins pour se fortifier et, une nuit, il est aperçu sur un pont, habillé, marchant en arrière pour conjurer le sort, ainsi que le lui avait conseillé son astrologue.Mis à l’écart après le mouvement prodémocratique de 1988, écrasé par l’armée – cette répression a sans doute fait des milliers de morts –, Ne Win est remplacé par d’autres généraux. S’ils ne sont pas fous, ils sont tout aussi cruels et superstitieux. Ils ne lâcheront leur emprise qu’en 2011, date de l’autodissolution de la junte. Parce que ce sont ces mêmes militaires qui ont formé l’actuel gouvernement et entendaient diriger le pays vers la voie d’une « démocratie disciplinée », l’armée ne va renoncer ni à ses prérogatives, ni à son obsession de la « stabilité nationale », ni à son contrôle sur les ministères-clés du prochain gouvernement.« Réconciliation nationale » Dans le système en place, 25 % des sièges des deux chambres du Parlement sont réservés à des officiers. Le chef d’état-major des armées, le général Min Aung-Hlaing, qui s’est déclaré prêt jeudi 12 novembre à coopérer avec Aung San Suu Kyi, continuera à nommer les détenteurs de portefeuilles névralgiques : défense, intérieur et ministère des frontières. Ce dernier est important de par sa fonction stratégique et parce que, dans les confins frontaliers dont il s’occupe, vivent les turbulentes minorités ethniques (30 % de la population).Le 15 octobre, un cessez-le-feu national a été signé entre le gouvernement et huit groupes séparatistes armés des ethnies. Mais treize autres guérillas ont été les grandes absentes de ce compromis historique, alors que les combats continuent entre l’armée et les maquisards dans plusieurs Etats. Au lendemain du scrutin, hélicoptères et artillerie ont bombardé des régions tenues par une guérilla de l’ethnie Shan, où 6 000 villageois ont fui les combats depuis octobre. Cette nouvelle Birmanie « démocratique » va donc faire face à de nombreuses inconnues. Comme vient de le dire au New York Times l’écrivain et expert Thant Myint-U – petit fils de U Thant, l’ancien secrétaire général des Nations unies qui fut, en 1961, le premier non-Européen à occuper cette fonction –, « ce scrutin était simplement une élection pour une place dans un gouvernement dont le pouvoir sera partagé avec l’armée »…La « Lady » fait preuve d’une bonne volonté certaine. Elle a écrit jeudi au chef des armées, proposant de le rencontrer « à la date qui lui conviendra » au nom de la « réconciliation nationale ». Mais on ne sait pas quel poste va occuper Aung San Suu Kyi. En vertu d’un article de la Constitution, elle ne peut pas devenir chef de l’Etat car elle a été mariée à un étranger. D’ici à mars 2016, avant que les deux nouvelles chambres du Parlement – et donc les militaires qui y siègent – élisent un nouveau président, la NLD va devoir choisir un candidat dans le parti. Mais il sera vraisemblablement un inaugurateur de chrysanthèmes façon IVe République française…« Le prochain président devra comprendre parfaitement qu’il n’aura aucune autorité et devra se plier aux décisions prises par le parti », a également affirmé la « Lady ». Ainsi parle Aung San Suu Kyi la victorieuse. Mais si elle a gagné, reste à savoir de quoi sa victoire est le nom. Bruno Philip (Rangoun, envoyé spécial) Journaliste au Monde Cabinets fermés, opérations escargot... les médecins libéraux à nouveau en grève • Mis à jour le Ce que le projet de loi santé va changer au quotidienMarisol Touraine : « Le tiers payant s’imposera » RTL soutient « le second degré » de Zemmour, qui veut « bombarder Molenbeek » • Mis à jour le Alexandre Piquard Attentats à Paris : "François Hollande craint... par rtl-fr Molenbeek, la plaque tournante belge du terrorisme islamistei-Télé met fin à sa collaboration avec Eric Zemmour Alexandre Piquard Journaliste médias Pierre Moscovici : « La France n’est pas seule, l’UE est à ses côtés » • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Postes supplémentaires de policiers et de gendarmes : le détails des annonces de HollandeCe mardi, j’ai formulé l’opinion de la Commission sur l’avant-projet de budget français pour 2016, qui est globalement en conformité avec les règles du pacte de stabilité et de croissance. Bien évidemment, cette opinion ne prend pas en compte les mesures à venir. Nous réévaluerons les possibles incidences budgétaires en temps voulu. Il est trop tôt pour spéculer maintenant sur la façon dont cela va se répercuter sur la trajectoire budgétaire de la France. Mais je n’ai pas de raison de penser que celle-ci soit spectaculairement modifiée.Et les règles du pacte de stabilité n’empêchent pas les gouvernements de décider de leurs priorités. Je ne vois pas d’opposition entre les enjeux de sécurité et la garantie de finances publiques saines. Les règles du pacte de stabilité ne doivent pas être vues comme rigides et stupides. Elles sont intelligentes et flexibles. Le pacte de sécurité voulu par François Hollande n’est à mes yeux pas incompatible avec le pacte de stabilité et de croissance.Suite aux attentats de janvier, le gouvernement français était arrivé à Bruxelles avec des demandes précises : contrôle systématique aux frontières extérieures de l’UE pour les ressortissants européens revenant de Syrie, l’établissement rapide d’un PNR (données passager des compagnies aériennes). Rien de tout cela n’a été adopté : la machine européenne n’est-elle pas trop lente ?Il faut tirer des leçons de tout cela sur le fonctionnement de la prise de décision en Europe. J’ai été pendant plus de 20 ans un responsable politique français, je connais bien le fonctionnement de l’ensemble des institutions ici – le Conseil, le Parlement européen et le Berlaymont [où se trouve le siège de la commission]. Je pense que la remise en cause doit être valable pour tous. C’est à la Commission de faire des propositions. Qu’il s’agisse des problèmes de sécurité, de la question des réfugiés, il y a eu ici, à la Commission, des réponses fortes. Il importe aussi que les Etats membres s’en saisissent. Ce n’est pas le moment de se renvoyer la balle des causes ou des responsabilités, de pointer les insuffisances de l’Europe. Nous devons tous être côte à côte, prendre des décisions plus rapides, plus fortes.La crise économique, qui n’est pas entièrement derrière nous, en tout cas qui continue à marquer nos sociétés par la faible croissance et le chômage, laisse petit à petit place à une reprise dont je souhaiterais qu’elle soit plus forte. Nous avons à faire face maintenant à d’autres défis, sans précédent, qui menacent notre vivre ensemble, remettent en cause l’identité européenne. La crise écologique, que la conférence des Nations unies pour le climat (COP21) va affronter, avec succès, je le crois ; Il est important qu’elle se tienne, à Paris. Mais aussi la crise des réfugiés et du terrorisme. Sur tous ces sujets-là nous avons besoin de plus d’Europe, de plus d’actions communes.Ne craignez-vous pas que le débat sur les migrants se durcisse encore ?lI ne faut pas tout confondre comme l’ont dit beaucoup de leaders au G20, dont le président américain, M. Obama, et la chancelière allemande, Mme Merkel. Les réfugiés sont les premières victimes du terrorisme, des victimes indirectes qui fuient les exactions de ceux qui viennent frapper nos territoires, comme l’a dit Jean-Claude Juncker, le président de la Commission. Il faut éviter les amalgames qui vont nourrir les populismes et le repli sur soi, sources du déclin de nos différents pays. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Attentats du 13 novembre : la sécurité renforcée dans les transports • Mis à jour le Philippe Jacqué Après les attentats, la sécurité à tout prix ?« Tester un contrôle à l’entrée des gares »Parallèlement, Ségolène Royal, la ministre du développement durable, la tutelle de la SNCF, s’est déclarée favorable, mardi sur iTélé, à l’introduction de portiques de sécurité dans les gares pour contrôler l’accès aux trains, aujourd’hui réservés aux liaisons internationales. Elle a indiqué avoir demandé à la SNCF « d’examiner cette action à mettre rapidement en place, qu’il y ait le même type de contrôles que pour l’accès aux avions ». Valérie Pécresse, candidate Les Républicains aux régionales, a également proposé la mise en place de portiques. Jean-Paul Huchon a affirmé, de son côté, que de tels portiques « contreviendraient aux impératifs de sécurité parce qu’elle freinerait la circulation des voyageurs ». L’actuel président de la région a précisé « en avoir parlé avec le préfet de police ».La SNCF assure également étudier des systèmes de portiques, notamment pour les grandes lignes. « Nous allons lancer un test de faisabilité début 2016 dans une grande gare parisienne, que l’on a pas encore choisie. L’idée serait de tester un contrôle à l’entrée des gares », a expliqué un porte-parole du groupe public.« Palpations de sécurité »Après l’attaque avortée fin août dans le Thalys sur la ligne reliant Amsterdam à Paris, la SNCF a créé un groupe de travail afin d’évaluer l’efficacité des portiques de sécurité dans les gares françaises. Ses conclusions sont attendues d’ici quatre à six semaines.Cette option, si elle est retenue, risque d’être très dommageable pour la SNCF. Pour deux raisons essentielles. D’abord le coût, en sachant que les gares, largement ouvertes, n’étaient pas pensées pour la mise en place d’une telle mesure. L’installation de portiques pourrait par ailleurs réduire l’attractivité de ce mode de transport. S’il faut venir une heure avant le départ d’un train, contre quelques minutes aujourd’hui, des contrôles très lourds pourraient rendre les autres modes de transports, notamment routiers, bien plus compétitifs.Une chose est cependant sûre. L’examen à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi sur la fraude et la sécurité dans les transports va être reporté, sur demande du président du groupe PS Bruno Le Roux, qui a souhaité mardi que la mesure soit reprise dans un projet de loi « global ».Cette proposition de loi visait notamment à autoriser les agents de la SUGE et du GPRS « à procéder à des palpations de sécurité » et à la fouille des bagages, avec l’accord des passagers, ou à autoriser les policiers, sous certaines conditions, à procéder « à l’inspection visuelle des bagages à main et à leur fouille » en vue de « prévenir une atteinte grave à la sécurité des personnes et des biens ». Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Angela Merkel refuse de se voir en chef de guerre • Mis à jour le Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Après les attentats, Paris sollicite l’assistance de ses voisinsHostilité de l’opinionDe plus, jusqu’ici, Angela Merkel s’est montrée très réservée sur les engagements extérieurs de la Bundeswehr. Contrairement au président de la République, au ministre des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier (SPD), et à la ministre de la défense, Ursula von der Leyen (CDU), la chancelière n’a pas pris part au débat, début 2014, sur le supposé grand retour de l’Allemagne sur la scène internationale. Ou, si retour il y a, il ne faut surtout pas penser qu’il va essentiellement concerner un rôle accru de la Bundeswehr à l’étranger.Deux arguments expliquent la réserve de la chancelière : l’hostilité de l’opinion allemande face à ce type d’intervention, et surtout la conviction qu’aucune intervention militaire ne résout à elle seule un conflit. Les situations de la Libye et de l’Afghanistan le prouvent. C’est la position actuelle de l’Allemagne sur la Syrie : ce conflit nécessite l’engagement de toutes les parties – Bachar Al-Assad fait donc, comme Moscou, partie de la solution – et il ne pourra pas être résolu par le seul recours à la force.Eviter de trop s’engagerCe mardi, à Bruxelles, lors du conseil européen de la défense, il était frappant de voir comment Ursula von der Leyen était physiquement proche de son collègue français Jean-Yves Le Drian – impossible de ne pas penser à la photo montrant Angela Merkel s’appuyant sur l’épaule de François Hollande après les attaques de janvier – tout en évitant de trop s’engager aux côtés de la France.L’Allemagne propose à ce stade de ne renforcer sa présence qu’au Mali, où elle compte 200 instructeurs, mais seulement neuf soldats dans le cadre d’une mission de l’ONU (Minusma) exposée à un certain danger.Si nul ne croit, en Allemagne, que la France peut vaincre seule l’Etat islamique, une partie de la presse juge cependant que le gouvernement allemand pourrait l’aider davantage qu’il s’apprête à le faire. « L’EI doit aussi être combattu militairement », affirme ainsi le quotidien Süddeutsche Zeitung ce mardi. Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste 115 000 policiers et soldats mobilisés dans toute la France • Mis à jour le Depuis 2012, les effectifs des forces de l’ordre ont diminuéPostes supplémentaires de policiers et de gendarmes : le détails des annonces de Hollande L’Italie avait incarcéré, puis relâché, l’imam fondamentaliste de Molenbeek • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) Molenbeek, la plaque tournante belge du terrorisme islamisteLa Belgique au cœur des réseaux djihadistes Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Attentats du 13 novembre : un Français « très probablement » identifié dans une revendication de l’EI • Mis à jour le La voix d’un djihadiste français a « très probablement » été identifiée dans la vidéo de l’organisation Etat islamique revendiquant les attentats du 13 novembre, selon les informations du Monde.Suivre la situation en direct sur LeMonde.frFabien Clain, Toulousain de 36 ans d’origine réunionnaise, suspecté d’avoir orchestré le projet d’attentat raté de Villejuif, était un proche de Mohamed Merah — le tueur au scooter de Toulouse et Montauban — et est considéré comme un des principaux animateurs d’une filière djihadiste ariégeoise dite d’« Artigat », au début des années 2000.Il a été condamné à cinq ans de prison en 2009 pour avoir animé une filière d’acheminement djihadiste vers l’Irak, puis est parti rejoindre les rangs de l’EI après sa libération.La voix de Fabien Clain a été identifiée dans une vidéo de revendication des attentats de vendredi.— soren_seelow (@Soren Seelow) Attentat manqué de Villejuif : sur la piste des commanditaires Après les attentats, Paris sollicite l’assistance de ses voisins • Mis à jour le Nathalie Guibert et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) L’intention du président François Hollande d’invoquer l’article 42.7 du Traité de Lisbonne sur la solidarité européenne en cas d’agression d’un de ses membres a pris de court les institutions bruxelloises, lundi 16 novembre. A Paris, on assure que les grands responsables européens ont été prévenus. Mais l’étonnement a été grand parmi les sources parlementaires dans les commissions de la défense et même au ministère, pas préparés à cette initiative présidentielle. « C’est une grande surprise, admettait l’une d’elles, plus personne ne fait référence depuis longtemps au Traité de Lisbonne. »Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian devait formellement demander mardi un soutien à ses pairs, lors d’un conseil européen des ministres de la défense, en évoquant cet article, pensé après les attentats de Madrid en 2004, qui énonce que les pays de l’Union européenne s’engagent à apporter de l’aide à celui des leurs qui fait l’objet d’une attaque : « Au cas où un Etat membre serait l’objet d’une agression armée sur son territoire, les autres Etats membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l’article 51 de la charte des Nations unies. Cela n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains Etats membres », dit le texte. L’article précise cependant que c’est l’OTAN, l’alliance militaire, qui « reste le fondement de la défense collective et l’instance de sa mise en œuvre » pour les Européens.« De l’aide concrète au-delà des belles déclarations »Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, a annoncé en amont de ce conseil mardi que « l’UE par la voix de tous les Etats membres, a exprimé unanimement son plus fort soutien et sa disposition à apporter l’assistance requise ». Cette aide ne nécessite pas de décision formelle de l’UE et devrait être négociée au cas-par-cas de façon bilatérale entre Paris et les autres Etats-membres. « L’ennemi n’est pas un ennemi de la France, c’est un ennemi de l’Europe », a déclaré le président Hollande devant le Congrès. Jean-Yves Le Drian a lui salué « un acte politique de grande ampleur ». Plusieurs pays à l’image de l’Allemagne et du Royaume-Uni restent toutefois prudents sur l’emploi du mot guerre. « Merkel ne veut pas devenir chancelière de guerre », assure le Spiegel.Les autorités françaises ont agi avec rapidité « pour bien marquer la nature de ce qui s’est déroulé », souligne un diplomate à Bruxelles. L’invocation du 42.7 est à la fois un symbole, une sorte de geste solennel, et la réitération d’une demande d’assistance qui pourrait prendre différentes formes : assistance logistique, aide dans le domaine du renseignement, ou soutien à des opérations militaires que la France regrette de ne pas avoir obtenu de façon plus franche de ses partenaires depuis ses interventions en Libye en 2011, au Mali en 2013, en Irak en 2014. Paris réclame « de l’aide concrète au-delà des belles déclarations » sur le front anti-Daech et sur les théâtres africains pour soulager l’armée française. Les demandes portent sur des avions ravitailleurs et de transport.« L’ennemi n’est pas un ennemi de la France, c’est un ennemi de l’Europe », a déclaré François HollandeLe président n’a pas évoqué une autre clause de solidarité européenne, l’article 222 du Traité, prévoyant que l’Union « mobilise tous les instruments, y compris militaires, mis à sa disposition » pour protéger les institutions et les populations. L’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord n’était pas non plus sur la table. Il énonce que si un pays de l’OTAN est victime d’une attaque, chaque pays membre « considérera cet acte de violence comme une attaque armée contre l’ensemble des membres et prendra les mesures nécessaires ».Washington l’a invoqué après les attentats du 11-Septembre pour intervenir en Afghanistan. M. Hollande n’a pas abordé cette option avec son homologue américain Obama qui assure le leadership de l’action militaire internationale en Irak et en Syrie. « Nous n’en avons pas besoin », explique un officiel dans l’entourage de M. le Drian. Le faire aurait un double inconvénient : multiplier les coalitions, et, surtout, empêcher toute action conjointe contre l’Etat islamique avec Vladimir Poutine, qui, dans ses discours, assure que l’OTAN est la menace principale pour la Russie. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Nathalie Guibert Journaliste au Monde Toulouse, Lyon, Toulon : de fausses rumeurs d’attentats circulent par SMS dans plusieurs villes • Mis à jour le Les Décodeurs Attentats du 13 novembre : 7 conseils pour déjouer les rumeurs1. Toulouse : « Le collègue qui a eu un appel d’un ami qui bosse à la DGSI »Depuis lundi, un canular circule par SMS à Toulouse, évoquant des attentats imminents dans des lieux connus de tous les habitants : le métro, l’aéroport, la Fnac, les hypermarchés Carrefour ou Leclerc…Une internaute nous l’a transmis mardi matin : Il s’agit évidemment d’une rumeur sans fondement. Il y a bien eu des perquisitions à Toulouse, dans le quartier du Mirail, dans la nuit de dimanche à lundi. Elles auraient occasionné la saisie d’une arme, de cannabis et de fausse monnaie, selon la presse. Mais la DGSI n’a pas participé à ces perquisitions, qui n’ont pas du tout débouché sur la saisie de plans du métro toulousain. Bref, le contenu du SMS est inventé de toutes pièces, comme l’ont confirmé la mairie de Toulouse et la préfecture de Midi-Pyrénées. (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Vous êtes très nombreux depuis hier soir à nous signaler de faux messages qui circulent sur Facebook, Twitter, WhatsApp...Posté par Ville de Toulouse sur mardi 17 novembre 2015 2. Lyon : « Info d’une personne qui travaille à la BAC »Des internautes nous ont signalé un autre cas, cette fois à Lyon. Même genre de SMS alarmiste, évidemment faux là encore : aucune bombe n’a été désamorcée à la Part-Dieu. 3. Toulon : « Source du commissariat »Autre signalement d’internaute, autre canular, cette fois à Toulon, avec une référence locale au porte-avions Charles de Gaulle, qui y mouille. Ici, on n’a même plus de menace précise, un simple commentaire « visés par des actes terroristes ». Mais l’information fait écho à une actualité récente, réelle cette fois : un projet d’attentat déjoué à Toulon, annoncé mardi 10 novembre. Les Décodeurs Journaliste au Monde Au Liban, une série d’arrestations après le double attentat-suicide de Bourj El-Barajneh • Mis à jour le Laure Stephan (Beyrouth, correspondance) Sous la pression, l’Etat islamique frappe tous azimutsLes révélations faites M. Machnouk, dimanche 15 novembre, font froid dans le dos : le carnage aurait pu être bien plus sanglant, car les deux kamikazes qui ont actionné leurs charges à quelques minutes d’intervalle, jeudi, voulaient à l’origine se faire exploser à l’hôpital Al-Rassoul Al-Aazam, tout proche. Ils n’ont pas pu avancer vers cet établissement de santé géré par le Hezbollah, barricadé. Les services de sécurité du parti chiite armé, qui combat dans le camp pro-Assad en Syrie, y sont sur le qui-vive depuis la série d’attentats revendiqués par des groupes extrémistes contre la Dahyé, entre l’été 2013 et le début de l’année 2014.Le ministre s’est montré pessimiste : l’attentat de Bourj El-Barajneh « ne sera pas le dernier » au LibanL’enquête, qui se poursuit, a aussi permis d’identifier le triangle autour duquel, au Liban, agissait la cellule : la ville de Tripoli ; le quartier d’Achrafiyé, en plein cœur de Beyrouth ; et le camp palestinien de Bourj El-Barajneh, attenant au faubourg frappé par les explosions.Coopération avec le HezbollahNohad Machnouk s’est félicité de la célérité des services de renseignements – qui ont aussi reçu des informations du Hezbollah – pour identifier la cellule terroriste. Depuis 2014, ces services, malgré leurs rivalités politiques, ont intensifié leur coordination. Mais le ministre s’est montré pessimiste : l’attentat de Bourj El-Barajneh « ne sera pas le dernier » au Liban. « C’est peut-être une formule un peu brutale, mais les Libanais doivent être conscients de l’ampleur de la menace terroriste dans le pays, dit la politologue Fadia Kiwan. Le Liban n’est pas un îlot protégé dans la région. » Depuis des mois, les arrestations d’individus suspectés de liens avec des groupes djihadistes se succèdent.Dès samedi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait donné un avant-goût de l’enquête. Il avait ainsi mis en garde contre tout acte de représailles contre des Syriens (le Liban abrite plus d’un million de réfugiés) et contre le risque de violences internes. M. Nasrallah a aussi exhorté les responsables des camps palestiniens et les réfugiés syriens à « collaborer » pour empêcher que des kamikazes s’infiltrent parmi eux.Ses appels à l’unité se mêlent à ceux des autres responsables politiques depuis le double attentat-suicide. « Cette attaque montre, à ceux qui l’affirmaient avant, qu’on ne peut plus attribuer à la seule intervention du Hezbollah en Syrie la présence du danger djihadiste, estime Fadia Kiwan. Mais c’est aussi une gifle pour le Hezbollah, qui, s’il ne peut pas faire marche arrière, sent qu’il s’est lancé en Syrie dans une aventure qui le dépasse. » Le « parti de Dieu » a promis d’intensifier ses combats contre le groupe Etat islamique en Syrie. Laure Stephan (Beyrouth, correspondance) Journaliste au Monde Les ratés de la coordination antiterroriste en Europe • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) La France avait été alertée d’une menace imminente Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Après les attentats, la sécurité à tout prix ? • Mis à jour le Revirement politique sur la déchéance de nationalitéHollande, la politique en temps de guerreReste à convaincre. Cela suppose efficacité et clarté. Sur la première exigence, François Hollande a multiplié les injonctions : l’ensemble des mesures annoncées, a-t-il martelé, doivent être engagées dans les prochains jours ou dans les plus brefs délais. Certes. Mais l’on sait bien que tout cela prendra du temps, soit du fait des nécessaires procédures parlementaires, soit du fait des délais de recrutement et de formation des personnels annoncés.Quant à la clarté, le moins qu’on puisse dire est qu’elle est loin d’être assurée, à ce stade, pour la révision constitutionnelle annoncée. Faire de l’état d’urgence une arme permanente au service du pouvoir exécutif peut conduire à remettre en cause des libertés fondamentales. Or, celles-ci figurent au premier rang des droits de l’homme, au même titre que la sûreté. La sécurité est une exigence. Pas à n’importe quel prix. Attentats du 13 novembre : Paris craint d’être vidée de ses touristes • Mis à jour le Laurence Girard, Nicole Vulser, Claire Guillot et Denis Cosnard Attaques à Paris : le quartier touristique de l’Opéra sous le chocBpifrance, la Banque publique d’investissement, auprès de laquelle 30 % à 40 % des professionnels sont endettés, a décidé de suspendre pour six mois les échéances de ses crédits. « Tous les hôteliers parisiens et de la petite couronne » touchés par les baisses de fréquentation attendues pourront en bénéficier. De son côté, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), le principal syndicat patronal du secteur, prépare un « fonds de soutien » pour les patrons et les salariés d’hôtels, de restaurants ou de cafés ayant perdu un proche dans les attentats.« Dès minuit, nous avons été confrontés à l’inquiétude de nos clients, expliquait samedi matin Maurizio, réceptionniste à l’Hôtel de Noailles, rue de la Michodière, en plein centre de Paris. Nous avons eu cinq ou six départs précipités, trois annulations pour ce soir et dimanche, et les demandes d’annulation pour des séjours en décembre n’arrêtent pas de tomber. » Selon lui, « la panique est sans commune mesure avec les événements de Charlie Hebdo, car cette fois, c’est Paris dans son ensemble qui est visé, chacun se sent une cible. »Avec les annulations à chaud, le chiffre d’affaires par chambre disponible de l’hôtellerie parisienne a chuté de 21 % samedi, par rapport au même jour de la semaine de l’année précédente, et de 28,5 % dimanche, selon les estimations du cabinet spécialisé MKG. La profession s’attend à 40 % d’annulations sur la semaine.Le cœur n’est pas à la fête« Les hôtels les plus touchés sont ceux qui dépendent beaucoup du tourisme de loisirs, en particulier le haut de gamme, très lié à la clientèle internationale », commente Jean-Marc Palhon, président de la société Extendam, qui a investi dans 80 établissements en France.Les brasseries et les restaurants ont aussi souffert. Flo, le groupe propriétaire de lieux fameux comme Bofinger, a enregistré « 50 % d’annulations dans ce type d’établissements » depuis samedi, a indiqué son directeur général, Vincent Lemaître. Lui-même a reporté l’événement qui devait célébrer, jeudi, le renouveau de La Coupole. Le cœur n’est pas à la fête…La liste des manifestations annulées est longue. La 19e édition de Paris Photo, au Grand Palais, a été fermée prématurément, vendredi soir, sur décision du ministère de la culture. « La foire avait très, très bien commencé, avec une augmentation du public de 17 % par rapport à 2014. Nous attendions entre 13 000 et 15 000 visiteurs par jour le week-end », se désole Jean-Daniel Compain, de Reed Expositions, l’organisateur de l’événement. Le Salon de l’étudiant à Paris a aussi été reporté, de même que le Salon du Lego à Reims, Tous en cuisine à Caen, etc. Une conférence sur le luxe, organisée par le quotidien américain The New York Times à Versailles, devrait être repoussée au printemps. Reed a toutefois maintenu cinq salons importants cette semaine : Top Franchise Méditerranée à Marseille, Satis et Supply Chain Event à la porte de Versailles, Midest et Funéraire Paris à Villepinte (Seine-Saint-Denis).« Plus on prononce le mot “guerre”, plus on fait peur aux touristes, particulièrement aux Américains et aux Japonais »Bon nombre de dirigeants d’entreprises ont également renoncé à prendre l’avion pour Paris, comme le PDG de Shiseido, Masahiko Uotani, qui était attendu mardi. Les salariés expatriés de L’Oréal ont aussi reçu la consigne de ne pas venir dans l’Hexagone avant le 23 novembre.En janvier, le mouvement était resté d’une bien moindre ampleur. Le revenu des hôtels n’avait reculé en moyenne que de 7 % à 8 % les deux premiers jours suivant les attentats. Le repli s’était poursuivi pendant deux semaines, avec des baisses de 25 % certains jours. Puis l’activité était remontée, et l’été s’était révélé très honorable. Au total, depuis le début de l’année, le nombre de nuits d’hôtel commercialisées à Paris n’avait ainsi fléchi que de 1 %, selon le bilan établi fin août.A présent, les professionnels redoutent une rechute durable. La tour Eiffel, fermée depuis les attentats, a certes rouvert lundi, et Disneyland Paris devrait faire de même mercredi, après une interruption de quatre jours inédite pour le parc de Marne-la-Vallée, qui emploie 15 000 personnes. Mais les touristes seront-ils au rendez-vous ? Attentats : un impact sans doute limité sur la croissance Denis Cosnard Journaliste au Monde Claire Guillot Journaliste au Monde Nicole Vulser Journaliste au Monde Laurence Girard Journaliste au Monde Plusieurs millions d’euros pour la « sécurité » et la « pérennité » des salles de spectacles • Mis à jour le Un fonds d’aide de plusieurs millions d’euros est envisagé pour les salles de spectacles menacées par les annulations liées aux attentats de vendredi 13 novembre, a annoncé, mardi 17 novembre, Fleur Pellerin, la ministre de la culture, précisant que des mesures de sécurisation devraient être annoncées cette semaine.« Ce fonds a vocation à s’appuyer sur la solidarité » a expliqué la ministre de la culture sur la radio France Culture, en soulignant qu’elle aurait « une idée plus précise des montants engagés dans les quarante-huit heures qui viennent ». « On parle de plusieurs millions d’euros », a-t-elle ajouté.Réflexion autour de l’affectation de forces de policeLa création d’un fonds d’aide aux professionnels avait été annoncée dès lundi par la ministre de la culture lors d’un discours prononcé devant le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV), mais aucune précision chiffrée n’avait été apportée à cette occasion.Sur France Culture la ministre a souligné que le fonds devait répondre à « deux problèmes », celui de « la sécurité immédiate » et celui de « la pérennité de l’activité des petites salles qui ne sont pas forcément assurées pour des annulations » et qui risquent de se retrouver « en difficulté économique ». Il devrait être alimenté par le CNV, mais également par le ministère de la culture et, « je l’espère aussi, par les sociétés de perception des droits d’auteur », a dit Mme Pellerin.Quant aux mesures de sécurisation des salles, elle a affirmé que son ministère était en train de réfléchir à l’affectation des forces de police ou de l’armée annoncées par le président de la République « à des sites particulièrement vulnérables ». Attentats du 13 novembre : la piste d’un deuxième homme en fuite • Mis à jour le Laurent Borredon, Simon Piel et Benoît Vitkine Les investigations sur les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis le 13 novembre se concentraient, mardi 17 novembre, sur l’organisation des attaques, le nombre précis d’auteurs et la localisation de celui ou de ceux toujours en fuite.Suivre la situation en direct sur LeMonde.frCombien de terroristes y avait-il et qui étaient-ils ? Attentats du 13 novembre : que sait-on des terroristes impliqués ?Quels ont été les lieux de séjour des terroristes ? Attentats du 13 novembre : un Français « très probablement » identifié dans une revendication de l’EIQue sait-on des appuis des terroristes en Belgique ? Attentats du 13 novembre : qui est Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé ? Simon Piel Journaliste au Monde Benoît Vitkine Journaliste au Monde Laurent Borredon Journaliste Après les attentats, et si vous montiez le son ? • Mis à jour le Alice Pfeiffer Sur les réseaux sociaux, après les attaques du 13 novembre, les appels à faire la fête et à écouter de la musique, de préférence le plus fort possible, se multiplient pour « aller de l’avant ». « La fête comme mode de résistance et de revendication » : voici l’idée qui a poussé la consultante en communication et DJ parisienne Sarah Joe à lancer, deux jours après les attentats, dimanche 15 novembre, un groupe Facebook intitulé « Paris est toujours une fête » accompagné du hashtag #Fenetreouverte, en écho à #Porteouverte, qui a permis la nuit du drame à ceux qui fuyaient les attaques de trouver refuge chez des particuliers.Sur la plateforme, elle délivre une nouvelle playlist quotidienne et joyeuse, et invite les participants à ouvrir leurs fenêtres et jouer de la musique aussi fort que possible. « C’est une façon de marquer le deuil en allant de l’avant », précise-t-elle. Elle n’est pas la seule à citer Ernest Hemingway — dont plusieurs exemplaires du livre Paris est une fête (Gallimard, 2011) sont déposés au milieu de fleurs devant les lieux attaqués – pour tenter de restaurer un peu de cette effervescence qui fait la ville.Le réalisateur Olivier Lambert a, lui, lancé le hashtag #ParisDoitResterUneFête sur les réseaux sociaux et propose des rencontres festives dans les quartiers meurtris. Partout sur le Web, des #Tousenterrasse et autres #Cacestparis fleurissent, comme une façon de refuser la peur et revendiquer le droit à la légèreté de l’être. Alice Pfeiffer Journaliste au Monde L’Etat islamique annonce avoir exécuté un Chinois et un Norvégien • Mis à jour le Un Chinois et un Norvégien détenus par l’EISous le titre « Le sort de deux prisonniers », il montre l’image de deux hommes les yeux bandés puis la tête ensanglantée, visiblement tués par balle. Le 10 septembre, l’EI avait annoncé pour la première fois détenir ces deux otages, sans préciser quand et où ils avaient été enlevés.La Norvège avait exclu de payer une rançonLe groupe djihadiste s’était, sur deux pages de son magazine, adressé à toute personne « qui voudrait payer une rançon pour la libération et le transfert » des deux hommes « à vendre », dont la photo était publiée.La Norvège avait alors confirmé l’enlèvement d’Ole Johan Grimsgaard-Ofstad, un de ses ressortissants, peu après son arrivée en Syrie, à la fin de janvier, mais avait exclu de payer une rançon.Agé de 48 ans, le Norvégien, affilié à l’Université norvégienne de sciences et de technologie, à Trondheim (dans l’ouest de la Norvège), avait annoncé le 24 janvier sur Facebook être arrivé à Idlib (dans le nord-ouest de la Syrie). On ignorait les raisons de sa présence là-bas. La Chine avait elle aussi admis qu’un de ses ressortissants était probablement aux mains de l’EI.L’otage chinois avait été présenté par l’EI comme étant Fan Jinghui, un consultant de 50 ans. L’EI, qui utilise les images de ses exactions comme élément de propagande, a par le passé diffusé des vidéos montrant la décapitation de plusieurs otages, notamment occidentaux, soigneusement mise en scène par les bourreaux. Au travail, le jour d’après • Mis à jour le Marine Benoit Peut-on avoir recours au droit de retrait après les attentats du 13 novembre ?La priorité des entreprises : sécurité et soutien psychologique Marine Benoit Journaliste au Monde Les attentats du 13 novembre à travers les yeux des enfants • Mis à jour le Aurélie Collas Attaques à Paris : les enseignants s’efforcent de gérer le « cours d’après »Il en ressort une immense fresque qu’on peut voir sur Twitter. Sous le mot-dièse « Ecoles pour la paix », nombre de ses écoles ont en effet publié leurs dessins. On peut y voir représentés quelques mitraillettes, des policiers et des blessés à terre, mais surtout beaucoup de « peace and love », de tours Eiffel scintillantes et de drapeaux bleu-blanc-rouge.« Des dessins colorés et plutôt gais », témoigne Guillaume Bourgin, instituteur à l’école Langevin de Vallauris (Alpes-Maritimes) qui, lundi matin, a proposé à sa classe de CM1-CM2 de dessiner après la discussion qu’ils venaient d’avoir sur les attentats. « Certains ont dessiné des tours Eiffel, des fleurs, des cœurs… D’autres ont représenté les kamikazes, en leur adressant un message : “Terroristes je vous hais”, “On n’a pas peur de vous”, “J’ai pas peur, je vais profiter de la vie.” »« Voulez-vous faire la paix ? » Mêmes messages à l’école Joppet de Chambéry (Savoie), où la classe de CM2 a été invitée à prendre les crayons lundi matin, « sans consigne particulière, juste pour leur donner un espace d’expression », précise leur professeure, Muriel Meillier. Sur ces dessins, on peut lire : « C’est injuste de tuer des personnes qui n’ont rien fait » ; « Je suis musulman et je suis contre le terroriste et le raciste » ; « Ça ne sert à rien de se battre » ; « Voulez-vous faire la paix ? »… « J’ai été assez étonnée, rapporte l’enseignante. Je m’attendais à avoir beaucoup de scènes de guerre, mais finalement ce sont plutôt des messages de paix et d’union qu’il ressort. »Des scènes de guerre, il y en a eu quelques-unes, lundi, à l’école de Saint-Paul-du-Vernay, dans le Calvados. « Il y a eu un temps d’expression pour que les enfants vident leur sac après le week-end. Ceux qui le souhaitaient ont dessiné, et j’ai vu quelques images assez sombres », raconte Benjamin Thily, enseignant des CM1-CM2 et directeur de l’école.« Mardi, poursuit-il, on a eu l’idée de construire ensemble quelque chose qui soit porteur d’espoir. Sur le tableau, on a d’abord écrit des mots négatifs – djihad, mort, attentat… J’ai tourné le tableau en disant que ces mots, je ne les effaçais pas, mais qu’à présent, on écrirait des mots positifs que les attentats n’ont pas fait disparaître, et qui sont plus forts que les autres : joie, partage, fraternité… » Ce travail a donné lieu, entre autres, à des « nuages de mots » représentant Paris, un cœur et la planète, désormais affichés sur la twittosphère.#EcolespourlaPaix Nous avons fait un cœur au sujet des attentats. #Adélaïde et #Louis https://t.co/V6lpBXqFXR— CM_lesAulnes (@CM_lesAulnes)Libérer certaines émotions Dans toutes ces écoles, il a fallu d’abord discuter des attentats à partir de ce que les élèves avaient vu, entendu, compris ; démêler parfois le vrai du faux ; tenter d’expliquer quelque chose d’inexplicable pour les enfants : pourquoi ont-ils tué ? Dans un second temps, le dessin a servi à libérer certaines émotions – la peur, la colère, l’incompréhension, l’empathie envers les victimes… « Le dessin, on l’avait déjà utilisé après Charlie, explique Eric Hitier, professeur à l’école de Druye (Indre-et-Loire). Ca permet de formuler des émotions qu’on n’arrive pas forcément à dire à l’oral, ou auxquelles on a du mal à associer des mots. »S’exprimer, mais aussi se faire entendre. La classe de l’école de Druye a compilé ses dessins dans un livre. « On a lancé un appel via Twitter pour trouver un volontaire à Paris qui récupérerait le livre et irait le poser place de la République, raconte M. Hitier. Les élèves voulaient que les gens qui vont se recueillir sur la place voient que des élèves d’Indre-et-Loire pensent aux victimes, à ce qui s’est passé. » Une personne du ministère de l’éducation nationale leur a répondu. Le livre devrait être déposé vendredi quelque part sur la place. Aurélie Collas Journaliste au Monde Un journaliste anti-GamerGate présenté comme un terroriste après un détournement de photo • Mis à jour le William Audureau Le débat sur le GamerGate ressurgit au moment le plus inattendu. Ce mouvement en ligne de joueurs de jeu vidéo hostile au discours féministe, aux médias, et régulièrement accusé de harcèlement en ligne, est accusé par le site américain Vice d’avoir modifié la photo d’un journaliste, Veerender Jubbal, en le grimant en terroriste kamikaze avant de la diffuser largement en ligne. Lire : A la rencontre du GamerGate, le mouvement libertarien qui veut défendre « ses » jeux vidéo   « La photo de l’un des kamikazes de Paris a été diffusée. Il l’a posté sur Twitter peu avant l’attaque », écrit un utilisateur turc de Twitter, connu sous le pseudonyme de Blacktric sur les réseaux sociaux anglophones, au soir des attentats du vendredi 13 novembre.Comme l’ont remarqué plusieurs internautes, un certain nombre de détails clochent, comme les prises anglaises, ou l’étonnante présence d’un godemiché à l’arrière-plan. La photographie a en fait été modifiée sur un logiciel de retouche d’image.« Il faut un gilet d’explosifs et un coran »Le détournement est apparu le 12 août, et a été réalisé par un membre du gamergate,@turd_wartsniff, alias Sad Person, ou encore Doctor Ethics, à la suite d’un dialogue édifiant entre trois utilisateurs de Twitter, dont Blacktric.« Vous êtes à la mosquée et ce type met une main aux fesses de votre copine. Que faites-vous ? - J’utilise Photoshop pour placer une bombe à la place de sa tablette - Non, il faut un gilet d’explosifs et un coran à la place de sa tablette »La photo, à nouveau mise en ligne le 13 novembre, connaît une diffusion exceptionnelle. Comme le relève Vice, le visage de Veerender Jubbal est repris dans la presse européenne : La Razon en Espagne et SkyTG24 en Italie publient la photo, l’un pour illustrer le parcours d’un des terroristes entrés en France en passant par la Grèce avec les réfugiés, l’autre comme un document « envoyé par l’Etat Islamique ». « Des millions et des millions de gens ont vu les images retouchées, et me prennent pour un terroriste », s’est désolé l’intéressé sur Twitter, qui rappelle être sikh et non musulman, vivre au Canada, et n’être jamais allé à Paris. « Tout ceci me place dans une mauvaise situation, au sens où je risque d’être physiquement et/ou moralement blessé à cause de ça. »Le mouvement minimiseVeerender Jubbal n’a pas été choisi par hasard. Il est connu pour ses positions hostiles au GamerGate. Il a ainsi créé le mot-dièse « StopGamerGate2014 », rappelle son profil Twitter. « Les gamers sont des ordures absolues, comme je le dis depuis une année entière. Les gens n’arrêteront pas de me harceler et polluer la vie », a-t-il déclaré, 24 heures après la diffusion de cette photo.Gamers are absolute garbage like I have been saying for a full year.People will not stop harassing, and bothering me.— Veeren_Jubbal (@Veerender Jubbal)Sur Reddit, l’un des fiefs en ligne du GamerGate, on minimise la volonté de nuire et on se désolidarise du tweet du vendredi 13 novembre de Blacktric. Ce dernier s’était éloigné du mouvement il y a plusieurs mois. « Est-ce qu’un des nôtres [Sad Person] est responsable du détournement sous Photoshop ? Probablement, oui. Toutefois celui-ci a été fait avant les attaques de Paris, il n’y avait pas l’intention d’associer Veerender Jubbal dans celles-ci. Ceci a été fait par quelqu’un [Blacktric] qui ne s’associe plus avec le GamerGate. »Ce dernier a pourtant continué à harceler le journaliste, mais au sein de la « Ayy Team », un groupe d’internautes dissidents spécialisés dans la provocation extrême et les messages de harcèlement envers plusieurs communautés, comme les sympathisants LGBT et féministes. Les comptes Twitter et Reddit de Blacktric ont depuis été désactivés.Veerender Jubbal a quant à lui évoqué la possibilité de poursuivre en justice les journaux ayant utilisé sa photographie. William Audureau Journaliste au Monde Questions au gouvernement : les députés rendent un hommage unanime aux forces de l’ordre • Mis à jour le Au lendemain de la séance des questions au gouvernement qui s’est déroulée dans une ambiance très tendue avec huées et invectives, l’opposition s’est efforcée de jouer l’apaisement, mercredi 18 novembre. A nouveau réunis dans le cadre de cet exercice, les députés Les Républicains (LR) et les autres ont applaudi notamment Manuel Valls, le ministre de l’intérieur, qui a rendu hommage aux forces de l’ordre à la suite de l’opération de Saint-Denis contre des djihadistes présumés.Même Christiane Taubira, la ministre de la justice, régulièrement conspuée dans l’Hémicycle, a pris la parole dans un silence sans précédent. « On a déconné, hier », concède un député LR sous le sceau de l’anonymat. « On a eu des remontées très critiques de nos circonscriptions », a-t-il confié à Reuters.Guigou : "en ces circonstances, nous avons besoin de dignité : merci pour cette séance" #qag— Bekouz (@Helene Bekmezian)Lire :Un « triste spectacle » à l’Assemblée, quatre jours après les attentatsClaude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, avait lancé mercredi matin un appel au calme lors d’une conférence des présidents, car il jugeait « inadmissible » le spectacle de la veille. Christian Jacob, le président du groupe LR à l’Assemblée, avait réuni mercredi les députés pour tirer les leçons du désordre de la veille, où trois chefs de file LR pour les régionales, Laurent Wauquiez, Christian Estrosi et Valérie Pécresse, ont interpellé le premier ministre, à deux semaines du scrutin.Les Républicains de l'Assemblée sont en réunion de groupe extraordinaire depuis 14h15 pour parler de la séance de #qag agitée d'hier— Bekouz (@Helene Bekmezian) Devant les maires, Hollande en appelle à « l’unité » David Revault d'Allonnes Face au « terrorisme de guerre », Hollande prône un « autre régime constitutionnel »Les attentats bousculent les agendas politiquesAssaut à Saint-Denis : ce que l’on sait, ce que l’on ignoreEvoquant « une opération policière particulièrement périlleuse et lourde », le président, sous les applaudissements des maires, a salué l’action des forces de l’ordre : « La France est fière d’avoir des forces de sécurité de cette qualité pour protéger nos concitoyens. » Dans un discours consensuel, il a rappelé qu’il prendra en compte les propositions de l’opposition en en soumettant certains au conseil d’Etat, comme indiqué lundi, et assuré que « le gouvernement travaillera en pleine coopération avec le Parlement ».« Vous, maires de France… »Annonçant une réunion des préfets avec les maires dans tous les départements, il s’est également employé à mobiliser les maires, juridiquement détenteurs des pouvoirs de police dans leurs villes, dans le cadre du dispositif sécuritaire annoncé lundi. « J’attache une grande importance à la participation des maires de France (…) notamment dans le cadre de l’état d’urgence », a expliqué M. Hollande, évoquant notamment l’interdiction de circulation des personnes et des véhicules dans des lieux donnés, la protection des bâtiments publics ou privés.« Vous, maires de France, vous connaissez mieux que personne votre territoire, votre population », leur a t il lancé. « Nous avons besoin de votre concours », a poursuivi le président exhortant les maires et, à travers eux, leurs administrés, à nourrir toujours une « confiance dans notre projet commun, au-delà de nos différences », s’attirant des applaudissements nourris, avant de repartir pour l’Elysée, après une Marseillaise entonnée par l’assistance. David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au crible • Mis à jour le Samuel Laurent, Gary Dagorn et Maxime Vaudano Depuis les attentats du 13 novembre, les responsables politiques multiplient les propositions de mesures sécuritaires censées mieux prévenir une nouvelle attaque terroriste en France. Sans toujours vérifier, si elles sont réllement applicables. Passage en revue de onze d’entre elles. .btn{ display: inline-block; padding: 8px 12px; font-size: 1.7rem; border: 1px solid; border-radius: 4px; background-repeat: repeat-x; line-height: 26px; text-align: center; font-weight: bold; color: #000b15; text-decoration: none; cursor: pointer;}.btn_bleu { background-color: #0386c3; background-image: -webkit-linear-gradient(top, #0386c3, #02608c); background-image: linear-gradient(to bottom, #0386c3, #02608c); border-color: #333; color: #fff;}.btn_bleu:hover, .btn_bleu:focus, .btn_bleu[disabled] { color: #fff; background-color: #026b9C; text-decoration: none; background-position: 0 -15px; transition: background-position 0.1s linear;}span.questionmark { display: inline-block; margin: 0!important; overflow: hidden; background: white; color: #0386c3; border-radius: 90px; text-align: center; vertical-align: middle; height: 24px; width: 24px;}.deroule_propal{ border: 1px solid #eef1f5; background-color: #fafbfc; padding: 16px!important; margin-top: 10px; clear:left;}.deroule_propal p{ margin:15px 0;}#container_14477648002{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14477648002{ height:300px; } #container_14477648002 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14477648002 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14477648002 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14477648002 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; }1. Criminaliser la consultation de sites djihadistes Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains (LR), souhaite que « toute personne convaincue de consulter des sites djihadistes » soit « considérée comme djihadiste ». « Consulter ces sites doit être reconnu comme un délit », passible, comme la consultation de sites pédophiles, de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, préconise-t-il.Est-ce possible ?Un peu de contexteIl est trop tôt pour savoir comment les auteurs des attaques de Paris se sont radicalisés. Les premières informations concernant Ismaël Omar Mostefaï, l'un des assaillants morts au Bataclan, suggèrent qu'il « aurait suivi un islamiste radical venu plusieurs fois en Eure-et-Loir pour faire du prosélytisme ». Ce qui permet de penser que, comme pour la plupart des auteurs des attentats djihadistes commis ces dernières années en France, sa radicalisation n'est pas intervenue sur le Web – même si le problème posé par les sites islamistes est réel. Pourquoi c'est peut-être possibleLa pénalisation de la consultation des sites terroristes avait déjà été brandie par le président Sarkozy en mars 2012, après les attentats perpétrés par Mohamed Merah. Le projet de loi présenté en avril 2012, qui prévoyait de punir la « consultation habituelle » de sites faisant l'apologie des actes de terrorisme, n'a finalement jamais été voté, en raison de l'alternance politique, comme le rappelait récemment le site spécialisé Numerama. Les députés UMP/LR ont relancé l'idée à plusieurs reprises depuis le début du quinquennat Hollande, par le biais de propositions de loi.Mais jusqu'ici, la majorité socialiste n'a pas repris cette mesure à son compte, rappelant que le Conseil d'Etat avait mis en garde fin 2012 contre « une violation disproportionnée de la liberté d'opinion et de communication garantie par la Constitution ». Un risque d'inconstitutionnalité déjà évoqué pendant la campagne de 2012.Dans la loi antiterroriste de novembre 2014, le gouvernement s'est donc contenté d'ajouter la consultation habituelle de sites terroristes aux critères permettant de caractériser une « entreprise terroriste individuelle » – mais celle-ci ne peut suffire à condamner un individu. En outre, cette même loi a rendu possible le blocage administratif de sites djihadistes, avec une efficacité contrastée.2. Enfermer ou assigner à résidence tous les djihadistes présumés fichés "S"Comme après les attentats de janvier, la droite et l'extrême droite réclament des mesures spécifiques à l'encontre de toutes les personnes faisant l'objet d'une « fiche S ». Nicolas Sarkozy veut les assigner à résidence avec un bracelet électronique « le temps que les forces de sécurité aient pu évaluer la dangerosité de ces personnes », tandis que le député Georges Fenech veut perquisitionner les lieux qu'ils fréquentent et que son homologue Laurent Wauquiez entend les enfermer dans des « centres d'internement antiterroristes spécifiquement dédiés ».Est-ce possible ?Un peu de contexteIl existe aujourd'hui en France plus de 10 000 personnes faisant l'objet d'une fiche S, pour « atteinte à la sûreté de l'Etat », des services de renseignement. Si beaucoup sont fichés pour des soupçons de radicalisation islamiste, d'autres peuvent être des hooligans, des membres de groupes d'ultragauche ou d'ultradroite, etc. MM. Wauquiez et Fenech évoquent, sans citer de source, le chiffre de « 4 000 fichés pour terrorisme », sans que l'on sache s'ils font spécifiquement référence aux suspects de radicalisation islamiste.Lire : Attentats du 13 novembre : qu'est-ce qu'une « fiche S » ? Pourquoi c'est impossibleComme le rappelait, lundi 16 novembre, le député PS Jean-Jacques Urvoas sur France Inter, « la fiche S est un élément de surveillance, pas un élément de culpabilisation ». Elle est créée par les services de renseignement, peut contenir des erreurs et sert seulement d'alerte lors des contrôles par les forces de l'ordre.Ces propositions, qui privent de liberté des personnes qui n'ont pas été condamnées et ne sont pas formellement soupçonnées d'infractions pénales, paraissent contraires aux grands principes du droit français. Les mesures suggérées nécessitent en temps normal une décision de justice. Par exemple, le port d'un bracelet, une alternative à la détention, ne peut être imposé à quelqu'un au seul motif qu'il est fiché, s'il n'a pas été condamné ou mis en examen pour des faits punis par la loi. En vertu de l'état d'urgence, le ministère de l'intérieur peut, toutefois, assigner à résidence arbitrairement toute personne « dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics »... soit la définition des personnes concernées par les « fiches S ». C'est ce qu'a annoncé Bernard Cazeneuve mercredi, en présentant le projet de loi prolongeant l'état d'urgence durant trois mois.Si les défaillances des services de renseignement sur la surveillance des « fichés S » posent question, il ne faut pas pour autant en conclure que ce fichage est inutile. Selon Jean-Jacques Urvoas, 147 personnes se trouvent en détention provisoire « parce que les fiches ont permis de nourrir les dossiers ». Le renforcement progressif de la législation antiterroriste permet en effet d'arrêter et de condamner une personne pour « entreprise terroriste individuelle » si suffisamment d'indices suggèrent qu'elle était prête à passer à l'acte.Enfin, un autre argument plaide contre l'arrestation de tous les « fichés S » : cela reviendrait à les prévenir qu'ils sont fichés, sans forcément avoir d'emblée les éléments suffisants pour les condamner. En revanche, comme l'a rappelé Manuel Valls lundi sur RTL, la loi sur le renseignement votée en début d'année a rendu possible « la filature électronique permanente des personnes dont la dangerosité est avérée ».Quant aux « centres d'internement » que veut ouvrir Laurent Wauquiez, ils sont formellement interdits par la loi sur l'état d'urgence, qui prohibe « la création de camps » rassemblant les personnes « dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics », comme le rappelle le Huffington Post.3. Fermer les mosquées radicalesAprès les attentats de janvier 2015, le gouvernement s'est progressivement rallié à cette idée défendue jusqu'alors par le Front national. En juin 2015, après l'attentat en Isère, Manuel Valls s'est dit prêt à « fermer des mosquées » et à « dissoudre des associations » quand elles se montrent suspectes de sympathies ou de complicités avec l'islamisme radical. Un appel répété par le premier ministre au lendemain des attentats du 13 novembre.Est-ce possible ?Pourquoi c'est compliquéAprès les attentats du 13 novembre, Bernard Cazeneuve a fait savoir que des procédures de dissolution « d'associations cultuelles occupant des lieux de cultes radicalisés et faisant l'apologie de la violence » étaient déjà en cours depuis plusieurs mois. « Elles arrivent à leur terme et elles feront l'objet d'un examen par le conseil des ministres. »Toute la question sera de savoir combien d'établissement seront concernés, alors que selon des sources au sein du renseignement, une centaine de mosquées et de salles de prière françaises sont sous influence salafiste. Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech prédit que ces dissolutions « risquent d'être très ciblées et très limitées », en raison de la difficulté à rassembler des éléments de preuve.Le code de la sécurité intérieure octroie en effet au gouvernement la liberté de dissoudre unilatéralement par décret tous les groupements ou associations :« Qui ont pour but de porter atteinte à l'intégrité du territoire national ou d'attenter par la force à la forme républicaine du gouvernement. »« Qui, soit provoquent à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, soit propagent des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence. »Mais le Conseil d'Etat peut par la suite annuler ces dissolutions si les éléments de preuve sont insuffisants. C'est ce qu'il avait fait en juillet 2014, en invalidant la dissolution par Manuel Valls de l'association d'extrême droite "Envie de rêver" après la mort de Clément Méric. Le gouvernement marche donc sur des œufs.Se pose en outre la question de l'efficacité de ces dissolutions : qu'est-ce qui empêche les membres de ces communautés de se réunir ensuite ailleurs ?4. Expulser des imamsMarine Le Pen a repris son antienne après les attentats : « La France doit [...] expulser les étrangers qui prêchent la haine sur notre sol. » Bernard Cazeneuve a quant à lui prôné une révision de la loi de 1955 sur l'état d'urgence pour « pouvoir de façon ferme et déterminée procéder à l'expulsion de ceux qui doivent être expulsés parce qu'ils prêchent la haine en France, qu'ils ont été engagés ou qu'on soupçonne l'engagement dans des actions à caractère terroriste ».Est-ce possible ?Pourquoi c'est possibleDes expulsions d'imams et militants islamistes étrangers ont lieu assez régulièrement en France. Quarante expulsions sont déjà intervenues entre 2012 et juin 2015, selon Bernard Cazeneuve.Dès le début du quinquennat, Manuel Valls, alors ministre de l'intérieur, avait promis, en expulsant l'imam tunisien Mohammed Hammami, « d'être intransigeant à l'égard de tous ceux qui profèrent des discours de haine à l'égard de la République et de nos valeurs et de procéder à l'expulsion de responsables, de militants religieux qui prônent un islam radical ».Actuellement, la procédure permettant d'expulser les étrangers non européens présentant « une menace grave ou très grave pour l'ordre public » passe par les préfets ou, en cas d'urgence absolue, par le ministère de l'intérieur. Mais elle est assez longue :L'étranger visé doit se voir notifier la décision au moins quinze jours avant sa comparution devant la commission d'expulsion (Comex) ;La Comex a ensuite un à deux mois pour se prononcer sur la validité de l'arrêté d'expulsion ;En attendant, l'étranger peut être assigné à résidence.L'Elysée souhaite désormais accélérer cette procédure, ce qui devra obligatoirement passer par le vote d'un projet de loi par le Parlement, pour amender le code des étrangers et du droit d'asile. Mais on voit mal en quoi cela concerne la loi sur l'état d'urgence de 1955...Lire : Comment se décide l'expulsion d'imams radicaux ?5. Modifier la loi sur l'état d'urgenceLe dispositif d'état d'urgence, activé dès samedi par François Hollande, date de 1955 et de la guerre d'Algérie. Le président et son ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve souhaitent le modifier pour « faciliter perquisitions, placements à résidence et saisies ».Lire : Ce que veut dire la déclaration d'état d'urgence en FranceEst-ce possible ?Pourquoi c'est possible, mais longDevant le Congrès, lundi 16 novembre, à Versailles, le chef de l'Etat a annoncé une réforme de la Constitution pour y inscrire l'état d'urgence, afin de l'adapter à une crise durable. En clair, il s'agirait d'un état d'urgence un peu « allégé » sur le plan des pouvoirs octroyés à l'Etat, mais qui pourrait durer plus longtemps.Lire : Etat d'urgence et article 16 : pourquoi Hollande veut-il réviser la Constitution ?Pour faire adopter cette révision constitutionnelle, François Hollande aura besoin de la majorité des trois-cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès – qu'il ne peut réunir sans l'appui d'une bonne partie de la droite. Or, les Républicains se montrent pour l'instant hésitants sur le sujet.La composition actuelle du CongrèsLa majorité des trois cinquièmes se situe à 555 parlementaires.L'autre option consisterait à faire passer la révision constitutionnelle par référendum. 6. Déchoir les djihadistes de leur nationalitéLes propositions sur la déchéance de nationalité étaient jusqu'il y a peu l'apanage de la droite et de l'extrême droite, depuis que Nicolas Sarkozy avait mis ce sujet au cœur de sa politique sécuritaire avec le discours de Grenoble, en 2010. Un certain Manuel Valls dénonçait alors un « débat nauséabond porté par l'ancien président. »Depuis qu'elle est au pouvoir, la gauche a bien évolué sur le sujet. Dès 2014, Valls Manuel expliquait qu'il « n'y a pas de tabou »  à « déchoir de la nationalité ceux qui s'attaquent aux intérêts fondamentaux de notre pays », en ciblant les Français partis faire le djihad en Syrie. Manuel Valls est même allé un cran plus loin en estimant que « nous devons déchoir de leur nationalité ceux qui bafouent l'âme française ». Le député filloniste Serge Grouard, a réclamé pour sa part une déchéance de nationalité pour « tous ceux qui sont partis en Syrie », ou qui sont « convaincus de proximité avec les organisations terroristes ».Cela rejoint aussi les propositions de Marine Le Pen pour qui les « binationaux participant de ces mouvances islamistes doivent être déchus de leur nationalité et interdits de territoire. »  Est-ce possible ?Pourquoi c'est très compliqué1. Il faut une condamnationTout d'abord, il n'est actuellement possible de déchoir de la nationalité que les individus condamnés pour des crimes graves. La simple constatation d'un voyage en Syrie ne suffit pas : il faut un procès par contumace (en l'absence de l'accusé). C'est possible depuis la loi antiterroriste de novembre 2014, qui a créé un délit d'entreprise terroriste individuelle au titre duquel on peut condamner les personnes qui se sont engagées « sciemment » au côté des groupes terroristes en Irak ou en Syrie. Il est aussi déjà possible de condamner les individus qui fournissent un soutien financier ou logistique à une entreprise terroriste.2. On ne peut pas créer d'apatrideLa loi ne permet actuellement de déchoir de leur nationalité que les binationaux, qui sont nés étrangers et ont été naturalisés par la suite. On pourrait imaginer, comme le propose François Hollande, de l'étendre aux personnes nées françaises et qui disposent d'une autre nationalité – mais les cas sont assez rares.En revanche, il serait très difficile de déchoir de leur nationalité ceux qui sont seulement  Français, car cela créerait des apatrides. Une violation explicite de la déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 et la convention de 1961 sur l'apatridie, qui énoncent que tout être humain a droit à une nationalité. Dénoncer ces engagements internationaux, comme le propose le député filloniste Serge Grouard, risquerait de mettre la France au banc des nations.7. Interdire aux djihadistes de revenir en FranceLe président souhaite aussi que la loi puisse interdire à un binational de revenir sur le sol français s'il présente un risque pour la sécurité nationale, sauf s'il se soumet à des contrôles stricts.Or, l'interdiction de territoire français (ITF) ne concerne que les personnes condamnées pour des crimes ou délits graves et ne peut être appliquée préventivement. En revanche, un arrêté préfectoral ou ministériel d'expulsion peut déjà être prononcé à l'encontre des individus soupçonnés de représenter une menace pour la sécurité et les intérêts de la nation. La France expulse ainsi déjà les individus jugés dangereux.Est-ce possible ?Pourquoi c'est compliquéInterdire à un binational de revenir sur le territoire français exigerait donc de modifier la loi afin d'étendre la mesure aux Français ayant une double nationalité, ce que ne permet pas la loi actuelle. Même si la loi s'étendait aux binationaux, elle ne suffirait pas à interdire de territoire les djihadistes non condamnés pour les crimes graves prévus par la loi. Le délit d'entreprise terroriste individuelle créé en 2014 n'est pas facile à établir puisque prouver un voyage récent en Syrie ne suffit pas.8. Rétablir l'indignité nationaleLundi 16 novembre, le député filloniste Serge Grouard a repris une proposition lancée par l'UMP après les attentats de janvier : rétablir pour les terroristes « l'indignité nationale » avec la possibilité de privation de biens.Est-ce possible ?Un peu de contexteInstauré par Charles de Gaulle en 1944, le crime d'indignité nationale visait les Français ayant apporté une aide directe ou non à l'Allemagne nazie durant les quatre années de l'Occupation. La peine prévue, la dégradation nationale, comportait la privation des droits civiques, l'exclusion de la fonction publique ou de l'exercice de certaines professions (directions d'entreprises, de banques, de médias, etc.).Pourquoi c'est une drôle d'idée9. Appeler les citoyens à la rescousse des militairesComment faire face à la menace terroriste permanente avec des effectifs militaires constants ? Les patrons de l'UDI et du MoDem, Jean-Christophe Lagarde et François Bayrou, et le radical Jean-Michel Baylet, ont tous trois proposé dimanche à François Hollande de créer « une garde nationale qui permette aux citoyens de venir relayer les forces de l'ordre, équipée, entraînée, formée, encadrée ». Le député LR Jacques Myard avait déjà défendu cette mesure en janvier, après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.Est-ce possible ?Un peu de contexteComme le rappelle Le Figaro, cette proposition fait écho à la première garde nationale, une force civile crée pendant la Révolution française pour maintenir l'ordre public après l'expulsion de la garde royale. Elle a disparu après la Commune, en 1871, car elle avait pris le parti des insurgés.Aux Etats-Unis, la garde nationale est un réseau de 460 000 personnes, dont une majorité de réservistes, qui s'engagent à servir un week-end par mois et deux semaines dans l'année, et interviennent à la fois lors des catastrophes naturelles et des opérations d'antiterrorisme à l'étranger.Lire : Qu'est-ce que la garde nationale aux Etats-Unis ?Après les attentats de janvier, François Hollande avait privilégié la montée en puissance d'une « réserve citoyenne » civile pour des actions d'éducation à la citoyenneté dans les écoles. Et en septembre, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian avait déclaré  :« Il n'y a qu'une seule armée. Pas de régiment spécialisé, pas de garde nationale séparée d'une armée qui intervient à l'extérieur. »Pourquoi c'est possibleFrançois Hollande a pourtant changé d'avis, en suggérant d'utiliser les réservistes pour former « une garde nationale encadrée et disponible ». Aucune modification législative ne serait nécessaire : il suffirait de proposer aux 60 000 réservistes actuels des missions de sécurisation sur le territoire français, alors que près de la moitié servent aujourd'hui moins de dix jours par an. Le gouvernement pourrait toutefois être tenté d'augmenter le quota de jours libérés obligatoirement par les employeurs pour les réservistes (cinq par an actuellement).Lire : François Hollande veut mieux « tirer parti » des réservistes10. Créer une commission d'enquête sur les attentatsMardi 17 novembre, Nicolas Sarkozy a exhorté les députés LR à demander une commission d'enquête sur les attentats.Est-ce possible ?Pourquoi c'est (presque) impossibleLe premier principe guidant la création d'une commission d'enquête parlementaire est le respect de l'indépendance de l'autorité judiciaire, comme le rappelle le Sénat sur son site. Il est donc formellement interdit pour les parlementaires d'enquêter sur les faits « ayant donné lieu à des poursuites judiciaires et aussi longtemps que ces poursuites sont en cours ».La seule possibilité consisterait à décaler un peu l'objet de la commission d'enquête. Par exemple, les députés avaient créé en décembre 2012 une commission d'enquête sur les dysfonctionnements des services de renseignement dans l'affaire Merah à l'initiative du groupe écologiste. L'initiative avait, à l'époque, été vivement critiquée par l'UMP, qui la jugeait au mieux « inutile », au pire nuisible, car elle entretenait « le procès des services de renseignement et [...] de notre législation sur le terrorisme »... 11. Arrêter l'entrée des migrantsPour Marine Le Pen, les attentats du 13 novembre ont fourni la preuve du danger des flux de réfugiés qui arrivent en Europe. « Par précaution », elle demande donc « l'arrêt immédiat de tout accueil de migrants en France et l'arrêt immédiat de leur dispersion dans les communes de France, villes comme villages ». Quant au sénateur frontiste Stéphane Ravier, il a tweeté : « Le Président de la République annonce la fermeture des frontières. C'est hélas toujours trop tard que l'on nous écoute. »Ont-ils changé d'avis ?Un peu de contextePour appuyer leur discours, la droite et l'extrême droite mettent en avant la présence d'étrangers passés par la route des réfugiés parmi les terroristes du 13 novembre. A ce stade, les informations dont nous disposons suggèrent qu'au moins un membre du commando a pris cette route : les empreintes digitales de l'un des kamikazes du Stade de France correspondent à celles relevées lors d'un contrôle d'enregistrement des réfugiés arrivant en Grèce en octobre 2015 – mais le passeport syrien qu'il portait était probablement un faux, donc on ne connaît pas avec certitude sa nationalité.Pourquoi c'est plus compliquéLe président a certes annoncé un renforcement des contrôles aux frontières, mais il s'agit seulement d'une mesure exceptionnelle liée à l'urgence de la situation. D'une durée provisoire (vingt-quatre mois maximum), elle devait de toute façon être mise en place cette semaine pour des raisons de sécurité en vue de la Cop21, la conférence mondiale sur le climat organisée à Paris. Le discours du chef de l'Etat sur l'accueil des réfugiés n'a pas évolué après les attentats : « Il est vital que l'Europe accueille dans la dignité ceux qui relèvent du droit d'asile », a-t-il déclaré lundi devant le Congrès, rappelant que les réfugiés syriens et irakiens qui fuient vers l'Europe « sont les victimes de ce même système terroriste ». //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = [] //GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14477648002", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "pie", spacingBottom: 10, margin:[0,0,0,0] }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Front de gauche","Ecologistes","PS","Radicaux de gauche","Centre","Droite","FN","Autres"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 }, //SERIES series:[ { "name": "Parlementaires ", "showInLegend": true, "innerSize": "40%", "startAngle": -90, "endAngle": 90, "center": [ "50%", "70%" ], "data": [ { "name": "Front de gauche", "y": 34, "sliced": false, "selected": false, "color":"#D40000" }, { "name": "Ecologistes", "y": 28, "sliced": false, "selected": false, "color":"#80B904" }, { "name": "PS", "y": 397, "sliced": false, "selected": false, "color":"#F96996" }, { "name": "Radicaux de gauche", "y": 35, "sliced": false, "selected": false, "color":"#9C090F" }, { "name": "Centre", "y": 72, "sliced": false, "selected": false, "color":"#5BC1F4" }, { "name": "Droite", "y": 346, "sliced": false, "selected": false, "color":"#2C59A8" }, { "name": "Extrême-droite", "y": 5, "sliced": false, "selected": false, "color":"#04103F" }, { "name": "Autres", "y": 8, "sliced": false, "selected": false, "color":"#A2A9AE" } ] } ], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: 0, backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", },\u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } $(".deroule_propal").hide() $(".clicoeur").click(function(){ deroule_propal = $(this).parent().children(".deroule_propal"); 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Attentats du 13 novembre : le gouvernement dévoile son projet de loi pour prolonger l’état d’urgence • Mis à jour le L’état d’urgence, un dispositif à géométrie variableAttentats du 13 novembre : qu’est-ce qu’une « fiche S » ?Les perquisitions administrativesLe projet de loi propose que les perquisitions administratives (décidées sans l’accord d’un juge) puissent être menées non seulement dans les domiciles, mais également dans les véhicules ou les lieux publics. Cependant, des limitations sont apportées : la perquisition ne peut être décidée que lorsqu’« il existe des raisons sérieuses de penser que le lieu est fréquenté par une personne dont le comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ». Par ailleurs, les locaux des parlementaires, des avocats, des magistrats et des journalistes ne pourront pas être visés par les perquisitions administratives. Le procureur sera informé de toute décision de perquisition.Les ordinateurs, téléphones portables et toutes les données numériques auxquelles les forces de police ou de gendarmerie auront accès à partir des appareils présents dans le lieu perquisitionné, c’est-à-dire y compris dans un cloud, pourront également être visés.Le contrôle de la presseLe projet de loi propose de supprimer une ancienne disposition du texte de 1955 qui permettait d’ordonner la censure de la presse, de la radio, des spectacles de théâtre et des représentations de cinéma. Attentats à Paris : les écolos transforment leur meeting de campagne en groupe de parole • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières Ce devait être un moment fort de la campagne des régionales pour Emmanuelle Cosse. Un meeting avec une valeur sûre, Daniel Cohn-Bendit, l’ex de la famille, l’ami de toujours. Mais quatre jours après les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis, la tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts en Ile-de-France n’imaginait pas « faire comme si de rien n’était » et n’avait pas « le cœur de faire campagne » mardi 17 novembre. La patronne des écolos explique avoir hésité à maintenir la réunion. Elle a finalement choisi d’en faire « non pas un lieu de prises de paroles politiques mais un lieu où débattre » des attaques.Rendez-vous donc au Pan Piper, une petite salle nichée impasse Lamier dans le 11e arrondissement de Paris. A une encablure du café La Belle Equipe qui pleure ses 19 morts. « Un hasard qui faisait sens », pour Cécile Duflot, députée de la circonscription. Les invitations ont été lancées à la dernière minute. Essentiellement des écolos, Daniel Cohn-Bendit, mais aussi les députés européens Pascal Durand et Eva Joly, la sénatrice du Val-du-Marne Esther Benbassa. Le réalisateur Romain Goupil, l’essayiste Raphaël Glucksmann, ou encore l’ancien joueur de foot Vikash Dhorasoo ont aussi répondu présents. Dans les premières minutes, chacun raconte « son » vendredi soir, le lieu où il se trouvait, ce qu’il faisait. Le téléphone qui a sonné, les textos échangés. « Les gamins qu’on n’arrive pas à joindre », l’angoisse qui prend à la gorge, « la minute qui dure une éternité ».C’est aussi le refus de céder devant les terroristes qui s’exprime. « Ils n’auront pas notre way of life, lance Bernard Jomier, adjoint d’Hidalgo en charge de la santé. Vendredi prochain, tous au bar, et c’est un médecin qui le dit. » Vikash Dhorasoo n’en sera pas. « Je ne serai certainement pas à une terrasse vendredi à pavaner et mes copains ne laisseront pas leurs enfants y aller », glisse l’ex-footballeur.« Le tout sécuritaire n’est pas la solution »Chassez la politique, elle revient au galop. Les mesures annoncées par Hollande lundi ont fait tousser ces écolos pacifistes. « L’état d’urgence, on le comprend, souligne Eva Joly. De là à vouloir prolonger cet état pendant trois mois, ou encore pire vouloir modifier la Constitution, il faut savoir raison garder. Le tout sécuritaire n’est pas la solution. » Malgré des désaccords, ça ne devrait pas empêcher les parlementaires EELV de voter la prorogation de l’état de siège pour trois mois souhaitée par l’exécutif. Emmanuelle Cosse l’a répété en conférence de presse quelques minutes plus tôt : « L’unité nationale sans condition ni ambiguïté. »Le débat vire sur Daech, ses causes, ses buts, ses financements. Cécile Duflot dénonce la volonté des terroristes de créer « une fracture au sein des musulmans qui doivent choisir leur camp ». Daniel Cohn-Bendit s’enflamme sur la stratégie internationale. Il lâche une petite bombe qui ne manque pas son effet. L’avenir de la Syrie passe par « un compromis » avec Vladimir Poutine, balance l’ancien député européen. « On l’a bien fait avec Staline pour battre Hitler, relève-t-il. Je sais, c’est ignoble, mais pour l’instant, personne ne m’a démontré qu’une autre solution était possible. » Son voisin, Raphaël Glucksmann, s’étrangle. Le débat s’agite.A leurs côtés, Mohamed Mechmache, tête de liste en Seine-Saint-Denis, se tait. Quelques minutes plus tôt, l’émotion l’a saisi en prenant au micro : « Je m’appelle Mohamed, je suis français, musulman et ça ne va pas être facile pour moi. J’ai l’impression d’avoir déjà vécu ça en janvier et j’avais les boules. » C’est un ras-le-bol que le cofondateur du collectif AC Le feu est venu porter, celui des habitants qui vivent « de l’autre côté du périph’», qui subissent les contrôles d’identités, les discriminations, de ces banlieues qui ne sont pas « un réservoir de coupables ». Une réponse à Esther Benbassa qui venait de juger que ces territoires souvent relegués étaient un « vivier de candidats au djihadisme ». Emmanuelle Cosse conclut et salue les mots de Mohamed Mechmache. La tête de liste n’oublie pas de mentionner les élections qui ont lieu dans moins de trois semaines, les 6 et 13 décembre. Il est 22 heures passées, l’heure pour les écolos d’aller boire un verre dans un Paris endeuillé. Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde Commission d’enquête sur les attentats : la proposition peu réaliste de M. Sarkozy • Mis à jour le Nicolas Sarkozy : « Trop de temps a été perdu » depuis « Charlie Hebdo »Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au crible Assaut : les consignes des grandes entreprises de Saint-Denis • Mis à jour le Denis Cosnard, Nicole Vulser, Philippe Jacqué et Isabelle Chaperon L’opération du RAID qui s’est déroulée mercredi 18 novembre à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a pris de court les entreprises qui sont nombreuses à avoir implanté leur siège social ou des sites dans la commune, à l’image de l’opérateur télécoms SFR, de la SNCF ou encore d’Orange Business Services, la filiale d’Orange consacrée aux entreprises.Même si le quartier des affaires de la Plaine Saint-Denis est éloigné du centre-ville, où a eu lieu l’assaut, les salariés concernés étaient pourtant nombreux à s’interroger sur l’opportunité ou non de se rendre sur leur lieu de travail, sur fond de désorganisation des transports et d’angoisse.Bonjour @generalifrance— EliseVDB1 (@☆ Eliiiiise ☆) #SaintDenis Nos bureaux sont ouverts. Nos collaborateurs qui n'ont pas rejoint le site sont appelés à la #prudence— generalifrance (@Generali France)Ainsi, si Generali France a passé des messages de « prudence », les salariés voisins de l’immeuble Wilson, où la SNCF a logé près de 1 000 membres du personnel, surtout administratif, ont reçu un courriel rassurant vers 8 h 30 émanant de la gestion de l’immeuble. « On nous précisait que les opérations policières étaient éloignées, que le RER fonctionnait et que la circulation était normale », relate un cadre, qui a tout de même conseillé à ses collaborateurs de ne pas venir : « Je suis inquiet car je n’arrive pas à les joindre », disait-il en milieu de matinée.« Garder la tête froide »« Notre comité exécutif s’est réuni tôt ce matin pour examiner la situation », relate-t-on dans un grand groupe de services, dont le siège se trouve près du stade de France, à deux kilomètres à peu près du théâtre de l’opération alors en cours. Jugeant que la sécurité du personnel n’était pas en jeu, les dirigeants ont décidé de ne pas faire passer de message incitant les salariés à rester chez eux. Ils ont par contre envoyé un courriel donnant les dernières informations sur les moyens de transport disponibles. « Nous ne voulions pas céder à la panique », dit un cadre sur place. SFR a transmis un message similaire à son personnel de la Plaine Saint-Denis.Analyse différente dans une autre multinationale voisine. « Nous avons suivi les événements dès 6 heures du matin, à notre arrivée, dit un responsable. Nous avons dans la foulée envoyé un mail à nos collaborateurs pour leur proposer de travailler de chez eux. Notre site est cependant resté ouvert, car nous ne voulons pas que les employés qui se rendent à leur bureau trouvent porte close. D’ailleurs, plusieurs personnes étaient arrivées très tôt. » Pour ce dirigeant, il faut garder « la tête froide et ne pas céder à la psychose ou à l’angoisse, comme certains syndicats qui réclament davantage de sécurité ». Pour lui, il ne faut pas renforcer de manière démesurée les précautions ou reporter l’ensemble des réunions prévues.Pointeuse indulgente« Les tournages se sont déroulés dans le calme. Aucune consigne n’a été donnée de ne pas se rendre aux Studios de Paris », explique Brigitte Segal, la présidente de ce lieu de tournage – où a été réalisé le film Lucie, de Luc Besson – situé aux bords des quais à Saint-Denis, « la sécurité et la surveillance ont été renforcés depuis lundi. Notre site est déjà fermé et surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre ».La désorganisation des transports a quand même amené la Caisse des dépôts – qui dispose de plusieurs sites en région parisienne – à adresser un message à l’ensemble de son personnel pour assurer que la pointeuse serait indulgente aujourd’hui. « Un aménagement de temps pourra être accordé aux personnels empruntant habituellement les réseaux de transport directement impactés », promettent les ressources humaines, mais sous réserve : « Cette mesure sera accordée sur demande individuelle validée par la hiérarchie, et après vérification des conditions d’éligibilité par les services de la DRH en charge de la gestion du temps et des absences. »Vous croyez que le RAID va me faire un mot pour l'école ?— PROFdeLyCpro (@Prof de Lycée Pro)  Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie Denis Cosnard Journaliste au Monde Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Nicole Vulser Journaliste au Monde Jean-Christophe Lagarde, maire de Drancy : « Les musulmans sont les premiers otages des terroristes » • Mis à jour le Manon Rescan Samy Amimour, qui avait 28 ans lorsqu’il a lancé son opération terroriste au Bataclan le 13 novembre, avait grandi à Drancy (Seine-Saint-Denis).Lire ce qu'on sait du terroriste décédé :Samy Amimour, de la prière en cachette au djihadFace au « terrorisme de guerre », Hollande prône un « autre régime constitutionnel »Nicolas Sarkozy : « Trop de temps a été perdu » depuis « Charlie Hebdo »Après les attentats, la sécurité à tout prix ? Manon Rescan Journaliste au Monde Le tournant russe de François Hollande • Mis à jour le Pour Poutine, la France est devenue une alliée en Syrie Jonah Lomu, une vie d’essais • Mis à jour le Adrien Pécout Jonah Lomu, géant néo-zélandais du rugby, est mort1994 : la première sélection Le 26 juin, Lomu a seulement 19 ans et 45 jours lorsqu’il étrenne le maillot légendaire des All Blacks. Deux matchs face à la France, et deux défaites à domicile : à Christchurch (8-22), puis à Auckland (20-23). Le trois-quarts aile entre malgré tout dans l’histoire : il devient par la même occasion le plus jeune joueur jamais sélectionné en équipe nationale de Nouvelle-Zélande.1995 : la sensation de la Coupe du monde Le grand public découvre le phénomène. En Afrique du Sud, l’ailier gauche marque les esprits et des essais, beaucoup d’essais. Sept au total, et quatre lors de la seule demi-finale, où il balaie (45-29) l’Angleterre, le 18 juin, au Cap. A défaut de victoire en finale face au pays hôte, Jonah Lomu s’impose comme la grande sensation du tournoi. Puissant, véloce, il anticipe l’évolution de ce rugby qui va de plus en plus vite, de plus en plus fort. Et qui attire de plus en plus les chaînes de télévision au point de devenir professionnel, quelques semaines plus tard, en août. Rugby : Jonah Lomu, icône black, est mort2003 : un Mondial sans l’« Autobus » Le compteur aurait sûrement tourné encore davantage sans les ennuis de santé de l’« Autobus », l’un des surnoms du joueur. L’ancien rugbyman des Counties Manukau, un club d’Auckland, fait face à des problèmes rénaux. Impossible pour lui de participer à la Coupe du monde 2003. Un an plus tard, une transplantation rénale précipitera même la fin de sa carrière. A plusieurs reprises, Lomu tentera bien de se relever. Il s’engage avec les Cardiff Blues entre 2005 et 2006 (10 matchs). Puis tente un nouveau retour, cette fois en France : sept matchs avec Marseille-Vitrolles en 2009 pour clore une carrière démarrée en fanfare et achevée dans l’anonymat des terrains de troisième division français. Adrien Pécout Journaliste au Monde édition abonnéA Saint-Denis, l’assaut contre les terroristes • Mis à jour le Laurent Borredon, Simon Piel, Soren Seelow et Jean-Pierre Stroobants (à Bruxelles) L’enquête sur les attentats de Paris, qui ont fait au moins 129 morts et plus de 350 blessés à Paris et à Saint-Denis, vendredi 13 novembre, a mené les enquêteurs de la Syrie à la Belgique. Mais c’est finalement sur un appartement de Saint-Denis que les policiers du RAID ont lancé l’assaut, mercredi 18 novembre, à 4 h 20 du matin. Ils recherchaient le commanditaire présumé des attaques, Abdelhamid Abaaoud, 28 ans, à quelques centaines de mètres du Stade de France, où trois kamikazes s’étaient fait exploser vendredi. Mercredi en fin de matinée, l’homme était toujours recherché : il n’était pas certain qu’il ait même été présent sur les lieux.L’affrontement a été violent : une femme est morte en déclenchant son gilet d’explosifs et un autre suspect est décédé lors de l’échange de tirs. Cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Cinq policiers du RAID ont été blessés. Mercredi, en milieu de matinée, les policiers n’avaient pas encore pu totalement investir l’appartement, gravement endommagé par l’explosion et menacé d’effondrement.A 4 h 20, lorsque le RAID et les policiers de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT) ont pénétré dans le petit immeuble de la rue du Corbillon, situé dans la vieille ville de Saint-Denis, ils ont été accueillis par un feu nourri de tirs. « Ça défouraillait », raconte une source policière. Les enquêteurs soupçonnaient qu’Abdelhamid Abaaoud ne serait pas seul : ils avaient en revanche sous-estimé le nombre de terroristes présumés qui l’entouraient. Au lieu de deux suspects, ils font... Plusieurs morts dans des attaques anti-israéliennes Au moins cinq personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées, jeudi 19 novembre, dans deux attaques menées d’abord à Tel-Aviv puis en Cisjordanie occupée, près de colonies au sud de Bethléem.A Tel-Aviv, deux hommes ont été tués dans une attaque au couteau dont l’auteur palestinien a été blessé et arrêté. Un Israélien d’une vingtaine d’années est mort sur place. Un autre homme d’une cinquantaine d’années a succombé à ses blessures.Terrible journée en Israël: cinq morts dans 2 attaques palestiniennes: à Tel Aviv et dans le bloc de colonies du Gush Etzion, en Cisjordanie— piosmo (@piotr smolar)La deuxième attaque s’est produite près du bloc de colonies du Goush Etzion, théâtre fréquent d’attaques de la part de Palestiniens. Un des morts au moins est israélien, a dit la police israélienne. Plusieurs personnes ont été blessées quand les assaillants ont pris la fuite après avoir ouvert le feu et foncé avec leur voiture sur un groupe de piétons, a dit l’armée.Lire :En Israël, solidarité et premières critiques contre les services français Syrie : la coopération entre la France et la Russie s’organise • Mis à jour le Le tournant russe de François HollandeCrash dans le Sinaï : Poutine admet un attentat et promet de « punir » les responsables« 35 objectifs » détruitsSelon le chef d’état-major russe, l’aviation de Moscou a frappé, en quarante-huit jours d’intervention, 4 111 cibles en Syrie. Pour sa part, l’état-major français a annoncé jeudi que les frappes menées en représailles aux attentats du 13 novembre avaient détruit 35 « objectifs » de l’EI et que 60 bombes avaient été tirées sur 6 sites. L’une d’elle n’a pas explosé, a fait savoir l’état-major français jeudi, qui assure qu’elle est en revanche devenue inutilisable. L’armée craint toutefois que l’EI ne se serve de ce trophée de guerre pour attribuer à la France une attaque qui la mettrait en porte-à-faux par rapport à son opinion publique et à la communauté internationale.Pour l’instant, plusieurs organisations ayant des personnels à Rakka ont certifié qu’il n’y avait pas eu de victimes civiles lors du bombardement français de dimanche. Face aux contenus djihadistes, les voies de Facebook sont impénétrables • Mis à jour le Martin Untersinger et William Audureau « Pourquoi avez-vous bloqué mon compte ? Je m’appelle vraiment Isis Anchalee ! » Cette internaute a beau s’énerver : malgré trois tentatives de réactivation de sa page Facebook depuis sa suspension après les attentats du 13 novembre à Paris, le réseau social n’a toujours pas accédé à sa requête.@facebook why would you disable my personal account? MY REAL NAME IS ISIS ANCHALEE /facepalm— isisAnchalee (@Isis Anchalee)Aux Etats-Unis, il ne fait pas bon s’appeler IsisComme le relève le New York Times, un ingénieur de chez Facebook lui a présenté ses excuses sur Twitter et confié chercher la source du problème.Le réseau social a jusqu’à présent cherché à afficher sa solidarité après les événements parisiens. Dès le vendredi soir, il a mis en place un safety check, un mécanisme pour permettre aux utilisateurs de signaler à leurs proches qu’ils étaient en sécurité, puis a proposé de teinter les images de profil des utilisateurs aux couleurs tricolores pour rendre hommage aux victimes des attentats.Mais malgré cela, la grogne monte face aux choix de modération étranges de la compagnie de Mark Zuckerberg, d’un côté prompte à soutenir la France, mais en modérant aveuglément quand il s’agit du mot « ISIS », et d’un autre côté, réticente à supprimer les vidéos à contenu djihadiste.Des signalements vainsL’auteur du livre Homo Cooperans 2.0, le Belge Matthieu Lietaert, a publié sur son blog une tribune largement relayée, dans laquelle il s’interroge sur l’attitude de Facebook vis-à-vis d’une vidéo postée par un média italien, et montrant l’appel de deux jeunes djihadistes belges à prendre les armes contre l’Europe. Après avoir signalé celle-ci à Facebook pour son contenu haineux, il a reçu un message de Facebook lui expliquant que celle-ci « n’enfreint pas [leurs] règles ».Dans un autre message très largement relayé sur les réseaux sociaux, un professionnel de la modération en ligne s’agace aussi après être tombé sur plusieurs vidéos d’appel au djihad de l’Etat islamique :« Nous avons signalé à Facebook chacune de ces vidéos pour qu’elles soient toutes retirées. Ces derniers nous répondent qu’ils ne peuvent pas supprimer les vidéos car “elles ne violent pas leurs normes communautaires”. »Pourtant, les standards communautaires définis par Facebook sont explicites : « Facebook supprime tout discours incitant à la haine ». Mais, nuance le règlement du réseau social, partager certains contenus ne signifie pas forcément le cautionner. Si la personne partage un contenu haineux pour le dénoncer, Facebook ne le supprime pas.C’est sans doute ce qui explique le maintien en ligne de la vidéo, publiée initialement par un député italien du Mouvement cinq étoiles.Une modération tardive et partielleMardi 17 novembre, au lendemain de ces deux coups de gueule sur les réseaux sociaux, la vidéo est enfin devenue inaccessible… mais uniquement en France, et à la demande du gouvernement.Du côté du réseau social, on confirme : « Il y a des équipes dédiées qui agissent 24 heures sur 24 pour faire tomber ces contenus : le terrorisme n’a pas sa place sur Facebook. Mais on regarde le contexte et pas seulement la vidéo : s’il s’agit de dénoncer, on considère au contraire que ces messages sont pédagogiques et on le garde, sauf si le gouvernement le demande. » Une politique à l’efficacité contestable : la vidéo de propagande djihadiste a eu le temps de passer de 6 à 14 millions de pages vues en 24 heures au lendemain des attentats du 13 novembre, et reste accessible hors de France, alors que les autorités s’orientent vers la piste d’attaques préparées en Belgique.Un blocage administratifUne pétition en ligne exigeant davantage de réactivité et de sévérité dans la modération des contenus djihadistes a, depuis, été lancée. Quant à M. Lietaert, il indiquait, mercredi en fin d’après-midi, « ne pas [avoir eu] de retour de Facebook », alors que la vidéo était toujours visible dans son pays. Une incohérence difficilement justifiable à ses yeux : « C’est une crise, on peut tirer des leçons et faire comprendre à certains acteurs qu’ils ont des responsabilités. Il ne sert à rien de mettre en vitrine des drapeaux et du safety check si ce n’est pas cohérent avec une politique de fond. »L’Assemblée nationale a voté, le 19 novembre, un amendement permettant au ministère de l’Intérieur d’« assurer l’interruption de tout service de communication au public en ligne provoquant à la commission d’actes de terrorisme ou en faisant l’apologie ». Ce qui s’étend, en droit, aux réseaux sociaux. William Audureau Journaliste au Monde Martin Untersinger Journaliste au Monde Daniel Psenny: « La balle, on ne l’entend pas arriver » • Mis à jour le Gilles van Kote Il est un peu plus de 21 h 40, vendredi 13 novembre, et Daniel Psenny, journaliste à la rubrique Télévisions du Monde, travaille chez lui, au deuxième étage d’un immeuble situé derrière le Bataclan. Sur l’écran de la télévision, Jean-Hugues Anglade joue le rôle d’un commissaire de police. Daniel y prête une attention distraite, comme aux déflagrations qu’il entend et qui lui semble provenir de la série.« Comme ça devenait répétitif, je suis allé à la fenêtre et là, j’ai vu des gens sortir en courant et en criant des sorties de secours du Bataclan, qui se trouvent à quelques mètres en biais, de l’autre côté de la rue, raconte-t-il. Dans un premier temps, je me suis dit que c’était une bagarre qui démarrait, un peu plus forte peut-être que celles qui se produisent parfois en marge d’un concert. »Mais de nouveaux coups de feu sont tirés depuis l’intérieur de la salle, à intervalles distincts, pas en rafale, et la panique gagne : des spectateurs sortent par vagues du Bataclan, certains s’effondrent sur la chaussée étroite, d’autres fuient à toutes jambes, d’autres encore tentent de s’éloigner de la salle de concert, mais tombent à terre. Des personnes tentent de leur venir en aide en les traînant.« Je suis descendu pour ouvrir la porte d’entrée »« J’ai pris mon téléphone et j’ai filmé, par réflexe professionnel et parce que j’étais en position de le faire, se souvient Daniel Psenny, dont la vidéo a fait le tour du monde. C’était un document qui pouvait ne servir à rien... ou à quelque chose, au cas où. Au début, je demande par la fenêtre ce qui se passe, mais personne ne me répond. »Le journaliste appelle un confrère du Monde, qui l’informe des attaques en cours dans la région parisienne. « C’est là que je prends conscience que ce n’est pas une bagarre et que quelque chose de très grave se passe sous mes yeux. »Les déflagrations cessent au bout d’une dizaine de minutes. « Je suis descendu pour ouvrir la porte d’entrée de mon immeuble et que les gens puissent se réfugier dans le hall ou dans la petite cour. Mais personne n’est entré, les gens ne voulaient pas s’arrêter. »Daniel Psenny, qui pense alors que la fusillade est terminée, jette un coup d’oeil prudent dans la rue, voit des corps devant les issues de secours du Bataclan et, à quelques mètres à droite de l’entrée de son immeuble, un homme en tee-shirt rouge allongé face contre terre, visiblement mal en point. Un homme en noir, qu’il ne reverra plus par la suite, s’approche du blessé. Le journaliste vient à la rescousse et les deux hommes tirent le blessé pour le mettre à l’abri dans le hall de l’immeuble. A l’hôpital, Daniel Psenny du « Monde » retrouve Matthew« Tétanisées, prostrées, terrorisées »« J’ai, ensuite, appelé des gens du journal pour leur dire qu’on était coincés, qu’il fallait absolument qu’on nous évacue. Mais les forces de l’ordre interdisaient tout accès au passage et donc a commencé une très longue attente. C’était très angoissant de se dire qu’on était en plein Paris, que l’on allait se vider de notre sang et que personne ne pouvait nous venir en aide. »Les personnes présentes dans la salle de séjour, maculée du sang des blessés, sont « tétanisées, prostrées, terrorisées ». Dans la chambre voisine, un enfant dort. Les détonations ou les allers et venues ne le réveilleront pas, pas plus que les explosions qui secoueront l’immeuble au moment de l’assaut final.Daniel Psenny est en contact régulier par téléphone avec des collègues, la police, les pompiers... « Les saignements reprenaient régulièrement, Matthew était très pâle et vomissait, mais nous n’avons jamais perdu conscience. C’est même étonnant que nous soyons restés aussi lucides, malgré les balles que nous avions prises. »Il faudra attendre une heure du matin et l’assaut final pour que les blessés soient « libérés ». Le Raid, depuis la rue, les autorise à quitter l’immeuble. Daniel Psenny descend à pied les escaliers et tombe nez-à-nez avec un agent du Raid qui le met en joue, le temps de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un assaillant. Il est évacué à pied vers le Cirque d’Hiver.« On m’a dirigé vers un restaurant où était installé un hôpital de campagne, on m’a fait un pansement pour arrêter l’hémorragie, on m’a mis une perfusion puis je suis parti en ambulance pour l’hôpital Pompidou. Là, il y avait beaucoup de monde mais c’était très calme, pas du tout l’ambiance de la série « Urgences« . Les médecins et infirmières nous ont pris en charge de façon très sereine. »Daniel Psenny a été opéré au bras samedi 14 novembre en fin de journée, après d’autres blessés plus gravement touchés que lui. Il est sorti de l’hôpital mercredi 18 novembre. Gilles van Kote Directeur délégué La France était dans le viseur de l’Etat islamique bien avant les frappes en Syrie Maxime Vaudano « Pourquoi Paris ? », se demande ce jeudi l’éditorialiste du Monde Alain Frachon dans une analyse consacrée aux attentats du 13 novembre. Il rappelle que pour « justifier » la barbarie de leurs actes, les kamikazes du Bataclan ont évoqué auprès des otages et des victimes « ce que votre président fait en Syrie ». « On est là pour venger nos familles et nos proches de l’intervention française en Syrie », ont-ils expliqué, selon le témoignage de l’un des rescapés recueilli par L’Humanité.Mais de là à dire qu’il y a un lien direct entre les frappes françaises sur l’EI en Syrie et l’action des terroristes à Paris et Saint-Denis, et que ce sont les premières qui auraient constitué « le » déclencheur de la seconde, il y a un grand pas. Un rappel chronologique montre l’escalade des tensions entre Paris et l’Etat islamique au cours des dernières années. Il fait aussi apparaître des tentatives d’attentats bien avant l’engagement français en Syrie.1. Des attentats sans doute préparés avant les frappes françaisesLa première intervention des chasseurs français contre les positions de l’Etat islamique en Syrie date du 27 septembre 2015. Soucieuse de ne pas aider indirectement le régime de Bachar Al-Assad, la France, qui fournissait des armes aux groupes rebelles syriens, s’était refusé à intervenir militairement contre le groupe djihadiste sur le territoire syrien jusqu’au revirement de François Hollande lors de sa conférence de presse de rentrée, le 7 septembre.Il s’est donc écoulé 67 jours entre la déclaration de guerre de la France à l’EI en Syrie et les attentats du 13 novembre. C’est probablement trop peu pour laisser aux terroristes le temps de planifier des opérations de cette ampleur. Surtout si l’on peut confirmer l’information selon laquelle l’un des terroristes, portant un passeport syrien, est entré en Europe par la Grèce le 3 octobre.Les attaques à Paris et Saint-Denis étaient donc très vraisemblablement préparées depuis une date bien antérieure à l’intervention française en Syrie. Voir notre visuel : Qui sont les individus impliqués dans les attentats du 13 novembre ? 2. La France officiellement ciblée depuis un anToutefois, la France intervenait déjà en Irak avec la coalition internationale contre le groupe Etat islamique depuis le 19 septembre 2014. C’est à la suite de cet engagement que l’EI a pour la première fois ciblé publiquement la France et les Français dans un message du porte-parole Abou Mohammed Al-Adnani diffusé en plusieurs langues le 22 septembre :« Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français – ou un Australien ou un Canadien, ou tout (…) citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l’Etat islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière. »La veille, un groupe djihadiste affilié à l’EI avait enlevé en Algérie le Français Hervé Gourdel. Celui-ci avait été exécuté le 24 septembre, après le refus de la France de céder à l’ultimatum de cesser ses frappes en Irak.En janvier 2015, Amedy Coulibaly a revendiqué l’attentat de Montrouge et la prise d’otages de l’Hyper Cacher au nom de l’Etat islamique.3. Des menaces bien antérieuresLe groupe Etat islamique, qui a proclamé son « califat islamique » entre l’Irak et la Syrie le 29 juin 2014, projetait déjà de frapper les intérêts français bien avant d’être ciblés par l’armée française.Investi depuis au moins 2010 dans une vaste opération de recrutement de djihadistes occidentaux, notamment français, l’EI avait inspiré une tentative d’attentat sur le sol français avant que Paris n’intervienne en Irak : le 5 juillet 2014, Mohamed O., originaire de Créteil (Val-de-Marne), avait été interpellé par la DGSI alors qu’il projetait un attentat en France, après avoir effectué un séjour dans un camp d’entraînement de l’EI en Syrie. Lire : Des projets d’attentats déjoués à Lille, Paris et Nice, selon la DGSI La France, principale cible et vivier de l’« Etat islamique »La France, ce pays que les djihadistes aiment haïr Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Bernard Stiegler : « Ce n’est qu’en projetant un véritable avenir qu’on pourra combattre Daech » • Mis à jour le Margherita Nasi (Propos recueillis par) « Pour les désespérés, l’islamisme radical est un produit excitant »Qu’entendez-vous par disruption ?La disruption est un phénomène d’accélération de l’innovation qui est à la base de la stratégie développée dans la Silicon Valley : il s’agit d’aller plus vite que les sociétés pour leur imposer des modèles qui détruisent les structures sociales et rendent la puissance publique impuissante. C’est une stratégie de tétanisation de l’adversaire.Dans mon ouvrage, j’analyse un texte signé Abu Bakr Al-Naji, tel que le résume Ignace Leverrier, qui désigne un collectif, dont d’anciens agents de Saddam Hussein devenus islamistes. C’est une sorte de « book » de Daech : à l’image des bibles d’entreprise qui détaillent les règles pour monter une concession, ce livre explique aux acteurs de Daech comment prendre le pouvoir. Il faut semer le chaos et à partir de là exploiter le besoin d’autorité.La pratique disruptive détruit les équilibres sociauxJe compare cette stratégie à celle du site Les barbares attaquent, fondé par Nicolas Colin, un ancien inspecteur des finances, connu pour son rapport sur la fiscalité du numérique, où il mettait en évidence l’inadéquation du système fiscal face à l’industrie numérique, qu’il décrivait comme des « cavaliers de l’Apocalypse », en l’occurrence les GAFA [acronyme pour Google, Apple, Facebook et Amazon].Il est désormais passé de l’autre côté, du service public à l’économie dont il décrivait les dégâts, pour créer un fonds d’investissement qui collecte de l’argent pour pratiquer la disruption à la française. Mais qui, répétant la stratégie des GAFA, ne peut qu’étendre leur écosystème et intensifier la colonisation de l’Europe : faire exploser les transports, l’immobilier, l’éducation, toutes les filières, via de nouveaux modèles type Uber. Or cette pratique disruptive détruit les équilibres sociaux – ce que [le philosophe allemand] Theodor W. Adorno anticipait en parlant dès 1944 de « nouvelle forme de barbarie » à propos des industries culturelles.Ce n’est pas en déclarant la guerre à Daech que cela s’arrangera. Cette déclaration n’est qu’une manière de se débarrasser de ses propres responsabilités en faisant porter le chapeau à des gens devenus extrêmement dangereux et que nous avons coproduit avec Daech.C’est donc sur les ruines de l’ultralibéralisme que se construit la radicalisation ?Oui. On ramène le radicalisme à une question de religion, et c’est scandaleux. La plupart des recrues de l’islam radical n’ont pas de culture religieuse. Ce n’est pas de religion dont il s’agit, mais de désespoir. Richard Durn, l’assassin de huit membres du conseil municipal de Nanterre en mars 2002, anticipe son acte en parlant de son sentiment de ne pas exister : il a voulu devenir quelqu’un par ce geste.En 2012, vous lanciez un appel pour un traité mondial de paix économique. Est-ce une solution toujours d’actualité pour éradiquer la barbarie ?Il faut ouvrir un débat en Europe, regarder les choses en face : depuis la naissance du Web, nous sommes totalement perdants. Exploitées à la façon disruptive telle que les GAFA la pratiquent, les technologies numériques accentuent la toxicité environnementale qui ne cesse de croître depuis le début de l’Anthropocène – cette ère où l’humain est devenu un facteur géologique majeur - en termes climatiques, atmosphériques, mentaux.Il n’y a pas d’avenir hors d’un renversement fondamental de la valeur en économie : seul le passage à une économie productrice de valeur durable permettra de surmonter le défi qui sera l’objet de la COP21 dès la semaine prochaine.Lançons une nouvelle politique européenne plutôt que de nous aligner sur un modèle américain disruptif qui est suicidaire. Inventons un nouveau Web, au service d’un modèle macroéconomique viable, plutôt que de développer une data economy totalement ruineuse. Ce sera le thème des « Entretiens du nouveau monde industriel », organisés au Centre Pompidou les 14 et 15 décembre. Ce n’est qu’en projetant un véritable avenir pour la planète que l’on pourra combattre Daech, c’est-à-dire le désespoir. Margherita Nasi (Propos recueillis par) Journaliste au Monde Qu’est-ce que l’assignation à résidence ? • Mis à jour le Anne-Aël Durand Après les attentats du 13 novembre, le sentiment d’injustice des assignés à résidenceAttentats du 13 novembre : qu’est-ce qu’une « fiche S » ?Pour les juristes, l’état d’urgence est « un moindre mal » Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? • Mis à jour le Mathilde Damgé et Pierre Breteau Etat d’urgence : « une marge de manœuvre bien trop large est offerte aux autorités »Pas d’interdiction systématique des rassemblementsL’état d’urgence n’interdit toutefois pas de manière systématique toute manifestation. C’est ainsi que la préfecture de police de Paris a autorisé « les rassemblements de fait sur les lieux des attentats à des fins commémoratives ».En l’absence d’événement public organisé, il est assez peu probable que ces rassemblements de recueillement atteignent le nombre de participants record du 11 janvier, après l’attaque contre Charlie Hebdo.Par ailleurs, la préfecture de police n’interdit pas « par principe » les spectacles dans les salles recevant plus de 1 000 spectateurs. En revanche l’organisateur est tenu de prévoir un « dispositif de sécurité renforcé ».Des libertés réglementées pour une durée limitéeLe texte sur l’état d’urgence permet aussi aux autorités d’interdire la circulation des personnes, de mettre en place des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé et d’autoriser des perquisitions administratives. La nouvelle version votée jeudi par les députés inclut le possible recours au bracelet électronique pour certains assignés à résidence, ou le possible blocage de sites internet par le gouvernement.Il existe toutefois des« barrières »  à l’état d’urgence, dont les modalités sont décidées suivant le contexte. Etablies mercredi, elles entérinent notamment le fait qu’il n’y ait pas d’entrave à la liberté de la presse ou des avocats.A l’issue des douze premiers jours d’état d’urgence, le gouvernement doit passer par la loi pour prolonger ce dispositif exceptionnel.Le projet de loi, adopté à une très large majorité par l’Assemblée nationale, prolonge l’état d’urgence en métropole et outre-mer jusqu’à fin février. Il doit encore passer entre les mains des sénateurs en vue d’une adoption définitive dès vendredi. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Les députés adoptent à nouveau une mesure de blocage express de sites Web • Mis à jour le Débuts difficiles pour le blocage des sites Internet djihadistes Au Botswana, la découverte du plus gros diamant depuis un siècle Une pièce de diamant brut en cours d'évaluation à Gaborone, au Botswana, août 2004.Crédits : EUTERSLe plus gros diamant jamais découvert depuis un siècle, d’un poids de 1 111 carats, a été extrait au Botswana. La pierre incolore, aussi grosse qu’une balle de tennis, « mesure 65 millimètres X 56 mm X 40 mm », a indiqué la compagnie canadienne Lucara qui exploite la mine de Karowe dans le centre est du Botswana où elle a été trouvée. Il s’agit du « deuxième plus gros diamant jamais découvert » et du « plus gros diamant découvert depuis plus d’un siècle », a jouté la société minière.Diamants : distinguer le vrai du fauxLe plus gros diamant au monde est le Cullinan de 3 106 carats, qui avait été trouvé en Afrique du Sud en 1905. Il a été fractionné en plusieurs énormes pierres, dont les principales ornent le sceptre de sa majesté britannique et la couronne impériale qui font partie des joyaux de la Couronne britannique précieusement gardés à la Tour de Londres.« Tant que le diamant (découvert au Botswana) n’a pas été entièrement analysé, il est impossible de déterminer sa valeur, a déclaré Kieron Hodgson, un expert minier. Mais ce qui est sûr est qu’il a le potentiel pour être un diamant extrêmement cher (…). Sa valeur dépendra des possibles inclusions, de sa réaction quand il est taillé, de sa forme optimale et de sa couleur finale. »Le Botswana est le deuxième producteur de diamants au monde, après la Russie.Richie McCaw, rugbyman le plus capé de l’histoire, officialise sa retraite • Mis à jour le Au lendemain de l’annonce du décès de Jonah Lomu, un autre grand nom du rugby néo-zélandais, Richie McCaw, a officialisé sa retraite sportive. « Je veux que les gens sachent que mon dernier match avec les All Blacks et en tant que joueur de rugby était la finale de la Coupe du monde il y a deux semaines », a déclaré McCaw lors d’une conférence de presse au siège de la Fédération néo-zélandaise de rugby, officialisant une décision que beaucoup pressentaient.Joueur le plus capé de l’histoire toutes nations confondues (148 sélections, dont 111 comme capitaine), élu à trois reprises meilleur joueur du monde (2006, 2009, 2010), record qu’il détient avec son compatriote Dan Carter, le troisième-ligne a surtout mené à deux reprises les All Blacks au titre de champion du monde, en 2011 puis dernièrement en 2015, grâce à une victoire sur l’Australie. Ce tableau de chasse lui a valu un surnom : « GOAT » (« Greatest of All Time », « le plus grand de tous les temps ») par ses coéquipiers.Lire le portrait :Coupe du monde de rugby : l’increvable, l’insupportable, le génial Richie McCawA ses débuts, nombreux étaient pourtant les sceptiques. « On n’a qu’à donner le maillot des All Blacks à n’importe qui ! » Voilà les propos tenus par l’ancien troisième-ligne international néo-zélandais Josh Kronfeld avant la première sélection de McCaw, le 17 novembre 2001 face à l’Irlande, il y a quasiment quatorze ans jour pour jour. Et lorsqu’il avait vu pour la première fois ce jeune joueur de 17 ans, Steve Hansen, sélectionneur des champions du monde 2015, avait même estimé qu’il avait « quatre pieds » pour suggérer sa maladresse ballon en main.Richard Hugh McCaw, né le 31 décembre 1980 à Kurow, un village de 339 habitants situé entre Christchurch et Dunedin, sur la rude île du Sud, semblait lui-même à peine croire à son destin. Dans son autobiographie parue en 2012, il raconte que, plus jeune, lorsque son oncle lui demanda de coucher sur papier que son but était de devenir « Un grand All Black » (« A great All Black »), il ne put inscrire que les initiales, « G.A.B ».« Très intelligent mais un peu ennuyeux »Mais McCaw a su conquérir son propre destin à force de travail. Troisième-ligne au gabarit quelconque (1,87 m, 107 kg), il est passé maître dans l’art de surgir le premier dans les rucks, « grattant » le ballon ou le ralentissant en jouant à l’extrême limite de la règle. Détesté par certains, adulé par les siens, le numéro 7 s’est toujours vigoureusement défendu de tricher, mettant en avant son approche scientifique du jeu et sa capacité à anticiper son mouvement.Dur au mal, capable de disputer l’essentiel de la Coupe du monde 2011 avec un pied tenu par une vis, il possède aussi un mental de fer. Qui lui a par exemple permis d’être élu « homme du match » pour sa première sélection (40-29 en Irlande) alors qu’il avait commis un en-avant sur son premier ballon. Ou de se relever des sévères critiques qui se sont abattues sur lui après ce qu’il considère comme « le plus grand échec de sa carrière » : l’élimination en quart de finale de la Coupe du monde 2007 face à la France (20-18).Décrit par Steve Hansen comme « très intelligent mais un peu ennuyeux », McCaw s’est souvent distingué pour son discours d’humilité au sein de All Blacks auparavant décriés pour leurs dérives comportementales. A l’issue de la finale de la Coupe du monde 2015, remportée le 31 octobre face à l’Australie (34-17), il déclarait ainsi : « Il n’y a aucune individualité plus grande que l’équipe. Et on comprend que notre tâche est d’apporter une pierre en plus à l’héritage. La chose qui me tient le plus à cœur, c’est qu’il ne s’agit pas d’être le héros chaque semaine, mais de juste faire son travail correctement. » Abaaoud, instigateur présumé des attentats du 13 novembre, a été tué à Saint-Denis • Mis à jour le Abdelhamid Abaaoud figurait bien parmi les victimes de l’assaut mené par le RAID et la BRI mercredi matin à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le parquet de Paris a annoncé, jeudi 19 novembre, que le corps « criblé d’impacts » du djihadiste belge de 28 ans, présenté comme étant l’instigateur des attentats du 13 novembre, avait été « formellement identifié », « après comparaison » des empreintes digitales.Lire son portrait :Abdelhamid Abaaoud, l’instigateur présumé des attentats tué à Saint-Denis« Je veux saluer encore une fois le travail exceptionnel de nos services », a félicité le premier ministre Manuel Valls, à l’Assemblée, en annonçant l’identification du corps « de l’un des cerveaux de ces attentats ». Selon le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, Abaaoud a joué un rôle « déterminant » dans les attentats, ajoutant que l’enquête « permettra de reconstituer le parcours de ce terroriste qui avait rejoint la Syrie en 2014. » Suivez la situation en direct dans notre live Mercredi, cinq jours après les attaques de Paris et du Stade de France, un assaut policier d’ampleur avait été lancé à Saint-Denis à la suite d’un témoignage indiquant qu’Abdelhamid Abaaoud se trouvait en France. Lire : Qui sont les individus impliqués dans les attentats du 13 novembre ? Belge de 28 ans originaire de Molenbeek-Saint-Jean, dans la banlieue de Bruxelles, il était un proche de Salah Abdeslam, l’un des auteurs présumés des attentats et toujours en cavale. Ils ont été incarcérés ensemble en Belgique en 2010 pour des affaires de braquage. Les enquêteurs le soupçonnent fortement, sans que son degré d’implication puisse être établi avec certitude, d’avoir joué un rôle dans l’attentat avorté contre une église de Villejuif, le 19 avril 2015, un projet d’attaque déjoué contre une salle de concert, dont l’auteur avait été interpellé le 11 août, et l’attaque du Thalys dix jours plus tard, le 21 août. Il était également en contact avec Mehdi Nemmouche, le tueur du Musée juif de Belgique, à Bruxelles, du 24 mai 2014.Il a par ailleurs été mentionné au mois d’août par un djihadiste français intercepté à son retour de Syrie. Reda Hame a expliqué aux enquêteurs avoir reçu à Rakka des instructions pour frapper la France, suggérant qu’il pouvait cibler une « salle de concert ».Présent sur le territoire françaisSelon une source proche des services de renseignement, cet individu était considéré comme suffisamment dangereux pour que son nom ait circulé à la fin de septembre comme étant une des cibles potentielles des frappes aériennes françaises en Syrie.Mercredi soir, l’incertitude régnait encore quant à la présence ou non d’Abdelhamid Abaaoud dans l’appartement dionysien pris d’assaut par les forces du RAID. Sa présence avérée atteste de son retour en Europe, après avoir effectué plusieurs séjours en Syrie, et pose des questions sur les failles dans le dispositif mis en place par les services antiterroristes européens. Abaaoud s’était déjà vanté d’être rentré en Belgique, puis reparti en échappant à la police.« Ce n’est que le 16 novembre dernier qu’un service de renseignement d’un pays hors d’Europe nous a dit avoir eu connaissance de sa présence en Grèce », s’est défendu Bernard Cazeneuve :« Il est urgent de mettre en place un PNR européen, un renforcement du contrôle des frontières extérieures et une coordination renforcée contre le trafic d’armes. Ces mesures sont réclamées par la France depuis plus d’un an et demi, des progrès ont été accomplis. Mais tout cela ne va pas assez vite, ni assez loin. »Sur les informations de la journée :Mort d’Abdelhamid Abaaoud, vote de la loi sur l’état d’urgence… les infos de la journée Le gouvernement belge rejette les critiques de la France contre ses services • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Les failles de la lutte antiterroristeAttentats du 13 novembre : l’Europe veut accélérer la mise en place d’un fichier sur les passagers aériensM. Michel prône encore un contrôle strict aux frontières extérieures de l’espace Schengen, sous peine, dit-il, de voir celui-ci s’effondrer. Il dit enfin la « totale détermination » de son pays à combattre Daech et réclame « une large coalition internationale » agissant « si possible » dans le cadre d’un mandat de l’ONU. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde Accident de TGV en Alsace : la SNCF met en avant un freinage « tardif » • Mis à jour le Accident du TGV en Alsace : des doutes sur la sécurité ferroviaire Policiers municipaux armés : Hollande recycle une mesure de l’après-Charlie • Mis à jour le Alexandre Pouchard Quelques jours après les attentats du 13 novembre, François Hollande a tenu à rassurer les maires de France réunis mercredi 18 novembre. Le chef de l’Etat a notamment déclaré que les policiers municipaux pourraient être armés par l’Etat : ce dernier pourra en l’occurrence « apporter aux maires qui le souhaitent des armes qui seront prélevées sur les stocks de la police nationale ». Il ne s’agit donc pas d’armer systématiquement les polices municipales mais de répondre à des demandes ponctuelles des élus.Une mesure déjà annoncée en janvierL’équipement en armes à feu de la police municipale est régulièrement réclamé par certains agents eux-mêmes et par la droite. Le débat est revenu en pleine lumière après les attentats de janvier, qui avaient notamment vu la mort de Clarissa Jean-Philippe, policière municipale de 25 ans, à Montrouge.Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé le 25 janvier, dans un communiqué, que les policiers municipaux pourraient être armés sur demande des maires et, là aussi, « dans la limite des stocks disponibles » :« L’Etat mettra gracieusement à disposition des collectivités qui souhaiteraient armer leur police municipale, et qui seront autorisées à le faire à cadre juridique constant, des armes opérationnelles (revolvers), dans la limite des stocks disponibles (plus de 4 000 armes). »Le président de l’association des maires de France, François Baroin (maire LR de Troyes) s’était déclaré « satisfait des modalités des annonces et du calendrier ». Le gouvernement avait également annoncé une rallonge de 2 millions d’euros des ressources du fonds interministériel de prévention de la délinquance, représentant une aide – pouvant aller jusqu’à 50 % – à l’acquisition de 8 000 gilets pare-balles.Que dit la loi actuellement ?Une convention entre la commune et l’EtatLa police municipale n’est pas armée « par défaut ». Il faut pour cela que la commune ait signé une « convention de coordination » avec la police ou la gendarmerie (selon la zone) et demandé une « autorisation d’acquisition et de détention d’armes ».Une demande motivée du maire pour armer un agentLe maire doit ensuite formuler une demande motivée auprès de la préfecture pour chaque agent qu’il souhaite équiper, précisant les missions de l’agent, les risques encourus, etc.Chaque agent se voyant armé doit impérativement avoir suivi une formation spécifique.Du gaz lacrymogène à l’arme de poingLa liste des armes possibles pour les policiers est bien définie par la loi. Il peut s’agir de :– bombe lacrymogène (catégorie D)– matraque de type « bâton de défense » (catégorie D)– bâton de défense de type « tonfa » (catégorie D)– projecteur hypodermique (anesthésiant) (catégorie D)– revolver chambré pour le calibre 38 spécial « Smith et Wesson » (catégorie B)– arme de poing chambrée pour le calibre 7,65 mm (catégorie B)– Flash Ball (catégorie B ou C selon le modèle choisi)– pistolets à impulsions électriques à distance (Taser) (catégorie B)Il y avait auparavant 7 catégories d’armes (numérotées de 1 à 7), qui ont été regroupées en 2013 en 4 catégories (de A, celles interdites ou relevant de l’arme de guerre, à D, dont l’acquisition et la détention sont libres bien que soumises à enregistrement). Le détail de ces catégories est disponible sur ce site.Des armes supplémentaires « à titre expérimental »Un décret publié le 2 mai 2015 dans le Journal officiel autorise les policiers municipaux, sur dérogation, à porter « un revolver chambré pour le calibre.357 Magnum », avec des munitions de calibre.38 spécial.Ce dispositif est décrit comme une « expérimentation » pour une durée de cinq ans. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Euro 2016 : vers l’installation de portiques de sécurité ? • Mis à jour le Abel Mestre Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des sports, revient sur les questions liées à la sécurité dans les stades à sept mois de l’Euro 2016 qui sera organisé en France.Faut-il annuler l’organisation de l’Euro 2016 en France ?Non. Pourquoi annulerait-on ? En 2005, les attentats de Londres [le 7 juillet 2005, faisant 56 morts et 700 blessés] sont arrivés concomitamment à l’attribution des Jeux olympiques 2012. Les Anglais ne se sont pas posé la question de l’annulation !On travaille depuis des mois sur la sécurité des infrastructures, des stades, des « fan-zones » [espaces de rassemblement ouverts au public avec écran géant]… Un comité de pilotage sur cette question a été mis en place en septembre sous l’autorité de Bernard Cazeneuve où sont présents tous les acteurs : la Fédération, le ministère des sports, Euro 2016 SAS (société organisatrice).On a toujours travaillé dans l’esprit de sécuriser l’Euro. Cela a toujours été considéré comme une priorité pour les manifestations sportives. Regardez l’Euro de basket [qui s’est déroulé du 5 au 21 septembre] : il n’y a pas eu d’incidents, alors même qu’il y avait la question de la sécurité de l’équipe d’Israël.Doit-on maintenir les « fan-zones » ?Une circulaire du 15 mars précise les conditions de sécurité des « fan-zones ». Selon ce texte, les conditions d’accès à ces espaces sont les mêmes que pour les stades. Il y aura donc des palpations, des fouilles des sacs, de la vidéosurveillance, des agents…De nouvelles mesures sont-elles envisagées, comme l’installation de portiques de sécurité ?Il y a une réflexion, menée avec Bernard Cazeneuve, autour de ces portiques. Ces idées sont à l’étude. Les nouvelles enceintes ont mis en place des outils différents que par le passé. L’objectif est de donner un niveau équivalent de sécurité dans toutes les enceintes. On a vu vendredi que le Stade de France était bien sécurisé. Il faut le même niveau partout. Abel Mestre Journaliste au Monde Antidopage : l’AMA met en garde la France • Mis à jour le Abel Mestre et Clément Guillou Le retard de la France dans la transcription du code mondial antidopage a fini par lui valoir un coup de règle sur les doigts, infligé mercredi à Colorado Springs (Etats-Unis) par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Comme cinq autres pays, dont l’Espagne, la Belgique et le Brésil, la France a été « placée sous surveillance » par l’AMA.1 / 2… WADA approves decision to place Brazil, Belgium, France, Greece, Mexico & Spain on compliance “watch list”…— wada_ama (@WADA)Des contrôles antidopage nocturnes possibles en 2016 en FranceEn Russie, le dopage d’Etat n’est pas mortDopage : la FIFA s’inquiète de la perspective de laisser les contrôles à l’AMA Clément Guillou Journaliste au Monde Abel Mestre Journaliste au Monde Après les attentats, la Fête des lumières de Lyon est annulée • Mis à jour le La Fête des lumières, qui réunit normalement chaque année des millions de personnes à Lyon début décembre, est annulée. « Les faits nouveaux qui sont apparus [mercredi 18 novembre] confirment que la menace persiste à un niveau élevé. (...) Nous allons transformer la Fête des lumières en un hommage aux victimes des attentats » du 13 novembre, a annoncé le maire de la ville, Gérard Collomb, lors d’une conférence de presse, jeudi 19 novembre.Pour moi, ne pas faire courir de risques aux Lyonnais n’est pas donner raison aux terroristes. #FDL15 #Lyon— gerardcollomb (@Gérard Collomb)Les festivités, qui se déroulent d’ordinaire sur quatre jours, se transformeront en une « journée d’hommage aux victimes », le 8 décembre, jour de célébration de la Vierge Marie depuis le milieu du XIXe siècle à Lyon.Une pétition pour son maintien a déjà rassemblé près de 9 000 signatures sur Internet.Le 8 décembre, nous appelons tous les lyonnais à illuminer notre ville. #FDL15 #Lyon https://t.co/DYD4kGskXC— gerardcollomb (@Gérard Collomb)"Une adaptation était nécessaire et l'Etat assurera la sécurité maximale des Lyonnais pour cette soirée du 8 décembre." #FêteDesLumieres— prefetrhone (@Préfet Rhône) • Mis à jour le 20.11.2015 à 16h15 Gary Dagorn Dans son rapport annuel sur le terrorisme (le Global Terrorism Index), l’Institute for Economics and Peace (IEP) publie une estimation du coût mondial des attaques terroristes. Ce coût a atteint un niveau sans précédent depuis 2000, dépassant même l’année 2001, marquée par les attentats du 11 septembre perpétrés par Al-Qaida contre les États-Unis.Selon l’IEP, le coût des attaques terroristes est estimé en 2014 à 52,9 milliards de dollars (environ 49,5 milliards d’euros), soit une augmentation de 60 % par rapport à 2013.Ces chiffres sont toutefois à relativiser – puisque le coût des violences criminelles et les homicides est 32 fois plus élevé (1 700 milliards de dollars). Surtout, ce montant est à prendre avec la plus grande précaution en raison de la méthodologie employée. #container_14478421999{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14478421999{ height:500px; } #container_14478421999 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14478421999 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14478421999 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14478421999 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } Coût mondial estimé du terrorisme depuis 2000 En milliards de dollars Source : Institute for Economics and Peace //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); 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La valeur économique de la vieAinsi, pour estimer les coûts directs et indirects du terrorisme, l’IEP attribue une valeur économique aux victimes décédées et blessées en se basant sur une étude américaine de 2010 qui chiffre le coût des homicides aux États-Unis.La valeur « économique » d’une vie est définie par les coûts directs et tangibles (prise en charge médicale, perte des revenus) mais aussi par les conséquences immatérielles, telles que la douleur et les souffrances de la perte de la vie d’un proche, estimées selon les indemnités accordées aux familles de victimes. Les coûts totaux sont ensuite rapportés au produit intérieur brut par habitant du pays de la victime. Selon cette méthodologie, la vie d’un citoyen américain ainsi a plus de « valeur économique » que la vie d’un citoyen égyptien.Dépenses de sécurité et contrats d’assurance exclus du calculLe coût des morts et blessés représente la plus grande partie des coûts liés au terrorisme recensés dans cette étude : en 2014, 97 % des 53 milliards de dollars annoncés proviennent directement du coût économique des victimes, le reste (détournements, dommages matériels…) représente 705 millions de dollars. table{ width:90%; margin:auto; font-size:1.5rem; } th,td{ padding:5px; border:1px solid #999; } th{ background-color:#eee; } Type de dommages Montant(millions de dollars) Morts 51 275 Blessés 918 Explosions 410 Dommages sur les infractuctures 104 Attaques armées 99 Détournements 67 Prises d'otage 20 Attaques non-armés 3 Assassinats 2 Mais l’étude n’inclut pas d’autres coûts supplémentaires liés au terrorisme comme par exemple le renforcement des effectifs de sécurité ou l’augmentation des prix des contrats d’assurance. Dans le cas des attentats du 13 novembre, Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics, a d’ores et déjà annoncé que ces créations de postes et le déploiement de nouveaux moyens matériels se chiffreraient à 600 millions d’euros, pour la seule année 2016. Gary Dagorn Journaliste au Monde A Madrid, la peur des attentats s’estompe avec le temps Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Le 11 mars 2004, l’Espagne vit un cauchemar. Dans la capitale, des bombes placées dans des trains par des membres d’Al-Qaida font plus de 190 morts et près de 2 000 blessés. Après plus de trente ans de terrorisme d’ETA, le pays a dû vivre avec cette nouvelle menace. Le 11 mars 2004, dans la capitale espagnole, ce fut comme à Paris ce 13 novem­bre. La panique, les larmes. Les téléphones qui sonnent sans fin, la peur qu’au bout du fil personne ne décroche. Ce fut aussi l’incompréhension et le doute. Lorsque le 11 mars au petit matin, dix explosions retentissent dans quatre trains de la banlieue de Madrid, l’Espagne a la nausée.Au fil des heures, les chiffres des victimes ne cessent d’augmenter. Au total 191 morts et près de 2 000 blessés. Immédiatement, une conclusion ­s’impose : c’est ETA. Depuis plus de trente ans, le groupe séparatiste basque sème la terreur en Espagne. Le pays s’est plus ou moins habitué à vivre avec cette menace qui a fait plus de 800 morts. Si tant est que l’on puisse s’y habituer…Militaires, politiques et journalistes se savent des cibles potentielles. Certains ont des gardes du corps, d’autres ­scrutent sous leur voiture avant d’ouvrir la portière. Et la population civile sait qu’elle peut être une victime ­collatérale, comme tous ces passants morts pour s’être trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment. « Nous ne savions pas ce qu’était le terrorisme djihadiste, nous ne pouvions pas imaginer que ce n’était pas ETA », se souvient Angeles Pedraza, présidente de l’Association des victimes du terrorisme, qui a perdu sa fille dans l’attentat du « 11 M », comme on dit ici. Une abréviation pour résumer l’indicible.Une revendication déroutanteRapidement, la piste islamiste est envisagée. Mais elle brise les schémas en vigueur. Altère le sentiment de danger domestiqué durant tant d’années. Perturbe les Espagnols qui pensaient avoir tout vu, tout vécu. « L’Espagne était habitué aux tirs dans la nuque, aux voitures piégées, à un terrorisme ciblé, pas à des terroristes capa­bles de s’immoler pour tuer des femmes et des enfants », explique Angeles Pedraza. Seul l’attentat de l’Hipercor de Barcelone, le 19 juin 1987, avait démontré que la folie des séparatistes pouvait viser un simple centre commercial : 21 morts et 45 blessés recensés ce jour-là.Malgré les revendications de membres d’Al-Qaida et le démenti d’ETA, beaucoup refusent de croire à la possibilité d’un attentat islamiste. Comme un déni. Comme si le cerveau faisait barrage : un groupe terroriste, ça suffit. À trois jours des élections législatives, le ­gouvernement conservateur de José Maria Aznar maintient volontairement le doute, nourrit l’ambiguïté. Électoralement, lui qui avait engagé le pays dans la guerre aux côtés des États-Unis, en 2003, malgré l’opposition d’une immense majorité de la population, sait que cette piste lui est politiquement néfaste. Le 14 mars 2004, il perd face au socialiste José Luis Rodríguez Zapatero, qui arrive au pouvoir. Ce dernier avait promis, pendant sa campagne, de retirer les troupes espagnoles d’Irak. Il l’a fait. Au grand dam d’Angeles Pedraza, qui y voit une concession faite aux meurtriers de sa fille : « On ne peut accepter que, en tuant, les terroristes obtiennent ce qu’ils veulent. » Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde L’UE veut renforcer les contrôles sur l’entrée et la libre circulation sur son territoire • Mis à jour le 20.11.2015 à 17h40 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Attentats du 13 novembre : l’Europe veut accélérer la mise en place d’un fichier sur les passagers aériens Double menace pour l’espace Schengen Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles A Sens, le premier couvre-feu appliqué à l’ensemble de la population d’un quartier • Mis à jour le 20.11.2015 à 16h08 Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? L’état d’urgence, un dispositif à géométrie variable « Le risque terroriste est au centre du dispositif de sécurité » de l’Euro 2016 • Mis à jour le 20.11.2015 à 15h57 Rémi Dupré Après les attentats, peur sur l’Euro 2016 Ce qu’il s’est passé vendredi n’est pas l’apparition subite d’un risque nouveau qui aurait été inconnu jusqu’à présent. C’est la confirmation de quelque chose que l’on savait. La confirmation de quelque chose que l’on pressentait. Ce qui a été extraordinaire vendredi, c’est à la fois les modalités des attentats – des attentats multiples coordonnés avec en annexe des actions kamikazes – et la gravité extrême du bilan humain. Le risque terroriste est au centre de la préparation du dispositif de sécurité qui a été entrepris depuis deux ans et demi, avec le ministère de l’intérieur notamment. On n’est pas démuni. On va regarder les choses de façon professionnelle pour essayer de livrer l’Euro le plus sécurisé qui soit dans les conditions qui seront celles du mois de juin et du mois de juillet 2016.Vous avez d’emblée écarté l’éventualité d’une annulation de l’Euro… Il ne faut pas donner raison aux terroristes. Ce serait totalement stupide et inapproprié de prendre une décision maintenant. On est à sept mois de l’événement, il peut se passer bien des choses entre-temps. Il faut être lucide, il y a peu de chance que la situation internationale se modifie considérablement. Il y a donc peu de chance que le risque diminue de façon extrêmement sensible. Poser la question de l’Euro 2016, indépendamment de la situation internationale, ça n’a pas plus de sens que de se poser la question de l’annulation du Tournoi des six nations, du prochain match du Paris-Saint-Germain au Parc des Princes, de Roland-Garros, du Tour de France ou du Salon de l’auto. La problématique est l’organisation d’événements publics en France, dans des espaces fermés d’une part, dans des espaces ouverts d’autre part. L’Euro 2016 en tant que tel ne pose pas des conditions de sécurité très différentes que celles posées par des dizaines ou centaines d’événements sportifs ou culturels.Qu’est-ce qui a changé depuis les attentats de janvier ? Les modalités d’organisation des attentats ont changé. On a été pendant des années dans une logique d’actions de loups solitaires. Là, on est dans une action de groupe coordonnée, manifestement commanditée et organisée de l’extérieur. On a eu pour la première fois des kamikazes, qui se sont délibérément fait exploser. En ce qui concerne ceux du Stade de France, leur attitude est absolument étrange, incompréhensible.La douzième réunion sur la sécurité de l’Euro a eu lieu, le 16 novembre, au ministère des sports. Quelles décisions ont été prises ?Chacun des principaux intervenants, à savoir la préfecture de police, la Fédération française de football, les pompiers, a fait un rapport des faits afin d’en tirer les tout premiers enseignements, de manière préventive et opérationnelle. Il n’y a pas de nouvelles mesures mises sur la table. C’est bien trop prématuré.Quelle a été la réaction des vingt-trois fédérations européennes (en plus de la France) qualifiées pour le tournoi ? Nous avons reçu un certain nombre de messages de sympathie de la part de plusieurs fédérations européennes, des témoignages de confiance et de soutien. Quant à la billetterie, on n’a pas eu à ce jour de réaction spontanée de gens qui ont acheté des billets en juin-juillet et qui se seraient précipités vers l’Union des associations européennes de football (UEFA) pour voir comment ils pourraient s’en séparer ou les revendre.Combien de spectateurs attendez-vous ?Sur le premier million de billets qu’on a vendus en juin-juillet, on a soixante pour cent de demandes venant de l’étranger et quarante pour cent venant de France. Nous allons mettre en vente huit cent mille billets à la fin de décembre ou au début de janvier, destinés aux supporteurs des vingt-quatre équipes qualifiées et répartis de façon équitable. L’un dans l’autre, on devrait être à une part de population étrangère comprise entre cinquante et soixante pour cent. Ce qui fait beaucoup, sur deux millions et demi de billets vendus. On aura entre un million deux cent mille un million et demi de spectateurs étrangers. Ce qui est bien pour l’économie et la promotion de la France.Qu’en est-il des « fan-zones », ces espaces de rassemblement ouverts au public avec écran géant ?C’est l’un des sujets de travail sur lesquels on doit se pencher dans les semaines qui viennent. Contrairement aux stades, pour lesquels on est quasiment seuls à devoir décider, les « fan-zones » concernent au premier chef les villes organisatrices, ainsi que l’Etat, puis nous-mêmes en tant que propriétaire de l’événement.Vous avez été préfet de Savoie, chargé de la sécurité des Jeux d’Albertville, en 1992. C’est un atout aujourd’hui ?Le fait d’avoir été préfet me permet d’avoir une vision et un éclairage personnels un peu plus approfondis sur les questions de sécurité que si j’avais été journaliste ou professeur de philosophie auparavant. Ce qui compte, c’est que ceux qui sont chargés de la sécurité de l’Euro – et chez Euro 2016 SAS et du côté de l’Etat – soient de bons professionnels. Ce qui est le cas. Ziad Khoury [directeur de la sécurité et de la sûreté de l’Euro 2016], on ne l’a pas choisi par hasard. Les équipes avec lesquelles il travaille, en interne comme en externe, regroupent la fine fleur de la sécurité nationale.Vous avez aussi été directeur général du Comité français d’organisation du Mondial 1998. A l’époque, le dossier de la sécurité était-il aussi prioritaire ?On ne peut pas comparer. Même si effectivement la Coupe du monde suivait de quelques années une série d’attentats meurtriers (dont celui à la station de RER Saint-Michel, à l’été 1995) dans Paris, en 1998, et les situations internationale et nationale étaient calmes. Les craintes que nous avions avant le Mondial 1998 étaient liées davantage au hooliganisme qu’au terrorisme.Comment ne pas céder à la psychose depuis les attentats du 13 novembre ?Il y aura à l’évidence un travail d’information et de communication à destination de toutes nos populations : les spectateurs, le grand public, les médias, les fournisseurs sur les stades, les équipes. Notre priorité est d’informer, de dire quel sera le dispositif pour accueillir le mieux possible, avec le confort et la meilleure sécurité possibles, toutes ces populations.Il ne faut pas contribuer de façon collective à faire du stade un lieu particulièrement anxiogène par rapport au terrorisme. Ce n’est pas l’endroit où il est le plus facile de frapper. Compte tenu de ce que sont les mesures de sécurité actuelles et ce qu’elles seront lors de l’Euro en matière de contrôle des billets, de palpation, entrer dans un stade avec une kalachnikov ou avec une ceinture explosive paraît invraisemblable. L’Euro 2016 va déployer des mesures de sécurité extraordinaire.Il faut faire attention à ne pas créer de phénomène de psychose. Rémi Dupré Journaliste au Monde Pour Xavier Bertrand, « l’imam Google » et les géants du web « doivent se sentir mobilisés » Les terroristes qui ont frappé la France ne se sont pas radicalisés « en ligne » Les députés adoptent à nouveau une mesure de blocage express de sites Web Le risque d’attaques chimiques, « réel mais très faible » • Mis à jour le 20.11.2015 à 11h35 Angela Bolis, Nathalie Guibert et Nicolas Chapuis - @ManuelValls : "Il peut y avoir le risque d'armes chimiques ou bactériologiques" https://t.co/w5RglMQNgW #DirectAN — LCPan (@LCP) Valls dramatise encore plus sa communication L’armée appelée à la rescousse pour fournir des antidotes aux gaz toxiques L’Etat islamique expérimente la guerre chimique contre les Kurdes L’Etat islamique est-il en capacité de procéder à des attaques chimiques hors de son territoire ?Pour Olivier Lepick, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), « la menace » d’utilisation d’armes chimiques sur des territoires extérieurs à la Syrie et à l’Irak « est réelle, mais elle reste très faible, compte tenu des barrières techniques et logistiques pour détenir ces produits en grande quantité, et pour les déplacer sur des milliers de kilomètres ».Toutefois, selon M. Lepick, « ce serait tout à fait dans la ligne de terreur de Daesh [l’EI] de s’intéresser à ce type d’armes qui, même en cas d’attentat raté, a un impact psychologique énorme ».Une attaque au chlore, peu mortelle mais pouvant causer de nombreux blessés, reste en tout cas plus aisée à mener. Les gaz de chlore, des toxiques respiratoires, sont « des produits chimiques industriels très communs », relève Patrice Binder, ancien médecin général inspecteur du service de santé des armées.Du côté des risques biologiques, « des agents pathogènes, comme celui de la maladie du charbon [responsable de cinq morts après l’envoi d’enveloppes contaminées en septembre 2011 aux Etats-Unis], le bacille de la peste, ou le virus de la variole, sont très surveillés. Mais ils pourraient, avec surtout d’autres agents plus accessibles, être aussi à leur portée », estime-t-il. Comment la France est-elle préparée à d’éventuelles attaques chimiques et/ou biologiques ?La menace a été intégrée au plan Vigipirate après les attentats au sarin dans le métro de Tokyo en 1995. Le dispositif « Piratox », comprend des volets prévention, urgence et judiciaire face à une attaque chimique, et « Biotox », est dédié au biologique.Ces plans s’appuient surnotamment sur « un réseau de laboratoires spécialisés en microbiologie et chimie, qui s’entraîne une fois par an sur ce type de risques, et peut être mobilisé en cas d’alerte », ajoute le médecin général Binder, qui a présidé le comité scientifique du réseau national des laboratoires Biotox-Piratox depuis sa création, en 2004 jusqu’en 2014.Hasard du calendrier encore, un Comité national consultatif pour la biosécurité (CNCB), qui sera chargé de donner des avis scientifiques sur les risques de certaines recherches en microbiologie, doit être officiellement installé par le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale la semaine prochaine. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Angela Bolis Journaliste au Monde Nathalie Guibert Journaliste au Monde Hasna Aït Boulahcen, une femme parmi les trois morts de l’assaut de Saint-Denis • Mis à jour le 20.11.2015 à 16h37 Laurent Borredon et Simon Piel L’enquête de la section antiterroriste de la police judiciaire parisienne, de la sous-direction antiterroriste de la direction centrale de la police judiciaire (SDAT) et de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avance à grand pas. Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre Une troisième personne tuée dans l’assaut de Saint-DenisAlors qu’on avait jusque-là confirmation de la mort de deux personnes lors de l’assaut donné dans l’appartement de Saint-Denis où se trouvait Abdelhamid Abaaoud, l’instigateur présumé des attentats du 13 novembre, le parquet informe vendredi 20 novembre que ce sont « trois personnes [qui] ont été tuées au cours de l’assaut du RAID, dont [Abdelhamid] Abaaoud ». Le corps de femme retrouvé dans les décombres a été identifié, selon le parquet, comme étant celui de Hasna Aït Boulahcen, cousine d’Abdelhamid Abaaoud. Un sac à main contenant un passeport à son nom avait été retrouvé dans l’appartement. La tête retrouvée par la police scientifique correspond finalement à celle d’un homme.Qui sont les individus impliqués dans les attentats du 13 novembre ?Comment est-on remonté jusqu’à Abaaoud ? Selon une source proche de l’enquête, c’est la géolocalisation du téléphone d’Hasna Aït Boulahcen, la cousine d’Abaaoud, qui a permis de confirmer le premier renseignement obtenu lundi après-midi selon lequel elle se trouvait à Saint-Denis avec son cousin. Un témoin est ensuite venu confirmer cette hypothèse. A la veille de la visite du roi du Maroc en France, plusieurs médias ont assuré que ce sont les services marocains qui avaient mis la police française sur la piste de l’appartement de Saint-Denis. Des informations démenties de sources judiciaires et policières françaises, qui tout au plus expliquent que les services du royaume chérifien ont transmis a posteriori des précisions sur les personnes interpellées dans l’appartement.C’est bien un renseignement de police judiciaire, l’exploitation de la téléphonie et des réquisitions bancaires qui ont mis les enquêteurs sur la piste de Saint-Denis. Toutefois, il n’est pas exclu que la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) a pu bénéficier de renseignements transmis par des services de renseignements étrangers qu’elle aurait ensuite fournis aux enquêteurs français. Traque, mesures sécuritaires en UE et vote au Sénat : les informations du jour Simon Piel Journaliste au Monde Laurent Borredon Journaliste Une semaine après les attentats, le week-end sportif sous haute surveillance • Mis à jour le 20.11.2015 à 13h08 Après les attentats, peur sur l’Euro 2016 Palpations, fouille des sacs, ouverture des manteaux, présence renforcée d’agents de sécurité privée : tous les clubs s’apprêtent à resserrer leur surveillance, en complément des mesures prises par les pouvoirs publics, pour assurer le bon déroulement des matchs.Seule exception notable : les rugbymen parisiens du Stade français, qui ont décommandé leur match prévu dimanche après-midi, à 16 h 15, au stade Jean-Bouin. Rugby : Coupe d’Europe au programme, sauf pour le Stade français« Au regard des événements récents et tragiques, le Stade français Paris ne souhaite pas alourdir ou compliquer l’action des pouvoirs publics et des forces de l’ordre », a expliqué le champion de France en titre, dès mardi, dans un communiqué. Son match de Coupe d’Europe contre les Irlandais du Munster, programmé initialement dimanche, sera donc reporté à une date ultérieure.Les autres clubs français engagés en Coupe d’Europe, eux, ouvriront bien leurs portes. Samedi, au stade Ernest-Wallon, Toulouse affrontera ainsi Oyonnax. Les supporteurs pourraient toutefois être moins nombreux que d’habitude, le club ayant reçu de nombreuses demandes de remboursement des billets.Dimanche, Clermont recevra à son tour l’équipe galloise des Ospreys dans son antre de Marcel-Michelin. « Il n’y a pas de débat, on deviendrait les otages de ces criminels » si le match était lui aussi décalé, estime, dans L’Equipe, Eric de Cromières, le président des « Jaunards », qui a tout de même prévu de « rendre hommage aux victimes ».Football : pas de déplacements pour les supporteurs Malgré l’annulation du match amical Allemagne-Pays-Bas, mardi, à cause d’une menace d’attentat à Hanovre, la rencontre Angleterre-France, elle, s’est déroulée sans accroc à Wembley, seulement quatre jours après les attentats aux abords du Stade de France.Tous les matchs du championnat de France de Ligue 1 ont également été maintenus pour le week-end. La 14e journée débute ce soir par la rencontre Nice-Lyon (à suivre en direct à partir de 20h30) Compte tenu de la menace terroriste qui mobilise toujours les forces de l’ordre, le ministère de l’intérieur a cependant interdit aux supporteurs de suivre leur équipe à l’extérieur.La Ligue de football professionnel a également délivré plusieurs recommandations à l’attention des spectateurs : venir au stade en avance, sans sac et, surtout, sans pétard ni engin pyrotechnique. Il a par ailleurs été prévu de faire résonner La Marseillaise avant tous les matchs et de l’accompagner d’une minute de silence.Basket : des militaires avant France-Estonie Pour les matchs de basket de première et deuxième divisions, des mesures similaires ont été prises. Mais la Ligue nationale de basket n’a pas demandé de renforts particuliers aux autorités. « Des contrôles rassurent, mais un déploiement policier trop important pourrait créer une psychose », estime-t-on à la LNB.Des matchs ont d’ailleurs repris dès mardi à Nanterre en Coupe d’Europe et à Châlons-en-Champagne en Championnat de France, mais le palais des sports n’était pas totalement rempli malgré la venue du tenant du titre, Limoges.En revanche, à Bourges, pour le match de qualification à l’Euro féminin entre la France et l’Estonie, le déploiement des forces de l’ordre sera très supérieur, samedi, à ce qui existe habituellement pour ce genre de rencontre. Des militaires étaient sur place dès jeudi autour de la salle du Prado pour prendre connaissance des lieux. Volley : pas de mesure particulière Le volley-ball n’a pas décidé de mesure particulière et n’a pas reçu non plus de demande spécifique de l’Etat. « Nous voulons faire en sorte que le sport reprenne ses droits », dit-on à la Ligue nationale de volley. Les clubs ont pris des initiatives, parfois à la demande des municipalités, comme à Tours, où il y aura un contrôle renforcé des accès, une fouille des sacs et un nombre accru de vigiles privés.Mardi, le match de Ligue des champions entre Paris et le Dinamo Moscou avait été reporté. « Aucune manifestation sportive jusqu’à jeudi », justifiait alors le Paris Volley sur le réseau social Twitter.Handball : agents de sécurité en nombre pour PSG-Kiel Le renforcement de la sécurité est laissé au jugement des clubs. En Ligue des champions, le Paris-Saint-Germain de Nikola Karabatic disputera son match retour face aux Allemands de Kiel, samedi, avec une présence renforcée d’agents de sécurité autour du stade.Natation : détecteurs de métaux A Angers, aux Championnats de France en petit bassin, des détecteurs de métaux seront utilisés. Ouverte mercredi en présence du secrétaire d’Etat chargé sports, Thierry Braillard, la compétition réunit jusqu’à dimanche les vedettes de la natation française. En hommage aux victimes, tous les nageurs de l’équipe de France porteront un bonnet noir frappé de la devise de Paris : Fluctuat nec mergitur. « C’est important pour nous de montrer qu’on est aussi en deuil, même si on fait notre métier », a justifié le champion olympique du 50 m nage libre, Florent Manaudou. Ce que les services belges savaient d’Abdelhamid Abaaoud • Mis à jour le 20.11.2015 à 14h41 Elise Vincent Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre Le gouvernement belge rejette les critiques de la France contre ses services Molenbeek, la plaque tournante belge du terrorisme islamiste Elise Vincent Journaliste au Monde Financement du terrorisme : les banques invitées à renforcer leurs contrôles • Mis à jour le 20.11.2015 à 11h32 Anne Michel C’est une initiative qui tombe à point nommé. Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, et l’autorité de tutelle des banques devaient publier, vendredi 20 novembre, une liste précise et renforcée des obligations s’imposant aux banques et autres établissements financiers en matière de lutte contre le financement du terrorisme et l’argent sale. L’Etat islamique est visé au premier chef.Fondé sur une vigilance accrue des clients et des déclarations de soupçons élargies, ce plan d’action vise à mieux enrôler les banques dans la détection des flux illicites. Un rôle que leur a assigné le législateur depuis la fin des années 1990 et dont l’importance ne cesse de se renforcer avec la mondialisation financière et la montée du terrorisme.Elaboré à la demande de Michel Sapin, ministre des finances, après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes, ce document de 62 pages (dans sa version courte) prend tout son sens aujourd’hui, alors qu’il se trouve publié, par un hasard du calendrier, une semaine après les attentats du 13 novembre. Selon nos informations, ce plan avait été validé juste deux jours avant les attaques terroristes de vendredi.« Les changements dans l’attitude d’un client, doivent alerter »« Beaucoup de leçons peuvent être tirées des dramatiques attentats à Paris et en région parisienne, qui doivent nous conduire à une mobilisation totale. Face à ces actes barbares, je veux rappeler la détermination de la Banque de France à participer à la lutte contre le terrorisme, en s’attaquant à son financement », déclare François Villeroy de Galhau, nouveau gouverneur de la Banque de France et président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). « Je n’ai pas de doute que l’implication du secteur financier dans [la] mise en œuvre [de ce plan] sera totale, nous y veillerons avec les professionnels », poursuit-il.Concrètement, ce document va de la surveillance des transferts d’argent effectués par des clients occasionnels à destination de la Syrie, de l’Irak ou d’autres territoires exposés au risque de blanchiment et de financement du terrorisme aux opérations soudaines et inexpliquées de clients réguliers et sans histoire, en passant par la vérification poussée des documents d’identité ou attestations fournies.« Les changements dans l’attitude d’un client, doivent alerter, mettent en garde les autorités. Le financement du terrorisme peut s’appuyer sur une grande variété d’opérations : virements domestiques ou internationaux, transferts d’espèces, retraits, opérations de change, ouverture ou fermeture de comptes, opérations de crédit, dont l’une des principales caractéristiques est de porter sur de faibles montants financiers. »L’argent anonyme, une des clés du problèmeIl s’agit en fait de rappeler le devoir fondamental des banques de « connaître leurs clients » et de vérifier la cohérence des transferts ou rapatriements de fonds opérés. Et ce, de bout en bout. Une obligation collective et globale dont les récents scandales financiers en matière de fraude et d’évasion fiscales (HSBC, LuxLeaks, etc.) ont montré qu’elle n’était pas toujours scrupuleusement assumée.« L’ACPR et Tracfin appellent tout particulièrement l’attention des organismes financiers sur la lutte contre le financement du terrorisme, écrivent en préambule ces autorités de tutelle et de renseignement financier. (…) Il est attendu qu’ils exercent une vigilance renforcée sur les transferts de fonds en provenance et surtout à destination de zones géographiques considérées comme risquées en matière de terrorisme ou de financement du terrorisme ou sur les opérations effectuées dans ces zones. »Les autorités rappellent aux banques et compagnies d’assurances que leurs dispositifs de contrôle doivent « intégrer les risques liés [à ces] pays ». « Il leur incombe aussi » de vérifier que certains Etats ne soient pas utilisés comme des « pays de transit », « pour cacher le pays final de destination ou de provenance des fonds ».L’argent anonyme étant une des clés du problème dans le financement des actes terroristes – utilisation d’espèces et de cartes prépayées, pour payer personnes ou matériel… –, des déclarations systématiques sont prévues, notamment au-delà de 1 000 euros pour les opérations effectuées à partir de versements d’espèces ou au moyen de monnaie électronique.Finalement, les superviseurs invitent banquiers et assureurs à « suivre l’actualité nationale et internationale, les communiqués du ministère des finances et les rapports annuels de Tracfin ou du GAFI [Groupe d’action financière, organisme intergouvernemental antiblanchiment] ». Anne Michel Journaliste au Monde A Rakka, une bombe française morte dans les mains de l’EI • Mis à jour le 20.11.2015 à 10h17 Nathalie Guibert En quelles mauvaises mains va-t-elle tomber ? Une bombe française tirée ces derniers jours à Rakka n’a pas explosé. L’affaire a attiré l’attention jeudi 18 novembre, bien plus que le bilan, encore flou, des frappes françaises des derniers jours contre l’organisation Etat islamique (EI) à Rakka. Dans le fief syrien de l’organisation djihadiste, l’état-major des armées dénombre « trois raids, 60 bombes tirées, 36 objectifs détruits » en soixante-douze heures. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, la seule source à avoir donné un premier bilan provisoire, elles auraient fait au moins 33 morts parmi les djihadistes.Selon l’expression consacrée en pareil cas – « nous avons un certain nombre d’informations qui nous laissent penser que » –, l’état-major a annoncé craindre une manipulation prochaine de l’EI. Assurant ne pas vouloir entrer dans le jeu de la propagande de l’organisation terroriste mais s’en tenir à de l’information, il laisse entendre que des combattants de l’organisation sont en train de récupérer des morceaux de l’engin. « Nous craignons qu’ils l’exploitent à notre détriment, et mettent en scène un dommage collatéral en prenant un morceau avec le marquage OTAN français », explique le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major.Dysfonctionnement habituelIl s’agit d’une bombe classique de la classe des 250 kg, une GBU-12 à guidée laser comportant 87 kg d’explosifs, l’une des moins massives de celles que tirent les avions de chasse. L’armée française sait grâce aux drones anglo-américains de la coalition qu’elle est bien tombée sur sa cible désignée, et qu’elle n’a pas explosé. Elle a peu de risques de le faire maintenant qu’elle est fichée au sol, la fusée comportant l’explosif primaire étant en miettes et l’explosif secondaire – la bombe elle-même – restant stable.Environ 3 % des bombes tirées depuis le début de l’opération « Chammal » n’auraient pas explosé, un taux de dysfonctionnement habituel, voire inférieur à d’autres opérations, selon l’armée. Pour un jour dans la guerre, ces quelques pour cents perdus parmi les milliers de tonnes d’explosifs meurtriers qui s’abattent sur les Syriens ont semblé peser lourd. Nathalie Guibert Journaliste au Monde Attentats du 13 novembre : pourquoi les supporteurs turcs ont sifflé la minute de silence • Mis à jour le 20.11.2015 à 10h41 Marie Jégo (Istanbul, correspondante) La scène s’est produite, mardi 15 novembre, quelques minutes avant le coup d’envoi du match qui se jouait ce jour-là entre la Turquie et la Grèce au stade Basaksehir d’Istanbul, plein à craquer. Dix sept mille tickets avaient été vendus pour cette rencontre amicale.Une minute de silence est alors observée à la mémoire des 129 victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis. Assis côte à côte dans la tribune d’honneur, le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, et son homologue grec, Alexis Tsipras, tout sourire, entendent montrer combien les relations gréco-turques, jadis tumultueuses, sont apaisées par la « diplomatie du football ».Soudain, un groupe de supporteurs turcs se met à siffler et à crier « Allahou Akbar ! » (Dieu est grand). Des chants et des slogans favorables au président islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, retentissent dans la foulée.Figés dans la minute de silence sur la pelouse, les joueurs turcs adressent des signes de la main aux supporteurs, sur le mode autoritaire, mais rien n’y fait. Le premier ministre, Davutoglu, ne réagit pas. « Les martyrs sont éternels, le pays est indivisible ! » (Sehitler ölmez, Vatan bölünmez), clament les supporteurs déchaînés.On ne sait si cette hostilité d’une partie du public visait les victimes des attentats du 13 novembre, le premier ministre grec ou les deux. La phrase en question est d’ordinaire scandée par les patriotes turcs lorsqu’un soldat (qualifié de « martyr ») tombe sous les balles des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).Méthodes des « loups gris »Avec la reprise des hostilités entre le PKK et les forces régulières d’Ankara, en juillet, ce genre de slogan est revenu en force dans les rues et dans les stades. Le 13 octobre, au moment d’un match qualificatif pour l’Euro 2016 à Konya, une ville conservatrice de l’Anatolie centrale, des « Allahou Akbar ! » avaient là aussi retenti depuis les tribunes. Ces cris étaient venus briser la minute de silence observée à la mémoire des 102 victimes (tous des militants de la gauche prokurde) du double attentat-suicide survenu à Ankara trois jours plus tôt.Le mélange « Allahou Akbar » et « le pays est indivisible » consacre le retour de l’idéologie en vogue chez les militants ultranationalistes durant les années 1970. Adeptes de la « synthèse islamo-turque », ils professaient un nationalisme « qui ne conçoit pas la grandeur de la Turquie autrement que dans une défense et une promotion des valeurs religieuses et culturelles de l’islam », selon le chercheur Etienne Copeaux.Visiblement, la synthèse a le vent en poupe chez les jeunes militants du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur). Récemment, une nouvelle organisation de jeunesse a vu le jour au sein de l’AKP. Baptisée Foyers ottomans, elle mime la gestuelle, le discours et les méthodes des « Loups gris », soit le mouvement de jeunesse ultranationaliste.Au début du mois de novembre, quelques jours après la victoire de l’AKP aux législatives, les jeunes « Ottomans » de l’AKP avaient sillonné à bord de plusieurs voitures les quartiers réputés laïcs d’Istanbul sur un mode assez agressif, scandant des slogans hostiles à l’endroit des buveurs d’alcool. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Mali : fin de la prise d’otages dans un hôtel de Bamako, bilan humain incertain Le 20.11.2015 à 09h29 • Mis à jour le 20.11.2015 à 17h59 La prise d’otages qui s’est déroulée, vendredi 20 novembre, dans l’hôtel Radisson Blu de Bamako a pris fin après un assaut de militaires maliens et étrangers qui a permis la libération de plus de 200 personnes retenues par un nombre inconnu de terroristes, dont certains pourraient encore être retranchés dans les étages supérieures du bâtiment.» Suivre la situation en direct sur LeMonde.frLe bilan des morts varie selon les sources citées par les agences de presse, de 10 à 27. Situé dans le quartier huppé d’ACI 2000, l’hôtel est un lieu prisé des étrangers. Les nationalités des victimes n’ont pas encore été communiquées.Les djihadistes d’Al-Mourabitoune, groupe lié à Al-Qaida, ont revendiqué l’attaque sur Twitter. L’authenticité de cette revendication n’a pas encore pu être vérifiée.Au moins 8 nationalités représentéesEn milieu de matinée, les terroristes ont pénétré dans le hall de l’établissement en tirant des coups de feu puis sont montés dans les étages et ont particulièrement ciblé le septième, selon les informations du Monde.Selon le ministère de la sécurité, les assaillants étaient au nombre de « deux ou trois », alors que des témoins font, eux, état d’une « dizaine d’assaillants » armés.Outre les Maliens présents dans l’hôtel, des personnes d’au moins sept autres nationalités s’y trouvaient ce matin.Sept Algériens – six membres d’une délégation officielle algérienne et un cadre d’une entreprise française – ont été évacués de l’hôtel, selon les autorités algériennes.Deux Allemands ont réussi à sortir de l’hôtel, a fait savoir le ministère des affaires étrangères d’outre-Rhin.Quatre Belges étaient présents au moment de l’attaque, selon les autorités belges, qui n’ont pas dit s’ils faisaient partie des otages.Au moins sept ressortissants chinois séjournaient à l’hôtel Radisson, selon l’agence Chine nouvelle.Douze employés d’Air France sont désormais « en lieu sûr », a fait savoir la compagnie aérienne, qui a annulé tous ses vols au départ et à destination de Bamako.Au moins 20 ressortissants indiens figuraient parmi les otages, selon des sources officielles indiennes.Sept membres d’équipage de Turkish Airlines étaient dans l’hôtel, dont cinq ont été libérés.« Une cible évidente pour les terroristes » Une prise d’otages était en cours, le 20 novembre, à l’hôtel Radisson de Bamako, dans le centre de la capitale du Mali. Crédits : DR Outre des policiers et des militaires maliens, des forces spéciales de la gendarmerie malienne, des gendarmes français, des membres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et des forces spéciales américaines ont participé à l’opération.Le président François Hollande a appelé les Français se trouvant « dans des pays sensibles » à prendre « leurs précautions », et annoncé l’envoi d’une quarantaine de membres du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) au Mali. La présidence du Mali a salué « le professionnalisme des forces de défense et de sécurité du Mali » et remercié « les pays amis pour leur assistance ».L’hôtel Radisson est connu pour accueillir une clientèle étrangère, comme les équipages de compagnies aériennes. Un consultant français qui y descend régulièrement estime qu’il s’agit d’« une cible évidente pour les terroristes ».« Le Radisson se trouve à un carrefour, l’une des rues était bloquée. Le contrôle est assuré par les gardiens privés. Ils passaient le détecteur de métaux sous les voitures. J’avais remarqué que lorsqu’ils connaissaient ils ne le passaient plus. »Le 7 mars, un attentat contre un bar-restaurant de Bamako avait coûté la vie à cinq personnes – trois Maliens, un Français et un Belge. Il s’agissait de la première attaque de ce type perpétrée dans la capitale du Mali, et avait déjà été revendiquée par le groupe terroriste Al-MourabitouneLe nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée. Ils y ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement, en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Les attentats du 13 novembre au cœur de la prière du vendredi • Mis à jour le 20.11.2015 à 17h05 Julia Pascual Une semaine après les attentats de Paris et de Saint-Denis, environ un million de fidèles musulmans devaient assister à la prière, ce vendredi 20 novembre, en France. Et les attaques seront au cœur de nombreux prêches.Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a voulu profiter de ce « formidable rassemblement », explique Anouar Kbibech, son président. L’institution, qui continue de pâtir d’un manque de représentativité, a ainsi diffusé un prêche commun destiné à être repris lors de la prière.« Nous ne devons jamais nous lasser de dire et de redire haut et fort que l’islam authentique est à des années-lumière de l’idéologie de haine de ces criminels terroristes », expose notamment le texte.Il insiste sur le sens du « djihad » et sur la « sacralité de la vie ». « Les textes scripturaires doivent être appréhendés et expliqués par des référents religieux connus et reconnus », ajoute le prêche. Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre A Dreux, la double peine des musulmans Julia Pascual Journaliste au Monde Attentats du 13 novembre : informer, c’est aussi démentir les rumeurs • Mis à jour le 20.11.2015 à 11h27 Samuel Laurent 10 rumeurs et intox qui circulent après les attentats du 13 novembre L’effroi, la sidération, l’angoisse, on pouvait les lire dans les questions de nos internautes, ou via des messages directs sur Facebook, reçus dans une proportion inédite. « On parle de coups de feu à [Montélimar, Marseille, Bordeaux…], pouvez-vous confirmer ? » Des dizaines, sinon des centaines de questions de ce genre nous ont été posées cette semaine, par des internautes sincèrement inquiets après avoir entendu telle ou telle rumeur. Nous avons taché d’y répondre au mieux.« Péril imminent »Ces fausses informations provenaient généralement d’échanges, notamment via des SMS qui ont circulé massivement, partout en France, toute la semaine. Emanant d’un « ami qui connaît quelqu’un à la DCRI » ou dans quelque haute sphère, ils préviennent d’un péril imminent à tel ou tel endroit. Nos lecteurs nous en ont envoyé une bonne demi-douzaine, à Toulouse, Marseille, etc. Tous faux, évidemment, mais tous emblématiques d’un pays apeuré, inquiet.Evidemment, au-delà de la peur, la malveillance existe. Sur les réseaux sociaux, quelques irresponsables, mauvais plaisantins ou militants de telle ou telle cause, ont diffusé mensonges, rumeurs et propagande, avec parfois un certain succès. Ce sont, par exemple, des photos de militants du Hamas se réjouissant d’un cessez-le-feu en 2012, en les faisant passer pour une célébration des attentats à Paris vendredi, ou cet adolescent en mal de notoriété qui inventera samedi des perquisitions à Strasbourg, où il ne s’est rien passé, simplement pour voir combien de partages il va obtenir.La recherche du « buzz », c’est aussi ce qui poussera certains à créer des comptes supposés aider des familles à retrouver leurs disparus, mais qui diffuseront parfois de fausses photos ou des clichés de personnes décédées, avec un message nauséabond : « Un RT [un partage] = un soutien », dans l’idée d’obtenir un maximum d’influence, puis de changer le nom et l’objet du compte.Il y a enfin ces petites histoires, moins essentielles, mais significatives : cette citation par exemple, certes fort belle, attribuée à un éditorial du New York Times et très largement diffusée, y compris par des personnalités diverses, qui était en fait… un commentaire posté sur le site du journal américain. Attentats du 13 novembre : le beau texte du « New York Times » était en fait un… commentaire Il circule sur les réseaux sociaux depuis le samedi 14 novembre au matin et célèbre la France et son mode de vie faite de « flirts, de bouteilles de vin » ou de « se moquer des religieux comme des hommes politiques ». Ce joli texte de soutien à la France, dont on a pu lire qu’il était extrait d’un éditorial, est en fait un commentaire publié dans la nuit de vendredi à samedi sur le site du New York Times, comme le signalait dimanche 15 novembre Laurent Gloaguen sur Twitter.Le texte, traduit en Français :« La France représente tout ce que les fanatiques religieux du monde détestent : profiter de la vie sur Terre de plein de petites manières différentes : une tasse de café parfumé avec un croissant au beurre, de belles femmes en robes courtes qui sourient librement, l’odeur du pain chaud, une bouteille de vin partagée avec des amis, un peu de parfum, des enfants qui jouent au jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en Dieu, ne pas s’inquiéter des calories, flirter et fumer et profiter du sexe hors mariage, prendre des vacances, lire n’importe quel livre, aller à l’école gratuitement, jouer, rire, se disputer, se moquer des religieux comme des hommes politiques, laisser l’inquiétude sur ce qu’il y a après la vie aux morts. Aucun pays sur Terre ne profite mieux de la vie que les Français. Paris, nous t’aimons, nous pleurons pour toi. Tu est en deuil ce soir, et nous sommes avec toi. Nous savons que tu riras encore, chanteras encore, feras l’amour et guériras, car aimer la vie est ta nature. Les forces des ténèbres reflueront. Elles perdront. Elles perdent toujours. » Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Traque, mesures sécuritaires en UE et vote au Sénat : les informations du jour • Mis à jour le 20.11.2015 à 17h36 Une semaine après les attentats qui ont tué 130 personnes à Paris et Saint-Denis, l’enquête se poursuit, révèlant d’importantes failles de sécurité. Les ministres de l’Union européenne concernés se sont réunis à Bruxelles pour « renforcer la réponse européenne » à la menace terroriste. Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre La traque de Salah Abdeslam continue Ce que les services belges savaient d’Abdelhamid Abaaoud Lutte contre le terrorisme : qu’est-ce que le PNR, le fichier sur les passagers aériens ? L’UE veut renforcer les contrôles sur l’entrée et la libre circulation sur son territoire La prolongation de l’état d’urgence soumise au Sénat Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? Près de 800 perquisitions administratives en moins d’une semaine Qu’est-ce que l’assignation à résidence ? Jürgen Habermas: « Le djihadisme, une forme moderne de réaction au déracinement » • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h20 Nicolas Weill (Propos recueillis par) Marcel Gauchet : « Le fondamentalisme islamique est le signe paradoxal de la sortie du religieux » Le président Hollande a aussi décidé d’accroître son niveau d’intervention en Syrie, notamment en bombardant Rakka, la « capitale » de l’Etat islamique, et en se rapprochant de la Russie. Que pensez-vous de l’interventionnisme en général ? Il ne s’agit pas d’une décision politique inédite mais seulement de l’intensification de l’engagement de l’aviation française, qui est en action depuis déjà un certain temps. Certes, les experts se montrent d’accord pour dire qu’un phénomène aussi déconcertant que l’Etat islamique – ce mélange de « califat » n’ayant pas encore trouvé son territoire définitif et de commandos de tueurs essaimant à l’échelle du globe – ne peut être vaincu uniquement par les armes aériennes.Mais l’intervention au sol de troupes américaines et européennes n’est pas seulement irréaliste, elle serait avant tout d’une grande imprudence. Il ne sert à rien d’agir en court-circuitant les pouvoirs locaux. Obama a appris des interventions de ses prédécesseurs et de leurs échecs, et a insisté sur un point important lors du dernier sommet du G20 qui s’est déroulé il y a peu en Turquie. Il a souligné que des troupes étrangères ne peuvent garantir très longtemps, après leur retrait, le résultat de leurs succès militaires.Du reste, on ne peut prendre à la gorge l’Etat islamique en recourant aux seuls moyens militaires. Les experts se montrent également d’accord sur ce point. Nous pouvons considérer ces barbares comme des ennemis, et nous devons lutter contre eux, inconditionnellement ; mais, si nous voulons vaincre cette barbarie sur le long terme, nous ne devons pas nous leurrer quant à ses raisons, qui sont complexes.Ce n’est sans doute pas le moment pour une nation française profondément blessée, pour une Europe bouleversée et une civilisation occidentale ébranlée, de se souvenir de l’origine de ce potentiel de conflit explosif et momentanément non maîtrisé du Proche-Orient – de l’Afghanistan et de l’Iran jusqu’à l’Arabie saoudite, l’Egypte et le Soudan.Que l’on se remémore seulement ce qui s’est passé dans cette région depuis la crise de Suez de 1956. Une politique des Etats-Unis, de l’Europe et de la Russie déterminée presque exclusivement par des intérêts géopolitiques et économiques s’est, dans cette fragile région du monde, heurtée à un héritage de l’époque coloniale à la fois artificiel et fait de déchirements ; et cette politique a tiré profit des conflits locaux sans stabiliser quoi que ce soit.En Allemagne, la rhétorique guerrière du président français, guidée semble-t-il par des considérations de politique intérieure, suscite plutôt des réservesComme chacun sait, les conflits opposant les sunnites et les chiites, dont le fondamentalisme de l’Etat islamique tire aujourd’hui en premier lieu ses énergies, se sont à l’évidence déchaînés à la suite de l’intervention américaine en Irak décidée par George W. Bush, qui a bafoué les règles du droit international.Le coup d’arrêt au processus de modernisation de ces sociétés s’explique également par certains aspects spécifiques de la très fière culture arabe. Mais l’absence de perspective et d’espoir en l’avenir qui afflige les jeunes générations de ces pays, avides de mener une vie meilleure, avides aussi de reconnaissance, est en partie le fait de la politique occidentale.Ces jeunes générations, lorsque échouent toutes les tentatives politiques, se radicalisent afin de regagner leur amour-propre. Tel est le mécanisme de cette pathologie sociale. Une dynamique psychologique semblablement désespérée, qui trouve là encore son origine dans ce défaut de reconnaissance, semble aussi faire de petits criminels isolés, issus des populations immigrées européennes, les héros pervers de commandos de tueurs téléguidés. Les premières enquêtes journalistiques consacrées au milieu et aux itinéraires respectifs des terroristes du 13 novembre le laissent en tout cas supposer. A côté de la chaîne de causalité qui conduit en Syrie, il en existe une autre, qui attire l’attention sur les destins ratés de l’intégration dans les foyers sociaux de nos grandes villes.Lors des attentats du 11 septembre 2001, des intellectuels, dont le philosophe Jacques Derrida et vous-même, s’étaient inquiétés du recul des libertés démocratiques que risquaient de provoquer la pression de la lutte contre le terrorisme et le recours à des notions comme la « guerre des civilisations » ou « les Etats voyous ». Le diagnostic a été largement vérifié par l’usage de la torture, les contrôles de la NSA, les détentions arbitraires de Guantanamo, etc. Une lutte contre le terrorisme qui maintiendrait l’espace public démocratique intact est-elle, selon vous, possible ou pensable ? Et à quelles conditions ? Un regard rétrospectif sur le 11-Septembre ne peut que nous conduire à constater, comme nombre de nos amis américains, que la « guerre à la terreur » de Bush, Cheney et Rumsfeld a abîmé la constitution politique et mentale de la société américaine. Le Patriot Act adopté à l’époque par le Congrès, encore en vigueur aujourd’hui, porte atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, et touche à la substance même de la Constitution américaine.Et il est permis d’en dire de même de l’extension fatale de la notion de combattant ennemi, qui a légitimé Guantanamo et d’autres crimes, et qui n’a été écartée que par l’administration Obama. Cette réaction irréfléchie aux attentats du 11-Septembre, qui avaient été jusqu’alors inconcevables, explique en bonne part la propagation d’une mentalité incarnée aujourd’hui par une personnalité aussi innommable que Donald Trump, candidat aux primaires républicaines. Ce n’est en rien une réponse à votre question. Mais ne pouvons-nous pas, comme les Norvégiens en 2011, après l’effroyable attentat commis sur l’île d’Utoya, résister au premier réflexe du repli sur soi face à l’inconnu incompréhensible et de l’agression contre l’« ennemi intérieur » ?J’ai bon espoir que la nation française donne au monde un exemple à suivre, comme elle l’a fait après l’attentat ayant visé Charlie Hebdo. Il n’est pas besoin pour cela de riposter à un péril fictif tel que l’« asservissement » à une culture étrangère qui, soi-disant, menacerait. Le danger est bien plus tangible. La société civile doit se garder de sacrifier sur l’autel de la sécurité toutes ces vertus démocratiques d’une société ouverte que sont la liberté de l’individu, la tolérance vis-à-vis de la diversité des formes de vie et la bonne disposition à adopter la perspective d’autrui. En face d’un Front national qui se renforce, cela est plus facile à dire qu’à faire.Ne pouvons-nous pas, comme les Norvégiens en 2011, après l’effroyable attentat commis sur l’île d’Utoya, résister au premier réflexe du repli sur soi face à l’inconnu incompréhensibleMais il existe de bonnes raisons de réagir ainsi, qui ont peu à voir avec des incantations. La plus importante est évidente : le préjugé, la méfiance et le rejet de l’islam, la peur de l’islam, et la lutte préventive contre lui, doivent beaucoup à une pure et simple projection.En effet, le fondamentalisme djihadiste a certes recours dans ses manières de s’exprimer à tout un code religieux ; mais il n’est en rien une religion. Il pourrait recourir, à la place du langage religieux qu’il utilise, à n’importe quel autre langage religieux, et même à n’importe quelle idéologie promettant une justice rédemptrice.Les grands monothéismes ont des origines qui remontent très loin dans le temps. Le djihadisme, en revanche, est une forme absolument moderne de réaction à des conditions de vie caractérisées par le déracinement. Attirer l’attention, dans un but préventif, sur une intégration sociale en panne ou sur une modernisation sociale défaillante, ce n’est naturellement pas exempter les auteurs de ces méfaits de leur responsabilité personnelle.L’attitude de l’Allemagne face à l’afflux des réfugiés a surpris positivement, malgré les reculs récents. Pensez-vous que la vague terroriste puisse modifier cet état d’esprit - puisque certains islamistes ont cherché à s’infiltrer dans le flot des réfugiés ? J’espère que non. Nous sommes tous dans le même bateau. Le terrorisme comme la crise des réfugiés constituent des défis dramatiques, peut-être ultimes, et exigent une coopération étroitement solidaire à laquelle les nations européennes ne se sont jusqu’à présent pas encore résolues, y compris dans le cadre de l’union monétaire (Traduit de l’allemand par Frédéric Joly).Jürgen Habermas est né en 1929. Son nom est associé à l’école de Francfort. Il développe dans son œuvre une philosophie de l’espace public démocratique Nicolas Weill (Propos recueillis par) Journaliste au Monde Italie, Espagne, Royaume-Uni… des niveaux de sécurité élevés partout en Europe • Mis à jour le 21.11.2015 à 14h32 Depuis les attentats du 13 novembre, plusieurs pays européens ont pris des mesures pour relever leur niveau de sécurité. A suivre sur notre direct : Bruxelles placée en état d’alerte maximale pour une menace « imminente » Au Royaume-Uni, un niveau d’alerte déjà « grave » Dès le lendemain des attentats à Paris et à Saint-Denis, le premier ministre David Cameron avait prévenu : « Nous, au Royaume-Uni, faisons face à la même menace. » Le premier ministre, qui s’entretiendra avec François Hollande le 23 novembre, a annoncé l’embauche de 15 % de personnel supplémentaires au sein de ses services de renseignement.Le niveau d’alerte antiterroriste est déjà au niveau « grave », ce qui signifie qu’une attaque est « hautement probable ». Londres était déjà en état d’alerte à cause de possibles attaques de représailles, après que le bourreau britannique de l’EI, le tristement célèbre « Jihadi John », a été tué.A Londres, la police a mis en place une amnistie pour ceux qui accepteront de remettre, au cours des deux prochaines semaines, les armes à feu qu’ils possèdent illégalement. Les clubs de football de Premier League, eux, ont reçu des conseils pour mettre en place des mesures de sécurité particulières pour les matchs de ce week-end.Bruxelles face à une menace d’attentat « similaire à la France »Le centre de crise du ministère de l’intérieur belge a décidé, dans la nuit de vendredi 20 à samedi 21 novembre, de faire passer à son degré maximal (soit 4 sur une échelle de 4) le niveau d’alerte terroriste pour la région Bruxelles-Capitale. Cela correspond à une menace « sérieuse et imminente » d’attentat.Renforcement de la présence policière en Allemagne« L’Allemagne est aussi une cible de la terreur », a rappelé le ministre de l’intérieur allemand, Thomas de Maizière, qui a annoncé un renforcement des forces policières. Les contrôles aux aéroports ont également été renforcés.Mardi 17 novembre, le match de football entre l’Allemagne et les Pays-Bas, prévu à Hanovre, avait dû être annulé au dernier moment en raison d’une menace d’attentat. Pour les rencontres de ce week-end, la fédération allemande de football a demandé aux supporteurs de n’introduire ni pétards ni feux d’artifice dans l’enceinte des stades afin d’éviter les mouvements de panique. Berlin a également pris des mesures pour renforcer la sécurité des centres d’hébergement pour réfugiés afin de contrer d’éventuelles actions de l’extrême droite.En Italie, juste en dessous du niveau maximal L’Italie est passée au niveau 2 de l’alerte sécurité, juste un cran en dessous du niveau maximal, déclenché en cas d’attentat sur son sol. Parallèlement, les mesures de sécurité ont été renforcées à l’approche du jubilé de la Miséricorde, voulu par le pape François, qui doit attirer des millions de pèlerins à Rome à partir du 8 décembre.Le trafic du métro à Rome et à Milan a été interrompu à plusieurs reprises ces derniers jours en raison de colis suspects. Les Etats-Unis ont mis en garde le pays contre des menaces d’attentat et ont signalé cinq suspects aux autorités. Sur son site Internet, l’ambassade des Etats-Unis en Italie, à Rome, énumère les sites « identifiés comme cibles potentielles » par le FBI :La place Saint-Pierre, à Rome, le Duomo et la Scala de Milan, « les églises, synagogues, restaurants, théâtres et hôtels » des deux villes.L’ambassade, sans déconseiller de se rendre dans ces lieux, appelle à la plus grande prudence :« Des groupes terroristes peuvent utiliser des méthodes similaires à celles utilisées dans les récents attentats de Paris. »L’Espagne, juste en dessous du niveau maximalLe week-end dernier, à l’issue d’une réunion d’urgence des plus hauts responsables des services antiterroristes, le ministre de l’intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a annoncé que l’Espagne maintenait le niveau d’alerte antiterroriste à 4 sur une échelle de 5, qu’elle avait relevé après les attentats perpétrés en juin dans l’Isère, en France, en Tunisie et au Koweït. L’Espagne a également renforcé les mesures de sécurité à ses postes-frontières avec le Maroc.Selon M. Diaz, « 165 personnes » ont été interpellées depuis quatre ans en Espagne pour des liens présumés avec « le terrorisme djihadiste ».Le dispositif de sécurité sera nettement rehaussé samedi en fin d’après-midi, lors du clasico Real Madrid-FC Barcelone. Près de 1 200 policiers seront déployés, soit six fois plus que pour un match à risques classique. La commission d’éthique de la FIFA requiert des sanctions contre Blatter et Platini • Mis à jour le 21.11.2015 à 15h35 FIFA : Michel Platini va saisir le TAS après le rejet de l’appel de sa suspension Présidence de la FIFA : cinq candidatures validées, Platini s’agace Des doutes sur un paiement de 1,8 million d’eurosDans un communiqué, la chambre de jugement de la commission d’éthique de la FIFA a confirmé avoir reçu ces rapports, précisant qu’elle allait les étudier « avec attention » et qu’elle « décidera[it] en temps et en heure du lancement ou non d’une procédure formelle de jugement ».La commission d’éthique reproche à Michel Platini un paiement de 1,8 million d’euros reçu en 2011 de la part de Joseph Blatter, pour un travail de conseiller achevé en 2002.Outre ce même paiement, Blatter se voit également reprocher par la Fédération internationale un contrat avec le Trinidadien Jack Warner, le président de la Fédération des Caraïbes, par lequel il lui aurait cédé très en dessous des prix du marché les droits de retransmission télévisuelle dans la région des matchs des Mondiaux 2010 et 2014. Catharsis collective à Courcouronnes, ville d’un des kamikazes du Bataclan • Mis à jour le 21.11.2015 à 15h55 Nicolas Bourcier Ismaël Omar Mostefaï, l’un des kamikazes français du Bataclan Le débat va durer trois heures, prenant par moments la forme d’une catharsis collective. Ils sont une bonne soixantaine dans la salle ce soir. Une soixantaine d’habitants de cette petite ville de la banlieue sud de Paris, coincée entre Evry et Ris-Orangis, coupée en deux par l’immense coulée d’asphalte de l’Autoroute du soleil, séparant le centre-ville pavillonnaire, apparemment sans histoire, du quartier du Canal, la zone urbaine sensible comme on dit pudiquement, où est situé le centre social.« On ne parle que de ça » Les psy au chevet d’une France sous le choc Sa voisine Suzanne opine. Plus âgée, elle raconte avoir connu les parents d’un des terroristes du 13 novembre. « Un couple très gentil », sourit-elle, presque comme pour s’excuser. Assise plus loin, Asanah se lève et prend la parole  : « Le lendemain de la tuerie, ma collègue de travail m’a reproché d’être musulmane. Je me suis rapprochée, j’ai avalé une gorgée d’eau, puis une deuxième, et je lui ai dit que j’étais Française comme elle et que je n’avais rien à voir avec un Coulibaly [auteur du meurtre d’une policière à Montrouge et de la prise d’otages à l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, les 8 et 9 janvier] ou consorts. Cela m’a fait du bien, je me suis rassise. » Vifs applaudissements.Présent au centre social, le jeune maire (Les Républicains) de Courcouronnes, Stéphane Beaudet, répète devant l’auditoire ce qu’il n’a cessé de dire pendant une semaine devant les caméras et micros du monde entier  : « J’en ai marre que l’on stigmatise la banlieue comme des territoires de délinquance, des terreaux de terroristes. Ces types peuvent être partout. » Il ajoute  : « Ces moments difficiles génèrent de la colère et nous interrogent tous sur notre rôle d’habitant, notre vie commune et notre volonté de vouloir changer de paradigme. » Nouveaux applaudissements.Ismaël Omar Mostefaï, le souvenir d’un élève difficile Le premier édile n’a pas tort. Les données sur les origines des terroristes sont variables. Et Ismaël Omar Mostefaï n’est pas le produit d’un territoire perdu de la République. Courcouronnes n’a rien d’un ghetto. Bien au contraire. Les immeubles du Canal sont de taille humaine et plutôt bien entretenus. Les guerres entre gangs ont largement baissé en intensité ces dernières années. Les écoles et espaces jeunes en préfabriqué ne sont plus qu’un lointain souvenir. Les services municipaux et associations plutôt bien implantés sur le terrain. Certes, les taux de chômage atteint 25 % chez les jeunes, mais il correspond à une réalité tristement banale dans ces vastes régions périphériques. Et le petit quartier central du Canal où résidait le jeune Ismaël était considéré à l’époque comme le plus difficile de la ville. Il n’empêche. Les attaques du vendredi 13 ont ouvert un abyme de questions et mis le doigt sur les failles supposées d’un système.« Je suis sans voix, abattu, totalement abasourdi, admet Abdel Machri, 39 ans, adjoint au maire chargé des affaires sociales. Ce qui vient de se passer nous dépasse tous. Pendant des années, on fait un gros travail de terrain, on fait des choses innovantes, proche des gens, au plus près du réel. Et voilà que tout est anéanti d’un revers de main. Il faudra du temps, beaucoup du temps pour comprendre. »Abdel Machri dit « très bien » connaître la famille Mostefaï. Il les a vu grandir, partir même pour Chartres, parce que justement le père voulait sortir son fils du milieu dans lequel il gravitait, afin de lui donner un avenir meilleur. « Il avait le souci de ses enfants, vraiment, comme toutes les familles normales », précise-t-il.Au lycée Georges-Brassens de Courcouronnes, Ismaël Omar Mostefaï a laissé le souvenir d’un élève difficile, en rébellion avec les professeurs et cumulant les absences. En dehors, le jeune Mostefaï a cumulé six condamnations sur son casier judiciaire. Des délits mineurs (conduite sans permis, outrages, détention de stupéfiants) pour lesquels il n’a jamais été incarcéré. Ce n’est qu’en 2010, à Chartres, qu’il fera l’objet d’une fiche S, destinée aux personnes mettant en péril la sûreté de l’Etat.« Des musulmans en France et des immigrés au bled » Aux fêtes de fin d’année, il participe comme quasiment tous les adolescents de Courcouronnes aux tournois de football en salle. « Comparé aux caïds d’alors, il passait même pour un ange, insiste Abdel Machri. Il faut se rappeler qu’à l’époque, des gros bras se promenaient armés. Certains meurtres comme celui du jeune Willem, 27 ans, tué par balles en 2008, n’ont toujours pas été élucidés. »Et puis Ismaël Omar Mostefaï a grandi avec cette présence forte du père dans le quartier. Chauffeur routier, bon footballeur, l’homme était respecté à Courcouronnes. Le père « Mostafaï », comme on l’appelait, était aussi initié au Tabligh, un courant islamiste piétiste, souligne Abdel Machri. Membre de ce mouvement qui s’est développé en France dans les années 1980 sur les désillusions de la « marche des beurs » et de SOS racisme, Mostafaï parlait avec certains jeunes en difficulté. Il lui arrivait de leur enseigner une pratique rigoriste de l’islam. Un travail de terrain longtemps toléré, comme partout ailleurs, par les autorités, car les tablighis pacifiaient les cités. En perte de vitesse depuis une quinzaine d’années, le mouvement tabligh, qui n’a pas de projet politique, a parfois cédé sa place à la nébuleuse salafiste.« On s’est longuement interrogé sur cet échec des grands frères, dit Abdel Machri. Il y a eu la volonté de récupération des élus, la politisation et racialisation du discours. Pour nous, le résultat a été de nous retrouver le cul entre deux chaises. Nous étions des musulmans en France et des immigrés au bled. Un constat amer qui a pu être source d’un profond malaise identitaire. »« Une faillite de la République tout entière »Pour Carole Berrebi, 29 ans, directrice de la MJC de Courcouronnes, « on pourra toujours faire d’innombrables analyses sur les manquements, les failles et les absences de tel ou tel acteur. Mais ici, à Courcouronnes, nous vivons une situation normale, presque banale. Ce qui vient de se passer est une faillite de la République tout entière. Ces kamikazes sont français, nés ici sur le sol français. »Inès et Solange, croisées quelques heures avant à la sortie du lycée, ne sont pas venues à la réunion. Elèves de 1re, elles tuent le temps en écoutant de la musique. Elles aussi sont encore sonnées par les attentats de la semaine dernière. Elles disent désormais avoir peur. « Notre quotidien a changé, on regarde autrement les gens, on les juge et les surveille dans le bus, le métro, la rue », explique Inès.Solange dit avoir été très émue par la minute de silence de lundi. « Evidemment, il y a toujours un petit groupe qui n’en a rien à faire, mais c’est comme ça. Il faut apprendre à vivre avec eux. » Et puis ceci  : « Mon père vote désormais Front national, il pense qu’il faut renvoyer tous ceux qui sont venus en France ces dernières années. Je suis plus “neutre”, mais parfois je comprends sa colère. » Nicolas Bourcier Journaliste au Monde Le rôle opérationnel d’Abdelhamid Abaaoud se précise • Mis à jour le 21.11.2015 à 12h49 Elise Vincent, Simon Piel et Laurent Borredon Ce que les services belges savaient d’Abdelhamid Abaaoud Hasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqab Enfin, l’irruption d’Hasna Aït Boulahcen, 26 ans, par le biais d’un témoignage spontané à la police, pose une nouvelle fois la question de la surveillance des milieux djihadistes par les services de renseignement. Alors qu’Abdelhamid Abaaoud était une cible privilégiée de la DGSI en raison de son rôle supposé dans plusieurs projets d’attentats en France, sa cousine, récemment radicalisée, avait-elle été repérée par la DGSI ou a-t-elle échappé aux radars du service ?Les investigations judiciaires ne permettront pas forcément de répondre à cette question – ce n’est pas leur rôle –, mais elle intrigue les enquêteurs. En tout cas, plusieurs sources confirment que, jusqu’au bout, tous les services de renseignement et de police judiciaire impliqués dans le dossier ont été persuadés que l’homme était toujours en Syrie, incrédules devant la possibilité que ce cadre de l’EI ait pu voyager aussi discrètement en Europe. Simon Piel Journaliste au Monde Laurent Borredon Journaliste Elise Vincent Journaliste au Monde Hasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqab • Mis à jour le 21.11.2015 à 11h14 Isabelle Rey-Lefebvre, Simon Piel, Nicolas Bastuck (Metz, correspondant) et Florence Aubenas Assaut à Saint-Denis : ce que l’on sait, ce que l’on ignore Simon Piel Journaliste au Monde Florence Aubenas Journaliste au Monde Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Nicolas Bastuck (Metz, correspondant) Journaliste au Monde Mali : l’état d’urgence après l’attaque sanglante contre un hôtel de Bamako Le 21.11.2015 à 10h02 • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h14 Au lendemain de la prise d’otages dans un grand hôtel de Bamako, qui a coûté la vie à 21 personnes et fait 7 blessés, l’état d’urgence est entré en vigueur, samedi 21 novembre, dans l’ensemble du Mali pour une durée de dix jours. Un deuil national de trois jours a également été décrété à partir de lundi.Les autorités maliennes affirment qu’« au moins 3 terroristes ont été tués ou se sont fait exploser » et, selon des sources sécuritaires citées par l’AFP, au moins trois autres « suspects » sont recherchés.On ne connaît pas encore de toutes les victimes – clients ou employés – de l’hôtel Radisson Blu, fréquenté par beaucoup d’étrangers dans la capitale malienne. Treize d’entre elles sont étrangères :Six Russes, trois Chinois, une Américaine, deux Belges et un Sénégalais, ont annoncé leurs pays respectifs.A priori, aucun Français n’a été tué ni blessé, selon le gouvernement, qui a envoyé des hommes du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) dans la capitale malienne pour protéger les quelque 6 200 ressortissants français qui y habitent et « parer à toute éventualité », selon le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian.« Très semblable à de précédentes attaques » L’attaque, qui a coûté la vie à au moins 21 personnes, a été menée une semaine après les attentats du 13 novembre à Paris. Crédits : JOE PENNEY / REUTERS L’attaque, revendiquée par le groupe djihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), a été menée une semaine après les attentats qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés en région parisienne.Le 7 mars, un attentat contre un bar-restaurant de Bamako avait coûté la vie à cinq personnes – trois Maliens, un Français et un Belge. Il s’agissait de la première attaque de ce type perpétrée dans la capitale du Mali ; elle avait déjà été revendiquée par le groupe terroriste Al-Mourabitoune.Selon Marie Rodet, spécialiste du Mali, le mode opératoire de l’attaque de vendredi est « très semblable à de précédentes menées par le groupe Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar, notamment l’attaque perpétrée en mars contre le bar La Terrasse, à Bamako ». M. Le Drian a également évoqué l’implication possible de l’Algérien.Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes, qui l’ont ensuite évincée. Ils y ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement, en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Engagement militaire : la France ne peut pas choisir entre le Sahel et la Syrie Métro et commerces fermés, militaires dans les rues… Bruxelles en état d’alerte • Mis à jour le 21.11.2015 à 17h18 Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Le centre de crise du ministère de l’intérieur belge a décidé, dans la nuit de vendredi 20 à samedi 21 novembre, de faire passer à son degré maximal (soit 4 sur une échelle de 4) le niveau d’alerte terroriste pour la région Bruxelles-Capitale. Cela correspond à une menace « sérieuse et imminente » d’attentat. Le reste du pays reste au degré d’alerte 3.Le premier ministre, Charles Michel, a pris la décision de relever dans la nuit le niveau de menace « suite à des informations d’un risque d’attentat similaire à Paris ». Les cibles potentielles seraient des centres commerciaux, les transports en commun et les grands événements rassemblant des foules.« Il s’agissait donc d’une menace d’attentat commis à plusieurs endroits par plusieurs individus ». A suivre sur notre direct : Bruxelles placée en état d’alerte maximale pour une menace « imminente » Près de 1 000 soldats lourdement armés patrouillaient les rues de la ville, où siègent l’OTAN et les institutions européennes. Le conseil régional de sécurité, rassemblant les bourgmestres de la région de Bruxelles-Capitale, a précisé les mesures qui resteront en vigueur jusqu’à dimanche à la mi-journée :Les habitants sont invités à éviter les lieux de rassemblement comme les salles de concert, les aéroports, les gares, les centres commerciaux. De nombreux spectacles ont été annulés ;Le métro restera fermé jusqu’à dimanche à 15 heures. La gare de Bruxelles-Schuman l’a été samedi depuis midi. Des bus circulent ainsi que quelques tramways ;Tous les grands centres commerciaux sont fermés depuis midi. Les contrôles sont renforcés dans tous ces endroits ;Les marchés ont été annulés, ainsi que toutes les activités prévues dans les bâtiments publics ;Le traditionnel cortège pour l’arrivée de la Saint-Nicolas à Vilvorde, dans la grande banlieue de la ville, est supprimé.Samedi matin, de nombreux quartiers étaient quadrillés par la police et les unités spéciales tandis que des militaires continuaient de surveiller des bâtiments officiels et des lieux réputés « sensibles ». La Ligue de football semblait, elle, vouloir maintenir les rencontres prévues dans les divisions supérieures.La mesure prise dans la nuit résulte d’une analyse « très spécifique » de l’Office central de l’analyse de la menace. Le conseil national de sécurité, regroupant les différents services de sécurité sous l’autorité du premier ministre, devait se réunir samedi pour examiner des mesures complémentaires.Trois suspects arrêtés A Molenbeek, « il est facile d’échapper à la police » Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant) Journaliste au Monde Comment des djihadistes parviennent à circuler librement en Europe • Mis à jour le 21.11.2015 à 10h23 Manon Rescan (avec Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)) Comment des individus faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international ont-ils pu circuler entre l’Europe et la Syrie sans être inquiétés par les autorités ? Cette question obsède – et divise aussi – les différents pays de l’Union européenne depuis la confirmation de la mort d’Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attaques du 13 novembre à Paris et Saint-Denis qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés. A suivre sur notre direct : Bruxelles placée en état d’alerte maximale pour une menace « imminente » Les failles de la lutte antiterroriste Attentats du 13 novembre : que sait-on des terroristes impliqués ? L’UE veut renforcer les contrôles sur l’entrée et la libre circulation sur son territoire Les ratés de la coordination antiterroriste en Europe Manon Rescan (avec Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)) Journaliste au Monde Un Belge, soupçonné d’avoir joué un rôle dans les attentats, arrêté en Turquie • Mis à jour le 21.11.2015 à 17h11 Huit jours après les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés, la région de Bruxelles était en alerte maximale, les autorités craignant une attaque similaire.Une semaine de traque, de renforcement sécuritaire, d’intensification des bombardements en Syrie et de diplomatie pour renforcer la lutte antiterroriste s’achève, alors que les policiers européens étaient encore à la recherche du principal suspect, Salah Abdeslam. A suivre sur notre direct : Bruxelles placée en état d’alerte maximale pour une menace « imminente » L’enquête se poursuit en France, en Belgique et en TurquieLes policiers sont toujours à la recherche de Salah Abdeslam, soupçonné d’avoir participé aux attentats de Paris et seule personne qui échappe encore aux polices européennes. Il aurait été aidé à quitter Paris.Abdelhamid Abaaoud, l’homme soupçonné d’être l’instigateur des attentats − et mort durant l’assaut de Saint-Denis de mercredi − , avait manipulé une des trois kalachnikovs retrouvées dans une Seat noire, utilisée par le « commando des terrasses » et retrouvée à Montreuil. La même ville de la périphérie parisienne où il a été filmé le soir du carnage à 22 h 14 par une caméra dans une station de métro.En Turquie, un Belge arrêté en compagnie de deux SyriensLa police turque a interpellé, samedi, un Belge d’origine marocaine de 26 ans, Ahmet Dahmani, soupçonné d’avoir effectué des repérages en vue des attentats, a dit un responsable gouvernemental turc. Deux autres individus, âgés de 23 et 29 ans et de nationalité syrienne, ont aussi été interpellés en sa compagnie dans la ville d’Antalya. « Nous pensons qu’il était en contact avec les terroristes qui ont attaqué Paris. L’enquête se poursuit », a déclaré un haut responsable du gouvernement turc, cité par AP.Sur les sept kamikazes morts le 13 novembre :Quatre sont français : Brahim Abdeslam (31 ans) ; Bilal Hadfi (20 ans) ; Samy Amimour (28 ans) ; et Ismaël Omar Mostefaï (29 ans) ;Deux sont entrés en Europe via la Grèce en octobre. Il s’agit de celui près duquel on a retrouvé un passeport syrien à l’authenticité douteuse et dont les policiers ont diffusé la photo ; et d’un second, qui a été formellement identifié vendredi soir, selon le procureur ;Un kamikaze reste à identifier, le troisième qui était au Bataclan.En Belgique, trois personnes sont en garde à vueDeux d’entre elles, Hamza Attou et Mohamed Amri, ont convoyé Salah Abdeslam, qui a participé aux attentats de vendredi 13 à Paris, et dont le frère Brahim s’est fait exploser près de la place de la République. La police multiplie les opérations pour tenter de retrouver ce Français de Molenbeek.Le troisième suspect, un Marocain de Jette, a été mis en examen vendredi. Il aurait aidé Salah Abdeslam durant sa fuite. Aucune ceinture d’explosif ni explosif n’ont été retrouvés à son domicile, selon le parquet fédéral belge, qui n’a pas précisé quels types d’armes avaient été découverts.A Saint-Denis, une seule personne encore en garde à vueLes gardes à vue de sept des huit personnes interpellées à Saint-Denis après l’assaut du RAID ont été levées. Cinq d’entre elles seraient des étrangers en situation irrégulière, sans lien avec les attentats, qui squattaient vraisemblablement l’immeuble de la rue du Corbillon. Seul Jawad B., qui s’était présenté comme le logeur du commando devant les caméras de télévision, était toujours en garde à vue.Lire le portrait : Hasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqab Italie, Espagne, Royaume-Uni… des niveaux de sécurité élevés partout en Europe Attentat de Bamako : l’ombre du chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h35 Jean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional) Mali : l’état d’urgence après l’attaque sanglante contre un hôtel de Bamako Le tout dans un périmètre bien protégé – en théorie –, en raison des nombreuses alertes attentats des mois et années écoulées. Faire ainsi la démonstration de la vulnérabilité de la capitale. L’attentat de Bamako a été conçu pour atteindre la dimension tragique et reconnaissable des « grands attentats », qui attirent l’attention du monde et bousculent les sensibilités, comme l’ont été ceux commis en France, le vendredi 13 novembre.La différence est criante avec l’attaque, en août, d’un hôtel à Sévaré, dans le centre du pays, visant des contractuels de la mission des Nations unies (Minusma) puis l’attaque de camps de casques bleus, et d’autres encore qui s’égrènent au fil des mois et font de la Minusma la mission avec les plus fortes pertes humaines de la planète.Les treize morts de Sévaré n’avaient pas la force d’impact de l’assaut sur le Radisson Blu, qui a attiré l’attention mondiale, même si, à la différence des attentats de Paris une semaine plus tôt, il ne peut être attribué à l’Etat islamique (EI).Mokhtar Belmokhtar « le borgne » « Les groupes islamistes ont l’obsession de déstabiliser l’Etat malien » Au Mali, les djihadistes multiplient les attaques   Jean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional) Correspondant régional Afrique, Johannesburg Les djihadistes de l’EI prennent-ils de la drogue avant de commettre des attentats ? • Mis à jour le 21.11.2015 à 15h43 Angela Bolis Depuis les attentats du 13 novembre, beaucoup de lecteurs ont demandé, dans notre live, si les assaillants avaient pu prendre des drogues avant de commettre un tel massacre.Certains témoignages ont semblé aller dans ce sens : ainsi celui, dans Le Figaro, d’un homme qui a vu le visage de deux hommes impliqués dans les attentats alors qu’ils se garaient devant lui, tout près du Bataclan : « On aurait cru des morts-vivants, comme s’ils étaient drogués. » Ou celui de rescapés du Bataclan, les décrivant riant « d’un rire adolescent » alors qu’ils humiliaient une de leurs victimes. Et finalement cette information du Point, selon laquelle des seringues auraient été retrouvées dans une chambre d’hôtel louée à Alfortville, dans le Val-de-Marne.Cette information a depuis été démentie par des sources judiciaires au Monde, ainsi qu’à L’Express. Pour le moment, rien ne permet d’affirmer que les terroristes se soient drogués avant de passer à l’acte. Des analyses toxicologiques sont en cours dans les laboratoires de la police scientifique à Lyon.Conviction et exaltation plutôt que des stupéfiantsScott Atran, anthropologue au Centre national de la recherche scientifique et à l’université du Michigan, a mené des recherches sur le terrain en Irak, où il a interviewé des combattants de l’Etat islamique (EI) capturés par des Kurdes. Il s’est aussi entretenu en Jordanie avec des combattants d’Al-Nosra venant de Syrie, et avec d’anciens recruteurs de l’EI. Or, assure-t-il, « je n’ai jamais été témoin [de l’usage de drogues chez ces djihadistes], ni en Europe ni au Moyen-Orient ».« Je pense que la consommation de drogues attribuée aux combattants de l’EI découle, en partie, du désir de ne pas vouloir considérer l’aspect moral et la sincérité de l’engagement de ces gens », dit-il. En outre, précise-t-il, l’interprétation de la loi islamique que donne l’EI interdit l’usage de drogues.Même écho du côté de David Thomson, journaliste à RFI et spécialiste du djihadisme, qui a expliqué le 16 novembre sur France Inter que, malgré les nombreuses rumeurs sur le sujet, « pour l’instant, avec tous les entretiens que j’ai pu mener de gens qui sont là-bas et de gens qui en sont revenus, […] personne n’a pu me confirmer que c’était vrai ». Pour lui, les djihadistes n’ont nul besoin de se droguer pour commettre leurs actes, étant suffisamment portés par leurs convictions et leur exaltation. Le journaliste a en revanche rapporté des témoignages sur « un abus d’antidouleurs » distribués par l’EI, et utilisés comme stupéfiants.La Syrie, consommatrice et exportatriceIl existerait néanmoins un précédent d’usage de drogues lors d’attentats islamistes : d’après le Daily Mail, l’auteur de la tuerie de Sousse, en Tunisie, qui avait fait 38 morts fin juin, avait pris « certaines drogues avant son attaque – la même drogue que l’EI donne à des gens qui font des attentats terroristes ». Il pourrait donc s’agir du Captagon, un médicament à base d’amphétamine souvent cité comme circulant sur le théâtre du conflit syrien.En mai par exemple, un reportage d’Arte montrait un trafiquant de cette drogue dans la vallée de la Bekaa au Liban, qui affirme en vendre, depuis le début de la guerre, à des villageois de l’autre côté de la frontière syrienne. D’après lui, ils la revendraient eux-mêmes au front Al-Nosra, au groupe EI, à l’Armée syrienne libre. Angela Bolis Journaliste au Monde La stupeur, le deuil, la traque : récit de la semaine de l’après-13 novembre • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h00 Alexandre Pouchard Milko, Marie, Salah, Elodie… les victimes des attentats du 13 novembre L’enquête progresse.Parallèlement, quatre des sept terroristes morts sur les lieux des attaques ont rapidement été identifiés. Considéré comme un suspect clé, Salah Abdeslam, le frère de l’un des kamikazes, est toujours recherché. Il a été contrôlé à la frontière franco-belge le 14 novembre mais n’a pas été arrêté car il n’avait alors été ni identifié ni fiché. Attentats du 13 novembre : l’assaut à Saint-Denis raconté par le patron du RAID Bilan : 3 personnes tuées, dont Abelhamid Abaaoud, révéleront plus tard les analyses, et sa cousine Hasna Aït Boulahcen. Huit personnes ont également été interpellées. Esclavage, rançons, pétrole, pillage… Comment l’Etat islamique se finance Pour les juristes, l’état d’urgence est « un moindre mal » Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au crible Arrestations au Liban après le double attentat-suicide. Le 12 novembre, la veille des attentats à Paris et Saint-Denis, la capitale du Liban, Beyrouth, avait été endeuillée par un double attentat-suicide, lui aussi revendiqué par l’Etat islamique, qui a tué 44 personnes. Les services de sécurité ont annoncé 11 arrestations cette semaine en lien avec l’attaque, dont des membres d’une cellule syro-libanaise qui fomentait d’autres attentats imminents.Moscou admet que le crash au Sinaï était bien un attentat.Deux semaines auparavant, déjà, l’Etat islamique avait revendiqué l’explosion d’un avion de ligne russe dans le nord du Sinaï, le 31 octobre, causant la mort de 224 personnes. La Russie a officiellement reconnu lundi que le crash était bien un attentat. L’EI a présenté une image de ce qu’il affirme être à l’origine de l’explosion de l’appareil : une canette de soda contenant une bombe.Lire l'analyse : Sous la pression, l’Etat islamique frappe tous azimuts Prise d’otages à Bamako.Plusieurs hommes armés ont attaqué vendredi matin l’hôtel Radisson Blu de Bamako, au Mali. Les forces spéciales ont rapidement lancé un assaut. Au terme de la prise d’otages, près de 150 personnes retenues ont été libérées. Cette attaque a été revendiquée par le groupe du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, lié à Al-Qaida. L’attaque a fait 21 morts, dont 2 terroristes, a annoncé le président malien, dans la nuit de vendredi à samedi. Dans le reste de l’actu… TGV. C’est une vitesse excessive (243 km/h) et un freinage trop tardif qui ont causé le déraillement d’un TGV d’essai samedi en Alsace, provoquant la mort de 11 personnes et en blessant 42 autres. La SNCF a annoncé qu’elle allait revoir ses procédures d’essai. Grèce. Athènes et ses créanciers ont trouvé mardi un accord pour le déblocage de 12 milliards d’euros, dans le cadre du troisième plan d’aide accordé en juillet. SNCM. L’entrepreneur Patrick Rocca a été choisi vendredi par le tribunal de commerce de Marseille pour reprendre la compagnie maritime SNCM (Société nationale Corse Méditerranée), en grave difficulté financière. Football. Quatre jours après sa victoire (2-0) face à l’Allemagne au Stade de France, l’équipe de France s’est inclinée mardi en Angleterre (1-0), après l’hommage émouvant d’un stade de Wembley qui a entonné La Marseillaise à l’unisson. Il s’agissait d’un match amical alors que les dernières places pour l’Euro 2016 en France étaient attribuées (à la Suède et à l’Ukraine). Rugby. Le rugbyman néo-zélandais Jonah Lomu, ancienne star des All Blacks, est mort mercredi à l’âge de 40 ans. Athlétisme. La Russie a été officiellement suspendue provisoirement de toute compétition d’athlétisme par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), le 13 novembre, après une enquête accablante sur le dopage généralisé dans les équipes russes. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs A Sens, le quartier des Champs-Plaisants sous couvre-feu, une première nationale • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h36 Pascale Robert-Diard (Sens, envoyée spéciale) L’état d’urgence prolongé pour une durée de 3 mois Etat d’urgence : « une marge de manœuvre bien trop large est offerte aux autorités » Barbe poivre et sel, lunettes sur le front, Hamed Zina semble prendre avec philosophie la décision du préfet : « C’est normal, quelque part, s’ils ont trouvé des armes. Mais on est abasourdis. Ici, c’est vraiment un quartier bon vivant. » Les clients acquiescent. La plupart ont appris le couvre-feu à la sortie de la prière du vendredi, où l’imam a évoqué les attentats et dénoncé ceux qui prétendent les avoir commis au nom de l’islam. « Nous aussi, on en a marre, on subit et il va encore falloir qu’on se justifie », murmure Hassan en relisant sur son téléphone portable l’arrêté préfectoral qui donne à ce quartier où il vit depuis trente-sept ans une brusque notoriété dont il aurait aimé se passer. Pascale Robert-Diard (Sens, envoyée spéciale) Journaliste au Monde L’ONU autorise « toutes les mesures » contre l’Etat islamique • Mis à jour le 21.11.2015 à 11h07 Marie Bourreau (New York, Nations unies, correspondance)  L’horaire est symbolique. Une semaine précisément après les attentats de Paris et de Saint-Denis, à l’heure où les commandos terroristes procédaient à leurs macabres équipées, les Français ont fait voter à l’unanimité aux Nations unies une résolution autorisant « toutes les mesures nécessaires » pour lutter contre l’organisation Etat islamique (EI), qualifiée de « menace mondiale et sans précédent contre la paix et la sécurité internationales » par le Conseil de sécurité de l’ONU.La France espère ainsi donner une impulsion majeure à la lutte contre le terrorisme en offrant « un cadre légal et politique pour l’action internationale en vue d’éradiquer Daech [acronyme arabe de l’EI] dans ses sanctuaires en Syrie et en Irak », selon l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre. « C’est un texte très fort politiquement d’un pays qui vient d’être frappé par le terrorisme », a-t-il insisté.« C’est un texte très fort politiquement d’un pays qui vient d’être frappé par le terrorisme »Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé qu’il importait maintenant « que tous les Etats s’engagent concrètement dans ce combat, qu’il s’agisse de l’action militaire, de la recherche de solutions politiques ou de la lutte contre le financement du terrorisme ». Le texte appelle également à redoubler d’efforts pour empêcher l’afflux de combattants djihadistes en Irak et en Syrie, et à coordonner les initiatives pour stopper les actes terroristes de l’EI et des groupes associés à Al-Qaida.Concrètement, la résolution 2249 ne donne pas d’autorisation légale à agir militairement en Syrie et en Irak, puisqu’elle n’est pas placée sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies qui prévoit l’usage de la force. Mais le langage employé dans le texte, qui stipule que « toutes les mesures nécessaires » sont permises pour combattre l’EI, laisse la place à l’interprétation, selon les diplomates français.« Ampleur du soutien international »« Le vote d’aujourd’hui, a réagi le premier ministre britannique, David Cameron, montre au-delà du doute l’ampleur du soutien international pour faire davantage en Syrie et pour une action décisive afin d’éradiquer l’EI. » M. Cameron cherche à obtenir des députés britanniques l’autorisation d’étendre à la Syrie l’action des avions britanniques. Un diplomate onusien estime « qu’il est fort probable de voir de nouveaux pays rejoindre la coalition militaire. Les campagnes de bombardements devraient aussi s’intensifier dans les zones tenues par Daech car les pays se sentiront beaucoup plus libres de frapper ». « Le texte français a créé beaucoup de confusion. Il semble autoriser une action militaire contre l’EI sans soutenir explicitement les précédents appels de la Russie à une coalition internationale unique et coordonnée en Syrie », analyse Richard Gowan, expert au Conseil européen des relations étrangères. La situation n’est pas sans rappeler la résolution 1973 qui avait autorisé l’intervention militaire en Libye en 2011. Elle avait ulcéré les Russes, qui avaient eu le sentiment de s’être fait leurrer par les Occidentaux. Ces derniers avaient donné une interprétation plus large au mandat donné par l’ONU, précipitant la chute du dictateur libyen, Mouammar Khadafi.La Russie, alliée du régime syrien, a voté en faveur de la résolution française – et avec l’accord direct du président Vladimir Poutine. Une inflexion notable dans la position de Moscou, qui a bloqué une grande partie des initiatives sur la Syrie depuis quatre ans. A sa demande, une référence à la Charte de l’ONU a été ajoutée pour encadrer la résolution. « Les Russes considèrent que c’est l’assurance de voir la souveraineté de la Syrie respectée, alors que les Français assurent qu’elle engage au contraire à agir… », explicite un diplomate onusien, qui parle d’une « ambiguïté constructive ».Coalition élargieL’ambassadeur russe, Vitali Tchourkine, a affirmé que la Russie continuerait d’insister pour que son propre texte, qu’elle a fait circuler le 19 novembre, soit adopté « à bref délai ». Il plaide pour une coalition élargie contre l’EI qui associerait Bachar Al-Assad. Une demande inacceptable pour Londres, Paris et Washington, qui souhaitent un départ rapide du président syrien dans le cadre d’une transition politique pour régler le conflit.Les Français ont préféré laisser de côté l’épineuse question du sort de Bachar Al-Assad, assurant « ne pas vouloir se substituer aux pourparlers de Vienne [pour un règlement politique de la crise syrienne] et toucher au cœur des négociations, qui est la transition politique ». « C’est une concession claire à la Russie », estime Richard Gowan. Mais la « coalition unique » contre l’EI, appelée de ses vœux par le président François Hollande, le 16 novembre, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, continue de buter sur ce point essentiel.Le président syrien s’est d’ailleurs mêlé au débat. Dans un entretien à la chaîne de télévision italienne RAI, il a assuré que les élections prévues, lors de la dernière réunion de Vienne, le 14 novembre, étaient inenvisageables tant que des régions entières de la Syrie restaient aux mains « des terroristes ». Il a aussi accusé les Occidentaux d’être les principaux responsables de la naissance de l’organisation djihadiste de l’EI, qu’ils entendent aujourd’hui détruire « par tous les moyens ».     Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre Marie Bourreau (New York, Nations unies, correspondance) Journaliste au Monde A Paris, « on est debout, mais la fête, non, on n’a pas le cœur à ça » • Mis à jour le 21.11.2015 à 16h37 Annick Cojean et Raphaëlle Bacqué La fête ne se fait pas sur un mot d’ordre. Aussi généreux et aussi enthousiaste soit-il. Et les artistes et personnalités qui, ce vendredi 20 novembre, avaient appelé les Français à occuper les rues, les places, les cafés, pour faire entendre la musique tant haïe par les islamistes, n’ont pas réussi à mobiliser les foules comme ils l’auraient souhaité.Trop tôt, disaient les Parisiens qui, pourtant, avaient fait l’effort de se rendre dans les quartiers visés lors des attaques. « Trop tôt pour rire, trop tôt pour danser. On est debout, on veut le montrer. Mais la fête, fût-elle comme un message adressé aux barbares, non, on n’a pas le cœur à ça. » Suivez notre live sur la situation après les attentats du 13 novembre « Allez ! Paris est une fête ! »Le Bataclan était bouclé, bien sûr. Cerné de bâches immenses, de barrières métalliques et de cars de police. Mais, de l’autre côté de la rue, des jeunes gens du collectif #maindanslamain expriment leur volonté de « sursaut », leur souci de « résistance ». Ils rêvaient d’un bel élan et de photos d’union, de fêtes, prises dans toute la France à 21 h 20 précises, pour rappeler l’horreur de la semaine passée. Les réseaux sociaux, disaient-ils, vibraient de cette envie de braver la peur, de faire une chaîne de solidarité, et de narguer les terroristes. Les télévisions leur tendaient un micro. Mais peu de jeunes étaient au rendez-vous. Jack Lang était à leurs côtés. « Ils m’ont appelé, bien sûr que j’ai dit oui ! Théâtres, salles de concert, cafés… tous ces lieux doivent revivre ! Le terrorisme n’influencera en aucune façon notre mode de vie. » L’ancien ministre de la culture espérait que des artistes se joindraientau petit groupe. Il a attendu un peu, beaucoup. Ils ne sont pas venus. Alors, les télévisions l’ont sollicité à l’excès. Comme le public. « On est une civilisation du partage, de la fête, de la liberté. » Oui, oui, tout ça ! applaudissaient les anonymes. Et le patron de l’Apérock, à côté de la salle de concert, traversait la rue pour apporter sur un plateau une dizaine de bières. « Allez ! Paris est une fête ! »La fête, encore impossibleSans doute. En tout cas, on faisait comme si. On riait un peu, on trinquait en se forçant. On criait « Ils ne changeront pas la France ! » Et à 21 h 20, on a entonné La Marseillaise. Un peu fausse. Un peu bancale. Une Tunisienne a clamé son amour pour la France, où étudient ses enfants. « C’est la Ville Lumière. Ce n’est pas la ville du sang. » Une Camerounaise a loué un pays où l’on « est bien soigné quelle que soit sa nationalité ». « Debout ! Paris reste debout ! », a crié un homme à l’accent espagnol. Et puis, autour d’un piano un peu désaccordé, quelques personnes se sont regroupées pour chanter. Il y a même eu L’Internationale. Faute d’imagination. Sans conviction. La fête, non. Impossible. Pas encore. Milko, Marie, Salah, Elodie… les victimes des attentats du 13 novembre A quelques rues, au Comptoir Voltaire, où une semaine plus tôt Brahim Abdeslam s’est fait exploser en terrasse, blessant une quinzaine de personnes, des voitures s’arrêtent devant les fleurs : « Il y a eu aussi un attentat là ? » Place de la République, des centaines de jeunes gens se tiennent chaud en formant une chaîne humaine.Sous des bourrasques de pluieManuel Valls a publié un message sur son compte Twitter : « Ce soir, fidèle à lui-même, le peuple de Paris est en terrasse et ne cède pas #Parisestunefête. » Mais est-ce le mauvais temps ou la peur qui limitent les hommages ? A Notre-Dame, seuls quelques militaires montent la garde. La place de l’Hôtel-de-Ville est déserte, cernée de barrières pour empêcher tout rassemblement. Alors, on s’arrange comme on peut. Au théâtre de la Ville, la première d’Odipus der Tyrann, de Hölderlin, mis en scène par Romeo Castellucci, débute par une minute de silence, comme la plupart des spectacles, qui continuent de jouer malgré la désaffection de la moitié du public habituel. Attentats du 13 novembre : le point sur l’enquête, l’état d’urgence et les mesures en UE Quand on résiste à la pluie glacée, on chante beaucoup. Du Piaf, du Lennon, La Marseillaise, bien sûr, qui désormais rassemble toutes les générations… sauf en Corse, où les Bastiais ont annoncé qu’ils entonneraient plutôt le Dio vi salvi Regina, l’hymne insulaire. Nathalie Iannetta, la conseillère à la jeunesse et au sport du président de la République, s’en émeut. « O amis corses, je vous aime, vous le savez comme j’aime le Dio vi salvi, tweete-t-elle. Mais pourquoi ne pas chanter La Marseillaise ? Pourquoi ? » A Nice, le stade tout entier, avant le match Nice-Lyon, préfère scander un message plus vigoureux : « Daech, Daech, on t’encule ! » La fête n’est déjà plus une réponse à la peur. Annick Cojean Journaliste au Monde Raphaëlle Bacqué grand reporter Identifications, interpellations, gardes à vue : le point sur l’enquête • Mis à jour le 22.11.2015 à 19h57 Craintes d’une infiltration des routes migratoires par des djihadistes Le rôle opérationnel d’Abdelhamid Abaaoud se précise En Turquie, un Belge interpelléLa police turque a interpellé, samedi, un Belge d’origine marocaine de 26 ans, Ahmet Dahmani, soupçonné d’avoir effectué des repérages en vue des attentats, a dit un responsable gouvernemental turc. Les enquêteurs français considèrent la piste « intéressante », car l’homme est un proche de Salah Abdeslam. Mais ils ne s’avancent pas sur son éventuel rôle dans les repérages à Paris, n’étant pas parvenus à établir s’il est, ou pas, passé par la capitale ces dernières semaines.Deux autres individus, âgés de 23 et 29 ans et de nationalité syrienne, ont aussi été interpellés en sa compagnie dans la ville d’Antalya.En Belgique, trois personnes en garde à vueDeux individus, Hamza Attou et Mohamed Amri, ont ramené Salah Abdeslam de Paris à Bruxelles, vendredi 13 novembre après les attentats.Le troisième suspect, un Marocain de Jette, a été mis en examen. Son rôle clé a été confirmé au Monde. Il aurait aidé Salah Abdeslam durant sa fuite. Des armes ont été retrouvées à son domicile, mais pas d’explosifs, a indiqué le parquet fédéral. Selon nos informations, le frère de cet homme se trouverait en Syrie. A Paris, une manifestation pro-migrants se transforme en défilé anti-état d’urgence • Mis à jour le 22.11.2015 à 19h53 Maryline Baumard Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? Cette marche entre Bastille et la place de la République avait été décidée de longue date, comme l’aboutissement de la signature d’une lettre commune intitulée « Migrants bienvenus ». Quarante-six organisations, regroupant des syndicats, des associations et des partis politiques, devaient en être. Mais c’était avant les attentats du 13 novembre, et a fortiori, avant la mise en place de l’état d’urgence. Une fois que la préfecture a édicté son interdiction de « manifestations sur la voie publique » jusqu’au lundi 30 novembre à minuit, certaines organisations ont gardé leur signature au bas du texte, mais ont retiré leur appel à défiler ce dimanche. Leur liste exacte reste difficile à établir car de nombreux membres de ces organisations sont venus cet après-midi à titre personnel.« On manifeste aujourd’hui et on manifestera le 12 décembre »Dans un premier temps, quelques slogans pro-migrants ont retenti sur le parvis de l’Opéra Bastille. Une longue banderole demandant l’ouverture des frontières a été déployée. Quelques réfugiés, même, et quelques sans-papiers étaient là, heureux que leurs droits soient défendus haut et fort, sous le soleil automnal.Une trentaine de gendarmes se sont postés, à distance, comme pour intimider les manifestants. Leur positionnement était d’autant plus étrange qu’ils se sont retrouvés non pas devant les manifestants qu’ils voulaient empêcher d’avancer, mais en queue de cortège.D’emblée les forces de l’ordre ont donc eu un temps de retard sur des marcheurs bien décidés à rallier la place de la République. Elles semblaient pourtant sûres, quelques minutes avant que le cortège ne parte, que les manifestants se rallieraient à l’interdiction de la préfecture de police. Gaz lacrymogène et impossibilité des forces de stopper la. Manif https://t.co/xXH4dnJ2Ea— marylinebaumard (@maryline baumard) « Ils ont voulu discuter avec nous, essayer de nous convaincre. Franchement, c’est oublier notre détermination », s’amuse une militante Attac, à l’arrivée. « Vous croyez qu’on va se laisser intimider après trente ans de militantisme. On manifeste aujourd’hui et on manifestera le 12 décembre », observait de son côté Irène, membre de Coalition 21 Climat.« C’est trop important qu’il y ait une mobilisation citoyenne et pas seulement des réunions officielles », ajoute-t-elle, satisfaite d’avoir gagné le premier round. Annie Pourre, militante du DAL, réclame, elle, avant le début de la marche « une manifestation pour le droit à manifester »…« Etat d’urgence, état policier ! »Si les premiers slogans scandés ont porté sur l’accueil des réfugiés, très vite, la confrontation avec la gendarmerie, et les vapeurs de gaz lacrymogène aidant, les mots d’ordre se sont durcis. La « solidarité avec les réfugiés » s’est métamorphosé en un « état d’urgence, état policier ! On ne nous enlèvera pas le droit de manifester ». Les gendarmes auraient pourtant bien aimé leur ôter ce droit, mais ils n’ont jamais rattrapé leur retard initial face à des militants bien rodés. Les forces de l’ordre ont d’abord tenté en vain de les bloquer sur le parvis du boulevard Richard-Lenoir, mais le groupe leur a échappé. Comme sur une bonne partie du boulevard Beaumarchais.Arrivés à hauteur du boulevard des Filles-du-Calvaire, les gendarmes ont alors renoncé, montant dans leurs camionnettes pour avoir au moins la consolation d’arriver à République avant le cortège.Une grande cacophonie a régné sur tout le trajet où la circulation n’a été que tardivement arrêtée, et seulement dans le sens où circulait ce défilé. Une semaine après la mise en place de l’état d’urgence, la première manifestation interdite s’est invitée dans une capitale encore meurtrie par les événements.Preuve que le sondage IFOP publié ce jour par Le Journal du Dimanche, qui montre un accord massif de la société française aux décisions de son gouvernement, ne signifie pas pour autant une totale unanimité. Place de la République, les manifestants étaient heureux d’avoir gagné la partie. Certains ont même suggéré, profitant de leur avantage, qu’ils rejoignent le lycée Jean-Quarré, ex-squat de migrants du 19e arrondissement évacué en octobre. C’est resté une blague. Maryline Baumard Journaliste Une Israélienne tuée dans une attaque au couteau en Cisjordanie Une jeune Israélienne a succombé à ses blessures, dimanche 22 novembre, après avoir été poignardée par un Palestinien à un carrefour près du bloc de colonies du Gush Etzion, en Cisjordanie. L’auteur de l’attaque a été abattu par des forces israéliennes présentes sur place.Deux autres Palestiniens ont par ailleurs été tués en Cisjordanie quand les forces de sécurité et des civils israéliens sont intervenus pour les empêcher de mener des attaques, selon la police israélienne. Au sud de Naplouse, une adolescente de 16 ans, accusée d’avoir tenté de poignarder un Israélien, a été écrasée par un colon juif à bord d’un véhicule avant d’être tuée par des soldats ayant ouvert le feu. Des responsables des services de sécurité palestiniens ont confirmé la mort de cette Palestinienne.Un « terrorisme individuel »A l’intersection de la colonie israélienne de Kfar Adoumim, toujours en Cisjordanie, un chauffeur de taxi palestinien a tenté de foncer sur des civils. « Il n’a pas réussi et est sorti de la voiture avec un couteau et a tenté de poignarder [des Israéliens], a indiqué la police israélienne. Un civil a ouvert le feu sur le terroriste qui est mort de ses blessures. »Samedi, quatre Israéliens ont été blessés, dont l’un grièvement, dans une attaque au couteau à Kiryat Gat, dans le sud d’Israël. Depuis le 1er octobre, les attaques ou tentatives d’attaques à l’arme blanche, les affrontements entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens ainsi que les violences entre colons israéliens et habitants palestiniens ont fait 89 morts côté palestinien – dont un Arabe israélien – et 16 côté israélien, ainsi qu’un Américain et un Erythréen, selon un décompte de l’AFP.« Nous sommes confrontés à un terrorisme individuel, a déclaré dimanche le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Ce n’est pas un terrorisme d’organisations, c’est un terrorisme individuel, principalement encouragé par les réseaux sociaux. » Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, doit commencer cette semaine une tournée au Proche-Orient consacrée aux moyens de « faire cesser la violence ». Les Eagles of Death Metal sortent du silence pour le magazine « Vice » • Mis à jour le 22.11.2015 à 19h41 Eagles of Death Metal, un groupe de blues rock « peace and love » Dans l’extrait, qui sert d’annonce à la diffusion de l’intégralité de ce témoignage, sur le site Vice.com, pour l’heure sans d’autre date précise que « next week », la semaine prochaine, Jesse Hughes, indique avoir appris que des spectateurs qui s’étaient cachés dans les loges y ont été tués et déclare notamment : « Une des raisons pour lesquelles tant de gens ont été tués, c’est parce qu’ils ne voulaient pas abandonner leurs amis. Il y a eu tellement de gens qui se sont mis devant d’autres. » L’intense semaine diplomatique de François Hollande • Mis à jour le 22.11.2015 à 15h49 Diplomatie : la voie étroite vers une coalition unie contre l’EI Le tournant russe de François Hollande Vendredi 27 : réunion du Commonwealth à MalteM. Hollande doit mener à Malte un deuxième front, celui de la conférence sur le climat qui doit commencer le 30 novembre à Paris. M. Hollande compte convaincre notamment de l’urgence climatique quelques pays récalcitrants, comme le Canada. Un journaliste du « Washington Post » condamné à la prison en Iran • Mis à jour le 22.11.2015 à 14h52 Le « Washington Post » va faire appel de la condamnation de son correspondant en Iran Le 17 octobre, le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, avait déclaré essayer « de régler l’affaire d’un point de vue humanitaire », mais « les accusations sont graves ». Fin septembre, le président, Hassan Rohani, avait lui déclaré que son pays était prêt à un échange de prisonniers avec Washington, qui verrait la libération d’Iraniens détenus aux Etats-Unis contre celle d’Américains incarcérés en Iran, parmi lesquels le journaliste du Washington Post. Mais un responsable iranien avait par la suite rejeté l’idée. Michel Onfray : « Bombarder l’EI ne permettra pas de calmer ses jeunes soldats » • Mis à jour le 22.11.2015 à 14h28 Le groupe Etat islamique (EI) a publié une nouvelle vidéo, la cinquième, de revendication des attentats de Paris, samedi 21 novembre. Avec une nouveauté : cette vidéo comprend des extraits d’interviews du philosophe Michel Onfray, dont un dans lequel il appelle à « cesser de bombarder les populations musulmanes sur la totalité de la planète ». L'#EI section-#Hassaka publie une 5e vidéo revendiquant les attentats de Paris dans laquelle apparaît Michel Onfray pic.twitter.com/A0pXs6Tqpd— Romain Caillet (@RomainCaillet) 21 Novembre 2015 Droite et gauche qui ont internationalement semé la guerre contre l'islam politique récoltent nationalement la guerre de l'islam politique.— Michel ONFRAY (@michelonfray) 14 Novembre 2015 Des intellectuels à la dérive ? Jean-Yves Le Drian : « Il faut frapper Mossoul et Rakka » • Mis à jour le 22.11.2015 à 17h51 En cas d’élection aux régionales, Le Drian restera ministre « autant que nécessaire » Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, qui est candidat à la présidence de la région Bretagne, a déclaré dimanche 22 novembre qu’il resterait au gouvernement « tant que le président de la République jugera que c’est nécessaire », y compris, donc, s’il est élu.En octobre, Jean-Yves Le Drian avait assuré que la règle du non-cumul s’appliquerait à lui mais, a-t-il plaidé dimanche, les attentats du 13 novembre ont créé une « situation exceptionnelle ». « Si je suis élu (…) président de la région Bretagne, avec mon équipe pendant cette période de transition, cette période intérimaire, on gérera avec les compétences de mes vice-présidents », a déclaré le ministre.M. Le Drian, qui a annoncé qu’il ne ferait pas campagne avant les élections des 6 et 13 décembre, se dit à la fois « candidat » aux régionales et « totalement concentré sur la mission que [m’ont] confiée le président de la République et le premier ministre, sur la défense de notre pays ». Ce scénario a été vivement dénoncé par ses adversaires aux régionales. Le risque d’attaques chimiques, « réel mais très faible » En direct : « Le Grand Rendez-vous », avec Jean-Yves Le Drian   Barack Obama jure de « détruire » l’Etat islamique • Mis à jour le 22.11.2015 à 13h55 Diplomatie : la voie étroite vers une coalition unie contre l’EI Emmanuel Macron : la France a « une part de responsabilité » dans le « terreau » du djihadisme • Mis à jour le 22.11.2015 à 13h43 Le ministre de l’économie Emmanuel Macron a affirmé samedi 21 novembre que la société française devait assumer une « part de responsabilité » dans le « terreau » sur lequel le djihadisme a pu prospérer, évoquant une disparition de l’idéal républicain de mobilité sociale. « Le terreau sur lequel les terroristes ont réussi à nourrir la violence, à détourner quelques individus, c’est celui de la défiance », a prévenu le ministre.« Nous sommes une société dont au cœur du pacte il y a l’égalité », a-t-il fait savoir lors d’une intervention en conclusion de l’université du groupe social-démocrate baptisé « Les Gracques », huit jours après les attentats meurtriers du 13 novembre, revendiqués par l’organisation Etat islamique (EI). Mais « nous avons progressivement abîmé cet élitisme ouvert républicain qui permettait à chacune et chacun de progresser. Nous avons arrêté la mobilité » sociale, a-t-il déploré. Suivez la situation en direct dans notre live Jürgen Habermas: « Le djihadisme, une forme moderne de réaction au déracinement » Etienne Daho : « Il faut résister à la peur. Impérativement » • Mis à jour le 22.11.2015 à 12h17 Annick Cojean Un nouveau rendez-vous Chaque dimanche, La Matinale propose à une personnalité de se livrer sur ce qui a orienté sa vocation et répond à la question « Je ne serais pas arrivé là si... ».Découvrez la dernière édition de La Matinale, la nouvelle application du Monde. Annick Cojean Journaliste au Monde Week-end sportif, hommages aux victimes du 13 novembre • Mis à jour le 22.11.2015 à 13h27 Henri Seckel [LIVE] La Marseillaise jouée lors du Clasico #ElClasico https://t.co/eDugwvLMAP— beinsports_FR (@beIN SPORTS) Football : le FC Barcelone écrase le Real Madrid Tennis : Federer, dernier obstacle pour Djokovic au Masters Trophée Jules Verne : Joyon quitte Brest pour rejoindre la ligne de départ Henri Seckel Niveau d’alerte maximal maintenu à Bruxelles, écoles et métro fermés lundi • Mis à jour le 22.11.2015 à 20h10 Bruxelles va maintenir, lundi, le niveau d’alerte maximal (soit 4) en vigueur depuis samedi, a annoncé dimanche 22 novembre le premier ministre belge, Charles Michel. En conséquence, les écoles et universités resteront fermées lundi dans la capitale belge, tout comme le métro, à l’arrêt depuis samedi matin.M. Michel a réuni dimanche un conseil national de sécurité. A l’issue de ce dernier, il a précisé lors d’une conférence de presse qu’une menace terroriste « considérée comme sérieuse et imminente » pesait toujours sur la capitale. « Nous craignons une attaque similaire à celle de Paris », a-t-il déclaré, évoquant comme « cibles potentielles » des lieux rassemblant du public : « Centres commerciaux, rues commerçantes, transports publics ». Le premier ministre a également souligné que les recommandations « de diminuer le nombre d’événments réunissant du monde » restaient d’actualité. Le reste de la Belgique est en alerte de niveau 3, et une nouvelle évaluation de la situation sécuritaire sera faite lundi dans la journée.Un important dispositif policier et militaire était à la recherche de « plusieurs suspects » liés aux attentats du 13 novembre, selon les autorités belges, qui n’ont pas donné davantage de détails sur l’enquête. Bernard Clerfayt, bourgmestre de Schaerbeek, l’une des communes de Bruxelles-Capitale, a parlé de « deux terroristes ». Métro et commerces fermés, militaires dans les rues… Bruxelles en état d’alerte Ce que l’on sait de Salah Abdeslam, en fuite depuis les attentats du 13 novembre Une traque est bel et bien en cours dans la capitale belge, mais on ne sait pas officiellement si un des suspects recherchés est bien Salah Abdeslam. L’homme de 26 ans aurait participé aux attaques terroristes avant d’être exfiltré par deux hommes à destination de la Belgique. Selon Carine Couquelet, l’avocate d’un de ces hommes, il était « extrêmement énervé » et « peut-être prêt à se faire sauter » lors du chemin du retour en voiture. Les autorités belges n’ont pas commenté ces déclarations.Son frère Mohamed, mis hors de cause après avoir été interrogé, pense qu’il « a décidé de rebrousser chemin ». Il a confié à la RTBF :« Il a peut-être vu quelque chose, entendu quelque chose qui n’était pas ce à quoi il s’attendait et a décidé de ne pas aller au bout de ce qu’il souhaitait faire. Nous ne savons pas encore si Salah a tué des gens, s’il était à des lieux précis où les attentats ont eu lieu. » Etat d’urgence en Crimée après une coupure totale de l’électricité venant d’Ukraine • Mis à jour le 22.11.2015 à 17h24 Comment Vladimir Poutine a « commencé le travail » en Crimée La Crimée à l’heure de Moscou Les Français plébiscitent la politique sécuritaire du gouvernement • Mis à jour le 22.11.2015 à 14h35 Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? Fiche S, déchéance de nationalité, expulsions : 11 propositions « sécuritaires » passées au crible Le chroniqueur Thomas Guénolé renvoyé de RMC pour avoir critiqué la gestion des attentats • Mis à jour le 23.11.2015 à 16h03 Alexis Delcambre et Alexandre Piquard Le politologue Thomas Guénolé a été remercié par la station de radio RMC, où il tenait une chronique dans la matinale animée par Jean-Jacques Bourdin, a révélé Arrêt sur Images. En cause : un billet, diffusé mardi 17 novembre, évoquant des dysfonctionnements de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) lors des attentats du 13 novembre, notamment au Bataclan. Des affirmations qui ont depuis été contestées, par le ministère de l’intérieur notamment.« Boycott punitif »Pour M. Guénolé, RMC a réagi à un « boycott punitif » de la part du ministère, à des « pressions proches d’une censure ». Le chroniqueur affirme au Monde que l’email reçu de la direction de la rédaction de la radio invoque les conséquences de sa chronique pour le travail de ses collègues : « Le ministère et tous les services de police invités à l’antenne depuis mardi ont refusé de venir sur RMC en raison des inexactitudes de ta chronique. La plupart des sources policières de nos spécialistes se sont tues depuis mardi », dit le courriel, selon lui.Dans la chronique incriminée, M. Guénolé disait : « Le 13 novembre, les brigades d’intervention manquaient gravement d’hommes et de moyens. » « Quand les fusillades éclatent, il n’y a que trois fonctionnaires de garde ce soir-là à la BRI », ajoutait-il, soutenant ensuite que lors des interventions, certains policiers avaient manqué de gilets pare-balles lourds, par exemple. Ou que le manque de personnels de la BRI avait obligé des agents de la brigade anticriminalité (BAC) à intervenir, alors que ce n’était pas leur vocation.Aujourd’hui, le politologue affirme qu’il s’était « distancié » des faits, dans ses propos : il avait évoqué en début de chronique les « accusations de dysfonctionnements qui s’accumulent dans la presse », insiste-t-il, même si, dans le passage en question, il ne citait pas de source particulière. Il rappelle aussi qu’en conclusion il demandait une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur ces questions. Si ces faits étaient avérés, les responsables des forces de police, ainsi que le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, devraient démissionner, disait M. Guénolé.« Accusations graves, non vérifiées »« RMC dit que j’ai porté des “accusations graves, non vérifiées”, mais la construction de ma chronique était de dire qu’il fallait les vérifier », se défend-il.Cette chronique a été vivement contestée, notamment par la conseillère spéciale de Bernard Cazeneuve, Marie-Emmanuelle Assidon, sur Twitter. En fait, Thomas Guénolé a reconnu s’être appuyé sur un article de la publication professionnelle La Lettre A, sans le citer. S’il a admis à un moment depuis sur Twitter que l’article était « faux », M. Guénolé note aujourd’hui « l’absence de démenti officiel, à sa connaissance ». Selon lui, les syndicalistes policiers qui ont réfuté ses arguments dans un article d’Arrêt sur images ne démentent pas le point précis des personnels de garde le vendredi soir. De son côté, La Lettre A a défendu son approche sur Twitter : « L’article salue le travail de #BRI et précise aussi le nombre de policiers d’astreinte. »« Editorialiste grande gueule »Dans un récent portrait, Libération décrivait M. Guénolé comme un « politologue pressé », par ailleurs consultant pour un cabinet de conseil. Il s’y disait « ni de droite, ni de gauche et anti-FN ». Après être intervenu dans les médias comme politologue, notamment sur le centre et la droite, il est devenu récemment chroniqueur, plutôt engagé et touche-à-tout. Il a signé un livre sur les banlieues.En licenciant M. Guénolé, RMC (qui appartient au groupe NextRadioTV, également propriétaire de BFM-TV) ne risque-t-elle pas de donner l’impression de se plier aux arguments du ministère de l’intérieur, en pleine période d’état d’urgence ? Une source au sein de la radio affirme que les chroniques de M. Guénolé avaient déjà suscité des critiques en interne. Ce que M. Guénolé ne conteste pas : « On me dit que je donnais trop mon opinion dans mes chroniques. Certes, il y a eu d’abondantes discussions et tensions sur le contenu de mes chroniques, mais c’était dans le cadre de la relation d’un éditorialiste grande gueule et d’un rédacteur en chef. »A RMC, une source souligne elle qu’avec Jean-Jacques Bourdin, Hervé Gattegno ou « Les Grandes Gueules », la station ne saurait être taxée de complaisance. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Journaliste médias La Belgique, une nation sans Etat ? • Mis à jour le 23.11.2015 à 15h09 Editorial du « Monde ». Les Belges sont nos amis, nos frères. On aime leur humour, lorsque, ville morte et métros fermés pour cause d’alerte terroriste maximale à Bruxelles, leur dessinateur Geluck écrit : « Le kamikaze belge étonnant de lucidité : je vais me faire sauter, une fois. » En bon jacobin, on s’étonne de la vacance régulière du pouvoir et de leurs sept Chambres parlementaires. Et l’on admire, dans leur capitale chaotique, leur engagement européen indéfectible.Pourtant, alors que la traque des auteurs des attentats de Paris se poursuit, il faut se rendre à l’évidence : au cœur de l’Europe, la sympathique Belgique est devenue une plaque tournante du djihadisme. Suivez la situation en direct sur notre site Sur la route des djihadistes, entre Anvers et Bruxelles A Molenbeek, « il est facile d’échapper à la police » Les failles de la lutte antiterroriste Emmanuel Macron fait la chasse aux mauvais payeurs • Mis à jour le 23.11.2015 à 12h51 Sandrine Cassini L’appel à l’aide des fournisseurs de Numericable-SFR Les retards de paiement au plus haut depuis 10 ans En un an, le médiateur a traité 250 dossiers liés à des problèmes de paiement, avec un taux de réussite de 80 %. De son côté, la DGCCRF a contrôlé 2 249 entreprises et prononcé 110 sanctions, pour un total de 3,5 millions d’euros. Depuis l’entrée en vigueur de la loi Hamon, le montant des amendes atteint 6,3 millions d’euros. Un début mais une goutte d’eau au regard de l’ampleur du phénomène, selon le cabinet ARC. « Il y a des dizaines de milliers d’entreprises, des grands comptes mais aussi beaucoup de PME, qui instaurent des rapports de force en ne payant pas leurs fournisseurs. Ces chiffres signifient soit que tout va bien, soit que les contrôles sont mal ciblés », estime M. Le Bossé. Les délais de paiement Les délais de paiement ont été plafonnés par la loi de modernisation de l’économie de 2009, elle-même renforcée par la « loi Hamon » de 2014. D’une manière générale, les entreprises sont tenues de régler leurs fournisseurs dans un délai de soixante jours maximum à compter de la date d’émission de la facture. En parallèle, il existe un autre délai, baptisé « 45 jours fin de mois », qui court à partir de la fin du mois après émission de la facture, pour une période de quarante-cinq jours. Ce dernier délai doit être inscrit dans le contrat. Sandrine Cassini Journaliste au Monde Un douanier tué par balle à Toulon, aucun lien avec un éventuel acte terroriste • Mis à jour le 23.11.2015 à 15h12 Un douanier a été tué par balle lundi 23 novembre au matin dans le quartier de Saint-Jean-du-Var, à Toulon (Var), lors d’une enquête sur un trafic d’armes, selon la police. Le tireur a été interpellé à proximité après avoir tenté de prendre la fuite. Deux autres personnes ont été blessées, dont une grièvement.A ce stade, « aucun élément recueilli » par les enquêteurs ne permet de relier ces faits à un éventuel acte terroriste, a dit Xavier Tarabeux, le procureur de la République de Toulon.L’agresseur, qui possédait un gilet pare-balles, aurait ouvert le feu avec une arme de type M-16, le fusil d’assaut de l’armée américaine, retrouvée sur les lieux, a précisé le procureur. Le tireur, âgé de 33 ans, connu de la justice pour des affaires d’usage de drogue et d’outrage à des policiers, a été placé en garde à vue.Après avoir ouvert le feu, l’homme a tenté de s’enfuirLa fusillade a eu lieu alors que les douanes effectuaient une « livraison surveillée » : les douaniers avaient repéré dans le centre de tri d’un transporteur un paquet contenant une culasse d’arme automatique, commandée à l’étranger. Ils avaient alors décidé de livrer eux-mêmes le colis afin de remonter le fil jusqu’au destinataire.« Ils ont sonné en bas, quelqu’un leur a répondu ’Je descends’. Une personne est descendue, armée, et a ouvert le feu », tuant un agent des douanes et blessant un autre, a expliqué un porte-parole de la Douane.Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme serait alors remonté chez lui, s’emparant d’une autre arme, avant de tenter de s’enfuir. Il a encore tiré au moins un coup de feu lorsque les policiers tentaient de le maîtriser, blessant un fonctionnaire de police au bras. Var: un douanier tué par un homme armé, le tireur interpellé Non, Valérie Pécresse n’a pas vraiment dit que le terrorisme « commence par » la fraude dans le métro • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h22 Les Décodeurs « L’un des terroristes a été filmé dans le métro en train de frauder. Cela commence par là. » Cette phrase, attribuée à la candidate des Républicains en Ile-de-France, Valérie Pécresse, a eu son petit succès ce week-end, notamment sur les réseaux sociaux, où l’on s’est copieusement moqué de cet amalgame facile, sur le mode « qui vole un œuf vole un bœuf ». L’argument permet aussi de relier les élections régionales (puisque les transports sont de la compétence de la région) et l’actualité tragique du terrorisme en France.La presse a beaucoup repris cette citation : on comptait une douzaine d’articles sur le sujet lundi matin. Pourquoi c’est un peu plus compliqué ?Pourtant, comme le relate France 3 Ile-de-France, cette phrase ne correspond pas tout à fait aux propos de la candidate de droite aux régionales. Voici ce qu’a dit Valérie Pécresse lors d’une réunion à Drancy :« Moi, je fais partie de ceux qui disent que dès qu’il y a un carreau cassé, c’est fini, ça veut dire qu’on peut casser tous les autres. Dès que l’on commence à frauder dans le métro, dans le RER ou dans le train, dès que l’on commence à taguer les rames, eh bien, ça veut dire qu’on peut tout se permettre, finalement. Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a quelque chose qui m’a frappé, c’est que le terrible barbare terroriste qui a été tué à Saint-Denis, Abaaoud, eh bien, il avait été filmé par une caméra à la gare de Montreuil en train de sauter par dessus le portillon. Il se sentait tellement en impunité sur le sol français qu’il pouvait même se permettre de frauder dans le métro sous l’œil de la caméra. Alors moi, je vais vous dire : il faut qu’on reprenne les choses en main. »Il ne s’agit donc pas réellement d’établir un lien entre fraude aux transports et terrorisme, plutôt d’une allusion à « l’impunité » de certains dans les transports, impunité qui serait telle que même un terroriste en opération n’a pas peur d’être attrapé en fraudant le métro. L’argument reste douteux, mais n’est pas aussi caricatural que le raccourci qu’on a pu voir circuler sur les réseaux. Lire : Attentats de Paris : les quatre propositions sécurité de Valérie Pécresse décortiquées Les Décodeurs Journaliste au Monde Mondial 2022 : Michel Platini savait qu’il allait rencontrer les Qataris à l’Elysée • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h35 Rémi Dupré La commission d’éthique de la FIFA requiert des sanctions contre Blatter et Platini Le jugement de Blatter sur Platini : « un homme honnête » Rémi Dupré Journaliste au Monde 1 072 perquisitions et 253 assignations à résidence en France depuis le 13 novembre • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h31 Les Décodeurs Depuis l’instauration, samedi 14 novembre, de l’état d’urgence en France, les forces de l’ordre sont dotées de larges moyens d’action, notamment de la possibilité d’opérer des perquisitions administratives, c’est-à-dire sans recours au juge.Le bilan publié lundi 23 novembre au matin par le ministère de l’intérieur montre que ces moyens d’exception ont été largement employés : en neuf jours, les forces de l’ordre ont réalisé plus d’un millier de perquisitions, qui ont abouti à la découverte de 201 armes et de 77 cas de détention de stupéfiants, mais aussi de 253 assignations à résidence. Que va changer l’état d’urgence pour les citoyens ? Les Décodeurs Journaliste au Monde Avant la COP21, la France cherche l’appui des émergents • Mis à jour le 23.11.2015 à 15h17 Claire Gatinois (Sao Paulo, correspondante), Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) et Simon Roger Tout comprendre aux négociations climatiques « Les attentats de Paris sont une très mauvaise nouvelle pour la COP21 » Claire Gatinois (Sao Paulo, correspondante) Journaliste au Monde Simon Roger Journaliste au Monde Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) Journaliste au Monde Elections régionales 2015 : la sécurité écrase la campagne • Mis à jour le 23.11.2015 à 15h14 Gilles Rof, Nicolas Chapuis et Matthieu Goar Eclairées crûment dans la pénombre, les tentures bleu-blanc-rouge donnent à l’Agora d’Aubagne (Bouches-du-Rhône) une ambiance de chapelle ardente. Ce samedi 21 novembre, Christian Estrosi, candidat Les Républicains (LR) aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, tient son troisième meeting depuis les attentats du vendredi 13. Jusqu’au public clairsemé, tout rappelle le choc national vécu une semaine plus tôt. Et les propos reflètent l’aspect sécuritaire qu’a pris la campagne des élections régionales. Suivez la situation en direct sur notre site Régionales : la campagne reprend sur la pointe des pieds La France d’après, un pays plongé dans la peur La droite accuse Hidalgo « d’angélisme » en matière de sécurité Les socialistes misent sur le fait que le discours de François Hollande et sa gestion après les attaques de Paris ont été globalement appréciés. « Il n’y a aucun angélisme de notre part, la région va contribuer au pacte de sécurité du président de la République », explique Jean-Jack Queyranne, président socialiste sortant de Rhône-Alpes. Pas question cependant de ne rester que sur cette thématique. Pour le candidat PS, qui dénonce une « surenchère sécuritaire » de son adversaire Laurent Wauquiez, les électeurs ont aussi envie d’entendre parler d’autres sujets : « Après ce qu’il s’est passé, il manque dans le discours de la droite un mot majeur, celui d’éducation. » Il reste moins de deux semaines pour faire émerger d’autres sujets de campagne… Matthieu Goar Journaliste au Monde Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Gilles Rof Journaliste au Monde Nouvelle attaque à Jérusalem-Ouest • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h29 En Israël, vivre avec la peur des attaques au couteau Pfizer-Allergan : les nouveaux loups du capitalisme • Mis à jour le 23.11.2015 à 11h08 Philippe Escande Pfizer sur le point de fusionner avec Allergan Joli coup. Mais est-ce bien moral tout cela ? Pas moins, en tout cas, que certains agissements quotidiens en France, qui consistent benoîtement à attendre l’huissier avant de payer son fournisseur. Selon le ministère de l’économie, les deux tiers des entreprises ne respecteraient pas la loi, qui impose de payer ses factures dans les deux mois. Une gestion très agressive de sa trésorerie, qui se fait au détriment des plus fragiles, petites entreprises, particuliers, etc. Sans parler bien évidemment de l’arnaque du siècle, celle de Volkswagen avec ses logiciels truqueurs.Un sport internationalContourner la loi, ou ne pas la respecter, est un sport international pratiqué depuis plusieurs siècles par les seigneurs du capitalisme. Ian Read, le patron de Pfizer, est le lointain successeur des fameux « robber barons », ces barons voleurs de la fin du XIXe siècle, prêts à tout pour agrandir leur empire, au mépris des règles de la morale individuelle et des lois collectives. La lutte entre le plus célèbre d’entre eux, John Rockefeller, patron tout-puissant de la compagnie pétrolière Standard Oil, et l’Etat américain fut sanglante et aboutit au démantèlement de son empire au nom de la concurrence.Largement atténuée durant les « trente glorieuses », la bagarre a repris de la vigueur avec l’avènement de la mondialisation et de la libéralisation de la finance au début des années 1990. Progressivement, nombre d’entreprises ont adopté les tactiques d’« optimisation » mises au point par les financiers pour améliorer la rentabilité de leurs actifs : chasse aux coûts, gestion serrée de la trésorerie, fiscalité agressive. « Les barbares sont à la porte » (Bryan Burrough et John Helyar, non traduit) titrait en 1989 un célèbre livre, décrivant les méthodes de ces nouveaux loups du capitalisme.La barbarie s’est banalisée. Elle n’en est pas moins nocive. D’abord parce qu’elle fait nombre de victimes, ensuite parce qu’elle prive les Etats de ressources, enfin parce qu’elle sape la crédibilité de la loi. Que devient la valeur d’une obligation que plus personne ne respecte ?Les Etats organisent la riposte. L’Amérique frappe juridiquement hors de ses frontières, et les grands pays font désormais cause commune pour lutter contre l’évasion fiscale et ses paradis en tout genre. La survie du capitalisme se joue aussi sur le maintien d’une certaine éthique des affaires. Philippe Escande Journaliste au Monde Comment Bercy veut traquer le financement du terrorisme • Mis à jour le 23.11.2015 à 11h20 Financement du terrorisme : les banques invitées à renforcer leurs contrôles Jusqu’ici l’accès à ce fichier, qui comprend notamment les fameuses « fiches S » des personnes soupçonnées de radicalisation, était « extrêmement limité », et devait passer par des « officiers de liaison », a souligné M. Sapin lors d’une conférence de presse.Enfin, la France entend durcir les mesures de gel des biens visant les personnes physiques ou morales qui commettent ou tentent de commettre, des actes de terrorisme. Si jusqu’ici le gel touchait surtout les comptes bancaires, il pourra s’appliquer à l’avenir également aux biens immobiliers et aux voitures, mais aussi à certaines prestations sociales.Directive européenne antiblanchimentAu niveau international, M. Sapin a indiqué qu’il demanderait aux autres Etats membres de l’Union européenne d’« accélérer considérablement » la mise en œuvre de la dernière directive européenne antiblanchiment, jusqu’ici prévue pour 2017. « Nous avons reçu des messages de sympathie et de soutien de nos collègues » à l’étranger, mais désormais « il faut aller au-delà de l’émotion et être dans l’action », a exigé le ministre. Nous devons agir + vite et + fort au niveau européen : coopération entre services nationaux, débloquage du PNR... #financementTerro— Min_Finances (@Ministère Finances) A une échelle plus large, M. Sapin a réclamé un travail « plus subtil » du GAFI (groupe d’action financière), organisme international de lutte contre le blanchiment et le terrorisme, dans l’identification des Etats « non coopératifs ». Jusqu’ici, la « liste noire » du GAFI en la matière ne comprend que deux Etats, l’Iran et la Corée du Nord.M. Sapin a par ailleurs réclamé un meilleur accès pour les Européens aux données sur les transactions Swift, système par lequel passent plus de 90 % des transferts de fonds internationaux, et qui est essentiellement contrôlé depuis les Etats-Unis. David Cameron affiche sa « ferme conviction » que Londres doit intervenir contre l’EI en Syrie • Mis à jour le 23.11.2015 à 11h43 Philippe Bernard (Londres, correspondant) Le premier ministre britannique, David Cameron, a apporté, lundi 23 novembre lors d’une visite à Paris, un soutien explicite à la France dans sa politique de frappes contre l’Etat islamique en Syrie et affiché sa volonté de voir le Royaume-Uni faire de même. « Je soutiens fermement l’action entreprise par le président Hollande pour frapper l’Etat islamique en Syrie », a déclaré M. Cameron lors d’une déclaration avec François Hollande à l’Elysée. Il a ajouté avoir la « ferme conviction que la Grande-Bretagne doit en faire de même » et précisé qu’il interviendrait devant son Parlement cette semaine pour présenter « notre stratégie d’ensemble ». Suivez la situation en direct sur notre site Si David Cameron et François Hollande n’ont guère d’atomes crochus, l’« entente cordiale » est donc de rigueur depuis les attentats de Paris qui ont profondément ému les Britanniques et déclenché un étonnant déferlement de francophilie. Le premier ministre britannique est allé avec le président français se recueillir devant le Bataclan, lundi. Qui est Jeremy Corbyn, nouveau leader de la gauche britannique ? Les maladresses de M. Corbyn, qui a critiqué le poids médiatique accordé aux attentats de Paris par rapport à ceux de Beyrouth et tergiversé sur l’armement des policiers, ont semé le trouble dans son propre entourage. Lui qui a voté 500 fois contre les positions de son parti depuis 1997 répète que la discipline du parti doit jouer lors du vote sur la Syrie. Dimanche, sous la pression des députés partisans d’une intervention, son plus fidèle allié, John McDonnell, a tourné casaque et s’est prononcé pour la liberté de vote. Ce repositionnement ne peut qu’encourager David Cameron à solliciter un vote avant la suspension de la session parlementaire, le 17 décembre. Dans les heures suivantes, les Tornado pourraient décoller vers la Syrie. Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Mali : incertitudes sur les auteurs de l’attaque contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako Cyril Bensimon (Bamako, envoyé spécial) Le 23.11.2015 à 10h39 • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h44 Les derniers bris de verre liés aux échanges de tirs de l'attaque terroriste sont balayés de l'allée qui mène jusqu'à l'entrée principale de l'hôtel, le 22 novembre. La vie n’a pas tardé à reprendre ses droits dans la capitale malienne, mais il y a toujours des corps et des esprits en souffrance. Depuis son lit d’hôpital, Ali Yazbeck, le cou et le dos percé par deux balles, se livre d’une voix blanche : « Dans ma tête, je ne fais que voir les blessés. Dieu soit loué, je suis vivant. » Ce pâtissier de l’Hôtel Radisson Blu de Bamako, un établissement luxueux, fréquenté par des hommes d’affaires, des diplomates, des équipages de compagnie aérienne et la bourgeoisie locale, est un miraculé. Alors que le petit commando djihadiste venait de pénétrer aux environs de 7 heures du matin dans le hall d’entrée en mitraillant clients et employés, il a tout d’abord tenté de mettre à l’abri ceux qui étaient venus prendre leur petit déjeuner au premier étage.« On a traversé la cuisine pour aller au niveau de l’ascenseur pour descendre au sous-sol, raconte-t-il. Un terroriste nous a trouvés là. Il m’a d’abord tiré dessus, puis il a visé des Blancs, des Chinois, des Arabes avant de partir. » Ce n’était qu’un répit. « Blessé, j’ai été me réfugier avec deux serveuses dans le bureau. Le terroriste nous a retrouvés. J’ai fait comme si j’étais mort, mais Sarah a paniqué. Elle a pris deux balles, mais n’est pas morte. Awa, elle, a été tuée. Il n’a jamais rien dit. Il a seulement tiré. » Puis, Ali Yazbeck décrit une scène stupéfiante où le tireur, « noir et très mince », s’est dirigé vers la cuisine pour se faire griller un morceau de viande, le manger avant d’ouvrir le gaz des cuisinières et repartir poursuivre son massacre. Le choc de témoins et de rescapés, au lendemain de l’attentat de Bamako D’après le dernier bilan officiel, vingt-deux personnes – quatorze étrangers, six Maliens et deux assaillants non encore identifiés lundi matin – ont trouvé la mort à la suite de l’attaque menée vendredi 20 novembre. Selon les témoignages recueillis auprès des survivants, les exécutants de l’opération semblent n’avoir jamais été dans une logique de prise d’otages. Leur objectif était de faire le maximum de morts, et la plupart des victimes ont été abattues entre le hall d’entrée et le premier étage, où se trouve le restaurant. Cette version contredit la revendication faite par le groupe djihadiste Al-Mourabitoune, dirigé par Mokhtar Belmokhtar – maintes fois annoncé mort, mais dont le ministre français de la défense a confirmé, dimanche sur Europe 1, qu’il avait échappé en juin à un bombardement de l’armée américaine en Libye. Attentat de Bamako : l’ombre du chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar Rivalité régionale avec l’EIDes interrogations demeurent. Combien de djihadistes ont participé à l’attaque ? Officiellement, les « deux terroristes », qui n’avaient pas 20 ans, ont été tués dans l’assaut mené conjointement par les forces de l’ordre maliennes, la force de réaction rapide de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), quatre gendarmes et policiers français, des forces spéciales américaines et une cinquantaine de soldats des forces spéciales françaises dépêchés en urgence depuis Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Des témoins qui se trouvaient autour du Radisson Blu au moment de l’arrivée des djihadistes affirment pour leur part avoir vu au moins quatre hommes en arme.Parlaient-ils anglais comme le disent plusieurs clients reclus dans leur chambre ou bien dans la tourmente ceux-ci ont-ils confondu des instructions données par des forces de l’ordre venues les libérer ? Il est avéré, en revanche, que lorsque le nord du Mali était sous contrôle djihadiste, avant le déclenchement de l’opération française « Serval » en janvier 2013, des Nigérians ont rejoint les rangs des combattants islamistes. D’après l’ex-chef des services de renseignements maliens Soumeylou Boubèye Maïga, « il y a déjà quelques années, un axe Kidal (dans le nord du Mali)-Kano-Kaduna-Katsina (dans le nord du Nigeria) avait été mis en évidence ». Des militaires de l'armée malienne postés dans la rue qui mène jusqu'à l'entrée de l'hôtel Radisson Blu à Bamako, le 22 novembre. Selon lui, l’étanchéité entre les différents groupes concurrents au sein d’Al-Qaida s’efface dans la bande sahélo-saharienne. Une information corroborée par d’autres sources bien informées sur les questions de lutte antiterroriste. La rivalité régionale avec l’Etat islamique peut être l’un des moteurs de cette évolution. « Les coups qu’ils ont reçus dans le nord du Mali les ont désorganisés, alors ils doivent montrer qu’ils sont encore capables de frapper. D’autant qu’ils ont les mêmes cibles : le gouvernement, les Occidentaux, les musulmans qu’ils considèrent comme mécréants et l’accord de paix signé à Alger [entre les autorités et les groupes armés du Nord regroupés au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad] », analyse par ailleurs M. Maïga.Une source officielle française considère que la revendication d’Al-Mourabitoune, le groupe dirigé par Mokthar Belmokhtar, affirmant avoir perpétré cet attentat « en coordination avec nos frères au sein d’AQMI », Al-Qaida au Maghreb islamique, « peut être lu comme un signe de rapprochement avec Iyad Ag Ghali [le leader d’Ansar Eddine, affilié à AQMI]. Avec le nombre d’hommes qu’on leur a tué, c’est logique, car leurs ressources sont en attrition ». Dimanche soir, le dernier né des mouvements djihadistes au Mali, le Front de libération du Macina (FLM), dont les bases se situent dans le centre du pays, a ajouté sa revendication en transmettant à RFI et l’AFP un communiqué affirmant qu’il avait agi « avec la collaboration d’Ansar Eddine » et que trois de ses combattants sont « sortis sains et saufs » de l’attaque. Quelques heures plus tôt, Al-Mourabitoune avait transmis à Al-Jazira un second communiqué affirmant pour sa part que « seules deux personnes ont mené l’opération (…), Abdel Hakim Al-Ançari et Moâdh Al-Ançari », des surnoms qui suggéreraient que les deux hommes sont maliens. Un deuxième groupe djihadiste revendique l’attaque à Bamako InsaisissableAu-delà de ces divergences qui pourraient être un moyen de brouiller les pistes, ces deux communiqués viennent confirmer le rôle majeur que continue de jouer Iyad Ag Ghali dans le combat djihadiste au Mali. Figure centrale des rébellions dans le nord du pays depuis vingt-cinq ans, ce notable du clan des Ifoghas, l’aristocratie touareg, connu pour être un amateur de whisky avant de verser dans l’islamisme radical, demeure aussi insaisissable qu’influent. Alger vante le processus de paix au Mali, « instrument de la lutte antiterroriste » Opposé au processus de paix signé à Alger, son ombre plane sur le FLM, qui a mené une série d’attaques ces derniers mois dans le centre mais aussi le sud du pays, démontrant que les opérations djihadistes sont désormais en mesure de frapper l’ensemble du territoire malien. Leur leader, Amadou Koufa, est l’un de ses proches et les soldats français déployés désormais dans le cadre de l’opération régionale « Barkhane » ont arrêté à plusieurs reprises ces derniers temps des petites mains d’Ansar Eddine chargées d’apporter des fonds au FLM.Officieusement, la France a fait d’Iyad Ag Ghali sa cible prioritaire à abattre, l’essentiel de ses lieutenants ont été éliminés, mais lui continue de circuler discrètement entre sa région natale de l’Adrar des Ifoghas et le sud de l’Algérie, où il a installé sa famille dans la ville de Tinzaouatène. Selon plusieurs sources, les services de renseignements algériens continuent de le protéger, estimant que le chef d’Ansar Eddine demeure un acteur incontournable pour une paix durable au Mali. Au Mali, une paix incertaine dans un Nord fragmenté « Soyons des va-t-en-paix ! » • Mis à jour le 23.11.2015 à 11h03 Plusieurs blessés dans une fusillade à La Nouvelle-Orléans • Mis à jour le 23.11.2015 à 08h27 Des coups de feu ont été tirés dans la foule dans un parc de La Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis, dimanche 22 novembre. Seize personnes ont été blessées, selon la police de la ville qui a bouclé le secteur.La fusillade a éclaté entre 18 heures et 19 heures locales (entre 1 heure et 2 heures du matin, heure française, lundi) alors que plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées dans le Bunny Friend Park, une aire de jeu de la ville, pour le tournage d’un clip musical. Des tirs ont éclaté à l’arrivée de la police dépêchée sur les lieux pour interdire le rassemblement qui était non plannifié et pas autorisé.Un porte-parole de la police de La Nouvelle-Orléans a jugé « prématuré » de conclure à l’hypothèse d’un affrontement entre gangs rivaux évoquée par des médias locaux. Le bilan du glissement de terrain en Birmanie dépasse les 100 morts • Mis à jour le 23.11.2015 à 09h30 Les secours birmans étaient toujours, lundi 23 novembre, à la recherche de personnes portées disparues après le gigantesque glissement de terrain survenu samedi dans une mine de jade dans le nord du pays. D’après le journal officiel, le Global New Light of Myanmar, 104 corps auraient déjà été sortis des décombres et « beaucoup d’autres personnes sont toujours portées disparues ».Des milliers de travailleurs birmans pauvres affluent dans cette région aux confins de la Chine, vivant dans des campements de fortune, pour tenter de trouver des morceaux de jade négligés par les pelleteuses et laissés dans des montagnes de remblais aux marges des mines.Suu Kyi promet de lutter contre la corruptionLa Birmanie, premier producteur mondial de jade, tire de grands profits de la présence massive de la précieuse pierre dans le sous-sol de cette région minière. En 2014, le pays a vendu sur le marché mondial près de 27,5 milliards d’euros de jade, dix fois le chiffre officiel, selon un rapport publié en octobre 2015 par l’organisation non gouvernementale Global Witness.L’opposante Aung San Suu Kyi, dont le parti a remporté une victoire écrasante aux élections du 8 novembre, doit former un gouvernement au début de 2016. Elle a promis de lutter contre la corruption et l’opacité de l’économie, dont l’industrie du jade est un bon exemple. Le point sur l’enquête : 21 arrestations en Belgique, 2 kamikazes restent à identifier • Mis à jour le 23.11.2015 à 14h43 Dix jours après les attentats du 13 novembre, l’enquête se poursuit en France et en Belgique. Dimanche 22 et lundi 23 novembre, les forces de police belge ont mené une série de perquisitions dans l’agglomération bruxelloise et à Charleroi, sans annoncer de résultat significatif. Salah Abdeslam, suspecté d’avoir eu au moins un rôle logistique dans les attentats de Paris, est toujours en fuite. Suivez la situation en direct sur notre site Ce que l’on sait de Salah Abdeslam, en fuite depuis les attentats du 13 novembre Craintes d’une infiltration des routes migratoires par des djihadistes Le rôle opérationnel d’Abdelhamid Abaaoud se précise En Turquie, un Belge interpelléLa police turque a interpellé, samedi, un Belge d’origine marocaine de 26 ans, Ahmet Dahmani, soupçonné d’avoir effectué des repérages en vue des attentats, a dit un responsable gouvernemental turc. Les enquêteurs français considèrent la piste « intéressante », car l’homme est un proche de Salah Abdeslam. Mais ils ne s’avancent pas sur son éventuel rôle dans les repérages à Paris, n’étant pas parvenus à établir s’il est, ou pas, passé par la capitale ces dernières semaines.Deux autres individus, âgés de 23 et 29 ans et de nationalité syrienne, ont aussi été interpellés en sa compagnie dans la ville d’Antalya. Lire : Qui sont les individus impliqués dans les attentats du 13 novembre Un attentat fait au moins quatorze morts à Tunis •Au moins 14 personnes ont été tuées mardi 24 novembre dans une explosion contre un bus de la sécurité présidentielle dans le centre-ville de Tunis, a indiqué le porte-parole de la présidence de la République, Moez Sinaoui, affirmant qu’il s’agissait d’un « attentat ».Suivez la situation en directOnze personnes ont également été blessées dans l’explosion qui s’est produite en fin d’après-midi. Le ministère de l’Intérieur n’était en revanche pas en mesure de préciser combien de personnes se trouvaient à bord du véhicule.Le bus était stationné avenue Mohamed-V, devant l’ancien siège du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), à côté du ministère du tourisme. Selon les journalistes du Monde sur place, des ambulances portent actuellement secours aux victimes :Tweets de https://twitter.com/LucieSoullier/lists/attentat-de-tunis!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");La Tunisie a été confrontée à plusieurs attaques djihadistes au cours de l’année, dont deux attentats sanglants contre le musée du Bardo à Tunis en mars et contre un hôtel près de Sousse fin juin, qui ont fait 60 morts.La Tunisie, une autre victime du retour à domicile de djihadistesLigue des champions : pour Lyon, ça passe ou ça casse Jean-Michel Aulas : « En Ligue des champions, on doit passer le cap des huitièmes de finale »Ce sera l’ultime match de C1 disputé par l’Olympique lyonnais dans sa vieille enceinte de Gerland, d’une capacité de quarante mille places, inaugurée en 1926 et dont il est le club résident depuis qu’il a été fondé, en 1950.Si seulement trente mille spectateurs sont attendus ce soir pour ce match capital, ils ne seront que lyonnais. En effet, les supporteurs du club belge ont été interdits de déplacement pour des raisons de sécurité et pour éviter tout « débordement », précise un arrêté du ministère de l’intérieur publié dimanche au Journal officiel et qui rappelle qu’« il existe une rivalité entre les groupes de supporteurs belges et lyonnais, en contradiction avec tout esprit sportif ».RepêchageUne chose est sûre : la victoire est impérative pour reprendre la main sur le club belge (troisième, quatre points), au moins en vue d’un repêchage en Europa League. En Ligue des champions, pour conserver une chance d’atteindre les huitièmes de finale, l’OL devra en outre espérer que sa victoire se conjugue de préférence avec une défaite de Valence, le deuxième ; qui compte cinq longueurs d’avance, au Zénith Saint-Pétersbourg, en tête et déjà qualifié.Absent de la Ligue des champions lors des trois dernières saisons, l’Olympique lyonnais espérait évidemment un retour plus glorieux sur le devant de la scène européenne. A fortiori après un tirage au sort apparu clément, quand l’équipe d’Hubert Fournier évitait de tomber face aux cadors en présence.Pourtant, avant cette cinquième journée décisive, le club rhodanien en est même au point et pourrait encaisser deux tristes premières : celle de concéder trois défaites à domicile sur une seule campagne de C1, mais aussi celle de quitter l’épreuve sans avoir gagné la moindre rencontre, puisqu’il reste sur trois défaites face à Valence (1-0) et deux fois contre le Zénith (3-1, 2-0).Sur l’ensemble, l’équipe a souffert de plusieurs maux l’empêchant d’avancer positivement dans la compétition : d’abord de la grave blessure à un genou de son joyau offensif, Nabil Fekir, ensuite, et c’est lié, du médiocre niveau de forme de son buteur Alexandre Lacazette, qui peine à retrouver l’efficacité qui était la sienne la saison dernière, enfin d’un recrutement pas vraiment à la hauteur des ambitions.Lacazette, qui souffre d’un manque de complicité évident avec Mathieu Valbuena, la recrue-phare de l’été par ailleurs plombée par des affaires extra-sportives, a certes marqué cinq fois en championnat, mais une seule fois en Ligue des champions, à Saint-Pétersbourg. Attentats : 44,14% des PME craignent un impact économique à long terme • Mis à jour le Gaëlle Picut « Si la menace terroriste perdure, elle peut compromettre la croissance économique »Attentats : un impact sans doute limité sur la croissanceEnfin il est à souligner que de nombreuses professions s’inquiètent de conséquences économiques sectorielles et souhaitent un soutien des pouvoirs publics au travers notamment de moratoires de paiements de charges sociales ou d’ouverture de lignes de crédit via des fonds spécifiques BPI.A l’heure actuelle, les économistes sont prudents sur l’impact économique des attentats. S’il est évident que certains secteurs (hôtellerie, restauration, grands magasins, salles de spectacle) et certaines zones géographiques, vont être directement touchés, suite notamment à l’annulation d’un certain nombre d’événements, il est beaucoup plus difficile de se prononcer sur l’ensemble de l’économie.Il est également très difficile d’évaluer l’impact psychologique des attentats sur les salariés en termes de concentration et de productivité. Gaëlle Picut Journaliste au Monde Après les attentats, échapper au climat d’urgence • Mis à jour le Euro 2016 : les « fan zones » maintenues malgré les attentats • Mis à jour le Yann Bouchez « Le risque terroriste est au centre du dispositif de sécurité » de l’Euro 2016Euro 2016 : vers l’installation de portiques de sécurité ?La question sensible des « fan zones », où seront rassemblés des milliers de spectateurs devant des écrans géants, a été l’un des principaux sujets abordés. Elles seront maintenues. « La tonalité générale des maires des dix villes, c’est que nous souhaitons maintenir l’organisation de ces fan zones, pour deux raisons, a expliqué Alain Juppé. D’abord pour ne pas diminuer le caractère festif et populaire de cet événement qui ne doit pas se limiter à l’enceinte des stades. Et puis ensuite, à cause du risque, s’il n’y avait pas de fan zones, de voir se disséminer dans les rues de nos villes des regroupements plus difficiles encore à sécuriser. »« Tout est sous contrôle »Dans la foulée, Jacques Lambert s’est réjoui du fait que « l’existence des fan zones n’est pas remise en question ». « Elles seront ce que les villes décideront d’en faire, a-t-il ajouté. En clair, pas de vision dogmatique du dimensionnement et des conditions de fonctionnement mais une forme de souplesse, de flexibilité donnée à chaque ville pour adapter la fan zone au contexte financier, environnemental de la ville. » Lors de l’Euro 2012, organisé en Pologne et en Ukraine, les « fan zones » avaient accueilli quelque 7 millions de personnes, selon l’UEFA. La sécurité de l’Euro 2016 en questionAttentats : l’Euro 2016 sous haute surveillance Yann Bouchez Journaliste au service Sport La maternelle, une école plébiscitée Mattea Battaglia Najat Vallaud-Belkacem tente une rentrée sans polémiqueLes Français aussi la plébiscitent : 85 % d’entre eux – et 79 % des enseignants – estiment qu’elle fonctionne plutôt bien aujourd’hui et mieux que par le passé (respectivement + 8 et + 12 points par rapport à 2014). Ce niveau de satisfaction est même « le plus haut enregistré sur cette question depuis 2007 », signale Harris Interactive qui a réalisé les deux sondages d’opinion. « Le regard général des Français sur l’école maternelle et celui des enseignants est très proche, souligne le SNUipp-FSU : ils la décrivent comme une école essentielle, œuvrant pour les apprentissages mais aussi le vivre ensemble et l’épanouissement des élèves. » Une conclusion à rebours des discours déclinistes sur notre système éducatif.Autre évolution positive : l’exigence plus grande à laquelle la profession d’enseignant de maternelle est associée, puisque 58 % des Français et 86 % des instituteurs s’expriment en ce sens. Enfin, on ne peut que noter le satisfecit que suscitent les nouveaux programmes de maternelle, jugés au printemps par le SNUipp-FSU « plus équilibrés, plus lisibles et plus opérationnels », dessinant « les contours d’une école maternelle bienveillante et exigeante ». « Des marges de progression persistent »Un semestre plus tard, c’est la question de leur mise en œuvre qui se pose : selon les enquêtes divulguées mardi, 79 % des enseignants applaudissent ces programmes… mais ils sont presqu’autant (73 %) à se sentir mal préparés à les appliquer. Seul un quart des professeurs s’estime « bien préparés », la moitié seulement affirme avoir vu des documents d’accompagnement.Car à y regarder de plus près, la profession exprime, aussi, des doutes, des difficultés. Sur la taille des classes par exemple : alors qu’elles accueillent, en moyenne, près de 26 élèves en maternelle (25,8 de source ministérielle en 2014), les Français estiment qu’elles ne devraient guère s’ouvrir à plus de 20 bambins (17,5 élèves en moyenne selon les Français, 19,6 pour les enseignants). Sur les rythmes scolaires, aussi : même si leur généralisation remonte à la rentrée 2014, le passage à la semaine de 4,5 jours d’école, avec le mercredi matin travaillé dans la plupart des cas, a abouti, pour plus du tiers (38 %) des professeurs sondés, à la diminution des contacts et des échanges avec les familles. Un éloignement que constate, aussi, un quart des parents d’élèves de maternelle, quand 8 % témoignent, à l’inverse, d’un rapprochement.« Des marges de progression persistent », estime Harris Interactive, puisque seuls 18 % des Français et 6 % des enseignants de maternelle estiment que l’école, à ce niveau, fonctionne « très » bien. « Les enseignants sont prêts à transformer leurs pratiques si tant est qu’on leur en donne les moyens, observe pour sa part le SNUipp-FSU. Il est temps, pour le gouvernement, d’aller au-delà des engagements et des belles paroles pour permettre aux enseignants de mieux faire leur métier. »Parmi les revendications martelées par ce syndicat, donner du temps aux enseignants pour travailler en équipe et rencontrer les familles ; relancer la formation continue… et revaloriser le métier : 50 000 professeurs des écoles ont d’ores et déjà suivi l’appel du syndicat et écrit à la ministre de l’éducation pour lui demander un alignement immédiat de leur indemnité dite « ISAE » (400 euros par an au primaire) sur celle perçue par les professeurs du second degré (« ISOE », 1 200 euros). Mattea Battaglia Journaliste au Monde Les imams se verront bientôt délivrer des « certifications » • Mis à jour le L’Etat pose les bases du dialogue avec l’islamL’islam radical, cible de l’état d’urgence Portugal : Antonio Costa nommé premier ministre • Mis à jour le Au Portugal, la gauche provoque la chute du gouvernement et veut « tourner la page de l’austérité »Le maintien du gouvernement démissionnaire de M. Passos Coelho, limité à la gestion des affaires courantes, « n’aurait pas servi l’intérêt national », a fait valoir le chef de l’Etat, un conservateur de 76 ans en fin de mandat.Sortir le pays de l’impasse politiqueM. Cavaco Silva a ainsi dû se résoudre à donner le pouvoir à M. Costa, ancien maire de Lisbonn, âgé de 54 ans, pour sortir le pays de l’impasse politique dans laquelle il était depuis près de deux mois.Le président, qui s’est toujours montré critique envers une alliance « incohérente », selon lui, entre le PS, proeuropéen, et ses partenaires eurosceptiques, avait exigé lundi des garanties supplémentaires sur la « stabilité » du futur gouvernement. Il a notamment demandé à M. Costa d’apporter des « clarifications » concernant le respect des engagements budgétaires du Portugal, sorti en mai 2014 d’un plan d’aide international de 78 milliards d’euros. Il a aussi demandé le respect de l’appartenance du Portugal à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan).Le secrétaire général du PS, qui a aussitôt répondu par écrit, avait réaffirmé encore vendredi qu’il était en mesure de former « un gouvernement stable, qui respecte les engagements internationaux du pays et lui permettra de se doter le plus rapidement possible d’un budget pour 2016 ». Photos détournées, témoignages douteux : après les attaques, les intox continuent • Mis à jour le Samuel Laurent Dix jours après les attentats du 13 novembre, les réseaux sociaux comme la presse, surtout étrangère, n’ont pas toujours fait preuve de la plus grande rigueur dans les informations diffusées. Voici de nouveaux exemples d’erreurs, intox ou canulars pris au sérieux qui ont circulé ces derniers jours.1. Non, des otages n’ont pas été torturés au BataclanDe très nombreux lecteurs nous ont demandé si les personnes prises en otage par les terroristes au Bataclan avaient subi des tortures, après avoir lu des récits dans la presse britannique, en particulier dans le tabloïd Daily Mirror.Le journal se base en réalité sur le témoignage de deux Britanniques, rescapées de l’attaque qui s’étaient cachées dans les sous-sols du Bataclan. Comme ces deux femmes le disent elles-mêmes, elles n’ont rien vu mais elles ont entendu des cris. Leur explication exacte est :« Nous savions que des gens étaient torturés dans la salle car on entendait des gens crier, mais il n’y avait pas de coups de feu, et ces cris étaient particuliers. »Elles rapportent ensuite les témoignages d’autres personnes, qui évoquent des jets de grenades sur les blessés, sans préciser qui leur en a parlé.Pourquoi c’est une intox ?Les forces de l’ordre n’ont jamais confirmé, ni publiquement, ni auprès de nos journalistes, de cas de torture avérés au Bataclan. Les terroristes n’ont d’ailleurs pas fait usage de grenades et aucun autre témoignage ne vient étayer ces récits. Malgré une déferlante d’articles, notamment sur des sites situés à l’extrême droite du spectre politique, la seule source est bien cet article du Mirror qui ne cite que deux témoignages indirects.2. Non, ces images ne sont pas celles de victimes civiles des bombardements françaisUne autre manipulation a beaucoup circulé, cette fois sous forme d’images. Sur les réseaux, de nombreuses personnes ont partagé une série de clichés montrant cadavres et dévastation, en expliquant qu’il s’agissait de Rakka, fief de l’Etat islamique frappé par les bombardements français lundi 16 novembre. Par exemple via ce tweet :But its siria so no one cares, right? But everyone cared about france. Hypocrites https://t.co/BCKttylDJV— Bieberparadiset (@Grey ☁️)Pourquoi ces images sont manipulatrices ?Aucune de ces photos ne correspond à un bombardement la semaine dernière :La première date d’août 2015.La seconde a notamment été publiée sur un site argentin en février 2015.La troisième date de 2014 et a été prise à Alep et non à Rakka.La quatrième, enfin a été prise en octobre.Des comptes de militants anti-Etat islamique et d’associations basées à Rakka ont en outre indiqué que les frappes françaises avaient visé des objectifs en dehors de la ville et n’avaient causé aucune victime civile.Des militants anti-#EI, avec des relais sur place, confirment mes informations sur l'absence de victimes civiles. https://t.co/u4OFVy7p1v— RomainCaillet (@Romain Caillet)3. Non, cette femme n’est pas Hasna Aït BoulahcenAutre photo marquante de la semaine : une jeune femme dans un bain moussant, présentée comme Hasna Boulahcen, la jeune femme tuée lors de l’assaut à Saint-Denis mercredi 18 novembre.C’est le tabloïd britannique Daily Mail qui a publié cette image, très reprise, ainsi que d’autres clichés, dont celui d’une femme voilée, qui pourrait là encore être Hasna Boulhacen. Ces images ont servi de base à toute une série d’extrapolations sur la « première femme kamikaze en Europe ». Mais voilà : d’une part, il est désormais établi qu’elle ne s’est pas fait exploser, et d’autre part, ce n’est pas elle qu’on voit sur ces images.Pourquoi c’est faux ?En réalité, il s’agit d’une femme nommée Nabila, qui vit au Maroc, et qui affirme qu’elle s’est fait voler des photos qu’elle avait prises lors d’un séjour de quelques mois à Paris.4. Non, une photo de camions en feu ne montre pas les résultats d’un raid aérien russeLes frappes aériennes contre la Syrie suscitent beaucoup de désinformation. C’est ainsi qu’un cliché montrant une rangée de camions en feu a été beaucoup diffusé. L’incendie est présenté comme le résultat d’un audacieux raid de l’aviation russe.La #Russie détruit les camions citernes de #Daesh et le lendemain la #Turquie abat un avion #Russe > C'est CLAIR ? https://t.co/QP8LBzSqOs— Rowlfg (@Rowlf)Pourquoi c’est faux ?Là encore, c’est tout simplement faux. La photo date de 2011… et provient du Pakistan. Il s’agit d’un incendie de camions déclenché par des militants qui protestaient contre leur passage dans le pays.Ce sont par ailleurs les forces américaines, et non russes, qui ont affirmé, lundi 23 novembre, avoir détruit des camions de pétrole en Syrie. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. FIFA : Michel Platini risque une radiation à vie • Mis à jour le La commission d’éthique de la FIFA requiert des sanctions contre Blatter et PlatiniMondial 2022 : Michel Platini savait qu’il allait rencontrer les Qataris à l’ElyséeLa commission d’éthique de la FIFA s’est refusée à tout commentaire. Une source proche de la FIFA, qui n’a pas souhaité être citée estime cependant que la publicité des réquisitions pourrait être une « manœuvre du camp Platini pour montrer le supposé préjugé “anti-platinien” de la commission d’éthique ». « Je suis scandalisé que cela ait fuité », a souligné Me Thibaud d’Alès, réfutant toute manœuvre des partisans de Michel Platini. La France reste le pays de l’OCDE avec le moins de jours d’école • Mis à jour le Aurélie Collas Le manque de profs remplaçants alarme les parents dans les écoles parisiennesMathématiques : « 40 % des écoliers sont en difficulté en fin d’école primaire »Un prof est face à 22 élèves en moyenne lors d’une heure de cours Aurélie Collas Journaliste au Monde Sida : l’ONU plaide pour une nouvelle approche Paul Benkimoun Sida : des objectifs fixés pour en finir avec l’épidémie en 2030« Le rapport présente plus de 50 exemples montrant comment il est possible d’atteindre les populations clés, en s’appuyant encore plus sur les communautés et en leur transférant des compétences », plaide Michel Sidibé.DépistageLe directeur exécutif de l’Onusida cite ainsi la politique de « formation de 37 000 agents de santé communautaires en Ethiopie, dont l’action a permis de diminuer de 92 % le nombre des nouvelles infections au cours des cinq dernières années ». Cette initiative a facilité l’acceptation de tests de dépistage et la mise sous traitement des personnes infectées par le VIH, dans la logique des objectifs fixés par Onusida d’ici à 2020 : que 90 % des personnes aient eu un test de dépistage et connaissent leur statut ; que 90 % des séropositifs soient traités ; que 90 % des patients traités aient une charge virale supprimée.Eviter les nouvelles infections implique d’apporter les bonnes interventions au bon endroit et au bon moment. Parmi elles, le préservatif a largement fait ses preuves mais souffre d’une certaine désaffection. D’autres mesures comme la circoncision proposée aux hommes jeunes possède une efficacité protectrice de 60 %. A la fin 2014, neuf millions d’hommes avaient subi une circoncision médicale dans les pays d’Afrique jugés prioritaires, dont trois millions pour la seule année 2014. San Francisco, la ville où le sida ne fait plus peurMais, la PrEP ne se limite pas à un « luxe » – en raison de son coût élevé – que pourraient seulement se permettre des habitants de pays riches ayant des pratiques à risque, comme le dénoncent certains critiques. Elle peut aussi être utile dans le cas de couples sérodiscordants, où un seul des deux partenaires vit avec le VIH, ou celui des adolescents sexuellement actifs dans des pays où la prévalence de l’infection est élevée, notamment les adolescentes en Afrique australe.Le rapport présente également les expériences d’utilisation avec des résultats très efficaces parmi les prostituées au Zimbabwe et les hommes ayant des rapports homosexuels en Thaïlande ou au Brésil, ainsi que les transgenres dans ce dernier pays. Pour Michel Sidibé, « nous ne pouvons gagner contre le VIH en restant au niveau global ».Les derniers chiffres sur le VIH Paul Benkimoun Journaliste au Monde Le spectre persistant d’une menace de l’EI en TunisieFrédéric Bobin (Tunis, correspondant) • Crédits : / APL’Etat islamique (EI) a revendiqué, mercredi 25 novembre, l’attentat à l’explosif contre un bus de la garde présidentielle au coeur de Tunis qui a fait treize morts et une vingtaine de blessés. Dans un communiqué diffusé sur des comptes djihadistes, l’EI affirme s’en être pris aux « tyrans de Tunis » qui ne « connaîtront pas la paix » tant que la « loi de Dieu ne gouvernera pas à Tunis ».Les mêmes comptes djihadistes ont diffusé la photo de l’auteur présumé de l’attaque, torse ceinturé d’explosifs, doigt levé - geste distinctif de l’EI - et visage dissimulé sous un foulard.Selon le ministère de l’intérieur, le kamikaze - qui serait le treizième corps retrouvé sur place - était lesté de dix kilos de Semtex quand il s’est fait exploser à proximité du bus. Le président, Béji Caïd Essebsi, a proclamé, mardi, l’état d’urgence pour un mois en Tunisie, un couvre-feu dans le Grand Tunis et la fermeture pendant 15 jours de sa frontière terrestre avec la Libye.Une influence élargieCette revendication réveille le spectre de la menace en Tunisie de l’EI qui avait déjà proclamé sa responsabilité des attaques djihadistes contre le Musée du Bardo à Tunis le 18 mars (22 morts dont 21 touristes étrangers) et un hôtel de la station balnéaire de Port El Kantaoui près de Sousse le 26 juin (38 touristes étrangers tués dont trente Britanniques). Selon les autorités tunisiennes, les auteurs de ces deux attaques avaient séjourné dans un camp en Libye, vraisemblablement à Sabratha sur le littoral occidental, non loin de la frontière tunisienne.Depuis l’attentat de Sousse, l’EI ne s’était pas remanifesté sous la forme d’attaque mais l’organisation extrémiste avait revendiqué la décapitation le 13 novembre d’un jeune berger de 16 ans près de Sidi-Bouzid sous le prétexte qu’il était un « informateur ». Le ministère tunisien de l’intérieur avait annoncé le 17 novembre l’arrestation de sept femmes en Tunisie - dans des localités non identifiées - pour leur activités de propagande au sein du pôle médiatique de la branche de l’EI en Tunisie, Jund al-Khilafa (Soldats du Califat).Depuis la fin 2014 et le début 2015, l’Etat islamique n’a cessé d’élargir son influence au sein d’une galaxie djihadiste en Tunisie jusque-là dominée par la brigade Okba Ibn-Nafaa affiliée à Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), très active dans les massifs montagneux du centre-ouest, près de la frontière algérienne. La Tunisie a été le théâtre d’une rivalité entre l’EI et Al-Qaïda mais celle-ci n’a pas donné lieu à des affrontements fratricides comparables à ceux qui ont pu les opposer en Libye ou en Syrie. Devant la scène de l'explosion à Tunis, mercredi 25 novembre.Crédits : / APPotentiel humain assez considérable pour l’EI en TunisieAprès l’attentat du Musée du Bardo, les autorités ont mené une offensive résolue contre les maquis d’Okba bn-Nafaa, tuant le 28 mars son chef, l’Algérien Khaled Chaib, alias Lokman Abou Sakhr. Sa mort aurait affaibli la brigade liée à AQMI. L’EI ne dispose pas à ce stade de véritable implantation territoriale en Tunisie équivalente à celle que l’organisation a su se tailler dans la Libye voisine en plein chaos à Syrte ou à proximité de Derna (Est).En revanche, elle peut compter sur des cellules dormantes de sympathisants ou de combattants à travers le pays, y compris dans les agglomérations urbaines, capables de passer à l’action sur une série d’objectifs clairement identifiés : enclaves de touristes étrangers, sièges de forces de l’ordre ou magasins vendant de l’alcool. Dans se schéma, la Libye fonctionne comme base arrière fournissant armes et formation, comme l’ont montré les assauts du Bardo et de Sousse.La force de l’EI est qu’il peut compter sur un potentiel humain assez considérable de 5 500 Tunisiens partis se battre sur divers fronts étrangers du djihad. La Syrie en absorbe l’essentiel (4 000), devant la Libye (entre 1 000 et 1 500). C’est cette présence de djihadistes tunisiens en Libye qui constitue aujourd’hui le plus gros défi sécuritaire pour Tunis. Afin d’y parer, les autorités ont, entre autres mesures, décidé de bâtir un mur à la frontière entre les deux pays. Mais l’enracinement des circuits de contrebande dans ces zones frontalières, longtemps tolérés car ils amortissaient les tensions sociales en fournissant de l’emploi aux jeunes, rend cette tâche très compliquée. Trois maires FN s’opposent au retrait des crèches de Noël dans les mairies La présence des crèches — ou non — dans les mairies continue de faire réagir. Les maires FN de Cogolin, Fréjus et Luc-en-Provence ont annoncé, mercredi 25 novembre, leur départ de l’Association des maires de France (AMF) en réaction à sa préconisation d’interdire les crèches dans les mairies.« Marc-Etienne Lansade, David Rachline et Patricia Zirilli protestent contre l’abandon de toutes nos traditions et la coupure avec nos racines culturelles, et ne souhaitent plus faire partie d’une association qui, sous prétexte de respecter la laïcité, bafoue la culture et les traditions de notre pays. »L’AMF a publié son guide de « bonne conduite laïque », à destination des élus locaux, qui écarte notamment les crèches ou les menus confessionnels. Depuis, la polémique ne cesse d’enfler parmi les élus défendant la mise en place de crèches au sein des mairies comme une tradition chrétienne. Dans son communiqué, le FN dit :« A quand l’interdiction de la procession votive, pendant nos Bravades à Cogolin et à Fréjus ? Les élus du Front national défendent avec fermeté le principe de laïcité, mais ils n’ignorent pas l’histoire. Il est incontestable que le christianisme est une expression de la culture française. »Une jurisprudence contradictoireL’AMF s’est défendue de toute discrimination, en expliquant avoir « donné son interprétation juridique de la loi de 1905 », et surtout « constaté que la jurisprudence était, sur la question de la présence de crèches dans l’enceinte des mairies, totalement contradictoire, entre les tribunaux qui estiment qu’il s’agit d’une manifestation cultuelle et ceux qui pensent qu’elle est seulement culturelle ». La maire de Morlaix et vice-présidente de l’AMF, Agnès Lebrun, a également résumé la position de l’association sur Europe 1 : ce vade-mecum « n’est pas un diktat, mais une synthèse de longs débats et de nombreuses auditions ». « Adoptons la neutralité, soyons prudents, pour ne pas être attaquables juridiquement. »Une polémique avait eu lieu fin 2014 lorsque le tribunal administratif de Nantes avait obligé le conseil général de la Vendée à démonter la Nativité qu’il installait chaque année dans le hall de l’hôtel du département.Décidée en novembre 2014, l’élaboration d’un guide de bonne conduite par l’AMF avait été accélérée en janvier 2015, après les attentats contre Charlie Hebdo et le supermarché Hyper Cacher. Lire : A Béziers, la justice relance le débat autour des crèches de Noël dans les bâtiments publics Terrorisme, réfugiés, climat… Hollande et Merkel cherchent un front commun Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Angela Merkel revient sur sa politique d’ouverture aux réfugiésAngela Merkel refuse de se voir en cheffe de guerreC’est pour éviter que le fossé se creuse davantage entre les deux pays que le vice-chancelier allemand, chef du parti social-démocrate, et ministre de l’économie Sigmar Gabriel, et son homologue français, Emmanuel Macron, ont proposé mardi de lancer un fonds de dix milliards d’euros sur trois ans afin de… lutter contre le terrorisme et d’aider les réfugiés. Une façon habile de lier les deux sujets et de favoriser les convergences entre les deux pays.«  Il y a un risque politique que nos peuples et nos gouvernements traitent ces sujets séparément  », a expliqué Emmanuel Macron pour justifier cette proposition-surprise . Les deux ministres, qui s’étaient vus à Paris le 20 novembre, ont émis cette suggestion à Berlin, à l’occasion d’une rencontre annuelle du BDA, le patronat allemand.Cette initiative «  est une contribution au débat  », a commenté sobrement l’Elysée. En Allemagne, l’entourage d’Angela Merkel la juge « intéressante », surtout si ce fonds sert également à aider les voisins de la Syrie qui hébergent de nombreux réfugiés. A commencer par la Turquie. Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Athlétisme : le président de la fédération internationale soupçonné de conflit d’intérêts La Fédération internationale d’athlétisme en pleine tourmente judiciairePlus largement, elles jettent à nouveau le doute sur la probité des grandes instances mondiales du sport, censées porter des valeurs morales fortes mais dont la crédibilité a été largement entamée par le scandale FIFA.La BBC affirme avoir eu accès à un courriel de Nike suggérant que Coe, ambassadeur de la marque, a fait du lobbying auprès de son prédécesseur à la tête de l’IAAF, le Sénégalais Lamine Diack, pour confier l’organisation des Mondiaux 2021 à Eugene. Cette ville de l’Oregon est aussi le fief historique de l’équipementier américain.Coe, qui ne touche pas de rémunération comme président de l’IAAF, a toujours joué la transparence à propos de ses rapports avec Nike, qui le rétribue à hauteur de 100 000 livres (142 000 euros) par an. Mais les circonstances amenant au succès de la candidature d’Eugene ne plaident pas en sa faveur.De manière exceptionnelle, Eugene – battu sur le fil par Doha pour l’organisation des Mondiaux 2019 – s’est vu attribuer en avril dernier les Mondiaux 2021, avant que les candidatures ne soient analysées. Cette procédure exceptionnelle avait déjà été utilisée par le passé, permettant à la ville japonaise d’Osaka de recevoir les Mondiaux 2007.Le courriel cité par la BBC, daté du 30 janvier dernier, est signé de Craig Masback, directeur des affaires commerciales pour le marketing de Nike, et adressé à des responsables de la candidature d’Eugene. « Il [Coe] m’a clairement dit qu’il soutenait Eugene pour 2021 mais, tout aussi clairement, qu’il avait abordé le sujet avec Diack, qui lui a répondu : “Je ne vais rien faire lors de la réunion d’avril [à Pékin] quant au choix du site pour 2021” », écrit Masback.« Je n’ai pas fait de lobbying »C’est pourtant lors de la réunion d’avril que le conseil, à la surprise générale, a attribué ces Mondiaux à Eugene, alors que la ville suédoise de Göteborg était également candidate pour un vote initialement prévu en novembre 2016.Coe a immédiatement nié tout conflit d’intérêt. « Je n’ai pas fait de lobbying auprès de qui que ce soit », a-t-il dit sur le site de l’IAAF. L’instance a pris la défense de son président, assurant que Coe « ainsi que beaucoup d’autres membres du conseil de l’IAAF pensaient que le processus habituel d’attribution serait respecté ».« Sollicité par Göteborg, il [Coe] a demandé des éclaircissements au président Diack et avait reçu l’assurance qu’aucune décision ne serait prise à la réunion du conseil en avril. Il a donc continué à encourager Eugene et Göteborg à candidater », écrit l’instance.« Je suis furieux à l’idée que nous n’ayons même pas eu la possibilité de candidater et d’être évalués », a déclaré à la BBC Bjorn Eriksson, à l’époque président de la Fédération suédoise d’athlétisme.L’IAAF se serait sans doute bien passée de cette nouvelle polémique. Vendredi, lors de la réunion de son conseil – son gouvernement –, elle doit avancer sur le dossier du dopage en Russie, après avoir décidé de suspendre provisoirement ce pays de toutes compétitions à neuf mois des Jeux olympiques de Rio. La Russie, l’une des nations historiques de ce sport, deuxième au tableau des médailles à Londres 2012, devrait en savoir plus sur les modalités lui permettant de réintégrer le giron de l’IAAF. Pour les Etats-Unis, une « erreur humaine » à l’origine de l’attaque de l’hôpital de MSF à Kunduz • Mis à jour le Drame de Kunduz : « L’armée américaine enquête sur elle-même... »Nouvelle version de l’armée américaine Bombardement de Kunduz : l’armée américaine reconnait son « erreur », MSF veut une enquête indépendanteDes « mesures disciplinaires » seront prisesSi MSF a récemment admis qu’une « vingtaine de talibans » étaient traités dans son hôpital, l’ONG souligne que ses équipes avaient transmis les coordonnées GPS de l’hôpital aux armées afghane et américaine avant le début de l’attaque.Même une fois ses instruments de navigation rétablis, l’équipage a continué à frapper l’hôpital en se fiant à la description de la cible par les troupes au sol, sans vérifier ses coordonnées GPS, ont indiqué les enquêteurs américains.Le bombardement a continué en dépit du constat qu’il n’y avait pas de réaction hostile.« Nous avons tiré les leçons de cet accident terrible », a assuré le général Campbell. « Nous prendrons également des mesures administratives et disciplinaires dans le cadre d’une procédure équitable ».MSF, doublement meurtrie par le bombardement de son hôpital de Kunduz et celui mené le 27 octobre contre celui de Haydan, au Yémen, a publié les photos et une courte notice biographique de ses 14 employés, tous afghans, tués à Kunduz.October 3rd will remain a black day in our history: 14 colleagues lost their lives #Kunduz https://t.co/TVrAKbgQm7 https://t.co/1Vk2SBkUba— MSF (@MSF International)Kunduz : les dessous d’un « crime de guerre  » Ligue des champions : retour aux sources pour Ibrahimovic • Mis à jour le « C’est un peu comme de boucler la boucle. » Pour la première fois de sa carrière, Zlatan Ibrahimovic est de retour dans sa ville natale, Malmö, pour y disputer un match officiel. L’attaquant du Paris-Saint-Germain retrouve, mercredi 25 novembre, son club formateur – de 1995 à 2001 – en Ligue des champions. En jeu, une place en huitièmes de finale, et beaucoup d’émotion.Arrivée la veille, la star du football a pu constater à quel point elle était attendue et aimée par les habitants de la cité portuaire. Un immense « Z » brille en haut de la plus haute tour de la ville, la Turing Torso (190 mètres), en l’honneur du joueur que le maire, Kent Andersson, vient de faire « citoyen d’honneur ». « C’est touchant quand je vois ce Z sur un immeuble ou tous ces cœurs dans la ville », a déclaré « Ibra », lors de la conférence de presse qui s’est tenue peu avant.En survêtement noir, Ibrahimovic est apparu parfois ému. Interrogé par la presse suédoise sur le premier endroit qu’il aurait aimé faire visiter à ses coéquipiers parisiens, il a répondu spontanément « Rosengaard » – même s’il sait que ce ne sera pas possible, pour des raisons de sécurité. « J’aurais voulu les emmener à Rosengaard pour leur montrer comment on y joue au foot », a déclaré dans un sourire le joueur, qui a grandi dans ce quartier multiethnique de Malmö. Le voyagiste FRAM cédé à LBO France • Mis à jour le FRAM ou le défi de relancer une marque des « trente glorieuses »Il était en concurrence avec deux autres candidats, DocteGestio et le groupe NG Travel. Mais Karavel Promovacances, le groupe d’Alain de Mendonça, était soutenu par Marie-Christine Chaubet, actionnaire à 40 % de FRAM, ainsi que par d’autres actionnaires, voire par nombre de salariés. Selon le porte-parole du voyagiste :« Cette décision, positive pour le groupe et ses salariés, met fin à une période d’incertitude. Le groupe, désormais adossé à un acteur majeur et solide, va pouvoir bénéficier de nouveaux moyens lui permettant d’envisager sereinement son avenir. » Des chambres de bonne transformées en logements sociaux à Paris ? • Mis à jour le Jérôme Porier Cinq étudiants logés dans l’ancien appartement de Frigide BarjotParis, laboratoire d’une politique de gauche pour le logementCes mesures viendront « soutenir l’objectif de création de 10 000 logements par an, dont au moins 7 000 sociaux, fixé par la maire de Paris, ainsi que le nécessaire rééquilibrage de l’offre de logements sociaux entre l’est et l’ouest de la capitale », souligne M. Brossat.Une étude d’ingénierie sur la réhabilitation de ces chambres de bonne parisiennes réalisée par la Société de requalification des quartiers anciens et l’APUR doit être remise au premier semestre 2016. Jérôme Porier Journaliste au Monde Cinq idées reçues sur l’islam et le terrorisme • Mis à jour le Madjid Zerrouky, Mathilde Damgé, Samuel Laurent et William Audureau Beaucoup de préjugés ou de contre-vérités circulent sur l’islam depuis les attentats du 13 novembre revendiqués par l’Etat islamique. Décryptage. Suivez la situation en direct sur notre site Pourquoi il ne faut pas confondre le salafisme et le takfirismeSi on observe les profils des terroristes djihadistes qui ont frappé la France, de Mohamed Merah à Abdelhamid Abaaoud, on constate par ailleurs qu’ils ne correspondent pas au cliché du « salafiste » barbu, étudiant l’islam pendant des années. Ce sont de jeunes délinquants, radicalisés suite à des rencontres, notamment en prison, qui ont souvent fait des voyages en Syrie, mais qui n’avaient pas un passé de religieux fervents.2. L’islam n’est pas un critère ethnique, c’est une pratique religieuse« Les musulmans doivent se désolidariser des terroristes », « les musulmans français ne doivent pas céder au communautarisme »… Depuis plusieurs années, on observe dans le discours une essentialisation de l’islam, comme dans ce tweet de Marion Maréchal-Le Pen, candidate du Front national aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur."Dans les banlieues, ce n'est parfois plus la loi de la République mais la loi de l'Imam !"— Marion_M_Le_Pen (@Marion Le Pen)A travers ce discours, les « musulmans » sont assimilés à une sorte de « bloc » unique, à qui on reproche son communautarisme… tout en le considérant d’emblée comme une communauté. Au point, d’ailleurs, de donner à penser que toutes les personnes de culture musulmane sont des croyants.Or rien n’est plus faux : d’une part, l’islam, comme le christianisme ou le bouddhisme, est une religion. On ne naît pas musulman, on le devient, ou non. On peut être maghrébin et athée, être Syrien et chrétien…. Et même si l’on se dit croyant, la pratique peut être plus ou moins régulière, l’observation des dogmes et des règles également.Sans compter qu’il n’y a pas une seule pratique mais des pratiques : chiites ou sunnites n’observent pas tout à fait les mêmes rites, et d’une mosquée à l’autre, prêches et vision de l’islam peuvent fortement changer, comme c’est le cas d’ailleurs de toutes les religions. 3. Tous les musulmans ne sont pas arabes, et réciproquementEn raison de son héritage colonial et de l’important contingent de Français d’origine marocaine, algérienne et tunisienne présents sur le territoire national, il est fréquent d’assimiler en France musulmans et arabes. L’idée est triplement absurde.D’abord, à strictement parler, le terme « arabe » renvoie aux populations originaires de la péninsule arabique (Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis…) et est donc inadéquat pour les populations d’origine maghrébine.Ensuite, la confession et l’origine géographique ne préjugent évidemment pas l’une de l’autre. De même qu’il existe des Marocains juifs et chrétiens, il existe des musulmans français de longue date : à Saint-Denis à la Réunion, la première mosquée a été construite en 1905.Enfin, le visage de l’islam change considérablement d’un pays à l’autre, selon son histoire. Au Royaume-Uni, par exemple, la plus grande partie de la population musulmane est d’origine pakistanaise ; en Allemagne, elle est d’origine turque. Au niveau mondial, le pays musulman le plus peuplé se situe en Asie : il s’agit de l’Indonésie, avec plus de 200 millions de fidèles, devant l’Inde et le Pakistan.4. La France n’est pas « envahie » par les mosquéesContrairement à ce qu’avancent plusieurs personnalités ou médias comme Valeurs actuelles, la France n’est pas « envahie » par les mosquées.Le nombre des lieux de culte n’est pas facile à quantifier, notamment en raison du manque de centralisme de l’islam en France. Contrairement au catholicisme, qui dispose d’une organisation claire et structurée, l’islam, est très peu hiérarchisé.En 2012, le ministère de l’intérieur estimait qu’il y avait dans le pays 2 449 lieux de culte musulman, dont seulement 2,5 % de mosquées avec minaret. Ce nombre a fortement augmenté durant la dernière décennie : le précédent recensement faisait état de 1 536 lieux de culte en 2000.Mais, rapporté au nombre de fidèles, ce chiffre reste très inférieur aux lieux de culte catholique. Si on estime qu’il y a en France 2 millions de pratiquants musulmans, on parvient au ratio d’un lieu de culte pour 816 fidèles. Si on reprend le chiffre de 3 millions de catholiques pratiquants (qui fréquentent au moins une messe par mois), et qu’on le rapporte aux 40 000 églises consacrées en France, on arrive à un ratio d’1 église pour 75 fidèles. Lire : Quel est le poids de l'islam en France ? Le Coran, voix divine, voies humaines William Audureau Journaliste au Monde Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Les violences faites aux femmes en trois graphiques • Mis à jour le Anne-Aël Durand Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Une réalité terrible, rappelée en ce 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes.18,7 %Selon le ministère de l’intérieur, près d’un homicide sur cinq, parmi les meurtres non crapuleux (liés à un objectif financier), est la conséquence de violences conjugales, qui touchent en grande majorité les femmes. La proportion de femmes victimes est encore plus importante lorsqu’il s’agit de violences conjugales « ordinaires » n’ayant pas entraîné la mort. 39 19La question des violences conjugales est devenue un véritable enjeu de santé public, relayée par un site dédié : stop-violences-femmes.gouv.fr. Un numéro vert, le 39 19, lancé il y a deux ans, a traité 50 000 appels en 2014, deux fois plus qu’en 2013. Il est destiné à aider les victimes, en les orientant vers des associations ou des centres d’hébergement d’urgence, mais aussi en les incitant à porter plainte, ce qui est encore trop rare. Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Fusées : Jeff Bezos remporte une bataille dans la guerre des milliardaires • Mis à jour le Dominique Gallois Congrats to Jeff Bezos and the BO team for achieving VTOL on their booster— elonmusk (@Elon Musk)Un amortisseur défaillant responsable de l’explosion de la fusée de Space XElon Musk, le capitaine d’industrie qui veut mourir sur MarsTourisme spatial : cinq vaisseaux en compétition Dominique Gallois Journaliste au Monde Les grippes aviaires, des maladies sous surveillance • Mis à jour le Paul Benkimoun, Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Audrey Garric Un cas de grippe aviaire H5N1 découvert en Dordogne, le premier depuis 2007En Côte d’Ivoire, l’épidémie de grippe aviaire perturbe l’activité des restaurateursGrippe aviaire : la France relève le risque de « faible » à « modéré »Quels sont les risques pour la santé humaine ?Une combinaison spécifique de mutations génétiques rend le virus plus ou moins dangereux pour l’homme. Deux souches du virus de la grippe aviaire sont particulièrement suivies dans la mesure où elles ont infecté des hommes, entraînant des complications graves (pneumonies, maladies chroniques) voire la mort : H5N1, qui a provoqué plus de 400 décès, surtout en Asie du Sud-Est, depuis son apparition en 2003, et H7N9, qui a tué plus de 170 personnes depuis son apparition en 2013. « Les personnes infectées ont été au contact des animaux, dans des environnements avec des quantités de charges virales élevées dans l’air. C’est notamment le cas en Chine, où les éleveurs dorment avec leurs bêtes, poursuit le scientifique. Aucune souche de grippe aviaire ne s’est par contre transmise d’homme à homme. »En revanche, la souche H5N8, qui sévit en Chine et qui a été identifiée en Allemagne et aux Pays-Bas en 2014, bien qu’« hautement pathogène » pour les volailles, n’a pour l’instant jamais été transmise à l’homme. « Il n’y a pour l’instant pas de risque pour les hommes, d’autant que les cas de H5N8 ont été détectés dans des pays qui ont les moyens de juguler des foyers épidémiques. Il faut néanmoins continuer de les surveiller », assure Vincent Enouf. Préventivement, les personnels des exploitations contaminées sont malgré tout traités au Tamiflu, et les personnels chargés de tuer les bêtes et de nettoyer les exploitations sont équipés de masques et de combinaisons. Un laboratoire de référence de l’Union européenne, Weybridge, près de Londres, travaille également sur ce virus tout nouveau en Europe.Comment le virus a-t-il pu arriver en Europe ?Selon un expert européen, la contamination des exploitations européennes pourrait provenir d’oiseaux migrateurs, en particulier de cygnes sauvages migrant du Nord au Sud de l’Europe. Ces oiseaux seraient des porteurs sains du virus, et l’auraient attrapé lors de contacts avec d’autres volatiles, au Nord de l’Europe, provenant, eux, d’Asie. Le virus se serait transmis aux exploitations britanniques, allemandes et néerlandaises par des déjections des oiseaux migratoires tombées sur les fermes. Le virus pourrait, selon les experts, être le même dans les trois foyers épidémiques identifiés.Quelles sont les mesures prises par l’Union européenne pour prévenir et contrôler des épidémies ?L’Europe s’est dotée en 2003 d’une législation définissant les mesures de précaution à prendre d’urgence en cas d’apparition de foyers de grippe aviaire virulente. Il s’agit de la directive 2005/94/CE, qui prévoit qu’en cas d’apparition d’un foyer infectieux dans une exploitation, « aucun cadavre, aucune viande provenant de volailles, […] aucun ustensile, aucune matière ni aucun déchet, aucune déjection, aucun fumier de volailles, […] ne doit sortir de l’exploitation sans l’autorisation ». Idem pour les œufs. Les Etats membres doivent donc obligatoirement notifier les cas de grippe aviaire à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Ils doivent ensuite abattre les élevages contaminés, et appliquer des mesures de restriction et de confinement. Les mouvements des personnes sont aussi contrôlés.Lundi 17 novembre 2014, à la suite de la découverte des cas aux Pays-Bas, la Commission européenne a systématisé ces mesures de restriction dans les zones entourant les exploitations agricoles concernées.Ce sont les mêmes mesures qui ont été appliquées à partir du 25 novembre 2015 en Dordogne : une zone de protection est établie dans un rayon de 3 km autour de l’exploitation et une zone de surveillance dans un rayon de 10 km. « La surveillance sera renforcée non seulement dans les élevages mais aussi dans la faune sauvage », souligne le ministère français de l’agriculture. S’y ajoutent des mesures d’abattage des volailles dans les exploitations qui pourraient être concernés. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Paul Benkimoun Journaliste au Monde Le délit d’incitation à la maigreur excessive finalement supprimé par l’Assemblée nationale • Mis à jour le Anorexie, le corps en miettes« L’amendement anti-anorexiques est dangereux pour la santé et l’éthique » A Bamako, les kalachnikovs des deux terroristes suscitent des interrogations •Deux fusils d’assaut utilisés par les auteurs de l’attaque contre un grand hôtel de Bamako, qui a fait 20 morts la semaine dernière, étaient en cours d’analyse par des experts des Nations unies mardi à Bamako.Il s’agit de kalachnikovs de type AK-47 présentées à un groupe de journalistes au siège de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) par des gendarmes français membres de la police des Nations unies, qui assistent techniquement les autorités maliennes dans l’enquête.Tracer l’origine des armes Les deux armes ont été « retrouvées [à l’hôtel] Radisson auprès des terroristes lorsque nous sommes intervenus sur les lieux » le jour de l’attaque, le 20 novembre, elles « nous ont été confiées par la police malienne », a expliqué l’officier Laurent qui, comme de coutume au sein des forces françaises, ne dévoile que son prénom.Selon lui, les experts recherchent des « détails sur les numéros, la fabrication », qui permettront « de tracer ces armes, savoir de quel stock elles proviennent, de quelle fabrication », à défaut de pouvoir exploiter les empreintes digitales, trop nombreuses, « sur une arme qui a été manipulée par beaucoup de personnes ».En plus de la Minusma qui participe à l’enquête, des spécialistes français en criminologie sont arrivés à Bamako pour aider à l’identification des corps, selon les autorités maliennes.Le 20 novembre, l’hôtel Radisson Blu a été attaqué par des hommes armés qui y ont retenu environ 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de la Minusma, sont intervenues et ont « exfiltré » 133 personnes, selon le ministère de la sécurité.Vingt otages et deux assaillants ont trouvé la mort dans l’attaque, a affirmé le procureur malien chargé de l’enquête, Boubacar Sidiki Samaké. L’attentat a été revendiqué le jour même par le groupe djihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, « avec la participation » d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Al-Mourabitoune avait transmis à Al-Jazira un second communiqué affirmant que « seules deux personnes ont mené l’opération (…), Abdel Hakim Al-Ançari et Moâdh Al-Ançari », des surnoms qui suggéreraient que les deux hommes sont maliens.Un groupe djihadiste du centre du Mali, le Front de libération du Macina (FLM), a aussi soutenu dimanche avoir commis l’attentat « avec la collaboration d’Ansar Eddine », groupe djihadiste de l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly.Au moins trois complices présumés sont recherchés, et la télévision publique diffuse régulièrement depuis lundi un appel à témoins de la police nationale sollicitant toute information sur les deux assaillants tués – deux hommes à la peau noire – photos à l’appui.Après l’attentat de Bamako, la tentation sécuritaire Radicalisation : « Le rôle des mosquées est très effacé dans les nouvelles formes du djihadisme » • Mis à jour le Enora Ollivier et Manon Rescan Dans un chat sur le site du Monde, Farhad Khosrokhava, sociologue, directeur d’études à l’EHESS, directeur du centre d’analyse et d’intervention sociologique (Cadis), et coauteur du Djihadisme, le comprendre pour mieux le combattre (Plon, 2015), a répondu aux questions sur le thème : « Comprendre les racines de la radicalisation en France ».Philippe : La radicalisation touche-t-elle en majorité des délinquants en rupture avec la société, des prisonniers, des pauvres en situation de précarité sévère ? Ou ce genre de thèse qui accuse « la société » et/ou « les discriminations » est-il abusif ?La radicalisation jusqu’à 2013, c’est-à-dire la guerre civile en Syrie, a touché surtout les jeunes des banlieues. A partir de 2013, il y a un changement notable de décor, une diversification du modèle de radicalisation. Bon nombre de jeunes de classe moyenne rejoignent la Syrie pour lutter au côté de Daech ou d’Al-Qaida. Le modèle de jeunes de banlieue qui seraient exclusivement des djihadistes n’est plus valable. Par contre, l’écrasante majorité de ceux qui, jusqu’à présent, ont monté des attentats en France sont des jeunes de banlieue. Lire : Qui sont les Français sur la piste du djihad ? Khaled Kelkal, premier djihadiste made in France« Désembrigader un djihadiste, ce n’est pas le rendre athée »Les nouveaux chiffres de la radicalisationComment « soigner » les candidats au djihadComment « retourner » un djihadiste« Le discours de l’EI ne peut prendre que chez ceux qui n’ont aucune culture musulmane »L’islam radical, cible des autorités depuis les attentats« Stop djihadisme » : 40 % de femmes parmi les radicalisations signaléesFemmes de djihadistesPrison : les prédicateurs de l’ombreOrépat : L’état d’urgence et le traitement actuellement réservé à certains musulmans ne risque-t-il pas de renforcer la rancœur et la folie destructrice de certains ?Cette rancœur et cette folie n’ont pas besoin de cet état d’urgence pour se développer. Les derniers attentats ont été commandités par Daech et mis en œuvre par des jeunes Français et Belges pour punir la France d’avoir bombardé la Syrie. L’état d’urgence a pour fonction de prévenir des actes terroristes. Par conséquent, l’état d’urgence n’envenime en rien la situation qui est passablement tendue en raison de l’implication de la France en Syrie et au Mali. Enora Ollivier Journaliste au Monde Manon Rescan Journaliste au Monde La Russie ne coupera pas le gaz à la Turquie • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) L’armée turque assure qu’elle ne connaissait pas la nationalité de l’appareil abattuLa Russie cesse ses livraisons de gaz à l’UkraineLe nouveau partenariat énergétique russo-turc fait du surplaceCette nouvelle alliance se faisait sur le dos de l’Ukraine, traditionnelle voie de transit du gaz russe vers l’Europe. Elle sonnait aussi comme un camouflet infligé à l’Union européenne, et plus directement à la Commission européenne, qui à maintes reprises s’était élevée contre le monopole de Gazprom sur les tubes, le transport et la distribution.Autre grand chantier énergétique : la construction à Mersin, dans le sud de la Turquie, par le consortium public Rosatom, de la première centrale nucléaire du pays, un projet à 19 milliards d’euros pour lesquels les Russes ont déjà déboursé 2,8 milliards. « Si les Russes ne construisent pas Mersin, d’autres le feront », avait défié M. Erdogan, le 8 octobre, en marge d’une visite au Japon. Quelques jours auparavant, des chasseurs bombardiers russes avaient pénétré dans l’espace aérien turc, ouvrant une crise sans précédent entre les deux Etats voisins de la mer Noire. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Hausse sensible du chômage en octobre • Mis à jour le Bertrand Bissuel Plus dure est la rechute. Fin octobre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a atteint près de 3,59 millions en métropole, soit une progression de 42 000 en un mois, selon les statistiques publiées, jeudi 26 novembre, par Pôle emploi et par le ministère du travail. C’est le troisième plus mauvais chiffre depuis le début du quinquennat de François Hollande, après celui de septembre 2013 (+50 600) et de janvier 2013 (+47 900). Sur l’ensemble du territoire (outre-mer compris), il y a désormais près de 3,851 millions de chômeurs – en augmentation de 3,5 % sur un an (+3,7 % si l’on raisonne uniquement sur l’Hexagone). Ces données douchent les fragiles espoirs qu’avait suscités la baisse marquée du nombre d’inscrits à Pôle emploi, en septembre (-23 800 dans la catégorie A).Selon le ministère du travail, cette tendance tient « en partie » au fait que des demandeurs d’emploi, qui exerçaient jusqu’alors une activité réduite (catégories B et C), ont cessé de travailler et se sont donc reportés vers la catégorie A. Les personnes inscrites à Pôle emploi, avec une activité réduite « longue » (plus de 78 heures par mois) ou « courte » (moins de 78 heures par mois) ont vu leur nombre baisser de 1,49 % en un mois, en métropole. Un mouvement de vases communicants semble donc s’être produit, « au profit » de la catégorie des chômeurs stricto sensu. Au total, le nombre de demandeurs d’emploi (sans ou avec une activité) s’élève à près de 5,436 millions dans l’Hexagone (5,740 millions si l’on tient compte des outre-mer). Un nouveau record.« Ces chiffres ne sont pas satisfaisants », a admis la ministre du travail, Myriam El Khomri, dans un communiqué diffusé jeudi. D’autant que s’y ajoutent d’autres mauvaises nouvelles. Ainsi, les personnes à la recherche d’un emploi de plus de 50 ans (dans la catégorie A, en métropole) sont encore plus nombreuses, à la fin octobre (+1,5 % par rapport à septembre ; +9,2 % en un an). Dans l’Hexagone, l’ancienneté moyenne d’inscription à Pôle emploi continue d’augmenter, passant de 567 jours en septembre à 568 en octobre (pour les personnes relevant des catégories A, B et C).L’une des rares évolutions favorables concerne les moins de 25 ans au chômage : leurs effectifs restent stables en octobre, en métropole. « L’efficacité de notre politique en faveur des jeunes se confirme », a estimé Mme El Khomri, en rappelant que « le nombre de jeunes demandeurs d’emploi a diminué de 19 300 » depuis le début de l’année.La ministre met aussi en avant le fait que la croissance repart légèrement (+0,3 % au troisième trimestre) mais qu’elle s’avère trop faible pour se traduire par une baisse durable du chômage, compte tenu de l’accroissement plus rapide de notre population active. Bertrand Bissuel Journaliste au Monde « La France n’a aucune intention de revoir ses relations avec l’Arabie saoudite et le Qatar » • Mis à jour le Enora Ollivier et Manon Rescan Nos alliés les Saoud Enora Ollivier Journaliste au Monde Manon Rescan Journaliste au Monde EnquêteAu Front national, la passion Congo de Louis AlliotElise Barthet • Le vice-président du Front national, Louis Aliot, en mai 2014 à Nanterre.Crédits : STEPHANE DE SAKUTIN / AFPOn ne l’attendait pas là. Louis Aliot, vice-président du Front national (FN), a été l’une des seules personnalités politiques françaises à prendre ouvertement fait et cause pour l’opposition congolaise lors du référendum organisé le 25 octobre par le président Sassou Nguesso. Sur la chaîne Public Sénat, au Parlement de Bruxelles, dans une lettre à François Hollande, le député européen d’extrême droite a multiplié les saillies contre la Françafrique et ses « compromissions » avec des « régimes politiques douteux ». Une mobilisation qui a valu au compagnon de Marine Le Pen les sympathies d’une grande partie de la diaspora, certains se disant « prêts à (le) suivre jusqu’au bout des urnes » et à « sanctionner le PS et François Hollande aux prochaines élections ».Le président français s’est attiré l’ire de cette communauté traditionnellement acquise à la gauche en reconnaissant, du bout des lèvres, à son homologue congolais « le droit » d’organiser sa consultation sur le changement de Constitution. Droit que contestaient justement les opposants de Sassou Nguesso, rassemblés au sein d’une plateforme, IDC-Frocad, voyant à travers ce scrutin une manœuvre de l’indéboulonnable septuagénaire pour briguer un troisième mandat. Si l’Elysée n’a pas entériné les résultats du référendum, « la position de M. Hollande a été ressentie comme un profond mépris, note Mingua Biango, fondateur du site Congo Liberty. M. Aliot, lui, a abondamment évoqué les massacres au Congo. »Congo : la presse africaine dénonce le soutien « complice » de François Hollande au président Sassou-Nguesso« Les Africains ne sont pas revanchards »Le vice-président du FN, pourtant, n’est jamais allé en Afrique centrale et c’était là sa première prise de position contre le régime de Brazzaville. « Si je me suis lancé là-dedans, confie-t-il, c’est parce que Parfait, assigné à résidence, était menacé physiquement ». Longtemps ministre du président Denis Sassou Nguesso avant de passer dans l’opposition, Guy Brice Parfait Kolélas est un proche du vice-président frontiste. Les deux hommes se sont rencontrés au début des années 2000, lorsque le Congolais achevait son doctorat en économie à l’université de Dijon. Avec son « ami », il avait contribué à « tricoter » le chapitre sur la coopération avec l’Afrique du programme de Jean-Marie Le Pen pour la présidentielle en 2002.Au Congo, l’opposition dénonce « un hold-up » et veut le retrait du projet de ConstitutionCette ligne, reprise à l’époque par l’ancien chef du parti dans une tribune du Figaro, intitulée « Pour sauver la France, il faut préserver l’Afrique ! »*, semble être encore celle du FN. Elle tient en un axiome simple, résumé par Louis Aliot dans sa lettre du 27 octobre à François Hollande : « Le développement de l’Afrique est l’une des conditions du desserrement de l’étau migratoire. »Les Africains seraient donc poussés au départ par la gabegie de leurs dirigeants. En rompant avec les caciques corrompus, la France se protégerait contre l’arrivée d’étrangers sur son sol et nouerait des partenariats plus équitables. « C’est un continent très beau, qui a un potentiel énorme, insiste l’élu du Sud-Ouest. La francophonie est un levier formidable. Et puis, contrairement au FLN en Algérie, les Africains ne sont pas revanchards. »Surtout, renchérit le député européen Bruno Gollnisch (FN), « ils ont compris qu’en défendant notre identité, nous défendons aussi la leur ». Jean-Marie Le Pen a eu l’occasion de prêcher ce message auprès de plusieurs dirigeants africains : Omar Bongo au Gabon, à la fin des années 1980, et Hassan II au Maroc, en 1990. « Bongo avait d’ailleurs demandé à Le Pen d’encourager le retour des médecins gabonais au pays », assure Bruno Gollnisch. Bernard Kolélas et son fils, Guy Brice Parfait dans la ville congolaise de Kinkala, en juin 2007.Crédits : MARTIN VAN DER BELEN / AFPDes colombes pour MandelaA en croire Louis Aliot, les Français d’origine sub-saharienne seraient d’ailleurs de plus en plus sensibles aux idées du FN, notamment sur la question des valeurs. Une popularité qui reste à démontrer, mais à laquelle croit dur comme fer Guy Brice Parfait Kolélas : « Il y avait déjà beaucoup de Noirs au FN quand je travaillais avec eux. Des Martiniquais, des Guadeloupéens, mais aussi des Maliens, des Sénégalais. » L’opposant congolais, encarté au « PCF de Georges Marchais » de 1983 à 1993, décrit un FN « humaniste », dont l’image extérieure tranche avec « ce qu’il est en réalité » : « Jean-Marie Le Pen, souligne-t-il, a été le premier à proposer en 1988 un moratoire sur les dettes des pays du tiers-monde. »Guy Brice Parfait Kolélas a contribué à organiser le déplacement avorté du « Vieux » en Afrique du Sud en 2002. L’ancien président frontiste comptait s’y entretenir avec Nelson Mandela et lui offrir, en signe d’amitié, un couple de colombes en cristal de Baccarat. Qu’importe si le candidat d’extrême droite qualifiait Madiba de « terroriste » en 1990 sur le plateau de « L’heure de vérité ». D’après plusieurs responsables du FN, Jacques Chirac serait alors personnellement intervenu pour que la réunion n’ait pas lieu.« Un accord de coopération a tout de même été signé entre le FN et l’ANC », rétorque Guy Brice Parfait Kolélas, qui se trouvait à Johannesburg avec Louis Aliot. « L’idée, poursuit-il sans craindre les comparaisons hasardeuses, était d’échanger sur nos expériences politiques, entre un parti diabolisé dans l’Hexagone et un parti diabolisé sous l’apartheid. »Un intérêt à géométrie variableL’intérêt du Front national pour le continent africain reste toutefois à géométrie variable. Louis Aliot le reconnaît lui-même : rares sont les dirigeants du parti à s’intéresser vraiment à la question. Si la ligne officielle brocarde les réseaux de la Françafrique, plusieurs proches du FN ont servi de conseillers politiques ou militaires à des chefs d’Etat du continent, ou ont même trempé dans des tentatives de coups d’Etat, comme le frontiste François-Xavier Sidos aux Comores, en 1995. Le parti avait pris ses distances à l’époque, assurant que son militant était là-bas « en vacances depuis plusieurs mois ». « Beaucoup d’historiques du FN sont d’anciens soldats ou mercenaires qui ont, au cours de leur carrière, été déployés en Afrique francophone », abonde le politologue Jean-Yves Camus. Des partisans de Laurent Gbagbo manifestent à Paris en 2011.Crédits : BERTRAND LANGLOIS / AFPAvant le Congo, le mouvement d’extrême droite s’était surtout fait entendre dans le dossier ivoirien, se distinguant des autres formations politiques françaises par un indéfectible soutien à Laurent Gbagbo. La proximité du chef de l’Etat avec Marcel Ceccaldi, longtemps conseiller juridique du FN, et Bernard Houdin, ancien militant du GUD qui a fréquenté les instances dirigeantes du parti dans les années 1970, n’y était pas pour rien.« En outre, le concept d’“ivoirité” était l’un des slogans fétiches de Gbagbo », rappelle Jean-Yves Camus. La notion, introduite dans la Constitution ivoirienne par l’ancien président Bédié, était censée disqualifier de la course à la magistrature suprême Alassane Ouattara, soupçonné d’avoir une ascendance burkinabé. « Ça collait bien avec “La France aux Français” [slogan frontiste]. En plus, Ouattara est musulman », observe le politologue.Lire : La Côte-d’Ivoire, nouveau terrain de jeu de l’extrême droite française ?Parmi les « Africains du FN » les plus médiatisés en 2012, figurait une Franco-Ivoirienne : Rosine Nahounou, membre du comité de soutien Bleu Marine et farouche partisane du président ivoiren déchu. « Je ne suis pas abrutie, je sais lire, et j’ai fouillé les archives. Depuis plus de trente ans, il n’y a que la gauche et la droite qui se distribuent le pouvoir. Ils n’ont rien apporté aux Noirs de France », affirmait-elle au Bondy Blog pendant la campagne présidentielle.Un discours partagé par les dizaines de ressortissants de République démocratique du Congo (RDC) qui avaient défilé dans les rues la même année en criant : « Le Pen ? Oui ! », « Le Congo aux Congolais ! La France aux Français ! » Depuis qu’il s’est publiquement engagé contre Sassou Nguesso, Louis Aliot a également été contacté par plusieurs membres de l’opposition gabonaise. Le député européen compte surfer sur le phénomène en créant une plateforme « pour une nouvelle politique africaine de la France ». Il espère aussi faire inviter son « ami » Guy Brice Parfait Kolélas à Bruxelles.*Tribune parue le 14 janvier 2002 dans Le Figaro.Etat d’urgence : « Plus la latitude du pouvoir est grande, plus les citoyens doivent être vigilants » • Mis à jour le Manon Rescan et Enora Ollivier Que contient la loi sur l’état d’urgence ?Aurélien : Que pensez-vous de l’annonce de changer la constitution faite en période d’état d’urgence ? Les précédents historiques en la matière et le caractère fondamentalement pérenne d’une constitution, norme fondamentale, ne devraient-ils pas freiner les ardeurs du constituant ?La première chose est qu’il n’est pas établi que l’état d’urgence sera toujours en vigueur lorsque le gouvernement proposera aux assemblées puis au Congrès de modifier la Constitution. Malgré la prorogation pour trois mois, le président de la République peut décider de mettre un terme à l’état d’urgence avant la date butoir, et, depuis une jurisprudence de 2005, le Conseil d’Etat peut l’y contraindre s’il estime que les conditions ne sont plus réunies de manière manifeste.En outre, le constituant lui-même se méfie des modifications de la Constitution en période de crise extrême, c’est pourquoi il est impossible de le faire pendant la mise en œuvre de l’article 16 de la Constitution (pouvoirs spéciaux du président de la République). Il est vrai que les précédents historiques invitent à la plus grande vigilance, et l’invocation des circonstances exceptionnelles a pu servir à transformer un régime dans lequel les pouvoirs étaient limités en régime autocratique.Cependant, dans le contexte actuel, même s’il convient d’être vigilant, les contrôles exercés par les juridictions ainsi que par la société civile (presse, associations de défense des droits, syndicats de magistrats ou d’avocats, simples citoyens) ne conduisent pas à éprouver d’inquiétudes excessives. Il n’en demeure pas moins qu’il serait éminemment heureux que la révision de la Constitution se déroule hors d’une période de l’application de l’état d’urgence. Sur le blog de Laurent Borredon, journaliste au Monde : L'observatoire de l'état d'urgence Frédéric Gros : « Trop de sécuritaire tue la sécurité »Elections régionales 2015 : la sécurité écrase la campagneMilig : Sous couvert de l’état d’urgence, ne risque-t-on pas de voir fleurir des mesures préfectorales dépassant le champ de la lutte contre le terrorisme, mais servant d’alibi à leur mise en œuvre ? Par exemple l’interdiction de la vente d’alcool après 20 heures dans le Nord…En période exceptionnelle, les autorités ont parfois tendance à confondre les mesures de restauration d’un ordre qui est atteint par un péril et l’instauration d’un ordre nouveau jugé plus sain. En particulier, avant la première guerre mondiale, l’alcoolisme était jugé comme un fléau pour des raisons « d’hygiène sociale », mais les groupes de pression des alcooliers parvenaient à faire échec à toutes les mesures de restriction en la matière.Il est assez cocasse d’observer qu’ici ou là, des préfets jugent utile de lutter contre l’alcoolisme sur la voie publique à la faveur d’un état d’urgence provoqué par des individus qui s’abstiennent de boire ce type de breuvage. Pour autant, l’alcoolisation généralisée sur la voie publique peut être de nature à troubler plusieurs composantes de l’ordre public : la tranquillité évidemment, mais la sécurité également lorsque les forces de l’ordre risquent d’être détournées de leur mission principale de lutte contre le terrorisme si elles doivent intervenir dans le cadre de fêtes trop arrosées.De manière générale, il est évident que les possibilités offertes par l’état d’urgence peuvent tenter les autorités du ministère de l’intérieur qui s’en emparent pour prendre des mesures étrangères à la lutte contre le terrorisme ou dont le lien avec celui-ci est plus que ténu. C’est la raison pour laquelle plus la latitude du pouvoir est grande et plus le contrôle doit être réalisé avec sérieux : contrôle juridictionnel évidemment, mais aussi vigilance de chaque citoyen. En particulier, chacun est invité à s’interroger sur le sens de l’adjectif « imminent » qui figure à l’article 1er de la loi de 1955, si le péril n’est plus imminent, l’état d’urgence doit cesser immédiatement ou… de manière imminente.Manon Rescan : Que penser de la rapidité avec laquelle le gouvernement a pris ces décisions ?Les attentats commencent à 21 h 20, l’état d’urgence est entré en application deux heures et quarante minutes plus tard, le samedi 14 novembre à minuit. Cette célérité est absolument justifiée par la logique même de l’état d’urgence. C’est plutôt une force d’avoir la possibilité d’agir vite.Ajoutons que le gouvernement s’attendait à une attaque massive, que le décret était déjà prêt et qu’une réunion du conseil des ministres à 11 heures du soir à l’Elysée avait été anticipée par les services. Cela étant, la loi prévoit qu’après douze jours il faut obtenir une prorogation votée par les deux assemblées. Celle-ci a été demandée après seulement six jours, et le lendemain d’un épisode ultraviolent à Saint-Denis. Bref, la prorogation a été votée dans un état d’émotivité mêlé de gravité extrêmement élevé. Il n’y eut pratiquement aucune discussion et les votes ont été acquis quasi à l’unanimité.Pourquoi n’avoir pas attendu aujourd’hui et demain, alors que l’on voit plus clair sur la situation et que l’on aurait pu débattre pour proroger cette loi ? Il faut maintenant entrer dans une nouvelle phase, sortir de la sidération, et revenir à une logique de vigilance raisonnée et raisonnable. Enora Ollivier Journaliste au Monde Manon Rescan Journaliste au Monde EnquêteVoyage du pape en Afrique : la communauté gay se mobilisePar Bruno Meyerfeld (correspondant à Nairobi, au Kenya) • A Nairobi, le 26 novembre 2015, lors de la visite du pape François. Après le Kenya, le pontife doit se rendre en Ouganda et en Centrafrique.Crédits : GEORGINA GOODWIN/AFP« Si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour juger ? » Si les mots du pape François, prononcés en juillet 2013 dans l’avion du retour des Journées mondiales de la jeunesse de Rio de Janeiro, avaient été accueillis comme une invitation à l’ouverture et à la tolérance de l’Eglise catholique, pour la communauté gay au Kenya et en Afrique de l’Est, ils avaient tout d’une révolution.Le pape François dénonce les violences commises au nom de Dieu« Après cette phrase, beaucoup de gens ont été surpris et très heureux ici, insiste David Kuria, militant kényan pour le droit des homosexuels. Vous savez, en Europe ou aux Etats-Unis, “qui suis-je pour juger” peut paraître très politiquement correct. Mais ici, en Afrique, cela a été vu comme très remarquable. » Surprenant paradoxe : le pape François, représentant du dogme catholique, est donc aujourd’hui attendu avec impatience par une partie de la communauté gay et LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) pour sa première tournée africaine, débutée mercredi 25 novembre, à Nairobi. Une visite de six jours qui doit le mener également en Ouganda et en Centrafrique.Synode sur la famille : les Africains pour le statu quoAu Kenya, l’homosexualité est punie de quatorze ans de prison, même si la loi est rarement appliquée. Les dirigeants politiques sont coutumiers de propos homophobes. « Nous ne tolérerons pas l’homosexualité dans notre société, car cela viole nos croyances religieuses et culturelles », avait ainsi déclaré, en mai, le vice-président William Ruto, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité lors des violences post-électorales de 2007, selon des propos rapportés par la presse kényane.Un « non-sujet »Barack Obama avait soulevé le problème du droit des homosexuels lors de sa visite à Nairobi en juillet. Le président kényan Uhuru Kenyatta lui avait rétorqué que la question était un « non-sujet ». Parlera ou parlera pas ? David Kuria aimerait entendre des mots d’apaisement du pape, sans pour autant l’espérer : « Je ne pense pas qu’il dira quoi que ce soit. Ce serait vraiment une grosse surprise. Mais il pourrait soulever le problème plus général de l’égalité et des discriminations contre les minorités au Kenya. »François aura face à lui des dirigeants religieux très conservateurs et une communauté chrétienne encore très rétive à l’ouverture de droits pour les homosexuels. L’ONG Human Rights Watch a rendu public, au mois de septembre, un rapport sur les violences faites aux homosexuels sur la côte kényane, autour de la grande ville de Mombasa. L’organisation y fait état d’attaques de bandes armées contre les homosexuels, des peurs et des angoisses quotidiennes de la communauté gay et, face à cela, du désintérêt de la police et des officiels.Au Cameroun, ils veulent la peau des défenseurs des gaysDans une lettre au pape, datée du 16 novembre, l’organisation non gouvernementale demande à François de « condamner publiquement » ces violences de « réitérer un message de tolérance », d’aider à « modérer le discours public des dirigeants locaux de l’Eglise sur la sexualité » et même de rencontrer des représentants de la communauté LGBT et homosexuels victimes de violences et de discriminations.Les mots peuvent avoir une influence. « On a observé un changement d’attitude des politiques après la venue d’Obama, explique ainsi David Kuria. Les officiels du gouvernement sont moins catégoriques et moins violents dans leurs déclarations sur l’homosexualité. »Tenue à l’écart du parcoursAprès le Kenya, le pape se rendra en Ouganda, où les homosexuels subissent des persécutions plus sévères. Frank Mugisha, de l’association Sexual Minorities Uganda (SMUG), a expliqué qu’un groupe de catholiques homosexuels avait écrit au Vatican pour solliciter une rencontre en privé avec le pape. Demande pour l’instant restée sans réponse. M. Mugisha, lui-même catholique, a également indiqué que la communauté LGBT allait être tenue à l’écart du parcours du pontife.Au Kenya, Obama réclame l’« égalité des droits » pour les homosexuels en AfriqueQuelque 500 Ougandais ont fui au Kenya pour échapper aux violences qu’ils subissent à cause de leur orientation sexuelle. Les agressions homophobes et les dénonciations sont extrêmement fréquentes en Ouganda. L’homosexualité peut y être punie de la prison à vie et le mariage gay est banni par la Constitution.Le 24 février 2014, le président ougandais Yoweri Museveni promulguait une loi durcissant encore la répression de l’homosexualité et rendant obligatoire la dénonciation des homosexuels. Le texte, qui avait déclenché un tollé international et des sanctions américaines, a finalement été annulé par la Cour constitutionnelle ougandaise au mois d’août 2014. Mais plusieurs personnalités politiques cherchent le moyen de faire passer en force une loi similaire. Un « qui suis-je pour juger ? » prononcé à Kampala serait ainsi encore bien plus surprenant.Tunisie : l’auteur de l’attentat de Tunis identifié, 30 interpellations • Les autorités tunisiennes ont identifié l’auteur de l’attentat-suicide qui a fait douze morts mardi 24 novembre à Tunis comme un homme de nationalité tunisienne et elles ont effectué plus de trente arrestations en lien avec l’attaque, annonce jeudi le ministère de l’intérieur.L’attaque a été revendiquée par l’organisation djihadiste Etat islamique, qui s’est déjà attribué la responsabilité de deux autres attaques d’envergure cette année en Tunisie, celle contre un hôtel de Sousse, qui a fait 38 morts à la fin de juin, et celle contre le Musée du Bardo, qui a coûté la vie à 21 personnes en mars.L’état d’urgence, qui avait été levé le mois dernier, a été à nouveau décrété et un couvre-feu mis en place de 21 heures à 5 heures en Tunisie.Tunisie : ce que l’on sait de l’attentat contre la sécurité présidentielleOn a testé… suivre les conseils de « l’imam Google » pour se convertir à l’islam • Mis à jour le William Audureau Premier constat, leur nom est générique, donne une vision a priori ouverte et neutre de l’islam, ce que souligne Sadijine.com, qui sur la page « Qui sommes-nous ? » revendique :« Nous tenons à rappeler que le site Sajidine ne se prétend d’aucune tendance et n’entend favoriser aucune d’entre elles. Il appelle et se réclame d’un Islam simple, clair et net. Sans étiquette ni accessoire dans notre statut de musulman. »Guidemusulman.com se présente d’ailleurs comme un annuaire d’adresses pratiques pour les musulmans, des restaurants halal aux mosquées, mais aussi un code promo pour Conforama. « Nous ne donnons pas de “fatwas” [avis juridiques] ni d’avis religieux d’une quelconque manière que ce soit », prévient-il en dépit de sa page de conseil de conversion.Tout juste se présente-t-il comme un site tenu par « des musulmans sunnites » – soit la branche majoritaire de l’islam. Il renvoie cependant, en matière de conseils religieux, vers un autre site très conservateur. L’inquiétante expansion du salafisme en FranceLire : Quelle différence entre sunnites et chiites ? Ce n’est qu’au bout de trente minutes d’échanges que le conseiller admettra son obédience salafiste, et précisera que les autres courants « ne sont pas faux ». Un réseau tissé depuis l’Arabie saouditeSi certains noms de domaine ont été déposés à Roubaix, un coup d’œil aux mentions légales en bas de page permet toutefois d’apprendre que derrière son nom passe-partout, IslamReligion.com appartient par exemple au réseau du bureau du prêche de Riyad, en Arabie saoudite.Le royaume abrite deux des lieux cultes de l’islam, Médine et La Mecque, et est surtout le berceau du wahhabisme, une vision puritaine de l’interprétation du Coran. La monarchie en soutient la diffusion, à travers la formation d’imams et le financement de campagnes de prosélytisme en ligne, dont elle tient un décompte annuel.IslamHouse est le plus clair sur ses origines : l’article « Comment se convertir à l’Islam » est explicitement présenté comme ayant été « publié par le bureau de prêche de Ryad ». Il s’agit de l’un des rares sites à assumer sa filiation avec l’Etat saoudien. Pourquoi il ne faut pas confondre le salafisme et le takfirismePar ailleurs, le site apparaissant en premier dans les résultats de recherche de Google, islamdefrance.fr, est de loin le plus libéral. Aux personnes envisageant une conversion, il conseille avant tout la réflexion et la pondération : « C’est une partie de notre vie tout entière que l’on risque de changer en adhérant à l’islam. Toute précipitation dans la conversion est donc à proscrire. » William Audureau Journaliste au Monde Attentats : les dons en ligne aux proches des victimes dépassent les 500 000 euros • Mis à jour le Violaine Morin De la simple bougie déposée sur les lieux des attaques jusqu’au don du sang, les Français cherchent à témoigner leur soutien, par divers moyens, aux victimes des attentats du 13 novembre, à Paris et Saint-Denis. Des cagnottes pour les familles fleurissent également sur Internet, par l’intermédiaire de sites comme Le Pot Commun mais surtout Leetchi.com, la plate-forme la plus connue.Le phénomène a vu le jour après les attentats contre Charlie Hebdo et la prise d’otages de l’Hyper Cacher en janvier, mais il prend une autre ampleur aujourd’hui. Leetchi permet, depuis mars, la création de cagnottes « publiques », plus proches du financement participatif (ou crowdfunding), alors que la plate-forme servait d’abord aux collectes privées. Grâce à cet outil, les internautes mettent en place des collectes personnalisées mais visibles par tous, où figurent souvent la photo du disparu, accompagnée d’un portrait en quelques lignes.Les objectifs divergent d’un profil à l’autre : certains veulent financer les obsèques, même si la ministre de la justice, Christiane Taubira a annoncé leur prise en charge par le fonds de garantie des victimes du terrorisme. D’autres veulent assurer les études des enfants devenus orphelins, ou simplement apporter leur soutien aux proches.A ce jour, la plate-forme Leetchi compte 55 cagnottes destinées aux familles des victimes des attentats du 13 novembre, dont 28 sont publiques. Le montant total des dons dépasse 500 000 euros. Pour chaque victime, ces levées de fonds peuvent atteindre des montants importants. Plus de 32 000 euros pour la famille de Houda et Salima Saadi, deux sœurs assassinées devant le restaurant La Belle Equipe. Les montants augmentent souvent plus vite quand les victimes laissent des orphelins derrière eux. La cagnotte « pour Léon », le fils d’un restaurateur de Neuilly-sur-Seine mort au Bataclan, dépasse les 150 000 euros.Contrôles pour prévenir les fraudes et abus.Mais l’ampleur des dons dépend aussi de la capacité des proches à relayer l’initiative autour d’eux. Les commentaires laissés par les participants permettent d’évaluer qui participe : outre le premier cercle familial, il y a aussi des amis du lycée, d’anciens clients, des parents d’élèves de la même école, ou de parfaits inconnus, internautes originaires du même endroit ou pratiquant le même métier, qui ont souhaité rendre hommage à une victime en particulier.Avec des sommes dépassant souvent la dizaine de milliers d’euros vient la question de la prévention des fraudes et abus. La plate-forme Leetchi met à jour régulièrement, sur son blog, une liste de cagnottes « vérifiées ». « Nous contrôlons les initiatives, en prenant contact avec les organisateurs, en leur demandant qui ils sont et quel est leur lien avec la victime », explique Benjamin Bianchet, un des associés de l’équipe de Leetchi. Une vérification nécessaire mais « pas très agréable », concède-t-il, en précisant toutefois qu’aucun abus n’a été relevé parmi les cagnottes de l’après 13 novembre. « L’enjeu est plutôt de regrouper les initiatives, quand deux personnes veulent lever des fonds pour la même famille sans s’être concertés. »D’autres contrôles auront lieu au moment du versement : lorsqu’une cagnotte est destinée à une association ou à un tiers, l’argent ne passe pas par le compte bancaire de l’organisateur, à la différence des cagnottes « privées » destinées, par exemple, aux cadeaux d’anniversaire ou aux listes de naissance. Ce que confirme Karim Boukercha, organisateur d’une collecte pour offrir des fleurs à Danielle, la grand-mère qui a ému les réseaux sociaux par ses déclarations contre la barbarie sur BFM-TV.La collecte dépassant aujourd’hui les 15 000 euros, Danielle, militante dans diverses structures, a fait savoir à ses bienfaiteurs qu’elle souhaitait répartir la somme entre les associations pour lesquelles elle s’engage. Ni elle, ni son bienfaiteur ne toucheront d’argent – même si Danielle a quand même reçu des fleurs. Le voici ❤ #DesFleursPourDanielle pic.twitter.com/kKhGBwUsbx— Interflora France (@Interflora) 17 Novembre 2015 Comment expliquer le succès de ces cagnottes en ligne par rapport aux dons traditionnels ? Les associations d’aides aux victimes existent, comme la Fédération nationale d’aide aux victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac). Mais pour Benjamin Bianchet, « la démarche de créer une cagnotte spontanément, de façon quasi instantanée, est entrée dans les mœurs. » Ceux de l’ère numérique, où un projet de collecte peut très vite devenir viral par Twitter ou Facebook.Leetchi.com perçoit habituellement une commission de 4 %, dégressive à 2,9% pour les montants supérieurs à 2000 euros, supprimée ponctuellement, comme après les attentats de janvier. « C’est notre manière de participer », commente Benjamin Bianchet.Les dons aux familles des victimes sont-ils imposables ?Les dons peuvent être qualifiés de « présents d’usage », qui représentent une faible part du revenu ou du patrimoine du donateur. Dans ce cas, ils ne sont pas soumis à l’impôt. Si les dons sont considérés comme des « dons manuels », ils seront soumis au « droit de mutation à titre gratuit » prévu par l’article 757 du Code général des impôts (CGI). Le taux d’imposition dépend cependant des situations et du degré de parenté entre le donateur et le destinataire. Pour un don entre deux personnes sans lien de parenté – ce qui est le cas de la majeure partie des cagnottes créées sur Leetchi – le taux de 60 % s’applique, si le bénéficiaire choisit de le déclarer au centre des impôts. Un don non enregistré auprès de l’administration fiscale ne sera pas taxé. Violaine Morin Journaliste au Monde Cameron demande aux Communes l’autorisation de « frapper immédiatement » l’EI en Syrie • Mis à jour le Philippe Bernard (Londres, correspondant) L’émotion suscitée au Royaume-Uni par les attentats de Paris et de Saint-Denis, le 13 novembre, pousse David Cameron à solliciter un vote parlementaire en faveur d’une extension à la Syrie des frappes aériennes que le Royal Air Force mène uniquement en Irak jusqu’à présent. « Les menaces à nos intérêts et à notre peuple sont telles que nous ne pouvons pas nous permettre de rester sur la touche et ne pas agir », a déclaré le premier ministre britannique, jeudi 26 novembre au matin dans une inhabituelle adresse à la Chambre des communes suivie d’un débat, en réponse à un rapport de la commission des affaires étrangères hostile à des bombardements en Syrie. « Nous devons frapper immédiatement ces terroristes au cœur de leur territoire », a-t-il déclaré. M. Cameron a exposé sa « stratégie globale » pour s’attaquer à l’organisation djihadiste Etat islamique, espérant obtenir un vote majoritaire dès la semaine prochaine. Faisant référence aux interventions passées en Irak et en Libye, M. Cameron a assuré que le pays ne commettrait pas « les terribles erreurs » du passé. Il a estimé qu’« il [était] juste que le Parlement, au nom du peuple, pose des questions difficiles et demande des comptes au gouvernement ».Sept objections du chef de l’oppositionChef de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn a posé sept objections. Notamment : « L’intervention britannique changera-t-elle quelque chose ? » ; « le conflit peut-il être gagné sans troupes au sol ? » ; « la résolution de l’ONU donne-t-elle une claire base légale ? »M. Cameron a répondu à chacune : « Les Etats-Unis et la France veulent que nous intervenions, ils pensent que nous pourrions changer les choses. » « Il y a déjà au moins 70 000 soldats syriens modérés prêts à nous aider », a-t-il plaidé : « la résolution de l’ONU donne sans ambiguïté une base légale à des frappes aériennes. »Au début de novembre, la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes avait estimé qu’une intervention militaire ne devait pas avoir lieu sans une « stratégie internationale cohérente » destinée à attaquer l’EI et à faire cesser la guerre civile syrienne. Mais la position de son président, un élu conservateur, a évolué depuis les attentats du 13 novembre.« Comme Churchill et non comme Chamberlain »En août 2013, David Cameron avait essuyé une cinglante rebuffade du Parlement lorsqu’il lui avait demandé l’autorisation de frapper le régime de Bachar Al-Assad. Mais il estime que le 13 novembre a diamétralement changé la donne. Le Royaume-Uni doit se comporter  « comme Churchill et non comme Chamberlain », tel est le message répété par son entourage.Sur le plan intérieur, le premier ministre vise aussi à diviser son opposition. Jeremy Corbyn, le leader du Labour Party, est personnellement opposé aux frappes. Mais il est soumis à une intense pression des députés travaillistes, qui y sont favorables et souhaitent qu’il leur laisse la liberté de vote. Une approbation massive des frappes de leur part constituerait une marque de défi à l’égard du nouveau chef des travaillistes et l’affaiblirait considérablement. Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni L’ENA mène plus aux entreprises qu’à la politique « Une campagne aérienne seule est insuffisante pour l’emporter face à l’Etat islamique » • Mis à jour le Manon Rescan et Enora Ollivier M. Hollande souhaiterait une coordination militaire directe avec Moscou sur le terrain syrien Pablo : j’entends des personnes dire, ici et là, qu’on ne devrait pas bombarder l’EI car c’est un prétexte pour eux de nous attaquer. Que leur répondre ?Camille Grand. Malheureusement, les attaques terroristes de l’EI menacent ou affectent également des pays qui ne sont pas engagés dans des frappes. Il me semble donc possible d’affirmer que la campagne aérienne, menée par la France et une douzaine d’autres pays, contribue davantage à réduire le risque terroriste en s’attaquant au centre de commandement et aux camps de formation de Daech qu’à l’aggraver en nous désignant comme une cible.Je rappelle enfin que les attaques contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher sont survenues avant que la France s’engage en Syrie.Sans intervention terrestre l'EI pourrait être amené à perdurer. Serons nous un jour contraint de dialoguer avec lui? #Penserle13Novembre— PenseesMoyennes (@PenséesMoyennes)A Rakka, l’Etat islamique « se sert des civils comme boucliers humains »Amandine R. : les interventions militaires de 2001 en Afghanistan, de 2003 en Irak, de 2011 en Libye ont montré que non seulement elles ne résolvaient pas les questions de lutte contre le terrorisme (mais plutôt les attisaient sur le long terme) et par ailleurs laissaient les pays concernés dans des situations politiques inextricables, avec un impact durable, y compris sur le plan international. Comment imaginer que le scénario soit meilleur cette fois-ci ?Camille Grand. Il est effectivement important de tirer les leçons des interventions passées, qui n’ont pas toutes été couronnées de succès, mais je crois qu’il est important également de souligner que la non-action peut également avoir un coût important et qu’il est donc nécessaire de bien mesurer ce risque également quand on prend la décision d’intervenir militairement.Guillaume S. : est-il envisageable de couper physiquement l’accès à Internet à l’Etat islamique dans les zones qu’il contrôle de façon à réduire considérablement sa propagande, la coordination d’attentats à l’étranger, sa logistique, etc. ?Camille Grand. Une des forces de l’Etat islamique est sa maîtrise des outils de communication numériques, notamment des réseaux sociaux. Cette organisation est en effet à la fois capable de mener des cyberattaques et fait un usage très actif d’Internet pour sa propagande, son recrutement, etc.Il est possible, et sans doute déjà fait, d’attaquer ses cyberinfrastructures, mais l’agilité de l’organisation et sa capacité à reconstituer très rapidement des comptes fermés ou des sites bloqués rendent ce combat particulièrement difficile à remporter. Il est cependant nécessaire de continuer à le mener tous les jours.Lecteur LMat : le fait de « se coaliser » avec la Russie, ne revient-il pas effectivement à « se coaliser » avec le régime de Bashar Al-Assad, responsable, rappelons-le, de plus de 200 000 morts sur les 250 000 depuis 2011 en Syrie ?Camille Grand. Mener des opérations en commun avec la Russie pose effectivement un gros problème politique tout en présentant des avantages militaires. Jusqu’ici, l’intervention russe en Syrie a poursuivi des objectifs largement distincts de ceux de la coalition occidentale, puisque les frappes russes se sont concentrées sur l’opposition à Bachar Al-Assad jusqu’au 13 novembre.L’un des enjeux de la visite de François Hollande à Moscou est de tester la volonté russe de s’engager dans un travail en commun plus poussé, ce qui suppose deux conditions qui ne sont aujourd’hui pas remplies : d’une part, un accord politique minimal sur l’avenir de la Syrie et de Bachar Al-Assad, d’autre part, la définition d’objectifs militaires partagés faisant de la lutte contre Daech la priorité. Tout ceci est hélas loin d’être acquis. Yannick : pensez-vous qu’une intervention au sol est nécessaire ? Et dans quelles conditions ?Camille Grand. Il est indiscutable que les guerres se gagnent au sol et qu’une campagne aérienne seule est insuffisante pour l’emporter. Dans ce cas d’espèce, on ne chassera Daech des grandes villes d’Irak et de Syrie qu’il contrôle qu’avec des forces terrestres.Aujourd’hui, ces forces terrestres existent. Il s’agit des acteurs locaux kurdes, de l’armée irakienne, des milices chiites et des groupes armés de l’opposition syrienne qui bénéficient tous à des degrés divers du soutien occidental en armes et en formation. Ils ont déjà rencontré de vrais succès tactiques et enrayé la progression de Daech au Levant.Pour aller plus loin, le renforcement et la coordination de ces forces sont indispensables. Je suis en revanche plus prudent à l’idée d’une intervention terrestre occidentale et ou russe, dans la mesure où elle risque de nourrir la propagande de l’Etat islamique sur les « croisés » qui envahissent le Moyen-Orient.Claude G : qu’attend-on pour frapper l’EI au portefeuille, c’est-à-dire (puisque les circuits financiers semblent inattaquables) en mettant le feu à leurs puits de pétrole, comme ça a déjà été fait dans une autre guerre ?Camille Grand. Il s’agit évidemment d’une priorité, une des particularités de Daech étant de disposer de ressources financières très importantes. Cette lutte peut prendre plusieurs formes. Une très militaire avec l’attaque des convois de camions-citernes qui exportent en particulier vers la Turquie le pétrole issu des champs pétroliers contrôlés par l’organisation.Ces frappes sont désormais, et depuis le 13 novembre, régulières et portent un coup sévère à l’une des principales ressources de Daech.D’autre part, dans la lutte contre les circuits financiers, les textes internationaux qui luttent contre le financement du terrorisme permettent en partie de limiter l’accès de Daech à ces circuits. Enfin, la lutte contre les trafics d’antiquités est une dernière priorité.Malheureusement, une part importante des ressources de Daesh repose sur l’extorsion des populations sous son contrôle ; ce qui est le plus difficile à maîtriser aussi longtemps que l’organisation contrôlera des villes majeures, comme Mossoul ou Rakka.Mike : je voudrais savoir quels sont les groupes, ethnies ou toutes formes d’opposition à l’EI qui seraient capables de reprendre les territoires de l’EI autour de Rakka avec l’approbation de la population locale. Apparemment les Kurdes ne sont pas une solution, donc qui doit-on soutenir au sol si on ne veut pas intervenir nous-mêmes ?Camille Grand. Aujourd’hui, en Irak et en Syrie, de nombreux groupes combattent Daech au sol et constituent en quelque sorte les forces terrestres de la coalition contre Daech. Il s’agit, au nord, des forces kurdes, qui ont mené notamment les batailles dans le Sinjar, et, l’an dernier, à Kobane. Il s’agit également des groupes de l’opposition syrienne, qui sont souvent en première ligne face à Daech en Syrie.Il s’agit enfin, en Irak, des forces gouvernementales appuyées par les milices chiites, qui ont reconquis d’ores et déjà une partie du territoire irakien. En revanche, les forces fidèles à Bachar Al-Assad ne sont que ponctuellement engagées dans des combats avec Daech. Malheureusement, la coordination de toutes ces forces, qui ont souvent des objectifs antagonistes, reste très difficile, voire impossible. Enora Ollivier Journaliste au Monde Manon Rescan Journaliste au Monde Afrique du Sud : la justice autorise le commerce intérieur de la corne de rhinocéros • Mis à jour le Le braconnage de rhinocéros atteint des records en Afrique du SudAfrique du sud : Une justice impuissante face au braconnage des rhinocéros« C’est un succès total, il n’y a plus d’interdiction de vendre de la corne de rhinocéros » en Afrique du Sud, s’est félicité GF Heyns, l’avocat d’un des plaignants. « Le jugement signifie qu’il est légalement possible de vendre de la corne de rhinocéros en Afrique du Sud mais il faudra obtenir un permis », délivré par les services nationaux de protection de l’environnement, a expliqué Izak Du Toit, l’avocat d’un des plaignants. « Ce n’était pas possible avant aujourd’hui », a-t-il ajouté.« Nous devons étudier le contenu du jugement avant d’indiquer si nous allons faire appel ou nous », a réagi Roopa Singh, la porte-parole du ministère de l’environnement sud-africain. Les fabricants de drapeaux « débordés » par la demande • Mis à jour le Nicole Vulser Comment le drapeau français a repris des couleursPlanète bleu-blanc-rouge Nicole Vulser Journaliste au Monde Football anglais : Altice pique les droits de diffusion à Canal+ • Mis à jour le Alexandre Piquard Face aux inquiétudes, le one man show de BolloréNuméricable-SFR, un an de régime Drahi Alexandre Piquard Journaliste médias Qui a payé pour les images de vidéosurveillance du Casa Nostra le soir des attentats ? • Mis à jour le Alexandre Piquard Attentats : 50 000 euros pour des images de vidéosurveillanceQui a vendu la vidéo ?Pour le journaliste Djaffer Ait Aoudia, pas de doute : c’est le patron de la pizzeria, Dmitri Mohamadi, qui a cédé les images. Il l’a expliqué au « Petit Journal », lundi 23 novembre, en diffusant une vidéo qu’il a tournée en caméra cachée dans la cave du restaurant. La vidéo de surveillance de la Casa Nostra - Le Petit Journal du 23/11 Le patron de la pizzeria Casa Nostra parle à France 2 Alexandre Piquard Journaliste médias Le Conseil constitutionnel valide la loi sur la surveillance à l’étranger Le projet de loi sur la surveillance des communications internationales inchangé en commissionTrès critiqué par les défenseurs des libertés, comme la loi sur le renseignement dont il est dérivé, le cœur du texte, à savoir son premier article, a été jugé conforme à la Constitution. Il ne pourra donc pas faire l’objet de recours par des questions prioritaires de constitutionnalité (QPC). En revanche, certains articles n’ont pas été examinés par le Conseil, et pourront donc faire l’objet d’une QPC. Après 6 jours en état d’alerte, la Belgique accueille la finale de la Coupe Davis • Mis à jour le Henri Seckel Personne n’avait prévu que la Belgique – victorieuse de la Suisse sans Federer ni Wawrinka, puis du Canada sans ­Raonic et de l’Argentine sans Del Potro – se hisserait en finale de la Coupe Davis cette année, une première depuis 1904. Et personne n’avait prévu que celle-ci aurait lieu deux ­semaines après des attentats qui ont semé la psychose au sein de notre république comme dans le royaume voisin.Suivez la finale en direct à partir de 13h30La Grande-Bretagne, l’autre finaliste, ayant accueilli la dernière rencontre entre les deux équipes (à Glasgow, en 2012), c’est à la Belgique que revient le droit d’héberger ­celle-ci, en vertu du principe d’alternance qui régit la Coupe Davis. Et c’est ainsi que le dernier épisode de la saison de tennis, qui ­débute vendredi 27 novembre au Flanders Expo de Gand, se déroule à une cinquantaine de kilomètres de Bruxelles, où le niveau d’alerte terroriste était maximal jusqu’à jeudi (niveau 4).La capitale belge est repassée, depuis, au niveau 3, auquel se trouvaient déjà Gand et le reste du pays. « Il serait naïf de dire que nous ne sommes pas inquiets », expliquait en début de semaine Gijs Kooken, patron de Tennis Vlaanderen, l’aile flamande de la Fédération royale belge de tennis (FRBT), qui organise la finale.Si l’annulation n’a jamais été envisagée, les mesures de sécurité autour de l’événement ont été renforcées et sont détaillées sur les sites Internet de la Fédération internationale de tennis et de la FRBT, qui disent « suivre de très près la situation, en consultation avec les autorités compétentes et nos conseillers en matière de sécurité et de gestion des risques ».Des joueurs en jet privéAinsi, l’accès à la zone de Flanders Expo sera interdit à qui ne possédera pas de billet – la finale se joue à guichets fermés. Les 13 000 spectateurs ne pourront apporter ni victuailles ni boissons, et de toute façon les sacs dans lesquels ils auraient pu les transporter seront également proscrits. Les contrôles étant renforcés aux entrées de ­l’enceinte, l’accès devrait s’y faire au ralenti et les spectateurs ont été invités à arriver plus tôt que d’habitude.Le ministère des affaires étrangères de Grande-Bretagne n’a pas déconseillé à ses ressortissants de se rendre en Belgique, mais suggère à ceux qui s’y trouvent de « rester vigilants dans les lieux où il y a beaucoup de monde ». Tim Henman a été au-delà des recommandations du Foreign Office : l’ancienne gloire du tennis outre-Manche, qui avait prévu d’emmener ses trois filles à Gand, regardera finalement la rencontre dans son canapé à Londres.Les joueurs et le staff britanniques ­devaient arriver dimanche en train ; ils ont débarqué lundi en jet privé, en partie pour des ­raisons de sécurité. Le dispositif qu’ils ont trouvé sur place a rassuré des joueurs « évidemment un peu inquiets il y a quelques jours », selon Andy Murray, numéro 2 mondial, qui tâchera de rapporter le saladier d’argent en Grande-Bretagne pour la ­première fois depuis 1936.Juste après les attentats, au lendemain ­desquels il avait publié un drapeau français sur son compte Twitter, Andy Murray ­disait : « Je ne veux pas vivre dans la peur chaque fois que j’entre sur un court de tennis. La meilleure chose à faire est de continuer à vivre normalement, ne pas changer, parce que sinon ce sont les terroristes qui ­gagnent. » Henri Seckel Fabius envisage d’associer l’armée syrienne à la lutte contre l’EI • Mis à jour le C’est une première faille dans la position française face à Bachar Al-Assad, le président de la Syrie. Au lendemain de la rencontre de François Hollande avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, a évoqué pour la première fois la possibilité que les forces du régime syrien puissent être associées à la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI).« Pourquoi pas des forces du régime »Sur RTL, Laurent Fabius a déclaré que, pour lutter contre l’EI :« Il y a deux séries de mesures : les bombardements, (…) et des forces au sol, qui ne peuvent pas être les nôtres, mais qui peuvent être à la fois des forces de l’Armée syrienne libre [opposition], des forces arabes sunnites, et pourquoi pas des forces du régime et des Kurdes également bien sûr. »Une déclaration saluée, vendredi 27 novembre, par le ministre des affaires étrangères syrien, Walid Mouallem :« Mieux vaut tard que jamais. Si Fabius est sérieux concernant l’idée de travailler avec l’armée syrienne et avec les forces sur le terrain qui combattent Daech [acronyme arabe de l’EI], alors nous saluons [cette position]. »« Mais cela nécessiterait un changement fondamental dans leur manière de gérer la crise », a ajouté M. Mouallem lors d’une conférence de presse à Moscou avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.Laurent Fabius a toutefois précisé à l’Agence France-Presse qu’une participation de l’armée syrienne dirigée par le président Bachar Al-Assad à la lutte contre l’EI ne peut être envisagée que « dans le cadre de la transition politique ».Si le ministre a répété que le président de la Syrie « ne [pouvait] pas être l’avenir de son peuple », cette déclaration apparaît malgré tout comme un premier recul par rapport à la position qu’affirme la France depuis le début du conflit, et qui exclut totalement le régime de Bachar Al-Assad du règlement du conflit.Hollande se rapproche des RussesLa veille, M. Hollande avait rencontré Vladimir Poutine, le président de la Russie, allié indéfectible du président de la Syrie. M. Hollande avait dit avec insistance que « Bachar Al-Assad [n’avait] pas sa place dans l’avenir de la Syrie » ; ce à quoi M. Poutine avait répondu qu’il revenait aux Syriens de choisir.La France et la Russie ont décidé, jeudi, de « coordonner » leurs bombardements aériens en Syrie contre l’EI, mais n’ont pu trouver d’accord ni sur la « coalition large » voulue par M. Hollande ni sur le sort du président de la Syrie.« Le président Poutine nous a demandé d’établir une carte des forces qui ne sont pas terroristes et qui combattent Daech », a précisé M. Fabius. « Il s’est engagé – dès lors que nous lui fournissons cette carte, ce que nous allons faire – à ne pas bombarder [celles]-là, c’est très important », a-t-il insisté.Alors que Moscou a directement mis en cause la Turquie, l’accusant jeudi de ne rien faire pour freiner la contrebande de pétrole à ses frontières qui permet à l’EI de se financer, M. Fabius est resté prudent. « Il y a des camions qui partent depuis toute une série de territoires contrôlés par Daech et qui – c’est notre constatation – vont vers différentes directions », dont « la Turquie », a observé le chef de la diplomatie française. « Le gouvernement turc nous dit : “Moi, je ne suis pas au courant.” » « Il est dit aussi qu’une partie de ce pétrole est revendue à M. Bachar Al-Assad », a poursuivi M. Fabius ; et d’ajouter : « Nous avons des soupçons. »Objectif militaire et calendrier de VienneL’objectif militaire « premier » demeure Rakka, le bastion de l’organisation djihadiste en Syrie, cible de raids intensifs des aviations russe et française depuis plusieurs jours, a dit M. Fabius. « C’est pour nous l’un des premiers objectifs militaires, peut-être le premier, parce que c’est le centre névralgique de Daech, d’où les attentats contre la France sont partis », a souligné M. Fabius.A l’issue de la semaine de consultations menée par M. Hollande, le chef de la diplomatie française juge qu’une coalition internationale contre l’EI est encore envisageable. Il avance que le plan de route établi par les principales puissances internationales et régionales à Vienne est toujours d’actualité. « Il faut rassembler l’opposition, il faut qu’il y ait un gouvernement d’union, une nouvelle Constitution et ensuite une élection dans dix-huit mois », explique M. Fabius. Le géant chinois Alibaba prêt à investir dans les médias • Mis à jour le Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Harold Thibault (Shanghaï, correspondance) Journaliste au Monde Servier se réorganise et va supprimer 610 emplois CONTENUS LIÉS RéagissezEnvoyer ma questionQuand suspendre un suivi en direct tel que celui-ci ?Une question complexe, une décision difficile après deux semaines complètes à relater, ici, les événements dramatiques qui ont endeuillé la France. Nous nous sommes relayés nuit et jour pour tenir ce live, alimenté par la rédaction du Monde dans son ensemble. Vous avez été nombreux, très nombreux, à nous suivre, à nous interpeller, à nous poser des questions. Soyez remerciés pour votre fidélité (et pour les mots d'encouragement, toujours précieux).Vous avez été nombreux à nous demander combien nous étions sur ce direct. Il a reçu la visite de quelque 15 millions de visiteurs uniques, qui y ont passé près de 6 millions d'heures. Nous fermons ce direct pour l'instant. Nous le rouvrirons si cela est nécessaire. Merci.Etat d’urgence: perquisitions et assignations dans les milieux zadistes et alternatifsQuelques jours avant l’ouverture de la COP21, plusieurs assignations à résidence et perquisitions ont visé des militants proches des milieux zadistes et écologistes, mercredi 25 et jeudi 26 novembre, dans toute la France.Selon notre journaliste politique, Raphaëlle Besse-Desmoulières, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) dénonce, à l'approche de la COP21, "la multiplication des mesures attentatoires à nos libertés fondamentales qui visent le mouvement associatif et les écologistes" : R_Besse_Desmoulieres@raphaellebdLa perquisition chez les maraîchers bio n'est pas passée : EELV appelle à "ne pas confondre engagement citoyen et risque de terrorisme"4:56 - 27 nov. 2015ReplyRetweetFavorite R_Besse_Desmoulieres@raphaellebdCosse (au Monde): "Il faut que l'Etat s'engage à rembourser les dommages causés lors des perquisitions admin réalisées suite à des erreurs"5:02 - 27 nov. 2015ReplyRetweetFavoriteUn nouveau suspect inculpé à Bruxelles pour "attentats terroristes"Une personne, interpellée jeudi à Bruxelles, a été inculpée vendredi pour "attentats terroristes" et "participation aux activités d'un groupe terroriste", dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 13 novembre, a annoncé le parquet fédéral belge.Thomas Wieder vendredi 27 novembre 2015 à 16:48EELV dénonce "les mesures attentatoires à nos libertés fondamentales (contre) le mvt associatif et les écologistes à l’approche de la COP21"Bonjour,Pourquoi les terrasses de l'angle des rues Fontaine-au-Roi, Faubourg-du-Temple (Café Bonne Bière) ne sont pas dans votre article sur les lieux de recueillement ?De nombreux mots de solidarité, fleurs, bougies... sont également présents sur ces lieux.PBà 15:55Bonjour, il est effectivement prévu que nous complétions prochainement cet article sur les lieux de recueillement après les attentats du 13 novembre.Bonjour,Il se passe quoi au Pré-Saint-Gervais ? Ce raid est-il en lien avec les attentats du 13 novembre ?Violetteà 15:07Une perquisition a été menée vendredi matin dans un squat du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), occupé par des personnes soupçonnées de pouvoir "troubler l'ordre public pendant la COP21", la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris, selon la police. Cette perquisition n'a donc a priori aucun lien avec les attentats du 13 novembre.Les recommandations de la PP sont-elles dues à la COP21 ou à des menaces terroristes ?valratatouilleà 15:00La préfecture de police (PP) de Paris ne le précise pas. Dans son communiqué, la PP évoque uniquement un "risque avéré d’engorgement des réseaux routiers et, par voie de conséquence, de ceux des transports en commun". Nous tentons actuellement d'en savoir plus.Les policiers sécurisent une zone lors d'un raid de la police et de la gendarmerie dans un bâtiment censé être squatté, au Pré-Saint-Gervais, au nord-est de Paris, le 27 novembre. © LAURENT EMMANUEL / AFP PHOTODalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, à gauche, rend hommage aux personnes tuées dans les attentats du 13 novembre, sur la place de la République, à Paris, le vendredi 27 novembre. © Jacques Brinon / APCOP21 : la préfecture de police de Paris recommande d'éviter les transports en commun dimanche et lundiLa préfecture de police de Paris recommande fortement d'"éviter d'utiliser les transports en commun sauf nécessité" dimanche et lundi pour le démarrage de la COP21, la conférence sur le climat qui se tient à Paris."Eu égard au risque avéré", sur ces deux jours, "d'engorgement des réseaux routiers et, par voie de conséquence de ceux des transports en commun", la préfecture de police recommande d'éviter le plus possible de recourir aux transports en commun, mais aussi "de ne pas utiliser les véhicules".Cette recommandation marque une évolution, puisque le Syndicat des transports d'Ile de France (STIF) et la mairie de Paris avaient déjà annoncé la gratuité des transports en commun pour les 29 et 30 novembre en région parisienne.Est-il possible de préciser cette histoire de dérogation à la CEDH ? Auxquels de ces droits fondamentaux peut-on déroger ? Ces dérogations, si elles sont accordées, le seraient-elles jusqu'au terme de l'état d'urgence ?Quelles peuvent être les conséquences sur les libertés individuelles ?MerciOscarà 13:22Bonjour, il est compliqué de préciser d'ores et déjà quelles vont être les dérogations demandées. Paris a simplement précisé que les mesures d'urgence adoptées par le gouvernement étaient "susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l'homme".Cette dernière reste cependant en vigueur en France et certains de ces droits ne pourront tolérer de dérogation, a prévenu le Conseil de l'Europe, notamment le droit à la vie et l'interdiction de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants. De même, l'interdiction de l'esclavage et le principe affirmé à l'article 7 ne peuvent faire l'objet de dérogations.La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), garante de la convention, pourra se prononcer sur la validité de cette dérogation, lorsqu'elle sera saisie de requêtes précises, alléguant d'éventuelles atteintes, par la France, aux droits fondamentaux.Michel Onfray renonce à publier en France son essai sur l'islamLe philosophe Michel Onfray a renoncé à publier en France son essai critique sur l'islam car "aucun débat serein n'est plus possible en France" sur ce sujet, a annoncé vendredi son éditeur Grasset."Michel Onfray, convaincu qu'aucun débat serein n'est plus possible en France au sujet de l'Islam dans le contexte actuel, renonce à publier Penser l'islam comme prévu au mois de janvier 2016", a annoncé Grasset. Le livre paraîtra cependant à l'étranger.Lire : Michel Onfray : "Bombarder l'EI ne permettra pas de calmer ses jeunes soldats"Les noms des morts lus, un à unEtat d'urgence : la France prévient qu'elle dérogera à la Convention européenne des droits de l'hommeLa France a informé le Conseil de l'Europe "de sa décision de déroger à la Convention européenne des droits de l'homme", du fait de l'adoption de l'état d'urgence après les attentats du 13 novembre, a annoncé l'organisation paneuropéenne dans un communiqué.Les autorités françaises ont informé Thorbjorn Jagland, le secrétaire général du Conseil de l'Europe, "d'un certain nombre de mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence instauré à la suite des attentats terroristes de grande ampleur perpétrés à Paris" et Saint-Denis. Ces mesures "sont susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la convention européenne des droits de l'homme".Lire : Etat d'urgence : des responsables musulmans protestent contre les perquisitionsPhotomontage de façades et de batiments parisiens. François Hollande avait appelé tous les citoyens français à accrocher le drapeau national tricolore à leurs fenêtres ce vendredi pour rendre hommage aux victimes des attentats du 13 novembre. Christian Hartmann / ReutersDes personnes se rassemblent devant les Invalides, au cours de l'hommage national aux 130 personnes tuées dans les attaques terroristes du 13 novembre. © Thibault Camus / APLe Président de la République a t'il une plume (conseiller particulier) pour écrire ses discours ? De qui s'agit-il ?Corentinà 11:18Selon l'Elysée, c'est François Hollande qui a lui-même écrit ce discours.Retrouvez l'intégralité du discours de François Hollande lors de la cérémonie aux Invalides Élysée@ElyseeDiscours à l'occasion de l'hommage national aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 https://t.co/IJ5sMO8k4t11:43 - 27 nov. 2015ReplyRetweetFavoriteDes drapeaux français près des Invalides au cours de l'hommage national aux 130 personnes tuées dans les attaques terroristes du 13 novembre. © Jacky Naegelen/ RBrel et Barbara chantés aux Invalides.Suivez en direct la cérémonie d'hommage aux morts des attentats, aux InvalidesBonjour,En complément du commentaire de Giubu il y a 26 minutes, pouvez-vous nous préciser quel(s) couplet(s) de la Marseillaise a (ont) été chanté(s)?Merci et bravo our ce direct.Oncle Sébà 11:47En plus du premier couplet habituellement chanté a été également entonné le dernier, assez méconnu. Agence France-Presse@afpfrAttentats de Paris : les 130 victimes #AFP https://t.co/qYppX29kN99:27 - 27 nov. 2015ReplyRetweetFavoriteHommage national : La Marseillaise jouée à l’arrivée de François HollandeBonjour, Le président va t-il rencontrer les victimes présent à cet hommage ?Jeremyà 11:26Bonjour. François Hollande est reparti à la fin de la cérémonie.S'il était un jour où chanter la Marseillaise au-delà du premier couplet, c'est celui-ci. Merci.Giubuà 11:21J'ai des frissons... VIVE LA FRANCE ! L'amour sera toujours plus fort !Une grosse pensée depuis Londres.Nicolasà 11:19Lors du passage des 130 noms prénoms et âge...... Frissons !!Jenniferà 11:13Des drapeaux français, le 27 novembre, mis sur une fenêtre à Hédé-Bazouges, au nord de Rennes, au cours de l'hommage national aux 130 personnes tuées dans les attaques terroristes du 13 novembre. © DAMIEN MEYER / AFP Daniel Psenny@psennyEmouvant Va Pensiero pour la fin de la cérémonie. https://t.co/Y16nZpp0DK11:26 - 27 nov. 2015ReplyRetweetFavoriteFrançois Hollande, le président de la République française, à l'écoute de La Marseillaise, l'hymne national de la France, lors de l'hommage "national et républicain", en l'honneur des 130 personnes tuées dans les attentats du 13 novembre à Paris. A l'hôtel des Invalides, le 27 novembre. © MIGUEL MEDINA / AFPLa Marseillaise, interprétée par les chanteurs de l'Opéra de Paris et le chœur de l'armée française accompagnés par l'orchestre de la garde républicaine, a retenti la fin du discours du président de la République."Vive la République, et vive la France", conclut le président de la République.François Hollande : "Je salue cette génération nouvelle. Elle a été frappée. Elle n’est pas effrayée. Elle vivra. Elle vivra pleinement au nom des morts que nous pleurons aujourd’hui. Aujourd’hui, malgré les larmes, cette génération est devenue le visage de la France."François Hollande : "Nous pouvons compter sur nos militaires engagés sur des opérations en Syrie, en Irak, dans le Sahel. Nous pouvons compter sur nos policiers, nos gendarmes, qui se sont encore comportés de façon admirable. Nous pouvons compter sur le Parlement pour adopter toutes les mesures qu’appelle la défense des intérêts du pays."François Hollande : "Cet ennemi, nous le vaincrons. Ensemble. Avec nos forces. Celles de la République. Avec nos armes, celles de la démocratie. Avec nos institutions. Avec le droit international."Voir plus require( ['lmd/module/live2/page', 'lmd/module/live2/providers/scribblelive', 'lmd/ui/sharing'], function (base, provider, sharing) { 'use strict'; base.start(provider, '1627552'); sharing.init('body'); } ); document.getElementsByClassName('initial-posts')[0].style.display = 'none'; require( ['jquery', 'lmd/module/xiti/hit'], function ($, xiti) { 'use strict'; $('.live2-container .abo_block').on('click', function () { xiti.hit(this, 'C', '', 'clic_abonnement_live', 'N'); }); } ); require(['lmd/core/ux/outbrain'], function (outbrain) { 'use strict'; var desktopOpts = { minWidth: 768 }; var mobileOpts = { maxWidth: 768 }; outbrain.insertTags( 'js_footer_outbrain', [ { id: 'AR_15', options: desktopOpts }, { id: 'AR_16', options: desktopOpts }, { id: 'MB_1', options: mobileOpts } ] ); outbrain.insertTags( 'js_sidebar_oubtrain', [ { id: 'SB_2' }, { id: 'SB_3' } ] ); outbrain.load(); } ); Profitez du journal où et quand vous voulez. 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Découvrez chaque jour toute l'info en direct (de la politique à l'économie en passant par le sport et la En Continu lmd.context.page.advert.adblock=!0; "smartadserver" === lmd.context.page.advert.adserver && lmd.advertController && lmd.advertController.buildAll(lmd.context.page.advert.smart.page); offreDecouverteZen.getInstance();}); var browserId = path.get(crm, 'data.browserId'); if (browserId) { if (window.xtparam !== null) { window.xtparam += '&x3=' + browserId; } else { window.xtparam = '&x3=' + browserId; } } }); var blockAdBlock = (function (lmd) { 'use strict'; var blockAdBlock; var fnCallback; var status; // AT Internet x4 values : 1 and 2 are used in script, 3 for noscript and 4 not used here. var adblockStatus = { 'YES': 1, 'NO': 2, 'NOSCRIPT': 3, 'NSP': 4 }; var send = function () { if (!xiti.has_hit('Ad_Block::Actif')) { xiti.hit(this, 'C', '0', 'Ad_Block::Actif', 'A'); } }); }; var callXiti = function (adbStatus) { status = adbStatus; if (status === adblockStatus.YES) { send(); } if (lmd.requirejs !== undefined && status !== adblockStatus.YES) { send(); }, (lmd.context.page.advert.smart.domain !== undefined ? lmd.context.page.advert.smart.domain : '') + '/call2/pubjallajax/', true); } if (fnCallback) { fnCallback(status); } }; blockAdBlock = new BlockAdBlock({ checkOnLoad: false, resetOnEnd: true }); if (blockAdBlock === undefined) { callXiti(adblockStatus.YES); } else { blockAdBlock.onDetected(function () { callXiti(adblockStatus.YES); }); blockAdBlock.onNotDetected(function () { callXiti(adblockStatus.NO); }); blockAdBlock.check(); } }, function (err) { callXiti(adblockStatus.NSP) }); return { getStatus: function (fn) { if (status) { fn(status); } else { fnCallback = fn; } } }; }(lmd)); var xiti = (function (w, blockAdBlock) { var loadAfter = function (e, fn) { var rs = e.readyState; if (rs && rs !== 'complete' && rs !== 'loaded') { return; } try { fn.apply(this); } catch (ex) { } }, loadJs = function (src, onload) { var a = document.createElement('script'); a.type = 'text/javascript'; a.async = false; a.src = src; if (typeof onload === 'function') { if (a.addEventListener) { a.addEventListener('load', function () { loadAfter(a, onload); }); } else { a.attachEvent && a.attachEvent('onreadystatechange', function () { loadAfter(a, onload); }); } } }, loadCore = function () { loadJs(lmd.conf.medias.location.base_url_version + '/js/lib/xiti/4.4.007/xtcore.js', function () { hit_xiti.resolve(); }); }); lmd.context.page.xiti_call = true; }; return { type: { inscrits: 'INSCRIT' }, init: function () { w.xtparam = ''; } blockAdBlock.getStatus(function (status) { w.xtparam += '&ac=' + w.xt_ac + '&an=' + w.xt_an + w.xt_multc + '&x4=' + status; loadJs(lmd.conf.medias.location.base_url_version + '/js/lib/xiti/4.4.007/xtclicks.js', loadCore); }); } }; })(this, blockAdBlock); xtnv = document; xtsite = function() { var xtsite = lmd.context.page.xiti.xtsite; for (var device in breakpoints) { var isValidBreakpoint = true; if (breakpoints[device]['min']) {= breakpoints[device]['min']; } if (isValidBreakpoint && breakpoints[device]['max']) { isValidBreakpoint = viewPortWitdh } if (isValidBreakpoint) { xtsite = lmd.context.page.xiti.xtsites[device]; break; } } lmd.context.page.xiti.xtsite = xtsite; return xtsite; }(); xtn2 = lmd.context.page.xiti.xtn2; xtcustom = lmd.context.page.xiti.xtcustom; xtpage = lmd.context.page.xiti.xtpage; xtergo = lmd.context.page.xiti.xtergo ? 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Chants, danses et youyous ont ponctué un office dit en anglais et en italien, traduit en swahili et en d’autres langues du pays.Mais c’est en fin d’après-midi que le chef de l’Eglise catholique a prononcé son premier grand discours à dimension politico-économique, dans la continuité de ceux tenus en juillet à Santa Cruz (Bolivie) et en septembre à New York, aux Nations unies. Après l’Amérique du Sud, l’Afrique lui a donné une nouvelle tribune pour exiger des gouvernants d’agir, au niveau international, sans léser les intérêts des Etats et des populations les plus pauvres.Le pape François débute sa visite en Afrique, sous haute protectionA Santa Cruz, François avait appelé à un « changement de structures » pour réformer un système économique international qu’il considère comme une machine à produire de l’injustice. A Nairobi, au siège des programmes des Nations unies pour l’environnement et pour l’urbanisme, le pontife argentin a cette fois demandé davantage d’équité dans les accords de libéralisation des échanges internationaux. « Il semble, a-t-il relevé, qu’on ne soit pas encore arrivé à un système commercial international équitable et totalement au service de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. » « Le problème, a-t-il accusé, naît lorsque nous croyons qu’interdépendance est synonyme d’imposition ou de soumission de quelques-uns aux intérêts des autres. Du plus faible au plus fort. »Le pape François dénonce les violences commises au nom de DieuPrévenir la radicalisationA quelques jours de la 10e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui se tiendra à Nairobi du 15 au 18 décembre, le pape a exprimé une « préoccupation » particulière concernant les accords sur la propriété intellectuelle et l’accès aux médicaments et aux soins essentiels de santé. Il a demandé que les traités de libre commerce régionaux servent à assurer « un minimum d’accès aux traitements de base pour tous » et que les discussions multilatérales donnent « aux pays les plus pauvres le temps, la flexibilité et les exceptions nécessaires à une adaptation ordonnée, et non traumatisante, aux normes commerciales ». « L’interdépendance et l’intégration des économies ne doivent pas provoquer le moindre préjudice aux systèmes de santé et de protection sociale existants » mais au contraire, « favoriser leur création et leur fonctionnement », a-t-il affirmé.Le pape au cœur d’une Afrique déchirée par les violencesEn juin, le pape a consacré une encyclique entière à exposer pourquoi, à ses yeux, la crise climatique et les inégalités sont liées. Il a profité de ce rendez-vous dans les locaux onusiens pour souhaiter « un accord global » sur le climat à la COP 21, qui s’ouvrira à Paris le 30 novembre, à condition qu’il s’agisse d’un accord « réellement efficace » et non de simples déclarations d’intention destinées à se donner bonne conscience. « Ce serait triste et j’ose le dire, catastrophique, que les intérêts particuliers l’emportent sur le bien commun et conduisent à manipuler l’information pour protéger leurs projets », a affirmé François.Dans la matinée, le pape avait abordé l’autre thème essentiel de son voyage. Dans une rencontre avec les représentants des autres Eglises chrétiennes et des dignitaires de l’islam, François a plaidé en faveur du dialogue entre les religions afin de prévenir la radicalisation de jeunes au nom d’un Dieu. « Trop souvent, des jeunes sont rendus extrémistes au nom de la religion pour semer discorde et peur, et pour déchirer le tissu même de notre société », a-t-il déploré, et le dialogue interreligieux est « essentiel » à cet effet. Quelques instants auparavant, le président du conseil suprême des musulmans du Kenya, Abdulghafur El-Busaidy, a lui aussi appelé à la coopération et à la tolérance entre les cultes : « En tant que peuple d’un Dieu, nous [chrétiens et musulmans] devons faire front et être unis, nous donner la main pour tout ce qui est essentiel pour notre humanité, sans distinction de lieu, de culture, de langue, d’ethnie, de race, de statut, de politique. »Voyage du pape en Afrique : la communauté gay se mobiliseNos idées de sorties pour le week-end • Mis à jour le De l’agrandissement du Musée Rodin au festival rock BBmix en passant par une illustration théâtrale de la vie en entreprise à Lille, les choix du Monde pour ce week-end.ART. Redécouvrir Rodin en son musée, à Paris L’hôtel Biron, la partie ancienne du Musée Rodin, à Paris, a rouvert le jeudi 12 novembre, après plus de trois ans de travaux. Ce temps était nécessaire en raison des graves dégradations qui affectaient cet ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle, où le sculpteur s’établit en 1908 et vécut jusqu’à sa mort, en 1917. Le musée compte désormais 18 salles, ce qui a permis à Catherine Chevillot, sa directrice, et à son équipe de renouveler et de compléter non seulement la présentation de l’œuvre de Rodin, mais aussi celle de ses collections. Il y a là tous les chefs-d’œuvre désirés, dans l’ordre chronologique de leur création. Il y a là aussi des œuvres que l’on regarde mieux parce qu’elles sont à bonne hauteur, bien éclairées. On a beau savoir Rodin capable de tout, il surprend encore. Philippe DagenMusée Rodin, 77, rue de Varenne, Paris 7e. Du mardi au dimanche, de 10 heures à 17 h 45, le mercredi jusqu’à 20 h 45. Entrée de 7 € à 10 €. www.musee-rodin.frCIRQUE. Alexis Gruss fait danser ses étalons, à Paris-Nord Villepinte Pour marquer l’ouverture du Salon du cheval, qui se tient du samedi 28 novembre au dimanche 6 décembre à Paris-Nord Villepinte (Seine-Saint-Denis), l’écuyer Alexis Gruss, 71 ans, héritier d’une longue dynastie de gens du cirque et amoureux des chevaux, propose un spectacle équestre, Les Etalons d’Alexis. Créé pour la manifestation francilienne, le spectacle, conçu en famille, réunit quarante chevaux – pur-sang arabes, falabellas argentins (croisement de poney shetland et de pur-sang), frisons, cobs, pure-race espagnols, alter real portugais – et dix-huit écuyers et artistes, qui évoluent au rythme d’un orchestre présent dans la salle. « Le cheval vous dit des choses vraies. Il ne nous ment pas. C’est un enseignement formidable pour la vie », s’enflamme celui qui, depuis longtemps, murmure à leur oreille. Sylvie KervielSalon du cheval, Paris-Nord Villepinte (navettes gratuites à partir de la porte Maillot à Paris). Samedi 28 novembre à 20 h 30, dimanche 29 à 16 h 30. Tarifs : de 27 à 67 euros.THÉÂTRE. Suivre la ligne du « Méridien » tracée par Nicolas Bouchaud, au Rond-Point à Paris Après sa création à Strasbourg, voici qu’arrive à Paris, au Théâtre du Rond-Point, ce formidable spectacle dans lequel le comédien Nicolas Bouchaud, une fois de plus seul en scène, s’empare de ce manifeste magnifique qu’est Le Méridien, de Paul Celan. Véritable art poétique du poète juif de langue allemande, ce texte, ainsi que des poèmes de l’auteur, sont incarnés de manière on ne peut plus charnelle et vivante par le comédien, qui reproduit ainsi sur scène l’expérience vitale essentielle qu’est la poésie selon Celan. Un comédien qui n’a pas son pareil pour prendre le spectateur par la main et l’emmener doucement vers des territoires de pensée et de sensation. Bouleversant. Fabienne DargeThéâtre du Rond-Point, vendredi 27 et samedi 28 novembre à 20 h 30. Tarif : 31 euros.THÉÂTRE. « Nobody », ou la dure loi de l’entreprise, à Lille Stéphane Couturier a toujours embrassé la ville et l’architecture. La Maison européenne de la photographie revient sur sa démarche, qui met au jour l’archéologie des constructions humaines. Un large espace est consacré à son plus récent projet, très réussi, autour de la cité « Climat de France », à Alger. Avec des images recomposées par ordinateur, des travellings, des vidéos, des portraits, il offre une vision kaléidoscopique et passionnante de cet ensemble monumental signé par l’architecte Fernand Pouillon. Son appareil donne à voir la décrépitude mais aussi l’intelligence du dessin du lieu, ouvert sur la ville et la mer. Claire GuillotMaison européenne de la photographie, 5-7, rue de Fourcy, Paris 4e. Jusqu’au 17 janvier. Du mercredi au dimanche, de 11 heures à 19 h 45. 4,5 et 8 €. www.mep-fr.orgROCK. Aventuriers et défricheurs au festival BBmix, à Boulogne-BillancourtEternel pourvoyeur de rebelles émergents, le rock underground fabrique aussi ses légendes. Depuis 2005, le festival BBmix s’est fixé pour but de célébrer les aventuriers d’hier et les défricheurs d’aujourd’hui. Au rayon figures mythiques, le Carré Belle-Feuille, à Boulogne-Billancourt, accueille, samedi 28 novembre, les Américains de Half-Japanese, groupe mené par l’excentrique Jad Fair, apôtres du bricolage « do-it-yourself » depuis 1975, admirés par Sonic Youth ou feu Kurt Cobain. Tout aussi essentiels, les Anglais de Wire, programmés dimanche, une des formations les plus passionnantes nées de la vague punk, mêlant rock urbain, musique répétitive ou industrielle, raga indien et musique concrète. Mais l’exploration des marges permettra aussi d’excitantes découvertes : Last Ex, l’autre projet de Simon Trottier (Timber Timbre), les adaptations de Depeche Mode en musique de chambre par Sylvain Chauveau, les notes furieuses de Memphis (Nots) ou de Nice (Thee Dead Clodettes). Stéphane DavetBBmix, du 27 au 29 novembre, au Carré Belle-Feuille, 60, rue de la Belle-Feuille, Boulogne-Billancourt (92). Tél. : 01-55-18-54-00. 11 euros. bbmix.orgPHOTOGRAPHIE. « Un monde submergé » dans les rues de Paris C’est en 2007 que ce qui est devenu une série au long cours a débuté : le nord de l’Angleterre est alors touché par des pluies torrentielles, et le photographe sud-africain Gideon Mendel, installé à Londres, décide de se rendre sur place pour capter ce moment « où la force de la nature vient de faire basculer la vie des gens ». Depuis, il y a eu le Nigeria, le Brésil, l’Inde, l’Allemagne, le Pakistan, la Thaïlande, les Etats-Unis, le Bangladesh… A chaque fois, il réalise des portraits posés, frontaux, dans l’environnement quotidien, métamorphosé, des personnes qu’il rencontre. Des moments en suspens réalisés au Rolleiflex, où l’eau et la boue se mesurent à taille humaine. Pays du Nord ou du Sud, ces mondes sous les eaux, qui pointent la question du dérèglement climatique, montrent avant tout « une vulnérabilité partagée », dit l’artiste. Des photographies de cette série sont actuellement présentées au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Vous pourrez en croiser d’autres au hasard des rues de la ville à quelques jours du lancement de la COP21 : vingt d’entre elles se sont glissées par paires, recto verso, sur des espaces d’affichage jusqu’à dimanche. Emmanuelle JardonnetExposition des finalistes du prix Pictet au Musée d’art moderne de la Ville de Paris jusqu’au 13 décembre. Vingt portraits à découvrir dans les rues de Paris (aux abords du Centre Pompidou, du Louvre, avenue Montaigne, à Saint-Germain-des-Prés…) jusqu’au 29 novembre. Rencontre avec Gideon Mendel à la Conférence des parties créatives, à la Gaîté-Lyrique le 2 décembre.MUSIQUE. The Zombies en concert pop et rock à Paris et Guyancourt Formé au début des années 1960 par le claviériste Rod Argent et le chanteur Colin Blunstone, le groupe britannique The Zombies a connu quelques succès, dont She’s Not There (1964) et Time of the Season (1968), avant de se séparer et de devenir une formation chérie par les amateurs de pop. Reformé brièvement en 1997 avec ses cinq membres d’origine, puis depuis 2004 sous la seule responsabilité de ses deux fondateurs, The Zombies est en France pour une mini-tournée, qui se terminera à La Maroquinerie, à Paris, vendredi 27 novembre et à La Batterie, à Guyancourt (Yvelines), samedi 28. Avec, dans son répertoire – outre ses principales chansons des années 1960 –, celles d’un récent album entre rock et pop, Still Got That Hunger (Cherry Red Records), son sixième en studio, jolie réussite publiée début octobre. Sylvain SiclierLa Maroquinerie, 23, rue Boyer, Paris 20e. Tél. : 01-40-33-35-05. Vendredi 27 novembre, à 20 heures. 38 €. La Batterie, 1, rue de la Redoute, Guyancourt (Yvelines). Tél. : 01-39-30-45-90. Samedi 28 novembre, à 20 h 30. De 11 € à 22 € Ce que l’on sait de l’avion russe abattu par la Turquie • Mis à jour le Bisbilles, menaces et mesures de rétorsion entre la Turquie et la RussieLa tension entre la Russie et la Turquie complique la lutte contre l’Etat islamiqueEn quoi les deux récits divergentL’état-major turc affirme que l’avion russe a été averti « dix fois en l’espace de cinq minutes  » qu’il allait pénétrer dans l’espace aérien de la Turquie. Cette incursion a eu lieu mardi à 9 h 24 et a duré effectivement dix-sept secondes, selon un courrier adressé mardi au Conseil de sécurité de l’ONU par le représentant turc. Un second avion, qui volait aux côtés du premier, a quant à lui pu quitter sauf la zone frontalière, précisait ce courrier.« Si nous avions su que c’était un avion russe, peut-être y aurait-il eu des mises en garde de nature un peu différente », a déclaré jeudi le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sur France 24, « on aurait peut-être pu empêcher autrement cette violation de l’espace aérien ». Des avions de l’armée syrienne bombardent également le nord de la région de Lattaquié, tenue en partie par des rebelles.«  Il n’y a pas eu de tentatives de l’avion turc d’établir la communication ou un contact visuel avec l’équipage russe  », a répliqué le général Sergueï Roudskoï, qui a accusé les jets turcs d’avoir eux-mêmes violé l’espace aérien syrien pour abattre l’avion russe. Vladimir Poutine a précisé jeudi que la Russie avait informé les Etats-Unis du lieu et du moment du passage de son avion, et estimé que la Turquie ne pouvait ignorer sa nationalité. Poussée de fièvre antiturque en RussieGuerre en Syrie : les Turkmènes, une minorité en première ligne Ligue Europa : Bordeaux éliminé, Marseille y croit • Mis à jour le Du bon, du moins bon, de l’encourageant, du désespérant. Le bilan des quatre représentants français en Ligue Europa est aussi varié que mitigé, pour cette avant-dernière journée de qualifications, jeudi 26 novembre.Saint-Etienne qualifiéSaint-Etienne s’est qualifié pour les 16es de finale en début de soirée, en faisant preuve de caractère. Longtemps menés à Rosenborg, les Verts ont égalisé par Roux sur penalty à dix minutes du terme. Profitant de la défaite (3-1) de Dniepropetrovsk chez la Lazio Rome, l’ASSE est assurée de finir 2e de son groupe avec quatre longueurs d’avance sur les Ukrainiens finalistes de la précédente édition, et d’ores et déjà éliminés. Elle ne sera pas tête de série au tirage au sort du 14 décembre, statut dévolu aux Romains.Bordeaux éliminé mais ne démérite pasMal parti dans sa campagne, Bordeaux n’a pas réussi l’exploit nécessaire à sa survie à Liverpool. Pourtant, les Girondins n’ont pas démérité. Ils ont mené après un coup franc de Saivet, mais les Reds ont vite réagi avec notamment un superbe but de Benteke (2-1). Les Bordelais (4e), qu’un autre résultat aurait placés en sursis, ne peuvent plus prétendre à la deuxième place occupée par Sion, qui s’est incliné chez le Rubin Kazan (2-0). Les Reds de Jürgen Klopp eux sont qualifiés.Marseille laborieuxMarseille a été laborieux, mais il a s’est mis en position favorable face au dernier de son groupe F, Groningue (2-1). Batshuayi a sauvé l’OM avec un but en fin de match. Dans ce groupe F qui a vu Braga se qualifier, Marseille (2e) jouera sa finale de groupe lors de la dernière journée chez le Slovan Liberec (3e), qu’il devance de deux points. Un nul lui suffirait pour passer.Soirée ratée pour MonacoPour Monaco, en revanche, la soirée a été complètement ratée : le club s’est fait surprendre par Anderlecht, vainqueur (2-0) grâce à une superbe reprise de volée de Gillet et un but d’Acheampong en fin de match. Le club bruxellois (2e) dépasse désormais celui du Rocher (3e) au classement pour un point. Les Monégasques pointent à quatre longueurs du leader Tottenham, qualifié après sa victoire à Qarabag (1-0). Ce sera justement chez les Spurs, le 10 décembre pour l’ultime journée, que l’ASM jouera sa qualification. Seule une victoire, conjuguée à un nul ou une défaite d’Anderlecht, pourrait déboucher sur un tel épilogue.Pour le reste, Villarreal, l’Athletic Bilbao, le FC Bâle, Schalke 04, le Sparta Prague, et Krasnodar ont également rejoint jeudi Molde, Dortmund, Naples et le Rapid Vienne au rang des qualifiés. François Hollande aux Invalides : « Ils étaient la jeunesse de France » • Mis à jour le Emeline Cazi et David Revault d'Allonnes C’est à 10 h 30 dans la cour d’honneur des Invalides, le plus haut niveau protocolaire d’hommage à la nation, qu’a été rendu, vendredi 27 novembre, celui aux cent trente morts dans les attentats du 13 novembre. Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, avait initialement proposé une cérémonie à l’Ecole militaire ; le président François Hollande a tranché en faveur de l’hôtel des Invalides. Le chef des armées y a déjà présidé plusieurs cérémonies d’hommage aux militaires morts en opération, celles engagées avant son élection, mais aussi celles qu’il a décidées.« C’est extrêmement rare [d’y honorer des civils], explique le ministère de la défense. Quand des honneurs sont rendus à un civil, c’est parce qu’il avait un passé de résistant ou un haut grade dans la Légion d’honneur. Mais le président a voulu cette cérémonie aux Invalides du fait du caractère très solennel de cette cour carrée et de ce qu’elle représente dans la mémoire collective. » « La Marseillaise » pour commencer et pour conclureLa cérémonie a duré près d’une heure. Sa scénographie définitive a fait l’objet d’ultimes ajustements. La Marseillaise a été jouée par l’orchestre de la garde républicaine une fois pour ouvrir la cérémonie et une fois pour la conclure. Entre les deux, les honneurs militaires rendus au chef de l’Etat, la revue des troupes et plusieurs morceaux de musique. Quand on n’a que l’amour, de Jacques Brel, a été interprété par Camélia Jordana, Yael Naim et Nolwenn Leroy pendant qu’étaient diffusés les portraits des personnes tuées, du moins celles dont les familles ont accepté de fournir les photos. Perlimpinpin, de Barbara, chanté par Natalie Dessay, accompagnée par Alexandre Tharaud, a précédé la lecture des prénom, nom et âge des assassinés, qui ont été égrenés, à l’exception d’un, les proches s’y étant opposés. L’hypothèse d’une sonnerie aux morts a été écartée, considérée comme non pertinente s’agissant de victimes civiles. Hommage national : tous les Français ne sortiront pas un drapeau« Votre main tendue, nous n’en voulons pas »Trois familles ont fait savoir publiquement qu’elles n’assisteraient pas à cette messe républicaine et qu’elles se désolidarisaient de cet hommage. « Monsieur le président, Messieurs les politiciens (…), votre main tendue, votre hommage, nous n’en voulons pas », a écrit sur son mur Facebook Emmanuelle Prévost, la sœur de François-Xavier Prévost, tué au Bataclan. La jeune femme tient le gouvernement « comme en partie responsable de ce qui [lui] arrive ».« En France, les attentats perpétrés du 7 au 9 janvier de cette année ont fait dix-sept victimes. Depuis, rien n’a été fait. Si des textes ont été votés, aucun décret d’application n’a encore été publié. Dix mois plus tard, les mêmes hommes sont en mesure de recommencer. » Elle ne comprend pas « qu’en France, il [soit] possible d’être en lien avec un réseau terroriste, de voyager en Syrie, et de revenir, librement ».Proche de la famille, Marc-Philippe Daubresse, le maire de Lambersart, ministre du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, s’associe à ce message : « On ne peut s’empêcher de se demander combien de vies auraient pu être sauvées si les pouvoirs publics avaient agi plus tôt. » Actes symboliques nécessairesLa décision des proches d’Aurélie de Peretti est plus personnelle, du moins n’appelle-t-elle pas les autres familles au boycottage de la cérémonie officielle. La sœur de la jeune femme se demande « comment un pays en état d’alerte depuis les événements du 7 janvier, avec un plan Vigipirate au maximum, n’a pu déceler la préparation du drame du 13 novembre ? » Delphyne de Peretti vit à Londres depuis des années. Combien de fois a-t-elle pesté contre « la politique Big Brother de cette capitale », la vidéosurveillance, « les mesures de sécurité excessives dans les musées, les salles de concert, les bars » ? Aujourd’hui, elle en « comprend la nécessité », dit-elle. Le père de Lola Ouzounian, cette jeune femme de 17 ans tuée au Bataclan, déplore, dans un texte publié sur Le Huffington Post, « la politique désastreuse menée par la France au Moyen-Orient depuis plusieurs années », mais aussi le fait que, « depuis plusieurs décennies, la République a laissé se développer des zones de désespoir (…) ». “Cités dortoirs”, “quartiers sensibles”, les termes ont évolué, mais le problème demeure et le personnel politique l’a toujours traité avec indifférence ». Le procès en récupération politique était inévitable. Mais « c’était compliqué, voire impensable, d’organiser un hommage aux Invalides sans que le président parle, estime un conseiller ministériel. Est-ce que chacun s’est retrouvé là-dedans ? Ce n’est pas certain. Avec un président qui a pris dix points, à dix jours d’un scrutin, avec un discours très clivant tenu par la gauche, tout cela n’allait pas de soi ».« Des actes symboliques étaient nécessaires », complète un autre conseiller, qui précise que « le président, à ce moment-là, n’est plus François Hollande, mais le représentant élu de toute la nation ». « Il est normal que certaines familles le refusent », comprend-il malgré tout. Les proches des personnes tuées ont toutefois majoritairement fait le déplacement. Par besoin de se rassembler, de partager un destin commun. Si tragique soit-il. Emeline Cazi Journaliste au Monde David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Crise des migrants : la Macédoine construit une clôture à sa frontière avec la Grèce • Mis à jour le Réfugiés : le retour de l’Europe forteresseLa route des Balkans se ferme progressivementLa Macédoine avait commencé dans le courant du mois à filtrer les migrants par nationalité, autorisant uniquement ceux venant de pays en conflit, comme la Syrie, l’Afghanistan et l’Irak, à poursuivre leur route vers l’Europe occidentale. Un millier de personnes déboutées, notamment des Iraniens, des Somaliens, des Pakistanais et des Bangladais étaient bloquées vendredi à la frontière gréco-macédonienne. Turquie : assassinat du bâtonnier de Diyarbakir, figure de la cause kurde • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) En Turquie, les maigres espoirs des Kurdes de DiyarbakirAvec ses souks, ses vieilles mosquées, ses ruelles étroites, le quartier de Sur est devenu ces derniers mois le terrain d’affrontement privilégié des jeunes rebelles kurdes du PKK, qui font le coup de feu contre les forces spéciales. A plusieurs reprises, entre septembre et novembre, les habitants de Sur ont été soumis au strict régime du couvre-feu, sans possibilité de communiquer avec l’extérieur, sans électricité. La vieille mosquée Kursunlu et le minaret « à quatre pieds » n’ont pas été épargnés.La conférence de presse donnée par Tahir Elçi samedi matin était censée attirer l’attention des médias sur les dégâts infligés aux monuments lors des combats. Il s’était donc installé en pleine rue, à côté du minaret vieux de cinq cents ans. C’est là que la balle du tueur l’a fauché. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Luc Bondy, directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, est mort • Mis à jour le Brigitte Salino La nouvelle est tombée, samedi 28 novembre, et un voile de tristesse s’est abattu sur le théâtre : le metteur en scène Luc Bondy, directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, est mort d’une pneumonie, le matin même, à Zurich, à 67 ans. On le savait malade, mais la maladie faisait partie de sa vie, elle l’accompagnait depuis tant d’années, et il la surmontait si bien qu’il apparaissait comme un phénix, toujours renaissant. En juillet, il était parti en Suisse, pour se soigner.Il devait mettre en scène Othello, de Shakespeare, à partir de fin janvier. Il avait repoussé à la saison prochaine ce spectacle dont il parlait magnifiquement, comme toujours quand il préparait une création. C’était un oiseau aux couleurs de paradis, pour reprendre l’expression de son ami Peter Stein, avec qui il a travaillé à la Schaubühne de Berlin, dans les années 1980 : un homme multiple, changeant, brillant, limpide et insaisissable. Son théâtre lui ressemblait : virevoltant de vie, pressé de désirs, teinté d’ombres fugitives, dont l’une était celle de l’Histoire.Luc Bondy appartenait à une famille juive issue de la Mitteleuropa. Son grand-père, Fritz Bondy, avait dirigé le théâtre de Prague. Son père, François Bondy, journaliste et intellectuel, s’est réfugié à Zurich pour fuir le nazisme. C’est là que Luc Bondy naît, le 17 juillet 1948. Mais c’est en France qu’il passe la plus grande partie de son enfance et de son adolescence.La gloire à la SchaubühneAprès s’être formé à l’école de Jacques Lecoq, il part pour l’Allemagne, en 1969, et il commence à travailler dans le théâtre. Witkiewicz, Ionesco, Fassbinder, Büchner et Goethe comptent parmi les premiers auteurs qu’il met en scène, à Göttingen, Hambourg, Nuremberg ou Düsseldorf. Son style le démarque, sa renommée grandit vite. Elle le mène au début des années 1980 à la Schaubühne de Berlin, la scène la plus importante d’Europe.La Schaubühne est un collectif, qui réunit plusieurs metteurs en scène, dont Peter Stein et Klaus-Michaël Grüber, deux figures d’exception, aux style radicalement différents, et des comédiens de toute première grandeur : Bruno Ganz, Jutta Lampe, Edith Clever, Otto Sander, Angela Winkler... Il y a aussi, dans l’orbite de la Schaubühne, le dramaturge Botho Strauss, qui écrit pour la troupe. Il devient un compagnon de route du théâtre, et un ami, pour Luc Bondy, qui crée plusieurs de ses pièces (Kalldewey, La Guide, Le Temps et la chambre...), dans les années 1980. Dans ces années-là, il fait ses débuts en France, où l’invite Patrice Chéreau, qui dirige le théâtre de Nanterre-Amandiers. Sa première création, Terre Etrangère, d’Arthur Schnitzler, en 1984, est un événement qui marque la décennie : re-découverte d’un auteur, découverte d’un metteur en scène.Sa nomination à l’Odéon-Théâtre de l’Europe fait polémiqueA partir de ce moment-là, Luc Bondy se partage entre Paris et Berlin. Toujours entre deux avions, deux projets, plusieurs vies. Ses amitiés sont nombreuses, sa soif de rencontres ne tarit jamais, son appétit de lecture, attisé par l’insomnie, est inextinguible : où qu’il aille, il a un livre à la main, que souvent il donne, quand il l’a lu. Parfois, la maladie le ralentit, il en parle, la met dans la vie, il continue, agrandit son cercle de mises en scène, de villes, de fonctions. De 1985 à 1987, il succède à Peter Stein à la direction de la Schaubühne de Berlin. De 2003 à 2013, il dirige les WienerFestwochen, le prestigieux festival de Vienne. En mars 2012, l’annonce de sa nomination à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, à Paris, en remplacement d’Olivier Py, suscite une grosse polémique.Luc Bondy fait front. Il fait toujours front, à sa manière. Soit par l’attaque, soit par l’esquive. Il a l’intelligence vive, et il sait la force de son art, qui en fait un des premiers metteurs en scène en Europe, au théâtre et à l’opéra, où il a signé des productions d’anthologie, en particulier Le Tour d’écrou (musique de Benjamin Britten) ou Julie (musique de Philippe Boesmans).Sur sa route, dans les années 1990 et 2000, il y a Peter Handke, Ibsen, Guitry, Racine, Beckett, Yasmina Reza, Martin Crimp, Ionesco, Marivaux, Molière... Luc Bondy aimait varier les genres, et aurait aimé redonner un blason au théâtre dit de boulevard. On pourrait s’arrêter sur nombre de ses mises en scène. Chacune avait une couleur. Toutes reposaient avant tout sur les distributions, que Luc Bondy choisissaient avec un soin extrême. Il disait d’ailleurs que quand le choix des acteurs était fait, 80 % du travail l’était.C’était évidemment à la fois vrai et faux, comme tout ce qu’il déclarait : la valeur de ses propos tenait à l’instant où il les exprimait. Ils étaient éphémères, à l’image du théâtre, que Luc Bondy ne cherchait pas révolutionner. Il l’habitait, à la façon d’une maison où tout vibre, tout bruit, crie ou chuchote, pleure ou aime. C’est cela qui était beau, dans ses mises en scène. Entendre et sentir tous les palpitements de la vie. Lire : Luc Bondy installe son Europe à l'Odéon Brigitte Salino Journaliste au Monde Trois personnes en lien avec l’attentat de Tunis recherchées • Douze membres de la garde présidentielle tunisienne ont été tués mardi 24 novembre.Crédits : FETHI BELAID / AFPQuatre jours après l’attentat suicide qui a fait 13 morts, mardi 24 novembre, dans le centre de Tunis, les autorités ont annoncé être à la recherche de trois hommes en lien avec l’attaque qui a visé un bus de la sécurité présidentielle. Le ministère de l’intérieur a publié vendredi un avis de recherche avec les photos des trois hommes, indiquant qu’il s’agissait d’« éléments terroristes dont l’enquête préliminaire a prouvé la relation avec l’explosion ». Les autorités promettent « une importante récompense financière » pour toute information menant à l’arrestation de Hassan Ben Khalifa Bouchiba, Houcine Ben Khalifa Bouchiba et Walid Ben Mohamed Ali Yousfi.Jeudi, l’auteur de l’attentat, revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), a été identifié comme étant « Houssam Ben Hedi Ben Miled Abdelli », un « vendeur ambulant » de nationalité tunisienne et âgé de 26 ans.Tunisie : ce que l’on sait de l’attentat contre la sécurité présidentielleTroisième attaque de l’annéeL’EI est déjà responsable de deux attaques majeures cette année en Tunisie : celle du musée du Bardo, qui a fait 22 morts au mois de mars, et celle de Sousse, qui a fait 38 morts en juin.L’état d’urgence a été décrété mardi et un couvre-feu a été instauré à Tunis. Le ministère de l’intérieur a par ailleurs procédé à des dizaines d’arrestations dans le cadre de la lutte antiterroriste.Deux casques bleus guinéens tués dans le nord du Mali •Deux soldats guinéens et un civil ont été tués et quatorze personnes ont été blessées, samedi 28 novembre, dans une attaque à la roquette contre un camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Kidal, dans le nord-est du pays.« Notre camp à Kidal a été attaqué tôt ce matin par des terroristes », a déclaré un responsable de l’ONU, qui annonce la mort de « deux casques bleus de nationalité guinéenne » et un « civil contractuel ». Une autre source onusienne a fait état de 14 blessés, dont trois dans un état grave.La Minusma est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995, en proportion du nombre de militaires engagés.Des zones du Mali hors de contrôleLe nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida après la déroute de l’armée. Les djihadistes ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.Au Mali, une paix incertaine dans un Nord fragmentéUne attaque le 20 novembre contre le grand hôtel Radisson Blu de la capitale, Bamako, a fait vingt morts, outre les deux assaillants. Des hommes armés y avaient retenu environ 150 clients et employés. L’attentat a été revendiqué par deux groupes djihadistes : celui de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, « avec la participation d’AQMI [Al-Qaida au Maghreb islamique] », et le Front de libération du Macina, « avec la collaboration d’Ansar Dine », un groupe armé salafiste.Le choc de témoins et de rescapés, au lendemain de l’attentat de BamakoL’antiterrorisme français en état de mort clinique • Mis à jour le Laurent Borredon et Simon Piel Abaaoud, Dahmani, Mostefaï, les frères Abdeslam : des terroristes surveillés en vainEn France, l’éternel retour des « pionniers » du djihadLa Belgique dans le doute face à la menace terroristeLes ratés de la coordination antiterroriste en EuropeLa France demande de l’aide aux Etats-Unis Simon Piel Journaliste au Monde Laurent Borredon Journaliste Les principales infos à retenir de la semaine • Mis à jour le Alexandre Pouchard Entre hommage aux victimes du 13 novembre et suites de l’enquête, à la recherche de Salah Abdeslam et de ses complices, résumé de l’actualité de la semaine écoulée.Hommage national. Deux semaines après les attentats du 13 novembre, la France a rendu vendredi un hommage national aux 130 morts, avec une cérémonie aux Invalides réunissant les autorités et les familles.La Belgique en alerte. Plus tôt dans la semaine, après la France, c’est la Belgique qui est passée à son niveau d’alerte maximal, suspectant des terroristes djihadistes d’être sur le point de passer à l’action. La capitale, Bruxelles, a été totalement bloquée de samedi à mardi, avec écoles et transports publics fermés.La traque continue. Le principal suspect encore en vie des attentats de Paris, Salah Abdeslam, est toujours en fuite. Ce qui pourrait être la ceinture d’explosifs qu’il portait le 13 novembre a été retrouvé lundi dans une poubelle à Montrouge (Hauts-de-Seine), commune où le téléphone de M. Abdeslam a été localisé le soir des attaques. Elle est elle aussi constituée d’explosifs de type TATP, mais le système de mise à feu avait été neutralisé.Avant de se rendre à Montrouge, Salah Abdeslam aurait servi de chauffeur aux trois kamikazes du Stade de France. La police a diffusé dimanche un appel à témoins pour le troisième auteur, identifié mais au nom inconnu, qui a été, comme un de ses complices, contrôlé parmi des migrants en Grèce le 3 octobre. Un autre appel à témoins a été lancé, concernant cette fois Mohamed Abrini, un Français de 30 ans qui aurait accompagné Salah Abdeslam les jours précédant les attentats. Le groupe de terroristes aurait également projeté un attentat dans le quartier d’affaires de la Défense, le 18 ou le 19 novembre, a révélé mardi François Molins, le procureur de Paris.Voir la chronologie interactive :Attentats : le déroulé des événements et de l’enquête depuis le 13 novembreLe marathon diplomatique aux résultats incertains de HollandeCôté français, les avions du porte-avions Charles-de-Gaulle ont mené cette semaine leurs premières frappes contre l’Etat islamique. Ces bombardements continueront en Syrie : le Parlement a approuvé mercredi leur prolongation au-delà des quatre mois initiaux.Attentat en Tunisie.La Tunisie aussi a été frappée par l’Etat islamique. Un attentat contre un bus de la sécurité présidentielle a tué au moins 13 personnes et en a blessé 20 autres mardi dans le centre de Tunis. Les autorités ont de nouveau décrété l’état d’urgence, levé le mois dernier, et mis en place un couvre-feu la nuit.La « jungle » de Calais doit être aménagée.Le Conseil d’Etat a confirmé lundi la condamnation de l’Etat et de la commune de Calais à aménager le bidonville de la ville du Pas-de-Calais où s’entassent près de 6 000 migrants dans des conditions déplorables. Cela comprend le recensement de mineurs isolés en situation de détresse, l’installation de points d’eau, de toilettes et de collecte d’ordures, le nettoyage du site et la création d’accès pour les secours.Loi santé : la loi Evin assouplie, le paquet neutre adopté. Contre l’avis du gouvernement, les députés ont assoupli mardi la loi Evin, qui encadre notamment la publicité sur les boissons alcoolisées en France depuis 1991. La commission des affaires sociales avait changé le texte du gouvernement et prévu que les « contenus » consacrés à une « région de production ou au patrimoine culturel, gastronomique ou paysager liés à une boisson alcoolique » ne soient pas considérés comme de la publicité.Les députés ont validé mercredi, de justesse, la mise en place du paquet de cigarettes neutre à partir de mai 2016. Tous les paquets auront ainsi la même forme, la même taille, la même couleur et la même typographie, sans logo, quelle que soit la marque.En revanche, une autre disposition du projet de loi santé, qui créait le délit d’incitation à la maigreur excessive contre les sites « pro-anorexie », a été rejetée.Fusion pharmaceutique.Le groupe pharmaceutique américain Pfizer a annoncé lundi son projet de fusion avec son concurrent irlandais Allergan pour 141 milliards d’euros, la plus grosse opération du genre dans le secteur. Une fusion essentiellement motivée par l’installation du siège du nouveau groupe en Irlande pour lui permettre de bénéficier d’un taux d’imposition très avantageux (moins de 15 %, contre 35 % aux Etats-Unis).Lire :Pfizer-Allergan : les nouveaux loups du capitalismeEt aussi…Chômage. Le nombre de demandeurs d’emploi a de nouveau augmenté en octobre, avec 42 000 chômeurs sans activité (catégorie A), selon les chiffres dévoilés jeudi par Pôle emploi et par le ministère du travail. C’est le troisième plus mauvais chiffre depuis le début du quinquennat de François Hollande, après ceux de septembre 2013 (+ 50 600) et de janvier 2013 (+ 47 900).Portugal. Le chef du Parti socialiste portugais, Antonio Costa, soutenu par la gauche radicale, a été nommé premier ministre mardi et chargé par le président, Anibal Cavaco Silva, de former un gouvernement.Argentine. Le libéral Mauricio Macri, maire de Buenos Aires, a remporté dimanche le second tour de l’élection présidentielle avec plus de 52 % des voix.Climat. Les catastrophes naturelles, toujours plus fréquentes, ont tué quelque 600 000 personnes en vingt ans, a annoncé l’ONU lundi. Les inondations ont représenté 47 % d’entre elles entre 1995 et 2015 et ont affecté 2,3 milliards de personnes, dont l’immense majorité en Asie. Les tempêtes ont, elles, été les catastrophes climatiques les plus meurtrières, avec 242 000 morts.Birmanie. Un gigantesque glissement de terrain a tué au moins 104 personnes, samedi, dans une mine de jade dans le nord du pays.Israël. Une Israélienne a été tuée dimanche et un Israélien lundi dans une série d’attaques au couteau par des Palestiniens, qui ont été abattus par la police.Espace. La société Blue Origin, de Jeff Bezos, le patron d’Amazon, est parvenue à faire atterrir en douceur une fusée qui a emporté une capsule pressurisée jusqu’à 101 kilomètres d’altitude. Une prouesse – la première dans le domaine – qui ouvre la voie à des fusées réutilisables.Football. Le Paris-Saint-Germain s’est qualifié mercredi pour les huitièmes de finale après une ultime et large victoire sur le terrain de Malmö (5-0). De son côté, l’Olympique lyonnais a été piteusement éliminé de toute compétition européenne après sa nouvelle défaite à domicile, mardi, contre les Belges de La Gantoise (1-2).Squash. Le Français Grégory Gaultier est devenu champion du monde de squash dimanche à Seattle, aux Etats-Unis, après avoir battu l’Egyptien Omar Mosaad. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Le Japon va reprendre la pêche à la baleine dans l’Antarctique Le Japon a annoncé son intention de reprendre la pêche à la baleine dans l’océan Antarctique d’ici la fin du mois de mars 2016, après plus d’un an d’interruption. Vendredi, le service japonais des pêcheries a informé la Commission baleinière internationale (CBI) que cette campagne reprendrait dans le cadre d’un plan révisé qu’elle estime raisonnable. Le plan prévoit 333 prises, soit une réduction des deux tiers.Le Japon avait pourtant stoppé ses campagnes annuelles de chasse dans l’océan Antarctique après le jugement rendu en mars 2014 par la Cour internationale de justice (CIJ). Saisi en 2010 par l’Australie avec l’appui de la Nouvelle-Zélande, le tribunal onusien avait donné raison aux plaignants qui reprochaient à l’archipel nippon de maquiller une activité commerciale en programme de recherche.Le Japon a entamé ce qu’il qualifie de pêche scientifique à la baleine en 1987, un an après l’entrée en vigueur d’un moratoire international sur la pêche du mammifère marin. Le Japon estime que la consommation de baleine fait partie de sa culture alimentaire et que la plupart des espèces de baleine ne sont pas en danger. Trois morts dans l’attaque d’un centre de planning familial aux Etats-Unis • Mis à jour le La « triste routine » des fusillades aux Etats-Unis A Nice, Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen font front commun à l’approche des élections régionales Olivier Faye Elections régionales 2015 : des candidats FN loin de la dédiabolisation voulue par le partiL’inquiétude liée aux attentats renforce le FNDepuis les attentats, la campagne des régionales « a changé de nature » Olivier Faye Quiz : testez vos connaissances sur le climat • Mis à jour le Audrey Garric et Pierre Le Hir Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Pierre Le Hir Journaliste au Monde Murray offre la Coupe Davis à la Grande-Bretagne • Mis à jour le Andy Murray joue « sa » Coupe DavisPorté par 4 000 supporters britanniques, sur les 13 000 spectateurs du Flanders Expo, Murray a réussi un match solide, exécutant plusieurs grands coups de défense. La Grande-Bretagne succède au palmarès à la Suisse, que la Belgique avait éliminé au premier tour cette saison. Cyril Abiteboul : « La F1 est une terre de chantage absolu » • Mis à jour le Catherine Pacary (Propos recueillis) En marge du dernier Grand Prix qui se court dimanche 29 novembre à Abou Dhabi, le directeur général de Renault Sport F1, Cyril Abiteboul, a déclaré qu’il attendait la fin de la saison pour « en dire plus » sur l’avenir de l’écurie française. Le futur met du temps à se desssiner. Nous l’avons rencontré mi-octobre à Viry-Châtillon, au sud de Paris, le « Fort Knox » de la recherche et développement de la marque.« Il vous parle de tout ce que vous voulez, d’histoire, de compétition, mais pas de ce qui est en cours », avait déjà prévenu Renault, à savoir les négociations menées par Carlos Ghosn en vue du retour – ou non – de Renault comme écurie de F1 à part entière. C’est à ce propos que nous attendons d’en « savoir plus ». A cette fin, l’actuel motoriste de Red Bull, Toro Rosso et Lotus rachèterait cette dernière, en bien mauvaise posture financière. Un sujet trop brûlant pour être éludé, dans un entretien que Cyril Abiteboul ne demandera pas à relire, démarche suffisamment rare pour être soulignée. Look décontracté, jean, basket, polo col « grand-père », allure chaloupée… Le charisme du patron n’a pas attendu le nombre (38) de ses années.Pourquoi Renault s’intéresse-t-il encore à la Formule 1, discipline aux investissements colossaux – 100 millions à 400 millions d’euros par an – et aux retours commerciaux incertains ?S’il est légitime sportivement pour Renault de faire de la F1, économiquement, ce sont les gens du marketing, qui, après des analyses poussées, ont conclu que le sport automobile, et la F1 en particulier, était une très bonne façon d’atteindre nos objectifs de notoriété, de visibilité et de « good opinion », c’est-à-dire tout le bien que les gens pensent de Renault. C’est une sorte d’entonnoir : on veut que le plus de gens possible connaissent Renault, qu’ils en aient une bonne image et, in fine, que cela se traduise dans leur acte d’achat. C’est un processus très long. Il n’y a pas de formule magique, ni vraiment de moyen de démontrer les choses.D’autant que l’automobile et la F1 font souvent l’objet de critiques…Tous les indicateurs sont au vert, à condition de ne pas les regarder de Saint-Germain-des-Prés, ou même de Paris. On est un constructeur mondial, avec des ambitions en Asie, Asie du Sud-Est, Chine, Inde… En Amérique du Sud également, marché sur lequel on est déjà très présent. La Formule 1 mondiale a encore une grande, une très grande valeur. C’est pour cela qu’on est dans ce sport depuis longtemps, et que l’on y repart pour un cycle long. Lorsque Renault est devenu simple motoriste, en 2011, vous avez expliqué que c’était beaucoup mieux ainsi. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?C’est très simple : le coût de la technologie. Nous avons décidé de redevenir motoriste dans des circonstances précises. Le règlement d’alors stipulait que le moteur était « gelé ». Il n’y avait donc pas à investir dans la technologie, puisque la nôtre était mature et performante. On avait un retour marketing moyen, mais pour un coût moyen. Maintenant, avec le règlement [qui a imposé notamment l’abandon du moteur atmosphérique pour le moteur hybride, depuis 2014], on a un coût technologique très élevé. La seule façon de le rentabiliser, c’est d’avoir un retour marketing beaucoup plus important. Ce qui ne peut se faire qu’en étant une écurie complète. A partir de là, il y avait deux options : arrêter tout ou redevenir une écurie à part entière…Réglementation en F1 : l’après 20142014, la révolution hybride Fin des moteurs V8 atmosphériques, remplacés par des V6 hybrides turbo — marquant le retour du turbo en F1 — avec système de récupération d’énergie cinétique au freinage couplé à une récupération de l’énergie thermique des échappements. Moins bruyants, au désespoir des fans purs et durs, ces moteurs sont bridés côté arrivée d’essence, ce qui permet une baisse de 35 % de la consommation.2015 La reconduction Quatre fois plus chers que les moteurs atmosphériques, les moteurs hybrides ont néanmoins démontré leur supériorité. Plus personne n’envisage de retour en arrière. De plus, ils mettent en lumière le rôle de vitrine technologique de la F1, peut-être un peu oublié. Enfin, la baisse de la consommation des monoplaces (-30 % encore), même si elle n’est pas encore assez connue, est un atout pour l’image de la F1.Mexico, 10 juillet Réunis dans le cadre du Conseil mondial du sport automobile, les membres de la FIA annoncent que Bakou (Azerbaïdjan) accueillera le 17 juillet 2016 une étape du Championnat du monde de F1, et Paris une épreuve de FE le 23 avril. Deux modifications dans le règlement sont entérinées avec effet immédiat : les pilotes ne peuvent être sanctionnés au maximum que d’un départ du fond de la grille en raison d’un changement de moteur (pour éviter les excès du Grand Prix d’Autriche, où Button et Alonso ont été sanctionnés chacun de 25 places sur la grille) ; les nouveaux constructeurs disposent d’un moteur supplémentaire pour la saison, soit cinq en tout contre quatre jusqu’alors, et Honda bénéficie de ce bonus dès la saison 2015.F1 : Romain Grosjean chez Haas, la Scuderia bisJe peux comprendre qu’il ait envie de partir sur un projet nouveau. Le projet Haas surprendra pas mal de monde, parce qu’il est bien ficelé. En tout cas, au début. Ils vont avoir une période de grâce, avec de l’énergie, des moyens, le soutien de Ferrari. Je connais l’euphorie des premières années [vécues chez Caterham]. Les mecs arrivent, plein d’envie, de paillettes, ils ambitionnent de faire les choses différemment des autres… Malheureusement, en F1, je n’ai vu que les bonnes vieilles recettes fonctionner. Le projet Haas, il faudra le juger dans trois ans. Mais c’est un beau projet. Et je pense que Romain a quelque chose à jouer.Quant au patron d’écurie, on parle d’Eric Boullier, ex-team manager chez Lotus, de Flavio Briatore, patron de l’écurie Renault de 2003 à 2009…[Rires.] Je ne souhaite pas m’exprimer là-dessus, parce que le choix des hommes appartient à Carlos Ghosn et à Jérôme Stoll [président de Renault Sport F1]. « Briatore a pour la Formule 1 l’instinct de l’équilibre à donner entre le spectacle et la pureté du sport »Cela dit, j’ai travaillé avec Flavio. C’est quelqu’un d’extraordinaire, complètement animal et instinctif. Il connaît parfaitement le business et a réussi de belles choses avec Renault [victoires du championnat en 2005 et 2006, avec Fernando Alonso au volant]. Au-delà, je pense que Flavio Briatore a pour la Formule 1 l’instinct de l’équilibre à donner entre le spectacle et la pureté du sport. Le sport actuellement est géré par les Anglo-saxons comme « le sport tel qu’il devrait être, tel qu’il a toujours été, tel qu’il doit être et tel qu’il doit rester ». Et, effectivement, ils n’ont pas nécessairement une sensibilité du spectacle suffisante. Peut-être que le côté latin flamboyant de Flavio pourrait faire du bien.Alors que la saison se termine à Abou Dhabi, quel est le bilan du motoriste Renault ?On sait qu’on n’a pas fait un bon boulot, surtout en piste. On a envie de démontrer qu’on est capable de faire mieux. On en a la certitude. Pour cela il faut adopter la bonne stratégie. On n’a pas réussi à faire évoluer notre association avec Red Bull comme il fallait – je dis bien non pas comme on voulait, mais comme il fallait.Il y a un an, on avait proposé un partenariat très différent à Red Bull, qui n’en a pas voulu. Il fallait convaincre Christian Horner [patron de Red Bull] : une écurie de pointe aujourd’hui ne peut plus être indépendante. C’est usant et fatigant de sentir qu’on n’a pas la bonne stratégie, celle qui est appropriée aux types de règlements actuels…Quel est votre meilleur souvenir de conduite ?En Corse, au volant d’une Lotus Exige S. Ce n’est pas une Renault… En Renault, c’est avec une Mégane 2l. J’ai fait le tout premier essai en monoplace au Castellet. En Formule 1, on ne se fait pas vraiment plaisir, parce qu’on est submergé par la puissance, on n’y voit rien, ça tremble. Mais avec des 2 litres, c’est une extraordinaire école de pilotage.Cyril Abiteboul en dates14 octobre 1977 Naissance à Paris.2001 Ingénieur, diplômé de l’Institut National Polytechnique de Grenoble.2001 Entre chez Renault, occupe divers postes, en France et à Ernstone, au Royaume-Uni.2007 Directeur du développement de l’écurie Renault F1.2010 Directeur exécutif.2011 Directeur général adjoint, à Viry-Châtillon, il supervise les activités commerciales, de communication, et les liens avec les écuries partenaires. Essentiel lorsque le constructeur se recentre sur une activité de motoriste.2012 Team principal de Caterham F1 pour la saison.Septembre 2014 Cyril Abiteboul est nommé directeur général de Renault Sport F1. Il remplace Jean-Michel Jalinier, débarqué pour n’avoir pas su correctement prendre le virage technologique des V6 turbo hybrides. Red Bull demandait que des têtes tombent... Catherine Pacary (Propos recueillis) Journaliste au Monde Début des négociations et interpellations à la veille de l’ouverture de la COP21 • Mis à jour le Suivez la situation en direct sur notre live Les négociations ont débuté au BourgetLaurent Fabius, ministre des affaires étrangères et futur président de la COP21, s’est exprimé, dimanche au Bourget, après la minute de silence en hommage aux 130 morts des attentats du 13 novembre.« La gestion de notre temps va être essentielle » et « il faudrait que chaque jour nous permette d’avoir des progrès », a lancé M. Fabius, aux chefs des 195 délégations réunis au Bourget pour une courte séance de travail.« Je me permets de compter sur vous pour négocier et bâtir des compromis dès les prochaines heures. Si on voulait s’en remettre au pseudo-miracle de la dernière nuit, je crains que ce ne soit pas la bonne solution. »Chaîne humaine et interpellations à Paris > A Paris, alors que les manifestations sont interdites, plusieurs milliers de chaussures ont recouvert dimanche matin la place de la République, d'où devait partir la marche pour le climat.ERIC GAILLARD / REUTERS En Indonésie la forêt assassinéeChaque été, des incendies d’origine criminelle réduisent en cendres des pans entiers de la forêt de Sumatra, au profit des industries de l’huile de palme, du caoutchouc ou du bois. Une catastrophe climatique et écologique qui ronge le territoire des Suku Anak Dalam, une tribu semi-nomade de la jungle.Texte : Harold Thibault Photo : Rony Zakaria pour Le MondeIl fut un temps, pas si lointain, où les Suku Anak Dalam pouvaient encore tomber nez à nez avec un tigre dans la forêt vierge. De cette période, Pagbu, l’un des chefs de famille de la tribu, tire un conseil : en cas de rencontre avec le grand félin, prendre ses jambes à son cou, de préférence avant qu’il ne vous remarque.En réalité, ces chasseurs-cueilleurs ne croisent plus aujourd’hui le prédateur dont l’habitat, qui est aussi le leur, s’est réduit à peau de chagrin. Sous les coups des industriels de l’huile de palme, du bois et de la papeterie, la jungle recule inéluctablement et un nombre croissant de familles vivent désormais au beau milieu d’une palmeraie.Les Suku Anak Dalam, tribu de chasseurs-cueilleurs ont vu leur jungle se reduire en peau de chagrin à cause des plantations de palmiers à huile. Régulièrement expulsés de leurs campements de fortunes, ils doivent remballer tous les deux ou trois jours et s'établir quelques kilomètres plus loin, le temps qu'on les en chasse de nouveau.La forêt ayant rétréci, cette tribu peine désormais à y chasser les sangliers qu'elle dénichait auparavant sans difficulté.Chaque été, des incendies d’origine criminelle réduisent en cendres des pans entiers de la forêt de Sumatra, les fumées cédant place, lorsque tombent les premières pluies, à l’automne, à des paysages calcinés. Il suffit alors de couper les souches noircies à la machette avant de pouvoir planter des palmiers, et c’est ce que font Oyriya, 44 ans, et Rossita, 32 ans. « C’est comme ça chaque année, il est beaucoup plus simple de couper lorsque ça a brûlé », explique cette dernière.Rossita n’y est pas pour grand-chose. Embauchée comme journalière pour un salaire des plus modeste par une certaine Mme Anna, elle a d’ailleurs elle aussi souffert de l’air irrespirable, comme tous les habitants de cette région du centre de Sumatra. Elle n’est qu’un maillon d’une longue chaîne passant par de puissants conglomérats qui savent se faire entendre à Djakarta et se prolonge ensuite dans l’industrie agroalimentaire jusque dans les supermarchés occidentaux.Des migrants originaires de Java récoltent des grappes dans une plantation de palmiers à huile qui a remplacé la forêt vierge en marge du parc national de Bukit Duabelas, dans le centre de Sumatra.Faire place nette pour de nouvelles plantationsL’été 2015 aura été le plus meurtrier pour les forêts des deux plus grandes îles d’Indonésie que sont Bornéo et Sumatra. Les experts locaux jugent que ces fumées ont été pires encore que celles qui, en 1997, avaient déjà marqué tous les esprits. Les deux principaux aéroports du centre de Sumatra, dans les villes de Pekanbaru et Jambi, ont dû fermer leurs portes pendant deux mois. Les brasiers indonésiens ont cette fois enfumé une bonne partie de l’Asie du Sud-Est, plongeant Singapour, la Malaisie, le sud de la Thaïlande, une partie des Philippines ou même Ho Chi Minh-Ville, au Vietnam, dans un brouillard inextricable.Tournée par drone entre le 12 et 18 août dans la province de Jambi à Sumatra par l'ONG locale Warsi pour sensibiliser le public du reste de l'Indonésie au fléau de la déforestation.La sécheresse causée dans l’archipel par le phénomène climatique El Niño à partir du mois de juin a amplifié ces incendies ddevenus hors de contrôle. Selon l’agence Bloomberg, qui a compilé les données du World Resources Institute, à Washington, et de l’Université libre d’Amsterdam, les émissions de dioxyde de carbone de l’Indonésie ont dépassé celles des Etats-Unis durant quarante-sept des soixante-quatorze jours de crise jusqu’à la fin du mois d’octobre, se plaçant même, pendant quatorze jours, devant la Chine, le premier pollueur mondial. A quoi s’ajoute la réduction de la capacité de séquestration du carbone, conséquence du recul des forêts. L’Indonésie est le 5e plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, devant le Brésil.La vie est devenue un enfer pour les habitants de la région. Plus de 503 874 cas d’infection respiratoire aiguë et dix décès, du fait de maladies respiratoires ou d’accidents pendant les opérations d’extinction dans les six principales provinces touchées au cours de la crise, ont été recensés par l’Agence indonésienne de gestion des catastrophes.Employée en journalière, Rosita s'aide de sa machette pour venir à bout des souches qui restent après les premières pluies sur les terrains qui ont brûlé depuis l'été.Les organisations non gouvernementale (ONG) locales ne se font pas d’illusions sur la cause de ces feux : ils permettent de faire place nette à moindres frais pour de nouvelles plantations de palmiers à huile, d’hévéa à caoutchouc ou d’acacia à pâte à papier. « Pour préparer le terrain, c’est moins cher que par voie mécanique car, sinon, il faut faire intervenir les pelleteuses », résume Rudi Syaf, responsable de la communication de Warsi, une ONG basée à Jambi, principale ville de la région du même nom, l’une des plus touchées par la déforestation.En 1982, cette province s’étendant sur 5 millions d’hectares (ha) comptait 4,18 millions d’hectares de jungle, « presque tout Jambi en était couvert ». En 2014, c’était un peu moins de 2,1 millions d’hectares. Même ce dernier chiffre est trompeur, car 963 000 ha relèvent en fait de la forêt dite « de production », capable de se renouveler en théorie, mais rarement dans les faits, et 258 000 ha sont destinés à « l’exploitation limitée », c’est-à-dire qu’on n’y coupe que les troncs d’un diamètre supérieur à 60 cm. En fait, seuls 864 000 ha sont inclus dans des parcs nationaux ou régionaux, eux-mêmes loin d’être exempts d’incursions de l’agro-industrie.Une statue de vache à la lisière du parc national de Bukit Duabelas, les « douze collines ». Lieu de vie de la tribu des Suku Anak Dalam, également appelés les Orang Rimba, ou « peuple de la junge ».« La forêt est tout pour nous », résume un chef de tribuLa structure des plantations de palmiers à huile favorise ces incendies. Un maillage de canaux est nécessaire à l’irrigation, qui sont également utiles au transport des grappes de noix, mais ces voies artificielles se révèlent trop larges et profondes, de sorte qu’elles restent vides pendant la saison sèche, explique Rudi Syaf : « C’est un facteur majeur dans la propagation des feux de forêt. »Toute la région porte la marque de ces changements. Sur les routes, les convois de camions-citernes sortent remplis d’huile des raffineries et croisent en sens inverse des bennes chargées de régimes de noix de palme, des grappes piquantes qui peuvent peser une bonne vingtaine de kilos. Ils doublent des Mobylette équipées de grands paniers métalliques permettant d’aller chercher le fruit entre les palmiers. Là, des indépendants s’activent, les yeux toujours vers le haut, maniant une serpe montée au bout d’un long manche leur permettant de couper les palmes et, ainsi, de laisser tomber les régimes au sol – leur art consistant à s’écarter avant cette dangereuse chute.C’est cette réalité qui détruit le mode de vie des Suku Anak Dalam. « La forêt est tout pour nous », résume le chef Pagbu. Littéralement tout, c’est-à-dire pas seulement le lieu de chasse et le logement traditionnel de ces semi-nomades qui déplacent leur campement à chaque décès. Elle est aussi leur religion, ces animistes enterrant le placenta des nouveau-nés au pied d’un arbre.Des souches encore fumantes malgré les premières pluies qui viennent de tomber sur Sumatra.Les émissions de dioxyde de carbone de l’Indonésie ont dépassé celles des Etats-Unis durant quarante-sept des soixante-quatorze jours de crise jusqu’à la fin du mois d’octobre, se plaçant même, pendant les pires journées devant la Chine, premier pollueur mondial le reste du temps.Problème, cette même forêt a été vendue en blocs de concessions à de puissants industriels de l’huile de palme, notamment à des succursales du conglomérat géant indonésien Sinar Mas, qui a acquis des concessions à partir des années 1980, sous le régime de Suharto, au pouvoir pendant trente et un ans, jusqu’en 1998. Il en a exploité une partie directement, tandis que l’autre, d’abord restée en réserve, a finalement été confiée à des particuliers qui vendent au poids le fruit du palmier à huile aux raffineurs qui en sortent la crude palm oil (CPO).Ces indépendants sont originaires de Java, qui abrite 140 millions des 255 millions d’habitants de l’Indonésie. Afin de contrôler la densité de population de l’île, poumon économique et démographique du quatrième pays le plus peuplé de la planète, et parce que Suharto voulait à toute force donner une certaine cohérence à un archipel d’une grande diversité ethnique et culturelle, il incita les populations à migrer vers les îles étendues, mais périphériques, que sont Sumatra et Bornéo. Ces mêmes « transmigrants » se sont vu confier l’exploitation des nouvelles palmeraies, ayant besoin à leur tour de développer une activité économique.Au milieu des plantations de palmiers, une raffinerie d'huile. Environ 1,9 million d'hectares dans la province centrale de Jambi seraient aujourd'hui consacrés à ces exploitations, sur une superficie totale de 5 millions d'hectares.Les cerfs se font rares et les sangliers plus méfiantsAux yeux des migrants, les Suku Anak Dalam sont des squatteurs. Ils se trouvent acculés à un nomadisme bien éloigné, cette fois, de leur tradition : tous les deux ou trois jours, les exploitants les somment de partir de leurs concessions. Ils avancent alors de quelques kilomètres, pour qu’on les laisse en paix quelques jours de plus. « Si nous prenons des grappes, les exploitants nous tombent dessus, ils disent que c’est du vol, même lorsqu’elles sont déjà au sol, l’un de nous a eu le crâne ouvert lorsqu’il a été battu », raconte Pagbu. Au vu du nombre élevé de malades et de décès, la tribu est certaine que l’eau de ses rivières est dangereusement polluée par les engrais des plantations.Les hommes chassent toujours dans le parc national de Bukit Duabelas, les « douze collines », et conservent leurs lance-pierres pour les oiseaux, mais, ces dernières années, ils ont troqué leurs lances contre des fusils, car, la forêt se rétrécissant, les cerfs se font très rares et les sangliers plus méfiants. « En une semaine, nous n’avons eu que deux sangliers. Avant, nous en attrapions cinq pour une chasse à dix hommes », se lamente Meriyu, autre chef de famille.Des employés prennent soin des pousses de palmiers qui seront ensuite vendues et plantées dans les nouvelles palmeraies de la région de Jambi, dans le centre de Sumatra, où elles sont devenues la principales activité économique.Autour d’eux, une bonne trentaine d’hectares ont brûlé cette année, et rien ne semble pouvoir endiguer ce recul. En 2008, les gouverneurs de province de Sumatra signaient un accord sur la préservation d’au moins 40 % de la forêt de l’île mais, dès l’année suivante, Jambi s’engageait plutôt sur 20 %. Et si, en 2010, la province annonçait un moratoire sur la conversion de zones protégées en terrains exploitables, les contours de celui-ci ont, depuis, été modifiés six fois. « Ces entreprises font en permanence du lobbying pour réduire les zones sous moratoire, on a beau parler d’efforts, ils ne sont pas appliqués », dit agacé Rudi Syaf.En mai 2014, des chercheurs de l’université du Maryland concluaient, dans la revue Nature Climate Change, après étude de photos satellite, que l’Indonésie a sacrifié six millions d’hectares entre 2000 et 2012. Au cours de la seule année 2012, 8 400 km2 de forêt ont été coupés, dépassant pour la première fois le niveau du Brésil (4 600 km2 perdus en 2012). Et 40 % de cet abattage avait lieu dans des zones où il était censément interdit ou restreint.Ce recul est une source croissante de conflits. A Bungku, un autre village où vivent des Suku Anak Dalam sédentarisés, un militant local du nom de Pujiono est mort à l’hôpital, le 5 mars 2014, après avoir subi les coups des forces de sécurité alors qu’il manifestait pour exiger la libération de Titus, un voisin arrêté le même jour. Ce dernier exigeait, comme les autres, la reconnaissance d’un droit ancestral sur des concessions exploitées depuis les années 1980 par une entreprise locale, Asiatic Persada. Celle-ci a longtemps été détenue par un géant des de l’agro-industrie basé à Singapour, Wilmar, premier producteur d’huile de palme de la planète, qui s’est débarrassé d’Asiatic Persada, en 2013, du fait de son passif d’expropriations et l’a cédée au groupe Ganda, propriété du frère du cofondateur de Wilmar.Un avocat engagé contre la déforestation, Musri Nauli, membre d’une autre ONG indonésienne, Walhi, évoque un cas plus récent de décès suspect. Fin février, un fermier, Indra Pelani, a été frappé et emmené par la « force de réaction rapide » de Wira Karya Sakti – ou WKS, une plantation d’acacias –, alors qu’il se présentait à un point de contrôle de la concession de ce fournisseur de pâte à papier détenu par Asia Pulp & Paper, un géant de la papeterie appartenant à Sinar Mas, l’un des principaux conglomérats de l’archipel. M. Pelani était entré en conflit avec les agents de sécurité au sujet de photos de la communauté locale prises par ces derniers. On retrouva son cadavre le lendemain, nu, les poings liés, des coups de couteau portés à la nuque.Les camions-citernes d'huile de palme brute et des camions chargés de régimes de noix de palme se relaient sur la nationale trans-Sumatra.Lutte ardue pour chaque hectare de forêtPour Musri Nauli, ces conflits sont hérités du capitalisme de forte croissance, mais aussi des copinages de l’ère Suharto. « Le gouvernement ne se focalisait pas sur les droits fonciers des habitants, mais sur ceux distribués aux entreprises », résume l’avocat. Me Nauli est partagé sur les améliorations possibles. Sous la pression des consommateurs, certaines multinationales bougent. Unilever, premier consommateur d’huile de palme de la planète, s’est engagé à n’utiliser, à la fin 2014, que des sources durables et traçables pour ses marques à destination de l’Europe, et pour l’ensemble de ses marchés mondiaux d’ici à 2020.La crise des fumées de cette année a suscité un tel mécontentement dans les populations locales et chez les pays voisins, que Musri Nauli espère davantage d’attention de la part des autorités. Avec d’autres juristes, il a engagé des poursuites contre dix-huit entreprises. Mais, d’expérience, il sait qu’elles sont quasi intouchables, et il compare l’agitation de ces derniers mois à un écho : « On l’entend et puis il disparaît. »Une brigade de quelques éléphants apprivoisés a été créée par le WWF afin que les locaux se familiarisent avec l’animal et pour repousser les pachydermes sauvages.Cette lutte ardue pour chaque hectare de forêt est visible à Tesso Nilo, à dix heures de route des « douze collines ». Dans cette réserve, une des plus riches de la planète par sa biodiversité, vivraient des tigres et environ 150 éléphants. Ses 38 576 hectares ont été classés parc national en juillet 2004, et le World Wildlife Fund (WWF) est parvenu, en octobre 2009, à convaincre le ministère des forêts d’étendre la superficie protégée à 83 000 hectares, une victoire à l’époque, en y ajoutant une concession encore inexploitée.Mais Afdhal Mahyuddin, un responsable de WWF à Sumatra, impliqué dans le programme Eyes on Forest, qui rassemble trois ONG luttant contre la déforestation, se souvient que c’est sous l’impulsion d’un des premiers producteurs de pâte à papier de la planète, Asia Pacific Resources International Holdings Limited, ou April, qu’avait été construite, au tournant des années 2000, une route avançant loin dans ce territoire aujourd’hui protégé. Signe des temps, April s’est engagé en juin à cesser de contribuer à la déforestation. Pourtant, grâce à cette route, la destruction du parc au profit de plantations commerciales va toujours bon train, comme ailleurs dans le pays. « Peut-être 20 % à 30 % des parcs nationaux subsistent à l’heure actuelle, c’était 50 % il y a seulement cinq ou six ans », constate M. Mahyuddin.Du fait de la perte de leur territoire, les éléphants de Tesso Nilo sortent plus fréquemment de la forêt. Des villageois ayant abattu, par le passé, des animaux qui s’en prenaient à leurs habitations ou à leurs récoltes, le WWF a dû créer une brigade de quelques éléphants, apprivoisés, afin que les locaux se familiarisent avec l’animal, mais aussi pour repousser les pachydermes sauvages vers leur habitat. « Les empiétements sont de plus en plus étendus et les ONG ne peuvent qu’accompagner, l’action doit venir des forces de l’ordre », regrette Afdhal Mahyuddin. Cette année encore, 4 000 ha de forêt sont partis en fumée à l’intérieur même du parc national de Tesso Nilo.En 2010, la province annonçait un moratoire sur la conversion de zones protégées en terrains exploitables mais les contours de celui-ci ont, depuis, été modifiés six fois.TexteHarold ThibaultPhotosRony Zakaria pour Le MondePortiques, brigades canines : Royal annonce des mesures pour la sécurité des transports • Mis à jour le Ségolène Royal assure que sa promesse sur les... par Europe1fr La ministre n’a pas pris d’engagement sur la généralisation de ces portiques pour les TGV. En revanche, elle a annoncé « un plan de déploiement et de formation de nouvelles brigades canines dans les transports publics », pour assurer la sécurité des voyageurs.COP21 : un « accord ambitieux, contraignant et universel »Alors que s’ouvre dimanche à Paris la 21e conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP21), Ségolène Royal a affirmé qu’un accord général était « à portée de main », mais qu’il y avait un « risque » qu’il ne soit « pas à la hauteur des enjeux ». Selon la ministre de l’écologie, il faut encore donner de l’impulsion pour obtenir un texte « ambitieux, contraignant et universel », susceptible de réduire le réchauffement de la planète en deçà de 2 °C. Ségolène Royal sur la COP21 : "nous voulons un... par Europe1fr « La Marseillaise, le drapeau, des repères fondamentaux »Lors de ce « Grand Rendez-Vous », Ségolène Royal a évoqué la « grande émotion » qu’elle a ressentie vendredi lors de la cérémonie d’hommage aux victimes des attentats du 13 novembre et exprimé sa satisfaction de voir flotter aux fenêtres, elle qui avait souhaité en 2007 que tous les Français en aient un chez eux. « Les symboles de la République, la Marseillaise, le drapeau, ce sont des repères fondamentaux », qui ne doivent pas être laissés à l’extrême droite, s’est félicitée l’ancienne candidate à la présidentielle. Royal : "La gauche avait abandonné les symboles... par Europe1fr Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’émission d’Europe 1 : Le Grand Rendez-vous avec Ségolène Royal par Europe1fr Sommet UE-Turquie : ce qu’espèrent les Européens, ce qu’exigent les Turcs • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Les 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se réunissent pour trois heures de discussion avec le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, dimanche 29 novembre à Bruxelles. Quel est le but de cette inédite rencontre au sommet, réclamée depuis des semaines par la chancelière allemande Angela Merkel ?Ce que veulent les Européens, tout particulièrement les AllemandsIls espèrent obtenir d’Ankara un engagement ferme afin de juguler l’afflux des réfugiés en Europe, qui transitent par la Turquie. Depuis le début de l’année, plus d’un million de Syriens, Irakiens, Afghans, Pakistanais, sont déjà arrivés en Europe, il s’agit de la plus grande crise migratoire sur le continent depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.L’Union demande à la Turquie d’aider davantage les 2,2 millions de Syriens, qui fuient la guerre civile et qui, depuis quatre ans, sont venus se réfugier chez elle. Mais qui manquent d’écoles pour leurs enfants, de soins, etc. Elle veut aussi qu’Ankara garde mieux sa frontière avec la Grèce, premier pays d’entrée des migrants en Europe, qu’elle fasse mieux la chasse aux passeurs, aux faux passeports, et accepte de prendre en charge les migrants économiques venus des côtes turques mais refoulés en Grèce car non éligibles au droit d’asile.Ce qu’exigent les Turcs en échangeAnkara veut une aide financière pour prendre en charge ces réfugiés ; au moins 3 milliards d’euros, par an. Elle demande aussi de l’argent pour mieux équiper ses douaniers, notamment pour acheter des bateaux gardes-côtes. Mais le gouvernement de Ahmet Davutoglu exige surtout que ce sommet soit l’occasion d’un accord beaucoup plus large.UE-Turquie, vers un accord basé sur un malentendu ? Tusk parle migrants, Davoglu répond adhésion— jbchastand (@JB Chastand)Il veut la relance du processus d’adhésion de la Turquie à l’UE, complètement gelé depuis des années. Ce processus avait été lancé officiellement en 2004. Mais Chypre bloque l’ouverture de chapitres de négociations, qu’elle conditionne à un accord sur l’occupation du nord de l’île par la Turquie. D’autres pays, à commencer par la France pendant la présidence de Nicolas Sarkozy, ont aussi beaucoup freiné le processus. Ankara exige aussi une libéralisation accélérée de la délivrance de visas (courts séjours, touristiques) aux Turcs en Europe : elle espère qu’elle interviendra en 2016 plutôt qu’en 2017.Lire :Face à l’UE, Erdogan savoure sa revancheFin d’année préoccupante pour l’état de l’Europe Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Le corps du pilote russe de l’avion abattu rapatrié en Turquie • Mis à jour le Ce que l’on sait de l’avion russe abattu par la TurquieLa Russie adopte des sanctions économiques contre la Turquie Le pape appelle les Centrafricains à « résister à la peur de l’autre » • Le souverain pontife entame dimanche la troisième étape de sa tournée africaine à Bangui, en Centrafrique, en proie à des violences interreligieuses.Crédits : GIANLUIGI GUERCIA / AFPA son arrivée à Bangui, dimanche 29 novembre, pour une visite de deux jours dans la capitale de la Centrafrique, le pape François a fustigé « la haine aveugle que le démon déchaîne en Centrafrique », en affirmant que « toutes les communautés souffrent indistinctement » et que Dieu « ne fait pas de différences » entre elles.Il fait référence aux deux années de violences entre miliciens Séléka (majoritairement musulmans) et anti-Balaka (chrétiens) qui ont contraint des centaines de milliers de personnes à fuir leur foyer.Dans l’après-midi, il a ouvert la « porte sainte » de la cathédrale de Bangui, dans un geste solennel pour la paix et le pardon des fautes en Centrafrique, à dix jours de l’ouverture à Rome du Jubilé de la Miséricorde qu’il a proclamé. « Nous demandons la paix pour la Centrafrique et tous les peuples qui souffrent de la guerre », a-t-il proclamé.François avait tenu à accomplir à Bangui ce geste exceptionnel, qui permet lors des Jubilés aux fidèles pénitents de franchir la porte d’une cathédrale et de recevoir le pardon de leurs péchés.Cris de joie et prièresC’est dans le petit camp de déplacés de Saint-Sauveur, qui accueille plus de 3 000 personnes, en plein centre de Bangui, que le pape François a choisi de se rendre en premier, dimanche. L’arrivée de François dans cette modeste paroisse en briques et en béton a déclenché des cris de joie, des larmes et de nombreuses prières.« Travaillez, priez, faites tout votre possible pour la paix mais souvenez-vous que la paix n’est rien sans amour, sans amitié, sans tolérance », leur a-t-il dit avant d’appeler son auditoire à scander « Nous sommes tous des frères » en langue sango.Le pape au cœur d’une Afrique déchirée par les violencesDans la matinée, le pape François a été accueilli à l’aéroport par la présidente de transition Catherine Samba Panza et des milliers de fidèles, il a appelé les Centrafricains à « résister à la peur de l’autre » et à « ouvrir une nouvelle étape » après les élections présidentielle et législatives dont le premier tour est prévu le 27 décembre. La présidente a ensuite demandé « pardon » au pape François, pour « tout le mal » commis par les Centrafricains.Dvt le #pape, la pdte de #RCA demande "pardon au non de la classe dirigeante et de ceux qui ont contribué à la descente aux enfers" du pays— CecileChambraud (@Cecile Chambraud)Visite sous haute tension Cette visite se fait sous haute tension en raison des risques pour la sécurité du souverain pontife.Crédits : GIANLUIGI GUERCIA / AFPCette visite se fait sous haute tension en raison des risques pour la sécurité du souverain pontife. Jamais depuis son élection, en mars 2013, un déplacement du pape n’avait donné lieu à un dispositif de sécurité aussi serré. Les services secrets français lui avaient déconseillé de visiter plusieurs lieux à risques. Les Casques bleus (10 900 hommes au total à travers le pays), le contingent militaire français (900) et la police centrafricaine ont été mobilisés pour quadriller Bangui.Il se rendra, enfin, lundi dans l’enclave étouffante du PK5, où vivent retranchés les derniers musulmans de Bangui sous la menace constante des anti-balaka, pour délivrer un message de paix qu’il n’a cessé de répéter toute la matinée. En direct : « Le Grand Rendez-vous », avec Ségolène Royal Europe 1 Live par Europe1fr Satisfaction sexuelle : un peu, beaucoup, à la folie ? • Mis à jour le Maïa Mazaurette De quoi parle-t-on quand on évoque la satisfaction sexuelle ? Les études s’enchaînent, divertissantes, surprenantes, parfaites pour animer nos pauses-café. Mais contradictoires au point qu’on n’y retrouverait pas ses petits.En 2013, les Français affichaient 28 % de ravis de la couette, 44 % de modérément contents et 22 % de désespérés. A l’échelle mondiale, on tombe à 44 % de satisfaits à peine. Chez les femmes infidèles, 47 % s’ennuient au lit avec leur mari. Mais 97 % s’éclatent avec leur amant. Lesquels ne sont pas bien exigeants : 68 % des hommes pensent que la majorité de leurs partenaires leur ont donné du plaisir, contre seulement 45 % des femmes. Les couples qui ne partagent pas les tâches ménagères sont plus satisfaits et font plus souvent l’amour… en 2012. Parce qu’en 2015 c’est exactement l’inverse.On pourrait multiplier les exemples à l’infini, mais je manque de café. Et vous, d’aspirine.Comment expliquer des données aussi incohérentes ? Tout d’abord, la méthodologie scientifique diffère beaucoup selon qu’on passe du « petit sondage amusant » à « l’étude transnationale réalisée sur soixante-dix ans ». Ensuite, nous sommes des créatures contrariantes, promptes au changement d’avis (êtes-vous sexuellement satisfaits de la même manière le lundi ou le samedi ? Pas moi). Pire encore : nous ne sommes pas fichus de savoir ce qui nous rendrait heureux – et quand on nous donne des éléments de réponse (la méditation, la pêche à la truite), nous les ignorons (la méditation nous endort, la saison de pêche à la truite ne commence qu’en mars).L’orgasme n’est pas suffisantDe quels besoins sexuels parlons-nous, de toute manière ? Sécurité ou liberté ? Qualité ou quantité ? Satiété ou excès ? Prise de risque ou sentiers connus ? Camembert ou Paris-Brest ? Le désir aime la variation, notre organisation sociale préfère la stabilité.En dehors même de notre bouillie fantasmatique intérieure, comment les scientifiques pourraient-ils intelligemment poser la question de la satisfaction ? Est-elle comptable : durée, orgasme ? Mais quel orgasme : mécanique, solitaire, mystique ? La satisfaction, est-ce la fréquence ? Quid des snobs sexuels, pour qui rien ne suffira jamais ? Ou des adeptes du burger frites sexuel, qui assurent que tout est bon dans le cochon ?Cette question n’a rien d’anecdotique : selon la dernière grande enquête nationale (« Contexte de la Sexualité en France, 2006 »), 43 % des hommes et 31 % des femmes trouvent la sexualité indispensable. A quoi s’ajoutent 49 % d’hommes et 55 % de femmes pour qui elle est importante. En ajoutant les deux, vous obtenez des scores de république bananière. Les asexuels, qui ne voient pas trop l’intérêt des galipettes, représentent à peine 1 % de la population. Nous avons donc ici un indicateur crucial de bien-être, sans aucune idée de comment le définir. On n’est pas sortis de l’auberge.Considérons donc nos options :- Au niveau de la fréquence, une étude menée sur 30 000 personnes et sur quarante années montre qu’un rapport sexuel par semaine constitue le minimum vital. Si vous en êtes à douze : primo, il est temps d’apprendre le sanskrit pour vous occuper. Secondo, cela ne vous rendra pas plus heureux.En revanche, si vous descendez au-dessous du rapport hebdomadaire, ce manque à gagner en termes de joie de vivre est comparable à une diminution par trois de votre salaire. En moyenne, les Français sont à deux missionnaires par semaine… preuve que nous avons des standards supérieurs à la pure nécessité.– Au niveau de la qualité, l’orgasme n’est pas suffisant. Pour 58 % des Français, le plaisir sexuel est avant tout une question de bonne entente entre les partenaires. Les études ne manquent pas qui placent l’intimité sexuelle avant l’orgasme. Nous avons beaucoup plus besoin de prothèses affectives que de prothèses sexuelles ! Il existe en outre des orgasmes décevants. Nuls. Pourris. Ratés. Il existe des orgasmes du viol, difficilement comptabilisables dans la satisfaction sexuelle. Jouir pour jouir ? C’est un peu court.– La sexualité n’est pas un ovni flottant au-dessus de notre vie en général (même si ce serait rigolo). La bonne santé sexuelle compte, mais aussi celle du couple, l’estime de soi, l’absence de traumas, l’âge, l’ovulation, l’éducation, la température, les valeurs…– Au niveau du langage employé, la formulation est trouble : se satisfaire, ou être satisfait ? Se contenter, ou être content ? Les mots ont un impact sur les réponses. Or en l’état, la « satisfaction sexuelle » recouvre un champ qui va du smic sexuel (« mes organes génitaux sont fonctionnels ») au menu cinq-étoiles (« des orgasmes multiples obtenus à la suite d’une conversation passionnante avec des top-modèles en post-doctorat de philosophie »).– Enfin, mettons les pieds dans le plat : les Français sont connus pour chouiner. Nous nous plaçons péniblement au 29e rang mondial des pays les plus heureux, derrière le Panama, un pays dont on ignore s’il s’agit d’un chapeau, d’un canal ou d’une discothèque avec entrée gratuite pour les filles le mardi. Sans vouloir retourner le couteau dans la plaie : vous avez certainement entendu parler de notre consommation d’antidépresseurs ou de nos scores en suicide. Râleurs dans la vie… râleurs au lit ? Ce serait logique.Nous avons besoin de nous comparer à nos pairsLes facteurs de flou et d’incompréhension sont multiples, d’accord. Mais au cas où cette zone d’indéfinition ne serait pas assez perturbante, nous n’évoquons ici que des moyennes – en conséquence de quoi, si vous ne vous reconnaissez pas dans ces statistiques, veuillez avoir l’obligeance de ne pas vous jeter dans la rivière la plus proche (il fait froid). Si vous ne rentrez pas dans le moule, c’est parce que vous n’êtes pas un numéro mais le produit d’une histoire. Unique.Ce qui nous amène à l’interrogation suivante : pourquoi vous assommer de chiffres s’ils n’ont aucune pertinence dans votre cas personnel ? Parce qu’ils sont pertinents quand même ! Sauf si vous vivez sur un sac plastique étanche, auquel cas vous êtes un saumon surgelé ou un travers de porc, la satisfaction est à la fois individuelle ET culturelle.Quand je vous annonce qu’un rapport hebdomadaire suffit au commun des mortels, vous allez prendre ce paramètre en compte pour évaluer votre propre satisfaction. Pas parce que vous êtes un mouton (je vous rappelle que vous êtes un saumon surgelé ou un travers de porc), mais parce que nous avons besoin de nous comparer à nos pairs. Si la norme était à quarante interactions sexuelles par semaine, vous seriez probablement frustré de n’en avoir que trente-neuf. Veuillez donc vous comparer à vos amis veufs.L’appétit des médias pour les chiffres de la sexualité ne relève pas du grand capital – ce n’est pas non plus la preuve d’une dégénérescence de notre société. Vous ne lisez pas cette chronique par voyeurisme. Vous la lisez pour comprendre où vous vous situez sur cette petite planète. Sans norme, pas d’identité possible. Ni de subversion.Et peut-être un peu de voyeurisme aussi. Un peu. Maïa Mazaurette Journaliste au Monde Week-end sportif, entre émotion et fin de saison Catherine Pacary Après 6 jours en état d’alerte, la Belgique accueille la finale de la Coupe Davis Rugby: la France, terre d’accueil des stars du mondialQuatre autres rencontres se jouaient samedi dans le cadre de cette 9e journée du Top 14 : Agen-Castres (18-23), Oyonnax-Brive (9-34), Bordeaux-Bègles - Pau (46-10) et Clermont-Toulon (9-35). Dernier match de la 9e journée aller du Top 14, Grenoble reçoit le Stade Français, dimanche à 16 h 15. Ligue 1 : le PSG, champion d’automne, déjàTrois matchs restent à jouer dans cette 15e journée aller de Ligue 1, dimanche : Saint-Etienne - Guingamp (14 heures), Bordeaux-Caen (17 heures) et Marseille-Monaco (21 heures). Formule 1Après des séances d’essais dominées, samedi, par la Mercedes de Nico Rosberg, celui-ci décroche sa sixième pôle position d’affilée. Il s’élance, dimanche (à 14 heures, heure de Paris), au côté de son coéquipier Lewis Hamilton, déjà assuré du titre de champion du monde des pilotes, alors que Mercedes caracole chez les constructeurs. Un parfum de bilan plane sur les déclarations de Romain Grosjean qui a vécu « une journée difficile » au sein de l’écurie Lotus, fortement pénalisée par ses difficultés financières – le pilote français a déjà annoncé son passage chez Haas pour la saison 2016. Côté Ferrari, Sebastian Vettel, qui peut s’enorgueillir d’être le seul à avoir mis en difficulté les Mercedes, rêve d’une victoire à Abou Dhabi. Mais Lewis Hamilton n’a pas l’intention de « gérer ». S’il est le plus rapide dimanche sur le circuit de Yas Marina, il décrochera sa 44e victoire, trois jours avant la grande fête nationale du 2 décembre en l’honneur du 44e anniversaire des Emirats. Un signe ? Catherine Pacary Journaliste au Monde Cinq écolodges, pour un week-end de tourisme « durable » François Bostnavaron Histoire d’être en symbiose avec les chefs d’Etat du monde entier, réunis pour la COP21 à Paris, voici quelques bonnes adresses pour voyager responsable.La planète va mal : une prise de conscience qui influe forcément sur nos manières de voyager. Et sur l’offre touristique. Hier cabane en bois sans charme, l’écolodge est devenu un endroit qui fait rêver. Quelques adresses pour s’évader… sans culpabiliser. LE PLUS POÉTIQUE : Graine et ficelle, près de NiceIci, c’est la nature qui vous invite chez elle. Alors on se fait tout petit… et on se laisse bercer, comme dans un cocon. Ancienne journaliste/styliste, Isabella Sallusti quitte la capitale en 2002 avec ses quatre enfants et une idée en tête : créer une ferme de permaculture où l’on ne cultive pas au sens littéral du terme, où l’on n’utilise pas de fertilisants, où l’on ne désherbe pas… A une vingtaine de kilomètres de Nice, dans l’arrière-pays, elle découvre Saint-Jeannet. Et tombe amoureuse d’une vaste friche, sans maison, ni eau, mais avec vue sur la mer et les vallons à couper le souffle. Quelques années plus tard, la friche est devenue un éden. « Un lieu magique où l’on rêve de se mettre au vert », dit la propriétaire. Nichés entre forêt de chênes et vergers, surplombant un bassin de baignade naturel, les deux lodges invitent à l’évasion. La chambre d’hôtes, elle, a son jardin et sa piscine privée. Le plus : Isabella Sallusti propose des cours de cuisine, où le bio, le sans-gluten et le sans-lactose sont mis à l’honneur.Tarifs : à partir de 160 euros la chambre pour deux personnes hors petit-déjeuner. Les lodges sont à 190 euros la nuit pour deux personnes. Renseignements : www.graine-ficelle.com LE PLUS LABELLISÉ : La belle verte, en BretagneVoici l’un des meilleurs élèves de l’écotourisme. A trois heures de Paris, entre Laval et Fougères, La belle verte croule sous les certifications. Pas étonnant : en bois et terre cuite, les deux cabanes, une sous les pommiers et l’autre dans la prairie, sont autosuffisantes en énergie. Les panneaux solaires fournissent l’eau chaude et l’électricité. Le gîte, lui (jusqu’à 8 personnes), est fait uniquement de matériaux sains et nobles, et décoré dans un esprit « récup’». Clin d’œil responsable : si vous venez en train plutôt qu’en voiture, non seulement on vient vous chercher à la gare, mais vous aurez droit à une réduction de 5 % !Tarifs : à partir de 85 euros par nuit pour deux personnes, petit-déjeuner inclus en basse saison et 115 euros, pour les mêmes conditions en haute saison. Renseignements : www.ecolodge-labelleverte.fr LE PLUS DÉPAYSANT : Instants d’absolu, en AuvergnePosé un plein cœur du parc naturel des volcans d’Auvergne – qui parfois n’est pas sans rappeler le Canada ou l’Europe du Nord –, Instants d’absolu est une ancienne ferme tricentenaire, réhabilitée dans un souci de protection de l’environnement. Le concept est à mi-chemin entre l’hôtel de luxe et la maison de famille, « un lieu de vie plutôt qu’un hôtel », disent les propriétaires. Les douze chambres sans téléphone ni Wi-Fi sont décorées avec goût. Après une randonnée, on profite du très beau Spa, avec hammam nordique, sauna finlandais et bain chaud outdoor. A noter : une bonne table qui fait la part belle aux produits locaux.Tarifs : de 123 à 178 euros par personne en demi-pension. Renseignements : www.ecolodge-france.com LE PLUS BALNÉAIRE : Ekies, en GrèceC’est là qu’Alexandra Efstathiadou a passé toutes ses vacances, enfant. Devenue adulte, elle a tranformé un banal hôtel de plage en écolodge design et chic, les pieds dans l’eau. L’eau, c’est celle de la mer Egée, à Sithonia, l’une des plus sauvages péninsules de la Chalcidique. Ainsi est né Ekies All Senses Resort et ses… 69 chambres – hôtellerie peut donc rimer avec eco-friendly. Le projet a été confié à 4 bureaux d’architecture avec un cahier des charges peu commun : fermez les yeux, pensez à la Grèce et mettez en forme ce que vous voyez. Au final, du bleu, du blanc, du vert, du marbre coloré… Mais surtout des matériaux durables, une décoration épurée, et une philosophie anti-gaspi omniprésente. Parce que « durable » peut aussi vouloir dire agréable, Ekies propose massages, soins du corps et cours de yoga.Tarifs : Chambre standard : 390 euros pour 3 nuits, Junior Suite : 630 euros pour 3 nuits. A noter, réduction de 20 % si l’on réserve avant la fin février 2016. L’hôtel ne rouvre que le 28 avril. Renseignements : www.ekies.grEt aussi…Un livre : 90 jours d’écotourisme en Amérique latine. Un voyage effectué à travers 9 pays, sac au dos et iPhone 6 en main. De Paul-Alexis Kebabtchieff. Editions Eska, 29,90 euros.Un guide : Tourisme responsable, plein d’adresses pour voyages solidaires, Hachette, Le Routard 2014, 176 pages, 10,05 euros.Un label : Le programme ÉcoLeaders de TripAdvisor rassemble toutes sortes d’hôtels et chambres d’hôtes écologiques, pour tous les budgets. Tous s’engagent à respecter l’environnement, à protéger la nature, notamment en pratiquant le recyclage, en cuisinant avec des produits locaux et bios ou en proposant des stations de recharge pour les voitures électriques. François Bostnavaron Journaliste au Monde Le Parlement adopte définitivement le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2016 Six graphes qui racontent l’amélioration (relative) de l’état de la sécurité sociale Neuf gardes à vue prolongées après les échauffourées de dimanche • Mis à jour le Au lendemain des débordements qui ont éclaté dimanche place de la République à Paris, seules neuf gardes à vue ont finalement été prolongées lundi 30 novembre.L’enquête se poursuit et les personnes dont les gardes à vue ont été levées restent susceptibles d’être poursuivies pour participation à une manifestation non autorisée, a précisé une source judiciaire. Selon la police, sur 341 personnes interpellées, 316 personnes étaient en garde à vue depuis dimanche.#COP21 Sur plus de 300 gardes à vue après manif à République, seulement une dizaine pour violences. Les autres pour part. à manif interdite— LaurentBorredon (@Laurent Borredon)COP21 : les politiques s’insurgent contre les débordements à Paris Athlétisme : le président de la Fédération kényane suspendu • Mis à jour le Dopage dans l’athlétisme : la Fédération russe suspendueLes trois responsables sont suspendus de toutes fonctions aussi bien de l’AK que de l’IAAF. Ces mesures interviennent à la suite de l’analyse de plaintes remontées jusqu’à la commission d’éthique concernant en particulier deux sujets : « Subversion potentielle du processus de contrôle antidopage au Kenya et détournement potentiel de fonds reçus par l’AK de la part de Nike », développe la commission d’éthique dans un communiqué.Le président Isaiah Iplagat est également soupçonné d’avoir reçu « deux véhicules motorisés de la part de la Fédération qatarienne d’athlétisme pour la période 2014-2015 ».« Le Kenya a un vrai problème »Comme la Russie, le Kenya est bien dans le viseur pour ses pratiques dopantes. « Le Kenya a un vrai problème. S’ils ne travaillent pas sérieusement (contre le dopage), je pense que quelqu’un le fera pour eux », a averti sans détour Dick Pound, président de la commission d’enquête de l’Agence mondiale antidopage dont le rapport est à l’origine des soucis russes.Un reportage de la télévision allemande ARD à l’origine des investigations contre la Russie, accuse également des athlètes kényans, qui dominent le demi-fond et le fond ainsi que les courses sur route à l’échelle planétaire. La commission d’enquête doit rendre début 2016 la deuxième partie de son rapport, dont les conclusions pourraient être dévastatrices pour le Kenya et l’IAAF.« Quand nous rendrons publiques ces informations, il y aura un effet de sidération. Je pense que les gens se demanderont comment cela a pu être possible. C’est une trahison complète de ce que les gens en charge du sport devraient faire », a asséné Pound dans la presse britannique.Alors, le Kenya agit. Le 13 novembre, quelques heures avant la suspension de la Russie, le pays a annoncé la création « immédiate » d’une nouvelle agence antidopage nationale. Celle-ci « coopérera » bien évidemment avec l’AMA « dans ses activités de lutte contre le dopage menées au Kenya ». Samedi, le Kenya a abattu une nouvelle carte, en infligeant quatre années de suspension à Emily Chebet, double championne du monde de cross (2010 et 2013), pour usage de furosemide, un produit masquant. En tout, sept athlètes du pays ont été suspendus de deux à quatre ans.Des suspensions d’athlètesCes mesures font suite à la suspension pour deux ans en janvier de la star kenyane du marathon Rita Jeptoo, contrôlée positive à l’EPO. Et à celles des sprinteuses Koki Manunga (400 m haies) et Joyce Zakary (400 m), positives en août pendant les Mondiaux de Pékin, où le Kenya a fini pour la première fois en tête du tableau des médailles (7 d’or, 6 d’argent et 3 de bronze).Le mouvement de révolte semble bien plus ancré au Kenya qu’en Russie, où la loi du silence paraît difficile à combattre. Une soixantaine d’athlètes se sont ainsi barricadés la semaine dernière pendant deux jours au siège de la fédération à Nairobi, pour demander le départ des officiels accusés de corruption et un examen approfondi des allégations de dopage.Ils ont finalement quitté les lieux après avoir eu l’assurance que leurs griefs seraient écoutés. « Les athlètes voulaient se faire entendre en manifestant. Ils voulaient aussi obtenir le droit de participer à la gestion de leur sport », a affirmé Wilson Kipsang, président de l’Association des athlètes professionnels du Kenya (PAAK) et ancien détenteur du record du monde du marathon. Les Français perçoivent leur pays comme inégalitaire Isabelle Rey-Lefebvre Trois quarts des Français jugent la France comme un pays inégalitaire et même très inégalitaire pour 28 % d’entre eux. La fédération des PEP, qui gère une centaine de centres de vacances et 400 établissements médico-sociaux, publie lundi 30 novembre la deuxième édition de son baromètre de l’inclusion. Réalisé entre le 1er et le 11 octobre, soit plus d’un mois avant les attentats du 13 novembre, ce sondage mené par TNS Sofres auprès de 2 612 personnes montre que 76 % des personnes interrogées estiment qu’il est difficile de trouver, au sein de la société française, la place souhaitée ou méritée.Les jeunes se montrent toutefois plus optimistes : 28 % des 18-25 ans – soit 7 points de plus que la moyenne nationale – jugent qu’il est possible de trouver sa place dans la société selon ses mérites. Les différences régionales sont significatives. 82 % des habitants d’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine perçoivent ainsi la France comme un pays inégalitaire, soit 6 points de plus que la moyenne nationale.L’emploi est jugé par 61 % des personnes interrogées comme l’inégalité la plus répandue et la plus grave, devant l’accès aux soins (58 %) puis le logement (51 %). Avec 63 % de réponses, les Franciliens sont logiquement les plus sensibles aux difficultés liées à l’habitat tandis que les Bretons et les Normands évoquent d’abord l’emploi, à 68 %. Les régions du Centre (57 %) et de Bourgogne-Franche-Comté (56 %) soulignent les difficultés d’accès aux soins.Clivage gauche-droite très prégnantLe sondage dessine une France coupée en deux à propos de la lutte contre les inégalités, considérée comme primordiale pour 71 % des habitants de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie mais par seulement 37 % de ceux de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, 35 % des Rhônalpins ou des Franciliens. Dans ces régions, une majorité considère comme acceptables les inégalités notamment fondées sur le mérite.Comment assurer l’égalité des chances ? Les Français se montrent surtout enclins à aider les personnes en situation de pauvreté – c’est le cas de 60 % des répondants. Puis leur solidarité va aux handicapés (33 %) et à ceux qui vivent dans des quartiers où l’insécurité est forte (31 %). A l’opposé, les étrangers en situation irrégulière (9 %), les immigrés (9 %), les migrants (5 %) et les gens du voyage (3 %) sont des publics qui, selon les personnes interrogées, ne nécessitent pas de déployer des efforts particuliers.Moins d’un quart des répondants (23 %) considèrent que l’immigration est une chance pour la France, les Franciliens étant un peu plus prêts à l’accueil des étrangers (29 %, soit 6 points de plus que la moyenne). Le clivage gauche-droite est ici très prégnant : 47 % des sympathisants de gauche considèrent l’arrivée des migrants comme une chance contre 10 % à droite, et 3 % des sympathisants du Front national.« Société inclusive »Les Français sont aussi partagés sur les principes de la République. Pour une courte majorité (52 %), le premier principe constitutionnel est l’égalité entre les citoyens, puis la liberté d’expression (49 %) et enfin, la laïcité (28 %).« Deux visions de la laïcité s’affrontent, commentent les auteurs de l’étude. L’une partagée par les Français de gauche qui, pour 34 % d’entre eux, y voient un principe émancipateur garant de l’égalité entre les citoyens et de la liberté de culte, voire celle de croire ou ne pas croire, contre 18 % pour ceux qui se réclament de la droite et 11 % chez les sympathisants du Front national. A l’opposé, 23 % de ceux qui se disent proches du Front national considèrent la laïcité comme un principe restrictif, voire punitif, qui est là pour interdire le port des signes religieux dans l’espace public (contre 5 % des personnes de gauche). »Enfin le concept de « société inclusive » que veut promouvoir la fédération des PEP reste méconnu de 37 % des Français et en tout cas très éloigné de la réalité pour 79 % d’entre eux. Pour lutter pour l’égalité, les Français comptent d’abord sur l’Etat (41 %), l’école (36 %) puis les collectivités locales (29 %). En revanche, les partis politiques (10 %), les médias (7 %), les syndicats (4 %) et les organisations religieuses (4 %) ne sont pas considérés comme capables de rétablir plus d’égalité et de mettre en œuvre une société inclusive. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Reportage« En pèlerin de la paix », le pape visite le quartier musulman de Bangui • Le pape François à Bangui, le 30 novembre 2015.Crédits : GIANLUIGI GUERCIA / AFPQuatre heures du matin, à la mosquée centrale de Bangui. Le muezzin fait résonner l’appel à la prière. Les déplacés, réfugiés depuis des mois dans l’enceinte du bâtiment se réveillent doucement. Ce matin, c’est un peu spécial. Dans moins de trois heures, le pape François sera là. Les banderoles sont déjà déployées depuis une semaine dans le quartier musulman du PK5. Un quartier fantôme, soumis au blocus des anti­-Balaka (des miliciens majoritairement chrétiens et animistes). La route qui relie le centre-ville au PK5 est devenue depuis un mois un no man’s land, symbole de l’enclavement de ce quartier et de l’exclusion de sa population essentiellement musulmane. Les affrontements autour de cet arrondissement sont réguliers.Le pape appelle les Centrafricains à « résister à la peur de l’autre »Toute la nuit, des soldats burundais de la Minusca ont veillé sur la mosquée, avant d’être rejoint sur les coups de 5 heures par plus d’une centaine de casques bleus venus à leur tour sécuriser la zone. Quelques-uns montent sur les minarets, les autres bouclent le quartier. Pour éviter toute surprise, la Minusca et les organisateurs ont souhaité inclure dans le dispositif de sécurité les jeunes des différents groupes d’autodéfense du quartier. Ceux-là même qui sont plutôt prompts à tirer sur les chrétiens qui s’aventureraient un peu trop près du PK5.Dans l’enceinte de la mosquée, c’est l’effervescence. Parents et enfants se parent de leurs plus belles tenues et peaufinent des bouquets de fleurs. Ali Hissène, 8 ans, est tout excité par l’événement. « Moi, je veux pouvoir aller dans tous les quartiers. Les pillages, les tueries j’en ai marre. Moi je veux seulement la paix », répète-­t-­il à qui veut l’entendre.« En pèlerin de la paix »Sa mère, assise un peu plus loin devant un feu de charbon renchérit : « Le pape François va venir désenclaver notre quartier. Il vient faire un miracle. » 7 h 30. Le pape arrive debout dans sa papa­mobile entouré par des gardes du corps. François se dirige directement vers l’intérieur de la mosquée, se déchausse et écoute le prêche de l’imam. Avant de prendre la parole à son tour en dénonçant l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques.Puis le voilà reparti dans sa papa­mobile, direction l’école Koudoukou. Une piste d’athlétisme fait le tour de la cour de récréation. François emprunte les couloirs, pourchassé et acclamé par une foule en délire de plusieurs milliers de personnes. Ses gardes du corps courent à côté de la voiture, repoussent ceux qui voudraient s’en approcher un peu trop. Le pape lui, salue de la main et sourit, comme amusé de voir son service de sécurité malmené. « Je suis venu ici en pèlerin de la paix », n’a cessé de répéter le souverain pontife depuis son arrivée dans le pays, dimanche.Le pape au cœur d’une Afrique déchirée par les violencesDimanche justement, le pape a visité un camp de déplacés, fendant la foule de la même manière pour embrasser des enfants et bénir des infirmes. Avant de se rendre à la cathédrale de Bangui pour ouvrir la « porte sainte ». « Concrètement, le pape va pousser les battants de la cathédrale pour ouvrir une porte sur le cœur de Dieu », expliquait il y a quelques jours Monseigneur Dieudonné Nzapalainga. Tous ceux qui franchissent ensuite cette porte après le pape peuvent se voir accorder le pardon. Et ils étaient nombreux, massés devant l’édifice dimanche soir, espérant apercevoir le pontife.20 000 personnes dans le stadeAprès avoir prononcé la messe, François a confessé cinq personnes avant de se retirer pour laisser place à une veillée. Malgré le couvre-feu, en vigueur à Bangui depuis les violences de fin septembre, les fidèles sont restés jusqu’au petit matin devant la cathédrale pour prier, chanter, simplement s’amuser. « Cela faisait si longtemps que je n’avais pas vu Bangui comme ça », s’exclame Patrick, un habitant du quartier de Lakouanga.Dimanche, il n’y avait guère que des chrétiens à la cathédrale. Mais ce lundi, la venue du pape au PK5 a rouvert l’accès au quartier musulman. Peu après son départ, des centaines de personnes des deux communautés se croisaient à pied sur l’avenue Boganda pour se rendre au stade pour la dernière messe papale. Des dizaines de moto taxi surexcitées jouaient du klaxon en slalomant entre les voitures, sous l’œil quasi­ abasourdi des soldats de la Minusca, dont le QG est situé sur la route qui relie le PK5 au centre-ville.Plus habitués au bruit des grenades et des rafales de kalachnikov sur cet axe qu’aux hurlements de joies et des crissements de freins. Au stade de Bangui, le pape entouré de l’imam Oumar Kobiné et de l’archevêque Dieudonné Nzapalainga a conclu son office en faisait scander aux 20 000 personnes présentes dans le stade « Amen ». Repris en chœur par les milliers de fidèles massés à l’extérieur.NécrologieFatima Mernissi, une lumière arabe s’est éteinte au Maroc • La sociologue et écrivaine marocaine Fatima Mernissi.Crédits : DRLa femme est l’avenir du monde arabe Fatima MernissiCrédits : Courtesy of De GeusSamar Badawi, l’effrontée de l’Arabie saouditeA partir des années 1990, Mernissi s’engage dans la vie associative au Maroc. L’écrivaine reconnue anime des ateliers d’écriture avec des amateurs, des militants des droits humains, d’anciens prisonniers des « années de plomb » marocaines (années 1960 à 1980), des journalistes. Tous se sentent aujourd’hui orphelins. Comme Fadma Aït Mous. Cette politologue a été la dernière à l’interroger longuement pour son ouvrage cosigné avec Driss Ksikes, Le Métier d’intellectuel. Un recueil de dialogues avec quinze penseurs du Maroc qui a reçu le prix Grand Atlas le 20 novembre, à Rabat. « J’ai rencontré Fatima en 2008, se souvient Fadma Aït Mous. A moi qui voulais l’interviewer, elle m’a orienté vers mes origines. Par son humilité, elle incarne la générosité, la curiosité intellectuelle, la joie de vivre et la capacité de s’émerveiller au quotidien des petits fourmillements de la vie sociale. »Le legs de Fatima Mernissi paraît immense. Fadma Aït Mous en retient « une grande maîtrise du patrimoine musulman, un travail étymologique minutieux où elle décèle des formes de modernité et dans lequel elle puise l’essence d’un islam cosmique, remède contre la peur et les cloisonnements territoriaux des temps présents ».Bill Gates et des géants du Net investissent massivement dans les énergies propres • Mis à jour le Le philanthrope Bill Gates s’invite à la COP21. A l’occasion de l’ouverture à Paris de la grande conférence pour le climat, le cofondateur de Microsoft a annoncé lundi 30 novembre deux initiatives pour favoriser la recherche et développement et les entreprises dans le secteur des énergies propres. Lors d’une récente interview dans le magazine The Atlantic, il a assuré qu’il allait lui-même investir 2 milliards de dollars.L’ex-PDG de Microsoft a créé un fonds d’investissement privé, la Breakthrough Energy Coalition, qui aura pour but de financer les entreprises qui commercialisent les solutions du secteur des énergies propres. Parmi les investisseurs, on trouve notamment Mark Zuckerberg, le cofondateur de Facebook et sa femme, Priscilla Chan, Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, Reid Hoffman, cofondateur de Linkedin, ou encore Xavier Niel, fondateur de Free (et actionnaire à titre personnel du Monde).« Faire passer le risque du secteur public au secteur privé »« Mon rôle a été de réunir les investisseurs privés pour faire passer le risque du secteur public au secteur privé », a fait savoir Bill Gates lors d’une conférence à Paris, en présence de plusieurs chefs d’Etat. Avec l’ambition de rendre les énergies propres accessibles au plus grand nombre. « Il faut lutter contre le changement climatique et faire baisser le prix de l’énergie dont les pays les plus pauvres ont besoin », a-t-il argumenté. « Rendre les énergies renouvelables accessibles, c’est une responsabilité mondiale conjointe pour assurer un futur à tous », a appuyé le premier ministre indien, Narendra Modi.« Il existe un immense manque de capitaux pour lancer ces idées à leur sortie du laboratoire sur le chemin de la commercialisation », indique le communiqué de la Breakthrough Energy Coalition. Bill Gates décrit ce fossé entre recherche et commercialisation comme « la vallée de la mort ». L’initiative soutiendra les entreprises dans les secteurs des transports ou encore de l’agriculture.Ces investissements sont risqués, explique le cofondateur de Microsoft, qui fait savoir que l’initiative misera « sur les sociétés émergentes qui pourraient mettre les énergies à émissions de carbone nulles fiables à la disposition de tout un chacun ». « Certaines d’entre elles échoueront », assure-t-il.Des investissements publics en faveur de la rechercheCes investissements privés sont lancés de paire avec une large initiative publique. Les présidents François Hollande et Barack Obama, suivis de Bill Gates, présentent cet après-midi la « mission innovation », une initiative qui rassemble 20 pays dont la France, les Etats-Unis, le Royaume Uni, le Japon et les Emirats arabes unis, s’engageant à doubler leurs investissements dans la recherche et développement des énergies propres.« Les pays doivent prendre un engagement de doubler leur budget dans le domaine des énergies propres », a appelé François Hollande lors de la conférence de présentation de Mission Innovation à Paris lundi.Notre journaliste assiste à la conférence de présentation de la « mission innovation » à Paris. Tweets by @remibx!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); La NSA n’aura plus d’accès illimité aux données téléphoniques • Mis à jour le Florian Reynaud Le Sénat américain adopte une réforme symbolique des pouvoirs de la NSALa NSA contrainte de suspendre la collecte des données téléphoniques des Américains Florian Reynaud Journaliste au Monde Mort du mangaka Shigeru Mizuki, raconteur de l’indéchiffrable • Mis à jour le Frédéric Potet Enrôlé dans l’armée impériale en 1942, il est envoyé dans la jungle de l’actuelle Papouasie-Nouvelle-Guinée, que le Japon vient d’envahir. A la suite d’un bombardement, il perd son bras gauche, celui avec lequel il écrit et dessine. Fait prisonnier, il intègre un peuple autochtone, les Tolai, à la faveur d’un mariage. Il revient néanmoins au Japon à la fin de la guerre et rejoint l’université des beaux arts de Musashino (préfecture de Tokyo). Ayant appris à dessiner de la main droite, il se lance alors dans l’art du kamishibai, ce théâtre ambulant où des narrateurs racontent des histoires en faisant défiler des images. C’est à cette époque qu’il prend le pseudonyme de Mizuki, hérité du nom d’une auberge qu’il dirigeait en parallèle, le Manoir Mizuki.Ces activités ne lui permettant guère de gagner sa vie, il part pour Tokyo afin d’y devenir mangaka dans le secteur de la bande dessinée d’horreur. Ses premières séries s’appellent Rocket Man (1957), Yûrei Ikka ou encore Kitaro le repoussant (1959), son manga le plus célèbre à ce jour, qui sera adapté en anime, en film et en jeu vidéo. Alors qu’il a rejoint les rangs de la revue avant-gardiste Garo, de nombreuses œuvres suivront, notamment une biographie d’Adolf Hitler et un exutoire antimilitariste traduit en français sous le titre Opération mort (Cornélius, 2008), dans lequel il raconte l’horreur de la guerre du Pacifique, sur fond de maladie, de gabegie militaire et de suicide collectif. Lauréat de très nombreux prix et distinctions, notamment l’Ordre du Soleil levant, Shigeru Mizuki a également entrepris, dans les années 1990, de raconter son existence dans un long récit en trois volumes, tout simplement appelé Vie de Mizuki (Cornélius). Un « chef d’œuvre », nous disait récemment Riad Sattouf, l’auteur de L’Arabe du futur (Allary), quand on lui demandait d’évoquer un genre qui lui est cher en bande dessinée : l’autobiographie. « L’Arabe du futur » de Riad Sattouf : autopsie d’un succès Frédéric Potet Journaliste au Monde Le zèle de la police américaine dans les écoles fait polémique Stéphanie Le Bars La présence de policiers dans les établissements scolaires avait été instituée après la tuerie de Columbine en 1999. Mais la violente intervention d’un officier dans une classe, fin octobre, a relancé le débat sur cette mesure.L’officier de police Ben Fields, armé et en uniforme, n’aurait jamais dû se retrouver dans une salle de cours d’un lycée de Columbia (Caroline du Sud), fin octobre. Car le professeur de mathématiques n’avait pas à faire appel à lui pour venir à bout d’une élève récalcitrante, déterminée à garder son téléphone portable allumé pendant le cours. C’est pourtant ce qui est arrivé le 26 octobre. Ce qui conduit les Etats-Unis à s’interroger de nouveau sur « l’usage excessif de la force » de certains agents de police. La vidéo de l’intervention musclée du policier, traînant au sol la jeune fille de 16 ans avant de la ceinturer devant une classe en état de choc, a relancé le débat sur la présence de milliers de policiers armés dans les 84 000 établissements scolaires publics américains. Depuis, la polémique perdure, car l’incident de Columbia n’est pas un cas isolé. Quelques jours auparavant, au Texas, un officier de police avait quasiment étranglé un élève pour mettre fin à une bagarre ; quelques semaines plus tôt, la justice avait estimé que la police intervenant dans les écoles de Birmingham (Alabama) outrepassait ses prérogatives en aspergeant trop régulièrement les élèves de gaz poivré pour venir à bout de problèmes de discipline mineurs ; dans le Kentucky, un officier de police est actuellement poursuivi pour avoir menotté des écoliers de 8 et 9 ans qui n’obtempéraient pas à ses consignes... Dans certains Etats, des associations de défense des droits civils dénoncent les agissements des policiers, qui délivrent régulièrement des amendes pour punir des mineurs indisciplinés.Des missions pas toujours clairesCe zèle répressif ne correspond pas exactement à ce que les parents et les autorités attendaient des forces de l’ordre lorsque, à partir de la fin des années 1990, elles ont fait leur entrée dans les écoles américaines. Traumatisés par la tuerie du lycée de Columbine (Colorado), 13 morts en 1999, encouragés par la politique « zéro tolérance », développée sur le plan national pour venir à bout de la délinquance juvénile, les établissements scolaires se sont tournés vers la police pour garantir leur sécurité. Depuis, nul ne sait le nombre exact de policiers en service dans les écoles américaines : ils seraient entre 20 000 et 40 000 selon les sources. Et leurs missions ne semblent pas toujours très claires. Texas : l’arrestation musclée d’une jeune Noire illustre les tensions raciales aux Etats-Unis Stéphanie Le Bars Journaliste au Monde Après les attentats, la police et la gendarmerie aussi attirent les jeunes • Mis à jour le Laura Buratti Ruée des jeunes Français vers les arméesPostes supplémentaires de policiers et de gendarmes : le détails des annonces de HollandeCette montée en charge aura-t-elle un impact sur le nombre d’écoles de police, dont un bon nombre avaient fermé après les suppressions de postes massives entre 2007 et 2012, pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy ? « Elles ne devraient pas rouvrir car cela coûte trop cher et prend trop de temps, sans compter que l’on n’est pas sûrs que ce volume de formation soit maintenu à long terme, explique-on à la DRF. Les écoles existantes devraient suffire à accueillir tous les candidats, elles sont loin d’être pleines. » Il en subsiste onze en métropole pour la formation de gardiens de la paix, dont les plus grandes, comme celle de Nîmes, peuvent accueillir plus de 1 000 élèves par an, d’après les services de lapolicenationalerecrute.fr.Du côté de la gendarmerie nationale, l’impact des annonces présidentielles n’est pas encore connu. « Nous allons certainement augmenter le volume de formation, même s’il est encore trop tôt pour savoir dans quelle proportion », indique le Sirpa gendarmerie. Aucune ouverture d’établissement de formation ne semble se dessiner : « La capacité d’accueil est suffisante pour absorber la hausse. » Plusieurs incertitudes doivent encore être levées. D’abord, sur la répartition des 5 000 emplois supplémentaires entre la police et la gendarmerie. Et, côté police, « on ne sait même pas s’il s’agira de postes permanents de gardiens de la paix ou de contrats courts d’adjoints de sécurité », regrette-t-on à la DRF. Les adjoints de sécurité, qui assistent les fonctionnaires de police, sont recrutés toute l’année sous forme de CDD de trois ans, renouvelables une fois. Un levier pour augmenter rapidement les effectifs de la police sans avoir à s’engager à long terme. Laura Buratti Journaliste au Monde Nîmes, an IILe 18 novembre 2014, le Nîmes Olympique se retrouvait en pleine tempête, soupçonné d’avoir arrangé des matchs pour se maintenir en Ligue 2. Un an plus tard, le club lutte pour ne pas mourir.Texte Yann BouchezPhotos Olivier MetzgerDans le bureau du président du Nîmes Olympique, un crocodile couleur vert pomme trône sur une table ronde. Christian Perdrier dégaine un sourire forcé en guise d’arme de persuasion massive. Il l’assure : « Cette saison, je la vis bien. » L’ancien dirigeant de Disneyland Paris, 64 ans, tient un discours résolument positif. Parfois à l’excès. « Le mercato s’est bien passé, finit-il par avancer entre deux sourires. On a de bons résultats, tous les clubs disent que ce n’est pas facile de jouer contre nous, donc ça marche. » Difficile de croire que l’homme qui vient de prononcer cette phrase est à la tête d’un club bon dernier de Ligue 2, plombé par huit points de pénalité et des mauvais résultats.Christian Perdrier, le président du Nîmes Olympique, est arrivé à la tête du club en pleine tempête, le 26 novembre 2014. « On vient de se taper deux ouragans. J'ai fait beaucoup de voile dans ma vie : vous réduisez la voilure et vous attendez que ça passe. »Quelques heures plus tard, en ce vendredi 6 novembre, le président nîmois expérimente les limites de sa méthode Coué. Après une défaite logique au stade des Costières face à Sochaux (0-2) sous le regard de son très populaire parrain, l’animateur de radio Jean-Jacques Bourdin, mais pas sous celui de Rani Assaf, actionnaire principal du club, en voyage d’affaires en Suisse, ses « Crocos » sortent sous les sifflets du public. En sept matchs à domicile, Nîmes a enchaîné six nuls pour une défaite (le 27 novembre, les Nîmois ont obtenu leur première victoire à domicile, face à Tours). « Une équipe d’ânes », peste Maurice Debaille, un supporteur au crâne dégarni, pull à rayures sur les épaules, qui assistait à son premier match « en 1947 ». « Ils n’ont aucune chance de s’en sortir. A moins d’un miracle », pronostique-t-il.Un jugement sévère, à mille lieues de l’optimisme affiché par Christian Perdrier, qui a appris à relativiser. Lui est arrivé à la présidence il y a un an, le 26 novembre 2014, dans un contexte encore plus délicat. Huit jours plus tôt, le Nîmes Olympique se retrouve propulsé dans la rubrique faits divers, soupçonné d’avoir truqué des matchs en Ligue 2. Parmi les six personnes placées en garde à vue ce mardi 18 novembre puis mises en examen deux jours plus tard pour « corruption active ou passive dans le cadre de manifestations sportives pouvant donner lieu à des paris sportifs » figurent Jean-Marc Conrad, alors président du club, et Serge Kasparian, actionnaire principal avec Conrad, à travers la société Jeminian. Les deux dirigeants nîmois, arrivés au club au printemps 2014, sont soupçonnés par la justice, écoutes téléphoniques à l’appui, d’avoir tenté d’arranger des rencontres à la fin de la saison 2013-2014 pour assurer le maintien de Nîmes en Ligue 2.« Du jour au lendemain, on s’est dit que notre club pouvait mourir »« Ça a été un coup de massue, raconte Guillaume Navarro, membre des Gladiators, le principal groupe de supporteurs du club. J’étais dans ma voiture, j’allais au boulot, j’écoutais la radio, et là j’entends qu’il y a un scandale de corruption dans le football français. Puis j’entends le nom du Nîmes Olympique. J’étais abasourdi. Thiriez [le président de la Ligue de football professionnel, LFP] disait que cela pouvait aller jusqu’à la radiation du championnat. Du jour au lendemain, on s’est dit que notre club pouvait mourir. » Un an après, le club n’est pas mort. Il ne s’est pas pour autant complètement remis de cette affaire.Le 17 mars, la commission de discipline de la Ligue a décidé de rétrograder les Gardois d’une division. En mai, la commission supérieure d’appel de la Fédération française de football a remplacé cette sanction par huit points de pénalité pour la saison 2015-2016, tout en maintenant le club en Ligue 2. Saisi par le Nîmes Olympique, le Comité national olympique et sportif français a confirmé cette décision en juillet. En attendant l’issue de son recours devant le tribunal administratif de Nîmes, pas avant 2016, le club est donc condamné à une course-poursuite avec handicap.Gérard Di Domenico, président de l'association Nîmes Olympique. « On avait les deux pieds dans la tombe. Il faut reconstruire. »De cette affaire subsiste un fort sentiment d’injustice. Les supporteurs soulignent qu’aucun joueur n’a été inquiété par la justice. Ils ont l’impression que les Crocos continuent de payer pour les « requins ». « Deux gugusses qui sont restés six mois au club ont essayé d’arranger des matchs, résume Guillaume Navarro. Les gars étaient des dirigeants du club, mais le club n’en a rien retiré » – si ce n’est une image écornée. « Avec tout ce pataquès, on nous a traités de voyous, déplore José Pasqualetti, entraîneur du club depuis l’été 2014 (il a démissionné de son poste samedi 21 novembre et a été remplacé par Bernard Blanquart). Ce qui m’a énervé, ce sont les effets d’annonce de Frédéric Thiriez. De temps en temps, il ferait mieux de fermer sa bouche. » Le patron de la LFP avait notamment promis de s’attaquer au « poison mortel » des matchs arrangés.Pénalisé de huit unités avant l’entame de la saison, Nîmes a désormais 8 points de retard sur le premier non-relégable, Sochaux, après seize journées de championnat, et avant d'affronter Lens, lundi soir. « Il faut qu’on table sur 50 points. On sait qu’on va être derniers pendant un moment », résume José Pasqualetti, ancien coach d’Istres. Avec seulement deux victoires au compteur depuis le début de saison, l’objectif s’annonce déjà compromis. « Depuis juillet, on cogite, reconnaît Larry Azouni, jeune milieu de terrain de 21 ans. Même si on ne se le dit pas forcément, on regarde le classement chez nous. Ça va être compliqué, mais il ne faut surtout pas lâcher. Ce n’est pas le moment de dire que c’est mort. »Après le « séisme » de novembre 2014, cette saison « de transition », ainsi qu’elle est pudiquement désignée du côté du stade des Costières, ne s’annonce pas comme une partie de plaisir. « Même si elle est compliquée, ça n’a rien à voir par rapport au tsunami de l’année dernière, nuance Perdrier. Entre ce qui est arrivé en novembre, les bagarres d’actionnaires, le virtuel dépôt de bilan… » Car le « séisme » a eu plusieurs répliques au cours des derniers mois. Au printemps, les informations au conditionnel et les rumeurs concernant l’avenir du club ont noirci les pages de la presse locale. Un jour, il était question du désengagement de Rani Assaf, le très discret nouveau propriétaire du club et homme fort de l’entreprise Free. Le lendemain était évoqué un possible rachat du Nîmes Olympique par de bien mystérieux « Algériens ». En réalité, une vraie bataille d’actionnaires se trame alors en coulisses.Rani Assaf, qui a déboursé 2 millions d’euros et possède 48 % des actions du club depuis 2014, veut la majorité absolue. Mais l’ancien président Jean-Louis Gazeau, qui doit récupérer ses parts si la société Jeminian ne l’a pas payé d’ici à la fin juin, n’est pas décidé à brader ses actions. Il souhaite alors trouver éventuellement un repreneur qui lui rachèterait ses actions à bon prix. « Le but d’Assaf était d’en lâcher le moins possible, celui de Jean-Louis Gazeau était de négocier au mieux les actions qu’il récupérait de ­Conrad et Kasparian », résume Gérard Di Domenico, à la tête de l’Association Nîmes Olympique, qui gère la section amateur du club. « C’était des moments de peur, se remémore Guillaume Navarro. On s’est dit qu’on pouvait disparaître tout seul, même sans décision de justice. » Finalement, aucun « Algérien » ne se présentera. Rani Assaf a réalisé une augmentation de capital de 2,5 millions d’euros et Jean-Louis Gazeau est resté avec ses actions. M. Assaf détient environ 80 % des parts du club, contre environ 20 % pour M. Gazeau.Mais cet argent dépensé n’a pas été investi dans la structure sportive. Désormais, Nîmes doit avancer avec un budget réduit à 6,3 millions d’euros – dont quelque 4,5 millions de droits télé. Assaf « ne veut pas gagner d’argent, mais il ne veut pas en perdre », explique M. Perdrier, qui lui parle quotidiennement, au téléphone ou lorsqu’il le voit, à Montpellier, où les deux hommes vivent. « Je pense que Rani Assaf est dans une période où il veut tester un peu le fonctionnement du secteur pro et amateur, voir si on est là pour dilapider cet argent ou si on est vraiment des gens sérieux », estime Di Domenico. Perdrier assure que le club n’a plus de problèmes financiers. Pourtant, les cordons de la bourse sont serrés. Selon nos informations, au printemps, les repas normalement distribués aux sponsors dans les loges du stade ont été supprimés un temps, pour des raisons de coûts. A l’inter­saison, dans un contexte difficile, le club a d’ailleurs perdu « 15 % à 20 % » de ses sponsors, reconnaît Perdrier.José Pasqualetti, l'entraîneur nîmois, arrivé au club à l'été 2014, vit une saison compliquée. « Nerveusement, c'est épuisant. » Il a démissionné de son poste le 21 novembre.Le gardien Mathieu Michel, 24 ans, formé au club. « On savait que ça allait être une saison différente, mais avec un beau challenge à relever. On a pris ça comme un défi. »A 36 ans, Toifilou Maoulida est l'un des joueurs les plus expérimentés de Ligue 2. « En dix-sept ans de carrière, j'ai joué le haut de tableau, le maintien, mais je n'avais jamais vécu une saison comme la dernière, avec autant de remous. »Un autre Kasparian encombrantSur le terrain, il faut composer avec un effectif pléthorique de 28 joueurs professionnels, pour la plupart très jeunes. Du haut de ses 36 ans, l’attaquant Toifilou Maoulida, au club depuis l’été 2014, est une exception. Lui ne voulait pas « quitter le navire », même si ses fâcheries estivales avec le président ont trouvé un écho dans la presse locale. « Quand vous êtes jeune et que c’est votre premier contrat pro, vous ne vous posez pas la question des huit points, vous jouez, estime Perdrier. Vous êtes tellement heureux d’avoir un contrat pro que vous ne vous prenez pas la tête. »A voir. De toute façon, le club n’avait pas forcément l’argent pour investir dans des joueurs plus expérimentés. Parmi cet ­effectif que le président aimerait voir ­réduit à « 24, 25 joueurs », la grande majorité n’a pas participé aux matchs incriminés. Un nom retient cependant l’attention : ­Anthony Kasparian. Gardien remplaçant avec l’équipe réserve en CFA2, le cinquième échelon national, le fils de Serge Kasparian dispose encore d’un ­contrat, mais ne joue plus – « c’est le boulet qu’on traîne », glisse Gérard Di Domenico. Le jeune homme, arrivé dans les ­bagages de son père et de Conrad en 2014, est l’une des dernières traces visibles de l’ère Conrad-Kasparian.Les deux ex-dirigeants ont complètement disparu des radars du club. Selon plusieurs sources, Jean-Marc Conrad passerait à présent une grande partie de son temps en Asie. Son profil sur le réseau social professionnel Linked­In indique qu’il travaille pour une entreprise « spécialisée dans l’accompagnement et le développement des entreprises européennes en Asie » basée à Hua Hin, une station balnéaire de Thaïlande. Selon un dirigeant du Nîmes Olympique, il aurait pour projet d’y développer une chaîne de boulangeries.Christian Perdrier assure qu’il n’a plus « aucun » contact avec Jean-Marc Conrad « depuis sa mise en examen ». Sur­prenant lorsqu’on sait que c’est Jean-Marc Conrad qui lui avait demandé un audit du club à l’automne 2014. Quand Perdrier s’était installé à la présidence de ce club, il avait d’ailleurs déclaré à la presse : « Je le connais très bien. C’est un ami personnel. » Des mots qui avaient inquiété ceux qui redoutaient qu’il ne soit qu’un homme de paille de Conrad. Un an plus tard, le ton a changé : « On s’est connus car j’ai mis ma fille de 6 ans dans la même école que les enfants de Conrad et que ceux d’Assaf. (…) Quand j’ai pris en main le club, on m’a demandé : “Mais vous connaissez Conrad ?” J’ai peut-être un peu forcé la dose en disant : “Conrad, c’est un ami.” Ce serait à refaire, je le présenterais un peu différemment. »Cette saison, l’affluence au stade a légèrement diminué : elle oscille entre 4 000 et 6 000 supporteurs, dans une enceinte qui pourrait en accueillir trois fois plus. Le prix des places, abaissé à 2 euros dans les tribunes Pesage, les plus populaires, n’a pas suffi à inverser cette tendance. « Il manque cette petite étincelle qui rallumera la flamme », concède Guillaume Navarro. « Quand l’affaire a explosé, il y a eu une sorte d’union sacrée pour sauver le club, mais maintenant, c’est le calme plat, estime Gazeau. Il y a un désintérêt, ce qui est la pire des choses. Si le club devait mourir, ce que je ne souhaite pas, je ne dis pas que cela se ferait dans l’indifférence, mais pas loin. »Texte Yann BouchezPhotos Olivier Metzger pour Le MondeAprès les attentats, le budget 2016 prévoit 815 millions d’euros pour les mesures de sécurité • Mis à jour le Les crédits alloués aux mesures de sécurité annoncées après les attentats du 13 novembre atteindront au total 815 millions d’euros en 2016, a confirmé le ministère des finances, lundi 30 novembre.Ce montant correspond au total des amendements déposés par le gouvernement dans le cadre du projet de budget 2016, et dont une partie a déjà été adoptée par le Sénat, a précisé le ministère.Dans un premier temps, Michel Sapin, le ministre des finances, avait estimé, le 19 novembre, que les mesures de sécurité coûteraient près de 600 millions d’euros. Mais les précisions techniques apportées lors de l’examen de ces mesures ont conduit le ministère à réévaluer l’ensemble du dispositif annoncé par l’exécutif à près de 650 millions d’euros.Après le vote à la quasi-unanimité par l’Assemblée nationale, le Sénat a à son tour adopté massivement, vendredi 20 novembre, le projet de loi prolongeant l’état d’urgence pour une durée de trois mois.Créations de postesLe gouvernement a annoncé après les attentats un « pacte de sécurité » incluant la création de 8 500 postes en deux ans, dont :5 000 dans la police et la gendarmerie (3 150 dès 2016) ;2 500 à la justice (1 300 dès 2016) ;1 000 dans les douanes.Ce pacte prévoit dans le détail :325 millions d’euros supplémentaires pour le ministère de l’intérieur ;250 millions pour la justice ;100 millions pour la défense ;36 millions pour les douanes ;24 millions pour la DGSE.Enveloppes supplémentairesA cette enveloppe s’ajoutent par ailleurs 100 millions d’euros de crédits supplémentaires pour la défense, dans le cadre d’un amendement déposé la semaine dernière au Sénat. Cette enveloppe permettra notamment de financer les opérations militaires en Syrie, selon Bercy.Une enveloppe de près de 70 millions d’euros, enfin, a été mise de côté pour financer les retraites des fonctionnaires qui seront embauchés par l’Etat dans le cadre des nouvelles mesures de sécurité. Ces 70 millions d’euros, bien qu’intégrés au projet de budget 2016, résultent d’une opération d’« écriture comptable interne à l’Etat », et ne constituent pas une dépense stricto sensu, précise toutefois Bercy.Respect des engagements budgétairesSelon Michel Sapin, qui avait dans un premier temps fait état d’une possible « dégradation du déficit public », ces dépenses nouvelles ne remettront pas en cause les engagements budgétaires pris par la France vis-à-vis de Bruxelles. Paris s’est engagé à ramener le déficit public de 3,8 % en 2015 à 3,3 % du PIB en 2016, puis sous la barre des 3 %, fixée par le « pacte de stabilité » européen, en 2017. Régionales : Marine Le Pen promet de supprimer des subventions à la presse… inexistantes • Mis à jour le Samuel Laurent Marine Le Pen contre La Voix du Nord, c’est une histoire ancienne. Dernier épisode en date, la patronne du FN et candidate en Nord-Pas-de-Calais-Picardie n’a pas du tout apprécié la manchette du quotidien régional de lundi 30 novembre, titrée « pourquoi une victoire du FN nous inquiète ».La candidate d’extrême droite a donc expliqué qu’en cas de victoire, elle comptait bien « supprimer les subventions » du quotidien :« Ces médias sont achetés par un exécutif et, le moment venu, ils rendent la monnaie de l’énorme subvention qu’ils ont touchée. Nous considérons que les 1,5 million qui sont accordés par an au groupe La Voix du Nord ne correspondent pas à un intérêt régional dans une région où il y a un million de pauvres. C’est la raison pour laquelle ils nous attaquent, ils cherchent à défendre leurs subventions alors qu’il y a un million de pauvres dans notre région. »Pourquoi c’est plus compliqué ?1. Pas de subventions directes de la région à la presse locale, mais à une télévisionMarine Le Pen a sans doute été un peu vite en besogne, en oubliant qu’il n’y a pas réellement de subventions régionales à la presse locale. La seule « aide » est l’exonération de contribution économique territoriale (CET), une taxe qui frappe les entreprises, mais cette aide est la même sur tout le territoire et un conseil régional ne peut décider de la supprimer.Marine Le Pen ciblait en fait un point précis : il existe, dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, une télévision locale, Weo, créée en 2009, qui est une société d’économie mixte, cogérée par la région, le groupe La Voix et d’autres partenaires (Roularta, la Caisse d’épargne ou NRJ). La Voix du Nord n’a que 35 % des parts, a expliqué le quotidien lundi. En réalité, « le chiffre de 1,5 million d’euros correspond à ce que la région verse en termes de production et de moyens de financement de coproduction entre Weo et les différents organismes », précise-t-on à la Voix du Nord. Ce budget correspond aux « commandes » de productions par la région, qui souhaite des reportages et documentaires pour évoquer son patrimoine, notamment.« C’est une manière de mettre en avant la région, ces programmes permettent aux habitants de savoir ce qu’il se passe, de défendre l’identité ch’ti », précise-t-on à la région, où l’on assume totalement ces neuf millions d’euros de subvention sur cinq ans. En 2015, les dépenses de la région se sont élevées à 2,12 milliards d’euros. Les 1,5 million consacrés aux programmes de Weo représentent donc 0,07% de ces dépenses.La région pourrait donc choisir de « torpiller » ce projet si Mme Le Pen arrivait à sa tête, mais les conséquences iraient au-delà de la seule Voix du Nord, et d’autres partenaires seraient concernés. sans compter le risque de provoquer la fin d’une télévision locale.2. La possibilité de réduire les budgets publicitairesLa région aurait un autre moyen de « punir » financièrement un groupe de presse, en coupant ses budgets publicitaires. Le conseil régional est en effet un annonceur important pour la presse locale, non seulement du fait des campagnes publicitaires proprement dites, mais également des salons ou des annonces légales, qui sont deux autres mannes précieuses pour les journaux.Cependant, précise-t-on à La Voix du Nord, si la région est un annonceur important, il n’est pas pour autant vital pour le groupe. La région Nord-Pas-de-Calais indique que son montant total d’achats publicitaires à La Voix du Nord  était en 2014 de 403 000 euros, auquels il faut ajouter 226 883 euros d’annonces légales. « La Voix du Nord est le seul lien social dans tout le département, il est nécessaire de passer par eux », justifie-t-on à la région.Mme Le Pen, si elle est élue, pourra-t-elle réellement boycotter ou « punir » les médias locaux, quitte à les mettre financièrement en danger, voire les faire disparaître ? Beaucoup, dans la région, en doutent. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Point de vue« L’enjeu de la COP21 est d’assurer la survie de l’espèce humaine »Par Paul Biya (Président de la République du Cameroun) • Paul Biya, lors du soixante-dixième anniversaire de l'Unesco, à Paris, le 16 novembre 2015.Crédits : FRANCOIS GUILLOT/AFPDans une tribune, le président camerounais plaide pour un accord contraignant sur le climat, conditionné à un vrai plan de financement des pays industrialisés. L’heure est à l’urgence. L’urgence climatique. La communauté internationale doit, à l’occasion de la Conférence de Paris sur les changements climatiques, être au rendez-vous de l’Histoire et prendre des engagements à la hauteur des enjeux. Nous devons de concert enrayer les effets délétères du réchauffement climatique.Certes, le chemin a été long depuis Rio, en 1992. Nombre de conférences, à Kyoto, Bali, Copenhague, Cancun, Durban, Doha, Varsovie, Lima, ont jalonné ce parcours. Mais ces efforts n’ont pas été vains. Initialement affaire de spécialistes, le réchauffement climatique a ébranlé la conscience des nations, de leurs dirigeants et de leurs populations. La question est désormais posée : quelle planète allons-nous laisser aux générations futures ?Des compromis acceptables pour toutes les partiesIl est indiscutable que les changements climatiques sont imputables aux activités humaines, comme l’a démontré le cinquième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). La responsabilité est ainsi clairement indiquée. Quand bien même elle serait plus importante du côté des pays industrialisés que de ceux en développement, le problème n’est pas là. L’heure n’est plus à la désignation des responsables, mais à l’action. Et à ce problème global qu’est le réchauffement climatique, il est impératif que la communauté internationale propose les solutions nécessaires.Laurent Fabius : « Le succès de la COP21 est à notre portée »Tout le travail de préparation de la COP21, effectué à Lima, Bonn et Paris, montre que nous allons dans le sens d’un accord mondial et ambitieux pour contenir le réchauffement climatique en maintenant au-dessous de 2 °C l’augmentation de la température moyenne à l’horizon 2100.Nous attendons de « l’accord de Paris », qui couronnera les travaux de la conférence, des compromis acceptables pour toutes les parties entre les intérêts nationaux et ceux de la communauté des nations. Pour être crédibles, ces engagements devront être contraignants, surtout en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et prévoir la mise en place des mécanismes d’aide financière et technologique appropriés pour accompagner les pays pauvres dans leur lutte contre les bouleversements climatiques.Climat : un plan pour l’Afrique sur les railsEn effet, pour nombre de pays en développement ou sur la voie de l’émergence, parmi lesquels le Cameroun, la réduction des émissions de gaz à effet de serre reste conditionnée à un soutien de la communauté internationale, notamment des pays industrialisés, sous forme de financements, de renforcement des capacités et de transferts de technologies.« L’enjeu de la COP21 est ni plus ni moins d’assurer la survie de l’espèce humaine » Paul BiyaParallèlement, il est nécessaire de fixer un calendrier de financement pour garantir que les partenaires à l’accord tiennent leurs engagements.De même, il sera indispensable que les différents fonds, notamment le Fonds vert, soient alimentés comme prévu et de manière pérenne par les pays développés, sans préjudice des dotations accordées au titre de l’aide publique au développement et que l’accès aux sources de financement soit simplifié.Courage politiqueLe Cameroun entend pleinement respecter son engagement de réduction de 32 % de l’empreinte carbone de son développement par rapport à 2010, à l’horizon 2035.Les cinq Africains qu’il faut suivre à la COP21La politique de développement du Cameroun, qui vise à l’émergence à ce même horizon, nécessitera sans aucun doute des adaptations au changement climatique. Ces mesures d’atténuation exigeront, au niveau international, des transferts de technologie qui pourraient faire l’objet d’un fonds spécial multilatéral ; mais également, au niveau national, la poursuite de la mise en cohérence de politiques sectorielles et l’intensification des efforts que nous menons depuis plusieurs années déjà (reboisement dans le cadre de la lutte contre la désertification, élaboration d’un mécanisme pour le développement propre, gestion durable des forêts et conservation de la biodiversité).Cameroun : Paul Biya fête ses 33 ans de règne « dans la sobriété »Nous devons prendre la mesure du véritable enjeu de la COP21 qui n’est ni plus ni moins que d’assurer la survie de l’espèce humaine.Si les participants font preuve d’assez de courage politique pour prendre des décisions, certes difficiles mais indispensables, pour mobiliser les moyens appropriés et coordonner leurs efforts, alors la conférence de Paris aura atteint son but et marqué un tournant historique.Ballon d’or 2015 : Neymar s’invite en finale avec Messi et Ronaldo • Mis à jour le Messi-Ronaldo, le tandem de la démesureRonaldo est le double tenant du titre du trophée remporté à quatre reprises par Messi, alors que Neymar se retrouve pour la première fois parmi les trois nommés.Grand artisan du triplé réussi par le Barça (Ligue des champions, championnat, Coupe d’Espagne), Messi sera le grand favori devant Ronaldo, auteur d’une saison blanche en termes de trophées collectifs, malgré des statistiques individuelles de très haut niveau. Il est le meilleur buteur de la Liga la saison dernière avec 48 réalisations, et figure également en tête du classement des buteurs de la Ligue des champions en 2015-2016 avec 7 réalisations.Neymar a, lui, terminé en tête des canonniers de la C1 la saison dernière à égalité avec Messi (10 buts), mais aura du mal à inquiéter le petit génie argentin.D’autres récompenses seront décernées lors de la même cérémonie. Le titre de meilleure joueuse de l’année est convoité par l’Américaine Carli Llyod, la Japonaise Aya Miyama et l’Allemande Celia Sasic.Le titre d’entraîneur de l’année pour le football masculin opposera Josep Guardiola (Bayern Munich), Luis Enrique (Barcelone) et Jorge Sampaoli (équipe nationale du Chili). Celui de meilleur entraîneur du football féminin sera disputé entre Jill Ellis (équipe nationale des Etats-Unis), Mark Sampson (équipe nationale d’Angleterre) et Norio Sasaki (équipe nationale du Japon).Enfin, le prix Puskas du plus beau but de l’année, le seul attribué par les votes des internautes, récompensera soit Lionel Messi pour un slalom contre Bilbao, l’Italien de l’AS Rome Alessandro Florenzi pour un lointain lob contre le Barça, ou alors l’anonyme joueur brésilien Wendell Lira pour une reprise acrobatique. Les Restos du cœur ouvrent leur 31e campagne hivernale • Mis à jour le Les Restos du cœur ont lancé, lundi 30 novembre, leur 31e campagne hivernale. Les 69 000 bénévoles des Restos distribueront au moins 128 millions de repas à près d’un million de personnes jusqu’en mars, au sein de leurs 2 111 centres ouverts quotidiennement. Le reste de l’année, le dispositif est allégé et recentré sur les plus précaires.Avec plus de 93 millions d’euros en 2014-2015, les dons et les legs représentent près de la moitié des ressources de l’association, qui s’appuie également sur les recettes générées par les concerts des Enfoirés et des subventions.Mais l’association a mis cette année l’accent sur l’élargissement de la loi Coluche, qui permet de bénéficier d’une réduction d’impôts sur des dons faits à des associations fournissant des repas à des personnes en difficultés.Ouvrir la loi Coluche aux céréales et aux viandesAprès avoir obtenu qu’elle soit étendue aux dons des producteurs de lait, en 2013, et d’œufs, en 2014, les Restos réclament désormais d’« aller jusqu’au bout ». Olivier Berthe, président de l’association, explique :« Il faut pouvoir l’ouvrir aux céréales et aux viandes. Il ne faut pas se laisser arrêter par les obstacles administratifs. Il y a trois ans, on nous disait que c’était impossible pour le lait, cette année ça a fourni 7 millions de litres aux Restos. »« On en discute depuis deux ans », a expliqué sur place le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll. Le problème ? Ces deux filières présentant de nombreux intermédiaires. « Sur la viande notamment, c’est beaucoup plus compliqué de tracer les produits et de déterminer un taux qui ensuite fait droit à une défiscalisation », a souligné le ministre. En revanche, la défiscalisation des dons de fruits et légumes, notamment transformés, est « en cours de finalisation », selon le ministère de l’agriculture. A Paris, la distribution de repas aux sans-abri reprend Les « races », Morano et De Gaulle : pour clore la polémique • Mis à jour le Samuel Laurent et Mathilde Damgé Le « Moranator », l’outil pour générer de vraies déclarations de Nadine MoranoL’ancienne ministre, soutenue par certaines figures d’extrême droite, assume : elle invoque le patronage de De Gaulle et revendique un certain « bon sens ». Qu’en est-il ?1. De Gaulle a-t-il réellement prononcé cette phrase ?Nadine Morano se défend en affirmant citer le général de Gaulle. Le passage est en effet connu, et on le trouve très régulièrement cité sur Internet par la « réacosphère ».D’où vient cette phrase ? Elle est rapportée par Alain Peyrefitte, biographe de Charles de Gaulle – l’ancien ministre est d’ailleurs le seul à la citer, plus de trente ans plus tard (en 1994). Dans le tome 1 de C’était de Gaulle, il est écrit que le premier président de la Ve  République aurait prononcé cette phrase le 5 mars 1959, en pleine guerre d’Algérie :« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »A part dans les écrits d’Alain Peyrefitte, nulle autre trace ne permet d’authentifier ce texte, que conteste l’historien Jean-Paul Bled, ancien président des Cercles universitaires d’études et de recherches gaulliennes, cité par Les Inrocks :« Le général de Gaulle considérait qu’il n’y a que l’écrit qui pouvait engager sa personne. Or cette phrase a été prononcée à l’emporte-pièce dans une conversation privée mais il n’y a aucune trace écrite dans ses mémoires ou ses discours. Le général de Gaulle ne peut donc en être comptable. »2. Peut-on dire néanmoins que cette phrase est « gaulliste » ?Il faut d’abord rappeler que Charles de Gaulle, né en 1890, a grandi dans un contexte fondamentalement différent de celui de Nadine Morano, où la « race » était une notion très répandue, qui n’avait pas encore été démentie par la science et dont l’histoire n’avait pas encore montré l’utilisation meurtrière qui pouvait en être faite.Dans son étude sur Le mot « race » au tournant du XXe siècle (1992), l’historienne Madeleine Rebérioux rapportait des débats à l’Assemblée nationale en 1908 où le mot désignait l’armature et la vigueur d’un peuple ou d’une nation – dans le cadre de discussions sur l’alcoolisme ou la natalité par exemple.Si le général a eu d’autres propos malheureux concernant les « noirs », voire les « nègres », l’utilisation du mot « race » dans sa bouche semble davantage se rapprocher de l’usage sémantique en vigueur à l’époque que de propos racistes ou racialistes.D’ailleurs, sur le fond, de Gaulle a cautionné l’inscription constitutionnelle du principe d’égalité entre les « races ». Le général de Gaulle fut deux fois en position dirigeante au moment de l’adoption de deux constitutions, celles de la IVe (1946) et de la Ve  République (1958). Dans celle de 1946 apparaît, en préambule, la phrase :« Le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. »Dans celle de 1958, elle deviendra la première phrase de l’article 1er :« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. »3. Non, la « race blanche » n’existe pasNadine Morano s’est aussi défendue en avançant que le terme « race » était dans le dictionnaire. Si « race » se trouve en effet dans les dictionnaires – le Larousse signale d’ailleurs dans sa définition que le mot « est au fondement des divers racismes et de leurs pratiques » – il a été supprimé en 2013 de la législation française par l’Assemblée nationale – mais reste pour l’instant dans la Constitution.Le mot existe, mais qu’en est-il de sa réalité scientifique ? Certains, minoritaires, estiment que le terme pourrait continuer de s’employer, arguant qu’on évoque des « races » au sein d’une même espèce animale, et que l’ethnie, notion complexe qui tient compte de considérations socioculturelles, linguistiques ou autres, ne peut suffire à décrire ces différences, non seulement physiques, mais aussi physiologiques (certaines affections sont plus répandues chez les personnes à la peau plus foncée, ou l’inverse).Néanmoins, la plupart des scientifiques réfutent ce fait, estimant que ces différences ne peuvent suffire : les brassages génétiques se multiplient depuis l’aube de l’humanité, et la mondialisation tend à les accélérer. Le terme de « race » ne recouvre donc aucune réalité scientifique précise : il est le résultat d’une construction sociale et/ou de perceptions visuelles : les « Noirs » ne constituent pas un groupe biologiquement homogène ou cohérent, pas plus que les « Blancs », les « Jaunes », etc. Lire : Les « races humaines » existent ? Alors énumérez-les ! 4. Non, ce terme n’est pas innocentL’imaginaire du « Blanc », que l’on retrouve beaucoup dans une rhétorique d’extrême droite pointant la « menace » de « disparition » ou de « remplacement » de celui-ci, ressort très largement d’une distorsion sémantique : si l’on parle vraiment de couleur de peau, les « Blancs » sont très largement majoritaires en France.Si la justice a reconnu des cas où la circonstance de « racisme » a été retenue comme aggravante, en cas d’insulte comme « sale Blanc », la sémantique du « racisme anti-Blanc » entretenue par l’extrême droite consiste en un renversement, qui vise à invalider les revendications des minorités.C’est d’ailleurs la logique de Maurice Barrès (1862-1923), député et idéologue de l’extrême droite française, dans l’échange à l’Assemblée nationale que cite Madeleine Rebérioux dans son étude : « La race ne fonctionne plus comme un indicatif de cohésion partielle à l’intérieur d’un groupe, mais comme l’énoncé d’une radicale exclusion. »Parler de « races » est donc tout sauf innocent, et la défense de Mme Morano consistant à s’abriter derrière le « bon sens » des différences physiques, ne suffit pas. Le racisme est, en soi, un délit. Et d’autres « dérapages », par exemple celui du socialiste Georges Frêche qui évoquait en 2006 « les Blancs (..) nuls en football », ou Manuel Valls parlant dans un enregistrement des « Blancs, white, blancos », ont été largement condamnés (mais pas forcément sanctionnés), comme celui de Mme Morano. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Samuel Laurent Journaliste au Monde A qui profitent les frappes russes en Syrie ? • Mis à jour le L’aviation russe engage le feu en SyrieMais c’est surtout d’un point de vue qualitatif que l’aide militaire russe peut faire la différence. La vingtaine de Soukhoï 24 et 25, spécialisés dans l’attaque au sol, qui ont été transférés sur l’aéroport Bassel Al-Assad, à Lattaquié, devraient offrir aux soldats loyalistes un soutien tactique et opérationnel que les vieux MiG syriens, taillés pour les duels aériens, ne pouvaient pas assurer. « La survie de Bachar Al-Assad est assurée à court et moyen terme, estime Emile Hokayem, analyste à l’International Institute for Strategic Studies de Londres. Les troupes syriennes vont retrouver la capacité d’avancer. Avec la couverture aérienne russe, il n’est pas impossible qu’elles délogent l’Etat islamique de Palmyre. Ce serait un coup fabuleux pour Poutine. Mais est-ce que Bachar Al-Assad pourra reconquérir tout le terrain perdu depuis 2011 ? Bien sûr que non. »De retour à Moscou après sa démonstration de force à l’ONU, le chef d’Etat russe a incité Bachar Al-Assad au compromis. « Une solution définitive n’est possible en Syrie que sur la base d’une réforme politique », a précisé M. Poutine. Une formule vide de sens, selon le diplomate occidental. « Le processus politique envisagé par les Russes est un processus de relégitimation d’Assad, dit-il. Ils affirment que c’est au peuple syrien de décider de son sort. Mais depuis quand a-t-il le droit de s’exprimer librement ? » Une aubaine pour les djihadistesAvant même le début des frappes russes, l’Armée de l’islam, l’un des deux plus puissants groupes rebelles avec Ahrar Al-Sham, avait annoncé entrer en guerre contre les troupes envoyées par Moscou. A l’appui de sa déclaration, cette formation salafiste a diffusé une vidéo montrant des tirs de roquettes contre une base de la côte abritant des forces russes. « Nous renverrons les Russes chez eux dans des cercueils, comme nous l’avons fait pour le Hezbollah et les milices irakiennes », promet Oussama Abou Zayed, de l’Armée syrienne libre : « La Syrie sera pour eux un nouvel Afghanistan. » Pour tenir la comparaison, les rebelles devront se procurer des missiles sol-air, à l’image des fameux Stinger, livrés aux moudjahidins, l’une des principales raisons du fiasco soviétique en Afghanistan. Pour l’instant, les Etats-Unis ont interdit à leurs alliés arabes, saoudiens et qataris, de fournir de telles armes aux anti-Assad. Mais nul ne sait si cet embargo sera maintenu.La métaphore afghane risque d’être plus pertinente en ce qui concerne l’afflux de combattants étrangers. Comme dans les années 1980 en Asie centrale, le déploiement en Syrie de forces russes, perçues dans les milieux islamistes comme une « armée de kouffar » (mécréants), pourrait drainer vers l’Etat islamique et le Front Al-Nosra un nouveau flot de recrues. « Cela va donner un nouvel élan au djihad global », pronostic Emile Hokayem. « Le fait que les frappes russes n’aient suscité que des protestations minimales des Etats Unis renforce l’argument-clé des djihadistes qui consiste à dire que l’Occident n’a rien à faire de la Syrie », a tweeté Charles Lister, analyste à la fondation Brookings. L’ONU prévoit que 700 000 migrants traverseront la Méditerrannée en 2015 • Mis à jour le Un nombre record de réfugiés et de migrants aux frontières de l’EuropeComprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéosLes exilés syriens fuient la précarité et l’insécuritéLe HCR explique cet afflux soudain de migrants, qui fuient les persécutions et les guerres notamment en Syrie et en Irak, par la précarisation des réfugiés dans les camps qui les accueillent dans les pays frontaliers. « L’assistance alimentaire destinée aux réfugiés, au Liban ou en Jordanie, a été quasiment arrêtée  : faute de financement, le Programme alimentaire mondial (PAM) a interrompu 90 % de ses programmes », expliquait ainsi au Monde Philippe Leclerc, représentant en France du HCR, à la mi-septembre.Lire l'entretien :« Les murs et les barbelés ne servent à rien »Dans un article diffusé à la fin de septembre, le HCR avançait aussi plusieurs facteurs à cette crise migratoire, citant en premier lieu le désespoir des Syriens – 4 millions d’entre eux s’étant exilés dans les pays limitrophes –, alors que leur pays subit une cinquième année de guerre meurtrière, sans perspective rapide d’apaisement. Ils font face, explique l’agence onusienne, à de grandes difficultés pour subvenir aux besoins de leur famille en exil : un coût de vie élevé au Liban ou en Egypte, des économies qui se sont envolées après des années d’exil, des interdictions d’intégrer légalement le marché du travail…A cela s’ajoutent des programmes régionaux d’aide aux réfugiés en panne de financement ou éprouvant des difficultés à renouveler leur visa pour résider dans ces pays. La scolarisation des enfants est aussi un problème de taille en Jordanie, en Egypte, au Liban ou en Irak alors que « l’éducation porte une grande valeur pour les Syriens qui bénéficiaient d’écoles gratuites et obligatoires chez eux avant la guerre ». Enfin, ils se sentent en insécurité, notamment en Irak, pays en proie aux assauts de l’Etat islamique.Lire le décryptage :Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés Non, la région Ile-de-France n’a pas « voté 75 % de réduction du passe Navigo pour les clandestins » Samuel Laurent Les « sans-papiers » sont-ils les seuls à bénéficier d’une réduction sur le passe Navigo ?Cela n’a pas empêché le porte-parole de Valérie Pécresse de remettre le sujet sur la table cet été. Geoffroy Didier affirmait en effet que « le PS trait (ait) mieux les clandestins que les policiers ». En effet, la région Ile-de-France a arrêté d’accorder la gratuité des transports pour les policiers après une note de la Cour des comptes.2. Reprise par le FN contre Pécresse…La rumeur qui est repartie en cette rentrée est subtilement différente. Il s’agit cette fois d’impliquer la droite dans l’affaire. D’où une nouvelle version : le conseil régional aurait voté cette aide, droite incluse. C’est le candidat du Front national aux régionales, Wallerand de Saint-Just, qui ressort cette version à l’occasion du passage en tarif unique du passe Navigo, à l’été 2015.Le site Fdesouche, navire amiral de la « fachosphère », relaie ensuite l’angle « gauche et droite aident les clandestins », en republiant les minutes d’une séance de 2012, au cours de laquelle a été voté le prolongement pour trois ans du forfait solidarité transports, afin de montrer que le groupe UMP a voté l’amendement en question.3. Mais qui reste une intoxIl suffit pourtant de se plonger dans le texte pour découvrir qu’il ne s’agit là que d’un vote de prolongation, puisque ce forfait existe depuis plus longtemps. C’est la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) qui rend obligatoire une politique de tarification sociale dans les réseaux de transports en commun.En 2004, le Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), alors directement administré par l’Etat, a accordé la tarification sociale aux bénéficiaires de minima sociaux, dont l’AME et la CMU. Parmi les critères figure le revenu, avec un plafond défini. Le reproche de « complicité » fait à Mme Pécresse pour avoir voté le renouvellement de cette aide semble donc tiré par les cheveux. La loi oblige à accorder cette tarification sociale, et en exclure les bénéficiaires de l’AME, qui est un minimum social, serait sans doute attaquable en justice.Enfin, le glissement sémantique est également impressionnant : la prolongation en 2012 d’une mesure de tarification sociale, obligatoire depuis quinze ans, et qui concerne à 83 % d’autres publics que les immigrés en situation irrégulière, se transforme en une « aide aux clandestins » votée par gauche et droite… Samuel Laurent Journaliste au Monde Cameron ne s’excuse pas auprès des Jamaïcains pour le rôle du Royaume-Uni dans l’esclavage • Mis à jour le Marine Forestier Le Code Noir, une monstruosité qui mérite de l’histoire et non de l’idéologieEsclavage : les errements de François Hollande sur la question des réparationsLa première ministre jamaïcaine Portia Simpson Miller a indiqué avoir soulevé la question des réparations lors d’une réunion formelle avec David Cameron, « sous les auspices de la communauté caribéenne », tout en étant consciente des « sensibilités évidentes ».La question de la responsabilité britannique esquivéeUn appel resté lettre morte pour le premier ministre britannique, qui a appelé la Caraïbe à « aller de l’avant », dans son discours devant le Parlement jamaïcain, sans faire mention du rôle actif du Royaume-Uni dans la traite.« L’esclavage est abominable dans toutes ses formes. Il n’a aucune place dans une société civilisée, et le Royaume-Uni est fier d’avoir montré la voie de son abolition. Que la Caraïbe ait émergé de cette longue et obscure ombre témoigne de la résilience et de l’esprit de ses habitants. Je reconnais que ces blessures sont très profondes. Mais j’espère, comme des amis qui ont vécu tellement de choses ensemble dans les temps les plus sombres, que nous pouvons aller de l’avant à partir de ce douloureux héritage et continuer à construire pour l’avenir. »David Cameron a insisté sur sa volonté de bâtir le futur, et a annoncé à Kingston un paquet financier d’aide d’environ 455 millions de dollars (plus de 400 millions d’euros) afin d’investir dans des infrastructures en Jamaïque, tels que des ports, ponts, routes et un projet de gestion des déchets. Cent quatre-vingts millions de dollars (environ 160 millions d’euros) seront également fournis pour améliorer l’accès aux soins et impulser la croissance économique, faisant du Royaume-Uni, selon son premier ministre, le plus important donateur bilatéral dans la région.Selon The Guardian, en 2006 Tony Blair avait exprimé sa « profonde tristesse » pour l’esclavage, sans admettre la culpabilité historique du Royaume-Uni. Marine Forestier Journaliste au Monde Enquête pour corruption : le sénateur Yvon Collin remis en liberté • Mis à jour le Tarn-et-Garonne : la citadelle Baylet assiégéeLe président du PRG a fait pourtant figure de grand battu. Il a renoncé à la dernière minute à se présenter le 2 avril à la présidence du département qu’il occupait depuis plus de vingt-neuf ans, et avait soutenu une candidate du PRG. Mais celle-ci a été battue par Christian Astruc (divers gauche, DVG), élu président du département avec les voix de l’UMP, après avoir voté pendant des années au côté du PRG. M. Collin est l’un des plus proches conseillers de M. Astruc. France-Canada ou la Coupe du monde des barbus • Mis à jour le Bruno Lesprit (Rugby (Angleterre), envoyé spécial) « Avec Uini, on fait office de gang des barbus », par Mathieu BastareaudIl y a en revanche quantité de barbus dans toute sélection de cette Coupe du monde de rugby, comme chaque spectateur aura pu le constater. Et les gaillards ne font pas les choses à moitié, prenant régulièrement modèle sur les philosophes allemands post-hégeliens du XIXe siècle Feuerbach, Marx ou Engels.A moins qu’il ne s’agisse de l’appel de la forêt. Le Canada, qui rencontre la France jeudi 1er octobre à Milton Keynes, est en effet l’équipe qui compte le plus grand nombre de représentants ressemblant à des trappeurs du Grand Nord. Chez les Canucks, ils sont même majoritaires, 16 sur 31 sélectionnés – et les barbes de trois jours n’ont pas été comptabilisées. Le nuancier va du collier raffiné à l’ample serviette de table. Depuis le début de la compétition, trois d’entre eux font le bonheur des photographes. En premier lieu, le talonneur des Ontario Blues Ray Barkwill, qui a décidé cet été d’adjoindre à son crâne rasé une « vraie barbe de patriarche », selon la réplique culte de Claude Piéplu dans Les Aventures de Rabbi Jacob. On pensait pourtant cette originalité tombée en désuétude depuis la décapitation en 1922 du tueur en série Henri Désiré Landru, dit « le Barbe-Bleue de Gambais ».« Barbechauve » Barkwill a volé la vedette chez les Canadiens à « l’Ours du Saskatchewan », le pilier Hubert Buydens, ou au deuxième-ligne Evan Olmstead, expatrié à Sydney. L’épidémie a probablement été propagée il y a quatre ans par le pionnier Adam Kleeberger, un plaqueur fou qui s’était illustré lors du Mondial néo-zélandais. Elle s’est même répandue, à moindre échelle, chez le voisin américain. Qui compense la quantité par la qualité, que ce soit avec le guerrier des Saracens Phil Thiel, l’hirsute Danny Barrett, ou Eric Fry avec ses cheveux blonds et sa barbe rousse. Patrie de « l’Homme des cavernes » Sébastien Chabal, la France a donc déjà perdu la bataille des barbes face aux champions du monde canadiens, même si elle est largement favorite pour le reste. Elle ne démérite pas, comptant dans ses rangs une dizaine de barbus. Mais, pour le spectaculaire, seuls le centre toulonnais Mathieu Bastareaud et le pilier néo-zélandais d’origine samoane Uini Atonio tiennent la distance. La barbe se soucie peu de la hiérarchie mondiale puisqu’on la retrouve aussi bien chez les trois grands de l’hémisphère Sud, All Blacks (le pilier Charlie Faumuina, que Thierry Roland, qui confondait l’ensemble des footballeurs coréens, n’aurait pu distinguer d’Uini Atonio), Wallabies (le troisième-ligne Scott Fardy) et Springboks (la légende vivante Victor Matfield), que chez les Namibiens (le Dacquois et néo-Bayonnais Pieter-Jan van Lill).C’est souvent le plus beau barbu que l’on repère lors de la présentation des équipes. Dans le groupe de la France, le vétéran Martin Castrogiovanni (encore un pilier) éclipse les autres Italiens et le flanker Viorel Lucaci fait de même chez les Roumains. Le Royaume-Uni, qui aime tant se distinguer du reste de la planète, n’a pas échappé à cette lame de fond. Le Gallois et deuxième-ligne rouquin Jake Ball est devenu une célébrité, même pour ceux qui n’entendent rien au rugby, parce que, débonnaire, il a laissé un prince William bien taquin titiller le bout de sa barbe. C’était avant la défaite de l’Angleterre contre le pays de Galles à Twickenham, le 26 septembre. Le duc de Cambridge, qui roule pour le XV du Poireau, avait gentiment charrié les Dragons rouges, qui venaient d’interpréter le traditionnel Ar Lan y Môr (« Dieu merci, l’équipe de Galles joue mieux au rugby qu’elle ne chante »), avant de les inviter à battre les Anglais. Ils se sont exécutés (28-25), au grand désespoir d’Harry, frère de William et supporteur du XV de la Rose.Dans l’effectif de Stuart Lancaster, le barbu de service pour les photographes est le pilier des Harlequins londoniens Joe Marler, le plus singulier avec sa crête décolorée d’iguane. Le rugby serait-il un miroir des sociétés ? Le retour de l’abondance pileuse, qui caractérisait la décennie 1970, a été analysé avec le phénomène actuel des hipsters, un terme autrefois utilisé par l’écrivain Norman Mailer pour qualifier les « nègres blancs » qui écoutaient du bebop, aujourd’hui les révolutionnaires de canapé mangeant bio et achetant des disques vinyles et autres objets vintage dans des quartiers désertés par les couches populaires.La prolifération de barbes dans le rugby renforcerait ainsi sa nature aristocratique. Cette hypothèse est pourtant contredite en Angleterre même par une petite exposition de photographies, sans doute la plus originale proposée dans le cadre de cette Coupe du monde. Elle s’intitule « Rugbeards », un mot-valise qui désigne non les « barbes du rugby » mais les « barbes de Rugby », commune des Midlands et berceau de l’Ovalie, puisque c’est dans sa prestigieuse école qu’un lycéen du nom de William Webb Ellis aurait accidentellement inventé le sport en 1823. Quinze (évidemment) habitants ont posé avec une barbe fleurie dans des lieux emblématiques de la cité du Warwickshire pour célébrer « l’esprit sous-jacent de cette ville qui a créé le rugby, produit des chefs-d’œuvre de la littérature comme Alice au pays des merveilles et la poésie de Rupert Brooke aussi bien que l’invention de l’avion à réaction Jet ».Outre ces héritiers lointains de Charlemagne, l’initiative a associé le coiffeur Matt Robinson, qui a taillé les barbes, le fleuriste Garden Gate Flowers, qui les a décorées et héberge l’exposition, et le photographe Jamie Gray. L’entrée est gratuite, mais chaque visiteur peut faire un don en emportant des reproductions. Et même prendre rendez-vous pour se faire tirer le portrait avec une barbe fleurie. L’argent est reversé au profit de deux associations, Hope4, pour les sans-domicile, et la fondation Matt Hampson pour les accidentés du sport – du nom d’un ancien rugbyman international chez les moins de 21 ans, devenu tétraplégique en 2005 après l’effondrement d’une mêlée. « Je voulais faire quelque chose d’utile pendant la Coupe du monde, explique le fleuriste Simon Ainley. C’est une jolie manière d’utiliser les fleurs. » Les « barbus de Rugby » ont reçu le prestigieux soutien de l’auteur et acteur Stephen Fry.Pour Sue, la femme de Simon, la barbe symbolise « la douceur et la bienveillance, avec un côté Père Noël ». La barbe à papa, en somme. Pour Simon, elle est d’abord associée à la « virilité ».Cette vision est défendue par Matt Robinson, droit sorti, avec ses tatouages, d’un épisode de la série télévisée américaine « Sons of Anarchy ». Membre du British Beard Club, qui « remet des trophées pour les plus belles barbes », le coiffeur a été le premier à se faire photographier pour « Rugbeards » à côté de la statue de Rupert Brooke. « La barbe est la seule chose qui différencie les hommes des femmes et des enfants, formule-t-il dans son salon, entre deux clients (barbus). Ce n’est pas étonnant qu’elle soit si développée dans le rugby. C’est un sport de gentlemen où il faut affirmer son caractère. » Au commencement était RugbyCurieusement, Sue Ainley ignore l’existence de la confrérie des hipsters. A Rugby, affirme son mari en montrant les photos de l’exposition, la barbe se joue des catégories sociales : « Vous avez ici Damian, qui travaille dans les services sociaux de la ville et s’occupe des toxicomanes ; là, Lee, qui vend des machines pour le travail du bois ; et Chris, qui, en dehors du travail, joue vraiment au rugby. » Le coiffeur relie cette vogue à « la diffusion de la culture arabe, le look imam ». « Et cela donne un aspect gaulois aux Français », sourit-il, en ignorant apparemment que l’imagerie nationale affuble plutôt les ancêtres de moustaches. Avant de glisser une perfidie pour tailler les Canadiens : « Pour eux c’est pratique d’avoir une barbe derrière laquelle se dissimuler quand on ne sait pas jouer. » Bruno Lesprit (Rugby (Angleterre), envoyé spécial) Journaliste au Monde Le Front national revient à Sciences Po Paris • Mis à jour le Benoît Floc'h Le Front national fait son retour à Sciences Po Paris. Jeudi 1er octobre, l’association qui doit représenter le parti d’extrême droite au sein de l’école parisienne a obtenu 120 voix, le minimum requis. Elle devrait donc, après avis d’une commission paritaire, devenir « association reconnue », comme elle l’était dans les années 1990.C’est Marine Le Pen elle-même qui l’a annoncé sur Twitter en début d’après-midi :Le FN fait une entrée fracassante à Sciences Po directement 2ème force politique devant le PS ! Bravo aux étudiants ! MLP— MLP_officiel (@Marine Le Pen) Benoît Floc'h Journaliste au Monde Fronde, départs : que reste-t-il des écologistes ? • Mis à jour le Maxime Vaudano et Simon Auffret Barbara Pompili : « Je quitte Europe Ecologie-Les Verts »A quoi tient un groupe parlementaire ?A l’Assemblée nationale, il faut au moins 15 députés pour constituer un groupe parlementaire. Au Sénat, le seuil est abaissé à 10. Si les groupes écologistes subissent trop de défections, ils pourraient donc être automatiquement dissous. Or ils n’ont pas beaucoup de marge, puisqu’ils sont actuellement 18 à l’Assemblée et 10 au Sénat.En cas de dissolution, les parlementaires pourraient alors tenter de former un nouveau groupe avec des élus d’autres formations ou rejoindre d’autres groupes déjà existants (socialistes, radicaux ou gauche radicale).Au Parlement européen, le système est un peu différent, car les élus écologistes appartiennent au groupe transnational Les Verts-Alliance libre européenne, qui est suffisamment solide pour survivre à quelques défections françaises.Grâce à notre visuel, classez les 34 parlementaires écologistes en fonction de leur sensibilité et de leur appartenance partisane : Elections régionales : les écologistes y vont sans le PS Simon Auffret Journaliste au Monde Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Des « faucheurs de chaises » agissent pour le climat Rémi Barroux L’action n’a duré que quelques minutes. A 9 h 30, jeudi 1er octobre, une trentaine de militants d’organisations altermondialistes et de défense de l’environnement ont « réquisitionné » douze chaises dans une agence de la BNP-Paribas, boulevard de Strasbourg, dans le 2e arrondissement parisien. Autant dire qu’ils les ont embarquées, malgré les protestations du directeur de la banque et une tentative de sa part d’abaisser le rideau métallique, puis les militants les ont chargées dans une camionnette.Cette action « radicale non violente », ainsi que l’a caractérisée Jon Palais, de l’association basque Bizi – à l’origine notamment de la création d’Alternatiba –, vise à dénoncer « la finance qui n’est pas au service de l’homme et de la planète ».Immobilisme (supposé) des grandes puissancesL’action parisienne, revendiquée par Bizi, Les Amis de la Terre, Attac, les Désobéissants, les J.E.D.I. for climate et Actions non violentes COP 21, devrait être suivie d’autres initiatives identiques. Le but ? Confisquer 196 chaises dans les banques, soit autant que de parties qui seront présentes à la 21e conférence des Nations unies sur le climat qui s’ouvrira le 30 novembre au Bourget (Seine-Saint-Denis). Ces chaises serviront à organiser une action symbolique visant à dénoncer l’immobilisme (supposé) des grandes puissances, durant la conférence, et à mobiliser les citoyens du monde en les invitant à siéger sur le mobilier confisqué. La France va augmenter ses financements climatD’où l’action ciblant en particulier BNP-Paribas, jeudi matin. Effectuée à visage découvert – les militants sont sûrs d’être filmés à l’intérieur et à l’extérieur d’une banque –, elle est assumée. « Toute poursuite qui serait engagée contre les faucheurs de chaises serait ridicule et disproportionnée au regard des milliards détournés dans les paradis fiscaux qui sont impunis », expliquait, devant la banque, Wilfried Maurin, d’Attac. Les douze chaises « réquisitionnées » ont été accueillies à leurs domiciles par Edgar Morin, le philosophe Patrick Viveret, l’essayiste altermondialiste Susan George ou encore l’ancien résistant et économiste Claude Alphandéry. Rémi Barroux Journaliste au Monde Ouverture à Paris du Championnat du monde de « League of Legends » Damien Gouteux Les deux phases de poule du Championnat du monde 2015 du jeu vidéo League of Legends (LoL) se tiendront en région parisienne, du 1er au 4 octobre et du 8 au 11 octobre, au Dock Pullman, à Saint-Denis.League of Legends est un jeu où, dans son mode de jeu le plus populaire, deux équipes de cinq joueurs s’affrontent dans une arène. Chaque joueur contrôle un personnage avec des compétences uniques, qui deviennent plus puissantes en acquérant de l’expérience au cours des combats. Chaque équipe possède une structure appelée « le Nexus », que l’autre doit chercher à détruire. Des tourelles défendent le Nexus, et les deux camps produisent des créatures faibles qui attaquent le camp adverse de façon automatique.League of Legends est inspiré d’une modification du jeu Warcraft III (Blizzard Entertainment, 2002) appelée Defense of the Ancients, dont Riot Games a embauché plusieurs des créateurs. LoL a rencontré un succès certains, générant, selon des chiffres rapportés par le Wall Street Journal pour la seule année 2013, 624 millions de dollars en revenus (environ 559 millions d’euros), et Riot Games avance le chiffre de 67 millions de joueurs. Le jeu est pourtant gratuit – les revenus proviennent de la vente de contenus additionnels payants.A partir de cette semaine, les seize meilleures équipes mondiales s’affronteront pour le titre suprême, sous les yeux des fans et des cosplayers (personnes se déguisant en personnages du jeu). La compétition est également diffusée en direct en ligne : Les matchs commencent à 16 h 30 jeudi 1er octobre – le calendrier complet des rencontres est consultable ici. Les équipes qui passeront les phases de poules partiront ensuite à Londres pour les quarts de finale, du 15 au 18 octobre ; à Bruxelles pour les demi-finales, les 24 et 25 octobre ; et à Berlin pour la grande finale, le 31 octobre.L’Asie est très bien représentée avec neuf équipes, l’Amérique du Nord et l’Europe alignent trois équipes chacune, et deux équipes internationales complètent le tableau. Le tournoi est doté de 2 millions de dollars de prix (environ 1,8 million d’euros), dont 900 000 euros pour l’équipe qui triomphera. L’an dernier, c’est l’équipe coréenne Samsung White qui l’avait emporté. Damien Gouteux Journaliste au Monde La gazette du Mondial de rugby : le plaisir des Bleus, la médecine magique des Blacks et Will Carling • Mis à jour le Erwan Le Duc « La promesse de François, la gueulante de Philippe », par Mathieu BastareaudEn théorie, face à des Canadiens qui ont perdu 18 de leurs 27 rencontres de Coupe du monde, dont 3 contre la France, l’équipe-type des Bleus devrait l’emporter. Mais en pratique, il leur faudra trouver la clé à « l’organisation collective un peu atypique » des Canadiens, selon le sélectionneur Philippe Saint-André. Car les « Canucks », qui ont sérieusement perturbé les Italiens lors de leur dernier match, ne comptent pas se laisser faire, et la couleur était annoncée dès lundi par Kieran Crowley, le sélectionneur du Canada : « Nous sommes ici pour gagner des matches, et c’est ce qu’on fera ». Frédéric Michalak, le miraculé du XV de France« Les joueurs prennent conscience que chaque match de Coupe du monde est une opportunité unique. C’est dommage de gâcher ça par un manque d’engagement. » Ou de plaisir. A moins de le trouver ailleurs que ballon en main :L’autre match du jour oppose à 17 h 45 deux équipes minées par les blessures, le pays de Galles et les Fidji. Les Gallois disposent encore des armes pour satisfaire face aux Fidjiens leurs envies et celles de leur peuple, au soutien bruyant et coloré depuis leur folle remontée contre les Anglais (28-25). D’autant que les joueurs du Pacifique se présenteront sans leurs principaux atouts : l’ailier star Nemani Nadolo est suspendu, et le demi de mêlée aux jambes de feu Nikola Matawalu est blessé.Cinq jours après la bataille victorieuse de Twickenham, le XV du Poireau reste sous pression. Car même avec trois victoires en poche jeudi soir, les Dragons ne seraient toujours pas assurés d’atteindre les quarts de finale. Mais ils mettraient une pression énorme sur les Anglais et les Australiens, qui en découdront samedi à Twickenham.C’EST DIT« Le sorcier qui a soigné Waisake Naholo n’était autre que son oncle. Il n’est ni sorcier ni médecin, tout ce que je sais c’est qu’il a la jambe guérie. »Le sélectionneur néo-zélandais Steve Hansen peut remercier la médecine traditionnelle fidjienne. Jambe fracturée mi-juillet et annoncé forfait pour la Coupe du monde, l’ailier All Black Waisake Naholo a suivi un traitement à base de kawakawarau, une herbe fidjienne qualifiée de magique dans cet archipel dont il est originaire, et sera bien présent vendredi face aux « Lelos » de Géorgie.« Peu de gens connaissent cette méthode et elle peut paraître miraculeuse », avait confié le fameux oncle à la fin d’août du fin fond de son village. « Mais, en fait, c’est parce que ma famille et moi possédons un don divin, qui se transmet de génération en génération, pour exploiter les vertus curatives » de cette herbe. Voilà. C’EST BONUSCroix croix rond carré triangle triangle triangle. Les Australiens ont une méthode bien à eux pour préparer leur choc décisif, certes surtout pour les Anglais, contre le XV de la Rose, samedi à 21 heures. Mardi, les deux joueurs du Racing Club toulonnais Matt Giteau et Drew Mitchell ont posté sur Twitter une requête aussi étonnante que légitime : « Quelqu’un vend ou connaît où je peux acheter à Londres une PlayStation 1 en état de marche avec le jeu “Jonah Lomu Rugby”, s’il vous plaît ? »Anyone selling or know where i can buy a working Play Station 1 with Jonah Lomu Rugby game in London please?— drew_mitchell (@Drew Mitchell)Avec pour étendard le célèbre ailier néo-zélandais, « Jonah Lomu Rugby » est au jeu de rugby ce que « Super Mario Bros. » est à celui de plates-formes. S’ils trouvent une version française, Giteau et Mitchell pourront même profiter des commentaires en roue libre du duo Denis Charvet - Jean-Louis Calméjane. Citons au hasard le « Ah non, par-derrière, c’est interdit », « Il creuse comme une taupe en colère », sans oublier le magnifique « Mehrteeens ! » hurlé à chaque fois que l’ouvreur all black de l’époque touchait le ballon.Nous savons, en tout cas, ce que les deux arrières des Wallabies vont faire de leur jeudi :Good game. Du côté anglais, l’ambiance est légèrement moins détendue. Depuis l’infamante défaite contre le XV du Poireau, les hommes de Stuart Lancaster en prennent pour leur grade, même si la presse anglaise hésite encore à trop remuer le couteau dans la plaie, au moins tant qu’il reste un peu d’espoir. Tout est ensuite une question de méthode, au moins selon Will Carling, emblématique capitaine du XV de la Rose dans les années 1990. Le meilleur ennemi des Français, célèbre pour ses poignées de main, ponctuées d’un « Good Game » à l’issue des matchs remportés par les Anglais, s’en est pris au management de Stuart Lancaster, qui gère selon lui ses troupes comme s’ils étaient des « écoliers », sans leur laisser la moindre initiative.Rabroué par le demi de mêlée Richard Wigglesworth, ignoré par l’ancien joueur et aujourd’hui membre du staff Mike Catt, qui ne voit là que du « white noise », Carling en a remis une couche en postant une petite vidéo depuis sa terrasse, dans son style caractéristique, à la fois rationel et donneur de leçons, pertinent et tranquillement énervant. To be or not to be brutal, telle est la question. Erwan Le Duc Journaliste au Monde En Algérie, seul le pouvoir croit en une réconciliation réussie • Un graffiti à la gloire du Front islamique du salut, dans une rue d'Alger, en 1992.Crédits : ABDELHAK SENNA,ANDRE DURAND / AFPC’est l’un de ces projets phares qui font encore la fierté du président Abdelaziz Bouteflika. Le chantier de la réconciliation nationale, entamé il y a dix ans, devait permettre de réconcilier les Algériens après une décennie de guerre civile qui a fait près de 200 000 victimes dans les années 1990. La « Charte pour la paix et la réconciliation nationale », adoptée à 90 % le 29 septembre 2005 par voie référendaire, est pourtant loin d’avoir atteint ses objectifs.Le texte prévoyait « l’abandon définitif des poursuites judiciaires contre les islamistes qui acceptaient de renoncer aux armes à condition qu’ils ne soient pas coupables de crimes de sang, de viols ou d’attentats dans les lieux publics », a rappelé Me Merouane Azzi, l’un des concepteurs de la Charte et le président de la commission de suivi, lors d’un forum organisé lundi 28 septembre par le quotidien El Moudjahid. Me Azzi a affirmé que 17 000 terroristes avaient été abattus pendant la guerre et 15 000 autres avaient bénéficié des dispositions de la Charte. Selon lui, 4 533 anciens terroristes ont été réintégrés dans leurs fonctions ou indemnisés. Quant à leurs familles, 11 291 d’entre elles ont reçu des aides publiques. « Pour des raisons humanitaires, nous avons demandé la libération de 140 terroristes jugés par les tribunaux militaires en 1992 sachant que 2 226 autres ont été libérés en 2006 », a poursuivi Me Azzi.La fronde des PatriotesCe bilan chiffré, inédit, secoue les victimes du terrorisme dont les plaies ne sont pas refermées. « Nous n’avons pas besoin d’indemnisations. Nous demandons à ce que ces terroristes soient jugés et non libérés ! », martèle Mohamed Boumaali, père de deux enfants assassinés dans un attentat à la bombe artisanale dont il était la cible.« Dix ans après l’amnistie en Algérie, les islamistes l’ont emporté idéologiquement »L’un des mouvements d’opposition aujourd’hui le plus critique à l’égard de cette charte est celui des Patriotes. Créé en 1992 pour soutenir l’armée nationale dans sa lutte contre le terrorisme, ce groupe comptait 115 000 mobilisés. Son leader, Ali Bouguetaya, qualifie la charte de « consensus » trouvé entre le pouvoir et les islamistes au détriment de ceux qui ont défendu la République. « Nous avons voté pour car nous en avions assez du sang versé. Mais nous n’avons jamais pensé qu’elle allait amnistier les terroristes ! », s’emporte-t-il.Les Patriotes ne sont pas les seuls à défendre cette position. Créé en 1994 sous l’égide du ministère de l’intérieur, le corps des gardes communaux, au nombre de 94 000, s’y oppose aussi et manifeste régulièrement. « Dans une guerre, il y a bien un vainqueur et un vaincu ; ce que l’Etat ne veut pas reconnaître. Nous avons été abandonnés par le pouvoir, qui a préféré s’allier avec les ennemis d’hier », regrette Lahlou Aliouat, leader du Mouvement des gardes communaux libres (MGCL).Des plaies toujours béantes pour les familles des disparusD’autres dossiers sont toujours en suspens. Celui des disparitions forcées, que les associations estiment à 20 000 personnes (Me Azzi n’en reconnaît que 7 144). Leurs familles, qui manifestent chaque mercredi depuis des années, demandent à connaître le sort réservé à leurs enfants « kidnappés » par les services de sécurité pendant la décennie noire. « Nous demandons les corps de nos proches et nous voulons faire la lumière sur ce dossier. La réconciliation ne nous a rien rapporté », dénonce Hacene Ferhati, dont le frère, Mustapha, a disparu en 1998, à l’âge de 26 ans.Kamel Daoud, une plume contre l’obscurantismeLe sort des sympathisants de l’ancien Front islamique du salut (FIS) déportés dans des camps dans le sud du pays est lui aussi toujours en suspens. Au nombre de 18 000, ils demandent aujourd’hui à être indemnisés pour les années passées en détention.Enfin, dernier cas cité par Me Azzi : celui des enfants de terroristes nés dans le maquis. Sur 500 cas recensés, seule une centaine ont déposé leur dossier d’inscription à l’état civil. L’avocat se veut pourtant enthousiaste, déclarant que 95 % des dispositions de la charte ont été appliqués. Mais pour les principaux concernés, seuls lui et le pouvoir croient dans la réussite de ce texte.Le « Moranator », l’outil pour générer de vraies déclarations de Nadine Morano • Mis à jour le Pierre Breteau et Alexandre Pouchard Nadine Morano fait de nouveau parler d’elle. L’eurodéputée a provoqué un vif tollé après avoir qualifié samedi 26 septembre la France de « pays judéo-chrétien de race blanche ». La vague d’indignation est remontée jusque dans son propre camp. Le président du parti Les Républicains (LR), Nicolas Sarkozy, a souhaité retirer l’investiture de son ex-protégée pour les élections régionales de décembre en Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine.Mais les propos tenus samedi ne sont que les derniers d’une longue série de déclarations provocatrices de la part de celle qui a longtemps été le « porte-flingue » de Nicolas Sarkozy. Proche de l’ancien président, elle avait été secrétaire d’Etat chargée de la famille puis ministre déléguée à l’apprentissage et à la formation professionnelle pendant son quinquennat. Pierre Breteau Journaliste aux décodeurs Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Vie et mort du Paris Foot Gay • Mis à jour le Anthony Hernandez L’annonce a été rendue publique mardi 29 septembre sur le réseau social Facebook. Après douze années d’existence, le Paris Foot Gay (PFG), association de lutte contre l’homophobie dans le football, a décidé de « raccrocher les crampons » : « Face à l’indifférence notable, la peur des institutionnels à s’engager réellement, la honte pour certains à traiter ce sujet, nous devons nous rendre à l’évidence : nous ne parvenons plus à faire avancer notre combat contre l’homophobie. » (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Le Paris Foot Gay raccroche les cramponsAprès douze ans de bons et loyaux services, le Paris Foot Gay (PFG) raccroche...Posted by Paris Foot Gay on mardi 29 septembre 2015 Créé en 2003 comme club de football, le PFG a très rapidement pris, dès l’année suivante, une dimension militante. Ce sont des banderoles injurieuses concernant deux joueurs partis à Marseille – Frédéric Dehu et Fabrice Fiorèse – déployées au Parc des Princes le 7 novembre 2004, qui avaient entraîné cette évolution. S’en est suivie une longue collaboration avec le PSG.L’ancien président du club parisien (2006-2008) Alain Cayzac est ainsi le président d’honneur du PFG et l’ancien parisien Vikash Dhorasoo en est le parrain. En 2009, le PFG avait tristement gagné en notoriété à la suite d’une polémique. Le Créteil Bébel avait refusé de jouer un match contre le PFG en invoquant des « principes » liés aux convictions religieuses de ses membres, qui se présentaient comme des « musulmans pratiquants ».Pascal Brethes, fondateur du Paris foot gay, également ancien président et ancien directeur, en retrait depuis un an puisque expatrié au Cambodge, défend, à travers la décision d’arrêter le PFG, un dernier acte militant fort. « Je ne vois pas ce que l’on peut faire de plus. Le PFG est mort. On retrouve aussi notre liberté de parole vis-à-vis de nos partenaires [la LFP et la Ville de Paris]. Nous étions peut-être tenus par nos financements. On réfléchit à de nouveaux moyens d’actions », exprime-t-il.La Ligue de football professionnel (LFP) ainsi que la Mairie de Paris, partenaires importants du PFG, font l’expérience immédiate de cette liberté retrouvée. Dans le communiqué publié sur Internet, l’allusion à la LFP est on ne peut plus directe : « C’est au moment où nous nous mettons hors jeu qu’une énième affaire “d’homophobie ordinaire marseillaise” éclate. Toute une tribune éructe des chants homophobes à l’encontre de Mathieu Valbuena, comme cela existe depuis des années sans que vous, qui en avez pourtant le pouvoir, n’en “Thiriez [Frédéric Thiriez, président de la LFP]” les conséquences ».La maire de Paris, Anne Hidalgo, élue en 2014, a également le droit à son clin d’œil désagréable : « Plus question pour nous de bâtir des châteaux en Espagne : nous ne croyons désormais plus au bel Hidalgo. » Joint au téléphone, Pascal Brethes développe son accusation : « Depuis le changement d’équipe municipale, nous n’avons plus aucun contact. Nous n’avons toujours pas été reçus par le service des sports. Et nous attendons encore le versement de notre subvention 2015. » SubventionsDirectement mises en cause les deux institutions sont pourtant les principales financeuses du PFG. La Mairie de Paris accorde une subvention de 30 000 à 40 000 euros, tandis que celle allouée par la LFP depuis 2010 tourne autour de 20 000 euros. A elles deux, elles financent donc environ la moitié du budget global de l’association. De quoi avoir un peu de mal à avaler la pilule. « La LFP aide et soutient le PFG depuis 2010. Il y a eu la signature de la charte contre l’homophobie dans le football par un nombre important de clubs [huit]. On verse également une subvention, ce qui est du concret », explique la LFP.Du côté de la Mairie de Paris, on tient également à réagir. « Nous regrettons la disparition du Paris foot gay, car il est important de rappeler que nous avons toujours soutenu l’association, financièrement et également dans toutes ses initiatives comme par exemple “Carton rouge à l’homophobie” », déclare ainsi Bruno Julliard, premier adjoint d’Anne Hidalgo.Sur le volet du retard dans la subvention 2015, M. Julliard, qui est également adjoint à la culture, apporte une réponse claire : « Comme le PFG n’a plus la possibilité d’inscrire une équipe dans un championnat, le service des sports ne peut plus verser la subvention et c’est la délégation de lutte contre les discriminations qui en a été chargée. Ce changement explique le retard. » La scission en 2013Il faut remonter à 2013 pour connaître les origines de la crise du PFG. Cette année-là, une vague de démissions frappe le Paris Foot Gay. La majeure partie de l’équipe de football se plaint alors du fonctionnement et de la gestion de l’association. Ils claquent la porte. Privé de footballeurs, le PFG n’est plus constitué que par un noyau dur de 4 à 5 personnes. Pour garder son créneau de foot loisir au sein de la Fédération loisirs amateurs (FLA), l’association sous-traite son équipe de football à une autre association.Les démissionnaires décident, eux, de créer un autre club de football, les Panamboyz United, qui comptent aujourd’hui 75 membres (50 hommes et 25 femmes), hétérosexuels et homosexuels. Le premier adjoint à la mairie de Paris, Bruno Julliard, ne veut pas faire les frais de cette scission : « Il ne faut pas reporter sur la ville et d’autres partenaires les turpitudes causées par les dissensions internes en évoquant un prétendu manque de soutien de notre part. » En octobre 2014, cette jeune association développe sa première action d’envergure. En s’inspirant d’une initiative anglaise, les Panamboyz collaborent avec la LFP pour que les footballeurs professionnels, mais pas que, arborent des lacets arc-en-ciel pendant leurs matchs les 18 et 19 octobre derniers. « Il est faux de prétendre que l’on ne peut pas travailler avec des partenaires comme la Mairie de Paris ou la Ligue de football professionnel. Preuve en est notre partenariat l’an passé avec les lacets arc-en-ciel », affirme Bertrand Lambert, vice-président des Panamboyz United et ancien membre du PFG. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Pas de prime de précarité pour les jeunes qui font un CDD pendant leurs vacances • Mis à jour le Gaëlle Picut Le droit du travail français indique que l’indemnité de fin de contrat n’est pas due pour les jeunes effectuant des CDD (contrat à durée déterminée) pendant leurs vacances scolaires ou universitaires.Un étudiant français a récemment saisi les prud’hommes de Paris estimant qu’il s’agissait de discrimination en raison de son âge. Mais interrogée sur cette affaire, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) vient de confirmer ce jeudi 1er octobre la validité de la législation française, au nom de la différence de situation.Le Conseil constitutionnel avait déjà été saisi, en juin 2014, pour savoir si cette différence de traitement était conforme à la constitution. Dans l’affaire soumise à l’examen des Sages, un salarié avait contesté la constitutionnalité de l’article L1243-10 du code du travail, qui selon lui méconnaîtrait le principe d’égalité de traitement (entre les salariés en CDD qui poursuivent leurs études et les autres salariés). Mais le Conseil constitutionnel avait jugé cette différence de traitement fondée.Différence de situationSon raisonnement avait été le suivant : l’indemnité de fin de CDD est destinée à compenser la situation précaire dans laquelle le salarié est placé du fait de son CDD lorsqu’à l’issue de celui-ci les relations contractuelles de travail ne se poursuivent pas par un contrat à durée indéterminée.Or les Sages avaient estimé que les jeunes, à l’issue de leurs vacances, reprennent leur scolarité ou leurs études et ne sont donc pas dans la même situation que les autres salariés puisqu’ils ne sont pas des travailleurs précaires. La différence de situation justifiait donc une différence de traitement. Les limites posées concernant la prime de précarité pouvaient continuer à s’appliquer.L’arrêt de la CJUE rendu ce jeudi 1er octobre va exactement dans le même sens. Le Conseil des prud’hommes de Paris avait été saisi par un étudiant embauché par une société pendant une durée de quatre jours au cours des vacances universitaires de fin d’année 2010. À l’issue de son contrat, l’indemnité de fin de contrat (qui se serait élevée dans son cas à 23,21 euros) ne lui a pas été versée, conformément à ce que prévoit le droit français.Due pour un cumul études-emploiL’étudiant estimait qu’en lui refusant le bénéfice de l’indemnité de fin de contrat, la réglementation française le discriminait en raison de son âge. La Cour de justice européenne, interrogée sur cette affaire, a rendu son arrêt ce matin. Comme le Conseil constitutionnel, la Cour a estimé que « la situation des jeunes n’étant pas comparable à celle des travailleurs en CDD éligibles à l’indemnité de fin de contrat, le législateur français peut traiter de manière différente ces deux catégories de travailleurs sans violer le principe de non-discrimination fondée sur l’âge ».Pour information, l’indemnité de fin de contrat est en revanche due lorsque le jeune vient d’achever sa scolarité ou ses études universitaires ou lorsque l’étudiant cumule son emploi avec ses études. Cette indemnité est alors égale à 10 % de la rémunération totale brute versée au salarié (article L.1243-8 du code du travail). Son taux peut être réduit à 6 % sous certaines conditions par un accord collectif. Gaëlle Picut Journaliste au Monde Maïtena Biraben : « Vincent Bolloré n’est pas dans mon oreillette et j’ai un cerveau » • Mis à jour le Journalistes et lanceurs d’alerte sont-ils menacés par la directive sur le secret des affaires ? Vaste opération israélienne dans le nord de la Cisjordanie après le meurtre de deux colons Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Israël a lancé une vaste opération militaire et policière dans le nord de la Cisjordanie pour appréhender les meurtriers d’un couple de colons israéliens, tués, jeudi 1er octobre, non loin de Naplouse. La voiture d’Eitam et Naama Henkin, habitants de Neria, a été visée par balles jeudi soir, alors qu’ils rentraient chez eux. Leurs quatre enfants se trouvaient à l’arrière du véhicule. Selon les enquêteurs, les assaillants auraient ouvert le feu à un virage, près du village palestinien de Beit Fourik. Puis l’un d’eux serait sorti de la voiture pour vérifier si les adultes étaient morts, avant de prendre la fuite en direction d’un village palestinien.Des milliers de personnes, parmi lesquelles le président israélien, Reuven Rivlin, ont assisté vendredi matin aux funérailles des victimes. « Nous sommes confrontés à une vague de terreur, a dit Reuven Rivlin devant l’assistance, composée essentiellement de colons. Vous êtes en première ligne, et vous en payez le prix. » Le 19, puis le 29 juin, des attaques similaires contre des colons, par arme à feu et en voiture, avaient eu lieu en Cisjordanie, près de Dolev et de Shvut Rachel. Deux personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées. Après la première attaque, Naama Henkin avait écrit au président israélien, a-t-il déclaré lors des funérailles. « Je vous ai répondu, a-t-il lancé. Je vous ai dit que cette terre est à nous dans sa totalité, et sous notre souveraineté, il est de notre responsabilité d’assurer sa sécurité et celle de nos citoyens. »Quatre bataillons déployés dans le nord de la CisjordaniePendant ce temps, quatre bataillons israéliens ont été déployés dans le nord de la Cisjordanie, pour rechercher les auteurs de l’attaque et prévenir des actes de vengeance de la part des colons contre des villageois palestiniens.Une grande tension règne actuellement dans les territoires palestiniens et à Jérusalem-Est, où des affrontements quasi quotidiens ont lieu depuis plusieurs semaines sur l’esplanade des Mosquées (Mont du Temple), devant la mosquée Al-Aqsa, entre la police et de jeunes émeutiers palestiniens. Ces derniers veulent empêcher les extrémistes juifs de visiter le lieu saint et d’y prier, ce qui leur est interdit. À ces affrontements, s’ajoute une recrudescence des jets de pierre sur les routes empruntées par les colons, qui ont conduit le gouvernement à promouvoir un durcissement des peines encourues. Israël durcit son arsenal législatif à l’encontre des lanceurs de pierres Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Nestlé, Mars et Hershey’s visés par une plainte sur la traite des enfants Les producteurs de Kit-Kat, Snickers, M & M’s et autres friandises prisées par les enfants exploiteraient-ils d’autres enfants pour récolter le cacao qui entrent dans leurs recettes ? Les groupes Nestlé, Hershey’s et Mars sont, en tout cas, visés par trois plaintes collectives (class actions) déposées à la fin de septembre en Californie auprès du cabinet juridique américain Hagens Berman, spécialisé dans le droit des consommateurs. Motif : la traite et le travail forcé des enfants dans les plantations de Côte d’Ivoire.Selon les plaignants, ces trois firmes agroalimentaires importent du cacao en provenance de fournisseurs qui emploient des enfants, qui plus est dans des conditions de travail dangereuses et pénibles. Ils évoquent le transport de charges lourdes, l’exposition à des substances toxiques, le travail forcé et l’absence de paie, les menaces physiques. Nombre de ces enfants seraient vendus par des trafiquants qui les enlèvent ou les achètent dans des pays voisins de la Côte d’Ivoire.« Les consommateurs qui sont venus nous consulter ont été indignés d’apprendre que les sucreries qu’ils mangent avaient un arrière-goût si sombre et amer, que le travail des enfants et l’exclavagisme faisaient partie de la production de chocolat par Nestlé, Mars et Hershey’s, affirme Steve Berman, membre du cabinet. Ces firmes s’abstiennent de divulguer ces informations sur l’exploitation des enfants et le travail forcé et trompent donc les consommateurs qui soutiennent indirectement ce type d’exploitation. »Questionné par l’agence d’information financière suisse AWP, le groupe Nestlé s’est défendu en assurant : « Le travail des enfants n’a pas sa place dans notre chaîne de création de valeur. » Et en prônant une attitude « proactive et axée sur le long terme » de tous les acteurs pour éradiquer l’exploitation des enfants en Côte d’Ivoire. « Nous prenons des mesures pour éliminer par étapes le travail des enfants. En examinant chaque cas, nous attaquons le problème à sa racine », ajoute Nestlé.Jusqu’à 1 million d’enfants exploitésSelon la fondation Initiative internationale pour le cacao (ICI), une organisation créée par l’industrie du chocolat pour lutter contre le travail des enfants dans la filière, entre 300 000 et un million d’enfants travaillent dans le cacao ivoirien, allant de la contribution occasionnelle au travail forcé. Les plaignants des class actions évoquent de leur côté 1,1 million d’enfants engagés dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire, citant les Nations unies.A la fin de juin, 48 enfants âgés de 5 à 16 ans avaient été secourus lors d’une opération de police dans les plantations de cacao de San Pedro, dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, qui abrite également le premier port de cacao au monde. D’après Interpol, ces enfants, qui « travaillaient dans des conditions extrêmes, particulièrement dangereuses pour leur santé », étaient originaires du Burkina Faso, de Guinée, du Mali et du nord de la Côte d’Ivoire. Certains d’entre eux, « employés dans les champs depuis un an, ont déclaré aux enquêteurs travailler régulièrement de longues heures chaque jour sans recevoir ni salaire, ni éducation », selon Interpol.En Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, l’« or brun » représente 22 % du PIB, plus de 50 % des recettes d’exportation et surtout les deux tiers des emplois et des revenus de la population, selon la Banque mondiale.Il y a un mois, le groupe Nestlé avait été visé par une autre class action du même cabinet d’avocats Hagens Berman, d’après un article du Figaro le 28 août, qui pointait sa responsabilité dans un système d’esclavage et de trafic d’êtres humains pour produire des aliments pour chats de la marque Fancy Feast avec des fruits de mer importés de Thaïlande. Des Thaïlandais, des Cambodgiens ou des Birmans y sont vendus à des capitaines de bateaux de pêche en étant sous-payés, voire pas du tout payés, dans des conditions de travail très dangereuses. La firme, contactée par Le Figaro, avait argué qu’elle imposait à ses fournisseurs « de respecter les droits de l’homme ainsi que toutes les lois sur le travail ». Les OGM bannis par la majorité des pays européens • Mis à jour le Audrey Garric et Pierre Le Hir Après des années de blocage et de manœuvres en coulisses, les pays anti et pro-OGM dévoilent leur jeu en Europe. Seize Etats membres de l’Union ont demandé, ces dernières semaines, l’interdiction de cultiver des organismes génétiquement modifiés (OGM) sur leur territoire. La France, l’Allemagne, la Bulgarie, Chypre, la Lettonie, la Grèce, la Croatie, l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, les Pays-Bas, la Lituanie, l’Italie et le Danemark ont déjà formulé cette demande auprès de la Commission européenne, ainsi que le Royaume-Uni au nom de l’Ecosse, le pays de Galles et l’Irlande du Nord, et la Belgique pour la Wallonie. La Slovénie pourrait leur emboîter le pas, avant samedi 3 octobre, date-butoir fixée par la nouvelle directive européenne sur le sujet, entrée en vigueur en avril.Le nouveau texte, qui visait à sortir de l’impasse dans laquelle se trouvait l’Europe vis-à-vis de ce dossier brûlant, laisse le choix aux Etats membres d’autoriser ou d’interdire la culture des OGM sur leur territoire, et ce, en amont de la procédure d’autorisation menée par la Commission européenne et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).Lire : La culture des OGM facilitée dans l’Union européenneNeuf dossiers de maïs OGM en attente d’une autorisationJusqu’à présent, les Etats « anti-OGM » ne pouvaient interdire les cultures transgéniques sur leur territoire qu’après leur autorisation à l’échelle européenne, en prenant des clauses de sauvegarde ou des mesures d’urgence pour des motifs environnementaux et sanitaires. Une procédure très fragile juridiquement : la France a, par exemple, été attaquée à trois reprises sur ses moratoires – le dernier pourvoi introduit par les industriels étant toujours examiné par le Conseil d’Etat.Avec la nouvelle directive, les Etats qui souhaitent bannir des OGM doivent en faire la demande auprès des semenciers, sous la houlette de la Commission, afin d’être retirés du périmètre de culture. C’est ce que la France a fait le 17 septembre, en transposant dans le droit français la directive européenne. Paris a ainsi demandé à exclure de son territoire les 9 dossiers d’OGM en attente d’autorisation au niveau européen : le MON810 de Monsanto (deux demandes, pour son autorisation et son renouvellement), le TC1507 de Pioneer, proposé par la Commission en 2013 sous la pression d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, ainsi que six autres maïs de Monsanto, Pioneer et Syngenta. Les entreprises de biotechnologie ont maintenant trente jours pour donner leur réponse (ou s’abstenir, ce qui est considéré comme une approbation).En cas d’opposition de ces dernières, la France, à l’image des autres gouvernements européens, pourra interdire les plantes sur son sol en invoquant différents motifs, notamment de politique agricole, d’aménagement du territoire ou des conséquences socio-économiques.Lire : OGM : tout comprendre au nouveau cadre européenAccélérer la mise en culture de semences« Le nouveau texte simplifie la procédure pour interdire les OGM. Reste à voir si elle fonctionne, notamment la phase de négociations entre les Etats et les semenciers, prévient Pauline Verrière, juriste à l’association Inf’OGM. On peut également craindre des recours devant l’Organisation mondiale du commerce, cette dernière pouvant sanctionner des décisions politiques basées sur des arguments socio-économiques et non scientifiques. Surtout, il existe un risque de multiplication des dossiers d’autorisation au niveau européen. » Car l’objectif de la nouvelle directive était, en laissant la liberté à chaque Etat de se prononcer pour son territoire, d’empêcher les blocages au niveau communautaire. Ceux-ci ont conduit à ce qu’un seul OGM soit actuellement cultivé en Europe : le maïs MON810. Cette semence est plantée presque exclusivement en Espagne, avec 132 000 hectares en 2014, ainsi qu’un peu au Portugal (8 500 ha). En 2015, les surfaces de MON810 ont considérablement diminué dans les trois autres pays qui le cultivent : en République tchèque (997 ha), en Slovaquie (105 ha) et en Roumanie (2,5 ha), selon les comptes d’Inf’OGM.La nouvelle législation va donc certainement accélérer la mise en culture de semences transgéniques sur le sol européen. Le porte-parole santé et environnement de la Commission précise ainsi que la latitude laissée aux Etats membres de s’opposer à ces cultures « ne change rien aux avis scientifiques de l’EFSA, selon lesquels les OGM ne présentent pas de risque pour l’environnement et la santé ».« Décision démocratique »Pour l’heure, les ONG se félicitent de la volonté d’une majorité de pays européens de prohiber la culture des OGM sur leur sol. « C’est un mouvement de masse, à la fois politique et citoyen, qui montre qu’un nombre croissant d’Etats membres ne font pas confiance aux évaluations conduites par l’Union européenne et prennent des mesures, à juste titre, pour protéger leur agriculture et leur alimentation », estime Anaïs Pourest, de Greenpeace France. Les pays et régions qui ont d’ores et déjà signifié leur intention d’interdire les cultures transgéniques « représentent 65 % de la population de l’UE et 66 % de ses terres arables », souligne-t-elle.« Il n’y a jamais eu un signal aussi clair que les cultures génétiquement modifiées, et les entreprises qui les produisent, ne sont pas bienvenues en Europe », renchérit Mute Schimpf, des Amis de la Terre Europe, dans un communiqué. Elle ajoute : « La décision démocratique des pays de bannir les cultures OGM doit être respectée par l’industrie des biotechnologies. » Reste que le dossier des OGM en Europe est loin d’être clos. En particulier, la question des « zones tampons » à mettre en place pour éviter des contaminations frontalières, entre un pays ouvert aux cultures transgéniques et son voisin les refusant, n’est toujours pas réglée. Quant à la révision des procédures d’évaluation et d’autorisation, réclamée depuis des années par les ministres européens de l’environnement, elle est toujours en suspens. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Pierre Le Hir Journaliste au Monde L’INA ouvre son service de vidéos à la demande Joël Morio Peur de vous ennuyer pendant les longues soirées d’hiver qui approchent ? Offrez-vous une cure de nostalgie sous la couette. L’Institut national de l’audiovisuel (INA) vient d’ouvrir son service de vidéo à la demande par abonnement. Pour 2,99 euros par mois, 20 000 programmes de télévision sont accessibles. De quoi alimenter vos veillées pendant… 46 ans à raison d’une heure de visionnage par soir.Et encore, d’autres émissions devraient être disponibles. En effet, l’INA prévoit d’ajouter à son nouveau service, baptisé « INA Premium », plus d’une cinquantaine de nouveaux programmes chaque mois. « Notre objectif, c’est de donner au public ce qu’il a aimé et ce qu’il pourrait aimer », explique Stéphane Ramezi, responsable des éditions multimédias à l’INA.Le commissaire Cabrol, Folcoche, Belphégor ou CasimirJusqu’à présent, certains programmes étaient vendus en téléchargement définitif moyennant un tarif qui variait de 0,49 à 3,99 euros. Désormais, l’abonné pourra piocher dans des milliers de contenus : des séries, des fictions, des spectacles, des événements sportifs, des documentaires, des émissions dédiées à la jeunesse ou à l’humour…Il pourra ainsi découvrir ou redécouvrir Alain Decaux, Bernard Pivot, Roland Barthes, le commissaire Cabrol, Folcoche, Belphégor ou… Casimir.Le plus ancien programme proposé est le film de René Clément La Bataille du rail, sorti en 1946, mais l’institut mettra à disposition des œuvres très récentes.L’INA met également en ligne les documentaires dont il est aussi coproducteur, soit une cinquantaine par an. On pourra voir ainsi très peu de temps après sa diffusion à la télévision un documentaire inédit sur Picasso.Ce service est disponible via le Web. L’INA travaille avec les fournisseurs d’accès à Internet pour qu’il puisse être directement accessible via les box. Cela pourrait être le cas au début de 2016. Joël Morio Journaliste au Monde A Paris, Poutine et Hollande tentent de « rapprocher leurs points de vue » sur la Syrie • Mis à jour le Comment Poutine est revenu au centre du jeu diplomatiquePositions très éloignéesLe président russe a été accueilli sans effusion apparente par son homologue français, François Hollande, qui lui a tout de même donné du « bienvenue, président Vladimir ». Les deux hommes se sont ensuite enfermés pour une rencontre bilatérale d’une heure et quart.Avant le début des discussions sur l’Ukraine, cette rencontre en tête à tête, comme celle entre M. Poutine et la chancelière allemande, a été largement consacrée à la situation en Syrie. Avec selon des sources à l’Elysée, trois points principaux au menu : la réalité des frappes russes sur les positions de l’Etat islamique, la sécurité des civils et les conditions d’une éventuelle transition politique.MM. Hollande et Poutine ont « essayé de rapprocher les points de vue sur la transition politique » en Syrie, a-t-on ajouté à la présidence de la République. Mais les positions sont très éloignées. Celle de la France a été réaffirmée jeudi soir dans un entretien au Monde par Laurent Fabius. Le ministre des affaires étrangères estime que « s’allier avec Bachar Al-Assad serait une impasse » et demande à Moscou « des frappes dirigées effectivement contre Daech ». Selon M. Fabius, qui assure « disposer de renseignements » à ce sujet, « jusqu’ici les Russes ont plutôt concentré leurs frappes sur l’opposition modérée que sur Daech et Al-Qaida ».Lire l'interview :Laurent Fabius : « S’allier avec Bachar Al-Assad serait une impasse »Un sommet sur l’Ukraine à Paris dans l’ombre de la SyrieLe président français a souligné que le sommet de Paris se déroulait dans un « contexte déjà différent » de celui de Minsk. Non seulement le nouveau cessez-le-feu décrété le 1er septembre est presque totalement respecté par les belligérants – armée ukrainienne et rebelles prorusses soutenus par la Russie –, mais les diplomaties occidentales estiment que la nouvelle donne syrienne est à même d’influer sur le dossier ukrainien.En clair, l’activisme russe en Syrie pousserait M. Poutine à adopter une position plus conciliante vis-à-vis de l’Ukraine. C’est la grande inconnue de ce sommet où les rencontres à quatre succèdent aux rencontres bilatérales et où les sujets syrien et ukrainien se télescopent. Parc des Princes : les clubs français propriétaires de leur stade, une exception Yann Bouchez et Catherine Pacary Anne Hidalgo dément discuter de la vente du Parc des Princes avec le Qatar Yann Bouchez Journaliste au service Sport Catherine Pacary Journaliste au Monde Le cèdre bleu pleureur de l’Atlas, élu plus bel arbre 2015 • Mis à jour le Roxane Poulain Ses branchages entremêlés se déploient pour retomber en cascade jusqu’au sol, et confèrent au cèdre bleu pleureur de l’Atlas une apparence arachnéenne. Avec des dimensions impressionnantes – 14 mètres de long et 700 m2 de ramure – cette espèce singulière a remporté le prix national de l’arbre 2015. Les résultats ont été dévoilés mercredi 30 septembre au Parc floral de Vincennes.Décerné chaque année depuis 2011, ce prix vient distinguer un arbre présélectionné dans le cadre de concours régionaux. Le jury, emmené par Georges Feterman, président de l’association A.R.B.R.E.S, a donc fixé son choix cette année sur le cèdre bleu pleureur de l’Atlas. Le lauréat provient de la région Ile-de-France, où il s’épanouit à l’arboretum du domaine départemental de la Vallée-aux-Loups, à Chatenay-Malabry (Hauts-de-Seine).Ce concours, créé par le magazine Terre sauvage et l’Office national des forêts, vise à mettre en valeur les arbres du patrimoine français. Pour cela, le jury s’appuie sur des critères à la fois esthétiques, environnementaux ou historiques. « Mais ce n’est pas uniquement une question d’espèce, d’âge ou de taille : c’est aussi le lien entre l’arbre et les hommes que le concours cherche à mettre en valeur », souligne Olivier Thomas, membre du jury et président de l’agence régionale des espaces verts d’Ile-de-France.MutationLe cèdre de l’Atlas est une espèce originaire d’Afrique du Nord. Planté dans le domaine de la Vallée-aux-Loups il y a cent-cinquante ans par un pépiniériste, l’arbre a fait l’objet d’une mutation, survenue d’une manière inexpliquée, qui explique sa couleur saphir et son port pleureur. Plutôt que de l’arracher, l’homme a entretenu l’arbre mutant ; ce qui a permis la création de cette espèce unique en son genre. Ses semblables sont tous issus d’une bouture ou d’une greffe, ce qui fait de lui l’ancêtre de sa sous-espèce. Les créateurs de ce concours souhaitent mettre en avant les richesses des paysages français. Mais au-delà de l’intérêt patrimonial, Olivier Thomas précise que « ce concours présente aussi des vertus écologiques et pédagogiques : il vise à promouvoir le respect des arbres et de la forêt, et de leur lien indéfectible avec l’homme ».La maison de la région Poitou-Charentes accueille jusqu’au 29 octobre une exposition qui mettra en lumière les clichés des 25 candidats. Une seconde exposition de photos présentant vingt des plus beaux spécimens d’Ile-de-France se tiendra au Parc floral de Vincennes jusqu’au 31 décembre. Roxane Poulain Journaliste au Monde Que va changer le « droit à l’oubli bancaire » pour les anciens malades du cancer ? Simon Auffret C’était une disposition importante du troisième plan cancer, lancé en 2014 par le gouvernement. Dans la nuit du mercredi 30 septembre au jeudi 1er octobre, les sénateurs ont voté, comme les députés en avril, un amendement encadrant le « droit à l’oubli » pour les anciens malades du cancer. La mesure vise à faciliter la signature de contrat d’assurance et de prêt immobilier pour ces personnes considérées comme des « emprunteurs à risque ».Un « droit à l’oubli » pour les anciens malades du cancerLa double peine de la maladie lorsqu’on emprunteDix ans après la fin de tout traitement, les anciens malades du cancer seront désormais considérés de la même manière que les autres emprunteurs. Une demande « d’équité » de la part des associations, validée par les sénateurs, qui ont ajouté un autre amendement à la loi santé : les contrats ne pourront plus cumuler majoration de tarifs et exclusions de garanties. La mesure devrait mieux protéger les emprunteurs.Pour faciliter la mise en place du « droit à l’oubli », une grille de référence va également être mise en place. Classant les types de cancers et leur durée moyenne de guérison totale après traitement – définie par l’Institut national du cancer (INCa) –, le dispositif devrait être mis à jour en fonction des progrès scientifiques pour adapter au mieux la période de droit à l’oubli pour tous les anciens malades du cancer. Simon Auffret Journaliste au Monde La situation tendue à Air France expliquée en 4 questions • Mis à jour le Guy Dutheil C’est lundi 5 octobre, au cours d’un comité central d’entreprise (CCE), que la direction d’Air France détaillera aux représentants syndicaux les mesures contenues dans son « plan B » de compétitivité. Faute d’avoir pu conclure un accord de productivité avec le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL) jeudi 1er octobre, la compagnie aérienne enclenche donc des mesures qui doivent, selon elles, la remettre sur le chemin de la compétitivité.Que prévoit le plan de la direction d’Air france ? Ces mesures entraîneront mécaniquement des suppressions de postes. La direction d’Air France a évalué, vendredi, à 2 900 le nombre d’emplois menacés de disparition en 2016 et 2017, sans exclure de recourir à des départs contraints, selon les syndicats.Le nombre de postes supprimés sera de 300 pilotes, 1 900 PNC (les hôtesses et stewards) et 700 au sol. Une autre source au sein du conseil d’administration du groupe Air France, réuni vendredi, a indiqué que le chiffre de 2 900 était présenté comme une estimation du sureffectif en 2017.Selon nos informations, ces suppressions de postes devraient pour l’essentiel intervenir sous la forme de départs volontaires. Mais, chez les pilotes, les départs contraints devraient concerner majoritairement des jeunes pilotes de la flotte d’A320.De plus, la direction devrait aussi annoncer, lundi, le report de l’arrivée dans sa flotte des long-courriers 787 commandés à Boeing. Les premiers avions étaient attendus pour fin 2015 et début 2016. Petite brimade pour les pilotes d’Air France, ce report intervient alors leurs homologues de KLM toucheront leur premier 787 à la mi-novembre.N’y a-t-il plus du tout place pour la négociation avec les syndicats ? Le couperet du plan B ne tombera pas en une seule fois. Il devrait être mis en place de façon progressive. Sur deux ans, de 2016 à 2017. La première année, la direction pourrait demander un effort supplémentaire de productivité de seulement 3 % à 4 % aux différentes catégories de salariés.De même, la démarche d’attrition du réseau pourrait être appliquée de façon moins drastique. L’idée d’Air France n’est pas tant de fermer et de renoncer à certaines lignes que de réduire les fréquences des vols vers ces destinations.Cette prudence rencontre celle des syndicats, notamment des pilotes, qui redoutent que des lignes fermées ne pourront plus être rouvertes. Effet, la concurrence n’attendra pas un retour à meilleure fortune d’Air France pour s’en emparer.La mise en place progressive du plan sur deux ans, laisse aussi toute latitude à Air France… pour ne pas l’appliquer. Si les positions du SNPL se rapprochaient de celles de la direction, cette dernière pourrait alors renoncer à tout ou partie du plan.Interrogé sur Europe 1, Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM, a indiqué que sa porte « n’était pas fermée » à des négociations supplémentaires avec les pilotes. « S’ils arrivent avec une vraie volonté de discuter ». Philippe Evain, président du SNPL, a saisi la perche qui lui était tendue.« Oui, nous sommes prêts à faire de nouvelles propositions. Nous sommes toujours ouverts à la discussion ».Cette bonne volonté du SNPL devra être confirmée par des discussions qui pourraient avoir lieu dès ce week-end. montre l’isolement du syndicat des pilotes au sein de la compagnie, notamment par rapport aux autres catégories de personnels.Ce plan de restructuration est-il le plan de la dernière chance pour Air France ?Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, s’est dit vendredi « très inquiet » pour l’avenir d’Air France et du risque de « disparition du pavillon français ».Paradoxalement, ce nouveau conflit intervient alors que la situation économique de la compagnie s’améliore. Fin 2015, les comptes d’Air France devraient être dans le vert. Ils auraient même dû sortir du rouge, l’an passé s’il n’y avait pas eu le long conflit avec les pilotes.Toutefois, si Air France va mieux, elle est loin d’être revenue au niveau de ses concurrentes en Europe. La compagnie est toujours plombée par une dette abyssale. Pire, en moyenne ses coûts sont encore supérieurs de 25 % à ceux de ses rivales. Il n’empêche, Air France, a des atouts. La France n’est-elle pas la première destination touristique au monde ?La grève de lundi 5 octobre sera-t-elle suivie ? Un appel à la grève (de deux heures) a été lancé pour lundi, jour de la réunion du CCE, par trois syndicats (CGT, FO et Unsa) inquiets face aux menaces pesant sur l’emploi dans l’entreprise. Échaudés par leur grève de deux semaines de septembre 2014, les pilotes ont décidé de ne pas s’y associer.En revanche, la grande majorité des syndicats ont appelé leurs adhérents à manifester, en uniforme, pendant le CCE devant le siège d’Air France. Le PDG d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a assuré que ce mouvement ne provoquerait « pas de perturbations trop importantes ». Guy Dutheil Journaliste au Monde « Ma famille, maintenant, c’est vous, c’est la France, merci ! » • Mis à jour le Emeline Cazi La France a repris les expulsions de migrants vers le SoudanA Cergy, les bénévoles face aux angoisses des migrants Emeline Cazi Journaliste au Monde La création de niveaux de jeux vidéo, tout un artLe succès du jeu « Super Mario Maker », sorti mi-septembre, met en lumière l’un des aspects les plus sous-estimés et les plus cruciaux dans la réussite d’un jeu. • Mis à jour le William AudureauC’est « l’endroit où la roue touche la route » (Jay Wilbur, Doom), « le moment où l’on assemble les pièces de Lego ensemble » (Michel Ancel, Rayman), et « un mélange d’art et de science » (Cliff Bleszinski, Gears of War). Le level design, littéralement la conception de niveaux, est un des aspects les plus méconnus du jeu vidéo. A mi-chemin entre l’architecture et la partition musicale, il en est l’un des rouages essentiels. « Super Mario Maker », ou l’art d’initier à la conception de niveauC’est peu dire que le jeu de Nintendo, qui vient de franchir le million d’exemplaires vendus, a suscité des vocations. Sur NeoGaf, le plus grand forum de jeu vidéo du monde, plus de 275 pages lui sont déjà consacrées. Au 30 septembre, selon les chiffres du constructeur, 2,2 millions de niveaux ont été créés, dont d’innombrables exercices de sadisme, comme le quasi impossible Pit of Panga P-Break, et quelques concepts originaux comme un tracé en kart, un « bullet hell », ou un hommage très cérébral au jeu Portal.Super Mario Maker n’est toutefois pas le premier du genre. LittleBigPlanet avait intronisé l’idée d’une plateforme d’échanges de niveaux dès 2008, même s’il ne rivalisait pas avec la simplicité d’accès du jeu de Nintendo. Et dès 1997, Rayman Designer, sur PC, permettait de concevoir ses propres mondes pour Rayman, même s’il n’était pas encore question de les partager. Sans même évoquer toute la scène du « modding » sur PC, qui depuis le début des années 1990, génère et partage du contenu personnalisé à gogo, dont de nombreux niveaux qui ont parfois donné lieu à de nouveaux genres, comme une carte de Warcraft III à l’origine des jeux d’arène en multijoueur.Super Mario Bros. 1-1, le modèleSi le « level design » fait régulièrement irruption côté joueurs, il est surtout une constante du quotidien des développeurs de jeux vidéo depuis au moins Pac-Man et ses 256 labyrinthes différents. Lors du développement de Super Mario Bros., en 1985, c’est à l’époque sur des feuilles quadrillées de plusieurs pages que Shigeru Miyamoto et Takashi Tezuka dessinent le placement des obstacles, avant que les infographistes ne les intègrent. L’expérimentation et le doigt mouillé prédominent : de nombreux niveaux sont supprimés et remplacés en cours de route, car trop difficiles. Peu à peu, une logique explicative discrète se met en place. Le niveau 1-1 de Super Mario Bros, conçu en tout dernier, reste comme un modèle du genre. « Nous avons simulé ce que le joueur ferait. Par exemple si un ennemi suspect arrive, il chercherait à sauter par-dessus. Mais s’il voit ensuite un bloc avec un point d’interrogation, il aurait la curiosité de bondir aussi pour taper dedans », expliquait Shigeru Miyamoto dans une récente vidéo (en anglais), à propos des tous premiers écrans du jeu.Du premier point d’interrogation incitatif au tuyau vert placé pour renvoyer le champignon vers Mario, en passant par l’apparition tardive du premier fossé ou de la gradation ascendante entre la taille des tuyaux verts suivants, le niveau réussit à expliquer au joueur toutes les astuces du jeu sans la moindre ligne de texte. Art de la manipulation, le level design ? Oui, aussi.Un art du détailCertains sites spécialisés dans l’analyse des prototypes de jeux permettent de mesurer le cheminement des créateurs, à l’image de ce niveau de World of Illusion, sur Megadrive, récemment mis en ligne dans sa version intermédiaire et finale sur le site The Cutting Room Floor. Le niveau initial présentait de manière trop brutale l’obstacle final à escalader, laissant croire au joueur à une possible impasse. La version commercialisée intègre un obstacle intermédiaire, qui par sa facilité, prépare désormais psychologiquement le joueur à la suite.Le level design, art subtil et ingrat, se joue en effet sur les détails, comme l’ont appris à leurs dépens les youtubeurs Cyprien et Squeezie, dans une vidéo promotionnelle de Super Mario Maker. Cédant comme de très nombreux joueurs à la tentation de faire trop dur en croyant faire amusant, ils ont vu leur niveau amendé avec expérience, astuce et élégance par les créateurs du Super Mario Bros. originel.Une leçon de level design tendre et accessible, qui cache la sophistication que peuvent atteindre certains théâtres de jeu contemporains, notamment depuis l’avènement de la 3D et la généralisation des logiciels de création de niveaux. De la partition à thème au bac à sable narratifLe level design constitue aujourd’hui un métier à part entière, et qui dispose d’un enseignement spécifique dans les écoles de jeu vidéo. Plusieurs grands noms du jeu vidéo ont écrit dessus, comme Cliff Bleszinski, le créateur de Gears of War, qui lui a consacré un article en 2000, tandis que des étudiants ont très sérieusement proposé un « cadre d’analyse du level design des jeux de plateforme » en 2006, avec moultes captures d’écran de Super Mario Sunshine, Yoshi’s Island ou encore Donkey Kong Country.C’est que depuis les labyrinthes de Pac-Man et les partitions de briques et de tuyaux de Super Mario Bros., le level design s’est continuellement enrichi. En 1990, Super Mario World introduit les niveaux à sorties multiples, en 1991, Sonic the Hedgehog met en place des chemins parallèles adaptés à la dextérité du joueur. Donkey Kong Country démocratise la collectionnite de bonus, tandis que Crash Bandicoot développe des niveaux pensés comme des successions de blocs simples (fossé, plateforme en mouvement, ennemi…) qui se combinent de plus en plus entre eux, et que Super Mario 64 ouvre la voie aux terrains conçus comme des bacs à sable parsemés de missions optionnelles.Au sein même d’un jeu, une multitude d’approches peuvent cohabiter. « L’important est d’avoir dès le début le thème du niveau : va-t-on travailler sur la précision ? la vitesse ? l’exploration ? C’est bien d’avoir un thème, explique Michel Ancel à Pixels. Sur Rayman, on avait par exemple la verticalité, le vide, les petits îlots sur lesquels on saute, etc. On cherche à donner une personnalité à chaque niveau. De quoi les joueurs vont-ils se rappeler à la fin du niveau ? C’est la question que l’on se pose à chaque fois. » La série est aujourd’hui connue et reconnue pour sa musicalité, au sens propre comme au sens figuré.La musique des espacesLa musicalité, voilà justement le ressort essentiel du level design, pour les trois auteurs de l’étude A Framework for Analysis of 2D Platformer Games, Gillian Smith, Mee Cha, et Jim Whitehead. Si les logiciels de création de niveau en 3D s’apparentent à des logiciels d’architecture, le cœur de l’exercice repose selon eux dans l’agencement de « groupes rythmiques », des mini-ensembles d’obstacles qui, mis bout à bout, forment l’équivalent d’une partition. « Nos groupes rythmiques sont semblables à des phrases musicales. Ils ont un début, un milieu, une fin, et aboutissent à une cadence » précisent-ils.Certains jeux, comme Journey en 2010, ont poussé le raisonnement jusqu’à envisager la succession des zones traversées comme une symphonie émotionnelle. D’abord un vaste désert à arpenter, duneux, peuplé et accueillant (andante, schirzo), puis une longue plongée, sinueuse, dans les profondeurs d’une cité engloutie, à avancer calfeutré (larghetto, grave), puis la remontée progressive, aquatique et verticale, d’une tour symbole d’espoir (adaggio mastoso), l’escalade face contre vent d’une montagne sans fin (largo), puis enfin l’envol vers les cieux, vertical, à l’air libre, à batifoler en planant dans les airs (alegretto, vivace).Comme le relève The Guardian dans une longue analyse :« De manière intéressante, la topologie de l’environnement suit généralement la courbe émotionnelle (à l’exception du sommet), tout comme la teinte de la direction artistique (couleurs vives et éclatantes lors du surf sur les dunes ; sombre, macabres dans le temple sous-terrain. »Poussé à son paroxysme, le level design devient ici l’un des flancs d’un art total, où musique, espace et couleurs se confondent.« Concevoir ce que le joueur va penser »Muet mais omniprésent, le level design se terre même au sein des jeux les plus narratifs, comme The Walking Dead ou Heavy Rain, pourtant plus souvent comparés à des séries TV interactives qu’à des épopées d'exploration. David Cage, responsable de Heavy Rain, affirme :« Quand on crée les jeux vidéo sur lesquels on travaille il y a deux notions qui sont importantes, c’est ce que l’on appelle le pacing et spacing, c’est à-à-dire le rythme et la spatialisation. L’espace, c’est le level design. » Organisation des pièces, placement des objets, mais aussi angles de caméra… tout concourt à discrètement orienter l’expérience du joueur. David Cage ajoute :« L’interaction doit être cohérente, logique. On fait des tests de jeu devant une armée de joueurs pour recueillir du retour d’expérience. Ce qui m’intéresse, c’est ce que le joueur ressent. Il faut concevoir ce qu’il va faire, ce qu’il va penser. C’est un bac à sable narratif, il faut faire en sorte que l’expérience soit fluide, logique et cohérente, et obtenir une narration qualitative quel que soit le bout par lequel on prend le jeu. » Cette importance du level design dans Heavy Rain est rarement relevée. « Il y a beaucoup de technique derrière qu’on essaye de rendre invisible, on y arrive peut-être un peu trop », sourit le responsable du jeu.« C’est un métier peu connu, peu reconnu, mais qui est fondamental, reconnaît pourtant Michel Ancel. On peut avoir de très bons éléments de jeux mais mal assemblés, alors qu’un bon assemblage permet d’avoir des choses très drôles, même avec des ingrédients tout simples. » Et de comparer le level design au montage dans le cinéma ou à la mise en scène dans les marionnettes. « On a créé son décor, on a créé ses figurines, et maintenant il va falloir raconter l’histoire. » }); William Audureau Journaliste au Monde En prélude à la COP21, la France autorise... de nouveaux forages pétroliers • Mis à jour le Pierre Le Hir Aide publique au développement, des paroles et des actesLire l'enquête : A la recherche du pétrole de schiste du Bassin parisien Pierre Le Hir Journaliste au Monde Quatre graphiques pour comprendre l’ampleur des tueries de masse aux Etats-Unis • Mis à jour le Les Décodeurs La « triste routine » des fusillades aux Etats-UnisC’est la troisième fois cette année que les Etats-Unis connaissent un massacre d’une telle ampleur : des fusillades de masse avec plusieurs morts. En juin, un homme avait tué neuf personnes dans une église de Caroline du Sud. En mars, un campus californien était victime d’un forcené, qui tuait sept personnes.Depuis l’élection de Barack Obama, en 2008, les Etats-Unis ont connu au moins vingt cas de fusillades, en ne comptant que celles du même type que l’Oregon, perpétrées par des forcenés souhaitant causer un massacre. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Beaucoup de massacres dans des campusLa facilité à se procurer de l’armement peut expliquer une partie du lourd bilan : depuis 2008, au moins 177 personnes ont été tuées, dont une bonne part d’enfants et de jeunes étudiants. A six reprises, ce sont des universités qui ont été frappées, et à une occasion, la tuerie de Newton en 2012, une école primaire avait été visée (20 écoliers morts). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} S’il est toujours difficile d’établir les motivations des tueurs, la folie semble la plus fréquemment en cause, loin devant toute revendication terroriste. On note également, parmi les tueurs, une proportion importante d’anciens militaires : cinq sur les vingt cas. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} La Californie, Etat le plus touchéUn décompte plus global des fusillades de masse (au moins quatre victimes par balle, y compris quand les forces de l’ordre sont responsables) effectué par le site Mass Shooting Tracker nous apprend qu’elles ont fait 1 250 morts et plus de 3000 blessés depuis 2013. Cette carte, basée sur les données récoltées par montre quels États comptent le plus de victimes. La Californie arrive en tête, suivie de l’Illinois, de la Floride et du Texas. Les Décodeurs Journaliste au Monde La gazette du Mondial de rugby : les Bleus en quarts, la boule au ventre et les fesses à l’air Erwan Le Duc C’ÉTAIT HIERLe XV de France a battu le Canada (41-18), le XV de France est qualifié pour les quarts de finale, le XV de France a atteint son premier objectif. Philippe Saint-André et ses joueurs sont contents, même si certains restent encore un peu circonspects sur la manière.Si on gagne la Coupe du monde en jouant comme ça je me crève les yeux. Ne plus jamais revoir @IsaIthurburu sera mon seul regret.— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)Content, Frédéric Michalak peut l’être. Elu homme du match, il est devenu le meilleur marqueur de l’histoire du rugby tricolore en Coupe du monde, avec 136 points, série que l’on espère en cours, dépassant le record de Thierry Lacroix (124). Il pointe au 7e rang du classement international, toujours dominé par Jonny Wilkinson (277 points tout de même).Mais le XV de France n’a pour l’instant joué qu’un tour préliminaire, non sans enjeu mais sans grand suspense, et la phase finale commencera le 11 octobre avec une finale du groupe D aux faux airs de huitièmes de finale contre l’Irlande, et dont le vaincu retrouvera les sympathiques All Blacks en quart.La bonne nouvelle, c’est que le Canadien de Clermont, Jamie Cudmore, ne sera pas là pour espionner les annonces avant les touches :Havent spoke french in a few months... Its ok still got it !😂😂😘 https://t.co/CglUAPHbax— JNCudmore (@Jamie Cudmore)Pour les Gallois, la qualification n’est pas encore acquise, mais pas loin. En battant les Fidji (23-13) au bout d’un match disputé, le XV du Poireau n’attend plus qu’une défaite de l’Angleterre pour souffler un peu avant un dernier match, qui serait alors une finale pour la première place du groupe A, contre l’Australie. En cas de victoire anglaise, par contre, il faudra aux rescapés de Warren Gatland encore un peu de forces pour aller grappiller quelques points dans cette poule qui tient toutes ses promesses. C’EST DIT« Mon seul objectif pour l’instant, c’est de marcher avant ma fille. Cela sera pour l’année prochaine. »Blessé au genou après cinquante-cinq minutes de jeu lors de ce Mondial, Yoann Huget se remet tout doucement de sa déception, et suit le XV de France avec la « boule au ventre », comme il l’a confié à RTL. Il n’a rien dit par contre sur un éventuel voyage aux Fidji pour aller cueillir du kawakawa avec l’oncle de Waisake Naholo.C’EST VU C’est un peu tard pour se débiner.C’EST BONUSKänguru. A part ça, en Allemagne, on joue aussi au rugby. Pas beaucoup, et surtout grâce à un Australien tombé du nid et un mécène passionné de rucks et de mauls, mais on y joue quand même, qu’il vente ou qu’il neige. En attendant que la Mannschaft ne finisse par battre la Russie, le Portugal ou la Géorgie pour espérer se hisser dans un Mondial, le portrait de Sean Armstrong, le « Wallaby de la Ruhr », est à lire sur le site du Guardian (en anglais).Kangaroo. La tension continue de monter avant le choc entre l’Angleterre et l’Australie, samedi à 21 heures. Le XV de la Rose compte notamment sur ses avants et sa mêlée, afin d’exploiter la supposée « légèreté » des Australiens en la matière. Ce qui n’amuse pas Bob Dwyer, ancien sélectionneur de l’Australie championne du monde en 1991 (à Twickenham, contre l’Angleterre…), qui met déjà la pression sur l’arbitre (le Français Romain Poite, bon match à lui), en critiquant par exemple le placement en mêlée du pilier Joe Marler, l’accusant de tricher régulièrement en se mettant en travers. Bob Dwyer devrait regarder à nouveau la vidéo ci-dessous, il saurait alors que Joe Marler ne triche jamais.(Oui, cette vidéo a déjà été vue dans la gazette du Mondial, mais qui s’en plaindra ?) Erwan Le Duc Journaliste au Monde JR : « Je fais des œuvres, pas du social ou de l’humanitaire » • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Entre ombres et lumières, le paradoxe JRJe faisais partie du collectif Kourtrajmé [société de production de court-métrages et collectif d’artistes lancé en 1994], avec Ladj Ly, qui habitait aux Bosquets. On faisait des petits films ensemble, moi je faisais souvent des photos, et il me filmait en train de coller mes affiches dans Paris. Un jour, il m’a proposé de venir le faire dans son quartier. C’était des photos de communautés : des taggeurs, des danseurs de hip-hop sur les toits de Paris, des surfeurs... Les jeunes m’ont dit : pourquoi tu nous prends pas nous en photo ? C’est ce jour-là que j’ai fait la photo de Ladj braquant sa caméra comme une arme. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde La « triste routine » des fusillades aux Etats-Unis • Mis à jour le La nouvelle fusillade meurtrière aux Etats-Unis, où un jeune homme de 26 ans, lourdement armé, a abattu, jeudi 1er octobre, neuf personnes sur un campus universitaire de l’Oregon, a provoqué la stupeur des Américains et la colère du président Barack Obama face à des drames devenus « une routine » dans le pays.Les chiffres sont connus : les citoyens américains, surarmés, vivent avec un taux d’homicides par arme à feu quinze fois supérieur à celui de l’Allemagne, selon les chiffres rappelés par Vox ou le Washington Post.Selon le site Gun Violence Archive (GVA), fondé en 2013, après la tuerie de l’école de Sandy Hook :39 529 incidents impliquant des armes à feu ont été recensés depuis le 1er janvier 2015 aux Etats-Unis, dont 264 fusillades de masse (au moins quatre personnes touchées par balles - blessées ou mortes - dans un même lieu et au même moment, selon la méthodologie de GVA).Au 2 octobre, le bilan s’établissait à 9 956 morts et 20 269 blessés. En 2014, GVA avait comptabilisé 51 739 incidents liés aux armes à feu, qui ont fait 12 562 morts et 23 015 blessés.Lire sur Les Décodeurs :Quatre graphiques pour comprendre l’ampleur des tueries de masse aux Etats-UnisUn bilan plus lourd qu’en Afghanistan ou en IrakDans son allocution après la fusillade d’Umpqua Community College, Barack Obama a appelé les médias à comparer le nombre de citoyens américains tués dans des attentats terroristes au cours de la dernière décennie et celui des Américains morts dans des violences par armes à feu aux Etats-Unis. Ce que certains ont fait.Le président américain a également comparé les milliers de milliards de dollars dépensés et la multiplicité des agences engagées dans la lutte contre le terrorisme, à la faiblesse des efforts du Congrès américain pour limiter la violence liée aux armes à feu.Les guerres menées par les États-Unis sont moins meurtrières pour les Américains : entre 2001 et 2015, 2 370 militaires américains sont morts en Afghanistan, et 4 493 sont décédés en Irak entre 2003 et 2015, selon les chiffres d’icasualties.org.Selon un bilan établi par Everytown for Un Safety, cité par le Huffington Post, 88 Américains meurent tous les jours par arme à feu et la fusillade d’Umpqua Community College est la 45e depuis le début de l’année 2015 dans un établissement scolaire.Des décès directs et indirectsAux Etats-Unis, un jeune de moins de 25 ans a désormais plus de risque de mourir par balle que dans un accident de la circulation, d’après les projections du Center for American Progress, qui relève que, si la sécurité routière s’améliore, rien ne change sur le front de la violence par armes à feu.Outre plus de 11 200 morts par homicide, les armes à feu sont liées à plus de 21 000 décès par suicide, environ 500 décès dans des accidents domestiques et près de 300 décès dont il n’est pas possible de déterminer s’ils étaient accidentels ou non (deaths due to firearms with « undetermined intent », selon l’expression américaine), d’après les données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les centres épidémiologiques américains, pour 2013.Mais si pour certains la violence liée aux armes à feu constitue un problème de santé publique, on peut être tué par balle à l’école, à l’église, au cinéma ou en réalisant un reportage, sans que la perception que les Américains ont des armes à feu semble changer radicalement. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} UraMin-Areva : enquête sur un délit d’initié • Mis à jour le Simon Piel Areva, chantier de démantèlementAreva, la faillite d’une ambition nucléaire Simon Piel Journaliste au Monde Sécurité routière : drones, vrais et faux radars pour enrayer la hausse de la mortalité • Mis à jour le Rafaële Rivais ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Le gouvernement va intensifier l’utilisation des radars sur les routes pour tenter d’enrayer la hausse de la mortalité. C’est l’une des principales mesures annoncées à l’issue du comité interministériel de la sécurité routière (CISR) convoqué vendredi 2 octobre, pour la première fois depuis 2011. C’est dans l’urgence, cet été, que Manuel Valls avait pris la décision d’organiser cette réunion, à la veille de la diffusion de chiffres de mortalité catastrophiques pour juillet : 360 morts, soit une hausse de 19,2 % par rapport à 2014.L’exécutif a multiplié les revers en matière de sécurité routière depuis le 31 juillet, date à laquelle la garde des sceaux a présenté en conseil des ministres un projet de loi qui entendait faire de la conduite sans permis une simple contravention et non plus un délit. Face au déluge de protestations, contre ce qui a été interprété comme un signe de laxisme, Christiane Taubira a dû renoncer.Le Journal du dimanche a profité de ce faux pas pour épingler, le 9 août, l’« absence de pilotage » de la politique de sécurité routière, vivement dénoncée depuis 2014 par l’Inspection générale de l’administration. La présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, a alors pu rappeler sur les ondes que la courbe de la mortalité routière était repartie à la hausse, en 2014, pour la première fois depuis douze ans, avec 3 384 tués, soit 3,5 % de plus qu’en 2013.Mme Perrichon a fustigé « le manque de courage politique » du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a refusé de généraliser la baisse de la vitesse, de 90 à 80 km/heure, sur les routes à double sens dépourvues de séparateur médian. Elle a rappelé que cette mesure, recommandée par le Conseil national de la sécurité routière, instance consultative, permettrait de sauver quelque 400 vies par an. La hausse de la mortalité routière s’est poursuivie en août sur les routes de FranceUne meilleure utilisation des radarsM. Cazeneuve l’avait promis cet été : le CISR ne s’est pas contenté pas de faire un bilan d’étape ; il a proposé de nouvelles mesures. Pas question pourtant, pour le gouvernement, de dévier de sa stratégie de simple expérimentation de la baisse de la vitesse sur quelques tronçons, surtout à l’approche de l’élection présidentielle de 2017 : beaucoup de Français s’opposent à une baisse généralisée qu’ils considéreraient comme une contrainte supplémentaire.En revanche, le CISR a imposé un meilleur contrôle des excès de vitesse en exigeant une meilleure utilisation des radars de troisième génération. Embarqués à bord de voitures banalisées, ces appareils ne sont pas détectables par les avertisseurs de type Coyote ; chaque automobiliste peut donc craindre qu’il y en ait un derrière lui, ce qui l’incite à lever le pied. Deux cent soixante véhicules de police sont ainsi équipés.L’annonce de leur déploiement, en 2013, avait fortement contribué à la diminution de la mortalité. Or ils ne sont utilisés que deux heures par jour environ, faute de personnel disponible chez les forces de l’ordre. Le gouvernement souhaite que, d’ici à un an, des « opérateurs agréés » puissent les faire fonctionner « sous étroit contrôle de l’Etat ».Drones et vidéoverbalisationAussi, le nombre des radars fixes va augmenter – 4 700 en 2018 contre 4 200 pour l’instant –, tout comme le nombre de radars autonomes déplaçables – 205 à la fin de 2016 – et de radars-leurres dans des zones sécurisées, dont le nombre va être multiplié par quatre. Le CISR entend aussi développer la vidéoverbalisation et les radars automatisés avec envoi d’une contravention, dans le but d’étendre le nombre d’infractions pouvant être constatées sans interception en bord de route, dont le non-port du casque.Le ministère de l’intérieur utilise parfois des hélicoptères pour surveiller les infractions commises sur les routes (non-respect des distances de sécurité, dépassements dangereux, etc.). Ces derniers étant coûteux, il souhaite leur substituer des drones. Ces engins volants signaleraient les infractions à des motards, connectés, qui verbaliseraient les conducteurs.Le CISR souhaite également que soit expérimentée l’utilisation des systèmes de lecture automatisée des plaques d’immatriculation.Cartographie des vitesses autoriséesPour que les automobilistes n’aient pas le sentiment qu’on essaie de les « piéger », le gouvernement va entreprendre une cartographie des vitesses autorisées, qui, intégrée aux smartphones, permettrait de savoir à tout moment à combien on peut rouler.Il faudra toutefois deux ans pour établir cette base de données. Par ailleurs, pour que les automobilistes qui ont conduit sous l’emprise de l’alcool puissent continuer à travailler, Matignon souhaite que la loi étende les cas où les juges maintiennent leur permis de conduire, moyennant l’installation d’un éthylotest antidémarrage. Des contrôles aléatoires de stupéfiants, par test salivaire, pourront par ailleurs être effectués par les agents de police.Formation spécifique pour les grosses cylindrées Le CISR va exiger des entreprises qu’elles révèlent l’identité des employés qui commettent des infractions à bord de véhicules de service. Actuellement, elles prétendent souvent ne pas savoir qui conduisait, pour que le salarié ne perde pas de points. Elles profitent du fait que le conducteur ne peut pas être reconnu, puisque les radars flashent souvent les voitures par l’arrière. Le gouvernement va demander que cela change, sous peine de sanction financière.Pour mieux assurer la sécurité des motards, particulièrement touchés par la flambée de la mortalité en juillet, le port de gants homologués – qui les protègent en cas d’accidents – sera obligatoire, ainsi qu’un contrôle technique lors de la revente des engins. Le CISR veut également rendre obligatoire une formation spécifique avant de pouvoir conduire une moto de forte puissance (supérieure à 56 CV). Cette formation n’étant accessible qu’après deux ans de détention du permis moto. En ce qui concerne les enfants à vélo, ils devront porter un casque certifié jusqu’à l’âge de 12 ans. Rafaële Rivais Journaliste au Monde Ce que l’on sait du bombardement de l’hôpital de MSF à Kunduz Afghanistan : Kunduz, une bataille stratégiqueEn Afghanistan, les bombardements de l’Alliance atlantique font l’objet d’une forte controverse quant à leur utilité et aux « dommages collatéraux » qu’elles engendrent. En juillet, 10 soldats afghans avaient ainsi été tués par erreur dans un raid américain contre le barrage qu’ils tenaient dans la province orientale de Logar. Le Japon se rapproche d’un quart de finale historique • Mis à jour le Bruno Lesprit Milton Keynes (Royaume-Uni)Envoyé spécialAvec le groupe A (dit « de la mort »), le groupe B est le plus ouvert dans la phase de poules de la Coupe du monde de rugby. Cette situation imprévue a été créée dès le match inaugural, le 19 septembre à Brighton, qui s’est conclu par le retentissant exploit (34-32) des Japonais contre l’Afrique du sud.Depuis, les Springboks qui étaient censés dominer leurs quatre adversaires, ont remis les pendules à l’heure en écrasant Samoa une semaine plus tard à Birmingham. Les coqueluches nipponnes, encore rompues par les efforts déployés face aux Sud-Africains, n’ont pas pesé lourd face aux cyclothymiques Ecossais le 23 septembre à Gloucester.La journée du 3 octobre était déterminante puisque les quatre équipes en lice pouvaient potentiellement toutes rejoindre les quarts de finale. Dans la ville nouvelle de Milton Keynes, à 80 km au nord-ouest de Londres, Samoans et Japonais devaient en découdre. Au coup de sifflet final, Ecossais (les seuls à avoir remporté deux matches sans n’en perdre aucun) et Sud-Africains enchaînaient au nord, à Newcastle, à proximité du mur d’Hadrien.Vivacité et maliceRetapés par dix jours de récupération, les Cherry Blossoms (« fleurs de cerisier ») allaient-ils retrouver leur statut de sensations du tournoi qui a fait affluer les journalistes japonais en Angleterre ? Et comment ! La vivacité, la malice, le bonheur de jouer leur ont permis de se débarrasser de Samoans aussi maladroits que décevants sur un score dominateur, 26-5.Cette « bataille du Pacifique » est en passe de devenir un classique du rugby puisqu’il s’agissait de la quinzième confrontation, dans le cadre de la Coupe des nations du Pacifique (avec Fidji, Tonga, le Canada et les Etats-Unis), de test-matches ou de la Coupe du monde (un carnage, 43-9, favorable aux Samoans).Vainqueurs de la dernière en date, à Tokyo en mai 2014, les Nippons ont poursuivi sur leur lancée pour remporter une cinquième victoire face aux Samoans. Sans complexe, ils ont pris d’emblée le match à leur compte en tentant, par un habile jeu à la main, de contourner la muraille bleue. Une clameur a accueilli un essai de la star, l’arrière Ayumu Goromaru, aussitôt refroidie quand l’arbitrage-vidéo a révélé un en-avant. Goromaru, qui pourrait dans un avenir proche être idolâtré comme le tennisman Kei Nishikori avec ses préparations wilkinsoniennes, a pu néanmoins profiter d’une pénalité pour offrir à son équipe ses premiers points.« Nihon » d’espoirDes « Nihon » d’espoir se sont alors élevés dans le MK Dons Stadium alors que les Blossoms avaient l’emprise sur les débats. Les Samoans leur ont facilité considérablement la tâche en perdant patience. A la fin du premier quart d’heure le numéro 8 Faifili Levave a écopé d’un carton jaune pour un placage tardif. Il a été aussitôt imité par un coéquipier, cette fois pour un placage en l’air. Ce qui a contraint Samoa à jouer à 13 contre 15 pendant 6 minutes. Encore un effort et on se rapprochait d’une équipe de football.Devant la répétition des fautes défensives samoanes devant leur ligne d’en-but, le Sud-Africain Craig Joubert a fini par accorder un essai de pénalité aux Japonais, pendant que les deux n°9 Kahn Fotuali’i et Fumiaki Tanaka se donnaient des coups de buste. Impuissants, même revenus à quinze, les Samoans enduraient des misères et leurs fautes répétées livraient leurs perches au pied de Goromaru. Un deuxième essai en coin obtenu avec persévérance par le centre Akihito Yamada pliait le match à la mi-temps : 20-0.A la reprise, l’enjeu avait changé et il aurait été inimaginable avant le tournoi : les Samoans allait-il parvenir à inscrire des points dans cette rencontre ? Une poussée de désespoir s’est finalement conclue par un essai du centre Paul Perez à l’approche du dernier quart d’heure.« Etre l’équipe du tournoi »Les Samoans n’ont été vraiment impressionnants qu’à une seule occasion : quand ils ont exécuté le siva tau, leur danse des guerriers, avant le coup d’envoi. Les Cherry Blossoms ont quatre ans pour inventer une parade de samouraïs, avant d’accueillir la prochaine Coupe du monde 2015.« Nous ne sommes pas venus ici juste pour faire un coup, avait averti le sélectionneur Eddie Jones, devant des journalistes encore incrédules. Nous avions deux objectifs – aller en quarts et être l’équipe du tournoi ». Les deux rêves sont en passe de s’accomplir. C’est en position de force que les Japonais se déplaceront à Gloucester le 11 octobre pour obtenir face aux Etats-Unis leur qualification. Ce serait une première en huit participations (pour autant d’éditions).Une victoire ne les qualifierait pas automatiquement, en cas de succès probable de l’Afrique du Sud sur l’Ecosse. A Milton Keynes, les supporteurs quittaient le stade en liesse pour fêter ce nouvel exploit. Et encourager dans la foulée le XV du Chardon, leur allié objectif, dans la fan-zone de Milton Keynes. Bruno Lesprit Journaliste au Monde Pour la « première fois depuis 20 ans », les communistes intègrent Sciences Po Le Front national reprend pied à Sciences Po Paris Nouvelle défection au sein d’Europe Ecologie-Les-Verts avec le départ de Véronique Massonneau • Mis à jour le Les défections continuent du côté d’Europe Ecologie-Les Verts. Dernier départ en date, celui de la députée de la Vienne, Véronique Massonneau, qui a annoncé samedi 3 octobre rejoindre le parti fondé par François de Rugy et Jean-Vincent Placé et baptisé « Ecologistes ! ».François de Rugy annonce le lancement du parti « écologistes ! »Fronde, départs : que reste-t-il des écologistes ? Entre développement économique et défi climatique, où en est l’Inde ? • Mis à jour le La chronique de l’Iddri : vers un futur bas carboneTout comprendre aux négociations climatiquesL’Inde mise tous ses efforts sur le solaireEntre course à la croissance et défi climatique, où en est la Chine ?Entre transition énergétique et défi climatique, où en est la France ?Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) Le coming out d’un prêtre polonais suscite la colère du Vatican • Mis à jour le Cécile Chambraud Le pape ouvre les travaux du synode sur la familleLe discours engagé du pape face aux élus américains Cécile Chambraud Journaliste au Monde Six départements du Sud-Est placés en vigilance orange « orages et pluie » Six départements du Sud-Est ont été placés en vigilance orange pour la journée du samedi 3 octobre par Météo France, qui attend de fortes précipitations et des orages susceptibles d’entraîner des inondations.Le Gard, le Vaucluse et la Drôme ont été rejoints par trois départements du littoral méditerranéen : les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône et le Var. En milieu de matinée, les premiers orages avaient éclaté dans le Gard et les Bouches-du-Rhône, selon l’institut météorologique.« Cet épisode pluvieux donnera de l’ordre de 100 mm de précipitation en moins de six heures de temps. Ponctuellement, on attend 150 mm, voire un peu plus sur la durée de l’épisode », écrit Météo France.Conformément aux consignes en cas de vigilance orange, les autorités appellent à la prudence dans les départements concernés, notamment pour les personnes qui doivent se déplacer. L’alerte a été levée samedi matin en Haute-Corse, touchée jeudi et vendredi par de fortes intempéries qui ont entraîné des dégâts matériels importants. « Le XV de France, équipe caméléon », par Marc Lièvremont Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Coupe du monde de rugby : « sur la note artistique, on est au fond de la classe », par Marc Lièvremont« Un rugby à grands coups d’épaules »Peut-on gagner une Coupe du monde en jouant tout au long du tournoi comme le fait le XV de France ? Ce rugby à grands coups d’épaules sera-t-il suffisant pour battre l’Irlande, puis éventuellement l’Argentine en quarts, l’Angleterre en demies et la Nouvelle-Zélande en finale ? Le grain de folie qui a souvent habité cette équipe au fil des générations ne va-t-il pas nous manquer ? Pour l’instant, seul Frédéric Michalak incarne cette touche de fantaisie. Or, sur un terrain de rugby, c’est compliqué d’allumer la flamme tout seul. Ses quelques fulgurances contre le Canada ont dû faire plaisir aux nostalgiques du French flair, mais toutes les équipes ne lui laisseront pas une telle latitude.A commencer par l’Irlande, qui, comme toutes les équipes anglo-saxonnes, est plus cohérente, plus performante, plus équilibrée et plus régulière que le XV de France. Les Irlandais sont en confiance, et leur rugby ne se résume plus au fighting spirit. Ils ont le meilleur ouvreur du monde en la personne de Jonathan Sexton, et leur effectif compte un paquet de joueurs vraiment enthousiasmants. Cela fait maintenant quatre ans que les Bleus tâtonnent contre eux et n’arrivent pas à gagner – deux matchs nuls et deux défaites sous l’ère Saint-André. Cela dit, lors des dernières Coupes du monde, l’Irlande a toujours eu une équipe intéressante mais n’a jamais réussi à dépasser le stade des quarts de finale.Les Bleus ont évidemment les armes pour battre le XV du Trèfle. Ne serait-ce que parce que la France est l’équipe caméléon par excellence, elle a cette capacité à se mettre au niveau de l’adversaire qu’elle affronte. Quand elle joue la Roumanie, elle balbutie son rugby, mais on peut être certain qu’elle sera présente lorsqu’il faudra aller au combat. Cette équipe est capable d’enchaîner des matchs médiocres et d’être tout à coup flamboyante. C’est souvent arrivé, c’est pour ça que personne n’ose trop s’en moquer. Les observateurs reconnaissent globalement que le XV de France a un gros potentiel athlétique et de très bons joueurs qui, le jour ou ils se mettent au diapason, sont capables de battre à peu près n’importe qui sur la planète.Face au Canada, l’équipe a été beaucoup plus disciplinée que lors de ses deux premiers matchs, et elle sera certainement prête et compétitive face à l’Irlande, le 11 octobre. Il le faudra, parce que, en cas de défaite, les All Blacks seront au menu des quarts de finale. Certes, l’équipe de France a déjà battu les Néo-Zélandais – à ce même stade d’ailleurs, lors de la Coupe du monde 2007 –, mais, au vu du rugby que pratiquent les Blacks actuellement, il faudrait quand même un petit miracle pour que cet exploit se reproduise. Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Affaire Bettencourt : ouverture d’une information judiciaire pour « subornation de témoin » • Mis à jour le Gérard Davet et Fabrice Lhomme Procès Bettencourt : Eric Woerth relaxé, François-Marie Banier condamné à trois ans de prisonLes anciennes employées, cibles de la vindicte de François-Marie BanierTour de passe-passe juridiquePour obtenir de la justice d’enquêter sur des faits de « subornation de témoins » dont cette dernière aurait été l’auteure, M. Banier a convaincu juge Le Loire, fin 2014, de solliciter auprès du parquet de Paris la délivrance d’un réquisitoire supplétif – c’est-à-dire l’autorisation d’étendre son enquête à cette nouvelle incrimination. Le juge a mis en avant deux versements opérés par Françoise Bettencourt Meyers au profit de Claire Thibout, la comptable de Liliane, en difficulté financière après son départ de la maison Bettencourt : un don de 400 000 euros, fin 2008, puis, fin 2012, un prêt de 300 000 euros (dont la plus grande partie doit être remboursée en 2017).Or, dans une ordonnance du 17 février, le parquet a refusé d’accorder au magistrat ce supplétif, rappelant au juge que ces faits ont déjà été examinés par la justice, qui avait de fait débouté à plusieurs reprises le photographe. M. Banier a donc redéposé plainte à Paris, en se constituant partie civile, pour contraindre le parquet à ouvrir une information judiciaire sur ces faits, chose faite depuis le 6 juillet. Ce tour de passe-passe juridique va permettre au juge Le Loire – logiquement saisi de cette nouvelle procédure, qu’il devrait joindre à celle ouverte pour faux témoignages – de lancer les poursuites pour subornation de témoin que le parquet lui refusait…Lire le récit complet :Affaire Bettencourt : information judiciaire pour « subornation de témoin » Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde Sauterelle géante, fonte des glaces et nuage artificiel : ce qu’il faut voir pour la Nuit Blanche • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet Fonte des glaces, changement climatique, extinction… Cette année, la Nuit blanche se veut la caisse de résonance artistique de la Conférence mondiale sur le climat (COP21), qui se tiendra à la fin de l’année à Paris.Après une édition 2014 axée sur le sud de Paris, qui offrait la part belle au street art et au cirque, la Nuit Blanche 2015, dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre, met le cap au nord, débordant même sur le futur « Grand Paris » du côté d’Aubervilliers.Une trentaine d’artistes contemporains internationaux ont été conviés par José-Manuel Gonçalvès, le directeur du centre d’art le CentQuatre (19e arr.), qui pilote la manifestation pour la seconde fois. En marge de cette programmation officielle, les projets « off » fourmilleront dans toute la ville, présentés à l’initiative de mairies d’arrondissement, musées, galeries, lieux associatifs ou particuliers.PARCOURS NORD-OUEST : Du parc Monceau à la Petite CeintureCôté IN, neuf propositions orientées sur la nature jalonneront le parcours de 19 h à 7 h :L’installation sonore d’Erik Smakh au Parc Monceau, La nuit des abeilles invitera à « écouter » les conséquences du réchauffement climatique en révélant et en amplifiant les sons de la nature : insectes, oiseaux et batraciens.Une araignée et une sauterelle géantes feront, elles, leur apparition dans un autre parc, celui de Clichy-Batignolles, dans une installation lumineuse de Friedrich van Schoor et Tarek Mawad intitulée « Spider Projection V.2 » (à partir de 20h).Waterlicht, une installation de l’artiste néerlandais Daan Roosegaarde déploiera un paysage onirique grâce à une grande vague bleue flottant à près de 3 mètres du sol, symbole des risques de la montée des eaux (à partir de 20h).Rêve d’enfant de Stéphane Ricordel devenu réalité : c’est un Nuage qui flottera à 10 mètres au-dessus de l’ancien chemin de fer de la Petite Ceinture, sur lequel se succéderont des acrobates. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Coupe du monde de rugby : match de la dernière chance pour l’Angleterre • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) L’Angleterre « dévastée » après la défaiteLe désespoir pour motivationFace à la pression, les officiels du rugby anglais affichent une fausse décontraction. Jeudi 1er octobre, Jason Leonard, le président de la Rugby Football Union (RFU), se disait confiant. L’ancien vainqueur de la Coupe du monde 2003, qui a pris pas mal de kilos depuis, était dans une école pour promouvoir le développement de son sport. « Je crois vraiment qu’on va gagner. Ce sera un match serré, avec peu de points, mais on n’a pas le choix, affirmait-il au Monde. On va marquer juste assez pour l’emporter. »Le Guardian semble partager cet optimisme. Sept de ses journalistes sportifs publient leur pronostic pour le match : tous prédisent une victoire anglaise. « Le désespoir est un excellent outil de motivation, écrit l’un d’entre eux. L’Angleterre risque un énorme lynchage public si elle perd. »De fait, une victoire est loin d’être impossible pour le XV de la Rose, qui a remporté ses deux derniers matchs face à l’Australie. Dans les deux cas, l’équipe anglaise s’était imposée à Twickenham, devant son public. Cette fois-ci, la foule promet d’apporter une ambiance exceptionnelle, au regard de l’enjeu. Autre précédent historique : l’Angleterre a battu les Wallabies en quarts de finale de la Coupe du monde 2007, au Stade-Vélodrome à Marseille.Reste que l’Australie a fait forte impression depuis le début de la Coupe du monde, crucifiant l’Uruguay (65-3) et dominant sans grosses difficultés les Fidji (28-13). Elle sait aussi qu’une victoire lui assurerait une qualification, pour se tirer de ce « groupe de la mort » si difficile (Australie, Angleterre, pays de Galles, Fidji, Uruguay). La tâche s’annonce difficile pour les Anglais. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Paris ouvert à l’entrée de Mitsubishi dans la division réacteurs d’Areva Colère des salariés d’Areva devant le gâchis industriel La loi renseignement attaquée par des journalistes devant la Cour européenne • Mis à jour le Franck Johannès Comment l’Etat a étendu le renseignement au mépris de la loiInformer n’est pas un délit, le livre-manifesteJean-Marie Delarue se dit « préoccupé » par le contrôle du renseignementLa presse n’est évidemment pas au-dessus des lois et il est normal qu’il soit possible, en cas de force majeure, de surveiller un journaliste. Mais la Cour européenne impose que cette atteinte soit contrôlée, « avant la remise des éléments réclamés », « par un juge ou tout autre organe décisionnel indépendant et impartial », en tout cas « distinct de l’exécutif ». Et à condition qu’« il existe un impératif d’intérêt public l’emportant sur le principe de protection des sources journalistiques » (Sanoma Uitgevers BV contre Pays-Bas, 2010). Ce n’est pas le cas : c’est bien l’exécutif – le premier ministre – qui donne les autorisations de surveillance, après un avis purement consultatif d’une commission de contrôle. Elle peut faire appel au Conseil d’Etat si une surveillance lui semble illégale, mais jamais « avant la remise des éléments réclamés » par les services.Ainsi, conclut la requête, « les quelques garanties légales dédiées à la protection du secret des sources journalistiques sont radicalement contournées ». « L’Association de la presse judiciaire est la mieux à même de former un tel recours, indique son président, Pierre-Antoine Souchard, elle s’est opposée à cette loi depuis longtemps. La peur du terrorisme ne doit pas faire oublier les libertés fondamentales, en particulier la liberté d’informer. » L’association et les sept membres du bureau ont signé la requête et engagent les journalistes, les associations ou les syndicats « qui ont intérêt à agir », à les rejoindre. La cour examinera la recevabilité de la requête dans les six à douze mois, une éventuelle décision n’est pas attendue avant trois ans. Franck Johannès Franck Johannès Procès des primes de la police : Claude Guéant, seul, dans la figure du méchant • Mis à jour le Pascale Robert-Diard Guéant : le procès de l’étrange pratique policière des primes en liquide Pascale Robert-Diard Journaliste au Monde Les corps de pèlerins iraniens rapatriés en Iran • Mis à jour le Les premiers corps des 464 pèlerins iraniens tués lors de la bousculade de La Mecque en septembre sont arrivés samedi à l’aéroport de Téhéran, où une cérémonie officielle en présence du président Hassan Rohani a été organisée pour les accueillir.Le rapatriement de 104 des corps, retardé de plusieurs jours, a finalement été permis après un accord avec les autorités saoudiennes sur fond de fortes tensions entre Ryad et Téhéran.M. Rohani et les membres de son gouvernement, le président du Parlement et le chef de la justice, ainsi que de nombreux responsables politiques et militaires étaient présents à l’aéroport.« S’il est prouvé que des personnes sont coupables dans cet accident, nous ne pardonnerons pas, a dit M. Rohani. Jusque-là, nous avons utilisé le langage de la diplomatie et du respect, mais si c’est nécessaire la République islamique d’Iran utilisera le langage de l’autorité. »Critiques de l’IranLe président iranien a ajouté que son pays réclamait toujours la création d’une « commission de vérité » pour déterminer les causes de la bousculade. L’Iran a accusé les responsables saoudiens d’incompétence et de mauvaise gestion dans l’organisation du hadj.Vendredi, les autorités saoudiennes n’avaient toujours pas fourni de décompte par nationalité des victimes de la bousculade ayant fait, selon elles, au moins 769 morts le 24 septembre pendant le pèlerinage musulman à Mina, près de La Mecque. En comptabilisant les derniers chiffres donnés par différents pays, le bilan s’élève à 1 036 morts.L’Iran affirme pour sa part que le bilan total de l’Arabie saoudite est très en deçà de la réalité et avance le chiffre de 2 000 à 4 000 morts. Ukraine : les séparatistes prorusses retirent des blindés • Mis à jour le Ukraine : le sommet de Paris acte le report de l’application des accords de Minsk Les Pumas argentins filent vers les quarts de finale • Mis à jour le Bruno Lesprit Leicester (Royaume-Uni)Envoyé spécialLes Pumas argentins sont idéalement placés pour disputer un troisième quart-de-finale consécutif en Coupe du monde après leur victoire (45-16) contre Tonga, dimanche à Leicester (Midlands de l’est). L’ampleur de la marge ne rend tourtefois pas justice à la combativité des joueurs du Pacifique, qui auront bousculé et su faire douter les favoris pendant près d’une heure.Curieusement, cette opposition de nations si rugbystiques ne s’était jamais produite précédemment. Deux résultats dans ce Mondial donnaient toutefois une idée du rapport de force. Dans le groupe C dominé par les tenants du titre néo-zélandais, les Tongiens se sont fait surprendre d’emblée par la Géorgie (17-10), qui a ensuite été laminée par l’Argentine (54-9). Les Ikale Tahi (Aigles de mer) allaient-ils déjouer les pronostics comme ils l’avaient fait en 2011 en battant la France de cinq points à Wellington (Nouvelle-Zélande), en clôture de la phase de poules ?Une autre première était l’entrée de Leicester dans la compétition. L’équipe locale des Tigers, qui comprend d’ailleurs dans ses rangs le pilier argentin Marcos Ayerza, domine le championnat anglais, puisqu’elle détient un record de dix sacres, le dernier en 2013. Il eut donc été logique que la rencontre ait lieu dans son enceinte du Walford Stadium (24 000 places) utilisée pour les coupes du monde 1991 et 1999, puis rénovée en 2008.Maradona en tribuneCe n’était pas assez pour les organisateurs. Pour 8 000 sièges supplémentaires, ils lui ont préféré le King Power Stadium, où évolue le Leicester City Football Club, actuel quatrième de la Premier League. « Les Tigers sont furieux ! », reconnaissait un de leurs supporteurs.La « footballisation » de ce match était renforcée par la présence en tribune du demi-Dieu Diego Maradona, venu encourager les Pumas, et par le port chez bon nombre de ses compatriotes de maillots albiceleste aux rayures verticales et non horizontales. Ce qui trahissait que leur première passion n’est pas le rugby, mais le football.Décevants contre la Géorgie et la Namibie, les Tongiens n’étaient pas venus en tant que faire-valoir. On l’a compris quand le capitaine Nili Latu a précédé seul les 29 autres acteurs et s’est agenouillé pour bénir la pelouse. Puis quand les rouges ont exécuté le kailao, leur chorégraphie martiale.Les Argentins se sont d’abord montrés étonnamment maladroits avec le ballon et surpris par l’élan percussif des Polynésiens, récompensés par un essai de leur ouvreur Kurt Morath à la 7e minute. Les Pumas ont attendu la 18e minute pour enfin réagir avec une pénalité réussie par Nicolas Sanchez. Une accélération fulgurante du rythme a semblé signifier la fin de la récréation. L’arrière Joaquin Tuculet a pu enfin aplatir le ballon dans l’en-but et donner l’avantage aux Sud-Américains. La défense tongienne s’est alors ouverte comme les eaux de la Mer rouge devant Juan Imhoff, qui a pu doubler la mise à cinq points. L’effronterie des oustiders était brutalement châtiée.Ola et essai finalMais les vaillants Polynésiens repartaient au combat et inscrivaient un deuxième essai juste avant la pause grâce au pilier Soane Tonga’uiha. De retour, le suspense se réchauffait un peu plus à la reprise grâce à une pénalité de Morath. Les Aigles revenaient à quatre points seulement de leurs adversaires, qui semblaient avant tout soucieux d’éviter des blessures. Ils auraient pu faire mieux si le Biarrot Morath avait été mieux inspiré devant les perches, manquant les deux transformations et autant de pénalités.Son homologue chez les Pumas, Nicolas Sanchez, lui, n’a failli qu’une fois dans cet exercice. C’est encore le Toulonnais qui a inscrit l’essai du coup de grâce, Julian Montoya se réservant le quatrième, synonyme de point de bonus offensif. Une ola a traversé les tribunes, qui commençaient à être désertées par des supporteurs pressés de célébrer la victoire. Ces impatients n’auront pas vu l’ultime essai de Santiago Cordero, avant le coup de sifflet final.Reste désormais aux Pumas à accomplir une formalité – pas forcément nécessaire, par ailleurs : vaincre la Namibie, toujours en quête de son premier point en Coupe du monde, le 11 octobre à midi heure locale dans ce même stade de Leicester. En fin de journée, ils connaîtront leur adversaire pour les quarts. Ce sera le vainqueur de France-Irlande, à Cardiff. Bruno Lesprit Journaliste au Monde Ligue 1 : le PSG accueille un OM en plein doute Le grand classique de la Ligue 1 s’annonce particulièrement déséquilibré, dimanche au Parc des Princes, entre l’intouchable PSG, leader invaincu depuis le début de saison, et des Marseillais plongés en pleine crise sportive.Comment l’OM de Michel, sans boussole ni repères, pourrait-il inquiéter la machine parisienne ? Le défi semble titanesque tant le gouffre est béant entre deux clubs déjà séparés par 12 points au classement au bout de seulement 8 journées. Le PSG, qui reste sur 8 victoires et 1 nul contre son vieux rival, a changé d’univers avec son rachat par le Qatar en 2011 et il est logique que les Olympiens soient incapables de suivre le rythme d’une équipe ayant fait de la Ligue des champions son principal objectif. Mais les soubresauts qu’a connus l’OM ces dernières semaines et son démarrage catastrophique n’ont fait qu’accentuer ce décalage.Sur le papier, un succès marseillais en terre parisienne serait donc considéré comme un immense exploit. Le tableau n’est guère reluisant à l’OM où le départ fracassant de Marcelo Bielsa n’a toujours pas été digéré, son successeur devant se débattre avec un effectif et une équipe type modifiés de A à Z. Avec 5 défaites au compteur en 10 rencontres, toutes compétitions confondues, dont 2 de suite au Vélodrome, en championnat contre Angers (2-1) et en Ligue Europa face au modeste Slovan Liberec (1-0), Marseille est au fond du trou. Et Michel est bien démuni pour trouver une recette miracle capable de relancer une formation en totale perdition.L’éclaircie DiarraLe technicien espagnol a bien tenté cette semaine de secouer son groupe en dénonçant la « mentalité » de certains de ses joueurs. Mais le revers sur la scène européenne a montré les limites de l’exercice, prouvant que l’ex-taulier du Real Madrid avait pour le moment peu d’influence sur le rendement de l’OM alors que Paris allait dans le même temps écraser, sans trop forcer, le Shakhtar Donetsk en Ukraine en C1 (3-0).Le retour de Lassana Diarra en équipe de France constitue la seule petite éclaircie de ce début de saison morose pour Marseille. Mais qu’a-t-il réellement dans le ventre, lui qui sort à peine d’une année blanche ? Le sélectionneur Didier Deschamps pourra s’en faire une petite idée en le voyant se mesurer au trio de choc de l’entre-jeu parisien, Verratti-Motta-Matuidi. Le danger viendra de toute façon d’un peu partout pour l’OM, tant la force de frappe du PSG est impressionnante et disproportionnée pour la L1. Il a beau ne pas être à 100 % de ses capacités après un été gâché par une blessure à une cuisse contractée à la Copa America, la recrue phare de l’intersaison parisienne Angel Di Maria n’a pas tardé à se monter efficace et influente avec 2 buts et 3 passes décisives en 5 matches de Ligue 1.Dernier succès marseillais face à Paris en 2011Edinson Cavani, lui, marche sur l’eau avec 6 réalisations qui en ont fait le leader du classement des buteurs à égalité avec le Niçois Hatem Ben Arfa. Et derrière, la défense a des allures de forteresse avec 4 petits buts encaissés en 11 rencontres, dont deux à mettre au crédit du nouveau gardien allemand Kevin Trapp, peut-être l’unique maillon faible du triple champion de France en titre.On en aurait presque oublié sa Majesté Zlatan Ibrahimovic. Gênée par des soucis physiques (genou, abdomen), la superstar du PSG vient de fêter ses 34 ans et n’est logiquement plus aussi souveraine que par le passé à l’heure d’aborder sa dernière saison dans la capitale. Mais la perspective d’égaler et de battre le record de buts de Pauleta sous le maillot parisien (109) au cours de cette soirée de gala ne peut que le motiver.Le Suédois, qui n’est plus qu’à une unité du Portugais, ne peut pas rêver d’un meilleur écrin qu’un match contre l’ennemi marseillais pour marquer définitivement de son empreinte son passage au PSG. L’OM, dont la dernière victoire face à Paris remonte au 27 novembre 2011 (3-0), peut s’attendre au pire. Régionales : dans le Grand Est, Florian Phillipot cible les migrants • Mis à jour le Le Front national se déchaîne sur les migrantsM. Philippot a ainsi insisté sur les économies à faire, en coupant notamment toutes les subventions aux communes accueillant des migrants – celles-ci sont évaluées à environ 200 000 euros en Lorraine, sur un budget évalué à 1 milliard d’euros. Si « la région n’est pas décisionnaire » sur ce sujet, a reconnu le candidat :« Nous ferons savoir aux villes qui ont déjà annoncé qu’elles allaient accueillir des migrants qu’elles ne pourront pas compter sur le moindre soutien du conseil régional. »Il a en outre indiqué qu’il organiserait, en cas de victoire, une consultation pour « peser » sur le gouvernement sur cette question.Pour faire des économies, il s’est également engagé à réduire « drastiquement » le nombre de vice-présidences et à ne pas pourvoir le poste de président délégué. M. Philippot a également de nouveau plaidé pour que Metz devienne la capitale d’une région dont il a fustigé l’incohérence « économique, historique, géographique ». C’est normalement Strasbourg qui doit obtenir ce statut.En 2010, le FN avait réuni 14,87 % des voix en Lorraine au premier tour, et 8,44 au second. Il était « difficile de prévoir des intempéries d’une telle intensité en un temps si court » • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Alpes-Maritimes : lourd bilan après des pluies d’une intensité exceptionnelleComment expliquer les violents orages qui se sont abattus samedi sur les Alpes-Maritimes ? Etait-ce un phénomène naturel normal ou exceptionnel ? Ce sont des phénomènes méditerranéens que l’on observe fréquemment à cette époque de l’année. Ces orages sont provoqués par la rencontre d’une masse d’air chaude et humide venant du sud de la Méditerranée et d’une masse d’air plus froide venant des territoires plus en altitude. Ce qui en revanche est très exceptionnel, c’est l’intensité du phénomène qui s’est développé à l’est du Var et a longé le littoral des Alpes-Maritimes. A Cannes, en une heure, entre 20 heures et 21 heures, sont tombés 107 mm d’eau. Le précédent record dans la région était de 70 mm.Une telle intensité n’était-elle pas prévisible ? Pourquoi la vigilance rouge n’avait pas été déclarée par Météo France ?Nous avons anticipé la formation de ce phénomène en lançant dès 11 heures du matin la vigilance orange et en annonçant sur le Var et les Alpes-Maritimes des cumuls de précipitations entre 60 et 100 mm, et localement de 100 à 150 mm. Mais il nous était difficile de prévoir une telle intensité en un temps si court temps. En l’état de nos systèmes, nous ne sommes pas en mesure d’annoncer une telle ampleur et de la localiser de manière aussi précise.Nous avions prévu des cumuls d’eau de 40 à 60 mm sur une heure, or les précipitations ont été deux fois plus abondantes. Le phénomène a été d’une rare violence. A la vitesse où cela s’est développé, déclencher la vigilance rouge à 20 heures, au moment où nous avons pris conscience de la réelle intensité et violence du phénomène, n’aurait pas permis d’alerter les services et les populations dans des délais suffisants.De tels phénomènes extrêmement puissants et très localisés sont-ils liés au réchauffement climatique ? Les projections sur le climat laissent effectivement penser que l’on va rencontrer ce type de situations plus souvent. La fréquence de tels épisodes intenses peut être mise en relation avec le réchauffement climatique. Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde « Le rugby anglais est mort » • Mis à jour le Eric Albert (Twickenham, correspondance) L’Angleterre éliminée de sa Coupe du monde de rugbyAux côtés de Chris Robshaw, Stuart Lancaster, le sélectionneur, bas sa coulpe de la même façon. Voix nouée, il sait qu’il est sur un siège éjectable. Avant le match, il avait affirmé que son poste était en jeu en cas de défaite. Malgré un léger bémol, il confirme à mi-mots :« Ouais… Ce sera ma décision. Il nous reste encore une semaine dans cette coupe du monde [encore un match contre l’Uruguay]. Mais c’est clair que la responsabilité [de la défaite] me revient. »Ian Richie, le directeur de la fédération anglaise de rugby (RFU), tente cependant de désamorcer le sujet. « Les leçons seront tirées de façon calme et approfondie, en prenant le temps nécessaire. Ce n’est pas le moment de prendre une décision », assure-t-il.« L’Australie était simplement plus forte que nous »A la sortie des vestiaires, seuls deux joueurs anglais osent s’aventurer dans la « zone mixte » prévue pour rencontrer la presse. « On était bien préparés, et ce match était à domicile, devant notre public, avance Jonny May, qui s’est blessé en fin de première période. Mais l’Australie était simplement plus forte que nous. »Si l’équipe anglaise, encore jeune et inexpérimentée, n’a pas démérité, elle n’a pas su se tirer de ce « groupe de la mort » (Angleterre, Australie, Pays de Galles, Fidji, Uruguay) où la malchance l’a placée. La première place de cette poule se jouera désormais samedi prochain, lors de la rencontre entre l’Australie et le Pays de Galles, tous les deux certains d’être qualifiés.La presse britannique, jamais tendre, s’en donne à cœur joie. « La fin du monde », titre le Mail on Sunday, avec une photo de Chris Robshaw un genou à terre. Le Sunday Times parle de « l’agonie » de l’Angleterre, qui a été « détruite dans presque toutes les phases de jeu importantes ». Et le Sunday Telegraph appuie là où ça fait mal : « Humilié à domicile. »Les fans ont pourtant la dent moins dure. Beaucoup d’entre eux ont quitté les tribunes après qu’Owen Farrell a été sanctionné d’un carton jaune, rappelle le Guardian. Il restait 10 minutes à jouer, et l’expulsion de Farrell a douché les derniers espoirs. Malgré cela, et quelques sifflets à la fin du match, la plupart d’entre eux se montraient magnanimes après la rencontre. Tristes et sous le choc pour certains, mais fair-play. L’Angleterre s’est bien battue et n’a pas été ridicule, face à des Wallabies en grande forme. Pas de scène de supporters en larmes, à la manière des Brésiliens éliminés de « leur » coupe du monde de football en 2014. Pas de colère ou de violence. Dans les trains rentrant au centre de Londres, Swing Low, Sweet Chariot, l’hymne préféré des fans anglais, était encore chantée à plein poumons.Susan Alexander, qui est mariée à un Australien, trouve même la force d’en plaisanter, menaçant son compagnon de faire chambre à part pour un mois. Avant d’ajouter, quand même très déçue : « Aujourd’hui, le rugby anglais est mort. » Eric Albert (Twickenham, correspondance) Journaliste au Monde Assad satisfait de l’alliance constituée par la Syrie, la Russie, l’Iran et l’Irak • Mis à jour le A Paris, Vladimir Poutine réaffirme son soutien au régime Assad MSF quitte Kunduz après le bombardement de son centre de soins • Mis à jour le Ce que l’on sait du bombardement de l’hôpital de MSF en AfghanistanLe nouveau leader des talibans voit dans la prise avortée de Kunduz une « victoire symbolique » EnquêteMauritanie : le géant minier Kinross dans le viseur des autorités américainesPar Joan Tilouine et Xavier Monnier • L'assemblée générale de Kinross Gold Corporation, le 9 mai 2012, à Toronto.Crédits : ReutersLes groupes miniers dans la tourmente chinoise Le PDG de Kinross Gold Corporation, Tye Burt, le 9 mai 2012.Crédits : REUTERSEn 2010, la production de la mine s’élevait à 57 000 onces d’or (1,7 tonne), vingt fois moins que la plus grande mine du monde, Grasberg, en Indonésie. Le pari s’annonçait d’autant plus risqué que les institutions mauritaniennes sont fragiles, la corruption endémique (le pays est classé 51e plus corrompu au monde sur 175 par Transparency International), les routes du pays empruntées par les trafiquants de drogue et ses étendues désertiques traversées par des groupes djihadistes. Vu des buildings de New York ou Toronto, la Mauritanie n’est pas vraiment un paradis pour les affaires. Tye Burt, le président de Kinross Gold Corporation, est néanmoins parvenu à faire basculer le vote, au prix d’un marathon de rencontres avec les actionnaires réticents : cent cinquante meetings enchaînés durant l’été 2010.Les cours des matières premières au plus bas depuis 1999Le 15 septembre 2010, l’assemblée générale a donc entériné l’acquisition de Tasiast. Le début d’un engrenage pour Kinross Gold Corporation. Amorcée en septembre 2010, la chute du cours de l’or se poursuit, l’action Kinross s’enlise. Deux recours sont déposés en 2012 par des actionnaires mécontents devant les juridictions d’Ontario et de New York. Ils accusent la direction de Kinross Gold Corporation d’avoir livré de mauvaises informations pour motiver le rachat de cette mine dans cette contrée lointaine d’Afrique. Le président du groupe Tye Burt est limogé en juillet 2014, mais il aura fallu trois ans pour circonscrire l’incendie. Aux actionnaires canadiens est proposée une compensation de 12,5 millions de dollars en échange de l’abandon des poursuites. Aux Américains, 33 millions. A l’été 2015, ces deux foyers semblent éteints. Reste le plus inquiétant, l’enquête en cours diligentée par la SEC.Des proches du président visésA Nouakchott, quantité de hauts fonctionnaires et de proches du président Mohamed Ould Abdel Aziz ont profité des largesses de Kinross Gold Corporation. Les agents des douanes et les gendarmes qui protègent le site sont ainsi directement rémunérés par le groupe minier canadien et liés par un contrat. Selon nos informations, le patron de la gendarmerie nationale, le général N’Daga Dieng, loue plusieurs de ses villas à Nouakchott aux employés de Kinross Gold Corporation, qui a d’ailleurs embauché sa fille. Kinross n’a pas souhaité commenter cette information. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, le 14 septembre, à Pékin.Crédits : AFPD’autres militaires, inspecteurs du travail, hauts fonctionnaires et conseillers du président peuplent la liste des personnalités ciblées par la SEC. Parmi eux, un certain Ismaël Hassana. Cousin du directeur national de la sécurité publique, cet entrepreneur logistique a un temps fait fonction de directeur des relations extérieures de la filiale Mauritanienne de Kinross Gold Corporation. Il a refusé de répondre aux questions du Monde Afrique.Toujours chic et coutumier des palaces parisiens, l’homme d’affaires Melaïnine Ould Tomy a, lui, été nommé vice-président de la mine de Tasiast. C’est sans doute un hasard qu’il ait été directeur du protocole de la présidence et que son cousin se nomme Mohamed Ould Abdel Aziz. Autre personnage visé par la SEC, Mohamed Abdellahi Ould Yaha, ancien délégué à l’investissement privé du gouvernement et sous-traitant du géant minier.« Timbuktu » n'est plus en AfriqueAu final, la liste de la SEC ressemble à un annuaire du pouvoir mauritanien, tant ces personnalités constituent le cœur du clan du président. Porté à la tête de l’Etat par un putsch en 2008, Mohamed Ould Abdel Aziz sera blanchi en 2009 par une élection présidentielle, suivie d’une autre en 2014 remportée avec 81 % des suffrages. Il jouit d’une réputation flatteuse auprès des chancelleries occidentales, qui voient en lui un précieux allié dans la lutte contre le terrorisme. N’a-t-il pas mené des opérations conjointes avec les troupes françaises dans le Sahel ? N’a-t-il pas servi de facilitateurs lors des crises d’otages ? N’a-t-il pas accueilli et protégé l’équipe de tournage de Timbuktu, film récompensé par une pluie de César et qui n’aurait pu voir le jour sans le soutien du pouvoir mauritanien ?La mainmise politique et économique du présidentSur le plan intérieur, celui qui s’est autoproclamé président des pauvres joue au « Chavez du Sahel ». Il dénonce la corruption, et relance l’économie – la croissance est passée sous ses mandats de - 1,2 % à + 6 %. Mais Mohamed Ould Abdel Aziz a aussi tué dans l’œuf toute contestation en 2011, quand le vent des printemps arabes a commencé à souffler. Les militants qui dénoncent l’exploitation de la communauté haratine à la peau noire sont réduits au silence, tels Biram Abeid, condamné le 20 août à deux ans de prison ferme.Mohamed Ould Abdel Aziz exerce sa mainmise politique et économique avec les siens, les hommes de sa tribu, les Ouled Bousbah, qui parsèment l’organigramme du gouvernement et gravitent autour ou au sein de Kinross Gold Corporation. Dénoncée de longue date par l’opposition politique et les associations, la gestion clanique des ressources du pays – dont 70 % des recettes d’exportation dépendent des mines de fer, d’or, et du pétrole et du cuivre – prend corps avec l’enquête américaine.En Mauritanie, l’opposition tire à boulets rouges sur le pouvoirRégionales : la droite en mesure d’emporter l’Ile-de-France • Mis à jour le La droite, menée par Valérie Pécresse, reprendrait à la gauche la région Ile-de-France, qu’elle dirige depuis dix-sept ans, si les élections avaient lieu dimanche, selon un sondage Odoxa pour BFMTV et Le Parisien-Aujourd’hui en France publié dimanche 4 octobre.Si le premier tour des élections régionales avait lieu dimanche en Ile-de-France (le premier tour a lieu le 6 décembre), sur 1 000 personnes interrogées entre le 29 septembre et le 2 octobre, 34 % voteraient pour la liste emmenée par Valérie Pécresse et soutenue par Les Républicains, l’UDI et le MoDem.La liste conduite par Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, soutenue par le PS et le PRG accuse un retard de 10 points avec 24 % des intentions de vote. Le remplacement de Jean-Paul Huchon, qui a présidé la région pendant dix-sept ans, n’enrayerait pas la vague bleue.Maintien du FN au 2e tourSelon le sondage, plus d’un électeur sur quatre (27 %) votera en décembre pour sanctionner François Hollande et le gouvernement, alors que 67 % affirment voter en fonction des enjeux pour l’Ile-de-France.La liste conduite par Wallerand de Saint-Just soutenue par le Front National obtiendrait 20 % des suffrages, ce qui lui permettrait de se maintenir dans une triangulaire.Arrive ensuite, loin derrière la liste conduite Pierre Laurent soutenue par le Front de gauche (8 %), celle conduite par Nicolas Dupont-Aignan, soutenue par Debout la France (7 %), celle conduite par Emmanuelle Cosse et soutenue par EELV et CAP 21 (6 %), et enfin celle menée par Nathalie Arthaud soutenue par Lutte Ouvrière (1 %).Au second tour, la liste LR, soutenue par les centristes de l’UDI et du Modem, arriverait en tête avec 41 % des voix. Celle conduite par Claude Bartolone soutenue par le PS et le Parti radical de gauche ne recueillerait que 38 % des suffrages, malgré l’hypothèse d’un ralliement d’Europe-Ecologie-Les Verts. Le Front national obtiendrait pour sa part 21 % des voix.Le PS stagneL’écart entre les listes PS et LR est « considérable et ne s’est nullement réduit depuis ces derniers mois », souligne le président d’Odoxa, Gaël Sliman. « Alors que la liste PS stagne dans les intentions de vote, les autres listes de gauche reculent, ce qui fait baisser le total gauche » pour le second tour, ajoute-t-il. Il en tire la conclusion qu’il n’y a pas eu d’« effet Bartolone ». Au contraire, écrit-il, le retard de la gauche dans son ensemble s’est même accentué. « Si ce résultat se confirmait en décembre, ce serait un terrible coup dur pour le PS », conclut Gaël Sliman. Cécile Duflot règle ses comptes avec les dissidents d’EELV et le PS • Mis à jour le Fronde, départs : que reste-t-il des écologistes ?Emmanuel Macron responsable de la montée du FNElle n’en impute pas moins la responsabilité de la montée en puissance du FN à l’abandon des promesses faites en 2012 à l’exécutif socialiste, et en particulier au ministre de l’économie, Emmanuel Macron.« Le carburant le plus puissant de la poussée nationale-populiste, c’est le sentiment que les responsables politiques ne mettent pas en œuvre leurs promesses, n’appliquent pas le programme sur lequel ils ont été élus », dit Cécile Duflot. « On s’est habitués à des débats ouverts par le ministre de l’économie qui sont contraires à ce que sont les valeurs et l’histoire de la gauche , ajoute-t-elle. Quand on est dans un pays où le chômage ne cesse d’augmenter, on ne peut laisser penser que la modernité, c’est d’adouber la vision libérale de nos adversaires. »La chef de file EELV prône en particulier une rénovation de la Ve République et un « changement des institutions » pour « enrayer la marche vers la crise ». « Il faut rompre avec la malédiction qui veut que dans notre pays, les changements de République soient enfantés par les cahots de l’histoire. Si nous n’agissons pas, il y a un risque d’accident démocratique majeur », a-t-elle déclaré.Enfin, l’ancienne ministre évoque l’éventualité d’une candidature à la présidentielle de 2017. « Rien n’est décidé », a-t-elle dit en ajoutant : « La présidentielle est un long marathon. Et comme on ne court pas un marathon sans faire de footing, je me prépare. » La vieille ville de Jérusalem interdite aux Palestiniens pour deux jours • Mis à jour le Vives tensions après plusieurs agressions à JérusalemLe Croissant-Rouge palestinien indique, dimanche, que 77 Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens en 24 heures. « Il y a eu 18 blessés par balles réelles et 59 autres par des balles en caoutchouc » au cours des dernières 24 heures, a indiqué la porte-parole du Croissant-Rouge Errab Foqaha. Elle a ajouté que 139 Palestiniens avaient été traités après avoir inhalé du gaz lacrymogène et six autres après avoir été battus par des soldats ou des colons israéliens, qui ont, depuis samedi, multiplié les exactions dans des villages palestiniens de Cisjordanie. Au Guatemala, le bilan d’un glissement de terrain s’alourdit • Mis à jour le Au moins 73 personnes sont mortes au Guatemala après un glissement de terrain qui a enseveli jeudi soir des dizaines de maisons à Santa Catarina Pinula, une ville située en lisière de Ciudad de Guatemala, la capitale du pays, ont annoncé samedi 3 octobre les autorités. L’espoir de retrouver des survivants s’amenuise d’heure en heure alors que près de 350 personnes sont encore portées disparues.Des pluies abondantes ont formé jeudi des coulées de boue et de roches, provoquant l’un des pires glissements de terrain dans l’histoire du Guatemala. Selon le dernier bilan en date transmis par le ministère de la justice, 73 personnes, dont 17 enfants, ont été retrouvées mortes.Vendredi, des proches de victimes recevaient encore des SMS de victimes enterrées demandant qu’on leur vienne en aide, mais l’espoir de retrouver est de plus en plus mince, ont prévenu les autorités.2 500 personnes évacuéesSelon un responsable des secours, 2 500 personnes ont été évacuées, mais une cinquantaine de familles vivant dans les hauteurs, au-dessus du lieu de la catastrophe, situé dans une cuvette, refusent de partir en dépit du danger.Quelque 1 800 soldats, pompiers et voisins participaient samedi aux recherches dans les décombres des maisons ensevelies pour certaines sous 15 mètres de terre. Malgré cette mobilisation, aucun survivant n’a été retrouvé samedi. Depuis le début des recherches, 400 personnes ont été évacuées.Les recherches devaient être suspendues à 19 h 30, heure locale, conformément aux protocoles de recherche internationaux. Elles devraient reprendre dimanche matin. Les autorités ont prévenu que les volontaires ne seraient pas autorisés à participer en raison des risques liés à l’instabilité des sols gorgés d’eau. Alpes-Maritimes : lourd bilan après des pluies d’une intensité exceptionnelle • Mis à jour le Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-5611549aa2b31'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 12\r\n \r\n \r\nLes pompiers de Cannes s'activent autour d'une voiture abandonn\u00e9e \u00e0 l'entr\u00e9e d'un tunnel.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Les pompiers de Cannes s'activent autour d'une voiture abandonn\u00e9e \u00e0 l'entr\u00e9e d'un tunnel.","source":"ERIC GAILLARD \/ REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/10\/04\/scenes-de-desolation-apres-les-intemperies-dans-les-alpes-maritimes_4782208_3224.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 12\r\n \r\n \r\nVoitures renvers\u00e9es, enchev\u00eatr\u00e9es les unes dans les autres, arbres arrach\u00e9s, routes barr\u00e9es. Dimanche 4 octobre, un pompier de Cannes \u00e9tabli un cordon de s\u00e9curit\u00e9 \u00e0 c\u00f4t\u00e9 d'une voiture emport\u00e9e par les pluies torrentielles dans la nuit du 3 octobre 2015.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Voitures renvers\u00e9es, enchev\u00eatr\u00e9es les unes dans les autres, arbres arrach\u00e9s, routes barr\u00e9es. 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o\u00f9 trois personnes \u00e2g\u00e9es ont p\u00e9ri noy\u00e9es dans une maison de retraite.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Les intemp\u00e9ries ont \u00e9t\u00e9 meurtri\u00e8res \u00e0 Biot, pr\u00e8s d'Antibes, o\u00f9 trois personnes \u00e2g\u00e9es ont p\u00e9ri noy\u00e9es dans une maison de retraite.","source":"ERIC GAILLARD \/ REUTERS","index":5,"position":6,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/10\/04\/scenes-de-desolation-apres-les-intemperies-dans-les-alpes-maritimes_4782208_3224_5.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 7 \/ 12\r\n \r\n \r\nUn habitant progresse dans une rue inond\u00e9e de Biot.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un habitant 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littorale aura re\u00e7u l'\u00e9quivalent en pluie d'un mois d'octobre moyen, soit 10 % des pr\u00e9cipitations annuelles, a calcul\u00e9 la mairie de Nice.\r\nCr\u00e9dits : VALERY HACHE \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"En deux jours, la zone littorale aura re\u00e7u l'\u00e9quivalent en pluie d'un mois d'octobre moyen, soit 10 % des pr\u00e9cipitations annuelles, a calcul\u00e9 la mairie de Nice.","source":"VALERY HACHE \/ AFP","index":11,"position":12,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/10\/04\/scenes-de-desolation-apres-les-intemperies-dans-les-alpes-maritimes_4782208_3224_11.html","isCurrent":false}], currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Le président, François Hollande, et le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, se sont rendus sur les lieux des inondations meurtrières dans le sud-est de la France, dimanche 4 octobre. Un bilan provisoire de la préfecture des Alpes-Maritimes fait état d’au moins dix-sept morts après les très violents orages qui se sont abattus samedi soir sur le département. Quatre personnes sont portées disparues.Quels lieux ont été touchés ? Un déluge de pluie samedi soir a entraîné la crue du petit fleuve côtier de la Brague et a submergé des rues de Cannes, Antibes, Mandelieu-la-Napoule, Villeneuve-Loubet et Nice, a indiqué François-Xavier Lauch, directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes. Quel bilan humain ?Le bilan provisoire (à 18 h 30, dimanche) fait état de 17 morts et quatre disparus, dont voici les détails :Antibes : une personne est morte dans un camping. La ville compte également un disparu.Mandelieu-la-Napoule : c’est la ville la plus touchée. Sept personnes sont mortes piégées dans les garages de leur résidence. Une personne est portée disparue.Biot : trois personnes âgées ont aussi péri noyées dans une maison de retraite de la commune.Cannes : trois personnes sont mortes et deux autres sont toujours portées disparues.Vallauris-Golfe-Juan : une famille de trois personnes a péri dans une voiture coincée dans un tunnel.La préfecture a indiqué avoir « un espoir limité » de retrouver les personnes disparues.En juin 2010, des pluies torrentielles dans le département du Var avaient fait 25 morts, 31 560 sinistrés et près d’un milliard d’euros de dégâts. Des précipitations record Les relevés de Météo France sont impressionnants : entre 19 heures et 22 heures, 180 mm d’eau sont tombés à Cannes, 159 mm à Mandelieu-la-Napoule, et 100 mm à Valbonne (près de Biot). Les eaux se sont engouffrées avec violence dans les rues en emportant parfois des voitures et provoquant de nombreux dégâts.Lire l'entretien :Il était « difficile de prévoir des intempéries d’une telle intensité en un temps si court »En deux jours, la zone littorale aura reçu l’équivalent en pluie d’un mois d’octobre moyen, soit 10 % des précipitations annuelles, a calculé la mairie de Nice.Le ministère de l’intérieur a salué les équipes de secours qui, durant « toute la soirée et jusque tard dans la nuit », ont procédé à 241 interventions et 23 hélitreuillages :« Sur le terrain, les services de police et de gendarmerie, 450 sapeurs-pompiers ont été mobilisés. (…) Trois hélicoptères de la sécurité civile et de la gendarmerie les ont soutenus pour les opérations de secours et restent engagés pour les opérations de reconnaissance. »Electricité, routes et lignes SNCF coupéesQuelque 21 000 foyers étaient encore privés d’électricité dimanche à la mi-journée, « essentiellement sur les communes d’Antibes, Biot, Cannes, Mandelieu, Vallauris et Le Cannet ». « Au plus fort de la crise [samedi] soir, on dénombrait 70 000 foyers privés d’électricité », a précisé le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité dans un communiqué.Le réseau routier secondaire était encore impraticable en de nombreux points. Une partie de l’autoroute A8 a été submergée par le fleuve de la Brague près d’Antibes, mais la route a pu rouvrir sur une seule voie dans les deux sens dans la matinée.La SNCF indique pour sa part que le trafic est totalement interrompu entre Nice et Toulon : « Pour la journée de dimanche, les voyageurs devant emprunter des TGV et des Intercités en provenance ou à destination de Nice sont invités à reporter leur voyage. »Aux aéroports de Nice et Hyères en revanche, tous les vols avaient pu reprendre dans la matinée.François Hollande déclarera l’état de catastrophe naturelle mercredi« L’Etat prendra (...) sa part, et dès mercredi au conseil des ministres, il y aura la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, et les indemnisations qui seront ensuite versées le seront dans un délai de trois mois », a déclaré François Hollande. « Les indemnisations seront versées dans un délai de trois mois », a précisé l’Elysée.Un fonds de soutien aux collectivités locales sera également mis en place. « Enfin, sur le plan économique (...) il y a des commerçants, des artisans qui vivent un drame, là encore, il n’y aura pas de temps perdu pour leur apporter la reconnaissance, pas simplement morale (...), mais la reconnaissance de leurs dommages », a ajouté le président de la République.Lire :Crues dans les Alpes-Maritimes : Hollande exprime « la solidarité de la Nation » et se rend sur place Le Caire soutient l’intervention russe en Syrie Obama critique des frappes russes en Syrie « contre-productives »« L’arrivée de la Russie, compte tenu de son potentiel et de ses capacités, va, nous le pensons, avoir pour effet de contenir et éradiquer le terrorisme en Syrie », a déclaré Sameh Choukry dans un entretien accordé à une chaîne de télévision.L’Egypte s’est jusque là efforcée de ne pas soutenir publiquement Bachar Al-Assad pour ne pas froisser l’un de ses principaux alliés, l’Arabie saoudite, qui juge que le chef d’Etat syrien doit quitter le pouvoir. Les propos du ministre égyptien viennent cependant témoigner du réchauffement des relations entre Le Caire et Moscou. En août, le président Abdel Fattah al Sissi s’est rendu en Russie pour rencontrer son homologue russe. Les deux hommes ont alors lancé un appel en faveur de la formation d’une coalition contre le terrorisme au Moyen Orient. L’Angleterre éliminée de sa Coupe du monde de rugby • Mis à jour le Eric Albert (Twickenham, correspondance) Un carton jaune, pour un plaquage dangereux, a mis Owen Farrell hors de terrain à dix minutes de la fin de la partie. L’une des cartes maîtresses anglaises disparaissait ainsi de la compétition, tout en offrant une pénalité aux Wallabies. Un dernier essai australien de Matt Giteau à la dernière minute a terminé de crucifier le XV de la Rose.Pression énormePour l’Angleterre, c’est le scénario cauchemar. Toute la semaine, la pression avait été énorme. Le couperet était tombé juste après sa défaite samedi 26 septembre face au Pays de Galles (28-25), après un coupable relâchement en deuxième mi-temps. Il fallait absolument s’imposer face à l’Australie. Dans ce « groupe de la mort », qui regroupe deux vainqueurs de la Coupe du monde (Australie et Angleterre), un demi-finaliste (Pays de Galles) et deux équipes loin d’être ridicules (Fidji, et dans une moindre mesure, l’Uruguay), tout faux pas coûte immédiatement très cher. « C’est le match le plus important de ma carrière », avait reconnu avant le coup d’envoi Stuart Lancaster.Le niveau particulièrement relevé de cette poule ne manquera pas de faire jaser. Ce match Angleterre-Australie aurait pu avoir des allures de finale. Comment est-il possible que des équipes de ce calibre se rencontrent à ce niveau de la compétition ?Le rugby anglais va désormais traverser une crise inévitable. Stuart Lancaster avait reconnu que son poste était en jeu avec ce match. Il est sur un siège éjectable.La bonne opération est pour le pays de Galles, qui est désormais certain d’être qualifié. La tête de la poule va se jouer samedi prochain le 10 octobre, lors de sa rencontre contre l’Australie. Eric Albert (Twickenham, correspondance) Journaliste au Monde Irak : Un attentat-suicide vise un quartier chiite de Bagdad • Mis à jour le Au moins 24 personnes ont été tuées et 61 autres blessées, samedi 3 octobre, dans une série d’explosions survenue dans le nord de Bagdad, après que trois kamikazes ont tenté de pénétrer dans l’un des quartiers chiites de la capitale. L’attaque a eu lieu vers 17 h 30 locales (16 h 30 à Paris) sur la place Adan, l’un des principaux points d’accès au mausolée chiite de Kazimiya, qui attire de très nombreux visiteurs le samedi.Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les assaillants, tuant l’un d’eux. Les deux autres ont pu déclencher leurs bombes. Selon un colonel de la police, une autre explosion a été causée par une voiture piégée.Attaque revendiquée par l’Etat islamiqueL’attaque a été revendiquée par l’Etat islamique, selon SITE, site américain spécialisé dans la surveillance des groupes islamistes. Deux kamikazes ont fait détonner leurs ceintures d’explosifs dans un rassemblement chiite à Kazimiya, a indiqué l’organisation djihadiste sur Twitter, d’après SITE.Le groupe extrémiste sunnite, qui s’est emparé de larges pans de l’Irak depuis 2014, s’en prend régulièrement aux chiites, qu’il considère comme des apostats. La place Adan a plusieurs fois été frappée par des attaques. Plus de 20 personnes y avaient péri en février dans un attentat suicide.Selon des chiffres de la mission de l’ONU dans le pays, « 717 Irakiens ont été tués et 1 216 blessés dans des actes de terrorisme, de violence et de conflit armé en septembre 2015 », dont 257 morts pour la seule province de Bagdad. Ces chiffres, qui ne comptabilisent que les cas qui ont pu être vérifiés, sont donc probablement en deçà de la réalité, d’après les Nations unies. Tunis confirme sa participation à la coalition contre l’Etat islamique en Irak et en SyrieLe premier ministre tunisien, Habib Essid, a confirmé samedi 3 octobre que son pays avait rejoint la coalition internationale conduite par les Etats-unis qui lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak. Il a toutefois précisé que sa participation consisterait essentiellement à « un échange d’informations », permettant aussi de lutter contre le terrorisme sur le territoire national.L’Etat islamique monte en puissance en TunisieInterrogé sur la possibilité d’une participation militaire, le chef de l’exécutif est resté évasif, soulignant cependant que si une demande en ce sens était faite, il faudrait alors invoquer l’article 77 de la Constitution. Cet article donne au président de la République le pouvoir « d’envoyer des forces à l’étranger en accord avec le président du Parlement et le gouvernement ».Tunis à l’heure de la tentation sécuritaireLe 29 septembre, le président américain, Barack Obama, avait fait part de l’entrée de trois nouveaux pays dans la coalition : la Tunisie, la Malaisie et le Nigeria.Montée de la mouvance extrémisteLa Tunisie fait face, depuis la révolution de 2011, à une montée d’une mouvance extrémiste, responsable selon les autorités de la mort de dizaines de touristes, mais aussi de soldats et d’agents de sécurité.En Tunisie, la difficile reprise en main des mosquées salafistesEn 2015, deux attentats revendiqués par l’EI ont tué 59 étrangers dans le pays : 21 au musée du Bardo, à Tunis, en mars, et 38 dans un hôtel en bord de mer à Port El Kantaoui, près de Sousse en juin.Interpellations après l’attentat de Sousse en Tunisie, des liens établis avec l’attaque du BardoLe pays reste l’un des plus touchés par le phénomène d’enrôlement dans les rangs djihadistes, avec plusieurs milliers de personnes, souvent des jeunes, selon l’ONU.La Tunisie de l’intérieur, foyer de départ de candidats au djihad Le gouvernement encourage le chiffrement des courriels et des données personnelles • Mis à jour le Martin Untersinger La loi numérique cible les données personnellesChiffrement des téléphones : le procureur de Paris rejoint la lutte contre Apple et Google Martin Untersinger Journaliste au Monde L’île de Pâques bientôt entourée par une aire marine protégée • Mis à jour le Inondations : 6 questions et 4 cartes pour comprendre l’ampleur des dégâts • Mis à jour le Samuel Laurent Alors que le bilan « provisoire » est passé à vingt morts, lundi 5 octobre, après le déluge et les coulées de boue qui ont frappé le littoral en la Côte d’Azur ce week-end, la catastrophe repose la question des constructions en zone inondable et des prévisions de Météo France.1. Pourquoi construit-on en zone inondable ?La protection des zones inondables a longtemps souffert de la pression immobilière. Depuis 1995, il existe des plans de prévention des risques d’inondation (PPR) qui distinguent trois types de zones :Rouge : risque élevé, pas de constructions possibles même par dérogation ;Bleue : risque moyen, constructions possibles selon certaines conditions ;Blanche : risque inexistant.En effet, dans une zone bleue, si on ne peut placer un camping, un hôpital ou une école, il n’est pas interdit de construire des logements, à condition d’informer les acquéreurs des risques encourus et de respecter certaines normes.Quant à la zone rouge, si elle empêche toute nouvelle construction, celles qui datent d’avant 1995 ne sont pas rasées pour autant, et continuent d’être habitées. Elles peuvent également être étendues (garage, piscine, abri…)Ces zones sont définies en fonction de la crue la plus importante constatée historiquement dans la zone. Or, les inondations de ce week-end ont dépassé ce record historique. En outre, dans un département très urbanisé, la carte se superpose avec énormément de bâti existant, on peut le voir sur la carte ci-dessous des zones de risque à Mandelieu, commune durement frappée ce week-end. Si les plans de prévention des risques d’inondation existent, ils ne suffisent pas à décourager la construction en zone à risque, notamment du fait des prix de l’immobilier, qui rendent difficile de « sanctuariser » une zone convoitée. Surtout, ces plans n’empêchent aucunement l’inondation de bâtiments déjà construits sur des zones à risque.Le bassin Nice-Cannes-Mandelieu est d’ailleurs clairement identifié comme une zone « TRI » (territoire à risque important d’inondation), caractérisé par la présence importante de bâti en zones inondables. Autre point : cette hyper-urbanisation, en détruisant les surfaces agricoles, rend d’autant plus difficile l’absorption de l’eau par les sols. En cas de crue, l’eau circulera bien plus aisément sur un sol bétonné ou goudronné que dans un champ où elle sera retenue.2. Pourquoi les bâtiments situés dans ces zones ne sont-ils pas construits en conséquence, sans sous-sol ?Là encore, il faut comprendre qu’un classement en zone inondable n’aboutit pas à la destruction des bâtiments existant sur la zone pour les remplacer par de nouveaux. Il est possible, même en zone rouge, de rénover une surface existante, ou de modifier la destination d’un bâtiment. De fait, sur la zone concernée, les « zones rouges » correspondent pour certaines à des endroits situés en plein centre-ville et déjà fortement construits.Si on peut interdire la construction de nouveaux bâtiments, il est par essence très difficile à une collectivité locale d’obliger les propriétaires de logements situés en zones rouges d’effectuer des travaux coûteux de mise aux normes de sécurité.3. Pourquoi les pouvoirs publics ne sont-ils pas plus fermes ?Les élus locaux, responsables de la prévention des risques, ont souvent le plus grand mal à freiner des mouvements d’urbanisation qui les dépassent. Ainsi, dans les Alpes Maritimes, 95 % de la population est regroupée dans des zones côtières très densément peuplées. De manière générale, sur le littoral de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, on compte plus de 700 habitants au km², et des prix au mètre carré supérieurs à 5 000, voire 7 000 euros. La demande immobilière est donc au plus haut, et il est des plus difficile pour un élu d’empêcher promoteurs comme particuliers de chercher à récupérer des terrains, même en zone inondable. En outre, les élus, qui sont pour partie décisionnaires dans l’établissement des zones à risque, font l’objet de multiples pressions.A cet égard, la question des compétences de chacun joue aussi : face à un maire et à une communauté de communes qui préférera parfois afficher des constructions nouvelles, quitte à les placer en zones à risques, il n’est pas toujours évident d’imposer la volonté de l’Etat. Comme le notait un rapport l’an dernier :«  Les élus les plus investis dans cette responsabilité [de protection civile] témoignent des difficultés qui sont les leurs à faire partager la culture du risque par leurs collègues et les populations concernées. Ils restent d’ailleurs minoritaires, et de trop nombreuses collectivités négligent l’information préventive, allant parfois jusqu’à un déni du risque ».Immobilier, intérêts électoraux... Dans bien des cas, les mairies ne sont pas incitées à faire preuve de zèle sur les risques climatiques. Si on regarde l’état de la prévention des risques en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, on constate que les plans de prévention inondation sont d’ailleurs dans bien des cas « en cours » ou non terminés. Il était « difficile de prévoir des intempéries d’une telle intensité en un temps si court » Samuel Laurent Journaliste au Monde Les Etats-Unis rejettent la responsabilité de la bavure de Kunduz sur les Afghans • Mis à jour le Le raid aérien qui a frappé l’hôpital de Médecins sans frontières (MSF) à Kunduz, en Afghanistan, n’a pas été mené à la demande de l’armée américaine, selon l’enquête en cours menée par les Etats-Unis.Le bombardement américain qui a coûté la vie à douze membres de l’ONG et à dix patients dans la nuit du 3 octobre a eu lieu « à la demande » des forces afghanes, a affirmé le général américain John Campbell, chef de la mission de l’OTAN en Afghanistan. « Le récit [donné par Washington] sur l’attaque change sans cesse », s’est de son côté indigné le directeur général de MSF, Christopher Stokes, qui condamne les « contradictions » de ce récit.Lire la synthèse :Ce que l’on sait du bombardement de l’hôpital de MSF en AfghanistanAfghanistan : MSF dénonce un possible crime de guerre après le bombardement de son hôpital à Kunduz Un cargo américain avec 33 personnes à bord coule dans l’Atlantique • Mis à jour le Un cargo transportant trente-trois personnes, disparu depuis jeudi dans l’Atlantique, a probablement coulé lors du passage de l’ouragan Joaquin, selon les gardes-côtes américains, qui recherchent d’éventuels survivants. Un corps sans vie a déjà été repêché. Le navire El Faro, à bord duquel se trouvaient vingt-huit Américains et cinq Polonais, tous membres de l’équipage, est parti mardi 29 septembre de Jacksonville, en Floride, et devait rejoindre San Juan, à Porto Rico.Le bateau battant pavillon américain et mesurant 225 mètres de longueur a été piégé par l’ouragan et confronté à des vents jusqu’à 210 km/h levant des vagues de 9 mètres.Conteneur et objets flottantSelon la chaîne locale de NBC News, First Coast News, un bateau de sauvetage endommagé a été retrouvé sans personne à bord. Les équipes de secours avaient déjà localisé un conteneur et des objets flottant dans la zone de recherche, avaient annoncé dimanche les gardes-côtes américains et le propriétaire du bateau, la société Tote Maritime. Deux bateaux dépêchés par cette dernière ont retrouvé dans la mer un conteneur « qui semble venir » du cargo et ont observé « ce qui semble être une irisation de pétrole ».Les moyens aériens engagés par les gardes-côtes leur ont permis de localiser des objets – bouées et gilets de sauvetage notamment, dont au moins un portant le nom du bateau – flottant dans la zone de recherche. Coupe du monde : après le fiasco, l’élitisme du rugby anglais sur le banc des accusés • Mis à jour le Adrien Pécout (Croydon) et Eric Albert (Hounslow) L’Angleterre orpheline de sa Coupe du monde« Le rugby anglais est mort »Le phénomène trouve ses racines dans l’histoire du rugby, qui est né dans l’école privée et très chic de la ville homonyme où les frais de pension atteignent aujourd’hui 15 000 euros par an. Un siècle et demi plus tard, cet héritage demeure. « Entre le premier match international de 1871 et l’avènement du professionnalisme en 1995, plus de 90 % des internationaux anglais ont étudié dans des écoles privées ou dans des “grammar schools” [écoles publiques sur concours] », souligne Tony Collins, professeur d’histoire du sport à l’université de Montfort. Aujourd’hui, la proportion a baissé, mais pas assez, au goût de la RFU elle-même, qui s’est fixé comme objectif de démocratiser la pratique du rugby. En 2012, la fédération a lancé un grand programme dans les écoles publiques. « A l’époque, environ 750 écoles publiques sur 3 200 jouaient au rugby, explique Steve Grainger, de la RFU. Notre objectif est de doubler ce nombre d’ici à 2019. » En trois ans, il a ajouté 400 établissements supplémentaires à la liste.Cranford Community College, à Hounslow, où étudie Ramesh, en fait partie. Ici, les étudiants sont dans leur immense majorité issus de l’immigration : Pakistanais, Ethiopiens, Somaliens… Traditionnellement, cricket et football dominent. Alan Fraser, le vice-directeur, a lui-même joué au rugby pendant sa jeunesse, mais il était hésitant à introduire le rugby dans l’école. « Les parents n’étaient pas du tout enthousiastes, rappelle-t-il. Pour eux, c’était un jeu pour les Blancs. » Pour les convaincre, il est allé à la mosquée locale, et a progressivement présenté son projet aux leaders religieux. « Nous leur avons expliqué que le rugby portait des valeurs de discipline, de respect, de travail d’équipe, qui vont dans le même sens que l’islam. »En 2013, les premiers cours de rugby ont commencé dans l’école, après la reconversion d’un terrain de football. Les élèves de 11 à 14 ans jouent à raison de deux heures par semaine pendant tout le premier trimestre jusqu’à Noël. Au début, les entraîneurs de la RFU sont venus sur place. Progressivement, ils ont formé les professeurs de l’établissement, qui peuvent maintenant enseigner ce sport eux-mêmes.Et voilà comment Ramesh et Abdurazak, mais aussi les filles Huzayma, qui porte le voile, et Alex, avec son accent polonais, sont désormais mordus de rugby. Tous les quatre font partie de l’équipe de leur école, et se sont alignés dans la coupe NatWest, où s’affrontent les différents établissements du pays. La semaine dernière, ils ont écrasé (38-0) Vyners School, un autre établissement public. Leur activité favorite ? « Plaquer. C’est le seul sport où on a le droit de le faire ! »L’exception Cranford Community CollegeCranford Community College demeure pourtant une exception. Beaucoup d’établissements publics ne disposent pas des équipements nécessaires pour mettre leurs élèves au rugby. En face, les établissements privés redoublent de moyens.Les Bleus ont pu l’expérimenter. L’équipe de France a préparé ses deux premiers matchs de Coupe du monde grâce aux infrastructures de la Trinity School, un établissement privé de Croydon, dans la banlieue sud de Londres. « Sur ce point-là, on a vraiment eu de la chance. On avait l’impression d’être dans un stade, pas dans une école », assure le pilier Vincent Debaty.Dans le hall d’entrée, Matt Richbell en sourit d’aise. Le directeur du Trinity Sports Club, la section sportive de l’école, a assisté au discours d’adieu de Philippe Saint-André devant un millier d’élèves cravatés. En substance, le sélectionneur du XV de France a laissé entendre que leur terrain d’entraînement n’avait « rien à envier à celui de clubs du championnat de France », rapporte l’éducateur.Il faut dire que son établissement consacre chaque année près d’1 million de livres (1,3 million d’euros) aux activités sportives, et notamment à sa vingtaine d’équipes de rugby, sur un budget annuel de 15 millions de livres. Difficile dans ces conditions de laisser une chance aux écoles publiques. Adrien Pécout (Croydon) Journaliste au Monde Eric Albert (Hounslow) Journaliste au Monde Stagefright 2.0 : la nouvelle faille « majeure » découverte sur Android • Mis à jour le Stagefright, la faille qui pourrait toucher 90 % des téléphones AndroidCette fois, les experts en sécurité informatique signalent une vulnérabilité des fichiers son et vidéo MP3 et MP4 qui, une fois ouverts sur un terminal Android, pourraient permettre d’exécuter du code à distance. Ce qui donnerait la possibilité, par exemple, d’accéder au contenu de l’appareil ou d’installer des logiciels malveillants.Google reconnaît la failleSelon l’entreprise de sécurité informatique Symantec, pas moins d’un milliard de téléphones et tablettes seraient concernés par cette faille. Mais, souligne-t-elle, aucune attaque exploitant Stagefright 2.0 n’a été recensée jusqu’ici. Google, qui a développé Android, a été informé en août du problème et a reconnu cette faille, qu’il juge « majeure ». L’entreprise a promis que la mise à jour d’octobre la colmaterait.Toutefois, contrairement à Apple, Google n’est pas seul à avoir la main sur les téléphones équipés de son système d’exploitation. Avant de fournir les mobiles à leurs clients, les fabricants modifient en effet la version mise gratuitement à disposition par Google. La correction de Stagefright 2.0 pourrait ainsi mettre des semaines, voire des mois, à se propager sur tous les téléphones vulnérables, le temps que les constructeurs prennent en compte ces changements. Accord sur un traité de libre-échange transpacifique entre les Etats-Unis et 11 autres pays • Mis à jour le Stéphane Lauer (New York, correspondant) Stéphane Lauer (New York, correspondant) Correspondant à New York AnalyseCameroun : Biya remanie son gouvernement, qui compte toujours 65 ministresPar Raoul Mbog • Paul Biya, à Bruxelles, en avril 2014.Crédits : THIERRY CHARLIER / AFPIl aura fallu attendre quatre ans après sa victoire à la présidentielle d’octobre 2011 pour que Paul Biya forme un nouveau gouvernement. Les élections sénatoriales, législatives et municipales de 2013, toutes majoritairement remportées par son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), n’avaient pas semblé opportunes au chef de l’Etat camerounais pour renouveler son équipe gouvernementale.Vendredi 2 octobre, alors que très peu l’attendait encore, Paul Biya, 82 ans dont trente-trois passés au pouvoir, a procédé à un changement d’équipe minimal, puisqu’il s’agit, selon les termes du décret, d’un simple « réaménagement ». En clair, le président camerounais conserve le même gouvernement pléthorique de 2011 avec ses soixante-cinq ministres qui ont pour la plupart entre 65 et 70 ans. Il conserve son premier ministre, Philémon Yunji Yang, natif du Nord-Ouest anglophone, 68 ans, en poste depuis 2009, dont il phagocyte de plus en plus les prérogatives en le faisant entourer d’une armada de secrétaires généraux et de conseillers.Un gouvernement âgéPaul Biya maintient aussi dans leurs fonctions des fidèles parmi les fidèles, ayant en commun d’être entrés dans les sphères du pouvoir au début des années 1980 et qui sont les symboles d’une classe politique camerounaise âgée. Laurent Esso, l’actuel garde des sceaux, 73 ans, a débuté comme conseiller du président, il y a trente-trois ans, avant d’occuper les portefeuilles les plus stratégiques.Le ministre du tourisme, Bello Bouba Maigari, lui, fut le premier chef du gouvernement de Paul Biya, entre 1982 et 1983, avant de passer dans l’opposition et de se réconcilier avec le régime. Avec Amadou Ali, le vice-premier ministre âgé de 72 ans, natif de Kolofata, dans le nord du Cameroun, où sévit Boko Haram, il représente la caution « nordiste » de Paul Biya, tout comme Issa Tchiroma, 68 ans, natif de Garoua, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement. A leur côté, l’ancien journaliste Jacques Fame Ndongo, chargé de l’enseignement supérieur, passerait presque pour un jeune homme avec ses 65 printemps.« Il n’y a aucune impulsion nouvelle, aucune réorientation de politique avec ce gouvernement. Le président n’a fait que récompenser certains et calmer les ardeurs des autres. C’est le même scénario depuis bientôt quarante ans, lâche le romancier et essayiste Eric Essono Tsimi (Migrants Diaries, Acoria, 2014). Paul Biya ne fait que confirmer la mainmise ethnique du Centre et du Sud sur l’appareil d’Etat. » Pourtant, parmi les neuf ministres qui quittent les bonnes grâces du président, cinq viennent de sa région natale dans le Sud.Scandales financiers« Le problème, c’est qu’ils commençaient à devenir très embarrassants pour le régime, car empêtrés dans des scandales financiers à répétition », répond Eric Essono, natif de Monatélé, dans le centre du Cameroun, à quelques encablures de la capitale Yaoundé.Cameroun : un parti d’opposition interdit de défiléLe réaménagement gouvernemental de Paul Biya apparaît aux yeux de certains observateurs de la scène politique camerounaise comme une décision prise pour préserver l’image du régime en matière de lutte contre les malversations financières, notamment depuis le lancement de la vaste opération anticorruption « Epervier », en 2004, sous la pression des bailleurs de fonds. Robert Nkili, frère cadet de la première épouse du président Biya et ancien ministre des transports, est soupçonné de rétrocommissions d’un montant de plus de 20 milliards de francs CFA (environ 30 millions d’euros) dans l’achat de deux aéronefs chinois pour le compte de la compagnie aérienne nationale Camair Co.D’autres, comme Biyiti Bi Essam, Louis Bapès et Emmanuel Bondé, Lazare Essimi Menye ou encore Catherine Bakang Mbock, sont sous le coup d’une enquête par le tribunal criminel spécial pour détournements de fonds. Aucun d’eux n’occupait de portefeuille régalien, mais les budgets qu’ils avaient à gérer étaient importants (agriculture, transports, mines, télécommunications et affaires sociales). Egalement emportés par la vague, pour « insubordination » cette fois-ci, le ministre des sports Adoum Garoua et la ministre de la culture Ama Tutu Muna. Cette descendante de l’une des plus illustres familles camerounaises a marqué son passage à la culture depuis 2007 par un imbroglio autour de la gestion des droits d’auteur.« Repousser les ardeurs d’éventuels concurrents »« Le président fait de la diversion face à son incapacité à apporter des réponses aux problèmes essentiels des Camerounais, en donnant l’impression de sanctionner ses ministres indélicats, estime Célestin Njamen, l’un des responsables du Front social-démocrate (Social Democratic Front, SDF), le principal parti d’opposition. Le problème du Cameroun n’est pas un problème d’hommes, c’est un problème de système. » Pour ce responsable politique, le remaniement ministériel de vendredi « ne changera rien ».« Il ne s’agit pas seulement d’un remaniement disciplinaire. On peut également y voir une manière de repousser les ardeurs d’éventuels concurrents », analyse le sociologue Stéphane Akoa, chercheur à la Fondation Paul-Ango-Ela, à Yaoundé. Dans la perspective de la présidentielle théoriquement prévue pour octobre 2018, certains au sein même de la famille politique de Paul Biya commencent à afficher leurs ambitions plus ou moins ouvertement.C’est le cas d’Edgar Mebe Ngo’o, jusqu’ici tout-puissant ministre de la défense. Il n’a pas été débarqué du gouvernement mais nommé au poste beaucoup moins influent de ministre des transports. Mebe Ngo’o, qui ne manque pas une occasion de rappeler qu’il a « beaucoup d’argent », a su imprimer sa marque au sein de l’armée et revendique une bonne gestion de la guerre contre les islamistes de Boko Haram dans le nord du Cameroun. Autant d’éléments qui, pour cet homme de 58 ans, en font un présidentiable.Succession de Paul Biya« Il ne suffit pas de contrôler l’armée ni d’avoir beaucoup d’argent pour devenir président au Cameroun. Il faut aussi avoir de très puissants relais dans le Nord et dans l’Ouest et bénéficier d’un réseau international solide. De même qu’il faut avoir de bonnes connexions au sein des grands corps de l’Etat, comme la police, la magistrature et aussi les opérateurs économiques », nuance Stéphane Akoa, qui estime que ceux qui se positionnent pour la succession de Paul Biya manquent de tous ces atouts.Le chef de l’Etat, quant à lui, n’a rien laissé entrevoir de ses ambitions pour 2018. Mais rien ne l’empêche de se représenter à la magistrature, malgré son grand âge et ses multiples mandats précédents. La modification de la constitution qu’il a fait voter en 2009 a supprimé la limitation des mandats présidentiels. Dans l’éventualité d’une nouvelle candidature dans moins de trois ans, il aurait besoin d’afficher quelques résultats sur le plan économique : il lui faut parachever le projet du port en eau profonde de Kribi (dont la gestion du terminal à conteneurs a été attribuée à la fin d’août au Français Vincent Bolloré), avancer dans la modernisation du réseau routier et reconstruire une compagnie aérienne nationale digne de ce nom. Il lui faudra également réduire la courbe du chômage, qui avoisine 15 %, en constante augmentation depuis cinq ans, selon des chiffres officiels sans doute sous-évalués.Cameroun : ces exilés qui passent leur temps à espionner le président Paul BiyaMédecine : les stratégies des étudiants pour contourner le « numerus clausus » • Mis à jour le Eric Nunès En première année de médecine, « c’est la fosse aux lions »Médecin, infirmier ou ambulancier débutants, ils racontent leur métierA Cluj, le malaise des étudiants en médecine français Eric Nunès Journaliste Le Conseil d’Etat annule les nouvelles règles de l’assurance-chômage • Mis à jour le Le « différé d’indemnisation » prévu par la convention d’assurance-chômage validée au printemps 2014 « porte atteinte au droit de réparation [de certains] salarié [s] », estime le Conseil d’Etat qui annonce, lundi 5 octobre, l’annulation de ces nouvelles règles.Ce différé d’indemnisation est une mesure qui retarde le début du versement des indemnités pour certains salariés en fonction de leurs ressources. En le jugeant illégal, le Conseil d’Etat donne raison à des organisations et associations de salariés.Pour garantir la continuité du système d’assurance-chômage, l’institution décide de reporter l’application de sa décision au 1er mars 2016. Une nouvelle convention devra être signée et agréée d’ici là.Licenciés sans cause réelle et sérieuseLe Conseil d’Etat ne remet pas en question le principe du différé : lorsqu’un chômeur touche des indemnités de fin de contrat supérieures à ce que prévoit la loi (indemnités prud’homales, prime de fin de CDD, etc.), il peut attendre jusqu’à cent quatre-vingts jours, soit six mois, avant de toucher son allocation-chômage.Auparavant, ce délai ne pouvait dépasser soixante-quinze jours. Aujourd’hui, il est calculé en fonction du montant des indemnités supralégales touchées par le salarié, en divisant cette somme par 90, on obtient le nombre de jours de différés.A partir de 16 200 euros d’indemnités supralégales, les salariés devront ainsi attendre six mois (16 200/90 = 180 jours).Le Conseil pointe aussi le cas des licenciés sans cause réelle et sérieuse. La loi ne prévoyant pas de réparation minimale aux prud’hommes pour les salariés ayant moins de deux ans d’ancienneté ou travaillant dans une entreprise de moins de onze salariés, la totalité des dommages et intérêts sont pris en compte pour calculer le différé d’indemnisation. C’est dans ce cas que le Conseil d’Etat reconnaît une atteinte au « droit de réparation ».Or, les modifications relatives au différé ayant été « un élément clé » des négociations salariales, le Conseil d’Etat estime que leur annulation « remet donc en cause l’ensemble de la convention ».« Pour nous, c’est énorme », s’est réjouie Véronique Ravier, de la Coordination des intermittents et précaires (CIP).« Ils se croient tout permis pour mettre en place une main-d’œuvre qui va accepter n’importe quel boulot, à n’importe quel prix. Là, on leur dit : “Ça n’est pas votre terrain de jeu !” » La CGT, syndicat non signataire de la convention, estime que la décision « confirme le besoin d’une autre négociation sur l’assurance-chômage ». La météo syrienne en direct de Moscou Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) La liaison Moscou-Lattaquié est établie. Tandis que des reporters russes, envoyés spéciaux de plusieurs médias, ont envoyé leurs premières images de la base de Lattaquié – un fief du clan Assad situé sur la côte ouest syrienne investi par le récent déploiement militaire russe –, montrant des Soukhoï SU-25 en train d’atterrir de retour de mission après avoir largué leurs bombes sur des cibles « terroristes », la télévision russe braque tous ses projecteurs sur cette région du Moyen-Orient. Bulletin météo compris.La chaîne d’information continue Rossia 24 ne se contente ainsi plus de consacrer une bonne partie de ses journaux télévisés au nouvel engagement russe hors de ses frontières – plus d’une soixantaine d’opérations aériennes ont été menées en l’espace de cinq jours. Samedi 3 octobre, Rossia 24 y a ajouté un bulletin météo de 3’11 sur... la Syrie. Après un petit résumé des dernières frappes étayées par les photos et les vidéos rendues publiques du ministère de la défense russe, la charmante présentatrice moulée dans une robe rouge développe et livre des prévisions pour tout le mois d’octobre, « un bon mois pour les vols ».Bien que les tempêtes de sable soient récurrentes dans la région et aient déjà causé de nombreux problèmes à l’aviation américaine, notamment en Irak, les conditions sont favorables, assure-t-elle. « Température moyenne, 21°C, maximale 37°C, pluviométrie 7 mm, vitesse maximale du vent, 15 mètres/seconde... » « Lundi [5 octobre], des nuages à Damas... », enchaîne la présentatrice, mais rien de grave, s’empresse-t-elle d’ajouter. Le succès de opérations aériennes lancées par Moscou, indispensable au président Poutine qui n’a cessé de dénoncer le manque d’efficacité de la coalition internationale menée contre l’Etat islamique (EI) sous l’égide des Etats-Unis, passe aussi par là. Par une bonne météo. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Un policier blessé par balle après une course-poursuite à l’Ile-Saint-Denis • Mis à jour le Un policier est « dans un état désespéré » après avoir été blessé par balle lors d’une course-poursuite avec des braqueurs présumés d’un entrepôt de bijoux à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a déclaré le porte-parole du ministère de l’intérieur Pierre-Henry Brandet, présent sur place.La vie d’un des deux malfaiteurs présumés, blessé à plusieurs endroits par arme à feu, est également en danger, a expliqué une source proche de l’enquête. Vers 9 heures, deux malfaiteurs ont braqué un entrepôt de livraison de bijoux avant de prendre la fuite à bord d’un utilitaire blanc. Ils ont alors été rapidement pris en chasse par des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Saint-Denis, avant d’être coincés dans la circulation à l’Ile-Saint-Denis, une commune voisine de Saint-Ouen.Le préfet de Seine-Saint-Denis Philippe Galli a évoqué « un échange de coups de feux nourri, plus d’une dizaine de douilles ont été retrouvées sur place ». « L’un des deux braqueurs s’est rendu tandis que l’autre a fait feu à l’arme automatique sur la police », a expliqué Pierre-Henry Brandet. Les deux malfaiteurs ont été interpellés et l’un d’eux, né en 1991, est « très connu des services de police notamment pour des vols à main armée et des violences volontaires », a expliqué une source policière.« Violence de la société »Le préfet de police de Paris, Michel Cadot, et le procureur de Bobigny se sont rendus sur place. La brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne a été saisie des investigations.Pour le syndicat de police Alliance, « cette affaire rappelle la dangerosité du métier de policier sur la voie publique ». « On constate une nouvelle fois que des individus déterminés n’hésitent plus à ouvrir le feu sur des policiers avec la ferme intention de les tuer », a affirmé le secrétaire général du syndicat Jean-Claude Delage. « Alliance demande au ministre de l’intérieur de revoir rapidement les conditions de la légitime défense car elles ne sont plus adaptées à la violence de la société et de mettre en œuvre un plan pluriannuel pour donner de nouveaux moyens aux forces de l’ordre », a-t-il ajouté.Ce drame survient alors que Bernard Cazeneuve doit se rendre à Saint-Ouen cet après-midi pour une visite consacrée à la lutte contre le trafic de drogue. Le ministre a ajouté à ce déplacement une visite au commissariat de Saint-Denis. Henning Mankell, le grand maître du polar venu du froid • Mis à jour le Macha Séry L’auteur suédois de romans policiers, Henning Mankell, est mort à 67 ans des suites d’un cancer à Göteborg, dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 octobre. Le 29 janvier 2014, le romancier et dramaturge annonçait publiquement sa maladie – une tumeur à la nuque, une autre au poumon gauche. Au fil des mois, il en avait tenu la chronique dans le quotidien Göteborgs-Posten. « J’ai tout de suite décidé d’écrire à propos de cette maladie, parce que c’est finalement une douleur et une souffrance qui affectent beaucoup de gens. Mais je vais écrire avec la perspective de la vie, pas de la mort. »La même intention gouverne son autobiographie, Sables mouvants. Fragments d’une vie (357 p., 21, 50 €), parue en France le 17 septembre au Seuil. Il ne s’agit pas d’un livre crépusculaire, prévient-il, mais d’« une réflexion sur ce que c’est que vivre » et un survol, sous forme d’instantanés, d’une carrière féconde, qu’il consacra aussi bien au polar qu’au théâtre et à la littérature jeunesse.Né le 3 février 1948, Henning Mankell a grandi à Sveg et à Borås, deux localités du comté de Jämtland. Il n’a qu’un an lorsque ses parents divorcent. Il est élevé par son père, juge d’instance. A seize ans, alors qu’il sait déjà qu’il sera écrivain, il quitte le lycée sur un coup de tête et, sans argent ni passeport, part pour Paris, où il demeure plusieurs mois. Une période formatrice à plus d’un titre, dira-t-il, décrochant un boulot dans un atelier de réparation de clarinettes et de saxophones. Il intègre ensuite la marine marchande, s’installe en Norvège.Teatro Avenida, « l’aventure la plus exaltante de sa vie »En 1972, il découvre l’Afrique, d’abord en Guinée-Bissau puis en Zambie. Jusqu’à l’apparition de son cancer, Henning Mankell – « un pied dans la neige, l’autre dans le sable » – partagera sa vie entre la Suède et le Mozambique où, il crée en 1986 la compagnie d’art dramatique Teatro Avenida, seul théâtre professionnel de Maputo, la capitale. Ce fut « l’aventure la plus exaltante de sa vie », selon la journaliste Kirsten Jacobsen (Mankell (par) Mankell : Un portrait, Le Seuil, 2013) et qu’il finance avec ses droits d’auteur. Dès 1990, il se lance dans l’écriture de livres pour enfants et entreprend l’année suivante la série Wallander, qui le rendra célèbre.Au même titre que son compatriote Stieg Larsson, l’auteur de la saga Millénium, Henning Mankell, dont les livres ont été traduits en 35 langues et écoulés à 40 millions d’exemplaires, a contribué à l’engouement pour le polar nordique, caractérisé par une vive critique politique et une dénonciation des inégalités, contrastant avec le modèle scandinave tant vanté. En 2009, le père du commissaire Wallander se classait à la neuvième place des écrivains de fiction les plus vendus en Europe.Henning Mankell se souvenait très bien de ce jour de mai 1989 où Kurt Wallander est né. « Je peux même retrouver, dans mon journal, la date exacte. Je voulais écrire sur les émigrants, la xénophobie, confiait-il au Monde des livres en 2010. Je me suis dit que le racisme était un peu comme une attitude criminelle, et que le roman policier était le décor idéal pour en parler. Mais pour cela, j’avais besoin d’un détective. » Sa première apparition a lieu dans Meurtriers sans visage (1991, paru en France chez Bourgois en 1994), distingué par les prix du meilleur roman policier suédois et scandinave.L’assassinat d’un réfugié politique Macha Séry Journaliste au Monde Le prix Nobel de médecine récompense la lutte contre les maladies parasitaires • Mis à jour le L’Irlandais William C. Campbell, le Japonais Satoshi Omura et la Chinoise Youyou Tu ont remporté conjointement le prix Nobel 2015 de physiologie ou médecine pour leurs travaux sur les maladies parasitaires, a annoncé lundi 5 octobre l’assemblée du Nobel à l’institut Karolinska en Suède.Campbell et Omura sont récompensés pour leur découverte d’un traitement contre les infections causées par les vers nématodes, Youyou Tu pour un médicament contre le paludisme. « Les lauréats du Nobel de cette année ont développé des thérapies qui ont révolutionné le traitement de certaines des maladies parasitaires les plus dévastatrices », a déclaré l’assemblée dans un communiqué. Selon cette dernière, 3,4 milliards de personnes vivant dans des régions où elles sont susceptibles d’être atteintes du paludisme sont concernées par leurs recherches.Le prix #Nobel de Médecine 2015 récompense 3 scientifiques travaillant sur les maladies tropicales négligées : #paludisme et #filarioses.— PBenkimoun (@Paul Benkimoun)« William C. Campbell et Satoshi Omura ont découvert un nouveau médicament, l’Avermectin, dont les dérivés ont radicalement diminué la prévalence de la cécité des rivières et la filariose lymphatique [dont un des symptomes est l’elephantiasis], tout en montrant de l’efficacité contre un nombre de plus en plus grand d’autres maladies parasitaires », a expliqué le jury.EXCLUSIVE Interview with Satoshi Ōmura on golf, great scientists, and the 2015 #NobelPrize in Physiology or Medicine https://t.co/Ia8tNPliNK— NobelPrize (@The Nobel Prize)Douzième femme à recevoir le Nobel de médecine Paludisme : la menace invisibleLes trois lauréats succèdent à l’Américano-Britannique John O’Keefe et à un couple de Norvégiens, May-Britt et Edvard Moser, primés en 2014 pour leurs travaux sur le « GPS interne » du cerveau éclairant la survenance de la maladie d’Alzheimer.Le prix de médecine est le premier de la saison des Nobel 2015. Il sera suivi de ceux de physique mardi, de chimie mercredi, de littérature jeudi et de la paix vendredi à Oslo. La saison s’achève le 12 octobre avec le prix d’économie. Chaque prix Nobel est doté de 8 millions de couronnes suédoises (près de 855 000 euros), à partager entre lauréats s’il y en a plusieurs.Revivez l’annonce en direct du prix Nobel. Zico : « La FIFA a besoin d’un choc démocratique » • Mis à jour le Rémi Dupré Chung Mong-joon : « Platini incarne la continuité du régime de Blatter » Le roi Blatter Rémi Dupré Journaliste au Monde Cécile Duflot bientôt coprésidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale ? • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières Les groupes parlementaires écologistes en sursisFronde, départs : que reste-t-il des écologistes ? Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde En Ukraine, les séparatistes acceptent de reporter leurs élections • Mis à jour le Ukraine : le sommet de Paris acte le report de l’application des accords de Minsk Les conséquences de l’invalidation de l’accord « Safe Harbor » sur les données personnellesLa justice européenne a invalidé mardi l’accord qui encadrait le transfert des données personnelles de l’Europe vers les Etats-Unis. • Mis à jour le Martin Untersinger et Damien LeloupLa justice européenne a invalidé, mardi 6 octobre, l’accord « Safe Harbor » qui encadrait le transfert de données personnelles de l’Union européenne vers les Etats-Unis.En quoi consiste Safe Harbor et que dit la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) ?En Français « sphère de sécurité », le « Safe Harbor » est une décision de la Commission européenne, datant de 2000, qui affirme que le transfert de données personnelles d’Europe vers les Etats-Unis est possible car ce pays présente des garanties suffisantes pour la protection de la vie privée.Très controversé, cet accord a notamment été mis à mal par les révélations d’Edward Snowden, en 2013, sur les programmes de surveillance de masse de la NSA. Les adversaires du Safe Harbor, dont Max Schrems, un Autrichien qui a déposé plusieurs plaintes contre Facebook, estimaient que ces révélations montraient que les données personnelles des Européens n’étaient en fait pas protégées lorsqu’elles étaient stockées aux Etats-Unis.Dans son arrêt rendu mardi, la CJUE estime que le Safe Harbor n’est pas conforme au droit européen, pour plusieurs raisons détaillées sur une trentaine de pages. La Cour a notamment estimé que les recours possibles pour les citoyens européens estimant leurs droits malmenés étaient beaucoup trop faibles. Elle juge également que les programmes de surveillance de masse des Etats-Unis sont incompatibles avec une protection adéquate des droits des citoyens européens.Cela veut-il dire que Facebook ne peut plus fonctionner en Europe, ou va devoir stocker les données des citoyens européens en Europe ?Non : l’arrêt invalide un accord très générique. Facebook peut continuer à fonctionner comme il le faisait jusqu’à aujourd’hui, mais l’entreprise – tout comme Google ou tout autre entreprise qui stocke des données de citoyens européens aux Etats-Unis – ne peut plus s’abriter, en cas de procédure, derrière le fait qu’elle fait partie du Safe Harbor et que ses flux de données entre l’Europe et l’Amérique sont présumés légaux.Facebook affirme en fait ne pas s’appuyer uniquement sur le Safe Harbor, mais « sur d’autres méthodes recommandées par l’Union européenne pour transférer légalement des données de l’Europe vers les Etats-Unis ».Il existe en effet d’autres normes de transfert de données, comme par exemple les « clauses contractuelles type »  ou les « règles internes d’entreprise »  (dans le cas de transfert de données entre filiales), le Safe Harbor étant le cadre juridique simplifié et « par défaut ». Certaines entreprises du numérique utilisent déjà ces cadres juridiques alternatifs.La Commission craint d’ailleurs que la décision de la CJUE ne favorise la multiplication de contrats spécifiques établis entre des entreprises et des pays européens, au détriment d’un cadre générique européen. Frans Timmermans, le vice-président de la Commission, a d’ailleurs annoncé que des « lignes directrices » à destination des autorités de protection des données seraient publiées afin d’éviter un « patchwork avec des décisions nationales ».Par ailleurs, sans aller jusqu’à ces procédures juridiques, la loi européenne – plus spécifiquement l’article 26 de la directive de 1995 sur la protection des données personnelles – prévoit qu’un transfert vers un pays tiers peut être autorisé dans plusieurs cas. Par exemple, pour assurer la bonne exécution du contrat commercial (dans le cas d’une réservation d’hôtel par exemple, où les coordonnées du client sont nécessaires) ou lorsque intervient le consentement explicite de l’internaute à ce que ses données soient transférées.Le Safe Harbor va-t-il être renégocié ?La renégociation de cet accord était déjà en cours avant l’arrêt de la Cour. Malgré l’expiration de plusieurs dates butoirs, les négociateurs ont récemment affirmé qu’ils faisaient des progrès dans les discussions. Mais il sera difficile d’obtenir rapidement un accord qui puisse satisfaire les exigences de la CJUE : cette dernière rappelle dans son arrêt que, pour obtenir un régime de ce type, un pays doit faire la preuve qu’il offre des garanties de protection de la vie privée comparables à celles en vigueur au sein de l’UE.Cela signifie qu’il faudrait des changements majeurs dans le droit américain pour qu’un nouvel accord ne soit pas, à son tour, invalidé par la Cour.Que se passe-t-il dans l’immédiat ?Plus de 4 000 entreprises étaient soumises à l’accord Safe Harbor. Nombre d’entre elles, particulièrement les plus petites, se retrouvent brusquement, au moins jusqu’à l’adoption d’un nouvel accord Safe Harbor, dans un vide juridique.Les grands acteurs du Web, eux, sont dans l’attente. L’annulation du Safe Harbor semble les avoir pris de court. Dans un communiqué, l’association professionnelle Digital Europe, qui regroupe tous les grands acteurs du secteur (d’Apple à Toshiba en passant par Google, à l’exception de Facebook), « demande de toute urgence à la Commission européenne et au gouvernement américain de conclure leurs négociations pour parvenir à un nouvel accord “Safe Harbor” aussi vite que possible ».« Nous demandons également à la Commission européenne d’expliquer immédiatement aux entreprises qui fonctionnaient sous le régime du Safe Harbor comment elles doivent opérer pour maintenir leurs activités essentielles durant ce vide juridique », poursuit l’association.Facebook a, de son côté, estimé également qu’il « fallait impérativement que les gouvernements européens et américain donnent des méthodes légales pour le transfert des données et règlent toutes les questions de sécurité nationale ».Quelles seront les conséquences plus larges de cette décision ?Si l’arrêt de la CJUE ne porte que sur le Safe Harbor, il dénonce avec des mots très durs les programmes de surveillance de masse de la NSA américaine, présentés comme incompatibles avec les droits fondamentaux garantis par le droit européen.Le jugement pourrait aussi influencer deux dossiers européens brûlants dont les négociations arrivent dans leur dernière ligne droite : l’accord « parapluie » sur l’échange de données personnelles pour la coopération policière, entre Europe et Etats-Unis, et le projet de règlement sur les données personnelles.La commissaire européenne à la justice, Vera Jourova, a indiqué que l’arrêt de la Cour confortait la position de la Commission, notamment sur la nécessité d’avoir « des garde-fous solides » en matière de protection des données.Lire le portrait :Max Schrems, le « gardien » des données personnelles qui fait trembler les géants du Web }); Martin Untersinger Journaliste au Monde Damien Leloup Journaliste au Monde Cazeneuve annonce la déchéance de nationalité de 5 personnes condamnées pour terrorisme • Mis à jour le Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé, mardi 6 octobre, avoir proposé au premier ministre, Manuel Valls, la déchéance de nationalité française de cinq personnes condamnées pour terrorisme.Ces cinq individus, quatre Franco-Marocains et un Franco-Turc, ont été condamnés dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Casablanca qui ont fait 45 morts, dont 12 kamikazes, et une centaine de blessés, le 16 mai 2003 au Maroc. Tous ont purgé leur peine et sont désormais libres, a précisé l’entourage du ministre. Les décrets de déchéance de nationalité les concernant pourraient être signés dans la semaine.La dernière déchéance de nationalité française a été prononcée en mai 2014. La personne visée par cette mesure a été expulsée de France le 22 septembre, « au terme de l’épuisement de tous les recours », a précisé M. Cazeneuve lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.Avant 2014, la précédente déchéance de nationalité remontait à 2007. Le code civil permet de déchoir de sa nationalité toute personne qui a acquis la nationalité française et a été condamnée pour certains crimes, notamment ceux considérés comme portant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. A deux mois du scrutin, tout ce qu’il faut savoir sur les élections régionales • Mis à jour le Manon Rescan Nous sommes exactement, mardi 6 octobre, à deux mois du premier tour des élections régionales, le premier scrutin dans les zones redécoupées par la réforme territoriale. S’il vous a échappé que la campagne a commencé, voici ce qu’il faut en retenir jusqu’à présent :Où en est-on… des candidatures ?Où en est-on… des programmes ?Où en est-on… des sondages ?Découvrez les candidats dans votre régionPour mémoire, n’oubliez pas, tout d’abord, que la France comptera, à partir du 1er janvier 2016, treize régions métropolitaines au lieu de vingt-deux. La réforme territoriale a redistribué les compétences des collectivités et élargi celles des régions. Les 6 et 13 décembre, ce sont 1 757 conseillers régionaux qui seront élus. Les listes sont toujours en cours de constitution. Si la plupart des têtes de liste pour chaque région sont connues, les noms des autres membres, répartis par département, continuent d’être progressivement dévoilés. La date limite de dépôt des candidatures en préfecture est prévue le 9 novembre à midi.Découvrez les candidats dans votre région en cliquant sur ce lienParmi les candidatures dont l’annonce n’est pas anodine, on notera celles de :Frédéric Cuvillier, ancien ministre puis secrétaire d’Etat aux transports, candidat du PS dans le département du Pas-de-Calais dans une région où la gauche est menacée.Axel Loustau, pour le Front national (FN) dans les Hauts-de-Seine, mis en examen dans l’enquête sur le financement du FN et ancien militant de l’extrême droite radicale.Stéphanie Gibaud, l’une des lanceuses d’alerte dans l’affaire d’évasion fiscale visant la banque suisse UBS. Elle sera tête de liste à Paris pour le parti Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. En PACA, le « canal historique » du FN se fédère autour de la Ligue du SudOù en est-on… des programmes ?Si, sur le terrain, les grands axes de campagne commencent à être déployés, les programmes en tant que tels n’ont pas été publiés. Les grandes thématiques de campagne recoupent les compétences des régions comme les transports ou l’emploi. Le Front national se déchaîne sur les migrantsOù en est-on… des sondages ?Le FN et la droite sont au coude-à-coude en région PACA et en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. La droite est favorite en Normandie et la gauche, en mesure de l’emporter en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes… Les Décodeurs ont fait le point sur ce que disent les sondages à ce jour. Une éviction, des affaires, des déchirementsEn Meurthe-et-Moselle (région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne), Nadine Morano risque de perdre son investiture Les Républicains après ses propos sur la France « pays de race blanche ».En Ile-de-France, la campagne est doublée d’affaires judiciaires. Claude Bartolone (PS) accuse Valérie Pécresse de fraude électorale et est lui-même dans le viseur d’une enquête préliminaire pour des soupçons d’emploi fictif présumé au conseil général des Hauts-de-Seine lorsqu’il le présidait.Chez Europe Ecologie-Les Verts (EELV), la décision de la direction nationale de ne pas s’allier avec le Parti socialiste, y compris dans les régions où l’extrême droite est en position de l’emporter, a provoqué une série de démissions. Pour ce scrutin, EELV a bâti une stratégie d’alliances avec des partis à la gauche de la gauche, ou, selon les régions, décidé de faire cavalier seul.Pour contrer ces divisions, le PS entend, lui, faire peser la voix des électeurs de gauche en organisant un référendum populaire, du 16 au 18 octobre, sur l’union des partis à la gauche de l’échiquier politique. Il espère mobiliser à cette occasion 300 000 électeurs qui voteront en ligne ou sur des marchés.Découvrez les candidats dans votre régionLes candidats aux régionales Manon Rescan Journaliste au Monde Israël-Palestine : Abbas et Nétanyahou sous la pression de leur base • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Ils ont chanté et dansé, en famille, les enfants hissés sur les épaules. Ils ont repris des chants religieux et applaudi les orateurs. Ils avaient tous à la bouche les mots les plus sévères possibles, les plus tristement imagés, contre les Palestiniens. Les colons israéliens (400000 au total) ont fait une démonstration de force et d’unité, lundi 5 octobre dans la soirée, devant la résidence de Benyamin Nétanyahou, à Jérusalem. Encadrés par un dispositif policier impressionnant, les habitants de « Judée-Samarie », arrivés par bus de Cisjordanie, avaient deux demandes à adresser au chef du gouvernement : une répression plus sévère et la poursuite des constructions, partout, dans les territoires sous occupation.Trois ministres, Zeev Elkin, Yariv Levin et Haim Katz, étaient présents, en soutien des colons, qui ont joué un rôle important dans le succès du Likoud aux élections législatives de mars. Benyamin Nétanyahou a reçu longuement l’un de leurs représentants, Yossi Dagan. « Pour le moment, on n’est pas parvenu à un accord, explique une proche du président du conseil régional de Samarie. En matière de construction, il y a trop de restrictions bureaucratiques, il faut les lever. Pour bâtir une maison ou un balcon, il faut une autorisation du ministère de la sécurité ou de la défense. » Dans l’esprit des colons, les nouvelles constructions ne sont pas conçues seulement comme un développement urbain naturel, sur une terre donnée par Dieu. Elles doivent aussi représenter une punition pour les Palestiniens en raison des derniers attentats.Lire les dernières informations :Israël-Palestine : Mahmoud Abbas affirme « ne pas vouloir d’escalade »Le paradoxe de NétanyahouPour l’heure, Benyamin Nétanyahou se concentre sur la flambée de violences en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, qui se poursuivaient mardi, notamment à l’entrée de Ramallah, au poste de Kalandia, et à Bethléem. Arrimé à une majorité d’un seul siège à la Knesset, dépendant beaucoup des ultranationalistes, « Bibi » ne veut pas pour autant basculer dans les bras de l’extrême droite. Les Etats-Unis et l’Union européenne restent très attentifs à tout encouragement politique ou administratif à la colonisation, sans envisager toutefois de réelles sanctions contre l’Etat hébreu. La Jordanie et l’Egypte, pays alliés sur le plan sécuritaire, sont aussi attentifs. Le chef du gouvernement joue donc la partition qu’il maîtrise traditionnellement le mieux, celle de la rhétorique guerrière et de la gestion du conflit. Elle ne va pas de soi, car la détérioration de la situation est évidente, avec quatre Israéliens tués depuis le 1er octobre. La politique sécuritaire de M. Nétanyahou lui vaut de nombreuses critiques, à droite comme dans l’opposition travailliste, en raison de son manque d’efficacité. Tel est le paradoxe de M. Nétanyahou : souvent perçu comme un idéologue extrémiste par ses critiques à l’étranger, il est attaqué, au sein de son propre camp, pour ses contorsions et son manque de détermination. La réunion de son conseil de sécurité, qui s’est prolongée mardi jusqu’au milieu de la nuit, a été houleuse, selon la presse israélienne.Le premier ministre a refusé, par exemple, de suivre l’appel de son ministre de l’éducation, Naftali Bennett, qui veut mettre à nouveau derrière les barreaux les dizaines de prisonniers palestiniens relâchés ces dernières années (par exemple pour la libération du soldat Gilad Shalit). En revanche, M. Nétanyahou veut accélérer les punitions symboliques, à l’efficacité douteuse. Les maisons de deux terroristes, passés à l’acte en 2014, ont été détruites. D’autres devraient suivre.Le gouvernement va aussi s’en prendre à la branche nord du Mouvement islamique, organisation qui a fait de la défense de la mosquée Al-Aqsa son étendard. Les autorités l’accusent d’incitations répétées à la violence sur l’esplanade des Mosquées (mont du Temple). Dans le passé, l’interdiction du Mouvement islamique avait été évoquée, puis abandonnée. Enfin, à l’occasion d’un déplacement mardi au quartier général de la brigade de Samarie, M.Nétanyahou a annoncé l’installation de caméras de surveillance dans les airs et au sol, le long des grands axes routiers en Cisjordanie. Il a en même temps appelé les leaders des « communautés », soit des colonies, à « agir de façon responsable et à être précis ». C’est-à-dire, à ne pas le critiquer.« Il n’y a pas de limites dans les actions de nos forces de sécurité »Lundi, en début de soirée, peu avant le début du concert des colons, les autorités ont annoncé l’arrestation de cinq membres d’une cellule du Hamas, sise à Naplouse, soupçonnés d’être les auteurs de l’assassinat d’un couple de colons, le 1er octobre, sur une route au nord de la Cisjordanie. Des centaines de policiers supplémentaires ont été déployés à Jérusalem, outre les quatre bataillons de l’armée en Cisjordanie, qui affrontent les jeunes émeutiers, usant de balles réelles et en caoutchouc. Deux jeunes Palestiniens ont déjà été tués. Selon l’enquête préliminaire de l’armée, la mort de Abed Rahman Abdallah, 13 ans, près de Bethléem, atteint par une balle de calibre 22, n’était pas « intentionnelle ». Une bavure, qui ne change rien à la détermination générale. « Les policiers pénètrent en profondeur dans les quartiers arabes, ce qui n’a pas été fait dans le passé, a expliqué lundi M.Nétanyahou dans un communiqué martial. Nous ne sommes pas décidés à accorder une immunité aux émeutiers, aux provocateurs ou aux terroristes, où que ce soit. Par conséquent, il n’y a pas de limites dans les actions de nos forces de sécurité. » Israël-Palestine : vers une nouvelle intifada ? Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Nobel de physique : le neutrino, cette particule transformiste primée pour la 4e fois • Mis à jour le David Larousserie Et un Nobel de plus pour une particule élémentaire maintes fois récompensée par le jury de l’Académie royale suédoise des sciences : le neutrino. C’est en effet la quatrième fois qu’elle reçoit directement les honneurs de ce prix.Pourtant, elle ne paie pas de mine. Abondante, au point que des milliers de milliards d’entres elles nous traversent chaque seconde en provenance du Soleil, d’étoiles encore plus lointaines en cours d’explosion, ou du cœur de centrales nucléaires – en fonctionnement normal. Discrète : ces traversées se font sans conséquence, car cette particule interagit très peu avec le reste de la matière. Sans charge électrique, d’où son nom de « petit neutre ». Et pour finir, ultralégère, au point qu’en théorie, on estimait qu’elle ne devait pas avoir de masse.Du moins jusqu’à ce que les deux lauréats de cette année, le Japonais Takaaki Kajita (56 ans), de l’université de Tokyo, et le Canadien Arthur B.McDonald (72 ans), de la Queen’s University, pilotent deux expériences indépendantes dans leurs pays d’origine et démontrent que le neutrino a bien une masse. « Ils ont en fait construit les balances les plus précises au monde », résume Thierry Lasserre du CEA, spécialiste de ces particules.Ces détecteurs construits dans les années 1990 au fond de mines, de nickel au Canada, de zinc au Japon, sont en fait de gigantesques piscines. Celle de l’Observatoire de neutrinos de Sudbury (SNO) au Canada contient 1 000 tonnes d’eau lourde, tandis que celle de Super-Kamiokande (SK), 50 000 tonnes d’eau normale. Parmi les milliards de neutrinos plongeant dans ces réservoirs, il arrive que certains frappent un atome de l’eau et émettent alors de la lumière, repérée par des milliers d’yeux tapissant la paroi de ces piscines.Métamorphoses transgenresEn 1998 au Japon et en 2001 au Canada, les résultats ont confirmé une étrange attitude du neutrino, associée à sa masse : il est transformiste. Il existe en réalité trois familles de neutrinos et au cours de leur voyage, ces particules peuvent passer d’un genre à l’autre. Les chercheurs de SK ont ainsi constaté une différence de comportement des neutrinos produits au-dessus du ciel japonais et d’autres venants « d’en bas », ayant traversé quelque 10 000 kilomètres de roche terrestre. L’écart trahit des métamorphoses transgenres. A la pêche aux insaisissables neutrinosL’information majeure est que ce transformisme des neutrinos ne s’explique que parce qu’ils ont une masse. Une sacrée surprise, car dans le modèle qui décrit toutes les autres particules, ils ne devraient pas en avoir. C’est ce qu’a salué le jury Nobel, après avoir les années précédentes récompensé la première observation de ces particules furtives (Nobel en 1995) ou la détection de neutrinos cosmiques provenant d’une supernova (une étoile en explosion) en 2002.« Et ce n’est certainement pas fini. Il y aura d’autres découvertes et encore des surprises. Beaucoup d’expériences démarrent », prévoit Thierry Lasserre. « Les neutrinos sont une porte vers une nouvelle physique », renchérit Antoine Kouchner.Peser un neutrinoPlusieurs mystères persistent en effet. D’abord concernant la masse, toujours elle. Grâce aux passages d’une famille à l’autre, les physiciens savent qu’elle existe mais ils ne peuvent en déduire qu’une différence de masse entre les différents genres ; pas les valeurs absolues de chacun. En Allemagne, l’expérience Katrin par exemple, essaie justement d’être la première à peser directement un neutrino. Arthur B. McDonald lui-même dirige une expérience différente, mais visant le même objectif dans son laboratoire canadien.Ensuite, il faudra expliquer pourquoi cette masse est si faible. Le mécanisme dit du boson de Higgs, qui apporte la masse aux autres particules et que le Nobel a célébré en 2013, ne marche pas pour ces poids plume.Grâce aux neutrinos, on peut aussi tester un autre mystère de la nature : la domination de la matière sur l’antimatière (sa sœur jumelle) au début de l’Univers. Alors que ces deux formes ont été créées en quantité identique, une seule a survécu, celle que nous connaissons. De gigantesques projets sont en cours aux États-Unis, au Japon ou en Europe pour comprendre la nature de l’antineutrino et expliquer ce déséquilibre. « Ce prix va encourager la réalisation notamment du projet Hyper-Kamiokande au Japon, vingt fois plus grand que SK », estime Stavros Katsanevas. Takaaki Kajita n’y participera pas : il se consacre à un autre projet d’envergure, Kagra, un détecteur d’ondes gravitationnelles.Quelques idées autour des neutrinos plairaient sans doute à Alfred Nobel – soucieux des applications pratiques de la science : des géophysiciens se servent des neutrinos émis par le cœur de la Terre ou les volcans comme sonde pour rendre visible l’invisible. Les contrôleurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique voudraient utiliser ces particules pour contrôler le fonctionnement civil ou militaire de réacteurs nucléaires.Enfin, d’autres physiciens recherchent un autre membre de la famille, un quatrième neutrino qui serait plus lourd que ses cousins et qui pourrait être un bon candidat pour expliquer certaines anomalies cosmologiques. Pour Antoine Kouchner, « les neutrinos jouent un rôle dans l’apparition des grandes structures de l’Univers. On peut dire que sans eux, on ne serait pas là ». David Larousserie Journaliste au Monde Volkswagen peut-il survivre au scandale ? • Mis à jour le Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) et Philippe Jacqué Six clés pour comprendre le scandale qui secoue Volkswagen Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) Dans le sud de Irak, l’Etat islamique n’hésite plus à frapper des fiefs chiites jusqu’ici épargnés • Mis à jour le Hélène Sallon L’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué, lundi 5 octobre, une rare attaque à Zoubayr, à quinze kilomètres de la capitale de la province chiite de Bassora, dans le sud de l’Irak. « Au moins dix personnes ont été tuées à Zoubayr et 24 blessées », a indiqué Jabbar Al-Saadi, membre du Conseil provincial. L’attaque a eu lieu dans le marché Souk Al-Hallaquine. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l’EI a affirmé que « l’armée du califat a réussi à faire exploser une voiture piégée garée au milieu d’un rassemblement de rafidha » près de Bassora. L’EI utilise le terme péjoratif de « rafidha » pour désigner les musulmans chiites.Depuis la conquête éclair de vastes pans du territoire irakien par l’Etat islamique (EI) en juin 2014, la province de Bassora, à 600 kilomètres au sud de Bagdad, ainsi que les provinces majoritairement chiites du sud et du centre du pays, ont été relativement épargnées par les attentats. Le groupe djihadiste sunnite dispose de peu d’accès et de partisans dans ces régions quasi-exclusivement chiites. Ses attaques se sont concentrées autour de Jourf Al-Sakhar, à 60 kilomètres au sud de Bagdad, conquise en juin 2014 avant d’être libérée en octobre 2014 par les forces irakiennes. Les derniers attentats à Bassora et dans les provinces du sud du pays remontent à 2012-2013.« Failles sécuritaires »« L’attaque au véhicule piégé du 4 octobre indique que l’EI pourrait chercher à exploiter les failles sécuritaires dans la province de Bassora et précipiter le déploiement de membres de la sécurité de Bassora pour focaliser l’attention des forces de sécurité irakiennes sur la province et fomenter des troubles », analyse l’Institute for the Study of War, un think-tank américain. Depuis le printemps, la ville de Bassora est secouée par une vague de contestation contre la mauvaise gestion du gouverneur de la province. Le délabrement des infrastructures et des services publics dans la capitale provinciale, premier port et premier producteur de pétrole du pays, alimentent la colère, sur fond d’accusations de corruption. Cette contestation a gagné les principales villes du pays, notamment la capitale Bagdad, au fil d’un été marqué par une vague de chaleur sans précédent, alors que les coupures d’électricité sont monnaie courante. Par cette attaque, le groupe djihadiste prouve à nouveau sa capacité à frapper loin des territoires qu’il contrôle dans le nord et l’ouest du pays, au cœur des provinces chiites. Cela pose un nouveau défi pour les autorités irakiennes alors qu’approchent les fêtes de mouharram, premier mois du calendrier musulman. Pour les cérémonies chiites de l’Achoura, le 24 octobre, des centaines de milliers de fidèles sont attendus dans la ville sainte de Kerbala, où se trouve le mausolée de l’imam Hussein, petit-fils de Mahomet, dont les pélerins commémorent le martyre à la bataille de Kerbala, acte fondateur de l’islam chiite, en 680. En 2014, aucun attentat n’était venu perturber les commémorations. Une partie des forces de sécurité de la province, mobilisées dans les régions du nord et de l’ouest du pays pour mener la bataille contre l’EI et sécuriser la capitale, pourrait être redéployée dans le sud du pays.Lundi, deux autres attentats ont secoué le pays. Au nord de Bagdad, une zone régulièrement visée par les attaques djihadistes, 35 personnes ont péri et 74 ont été blessées dans une attaque à la voiture piégée sur un marché de la localité de Khalès, selon la police. Dans la localité de Hosseiniyah, à quelque 20 km au nord de la capitale irakienne, l’explosion d’une voiture piégée a tué cinq personnes et blessé 17, a indiqué un colonel de la police. Selon des chiffres fournis jeudi par la mission de l’ONU en Irak, « 717 Irakiens ont été tués et 1 216 blessés dans des actes de terrorisme et de violence en septembre 2015 », dont 257 morts pour la seule province de Bagdad. Hélène Sallon Moyen-Orient Condamné pour « injure publique » et « diffamation », Maître Eolas ferme son compte Twitter • Mis à jour le L’avocat-blogueur Maître Eolas, célèbre pour son blog de vulgarisation sur la justice et suivi par plus de 186 000 followers sur Twitter, a été condamné, mardi 6 octobre, pour « injure publique » et « diffamation », à cause d’un tweet injurieux adressé à l’Institut pour la justice (IPJ). Il devra payer une amende de 2 000 euros avec sursis et 5 000 euros de dommage et intérêts.L’avocat, dont le nom reste inconnu, absent du tribunal de Nanterre pour le délibéré, a fermé, de son propre chef, son principal compte Twitter dans la foulée, ainsi qu’un autre compte consacré au rugby. Une avocate qui le représentait au tribunal correctionnel a précisé qu’il ne ferait « pas de commentaire » sur sa condamnation.« Je me torcherais bien avec l’Institut pour la justice »En novembre 2011, Maître Eolas avait remis en cause la sincérité d’une pétition de l’IPJ contre le laxisme judiciaire, qui a recueilli 1,7 million de signatures, en raillant un « compteur bidon ». Il s’en était pris aussi à l’IPJ, en tweetant notamment :« Je me torcherais bien avec l’Institut pour la justice si je n’avais pas peur de salir mon caca. »Dans son jugement, rendu public par l’avocat de Maître Eolas, la chambre de la presse du tribunal a estimé :Concernant la partie « diffamation », que « l’association des termes’compteur bidon’ et ’manipulation’ prêtait une volonté de truquer et de mentir à l’IPJ ».Concernant l’« injure publique », l’accusé a été partiellement condamné pour ses « propos scatologiques », en l’absence d’« éléments probants pour faire valoir l’excuse de provocation », selon son avocat.L’IPJ s’est réjoui « de voir son honneur, son intégrité et son honnêteté rétablis », assurant que sa pétition « constitue bien l’une des plus vastes mobilisations citoyennes des dernières années ». Pour l’association, les propos de l’avocat avaient « fortement nui » à son image, en raison notamment de la notoriété de Maître Eolas. Après sept semaines de fermeture, la Cité des sciences rouvre le 9 octobre • Mis à jour le Victime d’un violent incendie d’une partie de ses locaux qui l’a contrainte à sept semaines de fermeture, la Cité des sciences va pouvoir rouvrir, a annoncé la direction de l’établissement mardi 6 octobre. Le public sera de nouveau admis à partir de vendredi 9 octobre. « Environ les deux tiers » de la structure seront accessibles, et ce gratuitement jusqu’à dimanche.Certains espaces, proches du lieu de l’incendie, resteront cependant fermés pour le moment : la Cité des enfants, les expositions permanentes sur le cerveau, sur les transports, sur l’énergie, ainsi que la zone destinée aux expositions temporaires. Située dans un bâtiment distinct, la Géode, avec son immense écran de cinéma hémisphérique, avait, elle, rouvert ses portes au public dès le 25 août.Des dégâts aussi provoqués par l’eauDans la nuit du 19 au 20 août, les flammes ont ravagé une des quatre travées de la Cité des sciences alors en travaux. Si les trois autres, comprenant notamment les espaces d’exposition, n’ont pas été touchées par le feu, elles ont en revanche subi des dégâts en raison de l’eau utilisée par les pompiers et les systèmes de sécurité de l’établissement. Une surtension électrique est sans doute à l’origine du feu.La partie incendiée devait accueillir à partir du 15 octobre un centre commercial baptisé « Vill’Up », dans lequel 110 millions d’euros ont été investis. Son ouverture est repoussée à une date encore indéterminée, selon l’exploitant du projet, la foncière française Apsys.Etablissement public de diffusion de la culture scientifique et technique situé à la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris, la Cité des sciences et de l’industrie, accueille trois millions de visiteurs par an et s’étend au total sur 150 000 mètres carrés. Face aux prédateurs, Bouygues Telecom affiche sa bonne santé • Mis à jour le Sarah Belouezzane Bouygues Telecom rejette l’offre de SFR-NumericableBouygues veut rester seul au téléphone, mais le peut-il ? Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde La cinéaste Chantal Akerman est morte • Mis à jour le Isabelle Regnier Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-5613ee34c9e35'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 12\r\n \r\n \r\n\u00ab Saute ma ville \u00bb, court-m\u00e9trage (1968) - \r\nCr\u00e9dits : CHANTAL AKERMAN\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"\u00ab Saute ma ville \u00bb, court-m\u00e9trage (1968)","legende":"","source":"CHANTAL AKERMAN","index":0,"position":1,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/cinema\/portfolio\/2015\/10\/06\/chantal-akerman-en-douze-films_4783600_3476.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 12\r\n \r\n \r\n\u00ab Je, tu, il, elle \u00bb (1974) - \r\nCr\u00e9dits : CHANTAL AKERMAN\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":"\u00ab Je, tu, il, elle \u00bb (1974)","legende":"","source":"CHANTAL AKERMAN","index":1,"position":2,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/cinema\/portfolio\/2015\/10\/06\/chantal-akerman-en-douze-films_4783600_3476_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 12\r\n \r\n \r\n\u00ab Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles \u00bb (1975) - 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Mais il prévient : « L’Uruguay est un adversaire très coriace et il nous faudra sortir le grand jeu. »POULE A - Dernier match de #FJI aujourd'hui contre #URU Un petit Cibi pour la route ?#FJIvURU— RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)Au commencement était RugbyL’autre duel du mardi oppose le Canada et la Roumanie à partir de 17 h 45, dans la poule D. Les Roumains, qui concluront leur campagne dimanche face à l’Italie, peuvent encore terminer troisièmes et ainsi obtenir leur billet pour la prochaine édition du Mondial. Il leur faut pour cela deux succès, alors que les Canucks doivent, eux, l’emporter puis miser sur une victoire des Chênes dimanche face aux Italiens.Les Canadiens essaieront d’emballer le match pour limiter les effets de leur déficit de puissance, ce qu’ils avaient réussi à faire à des degrés divers face à l’Italie (18-23) et la France (18-41). « Nous mettons désormais plus de rythme [que lors du dernier match en novembre]. C’est un bon plan de jeu face à eux [les Roumains], on va faire de notre mieux », a ainsi déclaré Djustice Sears-Duru, pilier des Canadiens qui ne sont repartis sans victoire qu’à une seule reprise (2007) en sept éditions.C’EST DIT « L’impression que j’ai eue là-bas [en France] est que la Coupe du monde est un événement très important pour eux. Le Tournoi des six nations est presque comme un fardeau qui tombe au milieu de la saison de Top 14. Mais, quand vient la Coupe du monde, c’est comme s’ils s’étaient préparés uniquement à ça. (…) Et vous pouvez voir que ça marche quand vous regardez leurs résultats précédents. En 2011, on peut dire qu’ils devaient la gagner, alors qu’ils étaient dans la tourmente en phase de poules. »Jonathan Sexton, ouvreur-buteur de l’Irlande et ancien pensionnaire du Racing Métro 92 (nouvellement Racing 92), commence à doucement mettre la pression sur le XV de France avant le choc de dimanche. Favoris, selon les médias français, les Irlandais tentent d’inverser cette tendance.C’EST VUNon, le rugby anglais n’est pas mort. La preuve avec Boris Johnson, maire de Londres : C’EST BONUSOui, le rugby argentin est bien vivant. La preuve avec Diego Maradona :Bien entraîné par le troisième-ligne Juan Martin Fernandez Lobbe, Diego Maradona s’est laissé tenter par une petite danse sur une chanson à sa propre gloire, « La Mano de Dios » également appréciable ici. Emballé par la victoire des Pumas contre les Tonga (45-16), « El Pibe de Oro » a même promis de revenir, à une condition. « Il est passé au vestiaire après la rencontre. Nous ne savions pas qu’il serait là, a expliqué le talonneur Agustin Creevy. Il nous a promis de venir nous voir, si nous passons en demi-finales. Il a mis la barre très haut et nous espérons qu’il pourra revenir. » Nous aussi. Erwan Le Duc Journaliste au Monde Le prêche anti-austérité de Jeremy Corbyn dans la cathédrale de Manchester • Mis à jour le Philippe Bernard (Manchester, envoyé spécial) Jeremy Corbyn fait tout ce qu’il peut pour gacher la fête des conservateurs qui tiennent leur congrès du 4 au 7 octobre à Manchester. Dimanche, 60 000 personnes ont manifesté contre l’austérité au moment même où s’ouvrait le grand conclave des tories qui, au gouvernement, mettent en œuvre de drastiques coupes budgétaires. Des militants de gauche, d’associations de chômeurs ou de handicapés sont postés en permanence à l’entrée du palais des congrès – où sont réunis les tories – et conspuent ceux qui y pénètrent.Lundi soir, le nouveau chef de file du Parti travailliste a trouvé mieux pour réunir ses fidèles : la cathédrale de Manchester. L’imposant édifice n’était pas assez vaste pour accueillir les centaines de personnes, dont beaucoup de jeunes, venues acclamer le député de 66 ans, représentant de l’aile gauche du Labour porté à la tête du parti en septembre de façon totalement inattendue. Les conservateurs ? « Ils veulent nous ramener au XIXe, voire au XVIIIe siècle. Nous, nous faisons le choix de ne pas accepter une société qui contraint certains à vivre dans l’extrême pauvreté, a-t-il lancé devant une foule de partisans électrisés. Nous remettons en cause l’idée que l’austérité est une nécessité économique, alors qu’elle est un choix politique fait par ceux qui veulent voir un fossé grandissant entre les riches et les pauvres. »Le meeting, prévu de longue date, était organisé par le syndicat Communication Workers Union (CWU), pour la défense des services postaux. Mais l’élection de M. Corbyn à la tête du Labour lui a donné une dimension nouvelle. Des centaines de personnes n’ont pu pénétrer à l’intérieur de la cathédrale et le chef de file travailliste a dû répéter une deuxième fois son discours pour une audience massée autour de l’édifice. Entassée sur des chaises normalement consacrées à la prière, la foule a applaudi à tout rompre les représentants des syndicats et du collectif The People’s Assembly Against Austerity, organisateur de la manifestation de dimanche. L’évêque de Manchester, David Walker, lui-même engagé dans la lutte contre l’austérité au nom de la défense des pauvres, avait ouvert grand les portes de sa cathédrale. Dimanche, il avait organisé une veillée de prière aux chandelles après le défilé.Lundi, Jeremy Corbyn, interrompu sans cesse par des applaudissements, a tenu le rôle du prêcheur devant des fans enthousiastes. Il a rappelé l’opposition du Labour à la privatisation de Royal Mail (le service postal historique) et exigé du gouvernement qu’il renonce à vendre les 15 % du capital restant encore la propriété de l’Etat. Selon lui, les Britanniques ont « été sérieusement arnaqués » lorsque le gouvernement a vendu en juin la moitié de sa participation dans le groupe postal, les actions de Royal Mail ayant été bradées. A quelques encablures de là, le Parti conservateur, majoritaire, débat de la manière d’accroître la concurrence dans le secteur privé « pour le bénéfice des consommateurs ». Lundi, George Osborne, le puissant ministre des finances et héritier probable du premier ministre David Cameron, s’est targué de lancer « la plus grande opération de privatisation depuis vingt ans » en annonçant la vente des parts de la Lloyds Bank appartenant à l’Etat depuis son renflouement avec des fonds publics. M. Osborne a justifié sa politique de réduction des aides sociales, qui risque d’amputer le pouvoir d’achat des plus pauvres, en mettant en avant l’instauration d’un « salaire minimum vital » qui devrait inciter à augmenter les salaires.« Nous avons créé un nouveau centre politique, autour de la responsabilité budgétaire [la lutte contre le déficit budgétaire], des aides sociales réduites, de services publics réformés et un soutien aux entreprises », s’est-il félicité. Sans citer le nom de Jeremy Corbyn, il a tendu la main aux électeurs du Labour censés être déstabilisés par les positions très à gauche de leur nouveau chef de file. Nous, les conservateurs, a-t-il proclamé, « nous sommes maintenant le parti du travail, le seul vrai parti Labour (« We’re now the party of work, the only true party of labour »). « Certains veulent tout casser, a-t-il conclu. Nous sommes les bâtisseurs ». Philippe Bernard (Manchester, envoyé spécial) Correspondant au Royaume-Uni Le prix Nobel de physique attribué à Takaaki Kajita et Arthur B. McDonald • Mis à jour le Le Japonais Takaaki Kajita et le Canadien Arthur B. McDonald ont été récompensés du prix Nobel de physique, mardi 6 octobre, pour leur contribution aux expériences qui démontrent la capacité des neutrinos à changer d’identité. Selon le jury suédois, cette découverte « a changé notre compréhension des rouages les plus intimes de la matière et peut se révéler cruciale pour notre vision de l’univers. » « La découverte a mené à la conclusion, d’une portée considérable, que les neutrinos, longtemps considérés comme n’ayant pas de masse, devaient en avoir une, quoique faible », écrit le jury en saluant une « découverte historique ».A la pêche aux insaisissables neutrinos Pourquoi des traders ont manipulé le Libor • Mis à jour le Mathilde Damgé Manipulation du Libor : le procès d’un réseau mondialQu’est-ce que l’affaire du Libor ?L’affaire dite du « Libor » recoupe en fait plusieurs manipulations des taux interbancaires (les taux auxquels les banques se prêtent de l’argent entre elles) : les taux britannique (Libor) et européen (Euribor). Cette affaire n’est pas limitée à la Grande-Bretagne et à l’Union européenne, puisque ces taux (qui s’appliquent à chaque fois à une quinzaine de maturités, de 1 jour à 1 an, et une dizaine de monnaies, donc au total environ 150 taux) servent de référence sur tous les marchés financiers de la planète. C’est d’ailleurs aux Etats-Unis que les questions autour d’irrégularités sur la fixation du taux ont été soulevées en premier : en 2008, un banquier de Barclays a reconnu, dans une conversation téléphonique avec un analyste de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed), que sa banque avait modifié des données concernant les taux pour éviter d’attirer une « attention indésirable ».Quel était l’intérêt de manipuler les taux ?En l’occurrence, il s’agissait d’annoncer un taux plus bas que celui des concurrents : dans le contexte de crise financière qui prévalait alors, une banque qui reconnaissait qu’elle empruntait (plus) cher (que les autres) risquait d’être immédiatement soupçonnée de fragilité : tout prêt à risque étant plus cher, les autres banques se méfient d’une concurrente qui n’arrive pas à emprunter à un taux bon marché.Dans un rapport publié mi-2012, le gendarme des banques à Londres, la Financial Service Authority (FSA), citait cette demande d’un dirigeant de Barclays :« Essaie de mettre le Libor en yens [la monnaie japonaise] un peu plus en adéquation avec les autres contributeurs [du panel], ou sinon les rumeurs vont aller bon train sur les besoins d’argent de Barclays parce que ses Libors sont tellement hauts. »Quels bénéfices en retiraient les banques ?Une annonce à la hausse ou à la baisse par rapport aux taux que la banque anticipe vraiment peut permettre de dégager des profits indus. C’est aussi ce dont a été accusé Barclays : en fonction de l’évolution du taux (à la hausse ou à la baisse), et selon la position acheteur ou vendeur de produits financiers des traders, ces derniers ont pu réaliser des gains juteux.Etant donné que le taux est déterminé par les annonces chaque matin des banques faisant partie du panel, dont Barclays, il suffisait pour les banquiers d’annoncer un taux différent du taux réel, dans le sens qui les avantageait.Le rapport de la FSA rapporte un échange de « bons procédés » entre un trader de la banque et une des personnes chargées de soumettre le taux à Reuters (qui compile les données), un « submitter », en date du 13 mars 2006 :Trader : Que penses-tu déclarer pour le Libor à trois mois ?Submitter : Je suis sur 90 mais je vais déclarer 91Trader : Quand je prendrai ma retraite et écrirai un bouquin sur ce métier, ton nom sera écrit en lettres d’orSubmitter : Je préférerais que tout cela n’apparaisse dans aucun livre !Les traders ne s’entendent pas seulement avec les « submitters » de leur banque, ils s’entendent aussi entre eux pour faire bouger le marché dans le sens qui les intéresse : séjours à Chamonix ou participation au Grand Prix de Monaco, les rencontres informelles entre les traders dont témoigne Bloomberg, qui a suivi le cas d’UBS à Londres (condamnée à 1,5 milliard de dollars d’amende) est édifiant. Des sommes d’argent ont même été déboursées directement auprès d’acteurs du marché pour faire évoluer le taux dans le sens voulu.Quelles ont été les conséquences de ces manipulations ?Selon le Trésor britannique, l’ensemble des outils financiers basés sur le Libor représente environ 300 000 milliards de dollars. On imagine les conséquences que peut avoir une faible variation de taux sur des volumes aussi gigantesques.Les simulations concernant l’impact des manipulations du Libor n’ont pas été faites car de nombreux paramètres varient (valeur et maturité des taux interbancaires aux différentes dates des manipulations, taux de change…).Mais, en revanche, on sait combien les banques pourraient devoir payer pour leurs pratiques répréhensibles : selon les analystes cités par le Fonds monétaire international (FMI), les amendes pourraient représenter 50 milliards de dollars.Les analystes de Morgan Stanley ont calculé en juillet que, sur le seul Vieux continent, les institutions financières devraient mettre de côté environ 35 milliards d’euros d’ici à 2016 pour s’acquitter de l’ensemble de leurs amendes, dont 10 % pour les manipulations des taux Libor et Euribor.Libor : la chronologie des événementsLe procès de six courtiers soupçonnés d’avoir pris une part active dans la manipulation du taux interbancaire londonien, le Libor, a débuté, mardi 6 octobre à Londres. Voici quelques-unes des dates clés de ce scandale financier.2005 : à partir de cette date et jusqu’en 2009, les traders de la banque britannique Barclays procèdent à 257 manipulations du taux interbancaire londonien, le Libor, et de son équivalent européen (l’Euribor), selon un rapport (de 2012) du gendarme britannique des marchés.Avril 2008 : le Wall Street Journal publie une enquête mentionnant des doutes importants sur la véracité des déclarations du panel chargé d’élaborer le Libor.Eté 2008 : les banques centrales américaine et britannique décident officiellement de se pencher sur ce qui commence à devenir une « affaire », à la suite de mails d’avertissement, ainsi que d’appels téléphoniques, notamment de la part de responsables de Barclays. Ces derniers voulaient avertir les autorités d’actions « problématiques » de la part des autres banques...2010 : Barclays donne des règles à suivre en interne pour éviter les collusions entre les personnes chargées de déclarer les taux au panel (les « submitters ») et ceux qui auraient intérêt à voir ces taux bouger dans un sens ou dans l’autre, les traders des marchés de produits dérivés en particulier.2011 : Royal Bank of Scotland (RBS) licencie quatre personnes soupçonnées d’avoir participé à la manipulation des taux interbancaires.Juillet 2012 : Bob Diamond démissionne de son poste de PDG de Barclays, qui paye 60 millions de livres sterling d’amende (et 200 millions de dollars aux Etats-Unis) après avoir reconnu sa culpabilité dans la manipulation du Libor. Dans la foulée, des enquêtes sont lancées contre une dizaine de banques aux Etats-Unis et l’Association des banquiers britanniques est démise de son rôle de supervision du Libor.Décembre 2012 : trois hommes sont arrêtés à Londres par l’autorité britannique de lutte contre la fraude dans le cadre de l’enquête sur le Libor. La banque suisse UBS paie 1,2 milliard de dollars d’amende aux Etats-Unis, 160 millions de livres au Royaume-Uni et 59 millions de francs suisses aux autorités helvètes.Décembre 2013 : l’Union européenne condamne huit banques à 1,7 milliard d’euros d’amende pour s’être entendues sur la manipulation des taux Libor et Euribor.Avril 2015 : Deutsche Bank débourse 2,5 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) pour régler les poursuites sur la manipulation du Libor sur les marchés britannique et américain.3 août 2015 : Tom Hayes, ancien trader d’UBS et de Citigroup, est condamné à 14 ans de prison à Londres. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Un nouveau logiciel malveillant cible les iPhone Olivier Dumons Le business des « zero day », ces failles inconnues des fabricants de logicielUn fonctionnement et une propagation inéditsDétournant certaines interfaces de programmation propres au système d’exploitation iOS, cette nouvelle forme de logiciel malveillant ne laisse rien présager de bon pour l’avenir des terminaux mobiles à la pomme selon la firme de sécurité à l’origine de la découverte : « C’est le premier malware que nous avons vu en circulation qui abuse les API [interfaces de programmation] privées dans le système iOS pour mettre en œuvre des fonctionnalités malveillantes ».En se propageant seul soit grâce à « Lingdun », un ver informatique sous Windows (qui se charge d’envoyer des liens malicieux de téléchargement d’YiSpecter à tous ses contacts), soit par le piratage des connexions Wifi des boîtiers des fournisseurs d’accès à Internet, cette nouvelle variante de malware inquiète la société californienne. Ses quatre composants, tous authentifiés par des certificats d’entreprises réels émanant de sociétés comme Verisign ou Symantec, s’installent de façon furtive sur les iPhones, en masquant ses programmes, mais aussi en dupliquant les noms et les logos des icônes système (Game Center, Météo, Notes, PassBook, Téléphone, etc.), piégeant même les utilisateurs les plus avertis.Une fois installé, YiSpecter peut télécharger, installer et lancer à l’envi des applications de l’App Store, mais aussi les modifier, par l’affichage de publicités en plein écran par exemple. Il permet également de collecter les données des utilisateurs, notamment celles utilisées dans le navigateur Internet Safari. S’il est découvert, sa suppression par méthode classique ne fonctionnera pas car il se réinstalle automatiquement après un redémarrage système. Enfin, peu d’espoir du côté des antivirus, qui ne détectent toujours pas sa présence sur les terminaux infectés. Des malwares aux origines peu clairesCertains indices repérés par Palo Alto Networks font converger les soupçons vers « YingMob », une entreprise chinoise de publicité mobile ayant pignon sur rue, qui aurait programmé et diffusé ce malware à des fins publicitaires, n’hésitant pas à en faire sa promotion au grand jour. Mais la complexité et les méthodes de propagation de YiSpecter cachent peut-être des visées plus opaques.Déjà le mois dernier, 344 applications iOS officielles présentes dans l’App Store, la boutique d’applications d’Apple, avaient été retirées en urgence car infectées par le malware « XcodeGhost », découvert le mercredi 16 septembre par les équipes sécurité du groupe chinois Alibaba. L’origine de ce malware est encore incertaine, mais les méthodes utilisées sont très similaires aux techniques de programmation qu’emploie la CIA – selon des documents publiés en mars par The Intercept.Tout début septembre, c’était le logiciel malveillant « KeyRaider » également découvert par la société Palo Alto Networks, qui faisait parler de lui : selon la société de sécurité, plus de 225 000 comptes et identifiants Apple auraient été dérobés, uniquement sur des iPhones et iPads débridés.La société de sécurité américaine est également à l’origine de la chute d’un mythe : c’est elle qui annonçait il y a moins d’un an, en novembre 2014, la découverte, toujours en Chine, de « Wirelurker », le tout premier malware pour iPhone touchant des téléphones non débridés. Depuis, il ne se passe pas un mois sans qu’une nouvelle alerte concernant les terminaux mobiles d’Apple ne soit lancée. Olivier Dumons Journaliste au Monde Hollande et Merkel appellent à « plus d’Europe » face à la crise des migrants • Mis à jour le Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiésCrise des migrants : pour Angela Merkel, le traité de Dublin est « obsolète »Face aux multiples crises auxquelles est confrontée l’Europe — celle des migrants mais aussi la crise ukrainienne, le réchauffement climatique ou la gouvernance de la zone euro —, M. Hollande et Mme Merkel ont tour à tour condamné la montée des nationalismes.« Le nationalisme, c’est la guerre », a lancé le président français, reprenant une formule employée par François Mitterrand en 1995 devant le Parlement européen. « Le souverainisme, c’est le déclinisme », a-t-il ajouté.#Hollande a fait applaudir Mitterrand par la droite européenne— sallesleMonde (@AlainSalles)Comment fonctionneront les « hot spots » censés gérer l’accueil des migrants en Europe ? Le bombardement de l’hôpital de Kunduz est-il un crime de guerre ? • Mis à jour le Cécile Hennion L’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a, mercredi 7 octobre, à Genève, de nouveau qualifié de « crime de guerre » le bombardement dans la nuit du 3 au 4 octobre de son hôpital de Kunduz (Afghanistan), qui a fait 22 morts parmi les patients et le personnel soignant. Que recouvre cette accusation, et quelles peuvent être ses conséquences ?Qu’est-ce qu’un crime de guerre ?Le Statut de la Cour pénale internationale (CPI) définit les crimes de guerre comme des « violations graves des lois et coutumes applicables aux conflits armés internationaux ». Notion a priori subjective, la « gravité » des violations est reconnue, dans la pratique, lorsque ces violations impliquent des morts, des blessés, des destructions ou des prises illégales de biens.Un autre élément entre en compte pour évaluer la « gravité » : si la violation contrevient aux « valeurs importantes ». Les exemples donnés dans cette catégorie par le droit international humanitaire (DIH) coutumier sont, entre autres, la mutilation de cadavres, le fait de faire subir des traitements humiliants à des personnes ou encore l’enrôlement dans les forces armées d’enfants âgés de moins de 15 ans.Les crimes de guerre peuvent consister en des actes ou en des omissions (comme le fait de ne pas fournir de nourriture ou des soins médicaux nécessaires aux personnes qui se trouvent aux mains de l’adversaire). Si ces actes ou omissions sont « généralisés » et « systématiques », on peut alors parler alors de « crimes contre l’humanité ».Cette définition peut-elle s’appliquer à la destruction de l’hôpital de Kunduz ?Les autorités américaines risquent de contester une telle accusation, même si celle-ci paraît assez bien établie dans le cas de l’hôpital de MSF. Parmi la longue liste des crimes de guerre recensés par le DIH figurent en effet « le fait d’attaquer le personnel sanitaire ou religieux, les unités sanitaires ou les moyens de transports sanitaires » ; « le fait de soumettre à une attaque la population civile ou des personnes civiles ne participant pas directement aux hostilités ». Le cas du bâtiment de l’hôpital de Kunduz, bombardé pendant près d’une heure, en partie détruit et incendié, avec un bilan de 22 morts et 37 blessés parmi les médecins et les patients de l’établissement, pourrait donc entrer dans la catégorie des crimes de guerre. Même à considérer une situation hypothétique (et démentie par Médecins sans frontières) selon laquelle des combattants auraient utilisé l’hôpital pour se réfugier, voire comme base de lancement d’attaques, le DIH considère clairement comme un crime de guerre « le fait de lancer une attaque en sachant qu’elle causera incidemment des pertes en vies humaines ou des blessures parmi la population civile ou des dommages aux biens de caractère civil qui seraient manifestement excessifs par rapport à l’avantage militaire concret et direct attendu ».Les attaques dirigées contre le personnel humanitaire, qui se sont multipliées de façon inquiétante lors des derniers conflits, sont également considérées comme un crime de guerre par le DIH.Qui sont les responsables ?Différentes enquêtes ont été annoncées par les autorités américaines, afghanes, et par l’OTAN. Le général John Campbell, chef des forces américaines et de l’OTAN en Afghanistan, a d’ores et déjà affirmé au Sénat, mardi 6 octobre, que « la chaîne de commandement américain » avait failli en ordonnant le bombardement de l’hôpital à la demande des Afghans. Il a même parlé d’« erreur ».Mais MSF réclame – en vain à ce stade – une véritable enquête internationale, indépendante, puisque les responsabilités de nombreux acteurs – OTAN, armée américaine, autorités et armée afghanes – peuvent s’entremêler dans ce genre de cas. La présidente de l’ONG, Joanne Liu, a exigé, mercredi, la création d’une « commission internationale humanitaire pour établir les faits », indiquant « ne pas faire confiance à une enquête militaire interne ». Kunduz : une « erreur » américaine, questions sur la décision de bombarder Cécile Hennion Journaliste au Monde Air France, 15 ans de perte de vitesse • Mis à jour le Samuel Laurent Les images, spectaculaires, des membres de la direction des relations humaines d’Air France quittant en urgence et sous escorte leurs locaux, chemises déchirées, après une intrusion de syndicalistes, ont déclenché une tempête de réactions. Pourtant, le conflit qui sous-tend ces actions et qui a provoqué la colère des salariés est parfois mal connu. Retour sur une crise ancienne.Lire les dernières informations :Air France a identifié des salariés impliqués dans les violences contre la directionPrivatisé en 1999, introduite en Bourse en 2002, le fleuron de l’aviation française a dû se transformer en profondeur durant les années 2000. Déjà dans le rouge à la fin des années 1990, Air France avait redressé la barre une décennie plus tard.En s’alliant avec la compagnie néerlandaise KLM, en 2003, l’entreprise veut obtenir un premier rang européen en matière de transports, et mise sur le « premium », les classes affaires et une clientèle aisée.Mais la crise financière, et surtout l’explosion du « low cost », qui conquiert le ciel européen, qu’elle ne voit pas venir et qu’elle rejette dans un premier temps, replonge la compagnie dans les difficultés financières, avec des années de pertes impressionnantes.Parallèlement, sur le créneau du luxe et du « business », un autre acteur majeur émerge durant cette décennie : les compagnies du Golfe persique, soutenues par les monarchies pétrolières, qui raflent d’importants pans du marché.Résultat : Air France n’est plus la première compagnie en nombre de voyageurs sur les aéroports parisiens, la place étant prise par EasyJet. Et Transavia, la filiale bon marché que finalement Air France s’est décidée à créer, n’arrive sur le marché qu’à partir de 2007, alors que ce segment du low cost est déjà occupé par les Ryanair et autres Easyjet.2. Des suppressions de postes en série ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Face aux pertes, les années 2010 sont celles des plans sociaux : dès 2008, l’entreprise commence à réduire ses effectifs (- 2 700 postes), une action suivie d’un plan de départs volontaires en 2010 (1 684 personnes).Si Air France-KLM a renoué avec les bénéfices depuis 2013, et affiche, en 2014, 1 589 milliards d’euros d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) pour un chiffre d’affaires de 24,9 milliards d’euros, le groupe continue de supporter une lourde dette, d’environ 5 milliards d’euros.En 2012, la compagnie a lancé le plan « Transform 2015 », une série de réformes destinées à améliorer l’état du groupe et à réduire les coûts. L’idée est notamment de monter en gamme sur les prestations offertes sur les longs courriers et sur le service clients. Mais le plan s’accompagne de réductions d’effectifs importantes, planifiées sur cinq ans : 5 122 postes, dont 450 pilotes, 904 hôtesses et stewarts et 2 056 personnels au sol.Entre 2012 et 2015, les annonces de suppressions se succèdent : 1 826 personnels au sol en 2013, 700 autres en 2014… Et la direction d’Air France a commencé l’élaboration d’un plan « Transform 2020 » qui fixe là encore des objectifs de productivité à atteindre, qui conditionnent parfois les suppressions de poste.En 2014, les pilotes, que la direction souhaite pouvoir employer sur Transavia, mènent une longue grève, du 15 au 28 septembre, sans succès. Lire : Grève des pilotes d'Air France : un mouvement corporatiste ? 3. Des syndicats longtemps divisésAir France souffre d’une profonde dispersion interne entre corps de métier : les pilotes ont leur propre syndicat, différent de ceux des personnels au sol ou des hôtesses et stewards. Et chaque branche de salariés mène ses négociations de manière indépendante. Une division que la direction a longtemps utilisée à son profit, mais qui n’aide pas à la lisibilité des revendications.Le plan « Transform 2015 » demandait aux personnels au sol, hôtesses et stewards, et pilotes, des objectifs séparés d’amélioration de la productivité. Si les deux premières catégories ont peu ou prou atteint leur but, ce n’est pas le cas des pilotes. Ce qui a conduit la direction à engager une action en justice contre leur syndicat, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), accusé de bloquer la mise en œuvre de la réforme. Lire : Le litige entre Air France et les pilotes renvoyé sur le fond Le détail du « plan B » d’Air France Samuel Laurent Journaliste au Monde Mal en point, Monsanto va supprimer 13 % de ses effectifs dans les 2 ans • Mis à jour le Alliance surprise entre Google et Lagardère • Mis à jour le Alexis Delcambre et Alexandre Piquard La fronde européenne anti-Google se durcitPresse : le fonds Google n’est plus une exception françaiseEnquête antitrust : Google répond aux accusations de l’Union européenne Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias On a retrouvé…Chester WilliamsLe faire-valoirChester Williams, 45 ans, a été le premier joueur « non blanc » des Springboks. Champion du monde en 1995, il garde un souvenir amer de son passage dans l’équipe arc-en-ciel.Par Sébastien HervieuAller lire l'articleChester Williams, le « premier Springbok noir » de l’histoire du rugby sud-africain professionnel ? Une erreur. L’international fut bien le pionnier des joueurs « non blancs », mais il est métis. Une subtilité de la mosaïque des communautés du pays dont ne se sont guère embarrassés les récits médiatiques et hollywoodien à l’image d’Invictus (2009). Le film lyrique à gros budget de Clint Eastwood retrace l’épopée sur leur sol des Springboks vers la victoire à la Coupe du monde 1995.Cette année-là, cette approximation sémantique arrangea aussi le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC). La présence du natif de Paarl dans l’équipe contribua grandement à crédibiliser le discours de Nelson Mandela sur la « nation arc-en-ciel », expression de cette nouvelle unité du pays tant célébrée après la chute du régime raciste de l’apartheid.Entre les trophées de têtes d’antilopes, c’est d’ailleurs le visage de l’icône mondiale qui apparaît sur une partie des photos encadrées dans l’entrée de la maison spacieuse de Chester Williams, située dans une banlieue de classe moyenne du Cap. Vêtu d’une de ses fameuses chemises bariolées, Nelson Mandela discute avec Chester Williams et sa femme blanche. Dans leurs bras, leurs jumeaux. Là encore, le symbole parfait d’une Afrique du Sud réconciliée.1970 Naissance à Paarl, en Afrique du Sud, le 8 août.1991 Intègre l’équipe de la Western Province dont il défendra les couleurs jusqu’en 1998.1993 Première sélection avec les Springboks le 13 novembre contre l’Argentine.1995 Remporte la Coupe du monde au cours de laquelle il inscrit quatre essais.2000 Met un terme à sa carrière.Chester Williams, chez lui, au Cap, en août.Avant la Coupe du monde 1995 en Afrique du Sud, Nelson Mandela avait invité Chester Williams et sa famille à déjeuner.Mais l’ailier, d’un naturel plutôt réservé, a fini par déchirer le voile des apparences. En 2002, deux ans après avoir raccroché les crampons, il lâche ce qu’il a sur le cœur dans un livre : Une biographie de courage. Une petite bombe. « Je n’étais pas revanchard, précise celui qui inscrivit quatre essais pendant le Mondial 1995, mais c’était important que je témoigne. »Il dépeint une réalité moins rose. Le quotidien d’un joueur de rugby noir qui essaie de se faire une place dans un sport historiquement aux mains de la minorité blanche afrikaner. Au début des années 1990, un coéquipier, James Small, l’interpelle : « Putain de nègre, pourquoi tu veux jouer notre jeu ? Tu sais que tu ne peux pas ! »Pendant longtemps, il est l’unique personne de couleur de son équipe de la Western Province du Cap où il jouera de 1991 à 1998. Dans les hôtels où sa formation descend avant les matchs de championnat à l’extérieur, il lui arrive de ne pas être autorisé à prendre son petit déjeuner dans la même salle que ses coéquipiers. « Sur le terrain, j’avais parfois droit à des insultes racistes de la part des spectateurs et des adversaires », se souvient-il en grimaçant.Et chez les Springboks, dont il endossa vingt-sept fois le maillot ? « A la Coupe du monde, il n’y a pas eu de problèmes de racisme, mais clairement, avant la compétition, je me sentais isolé des autres, je mangeais souvent seul lors des tournées à l’étranger, raconte-t-il. Ce n’est qu’au fur et à mesure du tournoi de 95 que l’équipe s’est unifiée. »Depuis sa terrasse, il distingue l’île de Robben Island où fut emprisonné pendant dix-huit ans le premier président noir de l’Afrique du Sud démocratique. « J’ai toujours voulu être un Springbok, mais je n’ai jamais été qu’un joueur de rugby noir, écrit-il dans son livre. Pour le Mondial, les gens du marketing m’ont vendu comme le produit d’un signe de changement, mais rien n’était plus mensonger que cela, je n’étais pas un pionnier, d’autres joueurs de couleur avaient été Springboks avant moi. »Au début des années 1980, son oncle, Avril Williams, parvint à endosser la tunique avec l’emblème de la gazelle sur la poitrine. Un choix controversé. A l’époque, les Springboks sont l’émanation d’une ligue de rugby, la Fédération, qui discrimine les Noirs. « On accusait mon oncle de faire partie du système, de trahir la cause des Noirs », se rappelle Chester Williams.Âgé aujourd’hui de 45 ans, a-t-il le sentiment d’avoir été utilisé en 1995 ? « Non, disons plutôt que j’ai fait partie du plan de Mandela et d’autres qui ont vu mon importance vis-à-vis de leur souci d’unir le pays », répond-il prudemment.Personne n’était dupe, écrit le joueur : « Les Blancs nous toléraient seulement dans l’équipe, car ils voulaient montrer qu’ils embrassaient le changement. » Son amertume sera nourrie quatre ans plus tard par sa non-sélection pour le Mondial au Royaume-Uni. Dans son livre, il assure que le sélectionneur de l’époque, Nick Mallett, lui a signifié qu’il avait déjà suffisamment de joueurs noirs pour remplir son quota imposé par le gouvernement, et que, selon lui, le quota est la seule manière pour un Noir de jouer chez les Springboks. « Je suis contre le principe des quotas. En 1995, je méritais d’être dans l’équipe ! », s’exclame Chester Williams.« Mais Chester ne doit pas trop parler, sinon, il sera encore embêté pour trouver du travail », confie, en aparté, sa femme Maria. Dans ses réponses au Monde, Chester Williams, qui dispose chez lui d’une salle entière où sont exposés ses trophées, maillots, fanions, a en effet le souci de ne pas rajouter de l’huile sur le feu. Il l’assume : « Si j’avais parlé de tout cela pendant ma carrière, je n’aurais jamais été sélectionné de nouveau et, aujourd’hui, je sais que j’ai payé pour la sortie de ce livre. Ici, il ne faut pas briser la confiance. »Après avoir dirigé la sélection de rugby à sept d’Afrique du Sud, il prend la tête de l’équipe de Johannesburg, mais est licencié pour résultats insuffisants. Faute d’autres offres, il s’envole alors pour l’étranger. Sur le continent où il dirige les sélections de l’Ouganda et de Tunisie. En Roumanie aussi pour faire couronner le club de Timisoara en 2013.Le retour au pays est de nouveau difficile. Chester Williams devra se contenter d’entraîner à partir de janvier l’équipe de l’Université du Cap-Occidental (UWC) qui n’évolue qu’en deuxième division de la ligue universitaire. Autrement, il partage son temps entre un poste de directeur marketing d’une société pétrolière, la gestion de plusieurs affaires, et ses études de sciences du sport. « Je veux poursuivre jusqu’au doctorat », glisse-t-il, un léger sourire aux lèvres.2001 Entraîneur de l’équipe de rugby à VII d’Afrique du Sud jusqu’en 2003.2002 Parution de son livre : « Une biographie de courage ».2014 Lance la Chester Williams Foundation.2015 Représentant d’une compagnie de relations publiques à la Coupe du monde en Angleterre.Chester Williams lors d'un entraînement dans un township du Cap.Pendant la Coupe du monde britannique, Chester Williams est à Londres, embauché comme représentant par une compagnie de relations publiques. La nouvelle polémique sur le manque de joueurs noirs chez les Springboks 2015 l’a meurtri. « Il y a vingt ans, je pensais que c’était bien parti pour qu’un jour, nous ne parlions plus de joueurs blancs ou noirs, simplement de joueurs sud-africains, mais ça n’a pas avancé. Nelson Mandela serait déçu s’il voyait ça aujourd’hui… », estime-t-il.Résigné, l’ancien joueur milite depuis des années pour la création d’une sélection sud-africaine composée uniquement de joueurs noirs, comme celle des Maoris autochtones en Nouvelle-Zélande, qu’il se verrait bien entraîner. « Ils pourraient ainsi être fiers et montrer ce qu’ils valent », explique l’ancien Springbok. Au risque de trahir l’idéal de Nelson Mandela ?Sommaire de la collectionOn a retrouvé…FermerSommaire de la collectionNadine Morano, l’élève qui dépasse le maître • Mis à jour le Alexandre Lemarié Les Républicains souhaitent écarter l’ingérable Nadine MoranoLes « races », Morano et De Gaulle : pour clore la polémiquePourfendeur de la « pensée unique »Les Français ne sont pas dupes de cette course à droite toute. Une grande majorité d’entre eux jugent que « Les Républicains courent après le FN », selon un sondage Odoxa pour iTélé et Paris Match, publié le 2 octobre. 60 % des personnes interrogées estiment que les propos tenus par Mme Morano « sont le signe que la plupart des responsables du parti Les Républicains partage désormais des positions proches de celles du FN ». Mme Le Pen a également identifié la manœuvre. A deux mois des régionales, la présidente du FN a encore un peu plus durci son discours sur l’immigration pour ne pas se faire déborder sur sa droite. « Certains aujourd’hui tiennent le même discours que nous, mais qu’ont-ils fait dans les actes ? Rien », a-t-elle raillé vendredi 2 octobre, à Calais (Pas-de-Calais), faisant de l’ex-UMP son unique adversaire, ou presque.Nicolas Sarkozy, dont l’image de rassembleur se retrouve écornée, doit gérer – de son propre aveu – une séquence « pas facile ». En annonçant des sanctions contre son ex-fidèle, celui qui s’érige en pourfendeur de la « pensée unique » à longueur de meetings apparaît en décalage avec ses électeurs les plus radicaux qui pourraient lui reprocher de céder à une forme de « bien-pensance » médiatique. Plusieurs soutiens de l’ex-président de la République s’inquiètent des effets de la mise à l’écart de l’eurodéputée sur des militants qui adorent le langage décomplexé de « Nadine ». L’ex-ministre assure d’ailleurs avoir reçu des « milliers » de messages de soutien. « Nos militants sont si radicalisés que beaucoup pensent comme Morano », admet un sarkozyste. C’est le revers de la médaille de la stratégie de M. Sarkozy : à force de labourer les terres du FN, il risque aujourd’hui d’être débordé par sa propre base. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Dans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable » • Mis à jour le Par Laurence Thibert, Hannane Mouhim, Mady Denantes, infirmières et médecin de la maison de santé pluriprofessionnelle de Pyrénées-Belleville, à Paris, et Pascal Teulade, auteur.Nous sommes quatre citoyens dont trois soignants. Nous avons l’habitude de gérer la maladie, le malheur de la maladie, c’est notre métier. A l’appel de Médecins du monde (MDM), nous nous sommes rendus à Calais cet été pour offrir notre aide. Et nous avons été choqués par ce que nous y avons vu.Ce qu’on y désigne couramment comme « la jungle » n’est rien d’autre qu’un bidonville de plus de 3 000 personnes installé sur une décharge publique battue par les vents, « la zone industrielle des dunes ». On ne s’y croit plus en France mais dans un pays pauvre. Ou en guerre. Ou victime d’une catastrophe. Et encore… L’une de nous était en Albanie, près de la frontière du Kosovo en 1999 : le camp de réfugiés était mieux tenu, tous avaient un abri.Sur ce terrain loin de la ville, loin de la vie, on a seulement créé quelques points d’eau, quelques toilettes, quelques douches : rien qui réponde aux exigences sanitaires en France, ni dans un camp de réfugiés. Des organisations non gouvernementales (ONG) ont installé quelques cabanons, d’autres distribuent à manger. MDM propose des consultations médicales et des soins infirmiers.Une épidémie de gale terribleDepuis quelques mois, le centre de loisirs Jules-Ferry a été réquisitionné pour loger une centaine de personnes (sur 3 000), uniquement des femmes et des enfants. Les autres s’abritent dans des cabanes de fortune ou des tentes données par les ONG. D’autres dorment dehors. Dans le centre Jules-Ferry, un repas est distribué tous les jours et l’on peut se doucher. Mais tout cela après des queues longues et éprouvantes. La demande est trop forte pour que chacun ait droit à une douche quotidienne (500 douches par jour pour 3 000 personnes). Et nous ne sommes pas sûrs non plus qu’ils accèdent tous à cet unique repas.Médicalement, ce que nous avons vu dans ce bidonville est inacceptable. Une épidémie de gale terrible : la gale, ça gratte surtout la nuit, ça empêche de dormir. Des jeunes aux mains et aux jambes lacérées par les barbelés qui entourent le site d’Eurotunnel. Ces clôtures déchiquettent la peau de manière anarchique et il est difficile de rapprocher les berges pour les suturer en laissant une cicatrice nette et indolore. Les très mauvaises conditions d’hygiène favorisent, ensuite, les infections. Nous avons aussi observé de nombreuses fractures du calcanéum – os du tarce qui forme la saillie du talon –, dues à des chutes de plus de quatre mètres de haut. Leurs séquelles peuvent causer un handicap permanent.Nous avons vu des enfants livrés à eux-mêmes, sans adulte référent. Des femmes seules errant. Comme cette Erythréenne de 25 ans affligée d’une profonde cicatrice sous l’oreille gauche, qui souffrait de céphalées chroniques et de troubles de l’audition, séquelles d’une agression survenue quatre mois plus tôt en Libye. Elle avait passé la nuit dehors et paniquait à l’idée d’en passer une seconde, car des hommes avaient voulu l’emmener de force dans leur tente. Nous avons appelé le centre Jules-Ferry. Qui l’a inscrite en position 56 sur la liste d’attente. Nous nous sommes vus lui donner un duvet et lui trouver un petit coin dans la tente d’une autre Erythréenne. Le lendemain, on l’a trouvée en pleurs. On saura seulement que le mari de l’autre femme était revenu ivre dans la nuit. Elle gardera pour elle les détails. Et nous notre honte de ne pas l’avoir mise à l’abri.Trois heures de queue pour un repas par jourNous avons vu beaucoup de cas de varicelles, des patients victimes de coups, de lacrymogènes, des gosses couverts de lésions de gale impétiginisées, des abcès dentaires terriblement douloureux, des grossesses avec beaucoup de demandes d’interruption volontaire de grossesse, beaucoup de viroses avec pharyngite, rhumes et toux.Et tous les jours, nous avons rencontré des enfants, des femmes, des hommes, fatigués, maigres, épuisés par un terrible voyage. Leur tension artérielle était anormalement basse, à 10 pour des hommes de 25 ans. Nous avons calculé des indices de masse corporelle (IMC) à 19, et quelques-uns, même, inférieurs à 18,5 ; ce qui définit la dénutrition. En France en 2015, on propose à ces personnes dénutries un repas par jour à condition de faire trois heures de queue. En France ?Dans notre maison de santé, nous avons l’habitude d’alerter les services de l’Etat. Sur une épidémie, un enfant en danger, une femme victime de violences. Nous sommes habitués à travailler avec l’agence régionale de santé dans un système de santé publique. Avec des règles, des protocoles. Dans le bidonville, rien. Les autorités sanitaires n’existent pas. Même les pompiers – nos plus fidèles alliés quand personne ne veut se déplacer – refusent d’y entrer.Perdre nos valeurs, notre humanitéUne permanence d’accès aux soins de santé (PASS) a été créée pour les patients sans couverture maladie : un unique médecin, deux ou trois heures par jour, à plus d’une heure de marche du bidonville. La PASS dentaire ne fonctionne, elle, qu’une demi-journée par semaine. Voici L., 16 ans. En tombant d’un train, il s’est cassé les deux incisives supérieures, la pulpe est à vif. Les dents doivent être dévitalisées pour diminuer cette douleur insupportable et éviter une infection. Il faudra chercher des heures un dentiste de Calais qui accepte de le soulager. L’ami qui lui sert d’interprète paraît bien maigre. Nous insistons pour le peser et le mesurer : 48 kg, un IMC de 17,6, une tension à 9/6. Mange-t-il tous les jours ? Oui, à la distribution du centre Jules-Ferry. Sauf aujourd’hui, car il a préféré accompagner son ami à la clinique de MDM plutôt que faire la queue.Qu’est-ce qui est acceptable et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Faut-il se dire : ils ont déjà de la chance qu’on leur fasse une radio ? La gale, ce n’est pas si grave ? Ils n’avaient qu’à ne pas venir ? Ils ont connu pire en traversant la Méditerranée ? Un repas par jour, c’est déjà pas mal ? Si nous n’y prenons garde, nous allons y perdre nos valeurs, notre humanité.Le 7 août, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a lui-même appelé les autorités françaises à réagir face aux « conditions de vie et d’accueil épouvantables » autour de Calais. Mardi 6 octobre, c’était au tour du Défenseur des droits, Jacques Toubon, de dénoncer « les difficultés d’accès aux droits fondamentaux des exilés » dans le bidonville de Calais. Pourquoi la zone industrielle des dunes n’est-elle pas la France ? Pourquoi les règles de santé publique usuelles dans notre pays ne s’y appliquent-elles pas ? Voilà les questions que nous nous sommes posées chaque jour. Nous attendons des réponses. Ce texte a également été publié, sous une autre version, sur le blog de Mady Denantes. Royal annonce un « rapprochement » des taxes sur l’essence et le diesel • Mis à jour le Volkswagen : 4 questions sur les normes de pollution et les tests sur les véhicules diesel« Les gens qui utilisent des diesels polluants ne le font pas par gaieté de cœur »Mme Royal souhaite qu’une partie de cette taxe revienne aux automobilistes. « L’idée est (…) qu’il y ait un bonus beaucoup plus important pour l’achat d’un véhicule propre », a détaillé Mme Royal, selon qui « les gens qui utilisent des diesels polluants ne le font pas par gaieté de cœur », mais « parce qu’ils n’ont pas les moyens de changer de voiture ».« On est en train de voir les scénarios », a résumé la ministre, projetant cette nouvelle fiscalité dans un calendrier plus proche. Elle sera inscrite dans « la prochaine loi de finances », a-t-elle avancé, évoquant un amendement actuellement étudié à l’Assemblée nationale visant à augmenter la fiscalité sur le diesel tout en baissant légèrement les taxes sur l’essence.Mais le secrétaire d’Etat chargé du budget, Christian Eckert, a déjà prévenu que le gouvernement était fermement opposé à une adoption rapide.« Il y a probablement des évolutions à envisager, étalées dans le temps. Mais à ce stade, au détour d’un amendement, fusse-t-il d’un député socialiste, le gouvernement n’a pas l’intention dans la précipitation de bouleverser les équilibres et les engagements qu’il a pris en matière de fiscalité. » Procès de La Castellane : huit ans de prison pour le chef du réseau • Mis à jour le Luc Leroux (Marseille, correspondant) Nordine Achouri, un Marseillais de 33 ans soupçonné de diriger le trafic de stupéfiants de la Tour K, l’un des plus juteux de la cité de La Castellane, à Marseille, a été condamné, mercredi 7 octobre, à huit ans de prison. Sur les 28 prévenus impliqués dans le trafic de cannabis qui existe dans cette cité, 27 ont été condamnés et une personne, une « nourrice » présumée – personne qui conserve drogues, armes ou argent – a été relaxée.Dans ce dossier emblématique du néobandistime de cité, vingt-cinq coprévenus se sont vus infliger des peines allant de dix mois de prison avec sursis jusqu’à six ans pour le « lieutenant » de Nordine Achouri et pour deux des « contremaîtres » de ce réseau présenté par l’accusation comme une « véritable entreprise de l’économie souterraine ».Dans son réquisitoire, la procureure Isabelle Candau avait brossé le tableau de La Castellane, « une cité gangrenée par le trafic de stupéfiants, un gâteau qui attire la convoitise », rappelant que « les règlements de comptes s’y succèdent ».Entre 50 000 et 80 000 euros par jourSur la base des sommes saisies lors du démantèlement de ce trafic en juin 2013 – 1,3 million d’euros retrouvés chez plusieurs « nourrices » –, les enquêteurs avaient estimé le chiffre d’affaires quotidien du trafic de la Tour K entre 50 000 et 80 000 euros par jour, soit 23 millions sur un an. « On est là sur la mise en place de quelque chose qui remplace l’économie réelle », avait estimé la procureure selon laquelle les sociétés de l’économie réelle en capacité de faire un tel chiffre d’affaires sont très peu nombreuses. « Alors arrêtons d’expliquer que les prévenus n’ont pas la carrure du milieu du banditisme traditionnel, que c’est un petit trafic local. »Nordine Achouri s’est toujours défendu d’être le dirigeant de cette PME dont la résine et l’herbe de cannabis seraient l’or noir. « Il n’a jamais eu de produit, d’argent entre les mains. Son nom ne figurait pas sur les comptabilités saisies », a commenté Me Philippe Vouland, l’un de ses défenseurs, à l’issue du jugement. Se disant victime de sa réputation, Nordine Achouri s’est décrit comme « un affairiste, l’actionnaire imaginaire d’une société de conseil en immobilier » et « un poly addict au cannabis, à l’alcool, au tabac, au jeu et au sexe ».Propriétaire d’un terrain, d’un snack, d’un cabaret, d’un cheval, celui qui assure qu’une blessure a mis un terme à une carrière prometteuse de footballeur, flambait dans les casinos, descendait dans les hôtels, souvent des cinq étoiles. L’enquête a chiffré à 27 000 euros ses pertes au grand casino de Monaco en seulement six mois. « La seule entreprise dans laquelle Nordine Achouri s’implique et en tire bénéfice, avait expliqué la procureure, c’est la cité de La Castellane qui rapporte beaucoup d’argent. Le chef n’est pas celui qui met les mains dans le cambouis. Tout est fait pour qu’il disparaisse des radars. »« Une poule aux œufs d’or »Toujours vêtu d’une chemise blanche impeccablement repassée – ce qui tranche avec les tenues de sport de ses coprévenus – Nordine Achouri s’est voulu l’avocat des cités marseillaises. « Ce qui importe c’est la jeunesse et d’éradiquer ce fléau » de la drogue, a-t-il lancé au tribunal. A la Castellane, a-t-il prétendu, « tous les jeunes sont discriminés à l’emploi et pour les plus vieux au logement ». Le jeune homme avait fait l’objet d’une tentative de meurtre en avril 2013, vraisemblablement commise par les membres d’un réseau concurrent de La Castellane.Lire le reportage :« Tu dis que t’es de La Castellane, t’es cramé »Guetteurs, revendeurs, nourrices gardant à leur domicile argent, armes et stupéfiants, personnels assurant la sécurité des transactions… le procès a passé en revue l’ensemble des « métiers » de cette entreprise comparée par l’accusation à « une poule aux œufs d’or ». Dans le box des prévenus, la peur a empêché les uns et les autres de s’expliquer en détail comme ils l’avaient fait durant leur garde à vue. Si le tribunal sanctionne sévèrement les rôles principaux de ce réseau, il s’est montré, à l’égard de ses petites mains, plus clément que ne l’avait réclamé la procureure. Trois prévenus libres devront retourner en détention. « Les sanctions sont somme toute classiques pour un trafic de stupéfiants de cette ampleur, a estimé Me Hakim Ikhlef, avocat du lieutenant de Nordine Achouri. Le tribunal n’a pas fait un exemple et c’est tant mieux qu’il n’ait pas cédé à la pression. »En juin, une vingtaine de personnes soupçonnées d’appartenir à un autre réseau de La Castellane ont été mises en examen. Le 9 février, deux bandes rivales, celle de la Tour K et celle de La Jougarelle, du nom d’une rue de la cité, s’apprêtaient à s’affronter à l’aide de Kalachnikovs. Les policiers arrivés sur les lieux étaient la cible de tirs, sans qu’aucun ne soit blessé. Luc Leroux (Marseille, correspondant) Journaliste au Monde Sepp Blatter ne partira pas de la FIFA « avant le 26 février » • Mis à jour le Rémi Dupré Les têtes continuent de tomber à la FIFALe septuagénaire avait été défendu, le 4 octobre, par sa fille unique, Corinne, dans les colonnes du tabloïd suisse Blick : « Les médias ont ruiné sa réputation. Pourquoi tirent-ils tous sur lui ? Qu’a-t-il subitement fait ? Je ne le sais pas. Ce n’est pas seulement de la jalousie, il y a aussi de la haine. » « J’avais peur qu’ils lui passent les menottes. Il disait seulement : “Je pense que c’est un rêve” », avait-elle glissé, racontant l’audition de son père par la justice helvétique.« Implosion »En creux, de nombreux observateurs doutent de la mise à l’écart du Valaisan avant la tenue du prochain congrès de la FIFA. « On peut imaginer le pire scénario : l’implosion de la Fédération internationale. La suspension de Blatter est nécessaire sur le plan juridique. Mais sur un plan pragmatique, cela provoquerait le chaos », confie au Monde Guido Tognoni, son ancien conseiller (2001-2003).La majorité des experts de l’institution ne voit guère le Camerounais Issa Hayatou, 69 ans, vice-président senior de l’instance et puissant dirigeant de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1987, assurer l’intérim si d’aventure Blatter était suspendu. Comme le prévoit le réglement de la Fédération internationale. « Vous voyez Hayatou poursuivre le processus de réformes ? », s’interroge un connaisseur avisé de la FIFA.Issa Hayatou fait notamment l’objet de nombreuses allégations de corruption, notamment dans le cadre du processus d’attribution du Mondial 2022, au Qatar. En 2011, il avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO) après avoir reconnu avoir touché, en 1995, pour le 40e anniversaire de la CAF, 100 000 francs (15 200 euros) en liquide de la société ISL, en charge des droits médias de la Coupe du monde jusqu’à sa faillite en 2001. Rémi Dupré Journaliste au Monde Des données personnelles d’étudiants de Lyon III à nouveau piratées Yves Eudes Yves Eudes Grand reporter Inondations : l’état de catastrophe naturelle déclaré jeudi dans 32 communes • Mis à jour le Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-56152e8a1b260'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 12\r\n \r\n \r\nLes pompiers de Cannes s'activent autour d'une voiture abandonn\u00e9e \u00e0 l'entr\u00e9e d'un tunnel.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Les pompiers de Cannes s'activent autour d'une voiture abandonn\u00e9e \u00e0 l'entr\u00e9e d'un tunnel.","source":"ERIC GAILLARD \/ REUTERS","index":0,"position":1,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/10\/04\/scenes-de-desolation-apres-les-intemperies-dans-les-alpes-maritimes_4782208_3224.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 12\r\n \r\n \r\nVoitures renvers\u00e9es, enchev\u00eatr\u00e9es, arbres arrach\u00e9s, routes barr\u00e9es. Dimanche 4\u00a0octobre, un pompier de Cannes \u00e9tablit un cordon de s\u00e9curit\u00e9 \u00e0 c\u00f4t\u00e9 d'une voiture emport\u00e9e par les pluies torrentielles dans la nuit du 3 octobre 2015.\r\nCr\u00e9dits : ERIC GAILLARD \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Voitures renvers\u00e9es, enchev\u00eatr\u00e9es, arbres arrach\u00e9s, routes barr\u00e9es. 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littorale aura re\u00e7u l'\u00e9quivalent en pluie d'un mois d'octobre moyen, soit 10 % des pr\u00e9cipitations annuelles, a calcul\u00e9 la mairie de Nice.\r\nCr\u00e9dits : VALERY HACHE \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"En deux jours, la zone littorale aura re\u00e7u l'\u00e9quivalent en pluie d'un mois d'octobre moyen, soit 10 % des pr\u00e9cipitations annuelles, a calcul\u00e9 la mairie de Nice.","source":"VALERY HACHE \/ AFP","index":11,"position":12,"total_count":12,"item_lie":null,"link":"\/societe\/portfolio\/2015\/10\/04\/scenes-de-desolation-apres-les-intemperies-dans-les-alpes-maritimes_4782208_3224_11.html","isCurrent":false}], currentIndex: 0, effect: new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Le décret reconnaissant l’état de catastrophe naturelle dans les communes de la Côte d’Azur touchées par les intempéries du week-end dernier, qui ont fait 20 morts, sera publié jeudi 8 octobre. Dès publication du décret, les sinistrés de 32 communes – 18 dans le Var et 14 dans les Alpes-Maritimes – qui auront fait une déclaration pourront recevoir des avances de la part de leur compagnie d’assurance. François Hollande le leur avait promis dimanche.Lire sur Les Décodeurs :A quoi sert la déclaration de catastrophe naturelle ?Seraient concernées par cet arrêté : 18 communes du Var (Les Arcs, Brignoles, Cabasse, Callas, Camps-la-Source, Flassans-sur-Issole, Flayosc, Forcalquier, Fréjus, Méounes-lès-Montrieux, La Motte, Puget-sur Argens, La Roquebrussanne, Saint-Antonin-du-Var Saint-Raphaël, Le Thoronet, Trans-en-Provence)14 communes des Alpes-Maritimes (Antibes, Biot, Cagnes-sur-Mer, Cannes, Le Canet, Mandelieu-la-Napoule, Mougins, Nice, Roquefort-les-Pins, La Roquette-sur-Siagne, Théoule-sur-Mer, Valbonne, Vallauris, Villeneuve-Loubet).Parmi les autres mesures prises par le gouvernement figure la mobilisation d’un fonds calamités pour les collectivités locales et la mise en place d’un guichet unique dans les Alpes-Maritimes à destination des entreprises artisanales et industrielles.Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a ajouté qu’un « groupe de travail interministériel sur l’adaptation des dispositifs de prévention » sera aussi mis en place afin de « tirer un certain nombre d’expériences de ce qui s’est passé, pour voir si on ne peut pas améliorer les systèmes de prévention ».Lire sur Les Décodeurs :Inondations : 6 questions et 4 cartes pour comprendre l’ampleur des dégâts La gazette du Mondial de rugby : des Chênes qui dansent, un mur à détruire, et où est Noa ? • Mis à jour le Bienvenue à Sandy Park, le plus petit stade de la Coupe du monde de rugby« On rêve toujours de gagner cette Coupe du monde. Le Japon a été cent fois plus dur à digérer pour nous que pour n’importe qui. La réaction des deux dernières semaines a été bonne, mais on n’est pas encore arrivé », prévient l’ailier Bryan Habana. « Je ne tolérerai ni relâchement ni arrogance face aux Etats-Unis et contre qui que ce soit d’ailleurs », a prévenu le sélectionneur Heyneke Meyer. « Nous avons déjà payé cher pour avoir sans doute sous-estimé un adversaire ».C’ÉTAIT HIER Mondial de rugby : Les Fidji enfin récompensées face à l’UruguayUn résultat qui a aussi une conséquence sur le classement final du groupe A. L’Angleterre est désormais assurée de finir troisième, quel que soit son résultat contre l’Uruguay dimanche, et n’a donc pas tout perdu :Coupe du monde de rugby : la grande broyeuseC’EST VU « Où est Noa ? », le nouveau jeu préféré des rugbymen français. Où sont nés les Prix Nobel depuis 1901 ? • Mis à jour le Gary Dagorn La saison Nobel 2015 s’est ouverte lundi, avec l’attribution du prix de médecine à trois chercheurs : l’Américain William Campbell, le Japonais Satoshi Omura et la Chinoise Tu Youyou. Mardi, le prix de physique a été décerné au Japonais Takaaki Kajita et au Canadien Arthur B. McDonald. Mercredi, le prix Nobel de chimie a été remis au Suédois Tomas Lindahl, à l’Américain Paul Modrich et au Turc Aziz Sancar. Lire : Voir l’ensemble de nos contenus sur les prix Nobel D’où viennent les Nobel ? Habitez-vous près de l’endroit où l’un d’eux est né ? La question peut sembler saugrenue pour un prix par essence mondial. Elle permet cependant de raconter plusieurs histoires.Nous avons cherché à localiser tous les titulaires de Nobel, dans toutes les disciplines, depuis la création des prix, en 1901. Sur cette carte interactive figurent les lieux de naissance des 863 Prix Nobel. Il est possible de se géolocaliser afin de découvrir quel(s) Prix Nobel sont nés près de chez vous. 1. Un Nobel dominé par les Etats-UnisAu classement des pays, les Etats-Unis restent de loin le plus grand fournisseur de Nobel. Depuis la création de ce prix en 1901, 260 lauréats sont nés sur le territoire étatsunien.L’Allemagne et le Royaume-Uni viennent en deuxième position avec respectivement 81 et 80 Prix Nobel (nés sur les territoires actuels). L’Hexagone, elle, arrive en quatrième position avec 53 Prix Nobel nés en France. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Dans ce décompte, les lauréats ayant migré ou ayant été naturalisés appartiennent à leurs pays d’origine. Marie Curie, double récipiendaire du prix Nobel en 1903 et en 1911, est par exemple née à Varsovie, et est donc rattachée à la Pologne.Globalement, les Etats-Unis et l’Europe dominent toutes les catégories, mais certaines plus que d’autres. Le contraste est particulièrement marqué pour la littérature puisque près des deux tiers des lauréats sont européens (65 sur 111), le reste du monde se répartissant les miettes.2. De 1901 à 2014, le déclin de l’hégémonie européenneLa domination européenne est en revanche nettement moins tranchée en physique, concurrencée par les chercheurs américains (68 lauréats) et dans une moindre mesure par les scientifiques asiatiques (22 lauréats).Si l’on s’intéresse maintenant à la progression des Etats dans le temps, de 2001 à 2014, on observe que l’hégémonie européenne s’est progressivement estompée. Jusqu’en 1958, l’Allemagne n’avait que six lauréats de moins que les Etats-Unis (45 contre 51). A partir des années 1950, la domination américaine s’est largement amplifiée, jusqu’à devenir une quasi-hégémonie. Alors que de 1901 à 1957, 51 Prix Nobel venaient des Etats-Unis ; de 1958 à 2014 (soit sur la même durée de temps), ce nombre a plus que quadruplé pour atteindre 209 lauréats. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Ces dix dernières années, c’est le continent asiatique (Océanie incluse) qui a connu une progression du nombre de Prix Nobel, à l’image de Satoshi Omura, Tu Youyou et Takaaki Kajita, lauréats cette année en médecine et en physique. Gary Dagorn Journaliste au Monde Un des « héros » américains de l’attaque du Thalys poignardé en Californie • Mis à jour le « Let’s go! » ou le plaidoyer des trois Américains du Thalys contre « la passivité » Investir dans le cinéma : un succès organisé, un rendement aléatoire Johan Deschamps Certains établissements bancaires proposent d’investir dans le cinéma à travers des Sociétés de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel (Sofica), un placement qui assure certes une forte baisse d’impôt mais aux contreparties significatives et au rendement aléatoire.Les Sofica ont vu le jour en 1985, lors du lancement de Canal+, de l’arrivée de la VHS et des premiers « blockbusters » américains. Créées pour soutenir le cinéma français et pour promouvoir de jeunes auteurs, les Sofica doivent répondre à une charte stricte. Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), qui est chargé d’agréer les Sofica, s’assure que les sommes levées serviront à financer en priorité le cinéma indépendant, avec des premiers et des seconds films.Sans les Sofica, peut-être que Dheepan (Jacques Audiard, Palme d’or), Mon Roi (Maïwenn, prix d’interprétation), Trois Souvenirs de ma jeunesse (d’Arnaud Desplechin, prix SACD) ou Ni le ciel ni la terre (Clément Cogitore, prix d’aide à la diffusion de la fondation GAN) n’auraient vu le jour alors qu’ils ont été couronnés au Festival de Cannes 2015. Les Sofica peuvent aussi investir dans de plus gros budgets et ont ainsi contribué au financement de succès comme Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? (Philippe de Chauveron) ou Babysitting (Philippe Lachau et Nicolas Benamou).Un placement peu rentableFinancer le septième art est un acte qui peut être flatteur quand on voit sa Sofica en bas du générique d’un film à succès mais ce n’est pas un placement rentable. « Le potentiel d’appréciation est quasi inexistant », précise José Fernandez, directeur de l’offre financière de l’UFF, organisme bancaire qui représente près du quart du marché des Sofica. « Au mieux, on peut espérer récupérer entre 80 % et 90 % de son investissement initial », précise-t-il. Et encore, il faut attendre que la Sofica soit liquidée. Cela prend six ans en moyenne (le temps de développer le projet du film, de le produire, de l’exploiter en salles et à la télévision et de revendre le catalogue) mais en cas d’impondérables (retards lors de la production et le montage d’un film, par exemple), la durée peut grimper à dix ans. Et comme il n’y a pas de marché secondaire, l’investisseur reste bloqué sur cette période. Or, plus la durée de détention est longue et plus la performance annualisée sera décevante.L’Association de représentation des Sofica (ARS) a beau jeu dans un communiqué du 6 octobre de mettre en avant des taux de rendement interne annuels qui ont pu atteindre entre 2 % et 6 %, mais ces chiffres ne présagent pas de la rentabilité des nouvelles Sofica. En effet, depuis 2010, les Sofica à valeur de rachat garantie n’existent plus (le risque de perte en capital est donc plus grand mais la perspective de gain aussi en cas de financement de plusieurs films à succès) et leur avantage fiscal a été rogné par les coups de rabot successifs. Or les premières n’ont que 5 ans et n’ont pas encore été liquidées. L’incertitude sur la rentabilité de ces produits est donc réelle.Avantage fiscalFace à cette double contrainte de temps et de rentabilité aléatoire, les Sofica disposent d’une arme redoutable : l’avantage fiscal. C’est tout l’attrait de ce type de produit. Il permet d’obtenir une réduction d’impôt représentant 36 % de son investissement lors de l’année de souscription. Attention toutefois, un contribuable ne peut investir que dans la double limite de 18 000 euros et de 25 % de son revenu net global, soit une réduction maximale de 6 480 euros par foyer fiscal (que l’on soit célibataire ou en couple). Mieux encore, les Sofica n’entrent pas dans le plafonnement des niches fiscales de 10 000 euros mais dans celui plus avantageux de 18 000 euros. Le gain fiscal est tel qu’il faudrait que la Sofica ne soit remboursée qu’à 64 % de son prix de souscription, pour annihiler la réduction d’impôt.Ces avantages fiscaux mais aussi la rareté du produit, organisée à la fois par le CNC, qui n’agrée qu’une douzaine de Sofica par an pour une enveloppe globale de 63 millions, et par les établissements bancaires qui rechignent à en créer (le produit étant peu rémunérateur pour eux et chronophage), contribuent au succès des Sofica. Cette année n’échappera pas à la règle. Alors que leur souscription est ouverte depuis le 5 octobre, 80 % des Sofica sont déjà préréservées. Johan Deschamps Journaliste au Monde Syrie : dans les airs, sur terre ou sur mer, le dispositif militaire russe en carte Jules Grandin et Madjid Zerrouky La campagne russe en Syrie s’est intensifiée et inquiète les pays de l’OTAN, après le tir de missiles de croisière depuis la mer Caspienne, le 7 octobre. Retour en carte sur la première grande opération militaire du Kremlin loin de ses frontières depuis la chute de l’Union soviétique. Depuis la fin du printemps, c’est une mini-armée russe d’au moins 5 000 hommes qui a été déployée en Syrie en un temps record. Avec ses avions, ses missiles, sa logistique… La carte ci-dessous indique les principaux lieux où cette force armée s’est installée, les lieux que ses bombardiers attaquent, et la façon dont elle est ravitaillée.Comment avons-nous procédéPour reconstituer ce déploiement, outre des informations obtenues par les journalistes du « Monde », nous avons croisé des sources syriennes (rébellion comme régime), les données de l’institut de recherche américain ISW, du collectif d’investigation Bliingcat, du site d’observation maritime Bosphore Naval News, le suivi du trafic aérien en temps réel disponible sur le site Flightradar, ainsi que les communiqués et images diffusés par le ministère de la défense russe.  Moscou teste de nouveaux missiles en SyrieEn Syrie, une semaine de frappes aériennes russes Jules Grandin Cartographie // Infographie // Interactivité Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Un détenu non fumeur fait condamner l’Etat Un ancien détenu non fumeur de la prison de Coutances, dans la Manche, a fait condamner l’Etat pour atteinte à la dignité humaine après avoir partagé des cellules avec des codétenus fumeurs.Entre décembre 2013 et avril 2014, l’homme avait occupé des cellules de 20 à 21 m2, avec quatre à six codétenus, « dont il n’est pas contesté que certains étaient fumeurs », selon les mots du jugement du tribunal administratif de Caen, rendu le 24 septembre.« Atteinte caractérisée à la dignité humaine »Le tribunal, qui a par ailleurs fait valoir qu’il est « constant » que les cellules « ne disposent que d’une fenêtre de petite dimension », souligne donc :« [Le plaignant] est fondé à soutenir qu’il a subi une promiscuité certaine et que, lui-même étant non fumeur, son incarcération ne s’est pas déroulée dans des conditions de salubrité requises. »« Les conditions de détention subies par le requérant portent une atteinte suffisamment caractérisée à la dignité humaine et révèlent l’existence d’une faute de nature à engager la responsabilité de la puissance publique », conclut le tribunal. L’Etat a été condamné à verser 1 200 euros au plaignant, qui réclamait 6 050 euros.En France, le tabac est autorisé en prison dans les cours de promenade et dans les cellules, uniquement si tous les occupants sont fumeurs. Mais au Royaume-Uni, où 80 % des détenus sont fumeurs, la cigarette sera bientôt interdite, à la suite de la requête d’un détenu qui se plaignait des conséquences pour sa santé. Une mesure déjà appliquée au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie. A la FIFA, « Michel Platini est mort politiquement » • Mis à jour le Rémi Dupré FIFA : Michel Platini et Joseph Blatter suspendusAlors qu’il va devoir lâcher les commandes de la Confédération durant trois mois, l’ex-meneur de jeu des Bleus avait anticipé la sanction du « tribunal interne de la FIFA ». Mercredi 7 octobre, Michel Platini avait déposé les parrainages de cinq Fédérations internationales nécessaires pour faire valider sa candidature auprès des instances du gouvernement du foot mondial. Et ce alors que le dépôt officiel des candidatures est prévu le 26 octobre.« C’est un problème très sérieux puisque le verdict n’est pas encore officiel, avait déclaré Michel Platini dans un communiqué. Depuis plusieurs semaines, j’ai collaboré avec cette autorité et suivi les procédures, ce que n’a clairement pas fait la FIFA. […] Si je suis suspendu, je me battrai jusqu’à ce que la vérité éclate. Personne ne doit douter de cela. »M. Platini a, par ailleurs, été entendu, le 25 septembre, par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) en tant que « personne appelée à donner des renseignements. » La justice suisse reproche notamment à Sepp Blatter – qui est, lui, « prévenu » – un « paiement déloyal » de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) qu’il a fait, en février 2011, à Michel Platini, « prétendument pour des travaux effectués de janvier 1999 à juin 2002 ». A l’époque, l’ex-capitaine des Bleus officiait comme conseiller du patron de la FIFA.« Décision politique »Auditionné par le comité d’éthique, le président de l’UEFA conteste la décision de la « juge » trinidadienne Vanessa Allard qui a instruit son dossier.« C’est une parodie de justice, estime-t-on dans l’entourage du patron de l’UEFA. Que valent sur le fond les décisions du comité d’éthique qui le juge coupable alors que la justice suisse mène une enquête ? Cette dernière n’a pas suffisamment de charges pour faire de lui un prévenu. On ne respecte pas la présomption d’innocence et on invalide sa campagne. Il faut donc bien distinguer la décision politique et celle juridique. »Conscient que le dépôt de ses parrainages ne modifie pas la donne, Michel Platini devra donc attendre le 26 octobre et la décision prise alors par le comité électoral ad hoc de la Fédération internationale, dirigé par l’Italo-Suisse Domenico Scala, nouvel homme fort de la FIFA, qui a inspiré la batterie de réformes (dont une limite de mandats) qui doivent être entérinées lors du congrès.Ce comité est entre autres chargé de s’assurer de la conformité du processus électoral et doit justement solliciter une enquête d’habilitation de la part de la commission d’éthique de la FIFA. Un dignitaire suspendu provisoirement peut-il voir sa candidature validée ? « Ça serait du jamais-vu. Michel Platini n’est aujourd’hui plus en position d’être candidat, souffle un dirigeant de la FIFA. Son dossier n’est pas valable au premier coup. Mais il n’est plus autorisé à être sur le terrain. Il doit se retirer temporairement de son poste à l’UEFA. Je ne vois pas comment il peut être candidat, rencontrer les officiels, faire campagne… Il est mort politiquement. »La candidature de Michel Platini semble d’autant plus compromise que sa sanction court jusqu’à début janvier. Et un éventuel appel de la décision du comité d’éthique ne serait en aucun cas suspensif. Rémi Dupré Journaliste au Monde Messi devra répondre d’accusations de fraude fiscale devant la justice espagnole • Mis à jour le Icône du football mondial, l’attaquant argentin du FC Barcelone, Lionel Messi, et son père, Jorge Horacio, vont devoir répondre devant la justice espagnole de délits présumés de fraude fiscale, a annoncé jeudi 8 octobre le tribunal supérieur de Catalogne. Les faits dont ils sont accusés sont passibles d’une peine de prison.Le juge d’instruction, qui a signé mercredi l’ordonnance de renvoi, n’a pas suivi le procureur de la capitale administrative catalane. Celui-ci recommandait de ne pas poursuivre le joueur affirmant que seul son père était au courant de la malversation.Le quadruple Ballon d’or et son père ont été accusés en 2013 d’avoir détourné 4,16 millions d’euros de taxes concernant les droits d’image du footballeur, par la création de sociétés fictives, au Belize et en Uruguay, considérés comme des paradis fiscaux. Les agents Mulder et Scully reprennent du service • Mis à jour le Mustapha Kessous Mustapha Kessous Reporter Facebook teste des « emoji » comme alternative au bouton « j’aime » • Mis à jour le Le mois dernier, Facebook annonçait qu’il s’apprêtait à tester une alternative au bouton « j’aime ». Objectif : permettre aux internautes de réagir autrement à une publication, notamment les plus tristes. On en sait désormais un peu plus sur la forme que cela pourrait prendre. A partir de ce jeudi 8 octobre, Facebook commence à tester six emoji, appelés « réactions », qui pourraient venir s’ajouter au traditionnel « like ». « LOL » et « omg » menacés par les « emoji », selon InstagramUne autre option que le bouton « J’aime », ou l’empathie selon Facebook Des scientifiques embarquent dans le « Train du climat » • Mis à jour le Martine Valo Martine Valo journaliste Planète Le siège de Volkswagen a été perquisitionné • Mis à jour le Volkswagen peut-il survivre au scandale ?« Chez Volkswagen, ça marche comme en Corée du Nord » Qu’est-ce que l’ouverture du rail à la concurrence ? • Mis à jour le Philippe Jacqué Le conseil des ministres européens des transports doit adopter, jeudi 8 octobre, le « quatrième paquet ferroviaire », la dernière mouture réformant le système ferroviaire européen. Après l’ouverture de la concurrence dans le fret et sur les lignes internationales, la Commission européenne avait lancé, en 2013, le processus de libéralisation des réseaux nationaux afin de réduire les coûts des systèmes ferroviaires et de relancer le secteur.Deux ans plus tard, l’ambition d’origine a été revue largement à la baisse. Si huit pays ont déjà ouvert tout ou partie de leur réseau à des acteurs privés, ceux qui rechignent à ouvrir leur marché, notamment pour les lignes subventionnées (comme les TER), pourront toujours trouver une argutie juridique pour repousser ad vitam æternam cette libéralisation.La libéralisation suscite de tels débats, et est porteuse de tels fantasmes, qu’il est important de préciser de quoi on parle. A terme, dans le domaine ferroviaire, deux types de concurrence existeront : l’« open access », qui concerne les lignes TGV, et les concessions de service public, qui recouvrent les autres lignes.Le cas des lignes TGV Comme dans le transport de passagers par autocar, toute société pourra offrir, à partir de décembre 2019, des trajets sur les réseaux nationaux de n’importe quel pays (c’est l’« open access »). Par exemple, sur des lignes longue distance type TGV.Cependant, sur ce marché, les barrières à l’entrée sont très importantes. Il faut, pour un opérateur, acquérir ou louer son matériel, mettre en place un réseau de distribution de billets, s’implanter dans les gares ou à proximité et développer son dispositif de maintenance, recruter ses personnels, etc. Le tout à ses risques et périls.Aujourd’hui, en Europe, seulement une demi-douzaine de pays expérimentent cette forme de concurrence. La France n’en fait pas partie. En Italie, NTV est venu concurrencer la société nationale, Trenitalia, sur le TGV entre Rome et Milan. Mais la société privée accumule les pertes et ne sait toujours pas quand elle arrivera à devenir rentable. En Autriche, Westbahn s’oppose à l’opérateur public ÖBB sur le trajet Vienne-Salzbourg. A noter que la SNCF a pris une participation dans ces deux opérateurs privés.« A l’avenir, cette forme de concurrence va peut-être se développer un peu sur certaines lignes très rentables, mais il ne faut pas rêver, mobiliser plusieurs milliards d’euros pour cela sera difficile pour n’importe quel acteur, assure un observateur. Les sociétés historiques pourront se permettre d’aller sur ce terrain, mais aujourd’hui, elles sont majoritairement liées entre elles, comme la DB et la SNCF qui opèrent ensemble sur certains trains. Demain, ils pourront changer d’avis… Et puis peut-être que Trenitalia se lancera un jour sur le Paris-Lyon-Milan. Il faut voir. » Fut un temps, Veolia et Air France avaient caressé l’idée d’offrir en France des TGV en concurrence de la SNCF.A lire (édition abonnés) : En Europe, de nouveaux opérateurs s’attaquent aux trains de voyageursLe cas des autres lignes Depuis de nombreuses années, les villes ont le choix entre une régie propre et un contrat de gestion de service public avec un spécialiste du secteur.Dans le cadre de la libéralisation du transport ferroviaire pour les réseaux ou les lignes subventionnées, les régions, qui gèrent les TER, ou l’Etat, qui gère les Intercités, pourront ouvrir leur réseau à la concurrence lors d’appels d’offres.Ce système de concession est bien moins cher que l’« open access » pour les opérateurs. Généralement, c’est l’autorité organisatrice des transports qui investit dans le matériel, mais aussi dans l’outil de maintenance. Une fois gagné un appel d’offres, l’opérateur gère l’organisation du transport et ses personnels dans le cadre d’un contrat qui peut aller de cinq à dix ans selon les territoires.Déjà exploité depuis plus d’une dizaine d’années par le Royaume-Uni, ce système est extrêmement cadré et plébiscité par les acteurs privés du secteur, car il mobilise bien moins de capitaux. Keolis, la filiale de la SNCF, ne tarit pas d’éloge. Reste que sa maison mère est toujours réticente à la mise en œuvre du système en France, qui interviendra au plus tard en… 2026, soit dix ans après l’adoption attendue du texte.Cependant, la réglementation en discussion propose tellement d’exemptions à la règle que beaucoup d’Etats pourront toujours passer les contrats ferroviaires en gré à gré avec les opérateurs nationaux.A lire : Deutsche Bahn-SNCF : guerre des nerfs sur les rails Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) François Hollande veut davantage punir le racisme • Mis à jour le Gilles Rof Nadine Morano, l’incarnation d’une dériveContre les  « faussaires de l’histoire »Sa visite dans un lieu qu’il a qualifié de «Vél’ d’Hiv’ du Sud», a été chargée de symboles et imprégnée de messages politiques dans une région où le Front national ambitionne de s’emparer du conseil régional. Accompagné de Christiane Taubira, de la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, du ministre des sports, Patrick Kanner, et du secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini, mais aussi de la tête de liste socialiste aux régionales, Christophe Castaner, M. Hollande a déposé une gerbe devant le wagon-souvenir de la déportation. Puis il a écouté solennellement, debout dans le soleil de l’automne provençal, les noms de la centaine d’enfants morts au camp d’extermination d’Auschwitz après avoir été internés aux Milles.«Toute l’histoire doit être transmise dans son exactitude face aux faussaires et aux négationnistes », a insisté le président de la République, après avoir longuement visité l’ancienne tuilerie transformée en impressionnant musée de la mémoire et de la mécanique des génocides. Au lendemain de sa passe d’armes avec Marine Le Pen, au Parlement européen de Strasbourg, sur la question des réfugiés, M. Hollande a enfoncé le clou. Faisant le lien entre le sort réservé aux opposants allemands et autrichiens au régime nazi, incarcérés aux Milles par la troisième République, et celui des demandeurs d’asile syriens, il a insisté sur les chiffres : « Il faut faire connaitre la vérité : le nombre de Syriens que nous avons accueillis depuis 3 ans et le début de ces massacres ne dépasse pas 7 à 8000, a précisé le chef de l’Etat. Depuis quelques semaines, nous en avons accueilli quelques centaines. Et il y en a qui voudraient nous faire croire que nous sommes envahis ? La France a pris l’engagement d’en recevoir 24 000 dans les deux ans. Je le dis ici au camp des Milles, nous ferons ce que nous aurons à faire, parce que nous sommes la France. »En visite dans les quartiers nord de MarseilleSaluant la transformation de ce lieu longtemps considéré comme, a-t-il dit, « une trace de honte », en « outil de recherche et de transmission », M. Hollande a assisté à la signature par la directrice générale de l’Unesco, la Bulgare Irina Bokova, et le président d’Aix-Marseille-Université, Yvon Barland, de la charte validant l’installation d’une chaire « Mémoire au service de l’humanisme » au camp des Milles.Dans la matinée, M. Hollande avait débuté son déplacement officiel dans les Bouches-du-Rhône par une visite au lycée professionnel et technologique de l’Estaque dans les quartiers nord de Marseille. L’occasion de célébrer les 30 ans du baccalauréat professionnel mais aussi d’évoquer la notion de citoyenneté avec des enfants souvent issus de quartiers difficiles de la ville. Dans un dialogue avec les délégués de classes de cet établissement de 400 élèves, le président de la République a félicité ces jeunes « élus », leur rappelant qu’avec « leurs fonctions venaient des responsabilités ». «Il est toujours flatteur d’être élu, mais ce n’est jamais humiliant d’être battu» s’est amusé le chef de l’Etat. Gilles Rof Journaliste au Monde Un journaliste américain reconnu coupable de complicité de piratage • Mis à jour le « C’est n’importe quoi. » Sur son compte Twitter, Matthew Keys, un ancien employé de l’agence Reuters, s’est plaint du jugement prononcé mercredi 7 octobre par un jury fédéral de Californie à son encontre. Cet Américain de 28 ans a été reconnu coupable de complicité de piratage, en lien avec des hackeurs de la mouvance Anonymous, qu’il a aidés à pirater le site du Los Angeles Times.That was bullshit.— MatthewKeysLive (@Matthew Keys)Il leur avait fourni en 2010, sur un tchat, un identifiant et un mot de passe permettant d’accéder à un serveur du groupe Tribune Company, qui possède, entre autres, le Los Angeles Times. Selon l’acte d’accusation, il les aurait incités à s’en servir pour « foutre la merde ». Les pirates les avaient ensuite utilisés pour modifier le titre et plusieurs éléments d’un article publié sur le site du quotidien. Et ce deux mois après que Matthew Keys a été licencié par KTXL-TV, une chaîne détenue par le même groupe.Enregistrement du FBIEn 2013, les autorités fédérales étaient remontées jusqu’à lui et l’avaient inculpé alors qu’il travaillait pour l’agence de presse Reuters, en tant que chargé des réseaux sociaux. Il a depuis été licencié.Pendant le procès, Matthew Keys a nié avoir transmis ces informations, affirmant qu’il faisait des recherches sur Anonymous et considérant que son « seul crime était d’avoir commis un acte de journalisme ». Dans un enregistrement du FBI datant de 2012, il avait pourtant avoué les faits – il affirme aujourd’hui que ces déclarations ont été sorties de leur contexte.La peine n’a pas encore été prononcée, mais l’ancien journaliste a déjà annoncé qu’il ferait appel, considérant les chefs d’accusation démesurés par rapport au piratage effectif du site. Bière : les quatre multinationales qui se cachent derrière des centaines de marques • Mis à jour le Mathilde Damgé SABMiller rejette l’offre à 92 milliards d’euros du géant de la bière AB InBevLes quatre leaders mondiaux, AB InBev, suivi de SABMiller, de Heineken et de Carlsberg, brassent près de la moitié de la bière mondiale et exploitent près de 800 marques à eux seuls.Ci-dessous, les marques exploitées par le néerlandais Heineken (18,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012), le belge Anheuser-Busch InBev (29 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012), le britannique SABMiller (25,42 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012) et le danois Carlsberg (9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012). Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data « Dinergate » : le maire de Rome rembourse 20 000 euros de frais de bouche • Mis à jour le Le maire de Rome, Ignazio Marino, est l’un des hommes politiques les plus impopulaires d’Italie et on l’a dit sur le point de démissionner. Il a finalement accepté, jeudi 8 octobre, de rembourser 20 000 euros de notes de restaurant payées avec la carte de crédit de la ville et suspectées d’être des dépenses personnelles. « Avec ce geste, je veux tirer un trait sur les polémiques inutiles et surréalistes de ces derniers jours, qui ne font aucun bien à Rome », a écrit Ignazio Marino sur sa page Facebook.Cette décision n’a pas pour autant mis fin à l’affaire, puisque la justice italienne a ouvert une enquête et que ses alliés du Parti démocrate (PD), la formation du président du Conseil, Matteo Renzi, ont pris leurs distances avec lui. L’examen des notes de frais montre que celles-ci concernent principalement des frais de bouche dans des restaurants proches de son domicile lors de jours fériés ou de week-ends.Depuis des jours, une partie de la presse italienne décortique toutes ses additions, à la recherche de celle qui prouvera qu’il a dîné en tête à tête avec sa femme et non avec un ambassadeur ou un homme d’affaires. Ce « dinergate » n’est que l’énième épisode d’un long feuilleton relaté à l’envi par une partie des médias italiens sur les gaffes, ratages et supposées malversations de cet ancien chirurgien, réputé jusqu’à présent plutôt honnête.Sorti indemne du scandale de « Mafia capital »Elu en 2013 pour cinq ans, le maire, qui se déplace à vélo, a d’abord été accusé d’avoir utilisé sans permis d’accès valide sa Fiat Panda personnelle dans le centre-ville historique. Il est aussi critiqué pour avoir banni les voitures de la grande avenue longeant les forums antiques et limité les terrasses des restaurants sur les places ou trottoirs.Il est pourtant sorti indemne du scandale de « Mafia capitale », le plus gros ayant jamais atteint Rome, qui avait révélé un vaste réseau de corruption impliquant l’ancien maire de droite, mais aussi plusieurs élus du Parti démocrate (PD, au pouvoir).Le pape lui-même a participé à la fin de septembre à cette offensive, en démentant dans des termes très vifs avoir jamais invité M. Marino lors de sa visite à Philadelphie. Les commentateurs se demandent parfois ce qui justifie pareille campagne de dénigrement et certains y voient une forme de vengeance de la part de tous ceux qui tiraient profit du réseau de « Mafia capitale ». Mais d’autres y voient plus simplement la rançon de sa supposée incompétence et son inaction face aux désordres d’une ville dont les habitants ne supportent plus les retards dans les transports en commun et la saleté dans les rues. Coups de feu contre un député tunisien • Mis à jour le La Tunisie frappée au cœur par le djihadisme Trois nouvelles attaques à l’arme blanche en Israël et en Cisjordanie • Mis à jour le Quatre personnes ont été agressées au tournevis, jeudi 8 octobre, dans les rues de Tel-Aviv. Les victimes, légèrement touchées, ont été hospitalisées. Des passants ont pris en chasse l’assaillant, selon le quotidien Haaretz. Celui-ci a été abattu par un membre des forces de sécurité. De son côté, l’Agence France-Presse, précise qu’une soldate fait partie des individus pris pour cible et qu’elle souffrirait de blessures graves.L’armée a également annoncé qu’un Palestinien avait poignardé un Israélien près de la colonie de Kiryat Arba, à l’est d’Hébron, en Cisjordanie. L’agresseur a pris la fuite. Il est recherché par l’armée. Sa victime a été évacuée vers les services d’urgence et se trouve dans un état grave.Plus tôt dans la journée, un Israélien de 25 ans a été grièvement blessé lors d’une autre attaque au couteau dans le nord de Jérusalem, sur un grand axe qui sépare des quartiers juifs orthodoxes de quartiers palestiniens. L’agresseur, un Palestinien de 19 ans du camp de réfugiés de Chouafat, à Jérusalem-Est, a été arrêté, a déclaré le porte-parole des forces de l’ordre, Micky Rosenfeld. Sa victime, poignardée au cou, se trouve dans un « état grave ». Israël-Palestine : vers une nouvelle intifada ?Israël-Palestine : Abbas et Nétanyahou sous la pression de leur base Le prix Nobel de littérature attribué à la Biélorusse Svetlana Alexievitch • Mis à jour le Julie Clarini En attribuant le prix Nobel de littérature à la Biélorusse Svetlana Alexievitch, qui faisait figure de grande favorite, l’académie suédoise récompense une auteure qui a la passion du réel. De livre en livre, cette écrivaine engagée, née en Ukraine en 1948, dénonce la guerre, la violence, le mensonge dont fut tissée l’histoire de l’ancien empire soviétique. Première femme de langue russe à recevoir cette récompense, elle prend la suite de Pasternak (1958), Soljenitsyne (1970) et Brodsky (1987).Son œuvre forte et cohérente chemine à la lisière du documentaire. Les livres de Svetlana Alexievitch – six à ce jour – sont bâtis à partir de récits, tous patiemment collectés, dans un souci de vérité et de justesse. « Je vais vers l’homme pour rencontrer son mystère », dit-elle, « d’âme à âme, parce que tout se passe là ». Svetlana Alexievitch n’a jamais recours à la fiction : seul le récit lui paraît être véritablement à la hauteur de ce qui arrive. Elle en donne la preuve dès son premier ouvrage, La guerre n’a pas un visage de femme, publié en 1985, rassemblant les souvenirs des combattantes de la seconde guerre mondiale. Rompant avec la geste héroïque, l’ouvrage fait entendre la vérité de cette « inhumaine besogne humaine » qu’est la guerre. Il est jugé « antipatriotique, naturaliste, dégradant » par les pouvoirs en place. Mikhaïl Gorbatchev, malgré la polémique, n’interdit pas le livre. Il se vend en URSS à plusieurs millions d’exemplaires. Lire le portrait : Svetlana Alexievitch, en lettres rouges « Sculpter une époque »Mais c’est Les Cercueils de zinc (1989), consacré au retour d’Afghanistan, qui la mène devant la justice en même temps qu’il la fait connaître en Europe. Sept ans plus tard, La Supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’Apocalypse, traduit en dix-sept langues, – et à ce jour encore interdit en Biélorussie –, donne la pleine mesure de son talent : un chœur d’hommes et de femmes y raconte le calvaire subi après l’accident nucléaire. Magistrale polyphonie que l’on retrouve dans son dernier ouvrage en date, La Fin de l’homme rouge (2013, prix Médicis essai), consacré à cet « homo sovieticus » qu’il s’agit de sauver du mensonge et de l’oubli en en racontant les rêves, les épreuves et surtout le tragique destin. « Sculpter une époque », voilà ce qui importe à l’écrivaine, rendre ses spasmes et ses tremblements. Non pas l’histoire, telle que consignée dans les archives et les chroniques autorisées, mais « l’histoire des émotions, de l’esprit, de l’expérience humaine ». Lire la tribune de Svetlana Alexievitch publiée en 2014 : Poutine et les bas instincts Fille d’instituteurs qui l’ont inscrit aux Komsomols (les Jeunesses communistes), élevée dans une petite ville, Svetlana Alexievicth a fait des études de journalisme en Biélorussie. Très critique du régime d’Alexandre Loukachenko qui préside aux destinées de son pays depuis plus de vingt ans, elle vit aujourd’hui à Minsk, après un long séjour à Berlin.« Ne pas faire de concessions devant un pouvoir totalitaire » Julie Clarini Journaliste au Monde Les Kosovars auront plus de difficultés à demander l’asile en France • Mis à jour le Maryline Baumard L’Union européenne a reçu plus de 213 000 demandes d’asile d’avril à juin ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Au Kosovo, la désillusion face à la tutelle européenne Maryline Baumard Journaliste Quiz de l'Atelier diktée : les pitres aux Romains Pierre Rubenach Vous avez été très nombreux, voilà deux semaines, à vous prendre au jeu de notre quiz d'orthographe. Mots étranges, grammaire retorse, culture générale, l'Atelier diktée vous propose en dix questions (parfois tordues) de tester votre connaissance du français. Pierre Rubenach Raaaaah ! Safe Harbor : « Il y a une seule solution, les Etats-Unis doivent protéger les données personnelles » • Mis à jour le Yves Eudes Les conséquences de l’invalidation de l’accord « Safe Harbor » sur les données personnellesMax Schrems, le « gardien » des données personnelles qui fait trembler les géants du Web Yves Eudes Grand reporter La prépa gratuite aux écoles de journalisme recrute Claire Ané « La chance aux concours », la prépa gratuite qui œuvre pour plus de mixité sociale dans les médiasDeux candidats sur trois réussissentLa formation est assurée bénévolement par des journalistes en activité, de novembre à juin, quatre heures chaque samedi et certains soirs en semaine. Au programme, rédaction d’articles, de synthèses, questionnaires d’actualité et de culture générale, concours blancs, cours d’anglais… Des visites de rédactions sont également prévues. Une aide pourra être proposée aux étudiants pour financer les frais liés aux concours des différentes écoles, et, une fois admis, pour payer les droits d’inscription.Si le rythme est soutenu, le résultat est au rendez-vous : l’an dernier, 16 des 24 étudiants préparés à Paris ont intégré une école de journalisme reconnue. Parmi les 170 bénéficiaires du dispositif depuis sa création, près de deux sur trois ont réussi les concours et huit sur dix sont devenus journalistes.La sélection se fait à partir d’un CV, d’un dossier de candidature puis d’un entretien. « Les critères qui nous importent le plus, c’est l’envie de devenir journaliste. On ne prend pas forcément ceux qui ont les meilleures aptitudes scolaires, mais ceux qui sont conscients de ce qu’est le métier, et savent ce qu’ils vont lui apporter », explique Baya Bellanger, l’initiatrice et la présidente honoraire de La Chance aux concours.« C’est un plus si les étudiants ont pris la peine de se renseigner sur les différentes écoles, et peuvent expliquer celle(s) qui les intéresse (nt) particulièrement », précise Lucie Guesdon, coordinatrice de la CAC.Certains candidats jugés particulièrement autonomes pourront bénéficier d’un autre dispositif que la prépa a baptisé « Coup de pouce ».Pour postuler, il faut :- être boursier ou, pour ceux qui ne sont plus étudiants, ne pas dépasser le plafond de revenus ouvrant droit à une bourse.- être titulaire au minimum d’un diplôme bac + 2, ou de 120 crédits ECTS (Système européen de transfert et d’accumulation de crédits).- être âgé de moins de 26 ans au moment des concours (né après le 31 décembre 1990)Les informations sont disponibles sur le site internet de La Chance aux concours. Claire Ané Journaliste au Monde.fr Mort de Leny Escudero, l’homme qui chantait « Pour une amourette » • Mis à jour le Le chanteur et compositeur Leny Escudero est mort, vendredi 9 octobre, à l’âge de 82 ans, a annoncé sa famille.Leny Escudero, de son vrai nom Joaquim Escudero, était devenu célèbre dans les années 1960 et 1970 avec des titres comme Pour une amourette et Ballade à Sylvie. Il est mort « des suites d’une insuffisance respiratoire aiguë », a précisé son épouse à l’AFP.Terrassier, carreleur, vedette de la chansonLeny Escudero est né à Espinal, dans la province espagnole de Navarre, le 5 novembre 1932. Sept ans plus tard, ses parents, républicains espagnols d’origine gitane, quittaient le pays ravagé par la guerre civile et rejoignaient la France – d’abord la Mayenne, puis Paris.Il a exercé différents métiers, comme terrassier et carreleur, avant de devenir une vedette de la chanson avec Pour une amourette, sortie en 1962. Dans les années 2000, il a participé à la tournée « Age tendre » et a triomphé une dernière fois à l’Olympia en 2007. Communiste convaincu, il n’a jamais totalement accepté les règles du show-business, et a composé au long de sa carrière plusieurs chansons engagées comme Vivre pour des idées ou Je t’attends à Charonne. En 2007, il avait participé au meeting de soutien à Ségolène Royal au stade Charlety. Les « Family vlogs », ou la téléréalité faite maisonAux Etats-Unis et au Royaume-Uni, des familles se mettent en scène dans des vidéos YouTube. Avec, à la clef, un succès commercial pour certaines, et de nombreuses questions éthiques. • Mis à jour le Damien LeloupCaleb Bratayley est mort à l’âge de 13 ans ; son éloge funèbre a été diffusé en direct sur Periscope. 80 000 personnes se sont abonnées au compte qui avait été créé pour cette diffusion. Caleb – Bratayley est un pseudonyme – était l’un des personnages principaux des Bratayley, une sorte de série familiale en téléréalité diffusée sur YouTube.Entièrement filmée, réalisée et diffusée par cette famille de cinq personnes, cette mini-série se concentre, dans des épisodes publiés plusieurs fois par semaine, sur la vie quotidienne des enfants Bratayley, quelque peu mise en scène. Jeux, moments du quotidien, blagues entre frères et sœur... Les 1,7 million d’abonnés au compte YouTube ont suivi pendant des années les progrès d’Annie et de Hayley en gymnastique, et ceux de Caleb au base-ball, entre deux séquences de mignonnes bêtises enfantines, et chacun des enfants disposait aussi de son compte YouTube individuel, suivis par plusieurs centaines de milliers de personnes. Caleb's death has raised many questions about how and why this could happen to a seemingly healthy boy. Sadly, tests have confirmed today that Caleb passed away from an undetected medical condition. We'll have more definitive answers in the coming weeks but ask that you help us celebrate his life instead of focus on his death. Due to an outpouring of support and people's hope to be part of his memorial, we have decided to live-stream the ceremony tomorrow at 8pm EDT. Additional information below. Thank you for all your kindness during this difficult time. Find the live-stream at: Periscope = @bratayley Facebook = Facebook.com/bratayley Une photo publiée par Annie Hayley Caleb Bratayley (@officiallybratayley) le 5 Oct. 2015 à 17h30 PDT La diffusion du service funéraire en direct sur les réseaux sociaux a fait polémique – la famille a expliqué avoir fait ce choix à la demande de sa communauté de fans, qui ont publié des dizaines de milliers de messages de condoléances un peu partout en ligne. Parmi les messages, beaucoup demandaient s’il serait possible de suivre la cérémonie, tout comme les internautes pouvaient suivre, quasi-quotidiennement, la vie de la famille sur YouTube. Vie privée et communauté, sincérité et mise en scène : des problématiques qui sont au cœur des débats qui ont accompagné le succès, ces dernières années, des « Family vloggers », ces « blogs vidéo » dans lesquels des familles mettent en scène leur vie sur YouTube.Des comptes YouTube monétisés par une filiale de DisneyDes comptes comme celui des Bratayley, il en existe des centaines : des célèbres (Family fun pack), des inconnues (Our family nest)... Ces familles vivent principalement aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon, et mettent en scène leur quotidien sur le modèle de la plus célèbre d’entre elles, les Shaytard. Près de quatre millions d’abonnés suivent les péripéties romancées de cette famille mormone de sept enfants, dans une sorte de version adaptée à l’ère de la téléréalité de la série Sept à la maison. Un vrai conte de fées à l’américaine : grâce au bagout et à son humour, cette famille, qui vivait de l’aide alimentaire avant de publier ses premières vidéos, a fait fortune.Outre les revenus publicitaires de leurs vidéos, estimés à plus de 1,5 million de dollars par an, les Shaytard ont lancé leur propre ligne de vêtements, qui fonctionne sur un principe d’abonnement plutôt onéreux. Ils touchent également des revenus grâce aux comptes YouTube « secondaires » du père, Carl, où il publie par exemple des vidéos sur l’iPhone. La famille a également fait l’objet d’un documentaire sur sa pratique de la vidéo, qui lui a rapporté 200 000 dollars.La famille Bratayley est moins connue que les Shaytard – malgré un nombre d’abonnés très confortable. Mais outre les similarités entre leurs vidéos – des séquences qui mettent en scène les bêtises d’enfants sages – un autre point commun les rapproche : comme la plupart des « Family vloggers » connus, ils sont représentés par l’entreprise Maker Studio.Spécialisée dans les vidéos YouTube et les contenus adaptés aux réseaux sociaux, cette société a été rachetée par le groupe Disney en 2014 pour la somme de 500 millions de dollars ; un montant qui pourrait doubler si les résultats financiers de l’entreprise dépassent un certain seuil. Une vente qui a également rapporté beaucoup d’argent directement à Carl Shay, le « papa » des Shaytard, qui était cofondateur du studio.« Familles modèles » et conséquences psychologiquesMaker studio, qui commercialise la publicité et monte des « opérations spéciales » (placement produits, vidéos promotionnelles pour des marques avec des YouTubeurs célèbres...) ne représente pas uniquement des YouTubeurs familiaux – elle revendique des accords avec plus de 50 000 diffuseurs, dans des secteurs du divertissement aussi variés que la mode, le cinéma, les jeux vidéo, le sport... Ses « YouTubeurs famille » partagent en revanche beaucoup de caractéristiques : des familles qui comptent au moins deux enfants, drôles, et qui ne parlent pas ou peu des sujets qui fâchent. Des familles modèles calibrées sur mesure ? Sévère, Gawker note que Caleb Bratayley « a clairement été modelé pour devenir un sympathique archétype, celui du “jeune garçon mignon et inoffensif” ».Malgré tout, les « Family vloggers » ne sont pas exempts de polémiques, ni absents des pages des magazines people – qui spéculaient encore récemment sur une possible nouvelle grossesse dans la famille Shaytard. Et si ces vidéos ne parlent pas de politique ni de religion, la décision des Bratayley d’élever leurs enfants à la maison en utilisant des manuels créationnistes, ou la position de Carl Shay, également créationniste, sur l’avortement, ont généré des débats publics. Surtout, la question des conséquences psychologiques pour les enfants ainsi mis en scène n’en finit plus d’alimenter les discussions. Outre les risques de harcèlement, le pédopsychiatre John Oates notait dans le Guardian que la présence en ligne de vidéos d’enfance peut générer, à l’adolescence, du stress et de l’anxiété. Contrairement aux enfants-acteurs, les enfants présents dans ces vidéos ne sont pas protégés par des accords professionnels ou les lois qui encadrent le travail des acteurs mineurs . Et les revenus générés par leurs vidéos ne sont pas, non plus, bloqués sur des comptes en attendant leur majorité : ce sont les parents qui touchent les droits sur les comptes familiaux.« Respect du deuil » et funérailles en directOù placer la limite ? La famille Bratayley diffuse ses vidéos sous un nom d’emprunt ; elle a diffusé les funérailles de son fils sur Internet, mais a annoncé une pause dans ses diffusions et a demandé à ses fans de respecter son deuil – refusant par exemple de s’étendre sur les causes de la mort de Caleb, décédé d’une maladie non diagnostiquée. La relative discrétion de la famille, qui n’avait pas souhaité, dans un premier temps, rendre publiques les causes du décès, a poussé une partie de la presse américaine à enquêter sur cette mort, alors qu’une partie de l’Amérique se passionnait pour l’événement. Plusieurs articles ont ainsi révélé le véritable nom de la famille, et la police locale a dû publier un communiqué pour confirmer qu’à ce stade de l’enquête, aucune cause criminelle n’était envisagée.Après la mort de Caleb, le compte des Bratayley a publié sur YouTube une autre vidéo d’hommage à leur fils. Intitulée  Cher moi du futur, et regardée plus de 4,5 millions de fois, elle débute par un message expliquant qu’elle a été enregistrée la veille de la mort du jeune homme. On y voit Caleb se prêter à l’exercice d’interroger son « moi du futur ». Quelles questions lui pose-t-il ? « Est-ce qu’il y a encore des [restaurants] Taco Bell ? Est-ce qu’il y a de nouveaux sports ? » La vidéo se coupe abruptement.« Cette vidéo ressemble à un vrai travail de deuil, résume le Washington Post. Elle ressemble aussi à un moment partageable, embeddable, diffusable de plus. Et il n’y a aucune raison pour qu’elle ne puisse pas être les deux à la fois. » }); Damien Leloup Journaliste au Monde ReportageAu Gabon, un « Africa Forum » sans Richard Attias, ni électricitéPar Raoul Mbog (Emone-Mekak (Gabon), envoyé spécial) • A Emone-Mekak, le chef du village, Eugène Mba Nguong, attend dans sa case éclairée par une lampe à pétrole les autres participants de notre forum improvisé.Crédits : Raoul MbogL’Afrique manque d’électricité et d’universités, mais pas de forums ni de conférences« De quoi parlent-ils dans ces réunions ? Tout ça ne nous concerne pas. Ils font des discours et ils sont incapables de goudronner une route de 80 kilomètres », poursuit Pierre Mbeng, cultivateur, furieux, en évoquant la piste cahoteuse qui relie son village étouffé par la forêt équatoriale à la capitale et que brave, un jour sur deux, un minibus déglingué. La diatribe fait l’unanimité parmi les participants du forum inopiné d’Emone-Mekak, mais le téléviseur Sharp suscite quelques jalousies. Et bien que l’écran posé au milieu de sa pièce ne s’anime jamais, le vieux cultivateur n’est pas insensible au prestige qu’il lui procure.« Mbeng, tu n’es qu’un vantard. Moi je n’ai même jamais pu m’acheter un simple radiocassette à piles, réplique Gloria Ntoum, femme imposante, au verbe haut. Seule présence féminine dans cette assemblée d’hommes, elle est la commerçante du coin. On vit comme des animaux, assène-t-elle. Même les animaux sont mieux. Parce que quand ça ne va pas, ils grimpent dans les arbres. »350 000 Gabonais sans électricitéIl y a bien un dispensaire médical, à Emone-Mekak, mais ses portes ont fermé, faute de raccordement au réseau électrique. Le bâtiment d’un seul niveau, entouré de bananiers, a fonctionné quelques mois il y a une dizaine d’années, grâce à un groupe électrogène. Puis l’engin a rendu l’âme et les infirmiers affectés au village ont refusé de s’y rendre.Il faut de la lumière pour le continent noirLe Gabon se classe fièrement au quatrième rang des pays d’Afrique subsaharienne producteurs de pétrole. Ses revenus importants issus des hydrocarbures, ramenés à une population de taille modeste (1,7 million d’habitants), pourraient accréditer l’idée que la population vit dans un confort digne d’un pays développé. Le PIB par habitant de quelque 20 500 dollars par an ces dernières années est considéré comme « revenu intermédiaire, tranche supérieure » par la Banque mondiale et n’est pas très éloigné de celui de la Hongrie (23 200 dollars) ou du Portugal (25 600 dollars), deux pays dont les habitants ont accès à des infrastructures et un réseau électrique digne de ce nom.Mais au Gabon, 30 % de la population est considérée comme « pauvre », d’après une étude en 2014 du cabinet McKinsey commanditée par une commission présidée par la première dame, Sylvia Bongo. L’enquête de 25 pages aurait coûté entre 8 milliards de francs CFA (environ 12 millions d’euros), selon le gouvernement, et 18 milliards de francs CFA (environ 27 millions d’euros), selon des organisations de la société civile. De fait, 350 000 Gabonais ne sont tout simplement pas raccordés à l’électricité, y compris les 300 âmes d’Emone-Mekak, et les autres souffrent tous les jours de coupures qui durent souvent plusieurs heures, voire la journée entière. Gloria (à gauche) reçoit des clients dans sa gargote où elle vend du mongrokom, un alcool à base de maïs.Crédits : Raoul Mbog« Avant, les Equatoguinéens étaient pauvres et venaient chercher de quoi vivre chez nous, affirme le chef du village, Eugène Mba Nguong, un homme chétif de 48 ans qui en paraît dix de plus. Maintenant, ils ont tout. Dès qu’on passe la frontière (à une dizaine de kilomètres au nord, de l’autre côté du Rio Muni), il y a des routes goudronnées et de l’électricité. »Électrification de l’Afrique : le rapport choc de Kofi AnnanRichard Attias : « Ne mettez pas en doute mon éthique »A Emone-Mekak, la lueur des lampes-tempête permet à peine de distinguer le visage de nos panélistes d’un soir. Nouvelle tournée de mongrokom, que vend Gloria Ntoum, la commerçante. « Je n’ai pas besoin d’un homme dans ma vie », clame-t-elle pour justifier son célibat. Son insolence agace l’assemblée.– Tu sais qu’autrefois, les femmes n’avaient pas le droit d’entrer ici ?, grogne Jean Nomo, sans occupation connue mais qui se fait appeler John Garang, du nom de l’ex-chef rebelle sud-soudanais tué dans un accident d’hélicoptère en 2005.– Oui, mais ce temps est passé. Je ne serai jamais l’esclave d’un homme.– Qui te demande ça ? On te dit juste de parler avec respect.– On n’est pas à l’armée ici. On ne mange pas le respect.L’échange s’anime. John Garang est moqué pour ses rêves de jeunesse frustrés : il voulait devenir officier. Gloria, elle, doit se défendre d’être une séductrice. De vieilles histoires resurgissent, des moments difficiles aussi. L’humeur d’Eugène Mba Nguong, le chef du village, s’est assombrie au souvenir de ses ennuis domestiques. « Ma femme est en grève contre moi », lâche-t-il. Une manière pudique de dire que son épouse a quitté le domicile conjugal il y a quelques mois, avec perte et fracas. Le drapeau du Gabon flotte devant la parcelle du chef Eugène Mba Nguong, à Emone-Mekak.Crédits : Raoul MbogUn silence gêné s’installe et fait office de clôture officielle du forum. Chacun repart dans la nuit, en faisant attention à ne pas tomber dans le puits. Le chef remonte le verre de ses deux lampes à pétrole et souffle sur la mèche. Il n’est pas encore dix heures et le village s’endort.Le lendemain, le chant du coq, long et rauque, interrompt le concert strident des grillons nocturnes. La silhouette frêle et voûtée de Julienne Zomo, la sœur du chef, apparaît dans la cour. Son chien famélique pousse quelques aboiements en réponse aux premiers caquètements des poules que la paysanne fait sortir de leur grange. Dans quelques minutes, le soleil percera à travers les arbres. Alors Julienne distinguera mieux les formes et les chemins, et s’en ira rejoindre ses champs non loin de là, jusqu’au crépuscule.Printemps tunisien : un Nobel en soutien à un processus fragileFrédéric Bobin (Tunis, correspondant) • Le 14 janvier à Tunis, lors des célébrations du quatrième anniversaire de la révolution de 2011.Crédits : ANIS MILI / REUTERSLa révolution tunisienne, une exception dans le chaos des « printemps arabes »Grèves et mouvements sociauxLes Tunisiens ont pourtant bien des raisons de se plaindre d’une transition qui est loin d’avoir répondu à leurs attentes. L’un des reproches les plus amers tient dans la stagnation économique et sociale. La croissance économique est en berne, elle n’atteindra en 2015 pas le 1 % officiellement escompté. Dans ce contexte, l’antagonisme entre le syndicat Union générale du travail tunisien (UGTT) et la fédération patronale UTICA (Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat) – ironiquement tous les deux lauréats du Nobel – s’aigrit autour de négociations salariales dans le secteur privé. Des grèves et mouvements sociaux éclatent ici et là, notamment dans le bassin minier traditionnellement rebelle de Gafsa, où le printemps a été chaud. Pour ajouter à la confusion, le gouvernement dirigé par le parti Nidaa Tounes – écartelé entre son aile droite et son aile gauche – peine à élaborer un plan de réformes économiques cohérent, au grand dam de bailleurs comme le Fonds monétaire international (FMI).Dans ce climat morose, deux périls ont émergé en 2015. Le premier a été l’apparition d’un terrorisme djihadiste résolu à frapper dans le sang l’image internationale de la Tunisie, avec l’objectif évident de plonger le pays dans un chaos général. Les attentats visant le Musée du Bardo à Tunis (le 18 mars) puis un hôtel de Sousse (le 26 juin), qui ont causé la mort de 59 touristes étrangers, ont illustré cette nouvelle menace. L’Etat tunisien, déjà confronté au flottement de son appareil sécuritaire après la révolution, est apparu d’autant plus dépassé par les événements que les effets de contagion de la guerre dans la Libye voisine ajoutaient à son impuissance. Ces attentats sont survenus à un moment où la mouvance djihadiste tunisienne était en pleine recomposition : des cellules liées à la branche libyenne du groupe Etat islamique (EI) montaient en puissance dans un paysage jusque-là dominé par le groupe Okba Ibn-Nafaa, émanation d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) opérant à partir de la frontière algérienne. A Sousse, sur le site de l'attentat, le 27 juin.Crédits : Darko Vojinovic / APNouvel incident avec une arme à feu sur un campus aux Etats-Unis • Mis à jour le La « triste routine » des fusillades aux Etats-UnisQuatre graphiques pour comprendre l’ampleur des tueries de masse aux Etats-Unis Données et vie privée... ce que contient le rapport de la Commission numérique • Mis à jour le Martin Untersinger La loi numérique cible les données personnellesLa loi renseignement attaquée par des journalistes devant la Cour européenneJean-Marie Delarue se dit « préoccupé » par le contrôle du renseignement Martin Untersinger Journaliste au Monde FIFA : Issa Hayatou, un intérimaire controversé • Mis à jour le Rémi Dupré « Je vais tout faire pour être à la hauteur. » Sur l’antenne de RFI, Issa Hayatou, a pris un ton grave, jeudi 8 octobre, alors qu’il venait d’être nommé président intérimaire de la Fédération internationale de football (FIFA). A 69 ans, le Camerounais se voit temporairement confier les commandes d’un navire à la dérive à la suite de la suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours de son amiral suisse Joseph « Sepp » Blatter, 79 ans et en poste depuis 1998. « Toute personne qui déconnera sera suspendue. Personne ne doit être à l’abri », a d’ailleurs lancé celui qui est vice-président « senior » de la FIFA, membre de son comité exécutif depuis 1990 et surtout puissant patron de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1988.« C’est typique du système FIFA qu’un éléphant comme Hayatou prenne l’intérim », se gausse un ex-compagnon de route de Blatter. Ce dernier n’est pas le seul observateur avisé à mettre en doute la capacité du sexagénaire, doté d’une santé fragile, à conduire les réformes institutionnelles nécessaires (limite des mandats, nomination des membres du comité exécutif) d’ici au congrès électif extraordinaire de l’organisation mondiale, prévu le 26 février. Un scrutin pour lequel le Camerounais ne sera pas candidat.Un ancien opposant de BlatterIl faut dire que le dirigeant à poigne, réélu en 2013 pour un septième mandat à la tête de la CAF, ne passe guère pour un réformateur. « La longévité d’Hayatou s’explique par son habileté tactique, assure un fin connaisseur du football africain. L’Afrique est divisée en plusieurs groupes rivaux. Hayatou a parfois eu deux, trois adversaires face à lui. Et donc les voix se sont souvent éparpillées. »Frère de Sadou Hayatou, premier ministre du Cameroun de 1991 à 1992, le président de la CAF est issu d’une fratrie qui descend des sultans islamisés du XVIe siècle. Successeur à la tête de la Confédération africaine de l’Ethiopien Ydnekatchew Tessema, il peut se targuer d’avoir permis à son continent d’obtenir cinq billets qualificatifs pour la phase finale de Coupe du monde. En 2004, l’attribution du Mondial 2010 à l’Afrique du Sud représente sans conteste l’un des plus grands succès de son règne.« Il n’est pas issu du sérail politique, explique un ancien pilier de la FIFA. C’est l’un des rares dirigeants francophones à avoir pris la présidence de la CAF. Il a une forte personnalité. On l’entend lorsqu’il prend la parole. Il pense avant tout à l’Afrique et est moins préoccupé par des intérêts politiques. C’est l’un des membres du comité exécutif les plus indépendants. » « Son engagement en faveur du football africain et du sport en général est superbe. C’est plaisant de siéger à côté de lui », loue un ex-membre du comité exécutif de la FIFA.Avant de devenir le fidèle bras droit de Sepp Blatter, Issa Hayatou avait été pourtant l’un de ses principaux opposants. En 1998, le Camerounais avait vainement exhorté les cinquante-deux associations nationales africaines à soutenir unanimement le Suédois Lennart Johansson, alors président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), contre le Suisse, secrétaire général de la FIFA, dans la course à la succession du Brésilien Joao Havelange. Homme d’appareil et de réseaux, Blatter l’avait emporté.Quatre ans plus tard, le colosse à la fine moustache s’était présenté contre le président sortant, déstabilisé par la faillite en 2001 d’International Sport and Leisure (ISL), société de marketing sportif qui gérait les droits télévisés de la FIFA. Soutenu par cinq membres du comité exécutif, Issa Hayatou s’était pourtant lourdement incliné (56 voix contre 139 pour son adversaire) lors du congrès de Séoul, quelques jours avant l’ouverture du Mondial 2002. « Il n’avait pas fait le plein des voix du côté de la CAF », se souvient un connaisseur de la FIFA.Allégations de corruptionLoué en interne pour sa probité, le Camerounais fait pourtant l’objet de nombreuses allégations de corruption, notamment dans le cadre du processus d’attribution du Mondial 2022, au Qatar. En janvier 2010, il avait chapeauté le congrès de la CAF à Luanda (Angola), un événement sponsorisé par le richissime émirat contre 1,8 million de dollars. En lice pour obtenir l’organisation du Mondial, la puissance gazière s’était ainsi assuré la présentation exclusive de sa candidature aux délégués du football africain.Phaedra Almajid, l’ex-responsable de la communication du comité de candidature du Qatar, a depuis affirmé qu’à cette occasion trois dignitaires de la CAF se seraient engagés à voter pour l’émirat en échange de contreparties financières. En mai, elle a notamment accusé nommément Issa Hayatou d’avoir alors réclamé 1,5 million de dollars. En 2011, ce dernier avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO) après avoir reconnu qu’il avait touché, en 1995, pour le 40e anniversaire de la CAF, 100 000 francs (15 200 euros) en liquide de la société ISL. « En dépit de tout ce que la presse raconte, jamais je n’ai été trempé dans ces histoires », a-t-il tonné sur RFI.Dans sa lourde tâche, Hayatou s’appuiera sur le secrétaire général intérimaire de la FIFA, Markus Kattner, qui a pris la suite du Français Jérôme Valcke, écarté le 17 septembre, et lui aussi suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours suite à des allégations de corruption. Rémi Dupré Journaliste au Monde Les inondations dans le Sud pourraient coûter jusqu’à 650 millions d’euros A quoi sert la déclaration de catastrophe naturelle ?Inondations : 6 questions et 4 cartes pour comprendre l’ampleur des dégâts La gazette du Mondial de rugby : le mois du somnambulisme, un homme ivre et des poubelles • Mis à jour le Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIQuestion : avez-vous une préférence pour votre quart de finale, France ou Irlande ? Réponse : « Honnêtement, je ne vais pas répondre à cette question. Peu importe l’adversaire, ce sera une sacrée équipe. L’équipe que nous allons affronter en quart de finale sera une équipe qui peut potentiellement aller au bout. Nous sommes impatients. Nous sommes prêts à jouer n’importe qui. » A l’image de leur numéro 8 Kieran Read, les All Blacks n’oublient pas qu’ils ont encore un match de poule à jouer – vendredi à 21 heures contre les Tonga – avant de se projeter vers les quarts de finale.D’autant que les Néo-Zélandais sont toujours à la recherche d’un match de référence dans cette Coupe du monde. Certes, les statistiques de leurs trois victoires en poule (contre l’Argentine, la Namibie et la Géorgie) sont proches de la perfection : 70 % d’occupation, 63 % de possession, 613 mètres parcourus, 173 mètres concédés. Mais ça n’empêche pas la presse néo-zélandaise de s’ennuyer. Le quotidien The New Zealand Herald a même qualifié ces premières semaines de compétition de « mois du somnambulisme ».L’entraîneur en chef, Steve Hansen, est formel : « Oui », le niveau de jeu va augmenter. « Mais nous sommes satisfaits par la façon dont nous faisons notre petit bonhomme de chemin, note-t-il. Nous réalisons que nous devons nous améliorer et nous en avons l’opportunité contre les Tonga, une équipe dure. »Ce match sera aussi l’occasion pour Ma’a Nonu de fêter sa centième cape en tant que All Black. Ce qui n’était pas gagné d’avance, à en croire Steve Hansen, qui fait partie du staff depuis 2004 et a vu grandir Nonu. « La première fois que j’ai discuté avec Ma’a, c’était pour lui dire : “Nous ne pensons pas que ça va marcher. Nous voudrions que tu fasses du [rugby à] VII.” Et il y est allé et cela l’a changé. Il est passé de centre intimidant et perforateur au centre complet et affûté qui a pu avoir autant de sélections. » Ma’a Nonu, qui va rejoindre Toulon après le Mondial, est aussi le seul rugbyman à notre connaissance à avoir porté du eye-liner sur un terrain. « Les stars du rock le font, pourquoi ne pas essayer », avait-il expliqué en 2014. Le Tongien Tevita Mailau sait qu’il ne verra pas beaucoup le ballon lors du match contre les All Blacks, alors il prend ses précautions, et quelques souvenirs.C’EST BONUSPoubelle (1). Pour éviter de s’endormir devant la Coupe du monde, les journalistes du New Zealand Herald Tribune suivent l’émission « ACC Champagne Rugby », laquelle propose, entre autres réjouissances, le « drunk man Rugby World Cup predictor », c’est-à-dire un homme saoul perché sur une échelle et dont la chute sur une poubelle portant le nom d’une équipe doit prédire le vainqueur du Mondial. Magique.Poubelle (2). Dans la foulée du Samoan Daniel Leo, le deuxième-ligne canadien Jamie Cudmore s’en est pris aux méthodes « managériales » de World Rugby, la fédération internationale de rugby, qui organise la Coupe du monde. Sur les réseaux sociaux, le joueur de Clermont a notamment dénoncé le fait que les joueurs dont les équipes sont éliminées doivent quitter la Grande-Bretagne dans les vingt-quatre heures suivant leur dernier match, au risque de devoir payer eux-mêmes leur trajet retour.Hope you guys haven't had to pay to get home like some of us ! https://t.co/AENELXme3G— JNCudmore (@Jamie Cudmore)« Pour moi, ce n’est pas grave, je n’ai pas de problème d’argent, mais ceux qui sont en deuxième division ou étudiants… La Coupe du monde s’est bien déroulée et là, on a l’impression qu’on se fait jeter comme de vieilles poubelles », a précisé Cudmore sur L’Equipe.fr.Ce à quoi World Rugby a répondu vendredi que « contrairement à ce qui avait été écrit », les organisateurs prenaient en charge tous les frais de transport des équipes, aller et retour. Cudmore a pris la fédération au mot :You will be receiving a few bills in the mail then. @rugbyworldcup @WorldRugby https://t.co/3zAOipiGF3— JNCudmore (@Jamie Cudmore)La plus belle. Le Namibien Tinus Du Plessis n’y croyait plus, mais la récompense a fini par tomber : il a été élu homme du match en Coupe du monde, malgré la défaite des siens mercredi contre la Géorgie.VOUS l'avez élu Homme du Match #NAMvGEO — RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup) Erwan Le Duc Journaliste au Monde Les Etats-Unis pourraient arrêter de former des rebelles syriens • Mis à jour le Les Etats-Unis vont réexaminer le bien-fondé du programme mis en œuvre pour soutenir les rebelles syriens, qui a été confronté à de nombreuses difficultés dès son lancement, selon le secrétaire à la défense Ashton Carter. Le président américain Barack Obama devrait acter cette décision dans un discours qu’il prononcera dans la journée du vendredi 9 octobre.Selon le New York Times, l’administration américaine va en réalité annoncer un changement drastique de ce programme de 500 millions de dollars, lancé au début de l’année, et dont le but avoué était de former des forces de combat au sol issues des rangs des groupes syriens modérés capables d’appuyer les frappes de la coalition mise en place par les Etats-Unis pour lutter contre l’Etat islamique.Fin des sites d’entraînement en Jordanie ou au QatarSelon le New York Times, les Américains renonceraient à constituer de nouvelles brigades de combattants pour se concentrer sur la formation et l’équipement de groupes arabes et kurdes existants et déjà en combat contre l’Etat islamique. Les Etats-Unis devraient fermer les sites d’entraînement en Jordanie, au Qatar, en Arabie saoudite ou aux Emirats arabes unis et les remplacer par un nouveau centre, plus petit, en Turquie.Ce programme, lancé en début d’année, a fait l’objet de virulentes critiques. Le 16 septembre, le chef militaire des forces américaines au Moyen-Orient, le général Lloyd Austin, auditionné par la commission des forces armées du Sénat, avait été obligé de reconnaître que Washington ne parvenait pas à constituer une force militaire syrienne crédible contre le groupe Etat islamique (EI). La déroute de la « Division 30 » syrienne, formée par WashingtonSyrie : comprendre qui soutient qui en deux clics Entre Israéliens et Palestiniens, une semaine d’affrontements et d’agressions isolées • Mis à jour le L’escalade des violences entre Palestiniens et Israéliens s’est poursuivie, vendredi 9 octobre. A Gaza, cinq Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés par l’armée israélienne lorsqu’une manifestation a été dispersée par le force. Quelques heures plus tôt, un juif israélien a poignardé quatre Arabes dans le sud d’Israël, la dernière d’une série d’attaques similaires qui ont lieu depuis une semaine et le meurtre d’un couple de colons, criblés de balles sous les yeux de leurs enfants.Tensions et manifestations gagnent la bande de Gaza Face à une foule d’environ 200 personnes, qui manifestaient en signe de solidarité avec les Palestiniens de Jérusalem et de Cisjordanie, et jetaient des pierres près du point de passage de Nahal Oz à Gaza, l’armée israélienne a tiré à balles réelles, tuant au moins cinq personnes et en blessant une vingtaine, selon les autorités palestiniennes.Le chef de file du Hamas dans la bande de Gaza, Ismaïl Haniyeh, n’a pa hésité à dire que la situation actuelle marquait le début d’une nouvelle Intifada, à l’image des soulèvements de 1987 et 2000.« Nous appelons à renforcer et accentuer l’intifada (…) Gaza remplira son rôle dans l’intifada d’Al-Qads [nom donné à Jérusalem par les Arabes ] et elle est plus que prête à l’affrontement. »Attaques à l’arme blanche et affrontements avec la police Depuis une semaine, une série d’agressions à l’arme blanche, couteaux et tournevis, contre des Israéliens et, depuis vendredi des Palestiniens, paralyse le pays.Dernier incident tragique en date, un Juif israélien a agressé au couteau quatre Arabes – deux Bédouins israéliens et deux Palestiniens – à Dimona dans le sud d’Israël, vendredi matin. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui avait évoqué une « vague de terrorisme » essentiellement non organisée, a vivement condamné cet acte dont les motivations seraient nationalistes.Quelques heures avant, un adolescent israélien était légèrement blessé dans le centre de Jérusalem. Son agresseur, un Palestinien, a pris la fuite avant d’être arrêté. Au même moment, une femme a été blessée par balle après avoir tenté de poignarder un garde de sécurité à l’entrée de la gare routière d’Afula. Neuf agressions contre des Israéliens ont été recensées en six jours dans l’Etat hébreu et en Cisjordanie : quatre Israéliens sont morts poignardés à Jérusalem ou ont été abattus par des agresseurs circulant en voiture en Cisjordanie. Parallèlement à ces attaques très ciblées, des affrontements ont eu lieu entre Palestiniens et armée israélienne, lors desquels trois Palestiniens ont été abattus et des dizaines d’autres blessés.D’abord concentrées dans les territoires occupés, les violences se sont répandues jusqu’à Tel-Aviv dans la semaine. Jeudi, quatre attaques à l’arme blanche contre des Israéliens ont été signalées, faisant sept blessés, tandis que deux Palestiniens étaient tués.Foule aux funérailles de l’auteur d’une des agressions mortelles contre des juifsImage précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-5617ec485f5d1'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nAutour de la d\u00e9pouille du jeune homme flottaient les drapeaux du Jihad islamique, du Hamas, du Fatah, mais aussi du mouvement de gauche Initiative nationale palestinienne.\r\nCr\u00e9dits : MOHAMAD TOROKMAN \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Autour de la d\u00e9pouille du jeune homme flottaient les drapeaux du Jihad islamique, du Hamas, du Fatah, mais aussi du mouvement de gauche Initiative nationale palestinienne.","source":"MOHAMAD TOROKMAN 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thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});Toutes les tendances politiques palestiniennes étaient représentées parmi les milliers de personnes qui ont assisté, après les prières du vendredi, aux funérailles de Mohannad Halabi dans un village près de Ramallah en Cisjordanie. Le jeune homme de 19 ans a été abattu par les forces israéliennes le 3 octobre, après qu’il eut poignardé quatre Israéliens dans la vieille ville de Jérusalem, causant la mort de deux d’entre eux. Le Jihad islamique, deuxième force islamiste dans les territoires palestiniens, avait alors rapporté qu’il était l’un de ses membres.L’esplanade des Mosquées cristallise les tensionsL’accès à l’esplanade des Mosquées à Jérusalem est de nouveau interdit vendredi aux hommes de moins de 50 ans pour la grande prière hebdomadaire musulmane. Cette restriction avait d’abord été prononcée uniquement à l’adresse des parlementaires israéliens, juifs et arabes. Ces derniers s’étaient dits prêts à défier cette décision.Le site est sacré pour les musulmans comme pour les juifs, ces derniers le révérant en tant que « mont du Temple ». Des affrontements s’y sont produits à plusieurs reprises ces dernières semaines entre fidèles musulmans et policiers israéliens. Ouri Ariel, le ministre de l’agriculture (du parti nationaliste religieux Foyer juif), s’y est rendu plusieurs fois, provoquant la colère des autorités religieuses musulmanes du site. Israël-Palestine : Abbas et Nétanyahou sous la pression de leur base Réactivation du virus Ebola chez une infirmière britannique • Mis à jour le Ebola : résultats encourageants pour un vaccinEbola : les anthropologues sur le terrain Assistante sociale ou éducateur spécialisé, des diplômes qui protègent de la crise • Mis à jour le « Les diplômés de formations sociales accèdent rapidement à l’emploi : 85 % ont trouvé un travail trois mois après leur sortie du système éducatif, contre 67 % des autres diplômés de niveau équivalent » : c’est ce que montre une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée le 5 octobre, qui porte sur les jeunes diplômés de 2010. En voici les principaux constats.Une insertion rapide. « Le temps d’accès moyen à un premier emploi est de 1,5 mois pour les formations sociales de niveau III (bac + 2), contre 3,4 mois pour les formations non sociales de même niveau, et de 1,9 mois pour les moniteurs éducateurs, contre 4,6 mois pour les autres diplômés de niveau IV », précise l’étude. Globalement, cette insertion est aussi rapide que celle des diplômés de 2007, alors que les autres secteurs ont connu un décrochage.Peu de chômage. « Au cours des trois premières années de vie active, le temps passé en emploi est plus élevé chez les sortants de formations sociales que chez les autres diplômés de niveau équivalent. » Il représente 88 % des trois années pour les sortants de niveau III, contre 70 % pour les autres diplômés de même niveau.Des premiers contrats courts. « Le premier emploi des diplômés du social est souvent de courte durée : six mois au maximum pour 35 % d’entre eux. Mais ce premier contrat dure plus longtemps que celui des autres diplômés de niveau équivalent », révèle l’étude. « Environ six sortants de formations sociales sur dix bénéficient d’un emploi à durée indéterminée trois ans après l’obtention de leur diplôme », ce qui reste « moins favorable qu’en 2007 ».Le temps partiel souvent imposé. « Pour leur premier emploi, les diplômés de formations sociales de niveau III et IV sont respectivement 23 % et 16 % à être embauchés à temps partiel. » Par ailleurs, « le premier emploi débute souvent par un temps partiel non choisi, puisque près de 80 % des sortants de formations sociales recrutés à temps partiel déclarent qu’ils auraient souhaité travailler à temps plein ».Des salaires en baisse. « A niveau équivalent, en début de carrière, les salaires médians des diplômés des formations sociales sont supérieurs à ceux des diplômés des autres formations. » Lors de la première embauche, « 50 % des diplômés du social de niveau III ont un salaire compris entre 1 250 et 1 500 euros ». Toutefois, « en calculant les salaires en équivalents temps plein, ceux des professions sociales ont baissé de 4 % en euros constants en trois ans, alors qu’ils ont augmenté pour les autres diplômés de niveau III et IV ». Vers une motion de défiance contre Patrick Drahi et Christophe Barbier à L’Express • Mis à jour le Alexandre Piquard « L’Express » doute de son avenir après le plan socialLa boulimie d’achat de Patrick Drahi, patron d’Altice, en quatre questionsVendredi midi, une assemblée générale a suscité des débats autour de Christophe Barbier : plusieurs journalistes ont regretté que la motion de défiance puisse le fragiliser, raconte un participant. D’autres estiment qu’il faut adresser le texte au directeur des rédactions car il est porteur du plan de départs. Il a été décidé d’un vote sur le texte de la motion mardi. Alexandre Piquard Journaliste médias Mulhouse : un enfant séquestré et privé d’école pendant trois ans Totalement « livré à lui-même » dans un appartement insalubre, un garçon de 8 ans a été libéré cette semaine par la police de Mulhouse, après avoir été séquestré et privé d’école pendant trois ans par son père, qui a été incarcéré.L’enfant, confié à une famille d’accueil, n’a pas subi de violence physique, mais présente des « carences éducatives très graves », a détaillé samedi 10 octobre le procureur de Mulhouse, Dominique Alzeari, lors d’une conférence de presse.Il vivait avec son père dans un appartement « totalement insalubre, d’une saleté repoussante » et « très sommairement meublé », situé dans d’un immeuble de quatre étages proche de la gare de Mulhouse. Le jeune garçon n’était « ni suivi médicalement, ni scolarisé ».Son père voulait le « soustraire » à sa mère dont il était séparé, bien que celle-ci en ait obtenu la garde, au motif qu’elle « ne l’éduquait pas bien, ce qui n’est absolument pas avéré », a précisé le procureur. Son père « lui avait appris à parler doucement pour ne pas qu’on l’entende », selon le magistrat. L’enfant sortait « à peine de temps à autre, pour faire quelques courses avec son père ». Mais « l’essentiel du temps », et notamment lorsque son père travaillait, il restait « absolument livré à lui-même », avec pour seule compagnie la télévision. Il ne pouvait pas sortir, et avait pris une « habitude de prostration », a précisé le procureur.Le père placé en détention provisoirePlacé vendredi en détention provisoire, le père, un ressortissant tunisien âgé de 37 ans, encourt 30 ans de prison. Il a été mis en examen pour enlèvement, séquestration et soustraction à ses obligations parentales, cette dernière qualification étant, selon le procureur, « la plus importante ».Selon une source proche du dossier, les parents, qui vivaient à Nice, sont séparés depuis 2010. Le père a quitté la Côte d’Azur en octobre 2012 avec son fils, sans laisser d’adresse. La mère a fini par déposer plainte en 2013, déclenchant les investigations de la justice pour retrouver le père et l’enfant. Elle a obtenu officiellement la garde de l’enfant en février 2014.Les enquêteurs avaient un temps retrouvé la trace du père à Tournus, puis finalement à Mulhouse, où il a été retrouvé via un de ses anciens employeurs. C’est en venant récupérer un solde de tout compte auprès de cette entreprise que l’homme a été arrêté par la police, qui était venue l’attendre. Il a ensuite indiqué aux enquêteurs l’adresse où se trouvait l’enfant.« Il a reconnu lui-même qu’il a fait n’importe quoi, qu’il n’a pas été à la hauteur, qu’il ne s’est pas bien occupé de l’enfant », a souligné M. Alzeari. Alertée, la mère s’est rapidement déplacée à Mulhouse, mais son fils a manifesté « peu de désir de la revoir », car il a subi une « coupure énorme » et est « en perte total de repères vis-à-vis » d’elle, selon le procureur. Corée du Nord : les 70 ans du parti unique, la spectaculaire manifestation du régime • Mis à jour le Philippe Pons (Pyongyang, envoyé spécial) Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-561938743957c'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 10\r\n \r\n \r\nLa parade militaire organis\u00e9e \u00e0 Pyongyang samedi 10 octobre \u00e0 l'occasion du 70e anniversaire du parti pourrait \u00eatre l'une des plus imposantes d\u00e9monstrations de force de l'histoire du pays.\r\nCr\u00e9dits : Wong Maye-E \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"La parade militaire organis\u00e9e \u00e0 Pyongyang samedi 10 octobre \u00e0 l'occasion du 70e anniversaire du parti pourrait \u00eatre l'une des plus imposantes d\u00e9monstrations de force de l'histoire du pays.","source":"Wong Maye-E \/ 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d’autres, en arrière-plan, représentaient les emblèmes du parti du travail (la faucille, le marteau et le pinceau, symbole des intellectuels) se détachant en jaune sur ce fond rouge. Près d’un quart de la population de la capitale (2,4 millions) avait été mobilisé pour l’événement, défilant ou ovationnant le jeune dirigeant Kim Jong Un en hurlant « Mansé ! Mansé ! » (Dix mille vies !). A sa gauche, sur le balcon du pavillon de style traditionnel dominant la place, se trouvait Liu Yunshan, membre du comité permanent du bureau politique du parti communiste chinois, l’une des figures les plus importantes à Pékin et la plus haute personnalité étrangère à assister à la parade. Aucun représentant russe ou cubain n’était présent. La célébration, le 10 octobre, du 70e anniversaire de la fondation du parti du travail a été l’une des plus spectaculaires manifestations de masse et de ferveur patriotique du régime. Retardée en raison des intempéries, la cérémonie a commencé en milieu de journée et se termina à la nuit tombée par une océanique marche au flambeau de quarante-cinq minutes réunissant cent mille lycéens en chemise blanche et cravate rouge sous une pluie battante.Bataillons défilant au pas de l’oie, nuées de drapeaux rouges, pièces d’artillerie, blindés, missiles mobiles de moyenne et longue portée sur leur rampe de lancement et drones bleu ciel de fabrication locale se sont succédé dans une démonstration de force et de fierté nationale.« Notre armée est devenue invincible »La République populaire démocratique de Corée (RPDC) s’est autoproclamée puissance nucléaire en 2013, à la suite de son troisième essai atomique. Elle a annoncé en septembre son intention de développer « en quantité et en qualité » sa production nucléaire et d’envoyer dans l’espace un lanceur de satellite (de technologie analogue à celle d’un missile de longue portée) suscitant des mises en garde des Etats-Unis et de leurs alliés comme de la Chine. Philippe Pons (Pyongyang, envoyé spécial) Journaliste au Monde Brest : manifestation pour la fermeture d’une mosquée Environ 150 personnes, selon la police, ont manifesté samedi 10 octobre à Brest pour exiger la fermeture de la mosquée Sunna, un des deux lieux de culte musulman de Brest, dont l’imam fait l’objet de controverses depuis plusieurs semaines.Deux organisations appelaient au rassemblement, le mouvement nationaliste ADSAV (parti du peuple breton) et Résistance républicaine, qu’une de ses responsables décrit comme un « mouvement anti-islamisation ». Arborant des drapeaux bretons et français, ils se sont réunis aux cris de « on est chez nous » et ont chanté la Marseillaise.Ils ont été accueillis, place de la Liberté, par une centaine de manifestants antifascistes. Un face à face entre les deux groupes, séparés par un cordon de CRS, s’en est suivi, dans une ambiance tendue.Le salafisme gagne du terrain chez les musulmans FIFA : Platini fait appel et reçoit le soutien de la confédération sud-américaine FIFA : Sepp et Michel, un duo en enferFIFA : quelles sont les conséquences politiques de la suspension de Blatter et Platini ?Que la FIFA renaisse de ses cendres ! Sarkozy prône la « fin des clans » à la fédération de Paris des Républicains Béatrice Jérôme Primaire à droite : le pari libéral de FillonPour ou contre Morano ? Ce que la polémique révèle des fractures chez Les RépublicainsValérie Pécresse fait campagne dans les transports en commun« L’alternance, ça commence dès les régionales », a cru nécessaire de rappeler Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro 2 du parti et patronne de la droite parisienne. NKM a également salué la nomination de M. Péchenard, élu sur ses listes aux dernières municipales dans le 17e arrondissement.Sur la base d’un accord scellé entre Mme Pécresse et M. Sarkozy, M. Péchenard devrait figurer en position éligible aux régionales sur la liste, conduite, par Pierre-Yves Bournazel, à Paris. « La question de la primaire viendra après les régionales », prenait soin d’insister M. Bournazel en aparté, bien conscient du risque de voir la compétition pour la présidentielle de 2017 à droite éclipser « la nécessité du rassemblement » pour remporter le scrutin de décembre.Les régionales en Ile-de-France Béatrice Jérôme Journaliste au Monde Plusieurs morts, dont des enfants, dans un incendie à Dublin • Mis à jour le Neuf personnes ont trouvé la mort dans l’incendie d’une aire d’accueil de caravanes et mobile homes dans le sud de Dublin, samedi 10 octobre, selon le chef de la police irlandaise Diarmuid O’Sullivan. Plusieurs enfants, dont un bébé de 6 mois, seraient parmi les victimes, selon The Irish Times.Units from D'laire, D'brook & Nutgrove are dealing with a serious fire in Carrickmines. 6 units/3 ambs on scene along with @AmbulanceNAS— DubFireBrigade (@Dublin Fire Brigade)Les membres d’une famille irlandaise de gens du voyage auraient été tués dans l’incendie, sans que cette information n’ait été confirmée officiellement. Plusieurs autres personnes, intoxiquées par les fumées, ont été transportées à l’hôpital. Une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les causes de l’incendie qui s’est déclenché à Carrickmines, dans la banlieue sud de Dublin.Le président irlandais Michael D. Higgins a qualifié l’incendie d’« horrible tragédie ». « Mes pensées vont en ce moment vers les familles et les amis de ceux qui ont perdu la vie et de ceux qui ont été blessés », a-t-il ajouté. Coupe du monde de rugby : la vidéo au centre de la mêlée • Mis à jour le Henri Seckel Il a été l’une des vedettes du début de tournoi, et ce, sans toucher le moindre ballon : le TMO, à savoir le « Television Match Official », à savoir l’arbitre vidéo, chargé d’assister son collègue sur le terrain quand celui-ci, confronté à une action litigieuse, est saisi par le doute.Si la Coupe du monde 2015 n’est pas la première à voir les hommes en noir recourir à la vidéo – la pratique a été introduite dans les rencontres internationales en 2001 –, jamais avant cette édition n’en avait-on parlé à ce point. Car les TMO – ils sont quatre pour tout le tournoi, et un seul par match – disposent de pouvoirs élargis par rapport à la dernière édition du tournoi planétaire, en Nouvelle-Zélande, il y a quatre ans.L’arbitre de champ fait appel à eux dans quelques cas précis, en dessinant un rectangle avec ses mains. S’il n’a pas la certitude qu’un ballon a été correctement aplati dans l’en-but, il pose la question : « Essai, oui ou non ? » S’il est convaincu que le ballon a été aplati comme il faut, mais a cru deviner un hors-jeu, un en-avant, un pied en touche ou une autre faute dans les instants précédents, il demande : « Y a-t-il une raison de refuser cet essai ? »A l’autre bout de l’oreillette, en régie, le TMO visionne alors les images de l’action sous plusieurs angles – certains stades comptent 40 caméras – en remontant jusqu’à deux phases de jeu avant l’essai, puis indique à l’arbitre s’il peut le valider ou non. L’arbitre vidéo peut aussi intervenir pour s’assurer qu’un coup de pied est bien passé entre les poteaux, ou pour dénoncer un cas de « jeu déloyal » n’importe où sur le terrain.Les risques du recours de la vidéo Lors des Coupes du monde précédentes, son champ de compétence se limitait à la zone d’en-but. Alors fatalement, cette année, le TMO est plus sollicité et les rencontres plus longues, car le chronomètre s’arrête plus souvent. Le sélectionneur français Philippe Saint-André s’est demandé « si les matchs [n’allaient] pas bientôt durer deux heures et demie ». On n’en est pas encore là, mais le premier, entre l’Angleterre et les Fidji, marqué par six appels au TMO, s’est étalé sur plus de cent minutes, alors qu’un match, sans les arrêts de jeu, en dure normalement quatre-vingts.De fait, grâce à la vidéo, les erreurs d’arbitrage sont quasiment réduites à néant, mais à quel prix ? Outre celui de matchs à rallonge, le sélectionneur (néo-zélandais) de l’Irlande, Joe Schmidt, souligne le risque de blessures pour les joueurs qui se refroidissent en attendant le verdict du TMO, et Milton Haig, sélectionneur (néo-zélandais aussi) de la Géorgie, pointe celui de la désaffection du public qui pourrait se lasser de voir le jeu interrompu trop souvent, trop longtemps.Après les excès du premier week-end de la Coupe du monde, la Fédération internationale a rectifié le tir. Les TMO interviennent 2,8 fois par match en moyenne dans ce tournoi, un chiffre dans la norme. L’équipe de France a vécu trois interruptions face à l’Italie et la Roumanie, puis deux face au Canada, et ses joueurs, à l’image de Mathieu Bastareaud, ne s’en offusquent pas : « On tape sur les arbitres quand ils font des erreurs, il ne faut pas se plaindre qu’ils aient recours à la vidéo. Ils ont une grosse pression, sachant qu’une erreur de leur part peut coûter une qualification ou un trophée à une équipe. »« Pourquoi pas un système de challenge, comme au tennis ? »Le public, qui a parfois grondé d’impatience lors du match d’ouverture, semble avoir pris l’habitude, et même trouvé un certain amusement à vérifier sur les écrans géants des stades, en même temps que l’arbitre, qu’un essai est valable ou non. Contrairement à Jacques Brunel.Le sélectionneur français du XV d’Italie a, pour sa part, la sensation que « les arbitres ne font pas leur boulot : ils ont tellement peur de l’écran géant qu’ils ne prennent plus leurs responsabilités et font appel au TMO à chaque fois. Du coup, les matchs perdent en intensité, et les arbitres en crédibilité. Il faut leur redonner du pouvoir, sinon, on va se retrouver un jour avec le TMO qui dirigera le match dans une cabine, et il n’y aura plus besoin d’arbitre sur le terrain. »Didier Mené, président de la commission centrale des arbitres de la Fédération française de rugby, propose ce compromis : « Pourquoi pas un système de “challenge”, comme au tennis ? On pourrait décider que la vidéo concerne la zone d’en-but et les cinq derniers mètres, et qu’en plus chaque équipe peut demander la vidéo une fois par mi-temps, ou une fois par match. Cette idée n’a pas été retenue lors des discussions avec la Fédération internationale, mais elle n’est pas morte. » « Le principe de l’arbitrage, c’est d’abord “confiance aux hommes”, explique le Français Éric Gauzins, lui-même TMO lors du Tournoi des six nations. On ne cherche pas à robotiser l’arbitrage et à multiplier les appels à la vidéo. Sur le match d’ouverture, il y en a eu beaucoup, et ça a duré trop longtemps, mais c’était peut-être lié au contexte d’un premier match de tournoi. »Conscient que le système peut être amélioré, Bernard Lapasset, président de la Fédération internationale de rugby, espère « généraliser dès l’an prochain un système où quatre angles différents apparaissent sur un même écran. Nous l’avons déjà testé avant cette Coupe du monde, et l’essai a été fructueux. Dans les salles de TMO, cela permettra d’éviter des discussions comme “Attends, repasse le premier angle” ou “Non, mets-moi le quatrième”. »De quoi éviter, aussi, des « accidents de vidéo » comme les deux auxquels on a bien failli assister en début de tournoi, et qui ont montré les limites de l’assistance des caméras. Face à l’Angleterre, le Fidjien Nikola Matawalu a inscrit face à l’Angleterre un essai immédiatement validé par l’arbitre, avant que ce dernier ne fasse appel au TMO après qu’un ralenti sur l’écran géant de Twickenham avait révélé une faute de main du marqueur. Le lendemain, dans le même stade, l’ailier des Bleus Noa Nakaitaci avait quant à lui marqué face à l’Italie un essai que l’arbitre de champ avait accordé après examen de deux ralentis par son collègue de la vidéo... avant de le refuser lorsqu’un troisième ralenti montrant, là aussi, une erreur du marqueur avait été diffusé sur l’écran géant. Dans les deux cas, les buteurs fidjien et français avaient posé le ballon sur le tee et s’apprêtaient à tenter la transformation, ce qui aurait validé l’essai. Henri Seckel L’attentat d’Ankara jette une ombre sur les prochaines législatives en Turquie • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) L’attentat d’Ankara commis très probablement par deux kamikazes Il est encore trop tôt pour savoir s’il s’agit de l’action d’un kamikaze ou d’une bombe placée dans le cortège mais les billes d’acier retrouvées sur le théâtre du crime attestent de l’intention de faire un maximum de victimes. Cet attentat ressemble en tout cas trait pour trait à celui qui s’était produit à Diyarbakir le 5 juin, au beau milieu d’un rassemblement du HDP, deux jours avant la tenue des élections législatives. Deux bombes avaient explosé coup sur coup, l’une à proximité d’un transformateur électrique, l’autre dans une poubelle, faisant quatre morts et quatre cents blessés.Deux jours plus tard, le 7 juin, le HDP remportait 13 % des voix aux législatives, faisant perdre au Parti de la Justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan la mainmise qu’il exerçait depuis 2002 sur le pays. Meurtri par ce revers, M. Erdogan a convoqué de nouvelles élections, prévues pour le 1er novembre, après l’échec de son premier ministre Ahmet Davutoglu à former un gouvernement de coalition.Une période de turbulences sans précédentL’AKP compte sur ce nouveau scrutin pour récupérer sa majorité parlementaire mais les principaux instituts de sondages disent qu’il n’en sera rien. Les islamo-conservateurs sont crédités de 38 à 40% des voix (contre 41% le 7 juin). Sa stratégie pré-électorale consiste à évincer à tout prix le HDP, accusé de collusion avec les « terroristes du PKK », et à gagner les faveurs de l’électorat ultra nationaliste.Le HDP, ses militants, ses journalistes sont dans l’œil du cyclone. Chaque jour, ses responsables sont interpellés, ses bureaux sont attaqués. Le chef du parti, Selahattin Demirtas, qualifié de « terroriste » par le chef de l’Etat, ne fait plus aucune apparition sur les grandes chaînes publiques, hormis celles de l’opposition, qui viennent d’être contraintes à la fermeture sans aucune raison. Il y a deux jours, Garo Palayan, député du HDP, avait exprimé ses craintes de voir les élections législatives du 1er novembre annulées. Cette éventualité est devenue plus tangible depuis le double attentat d’Ankara.La Turquie est entrée dans une période de turbulences comparable à celles qui prévalaient jadis à la veille des coups d’état militaires (1960, 1971, 1980). La presse pro-gouvernementale, la seule autorisée à parler, n’a pas hésité à donner une interprétation fallacieuse des attentats de samedi matin à Ankara.« Tirer profit des morts »Le quotidien Sabah écrivait ainsi en une de son site quelques heures après la double explosion : « Comme à Diyarbakir, Demirtas est entrain de tirer profit des morts ». « L’attentat de Diyarbakir avait donné deux points de plus au HDP », dit le sous-titre. Les sites des quotidiens de la même veine, Yeni Safak et Yeni Akit ne disent pas autre chose. Yeni Akit a reproduit le logo du parti HDP, soit un olivier avec ses feuilles dont le tronc est représenté par deux mains jointes, mais des grenades ont été dessinées à la place des feuilles, pour mieux convaincre ses lecteurs que les militants pro-kurdes sont les instigateurs de l’attentat qui les a directement visés.« Cet attentat nous fait très mal. Notre population paye le prix fort. Nous assistons au même scénario que ce qui s’est passé à Diyarbakir à la veille des élections du 7 juin. Nous avons vu à qui cela avait profité. La nation ne doit pas se laisser aller à un tel scénario », a déclaré Bülent Turan, député AKP de Canakkale au journal Yeni Akit.Le lynchage a refait son apparitionDe leur côté les médias d’opposition sont condamnés au silence. Sept chaînes de télévision connues pour leurs critiques envers le gouvernement ont brusquement été interdites d’émettre vendredi 9 octobre. Le lynchage a refait son apparition. Ahmet Hakan, journaliste de Hürriyet de CNN Türk, a ainsi été passé à tabac devant chez lui le 1er octobre au soir par quatre nervis dont trois étaient des militants de l’AKP. Peu de temps auparavant, la rédaction de Hürriyet avait été attaquée à coups de pierres par une foule en colère emmenée par un député de l’AKP, Abdulrahim Boynukalin, qui avait alors appelé ses fans à agresser physiquement le journalistes Ahmet Hakan.Vendredi 9 octobre, le rédacteur en chef du quotidien Zaman, Bülent Kenes a été arrêté. Il est accusé d’« insulte au président ». Près de 300 journalistes et blogueurs ont été soumis à ce chef d’accusation depuis 2014. L’article 299 du code pénal (insulte au président), qui a eut tôt fait de remplacer le 301 (insulte à la nation turque), supprimé en 2008 pour se conformer aux critères européens, est utilisé quotidiennement contre les journalistes et les blogueurs. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde A Berlin, des milliers de manifestants protestent contre le projet d’accord de libre-échange Accord sur un traité de libre-échange transpacifique entre les Etats-Unis et 11 autres paysRépondant à l’appel de plusieurs partis politiques, organisations syndicales, environnementales, altermondialistes et de défense des consommateurs, les manifestants se sont donné rendez-vous samedi matin devant la gare centrale de la capitale allemande, lieu d’où est parti le cortège. Les organisateurs attendaient entre 50 000 et 100 000 participants lors de cette journée d’action, pour laquelle plusieurs trains spéciaux ainsi que plus de 600 cars en provenance de toute l’Allemagne ont été affectés.« Le TTIP n’est pas le bon bateau »Sur les pancartes, on pouvait lire des slogans tels que « Stopp TTIP », « Liberté d’action démocratique plutôt que TTIP », « le TTIP n’est pas le bon bateau » et « le TTIP signe le naufrage climatique ». Plusieurs responsables politiques et syndicaux devaient s’exprimer en clôture de cette manifestation dans le grand parc berlinois du Tiergarten.L’accord TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership, en français Tafta), dont le prochain round de négociations doit avoir lieu fin octobre à Miami en Floride, vise à supprimer les barrières douanières et réglementaires entre les Etarts-Unis et l’Europe. Un accord similaire, le Ceta (Accord économique et commercial global), est en discussion entre l’UE et le Canada. Leurs opposants redoutent que ces traités ne débouchent sur une déréglementation généralisée et un recul du champ d’action des gouvernements.En négociation depuis 2013, l’accord commercial Etats-Unis-Europe serait, s’il voit le jour, le plus vaste au monde. Les deux parties voudraient aboutir avant la fin du mandat du président Barack Obama l’an prochain, mais les obstacles sont nombreux, notamment l’opinion publique de certains pays européens, dont l’Allemagne. F1 : spectaculaire sortie de route pour Carlos Sainz Jr • Mis à jour le L’Espagnol Carlos Sainz Jr (Toro Rosso) a subi un violent accident lors de la 3e séance d’essais libres du Grand Prix de Russie de Formule 1. Le pilote, conscient, a levé un pouce au moment d’être embarqué dans l’ambulance qui l’a emmené au centre médical du circuit. « D’après ce qu’on sait, ça a l’air d’aller. Il a perdu le contrôle de la voiture au freinage », a réagi Franz Tost, le directeur de l’écurie Toro Rosso, au micro de la BBC.La monoplace du jeune Espagnol, débutant en F1 et fils d’un double champion du monde des rallyes, a tiré tout droit dans un mur de pneus, sous des bâches, après avoir frotté le rail de sécurité sur plusieurs dizaines de mètres.La séance a été arrêtée par des drapeaux rouges dès l’accident de Sainz, puis définitivement interrompue par la direction de course quelques minutes plus tard.A 21 ans, Carlos Sainz a déjà disputé 14 GP cette saison, marquant 12 points, avec comme meilleurs résultats une 8e place en Malaisie, en course, et une 5e place en qualifications, en Espagne. Grotte Chauvet : le directeur remercié six mois après l’ouverture, malgré le succès Chauvet : de l’original à la copie Un juge suspend huit exécutions capitales aux Etats-Unis Aux Etats-Unis, l’injection létale à l’épreuve des « sages »Les huit condamnés, dont les deux premiers étaient censés être exécutés le 21 octobre, avaient saisi la justice en exigeant de savoir quels produits mortels on allait leur injecter. Dans sa décision, le juge Wendell Griffen a estimé qu’aucun secret sur les substances ne pouvait être opposé aux prisonniers et que ceux-ci étaient en droit de demander du temps pour examiner le protocole d’injection qui leur serait appliqué.En 2014, l’exécution d’un condamné dans l’Oklahoma s’est transformée en une agonie de plus de 40 minutes en raison d’une injection ratée. La décision du juge Griffen suspend par ailleurs l’exécution d’un neuvième condamné, Ledell Lee, pour lequel aucune date n’a encore été fixée. La ministre de la justice de l’Arkansas, Leslie Rutledge, a exprimé son opposition à la décision prise vendredi par le juge, affirmant qu’elle « continuera à se battre pour les victimes des meurtres et pour leurs familles endeuillées ».Controverse durable sur les injections létalesLe juge Griffen avait rendu une décision similaire en février 2014, au bénéfice de neuf condamnés à mort qui arguaient de la violation possible du 8e amendement, censé les protéger de toute « punition cruelle et inhabituelle ».Cette décision s’inscrit dans une controverse durable sur les injections létales aux Etats-Unis, marquées par des problèmes de surdosage, des cas d’intolérance aux hypnotiques ou des erreurs dans la préparation des doses. Les prisons américaines font aussi face à un contexte de pénurie de produits mortels, en raison du refus de firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, de les approvisionner. Lire notre décryptage : Aux Etats-Unis, les méthodes opaques autour de la peine de mort Une exécution suspendue in extremis aux Etats-Unis Climat : la course aux 100 milliards de dollars est bien engagée • Mis à jour le Claire Guélaud (envoyée spéciale à Lima) La note d’espoir de Christine Lagarde à LimaPour un prix du carbone équitable et progressifMark Carney, comme un air de rock star à la Banque d’Angleterre Claire Guélaud (envoyée spéciale à Lima) Journaliste au Monde Madagascar, terminus des cyclones Intensification des tempêtes, allongement de la durée de la sécheresse, disparition de la mangrove, dégradation du récif et des sols… la Grande île est un concentré des dérèglements climatique s. Une injustice de plus pour ce pays parmi les plus pauvres de la planète. Texte : Sébastien Hervieu La chaleur et les années pèsent sur son frêle corps à la peau plissée. Accroupi, presque prostré, entre quelques épis de maïs mal en point de son carré de terre, Rebokane Mahatsanga ne sait plus trop quel âge il a. « Je crois que je vais bientôt avoir 100 ans », glisse-t-il, les yeux mi-clos. Ici, les anniversaires ne se fêtent pas vraiment, « plutôt un truc de l’ex-colonisateur français », nous dit-on. Alors à quoi bon compter si méticuleusement ? A une poignée de kilomètres au sud de Toleara (Tuléar), dans le village de Bekoake dépourvu d’eau courante et d’électricité, ce petit paysan ne retrouvera pas non plus l’année, 2013, ni le nom du cyclone tropical Haruna. Mais sa mémoire a retenu l’essentiel : ce matin-là, il n’avait « jamais vu ça ». « La vague d’eau est arrivée et a détruit toutes les cultures et les maisons, explique dans un dialecte local le vieil homme. J’ai dû me réfugier en haut d’un talus, et attendre jusqu’au soir que le niveau redescende. » En ce mois de février, il y a deux ans, le passage d’Haruna tue vingt-six personnes dans la région. Plusieurs dizaines de milliers d’habitants perdent leur toit, souvent de simples cases à la structure en bois et aux murs en paille ou boue séchée. Des puits, seuls accès à l’eau potable dans certains villages, sont contaminés, provoquant des épidémies dans la population. Les champs de mais, de manioc et de coton ont été détruits lors du passage du cyclone Haruna en 2013. A l'époque, les puits, seule source d'eau potable du village ont été contaminés. « Dragon » Un tiers de la sixième ville de Madagascar (250 000 habitants), située à l’extrémité sud-ouest de la fameuse route nationale 7, à 900 km de la capitale, se retrouve sous les eaux. En cause, la digue protégeant du fleuve Fiherenana qui a cédé à quelques dizaines de mètres de la parcelle de Rebokane Mahatsanga. Le cultivateur sait ce qu’il s’est passé : « Il y a un dragon qui s’est allongé dessus, et elle a craqué. » A l’écoute autour de l’aîné, certains villageois acquiescent, d’autres, plus jeunes, sourient. Posée entre le canal du Mozambique et le large de l’océan Indien, la Grande Île est le terminus des cyclones et tempêtes tropicales qui naissent sur la façade ouest de l’Australie. Dix-sept des vingt-deux régions du pays sont classées à haut risque cyclonique. Avec le réchauffement climatique, ces perturbations venteuses ne sont pas plus fréquentes selon les météorologistes– trois en moyenne chaque année –, mais plus intenses. Auparavant, des cyclones avec des rafales de 80 km/heure ne survenaient que tous les dix ans. Depuis 2005, ils réapparaissent tous les deux ans. « Nous avons réparé la digue qui était vétuste mais, en cas de nouvel Haruna, je ne serai pas très serein, car nous avons fait avec les moyens que nous avions, c’est-à-dire pas grand-chose », confie, dans son bureau, à Toleara, Lydore Solondraza, directeur de l’administration générale et territoriale de la région Atsimo-Andrefana. --> Exercices de simulation Sous le portrait officiel du président malgache, Hery Rajaonarimampianina, élu démocratiquement début 2014, après cinq années d’instabilité politique à la suite d’un coup d’Etat, le haut fonctionnaire hésite à en dire plus. « Nous sommes un peu délaissés par le pouvoir central, vous savez, nous sommes loin de Tana [Antananarivo, la capitale] », finit-il par lâcher. Le responsable a réussi à obtenir un Zodiac, un seul, et l’installation en 2014 de trois capteurs en amont du fleuve. « En cas de montée des eaux, je reçois automatiquement un SMS, et je lance aussitôt les opérations de prévention. » En début d’année, la tempête tropicale Fundi qui a balayé la région de Toleara a encore fait 5 morts. La Croix-Rouge locale essaie tant bien que mal de pallier les insuffisances de l’Etat.« Nous faisons des exercices de simulation dans 36 villages et 6 communes de la région, et nous allons construire dix abris anticycloniques collectifs », liste Lucianno Rafalimonona dans une gargote, un verre de jus de papaye à la main. Comment juge-t-il l’efficacité des autorités ? Le secouriste ne prononcera pas le mot corruption. Simplement : « Parfois, nous ne savons pas trop où va l’argent… » L’équation climatique de Madagascar est un casse-tête. L’Etat est l’un des plus pauvres de la planète, mais il a été classé comme le troisième pays au monde le plus exposé aux risques climatiques extrêmes. De quoi entraver un peu plus son développement. --> Les habitants de Bekoake dans leurs champs de mais. --> --> Microcosme « Nos émissions de gaz à effet de serre sont marginales à l’échelle mondiale, nous sommes même un puits de carbone avec nos forêts, mais nous devons affronter les effets néfastes des actions des pays pollueurs, qui ne veulent toutefois pas nous aider », constate, amer, Hery Rakotondravony, directeur du Bureau national de coordination des changements climatiques à Madagascar. La Grande Île a émis en 2013, 2,1 millions de tonnes de CO2. Une goutte d’eau comparé aux pays industrialisés comme la France et ses 344 millions de tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère. Le négociateur malgache se rendra à Paris en fin d’année pour la conférence des Nations unies sur le climat (COP21).Il y présentera une facture de 42 milliards de dollars(38 milliards d’euros), presque quatre fois le produit intérieur brut annuel de Madagascar, pour que le pays africain parvienne à s’adapter et atténuer les effets du changement climatique. C’est à partir des années 1950 que le réchauffement a commencé dans la partie sud de Madagascar ; des années 1970 pour la partie nord. Ecartelée entre excès et rareté d’eau, entre bande côtière et arrière-pays, la région de Toleara représente un microcosme de la variété des dangers climatiques qui menacent le pays. A commencer par ces pluies qui ne tombent plus comme avant. « Avant, la saison des pluies commençait vers la fin octobre et allait jusqu’en mars, mais ces derniers temps elle se concentre de plus en plus de janvier à février, constate Razafisoa Ratalata, chef traditionnel du village d’Ambiky. Nous ne savons plus quand planter ou ensemencer, il est difficile d’anticiper pour gérer au mieux la récolte. » Selon les cultures, le décalage du calendrier est de un à presque trois mois. District de Tuléar sur la cote sud-ouest de Madagascar. Un cultivateur travaille dans sa plantation de patates douces dans le lit du fleuve Fiherenana. Un puits artisanal de 3 mètres a été creusé pour les besoins du village. Des fortes pluies charrient d'année en année des sédiments qui se sont considérablement accumulés et ont peu à peu modifié le tracé du fleuve. Une équipe de l'ONG Honko, "mangrove" en malgache, inspecte l'impact de l'ensablement de la mangrove par les dunes de sable. Les périodes de sécheresse dans le Sud de Madagascar - période que les Malgaches appellent "Kere" - sont chaque année de plus en plus longues. Les restes d'une portion d'un pont emporté lors du passage du cyclone Haruna. « Stopper cette sédimentation » Ces pluies sont aussi plus intenses, augmentant ainsi les risques d’inondations. Le responsable local marche sur une digue en terre, près de l’embouchure du fleuve Onilahy. A droite, des rizières aux pousses verdoyantes, à gauche, du baiboa, mélange d’alluvions et de terre, charrié par le cours d’eau quand il déborde. Il s’arrête à l’ombre d’un arbre. « Notre communauté l’a construite en 2008 grâce à de l’argent de la Banque mondiale, le but était de stopper cette sédimentation qui croît à cause de la déforestation et l’érosion en amont du fleuve, ce qui empêche ensuite de cultiver, raconte ce père de cinq enfants. L’eau peut passer par-dessus la digue, mais au moins le sable et tout le reste est bloqué. » En 2013, Haruna avait plongé l’endroit sous 1,50 mètre d’eau. C’est l’un des joyaux de la riche biodiversité malgache qui est aussi menacé d’asphyxie. Au nord de Toleara, 120 hectares de mangrove s’étirent sur sept kilomètres. La pirogue zigzague entre les pieds des palétuviers. Une fois descendue de l’embarcation, Lara Danhaive gribouille un schéma avec des flèches. « Le fleuve Fiherenana charrie les sédiments jusqu’ici, mais il y a aussi le vent du large qui pousse les dunes vers la mangrove et menace de l’étouffer », explique la responsable de l’organisation non gouvernementale belge Honko. En hauteur, des sisals apparaissent sur une colline de sable qui se déverse en partie au pied de la mangrove. « Nous en plantons un maximum pour tenter de fixer les dunes », précise la jeune femme. Pour réparer les dégâts de la déforestation longtemps pratiquée par les habitants en quête de bois de construction et de charbon de bois, la petite équipe a également replanté 24 hectares de mangrove depuis 2008. Madame Alerta, 50 ans, de Ampotake. Un habitant de Marotijery entre Anakao et Betioky dans le Sud-Ouest de Madagascar. Deux jeunes garçons de Botsibotsiky. Une adolescente de Bekoake. Récif corallien fragilisé « Avec tous ces sédiments que charrie le fleuve – sans compter les cyclones dévastateurs –, le récif corallien est également fragilisé, prévient Lara Danhaive, biologiste de formation. L’eau trouble, ainsi que la montée du niveau de la mer, empêche le récif de recevoir suffisamment de lumière du jour pour se développer. » Au large de la cité balnéaire s’étend le troisième récif le plus long du monde, sur près d’une vingtaine de kilomètres. « Le réchauffement de l’océan menace de blanchir les coraux de Toleara, et en même temps cette évolution peut permettre au contraire de développer celui de l’extrême sud du pays qui souffre d’eaux trop froides », fait remarquer Paubert Mahatante, de l’Institut halieutique et des sciences marines deToleara. L’universitaire, qui est en train d’achever une thèse sur l’adaptation au changement climatique dans la région, lance toutefois une mise en garde. « Aujourd’hui, la tendance est de conclure que tout ce qui se passe est lié au changement climatique. Mais attention, prévient-il, si c’est souvent un facteur aggravant, ce n’est pas toujours la cause principale. » Ces pêcheurs traditionnels de poulpes, mollusques et crustacés, rencontrés les pieds dans l’eau à proximité du village de Botsibotsiky, sont pointés du doigt. Dans le seau de Nente Mahay, de gros coquillages ressemblant à des bernard-l’hermite, qu’il est allé décrocher du récif à 4 mètres sous l’eau avec son masque et son tuba. « L’endroit se dégrade, confirme le garçon de 18 ans, des pêcheurs retournent les pierres et tapent dessus avec des pieux pour trouver des coquillages, mais ceux-ci ne peuvent alors plus se reproduire. » Que faut-il faire ? « Une campagne de sensibilisation a été réalisée, mais les gens, de plus en plus nombreux ici, ont faim. » Assis à une terrasse à Toleara, Paubert Mahatante rouvre son ordinateur : « Vous voyez cette courbe ? Depuis une trentaine d’années, avec le changement climatique, le vent a tendance à devenir de plus en plus permanent, ce qui affecte le littoral »,constate-il. A une heure de 4 × 4 au sud de Toleara, les habitants de la presqu’île de Sarodrano, village de pêcheurs construit sur le sable et bordé par une eau turquoise, peuvent en témoigner. Assise à l’ombre d’un séchoir en bois à algues, Vierge, qui n’a pas de nom de famille, doit avoir plus de 70 ans. « Dans ma famille, nous sommes trois à avoir dû reconstruire nos maisons à un autre endroit à cause du sable qui les envahissait. » Sur le toit de son logement fait de plaques de tôles, elle a posé des grosses pierres pour éviter les mauvaises surprises. Mais le sable s’accumule de nouveau tout autour de sa fragile demeure. Région la plus sèche du pays, le Grand Sud de Madagascar va avoir de plus en plus chaud. Une hausse de 1,6 à 2,6 °C d’ici au milieu de siècle est annoncée. Surtout, les périodes de sécheresse vont s’allonger, alors que 30 % à 60 % de la population locale souffre déjà régulièrement du kere, « la faim » en langue locale. Colette, 50 ans, pêcheuse de concombres de mer dans le village de Botsibotsiky. Mme Zopeliny, femme du chef Fokontany (chef de commune) du village de pêcheurs Vezo, dans le Sud-Ouest de Madagascar. Elle protège son visage contre le soleil et le sel de mer avec du "masonjoany", le santal de Madagascar. « Le bon Dieu n’est pas content » Il faut rouler longtemps sur une piste poussiéreuse et cabossée, passer à côté de tombeaux funéraires donnant l’impression que les gens sont plus riches morts que vivants pour enfin atteindre le village d’Ampotake, de 280 âmes. Le vaste réservoir communautaire en bords en terre est vide. Ici, il ne tombe en moyenne que 500 millimètres d’eau par an. La saison des pluies n’arrivera que d’ici quelques semaines, mais Kireta Madiotsara est inquiet. Ce paysan emmène le visiteur voir son champ de manioc d’à peine un demi-hectare. A un quart d’heure à pied, la terre est rouge, les feuilles du tubercule sont rares. « Il y a de moins en moins de pluies régulières, j’ai peur de perdre ma récolte »,se désole celui qui remplit quatre charrettes à zébus de manioc les bonnes années. Pourquoi pleut-il moins ? « Les gens ne respectent plus les tabous et les traditions : les femmes mettent désormais des shorts au lieu des jupes, les hommes se percent les oreilles, le bon Dieu n’est pas content », conclut Kireta Madiotsara, 20 ans, qui n’a pu aller à l’école que deux ans et qui sèche sur le nom de l’actuel président du pays. Les villageois s’adaptent. Ils stockent précieusement de l’eau dans un trou creusé dans un baobab pour éviter qu’elle s’évapore. En ce mois d’octobre, où la saison sèche se termine, la température approche les 40 °C. La coopération allemande a aussi apporté il y a trois ans une citerne pour mieux récupérer l’eau, désormais à l’abri des excréments du bétail. Devant chez Arleta, la cinquantaine, neuf chèvres, une poule et un bidon en métal de 200 litres d’eau, acheté dans un village voisin. Avec la hausse de la demande, le prix ne cesse d’augmenter. Désormais 7 000 ariarys, soit presque deux euros. « Quand ça va très mal, nous mangeons des racines pour faire la soudure avec la prochaine récolte, mais je ne déménagerai pas, c’est ici le village de mes ancêtres », insiste la mère de quatorze enfants. Lors des famines, le Programme alimentaire mondial (PAM) livre un sac de riz par foyer par mois. « LES HABITANTS VENDENT DE PLUS EN PLUS LEUR BÉTAIL ET LEURS BIENS, ILS PIOCHENT TROP DANS LES RESSOURCES DE LA NATURE » A Betioky, chef-lieu de district et ville d’arrêt des taxis-brousse, Monjes Randrianantenaina interrompt sa sieste du début d’après-midi pour sortir un grand cahier. « Depuis 1933, les pluies ont baissé de 27 % à 33 % dans les environs, lit le météorologiste local, et, pendant l’année, les courbes sont de plus en plus irrégulières. » Alors que trois quarts de la population vivent de l’agriculture, il craint les conséquences de ce changement climatique : « Les habitants vendent de plus en plus leur bétail et leurs biens, ils piochent trop dans les ressources de la nature et certains d’entre eux migrent, ce qui crée des conflits avec d’autres communautés. » Souvent en ordre dispersé, des ONG internationales mettent en avant des solutions dans la région : creuser davantage de puits, augmenter les rendements des cultures avec une gestion durable de la terre, utiliser des semences qui résistent mieux à la sécheresse, développer des sources de revenus alternatifs à l’agriculture. A Antananarivo, deux jeunes Malgaches s’enthousiasment au siège du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes. Devant un ordinateur portable, ils tracent du doigt des lignes sur la carte de Google Earth. « Nous pourrions dévier ce cours d’eau pour le faire venir ici grâce à la dénivellation ou construire un pipeline de quelques centaines de kilomètres jusque-là, imagine Sitraka Ranveliarivao. Il nous faudrait juste un peu d’argent, mais ce serait vite rentabilisé, et cela changerait tellement la vie des gens ! » Masimbo, pêcheur de poulpe. Les pêcheurs à pied ou les pêcheurs sur le récif prélèvent les poulpes, coquillages et crustacés. Maisons ensablées, abandonnées par leurs propriétaires. Tous les jours les habitants du village de Sarodrano luttent contre l'ensablement de leurs habitations causés par l'avancée des dunes de sable. Selon les habitants du village, le vent du Sud qui déplace ces dunes souffle avec la même intensité sans s'arrêter alors que ce n'était pas le cas il y a quelques dizaines d'années. Pour éviter l'ensablement, les villageois déplacent leur maison. TexteSébastien Hervieu Pour ou contre Morano ? Ce que la polémique révèle des fractures chez Les Républicains • Mis à jour le Simon Auffret et Maxime Vaudano A l’issue de dix jours de polémique, Nadine Morano s’est vue retirer, mercredi 7 octobre, son investiture du parti Les Républicains (LR) pour les régionales en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. La députée européenne, candidate déclarée à la primaire de droite en 2016, a refusé de s’excuser auprès de son parti pour avoir qualifié la France de pays de « race blanche » sur le plateau de l’émission « On n’est pas couché », samedi 26 septembre.Lire le décryptage :Les « races », Morano et De Gaulle : pour clore la polémiqueSi l’unanimité a prévalu au sein commission nationale d’investiture (CNI) de LR pour exclure Mme Morano de la course aux régionales, la droite n’a pas pour autant fait front contre elle. En s’abstenant lors du vote de la CNI, le député Michel Terrot, l’eurodéputée Michèle Alliot-Marie et l’ancien président de l’UMP Jean-François Copé ont d’abord exprimé un soutien implicite à Nadine Morano.Mais bien avant cet épilogue, plusieurs personnalités de droite avaient pris la défense de l’eurodéputée… ou du moins refusé de condamner ses propos trop vivement.Ainsi Pierre Lellouche a-t-il assuré avoir pu « vérifier [lui-même] » que la France était un pays de race blanche, même si c’était « dit très maladroitement, et de façon très excessive », tandis que Roger Karoutchi se faisait le chantre de « la liberté de parole des élus et des humoristes ». Le président de la CNI, Christian Estrosi, a également refusé de faire « partie de ceux qui l’accablent », mettant en cause l’émission de Laurent Ruquier dans laquelle il « refuse [...] de se rendre depuis deux ou trois ans ».Intolérable... ou excusable ?A l’inverse, une bonne partie de l’état-major du parti a refusé d’excuser les propos de Mme Morano. « Intolérable » pour Alain Juppé, « exécrable » pour Nathalie Kosciusko-Morizet, un « non-sens » pour Valérie Pécresse… Ils ont été largement suivis par les personnalités de la droite Champagne-Ardenne, qui ont été nombreuses à dénoncer ses propos, à commencer par Valérie Debord, qui va remplacer Nadine Morano en Meurthe-et-Moselle pour les régionales. Rares ont pourtant été ceux qui, à l’image de Benoist Apparu, ont réclamé l’exclusion de Mme Morano du parti, Alain Juppé se refusant à être « le grand ex-communicateur », et Jean-Pierre Raffarin déclinant le rôle de « coupeur de tête ».Entre ces deux extrêmes, plusieurs hauts responsables des Républicains se sont montrés moins véhéments à condamner le dérapage télévisuel, à commencer par son président Nicolas Sarkozy, qui a mis plusieurs jours à réagir, avant de proposer à Nadine Morano de tirer un trait sur cette histoire si elle s’excusait.Philippe Richert, chef de file de la droite dans le grand Est pour les régionales, a suivi le chemin inverse : il a commencé par expliquer que « des excuses ne suffiront pas », avant de lui tendre la main pour réintégrer sa liste si elle démontrait « la volonté d’être ouvert et de travailler ensemble ». Quant à François Fillon, il a dénoncé « un procès en sorcellerie excessif » et salué son « mérite d’être allée sur le terrain, quand beaucoup de commentateurs ne le font pas », tout en prenant ses distances avec la « formulation » de « race blanche ».Pour établir une cartographie du parti à l’aune de cette polémique, nous avons tenté de classer ses principaux responsables au regard de leurs prises de position publiques sur la visualisation ci-dessous : MéthodologieNous avons intégré à cette visualisation 84 personnalités de la droite et du centre (UDI et Modem) :Les principaux cadres dirigeants de LR (vice-président, secrétaire général, délégués et secrétaires généraux, délégués nationaux...) ;Les autres figures importantes du parti qui ne font pas partie de l’organigramme (Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire...) ;Les principales figures de la droite et du centre en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, la région dans laquelle Nadine Morano était candidate.Nous avons considéré comme « condamnation totale » toutes les interventions qui critiquaient sans réserve les propos de Mme Morano, et assigné à la catégorie « condamnation molle » toutes les personnalités qui les avaient dénoncés sans grande véhémence, qui estimaient que des excuses suffiraient à tourner la page ou qui avaient changé d’avis.Ces catégories, bien évidemment subjectives, ne demandent qu’à être confrontées à votre libre appréciation, en (re)lisant les propos de chacune des personnalités en passant votre curseur sur les bulles les représentant. Simon Auffret Journaliste au Monde Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr L’attentat d’Ankara commis très probablement par deux kamikazes • Mis à jour le Une double explosion s’est produite samedi matin à un carrefour du centre d’Ankara, la capitale turque, faisant au moins 86 morts et près de 200 blessés, a annoncé le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. Selon le gouvernement islamo-conservateur turc, qui a décidé de décréter trois jours de deuil national, cet attentat a été « perpétré par deux kamikazes ».Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a réagi à la mi-journée en condamnant « fermement cette attaque haineuse contre notre unité et la paix de notre pays ». Une enquête est en cours pour déterminer s’il s’agit là d’un attentat suicide.Les circonstances de l’attentat La double explosion s’est produite dans le quartier central de Ulus, devant la gare, un lieu particulièrement animé de la capitale turque, d’ordinaire sous bonne garde, et où un cortège de manifestants se préparait samedi matin à entamer une marche contre la reprise des violences entre les forces de sécurité turques et les séparatistes kurdes dans le sud-est du pays. Quelques minutes avant le départ du cortège, une bombe a explosé sur le lieu où les militants du HDP étaient rassemblés. Une seconde déflagration s’est fait entendre un peu plus tard à une cinquantaine de mètres à peine de la première.Parmi les organisateurs de la manifestation, outre des syndicats, figurait le Parti de la démocratie des peuples (HDP, prokurde, gauche). Celui-ci a aussitôt réagi sur tweeter pour déplorer les nombreuses victimes.Les manifestants repoussés par la policeQuelques minutes à peine après les explosions, des manifestants se sont plaints de l’intervention musclée des forces de l’ordre les empêchant de venir en aide aux blessés.L’attentat d’Ankara jette une ombre sur les prochaines législatives en TurquieErdogan met le processus de paix avec le PKK « au frigo » Municipales à Vienne : la gauche résiste à l’extrême droite • Mis à jour le Au Burgenland autrichien, les sociaux-démocrates gouvernent avec l’extrême droiteL’arrivée depuis l’été de dizaines de milliers de migrants et réfugiés souhaitant demander l’asile en Europe de l’Ouest a dopé les formations d’extrême droite sur le continent. Le candidat FPÖ n’a pas hésité à défendre l’idée d’installer des clôtures aux frontières nationales, comme l’a fait le premier ministre hongrois Viktor Orban dans son pays. « Tous les propriétaires le font chez eux, mettre une clôture autour de leur jardin, ne pas laisser portes et fenêtres ouvertes pour éviter les intrus », a-t-il déclaré durant la campagne.Plus de 200 000 migrants ont transité par l’Autriche depuis début septembre, suscitant un important mouvement de solidarité mais aussi des inquiétudes dans des classes modestes déjà inquiètes de la stagnation économique du pays. Près de 60 000 demandes d’asile sont en cours d’examen dans ce pays de 8,5 millions d’habitants. La corniche dans les jeux vidéo : plus qu’un bout de décor, un art du vertige William Audureau Faut-il acheter « Uncharted : The Drake Collection », la trilogie de jeux d’aventure ?Plus que toute autre, si une série s’est faite l’ambassadrice des raccrochages aux branches, des corps balançant à une main et des traversées de ravin du bout des doigts, c’est bien Uncharted, dont la trilogie est ressortie mercredi 7 octobre sur PlayStation 4, dans une édition baptisée The Nathan Drake Collection.« L’anti-cliffhanger » du jeu vidéoCorniches, gouttières, rebords de falaise, poutres ou promontoires en tous genres... Comme Lara Croft dans Tomb Raider, comme Arno ou Altair dans Assassin’s Creed, Nathan Drake fait partie de cette génération de héros funambules qui trouvent toujours à quoi se raccrocher, souvent en clin d’œils aux films et séries d’aventure à l’ancienne, et à leurs cliffhangers.Plus qu’un artifice scénaristique, ces raccrochages font partie du charme de la série, et ces rebords en tous genres, de la grammaire du jeu vidéo. « De la même façon qu’on ne peut imaginer un jeu de plate-forme sans plate-forme, on ne peut se passer de la corniche », souligne Mathieu Triclot, auteur de Philosophie du jeu vidéo. Si l’univers vidéoludique en est autant peuplé, c’est qu’elle renvoie à l’une des fonctions les plus répandues de l’art numérique, le saut. Sans corniche, ni Mario, ni Sonic, ni Tomb Raider – elle est consubstantielle au genre. Le rebord, longtemps, a été une simple arête au fonctionnement binaire. Impossible de s’y accrocher : elle marquait juste le début ou la fin d’une plate-forme. Son importance n’en était pas moins majeure. « La corniche, dans les jeux en deux dimensions, c’est la figuration visuelle de la fonction de saut, observe Mathieu Triclot. Elle semble dire ’avoid missing’ [évite de rater], et en ce sens, il y a une pureté dans cette représentation d’une mécanique de jeu. » Rencontre avec des anglesLes jeux des années 1980 et 1990, ou encore aujourd’hui les titres empreints de cette approche à l’ancienne, en ont fait les alliés silencieux du joueur. Dès lors, chaque rebord visible dans un monde virtuel renvoie à un pacte tacite et sacré. Comme le relève Antonin Congy, consultant en game design à l’école ISART Digital :« Toute corniche fait traditionnellement partie du jeu. C’est une aspérité dans le décor, et si elle est juste décorative, cela crée une forme d’incompréhension, de frustration chez le joueur. Une corniche doit s’utiliser à bon escient, et ne doit pas être une aspérité gratuite. » Cette fonctionnalité a récemment été poussée jusqu’à l’extrême, par exemple dans Mirror’s Edge, Far Cry 4 ou encore Dying Light, où la moindre poutre apparaît dans une couleur vive pour alerter le joueur de sa présence, traçant un chemin aérien fait de tirets, rouges ou jaunes selon les jeux. Avant le suspense, la suspensionIndice et chemin, la corniche est également support interactif. Grâce à la rotoscopie, une technique d’animation permettant de décompenser précisément les mouvements d’un acteur, Prince of Persia a introduit en 1989 une fonctionnalité révolutionnaire : la possibilité de s’y suspendre. Ce simple geste modifie la difficulté de chaque saut. Désormais, le jeu se charge de rattraper le joueur, l’animation étant souvent automatique. « C’est un facilitateur, relève Mathieu Triclot. La suspension signe la mort du jeu vidéo à l’ancienne », où vie et mort se jouent, de manière binaire, selon de quel côté de l’arête retombe le joueur.Les angles de falaise et de plate-forme en tous genres cessent d’être ces couperets binaires, pour s’épaissir également d’un rapport nouveau à la corporalité. Le jeu vidéo se pique de réalisme, et se met à mimer l’anatomie humaine et ses mouvements à la manière d’un film d’animation. Elle aboutira à des approches originales, comme celle du brillant Shadow of the Colossus, où le héros, lancé à l’attaque de colosses, se fatigue et finit inlassablement par lâcher prise s’il se suspend trop longtemps à leurs arêtes.A l’inverse, la corniche miraculeuse, celle à laquelle on se raccroche dans sa chute, se matérialisera sous la forme inattendue d’une main humaine, celle d’Elika, dans la version 2008 de Prince of Persia. Ce personnage féminin y rattrape systématiquement le joueur en cas de chute, l’empêchant de tomber, à la manière d’un ange gardien acrobate. Celui-ci avait toutefois été vivement critiqué. Fut-elle amicale et préventive, la bonne corniche doit toujours laisser au moins l’illusion de la possibilité d’une chute.La possibilité d’une chuteUncharted, encore lui, reste aujourd’hui encore le jeu le plus emblématique de ce subtil mélange entre suspension et suspense, acrobatie et scénario, maîtrise et vertige. Le rapport à ces plates-formes à pic définit même le héros, suggère Alexis Blanchet, auteur de Des pixels à Hollywood :« Uncharted ne traite pas la corniche comme Wind Waker : quand Nathan est suspendu dans le vide, Link se plaque sur la paroi. C’est deux attitudes pleinement opposées : la prise de risque très virile et tête-brûlée chez Nathan, la prudence enfantine chez Link. Dis-moi comment tu traverses la corniche, je te dirais qui tu es. » Paradoxalement, Uncharted n’est pas une série de jeux vidéo spécialement difficile, et le joueur peut rester indéfiniment suspendu à sa corniche sans avoir à craindre de se fatiguer. Mais personne ne pense à s’en étonner, grâce au brio de la narration, estime Antonin Congy :« C’est une mise en danger qui est davantage cinématographique que ludique, et qui permet aux créateurs d’insister sur la mise en scène. Le joueur est plus concentré sur l’écran que sur ce qu’il doit faire, et pourtant ce genre de situation est plus jouissif qu’un jeu où l’on mourrait et où l’on devrait recommencer plein de fois. Il y a un tour de passe-passe propre à Uncharted, c’est comme si le joueur grimpait un mur avec cinquante harnais et pourtant éprouvait le sentiment de danger. »Pour Mathieu Triclot, Uncharted invente ainsi « l’anti-cliffhanger », qui n’est finalement pas si différent de ce que la célèbre astuce scénaristique est devenue au cinéma. « C’est un cliché tellement éculé que si le héros chute vraiment, là, c’est vraiment la surprise ! » La série relève même parfois du burlesque. « Nathan dans le vide a plus à voir avec Harold Lloyd qu’avec Sylvester Stallone », glisse Alexis Blanchet. La dernière falaiseMais alors, peut-on s’approcher d’une corniche dans un jeu vidéo et éprouver un réel sentiment de vertige ? Oui, estiment les spécialistes, mais dans un cas précis. Celui de sa figure la plus extrême, l’ultime falaise, celle sur laquelle on ne saute pas, mais d’où l’on se jette. Une sorte de Pointe-du-Raz virtuelle où la terre semble toucher à sa fin, comme l’explique Mathieu Triclot.« La plus belle corniche, c’est la corniche du bout du monde, celle où on ne peut plus aller plus loin, où l’on est confronté à la fin de l’espace virtuel. Le moment où la texture s’arrête et où le néant commence. On arrive dans le registre de la Terre plate, comme si elle s’arrêtait à pic. » Mis face à la brutalité d’une terre qui s’arrête net, ce que peut éprouver le joueur relève du terrassement esthétique. Le photographe Roman Overweg a dressé une galerie de photos contemplatives de ces paysages de fin du monde. Cette ultime falaise, cette corniche-rebord, c’est en effet le début d’un nouveau rapport au virtuel, « un rapport quasi mystique, la question de l’au-delà », relève Antonin Congy. Qu’y a-t-il de l’autre côté ? Pour le joueur habitué aux passages secrets et plates-formes cachées, même la plus abrupte corniche laisse espérer une zone à découvrir, d’un « saut de la foi » dans le vide. Un pari à pile ou face. Parfois se cache un bonus – comme ces trésors cachés au fond des fossés dans Castle of Illusion ; parfois rien d’autre que l’envers du jeu, le « out of bounds », un monde virtuel vide qui s’étend au-delà de ses limites.« Un jour dans Super Mario Bros., quand j’étais enfant, suite à un saut un peu trop réussi, j’ai réussi à passer au-dessus du drapeau de fin de niveau, ce qui n’est pas possible normalement, se souvient Antonin Congy. Je me suis retrouvé de l’autre côté, dans un monde infini, hors du réel du jeu. » Dans cet envers, le joueur n’est plus guidé par rien. Ce monde n’est plus pensé pour lui, ses sauts n’auront peut-être plus de fin, le jeu n’a plus d’histoire à raconter, plus aucune corniche à laquelle s’accrocher. Rien d’autre qu’une sensation d’infini. « On entre dans une dimension leibnizienne, comme si on se lançait à la rencontre du créateur », philosophe Antonin Congy en guise de chute. William Audureau Journaliste au Monde Le XV de France entre (vraiment) dans le Mondial Coupe du monde : l’Australie remporte le choc face au pays de Galles Coupe du monde : sur les traces de « Philippe Saint-Anglais » Coupe du monde de rugby : la Nouvelle-Zélande s’impose largement face aux TongaSyrie : des Français dans le camp d’entraînement visé par l’armée française • Mis à jour le Syrie : la France frappe l’Etat islamique pour la deuxième foisFrappes en Syrie : une opération militaire menée « en coordination », selon l’Elysée Coupe du monde de rugby : la renaissance japonaise • Mis à jour le Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) « Les Japonais sont comme ça. Un déclic et hop, les voilà qui se passionnent. » Pour ce chauffeur de taxi de Tokyo, c’est évident : depuis la victoire, le 19 septembre, de l’équipe nippone contre l’Afrique du Sud à la Coupe du monde de rugby, l’archipel vit un véritable engouement pour ses « Brave Blossoms », le surnom de la formation nationale, révélation du tournoi. Lui-même y a cédé. S’il n’a pas vu le match du 3 octobre contre les Samoa, il sera devant sa télé pour celui contre les Etats-Unis le 11 octobre, dimanche à 21 heures (heure française). Et ce, même si le XV du Japon ne jouera plus que pour l’honneur, les minces espoirs de qualification s’étant évanouis avec le succès de l’Ecosse, samedi contre les Samoa.Peu importe, le Japon et ses stars, Amanaki Lelei Mafi qui devrait rejoindre le club français du Racing 92 en février 2016 ou encore son arrière Ayumu Goromaru, bouleversent l’archipel. La retransmission du match contre les Samoa a atteint 65 % d’audience. « Même à l’université, sourit un pilier d’une équipe universitaire, on en parle énormément. »Un sport « sale, dangereux et dur »Dans les tribunes du stade Chichibunomiya, bastion tokyoïte du rugby nippon construit en 1947 et où était retransmise la rencontre, certains découvrent ce sport. Avec un intérêt qui ne va pas qu’au jeu. « Un visage aussi mignon sur un corps pareil, c’est un miracle », glisse à son amie une jeune femme visiblement fan de Ayumu Goromaru.Le rugby a été introduit dans l’archipel par Edward Bramwell Clarck (1874-1934), un diplômé de Cambridge qui a créé en 1899 une section rugby à l’université Keio avec Tanaka Ginnosuke (1873-1933), un Japonais lui aussi passé par Cambridge.Dans les années 1980, ce sport, considéré comme élitiste, mobilise les foules. Les finales de championnat universitaire se jouent à guichets fermés. « A l’époque, le rugby est le deuxième sport en termes de popularité derrière le baseball », explique Robert Verdier, ancien joueur et résident au Japon depuis trente-cinq ans, où il reste proche du milieu rugbystique. Il y avait plus de 200 000 pratiquants dans les années 1980, contre moins de 120 000 aujourd’hui. Pour le rugby nippon, la gloire nouvelle est une rédemption, celle de la défaite à Bloemfontein (Afrique du Sud) 145 à 17 contre la Nouvelle-Zélande à la Coupe du monde 1995. A l’époque, le sport a perdu de son aura au profit du football qui s’est doté en 1993 d’un championnat professionnel, la J-League. Il souffre aussi – et toujours – de l’image d’un sport « 3K » : Kitanai (sale), Kiken (dangereux), Kitsui (dur).Coupe du monde 2019Après cet échec, une ligue semi-professionnelle est créée. La nomination de Yoshiro Mori, ancien premier ministre et ancien rugbyman, à la tête de la fédération (JRFU) en 2004, est décisive.Il obtient l’organisation de la Coupe du monde pour 2019 et décide de rendre l’équipe compétitive. La mission est confiée en 2012 à l’entraîneur australien Eddie Jones, finaliste de la Coupe du monde 2003 et fils d’une Américaine d’origine nippone.Doté des pleins pouvoirs, Eddie Jones recrute des joueurs étrangers et fait venir des experts, comme Marc Dal Maso, ancien international français et véritable fou de la mêlée. Un spécialiste de Mixed Martial Arts (MMA), Tsuyoshi Kosaka, est sollicité pour apprendre aux joueurs le plaquage bas.Pour la Coupe du monde 2015, les joueurs se lèvent tous les jours depuis le 6 avril à 5 heures du matin, pour quatre séances quotidiennes de 80 minutes. « Nous battrons les Sud-Africains », assène quotidiennement l’entraîneur.Faiblesses structurellesLa victoire contre les Boks a permis de confirmer que le Japon avait la légitimité sportive pour organiser la coupe du monde 2019. Certains s’inquiétaient notamment du risque de désintérêt public si l’équipe n’était pas au niveau. Selon certaines sources, l’Afrique du Sud était prête à récupérer le tournoi... « Si le Japon avait pris 100 points le 19 septembre, explique une source, c’était plié. »Le Japon a désormais quatre ans pour se préparer. Saura-t-il améliorer son niveau ? Pour l’équipe nationale, plusieurs noms circulent pour la succession d’Eddie Jones, notamment John McKee, entraîneur néo-zélandais des Fiji, ou Katsumaki Kiyomiya, manager des champions du Japon Yamaha Jubilo. Le nouveau coach devrait également diriger la franchise nippone basée à Tokyo, qui intégrera en 2016 le Super Rugby de l’hémisphère sud.Difficile pourtant de dire si les faiblesses structurelles du rugby nippon, qui peine à attirer les grands gabarits, qui préfèrent le baseball, seront corrigées. L’une est l’arbitrage. L’autre est la force du rugby universitaire qui, en mobilisant les joueurs entre 18 et 22 ans, les empêche de se développer comme ils le feraient au sein des clubs professionnels. « C’est dommage, juge Robert Verdier, car le rugby lycéen, que l’on peut voir lors du traditionnel tournoi de Hanazono [Sud-ouest du Japon] est quasiment au meilleur niveau international. » Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde Formule 1 : vainqueur en Russie, Hamilton fonce vers le titre • Mis à jour le Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) a remporté le Grand Prix de Russie de Formule 1, dimanche à Sotchi, devant l’Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) et le Mexicain Sergio Pérez (Force India).Parti de la première ligne, le double champion du monde a profité de l’abandon de son coéquipier Nico Rosberg, dès le 8e tour, en raison d’un problème de panne d’accélérateur, pour rafler sa 42e victoire en F1 et se rapprocher d’un 3e titre mondial.Hamilton dispose désormais de 66 points d’avance sur Vettel, qui est désormais 2e du classement pilotes, et 73 sur Rosberg. Il aura donc besoin de marquer neuf points de plus que Vettel, et deux de plus que Rosberg, au GP des USA, le 25 octobre, pour être sacré.Hamilton a été félicité sur le podium par Vladimir Poutine, le président de la Russie, et a coiffé une chapka au couleurs de Pirelli, le fournisseur exclusif de la F1, dont le contrat va être reconduit pour trois ans, de 2017 à 2019.Mercedes titréPar ailleurs, la pénalité de 30 secondes infligée au Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari), après l’arrivée, permet à Mercedes-AMG de s’assurer un 2e titre mondial des constructeurs. L’écurie allemande ne peut plus être rejointe au classement par Ferrari, en raison des points perdus par Räikkönen, jugé responsable de l’accrochage qui a éliminé son compatriote Valtteri Bottas (Williams) au 53e et dernier tour. Il termine 8e au lieu de 5e de ce GP de Russie et ne marque donc que quatre points au lieu de 10.Conséquence purement mathématique, Mercedes-AMG, avec 172 points d’avance sur Ferrari, ne peut plus être battue par la Scuderia, qui en a déjà amassé 359 cette saison. Même si celle-ci signe quatre doublés (43 points) en quatre courses alors que Mercedes ne marque plus aucun point jusqu’à la fin de la saison, ce qui est hautement improbable.   La question religieuse au centre des élections régionales indiennes • Mis à jour le Intérim Une fois encore, Narendra Modi a jeté toutes ses forces dans la bataille, tenant meeting sans compter ses heures et affichant son portrait sur de gigantesques panneaux électoraux en lieu et place du candidat local de sa formation, le Parti du peuple indien (BJP, droite nationaliste hindou). Les élections législatives partielles qui démarrent lundi 12 octobre au Bihar et qui s’étaleront jusqu’au 5 novembre constituent pour le premier ministre indien, près de dix-huit mois après son accession au pouvoir, un rendez-vous politique crucial.Une victoire en solo du BJP serait inédite dans cet Etat du nord-est du sous-continent qui est, avec ses 104 millions d’habitants, le troisième plus peuplé du pays mais aussi le plus pauvre : 40% de la population y vit avec moins de 1,25 dollar par jour.La question religieuse au centre des débatsLes dernières heures de campagne n’ont pas été glorieuses et les sondages sont extrêmement indécis. Narendra Modi et les adversaires locaux du BJP se sont accusés mutuellement d’être « le diable » et « le démon » mais c’est la question religieuse qui a fini par monopoliser les débats, après le lynchage à mort, fin septembre, d’un Musulman soupçonné à tort par ses voisins hindous d’avoir mangé de la viande de bœuf dans l’Etat voisin de l’Uttar Pradesh.« M. Modi a prononcé des discours d’une grande platitude avant de faire monter la température entre communautés à propos de la vache. Ses amis du BJP ont assuré les électeurs qu’en cas de victoire de la gauche, des abattoirs de bovins seraient ouverts dans tous les districts du Bihar, ce qui n’a aucun sens puisque la loi l’interdit depuis 1955 », relève Apoorvanand Jha, professeur d’hindi à l’université de New Delhi et originaire du Bihar. Dans ce contexte, il ne faut pas s’étonner que le All India Majlis-e-Ittehadul Muslimeen (AIMIM), jeune parti musulman d’Hyderabad qui s’est implanté l’an dernier à Mumbai, ait décidé de présenter des candidats au Bihar, estime Tarushikha Sarvesh, chercheuse à l’Institut des sciences sociales Govind Ballabh Pant d’Allahabad. « La question n’est plus d’être pour ou contre la laïcité, ce scrutin va conduire à une polarisation des suffrages autour de critères religieux », prédit-elle.Taux de croissance de 11 %Cette thématique aura occulté en tout état de cause l’analyse du bilan du dirigeant sortant du Bihar, au pouvoir depuis 2005. Selon une enquête du Centre d’étude des sociétés en développement de New Delhi (CSDS), Nitish Kumar (Janata Dal (United), centre gauche), est « aussi populaire que son bilan est impopulaire ». Il peut se targuer d’avoir porté la croissance économique annuelle du Bihar à 11 % en moyenne, grâce au développement des infrastructures et à une lutte sévère contre la criminalité.Il a en revanche échoué en matière d’éducation : le taux d’alphabétisation de ses administrés reste de dix points inférieur à la moyenne nationale (74%). Lui qui s’était allié au BJP la fois précédente a pris le risque, pour briguer un quatrième mandat, de former un tandem avec le sulfureux Lalu Prasad Yadav (Parti du peuple national, RJD), ministre en chef du Bihar dans les années 1990, poursuivi en justice pour de nombreuses affaires de corruption. Comment l’Inde s’appuie sur le yoga pour promouvoir « un monde sans tension » Intérim De la « jungle » de Calais à la douceur du Sud : Daoud, Younès, Mika... racontent leur intégration réussie • Mis à jour le Maryline Baumard Assis en terrasse, Daoud Karimi se régale d’un sandwich indien. « Il faut toujours tester ce qu’on vend… », lance dans un sourire le jeune gérant du Maharaja, entre deux bouchées de son déjeuner tardif. Il est 16 heures, ce vendredi 2 octobre : la vaisselle est terminée et il profite avant le service du soir de la douceur de vivre dans les petites rues du Montpellier historique.A la même heure, à l’autre bout de la ville, Yonès Rahimi sort des cours. Pas de pause pour cet étudiant de 28 ans qui file travailler chez un camarade de classe. Yonès vient de s’inscrire en CAP d’électricité-climatisation, après avoir fait des stages en entreprises et compris qu’il aimerait. « Pour la pratique, ça va, je suis bien. Mais en revanche, j’aime travailler les leçons à plusieurs, que je sois sûr de tout comprendre », observe ce perfectionniste.Daoud et Yonès se font doucement leur place dans la société française. Pourtant, le 23 septembre 2009, c’est inquiets et hagards que ces deux Afghans, alors âgés de 17 et 22 ans, débarquaient à Nîmes. Menottés ensemble depuis la veille, à peine nourris, ils venaient de parcourir 1 200 kilomètres depuis le nord de la France. Dans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable »Après cinq jours d’enfermement, le juge les fait libérer pour vice de forme. Pour Yonès, qui se retrouve une nouvelle fois à la rue, c’est le déclic. Alors qu’il souhaitait, jusque-là rejoindre la Grande-Bretagne, il a un coup de foudre pour la France. « Il était minuit et à l’extérieur du centre, une foule nous attendait pour nous aider », se souvient-il. Yonès n’arrive pas à croire à cette mobilisation. Lui qui a passé un an sur les routes avoue avoir « senti à ce moment la capacité d’accueil que pouvait avoir la France ». Pour Daoud aussi, c’est une révélation, « alors qu’à Calais, depuis la “jungle”, on se demandait toujours comment vivaient vraiment les Français ».Six ans plus tard, Daoud et Yonès enchaînent encore les cartes de séjour annuelles, mais rêvent fort de nationalité française. Les 19 migrants venus avec eux qui ont choisi de rester dans le Sud ont aujourd’hui le sentiment d’être vraiment intégrés. Ils manient avec précision la langue française, l’écrivent, gagnent leur vie et… apprécient leur terre d’accueil. « Cette intégration tient à leur volonté, à leur travail acharné mais aussi à l’aide et au soutien qu’ils ont reçus », rappelle Youssef Charifi, documentariste afghan installé à Montpellier de longue date et soutien de la première heure.« Il ne fallait pas les lâcher trop tôt »« A leur arrivée, la Cimade [association qui aide les migrants partout en France] a géré la demande d’asile et plus largement l’accompagnement juridique, avec un grand professionnalisme. La Fraternité protestante, le foyer Saint-François et la paroisse Sainte-Jeanne-d’Arc les ont logés, et l’évêché a même mis à disposition une maison deux années durant, pendant que les commerçants et les citoyens ont multiplié les dons », rappelle Salam Charar, lui aussi afghan et très impliqué dans l’accueil des migrants. « L’installation de cette aide dans le temps a été essentielle, car l’intégration est un long cheminement et s’il ne fallait pas les assister trop longtemps, il ne fallait pas non plus les lâcher trop tôt », ajoute Youssef Charifi.Salam Charar est physicien et a dirigé l’institut universitaire de technologie de Nîmes jusqu’en 2014. Youssef Charifi est producteur de documentaires. Ces deux Afghans arrivés en France en 1967 ont été des maillons primordiaux du dispositif. « En 2001, on avait monté l’ADAM, l’Association des Afghans de Montpellier, avec deux autres amis. A l’arrivée des Calaisiens, on est très logiquement devenus traducteurs et on a fait l’interface. » Leur enfance afghane a refait surface au point que, de fil en aiguille, ils sont un peu devenus des pères d’adoption. Aujourd’hui encore, ceux que Daoud et Yonès appellent leurs « oncles » gardent un œil attentif sur leurs protégés. Tous deux, élevés dans le culte du diplôme, auraient aimé que Daoud termine son CAP de peintre décorateur, entamé après une année d’apprentissage du français en lycée. Daoud a préféré le contrat de travail qu’on lui proposait dans la restauration. « Parce que je savais que je m’intégrerais par le travail. Je voulais gagner ma vie rapidement pour prendre mon appartement », s’excuse-t-il, conscient d’avoir un peu déçu ses « oncles ». Yonès refait la route inverse et revient aujourd’hui vers les études après avoir « travaillé pour mettre de l’argent de côté », explique-t-il, conscient que son CAP sera un sésame pour un emploi qualifié, dans un secteur qui l’attire et recrute.De vrais amis françaisSix ans après leur arrivée en Languedoc-Roussillon, chacun des 19 Afghans semble avoir trouvé sa voie et apprécier une facette de la France. Quand Daoud avoue aimer le poisson bien cuisiné, et Yonès les fromages, d’autres la jouent plus franchouillards encore ! Najib, un autre « Afghan de Calais », s’essaye ainsi à la pétanque dans son village des Cévennes. Des réfugiés syriens relogés en France : « On est venus chercher la paix, on l’a trouvée » Maryline Baumard Journaliste L’armée irakienne dit avoir frappé le convoi d’Al-Baghdadi, le chef de l’Etat islamique • Mis à jour le Les Etats-Unis affirment avoir tué un des principaux dirigeants de l’Etat islamiqueExtrêmement discret, fuyant les images, Abou Bakr Al-Baghdadi a acquis en quelques années un pouvoir inédit, plus grand encore qu’Oussama Ben Laden du temps de sa splendeur afghane. Sa vie est enveloppée de mystère : on sait simplement qu’il est originaire de Dyala, dans l’est de l’Irak.Après des études à l’université islamique de Bagdad, il a fait ses premières armes dans le djihad après l’invasion américaine de l’Irak. Une décennie plus tard, l’homme est à la tête d’une dizaine de milliers de combattants en Irak, où son organisation a pris la relève d’Al-Qaida, et en Syrie, où elle a su profiter de la guerre civile. Lire notre portrait : Abou Bakr Al-Baghdadi, le nouveau Ben Laden François Bayrou plaide pour un rapprochement entre Fillon et Juppé • Mis à jour le Primaire à droite : le pari libéral de FillonSarkozy prône la « fin des clans » à la fédération de Paris des Républicains Migrants : la popularité du parti d’Angela Merkel au plus bas depuis deux ans • Mis à jour le Réfugiés : Angela Merkel de plus en plus isolée en AllemagneLa CSU bavaroise vent debout contre Angela Merkel Etats-Unis : comment seulement 158 familles financent la majorité de l’élection présidentielle • Mis à jour le Etats-Unis : les outsiders dominent la course à l’investiture républicaineCes Américains qui s’enflamment pour Donald Trump En direct : le Grand Rendez-vous, avec François Bayrou • Mis à jour le Europe 1 Live par Europe1fr Afghanistan : un convoi de l’OTAN visé par un attentat-suicide • Mis à jour le Face aux talibans, l’OTAN réfléchit à son niveau d’engagement en AfghanistanAfghanistan : Kunduz, une bataille stratégiqueLe bombardement de l’hôpital de Kunduz est-il un crime de guerre ?Mais Kunduz n’était peut-être pas le seul objectif des talibans, qui ont aussi étendu leurs opérations aux provinces du Badakhshan, de Baghlan et de Takhar. Un bombardement israélien tue une femme et un enfant à Gaza • Mis à jour le « Abbas et Nétanyahou ne veulent pas pousser vers plus de violences »La vague de violence s’étend à la bande de GazaHeurts en Cisjordanie et à JérusalemLa Cisjordanie et Jérusalem-Est ont continué à être secouées par les heurts qui ont suivi les funérailles houleuses de trois Palestiniens. A Jérusalem-Est, des centaines d’hommes en colère ont accompagné le cercueil d’un Palestinien de 22 ans tué par des tirs israéliens lors d’une nouvelle bataille rangée la veille dans le camp de réfugiés de Chouafat, irréductible bastion palestinien.Des foules de milliers de personnes ont porté à bout de bras à Hébron et Yatta, en Cisjordanie, les corps des deux jeunes abattus après des attaques à l’arme blanche contre des Israéliens. A Hébron, un Palestinien a succombé à ses blessures reçues jeudi lors de heurts avec les soldats israéliens, selon une source médicale.Depuis le 1er octobre, vingt et un Palestiniens ont été tués, dont sept auteurs présumés d’attaques à l’arme blanche, ainsi que quatre Israéliens. Israël a arrêté 400 Palestiniens, dont la moitié âgés de 14 à 20 ans, selon le Club des prisonniers palestiniens. Ankara : des milliers de manifestants en hommage aux victimes de l’attentat • Mis à jour le La Turquie, frappée par l’attentat le plus meurtrier de son histoire, commence dimanche 11 octobre à enterrer les victimes des explosions qui ont fait au moins 95 morts dans une manifestation pour la paix organisée par l’opposition prokurde à trois semaines des élections législatives anticipées. Alors que débutaient les trois jours de deuil national décrétés par le gouvernement, les premières obsèques des militants de l’opposition qui ont péri dans cet attentat non revendiqué doivent se dérouler dans la journée.Une manifestation en hommage aux victimesDes milliers de personnes se sont réunies dimanche dans les rues d’Ankara pour rendre hommage aux victimes du double attentat suicide.Réunis à l’appel des syndicats, ONG et partis politiques proches de la gauche et de la cause kurde qui avaient appelé au rassemblement pour la paix de la veille, les manifestants ont dénoncé la responsabilité du gouvernement, aux cris de « Erdogan meurtrier » et « gouvernement démission ».Les élections législatives maintenuesLa Turquie maintient ses élections législatives prévues pour le 1er novembre malgré l’attentat, a annoncé dimanche un responsable gouvernemental. « En raison des risques accrus, la sécurité aux meetings électoraux, qui a déjà été augmentée, sera encore renforcée. L’élection se tiendra en toute sécurité. »Au moins 95 morts et 246 blessésSelon un communiqué des services du premier ministre, Ahmet Davutoglu, le bilan s’élevait samedi en fin de soirée à 95 morts et 246 blessés, dont 48 se trouvaient toujours en soins intensifs dans les hôpitaux d’Ankara.Le Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde, gauche), formation qui avait appelé à la manifestation, a assuré quant à lui dans la nuit sur son compte Twitter avoir établi un bilan de 128 morts.Our Central Crisis Coordination, in cooperation with TMA and UHSW Crisis Coordination has verified that 128 people lost their lives.— HDPenglish (@HDP English)Deux violentes explosions ont secoué samedi matin les alentours de la gare centrale d’Ankara, où des milliers de militants venus de toute la Turquie à l’appel de plusieurs syndicats, d’ONG et partis de gauche se rassemblaient pour dénoncer la reprise du conflit entre Ankara et les rebelles kurdes. Les déflagrations ont transformé l’esplanade, jonchée de corps sans vie, en scène de guerre et provoqué la panique dans la foule. L’attentat d’Ankara commis très probablement par deux kamikazesLe HDP met en cause le gouvernement Après l’attentat, la police a tiré des coups de feu en l’air pour disperser des manifestants en colère qui dénonçaient l’absence de mesures de sécurité autour de leur rassemblement, aux cris de « policiers assassins ».De son côté, le HDP a explicitement mis en cause le pouvoir. « Nous sommes confrontés à un Etat meurtrier qui s’est transformé en mafia », a déclaré le chef de file du parti, Selahattin Demirtas. A Istanbul et dans plusieurs villes du sud-est du pays, des milliers de personnes ont manifesté contre le gouvernement. « Erdogan meurtrier », « la paix l’emportera » et « AKP assassin ! », scandaient les protestataires, accusant le président et son mouvement AKP (Parti de la justice et du développement) d’être responsables de la violence. Des manifestations prokurdes similaires se sont déroulées en Europe, notamment en France, en Allemagne ou en Suisse.Lire l'éclairage :L’attentat d’Ankara jette une ombre sur les prochaines législatives en TurquieImage précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-561a85ab5176f'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 9\r\n \r\n \r\nUn homme porte une pancarte sur laquelle est inscrite l'inscription \"Pas de condol\u00e9ances pour Erdogan, c'est lui le coupable\" lors d'un rassembleement \u00e0 Hambourg, en Allemagne.\r\nCr\u00e9dits : DANIEL BOCKWOLDT \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un homme porte une pancarte sur laquelle est inscrite l'inscription \"Pas de condol\u00e9ances pour Erdogan, c'est lui le coupable\" lors d'un rassembleement \u00e0 Hambourg, en Allemagne.","source":"DANIEL BOCKWOLDT \/ AFP","index":0,"position":1,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/10\/10\/manifestations-en-turquie-et-en-europe-apres-l-attentat-d-ankara_4787115_3214.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 9\r\n \r\n \r\nUne banni\u00e8re est brandie par des manifestants \u00e0 Mannheim, en Allemagne. \"Le gouvernement de l'AKP et l'Etat islamique massacrent le Kurdistan main dans la main\" peut-on y lire.\r\nCr\u00e9dits : RENÉ PRIEBE \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Une banni\u00e8re est brandie par des manifestants \u00e0 Mannheim, en Allemagne. \"Le gouvernement de l'AKP et l'Etat islamique massacrent le Kurdistan main dans la main\" peut-on y lire.","source":"REN\u00c9 PRIEBE \/ AFP","index":1,"position":2,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/10\/10\/manifestations-en-turquie-et-en-europe-apres-l-attentat-d-ankara_4787115_3214_1.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 3 \/ 9\r\n \r\n \r\nQuelque 10 000 personnes ont d\u00e9nonc\u00e9 samedi soir \u00e0 Istanbul la responsabilit\u00e9 du gouvernement dans le double attentat meurtrier d'Ankara. Ici, l'inscription \"Etat tueur\" est brandie par la foule.\r\nCr\u00e9dits : OZAN KOSE \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Quelque 10 000 personnes ont d\u00e9nonc\u00e9 samedi soir \u00e0 Istanbul la responsabilit\u00e9 du gouvernement dans le double attentat meurtrier d'Ankara. 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Des rassemblements doivent aussi avoir lieu \u00e0 Lyon et \u00e0 Toulouse.\r\nCr\u00e9dits : Jacques Brinon \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Les organisateurs ont appel\u00e9 \u00e0 une nouvelle manifestation dimanche \u00e0 partir de 14 h, de la R\u00e9publique \u00e0 la place du Ch\u00e2telet \u00e0 Paris, pour dire \"halte \u00e0 la guerre sale et la terreur d'Etat en Turquie et au Kurdistan\". Des rassemblements doivent aussi avoir lieu \u00e0 Lyon et \u00e0 Toulouse.","source":"Jacques Brinon \/ AP","index":6,"position":7,"total_count":9,"item_lie":null,"link":"\/europe\/portfolio\/2015\/10\/10\/manifestations-en-turquie-et-en-europe-apres-l-attentat-d-ankara_4787115_3214_6.html","isCurrent":false},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 8 \/ 9\r\n \r\n \r\nUne manifestation a \u00e9galement eu lieu \u00e0 Bordeaux. Des d\u00e9fil\u00e9s ont \u00e9galement parcouru les rues de Marseille et de Strasbourg.\r\nCr\u00e9dits : MEHDI FEDOUACH \/ AFP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Une manifestation a \u00e9galement eu lieu \u00e0 Bordeaux. 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Cette dernière attaque, qui avait fait 32 morts, avait été imputée par le gouvernement à l’Etat islamique, mais celui-ci ne l’a jamais revendiqué.La Turquie, Etat membre de l’OTAN, vit en alerte renforcée depuis que le président, Recep Tayyip Erdogan, après l’attentat de Suruç, a déclenché un « combat synchronisé contre le terrorisme », contre l’organisation Etat islamique en Syrie et contre des bases arrière du PKK dans le nord de l’Irak, s’exposant à un double front.Cependant, ce samedi, les rebelles du PKK, qui ont multiplié depuis près de trois mois les attaques contre les forces de sécurité turques, ont annoncé la suspension de leurs activités à trois semaines des élections législatives. « Tenant compte des appels venus de Turquie et de l’étranger, notre mouvement a décrété une période d’inactivité pour nos forces de guérilla, sauf si nos militants et nos forces de guérilla étaient attaqués », a fait savoir l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), l’organisation qui chapeaute les mouvements rebelles kurdes.« Nous ne ferons rien qui puisse empêcher une élection équitable. »La presse progouvernementale a vite accusé l’opposition kurde. Le quotidien Sabah, notamment, a suggéré que le PKK pourrait être à l’origine de l’attentat de samedi. Mais selon les rebelles, « ce massacre doit être compris comme une conspiration du gouvernement AKP pour rester au pouvoir ». Lors du scrutin législatif du 7 juin, l’AKP a perdu la majorité absolue qu’il détenait depuis treize ans au parlement, notamment en raison du bon score réalisé par le HDP. Après l’échec des négociations pour la formation d’un gouvernement de coalition, M. Erdogan a convoqué des élections législatives anticipées pour le 1er novembre. L’aide internationale arrive pour lutter contre les feux de forêts en Indonésie • Mis à jour le Après des semaines de refus obstiné, l’Indonésie a finalement accepté les propositions d’aide extérieure pour lutter contre les incendies de forêt dans le nord de l’archipel dont les fumées affectent plusieurs pays. Les premiers avions sont arrivés samedi 10 octobre sur l’île de Sumatra. Un avion Bombardier de Malaisie, un avion Hercules C-130 et un hélicoptère Chinook de Singapour commenceront sous peu à arroser les zones affectées, ont annoncé les autorités.Ces incendies, qui ont débuté il y a trois mois dans les provinces indonésiennes de Sumatra et Kalimantan, provoquent un brouillard nocif qui affecte jusqu’à la Malaisie et Singapour depuis plusieurs semaines – deux pays situés en face de Sumatra de l’autre côté du détroit de Malacca –, et entraîne des infections respiratoires pour des dizaines de milliers de personnes, des fermetures temporaires d’écoles et des graves perturbations du trafic aérien.Culture sur brûlis en causeL’archipel est ravagé comme chaque année pendant la saison sèche par des incendies de forêts et de terres agricoles provoqués avant tout par la culture sur brûlis, une technique primitive illégale utilisée comme moyen de défrichement et de fertilisation pour laisser place à diverses cultures, mais principalement pour étendre les plantations d’huile de palme, dont l’Indonésie est le premier producteur mondialMais leur intensité est particulièrement vive cette année, au point qu’un aéroport près de Kuala Lumpur a dû temporairement fermer il y a quelques jours, la visibilité étant tombée à moins de 400 mètres. Récemment, plusieurs avions remplis de touristes se rendant sur les plages du sud de la Thaïlande n’avaient pu atterrir, toujours en raison de la fumée qui a envahi le ciel d’Asie du Sud-Est.Les efforts de l’Indonésie, qui a mobilisé plus de 20 000 pompiers pour combattre ce phénomène saisonnier, ont échoué jusqu’à présent. Samedi soir, le porte-parole de l’agence nationale de lutte contre les catastrophes indiquait sur Twitter les zones encore touchées par les incendies, dans le sud de l’île de Sumatra et le centre de Kalimantan, sur l’île de Bornéo. Aide internationale acceptée après des semaines de refusL’Indonésie a accepté jeudi l’aide internationale pour combattre les incendies de forêts provoquant depuis des semaines des dégagements de fumées toxiques et la colère de pays voisins comme Singapour et la Malaisie.Le président Joko Widodo a indiqué compter sur l’assistance d’autres pays, parmi lesquels la Malaisie, la Russie et le Japon, afin d’éteindre ces feux de forêts et de terres agricoles. Il espère venir à bout de tous les incendies d’ici à deux semaines, selon la télévision Channel News Asia samedi. AnalyseEn Guinée, un scrutin présidentiel à hauts risquesChristophe Châtelot Des jeunes partisans de Cellou Dalein Diallo, le leader de l'opposition au président sortant Alpha Condé.Crédits : AP« Un coup, KO ». Certes, il ne s’agit que d’un slogan électoral, du marketing politique dans la perspective de la présidentielle du 11 octobre. Mais dans les rues de Conakry, ces quelques mots soulèvent de l’inquiétude. Car ils signifient que le président Alpha Condé, candidat à un deuxième mandat de cinq ans, envisage une réélection au premier tour. Un coup, un tour, et la victoire par KO face aux sept autres candidats. Ce qui, de l’avis général, relèverait du miracle, ou plutôt de la fraude massive et ne manquerait sans doute pas de déboucher sur des violences dans cette ancienne colonie française et jeune démocratie qui ne vit là que sa deuxième élection pluraliste et démocratique depuis son indépendance en 1958. « Une victoire au premier tour et il met le feu au pays », s’inquiète un diplomate européen.Appels au calme en Guinée, avant la présidentielle de dimancheUne campagne émaillée de violencesDes violences, la campagne électorale n’en fut d’ailleurs pas exempte révélant le niveau de tensions existant entre partis et militants davantage séparés par des lignes ethniques qu’idéologiques. Il y en eut durant le week-end du 2 octobre à N’Zerekore alors que le président-candidat devait tenir un meeting dans cette grande ville du sud-est guinéen frontalier du Liberia et de la Sierra Leone. Il y en eut aussi dans la capitale, Conakry, cinq jours plus tard. A chaque fois elles ont opposé des militants du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d’Alpha Condé à ceux de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) conduite par son plus sérieux concurrent, Cellou Dalein Diallo. Le bilan temporaire affiche plusieurs dizaines de blessés et plusieurs morts.Guinée : Alpha Condé exclut de reporter la présidentielleDerrière ces sigles – UFDG et RPG – et ces violentes batailles militantes se cachent deux formations qui regroupent les membres des deux principales communautés ethniques du pays : les Malinkés du RPG, les Peuls de l’UFDG. Des communautés que les mariages rapprochent dans l’intimité familiale mais qui, à un autre niveau, disposent aussi de leurs fiefs politiques locaux – la moyenne Guinée pour l’UFDG, la Haute Guinée pour le RPG –, de leurs quartiers à Conakry et qui sont lancées dans une âpre concurrence pour le contrôle des leviers du pouvoir, autrement dits ceux de l’économie et donc de la richesse. « C’est le niveau zéro de la politique, regrette le diplomate. Si tu es de ma communauté, je vote pour toi, sinon j’attends les consignes. En cinq ans, rien n’a changé. »Arithmétique politico-ethniqueEt ni Peuls, ni Malinkés ne sont en mesure, démographiquement, de remporter la majorité en ne s’appuyant que sur leur communauté. D’où les interrogations sur la pertinence d’« Un coup, KO » renforcées par le handicap, du côté du RPG, de l’usure du pouvoir surtout pour un candidat qui n’avait recueilli que 17 % au premier tour en 2010. D’autant que les autres ethnies présentent « leur » candidat, dont les poids politiques respectifs ne sont pas négligeables. Papa Koly Kourouma compte ainsi de nombreux soutiens en Guinée forestière. Sydia Touré, un modéré, espère rassembler les voix des Soussou de Basse Guinée et de tous ceux qui aimeraient sortir des clivages ethniques. Enfin Lansana Kouyaté chasse sur les terres malinké d’Alpha Condé.L’entre-deux tours ouvrira une phase de négociations avec les candidats éliminés mais une victoire dès le 11 octobre semble en tous cas difficile à imaginer. Même si le bilan du président sortant n’est pas négligeable. Alpha Condé rappelle ainsi à juste titre qu’en 2010, au lendemain d’une élection atypique (quatre mois ont séparé les deux tours), il a « hérité d’un pays, pas d’un Etat ». En 52 ans, la Guinée n’avait alors connu que la sanglante dictature de Sékou Touré (1958-1984), l’autocratisme de Lansana Conté (1984-2008) ponctué par l’amateurisme de l’imprévisible capitaine Dadis Camara puis de Sékouba Konaté.En cinq ans, Alpha Condé a conclu un important accord de désendettement avec ses bailleurs de fonds internationaux, entrepris des travaux d’infrastructures, clarifié l’environnement économique pour les investisseurs internationaux, notamment pour les opérateurs miniers attirés par ce « scandale géologique » guinéen.Mais les populations n’en touchent pas encore les bénéfices et le pays traîne toujours en queue de peloton dans la liste des pays les moins développés. La croissance économique – moins de 5 % par an depuis 2010 autrement dit inférieurs à celle des pays de la région – n’absorbe pas la croissance démographique et a été négativement touchée en 2014 et 2015 par l’épidémie du virus de fièvre hémorragique ébola.Autant de sources de tensions qui font de ce scrutin, au-dessus duquel planent les soupçons de manipulation du fichier électoral, un rendez-vous à hauts risques. L’UE s’accorde pour suspendre les sanctions contre la Biélorussie Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE) ont donné leur feu vert, lundi 12 octobre, à une suspension provisoire des sanctions européennes contre la Biélorussie.« Pour les quatre prochains mois, il y a la décision de suspendre les sanctions mais [elles] peuvent être remises en œuvre immédiatement si cela [est] justifié », a déclaré le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes Harlem Désir, à la sortie d’une réunion ministérielle à Luxembourg. Ces sanctions visent 175 personnes et 14 entités, dont les avoirs ont été gelés dans l’UE et qui sont privées de visas.Cette décision fait suite au bon déroulement du scrutin présidentiel biélorusse de dimanche, lors duquel le président autoritaire Alexandre Loukachenko a été réélu pour un cinquième mandat avec plus de 83 % des voix. Selon l’UE, l’élection a eu lieu « dans un climat apaisé même si nous attendons les rapports des observateurs pour en avoir un bilan complet », a ajouté M. Désir.« Pas une marionnette de Moscou »Plusieurs facteurs ont également conduit à ce rapprochement avec l’Etat le plus autoritaire et le plus isolé d’Europe, allié de la Russie. Il y a d’abord eu la libération, le 22 août, des six derniers prisonniers politiques détenus dans les geôles biélorusses. Les Européens avaient alors désigné le scrutin présidentiel comme l’étape suivante.Lire :En Biélorussie, un scrutin pour renouer avec l’Union européenneDans le domaine diplomatique, Alexandre Loukachenko s’est opposé à l’annexion de la Crimée par la Russie, avant de se rendre à la prestation de serment de son homologue ukrainien, Petro Porochenko, et de s’imposer comme un intermédiaire en accueillant les négociations de paix sur le Donbass de septembre 2014 et février 2015. « Il a démontré qu’il avait une vraie politique extérieure, qu’il n’était pas une marionnette de Moscou », expliquait dimanche un diplomate européen au Monde.Concrètement, l’UE va d’ici la fin du mois reconduire pour quatre mois les sanctions, qui arrivent à expiration le 31 octobre. Mais elle va en même temps décider de les suspendre. Une levée définitive des sanctions sera alors examinée par l’UE début 2016. « Nous avons dit que nous pouvons évaluer en début d’année prochaine, à la fin janvier », si les conditions sont réunies, a expliqué le chef de la diplomatie allemande Frank Walter Steinmeier. Ces régions qui subventionnent leurs étudiants • Mis à jour le Eric Nunès Aides à la rentrée, les régions « généreuses » et celles qui le sont moins Eric Nunès Journaliste Une orque de 19 ans meurt au Marineland d’Antibes • Mis à jour le Une orque de 19 ans est morte au Marineland d’Antibes lundi 12 octobre, une semaine après les violentes intempéries qui ont endommagé le parc de la Côte d’Azur.Baptisée Valentin, cette orque est née en 1996 au Marineland. Sa mort a été constatée lundi midi, a indiqué la direction dans un communiqué. « Nous n’avons à cette heure aucune explication sur les causes du décès, nous allons tout faire pour comprendre. Des analyses seront réalisées par une équipe de vétérinaires experts », a-t-elle précisé. « Nous avons vécu une situation extrêmement difficile et sans précédent la semaine dernière et avons tout mis en œuvre pour sécuriser les infrastructures dévastées par les intempéries », a-t-elle ajouté.Réouverture en janvier 2016Le plus grand parc marin d’Europe est loin d’être remis en état après avoir été fortement dégradé par ces intempéries qui ont fait 20 morts dans la région. Quatre tortues ont été perdues ainsi que quelques raies et des loups de mer. Au lendemain des orages, manchots et otaries nageaient dans une eau boueuse. Depuis, les pompes ont été remises en état et l’eau est redevenue propre. Marineland n’envisage cependant pas de rouvrir avant janvier 2016.Depuis la sortie du documentaire Blackfish sur les conditions de captivité des cétacés il y a deux ans, les critiques se multiplient contre l’exploitation des orques et des dauphins dans les delphinariums. Les pourfendeurs de la captivité, chiffres à l’appui, affirment notamment que les animaux ont une durée de vie réduite lorsqu’ils grandissent en bassin. Marineland, le plus grand parc marin européen (5 000 pensionnaires, 49 espèces) et le seul à posséder des orques, n’est pas épargné.Lire :La captivité des cétacés sous le flot des critiques Qui sont les lauréats de la saison 2015 des Nobel ? • Mis à jour le Angus Deaton clôt lundi 12 octobre la semaine de remise de prix Nobel aux « personnes ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité ». Au rythme de presque un prix par jour, la médecine, la chimie, la physique, la littérature, la paix et enfin l’économie ont été portées à l’honneur. Petit résumé de la semaine passée.Le prix Nobel de médecine récompense la lutte contre les maladies parasitaires Un Nobel de médecine à la portée très politiqueLe prix Nobel de physique attribué à Takaaki Kajita et Arthur B. McDonald Nobel de physique : le neutrino, cette particule transformiste primée pour la 4e foisLe prix Nobel de chimie récompense des travaux sur la réparation de l’ADN Nobel de chimie : la réparation de l’ADN à l’honneurLe prix Nobel de littérature attribué à la Biélorusse Svetlana Alexievitch Une Nobel de littérature contre les mythes soviétiquesLe prix Nobel de la paix salue le processus démocratique en Tunisie Le Nobel de la paix honore la transition démocratique tunisienneA l’heure où la Tunisie remâche bien des désillusions post-révolutionnaires, avec la stagnation économique, les menaces terroristes et la tentation néoautoritaire, cette récompense est venue comme réenchanter une transition démocratique qui avait perdu de ses couleurs.Lire l'éditorial du "Monde" :Le Nobel, un succès pour la démocratie tunisienneLe « prix Nobel d’économie » décerné à Angus Deaton Angus Deaton a succédé lundi 12 octobre au Français Jean Tirole pour le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel. Les travaux de cet économiste américano-britannique né en Ecosse portent sur l’inégalité des revenus et la consommation. Le professeur de 69 ans, qui travaille à l’université américaine de Princeton, a été primé « pour son analyse de la consommation, de la pauvreté et du bien-être ».Dans son livre The Great Escape : Health, Wealth, and the Origins of Inequality, M. Deaton montre que, globalement, l’humanité a vu son bien-être s’accroître de manière spectaculaire depuis deux siècles et demi, comme en témoigne l’allongement de l’espérance de vie et le recul de certaines maladies. Il y souligne cependant que ce progrès s’est accompagné d’un creusement tout aussi impressionnant des inégalités. Lire la critique de son livre (édition abonnés) : Comment réduire les inégalités entre pays et entre individus ? Climat : les rapports du GIEC sont-ils incompréhensibles ? • Mis à jour le Pierre Le Hir Un économiste sud-coréen élu à la tête du GIEC, le groupe d’experts du climatTout comprendre aux négociations climatiques Pierre Le Hir Journaliste au Monde Pierre de Saintignon, supprimé un peu vite de Wikipédia ? • Mis à jour le Damien Leloup Trop peu connu pour figurer dans l’encyclopédie collaborative en ligne, Pierre de Saintignon, tête de liste du PS aux régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie ? Le journal Nord Littoral a créé, le 10 octobre, une page Wikipédia au nom de l’élu, proche de la maire de Lille, Martine Aubry. La page a été supprimée quelques heures plus tard, comme la précédente, qui avait été créée à son nom cet été. Motif : la « notoriété insuffisante » du candidat, peu connu du grand public malgré une longue carrière politique municipale à Lille et un passé de dirigeant de Darty.De quoi apporter de l’eau au moulin des critiques au sein du PS qui estiment qu’il aurait mieux valu choisir une tête de liste plus connue. Pour autant, la décision de suppression de la page Wikipédia n’est pas vraiment un critère fiable pour jauger la notoriété locale d’un candidat à une élection.Tout d’abord, le maintien en ligne d’une page sur l’encyclopédie collaborative répond à des règles assez précises. Si tout un chacun peut créer une page sur le sujet de son choix, elle peut être supprimée si elle ne répond pas aux critères de l’encyclopédie. De nombreuses règles existent, et varient selon le sujet abordé par la page ; la principale étant que le contenu doit être de nature encyclopédique – avoir un ton neutre, des sources crédibles, et porter sur un sujet de culture générale au sens large.Critères précis pour les personnalités politiquesPour les femmes et hommes politiques, Wikipédia dispose d’une série de critères particuliers pour évaluer la « notoriété des personnalités politiques ». Un(e) candidat(e) ou élu(e) peut avoir une page à son nom s’il ou si elle respecte au moins l’un de ces quatre critères : avoir fait partie d’un gouvernement ; avoir été élu(e) au Parlement ou au Sénat ; avoir été élu(e) maire d’une ville de plus de 100 000 habitants ; avoir été l’objet principal de plusieurs articles, sur plusieurs années.Or, si Pierre de Saintignon n’a jamais été ministre, député ou sénateur, ni maire (même s’il est premier adjoint à la mairie de Lille), il a cependant fait l’objet de plusieurs articles de presse développés, notamment ces derniers mois. Cela n’est pas nécessairement suffisant pour obtenir le droit à une page Wikipédia : les règles de l’encyclopédie, qui se définissent comme « des suggestions consensuelles et non des règles rigides », précisent qu’une personnalité validant l’un de ces critères peut tout de même voir sa page supprimée. Damien Leloup Journaliste au Monde Football : l’histoire belge du « FC Anelka » • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) C’est une histoire belge comme on les aime. Propriétaire présumé d’un club de quatrième division belge, dont il est censé devenir prochainement l’entraîneur, Nicolas Anelka a fini par démentir le rachat du Royal Géants Athois (RGA), une modeste équipe du Hainaut, en pleine dérive financière et sportive. Aux dernières nouvelles, l’enfant terrible du football français, 36 ans et aujourd’hui joueur et entraîneur du FC Mumbai City, en Inde, aurait agi pour le compte « d’un fonds d’investissement » et n’en serait que le « président honorifique » comme il l’a expliqué à l’AFP. Et à l’en croire, tout serait « très simple » dans cette affaire. Il est bien le seul à le penser…Quand il a débarqué en Belgique cet été, Nicolas Anelka était vu comme le messie par les dirigeants et les supporteurs du RGA qui risquait la liquidation pure et simple. L’ancien attaquant du PSG, du Real Madrid, d’Arsenal, de Chelsea et de la Juventus – la liste est longue – aurait racheté la licence de l’équipe pour 300 000 ou 320 000 euros, épongé ses dettes, logé et nourri ses joueurs. Non sans avoir poussé un bon coup de gueule : après la révélation de son apparition à Ath par la presse sportive belge, le prix fixé initialement aurait grimpé tandis que le gouffre financier se creusait. Finalement, l’opération s’est conclue, même si le joueur-investisseur déplorait le « manque de sérieux » de ses interlocuteurs.Une gestion relevant de « l’amateurisme »En juillet, il est photographié au bord du terrain, serrant la main de quelques joueurs – il n’en restait plus que quatre à être qualifiés pour participer à la compétition belge. Pour la reprise du championnat, fin août, l’équipe doit d’ailleurs déclarer forfait, faute de combattants. Après quelques recrutements, notamment à Strasbourg et Tours, et la mise en place d’une équipe de dirigeants proches du propriétaire, le RGA subit deux défaites avant de gagner une rencontre à domicile. Son objectif (la montée en D2 amateurs) ne sera pas atteint immédiatement…L’équipe a suivi un parcours assez chaotique après son sauvetage. Elle a d’abord migré vers Fleurus, dans la banlieue de Charleroi, la région dont est originaire l’épouse d’Anelka. Le RGA n’y aura toutefois disputé que deux rencontres : un désaccord avec les autorités municipales a rapidement mis fin à une collaboration qui devait, en principe, durer trois ans. « La gestion des représentants d’Anelka relevait de l’amateurisme, a expliqué au quotidien Sud Presse, l’adjoint au maire chargé des sports, François Fievet. Rien n’était organisé comme il le fallait, des factures n’étaient pas payées à temps, nous ne savions jamais à qui nous adresser. »Une reconversion belge qui s’annonce difficile« Content » d’avoir vu le « FC Anelka » déguerpir après avoir tout fait pour l’attirer dans sa région, M. Fievet pense que le club ne vivra pas longtemps avant de fusionner avec un autre. Le RGA a également dû quitter le stade où il s’entraînait, dans le Brabant wallon. Aux dernières nouvelles, il était annoncé dans la ville de Renaix, à un jet de pierre de la frontière française. Une ville flamande pour accueillir une équipe wallonne, c’est une autre composante de l’histoire belge d’Anelka.La reconversion du joueur français passe peut-être par la Belgique mais elle ne s’annonce pas simple. Dès janvier 2014, le « président honorifique » du RGA avait déjà suscité l’intérêt de la presse belge, et pas seulement pour son amitié avec Dieudonné et la « quenelle » qu’il avait effectuée alors qu’il portait encore le maillot de West Bromwich. Nicolas Anelka était visé par une plainte pour malversation, dans le cadre d’investissements douteux opérés par des sociétés dont il aurait été l’actionnaire. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde L’Américain qui a tué le lion Cecil ne sera pas poursuivi • Le lion Cecil, le 21 octobre 2012.Crédits : AFPLe Zimbabwe a renoncé lundi 12 octobre à poursuivre en justice Walter Palmer, le dentiste américain qui a tué au mois de juillet le lion Cecil, car il avait obtenu l’autorisation nécessaire à la chasse de l’animal.« Il s’avère que (Walter) Palmer est venu au Zimbabwe parce que tous ses papiers étaient en règle », a affirmé la ministre de l’environnement Oppah Muchinguri à la presse, ajoutant que le dentiste était toujours le bienvenu au Zimbabwe « mais pas pour chasser ».Cecil le lion et les bons sentiments très sélectifsUne chasse à 44 000 eurosAmateur de chasse à l’arc, le chasseur du Minnesota aurait payé au moins 50 000 dollars (44 000 euros) pour chasser ce lion mâle de 13 ans, sans savoir, assure-t-il, qu’il s’agissait d’un animal protégé équipé d’un collier émetteur par des chercheurs de l’université d’Oxford.Environ 50 000 touristes, pour moitié étrangers, ont visité la réserve animalière de Hwange où vivait l’animal l’an dernier, dont la partie nord est située à proximité des célèbres chutes Victoria. Cecil était l’une des attractions préférées des visiteurs. Apnée : Arthur Guerin-Boëri met du sel dans ses records Catherine Pacary Apnée : au bout du souffleC’est chose faite. Il s’est jeté à l’eau la semaine dernière à Ischia, en Italie, où le championnat du monde d’apnée « en mer » était organisé par la Confédération mondiale subaquatique (CMAS) du 5 au 9 octobre. Pour remonter des profondeurs la médaille d’or du Jump Blue autour du cou, après avoir nagé 201,61 m, explosant au passage le record précédent de 185 m codétenu depuis trois ans par le Français Xavier Delpit et l’Italienne Michèle Giurgola. Double champion du monde, double recordman du monde, Arthur Guerin-Boëri est le premier Français de toute l’histoire de l’apnée à cumuler ces titres en compétition et en une seule année.Il n’est cependant pas le seul Bleu à avoir brillé lors de ces cinq jours en Italie, où deux types d’épreuves se déroulaient. D’abord, le Jump Blue, donc, qui consiste à parcourir la plus longue distance à une profondeur de 10 m, le long d’un carré de 15 m de côté ; puis le poids constant, avec ou sans palmes, qui consiste à descendre à une profondeur annoncée à l’aide de la seule force musculaire – épreuve popularisée par le fameux film de Luc Besson.Rémy Dubern, lui, revient d’Ischia avec un sacre de champion du monde de poids constant sans palmes, après une descente à 65 m de profondeur (le record est de 71 m), et une médaille de bronze bi-palme (82 m moins 1 m de pénalité). Si l’on ajoute à cela les performances de Sophie Jacquin, vice-championne du monde de poids constant sans palmes (49 m – 2 m de pénalité) et la médaille de bronze en Jump Blue de Xavier Delpit, la France se place désormais au deuxième rang des nations pour l’apnée, juste derrière l’inaccessible Italie. Catherine Pacary Journaliste au Monde Toujours peu de personnes « non blanches » à la télévision L’interminable débat français sur les « statistiques ethniques »Le CSA pousse les médias à s’engager sur la diversité Intelligence artificielle : une machine peut-elle ressentir de l’émotion ?Certains programmes savent déjà les imiter à la perfection et même influer sur nos propres émotions. • Mis à jour le Morgane TualRay Kurzweil, le salarié de Google qui veut terrasser la mortUne vision qui exaspère le philosophe Jean-Michel Besnier : « Je suis inquiet de voir que l’intelligence artificielle impose un point de vue de plus en plus simplificateur sur l’être humain, qu’on ne peut pas réduire à ces signaux. Pour comprendre les émotions humaines, moi, je préfère me plonger dans la littérature ! »En bref :Ce dont l’intelligence artificielle est aujourd’hui capable :simuler des émotionsdétecter les émotions des humains et y répondre en temps réelinfluencer les émotions de son interlocuteurCe qu’on ne sait pas faire :doter un programme de conscienceun programme capable de ressentir des émotionsLes progrès qu’il reste à faire :distinguer des émotions complexescréer des agents ou robots assez réalistes pour dépasser la « vallée de l’étrange »s’adapter au contexteLire dans la même série :Intelligence artificielle : une machine est-elle capable de philosopher ?Intelligence artificielle : quand la machine imite l’artiste }); Morgane Tual Journaliste au Monde Sur la route, les femmes migrantes plus vulnérables face aux violences • Mis à jour le Lucie Soullier (avec Adea Guillot et Elisa Perrigueur) En Turquie, dans la petite Syrie d’Izmir, l’économie parallèle des réfugiésAccoucher sur la route« Ici, les femmes viennent surtout lorsqu’elles sont enceintes, » explique Sibel Yilmaz Sagliner, assistante sociale. Et il faut batailler pour qu’elles puissent accéder à des soins médicaux, même si la Turquie les prend mieux en charge. Il y a deux ans, les réfugiés n’avaient aucune couverture de santé, l’assistante sociale les amenait donc elle-même chez les médecins qui acceptaient de les soigner gratuitement. Elle avait dressé une liste des bons samaritains. Désormais, les réfugiés enregistrés peuvent aller à la maternité gratuitement. « Mais les médicaments sont chers », soupire Hanen, une Syrienne installée en Turquie depuis un an. Et l’accès aux hôpitaux n’est pas le même dans tous les pays traversés.Or, de la Turquie à Calais, les femmes enceintes ou serrant de très jeunes enfants, nés pendant le voyage, sont de plus en plus nombreuses sur les routes migratoires. Une impression que viennent confirmer les chiffres de Christophe Boulierac, porte-parole de l’Unicef : parmi les 3 000 migrants qui transitaient chaque jour par la Macédoine début septembre, un tiers était des femmes et des enfants. Contre 10 % en juin. « Autre détail important, mais ce n’est pas un détail, ajoute M. Boulierac, environ 12 % des femmes sont enceintes. »Une augmentation qui a également frappé Alexandra Krause de la branche de Skopje de l’UNHCR, à la frontière macédonienne. « Probablement parce qu’elles savent que la frontière est ouverte [la Macédoine a fermé puis réouvert sa frontière entre le 21 et 23 août, médiatisant ainsi son ouverture] et qu’il est possible de prendre le train assez rapidement. » La Macédoine, nouveau purgatoire des migrantsDans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable »Or, la seule solution pour les protéger, insiste Faustine Douillard, est justement là : la mise à l’abri. Et surtout, il faut « arrêter de laisser se développer des camps bidonvilles qui laissent la mainmise aux passeurs et aux trafics en tous genres ».Une option qui ne semble pas être celle prise par les autorités. La préfecture du Pas-de-Calais a en effet annoncé fin août que les femmes ne pourront désormais pas rester plus de trois mois dans le centre, sauf si elles demandent l’asile en France. Un « chantage à l’asile » que le délégué du Secours catholique juge dangereux : « On les pousse à prendre des risques pour passer en moins de trois mois, alors que traverser la frontière est de plus en plus difficile. » Et pour celles qui ne veulent pas rester en France mais ne parviennent pas à atteindre l’Angleterre en moins de trois mois ? M. de Coninck donne rendez-vous fin novembre pour connaître la réponse. « On verra s’ils les mettent dehors. » Lucie Soullier (avec Adea Guillot et Elisa Perrigueur) Journaliste au Monde Gazprom montre patte blanche à l’Europe • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Gaz : protocole d’accord entre la Russie, l’Ukraine et l’UE sur les livraisonsLe nouveau partenariat énergétique russo-turc fait du surplaceUn doublement du gazoduc Nord StreamGazprom a annoncé, le 4 septembre, la signature d’un pacte d’actionnaires avec les allemands BASF et E.ON, le français Engie, l’autrichien OMV et l’anglo-néerlandais Shell pour la construction de Nord Stream 2. Ce gazoduc viendra doubler le Nord Stream, reliant la Russie à l’Allemagne sous la mer Baltique. De 55 milliards de mètres cubes par an, la capacité du Nord Stream passera à 110 milliards.Mais cette infrastructure n’est pas une priorité pour l’UE, a prévenu, le 8 octobre, Miguel Cañete, le commissaire européen à l’énergie, qui a rappelé le souci de l’Europe de diversifier ses sources d’approvisionnement. « L’UE reste ouverte au gaz russe et souhaite voir la Russie comme un fournisseur de gaz naturel fiable dans le futur, a t-il souligné. Mais nous souhaitons aussi que le transport de gaz russe s’inscrive dans notre stratégie de diversification et que le fournisseur russe, comme tout autre fournisseur au sein de l’UE, joue le jeu de la concurrence et du marché de l’énergie. »Un accord stratégique Gazprom-BASFLe groupe gazier et le géant allemand BASF, numéro 1 mondial de la chimie, ont annoncé début octobre la finalisation d’un important échange d’actifs – annoncé en 2012 puis remis en cause par la crise ukrainienne. L’opération prévoit que BASF cède au gazier russe les activités de commercialisation et de stockage de gaz naturel, que les deux groupes opèrent conjointement. En échange, BASF recevra 25 % plus une action d’une partie d’un gisement de gaz naturel et de condensat en Sibérie de Gazprom. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde En ligne, les animaux de compagnie jouent les entremetteurs • Mis à jour le Marlène Duretz Tindog, Dogfidelity, Animoflirt… Avec ces sites d’échanges, chiens et chats peuvent trouver des compagnons de jeu. Et leurs maîtres aussi. On connaissait l’application de rencontres Tinder. Voici son pendant canin, Tindog. Le profil de Dino, bouledogue de 6 ans, intrigue. « Le charisme de Brad Pitt, à poil et à quatre pattes. La nuit, je couine et je ronfle. Pendant les vacances, je pisse sur les fleurs et je chasse les sangliers. Je suis le capital sympathie du mec au bout de la laisse. » Le mec au bout de la laisse, c’est Romain, célibataire, il apparaît en médaillon sous la photo de son chien. Sur Tindog, Dino et son maître viennent chercher des compagnons de balades, d’activités sportives… et « plus si affinités ».Dogfidelity.com, sorte de « Facebook canin » inauguré en juin, Animoflirt.com, AnimauxLovers.com… De plus en plus de sites investissent cette niche où l’animal domestique se fait l’entremetteur de la rencontre humaine. « Dans notre société individualiste, l’animal est un compagnon de vie pour le célibataire. Mais il joue également un rôle désinhibiteur et ouvre l’individu sur le reste du monde », constate Thierry Maupas, cofondateur de Dogfidelity.L’animal, un “filtre” à rencontres« Promener son chien dans la rue n’implique pas nécessairement un contact, relève Chantal Ohayon, fondatrice du site Animoflirt. Encore faudrait-il que les propriétaires daignent déjà répondre à de simples bonjours ! » Elle a créé le site en avril 2015 afin que chacun de ses 1 500 inscrits – 70 % de femmes – « se trouve face à un individu qui a les mêmes préceptes que lui ». « L’animal domestique sert de filtre. Il dit instinctivement : “Si tu es passionné d’animaux, on pourra s’entendre” », considère Nicolas Guéguen, chercheur en sciences du comportement à l’université de Bretagne-Sud et coauteur d’une étude sur « le rôle du chien dans la facilitation des interactions sociales entre humains » (Anthrozoös, 2008).“Si elle n’aime pas mon chien, elle repart d’où elle vient, c’est clair et net ! Je ne le quitterai pas pour une femme.” Jean-François, adepte de Tindog« Une personne qui n’aime pas les animaux ne peut pas vivre avec moi ! », lance, intransigeant, Julien Muller, créateur, en mai, de Tindog, qui compte 100 000 membres actifs, fin septembre. Un point de vue partagé par Jean-François, séparé, sans enfants. « Si elle n’aime pas mon chien, elle repart d’où elle vient, c’est clair et net ! Je ne le quitterai pas pour une femme, assène-t-il. Je l’ai déjà fait et ça n’a servi à rien. » Inflexibles, ces célibataires ont établi avec leur chat ou leur toutou un lien fort, surtout en cas de vide affectif après une séparation ou après le départ d’un enfant. « L’animal, lui au moins, ne partira pas ! », rappelle M. Maupas.Si Max, comme Félix, est le meilleur ami de l’homme, il n’est pas nécessairement celui de sa petite amie. Et inversement. Allergie aux poils, phobie, dégoût pour tout ce qui bave ou s’immisce sur la descente de lit… Autant d’occasions de se regarder en chiens de faïence.Partager une passion pour les animaux ne fait évidemment pas tout, mais cet « amour » pose les fondations d’une relation. Un peu comme un couple qui partagerait un même intérêt pour le cinéma américain et la peinture flamande. « Sauf que ce “loisir”, lui, s’installe sur le lit et doit être sorti par temps de pluie, ironise M. Muller. C’est une somme de contraintes qui pèsent sur le couple, sur son habitat, ses finances, son temps libre et ses congés. Il ne faut pas mésestimer le potentiel destructeur de l’animal. »Et si, finalement, les animaux ne s’entendaient pas ? C’est le chien, le chat, ou le furet, qui a le dernier mot. « Les maîtres ne pourront pas cohabiter si l’animal en a décidé autrement », estime M. Muller. « Elle aimait les animaux et l’entente s’est établie sans accroc avec Ricky, mon teckel croisé yorkshire, explique Jean-François, à propos de sa dernière conquête en ligne. Les animaux ne s’y trompent pas, ils savent lorsqu’on les aime. Mais cela n’a pas suffi… Et puis, son chien adorait l’eau, pas le mien », confie-t-il.Une majorité de femmes inscrites sur les sitesLe chien, surreprésenté, règne en maître sur ces sites de rencontres pour passionnés d’animaux, dont 70 % des inscrits sont des femmes. Une alléchante « partie de chasse » pour les propriétaires masculins. « Sur Tindog, les filles recherchent à parts égales à rencontrer des filles comme des garçons, les contacts établis sont sans équivoque, axés sur le chien et la balade, alors que les garçons sont à 89 % en quête d’un contact féminin », souligne Julien Muller, pour qui les intentions masculines sont limpides. « Ils se servent de leur chien pour draguer, tout simplement. » Et ils auraient bien tort de s’en priver.Selon les conclusions d’une étude israélo-américaine parue dans le Journal of Evolutionary Psychology, en 2013, posséder un chien accroît l’attrait de son maître – même s’il est un goujat, précisent les chercheurs. L’animal confère à l’homme un fort potentiel à l’empathie, aux attentions et au dévouement pour l’autre. « Les animaux sont aujourd’hui au centre de notre socialité, puisqu’ils sont le réceptacle de valeurs qui font sens, telles que la compassion, la sensibilité, la responsabilité et tout ce qui gravite autour de la notion anglophone du care, c’est-à-dire : prendre soin de soi et des autres », confirme Marianne Celka, docteur en sociologie de l’imaginaire.« La présence de l’animal aux côtés de la femme avec qui j’engage une conversation me met en confiance. Il est le témoin d’une certaine aptitude à la stabilité, à prendre soin de l’autre, à lui être fidèle et à l’aimer aussi, concède Gérald, divorcé, deux enfants et trois chats… Alors, pourquoi pas moi ! » Marlène Duretz Journaliste au Monde Manuel Valls en Jordanie : rencontre avec des réfugiés Bastien Bonnefous (Amman (Jordanie), envoyé spécial) Le bébé dort dans les bras de sa mère. A ses côtés, sa grande sœur joue avec son serre-tête sous le regard du père. Cette famille syrienne patiente depuis plus d’une heure, comme des dizaines d’autres, dans la salle d’accueil du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), situé dans les quartiers nord d’Amman, en Jordanie. Ils attendent que leur numéro d’appel inscrit sur un bout de papier, clignote sur un des panneaux installés au-dessus des guichets individuels. Dans un coin de la grande pièce, on aperçoit une petite aire de jeux où des enfants jouent avec des legos, où d’autres dessinent avec des feutres sur de grandes feuilles blanches.Tous les matins, du dimanche au jeudi, des centaines de réfugiés syriens se pressent devant cette ancienne école reconvertie depuis juillet 2013 en centre d’enregistrement. La Jordanie et ses 6 millions d’habitants accueillent plus d’un million de réfugiés sur son sol, dans leur grande majorité d’Irak et de Syrie. Un afflux qui pose de nombreux problèmes au pays, notamment en matière d’accès à l’emploi, au logement et à l’éducation. On est ici à moins de 200 km de Damas et en moyenne, près de 1 500 personnes se présentent chaque jour pour se faire recenser dans ce centre du HCR.« Je suis le premier ministre de la France »Pour la plupart, ce sont des familles qui ont fui la guerre dans leur pays. Comme celle du bébé et de la fillette au serre-tête, qui a quitté son village près de Homs il y a deux ans. Leurs parents sont là ce matin pour faire enregistrer leur nouveau-né. Accompagné du directeur du centre et entouré par les caméras, Manuel Valls se penche vers eux en arrivant. « Bonjour, je suis le premier ministre de la France », leur dit-il.Le chef du gouvernement, en Jordanie depuis dimanche, est venu visiter ce centre du HCR à l’occasion de sa tournée dans le Moyen-Orient, pour voir la situation sur le terrain, mais aussi pour envoyer un message à l’opinion publique française. « Si nous ne voulons pas que les réfugiés affluent vers l’Europe, il faut aider des centres d’accueil comme celui-ci en Jordanie, mais aussi au Liban ou en Turquie », explique-t-il. Pendant près d’une heure, Manuel Valls va circuler parmi la cinquantaine de box en préfabriqué installés dans les différents bâtiments de l’ancienne école, et où sont reçus les réfugiés pour un entretien individuel.Dans l’un d’entre eux, il fait la connaissance d’une autre famille : le père, la mère et leurs quatre enfants, trois petits garçons et une fillette. Tous les six sont assis contre le mur. L’un des garçons arbore sur sa tête une petite crête de cheveux sculptée par le gel, la coiffure à la mode parmi tous les footballeurs du monde. Ils sont arrivés en Jordanie en 2011, peu après le début de la guerre syrienne. « Ça va à l’école les enfants ? leur demande Manuel Valls. Vous avez de beaux sourires, vous êtes le plus bel avenir possible, travaillez bien à l’école. » « Ils sont tout pour nous, on est parti pour eux », lui répond en arabe leur mère. « Madame, monsieur, sachez que la communauté internationale et la Jordanie font tout leur possible pour que la guerre s’arrête », ajoute le premier ministre. « Que Dieu vous entende… », lâche le père d’une voix fatiguée. Bastien Bonnefous (Amman (Jordanie), envoyé spécial) Journaliste au Monde La justice égyptienne ordonne la remise en liberté des fils Moubarak • Alaa, à droite, et Gamal Moubarak, au Caire, le 12 octobre 2015.Crédits : STR / AFPUn tribunal égyptien a ordonné, lundi 12 octobre, la remise en liberté des deux fils de l’ex-président Hosni Moubarak. Alaa et Gamal Moubarak avaient été condamnés en mai à trois ans de prison dans une affaire de corruption, dans laquelle ils sont acccusés d’avoir détourné plus de 10 millions d’euros, alloués à l’entretien des palais présidentiels.Ils avaient présenté à la justice une demande de remise en liberté, arguant du fait que le temps qu’ils ont passé derrière les barreaux en détention provisoire depuis la révolte de 2011 qui chassa leur père du pouvoir couvrait leur peine de trois ans.Arrêtés en 2011, ils avaient été brièvement remis en liberté en janvier 2015, en vertu d’une décision de justice jugeant qu’ils avaient atteint la période maximale légale de détention provisoire. Ils avaient été de nouveau arrêtés en mai après leur condamnation. Un responsable de la sécurité égyptienne a précisé que les deux hommes seraient remis en liberté « aujourd’hui ou demain, après la finalisation de toutes les procédures ».Dilemme pour le président Al-SissiLa remise en liberté du clan Moubarak représente un dilemme pour le président Abdel Fattah Al-Sissi, souvent accusé par les défenseurs des droits de l’homme d’avoir instauré un régime plus autoritaire encore que celui de l’ex-Raïs.Le président Sissi met en scène sa « nouvelle Egypte »M. Al-Sissi a destitué et fait arrêter son prédécesseur, l’islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013. Depuis la destitution de M. Morsi, la justice égyptienne a régulièrement blanchi ou condamné à de légères peines de prison M. Moubarak ou des responsables de son régime, principalement dans des affaires de corruption.En Egypte, dans l’« abattoir » de la police Un interlocuteur a conseillé à Amedy Coulibaly d’« aller au plus facile » On en sait un peu plus sur les consignes qu’a reçues Amedy Coulibaly pendant ses attaques terroristes. La chaîne d’information continue BFMTV révèle mardi 13 octobre que l’homme qui a tué, au début de janvier, une policière municipale à Montrouge, puis trois clients et un employé juifs d’un supermarché parisien Hyper Cacher, aurait reçu un email lui recommandant de « travailler tout seul », d’« aller au plus facile et plus sûr » et de « recommencer plusieurs fois ».Lire :Amedy Coulibaly : la fabrique d’un terroristeLe message aurait été envoyé le jour de l’attaque de Montrouge, c’est-à-dire la veille de la prise d’otages de l’Hyper Cacher. L’auteur de l’email conseille à Amedy Coulibaly de frapper à la périphérie de Paris : « Peut-être grande ceinture si problème au centre. C’est toi qui vois le mieux. » Il recommande également au terroriste de se rapprocher de complices et de tourner une vidéo : « Si possible trouver et travailler avec zigoto expliquer dans vidéo que toi donner à zigoto les outils au nom de’d. »« Pas un élément nouveau »Des instructions qu’Amedy Coulibaly semble avoir suivies, puisque après le meurtre de la policière de Montrouge, Amedy Coulibaly, qui était en contact avec les frères Kouachi, s’est attaqué à l’Hyper Cacher situé porte de Vincennes, à la limite de la capitale. L’interlocuteur d’Amedy Coulibaly indique aussi qu’il prendra en charge sa compagne, Hayat Boumeddiene, qui a quitté la France pour la Syrie juste avant les attentats.L’email « a été découvert dès l’enquête de flagrance en janvier et n’est pas un élément nouveau du dossier », a indiqué au Monde une source judiciaire. Ce mail confirme ce qu’avait déjà indiqué, en mai, dans une interview au Figaro, le procureur de Paris, François Molins : « Selon toute hypothèse en cours de vérification, Amédy Coulibaly a lui aussi reçu des instructions de l’étranger », sans préciser de quel pays il s’agissait.L’expéditeur non identifiéD’après BFMTV, le message a été envoyé à l’une des messageries d’Amedy Coulibaly le 8 janvier 2015 à 17 h 21. L’expéditeur a utilisé un compte qui transite par une messagerie basée aux Etats-Unis et n’a employé dans le message aucun mot qui aurait pu accrocher les mouchards des services de renseignement. Il n’a pas été identifié par les autorités judiciaires françaises, mais il serait probablement en Syrie. Les autorités américaines ont été sollicitées. Journée meurtrière en Israël, escalade sécuritaire en vue • Mis à jour le Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Le bus est arrêté près du rond-point, à l’entrée du quartier arabe de Jabal Moukaber. Toutes ses portes sont ouvertes. On aperçoit à l’intérieur des bris de verre, du sang pas encore séché. Les blessés ont été évacués. Un cadavre gît encore à l’intérieur. Autour du bus, aucun cordon de sécurité sérieux n’a été établi. Les policiers en civil et en uniforme vont et viennent, les sirènes succédent aux sirènes, les photographes professionnels ou amateurs se bousculent. Sur le bas-côté, des habitants observent et commentent la scène du crime, effarés, en colère. Mardi 13 octobre, une attaque au couteau et au pistolet menée par deux Palestiniens vient de causer la mort, dans le quartier juif d’Armon Hanatziv à Jérusalem-Est, de deux personnes embarquées à bord du bus de la ligne 78. Une dizaine de blessés a été rapidement évacuée. L’un des deux auteurs a été tué ; le second, blessé par balles par la police.Quasiment au même moment, un Palestinien, également originaire du quartier de Jabal Moukaber, menait une attaque à la voiture-bélier puis au couteau, dans un quartier ultraorthodoxe de Jérusalem-Ouest, tuant un Israélien et en blessant plusieurs autres à un arrêt de bus. Le terroriste était employé par la compagnie de téléphone Bezeq et avait la nationalité israélienne.Deux autres assaillants de Jérusalem-Est ont conduit des attaques au couteau dans la ville de Raanana, au nord-est de Tel-Aviv. A Kiryat Ata, près de la ville de Haïfa, un juif israélien en a poignardé un autre devant un magasin Ikea, en le prenant pour un Arabe, selon la police. « Il faut empêcher les Arabes de sortir ! »Il s’agit de la journée la plus sanglante de ce nouveau cycle de violences, initié par l’assassinat par balles de deux colons israéliens en Cisjordanie, près de Naplouse, le 1er octobre. Auparavant, pendant plusieurs semaines, les heurts s’étaient mutlipliés sur l’esplanade des Mosquées (le mont du Temple pour les juifs) entre soldats israéliens et émeutiers palestiniens, défendant la mosquée Al-Aqsa contre les visites en groupe de juifs extrémistes prétendant venir prier sur le site.Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, s’est rendu sur les lieux de l’attaque du bus. Il a été pris à partie par une poignée de juifs israéliens, très remontés, tel Ethan R., 49 ans. Propriétaire d’une station essence, il allait déposer de l’argent à la banque lorsque l’attaque a eu lieu. « Il faut fermer le village, lance-t-il, en montrant d’un coup de menton le quartier de Jabal Moukaber, juste en face, d’où provenaient les deux terroristes. Il faut empêcher les Arabes de sortir et de venir ici ! » Non loin de lui, un grand garçon roux reste silencieux. Il vit juste au-dessus de la scène du crime et s’appelle Meni Numberg. Cet étudiant en informatique de 25 ans, qui travaille à mi-temps dans un hôpital, voudrait aussi que « le gouvernement adopte des sanctions plus dures contre les terroristes. Ils ne veulent pas vivre, mais nous tuer. C’est dans leurs mosquées qu’on leur inculque ça.» Pour autant, il ne croit pas que la fermeture des quartiers arabes de Jérusalem-Est baissera la violence.Cette mesure exceptionnelle et hautement symbolique, réclamée par le maire, est aujourd’hui évoquée par les autorités. Les quartiers arabes, dont les habitants paient des impôts à la municipalité de Jérusalem, sont négligés depuis bien longtemps. Selon un rapport publié en mai par l’Association pour les droits civiques en Israël (ACRI), 75 % des résidents arabes de Jérusalem-Est vivent sous le seuil de pauvreté. Ils sont 300 000, soit 37 % de la population totale de la ville. Selon ce rapport, seuls 64 % des ménages sont correctement connectés aux réseaux d’eau de la ville. En termes de poste, de ramassage des poubelles ou de sécurité, les habitants ne bénéficient pas des mêmes droits que ceux du reste de la ville.Isoler le virus de la violencePour l’heure, il n’est pas question de services municipaux ou de développement, face à la recrudescence des attaques. Dans l’urgence, à grands renforts de réservistes et de redéploiement des troupes, les autorités prétendent isoler le virus de la violence palestinienne et ses porteurs, à défaut de s’interroger sur sa nature et ses origines. Le chef de l’opposition travailliste, Isaac Herzog, se dit favorable à la fermeture des quartiers arabes, mais aussi des lieux de frictions comme l’esplanade des Mosquées.Le ministre de l’éducation Naftali Bennett, chef du parti extrémiste Le Foyer juif, veut appliquer cette mesure à toute la Cisjordanie. Il souhaite aussi que les destructions des maisons soient décidées pour tout agresseur palestinien, pas seulement les assassins. Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a réuni une nouvelle fois son conseil de sécurité. Le point de passage d’Erez, au nord de la bande de Gaza, a déjà été fermé. De nouvelles mesures sécuritaires doivent être annoncées, alors qu’un grand rassemblement de colons israéliens mardi soir sous les fenêtres de la résidence de M.Nétanyahou, a été annulé en raison de ces nouvelles attaques.Usage disproportionné de la forceDu côté des dirigeants palestiniens, l’accent n’est plus mis sur le nécessaire retour au calme. Confrontés à un engrenage populaire dont ils ne contrôlent ni la vitesse, ni la nature, les cadres vieillissants de l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) ou du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, évitent de s’aliéner la jeunesse. Mardi, à Ramallah, le négociateur en chef de l’Autorité palestinienne et numéro deux de l’OLP, Saeb Erekat, a reçu un groupe de journalistes à Ramallah. « Nous avons tous les droits de nous défendre », a-t-il expliqué, citant « les exécutions sur le terrain, les punitions collectives comme les démolitions de maisons, le nettoyage ethnique, les plans de confiscations, l’apartheid, les routes et les bus stérilisés, les violences de colons. »M. Erekat a mis l’accent sur « les exécutions » dont auraient été victimes plusieurs auteurs palestiniens d’agressions au couteau, réelles ou présumées. Plusieurs cas, documentées en vidéos amateurs, indiquent que les forces de l’ordre israéliennes ont fait usage de leurs armes sans chercher à simplement neutraliser les assaillants. M. Erekat demande par conséquent la mise en place d’une enquête internationale indépendante pour étudier les circonstances de ces morts et l’usage disproportionné de la force. « Les officiels israéliens remercient souvent les forces de sécurité, mais ne révisent aucun cas, ni les procédures de tir, s’alarme Shawan Jabarin, directeur de l’ONG palestinienne Al-Haq et vice-président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH). Ça laisse à penser qu’il existe une politique derrière, même non écrite. Que les tirs sont faits pour tuer. » Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Les consommateurs de vin de plus en plus nombreux en France Laurence Girard Viande, alcool et plats préparés : ce qui a changé dans nos assiettes depuis 1960La raison de cette décrue est liée à l’érosion constante du nombre de buveurs réguliers. Ils étaient encore majoritaires, à 51 % en 1980, mais ne sont plus que 16 % en 2015. Toutefois, la baisse semble se stabiliser puisque le ratio était de 17 % cinq ans plus tôt. Sans surprise, ce sont les personnes les plus âgées, souvent plus enclines à garder les habitudes alimentaires traditionnelles, qui sont les plus représentées. Les hommes sont aussi deux fois plus nombreux que les femmes à déclarer boire un verre quasiment tous les jours.L’influence de l’« apéro dînatoire »Mais la proportion de buveurs occasionnels augmente vite. Elle passe de 45 % à 51 % entre 2010 et 2015. Un bond qui fait du même coup décroître le nombre de Français déclarant ne jamais boire de vin. Ils représentent désormais un tiers de la population, contre 38 % en 2010.De plus, ces « occasionnels » multiplient les occasions de déboucher une bouteille. La consommation de vin devient en effet de plus en plus liée à un moment de convivialité choisi. L’apéritif avec sa version dînatoire, dont la fréquence augmente, donne l’occasion de déguster un verre de blanc ou de rosé, voire même de rouge. Un repas entre amis, une fête de famille, un dîner en couple, de consommer vins ou champagne. D’où aussi le désir des Français de boire « mieux », en sélectionnant les producteurs, les cuvées ou les appellations.L’étude de FranceAgrimer note également une progression du nombre de consommateurs de bière, passant de 12 % à 18 % de la population française. De même que la progression continue des amateurs de soda, avec un chiffre record : 87 % des Français déclarent en boire. Une consolation, toutefois, pour les autorités de santé : à l’heure des repas, les buveurs d’eau regagnent un peu de terrain. En 2015, 44 % des sondés déclarent boire de l’eau en bouteille et 45 % de l’eau du robinet. Deux chiffres en progression respective d’un petit point. Laurence Girard Journaliste au Monde Des « frondeurs » du PS recueillent les doléances de salariés d’Air France • Mis à jour le Hélène Bekmezian Plus d’une semaine après les débordements en marge d’un comité central d’entreprise d’Air France et au lendemain de la mise en garde à vue de six salariés présumés coupables de violences, trois employés de la compagnie aérienne ont été reçus, mardi 13 octobre, par deux députés socialistes, Kheira Bouziane (Côte-d’Or) et Daniel Goldberg (Seine-Saint-Denis). Les députés PS Goldberg et Bouziane rendent compte à la presse de leur rencontre avec des salariés d'#AirFrance pic.twitter.com/ERRz2ZrACB— Helene Bekmezian (@Bekouz) October 13, 2015 Parmi eux, Erika Nguyen, que l’on avait pu découvrir dans une vidéo amateur, en larmes, en train d’essayer de dialoguer avec des dirigeants de la compagnie au moment même où les violences avaient lieu à l’extérieur. Devant la presse, celle-ci a expliqué à quel point elle s’était sentie « humiliée » ce jour-là, « complètement dans l’ignorance » quant au sort qui lui était réservé, à elle et aux autres salariés. « J’étais complément paumée et face à moi, ils avaient une attitude détachée, presque légère », a-t-elle expliqué en ajoutant qu’elle ignorait alors qu’une de ses collègues la filmait. « Au début, je n’ai pas voulu que la vidéo soit rendue publique mais quand je me suis rendu compte que les hommes politiques n’arrêtaient pas de nous traiter de voyous, j’ai demandé à mon amie de la publier », a-t-elle ajouté.« Il faut que le dialogue social soit performant »A ses côtés, Daniel Goldberg n’a lui non plus pas hésité à parler de l’« humiliation » que subissent ces salariés qui n’obtiennent pas de réponses à leurs inquiétudes. « Les débordements sont l’arbre qui cache la forêt : la violence de quelques instants ne doit pas masquer la violence sociale qui existe à Air France », a par la suite ajouté son collègue Christian Paul (Nièvre) qui a rejoint la conférence de presse avec quelques-uns de ses collègues « frondeurs ». « Merci d’avoir dit cela », lui a répondu Mme Nguyen.Surtout, les députés PS ont insisté sur la « nécessité d’un dialogue social » : « Les violences sont condamnables mais, pour éviter ces violences, il faut que le dialogue social soit performant », a soutenu M. Goldberg, saluant les propos en ce sens de la ministre du travail, Myriam El Khomri. Interrogée sur le sujet, celle-ci a déclaré mardi matin que la direction d’Air France devait être « à l’écoute ». « On ne peut pas demander des efforts [aux salariés] s’ils n’ont pas tous les éléments de la stratégie ».Mais face aux accusations des salariés qui reprochent à l’Etat, actionnaire à 17 % d’Air France, de favoriser la concurrence en cédant notamment au « chantage de Ryanair », les députés n’avaient pas d’autre réponse que la nécessité de « réguler l’économie de marché », sans autre proposition concrète. De son côté, un employé d’Air France, agent de piste et délégué syndical CGT – il était intervenu pour protéger le DRH de la compagnie –, a fait part de sa colère face à la demande de nouveaux efforts aux salariés alors qu’un plan de restructuration, dit « Transform 2015 », avait déjà été engagé il y a quatre ans et était censé aboutir en 2015. Militant de gauche et soutien de François Hollande pendant la campagne de 2012, il a aussi dit sa déception quant à la politique du gouvernement, regrettant, notamment les paroles de seule fermeté du premier ministre, Manuel Valls : « Au lieu de parler de l’agression pendant 107 ans, il devrait parler de la violence faite aux salariés ». Hélène Bekmezian Journaliste au Monde Plus de 500 djihadistes français actuellement en Irak ou en Syrie La France n’est pas l’un des premiers fournisseurs de djihadistes Twitter supprime 336 emplois pour faire des économies • Mis à jour le Marion Bartoli : « Je ne suis pas revancharde du tout » Marine Pelletier  A peine deux mois après votre succès à Wimbledon, vous avez décidé de mettre un terme à votre carrière sportive. Pourquoi avoir fait ce choix ?J’avais une douleur très importante à l’épaule et dans le dos. Quand j’ai attaqué la saison 2013, cela commençait vraiment à m’empêcher de m’entraîner comme je le souhaitais. Mon corps n’allait pas supporter ce rythme encore des années. Il a toujours fallu que je m’entraîne plus que les autres pour compenser le manque de qualité physique que j’avais au départ. Et donc, j’ai tiré sur la machine. Après ma victoire à Wimbledon, j’ai commencé à préparer la tournée américaine. Sur dur, les conditions étaient encore plus difficiles pour mon dos. Je ne pouvais pas jouer plus de 40-45 minutes à l’entraînement. Après ça, j’avais trop mal. Mon corps était vraiment en train de se casser partout. Prendre ma retraite s’imposait.Suite à cette décision, certaines personnes vous ont soupçonnée de dopage. Comment avez-vous réagi à ces critiques ?On m’avait prévenue : toutes les personnes qui mettent un terme à leur carrière sont confrontées à ces soupçons. Moi je sais très bien ce que j’ai fait pour gagner Wimbledon. Ce tournoi, je l’ai remporté à force de travail, de courage, de volonté, de persévérance, de tout ce que vous voulez sauf de dopage. On ne peut pas empêcher les gens de parler et de penser ce qu’ils veulent. L’important, c’est d’être droit dans ses baskets et de se regarder tous les matins dans la glace en se disant que l’on n’a jamais, jamais triché.Malgré ses 34 ans, et l’arrêt prématuré de sa saison, Serena Williams continue de dominer le tennis féminin. Ses performances vous font-elles regretter d’avoir pris votre retraite sportive ?Pas une seconde. Pour moi, ma carrière s’est arrêtée quand j’ai remporté Wimbledon. Je suis en admiration totale pour Serena. Physiquement, elle arrive encore à s’entraîner comme elle le souhaite et à ne pas se blesser. Moi, malheureusement, je n’avais pas ses qualités physiques. Je ne peux pas me comparer à elle.En mars, vous aviez sondé vos fans sur Twitter sur un éventuel retour à la compétition. A ce moment-là, aviez-vous vraiment l’intention de revenir sur les courts de tennis ?Pas du tout. Je voulais juste donner la parole à mes fans. Après avoir pris ma retraite sportive, les gens m’arrêtaient dans la rue et me disaient « avec les sportifs, on ne peut jamais dire ce qu’on pense. » Je crois qu’ils se sont exprimés à 70 % pour que je ne revienne pas.Avez-vous définitivement raccroché votre raquette ? Ou bien, envisagez-vous de revenir un jour, dans le tennis ?J’ai seulement 29 ans, j’ai encore le temps d’y réfléchir. Quand j’aurai 38-40 ans et que les gens me connaîtront au moins autant pour mes collections que pour ma carrière sportive, alors là, pourquoi ne pas revenir dans le tennis et entraîner d’autres joueurs. Mais pour le moment, ce n’est pas d’actualité. J’ai vraiment envie d’explorer ma passion pour la création artistique jusqu’au bout. Marine Pelletier En France, l’éolien a du retard et le solaire de l’avance • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Le nucléaire est-il toujours l’énergie la plus compétitive ?La loi sur la transition énergétique définitivement adoptée au Parlement Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Comment survivent les déplacés de Boko Haram • 1 /10Camp de déplacés du Federal Training Centre à Maiduguri. Le conflit armé qui sévit dans le nord-est du Nigeria a fait des milliers de morts et a jeté plus de deux millions de personnes sur les routes.Jesus Serrano Redondo / ICRC110 Etats adoptent un « agenda pour la protection » des déplacés environnementaux • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout En 2013, les catastrophes  naturelles ont déplacé trois fois plus de personnes que les conflits Il y a trois semaines, Ioane Teitiota était ainsi expulsé de Nouvelle-Zélande. Originaire des Kiribati, archipel du Pacifique menacé par la montée des eaux, celui-ci y avait demandé l’asile. Mais les autorités néo-zélandaises ont estimé que lui et sa famille ne répondaient pas au statut de réfugiés. La convention de Genève garantit seulement une protection aux personnes « craignant avec raison d’être persécutées du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques ».Combler un vide juridiqueCherchant à combler ce vide juridique, le texte adopté mardi à Genève ne définit pas en tant que tels de nouveaux standards légaux. Il se veut le résultat d’un consensus entre gouvernements sur la meilleure manière d’assister et de protéger les personnes victimes de catastrophes et contraintes de quitter leur pays.L’initiative Nansen a en effet débuté par une série de réunions consultatives régionales et sous-régionales dans les territoires qui sont ou pourraient être particulièrement affectés par les déplacements transfrontaliers dus à des catastrophes, dont le Pacifique sud, l’Amérique centrale et la Corne de l’Afrique. Ces réunions ont rassemblé des représentants des Etats sujets à des catastrophes et des pays de destination, mais aussi des populations touchées et des ONG.Tout en édictant quelques grands principes à respecter (apport d’une aide répondant aux besoins essentiels des individus, garantie du droit à l’intégrité personnelle et à l’unité familiale, garantie des droits de l’enfant, etc.), l’« agenda de protection » formule des recommandations précises concernant par exemple l’état civil et les diplômes des personnes, dont les papiers peuvent avoir été égarés. Et il identifie les pratiques et les outils les mieux adaptés à leur protection ainsi que des mécanismes pertinents de coopération entre Etats d’une même région.Il s’agit de renforcer les mesures préventives en établissant à l’échelle d’une région à risque des scénarios d’urgence pour les cas de catastrophe et en planifiant la relocalisation des populations qui seraient affectées ; à accorder des visas de circulation des personnes venant des pays touchés par une catastrophe ; à octroyer des permis de séjour temporaire voire ensuite permanent lorsque le retour dans le pays d’origine est impossible ; enfin, à élaborer des mesures pour maintenir les liens familiaux et culturels. Des migrations environnementales croissantes et difficiles à identifierLe changement climatique, facteur de déstabilisation et de migration Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Paris et Riyad concluent 10 milliards d’euros de contrats et d’accords • Mis à jour le La France et l’Arabie saoudite signent leurs premiers contrats Plus de 700 000 migrants sont entrés dans l’UE en neuf mois • Mis à jour le Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiésSur la route, les femmes migrantes plus vulnérables face aux violencesQuand ils attendent les résultats de leur demande d’asile, ou avant de partir pour un autre pays européen, les migrants se retrouvent dans des camps insalubres ou des centres d’accueil débordés. Certaines communes tentent de répondre plus ou moins bien à la situation. Paris a ainsi présenté lundi 12 octobre un ambitieux plan d’accueil des migrants. « Le Dernier Loup » d’Annaud pas assez chinois pour les Oscars • Mis à jour le Emmanuelle Jardonnet (avec AFP) « Mustang » représentera la France aux Oscars Emmanuelle Jardonnet (avec AFP) Journaliste au Monde Tony Meilhon de nouveau devant les juges pour le meurtre de Lætitia Perrais Près de cinq ans après le meurtre et la découverte du corps démembré de la jeune Lætitia Perrais, près de Pornic (Loire-Atlantique), Tony Meilhon, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité, a retrouvé le chemin du tribunal à Rennes, où son procès en appel a débuté mardi 13 octobre.Bien qu’ayant toujours affirmé avoir tué la jeune fille involontairement, l’homme, reconnu par les experts comme ayant une personnalité psychotique, avait lui-même réclamé une condamnation à la perpétuité pour le meurtre de la jeune femme de 18 ans dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011. La cour d’assises de Loire-Atlantique avait assorti sa condamnation à une peine de sûreté de vingt-deux ans, accompagnée d’une possible rétention de sûreté.C’est cette dernière mesure, prévoyant la possibilité de placer dans un centre médico-judiciaire fermé un criminel considéré comme encore particulièrement dangereux à l’issue de sa peine de prison, qui a conduit Tony Meilhon, aujourd’hui âgé de 36 ans, à faire appel. « S’il n’y avait pas eu la rétention de sûreté il n’y aurait pas eu d’appel », insiste son avocat, Fathi Benbrahim. La demande de rétention de sûreté, « c’est réservé aux criminels en série qui tuent des enfants », avait-il estimé à l’annonce du jugement.Les faits remontent à la nuit du 18 au 19 janvier 2011. Après avoir quitté son travail dans un hôtel-restaurant de la Bernerie-en-Retz (Loire-Atlantique) où elle est apprentie, Lætitia Perrais avait rejoint Tony Meilhon, alors âgé de 31 ans et sorti de prison un an plus tôt, qu’elle avait rencontré la veille. Elle avait été vue pour la dernière fois en vie peu après minuit, quittant La Bernerie sur son scooter.L’engin sera retrouvé le lendemain matin par la sœur jumelle de Lætitia, renversé à quelques dizaines de mètres de la maison de la famille d’accueil où les deux sœurs vivaient depuis 2005, placées par les services sociaux. Lire : Au procès Meilhon "J'ai rencontré un homme de 31 ans" Douze jours d’audience programmésTony Meilhon est interpellé dès le 20 janvier. Des traces de sang appartenant à la jeune fille sont retrouvées dans son véhicule. Le corps démembré de la jeune femme sera retrouvé en deux fois dans les semaines suivantes, dans deux étangs distants d’une cinquantaine de kilomètres. L’autopsie révèle qu’elle a été étranglée et poignardée plusieurs dizaines de fois, sans pouvoir déterminer s’il y avait eu agression sexuelle.Pour sa défense, Tony Meilhon, qui avait déjà passé de nombreuses années en prison, a affirmé, sans jamais convaincre, avoir percuté le scooter de la jeune fille, involontairement, l’avoir crue morte puis voulu maquiller l’accident mortel en crime crapuleux en la poignardant. Il avait changé à plusieurs reprises sa version des faits, contestant avoir lui-même découpé le corps, accusant pour ces faits un mystérieux « Monsieur X ». Il contestera toujours avoir agressé Lætitia Perrais sexuellement, une hypothèse évoquée comme mobile du meurtre par l’accusation et les parties civiles en première instance.Aujourd’hui, explique l’avocat, il assume « totalement l’homicide en ce qui concerne Lætitia, parce qu’il a bien compris qu’elle n’était pas morte lors de l’accident » de son scooter. Douze jours d’audience sont programmés pour ce procès, jusqu’au 28 octobre. Lire : Jusqu'au bout Tony Meilhon a entretenu le suspense Rattrapage politique« L’affaire Lætitia » avait occupé le devant de l’actualité pendant près de six semaines en 2011, en raison de la cruauté des actes commis mais aussi de l’intervention de Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République avait directement mis en cause les magistrats pour des défaillances dans le suivi de Tony Meilhon à la sortie de son précédent séjour en prison, déclenchant une grève inédite de la majorité des tribunaux français. Lire : Les juges, boucs émissaires de Nicolas Sarkozy Quatre graphiques qui démentent des idées reçues sur l’immigration • Mis à jour le Samuel Laurent et Gary Dagorn   L’Insee a livré, mardi 13 octobre, une étude sur les flux migratoires entre 2006 et 2013. Et elle bat en brèche un grand nombre de clichés qui peuplent le débat, récurrent, sur l’immigration en France. En voici quelques-uns :1. Non, le solde migratoire n’a pas « explosé » depuis dix ans, il a diminué33 000C’est le solde migratoire net en 2013 en France, soit la différence entre entrées sur le territoire (immigration) et sorties. Il est trois fois moins élevé qu’en 2006 (+112 000 personnes).Si on regarde l’évolution, on constate une mobilité accrue : les deux chiffres des entrées et des sorties ont augmenté depuis 2006, le premier ralentissant sa progression quand le second l’accélère. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 2. Non, les immigrés ne « remplacent » pas les Français16 %C’est la contribution de l’immigration à l’augmentation de la population : entre 2006 et 2014, la France a gagné 2,6 millions d’habitants. Sur ce total, le solde migratoire contribue à hauteur de 400 000 personnes. Ramené en pourcentage, on comptait 8,13 % d’immigrés nés à l’étranger en 2006, on en compte désormais 8,92 %. Les Français nés en France représentaient 89,07 % de la population en 2006, 88,42 % l’an dernier. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 3. Oui, les retours d’expatriés représentent le quart des entrées en France77 000C’est le nombre de retours en France de Français expatriés en 2013. Sur 332 000 arrivées, 70 % (235 000) correspondent à de l’immigration, 23 % (77 000) à des retours d’expatriés, et 7 % (20 000) à des arrivées de personnes nées françaises à l’étranger. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 4. Non, la « fuite des cerveaux » n’est pas en pleine hausse197 000C’est le nombre de personnes nées en France et ayant quitté le territoire en 2013. Un chiffre qui reste relativement stable depuis 2009. La hausse des départs s’explique donc surtout par le nombre d’immigrés qui quittent la France, 95 000 en 2013 contre 29 000 sept ans plus tôt. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Gary Dagorn Journaliste au Monde Samuel Laurent Journaliste au Monde Tout casser en toute légalité, c’est possible • Mis à jour le Marlène Duretz Payer pour détruire un ordinateur à coups de massue ou pulvériser des assiettes contre un mur… Le marché du défouloir a du succès outre-Atlantique, et se développe en France. Dans une pièce insonorisée, un jeune homme en costume s’en prend violemment à une imprimante. Alternant les coups de batte de baseball, de club de golf et de barre à mine. Entre deux coups de pieds. « L’imprimante est au cœur de beaucoup de frustration. Celle-ci procure l’une des meilleures expériences destructives, en raison de son taux de résistance : il faut jusqu’à 30 coups pour en venir à bout », estime Tim Cheung.A Toronto, il vient d’inaugurer la Rage Room, dont il est le cofondateur. Un endroit étrange où une trentaine de candidats hebdomadaires viennent passer leurs nerfs en pulvérisant des objets impropres à la vente – et scrupuleusement recyclés –, parmi lesquels des chaises, des réveils ou encore des nains de jardin. « Une femme s’est présentée pour réduire en poussière la figurine d’un couple en tenue de mariés », raconte M. Cheung.Le matériel de bureau : une cible privilégiéeOutre-Atlantique, cet art de l’exutoire a pignon sur rue. A Dallas, la Anger Room, créée par Donna Alexander en 2011 au sein de la Battle Sports, attire plus de 700 personnes par mois. Au menu défoulatoire, des sessions qui vont du « I Need A Break » (« j’ai besoin de faire une pause ») de cinq minutes, à la « Total Demolition » de vingt-cinq minutes. Pour s’y adonner, le « casseur » doit préalablement enfiler une combinaison de protection, des gants, un casque et des lunettes. « Les clients ont un penchant pour les verres et le matériel de bureau », constate Mme Alexander, pour qui le concept « est une des solutions les moins coûteuses du marché pour atténuer le stress. » Lâchez-vous, cassez tout ! C’est aussi le mot d’ordre de l’atelier « Destruction massive », proposé partout en France depuis 2009 par 10Torsions. « Cette prestation permet aux salariés – nous avons abandonné notre offre aux particuliers – d’avoir un comportement violent dans un cadre autorisé », explique Olivier Bourgeois, gérant de l’entreprise spécialisée dans le team building insolite. Et, plus que la faïence, l’ordinateur est ici « une cible de prédilection pour tous ceux qui subissent le diktat de l’informatique ».En toute sécurité, le salarié peut expulser son trop-plein d’énergie négative pour « reprendre l’ascendant sur la machine ». Mais casser n’est pas une fin en soi. Au-delà de la destruction, cet atelier s’achève pour les salariés par des activités créatives, au cours desquelles la faïence devient mosaïque et les composants informatiques, sculptures 3D, conçus avec ses collègues.“Quand on casse, on se sent plus léger. Cela ne règle pas le problème pour autant… Mais c’est un acte très fort qui laisse rarement indifférent.” Ilan Zemmour, fondateur de MadCityZen« Mais cette explosion émotionnelle reste éphémère et infertile si l’intelligence – un cadre thérapeutique adéquat – ne prend pas le relais », souligne Philippe Grauer, directeur du Centre interdisciplinaire de formation à la psychothérapie relationnelle. Certes. Reste que, « quand on casse, on se sent plus léger. Cela ne règle pas le problème pour autant… Mais c’est un acte très fort qui laisse rarement indifférent », observe Ilan Zemmour, fondateur et gérant de l’agence parisienne de team building MadCityZen, qui propose une animation « destruction constructive ». Les salariés sont invités à fracasser contre un mur des assiettes sur lesquelles ils ont préalablement inscrit des mots au marqueur. « Patron, contrat, email, réveille-matin et plus rarement belle-mère symbolisent des points de tension qui font mal et que l’on cherche à évacuer ici. »« Un coup de club de golf dans un smartphone qui nous pourrit la vie, c’est un vrai bonheur », convient M. Bourgeois. Pourtant, ce type de séminaire d’entreprise rencontre beaucoup moins de succès qu’à ses débuts. « En France, anéantir un bien reste connoté négativement, malgré le sens que l’on s’efforce d’y donner, reconnaît M. Bourgeois. Les entreprises craignent que cela finisse par se savoir, que cela nuise à leur image. » Alors que leurs employés viennent lui confier en catimini « qu’ils avaient toujours rêvé de faire ça » ! Marlène Duretz Journaliste au Monde L’abattoir municipal d’Alès fermé après la diffusion d’images choquantes • Mis à jour le Romain Geoffroy Romain Geoffroy Journaliste au Monde La SNCF se défend de donner des billets gratuits aux migrants Maryline Baumard Les migrants voyagent-ils gratuitement dans les trains français ? Comme tous les usagers de la SNCF, ils doivent s’acquitter du prix du billet pour voyager. Mais une note interne de la SNCF a semé le doute, savamment entretenu par l’extrême droite et une partie de la droite. La réalité est que les migrants ne bénéficient pas de la gratuité, mais certains ont été exonérés du prix de la réservation (entre 3 et 10 euros par voyage), afin d’éviter « tout risque de conflit entre voyageurs si jamais [les migrants] allaient occuper des places réservées par d’autres ». Une procédure qui n’a été utilisée que quatre fois, assure la SNCF.Une note interne de la SNCF Tout commence par une note de la SNCF. Une directive interne de la direction régionale de Boulogne qui précise qu’une réservation TGV peut être effectuée gratuitement dans le cadre d’une « procédure exceptionnelle », à la suite de la crise migratoire. « L’extrême droite fonde son succès sur la peur » Maryline Baumard Journaliste Place Vendôme, les policiers manifestent « contre des décisions de justices incompréhensibles » • Mis à jour le Laurent Borredon Le gouvernement face à la colère des policiersL’élément déclencheur de cette mobilisation a été la fusillade lors de laquelle un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de 36 ans a été grièvement blessé, le 5 octobre, à l’Ile-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). L’auteur des coups de feu, Wilston B., 24 ans, était un détenu en fuite qui n’avait pas réintégré la prison de Réau (Seine-et-Marne) après une permission de sortie, le 27 mai.« Décisions incompréhensibles »Les autorités s’inquiétaient de dérapages contre la garde des sceaux, Christiane Taubira, et avaient contesté le choix du lieu, qui pouvait laisser présager des slogans ciblant la ministre. Mardi, encore, après le discours de Bernard Cazeneuve aux grands patrons de la police et de la gendarmerie, les conseillers du premier ministre présents avaient fait le tour des responsables syndicaux pour demander de la modération. Ils ont été — presque — entendus.De manière étonnante — après tout, les syndicats avaient quand même, effectivement, choisi la place Vendôme —, les discours ont esquivé les critiques ciblées. Seul Philippe Capon, secrétaire général de l’UNSA-Police (troisième chez les gardiens de la paix), a directement critiqué la garde des sceaux, provoquant une vague de « Taubira, démission », qui s’est vite éteinte. Même Alliance-Police nationale (premier chez les gardiens) ou Synergie-Officiers, classées à droite et régulièrement critiques envers Mme Taubira, ont retenu leurs coups. Colère des policiers : les annonces de Manuel Valls Laurent Borredon Journaliste Jean-Marie Le Pen assigne le FN en justice pour obtenir sa réintégration • Mis à jour le Marine Le Pen tente une conciliation avec Jean-Marie Le PenAu FN, un retour aux fondamentaux… sans le père fondateur Au Royaume-Uni, le chômage est au plus bas depuis 2008 • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Les ambiguïtés de la reprise britanniqueLe Royaume-Uni coupe les aides sociales et augmente le salaire minimumAu Royaume-Uni, le travail précaire s’ancre plus fortement Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Une version critique de « Mein Kampf » va être rééditée en France Au Japon, le nazisme s’affiche toujours librement Les députés britanniques ne sont pas à l’abri d’une surveillance électronique La loi renseignement attaquée par des journalistes devant la Cour européenne Bouygues invente la « route solaire » qui produit de l’électricité • Mis à jour le Jean-Michel Bezat Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Air France ou le prix de la brutalité • Mis à jour le Air France : récit d’une manifestation qui a dégénéréAir France : une violente bousculade qui divise la gaucheEt l’engrenage du psychodrame ne s’arrête pas là. L’agression des dirigeants d’Air France était inadmissible et inexcusable. L’interpellation, lundi 12 octobre à l’heure du laitier, de cinq salariés de la branche Cargo Air France soupçonnés d’être les auteurs de l’agression, puis leur garde à vue pendant une trentaine d’heures, n’en est pas moins disproportionnée. Et de nature à exaspérer un peu plus chacun des acteurs. Nul doute que, d’ici à leur comparution devant le tribunal correctionnel, prévue le 2 décembre, ces « cinq d’Air France » vont être présentés comme des « martyrs » par les syndicats. Et, au-delà, par les partis de la gauche de la gauche, qui n’ont pas manqué de donner de la voix.Car l’affaire est désormais politique, attisée par le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, qui a dénoncé cette « chienlit ». A cet égard, François Hollande a eu raison, mardi 13 octobre, d’appeler « chacun à prendre conscience que la violence peut être destructrice, ce qui vaut pour Air France [et] pour le pays ». Il a eu également raison de « déplorer la brutalité », y compris « la brutalité d’un certain nombre de décisions » patronales. Raison, enfin, d’appeler à la reprise du dialogue. Même si cette crise le rend plus difficile que jamais, comme en témoigne le refus du responsable CGT de l’entreprise STX de Saint-Nazaire, que le président visitait le même jour, de serrer la main du chef de l’Etat. Financement du Front national : Marine Le Pen entame un bras de fer avec les juges • Mis à jour le Marine Le Pen a refusé de se rendre à une convocation des juges d’instruction dans l’enquête sur le financement du Front national (FN) en début de semaine, après avoir déposé une requête en suspicion légitime contre les magistrats.Selon une source proche du dossier, les juges Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi avaient convoqué la présidente du FN pour l’entendre mardi comme témoin assisté, statut intermédiaire entre celui de témoin simple et de mis en examen.Contre-attaque du FNDans un message écrit, Marine Le Pen a confirmé à l’Agence France-Presse ne pas s’être rendue à cette convocation, faisant valoir qu’une requête en suspicion légitime contre les magistrats avait été déposée quelques jours plus tôt par le FN dans ce dossier. La requête sera examinée par la chambre criminelle de la Cour de cassation, a précisé Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti, confirmant une information de France Inter. Pour le FN, les magistrats n’ont aucun élément à charge et font au parti un procès d’intention.Wallerand de Saint-Just a été mis en examen le 21 septembre à titre personnel pour recel d’abus de biens sociaux dans l’enquête sur le financement des campagnes électorales du parti en 2012. Le FN avait été mis en examen au début de septembre comme personne morale, Wallerand de Saint-Just représentant alors le FN. M. Saint-Just nie tout comportement frauduleux et dénonce une « espèce de mascarade » à l’approche des élections régionales de décembre. Lire : Comprendre l'affaire qui menace le FN et Marine Le Pen Le Front national mis en examen pour complicité d’escroquerie Le sexe « neutre » reconnu pour la première fois en France • Mis à jour le Julia Pascual Julia Pascual Journaliste au Monde Colère des policiers : les annonces de Manuel Valls • Mis à jour le Manuel Valls, a dit « entendre la colère et le malaise » des policiers, mercredi 14 octobre. Alors qu’ils manifestaient sous les fenêtres de la garde des sceaux après la fusillade lors de laquelle un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de 36 ans a été grièvement blessé, le premier ministre a détaillé à Matignon une série de mesures destinées à « corriger » des « dysfonctionnements » dans la justice.Lire le reportage :Place Vendôme, les policiers manifestent « contre des décisions de justices incompréhensibles »Une réforme de la procédure pénale d’ici la fin de l’annéeRépondant à une revendication ancienne des forces de l’ordre, Manuel Valls a annoncé qu’un projet de loi visant à « alléger » la « gestion de la garde à vue » serait présenté « dans les prochains mois » en conseil des ministres.« Il sera désormais autorisé de récapituler dans un procès-verbal unique de fin de garde à vue l’ensemble des formalités procédurales représentatives du droit », a précisé le premier ministre, qui a également annoncé la « mise en place de plates-formes téléphoniques, notamment pour rechercher un avocat ou un interprète » et la « dématérialisation du registre de la garde à vue ».Au-delà de la garde à vue, « c’est tout le formalisme procédural de l’enquête de police judiciaire qui sera également revu et allégé, proportionnellement au degré de gravité des affaires. La règle du code de procédure pénale “un acte de procédure, un procès-verbal” sera supprimée. Certains actes pourront ainsi être regroupés sous la responsabilité du procureur de la République », a poursuivi Manuel Valls. « Pour les contentieux de masse, l’extension du recours aux procédures simplifiées sera recherchée, notamment par le biais d’une harmonisation nationale. Pour la première fois, une circulaire générale de politique pénale traitera du sujet », a ajouté le premier ministre.Les mesures qui peuvent être lancées « à droit constant » seront « en vigueur avant la fin de l’année », tandis que les modifications réglementaires viendront « rapidement », et pour certaines « dans les tout prochains jours », selon Manuel Valls.Des mesures contre le trafic d’armes lourdes« Outre la violence des règlements de comptes entre malfaiteurs, [les armes lourdes] aggravent les risques encourus par les policiers et les gendarmes », a dit M. Valls. Ainsi, les « peines encourues pour acquisition, détention ou cession d’armes de catégorie A et B, c’est-à-dire les plus lourdes, seront portées de trois à cinq ans d’emprisonnement ». Ce durcissement « permettra l’usage de certaines techniques spéciales, comme les mesures de géolocalisation ou les perquisitions facilitées », a-t-il assuré.Le chef du gouvernement a également annoncé deux autres mesures « sur proposition de la garde des sceaux, Christiane Taubira ». D’abord, « la technique du coup d’achat » — le fait pour un policier de se présenter comme un acheteur potentiel pour les besoins de son enquête — qui a été « utilisée avec efficacité contre les filières de trafiquants de stupéfiants » sera « étendue au trafic d’armes ». « Le recours aux techniques spéciales d’enquête sera généralisé en matière de trafic d’armes, même lorsque la caractérisation de bande organisée ne peut être démontrée », a ajouté Manuel Valls.Le premier ministre a aussi annoncé qu’un « plan ambitieux » de lutte contre les armes à feu serait détaillé « dans les prochains jours ». Il comprendra un volet opérationnel, un volet de renseignement et un volet de coopération européenne.Les permissions de sortie durcies pour les détenusLa question des permissions de sortie des détenus, dont un dysfonctionnement est à l’origine de la manifestation de mercredi, a également été évoquée. Manuel Valls a fait part de son souhait d’« éviter » les permissions sans « nécessité avérée » : elles seront donc « recentrées » sur « le respect de la dignité humaine » (obsèques d’un parent, visite en cas de maladie grave…) et des « exigences du projet de réinsertion sociale » du détenu.La garde des sceaux, Christiane Taubira, a elle aussi insisté sur la nécessité de « prévenir tout risque de libération injustifiée » de détenus et de mieux encadrer leurs permissions.M. Valls a par ailleurs mis en garde contre tout « bouleversement » du droit « sous le coup de l’émotion » : « Il n’est pas question de désigner [la justice] comme bouc émissaire de chaque affaire dramatique », a-t-il dit. Les doctorants n’ont pas la cote dans les grandes entreprises • Mis à jour le Benoît Floc'h Le doctorat, un sujet politiquement miné Au demeurant, souligne Juliette Guérin, ils ne savent pas toujours s’y prendre pour chercher du travail dans le privé. Un sur dix arrive sur le marché du travail sans avoir réalisé de stage dans le privé. « Ils n’ont pas les codes, les repères pour s’insérer rapidement », note Pierre Lamblin de l’APEC.Les écoles doctorales essaient de mieux les préparer. C’est aussi le cas de l’Association Bernard Gregory (ABG), qui œuvre au rapprochement des docteurs et des entreprises depuis trente-cinq ans. « Nous les aidons à comprendre le recrutement dans le privé, explique Vincent Mignotte, président de l’ABG. Le discours, le vocabulaire, la présentation sont différents. Dans l’univers académique, le CV donne une longue liste de publications. Dans le privé, il est resserré et centré sur les résultats. »Rien d’étonnant, donc, dans un contexte d’emploi public morose, que 14 % des docteurs soient encore sans emploi quatre à six ans après la soutenance de leur thèse. C’est ce qu’indique l’étude ANDès-APEC, réalisée à partir de 892 réponses à un questionnaire mis en ligne. « Le marché de l’emploi n’est pas reparti, constate M. Lamblin. Il manque 12 000 à 15 000 recrutements de jeunes diplômés sur des postes de cadre. Nous sommes loin des 50 000 de 2000. Depuis la crise, les entreprises privilégient les cadres expérimentés et immédiatement opérationnels. Cela se fait au détriment des jeunes diplômés. »Le tableau est sombre. Mais « la situation a beaucoup évolué depuis quelques années, se réjouit M. Mignotte. Les grands groupes manifestent de plus en plus d’appétence pour les docteurs. Dans leurs annonces, certains disent aujourd’hui clairement qu’ils veulent des docteurs et rien d’autre. Et les PME s’y mettent. »Un cercle vertueux s’enclenche, pensent certains. La mutation de l’université n’y est pas étrangère. Surtout, la pression économique d’une société de la connaissance mondialisée pousse les entreprises à miser fortement sur l’innovation. « Les docteurs savent résoudre des problèmes complexes et mal posés, notamment quand la solution n’est pas connue », souligne Juliette Guérin. Une thèse, cela consiste à construire des connaissances, abonde M. Mignotte : « Contrairement à l’ingénieur, il sait donc repousser les frontières. »Des profils complémentairesFabien Imbault, ingénieur et directeur général de la start-up Evolution Energie, recrute des docteurs. « Ils savent élaborer un protocole scientifique pour aborder des problèmes complexes et trouver des solutions innovantes, ce que les ingénieurs ne savent pas faire, justifie le chef d’entreprise. Ce sont deux profils complémentaires. » Dans un grand groupe comme Safran, on assure également avoir accru le recrutement de docteurs depuis deux ans. « Nous développons une politique très active de recherche en développement et en technologie, indique Catherine Buche-Andrieux, responsable de la politique de recrutement. Nous avons besoin de leurs compétences. »Spécialisé dans l’insertion des docteurs, le cabinet Adoc tourne à plein régime. « Notre activité ne s’est jamais aussi bien portée, reconnaît Marc Joos, chargé d’études dans ce cabinet. Les compétences des docteurs intéressent de plus en plus les entreprises. » Le chemin sera peut-être long, cependant. Le Medef, qui incite les recruteurs à choisir des docteurs, est dubitatif. Y en a-t-il davantage dans les entreprises ? « Je ne sais pas, répond Sandrine Javelaud. La France est encore à la ramasse par rapport aux autres pays de l’OCDE. » Benoît Floc'h Journaliste au Monde Snowden : les principaux candidats démocrates peu enclins à la clémence • Mis à jour le Yves Eudes Hillary Clinton domine le premier débat démocrateTrès critique dans le passé à l’égard du programme de surveillance de masse de la NSA, Bernie Sanders, sénateur du Vermont, qui représente l’aile gauche du parti démocrate, s’est montré plus indulgent à l’égard d’Edward Snowden, à l’origine des révélations sur le vaste programme de surveillance téléphonique mis en place par la NSA. « Je pense que Snowden a joué un rôle très important dans l’éducation du peuple américain, sur la façon dont nos libertés civiles et nos droits constitutionnels sont attaqués, a-t-il rappelé. Il a violé la loi et, pour cela, il devrait être puni. Mais en décidant de sa peine, il faudrait tenir compte du fait qu’il nous a éduqués. »« Les lanceurs d’alerte ne s’enfuient pas en Russie »A l’inverse, Martin O’Malley, ancien gouverneur de l’Etat du Maryland, par ailleurs très libéral sur les sujets de société, s’est voulu plus intransigeant encore que Mme Clinton : « Snowden a mis en danger la vie de nombreux Américains. Il a violé la loi. Les lanceurs d’alerte ne s’enfuient pas en Russie pour essayer d’obtenir la protection [du président russe Vladimir] Poutine. »Seul à préconiser le pardon pour Edward Snowden, Lincoln Chafee, ancien sénateur puis gouverneur du Rhode Island, a souhaité qu’il puisse rentrer aux Etats-Unis. « Moi, je le ramènerai au pays. Le gouvernement américain a agi de façon illégale et cela a été confirmé par la justice fédérale. » Malheureusement pour Edward Snowden, lors des derniers sondages d’opinion, Lincoln Chafee a recueilli à peine 1 % des intentions de vote des électeurs démocrates. Yves Eudes Grand reporter Volkswagen et Lamborghini perquisitionnés en Italie L’Italie s’inquiète pour ses sous-traitants de VolkswagenVolkswagen va rappeler 8,5 millions de véhicules en Europe Patrick Balkany mis en examen pour fraude fiscale • Mis à jour le Sur la piste de la fortune de Patrick BalkanyPlusieurs biens du couple Balkany saisis par la justice« Le patrimoine des époux Balkany est important. Pourtant aucun bien n’est à leur nom », relève une ordonnance de saisie des juges, selon une source proche du dossier. « Ils ne disposaient pas de revenus leur permettant d’acquérir un tel patrimoine. Ils ont organisé leur insolvabilité », soupçonnent les juges, selon la même source. Lire : Tout comprendre à l’affaire Balkany Abattoir d’Alès : le parquet ouvre une enquête • Mis à jour le Le parquet d’Alès (Gard) a annoncé jeudi 15 octobre avoir ouvert une enquête préliminaire sur des « faits d’actes de cruauté et mauvais traitements sur animaux » à l’abattoir de la ville.Dans un communiqué, le parquet a précisé que cette enquête était ouverte après le dépôt d’une plainte par l’association L214 dénonçant les conditions d’abattage des animaux dans cet abattoir. L’association a diffusé une vidéo montrant des mauvais traitements, ce qui a entraîné mercredi la fermeture à titre conservatoire de l’abattoir.« Boîte noire »Avec « plus de cinquante heures de prises de vues nettes et précises » tournées clandestinement sur une dizaine de jours entre avril et mai, l’association L214 a dit vouloir montrer objectivement ce qui se passe à l’intérieur de cet abattoir, « une véritable boîte noire tenue à l’écart du public » où « se produit un carnage quotidien ».Lire nos explications :Bien-être animal : quelles règles doivent respecter les abattoirs ?L’enquête a été confiée à la brigade nationale d’enquêtes vétérinaires en cosaisine avec la section de recherches de la gendarmerie de Nîmes, a précisé le parquet. De son côté, le responsable de l’abattoir a également porté plainte pour « atteinte à la vie privée par fixation ou transmission de l’image des personnes ». Euroligue de basket : « Que les clubs français arrêtent de faire du Guy Roux ! » Clément Guillou C’est sans doute la dernière fois que les clubs français disputent l’Euroligue de basket, en raison de la création annoncée d’une Coupe d’Europe concurrente la saison prochaine sous l’égide de la FIBA, la fédération internationale. Il faudrait un exploit pour qu’ils ne terminent pas sur une triste note : depuis 2007, ils ne franchissent plus le premier tour de la compétition.Cette saison, Strasbourg et Limoges, les finalistes de Pro A ces deux dernières saisons, semblent envoyés à l’abattoir, dans des groupes relevés. Mais le président du CSP Limoges Frédéric Forte, meneur du club limougeaud lors de l’unique titre d’un club français en Euroligue (en 1993) juge raisonnable l’objectif de se qualifier pour le top 16.Un match à trois pour les clubs françaisLes quatre premières places de ces groupes de six équipes sont qualificatives pour la deuxième phase de la compétition.Strasbourg est dans le groupe A avec l’Etoile Rouge de Belgrade, Fenerbahçe, le Real Madrid, le Khimki Moscou et le Bayern Munich. La qualification ne devrait pas échapper aux Turcs, aux Espagnols et aux Russes. La quatrième place se jouera sans doute entre Strasbourg, Belgrade et Munich. A cet égard, le déplacement des Alsaciens ce soir à Belgrade (à 19h00 sur BeIn Sport 1) revêt déjà une grande importance.Limoges est dans le groupe B avec l’Efes Istanbul, l’Olympiakos Le Pirée, Vitoria, le Cedevita Zagreb et Milan. Les trois premiers sont des gros poissons européens. Zagreb et Milan sont davantage à la portée de Limoges, cependant lourdement handicapée par les blessures en ce début de saison. Le CSP débute vendredi à 20h45 contre l’Efes Istanbul (BeIn Sport 3).Le premier tour se terminera le 18 décembre. « Limoges en Euroligue, c’est Le Havre en Pro A »Quel peut-être votre objectif ?Faire bonne figure à domicile, c’est le principal. C’est ce qu’on a fait l’année dernière en inquiétant le CSKA Moscou et le Maccabi Tel-Aviv.Donc l’objectif, c’est de faire plaisir à vos supporteus ?Non, c’est de se qualifier ! Ce ne serait pas complètement irréaliste. On parle aujourd’hui du top 16 comme d’un titre de champion d’Europe, mais je reste persuadé que pour un club français, ce n’est pas une performance extraordinaire. Il n’y a pas un monde d’écart entre nous et Milan, Zagreb et Khimki Moscou.Certes, ces trois clubs proposent aux joueurs des salaires deux fois supérieurs mais il faut arrêter de se cacher derrière la masse salariale. Dire qu’il est normal de ne pas se qualifier pour le top 16, c’est insupportable. C’est un objectif acceptable pour les clubs français. Si Strasbourg et Limoges n’y sont pas, ce sera encore une contre-performance.Arrêtons de « faire du Guy Roux » et de nous plaindre d’affronter des clubs ayant le triple du budget. Si c’était impossible, Le Havre descendrait chaque année en Pro B. Ils ont un budget trois à quatre fois inférieur à nous [810 000 euros contre 2 469 000 euros] et ça ne les empêche pas de nous battre parfois et de se qualifier pour les playoffs de temps en temps [trois fois en dix ans]. Aujourd’hui, Limoges en Euroligue, c’est Le Havre en Pro A.Que vous manque-t-il, dans ce cas ?L’expérience. C’est capital. Le Havre est depuis quinze ans dans le Championnat de France. Nous étions en Euroligue l’année dernière, mais avant c’était Nanterre, Strasbourg, Le Mans… On n’emmagasine jamais suffisamment d’expérience. Et comme en plus on ne joue que dix matchs par saison…« En partant, Moerman a multiplié son salaire réel par sept »Quand vous choisissez un joueur ou un coach, le faites-vous en fonction de la Pro A ou de l’Euroligue ?Exclusivement de la Pro A. De toute façon, on ne peut pas prendre d’entraîneur étranger car les Français sont protégés par les diplômes d’Etat. Un entraîneur étranger doit passer des équivalences et ce sont des dossiers complexes. Un joueur me disait récemment : « C’est marrant, les coachs français veulent des joueurs étrangers, mais les joueurs français aimeraient bien aussi avoir des étrangers pour les coacher. »Limoges a perdu à l’intersaison son meilleur joueur, Adrien Moerman, élu meilleur joueur de Pro A l’an dernier et parti à Banvit, même pas qualifié pour l’Euroligue. Comment l’expliquez-vous ? C’est simple, et lui-même l’explique comme ça : il a multiplié son salaire par 3,5. Comme il est net d’impôt, il est en réalité multiplié par sept. Avant, lorsqu’un club français était en Euroligue, d’autres clubs européens non qualifiés pouvaient surenchérir de 20 % ou 30 %. Mais le joueur pouvait préférer être exposé en Euroligue. Aujourd’hui, l’écart est de un à six ou sept. Il n’y a pas besoin de réfléchir deux heures.L’écart entre les grands clubs et vous est encore renforcé cette année par le choix de l’Euroligue de vous verser 150 000 euros de droits de télévision au lieu de 750 000 euros la saison dernière…L’Euroligue, pour contrer l’offensive de la FIBA sur les coupes d’Europe, veut convaincre les gros clubs de rester dans sa compétition en leur reversant plus d’argent. Du coup, ils ont récupéré l’argent auparavant dévolu aux petites nations.Ça représente deux joueurs du cinq majeur. On n’a même pas pu participer au vote. C’est surprenant vu de l’extérieur, mais je ne suis même pas choqué. C’est normal : l’Euroligue, ce n’est pas le CSP Limoges. Quand on reçoit le Maccabi Tel-Aviv, les gens viennent autant voir le Maccabi que Limoges. Ce qui me surprend davantage, c’est que le raisonnement ne soit pas le même en Pro A, où les gros clubs perçoivent autant de droits télé que les petits… C’est l’école des fans ! Clément Guillou Journaliste au Monde Charte des langues régionales : coup de semonce au Sénat Jean-Baptiste de Montvalon Nouvel obstacle à la ratification de la Charte des langues régionalesPrésident de la commission des lois du Sénat – et rapporteur du texte –, Philippe Bas (Les Républicains), l’a clairement indiqué, jeudi, sur son compte Twitter : « Le Sénat veut enterrer une révision constitutionnelle inutile car ne permettant de respecter ni la Constitution ni la charte ! »Ce message était une réponse à son homologue de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas (PS), élu du Finistère qui, sur le même canal, avait déploré en ces termes la décision prise au Palais du Luxembourg : « Le Sénat cherche à enterrer la ratification de la Charte… » @JJUrvoas non: le senat veut enterrer une révision constitutionnelle inutile car ne permettant de respecter ni la constitution ni la charte!— BasPhilippe (@Philippe Bas)Ce bref échange entre les présidents des commissions des lois des deux Assemblées montre que le consensus n’est pas vraiment à l’ordre du jour. Jean-Baptiste de Montvalon Journaliste au Monde Saur et Veolia accusés de continuer à couper l’eau de leurs abonnés, une pratique illégale Le distributeur Saur a été condamné pour avoir coupé illégalement l’eau à l’un de ses abonnés, selon l’association France Libertés, partie civile dans ce dossier, qui dénonce la poursuite de cette pratique malgré son interdiction.Le tribunal de grande instance d’Amiens (Picardie) a condamné Saur à près de 16 000 euros d’amende, selon l’ordonnance de référé que l’Agence France-Presse a pu consulter. La société avait coupé l’eau d’un de ses clients entre avril 2013 et septembre 2014, pour un impayé de 278,31 euros.La loi du 15 avril 2013, dont le décret d’application date du 27 février 2014, interdit à un distributeur de couper l’alimentation en eau dans une résidence principale en cas d’impayé. Contestant cette loi, en vertu d’une potentielle atteinte à la liberté concurrentielle et à la liberté d’entreprendre, Saur avait déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).200 témoignagesAu mois de mai, le Conseil constitutionnel avait rejeté ces griefs et confirmé l’interdiction généralisée des coupures d’eau y compris lors de non-paiement du service. Toutefois, France Libertés dénonce la poursuite de cette pratique des coupures d’eau par les groupes Veolia et Saur.« Alors que la loi a été clarifiée par le Conseil constitutionnel et que les tribunaux continuent de rendre des décisions en faveur des citoyens, Veolia et la Saur continuent leurs pratiques illégales », affirme l’association dans un communiqué, précisant avoir reçu depuis le mois de juin « près de 200 témoignages de coupures ou réduction de débit ». France Libertés demande au gouvernement « d’interpeller officiellement Veolia et la Saur » sur ce sujet et aux élus qui ont confié la gestion de l’eau à ces entreprises de les « sommer (…) de respecter la loi ». Lire : L'homme qui refusait de couper l’eau aux démunis Depuis l’an dernier, la justice a déjà condamné plusieurs fournisseurs, dont la Lyonnaise des Eaux (Aisne), Veolia Eau (Cher) et la régie publique Noreade (Nord), pour avoir coupé l’eau pendant plusieurs mois à des clients avec des arriérés de factures. Le Japon relance un deuxième réacteur nucléaire dans une relative indifférence • Mis à jour le Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Nucléaire : le retour en arrière du JaponLe Japon relance le nucléaire, malgré l’hostilité de sa populationFukushima : une première commune totalement évacuée de nouveau habitable Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Journaliste au Monde En Moselle, des enfants testent des fusils d’assaut dans leur école • Mis à jour le Tennessee : un enfant de 11 ans abat une fillette de 8 ans lors d’une dispute Financement du RSA : le gouvernement va aider d’urgence une dizaine de départements • Mis à jour le Qui pourra bénéficier de la « prime d’activité » ?Budget 2016 : le casse-tête des 16 milliards d’économiesLa situation des départements concernés devra être étudiée attentivement, car « il est très important de pouvoir dire qu’un tel est aidé parce que telle économie de gestion a été faite », a-t-elle précisé. Cette aide d’urgence devrait être votée lors de l’examen de la traditionnelle loi de finance rectificative en fin d’année.L’ADF alerte depuis des mois le gouvernement sur les difficultés des départements pour financer le RSA, dont le nombre de bénéficiaires a explosé en quelques années. Dominique Bussereau (Les Républicains), président de l’ADF, a regretté le « manque de précision » des engagements de Mme Lebranchu et rappelé l’urgence de la situation.Une dizaine de départements cette année, et une quarantaine en 2016, ne devraient pas être en mesure de boucler leur budget en raison du coût du RSA, selon une estimation retenue aussi bien par le gouvernement que par les représentants des départements. Coupe du monde de rugby : Parra retrouve la lumière, et les Blacks Jeudi matin, juste avant l’annonce officielle de la composition du XV de France qui jouera sa survie face aux All Blacks, samedi en quarts de finale du Mondial, Morgan Parra était pendu au téléphone, dans les salons du luxueux Celtic Manor, l’hôtel de Newport (Pays de Galles) où les Bleus ont établi leurs quartiers. Dans son coin, le demi de mêlée devait savourer ce retour en grâce, avec une titularisation contre la Nouvelle-Zélande, dans le rôle du sauveur de la patrie.Après avoir traversé le premier tour de la Coupe du monde dans la peau d’un remplaçant, le Clermontois retrouve la baguette de chef d’orchestre, et de leader, d’un XV de France mis en pagaille contre l’Irlande (24-9), dimanche 11 octobre lors du dernier match de la poule D.« J’ai décidé de le faire commencer car on connaît son leadership sur les avants », a expliqué Saint-André. « S’il n’y a pas de rébellion à ce match, il faut changer de sport. [..] Il ne nous reste plus que quelques jours pour apporter ce surplus d’envie, de folie, de malice, a continué le sélectionneur. Morgan est un gros compétiteur et il a cette capacité à coller au ballon. » Ce même ballon qui a pourtant désespérément échappé aux Français contre l’Irlande, y compris en présence de Parra à partir de la 55e minute.Dans un français teinté d’anglicismes, le centre Wesley Fofana loue le « besoin » qu’éprouve son coéquipier en club comme en sélection, ce « leader naturel », de « “driver” les gros » sur le terrain. « Sur ces matchs, il peut nous apporter beaucoup avec sa sagesse, son dévouement, abonde le pilier gauche Eddy Ben Arous. C’est quelqu’un qui n’hésitera pas à nous gueuler dessus ou à nous demander un effort particulier. Il a du crédit, on est prêts à le suivre les yeux fermés. Quoi qu’il nous dise, on le fera. »Tillous-Borde relégué en tribunesLe pari était attendu de la part d’un sélectionneur qui se devait de bousculer les lignes à seulement quelques jours du match le plus important de ses quatre années à la tête des Bleus. Jusque-là, « PSA » s’en était en effet tenu à une charnière toulonnaise, Frédéric Michalak à l’ouverture, Sébastien Tillous-Borde à la mêlée. Sans démériter, mais sans briller non plus, ce dernier est devenu le grand perdant de la déroute contre le XV du Trèfle, puisqu’il ne sera même pas sur le banc, devancé par Rory Kockott.Lors des matchs de poule, Morgan Parra avait dû se contenter d’un rôle de doublure, sorti du banc pour boucler les fins de match lors des victoires sur l’Italie et le Canada (une transformation inscrite), puis lors de l’inquiétante défaite contre l’Irlande (une pénalité). Tout juste avait-il été titularisé face à la Roumanie (trois transformations et une pénalité) pour le match des « coiffeurs », celui censé faire souffler les titulaires habituels et donner du temps de jeu à leurs remplaçants.Plus près de Richie McCawSamedi, l’ancien Berjallien sera donc chargé d’animer le jeu tricolore avec Michalak, un duo qui a de l’expérience, sauf en commun, puisqu’ils n’ont pas été associés depuis plus de deux ans. Au moins pourront-ils permuter, chacun ayant l’expérience des deux postes.Parra/Michalak n'ont pas débuté ensemble depuis 2,5 ans.— RugbyWorldCupFR (@Rugby World Cup)Il y a quatre ans, Parra avait commencé le Mondial 2011 en tant que no 9 remplaçant avant de le finir en tant que titulaire, mais au poste de no 10. Ce changement tactique, œuvre de Marc Lièvremont, s’était exercé au détriment de l’ouvreur François Trinh-Duc, resté cette année à la porte du groupe France.Parra avait à l’époque été titularisé demi d’ouverture pour la première fois face à la Nouvelle-Zélande en phase de poule, pour une lourde défaite (37-17). Un adversaire qu’il avait ensuite retrouvé en finale de la compétition, pour une deuxième défaite, beaucoup plus serrée (8-7), mais dont il ne vécut que le début sur la pelouse. Assommé par un coup de genou du capitaine néo-zélandais Richie McCaw, Parra dut sortir après vingt minutes de jeu.Samedi, Morgan Parra aura au moins l’avantage d’affronter les champions du monde en titre à son poste préféré, plus près du pack. Et de Richie McCaw. Cinq questions sur la suspension de l’autorisation de diffusion de Numéro 23 Grégoire Orain Lire : La future chaîne de la diversité présente sa grille TNT : Numéro 23 dans l’escarcelle de NextRadioTVL’autorisation de diffusion de la chaîne Numéro 23 suspendueNuméro23 : polémique sur une plus-value « scandaleuse »Jusqu’alors, les ventes devaient répondre à des obligations législatives : une chaîne de la TNT ne pouvait être cédée qu’après deux ans et demi de détention, et toute plus-value était taxée à hauteur de 5 %. La vente de Numéro 23 à NextRadioTV ne contrevenait cependant pas à ces règles. Ce débat a-t-il eu un impact législatif ?Oui. En juin 2015, les parlementaires ont conçu une nouvelle mesure : en cas de vente d’une chaîne, la taxation appliquée a été fixée à 20 % du prix de vente si la chaîne est vendue moins de cinq ans après son attribution, à 10 % entre cinq et dix ans, et à 5 % au-delà.Cette mesure devait d’abord être intégrée à la loi Macron, votée durant l’été. Mais le Conseil constitutionnel a estimé qu’elle était un « cavalier législatif » sans rapport avec l’objet de la loi, et l’a donc censurée. La mesure sera finalement adoptée dans le cadre d’un texte à part, le 5 octobre. Grégoire Orain Journaliste au Monde Le réchauffement est-il causé par le Soleil ? • Mis à jour le Stéphane Foucart Mais, comme Peter Laut le fit avec les travaux de MM. Svensmark et Friis-Christensen, deux chercheurs français, Edouard Bard (Cerege, Collège de France) et Gilles Delaygue (UJF, Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement) ont tenté de reproduire les courbes de M. Courtillot et son équipe. Surprise : ils découvrent que des erreurs d’attribution de données se sont glissées dans leur travail. Ce qui est présenté comme la température moyenne terrestre ne l’est pas. Ce qui est décrit comme l’irradiance totale du Soleil ne l’est pas non plus… Une fois corrigée par MM. Bard et Delaygue, la figure de M. Courtillot et son équipe n’a plus la même physionomie. Et montre, au contraire, que l’augmentation récente de la température terrestre n’a pas de liens avec l’activité solaire. Hoax climatique #1 : « Le réchauffement s’est arrêté en 1998 » Stéphane Foucart Journaliste au Monde La « taxe tampon » ne va pas disparaître • Mis à jour le Les règles des femmes seront toujours taxées à hauteur de 20 %. L’Assemblée nationale a rejeté, dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 octobre, la demande de députés socialistes d’appliquer un taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 5,5 % aux produits de protection hygiénique féminins, à la place des 20 % actuels.Cet amendement contre la « taxe tampon », qui avait pourtant été accepté mardi en commission, était porté par la présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, Catherine Coutelle, qui considère ces produits comme « de première nécessité ». Elle relayait la demande du collectif Georgette Sand, qui a lancé une pétition ayant recueilli plus de 17 000 signatures au mois de février.Mais le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, a indiqué que « le gouvernement ne souhaite pas bouger sur les taux de TVA » dans le cadre du projet de budget pour 2016. Il a relevé qu’un taux de 20 % était appliqué aux mousses à raser pour hommes et que « le débat est passionné » mais « pas simple ».Chiffrée à 55 millions d’eurosLa mesure pour les tampons, serviettes et autres coupes menstruelles était évaluée à 55 millions d’euros. En France, Georgette Sand a calculé que cette dépense représenterait quelque 1 500 euros dans la vie de chaque femme. Lire : Avec la "coupe menstruelle", l'hygiène féminine se met au vert Le collectif féministe avait déjà dénoncé en novembre 2014 l’existence d’une « taxe rose », une surtaxe appliquée aux biens de consommation destinés à un public féminin, établissant que pour un même produit ou service, comme des rasoirs ou le pressing, les femmes payent plus cher que les hommes. Le ministère de l’économie avait alors annoncé lancer une enquête, dont les résultats ne sont pas encore connus. Bien-être animal : quelles règles doivent respecter les abattoirs ? • Mis à jour le Laurence Girard L’abattoir municipal d’Alès fermé après la diffusion d’images choquantesLe texte reconnaît en préambule que la mise à mort « provoque douleur, peur, détresse et autres formes de souffrance » et qu’il faut prendre toutes les mesures possibles pour tenter de les atténuer. « C’est une question d’intérêt public qui influe sur les consommateurs vis-à-vis des produits agricoles », ajoute le règlement.Le texte est entré en vigueur dans chaque Etat membre en janvier 2013. Avec la liberté laissée à chacun de durcir encore les règles s’il le souhaitait. Il fixe un cadre avec quelques grands chapitres.Les prescriptions sur l’installation et l’environnement de la mise à mortL’installation doit être prévue pour que les animaux soient propres, ne soient pas blessés, ne glissent pas, ne souffrent pas de faim ou de soif, de froid ou de chaud, et ne présentent pas de signe de peur.Les méthodes d’étourdissementLes animaux ne doivent être mis à mort qu’après étourdissement. L’animal doit être maintenu en état d’inconscience et d’insensibilité jusqu’à sa mort. Et si la méthode d’étourdissement n’entraîne pas la mort, le procédé de mise à mort doit s’appliquer le plus tôt possible.Les méthodes d’étourdissement ou de mise à mort peuvent évoluer techniquement à condition qu’elles apportent un plus pour le bien-être de l’animal. Toutefois, en cas d’abattage rituel, le texte européen souligne que le principe d’étourdissement peut ne pas être appliqué.Contrôle de l’étourdissementLa personne chargée de l’étourdissement ou une autre personne désignée dans l’entreprise doit régulièrement contrôler l’état des animaux pour vérifier que les méthodes d’étourdissement fonctionnent. Les abattoirs doivent mettre en place des procédures de contrôle avec des critères et des indicateurs.Certificat de compétenceLa mise à mort et les opérations annexes sont effectuées uniquement par des personnels possédant le niveau de compétences approprié. Chaque Etat membre doit désigner une autorité compétente qui délivrera un certificat de compétence accordé après une formation et un examen.Matériel d’étourdissementLes appareils d’étourdissement doivent aussi être contrôlés et entretenus. Toutes les opérations doivent être notées sur un registre. De plus, un matériel de rechange doit être disponible en cas de problème.Guide de bonnes pratiquesChaque Etat membre doit élaborer et diffuser un guide des bonnes pratiques.Interdiction de méthodes d’immobilisation des bovinsDes méthodes comme suspendre ou hisser des animaux conscients, endommager la moelle épinière ou utiliser des courants électriques pour immobiliser sans étourdir sont interdites.Nomination d’un responsable du bien-être animalChaque abattoir doit nommer un responsable du bien-être animal qui doit veiller à l’application de ce règlement européen. Il est sous l’autorité directe de l’exploitant et est en mesure d’exiger du personnel de modifier ses pratiques. Il doit tenir un registre des améliorations apportées. Il doit posséder le certificat de compétence. Laurence Girard Journaliste au Monde Athlétisme : où en est l’affaire Bigot-Piolanti ? Yann Bouchez L’aiguille et le marteau Yann Bouchez Journaliste au service Sport Le cirque tzigane Romanès victime d’attaques et de dégradations • Mis à jour le Antonin Sabot Le 17 octobre, ils seront sur la piste de leur cirque pour un nouveau spectacle d’hiver. Mais pour l’instant, les Romanès et leur troupe n’ont pas vraiment la tête à ça. Délia Romanès, qui a fondé le cirque tzigane du même nom avec son mari Alexandre, reçoit dans sa caravane avec une mine épuisée. « Franchement ça me fait peur et j’ai du mal à dormir », lâche-t-elle. Depuis septembre, leurs caravanes et leur chapiteau, installés sur décision de la mairie de Paris au square Parodi, dans le 16e arrondissement, sont victimes d’attaques, de vols et de dégradations.Toute une caravane de costumes a été dévalisée, un boîtier de connexion à Internet arraché, des vitres des caravanes brisés, des tuyaux d’alimentation en eau arrachés. « Nous avons été partout dans Paris et en banlieue, jamais ça ne nous était arrivé », rappelle Délia Romanès, qui s’étonne de l’animosité que provoque le campement de la troupe, pourtant discret. Par ailleurs des associations de riverains ont porté plainte contre l’implantation du cirque qui selon elles « contribue à la dégradation du site ». « Tous ces papiers je peux plus les voir, je les ai mis dans le frigo pour ne plus les avoir sous les yeux », plaisante Délia. Alexandre Romanès, lui, fait remarquer que des cirques ont déjà, par le passé, occupé ce square : « C’est donc bien le mot tzigane qui fait peur », et de dénoncer un « climat général », qui depuis le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy en 2010, stigmatise les communautés roms et gitanes.Un texte de soutien avait reçu, jeudi 15 octobre, plus de 5 000 signatures dont celles de nombreux artistes. Les soirs, les répétitions continuent sous le petit chapiteau de la compagnie. Les vols et les dégradations ont retardé les artistes, mais ils comptent toujours être prêts pour la première du 17 octobre.Voir notre vidéo au cœur d’une répétition de danse Tzigane :Cette vidéo est à 360°. Vous pouvez vous déplacer à l’intérieur à l’aide de votre souris.Vous pouvez utiliser des lunettes de réalité virtuelle pour une expérience maximale.Si vous regardez cette vidéo sur iPhone, suivez ce lien qui vous renverra vers l’application YouTube. Antonin Sabot Journaliste au pôle vidéo Non, il n’y a pas de porte-avions chinois au large de la Syrie • Mis à jour le Madjid Zerrouky Il y a décidément bien du monde à Tartous, cité portuaire syrienne de la région alaouite (nord-ouest du pays) et base navale. Utilisé régulièrement par la marine russe pour ravitailler ses troupes basées dans la région de Lattaquié qui bombardent la rébellion anti-Bachar Al-Assad depuis le 30 septembre, le port accueillerait ses derniers jours un porte-avions chinois, marquant l’entrée en guerre supposée de la Chine aux côtés de la Russie, si l’on en croit une rumeur, signalée par un internaute aux Décodeurs, qui circule sur Internet depuis quelque temps. Une rumeur reprise, analyse géostratégique à la clé, par Le Point dans un article intitulé Syrie : les enjeux cachés de l’intervention russe, où l’on apprend que « le porte-avions Liaoning est désormais à Tartous, porteur de chasseurs bombardiers J15, d’un millier d’hommes et d’hélicoptères d’attaque. Il y a retrouvé le sous-marin géant russe Dimitri Donskoi, doté de 20 missiles intercontinentaux (200 têtes nucléaires, portée 10 000 kilomètres) et le croiseur lance-missiles Moskva. La Méditerranée orientale est donc sanctuarisée. »Le ministère des affaires étrangères chinois a démenti, mercredi 14 octobre, la participation de son porte-avions ans une quelconque action militaire en Syrie.Et l’aurait-elle voulu, la Chine aurait eu du mal à déployer un porte-avions discrètement (en transitant par le canal de Suez sans laisser de trace), et encore plus à s’en servir pour des missions de combats. Ayant débuté ses essais en mer en 2012, le Liaoning (un ancien bâtiment soviétique que Pékin a racheté et a terminé de construire) n’est sans doute pas opérationnel, comme le rappelle le site Mer et Marine. Il servirait surtout à familiariser marins et aviateurs avec ce type de bâtiment avant l’arrivée du premier porte-avions « made in » China.Quant à l’aéronavale chinoise, elle vient à peine de recevoir son 14e « chasseur-bombardier J-15 » (le numéro 113, le premier étant le 100) sur les 24 que le Liaoning devra embarquer. On peine à croire qu’avec un demi-escadron en phase d’entraînement, elle s’aventure dans le ciel désormais encombré de la Syrie.Et si des navires chinois, actuellement en tournée diplomatique en Europe (ici en Pologne) ont effectivement transité par la Méditerranée, c’est sans doute car c’est le chemin le plus court depuis la Chine.  Madjid Zerrouky Journaliste au Monde TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première nécessité » ? Samuel Laurent La « taxe tampon » ne va pas disparaître1. Les trois taux de TVALa taxe sur la valeur ajoutée (TVA) frappe tout produit ou service acheté en France. C’est la principale source de revenus de l’Etat, auquel elle devrait rapporter une manne de 193 milliards d’euros d’après le projet de loi de finances pour 2016.Le taux de TVA « normal » s’élève, en France, à 20 %. Mais il existe en fait trois taux : 5,5 % (réduit), 10 % (intermédiaire) et 20 %, plus un taux particulier à 2,1 %. La différence tient au bien ou service vendu.- Le taux normal de 20 % s’applique par défaut- Le taux à 10 % touche divers domaines :produits agricoles non transformés,alimentation animale et produits à usage agricole,transports de voyageurs,travaux d’amélioration des logements,musées, zoo, etc.certains médicaments non rembourséscertains restaurants- Le taux à 5,5 %, dit « réduit », concerne, en théorie, les produits de première nécessité :eau et boissons sans alcool, produits alimentaires (avec quatre exceptions : caviar, margarine, graisses végétales, chocolat…)appareillages spécialisés pour les handicapés ou les personnes souffrant de maladies chroniques (diabète par exemple)les livresles abonnements énergétiquesles maisons de retraite et les prestations de santé pour les handicapés et personnes âgées dépendantesles cantines scolairescertains spectacles vivantsle cinémales œuvres d’artcertaines constructions et équipementsles préservatifs masculins et fémininscertains restaurants- Le taux à 2,1 % s’applique à quelques éléments seulement :médicaments remboursés et produits sanguinsrestauration en Corse, Guadeloupe, Martinique, Réunionpublications de pressevente d’animaux vivants de boucherieune série de produits et services vendus en Corse, Guadeloupe, Martinique, Réunion2. L’hygiène ne bénéficie pas de taux réduitsOn le voit, la liste, qui date en bonne partie des années 1950, est pleine d’absurdités et de « trous », correspondant à autant de décisions et de pressions de divers lobbies. Par exemple, le caviar est le seul produit alimentaire taxé à 20 %, quand le foie gras ou la truffe sont à 5,5 %. De même, si le chocolat n’a pas droit au taux réduit, les bonbons, eux, sont bien à 5,5 % ! Même chose avec les sodas, taxés, comme l’eau, à 5,5 % (même s’ils subissent une surtaxe par ailleurs), etc.Les produits d’hygiène, eux, sont tous taxés au taux normal, du savon au dentifrice en passant par les tampons et serviettes hygiéniques. La parapharmacie (pansements, crèmes, etc.), est également au taux normal.En clair, la logique qui gouverne la fiscalité des « produits de première nécessité » n’a pas considéré que le savon en était un. Ce qui est évidemment discutable, qu’il s’agisse des produits d’hygiène féminine comme les tampons et les serviettes ou d’autres produits plus génériques.L’association Georgette Sand, à l’origine de la demande de baisse de TVA sur les tampons et serviettes, grâce à une pétition qui a réuni 17 000 signatures, demandait d’ailleurs qu’une série de produits d’hygiène « de première nécessité » (savon, shampooing…) bénéficient du même taux.3. La question de la « women’s tax »Derrière cette revendication d’une TVA réduite pour les produits d’hygiène féminine, dont l’achat est de facto obligatoire pour les femmes, figure aussi un autre débat, autour de l’existence d’une « women’s tax », une fiscalité spécifique aux femmes.Ces dernières seraient plus taxées que les hommes à cause d’un certain nombre de dépenses contraintes supérieures, dues à des « impératifs sociaux » différents (maquillage, produits de beauté, épilation, etc.), alors qu’elles gagnent des salaires inférieurs en moyenne à ceux des hommes.En outre, une « taxe rose » serait en vigueur dans le marketing à destination des femmes, rendant un produit plus cher que son équivalent masculin (le cas le plus typique est celui du rasoir jetable). Deux rapports sur la question doivent être rendus bientôt. Samuel Laurent Journaliste au Monde Patrick Buisson critique sévèrement le « mauvais président » que fut Sarkozy Les petites notes de Monsieur Buisson Le docteur Lahna, volontaire français en Syrie : « La médecine est ma seule arme » • Mis à jour le Camille Bordenet En Syrie, une semaine de frappes aériennes russes« Le système sanitaire syrien s’est effondré »Sur place, le personnel médical et le matériel manquent et il faut composer avec les fréquentes coupures d’eau et d’électricité. « Il est arrivé qu’on finisse des opérations à la lumière des téléphones portables », dit-il. Il soupire :« En quatre ans et demi de guerre, le système sanitaire syrien s’est effondré. Le pays a fait un bond de 70 ans en arrière »Les médecins syriens qui n’ont pas été tués se sont, pour la plupart, exilés. Ceux qui choisissent de rester se font de plus en plus rares. Quant aux grandes organisations internationales telles que Médecins sans frontières, leur capacité à mener des activités médicales directes dans le pays n’a jamais été aussi limitée, du fait de la dangerosité du terrain, y compris pour les structures et le personnel de santé. Lire : MSF : "Soigner en Syrie est devenu un acte de guerre" « A Alep — deuxième ville du pays, au nord — il ne reste plus qu’un ophtalmologue, une gynécologue et deux réanimateurs pour 300 000 habitants », témoigne Zouhair Lahna. Celle qui a été tristement rebaptisée par ses habitants « la ville des barils » abrite de véritables quartiers fantômes où écoles, université et hôpitaux ont été rayés de la carte. « Tous ceux qui avaient les moyens de financer un départ sont partis. Ceux qui sont encore là sont les pauvres et les faibles. Ou ceux qui sont restés par idéal. »C’est pour ces courageux que le chirurgien franco-marocain a accepté de revenir en Syrie pour sa quatrième mission depuis le début de la guerre en 2011. Il avait réalisé la première aux côtés d’un autre médecin français, le professeur Raphaël Pitti, qui vient régulièrement former les soignants syriens à la médecine de guerre. L’Union européenne reste divisée sur l’intervention russe en SyrieAprès un court répit et quelques heures de sommeil chez un collègue, le chirurgien devrait reprendre la route pour sa prochaine destination, si les conditions de sécurité le permettent. Les patients qui l’attendent sont nombreux, mais les déplacements très dangereux.Quand il rentrera en France, M. Lahna reprendra ses remplacements à la clinique-hôpital de La Roseraie, à Aubervilliers. Il poursuivra aussi son projet de centre médico-social gratuit pour les réfugiés, de l’autre côté de la Méditerranée, à Casablanca. Jusqu’à un prochain départ pour la Syrie. Camille Bordenet Journaliste au Monde Depuis la Jordanie, des avions de chasse français en « suractivité » face à l’Etat islamique Nathalie Guibert Lors du raid français sur Rakka en Syrie, le 8 octobre, ses Mirage 2000 se sont tenus à proximité, juste derrière la frontière avec l’Irak, tandis que les Rafale venus d’Abou Dhabi frappaient l’Etat islamique. La base aérienne jordanienne Prince-Hassan, située à 115 km au nord-est d’Amman, est devenue un point nodal de l’opération « Chammal » en Irak et en Syrie. Les équipages des six chasseurs français qui y sont déployés depuis décembre 2014, avec le renfort d’un avion de surveillance, sont même « en suractivité », selon des sources parlementaires.Dans les rangs français, la base ne doit être citée officiellement que sous son nom de code « H5 », ou BAP, pour « base aérienne projetée », au prétexte de ne pas froisser les autorités jordaniennes. Le site, avec ses 230 personnels français, est fermé aux reporters. Il est seulement rendu accessible lors des visites encadrées des autorités officielles, comme ce fut le cas avec le premier ministre Manuel Valls, lundi 12 octobre.Cependant, deux députés, Marie Recalde (socialiste) et Alain Marty (Les Républicains), en mission sur place du 18 au 21 septembre, ont rapporté des éléments précis à l’occasion de l’audition, le 7 octobre, par la commission de la défense du nouveau chef d’état-major de l’armée de l’air, le général André Lanata, dont le compte rendu vient d’être mis en ligne.« Aucune zone sûre en cas d’éjection des équipages »Les élus, qui saluent l’engagement des personnels, mettent le doigt sur une forte préoccupation : « Le sujet majeur est la fonction de sauvetage », a indiqué M. Marty. « Compte tenu des théâtres d’engagement, il n’existe en effet aucune zone sûre en cas d’éjection des équipages. Or les Mirage 2000 étant monoréacteurs, la crainte d’une panne compromettant le vol est en permanence présente à l’esprit. » Le sort terrible subi par Maaz Al-Kassasbeh, le pilote du F16 jordanien tombé à Rakka qui avait été brûlé vif dans une cage en décembre 2014 à des fins de propagande par l’Etat islamique, n’est pas oublié.« J’ai bien conscience de la situation tactique et des dangers inhérents au survol d’une zone hostile, a répondu le général Lanata. C’est la raison pour laquelle nous accordons une attention particulière à la capacité de sauvetage en zone hostile, qui est aujourd’hui principalement assurée par les Américains sur les théâtres syrien et irakien. Nous sommes en effet parfaitement conscients des conséquences humaines et politiques de l’éventuelle capture d’un équipage ».L’activité de la BAP « est permanente et soutenue, et la mission particulièrement exigeante », a relaté Mme Récalde. « Deux patrouilles de deux avions sont effectuées six jours sur sept, poursuit-elle. Le “no fly day” étant consacré au maintien en condition opérationnelle [la maintenance]. Les équipages réalisent ainsi vingt-quatre sorties par semaine. » Chaque avion effectue soixante-douze heures de vol hebdomadaires – en comparaison, c’est vingt et une heures dans les missions en France. « La base doit, en outre, être en mesure d’offrir pendant une semaine une capacité “surge”, qui suppose la mobilisation de deux avions supplémentaires, soit l’intégralité de la flotte présente », a précisé la députée.Températures extrêmes et tempêtes de sableLes avions français de la base Prince-Hassan comptent pour 500 des 1 100 opérations de Chammal, et la grande majorité des objectifs détruits (300 sur 350). La quasi-totalité des sorties des Mirage 2000 sont des missions d’appui des troupes au sol (5 % seulement étant des frappes sur dossiers d’objectifs préparés). Avec des températures extrêmes – 58 degrés au mois d’août –, des tempêtes de sable, la vétusté des installations américaines de cette base qui date de 1969, les conditions sont « particulièrement sévères », soulignent les deux députés.Depuis la Jordanie, les pilotes français ne mènent pas de vols conjoints avec leurs camarades jordaniens ou américains qui partagent le site, bien que la coordination soit totale avec ces deux pays dans la coalition déployée en Irak. Mais, en août, un exercice conjoint de « force protection » a réuni les soldats des trois pays sur la base pour tester la réaction collective face « à une agression éventuelle » des installations. Une petite information glissée dans le dernier magazine interne de l’armée de l’air. Nathalie Guibert Journaliste au Monde Trois questions sur le référendum du PS • Mis à jour le Nicolas Chapuis Référendum du PS : le risque du non-événementEmmanuelle Cosse dénonce le « chantage au rassemblement » du PSEn même temps qu’il annoncera les résultats, Jean-Christophe Cambadélis a prévu de lancer « une nouvelle initiative unitaire ». Il va également détailler dans la foulée des mesures nationales de programme qui seront valables dans toutes les régions comme la gratuité des transports scolaires ou le doublement des moyens pour les maisons de santé. La plupart des élus ont, eux, hâte que le week-end passe pour pouvoir reprendre le cours normal de la campagne. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Volkswagen : « Moins de dix » personnes responsables du trucage des moteurs • Mis à jour le Six clés pour comprendre le scandale qui secoue VolkswagenVolkswagen peut-il survivre au scandale ? « A Blind Legend », le jeu d’aventure sonore à tester les yeux fermés • Mis à jour le Morgane Tual Sorti début le 6 octobre sur iOS et Android, A Blind Legend est un jeu d’aventure gratuit pour mobile dans lequel le joueur se guide à l’oreille. Il a été réalisé par le studio Dowino, basé à Villeurbanne (Rhône) et coproduit par France Culture avec l’idée de proposer un vrai jeu d’action et d’aventure aux non-voyants, qui saura aussi séduire les personnes voyantes. Pari réussi.Quel est le principe ?Le joueur incarne Edward Blake, un chevalier aveugle qui assiste, impuissant, à l’enlèvement de sa femme par Thork, le roi fou. Accompagné et guidé par sa fille, la petite Louise, il devra traverser villages, forêts, montagnes et affronter de multiples ennemis afin de la retrouver.Avec un bon casque sur les oreilles, le joueur se repère, se déplace et agit dans cet univers médiéval fantastique en fonction des sons qui l’entourent, avec le téléphone en guise de manette. Ecran noir« Chiens, je vous égorgerai un à un ! » Le ton est donné : chevaliers en armure, enlèvements crapuleux, chevaux nerveux, esprit de vengeance… En quelques secondes de jeu, l’attirail complet du jeu d’aventure médiéval est posé, et ce sans la moindre image. L’écran, noir, ne s’anime que pour afficher les crédits de l’écran d’accueil et symboliser les coups d’épée du héros. Autant fermer les yeux pour se concentrer pleinement sur le son. Et de la concentration, il en faudra : privé de nos repères habituels, les premières minutes de jeu sont difficiles. Par où faut-il aller ? Comment ? Quels sont les obstacles à éviter ? Heureusement, une voix accompagne nos premiers pas et explique efficacement le fonctionnement du jeu. Les actions sont limitées et simples à effectuer sur l’écran tactile. Et dès que l’on se perd – souvent –, la petite Louise nous appelle et nous guide.Effet 3D efficaceL’expérience sensorielle a beau être déroutante, elle est tout aussi impressionnante. Toute la puissance évocatrice du son se révèle dans ce jeu, avec un « effet 3D » efficace. Un vrai décor se crée dans l’esprit du joueur, comme dans le village : ici, une fontaine ; tout autour, le chahut des villageois ; Louise qui nous appelle au loin ; un lourd cheval qui se rapproche et nous souffle dans l’oreille.Grâce à ces sons ultra-travaillés, on « voit » les yeux fermés. « Les montagnes de glace sont devant nous père, nous sommes sur la bonne voie ! » : elles se dressent effectivement face à nous, au bout d’une plaine caillouteuse, majestueuses et menaçantes. Leur apparence, différente pour chaque joueur, n’a rien à envier aux jeux les plus aboutis en matière de design. Les créatures rencontrées prennent la forme que le joueur veut bien leur donner et les ennemis n’en sont que plus terrifiants : ils nous tournent autour, nous frappent à droite, puis à gauche, il faut être à l’affût du moindre indice, de la moindre respiration ou frottement de tissu qui indique l’imminence d’une attaque.L’émotion procurée par le jeu est renforcée par les effets sonores produits par le héros lui-même : ses battements de cœur, qui résonnent en toile de fond, indiquent son niveau de vie, et sa respiration, qui varie en fonction de la situation, plonge le joueur à l’intérieur du personnage.Quant au niveau de difficulté, il est assez bien géré : suffisamment simple pour ne pas se décourager face à ce système de jeu hors normes, suffisamment difficile pour perdre la vie à plusieurs reprises – et être tenté d’aligner la monnaie, puisqu’au bout de cinq vies, il faut attendre vingt minutes ou payer pour en obtenir une nouvelle.Seul regret : un scénario, un univers et un personnage relativement classiques, qui donnent à cette histoire, malgré l’absence d’images, un petit air de déjà-vu.En bref :On a aimé…Le travail sur le sonL’immersion dans l’univers et dans le personnageOn a moins aimé…L’univers assez classiqueLe personnage peu développéLe modèle économique frustrantC’est plutôt pour vous (que vous soyez voyant ou malvoyant) si…Vous voulez faire de nouvelles expériencesVous aimez l’univers médiéval fantastiqueVous devez tester le restaurant Dans Le Noir depuis dix ans mais en vrai vous avez la flemmeCe n’est pas pour vous si…Vous aimez les scénarios complexesVous manquez d’imaginationLa note de Pixels :Trois claquements de sabots sur quatre Morgane Tual Journaliste au Monde L’empreinte écologique des Franciliens s’allège Laetitia Van Eeckhout En 50 ans, le « jour de dépassement » des réserves naturelles a avancé de 4 mois Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde La gazette du Mondial de rugby : l’humour black, la reine d’Angleterre et le sens de la vie • Mis à jour le Erwan Le Duc C’EST DEMAIN« Contre l’Irlande, ils ont joué un grand rugby. » Ben Smith a beaucoup d’humour. L’arrière des All Blacks n’a pas fait dans la demi-mesure à l’heure de flatter ses prochains adversaires, des Bleus au plus bas, que les Néo-Zélandais se sont appliqués à encenser devant la presse, avant le quart de samedi 17 octobre (21h).Jérôme Kaino a également souligné que « les Français sont très forts dans la zone de rucks », alors même qu’ils avaient été largement dominés en la matière par les Irlandais. Et au numéro 8 Kieran Read de porter l’estocade : « Il faut se préparer au French flair : derrière, ils ont des centres de classe mondiale. » Comment dit-on pince-sans-rire en maori ?Côté français, on se prépare comme on peut, l’un expliquant qu’il va falloir « se mettre dans un état second » (Philippe Saint-André), l’autre rappelant qu’il ne faut pas « tomber dans l’émotion » (Nicolas Mas), tous rappelant que la Nouvelle-Zélande, « c’est compliqué ».« S’il n’y a pas de rébellion sur ce match-là, il faut changer de sport », prévient le sélectionneur, qui appelle presque ses joueurs à en venir à la désormais traditionnelle phase d’autogestion du XV de France lors d’un Mondial, lorsque les intéressés finissent par s’en remettre à eux-mêmes plutôt qu’à un staff soumis à tous les vents.Un refrain remis au goût du jour par un article de L’Obs, qui annonce l’air de rien la sécession en s’appuyant sur une seule source anonyme. Las, le capitaine Thierry Dusautoir a renouvelé vendredi sa confiance à son sélectionneur. « Hier [jeudi], il y avait journée off, donc je confirme que je n’ai pas eu accès à l’entraînement avec mes joueurs », a plaisanté de son côté l’entraîneur des avants Yannick Bru.Un autre sujet anime les conversations des suiveurs du groupe France. Mais que fait donc Serge Blanco, très présent depuis plus d’une semaine ? Cité par Le Parisien, l’homme d’affaires-vice président de la Fédération-manager de l’équipe de France-ancien président du Biarritz Olympique-ancien président de la Ligue nationale de rugby-ancien arrière du XV de France, a clos le débat : « Depuis que je suis là, je ne fais rien et je continue à ne rien faire. » Il a tout de même répondu à une question que chaque homme se pose, à un moment ou à un autre de sa vie : « C’est quoi le passé ? Il ne faut pas en parler. Il n’existe pas. Le passé, c’est ce que l’on a envie d’écrire maintenant. On va écrire notre propre passé. » C’EST DIT« C’est un mec brillant. » Bernard Le Roux, France. « Il est très juste. Il domine son sujet, il sait ce qu’il veut. » Aaron Smith, Nouvelle-Zélande. « C’est un très bon arbitre, si ce n’est le meilleur. » Yannick Nyanga, France. Depuis qu’il a été désigné pour officier lors du quart de finale entre les Bleus et les Blacks, Nigel Owens a vraiment beaucoup d’amis. Le Gallois s’était déjà fait remarquer pendant ce Mondial pour sa blague à l’encontre de l’Ecossais Stuart Hogg, qu’il avait enjoint d’aller jouer au football s’il voulait simuler des blessures. Personnage haut en couleur, amateur de stand-up, Nigel Owens avait aussi défrayé la chronique en évoquant en 2007 son homosexualité et la difficulté de l’assumer dans le milieu sportif. Un sujet avec lequel monsieur l’arbitre plaisante désormais assez tranquillement, même lorsqu’il va rencontrer la reine d’Angleterre.Well I have met a few Queens in my time some of you even say I am one. But on the way to Buckingham Palace now to meet the real one.#excited— Nigelrefowens (@Nigel Owens)C’EST VUD’un pays hôte de la Coupe du monde à l’autre, le maire de Londres, Boris Johnson, a profité d’une visite au Japon pour rappeler, geste à l’appui, que l’Angleterre était, pour toujours et à jamais, la terre d’origine du jeu de rugby.« J’ai eu un peu mal, mais c’est OK », a ensuite déclaré le jeune garçon âgé de 10 ans à la presse, à côté d’un Boris Johnson « so sorry ». Revoyons la fin de l’action dans le détail : On sait désormais quel film le maire de Londres a regardé dans l’avion qui l’emmenait à Tokyo :L’exubérant n’en est pourtant pas à son premier coup d’éclat sur un terrain de sport, comme en témoigne ce geste défensif inédit, un coup de tête dans le bas-ventre d’un adversaire (de plus de 10 ans), lors d’un match de football de gala, en 2006. Erwan Le Duc Journaliste au Monde L’industrie de la publicité en ligne fait son mea culpa • Mis à jour le Damien Leloup La grande guerre des bloqueurs de publicité Damien Leloup Journaliste au Monde Un drone abattu au-dessus de la Turquie • Mis à jour le Des avions de chasse turcs ont abattu vendredi 16 octobre un drone non identifié près de la frontière syrienne, a annoncé un responsable militaire, poussant Moscou, dont des avions intervenant en Syrie ont déjà violé l’espace aérien turc, à démentir qu’il s’agissait de l’un de ses appareils. Contredisant Moscou, un responsable américain a ensuite déclaré, sous couvert de l’anonymat, que « tout indique » que le drone abattu en Turquie était russe.« Nous n’avons pas identifié à qui il appartient », a dit de son côté le chef de la diplomatie turque, Feridun Sinirlioglu, « nous l’annoncerons une fois que sa nationalité aura été déterminée ». L’appareil s’est écrasé à « trois kilomètres » à l’intérieur du territoire turc, a-t-il ajouté.L’engin a été abattu après avoir ignoré les mises en garde qui lui avaient été adressées « à trois reprises », a écrit l’état-major turc dans un communiqué, « conformément (...) aux règles d’engagement ».L’armée n’a pas précisé le type de l’aéronef, mais c’est un responsable turc qui a déclaré qu’il s’agissait d’un drone. La chaîne de télévision privée NTV a diffusé des photos de militaires en train d’examiner le site du crash, et l’agence de presse officielle Anatolie a diffusé des clichés de débris, qui ont été largement relayés sur des réseaux sociaux.PHOTO: Images of shot down drone in #Turkey appear similar to Russian Orlan 10 UAV. - @ValkryV— Conflicts (@Conflict News)Syrie : dans les airs, sur terre ou sur mer, le dispositif militaire russe en carte Malaisie : arrestation d’un hackeur soupçonné de fournir des données à l’Etat islamique Un hackeur kosovar soupçonné d’avoir volé les données personnelles de centaines d’Américains pour les fournir à l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a été interpellé le 15 septembre en Malaisie, a annoncé la police malaisienne. Cet homme de 20 ans était entré en 2014 en Malaisie pour étudier l’informatique dans une université privée.Le département de la justice affirme que le suspect, qu’il qualifie de « hackeur terroriste », a fourni des données piratées à un commandant du groupe djihadiste qui a ensuite publié sur Twitter un document de trente pages qui se voulait menaçant et contenait notamment les noms de 1 351 militaires et autres fonctionnaires américains, mais également leurs adresses électroniques et mots de passe, leurs numéros de téléphone.« Nous avons vos noms et adresses »« Nous sommes dans vos e-mails et vos systèmes informatiques, observant et enregistrant chacun de vos mouvements, nous avons vos noms et vos adresses, nous sommes dans vos e-mails et vos profils sur les réseaux sociaux, nous téléchargeons vos données confidentielles et transmettons vos informations personnelles aux soldats du [califat] qui bientôt, avec la permission d’Allah, vous frapperont le cou sur votre propre sol », pouvait-on lire, selon le département de la justice.Dans un communiqué, le département américain de la justice a expliqué qu’il demandait l’extradition de cet homme identifié comme Ardit Ferizi. « Cette affaire est une première en son genre et nous cherchons à ce que Ferizi rende des comptes pour le vol de ces informations et son rôle dans les attaques menées par l’EI contre des employés du gouvernement américain. »En cas d’extradition, l’homme interpellé est passible de trente-cinq ans d’emprisonnement. Un haut responsable malaisien du contre-terrorisme, Ayob Khan Mydin Pitchay, avait affirmé en juin que son pays avait alors interpellé 108 personnes soupçonnées d’avoir des liens avec le groupe djihadiste ou de tenter de se rendre en Irak ou en Syrie. Migrants : le premier « hot spot » grec ouvre sur l’île de Lesbos • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) La visite devait être rapide, quelques heures à peine, mais hautement symbolique. Accompagné de responsables européens, le ministre grec en charge des questions migratoires, Iannis Mouzalas, se rendait vendredi 16 octobre sur l’île de Lesbos, en mer Egée, pour ouvrir le premier « hot spot » grec.Comment fonctionneront les « hot spots » censés gérer l’accueil des migrants en Europe ?Réfugiés syriens : la Turquie, le Liban et la Jordanie en première ligneCrise des réfugiés : l’UE contrainte de s’appuyer sur la TurquieDes renforts humains et un nouveau matériel d’identification permettant d’accélérer la prise d’empreintes digitales sont bien arrivés au centre de Moria à Lesbos mais pas en nombre suffisant pour éteindre la polémique sur l’île, comme dans toute la Grèce, qui refuse de se transformer en vaste camp de rétention de migrants à la périphérie de l’Europe.A son arrivée au Conseil européen du jeudi 15 octobre à Bruxelles, le premier ministre grec Alexis Tsipras a plaidé pour que les « hot spots » soient mis en place en amont en Turquie plutôt qu’en Grèce, afin d’éviter les traversées qui mettent chaque jour en danger la vie de milliers de réfugiés. Jeudi, sept personnes dont trois enfants et un nourrisson ont péri dans un nouveau naufrage au large de Lesbos. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Manuel Valls présente le plan français pour la cybersécurité Martin Untersinger Le gouvernement présente sa stratégie numérique pour la FrancePiratage de TV5 Monde : l’enquête s’oriente vers la piste russeChiffrement des téléphones : le procureur de Paris rejoint la lutte contre Apple et GoogleLa loi renseignement attaquée par des journalistes devant la Cour européenne Martin Untersinger Journaliste au Monde Régionales : Jean-Marie Le Pen demande à ses soutiens de se « rallier » à Marion Maréchal-Le Pen • Mis à jour le Gilles Rof Jean-Marie Le Pen a utilisé la dernière séance plénière du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) avant les élections régionales de décembre, pour entériner son ralliement, prévisible depuis quelques semaines, à la candidature de sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen.Vendredi 16 octobre, au terme d’une longue intervention, sa seconde seulement en six ans de mandature, l’ex-président du FN a confirmé un rapprochement entamé en marge de l’université d’été du parti, en septembre. M. Le Pen a appelé les électeurs à « voter pour la liste nationale » portée par sa petite-fille, mettant fin à un feuilleton de la dissension orchestré tout au long de l’été.Il a également demandé à ses « courageux amis », élus régionaux qui l’ont soutenu dans son combat contre la direction du parti, de rallier la candidature officielle du Front national, et donc d’abandonner leurs velléités de listes dissidentes, notamment autour de la Ligue du Sud du maire d’Orange, Jacques Bompard. « Je n’oublie pas ceux qui se sont montrés solidaires, mais je leur demande de ne pas tenter une opération stratégique difficile », a assuré M. Le Pen.« Signes de conciliation »Dans les couloirs, où de nombreux journalistes se pressaient, Jean-Marie Le Pen a improvisé une conférence de presse, entouré de certains de ses proches, mais aussi, image étonnante, du directeur de campagne de Marion Maréchal-Le Pen, le Varois Frédéric Boccaletti. « Je ne suis pas en guerre contre ma petite-fille, a assuré le patriarche Le Pen. Je suis un pacifiste. J’ai multiplié les signes de conciliation. »« C’est une prise d’otages par le FN de la dernière plénière du conseil régional, s’agaçait Sophie Camard, candidate EELV et Front de gauche pour le prochain scrutin. Et la presse est complice. En cinq ans, nous n’avons jamais vu autant de journalistes pour une séance. »Pour Christophe Castaner, le candidat PS a la région, « il n’y a aucune surprise devant ces déclarations. Cela met fin à la mascarade mediatico-politique orchestrée par la famille Le Pen. Il faut laisser place maintenant aux vrais enjeux de la région PACA ».A la tribune, le président socialiste Michel Vauzelle, qui dirigeait sa dernière assemblée après dix-huit ans de mandats, a toutefois laissé filtrer son énervement : « Nous avons une autre conception du travail de l’élu », a-t-il rétorqué aux élus frontistes à la tribune. « Le Front national nous a rappelé avec beaucoup de constance, ce que nous devons éviter pour le bien de la France et de cette région », a poursuivi M. Vauzelle, en faisant le bilan de ses années à la tête de la région.Le président du groupe Les Républicains Bernard Deflesselles a, de son côté, regretté la « tournure prise par la séance » rappelant à Jean-Marie Le Pen « qu’il ne partageait pas sa vision de l’Europe et de la région PACA ».« Persona non grata »Invitée, dans une ultime mise en scène de leur réconciliation, par son grand-père à déjeuner dans la salle des élus de l’hôtel de région, Marion Maréchal-Le Pen a évité caméras et photographes à son arrivée en fin de matinée. Le signe, peut-être, qu’elle n’a pas encore totalement cédé aux exigences de son grand-père qui souhaite voir « le plus grand nombre » de ses fidèles être réintégrés sur les listes régionales du Front national.« C’est la commission nationale d’investiture qui décidera, rappelait, dans les couloirs du conseil régional, un proche de la députée du Vaucluse. Certains le seront, d’autres qui sont allés trop loin dans leurs déclarations contre Marine Le Pen et Marion, ne le seront pas. »Parmi ces « persona non grata », le nom du secrétaire régional du groupe FN Laurent Comas revient avec insistance. « Je me considère comme les frondeurs de l’OAS, osait l’élu marseillais, ce vendredi. Si je ne suis pas pris sur les listes FN, je serai sur une liste dissidente pour dénoncer aux yeux des électeurs cette injustice et le racolage d’affairistes et d’opportunistes réalisé par l’entourage de Marion Maréchal-Le Pen. »Les régionales en PACA Gilles Rof Journaliste au Monde Le Drian entend respecter la règle du non-cumul des mandats s’il est élu en Bretagne • Mis à jour le Le dilemme de Jean-Yves Le Drian, écartelé entre la Bretagne et la défenseJean-Yves Le Drian s’occupe notamment de l’engagement de l’armée française dans le Sahel, en Irak et en Syrie. Il est également en première ligne en ce qui concerne la signature de contrats d’armement, qui se sont multipliés ces derniers temps avec notamment les premières ventes de Rafale à l’Egypte.M. Le Drian va conduire la campagne des socialistes pour tenter de garder dans son camp la région Bretagne, menacée comme beaucoup de tomber dans l’escarcelle de l’opposition. Le ministre-candidat doit présenter dès lundi sa liste pour les élections régionales.Les régionales en Bretagne « Drone Papers » : dix révélations sur le programme américain d’assassinats ciblésLe site d’investigation The Intercept a publié jeudi un très long dossier sur le programme d’assassinats ciblés de l’armée américaine et de la CIA. • Mis à jour le Damien LeloupDes milliers de tirs de missiles et de morts, sur une demi-douzaine de théâtres d’opération… Le programme d’assassinats ciblés mené par les Etats-Unis en Afghanistan ou au Yémen, dans le cadre de sa lutte contre le terrorisme, est vaste — et très secret. L’enquête du site The Intercept, « The Drone Papers », lève le voile sur de nombreux aspects inconnus de ce programme, et confirme des informations déjà connues, à l’heure où la France commence elle aussi à procéder à des frappes ciblées en Syrie avec l’aide des services de renseignements américains.Lire notre enquête :Syrie : Salim Benghalem, la cible des frappes françaises à Rakka 1) Jusqu’à neuf personnes tuées sur dix n’étaient pas viséesPremier constat issu des documents de l’armée américaine : l’inefficacité du caractère « ciblé » des assassinats par drones. Dans une analyse détaillée des résultats de l’opération Haymaker, dans le nord de l’Afghanistan, les rapports de l’armée montrent que le nombre de « jackpots » — mort de la personne visée par une attaque — est faible : en février 2013, l’opération compte 35 « jackpots », à comparer aux 200 « EKIA » — ennemis tués au combat — pour la même période.L’armée américaine désigne sous ce terme les personnes tuées qu’elle identifie comme étant des insurgés ou soldats ennemis qui n’étaient pas directement visés — pour établir ce classement, l’armée se fie à ses propres sources, images filmées par des drones notamment. Une comptabilité qui tend à sous-estimer le nombre de victimes civiles, estime The Intercept. Sur une période de cinq mois en Afghanistan, le site conclut que neuf personnes tuées sur dix n’étaient pas les cibles des frappes.The Intercept cite également une étude réalisée par l’universitaire Larry Lewis, qui a analysé les résultats des opérations américaines en Afghanistan sur plusieurs années. Selon ses calculs, les frappes réalisées par drones dans la région ont été beaucoup plus meurtrières pour les civils que les bombardements de l’aviation : il aboutit à la conclusion que les drones tuent en moyenne dix fois plus de civils que les avions américains. Un différentiel qui s’explique en partie par le faible niveau de qualité des informations sur lesquelles se basent les frappes par drones. 2) L’ordre de tuer est validé par le président des Etats-Unis Pour déterminer qui peut être la cible d’une frappe par drone, l’armée américaine suit une chaîne de commandement complexe, et dont certains aspects ne sont pas détaillés dans les documents publiés par The Intercept.Elle démarre par la constitution d’un « dossier », appelé « Baseball Card », qui établit un profil de la personne, les raisons pour lesquelles son assassinat est demandé, et qui suit ensuite un processus de validation en sept étapes. En moyenne, il faut deux mois pour obtenir l’ensemble des validations nécessaires ; débute alors une période de soixante jours durant lesquels la frappe est autorisée.Dans la dernière scène du documentaire Citizen Four consacré aux révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden, Glen Greenwald, le fondateur de The Intercept, laissait déjà entendre qu’il avait en sa possession des documents secrets sur le programme de drones américains, transmis au journaliste par un autre lanceur d’alerte. Dans le film, on le voit dessiner une pyramide sur un morceau de papier et la montrer à Edward Snowden en disant « ça va jusqu’au président » — le schéma apparaissant brièvement à l’écran ressemblait fortement à celui publié ce jeudi par The Intercept. 3) Les assassinats ciblés se basent essentiellement sur le renseignement électronique Les « Baseball Cards » et les dossiers compilés par les forces américaines se basent largement sur des sources de renseignement électronique — programmes de surveillance de masse de la NSA et écoutes, explique The Intercept. Les drones eux-mêmes sont utilisés pour collecter une grande quantité de données : qu’il s’agisse de drones armés ou d’observation, la plupart des engins utilisés par l’armée américaine disposent d’une antenne-relais, ce qui leur permet de trianguler la position d’un téléphone portable avec une précision importante.Selon une source anonyme citée par The Intercept, le système « se base sur des machines très puissantes, capables de collecter une quantité invraisemblable de données », mais « comporte à de nombreux niveaux des risques d’erreurs d’analyse et d’attribution ». Toujours selon le même témoignage, « il est étonnant de voir le nombre de cas dans lesquels un sélecteur [un identifiant unique] est attribué à la mauvaise personne. Et ce n’est que plusieurs semaines ou mois après que vous vous rendez compte que la personne que vous suivez n’est pas votre cible, parce que vous suivez en réalité le téléphone de sa mère. » 4) Les critères pour figurer sur la « kill list » sont vaguesOfficiellement, la politique des Etats-Unis est de ne tirer pour tuer que dans les cas où la cible « présente un risque continu et imminent pour la sécurité d’Américains ». Les documents publiés par The Intercept montrent cependant qu’un seul critère est analysé pour déterminer si une personne peut figurer ou non sur la liste des cibles potentielles : le fait de « présenter une menace pour les soldats américains ou les intérêts américains ».Ce critère, particulièrement vague, n’a par ailleurs que peu de sens dans certaines régions du globe où l’armée américaine procède à des frappes ciblées par drones — au Yémen, par exemple, la présence américaine est quasiment inexistante. Les frappes de drones ont pourtant tué 490 personnes dans le pays, selon les propres chiffres de l’armée. 5) « Capturer ou tuer » est devenu « tuer »Les campagnes ciblées de l’armée américaine sont appelées « Capture / kill » — capturer ou tuer. Mais dans le cas des frappes de drones, « le terme est trompeur — “capturer” s’écrit sans majuscule, nous ne capturons plus jamais personne », a reconnu le lieutenant-général Michael Flynn, ancien chef de l’agence de renseignement de l’armée.Ce choix de privilégier les frappes mortelles par drone aux opérations de capture, plus risquées, a aussi des conséquences sur le type d’informations recueillies : sans interrogatoires, l’armée utilise de plus en plus le renseignement électronique au détriment du renseignement humain, pourtant considéré comme indispensable. 6) « L’exploitation et l’analyse » sont les parents pauvres des campagnes de dronesLa doctrine de l’armée américaine en matière de terrorisme est résumée par un acronyme : FFFEA. Find, fix, finish, exploitation and analysis — « trouver, régler, achever, exploiter et analyser ». Mais les documents montrent que la dernière partie du processus n’existe quasiment pas dans les frappes de drones, notamment en Afrique de l’Est et au Yémen.Dans la plupart des cas, après une frappe mortelle, il n’y a pas de soldats sur place qui peuvent récupérer des documents, des ordinateurs ou des téléphones portables, ou interroger les survivants. Ce qui conduit à des « voies sans issue » en matière de renseignement. 7) Les frappes de drones contribuent à renforcer les adversaires des Etats-UnisEn raison du manque de précision des frappes, et des erreurs de renseignement qui conduisent à cibler les « mauvaises » personnes, les campagnes de drones contribuent à renforcer les adversaires des Etats-Unis, estime The Intercept. Le site mentionne notamment l’exemple de Haji Matin, tué par une frappe en 2012 : ce négociant en bois avait été dénoncé par des rivaux commerciaux comme militant taliban. L’armée américaine avait alors bombardé sa maison, tuant plusieurs membres de sa famille… et transformant ce notable en leader local des militants anti-américains. 8) Le nombre de frappes a été démultiplié sous les présidences ObamaAvant l’entrée en fonction de Barack Obama, une seule frappe de drone avait eu lieu au Yémen, en 2002. En 2012, une frappe avait lieu tous les six jours sur le territoire du pays. En août 2015, ces frappes avaient tué 490 personnes.Un ancien responsable du renseignement du président américain explique que c’était « le choix politique le plus avantageux : coût faible, pas de victimes américaines, et ça donne l’apparence de la sévérité. C’est bien perçu aux Etats-Unis, et ça n’est impopulaire qu’à l’étranger. Les dégâts de cette politique pour les intérêts américains ne sont visibles qu’à long terme. » 9) La distance et « l’effet paille » réduisent grandement l’efficacité des dronesMalgré leur technologie avancée, et l’impression qu’ils donnent de pouvoir intervenir n’importe où et n’importe quand, les drones ne seront malgré tout pas efficaces dans toutes les situations. Pour parvenir à identifier, suivre et ouvrir le feu sur un suspect, il faut maintenir un contact visuel pendant une longue période de temps. Or, dans certaines zones, et notamment au Yémen, la longue distance que doivent parcourir les drones rend cette couverture permanente très difficile à maintenir, les aéronefs passant souvent plus de temps de vol à se rendre à leur position qu’en « action » proprement dite.Par ailleurs, les opérateurs de drones sont victimes d’un « effet paille » — la zone de vision des caméras est limitée, ce qui conduit à des difficultés pour suivre les « suspects » et augmente les risques d’erreur d’identification. 10) L’armée américaine a multiplié ses bases en Afrique pour soutenir son programme de dronesPour réduire les distances que doivent couvrir les drones, le commandement américain a discrètement multiplié ses bases, notamment en Afrique. Ces bases secrètes complètent le dispositif mis en place par l’U.S. Africa Command, dont la base principale est hébergée au camp Lemonnier, un ancien avant-poste de la Légion étrangère française. }); Damien Leloup Journaliste au Monde Référendum socialiste : « Finalement, c’est une bonne opération » • Mis à jour le Gilles Rof « Je suis agréablement surpris. » En repliant la table de camping, « achetée spécialement » la veille, et la petite urne de carton qu’il a eu toutes les difficultés à assembler deux heures plus tôt, Stéphane Mari apparaît soulagé.Il est midi devant la Poste de La Rose, dans le 7e secteur de Marseille, samedi 17 octobre, et le porte-parole du groupe PS au conseil municipal vient de récolter 41 bulletins dans le cadre du « référendum pour l’unité de la gauche et des écologistes ». « Ce n’est pas énorme, bien sûr, mais au-delà du vote, il y a le fait que les gens nous donnent spontanément leurs noms, leur numéro de téléphone et leur adresse électronique », s’étonne l’élu qui, comme beaucoup d’autres socialistes locaux, « craignait la bérézina pour une opération au timing un peu tardif ».Lire nos explications :Trois questions sur le référendum du PSA Marseille et dans les autres villes des Bouches-du-Rhône, 108 points de vote sont alternativement ouverts par le Parti socialiste jusqu’à la fin du scrutin, dimanche soir. Dans ce secteur tenu par le frontiste Stéphane Ravier depuis mars 2014, la mobilisation reste relative et le sens de la manœuvre peu évident. La veille, devant le métro de Frais-Vallon, à quelques centaines de mètres de là, le score a été similaire. 45 votes en deux heures. « Mais on a dû racoler un peu, reconnaît Stéphane Mari. Les gens n’étaient pas informés des raisons de ce référendum, ils trouvaient le procédé intrusif… Pourtant, on a choisi des sites où le PS est traditionnellement fort. »« Sans l’unité à gauche, on est morts »Ce matin, dans un frais soleil, les premiers à s’arrêter sont des militants socialistes. Devant la table posée au pied des marches du bureau de Poste, Rachid Nekissa, 56 ans, serre les mains. « J’ai déjà voté hier, par téléphone, explique-t-il. Parce que dans cette région, contre Marion Maréchal-Le Pen et Christian Estrosi, sans l’unité à gauche, on est morts. » Tita Necib, 50 ans, elle, salue ses collègues militants mais boude les bulletins qu’on lui propose : « Depuis les primaires aux municipales de Marseille, je ne crois plus à ces votes organisés par le PS. C’est du bidouillage, de l’arrangement d’appareil. » Samia Ghali, arrivée en tête de la primaire en 2013, avait été éliminée au second tour au profit de Patrick Mennucci. Elle avait alors dénoncé de « petits arrangements entre amis » et « la distribution des postes », affirmant que « Matignon » était derrière le choix des uns et des autres.Georges Sobraques, casquette sur son crâne dégarni, ne se fait pas prier pour participer. A la vue de tous, cet électeur Front de gauche met son bulletin dans l’urne. Un des trois « non à l’unité » de la matinée sur les 41 votants. « Vous avez la foi de militer encore au PS avec ce gouvernement qui fait une politique de droite ! », lâche le sexagénaire, remonté comme un coucou. Au premier tour des régionales, il votera pour la liste d’union EELV-Front de gauche qui s’est montée en PACA. Au second, « cela dépendra de l’attitude du PS ». En aparté, il reconnaît avoir déjà participé trois fois au référendum sur Internet : « J’aimerais que les socialistes se prennent une bonne claque », bouillonne-t-il, en ressassant « les impôts qui montent, les retraites qui baissent... » Lire sur Big Browser : Référendum du PS : la fraude à portée de clic « On n’est pas rejetés par tous »Des « non », l’urne posée sur la place Stalingrad, dans le 1er arrondissement de Marseille, en contient aussi une poignée. Des militants d’Attac et d’EELV qui distribuent des tracts anti-Tafta, le traité de libre-échange transatlantique, à la sortie du métro Réformés s’invitent au vote à tour de rôle. « Ils m’emmerdent ces gauchistes », râle Marie-Claude Bouillot, militante de la section 301 du PS, qui tient le bureau en plein-air et ne « peut pas leur interdire de participer ». « Heureusement, ajoute-t-elle, ils se lèvent tard. Au début de la matinée, on était tranquilles... » En deux heures, entre dix heures et midi, elle annonce près de 160 votes récoltés, en additionnant l’autre urne installée cent mètres plus bas, sur la Canebière. « Il y a quelques colères individuelles et, je trouve, un peu égoïstes, contre l’action du gouvernement, mais l’accueil est plutôt bon », note-t-elle, comme rassurée.Quelques minutes plus tôt, une passante l’a pourtant rabrouée quand elle l’a invitée à participer « au référendum citoyen ». Sèchement, la réponse a fusé : « Si c’est celui organisé par le Parti socialiste, non ! » En retrait de la table de vote, le député PS de la circonscription et candidat malheureux aux municipales, Patrick Mennucci, relativise : « Finalement, c’est une bonne opération. On mobilise nos militants, on complète nos fichiers et on renoue le dialogue dans la rue en s’apercevant qu’on n’est pas rejetés par tous les habitants. » En cette matinée frisquette, beaucoup, pourtant, passent à côté des urnes rose et vert en regardant ailleurs. Gilles Rof Journaliste au Monde Fraude lors de son référendum : le PS annonce qu’il va porter plainte • Mis à jour le Le Parti socialiste (PS) va porter plainte contre X pour « faux et usage de faux » ainsi qu’« usurpation d’identité » après les « incidents » constatés, vendredi 16 octobre, au premier jour de son référendum controversé sur l’unité de la gauche aux régionales.Le PS a indiqué samedi à l’Agence France presse (AFP) avoir pris cette décision après que plusieurs personnalités politiques, dont la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, ont tweeté avoir reçu un message de remerciement pour leur vote alors qu’elles n’avaient pas pris part à cette consultation. Lire sur Big Browser : Référendum du PS : la fraude à portée de clic Trois questions sur le référendum du PS Accusée d’avoir acheté « son » Mondial 2006, l’Allemagne sous le choc • Mis à jour le Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) FIFA : l’Allemagne soupçonnée d’avoir acheté son MondialC’est également toute la crédibilité de Franz Beckenbauer qui est entachée. Le directeur du comité d’organisation du Mondial 2006 avait déclaré en 2012 : « Nous avons travaillé proprement » et démenti les affirmations de Joseph Blatter, président de la FIFA, à un journal suisse, qui faisait état d’irrégularités dans l’attribution de l’événement à l’Allemagne lors du vote du comité exécutif en 2000. « La FIFA ne peut plus servir de cache-misère, écrit le quotidien Die Welt. La pression du système ne doit pas faire oublier que, dans ce pays, on a soudoyé et on s’est tu pendant des années. Si les soupçons s’avéraient fondés, certains hommes portaient un lourd secret alors qu’ils se présentaient volontiers comme irréprochables. » Cécile Boutelet (Berlin, correspondance) Journaliste au Monde A Romainville, mobilisation des habitants pour une famille nombreuse à la rue Isabelle Rey-Lefebvre Il y a de la colère, à la résidence Gagarine de Romainville (Seine-Saint-Denis). Malgré le froid précoce et la nuit tombée, jeudi 15 octobre, une centaine d’habitants s’étaient réunis au pied du Spoutnik, la sculpture à l’entrée de la cité. Ils étaient venus soutenir la famille Diassiguy, d’origine sénégalaise, violemment expulsée trois jours avant, et qui se retrouve à la rue avec neuf de ses quatorze enfants. A 9 heures, mardi 13 octobre, policiers et gardes mobiles cernaient le bâtiment J mais se heurtaient à des voisins accourus pour empêcher l’expulsion. « Une famille qui est là depuis vingt-cinq ans… On se connaît tous dans cette cité où il fait bon vivre. Mais les expulsions se succèdent, alors on essaie de les empêcher », raconte Mohamed Boughanmi, vice-président de l’association de quartier Spoutnik, affiliée à Droit au logement et qui a grandi là.A l’approche de la trêve hivernale, qui débute le 1er novembre et interdit toute exécution d’expulsion jusqu’au 31 mars, le bailleur multiplie les évacuations manu militari. M. Boughanmi a d’ailleurs, en s’interposant mardi, pris un coup de matraque sur la main ce qui lui vaut une fracture à deux doigts et quinze jours d’incapacité de travail, très gênante pour cet autoentrepreneur en réparation de matériel de restauration. Accusé d’avoir blessé un policier, ce qui s’est révélé inexact par la suite, il avait été menotté et placé en garde à vue une dizaine d’heures, puis relâché sans aucune poursuite.Romainville Habitat, le bailleur, avait engagé la procédure à l’encontre de la famille Diassiguy dès juillet 2013, avec un premier commandement de payer. A l’époque, la dette locative de 4 853 euros paraissait encore remboursable par la famille mais la Caisse d’allocations familiales (CAF), en suspendant le versement des aides au logement du fait des impayés, l’a fait rapidement enfler, le reste à charge mensuel pour la famille étant passé de 40 à 650 euros par mois. Le 27 novembre 2014, le tribunal d’instance de Bobigny prononçait la résiliation du bail, condamnait les parents à payer 6 285 euros et à quitter les lieux. Alertée, toute la famille s’est mobilisée et a tenté de combler le retard de paiement.« Cette solidarité fait chaud au cœur »Si un des enfants n’a pas suivi le droit chemin, quatre autres, devenus adultes, ont pris leur autonomie, travaillent et réussissent : Aissatou, 22 ans, est vendeuse dans un commerce à Créteil, Mama, technicienne à la CAF, Mariama en quatrième année de droit à Nanterre, se dirige vers une carrière d’avocate en droit social, et Moktar travaille dans la finance. En mars, ils obtiennent de la justice un sursis pour quitter les lieux au 30 septembre, mais l’office HLM se montre intraitable et refuse tout protocole d’accord qui aurait permis la reprise du versement des aides au logement. Pourtant, en cumulant les efforts de remboursement des impayés de la famille avec les arriérés d’allocations qu’aurait versé la CAF, la dette aurait facilement était éteinte. « Depuis dix ans, la famille Diassiguy paie très irrégulièrement sa quittance malgré de multiples plans d’apurement et un accompagnement social, se défend la présidente de l’office, Asma Gasri, ajointe de Corinne Valls, maire (PS) de Romainville. Il y a une question d’équité vis-à-vis des autres locataires qui font des efforts : 1 000 de nos 35 000 locataires ont des retards et nous accordons habituellement des délais. Mais là ce n’est plus possible », estime- t-elle. Le bailleur argue aussi de troubles de voisinage qui sont pourtant loin d’être démontrés. L’appartement est en mauvais état et surpeuplé, mais la dizaine de locataires interrogés par un huissier dépêché par l’office témoigne de l’absence de nuisance de la famille à l’exception des enfants qui courent dans les étages.Jeudi, la mobilisation du quartier était impressionnante : des professeurs et le principal du collège voisin ont manifesté leur soutien, des voisins ont recueilli les enfants, une pétition de 60 signataires réclame leur réintégration. « Cette solidarité fait chaud au cœur », souriait Mariama, la future avocate, suspendue à son portable pour appeler le 115 et trouver une solution : peut-être des nuits d’hôtel... payées au prix fort par l’Etat. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attentat antichiite en Arabie saoudite • Mis à jour le Un homme armé a tué à l’arme automatique cinq personnes dans un lieu de culte chiite en Arabie saoudite, avant d’être abattu. Cette nouvelle attaque dans le royaume sunnite a été revendiquée par le groupe djihadiste sunnite Etat islamique (EI).L’attaque s’est produite, vendredi 16 octobre au soir, dans la Province orientale, où vit la minorité chiite du pays, en pleine célébration du deuil de l’Achoura, qui culminera le 24 octobre. « Cinq citoyens ont été tués dans la fusillade, dont une femme. Neuf ont été blessés », selon un communiqué du ministère de l’intérieur. Un homme portant une arme automatique « a commencé à tirer au hasard » dans une husseiniya, salle où ont lieu des commémorations chiites, à Saihat, près de la ville de Qatif, a précisé le communiqué. La police est intervenue et a ouvert le feu, tuant l’assaillant, a ajouté le ministère sans donner plus de détails.Le groupe Etat islamique-Province de Bahreïn a revendiqué l’attaque dans un communiqué en prévenant que « les infidèles ne seront pas en sécurité dans l’île de Mahomet ». Selon le texte, un de ses « soldats », Choujaa Al-Doussari, « a attaqué un temple d’infidèles chiites avec une arme automatique ». Un témoin de l’attaque a raconté qu’« un homme a commencé à tirer dans tous les sens sur les personnes qui assistaient au prêche » dans la husseiniya. Selon un habitant de Saihat, il y a eu une autre attaque à l’arme à feu dans une mosquée de la ville vendredi soir, qui n’a fait aucune victime. Des agents de sécurité bénévoles chiites contrôlent les personnes qui entrent dans les lieux de culte depuis le début de l’Achoura. Les fidèles chiites saoudiens ont affirmé samedi poursuivre les célébrations de l’Achoura.« Attiser les tensions confessionnelles »Plusieurs attaques antichiites ont été perpétrées en Arabie saoudite depuis l’an dernier. En mai, l’EI a revendiqué deux attentats-suicides contre des chiites qui ont fait 25 morts dans la Province orientale. Le groupe djihadiste, qui considère les chiites comme des « hérétiques », avait également revendiqué en juillet une attaque qui avait fait deux blessés à Riyad.L’Arabie saoudite, poids lourd régional, fait partie de la coalition dirigée par Washington pour combattre l’EI en Irak et en Syrie. Le royaume a multiplié ces derniers mois les arrestations d’extrémistes sunnites soupçonnés de planifier des attaques pour « attiser les tensions confessionnelles » et a renforcé la sécurité autour des lieux de culte chiites. Fonds LSK : visé par une plainte pour escroquerie, DSK contre-attaque • Mis à jour le L’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, cité dans une plainte pour escroquerie, va répliquer par une procédure en dénonciation calomnieuse, a annoncé à l’Agence France presse (AFP) son avocat, Jean Veil, samedi 17 octobre. Cette plainte sera déposée la semaine prochaine auprès du procureur de la République de Paris, a ajouté Me Veil.Lire :DSK rattrapé par ses affaires luxembourgeoisesAffaire LSK : Dominique Strauss-Kahn sort de son silence Mondial de rugby : « Samedi soir, je ne me tromperai pas de maillot » • Mis à jour le Mathieu Bastareaud J’étais assis en salle de gym quand le coach m’a fait signe. Mercredi, Philippe m’a annoncé en tête-à-tête que je serai remplaçant samedi. Rater un match contre les All Blacks : le genre de décision toujours très difficile à accepter pour n’importe quel joueur de rugby. Mais bon, je respecte sa décision. Je dois dire que j’ai été le premier déçu de ma performance contre l’Irlande dimanche dernier. Dans le vestiaire, la télé m’a montré la tête entre les mains. C’était ma manière à moi d’évacuer la colère, la frustration. Je suis capable de faire nettement mieux sur le terrain, je le sais.Il y a quelques années, j’aurais encore plus accusé le coup. Là, la différence, c’est que je sais aussi dédramatiser. Au lendemain du match, j’ai éteint le téléphone, histoire de couper vraiment. Puis la vie a repris son cours normal. La vie est trop courte pour s’arrêter à un seul match. Bien sûr, il y a de la déception, et j’en sais quelque chose, mais ce ne sera jamais qu’un match de rugby. Il n’y a pas mort d’homme.Un match, quand il est terminé, ça ne sert à rien de le rejouer 36 000 fois dans sa tête. On est dans un sport où on a toujours de la chance d’avoir un autre match qui suit pour se rattraper. Pour m’aider à passer à autre chose, j’ai téléchargé récemment les films Jurassic World et Un Français, qui est une histoire de skinhead. Plutôt varié comme programme, non ? Sinon, je lis pas mal aussi. Mais pas la presse. Ça fait longtemps que je ne ressens plus le besoin de regarder dans les journaux quelle note ou quel nombre d’étoiles on m’accorde…Quand je parle lecture, je parle plutôt biographies. Et de préférence celles de légendes du sport. Au début du tournoi, je vous avais dit que j’avais emporté dans mes valises la bio d’Usain Bolt. Livre terminé, au suivant. Là, je vais m’attaquer à celle de Michael Jordan. En général, j’ai l’habitude de surligner les passages intéressants. Puis je les relis. Dans le cas de Bolt, j’en ai relevé un tas. Surtout les passages où il décrit l’avantage psychologique qu’il ressent par rapport à tel ou tel adversaire. Mais je ne pourrais pas vous les citer précisément, pour la simple et bonne raison que j’ai prêté le bouquin à mon pote Guilhem [Guirado].Puisqu’il est question de légendes du sport, je vois mal comment je pourrais éviter de parler des All Blacks cette semaine. Si vous vous baladez dans la rue et que vous demandez à quelqu’un qui n’y connaît rien de citer une équipe de rugby, il vous répondra « les All Blacks ». On emploie souvent ce mot pour tout et n’importe quoi, mais en rugby, oui, on peut le dire, on va jouer contre un mythe. Leur maillot noir, leur haka, leur histoire… forcément, on nous la ressasse depuis qu’on est à l’école de rugby. Moi-même, enfant, j’ai reçu des maillots des All Blacks pour mon anniversaire. Mais samedi soir, je ne me tromperai pas de maillot. Je n’aurai qu’une envie : pouvoir entrer en cours de match avec le maillot de l’équipe de France sur le dos.1999, une victoire fêtée à coups de ChampomyL’erreur à ne pas faire serait de trop les respecter. A entendre les questions des journalistes, j’ai l’impression que pas grand monde ne croit en nous. Remarquez, la France a l’habitude. C’est toujours comme ça face aux Blacks. Les Bleus de 1999 et 2007 en avaient même tiré leur force. Bon, ça date un peu, mais ces deux victoires-là restent une source de motivation supplémentaire.A l’époque, j’ai vu ces deux matchs à la télé. En 1999, je m’en souviens bien, c’était un 31 octobre : pour son anniversaire, un ami nous avait invités chez lui. On avait regardé le match avec tous les copains de l’école de rugby de Créteil. Et la victoire avait été fêtée à coups de Champomy. En 2007, j’avais trempé mes lèvres dans un autre liquide : si mes souvenirs sont bons, c’était au Sous bock, un bar parisien que tient un autre ami. Et pour 2015 ? Moi, je continue à y croire. Mon petit frère, ma mère et mes meilleurs amis seront au Millennium. Au moins trois bonnes raisons supplémentaires de vouloir fêter une victoire. Mathieu Bastareaud En Suède, le transport urbain se passe du diesel • Mis à jour le Philippe Jacqué (Göteborg et Stockholm (Suède)) La RATP prépare l’après-dieselDepuis juin, la ligne 55 de la ville, qui relie les deux campus de l’université technique locale, est équipée de trois bus tout électriques et sept hybrides (biodiesel et électricité), développés par Volvo, le constructeur local. Pas moins de quatorze partenaires (Volvo, Keolis, mais aussi la compagnie d’électricité ou les universités) se sont associés pour mesurer toutes les conséquences d’un basculement vers l’électromobilité.L’objectif du test sera de vérifier la tenue des batteries, de valider le type de recharge rapide tout en répondant aux questions sur la maintenance des véhicules, l’avenir des batteries ou la réaction des conducteurs ou des utilisateurs… L’avenir est peut-être au tout électrique, mais « à l’heure actuelle, il est encore bien trop tôt pour avoir des certitudes sur cette rupture technologique », conclut Jean-Pierre Farandou. Philippe Jacqué (Göteborg et Stockholm (Suède)) Rédacteur au service économie (automobile et transport) Le paysage syndical bousculé chez les médecins sur fond d’opposition à la loi santé • Mis à jour le François Béguin François Béguin Journaliste au Monde Syrie : Salim Benghalem, la cible des frappes françaises à Rakka • Mis à jour le Jacques Follorou Salim Benghalem serait chargé de la gestion des recrues francophonesSalim Benghalem, le petit bandit français devenu geôlier de l’Etat islamique Jacques Follorou Journaliste au Monde Numéro 23 : dans les coulisses d’une décision inédite • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre L’autorisation de diffusion de la chaîne Numéro 23 suspendueCinq questions sur la suspension de l’autorisation de diffusion de Numéro 23 Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Iran : attaque contre un lieu de culte chiite • Mis à jour le Des inconnus ont ouvert le feu sur des fidèles dans un lieu de culte chiite dans l’ouest de l’Iran, tuant deux personnes, a rapporté l’agence officielle Irna samedi.L’attaque s’est produite vendredi soir dans la ville de Dezfoul, dans la province du Khouzistan, près de la frontière irakienne, où vit une importante minorité arabe sunnite, a précisé Irna. Elle est intervenue durant la grande fête chiite de l’Achoura dont les célébrations culmineront le 24 octobre.« Des inconnus armés ont tiré contre des fidèles rassemblés devant une husseiniya et malheureusement deux personnes ont été tuées et deux blessées », a déclaré le colonel Rahman Moussavi, un responsable de la police dans la province. Mais il a précisé qu’il n’était « pas encore clair » s’il s’agissait « d’une action terroriste ou d’une affaire personnelle ». Les assaillants se trouvaient à bord d’une voiture sans immatriculation et ils ont tiré à la mitraillette contre les fidèles, selon des médias iraniens.Les chiites, majoritaires en Iran, célèbrent le deuil de l’Achoura qui marque l’anniversaire du martyr de l’imam Hussein, le troisième successeur du prophète, vénéré par les musulmans chiites. La province pétrolière du Khouzistan, qui comprend une importante communauté arabe sunnite, a été le théâtre ces dernières années de nombreuses attaques armées, selon les médias iraniens. Nucléaire : Obama demande la levée des sanctions contre l’Iran • Mis à jour le L’accord nucléaire avec l’Iran entre en vigueurNucléaire iranien : tout ce que vous devez savoir sur un accord historiqueAvec l’accord nucléaire conclu avec les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), l’Iran a accepté de réduire pour dix ans le nombre de ses centrifugeuses, de 19 000 (dont la moitié en activité) à environ 6 000. Les centrifugeuses sont destinées à enrichir l’uranium. Pour rassurer la communauté internationale, Téhéran modifiera également son réacteur à eau lourde d’Arak (centre) pour réduire la production de plutonium, autre source possible de matière fissile militaire. L’Iran doit aussi réduire à 300 kg, pour une durée de 15 ans, son stock d’uranium faiblement enrichi (LEU), actuellement de 10 tonnes, notamment grâce à la vente d’une partie de ces combustibles à la Russie. Coupe du monde de rugby : huit ans après, l’Argentine retrouve les demi-finales • Mis à jour le Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) A l’approche de son terme, la Coupe du monde de rugby se transforme en « Four Nations  », le tournoi des équipes de l’hémisphère sud, après la qualification, dimanche 18 octobre à Cardiff, de l’Argentine qui a battu l’Irlande (43-20). L’équipe de Daniel Hourcade connaîtra son adversaire en fin de journée. Ce sera le vainqueur d’Australie-Ecosse à Twickenham, sachant que les Wallabies partent très largement favoris. La veille, Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande, tombeuse de la France sur un score record, avaient gagné le droit de s’affronter le 24 octobre à Twickenham. L’Argentine, pour sa part, retrouve ce stade au Mondial pour la première fois depuis 2007, lorsqu’elle avait brillé avec sa génération dorée après avoir déjà écarté l’Irlande lors de la phase de poules.A peine le temps de se remettre de la déroute du XV de France face aux All Blacks qu’il a fallu reprendre le chemin du Millennium Stadium de Cardiff, dimanche à l’heure du déjeuner. Le toit fermé créé une ambiance de nocturne et les tribunes sont envahies par le peuple vert, dont le nombre parvient à recouvrir les cris des bouillants supporteurs argentins. Pendant les hymnes, plusieurs Pumas pleurent à chaudes larmes. Les Irlandais, eux, se tiennent droits et fiers, portés par le chant des leurs. Ils savent la difficulté de ce qui les attend.L’actuelle meilleure nation de l’hémisphère nord, qui a remporté les deux dernières éditions du Tournoi des six nations, a l’occasion d’enfin s’illustrer en Coupe du monde. Elle a une nouvelle possibilité de franchir ces quarts de finale, ce qu’elle n’a jamais fait depuis la naissance du Mondial en 1987. Mais c’est malheureusement avec des forces amoindries qu’elle se présente devant les Argentins.Courage et générositéCeux-ci peuvent remercier l’équipe de Philippe Saint-André qui, le 11 octobre dans ce même stade, a mis hors d’état de nuire les principaux cadres irlandais, le capitaine Paul O’Connell, le buteur Jonnie Sexton ou le troisième ligne Peter O’Mahony. Cela n’a pas empêché les Irlandais de l’emporter 24-9, mais en hypothéquant leur avenir.Face à l’agilité et la qualité du jeu de main de leurs adversaires, les hommes du sélectionneur néo-zélandais Joe Schmidt ne peuvent compter que sur leur courage, leur engagement, leur générosité et le soutien en décibels de leur public. Ce qui s’avère très insuffisant dans un début de match largement dominé par les Sud-Américains. Leur première accélération, à la 3e minute, est synonyme d’essai en coin, aplati par le centre Matias Moroni. Et c’est au même endroit que Juan Imhoff double la mise sur une passe au pied lumineuse de l’arrière Joaquin Tuculet. A peine dix minutes de jeu, et déjà 14-0. Le suspense aura duré encore moins longtemps que lors de Nouvelle-Zélande-France.Sans leurs ténors, les Irlandais, pris à la gorge par les Pumas, semblent perdus. Et la série noire continue avec la sortie sur blessure du centre Tommy Bowe. Même en supériorité numérique, après un carton jaune administré au pilier Ramiro Herrera (qui a frôlé par la suite une exclusion définitive), ils ne parviennent pas à approcher les 22 mètres adverses.Incroyable sursautCurieusement, c’est au moment où tout semble perdu que l’incroyable sursaut irlandais, qui avait déjà surpris les Français, se produit. Un contre permet au remplaçant Luke Fitzgerald de filer seul vers les poteaux dans un boucan d’enfer. L’écart est ramené à dix points à la mi-temps.A la reprise, c’est une explosion de joie qui accueille le deuxième essai irlandais après une échappée de Jordi Murphy. Le match semble alors sur le point de se renverser par la victoire des seules qualités du cœur et du courage, les seconds couteaux irlandais en profitant pour briller. A l’approche de l’heure de jeu, Ian Madigan, qui a la lourde responsabilité de faire oublier Sexton, peut recoller au score à 23-23 sur une pénalité. Sa tentative échoue largement et fait regretter l’absent. En face, son homologue Nicolas Sanchez ne faillit pas et redonne de l’air aux Argentins. La chance irlandaise est passée.La fin du match ressemble à son début. Les Argentins retrouvent leurs jambes le long des lignes et la fluidité de leur jeu de main. Joaquin Tuculet sonne le glas des espoirs verts avant qu’Imhoff ne réalise un doublé. Une ovation est réservée aux perdants, qui quittent la Coupe du monde avec les honneurs. Ils ont perdu nombre de combattants mais se seront battus jusqu’au bout. Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) Journaliste au Monde Syrie : les Etats-Unis annoncent avoir tué le nouveau chef du groupe Khorasan dans une frappe Le chef du groupe Khorasan tué par une frappe américaine en SyrieDepuis le lancement de la campagne aérienne en Syrie, à l’automne 2014, Washington a déployé d’intenses efforts pour décapiter ce mouvement, accusé de fomenter « des attaques contre les Etats-Unis et leurs alliés ». Le réseau serait composé d’anciens membres d’Al-Qaida en Afghanistan et au Pakistan, partis combattre en Syrie. Certains experts estiment qu’ils font partie du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida. Esplanade des Mosquées : Israël reproche à la France d’être du côté du « terrorisme » Israël autorise le bouclage de Jérusalem-EstLe ministre du tourisme Yariv Levine, membre du Likoud, le parti de droite du premier ministre, a affirmé à la radio publique qu’Israël « a obtenu le soutien des Américains pour bloquer l’initiative française. Nous n’accepterons pas une remise en cause de la souveraineté d’Israël sur Jérusalem réunifiée ».L’esplanade des Mosquées se trouve à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la Ville Sainte qu’Israël occupe depuis 1967 malgré les condamnations des Nations unies. Air France supprimera près d’un millier d’emplois en 2016 • Mis à jour le Le plan de restructuration d’Air France n’est pas suspendu. Invité du « Grand Jury Le Figaro-LCI-RTL » dimanche 18 octobre, le PDG d’Air France-KLM Alexandre de Juniac, a indiqué que près d’un millier d’emplois seraient supprimés en 2016 sur les 2 900 suppressions prévues par le plan B.« 2016 est lancé », a affirmé le PDG, avant de préciser que la seconde partie, pour 2017, du plan annoncé par la direction le 5 octobre était encore négociable. Cette déclaration est conforme à ce qu’Alexandre de Juniac avait déjà annoncé dans un entretien au Monde, le 15 octobre : « J’ai dit que nous avions encore plusieurs semaines pour reprendre les négociations et éviter la mise en place des mesures les plus dures en 2017. »Lire l'entretien :Alexandre de Juniac : « Le dialogue social chez Air France est permanent »Air France : récit d’une manifestation qui a dégénéré En Suisse, la victoire attendue des populistes aux élections fédérales • Mis à jour le Marie Maurisse (Genève, correspondance) Christoph Blocher, bulldozer populiste de la SuisseUne poussée du Parti libéral radical (PLR) est également prévue, même si le Parti socialiste resterait la deuxième force politique à Berne.« En Suisse, on ne s’attend pas à un basculement politique lors des élections, explique Pascal Sciarini, politologue à l’université de Genève. Mais les petits changements peuvent faire de grandes différences. Si le centre de gravité du Parlement se déplace vers la droite, cela aura forcément des conséquences sur la politique intérieure, notamment sur les thématiques énergétiques, économiques, fiscales, mais aussi sur l’immigration. »Quels ont été les sujets principaux de la campagne ?Malgré des budgets publicitaires toujours en hausse (12,5 millions de francs suisses, soit 11,5 millions d’euros dépensés par les partis d’après le baromètre des médias du service public) et le clip décalé de l’UDC, qui a défrayé la chronique, la campagne est restée désespérément morne, se sont lamentés les commentateurs.« La Suisse bâille, écrivait Yves Petignat dans le quotidien romand Le Temps au mois de septembre. La Suisse, qui a tout, aimerait simplement moins ; moins d’étrangers, moins de réfugiés, moins de passagers dans les trains, moins d’impôts, moins de rapidité dans les changements, moins de contraintes, moins d’Europe. »En fait, ce sont les problématiques liées à l’asile qui ont entièrement dominé la campagne 2015. D’abord parce que la crise des migrants est au cœur de l’actualité. Mais aussi parce que les populistes de l’UDC ont centré leur discours sur cette question, en réclamant des contrôles accrus aux frontières.Pour le politologue Pascal Sciarini, les voix supplémentaires éventuellement gagnées par l’UDC n’auront toutefois qu’une influence mineure sur la politique extérieure du pays.Le 9 février 2014, les Helvètes avaient voté par référendum le rétablissement des quotas migratoires – ce qui est contraire au principe de la libre-circulation. Mais le gouvernement, mis sous pression par Bruxelles qui refuse de transiger sur les fondements de l’espace Schengen, peine à appliquer cette nouvelle loi.« Sur ce sujet, nous sommes dans une impasse, pense Pascal Sciarini. Selon moi, qu’il y ait des députés UDC en plus à Berne ne change rien : nous dépendons de la Commission européenne, qui décidera si elle accepte plus de flexibilité vis-à-vis du statut de la Suisse, ou pas. »Les populistes de l’UDC vont-ils prendre du poids au sein du Conseil fédéral ?Seule la réélection du pouvoir exécutif du pays, le Conseil fédéral, prévue début décembre, éveille quelque peu l’intérêt de la population : l’UDC, qui détient déjà le portefeuille de la défense, de la protection de la population et des sports, obtiendra-t-elle un deuxième ministre, sur les sept que compte cette institution ? Pour le savoir, il faudra toutefois attendre la fin de l’année, quand l’Assemblée fédérale (Assemblée et Sénat) choisira les sept membres du gouvernement.Les principaux partis du pays (UDC, PS, PLR et le PDC, le Parti démocrate chrétien) sont représentés au gouvernement selon le système dit de la « formule magique ». Cette équation instaurée en 1959 (2 PS, 2 PLR, 2 PDC et 1 UDC), avait été modifiée en 2003 lorsque l’UDC a obtenu un siège supplémentaire au Conseil fédéral au détriment du PDC.Il l’a ensuite perdu en 2007 suite aux polémiques autour de son dirigeant controversé Christoph Blocher. C’est Mme Eveline Widmer-Schlumpf, une élue PBD, le Parti bourgeois démocratique, un mouvement dissident de l’UDC, qui est élue sur un siège UDC. Marie Maurisse (Genève, correspondance) Journaliste au Monde France-Nouvelle Zélande : « Encéphalogramme plat », par Marc Lièvremont • Mis à jour le Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Quelle gueule de bois. La soirée avait mal démarré avec la victoire de l’Afrique du Sud sur le Pays de Galles, ce qui m’a tristement rappelé 2007, quand les Springboks étaient devenus champions du monde en étant l’équipe qui s’était fait le moins de passes du tournoi et en pratiquant un déni de rugby. Quant à la fin de soirée…Le premier sentiment ce matin était un mélange de frustration et de colère, je me suis senti piteux et énervé. Parce que j’y croyais, de manière sans doute irrationnelle, sur la base d’exploits passés qui avaient fait naître l’espoir que cette équipe de France, comme elle l’a fait ponctuellement dans son histoire, puisse rivaliser et réussir l’impossible. Très vite, j’ai déchanté. Et le terme qui me vient en repensant au match d’hier, c’est « soumission ».Soumission d’une équipe passive qui a subi dès le haka, avant de subir le combat sur le terrain. On espérait une rébellion française, la colère a été néo-zélandaise. Le contraste entre les deux équipes est accablant. D’un côté, la France, dont on attendait contre toute raison un sursaut en se souvenant de 1999 et de 2007, et qui est apparue si lisse et sans âme ; de l’autre, la Nouvelle-Zélande, déjà championne du monde, qui n’en finit pas de gagner, et qui est quand même entrée sur le terrain avec une énorme détermination pour vaincre ses vieux démons, en se rappelant l’une de ses seules contre-performances de la dernière décennie, à savoir le quart de finale de 2007 perdu face aux Bleus à Cardiff. Rejouer au même endroit huit ans après, au même stade de la compétition, contre la même équipe, pour la punir : le contexte était parfait.Hypocrisie, suffisance, marketingOn a attendu ce match avec des œillères toute la semaine, et c’est une équipe sans projet, sans idée et sans cohésion qui s’est inclinée face aux maîtres néo-zélandais. Ce serait trop cruel de dire que ce quart de finale résume les quatre dernières années, mais c’est le match des illusions perdues et du renoncement. On a abandonné notre identité. On a renié notre culture, alors que celle des All Blacks s’est exprimée dans toute sa splendeur. Cette équipe de France ne m’aura que trop rarement fait vibrer en quatre ans, et elle a touché le fond hier. Encéphalogramme plat.Je pense qu’on ne s’est pas réellement dit les choses au sein du groupe cette semaine, pas plus qu’au sein du rugby français depuis un certain nombre d’années. Je ne veux pas accabler l’entraîneur qui portait le projet, et qui l’est déjà suffisamment, ni les joueurs, dont certains disputaient leur dernier match international. Cette déroute est une sanction contre nos dirigeants et leur façon de gouverner. Une sanction contre les belles paroles, les faux-semblants, l’hypocrisie, et la suffisance d’un rugby empêtré dans ses certitudes, qui a autoproclamé le Top 14 « meilleur championnat du monde ». Ça n’est que du marketing. Les masques sont tombés hier, et c’est violent.Et maintenant ? Le French flair est définitivement enterré sous la pelouse du Millenium Stadium de Cardiff. On espère que le jeu « à la toulousaine » va prendre le relais, puisqu’on s’en remet à l’homme providentiel, Guy Novès [qui succède à Philippe Saint-André à la tête du XV de France]. L’ancien entraîneur du Stade toulousain possède le plus beau palmarès du rugby français en club. Rappelons quand même que le dernier titre de Toulouse date de 2012. Et qu’il s’était construit autour d’une mêlée symbolisée par un pilier droit samoan et un pilier gauche sud-africain, et d’un artilleur néo-zélandais. Il y a trois ans, l’équipe de Guy Novès avait remporté la finale du Top 14 face à Toulon 18-12 : six pénalités, aucun essai. Marc Lièvremont (ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011) Sept tonnes de cannabis ont été saisis à Paris Une enquête menée à la suite de plusieurs prises réalisées depuis la fin de l’été a conduit à la plus grosse prise réalisée en France depuis deux ans avec la saisie de quelque 7,1 tonnes de cannabis, caché dans trois véhicules utilitaires, par la douane, dans la nuit de samedi à dimanche en plein Paris.Cette découverte, dans le XVIe arrondissement, un des quartiers chics de la capitale, est le fruit d’une enquête de plusieurs semaines menée par la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), après notamment 320 kg de résine de cannabis découverts début septembre à Bayonne, et 193 kg à Rouen le 7 octobre, ont indiqué des sources proches du dossier, qui confirmaient une information de BFMTV.Les trois véhicules étaient garés le long d’un boulevard de cet arrondissement de l’ouest de Paris. Il n’y avait personne à bord et l’enquête se poursuit, a encore dit cette source. Personne n’a été interpellé à l’occasion de cette saisie. La drogue était conditionnée sous la forme de plaquettes de résine contenues dans des « valises marocaines »: des sacs de 25 à 30 kg confectionnés avec du plastique et de la toile de jute. Ces paquets reposaient dans le coffre des véhicules utilitaires. En se basant sur un prix de revente au détail d’un kilo de résine de cannabis (2 500 à 3 000 euros selon une source policière), la valeur marchande des 7 tonnes saisies représenterait donc une vingtaine de millions d’euros.200 tonnes de stupéfiants saisies en 2014La prise de ce week-end est la plus importante en France de ces deux dernières années, selon une des sources proches du dossier. Le 26 juillet, près de 6 tonnes de résine de cannabis destinées à la région marseillaise avaient été découvertes dans une villa de Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Mais la plus grosse saisie de ces dernières années en France remonte au 26 avril 2013. Ce jour-là, les douaniers mettent la main sur plus de 7,5 tonnes de cannabis à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), à la frontière espagnole, en deux opérations menées à quelques heures d’intervalle, à bord de poids-lourds transportant des fruits et légumes.En février de cette même année, près de 7 tonnes de résine étaient retrouvées au péage du Boulou, sur l’A9, près de la frontière espagnole, dans un camion en provenance d’Espagne. Au total, près de 200 tonnes de stupéfiants ont été en 2014 saisies par la douane, dont 157,3 tonnes de cannabis, soit une hausse de 84 % par rapport à l’année précédente, des chiffres record selon un bilan de Bercy.La douane réalise plus de 80 % des saisies de stupéfiants en France. Le cannabis est la drogue la plus consommée en Europe et sa consommation est en augmentation, notamment en France où la demande est estimée à 300 tonnes par an selon les autorités. La possession ou consommation de cannabis représentent plus de 60 % de toutes les infractions liées à la drogue en Europe. Corse : des violences après le match PSG-Bastia Qui est responsable après des incidents lors d’un match de football ? XV de France : une déroute amère pour Philippe Saint-André • Mis à jour le Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) Samedi noir pour le XV de FrancePhilippe Saint-André : « On a été mangés par les Néo-Zélandais »France-Nouvelle Zélande : bête noire, peur bleue« Nouvelle génération »Dans ce bilan globalement négatif, le partant a tout de même décelé quelques éléments positifs. Sur un plan personnel, il aura eu « énormément de bonheur depuis le 5 juillet », après avoir connu « trois ans et demi très difficiles ». En ce qui concerne l’avenir de la sélection, il aura « fabriqué une nouvelle génération de joueurs » : « Maintenant ils ont l’expérience de la Coupe du monde et ils seront des victoires prochaines du XV de France. »C’est à Guy Novès, manageur du Stade toulousain, que revient la tâche de prendre sa succession. Le prochain rendez-vous est fixé au 6 février 2016, avec la réception de l’Italie au Stade de France de Saint-Denis pour le Tournoi des six nations. Sauf à être battue par les Italiens et les Ecossais, l’équipe de France ne pourra faire pire dans cette compétition que sous Saint-André, où elle obtint trois fois la quatrième place et termina même dernière en 2013. Tout espoir n’est donc pas perdu, en dépit de la marée noire de samedi. Bruno Lesprit (Cardiff, envoyé spécial) Journaliste au Monde Fermeture de la frontière hongroise : la Croatie affirme que la situation est « sous contrôle » • Mis à jour le Un train avec à son bord plus de 1 000 migrants attendait dimanche 18 octobre dans le nord de la Croatie de se diriger vers la Slovénie, nouveau pays de transit sur leur route vers l’Europe occidentale, après la décision de la Hongrie de leur fermer sa frontière.Le train est arrivé dans la ville de Cakovec (au nord du pays) dimanche matin et attendait qu’une locomotive des Chemins de fer slovènes le prenne en charge avant qu’il ne poursuive sa route vers le passage frontière de Sredisce ob Dravi. De là, les migrants seront transférés vers des centres d’enregistrement organisés côté slovène.Samedi, 3 000 d’entre eux ont déjà franchi la frontière croato-slovène et 1 000 sont arrivés en Autriche, où ils ont été enregistrés au passage frontière de Spielfeld avant de poursuivre leur route vers l’Allemagne.« La situation est sous contrôle »Dimanche matin, une poignée de migrants attendaient encore d’entrer en Autriche, mais la police a précisé s’attendre à de nouvelles arrivées dans la journée.Vendredi, la Hongrie a fermé sa frontière avec la Croatie à minuit, au lendemain de l’achèvement d’une nouvelle clôture antimigrants, comme elle l’avait fait à la mi-septembre avec la Serbie. A la suite de cette décision, le nombre de migrants qui sont entrés en Hongrie a chuté de 6 353 vendredi à 870 samedi.Lire notre reportage :Bloqués aux portes de la Hongrie, les migrants tentent la Croatie> A Röszke, le 15 septembre. Moteurs truqués : le siège français de Volkswagen perquisitionné • Mis à jour le Volkswagen peut-il survivre au scandale ?Des avocats ont annoncé des actions de groupe de propriétaires de voitures concernées ou d’actionnaires du constructeur allemand et un particulier a porté plainte au parquet de Paris. La ministre française de l’écologie, Ségolène Royal, a dénoncé « une forme de vol du contribuable et de l’Etat », puisque les véhicules réputés propres bénéficient de primes et de bonus.Ce scandale planétaire ébranle le géant allemand, numéro un mondial de l’automobile, dont le patron Martin Winterkorn a dû démissionner. Volkswagen a annoncé vendredi que 8,5 millions de véhicules allaient être rappelés dans l’Union européenne.La facture finale se chiffrera vraisemblablement en dizaines de milliards d’euros de coût de rappels et de contentieux juridiques, pour le constructeur qui a annoncé le 13 octobre une réduction d’un milliard d’euros par an de ses investissements. Vote de milliers de Tibétains en exil pour élire leur premier ministre • Mis à jour le En direct : le Grand Rendez-vous reçoit Jean-Bernard Lévy • Mis à jour le Europe 1 Live par Europe1fr Onze graphiques qui montrent la crise sociale en France • Mis à jour le Samuel Laurent La quatrième conférence sociale qu’a ouvert, lundi 19 octobre, François Hollande, commence dans un climat tendu : si les partenaires sociaux ont réussi à trouver un accord à l’arraché sur les retraites complémentaires vendredi, les tensions nées des mobilisations du personnel d’Air France peinent à retomber. Mais au-delà de cette conjoncture, le marché français du travail continue de changer de visage du fait de la crise.1. Un chômage endémiqueEn septembre 2015, plus de 3,5 millions de personnes sont inscrites dans la seule catégorie « A », qui rassemble ceux qui n’ont pas du tout travaillé durant le mois précédent. En agrégeant ces derniers avec les catégories B (les inscrits qui ont travaillé moins de 78 heures dans le mois précédent) et C (activité réduite supérieure à 78 heures sur la même période), ils sont 5,4 millions. Une situation qui ne s’améliore pas, malgré les promesses de l’exécutif. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Qui sont ces chômeurs ? En premier lieu des jeunes. Le taux de chômage des 15-24 ans était, en 2013, de 23,9 %, deux fois et demi supérieur au taux général. Les catégories populaires (employés, ouvriers) connaissent davantage le chômage, de même que les non-diplômés. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Les fins de contrats (c’est-à-dire les fins de CDD, à la différence des fins de mission qui désignent les fins d’intérims) sont – de loin – le premier motif d’inscription au chômage, devant les licenciements économiques. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 2. La crise s’enkysteCorollaire d’une crise qui ne se résorbe pas, la situation des personnes hors de l’emploi tend à se fixer. Sur le graphique ci-dessous, on peut constater la hausse spectaculaire du nombre de chômeurs inscrits depuis plus de trois ans, dont la courbe rejoint désormais celle des inscrits depuis 3 à 6 mois. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Le fait d’avoir retrouvé du travail ne représente plus, depuis longtemps, la voie de sortie principale du chômage. A peine 40,3 % des sortants avaient retrouvé un emploi en mars 2015, quand 13,2 % suivaient une formation, et 20 % n’avaient pas actualisé leur situation auprès de Pôle emploi. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} La formation des chômeurs prend d’ailleurs de l’ampleur année après année. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 3. L’emploi se précariseSi, depuis 2012, on constate un léger mieux dans les offres collectées par Pôle emploi, avec des postes durables en hausse et des emplois temporaires et occasionnels en baisse, la tendance lourde est celle d’un travail moins stable. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} On la retrouve dans la répartition de la population active (hors secteur public) par statut : si le CDI reste la norme (76,8 % pour 8,4 % de CDD), il s’agit là d’un effet de stock. Si l’on compare la situation de la population active globale et celle des 15-24 ans, on voit que cette forme est loin d’être la norme chez les plus jeunes. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Travail : changer les règles du jeu ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}  4. Des comptes sociaux dans le rougeConséquence du chômage endémique : les comptes sociaux demeurent dans le rouge, notamment ceux de l’assurance maladie, qui creuse son déficit chaque année depuis 2009. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Le chômage de masse pèse également sur les comptes sociaux en général, puisque moins de travailleurs signifie moins de cotisations sociales pour alimenter le régime. Si celui-ci a subi nombre de réformes, notamment concernant les retraites, et si sa situation s’améliore lentement depuis 2010, il reste mal en point. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}   Samuel Laurent Journaliste au Monde L’Irlande abandonne les pièces de 1 et 2 centimes d’euro • Mis à jour le Les porte-monnaie des Irlandais vont s’alléger dès la fin du mois d’octobre. La banque centrale du pays a en effet décidé de retirer de la circulation les pièces de 1 et 2 centimes, selon le Guardian.L’Irlande rejoint ainsi d’autres membres de la zone euro qui ont pris la même décision, comme la Belgique, les Pays-Bas et la Finlande.Un centime coûte 1,65 centimeUn choix économique, puisque que la valeur faciale des pièces de 1 centime est inférieure à leur coût de fabrication : selon le rapport du plan de paiement national irlandais, chaque pièce de 1 centime coûte en effet 1,65 centime à frapper. Une pièce de 2 centimes coûte quant à elle 1,94 centime à produire. A titre de comparaison, La Tribune estime à 5 centimes le coût de fabrication d’une pièce de 1 euro.Le sujet est loin d’être nouveau. Dans un communiqué du 14 mai 2013, la Commission européenne expliquait déjà réfléchir à la suppression de ces deux pièces, dont la mise en circulation est d’autant plus coûteuse, que, précise la Commission, « les particuliers (…) les traitent comme des objets dénués de valeur et ne les réinjectent pas dans les circuits de paiement ». En cumulé, ces deux pièces ont coûté 1,4 milliard à la zone euro entre 2002 et 2013. Aucune surprise donc à ce que l’Irlande – qui frappait les cuivres trois fois plus que le reste de la zone euro, selon le Belfast Telegraph – les abandonne.Risque de hausse des prixDans son communiqué de 2013, la Commission évoque toutefois la crainte du grand public que la disparition des deux pièces rouges « ne soit source d’inflation ».Pour l’éviter, une solution : arrondir. Le Belfast Telegraph explique ainsi que les commerçants arrondiront les prix aux 5 centimes les plus proches (en dessous pour les centimes se terminant par 1-2-6-7 et au-dessus pour les 3-4-8-9), avec l’accord des acheteurs. Et ce, seulement pour le paiement en espèces : cartes et chèques resteront au centime près.Reste que les associations pourraient voir la mesure d’un mauvais œil. L’association irlandaise Change for Charity – l’équivalent des Pièces jaunes françaises – a ainsi fait campagne pour conserver ses deux précieuses pièces.Quoi qu’il en soit, ne vous débarassez pas trop vite de vos pièces rouges, certaines valent jusqu’à mille fois leur valeur. Un centime finlandais de 2001 s’achète ainsi 10 euros, selon le site Infocollection. La même version, à Monaco, en vaut 100. Votre région va-t-elle changer de couleur politique ? • Mis à jour le Maxime Vaudano Les régions françaises devraient connaître, en décembre, un grand bouleversement, avec la bascule très probable d’une grande majorité d’entre elles de la gauche vers la droite – voire l’extrême-droite.Les prochaines élections régionales, les 6 et 13 décembre, devraient marquer le second recul de la gauche dans l’histoire des conseils régionaux, créés au début des années 1970. Depuis l’élection des conseillers régionaux au suffrage universel, en 1986, la gauche n’a jamais cessé de progresser dans ces enceintes, jusqu’au dernier scrutin, en 2010, où elle est passée de 24 à 22 présidences de région (dont 21 pour le seul Parti socialiste). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Que signifie présider une région ?Les présidents de région sont élus lors du « troisième tour » des élections régionales, c’est-à-dire au cours d’un scrutin organisé entre les nouveaux conseillers régionaux, la semaine suivant le second tour. Le président est généralement issu du groupe d’élus le plus nombreux, mais il peut y avoir des exceptions.En effet, deux groupes concurrents peuvent conclure une alliance pour porter à la présidence l’un des leurs. C’est ce qu’il s’est passé en 1998, quand cinq présidents centristes issus de l’UDF furent élus avec les voix des conseillers régionaux du Front national. Où ce qui devrait arriver en Centre-Val-de-Loire cette année, car l’Union des démocrates et indépendants (UDI) Philippe Vigier a déjà négocié la présidence de région en cas de victoire, même si les élus UDI sont moins nombreux que leurs alliés Les Républicains (LR).Ne pas présider une région ne signifie pas pour autant être exclu de sa gestion. Depuis de nombreuses années, les communistes et les écologistes sont en effet associés au PS dans la gestion de plusieurs régions de « gauche plurielle », où ils occupent des postes de vice-présidents et votent avec les socialistes.Si les alternances régionales suivent en partie les changements de majorité politique au niveau national, l’étude du temps long permet de mettre en évidence l’ancrage politique de certaines régions au-delà de ces mouvements de balancier. Source : Les Décodeurs. Régionales 2015 : ce que disent les sondages à deux mois du premier tour Comment marchaient les conseils régionaux avant 1986 ?Les conseils régionaux créés par la loi du 5 juillet 1972 n’étaient pas les assemblées que nous connaissons aujourd’hui. Ils étaient composés des parlementaires de la région, de représentants des conseils généraux, des grandes communes et des communautés urbaines, comme le rappelle l’Association des régions de France. Lesquels élisaient en leur sein un président.C’est la loi de décentralisation de Gaston Defferre, en 1982, qui va instaurer le suffrage universel, et donner lieu aux premières élections régionales, en 1986. Autrefois élus pour six ans, les conseillers régionaux siègent normalement pour cinq ans depuis la réforme de 2003. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Les syndicats acceptent qu’Areva supprime plus de 3 000 emplois en France • Mis à jour le Jean-Michel Bezat L’Etat prêt à injecter 3 milliards d’euros dans Areva Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Mort de Danièle Delorme, actrice et productrice hors-norme • Mis à jour le Thomas Sotinel Le succès de Gigi lui vaut une série de premiers rôles dans lesquels elle incarne des jeunes femmes fragiles en proie à la passion et/ou à l’adversité : après être tombée entre les pattes de Bernard Blier dans Sans laisser d’adresse de Jean-Paul Le Chanois (1951) elle est Fantine dans la version des Misérables que le même cinéaste tourne en 1958.Entretemps, Duvivier lui a permis de s’écarter de cet emploi avec la Catherine de Voici venu le temps des assassins. Un peu plus tard, elle confie à L’Express :« C’est terrible, moi qui ne pense qu’à me fendre la pipe, je n’ai qu’à paraître en scène pour être tragique ».Si elle ne trouve pas non plus le chemin de la comédie sur scène, le théâtre lui offre des rôles plus prestigieux. Elle joue Aldous Huxley, Claudel (en 1961 sa Violaine dans L’Annonce faite à Marie est unanimement saluée) ou George Bernard Shaw (Sainte Jeanne, en 1964) ou Camus (Les Justes, 1966). Il lui arrive de produire elle-même les spectacles qu’elle interprète.En 1956, après s’être séparée de l’acteur Daniel Gélin qui a été son compagnon de 1945 à 1955 (et le père de son fils, Hugo Gélin), Danièle Delorme a épousé le comédien et cinéaste Yves Robert. Au début des années 1960, ils fondent La Guéville, une maison de production qui emprunte son nom à une petite rivière des Yvelines (on dit encore la Seine-et-Oise).La production plutôt que diriger une télévision Leur premier film, La Guerre des boutons, réalisé par Yves Robert, est un immense succès qui permet à la Guéville de tenir une place importante dans le cinéma français. Danièle Delorme qui s’est d’abord éloignée des plateaux, puis de la scène, est la cheville ouvrière de la société. Celle-ci continue de produire les films d’Yves Robert, destinés à un large public familial, tout en soutenant le travail de cinéastes aussi divers que Jean-Luc Godard (La Chinoise), Pierre Richard (Le Distrait), Bertrand Tavernier (Que la fête commence), Alain Cavalier (Le Plein de super, Martin et Léa) ou Jacques Doillon (La Femme qui pleure, La Drôlesse). La Guéville est aussi l’une des premières société française à prendre au sérieux le marché de la vidéo, au début des années 1980. Danièle Delorme lance une collection intitulée « Témoins », qui réunit des portraits d’artistes et d’intellectuels édités sur cassettes VHS. Malgré sa qualité l’opération est un échec financier.A ce moment, Danièle Delorme qui a pratiquement mis un terme à sa carrière (elle tient tout de même un rôle important dans le diptyque de son époux Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis, sorti en 1976 et 1977) devient présidente de la commission de l’avance sur recettes en 1980. Elle reste deux ans à ce poste, qui lui vaut quelques inimitiés.Quelques mois plus tard, à l’arrivée de la gauche au pouvoir, elle est pressentie pour diriger une chaîne de télévision. Danièle Delorme refuse, préférant poursuivre son travail de productrice. En 1994 elle revient au théâtre pour Fête Foreign, de Jean-Marie Besset, à la Gaîté Montparnasse. Sa dernière apparition au cinéma remonte à 2001, dans La Vie sans secret de Walter Nions, de son petit fils Hugo Gélin. Thomas Sotinel Journaliste au Monde La Russie dénonce un incident impliquant un avion de chasse français, Paris dément • Mis à jour le Le ministère des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a convoqué, Jean-Maurice Ripert, l’ambassadeur de France à Moscou, lundi 19 octobre. Selon la Russie, un « avion de chasse de l’armée de l’air française » s’est « dangereusement » approché d’un avion de ligne transportant Sergueï Narichkine, président de la chambre basse du Parlement russe, alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien français.« Ce genre d’actions ternit la possibilité d’utiliser la France comme lieu pour des rencontres multilatérales et pour des négociations ».Le Quai d’Orsay a immédiatement démenti : il n’y a pas eu d’incident dans l’espace aérien français et l’avion impliqué n’était pas, non plus, français. Il s’agirait d’un chasseur F18 suisse.Sergueï Narichkine, un proche du président russe, Vladimir Poutine, se rendait à Genève pour une conférence internationale. L’aéroport de Genève est situé à proximité de la frontière franco-suisse. La Suisse, en application d’un accord visant la protection de Genève, a une autorisation de survol dans l’est de la France, selon les autorités françaises. La Suisse n’a pas réagi.Sergueï Narichkine figure depuis le début de la crise ukrainienne sur la liste des personnalités russes sanctionnées par l’Union européenne et par conséquent interdites de séjour sur son territoire. La « jungle » de Calais est majoritairement située en zone Seveso • Mis à jour le A Calais, « la jungle est aujourd’hui hors contrôle »Dans la « jungle » de Calais : « Médicalement, ce que nous avons vu est inacceptable » Les Philippines meurtries par le passage du typhon Koppu Le typhon Koppu a traversé, lundi 19 octobre, le nord de l’archipel des Philippines, déversant des trombes d’eau et faisant d’importants dégâts.Un bilan provisoire de 16 mortsArrivé dimanche matin sur les Philippines, le typhon a déjà provoqué 16 morts, dont 7 dans le naufrage d’un ferry, selon un premier bilan provisoire qui devrait s’alourdir. Il a également contraint plus de 60 000 personnes à quitter leur logement.Initialement accompagné de vents soufflant en rafales de 210 km/h, le typhon a entraîné des pluies torrentielles sur trois chaînes de montagne. Le ruissellement a inondé les vastes plaines rizicoles, submergeant des dizaines de villages.Deuxième typhon le plus puissant de l’année aux Philippines Lundi, le typhon se trouvait au-dessus de la côte nord-ouest de Luzon, presque en mer de Chine méridionale, et les rafales diminuaient à 150 km/h. Koppu, qui est le deuxième typhon le plus puissant à frapper l’archipel cette année, se déplace désormais vers l’est.Koppu devrait quitter la région de Luzon, où habitent la moitié des 100 millions de Philippins, mercredi au plus tôt. Entre-temps, l’armée, le gouvernement et des volontaires tentaient de venir en aide aux habitants des villages inondés. La capitale, Manille, ne devrait pas être touchée, mais les régions méridionales de l’archipel pourraient connaître des vents violents et de fortes pluies dans les prochains jours.Le changement climatique responsable ? Les Philippines subissent régulièrement des intempéries meurtrières, avec en moyenne une vingtaine de typhons chaque année. L’archipel aux 1 700 îles est souvent la première masse terrestre d’importance que rencontrent les typhons qui se forment dans l’océan Pacifique et les scientifiques estiment que la virulence des tempêtes de ces dernières années est imputable au changement climatique. Crise des migrants : la Croatie se résout à ouvrir sa frontière avec la Serbie • Mis à jour le L’essentielLe gouvernement hongrois s’est félicité d’avoir « efficacement stoppé » le transit des migrants par son territoire en fermant ses frontières avec la Serbie et la Croatie.Des milliers de migrants affluent dans les Balkans depuis la décision hongroise.Faisant figure de terre promise, l’Allemagne met en garde contre ceux « soufflant la haine » avant une manifestation du mouvement islamophobe Pegida dans la soirée.Après la fermeture par la Hongrie, vendredi 16 octobre, de sa frontière avec la Croatie – un peu plus d’un mois après avoir fait de même côté Serbie –, des milliers de migrants venant de l’Est doivent désormais passer par la Slovénie pour poursuivre leur périple en Europe.Sous pression, la Croatie entrouvre sa frontière avec la SerbieLa Croatie a finalement autorisé, lundi 19 octobre en fin d’après-midi, l’entrée de son territoire aux 2 000 à 3 000 migrants qui étaient massés sous une pluie battante à sa frontière avec la Serbie. Jan Pinos, un volontaire tchèque sur place, a dit à l’Agence France-Presse que la décision avait été prise car la situation à la frontière menaçait d’échapper à tout contrôle. Les policiers avaient érigé une clôture improvisée pour tenter de limiter l’accès de la frontière et faire passer les réfugiés par petits groupes de cinquante personnes, en vain.Plus de 15 000 hommes, femmes et enfants, dont beaucoup de réfugiés fuyant la guerre en Syrie et en Afghanistan, sont entrés en Macédoine et en Serbie depuis la Grèce au cours du week-end, avec souvent l’intention de rejoindre l’Allemagne via la Croatie, la Slovénie puis l’Autriche. Un parcours où les frontières qui s’ouvrent sont une exception.Lire sur Les Décodeurs :Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéosLa Slovénie limite les entrées Environ 5 000 migrants provenant de Croatie avaient gagné la Slovénie, alors que 1 200 autres devraient encore arriver par le train dans la journée, selon le ministère de l’intérieur slovène.Le porte-parole du ministère Bostjan Sefic a expliqué la simple mécanique qui règne en ce moment dans les Ballans : l’Allemagne ayant annoncé qu’elle accepterait moins d’arrivées de migrants, l’Autriche a, en conséquence, demandé à la Slovénie de ralentir le flot des entrants.Lundi matin, plus d’un millier d’hommes, de femmes et d’enfants étaient ainsi bloqués à la frontière slovène, après avoir été empêchés d’entrer durant la nuit par les autorités du pays, qui craignent d’être débordées. « Nous donnons la priorité aux plus vulnérables », a expliqué Bojan Kitel, un porte-parole de la police. Environ 150 d’entre eux, principalement des familles avec enfants, ont été autorisés à traverser. La Slovénie et son voisin croate s’accusent mutuellement de la mauvaise gestion de l’afflux de migrants, trois jours après la fermeture par la Hongrie de sa frontière avec la Croatie. Bostjan Sefic s’est plaint de l’attitude de Zagreb : « La Croatie ignore nos demandes et nos plans » pour ralentir le nombre d’arrivées.« La Slovénie a d’abord dit qu’elle pourrait recevoir 8 000 migrants [par jour], puis 5 000, ensuite 2 500 et maintenant cela a été réduit à zéro, a estimé de son côté le ministre de l’intérieur croate, Ranko Ostojic. Cela veut dire que la totalité de la charge est laissée à la Croatie. » Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ?Le passage de la Slovénie à l’Autriche, voie la plus empruntéeDeux-mille six cents personnes sont entrées en Autriche depuis la Slovénie au cours du week-end, selon la police. Les autorités démentent les propos de leurs voisins slovènes, selon lesquels des restrictions ont été mises en place.« Il n’y a aucun contingentement, nous poursuivons la même politique que précédemment », a expliqué le ministère de l’intérieur. Vienne a assuré depuis la fin du mois d’août le transit quotidien vers l’Allemagne de plusieurs milliers de migrants, qui passaient jusqu’à présent par la Hongrie.Tension et violences xénophobes en Allemagne Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés Carte scolaire : la marge de manœuvre limitée du gouvernement • Mis à jour le Aurélie Collas Quand la ségrégation scolaire est aussi sociale et ethniqueUn sujet impopulaire par natureSur le papier, cette mesure existe déjà. Elle est inscrite dans la loi de refondation de l’école de 2013 ; elle fait l’objet d’un décret et d’une circulaire. Pourtant, aucun élu ne s’en était jusqu’alors emparé. Il faut dire que le sujet est politiquement sensible, impopulaire par nature. Quiconque ose s’y aventurer prend le risque de susciter l’opposition des parents et de se mettre à dos une partie de l’électorat.« L’idée est d’avoir des collèges avec la même proportion d’élèves issus de milieux favorisés et défavorisés »De quoi s’agit-il précisément ? Aujourd’hui, les élèves sont affectés dans les collèges selon leur secteur d’habitation. A un collège est rattaché un secteur. Des dérogations sont possibles, mais dans la limite des places disponibles, et moins de 10 % des demandes obtiennent satisfaction.L’idée est d’inciter les conseils départementaux – chargés de tracer les contours de la sectorisation – à élargir les secteurs à deux collèges, voire plus. Le ministère considère qu’un secteur élargi a toutes les chances d’être plus mixte socialement, puisqu’englobant des quartiers aux caractéristiques sociales variées (pavillonnaire, habitat social, centre-ville, etc.).Prudence des élusEnsuite, c’est à l’Etat d’affecter les élèves dans tel ou tel collège du secteur en tenant compte de leurs origines sociales. « L’idée est d’avoir des collèges avec globalement les mêmes proportions d’élèves issus de milieux favorisés et défavorisés », explique la sénatrice (PS) de Gironde Françoise Cartron, qui avait proposé cette mesure dès 2012 dans un rapport. « Les parents fuient les collèges ghettos. Si les collèges d’un même secteur ont le même indice social, les parents n’auront plus raison de fuir. »Mais l’Etat a beau leur promettre un accompagnement, mettre sur pied un comité scientifique pour les aider, rien ne dit que les élus vont oser s’aventurer sur ce terrain glissant. D’ailleurs, seule une « petite dizaine de départements », selon Libération – sur 101 – seraient prêts à s’engager pour la rentrée 2016. On aurait pu s’attendre à davantage, alors que les élections départementales sont désormais passées.Reste que si leur affectation ne leur plaît pas, les parents auront toujours la possibilité de déserter le public et de mettre leurs enfants dans le collège privé du quartier. Aurélie Collas Journaliste au Monde Conférence sociale : pour Hollande le dialogue social est « une condition du progrès » • Mis à jour le La durée légale de travail, le smic et ou encore les contrats de travail existants ne seront pas remis en cause. Le gouvernement ne va « évidemment pas toucher aux principes du code du travail », a promis François Hollande lors de son discours à la conférence sociale pour l’emploi. Il y aura en revanche une « clarification ».Dans ce domaine, M. Hollande a présente deux alternatives :« La réforme ou la rupture. La rénovation du modèle social ou sa disparition. Le dialogue social est donc, non pas une formalité, non pas une obligation, mais une condition du progrès. »Dans cette optique, le chef de l’Etat en a profité pour s’adresser, sans jamais la nommer, à la CGT, qui avait choisi de boycotter le rendez-vous pour la deuxième année consécutive, notamment en raison de la situation de tensions qui rythme les plans de restructurations chez Air France, en déclarant :« Il est commode de ne jamais s’engager à signer le moindre accord en espérant que d’autres le feront à leur place, tout en dénonçant les insuffisances du dialogue social. Le conflit à Air France ne résume pas l’état de la France ».Lire les réactions :« Cette conférence sociale est à bout de souffle »La priorité à la formation pour les jeunes et les chômeurs Les dix articles à lire à l’occasion de la conférence sociale Air France : où en est le plan de restructuration ? • Mis à jour le Le PDG d’Air France, Alexandre de Juniac, a déclaré dimanche 18 octobre sur RTL que le plan de restructuration de son entreprise aurait lieu comme prévu en 2016. Une annonce qui clarifie ce qu’il avait déjà dit dans un entretien au Monde le 15 octobre, lorsqu’il avait annoncé que les négociations étaient ouvertes pour 2017 :« J’ai dit que nous avions encore plusieurs semaines pour reprendre les négociations et éviter la mise en place des mesures les plus dures en 2017. »Près de quinze jours après une réunion perturbée par de violents débordements, quel a été l’impact des derniers événements sur la restructuration d’Air France ?Lire l'entretien :Alexandre de Juniac : « Le dialogue social chez Air France est permanent »Avril 2015 : « Perform » prend la suite de « Transform »Pour comprendre, il est utile de remonter un peu dans le temps. Après le lancement, en 2012, du plan « Transform 2015 », censé rétablir la compétitivité et la rentabilité d’Air France à l’horizon 2015, les discussions pour le plan « Perform 2020 » sont lancées en avril 2015 avec les syndicats.« Perfom 2020 » doit prendre le relais de « Transform 2015 » et permettre à la compagnie d’atteindre un résultat d’exploitation de 740 millions d’euros d’ici à 2017, nécessaires à un retour à la croissance.Après des efforts déjà consentis depuis 2012 par les salariés (gel des salaires, perte de jours de repos, plus de 5 500 postes supprimés en trois ans (sous forme de départs volontaires et de départs à la retraite non remplacés), le second plan est mal accueilli.Lire nos explications :Chez Air France, les coupes dans les effectifs se succèdent depuis trois ansAir France veut faire travailler plus ses pilotes et navigants à salaire constantAir France : récit d’une manifestation qui a dégénéré9 octobre : reprise du dialogueQuatre jours après les violences, la direction renoue le dialogue avec les pilotes et avec l’ensemble des catégories de personnels. Les cent heures de travail supplémentaires demandées aux pilotes, stewards et hôtesses « restent l’objectif », affirme cependant la direction, qui veut croire que le choc du 5 octobre aidera à convertir les esprits.Dans le passé, les pilotes ont proposé à la direction de s’aligner sur le niveau d’efforts acceptés par leurs homologues de KLM, de l’ordre de 4 % par an (contre 17 % correspondant aux cent heures supplémentaires).Un litige oppose par ailleurs la compagnie au syndicat de pilotes SNPL. La direction lui reproche d’avoir bloqué la mise en œuvre des dernières mesures de « Transform 2015 ». Selon elle, les pilotes ont réalisé 13 % de gains de productivité, au lieu des 20 % fixés. Le syndicat rétorque que les contreparties promises par la compagnie au moment de la signature de l’accord d’entreprise, en 2012, n’ont pas été respectées. Le tribunal de grande instance de Bobigny a tranché, vendredi 16 octobre, en faveur d’Air France. Le syndicat a indiqué qu’il ferait appel.22 octobre : négociations ouvertes pour 2017Dimanche, le PDG d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a déclaré que le « plan B » serait bien appliqué, pour l’année prochaine en tout cas. Affirmant qu’il était trop tard pour revenir sur sa mise en place en 2016 — « 2016 est lancé », a-t-il dit — il a fermé la porte a une négociation de la première partie du plan, qu’il a chiffré à environ un millier d’emplois supprimés.Alexandre de Juniac a refusé de donner un chiffre précis, précisant que le détail des suppressions de poste devait faire l’objet de discussions avec les syndicats, notamment en comité central d’entreprise (CCE) jeudi.Les syndicats se sont émus des déclarations de M. de Juniac. Miguel Fortea, secrétaire général de la CGT à Air France s’est ainsi plaint du fait que « les instances représentatives ne sont pas respectées, une fois de plus, et les organisations syndicales non plus ». C’est « à se demander s’il faut aller chez RTL pour discuter avec (Alexandre) de Juniac », a-t-il raillé. Force ouvrière relève pour sa part que la colère exprimée par les salariés au début du mois n’a pas été entendue au sommet de la compagnie. M. de Juniac « continue sa feuille de route sans même prendre la peine d’analyser ce qui s’est passé le 5 » octobre, a réagi Christophe Malloggi, numéro un de FO, qui estime qu’« éluder les problèmes ne les fait pas disparaître ». Facebook prévient ses utilisateurs si un Etat s’infiltre dans leur compte « Nous pensons que votre compte Facebook et vos autres comptes en ligne ont peut-être été la cible d’attaques d’origine étatique. » Voilà le message que certains utilisateurs de Facebook sont désormais susceptibles de recevoir en se connectant au réseau social. Samedi 17 octobre, le responsable de la sécurité de Facebook, Alex Stamos, a annoncé que l’entreprise préviendrait désormais les utilisateurs « si nous pensons que votre compte a été visé ou compromis par un attaquant soupçonné de travailler pour le compte d’un Etat ».Cette menace ne concerne qu’une toute petite minorité d’utilisateurs, pour la plupart situés dans des pays sensibles, où les autorités sont susceptibles de pirater leurs comptes en marge des procédures légales pour s’informer sur leurs activités ou leur entourage.Gmail aussiCette infiltration étant souvent commise à l’aide de logiciels espions, Facebook encourage donc les personnes qui reçoivent ce message à faire le ménage dans les appareils qu’ils utilisent, voire de les remplacer. En attendant, il leur conseille d’utiliser un mécanisme de double authentification, qui consiste à envoyer sur le téléphone de l’utilisateur un code à chaque fois qu’un nouvel appareil tente de se connecter à son compte, afin de s’assurer qu’il s’agit bien de lui.Facebook refuse de préciser comment il détecte l’origine étatique d’une infiltration, « pour protéger l’intégrité de nos méthodes », souligne Alex Stamos. Avant d’indiquer que ce type d’avertissement ne sera envoyé que si Facebook dispose de « preuves solides ».Le réseau social n’est pas le premier service d’ampleur à proposer ce type d’avertissement : le service d’e-mail de Google, Gmail, l’a déjà mis en place. Pas de Luke Skywalker sur l’affiche de « Star Wars 7 » • Mis à jour le Avant la sortie d’un film aussi attendu que le septième épisode de Star Wars, chaque indice semé par les producteurs compte. La nouvelle affiche a enfin été dévoilée dimanche 18 octobre. La bande-annonce définitive sera diffusée, aux Etats-Unis, à la mi-temps d’un match de football, dans la nuit de lundi à mardi.The stars have aligned. A new trailer for #TheForceAwakens lands tomorrow.— Disney (@Disney)Sur l’affiche, qui n’est pas l’oeuvre du dessinateur historique de la série Drew Struzan, on retrouve des personnages comme Kylo Ren, le général Hux, Han Solo et la princesse Leia. Mais une question s’impose : pourquoi Luke Skywalker, un des personnages principaux de la saga, n’est-il pas présent à leurs côtés ?« Quel mystère ! Pourquoi Luke Skywalker n’est-il pas en vedette sur la nouvelle affiche de Star Wars ? Ou bien... L’est-il ? »Le rôle du héros apparaît pourtant à la distribution. Même les droïdes R2D2 et C3PO sont de la partie, mais aux côtés de Leia et de Han Solo, point de Luke. Nous ne nous aventurerons pas à avancer des hypothèses à l’angoissante absence. A n’en pas douter, on peut attribuer ce nouveau rebondissement au talent des promoteurs du film pour attiser la curiosité des fans. Le public, déjà acquis, doit encore ronger son frein jusqu’au 16 décembre. Pendant ce temps, les premières places pour aller voir le film s’arrachent déjà.Vous êtes trop nombreux à vouloir acheter vos places pour #StarWars sur notre site... Gros ralentissements! Soyez patients jeunes #padawan!— LeGrandRexOff (@Le Grand Rex)On a passé cinq heures sur la planète de Luke Skywalker Erri De Luca relaxé à son procès pour incitation au sabotage • Mis à jour le L’écrivain italien Erri De Luca, assigné en justice par les dirigeants de Lyon-Turin ferroviaire (LTF) pour avoir déclaré à la presse en 2013 : les « sabotages sont nécessaires pour faire comprendre que le TGV est une œuvre nuisible et inutile », a été relaxé, lundi 19 octobre. Le parquet de Turin avait requis huit mois de prison ferme pour « incitation au sabotage » contre M. De Luca, qui militait alors contre le percement d’un tunnel de 57 kilomètres pour le futur TGV Lyon-Turin.L’annonce du verdict a déclenché dans la salle d’audiences les vivats et les cris de joie des partisans de l’écrivain, Prix Femina étranger en 2002 pour son roman Montedidio. « Le délit n’est pas constitué », a brièvement expliqué la présidente du tribunal, Immacolata Iadeluca. Les détails de cette décision ne seront pas connus avant plusieurs semaines.Lire nos explications :Que reprochait-on à Erri De Luca ?L’expression libre d’Erri De Luca Quatre suspects écroués après les attentat qui ont frappé Ankara • Mis à jour le Après l’attentat d’Ankara, la Turquie au bord du gouffreElection majeure le 1er novembreLes autorités turques ont présenté le groupe djihadiste Etat islamique (EI) comme le « suspect numéro 1 » de ce double attentat, qui a visé un rassemblement de l’opposition prokurde contre la reprise, depuis juillet, des hostilités entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).Selon la presse turque, la police soupçonne deux jeunes Turcs originaires de la ville d’Adiyaman, dans le Sud, un fief islamiste, d’être les auteurs de l’attentat. L’un d’eux est le frère de l’auteur présumé d’une précédente attaque attribuée par Ankara à l’EI, qui avait fait trente-quatre morts en juillet à Suruç, près de la frontière syrienne.Dimanche, la police a procédé à une vaste opération dans les milieux djihadistes à Istanbul, interpellant une cinquantaine de ressortissants étrangers. La situation nationale est très tendue à une semaine des élections législatives du 1er novembre, qui doivent rebattre les cartes après l’échec de la formation d’un gouvernement de coalition. Le secrétaire général de la Hadopi réintégré par la justice • Mis à jour le Le secrétaire général de la Hadopi quitte la Haute Autorité La potion antipollution de Volkswagen • Mis à jour le Jean-Michel Normand Pour retrouver sa crédibilité environnementale, la firme allemande va généraliser, comme la plupart des constructeurs, un système de réduction des émissions polluantes sur les diesel : l’AdBlue, un liquide qui limite les oxydes d’azote. AdBlue, voila un joli nom pour un produit qui, au sens propre comme au sens figuré, fleure bon le « green washing » ou écoblanchiment, si l’on préfère. Dommage que cet « additif bleu » (couleur de la consommation écologique, le vert ayant été préempté par la politique) sente aussi très fort l’ammoniac. Odeur désagréable mais qui sert la bonne cause. L’AdBlue est le liquide qui permet de réduire la teneur en Nox (oxyde d’azote, polluant redoutable) contenue dans les émissions d’un moteur fonctionnant au gazole. La potion susceptible non pas de réhabiliter le diesel – vous n’y pensez pas ! – mais de lui permettre de passer sous les fourches caudines de normes environnementales toujours plus sévères.Volkswagen, dont le logiciel menteur visait à minimiser les émissions de Nox de ses moteurs diesel, a annoncé le 13 octobre son intention de systématiser cette technologie appelée SCR (Réduction catalytique sélective) à bord de ses modèles diesel. Alors que Citroën, Peugeot, DS, Renault, Mercedes ou encore BMW y recourent largement, la marque de Wolfsbourg estime qu’elle apporte ainsi une preuve tangible de ses bonnes intentions.Un “miracle” à l’ammoniacL’AdBlue, selon ses promoteurs, fait des miracles. Ce liquide transparent dont le prix tourne autour de 70 centimes d’euro le litre est un mélange d’eau à 70 % et, pour le tiers restant, d’urée d’origine synthétique, produite à partir d’ammoniac. Injecté dans le pot d’échappement, il éliminerait jusqu’à 90 % des Nox et une bonne proportion des particules. Il fait mieux que le NoxTrap (« piège à Nox »), autre système utilisé par les constructeurs, qui stocke les oxydes d’azote et les élimine lors des phases de régénération grâce à l’action de métaux précieux. Volkswagen : 4 questions sur les normes de pollution et les tests sur les véhicules diesel Jean-Michel Normand Journaliste au Monde Au Costa Rica, sur la route de l’électricité verte Frédéric Saliba (Costa Rica, envoyé spécial) El Niño de retour après cinq ans d’absenceLe 4×4 traverse la ville de Tilaran, dont le nom vient du mot tilawa, qui signifie en langue indienne, « le lieu de la pluie et du vent ». Dans les hauteurs, les bourrasques atteignent plus de 100 km/h. « Dès les années 1980, le pays a été pionnier en Amérique latine dans la recherche en énergie éolienne. » Le Costa Rica compte neuf parcs éoliens et prévoit d’en construire huit autres d’ici à 2017. Le vent est la troisième source d’énergie électrique, après la vapeur des entrailles de la terre.À 70 km au nord-ouest de Tilaran, d’énormes colonnes de fumée blanche s’échappent des cinq usines du champ géothermique de Miravalles, disséminées sur les flancs boisés du volcan éponyme. Une légère odeur de soufre plane sur cet immense site de 42 km de tuyaux qui relient les turbines aux 25 puits de production, forés à plus de 1 600 mètres de profondeur. « L’eau chaude et la vapeur génèrent 163,5 MW d’électricité », commente Eddy Sanchez, directeur du centre de ressources géothermiques de l’ICE.Juste à côté de l’usine Miravalles III, 4 300 panneaux photovoltaïques scintillent au soleil. Sur 22 000 m2, leur capacité est de 1 MW. « Cette usine expérimentale nous a été offerte par le gouvernement japonais », souligne M. Sanchez. Solaire, hydraulique, éolien, géothermie… Les centrales sont toutes reliées au Centre de contrôle de l’énergie (Cence), situé à San José, la capitale.Défi de poidsCe lieu stratégique gère le réseau électrique national. Face à des écrans géants, son directeur, Salvador Lopez, joue aux chefs d’orchestre. « Il s’agit de combiner nos différentes sources d’énergies propres pour assurer la stabilité du système sans utiliser de combustibles fossiles. » Le mix énergétique de l’ICE est de plus en plus vert. Les centrales thermiques fournissaient en 2014 10,4 % des besoins électriques du pays. Elles n’en fourniront plus aucun en 2016 à condition que l’ICE remporte son pari.Un défi de poids lors de la saison sèche : « L’eau, le soleil et le vent sont des ressources instables qui varient selon la météo. Avec plus de 100 volcans, dont cinq en activité, la géothermie représente une option bien plus stable », explique M. Lopez. L’ICE a lancé le projet d’une septième centrale géothermique, prévue en 2019 sur les flancs du volcan Rincon de la Vieja, au nord-ouest du pays. Le potentiel géothermique du pays n’en reste pas moins limité à 850 mégawatts, selon l’ICE. Sans compter que le coût de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables revient encore bien plus cher qu’à partir des combustibles fossiles.Le mix électrique du Costa RicaDe janvier à octobre 2015 : 98,7 % de l’électricité a été produite à partir d’énergies renouvelables, dont 74,6 % hydroélectriques, 12,9 % géothermiques, 10,3 % éoliens, 0,89 % biomasse, 0,01 % solaire et 1,3 % énergies fossiles (Source : ICE)Prévisions 2016 : 100 % de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables.Capacité installée totale : 2 885 MWDemande maximum d’électricité : 1 632 MWCOP21 : « Le Costa Rica sera “le premier pays neutre”en carbone d’ici à 2021 »Sans compter un programme de développement énergétique, dans lequel l’hydraulique se taille la part du lion. A une centaine de kilomètres à l’est de la capitale, le plus grand chantier d’Amérique centrale, après ceux des canaux de Panama et de Nicaragua, se dresse au milieu de la jungle. La future centrale hydraulique de Reventazon, dans la province de Limon, a mobilisé 4 000 ouvriers dans une chaleur étouffante pour construire un barrage de 130 mètres de haut et un réservoir de 118 millions de m3 d’eau. La première de ses quatre turbines devraient être lancée en mars 2016. « Les investisseurs internationaux, dont la Banque mondiale, ont mis 1,4 milliard de dollars sur la table pour réaliser cette centrale de 306 MW qui alimentera 525 000 foyers en électricité », détaille Luis Allan Retana. Responsable de la gestion environnementale du site, il occupe un poste stratégique au sein de l’ICE. « Nous avons déplacé 10 000 plantes et 174 000 animaux dans la zone du réservoir pour minimiser l’impact environnemental de l’ouvrage sur la flore et faune », explique M. Allan Retana. Un périmètre de protection du jaguar a notamment été défini pour préserver le couloir migratoire de ce félin qui traverse les deux cordillères entourant le barrage.L’enjeu est de taille dans un pays, où les zones naturelles protégées englobent 25 % du territoire. Le difficile équilibre entre électricité verte et respect de l’environnement menace un autre projet hydraulique encore plus grand. « Evaluée à deux milliards de dollars, la future centrale d’El Diquis, dans le sud du pays, aura une puissance de 650 MW en 2025, soit le double de l’usine de Reventazon, explique M. de la Cruz. Mais le chantier provoque l’opposition des populations indiennes de la région, qui devront être consultées avant de lancer les premiers bulldozers. En cas de refus, le pays devra sans doute importer du gaz naturel liquide pour répondre à ses besoins croissants. » Une décision qui pourrait remettre en cause la promesse de neutralité carbone que le pays compte promouvoir lors de la conférence mondiale sur le climat (COP21), qui se tiendra à Paris en décembre.Des forêts pour l’énergie verte« Les bois protègent notre mix énergétique », milite Felipe Carazo, directeur de Fundecor. Créée en 1989, cette ONG lutte contre la déforestation au nord-est du Costa Rica. Une action soutenue par l’Institut costaricain de l’électricité (ICE), soucieux de limiter les sécheresses qui affectent sa production d’énergie hydraulique, première source d’électricité du pays. « Outre les bénéfices sur le climat, les arbres assurent une meilleure captation des pluies dans le sol », justifie M. Carazo.Ainsi, une quinzaine d’ingénieurs forestiers épaulent 500 propriétaires terriens dans la conservation de leurs forêts avec le soutien financier de l’Etat. Votée en 1996, une loi forestière a instauré une allocation pour services environnementaux (PSA) de 64 dollars par an et par hectare de bois préservé. « L’idée est de dissuader les propriétaires de couper leurs arbres en rendant la gestion forestière rentable », explique M. Carazo. Bilan : 40 000 hectares de forêts sauvés par Fundecor dans un pays, où la déforestation est passée de 6 % à 2 % en vingt ans. Frédéric Saliba (Costa Rica, envoyé spécial) Journaliste au Monde PortraitEn Angola, un rappeur contre le pouvoir Le rappeur angolais Luaty Beirão, en grève de la faim depuis trente jours.Crédits : EuronewsLuaty Beirão, 33 ans, avait tout pour être un enfant chéri du régime angolais. Son père, mort en 2006, était un très proche collaborateur du président Dos Santos, dont il dirigeait la fondation. Le jeune homme a fait de bonnes études, à Luanda d’abord, puis en Angleterre où il a obtenu une licence d’ingénierie électronique, en France, enfin, où il a appris l’économie. Mais le fils bien né ne deviendra ni ingénieur ni analyste. Tout au plus a-t-il fait quelques travaux de traduction. Après une année sabbatique, à voyager sac au dos entre Lisbonne et Luanda, le jeune homme s’est lancé dans la musique. Le rap qui fâche.Vivement opposé à un président non élu, au pouvoir depuis 1979, il a mis ses talents de musicien au service de la contestation, se plaçant d’emblée du côté des « Revùs » (diminutif de révolutionnaire), un mouvement de jeunes opposants dont une quinzaine ont été arrêtés avec lui le 20 juin. Tous sont encore détenus au prétexte ubuesque d’avoir voulu organiser une « tentative de coup d’Etat ».Un énigmatique « coup d’État » en Angola« Nation ivre suce Kimboko »Inutile de traduire le nom de scène de l’artiste : Ikonoklasta. Un pseudonyme qui colle aux racines africaines et reggae de ses chansons, autant qu’aux engagements politiques de l’auteur. Mais la tonalité n’a rien à voir avec un quelconque réalisme socialiste : pleins de joie, ses refrains se moquent avec humour et un sens inné de la pitrerie des us et coutumes des Angolais.Le premier album, enregistré avec le groupe Ngonguehena, est aujourd’hui épuisé. Luaty Beirão rejoint en 2012 Pedro Coquenão et son groupe Batida, avec lequel il compose un tube, Cuka. Le titre est inspiré du nom de la bière angolaise, dont la consommation est encouragée par le régime. Les deux compères reviennent sur ce thème dans leur dernier opus, « Dois » :« Tu meurs de soif, ne cherche pas, Le moins cher est Cuka Nation ivre suce Kimboko [alcool de canne], Mange jinguba [arachides grillées] »Une référence à ces produits nettement moins chers sur place que l’eau minérale…Mais c’est en 2011, alors que les révolutions arabes font tache d’huile, que le jeune rappeur se montre le plus virulent. Lors d’un concert à Luanda, il s’en prend directement au président Dos Santos, lui suggérant de dégager, et d’aller « se faire mettre ». Des mots inouïs, scandaleux, dans un pays où tout paraît alors sous contrôle.« Dehors ! 32 ans, c’est trop »Le 7 mars de la même année, les Revùs décident d’organiser un grand rassemblement place de l’Indépendance, prévoyant de déployer des pancartes ouvertement hostiles au régime Dos Santos, comme « Dehors ! 32 ans, c’est trop », allusion à la durée du mandat d’un président jamais élu. Mais la manifestation est tuée dans l’œuf : lorsque les premier « Revùs » arrivent sur la place, 17 sont embarqués et trois parviennent à s’enfuir. L’initiative avortée marque tout de même un tournant. Rares, depuis, sont les mois sans incidents. La stabilité et le climat propice aux affaires promus par le gouvernement s’effritent. Dans une interview sur le site du dissident Rafael Marques, Luaty Beirão rappelle qu’« avant les Revùs, beaucoup d’autres se sont opposés frontalement au régime. Il y a eu plusieurs grèves d’étudiants et d’enseignants. Presque toutes ont été jugulées par les armes. Il y a eu aussi des manifestations de personnes expulsées, elles aussi dispersées à coups de fusil. Ces exemples ont laissé derrière eux des semences qui arrivent à maturité. »La situation s’aggrave en 2013 avec la découverte du meurtre commis par la police de deux officiers de la garde présidentielle, l’UGP, qui projetaient d’organiser une grève. Les deux hommes avaient disparu. Le témoignage d’un policier a révélé que l’un des agents avait été tué par balle et son cadavre abandonné dans un bois. Le second a été torturé, avant de mourir après deux jours d’agonie. Son corps a été jeté dans la rivière Dandé, infestée de crocodiles.La tension monte encore d’un cran en 2015 avec l’arrestation arbitraire des Revùs. Le 8 août dernier, les mères des quinze inculpés organisent une marche contre la violation des droits de l’homme en Angola. Interdite, elle a eu lieu tout de même et les femmes sont tabassées par la police ; plusieurs d’entre elles sont hospitalisées. Le pouvoir se crispe : dans la soirée du 12 octobre, une veille organisée dans l’église de Saint-Dominique en soutien à Luaty Beirão et ses camarades est interrompue par la police, qui interpelle les participants pour les relâcher quelques heures plus tard.La grève de la faim du rappeur, dont la vie est à présent en danger, vient couronner, comme une cerise sur un gâteau déconfit, les ennuis d’un régime par ailleurs miné par la chute brutale des cours du pétrole. D’autant que le cas Beirão n’est plus une affaire intérieure. Le chanteur a la double nationalité portugaise et angolaise. De Lisbonne à Berlin en passant par l’Irlande et le Brésil, se multiplient concerts et manifestations de soutien.En Angola, la grève de la faim d’un rappeur accusé d’avoir fomenté un coup d’EtatDes attaques au couteau au bouclage des quartiers arabes : le point sur la situation en Israël • Mis à jour le Les violences se poursuivent entre Palestiniens et soldats israéliens. Une nouvelle attaque au couteau a été perpétrée, mardi 20 octobre, dans un village du sud de la Cisjordanie occupée. Un Palestinien a poignardé un soldat israélien avant d’être abattu par des militaires, au sud-ouest d’Hébron. Le point sur la situation alors que les attaques sont désormais quasi quotidiennes.L’origine des violences Israël autorise le bouclage de Jérusalem-EstIsraël-Palestine : de timides efforts diplomatiques Le premier volet du budget adopté à l’Assemblée (avec moins d’abstentions) • Mis à jour le L’Assemblée nationale a adopté, mardi 20 octobre, la partie « recettes » du projet de loi de finances du budget 2016, par 277 voix contre 247 et 32 abstentions.La plupart des socialistes, la quasi-totalité des radicaux de gauche et une moitié des 18 écologistes ont approuvé le texte. Les Républicains, l’Union des démocrates et indépendants et le Front de gauche ont voté contre.Par rapport au même vote en 2014, le nombre d’abstentions est passé de 56 à 32. Font partie des abstentionnistes 18 députés socialistes considérés comme « frondeurs » (contre 39 l’année dernière). Le député socialiste Pouria Amirshahi avait annoncé qu’il voterait contre.Ah non même pas en fait. C'est 18 abstentions socialistes et 1 contre #PLF2016 #directAN https://t.co/HBqt8gEFk3— Bekouz (@Helene Bekmezian)2 milliards d’euros de baisse de l’impôt sur le revenuConstruit sur une hypothèse de croissance de 1,5 % et un déficit public ramené à 3,3 % du produit intérieur brut, ce projet de loi de finances est le dernier de plein exercice du quinquennat de François Hollande. Il prévoit une baisse de l’impôt sur le revenu de 2,1 milliards d’euros pour huit millions de contribuables modestes.Le texte inclut également une nouvelle réduction de 3,7 milliards d’euros de la dotation globale de fonctionnement pour les collectivités locales. Il intègre une réforme du financement de l’aide juridictionnelle – autre sujet de controverse – ,qui permet aux démunis d’avoir l’aide d’un avocat, ce qui a fait descendre les robes noires dans la rue.L’Assemblée va maintenant examiner le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016 avant d’engager le 27 octobre l’examen de la seconde partie du projet de loi de finances, celle des dépenses. Du diesel aux parachutes dorés, voici les amendements au projet de loi de finances Le PSG et Nike condamnés pour salaires non déclarés Le Paris-Saint-Germain a été condamné, mardi 20 octobre, à verser, avec d’autres mis en cause, notamment l’équipementier Nike, près de 5,5 millions d’euros de dommages et intérêts à l’Urssaf. Le club de football a été reconnu coupable dans une affaire de salaires non déclarés pour certains joueurs entre 2000 et 2005.Après la Coupe du monde 1998, plusieurs joueurs ont revu à la hausse leurs exigences financières. Il s’agit notamment de Jay Jay Okocha, Gabriel Heinze, Ronaldinho ou Nicolas Anelka. Pour satisfaire ces exigences, le PSG a eu recours à des montages financiers illégaux.La justice a recensé certaines de ces pratiques : transferts surévalués avec commissions pour les agents, qui revenaient, non déclarées, aux joueurs. Des contrats de droit à l’image avec Nike France, considérés comme des salaires déguisés, ont également été épinglés.L’équipementier sportif a également été condamné, au pénal, à une amende de 150 000 euros et devra s’acquitter solidairement des dommages et intérêts infligés au PSG, jusqu’à un plafond de 3,8 millions d’euros. L’avocat de Nike France, a dénoncé une décision « contraire à la jurisprudence habituelle ».Enfin, deux anciens présidents du PSG, Francis Graille et Laurent Perpère, ont été condamnés respectivement à des peines de six et dix mois de prison avec sursis pour faux, usage de faux et travail dissimulé, en tant qu’auteurs ou complices.     Les cartes géographiques sont mensongères • Mis à jour le Pierre Breteau En infographies comme en géographie, il faut savoir lire ce que l’on vous présente. Ainsi, lorsqu’il s’agit de représenter des zones, des points, des distances sur une carte, on est toujours amené à devoir faire des choix en fonction de ce que l’on veut représenter.Chacun le sait, la Terre est ronde. Pour la mettre à plat sur une carte, il faut donc passer par ce qu’on appelle une projection. Et selon ce qu’on veut faire, celle-ci peut varier grandement. Ainsi, on choisira une projection (conique) « conforme » pour représenter les pôles, ou les départements français, ou un compromis avec la méthode « équivalente » pour représenter tout le globe (ici, projection de Robinson, qui date de 1963).La carte ci-dessous représente le globe terrestre avec une vingtaine de projections différentes – dont certaines portent le nom de leur inventeur ; la France, l’Australie, le Canada, la Russie, le Brésil et l’Antarctique sont colorés pour faciliter la lecture, les latitudes (horizontales) et longitudes (verticales) vous donnent un indice supplémentaire. Lire sur Big Browser : Quelle taille fait réellement un pays par rapport aux autres ? En pratique, on trouve la plupart du temps en ligne des cartes comme celles proposées par l’outil Maps de Google, basées sur la projection de Mercator. Ainsi, plus on s’éloigne de l’équateur, plus les déformations sont fortes : le Groenland apparaît aussi gros que l’Amérique du Nord, l’Irlande est deux fois plus petite que l’Islande alors que la différence n’est que de 17 %, l’Antarctique fait la même taille que toutes les autres terres émergées réunies. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs 10 graphiques sur les zones urbaines sensibles, réservoirs de chômage et de pauvreté • Mis à jour le Samuel Laurent François Hollande retourne en banlieue. Le chef de l’Etat s’est rendu à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) mardi 20 octobre, pour évoquer l’emploi dans les quartiers populaires. Un sujet qu’il avait quelque peu abandonné malgré de nombreuses promesses, et qui figure au cœur des problèmes que connaissent ces quartiers.Des zones qui rassemblent 7,5 % des Français et 11 % des FranciliensOn comptait, en 2006, 4,4 millions de personnes qui vivaient dans l’une des 751 ex-zones urbaines sensibles (ZUS, devenues depuis janvier des « quartiers prioritaires de la politique de la ville » ou QPV), selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), soit environ 7,5 % de la population française. La seule région Ile-de-France rassemble un quart du total, avec 1,3 million de personnes vivant dans l’une des 157 ZUS de la région, soit 11 % de la population régionale. Qui sont ces habitants ? Une étude Insee de 2010 évoque une population plus jeune, avec une classe d’âge des moins de six ans plus nombreuse d’un tiers que dans le reste de la France.Les différences sont nombreuses : on ne compte que 20 % de propriétaires dans les ZUS contre 47 % dans les « unités urbaines englobantes » (c’est-à-dire les agglomérations dans lesquelles se trouvent les ZUS) ; seuls 16,9 % des habitants de ZUS disposent de cinq pièces ou plus, quand c’est le cas d’un quart (26,2 %) de ceux des aires urbaines englobantes.On trouve par ailleurs dans les ZUS un quart de familles monoparentales (25,7 %), soit dix points de plus qu’ailleurs. Enfin, les étrangers et les « Français par acquisition » (personnes ayant obtenu la nationalité française au cours de leur vie, mais nées étrangères) sont environ deux fois plus nombreux dans les ZUS qu’ailleurs. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Des zones où le niveau de pauvreté est trois fois supérieur à la moyenne nationaleL’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) publie chaque année un rapport sur les difficultés de ces territoires, où se concentre la pauvreté. En 2012, on comptait ainsi plus de 38 % des habitants des ZUS sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire dont les revenus sont inférieurs à 60 % du revenu médian. Cette proportion est presque trois plus importante que celle qui prévaut au niveau national (13,9 %). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} La pauvreté frappe encore plus durement les mineurs : plus de la moitié des moins de 18 ans des ZUS vivent sous le seuil de pauvreté. Chez les 18-24 ans, la proportion atteint 48 % Corollaire de cette pauvreté : les ZUS concentrent les allocataires de minima sociaux. Cela se constate parmi les allocataires des caisses d’allocation familiale, qu’il s’agisse du revenu de solidarité active (RSA)… … ou des aides au logement. Parmi la population générale, 21 % des habitants de ZUS sont couverts par la couverture médicale universelle (CMU-C). Déjà structurellement plus pauvres que le reste de la France, les zones urbaines sensibles ont été durement frappées par la crise. Comme on le voit avec le graphique ci-dessous, le revenu moyen des habitants des ZUS a stagné, voire baissé, depuis 2007. Des zones où le chômage des jeunes exploseC’est le chômage, et particulièrement celui des jeunes, qui distingue les ZUS. Celui des 15-24 ans atteint 45 % ! Il est plus fort chez les jeunes hommes (43 % des actifs, contre 29,6 % pour les femmes), mais frappe tous les habitants, avec un taux qui est supérieur de 6,5 points à la moyenne nationale. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Déjà économiquement fragiles avant la crise financière, les ZUS ont subi celle-ci de plein fouet, avec une hausse importante du chômage, de 2008 à 2012. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Une étude de l’Insee de 2009 pointait, pour l’année 2006, l’une des causes de ce chômage élevé : l’important différentiel de niveau d’études entre les ZUS et le reste des unités urbaines dans lesquelles se situent ces zones. Ainsi, plus de la moitié de la population des zones urbaines sensibles est sans diplôme, contre un tiers des habitants des unités urbaines englobantes. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Régionales : comprendre les règles du vote Mathilde Damgé #Regionales2015 personne ne connaît le type de scrutin des Régionales et personne ne connaît ses conseillers régionaux— lauredlr (@Laure de La Raudière)Votre région va-t-elle changer de couleur politique ? Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Cyberespionnage : les soupçons contre Moscou se précisent • Mis à jour le Olivier Dumons Si les soupçons de cyberespionnage pèsent depuis des années sur le gouvernement russe, plusieurs spécialistes internationaux de la criminalité informatique ont formulé ces derniers temps des accusations de plus en plus précises à l’encontre du Kremlin.Pawn Storm, The Dukes, APT28, Fancy Bear, Sofacy/Sednit Group ou encore Tsar Team : tous ces noms cachent une seule et même entité, à l’origine d’une série de logiciels espions apparus dès 2007, comme MiniDuke, CosmicDuke, OnionDuke ou CozyDuke, confirment plusieurs entreprises spécialisées dans la sécurité informatique. Toutes s’accordent sur la provenance russe de ces programmes et jugent que les moyens dont bénéficie cette équipe de pirates ne peuvent être que ceux d’un Etat.Une panoplie de logiciels malveillantsLa panoplie de logiciels malveillants de la série « Duke » a fait l’objet d’un rapport rendu public le 17 septembre par la société finlandaise F-Secure. Selon cette dernière, ces logiciels sont destinés à espionner les Etats-Unis, les Etats membres de l’OTAN, de l’OCDE mais aussi des pays du Caucase et d’Europe, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie.A leur actif, l’une des attaques les plus médiatisées de ces dernières années, qui a visé en 2014 le Pentagone et la Maison Blanche, avant d’être révélée en avril. Pour les analystes de F-Secure, l’organisation des opérations, la durée des campagnes d’infection, mais aussi la parfaite coordination de ces équipes bien structurées et bien appuyées financièrement, témoignent d’un lien avec le gouvernement russe.Même son de cloche pour la société américaine FireEye, qui estime dans un rapport que le groupe « reçoit un financement direct d’une organisation bien installée, très probablement un gouvernement ». Il pourrait même s’agir d’un département des services secrets russes, avance F-Secure, tant les cibles visées par cette entité correspondent aux besoins d’un gouvernement possédant de gros moyens et à la recherche d’informations d’Etat, stratégiques ou sensibles. « Les bienfaiteurs des Dukes sont tellement puissants et liés à ce groupe que ce dernier peut opérer sans crainte apparente d’être pris », ajoute l’entreprise. Le business des « zero day », ces failles inconnues des fabricants de logicielPiratage de TV5 Monde : l’enquête s’oriente vers la piste russeA l’occasion de la présentation, par le premier ministre Manuel Valls, de la stratégie française en matière de cybersécurité, le directeur général de la chaîne, visée par une vaste cyberattaque, Yves Bigot, a expliqué que « le but des assaillants était de détruire totalement TV5 Monde », précisant qu’il s’agissait probablement d’« un groupe de hackers russes connu sous le nom d’APT28 ».Les médias, prochaines victimes ?Les outils d’espionnage utilisés par APT28/PawnStorm nécessitent l’emploi de noms de domaine de sites Web, vers lesquels sont redirigées les victimes pour leur injecter le programme malveillant. Pour éviter d’éveiller l’attention et pour plus d’efficacité, ces derniers doivent avoir l’air le moins suspects possible. La société britannique PwC qui a analysé en octobre 2014 l’un des logiciels attribués au fameux groupe russe a établi une première liste de noms de domaines, à l’orthographe proche de fournisseurs d’accès à Internet, de fournisseurs d’énergie ou encore d’institutions militaires ou diplomatiques.Mais après les attaques, il y a quelques mois et par ce même groupe, de plusieurs journaux et sites d’informations (le journal Standart News en Bulgarie, Kavkaz Center en Tchétchénie ou encore le site Al-Wayi News), puis le ciblage de certains journalistes américains, ce sont désormais les grands réseaux de télévision internationaux comme la BBC, CNN, Eurosport ou encore Al-Jazira qui intéresseraient ces hackers.C’est en tout cas ce que conclut Chris Doman, analyste sécurité chez PwC dans une étude parue le 3 septembre sur les nouvelles versions des logiciels espions attribués à PawnStorm. On y retrouve entre autres des adresses proches des sites officiels de grands médias comme aliazeera.org, aijazeera.org, bbcnewsweek.com, bbc-press.com, bbc-press.org, cnnpolitics.eu ou encore euroreport24.com, toutes déposées entre le 3 et le 7 juillet par la même entité, que PwC a relié au groupe PawnStorm. Olivier Dumons Journaliste au Monde Du diesel aux parachutes dorés, voici les amendements au projet de loi de finances • Mis à jour le Simon Auffret Après une semaine d’examen, le projet de loi de finances pour 2016 devrait voir sa partie consacrée aux recettes être votée mardi 20 octobre. Avec ce texte, l’Etat vise la « maîtrise des dépenses » inscrite dans le plan d’économie de 50 milliards d’euros, décidé en 2014. Jusqu’ici, 961 amendements ont été déposés pour ce premier examen par l’Assemblée nationale.Parmi ces amendements, 338 ont été rejetés, 167 n’ont simplement pas été défendus dans l’Hémicycle, et n’ont donc pas été retenus ; 154 autres ont été retirées du texte pour être modifiés, et devront réapparaître plus avant dans l’examen du projet de loi. Quatre amendements sont également « tombés » : la procédure est habituelle en cas de découverte de doublon dans les propositions des parlementaires.  TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première nécessité » ?Enfin, les députés ont modifié la fiscalisation des parachutes dorés : en effet, si les indemnités de licenciement ne sont aujourd’hui pas taxées en dessous de la somme de 218 000 euros, le député de Côte-d’Or Laurent Grandguillaume (PS) a proposé de réduire ce plafond : seules les indemnités inférieures à 114 120 euros seront exonérées.En procédant au vote de la première partie du budget de l’Etat, le mardi 20 octobre, les députés mettent en marche la navette parlementaire : après un passage par le Sénat, le projet de loi de finances 2016 ne devrait être validé à l’Assemblée nationale qu’à la mi-novembre. La proposition de l’ancien ministre Jean-Marc Ayrault, un « impôt citoyen sur le revenu » – signé par 137 députés de gauche – est l’une des mesures attendues des prochains débats.Les députés socialistes, premiers à amender le PLFMajoritaires à l’Assemblée nationale, les députés du Parti socialiste apportent le plus d’amendements au projet de loi de finances 2016. Le parti Les Républicains (LR) et l’Union des démocrates et indépendants (UDI) viennent ensuite. Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen, non-inscrits mais affiliés au Front national (FN), n’ont pas soutenu trois des quatre amendements dont ils sont signataires. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} À l’inverse, certains députés sont très actifs lors de cette première lecture du PLF 2016 : la députée LR du Jura, Marie-Christine Dalloz, est par exemple citée dans 131 procédures de dépôts d’amendements. Avec 99 contributions, l’écologiste Eric Alauzet a lui participé à l’intégralité des amendements déposés par son groupe parlementaire. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Selon les groupes parlementaires, les amendements ont plus ou moins de chance d’aboutir. Ainsi, la plupart des amendements déposés par les membres d’EELV ont été rejetés, et seules quatre des 299 propositions des députés LR ont été acceptées, quand la totalité des propositions du gouvernement étudiées ont eu l’aval des parlementaires. La majorité socialiste est pour l’instant respectée – l’an dernier, les « frondeurs » du PS s’étaient abstenus lors du vote final. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Simon Auffret Journaliste au Monde Quand les menstruations ne sont plus la règle • Mis à jour le Marlène Duretz Face à des cycles inconfortables ou douloureux, certaines femmes cherchent à se libérer de cette astreinte gênante. Un choix encore rare. « C’est un truc qui arrive parfois aux filles/Elles veulent pas en parler/Elles ont peut-être un peu honte/Mais c’est super-normal/Il suffit d’être un peu plus sympa avec elles/Avoir de la patience/Ce n’est qu’un peu de sang. » Dans ce court-métrage pédagogique, diffusé vendredi 16 octobre sur la chaîne pour enfants de la télévision publique suédoise SVT, des tampons hygiéniques grimés sont mis à contribution pour expliquer ce « phénomène » aux plus petits. « Les règles, les règles, vive les règles, le corps fonctionne comme il faut, c’est super », dit le refrain, à renfort de gouttelettes de sang. « On est obligé d’avoir ces trucs ? », demande Léa, 8 ans, après avoir visionné ce clip. Pas si sûr.Les règles tombent souvent comme un cheveu sur la soupe. Elles s’invitent et interfèrent dans le passage d’un examen, dans une escapade en bord de mer, une épreuve sportive ou encore une soirée qui promettait d’être sexuellement animée. « Ah mince, pas de chance, mes règles seront de la partie ! », lâchent à regret des millions de femmes soumises à ce sempiternel cycle menstruel. Si les unes s’en amusent – « une partie de moi se réjouit d’avoir ses règles. C’est une excuse magnifique pour manger ce que je veux et pleurer à tout va », confie sur Twitter cette future enseignante américaine –, d’autres redoutent les douleurs prémenstruelles et menstruelles, et une humeur en dents de scie.Un passage à l’acte difficileCertaines ont pris le parti de ne plus « souffrir » la règle qui veut de les avoir. Episodiquement, en enchaînant deux plaquettes de pilules, pour évincer un cycle indésirable. Mais d’autres ont choisi de s’en défaire systématiquement. En 2011, 70 % des femmes confiaient vouloir ne plus avoir leurs règles et 17 % étaient prêtes à s’en donner les moyens (TNS Healthcare, 2011). Si les intentions s’expriment dans les sondages, le passage à l’acte reste timide. « Les demandes spontanées sont rares », relève Philippe Vignal, gynécologue et auteur de L’Enfer au féminin (La Martinière, 2012). « Les cycles menstruels en dehors d’un projet d’enfant sont non seulement inutiles mais dangereux », considère ce défenseur de la thèse selon laquelle mettre son cycle menstruel au repos permettrait de diminuer les risques de cancer du sein (Etude E3N, janvier 2002).Près de 90 % des contraceptifs oraux provoquent des règles. Seules les pilules microprogestatives bloquent l’activité ovarienne, faisant table rase des menstruations. Certains dispositifs intra-utérins ou implants hormonaux contribuent à diminuer sensiblement le volume des règles. Voire à les faire presque disparaître pour certaines femmes. A nuancer toutefois. « D’une femme à l’autre, les réactions diffèrent, l’absence ou non de règles aussi », reconnaît Elisabeth Brola, gynécologue au centre hospitalier intercommunal de Créteil. Quant à l’injection de progestatifs tous les trois mois ? « C’est la contraception du tiers-monde, une dose de cheval pour bloquer les règles, autant l’oublier ! », estime M. Vignal, comme le docteur Brola, qui déconseille tout autant la pilule prise en continu, « à trop forte imprégnation hormonale ». « Le moment des règles est un moment de fragilité pour la femme, tant d’un point de vue physique que psychologique », convient Philippe Vignal. Les femmes confient parfois vouloir contrer ce « moment de faiblesse » et se libérer de cette astreinte douloureuse qui implique, pour certaines, d’être dans l’incapacité de se rendre au travail ou encore de freiner leurs performances professionnelles. « Il y a des jours où je suis sous la couette, assaillie de crampes avec ma bouillotte sur le bide et mon poids en Prontalgine [un antalgique] dans le sang », confie Jack Parker, auteure au pseudo masculin du blog Passion Menstrues. « J’entends davantage des arguments d’ordre pratique que de revendications politiques, féministes ou religieuses », observe Elisabeth Brola.Une « suppression » synonyme d’économieL’argument financier n’est pas écarté. Sur Twitter, la jeune Lia fait de fins calculs, quelques heures après la décision de l’Assemblée nationale, jeudi 15 octobre, de rejeter la « taxe tampon », projet porté par le collectif Georgette Sand et Catherine Coutelle, la présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée. « Je suis réglée depuis mes 11 ans, explique la jeune femme. J’en suis donc à 1 456 jours de règles. 48 mois et demi… Quatre ans. », soit un coût qu’elle évalue à 910 euros en protections. Le collectif Georgette Sand, qui milite pour abaisser le taux de TVA sur les tampons et serviettes, a lui calculé que la dépense représenterait quelque 1 500 euros dans la vie de chaque femme. « Les utilisatrices des méthodes qui suppriment les règles trouvent cela plus confortable, mais aussi… plus économique », confirme sur son blog l’ancien médecin généraliste Martin Winckler.Le « sans règles » ne fait pourtant pas consensus. Synonyme de purification, de féminité et de fécondité dans les esprits, les menstruations comptent davantage de défenseurs que de détracteurs. « Les femmes cultivent cette part secrète de leur féminité. Et elles y tiennent… », observe Philippe Vignal. « Ce n’est pas comme si je faisais une petite danse tous les mois pour célébrer leur arrivée non plus, mais j’y ai trouvé quelque chose de réconfortant, de puissant, de valorisant même », convient Jack Parker.Si Martin Winckler considère qu’il appartient aux femmes de choisir ce qu’elles veulent, et de « faire ce choix sans crainte », le docteur Vignal reste intransigeant : « Il faut en finir avec le dogme des règles à tout prix : les règles, ce n’est pas automatique ! » Marlène Duretz Journaliste au Monde La FIFA « met de côté » la candidature de Platini pendant sa suspension • Mis à jour le Le comité exécutif de la FIFA, qui s’est réuni mardi 20 octobre, a confirmé que l’élection pour la présidence de l’organisation aurait lieu, comme prévu, le 26 février 2016, malgré l’incertitude qui pèse sur la candidature de Michel Platini. Celle-ci a d’ailleurs été « mise de côté » par les instances de la FIFA tant que M. Platini est suspendu.La commission électorale n’examinera donc pas son dossier durant le temps de sa suspension, quatre-vingt-dix jours, prononcée le 8 octobre. Si cette suspension est levée ou expire – la première semaine de janvier dans le cas de Platini – avant la date de l’élection, la commission électorale ad hoc « prendra sa décision », à ce moment-là, a expliqué le président du comité exécutif, Domenico Scala.Une décision saluée par l’avocat de M. Platini, Thibaud d’Alès, au micro de France Info :« La FIFA a pris une bonne et sage décision dans la mesure où elle reconnaît que Michel Platini est un candidat à part entière et lui donne le temps d’exercer les voies de recours qui lui permettront de faire valoir ses droits. »Lire notre interview exclusive :Michel Platini : « Je trouve honteux d’être traîné dans la boue »Limite d’âge du président fixée à 74 ansDirigée par le Suisse François Carrard, la commission des réformes de la FIFA a par ailleurs recommandé de limiter la durée du mandat du président à douze ans et de fixer à 74 ans la limite d’âge. Ces changements institutionnels devront être entérinés par le congrès de l’organisation mondiale, le 26 février 2016.Cette réunion d’urgence du comité exécutif avait été décidée le 9 octobre, au lendemain du énième scandale qui avait secoué la FIFA avec la suspension pour quatre-vingt-dix jours de MM. Blatter et Platini, jusque-là grandissime favori à la succession du Suisse à la tête de l’instance mondiale depuis 1998.Lire la synthèse :FIFA : la candidature (très) compromise de Platini La France répond à la Russie en convoquant son ambassadeur à Paris • Mis à jour le Après les accusations erronées de Moscou sur un incident dans l’espace aérien français, l’ambassadeur russe à Paris a été convoqué, a annoncé mardi 20 octobre le ministère des affaires étrangères français. Alexandre Orlov a été reçu par le secrétaire général du Quai d’Orsay, qui lui a confirmé « qu’aucun avion militaire français n’avait été impliqué dans un incident avec un avion russe ». Moscou avait déjà présenté ses excuses à la France, lundi, pour ce malentendu.L’incident diplomatique entre les deux pays avait commencé quand la Russie avait convoqué lundi, « toutes affaires cessantes », Jean-Maurice Ripert, l’ambassadeur de France à Moscou.Les Russes affirmaient qu’un « avion de chasse de l’armée de l’air française » s’était « dangereusement » approché d’un avion de ligne transportant Sergueï Narichkine, président de la chambre basse du Parlement russe, alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien français.Le Quai d’Orsay avait aussitôt démenti et après plusieurs heures de confusion, la Suisse avait affirmé que l’appareil évoqué par Moscou était un avion de chasse suisse F-18 et qu’il s’agissait d’un contrôle de routine dans le cadre d’une procédure normale, dans l’espace aérien suisse. Le ministère français des affaires étrangères avait « déploré » la convocation à tort de son ambassadeur. 694 millions d’euros d’amende pour le Crédit agricole aux Etats-Unis • Mis à jour le Le Crédit agricole était accusé d’avoir violé les règles des Etats-Unis cocernant l’embargo en facilitant des transactions en dollars, entre 2003 et 2008, avec le Soudan, l’Iran, Cuba et la Birmanie, des pays visés par des sanctions économiques américaines. Pour mettre fin aux enquêtes, la banque a reconnu sa responsabilité et écope d’une amende de 787,3 millions de dollars (694 millions d’euros).Les autorités américaines ont accepté de passer avec le Crédit agricole un accord de poursuite différée. Le « deferred prosecution agreement » évite au Crédit agricole de plaider coupable, et la banque est désormais placée sous surveillance accrue pendant une période donnée, en général trois ans. Si elle en viole les termes, des poursuites pénales pourront être engagées.A la fin de septembre, des sources américaines avaient rapporté que les antennes londonienne, parisienne, singapourienne et genevoise de Crédit agricole CIB, la banque de financement et d’investissement du groupe, étaient concernées.6,5 milliards d’euros pour la BNP en 2014Dans une affaire similaire, la BNP Paribas avait plaidé coupable, en 2014, et s’était vu infliger une amende de près de 9 milliards de dollars (6,5 milliards d’euros). Elle avait enfreint l’International Emergency Economic Powers Act, cette loi fédérale américaine de 1977 qui autorise le président des Etats-Unis à restreindre les relations commerciales avec certains pays. Il s’agissait de la plus forte pénalité jamais infligée à une institution dans ce type d’affaires et d’un signal fort envoyé aux autres banques. Lire : La BNP paiera une amende de près de 9 milliards de dollars aux Etats-Unis En théorie, le fait de plaider coupable doit mener à la suspension de licence ; ce qui équivaut à Wall Street à la peine de mort. Un couperet que le Crédit agricole a souhaité s’épargner. Pour pouvoir conserver sa licence, la BNP a été obligée d’accepter une suspension, pendant un an à partir du 1er janvier 2015, de certaines opérations de compensation en dollar, principalement sur les marchés du pétrole et du gaz.Le ministre des finances français, Michel Sapin, avait réagi aux pénalités imposées à la BNP en appelant « l’Europe à se mobiliser pour faire progresser l’usage de l’euro comme monnaie d’échange internationale ». La BNP était en effet sanctionnée pour des faits qui ne sont pas illégaux au regard des lois françaises et européennes, mais qui tombent sous le coup du droit américain, car les opérations en cause ont été réalisées en dollars. Une autre banque française, Société générale, est également soupçonnée de violations d’embargo par les Etats-Unis, et les négociations se poursuivent. Lire : Le dollar, tyran indétrônable de la scène internationale Propos sur les prières de rue : le parquet demande la relaxe de Marine Le Pen • Mis à jour le « Je n’ai commis aucune infraction », a lancé Marine Le Pen, maintenant ses propos, tout sourire, devant la foule de journalistes qui l’attendaient au tribunal correctionnel de Lyon mardi 20 octobre. Elle comparaissait pour « provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion ». MLP explique que son propos sur l'occupation était une pique contre Gollnisch. #procèsMLP— olivierfaye (@Olivier Faye)Marine Le Pen dans les pas de son père Le groupe indien Tata Steel supprime 1 200 emplois au Royaume-Uni • Mis à jour le C’est un mois noir pour l’industrie sidérurgique britannique. Après des annonces de suppressions de postes par deux acteurs du secteur ces dernières semaines, le groupe indien Tata Steel a confirmé, mardi 20 octobre, qu’il allait arrêter la production de plaques d’acier en Europe et supprimer 1 200 emplois au Royaume-Uni.Quelque 900 emplois devraient notamment disparaître à Scunthorpe, dans le Nord-Ouest, où se trouve la plus grande usine métallurgique du Royaume-Uni. Environ 270 autres seront supprimés en Ecosse et « un petit nombre d’emplois » sur d’autres sites en Europe, a ajouté Tata Steel.Dans un communiqué, le groupe indien a justifié cette mesure par un « déferlement » de produits chinois bon marché :« Cette décision répond à un changement des conditions du marché provoqué par un déferlement d’importations peu chères, particulièrement en provenance de Chine, ainsi que par la vigueur de la livre et des coûts élevés d’électricité. Lors des deux dernières années, les importations de plaques d’acier en Europe ont doublé et les importations de Chine ont quadruplé, entraînant une chute des prix de l’acier. Au même moment, une livre plus forte a sapé la compétitivité de notre activité d’exportation [du Royaume-Uni] vers l’Europe et a dopé les importations. »Cette annonce aggrave la crise dans laquelle est plongée la sidérurgie britannique, avec la suppression de 1 700 emplois dans l’aciérie de Redcar (nord-est de l’Angleterre) annoncée à la fin de septembre par le groupe thaïlandais Sahaviriya Steel Industries (SSI). Le sidérurgiste Caparo Industries a en outre déposé le bilan lundi, menaçant quelque 1 800 autres emplois. Avant l’annonce de mardi, Tata Steel avait déjà annoncé d’autres suppressions de postes. Au total, c’est près d’un employé du secteur sur six qui devrait voir son emploi disparaître.Des syndicats britanniques ont lancé un appel au gouvernement pour agir de manière « concrète et positive » afin de sauver la sidérurgie, qui emploie quelque 30 000 personnes au Royaume-Uni. Voici le parcours du Tour de France 2016 • Mis à jour le Le Tour de France 2016 arrivera au mont Ventoux le 14 juillet, jour de la fête nationale, et aura le mont Blanc pour star omniprésente dans la dernière semaine. Le programme de la 103e édition de la Grande Boucle, dévoilé mardi 20 octobre à Paris, réservera aux cyclistes neuf étapes de montagne, mais aussi huit étapes de plaine, favorables aux sprinteurs.Entre le départ du mont Saint-Michel, samedi 2 juillet, et l’arrivée à Paris, dimanche 24 juillet, la course proposera notamment quatre arrivées au sommet (Andorre Arcalis, mont Ventoux, Finhaut-Emosson et Saint-Gervais Mont-Blanc). Le programme comprendra également deux contre-la-montre, dont un à proximité du massif du Mont-Blanc. « Nous sommes dans la fourchette haute de la montagne, avec vingt-huit cols », commente le directeur du Tour, Christian Prudhomme. A l’inverse de juillet dernier, la montagne sera là très tôt, dès le quatrième jour de course, avec une arrivée au cœur du Massif central, dans la station du Lioran. Trois étapes dans les Pyrénées (Payolle, Luchon, Arcalis) mènent ensuite à la première journée de repos, le 11 juillet, dans la principauté d’Andorre. La deuxième des trois semaines de course comporte plusieurs journées clés : le contre-la-montre qui se conclut devant la réplique de la grotte Chauvet, dans le sud de l’Ardèche (Vallon-Pont-d’Arc), au lendemain de l’ascension du Ventoux, puis la double montée du Grand Colombier (Culoz), avant de rejoindre la capitale de la Suisse, Berne, pour la seconde journée de repos, fixée au 19 juillet.Dans la dernière semaine, le Tour sillonne les Alpes du Nord et reste à vue du mont Blanc. Avec une arrivée inédite au barrage de Finhaut-Emosson, tout près de la frontière entre la Suisse et la France, un « chrono » en côte pour rejoindre Megève et deux étapes de montagne courtes mais denses (Saint-Gervais, Morzine).« Terrain d’expression hors des Alpes et des Pyrénées »Si le Tour 2016 prend son départ de France pour la première fois depuis 2013, après Leeds, en 2014, et Utrecht, en 2015, il visite les pays frontaliers de l’Hexagone. Espagne, Andorre et Suisse figurent ainsi au programme.« On essaye d’aller chercher des terrains d’expression hors des Alpes et des Pyrénées », explique le directeur du Tour, qui se félicite du nombre record (273) de candidatures reçues pour accueillir la Grande Boucle. A lui seul, le Grand Colombier, montagne totem de l’Ain, qui peut être escaladée par plusieurs routes d’accès, symbolise l’ouverture de ces dernières années voulue par Christian Prudhomme. Il n’a été emprunté par le Tour qu’en 2012, pour un résultat décevant.Ce Tour, qui s’arrête dans de petites bourgades — Sainte-Marie-du-Mont (Manche), Arpajon-sur-Cère (Cantal), L’Isle-Jourdain (Gers), Villars-les-Dombes (Ain), Moirans-en-Montagne (Jura), Finhaut (Suisse) —, prend une tonalité champêtre. Il respecte surtout un dosage précis de difficultés, afin de ménager le suspense et de contraindre les coureurs à répondre présent au long des trois semaines. Joe Biden renonce à la Maison Blanche • Mis à jour le Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, a mis un terme aux rumeurs sur son entrée en lice pour l’investiture démocrate en annoncant, mercredi 21 octobre, qu’il ne sera pas candidat à la Maison Blanche en 2016. En présence de Barack Obama et de sa femme, il a dit :« Malheureusement, j’estime que nous ne disposons pas du temps nécessaire pour monter une candidature et remporter l’investiture ».Il a expliqué que le deuil de son fils, décédé cette année d’un cancer à 46 ans, avait pesé dans sa décision de ne pas se présenter.Cette annonce lève un important obstacle politique pour Hillary Clinton, qu’une candidature de M. Biden aurait pu gêner. Si elle restait la favorite depuis des mois, le vice-président se situait dans les sondages en troisième position, derrière elle et le sénateur indépendant Bernie Sanders, avec environ 17 % des intentions de vote.Mais face à Mme Clinton qui a déjà marqué publiquement sa différence avec le bilan de M. Obama sur certains dossiers (Lybie, libre-échange), Joe Biden a prévenu celle qui a travaillé à ses côtés lors de la première administration Obama :« Ce parti et ce pays feraient une erreur tragique si nous nous éloignions ou tentions de défaire le bilan Obama. Les démocrates devraient non seulement défendre et protéger ce bilan, mais aussi faire campagne sur ce bilan ». Les Français piochent dans leur Livret A ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Epargne : les rares alternatives au Livret A FIFA : après Platini, Beckenbauer dans la tourmente • Mis à jour le Rémi Dupré Autorisé par le comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) à communiquer sur les enquêtes en cours, le comité d’éthique de l’organisation mondiale a confirmé, mercredi 21 septembre, la suspension pour quatre-vingt-dix jours de Michel Platini, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA). L’instance disciplinaire a également confirmé la suspension du président de la FIFA Joseph Blatter, pour un « paiement de 2 millions de francs suisses fait à Michel Platini en février 2011 ».Chargée de l’enquête, la chambre d’instruction du comité d’éthique s’est engagée à « s’assurer qu’une décision finale peut être prise par la chambre de jugement d’ici la fin de la suspension » des deux dirigeants, qui avaient interjeté appel de leur sanction. La commission de recours décidera du bien-fondé ou non de cette procédure.Mis à pied par Joseph Blatter, le 17 septembre, l’ex-secrétaire général français de la FIFA (2007-2015) Jérôme Valcke est, lui aussi, visé par une enquête du comité d’éthique. Il est soupçonné « d’un mauvais usage des dépenses et d’autres infractions aux règles de la Fédération internationale ».L’instance disciplinaire a par ailleurs confirmé que plusieurs anciens membres du comité exécutif de la FIFA faisaient l’objet d’une enquête : le Thaïlandais Worawi Makudi, suspendu quatre-vingt-dix jours ; l’ex-président de la Confédération d’Amérique du nord et centrale (Concacaf) Jeffrey Webb, arrêté à Zurich par la police suisse le 27 mai ; l’ex-patron du foot brésilien Ricardo Teixeira ; le Nigérian Amos Adamu, suspendu en 2010 ; l’Uruguayen Eugenio Figueredo, lui aussi inculpé lors du coup de filet zurichois ; et le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol).Dans l’attente d’un jugementLe comité d’éthique a par ailleurs confirmé que l’icône allemande Franz Beckenbauer, ex-membre du comité exécutif (2007-2011) de la FIFA, avait lui aussi fait l’objet d’une enquête et était dans l’attente d’un jugement. En juin 2014, le champion du monde 1974 avait purgé une suspension de quatre-vingt-dix jours pour avoir refusé de coopérer avec l’Américain Michael J. Garcia, auteur d’un rapport d’enquête sur le vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.Patron de la fédération espagnole depuis 1988 et vice-président de la FIFA, Angel Maria Villar Llona est, lui aussi, dans l’attente d’un jugement. A 65 ans, l’Espagnol a, lui aussi, refusé de coopérer avec l’ex-procureur new-yorkais Michael J. Garcia. Le 2 décembre 2010, il est soupçonné d’avoir procédé à un échange de voix avec le Qatar alors que son pays était candidat (en tandem avec le Portugal) à l’organisation du Mondial 2018.S’il n’a pas été officiellement nommé président intérimaire de l’UEFA à la suite de la suspension de Michel Platini, c’est lui qui de facto dirige actuellement la Confédération européenne. « Villar est un type complexe et d’une grande loyauté, mais il est dans une position précaire car il est sous enquête, confirmait récemment au Monde un fin connaisseur de l’UEFA. Il a toujours été fidèle à Blatter puis à Platini. »Platini accusé de « conflit d’intérêts »S’il a indiqué qu’il ne statuerait pas sur l’éligibilité de Michel Platini avant la fin de sa suspension provisoire, au début de janvier, Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité et de la commission électorale de la FIFA, a directement accusé le patron de l’UEFA dans un entretien au Financial Times.Domenico Scala y affirme que les deux millions de francs suisses octroyés en février 2011 par Sepp Blatter à Michel Platini ne sont jamais « apparus » dans les comptes de la FIFA avant le versement. Pour lui, « cela pourrait être considéré comme une falsification des comptes de la FIFA ». « C’est un manquement grave, les deux parties étaient membres du comité exécutif de la FIFA et approuvaient en connaissance de cause chaque année les bilans financiers qui étaient donc faux », poursuit-il.« Ce qu’on oublie un peu vite, c’est que les deux parties dans cette transaction étaient membres du comité exécutif de la FIFA quand le paiement est intervenu, précise Domenico Scala. Donc, les deux étaient dans un conflit d’intérêts et auraient dû se récuser. » Selon son avocat, Michel Platini n’avait pas à « s’assurer personnellement de l’enregistrement de sa créance dans les comptes de la FIFA ». « L’argent découlant de l’accord verbal aurait dû être comptabilisé en 2002 au plus tard, assure au Monde un proche du dossier. Platini est devenu membre du comité exécutif en juin 2002, et lui et Blatter étaient les deux seules personnes à savoir pour cet accord verbal. Platini a oublié de s’assurer que la somme était enregistrée quand il est devenu membre du comité exécutif. Le comité exécutif approuve les bilans financiers et il est responsable de la gestion. Son statut légal est absolument clair. » Rémi Dupré Journaliste au Monde La Terre ne sera pas plongée dans le noir pendant 15 jours en novembre • Mis à jour le Pierre Breteau « Le black-out de Novembre » est imminent annonce NewsWatch33, un site coutumier des « hoax », des canulars en bon français. Plus précisément, la Terre serait plongée dans l’obscurité du « 15 novembre 2015 à 3 heures du matin jusqu’au 30 novembre 2015 à 4 h 15, à cause du rapprochement entre Vénus et Jupiter », avance l’article.Celui-ci cite l’agence spatiale américaine, la NASA, avant d’annoncer, sans rire, une réaction en chaîne qui va rendre le soleil bleu et provoquer des explosions géantes à la surface de l’astre.Sauf que l’agence américaine n’a jamais rien indiqué de tel, et que tout cela est faux. Ce phénomène, qui avait déjà été annoncé en juillet, puis qui était ressorti à la faveur de l’éclipse de lune du 28 septembre 2015, ne se produira pas.NewsWatch33 est un proche cousin de NewsWatch28, fermé mi-2015 avant d’être rouvert. Il s’agit d’un site, qui diffuse des articles aussi faux que délirants : « Fumer sera bientôt interdit et passible de cinq ans de prison », « La NASA découvre une planète recouverte de cannabis », etc.Phénomènes astronomiques fantasmésLes canulars fondés sur des phénomènes astronomiques fantasmés sont des classiques. En 2012, de nombreux sites avaient inventé une prophétie Maya annonçant un alignement de planètes pour le 21 décembre. Celui-ci aurait alors entraîné la fin du monde. La rumeur avait pris une telle ampleur que la NASA et le Centre national de la recherche scientifique avaient dû la démentir.Ces rumeurs de semaines d’obscurité reviennent aussi sûrement que la pleine lune : des chaînes de courriels avaient aussi annoncé une nuit de six jours tour à tour en décembre 2014, puis pour le mois de juin 2015, etc. Une seule chose est vraie : les planètes Vénus et Jupiter se sont – en apparence – rapprochées dans les ciels d’été, en 2015, et sont apparues comme une planète double dans la nuit du mardi 30 juin au 1er juillet en France métropolitaine. Comme le disait poétiquement Guillaume Cannat à l’époque :« Les conjonctions planétaires n’ont aucun effet physique sur les hommes, mais les émotions esthétiques qu’elles engendrent sont réelles et je ne peux que vous inciter à profiter du retour de la fraîcheur nocturne pour admirer ce rendez-vous crépusculaire. » Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Le grand pari chinois d’EDF • Mis à jour le Jean-Michel Bezat et Eric Albert (Londres, correspondance) EDF s’allie aux chinois pour construire une centrale nucléaire au Royaume-UniFaut-il avoir peur d’une centrale nucléaire chinoise au Royaume-Uni ?En trente ans, les ingénieurs chinois se sont émancipés de la tutelle technologique française. Un processus inévitable, même s’il a été plus rapide que certains ne le prévoyaient. EDF ne met-il pas le pied à l’étrier à un de ses plus redoutables concurrents ? « Au contraire, réplique M. de Rivaz, nous créons ensemble une nouvelle technologie, un nouveau produit. Nous nous lançons dans une joint-venture commune. » Depuis plusieurs années, les dirigeants d’EDF jugent qu’ils n’ont pas d’autre choix que de s’allier à des partenaires chinois. Sans être sûr que cette nouvelle page de la coopération nucléaire, où les rôles sont rééquilibrés voire inversés, sera gagnante-gagnante pour la filière française. Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Il y a soixante-dix ans, les 33 premières femmes entraient à l’Assemblée • Mis à jour le Retour vers le passé. Il y a soixante-dix ans, trente-trois femmes ouvraient les portes de l’Hémicycle aux Françaises. Parmi les premières députées de la République, entrées à l’Assemblée nationale le 21 octobre 1945 : Marie-Claude Vaillant-Couturier, Germaine Peyroles, Madeleine Léo-Lagrange, Raymonde Nédelec, la dernière de ces trente-trois précurseuses encore en vie qui fêtera d’ailleurs jeudi ses 100 ans…Des femmes issues « de familles bourgeoises ou de milieux très modestes », dont trois avaient commencé à travailler à l’âge de 11 ans, a souligné la vice-présidente de l’Assemblée Sandrine Mazetier (PS) lors d’un hommage rendu au Palais-Bourbon. Sur le site de ce dernier, leurs portraits permettent en effet de découvrir des journalistes, des institutrices mais également des sténodactylos et des ouvrières.Une exposition en leur honneur a également été inaugurée au Palais-Bourbon, mercredi, devant un parterre essentiellement féminin. Le buste d’Olympe de Gouges, figure de la Révolution guillotinée et pionnière du féminisme, qui devait initialement être installé en salle des Quatre-Colonnes en ce jour anniversaire, le sera ultérieurement. L’œuvre n’est pas tout à fait terminée.« Il y a encore du boulot »Ces 17 communistes, 9 membres du mouvement républicain populaire, 6 socialistes et une du Parti républicain de la liberté ne tardent pas à tenter de faire avancer la cause des femmes, en proposant notamment dès 1947 « une égalité professionnelle et de rémunération entre les femmes et les hommes ».Ces 33 femmes, à qui le droit de vote avait été accordé le 21 avril 1944, représentaient alors 5,6 % du total des 586 députés. Actuellement, elles sont 151 sur 577, soit 26 %, une proportion inédite sous la Ve République.Mais un chiffre qui reste faible, comme le souligne Eva Sas, députée Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de la 7e circonscription de l’Essonne, sur Twitter.151 députées, ça ne fait toujours qu'un quart de l'hémicycle. Auncun argument pr justifier ce faible pourcentage! https://t.co/n9Dxh4Nzjp— EvaSasAN (@Eva SAS)Parmi les quelques hommes présents dans l’assistance mercredi, le député socialiste et ancien ministre Daniel Vaillant a jugé qu’« il y a encore du boulot » en matière de parité.Ce n’est pas Philippe Le Ray qui dira le contraire. En octobre 2013, le député UMP du Morbihan avait littéralement caqueté lorsque Véronique Massonneau, députée EELV de la Vienne, avait pris la parole contre la loi sur les retraites. Il a été sanctionné à l’unanimité par la conférence des présidents de l’Assemblée et privé d’un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois, soit une sanction financière de 1 378 euros. Même à l’Assemblée, l’égalité est donc très loin d’être gagnée. Lire : Quiz : le sexisme en politique de 1884 à nos jours Un sexisme en politique que quarante femmes journalistes dénonçaient dans une tribune publiée le 4 mai par Libération :« Aux Quatre-Colonnes, la petite salle où circulent députés et bons mots au cœur de l’Assemblée nationale, c’est un député qui nous accueille par un sonore : “Ah mais vous faites le tapin, vous attendez le client.” Ou un autre qui nous passe la main dans les cheveux en se réjouissant du retour du printemps. »Vous avez dit 2015 ? Sécu, assurance chômage, retraite : qui gère ces caisses ? • Mis à jour le Pierre Breteau Social : François Hollande choisit ses partenaires1. Qu’est-ce qu’une institution paritaire ?En France, les institutions paritaires sont des organismes à but non-lucratif qui agissent dans le domaine de la protection sociale. Institution paritaire signifie que l’institution est gérée conjointement, et à parts égales, par des représentants des salariés – généralement des syndicats – et des représentants des employeurs.Elles sont réunies à l’échelle européenne au sein de l’AEIP (Association européenne des institutions paritaires).Parmi ces institutions, on retrouve des acronymes bien connus :CNAM : la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés, créée en 1967, est présidée par un représentant CFDT, William Gardey, depuis novembre 2014 ;CNAV : la Caisse nationale d’assurance vieillesse, créée elle aussi en 1967, est présidée par Gérard Rivière (FO) depuis novembre 2011 ;CNAF : la Caisse nationale d’allocations familiales, souvent appelée « CAF », née en 1967, est présidée par un membre de la CFTC depuis sa création - en l’occurrence par Jean-Louis Deroussen depuis 2006 ;ACOSS : l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale – qui coordonne les 22 URSSAF régionaux – est présidée par Jean-Eudes Tesson (Medef, patrons) depuis 2011 ;UCANSS : l’Union des caisses nationales de sécurité sociale, créée en 1970, est chargée d’assurer les tâches d’intérêt commun pour les caisses de sécurité sociale, elle est codirigée par Pierre Mayeur et par Jean-Eudes Tesson ;Unédic : autrefois Union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce, devenue Unédic en 2001, elle gère l’assurance chômage et est présidée par Patricia Ferrand de la CFDT depuis 2014 ;Arrco : l’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés a été créée en 1947, elle est présidée depuis 2013 par Didier Weckner (Medef).Agirc : l’Association générale des institutions de retraite des cadres a vu le jour en même temps que sa cousine l’Arrco ; elle est présidée depuis 2012 par Jean-Paul Bouchet de la CFDT.2. Qui gère une institution paritaire ?Comme son nom l’indique, elle est gérée conjointement par des représentants des salariés et des employeurs et lorsque le président ou la présidente est issue (e) d’un collège (salarié ou employeur), le vice-président ou la vice-présidente vient de l’autre.Toutefois, dans le cas de l’Agirc, c’est toujours un représentant des employeurs qui dirige le conseil d’administration et un représentant des employés pour la CNAF.Plus largement, patronat et syndicat se partagent à égalité les 26 sièges – 13 chacun – au Conseil d’administration des quatre Caisses nationales du régime général de la sécurité sociale (maladie, vieillesse, famille et trésorerie). Pour tous les autres organismes, seul le nombre de sièges diffère, mais le principe d’égalité en reste le socle, gravé dans la loi.3. Quelles sont les missions des gestionnaires ?Le conseil d’administration, réparti de manière égale entre salariés et employeurs, doit gérer l’institution comme une entreprise « classique ».L’article R121-1 du Code de la sécurité sociale précise qu’il doit « établir les statuts et le règlement intérieur », « voter les budgets » mais aussi « attribuer aux caisses mutuelles régionales [dans le cas de la CNAM par exemple] leur dotation ». Bien entendu, le conseil est chargé de contrôler et « d’approuver les comptes de l’organisme ».4. Comment les représentants sont-ils choisis ?Consacrés par la loi et, notamment, l’ordonnance Jeanneney du 21 août 1967 pour la Sécurité sociale, les organisations syndicales des employés et les représentants des employeurs nomment les membres du conseil d’administration.Dans le cas de l’Agirc – le fonctionnement n’est pas différent pour les autres organismes –, l’arrêté du 22 juin 2015 fixe la composition du conseil d’administration à « 10 à 30 membres » avec « pour moitié des représentants des adhérents de l’institution, et pour moitié, des représentants des participants » que le texte liste.D’un côté, les administrateurs « représentant les adhérents » sont « désignés par le Medef, conjointement avec la CGPME et l’UPA », de l’autre, leurs homologues du collège « syndical » sont choisis par les syndicats « CFDT Cadres administrateurs, CFE-CGC administrateurs, FO-Cadres administrateurs, UGICA-CFTC administrateurs, UGICT-CGT administrateurs ». Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs ReportageA Marseille, une association vient en aide aux femmes mariées de force • Un couple sud-africain, en 2008.Crédits : GIANLUIGI GUERCIA / AFPQuatre ans après son divorce, Fanta (*) se sent toujours traquée par son ancien époux, et reste très prudente quand elle raconte son histoire. Hébergée chez un homme de plus de vingt ans son aîné pour poursuivre ses études quand elle vivait au Mali, elle se trouve contrainte d’accepter avec lui un mariage arrangé par sa famille.« Je devais me conformer à la décision de mes parents. Je ne pouvais pas refuser car chez moi, cela est très mal perçu. J’avais peur d’être rejetée. »Comme sa sœur avant elle, Fanta se marie à un homme qu’elle n’a pas choisi. « Dans certaines familles africaines traditionnelles, cette situation est normale. Les mariages sont forcés, même s’ils n’en portent pas le nom », raconte la jeune femme.Durant les premières années, Fanta s’accommode de la situation jusqu’au jour où son mari décide de prendre une seconde épouse. Fanta s’y oppose. Il devient alors « très violent envers les enfants et moi ». Fanta tente d’alerter les associations de droits des femmes, en vain. Elle quitte le Mali avec ses filles.Garder le lien avec leur cultureAprès un long parcours du combattant, elle travaille et vit aujourd’hui avec ses enfants dans le sud de la France. Cette nouvelle stabilité, elle la doit notamment à l’antenne locale de Marseille, de la Fédération nationale GAMS, engagée dans la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles. Depuis sa création en 2006, sa directrice Naky Sy Savané a déjà accompagné une centaine de victimes, comme Fanta.« Je rencontre des femmes de tous âges dans des situations diverses. La plupart viennent d’Afrique de l’Ouest ou d’Afrique du Nord. Certaines ont fui leur mari tandis que d’autres sont obligées de rester avec eux ».Marginalisés, des homosexuels musulmans observent ensemble le ramadanSelon le ministère français des affaires sociales, 4 % des femmes immigrées vivant en France et 2 % des filles d’immigrés nées en France âgées de 26 à 50 ans ont subi un mariage non consenti. Selon Naky Sy Savané, dans la majorité des cas, les hommes se marient avec une femme dans leur pays d’origine puis les font venir en France, là où ils vivent. Un choix qui, selon le sociologue à l’Institut d’études politiques Jacques Barou, leur permet de garder le lien avec leur culture :« Marier l’un de ses enfants avec quelqu’un du pays, c’est avant tout donner un gage de volonté de maintenir le lien avec la communauté originelle, lui signifier qu’on ne l’abandonne pas. La “circulation des femmes”, pour reprendre un concept ethnologique, a été le principal moyen de maintenir la cohésion interne des sociétés traditionnelles. »Des jeunes femmes qui, une fois en France, se retrouvent complètement isolées. Afin de leur venir en aide, la directrice de GAMS PACA n’hésite pas à se déplacer dans les communautés africaines de Marseille et à l’hôpital de la Conception, dans le Ve arrondissement. Là-bas, une permanence de gynécologie obstétrique a été mise en place pour les mères excisées :« C’est souvent au moment de la grossesse qu’on apprend qu’elles ont été mariées de force. L’excision et le mariage forcé vont souvent de pair dans les familles africaines traditionnelles. »« Obéir à l’injonction du groupe »Avant de mettre des mots sur leur situation, Naky Sy Savané doit instaurer une relation de confiance avec ces femmes. « Pour celles qui ont choisi de rester avec leurs époux, c’est plus compliqué. Parfois, ces femmes sont violentées et on doit faire un vrai travail avec l’homme pour qu’il cesse d’être brutal », raconte-t-elle. Pour instaurer un climat de confiance propice aux dialogues, elle joue notamment sur sa notoriété.Cette actrice ivoirienne a tourné et tourne encore dans des films africains comme La Nuit de la vérité. « Mon statut fait que je suis très vite acceptée et que l’on me parle plus facilement. J’arrive à amadouer un peu les hommes, mais cela reste difficile », reconnaît-elle.Même si les hommes sont beaucoup moins victimes de mariages forcés dans cette antenne locale, l’aide n’est pas uniquement tournée vers les femmes. Naky Sy Savané s’est battue auprès de la Fédération nationale GAMS pour qu’un homme intègre la structure afin qu’il puisse faire de la médiation entre un époux et sa femme, écouter et sensibiliser les hommes aux problèmes d’excision… « Même si la plupart du temps, ce sont les filles qui sont “données” en mariage, les garçons qui les épousent doivent aussi être acceptés par le groupe et ils ne peuvent donc lui être totalement étrangers, note Jaques Barou. De ce fait, eux aussi sont plus ou moins contraints dans leurs choix matrimoniaux par la nécessité d’obéir à l’injonction du groupe. »(*) Le prénom a été modifiéA Marseille, le difficile parcours des travestis algériensLa France autorise Nokia à racheter Alcatel-Lucent Le PDG de Nokia : « La fusion avec Alcatel est une opération offensive »Nokia, de retour (ou presque) dans les smartphones Blaise Matuidi : « Le Real est au-dessus de nous » • Mis à jour le Rémi Dupré Ligue des champions : le PSG bat facilement le Chakhtar DonetskEst-ce le premier moment de vérité pour le PSG cette saison ?Un moment de vérité… Ça, c’est un peu pour vous les journalistes ! On a envie de se frotter à ce genre d’équipe. L’une des meilleurs au monde. Cela reste une rencontre de poule. Ce n’est pas une finale de Ligue des champions. Cela va être un gros match, très compliqué face à de grands joueurs. Mais on est chez nous et on va le jouer pour le gagner.Cela évoque quoi, pour vous, le Real ?Cela veut tout dire : c’est l’équipe la plus riche du monde sur les dix dernières saisons [549,5 millions d’euros de revenus à l’issue de la saison 2013-2014, contre 474,2 millions d’euros pour le PSG, cinquième club le plus riche du monde], c’est la meilleure équipe au monde sur la dernière décennie. C’est un très grand club, une institution qui s’est construite dans le temps, qui a gagné beaucoup de titres, dont dix Ligues des champions [dernier sacre en date en 2014]. On a beaucoup de respect pour le Real.L’entraîneur du PSG Laurent Blanc pointe souvent le retard culturel – notamment la « culture de la gagne » – du PSG par rapport à de grandes équipes européennes comme le Real. Partagez-vous son analyse ?Tout à fait. On a peu de titres en comparaison avec le Real. C’est un constat. Sur une saison, tout peut se passer mais on sait que le Real est au-dessus de nous.En avez-vous marre que les médias vous demandent chaque saison si cela sera celle de la victoire du PSG en Ligue des champions ?On dit ça tous les ans et finalement nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale. Il ne faut pas s’enflammer. Certes, on a une très bonne équipe, elle est même meilleure que les années précédentes. On se sent vraiment bien. On se connaît mieux, on a recruté des joueurs de grande qualité [comme l’Argentin Angel Di Maria cet été]. Mais bon… La vérité, on la connaîtra en mars, lors huitièmes de finale, si on arrive à passer les poules. On est qu’au début de la compétition.Vingt ans après la victoire du PSG en Coupe des coupes, les attentes sont-elles plus élevées cette saison en Ligue des champions ? D’autant que vous ne subissez plus actuellement les contraintes du fair-play financier…Elles ont toujours été élevées au PSG depuis mon arrivée et le début de l’ère qatarie, en 2011. A l’époque, on nous demandait déjà de gagner le maximum de compétitions. Cela n’a pas changé. Il n’y a pas plus d’attentes que l’année dernière. Après, chacun son ressenti.« Quand on joue au PSG, il faut être parfait. Le mot parfait n’existe pas en réalité. Il faut le comprendre. Beaucoup de gens ne le comprennent pas. On ne sera jamais parfaits »Vous visez au moins les demi-finales ?Je ne peux pas vous dire aujourd’hui où on veut aller. On veut faire mieux que l’année dernière et notre élimination en quarts de finale par le FC Barcelone. Chaque équipe rêve de gagner la Ligue des champions. Pour que ça devienne réalité, il faut avoir conscience qu’il y aura des étapes.Le montant des droits télévisuels a explosé en Angleterre avec 7,3 milliards d’euros sur la période 2016-2019. Craignez-vous la nouvelle force de frappe des clubs de Premier League sur la scène européenne ?C’est ce qu’il risque de se passer. C’est assez logique. Les clubs anglais ont déjà pillé pas mal de très bons joueurs évoluant en Ligue 1. Au niveau européen, la Premier League est le championnat le plus attrayant. Les clubs anglais auront leur mot à dire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Ils vont redevenir de sérieux concurrents. Ce qu’ils n’étaient plus ces dernières années.La saison passée, le PSG a tout raflé sur la scène française. Faut-il laisser de côté l’une des compétitions nationales pour se concentrer sur la Ligue des champions ?C’est une réflexion à prendre en compte. On a un effectif qui est assez large. Pour l’instant, cela se passe très bien. En Ligue 1, on a pris de l’avance sur nos concurrents. Ce qui n’était pas forcément le cas la saison passée. C’est bon pour la suite. Quand on joue au PSG, il faut avoir envie de tout gagner. On n’a pas envie de faire d’impasse sur telle ou telle compétition. Ligue 1 : Ibrahimovic, bourreau de l’OM, héros du PSGFIFA : la candidature (très) compromise de PlatiniLes joueurs doivent-ils prendre position sur ce sujet ? On peut penser que vous êtes les premiers concernés…Non, ce n’est pas notre rôle. On n’est pas au courant de ce qu’il se passe. Pourquoi faut-il nous poser la question quand cela ne va pas sur ce plan-là ? Rémi Dupré Journaliste au Monde A Anglet, Palestiniens et Israéliens surfent sur la même vague Michel Garicoïx (Bayonne, correspondant) Anglet, envoyé spécialA droite, un courageux dompte l’océan sur sa planche à la marée montante ; à gauche, la piste de skate de La Barre, où claquent à chaque saut les rollers. Et au centre, l’association Surfing 4 Peace. A Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, ils sont quinze, filles et garçons, venus de Gaza, d’Israël, du Liban ou d’Afghanistan, tous passionnés de surf et de glisse. Bien sûr, après quelques détours : souvent, ils ont fui leur pays pour se réfugier en Suède ou à Berlin.« Nous ne voulons plus de guerre », lâche Abou Mohamed, qui a quitté Gaza. « Nous avons envie de voir d’autres gens, d’autres cultures, et de rencontrer nos voisins », renchérit son compatriote Talat. Un autre, venu d’Israël, commente : « L’actualité nous divise. Après tant d’années, la paix viendra des choses simples que nous ferons ensemble, au jour le jour. » Comme à Anglet. « Si ça bouge, ça viendra comme ça, telle une petite graine », tranche son collègue, casquette, lunettes de soleil et tee-shirt de rigueur.Une petite graine, c’est celle que sème Surfing 4 Peace. Créée en 2012, l’association basée à Paris réunit des jeunes, organise des voyages et des rencontres. « Parmi nos ambitions, détaille son responsable Samuel Jacquesson, nous souhaitons créer des relations entre personnes qui sont regardées comme des ennemis. Nous avons plein de projets, et ils s’articulent autour du surf. »« Glisser sur les vagues, c’est vivre la vie maintenant »« Glisser sur les vagues, c’est vivre la vie maintenant et intensément », décrit le Gazaoui Talat, geste à l’appui. Le surf est arrivé en Israël en 1985, année où il débarquait en force entre Hossegor et Hendaye, en Aquitaine : l’Américain Dorian Paskowitz est arrivé au checkpoint d’Erez avec des planches, vingt ans plus tard ils sont quelque 20 000 surfeurs en Israël.Depuis, « l’eau est toujours froide au fond de la Méditerranée orientale », sourit Abou Mohamed. Et les affrontements, la mort et la guerre font parti du quotidien. « Alors, comment organiser là-bas des rencontres autour de la glisse ? C’est évidemment impossible, regrette Samuel Jacquesson. Et imaginez les problèmes à surmonter pour que les filles puissent se jeter à l’eau après 14 ans ! Il faudrait leur confectionner des vêtements spéciaux… » Et puis, nombre de jeunes Palestiniens ne savent même pas nager. « Il y a de la sagesse dans les vagues », fait remarquer l’un des accompagnateurs allemands de Surfin 4 Peace. Le surf est pour tous un langage commun, même pour Afridun, qui vient d’Afghanistan : « La première fois que je me suis lancé, c’était à Mimizan, La magie du surf m’a pris sur un paddle. Au Moyen-Orient, dans les Landes, au Brésil, nous avons la même passion. Nous vivons le surf comme un médium qui connecte les gens », assure ce nouveau Berlinois.Surfin 4 Peace vit de fonds privés, avec le coup de pouce des institutionnels au fil des événements : la mairie de Marseille, son homologue landaise de Seignosse ou la ville de Biarritz. « Nous allons monter plus de manifestations avec les collectivités, annonce Samuel Jacquesson. Le but est de les ouvrir à des Occidentaux, y compris à des jeunes des banlieues. »Demain, l’Afghane Sohal va avec la petite escouade visiter le Pays basque, dont le spot réputé de Zarautz, du côté sud des Pyrénées. L’association a déjà amené ses surfeurs auprès des diasporas palestiniennes au Chili ou au Honduras, puis viendra le Maroc. « Ici, vous avez la chance de vivre avec des frontières ouvertes, rappelle l’un des jeunes, pour surfer partout ! » Michel Garicoïx (Bayonne, correspondant) Journaliste au Monde Mystère autour de la santé du pape • Mis à jour le Philippe Ridet (Rome, correspondant) A quelques jours de la clôture du synode consacré à la famille (samedi 24 octobre) et un peu plus d’un mois de l’ouverture du Jubilé de la miséricorde (le 8 décembre), le journal Il Quotidiano Nazionale a publié, dans son édition du 21 octobre, une nouvelle alarmante sur la santé du pape François, 79 ans. Il souffrirait d’une tumeur guérissable au cerveau ne nécessitant pas d’intervention.« Il y a quelques mois, écrivent les journalistes Tommaso Strambi et Francesco de Victoriis, sans donner plus de précisions, au-dessus de Barbaricina, aux portes de Pise (Toscane) un hélicoptère est apparu à l’improviste. Ceux qui l’ont vu se souviennent d’avoir aperçu les armes du Vatican sur son flanc. » L’engin a ensuite atterri sur l’héliport de la clinique San Rossore. Toutefois, le pape n’était pas à bord.En revanche, le neurochirurgien Takanori Fukushima, professeur des universités de médecine de Duke et West Virginia (Etats-Unis), ainsi que quelques autres personnes y sont montés. Direction la cité du Vatican. « Malgré la réserve qui est la marque du plus petit Etat du monde, quelque chose de cette visite a filtré au travers des colonnes du Bernin », écrivent encore les journalistes sans citer leurs sources.Démenti « attendu » du Vatican La nouvelle a été jugée suffisamment importante pour être démentie avant même que le quotidien ne soit en kiosque, au milieu de la nuit de mardi à mercredi, par le père Lombardi, chef de la salle de presse du Vatican. « Le pape, a-t-il dit, assume comme toujours son activité très intense. La diffusion de nouvelles infondées est irresponsable. » Selon le Vatican, un seul vol de l’hélicoptère du pape a eu lieu en Toscane afin d’effectuer des repérages au-dessus de Florence et de Prato, où François doit se rendre en novembre.Mardi matin, l’agence de presse ANSA a apporté de nouveaux éléments à ce mystère en expliquant que le transfert du professeur Fukushima à Rome avait eu lieu en janvier, période pendant laquelle ce spécialiste des tumeurs était en Italie.Le directeur d’Il Quotidiano Nazionale, Andrea Cangini, qui défend la véracité de ses informations, explique que le démenti du Vatican « était attendu » : « Nous avons effectué toutes les vérifications nécessaires. Nous nous sommes sérieusement interrogés sur l’opportunité de publier ou pas cette information. Nous avons conclu que ce qui vaut pour un chef d’Etat vaut aussi pour le pape. Le droit à la protection de la vie privée n’est pas moins important que le droit du public à être informé. »Il Quotidiano Nazionale, diffusé à 270 000 exemplaires, appartient au groupe Poligrafici. Il publie les informations nationales de trois journaux locaux : Il Resto del Carlino (Bologne), La Nazione (Florence) et Il Giorno (Milan). Philippe Ridet (Rome, correspondant) Journaliste au Monde Taubira fait un premier pas vers les avocats, qui maintiennent leur grève • Mis à jour le Jean-Baptiste Jacquin La rencontre sous les ors de la Place Vendôme entre Christiane Taubira et les représentants des avocats, mercredi 21 octobre, était très attendue, une semaine après le début de la grève de l’aide juridictionnelle. A son issue, la ministre de la justice a annoncé qu’elle renonçait à ponctionner les produits financiers des fonds gérés par les avocats dans leurs Caisse des règlements pécuniaires des avocats (Carpa).Cette mesure était l’un des deux points de blocage mis en avant par les avocats, qui dénonçaient un schéma qui serait revenu à leur demander de financer eux-mêmes un système censé les indemniser dans le cadre de l’aide juridictionnelle.Les avocats restent prudentsPascal Eydoux, le président du Conseil national des barreaux (CNB), s’est dit satisfait de cette annonce. Mais le CNB a décidé de maintenir la grève et surtout de garder la possibilité de voter son extension pour la semaine prochaine si, d’ici à vendredi, la chancellerie n’a pas formalisé par écrit certains engagements pris lors de cette réunion.Dans son projet initial, la chancellerie prévoyait :une augmentation du budget de l’aide juridictionnelle à 405 millions d’euros en 2016, contre 375 millions en 2015 et 345 millions en 2014.de financer cette hausse en ponctionnant de façon transitoire 5 millions d’euros en 2016 et 10 millions en 2017 sur les intérêts générés par les Carpa, sur lesquels est consigné l’argent des clients.Devant le refus opposé par les avocats, le cabinet de Mme Taubira avait déjà proposé d’abandonner cette idée pour négocier un financement indirect. Au début d’octobre, les avocats ont rompu les négociations sur ce financement indirect, qui leur apparaît par trop bancal.Pendant ce bras de fer, l’Assemblée nationale a néanmoins voté cette ponction décriée de 5 millions d’euros, le 15 octobre, dans le cadre du projet de budget 2016. Mme Taubira a donc annoncé qu’un amendement gouvernemental serait déposé lors de la discussion du budget au Sénat pour retirer cette disposition. Une annonce qui ne figure pas dans le communiqué diffusé un peu plus tard par la chancellerie mercredi. D’où la prudence des avocats.Pour comprendre ce dispositif :Comment fonctionne l’aide juridictionnelle ?D’autres négociations difficiles en vue Le second point de blocage portait sur la réforme du barème de l’aide juridictionnelle. Cette grille tarifaire prévoit l’indemnisation des avocats en fonction des prestations fournies aux personnes dont les faibles revenus donnent droit à ce service gratuit. C’est d’ailleurs ce sujet ultrasensible qui a été le principal vecteur de la forte mobilisation des avocats contre cette réforme.Le ministère de la justice ajoute dans son communiqué que la reprise des discussions avec les représentants de la profession portera également sur les modalités de rétribution des avocats. Un sujet qui s’annonce délicat tant il est contraint par l’absence de marge de manœuvre budgétaire. Le budget 2016 est déjà rogné de 5 millions à la suite du recul du ministère.D’autres négociations difficiles vont s’engager sur la participation des avocats à la modernisation de la justice. Ils s’y disent prêts. Cela promet de nouvelles discussions de marchands de tapis sur le partage du financement de certains investissements dans le numérique. Le ministère ayant derrière la tête l’idée de retrouver d’une façon ou d’une autre les 5 millions qu’il a lâchés.Lire le reportage :A Bobigny, « on n’a pas le même combat que les avocats parisiens » Jean-Baptiste Jacquin Journaliste La justice ne s’oppose pas à l’abattage des bouquetins du Bargy Dans une ordonnance rendue publique mercredi 21 octobre, le tribunal administratif de Grenoble a refusé de suspendre l’arrêté préfectoral autorisant l’abattage des bouquetins du Bargy (Haute-Savoie), malades de la brucellose, comme le demandaient des associations de défense de l’environnement. Le juge des référés a estimé qu’« aucun des moyens » invoqués par les organisations de défense de la nature n’était « propre à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision ».Plusieurs associations (Frapna, LPO, One Voice et Aspas) avaient saisi le tribunal d’un recours en référé à la fin du mois de septembre, demandant la suspension de l’arrêté du 16 septembre du préfet de la Haute-Savoie. Cet arrêté autorise l’abattage de 200 à 300 bouquetins, c’est-à-dire la quasi-totalité des animaux du massif, à l’exception d’un noyau sain de 75 individus, préalablement identifiés. Près de 70 animaux ont déjà été abattus dans le cadre de cet arrêté, les 8 et 9 octobre. Après cette « première étape », la préfecture avait suspendu les opérations « jusqu’à nouvel ordre ».Lire :L’abattage des bouquetins dans les Alpes suspendu Affrontements sporadiques dans la capitale du Congo • Près du stade de Kintélé, à Brazzaville, avant la cérémonie d'ouverture des Jeux africains, en septembre.Crédits : Monirul Bhuiyan / AFPDe nouveaux affrontements opposent mercredi 21 octobre des groupes de jeunes aux forces de l’ordre dans un quartier de l’ouest de Brazzaville. Les protestataires réclament l’annulation du référendum sur une nouvelle Constitution prévu le 25 octobre et qui, si le « oui » l’emportait, permettrait au président sortant Denis Sassou-Nguesso de se maintenir au pouvoir. Mardi, les heurts dans la capitale et plusieurs villes du pays ont fait au moins 4 morts et une dizaine de blessés.Les tensions se concentrent désormais sur l’avenue de la Base, près de l’aéroport international Maya-Maya, où des groupes de quelques dizaines de jeunes tentent de reprendre les barricades dressées la veille et non encore dégagées par les forces de l’ordre. Ces dernières ont tiré à plusieurs reprises des grenades lacrymogènes sur les manifestants qui circulent entre les voitures calcinées et caillassées.#CongoBrazzaville : Texte du communiqué du ministre de l'intérieur @RFI https://t.co/gfyw0MHVMl— soniarolley (@Sonia Rolley)Congo : Sassou-Nguesso veut s’accrocher au pouvoirMagasins pillésDans le quartier de Makélékélé, des habitants se sont dirigés vers un commissariat en scandant des slogans hostiles au gouvernement. Des barricades ont été érigées et des pneus brûlés alors que des renforts militaires étaient dépêchés sur place pour soutenir la police. D’après un journaliste de l’agence Reuters, nombre de riverains fuient la zone, emportant avec eux leurs effets personnels dans un nuage de gaz lacrymogène.Sur Twitter, des comptes proches de l’opposition font également état de nouveaux affrontements dans les quartiers sud de la capitale, traditionnellement plus proches de l’opposition, mais l’information n’était pas immédiatement vérifiable de source indépendante. Un habitant a confié à l’Agence France-Presse que de nombreux magasins avaient été pillés pendant la nuit.L’Internet mobile, les services de minimessages et le signal de la radio française RFI sont toujours coupés à Brazzaville. Mardi, le ministre de la communication, Thierry Lézin Moungalla, a démenti une interruption volontaire du signal de RFI par le gouvernement, et évoqué un éventuel problème de maintenance.Les violences ont débuté mardi après l’interdiction d’un rassemblement contre le référendum annoncé par l’opposition, qui appelle depuis plusieurs semaines à la « désobéissance civile ». L’opposition a rassemblé des milliers de manifestants en septembre dernier pour protester contre ces projets, mais le gouvernement a également mobilisé des milliers de partisans le 10 octobre dernier dans les rues de la capitale.Denis Sassou-Nguesso, qui fêtera ses 72 ans en novembre, cumule plus de trente ans à la tête du Congo. Le projet de loi fondamentale qui doit être soumis dimanche au peuple fait sauter les deux verrous de la Constitution de 2002 qui l’empêchent jusqu’à présent d’être candidat à la présidentielle de 2016 : la limitation à deux du nombre de mandats et l’âge maximal de 70 ans imposé aux candidats à la magistrature suprême.Congo : le texte de la Constitution soumise à référendum est rendu public Notre-Dame-des-Landes : le FN dénonce un projet « aberrant » Rémi Barroux (Nantes, envoyé spécial) Notre-Dame-des-Landes rejoue l’attaque de la diligenceNotre-Dame-des-Landes : feu vert de la justiceCette association a participé activement à l’Atelier citoyen pour l’optimisation de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Une initiative qui regroupait tous les opposants, notamment les membres du CéDpa, le Collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport, et ceux de l’Acipa, l’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport, deux mouvements qui défendent aussi la ZAD. L’atelier citoyen doit prochainement présenter ses conclusions sur les alternatives possibles. « Conserver et rénover Nantes-Atlantique coûterait huit à dix fois moins cher », avancent-ils, soutenant la possibilité de revoir les accès à l’actuelle plateforme aéroportuaire, de rénover la piste et de réorienter les arrivées et les départs des avions pour réduire les nuisances sonores.Autant d’arguments repris, mardi soir, par le FN et son association environnementale, Nouvelle Ecologie. En 2002, pourtant ses élus au conseil régional avait voté en faveur du nouvel aéroport. « Ce n’était pas un projet qui passionnait le FN, on était plus sur des thématiques nationales, moins locales, explique Gauthier Bouchet, responsable pour la région de Nouvelle Ecologie et élu frontiste à Saint-Nazaire. Et l’arrivée de l’Europe dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes a favorisé notre positionnement contre le projet. »La tête de liste pour les régionales, Pascal Gannat, a aussi expliqué sa conversion. « Comme homme de droite, j’ai plutôt tendance à considérer les mobilisations de gauche, des écologistes et de l’extrême gauche avec méfiance. S’ils étaient contre le projet, cela signifiait peut-être que celui-ci était bon, a-t-il dit. Mais en l’étudiant sur le fond, nous nous sommes rendus compte que ce projet d’aéroport était une aberration. » Rémi Barroux (Nantes, envoyé spécial) Journaliste au Monde Syrie : les destructions de patrimoine sont aussi l’œuvre du régime et de l’opposition Les djihadistes de l’Etat islamique (EI) ne sont pas les seuls à détruire le patrimoine antique de la Syrie, rapporte une étude américaine publiée mercredi 21 octobre dans le journal Near Eastern Archaeology. Au-delà de l’EI, les destructions et pillages sont « un problème dû à la guerre ». Le régime syrien lui-même, mais aussi des groupes d’opposition, commet de nombreuses destructions sur ces sites archéologiques, explique le document rédigé par un spécialiste d’archéologie du Moyen-Orient et qui s’appuie sur l’analyse de données satellites de 1 300 sites sur les 8 000 environ que compte la Syrie.L’attention des médias « a conduit à une croyance répandue que le groupe EI est le principal coupable de pillages », indique Jesse Casana, professeur associé à l’université de Dartmouth, dans le nord-est des Etats-Unis. « Mais en utilisant les images satellites, nos études démontrent que les pillages sont en fait très communs à travers la Syrie. »Selon les données récoltées, environ 26 % des sites ont été pillés dans les régions tenues par les Kurdes ou d’autres groupes d’opposition. Pour ce qui est des sites endommagés, environ 21,4 % l’ont été dans les régions sous contrôle du groupe EI et 16,5 % dans les zones tenues par le régime. Toutefois, l’EI, contrairement aux autres parties, se livre, lui, à des destructions majeures : ainsi, 42,7 % des dégradations opérées par l’EI peuvent être qualifiées de massives, contre 22,9 % dans les zones tenues par le régime, 14,3 % chez les groupes d’opposition et 9,4 % dans les sites sous contrôle kurde. « Le groupe EI est terrible, atroce, dit encore M. Casana à l’AFP. D’un autre côté des pillages sont constatés à une large échelle dans beaucoup d’autres sites à travers la Syrie. »Palmyre également pillée par le régimeL’EI s’est livré à des actes de destruction dans de nombreux sites antiques en Syrie et en Irak, notamment dans le prestigieux sanctuaire syrien de Palmyre, tombé aux mains des djihadistes au mois de mai. Le groupe a notamment fait exploser l’arc de triomphe ainsi que les temples de Bêl et Baalshamin, joyaux de cette ville phare de l’Empire romain classée au patrimoine mondial de l’humanité.Lire nos explications :Pourra-t-on reconstruire Palmyre après les destructions de l’Etat islamique ?« L’Etat islamique à Palmyre, c’est l’Etat islamique dans la cour du Louvre »« Je pense qu’il est important de savoir ce qui se passe au cours de ce conflit. Je voulais vraiment faire quelque chose. J’ai longtemps travaillé en Syrie, je connais plein de gens là-bas… En utilisant les images satellites au moins on ne peut pas m’accuser de faire de la propagande », affirme M. Casana. Il avait travaillé sur différents sites archéologiques en Syrie avant la guerre qui a débuté en 2011. Il s’est lancé sur ce projet de répertorier les pillages il y a environ un an, grâce à une bourse du département d’Etat. Il souhaite à présent élargir ses travaux à d’autres sites en Syrie et dans le nord de l’Irak. Affaire Silk Road : un agent fédéral condamné • Mis à jour le Nouvelle condamnation dans l’affaire Silk Road, le « e-Bay de la drogue » démantelé en 2013. Après Ross Ulbricht, le fondateur du site, condamné en mai à la prison à vie, c’est cette fois… un ancien agent de l’agence antidrogue américaine, la DEA, qui a été condamné à 6 ans et demi de prison, a annoncé lundi 19 octobre le ministère de la justice. Lire : Comment le FBI a fait tomber Silk Road Carl Force, 46 ans, avait travaillé entre 2012 et 2013 dans la cellule d’enquête sur Silk Road. Il était chargé de se faire passer pour un dealer présent sur le site pour entrer en contact avec Ross Ulbricht. Il a admis en juillet qu’il avait profité de cette mission pour détourner plus de 700 000 dollars en bitcoins, cette monnaie virtuelle et anonyme, en volant notamment de l’argent à des utilisateurs du site. Il a aussi avoué avoir vendu des informations à Ross Ulbricht sur les avancées de l’enquête. Condamné pour extorsion de fonds et blanchiment d’argent, il devra être placé en liberté surveillée pendant trois ans après sa libération.Faux assassinatEn août, un autre agent fédéral, Shaun Bridges, un ancien du Secret Service, cette agence qui assure la protection des personnalités politiques américaines, avait avoué avoir détourné 820 000 dollars dans le cadre de cette enquête sur ce site, en volant lui aussi de l’argent à des utilisateurs du site.L’histoire n’est pas tout à fait terminée : Ross Ulbricht pourrait faire l’objet d’un nouveau procès pour des meurtres qu’il aurait commandités. Ironie de l’histoire : c’est notamment Carl Force qui l’aurait piégé, cette fois dans son rôle d’agent infiltré. Il avait, pour les besoins de l’enquête, créé un personnage de criminel à qui le fondateur de Silk Road avait commandité un assassinat. Pour faire croire à Ross Ulbricht que le contrat avait bien été rempli, Carl Force lui avait fourni des photomontages réalisés par la police, laissant penser que la personne visée était bel et bien morte. Lire : Au procès Silk Road, les coulisses de la vente en ligne de drogues L’Europe sous pression face à un nouvel afflux de réfugiés dans les Balkans • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Benoît Vitkine Comment fonctionneront les « hot spots » censés gérer l’accueil des migrants en Europe ?Pays « de première ligne » Destinés à aider les pays dits « de première ligne », les « hot spots » centralisent l’action de diverses agences européennes (Frontex, Eurojust, Europol, Bureau d’asile) et sont censés accélérer les procédures d’asile. L’un d’eux fonctionne à Lampedusa, en Italie, l’autre à Mytilène, en Grèce. Trois autres centres doivent ouvrir en Italie, quatre en Grèce.Problème : en Grèce, où ont désormais lieu la plupart des arrivées, de très nombreux demandeurs refusent de se soumettre aux procédures conduisant à l’obtention du statut de réfugié. Ils redoutent de devoir rester dans ce pays ou d’être relocalisés dans un Etat où ils ne veulent pas se rendre. Le Luxembourg, par exemple, peine à trouver la… cinquantaine de réfugiés qu’il a accepté d’héberger. L’immense majorité des Syriens, Erythréens ou Irakiens veut se rendre en Allemagne ou en Suède. Ils sont conscients que, de toute façon, seulement 70 000 d’entre eux feront l’objet d’une répartition, alors qu’ils sont sept fois plus à avoir accosté sur les côtes helléniques. Ils préfèrent donc tenter leur chance en embarquant pour le Pirée depuis les îles grecques, puis en empruntant la route des Balkans.Leur refus de demander la protection internationale empêche l’accord politique conclu entre les Etats d’être appliqué et rend illusoire toute idée d’un mécanisme permanent de relocalisation. « Il faut leur faire passer le message que, grâce à la relocalisation, ils pourront recommencer une nouvelle vie et que c’est seulement par le biais d’une demande d’asile qu’ils y parviendront », explique le ministre luxembourgeois Jean Asselborn, actuel président du conseil des affaires étrangères. De nombreux réfugiés savent toutefois qu’ils seront privés des droits liés à leur statut (logement décent, éducation pour leurs enfants, aides sociales…) s’ils refusent le pays qui leur est désigné. Mais ils préfèrent tenter d’obtenir ces droits dans le pays de leur choix. A condition, désormais, d’y arriver.Un sommet consacré à la question des migrants le 25 octobreUn sommet consacré à la question des migrants, en présence des chefs d’Etat ou de gouvernement d’Autriche, de Bulgarie, de Croatie, de Macédoine, d’Allemagne, de Grèce, de Hongrie, de Roumanie, de Serbie et de Slovénie, ainsi que de la Commission européenne aura lieu dimanche 25 octobre.« Etant donné la situation d’urgence que connaissent les pays situés sur l’itinéraire des migrants à travers les Balkans, il importe de coopérer beaucoup plus, d’avoir davantage de consultations approfondies, et des mesures d’action immédiate », Jean-Claude JUncker, président de la Commission.   Benoît Vitkine Journaliste au Monde Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde En République tchèque, les migrants doivent « payer pour leur propre détention » • Mis à jour le 22.10.2015 à 17h14 La République tchèque est la seule, parmi les pays par lesquels transitent les personnes se rendant plus à l’ouest, à soumettre « de façon routinière ces migrants et réfugiés à une détention de quarante jours, parfois jusqu’à quatre-vingt-dix jours, dans des conditions décrites comme dégradantes », a déclaré le haut-commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al-Hussein, jeudi 22 octobre.Il a évoqué la détention « systématique » et dans « des conditions dégradantes » de migrants et de réfugiés, en particulier des enfants.« Les violations des droits humains des migrants (…), elles, semblent faire partie intégrante de la politique du gouvernement tchèque pour décourager migrants et réfugiés d’entrer ou de séjourner dans le pays. Le Comité de l’ONU pour les droits des enfants a souligné que la détention des enfants uniquement sur la base de leur statut migratoire, ou de celui de leurs parents, constitue une violation. »« Payer pour leur propre détention » Le centre de détention de Bila-Jevoza, à 80 km au nord de Prague, est particulièrement mis en cause. Il est décrit par le ministre de la justice tchèque lui-même, Robert Pelikan, comme « pire qu’une prison ». La médiatrice officielle tchèque, Anna Sabatova, a compté à la mi-octobre une centaine d’enfants détenus. Les adultes, eux, se voient privés de leur téléphone portable et ne sont plus en mesure de donner de leurs nouvelles.M. Zeid fait également état « d’informations crédibles » selon lesquelles ces personnes sont fouillées de façon quotidienne pour leur confisquer 250 couronnes tchèques (près de 10 euros) par personne pour leur séjour involontaire en centre de détention. « Le fait qu’ils soient obligés de payer pour leur propre détention est particulièrement condamnable », conclut le haut-commissaire.Tout en notant quelques améliorations apportées récemment avec l’ouverture de nouveaux centres et la mise en place d’un mécanisme permanent entre la médiatrice et le ministère de l’intérieur, M. Zeid appelle le gouvernement à prendre, « conformément aux obligations de la République tchèque », des mesures immédiates pour garantir le respect des droits de l’homme des migrants et des réfugiés.La République tchèque estime à 7 201 le nombre de migrants qui ont traversé son territoire depuis le début de l’année, plus que le double comparé à la même période de 2014. Parmi eux, 1 115 personnes ont demandé l’asile à la République tchèque, selon le ministère de l’intérieur. Comme la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne, la République tchèque s’oppose fortement au système des quotas exigé par la Commission européenne. Marine Le Pen, politique la plus invitée à « Des paroles et des actes » • Mis à jour le 22.10.2015 à 17h06 Pierre Breteau Dans la soirée du jeudi 22 octobre, Marine Le Pen participera pour la sixième fois à l’émission politique de France 2 « Des paroles et des actes ». La responsable d’extrême droite sera ainsi la personnalité la plus invitée lors des 27 émissions qui ont été diffusées depuis juin 2011, date de sa création.Cette invitation de la présidente du Front national a été vivement critiquée par ses opposants nationaux et régionaux, Mme Le Pen étant candidate aux élections régionales de décembre. Dans la foulée, et sur demande après demande du PS et du parti Les Républicains au CSA, ses deux concurrents, Xavier Bertrand et Pierre de Saintignon, ont également été conviés.Dans le graphique ci-dessous, nous avons fait la distinction entre deux « statuts » : si la responsable frontiste est elle-même l’invitée ou si elle est sur le plateau pour débattre avec l’invité. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Côté partis politiques, Les Républicains (ex-UMP) et le Parti socialiste sont au coude à coude : 21 invitations pour le premier, 20 pour le second. Le Front national est en troisième position, avec trois représentants pour neuf participations : Marine Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Sarkozy, Hollande et Le Pen sur le podium des audiencesSi l’on s’intéresse aux audiences de ces émissions, c’est Nicolas Sarkozy, alors président de la République, qui arrive en tête, avec 5,6 millions de téléspectateurs le 26 mars 2012. Il est suivi de François Hollande avec 5,4 millions le 26 janvier 2012 – lors de la campagne présidentielle.La présidente du Front national arrive en troisième position avec 5 millions de personnes devant leur poste le 23 février 2012 – son premier passage. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } De manière générale, le nombre de téléspectateurs comme le pourcentage de part d’audience suit la courbe de la participation aux élections. Avant la présidentielle, l’émission rassemble ses meilleures audiences (avec plus de 5 millions de téléspectateurs), là où, éloigné de toute élection nationale, le rendez-vous mobilise autour de 2 millions de personnes. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Brève intervention au sol des forces spéciales américaines en Irak • Mis à jour le 22.10.2015 à 17h12 Les forces spéciales américaines et kurdes ont mené une opération conjointe dans le nord de l’Irak jeudi 22 octobre, rapportent les médias américains. L’opération commando, qui a eu lieu dans une prison de la ville de Hawija aux mains de l’Etat islamique, a permis de libérer 70 otages kurdes et capturer des militants de l’Etat islamique (EI). Un membre du département de la défense a par la suite indiqué à CBS News qu’un soldat américain avait été tué pendant l’opération.Selon les informations recueillies par le New York Times de source officielle irakienne, des hélicoptères américains ont transporté des troupes kurdes et américaines jusque dans la prison, pendant que l’armée américaine bombardait les routes qui menaient au site.Les Kurdes auraient mené les opérations mais des soldats américains se trouvaient également au sol. Deux hauts gradés américains ont confirmé les grandes lignes de l’opération, refusant de donner plus de détails. Les Etats-Unis ont déployé 3 500 militaires en Irak, avec le plus souvent un rôle de formation, de conseil et d’assistance à l’armée irakienne.Lire l'entretien : Pour le président irakien, « des frappes russes ne sont pas envisagées pour le moment » Qui est « Cracka », l’auteur du piratage de la boîte mail du directeur de la CIA ? • Mis à jour le 22.10.2015 à 16h39 Yves Eudes Qui a piraté la messagerie AOL personnelle de John Brennan, le directeur de la CIA ? L’action a été revendiquée par un petit groupe de hackers qui se fait appeler « Crackas with Attitude (CWA) ».En argot américain, un « cracker », ou « cracka », est un petit Blanc traditionnel du sud des Etats-Unis. Le nom CWA est une référence au célèbre groupe de rap de Los Angeles Niggas With Attitude (NWA), « nègres arrogants », ou « provocants ».Narguer les Etats-UnisPour s’exprimer publiquement, Cracka, le leader apparent des CWA, se sert de Twitter. Il signe aussi ses messages@phphax (« piratage de php », un langage de programmation de pages web), et a choisi pour devise la chahada (profession de foi musulmane), transcrite en caractères latins sur son compte : « La il laha il Allah, Muhammad a rasool Allah » (il n’y a pas de Dieu en dehors d’Allah, et Mohamed est son prophète). #FreePalestine — phphax (@cracka) Le 11 octobre, il annonce son piratage en affichant sur Twitter une photo de John Brennan, avec pour légende « LOL@CIA ». Puis il publie quelques documents confidentiels trouvés dans des pièces jointes des e-mails personnels du patron de la CIA – qui, apparemment, les avait envoyés depuis sa boîte professionnelle vers sa boîte personnelle.Peu après, Cracka téléphone au New York Post pour revendiquer son action. Il se présente comme un adolescent américain, affirme qu’il n’est pas d’origine musulmane, et explique qu’il veut soutenir la Palestine et protester contre la politique étrangère de son pays. Il prétend qu’il espionne et harcèle John Brennan depuis le mois d’août, et qu’un jour, il l’a appelé au téléphone pour le narguer et l’informer qu’il possédait son numéro de sécurité sociale.Sarcasmes et dérisionAprès avoir signé publiquement son exploit, Cracka/phphax continue à tweeter. Il s’attend à être arrêté, et essaie de le prendre avec humour :« Hé la Russie, si tu lis ça, je me demande si tu pourrais nous aider à trouver un endroit où habiter ? » « Quand je ne serai plus là, sachez juste que je voulais la paix, la liberté et la justice pour les autres peuples. #Libérez la Palestine, #Libérez Gaza »« Si ce compte s’arrête, c’est que les losers de la CIA m’ont trouvé et qu’ils sont en train de me torturer, avec leurs méthodes stupides pour détruire la pensée des gens. » « Quand je serai arrêté, je demanderai à John Brennan s’il utilise toujours AOL – mort de rire ».« C’est quoi ces gyrophares ? » what are those flashing lights— phphax (@cracka) Il discute aussi avec ses partisans et ses détracteurs, toujours sur le ton de la dérision et du sarcasme, en maniant l’argot des ados américains.Ruse et ingénierie socialeLe 21 octobre, Cracka contacte cette fois le magazine Wired, pour expliquer plus en détail comment il a réussi son piratage. Il explique qu’il travaille en équipe avec deux copains, et qu’il a surtout utilisé une méthode très classique « d’ingénierie sociale » – qui consiste à se faire passer pour quelqu’un d’autre en utilisant des informations récoltées en ligne – tout en restant évasif sur certaines étapes importantes.Tout d’abord, il trouve le numéro de téléphone mobile de John Brennan, qui est abonné chez Verizon. Puis il appelle les services de Verizon en se faisant passer pour un technicien de la compagnie, grâce à un faux code d’identification interne, et prétend une panne de serveurs l’empêchant d’accéder à la base de données. Il obtient ainsi différents renseignements personnels sur John Brennan, y compris le code de son téléphone portable, les quatre derniers chiffres de sa carte bancaire, et son adresse mail chez AOL. Il contacte ensuite AOL en se faisant passer cette fois pour le titulaire du compte, et demande à changer de mot de passe. Dès lors, il peut accéder au compte à volonté, tandis que John Brennan se retrouve exclu de sa propre boîte.Peu après, le patron de la CIA réussit à son tour à changer son mot de passe, mais les CWA le piratent à nouveau. Cet aller-retour a lieu trois fois de suite.« Salut, c’est CWA »Toujours selon Wired, le hacker aurait à nouveau appelé John Brennan au téléphone, via un service de téléphonie sur Internet :– Salut, c’est CWA…– Que voulez-vous ? – Deux trillions de dollars, haha, non, c’est une blague.– Combien voulez-vous, en vrai ? – Nous voulons juste que la Palestine soit libérée, et que vous arrêtiez de tuer des innocents. »Le compte AOL de John Brennan est désormais fermé. Le 21 octobre, l’organisation WikiLeaks annonce que CWA lui a envoyé les documents subtilisés au patron de la CIA, et qu’elle va les publier par lots, au cours des prochains jours.Par ailleurs, Cracka affirme qu’il a aussi piraté le compte mail personnel de Jeh Johnson, patron du département fédéral de la sécurité intérieure (Department of Homeland Security). Les publications de documents secrets devraient se poursuivre. Yves Eudes Grand reporter Sifflets contre l’hymne de la Ligue des champions : l’UEFA ouvre une procédure FIFA : Platini et Blatter accusés de « conflit d’intérêts » La confédération européenne a prestement réagi à ce dernier affront en annonçant jeudi 22 octobre l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre le club anglais, pour « perturbation des hymnes de la compétition ». La commission de discipline de l’UEFA examinera l’affaire le 19 novembre.Avant la rencontre contre le FC Séville, gagnée 2-1 par Manchester City, les supporteurs de l’Etihad Stadium ont, pour certains, sifflé l’hymne pompier qui fait vibrer les footballeurs, inspiré d’Haendel. Ce mouvement d’humeur se produit à chaque match de Coupe d’Europe de Manchester City à domicile, comme le montre cette vidéo enregistrée lors du premier match des Skyblues dans la compétition cette saison, face à la Juventus Turin le 15 septembre. Plus qu’un désamour pour une compétition où City a toujours échoué à briller – son meilleur résultat est une participation aux huitièmes de finale, la saison dernière –, il faut y voir l’expression de la rancœur des supporteurs vis-à-vis de l’UEFA.Fair-play financierIls reprochent à l’organisation dirigée par Michel Platini ses sanctions imposées en 2014 dans le cadre du fair-play financier : une amende de 50 millions de livres (environ 69 millions d’euros) et une limitation des dépenses sur le marché des transferts. Cette sanction a été assouplie cet été, mais le fair-play financier est régulièrement accusé par le propriétaire de Manchester City, le milliardaire émirati cheikh Mansour Bin Zayed, de freiner la progression du club.Les supporteurs mancuniens reprochent aussi à l’UEFA d’avoir décrété, il y a un an, un huis clos pour un match entre le CSKA Moscou et Manchester City, alors que nombre d’entre eux avaient déjà réservé vols et hôtel pour la capitale russe. Lors d’un match entre City et le Bayern Munich, un mois plus tard, les supporteurs des deux clubs avaient tourné le dos à la pelouse pendant l’hymne de la Ligue des champions. Les Allemands avaient en effet connu le même problème.L’UEFA n’avait pas, alors, ouvert de procédure disciplinaire. Un joueur arménien du Borrusia Dortmund ne pourra pas jouer en Azerbaïdjan • Mis à jour le 22.10.2015 à 17h09 Anthony Hernandez A Bakou, le sport en vitrine Présent lors de cette compétition, le lutteur français Artak Margaryan, né en Arménie et arrivé en France à l’âge de 12 ans, a passé une compétition agitée. « J’avais la pression. Je ne pouvais pas bien lutter. Je me rappelais que lors des Mondiaux 2007, à Bakou, les lutteurs arméniens avaient pris des bouteilles en verre sur le crâne. Cette fois-ci, le public nous a hués. C’est un progrès… », témoigne-t-il au Monde.L’expérience des Jeux européens à BakouLe spécialiste de lutte gréco-romaine exprime une peur presque irrationnelle : « Il y a toujours des morts à la frontière. La haine est toujours là. J’avais peur qu’un membre de la famille d’un soldat azéri tué par des soldats arméniens ne veuille pas exemple se venger. » Pas rassuré par son appartenance à l’équipe de France, le lutteur d’origine arménienne n’a presque pas quitté sa chambre et l’enceinte du village olympique. « Le peu de fois où je suis sorti du village, j’ai fait le plus vite possible. Souvent, des locaux cherchaient à lire mon nom de famille sur mon accréditation. On m’interrogeait : “Tu es quoi ?” Entre Arméniens et Azéris, on se reconnaît… », explique Artak Margaryan.Pour le médaillé de bronze européen en 2013 à Tbilissi (Géorgie), la décision du Borussia Dortmund et d’Henrikh Mkhitaryan est en tout cas la bonne : « Je le comprends. En plus, il est vraiment célèbre et ne serait pas passé inaperçu. » Anthony Hernandez Journaliste au Monde Il sera bientôt possible de faire des dons aux associations par SMS • Mis à jour le 22.10.2015 à 15h29 Aurélie Blondel Soyez généreux, le fisc vous le rendra Notez que le projet de loi, qui a vocation à être voté d’ici l’été 2016, ne concerne pas uniquement les dons et pas seulement les SMS. Il vise plus globalement à autoriser le « paiement sur facture opérateur » (par SMS, mais aussi Internet) pour divers tickets à petits prix : les entrées de musée, le stationnement, les transports en commun… Aurélie Blondel Le sénateur PS Philippe Kaltenbach condamné à un an de prison ferme pour corruption • Mis à jour le 22.10.2015 à 15h25 Le sénateur PS des Hauts-de-Seine, Philippe Kaltenbach, a été condamné à deux ans d’emprisonnement, dont un ferme, pour corruption passive, jeudi 22 octobre, par le tribunal correctionnel de Nanterre. Il a également écopé d’une amende de 20 000 euros et de cinq ans d’inéligibilité. Il a indiqué qu’il allait faire appel.L’ancien maire de Clamart a été reconnu coupable d’avoir accepté de l’argent liquide de la part d’un de ses adjoints, contre une promesse d’attribution de logement social. Selon M. Kaltenbach, il s’agissait d’un « remboursement de prêt » à son adjoint. « Je suis victime d’un coup monté visant à me salir et à m’éliminer politiquement. Je n’ai jamais touché d’argent en échange d’un quelconque avantage ou d’un appartement », a-t-il affirmé sur son blog après le rendu de la décision, alors qu’il était absent de l’audience.L’accusation repose principalement sur une vidéo, tournée en 2010 à l’insu de Philippe Kaltenbach par son adjoint de l’époque, et diffusée sur Internet en 2012. Dans une séquence, on voit le maire de Clamart recevoir, dans son bureau, une somme d’argent en liquide de Mohamed Abdelouahed. Pendant la remise de fonds, les deux hommes discutent de ce qui semble être l’attribution d’un logement à un tiers. Aide juridictionnelle : pour les avocats, la réforme « pénalise les plus démunis » • Mis à jour le 22.10.2015 à 15h06 Christiane Taubira a fait un premier pas vers les avocats en grève depuis une semaine pour protester contre la réforme de l’aide juridictionnelle (AJ). La garde des sceaux a annoncé mercredi 21 octobre qu’elle renonçait à mettre à contribution les caisses des règlements pécuniaires des avocats (Carpa) pour participer au financement de la réforme.Satisfaits de cette annonce, les grévistes n’ont pas pour autant suspendu leur mouvement, dans l’attente d’un engagement écrit de la ministre sur ce point.« Justice à deux vitesses », « pénalisation des justiciables les plus pauvres », « paupérisation des dossiers », les avocats grévistes détaillent au Monde.fr leur vision d’une réforme qu’ils considèrent comme néfaste pour la justice.Après dépouillement, la quasi-totalité des témoignages arrive aux mêmes conclusions. Dans un premier temps, la réforme conduirait les avocats qui se saisissent de dossiers dont les clients sont bénéficiaires de l’AJ, (d’après la Place Vendôme, 7 % des avocats réalisent 57 % de ces dossiers) à renoncer, faute de pouvoir s’y retrouver financièrement. La réforme prévoit, entre autres, une fixation à 24,20 euros de l’unité de valeur (UV) qui détermine la rémunération des avocats dans ce dispositif et varie actuellement en fonction des barreaux. Avec cette mesure, 80 % des barreaux verront le montant de leurs UV baisser (soit 141 barreaux sur 177).Lire nos explications : Comment fonctionne l’aide juridictionnelle ? Un dispositif qui pénalise les justiciablesDans un second temps, selon les avocats, l’effet néfaste de la réforme ne se limitera pas à leur cas personnel et aura surtout une conséquence sur les justiciables les plus pauvres, auxquels l’AJ est destinée. Ainsi, Bérangère Plard, 30 ans, de Paris, parle de « dévalorisation » du dispositif :« Aujourd’hui, nous manifestons afin que l’AJ ne soit pas encore une fois dévalorisée. Car toucher aux rémunérations des avocats dans ce cadre c’est immédiatement pénaliser le justiciable le plus pauvre… »Pour Antoine Bon, la contestation devrait pour cette raison s’étendre au-delà des seuls avocats :« Cette réforme me révolte en tant que citoyen car elle entraînera une prise en charge encore moins bonne des plus démunis, alors qu’il m’apparaît du rôle de l’Etat de garantir l’accès des plus pauvres à la justice et à ses auxiliaires. »Lucie Teynie, 40 ans, de Bordeaux, affirme que la rémunération des avocats va de pair avec la qualité de la justice :« Je me bats pour une réforme stable de l’AJ parce que je souhaite que chaque personne puisse avoir accès à la justice mais je me bats aussi pour que mes confrères puissent avoir une rétribution décente pour ce faire. » Une logique que résume Laura Guenver, 27 ans :« Continuer à prendre des dossiers à l’AJ mais si peu rémunérateurs quand il faut payer les salariés et les charges, et tout de même espérer se rémunérer, revient soit à bâcler ces dossiers pour en assurer davantage, et ainsi assurer une défense de piètre qualité, soit à voir disparaître le cabinet. S’ils veulent continuer à exercer, les cabinets devront alors ne se tourner que vers une clientèle “facturable”, impliquant pour les bénéficiaires de l’AJ l’impossibilité de trouver un avocat assurant une défense convenable. Cette réforme est synonyme de fin des petites structures et de choix futur entre les low cost et les grosses structures à l’américaine. En réalité c’est la victoire de l’argent roi et la fin de la défense pour tous. Je ne veux pas de ce choix. »Nombreux sont ceux qui estiment que la réforme engendrera donc des inégalités de traitement entre les justiciables, au lieu de les palier. Norbert Clément, cité plus haut, poursuit ainsi :« Finalement, la paupérisation continuelle des dossiers à l’AJ va conduire à une profession à deux vitesses. D’un côté les avocats à l’AJ, gagnant de moins en moins et travaillant de plus en plus. De l’autre côté, ceux qui ne feront jamais d’AJ, ou qui n’en feront jamais plus. Je ne dis pas que si les avocats des pauvres étaient mieux payés, il y aurait moins de pauvres ; mais il y aurait certainement plus d’avocats pour les défendre. » Nétanyahou et la solution finale : une « erreur diabolique, ridicule, méprisable » • Mis à jour le 22.10.2015 à 16h45 Perrine Mouterde Nétanyahou fait du grand mufti de Jérusalem l’inspirateur de la « solution finale » Israël-Palestine : Ban Ki-moon n’est « pas optimiste » après ses entretiens Perrine Mouterde Journaliste au Monde Henri Guaino condamné à 2 000 euros d'amende pour avoir outragé le juge Gentil • Mis à jour le 22.10.2015 à 15h10 Henri Guaino, député Les Républicains des Yvelines, a été condamné en appel à 2 000 euros d’amende, jeudi 22 octobre. Il lui est reproché d’avoir, entre le 22 et le 28 mars 2013, fait le tour des médias pour dire tout le mal qu’il pensait du juge Jean-Michel Gentil, coupable à ses yeux d’avoir mis en examen Nicolas Sarkozy pour « abus de faiblesse » dans l’affaire Bettencourt.Une décision « grotesque », « indigne », qui « salit l’image de la France » et « déshonore la justice », avait-il tonné sur les plateaux de télévision.Vers un pourvoi en cassationCes propos avaient suscité notamment l’indignation de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), qui avait saisi le parquet de Paris. Ce dernier avait ouvert une enquête préliminaire, qui a débouché sur ces poursuites.Le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé le député en novembre 2014, mais le parquet de Paris avait fait appel. Comme en première instance, une amende de l’ordre de 3  000 euros avait été requise.Henri Guaino était d’autant plus outré de se trouver sur le banc des prévenus qu’il estimait que, sur le fond du dossier, « l’histoire [lui] a donné raison » : en 2013, six mois après la mise en examen de M. Sarkozy, le juge Gentil avait conclu à un non-lieu « sans qu’ait été émis entre-temps aucun acte nouveau ». L’avocat d’Henri Guaino, Me Eric Dupond-Moretti, a annoncé que son client allait se pourvoir en cassation.Lire : Henri Guaino : « On peut critiquer Dieu, mais pas un juge ? » Quel est le département le plus écologique de France ? Laetitia Van Eeckhout Les tempêtes ont fait reculer la côte aquitaine jusqu’à 40 mètres Dans l’Hérault, un bouquet énergétique diversifiéArrivant en deuxième position, l’Hérault peut s’enorgueillir d’un bouquet énergétique très diversifié. Le soleil y alimente plus de huit mille petites installations photovoltaïques. Le vent y ajoute 150 mégawatts, dont un tiers pour la seule station d’Aumelas, qui s’est étoffée de sept nouvelles éoliennes en 2014. Et la valorisation de biogaz et de biomasse est en augmentation. La ville de Montpellier a elle-même investi dans une centrale à bois à trigénération, un équipement inédit en France.Sur la troisième marche du podium, « le département des Côtes-d’Armor pourrait tout à fait se hisser à la première place, s’il n’était pas plombé par sa mauvaise qualité de l’eau, polluée par les nitrates », observe Olivier Nouaillas, chef du service informations et chargé de l’environnement à La Vie. Si le problème de cette pollution due à l’élevage intensif reste entier, le département n’en est pas moins très actif en matière de gestion des déchets. Depuis une dizaine d’années, il travaille activement au tri et à la valorisation des emballages recyclables, comme à la réduction des déchets organiques ménagers, qui représentent un tiers des poubelles. Des composteurs sont distribués aux particuliers, moyennant 15 euros, avec un guide des bonnes pratiques, et même désormais installés gratuitement au pied des immeubles. Vingt-cinq pour cent des pavillons en sont déjà équipés.Une nécessité économique et sociale pour la Seine-Saint-Denis« L’objectif de ce palmarès est de susciter une émulation. Il peut y avoir des blocages au niveau national, mais dans les territoires, on voit des initiatives de toutes sortes, très concrètes, se multiplier, insiste Olivier Nouaillas. Il y a trois ou quatre ans, c’étaient des départements ruraux, plutôt du Sud, qui accédaient aux plus hautes marches du podium. Désormais la dynamique s’étend clairement aux départements urbanisés », souligne-t-il.En témoigne la Seine-Saint-Denis. Si tous les départements de l’Ile-de-France, défavorisés par des conditions naturelles et structurelles (pollution, moins de terres agricoles…) se situent en queue du palmarès, la Seine-Saint-Denis, département urbanisé et en proie à de grandes difficultés sociales, tire son épingle du jeu en se hissant à la première place d’un des huit critères, celui de l’Agenda 21.Activités de recyclage de déchets, jardins partagés, circuits courts, logements sociaux à « basse consommation » se développent et voient le jour un peu partout dans ce département. Avec à la clé, pour bon nombre d’initiatives, des économies pour les villes et pour les habitants. Le développement durable est dans ce département avant tout une nécessité économique et sociale. D’ailleurs, alors que la Seine-Saint-Denis accueille en décembre au Bourget la conférence des Nations unies sur le climat (COP21), plusieurs villages alternatifs sont en cours de création. Le but ? Sensibiliser les citoyens aux défis climatiques et débattre des solutions. Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Suède : deux morts lors d’une attaque au sabre dans une école • Mis à jour le 22.10.2015 à 16h40 Drame rarissime dans le royaume scandinave que celui qui s’est déroulé jeudi matin à Trollhättan, ville industrielle à une heure de route au nord de Göteborg, dans un établissement accueillant quatre cents élèves.Un homme masqué et armé d’un sabre a tué deux personnes - un professeur et un élève - et en a blessé deux autres - un autre enfant et un enseignant -, avant d’être neutralisé par des tirs de la police. Touché au foie, l’auteur de l’attaque est décédé quelques heures plus tard. Ses motivations restent inconnues. Selon les enquêteurs, il était âgé de 21 ans et originaire de la ville. Ils devaient perquisitionner son domicile dans la journée.« On pensait que c’était une blague » Peu après l’attaque qui a eu lieu dans le réfectoire, «  la confusion était grande dans l’école. Les adultes et les élèves quittent l’école précipitamment », a dit la police. Des élèves se sont enfuis tandis que d’autres se barricadaient dans leurs classes.Les élèves ont d’abord cru à une plaisanterie, selon l’un d’eux, interrogé par l’agence TT.« Quand on l’a vu, on pensait que c’était une blague. Il portait un masque et des vêtements noirs et un long sabre. Des élèves voulaient se faire prendre en photo avec lui et toucher le sabre ».Le site du quotidien suédois Dagens Nyheter a publié une photo de l’homme posant avec deux élèves dans les couloirs de l’école, quelques minutes avant l’attaque. JUST NU: Misstänkte gärningsmannen från #Trollhättan fångad på bild före dådet https://t.co/lad4IspgWb https://t.co/95wQdXHCQe— dagensnyheter (@Dagens Nyheter) Le premier ministre Stefan Löfven doit se rendre sur place dans l’après-midi. Dans un communiqué, il a déclaré :« C’est un jour sombre pour la Suède. Je pense aux victimes et à leurs familles, aux élèves et au personnel ainsi qu’à l’ensemble de la communauté affectée. »L’école Kronan accueille 400 élèves de la maternelle au collège. Trollhättan, berceau du constructeur automobile Saab, est une ville industrielle de 57 000 habitants.Un autre établissement scolaire, situé non loin de l’école où a eu lieu l’attaque, avait lui aussi été menacé mercredi après-midi. Selon les médias locaux, il avait été demandé aux élèves de ne pas se rendre en cours aujourd’hui. Les attaques dans les écoles en Suède sont très rares. La dernière remonte à 1961, six jeunes avaient alors été blessés et un tué par balle dans un lycée professionnel de Kungälv. Hoax climatique #3 : quand les scientifiques prévoyaient un refroidissement • Mis à jour le 22.10.2015 à 13h16 Stéphane Foucart Stéphane Foucart Journaliste au Monde FIFA : Platini et Blatter accusés de « conflit d’intérêts » • Mis à jour le 22.10.2015 à 11h48 Rémi Dupré FIFA : la candidature (très) compromise de Platini Rémi Dupré Journaliste au Monde Entretien Au Congo, « la violence se transmet de génération en génération » Le 22.10.2015 à 11h32 • Mis à jour le 22.10.2015 à 12h08 Hassim Tall Boukambou. Crédits : DR Dans son dernier film, Révolutionnaire(s) !, le réalisateur et producteur congolais Hassim Tall Boukambou retrace l’histoire de son pays à travers celle de son grand-père, le syndicaliste Julien Boukambou, un héros de l’indépendance. « Le Congo est un laboratoire de revendications sociales en Afrique », explique-t-il, alors qu’opposition et pouvoir s’affrontent dans les rues de Brazzaville. La France appelle au calme au Congo, en proie aux violences Vous avez consacré deux ans à réaliser votre documentaire qui revient sur l’histoire politique du Congo depuis l’indépendance. Comment analysez-vous la situation aujourd’hui, alors que l’opposition a appelé à la « désobéissance civile » ?L’histoire a tendance à se répéter. Ce qui a fait que les gens se révoltent en 1963 contre le pouvoir, en 1991, année de la Conférence nationale qui a entériné la fin du parti unique, puis aujourd’hui en 2015, c’est la soif de justice sociale. A Pointe-Noire, à Dolisie, à Madingou, et dans une bonne partie de Brazzaville, il y a eu des émeutes. Des jeunes gens ont fait brûler des pneus pour exprimer leur ras-le-bol, protester contre le changement de Constitution voulu par le pouvoir. C’est une première depuis les années 1990.Toutefois, une grande partie de la population est restée chez elle. Il existe une majorité silencieuse, qui aspire au changement et à la paix. Elle ne soutient pas le pouvoir en place mais ne se reconnaît pas pour autant dans l’opposition.Quelles sont ses revendications ?Elles sont assez simples : accéder à l’eau potable, à l’éducation, à des emplois qui ne dépendent plus de cooptations ethniques ou politiques. Ces gens veulent aussi et surtout une redistribution plus juste de la richesse nationale. De Brazzaville aux campagnes les plus reculées, les Congolais ont conscience que leur pays est immensément riche.La majorité de la population a moins de 25 ans et souvent déjà une famille à charge, une marmite à faire bouillir tous les soirs. Ses préoccupations n’ont rien à voir avec celles de la jeunesse occidentale. Ce sont de jeunes parents, nés au moment de la Conférence nationale de 1991, et qui n’ont pas participé à la guerre civile [juin 1997-décembre 1999]. Ils subissent une pression économique et familiale forte.Pour le moment, la mobilisation et la « désobéissance civile » semblent encore limitées, pensez-vous que ce mouvement de contestation va s’amplifier ?On peut croire que la mobilisation sera croissante, même si le sentiment de peur est encore très fort. Le traumatisme de la guerre civile hante toujours les esprits. Les quadragénaires, qui ont connu cette période, réfléchissent à deux fois avant de manifester. Je pense que, pour l’instant, les Congolais veulent que le président finisse son mandat dans la paix, dans le calme. Qu’il s’engage éventuellement à ne pas se représenter. Tous les chefs d’Etat congolais ont eu à partir de manière brutale. L’histoire du pays est violente. Et cette violence se transmet de génération en génération.Comment percevez-vous cette opposition au président Denis Sassou-Nguesso, composée en partie d’anciens ministres et caciques du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) ?Cette opposition est multiforme. Beaucoup de ceux qui parlent en son nom ne sont pas crédibles aux yeux des Congolais. Les anciens ministres ou cadres du parti au pouvoir, désormais ralliés à l’opposition, inspirent une certaine méfiance, même si leurs discours, souvent populistes, traduisent le ressentiment de la majorité des jeunes. Congo : Sassou-Nguesso veut s’accrocher au pouvoir Mais, d’un côté comme de l’autre, aucun n’apporte de pistes de réflexion et de solutions aux problèmes du peuple. Pas d’idées, pas de propositions, pas de programme. Et il y a un conflit générationnel : cette classe politique âgée, issue de l’ancien parti unique, est incapable de répondre aux demandes d’une jeunesse qui compte des diplômés sans emploi et exige une gouvernance saine. Qu’est-ce qui a changé entre le référendum constitutionnel du 25 octobre et celui de 1979, année d’accès au pouvoir du jeune militaire Denis Sassou-Nguesso ?Le référendum de 1979 se déroulait dans un contexte de parti unique. Mais entre 1979 et 2015, le logiciel de la classe politique a finalement peu évolué. Il faudrait faire une mise à jour. Il y a eu une dizaine de constitutions au Congo depuis la proclamation de l’indépendance le 15 août 1960. Aucune n’a été vraiment respectée. A l’issue de la Conférence nationale et des premières élections considérées comme libres et transparentes en 1992, la guerre civile a éclaté sur fond de divergences d’interprétation du texte constitutionnel. Cette crispation autour de la loi fondamentale, on la retrouve encore aujourd’hui. Or, ce que je constate, c’est qu’une élite s’est accaparé le droit de réfléchir au nom du peuple congolais. Et depuis toujours, on réfléchit et on tue au nom du peuple.Qu’en est-il de la société civile, qui reste peu audible et dont l’influence sur le débat public semble insignifiante pour le moment ?La société civile existe pourtant bien au Congo. Ses acteurs ont fait un travail de terrain assez remarquable pour consolider la paix à la fin des années 1990, au lendemain de la guerre civile. On compte aujourd’hui un nombre impressionnant d’associations. Toutefois rares sont celles qui se démarquent, aucune figure marquante n’a émergé. Quant aux syndicats, qui ont joué un rôle crucial dans la lutte d’indépendance, dans les soulèvements populaires, puis lors de la Conférence nationale, ils ont été dépecés par les pouvoirs successifs. Mon grand-père, le syndicaliste Julien Boukambou, est l’un des trois leaders qui ont conduit la révolution d’août 1963. Son histoire personnelle se confond avec celle du pays. Lors de la conférence nationale, il avait d’ailleurs retracé l’histoire de ces luttes et souligné l’importance du respect du bien public. Un concept qui n’existe plus. Les syndicats aujourd’hui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes.Après le Burkina Faso et le Burundi, avant le République démocratique du Congo et le Rwanda, où les présidents semblent vouloir changer la Constitution pour briguer un troisième mandat, l’évolution de la situation au Congo est scrutée avec attention par les pouvoirs et les opposants de la région…Brazzaville a toujours été le reflet de ce qui se passe en Afrique. Le Congo est le premier pays à avoir connu un véritable soulèvement populaire les 13, 14, 15 août 1963, ayant entraîné la chute du président, l’abbé Fulbert Youlou. C’étaient les « Trois glorieuses ». Du jamais-vu en Afrique à cette époque. Trois ans plus tard, un soulèvement a renversé le président de la Haute-Volta [l’actuel Burkina Faso] et marqué l’arrivée au pouvoir de l’armée qui restera aux manettes jusqu’à la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014. Congo : « La vie est normale à Brazzaville », assure le gouvernement Reportage En Afrique du Sud, le « printemps étudiant » bouscule le pouvoir Sébastien Hervieu (Johannesburg, correspondance) Le 23.10.2015 à 17h15 • Mis à jour le 23.10.2015 à 17h54 La police sud-africaine disperse une manifestation des étudiants devant le siège du parlement, vendredi 23 octobre 2015 à Pretoria. Crédits : MUJAHID SAFODIEN / AFP Massés devant le siège du gouvernement, à Pretoria, des milliers d’étudiants ont crié victoire, vendredi 23 octobre, après l’annonce à la télévision par le président Jacob Zuma de l’annulation des augmentations des frais universitaires prévus en 2016. « Les discussions se poursuivront sur d’autres problèmes soulevés comme l’éducation gratuite, l’indépendance des universités et le racisme », a ajouté le chef de l’Etat. A l’extérieur, la police a ensuite usé de gaz lacrymogène pour disperser la foule de manifestants déçus que Jacob Zuma ne soit pas venu leur parler directement.Depuis une dizaine de jours, un vent de colère soufflait dans les rues des principales villes sud-africaines, obligeant plusieurs universités à suspendre leurs cours. Après s’être rassemblés devant le Parlement mercredi, au Cap, et devant le siège du Congrès national africain (ANC) jeudi, à Johannesburg, les étudiants avaient décidé de converger vers la capitale, alors que le chef de l’Etat rencontrait dans le palais gouvernemental des représentants des organisations étudiantes et des présidents d’université pour trouver une solution à la crise.Pris par surprise par cette révolte contre la hausse des frais de scolarité, le parti au pouvoir a péiné pour reprendre la main. A l’image de son secrétaire général, Gwede Mantashe, sommé jeudi de descendre de son bureau dans le centre de Johannesburg pour y affronter une foule d’étudiants. Mais il ne fut pas autorisé à s’exprimer. « Nous voulons que vous nous écoutiez, pas l’inverse », a lancé un représentant étudiant dans la rue bondée. « Cette fois-ci, c’est à notre tour de faire la révolution », a glissé, déterminé, un étudiant à un camarade. Le dirigeant a dû se contenter d’accuser réception d’un mémorandum exigeant un gel des frais d’inscription universitaire et une éducation gratuite pour tous.La veille, à l’extérieur de l’hémicycle parlementaire, où siégeaient, impassibles, les députés ANC et le chef de l’Etat, Jacob Zuma, c’est derrière une grille en fer que le ministre communiste de l’éducation supérieure, Blade Nzimande, avait tenté de dire quelques mots, vite couverts par les huées et le brouhaha des manifestants.Comme si cette génération des années 2010, la première devenue adulte à n’avoir connu l’apartheid que dans les livres d’histoire, se sentait désormais suffisamment légitime pour s’élever sans révérence contre les libérateurs de leurs parents. En Afrique du Sud, la colère contre les frais d’inscription à la fac grandit « Les dirigeants de l’ANC répètent à chaque campagne électorale qu’ils ont été du bon côté de l’histoire, mais les étudiants leur crient qu’ils sont désormais du mauvais côté », estime un enseignant qui soutient les manifestants. Malgré une légitimité historique qui s’effrite parmi la majorité noire, le parti de Nelson Mandela parvient à se faire réélire à chaque scrutin depuis 1994 avec près de deux tiers des voix grâce à ses réalisations, sa stratégie clientéliste, et la puissance de l’Etat qu’il contrôle.Mais dans un pays en manque de repères depuis plusieurs années, et à l’atmosphère volatile, la défiance, en particulier de la jeunesse, grandit à l’encontre d’une formation politique accusée d’être en décalage avec les attentes de la population.Un jeune Sud-Africain sur deux au chômageUn sentiment partagé par des jeunes militants de l’ANC également présents dans les cortèges. Claudette Adams, en troisième année de sciences politiques, masque mal son exaspération : « Sur leurs affiches, ils mettent “éducation gratuite”, mais pendant que nous attendons toujours, nos leaders s’embourgeoisent et nous oublient ! » Comme une partie de la population, elle a été choquée par l’usage de la force mercredi contre les étudiants devant le Parlement. « Au lieu de nous écouter, on nous balance des grenades assourdissantes… » Depuis le début du mouvement, quelques incidents violents isolés ont été signalés, mais les manifestations se sont essentiellement déroulées dans le calme.Dans un pays où la moitié des jeunes est au chômage, l’accès à l’éducation est jugé crucial. Si Njabulo Hlatshwayo, étudiant en médecine, a décidé de manifester, c’est « pour dénoncer des frais d’inscription qui ne cessent d’augmenter et se préserver un avenir ». Cette année, ses études lui ont coûté 65 000 rands (4 300 euros). « J’ai droit à un prêt de l’organisme étatique NSFAS, mais je dois travailler pour payer les 20 % de la somme qui restent de ma poche, et ça veut aussi dire que je suis déjà endetté avant même d’avoir commencé à travailler », regrette-t-il.C’est dans la prestigieuse université de Wits, à Johannesburg, où il va en cours, qu’a débuté le mouvement #FeesMustFall, du nom du mot-clé qui s’est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Mettant en avant une hausse incompressible des coûts pour offrir une éducation de qualité, la direction de l’établissement avait annoncé une augmentation de 10,5 % des frais d’inscription pour la rentrée prochaine, en janvier 2016. Mais elle a dû faire machine arrière devant l’opposition d’une partie des étudiants. En accord avec les recteurs d’université du pays, le ministre de l’enseignement supérieur avait proposé mardi une hausse limitée à 6 %, une proposition rejetée par les organisations étudiantes. En Afrique du Sud, la colère contre les frais d’inscription à la fac grandit Futur ingénieur, Hluli Mongwe est parvenu à décrocher une bourse d’une compagnie minière, qui finance ses études en attendant de pouvoir le recruter, une fois qu’il sera diplômé. Premier de sa famille à avoir pu entrer à l’université, il pense aussi à l’avenir de sa petite sœur et de son petit frère, des jumeaux âgés de 15 ans. « Si les frais de scolarité continuent à augmenter, il y aura de moins en moins de bourses distribuées, et de plus en plus de jeunes Sud-Africains exclus de l’enseignement supérieur », explique-t-il. A quelques pas, une étudiante acquiesce : « L’an dernier, plusieurs amis ont dû arrêter leurs études en cours de route car ils ne pouvaient plus payer… »Seulement 5 % des familles sud-africaines ont les moyens d’offrir une scolarité universitaire à leurs enfants, rappelle l’Institut des relations raciales (IRR), à Johannesburg. Souvent, il faut faire un choix entre les enfants. Le secrétaire général de l’ANC a accusé jeudi les universités « d’avoir clairement l’intention d’exclure les pauvres » en augmentant sans cesse leurs frais d’inscription, qui ont plus que doublé en quinze ans.L’Afrique du Sud ne consacre toutefois que 0,8 % de son produit intérieur brut à l’enseignement universitaire, un chiffre dans la moyenne mondiale basse. Et le nombre de bourses offertes par l’Etat n’a pas suivi l’augmentation du nombre d’étudiants.Inscrite en faculté de droit, une jeune métisse dénonce ce décalage. « Le gouvernement nous dit qu’il n’y a pas d’argent dans les caisses car l’économie va mal, mais c’est leur responsabilité, pas la nôtre ! et quid de la corruption si répandue ? de la maison du président Zuma rénovée avec des fonds publics ? des mille milliards de rands (65 milliards d’euros) pour acheter des centrales nucléaires à l’utilité contestée ? »L’idéal de la « nation arc-en-ciel » menacéAlors que le pays est encore fortement marqué par les inégalités raciales héritées du passé, c’est aussi le sort de l’idéal de la « nation arc-en-ciel » qui est en jeu selon plusieurs manifestants interrogés. « Comment voulez-vous faire émerger une jeunesse noire éduquée si la fac n’est accessible qu’à ceux qui en ont les moyens, et donc surtout aux enfants blancs qui à peine nés sont déjà riches grâce à leurs familles historiquement privilégiées ? », se demande l’un d’entre eux. L’Afrique du Sud sans boussole Déjà en début d’année, des étudiants des universités du Cap et de Stellenbosch avaient protesté contre la lenteur de la transformation de leurs établissements scolaires. Les étudiants et professeurs blancs sont surreprésentés dans les amphithéâtres au regard de leur poids démographique dans le pays. L’afrikaans, la langue de la minorité blanche au pouvoir sous l’apartheid, reste aussi encore très utilisé dans les cours. Symboliquement, les manifestants à Stellenbosch avaient obtenu le déboulonnage de la statue du Britannique Cecil Rhodes, symbole rejeté du colonialisme.Les images actuelles de mobilisation étudiante font écho dans l’imaginaire collectif national à celles de la révolte des étudiants de Soweto en 1976. Comme un saisissant raccourci historique, deux fils de fameux militants anti-apartheid font partie de la trentaine de manifestants arrêtés par la police mercredi devant le Parlement. Le lendemain, c’est le célèbre compagnon de prison de Nelson Mandela, Ahmed Kathrada, 86 ans, qui s’est rendu à l’université de Wits pour apporter son soutien. Les étudiants l’ont accueilli en reprenant en chœur des chansons historiques de la lutte. Le « printemps étudiant » sud-africain de 2015 représentera-t-il un tournant significatif pour la jeune démocratie ? Aux Etats-Unis, les médecins ont leur propre Instagram pour s’entraider Florian Reynaud Il vaut mieux avoir l’estomac bien accroché pour ouvrir l’application américaine Figure 1. Disponible sur smartphone, elle met en relation depuis 2013 les médecins américains qui peuvent avoir des doutes face à certains cas ou patients, et ceux qui veulent simplement échanger sur des situations atypiques.Conçue comme l’application de partage de photos Instagram, Figure 1 permet de partager des photos de patients, de plaies, de boutons, et de les catégoriser selon le service : pédiatrie, maladies infectieuses, dermatologie ou encore cardiologie. Les catégories sont très précises puisqu’il est possible de parcourir et publier des photos selon les parties du corps concernées.Ouverte à tousN’importe qui peut télécharger l’application, sur iPhone et téléphone Android ; en revanche, il faut s’inscrire comme personnel soignant pour avoir l’autorisation de publier une photographie. L’application rappelle – en anglais – certaines règles à adopter avant toute publication : retirer tout élément pouvant identifier le patient, respecter sa dignité, ne partager que des photos à but éducatif ou professionnel. « Appliquez les mêmes principes éthiques dans votre pratique professionnelle que dans votre utilisation de l’application », indiquent les règles du service. Figure 1 rappelle également aux utilisateurs de ne pas partager de photos d’eux-même ou de leur famille.Avant la publication de chaque photo, le patient doit signer un formulaire attestant de son consentement. Des formulaires personnalisés sont disponibles selon les pays, y compris en français, et le patient signe avec son doigt sur le smartphone du médecin.Plus de 500 000 utilisateursSelon le site spécialisé Fusion, le service compte désormais plus de 500 000 utilisateurs. Si l’application a permis à plusieurs médecins de mieux comprendre des cas atypiques auxquels ils pouvaient être confrontés, les experts interrogés par Fusion soulignent qu’elle est utile surtout pour les cas très rares et originaux. « Nous regardons tous beaucoup la télévision et les dilemmes de diagnostics de Dr. House, mais d’expérience, ils n’arrivent pas aussi souvent dans la réalité », explique au site le docteur Robert Wachter, professeur de médecine à l’université de Californie. Selon le PDG de la start-up, seuls 5 % des utilisateurs publient des photos sur le réseau, et plus de la moitié ne participent jamais et se contentent de regarder. Par ailleurs, le site Fusion souligne que certains hôpitaux ont des règles très strictes contre les photographies de patients.Les médecins français sont sur TwitterEn France, l’entraide entre médecins est symbolisée sur le réseau social Twitter par le mot-dièse #DocTocToc. Très actif, il a été créé à l’été 2012, selon les données de l’outil Topsy. Les tweets vont de la demande de conseils avec photo de plaie à l’appui, à des questions sur les ordonnances et les arrêts de travail.« On l’utilise à défaut d’autres réseaux plus adaptés », explique Jean-Jacques Fraslin, médecin généraliste et actif sur #DocTocToc. Utilisateur de Twitter avant la naissance du hashtag, il fait désormais partie des dizaines de professionnels qui interagissent entre eux et s’entraident sur des sujets médicaux ou administratifs.Pour l’avocat spécialiste des nouvelles technologies Alain Bensoussan, #DocTocToc montre « la détresse des médecins face à certaines situations », comme ce généraliste qui se demande comment aider une femme battue. Une analyse partagée par Jean-Jacques Fraslin, qui estime que « les médecins sont parfois seuls et pour eux il y a les forums et les réseaux sociaux ».Ce que dit la loiLe secret médical aussi bien que le droit à l’image interdisent en France à un médecin de partager des informations personnelles sur un patient de manière publique, comme sur Twitter. « Une photo d’une plaie, ce n’est pas une forme qui permet d’identifier quelqu’un », explique Alain Bensoussan. En aucun cas un médecin ne peut partager publiquement des informations confidentielles sur un patient, même avec son consentement. « Sur #DocTocToc je n’ai pas vu d’informations personnelles divulguées », précise l’avocat.Dans un cas très précis, un médecin peut échanger des informations personnelles sur un patient avec un autre professionnel, uniquement dans l’intérêt du patient et des soins à lui prodiguer, et sauf opposition de la part de ce dernier. Cette communication doit cependant se faire par un moyen sécurisé, chiffré, avec une identification de bout en bout des deux médecins. « Un message privé sur Twitter, ce n’est pas raisonnable bien sûr », tranche Marguerite Brac de La Perrière, directrice du département de santé numérique du cabinet Alain Bensoussan.Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) s’intéresse depuis longtemps aux réseaux sociaux, sur lesquels les médecins, comme tous les Français, peuvent agir. Selon un livre blanc paru en 2011, la plupart des médecins utilisent un pseudonyme pour s’exprimer sur Twitter, ce qui leur permet de se protéger ainsi que leurs patients. Le CNOM avait suggéré la création d’un système de pseudonymat enregistré, pour que tout docteur inscrit sur Twitter sous pseudonyme soit identifié sur un registre, par exemple, mais cette idée n’a pas abouti. Sur les réseaux sociaux, les médecins sont toujours soumis à un code déontologique, comme le rappelait le livre blanc du CNOM.S’il respecte ces règles, Jean-Jacques Fraslin pense arrêter #DocTocToc. « Il y a plus de monde sur Twitter qu’il y a trois ans, et des patients vont finir par nous retrouver », explique-t-il. Il estime que plusieurs médecins songent également à arrêter d’utiliser Twitter de manière professionnelle, et attendent un véritable outil d’entraide et de communication, aussi rapide que Twitter, mais adapté à leur corps de métier. Florian Reynaud Journaliste au Monde Crise des migrants : l’UE veut une action « collective et concrète » sur la « route des Balkans » • Mis à jour le 23.10.2015 à 16h49 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) L’Europe sous pression face à un nouvel afflux de réfugiés dans les Balkans Une action plus vigoureuse aux frontières Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ? Mécanisme permanent de relocalisationPar son initiative, la Commission veut faire retomber la tension entre les pays concernés : la fermeture des frontières hongroises ou les polémiques entre la Slovénie et la Croatie inquiètent les diplomates. D’où ce rendez-vous inédit, pris « en concertation » avec Angela Merkel, l’Allemagne étant la destination finale de la plupart des réfugiés.Dans l’entourage du président Juncker, on dément que ce rendez-vous sera aussi l’occasion de relancer un débat sur l’espace Schengen ou sur une réforme du règlement de Dublin, qui oblige le pays de première arrivée à gérer le dossier d’un demandeur d’asile.Angela Merkel souhaite en tout cas que ce règlement soit rapidement revu : l’opinion publique allemande commence à douter que le pays arrive à surmonter la crise actuelle et s’inquiète du manque de solidarité de ses partenaires dans le partage des réfugiés.En mettant en présence les dirigeants d’une bonne partie des Etats concernés, M. Juncker se montre prêt à l’aider. Et à réenclencher la discussion sur un mécanisme permanent de relocalisation. « Les yeux dans les yeux, il leur sera plus difficile de fuir leurs responsabilités ou d’accepter des engagements qu’ils ne tiendraient pas », commente un haut responsable bruxellois.Ce ne serait pourtant pas la première fois, comme l’a montré l’épisode précédent du partage promis de 160 000 réfugiés, très loin d’être concrétisé aujourd’hui. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Les approximations de Marion Maréchal-Le Pen en région PACA Les Décodeurs La candidate du Front national (FN) a affronté un Christian Estrosi (Les Républicains) à la peine lors du débat organisé par iTélé, Europe 1 et La Provence mercredi 21 octobre. Si Marion Maréchal-Le Pen a fait comprendre à son adversaire de droite qu’il faudra mener « un duel difficile » d’ici le premier tour des régionales du 6 décembre 2015, elle a aussi servi quelques contre-vérités.Ce qu’elle a dit à propos de la sécurité dans les transports :« Il faut reprendre le système de la police ferroviaire en Ile-de-France. »IMPOSSIBLEMarion Maréchal-Le Pen propose de reprendre le principe de la police des transports, gérée en Ile-de-France par une sous-direction régionale.Sauf qu’à aucun moment la région n’a son mot à dire sur la sécurité en général et dans les transports ferroviaires en particulier.La police ferroviaire francilienne est une exception : elle est placée sous le contrôle de la préfecture de police de Paris, entité unique en France dont la compétence s’étend sur les réseaux ferrés de la région.Y compris dans la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), votée en juillet 2015, la sécurité n’est pas du ressort des régions.  Ce qu’elle a dit sur la dette :« Dans le département des Alpes-Maritimes, dans la métropole niçoise, la dette a été multipliée lorsque vous étiez au pouvoir M. Estrosi. »FLOULa métropole Nice Côte d’Azur n’a été créée qu’en janvier 2012, résultat du rassemblement de 49 communes. Egalement maire de Nice, Christian Estrosi n’a donc pris la direction de la métropole niçoise que depuis trois ans.Difficile, avec si peu de recul, d’affirmer que la dette a été « multipliée ». Selon nos calculs, la dette de la métropole a certes été augmentée de 9 %. Mais cette évolution correspond à celles des autres collectivités territoriales. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Concernant le département, sa présidence est assurée par Eric Ciotti (et non M. Estrosi) depuis 2008. Sur la période Estrosi (2003-2008), les chiffres montrent en effet une forte augmentation de la dette. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Mais la Chambre régionale des comptes attribue cet endettement à une conjoncture difficile, avec une forte baisse de ses recettes et à une hausse de ses dépenses de fonctionnement entre 2007 et 2009, dans le cadre de la décentralisation. Les Décodeurs Journaliste au Monde L’ouragan Patricia, point d’orgue d’une année record pour les cyclones tropicaux dans le Pacifique • Mis à jour le 23.10.2015 à 16h39 Pierre Le Hir El Niño de retour après cinq ans d’absence S’agit-il d’un événement isolé ?Non. Même si l’intensité de cet ouragan est exceptionnelle, il s’inscrit dans une saison cyclonique record. Depuis le début de cette saison, qui dure de juin à octobre dans l’hémisphère nord (et de novembre à avril dans l’hémisphère sud), on comptabilise, Patricia compris, 25 événements cycloniques majeurs, c’est-à-dire de catégories 3 (vents supérieurs à 178 km/h), 4 (plus de 210 km/h) et 5 (au-delà de 250 km/h), dans le Pacifique, dont 15 dans le Pacifique ouest et 10 dans le Pacifique est.Il faut remonter à l’année 2004 pour trouver un bilan approchant, avec 16 cyclones majeurs sur l’ensemble du Pacifique. Étant donné la très forte probabilité qu’El Niño reste actif dans l’hémisphère nord durant les prochains mois, il est possible que l’on assiste, jusqu’en novembre, à de nouveaux événements de grande intensité.En contrepartie, les phénomènes El Niño sont défavorables à l’activité cyclonique sur l’Atlantique. Ainsi, seulement deux cyclones majeurs ont été observés pour l’instant au-dessus de ce bassin en 2015.Le réchauffement climatique va-t-il accentuer le risque cyclonique ?Les modèles climatiques les plus fiables nous disent que le nombre de cyclones tropicaux devrait rester stable, voire diminuer légèrement, d’ici à la fin du siècle. Cela, en raison de phénomènes d’ajustement de l’atmosphère qui deviendrait légèrement moins favorable au déclenchement de ces événements.Par contre, les cyclones importants auront tendance à être encore plus intenses, en passant au-dessus d’eaux plus chaudes, dans une atmosphère plus humide. Il faut donc s’attendre à des cyclones majeurs encore plus puissants.Un autre effet du réchauffement est l’extension vers de plus hautes latitudes, dans les deux hémisphères, de la zone dans laquelle les cyclones atteignent leur pic d’intensité. Ce phénomène est déjà observé depuis quelques décennies.Lire : Les cyclones tropicaux gagnent du terrain, au nord comme au sud Pierre Le Hir Journaliste au Monde En Espagne, deux ans de prison pour d’anciens banquiers • Mis à jour le 23.10.2015 à 17h22 Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Bruxelles invite l’Espagne à actualiser son budget « dès que possible » Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Journaliste au Monde Un concours parodique pour « marquer le début de l’ère Bolloré/Ubisoft » • Mis à jour le 23.10.2015 à 16h21 William Audureau L’étau de Vivendi se resserre sur Ubisoft « Star Wars », « Crash Bandicoot »… Ces jeux vidéo annulés à la suite d’un rachat William Audureau Journaliste au Monde Donald Trump, cible favorite des fausses citations aux Etats-Unis • Mis à jour le 23.10.2015 à 15h02 Gary Dagorn Le favori à l’investiture républicaine aux Etats-Unis fait régulièrement réagir médias et opposants politiques avec ses sorties de route spectaculaires et ses déclarations embarrassantes. L’image provocatrice de Donald Trump est tellement acquise qu’une fausse citation de lui s’est répandue, sans beaucoup de difficultés, sur Internet et en particulier sur les réseaux sociaux : Donald Trump Republicans are dumb and Iowa people stupid too much Monsanto corn. What ??? https://t.co/MiXSx8dJI7— DrakeJo66978842 (@Evil Patriot ) Pour Obama, Trump est un « personnage typique de télé-réalité » Ce n’est pas la première fois que de fausses citations sont attribuées à Donald Trump. Ce mois-ci, la capture d’écran d’un tweet inventé de toutes pièces lui attribuait la phrase suivante : Ces Américains qui s’enflamment pour Donald Trump Gary Dagorn Journaliste au Monde La Haute Autorité de santé contrainte à la transparence • Mis à jour le 23.10.2015 à 16h10 Chloé Hecketsweiler Chloé Hecketsweiler Journaliste au Monde Boudjellal soutient Estrosi contre les « chemises noires » du FN • Mis à jour le 23.10.2015 à 14h02 Dans le Var, l’opposant numéro un au FN s’appelle Boudjellal « Nous, à Toulon, on a connu le Front national en 199, a lancé M. Boudjellal à la tribune, au cours de cette soirée destinée à présenter le comité de soutien de Christian Estrosi. Le FN, c’est une ville qui se divise, des commerces dans lesquels on ne va plus, des gens qui se séparent. Je n’ai pas envie que ma région ressemble à ça. » S’adressant à Christian Estrosi, Mourad Boudjellal l’a mis en garde : « N’oublie pas, Christian, que tu as en face de toi une équipe qui joue avec un maillot noir. Mais n’oublie jamais aussi que quand elle s’approchera, tu verras qu’en fait, ce maillot noir, c’est une chemise noire. Alors, comme dirait Bernard Laporte [l’entraîneur du RCT, lui aussi membre du comité de soutien], pas de faute, Christian, pas de faute. »« Populisme »Présidé par Bernadette Chirac et Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, ce comité de soutien comprend plus d’une centaine de personnalités, des acteurs comme Gérard Depardieu, des réalisateurs (Alexandre Arcady), des journalistes (Ivan Levaï, Georges-Marc Benamou et Alexandre Adler), des anciens ministres comme Claude Allègre ou Jean-Jacques Aillagon, et de nombreux sportifs.A la tribune, Bernadette Chirac a elle aussi dénoncé « le populisme et le repli communautaire » et les « dérives de l’extrême droite » . L’avocat Serge Klarsfeld a de son côté appelé les électeurs de gauche « à voter pour Christian Estrosi dès le premier tour », en tant que candidat républicain le mieux placé pour battre le Front national, « un parti raciste, xénophobe et antisémite ».« Le candidat socialiste n’a aucune chance dans cette région, a estimé M. Klarsfeld. Si le FN gagne une région en France, ce sera un boulevard pour la présidentielle. J’appelle les électeurs de gauche à surmonter leurs préjugés pour voter Christian Estrosi dès le premier tour. » La gazette du Mondial de rugby : des ailes, des cuisses, un bel homme et un haïku • Mis à jour le 23.10.2015 à 14h17 Erwan Le Duc Un « arc en ciel » bien pâle « Moi, All Black », par Jean-Jacques Vanier Le chant du Puma L’Australien sera peut-être moins facétieux s’il vient à croiser le chemin de Diego Maradona, nouvel animateur du vestiaire des Pumas, et qui avait promis de venir supporter les siens en cas de qualification pour le dernier carré.Face à des Argentins qui ont surclassé la meilleure nation européenne (l’Irlande, rappelons-le) en quarts, l’Australie devra retrouver de l’allant après avoir profité d’une erreur d’arbitrage du Sud-Africain Craig Joubert pour battre l’Ecosse. Etincelants contre l’Angleterre et le Pays de Galles, les Wallabies ont perdu de leur superbe en même temps que leur statut de favori pour le titre. Un mal pour un bien ? Rugby : le XV de France songe à embaucher En attendant, le bureau fédéral extraordinaire de la Fédération française de rugby a accouché d’une prochaine mise en place d’une « cellule technique », qui « aura pour objectif d’étudier les mesures à prendre pour donner au XV de France les moyens d’être plus performant ». Habile.C’EST VU « Vieille mare – une grenouille plonge bruit de l’eau. » (Matsuo Bashô)C’EST BONUSPendant ce temps-là, Yoann Huget et François Trinh-Duc sont « tous arbitres »… Les sportifs se prêtent au jeu de L arbitrage #tousarbitres #JNA2015 https://t.co/CQTVNyeraz— BocquetCaroline (@BOCQUET CAROLINE) L’Anglais Joe Marler se trouve des excuses.Et les supporteurs gallois continuent d’y croire, peu importe à quoi. Erwan Le Duc Journaliste au Monde Karabatic : ­« Revenir à Paris, c’est une manière de montrer que je n’ai rien à cacher » • Mis à jour le 23.10.2015 à 14h43 Henri Seckel Le pari gagnant de Karabatic A Barcelone, vous étiez dans le meilleur club du monde et dans une ville où il fait beau tout le temps, qu’est-ce qui vous a pris de venir à Paris ?C’est vrai que j’étais dans le plus grand club du monde, mais il me manquait quand même l’engouement pour le hand, au niveau des médias ou du public. A Barcelone, ça m’est arrivé de jouer des matchs de championnat devant 200 personnes, comme quand j’ai commencé le handball en Nationale 3 [la 5e division]. C’est une leçon d’humilité, mais parfois c’est un peu dur. Le projet de Paris, qui investit beaucoup dans le handball, qui a envie de créer une grande équipe, en France, dans la capitale, ça m’a séduit. Ma période à Barcelone a été géniale, mais en Espagne, le foot écrase vraiment tout, et les autres sports en pâtissent. Et le championnat a perdu beaucoup de son attrait avec le départ de tous les meilleurs joueurs [en raison de la crise financière], du coup il n’y avait plus que la Ligue des champions qui était intéressante. Le championnat, c’était presque devenu l’entraînement pour la Ligue des champions.Ça ne va pas être la même chose avec le PSG cette année ?On va essayer de faire en sorte que si, mais le Championnat de France s’est resserré, et il a une tout autre valeur qu’en Espagne. Dunkerque a été champion il y a deux ans, l’an passé, Montpellier a perdu le titre à l’avant-dernière journée à Chambéry… Paris est au-dessus au niveau des moyens, mais derrière, Montpellier, Saint-Raphaël, Dunkerque, Chambéry ou Nantes se renforcent chaque année avec des joueurs internationaux, ça devient très intéressant.Pour vous faire venir à Paris, les Qataris ont payé une indemnité de transfert record de 1,5 million d’euros à Barcelone. Votre salaire atteint-il également des records cette saison ?J’aurais été mieux payé en restant à Barcelone, et j’aurais payé moins d’impôts là-bas. Après, il y a tout le côté « image » à Paris, qu’il n’y a peut-être pas là-bas. Travailler sur l’image ou mettre en place des opérations avec des partenaires potentiels, c’est plus facile quand tu es en France.Avez-vous quand même eu un petit pincement au cœur en quittant Barcelone ?Bien sûr. C’est la première fois que j’ai dû quitter un club dont je n’avais pas forcément envie de partir. Ça a été une décision très dure à prendre, je n’en ai pas dormi pendant quelques temps. Par moments, je me disais que j’aurais préféré ne pas avoir ce choix.Sans l’affaire des paris suspects, seriez-vous arrivé plus tôt au PSG ?Je pense, oui. Avant même cette histoire, on n’était plus sur la même longueur d’ondes avec le président et l’entraîneur de Montpellier, donc je serais sans doute parti de toute façon. Est-ce que ça aurait été à Paris ou Barcelone, je ne sais pas. Peut-être que Montpellier ne m’aurait pas laissé partir à Paris.Après Montpellier, Kiel et Barcelone, des clubs mythiques qui se sont construits patiemment, année après année, ça n’est pas étrange de débarquer dans un club tout neuf, presque artificiel, bâti en un éclair, à coups de millions ?Non. Montpellier, dans les années 1990, était aussi un club récent, qui a été champion de France devant l’OM-Vitrolles [en 1995], qui a ensuite été très soutenu par les collectivités, et qui a tout gagné pendant des années en ayant un budget deux à trois fois plus élevé que toutes les autres équipes. A Paris, il y avait déjà une base, ce club n’est apparu du jour au lendemain. C’est juste que son ambition est passée d’un coup de « se maintenir en première division » à « gagner le championnat et la Ligue des champions ». J’aimerais bien que le PSG devienne une institution, et la dimension historique qui manque encore à Paris, tu l’obtiens en gagnant la Ligue des champions. Ça prend du temps, mais si c’est géré intelligemment, ça peut aller plus vite que prévu.N’est-il pas anormal, vu ses moyens et son effectif, que le PSG n’ait pas encore tout écrasé en France et en Europe ?Non, pas forcément. Même avec beaucoup de moyens, ça n’est pas en deux ou trois ans que tu passes d’une quasi-relégation en 2e division à une victoire en Coupe d’Europe. Ça n’est pas comme ça que ça marche. Kiel a eu besoin de vingt ans pour gagner la Ligue des champions. Mais c’est vrai qu’à Paris, ces dernières années, on avait plus l’impression de voir une addition d’individualités qu’une équipe. Et malgré des joueurs incroyables, le club n’arrivait pas à franchir le cap face à Vezsprem, Kiel ou Barcelone. Il manquait un peu de collectif.Pouvez-vous remporter la Ligue des champions dès cette année ?Je pense que oui. Cette année, avec la nouvelle formule, la Ligue des champions dure très longtemps, il y a un Euro et des JO à préparer, les joueurs vont être soumis à un rythme de fou, certains équipes peuvent être décimées par les blessures. Sur une saison comme ça, tout est possible.Comment anticipez-vous vos retrouvailles en championnat avec Montpellier, jeudi prochain ?Ça ne va pas être un match comme les autres. C’est le club où j’ai fait mes premiers pas, où j’ai passé quasiment neuf ans, où j’ai gagné la Ligue des champions [en 2003], où j’ai joué avec mon frère, où mon père a été entraîneur. Et puis c’est la ville où habitent ma mère et mes meilleurs amis, donc c’est sûr que ça va être spécial.C’est angoissant pour vous de retourner là-bas ?Angoissant, non. J’attends ça avec impatience, je suis plutôt excité. On sait qu’on va être attendus au tournant et que ça va être un match très difficile. Surtout que Montpellier est en forme.Vous n’avez-vous peur de vous faire secouer par le public, vu la façon dont votre histoire avec Montpellier s’est achevée ?Je ne sais pas. De par les messages qu’on m’a envoyés, je sais que j’ai gardé beaucoup de supporteurs à Montpellier, mais peut-être que je serai moins bien reçu qu’ailleurs. J’ai vu que, l’année dernière, Titi [Omeyer, ex-Montpelliérain] avait été sifflé quand Paris a joué là-bas. Je ne sais pas trop. De toute ­façon, je suis préparé. Henri Seckel Entretien Côte d’Ivoire : le président Ouattara promet une nouvelle Constitution s’il est réélu Cyril Bensimon (envoyé spécial à Abidjan, Côte d'Ivoire) Le 23.10.2015 à 12h46 • Mis à jour le 23.10.2015 à 14h04 Alassane Ouattara, le président ivoirien, en campagne à Abidjan, le 22 octobre 2015. Crédits : Schalk van Zuydam / AP Alassane Ouattara, 73 ans, est le grand favori de l’élection présidentielle qui se tiendra dimanche 25 octobre en Côte d’Ivoire. Après cinq années d’un pouvoir acquis dans les urnes contre l’ancien président, Laurent Gbagbo, mais qu’il n’aura pu exercer qu’après une offensive militaire, appuyée par l’armée française et les casques bleus des Nations unies, le chef de l’Etat sortant défend son bilan et entend maintenir le cap de la politique engagée depuis la mi-2011. Sept autres candidats sont en lice.« Un coup K.-O. » – autrement dit une victoire dès le premier tour – est l’un de vos slogans de campagne. Si vous êtes mis en ballottage, est-ce que ce serait un échec ?Avec le bilan que nous avons qui est fondamentalement inattaquable, je fais confiance à mes concitoyens que ce sera « un coup K.-O. ». Il y a une satisfaction de fond qui je pense se traduira par une victoire le 25 octobre au soir.Le pouvoir contrôle la Commission électorale indépendante (CEI), le Conseil constitutionnel et le ministère de l’intérieur. Cela ne remet-il pas en cause la transparence du processus électoral ?En 2010, les opposants disaient que la CEI était le problème. Pourtant les élections se sont bien passées. Il n’y a eu que deux « zozos » qui ont déchiré des documents. Ce qui a posé problème, c’est que [l’ancien président Laurent] Gbagbo a refusé de reconnaître les résultats.Aujourd’hui, ceux qui se plaignent de la nouvelle commission – Mamadou Koulibaly, Charles Konan Banny, Konan Kouadio Bertin et Amara Essy – ne représentent rien dans leur parti. Ils disent qu’il faut tout reprendre car, par accident, ils ont été président de l’Assemblée nationale, premier ministre ou ministre des affaires étrangères…Quel est l’adversaire que vous redoutez le plus pour cette élection ?Je pense que l’adversaire qui a une base politique, c’est Pascal Affi N’Guessan du Front populaire ivoirien [FPI – fondé par Laurent Gbagbo].A partir de quel niveau d’abstention considéreriez-vous que votre campagne a été un échec ?Je ne suis pas d’accord quand on dit qu’il y a peu d’intérêt pour cette campagne. En 2010, nous avons eu une élection de sortie de crise avec les candidats des trois grands partis (le RDR, le PDCI et le FPI). Cette fois-ci, le PDCI [Parti démocratique de la Côte d’Ivoire – fondé par Félix Houphouët-Boigny] et d’autres partis me soutiennent et il n’y a en face que le FPI qui a un candidat de poids. Je doute fort que nous puissions atteindre le taux de 2010 qui était de plus de 80 % mais je suis confiant que la participation sera élevée. Quand on dit qu’il y a peu d’intérêt, peut-être qu’il y a peu d’intérêt pour les autres candidats. Moi, où je suis allé, il y avait des milliers de personnes qui se mobilisaient.Quels sont les succès de votre quinquennat ?Sur le plan économique, le taux de croissance moyen est de 9 % depuis 2012. Sur le plan social, nous avons construit 15 000 salles de classe et nous allons continuer, pour être conforme à notre obligation de scolariser tous les enfants de 6 à 16 ans, nous avons réhabilité des universités, construit des centaines de centres de santé, des ponts, des routes… J’ai créé plus de deux millions d’emplois. Nous avons augmenté les salaires des fonctionnaires de près de 20 % alors qu’ils ne l’avaient pas été pendant près d’un quart de siècle. Je viens de monter le prix du cacao à 1 000 francs CFA le kilo [0,15 euro] alors que Laurent Gbagbo l’avait promis mais ne l’avait jamais fait. Le smic est passé de 36 000 à 60 000 francs CFA [54,90 à 91,50 euros]. Sur les 300 000 personnes qui étaient parties se réfugier à l’extérieur, il n’en reste plus que 50 000. J’ai tendu la main et je continue de la tendre à tous ceux qui sont dans l’opposition.On ne peut pas tout résoudre en quatre ans, surtout quand on retrouve une économie en totale déconfiture. Il fallait rebâtir cette économie, créer une politique macroéconomique crédible, redonner confiance aux Ivoiriens et aux investisseurs. C’est ce que nous avons fait. Si vous prenez le budget 2016, que nous venons d’envoyer à l’Assemblée nationale, sur 6 000 milliards de francs CFA, l’investissement représente le tiers. Je vois très peu de pays où l’investissement public est à ce niveau. Nous sommes sur la bonne voie et nous continuerons. Si l’économie mondiale ne se détériore pas très fortement lors des prochaines années, très rapidement nous aurons un taux de croissance à deux chiffres.Nous avons amélioré la situation, mais je veux aller encore plus vite pour faire en sorte que la confiance soit maintenue, que les investissements extérieurs continuent, pour que les Ivoiriens qui commencent à sortir leur épargne augmentent le taux d’investissement.Et quels sont vos échecs ?Je ne vois pas cela en termes d’« échec », mais il y a des domaines où j’aurais souhaité faire mieux. En matière sociale, nous avons pu électrifier la plupart des centres urbains et l’objectif est toujours d’électrifier tous les villages de plus de 500 habitants. Cela, je le ferai d’ici fin 2017 mais j’aurais souhaité que cela soit fait avant la fin 2015. Nous sommes maintenant à un taux d’électrification de 75 %. En dehors du Cap-Vert, nous sommes le pays africain qui a le moins de coupures d’électricité. Notre objectif était d’avoir de l’eau potable dans les cent chefs-lieux de département, nous l’avons fait pour 80. Mais, voyez-vous, nous avons donné à Abidjan de 2011 à 2015 autant d’eau potable que durant les cinquante premières années d’indépendance. Vingt-quatre heures dans la vie d’un infirmier ivoirien Il y a un certain nombre d’objectifs que j’aurais souhaité réaliser pour la fin 2015, mais il y a eu la crise postélectorale qui m’a fait perdre six mois de mon mandat et la situation était plus détériorée que nous le pensions. Je suis persuadé qu’en deux ans nous pourrons rattraper tous ces retards.Nous allons continuer ce que nous avons commencé. Nous allons accélérer, s’attaquer aux problèmes de gouvernance. L’équipe gouvernementale va connaître un rajeunissement, et le nombre de femmes va augmenter, mais globalement ce sera la même équipe après les élections.Il nous faut une nouvelle Constitution. Pour la réconciliation, nous allons encourager la justice à aller plus vite pour que l’on arrête ces accusations de justice des vainqueurs.Après la crise postélectorale, il vous a été reproché de n’appliquer qu’une justice des vainqueurs en ne visant que les partisans de Laurent Gbagbo. N’avez-vous pas trop tardé à mettre en examen ces derniers mois quelques-uns de vos chefs militaires ?Non, le procès de mon prédécesseur (devant la Cour pénale internationale) n’a même pas commencé alors qu’il est à La Haye depuis novembre 2011. Pourquoi alors m’accuser de « justice des vainqueurs » ? Nous voulons un système judiciaire crédible, que la justice travaille en toute liberté et indépendance. Je ne céderai pas aux pressions de certaines ONG dont les déclarations sont fallacieuses et irresponsables. Si des partisans de Laurent Gbagbo ont d’abord été jugés, c’est parce qu’il y avait des cas de flagrants délits, tels que l’assassinat du général Gueï, du Français Yves Lamblin, il y a eu des femmes tuées par des chars, des tirs de mortier. Le flagrant délit était facile à constater et à juger. Pour être équitable, j’ai demandé une commission nationale d’enquête dont le travail est public. Maintenant il appartient aux juges de procéder aux différentes étapes. Je condamne l’impunité. Facebook lance son moteur de recherche de messages publics • Mis à jour le 23.10.2015 à 14h37 Morgane Tual Qu’il est loin, le temps où le réseau social ne servait qu’à rester en lien avec ses amis. Désormais, Facebook se positionne comme un portail d’accès à tout type d’informations, hors du cercle personnel.Deux mille milliards de publications indexées : c’est dans cette vaste masse de contenus que les utilisateurs de Facebook pourront désormais faire des recherches. Jusqu’ici, Facebook les autorisait à effectuer des requêtes uniquement dans les publications de leurs amis ou des pages qu’ils suivaient. Depuis jeudi 22 octobre, le premier réseau social au monde leur permet de trouver des informations dans tous les statuts publics mis en ligne par ses utilisateurs.Dans un communiqué publié jeudi, l’entreprise souligne néanmoins que cette fonctionnalité n’est accessible, pour le moment, qu’aux internautes anglophones. Les autres devraient suivre. Il est néanmoins possible de contourner cette restriction en modifiant les paramètres de son compte et en choisissant comme langue « english (US) ».Résultats personnalisés Les premiers « Instant Articles » sont apparus sur Facebook Morgane Tual Journaliste au Monde Lancement d’un nouveau portail du numérique pour les étudiants et les enseignants Laura Buratti Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a annoncé le 22 octobre la refonte de la plateforme France université numérique, rebaptisée sup-numérique.gouv.fr.Ce portail permet l’accès sur tous les supports (ordinateur, smartphone ou tablette) à plus de 30 000 ressources pédagogiques gratuites en ligne : des cours, des conférences, des webdocumentaires, des tutoriels, etc.Il s’adresse autant aux étudiants du supérieur qui voudraient approfondir un point de cours précis ou préparer un exposé par exemple qu’aux enseignants à la recherche de contenus numériques innovants pour leurs cours, mais aussi plus largement aux chercheurs, aux professionnels comme au grand public.Le calendrier des MOOC, cours en ligne ouverts à tous, a notamment été modernisé et propose de nouvelles fonctionnalités, comme la synchronisation avec les applications d’agenda, pour ne plus rater le début d’un cours.Autre nouveauté, le site est conçu pour être collaboratif et devrait être enrichi au fur et à mesure par les utilisateurs. La possibilité de laisser un avis permettra de repérer rapidement les contenus les plus appréciés par les internautes.Enfin, prenez le temps de faire un tour sur la bibliothèque de jeux sérieux, pour continuer à apprendre pendant les vacances, mais sans s’en rendre compte. Laura Buratti Journaliste au Monde Manuel Valls juge la dépense publique trop importante • Mis à jour le 23.10.2015 à 15h01 Françoise Fressoz Françoise Fressoz éditorialiste Décryptage En Tanzanie, les candidats à la présidentielle occultent la question des albinos Par Emile Costard (contributeur du Monde Afrique, Dar es-Salaam) Le 24.10.2015 à 16h01 En Tanzanie, une personne sur 1 400 est atteinte d'albinisme. Crédits : YASUYOSHI CHIBA / AFP « J’ai écouté les principaux candidats à la présidentielle et je ne les ai jamais entendus parler de ce que vivent les albinos », regrette Kondo Seif, porte-parole de Sous le même soleil Tanzanie (UTSS), la section locale d’une ONG canadienne qui lutte pour le droit à la dignité des albinos. Il aura fallu attendre la dernière semaine de campagne des élections générales qui se tiennent le 25 octobre en Tanzanie pour que John Magufuli, candidat à la présidentielle du parti au pouvoir, le CCM (Chama Cha Mapinduzi, « Parti de la révolution »), aborde la question des albinos. Depuis 2006, soixante-seize personnes atteintes d’albinisme ont été tuées dans ce pays d’Afrique de l’Est en raison de croyances qui leur prêtent des pouvoirs maléfiques. Dans la région des Grands Lacs, des mineurs et des pêcheurs en quête de prospérité ont recours à la sorcellerie pour obtenir grigris et potions à base d’organes d’albinos.« Cette année, des attaques et des meurtres ont été reportés en Tanzanie mais aussi au Malawi, au Mozambique et au Kenya. Les autorités de ces pays ont lié ces crimes aux élections tanzaniennes », explique Vicky Ntetema, directrice d’UTSS et ancienne journaliste à la BBC. La Tanzanie célèbre la première journée internationale de l’albinisme En mars, quatre condamnations à mort avaient été prononcées contre des personnes reconnues coupables du meurtre, en 2008, d’une femme atteinte d’albinisme. Les autorités tanzaniennes ont également réaffirmé à plusieurs reprises qu’elles mettraient un terme à ces atrocités en durcissant la loi sur l’interdiction de la pratique de la sorcellerie, qui date de 1928. Selon une étude réalisée par le Pew Research Center, plus de 60 % des Tanzaniens croiraient en la sorcellerie.Un sujet tabouDans une maison située en périphérie de Dar es-Salaam, un « docteur traditionnel », comme il se définit lui-même, affirme qu’il assiste à une augmentation des consultations de politiciens en période électorale. « Ils viennent pour s’assurer une victoire. Certaines personnalités envoient même des intermédiaires pour ne pas prendre le risque d’être vues. »Mathias Chikawe, actuel ministre de l’intérieur, affirme connaître des politiciens ayant recours à la sorcellerie, bien qu’il récuse le lien entre meurtre d’albinos et élections. « Les attaques d’albinos sont essentiellement liées à une élite économique et aux activités des mineurs et des pêcheurs de la région des Grands Lacs. » En Tanzanie, l’opposition rêve d’alternance « La sorcellerie est un sujet tabou en Tanzanie. Beaucoup disent qu’ils ne consultent pas les sorciers et qu’ils n’y croient pas, mais nous savons que ces pratiques restent fortement ancrées dans la société », ajoute le ministre.Pourtant Vicky Ntetema dénonce ce qu’elle considère comme le faible engagement des différents candidats aux élections du 25 octobre à lutter efficacement contre les mauvais traitements infligés aux albinos. « Aucun d’eux n’a dit comment il comptait mettre fin à ces atrocités ni de quelle manière il aiderait les albinos à accéder aux services de santé et d’éducation », déplore-t-elle. Pour la responsable associative, les discriminations sont si fortes que « beaucoup de personnes atteintes d’albinisme ont été écartées lors de la sélection des candidats aux législatives ». En Tanzanie, pays de près de 50 millions d’habitants, une personne sur 1 400 serait atteinte de cette maladie génétique qui se caractérise par une déficience de mélanine et une dépigmentation de la peau. Argentine : les difficultés économiques et financières en arrière-plan des élections Claire Guélaud Argentine : qui sont les candidats à la présidentielle et leurs programmes L’Argentine à la recherche de sa croissance perdue En Argentine, le crépuscule des années Kirchner Une inflation très élevéeL’inflation élevée, enfin, complique la vie des Argentins. La hausse des prix a accéléré à 12,3 % en 2004 et en 2005. Elle serait de 25 % aujourd’hui. À défaut de la maîtriser par le contrôle des prix, le gouvernement manipule les statistiques, ruine la crédibilité du pays et provoque des fuites de capitaux.La course aux dollarsFace à l’inflation qui dilue les dettes mais complique la vie des Argentins, la course au dollar se généralise. Il y a trois à quatre taux de change dans le pays. « Le premier, aligné sur le dollar, est comme une star. On en rêve sans y avoir jamais accès », ironise M. Echagüe d’Allianz. Les autres sont des dollars « bleus » échangés sur un marché parallèle, qui a presque pignon sur rue, à raison de 16 pesos pour 1 dollar, au lieu de 10 pour 1 au taux officiel. Claire Guélaud Journaliste au Monde Coupe du monde de rugby : All Blacks contre Springboks, le classique de l’ovalie • Mis à jour le 24.10.2015 à 16h15 All Blacks et Springboks s’affronteront pour la 91e fois samedi à 17h à Twickenham pour la demi-finale de la Coupe du monde. Une rivalité ancestrale, débutée en 1921, ponctuée d’épisodes restés dans l’histoire du rugby, et au delà.Si la Nouvelle-Zélande mène aux points, avec 52 victoires contre 35 pour l’Afrique du Sud, et 3 matchs nuls, les deux équipes sont à égalité sur terrain neutre, avec un petit 1-1 au tableau d’affichage, pour seulement deux duels lors des Mondiaux 1999 (victoire de l’Afrique du Sud dans la petite finale), et 2003 (victoire de la Nouvelle-Zélande en quart). 1er septembre 1956. Quatrième et dernier test-match de la tournée des Springboks en Nouvelle-Zélande. Avant ce dernier match, les Néo-Zélandais mènent la série 2 victoires à 1. L’enjeu est colossal : les Sud-Africains n’ont pas perdu une série de tests depuis une tournée des Britanniques (British Isles) en... 1896. Menés par le légendaire arrière Don Clarke, les All Blacks remportent le match (11-5) et la série de tests-matches (3-1), pour renverser durablement la hiérarchie du rugby mondial.12 septembre 1981. Le match, remporté in extremis par les All Blacks (25-22), est connu comme étant le « Flour bomb test », le test de la bombe de farine... Disputé dans un contexte particulièrement houleux, avec de nombreuses manifestations dénonçant la politique d’apartheid de l’Afrique du Sud, la rencontre est perturbée par le survol d’un petit avion qui largue des tracts et des sacs de farine sur la pelouse, pour dénoncer le racisme d’état en vigueur à Johannesbourg.La polémique fait également remonter quelques épisodes peu glorieux de l’histoire du rugby néo-zéalandais, dont la fédération s’est longtemps rendue complice de l’apartheid en acceptant les conditions de son homologue sud-africaine, qui refusait d’accueillir des équipes comportant des joueurs de couleur. Ainsi, de 1928 à 1970, les sélections All Blacks qui partaient en tournée en Afrique du Sud n’étaient composées que de joueurs blancs, sans aucun maori. 24 juin 1995. A peine réintégrée dans le concert international après la levée de la politique d’apartheid, l’Afrique du Sud organise la troisième Coupe du monde. Et se retrouve en finale face aux All Blacks de Jonah Lomu, dévastateur en demi-finale face à l’Angleterre (45-29). Le match est irrespirable. A la fin du temps réglementaire, les deux équipes sont à égalité (9-9). Finalement, un drop de Joël Stransky offre la victoire aux Boks durant la prolongation. Soucieux d’assurer l’unité de la « nation arc-en-ciel », le président Nelson Mandela, revêtu du maillot des Springboks, longtemps porte-drapeau du pouvoir blanc, remet la coupe au capitaine François Pienaar. 19 août 2000. Sud-Africains et Néo-Zélandais, qui se rencontrent deux fois par an depuis la première édition du Tri-Nations en 1996, se livrent une course-poursuite effrénée, ponctuée par... dix essais, dont huit en première période. Les Boks mènent largement (33-13), mais les All Blacks reviennent et prennent l’avantage (37-36). Après un « échange » entre les buteurs Mehrtens pour la Nouvelle-Zélande et Van Straaten pour l’Afrique du Sud, c’est Werner Swanepoel qui donne la victoire aux Boks (46-40). 14 août 2004. Les All Blacks s’inclinent lourdement à Johannesburg (40-26). Une défaite décisive pour les Néo-zélandais en ce qu’elle provoque une prise de conscience. Au retour à Auckland, une réunion entre joueurs et encadrement débouche sur la mise en place de règles plus strictes, notamment sur le comportement en dehors du terrain. L’entraîneur Graham Henry, en poste depuis le début de l’année, met également en place un groupe de dix joueurs leaders sur lequel il s’appuie pour faire remonter les aspirations du groupe envers le sélectionneur, qui reste le seul décisionnaire. Une grande partie des règles internes décidées alors régissent toujours le fonctionnement des Néo-Zélandais. 4 octobre 2014. Trois ans après leur dernier succès, les Springboks parviennent enfin à battre les All Blacks à Johannesburg (27-25). Une pénalité de Pat Lambie des 55 mètres leur offre la victoire, à l’issue d’une belle course-poursuite. Il s’agit du seul succès sud-africain depuis le titre mondial des All Blacks en 2011. Sept Springboks et dix Néo-Zélandais qui avaient débuté ce match seront présents au coup d’envoi samedi. Mondiaux de « League of Legends » : deux équipes européennes en lice pour la finale • Mis à jour le 24.10.2015 à 16h35 Que sont les « MOBA », ces jeux vidéo compétitifs qui captivent des dizaines de millions de joueurs ? Parmi les quatre équipes professionnelles qualifiées pour les demi-finales, on trouve sans surprise deux équipes sud-coréennes (SKT T1 et Koo Tigers), mais aussi deux équipes européennes (Origen et Fnatic).Les Européens de Fnatic favoris dimancheLes demi-finales s’annoncent cependant compliquées pour Origen, vice-championne d’Europe et dans laquelle joue le Français sOAZ, qui affrontera samedi à partir de 16 heures SKT T1, les favoris du tournoi. Après un quart de finale remporté 3-1 contre les Taïwanais de Flash Wolves, Origen reste l’outsider de ce dernier carré.Dimanche, en revanche, ce sont les Européens qui partent favoris. Fnatic, emmenée par un capitaine français, YellOwStaR, est donnée gagnante après une victoire écrasante en quarts de finale contre Edward Gaming, et face à des Koo Tigers qui se sont qualifiés malgré plusieurs impairs.Aucune équipe européenne n’est parvenue à se hisser en finale des championnats du monde de League of Legends depuis quatre ans. Une série à laquelle l’édition 2015 du tournoi devrait logiquement mettre fin.Suivre les matchs en direct : Ouverture à Paris du Championnat du monde de « League of Legends » Ce week-end, la France passe à l’heure d’hiver • Mis à jour le 24.10.2015 à 14h37 La France repasse à l’heure d’hiver. Dimanche 25 octobre à 3 heures du matin, il faudra revenir en arrière d’une heure, à 2 heures, pour ainsi bénéficier d’une heure de sommeil supplémentaire.En France, ce changement existe depuis 1976. Trois ans après le choc pétrolier, l’idée était de réaliser des économies d’énergie et d’émissions de CO2 en faisant coïncider les horaires d’activité avec l’ensoleillement pour limiter l’utilisation de l’éclairage artificiel. Depuis 1998, les dates du passage à l’heure d’hiver et d’été sont harmonisées au sein de l’Union européenne.La dernière année pour le changement d’heure ?Mais est-ce la dernière année de ces changements d’heure ? En mars, au moment du changement d’heure d’été, la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, avait annoncé vouloir vérifier leur impact sur les économies d’énergie. Changement d'heure.Le ministère va vérifier la justification et rendra publics les résultats pour décider de l'opportunité l'année prochaine— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) Une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), publiée en 2010, la dernière sur le sujet, a montré que le changement avait permis en 2009 une économie d’énergie de 440 gigawatts-heure (GWh), principalement sur l’éclairage public. Soit l’équivalent d’un an d’éclairage d’une ville de 800 000 habitants, comme Marseille. Lire le décryptage : Qu'est-ce qui justifie le changement d'heure ? Reportage Brazzaville, une capitale divisée à la veille d’un référendum contesté Par Joan Tilouine (envoyé spécial, Brazzaville) Le 24.10.2015 à 13h50 Un manifestant lors d'un rassemblement de l'opposition au référendum voulu par Denis Sassou-Nguesso, le 27 septembre, à Brazzaville. Crédits : Laudes Martial Mbon / AFP C’est une jolie jeune fille au visage poupin et lumineux qui arpente le quartier de Moungali, en tête d’un cortège d’une trentaine de personnes. Il est 17 h 30, avenue de la Paix, le ciel s’obscurcit et les commerçants ouest-africains ferment déjà leurs échoppes. « Par prudence », glisse l’un d’entre eux.La campagne s’est terminée vendredi 23 octobre à minuit. Si la vie a repris son cours dans une partie de la capitale, Brazzaville, le Congo reste sous tension, comme en apnée jusqu’à dimanche, jour du référendum sur la modification de la Constitution. La jeune fille, Marie, une lycéenne de 16 ans, n’a pas l’âge de voter, mais elle défile, danse et s’esclaffe avec ses amies, toutes vêtues d’un tee-shirt blanc griffé d’un « oui » à ce référendum voulu par le président Denis Sassou-Nguesso, au pouvoir depuis plus de trente ans, et qui pourrait lui permettre de briguer un troisième mandat. La lycéenne s’amuse de voir un Chinois porter le même tee-shirt qu’elle. « C’est bon pour les affaires et pour le pays », lance le boutiquier, qui se prête au jeu du selfie. Lorsqu’on interroge l’adolescente sur ses motivations, ce sont des adultes qui répondent : « Denis Sassou-Nguesso est l’homme de la paix, et avec ce référendum, il démontre qu’il est un démocrate qui consulte son peuple. » Marie fait la moue de celle qui ne comprend pas vraiment et esquisse un sourire gêné. Congo : Sassou-Nguesso veut s’accrocher au pouvoir Partout dans le centre-ville aux avenues propres et goudronnées, des poignées de jeunes gens apparaissent, arborant le même vêtement en faveur du oui au référendum, psalmodiant des slogans à la gloire du président. Ce tee-shirt n’existe pas dans sa version « non ». Dans cet épicentre du pouvoir, ceux qui sont opposés à ce scrutin, sympathisants ou militants de l’opposition, sont contraints au silence ou à se fondre dans la masse.« Les gens sont payés pour vanter le oui »Pourtant, même dans cette partie privilégiée de la capitale, le désir de changement et d’alternance politique est présent. Il s’exprime à voix basse, toujours en « off », et se conjugue à la peur d’une insurrection nationale, aux souvenirs douloureux de la guerre civile et à l’incertitude d’un « après-Sassou » dans un pays où tous les chefs d’Etat ont eu à quitter le pouvoir dans la violence. Et ce depuis l’abbé Fulbert Youlou, le président en soutane emporté par une vague de manifestations en août 1963. Jusqu’à Pascal Lissouba, élu en 1992 et renversé par la force en 1997 par Denis Sassou-Nguesso avec le soutien de l’ancienne puissance coloniale, la France, et de la nouvelle puissance régionale, l’Angola. Congo : plusieurs morts dans des heurts à cinq jours du référendum constitutionnel « Je ne crois pas que les Congolais sautent de joie comme des cabris si le oui passe et que Sassou se maintient au pouvoir, mais les gens ont vraiment peur d’une alternance à la Lissouba », confie une source proche de la présidence. Et le pouvoir veut croire que ce sentiment de crainte est un atout. « L’opposition avait décidé de faire à Brazzaville en octobre 2015 comme au Burkina Faso en octobre 2014 [chute du président Blaise Compaoré, en poste depuis vingt-sept ans] mais nos deux pays n’ont rien à voir, note le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla. Je pense que les Congolais sont effrayés par la rhétorique violente de l’opposition, qui ne répond pas à leurs attentes. » Sur l’avenue de la Paix, le cortège de la jeune Marie continue son « carnaval », comme disent les Congolais. A l’autre bout de la rue, dans le quartier de Poto-Poto, Clément Olingue, 40 ans, dépose sa femme et ses trois enfants « à l’abri » chez un parent. Cet employé de l’opérateur téléphonique sud-africain MTN vit dans un quartier de Brazzaville en proie aux émeutes et aux affrontements avec les forces de l’ordre. « Mardi, des policiers et des miliciens en civil ont ouvert le feu sur des manifestants devant ma maison, et mon fils de 2 ans est traumatisé, explique-t-il. Ce qui me choque, c’est qu’ici, à Poto-Poto, les gens sont payés pour vanter le oui alors que chez moi, à Bacongo, Denis Sassou-Nguesso fait tirer sur des jeunes qui n’ont rien et ne réclament rien d’autre que la démocratie. » Au Congo, « la violence se transmet de génération en génération » Congo : la presse africaine dénonce le soutien « complice » de François Hollande au président Sassou-Nguesso L’homme fort de Bacongo est un ancien ministre devenu une figure de l’opposition : Guy Brice Parfait Kolelas. Impossible d’approcher sa villa, où il est maintenu à résidence par des militaires. « Je suis né dans ce climat de répression, c’est stressant et usant, mais nous ne lâcherons pas », explique-t-il par téléphone. Chez Christ, un bar populaire de Bacongo, des jeunes aux visages fermés sirotent des bières en regardant fixement les escouades de policiers sur le qui-vive. « Voilà le visage de la dictature. Denis Sassou-Nguesso est pire qu’Abdelaziz Bouteflika, Paul Biya et autres despotes africains. Voilà qui la France soutient, un vieux tyran qui nous tire dessus et lâche des gaz lacrymogènes dans les hôpitaux », fulmine l’un d’entre eux.A Bacongo, comme dans tout le Congo, les déclarations de François Hollande, qui reconnaît à son homologue congolais « le droit de consulter son peuple » mais « condamne toute violence » ont été perçues comme une « trahison ». Alors, ces jeunes qui se sentent lâchés par la France se raccrochent à la position claire de Washington et discutent les consignes d’une opposition qui « appelle à la désobéissance civile et à perturber le vote en manifestant ». Jeune diplômé de 27 ans au chômage et membre de l’Upads, principal parti d’opposition, Prince Bignakoulou a déjà fait son choix : « On a été empêchés de manifester vendredi, on n’a pas réagi, mais on garde notre énergie pour descendre dans la rue dimanche. On est prêts. » Retour vers le Futuroscope En clin d’œil au film « Retour vers le futur », nous avons voulu visiter le plus vintage des parcs futuristes, à Poitiers. • Mis à jour le 24.10.2015 à 15h06 Morgane Tual (envoyée spéciale à Poitiers) « Retour vers le futur 2 » : on a bien fait d’y croire Le pari de l’époque : « Apporter aux portes de Poitiers ce que sera la société de demain », expliquait en 1984 René Monory, alors président du Conseil général de la Vienne et principal instigateur du projet, au moment de poser la première pierre.« Ce que nous avons décidé de faire, c’est projeter cette société à trois ou cinq ans, que l’opinion publique ne soit pas surprise, qu’elle sente ce qui va se passer. Il n’y a rien de pire que de rentrer dans une société que l’on ne comprend pas, et donc que l’on refuse. Et si on la refuse, on prend du retard. » Au programme : un écran géant de 600 m2, un cinéma dynamique dont les sièges bougent en rythme avec l’image, des films en 3D et un « tapis magique », un écran au sol qui donne le sentiment de voler.Gorillaz et rideau d’eauPrès de trois décennies plus tard, le Futuroscope incarne-t-il toujours l’avenir ? Dans les allées du parc, malgré la grisaille automnale, les bâtiments futuristes de l’époque ont bien tenu le choc des années et échappé à la sentence de la ringardisation. La musique qui rythme les pas des visiteurs, un peu moins. Le Jungle Fresh de Gorillaz nous renvoie plutôt à l’aube des années 2000 ; on est loin du son de demain et des instruments d’avant-garde – à moins que les tubes rétros ne fassent leur retour dans le futur au gré d’une énième vague « vintage » . Malgré les prévisions, l’avenir ne semble pas manquer d’eau, si l’on en croit les nombreux bassins et fontaines qui habillent le parc, ou encore le rideau d’eau animé qui sert de publicité au département de la Vienne. Dommage, Mylène Farmer a popularisé cette technologie lors d’un spectacle datant… de 2006. Mais force est de constater qu’ingénieusement couplé avec un système de projection bien ficelé, l’effet est saisissant et réussit la prouesse de nous donner envie de visiter la Vienne. Une sorte de publicité du futur efficace – même si elle ne rivalise pas avec celle du 19e opus des Dents de la mer version Retour vers le futur.Des superpouvoirs à la conquête de l’universLe Futuroscope n’est pas le futur : c’est une machine à voyager dans le temps. Un peu déréglée, elle peut vous transporter dans un avenir merveilleux, avant de vous ramener brutalement à la triste réalité de 2015 (ouille, les burgers navrants du self-service), tout en vous proposant bien involontairement quelques escapades dans le passé (tiens, un baby-foot).C’est que le futur est une promesse bien difficile à mettre en œuvre sur la durée, d’autant plus que le public entretient un rapport ambivalent avec lui, comme l’explique Dominique Hummel, qui dirige le parc depuis 2002 :« Le thème du futur est considéré par le public comme un thème à problème. L’immense succès du parc dans les années 1980 était en résonance avec l’enthousiasme de l’époque pour le progrès. Puis le Futuroscope a connu une crise qui a atteint son paroxysme dans les années 2000 : le progrès comme levier d’épanouissement social était mis en cause, particulièrement chez les Français, qui sont parmi les plus pessimistes sur la question de l’avenir. » Le Futuroscope a donc préféré à l’époque se focaliser sur la technologie du futur, plutôt que sur le thème : « c’est la technologie qui donnait le sentiment qu’on était dans le futur, pas le sujet des films ». Mais aujourd’hui, l’objectif a changé. Depuis quelques années, le parc veut se recentrer sur son thème historique. Mais comment le rendre divertissant et joyeux quand ce sujet est considéré comme déprimant par le public – et par la plupart des œuvres de science-fiction ? « Au lieu de parler de demain, nous avons décidé de parler d’après-demain, car tout y est possible », répond Dominique Hummel.« On veut être un lieu où on peut résister à cette déprime, où on peut encore promettre quelque chose. Et là, on rentre dans l’onirique : le thème des voyages extraordinaires, des superpouvoirs, de la conquête de l’univers… On met l’humain au centre, et pas la technologie. »Boîte de nuit du futurEt ce futur-là a un certain panache. A l’aide d’un combo écran sphérique-lunettes 3D-sièges dynamiques le visiteur traverse l’univers d’Arthur et les Minimoys à dos de coccinelle : une attraction superbement réalisée, une expérience immersive impressionnante, mais très courte, trop courte. Les Lapins crétins et leur machine (à laver) à voyager dans le temps ne sont pas en reste et relèguent le train fantôme au rang d’antiquité.L’autre grande attraction, « Danse avec les robots », est un manège à sensations à éviter après manger – le burger se rappelle à nous –, dont le décor à lui seul vaut le détour : une grande salle plongée dans le noir, rayée de néons démultipliés par des jeux de miroirs réussis. Effet boîte de nuit du futur garanti, et les ados ne s’y sont pas trompés, se déhanchant sans gêne sur la musique de Martin Solveig. En revanche, pour les robots, on repassera : à part le bel androïde immobile qui nous accueille à l’entrée, l’attraction est une série de bras articulés au bout desquels les visiteurs les plus téméraires du parc pourront mettre à l’épreuve l’étanchéité de leur estomac. Pas de robots danseurs donc. Mais après tout, c’est aussi un peu le passé : Mylène Farmer – décidément – en avait introduit dans sa tournée de 2013.Un jeu de télékinésieLe futur se niche aussi dans les recoins les plus inattendus du parc. Alors que l’on se désole de toilettes banalement 2015 (Où sont les effets de lumière sous le robinet ? Le spot qui s’allume en claquant des doigts ? La chasse d’eau automatique ? Le sèche-mains qui fonctionne ?), on découvre soudain, avec ébahissement, le Mind ball. Un jeu de télékinésie, rien de moins, perdu entre une PlayStation 4 et un toboggan géant. Equipés d’un bandeau à électrodes mesurant leur activité cérébrale, les deux joueurs doivent se concentrer au maximum pour faire avancer une petite balle du côté de l’adversaire.Fascinant spectacle que d’observer deux adolescents immobiles, les mains serrées, fixer ce petit objet en silence, tandis que les spectateurs retiennent leur souffle, scrutant l’écran qui retranscrit en temps réel l’activité cérébrale des deux concurrents. Explosion de joie à la fin de la partie, le vainqueur se lève et crie, se jetant dans les bras de ses camarades comme à la fin d’un match de foot. « Ça fait mal à la tête au bout d’un moment », admet-il une fois l’émotion passée. Impressionnant, même si en réalité, le concept date déjà des années 2000.On s’étonne toutefois de ne trouver, dans le parc, ni casques de réalité virtuelle – qui seront pourtant commercialisés l’an prochain –, ni hologrammes qui remplissent pourtant déjà certaines salles de concert. La réponse de Dominique Hummel tient dans les contraintes très spécifiques liées aux parcs d’attraction :« Les casques de réalité virtuelle ne permettent pas d’avoir un gros flux de personnes. Il faut les nettoyer entre chaque utilisateur, il y a beaucoup de maintenance… Or, nous devons faire passer mille personnes à l’heure ! Qui plus est, c’est une expérience individuelle, et quel est l’intérêt de se déplacer dans un lieu comme le nôtre pour ça ? Il faut que l’expérience se partage, soit source de lien. Quant aux hologrammes, ils ne fonctionnent que sur un axe précis, il faut des conditions idéales. »Retour vers le passéA côté des expériences futuristes réussies du Futuroscope, celui-ci nous ramène parfois brutalement dans le passé. Le cinéma dynamique n’a pas beaucoup évolué depuis les années 1990, à ceci près qu’il sait désormais souffler et arroser. Et on frise l’overdose d’écrans géants, d’écrans sphériques et de lunettes 3D, sympathiques mais loin d’être révolutionnaires en 2015. Regarder un documentaire animalier sur écran géant a beau être agréable, cette activité ne peut être qualifiée de futuriste. Les bras nous en tombent quand une attraction nous propose, sur un écran de taille classique, un film… de 1995, qui nous parle de 1930. Certes, Les Ailes du courage, de Jean-Jacques Annaud, est un beau film, mais on se demande bien ce que celui-ci vient faire dans le parc du futur.Le passé a toutefois du bon. Dans la Cyberavenue, une salle d’arcade à l’intitulé digne des années 1980, de mystérieuses lettres de néons, éteintes, attirent notre attention. « Internet », indiquent-elles, accompagnées d’une flèche qui nous incite à grimper les escaliers. Tel un Indiana Jones des temps modernes, n’écoutant que notre courage, nous gravissons ces quelques marches. Et là, mieux qu’un tombeau maya, de véritables reliques du passé : 23 postes Internet abandonnés, privés de leurs chaises, mais aussi de leur écran qui, jadis, affichait Netscape, Lycos, Voila et Caramail. A la place, une vitre vient protéger les carcasses vides de cet espace qui, entre 1995 et 2005, a permis d’initier des milliers de Français au Web, avant qu’il n’atterrisse dans leurs poches. Un vestige digne du patrimoine mondial de l’humanité, le témoin d’un moment clé de l’histoire : celui où le basculement s’est fait. De 1974 à l’an cinq milliards, l’histoire du monde vue par la science-fiction }); Morgane Tual (envoyée spéciale à Poitiers) Journaliste au Monde Un futur centre pour réfugiés incendié en Suède • Mis à jour le 24.10.2015 à 13h59 Suède : l’auteur de l’attaque au sabre animé par des « motivations racistes » Entretien « Nous nous battons pour que la démocratie s’applique enfin au Congo » Propos recueillis par Joan Tilouine (envoyé spécial, Brazzaville) Le 24.10.2015 à 13h02 Une statue à l’effigie du président Denis Sassou Nguesso, lors d’une manifestation de partisans du pouvoir, le 10 octobre, à Brazzaville. Crédits : Laudes Martial Mbon / AFP A Brazzaville, Pascal Tsaty-Mabiala, premier secrétaire du principal parti de l’opposition, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), se dit déterminé à continuer la « désobéissance civile » et à ainsi empêcher, ou pour le moins perturber, le référendum sur la modification de la Constitution, prévu dimanche 25 octobre.Que comptez-vous faire d’ici à dimanche ?Pascal Tsaty-Mabiala : Avec les autres partis de l’opposition, nous avons décrété une désobéissance civile, qui est un acte légal prévu dans la Constitution de 2002. Si le président Denis Sassou-Nguesso continue à imposer ce référendum aux Congolais, alors nous en prendrons acte et ne respecterons plus son autorité ni les symboles de l’Etat. Quand on écoute le peuple, pas un seul Congolais n’est convaincu de la nécessité et de l’urgence de modifier la Constitution. On peut bien sûr voir quelques personnes manipulées qui tentent d’entretenir une sorte de « sassoumania » désuète. Mais, dans le fond, nul ne veut participer à cette manipulation. Nous allons donc poser des actes inciviques, car nous souhaitons que la société entière rejette ce référendum. Congo : Sassou-Nguesso veut s’accrocher au pouvoir Comment cela se traduira-t-il concrètement ?Nous appelons nos militants et le peuple congolais à descendre dans la rue à main nue pour contester cet ordre tyrannique et pour perturber ce scrutin qui n’est rien d’autre qu’un coup d’Etat anticonstitutionnel visant à étirer la longévité d’un président qui cumule plus de trente ans au pouvoir. Nous ferons tout pour que ce vote ne puisse se tenir. Nous allons manifester à nouveau. Ils nous tireront dessus, nous tueront, peut-être. Mais ce que nous faisons, c’est pour le pays. Et pour tous les Congolais.Pourquoi refusez-vous la tenue de ce vote et le choix des urnes ?Tout d’abord, hormis une petite partie de l’élite, qui a lu ce projet de Constitution ? Il faut des semaines, des mois pour le vulgariser, l’expliquer aux citoyens afin qu’ils puissent comprendre, débattre, discuter avant de voter. Il n’y a pas eu de recensement, il n’y a pas de cartes d’électeur… Nous avions suggéré des cartes d’électeur biométriques, mais le pouvoir nous a répondu qu’il n’y avait pas de budget et que cela prendrait trop de temps. Moi-même je n’ai pas de carte d’électeur ! Et nous sommes nombreux dans ce cas. On ne sait même pas où sont les bureaux de vote. C’est kafkaïen. Denis Sassou-Nguesso aurait dû écouter son peuple. C’est la première fois dans notre pays qu’un projet de Constitution sera voté, si vote il y a, par une infime partie de la population. Au Congo, « la violence se transmet de génération en génération » Pouvez-vous échanger avec les leaders de l’opposition assignés à résidence ?Difficilement, car Guy-Brice Parfait Kolélas et André Okombi Salissa sont en résidence surveillée par des militaires et nous ne pouvons leur rendre visite. C’est un vote censé être démocratique et on se retrouve avec des leaders d’opinion interdits de sortir de chez eux et donc de mener à bien leur campagne. Denis Sassou-Nguesso est pourtant présenté sur la scène internationale comme un homme de paix, le garant de la stabilité du Congo, le médiateur régional… Mais voilà qu’il se révèle en ces temps de crise politique. Il organise un scrutin comme bon lui semble, en muselant l’opposition, en faisant usage de la force pour tuer des manifestants, en déployant son armée, sa police, et même sa milice composée de jeunes hagards habillés en civil et armés qui tirent sur les manifestants. Les rares militants du oui au référendum, eux, peuvent défiler dans le centre-ville, et jouissent de la protection des forces de l’ordre. Seuls ses partisans peuvent mener campagne. Voilà donc la démocratie comme il la conçoit : un parti unique en fait, le sien. Mais Denis Sassou-Nguesso ne voit plus ce qui se passe au Congo, et a sous-estimé le poids de l’opposition. Les meetings du 27 septembre à Brazzaville, puis du 17 octobre à Pointe-Noire le lui ont rappelé.D’aucuns redoutent que ces rivalités politiques se traduisent par des clivages ethniques au Congo et renforcent un sentiment de division entre le nord et le sud du pays ?En effet, on entend davantage de propos haineux. Et le président surfe sur les divisions ethniques. Jeudi 22 octobre, six membres de l’UPADS ont été arrêtés tout près du siège du parti et embarqués dans un véhicule de police. Sur la route, ils ont entendu dans la bouche des policiers des propos ethniques qui les ont fait frissonner, racistes à l’égard de « Sudistes » qui souhaiteraient arracher le pouvoir aux gens du Nord. Sauf que parmi ces militants interpellés, il y avait autant de gens du Nord que du Sud. André Okombi Salissa, ancien ministre de l’actuelle majorité, est du Nord, de même que Mathias Dzon, qui a été ministre de l’économie et des finances, pour ne citer qu’eux. Mais la dangereuse stratégie de division ethnique menée par Denis Sassou-Nguesso ne fait qu’aggraver la situation. Nous faisons tout pour contrer ce discours ethnicisant et apaiser les esprits. Ce qui se passe est une crise politique qui n’a rien à voir avec l’ethnie. Congo : la presse africaine dénonce le soutien « complice » de François Hollande au président Sassou-Nguesso Le général Jean-Louis Mokoko, représentant spécial de l’Union africaine en Afrique centrale, a été plébiscité par des manifestants lors du meeting à Pointe-Noire. Etes-vous en contact avec lui, et pensez-vous qu’il puisse jouer un rôle d’apaisement ?Oui, je suis en contact avec M. Mokoko, qui a joué un rôle de premier plan dans l’histoire récente de ce pays, au service de la démocratie [Il était chef d’état-major des armées lors de la conférence nationale de 1991 qui a ouvert la voie au multipartisme au Congo]. C’est une personnalité respectée et qui compte dans notre pays. Mais ce n’est pas à moi de dire s’il reviendra au Congo ou s’il jouera un rôle dans un futur proche. Certains le souhaitent. On n’en est pas là.Quelle est votre réaction aux déclarations de François Hollande, qui a reconnu à son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso, « le droit de consulter son peuple », avant de « condamne[r] toute violence » ?Cette crise politique est d’abord une affaire de Congolais. Mais tout de même, la France, terre de libertés et de droits de l’homme, qui s’aligne sur les positions obscurantistes et rétrogrades de Denis Sassou-Nguesso, au nom d’une prétendue realpolitik, les bras m’en tombent. Je regrette ces déclarations de François Hollande. Alors que Washington reste sur une ligne très claire opposée à un troisième mandat. Et sur place à Brazzaville, l’ambassadrice américaine applique cette doctrine prodémocratique. Ce n’est pas une lutte pour ou contre Denis Sassou-Nguesso. Cela va bien au-delà, nous nous battons pour que la démocratie s’applique enfin au Congo. La droite conservatrice est prête à revenir au pouvoir en Pologne • Mis à jour le 24.10.2015 à 14h25 Alain Salles (Varsovie, envoyé spécial) La Pologne a de très fortes chances de changer de majorité, dimanche 25 octobre, lors des élections législatives. Les sondages donnent entre 32 et 39,5 % de voix pour le parti conservateur Droit et Justice (PIS) et entre 22 et 26 % pour la Plate-forme civique (PO), aux commandes du pays depuis huit ans. En Pologne, l’usure de la droite libérale Au PIS, de nouveaux visages Pendant des années, la vie politique polonaise a été dominée par le duel entre Donald Tusk et Jaroslaw Kaczynski, le président du PIS, premier ministre en 2006 et en 2007, et frère jumeau de l’ancien président Lech Kaczynski, mort dans la catastrophe aérienne de Smolensk en 2010. Le chef du PIS ne s’est pas présenté à l’élection présidentielle, quand le président sortant Bronislaw Komorowski était ultrafavori. C’est un presque inconnu, Andreszj Duda, qui a été le candidat de PIS, et élu à la présidence de la République, le 25 mai. PIS, qui était dominé par l’image — repoussante pour des électeurs modérés — de M. Kaczynski, a montré qu’il pouvait incarner le changement avec de nouveaux visages. Il a réitéré l’expérience en proposant à une députée quinquagénaire, Beata Szydlo, qui venait de diriger avec succès la campagne de M. Duda, d’être en première ligne pour conduire les législatives.Notre portrait : Andrzej Duda « l’inconnu », nouveau président polonais Ce parti qui était considéré comme celui d’un seul homme (ou de deux frères) est désormais représenté par une femme, efficace et plutôt modérée dans son discours. Elle a mené une campagne de terrain, est apparue à l’écoute des gens et de leurs préoccupations, a multiplié les promesses, mais s’est bien gardée, tout comme M. Duda auparavant, d’entrer dans les obsessions du président du parti et de ses plus proches affidés, notamment les théories du complot autour de la catastrophe de Smolensk. Le passage au pouvoir de M. Kaczynski — qui a laissé de mauvais souvenirs à Bruxelles — a été marqué par une campagne contre la corruption efficace mais aux méthodes contestées. Le chef de la lutte anticorruption a été condamné pour abus de pouvoir. Le quotidien Gazeta Wyborcza a symbolisé cette inquiétude en titrant vendredi sur « la démocratie », menacée selon la rédaction en cas de retour au pouvoir de PIS.Après avoir été très discret, M. Kaczynski a refait surface publiquement ces dernières semaines, enchaînant les meetings électoraux et les déclarations à l’emporte-pièce sur les « risques épidémiologiques » que provoqueraient les quelque 7 000 migrants que le gouvernement s’est engagé à accepter dans le cadre du plan de répartition européen de réfugiés.Lire notre analyse : Pologne : la fin du bon élève européen ? Quel parti pourrait s’allier à PIS ? En Pologne, une croissance forte mais mal répartie A l’extrême droite, Janusz Korwin-Mikke n’est pas sûr de rentrer au Parlement, selon les sondages qui le placent légèrement en dessous du seuil des 5 %. Cet excentrique de la politique polonaise, qui fait le baisemain aux femmes, homophobe, libéral, prorusse et nostalgique de Hitler, avait été refusé par Marine Le Pen dans son groupe d’extrême droite au Parlement européen.Enfin, la gauche polonaise lutte aussi pour son maintien au Parlement. Elle se présente sous la forme d’une coalition entre le parti social-démocrate, né des ruines du parti communiste polonais, du mouvement de Janusz Palikot et des Verts. Mais le système électoral fixe à 8 % la barre d’entrée au Parlement pour les coalitions. La liste de Barbara Nowacka est dans la limite haute, entre 8 et 9 %. Elle doit affronter la concurrence d’un petit parti de gauche radicale, Razem (« Ensemble »), qui a fait une très bonne prestation lors du débat télévisé. Il est largement sous la barre des 5 %, mais apparaît comme un parti antisystème qui séduit les jeunes de gauche, tout comme ceux de droite sont attirés par Koukiz ou Korwin-Mikke. Alain Salles (Varsovie, envoyé spécial) Journaliste au Monde Le vice-président des Maldives arrêté pour tentative d’assassinat du président • Mis à jour le 24.10.2015 à 16h48 Accusé d’être impliqué dans une tentative d’assassinat du président des Maldives, le vice-président, Ahmed Adeeb, a été arrêté samedi 24 octobre, a annoncé le ministre de l’intérieur, Umar Naseer. M. Adeeb est accusé d’être impliqué dans l’explosion du yacht du président Abdulla Yammen, dans laquelle la femme de ce dernier et deux autres passagers ont été blessés.Le ministre de l’intérieur a précisé que le vice-président était « accusé de haute trahison » et avait été placé dans un centre de détention sur une île. VP Adheeb under arrest and held in Dhoonidhoo Detention.— UmarNaseerPPM (@Umar Naseer) Charges: High Treason— UmarNaseerPPM (@Umar Naseer) Une bombe sous le siège du présidentA la fin de septembre, le président était sorti indemne de l’explosion de son yacht, au moment où il s’amarrait à un quai de la capitale, Malé. L’engin avait été placé sous le siège qu’il utilisait habituellement, et qu’il n’occupait pas au moment de la détonation.Les autorités ont ouvert une enquête criminelle pour déterminer les circonstances de l’explosion. Le vice-président, M. Adeeb, avait alors démenti être lié à cet attentat. Les Maldives s’enfoncent dans la crise politique Un Palestinien tué par des tirs israéliens après avoir tenté de poignarder un garde • Mis à jour le 24.10.2015 à 15h45 Un Palestinien qui avait tenté de poignarder un garde a été tué samedi 24 octobre par des tirs israéliens, a indiqué la police israélienne. Le garde, employé d’une compagnie privée, était posté à un check-point entre le nord de la Cisjordanie occupée et Israël. L’identité de l’assaillant n’a pas été révélée. Depuis le début du mois d’octobre, cinquante-deux Palestiniens ont été tués dans des circonstances comparables.La veille, des affrontements avaient eu lieu à Gaza et en Cisjordanie entre Palestiniens et soldats israéliens, faisant plusieurs dizaines de blessés. Des mouvements palestiniens avaient appelé à une « journée de la colère », et, pour la première fois depuis des semaines, Israël avait levé les restrictions d’accès à l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem. Ce lieu cristallise les tensions entre Palestiniens et Israéliens, les premiers accusant les seconds de vouloir modifier le statu quo en vigueur depuis 1967.Lire nos explications : Les attaques au couteau ne cessent pas en Israël Israéliens et Palestiniens dans le piège du religieux Sorties d’album : dernières nouvelles avant Noël Sylvain Siclier Johnny Hallyday adopte la voix de la sagesse Rihanna, Paul McCartney et Kanye West en trio Mais, dans un entretien publié fin septembre par le magazine américain Vanity Fair, le rappeur, essentiellement interrogé sur la mode et sa ligne de vêtements, a finalement indiqué que SWISH était loin d’être prêt (« Il pourrait nécessiter encore un an de travail »). Quitte à ce que le disque bénéficie dans quelques jours ou semaines d’une sortie surprise, y compris pour sa maison de disques, comme cela avait été le cas avec Beyoncé en décembre 2013, ou en février puis en septembre avec les mixtapes de Drake.Même topo avec la chanteuse de r’n’b Rihanna, originaire de La Barbade, qui a proposé quelques nouvelles chansons en mars (Bitch Better Have My Money) et en avril (American Oxygen), censées figurer sur un huitième album. Dont le nom ANTI et la pochette ont été présentés lors de l’ouverture par Rihanna, le 7 octobre, d’une galerie d’art à Los Angeles. Sortie imminente, le 6 novembre, se sont emballés les réseaux sociaux, sans sources officielles. Jusqu’à ce qu’une « source proche de la chanteuse », selon le magazine professionnel Billboard, n’annonce, dans l’édition du 14 octobre, qu’il ne s’agissait pas de la bonne date.Un quatrième album pour Louise AttaquePlus traditionnellement, c’est par l’intermédiaire de l’hebdomadaire Les Inrockuptibles, dans son édition du 21 octobre, que le groupe Louise Attaque est venu confirmer ce que ses fans espéraient depuis quelques mois, un quatrième album, dix ans après A plus tard crocodile. Là aussi, lorsque, à la mi-août, le groupe avait annoncé sur les réseaux sociaux qu’il enregistrait à Londres et à Berlin, la perspective d’une sortie fin novembre avait un temps circulé. Ce sera « début 2016 », précise le papier d’introduction à l’entretien avec Gaëtan Roussel, Arnaud Samuel et Robin Feix. En attendant, Anomalie, vidéo-clip d’une première chanson tirée de ce futur album, a été mis en ligne.On pourra enfin ajouter à ces sorties attendues par les amateurs des unes, des uns et des autres, quelques arlésiennes. Retranché depuis près d’un an avec son producteur historique Nigel Godrich dans un studio du sud de la France, le groupe anglais Radiohead planche toujours sur le successeur de The King in Limbs (2011), sans que son label, XL Recordings, ne se risque à évoquer une date de sortie. Même topo pour leurs compatriotes de Portishead, qui continuent de fignoler leur quatrième album, sept ans après Third. A l’échelle hexagonale, d’aucuns persistent à espérer un nouvel album de Renaud, dont nos confrères du Parisien avaient annoncé fin juin qu’il était en bonne voie. Quant à l’éternel retour de Michel Polnareff, qui n’a pas publié d’album depuis 1989, déjà évoqué lorsque le chanteur était remonté sur scène en 2007, sa présence au pied du sapin, cet hiver, relèverait du miracle. Sylvain Siclier Journaliste au service Culture du "Monde", rubrique Musiques (jazz, pop, rock, soul, chanson...) Aide juridictionnelle : « Une justice pour tous au nom de la démocratie ! » • Mis à jour le 24.10.2015 à 15h38 Les avocats lancent un ultimatum au gouvernement Delphine Boesel est présidente de l’Observatoire international des prisons, section française, Florian Borg est président du Syndicat des avocats de France, Christophe Caron, Natacha Grelot et Carlos Lopez sont secrétaires nationaux du SNPES-PJJ-FSU, Françoise Dumont est présidente de la Ligue des droits de l’homme, Chantal Gauthier est présidente du Mouvement national des chômeurs et précaires, Françoise Martres est présidente du Syndicat de la magistrature, Gabrielle Ripplinger est présidente du Genepi, l’association Droit au logement. Auchan remplace son patron en France • Mis à jour le 24.10.2015 à 10h19 Laurence Girard Les distributeurs trouvent leurs marques Auchan et Système U veulent étendre leur partenariat Jusqu’à présent, M. Hubner avait la responsabilité d’Auchan Russie. Un pays où l’enseigne est particulièrement bien implantée, même si elle a dû subir des contrôles sanitaires des autorités publiques russes cet été, et a écopé, à ce titre, d’une amende, elle revendique la place de troisième distributeur en Russie. Elle possède 84 hypermarchés sur ce territoire. Toutefois, Auchan souffre, comme d’autres acteurs occidentaux, de la chute du rouble, qui pénalise ses comptes.M. Hubner aura sous ses ordres, au sein d’Auchan Retail, six directeurs de fonction et sept présidents de pays, dont M. Espasa pour la France. Avec l’ensemble des équipes de direction remises dans un nouvel ordre de marche, il aura pour mission de renouer avec la croissance en France. Laurence Girard Journaliste au Monde Accident de car : « Dans le village, c’est toute une génération qui est partie » • Mis à jour le 24.10.2015 à 12h24 Hubert Prolongeau (Petit-Palais (Gironde), correspondance) Au moins 43 morts dans l’accident de car en Gironde Accident routier en Gironde : les précédents à Puisseguin, Beaune ou Dardilly Mohamed Alilou passe de groupe en groupe. Il est venu avec son père. Enfant, il a passé énormément de temps avec Jean-Claude et Josette Léonardet, un couple qui était dans le car. Par quelqu’un qui est allé à Puisseguin, il sait qu’ils ont survécu. Mais ils sont gravement brûlés : Jean-Claude a été transféré à Bordeaux à l’hôpital Pellegrin, et son épouse, Josette, à Libourne. Mohamed est soulagé, mais reste pour les autres.Jérémie Bessard, le plus jeune des conseillers municipaux, passe parmi les gens. Sa mère est venue aussi : Sylvie possède un domaine viticole à côté, le Château Vieux-Mougnac. « Je suis née ici et j’y ai toujours vécu. » Son oncle, Michel Rogerie, était dans le car. Il a été maire de Petit-Palais. Il était aussi président du club du troisième âge, qui compte sa trésorière et sa secrétaire parmi les victimes. Sont-ils vivants ? On a entendu le président de la République, on a entendu dire que Manuel Valls allait venir. Mais qui va dire qui est mort ? Accident routier en Gironde : comment fonctionne le dispositif Orsec ? La maire, Patricia Raichini, est là. Brune, dans un costume beige, les lunettes sur le front. Digne malgré son deuil. Que va devenir la communauté ? « Je n’en sais rien. Pour l’instant, c’est l’heure de la tristesse. »Et de la colère. Une heure plus tard, le premier adjoint dira que, contrairement à ce qu’on avait annoncé, Manuel Valls ne poussera pas jusqu’à Petit-Palais. Pas le temps. Alors la rage éclate, dépasse le chagrin : « Ici, on n’existe pas. Petit-Palais, on est trop petits. Les psys, les ministres, on ne les voit pas, nous. » Patrick Bardesol, imposant, vêtu d’un tee-shirt rose pâle, serre les poings. « C’est nos morts qui sont là, c’est notre… » Il cherche un mot, ne trouve que « patrimoine ». « C’est notre patrimoine qui est parti aujourd’hui. Toute une génération. » Et Sylvie de soupirer : « Le troisième âge, maintenant, ici, c’est nous ». Hubert Prolongeau (Petit-Palais (Gironde), correspondance) « Assassin’s Creed Syndicate » divise la critique outre-Manche • Mis à jour le 24.10.2015 à 15h29 William Audureau « Assassin’s Creed Unity » ou le petit jeu des 7 erreurs historiques « Assassin’s Creed Unity est un jeu vidéo grand public, pas une leçon d’histoire » Loups-garous, brouillard et jetpacks… Quand Londres inspire les jeux vidéo William Audureau Journaliste au Monde Sivens : des rassemblements « apaisés » un an après la mort de Rémi Fraisse Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondance) La construction du barrage de Sivens est toujours en suspens La LDH dénonce « un régime de violences policières » à Sivens D’une ZAD à l’autre, tour d’horizon des conflits environnementaux Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondance) Journaliste au Monde La Camargue, fragile dentelle Sur 150 000 hectares d’anciens marécages transformés par l’homme, la mer gagne chaque jour du terrain. En moyenne, la côte recule de 4 mètres par an depuis un demi-siècle. Cette réserve de biosphère se métamorphose sous l’effet du réchauffement climatique Texte : Martine Valo Il s’appelait Régisseur. C’était un taureau costaud. Il était l’idole des arènes camarguaises, une star des courses à la cocarde couronnée du titre convoité de Biou d’or. Une bête agressive à souhait, morte de sa belle mort en 1965, comme l’indique sa tombe dressée devant le mas de la manade Raynaud. « Ses cornes sont accrochées au-dessus de l’entrée, précise fièrement Frédéric, le fils de cette dynastie d’éleveurs.Chez nous, ce n’est pas la corrida : nos taureaux, quand ils sont blessés, on les soigne, et quand ils ont eu une grande carrière, ils ont droit à une retraite tranquille. » Avec sa chemise au motif provençal un peu passé au soleil, le manadier incarne à merveille l’une de ces figures centrales de la Camargue éternelle chère à Frédéric Mistral. C’est en selle qu’il s’occupe de ses champions : une quinzaine de chevaux et 250 taureaux et vaches qui paissent librement au milieu des lapins et des perdreaux, au bord de la Méditerranée, entre Gard et Bouches-du-Rhône. Mais pour combien de temps ? Ces terres louées à la municipalité des Saintes-Maries-de-la-Mer depuis une cinquantaine d’années, ont beau s’étendre sur un millier d’hectares, elles ne suffisent plus à nourrir le troupeau à qui il faudra bientôt fournir du foin toute l’année. Car le sel marin, qui brûle l’herbe et fait mourir les pins, avance rapidement. La famille commence à contrecœur à chercher d’autres pâtures. La végétation qui s’appauvrit n’est pas le seul souci du littoral de Camargue. D’Aigues-Mortes à Port-Saint-Louis-du-Rhône, l’érosion est spectaculaire par endroits. En moyenne, la côte recule de 4 mètres par an depuis un demi-siècle. Le front de mer qui borde la manade Raynaud, juste à l’ouest du Petit-Rhône, ne laisse aucun doute sur la métamorphose en train de s’opérer, quasiment à vue d’œil quand souffle le vent du sud. Les flots viennent cogner directement contre la digue rocheuse, s’infiltrent pour former de larges flaques à l’arrière et creusent par en dessous, sapant sa base. Frédéric Raynaud est manadier, il élève en quasi-liberté des taureaux pour les courses camarguaises. Mais le sel grille l’herbe des pâtures en même temps que la mer avance sur ses terres. --> Blockhaus engloutis Il ne reste aucune trace de la plage de 200 mètres qui amortissait les vagues au moment où l’ouvrage a été bâti, il y a vingt-cinq ans. Des dizaines d’épis brise-lames perpendiculaires affleurent à peine à la surface de l’eau, certains ont disparu. « Ils ont été construits en 1983 parce qu’on avait eu un raz-de-marée l’année précédente, la mer était montée de 6 kilomètres dans les terres et 30 bêtes avaient été noyées », témoigne le manadier. Il fronce les sourcils en regardant vers le large : « Là, il y avait des blockhaus qui dataient de la guerre, eux aussi ont été engloutis. » Au sud d’Arles, le Rhône a forgé l’identité de la Camargue, une terre de 150 000 hectares environ. Son cœur est occupé par un delta où le puissant fleuve a longtemps divagué, avant de se partager en deux cours d’eau que les hommes ont progressivement endigués. Pour rendre moins inhospitaliers ces anciens marécages infestés de moustiques – il en reste quarante espèces –, il a encore fallu se protéger des intrusions de la Méditerranée. Voilà qui fut fait lorsque en 1859 Napoléon III décida d’édifier sa fameuse « digue à la mer » à la suite de terribles inondations. Ainsi les Camarguais ont pu se sentir à l’abri pendant un siècle et demi. A grand renfort de pompes, de canaux de drainage et d’assainissement, ils ont pu développer un peu de culture et beaucoup d’élevage. Leur région, qui arbore des airs de Grand Sud sauvage, avec ses chevaux blancs et ses flamands roses, est classée « réserve de la biosphère » par l’Unesco. Elle émerge d’un laborieux compromis entre zones humides et terre ferme, grandes propriétés terriennes en amont et exploitation du sel en aval, eau douce et flots marins. Mais le réchauffement climatique vient rappeler à quel point cet équilibre reste précaire. Comment affronter les changements qui se dessinent ? Frontalement ou en s’efforçant de s’y adapter ? Sur la côte, des dizaines et des dizaines d’amoncellements rocheux – face à la mer, en brise-lames perpendiculaires, en forme de T… – hérissent désormais le littoral, mais paraissent bien vulnérables lorsque les tempêtes se succèdent à un rythme étonnant comme à l’hiver 2014-2015 et bien dérisoires face à la montée des océans sur toute la planète. Les restes des vannes et des cordons séparant zones humides et étangs destinés à concentrer de l’eau de plus en plus salée témoignent du passé industriel du site. Après cette parenthèse d’une cinquantaine d’années d’exploitation soutenue, la mer est en train d’y reprendre ses droits. Sans digues renforcées en permanence, ni pompes, le site a entamé sa mue. Au moins 1 000 hectares vont être submergés par la mer, tandis que les parties un peu plus élevées sont colonisées par la végétation, notamment des tapis de soude brûlée lie-de-vin. 327 ha du parc disparus Le parc naturel régional aux paysages plats épouse les contours de ce triangle bordé par les deux bras du Rhône quioccupe les deux tiers de la Camargue. Le parc s’étend sur 101 000 hectares, dont une bonne part d’étangs et de zones humides. A 70 %, ses terrains culminent à moins d’un mètre d’altitude, un quart est en dessous du niveau de la mer. Depuis l’après-guerre,dans un complexe pas-de-deux entre terres gagnées sur la Méditerranée ou au contraire perdues sous ses assauts, 327 ha du parc ont disparu, absorbés par la mer. « Le niveau des océans devrait monter de 40 à 80 centimètres d’ici la fin du siècle, mais cette élévation lente n’est pas ce qui menace le plus la Camargue. Il ne faut pas s’imaginer que la Méditerranée va s’insinuer jusqu’à Arles, à 40 km dans les terres, assure Mireille Provansal, qui a consacré quinze ans de son travail au delta, au sein du Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement.Les attaques des tempêtes, en revanche, vont être plus hautes, elles vont détruire les dunes restantes et entraîner davantage de submersions. » D’autant que la terre, elle, recule. Vite. La faute en revient essentiellement au changement de comportement du Rhône. Celui-ci charriait environ 25 millions de tonnes de sédiments par an jusqu’à son embouchure il y a un siècle, contre 5 ou 6 millions de tonnes aujourd’hui. Tout a changé sur son trajet : l’agriculture de montagne a été abandonnée et les Alpes se sont reboisées, le puissant fleuve et son affluent la Durance sont entièrement endigués et freinés par des barrages. Résultat : sans cet « engraissement » des côtes, la mer emporte les plages au large ou bien les déplace vers les rares pointes qui au contraire progressent. La Méditerranée prend le sable de la Camargue, mais lui apporte de plus en plus de sel : par en dessous, dans la nappe d’eau souterraine au risque de la déstabiliser, et par au-dessus en remontant dans le fleuve. Or la région a de grands besoins. Elle prélève 300 à 400 millions de mètres cubes chaque année dans les bras du Rhône pour produire du riz, garder ses marais de chasse immergés, lutter contre la salinisation des sols. Pire peut-être, le réchauffement qui aggrave les pluies diluviennes de l’automne contribue à remplir les vastes étangs. Or, une grande partie de l’année, ceux-ci ne peuvent plus s’écouler par gravitation dans la mer tant son niveau est élevé. Jérôme Maelis est l’unique pêcheur autorisé à en ces lieux. Lui qui affiche ses convictions écolo, a vu la biodiversité se modifier en vingt ans d’activité, il prend désormais davantage de coquillages et moins de petits poissons. --> « Stratégies de retraite » « Il y aura des déplacés climatiques, pronostique Jean Jalbert, directeur de la fondation la Tour du Valat. Le delta repose sur seulement dix mille ans de dépôts, il s’enfonce d’un millimètre par an. Et la mer monte en moyenne de trois millimètres à présent ! Nous devons convaincre – sans susciter de psychose – qu’il va falloir envisager des stratégies de retraite. Or les élus locaux sont souvent dans le déni. » La tour du Valat abrite un centre de recherches sur la conservation des zones humides du pourtour méditerranéen et gère une réserve naturelle, un vaste domaine de 2 700 ha dans le delta. Créée par Luc Hoffmann, un Suisse amoureux de la Camargue et des oiseaux, la fondation expérimente la cohabitation d’activités diverses : troupeaux de bovins, chevaux de race locale, agriculture bio, apiculture et même un peu chasse. Ces espaces-là sont capables de supporter quelques crues intempestives. Ce n’est pas le cas des Saintes-Maries-de-la-Mer, le seul point vraiment urbanisé entre les deux bras du Rhône s’est développé dans la partie du littoral la plus attaquée par les courants. Devant son front de mer, des fouilles archéologiques ont récemment révélé qu’une vingtaine de navires avec leurs chargements, d’amphores notamment, reposaient depuis le Ier siècle de notre ère par 10 à 15 m de fond. Le port antique devait se trouvait là, à 3 km au large. La ville actuelle est non seulement grignotée par la Méditerranée, mais elle est aussi léchée par des étangs au nord et par le Petit-Rhône à l’ouest. Il y règne une apparente insouciance. « Les journalistes me demandent si ma commune va devenir une île, mais je ne suis pas Nostradamus !, lance Roland Chassain (Les Républicains), maire des Saintes-Maries depuis vingt-deux ans. Sinon, on installera de gondoles. » L’élu assure que ses administrés ne se sentent pas menacés. La preuve : « Le prix de l’immobilier se porte bien. Nous n’avons eu de l’eau qu’une seule fois, en 1982 : 60 centimètres dans les maisons et nous avons davantage de plages qu’il y a cinquante ans ! », lance-t-il par bravade, avant de lâcher, lucide : « La mer, c’est dévastateur. On a perdu 200 mètres de profondeur de plage sableuse à l’est. On a tout essayé contre l’érosion, même un cordon de galets, ça n’a pas marché. » Forcément sur la défensive, la commune ne varie pas dans sa réponse et use de toujours plus de digues. Mais a-t-elle le choix, maintenant qu’elle abrite 2 500 habitants l’hiver, près de 20 000 l’été, 40 000 au moment des pèlerinages, avec deux grands campings et 40 hôtels alentour ? « On a pris le taureau par les cornes avec des travaux énormes, veut rassurer Roland Chassain. Seulement, il faut aller chercher les roches toujours plus loin alors le transport coûte de plus en plus cher. Un mètre linéaire de digue revient à 1 000 euros, rapporte-t-il. J’ai mis 20 millions d’euros dans ce dossier depuis que je suis maire. » Les profondeurs d’eau sont mesurées en permanence avec des limnigraphes (ou talimèdes). Les aigrettes, les cigognes, les hérons et bien sûr les flamants roses se portent bien dans les anciens marais. Ils se régalent de nouvelles espèces qui prolifèrent avec le réchauffement climatique, comme l’écrevisse de Louisiane notamment. --> Tapis couleur lie-de-vin A l’autre extrémité du delta, à l’est, on tente au contraire d’accompagner les mouvements de la nature. Depuis 2008, le Conservatoire du littoral a progressivement acquis près de Salin-de-Giraud des anciens étangs et marais qui appartenaient aux Salins du Midi. Quelque 6 500 ha de langues d’une terre aussi ajourée qu’une dentelle délicate, pris dans l’entrelacs de nappes d’eau plus ou moins salées, bordés de lidos et de lagunes, sous l’eau en hiver, à sec l’été. A cette saison, des étendues de soude brûlée, une plante halophile, déploient d’éclatants tapis couleur lie-de-vin. Gaël Hemery, 42 ans, est garde du littoral au sein du Parc naturel régional de Camargue, l’une des trois institutions qui gèrent ces lieux. L’homme pointe du doigt sur sa carte la plage où il venait petit garçon dans la 4L de ses parents. « Il fallait marcher longtemps, 300 mètres, pour aller se baigner », témoigne-t-il. Là aussi, la mer arrive aujourd’hui tout contre la digue de Veran, qui s’est d’ailleurs affaissée en plusieurs points. La plage large de plus de 200 m qui s’étendait devant cette digue il y a une trentaine d’années a disparu, emportée par la Méditerranée. Elle figure encore sur cette carte.--> A quelques centaines de mètres de là se dresse un deuxième rempart. C’est la fameuse digue à la mer de Napoléon III. « Celle-là doit être renforcée, c’est non négociable, affirme M. Hemery. Nous tâchons de gérer l’espace au-delà, mais de ce côté-ci de l’ouvrage, c’est la Méditerranée qui s’en charge… » Lors des tempêtes,la mer monte de plus en plus vite.Tant pis. Plus question d’investir dans une coûteuse lutte frontale. « Nous estimons qu’un à deux milliers d’hectares vont redevenir des sansouires, autrement dit des prés salés, tandis que les parties basses vont être submergées. Jusqu’où ? On ne le sait pas exactement », reconnaît-il. « Certaines personnes ont les larmes aux yeux en venant ici, mais elles ne font pas le rapprochement entre le bouleversement de ces paysages et le réchauffement climatique, rapporte Gaël Hemery. Certaines m’ont dit que j’étais un traître, confie-t-il, ému. Mais moi qui suis camarguais, je n’associe pas cette évolution à la mort : des poissons marins remontent à nouveau jusqu’aux étangs et cet épi rocheux-là fera demain un bon récif sous-marin. » La plage large de plus de 200 m qui s’étendait devant cette digue il y a une trentaine d’années a disparu, emportée par la Méditerranée. --> --> « Ecolo-catastrophisme » Les acteurs locaux rapportent que les Salins du Midi avaient eux-mêmes de plus en plus de mal à poursuivre l’exploitation de ces étangs littoraux lorsqu’ils les ont vendus. « Il y a eu jusqu’à dix électriciens ici pour entretenir tout le réseau de pompes électriques », rapporte le garde du littoral. Interrogée, la directrice de communication du groupe Salins, Florence Saki, botte en touche. Elle dit refuser de sombrer dans « l’écolo-catastrophisme » et souligne que l’entreprise continue d’exploiter l’autre moitié de ce vaste site en même temps que des sauniers à Aigues-Mortes. Laisser la mer regagner du terrain – une « idée d’écologistes parisiens », selon Roland Chassain – passe mal à Salin-de-Giraud, à l’orée des espaces du Conservatoire du littoral. Dans ce surprenant bourg de briques construit à la mode des corons pour loger les salariés du sel, on considère que les emplois qu’on occupait de père en fils ont fondu avec la vente des marais salants. Une famille de touristes néerlandais s'est arrêtée devant l'entrée des anciens marais, qui ne sont pas ouverts au public. Les terrains sont trop mouvants pour pouvoir y tracer des itinéraires de visite A la place, en ce jour d’octobre, cormorans noirs, hérons cendrés, grandes aigrettes, pluviers s’ébattent à leur guise. Une pelle mécanique est à l’œuvre dans l’un des étangs. L’engin monte une petite butte de terre de quelques dizaines de centimètres qui devrait suffire aux flamants roses pour nicher à l’abri des renards. Il fallait agir, car leur ancien îlot de ponte est désormais sous l’eau. Or dans le delta on ne plaisante pas avec l’oiseau emblématique de la Camargue, même si 12 000 couples y prospèrent en ce moment. Un record. « Autrefois, apercevoir un ibis falcinelle ravissait les ornithologues, aujourd’hui, on en recense un millier, raconte Patrick Grillas, directeur des programmes de la Tour du Valat. Le réchauffement est favorable aux aigrettes, cigognes, hérons, qui se nourrissent des écrevisses de Louisiane et autres espèces exotiques qui ont proliféré,observe le scientifique. En revanche, les oiseaux des roselières, les reptiles, les amphibiens souffrent de l’eutrophisation du milieu, largement due aux herbicides déversés dans les marais. » La Camargue change plus vite que ses habitants ne l’imaginent. Dans les années 1970, les taureaux y ont supplanté les moutons, aujourd’hui, la poule sultane la colonise, le riz y cède la place au melon et à la tomate de conserve. Eric Coulet a dirigé pendant quarante ans la réserve nationale, 13 000 ha au milieu du delta, protégés et fermés au public. « J’ai eu le temps de voir apparaître des salicornes et mourir des arbres, témoigne l’ancien directeur, à la retraite. J’ai constaté que la mer remonte dans le Rhône en été, mais tout cela n’est rien comparé au réchauffement de l’eau,s’inquiète-t-il. Quand on pense que la reproduction de certains poissons se joue au dixième de degré près ! » Eric Coulet assure avoir vu, sur la côte, des pêcheurs attraper… des daurades de Tahiti et des barracudas. Il prie avec ferveur les humains de mettre un frein aux émissions de gaz à effet de serre. A Salin-de-Giraud, la récolte le sel de mer a lieu de fin août à début octobre. A Salin-de-Giraud, la récolte le sel de mer a lieu de fin août à début octobre. --> --> TexteMartine Valo Ligue 1 : Monaco se relance à Reims Après 3 nuls consécutifs, Monaco a renoué avec le succès en Ligue 1 à Reims (1-0), qui a terminé la partie à dix, dimanche lors de la 11e journée.L’ASM, qui s’était quelque peu rassurée jeudi en dominant Qarabag (1-0) en Europa League, a confirmé son retour en forme et pointe désormais en 8e position au classement, à 4 points du podium, après cette première victoire en championnat depuis le 24 septembre.Le but monégasque a été inscrit dès la 10e minute par le Portugais Bernardo Silva. Le club du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev a ensuite contrôlé les débats avec notamment deux poteaux touchés par l’attaquant argentin Guido Carrillo.L’exclusion du Rémois Antoine Devaux, averti pour la 2e fois à la 68e minute, a également facilité le travail des Monégasques. Mais Reims y a tout de même cru jusqu’au bout, Jordan Sieubatcheu ayant lui aussi trouvé le montant dans les arrêts de jeu. Il s’agit de la 3e défaite consécutive des Rémois, qui commencent à sérieusement décrocher après un bon début de saison (11e).   Malgré l’accord sur l’esplanade des Mosquées, les attaques continuent entre Israéliens et Palestiniens En Israël, « il y a un sentiment de désespoir, de fatalité générale » Accord entre Israël et la JordanieCes attaques surviennent au lendemain de l’accord entre Israël et la Jordanie pour coopérer à dissiper les tensions autour de l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a notamment accepté l’idée jordanienne d’installer sur le site une vidéosurveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ce site cristallise les tensions entre Palestiniens et Israéliens, les premiers accusant les seconds de vouloir modifier le statu quo qui régit les lieux depuis 1967.La question du contrôle et de l’accès à l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam également révéré par les juifs comme l’emplacement de leur ancien temple, est un facteur primordial de l’escalade des violences commencée le 1er octobre.Samedi soir, une manifestation pour la paix organisée par la gauche israélienne a rassemblé quelques milliers de personnes à Tel-Aviv. Les affrontements quotidiens entre jeunes palestiniens et soldats israéliens, les agressions mutuelles permanentes entre Palestiniens et colons en Cisjordanie et une série d’attaques anti-israéliennes à l’arme blanche ont fait 53 morts palestiniens et arabes israéliens et huit morts israéliens. La moitié des Palestiniens tués sont des auteurs d’attentats. Ski : Ligety triomphe à Sölden, devant le Français Fanara • Mis à jour le 25.10.2015 à 16h30 Toujours en quête d’un premier succès, Thomas Fanara a échoué à 15 centièmes de l’Américain Ted Ligety, vainqueur du géant de Sölden, épreuve traditionnelle d’ouverture de la Coupe du monde de ski alpin, dimanche sur le glacier de Rettenbach, dans le Tyrol.Le skieur de Praz-sur-Arly, âgé de 34 ans, est monté sur sur son 9e podium en Coupe du monde tandis que Ligety, 31 ans, a signé son 25e succès, dont 19 en géant. Le triple champion du monde en titre de la discipline s’est imposé en outre pour la quatrième fois à Sölden (2011-2013, 2015).Quadruple détenteur du gros globe de cristal, l’Autrichien Marcel Hirscher a terminé à la 3e place, à 17/100e du skieur de Park City.Derrière, l’Italien Roberto Nani a pris la 4e place (à 1.90) et Alexis Pinturault, la 5e (à 2.01). Meilleur temps de la 1re manche, Ligety a contenu les assauts de ses principaux concurrents sur le second tracé (5e temps) pour conserver un mince mais suffisant avantage. Lors du premier acte, Hirscher, 2e, pointait à 17/100e, et Fanara, 3e, à 33/100e. Les Français ont placé deux autres concurrents dans le Top 10 : Mathieu Faivre (9e à 2.93) et Victor Muffat-Jeandet (10e à 3.09). Coupe du monde de rugby : Michael Cheika, l’homme qui a fait rebondir les Wallabies • Mis à jour le 25.10.2015 à 16h40 Une marche blanche à Petit-Palais en mémoire des victimes de l’accident de car Accident de car : « Dans le village, c’est toute une génération qui est partie » Cérémonie d’hommage mardiMardi, le président François Hollande se joindra à une cérémonie d’hommage à Petit-Palais. « Ce sera une cérémonie mémorielle sans cercueils », a annoncé le maire de Libourne, Philippe Buisson, précisant que le choix de la date et du lieu avait été arrêté « en accord avec les maires et les familles ». Au total, près d’une vingtaine de communes ont été touchées par le drame.A Puisseguin, lieu de la collision mortelle, l’enquête se poursuit dimanche. Une vingtaine de gendarmes de l’équipe d’identification de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale a repris le relevé d’indices dans les carcasses calcinées du car et du camion dans le but d’identifier les victimes et d’élucider les causes de l’accident.Dimanche, 34 corps calcinés avaient été extraits des carcasses et transférés vers l’institut médico-légal de Bordeaux. L’identification formelle des victimes pourrait prendre trois semaines. Mondiaux de « League of Legends » : les Européens de Fnatic éliminés en demi-finale par Koo Tigers • Mis à jour le 25.10.2015 à 17h34 Que sont les « MOBA », ces jeux vidéo compétitifs qui captivent des dizaines de millions de joueurs ? Mondiaux de « League of Legends » : les favoris SKT T1 qualifiés pour la finale Revoir le match : Dans les coulisses d’Ubisoft, « l’Airbus du jeu vidéo » Le distributeur breton s’est mué en géant mondial de la création grâce à un système de production mondialisé. Son capital est aujourd’hui « grignoté » par Vivendi. • Mis à jour le 25.10.2015 à 16h15 William Audureau Aujourd’hui membre du directoire du groupe, Serge Hascoët veille depuis la région parisienne sur l’intégralité de la production d’Ubisoft. Il est à la tête de l’« édito », une division de 70 personnes, sorte de « main invisible » chargée d’insuffler la philosophie de la maison aux projets développés aux quatre coins du monde.« Il n’y a aucune autre boîte de jeu vidéo au monde qui ait ainsi une division entière qui décide de l’orientation du jeu vidéo à long terme », relève un ancien d’Ubisoft. Ainsi c’est au sein de l’édito qu’a été décrété vers le milieu des années 2000 que l’avenir était aux jeux en monde ouvert, comme Far Cry, Watch Dogs, Assassin’s Creed. Mais l’organisation de « l’Airbus du jeu vidéo » n’est pas rigide, et laisse un important pouvoir d’improvisation aux directeurs créatifs. Il s’agit d’ailleurs d’une des rares entreprises du secteur où l’initiative des projets vient de la production et non des financiers.Organisation mondialisée, tour de contrôle omniprésente, latitude créative et cadences infernales… Le modèle Ubisoft fonctionne sur le fil. « Ceux qui viennent d’autres entreprises ont du mal à s’adapter à ce chaos organique », sourit-on du côté de Montréal.Contrôle quasi familialAssassin’s Creed représente aujourd’hui un tiers du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise, un pilier essentiel qu’Ubisoft entend exploiter encore de nombreuses années. Sa dimension stratégique n’échappe à personne en interne. « Chaque jeu à son producteur exécutif. Mais chez Ubi, on dit que le producteur exécutif d’Assassin’s Creed, c’est Yves Guillemot lui-même », s’amuse-t-on dans les couloirs. Quitte parfois à créer des tensions : le très exigeant président d’Ubisoft comprend mal la lassitude naissante des joueurs et de ses propres équipes face à l’omniprésence de la série depuis sept ans.Huit ans et 95 millions d’exemplaires après sa première apparition, Assassin’s Creed, qui se voulait initialement un jeu de « parkour », de la course urbaine acrobatique, est l’un des plus grands succès industriels du jeu vidéo en nombre d’exemplaires vendus sur quinze ans. « Assassin’s Creed s’appuyait au début sur les héros, mais c’est au fur et à mesure de la production qu’ils se sont rendu compte que le contexte historique était une des motivations d’achat du joueur », témoigne Alexis Blanchet, auteur Des Pixels à Hollywood (Ed. Pix’n Love, 2010), qui a eu l’occasion de visiter les studios d’Ubisoft à Montréal.Depuis, la série a adopté un rythme de sortie annualisé, traversé les époques et les lieux (croisades, Renaissance italienne, révolutions américaine et française, époque victorienne…), et l’éditeur enrégimenté de nombreux producteurs pour préparer son avenir jusqu’à quatre ou cinq ans en amont.« Le modèle d’Ubisoft est d’avoir un maximum de contrôle en interne de la production de tous les contenus, afin de garder de la cohérence narrative », observe Alexis Blanchet. Ce contrôle quasi familial a pour l’instant permis à la licence de se décliner en livres et bandes dessinées sans perdre de sa cohérence. Il pourrait être remis en cause par un rachat de Vivendi. }); William Audureau Journaliste au Monde Congo : ouverture du référendum après l’échec de la médiation Par Joan Tilouine (envoyé spécial à Brazzaville, Congo) Le 25.10.2015 à 12h10 • Mis à jour le 25.10.2015 à 12h58 Dans une rue de Brazzaville, le 24 octobre. Crédits : - / AFP Samedi 24 octobre à minuit, l’opposition congolaise et une partie de la communauté internationale rêvaient encore d’une annulation du référendum contesté sur la modification de la Constitution. En vain. Les bureaux de vote ont ouvert dimanche dans un climat politique plus que tendu, l’opposition ayant appelé au boycott du scrutin.Plusieurs médiations ont été entamées pour apaiser la situation au siège du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). C’est dans ce « lieu neutre » que, depuis une quinzaine de jours, les anciens candidats à la présidentielle Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou et Anguios Nganguia Engambé, intermédiaires autodésignés mais soutenus par le pouvoir, s’essaient à trouver un accord. « Ils n’ont pas de légitimité et sont considérés comme des personnalités de l’opposition acquises au pouvoir », estime-t-on au sein du Front républicain pour le respect constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad). Une tentative menée par l’archevêque de Brazzaville, Anatole Milandou, n’a pas convaincu non plus. « Nous nous battons pour que la démocratie s’applique enfin au Congo » Les observateurs misaient davantage sur la rencontre, samedi soir, entre l’émissaire spécial des Nations unies en Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, et le président, Denis Sassou-Nguesso. A l’issue de cette réunion, une délégation du Frocad menée par son porte-parole, le colonel à la retraite Guy-Romain Kinfoussia, s’est rendue au PNUD pour une médiation de la dernière chance en présence de membre du camp présidentiel et de la communauté diplomatique. Ces négociations, chapeautées par M. Bathily, n’ont même pas été entamées.Elles ne pourront démarrer qu’après la tenue du référendum, a fait savoir le pouvoir. Le Frocad, de son côté, reste inflexible sur les conditions préalables à toute discussion : l’annulation du référendum ou du moins un report du scrutin, et la « libération » d’André Okombi Salissa et Guy Brice Parfait Kolélas, deux anciens ministres ralliés à l’opposition et maintenus à résidence par un dispositif militaire. « Nous ne pouvons même pas envoyer des gens nous chercher de l’eau qui vient à manquer ou des médicaments. Je suis gravement malade », confiait au téléphone Michel Mampouya, qui se trouve dans la résidence de M. Kolélas. Au Congo, le pouvoir déploie un dispositif sécuritaire d’ampleur pour les élections Des bureaux de vote désertsDimanche matin, à Brazzaville tout comme à Pointe-Noire, la deuxième ville du pays, la situation était calme et les bureaux de vote à peu près vides. L’opposition mise sur une abstention record, et a renouvelé son appel à ne pas se rendre dans les urnes. Beaucoup de Congolais ne disposent de toute façon pas de carte d’électeur.Cette semaine, la communauté internationale s’est dite préoccupée par ces tensions grandissantes. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a appelé à un dialogue entre les deux camps. Face aux louvoiements de la France qui a d’abord reconnu le droit à Denis Sassou-Nguesso de consulter son peuple avant de rappeler sont attachement au respect de la Constitution, les Etats-Unis ont adopté une position ferme, demandant un report du scrutin. L’envoyé spécial de l’ONU, Abdoulaye Bathily, a prévu de rester à Brazzaville jusqu’à mardi 27 octobre. Brazzaville, une capitale divisée à la veille d’un référendum contesté On a retrouvé… Omar Hasan Le chant du Puma Omar Hasan a disputé trois Coupes du monde de rugby avec les Argentins. Depuis sa retraite, en 2008, il s’est lancé dans une carrière de chanteur d’art lyrique et de tango à Toulouse. Par Bruno Lesprit Photos : Philippe Grolier / Pasco pour Le Monde Aller lire l'article Dans la catégorie « reconversion originale » de sportif, ce rugbyman remporte haut la main la Victoire. De la musique, s’entend. Les amoureux de l’Ovalie connaissaient Omar Hasan, pilier droit des Pumas argentins aux 64 sélections, qui participa à trois Coupes du monde (1999, 2003, 2007). Les mélomanes du Sud-Ouest ont progressivement découvert le même homme comme un baryton dont la voix vogue d’un répertoire à l’autre, de l’art lyrique au tango de son enfance. Après qu’il eut définitivement troqué casque, maillot, short, chaussettes et crampons contre un costume de concert. Omar Hasan n’est certes pas le premier athlète à se risquer au chant, le premier exemple venant à l’esprit étant celui de Yannick Noah, qui a connu un énorme succès commercial. Pousser la chansonnette fut même presque un passage obligé – et désobligeant pour les oreilles des auditeurs – chez les footballeurs, qu’il s’agisse de Joël Bats, Basile Boli avec Chris Waddle, Youri Djorkaeff ou Jean-Pierre François, interprète du tube Je te survivrai. Mais tous se sont inscrits dans le registre de la variété, qui tolère toutes les insuffisances vocales et peut les corriger grâce à la technologie. Aucun ne s’est mesuré à l’épreuve de la scène, pour chanter Purcell (King Arthur) et Ravel (L’Enfant et les sortilèges), Rameau (Platée) et Offenbach (La Belle Hélène), Carlos Gardel et Astor Piazzolla. Là, le subterfuge est impossible et la sanction immédiate. Dans son pavillon toulousain, où il a reconstitué un intérieur argentin – on y boit le maté entouré d’images de gauchos et de danseurs de tango –, Omar Hasan a séparé sur deux étages les deux parties de son existence, qui a commencé il y a quarante-quatre ans. Au rez-de-chaussée, un piano avec partitions sur le pupitre, des CD d’opéras, une biographie de la Callas… Au-dessus, sa vie antérieure, photos d’équipes, trophées, ballons dégonflés. Sa facétieuse maman lui a offert une figurine de la Castafiore. Mais qu’on ne s’y trompe pas le chanteur n’est pas l’homologue de Marguerite, l’héroïne du dernier film de Xavier Giannoli. Sa voix, dotée d’un puissant coffre, est d’une grande justesse, et sa seconde carrière n’obéit pas à un caprice aristocratique. Le chanteur en costume de concert. Son répertoire associe tango, airs lyriques et chanson. Il reprend notamment deux titres de Claude Nougaro, Vie violence et Toulouse.« Un jour, j’ai fini par demander à ma mère : “J’adorais chanter… Pourquoi tu ne m’as pas payé des cours ?”, confie-t-il. Si j’avais débuté plus tôt, je n’aurais sans doute pas été rugbyman. » Omar José Hasan Jalil est né dans un milieu de commerçants, à San Miguel de Tucuman (couramment appelée Tucuman), dans le nord-ouest de l’Argentine. Son grand-père, un immigré syrien, avait commencé par faire du négoce à cheval, avant d’ouvrir une petite épicerie puis un supermarché. Avant de se fondre dans un XV, le garçon trouve sa place à la chorale de l’école primaire, puis apprend le solfège. « Je chantais tout le temps, des canons, des chansons traditionnelles, raconte-t-il. Ma tante possédait une collection de disques de folklore. Je mettais l’aiguille, l’arrêtais, notais les paroles, la remettais, etc. Le tango était présent à la maison grâce à mon père qui écoutait un programme de radio le dimanche matin. » Dans les années 1980, ses goûts ne correspondent pas vraiment à ceux des gens de son âge. Il aime se livrer à des imitations du crooner vénézuélien José Luis Rodriguez, dit « El Puma », une sorte de Julio Iglesias sud-américain : « Mes copains me disaient : “Mais qu’est-ce que tu nous chantes ?” » Cet amoureux de ballades sentimentales est intrigant. Car, en même temps, il est un élève turbulent, réputé pour se battre souvent. Il lui faut canaliser sa force herculéenne et son énergie bouillonnante. Plus qu’un exutoire, le sport est chez lui une nécessité vitale. Comme tout Argentin, il commence naturellement par le football, complété par le judo. A ses 9 ans, un camarade lui fait découvrir le rugby : « J’ai adoré tout de suite, le contact, me faire mal peut-être. » Par chance, Tucuman possède un club omnisports idéal, Natacion & Gymnasia, qui a importé l’Ovalie dans la province au cours des années 1930. Au fil des ans, la nouvelle recrue ne cesse de se rapprocher de la première ligne. « Au début, je jouais ailier ou centre, se souvient Omar Hasan. J’étais costaud et je n’hésitais pas à foncer droit devant, mais je n’avançais pas assez vite. A 16 ans, j’étais deuxième-ligne mais, comme je ne sautais pas en touche, je me suis retrouvé pilier un an plus tard. J’avais commencé à faire de la muscu, puis de l’haltérophilie. » 1971 Naissance le 21 avril à San Miguel de Tucuman, en Argentine. 1995 Première sélection nationale contre l’Uruguay à Buenos Aires. 1997 Quitte l’Argentine pour la Nouvelle-Zélande puis l’Australie. 1998 S’installe en France, à Auch, Agen puis Toulouse. 2005 Remporte la Coupe d’Europe avec le Stade toulousain. Entre au conservatoire de Toulouse. 2006 Donne son premier concert à Colomiers. 2007 Fait ses adieux internationaux lors du match pour la troisième place remporté par l’Argentine contre la France (34-10), le 19 octobre au Parc des Princes. 2008 Dispute son dernier match le 28 juin lors de la finale du Top 14 au Stade de France. Toulouse l’emporte contre Clermont 26 à 20. 2015 Chante dans Café Tango. Au Stade de France de Saint-Denis, après la demi-finale de Coupe du monde perdue contre le futur vainqueur, l’Afrique du sud, le 14 octobre 2007. L’Argentine obtiendra la troisième place cinq jours plus tard au détriment de la France, sa meilleure performance à ce jour. L’heure des choix arrive. Etudiant en agronomie à l’université de Tucuman et membre de son chœur, le rugbyman honore sa première sélection nationale pour un test-match contre l’Uruguay à Buenos Aires en 1995, année charnière puisqu’elle est celle de la professionnalisation de ce sport. Deux ans plus tard, il part tenter sa chance en Nouvelle-Zélande et ne reste que quelques mois à Wellington avant de rejoindre l’Australie. Avec les Brumbies de Canberra, il participe au Super 12, la compétition réunissant alors des franchises néo-zélandaises, australiennes et sud-africaines. Dès 1998, il se fixe en France alors qu’il ne parle aucun mot de la langue. Repéré par le sélectionneur des Bleus, Jacques Fouroux, qui le fait venir à Auch, il n’y passe qu’une saison, débauché par Agen qui, à son tour, ne pourra le retenir quand le Stade toulousain lui fera les yeux doux en 2004. Pendant ces années, la trajectoire d’Omar Hasan épouse la spectaculaire ascension des Pumas. Décevants jusqu’alors en Coupe du monde (ils furent incapables de franchir le premier tour lors des trois premières éditions), les Argentins émergent en 1999 en atteignant les quarts de finale, après avoir éliminé l’Irlande en barrages. « Ce fut un long chemin, analyse Omar Hasan. Lors de la tournée de 1997, on avait pris presque 100 points lors d’un premier test-match contre les All Blacks. J’avais honte. Et dix ans plus tard, on a rêvé d’être champions du monde autour de notre capitaine, Agustin Pichot. » Lors du Mondial français de 2007, la « génération dorée » des Juan Martin Hernandez, Felipe Contepomi ou Mario Ledesma brille en battant le pays hôte à deux reprises. Les Sud-Africains, futurs vainqueurs, la priveront de finale. Le 19 octobre, au Parc des Princes, Omar Hasan fait ses adieux internationaux, couronnés d’un essai à l’occasion du match pour la troisième place remporté contre les Bleus. Partitions d’art lyrique. Entré au Conservatoire de Toulouse 2005, Omar Hasan travaille sa voix cinq heures par jour. En 2006, Omar Hasan commença à donner des concerts alors qu’il était encore pilier du Stade toulousain. Il mit un terme à sa carrière sur une apothéose le 28 juin 2008, en soulevant le Bouclier de Brennus après une finale au Stade de France contre Clermont. Le répertoire de l’autodidacte s’est considérablement étoffé. « J’ai découvert l’art lyrique et les chansons napolitaines grâce à une pub où l’on voyait Maradona et où l’on entendait Funiculi Funicula, avoue-t-il humblement. Je ne savais pas qui chantait. J’ai demandé dans un magasin de disques. » C’est ainsi que Luciano Pavarotti est entré dans sa vie, bientôt suivi par le baryton russe Dmitri Khvorostovski ou le baryton-basse gallois Bryn Terfel, un ancien troisième-ligne. Il lui manquait seulement un mentor. En 2000, lors d’une troisième mi-temps à Agen, Jean-François Gardeil, fondateur de la compagnie Les Chants de Garonne, décèle le potentiel du pilier, qui s’est lancé dans du Verdi. Il l’initiera au baroque et aux mélodies françaises. « J’ai vu alors un moyen de sortir du rugby professionnel », déclare l’ancien numéro 3, qui entre en 2005 au conservatoire de Toulouse comme élève de la grande mezzo-soprano Jane Berbié. Un an plus tard, à Colomiers, Omar Hasan présente en soliste un premier tour de chant autour du tango, accompagné par Roger Pouly, pianiste de Charles Trenet, « un Clermontois fan de rugby ». Depuis, Omar Hasan a créé le spectacle Café Tango, où il est accompagné par une violoncelliste et un accordéoniste – et l’a été occasionnellement par l’orchestre de chambre de Toulouse. « Là, je suis vraiment en première ligne, s’anime-t-il. Exposé comme le serait un buteur ou un talonneur quand il lance le ballon lors des touches. » L’heure du maté. Après audition, le baryton a participé à des productions. Entre autre du King Arthur de Purcell, du Platée de Rameau, de La Belle Hélène d’Offenbach ou de L’Enfant et les sortilèges de Ravel. Le pilier a porté 64 fois le maillot des Pumas entre 1995 et 2007. Le rugby n’a pas pour autant disparu de la vie du chanteur. Depuis le début de la Coupe du monde, il envoie des messages d’encouragement et de félicitation aux Pumas, qui affrontent dimanche 25 octobre l’Australie à Twickenham pour une place en finale. Jusqu’en 2011, Omar Hasan s’est occupé de la mêlée des espoirs du Stade toulousain. Avec les nouvelles règles entrées en vigueur en 2012, il voudrait faire valoir son expérience « sur l’impact et la technique ». C’est ainsi qu’il envisage de monter une « académie ». Pas musicale, mais « pour les premières-lignes ». La Castafiore miniature offerte par sa mère pose devant des manuels de management, un exemplaire de L’idéologie allemande de Marx et Engels ou La Foi du rugby, d’Abdelatif Benazzi. On a retrouvé… Fermer Sommaire de la collection En Pologne, la campagne s’est durcie sur la question des réfugiés • Mis à jour le 25.10.2015 à 16h59 Alain Salles (Czestochowa, Varsovie, envoyé spécial) Pologne : la fin du bon élève européen ? En Pologne, une croissance forte mais mal répartie Il comprend quand même les Polonais, « qui n’ont pas eu de passé colonial et ne sont pas habitués aux étrangers », et trouve même que « Merkel a exagéré en voulant accueillir tous les migrants ». Mais en même temps, explique-t-il, « la Pologne a besoin de migrants. les Syriens peuvent faire d’excellents médecins pour les hôpitaux ». La Pologne a un des plus faibles taux de fécondité d’Europe (1,3 enfant par femme). Elle a aussi le taux le plus bas de population immigrée (0,3 %, au début de 2014, même si cela a augmenté avec plusieurs centaines de milliers d’Ukrainiens). « Les réfugiés sont virtuels en Pologne. C’est pour cela qu’on peut dire n’importe quoi politiquement sur eux », souligne Jaroslaw Kuisz, rédacteur en chef du site Kultura Liberalna. Il s’étonne aussi de voir que le parti au pouvoir, Plate-forme civique, n’a pas cherché à mettre en avant la position ouverte de l’épiscopat polonais, qui a relayé les appels du pape François pour l’accueil des réfugiés, contre le PiS, pourtant toujours prêt à rappeler son attachement aux valeurs de l’Eglise. Alain Salles (Czestochowa, Varsovie, envoyé spécial) Journaliste au Monde En Israël, « il y a un sentiment de désespoir, de fatalité générale » • Mis à jour le 25.10.2015 à 11h26 Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Transat Jacques-Vabre : « On ne vient pas pour figurer » Véronique Malécot Voir le visuel interactif : La Transat Jacques Vabre en chiffres Véronique Malécot Journaliste-cartographe au service Infographie. « Le Grand Rendez-vous », avec Julien Dray • Mis à jour le 25.10.2015 à 12h05 Trois morts, dont deux jeunes de 15 ans, dans une fusillade à Marseille • Mis à jour le 25.10.2015 à 15h50 Trois personnes ont trouvé la mort lors d’une fusillade à Marseille dans la nuit de samedi 24 à dimanche 25 octobre, selon une source policière. Deux d’entre elles étaient âgées de 15 ans, l’autre de 24 ans.La fusillade a eu lieu vers 2 heures du matin dans la cité des Lauriers, un quartier sensible du 13e arrondissement. Les victimes se trouvaient dans la cage d’escaliers d’un immeuble quand plusieurs individus à bord de deux véhicules leur ont tiré dessus avec une arme automatique, a précisé une source judiciaire citée par l’Agence France-Presse (AFP).Une vingtaine de cartouches de .9 mm, d’une arme automatique mais pas d’une kalachnikov, ont été retrouvées sur place. La victime de 24 ans était connue des services de police. Peu après le drame, deux véhicules brûlés ont été retrouvés à Gardanne, à une vingtaine de kilomètres au nord de Marseille. La police judiciaire a fait le lien avec la fusillade.Dans un communiqué, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a précisé que « l’hypothèse de meurtres liés au trafic de stupéfiants [était] à ce stade privilégiée ». « De tels actes de violence sont inacceptables », a-t-il ajouté. Le premier ministre, Manuel Valls, a quant à lui réagi sur Twitter en affirmant que « rien n’arrêtera[it] la détermination de l’Etat à lutter contre le crime organisé ». Fusillade à Marseille : indignation. — manuelvalls (@Manuel Valls) Le trafic de drogue à Marseille, côté social Migrants dans les Balkans : un sommet « opérationnel » pour une situation exceptionnelle • Mis à jour le 25.10.2015 à 16h33 Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) L’agence européenne de surveillance des frontières Frontex est désormais au cœur du dispositif de la politique d’asile : elle doit organiser la difficile procédure d’enregistrement des demandeurs mais aussi participer plus activement à la politique de retour. Le tout avec des moyens qui ont été promis mais se font encore attendre.Suivez le sommet en direct avec notre journaliste Tweets de @c_ducourtieux !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); L’Europe sous pression face à un nouvel afflux de réfugiés dans les Balkans A quoi peut vraiment servir ce sommet « opérationnel », convoqué à la hâte par la Commission ?Nous affrontons une situation évidemment exceptionnelle : entre la mi-septembre et la mi-octobre, par exemple, 200 000 personnes sont passées par la Croatie ; ce qui a, bien sûr, eu des conséquences pour les pays voisins. Cela dit, si on entend traiter le problème à la source, c’est en Grèce qu’il faut le faire : il convient de faire fonctionner l’enregistrement dans les « hot spots » [lieux de regroupement des migrants] à installer dans ce pays – comme en Italie – et permettre ainsi les relocalisations décidées par le Conseil. On ne réglera pas le problème des Balkans si l’on ne régule pas ces flux.Les moyens promis à Frontex sont à la hausse, mais concrètement où en êtes-vous ?J’ai lancé le plus vaste appel à contributions de notre histoire, soit 775 gardes-frontières. Dont 600 pour l’enregistrement en Grèce et une centaine pour les frontières terrestres – dont la Croatie. Nous en sommes actuellement à 300 personnes environ et, même si c’est encore insuffisant, c’est déjà un record pour les mises à disposition. Comment fonctionneront les « hot spots » censés gérer l’accueil des migrants en Europe ? Migrants : le premier « hot spot » grec ouvre sur l’île de Lesbos Frontex est-elle réellement outillée, désormais, pour mener à bien cette politique de retour ?L’agence a déjà une compétence dans ce domaine, surtout logistique : c’est le soutien à des vols conjoints quand deux Etats au moins se mettent d’accord pour lancer une opération. Nous en organiserons une soixantaine cette année. Désormais, nous allons aussi faciliter la préparation de ces vols de retour, avec les documents de voyage qui sont indispensables. Jean-Claude Juncker affirme que la crise actuelle peut durer dix ans. C’est votre avis également ?Je ne prévois pas de décrue avant 2020 et la fin de mon mandat en tout cas. Et j’espère qu’à la faveur de cette crise, les Européens comprendront qu’il faut aller vers une intégration plus forte pour traiter la question des flux migratoires, plus large que la gestion des frontières, même si celle-ci est également cruciale. Le défi va perdurer, parce que les causes ne sont pas traitées. Elles sont géostratégiques, économiques, démographiques, liées au respect de l’état de droit, etc. Pour ce qui est de ma mission spécifique, je peux dire qu’une gestion plus forte des frontières extérieures est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de l’espace Schengen. Rappelons d’ailleurs que Frontex a été créé pour être est le corrélat de la libre circulation.Faut-il créer rapidement un corps de gardes-frontières européens ?J’insiste sur une gestion intégrée de nos frontières et j’attends impatiemment le projet de la Commission et la décision du Conseil, en décembre.Lire le reportage : La frontière croato-slovène, nouvel abcès de la route des migrants Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Des députés français de droite vont rencontrer Bachar Al-Assad • Mis à jour le 26.10.2015 à 18h10 Trois députés français rencontreront Bachar Al-Assad, le président de la Syrie, mardi 27 octobre à Damas, selon l’entourage de Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines et président du Parti chrétien-démocrate, affilié aux Républicains. M. Poisson sera accompagné de Véronique Besse (députée de Vendée et membre du Mouvement pour la France) et Xavier Breton (député Les Républicains de l’Ain). Mme Besse est coprésidente du groupe d’études sur les chrétiens d’Orient à l’Assemblée. M. Breton dirige le groupe d’études sur le Vatican à l’Assemblée.M. Poisson avait déjà rencontré M. Al-Assad en juillet. Lors de ce rendez-vous, « il avait appelé au dialogue avec celui-ci », a-t-on souligné dans son entourage. En février, le déplacement de quatre parlementaires français en Syrie, parmi lesquels Gérard Bapt (Parti socialiste), le président du groupe d’amitié France-Syrie de l’Assemblée, avait provoqué une vive polémique. François Hollande avait assuré ne pas avoir été prévenu de ce déplacement. Le président de la République française avait déploré une « rencontre entre des parlementaires français qui n’ont été mandatés que par eux-mêmes avec un dictateur qui est à l’origine d’une des plus graves guerres civiles de ces dernières années ». 23 800 demandeurs d’emploi en moins en septembre • Mis à jour le 26.10.2015 à 18h26 Patrick Roger Est-ce le début de l’inversion de la courbe du chômage ? Difficile, sur un seul mois, de tirer des conclusions hâtives. Il n’empêche que les chiffres du mois de septembre publiés lundi 26 octobre constituent, en l’état, une petite embellie. Fin septembre, en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans activité et tenus de rechercher un emploi) a baissé de 23 800 par rapport au mois précédent, soit une diminution de 0,7 % sur un mois. Il s’établit à 3 547 800. Cela représente toutefois une augmentation de 3,1 % sur un an.Quoi qu’il en soit, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi est la plus importante depuis le début du quinquennat de François Hollande, exception faite de celle du mois d’août 2013 qui s’avéra ultérieurement être due à un problème de comptage qualifié de « bug de SFR ». Depuis mai 2012, les seuls quatre mois où une baisse a été enregistrée n’ont jamais été suivis d’un second mois consécutif de diminution du nombre de chômeurs de catégorie A. Aussi est-il bien hasardeux, à cette heure, d’anticiper un retournement durable.Recul chez les jeunesLa baisse est particulièrement significative pour les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans, qui enregistrent un recul de 2,6 % en un mois, de 2,7 % sur un an. Dans la tranche d’âge des 25-49 ans, le nombre de demandeurs d’emploi diminue également de 0,5 % sur un mois mais augmente de 2,5 % sur un an. Quant aux plus de 50 ans, l’augmentation est continue même si son rythme diminue : 0,1 % en un mois, 8,5 % sur un an.En revanche, pour les autres catégories de demandeurs d’emploi, les chiffres sont en augmentation : 717 000 pour la catégorie B (ayant travaillé 78 heures ou moins au cours du mois), soit + 1,2 % sur un mois et + 6,3 % sur un an, et 1 157 900 pour la catégorie C (plus de 78 heures au cours du mois), soit + 1,5 % sur un mois et + 14,8 % sur un an, ce qui témoigne d’une nette augmentation des contrats dits « atypiques », à temps partiel.Au total, le nombre de chômeurs en France métropolitaine, toutes catégories confondues, s’élève à 5 422 700 fin septembre. Ce chiffre, stable sur un mois, est en augmentation de 5,8 % sur un an. En incluant les outre-mers, le nombre de demandeurs d’emploi s’élève, toutes catégories confondues, à 5 727 300. Patrick Roger Journaliste au Monde FRAM va déposer son bilan • Mis à jour le 26.10.2015 à 17h49 Denis Cosnard Karavel-Promovacances en passe de reprendre le voyagiste Fram A ce stade, plusieurs solutions restent possibles. L’une consisterait à profiter de la dernière réforme du droit des entreprises en difficulté : la création d’une sorte de redressement judiciaire express. Ce que les juristes appellent dans leur jargon franglais « prepack cession ». Ce dispositif a été introduit par l’ordonnance du 12 mars 2014 sur les entreprises en difficulté, qui vise à limiter les faillites et les licenciements. Il permet de négocier à l’avance une solution avec un repreneur, puis de la finaliser au tribunal de commerce juste après le dépôt de bilan.Eviter une crise majeure« Si le tribunal retient cette solution, elle évitera toute rupture dans l’acheminement des passagers », argumente un des experts au chevet de l’entreprise. Un point-clé. Pour les pouvoirs publics, il est en effet essentiel d’éviter une crise majeure, avec des milliers de voyageurs piégés en pleines vacances de la Toussaint, et un organisme de garantie des entreprises du secteur mis à son tour en péril…L’autre solution consisterait pour le tribunal à suivre le processus classique en cas de dépôt de bilan d’une entreprise importante, en ouvrant une période d’observation de plusieurs mois et en appelant tous les groupes intéressés à se manifester. Au risque que l’activité de FRAM chute de plus belle à la suite du dépôt de bilan.En tout état de cause, les déboires de la société vont inéluctablement entraîner une casse sociale. Le plan de Karavel devrait se traduire par une réduction de 25 % de l’effectif de FRAM. Selon des proches du dossier, alors que le chiffre d’affaires du voyagiste a baissé de 30 % en trois ans, les effectifs sont restés stables, autour de 550 personnes. Denis Cosnard Journaliste au Monde Kenya : la ville de Lamu menacée par un gigantesque projet pétrolier Le 26.10.2015 à 16h19 Un pêcheur à Lamu, en février. Crédits : TONY KARUMBA / AFP En apparence, tout est calme dans la ville kényane côtière de Lamu. Sur le front de mer, les vieilles maisons en roches coralliennes et aux portes de bois sculptées semblent ne pas avoir bougé depuis leur construction, au XIXe siècle. Les ânes, seul moyen de transport de la ville, remontent les ruelles, transportant adolescents, travailleurs, sacs de briques et de pierres taillées. Des boutres, traditionnels voiliers arabes de l’océan Indien, les coques remplies de pêcheurs, descendent tout doucement vers la pleine mer, voiles au vent.Quelques kilomètres au nord de l’île, sur le continent, se construit pourtant à marche forcée le Lapsset Corridor, acronyme de Lamu Port Southern Sudan Ethiopia Transport Corridor, destiné à devenir l’un des plus grands terminaux pétroliers d’Afrique, capable d’accueillir des cargos de 18 mètres de profondeur et plus de 23 millions de tonnes de marchandises par an, d’ici à 2030. 8 clés pour comprendre la ruée pétrolière et gazière en Afrique de l’Est Les promoteurs prévoient une explosion de la population du comté, qui devrait être multipliée par dix, passant de cent mille à plus d’un million d’habitants. Les chiffres déconcertent, même à Lamu, pourtant habituée à l’arrivée d’étrangers et de marins de passage. L’archipel a longtemps été l’un des nœuds commerciaux de l’océan Indien, capitale de la culture swahilie, port d’escale des Indiens du Sud, des commerçants perses, yéménites et chinois, envahie successivement par les Portugais, les Arabes d’Oman et les Britanniques.« La mangrove va mourir, le corail aussi »Après avoir accueilli des cohortes de hippies dans les années 1970, Lamu a surfé sur le tourisme de luxe. Mais celui-ci a été a été broyé par les menaces terroristes des Chabab, d’origine somalienne, alliés à Al-Qaida. « On n’est pas au tiers de la fréquentation d’avant », déplore Nassir Omar, guide touristique à Lamu, sa jupe masculine traditionnelle serrée autour de son ventre bedonnant. La frontière somalienne n’est qu’à une centaine de kilomètres. « Avant, j’avais au moins un client par jour, à qui je faisais visiter la ville. Maintenant, c’est deux ou trois par mois, au mieux. Je n’ai pas grand-chose à faire. Je me balade sans but. »L’or noir va donc couler sur les plages de sable fin. La vieille ville de Lamu est classée patrimoine mondial de l’Unesco, ses neuf espèces de mangrove et sa faune de dauphins, tortues de mer et dugongs également protégées. Mais pour combien de temps ? « Le Lapsset Corridor va avoir un impact très négatif sur Lamu et son environnement », s’inquiète Famau Shukry, du Lamu Marine Conservation Trust, qui se bat pour la sauvegarde du patrimoine naturel de l’archipel. « Il va y avoir du pétrole répandu partout, la mangrove va mourir, le corail aussi. Le poisson va être infecté, avec des risques pour ceux qui le mangent. Avec les courants, la pollution pourrait même dériver sur toute la côte est africaine », déplore-t-il. La vieille ville de Lamu est classée patrimoine mondial de l’Unesco. Ses neuf espèces de mangrove et sa faune de dauphins, tortues de mer et dugongs sont également protégées. Crédits : TONY KARUMBA / AFP Famau Shukry s’approche d’une carte accrochée au mur. « Les tortues de mer viennent donner naissance chaque année, juste en face du futur port, là où les cargos vont passer, soupire-t-il. Elles ont déjà une chance sur mille de survivre à la naissance, avec les attaques des oiseaux, des crabes, des poissons… maintenant, elles devront aussi faire avec les cargos. »Opposition des autorités religieusesLamu est un bijou naturel, mais aussi un grand centre religieux. Ville sainte de l’islam, elle compte une trentaine de mosquées. On y vient chaque année de toute la côte est africaine assister à la fête du Mawlid, célébrant la naissance du Prophète. Lamu doit tout à Habib Salih (1853-1936), enseignant religieux, né aux Comores, et arrivé sur la côte swahilie à la fin du XIXe siècle, attirant des foules d’étudiants dans sa mosquée de Riyadha, son dôme vert dominant la ville depuis plus d’un siècle.L’institution est toujours dirigée par sa famille, et par son héritier, Aydaroos Muhsin, sharif de Lamu, considéré ici comme un descendant du Prophète. « Je suis contre le Lapsset Corridor », déclare le vieux monsieur, lisant un texte écrit à l’avance, qui sonne comme une déclaration de guerre. « Ce projet va ébranler les traditions islamistes de Lamu. De nouvelles personnes vont arriver. Elles ne porteront pas l’habit traditionnel, le voile islamique. Elles vont vouloir des églises, des temples, des synagogues. Il y aura sûrement l’apparition de bordels ou de casinos. Tout ça, ce ne sont pas nos traditions », achève-t-il.Issa Timamy, gouverneur du comté de Lamu, reçoit dans sa superbe villa, couleur de sable, dominant le chenal. Celui qui était encore il y a quelques années directeur des Musées nationaux du Kenya se délecte à raconter la brillante histoire de sa ville, et aimerait à croire que celle-ci puisse se répéter. « Aujourd’hui, Lamu n’est plus que le pâle reflet de ce qu’elle était autrefois : un port dynamique, avec lequel il fallait compter dans tout l’océan Indien », explique-t-il. Issa Timamy dit se battre pour éviter la « dubaïsation » de son antique cité. « On prendra toutes les mesures pour protéger notre patrimoine », assure-t-il. Toutes les nouvelles constructions devront respecter le style de Lamu. Des habitants de Lamu manifestent contre le projet de port, le 1er mars 2012. Crédits : TONY KARUMBA / AFP Le gouverneur souhaite que 25 % des ouvriers du chantier soient originaires de Lamu. Sur ce point, les promoteurs du Lapsset Corridor montrent patte blanche. Richard Herbert dirige le consortium Aolus Kenya Limited (AKL), portant les intérêts américains pour le futur port de Lamu. « Le plus important pour nous, c’est justement de bâtir un projet social », dit-il avec insistance. Le Lapsset Corridor pourrait créer entre dix mille et cent mille emplois. Un programme d’instruction a été créé, censé former plus de mille jeunes de Lamu pour qu’ils travaillent sur le chantier. Quatre cents auraient déjà commencé leur formation. « On veut aussi former les travailleurs de Lamu pour qu’ils utilisent leurs compétences ailleurs au Kenya », ajoute Richard Herbert.Une aubaine pour les Chabab ?Sur la côte, autour du futur port, les spoliations vont bon train. « Des milliers de gens ont été expulsés de leurs terres et de leurs fermes », explique Khadija Shekuwe, secrétaire générale de Save Lamu, regroupement d’organisations se battant pour attirer l’attention des citoyens de la région sur les dangers du Lapsset Corridor. La jeune femme n’a pas peur d’accuser les membres de l’ethnie kikouyou, la plus importante du Kenya (23 % de la population), et qui représenteraient déjà aujourd’hui la moitié de celle du comté. « Originellement, il n’y avait pas de titres de propriété à Lamu. Les officiels haut placés de Nairobi obtiennent donc des titres de propriété sur ces terres afin de les revendre au meilleur prix aux promoteurs », ajoute-t-elle.Le gouvernement kényan a commencé à réagir. En août 2014, le président kényan, Uhuru Kenyatta, a révoqué 500 000 acres de titres de propriété acquis de manière illégale dans le comté de Lamu en 2012, visant vingt-deux sociétés. Mais, à Save Lamu, on ne croit ni aux actes ni aux promesses. « La plupart des spéculateurs sont des membres très influents du gouvernement. La Commission nationale des terres, chargée de répartir les terres, et le ministère du territoire sont parmi les institutions les plus corrompues du pays. On ne leur fait pas confiance », abonde Walid Ahmed Ali, dirigeant et organisateur à Save Lamu.En attendant le Lapsset Corridor, la pauvreté s’étale dans les ruelles de Lamu. Les bidonvilles débordent jusque sur le quai, des drogues dures vendues en plein soleil, des capitaines à la dérive mendiant auprès des rares touristes. Le chenal Mkanda, utilisé par les bateaux pour la pêche au filet ou pour rejoindre la pleine mer, risque d’être coupé pour la construction du port. Mais, si une partie des agriculteurs spoliés a reçu une compensation financière, rien n’a été prévu pour les pêcheurs. « Cela va renforcer le pouvoir d’influence des Chabab », craint Walid Ahmed Ali. « Ils auront la possibilité de recruter davantage, chez les pêcheurs mis au chômage ou chez les personnes spoliées. Le Lapsset Corridor leur servira de propagande. » Voile : le calme avant la tempête pour les équipages de la Transat Jacques-Vabre Véronique Malécot De la patience, il en faut beaucoup, en ce dimanche 25 octobre après-midi, aux quarante-deux équipages de la Transat Jacques-Vabre qui s’élancent du Havre en direction d’Itajai, au Brésil. Les nerfs des marins sont mis à rude épreuve et ils mettent un peu moins de trois heures pour rallier la première bouée du parcours mouillée au large des falaises d’Etretat, à 16 milles nautiques (30 kilomètres) du Havre, et point de passage obligatoire avant de rejoindre la Manche et l’océan Atlantique.Les choses ne s’annonçaient pourtant pas trop mal à la sortie des écluses du Havre ce matin-là. Une brise légère, certes, mais de quoi avancer un tout petit peu. Pourtant, à quelques minutes du départ, le vent tombe. Et c’est dans un désordre certain que les monocoques et les multicoques, répartis sur deux lignes, franchissent la ligne de départ.Au jeu des manœuvres pour essayer de s’extirper de la zone sans vent, ce sont les Imoca qui ont le mieux réussi. Au bout de quelques minutes, Newrest-Matmut (Fabrice Amedeo et Eric Péron), PRB (Vincent Riou et Sébastien Col) et Bastide-Otio (Kito de Pavant et Yann Régniau) se sont détachés. Derrière, les Ultimes ont du mal à prendre de la vitesse et restent avec les autres bateaux.Contrôle de la flotteTrois quarts d’heure après le départ, les bateaux sont encore juste au nord du Havre, près du cap de la Hève, mais le vent commence à monter. Les Imoca, les bateaux du Vendée Globe, restent aux avant-postes. Les multicoques commencent à revenir et à prendre de la vitesse. En milieu d’après-midi, la flotte s’étire, la brise revient. Les Ultimes prennent alors les commandes de la flotte. On se rapproche du cap d’Antifer. Le trimaran Ultime Macif, skippé par François Gabart et Pascal Bidégorry, passe en tête au cap et se dirige vers Etretat avec quelques minutes d’avance sur Sodebo, de Thomas Coville et Jean-Luc Nélias. Il faudra encore une petite heure au maxitrimaran pour rejoindre la marque de parcours d’Etretat. Macif est le premier à la passer et à faire route vers le large. Il est suivi de quelques minutes par Sodebo et Prince-de-Bretagne (Lionel Lemonchois et Roland Jourdain).Après ce début difficile, les marins de la Transat Jacques-Vabre trouvent un vent modéré (18 nœuds) au passage de la pointe du Cotentin. Les choses sérieuses commencent réellement avec l’arrivée d’une dépression qui oblige les concurrents à faire un choix de trajectoire.Au pointage, lundi matin, Sodebo mène la flotte devant Macif et Prince-de-Bretagne. En Imoca, Hugo-Boss (Alex Thomson et Guillermo Altadill) est en tête, devant PRB et Queguiner-Leucémie-Espoir. Thierry Bouchard et Oliver Krauss, sur Ciela-Village, emmènent les Multi 50, et Nicolas Troussel et Corentin Horeau, sur Bretagne-Crédit-Mutuel-Elite, sont à la tête des Class 40. Véronique Malécot Journaliste-cartographe au service Infographie. Législatives égyptiennes : « La peur d’une victoire des salafistes a été une farce » • Mis à jour le 26.10.2015 à 17h53 Hélène Sallon En Egypte, l’ascension politique de Naguib Sawiris En Egypte, le parti salafiste subit un revers aux législatives Hélène Sallon Moyen-Orient Présidence de la FIFA : Gianni Infantino candidat avec le soutien de l’UEFA • Mis à jour le 26.10.2015 à 16h58 FIFA : la candidature (très) compromise de Platini FIFA : Sepp et Michel, un duo en enfer Un an après le drame de Sivens, le dialogue environnemental est en panne • Mis à jour le 26.10.2015 à 15h31 Rémi Barroux Les opposants de Notre-Dame-des-Landes, Sivens... reçus au ministère de l’écologie Cette commission sur la démocratisation du dialogue a présenté ses conclusions en juin. Alain Richard propose notamment d’organiser des procédures de « concertation en amont » sur des préprojets, avant que tout ne soit décidé.Le président de la CNDP, Christian Leyrit, ingénieur général des Ponts, des eaux et forêts, n’est pas le dernier à déplorer l’inefficacité du dispositif actuel. A l’occasion de plusieurs débats menés par cette autorité, il a constaté l’impossibilité de faire évoluer les projets, y compris quand ceux-ci étaient contestés. Grands projets : après le drame de Sivens, un rapport dessine les contours de la « démocratie environnementale » Le durcissement des conflits environnementaux Rémi Barroux Journaliste au Monde Les kits mains libres, porte d’entrée pour pirater les téléphones mobiles • Mis à jour le 26.10.2015 à 15h36 Yves Eudes Lorsque vous branchez vos écouteurs sur votre smartphone pour passer un appel, pour dicter un SMS ou pour écouter de la musique, vous ouvrez sans le savoir une porte dérobée, qui peut permettre à un hackeur de pénétrer subrepticement dans votre appareil. Deux chercheurs de l’Agence nationale des systèmes informatiques (Anssi) ont réussi à « parler » à distance à un téléphone, grâce à des ondes radios transmises via le câble d’un kit main libre.Le cordon de ces kits possède en effet plusieurs fonctions : il transmet les sons depuis le téléphone vers l’oreille, achemine la voix depuis le micro vers le téléphone, et agit comme une antenne radio externe – permettant par exemple d’écouter une station FM. Par ailleurs, les smartphones récents sont dotés de systèmes de reconnaissance vocale permettant de poser des questions ou de donner des ordres (« appelle le service comptabilité », ou « quel temps fera-t-il demain à Marseille ? ») : Siri pour Apple, S-Voice pour Samsung, Cortana pour Microsoft, Google Voice Search…Signal pirateEn théorie, il est donc possible d’envoyer une onde radio contenant un message qui sera capté et transmis par le cordon, puis interprété par l’appareil comme s’il s’agissait d’une commande prononcée par une voix humaine. Deux chercheurs de l’Anssi, José Lopes Esteves et Chaouki Kasmi, ont tenté l’expérience dans leur laboratoire parisien, et ont réussi sur toute la ligne.Pour cela, ils ont dû s’outiller : en plus de leurs ordinateurs, ils ont eu besoin d’une software radio capable d’émettre sur différentes fréquences – en vente libre dans le commerce pour quelques centaines d’euros –, d’une grosse antenne et d’un appareil de mesure de l’intensité du signal. Ils ont émis leur signal pirate sur la fréquence 103 FM, idéale pour le type de câble utilisé lors de l’expérience. Dès lors, « il ne reste plus qu’à injecter un signal sonore correspondant à de la voix et contenant la commande vocale souhaitée »Accès au navigateur, installation de virus…Les deux chercheurs ont ainsi pu passer des appels vers un numéro surtaxé, ouvrir le micro, déclencher une communication pour entendre les conversations environnantes, activer les interfaces permettant de suivre l’utilisateur à la trace, et connecter le navigateur Internet de l’appareil sur une page Web contenant un logiciel malicieux, pour voler les données contenues dans le téléphone, y déposer des virus, etc.L’attaque initiale peut se faire directement, car le plus souvent, la reconnaissance vocale est activée par défaut sur les smartphones. Mais si l’utilisateur l’a désactivée, ce n’est pas grave : il suffit d’envoyer par radio la commande d’activation (équivalent à une pression prolongée sur le bouton de l’appareil), qui fonctionnera même si le téléphone est verrouillé.Dans leur compte rendu d’expérience, les deux chercheurs se placent dans un contexte géostratégique plus vaste : « L’intérêt des sources à énergie dirigée dans les applications militaires a largement été démontré afin de perturber voire détruire des systèmes électroniques. » Ils rappellent aussi que de nombreux experts en sécurité se méfient des systèmes de reconnaissance vocale : dès 2012, aux Etats-Unis, la société IBM a ordonné à ses employés possesseurs d’iPhones de désactiver Siri.« Des attaques subtiles »Vincent Strubel, sous-directeur de l’expertise à l’Anssi, va plus loin : « Nous devons prendre en compte ce type de menace dans notre stratégie de défense, même si on ne connaît pas d’exemple à ce jour – sauf dans les films de Hollywood. Nous voulons que les fabricants de matériel réfléchissent à ce type de risque émergent. Notre expérience sur les cordons de téléphone est une application rigolote de ce qui est faisable. Avec des émissions de faible puissance, on peut faire des attaques subtiles, et pas seulement bêtement destructrices. »Pour éviter ce genre d’intrusion, vous pourrez peut bien sûr cesser d’utiliser vos kits mains libres – si vous êtes prêts à ce sacrifice. Sur ce point, MM. Esteves et Kasmi sont réalistes : « Malheureusement, il y a un compromis à faire entre la sécurité et l’ergonomie que proposent ces services. » Yves Eudes Grand reporter Abus de faiblesse : l’ex-infirmier de Liliane Bettencourt relaxé • Mis à jour le 26.10.2015 à 16h19 Pour l’infirmier de Liliane Bettencourt, « Madame avait besoin de réconfort » Tentative de suicideAlain Thurin aurait dû être jugé lors du procès Bettencourt, le 26 janvier, en même temps que l’avocat Pascal Wilhelm et le notaire Patrice Bonduelle, accusés de complicité. Mais il n’avait pas comparu à l’audience, car il avait fait une tentative de suicide à la veille de l’ouverture du procès. Placé sous anxiolytiques, il avait été entendu les 5 et 6 octobre par le tribunal correctionnel, devant lequel il était apparu très affaibli.Une affaire en plusieurs voletsSes coprévenus ont été également relaxés ; ce qui met fin à ce chapitre du feuilleton judiciaire Bettencourt. Mais l’affaire a d’autres volets :Le procès des « écoutes » mettant en cause l’ex-majordome Pascal Bonnefoy et des journalistes du Point et de Mediapart doit se tenir du 3 au 5 novembre à Bordeaux.Le procès pour « abus de faiblesse » mettant en cause sept personnes dont le photographe François-Marie Banier et Patrice de Maistre doit être rejugé en appel du 10 au 27 mai 2016. La viande rouge est « probablement » cancérogène • Mis à jour le 26.10.2015 à 13h12 Paul Benkimoun Le CIRC, une agence de l’OMS ciblée par les industriels Viande, alcool et plats préparés : ce qui a changé dans nos assiettes depuis 1960 Pas d’expertise sur le rôle exact de la cuissonLes experts du CIRC ont conclu, sur la base des données de dix études, que chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée quotidiennement accroît le risque de cancer colorectal de 18 %. « Pour un individu, le risque de développer un cancer colorectal en raison de sa consommation de viande transformée reste faible, mais ce risque augmente avec la quantité de viande consommée, explique le Dr Kurt Straif, chef du programme des monographies du CIRC. Compte tenu du grand nombre de personnes qui consomment de la viande transformée, l’impact mondial sur l’incidence du cancer revêt une importance de santé publique. »Le risque de cancer associé à la consommation de viande rouge est, lui, plus difficile à estimer. Toutefois, si la causalité des associations rapportées entre la consommation de viande rouge et le cancer colorectal était prouvée, les données des dix mêmes études analysées par le CIRC laissent penser que le risque de cancer colorectal pourrait augmenter de 17 % pour chaque portion de 100 grammes de viande rouge consommée par jour. Cette consommation est très variable selon les pays, d’une infime minorité de la population pour certains à la totalité ou presque pour d’autres.Les experts du CIRC ne peuvent, en revanche, se prononcer sur le rôle exact de la cuisson. A haute température, elle génère des composés pouvant contribuer au risque cancérogène, mais leur rôle n’est pas encore parfaitement compris. La cuisson à température élevée ou celle où la nourriture est en contact direct avec une flamme ou une surface chaude (barbecue, cuisson à la poêle) produit davantage de produits chimiques cancérogènes comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les amines aromatiques hétérocycliques. Paul Benkimoun Journaliste au Monde Que reste-t-il des « bonnets rouges » ? Manon Rescan (Lampaul-Guimiliau, envoyée spéciale) « En sommeil », « au placard », « un volcan au repos »… Dans le Finistère, chacun a sa métaphore pour décrire la situation des « bonnets rouges ». Le soulèvement breton, qui a fédéré ouvriers dont l’emploi était menacé, agriculteurs, petits et grands patrons contre l’écotaxe en Bretagne fête ce mois-ci ses deux ans. Le 26 octobre 2013 exactement, les couvre-chefs fournis par la société Armor-Lux apparaissaient pour la première fois sur les têtes présentes au pied du portique écotaxe de Pont-de-Buis-lès-Quimerch dans le Finistère, pour en réclamer le démontage. Les arches blanches et leurs caméras de surveillances étaient alors devenues l’épouvantail d’une Bretagne agricole et agroalimentaire en crise, pour qui la nouvelle taxe avait été « la goutte d’eau » qui faisant déborder leur colère.Pour la famille Cueff de Lampaul-Guimiliau (Finistère), cela fera aussi deux ans, le 26 octobre, que « le malheur » est arrivé. Ce jour-là, le benjamin de la famille, Mickaël, 35 ans, perd sa main droite en ramassant une grenade lacrymogène lancée par les CRS pour disperser les manifestants. Le drame secoue un village déjà dévasté par la fermeture de l’abattoir Gad, annoncée le 11 octobre, privant de leur emploi près de 900 personnes. « Si demain le mouvement repart, j’y vais », assure aujourd’hui, sans hésiter, dans le hangar de sa petite entreprise de vente de matériel agricole, Sébastien, le cadet des Cueff. Dans son camion, il transporte toujours son bonnet rouge d’époque, « prêt à le remettre quand il faudra ». En 2013 c’est « l’injustice » de voir la filière agroalimentaire pénalisée par l’arrivée de la nouvelle taxe sur le transport, qui le pousse à rejoindre les rangs des manifestants.« La guerre n’est pas finie, car la France ne va pas bien », observe-t-il mesurant au quotidien, au contact des éleveurs porcins, les conséquences de la crise agricole. De la cour de son entreprise, Sébastien Cueff voit les bâtiments vides de Gad. « Combien ont retrouvé du travail parmi les salariés ? », lâche-t-il.La question est évidemment rhétorique. A Lampaul on parle de moins de 200 reclassements. Les chiffres définitifs seront bientôt publiés, au moment où, pour les anciens salariés de Gad, l’anniversaire des deux ans du conflit signifiera aussi la fin de leurs droits au chômage. Lire : Le dernier combat des salariés finistériens de Gad« Les ouvriers se sont sentis trahis »Comme beaucoup, Olivier Le Bras a tout récemment terminé une formation en vue de sa reconversion. Ancien découpeur de carcasses à l’abattoir, il aspire aujourd’hui à devenir agent de sûreté dans les aéroports. Mais le marché de l’emploi n’est pas florissant et l’ancien délégué syndical FO s’interroge sur ce qu’il doit, dans ses difficultés à être recruté, à la conjoncture ou à son passé de leader du conflit et de figure des « bonnets rouges ». L’ex-Gad a aujourd’hui pris ses distances avec le mouvement. « Au bout d’un moment, je ne me reconnaissais plus dans les discussions. On se mettait à parler de Bretagne à cinq départements, de langue bretonne… On ne parlait plus d’emploi », raconte-t-il dans sa commune de Saint-Thégonnec (Finistère) où il est devenu, en 2014, adjoint au conseil municipal. Il est aujourd’hui candidat aux élections régionales, sur la liste socialiste emmenée par Jean-Yves Le Drian.A la lutte contre l’écotaxe se sont en effet greffés aux Bonnets rouges des régionalistes, y voyant l’occasion de plaider pour une plus grande autonomie de la Bretagne. « Je voyais bien que ça n’allait rien changer pour nous ; l’abattoir n’allait pas rouvrir », raconte-t-il, le sourire amer.De fait, aujourd’hui, les comités locaux de « bonnet rouges », à l’activité disparate, regroupent surtout un réseau d’individus qui tendent à mettre sur pied des projets bretons (un syndicat, une mutuelle territoriale, une monnaie complémentaire) ou cherchent à peser sur des débats comme la réunification de la Bretagne avec la Loire-Atlantique. Régionales : des bonnets rouges incontournables en Bretagne Thierry Merret le confie sans fard, c’est ce risque de récupération politique qui l’a conduit à ne pas tenter de rappeler les « bonnets rouges » à la mobilisation au moment où les Jeunes agriculteurs du Finistère montaient sur leurs tracteurs en direction de Paris en pleine crise agricole. « Pour moi le mouvement va renaître », assure-t-il malgré tout. Il en tient pour preuve le « grand moment » qu’a été la manifestation du 2 novembre 2013 à Quimper. « C’était quelque chose », abonde, dans son hangar à Lampaul-Guimiliau, Sébastien Cueff. « Cette solidarité entre les patrons et les ouvriers, ça a marqué les gens. »Jean-Pierre Le Mat, actuel porte-parole du collectif des « bonnets rouges », y croit aussi. « Le mouvement a montré que l’idée d’insurrection est possible en Bretagne. » Débarrassée des unions de circonstance qui l’ont embrasée, difficile de prédire si elle pourra fédérer à nouveau le ras-le-bol qui couve. Manon Rescan (Lampaul-Guimiliau, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Jérôme Champagne, 4e candidat à la tête de la FIFA, repart en campagne • Mis à jour le 26.10.2015 à 12h37 Rémi Dupré FIFA : le Sud-Africain Tokyo Sexwale candidat à la présidence FIFA : le prince Ali à nouveau candidat « Le cheval de Troie de Blatter »Au crépuscule de son règne, mis à l’écart, le patriarche du football mondial souhaiterait-il faire de son ancien conseiller son successeur, le 26 février 2016, lors du prochain congrès électif de la FIFA ? La question taraude de nombreux observateurs de l’instance mondiale. Au point que certains experts de l’échiquier politique du ballon rond laissent entendre que Champagne, le « fils préféré », contrairement à Platini, le fils honni, aurait bénéficié de l’appui en sous-main du monarque déchu pour trouver ses précieux parrainages dans la dernière ligne droite. « Non, je n’ai pas eu besoin de l’aide de Sepp Blatter », assure celui qui fut directeur des relations internationales de la Fédération internationale.« Ce diplomate mégalo est le cheval de Troie de Blatter, affirme un fin connaisseur des arcanes de la FIFA. S’il est élu, il le désignera président d’honneur. Blatter deviendra le conseiller occulte du nouveau président de la FIFA : un rôle qui lui ira comme un gant. C’est écrit. A moins que Champagne ne retienne les leçons de son pygmalion et qu’il ne tue le père en isolant Blatter à Viège (la ville natale du Valaisan). »« Il vaut mieux ne pas vous communiquer mes pensées relatives à cette candidature, souffle-t-on pourtant dans l’entourage du président suspendu. Il n’a jamais joué au football, n’a jamais dirigé une équipe et pourtant il sait tout sur le foot et comment il faudrait faire afin qu’il aille mieux. Il n’y a que lui et encore lui qui connaît et qui sait ce qu’est le football. » Prônant la transparence, Jérôme Champagne ne dévoilera néanmoins pas l’identité des Fédérations nationales qui lui ont permis de valider sa candidature. « Elles ont pris des risques », coupe-t-il.« Peut-il avoir les mains propres ? »Sa proximité avec le « roi » peut-elle, à moyen terme, constituer un frein à ses ambitions ? « Comment quelqu’un qui a bossé onze ans avec Blatter peut-il avoir les mains propres ? », s’interroge un spécialiste de la FIFA. « Quand vous êtes en permanence dans la cohabitation, comme ça a été le cas pendant quatre ans durant le premier mandat (1998-2002) de Blatter, avec toutes les réunions en minorité, vous ne pouvez rien faire. On s’accroche aux branches comme on peut. On doit parfois dîner avec le diable avec une longue cuillère. Et on l’a fait. Moi je n’ai rien à cacher : investiguez mon passé », déclarait, en mai 2014, le diplomate dans nos colonnes.« Je n’ai pas honte des onze années que j’ai passées à la FIFA », dit-il aujourd’hui tout en assurant avoir été « viré » de l’organisation en janvier 2010 car ses « idées gênaient ». Ses opposants évoquent le « gros chèque » qu’il a touché à son départ après avoir signé une clause de confidentialité. « Il a beaucoup appris et, du coup, a reçu beaucoup en 2010 pour refermer le couvercle sur certains dossiers sensibles », observe un connaisseur de la FIFA. À l’époque, le Qatari Mohamed Bin Hammam, patron de la Confédération asiatique, milite pour sa mise à l’écart. Le diplomate ferraille alors avec l’UEFA sur plusieurs dossiers, dont celui des transferts des mineurs et la réforme du 6 + 5 (projet visant à obliger les clubs à aligner six joueurs nationaux au minimum dans leur onze de départ). « Ceux qui ont obtenu ma tête sont aujourd’hui suspendus », balaye-t-il froidement.Jérôme Champagne indique qu’il mènera une « campagne de proximité » et milite pour l’organisation de trois débats télévisés entre candidats, en décembre, janvier et février 2016. Méconnu du grand public, ce polyglotte aux manières raffinées peut-il tirer son épingle du jeu alors que la campagne s’annonce agitée ? Ancien conseiller de Sepp Blatter, son ami Guido Tognoni en est persuadé : « Aujourd’hui, il est le seul candidat de qualité. » Rémi Dupré Journaliste au Monde Lewis Hamilton, troisième sacre en F1 pour un champion « bling-bling » • Mis à jour le 26.10.2015 à 11h44 Lewis Hamilton a rejoint des légendes de la Formule 1 comme Ayrton Senna, Niki Lauda et Jackie Stewart, en décrochant à 30 ans son troisième titre mondial grâce à sa victoire au Grand Prix des Etats-Unis.Au moment de commenter son nouveau sacre, le pilote britannique n’a pas manqué de souligner le symbole que représente le fait d’égaler Senna : « Pour moi, c’est vraiment quelque chose d’important à mes yeux, c’est vraiment l’idole de mon enfance, mon modèle. Avoir trois titres comme lui, c’est quelque chose que je n’ai jamais cru possible. Quand j’étais enfant, je voulais être champion du monde, c’est fou de se dire que je suis maintenant triple champion du monde. »Avant même les trois dernières courses de la saison, Hamilton, déjà dix fois vainqueur en 2015, a tué le peu de suspense qui restait : avec ses 327 points, il ne peut plus être rejoint en tête du classement général du championnat du monde.Il dispose de 76 points d’avance sur Sebastian Vettel (Ferrari) et 80 sur son coéquipier Nico Rosberg, alors qu’il reste un maximum de 75 points à empocher. Comme en 2008 et 2014, le pilote Mercedes est donc le « boss » de la F1.Lewis Hamilton a remporté cette troisième couronne sur un continent qui lui réussit bien, puisqu’il avait signé ses deux premières victoires en F1 en 2007, coup sur coup, à Montréal et Indianapolis où se disputait alors le GP des Etats-Unis. Beau gosse, frayant volontiers avec les célébrités – sa longue et tumultueuse relation avec une chanteuse, Nicole Scherzinger, ex-leader des Pussycat Dolls, a fait la joie des magazines people –, un rien « bling-bling », Hamilton avait déjà été vainqueur deux fois (2012, 2014) sur le circuit texan.Le pilote, dont le salaire annuel est estimé à 30 millions d’euros, a loué un superbe loft surplombant Miami où il a pu s’adonner à sa nouvelle passion, le piano. Avant le rendez-vous d’Austin, il a ainsi rechargé ses batteries en passant un week-end sous le soleil de Floride avec quelques amis… et ses inséparables toutous Roscoe et Coco, des bulldogs qui ont souvent les honneurs de son compte Instagram.« C’est le plus beau jour de ma vie, un troisième titre mondial c’est incroyable », a dit Hamilton entre deux sanglots, sur sa radio de bord, juste après avoir franchi la ligne d’arrivée. Après avoir rangé sa monoplace, il s’est précipité dans les bras de ses mécaniciens qui, deux semaines plus tôt en Russie, à Sotchi, avaient assuré un deuxième titre mondial des constructeurs pour Mercedes. Interviewé par Elton John Sur le podium, après avoir reçu son trophée devant des milliers de supporteurs britanniques guère dépaysés par les conditions humides et très « british » de ce week-end texan, il a été interviewé par une autre célébrité bien anglaise, le chanteur Elton John.« Je n’arrive pas à trouver les mots pour décrire ce que je ressens, il faut féliciter cette incroyable équipe qui a fait un incroyable travail », lui a-t-il confié. Au volant de la meilleure monoplace du plateau, Hamilton fait cavalier seul depuis le début de la saison : même Rosberg, à armes égales, n’a pas pu suivre son rythme infernal.Comme il l’a encore démontré à Austin, dans ce Grand Prix complètement fou de bout en bout, Hamilton n’est pas seulement l’actuel meilleur pilote de F1 (10 victoires et 14 podiums en 2015), il est aussi celui qui a les nerfs les plus solides. Et sur le Circuit des Amériques, les siens ont été mis à rude épreuve. Pendant deux jours, les conditions météo – conséquence de l’ouragan Patricia – ont été déplorables, avec un déluge qui a perturbé les essais libres et les qualifications. A tel point que les organisateurs ont dû reporter les qualifications à dimanche matin, quelques heures avant la course.Hamilton a finalement cueilli sa victoire la plus importante de l’année en profitant d’un faux-pas de Rosberg, alors en tête, à sept tours de l’arrivée. « Je ne sais pas ce qui s’est passé, cela ne m’est jamais arrivé avant, je ne comprends pas », a regretté Rosberg. Il ne cachait pas sa déception, sur le podium, et a même eu un geste d’humeur à l’égard de son coéquipier qui lui avait lancé une casquette. Il a ensuite regretté l’attitude de Hamilton qui, au départ, « est allé trop loin », selon lui. La preuve que le neuvième doublé des pilotes Mercedes cette année n’a pas été une formalité. Il leur a fallu dompter les Red Bull, particulièrement coriaces dans le premier quart de la course, résister au retour de Sebastian Vettel (Ferrari), parti 13e, arrivé 3e, et enfin composer avec trois neutralisations de la course par la voiture de sécurité, passages aux stands inclus.Parti de la première ligne aux côtés de Rosberg, en pole position, Hamilton a pris la direction des opérations dès le premier virage, en poussant à la faute son coéquipier qui a viré trop large et rétrogradé en 5e position.Le Russe Daniil Kvyat, au volant de sa Red Bull, a réussi pendant trois tours à suivre le rythme du leader, mais l’entrée en piste de la voiture de sécurité pour déblayer des débris a brisé son élan. Daniel Ricciardo a pris le relais, dans l’autre Red Bull, puis Vettel a mis les Mercedes sous pression.Après une troisième neutralisation et en profitant d’un dernier passage aux stands, Rosberg semblait se diriger vers la victoire, qui aurait au mieux retardé le sacre annoncé de Hamilton. C’est alors qu’il a fait une petite erreur de trajectoire, exploitée immédiatement par son coéquipier anglais : victoire et titre mondial, avec panache, façon Senna. Air France : pourquoi il faut se méfier des graphiques • Mis à jour le 26.10.2015 à 15h13 Samuel Laurent #AirFrance : les chiffres qui parlent https://t.co/8KKBwGn6C3 https://t.co/CbWc4MH6m7— LePoint (@Le Point) Ce n’est qu’une petite série de graphiques, mais elle a eu son petit succès : l’hebdomaire Le Point a publié, en marge d’un article consacré aux « avantages » des personnels d’Air France, une série de quatre histogrammes appuyant le propos.Pilotes mieux payés en fin de carrière, heures de vol moins élevées pour un commandant que chez la concurrence, recours à un troisième pilote plus tôt que les autres compagnies, hôtesses qui font moins d’heures de vol par an que celles des compagnies « low cost »... Autant d’éléments illustrés par des barres de couleur incarnant ces différences. Quitte parfois à les exagérer très très fortement à l’aide d’artifices graphiques.Lire les dernières informations : Air France : le DRH veut des contrats de travail en fonction de la « productivité » des salariés   Salaires : 28 % représentés par... 200 %Premier cas : la différence de salaires. Les chiffres indiquent un écart de 28 % (270 000 contre 210 000). Mais le graphique, lui, traduit cette différence par une barre plus de trois fois plus haute que l’autre, soit un différentiel de 200 % ! Qu’a fait Le Point ? Il n’a conservé que le « haut » du graphique, sans partir d’une échelle à zéro, ce qui constitue une première entorse. On peut parfois choisir une échelle qui ne commence pas à 0, mais il faut alors l’indiquer, ce qu’il ne fait pas ici. En réalité, voilà ce que donnent les mêmes chiffres présentés avec une échelle débutant à 0 : ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } On le voit, ce n’est pas tout à fait la même impression. Heures de vol : 200 % de différence pour représenter 23 %Même chose avec le différentiel du nombre d’heures de vol : Entre 650 et 800, la différence est de 23 %. Ici, Le Point affiche une barre encore une fois trois fois plus haute que l’autre, soit 200 % de différence. Voici là encore le même graphique avec une échelle normale. C’est un peu moins spectaculaire : ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }  3e pilote, hôtesses : des graphiques corrects, une méthode qui l’est moinsSeule la seconde série de graphes se rapproche plus de la réalité. en prenant cette fois une réelle échelle à 0. On le voit, nos graphiques et ceux du Point sont ici similaires : ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Néanmoins, ce sont cette fois les choix de chiffres qui posent question. Ainsi, ci-dessous, après avoir comparé Air France et Swiss/Lufthansa, Le Point change soudainement et, pour évoquer le nombre d’heures de vol que font les hôtesses, préfère comparer la compagnie française et deux compagnies « low cost ». ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Les « excuses » de Tony Blair pour la guerre en Irak, une « opération de communication » • Mis à jour le 26.10.2015 à 11h58 Les excuses très partielles de Tony Blair sur la guerre en Irak « Le pays attend toujours la vérité »Le rapport de la commission Chilcot devrait notamment « critiquer l’utilisation des informations des services de renseignement suggérant que Saddam était en possession d’armes de destruction massive », note le Guardian, précisant que Tony Blair « prépare le terrain avant la publication des conclusions de cette enquête ».Une analyse partagée par la première ministre écossaise Nicola Sturgeon qui dénonce dans les colonnes de The Independent une opération de communication, ajoutant que le « pays attend toujours de connaître la vérité ». The Blair spin operation begins but the country still awaits the truth. The delay to Chilcot report is a scandal. https://t.co/pPhRcZzGrc— NicolaSturgeon (@Nicola Sturgeon) Tony Blair s’est excusé « pour les erreurs commises dans la planification de la guerre en Irak et pour le manque d’anticipation de ce qui pouvait arriver si on éliminait le régime de Saddam Hussein ». Il a également demandé pardon « pour avoir utilisé des renseignements erronés », faisant allusion à l’existence d’« armes de destructions massives » irakiennes qui ont permis de justifier l’intervention de la coalition.Mais « je trouve difficile de s’excuser d’avoir démis Saddam. Encore aujourd’hui en 2015, je trouve que c’est mieux qu’il ne soit plus là », a soutenu l’ex-premier ministre britannique. Interrogé pour savoir s’il faisait un lien entre la chute du dictateur irakien et la montée en puissance de l’Etat islamique, Tony Blair a toutefois reconnu qu’il y avait des « éléments de vérité » dans cette assertion. MAIL ON SUNDAY FRONT PAGE: 'I'm sorry' #skypapers https://t.co/S26wgQZomV— SkyNews (@Sky News) « Dix ans trop tard »Réagissant à ces déclarations, des familles de soldats britanniques ont fait part de leur « révulsion » dans les colonnes du journal The Telegraph. Reg Keys, dont le fils a été tué en Irak en 2003, estime que l’ancien premier ministre devrait simplement présenter ses « excuses pour des morts qui n’étaient pas nécessaires. La raison pour laquelle nous sommes partis en guerre était la présence d’armes de destruction massive et non pour écarter Saddam du pouvoir […] A l’évidence, il anticipe les conclusions du rapport ».Le tabloïd Daily Mirror, qui a également fait sa Une sur les déclarations de Tony Blair, dénonce de son côté des excuses qui arrivent « dix ans trop tard ». Grieving mum and MPs slam Tony Blair's Iraq war apology as spin ..... https://t.co/A2tZ7JI15F @Jack_Blanchard_ https://t.co/XVgbXP56L4— ukpapers (@Daily Papers) A l’époque, un rapport britannique était venu renforcer les études de la CIA, qui soupçonnait l’Irak de Saddam Hussein d’avoir détourné de l’uranium nigérian à des fins militaires.Mise en place en 2009 par le premier ministre travailliste de l’époque Gordon Brown, la commission Chilcot n’a toujours pas rendu ses conclusions alors qu’elle était initialement censée les produire dans un délai d’un an. Le report de sa publication est dû à la très britannique procédure de « maxwellisation », explique le Guardian, qui veut que toute personne étant critiquée dans un rapport officiel puisse avoir accès à celui-ci avant sa publication, afin d’avoir la possibilité de fournir des contres-arguments. La Fnac peine à convaincre Darty d’accepter son offre d’achat • Mis à jour le 26.10.2015 à 15h47 Denis Cosnard, Cécile Prudhomme et Isabelle Chaperon 4 questions pour comprendre le possible rachat de Darty par la Fnac Darty et le défi de la croissance En outre, les actionnaires outre-Manche n’apprécient guère les offres en titres. Encore moins lorsqu’il s’agit, comme ici, d’actions cotées seulement à Paris. Cela implique de faire confiance à la fois à la Fnac, dont le titre est jugé surévalué par certains, et à l’euro. Des fonds qui n’ont pas le droit de détenir d’euros devront d’ailleurs vendre leurs titres, met en garde un financier.Deuxième sujet de préoccupation, la réalisation concrète de la fusion. Les économies d’échelle promises seront-elles au rendez-vous ? Celles annoncées dans les sièges risquent de se traduire par des suppressions d’emplois, redoute-t-on chez Darty. Quant à effectuer des achats en commun, une alliance limitée à ce but aurait pu suffire.Enfin, l’examen du projet par les autorités de la concurrence en France et en Belgique soulève aussi des questions. Côté Fnac, on assure que le dossier a été préparé bien en amont et que, s’il faut vendre des magasins pour ne pas constituer de position dominante, ces cessions resteront minimes. Les responsables de Darty n’en sont pas si sûrs.Autant d’interrogations qui nourrissent le doute. Refuser l’offre s’annonce cependant délicat, tant la Bourse de Londres, elle, a parié sur son succès. Le projet de la Fnac a fait grimper l’action Darty de 22 % en un mois. Sans offre, elle risque de rechuter. Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie Denis Cosnard Journaliste au Monde Cécile Prudhomme Journaliste au Monde Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale adopté à l’Assemblée L’Assemblée nationale a adopté en première lecture, mardi 27 octobre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2016, par 286 voix contre 245. Une majorité légèrement plus large qu’il y a un an, lorsque le PLFSS 2015 avait obtenu en première lecture 270 votes favorables. L'Assemblée adopte le budget de la Sécurité sociale à 286 voix contre 245 et 27 abstentions #directAN #PLFSS— Bekouz (@Helene Bekmezian) Et je peux déjà vous dire que Pouria Amirshahi a voté contre, et il est certainement le seul au PS #PLFSS— Bekouz (@Helene Bekmezian) Six graphes qui racontent l’amélioration (relative) de l’état de la sécurité sociale Pologne : majorité absolue confirmée pour les conservateurs, aucun député pour la gauche L’UE inquiète de la victoire du PiS en Pologne La Pologne, nouveau défi européen Un hôpital géré par MSF frappé par un raid de la coalition arabe au Yémen • Mis à jour le 27.10.2015 à 17h33 Centre MSF de Kunduz en Afghanistan : histoire d’une bavure Sept mois de guerre au Yémen, 5 000 morts et un peu d’espoir Pionnier de la vente en ligne, Pixmania est placé en procédure de sauvegarde La croissance du commerce en ligne s’essouffle -->Abidjan, la bataille qui a conduit Ouattara au pouvoir Clips musicaux, messages sur les réseaux sociaux. La société civile ivoirienne sensibilise pour une élection apaisée le dimanche 25 octobre. Le précédent scrutin, espoir d’une sortie de crise pacifique, s’est conclut sur des violences post-électorales qui ont fait 3 000 morts de décembre 2010 et Avril 2011. A la veille de l’élection 2015, le journaliste et dessinateur ivoirien Roland Polman revient sur les événements qui ont conduit Alassane Ouattara au pouvoir. img[src="assets/images/ui/missing-1x1.png" alt="" data-src="assets/images/planches/chapitre1/planche-$@1.jpg" itemprop="url"]--> 1 2 AP-HP : un accord signé avec la CFDT sur la réforme du temps de travail • Mis à jour le 27.10.2015 à 16h41 Martin Hirsch accélère la réforme du temps de travail à l’AP-HP La CGT et SUD-Santé opposés à l’accordLa direction avait obtenu une avancée notable en octobre, quand la CFDT avait brisé le front commun syndical en acceptant de s’asseoir à la table des négociations. Les deux syndicats majoritaires, la Confédération générale du travail (CGT) et l’Union syndicale Solidaires (SUD)-Santé, s’opposent toujours à cette remise à plat des accords de 2002 sur les trente-cinq heures.Selon l’accord signé entre la direction et la CFDT, la journée de 7 h 36 « est maintenue et ouvre le droit à 18 jours de RTT », et la journée de 7 h 30 avec 15 jours de RTT est introduite pour les nouvelles recrues et « sur une base volontaire » pour les agents en poste. La journée de 7 h 50 est supprimée. Le texte s’appliquera « à compter du 1er janvier 2016 sous réserve du calendrier des procédures internes ». Les nouvelles dispositions seront soumises aux instances représentatives du personnel et un comité de suivi sera mis en place. L’Etat refuse de modifier l’alliance Renault-Nissan • Mis à jour le 27.10.2015 à 15h50 Denis Cosnard Pourquoi Renault et l'Etat s'opposent Chez Renault, l’Etat impose sa loi La messe semble alors dite. L’Etat doit certes revendre rapidement les 5 % qu’il a acquis. Mais avec ses droits de vote doubles, exerçables à partir de la fin mars 2016, il disposera enfin d’une minorité de blocage de façon durable.« Le sens de l’histoire »M. Ghosn et ses partisans ne s’avouent pas pour autant vaincus. Leur solution ? Une refonte des liens entre Renault et Nissan, celle évoquée noir sur blanc dans la note du 3 septembre. Réduire le poids de Renault au capital de son allié nippon modifierait le statut même des deux groupes. Nissan ne serait plus considéré comme une filiale du constructeur tricolore. Si bien qu’il pourrait voter lors des assemblées de Renault, et contrebalancer ainsi l’autre grand actionnaire, l’Etat français.Une telle réorganisation pourrait se justifier, notamment par l’évolution des performances des deux alliés. Nissan, au secours duquel Renault avait volé il y a une quinzaine d’années, est aujourd’hui plus rentable que son ancien « sauveur », et pèse 73 % de plus en bourse…Emmanuel Macron, lui, ne veut clairement pas de cette remise à plat. « Cette alliance, nous voulons en préserver tous les équilibres », a martelé le ministre mardi. Il tient à maintenir la prépondérance actuelle de Renault dans le dispositif, et le rôle de l’Etat, son premier actionnaire. « Il n’est pas question de détricoter l’alliance, appuie-t-on dans son entourage. Le sens de l’histoire, c’est au contraire une intégration plus forte des deux groupes. » Dans l’immédiat, l’Etat n’a d’ailleurs pas cédé les 4,8 % de Nissan qu’il avait achetés en avril et promis de revendre juste après l’assemblée générale. Officiellement, ce statu quo est lié à la chute inattendue de l’action Renault à la suite de l’affaire Volkswagen, qui a fait trembler tout le secteur automobile en Bourse. Autant patienter un peu, le temps que le titre remonte, cela évitera d’essuyer une moins-value toujours mal venue, estime-t-on à Bercy. Mais ces turbulences boursières font peut-être bien les choses : en conservant pour le moment sa participation à 19,7 %, l’Etat montre aussi qu’il faut compter avec lui. Denis Cosnard Journaliste au Monde « Air Cocaïne » : les pilotes « sont à la disposition de la justice » • Mis à jour le 27.10.2015 à 16h09 Pascal Fauret et Bruno Odos, les deux pilotes français qui ont fui la République dominicaine, où ils étaient condamnés à vingt ans de prison pour trafic de drogue « ne sont pas en fuite, ils sont à la disposition de la justice ».Me Eric Dupond-Moretti, qui défend désormais Pascal Fauret, a convoqué la presse mardi 27 octobre pour livrer sa version des faits et répéter qu’« il ne sera pas nécessaire de délivrer un mandat d’amener » car son client, comme Bruno Odos, est prêt à se rendre à une convocation du juge d’instruction et du procureur de la République pour « répondre à toutes les questions ». Une enquête est en cours à Marseille pour importation de stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs.Notre journaliste Enora Ollivier a assisté à la conférence de presse : #AirCocaine "on est impatients d'être entendus par le juge (...) Pas nécessaire de délivrer des mandats d'amener" https://t.co/2Pf9afiEli— enoraollivier (@Enora Ollivier) « Air Cocaïne » : les deux pilotes ont pris un bateau, puis l’avion pour regagner la France « Les modalités, on n’en parle pas », a prévenu Me Dupond-Moretti. L’avocat a toutefois démenti toute implication des autorités françaises dans cette affaire rocambolesque.« Ce n’est pas la peine de fantasmer. Ce n’est pas une équipe barbouzarde qui a été payée par l’Etat français. Ce sont des initiatives personnelles. »L’avocat a assuré que la fuite des deux pilotes – « départ ou évasion, vous appellerez ça comme vous voudrez », a-t-il lancé aux journalistes – « ne constitue absolument pas une infraction en France ».« On était français et pas fils de bons chrétiens »Pascal Fauret a confirmé lui-même qu’il avait pris la décision de fuir la République dominicaine « après le verdict du 14 août » qui le condamnait à une peine d’emprisonnement de vingt ans, après un an et demi d’enlisement de procédure, parce qu’ils étaient « français et pas fils de bons chrétiens ».Il avait été arrêté dans la nuit du 20 mars 2013, sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana, alors qu’il s’apprêtait à prendre les commandes d’un Falcon-50 qui contenant 680 kilogrammes de cocaïne. Il a détaillé mardi les conditions difficiles de son emprisonnement :« J’ai été enfermé dans un cachot pendant quinze jours, puis dans un quartier de haute sécurité, en enfermement dans une cellule de 6 mètres carrés où on était cinq. On m’a rasé la tête, on m’a laissé quinze mois avec la lie de la société dominicaine (…), puis on m’a jeté dehors sans papiers. »L’homme se dit aujourd’hui « fatigué » mais prêt à être entendu par la justice française avant de « reprendre un cours de vie tranquille, normal » :« Il y a des épreuves à venir, je sais que ça va être long (…). Je suis rentré pour ça. Cette affaire, il faut qu’elle se termine. Cette affaire a commencé par surprise, contre mon gré, elle m’a pris toute ma vie. A un moment donné, il faut que ça s’arrête. »« Ils ont eu l’opportunité de s’évader, ils ont bien fait de le faire », a estimé Me Dupond-Moretti, rejetant les accusations d’« absence de solidarité » avec les deux autres Français impliqués dans cette affaire, qui sont restés sur place en République dominicaine. « Ce n’est pas la peine de rajouter de la culpabilité à une situation humainement très difficile. » Frank Miller : « Sous ma plume, Batman est devenu un anarchiste, et il deviendra un révolutionnaire » • Mis à jour le 27.10.2015 à 17h25 Damien Leloup La troisième partie de votre saga Dark Knight sera publiée quatorze ans après le deuxième épisode. Pourquoi y revenez-vous aujourd'hui ? C'est très simple : j'ai eu une nouvelle idée. J'attendais avec impatience de retourner vers Batman pour revisiter à nouveau le personnage. C'est l'un des avantages des héros classiques : on peut toujours y revenir, leur rendre visite et les transformer. L'idée de départ, c'est que Batman sera toujours un protagoniste majeur, mais que Superman jouera un plus grand rôle. L'intrigue tournera autour de la libération de la ville de Kandor, la capitale de la planète Krypton où est né Superman. Dans l'histoire, Batman libère un million de supermans en puissance. Le héros masqué et Superman doivent alors se rejoindre pour empêcher la conquête de la Terre. Vos dernières œuvres ont fait l'objet de vives critiques, on vous accuse d'avoir fait preuve de racisme dans 300 et Holy Terror!, de misogynie dans Sin City, et vous avez même été qualifié de « cryptofasciste ». Titrer ce prochain album The Master Race (« la race supérieure »), c'est une provocation ? Je ne ferais pas bien mon travail si je n'étais pas provoquant. Mon rôle est de faire réagir les gens. Je veux des réactions de colère ; plus les critiques seront furieux, et plus je serai content. Cela me donne le sentiment que je suis parvenu à réaliser quelque chose. Vous avez déclaré que dans ce troisième volet, Batman sera encore plus « dur »... Ce qui définit Batman, ce n'est pas sa force physique, ni sa capacité à encaisser les coups, mais c'est le fait qu'il soit l'homme le plus intelligent au monde. Par le passé, lorsqu'il a affronté Superman, il a gagné. Dans The Master Race, il devra affronter des millions de personnes aussi fortes que Superman… mais s'il fallait parier, je parierais sur Batman. Mais pour battre Superman, Batman a eu besoin de l'aide d'autres superhéros… Batman ne peut pas vaincre seul. Heureusement, DC Comics dispose d'un vaste panthéon de héros, une véritable armée qui sera à ses côtés. Mais son intelligence reste la clef de sa force : souvenez-vous, dans The Dark Knight Strikes Again, il s'était procuré de la kryptonite [un matériau qui affaiblit Superman] de synthèse, qu'il a ensuite donnée à Green Arrow… Au cœur de Dark Knight se trouve la question des choix moraux. Batman ne tue jamais ; avez-vous des règles, des principes moraux auxquels vous croyez et que vous appliquez ? [Silence] Suivre des règles de conduite, appliquer un code d'honneur, c'est facile. Ce qui est difficile, c'est d'élaborer ces règles, de se construire son code. C'est la partie vraiment difficile, et c'est le travail de toute une vie – pour moi comme pour mes héros. En 2011, vous avez cessé de publier des messages sur Twitter, votre blog n'est plus accessible, et vous n'avez recommencé à publier des messages sur Internet que pour annoncer le retour de The Dark Knight. Pourquoi ce silence de quatre ans ? Je travaillais tout simplement sur plusieurs projets différents, dans le calme. The Master Race est l'un d'entre eux. Mais il y a aussi une suite de Sin City, Home Front, qui est une histoire d'amour entre un agent fédéral américain et la cheffe d'un réseau de la résistance française durant la seconde guerre mondiale. Je me suis toujours intéressé à la seconde guerre mondiale – aussi loin que je me souvienne, cette période m'a fasciné. Je suis aussi amoureux des vêtements, des voitures de cette époque. Le fait que j'aie choisi de placer l'action de Sin City à ce moment de l'histoire me permet de dessiner ce que j'aime. Vous n'étiez pas lassé des rapports directs avec vos lecteurs, qui se sont montrés pour certains très critiques sur vos dernières œuvres ? Pas du tout, j'adore le fait d'avoir une relation directe avec mes fans. Je trouve cela excellent, et j'ai toujours aimé les bonnes bagarres générales. Qu'ils viennent me chercher ! The Dark Knight Returns a été écrit avant l'arrivée du Web. Mais vous y décrivez une télévision omniprésente et décérébrée… Vous pensez toujours que les médias de masse sont dangereux ? Non. Si c'était à refaire, je traiterais cet aspect d'une manière très différente aujourd'hui. La manière dont je décris le fonctionnement et le rôle de la télévision dans The Dark Knight Returns est immature. La télévision, comme toutes les autres formes de communication, peut être une bonne chose – elle ne fait que soumettre au public des images, qui sont ouvertes à l'interprétation. Vous avez expliqué avoir eu l'idée de créer un Batman cinquantenaire lorsque vous-mêmes avez atteint trente ans, l'âge de Bruce Wayne. Aujourd'hui, vous avez 58 ans, et vous avez donc dépassé votre Dark Knight. Est-ce qu'avec le recul, vous changeriez des choses sur la manière dont vous aviez imaginé la « vieillesse » de Batman ? Je ne changerais rien dans The Dark Knight Returns. Je changerais probablement des choses dans The Dark Knight Strikes Again. Et dans The Master Race, j'aborderai cette question de l'âge d'une manière très différente. Lorsque j'ai commencé à travailler sur cette série, j'étais obsédé par l'idée de savoir à quel point le physique des personnages serait, avec le temps, affecté par tous ces combats. Maintenant, avec le regard d'un cinquantenaire, je me rends compte que l'impact de l'âge sur le physique d'un personnage est loin d'être la chose la plus importante qui se produise lorsqu'on vieillit. Avoir cinquante ans, c'est loin d'être aussi vieux que ce que j'imaginais lorsque j'en avais trente ! Et il y a beaucoup d'autres choses qui viennent avec l'âge : la maturité, l'expérience, qui sont autant de choses qui changent ce qu'est devenu Batman avec le temps. Dans The Master Race, par exemple, personne ne pourra plus le tromper. Le temps a aussi eu un effet sur votre vision du rôle de Batman... Dans mon rapport à Batman, il y a eu plusieurs phases. Lorsque je l'ai découvert enfant, à cinq ans, c'était un père sévère, une figure résolument paternelle. Il l'est resté par la suite, mais j'ai commencé à le voir sous des aspects plus politiques, plus philosophiques. « Batman était un justicier autoproclamé et sauvage, il est devenu une figure d'autorité, avec un badge de policier » En parallèle, le contenu des comics Batman évoluait aussi : nous sommes passés d'un justicier autoproclamé et sauvage à une figure d'autorité, avec un badge de policier. Sous ma plume, il est devenu un anarchiste – et dans The Master Race, il deviendra une figure authentiquement révolutionnaire. Un anarchiste ? Dans les deux premiers épisodes de The Dark Knight, votre Batman se bat pourtant pour restaurer l'ordre à tout prix, allant jusqu'à enrôler des gangs des rues pour imposer la loi martiale dans Gotham City… Vous dites souvent que toutes les œuvres naissent dans un contexte. Vous pensez que nous sommes à la veille d'une révolution ? Non. The Master Race est une fiction. Mais je vous promets que ça sera une bonne lecture. }); Damien Leloup Journaliste au Monde Le premier ministre portugais forme son nouveau gouvernement • Mis à jour le 27.10.2015 à 15h44 Le président portugais nomme un premier ministre sans majorité « Nous sommes en mesure de former un gouvernement disposant d’un soutien majoritaire au Parlement », avait déclaré Antonio Costa, chef de l’opposition socialiste, appuyé par plusieurs formations de gauche. La gauche a obtenu aux élections législatives au début d’octobre 122 sièges sur 230. Jean Mercier condamné à un an de prison avec sursis pour avoir aidé sa femme à mourir • Mis à jour le 27.10.2015 à 14h46 Jean Mercier a été condamné, mardi 27 octobre, par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne (Loire) à un an de prison avec sursis pour avoir aidé sa femme à mourir le 10 novembre 2011. Son épouse était atteinte d’une ostéoporose qui la faisait « énormément souffrir », notamment après une fracture puis une opération du poignet.« C’est une décision aberrante », s’est exclamé son avocat, Me Mickaël Boulay.Selon ce dernier, « le tribunal a créé artificiellement le délit de suicide assisté, qui n’existe pas, sous l’appellation de non-assistance à personne en danger ». Il a également indiqué qu’il allait faire appel de cette condamnation.« C’est une peine inacceptable pour un geste d’amour », a immédiatement déclaré, pour sa part, Jean-Luc Romero, président national de l’ADMD, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité. #JeanMercier condamné à 1 an de prison avec sursis pour non assistance à personne en danger : une peine inacceptable pour un geste d'amour !— JeanLucRomero (@Jean-Luc Romero) Au procès Jean Mercier, « geste d’amour » ou acte de mort ? La justice face au dilemme de la fin de vie Goncourt : les titres des quatre romans finalistes dévoilés à Tunis • Mis à jour le 27.10.2015 à 13h54 Alain Beuve-Méry Angot, Enard et Liberati sur la liste du prix Goncourt Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Neuf graphiques qui relativisent la baisse du chômage • Mis à jour le 27.10.2015 à 15h49 Samuel Laurent et Alexandre Pouchard Le gouvernement a évidemment sauté sur cette bonne nouvelle, lundi 26 octobre : le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) a diminué de 0,7 % en septembre (-23 800) par rapport au mois d’août. La ministre du travail, Myriam El Khomri, a salué des chiffres « satisfaisants », assurant que « seule la tendance compte [et que] c’est la première fois depuis 2011 que nous avons une tendance à la baisse du chômage en catégorie A ». Ce satisfecit est toutefois à nuancer pour plusieurs raisons. 1. Le nombre de chômeurs sans aucune activité a augmenté sur un an3,1 %Si on observe l’évolution du chômage pour la seule catégorie A (voir encadré) et pour la seule France métropolitaine, la nouvelle est plutôt bonne : avec − 0,7 %, septembre marque le plus fort recul du chômage depuis 2012, exception faite du « bug » d’août 2013 (le chômage avait reculé du fait d’un problème de comptage). C’est la sixième fois en trente mois de présidence Hollande que le chômage recule sur un mois. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Il faudrait six ans à ce rythme pour diviser par deux le nombre de chômeursCette baisse reste relative : avec − 0,7 %, soit 23 800 personnes, on est loin d’éliminer le « stock » de chômeurs. À ce rythme mensuel, il faudrait six ans pour diminuer par deux le nombre de chômeurs en catégorie A.Sur un an, le chômage augmente d’ailleurs, toujours pour cette seule catégorie A, de 3,1 %. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }  2. Toutes catégories confondues, le chômage continue d’augmenter5,4 millionsSi l’on prend aussi en compte les catégories B et C (voir encadré ci-dessous), le chômage continue bel et bien d’augmenter. Avec 5,4 millions de demandeurs d’emploi (+1 800 en septembre), il a encore atteint un niveau record. Loin des 4,4 millions de mai 2012, lors de l’élection de François Hollande, et des 3,2 millions de mai 2007, lors de celle de Nicolas Sarkozy. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }   Les cinq catégories de demandeurs d’emploi Pôle emploi classe les chômeurs en cinq catégories depuis 2008 – il y en avait huit auparavant – selon les contrats ou le nombre d’heures travaillées :catégorie A : ceux qui n’ont pas du tout travaillé dans le mois qui a précédé ;catégorie B : les demandeurs d’emploi ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois écoulé ;catégorie C : ceux qui ont eu une activité réduite supérieure à 78 heures ;catégorie D : les demandeurs d’emploi dispensés de recherche en raison d’un stage, d’une formation ou d’une maladie ;catégorie E : dispensés de recherche d’emploi car déjà employés (en contrat aidé, par exemple).  3. Le chômage de longue durée et des seniors toujours élevé44,8 %Au-delà de la seule catégorie A, le chômage de masse reste un fléau en France : si on observe la part des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an, on constate une progression quasi rectiligne depuis 2010. Près d’un chômeur sur deux (44,8 %) connaît cette situation depuis plus d’une année. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Autre point, le chômage par catégorie d’âge. Si le chômage des jeunes connaît une légère baisse de 2,6 %, qui confirme une tendance annuelle au mieux (-2,7 % sur un an), ce n’est pas le cas des seniors : la hausse est de 0,1 % pour eux en septembre, et elle est de 8,5 % sur un an. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }  4. Des emplois se créent… sans retrouver le niveau de 201217 847 000Le nombre d’emplois salariés en France au deuxième trimestre 2015 (hors agriculture, emploi public des secteurs non marchands et activités extraterritoriales) est en augmentation de 0,2 % par rapport au trimestre précédent. Mais, à 17,8 millions, il n’a pas encore retrouvé son niveau de 2012, quand la France comptait 18 millions d’emplois salariés. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } La dynamique des créations d’emploi, elle, reste faible, avec +0,2 % au deuxième trimestre 2015. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } En outre, l’emploi intérimaire, qui augmentait depuis le début de l’année, tend à diminuer au troisième trimestre. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } }  5. L’incertitude autour des « défauts d’actualisation »212 900Parmi les motifs de fin d’inscription à Pôle emploi figurent les « cessations d’inscription pour défaut d’actualisation », autrement dit les radiations des listes de l’organisme public. Celles-ci ont représenté 212 900 sorties en septembre, soit 44 % du total.Il est impossible de savoir combien de ces personnes ont en réalité retrouvé un travail et manqué de le signaler à Pôle emploi (qui a comptabilisé 95 000 « reprises d’emploi déclarées » en septembre) et combien sont toujours sans activité, et en recherche, mais n’ont pas pointé à l’organisme comme elles doivent le faire chaque mois.À cela s’ajoutent les radiations administratives (43 000 en septembre), prononcées après de fausses déclarations ou des refus de suivre une formation, d’accepter une « offre raisonnable d’emploi » ou encore de répondre aux convocations de Pôle emploi. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. La France plus frileuse que ses voisins vis-à-vis de l’accueil des migrants • Mis à jour le 27.10.2015 à 14h54 Benoît Vitkine Plus de 700 000 migrants ont traversé la Méditerranée cette année selon l’ONU L’accueil n’est pas vu comme un « devoir »Les Français sont ainsi les plus nombreux (46 %, autant que les Britanniques) à rejeter l’idée selon laquelle « c’est le devoir de notre pays que d’accueillir des migrants qui fuient la guerre et la misère ». Ils sont 39 % en Espagne, 36 % en Italie et seulement 21 % en Allemagne, pays qui apparaît tout au long de l’étude particulièrement ouvert à l’accueil. Les Français sont aussi 63 % à considérer que « notre pays compte déjà beaucoup d’étrangers ou de personnes d’origine étrangère et accueillir des immigrés supplémentaires n’est pas possible », soit autant que les Italiens et les Néerlandais. À titre de comparaison, 48 % des Espagnols et 33 % des Allemands partagent cette opinion. « En France, l’extrême droite a réussi à imposer l’idée d’une immigration invasive » Priorité aux contrôles aux frontières plutôt qu’à l’aide au développementUn autre indicateur illustre encore plus fortement cette frilosité française. Les sondés français sont les seuls à préconiser, comme première solution à la crise actuelle, un renforcement des contrôles aux frontières (30 %), alors que dans l’ensemble des pays étudiés, les opinions plébiscitent plutôt « l’aide au développement et à la stabilisation des pays du sud de la Méditerranée afin de fixer les populations sur place ». Cette dernière solution est choisie par seulement 29 % des Français. Les opinions européennes sont en revanche beaucoup plus divisées sur la question d’une répartition des migrants entre les différents pays de l’Union. Cette solution, adoptée à Bruxelles en septembre pour un premier contingent de 160 000 demandeurs d’asile, n’est acceptée que par 48 % des Néerlandais, 46 % des Français et 44 % des Britanniques. De façon guère surprenante, l’Allemagne, premier objectif des réfugiés en Europe, et l’Italie, première porte d’entrée dans l’UE avec la Grèce, plébiscitent cette option à respectivement 79 % et 77 %. Des doutes sur les effets économiquesPour la Fondation Jean-Jaurès, c’est moins un impératif moral qui détermine les positionnements vis-à-vis de l’accueil que des considérations économiques. Tous les pays, hormis l’Allemagne, doutent de leur capacité financière à accueillir les migrants et sont sceptiques sur les bénéfices d’un tel accueil en termes de croissance économique. 78 % des Italiens, 73 % des Français et 64 % des Espagnols estiment que leur pays n’a pas les ressources pour accueillir des migrants, contre 31 % des Allemands.Ceux-ci sont également 55 % à voir dans l’accueil des migrants une « opportunité » pour l’économie, contre 25 % des Français. Un consensus se dégage en revanche au niveau européen sur l’idée d’un risque d’« appel d’air » en cas d’accueil des migrants « en nombre important ». Cette crainte concerne entre 69 % et 80 % des personnes interrogées. Autre inquiétude largement partagée d’un bout à l’autre du continent, entre 64 % (en Allemagne) et 85 % (aux Pays-Bas) des Européens pensent que « parmi les très nombreux migrants qui arrivent actuellement en Europe se trouvent également des terroristes potentiels ». Une opinion allemande qui s’est mise à douterL’Allemagne se distingue par ses positions particulièrement favorables à l’accueil des migrants. Mais le sondage confirme le doute qui envahit peu à peu l’opinion allemande. Lors d’une première enquête, réalisée du 16 au 22 septembre, 79 % d’entre eux étaient favorables à l’accueil de réfugiés en Allemagne. Trois semaines plus tard (du 12 au 14 octobre), dans une deuxième enquête, ils sont un peu moins nombreux : 75 %.Lorsque l’on entre dans le détail, l’évolution est encore plus nette. Fin septembre, 69 % des Allemands jugeaient que leur pays avait les moyens d’accueillir ces réfugiés. 55 % pensaient même que c’est une opportunité à saisir. Mi-octobre, chacun de ces deux indicateurs a perdu dix points.72 % des Allemands souhaitent en septembre que les migrants repartent dans leur pays quand la situation le permettra. Trois semaines plus tard, ils sont 80 % à l’espérer. Et le pourcentage de ceux qui pensent qu’« il y a déjà beaucoup d’étrangers en Allemagne » est passé de 33 % à 44 % entre les deux enquêtes. Le scepticisme croissant des Allemands sur l’accueil des réfugiés De gros clivages droite-gaucheAu-delà des différences nationales, la prégnance, voire la réactivation des clivages traditionnels droite-gauche est l’autre grande conclusion qui s’impose à la lecture des résultats de cette enquête. On observe en moyenne un écart de 30 à 40 points sur la question de l’accueil et de la répartition entre sympathisants de gauche et de droite.En France, les réponses « favorable » atteignent 70 % chez les sympathisants de gauche, contre 29 % chez ceux de droite. L’Allemagne, dirigée par un gouvernement de coalition, se distingue ici encore avec un écart de seulement 18 points. Benoît Vitkine Journaliste au Monde Au Congo, l’opposition dénonce « un hold-up » et veut le retrait du projet de Constitution Par Joan Tilouine (envoyé spécial à Brazzaville, Congo) Le 27.10.2015 à 12h59 • Mis à jour le 27.10.2015 à 17h01 Le président congolais Denis Sassou-Nguessou, le 25 octobre à Brazzaville. Crédits : - / AFP La vie a repris comme si de rien n’était à Brazzaville. C’est dans l’indifférence populaire que les résultats du scrutin de dimanche 25 octobre sur une nouvelle Constitution ont été annoncés mardi matin. Selon le pouvoir, le taux de participation s’élève à 72, 44 % et se conjugue à une victoire écrasante du oui. Pas moins de 92,2 % des votants se sont prononcés en faveur de ce changement de Constitution qui ouvre la voie à une nouvelle République et à un troisième mandat de Denis Sassou-Nguesso. Le président, qui cumule plus de trente ans au pouvoir, entretient habilement le doute sur ses intentions en 2016.Les résultats annoncés contredisent le peu d’enthousiasme observé dans les bureaux de vote dimanche. L’appel au boycottage de l’opposition semblait suivi dans les quartiers sud de Brazzaville et la zone méridionale du pays. Selon Raymond-Zéphirin Mboulou, le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, le vote n’a pas pu se dérouler dans plus de cinq sous-préfectures du sud du pays. Référendum au Congo : les électeurs désertent les bureaux de vote à Brazzaville « Ces résultats sont fantaisistes, car, selon les remontées de nos délégués, le taux de participation a été très bas, affirme Guy-Romain Kinfoussia, porte-parole du Frocad, la plate-forme de l’opposition. Une fois de plus, c’est un hold-up d’un chef d’Etat qui continue de s’amuser avec le destin des Congolais. » Le Frocad a appelé à la « désobéissance civile » jusqu’au retrait du projet de nouvelel constitution.Même son de cloche du côté de Guy Brice Parfait Kolélas, ancien ministre rallié à l’opposition, toujours assigné à résidence et empêché de tout mouvement. « C’est une tricherie à la soviétique, les résultats électoraux ont toujours été truqués au Congo, et cette tradition se perpétue », dit-il.Le Frocad appelle par conséquent à « la désobéissance civile jusqu’au retrait » du projet de nouvelle constitution. Dans une déclaration lue à la presse à Brazzaville, la plate-forme d’opposition « demande le retrait du projet purement et simplement, la libération des militants arrêtés, la levée de la mesure d’assignation à résidence de certains leaders et la tenue rapide d’un dialogue inclusif ».Opposition affaiblieAu sein de la majorité, ce plébiscite est savouré comme « une victoire de la démocratie » par Pierre Ngolo, le secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT). « Je déplore la mauvaise foi de l’opposition, car il n’y a eu aucune modification de ces résultats et nous devons saluer cette démonstration de la maturité politique des Congolais », assure-t-il. « Pourquoi reprocher à Sassou-Nguesso d’être le meilleur homme politique du Congo ? » L’opposition qui a réussi à faire une union de circonstance de plusieurs figures politiques et dissidents de la majorité n’est pas parvenue à faire émerger un leader capable de rivaliser avec M. Sassou-Nguesso. Au sein du Frocad, l’heure est au bilan. Et, malgré le renouvellement, une fois de plus, de l’appel à la désobéissance civile, l’opposition sort affaiblie et a révélé ses limites face à un système politique et sécuritaire redoutable. « Il faut tirer les leçons et continuer le combat pour une nouvelle gouvernance électorale », conclut M. Kolélas. Au Congo, le pouvoir déploie un dispositif sécuritaire d’ampleur pour les élections Dans les rues de Brazzaville, nombreux sont les Congolais à exprimer leur soulagement. Le spectre de la crise politique et de l’instabilité a hanté le pays encore traumatisé par la guerre civile qui l’a ravagé dans les années 1990. Le dispositif sécuritaire et les patrouilles des unités d’élite de la police restent visibles à Brazzaville, où les services Internet et SMS, suspendus dans le pays depuis le 20 octobre, sont partiellement rétablis, ce qui n’est pas le cas à Pointe-Noire, la capitale économique. Le gouvernement veut empêcher les touchers pelviens sous anesthésie sans consentement • Mis à jour le 27.10.2015 à 13h06 François Béguin Si les médecins de l’université de Lyon avaient démenti de telles pratiques, certains responsables nationaux avaient justifié ces procédés. Jean Marty, président du Syndicat des gynécologues et obstétriciens de France avait ainsi jugé la demande de consentement superflue, car « perturbante » pour le patient, tandis que Bernard Hédon, le président du Collège national des gynécologues et obstétriciens, avait assimilé cette demande à de la « pudibonderie ».Développement de l’apprentissage par simulationCes prises de position avaient été condamnées par la Conférence des doyens, qui les juge « totalement contraire aux principes de l’éthique » qu’elle défend. « Aucun geste, examen clinique, acte de diagnostic ou de traitement, ne saurait être réalisé sans l’information ou le consentement du patient », fait-elle valoir.Elle relève que l’accord préalable du patient est « très largement majoritaire, mais pas systématique comme il devrait l’être ». Il est recueilli dans 67 % des cas pour les étudiants du diplôme de formation générale en sciences médicales, et dans 80 % pour les étudiants du diplôme de formation approfondie. Quant au recours à la simulation sur des mannequins, il se « généralise peu à peu » mais reste limité « par la multiplicité des matériels nécessaires pour couvrir l’ensemble du champ d’apprentissage utile. » La ministre de la santé a annoncé le lancement d’une nouvelle mission d’inspection au sein des établissements de santé « afin d’approfondir les résultats de l’enquête ». Une instruction va également être envoyée aux directeurs des établissements de santé qui accueillent des étudiants « pour leur rappeler leurs obligations légales, notamment en matière de droits des patients, et leur demander de veiller à leur complète application ».L’apprentissage par simulation sera par ailleurs développé avec pour objectif que l’ensemble des CHU soient équipés d’un centre de simulation en santé d’ici à 2017. François Béguin Journaliste au Monde Le PS veut « moderniser » les règles de la présidentielle • Mis à jour le 27.10.2015 à 13h29 Hélène Bekmezian Temps de parole, « parrainages », modalités de vote… A environ dix-huit mois de l’élection présidentielle de 2017, le temps est venu, selon le groupe socialiste de l’Assemblée nationale, de « moderniser les règles applicables » à ce scrutin.Pour ce faire, les élus majoritaires, entraînés par le président PS de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas, présentent, mardi 27 octobre, deux propositions de loi. Si le calendrier d’examen n’est pas encore fixé, le président du groupe, Bruno Le Roux, assure que les mesures préconisées seront applicables pour 2017, si les deux textes – l’un organique, l’autre ordinaire – sont adoptés.Rassemblant des recommandations formulées par différents organes, dont le Conseil constitutionnel, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, les propositions de loi, sans toucher à l’élection du président en elle-même, proposent un léger dépoussiérage du dispositif.Des parrainages plus transparentsA chaque échéance présidentielle, la question des 500 « parrainages » d’élu, dont chaque candidat a besoin pour se présenter, se repose, notamment à cause de son manque de transparence. Pour y répondre, le texte propose ainsi que la liste intégrale des élus ayant parrainé un candidat soit désormais publiée, et non plus un extrait de 500 noms tirés au sort : « le principe de responsabilité politique et l’exigence de transparence doivent conduire à ce que les élus assument leur choix devant leurs électeurs », avance M. Urvoas. Par ailleurs, les parrainages seront rendus publics « en temps réel » afin d’éviter tout faux suspense de la part des candidats sur leur quête des 500 signatures nécessaires.En outre, le PS propose que les parrainages ne soient plus adressés au Conseil constitutionnel par le candidat mais par les « parrains » eux-mêmes. Ces derniers, qui doivent actuellement être député, sénateur, maire, président d’agglomération, conseiller général, conseiller régional, membre du conseil de Paris ou eurodéputé français, pourront désormais aussi être président de métropole et conseiller métropolitain de Lyon.Renforcer l’« équité » du temps de parole par rapport à l’« égalité »Jusqu’alors, le Conseil supérieur de l’audiovisuel délimitait trois périodes avant la campagne présidentielle, avec des règles différentes d’accès aux médias audiovisuels. Lors de la deuxième période dite « intermédiaire » (entre la publication de la liste des candidats et la veille de la campagne officielle), les médias devaient ainsi respecter une règle d’égalité pour les temps de parole mais d’équité pour les temps d’antenne (qui recouvre le temps de parole et l’ensemble des éléments éditoriaux consacrés à un candidat). A la différence de l’égalité, l’équité ne prévoit pas d’égalité arithmétique mais un temps attribué en tenant compte de la représentativité des candidats et de leur implication effective dans la campagne.Déplorant « une source de complications tant pour les chaînes de radio et de télévision que pour les candidats, dissuadant certains médias d’organiser des débats entre candidats », le groupe socialiste propose donc d’en venir à une règle d’équité du temps de parole comme du temps d’antenne pendant cette période. Les « petits » candidats ne pourront alors jouir d’une stricte égalité de temps de parole que pendant la campagne dite « officielle ».Harmoniser les opérations de voteConcernant les jours de vote, les textes préconisent notamment d’harmoniser les horaires de fermeture des bureaux de vote en métropole, qui varient pour le moment de 18 à 20 heures, à 19 heures. Cela « afin d’éviter la diffusion prématurée de résultats partiels ou de sondages susceptibles d’altérer la sincérité du scrutin » ; toutefois l’embargo sur la divulgation des résultats serait maintenu à 20 heures, « pour empêcher que le débat public, en particulier dans l’entre-deux-tours, ne s’engage sur la base de données et d’analyses erronées ». Dans les grandes villes, les préfets pourront cependant prolonger l’ouverture des bureaux jusqu’à 20h.Le groupe socialiste propose également de supprimer les commissions de contrôle dans les communes de plus de 20 000 habitants, qui feraient double emploi aujourd’hui avec les délégués du Conseil constitutionnel.Enfin, il est question d’autoriser la propagande électorale à l’étranger dans l’ensemble des Etats et non plus seulement dans les pays européens mais d’interdire « certaines formes de propagande électorale » comme les appels téléphoniques en série aux électeurs et les numéros d’appel gratuits.Renforcer le contrôle des dépenses des candidatsConcernant le contrôle des dépenses de campagne des candidats, le groupe socialiste propose, entre autres, d’élargir les prérogatives de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques en lui permettant de renforcer ses moyens d’investigation (via le recrutement d’experts) sur certaines dépenses de campagne difficiles à évaluer, telles que l’impression de documents ou l’organisation de réunions publiques. Hélène Bekmezian Journaliste au Monde Les écoles de la fonction publique devront diversifier leur recrutement • Mis à jour le 27.10.2015 à 13h52 Manuel Valls en banlieue : des annonces au goût de déjà-vu « A l’ENM, l’ambiance d’entraide était formidable » A 70 ans, l’ENA peine à sortir de l’élitisme Hoax climatique #4 : « Le GIEC manipule les données sur le climat » Gary Dagorn Hoax climatique #1 : « Le réchauffement s’est arrêté en 1998 » Hoax climatique #1 : « Le réchauffement s’est arrêté en 1998 » Hoax climatique #2 : « Le réchauffement, c’est à cause du Soleil ! » Hoax climatique #3 : quand les scientifiques prévoyaient un refroidissement Gary Dagorn Journaliste au Monde « Air Cocaïne » : ce que l’on sait de la fuite des deux pilotes français • Mis à jour le 27.10.2015 à 18h07 Une fuite rocambolesque, nouveau rebondissement dans l’affaire « Air Cocaïne ». Les deux pilotes français, Pascal Fauret et Bruno Odos, condamnés à vingt ans de détention, se sont échappés de République dominicaine et ont rejoint la France ce week-end, dans des circonstances qui restent encore à déterminer.Avec eux, deux autres Français avaient été condamnés le 14 août à la même peine par le tribunal de Saint-Domingue : le passager Nicolas Pisapia et l’apporteur d’affaires Alain Castany, restés en République dominicaine ; et quatre Dominicains à cinq à dix ans de prison.Lire : « Air Cocaïne » : quatre Français condamnés à vingt ans de prison Pour l’UE, « rassembler tous les acteurs, même l’Iran, est la seule issue à la crise syrienne » • Mis à jour le 28.10.2015 à 20h56 Jean-Pierre Stroobants (Strasbourg, envoyé spécial) Où en sont les négociations diplomatiques sur la Syrie Syrie : comment la Russie a redistribué les cartes La Russie bombarde-t-elle réellement les positions de l’Etat islamique ?Nous voyons une augmentation des actions visant l’EI ainsi que celles des autres organisations que l’ONU définit comme terroristes. Jean-Pierre Stroobants (Strasbourg, envoyé spécial) Journaliste au Monde Fin de la grève des avocats après un accord avec la chancellerie • Mis à jour le 28.10.2015 à 21h03 Comment fonctionne l’aide juridictionnelle ? Selon le protocole d’accord signé mercredi, le montant de l’unité de valeur (UV, qui correspond à une demi-heure) augmente de 12,46 % en moyenne, sans modification du barème actuel. A Paris par exemple, le montant de l’UV augmente de 16 %, à 26,50 euros – contre 22,84 euros aujourd’hui. La rémunération des avocats au titre de l’aide juridictionnelle n’avait pas été réévaluée depuis 2007. Les rétributions forfaitaires, comme celle de la garde à vue, restent inchangées. #Aj : protocole d'accord entre la Chancellerie et les représentants des #avocats https://t.co/sXxml0k6pC— lgarnerie (@Laurence Garnerie) Au tribunal de Bobigny : « Vous souhaitez être jugé aujourd’hui, sans avocat ? » Fin de l’ère Alber Elbaz chez Lanvin • Mis à jour le 28.10.2015 à 20h40 Carine Bizet La maison de couture a annoncé mercredi la fin de sa collaboration avec son directeur artistique, après quatorze ans de bons et loyaux services. L’automne 2015 est la saison des grands bouleversements dans l’industrie du luxe : après la séparation de Christian Dior et de Raf Simons, c’est au tour de la maison Lanvin de confirmer la fin de sa collaboration avec Alber Elbaz, le 28 octobre. Après une annonce faite, en interne uniquement, dans l’après-midi, une lettre signée d’Alber Elbaz (et expédiée depuis une adresse Gmail hors Lanvin) a officialisé la rupture dans la soirée. « Au moment où je quitte la maison Lanvin sur décision de l’actionnaire majoritaire, je veux exprimer mes remerciements et mes chaleureuses pensées à tous ceux qui ont travaillé avec acharnement au réveil de Lanvin au cours des 14 dernières années (…) », écrit le designer. Cette union a en effet été longue et particulièrement fructueuse. Avec son nœud papillon, ses rondeurs et son sens de l’humour – lisible aussi dans les vitrines surréalistes inventées pour Lanvin –, ce designer, né au Maroc et élevé en Israël, a su se faire une place à part dans le cœur de ses clients comme celui d’ailleurs des gens de la mode qui ne se montrent pas toujours très tendres.Mais c’est dans la garde-robe des femmes qu’il brille le mieux. Avant d’arriver chez Lanvin en 2001, son C.V. était déjà bien chargé : la maison américaine Geoffrey Been à New York (un spécialiste du drapé glamour), Krizia en Italie, Guy Laroche puis Yves Saint Laurent avaient accueilli le créateur. Chez Lanvin, il a véritablement imposé un style, une allure. Ses robes de cocktail en satin drapé, ses vestes en gros-grain, ses blouses à manches bouffantes, ses grosses fermetures à glissière industrielles, ses bijoux (en collaboration avec Elie Top) portés en cascade façon Castafiore rock et délicieusement turbulente ont fini par incarner une esthétique reconnue.La « patte » ElbazFantaisiste, ultra-féminine, glamour, la « patte » Elbaz est une sorte de version généreuse, joyeuse et quotidienne de l’esprit « couture parisienne ». Sa recette a vite rencontré le succès : la maison de couture fondée en 1889 (la plus ancienne du marché) et rachetée en plein déficit en 2001 par la taïwanaise Shaw-Lan Wang est redevenue bénéficiaire en 2007. En 2010, le succès de sa collection en collaboration avec H&M a aussi montré qu’il avait un fan-club qui dépassait largement les frontières du luxe.Cette histoire d’amour s’achève aujourd’hui après quelques rumeurs de froid entre le designer et la propriétaire taïwanaise, ou d’autres qui rapportent que la maison serait à vendre. C’est surtout un cycle qui prend fin pour le designer comme pour la maison. Celle-ci va devoir trouver un directeur artistique capable de lui donner un nouvel élan, hors de l’ombre et de l’héritage laissés par « Monsieur Elbaz » que certains voient déjà chez Christian Dior. Un bruit qui s’ajoute au mystère insondable qui règne autour de la succession de Raf Simons. Avec son goût de la ligne couture et de la fantaisie féminine pur luxe et contagieuse, Alber Elbaz apparaîtrait cependant comme un choix sensé. À 54 ans, le designer possède aussi la maturité et la notoriété pour endosser un tel costume, sans compter un public globalement acquis à sa cause. Carine Bizet Journaliste au Monde Allemagne : les contrôles aux frontières à nouveau prolongés La frontière croato-slovène, nouvel abcès de la route des migrants Le scepticisme croissant des Allemands sur l’accueil des réfugiés Emission de gaz polluants : l’Europe impose des normes minimales aux constructeurs automobiles • Mis à jour le 28.10.2015 à 19h57 Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Volkswagen va rappeler 8,5 millions de véhicules en Europe Volkswagen : les défis des pouvoirs publics à l’ère des algorithmes D’après nos informations, l’Italie, l’Espagne ou la République tchèque réclamaient un « facteur de conformité » de 2,6, pour 2017 et au-delà. Plus restrictive, l’Allemagne défendait un facteur de 2,1 fois le plafond pour 2017-2019. La France, elle, défendait un facteur de conformité de 1,8 pour 2017-2019, et de 1,4 au-delà.Seule la République tchèque a finalement voté contre le compromis de Bruxelles, mercredi, l’estimant encore trop exigeant pour son industrie automobile. A contrario, les Pays-Bas se sont abstenus pour marquer leur déception face à une proposition jugée insuffisamment contraignante : c’est l’un des rares pays européens à prendre régulièrement position pour des normes environnementales plus contraignantes dans le secteur automobile.« Les gouvernements ont fait fi du scandale Volkswagen »Les Verts et les ONG environnementales ont vivement réagi, mercredi, à ce vote bruxellois. « Les gouvernements européens se sont mis d’accord sur des émissions de Nox pour les véhicules diesel qui seront doubles des plafonds autorisés par une législation européenne datant de 2007 [les fameux 80 mg/km] », insiste l’ONG bruxelloise Transport & Environment dans un communiqué.À la pointe du combat pour une industrie automobile plus propre, le lobby environnemental prônait un facteur de conformité de seulement 1,5 dès le 1er janvier 2017, et un strict respect du plafond d’émissions de Nox dès 2019.« La décision prise par les gouvernements européens, sous la pression de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, est scandaleuse et d’un cynisme sans nom. Non seulement ils ont décidé de faire fi du scandale Volkswagen, mais en plus ils ont décidé d’ignorer les problèmes de santé publique liés à la pollution de l’air et les près de 100 000 décès prématurés causés par le diesel en Europe », a réagi, pour sa part, l’eurodéputé vert Yannick Jadot.Manque de transparenceAutre sujet de critiques, la manière dont cette décision a été prise. Non pas lors d’une réunion – relativement publique – des ministres européens de l’environnement. Mais portes closes au sein du Technical Committee on Motor Vehicles (TCMV). Composée de représentants des 28 Etats membres et de la Commission européenne, cette instance est chargée de fixer les règles au niveau européen quand elles sont jugées très techniques.Le fait de confier aux experts le soin de trancher autoriserait encore plus qu’ailleurs à Bruxelles, le jeu des lobbys.C’est en tout cas au sein du TCMV que, depuis 2011, la Commission et les Etats membres sont censés discuter de la mise en place des tests d’émissions de gaz polluants en condition réelle. Or, ces tests n’ont été agréés qu’en mai, alors que, depuis 2013, selon des documents publics (notamment une étude du Joint Research Center, un groupe de chercheurs de la Commission), il était notoire que les tests en laboratoires minoraient très largement les émissions réelles des véhicules. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Rosetta face à une « énigme magnifique » • Mis à jour le 28.10.2015 à 19h11 David Larousserie « C’est la découverte la plus surprenante que nous ayons faite sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko jusqu’à présent », s’est enthousiasmée Kathrin Altwegg, de l’université de Berne (Suisse), lors d’une conférence de presse téléphonique liée à la parution de ses derniers résultats dans Nature le 28 octobre. Cette spécialiste est la responsable d’un instrument, Rosina, installé sur la sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne qui tourne autour de la comète depuis l’été 2014.Rosina est une sorte de « nez » qui analyse les gaz émis par le noyau de glaces et de poussières formant la fameuse queue des comètes. Ce nez pèse en fait les molécules afin de les identifier. Il a bien sûr déjà repéré la vapeur d’eau, les dioxyde et monoxyde de carbone qui constituent 95 % des émissions. Mais il a aussi pesé du méthane, du sulfure d’hydrogène, de l’ammoniac, de l’azote, de l’argon…« C’est la galère ! »La surprise est que, entre septembre 2014 et mars 2015, il a aussi reniflé de l’oxygène, ce qui constitue une première au voisinage d’une comète. L’oxygène en question est la forme dite moléculaire, la plus commune sur Terre, faite de deux atomes d’oxygène : O2. Jusqu’à présent, cette molécule n’avait été repérée qu’autour de lunes de Jupiter et de Saturne et dans deux nuages interstellaires, dont la fameuse nébuleuse d’Orion, la plus luisante de notre galaxie. Ces régions, constituées de gaz et de poussières, sont particulièrement intéressantes, car, à la suite de leur effondrement, des étoiles pourront s’y allumer et de gros corps se former tels des astéroïdes, des comètes, voire des planètes. « Ce qui est également particulièrement surprenant, c’est l’abondance de cet oxygène. On en trouve une grande quantité, jusqu’à 10 % de la vapeur d’eau, ce qui est dix fois plus que dans le milieu interstellaire », constate Olivier Mousis, cosignataire de l’article au Laboratoire d’astrophysique de Marseille. « Et c’est la galère pour l’expliquer ! », ajoute le chercheur.L’hypothèse naturelle est de se dire que, puisque l’oxygène existe dans les nébuleuses primitives, il pourrait s’être fixé sur les grains de poussière ou les embryons de glace qui plus tard s’assembleront pour former les comètes. Cela vaudrait aussi pour la phase suivante, peut-être plusieurs millions d’années plus tard, lorsque le nuage primordial se sera effondré et aura commencé à former un disque dit protosolaire. « Le problème est que les modèles chimiques ne parviennent pas à piéger autant d’oxygène que ce que l’on trouve », estime Olivier Mousis.Une chimie violente, la radiolyseL’autre scénario possible est que cet oxygène ait été fabriqué tout au long de la vie de la comète, une fois formée et en rotation autour du Soleil. Tchouri est ainsi restée des millions d’années dans la ceinture de Kuiper, au-delà de l’orbite de Neptune et n’en est sortie qu’il y a quelques dizaines d’années pour frôler le Soleil, ainsi que Rosetta l’a observé. Les rayonnements du Soleil, tout comme des bombardements de particules cosmiques diverses, peuvent apporter l’énergie suffisante pour casser les molécules d’eau gelées et créer de l’O2.Mais, là encore, les chercheurs doutent de cette hypothèse. Cette chimie violente, baptisée « radiolyse », devrait par exemple créer aussi de l’ozone, une molécule faite de trois atomes d’oxygène. Or le « nez » de Rosina n’en a toujours pas repéré… En outre, cette synthèse ne peut se faire qu’en surface du noyau. La quantité d’oxygène libérée devrait donc diminuer au fur et à mesure que la comète se débarrasse de ses couches superficielles lors de ses approches du Soleil. Or les chercheurs n’observent pas de diminution.« Cette détection inattendue montre que cette molécule n’est peut-être pas une bonne signature de la présence de vie »« Ce résultat est vraiment intéressant. Il faut sans doute reprendre des expériences de laboratoire pour mieux étudier le phénomène de radiolyse et voir si, en modifiant quelques paramètres, on ne peut pas créer de l’oxygène sans ozone par exemple, se demande Kevin Hand, du Jet Propulsion Laboratory (Californie). C’est une énigme magnifique. C’est comme cela que la science avance ! »« C’est un débat intéressant, car il concerne l’histoire de notre système solaire. Il s’agit de savoir ce qu’il reste aujourd’hui du milieu interstellaire très primitif par rapport à la phase suivante du disque protosolaire », estime Alexandre Faure, de l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble.Lors de la conférence de presse téléphonique, Kathrin Altwegg a aussi averti ceux qui recherchent de la vie extraterrestre quelque part dans l’univers en traquant l’oxygène qu’ils risquaient d’être déçus : « Cette détection inattendue d’O2 [autour d’un corps inerte] montre que cette molécule n’est peut-être pas un bon indice de la présence de vie. » David Larousserie Journaliste au Monde FIFA : Sepp Blatter règle ses comptes avec Platini et l’UEFA • Mis à jour le 28.10.2015 à 19h24 Rémi Dupré Depuis le 8 octobre, le Suisse Joseph Blatter, 79 ans, ne met plus les pieds au siège de la Fédération internationale de football, imposant bâtiment perché dans les hauteurs de Zurich. Suspendu provisoirement pour quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de son organisation, le président de la FIFA a été condamné à la même peine que son ancien protégé et actuel rival Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et candidat à sa succession, lors du congrès électif du 26 février 2016.« Nous sommes tous extrêmement tristes ! assurait au Monde l’entourage du patriarche, quelques jours après l’annonce de sa sanction. Mais il est étonnamment alerte et très très positif et confiant. Il reste un battant ! » Décidé à se défendre, le roué Valaisan s’est longuement confié, mercredi 28 octobre, à l’agence de presse russe Tass. En « roue libre », Joseph Blatter accuse directement Michel Platini et l’UEFA d’être en partie responsables de la « crise » qui secoue la FIFA. « Je suis devenu la première cible des attaques car depuis trois ans déjà, et spécifiquement après le Mondial 2014 au Brésil, l’UEFA ne me voulait pas comme président, déclare le septuagénaire, en poste depuis 1998. Seule l’UEFA a essayé de m’écarter. Ils n’y sont pas parvenus. Malgré ce tsunami, j’ai été réélu président [le 29 mai]. Et qui a été impliqué dans ces attaques contre le président de la FIFA ? Les politiques. L’Union européenne. » Il égratigne notamment le « Parlement européen », qui a réclamé son départ.« La victime de tout ceci est finalement Platini »Joseph Blatter affirme notamment que Michel Platini « n’avait pas le courage de se présenter à la présidence. » « Si vous ouvrez les journaux, si vous allumez la télévision, tous les jours, il est dit : “Blatter doit s’en aller.” La victime de tout ceci est finalement Platini. Malheureusement, Platini était dans le même bateau [que moi] », glisse-t-il, revenant sur la suspension prononcée à son encontre par le comité d’éthique, qu’il qualifie de « non-sens ». « C’était la pression des médias qui voulaient se débarrasser du président de la FIFA. Ils [les membres du comité d’éthique] ont voulu dire : “Nous, comité d’éthique, nous ne sommes pas au service du président, nous sommes totalement indépendants.” C’est faux. Ils peuvent être indépendants, mais ils n’ont pas besoin d’être contre moi. » Le dirigeant a d’ailleurs rappelé qu’il avait « installé » les membres dudit comité d’éthique, déplorant le fait de n’avoir pas été « auditionné ».Le natif de Viège estime que ses relations avec Platini se sont dégradées à cause du « virus anti-FIFA qui affectait l’UEFA des années avant [sa] présidence. » « En 2007, lorsqu’il fut élu président de l’UEFA, nous étions les meilleurs amis. Et un an après, lors de l’Euro 2008 en Suisse, j’ai été mis en cause par l’UEFA. Et depuis je ne vais plus aux compétitions de l’UEFA », explique-t-il, regrettant de n’avoir pas « eu le courage de dire » qu’il devait s’en aller après le Mondial 2014. Les cinq autres confédérations continentales l’auraient alors prié de « rester ».Tout en attaquant Michel Platini, le patron de la FIFA pointe un conflit plus diplomatique, qui découlerait, selon lui, de la défaite de l’Angleterre et des Etats-Unis – ces « mauvais perdants » –, le 2 décembre 2010, lors du vote d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. « Vous travaillez pour l’agence Tass et vous savez quels sont les problèmes entre votre pays et les Etats-Unis. La Coupe du monde ou le président de la FIFA est un ballon au milieu du jeu des grandes puissances », assure-t-il.N’ayant pas choisi son interlocuteur par hasard, l’Helvète garantit que la Russie ne « perdra jamais la Coupe du monde », louant le travail réalisé en amont par l’hôte du Mondial 2018. « L’Angleterre n’avait eu qu’un seul vote. Ils ont été éliminés au premier tour. Personne ne voulait de l’Angleterre (…) Il y a un an, j’ai parlé avec M. Poutine. Vladimir Vladimirovich est un bon ami de Joseph Josephovich, explique en souriant le Suisse. Ce que j’aime avec la Russie, c’est que je continue d’avoir le plein soutien du président Poutine dans les situations difficiles. »« Tout allait bien jusqu’à ce que Sarkozy dise que ce serait bien d’aller au Qatar »Celui qui rêvait de recevoir un jour le prix Nobel de la paix rapporte qu’il y aurait eu un « accord » pour que les Mondiaux 2018 et 2022 soient respectivement attribués à la Russie et aux Etats-Unis, « les deux plus grandes puissances politiques ». « Et tout allait bien jusqu’au moment où Sarkozy a tenu une réunion avec le prince héritier du Qatar, qui est aujourd’hui émir [Tamim Ben Hamad Al-Thani]. Et au déjeuner qui a suivi [à l’Elysée, le 23 novembre 2010] avec M. Platini il a dit que ce serait bien d’aller au Qatar. Et ceci a complétement changé la donne. Il y a eu un vote à bulletins secrets. Quatre suffrages européens se sont finalement écartés des Etats-Unis [dont celui de Michel Platini, qui a publiquement reconnu qu’il avait voté pour l’émirat], et le résultat a été de quatorze voix [pour le Qatar] contre huit [pour les Etats-Unis] (…). Si les Etats-Unis avaient eu le Mondial, nous aurions seulement parlé du merveilleux Mondial 2018 en Russie et nous n’aurions pas parlé de tous ces problèmes à la FIFA. »Alors qu’il a fait appel de sa suspension auprès de la commission de recours de la Fédération internationale et entend saisir le « tribunal », « Sepp » Blatter espère pouvoir retrouver sa couronne afin de superviser l’élection de son successeur. « Si Dieu est avec moi, j’espère que je reviendrai comme président de la FIFA, confie-t-il. Alors je pourrais au moins diriger le Congrès. C’est mon rêve. »Le Valaisan en a profité pour tacler Gianni Infantino, secrétaire général de l’UEFA, candidat déclaré à sa succession et possible suppléant de Michel Platini en cas de disqualification de ce dernier : « Il y a des gens en Europe, notamment dans sa partie nordique, qui disent que s’ils lancent Infantino, c’est la fin de l’Europe. La plupart des fédérations n’aiment pas Infantino. Mais, tout ce que je devrais aimer en lui, vient du fait qu’il est issu du même village que moi.»Le quasi-octogénaire a également envoyé un message aux sept candidats qui briguent sa succession : « Au moins 140 fédérations ne peuvent pas exister sans la FIFA. Et ces gens veulent quelqu’un qui arrive avec la même idée que le football n’est pas seulement la Ligue des champions. C’est très important pour mon héritage que la personne qui vienne essaye de poursuivre le développement du football. » Avant de décocher une ultime flèche au président de l’UEFA : « Je pense que la plupart des candidats présents aimeraient faire cela, à l’exception de Platini. » Rémi Dupré Journaliste au Monde Nigeria : plus de 300 femmes et enfants otages de Boko Haram libérés par l’armée Le 28.10.2015 à 18h26 L’armée nigériane a publié des photos des femmes, enfants et bébés libérés le 27 octobre. Crédits : - / AFP Retenus en captivité par Boko Haram, 338 otages, dont 138 femmes et 192 enfants, ont été libérés mardi 27 octobre lors d’une opération militaire contre un des repaires du groupe islamiste dans le nord-est du Nigeria. Les otages libérés ont été emmenés dans un camp de déplacés à Mubi, dans l’Etat voisin d’Adamawa.Cette opération visait « des camps présumés des terroristes de Boko Haram dans les villages de Bulajilin et Manawashe », en bordure de la forêt de Sambisa, un repaire des rebelles islamistes situé dans l’Etat de Borno, a annoncé mercredi l’armée nigériane, qui affirme avoir tué trente membres présumés de Boko Haram et récupéré des armes et des munitions.Au moins 2 000 enlèvements en deux ansSelon Amnesty International, Boko Haram a enlevé au moins 2 000 femmes et filles au Nigeria depuis janvier 2014. L’enlèvement par les insurgés islamistes de plus de 200 lycéennes à Chibok en avril 2014 avait suscité l’indignation de la communauté internationale. On ignore si ces jeunes filles font partie du groupe libéré mardi.Dans son communiqué, l’armée a également affirmé avoir pris en embuscade et tué quatre insurgés qui se dirigeaient vers la ville de Gubula, dans l’Etat d’Adamawa pour, affirme l’armée, y mener des attentats-suicides. Des armes, des munitions, des obus de mortier et de l’argent ont été saisis. L’armée fait régulièrement état de succès dans sa lutte contre l’insurrection. A la fin de septembre, elle affirmait avoir sauvé 241 femmes et enfants au cours d’opérations contre les insurgés dans le nord-est du pays. Au Nigeria, le « califat » de Boko Haram est une terre brûlée Une lutte longue et compliquéeMais les raids meurtriers de Boko Haram sur des villages, souvent pour se ravitailler, et les attentats-suicides du groupe dans des lieux très fréquentés – mosquées, marchés, gares routières – se succèdent à un rythme quasi quotidien, malgré la promesse du président Muhammadu Buhari d’en finir avec les insurgés d’ici à la fin de l’année.Boko Haram, dont l’insurrection a fait au moins 17 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009, est tenu pour responsable de la mort de plus de 1 420 personnes depuis la prise de fonctions du président Buhari, le 29 mai, selon un décompte établi par l’Agence France-Presse. Muhammadu Buhari annonce une intensification de la lutte contre Boko Haram Le Nigeria et ses voisins, également visés par Boko Haram, Cameroun, Tchad, Niger, ont mis sur pied avec le Bénin la Force d’intervention conjointe multinationale (Multinational Joint Task Force, MNJTF) pour combattre le groupe islamiste. Mais la force tarde à se déployer. Boko Haram a récemment menacé de frapper le sud du pays. Dimanche, quarante-cinq de ses membres présumés ont été arrêtés par la police, qui les soupçonnait de préparer un attentat à Lagos, la capitale économique. Pourquoi le Tchad s’engage dans la lutte contre Boko Haram Le latin, marqueur de réussite scolaire... et d’origine sociale • Mis à jour le 28.10.2015 à 17h37 Aurélie Collas Après les vacances de la Toussaint, l’intersyndicale promet une « guérilla » contre la réforme du collège Latin et grec : report des programmes Le Conseil supérieur des programmes a pris du retard sur l’un des symboles de la fronde contre la réforme du collège : le latin et le grec. Attendus le 15 octobre, les contenus de l’« enseignement de complément » – sorte d’option allégée en sus de l’enseignement pratique interdisciplinaire « langues et cultures de l’Antiquité » – ne sont pas encore arrêtés. Du côté de la Cnarela, coordination de 28 associations œuvrant pour la promotion des langues anciennes, on évoque une échéance « en novembre ». « Mais, sans horaires dédiés, le latin et le grec resteront la dernière roue du carrosse », assure François Martin, président de la Cnarela.L’option pourra, selon l’arrêté publié le 20 mai, être suivie « dans la limite d’une heure hebdomadaire en 5e et de deux heures hebdomadaires en 4e et en 3e ». Aurélie Collas Journaliste au Monde NBA : dernière saison avant l’avalanche de dollars • Mis à jour le 28.10.2015 à 17h34 Clément Guillou Basket : 5 graphiques pour comprendre la NBA Un nouveau face-à-face à la fin de 2016 ?Avec les camions de dollars qu’ESPN et Turner s’apprêtent à déposer au pied de l’Olympic Tower, qui abrite les locaux de la NBA sur la Cinquième Avenue de New York, les propriétaires d’équipes valorisées à plusieurs milliards de dollars auront du mal à plaider les problèmes d’argent. Et les joueurs pourraient réclamer une part plus grosse d’un gâteau qui vient de tripler de volume.Cela tombe bien : en décembre 2016, ils auront la possibilité de se libérer de l’accord qui les lie en théorie jusqu’en 2021. En vue d’un nouvel affrontement, ils ont élu LeBron James vice-président de la NBA Players Association, et nommé une avocate renommée, Michele Roberts, à leur tête.« On veut mieux négocier que la dernière fois. On sera bien équipé pour négocier pied à pied avec la NBA, et obtenir un accord équitable », disait en février le joueur des Atlanta Hawks, Kyle Korver. Les joueurs, toutefois, n’ont pas encore décidé de renégocier l’accord. Adam Silver veut croire qu’il peut éviter le lock-out : « Je reste optimiste d’une manière générale, tant tout va tellement bien actuellement pour les équipes et les joueurs », disait-il lors de sa conférence de presse de reprise de la saison, le 23 octobre.Le commissaire, en poste depuis un an et demi, souligne dès qu’il le peut que certaines franchises perdent encore de l’argent ; façon de rappeler qu’il serait déraisonnable de bouleverser la répartition de cette manne nouvelle. Il s’inquiète aussi de sa gestion par les dirigeants des franchises : « Nous continuons d’étudier la façon dont notre système absorbe l’argent. (…) On est en train d’apprendre que, lorsque autant d’argent pénètre dans le système le comportement des équipes n’est pas toujours prévisible. » L’astuce de LeBron JamesBien que la NBA ait obtenu que la hausse du plafond de la masse salariale (le salary cap) soit étalée, l’augmentation sur la saison prochaine – de 63 millions à plus de 80 millions d’euros, selon les premières estimations de la ligue – sera d’une ampleur équivalente à celle observée entre 2005 et 2015. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Par conséquent, la saison à venir est plus importante que jamais pour le portefeuille des joueurs NBA, tous avides d’aider les franchises à atteindre ce plafond salarial. LeBron James, au moment de prolonger l’été dernier, a anticipé l’augmentation des droits télé et s’est offert la possibilité de renégocier son contrat à l’issue de cette saison.« C’était agir en businessman. Je comprends le business de ce sport », avait alors commenté la plus grande star NBA. Les observateurs s’attendent à ce qu’il reste à Clevland avec des émoluments gonflés d’environ 30 %.L’autre star de la ligue, Kevin Durant, sera, lui, libre de tout contrat et devrait battre le record du contrat le plus élevé de l’histoire décroché cet été par le jeune Anthony Davis (New Orleans Pelicans).Un contrat à neuf chiffres pour Rudy Gobert ?Certaines franchises, anticipant cette explosion des revenus, ont déjà consenti des augmentations pharaoniques à des joueurs de seconde zone. Ainsi de Reggie Jackson, classé 81e joueur de NBA par le site ESPN mais qui a prolongé aux Detroit Pistons pour 80 millions de dollars (72 millions d’euros) sur cinq ans, ce qui en fait un joueur mieux payé que Tony Parker ou les anciens meilleurs défenseurs de la ligue Joakim Noah et Tyson Chandler… sans parler du MVP 2015 Stephen Curry, qui renégociera, lui, en 2017.Nicolas Batum et Rudy Gobert seront, côté français, les grands bénéficiaires de la générosité d’ESPN et Turner et s’attendent à signer des contrats autrefois réservés aux stars de la ligue. Le premier parce que Charlotte, qui vient de le recruter, envisage d’en faire un pilier de son équipe et ne possède pas de profil similaire. La franchise de Michael Jordan serait critiquée, quoi qu’il se passe, si elle s’en séparait au bout d’un an. Or, Batum sera libre à la fin de la saison.Rudy Gobert, lui, peut prolonger dès cet été pour un contrat entrant en vigueur en 2017-2018 après celui de « rookie », limité à 1 million d’euros la saison. Le pivot français entrerait alors dans une autre catégorie financière, reflet de l’importance qu’il a prise en quelques mois dans la ligue.Le chiffre de 100 millions de dollars sur cinq ans (soit 18 millions d’euros par an) circule. Ce qui en ferait le sportif français le mieux payé tous sports confondus. Interrogé sur ce montant mirifique, Gobert a répondu au Journal du dimanche : « Ce n’est pas rien, ce sont de gros chiffres, mais cela n’influera pas sur ma motivation. (…) Mais en parler tant que ce n’est pas signé est assez délicat. Si jamais cela se concrétise, je commencerai par acheter une maison à ma mère. » Qui pourra, en remerciement, s’abonner à ESPN. Clément Guillou Journaliste au Monde Colombie : le président propose une trêve avec les FARC au 1er janvier En Colombie, les guérilleros grisonnants des FARC négocient En Colombie, des élections dans un climat plus serein Tuberculose : malgré les avancées, la maladie tue plus de 4 000 personnes par jour • Mis à jour le 28.10.2015 à 18h10 Paul Benkimoun Sida, tuberculose, paludisme : 17 millions de vies sauvées par le Fonds mondial depuis sa création Tuberculose : agir avant qu’il ne soit trop tard Voyage au cœur de la fondation la plus puissante du monde Un bilan qui devrait servir de piqûre de rappel sur le travail énorme qui reste à accomplir pour réduire le fardeau de cette maladie ancienne, mais curable. Paul Benkimoun Journaliste au Monde Gilles Pélisson succédera à Nonce Paolini à la tête de TF1 • Mis à jour le 28.10.2015 à 18h34 Sarah Belouezzane et Alexandre Piquard Les défis de TF1 en quatre chiffres Bolloré, Drahi, Malone : la tentation de faire converger télécoms et médias Alexandre Piquard Journaliste médias Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde Bolloré prépare une entrée en Bourse de son projet ferroviaire africain Le 28.10.2015 à 16h58 • Mis à jour le 28.10.2015 à 19h19 Cotonou, le 12 octobre 2015. Un cheminot béninois dans une locomotive de l'OCBN, l'ex-compagnie ferroviaire bénino-nigérienne reprise par le groupe Bolloré au sein de Bénirail, dans le cadre de la boucle de 3 000 km Cotonou-Abidjan. Crédits : DELPHINE BOUSQUET / AFP Au moins quatre banques, Goldman Sachs, BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole, ont été mandatées par Vincent Bolloré pour travailler à l’introduction en Bourse de son projet de réseau ferroviaire en Afrique, ont affirmé à l’agence Reuters des sources proches du dossier. Aucune des banques citées n’a souhaité commenter ces informations.Cette introduction en Bourse pourrait avoir lieu à Paris dans le courant du 1er semestre 2016 afin de lever des capitaux pour financer ce projet, connu sous le nom de « BlueLine », qui nécessite 2 milliards à 2,5 milliards d’euros d’investissements. La ligne en question traverse cinq pays africains : la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et le Togo. Les travaux ont démarré en 2014 et doivent durer huit ans.Entre 300 millions et 500 millions d’euros ?Ce projet a fait l’objet d’une grande série d’été du Monde dont l’intégralité et à lire ici. Selon l’une des sources, l’IPO (introduction en Bourse) permettrait de lever entre 300 millions et 500 millions d’euros. Les autres sources estiment en revanche qu’il est encore trop tôt à ce stade pour se prononcer sur le montant des capitaux qui seront levés ou sur les actifs qui seront apportés à la structure susceptible d’être cotée. Vincent Bolloré : « Notre méthode, c’est plutôt du commando que de l’armée régulière » « Nous avons toujours dit que nous étudierions toutes les possibilités pour trouver le bon financement. Jusqu’à maintenant, nous avons toujours avancé sur nos fonds propres », a déclaré Eric Melet, le président de Bolloré Africa Railways, une filiale du groupe Bolloré.« Dans tous les cas, nous voulons garder le contrôle et nous apporterons une part significative du financement, comme le groupe l’a toujours fait », a-t-il ajouté. Ligne Cotonou-Abidjan : « Vincent Bolloré est en train d’essayer de nous voler », dénonce Rocard Synergies avec les ports BolloréUne structure de financement de projet ou la poursuite du financement en fonds propres font aussi partie des options possibles, a encore dit Eric Melet.Pour créer la boucle ferroviaire en Afrique de l’Ouest, le groupe Bolloré prévoit de rénover des lignes existantes et d’en construire de nouvelles, en particulier entre le Niger et le Burkina Faso et entre le Niger et le Bénin. Cette ligne devrait aussi profiter de synergies avec les terminaux à conteneurs gérés par le groupe Bolloré dans les ports en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo. Un rapport note un recul de la liberté d’expression sur le Web en France • Mis à jour le 28.10.2015 à 18h00 La loi renseignement définitivement adoptée Mort de Charles Level, auteur de « La Bonne du curé » et du générique de « Chapi Chapo » • Mis à jour le 28.10.2015 à 17h35 L’auteur et compositeur Charles Level, qui a signé de nombreuses chansons populaires dont La Bonne du curé pour Annie Cordy en 1974, est mort samedi à l’âge de 81 ans, a annoncé mercredi la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem).« Auteur, compositeur, interprète, mais aussi chantre de l’improvisation, Charles Level était un artiste qui maniait les mots avec malice et magie. Il était membre de la Sacem depuis plus de cinquante ans et y avait déposé, en tant qu’auteur ou compositeur, plus de 1 300 œuvres dont plus de 1 000 chansons et plus de 300 musiques pour le cinéma et la télévision. »Membre des « Grosses Têtes »Né à Cherbourg en 1934, Charles Level a chanté pour la première fois à la radio en 1958, avant de rejoindre « Le Petit Conservatoire de la chanson » de Mireille. Son succès le plus célèbre en tant qu’auteur, La Bonne du curé, s’est vendu à plus de 3 millions d’exemplaires. Mireille Mathieu, Dalida, Charles Aznavour, Marcel Amont, Sacha Distel, Régine, Les Compagnons de la chanson, Line Renaud, Yves Duteil et Michel Delpech ont interprété des chansons de Charles Level.Complice de Jacques Martin, Charles Level a longtemps participé à l’émission « Les Grosses Têtes ». On lui doit aussi les adaptations en français des génériques de dessins animés Au pays de Candy, Winny l’ourson et Chapi Chapo, mais aussi des livrets de revues pour le Moulin-Rouge et le Paradis latin. Jérusalem : un député brave l’interdiction de Nétanyahou et se rend sur l’esplanade des Mosquées Les attaques au couteau ne cessent pas en Israël En Israël, vivre avec la peur des attaques au couteau Mercredi, le haut-commissaire de l’ONU chargé des droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al-Hussein, a estimé que la crise entre Israël et Palestiniens était « extrêmement dangereuse » et allait mener à une « catastrophe » si rien n’est fait pour que cessent immédiatement les violences. Chez Smart, deux syndicats approuvent le retour aux 39 heures • Mis à jour le 28.10.2015 à 18h22 Smart  : vers un retour aux 39 heures « Dialogue social ou dialogue de sourds ? » Rama Yade a été exclue du Parti radical • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h38 Le Parti radical a annoncé jeudi 29 octobre avoir exclu de ses rangs Rama Yade en raison de certaines « prises de position » et de « propos de nature à nuire au parti ». Ancienne membre de l’UMP, secrétaire d’Etat pendant la présidence de Nicolas Sarkozy, Rama Yade a en fait été exclue le 11 septembre, par décision de la commission de discipline de la formation, a précisé la direction du Parti radical.Les raisons de son éviction sont floues. Mercredi, la secrétaire générale du parti, Nathalie Delattre, avait mentionné à l’Agence France-Presse des « positions de Mme Yade vis-à-vis du FN » divergentes de celle de la formation centriste, mais sans pouvoir les citer. Elle avait aussi fait état de propos ayant pu « nuire à l’image du parti » après l’élection interne de juin 2014. Rama Yade affirmait, elle, n’avoir reçu aucune notification d’une procédure menée à son encontre.Exclusion mécanique de l’UDIMme Yade estimait mercredi que la procédure était de « l’intox » et était « liée aux élections » régionales alors que la clôture des listes doit s’achever d’ici peu. Le Parti radical est l’une des principales composantes de l’UDI, qui a passé un accord avec Les Républicains pour ces élections. L’exclusion de Rama Yade du Parti radical entraîne mécaniquement son départ de l’UDI.Mme Yade s’était présentée à la présidence du parti en 2014 mais avait perdu face au maire de Nancy, Laurent Hénart. Elle avait ensuite contesté en justice cette élection, qu’elle jugeait entachée d’irrégularités mais a été déboutée en première instance. Elle a fait appel de la décision. Tanzanie : l’opposition conteste la victoire du candidat du pouvoir Le 29.10.2015 à 17h28 Des partisans de John Magufuli à Dar es Salaam, le 29 octobre. Crédits : Khalfan Said / AP L’opposition tanzanienne rêvait d’alternance, elle devra encore attendre. La Commission électorale nationale a annoncé jeudi 29 octobre la victoire du candidat du parti au pouvoir, John Magufuli, avec plus de 58 % des voix. Il devance largement son principal adversaire, Edward Lowassa, crédité de près de 40 % des suffrages.L’ancien premier ministre qui a rallié le parti d’opposition Chadema (Parti pour la démocratie et le développement) a refusé d’accepter sa défaite, accusant les autorités d’avoir falsifié les résultats. « Nous demandons à la Commission électorale nationale d’annoncer qu’Edward Lowassa est le nouveau président », a-t-il déclaré. Tanzanie : craintes de fraudes après les élections Depuis la naissance de la Tanzanie en 1964 de la fusion du Tanganyika continental et de Zanzibar, la vie politique locale est dominée par le Chama Cha Mapindunzi (CCM, Parti de la Révolution). Malgré l’instauration du multipartisme en 1992, aucun parti n’a réussi à détrôner l’héritier de la Tanu (Union nationale africaine du Tanganyika).CorruptionJohn Magufuli succédera à Jakaya Kikwete, en 2005 puis en 2010 et qui ne pouvait pas se représenter. Le nouveau président, qui fêtait son 56e anniversaire jeudi, a mené une campagne axée sur la lutte contre la corruption, en tentant de se distancer du bilan de son propre parti.Selon une étude de la Banque mondiale en 2013, près de 60 % des entreprises travaillant en collaboration avec le gouvernement auraient eu recours à la corruption. Le sortant, Jakaya Kikwete, n’a pas non plus tenu ses promesses en matière d’accès à l’éducation et aux services de santé. Le pouvoir d’achat ne cesse de diminuer dans un pays qui connaît une inflation galopante : le shilling tanzanien a chuté de 18,9 % en 2015. Zanzibar : l’annulation du scrutin prive l’opposition d’une victoire historique Le laboratoire antidopage français a (enfin) un nouveau directeur • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h22 Yann Bouchez et Clément Guillou L’antidopage français fait du surplace A la veille du Tour, l’antidopage français déraille Damien Ressiot, l’ancien journaliste devenu gendarme antidopage Clément Guillou Journaliste au Monde Yann Bouchez Journaliste au service Sport Hédi Kaddour et Boualem Sansal, deux Grand Prix du roman de l’Académie française • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h44 Service culture Boualem Sansal : « L’islam s’est mondialisé, il a un coup d’avance » Boualem Sansal était présenté depuis des semaines comme archi-favori pour le prix Goncourt ; son éviction du carré des finalistes, mardi 27 octobre, avait semblé le transformer en récipiendaire annoncé du prix de l’Académie. Hédi Kaddour, pour sa part, est encore dans la course pour le Goncourt. Goût du romanesqueS’ils partagent la même couverture crème de Gallimard, ces deux romans n’ont pas grand chose en commun, si ce n’est le goût du romanesque. 2084 est une dystopie, manière de suite au 1984, de George Orwell. Elle a pour décor l’Abistan, immense empire dévoué à Abi, messager de Yölah sur terre, qui maintient sa population dans la soumission et l’amnésie.Avec 2084, l’un des grands succès de librairie de cette rentrée, l’écrivain algérien Boualem Sansal, en délicatesse de longue date avec son pays (dans lequel il vit toujours), livre une parabole cauchemardesque sur l’instrumentalisation politique de l’islam.Les Prépondérants est un grand roman-monde sur les années 1920, situé essentiellement dans un protectorat du Maghreb, qui encapsule les enjeux d’une époque (prémices de la décolonisation, montée des périls en Europe…) tout en brassant les genres littéraires – roman d’aventures, d’amour, de formation, comédie de mœurs…L’obtention du Grand Prix de l’Académie, même partagé, sera-t-il un obstacle à l’obtention du Goncourt par Hédi Kaddour ? Le cas d’un doublé s’est déjà présenté, ainsi avec Les Bienveillantes, de Jonathan Littell (Gallimard, 2006). Et comme les jurys des grands prix semblent décidés à surprendre leur monde, rien ne semble exclu. Service culture Journaliste au Monde Pétrole contre nourriture : une amende de 750 000 euros requise contre Total Christophe de Margerie, Total et les affaires Affaire Kerviel : la brigade financière disculpe la Société générale Un nouveau rebondissement dans l’affaire Kerviel. Un rapport de la brigade financière, dévoilé par L’Obs jeudi 29 octobre, dément le témoignage de l’ancienne policière chargée de l’enquête sur Jérôme Kerviel, selon lequel les dirigeants de la Société générale étaient au courant des agissements de l’ex-trader.Dans une audition publiée en mai par Mediapart, Nathalie Le Roy, la commandante de police qui avait dirigé l’enquête sur les conditions de la perte de 4,9 milliards d’euros déclarée en janvier 2008 par la Société générale, citait plusieurs éléments qui, selon elle, laissaient présumer que la hiérarchie de Jérôme Kerviel connaissait les positions qu’il prenait.Lire : L’affaire Kerviel pourrait être relancée par le témoignage d’une commandante de police Affaire Kerviel : sept ans de mystères Affaire Bettencourt : Patrice de Maistre renonce à faire appel après un accord avec la famille • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h31 Patrice de Maistre, l’ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, a renoncé jeudi 29 octobre à faire appel de sa condamnation après un accord financier et juridique passé avec la famille de la milliardaire. La transaction a été conclue « entre Liliane Bettencourt, la famille Bettencourt-Meyers et Patrice de Maistre », après deux mois de négociations, précisent dans un communiqué leurs avocats. Le montant et les modalités de l’accord n’ont pas été précisées.Jugé dans le volet « abus de faiblesse » de l’affaire Bettencourt, M. de Maistre avait été condamné le 28 mai en première instance à 30 mois de prison, dont douze avec sursis, et à 250 000 euros d’amende. Il avait aussi été condamné à verser plus de 12 millions d’euros de dommages et intérêts à l’héritière de L’Oréal. Après cette transaction, M. de Maistre renonce à faire appel de ce jugement et « se désiste également de toutes les procédures annexes », indique le communiqué.Le procès pour « abus de faiblesse » doit être rejugé en appel du 10 au 27 mai 2016. Sept personnes ont été condamnées en première instance dans ce volet, dont le photographe François-Marie Banier, son compagnon Martin d’Orgeval, l’entrepreneur Stéphane Courbit et l’avocat Pascal Wilhelm. Les enfants européens toujours plus menacés de pauvreté • Mis à jour le 29.10.2015 à 16h35 Tandis que l’Europe s’interroge face aux flux migratoires sur la question de ses frontières, d’autres frontières, à l’intérieur même de l’Union, continuent de se dessiner de plus en plus nettement. Dans son étude annuelle sur la situation sociale des pays de l’Union européenne (UE), intitulé « Social Justice Index », le cercle de réflexion allemand Bertelsmann Stiftung met en garde contre les fractures qui se creusent de plus en plus nettement en Europe entre pays du sud et du nord et entre générations.Le rapport, publié mardi 27 octobre, classe les pays membres de l’UE selon six critères de « justice sociale » : pauvreté, éducation, le marché du travail, santé publique, la justice entre les générations et la cohésion sociale. En tout, 35 indicateurs sont utilisés.Les résultats les plus frappants concernent les enfants et les adolescents de moins de 18 ans. Le rapport recense 26 millions de mineurs en Europe menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale, soit 27,9 % en 2015, contre 26,4 % en 2007. La situation est particulièrement difficile dans les pays en crise d’Europe du Sud – Espagne, Italie, Grèce, Portugal –, où le chiffre est passé de 28,7 % en 2007 à 33,8 % en 2015, soit une hausse totale de 1,16 million d’enfants et adolescents concernés. En Grèce, ce chiffre atteint 36,7 % (ce qui constitue tout de même une baisse par rapport aux 38,1 % de 2014). En Hongrie, ce même chiffre atteint même 41,4 %. Seules la Roumanie et la Bulgarie obtiennent des scores plus élevés, mais en repli.Depuis la crise de 2008, la part des personnes âgées menacées de pauvreté est, elle, passée de 24,4 % à 17,8 %. Le niveau de vie des Européens à la fin de leur carrière ou à la retraite a donc été moins touché par la crise, qui frappe plus fortement ceux qui sont au début de leur carrière. Le fossé entre les générations continue ainsi de se creuser dans une grande partie de l’Europe.Un modèle qui a perdu son pouvoir d’intégrationLa France se situe au milieu de ce classement européen de la justice sociale. Elle en occupe le douzième rang, un peu au-dessus de la moyenne européenne. Les enquêteurs soulignent le bon niveau du système de santé publique français, qui figure parmi les dix meilleurs en Europe. Avec 10 % du PIB dépensés pour la politique de santé, la France consacre l’un des budgets les plus élevés dans ce domaine en Europe.Autre point fort de l’Hexagone : la prévention de la pauvreté, catégorie où la France se place sixième, avec seulement 13,7 % de la population disposant d’un revenu inférieur à 60 % du revenu moyen. Les enquêteurs estiment en revanche nécessaire d’agir dans les domaines de l’intégration, de l’éducation et de l’accès au marché du travail.La France se place notamment au 26e rang sur 28 pour ce qui est du rapport entre situation économique des individus et niveau d’éducation, autrement dit la capacité d’offrir aux enfants issus de milieux défavorisés l’accès à une éducation de qualité. Seules la Bulgarie et la Slovaquie font pire.La France figure aussi parmi les six dernières en Europe pour l’intégration des travailleurs issus de l’immigration. L’étude constate que « le modèle traditionnel français, basé sur une politique ouverte à l’égard des immigrés qui acquièrent la nationalité française et sur le principe d’égalité quelle que soit l’origine ethnique ou la religion, a perdu son pouvoir d’intégration au cours des trente dernières années ».Des dettes publiques qui pèsent sur la jeunesseAu niveau européen, Jean­-Claude Junker évoquait en 2014, avant son élection à la présidence de la Commission, une Europe classée « triple A » dans le secteur social – en référence aux classements des agences financières. L’étude de la Bertelsmann Stiftung estime cet objectif loin d’être atteint. Les injustices sociales pourraient avoir des effets négatifs à long terme pour l’économie, avertissent encore ses auteurs.Ceux-ci estiment notamment que « la lutte contre la pauvreté des enfants doit devenir une priorité pour l’UE et ses pays membres », citant en exemple les pays d’Europe du Nord, qui arrivent systématiquement en tête dans le classement. Concrètement, ils préconisent des investissements dans l’éducation des enfants dès le premier âge et le soutien direct des familles socialement faibles. Ils recommandent aussi une politique résolue de réduction des dettes publiques, qui pèseront de plus en plus lourdement sur l’avenir des jeunes générations.Manuel Fritsch Qui était Joseph Scipilliti, l’avocat qui a tiré sur le bâtonnier de Melun ? • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h40 Raphaëlle Bacqué et Lucie Soullier Il est à peine 9 h 30 au tribunal de Melun (Seine-et-Marne), jeudi 29 octobre. Le bâtonnier Henrique Vannier attend Me Joseph Scipilliti dans son bureau pour lui notifier sa suspension. Mais à son arrivée, l’avocat ouvre le feu sur le représentant de son barreau avant de retourner l’arme contre lui. Joseph Scipilliti meurt sur le coup. Sa victime est grièvement blessée.Depuis sa prestation de serment en 1981, Joseph Scipilliti s’était rapproché de plusieurs mouvements d’extrême droite. L’avocat de 63 ans écrivait ainsi des billets sur le site Boulevard Voltaire, cofondé par le maire de Béziers, Robert Ménard.Défenseur de l’association d’extrême droite Riposte laïque depuis cinq ans, il partageait « leur combat contre l’islamisation de la France », selon Christine Tasin, la coprésidente du mouvement qui s’était illustré en organisant avec d’autres l’apéritif saucisson-pinard « contre l’offensive islamiste », en 2010. Elle-même avait été poursuivie en 2014 pour avoir qualifié l’islam de « saloperie ».Un acte prémédité ?C’est à elle que Joseph Scipilliti a envoyé un document de 240 pages au petit matin, jeudi, avant de tirer sur le bâtonnier et de se suicider. Un texte « à partager le plus vite possible » dans un e-mail que Christine Tasin trouve assez étrange pour lui répondre immédiatement. « Aujourd’hui vont se passer des événements graves qui vont lui donner toute sa portée. Je regrette de ne pouvoir t’en dire plus à l’instant », répond l’avocat. Elle s’inquiète et l’appelle. Sans réponse. Quelques minutes plus tard, elle découvre la tentative d’assassinat au tribunal de Melun, et le suicide de son conseil.Dans le « journal » testament qu’il lui laisse, il évoque sa carrière depuis 1991, ses problèmes financiers — son cabinet est d’ailleurs en liquidation judiciaire — et des épisodes dépressifs, mêlant angoisses et insomnies. Des confrères ajoutent la paranoïa à la liste, s’appuyant sur des mails reçus dans la messagerie interne au barreau de Melun.Tout au long de son « journal indélicat », Joseph Scipilliti multiplie également les attaques contre celui qui « incarnait à lui seul tout ce qu’[il combattait] depuis le début de [sa] carrière » : le bâtonnier Henrique Vannier, à qui il consacre d’ailleurs tout un chapitre.« Le système s’est incarné en l’occurrence par le nouveau bâtonnier H. V., qui, dès avant sa prise de fonction pour les années 2014-2015, avait fait connaître son intention d’en finir avec moi. »Une poursuite disciplinaire avait été engagée contre Me Scipilliti en octobre 2014 pour injures et menaces verbales et écrites à l’égard du bâtonnier, a précisé le procureur de la République de Melun. Selon les informations du Monde, de graves manquements professionnels lui étaient également reprochés, au point pour le conseil régional de discipline de prononcer une peine de trois ans d’interdiction d’exercice à son encontre, en mai dernier.A la fin de l’introduction de son journal, une date, celle de mardi, suit une phrase qui semble annoncer le geste qu’il s’apprête à faire : « Me voilà donc sur le point de satisfaire ceux qui pour justifier leur domination ou leur soumission m’ont fait une réputation de cosaque. Pour une fois, je vais vraiment manquer de délicatesse. » L’avocat évoque plusieurs fois, en filigrane, la possibilité d’un suicide. Mais le commentaire qu’il glisse sous un article du Parisien copié dans son journal — sur la mort d’un homme qui devait 26 000 euros au fisc — semble montrer sa volonté d’aller plus loin.« Le suicide seul ne sert à rien. Cet homme n’est pas le premier à le faire, quelques jours plus tard personne ne s’en souvient. Pour susciter une prise de conscience, il faut faire un grand bruit. » Lucie Soullier Journaliste au Monde Raphaëlle Bacqué grand reporter Chute démographique, déficit de filles : les effets de la politique de l’enfant unique en Chine • Mis à jour le 29.10.2015 à 17h38 Alexandre Pouchard La Chine a annoncé, jeudi 29 octobre, la fin officielle de la politique de l’enfant unique. Cette dernière avait été instaurée en 1979 et n’autorisait qu’un seul enfant par couple, sauf exception pour certaines minorités par exemple.La politique avait déjà été assouplie en 2002 (possibilité d’« acheter » le droit à un deuxième enfant) puis, surtout, en 2013 avec l’autorisation d’avoir deux enfants si l’un des parents était lui-même enfant unique. Désormais, tous les Chinois seront autorisés à avoir deux enfants.La politique de l’enfant unique paraît avoir atteint son objectif : la natalité en Chine a drastiquement chuté en trente-cinq ans, passant de 33 naissances pour 1 000 habitants en 1970 à 12 en 2013, selon les données de la Banque mondiale. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } La viande bovine représente 41 % des émissions dues à l’élevage de bétail, alors qu’elle ne représente que 22 % de la consommation totale de viande.En comparaison, le porc, viande la plus consommée au monde (36,3 % de la consommation), ne représente « que » 9 % des émissions. Même chose pour le poulet qui, bien qu’il soit également très consommé (35,2 % de la consommation mondiale de viande), n’est responsable que de 8 % des émissions de GES attribuées à l’élevage de bétail. ){ ); function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } Gary Dagorn Journaliste au Monde Mondiaux de gym : le Japon sacré, trente-sept ans après Après trente-sept ans d’attente, le Japon est à nouveau devenu champion du monde de l’épreuve par équipe messieurs de gymnastique artistique mercredi 28 octobre à Glasgow (Ecosse), de quoi définitivement combler sa superstar, Kohei Uchimura, qui a désormais tout gagné. Au centre lumineux de l’Hydro Arena surchauffée par l’ambiance, le Japon s’est paré d’or avec un total de 270,818 points, mettant un terme à l’hégémonie de la Chine, tombée à la 3e place (269,959).A l’instar des filles médaillées de bronze la veille, les Britanniques sont entrés dans l’histoire en montant eux aussi pour la première fois sur le podium mondial et en faisant encore mieux avec l’argent, à seulement à peine un demi-point des Japonais (270,345).Le titre qu’attendait plus que tout Uchimura a été accueilli par ses larmes et celles de ses coéquipiers, après une attente quasi dramatique du résultat final. Le maestro de 26 ans a été le dernier de la compétition à passer. Alors que le public a hurlé sa joie à l’annonce de la note de sa star, le Britannique Max Whitlock au sol, Uchimura, en pleine prestation à la barre fixe, a lâché la barre et est tombé.Sixième couronne mondiale pour le JaponInimaginable ! D’autant que son coéquipier, Yusuke Tanaka, passé juste avant lui, avait aussi chuté, mettant en péril le titre qu’Uchimura n’avait encore jamais gagné. Le quintuple champion du monde en titre au concours général a retenu son souffle. La partie semblait encore perdue et puis ce fut une explosion de joie.Le Japon a coiffé sa sixième couronne mondiale après les 5 successives, de 1962 à 1978. Et dominé la Chine, dont il a été le dauphin lors des 4 dernières éditions. La Chine est tombée de son piédestal après avoir été ultradominatrice durant vingt ans – à l’exception de 2001, où elle a fini cinquième – soit 10 sacres mondiaux.Le duel entre les deux nations n’a pas tenu ses promesses en Ecosse tant les Chinois n’ont pas été à leur niveau d’excellence, accumulant les erreurs. Uchimura a été le premier de tous les compétiteurs à s’élancer, au sol, en livrant une prestation solide (15,800) sur l’agrès où il a été sacré champion du monde en 2011, et où il a connu une faiblesse rare dans sa carrière, lors des qualifications, avec une chute.Les Japonais ont toujours joué le match en tête, mais à l’entame de la dernière rotation, ils n’étaient pas sereins alors que l’écart qui les séparait de leurs rivaux s’était réduit, notamment par la faute de Yusuke Tanaka, chutant aux barres parallèles. La médaille d’or s’est jouée à presque rien. Réfugiés les vélos du Grand Nord Texte Benoît Vitkine Photos Alessandro Iovino Irakiens, Afghans, Somaliens ou Syriens : pour le seul mois d’octobre 2015, plus de mille passages de réfugiés ont déjà été enregistrés au poste-frontière séparant la Russie de la Norvège. Le photographe italien Alessandro Iovino a suivi le périple d’une famille syrienne, qui tente d’atteindre la Norvège en passant par la Russie, au nord du Cercle polaire, dans l’espoir de rejoindre l’espace Shengen. Ils étaient seulement sept en 2014 – sept demandeurs d’asile assez fous pour songer à emprunter cette improbable « route du cercle polaire », aux confins du nord de l’Europe. Puis d’autres ont suivi, et la route migratoire reliant la Russie à la Norvège s’est peu à peu imposée comme une solution de rechange aux itinéraires dangereux de la Méditerranée et des Balkans. Pour le seul mois d’octobre 2015, plus de mille passages de réfugiés ont déjà été enregistrés au poste-frontière de Sturstug, côté norvégien. Des Syriens en grande majorité, mais aussi des Irakiens, des Afghans, des Somaliens. Le photographe italien Alessandro Iovino, qui a documenté cette odyssée polaire, y a même vu… des Colombiens. La plupart ont effectué un arrêt prolongé en Russie, avant de décider de poursuivre leur route vers l’Europe. D’autres sont venus directement, à mesure que se diffusaient, sur les réseaux sociaux ou de bouche à oreille, les récits sur cette frontière ouverte et le bon traitement réservé aux réfugiés par les autorités norvégiennes. Nikel, Russie. Un vélo stationne devant l’hôtel. Il appartient à un réfugié qui tentera de franchir la frontière russe. Il s’est arrangé avec un des taxis corrompu pour le voyage. Nikel, Russie. La famille d’Alsaïd, originaire de Syrie, souhaite se rendre en Norvège ; elle patiente à l’hôtel « Polar Light ». Mourmansk, Russie. Un migrant au bord du lac Semenovskoe. Mourmansk, Russie. Des voitures sous une tempête de neige. Nikel, Russie. Un vélo stationne devant l’hôtel. Il appartient à un réfugié qui tentera de franchir la frontière russe. Il s’est arrangé avec un des taxis corrompu pour le voyage. Nikel, Russie. La famille d’Alsaïd, originaire de Syrie, souhaite se rendre en Norvège ; elle patiente à l’hôtel « Polar Light ». Mourmansk, Russie. Un migrant au bord du lac Semenovskoe. Mourmansk, Russie. Des voitures sous une tempête de neige. Le passage au-delà du cercle polaire n’est pas la seule incongruité de cette nouvelle route migratoire. Celle-ci est réservée aux réfugiés sachant… faire du vélo. La législation russe interdit le passage de la frontière à pied ; celle de la Norvège interdit au conducteur d’un véhicule de transporter un passager qui n’a pas de papiers en règle. Restent donc les bicyclettes, que les migrants se procurent côté russe à des prix exorbitants – plus de 150 euros. Ces vélos, souvent des modèles pour enfants, sont abandonnés côté norvégien, après avoir servi à parcourir la petite centaine de mètres de no man’s land entre la Russie et la Norvège. Nikel, Russie. Des vélos débordent du coffre de l’un des taxis russes. Nikel, Russie. Les préparatifs du départ : migrants et chauffeurs chargent bagages et vélos. Nikel, Russie. Le fils de la famille Alsaïd court, du pain à la main, dans la rue. Nikel, Russie. Les passeurs contraignent les réfugiés à rester quelques nuits à l’hôtel avant de traverser la frontière. Nikel, Russie. Dans une pièce de l’hôtel sont entreposés les deux derniers vélos. Les réfugiés les achètent pour 200 dollars afin de parcourir les derniers cinquante mètres qui séparent la Russie de la Norvège. Nikel, Russie. Des vélos débordent du coffre de l’un des taxis russes. Nikel, Russie. Les préparatifs du départ : migrants et chauffeurs chargent bagages et vélos. Nikel, Russie. Le fils de la famille Alsaïd court, du pain à la main, dans la rue. Nikel, Russie. Les passeurs contraignent les réfugiés à rester quelques nuits à l’hôtel avant de traverser la frontière. Nikel, Russie. Dans une pièce de l’hôtel sont entreposés les deux derniers vélos. Les réfugiés les achètent pour 200 dollars afin de parcourir les derniers cinquante mètres qui séparent la Russie de la Norvège. Le trajet débute à Mourmansk, la plus grande ville du monde au-delà du cercle polaire, où est stationnée la flotte de sous-marins russes, et où les migrants arrivent en avion de Moscou. Ils sont alors pris en charge par les passeurs. Selon Alessandro Iovino, la route est tenue par les mafias locales, qui contrôlent aussi bien les douanes, la police, les hôtels que les taxis. Le photographe explique ainsi avoir payé 9 euros son trajet en taxi de Mourmansk à Nikel, à quelques kilomètres de la frontière, quand les migrants doivent s’acquitter de 90 à 230 euros. Les formalités de passage, côté russe, prennent en moyenne cinq heures. Malgré cela, cet itinéraire reste plus sûr et plus économique que la route des Balkans, par laquelle transitent chaque jour des milliers de personnes. Côté norvégien, les réfugiés sont pris en charge et amenés en autobus dans la ville de Kirkenes, où un centre d’accueil de 500 places est en construction. Certains veulent tenter leur chance en Norvège, d’autres reprendront vite la route du Sud. Kirkenes, Norvège. Une réfugiée à un carrefour. « J’ai voyagé toute ma vie, ça, ça n’a rien de nouveau. Il en faut plus pour me surprendre. » Nikel, Russie. Deux jeunes hommes réparent une voiture. Kirkenes, Norvège. Le chef de la police, à la frontière norvégienne. Kirkenes, Norvège. Décharge à vélos à la frontière norvégienne. Vadso, Norvège. Portrait de Mansour, ancien employé d’une compagnie aérienne, qui vit dans un camp de réfugiés. Kirkenes, Norvège. Portrait de la famille Alsaïd dans le port. Kirkenes, Norvège. Une réfugiée à un carrefour. Nikel, Russie. Deux jeunes hommes réparent une voiture. Kirkenes, Norvège. Le chef de la police, à la frontière norvégienne. Kirkenes, Norvège. Décharge à vélos à la frontière norvégienne. Vadso, Norvège. Portrait de Mansour, ancien employé d’une compagnie aérienne, qui vit dans un camp de réfugiés. « J’ai voyagé toute ma vie, ça, ça n’a rien de nouveau. Il en faut plus pour me surprendre. » Kirkenes, Norvège. Portrait de la famille Alsaïd dans le port. Texte Benoît Vitkine Photos Alessandro Iovino Dix jours pour céder FRAM à Karavel • Mis à jour le 29.10.2015 à 15h43 Denis Cosnard La fin des vacances « à la FRAMçaise » Karavel-Promovacances en passe de reprendre le voyagiste Fram « On espère que ce voyage FRAM ne sera pas une destination finale, mais une escale simplement », a déclaré Thouraya Ferchichi pour résumer l’état d’esprit du personnel. Denis Cosnard Journaliste au Monde A la Paris Games Week, jeux vidéo, gigantisme et foules en délire Le plus grand salon français du jeu vidéo se tient à Paris jusqu’à dimanche dans une atmosphère qui tient parfois de la boîte de nuit. • Mis à jour le 29.10.2015 à 16h16 Morgane Tual La station de métro tapissée aux couleurs de la PlayStation 4 et de Call of Duty nous avait prévenus : à la Paris Games Week, le plus grand Salon français consacré aux jeux vidéo, on voit les choses en grand. Sur 62 000 mètres carrés, les stands des mastodontes du secteur rivalisent de gigantisme pour attirer l’œil des 300 000 visiteurs attendus du mercredi 28 octobre au dimanche 1er novembre, porte de Versailles à Paris.Stands géants, écrans géants, décors géants, sculptures géantes : il fallait au moins ça pour la première industrie culturelle au monde, en pleine période de sortie des jeux de fin d’année. L’heure n’est pas à l’économie, et le dispositif ressemble plus à celui d’un Salon de l’auto que d’une convention geek bon enfant.Dans les allées, le visiteur est la cible d’une guerre des décibels. A droite, l’animateur d’un stand commente en direct son propre selfie. A gauche, les micros amplifiés d’une émission de jeux vidéo résonnent dans le brouhaha et la techno ambiants. Plus loin, un animateur commente laborieusement un duel de Street Fighter V, devant un public dubitatif. « C’est la Paris Game Week les gars, on n’est pas en cours de maths, vous pouvez y aller, faites du bruit ! » Lire : La Paris Games Week se prépare à une édition historique Concours de « likes »Peut-être est-il un peu jaloux de l’ambiance déchaînée qui règne au stand PlayStation, à quelques mètres seulement. Une centaine d’ados surexcités s’y pressent, et pour cause : le mot « cadeau » est répété à l’envi, déclenchant applaudissements, cris, mains levées et bousculades. Le public, aussi juvénile que docile, réagit au quart de tour aux ordres de l’animateur : « Tapez dans vos mains ! », « Je veux voir une foule de déglingués ! », « Vous en voulez encore ? » De quoi, on ne sait pas bien, mais les adolescents en redemandent. Premières impressions mitigées pour le jeu vidéo « Star Wars Battlefront » « Call of Duty » et « Battlefront », stars du SalonMercredi matin à 11 heures, pas moins de 150 personnes attendaient patiemment leur tour – on n’ose imaginer le temps d’attente ce week-end. Une version bêta du jeu a pourtant été mise à disposition des joueurs en octobre, mais « on veut voir s’ils ont corrigé des bugs, s’il y a de nouveaux niveaux jouables », explique Amokrane, 22 ans, quelques minutes avant de pouvoir accéder à la salle. Loin derrière, Rémy, fonctionnaire de 33 ans, ne bronche pas :« C’est comme quand on va chez Disney ou Astérix : on fait beaucoup de queue et on ne peut pas tout faire ! J’ai choisi à l’avance les jeux que je voulais tester. Celui-là, c’est un de mes projets d’achat. Je vais voir si ça peut être intéressant de l’acheter, ou si c’est juste du réchauffé. C’est quand même 70 euros ! Si le jeu n’est pas terrible, j’attendrai pour l’acheter moins cher. » Il a tout de même dû revoir son planning au vu du temps d’attente. « J’aimerais aussi essayer “Call of”, mais il y a 3 h 30 de queue, ça va être compliqué ! », regrette-t-il. Les rumeurs vont de bon train à la Paris Game Week car du côté de Call of Duty : Black Ops III, qui doit sortir en novembre, on compte en fait « seulement » une heure d’attente en ce mercredi matin. « Cela vaut le coup ! » s’écrient en chœur, à la sortie, Ruben, Pierre, Elior et Julien, qui ont l’âge auquel certains ont toujours leur bouille d’enfant, et d’autres un visage de jeune homme.Mais leur passion du jeu vidéo, elle, reste la même, au point d’avoir déjà fait la queue deux fois pour rejouer à ce jeu. « Il est mieux que les deux derniers, il y a tout ce qu’il faut : un gameplay hyper-nerveux, de bonnes armes, de bons terrains, c’est fluide, ça bouge, c’est réaliste et il y a du suspense », expliquent-ils, ravis. « On y retourne ! »Les casques de réalité virtuelle, malgré leur arrivée imminente sur le marché, génèrent moins de files d’attentes – il fallait généralement se préinscrire pour avoir accès à une démonstration. Ils sont souvent couplés avec des sièges dynamiques, qui décuplent l’effet immersif. Un jeune homme déguisé en Mario teste ainsi le jeu de course TrackMania Turbo, fermement harnaché sur son siège surélevé, qui réagit en fonction de ses talents de pilote. Un crash, et ça secoue. Un tonneau, et c’est carrément le looping. Heureusement, sa casquette de plombier était bien attachée. Pikachus et zombies en vadrouilleLes personnes déguisées sont rares, contrairement à d’autres Salons de la pop culture comme Japan Expo ou le Comic-Con. On croise bien quelques Pikachus en vadrouille et quelques zombies errants, mais la plupart des visiteurs se sont simplement contentés de sortir leurs plus beaux t-shirts geek. « Du coup, on nous prend plus en photos qu’à la Japan Expo », se réjouit Madara, 19 ans, vêtu comme Arno, le héros d’Assassin’s Creed. André, 18 ans, engoncé dans son costume en carton de Garen (League of Legends), est quant à lui dépité : « On m’avait dit qu’il y aurait beaucoup de cosplayeurs, je suis un peu déçu ». S’il se prête aussi volontiers à l’objectif des photographes, c’est qu’il n’a pas prévu de jouer aux jeux vidéo « à cause du costume », encombrant, qui limite ses mouvements.Il n’est pas le seul à passer sa Paris Games Week sans jouer. Sarah, Elodie et Emma, toutes trois âgées de 15 ans, sont découragées par les files d’attente. Cela tombe bien, elles ont privilégié une autre activité pour ce Salon : « les câlins gratuits », qui marchent « un peu moins bien ici que dans les autres conventions », reconnaît Emma. La faute, suggèrent-elles, au public principalement masculin de la Paris Games Week ? « C’est un milieu de garçons, mais les filles comme nous s’intègrent », explique Elodie.D’autres tentent tant bien que mal de trouver leur place dans ce capharnaüm qui leur est étranger. A 42 ans, Sophie ne connaît pas grand-chose aux jeux vidéo, mais a tout de même fait le déplacement de Suisse. « Ce sont eux qui m’ont obligée ! », sourit-elle en pointant du doigt ses deux ados, Joseph 14 ans et José, 13 ans. « Je ne t’ai pas obligée, je t’ai dit que je voulais vraiment vraiment y aller ! », réplique le premier, heureux d’avoir « essayé The Division, Halo 5, rencontré des youtubeurs et des personnes avec qui je joue en ligne ». Des jeux pourtant déconseillés aux moins de 18 et 16 ans, ce qui n’a pas échappé à leur mère : « Ils les laissent entrer si leurs parents sont là », explique Sophie.Sandwiches et pom-pom girls Paris Games Week : cinq questions sur l’e-sport }); Morgane Tual Journaliste au Monde Faut-il conditionner les aides au logement des étudiants aux ressources des parents ? Halte au cassage des aides au logement Le gouvernement reporte le chantier sur les aides au logement Syrie : pas d’accord à Vienne, où le sort d’Assad continue de diviser • Mis à jour le 30.10.2015 à 19h09 Iran, Etats-Unis, Russie... Les positions qui s’opposent sur la résolution de la guerre en Syrie Poutine joue au poker, Obama aux échecs Le sénateur et maire FN Stéphane Ravier embauche son fils à la mairie • Mis à jour le 30.10.2015 à 19h10 Il a fait campagne contre le « clientélisme » marseillais mais vient d’embaucher son fils. Le sénateur Front national (FN) Stéphane Ravier lui a en effet trouvé un emploi de contractuel à la mairie des 13e et 14e arrondissements de Marseille, dont il est le maire, révèle vendredi 30 octobre le site d’information locale Marsactu.Selon le site, le fils de l’élu frontiste, tête de liste dans les Bouches-du-Rhône pour les élections régionales, est l’un des derniers recrutés comme contractuels par la mairie du 7e secteur de Marseille et « travaille désormais aux espaces verts ». Lire le portrait : Ravier, le « mister nobody » du FN maire de secteur à Marseille Le feu couve pour le Front national en PACA Black Sabbath, Rammstein, Slayer… Le Hellfest dévoile sa programmation 2016 • Mis à jour le 30.10.2015 à 18h31 Ils l’assument, c’est une sorte de « pavé dans la mare ». Plutôt que de distiller goutte-à-goutte les têtes d’affiche de sa prochaine édition, le Hellfest a dévoilé vendredi 30 octobre la majeure partie de la programmation de sa onzième édition. Hell is upon you ! Get your tickets here : https://t.co/QT5Kv2cNNv #revelation https://t.co/N5jYjrZdHP— hellfestopenair (@Hellfest Productions) Fermement attendue par les fans de musiques métal, cette annonce comprend près de 140 artistes, dont de grosses têtes d’affiches comme Black Sabbath, Rammstein, Megadeth, Korn, ou encore Slayer, The Offspring, Gojira ou Ghost. Ils se produiront les 17, 18 et 19 juin prochain à Clisson (Loire-Atlantique), avec une vingtaine d’autres artistes encore non annoncés. Voir le grand format : Le Hellfest, paradis des hard-rockeurs, fête ses 10 ans Hellfest : le hard-rock, une musique de vieux ? Une coupe du monde féminine de « League of Legends », pour quoi faire ? • Mis à jour le 30.10.2015 à 17h47 Morgane Tual Paris Games Week : cinq questions sur l’e-sport « Forcer le destin » Que sont les « MOBA », ces jeux vidéo compétitifs qui captivent des dizaines de millions de joueurs ? « Je ressens plus d’adrénaline contre des filles » Tess Rodriguez-Vieira, alias « Solenne », qui participe à la coupe du monde féminine de League of Legends avec son équipe unKnights Ladies, a subi le même type d’expérience. « Certains garçons essaient de vous empêcher sciemment de monter dans les classements. Quand je monte dans les classements, des garçons affirment que mon copain joue à ma place. »Malgré le harcèlement, elle, comme d’autres, a persisté. Certaines sont devenues de grands noms de la scène internationale de l’e-sport, comme la Canadienne Stéphanie Harvey, sacrée plusieurs fois championne du monde de Counter Strike.Mais pourquoi sont-elles si rares à atteindre ce niveau ? La question désarçonne et gêne. Joueuses comme joueurs ne savent pas vraiment l’expliquer.Effets pervers A la Paris Games Week, jeux vidéo, gigantisme et foules en délire Morgane Tual Journaliste au Monde Robert Ménard et le « grand remplacement culinaire » à Béziers • Mis à jour le 30.10.2015 à 17h46 Samuel Laurent Robert Ménard part en guerre contre... les restaurants kebabs. Ce sandwich turc (parfois appelé « grec ») est dans le collimateur du maire apparenté FN de Béziers, qui tonitrue qu’il en interdira toute nouvelle ouverture dans sa ville, avec deux arguments :Il y en aurait « une vingtaine » ;Ce n’est pas dans « notre culture » ou « dans notre tradition judéo-chrétienne » J'assume, je ne veux pas que #Béziers devienne la capitale du #kebab. Ces commerces n'ont rien à voir avec notre culture ! @leLab_E1— RobertMenardFR (@Robert Ménard)  Nous avons donc voulu regarder si la ville de Béziers était en danger imminent de « grand remplacement culinaire » et d’invasion par les restaurants étrangers. Pour ce faire, nous avons récupéré une liste des restaurants de la ville, sur le site linternaute.com.Cette liste, qui compte 127 établissements, n’agrège pas toutes les sandwicheries et restaurants type « kebab ».Partons donc du postulat qu’il y en aurait une vingtaine, comme l’assure M. Ménard. #container_14462169797{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14462169797{ height:700px; } #container_14462169797 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14462169797 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14462169797 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14462169797 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } Restaurants à Béziers par type de cuisine Source : linternaute.com //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = [] //GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14462169797", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "bar", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Brasserie - Bistrot","Traditionnelle","Bar","Italienne","Méditerranéenne","Cuisine moderne","Chinoise","Pizzeria","Amérique du Nord","Espagnole","Japonaise - Sushi","Gastronomique","Crêperie","Hôtel - Palace","Marocaine","Bretonne","Fast-food","Guinguette","Indonésienne","Libanaise","Pakistanais","Pâtes","Poisson - Fruit de mer","Portugaise","Rôtisserie - Grillades","Salon de thé","Turque"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 }, //SERIES series:[ { "name": "Nombre", "color": "#0386c3", "data": [ [ "", 26 ], [ "", 25 ], [ "", 9 ], [ "", 8 ], [ "", 8 ], [ "", 7 ], [ "", 6 ], [ "", 5 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 4 ], [ "", 3 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 2 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ], [ "", 1 ] ], "type": "", "lineWidth": 2, "yAxis": 0, "stack": "null", "visible": true, "dataLabels": { "enabled": 0 } } ], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 2, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, \u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } }); On le voit, la restauration traditionnelle est encore largement dominante à Béziers, avec 25 établissements, sans compter les brasseries (26), ni les restaurants de cuisine « moderne » ou « gastronomique ».On peut en revanche signaler à M. Ménard qu’en matière d’invasion culinaire, il devrait sans doute se « méfier » de l’Asie : on compte déjà 10 établissements chinois ou japonais dans sa ville, qui ne sont probablement pas « de tradition judéo-chrétienne ».La France > le reste du mondeRegroupons maintenant ces restaurants par continent. On a compté d’une part la France (bistrots, brasseries, restauration traditionnelle, méditerranéenne, gastronomique, bretonne), puis l’Europe et les Etats-Unis (une « culture » différente, mais sensiblement proche, du moins probablement dans l’esprit de M. Ménard), l’Asie, et enfin le reste (cuisines marocaine, libanaise, pakistanaise, turque). Voici ce qu’on obtient. #container_14462168611{ padding:5px 5px 0px 10px; width:100%; background-color:#f8f9fb; border:1px solid #d2d6db!important; } #graphe_14462168611{ height:500px; } #container_14462168611 .titre{ position:relative; z-index:5; } #container_14462168611 .titre:before{ font-size:13px; content:"► "; vertical-align: middle; } #container_14462168611 .subtitre{ display:block; } .highcharts-tooltip span { height: auto; min-width: 170px; z-index: 9998!important; overflow: auto; opacity: 1; white-space: normal !important; } .tooltiplarge { width: 230px; } #container_14462168611 .credits{ text-align: right; margin-right: 5px; padding-bottom: 5px; } Restaurants à Béziers par type de cuisine regroupée Européen/Amérique du Nord //FONCTIONS GLOBALES Highcharts.setOptions({ lang: { decimalPoint: ',', thousandsSep: ' ', months: ['Janvier', 'Février', 'Mars', 'Avril', 'Mai', 'Juin', 'Juillet', 'Août', 'Septembre', 'Octobre', 'Novembre', 'Décembre'], shortMonths: [ 'jan.' , 'fév.' , 'mars' , 'avr.' , 'mai' , 'juin' , 'juil.' , 'août' , 'sept.' , 'oct.' , 'nov.' , 'déc.'], weekdays: ['Dimanche', 'Lundi', 'Mardi', 'Mercredi', 'Jeudi', 'Vendredi', 'Samedi'], noData: 'Pas de données à afficher', numericSymbols: [null, 'M', 'G', 'T', 'P', 'E'] } }); var annotation_spe = [] //GRAPHE var chart = new Highcharts.Chart({ chart:{ renderTo:"graphe_14462168611", backgroundColor: "rgba(255,255,255,0)", borderRadius: 0, alignTicks:false, type: "pie", spacingBottom: 10 }, colors:["#0386c3","#FFc832","#ff3232","#F19300","#28beaa","#285a82","#821400","#191919"], credits:{ enabled:false}, title: { text: "" }, subtitle: { text: "" }, plotOptions: { series: { dataLabels: { inside: false, allowOverlap: true, format: "{y} ", style: { textShadow: 'none', color: '#333' } }, connectNulls:true, stacking:null, marker:{ symbol:"circle", fillColor:"#FFF", lineWidth: 2, radius:3, lineColor:null }, states:{ hover:{ lineWidthPlus : 0 } } }, pie:{ dataLabels:{ distance:30, softConnector:false } } }, yAxis:[{ id:"0", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "" , label: { useHTML: false, text:"", align: "left", x: -3 } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: -5 } }] },{ id:"1", allowDecimals:false, type:"linear", title: { text:"" }, labels: { useHTML: false, format: "{value} ", zIndex: -1 }, min: null, max: null, startOnTick: true, endOnTick:true, reversed:false, opposite:true }], xAxis: { type: "linear", categories:["Francais","Européen/Amérique du Nord","Asiatique","Maghrébin/Pakistanais/Turc/Libanais"], title: { text: "" }, labels: { useHTML: false, step: "", format: "{value}" }, plotLines: [{ color: "#ccc", width: "", value: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", verticalAlign: "top", x: 5, y: "" } }], plotBands: [{ color: "#ccc", from: "", to: "", label: { useHTML: false, text: "", textAlign: "", align: "left", verticalAlign: "top", x: "", y: 10 } }] }, legend:{ enabled:1, layout:"horizontal", verticalAlign:"bottom", align:"center", y:-10 }, //SERIES series:[ { "name": "Restaurants ", "showInLegend": true, "data": [ { "name": "Francais", "y": 80, "sliced": false, "selected": false }, { "name": "Européen/Amérique du Nord", "y": 32, "sliced": false, "selected": false }, { "name": "Asiatique", "y": 10, "sliced": false, "selected": false }, { "name": "Maghrébin/Pakistanais/Turc/Libanais", "y": 5, "sliced": false, "selected": false } ] } ], tooltip: { useHTML: true, shared: false, valueDecimals: 0, valuePrefix: "", valueSuffix: "", backgroundColor: { linearGradient: [0, 0, 0, 60], stops: [[0, '#FFFFFF'],[1, '#E0E0E0']] }, dateTimeLabelFormats: { hour: "", }, \u25CF {series.name}: {point.y}', hideDelay: 200, borderWidth: 1, borderColor: "#AAA", formatter: function(tooltip) { return tooltip.defaultFormatter.call(this, tooltip) }, } }) function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} } } }); La France gagne donc ici par K.-O. face au reste du monde, écrasant largement l’Europe, l’Asie, et nos 5 restaurants « non occidentaux ». Et ce même si on ajoute à cette catégorie les fameux 20 kebabs de M. Ménard. Samuel Laurent Responsable des Décodeurs - Vérifications, contexte, données. Patronat et syndicats valident l’accord sur les retraites complémentaires • Mis à jour le 30.10.2015 à 16h34 Retraites complémentaires : ce que prévoit l’accord patronat-syndicats Retraites complémentaires : une simulation pour comprendre l’impact de la réforme Retraites complémentaires  : un accord opportun pour l’exécutif En Israël, « la population, quand il s’agit de terrorisme, penche vers le nationalisme » • Mis à jour le 30.10.2015 à 16h45 Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Les anniversaires les plus tristes permettent un moment d’introspection. Il y a vingt ans, le premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, était assassiné par un extrémiste juif. Les cérémonies officielles se sont multipliées cette semaine à sa mémoire. Un grand rassemblement aura lieu samedi soir, 31 octobre, à Tel-Aviv, sur la place qui porte dorénavant son nom, en présence notamment de l’ancien président américain Bill Clinton. Mais cet anniversaire a été aussi l’occasion de nouvelles escarmouches entre la gauche et la droite. Dans un entretien au Monde, le leader travailliste Isaac Herzog, qui a conduit l’Union sioniste lors des législatives de mars, s’explique sur la difficulté à distinguer la gauche israélienne de la droite au pouvoir.Comment l’assassinat a-t-il changé la gauche ?Isaac Herzog Cet événement a d’abord bouleversé le pays et provoqué un grand tournant dans la politique. Ce n’est pas seulement l’assassinat qui a conduit à l’affaiblissement de la gauche, mais les circonstances historiques. Le terrorisme et les attentats-suicides dans les années 1990 et au début des années 2000 ont influencé de façon dramatique la psyché nationale. Mais, d’un autre côté, cela a conforté l’héritage de Rabin. Paradoxalement, après lui, tous les leaders ont été forcés d’aller dans le sens d’arrangements avec les Palestiniens. Tous ceux qui s’étaient opposés à la politique de Rabin l’ont adoptée. Benjamin Nétanyahou, Ehoud Barak avec les négociations de Camp David, Ariel Sharon et le retrait unilatéral dramatique de la bande de Gaza, Ehoud Olmert qui est allé aussi loin que possible avec Mahmoud Abbas... D’une certaine façon, ils sont tous allés dans le sens d’une solution à deux Etats, malgré le fait que, dans l’opinion publique, elle avait perdu substantiellement du soutien avec la vague de terreur.Mais on a l’impression que le « camp de la paix » ne s’est jamais remis de la mort de Rabin...La gauche a été affaiblie politiquement. Elle n’a pas réussi à s’en remettre. Depuis Barak [1999-2001], elle n’a pas réussi à former un gouvernement. Seuls des leaders de la droite et du centre ont été premiers ministres. J’en ai été proche lors des dernières élections, en mars. Je dirige le deuxième plus grand bloc dans la politique israélienne. Il y avait un désir de remplacer Nétanyahou et il existe une frustration croissante due à ses politiques. Néanmoins, l’état d’esprit de la population quand il s’agit de terrorisme, d’assassinats et de coups de couteau penche naturellement davantage vers la droite et le nationalisme. Dans ces circonstances, je persiste dans mes positions : nous devons aller vers une séparation d’avec les Palestiniens.Certes, mais sur des sujets majeurs comme le terrorisme, le dossier nucléaire iranien ou bien le mouvement BDS, appelant au boycottage d’Israël à cause de l’occupation, il est souvent difficile de distinguer vos positions de celles de la droite. Pourquoi ?Parce que nous y croyons ! Quand il s’agit de sécurité nationale, je ne serai jamais dans l’opposition aux citoyens israéliens. Je pense que l’accord sur le nucléaire iranien est très problématique et que Rabin aurait été d’accord. Je pense que le mouvement BDS est une menace existentielle pour notre légitimité et notre juste cause dans ce monde. Je veux m’assurer que notre nation a un Etat indépendant qui est la destination du peuple juif, à côté d’un Etat palestinien qui est la destination du peuple palestinien. J’ai aussi clairement fait comprendre à mon parti et à nos supporters qu’il fallait que nous allions vers le centre, car nous n’emporterons jamais la confiance des Israéliens si nous ne touchons pas leur cœur en matière de sécurité. Depuis des années, la droite nous accuse d’être des traîtres et d’avoir laissé tomber les questions de sécurité.Au cours d’un échange de tribunes avec le célèbre journaliste du Haaretz, Gideon Levy, il y a quelques semaines, vous avez écrit que l’affrontement politique actuel en Israël opposait les pragmatiques aux messianistes. C’est-à-dire ?Le messianisme commence quand les gens introduisent les questions religieuses dans le conflit et croient dans le « Grand Israël » [de la mer Méditerranée au fleuve Jourdain]. Ils disent que si les choses restent en l’état, on surmontera tout et on sera victorieux. Le pragmatisme a toujours été la mission des hommes d’Etat travaillistes, depuis Ben Gourion jusqu’à Yitzhak Rabin et Shimon Pérès. C’est notre « raison d’être » [en français]. Nous débattions déjà de ce pragmatisme avec Menachem Begin [premier ministre 1977-1983]. Le pragmatisme signifie qu’on ne peut continuer comme cela à jamais, sans aller vers la paix.Au cours des dernières législatives, en mars, vous avez été à la tête d’un camp qui s’est appelé Union sioniste. Le sionisme, ça veut dire quoi aujourd’hui ?Le sionisme pragmatique des pères fondateurs était toujours inclusif. Le vrai débat avec la droite est : jusqu’où doit aller le sionisme ? Tous les citoyens doivent avoir les mêmes droits dans notre pays. Il faut préserver une justice indépendante et les valeurs démocratiques, qui reposent sur la justice sociale. Le sionisme messianique, lui, dit que tout découle des croyances religieuses, au mépris des autres personnes vivant sur cette terre.Quand Rabin a été assassiné, il y avait 140 000 colons en Cisjordanie. Ils sont 350 000 à présent, et avec de puissants relais politiques...Il existe une proposition de règlement pacifique entre Israéliens et Palestiniens avec échange de territoires. Elle reste valable. C’est la proposition Clinton de 2000. Elle concerne 80 % des colons. C’est donc encore faisable, on peut y arriver. Il faut essayer, encore et encore. Je crois qu’il existe une occasion en or, sur la base d’un concept régional. Il y a des pays dans la région qui partagent nos intérêts et nos défis, comme la lutte contre le terrorisme, l’Iran, l’Etat islamique, et qui veulent favoriser un accord entre nous et les Palestiniens. Il pourrait s’agir d’un moteur essentiel pour changer l’atmosphère dans la région.Croyez-vous Benyamin Nétanyahou lorsqu’il affirme vouloir préserver le statu quo au sujet de l’accès à l’Esplanade des mosquées (mont du Temple pour les juifs) ?Ça n’a rien à voir avec la croyance. Israël a toujours voulu, sans équivoque, préserver le statu quo sur le mont du Temple, et ce gouvernement aussi. D’énormes mensonges sont diffusés par les affiliés des Frères musulmans en Israël et ailleurs, sur ce sujet, qui a toujours fait couler le sang. Je crois dans le droit de chacun à pratiquer sa religion. Je crois aussi dans la prudence, basée sur des décisions religieuses [rabbiniques] au sujet des visites des juifs sur le mont du Temple. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Retraites complémentaires : une simulation pour comprendre l’impact de la réforme • Mis à jour le 30.10.2015 à 16h11 Frédéric Cazenave Patronat et syndicats valident l’accord sur les retraites complémentaires À partir de 2019, les salariés qui auront atteint l’âge légal de départ à la retraite (62 ans) et la durée de cotisation requise pour obtenir une pension à taux plein, devront quand même travailler un an de plus. Sinon ? Ils subiront une décote de 10 % pendant deux ans (voire trois) sur leurs retraites complémentaires.Ceux qui travailleront deux années de plus - soit jusqu’à 64 ans - bénéficieront au contraire d’un bonus de 10 % pendant un an. Ce bonus grimpe respectivement à 20 % et 30 % pour trois et quatre années de travail supplémentaires.L’accord prévoit aussi une moindre revalorisation des pensions pendant trois ans. Celles-ci augmenteraient à un rythme inférieur à l’inflation de 1 point. Une mesure synonyme de perte de pouvoir d’achat pour les retraités. De même, décaler la revalorisation des pensions des régimes complémentaires au 1er novembre 2016, plutôt qu’en avril, entraînera un petit manque à gagner.Pour appréhender l’impact de ces mesures nous avons demandé au cabinet de conseils Optimaretraite de réaliser des simulations pour deux types de profils : un cadre gagnant 54 000 euros de salaire brut par an (salaire moyen des cadres selon l’Association pour l’emploi des cadres), et un salarié non cadre gagnant 20 544 euros annuels (salaire médian de 1 772 euros en France). Les deux ont travaillé tout au long de leur carrière et partent à la retraite à taux plein à 62 ans. 1 - Impact du bonus-malus pour un cadreMontant de la pension avec les règles actuelles :Pour un départ en retraite à 62 ans il touche chaque année 29 290 euros.Montant de la pension avec la réforme :Pour un départ à 62 ans, il subit la décote de 10 % sur les régimes complémentaires et perçoit donc 28 049 euros pendant ses trois premières années, avant de toucher à 65 ans le taux plein soit 29 290 euros. Sur cette période (de 62 à 65 ans), sa perte de pension atteint donc 3 723 euros par rapport aux règles actuelles.Pour un départ à 63 ans, il n’aura pas d’abattement sur ses régimes complémentaires. Comme il a travaillé une année de plus que le taux plein, il a généré de nouveaux droits. Il touchera donc une pension annuelle de 30 740 euros. La réforme est neutre et ne change rien par rapport aux règles actuelles.En cas de départ à 64 ans, il bénéficie d’un bonus de 10 % sur ses régimes complémentaires pendant une année. Il percevra donc 33 512 euros à 64 ans et 32 189 euros ensuite. Soit un gain de 1 323 euros par rapport à une personne qui déciderait aujourd’hui de partir à 64 ans.En partant à 65 ans, le bonus est de 20 % sur les complémentaires. Il touche donc 36 372 euros la première année, puis 33 645 euros ensuite. Soit un gain de 2 727 euros par rapport à une personne qui déciderait aujourd’hui de partir à 65 ans. 2 - Impact du bonus-malus pour un salarié non-cadreMontant de la retraite avec les règles actuelles :Départ en retraite à 62 ans, il touche chaque année une pension de 12 783 eurosMontant de le pension avec la réforme :Pour un départ à 62 ans, il perçoit 12 404 euros pendant ses trois premières années, avant de toucher le taux plein à 65 ans soit 12 783 euros. Sur cette période (de 62 à 65 ans), la perte de pension atteint donc 1 136 euros par rapport aux règles actuelles.Pour un départ à 63 ans, la réforme est neutre et ne change rien par rapport aux règles actuelles.En cas de départ à 64 ans, le bonus de 10 % sur ses régimes complémentaires pendant une année, permet un gain de 400 euros (pour une pension de 14 515 euros cette année là) par rapport à une personne qui déciderait aujourd’hui de partir à 64 ans.En partant à 65 ans, le bonus de 20 % sur les complémentaires engendre un gain de 820 euros (pour une pension de 15 614 euros cette année là) par rapport à une personne qui déciderait aujourd’hui de partir à 65 ans. 3 - Impact de la revalorisation des pensionsLa revalorisation des retraites pendant trois ans se fera donc à un rythme inférieur de 1 point à l’évolution des prix. La simulation ci-dessous se base sur une inflation de 1,5 % pendant 3 ans et intègre en 2016 le report de la revalorisation au 1er novembre.Cadre (pension annuelle de 29 290 euros)Manque à gagner en 2016 : 129 eurosManque à gagner entre 2016 et 2018 : 769 eurosNon cadre (pension annuelle de 12 783 euros)Manque à gagner en 2016 : 39 eurosManque à gagner entre 2016 et 2018 : 235 euros Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Le dernier résident britannique détenu à Guantanamo a été libéré • Mis à jour le 30.10.2015 à 15h14 Une plongée dans l’enfer de Guantanamo La moitié des prisonniers de Guantanamo resteront enfermés « indéfiniment » Barack Obama a promis depuis des années de fermer ce lieu de détention mais se heurte à des problèmes concernant le sort à réserver aux détenus. La Grèce se prépare à recapitaliser ses banques Adéa Guillot (Athènes, correspondance) En Grèce, Alexis Tsipras coincé entre Bruxelles et la rue L’Eurogroupe s’apprête à débloquer un nouveau prêt à la Grèce Athènes va présenter un nouveau budget d’austérité Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Qui possède les géants du jeu vidéo ? L’entrée de Vivendi au capital d’Ubisoft est un événement peu commun dans le secteur du jeu vidéo, où la vaste majorité des actionnaires sont des fonds d’investissement. • Mis à jour le 30.10.2015 à 14h51 Damien Leloup Le PDG d’Ubisoft dénonce « l’agression » de Vivendi Mais ce mouvement apparaît aussi peu commun car les multinationales du divertissement investissent en général peu dans les géants du jeu vidéo – la trajectoire de Blizzard (Warcraft, Diablo…), passé par Universal puis Vivendi avant de fusionner avec Activision, faisant figure d’exception. « Star Wars », « Crash Bandicoot »… Ces jeux vidéo annulés à la suite d’un rachat Pourquoi Ubisoft intéresse Vivendi Les géants du jeu vidéo sont-ils aux mains des sociétés d’investissement ?Au premier regard, on pourrait croire que les sociétés de gestion d’actifs contrôlent, indirectement, certains très grands éditeurs. Les dix principaux actionnaires d’Electronic Arts, par exemple, sont des fonds de placement ou des sociétés de gestion d’actifs, qui possèdent chacune entre 2,75 % et 8 % du capital. Pour autant, ces sociétés ne s’impliquent pas nécessairement directement dans la gestion de l’entreprise. La nationalité a sans doute facilité la tâche de Vincent Bolloré pour entrer au capital d’Ubisoft : si elle avait été menée par une entreprise étrangère, une opération de ce type aurait vraisemblablement provoqué une réaction du gouvernement français, qui cite régulièrement Ubisoft comme exemple des réussites françaises en matière de jeux vidéo. }); Damien Leloup Journaliste au Monde A Villeurbanne, un « répit » offert à une cinquantaine de migrants venus de Calais • Mis à jour le 30.10.2015 à 14h34 Richard Schittly (Lyon, correspondant) Des centaines d’exilés de Calais placés en rétention Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos A Calais, « la jungle est aujourd’hui hors contrôle » > Précedent Suivant Officiellement ouvert au printemps pour libérer le centre-ville de ses migrants et les regrouper, la "jungle" a pris l'aspect d'un immense bidonville, structurée par une économie de survie. Les magasins affichent souvent l'origine du propriétaire. Richard Schittly (Lyon, correspondant) Journaliste au Monde Analyse « Sassou », maître du Congo jusqu’en 2031 ? Par Joan Tilouine (Brazzaville) Le 30.10.2015 à 12h23 • Mis à jour le 30.10.2015 à 12h24 Le président congolais Denis Sassou Nguesso, en 2009 à Rome. Crédits : PIER PAOLO CITO / AFP Internet et certains téléphones coupés, interdiction de manifester, maintien à résidence de figures de l’opposition, déploiement militaire d’ampleur  : Denis Sassou-Nguesso a une fois de plus usé de la force pour faire adopter par référendum une nouvelle Constitution taillée sur mesure.Selon les résultats officiels, annoncés mardi 27 octobre et contestés par l’opposition, 92,96 % des votants ont approuvé le changement de la Loi fondamentale. Certes, celle-ci modernise la gouvernance et les institutions congolaises. Mais elle permettrait aussi à Denis Sassou-Nguesso, qui cumule déjà trente années au pouvoir, de rester à la tête de l’Etat jusqu’en… 2031, au terme de trois nouveaux mandats si, comme personne n’en doute, il se représente en 2016.Le pouvoir fait fi de l’exaspération d’une partie de la populationDenis Sassou-Nguesso, l’ex-agent de renseignement devenu général puis président passé par un marxisme tropical et brutal, vient en effet de démontrer sa mainmise absolue sur ce riche pays pétrolier dont près de la moitié des 4,4 millions d’habitants vit sous le seuil de pauvreté. A la tête d’un système clanique et opaque, le pouvoir fait fi de l’exaspération d’une partie de la population.Sur un continent où les exemples de transitions démocratiques se multiplient, Denis Sassou-Nguesso perpétue donc une tradition d’un autre âge. A l’image de cette région d’Afrique centrale, « la dernière d’Afrique [avec quelques cas comme l’Erythrée, la Gambie, l’Algérie ou le Zimbabwe] où des vieux dictateurs corrompus s’accrochent au pouvoir et malmènent la démocratie », comme l’observe le sénateur congolais Nicéphore Fylla Saint-Eudes.Dans cette région riche en ressources naturelles et en proie à l’instabilité, les chefs d’Etat s’entraident pour la préservation du pouvoir. Ainsi José Eduardo Dos Santos, 73 ans, qui dirige l’Angola depuis 1979, a soutenu militairement Denis Sassou-Nguesso, et aidé financièrement et diplomatiquement le président burundais, Pierre Nkurunziza, réélu cet été dans un climat de terreur pour un troisième mandat. Au Cameroun, Paul Biya, 82 ans, affiche trente-trois ans de pouvoir, un record égalé par son cadet, le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema.Instrumentalisation du traumatisme de la guerreCertains de ces Etats, parmi les plus corrompus de la planète, ont aussi en commun des années de conflits armés qui ont bouleversé la région dans la seconde moitié du XXe siècle. Ce sombre passé est aujourd’hui transformé en atout par ces présidents qui n’hésitent pas à instrumentaliser le traumatisme de la guerre pour justifier la répression et leur maintien au pouvoir.Quitte, comme Denis Sassou-Nguesso, également médiateur de la crise en République centrafricaine, à adopter une posture de vieux sage garant de la paix et de la stabilité régionale.Mais les temps ont changé. Désormais, plus de 70 % de la population a moins de 25 ans et n’a connu qu’un seul et unique président. Ces jeunes ont suivi en direct les renversements par la foule de dictateurs d’Afrique du Nord en 2011 et, trois ans plus tard, du président burkinabé Blaise Compaoré, un proche de Denis Sassou-Nguesso.« Déphasage complet »« C’est un terrible aveu de faiblesse que de dire “Sans moi, le système s’effondre et la guerre reprendra”, car la longévité au pouvoir est incontestablement un facteur d’instabilité en Afrique, explique un diplomate africain en poste dans la région. Ces pouvoirs d’Afrique centrale, en déphasage complet avec les attentes de leurs peuples et du reste du continent, ne vont pas tenir, même avec des changements de Constitution. Et le pire est à craindre s’ils imposent leurs enfants pour leur succéder. »Ces tentatives de changements constitutionnels dans la région alimentent le risque de crises politiques, voire militaires. Elles se conjuguent à une pénurie de personnalités politiques capables de succéder à ces dinosaures qui ont écrasé leurs oppositions et asphyxié toute ambition dans leur propre camp.Non sans une certaine paranoïa, ces chefs d’Etat ne s’entourent plus que des membres de leur famille ou de leur ethnie. Au Congo, en Guinée équatoriale, en Angola, les enfants de présidents ont vu leur influence politique et économique décupler, au point d’incarner le visage de la réussite entrepreneuriale africaine, à l’instar de l’Angolaise Isabelle Dos Santos. L’appétit portugais de la « princesse » angolaise Certains, comme le pétrolier controversé Denis-Christel Sassou-Nguesso, se verraient bien succéder un jour à leur père, comme l’a fait Joseph Kabila qui règne sans gouverner en République démocratique du Congo depuis la mort de son père, Laurent Désiré Kabila, assassiné en 2001.La « tragédie dynastique », selon les mots d’un diplomate occidental, est également à l’œuvre au Gabon, où Ali Bongo a succédé à son père, Omar Bongo, décédé en 2009, après quarante et un ans à la tête de l’Etat.Condamnation des Etats-UnisLe changement constitutionnel au Congo est suivi de près par ses homologues de la région, mais aussi par les partis d’opposition et la société civile. Face aux tergiversations de la France qui a fini par ne pas reconnaître les résultats du référendum, les oppositions et les activistes savent désormais qu’ils peuvent davantage compter sur l’inflexibilité des Etats-Unis qui condamnent sans louvoyer tout changement de Constitution.Au sein des majorités au pouvoir, comme dans les rangs de l’opposition, reste à penser et préparer l’après, à faire émerger de nouveaux leaders capables d’affronter les héritages de ces vieux chefs d’Etat qui légueront à leurs peuples des institutions fragiles et une gouvernance parmi les plus mauvaises de la planète. Bercy s’intéresse (timidement) au crowdfunding • Mis à jour le 30.10.2015 à 12h57 Frédéric Cazenave Les sites de finance participative veulent transformer l’essai « Avant d’envisager de nouvelles mesures, nous allons déjà réaliser un bilan complet de cette réglementation, car il faut garder le bon équilibre entre essor de la finance participative et protection des particuliers », a affirmé Michel Sapin. Frédéric Cazenave Journaliste au Monde Nouvelles attaques au couteau à Jérusalem, un bébé palestinien meurt asphyxié • Mis à jour le 30.10.2015 à 18h35 En Israël, « la population, quand il s’agit de terrorisme, penche vers le nationalisme » En Israël, vivre avec la peur des attaques au couteau En Cisjordanie, un bébé palestinien de huit mois est mort asphyxié par des gaz lacrymogènes tirés par l’armée israélienne lors de heurts avec de jeunes lanceurs de pierres palestiniens qui se sont infiltrés dans le domicile de sa famille, à Bethléem, a indiqué un porte-parole du ministère de la santé palestinien. Entre joueurs et créateurs de jeux vidéo, un mur d’indifférence • Mis à jour le 30.10.2015 à 14h10 William Audureau La Paris Games Week, qui se tient jusqu’au dimanche 1er novembre au parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, partage pour la première fois une frontière commune avec la Game Connection, réservée aux professionnels du jeu vidéo, dont les portes ferment ce vendredi. Un simple mur blanc, au sein du hall des jeux Made In France, marque une césure nette entre ces deux rendez-vous, entre joueurs et créateurs.« On n’a jamais été aussi près d’eux. On se sent même un peu trop près », sourit l’un des accrédités de la Game Connection. Comme la plupart des professionnels du jeu, il ne s’aventurera presque jamais côté Paris Games Week. « Trop de monde, trop bruyant ».Certains joueurs, rapidement refoulés par les deux agents qui gardent l’entrée, tentent, eux, parfois de pénétrer de l’autre côté. Le plus souvent par erreur : le plan distribué à l’entrée place, à tort, la très feutrée Game Connection sur le chemin du hall du jeu Call of Duty : Black Ops III.« On ne sait pas vraiment qui sont les gens derrière les jeux »Mais cette séparation entre les deux salons traduit aussi et surtout le manque de visibilité et de reconnaissance des créateurs (programmeurs, concepteurs, producteurs, etc.) de jeux vidéo par leur public. « On ne sait pas vraiment qui sont les gens derrière les jeux, ni comment ça se passe, il faudrait voir derrière le mur en fait », reconnaît Albéric, 21 ans, qui développe un jeu amateur sur Steam avec des amis de l’école des Beaux-Arts de Nancy. « On connaît quelques trucs sur le jeu indépendant comme Super Meat Boy ou Fez mais parce qu’on a regardé des documentaires », nuance Clara, 21 ans, l’une des plus renseignées ce jour-là.Chez les autres visiteurs, c’est surtout le flou et l’indifférence qui domine. « Ubisoft, je sais que Michel Ancel travaille dedans, c’est tout », reconnaît Émilien, 25 ans, citant le premier éditeur français et le créateur de la série Rayman. « Oui, je connais des noms du jeu vidéo, Call of Duty. Activision. Treyarch », évacue de son côté Ilias, citant le jeu le plus vendu de ces dernières années, ainsi que son éditeur et l’un de ses studios. Sur le stand Made In France, un joueur rangera avec désinvolture Ubisoft parmi les sociétés américaines, tandis que plusieurs avouent ne s’être jamais posé la question.Un salon consommateur« C’est évident que si je fais traverser le salon à Miyamoto [le plus célèbre concepteur de jeux vidéo, père de Donkey Kong, Super Mario ou Zelda], ce sera tranquille, alors que Cyprien [connu pour ses vidéos sur YouTube], lui, se ferait croquer », sourit Emmanuel Martin, délégué général du SELL, le syndicat professionnel qui organise l’événement. D’une manière générale, les visiteurs semblent bien plus intéressés par les T-shirt gratuits et les YouTubeurs célèbres que par les créateurs de jeux.Certains viennent pourtant avec des envies de carrière derrière la tête. « On est un des seuls salons au monde où il y a la queue devant les stands des écoles de jeux vidéo », relativise ainsi Emmanuel Martin, qui souligne par ailleurs que les votes pour les Game Connection Awards sont également ouverts au public. « Et si l’on a mis en place la zone Made In France c’est surtout pour que les créateurs et les joueurs puissent échanger. » Mais, reconnaît-il, la PGW reste un salon consommateur, où sur les 2 000 à 3 000 badges professionnels, la majorité vont à des animateurs d’événement, des showmen, plutôt qu’à des créateurs. Même si certains éditeurs, comme Square Enix, mettent les concepteurs en avant, sur scène.Stars françaises et développeurs étrangers« La PGW un salon consumériste, peut-être que cela ferait davantage sens de rapprocher le public et l’industrie sur un salon du jeu vidéo plus culturel », suggère de son côté Pierre Carde, l’homologue d’Emmanuel Martin, côté Game Connection. « C’est vrai que c’est un peu comme l’eau et l’huile, cela ne se mélange pas vraiment. Le seul point de contact est l’espace des lauréats des Game Connection Awards, mais au-delà, ce serait peut-être déceptif pour le public. »En effet, la Game Connection ne réserve aucune borne jouable, juste des allées propres où se croisent, au hasard des stands, Frédérick Raynal, créateur du célèbre jeu des années 1990 Alone in the Dark, des développeurs serbes ou croates à la recherche d’un éditeur, un barbier (!), ou le très couru président de Focus Home Interactive, troisième éditeur français de jeu vidéo, qui édite Tour de France et Blood Bowl.Bref, l’industrie de la création, parfois très éloignée de ce que les joueurs se représentent - du moins quand ils soupçonnent son existence. À l’image de Karim, 15 ans, alerté de la présence de professionnels derrière le mur : « Hein ? Des professionnels ? Il y a des joueurs professionnels de League of Legend ? On peut aller les voir ? » William Audureau Journaliste au Monde Le Kenya, nouvelle cible des hackeurs Le 30.10.2015 à 12h07 • Mis à jour le 30.10.2015 à 13h00 Dans un cybercafé à Nairobi, en juin 2012. Crédits : TONY KARUMBA / AFP L’Afrique, nouvelle cible des hackeurs ? Le Kenya est en tout cas déjà visé, si l’on en croit une étude publiée cette semaine par Serianu (une entreprise de conseil spécialisée dans la cybersécurité), en partenariat avec PKF Consulting et la United States International University-Africa (USIU-Africa).Leurs conclusions sont alarmantes : 70 % des commerces kényans seraient vulnérables aux attaques des hackeurs. Des assauts numériques qui coûteraient jusqu’à 135 millions d’euros (15 milliards de shillings kényans) au pays chaque année.Les enquêteurs ont eu accès à 5 000 routeurs et caméras de surveillance entre juillet et septembre 2014. D’après leur rapport, baptisé Kenya Cyber Security Report 2015, les entreprises publiques seraient les plus affectées : le coût du piratage informatique pour le secteur public est évalué à 44 millions d’euros par an (5 milliards de shillings kényans), suivi de près par le secteur financier (35 millions d’euros, soit 4 milliards de shillings kényans).« La quasi-totalité des systèmes Internet de l’espace numérique kényans sont vulnérables face aux attaques informatiques, exposant davantage encore d’entreprises et d’individus aux risques d’intrusions malveillantes et de cybercriminels », a commenté William Makatiani, directeur général de Serianu.L’un des pays les plus connectés d’AfriqueSelon l’étude, une entreprise kényane de taille moyenne générerait plusieurs milliers d’incidents de sécurité informatique chaque jour (jusqu’à 10 000 pour certaines) et possède en moyenne au moins deux serveurs et 15 ordinateurs déjà infiltrés et affectés par des hackeurs. La « Silicon Savannah », morceau de Californie high tech au Kenya La plupart des attaques visant le Kenya viendraient des Etats-Unis (20 %), suivis par la Chine (19 %) et la Russie (11 %).Le rapport souligne l’absence de prise de conscience des entreprises kényanes face au piratage informatique, en particulier dans le secteur public. Ainsi, 98 % des organisations gouvernementales sont convaincues d’être protégées, alors qu’à peine 6 % d’entre elles le seraient réellement.Plus grave encore : le temps pour détecter les attaques s’allonge. Il faut aujourd’hui 120 jours pour y parvenir, et au moins un mois et demi pour résoudre le problème.Le Kenya est l’un des pays les plus connectés d’Afrique. 26,1 millions de ses habitants ont accès à Internet, soit 64 % de la population (le chiffre monte à 70 % pour les moins de 25 ans). Comme plusieurs pays africains, il était davantage connu pour être un foyer de hackeurs qu’une cible potentielle.Le gouvernement kényan s’est distingué ces derniers mois par des actions symboliques, mais sans résultat. En décembre 2014, la police a ainsi arrêté 77 hackeurs chinois à Nairobi, accusés d’infiltrer et d’espionner les serveurs du gouvernement, distributeurs de billets et même les comptes M-Pesa, le célèbre service de paiement par mobile kényan. Début de la trêve hivernale : les expulsions suspendues et de nouvelles places d’hébergement • Mis à jour le 30.10.2015 à 11h48 Les associations craignent un record d’expulsions locatives en 2015 Le gouvernement veut en finir avec les remises à la rue à la fin de l’hiver Ces ouvertures se font « en fonction de la demande, et non des températures », affirme l’entourage de la ministre Sylvia Pinel, qui a donné des instructions en ce sens aux préfets.Autre instruction : anticiper la fin de l’hiver et préparer les sorties vers d’autres dispositifs d’hébergement, pour éviter les remises à la rue sèches fin mars.« L’hiver, ceux qui demandent des places sont en général les plus exclus », invisibles le reste de l’année, explique Jean-Martin Delorme, de la direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement. « Il faut saisir cette occasion pour nouer un contact avec eux. » Ce que l’on sait sur le crash de l’avion russe en Égypte • Mis à jour le 31.10.2015 à 17h55 Un Airbus 321-200 de la compagnie aérienne russe Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet, s’est écrasé dans le Sinaï égyptien, samedi 31 octobre. Les 224 occupants de l’avion sont morts, selon l’ambassade russe en Égypte.Où et quand l’avion a-t-il disparu ?Le vol 9268 à destination de Saint-Pétersbourg avait décollé de Charm Al-Cheikh — station balnéaire de la mer Rouge et destination prisée des touristes russes — depuis moins de trente minutes lorsque le contact a été perdu, indique le site du journal égyptien Al Ahram. L’avion transportait 217 passagers, des touristes russes pour la plupart, ainsi que sept membres d’équipage.Selon un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien en Égypte, l’avion a disparu alors qu’il volait à une altitude de plus de 30 000 pieds (9 144 mètres). Our latest information, including playback, raw data, and aircraft information for #7K9268 https://t.co/7mOviajD4r https://t.co/lbsMDlJDGo— flightradar24 (@Flightradar24) Dans le Sinaï, escalade guerrière entre l’Egypte et l’Etat islamique Sur l’un de ses canaux officiels sur Twitter, l’EI a affirmé « avoir provoqué » le crash, indiquant avoir agi en représailles à l’intervention russe en Syrie. Aucune autre source n’est venue confirmer ou infirmer la revendication de l’EI.Le ministre russe des transports Maxime Sokolov a rejeté une telle possibilité, affirmant que les autorités aériennes égyptiennes, avec qui il se trouvait « en contact étroit », ne disposaient à l’heure actuelle « d’aucune information qui confirmerait de telles insinuations ».Tout en restant prudent, le journaliste de RFI et spécialiste des réseaux djihadistes David Thompson, affirme sur Twitter que l’organisation djihadiste n’a « jusqu’à maintenant, jamais diffusé de fausse revendication ». L'Etat islamique #EI assure être à l'origine du crash de l'avion civil russe dans en #Égypte https://t.co/fPTq5p1Kea— _DavidThomson (@David Thomson) L’altitude à laquelle le contact a été perdu rend toutefois peu probable l’hypothèse qu’il ait pu être touché par une roquette ou un missile, plusieurs experts militaires estimant que l’EI ne dispose pas de missiles capables d’atteindre un avion à 30 000 pieds.Où en est l’enquête ?L’enquête officielle commence à peine pour déterminer les causes du crash, en Égypte et en Russie, alors que la boîte noire de l’avion a été retrouvée et va être analysée.Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu par téléphone avec son homologue égyptien Abdel Fattah al Sissi, qui a promis de laisser des spécialistes russes participer le plus largement possible à l’enquête. Suite à ce message, le procureur général égyptien a accepté de coopérer avec des représentants du gouvernement russe, selon Al Ahram. L’ambassade russe en Egypte a de son côté affirmé que cinq avions russes avaient été envoyés sur le site du crash. Selon la correspondante du Monde à Moscou, le comité intergouvernemental d’aviation (MAK, en russe) s’est également envolé pour l’Egypte.Avant que le contact ne soit perdu, le capitaine de bord s’était plaint d’une défaillance technique des équipements de communication, selon un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien en Égypte interrogé par l’AFP. Cité par Al Ahram, le pilote Ayman Al-Mokadem qui dirige le comité égyptien de supervision de l’incident a quant à lui expliqué que le pilote avait senti le problème et transmis aux autorités aériennes la demande de se poser dans l’aéroport le plus proche.En Russie, l’agence de presse russe RIA a annoncé que les enquêteurs vérifiaient des échantillons du carburant utilisé par l’avion lors de son dernier approvisionnement, à Samara. Ils procèdent également à l’interrogatoire des personnes qui ont participé à la préparation de l’avion et de son équipage et procèdent à des fouilles à l’aéroport de Domodedovo de Moscou où la compagnie aérienne qui exploitait l’avion, Kogalymavia/Metrojet, a son siège. En Syrie, bombardement aérien meurtrier contre un marché de Douma • Mis à jour le 31.10.2015 à 17h45 A Vienne, le sort du président Assad divise les puissances Le même jour, 32 personnes, dont 12 enfants, ont été tuées dans des raids aériens contre la ville septentrionale d’Alep, a rapporté l’OSDH, une organisation basée à Londres mais qui dispose d’un vaste réseau de sources à travers la Syrie. Les « Césars » du jeu vidéo, un grand bazar • Mis à jour le 31.10.2015 à 16h57 William Audureau Ni César ni Oscar, mais plutôt un beau bazar. Alors qu’Angoulême et Cannes sont mondialement reconnus pour leurs récompenses dans les domaines de la bande dessinée et du cinéma, le jeu vidéo, lui, court toujours après son rendez-vous français de référence. Ce n’est pourtant pas faute de tenter : rien qu’entre le lundi 26 et le vendredi 30 octobre, l’Hexagone a abrité quatre remises de prix différentes, les EIGD Awards à Montreuil, les Ping Awards à la Cité des sciences et de l’industrie, les Game Connection Development Awards ainsi que les trophées Paris Games Week au parc des Expositions de Paris.Derrière chacun de ses prix, un organisateur de type différent : syndicat représentant la filière nationale (SNJV) côté EIGD Awards ; syndicat d’éditeurs de taille mondiale présents en France (Sell) pour les trophées Paris Games Week ; organisateur d’événements professionnels internationaux (Connection Events) pour les Game Connection Development Awards ; et même agence indépendante multitâche pour les Ping Awards (l’AFJV, mini-structure qui sert notamment de portail informatif et de site de recrutement aux professionnels de France).Objectifs différentsDans le détail, les quatre prix répondent à des objectifs différents. Les Ping Awards récompensent la création franco-française, les EIGD Awards les indépendants européens, les Game Connection Awards sont un trophée professionnel et les trophées Paris Games Week, des récompenses adossées à un salon consumériste. La cérémonie de remise des prix des European Indie Game Days Awards, présidée par F. Raynal (Alone in the Dark) https://t.co/0eCwhm5lNf— Willvs (@William Audureau) Ces différences de vues se traduisent dans le palmarès. Le jeu narratif Life is Strange, développé à Paris, a remporté le Ping d’or du meilleur jeu français ; le jeu mobile suisse Cloud Chasers l’EIGD Award du meilleur jeu indépendant européen ; le jeu britannique Lumino City le Game Connection Development Award du meilleur jeu indépendant selon la profession, et Uncharted 4 le trophée du meilleur jeu présent sur le salon grand public de la Paris Games Week. « Ces récompenses ont toutes des objectifs différents », résume Julien Villedieu, délégué général du SNJV.Avec des contraintes propres. Life is Strange, sensation française de l’année, n’était ainsi éligible ni aux EIGD ni aux GCD Awards, car il est édité par le géant japonais Square Enix, et ne rentrait pas dans la catégorie jeu indépendant. Il ne satisfaisait pas non plus aux critères d’admissibilité de la Paris Games Week, car il figurait sur le stand de l’éditeur sous forme de vidéo. « La seule condition, c’est d’être présent et jouable sur le salon », précise Emmanuel Martin, pour qui ces trophées sont aussi un moyen d’inviter les joueurs à se rendre au parc des Expositions pour essayer les jeux.« Bienvenue en Union soviétique »Vu de l’extérieur, ces récompenses évoquent parfois plus des réunions au sein de microcosme qu’une célébration nationale, d’autant que le choix des lauréats prête parfois à confusion. Jeudi soir, Fabien Delpiano, nouveau président de Capital Games et fondateur du studio Pastagames, était ainsi tout penaud en découvrant le contenu de l’enveloppe finale. Le Grand Ping 2015, saluant la personnalité de l’année, était en effet décerné à Cédric Laguarrigue, président de Focus Home Interactive, et accessoirement son éditeur sur le jeu Pix the Cat.Vendredi, Jean-Claude Ghinozzi, directeur commercial et marketing de Microsoft France, mais aussi président du SELL et, à ce titre, organisateur de la Paris Games Week, s’est remis à lui-même trois trophées pour des jeux Xbox One. « Bienvenue en Union soviétique, nous sommes très heureux de recevoir ce prix, ce soir », a-t-il fini par commenter avec humour au moment de brandir le troisième trophée, en réalité, décerné par un jury de journalistes spécialisés.« Je conçois qu’on puisse y voir de l’entre-soi, mais il faut voir à qui vont ces prix, tempère Julien Villedieu, délégué général du SNJV. Focus Home Interactive est un éditeur de premier plan, et son dirigeant Cédric Lagarrigue une personnalité de premier ordre de notre secteur, qui a réussi au niveau professionnel la transformation d’un petit éditeur en acteur qui concurrence les plus gros. C’est quelqu’un d’extrêmement légitime, qui a déjà été distingué par le Syntec l’an passé. Quant à Jean-Claude Ghinozzi, s’il a reçu ces trophées, c’est que les jeux proposés ont paru les meilleurs au jury. C’est ce qu’il faut regarder. » Peu de temps pour les jurys« Si on veut que ces trophées soient crédibles, on a besoin d’un jury qui travaille en profondeur », confirme Emmanuel Martin, du Sell. Celui de la Paris Games Week était présidé par Alain-Huygues Lacour, vétéran de la presse jeux vidéo. « Quelqu’un qui n’a pas la langue dans sa poche et a imposé ses conditions », promet Emmanuel Martin.Chaque organisateur est conscient de l’importance d’arriver à des récompenses légitimes et respectées. Emmanuel Forsans, président de l’AFJV et coorganisateur des Ping Awards, ne cache pas son ambition d’en faire un jour l’équivalent des Césars du jeu vidéo, tandis qu’Emmanuel Martin, du Sell, rêve d’un parterre de jurés composé de plusieurs dizaines ou centaines de professionnels, à la manière des Oscars. « A Blind Legend », le jeu d’aventure sonore à tester les yeux fermés William Audureau Journaliste au Monde L’Etat islamique frappe ses ennemis jusqu’en Turquie Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Deux jeunes journalistes citoyens syriens, engagés dans la lutte contre l’Etat islamique (EI) ont été retrouvés décapités, vendredi 30 octobre, dans l’appartement qu’ils occupaient à Urfa, dans le sud de la Turquie.Ibrahim Abdel-Qader, âgé d’à peine 20 ans, était l’un des membres fondateurs du réseau Raqqa Is Being Slaughtered Silently (« Raqqa se fait massacrer en silence », RBSS), qui rassemble des informateurs secrets sur la vie à Raqqa, la capitale de l’Etat islamique en Syrie. Le jeune homme collaborait aussi avec Eye on the Homeland, un autre collectif, spécialisé dans la contre-propagande anti-EI. La seconde victime, Farès Hamadi, œuvrait également pour cette organisation.Les deux militants coordonnaient depuis Urfa à la mise en ligne de vidéos et de photos, prises par leurs contacts clandestins, à l’intérieur de Raqqa. Ces documents exclusifs, captés au téléphone portable, au prix de risques énormes, dépeignent non seulement les exactions perpétrées par les membres de l’EI, mais aussi le quotidien de la ville, fait de privations de nourriture, de pénuries d’électricité et de bombardements, très loin du « paradis panislamiste » promu par les propagandistes de l’EI. Les Etats-Unis envoient des forces spéciales en Syrie Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) Correspondant au Proche-Orient « En Nouvelle-Zélande, il y a plus de footballeurs que de rugbymen » • Mis à jour le 31.10.2015 à 17h53 Adrien Pécout Coupe du monde de rugby: le derby de l’Oceanie en finale Le rugby est-il toujours le sport n° 1 en Nouvelle-Zélande ? Jonathan Coleman : Les All Blacks restent l’équipe n° 1 du pays, oui. Je parlais à ma fille vendredi et elle me disait qu’à Auckland, tous les enfants de son école portaient du noir pour supporter les All Blacks. Ça reflète le niveau d’excitation et aussi la place du rugby dans la société néo-zélandaise. On place de telles attentes dans notre équipe de rugby que, par le passé quand on jouait mal, nos défaites avaient vraiment l’humeur du pays. En 1999, après la défaite contre la France [en demi-finale de Coupe du monde], l’humeur était si pesante que certains avaient du mal à vouloir se rendre au travail les jours suivants.Cette passion se traduit-elle aussi par le nombre de joueurs de rugby dans le pays ? Depuis vingt ans, on observe la progression du foot. Aujourd’hui, il y a plus de joueurs de football que de rugby dans le pays [la Fédération internationale recense dans le pays 198 000 joueurs dont 102 000 licenciés, contre 148 000 joueurs pour celle de rugby]. Ce phénomène concerne surtout les enfants. L’une des raisons, je pense, est qu’au rugby les gabarits des joueurs sont de plus en plus importants. Certaines mères préfèrent, à mon avis, que leurs enfants évitent ce sport de contact. Mais tous restent quand même fans de rugby. Alors qu’en football, pour qu’il y ait du monde devant un match de notre sélection nationale, il faut vraiment que l’enjeu soit d’importance.Comment expliquer la domination des All Blacks, numéros 1 mondiaux, malgré un nombre de licenciés bien inférieur à celui de la France ou de l’Angleterre ? Le rugby fait partie de notre culture. J’ai moi-même joué talonneur à l’université. Et je sais que mon fils de cinq ans m’a dit qu’il s’y mettrait l’an prochain. En Nouvelle-Zélande, dès l’âge de cinq ou six ans, les garçons et plus récemment les filles commencent à exercer leurs « skills » [aptitudes techniques]. Ce sont des qualités qu’il faut développer dès le plus jeune âge.Quel budget votre ministère consacre au rugby ? Sur un budget d’environ 100 millions de dollars néo-zélandais [61 millions d’euros], nous n’en consacrons qu’un peu plus d’un million pour nos structures de rugby à VII, parce que ce sport deviendra olympique l’année prochaine aux Jeux de Rio. Mais nous n’avons pas besoin de financer les équipes de rugby à XV, qui peuvent se débrouiller sans nous. D’autant qu’en Nouvelle-Zélande, le financement du sport repose aussi sur des taxes prélevées sur les machines de jeu. Adrien Pécout Journaliste au Monde Attaque contre des défenseurs de la laïcité au Bangladesh Bangladesh : trois suspects arrêtés dans l’enquête sur le meurtre de deux blogueurs L’ex-urgentiste Bonnemaison entre la vie et la mort après une tentative de suicide • Mis à jour le 31.10.2015 à 14h06 La justice face au dilemme de la fin de vie Finale 100 % coréenne pour les mondiaux de « League of Legends » Mondiaux de « League of Legends » : les favoris SKT T1 qualifiés pour la finale Paris Games Week : cinq questions sur l’e-sport L’aura de Thom Yorke plane sur le Pitchfork Festival • Mis à jour le 31.10.2015 à 16h29 Stéphane Davet Pitchfork se pique de francophilie Un chant doux et touchantDélaissant ses ordinateurs, il se saisit parfois d’une guitare, l’instrument qui porta Radiohead avant d’en devenir le parent pauvre. Dans la seconde partie du concert, l’étouffante monotonie s’anime de dub plus tranchant avant de s’aérer d’atmosphères « ambient » où s’envole enfin un chant plus doux et touchant. Rappelant tout ce que la scène electro-soul et dubstep d’aujourd’hui (Burial, SBTRKT, James Blake…) doit à ces ainés. Et permettant de ne pas totalement désespérer du prochain album de Radiohead, bientôt annoncé.Le bilan de la seconde journée d’un festival, qui se terminera samedi 31 octobre après avoir fait le plein (8500 spectateurs par soir), confirme en tout cas que Pitchfork a trouvé la bonne formule. L’édition parisienne de l’événement créé à Chicago, en 2006, par Pitchfork, site de référence de la critique musicale et du militantisme « indie rock », s’est intelligemment adaptée aux vastes armatures de la Grande Halle. Plaçant une scène à chaque bout du bâtiment, occupant les longues allées intérieures et extérieures de bars, échoppes branchées et points de restauration, l’équipe de Super !, le producteur français en charge du festival, a réussi à recréer « sous serre » la circulation festive des rassemblements estivaux.Cette ambiance, conditionnée par une programmation axée sur quelques-uns des noms les plus excitants de l’avant-garde pop, rock, rap et electro, attire une nombreuse clientèle étrangère et une profusion de jeunes filles stylées et barbus bohèmes.De jolies révélationsCertes, la largeur du lieu, sa hauteur de plafond, le rendent difficile à ambiancer, surtout pour des artistes qui restent à découvrir. Cela n’empêche pas de jolies révélations, comme vendredi celle des instrumentaux rêches et dansants du power-trio new-yorkais Battles, ou de la troublante sensualité de Rhye, portée par le contralto androgyne du chanteur canadien Mike Milosh sur fond de groove soul ralenti et d’arrangements de cordes.Mention spéciale aussi à Kurt Vile, prolifique chanteur et guitariste de Philadelphie (le tout récent – et excellent – B’lieve I’m Goin Down est son sixième album en sept ans) dont la longue tignasse témoigne de sa ferveur intacte pour un certain romantisme rock. L’accent trainant de sa nonchalance s’électrise au contact de guitares acides et d’un banjo hypnotique replongeant dans de vieux fantasmes américains – tourneries country, rêveries psychédéliques, rodéos punk… –, laissant filtrer, avec une classe délurée, angoisses et enthousiasmes intimes.Pitchfork Festival, jusqu’au 31 octobre, à Paris, Grande Halle de la Villette. pitchforkmusicfestival.fr Stéphane Davet Journaliste au Monde Un photographe allemand défie Facebook • Mis à jour le 31.10.2015 à 11h42 #NippelstattHetze: Origineller Beitrag gg. #Facebook-Löschpolitik von @olliwaldhauer. https://t.co/LWVGyZrVJK https://t.co/GP0oHPtjkl— tagesspiegel (@Der Tagesspiegel) Des milliers d’internautes allemands ont relayé sur Facebook la photo d’une femme dénudée à côté d’une pancarte raciste, pour protester contre la politique du réseau social plus conciliante sur les commentaires xénophobes que sur la nudité, explique le photographe Olli Waldhauer.« Je veux que Facebook efface la photo en raison de son contenu (raciste) et non à cause de la nudité », a dit Olli Waldhauer dont le cliché mis en ligne mercredi soir a été supprimé par Facebook deux heures après sa publication au motif de ses principes antinudité.Sur la photo, une femme en petite culotte et seins nus se tient derrière un homme assis dans un fauteuil, tenant une pancarte à connotation xénophobe (« N’achetez rien chez les métèques »). La photo est accompagnée de la mention : « Une de ces personnes viole les règles de Facebook. » (function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v2.3"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);}(document, 'script', 'facebook-jssdk'));Facebook, ihr habt doch echt den Knall nicht gehört!Posté par Olli Waldhauer sur vendredi 30 octobre 2015 Facebook efface systématiquement les photos de nu mais est régulièrement accusé de ne pas suffisamment sévir contre les commentaires xénophobes de ses utilisateurs, alors que des centaines de milliers de demandeurs d’asile arrivent en Allemagne. Le cliché a été repris par les internautes avec le hashtag #nippelstatthetze (« mamelons plutôt que dénigrement » raciste). « Je trouve ça bien que tant de personnes aient téléchargé la photo et montré qu’ils ne veulent pas de messages racistes sur Facebook », s’est félicité le photographe.Mesures contre le racisme en AllemagneLe ministre de la justice allemand, Heiko Maas, avait écrit à Facebook à la fin d’août pour réclamer une meilleure application de sa charte communautaire, censée garantir la suppression des messages racistes.Facebook Allemagne avait annoncé en septembre trois nouvelles mesures pour faire face au racisme sur son réseau, proposant notamment un partenariat avec une organisation qui contrôle les contenus. Une Marche de la dignité à Paris contre les violences policières • Mis à jour le 31.10.2015 à 15h46 Sylvia Zappi Dix ans plus tard, elles veulent encore marcher. Un collectif de femmes organise une Marche de la dignité, samedi 31 octobre, à Paris, afin de remettre la question des violences policières au cœur du débat politique. Se revendiquant petites sœurs de celles et de ceux qui ont participé à la Marche pour l’égalité et contre le racisme en 1983 – elle aussi mue par la dénonciation des crimes policiers dans les banlieues –, mais aussi héritières des révoltes urbaines de novembre 2005, elles vont tenter de faire défiler, entre Barbès et Bastille, les collectifs et les réseaux des quartiers populaires.La journaliste du Monde tweete en direct de la marche : La Brigade anti negrophobie avance en silence, tous vêtus d'un tee-shirt noir #MarcheDeLaDignite https://t.co/pHx4G3YWu3— sylviazappi (@sylvia zappi) Tout est parti d’un appel lancé, en mai, par Amal Bentounsi, sœur d’un homme de 29 ans tué d’une balle dans le dos par un policier un soir d’avril 2012, à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). La jeune femme entendait mobiliser contre l’« impunité » dont bénéficieraient selon elle les forces de l’ordre quand ils poursuivent des Noirs et des Arabes. Depuis quelques années, une série de collectifs militants, tels Stop contrôle au faciès ou la Brigade antinégrophobie, se sont mobilisés contre les contrôles policiers discriminants, faisant écho à un ras-le-bol de plus en plus palpable parmi la jeunesse. La relaxe, le 18 mai, des deux fonctionnaires poursuivis après la mort de Zyed et Bouna, dont le décès avait déclenché les émeutes de 2005, a ravivé un sentiment d’injustice à fleur de peau.L’initiative de Mme Bentounsi est tombée à point et a réussi à fédérer une soixantaine de femmes, militantes, sociologues, artistes ou blogueuses, qui ont à leur tour lancé un appel à manifester.« Nous voulons valoriser les femmes des quartiers, ces figures qui portent depuis des années les luttes pour l’égalité. C’est aussi une manière de prendre le contre-pied des clichés sur la femme soumise aux hommes noirs ou musulmans », explique Sihame Assbague, une des organisatrices de la marche.« Les femmes sont en première ligne quand leur frère ou leur père est victime de la police ou d’un règlement de compte », renchérit Mohamed Mechmache, coprésident de la coordination Pas sans nous.Parler au nom des « minorités racialisés »Après des mois de travail, les organisatrices sont parvenues à fédérer des associations, des collectifs des quartiers, jusqu’alors très éclatés, et à être soutenues par de nombreux chercheurs, artistes, rappeurs ou slameurs. Un concert réunissant Kery James, Médine, Disiz ou Princess Erika doit se tenir place de la Bastille à l’issue du défilé. Reste à savoir si la marche va parvenir à mobiliser les quartiers populaires. Depuis trente ans, toutes les tentatives de fédérer les réseaux militants ont échoué à constituer une voix unie des banlieues, se heurtant aux divisions politiques et aux batailles d’ego. Mettant l’accent sur la mémoire des luttes de l’immigration, la mobilisation se veut pourtant fondatrice d’un nouvel élan, à l’initiative d’une nouvelle génération. En s’inspirant du cri de ralliement « Black lives matter » (« les vies noires comptent ») des manifestations de Ferguson, les mots d’ordre ont pris des accents radicaux. Il s’agit de parler au nom de toutes les « minorités racialisés », mêlant victimes du racisme anti-Noirs, islamophobie, romophobie, comme la stigmatisation des populations des quartiers, et de revendiquer leur autonomie : « Nous allons faire une déclaration d’indépendance par rapport aux organisations de gauche et aux syndicats qui ont parlé en notre nom et confondu alliance et subordination », insiste la sociologue Nacira Guénif.Rupture avec la gauche gouvernementaleL’initiative devrait ainsi marquer une rupture avec les organisations des droits de l’homme et la gauche traditionnelles, qui avaient placé la lutte contre le racisme sur le terrain de la morale et des valeurs. De fait, en dehors de la gauche radicale et des écologistes qui défileront en queue de cortège, peu de partis soutiennent la marche.Le ton sera particulièrement critique à l’égard du gouvernement. Pour toute cette mouvance associative, l’abandon du récépissé lors des contrôles de police ou du droit de vote des étrangers, le vide des mesures en faveur des quartiers populaires depuis l’élection de François Hollande, ont signé la rupture avec la gauche gouvernementale. La décision de l’Etat, le 13 octobre, de se pourvoir en cassation contre un jugement qui le condamnait pour « faute lourde » après des contrôles d’identité au faciès, a acté définitivement le divorce. « L’heure de nous-mêmes a sonné », assure Fania Noël du collectif afro-féministe Mwasi. Sylvia Zappi Journaliste au Monde Aucun survivant dans le crash d’un avion de ligne russe dans le Sinaï Le 31.10.2015 à 09h01 • Mis à jour le 31.10.2015 à 17h32 Des familles de passagers de l'Airbus qui s'est écrasé dans le Sinaï, arrivent à l'aéroport de Pulkovo, à Saint-Pétersbourg, le 31 octobre 2015. Crédits : OLGA MALTSEVA / AFP Un Airbus 321-200 exploité par la compagnie aérienne russe Metrojet, à destination de Saint-Pétersbourg, s’est écrasé dans le Sinaï égyptien, samedi 31 octobre. Tous les passagers sont morts, selon l’ambassade russe en Egypte. L’avion transportait 217 passagers, des touristes russes pour la plupart, ainsi que sept membres d’équipage. Our latest information, including playback, raw data, and aircraft information for #7K9268 https://t.co/7mOviajD4r https://t.co/lbsMDlJDGo— flightradar24 (@Flightradar24) Selon un article du média égyptien Al-Ahram, les boîtes noires auraient été retrouvées. L’avion venait de Charm Al-Cheikh, station balnéaire de la mer Rouge et destination prisée des touristes russes. Il a perdu le contact radar à 6 h 20, heure du Caire, moins de 30 minutes après le décollage, et volait alors à 30 000 pieds.Air France a mis en place, à titre de précaution, un « dispositif d’évitement de survol » de la zone du SinaïUne revendication de l’EILe vol 9268 s’est écrasé au milieu de la province du Nord-Sinaï — les autorités égyptiennes ont localisé les débris de l’avion à environ 70 kilomètres au sud de la ville d’El-Arish —, soit dans un bastion de la branche égyptienne de l’EI.L’organisation a affirmé sur l’un de ses canaux officiels sur Twitter « avoir provoqué » le crash, indiquant avoir agi en représailles à l’intervention russe en Syrie. Aucune autre source n’est venue confirmer ou infirmer la revendication de l’EI. L'Etat islamique #EI assure être à l'origine du crash de l'avion civil russe dans en #Égypte https://t.co/fPTq5p1Kea— _DavidThomson (@David Thomson) Mais les experts affirment que la haute altitude à laquelle le contact a été perdu avec l’avion rend peu probable l’hypothèse qu’il ait pu être touché par une roquette ou un missile. Des sources au sein des services de sécurité égyptiens ont indiqué que les premiers éléments de l’enquête suggéraient que l’avion s’était écrasé en raison d’un problème technique.Une enquête a été lancée en Russie pour tenter d’établir les causes de la catastrophe. Des échantillons du carburant utilisé par l’avion lors de son dernier approvisionnement, à Samara, sont ainsi en cours d’analyse. Les enquêteurs du Comité d’enquête de la Fédération de Russie procèdent également à l’interrogatoire des personnes qui ont participé à la préparation de l’avion et de son équipage et procèdent à des fouilles à l’aéroport de Domodedovo de Moscou. Cinq avions russes ont été envoyés sur site, selon l’ambassade russe en Egypte.Deuil nationalLe président russe Vladimir Poutine s’est entretenu par téléphone avec son homologue égyptien Abdel Fattah al Sissi, qui a promis de laisser des spécialistes russes participer le plus largement possible à l’enquête sur les causes de la catastrophe.Une journée de deuil national sera observée dimanche à la demande du président russe qui avait auparavant présenté ses condoléances aux familles des victimes et ordonné à ses ministres de leur apporter toute l’assistance nécessaire.Le dernier crash aérien en Egypte remonte à janvier 2004 et avait fait 148 morts, dont 134 touristes français. Un Boeing 737 de la compagnie égyptienne Flash Airlines s’était abîmé en mer Rouge, quelques minutes après son décollage de l’aéroport de Charm el-Cheikh. Depuis la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, le tourisme est en berne, et les autorités tentent de relancer coûte que coûte ce secteur vital de l’économie égyptienne. Primaires américaines : soutien de poids pour Marco Rubio Le sénateur de Floride Marco Rubio, candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2016 aux États-Unis, bénéficie du soutien du milliardaire new-yorkais Paul Singer, le patron du fonds spéculatif Elliott Management Corporation, et l’un des plus importants donateurs du Parti républicain, rapporte le New York Times.Il appartient à ce club de milliardaires sont très courtisés comme les frères Charles et David Koch, le magnat des casinos Sheldon Adelson, le patrons de fonds spéculatifs Robert Mercer, l’ancien patron de fonds spéculatifs Tom Steyer, l’ancien maire de New York Michael Bloomberg... Ces hommes ne se contentent pas de chèques de quelques centaines de milliers de dollars, ils entendent exercer une influence directe sur le résultat des élections.Le New York Times cite une lettre adressée par l’investisseur à d’autres donateurs du Grand Old Party dans laquelle il décrit Marco Rubio comme le seul à même de « traverser le processus complexe des primaires et d’en émerger en position de battre » Hillary Clinton, la favorite des primaires démocrates. Son ralliement est un coup sévère porté à Jeb Bush, qui comptait lui aussi sur le précieux soutien de Paul Singer.Influence sur les autres donateursSelon des données collectées par le Center for Responsive Politics, un organisme indépendant spécialisé dans l’étude du financement politique, et citées par le New York Times, l’investisseur new-yorkais est de tous les donateurs celui qui a versé le plus d’argent aux républicains l’an dernier.Il exerce en outre une grande influence sur les autres financiers du parti conservateur américain. En 2012, il avait apporté plus de 3 millions de dollars à la campagne des primaires républicaines de Mitt Romney. Son soutien couronne une semaine faste pour Marco Rubio. Troisième dans les sondages derrière Donald Trump et Ben Carson, le jeune élu de Floride, âgé de 44 ans, a signé une solide prestation mercredi soir lors du troisième débat télévisé des candidats à l’investiture républicaine. Les constructeurs autos sous-estiment largement la consommation de carburant des véhicules • Mis à jour le 31.10.2015 à 10h21 En moyenne, l’écart entre consommation annoncée et réelle est de plus de 37 %, selon « Auto Plus ». Citroën, Peugeot, Renault comptent parmi les constructeurs dont les modèles sont « les plus déconnectés de la réalité ». Le magazine Auto Plus a testé la consommation de carburant des principaux modèles vendus en France et relevé une sous-estimation massive par rapport aux données des fabricants. Sur 1 114 modèles, les chiffres de consommation relevés en conditions réelles par leur laboratoire, comparés à ceux qu’annoncent les marques, révèlent ainsi un écart important, en moyenne de + 37,2 %, selon l’enquête publiée le vendredi 30 octobre.La conclusion est sans appel : « Les consommations annoncées par les constructeurs sont toutes plus fausses les unes que les autres, quel que soit le modèle et quelle que soit la marque. »Citroën, Peugeot et Renault en tête des tricheursSi on voulait classer les constructeurs par ordre de tricherie, le magazine relève les écarts les plus flagrants chez Citroën, Peugeot et Renault, qui comptent parmi les constructeurs dont les modèles sont « les plus déconnectés de la réalité », « allant de + 50 à + 65 % sur leurs derniers diesels Euro 6 en comparaison aux valeurs homologuées ».BMW et Volkswagen viennent ensuite, « avec des écarts records constatés de + 55 à 65 % pour les derniers blocs diesels ». Cela étant, les marques allemandes s’approchent plus de la vérité quand il s’agit des moteurs à essence. Les plus honnêtes, sans être parfaits non plus, sont les constructeurs japonais (Nissan dCi exceptés).Ces écarts ne sont pas nouveaux, les techniciens du labo de l’hebdomadaire « le constatent à chaque fois qu’ils effectuent des mesures sur un nouveau modèle ». Palestine : nouvelles données transmises à la CPI • Mis à jour le 31.10.2015 à 10h11 Nouvelles attaques au couteau à Jérusalem, un bébé palestinien meurt asphyxié En Cisjordanie, les orphelins d’Oslo « prêts à se sacrifier » « Même si cela n’a pas l’impact de l’annonce de nouvelles constructions, il s’agit indéniablement d’un gage accordé aux colons par (Benjamin) Nétanyahou », le premier ministre israélien, a déclaré à l’AFP Hagit Ofran, une des responsables de l’organisation israélienne anticolonisation La Paix maintenant. Des clients de Volkswagen pourraient être remboursés • Mis à jour le 31.10.2015 à 09h52 La facture pourrait encore s’alourdir pour Volkswagen Moteurs truqués : Volkswagen affiche ses premières pertes depuis quinze ans Scandale Volkswagen : quelles suites ? Migrants : l’Allemagne restreint les accès à sa frontière avec l’Autriche Le scepticisme croissant des Allemands sur l’accueil des réfugiés En deux jours, 27 migrants sont morts en mer entre la Turquie et la Grèce Un autre drame au large des côtes du sud de l’Espagne s’est déroulé jeudi, dont le bilan pourrait s’élever à 39 morts. Tandis que quinze personnes ont été secourues et quatre hommes retrouvés sans vie, les secours en mer ont abandonné vendredi soir les recherches pour retrouver 35 migrants se trouvant sur l’embarcation qui ont disparu en mer.Plans européens de répartition à la traîneDe son côté, l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) a annoncé vendredi avoir mis à jour « son plan pour répondre au flux des migrants en Méditerranée » prévoyant un budget de « 780 millions de dollars » (708 millions d’euros) d’ici à décembre 2016.Depuis le début de l’année, le nombre des arrivées par la mer en Grèce a atteint 580 125 selon le Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR), sur un total de 723 221 personnes parvenues en Europe par la Méditerranée. En Italie, elles étaient 140 200. Plus de la moitié sont des Syriens (53%), 18% des Afghans et 6% des Irakiens, selon le HCR.Alors que les plans européens de répartition de la prise en charge sont censés porter sur deux ans sur 160 000 réfugiés, seuls une centaine de ces migrants ont jusque-là été envoyés d’Italie dans le reste de l’UE, a précisé Adrian Edwards, un porte-parole du HCR. Le parquet de Paris met en garde i-Télé pour avoir montré Ayoub El-Khazzani menotté • Mis à jour le 01.09.2015 à 17h27 Les photos du terroriste présumé du Thalys menotté peuvent-elles être diffusées ? Attaque dans le Thalys : « J’ai levé la tête et j’ai vu un gars avec un AK-47 » Alcatel-Lucent : le gendarme de la Bourse examine les primes de départ de Michel Combes • Mis à jour le 01.09.2015 à 17h17 L’arrivée très agitée de l’ex-patron d’Alcatel chez Altice Tadjikistan : un journaliste condamné pour un délit qu’il aurait commis à 6 ans • Mis à jour le 01.09.2015 à 16h34 Non, le Costa Rica n’a pas fermé ses zoos et libéré ses animaux en captivité • Mis à jour le 01.09.2015 à 16h28 Maxime Vaudano C’est l’une de ces belles histoires que l’on voit circuler sur les réseaux sociaux, et qui souvent prolifèrent, en réaction aux informations « négatives » qui font les titres de l’actualité : le Costa Rica aurait décidé cet été de fermer ses zoos, de libérer tous ses animaux en captivité et d’interdire la chasse sur son territoire.La bonne nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre ces derniers jours sur divers sites d’information « positive », de « buzz » et consacrés à l’environnement… au mépris des règles les plus basiques de vérification.En effet, tous les animaux costaricains sont encore bien loin de gambader librement dans leur habitat naturel. Le gouvernement de ce petit pays d’Amérique a bien annoncé son intention d’en finir avec les cages en… 2003. Le chrétien-démocrate Abel Pacheco avait alors échoué à fermer les deux zoos publics du pays pour des raisons de procédure.Rebelote en 2013, quand le gouvernement socialiste de Laura Chinchilla a promis de transformer les deux zoos publics du pays en jardin botanique et en parc urbain d’ici à mai 2014, et de réimplanter dans leur habitat naturel les 400 animaux de 60 espèces différentes qui y résidaient.Bras de fer judiciaireProblème : comme en 2003, la Fundación Pro Zoológicos (Fundazoo), qui administre les deux zoos en question et dit craindre pour la sécurité des animaux remis en liberté, conteste en justice la fermeture des zoos pour une question de procédure. En septembre 2013, la justice costaricaine lui donne raison, au motif que le ministère de l’environnement s’y est pris trop tard pour annuler le renouvellement décennal automatique de la concession. Résultat : les zoos devraient rester ouverts au moins jusqu’à la fin de la nouvelle concession, en 2024.Débouté en appel en mars 2014, le ministère a engagé un bras de fer judiciaire en faisant appel du jugement en cassation. La décision n’a visiblement pas encore été rendue, le porte-parole du ministère ayant indiqué le 29 août au Tico Times n’avoir pas de « connaissance immédiate du statut de cet appel ».En attendant, le gouvernement a suspendu le financement public de la Fundazoo, ce qui n’a pas empêché la fondation d’engager d’importants travaux de rénovation dans l’un des deux zoos, le parc Simon-Bolivar, en vue du centenaire du zoo, en juillet 2016.Autre moyen de pression possible pour les autorités costaricaines : à défaut de pouvoir évacuer de force les animaux existants, l’Etat souhaite bloquer l’entrée de nouveaux spécimens pour empêcher de remplacer les morts. Par ailleurs, des groupes écologistes ont organisé en juillet une manifestation et lancé une pétition pour contraindre la Fundazoo à fermer le parc, ce qui suffit à montrer qu’on en est encore loin.Des animaux sauvages chez les particuliersReste un problème de taille, même en cas de succès : la prolifération des animaux en captivité en dehors des zoos publics, notamment chez les particuliers (un Costaricain sur quatre garde chez lui un animal sauvage, souvent illégalement), pour laquelle le ministère de l’environnement a édité en 2014 un « Manuel de bonnes pratiques ».La bataille pour la libération des animaux est donc loin d’être gagnée, d’autant que la prochaine élection présidentielle, prévue en 2018, pourrait tout à fait rebattre les cartes politiques de ce dossier.Il n’est bien entendu fait aucune mention de ces éléments dans les articles récents qui annoncent la fermeture prochaine des zoos costaricains. Et pour cause : l’article qui a relancé l’intérêt pour ce sujet, publié le 14 août par True Activist (qui n’est pas exactement un site d’information) et partagé depuis plus de 86 000 fois sur Facebook, se réfère uniquement aux premiers articles sur le sujet, qui remontent à 2013 et 2014. Méfiez-vous donc des articles recyclés à l’infini ! Quid de la chasse et des énergies renouvelables ? Les mêmes sites qui se félicitent un peu précipitamment de la nouvelle de la fermeture des zoos costaricains mettent en avant le rôle pionnier du pays d’Amérique centrale dans le bannissement de la chasse et la promotion des énergies renouvelables.Si San José a effectivement interdit en 2012 la chasse comme sport, il est faux de dire qu’il a réussi à se passer totalement des énergies fossiles. Le Costa Rica est certes arrivé à l’exploit de produire de l’électricité pendant soixante-quinze jours en recourant uniquement aux énergies renouvelables, mais il est loin de pouvoir en faire de même sur la longue durée, comme l’explique le Guardian. La production hydroélectrique du pays est en effet dépendante de pluies abondantes, qui pourraient se faire de plus en plus rares avec le réchauffement climatique. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Sur le site de rencontres Ashley Madison, une « armée de robots » • Mis à jour le 01.09.2015 à 16h48 Ashley Madison : la chute du roi de l’infidélité Piratage d’Ashley Madison : qui sont les vraies victimes ? Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeurs Piratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse Des cartouches du « pire jeu vidéo de l’histoire » vendues pour près de 96 000 euros • Mis à jour le 01.09.2015 à 16h13 Le pape François demande aux prêtres de pardonner l’avortement • Mis à jour le 01.09.2015 à 14h46 Le pape défend la famille traditionnelle et les pauvres à Manille Selon le droit canon de l’Eglise, l’avortement est un péché si grave que ceux qui le pratiquent ou aident à le pratiquer sont automatiquement punis d’excommunication. L’interruption volontaire de grossesse ne peut être d’ordinaire formellement pardonnée que par un évêque, par le principal confesseur du diocèse, ou par un missionnaire, a précisé le porte-parole adjoint du Vatican, Ciro Benedettini.Lors du deuxième anniversaire de son élection, le 11 mars, le pape François avait annoncé la tenue d’une Année sainte extraordinaire, du 8 décembre prochain au 20 novembre 2016. Elle verra affluer des millions de pèlerins à Rome, mais sera aussi organisée dans tous les diocèses du monde.A moins qu’il soit décrété « extraordinaire », le jubilé, l’un des événements les plus importants de l’Eglise catholique, a lieu tous les vingt-cinq ans. Le Jubilé de la miséricorde sera le 29e jubilé en sept cents ans d’histoire de cette tradition. La précédente Année sainte remontait à l’an 2000, sous le pontificat de Jean Paul II, et des millions de catholiques avaient alors pris part aux célébrations. Le ministère de l’environnement libanais occupé Le pouvoir libanais débordé par la contestation Le pouvoir libanais débordé par la contestation Si la Syrie était la France, 32,5 millions de personnes auraient été déplacées par le conflit • Mis à jour le 01.09.2015 à 14h07 Samuel Laurent En 2014, le site ifweweresyrian proposait de rapporter les chiffres du conflit en Syrie à la population de divers pays du monde, afin de mieux mesurer l’ampleur des dommages causés par la guerre. Nous nous sommes inspirés de leur travail avec les derniers chiffres disponibles, rapportés à la population de notre pays. Samuel Laurent Journaliste au Monde Colombie : une ONG dénonce un vaste système illégal de surveillance Les FARC déclarent un nouveau cessez-le-feu en Colombie L’aide américaine détournéeEnfin, Privacy International explique dans son rapport que la plupart des technologies utilisées pour cette surveillance proviennent des Etats-Unis, notamment par l’entremise de la Drug Enforcement Administration, chargée de la lutte contre les trafics de drogue, et de la CIA. Si l’ONG reconnaît que ces moyens sont cruciaux dans la lutte contre les trafics de drogue, elle explique aussi qu’ils ont été détournés, notamment pour espionner des juges, des journalistes et des groupes de défense des droits humains et des opposants politiques. Cette surveillance, révélée en 2011, avait causé la démission de plusieurs cadres du renseignement.Sollicité par l’agence Associated Press, le chef de la police colombienne n’a pas souhaité réagir, renvoyant vers le Congrès, chargé du contrôle des services de renseignement. Privacy International prépare un second rapport qui complétera la description du système de surveillance colombien. Au Cambodge, le premier ministre repart en guerre contre l’opposition • Mis à jour le 01.09.2015 à 13h21 Adrien Le Gal La trêve aura été de courte durée. Après quelques semaines d’apaisement, le premier ministre cambodgien, Hun Sen, est reparti en guerre contre l’opposition. Le 15 août, il a fait arrêter un sénateur, l’accusant de « trahison ». Hong Sok Hour avait publié sur son compte Facebook une fausse copie d’un traité avec le Vietnam, vieux de trente-six ans, présenté comme très défavorable au Cambodge.L’objectif du sénateur ? Flatter le sentiment antivietnamien et rappeler que le gouvernement est l’héritier de celui installé par Hanoï en 1979, à la chute des Khmers rouges. Hong Sok Hour, qui a la double nationalité, cambodgienne et française, risque jusqu’à dix-sept ans de prison.Avec cette arrestation, le Parti du peuple cambodgien (PPC, au pouvoir) et l’opposition (aujourd’hui rassemblée au sein du Parti du sauvetage national du Cambodge, PSNC) semblent retrouver les rapports qui ont toujours été les leurs : féroce répression d’un côté, accusations de servir la cause vietnamienne de l’autre.Depuis le mois d’avril, pourtant, Hun Sen et son vieil adversaire, Sam Rainsy, s’étaient livrés à des scènes de réconciliation inédites. Eux qui ont passé leur vie politique à s’agonir d’injures faisaient subitement assaut d’amabilités, s’engageant dans une « culture de dialogue » – une formule répétée à l’envi. Point d’orgue de cette séquence, un selfie réunissant le chef de l’opposition et le premier ministre, dans un hôtel de Phnom Penh, lors d’un dîner entre les deux hommes et leur famille, le 11 juillet. More than a culture of dialogue, Prime minister Hun Sen n Opposition leader Sam Rainsy in selfie style pic.twitter.com/7935UiG6Vc— Ung Chamroeun (@roubroum) 12 Juillet 2015 Opposants « stupides »La page de la crise postélectorale de 2013 semblait alors tournée. L’opposition, qui avait remporté, selon les résultats officiels, 55 députés sur 123 à l’Assemblée nationale (soit un gain de 26 sièges), cessait de revendiquer la victoire, en échange de quelques promesses : une réforme de la Commission électorale, une licence pour une chaîne de télévision et une organisation des élections de 2018 cinq mois avant la date prévue. Mais après avoir habilement agité la carotte, Hun Sen rappelle qu’il n’a pas oublié l’usage du bâton. Alors que des parlementaires d’opposition multiplient les critiques sur le tracé – toujours controversé – de la frontière avec le Vietnam, la justice condamne, le 21 juillet, onze militants du PSNC à des peines allant de sept à vingt ans de prison, pour avoir participé à une manifestation non autorisée. Trois jours plus tard, le Parlement adopte une loi encadrant strictement le travail des ONG.Le 3 août, Hun Sen indique que les élections de 2018 auront bien lieu à la date prévue initialement, se moquant de ses opposants, « stupides », selon lui, de s’être contentés d’un accord de principe. Quant au sénateur Hong Sok Hour, son arrestation a eu lieu avant même que son immunité parlementaire ne soit levée, les autorités estimant qu’il s’agissait d’un « flagrant délit ». « S’il n’y a pas de procédures claires, la culture de dialogue est vaine »« Neuf autres militants des droits de l’homme et partisans de l’opposition ont été arrêtés récemment pour des motifs fallacieux, comme la participation à une manifestation ou la diffusion d’un message antigouvernemental sur Facebook, ajoute Naly Pilorge, directrice de la Ligue cambodgienne des droits de l’homme. Le PPC et le PSNC invoquent la “culture de dialogue” pour trouver des solutions, mais il est difficile de voir comment elle fonctionne en pratique. » « Il s’agissait d’une stratégie du PPC pour réprimer l’opposition, estime Kem Ley, président de Grassroots Democracy, un petit parti fondé en juillet. S’il n’y a pas de procédures claires, la culture de dialogue est vaine. » « La stabilité du Cambodge de Hun Sen est bâtie sur du sable » Adrien Le Gal Editeur au service international A Paris, les véhicules polluants interdits seront désormais sanctionnés • Mis à jour le 01.09.2015 à 15h32 Laetitia Van Eeckhout Mardi 1er septembre, Paris va définitivement rejoindre le rang des quelque 200 villes européennes devenues – souvent depuis plusieurs années – des « zones à basse émission », restreignant leur accès aux véhicules polluants. Le temps de l’indulgence est terminé. Le non-respect des premières interdictions de circulation instaurées le 1er juillet au sein de la capitale donnera lieu désormais à sanction.Lire : Le plan antipollution de Paris en 5 questions Pollution de l’air : le retour de la pastille verte Comment Anne Hidalgo veut réduire la pollution à Paris Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Silk Road : un agent fédéral avoue avoir détourné 820 000 dollars Deux ans après la fermeture par la police du plus grand supermarché de la drogue en ligne, l’affaire Silk Road n’est pas encore tout à fait close. Lundi 31 août, un ancien agent des services secrets a avoué devant la cour fédérale de San Francisco avoir détourné 820 000 dollars dans le cadre de l’enquête sur ce site, à laquelle il participait.Shaun Bridges, 33 ans, a plaidé coupable de blanchiment d’argent et d’obstruction de justice. Il a admis avoir utilisé, en janvier 2013, un compte administrateur du site afin de s’emparer de plusieurs comptes d’utilisateurs de Silk Road. Il a ensuite reversé l’argent de ces dealers sur un portefeuille lui appartenant, au Japon. En tout, l’agent fédéral a ainsi volé 20 000 bitcoins, cette monnaie virtuelle et anonyme. A l’époque, cette somme valait environ 350 000 dollars. Quand Shaun Bridges l’a finalement transférée, trois mois plus tard, sur ses comptes personnels aux Etats-Unis, leur valeur avait fortement augmenté, et s’établissait alors à 820 000 dollars.L’ancien agent fédéral a également admis avoir délibérément nui à l’enquête en faisant « de fausses déclarations aux enquêteurs », écrit le ministère de la justice dans un communiqué, et en poussant « un autre fonctionnaire à mentir aux enquêteurs ».  Lire : Comment le FBI a fait tomber Silk Road Un autre agent corrompuShaun Bridges n’est pas le seul agent corrompu dans cette affaire. Le mois dernier, un agent de la DEA, l’agence antidrogue américaine, a avoué avoir détourné plus de 700 000 dollars. Carl Force, chargé de se faire passer pour un dealer de Silk Road afin d’entrer en contact avec son fondateur, Ross Ulbricht, a admis, comme Shaun Bridges, avoir volé de l’argent à des utilisateurs du site. Il a aussi avoué avoir vendu des informations à Ross Ulbricht sur les avancées de l’enquête.Ce dernier a été condamné en mai à la prison à vie, au terme d’un procès aux multiples rebondissements. Il pourrait faire l’objet d’un nouveau procès pour des meurtres qu’il aurait commandités. Ironie de l’histoire : c’est notamment Carl Force qui l’aurait piégé, cette fois dans son rôle d’agent infiltré. Il avait, pour les besoins de l’enquête, créé un personnage de criminel à qui le fondateur de Silk Road avait commandité un assassinat. Pour faire croire à Ross Ulbricht que le contrat avait bien été rempli, Carl Force lui avait fourni des photomontages réalisés par la police, laissant penser que la personne visée était bel et bien morte.Shaun Bridges doit être jugé en décembre. Les charges qui pèsent contre lui « dissipent tout malentendu concernant la corruption qui a régné dans l’enquête sur Silk Road », a déclaré un avocat de Ross Ulbricht. Lire : Au procès Silk Road, les coulisses de la vente en ligne de drogues L’Union européenne au défi de l’immigration • Mis à jour le 01.09.2015 à 17h28 Merkel met en garde l’Europe sur les réfugiés Dans l’UE, tout se passe comme si ni les opinions ni nombre de gouvernants n’avaient encore pris la mesure du drame en cours. Une bonne partie de l’afflux de migrants actuels – réfugiés politiques ou économiques – vient de ce que les Américains appellent le Grand Moyen-Orient : de l’Afghanistan aux marches du Maghreb. C’est là un monde en guerre, plongé dans le chaos (souvent par la faute des interventions occidentales de ces dernières années) et qui mettra dix à quinze ans avant de se stabiliser.En attendant, les gens fuient – hommes, femmes, enfants. D’Afghanistan, d’Irak, de Syrie et d’ailleurs encore, ils partent, par milliers, chaque jour. Destination ? D’abord, les voisins les plus proches que sont le Liban, la Jordanie, la Turquie et qui, ensemble, accueillent plus des trois quarts des réfugiés. Ensuite, la zone la plus sûre, la plus riche et la plus proche : l’Europe. N’eût-t-elle pas institué la libre circulation (les accords dits de Schengen) entre la plupart de ses membres que l’UE n’en serait pas moins la destination privilégiée de ces migrants. Pour d’élémentaires raisons géographiques et matérielles.Schengen doit être réforméL’UE aurait pu décider un effort massif, exceptionnel, d’aide aux réfugiés du Liban, de Jordanie ou de Turquie. Elle ne l’a pas fait. Elle est maintenant en première ligne. Elle doit s’organiser face à cette crise majeure et durable. Mme Merkel, dont le pays est le plus généreux dans ce domaine, appelle les plus réticents d’entre ses membres, les nations d’Europe de l’Est, à faire preuve de solidarité. Polonais, Hongrois, Tchèques, Slovaques sont, avec les Allemands, parmi les plus attachés à Schengen. La libre circulation a assuré une partie de leur décollage économique. La chancelière menace : Schengen ne tiendra pas si l’Europe de l’Est ne prend pas sa part du fardeau.Mais Schengen doit être réformé. Les pays-frontières de l’UE que sont la Grèce, l’Italie, la Hongrie, tous débordés, ont moins besoin de leçons de morale que d’une aide conséquente pour créer dans l’urgence des centres d’accueil où opérer une première sélection entre candidats au statut de réfugié et migrant économique (souvent venus des Balkans). A terme, c’est dans les régions dites de départ – Grand Moyen-Orient et Afrique – que l’Europe devra se donner les moyens d’une politique migratoire commune. Cela suppose de s’entendre sur une liste de pays dits « sûrs », dont les ressortissants n’ont pas vocation au statut de réfugié politique ; d’unifier les législations sur le droit d’asile ; d’accepter une clé de répartition des migrants décidée en commun.Tout cela n’a de sens qu’au niveau européen, dit-on, avec raison, à Berlin et à Paris. La vague migratoire ne s’arrêtera pas de sitôt. Ceux qui prétendent le contraire, et prônent le renfermement national, sont, quelles que soient leurs intentions, des vendeurs de dangereuses illusions. Dans vingt ans, l’UE sera jugée sur la politique d’immigration qu’elle décidera ou non de mettre aujourd’hui en œuvre aujourd’hui. L’Italie condamnée par la justice européenne pour les conditions de rétention des migrants à Lampedusa • Mis à jour le 01.09.2015 à 11h58 Il y a bien eu « atteinte à la dignité ». La Cour européenne des droits de l’homme a condamné l’Italie, mardi 1er septembre, pour les conditions dans lesquelles des migrants tunisiens avaient été placés en rétention sur l’île de Lampedusa, avant d’être refoulés collectivement vers la Tunisie en 2011, durant les événements liés au printemps arabe.Les juges de Strasbourg, dont l’arrêt est susceptible d’appel sous trois mois devant la Grande Chambre de la CEDH, avaient été saisis par trois ressortissants tunisiens. Ayant fui la Tunisie par la mer en septembre 2011, ils avaient été escortés par les autorités italiennes jusqu’à un centre d’accueil à Contrada Imbriacola, sur l’île de Lampedusa, avant d’être expulsés avec un groupe de migrants vers la Tunise.Traitement inhumainTout en reconnaissant le caractère exceptionnel de la crise humanitaire à laquelle l’Italie était confrontée – près de 55 300 migrants avaient débarqué sur l’île de Lampedusa au moment des faits – la Cour a jugé que les conditions d’accueil dans ce centre constituaient un traitement inhumain ou dégradant : sanitaires et douches dénuées de portes, surpeuplement, couchage à même le sol et distribution limitée d’eau courante, interdiction de contact avec l’extérieur... Lire : Lampedusa, l'île où l'on ne "vient" pas Sur le fond, la Cour a également jugé que la détention des requérants était « irrégulière. »« Dénuée de base légale, les raisons leur en sont restées inconnues et ils n’ont pas pu la contester ».Par ailleurs, la justice européenne estime que la pratique des expulsions collectives de migrants irréguliers violait la convention européenne des droits de l’homme. « Leurs décrets de refoulement ne faisant pas référence à leur situation personnelle », relève en effet la Cour.L’Italie devra verser à chacun des requérants 10 000 euros pour dommage moral, et conjointement 9 344,51 euros pour frais et dépens.  Ukraine : un deuxième policier succombe à ses blessures après les heurts devant le Parlement • Mis à jour le 01.09.2015 à 12h11 Kiev fait face à une violente opposition sur la réforme constitutionnelle Les combats ont gagné en intensité dans l’est de l’Ukraine Pourtant, contrairement aux attentes des séparatistes, cette réforme ne confirme pas définitivement le statut de semi-autonomie des territoires sous leur contrôle. Selon le texte, ce statut doit être déterminé par une loi séparée et seulement pour une durée de trois ans. Le projet doit encore être voté en deuxième lecture à une date encore non fixée, cette fois à une majorité des deux tiers des 450 députés, une barre qui pourrait se révéler difficile à passer. La gare internationale de Budapest évacuée en raison d’un afflux de migrants • Mis à jour le 01.09.2015 à 13h55 La gare internationale de Budapest a été évacuée, mardi 1er septembre au matin, en raison de l’afflux de centaines de migrants qui tentaient de monter à bord de trains pour l’Autriche et l’Allemagne. La gare de Keleti a ensuite rouvert, mais pour les non-migrants seulement, la police n’y laissant entrer que les détenteurs de titres de transport, de papiers d’identité et de visas.L’évacuation, qui s’est effectuée dans le calme, a ensuite provoqué, devant la gare, une manifestation spontanée de migrants candidats au départ criant : « Allemagne, Allemagne ! », et « Nous voulons partir ! ».Lundi 31 août, des centaines de migrants avaient pu embarquer dans des trains à destination de l’Autriche et de l’Allemagne. Près de deux mille personnes attendaient depuis des jours dans les gares de Budapest, bloquées par les autorités en l’absence de visa leur permettant de circuler dans l’espace Shengen.Lire : « Migrant » ou « réfugié » : quelles différences ? « Gazelle », le poignant texte de rap retrouvé parmi les corps de migrants « La question de Schengen se posera » s’il n’y a pas d’accord sur les migrants, selon Mme Merkel Migrants : l’efficacité en trompe l’œil des politiques répressives espagnoles • Mis à jour le 01.09.2015 à 14h09 Sandrine Morel (Melilla (Espagne), envoyée spéciale) Finis les assauts continus contre les clôtures, les images de migrants perchés sur des grilles, et le bruit infernal de l’hélicoptère en pleine nuit. Le calme semble régner dans l’enclave espagnole de Melilla, située au nord-est du Maroc. Depuis quatre mois, les triples grillages de six mètres de haut et 11,5 kilomètres de long n’ont connu aucune intrusion de migrants. La seule « tentative », le 3 août, a été déjouée avant même que les migrants ne s’approchent des barbelés. « Si nous ne faisons plus la “une” de la presse à cause du problème de l’immigration illégale, c’est qu’il n’y a plus de problème, a tranché, fin juillet, le président de Melilla, Juan José Imbroda. L’Espagne a fait du très bon travail. »Depuis le début de l’année, à peine une centaine de personnes sur les 3 700 qui ont essayé sont entrées à Melilla par les grillages. L’an dernier, 2 100 migrants avaient atteint leur but, sur les 19 000 à avoir tenté leur chance. Forte de ces résultats, la garde civile espagnole est même allée offrir son expertise à la Hongrie, lors de la récente construction d’un mur de barbelé à sa frontière avec la Serbie.Dans ses bureaux de Melilla, le colonel Ambrosio Martin Villaseñor, chef de la garde civile, refuse cependant de crier victoire : « C’est une partie d’échecs. Nous ne devons pas baisser la garde. A chaque complication que nous posons, les migrants cherchent des solutions. » Fermer les frontières « n’arrête pas un migrant prêt à risquer sa vie » En Espagne, un migrant meurt asphyxié dans une valise, quatre autres se noient en Méditerranée Sandrine Morel (Melilla (Espagne), envoyée spéciale) Journaliste au Monde La junte annonce l’arrestation du « principal suspect » de l’attentat de Bangkok • Mis à jour le 01.09.2015 à 15h10 Bruno Philip (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est) L’imprévisible pétaudière thaïlandaise Certains analystes ont évoqué la possibilité que les responsables de cet acte puissent être non pas une organisation islamiste désireuse de venger des musulmans, mais plutôt un groupe turc d’extrême droite défendant des Ouïgours au nom d’une philosophie panturque.Mandat d’arrêt contre une ThaïlandaiseUn premier suspect, âgé d’une trentaine d’années et porteur d’un faux passeport turc, avait été arrêté samedi dans un quartier où vivent de nombreux musulmans, en périphérie de Bangkok. Et en fin de semaine, les autorités avaient lancé un mandat d’arrêt contre une femme suspectée d’avoir partie liée avec les organisateurs du plus sanglant attentat jamais organisé à Bangkok : il s’agit d’une Thaïlandaise de 26 ans, de religion musulmane, nommée Wanna Suansan et dont une photo montre sa tête ceinte d’un hidjab, le foulard islamique. Dans un appartement loué à son nom à Bangkok, les policiers avaient retrouvé du matériel servant à assembler un engin explosif.Contactée par l’Agence France-Presse par téléphone, une femme du même nom, choquée d’apprendre que la police la recherchait, avait pourtant affirmé un peu plus tard habiter en Turquie dans la ville de Kayseri, située dans le centre de l’Anatolie, où elle réside avec son mari.La jeune femme, originaire de la province de Phang Nga, au sud de la Thaïlande et où vit une importante communauté musulmane, avait affirmé ne pas avoir mis les pieds depuis le mois de juin dans cet appartement qu’elle sous-louait à un ami de son mari et s’est dite prête à revenir en Thaïlande pour prouver sa bonne foi.La police a également diffusé dans l’après-midi de mardi les photos de trois autres suspects, contre lesquels des mandats d’arrêt ont été lancés pour « possession illégale d’explosifs ». L’un des deux est turc, l’autre pourrait être un Ouïgour de nationalité chinoise. Un dernier développement qui confirme l’existence d’un plus vaste réseau chargé de frapper au cœur de la capitale thaïlandaise. Bruno Philip (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est) Journaliste au Monde Mort de la Rochambelle Rosette Peschaud « A l’époque, les hommes avaient le privilège du courage, les femmes celui de la sensibilité », confiait Rosette Peschaud en février 2011 au Journal du dimanche. De courage, celle qui faisait partie des soixante-douze « Rochambelles », des ambulancières engagées dans la légendaire 2e division blindée (2e DB), n’en a pourtant jamais manqué. Rosette Peschaud, née Trinquet, est morte vendredi à l’âge de 94 ans, à Porto-Vecchio, a-t-on appris mardi 1er septembre dans le carnet du Figaro.Née le 6 décembre 1920, Rosette Trinquet avait rejoint la 2e DB en 1943 au Maroc, où l’unité était en formation. Le groupe Rochambeau — ainsi nommé en hommage au comte de Rochambeau, compagnon d’armes de La Fayette — avait été créé aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale par l’Américaine Florence Conrad, une amoureuse de la France qui avait levé des fonds pour l’achat de dix-neuf ambulances Dodge. D’abord réticent, le général Leclerc avait finalement accepté l’intégration du groupe de femmes au sein du 13e bataillon médical de la 2e DB.Commandeur de la Légion d’honneurLes Rochambelles participèrent à la campagne de Normandie, à la libération de Paris, le 25 août 1944, puis aux campagnes de Lorraine, d’Alsace et d’Allemagne. Au volant de leurs ambulances Dodge WC54, véhicules 4 × 4 de trois tonnes, les Rochambelles et les Marinettes — surnom des neuf ambulancières du régiment blindé de fusiliers marins — allaient recueillir les blessés au plus près du front pour les acheminer à l’arrière. Plusieurs sont mortes, ont disparu ou ont été blessées en opération.Commandeur de la Légion d’honneur, médaille militaire, Rosette Peschaud avait été élevée en 2008 grand-croix de l’ordre national du Mérite et croix de guerre 1939-1945. Elle était l’épouse du colonel Philippe Peschaud, ex-président de l’Association des anciens de la 2e DB, mort en mai 2006. Elle était également vice-présidente de la Fondation Maréchal-Leclerc-de-Hauteclocque. Une chaîne publique d’information en continu serait « une folie » pour le patron de BFM-TV • Mis à jour le France TV et Radio France, les raisons d’un mariage dans l’information en continuFrance Télévisions : Ernotte rêve d’une chaîne d’info en continu publiqueDelphine Ernotte : « Faire de France Télévisions un vrai groupe numérique »Face à cette situation, la position des syndicats, influents à France Télévisions comme à France Info, sera scrutée avec attention. « On a un déficit et un plan de suppression de 350 postes mais on doit donner un coup de main à France Télé », a ironisé, mardi, le Syndicat national des journalistes de Radio France sur Twitter. « Quel est l’intérêt pour Radio France ? », interroge un communiqué de son intersyndicale, mercredi, qui évoque une « filialisation ». « Que veut-on faire de France Info, de son projet, de ses journalistes ? » ajoute-t-il encore.France 24, qui possède également une chaîne d’information en continu présente sur le Web, n’avait pas non plus jugé ce projet indispensable. Afin de surmonter ces critiques, les deux présidents se sont montrés désireux « d’associer » à ce projet les autres acteurs de l’audiovisuel public, comme RFI ou France 24 justement. Car, avec 3 000 journalistes à France Télévisions et 750 à Radio France, les deux entreprises représentent « la plus grande rédaction d’Europe », selon Delphine Ernotte. Un atout dont elle entend bien profiter. Nucléaire iranien : Barack Obama sécurise le vote au Sénat • Mis à jour le Bataille au Congrès sur l’accord avec l’IranPour Obama, « la seule option sera la guerre » si le Congrès américain bloque l’accord sur le nucléaire iranien Quatre ans de prison requis contre un ex-responsable du Front national • Mis à jour le Adrien Desport, frontiste et brûleur de voituresIl est accusé, aux côtés de trois étudiants, un commercial et une dresseuse canine, d’avoir vandalisé plusieurs véhicules en Seine-et-Marne et dans le Val-d’Oise, participé à une association de malfaiteurs, dénoncé une agression imaginaire et consommé des produits stupéfiants.« Je suis ici pour payer »« C’étaient des gamineries », a tenté d’expliquer à l’audience l’accusé, ajoutant qu’il était « très peu fier » de ce qu’il avait fait. S’il a reconnu avoir volontairement mis le feu à l’une des treize voitures retrouvées calcinées début avril à Mitry-Mory (Seine-et-Marne), le prévenu ne se souvenait pas avoir brûlé les autres : « J’assume l’ensemble. »Un monsieur du FN interpelle vivement Desport à la sortie : "tu nous fais honte". Lui : "je suis d'accord".— maelthierry (@mael thierry)« J’ai commis des erreurs, je suis ici pour payer pour ce que j’ai fait », a-t-il ajouté, tout en minimisant son implication. Adrien Desport a ainsi nié avoir eu pour projet d’incendier un immeuble et de tendre un guet-apens à des policiers pour leur voler leurs armes. « C’est ridicule, moi tout seul… Il faut me retirer le titre de cerveau mafieux de l’affaire. » Ses anciens acolytes l’ont en revanche décrit comme un « manipulateur » qui parfois leur faisait peur.Lors de ses auditions, Desport a dit que l'idée de brûler des voitures venait de son ex copain Jean-Baptiste. Pour rigoler.— maelthierry (@mael thierry)La présidente du tribunal, Olivera Djukic, a quant à elle fait mention des soirées de « beuverie et de prise de médicaments » de la bande, avant de partir en tournées destructrices visant des véhicules au hasard ou d’autres appartenant à des personnes avec qui le groupe avait des comptes à régler.Un militant du PS du 95 explique qu'il avait eu un conflit avec Thomas. Après, la voiture de son père à été brûlée— maelthierry (@mael thierry) Avant la grande parade militaire, Pékin sous haute surveillance • Mis à jour le Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) La Chine s’offre une parade à grand spectacle comme démonstration de forceMalgré les « circulez » des sentinelles, ils capturent un jour avant sur leur téléphone portable les rangées de tribunes prêtes pour le grand défilé militaire du jeudi 3 septembre. Recouvrant toute la zone piétonne sous la porte de la Paix-Céleste (Tiananmen en chinois), les centaines de sièges en plastique colorés font face à la gigantesque esplanade et à deux écrans géants, sur lesquels on distingue une image numérique de la Grande Muraille. Dans vingt-quatre heures, seules les personnalités invitées, triées sur le volet, dont trente chefs d’Etat et de gouvernement, auront accès au défilé. Les autres se contenteront de la télévision. Autant dire que tout a été préparé dans les moindres détails pour la « Victoire de la guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et les forces fascistes » : des sentinelles sont postées au-dessus et en dessous de chacun des ponts et échangeurs des périphériques et des grandes avenues.Des régiments de policiers sont visibles dans le périmètre de la Cité interdite, dont les douves remplies d’eau ont été explorées par des plongeurs. Des véhicules des forces de l’ordre sont postés à tous les carrefours.La grande avenue commerçante de Wangfujing a bouclé ses grands magasins, et il est interdit d’y déambuler. Pas question de profiter de l’événement solennel pour faire du commerce : la rangée d’étals qui vend aux touristes toutes sortes de mets et d’insectes grillés à consommer dans des cornets à proximité de Wangfujing est déserte. Les Pékinois ont été soumis à une liste spectaculaire de règles et interdictions pour la parade, qui verra défiler d’est en ouest, sur l’avenue de la Paix-Eternelle, près de 12 000 soldats et un convoi d’engins porteurs de missiles et de véhicules blindés.Il est ainsi absolument interdit de faire voler dans le ciel des cerfs-volants, des modèles réduits d’avion, des drones, et même des pigeons – Pékin est connu pour ses pigeonniers et ses colombophiles assidus. Des centaines de restaurants, hôtels et commerce ont reçu l’ordre de fermer leurs portes – ainsi que toutes les écoles, dont le lycée français de Pékin.Les télévisions diffusent à l’envi des programmes comparant les différents uniformes des régiments chinois, ou explorant les subtilités du pas de l’oie. Le 3 septembre est devenu un nouveau jour de congé – et la majorité des employés de la capitale ont reçu l’obligation de se mettre en vacances.Pollution indésirablePrès de 20 stations de métros seront fermées de mercredi soir à jeudi soir, tandis que la plupart des rues du centre sont inaccessibles aux automobiles. Pour les habitants des immeubles proches de l’avenue, il est non seulement interdit de photographier le défilé, mais aussi de sortir sur le balcon et de… regarder par la fenêtre. Le ciel est lui aussi dégagé : 10 000 usines ont dû fermer dans les alentours de la capitale pour garantir des cieux libres de pollution.Avec l’arrestation ces dernières semaines de 197 personnes à l’origine de « rumeurs » au sujet de la Bourse, de l’explosion de Tianjin et de la parade militaire, Internet est sous étroit contrôle : gare à ceux qui répercutent le bon mot des dissidents en exil, comme quoi le défilé de demain célèbre « la victoire du fascisme ». Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Journaliste au Monde Une clinique londonienne révèle par erreur l’identité de centaines de patients séropositifs • Mis à jour le Le 56 Dean Street, une clinique londonienne spécialisée notamment dans le dépistage et le traitement du VIH, a dû se confondre en excuses après avoir divulgué par erreur les noms de près de 780 de ses patients atteints du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), a révélé le Guardian mercredi 2 septembre.L’erreur a été commise lors de l’envoi d’une newsletter à ces patients, dans laquelle les noms des destinataires et leurs e-mails n’étaient pas masqués, comme c’est le cas habituellement. Le message a été adressé aux patients suivis pour le VIH et qui ont souscrit un service de la clinique leur permettant de prendre rendez-vous et de recevoir des résultats médicaux par courrier électronique.« Erreur humaine »Quelques heures après l’envoi, la clinique a envoyé un second e-mail d’excuses du directeur du NHS Trust’s Chelsea and Westminster, hôpital duquel dépend l’établissement, priant ses destinataires de l’effacer. Un porte-parole de la clinique a déclaré que l’affaire était due à une « erreur humaine » et que l’employé à l’origine de cet incident était « bouleversé ».« J’ai du mal à comprendre comment cela peut arriver aujourd’hui, a réagi un des patients de la clinique destinataire du courriel. En le recevant, j’ai pu visualiser la liste des destinataires et reconnaître des noms de personnes dont j’ignorais qu’elles étaient malades. Tombée entre de mauvaises mains, cette liste c’est de la dynamite. »L’agence britannique chargée de la protection des données pourrait ouvrir une enquête, selon le Guardian. Le quotidien cite aussi un patient de la clinique, Elliot Herman, 38 ans, qui affirme avoir appris par l’e-mail la séropositivité de certains de ses proches. Il a décidé de porter plainte. Les étudiants américains de plus en plus accros au cannabis • Mis à jour le A Washington, le joint de la discorde Syrie : au moins dix morts dans un attentat-suicide dans un fief du régime • Mis à jour le Alors que les djhadistes de l’Etat islamique (EI), qui font face à des factions rebelles dans la capitale syrienne depuis quelques jours, n’ont jamais été si proches du cœur du régime de Bachar Al-Assad, Lattaquié, un autre fief du président syrien, a été la cible d’un attentat, mercredi 2 septembre. Selon les médias officiels, au moins dix personnes sont mortes et vingt-cinq autres ont été blessées dans une attaque à la voiture piégée dans cette ville de 700 000 habitants proche de la frontière turque.Si, pour l’heure, l’attentat n’a pas été revendiqué, l’agence de presse officielle SANA affirme que « des terroristes ont fait détoner une voiture chargée d’explosifs vers midi (9 heures en France) sur la place Hamam ». La déflagration a également provoqué d’importants dégâts aux voitures et aux immeubles alentour.Selon la SANA, au moins deux véhicules bourrés d’explosifs ont été découverts ces derniers jours dans la ville de Lattaquié et des attentats avaient ainsi pu être évités.Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui a confirmé l’attentat et le bilan de dix morts, il s’agit « de l’attentat à la voiture piégée le plus important à Lattaquié depuis le début de la guerre ». « C’est rare pour la ville de Lattaquié, qui d’habitude est visée par des roquettes », a ajouté Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH.Lattaquié, un bastion de la communauté alaouite Si la Syrie était la France, 32,5 millions de personnes auraient été déplacées par le conflit Cinq candidats pour reprendre la SNCM • Mis à jour le Denis Cosnard Cinq candidats pour reprendre la SNCMSNCM, des vies à l’eau Denis Cosnard Journaliste au Monde L’UE prolonge les sanctions contre les personnalités impliquées dans le conflit ukrainien • Mis à jour le Les sanctions décrétées contre des personnalités ukrainiennes et russes pour leur implication dans le conflit ukrainien vont être prolongées, a-t-on appris de sources concordantes, mercredi 2 septembre. « Il y a un accord politique », a indiqué l’une de ces sources.Les ambassadeurs des vingt-huit Etats membres de l’Union européenne (UE) sont ainsi convenus de prolonger de six mois ces sanctions à l’encontre de cent cinquante personnes et de trente-sept entités, soit jusqu’au 15 mars 2016. Les sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager dans l’UE. Après avoir été prolongées une première fois en janvier, elles couraient initialement jusqu’au 15 septembre.Kiev, l’OTAN, l’UE et Washington accusent la Russie d’envoyer des troupes et des armes aux rebelles séparatistes prorusses qui combattent l’armée ukrainienne dans le Donbass. Le conflit a fait plus de six mille huit cents morts en seize mois. Plus de six mois après la signature des accords de Minsk qui mettaient en place un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine, les combats sont toujours intenses dans l’est du pays.Hommes politiques et hommes d’affaires impliquésDe son côté, Moscou a toujours démenti toute implication. Outre les chefs politiques et militaires des rebelles, plusieurs membres du gouvernement russe et des personnalités proches du président Vladimir Poutine figurent sur cette liste « noire » de l’UE. Arkady Bakhine et Anatoli Antonov, respectivement premier vice-ministre de la défense et vice-ministre de la défense, y ont été inscrits en février. Le riche homme d’affaires russe Arkady Rotenberg, présenté comme « une connaissance de longue date » de Vladimir Poutine, y figure aussi, tout comme plusieurs membres de la Douma, la chambre basse du Parlement russe.La Russie a riposté en rédigeant sa propre « liste noire » de personnalités européennes indésirables, interdites d’entrée sur son territoire. Quatre-vingt-neuf noms, dont ceux d’anciens chefs de gouvernement, de hauts responsables de la défense et de parlementaires critiques envers la politique de la Russie, y figurent. A la demande de l’Allemagne, l’Italie va renforcer les contrôles frontaliers • Mis à jour le Afflux record de migrants en Autriche et en AllemagneL’Union européenne au défi de l’immigration Kojima, ou « Metal Gear Solid » à la vie, à la mortCréateur de jeu vidéo indissociable des aventures de Solid Snake, le Japonais de 52 ans signe avec « Phantom Pain » ses adieux à la série. • Mis à jour le Daniel AndreyevIl s'est tellement mis en scène dans ses propres jeux vidéo qu'il en est presque devenu un personnage, lui aussi. Avec Metal Gear Solid, dit « MGS », Hideo Kojima a créé la plus grande série de jeux d'espionnage et d'infiltration, inventant non seulement un concept, mais aussi un univers et des codes directement empruntés au cinéma et à la télévision. Génie visionnaire pour certains, perroquet brouillon et pervers pour d'autres, il divise. Il vient de terminer son ultime MGS alors qu'il s'est fait remercier par l'entreprise à laquelle il a toujours été fidèle, Konami. Sans mot dire, sans se plaindre. Afghanistan, robots et crottin de cheval : plongée dans le jeu Metal Gear Solid VRockstar et livreurA quelques heures de la sortie de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain, mardi 1er septembre, sur PlayStation 4 et Xbox One, Kojima semblait très détendu. Il avait choisi de ne pas faire de la promotion classique, et s'est fait plaisir comme si c'était un tour d'honneur. Hideo Kojima a joué les coursiers et livré les stars en main propre, apportant leurs exemplaire personnels, dédicacés, à J.J. Abrams et aux autres artistes qui l'ont soutenu ou qui ont participé à MGSV.Visited JJ to directly inform MGSV TPP completion, who have been supporting me for a long time. — HIDEO_KOJIMA (@HIDEO_KOJIMA_EN)C'est son côté « proche de ses fans » assumé. Il retweete aussi les cosplays (amateurs se déguisant en personnages de jeu) et fan-arts (créations réalisées en hommage au jeu) de son public. Pour le reste, silence radio. Sa séparation d'avec Konami en mars s'est faite dans l'arrière-boutique. Les langues ne se délient pas encore complètement sur les conditions de travail au sein de l'entreprise. « Mon corps est composé à 70 % de films » Au Japon, où les créateurs de jeux sont discrets sur leur vie, il est considéré comme un original. Hideo Kojima parle abondamment de lui, de manière presque romancée. En faisant une synthèse de ses interviews, on peut tout retracer. On découvre son enfance solitaire, entre campagne et ville. Il a déjà confessé avoir vécu des expériences de mort imminente, que ce soit pour cause de noyade ou lors d'un accident de voiture. Et puis, il y a ses parents. Ce sont eux qui lui ont donné le goût du cinéma.Sa fameuse phrase en signature de son compte Twitter, « Mon corps est composé à 70 % de films », c'est à eux qu'il la doit. Ils lui font regarder des westerns, des films d'horreur ou encore des classiques du cinéma européen. A chaque fois, ils en débattent. Comme tous ceux qui ont connu le son des bombardiers B-29 déchirant la nuit, son père lui transmet aussi sa peur de revivre les horreurs de la guerre.Hideo Kojima restera quand même le fils qui a fait le mauvais choix, celui d'une industrie encore honteuse à l'époque, les jeux vidéo. Et ne pas avoir la reconnaissance du père, dans une société confucéenne, c'est traumatisant.Un créateur qui diviseAujourd'hui, certains lui vouent un culte. Il déchaîne les passions au-delà de ses espérances. Demandez à ceux qui le détestent. « Ses jeux sont prise de tête, il se prend au sérieux », entend-on souvent. Ou au contraire, « je n'en peux plus de son humour pipi-caca », pour ne citer que les reproches les plus récurrents. Sans oublier cette critique permanente : il fait des jeux « bavards ». Jeune, Kojima écrivait des romans, toujours trop longs, le genre qu'aucune revue ne souhaite publier. Plusieurs décennies plus tard, Metal Gear Solid 4 obtiendra le record peu glorieux de « séquence cinématique la plus longue du monde » (71 minutes). Pour son chant du cygne de 2015, il a décidé d'être économe en dialogues. Certains diront que c'est pour épargner son héros, incarné cette fois-ci par Kiefer Sutherland. The Phantom Pain est devenu un jeu ouvert et non linéaire, sans sacrifier son histoire et sa dramaturgie, à tel point que les nouveaux venus vont être surpris par toute la liberté qu'il offre.Les fans, eux, savent à quoi s'en tenir. Dès le premier MGS, on pouvait se laisser uriner dessus par un loup pour en garder l'odeur et ainsi éviter de se faire attaquer par la suite – un souci du détail qui confine à la maniaquerie.Une approche iconoclasteLa base de son œuvre, c'est évidemment Metal Gear, sur l'ordinateur japonais MSX2, en 1987. Là où l'infinie majorité des jeux d'action repose sur le fait de tuer, il renverse complètement le prisme habituel du genre. Fini le « plaisir de tuer », voici la jouissance de ne pas se faire remarquer, de s'infiltrer en toute discrétion.Vers la fin du jeu, un message inquiétant apparaît : « Big Boss à l'appareil. Solid Snake ! Arrête l'opération, éteins ton ordinateur de jeu. Immédiatement. » C'est la première fois que Kojima s'adresse directement au joueur, qu'il essaye de lui faire perdre pied.Il écrit et réalise ensuite Snatcher (1988) et Policenauts (1994), des jeux d'aventures, noirs et drôles à la fois, qui mélangent sans vergogne plusieurs succès des années 1980. La frontière entre inspiration et hommage aux grands classiques y est assez trouble, à l'image de cette scène de Policenauts, une redite des scènes de désamorçage de bombe par des clones de Riggs et de Murtaugh, les héros de L'Arme fatale. Le pastiche est poussé jusqu'aux limites du droit d'auteur : le jeu met en scène Mel Gibson, version cheveux bleus. Le grand public occidental, lui, ne connaît pas encore Kojima, mais au Japon, il a déjà une voix et un public.Les mises en abîme de « MGS »En 1998, Metal Gear Solid sort enfin sur Playstation et devient instantanément un classique, en adaptant à la 3D son concept initial : le jeu d'infiltration. Quand Snake arrive enfin dans la base de Shadow Moses, les caméras se font dynamiques, comme au cinéma. Les crédits défilent dès le début, comme dans un blockbuster. La mention « A Hideo Kojima Game » s'impose. Le CD-Rom, avec sa mémoire qui permet d'inclure de nombreuses séquences vidéo, va enfin lui donner la capacité d'assouvir son ultime fantasme de cinéphile, la direction d'acteur. Akio Otsuka pose son timbre sur la figure de Snake, qui gardera sa voix durant tous les épisodes au Japon, tandis que David Hayter, futur scénariste de X-Men et de Watchmen au cinéma, se charge de la version anglaise. Les combats contre des boss déroutants deviennent la marque de fabrique de Kojima et cet affrontement-là est sans doute le plus incroyable, dans un jeu déjà bien dantesque qui compte à son casting un ninja-cyborg.« MGS 2 », ou l'art de décevoirKojima conçoit alors ses œuvres de plus en plus comme un film d'action. Dans un monde où les suites s'enchaînent à une cadence annuelle, où les formules de jeux  sont assenées au public jusqu'à la lassitude, il va à chaque fois affiner ses jeux pour leur donner une message unique, quitte à aller dans le mur. Pour MGS2, la mort prématurée d'un de ses comédiens fétiches, Kaneto Shiozawa – alias le fameux ninja-cyborg – va obliger Kojima à revoir tous ses plans. Metal Gear Solid 2 sera donc une suite qui raconte la difficulté de faire des suites.C'est aussi à ce moment-là que Kojima repousse encore plus loin le « quatrième mur », en se moquant allègrement des attentes des joueurs. Ils voulaient tellement jouer Solid Snake, le charismatique héros, qu'il leur donne à incarner à la place un nouveau venu, Raiden, antihéros absolu. Gamin formé dans un environnement virtuel pour devenir Snake, il est un guerrier de génie parce qu'il a traversé les champs de bataille comme un jeu vidéo. Il faut être sacrément retors pour offrir délibérément un personnage principal appelé à être haï par les joueurs. Kojima va aussi humilier le pauvre Raiden, qui devra se battre tout nu dans des couloirs, les mains en cache-sexe. Fou de rage, Raiden jette finalement le médaillon attestant de son identité, ou plutôt de celle du joueur. Il a tant voulu être Snake qu'il n'a finalement été que Raiden, tout nu dans une base. C'est le premier point de rupture avec de nombreux fans.Entre jouissance  cinéphile et mélancolieL'œuvre de Kojima est imparfaite, autant que peut l'être une série basée sur des robots géants atomiques qui changent le cours des relations Est-Ouest. Metal Gear Solid 3 va rester dans les mémoires comme étant la plus limpide des aventures, avec ses références continuelles aux premiers James Bond, avec leurs meilleurs méchants, les communistes de la guerre froide. C'est peut-être aussi l'épisode le plus mélancolique de la saga.Certains voient en Metal Gear Solid 4 son faux pas, celui où il a souhaité tout expliquer. « Vous vous souvenez du guerrier-vampire de MGS 2 ? En fait, il s'agit d'un miracle de la science et des nanomachines. » Kojima y a bouclé toutes les pistes, répondu à quasi toutes les questions possibles. Son héros a subitement pris de l'âge, et passe littéralement cette dernière et longue mission à mourir. MGS4 est un jeu qui parle d'un vieux héros qui veut donner un sens à sa mort.Des thématiques raresC'est aussi cela qui agace chez Kojima, son envie permanente d'être profond et léger à la fois. Le Codec, le lien de communication permanent entre le QG et Snake, balance des discussions qui vont de la faune locale au matériel militaire, en passant par Godzilla et la nature humaine. Dans un pays où la psychanalyse n'existe quasi pas, Kojima utilise volontiers ses jeux pour exprimer ses propres angoisses. La menace nucléaire inhérente au Japon, la descendance, la paternité, la torture et plus globalement la guerre, tout y passe.Kojima reste un des rares créateurs qui aient proposé des jeux dont le thème est le parricide (le père, dans Metal Gear, la mère, dans Metal Gear Solid 3). Dans The Phantom Pain, il évoque frontalement le tragique destin des enfants soldats. Quand tous les jeux à monde ouvert comme GTA évitent soigneusement de mettre des enfants dans la rue pour éviter les vidéos de massacre sur YouTube, Kojima embrasse le problème jusqu'au malaise. Dans Ground Zeroes, le prélude de Phantom Pain, il était déjà question de viols et d'enfants torturés. Le traitement de ces sujets sensibles n'est pas forcément bon, et ses détracteurs sont toujours prompts à pointer les fautes de goût et les erreurs que commet Hideo Kojima. Mais en 2015, il semble être le seul à avoir le courage de s'y essayer dans un jeu à grand budget.Y a-t-il Une vie après « MGS » ?Beaucoup se demandent comment va survivre sa série, maintenant que Kojima quitte le ring. Il vend désormais mieux en Occident qu'au Japon, où il a connu plusieurs déboires. Comme par exemple avec Boktai: The Sun is in Your Hand (en japonais, Bokura no taiyô, « notre soleil »), un jeu d'aventure pour Game Boy Advance, qu'il imagine en 2003. Il raconte le combat d'un garçon contre une armée de vampires. Mise en abîme : la cartouche est équipée d'un capteur solaire ; pour charger l'arme du héros en énergie, le joueur doit sortir de chez lui et exposer le jeu à la lumière du soleil. Manque de chance, le jeu sort durant l'un des étés les plus pluvieux qu'ait connus le Japon, ce qui contribuera à son échec commercial. En 2009, Kojima Production s'est essayé à un autre genre, l'ambitieux Metal Gear Rising, un projet que Kojima ne fait que produire pendant qu'il s'occupe de Metal Gear Solid: Peace Walker. Malgré un concept prometteur, celui d'un jeu d'action où un ninja-cyborg peut tout découper, le projet va droit dans le mur. Hideo réunit alors son équipe et tient un discours d'une violence mémorable. Quelques mois plus tard, le projet renaît de ses cendres avec l'arrivée de PlatinumGames, anciens de Capcom et génies du game design. Dans une vidéo incroyable de franchise pour une société japonaise, Kojima et son équipe reconnaissent leurs erreurs d'une manière aussi violente qu'inattendue. Hideo Kojima semble hanté par la trace qu'il laissera. Quel est l'âge limite pour réaliser des jeux d'action ? Peut-il continuer comme Shigeru Miyamoto, qui à 63 ans, vient de finir de superviser Star Fox Zero, trente-cinq ans après ses débuts ? Quand Hayao Miyazaki réalise Princesse Mononoké à 57 ans, il sait bien que c'est sa dernière occasion pour mettre toute l'énergie qu'il a dans un film « d'action » – après, il sera trop tard. A chaque jeu, Hideo Kojima a systématiquement menacé de se retirer, arguant qu'il s'agit de son ultime projet. Maintenant que son équipe a été dissoute, que son œuvre appartient à un grand groupe, l'urgence se fait palpable, elle a changé de camp. Il y a quelques jours, sur Twitter, alors qu'il fêtait ses 52 ans, Hideo Kojima remerciait les internautes et ajoutait : « Je vais continuer pour le restant de mes jours. » }); Daniel Andreyev Football : les transferts continuent d’affoler les compteurs • Mis à jour le Maxime Vaudano Comment Martial est devenu le joueur français le plus cher de l’histoireSi les 20 millions d’euros de bonus (nombre de matchs joués, sélections en équipe de France, etc.) viennent comme convenu s’ajouter dans les prochaines années aux 60 millions d’euros net de son transfert, Anthony Martial sera le transfert le plus cher du football français, et le sixième de l’histoire au niveau mondial.Un peu éclipsé par le jeune prodige français, le Belge Kevin de Bruyne se place quant à lui au septième rang mondial grâce à son transfert de Wolfsburg vers Manchester City pour 75 millions. L’été 2015, marqué par quatre transferts supérieurs à 50 millions d’euros, est finalement dans la continuité des années précédentes. Le mercato estival 2014 avait ainsi déjà connu un coup de maître de l’AS Monaco, qui avait vendu le Colombien James Rodriguez au Real Madrid pour 80 millions d’euros. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Le palmarès parle de lui-même : neuf des dix plus gros transferts de l’histoire ont eu lieu au cours des cinq dernières années. De quoi confirmer un véritable emballement du marché, produit de plusieurs facteurs combinés : l’arrêt Bosman (une décision de justice de 1995 qui a permis la libre circulation des footballeurs dans l’Union européenne), l’explosion des droits de retransmission télévisée (dont une partie est reversée aux clubs) et le développement de l’« achat » de joueurs par des investisseurs privés.La visualisation des dépassements du record du transfert le plus cher sur un peu plus d’un siècle permet de constater une progression exponentielle depuis le transfert de l’Argentin Diego Maradona de Boca Juniors vers le FC Barcelone, en 1982 – même s’il ne faut pas négliger l’influence de l’inflation. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Si l’on s’intéresse maintenant aux cinquante transferts les plus onéreux de l’histoire, on constate qu’ils sont concentrés entre une poignée de clubs : huit grandes formations européennes (Barcelone, Liverpool, Chelsea, Lazio de Rome, Manchester City, Manchester United, PSG et Real Madrid) monopolisent deux tiers des achats, alors qu’ils représentent à peine 28 % des ventes. A lui seul, le Real Madrid en compte une dizaine. La seule manière de relativiser quelque peu l’explosion récente des montants des transferts est de prendre en compte l’inflation. Un calcul très approximatif à partir de l’indice des prix à la consommation de l’Insee permet ainsi de réévaluer à la hausse les transferts les plus anciens… et de se rendre compte qu’en euros constants de 2014, le transfert de Zinédine Zidane de la Juventus vers le Real Madrid, en 2001, avait coûté quelque 92 millions d’euros… soit bien davantage que le jeune Anthony Martial. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Pourquoi les chiffres divergentVous trouverez peut-être sur d’autres sites des montants différents pour les transferts évoqués. La BBC assure par exemple que le transfert de Gareth Bale a coûté 100 millions d’euros, battant le record de Cristiano Ronaldo, alors que le club madrilène évoque le chiffre de 91 millions d’euros. Quant à Neymar, il a été transféré, selon les sources, pour 86,2 à 111,7 millions d’euros de Santos à Barcelone. Pour plus d’uniformité, nous avons choisi d’utiliser les chiffres communiqués par les clubs. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Sarkozy appelle les Républicains à ne pas être « obsédés trop tôt » par la primaire • Mis à jour le A droite, une rentrée en primaireNicolas Sarkozy se prépare à faire son devoir d’inventaire Taubira dit avoir pris le problème des emplois non déclarés « à bras-le-corps » • Mis à jour le A la suite des révélations par plusieurs médias de l’existence de 50 000 « collaborateurs occasionnels du service public » non déclarés, dont la grande majorité officie au sein du ministère de la justice, la ministre Christiane Taubira est montée au créneau mercredi 2 septembre. « C’est un problème que j’ai pris effectivement à bras-le-corps, parce que j’estime d’abord que le ministère de la justice doit être exemplaire », a-t-elle déclaré à la sortie du conseil des ministres.Environ 40 500 personnes (interprètes, experts, médiateurs…) non déclarées sont employées par son ministère, selon un rapport des inspections générales des finances cité par plusieurs médias et dont l’Agence France-Presse a obtenu une copie.Plusieurs plaintes déjà déposées« Cette triple inspection a remis son rapport à l’été 2014, et depuis nous travaillons sur les préconisations de ce rapport que nous mettons en œuvre », a assuré Christiane Taubira. Elle mentionne notamment la création du portail Chorus, qui permet « de savoir qui est concerné, parce qu’il y a une différence à faire entre les personnes qui accomplissent des missions occasionnelles et les sociétés de prestation de services. »Elle a ajouté qu’un décret visant à « préciser la différence entre ces missions occasionnelles et les prestations de services qui donnent lieu à la TVA » était en préparation. « Pour les personnes qui accomplissent une mission occasionnelle, il y a une rémunération et donc une déclaration et les prestations de sécurité sociale, et puis pour les prestations de service, c’est la TVA », a poursuivi la ministre.Plusieurs plaintes individuelles ont déjà été déposées. Selon le rapport, en cas de poursuites judiciaires collectives, le coût pour les finances publiques serait « de l’ordre d’un demi-milliard d’euros ». Formule 1 : dernier tour de piste à Monza pour Lotus et Grosjean ? Catherine Pacary Alors qu’un de ses deux pilotes, le Français Romain Grosjean, a réussi l’exploit de finir troisième, le 23 août, à Spa-Francorchamps, en Belgique, l’écurie Lotus, confrontée à de graves difficultés financières, pourrait disputer son dernier Grand Prix ce week-end à Monza, en Italie. « Nous vivons une saison très très difficile, reconnaît Alan Permane, directeur des opérations de piste de Lotus. C’est notre pire saison d’un point de vue financier. Faire rouler les voitures sur la piste est un énorme effort, semaine après semaine. Alors monter sur le podium est tout simplement incroyable ! »Incroyable, déjà, lors des essais libres du Grand Prix de Hongrie, à la fin de juillet, lorsque l’équipementier Pirelli a refusé de fournir les pneus aux deux monoplaces noires, tant qu’il n’avait pas reçu un chèque (estimé à 250 000 livres). L’écurie d’Enstone, dans l’Oxfordshire, n’a plus les moyens de payer ses fournisseurs, auxquels elle devrait 600 000 livres. Au total, Lotus team F1 aurait contracté 128 millions de livres de dettes.Salaires payés par Bernie EcclestoneAux impayés s’ajoutent les déboires judiciaires. Jeudi 20 août, Federico Gastaldi, l’un des responsables de l’écurie, et deux de ses collègues ont rompu le couvre-feu et quitté le circuit de Spa à la nuit tombée, trop occupés à parlementer. Charles Pic, troisième pilote de Lotus en 2014, venait de lancer une procédure et menacé d’envoyer les huissiers saisir les monoplaces. Le Français réclamerait 800 000 euros pour une dizaine de séances d’essais non effectuées la saison passée. Vu les « circonstances exceptionnelles », la Fédération internationale de l’automobile (FIA) n’a pas poursuivi le team… Catherine Pacary Journaliste au Monde Macron dénonce le départ « choquant » de Michel Combes d’Alcatel-Lucent • Mis à jour le L’arrivée très agitée de l’ex-patron d’Alcatel chez AlticeCritiqué aussi bien par le Medef que par le ministre des finances, Michel Sapin, Michel Combes s’est défendu lundi 31 août dans une interview donnée aux Echos, dans laquelle il a mis en avant son action à la tête de l’équipementier télécoms. « Je l’ai rejoint en quasi-faillite, et les candidats pour la diriger n’étaient pas nombreux », a soutenu Michel Combes, qui s’est déclaré « plutôt fier du travail accompli ». L’ascension éclair de Myriam El Khomri, nouvelle ministre du travail • Mis à jour le Nicolas Chapuis Entre le PS et EELV, le débat tourne au vinaigre à La RochelleFallait-il opérer dans la foulée la recomposition de la majorité en intégrant dans le dispositif des écologistes pro-gouvernement et quelques représentants des autres partenaires de gauche ? François Hollande a choisi de temporiser et de voir comment va se terminer la crise à EELV. « Valls était plus allant que Hollande sur le sujet, mais il n’a pas la même vision que le président du rassemblement avec les écologistes », confie un ministre proche du chef de l’Etat. « Hollande ne veut pas donner le sentiment d’utiliser de manière purement politicienne la division chez les écolos. Cela pourrait être mal vu dans l’opinion et aggraver encore la cassure avec Duflot avant la présidentielle », précise un proche du président.Une formidable ascensionEn retardant le remaniement, l’exécutif se garde également une cartouche pour les régionales. « Un remaniement, cela se fait devant les Français, il faut qu’il ait du sens », a expliqué en petit comité Manuel Valls. « Il faudra avoir une réponse politique à la future défaite électorale », complète une ministre.Pour Myriam El Khomri, il s’agit d’une formidable ascension dans la hiérarchie gouvernementale. « Je mesure la responsabilité qui est la mienne. Comptez sur la combativité et ma détermination au service des Français », a-t-elle déclaré sur son compte Twitter peu de temps après sa nomination.Je mesure la responsabilité qui est la mienne. Comptez sur ma combativité et ma détermination au service des Français #travail #emploi— MyriamElKhomri (@Myriam El Khomri)Entrée dans l’équipe de Manuel Valls lors du dernier remaniement, elle avait séduit rapidement l’exécutif par son travail et sa présence sur le terrain. Elle faisait partie ces derniers mois des jeunes membres du gouvernement régulièrement cités en exemple. Auparavant, elle s’était fait connaître à la mairie de Paris, où elle était chargée des questions de sécurité.En revanche, le droit du travail n’a jamais fait partie de ses spécialités, ce qui la rapproche du profil de François Rebsamen, qui n’aura pas marqué de son empreinte le poste. Alors que le dossier du chômage sera l’un des plus importants dans les mois à venir, c’est davantage son aptitude à la communication qui semble avoir primé dans le choix de l’exécutif, qui a écarté un profil comme Alain Vidalies, expert du code du travail mais moins à l’aise médiatiquement.Une lourde missionLa nouvelle ministre a la lourde tâche d’assumer la promesse présidentielle d’inversion de la courbe du chômage, sur laquelle est indexée une éventuelle nouvelle candidature en 2017. Alors que les mauvais chiffres s’empilent mois après mois, elle aura pour mission de mettre en application les conclusions du rapport Combrexelle, sur une évolution du droit du travail, qui devrait être remis au premier ministre à la fin de septembre.S’il ne s’agira pas de toucher globalement aux 35 heures – le premier ministre l’a encore rappelé à La Rochelle –, les négociations de branche pour modifier les conditions ou le temps de travail pourraient être encouragées. Le débat pourrait s’avérer compliqué au sein d’un Parti socialiste déjà à cran. Mme El Khomri devra en outre gérer les négociations difficiles avec les syndicats. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Grèce : le Parlement européen veut avoir un droit de regard sur la « troïka » • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Grèce : et si la « troïka » cédait la place à un « quintet » ?L’ex-premier ministre luxembourgeois, qui s’est beaucoup impliqué dans la résolution de la crise grecque, avait de fait lui-même suggéré, dès juillet 2014, lors de son élection à la tête de la Commission, qu’il faudrait aménager la « troïka ». « La “troïka” est, selon moi, un instrument qui doit être repensé. Le Parlement a souligné, dans ses rapports à ce sujet, que, telle qu’elle fonctionne actuellement, la “troïka” présente un déficit démocratique. Elle manque de légitimité démocratique ; il lui manque une dimension parlementaire », a-t-il encore déclaré le 15 juillet. « Il faut repenser cette “troïka”, la rendre plus démocratique, plus parlementaire et plus politique. C’est ce que nous allons faire. »« Respecter la séparation des pouvoirs »Cependant, il n’est pas question que des eurodéputés soient directement intégrés dans les équipes de la « troïka », qu’ils aillent à Athènes négocier avec le gouvernement et l’administration grecs l’avancée des réformes exigées en échange des plans d’aide européens (le troisième plan d’aide en date, de 86 milliards d’euros, a été validé mi-août). C’est ce qu’avait clairement signifié la Commission, il y a quelques jours.Cette option semble en l’occurrence aussi largement rejetée au Parlement. « Ce n’est effectivement pas une bonne idée, il faut respecter la séparation des pouvoirs exécutifs et législatifs », note l’eurodéputé belge Philippe Lamberts, un des chefs de file du groupe des Verts.Dès lors, quelle forme le contrôle parlementaire sur la « tutelle » grecque pourra t-il prendre ? Les chefs des partis politiques de Strasbourg auraient exclu, jeudi, qu’un organe spécifique de l’hémicycle (une commission spéciale, par exemple) soit consacré à la Grèce. « On devrait utiliser les outils déjà existants, notamment l’article 7 du two pack », suggère une source parlementaire.Le « two pack » est une procédure très complexe de surveillance budgétaire des Etats membres, mise en place en 2013 pour tenter de prévenir de nouvelles crises financières et qui, de fait, prévoit la possibilité pour le Parlement d’être tenu au courant de la procédure de contrôle des budgets des pays européens par la commission.L’implication du Parlement dans la « troïka » devrait probablement prendre la forme d’un nombre plus grand d’auditions des membres de cette dernière par les eurodéputés. Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles « J’aimerais vraiment que ma photo puisse aider à changer le cours des choses » • Mis à jour le Claire Guillot Réfugiés : une photo pour ouvrir les yeuxOù se trouve la plage où a été trouvé le petit garçon ?La plage de Ali Hoca Burnu est une plage à l’écart de Bodrum. C’est un endroit d’où partent souvent les migrants, donc avec d’autres photographes, on y va chacun son tour pour voir ce qui se passe. Hier, c’était mon tour… Quand je suis arrivée le matin, vers 6 ou 7 heures, il y avait un groupe de Pakistanais. Je les ai rejoints et nous avons aperçu, un peu plus loin, quelque chose échoué sur la plage.En nous approchant, nous avons vu que c’était le corps d’un enfant. Il y avait d’autres corps, mais plus loin, à 100 ou 200 mètres. On a tout de suite vu qu’il était mort et qu’il n’y avait rien à faire.Avez-vous hésité à prendre cette photo ?J’ai été très choquée au départ, mais je me suis reprise très vite. Je me suis dit que je pouvais témoigner du drame que vivent ces gens. Il fallait que je prenne cette photo et je n’ai plus hésité. J’en ai même pris toute une série. J’étais triste car c’est le corps d’un enfant, mais ça aurait pu être le corps d’un adulte, et j’en ai photographié déjà.L’homme qui tient l’enfant sur la photo est un gendarme, qui fait les premières constatations quand ce genre de choses arrive. Dans les premières images, on voit l’enfant tout seul, car le gendarme est arrivé quelques minutes après. Claire Guillot Journaliste au Monde Vol MH370 : le débris découvert à La Réunion appartient « avec certitude » au Boeing disparu Vol MH370 : la difficile identification du morceau d’avion trouvé à La RéunionLe débris d’aile avait été retrouvé sur le littoral de Saint-André, dans le nord-est de l’île australe, le 29 juillet. Le 5 août, le procureur de la République adjoint de Paris avait indiqué qu’il existait « de très fortes présomptions » que cette pièce provienne du vol MH370.L’avion, un Boeing 777, devait assurer la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin le 8 mars 2014 avec 239 personnes à son bord. Il a disparu des écrans radars après avoir inexplicablement dévié de plusieurs milliers de milles nautiques de sa trajectoire de vol. Bosco Ntaganda devant la CPI : « Je suis un soldat, pas un criminel » Bosco Ntaganda comparaît devant la Cour pénale internationale, à La Haye, depuis le 2 septembre.Crédits : MICHAEL KOOREN / AFPL’ancien chef de guerre congolais Bosco Ntaganda a rejeté, jeudi 3 septembre, les accusations portées contre lui devant la Cour pénale internationale (CPI). Surnommé « Terminator », car réputé sans pitié, il a affirmé au cours de sa première intervention publique depuis sa reddition en 2013 n’être qu’un « soldat, pas un criminel ».Bosco Ntaganda, 41 ans, est accusé de 13 crimes de guerre et cinq crimes contre l’humanité, dont des meurtres, pillages, attaques contre des civils, viols et esclavage sexuel en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, en 2002 et 2003. Cette région riche en ressources naturelles est en proie à des violences ayant fait quelque 60 000 morts depuis 1998.« Je suis décrit comme le “Terminator”, comme un célèbre tueur, mais cela n’est pas moi », a-t-il affirmé au deuxième jour de son procès à La Haye, où siège la CPI. « Je ne suis pas le Bosco Ntaganda décrit par l’accusation », a encore ajouté celui qui avait plaidé non coupable mercredi lors de la première journée du procès.Les crimes du chef de guerre Bosco Ntaganda que La Haye ne jugera pas« Mon objectif était de restaurer la paix »Souhaitant redorer son image, M. Ntaganda a également affirmé avoir de « l’empathie » envers les victimes du conflit :« A toutes les victimes du conflit en Ituri depuis 1998, un conflit qui dure jusqu’à aujourd’hui : j’ai de l’empathie. Mon objectif était de restaurer la paix sans faire de différences entre les ethnies. »L’accusé était chef adjoint de l’état-major général des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), milice à prédominance hema qui visait, selon l’accusation, les populations perçues comme appartenant aux ethnies Lendu, Bira et Nande.M. Ntaganda avait été en mars 2013 le premier à se livrer à la CPI. Il s’était réfugié à l’ambassade des Etats-Unis au Rwanda après l’éclatement de sa milice congolaise et avait demandé son transfert à La Haye.Les taux des crédits immobiliers continuent de remonter ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Immobilier : les taux des crédits repartent à la hausse« La révision des barèmes de taux de la plupart des établissements de crédit est intervenue durant l’été. Elle reste néanmoins modérée, en comparaison des désordres que la crise grecque a provoqués sur les marchés financiers », souligne l’observatoire. En août, la durée des prêts s’est établie à 216 mois en moyenne. « L’allongement des durées constaté en août compense largement la hausse des taux de crédits observée depuis juin dernier », note Crédit Logement/CSA. Les zones d’ombre laissées par EDF sur Flamanville • Mis à jour le Jean-Michel Bezat EPR de Flamanville : les quatre malédictions d’un chantier controversé Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde La bataille contre la surveillance s’intensifie devant le Conseil d’Etat • Mis à jour le Martin Untersinger Comment Sarkozy et Hollande ont autorisé une vaste surveillance d’InternetLoi sur le renseignement : que contiennent les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel ?Le Conseil constitutionnel, gardien de l’Etat plus que des libertés Martin Untersinger Journaliste au Monde Les Parisiens sont inégaux face à la pollution • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout La pollution a un impact immédiat sur la mortalitéPremier constat : à Paris, à la différence de villes comme Marseille ou Lille, les populations ouvrières ou défavorisées ne vivent pas toujours dans les quartiers les plus pollués. La carte de la répartition des habitants selon le statut socio-économique ne se superpose pas complètement avec celle des niveaux de concentration de dioxyde d’azote (NO2). « Au sein de la capitale, en dehors du périphérique, la pollution par le dioxyde d’azote prédomine dans les quartiers riches, comme le 8e, 17e, le long de la Seine dans le 15e », observe Denis Zmirou-Navier. La pollution à Paris aussi nocive que le tabagisme passif Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Transferts : la Ligue 1 s’affaiblit-elle ? • Mis à jour le Constant Wicherek La Premier League, reine du mercato estivalLa manne financière anglaise y est évidemment pour beaucoup même si « la Belgique a, en valeur absolue, le plus gros contingent de joueurs venus de Ligue 1 », précise Raffaele Poli. En effet, sur les 323 joueurs recensés dans les 31 championnats européens l’année dernière, 57 sont en Belgique, 44 en Angleterre ou encore 31 en Italie.Lors de cette période estivale, le record de départs vers la Premier League n’a pas été battu. En revanche 13 clubs de Ligue 1 ont vendu au moins un joueur à un club anglais. Pour la vingtaine de joueurs de l’élite transférés outre-Manche, 180 millions d’euros – un record – sont rentrés dans les caisses du football français, ce qui constitue presque la moitié du total des ventes de joueurs de L1 et L2 (420 millions).Des départs comblés ?Les clubs de Ligue 1 ont investi environ 200 millions d’euros lors de ce marché 2015, la balance est donc positive et représente le double de celle de l’année dernière. Les équipes françaises pros doivent vendre leurs joueurs pour présenter des budgets équilibrés. « Certains joueurs partis en Angleterre n’étaient pas des très grands joueurs de L1. Mais je pense que l’on peut considérer que certains retours spectaculaires comblent en partie les départs. Le retour d’un Lassana Diarra et d’un Abou Diaby par exemple, en termes d’image et de notoriété, c’est quelque chose », explique un acteur du football français et de ses instances qui requiert l’anonymat. On pense aussi à Mathieu Valbuena, revenu de Russie pour l’Olympique lyonnais. Constant Wicherek Hollande et Merkel s’accordent sur des quotas contraignants d’accueil de migrants • Mis à jour le L’Allemagne et la France sont d’accord sur le principe de « quotas contraignants » pour l’accueil des migrants par les pays de l’Union européenne, a expliqué jeudi 3 septembre la chancelière allemande, Angela Merkel, en visite à Berne, en Suisse.« J’ai parlé ce matin au président français. La position franco-allemande que nous allons transmettre aux institutions européennes est que ceux qui ont besoin de protection (…) en bénéficient et que nous avons besoin de quotas contraignants au sein de l’Union européenne pour se partager les devoirs ; c’est le principe de solidarité. »Peu après à Paris, François Hollande confirmait, sans prononcer le mot de « quotas », la proposition commune d’un « mécanisme permanent et obligatoire » d’accueil des réfugiés en Europe qui sera « soumise » le 14 septembre à un conseil des ministres européens de l’intérieur, avant un sommet européen.« Ce qui a été engagé aujourd’hui ne suffit plus et il y a des pays qui ne répondent pas à leurs obligations morales. Cette initiative [franco-allemande] consiste à saisir le président de la Commission et le président du Conseil et tous nos partenaires pour que nous puissions mettre en œuvre une politique d’immigration qui soit digne de ce que nous représentons. »"Nous avons besoin d'une politique d'accueil en Europe qui soit digne, ferme et humaine" @fhollande #DirectPR— Elysee (@Élysée)L’Elysée devait réunir à 16 heures « tous les ministres concernés » par la crise migratoire. Cette réunion aura pour but d’« examiner les volets européen et national » de cette question.30 000 personnes « relocalisées »Lundi 31 août, la chancelière allemande avait prévenu ses partenaires européens : « Si nous ne réussissons pas à répartir de manière juste les réfugiés, il est évident que la question de l’espace Schengen [liberté de circulation dans l’Union] sera à l’ordre du jour pour beaucoup », appelant chacun à prendre ses responsabilités. L’Allemagne s’attend à recevoir 800 000 demandes d’asile en 2015. « Je ne veux pas sortir maintenant tous les instruments de torture. Nous voulons trouver une solution en bons camarades », a-t-elle insisté, sous-entendant que son pays pourrait ne pas continuer éternellement de verser des aides structurelles ou de recevoir des travailleurs détachés.Avant l’été, un plan de répartition de 40 000 réfugiés entre les Vingt-Huit avait suscité de vives discussions. Les « quotas » évoqués au départ par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avaient laissé la place à une répartition « volontaire ». Aujourd’hui, 30 000 de ces personnes arrivées sur les côtés italiennes ou grecques ont été « relocalisées ».M. Juncker, qui milite toujours pour un mécanisme contraignant de répartition, devrait soutenir l’initiative franco-allemande. Il devait rencontrer le premier ministre hongrois, Viktor Orban, jeudi après-midi, dont le pays fait face à un afflux de migrants et réfugiés sans précédent. Avec la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne, la Hongrie reste très réticente à l’idée d’accueillir des demandeurs d’asile sur son territoire. Or le président de la Commission devrait évoquer, mercredi 9 septembre, à Strasbourg, l’accueil de 120 000 demandeurs d’asile supplémentaires arrivés en Grèce, en Italie mais aussi en Hongrie. La SNCF lance Ouibus pour conquérir le marché de l’autocar longue distance • Mis à jour le Philippe Jacqué Le transport par car va être ouvert à la concurrenceIntercités : l’Etat retarde les décisions difficilesTransdev se place dans la bataille du bus longue distanceAutocars : l’allemand FlixBus se lance en FranceEnfin, Starshipper, une marque ombrelle d’acteurs locaux, devrait également renforcer son offre alors qu’elle propose déjà une dizaine de lignes reliant une trentaine de villes françaises. Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) « Mes enfants ont glissé de mes mains », raconte le père de l’enfant noyé • Mis à jour le « Nous avions des gilets de sauvetage, mais le bateau a subitement chaviré parce que des gens se sont levés. Je tenais la main de ma femme. Mais mes enfants ont glissé de mes mains. » Les déclarations d’Abdullah Kurdi à l’agence de presse privée Dogan sont aussi terribles que le drame qu’il a vécu.Ce Syrien et sa famille tentaient, dans la nuit de mardi à mercredi, de rallier depuis Bodrum l’île grecque de Kos, porte d’entrée dans l’Union européenne (UE). Son épouse et ses deux fils sont morts dans le naufrage de leur embarcation. L’image du corps sans vie du plus jeune d’entre eux, Aylan, a depuis fait le tour du monde, incarnant l’atrocité de la crise migratoire que connaît actuellement l’Europe.« Quand je l’ai vu, je suis restée figée, glacée. Il n’y avait malheureusement plus rien à faire pour cet enfant. J’ai fait mon métier », a témoigné de son côté sur la chaîne d’information CNN-Türk, Nilüfer Demir, journaliste pour Dogan. C’est elle qui a photographié l’enfant de 3 ans, dont le cadavre a été retrouvé sur une plage de la station balnéaire du sud-ouest turc.« Nous nous baladons régulièrement sur ces plages depuis quelques mois. Mais hier c’était différent. Nous avons d’abord vu le corps inanimé du plus petit garçon, puis celui de son frère aîné. En les photographiant, j’ai simplement voulu refléter le drame de ces gens. »Vêtu d’un tee-shirt rouge et d’un short bleu, Aylan gisait le visage contre le sable. Le corps de son frère, Galip, 5 ans, et celui de leur mère, Rehan, ont été retrouvés au même endroit.Ils voulaient rejoindre le CanadaSelon un sauveteur turc interrogé par l’Agence France-Presse, les trois victimes sont originaires de la ville de Kobané, dans le nord de la Syrie, assiégée pendant plusieurs mois par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) avant d’être reprise en janvier par les forces kurdes.La famille souhaitait rejoindre le Canada, où certains de leurs proches sont déjà établis, a rapporté l’Ottawa Citizen. La tante des enfants et sœur d’Abdullah, Teema Kurdi, est coiffeuse à Vancouver. « J’ai appris la nouvelle à cinq heures du matin », a-t-elle expliqué au National Post. Selon le quotidien, elle a été prévenue par la femme d’autres proches qui ont reçu un appel de son frère.Mme Kurdi aurait tenté d’obtenir le statut de réfugié au Canada pour Aylan et sa famille, mais sa demande aurait été rejetée en juin. « J’ai tenté de me porter caution pour eux, et j’ai des amis et des voisins qui m’ont aidée avec la banque, mais je n’arrivais pas à les faire sortir [de Turquie] et c’est pour cela qu’ils ont pris un bateau », a ajouté Teema Kurdi.Jeudi, quatre hommes suspectés d’être des passeurs ont été arrêtés à Bodrum. Soupçonnés d’homicide et « trafic d’immigrants », ils devraient être présentés devant un tribunal dans l’après-midi, selon l’agence de presse Dogan citée par l’AFP. Selon le quotidien canadien National Post, Abdullah souhaiterait, lui, retourner en Syrie pour y enterrer sa femme et ses deux fils. Négociations sur le changement climatique : coup de semonce des Etats à Bonn Simon Roger (Bonn (Allemagne), envoyé spécial) Climat : à trois mois de la COP21, les Etats ont encore du chemin à faireClimat : Obama sera-t-il vraiment le meilleur allié de la COP21 ?A Bonn, les négociations climatiques s’engluentIl ne restera alors que cinq jours, un délai court mais suffisant pour assurer la synthèse nécessaire, à condition, précise Pierre Radanne, que l’on évite « la diplomatie du bord du gouffre à laquelle on avait assisté à Copenhague, consistant à se dire je céderai le dernier ».Vendredi 4 septembre au soir, les délégués devraient quitter le World Conference Center des bords du Rhin avec une vision plus précise de la forme que prendra la dernière session de travail de la CCNUCC avant la COP21. Mais les arbitrages de fond devront attendre quelques semaines de plus. Simon Roger (Bonn (Allemagne), envoyé spécial) Journaliste au Monde Manuel Valls promet de nouvelles aides aux agriculteurs • Mis à jour le Crise agricole : « On ne serait pas venus, ce serait la même chose »Après les annonces de Manuel Valls, le président de la FNSEA hué par les agriculteurs • Mis à jour le Alexandre Pouchard et Pierre Breteau ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Cette très forte augmentation résulte notamment de la multiplication des conflits – le HCR en a compté 14 au cours des cinq dernières années : huit en Afrique (Côte d’Ivoire, République centrafricaine, Libye, Mali, nord du Nigeria, République démocratique du Congo, Soudan du sud et, cette année, Burundi), trois au Moyen-Orient (Syrie, Irak, Yémen), un en Europe (Ukraine) et trois en Asie (Kirghizistan, plusieurs régions du Myanmar et du Pakistan). Les suites de conflits passés, comme des guerres civiles en Colombie ou au Népal, y ont aussi contribué.La carte ci-dessous permet de constater l’évolution du nombre de réfugiés dans chaque pays du monde de 2000 à 2014 :  Les Syriens, première nationalité représentée11,7 millions de réfugiés syriensSans surprise, le contingent le plus important de réfugiés provient de Syrie, où la guerre civile débutée en 2011 est désormais une guerre totale dans un pays en ruines. Le HCR dénombrait en début d’année 11,7 millions de déplacés syriens, sur une population initiale de 23 millions de personnes, soit plus de la moitié. La situation est tellement catastrophique dans le pays que l’agence des Nations unies reconnaît désormais automatiquement comme « réfugié » toute personne fuyant la Syrie.Lire :Si la Syrie était la France, 32,5 millions de personnes auraient été déplacées par le conflit ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Pour l’anecdote, le HCR comptait 104 réfugiés français fin 2014 : 54 aux Etats-Unis, 36 au Canada et 14 en Allemagne. Comme Slate l’expliquait dans un article en 2013, il s’agit principalement d’enfants nés de parents étrangers qui sont nés sur le sol français et ont donc la nationalité française, mais dont la famille bénéficie du statut de réfugié.Les Proche et Moyen-Orient concentrent un tiers des réfugiésOù tous ces migrants, réfugiés et déplacés sont-ils ? Le HCR constate que neuf réfugiés sur dix se retrouvent dans des pays considérés comme économiquement moins développés – et non en Europe. Parmi ces principales terres « d’accueil », on retrouve le trio comptant le plus de nationaux réfugiés (Syrie, Colombie, Irak) mais également la République démocratique du Congo (3 millions), le Pakistan (2,8 millions) et le Soudan (2,4 millions). ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Réfugiés syriens : la Turquie, le Liban et la Jordanie en première ligneLa France comptait en fin d’année dernière un peu moins de 310 000 réfugiés ou demandeurs d’asile, soit 46 pour 10 000 habitants. Loin derrière d’autres pays européens comme la Lettonie (1 322 pour 10 000 habitants), l’Estonie (671), la Suède (233) et la Norvège (109). L’Allemagne, elle, ne comptait « que » 455 000 réfugiés et demandeurs d’asile fin 2014, soit relativement peu par rapport à sa population (56 pour 10 000 habitants), mais ce nombre est en très forte augmentation depuis le début de l’année (Berlin s’attend à en accueillir 800 000 d’ici la fin 2015). Voir aussi l'infographie : En Europe, une politique d'asile en ordre dispersé Le HCR reconnaissait en juin son impuissance : « Nous ne sommes plus capables de ramasser les morceaux, déclarait Antonio Guterres, haut-commissaire aux réfugiés. Nous n’avons pas les capacités, les ressources pour toutes les victimes des conflits. » Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Migrants : quand l’Europe s’emmure • Mis à jour le Madjid Zerrouky Un peu plus de vingt-cinq ans après la chute de celui de Berlin, l’Europe redécouvre les murs et érige des murailles de la Bulgarie à la Manche pour bloquer réfugiés et migrants. Dernier exemple : la Hongrie, qui construit une clôture de 175 km le long de sa frontière avec la Serbie.Au début des années 1990, déjà, l’Espagne a édifié des barbelés autour de ses enclaves nord-africaines ; la Grèce face à la Turquie en 2012 ; la Bulgarie en 2014… Pourtant, loin d’être hermétiques, ces barrières ne cessent d’être contournées quand elles ne cèdent pas, comme en cet été 2015, face à un afflux sans précédent de migrants.1. Ceuta et Melilla 2. Grèce 3. Bulgarie 4. Hongrie 5. CalaisCeuta et Melilla (1993)L’entrée de l’Espagne dans la Communauté européenne d’alors, en 1986, bouleverse le statut des territoires périphériques de la péninsule Ibérique ; outre les îles que le pays compte au large de l’Afrique (Canaries), deux territoires enclavés en plein cœur du Maroc – Ceuta (19 km2) et Melilla (12,3 km2) – deviennent des territoires européens.C’est en 1993 que le gouvernement espagnol, sous l’effet de l’augmentation des passages des migrants – surtout à Melilla – décide d’ériger des barrières pour tenter d’interdire l’accès par voie terrestre à ses deux territoires. Des clôtures, devenues un symbole de « l’Europe forteresse » pour leurs détracteurs, qui n’ont depuis cessé d’être renforcées : une triple rangée de grillages de 6 m de haut pour 11,5 km de long à Melilla,Depuis le début de l’année, à peine une centaine de migrants sur les 3 700 qui ont essayé sont parvenus à entrer dans l’enclave en escaladant le mur. Mais si les assauts massifs contre les grillages – qui impliquaient plusieurs centaines de personnes à la fois jusqu’à l’année dernière – ont pour l’instant cessé, le nombre de migrants atteignant l’enclave (par bateau, avec des faux papiers, cachés dans des véhicules) augmente : 5 300 en 2014 ; 5 800 depuis janvier 2015. Lire : Le journal d'un migrant à Melilla Migrants : l’efficacité en trompe l’œil des politiques répressives espagnolesA Kos, le flux de réfugiés ne tarit pasBulgarie (2014) Jusque-là « petite porte » d’entrée en Europe, la Bulgarie a vu ces derniers temps un nombre de plus en plus importent de migrants affluer sur son territoire en contournant la Grèce, une majorité venant de Syrie en transitant par la Turquie voisine. Depuis janvier, plus de 6 000 personnes ont ainsi franchi les 260 kilomètres de frontière que Sofia partage avec Ankara, soit trois fois plus que l’an dernier. Lire : Contre les migrants, un mur de barbelés fend la campagne bulgare En 2014, l’un des pays les plus pauvres d’Europe a décidé de dresser un obstacle physique sur le chemin des migrants : en plus d’un dispositif de miradors et de caméras thermiques, un mur de barbelés haut de 3 mètres a été déployé sur les 30 km de la portion la moins montagneuse qui sépare le pays de la Turquie, considérée comme la plus facile d’accès. Un mur qui va être prolongé de 130 km en utilisant une partie des 15 millions d’euros reçus de l’Union européenne au titre de la protection des frontières en 2014, pour un coût total estimé de 46 millions d’euros. Hongrie (2015) « J’essaie tous les jours de passer en Angleterre »Réfugiés : une photo pour ouvrir les yeux Le fonds européen pour la surveillance des frontièresLe Fonds européen pour les frontières extérieures – ou Fonds pour la sécurité intérieure/volet frontières et visas depuis 2014 – , est un instrument financier qui vise un partage équitable, entre les Etats membres, de la gestion intégrée des frontières extérieures de l’UE.Puisque les Etats Schengen n’ont pas tous des frontières extérieures à contrôler et ne sont pas concernés dans la même mesure par les flux transfrontaliers, l’Union utilise ses fonds de sorte à compenser certains des coûts pesant sur les États membres situés à ses frontières extérieures. Son budget est de 4 milliards d’euros pour la période 2014-2020. Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Crise agricole : « On ne serait pas venus, ce serait la même chose » • Mis à jour le Anne-Aël Durand « Plus de prix, moins de charges. » Le mot d’ordre est repris par tous, sur les lames des tracteurs, à la tribune installée sur la place de la Nation, sur les banderoles et dans les discours des centaines d’agriculteurs venus manifester jeudi 3 septembre à Paris. Plus de quinze cents tracteurs venus de toute la France ont convergé vers la capitale dans la matinée à l’appel de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA).Comprendre la crise des éleveursCrise du porc : « La FNSEA occupe le terrain, mais c’est un leurre »« Donner aux jeunes l’envie de s’installer »A la tribune, les représentants de toutes les régions se succèdent pour exprimer leurs revendications. « Plus de prix et moins de normes, ça peut fédérer beaucoup, au-delà du monde paysan », lance un premier orateur. Emmanuel, éleveur de porcs breton, crie son « ras-le-bol des normes environnementales » et des « mensonges » sur les dangers des nitrates dans l’eau. Il voudrait que l’étiquetage des produits en magasin valorise la production française, parce que « sur l’environnement, le sanitaire, le social, le bien-être animal, on est les meilleurs du monde ! » « L’élevage a un prix : les transformateurs et la grande distribution nous ont volés depuis des années !, renchérit Dominique Fayel, de la FDSEA du Cantal. Il faut qu’on retrouve de justes revenus pour donner aux jeunes l’envie de s’installer. »« J’en ai marre de tes cochons ! »Huées et sifflement« Les paysans ont besoin d’être entendus et aimés. Cette demande de considération, le premier ministre l’a entendue pour la première fois depuis longtemps », clame en début d’après-midi Xavier Beulin du haut de l’estrade. Le président de la FNSEA vient rendre compte de sa rencontre avec Manuel Valls et détaille les mesures obtenues : année blanche, baisses de cotisation MSA, reports de charges, une « pause sur les normes environnementales » et l’instauration d’un fonds de réserve pour les mauvaises années. « Trop tard », crie un agriculteur dans la foule.Mais lorsqu’il se déclare satisfait d’avoir obtenu « des mesures concrètes », le leader syndical se fait huer et siffler par sa base. Des dizaines d’agriculteurs arborant autocollants, casquettes ou drapeaux de la FNSEA ou des JA font retentir pétards et cornes de brume. Quelques fusées de détresse sont lancées en l’air. Une cinquantaine de jeunes forme un cortège improvisé vers la Bastille, en scandant « Le Foll, démission » et en chantant La Marseillaise. « Les reports de charges, c’est du vent : le mois prochain ne sera pas meilleur », réagit Bruno Jullien, éleveur laitier dans les Ardennes, très remonté contre Xavier Beulin. « Ce gars gagne au moins 15 000 euros par mois, sans compter ses élevages de poulets au Brésil. Les petits paysans, il n’en a rien à foutre. »Les premiers tracteurs commencent à repartir, mais de nombreux agriculteurs attendent sur place, déçus. « Vu les kilomètres qu’on a faits, ces annonces, c’est de la merde », estime cedric Trioline, venu de la Haute-Loire. Pour Charles Nuytten, parti à 4 heures du matin de Lyons-la-Forêt (76), « on serait restés chez nous, ce serait pareil ». Eleveur bovin, à 29 ans, il hésite à reprendre la ferme de son père. « C’est à me demander si je ne vais pas changer de métier. Vous vous lèveriez le matin, vous, pour ne rien gagner ? »Vers 17 heures, une série de tracteurs faisait demi-tour sur le cours de Vincennes, pour regagner les exploitations. D’autres bloquent toujours la place, sous l’œil attentif de quelques policiers. « On n’a rien obtenu, les mecs sont déçus, explique le Finistérien Gilbert Le Goff. Je ne sais pas comment ça finira. » Certains évoquent déjà les cars prévus pour aller faire pression au Conseil européen de lundi. « Si on va à Bruxelles, ce sera sûrement plus costaud. » Anne-Aël Durand Journaliste au Monde En Belgique, plainte contre un haut fonctionnaire européen qui clamait son amour pour Mussolini • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Les juifs belges vivent dans la crainte d’un nouvel attentat Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Turquie : les deux journalistes de Vice News libérés En Turquie, les autorités accentuent la pression sur les médias L’entreprise propriétaire d’Ashley Madison impliquée dans un site de prostitution • Mis à jour le Le piratage du site Ashley Madison et la question de la « moralité » des hackeursPiratage : derrière Ashley Madison, un groupe à la réputation sulfureuse La direction d’ITélé remerciée par Vincent Bolloré • Mis à jour le Alexandre Piquard Alexandre Piquard Journaliste médias Ouverture d’une information judiciaire pour enlèvement et séquestration visant Mehdi Nemmouche • Mis à jour le Soren Seelow Soren Seelow Journaliste Etats-Unis : les ravages de plus en plus inquiétants des armes à feu • Mis à jour le Stéphanie Le Bars L’assassinat en direct en Virginie de deux journalistes n’est que la partie visible d’une réalité macabre : la hausse spectaculaire en 2015 aux Etats-Unis des homicides par arme à feu. La mort de Jamyla Bolden est quasiment passée inaperçue. La fin tragique de cette fillette de 9 ans, tuée par une balle perdue ayant transpercé la fenêtre de la chambre de sa mère, où elle faisait ses devoirs, à Ferguson (Missouri), est juste venue grossir le macabre décompte auquel se livrent depuis quelques semaines les journaux américains. Scrutant les victimes d’armes à feu dans les rues, les maisons, les parcs, les lieux publics, les églises… à travers le pays, ils établissent chaque jour, ou presque, de nouveaux records. Des messages « alerte shooting » et des photos d’armes saisies alimentent régulièrement les comptes Twitter des polices de plusieurs grandes villes des Etats-Unis.Des statistiques alarmistesPar rapport à 2014, Milwaukee (Wisconsin) aurait vu le nombre d’homicides par armes à feu augmenter de 50 %, Houston (Texas) de 30 %, Chicago (Illinois) de 20 %, La Nouvelle-Orléans (Louisiane) de 33 %… New York aussi a connu une recrudescence des meurtres par armes à feu, sans parler de Baltimore (Maryland), où 45 crimes ont été enregistrés pour le seul mois de juillet, un niveau jamais atteint depuis 1972.Même la ville de Washington, réputée assagie depuis une vingtaine d’années, a connu un été meurtrier : ces dernières semaines, une succession de crimes y a porté à 105 le nombre de personnes tuées par balle depuis le début de l’année, soit autant que sur l’ensemble de 2014. Lors de la rentrée scolaire dans la capitale fédérale, lundi 24 août, la presse s’inquiétait de cette situation, alors que les enfants allaient de nouveau « être dans les rues ». Cinq jours plus tôt, un homme de 21 ans avait été abattu sur le parvis d’une église dans un quartier du sud de la capitale des Etats-Unis. Cet ordinaire sanglant passe souvent au second plan, occulté par des faits divers d’une violence inouïe et par la multiplication des violences policières à l’encontre des Noirs. L’assassinat en direct de deux journalistes d’une télévision de Virginie par un ancien collègue noir, pétri de haine raciste, le 26 août, la tuerie dans une église de Charleston (Georgie) de neuf fidèles afro-américains par un suprémaciste blanc, le 17 juin, ou la mort à Saint-Louis (Missouri) d’un homme tué par la police alors qu’il essayait d’échapper à une arrestation, le 19 août, en sont les plus récents exemples. Mais la folie meurtrière à laquelle l’Amérique fait face est tragiquement plus « banale », avec son lot de règlements de comptes, de balles perdues, de disputes réglées à l’arme de poing… Des drames qui touchent en premier lieu les quartiers populaires, majoritairement peuplés de communautés noires. Cette violence sociale, l’Afro-Américaine Peggy Hubbard, une retraitée de l’US Navy qui vit dans le Missouri, a entrepris de la dénoncer en postant, le 20 août, une vidéo sur son compte Facebook. Sa diatribe a fait le tour des réseaux sociaux et a été vue par plusieurs millions de personnes. Avec des mots qui ont parfois dépassé sa pensée (elle s’est excusée a posteriori pour les insultes proférées), Peggy Hubbard y fustige autant les crimes « entre Noirs » que les violences policières contre sa communauté. Elle s’offusque d’ailleurs de l’absence de réactions à la mort de Jamyla Bolden, et s’en prend avec rage aux rassemblements qui, en revanche, ont suivi l’arrestation mortelle du jeune « voyou » de Saint-Louis. Son coup de sang n’a pour l’instant pas eu de suites, mais elle promet de tout faire pour mobiliser sa « communauté ».Des explications divergentesSous le feu des critiques pour leur attitude envers les populations afro-américaines des quartiers populaires, les autorités policières semblent de leur côté particulièrement démunies face à cette poussée de violences estivales. Lors d’un colloque à Washington, début août, les responsables des polices de plusieurs grandes villes des Etats-Unis, convaincus d’être « face à une situation qu’ils n’avaient plus connue depuis des décennies », ont cherché à comprendre. La maire de Washington a notamment mis en avant « l’augmentation des violences conjugales et la sortie de prison de multirécidivistes violents ». « L’accroissement de l’usage des drogues de synthèse et la multiplication des armes illégales » ont aussi été pointés du doigt, comme dans les années 1980 et 1990, lorsque l’augmentation des homicides avait été attribuée au crack dans les cités américaines. Les policiers, eux, évoquent un « effet Ferguson » : il y a un an, la mort d’un jeune Afro-Américain tué par un policier dans cette ville du Missouri avait provoqué plusieurs journées d’émeutes. Accusés à plusieurs reprises de faire un usage disproportionné de leur arme, les officiers de police seraient désormais moins prompts à dégainer, laissant davantage le champ libre aux « bad guys ». De leur côté, des experts ont mis en cause la baisse des moyens attribués à la police aux niveaux fédéral et local.Lors du week-end du 4-Juillet, Fête nationale, la police de Chicago, a été confrontée à une situation sans précédent : 11 personnes ont été tuées et 55 blessées en quarante-huit heures, dont un enfant de 7 ans touché par une balle vraisemblablement destinée à son père, tout juste sorti de prison. Un bilan catastrophique pour les autorités de la ville, qui avaient mobilisé dans les rues un tiers d’effectifs supplémentaire lors de ce week-end festif traditionnellement agité. A ce rythme, les Etats-Unis devraient conserver sans difficulté leur place de leader au palmarès des pays de l’OCDE (à l’exception du Mexique), pour le nombre d’homicides par armes à feu : 11 208 en 2013. Quant au marché des armes à feu, il continue de prospérer : quelque 308 millions d’armes légales seraient, selon des chiffres de 2012, en circulation dans le pays. Stéphanie Le Bars Journaliste au Monde On a testé… « Act of Aggression », les habits neufs de la stratégie à l’ancienne Damien Gouteux Act of Aggression est le dernier jeu de stratégie en temps réel (STR) du studio français Eugen Systems, édité par Focus Home Interactive et sorti le 2 septembre sur PC pour 45 euros environ. Comme son nom l’indique, il est la suite indirecte d’Act of War : Direct Action, sorti en 2005, un titre bien accueilli – il avait recueilli sur le site Metacritic une note moyenne de 82 %. Son successeur est-il à la hauteur ?C’est quoi ?L’histoire met en scène dans un futur proche le combat entre la Chimère, une branche armée des Nations unies, et une organisation terroriste mondiale connue sous le nom de « Cartel ». A la suite d’un effondrement de l’économie chinoise, la situation dégénère très vite en une véritable guerre ouverte entre les deux factions.La campagne de 10 missions permet de se familiariser progressivement avec les mécanismes du jeu en dirigeant les forces chimériques. Après ses 3 derniers wargames, plus orientés vers la simulation, Eugen Systems est retourné à un style de jeu qui se veut un hommage aux STR des années 1990, comme Starcraft ou la série des Command & Conquer.Il faut récolter des ressources, construire sa base, produire des unités et essayer de détruire l’adversaire, le tout en temps réel. Les différentes unités, soldats, tanks, hélicoptères et avions de combats futuristes, qui sont à la disposition du joueur ont chacune leurs forces et faiblesses. Un tank du Cartel sera vite détruit par des soldats équipés de lance-missiles antichars, mais sera très résistant face à des mitrailleuses. Gérer son économie, espionner ce que prépare l’adversaire, composer la bonne force pour y répondre sont autant de compétences que le joueur développe petit à petit au cours de la campagne. Des missions bonus déblocables permettent de passer « de l’autre côté du miroir » en rejouant des situations, mais cette fois-ci du côté du Cartel.Petite bataille entre amisDeux autres modes s’offrent aux joueurs : l’escarmouche contre des intelligences artificielles gérées par l’ordinateur, à la difficulté réglable, ou rejoindre les champs de bataille virtuels contre des adversaires humains. Les joueurs, jusqu’à un nombre de huit, peuvent s’affronter sur différentes cartes, en prenant les commandes de la Chimère ou du Cartel, mais aussi de l’armée américaine. Un système de classements permet au logiciel de trouver directement un adversaire de votre niveau, pour éviter qu’un novice ne soit étrillé par un vétéran dès sa première partie.De l’histoire aux mécanismes, Act of Aggression est une déclaration d’amour à Command & Conquer : Generals, d’Electronic Arts, sorti en 2003. Plus généralement, le jeu suinte un indéfectible amour du genre, le STR « de la vieille école », auquel se consacre le développeur depuis quinze ans. La Chimère a un côté « européen » qui change des éternels (space) marines américains, que l’on peut aussi incarner. Quant au Cartel, il évite l’écueil de stigmatiser une culture ou une nation particulière et propose une véritable « internationale du mal ». Comme pour ses précédents titres, un ensemble de nouvelles cartes gratuites est déjà en préparation, pour ajouter de la variété aux champs de bataille.L’avis de PixelsOn a aimé…Act of Aggression est un jeu beau, bien fini, avec un scénario prétexte à un rythme nerveux qui prend peu à peu de l’ampleur. Les vidéos de briefing, avec leurs annonces météo ou boursières coupées par un « breaking news », participent à créer une petite ambiance, comme le fait de voir la campagne des deux points de vue, Chimère et Cartel. En escarmouches et en multijoueurs, on s’amuse à tester de nouvelles stratégies, à expérimenter l’emploi d’autres unités. Le résultat n’est pas toujours couronné de succès, mais la volonté d’améliorer son classement est un moteur suffisant pour relancer une autre partie.On a moins aimé…Rien n’est vraiment original ni véritablement fouillé dans l’univers et les personnages d’Act of Aggression. On ne vibrera pas à la manière d’un Starcraft pour son histoire d’amour sentimentalo-guerrière entre ses héros. Non, ici, c’est le jeu qui prime avant tout et la volonté de réussir le défi de battre son ou ses adversaires. Mais après tout on ne demande pas aux échecs d’avoir une biographie de chaque pièce.C’est plutôt pour vous si…Vous attendez un hypothétique Command & Conquer : Generals 2 depuis 2003 ou vous guettez la suite d’Act of War depuis 2005.Vous êtes fan des STR des années 1990 et vous voulez jouer à autre chose que Grey Goo ou Planetary Annihilation : TITANS.Vous trouvez les armures enchantées beaucoup moins seyantes qu’un exosquelette de combat.Ça n’est pas pour vous si…Vous adorez réfléchir et planifier votre stratégie tranquillement, au tour par tour.Vous préférez les elfes, les épées magiques et les dragons, beaucoup plus classes pour partir au combat, aux drones, tanks futuristes et missiles nucléaires.Vous voulez vous immerger dans une histoire avec des ramifications multiples et des personnages complexes et attachants, avec des actions aux conséquences déchirantes.Notre note :Defcon 2 sur 3 mon général. Damien Gouteux Journaliste au Monde Hongrie : Viktor Orban, héraut de la politique anti-immigration • Mis à jour le L’étoile de Viktor Orban pâlit en HongrieLe nouveau rideau de fer David Cameron s’engage à accueillir des « milliers » de réfugiés syriens supplémentaires • Mis à jour le Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéosRéfugiés : une photo pour ouvrir les yeux Jean-Marie Le Pen animera un déjeuner en marge de l’université d’été du FN • Mis à jour le Malgré son exclusion du Front national (FN), le cofondateur du parti, Jean-Marie Le Pen, n’a toujours pas l’intention de baisser les armes. Interviewé vendredi 4 septembre par Le Figaro, M. Le Pen a confirmé qu’il présiderait un déjeuner à Marseille avec 400 personnes, samedi, où se tiendra également l’université d’été du FN.L’ancien président du parti n’a pas souhaité livrer le programme détaillé de son week-end. « En période de conflit, je n’annonce pas mes itinéraires », a-t-il déclaré, usant d’un vocabulaire militaire à l’égard de sa fille, Marine Le Pen, la présidente du parti. « Quand vous avez affaire à un ennemi, vous ne lui indiquez pas par quels chemins vous allez passer. Sans cela, il va vous mettre des mines, vous tendre une embuscade, vous bombarder… », a-t-il ajouté.Quant à sa possible présence au parc Chanot, à Marseille, où a lieu l’université d’été du FN, celui qui se décrit comme « le chef spirituel » du parti n’exclut pas de s’y rendre. « J’irais pour me promener, faire preuve de liberté et apporter la preuve que le Front national est un mouvement démocratique qui n’a pas peur de voir son président d’honneur se promener dans les travées », a-t-il affirmé.M. Le Pen a également évoqué la décision de Marine Le Pen de confier le service d’ordre de l’université d’été à une société privée. Il dénonce l’utilisation de « mercenaires » et poursuit : « J’espère qu’il n’y aura pas trop de Tchétchènes ! » Le gouvernement revient sur l’interdiction de certains panneaux d’affichage publicitaire • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Dans les villes de moins de 10 000 habitants, il n’y aura plus de panneaux publicitaires Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Des centaines de réfugiés quittent Budapest à pied vers l’Autriche • Mis à jour le Joëlle Stolz (Vienne, correspondante) Le chaos règne toujours en Hongrie dans la crise des réfugiés. Des centaines d’entre eux, abandonnant l’espoir d’un départ direct en train vers l’Allemagne, le trafic ferroviaire international étant interrompu depuis le jeudi 3 septembre, ont entrepris vendredi de gagner à pied la frontière autrichienne – située à environ 175 km – où les organismes de secours s’attendent à une nouvelle vague d’arrivées.Vendredi après-midi, la police hongroise n’entravait pas leur marche, mais elle a annoncé qu’elle ne les laisserait pas atteindre la frontière. La situation pourrait donc devenir très tendue en fin d’après-midi. En Hongrie, la police tente de forcer des migrants à aller dans un camp de réfugiésMais vendredi en milieu de journée, quelque 500 réfugiés refusaient toujours de descendre des wagons arrêtés sur les voies, ou même de prendre l’eau et les provisions proposées par les policiers. L’attitude de la police hongroise, qui a isolé le convoi des demandeurs d’asile récalcitrants, empêchant tout contact avec les ONG et les médias étrangers présents sur place, est déconcertante. Car elle laisse aussi passer sans difficulté des réfugiés qui parviennent à Bicske avec les trains régionaux pour se diriger ensuite vers l’ouest du pays, rapporte un journaliste de la radio publique autrichienne. Quelque 300 personnes internées dans le camp de transit de Röszke, à la frontière avec la Serbie, se sont par ailleurs échappées vendredi matin de l’enceinte où elles étaient retenues. La police a repris une partie d’entre elles.Gardienne de l’espace Schengen, dont elle est la pointe la plus avancée sur la route des Balkans qu’empruntent les réfugiés, la Hongrie est tenue, en vertu des accords communautaires de l’Union européenne, d’enregistrer les empreintes digitales de tous les demandeurs d’asile qui parviennent sur son territoire. Mais l’attitude du premier ministre conservateur Viktor Orban, qui a mobilisé depuis des mois son opinion avec des accents xénophobes, a exacerbé les tensions.« Race européenne, blanche et chrétienne »Vendredi, le Parlement hongrois a renforcé sa législation anti-migrants. Proposée par le gouvernement, la nouvelle législation accroit notamment les possibilités de déploiement de l’armée aux frontières, rend l’immigration illégale et alourdit considérablement les peines pour les passeurs. Le fait de franchir ou endommager la clôture de barbelés sera considéré comme un délit et le franchissement illégal de la frontière sera passible d’une peine maximale de trois ans de prison.« Nous ne voulons pas que nos enfants vivent dans un califat européen », a ainsi déclaré Antal Rogan, le chef de la fraction parlementaire du Fidesz, le parti de M. Orban. Un autre proche du premier ministre, le polémiste Zsolt Bayer, a exigé que l’Europe soit « libérée de cette horreur, si besoin par les armes », traitant les réfugiés de « sauvages » et d’« animaux » qui menacent « la race européenne, blanche et chrétienne ».Pour la première fois depuis la chute du communisme, le trafic ferroviaire et routier est perturbé, pour des raisons politiques, entre la Hongrie et l’Autriche. Jeudi 3 septembre, il fallait prendre trois trains différents et compter neuf heures de trajet pour regagner Vienne au départ de Budapest, une situation qui s’est prolongée vendredi. Des policiers hongrois inspectent systématiquement les wagons de voyageurs, mais les contrôles sont aussi renforcés sur la route du côté autrichien. Quatre militants autrichiens qui voulaient prendre des réfugiés dans leur véhicule ont été interpellés à Budapest, soupçonnés d’être des passeurs. Ils ont été relâchés vendredi.Ironie de l’histoire, la locomotive du train dans lequel sont montés jeudi matin à Keleti les réfugiés attirés à Bicske portait des inscriptions commémorant le « pique-nique paneuropéen », organisé au printemps 1989 sur le rideau de fer par les autorités autrichiennes et hongroises de l’époque, qui avaient découpé à la cisaille un morceau de barbelés – un acte symbolique qui a précédé de quelques mois la chute du mur.La fracture est-ouest se manifeste aussi dans l’Eglise catholique. Alors que la Caritas se trouve en première ligne, en Autriche, pour accueillir les réfugiés et défendre le « droit d’asile », l’archevêque de Budapest, le cardinal Péter Erdö, est sorti de son long silence, cette semaine, pour désavouer ceux qui prennent le risque d’aider concrètement des migrants. Joëlle Stolz (Vienne, correspondante) Journaliste au Monde Etudes supérieures : déjouer les pièges d’une inscription en septembre • Mis à jour le Eric Nunès Océane, bac avec mention en poche, imaginait son chemin tout tracé : une classe prépa, première étape vers HEC, l’Essec ou une autre école de commerce prestigieuse. Idem pour Kevin, nouveau bachelier originaire des Hauts-de-Seine, qui, à l’occasion d’un déménagement familial à Paris, voulait étudier le droit à l’université Paris-Sorbonne. Mais la plate-forme Admission postbac (APB 2015), qui centralise l’essentiel des demandes d’inscriptions dans le supérieur, en a décidé autrement.Tous deux, comme des milliers d’autres étudiants, jouent actuellement leur dernière chance, avant que leur orientation se transforme en déraillement. Selon le ministère de l’éducation nationale, vendredi 4 septembre, plus de 900 bacheliers diplômés en juin n’ont toujours pas obtenu de réponse à leurs demandes de formation sur APB.De la même manière, plusieurs milliers de bacheliers des années précédentes, dont l’orientation a buté sur un écueil, sont également en quête d’une seconde opportunité sur et hors APB (seulement 43,8 % des inscrits en licence sont passés en deuxième année en 2013). Et des possibilités demeurent en cette période de rentrée : dans de nombreuses écoles (privées), avec des qualités d’enseignement inégales, mais aussi dans l’enseignement public.Salons étudiantsLa plate-forme APB, qui répertorie toutes les places disponibles dans le public, mais aussi dans diverses formations du privé reconnues par l’Etat, propose par exemple 512 cursus en Ile-de-France acceptant toujours des inscriptions vendredi 4 septembre, dont 58 classes préparatoires. Le ministère a promis aux bacheliers 2015 qui verraient leur demande d’inscription à l’université non satisfaite à l’issue de la procédure complémentaire d’APB, le 15 septembre, que les recteurs traiteront chaque dossier au cas par cas.Lire l'entretien :Procédure complémentaire APB : « Il faut faire vite, il reste des places dans les filières très demandées »Aux nombreux autres désorientés de la fin d’été, les salons étudiants tendent les bras. Après celui de Studyrama jeudi à Paris, avec « 500 formations de bac à bac + 3 » disponibles dès ce mois-ci, ceux de L’Etudiant se tiennent ce vendredi à Paris, samedi à Lyon, mercredi 9 à Lille.La rentrée est la période faste pour l’enseignement supérieur privé. Restauration, art, design, ingénierie, management, commerce, Internet… pas un secteur n’échappe à la montée en puissance de ces établissements : « La part d’étudiants inscrits dans des formations privées a progressé de près de 4 points, passant de 14,6 % à 18 % ces dix dernières années », souligne ainsi la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), dans son rapport sur le coût de la rentrée 2015.Dans les salons de rentrée, on trouve ainsi des lycées sous contrat avec l’Etat proposant des BTS et des prépas aux grandes écoles (dont les prix varient de 2 000 à 3 000 euros par an), des écoles d’ingénieur et de commerce reconnues mais assez coûteuses. Mais les travées sont « massivement occupées par des écoles privées hors contrat », témoigne Martine Vanhamme-Vinck, directrice du Centre d’information et d’orientation (CIO) Médiacom de Paris.Ecoles reconnues et diplômes visésPour intégrer certains établissements, « la première condition est de pouvoir payer 8 000 à 9 000 euros par an », affirme Arnaud Parienty, professeur agrégé de sciences économiques, auteur de School business (Ed. La Découverte). « Cette condition éliminant la grande majorité des élèves, la sélectivité scolaire de ces écoles est forcément faible, si elles veulent remplir leurs classes », souligne l’enseignant. Une école peu regardante sur le curriculum vitae et les ambitions de ses recrues acceptera ainsi les élèves au dossier scolaire de niveau médiocre. « Et c’est tant mieux, glisse, un brin sarcastique, Martine Vanhamme-Vinck, directrice du CIO-Médiacom de Paris. Mais on peut s’interroger sur leur réussite aux examens. »Lire notre reportage :Salons étudiants : quand les écoles recrutent à tout prixAvant de signer un chèque à un établissement, plusieurs contrôles doivent être effectués par les candidats et leurs familles. En premier lieu, l’école doit être reconnue par l’Etat et surtout les formations qu’elle délivre doivent être visées, c’est-à-dire reconnues, par le ministère de l’enseignement supérieur. Cette reconnaissance assure notamment à l’étudiant un processus de formation, la bonne gouvernance de l’établissement, les moyens humains, matériels et financiers, les ressources académiques en professeurs permanents, les activités de recherche… la garantie d’un enseignement de qualité, en somme.« C’est également ce visa qui donne un niveau, qui permettra aux diplômés de la formation concernée de poursuivre leurs études au-delà », explique Carole Gibrat, responsable du secteur commerce-gestion à l’Office national d’information sur les enseignements et les professions (Onisep). Sans ce visa, le diplôme ne conduit qu’à une impasse : un soi-disant « bac + 3 » ne permettra pas de poursuivre sur un master.La reconnaissance de l’établissement par l’Etat, ou même d’un diplôme, n’est pourtant pas une garantie suffisante. « Face à l’injonction d’avoir un diplôme pour échapper au chômage, de nombreuses écoles se sont créées pour vendre des bachelors et des MBA. Beaucoup sont des boîtes à fric », avertit Alexandre Leroy, président de la FAGE. « Les bachelors sont typiquement les diplômes parmi lesquels certains sont reconnus, d’autres pas du tout. Le titre de bachelor n’est pas du tout protégé comme peut l’être la licence », précise Carole Gibrat à l’Onisep, ce qui explique la grande hétérogénéité de ces cursus en termes de qualité.Lire nos conseils pour choisir un bachelor :Le bachelor, un diplôme d’« appellation non contrôlée »Certaines écoles ne manquent ni de scrupules ni de malice pour attirer des étudiants sur leurs bancs. Parmi les pièges à éviter, il faut se méfier de l’établissement qui délivre un BTS ou un autre diplôme national, donc reconnu, et qui fait croire que le visa du BTS est valable pour l’ensemble des formations qu’il délivre. « Master of science est un titre qui n’est pas protégé, alors que master de science est un titre encadré », souligne ainsi l’Onisep. Rien de plus simple que de jouer la confusion, domaine dans lequel certaines plaquettes de formation sont expertes : « Des établissements proposent un master entre guillemets, d’autres un “mastere”, avec un “e” à la fin du mot. On laisse croire qu’il s’agit d’un titre universitaire, alors que cela n’en est pas un », dénonce Martine Vanhamme-Vinck.VigilanceIl faut également se méfier des établissements qui affichent « niveau master » : cela signifie que le diplôme est reconnu niveau I sur le Répertoire national des certifications professionnelles, mais qu’il ne permet par de poursuivre ses études plus avant, sur un doctorat par exemple ou une autre formation recrutant à bac + 5.Réelles opportunités pour les étudiants menacés d’une sortie de route, les inscriptions en septembre doivent donc s’accompagner de vigilance. A la lecture des plaquettes de présentation et des sites Internet des établissements, souvent fort soignés, doit s’ajouter la consultation du moteur de recherche de l’Onisep, qui précise, pour chaque établissement et cursus, son statut et sa reconnaissance. Eric Nunès Journaliste Migrants : la guerre des images • Mis à jour le Samuel Laurent Ils se disent « français de souche », invoquent la « résistance au Grand Remplacement » ou plus généralement à l’islam et à l’immigration. Sans être forcément encartés ou militants d’un parti, ils sont actifs sur Internet pour exprimer leurs idées, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur des sites « d’information alternative », qui forment ce qu’ils appellent la « réinfosphère ».De fdesouche à Dreuz en passant par Riposte laïque, cette « réacosphère », comme on la nomme parfois, se mobilise fortement depuis jeudi 3 septembre. Avec un objectif : tenter de contrecarrer la mobilisation qui naît en solidarité avec les réfugiés, et que la diffusion de la photo d’Aylan Kurdi, trois ans, mort noyé au large des côtes turques, semble avoir avivée. Tous les moyens sont bons pour y parvenir, y compris la manipulation.1. La tentation du complotDès l’apparition de la photo, de très nombreux comptes et sites ont agité le spectre de la « propagande ». Tout y passe : le fait que le nom de l’enfant soit rapidement connu (son père, qui a survécu au naufrage, a pu l’identifier), le fait que sur un cliché, on voit un sauveteur turc muni de ce qui pourrait être un appareil photo… Et même une erreur de légende du site franceinfo.fr. Même la position de l’enfant dans la mort semble suspecte à certains.Cette photo n'est pas naturelle.. le corps de cet enfant ne pouvait avoir été ainsi rejeté par la mer.Photo indécente. — adrenaline1001 (@Adrenaline ♈)Tout y passe, jusqu’au fait que le père de l’enfant ait eu un gilet de sauvetage… Rapidement, cependant, même les plus militants devront changer de registre, et trouver d’autres arguments.2. Une fillette décapitée pour répondre à un enfant noyéC’est ainsi que vont apparaître, rapidement là encore, une série d’autres photos d’enfants morts. Plusieurs circuleront, dont l’une, particulièrement sordide, donne à voir le cadavre décapité d’une petite fille encore vêtue d’un tutu de danseuse – image présentée comme l’exemple de la sauvagerie de l’Etat islamique, accusé d’avoir décapité la fillette.Elle est très diffusée, toute la journée de jeudi, notamment en réponse aux appels à la mobilisation de certaines personnalités, avec pour propos de dénoncer un « deux poids, deux mesures » face à ces situations tragiques. Or, si l’EI s’est fait connaître par des actes d’une cruauté indicible, cette image ne peut pas lui être attribuée. On la retrouve en effet dès 2012, avant que l’Etat islamique ne s’implante en Syrie. Plusieurs sites de soutien aux rebelles syriens opposés à Bachar Al-Assad la publient le 17 septembre 2012, attribuant la mort de la fillette aux milices gouvernementales et non à l’EI. Si ce cliché est le plus diffusé, il n’est pas le seul. Par exemple, ce cliché d’un enfant supposément tué dans le Donbass par les forces ukrainiennes. Mais là encore, il s’agit d’une photo à qui ont fait dire quelque chose : l’image, de provenance indéterminée, se retrouve sur des dizaines de sites russes et sert de photo d’illustration, par exemple, pour un infanticide au nord du pays ou même pour des faits divers étrangers.3. Image contre image, religion contre religionDe manière générale, l’image est un outil de prédilection pour ces militants antimigrants, qui ne prennent que peu garde à vérifier leurs sources et cherchent bien souvent à faire un distinguo en fonction de la religion (supposée) des réfugiés et des victimes du conflit.Ce cliché date de 2014, il provient de l’AFP, et figure des enfants victimes d’un raid aérien à Alep, en Syrie. Mais rien ne permet d’affirmer, comme le fait l’auteur du tweet, que ces enfants sont chrétiens.Quant à ce message accusant l’Occident d’avoir livré des armes « aux islamistes », il montre en réalité les conséquences du largage de barils d’explosifs par le régime de Bachar Al-Assad, en novembre 2014… et non pas par Daech.Autre exemple : cette image très dure d’enfants dans une cage.Je ne reste pas insensible à çe pauvre enfant mortPaix à son âme — Dartagn87058511 (@1 monde de merde)Mais là encore, l’image doit être remise dans son contexte : il s’agit en réalité d’un « happening » organisé par un activiste syrien pour dénoncer les violences contre les enfants, sans qu’il soit aucunement question de religion ou de minorités chrétiennes.4. Le mensonge de l’exigence de nourriture hallalAu-delà des images, tout est bon pour démontrer que les réfugiés en provenance de Syrie ou d’Irak présentent un « danger » pour l’Europe. Voilà quelques jours, les mêmes réseaux faisaient amplement circuler une information disant que des réfugiés auraient refusé de la nourriture car elle n’était pas hallal.Or, comme l’ont démontré plusieurs médias, dont Libé Désintox, cette information, basée sur une vidéo qui a circulé sur de nombreux réseaux complotistes est fausse : La Croix-Rouge explique que ces colis ne contenaient aucun aliment pouvant poser la question du hallal, et le refus des migrants est motivé par le fait qu’on les empêche de traverser.5. La fausse réaction de l’Emir qatariAutre faux grossier, cette déclaration attribuée à l’émir du Qatar, supposé avoir dit à propos de l’accueil des réfugiés « nous avons assez d’esclaves comme cela ». Là encore, la citation a circulé dans ces cerles militants, qui stigmatisent l’inaction des pays du Golfe persique. Et là encore, il s’agit d’une intox. Cette fois, toutefois, ce sont nos militants qui ont été intoxiqués : cette « citation » provient d’el-manchar, un site parodique algérien, sur le modèle du « Gorafi français ». Elle n’a donc rien de vrai. Samuel Laurent Journaliste au Monde EnquêteTintin superstar au Congo • Auguy Kakese n'a aucun complexe à sculpter des figurines représentant les Congolais dessinés par Hergé. "Ce que Hergé dessine, c'est une vieille époque, c'est le Congo vu par les colons".Crédits : DR« Tintin et le Thermozéro », l’œuvre inachevée d’HergéIl affirme sans détour qu’« au moins 75 % » des Congolais ont lu Tintin au Congo. Si le chiffre est difficilement vérifiable, il témoigne de la place qu’accordent les Congolais au héros de Georges Rémi, plus connu sous son pseudonyme Hergé.Tout commence quand Zaïre, l’hebdomadaire de l’Afrique centrale, un magazine lancé par le dictateur Mobutu, réclame en 1970 la réédition de l’album, introuvable depuis une dizaine d’années. Celui-ci avait été publié en 1930, réédité en couleur en 1946, mais avait disparu des rayons de librairies à la fin des années 1950, sous la pression de l’éditeur Casterman, accusé d’avoir publié une bande dessinée aux contours racistes.« Hergé en avait conclu que si les Congolais eux-mêmes demandaient à lire cette œuvre dont il avait tout de même un peu honte, il pouvait la ressortir, analyse Christophe Cassiau-Haurie, auteur de L’Histoire de la bande dessinée congolaise (Paris, L’Harmattan, 2010, 294 pages). C’est une des premières œuvres artistiques à faire rentrer le pays dans l’imaginaire mondial, donc c’est un motif de fierté pour eux. »Affaire Tintin : les héritiers ripostentFierté donc, et ce, malgré les clichés auxquels renvoie l’album de Hergé. Quand on évoque les préjugés qui ont valu à la bande dessinée un procès pour racisme en Belgique en 2007, les intéressés balaient d’un revers de la main. « Les noirs à grosses lèvres ? C’est une caricature ! Il fait de l’humour, comme vous en faites sur les Belges en France, rétorque Auguy Kakese. Il voulait seulement amuser, c’était le but de Tintin, non ? »Une rhétorique que l’on retrouve chez tous les Congolais interrogés. « Quand on voit les caricatures sur les Blancs aujourd’hui, on ne peut pas dire non à celles sur les Noirs », explique pour sa part Michel Kitiki Mwamba, propriétaire de l’établissement Chez Tintin. Sur les rives du fleuve Congo, loin de l’excitation du centre-ville, il a monté son bar en 1997, à la chute du régime mobutiste. Ancien colonel de l’armée régulière et pilote attitré du dictateur Mobutu, il quitte l’armée pour lancer son affaire.« Au début, j’avais appelé mon bar Côte d’Azur, mais ça n’a pas marché, explique-t-il. Comme j’avais une statue de Tintin à l’entrée, les gens répétaient tout le temps “Chez Tintin, chez Tintin”, donc le choix a été rapide ». La notoriété du personnage aidant, son bar est aujourd’hui l’un des rendez-vous favoris des Kinois, profitant du coucher de soleil sur le fleuve, une bière Primus à la main.Le jugement qui agite les tintinophilesLes Etats-Unis durcissent les règles d’utilisation de certains appareils espions Les agences fédérales et les procureurs américains devront désormais obtenir un mandat pour utiliser tous les appareils espions qui enregistrent la géolocalisation de suspects, a annoncé le ministère de la justice.Jusqu’à présent, les procureurs, mais aussi le FBI et la DEA (lutte antidrogue) pouvaient utiliser librement ces appareils, que l’ont fait passer pour des antennes-relais classiques, afin de localiser un téléphone ou de collecter ses métadonnées de communication (heure d’appel, destinataire…).« Nous reconnaissons que [ces technologies] ont un impact sur la vie privée du grand public. Nous avons tenté de trouver un juste équilibre », a déclaré un porte-parole du ministère.Selon l’American Civil Liberties Union (ACLU), la principale organisation de défense des libertés aux Etats-Unis, cinquante-trois agences utilisent ce type de dispositif. Un chiffre probablement sous-estimé, la plupart des services de maintien de l’ordre gardant secrète l’acquisition de ce type de matériel.Selon les nouvelles règles, les agents devront également supprimer les informations collectées concernant les téléphones de personnes qui ne sont pas visées par le mandat sous trente jours. Des exceptions demeureront cependant : en cas de « circonstances particulières », les informations pourront être collectées sans mandat. EDF accumule (aussi) les ennuis avec son EPR au Royaume-Uni • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Les menaces de plaintes se multiplient contre l’EPR d’EDF au Royaume-UniEDF assure que le dossier reste sur les rails. L’électricien français affirme que les négociations avec les Chinois avancent. Amber Rudd, la ministre britannique de l’énergie, avait affirmé en juillet qu’elle espérait voir un accord conclu d’ici à la fin de l’année. Certains articles de presse britannique spéculent même sur une signature finale lors de la visite du président chinois Xi Jinping au Royaume-Uni mi-octobre. Mais, dans ce dossier, les dates butoirs ont une fâcheuse tendance à être repoussées. Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Salons étudiants : quand les écoles recrutent à tout prix • Mis à jour le Eric Nunès Procédure complémentaire APB : « Il faut faire vite, il reste des places dans les filières très demandées » Eric Nunès Journaliste Selon l’OIM, Boko Haram a fait plus de 2 millions de déplacés au Nigeria • Une affiche de campagne du président nigérian, Muhammadu Buhari, qui annonce : « Nous vaincrons Boko Haram. »Crédits : PIUS UTOMI EKPEI / AFPSelon un communiqué de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié vendredi 4 septembre, l’insurrection des islamistes de Boko Haram a fait plus de 2,1 millions de déplacés au Nigeria en six ans. Un chiffre en forte hausse par rapport aux 1,5 million recensés jusque-là.Selon l’agence intergouvernementale, cette augmentation a été « provoquée par le récent regain des attaques des insurgés ». En effet, Boko Haram a multiplié les actions armées depuis l’arrivée au pouvoir, à la fin de mai, du président Muhammadu Buhari. Au total, ces violences ont fait plus de 1 000 morts dans les Etats du nord-est et du centre du Nigeria.Toutefois, au-delà de l’intensification récente des attaques, cette augmentation est également due à « une amélioration de l’accès à des zones qui étaient jusque-là hors d’atteinte dans l’Etat de Borno », poursuit le communiqué. Pour cette seule zone, épicentre de l’insurrection islamiste, la population des déplacés dépasse désormais les 1,6 million de personnes.Aux frontières du « califat » de Boko Haram100 000 déplacés au CamerounL’OIM ajoute que 92 % des déplacés ont été accueillis dans des communautés, tandis que le reste vit dans des camps ou des installations similaires. « De nombreux déplacés, en particulier dans les communautés d’accueil, ont toujours besoin d’une aide de base, à commencer par de la nourriture et un abri », a déclaré la chef de mission de l’OIM au Nigeria, Enira Krdzalic. « Il est important que les autorités et les partenaires humanitaires en accélèrent la livraison », a-t-il ajouté.Mais les violences de Boko Haram ne s’arrêtent pas aux frontières nigérianes. La secte islamiste opère également dans le nord du Cameroun, où la ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation comptabilise plus de 100 000 déplacés depuis cinq mois. Le week-end dernier, plus de 80 personnes ont été tuées par les islamistes.Dans le nord du Cameroun, le calvaire des réfugiés de Boko HaramSelon les dernières estimations en date des Nations unies, les violences de Boko Haram, un groupe qui veut imposer un Etat islamique dans le nord du Nigeria, et leur répression par l’armée nigériane, ont fait au moins 15 000 morts depuis le début de l’insurrection, en 2009. Code du travail : pouvez-vous organiser un barbecue au bureau ou aller travailler en bermuda ? • Mis à jour le Pierre Breteau Trop lourd, le code du travail ? Jugé « illisible » pour Laurent Berger, de la CFDT, il est régulièrement brocardé pour son volume.Le Code du travail codifie effectivement de nombreux aspects de la vie salariée, qui vont du plus essentiel (contrats, horaires, conditions) au plus accessoire : si oui ou non vous pouvez boire une bolée de cidre au bureau ou que vous avez droit à au moins 35 heures consécutives de repos par semaine.Et vous, connaissez-vous bien le code du travail ? Testez vos connaissances sur les articles les moins connus ou appliqués. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Le nucléaire est-il toujours l’énergie la plus compétitive ? • Mis à jour le Les Décodeurs La question se pose après qu’EDF a annoncé un nouveau report de la mise en service de l’EPR de Flamanville, dans la Manche, une installation qui doit être le premier réacteur français de 3e génération.Destiné, selon les termes d’Areva, à incarner la « renaissance nucléaire avec en tête l’échéance de 2020, quand le parc nucléaire originel français entrera en phase de démantèlement », l’EPR fait les frais de son caractère de « prototype ».En 2018 le coût de production de l'électricité de l'#EPR devrait être 40% plus cher que celui des parcs éoliens ou centrales solaires #fail— karinegavand (@Karine Gavand)#Hollande et #EDF : Arretez l'#EPR, faites vivre #Nexcis et ses panneaux solaires. Ayez le goût du futur ! - #Flamanville— JLMelenchon (@Jean-Luc Mélenchon)10,5 milliards pièce pour l'EPR (prix provisoire) ! "Le #nucléaire c'est bon marché" qu'y disaient ! https://t.co/GVKa7PY1u4— Denis_Baupin (@Denis_Baupin)Basée à Paris, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), s’est penchée sur le sujet : d’après ses calculs, il semble que le nucléaire, vanté par ses thuriféraires comme une énergie bon marché, ne soit plus si compétitif face aux énergies dites alternatives.L’atome en difficultéC’est tout particulièrement le cas pour l’énergie solaire. Les candidats au dernier appel d’offres du ministère de l’écologie pour cette énergie assurent pouvoir parvenir à un coût de 70 euros (voir ici les données en PDF), le mégawatt heure (MWh) – un Français consomme en moyenne 7,3 MWh d’électricité par an, selon la Banque mondiale.Attention, ce coût de 70 euros n’est pas encore acté, ce n’est que la proposition la plus compétitive. Et le résultat de l’appel d’offres, qui devrait être connu dans quelques semaines, permettra d’affiner la comparaison avec le nucléaire.En tout état de cause, ce chiffre interpelle dans la mesure où, pour la première fois, il acterait la faible compétitivité de l’atome. Ce dernier coûte aujourd’hui un peu plus de 82 dollars, soit environ 74 euros, le MWh si l’on en croit les chiffres de l’AIE dans son dernier rapport.Et le tout sans compter le coût éventuel d’un accident nucléaire, que la Cour des comptes avait intégré à son chiffrage, estimant de ce fait le coût de l’énergie atomique entre 70 et 90 euros le MWh… et en partant d’un coût initial de construction de l’EPR de 4 milliards d’euros. Or ce dernier risque de revenir à plus de 10 milliards d’euros.Etant donné que ce coût a plus que doublé, on peut imaginer que le coût de l’énergie sera largement supérieur à celui de l’énergie issue du solaire, quelle que soit l’offre retenue par le ministère.Evolutions contraires des courbes de prixCertes, il faut mettre en perspective la compétitivité du solaire avec d’autres éléments, par exemple son manque de capacité… la nuit. Ainsi que le coût de l’intégration de l’électricité issue des énergies alternatives dans le réseau électrique, pensé pour le nucléaire ou les énergies fossiles et dont l’accès reste coûteux pour leurs concurrents.Mais, à long terme, contrairement au nucléaire, la tendance est à une baisse du coût des énergies solaires si l’on regarde les prévisions de l’AIE : Dans le reste du monde, les coûts des énergies alternatives sont sensiblement plus bas, en raison de leurs ressources, mais aussi parce que des pays ont commencé plus tôt et/ou parce que des politiques publiques sont mises en place pour favoriser ces filières : La Chine tapisse son désert de panneaux solaires Les Décodeurs Journaliste au Monde Migrants : la mobilisation en faveur de l’accueil des réfugiés en France reste timide • Mis à jour le Julia Pascual et Sylvia Zappi Migrants : « On ne va pas laisser tomber ces gens », affirme l’AutricheGlucksmann père et fils : la tête et les jambesM. Cameron entrouvre la porte aux migrantsQuelles initiatives pour aider les migrants en France ?Une gauche amorpheCet appel est « le premier » de la LDH. Mais des initiatives similaires, portées par d’autres entités, l’ont précédé. Elles ont peu porté, butant sur l’atonie des politiques et une majorité de Français hostile à l’accueil des migrants. « Le nouvel enjeu, c’est de convaincre les opinions publiques et les politiques qu’il faut développer de la solidarité envers les migrants et au sein de l’Europe, estime Laurent Giovannoni, au Secours catholique. On manque d’écho. »« Il y a un refus des forces démocratiques de s’emparer du sujet »Pour le directeur général de France Terre d’asile, Pierre Henry, « il y a un refus des forces démocratiques de s’emparer du sujet. Regardez le nombre de personnes qui travaillent sur les questions migratoires au sein des partis de gauche. Le politique a marginalisé les gens engagés sur cette question-là. »Les écologistes partagent ce constat d’une gauche amorphe. Comme si le discours du Front national pesait sur sa capacité à s’indigner. « On a perdu la bataille sous Sarkozy. Depuis, dans aucune campagne électorale, on a parlé des réfugiés autrement que sous l’angle sécuritaire, oubliant nos réflexes de mobilisation », dit Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts.Les militants écologistes, communistes ou anticapitalistes sont pourtant ceux que l’on retrouve dans les luttes locales de défense des migrants. Mais le discours de leurs dirigeants, qui défendent un accueil plus généreux des réfugiés, reste inaudible.Le Parti socialiste a donné l’impression de courir après l’événement : annonçant vendredi, en fin de journée, que des élus et des membres de sa direction seraient présent samedi. Le PS organisera aussi, mardi 8 septembre, un « grand meeting » parisien « en soutien aux villes solidaires avec les réfugiés ».Insuffisant, pour le député frondeur Pouria Amirshahi : « Au-delà de ses prises de parole symboliques, le PS doit engager un rapport de force avec le gouvernement. »Des rassemblements s’organisent simultanément dans d’autres villes : à Bordeaux, à Montpellier, à Grenoble, à Vannes, à Nantes, à Briançon, à Strasbourg (à 16 heures) ou à Arras. Une manifestation est prévue dimanche 6 à Rouen, ainsi que le dimanche 13 septembre à Rennes et Marseille. Julia Pascual Journaliste au Monde Sylvia Zappi Journaliste au Monde Paris étudie la possibilité de frappes en Syrie • Mis à jour le Yves-Michel Riols et Nathalie Guibert Premiers raids aériens de la Turquie en Syrie avec la coalitionLa coalition anti-EI discrète sur les victimes civiles en Irak et en SyrieMais pour l’heure, diplomates et experts admettent qu’aucune perspective politique ne se dessine. Jusqu’à présent, les Occidentaux ont toujours invoqué la feuille de route édictée lors des conférences de Genève, en 2012 et 2014, qui veut que toute négociation en Syrie aboutisse à la formation par « consentement mutuel » d’un gouvernement de transition, « doté des pleins pouvoirs exécutifs », ce qui suppose que M. Assad n’y joue aucun rôle.Lors de la réunion des ambassadeurs à l’Elysée fin août, le chef de l’Etat a parlé de « neutraliser » Bachar Al-Assad. Décryptage élyséen : « Cela signifie faire en sorte qu’il ne soit pas un obstacle à la négociation. » Et non plus : s’en débarrasser au préalable. Laurent Fabius a précisé, le 28 août : « C’est la seule solution, s’il en est encore temps. Nous en discutons avec les Arabes, les Américains, les Russes, les Turcs, les Iraniens. » Le discours s’est nuancé. Les solutions sont toujours aussi lointaines.Lire l'intégralité de notre enquête (en édition abonnés) :François Hollande envisage de frapper l’Etat islamique en Syrie Yves-Michel Riols Journaliste au Monde Nathalie Guibert Journaliste au Monde Fillon, Juppé et Sarkozy réunis à La Baule chez « le discret du bocage » • Mis à jour le Matthieu Goar A une autre époque, le RPR et l’UMP ont dû composer avec « l’agité du bocage ». De son fief vendéen, Philippe de Villiers n’hésitait jamais à se lancer à l’assaut des élections présidentielles (4,74 % des suffrages en 1995, 2,23 % en 2007) et à mener la fronde souverainiste lors des élections européennes. A chaque fois, il grappillait de nombreuses voix à la droite. Au fur et à mesure des années, le « fou du Puy », de plus en plus hanté par une soi-disant islamisation de la France, était devenu aussi incontrôlable et turbulent que sa marionnette des « Guignols de l’info ».« Est-ce que cela veut dire que j’ai acquis un statut ou que je suis encore trop jeune pour avoir des ennemis ? »Et puis la Vendée est soudain apparue plus docile, avec l’émergence de Bruno Retailleau, fils spirituel de M. de Villiers, aujourd’hui fâché avec son mentor. Ce sénateur de Vendée a, lui, choisi l’entrisme en rejoignant l’UMP fin 2011, avant de grimper un à un les échelons du parti Les Républicains (LR). Devenu président du groupe au Sénat, il vient de réussir le joli coup politique de la rentrée en réunissant samedi 5 septembre, à La Baule (Loire-Atlantique), les rivaux Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon, pour l’université des militants des Pays de la Loire. « Est-ce que cela veut dire que j’ai acquis un statut ou que je suis encore trop jeune pour avoir des ennemis ? », s’interroge la tête de liste pour les élections régionales, entre l’inauguration d’un collège et un lâcher de pigeons à la Foire des Minées de Challans.Suivez notre reporter à La Baule : Tweets de @Matgoa!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); A droite, une rentrée en primaireCette émergence a commencé par une rupture. Pendant longtemps, « p’tit Bruno » a été l’ombre fidèle de Philippe de Villiers. Le seigneur de Vendée le repère dans les années 1980 et lui confie la scénographie du spectacle du Puy du Fou, une mission qu’il assurera pendant vingt-cinq ans. Et il lui fait goûter à la politique. D’abord conseiller général, M. Retailleau est l’éternel fidèle numéro deux qui garde au chaud le siège de député de Vendée quand le patron s’exile à Strasbourg en 1994. Elu sénateur en 2004, il assiste alors à l’émergence de Guillaume Peltier, ancien du FN, qui prend peu à peu sa place au sein du Mouvement pour la France (MPF), le parti souverainiste de M. de Villiers. « Ils pensaient tous les deux que Jean-Marie Le Pen était déclinant et qu’il y avait un espace à prendre. Moi j’estimais que le MPF devait plutôt être un aiguillon de la droite mais rester allié », se souvient M. Retailleau.« Trahir un jour, trahir toujours »En 2009, le fondateur du MPF ne supporte pas que M. Fillon, alors premier ministre, songe à son ancien fidèle pour le poste de secrétaire d’Etat au numérique. « Tu te rends compte, Bruno me parle maintenant d’égal à égal », glisse-t-il à un journaliste. Il l’expulse comme un manant du Puy du Fou. Dans le bocage, la révolte gronde et plusieurs centaines de bénévoles quittent à ce moment-là l’organisation du spectacle. M. de Villiers, tout à ses projets pharaoniques, comme son usine de dessalement, inquiète de plus en plus les milieux économiques du département. Plus grave, il ne tient plus ses troupes du conseil général. En 2010, il préfère démissionner de la présidence, laissant le siège libre à M. Retailleau, définitivement émancipé. Depuis, les deux hommes ne se sont plus parlé. « La Vendée n’était donc qu’un tremplin. Trahir un jour, trahir toujours », tweete M. de Villiers en janvier, quand son successeur annonce qu’il ne brigue pas un second mandat mais se lance dans la conquête de la région.« Il est beaucoup moins flamboyant [que Philippe de Villiers]. Mais sous le vernis, c’est la même politique »Avec son ton courtois et ses manières polies, M. Retailleau n’a rien à voir avec son pygmalion. « Il est beaucoup moins flamboyant, explique Stéphane Ibarra, l’un des deux seuls conseillers départementaux socialistes de la Vendée. Mais en fait, sous le vernis, c’est la même politique. » « 84 % des crédits dédiés à l’enseignement supérieur vont à des établissements privés », dénonce la députée PS de Vendée Sylviane Bulteau. Catholique pratiquant dans son village de Saint-Malô-du-Bois, M. Retailleau a mené les défilés de La Manif pour tous à La Roche-sur-Yon, sous les couleurs du drapeau vendéen, et ferraillé contre le texte légalisant le mariage homosexuel au Sénat. « Pour protéger la filiation et non par conviction religieuse », précise-t-il.En novembre 2014, le tribunal administratif de Nantes l’a obligé à retirer une crèche de Noël qu’il avait installée dans le hall du conseil départemental. Il dénoncera un « intégrisme laïcard » et menacera de saisir la Cour européenne des droits de l’homme. S’il assume toujours son souverainisme « parce qu’il n’y a pas de peuple européen », il assure n’avoir jamais partagé la fibre monarchiste de Villiers. « Contrairement à ce que disait Georges Clemenceau, la Révolution n’est pas un bloc. On peut célébrer 1789 et dénoncer 1793 », estime cet homme toujours prêt à rappeler le « génocide vendéen ».Ce villiériste sans les outrances plaît forcément à la Rue de Vaugirard, qui redoute les francs-tireurs. Poussé par Jean-Pierre Raffarin et Gérard Larcher, s’appuyant sur les réseaux fillonnistes, il conquiert à l’automne 2014 la présidence du groupe LR au Sénat alors que Nicolas Sarkozy rêvait d’y installer Roger Karoutchi. Un fait d’armes qui n’arrive même pas à le fâcher avec l’ancien chef de l’Etat. « Nicolas Sarkozy le trouve franc-jeu. Il a apprécié l’invitation à La Baule alors qu’il n’avait pas vu venir le truc. Et puis il finira bien par trahir François Fillon et se rapprocher définitivement de nous », glisse un proche de Nicolas Sarkozy. Matthieu Goar Journaliste au Monde Fukushima : une première commune totalement évacuée de nouveau habitable La commune japonaise de Naraha, dans la région de Fukushima, est officiellement redevenue habitable samedi 5 septembre à minuit, une première pour une bourgade totalement évacuée après l’accident nucléaire du 11 mars 2011.Une cérémonie marquant cette renaissance de la ville s’est tenue dans la matinée dans un parc, après une veillée aux chandelles la veille.Les anciens habitants (2 694 foyers, 7 368 personnes) avaient jusqu’à présent le droit de revenir pour préparer leur retour, mais pas de se réinstaller totalement.Selon les médias japonais, seulement un peu plus de 10 % se seraient inscrits pour revenir.Les autorités estiment que le niveau d’exposition à la radioactivité à Naraha, ville située à une vingtaine de kilomètres de la centrale accidentée Fukushima Daiichi, est revenu à un seuil inférieur à 20 millisieverts par an. Ce niveau permet en théorie aux habitants, selon le gouvernement japonais et des organismes internationaux, d’y revivre presque normalement, même si la décontamination n’est ni intégrale ni parfaite.Les craintes ne sont pas levéesLes avis divergent cependant et les organisations écologistes s’insurgent contre ces conclusions. « Le niveau de contamination est très variable dans cette localité et selon les maisons, ce qui risque de créer des tensions entre les personnes », a déclaré récemment Jan Vande Putte, de Greenpeace, à l’Agence France presse (AFP).Une partie des infrastructures ont été rétablies, dont une ligne ferroviaire, une succursale bancaire a rouvert, de même qu’une supérette et un restaurant. Mais pour certains habitants, comme Satoru Yamauchi, qui tenait avant l’accident un restaurant de nouilles « soba », c’est notoirement insuffisant et les craintes (notamment vis-à-vis de l’eau) ne sont pas levées.Lire le reportage :Le Japon relance le nucléaire, malgré l’hostilité de sa population« On ne peut bien entendu pas dire que la sûreté soit totalement rétablie et il est clair qu’il reste une montagne de problèmes à surmonter », a convenu le maire de Naraha, Yukiei Matsumoto, dans un message à la population cet été après l’annonce de la décision de lever l’interdiction d’habiter dans la localité. Mais il soulignait aussi que « la vie de réfugié entraîne de nombreux soucis et un important stress qui ont des répercussions sur la santé d’un nombre grandissant de personnes ». La Cité des sciences restera fermée tout le mois de septembre • Mis à jour le La Cité des sciences, où un violent incendie a eu lieu dans une partie en travaux le 20 août, sera fermée pendant tout le mois de septembre, a annoncé vendredi 4 septembre l’établissement parisien. La programmation des expositions temporaires de l’automne devra également être réaménagée, certaines zones devant faire l’objet de travaux.Dans la nuit du 19 au 20 août, les flammes ont ravagé une des quatre travées de la Cité des sciences destinée à accueillir un centre commercial. « Si les trois autres travées n’ont pas été touchées par le feu, l’eau utilisée par les pompiers et celle des systèmes de sécurité de l’établissement ont occasionné des dommages », explique-t-on à la Cité des sciences.La Géode a rouvertLes deux semaines passées ont été notamment employées à restaurer les réseaux électrique, téléphonique et informatique et à répertorier précisément l’ensemble des désordres dans les 100 000 m² de la Cité. Le mois de septembre sera consacré à un assèchement total des zones inondées et à un nettoyage complet de l’ensemble des surfaces et des installations techniques.La Géode, avec son immense écran de cinéma hémisphérique, a pour sa part rouvert ses portes au public depuis le 25 août. L’ouverture du centre commercial baptisé « Vill’Up », initialement prévue au 15 octobre, est repoussée à une date indéterminée, selon l’exploitant du projet, la foncière française Apsys. Climat : plus que cinq jours pour définir une base de négociation • Mis à jour le Simon Roger (Bonn, envoyé spécial) Après la « politique des petits pas » privilégiée depuis des mois sur le climat, comme en convient Ahmed Djoghlaf, l’un des deux diplomates chargés d’orchestrer les négociations, place à la politique des grands travaux ! C’est, en substance, la mission confiée par les 195 pays de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) aux deux coprésidents des débats (cochairs), vendredi 4 septembre, en assemblée de clôture de la session de Bonn.La première réunion préparatoire à la conférence mondiale de Paris, la COP 21, avait abouti en février à Genève à une compilation indigeste des positions des Etats. Le rendez-vous de juin, à Bonn, avait simplement amorcé le toilettage du texte. Le redécoupage du document durant l’été et la séance de rentrée dans le World Conference Center flambant neuf de la cité rhénane ont permis de clarifier certaines options… sans en écarter aucune.Il est temps « d’aller plus loin et de négocier sur le fond », estime Daniel Reifsnyder, le coprésident américain des débats. Les délégations des 195 pays membres disposeront dans la première semaine d’octobre d’une « base de négociation qu’ils n’ont pas eue jusqu’à présent », a assuré son binôme, l’Algérien Ahmed Djoghlaf. Il restera alors aux délégués de la CCNUCC une quinzaine de jours pour en étudier les moindres détails et cinq journées de négociations officielles, du 19 au 23 octobre, pour s’entendre sur un document clair et négociable pendant la COP 21, du 30 novembre au 11 décembre à Paris.Lire :Climat : à trois mois de la COP21, les Etats ont encore du chemin à faireNégociations sur le changement climatique : coup de semonce des Etats à BonnDans un autre dossier sensible – le débat sur les finances – les lignes commencent à bouger elles aussi, reconnaissent les ONG. « Jusqu’à maintenant, nous n’avions pas de proposition concrète, pas de vision partagée par de grandes coalitions de pays, estime Alix Mazounie, responsable des politiques internationales au Réseau Action Climat (RAC). Cette semaine, le G77, qui rassemble 133 pays en développement et la Chine, a accompli un effort réel de synthèse et présente sa vision de l’après-2020. » Un schéma dans lequel les 100 milliards de dollars par an promis par les pays du Nord à Copenhague constituerait une somme plancher, dans lequel aussi la révision des objectifs de financement répondrait à des cycles précis. Si la proposition risque de braquer nombre de pays développés, elle a le mérite de constituer « une base pour les discussions à venir », selon la représentante du RAC.Les discussions vont reprendre très vite, mais cette fois hors du cadre onusien. Deux jours de réunion ministérielle sont prévus à Paris les 6 et 7 septembre. Organisée par le ministre des affaires étrangères et futur président de la COP 21, Laurent Fabius, cette rencontre devrait aborder de nouveau les questions de financement et de pertes et dommages, en présence d’une quarantaine de ministres du monde entier. Simon Roger (Bonn, envoyé spécial) Journaliste au Monde Football : les Bleus se relancent face au Portugal • Mis à jour le Rémi Dupré (Lisbonne, envoyé spécial) Pour Didier Deschamps, l’essentiel était de stopper l’hémorragie. Et de bien gérer une rentrée sous tension. Alors que ses joueurs venaient de concéder trois défaites lors de leurs quatre dernières sorties printanières, le sélectionneur de l’équipe de France peut jubiler après le succès (1-0) obtenu par ses protégés face au Portugal de Cristiano Ronaldo, vendredi 4 septembre, à Lisbonne, en match préparatoire à l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone.A neuf mois du tournoi continental, les Bleus sont sortis indemnes et victorieux du stade José Alvalade et ses 50 000 spectateurs acquis à la cause de la Seleçao. Sixième au classement FIFA, la formation portugaise a paru davantage préoccupée par son déplacement en Albanie, lundi 7 septembre, en match qualificatif à l’Euro, que par la rencontre du jour. Sous les arcanes métalliques verdâtres de l’enceinte du « Sporting Clube de Portugal », le public lisboète a longtemps espéré que sa sélection prendrait sa revanche, onze mois après son revers (2-1) au Stade de France, en amical. Las.La blessure de FekirIroniquement, les organisateurs de la rencontre ont choisi de passer en boucle le tube disco I will survive, de Gloria Gaynor, hymne des champions du monde 1998, avant l’entrée des deux équipes sur la pelouse. Dès les premières minutes de la rencontre, les gestes techniques, souvent superflus, du capitaine Cristiano Ronaldo électrisent les supporteurs lusitaniens. Flottant dans son costume bleu, Didier Deschamps, amaigri au sortir des congés estivaux, reste debout près de son banc.Visiblement nerveux, le Bayonnais a décidé d’innover sur le plan tactique en optant pour une attaque bicéphale. Il a choisi de titulariser le prodige lyonnais Nabil Fekir, meilleur buteur de la Ligue 1 (4 réalisations en autant de journées), aux côtés de Karim Benzema. Mais le « Gone » s’effondre dès le quart d’heure de jeu, le genou endolori. Raccompagné aux vestiaires par deux membres du staff médical des Tricolores, la fine gâchette de l’OL sort prématurément, laissant sa place à Antoine Griezmman. Les occasions ne sont guère nombreuses de part et d’autre en cette première période particulièrement rugueuse et hachée.Les dribbles inutiles de Cristiano RonaldoA la 31e minute, profitant d’une belle combinaison entre Karim Benzema et Antoine Griezmann, le milieu parisien Blaise Matuidi a l’occasion d’ouvrir la marque. Mais l’infatigable numéro 14 des Bleus perd son duel face au portier portugais Rui Patricio, auteur d’un bel arrêt réflexe du pied. Dix minutes plus tard, c’est Cristiano Ronaldo qui fait, une nouvelle fois, vibrer le public lisboète. Sur coup franc, la star gominée du Real Madrid décoche une frappe vicieuse avec rebonds, obligeant le gardien adverse Hugo Lloris à se coucher.Lançant le Mancunien Morgan Schneiderlin à la place de Yohan Cabaye après la pause, Didier Deschamps trépigne sur son banc alors qu’Antoine Griezmann gâche une occasion en or (48e) suite à une belle combinaison entre Moussa Sissoko et Karim Benzema. Idéalement placé, l’ailier à la mèche blonde bute sur Rui Patricio, portier du Sporting et idole du public du stade José Alvalade. Soliste au toucher de balle soyeux, Cristiano Ronaldo alias « CR7 » continue à s’empaler dans la défense française, s’enferrant dans des dribbles inutiles. A la 54e minute, son coéquipier chez les Galactiques Karim Benzema a, lui aussi, l’opportunité d’ouvrir le score. Excentré dans le coin gauche de la surface de réparation portugaise, le numéro 10 des Tricolores voit sa frappe enroulée bien captée par Rui Patricio.Le but de ValbuenaA l’heure de jeu, l’avant-centre portugais Eder tente de réveiller ses partenaires, amorphes depuis plusieurs minutes, en décochant une frappe au-dessus de la cage de Lloris. Malgré son faible apport offensif et ses arabesques exaspérantes, Cristiano Ronaldo est ovationné à sa sortie (67e). Trois minutes plus tard, Karim Benzema expédie un joli coup franc que détourne péniblement Rui Patricio. L’attaquant du Real Madrid laisse ensuite sa place (75e) au néophyte Anthony Martial, 19 ans, qui honore sa première sélection avec les Bleus et dont le transfert record à Manchester United (autour de 80 millions d’euros) a défrayé la chronique cette semaine.Le public du stade José Alvalade retient son souffle lorsque l’attaquant Eder est devancé de justesse par Hugo LLoris (80e), auteur d’une belle sortie. Dans la foulée, Paul Pogba tente une volée du pied droit, aisément captée par Rui Patricio. Des deux côtés, les imprécisions, erreurs et autres passes à contretemps se multiplient. Quelques sifflets se font entendre dans les travées de l’écrin lisboète. C’est alors que Mathieu Valbuena, remplaçant pour la première fois depuis novembre 2013 et tout juste entré en jeu, expédie un magnifique coup franc plein axe dans la lucarne de Rui Patricio (85e). Sur son banc, Didier Deschamps savoure ce parfait hold-up tandis que l’ailier de poche des Bleus manifeste sa joie, poursuivi par l’ensemble de ses partenaires.Les Lusitaniens se ruent alors à l’attaque, poussés par leur public, au bord de l’hystérie. « On est chez nous », chantent alors en chœur les rares supporteurs français qui ont fait le déplacement à Lisbonne. Au coup de sifflet final, Didier Deschamps lève les bras au ciel. La mauvaise spirale initiée au printemps est enrayée. Les Tricolores tenteront de confirmer ce nouvel élan, lundi 7 septembre, contre la Serbie, à Bordeaux. Rémi Dupré (Lisbonne, envoyé spécial) Journaliste au Monde Migrants : « On ne va pas laisser tomber ces gens », affirme l’Autriche • Mis à jour le Joëlle Stolz (Vienne, correspondante) Sur l’insistance de la Hongrie, qui avait perdu le contrôle de la situation, l’Autriche a accepté de recevoir les milliers de réfugiés bloqués depuis plusieurs jours sur le territoire hongrois. Samedi 5 septembre au matin, le ministère de l’intérieur autrichien estimait qu’environ 4 000 migrants avaient traversé la frontière. Ils sont pris en charge au poste-frontière de Hegyeshalom-Nickelsdorf par de nombreux auxiliaires de la Croix-Rouge autrichienne.« On ne va pas laisser tomber ces gens », a déclaré le chancelier autrichien, le social-démocrate Werner Faymann. Le feu vert de Vienne a été donné au milieu de la nuit, « au vu de la situation d’urgence », après concertation avec la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre hongrois Viktor Orban.Des autobus bleus sont partis peu après de la gare de Keleti, à Budapest. Des hooligans néonazis y avaient agressé des réfugiés, vendredi, avant de mettre à sac une partie du centre de la capitale, où avait lieu, le même soir, un match Hongrie-Roumanie pour la qualification à la Coupe d’Europe. Ces violences, et l’appel du parti d’extrême droite Jobbik à manifester samedi à Budapest contre les migrants, sans compter la présence de dizaines de journalistes étrangers, ont sans doute incité les autorités hongroises à vider l’abcès.175 km à piedLes bus affrétés par la Hongrie devaient notamment ramasser les quelque 1 200 personnes qui avaient entrepris vendredi de gagner à pied depuis Budapest la frontière avec l’Autriche, 175 kilomètres plus à l’ouest. Déjà épuisés après le long périple qui les avait conduits à travers les Balkans, et comptant dans leurs rangs femmes et enfants, les marcheurs progressaient très lentement, malgré l’aide prodiguée en chemin par des volontaires. Un groupe de quelque 400 migrants avait déjà, samedi matin, traversé à pied la frontière autrichienne.Lire :Hongrie : des centaines de réfugiés marchent sur une autoroute en direction de l’AutricheLorsque le chef de cabinet de M. Orban, Janos Lazar, a annoncé vendredi soir qu’une commission du Parlement avait décidé d’envoyer des bus pour mettre fin à ce calvaire, Vienne a cédé.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55eab62369074'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 17\r\n \r\n \r\nApr\u00e8s avoir pass\u00e9 plusieurs jours \u00e0 camper des les gares hongroises, des milliers de migrants se sont mis en marche vendredi 4 septembre en direction de la fronti\u00e8re autrichienne, situ\u00e9e \u00e0 quelque 175 kilom\u00e8tres de la capitale Budapest.\r\nCr\u00e9dits : LASZLO BALOGH \/ REUTERS\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n 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new Slide({slideWidth: 400}), buffer: 2, hidden: false }); var exclude = "keyboard touch adsReload resize xtmed thumbnails thumbnailsLightbox fullscreen"; portfolio.init(exclude);});« Ouvrir les yeux »Une fois en Autriche, les réfugiés pourront y déposer une demande d’asile, mais après un contrôle assez sommaire on les laissera libres de continuer leur route vers l’Allemagne, ce qui sera sans doute le cas le plus fréquent. Un train spécial de la compagnie nationale ÖBB a été affrété à la gare du village de Nickelsdorf pour acheminer jusqu’à Salzbourg, près de la frontière allemande, les migrants désireux de poursuivre leur route vers l’Allemagne.Sous la pression des événements, Berlin et Vienne ont donc fait une entorse aux règles communautaires : l’esprit de solidarité l’a emporté sur la lettre. Mais l’Allemagne et l’Autriche attendent toujours de la Hongrie qu’elle « respecte ses obligations européennes, y compris celles liées aux accords de Dublin », qui régissent le droit d’asile. Samedi matin, le chef de la diplomatie autrichienne a appelé l’Union européenne à « ouvrir les yeux », estimant que le transport en car de milliers de migrants par la Hongrie jusqu’à la frontière autrichienne montrait « à quel point c’est le bazar en Europe en ce moment ». Joëlle Stolz (Vienne, correspondante) Journaliste au Monde L’ancien premier ministre portugais José Socrates sort de prison En détention provisoire depuis novembre 2014 dans le cadre d’une enquête pour corruption et blanchiment d’argent, l’ancien premier ministre portugais José Socrates a été autorisé à sortir de prison, a annoncé vendredi 4 septembre le parquet général. Sur décision du tribunal d’instruction, il sera « assigné à résidence sans obligation de port d’un bracelet électronique ».Chef du gouvernement de 2005 à 2011, il avait été arrêté le 21 novembre, puis inculpé trois jours plus tard pour corruption, blanchiment d’argent et fraude fiscale aggravée. Il était depuis placé en détention provisoire à la prison d’Evora, dans le sud-est du pays.La justice avait déjà rejeté de nombreuses demandes de libération de l’ancien chef de l’exécutif, âgé de 57 ans. Mais, en juin, l’ancien dirigeant socialiste, qui a toujours clamé son innocence, se déclarant « prisonnier politique », avait refusé une proposition du ministère public de l’assigner à résidence sous surveillance électronique.Affaire encombrante pour le PSPlusieurs autres personnes, dont l’entrepreneur Carlos Santos Silva et l’ancien ministre socialiste Armando Vara, ont été inculpés dans le cadre de cette affaire, très encombrante pour le PS à l’approche des élections législatives, prévues pour le 4 octobre. Lire en édition abonnés : L’arrestation de José Socrates éclabousse la gauche portugaise M. Santos Silva, son homme de paille présumé, avait été assigné à résidence sous surveillance électronique en mai, après avoir passé six mois en détention provisoire. Selon la presse portugaise, la justice soupçonne l’entrepreneur d’avoir reçu des sommes importantes pour le compte de José Socrates, en contrepartie d’un traitement de faveur accordé au groupe de construction Lena, durant le mandat du premier ministre. Centrafrique : enquête pour viol après des accusations contre un soldat français • Un militaire français de l'opération Sangaris dans le district de Bangui en Centrafrique, le 4 juin.Crédits : MARCO LONGARI / AFPLa justice française a ouvert vendredi 4 septembre une enquête préliminaire pour viol par personne usant de son autorité, à l’encontre d’un soldat français déployé en Centrafrique. Elle a été confiée à la gendarmerie prévotale, chargée des investigations concernant les forces militaires françaises engagées à l’étranger. Cette décision intervient après la saisie par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, du parquet de Paris, suite à un signalement des Nations unies (ONU). Le haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Zeid Ra’ad Al Hussein, a dévoilé jeudi que son service disposait d’éléments mettant en cause un membre de la force militaire française Sangaris, déployée depuis décembre 2013 dans le pays.Les faits se seraient produits à l’été 2014. La victime présumée, une jeune fille, alors en fin d’adolescence, a donné naissance à un enfant en avril et a déposé une plainte pour reconnaissance de paternité auprès des autorités locales. Le personnel onusien en a été informé le 30 août.Quatorze militaires déjà mis en causeLa France enquête déjà sur des accusations d’abus sexuels sur des enfants en Centrafrique entre décembre 2013 et juin 2014. Ces allégations, révélées en avril par le quotidien britannique The Guardian, visent notamment quatorze militaires français. Leurs victimes présumées, âgés de 8 à 13 ans, auraient également été violées par des soldats du Tchad et de Guinée équatoriale.Treize soldats français accusés d’avoir violé des enfants en CentrafriqueAutre scandale touchant l’armée : deux membres des forces spéciales françaises soupçonnés d’attouchements sur deux petites filles au Burkina Faso ont été immédiatement suspendus et transférés en juillet en France où l’un des deux a été mis en examen, sur la foi d’images vidéo.Accusations de viols en RCA : « Soit il y a des salopards, soit c’est une manipulation »La frontière entre la Colombie et le Venezuela rouverte pour permettre aux enfants d’aller à l’école Chaos après la fermeture de la frontière entre le Venezuela et la ColombiePar ailleurs, le ministre brésilien des affaires étrangères, Mauro Vieira, devait faire office vendredi de médiateur en allant s’entretenir à Bogota avec ses homologues colombienne Maria Angela Holguin, puis vénézuélienne Delcy Rodriguez à Caracas.« Un grand pas »Permettre le passage des enfants scolarisés était l’une des « conditions » posées jeudi par le président colombien, Juan Manuel Santos, avant toute rencontre avec son homologue vénézuélien sur cette crise qui envenime les relations entre les deux pays depuis près de trois semaines.« C’est un grand pas (...).Nous tous qui vivons à la frontière attendions ça », a déclaré à la radio colombienne Blu Radio Alejandro Garcia, maire de la municipalité vénézuélienne d’Ureña, limitrophe de la localité colombienne de Cucuta.M. Santos a également réclamé au Venezuela d’autoriser le passage de 15 camions afin que les Colombiens déplacés récupèrent leurs biens. Il a également plaidé pour le respect de « procédures minimales » en cas de nouvelles expulsions.Rappel des ambassadeursNicolas Maduro a décidé, mi-août, de fermer une partie de la frontière après une attaque contre des militaires qu’il a attribuée à des « paramilitaires colombiens » et décrété l’état d’exception. Dans la foulée, Bogota et Caracas ont rappelé leurs ambassadeurs en consultation.Selon le président vénézuélien, 5,6 millions de Colombiens vivent dans son pays, un chiffre non confirmé par les autorités colombiennes. PPD, la marionnette de PPDA, ne présentera plus Les Guignols de l’info • Mis à jour le « Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+Patrick Poivre d’Arvor a réagi à cette décision sur Twitter en disant au revoir à son « ami virtuel » et en regrettant le passage en crypté de l’émission.Adieu mon ami virtuel!Je ne t'ai peut être pas assez regardé mais franchement,à 20h50 et en crypté, j'aurais été trop perturbé!Longue vie !— PPDA (@Poivre d'Arvor)Les quatre auteurs des « Guignols » sur le départ Quelles initiatives pour aider les migrants en France ? En France, de timides élans citoyens en direction des réfugiésPétitions en ligneC’est la démarche la plus immédiate pour faire entendre sa voix aux décideurs politiques. Plusieurs pétitions circulent sur Internet. L’une des dernières en date, intitulée « Nous voulons accueillir des réfugiés », a été lancée le 1er septembre par la Vague citoyenne – un mouvement né dans le sud-ouest de la France –, a déjà recueilli plus de 16 000 signatures. Une pétition, adressée aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE), « Pour que cesse la honte en Europe », a rassemblé 460 000 personnes depuis juillet. D’autres textes se focalisent sur des sujets plus spécifiques, comme l’aide médicale aux migrants de Calais par exemple.Rassemblements citoyensDes citoyens rassemblés sur Facebook sous la bannière « Pas en notre nom » appellent à manifester samedi 5 septembre à 17 heures place de la République, à Paris, pour exprimer leur solidarité avec les migrants.Des rassemblements s’organisent simultanément dans d’autres villes : à Bordeaux, à Montpellier, à Grenoble, à Vannes, à Nantes, à Briançon, à Strasbourg (à 16 heures) ou à Arras. Une manifestation est prévue dimanche 6 à Rouen, ainsi que le dimanche 13 septembre à Rennes et Marseille.Dons aux associations et aux ONGDans les pays d’origine des migrants, sur les parcours qu’ils empruntent ou dans leur pays d’accueil, les migrants sont aidés par de nombreuses associations et organisations non gouvernementales (ONG) déjà très bien structurées, mais qui ont besoin pour fonctionner de recevoir de l’argent privé. En France, les dons donnent droit à des réductions d’impôts allant de 66 % à 75 % de la somme versée.Présente à la fois au niveau international et dans chaque ville de France, la Croix-Rouge intervient en situation d’urgence et dans l’accompagnement de long terme, sanitaire et social. Caritas (Secours catholique en France) développe aussi une mission internationale d’aide aux migrants.Sur les questions de santé, Médecins du monde et Médecins sans frontières agissent également dans les pays d’origine, sur les routes de migration (notamment en Méditerranée) et en France. Pour aider plus spécifiquement les enfants, on peut adresser ses dons à l’Unicef ou à l’ONG Save the Children, présente dans plusieurs pays d’Europe.Plusieurs ONG ou associations se consacrent davantage à l’aide aux réfugiés ou aux demandeurs d’asile : le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) au niveau international, France Terre d’asile, la Cimade, le Gisti…Dons en nature ou bénévolatSpontanément, en voyant la détresse des migrants, de nombreux citoyens cherchent à offrir de la nourriture, des vêtements ou divers objets qui ne sont pas toujours utiles. « La générosité est importante, mais elle doit s’organiser pour ne pas se disperser ou rester un feu de paille », avertit Pierre Henry, porte-parole de France Terre d’asile, qui conseille par exemple de se renseigner auprès des associations locales ou des centres d’accueil des demandeurs d’asile, présents sur tout le territoire français, pour évaluer leurs besoins.De même, lorsqu’on souhaite offrir de son temps en devenant bénévole, le plus efficace est de s’adresser aux antennes locales des ONG citées ci-dessus. Plusieurs types de profils sont recherchés en fonction des missions : distribution de nourriture, interprétariat, cours de français, accompagnement dans les démarches administratives et conseil juridique… Mais Pierre Henry met en garde : « Le bénévolat est un engagement dans la durée. »HébergementPour éviter que les migrants dorment dans la rue alors que les centres d’hébergement sont saturés, des initiatives, encore modestes, proposent aux citoyens de les accueillir chez eux. Inspirée de l’organisation allemande Refugees Welcome, le mouvement Singa, soutenu par le HCR, vient de lancer un réseau d’hébergement des réfugiés chez l’habitant, baptisé CALM (Comme à la maison). Cet « Airbnb des migrants » qui met en relation des réfugiés mal logés ou sans domicile et des particuliers pour « quelques jours, quelques semaines et quelques mois » affirme avoir reçu 500 propositions en quelques jours.Le Service jésuite des réfugiés (JRS) a mis en place une initiative équivalente baptisée « Welcome ». Le principe est d’accueillir un réfugié dans sa famille pendant une durée déterminée (généralement quatre semaines). Le réseau est présent dans 17 villes. « Nous avons eu des centaines d’appels depuis avant-hier », explique Michel Cros, du JRS, qui insiste sur la dimension « amicale » et « humaine » de l’accueil, ainsi que la nécessité d’être situé assez près des préfectures, pour que le demandeur d’asile puisse effectuer ses démarches. Pour les personnes qui craignent de se lancer dans un engagement lourd, il est possible d’accueillir quelqu’un le temps d’un repas, d’un week-end ou pour des vacances.Enfin, les personnes disposant d’un logement vacant peuvent le mettre à disposition des demandeurs d’asile en passant par un dispositif Solibail, qui propose un loyer modique mais assuré. Vincent Bolloré débarque la direction d’i-Télé • Mis à jour le Alexandre Piquard et Alexis Delcambre Comment Vincent Bolloré a pris le pouvoir à Canal+Sous Bolloré, un Canal+ « intégré » dans VivendiDrahi, Bolloré... Comment les médias français se recomposent Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Cuba autorise ses médecins « déserteurs » à revenir au pays • Mis à jour le Les autorités cubaines ont annoncé, vendredi 4 septembre, qu’elles allaient permettre aux médecins ayant fait défection à l’étranger de revenir sans conditions, une mesure sans précédent pour cette catégorie professionnelle depuis l’avènement du régime castriste.A l’exception de certains opposants, les médecins et infirmiers exilés étaient les derniers à être frappés de restrictions au retour sur l’île. Ayant déserté lors de « missions internationales », ils pourront également retrouver un poste équivalent à leur dernière affectation dans le système de santé cubain, a annoncé le ministère de la santé dans un communiqué publié par les médias d’Etat.Depuis les années 1960, les médecins « déserteurs » étaient frappés d’une interdiction de retour, même pour des visites ponctuelles, qui pouvait varier de quelques années au bannissement à vie, selon les cas.La désertion, pratique courante à CubaCes nouvelles mesures concernent également les professionnels de santé qui ont émigré légalement depuis la réforme migratoire de 2013. Cette réforme avait assoupli les conditions de départ et de retour des Cubains, mais elle ne garantissait pas la réinsertion professionnelle des personnes concernées.Avant la réforme migratoire, les conditions de voyage des professionnels de santé, comme les universitaires et les sportifs, étaient strictement réglementées pour éviter la fuite de cerveaux et de talents. Aucun chiffre officiel n’a jamais été publié par les autorités cubaines sur les défections des membres des missions médicales internationales, qui constituent la première source de revenus pour l’Etat cubain. A ce jour, environ 50 000 médecins et professionnels de santé déployés dans 68 pays, principalement au Brésil et au Venezuela, rapportent à l’Etat quelque 10 milliards de dollars annuels (9 milliards d’euros).Dans certains pays, comme Haïti et la Dominique actuellement, ces services ne sont pas facturés. Selon le ministère de la santé, Cuba présente, avec 85 000 médecins, le meilleur indice de couverture médicale du monde, avec 7,7 médecins pour 1 000 habitants, soit un médecin pour 130 personnes. Ce chiffre comprend toutefois les 25 000 médecins déployés à l’étranger ; ce qui réduit la présence médicale effective sur le territoire à 5,4 pour 1 000 habitants, selon le ministère.La décision du régime castriste survient après le rétablissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et Cuba cet été et la réouverture symbolique des ambassades respectives à La Havane et Washington. Ouverture d’une information judiciaire pour enlèvement et séquestration visant Mehdi Nemmouche • Mis à jour le Soren Seelow Soren Seelow Journaliste Etats-Unis : les ravages de plus en plus inquiétants des armes à feu • Mis à jour le Stéphanie Le Bars L’assassinat en direct en Virginie de deux journalistes n’est que la partie visible d’une réalité macabre : la hausse spectaculaire en 2015 aux Etats-Unis des homicides par arme à feu. La mort de Jamyla Bolden est quasiment passée inaperçue. La fin tragique de cette fillette de 9 ans, tuée par une balle perdue ayant transpercé la fenêtre de la chambre de sa mère, où elle faisait ses devoirs, à Ferguson (Missouri), est juste venue grossir le macabre décompte auquel se livrent depuis quelques semaines les journaux américains. Scrutant les victimes d’armes à feu dans les rues, les maisons, les parcs, les lieux publics, les églises… à travers le pays, ils établissent chaque jour, ou presque, de nouveaux records. Des messages « alerte shooting » et des photos d’armes saisies alimentent régulièrement les comptes Twitter des polices de plusieurs grandes villes des Etats-Unis.Des statistiques alarmistesPar rapport à 2014, Milwaukee (Wisconsin) aurait vu le nombre d’homicides par armes à feu augmenter de 50 %, Houston (Texas) de 30 %, Chicago (Illinois) de 20 %, La Nouvelle-Orléans (Louisiane) de 33 %… New York aussi a connu une recrudescence des meurtres par armes à feu, sans parler de Baltimore (Maryland), où 45 crimes ont été enregistrés pour le seul mois de juillet, un niveau jamais atteint depuis 1972.Même la ville de Washington, réputée assagie depuis une vingtaine d’années, a connu un été meurtrier : ces dernières semaines, une succession de crimes y a porté à 105 le nombre de personnes tuées par balle depuis le début de l’année, soit autant que sur l’ensemble de 2014. Lors de la rentrée scolaire dans la capitale fédérale, lundi 24 août, la presse s’inquiétait de cette situation, alors que les enfants allaient de nouveau « être dans les rues ». Cinq jours plus tôt, un homme de 21 ans avait été abattu sur le parvis d’une église dans un quartier du sud de la capitale des Etats-Unis. Cet ordinaire sanglant passe souvent au second plan, occulté par des faits divers d’une violence inouïe et par la multiplication des violences policières à l’encontre des Noirs. L’assassinat en direct de deux journalistes d’une télévision de Virginie par un ancien collègue noir, pétri de haine raciste, le 26 août, la tuerie dans une église de Charleston (Georgie) de neuf fidèles afro-américains par un suprémaciste blanc, le 17 juin, ou la mort à Saint-Louis (Missouri) d’un homme tué par la police alors qu’il essayait d’échapper à une arrestation, le 19 août, en sont les plus récents exemples. Mais la folie meurtrière à laquelle l’Amérique fait face est tragiquement plus « banale », avec son lot de règlements de comptes, de balles perdues, de disputes réglées à l’arme de poing… Des drames qui touchent en premier lieu les quartiers populaires, majoritairement peuplés de communautés noires. Cette violence sociale, l’Afro-Américaine Peggy Hubbard, une retraitée de l’US Navy qui vit dans le Missouri, a entrepris de la dénoncer en postant, le 20 août, une vidéo sur son compte Facebook. Sa diatribe a fait le tour des réseaux sociaux et a été vue par plusieurs millions de personnes. Avec des mots qui ont parfois dépassé sa pensée (elle s’est excusée a posteriori pour les insultes proférées), Peggy Hubbard y fustige autant les crimes « entre Noirs » que les violences policières contre sa communauté. Elle s’offusque d’ailleurs de l’absence de réactions à la mort de Jamyla Bolden, et s’en prend avec rage aux rassemblements qui, en revanche, ont suivi l’arrestation mortelle du jeune « voyou » de Saint-Louis. Son coup de sang n’a pour l’instant pas eu de suites, mais elle promet de tout faire pour mobiliser sa « communauté ».Des explications divergentesSous le feu des critiques pour leur attitude envers les populations afro-américaines des quartiers populaires, les autorités policières semblent de leur côté particulièrement démunies face à cette poussée de violences estivales. Lors d’un colloque à Washington, début août, les responsables des polices de plusieurs grandes villes des Etats-Unis, convaincus d’être « face à une situation qu’ils n’avaient plus connue depuis des décennies », ont cherché à comprendre. La maire de Washington a notamment mis en avant « l’augmentation des violences conjugales et la sortie de prison de multirécidivistes violents ». « L’accroissement de l’usage des drogues de synthèse et la multiplication des armes illégales » ont aussi été pointés du doigt, comme dans les années 1980 et 1990, lorsque l’augmentation des homicides avait été attribuée au crack dans les cités américaines. Les policiers, eux, évoquent un « effet Ferguson » : il y a un an, la mort d’un jeune Afro-Américain tué par un policier dans cette ville du Missouri avait provoqué plusieurs journées d’émeutes. Accusés à plusieurs reprises de faire un usage disproportionné de leur arme, les officiers de police seraient désormais moins prompts à dégainer, laissant davantage le champ libre aux « bad guys ». De leur côté, des experts ont mis en cause la baisse des moyens attribués à la police aux niveaux fédéral et local.Lors du week-end du 4-Juillet, Fête nationale, la police de Chicago, a été confrontée à une situation sans précédent : 11 personnes ont été tuées et 55 blessées en quarante-huit heures, dont un enfant de 7 ans touché par une balle vraisemblablement destinée à son père, tout juste sorti de prison. Un bilan catastrophique pour les autorités de la ville, qui avaient mobilisé dans les rues un tiers d’effectifs supplémentaire lors de ce week-end festif traditionnellement agité. A ce rythme, les Etats-Unis devraient conserver sans difficulté leur place de leader au palmarès des pays de l’OCDE (à l’exception du Mexique), pour le nombre d’homicides par armes à feu : 11 208 en 2013. Quant au marché des armes à feu, il continue de prospérer : quelque 308 millions d’armes légales seraient, selon des chiffres de 2012, en circulation dans le pays. Stéphanie Le Bars Journaliste au Monde « Le Grand Journal » revient à l’antenne dans une formule rénovée • Mis à jour le 07.09.2015 à 18h46 Mustapha Kessous Comment Vincent Bolloré a pris le pouvoir à Canal+ Mustapha Kessous Reporter Le maire de Roanne ne veut accueillir que des réfugiés chrétiens • Mis à jour le 07.09.2015 à 18h46 Interrogé en plein cœur d’une crise migratoire en Europe, le député-maire Républicain de Roanne (Loire), Yves Nicolin s’est dit prêt à accueillir des réfugiés « à condition qu’il soit bien question de réfugiés chrétiens qui sont persécutés par Daech [acronyme arabe de l’Etat islamique] en Syrie », selon des propos diffusés lundi 7 septembre 2015 sur France Bleu Saint-Etienne Loire.« Ce que je souhaite c’est qu’on puisse avoir l’absolue certitude que ce ne sont pas des terroristes déguisés, c’est la raison pour laquelle je pense que demander ça, et que ce soit des chrétiens, peut représenter une garantie suffisante. »Interrogé par France Bleu sur les autres minorités persécutées comme les réfugiés yézidis et kurdes, le député-maire a indiqué qu’il faudra « prendre toutes les précautions possibles » pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de réfugiés économiques.« Cela nécessitera plus de temps pour vérifier que ce sont bien des gens qui sont persécutés, qu’il ne s’agit pas de réfugiés économiques, mais que ce sont des gens qui quittent leur pays en urgence parce que Daech souhaite les liquider sur leur territoire. »Poser des questions sur le christianisme pour vérifierIl a par la suite précisé à FranceTV Info qu’il veut donner la priorité aux « réfugiés chrétiens et yézidis, car nous sommes sûrs que ces minorités religieuses sont persécutées par les djihadistes. »« Qui nous dit que, parmi ces réfugiés, ne se cachent pas des membres du groupe Etat islamique (EI) qui ont décidé de prendre le chemin de l’Europe avec de mauvaises intentions ? », a-t-il récidivé. Yves Nicolin a indiqué que c’était à l’Etat d’enquêter pour vérifier la confession des réfugiés. « Il suffit de leur poser deux ou trois questions sur le christianisme pour vérifier », a-t-il poursuivi.Yves Nicolin est secrétaire national du groupe Les Républicains en charge des petites et moyennes entreprises. Cet avocat est député de la 5e circonscription de la Loire et maire de la commune de Roanne.Peu après, le maire de Belfort, Damien Meslot (Les Républicains), indiquait qu’il réfléchissait à accueillir des « familles de chrétiens syriens et de chrétiens d’Irak », parce qu’ils sont « les plus persécutés » selon lui.Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a adressé dimanche 6 septembre une lettre aux maires de France et les a conviés à une réunion samedi 12 septembre « afin de concrétiser dans les meilleures conditions les propositions d’accueil » de réfugiés. Lire : Les maires invités à organiser l'accueil des migrants Une application pornographique piégée prenait en photo ses utilisateurs Le grand retour du racket aux fichiers verrouillés Claire Chazal quittera les journaux du week-end de TF1 « dans les semaines à venir » • Mis à jour le 07.09.2015 à 18h36 Comment TF1 veut relancer son JT en perte de vitesse Moldavie : des centaines de manifestants campent pour dénoncer la corruption • Mis à jour le 07.09.2015 à 17h59 La Moldavie s’éloigne de l’Europe La Russie avance ses pions en Moldavie Un meurtre attribué à l’IRA provoque une crise politique en Irlande du Nord • Mis à jour le 07.09.2015 à 17h16 La Commission européenne propose 500 millions d’euros d’aide d’urgence pour les agriculteurs • Mis à jour le 07.09.2015 à 17h57 « L’agriculture européenne va crever » Comprendre la crise des éleveurs Mais, pour la Commission, il était impossible de ne pas faire un geste, surtout que la crise est liée à des facteurs en grande partie exogènes. Principalement à l’embargo russe décrété en août 2014, touchant entre autres les produits laitiers, qui s’est ajouté à un autre embargo russe, sur le porc, décidé pour des raisons sanitaires au début de 2014.Les producteurs français demandent avec insistance la levée même partielle de l’embargo sur les abats de porc. Mais la Commission a jusqu’à présent été très ferme : l’Europe doit rester unie à l’égard de Vladimir Poutine, le président de la Russie ; elle ne soutiendra pas les initiatives individuelles d’un Etat membre, estimant qu’elles servent la stratégie de désunion de l’Union poursuivie par Moscou.Comme attendu, le « prix d’intervention » pour le lait n’a pas été augmenté, comme le réclamait certains pays comme la France, l’Espagne ou l’Italie. « Augmenter le prix payé pour l’intervention publique ne fera rien pour restaurer l’équilibre du marché mais créerait à la place un débouché artificiel pour les produits laitiers de l’UE, a expliqué Jyrki Katainen, vice-président chargé de l’investissement. Cela pèserait sur la compétitivité de l’Union pour les 10 % (ou plus) de la production laitière qui doit être exportée. »Le « prix d’intervention » est le prix fixé par la Commission auquel les Etats peuvent racheter le lait aux exploitants, quand ces derniers sont dans une situation très difficile. Il est actuellement fixé à 220 euros la tonne, un prix très en deçà du marché. Les Bleus à Bordeaux, « une reconnaissance » pour le patron des Girondins • Mis à jour le 07.09.2015 à 16h57 Rémi Dupré Président des Girondins de Bordeaux depuis 1996, Jean-Louis Triaud accueille pour la première fois dans « son » nouveau stade de quarante-deux mille places une rencontre de l’équipe de France, lundi 7 septembre au soir, à l’occasion de la réception de la Serbie en match préparatoire à l’Euro 2016. Les Tricolores n’étaient plus revenus dans la cité girondine depuis vingt et un ans. C’était en août 1994, et les grands débuts d’un certain Zinédine Zidane.Quel est votre sentiment avant la venue des Bleus dans le nouveau stade de Bordeaux — inauguré le 23 mai — pour la réception de la Serbie, en match préparatoire de l’Euro 2016 ? A l’instar de tous ses supporteurs, je suis très heureux de voir l’équipe de France revenir à Bordeaux. Elle n’y était plus venue depuis très longtemps. La dernière fois, c’était en août 1994, au parc Lescure, lors du premier match de Zinédine Zidane avec les Tricolores d’Aimé Jacquet. Il jouait alors aux Girondins [avec notamment les internationaux Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu] et avait inscrit un doublé contre la République tchèque [2-2] en amical. Je crois avoir assisté à ce match. Je ne m’en souviens plus tellement… La différence par rapport à 1994, c’est qu’il n’y a plus de joueur bordelais qui évolue avec les Bleus. Le défenseur sévillan Benoît Trémoulinas, qui est un ancien de chez nous [formé aux Girondins, il a évolué à Bordeaux de 1994 à 2013] figure dans le groupe de Didier Deschamps. J’espère qu’il jouera.   Initialement, le nouveau stade devait accueillir un match de préparation des Bleus en juin. Mais cela a été décalé pour une raison que j’ignore [les demi-finales du Top 14 de rugby]. Si elle a été choisie pour accueillir une rencontre de la sélection, c’est que cette enceinte est digne d’intérêt. C’est donc flatteur. C’est une forme de reconnaissance pour ce stade, qui est superbe, et pour la région.Quelles retombées en attendez-vous? On a apporté du plaisir à notre public en termes de confort et d’esthétique. Le cadre est magnifique et on aura davantage de spectateurs [huit mille en plus] ici qu’au stade Chaban-Delmas [anciennement parc Lescure]. La charge financière est assez lourde pour nous, mais on va aller au-delà de nos espérances en termes de recettes. Elles seront supérieures aux risques, selon notre business plan. Nos partenaires se sont engagés sur trois ans. On fera face à nos obligations. Il y aura donc des bonus. Mais ce ne sera pas suffisant pour acheter Lionel Messi ! Après, c’est toujours mieux si on participe chaque année à la Coupe d’Europe [les Girondins disputent cette année la Ligue Europa].Dans l’ancien stade, les deux tiers des spectateurs n’étaient pas abrités lorsqu’il pleuvait. La nouvelle enceinte est très verticale, fermée. Elle offre une bonne résonance, une bonne acoustique. Il y a donc une ambiance très forte les soirs de match. Là, on va avoir dix à quinze pour cent de spectateurs en plus à niveau sportif équivalent. L’agglomération bordelaise s’accroît, donc on va conquérir un nouveau public, qui va s’abonner durablement. Actuellement, nous comptons douze mille abonnés. J’espère que ce nouveau stade va durer aussi longtemps que Chaban-Delmas. Soit plus de soixante-dix ans [il avait été inauguré en 1938].Depuis son inauguration, le stade restait sans nom. En a-t-il un désormais ? Le 3 septembre, la Société Stade-Bordeaux-Atlantique (SBA), qui exploite l’enceinte, a annoncé avoir trouvé un « namer ». Ce sera donc l’assureur Matmut. D’où le nouveau nom du stade : le Matmut Atlantique (un contrat de dix ans pour une somme d’au moins 3,9 millions d’euros annuels).Cette venue des Bleus offre l’occasion aux spectateurs aquitains de se projeter vers l’Euro 2016, où Bordeaux accueillera cinq rencontres de la compétition, dont un quart de finale…Vous savez, l’organisation d’un match reste la même. Il n’y a que la couleur des maillots et les hymnes qui changent…Dimanche 30 août, lors de la rencontre de la Ligue 1 entre Bordeaux et Nantes, cinq supporteurs ont été légèrement blessés après qu’une barrière a cédé. Etes-vous inquiet ? On peut plutôt parler d’ouverture intempestive d’un portillon. Il y a un système de ventouses qui doivent résister à une certaine pression. Mais il y a eu un mouvement de foule, ou un « pogo » entre supporteurs, et le portillon s’est ouvert. On va donc demander que la résistance soit augmentée. On sait qu’il y a de la marge. Mais il ne faut pas non plus que les ventouses soient trop résistantes, sinon cela pourrait être aussi dangereux. Le maire (Les Républicains) Alain Juppé a écrit à la SBA pour appuyer cette demande que nous avons faite de longue date. Rémi Dupré Journaliste au Monde Israël : les écoles arabes en grève, en soutien aux écoles privées chrétiennes • Mis à jour le 07.09.2015 à 18h01 Israël : les écoliers chrétiens privés de rentrée « Une majorité des établissements arabes ont suivi la grève », a confirmé un porte-parole du ministère israélien de l’éducation sans donner plus de précision. « Certains enseignants ont cependant été obligés de faire cours », a indiqué Jafar Farah, qui a parlé de « pressions » exercées par le ministère de l’éducation sur les responsables des établissements, dans les villes où cohabitent Juifs et Arabes comme à Haïfa (nord) et Ramleh (centre).Cette grève des écoles arabes pour soutenir leurs homologues chrétiennes était organisée pour la seule journée de lundi. Les 47 écoles chrétiennes d’Israël poursuivent, elles, leur mouvement de grève illimité. Leurs 33 000 élèves – dont 60 % sont chrétiens et le reste musulmans – ne reprendront les cours qu’une fois que les autorités se seront engagées à les financer de manière plus équitable, assurent les responsables de l’enseignement chrétien en Israël.Le pape François demande une « solution adéquate »Dimanche, des milliers de manifestants, en grande majorité arabes israéliens, avaient manifesté devant le bureau du premier ministre Benyamin Nétanyahou pour réclamer plus de fonds publics pour ces écoles chrétiennes, qui reçoivent selon eux moins d’un tiers des crédits alloués aux écoles juives.L’enseignement chrétien et les autorités israéliennes se livrent depuis plusieurs mois à un bras de fer autour du budget alloué par l’Etat. Le pape François était intervenu jeudi en demandant « une solution adéquate » au président israélien Reuven Rivlin qu’il recevait au Vatican. M. Rivlin avait promis de « trouver une solution aussi rapidement que possible ».La communauté des Arabes israéliens descend des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d’Israël en 1948. Cette communauté compte aujourd’hui plus de 1,4 million de personnes soit 17,5 % de la population israélienne, qui est aux trois-quarts juive. Les selfies troublants de soldats russes en Syrie • Mis à jour le 07.09.2015 à 16h53 Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Prématurée, l’implication militaire russe en Syrie comme le prétend Vladimir Poutine ? Des photos postées sur le réseau social VKontakte, le Facebook russe, par de jeunes, et parfois même très jeunes soldats en Syrie, jettent le trouble. Ainsi, le 27 août, Pavel N., originaire de Sébastopol, en Crimée – la péninsule ukrainienne annexée par la Russie en mars 2014 –, a publié sur son compte personnel une photo le représentant en uniforme militaire, arme à la main, devant un blindé sur lequel est peint le drapeau syrien. Encore plus récemment, dimanche 6 septembre, après un « silence » de deux mois depuis sa dernière intervention sur sa page VKontakte, Vania S., tout juste âgé de 19 ans, a posté une photo de quatre hommes en uniforme, casques sur la poitrine avec ce commentaire : « C’est la Syrie !!! C’était dur les mecs ! » D’autres ont été effacées. La dernière image accessible de Maxime M., 27 ans, le situe en tenue de camouflage sur le pont d’un navire, le 29 mars, devant ce qui apparaît être le Bosphore, en Turquie. Il tend alors une feuille avec ce joli message : « Je t’aime ». Mais une photo plus récente, le montrant souriant, en civil et en tongs, devant un baraquement où est suspendu un portrait conjoint de Bachar Al-Assad et de Vladimir Poutine a disparu il y a peu. On n’en trouve plus trace que dans les archives. Des sources turques avaient évoqué le passage, par le Bosphore, de « trois grands bateaux russes ». Moscou réaffirme son soutien à Bachar Al-Assad Coalition élargie contre l’EILa veille, en marge d’un sommet économique à Vladivostok, Vladimir Poutine, tout en critiquant la « faible efficacité » des frappes américaines, avait qualifié de « prématurée » une intervention militaire russe. « De toute façon, a-t-il alors souligné, nous apportons un soutien sérieux et fort en matière de matériel, de formation militaire et d’armement. Il y a déjà cinq ou six ans, nous avons déjà signé de gros contrats avec la Syrie et nous les exécutons dans leur intégralité. » Ces contrats prévoient notamment la livraison d’avions de chasse MIG-31. Le chef du Kremlin est revenu, dans la foulée, sur sa volonté d’agir afin de « créer une certaine coalition internationale pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme ». Mais tandis que les Etats-Unis et l’Europe continuent à prôner le départ de Bachar Al-Assad, responsable, au même titre que l’EI, des atrocités dans ce pays dévasté par la guerre, le chef du Kremlin a pris soin d’écarter de toutes représailles son allié syrien. « Les gens fuient, non le régime de Bachar Al-Assad mais l’Etat islamique qui s’est emparé de territoires, en Syrie et en Irak, et y commet des atrocités », a-t-il souligné. Ces dernières semaines, la diplomatie russe n’a cessé de mettre l’accent sur les exactions commises par l’EI, un argument rebattu par Moscou qui lui permet d’avancer l’hypothèse d’une coalition élargie contre les djihadistes de l’EI comprenant les pays de la région mais aussi l’armée régulière syrienne.Les discussions devraient reprendre entre John Kerry et son homologue russe, Sergueï Lavrov, en marge de la 70e Assemblée générale de l’ONU prévue à New York du 17 au 22 septembre. Le président Poutine, dit-on à Moscou, devrait alors y présenter son « plan » pour la Syrie. Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Correspondante à Moscou Un cinquième passeur présumé arrêté après la mort d’Aylan Kurdi • Mis à jour le 07.09.2015 à 15h56 Réfugiés : une photo pour ouvrir les yeux Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos Selon Frontex, un migrant sur cinq tente de pénétrer en Europe par l’est de la Méditerranée, soit en arrivant par la mer sur les îles grecques, soit en transitant par voie terrestre par la Turquie. Beaucoup s’engagent ensuite dans une longue traversée des Balkans afin de rejoindre l’Europe du nord.Sur les huit premiers mois de l’année 2015, l’OIM a recensé 2 432 morts en Méditerranée, pour 323 000 personnes arrivées vivantes sur les côtes italiennes, maltaises, grecques et espagnoles « L’Express » s’inquiète d’un possible plan social • Mis à jour le 07.09.2015 à 19h07 Alexandre Piquard et Alexis Delcambre « L’Express » entre dans l’ère Patrick Drahi Drahi, Bolloré... Comment les médias français se recomposent Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias « L’agriculture européenne va crever » • Mis à jour le 07.09.2015 à 16h22 Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Des milliers d’agriculteurs étaient confrontés à un imposant cordon de policiers en tenue de combat, lundi 7 septembre en début d’après-midi, sur le rond-point Schuman, à Bruxelles. Des centaines de tracteurs avaient convergé depuis la veille vers les bâtiments de la Commission et du Conseil européen, où les ministres de l’agriculture des 28 devaient tenir un conseil extraordinaire pour tenter de faire face à la nouvelle crise du lait et de l’élevage que connaît le secteur, singulièrement en France.Klaxons, sirènes, tambours, pétards et jets d’œufs : le quartier européen a connu l’ambiance des grands jours et un blocage généralisé, organisé par quelque 5 000 paysans – 3 000 selon la police. Les convois de tracteurs avaient emprunté, le matin, les autoroutes conduisant à la capitale belge et paralysé un bon nombre d’entrées de celle-ci, désertée par les « navetteurs » flamands et wallons qui s’y rendent chaque jour. Stéphane le Foll, le ministre français, qui devait participer au Conseil avec ses collègues en début d’après-midi, s’est trouvé coincé dans les gigantesques embouteillages du jour.Lire le décryptage : Comprendre la crise des éleveurs De nombreuses délégations venaient de Belgique et de France mais des Allemands, des Luxembourgeois, des Italiens, des Polonais ou des Bulgares étaient également présents. « C’est la troisième fois en six ans que nous vivons une telle catastrophe », martelaient des leaders syndicaux, réclamant des solutions d’urgence et des prix équitables faute de quoi, affirmait une banderole, « l’agriculture européenne va crever ».« Les politiques nous ont lâchés, ce sont eux les coupables » Bruxelles propose une aide d’urgence pour les éleveurs européens Crise du porc : « La FNSEA occupe le terrain, mais c’est un leurre » Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Si Paris organise les Jeux en 2024, Marseille accueillera la voile • Mis à jour le 07.09.2015 à 14h04 La candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympiques de 2024 étoffe son dossier. Marseille vient d’être désignée par le conseil d’administration de l’association Ambition olympique et paralympique ville hôte des épreuves de voile. La candidature de la cité phocéenne a été préférée à celles de Brest, du Havre, d’Hyères, du Morbihan et de La Rochelle. « Tous les sites candidats ont présenté des projets d’une grande qualité technique et porteurs de sens pour leur territoire respectif, tant pour la voile que pour la population locale », a déclaré le président de l’association, Bernard Lapasset.Plusieurs critères ont été étudiés pour départager les six villes candidates, parmi lesquels la qualité du plan d’eau et de la marina, le village olympique, la capacité d’accueil des spectateurs, l’accessibilité, le rayonnement international ou l’héritage laissé par le projet. Les conditions météorologiques offertes par la région durant l’été ; le concept d’espace spectateurs et l’implication de la deuxième métropole du pays ont également été appréciés. « Le plan d’eau de Marseille est de très bonne qualité. Il y aura une marina exclusivement dédiée au sport de compétition et à la voile légère en particulier », a commenté Jean-Pierre Champion, président de la Fédération française de voile et expert du comité d’évaluation qui a mené les audits des six sites candidats. « Il y a deux propositions de village à Marseille, le plus éloigné étant à 1,8 km des sites de compétition », a-t-il poursuivi pour justifier le choix du conseil d’administration de l’association, composé en majorité de représentants du mouvement sportif, mais aussi de l’Etat, de la région Ile-de-France et de la Ville de Paris.« Nous construisons un dossier pour gagner »Tony Estanguet, membre du Comité international olympique (CIO), est satisfait : « Nous construisons un dossier pour gagner. Le choix de Marseille vient idéalement renforcer notre candidature en proposant au CIO et aux athlètes un site réunissant toutes les qualités et les atouts pour faire des épreuves de voile un moment unique au sein des Jeux. »Le dépôt officiel de la candidature parisienne doit avoir lieu le 15 septembre. Le lendemain, le CIO officialisera la liste des villes candidates. Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy entendu par la police • Mis à jour le 07.09.2015 à 14h54 Gérard Davet et Fabrice Lhomme Affaire Bygmalion : le rôle de Nicolas Sarkozy au cœur de l’enquête Fabrice Lhomme Journaliste au Monde Gérard Davet Journaliste au Monde François Villeroy de Galhau proposé au poste de gouverneur de la Banque de France • Mis à jour le 08.09.2015 à 17h01 Banque de France : deux candidats pour un fauteuil Quelles sont les universités où les étudiants réussissent le mieux en première année de licence ? • Mis à jour le 08.09.2015 à 17h00 Claire Ané et Eric Nunès La première année à l’université est aussi celle où le risque d’échec est particulièrement important. Selon les derniers chiffres officiels, publiés cet été par le ministère de l’éducation nationale, sur les 177 228 étudiants inscrits pour la première fois en licence en 2012-2013, seulement 70 231 sont passés en deuxième année (L2), soit 39,6 %. Près de 50 000 étudiants ont redoublé (27,3 %), et 54 200 ont quitté l’université (30,6 %). Un taux de passage un peu inférieur à celui observé l’année précédente, où 40,1 % des « primo-entrants » en L1 avaient passé le premier obstacle.Toutefois, certaines universités s’en sortent mieux que d’autres, comme le montre le tableau ci-dessous. En tête des facultés qui parviennent à faire passer la majorité de leurs étudiants en deuxième année de licence, l’université d’Angers affiche un taux de réussite de plus de 55 %. Elle devance Lyon-II et l’université Pierre-et-Marie-Curie Paris-VI. Les trois établissements les plus mal classés sont tous situés outre-mer : il s’agit des universités de Nouvelle-Calédonie et de La Réunion, puis de celle des Antilles-Guyane.Ces données brutes peuvent utilement être complétées par la valeur ajoutée, qui est la capacité de chaque établissement à faire progresser ses étudiants. Elle s’obtient après une pondération des taux de réussite observés en fonction du « profil des étudiants accueillis (sexe, retard au bac, type et ancienneté de bac, profil des parents) et à l’offre de formation de l’établissement (domaine de la discipline de la licence) ».Résultats contrastés selon le type de bacEn tête de la valeur ajoutée, on trouve ainsi le centre universitaire Jean-François Champollion Nord-Est Midi-Pyrénées et l’université de Clermont-Ferrand I. Les DOM-TOM demeurent fortement représentés en queue de classement, avec les universités des Antilles-Guyane, de Polynésie et le Centre universitaire de Mayotte.A savoir, le devenir des étudiants dépend beaucoup du type de bac qu’ils avaient obtenu. Ainsi, les départs de l’université à l’issue d’une première année manquée concernent la majorité des bacheliers professionnels (60 % ) et technologiques (50 %), alors que seulement 20 % des bacheliers font ce choix. « Ces abandons ne sont pas obligatoirement synonymes d’échecs, souhaite souligner le ministère. Une partie des étudiants concernés se réorientent vers des filières non universitaires : sciences, technologies et santé (STS), écoles d’ingénieur, de management, de santé ou d’arts. » Les domaines d’études ne connaissent pas non plus la même réussite : c’est dans celui du droit-économie-administration économique et sociale (AES) que le taux de passage en L2 est le plus bas (36,9 %), alors qu’il atteint 40,4 % en Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) et 41,5 % en lettres-langues-sciences humaines.Au final, moins de 27 % des étudiants inscrits pour la première fois en L1 en 2009 ont obtenu leur diplôme de licence dans les trois ans, effectuant un sans-faute. La lutte contre l’échec en licence est pourtant de longue date une priorité du gouvernement. En 2007, Valérie Pécresse, alors ministre de l’enseignement supérieur, avait lancé le plan « Réussite en licence », doté de 730 millions d’euros. Claire Ané Journaliste au Monde.fr Eric Nunès Journaliste Migrants : la solidarité hongroise occultée par l’« approche hostile » du gouvernement • Mis à jour le 08.09.2015 à 16h50 Delphine Roucaute (envoyée spéciale en Hongrie) Difficile de reconnaître la gare de l’est de Budapest (Budapest-Déli), tant elle change chaque jour d’aspect. Aux images de milliers de migrants serrés les uns contre les autres dans l’attente de trains en partance pour l’Allemagne, succédait, lundi 7 septembre, un parvis accueillant des stands de nourriture et d’habits clairsemés. Deux jours après l’ouverture de la frontière autrichienne et l’affrètement de trains à destination de l’eldorado allemand, vendredi soir, les lieux abritent presque autant de bénévoles que de migrants. Mais tous s’attendent à une prochaine arrivée massive en provenance des camps de réfugiés du sud du pays.Parmi le ballet des bénévoles, reconnaissables en partie à leurs gants de plastique et à leur maîtrise de l’anglais, une assemblée d’une trentaine de personnes se détache du clair-obscur des lampadaires. Les futurs bénévoles au regard attentif écoutent religieusement les conseils que leur prodigue Tamas Lederer, doux barbu à la figure d’intellectuel et au verbe haut. Ils sont venus proposer ce soir-là, malgré le froid, leurs services à Migration Aid, un groupe spontanément fondé sur Facebook par des civils il y a trois mois pour venir en aide aux migrants traversant la Hongrie.Plus de volontaires que de besoinsLes questions fusent, de la plus politique à la plus concrète : « Que se passe-t-il dans les camps de réfugiés ? », « A quelle heure avez-vous le plus besoin de mains ? » Tamas, coordinateur du groupe à la gare de l’Est, rassure autant qu’il met en garde, évoquant les situations de crise aussi bien que le droit de chacun à être émotionnellement dépassé par les événements. Et cet aveu : il y a plus de volontaires qu’il n’y a de besoins. Alors à chacun de venir proposer son aide quand il le pourra, et de voir s’il reste du travail à accomplir. Il admet volontiers que l’organisation du planning des volontaires n’est pas vraiment au point. « Ici ce n’est pas l’american way of life, avance-t-il malicieusement. Il n’y a pas besoin de tout organiser à la perfection. C’est le style de vie de l’Est. »Autour de cet îlot de bonnes volontés, difficile de remarquer les organisations caritatives professionnelles. Une ambulance de l’Ordre de Malte propose certes des soins médicaux de 18 heures à 22 heures. Mais le reste du temps, le champ est laissé libre à Migration Aid. « L’Ordre de Malte n’essaye pas de faire concurrence aux civils et se concentre sur son savoir-faire », affirme tranquillement dans son grand bureau faisant face au Parlement Lajos Györi-Dani, vice-président exécutif de l’organisation. Des services tels que la fourniture de boissons, de nourriture, d’habits et de couvertures sont ainsi laissés aux bons soins de la société civile. Qui est Viktor Orban, le premier ministre qui veut arrêter les migrants en Hongrie ? Le « romantisme de la spontanéité »Parmi les organisations caritatives, on se garde bien de critiquer la politique du gouvernement. La présidente de la Croix-Rouge à Budapest, Ildiko Buncsik, reconnaît tout juste que son organisation n’a pas été très rapide à réagir à la crise, en raison de la difficulté à savoir quelle était la marge de manœuvre des professionnels de l’humanitaire dans ce contexte politique à vif. Une place vide facilement comblée par les mobilisés de Facebook.A la gare de l’Ouest de Budapest (Budapest-Nyugati), un campement de quelques tentes résiste aux premières fraîcheurs de l’automne. C’est le terrain de la Croix-Rouge. Un conteneur y abrite la salle de consultation et la pharmacie, où les migrants viennent soigner les blessures infligées lors de leur douloureux périple – avec notamment le franchissement des barbelés –, mais aussi chercher leur insuline ou leurs antibiotiques. Médecins et pédiatres bénévoles œuvrent dans l’espace exigu et fournissent les premiers soins de ces longs voyages.Sans surprise, la tente d’à côté abrite les bénévoles de Migration Aid et leurs réserves inépuisables de vêtements et de nourriture. « Il y a un romantisme de la spontanéité, c’est pour ça que Migration Aid a pu mobiliser », avance Mme Buncsik. Elle préfère réserver ses bénévoles de la Croix-Rouge pour le moment où le mouvement informel faiblira.En attendant, de jeunes volontaires alertés par Facebook s’emploient parmi les tentes, et imaginent de nouveaux aménagements. Au stand du groupe, un couple de retraités britanniques vivant depuis quinze ans dans la capitale hongroise s’enthousiasme de sa semaine passée parmi les migrants. Entre deux plaisanteries très british, ils lancent : « C’est injuste que personne ne voie ce que font les Hongrois, tout ça à cause de Viktor Orban. C’est lui le problème. » Delphine Roucaute (envoyée spéciale en Hongrie) Journaliste au Monde.fr L’Europe dit « non » aux animaux clonés • Mis à jour le 08.09.2015 à 16h39 Audrey Garric et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) C’est un coup de plus porté aux biotechnologies par l’Europe. Mardi 8 septembre 2015, le Parlement européen a adopté en première lecture, à une grande majorité (529 voix contre 120), une législation interdisant le clonage d’animaux à des fins d’élevage et d’alimentation dans l’Union européenne mais aussi l’importation sur le territoire européen de leurs descendants et de produits qui en sont issus (viande, lait, matériel reproducteur, etc.). Les pays tiers devront par ailleurs garantir, via un système de certificats, que les produits qu’ils exportent en Europe ne sont pas issus de clones.« Nous avons gagné sur toute la ligne, les eurodéputés ont insisté non seulement sur le risque de sécurité alimentaire mais aussi sur la souffrance animale engendrée par les techniques de clonage, une préoccupation pas assez partagée en France, se réjouit l’eurodéputée Europe Ecologie-Les Verts Michèle Rivasi. Nous avons par ailleurs dit non à une artificialisation à outrance de l’élevage. On ne veut pas manger des animaux déformés pour avoir les gigots les plus gros possibles ! » Le Parlement européen, sous l’impulsion jointe de ses commissions environnement et agriculture, va considérablement plus loin que la Commission, qui avait proposé, en décembre 2013, d’interdire le clonage animal en Europe mais sans bannir la vente de viande ou de lait de leurs descendants ni assurer la traçabilité de ces produits. « Le clonage, c’est de la torture animale », a dénoncé la rapporteuse de la commission environnement, l’eurodéputée (Parti populaire européen, droite) allemande Renate Sommer. Cette mise au ban généralisée s’impose, sans quoi, en continuant d’importer des produits dérivés, « nous nous dédouanons à bon compte et nous laissons à d’autres le sale travail, tout en voulant en profiter ».Taux de mortalité élevéLa technique du clonage est décriée en Europe. Dans son avis scientifique de 2008 puis dans ses déclarations de 2009 et 2010, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) s’est montrée inquiète quant à la santé et au bien-être des animaux, soulignant le taux de mortalité associé au clonage. « Il apparaît que, dans une proportion significative d’animaux clonés – principalement pendant la période juvénile chez les bovins et la période périnatale chez les porcins – la santé et le bien-être étaient sévèrement altérés, souvent avec des conséquences graves, voire fatales », écrivaient ainsi les experts de l’EFSA.Les faibles taux d’efficacité résultant du clonage (6 à 15 % pour les bovins et 6 % pour les porcins) rendent nécessaire l’implantation d’embryons dans plusieurs bêtes pour obtenir un animal cloné. En outre, les fœtus anormalement gros aboutissent à des mises à bas difficiles et des décès néonatals. Rien n’est dit en revanche sur d’éventuels problèmes de la descendance des animaux clonés.« Le vote du Parlement est un signal fort, se félicite Camille Perrin, chargée de mission alimentation au Bureau européen des unions de consommateurs. Les eurodéputés ont entendu les consommateurs, qui veulent au minimum un étiquetage pour les viandes issues de descendants de clones, afin de savoir ce qu’ils achètent et consomment. Les parlementaires sont même allés plus loin. » Selon un sondage Eurobaromètre réalisé par la Commission européenne en 2008, 58 % des Européens sont opposés au clonage pour la production alimentaire, pour des raisons liées au bien-être animal ou à des questions liées à l’éthique. Et 83 % des consommateurs souhaitent que la viande et le lait issus de descendants de clones soient étiquetés comme tel.Descendants utilisés dans l’alimentationActuellement, la commercialisation en Europe de produits alimentaires issus d’animaux clonés est soumise au règlement Novel Food adopté en 1997, un an après le clonage de la brebis Dolly. Tout nouvel aliment doit, à ce titre, faire l’objet d’une autorisation de mise sur le marché à la suite d’une évaluation scientifique par l’EFSA. Mais jusqu’à présent, aucune entreprise n’a demandé une telle autorisation. En revanche, les Etats membres ont le droit d’importer depuis des pays tiers du matériel reproducteur d’animaux clonés, notamment sperme et embryons, de même que des descendants, qui se retrouvent très probablement dans nos assiettes.« Les animaux clonés coûtent très chers à produire, entre 15 000 et 20 000 euros. Ils ne sont donc pas destinés à la consommation – même s’ils finissent leur vie à l’abattoir –, mais à la reproduction, leur matériel reproductif étant utilisé pour l’insémination artificielle de nombreux autres animaux, ce qui permet de conserver des caractéristiques génétiques favorables, explique Camille Perrin. Ce sont donc les descendants, qui eux ne sont pas des clones, qui sont utilisés pour l’alimentation sans la moindre restriction ni transparence. »Faute de recensements obligatoires au niveau mondial, il n’existe pas de chiffre fiable sur le nombre d’animaux clonés, des bovins pour la majorité, développés principalement aux Etats-Unis, au Canada, en Argentine, au Brésil ou en Nouvelle-Zélande. Ni sur le nombre de descendants et les quantités de produits qui en sont issus. L’Union européenne importe chaque année 300 000 tonnes de viande bovine, mais sans que l’on connaisse la part provenant du clonage.Hostilité du Conseil et de la CommissionEn 2008, l’Union européenne avait entrepris de légiférer sur ce dossier lors de la révision du règlement Novel Food, devenu obsolète. Mais les débats avaient bloqué sur la question de l’utilisation de la progéniture d’animaux clonés dans les produits alimentaires. En 2013, la Commission a scindé le sujet en deux : une révision du règlement Novel Food d’une part, qui doit être votée par le Parlement à la fin du mois d’octobre, et qui portera entre autres sur les clones mais pas leurs descendants ; et un texte législatif spécifiquement consacré au clonage d’autre part.Ce dernier texte, malgré le vote sans équivoque du Parlement, risque de se voir rapidement bloqué. Il doit en effet être examiné en Conseil des ministres – où de nombreux Etats y sont opposés pour ne pas indisposer leurs partenaires commerciaux – puis revenir devant la Commission, très hostile à la version adoptée par les eurodéputés. « En cas de blocage persistant, le texte final pourrait être édulcoré ou même tout simplement retiré », craint Camille Perrin. « La discussion sera dure, mais il n’est pas impossible que les opinions publiques des différents pays membres se mobilisent », veut croire Mme Rivasi. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Paris aidera les minorités persécutées par l’Etat islamique à hauteur de 25 millions d’euros • Mis à jour le 08.09.2015 à 15h34 Hélène Sallon En Syrie, qui de l’EI ou du régime de Bachar Al-Assad a fait le plus de victimes ? Certaines réticences de pays de la région, dont l’Irak, qui refusaient la distinction faite entre communautés dans les violences commises par l’EI, ont été levées. Tous étaient représentés à Paris, à l’exception de la Syrie et de l’Iran. « Evidemment, on s’intéresse à toutes les victimes de Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique], certaines ne sont pas ciblées pour leur religion. Mais, certaines communautés sont menacées en tant que telles. Il y a une volonté d’éradiquer des groupes humains et une urgence à agir », justifie une source diplomatique.« Séparer la religion de l’Etat »A la tribune, Monseigneur Louis Sako, patriarche des chaldéens de Babylone, a tenu à parler pour les trois millions de déplacés irakiens et non uniquement des 120 000 chrétiens d’Irak, au nom de la lutte contre le sectarisme. « La présence des Etats et des chefs religieux de toutes confessions est une occasion très spéciale pour collaborer à la réconciliation politique et à la paix, a-t-il commenté au Monde. L’action internationale est efficace pour en finir avec Daech mais, sur le long terme, il faut détruire cette idéologie horrible et promouvoir une réconciliation, une citoyenneté égale pour tous les Irakiens, et séparer la religion de l’Etat. »La France s’est engagée à débloquer 25 millions d’euros pour alimenter un fonds d’urgence, notamment pour des actions de déminage, de logement et de coopération judiciaireLe plan d’action, finalisé sous la coprésidence de M. Fabius et de son homologue jordanien, Nasser Judeh, entend permettre le retour durable des personnes déplacées et réfugiées, mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les populations pour leur appartenance ethnique ou religieuse, et promouvoir des politiques inclusives et respectueuses de la diversité culturelle. « Il y a une volonté de sortir de la logique de l’urgence et du réflexe de l’accueil, comme le souhaitent les communautés sur place », précise une source diplomatique, au lendemain de l’annonce par le président Hollande de l’accueil de 24 000 réfugiés en France. « C’est gentil et généreux d’accueillir cette masse de réfugiés mais c’est une solution provisoire », abonde Mgr Sako.Concernant le volet humanitaire, l’accent sera mis sur le déminage, la reconstruction, l’accès à la santé et à l’éducation, la relance des activités économiques et la formation des forces de police locale. Pour le volet judiciaire, « la France est favorable à une saisine du Conseil de sécurité, mais les Etats de la région n’ont pas adhéré au statut de Rome et la Russie a par le passé opposé son veto sur le dossier syrien, donc on regarde ce que l’on peut faire pour des saisines d’actions judiciaires nationales », précise une source diplomatique.Coopération judiciaireDes programmes de coopération judiciaire, notamment sur l’identification des preuves avec la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), et de sensibilisation des populations sur le terrain sont envisagés. Pour le volet politique, les actions visent à renforcer les capacités des autorités locales en matière de gouvernance, à soutenir la société civile et à offrir des bourses universitaires aux communautés persécutées.La France s’est engagée à débloquer 25 millions d’euros, dont 10 millions sur deux ans pour alimenter un fonds d’urgence, notamment pour des actions de déminage, de logement, de réhabilitation et de coopération judiciaire. Quinze millions supplémentaires seront apportés par l’Agence française de développement pour les camps de réfugiés et le soutien aux communautés hôtes au Liban, en Jordanie, en Irak et en Turquie. Une conférence de suivi devrait être organisée début 2016 en Espagne. Hélène Sallon Moyen-Orient Reportage Au Sénégal, le choix polluant du charbon irrite la population Laurence Caramel (Bargny (Sénégal), envoyée spéciale) Le 08.09.2015 à 14h18 • Mis à jour le 08.09.2015 à 16h35 Bargny, où doit être construite une centrale à charbon, est une des zones les plus vulnérables à l'érosion côtière du Sénégal. Crédits : DR Réfugiée dans une petite chambre qui tient désormais lieu de pièce commune à la famille, Seynabou compte sur les doigts de ses mains le nombre de pièces volées par l’océan : « sept en quelques années », énumère-t-elle en montrant un amas de gravats prêt à faire barrage au prochain assaut. Des maisons qui tombent les unes après les autres dans la mer comme des châteaux de sable, un cimetière où dormaient les ancêtres avalé par les flots… Les habitants de Bargny, ville de la Petite côte, à trente kilomètres au sud de Dakar, n’ont depuis longtemps plus de leçons à recevoir sur les effets du dérèglement climatique.L’océan gagne chaque année près de deux mètres sur les terres. Alors quand le gouvernement veut y installer la première centrale à charbon du pays, l’amertume se double de colère. « Bargny est déjà victime du changement climatique, nous ne voulons pas du charbon. C’est l’énergie la plus polluante et la plus dangereuse pour le climat », explique Fadel Wade, le coordinateur du collectif des communautés affectées par les centrales à charbon de Bargny. Les Ethiopiens veulent se développer sans polluer Cheick Faye et Daouda Gueye, membres du collectif local contre la centrale à charbon de Bargny. L'usine sera construite derrière la palissade de tôle. Crédits : DR Normes environnementales non respectéesDans son boubou blanc, la tête coiffée d’une chéchia, l’ingénieur Daouda Gueye, responsable technique de la ville, a épluché toutes les données du projet et égrène sans faillir la liste des dangers : « cinq pompes vont aspirer 15 000 mètres cubes d’eau de mer par heure et rejeter une eau dont la température aura été réchauffée de plus de 10 °C. Rien n’a été prévu pour stocker les résidus des 400 000 tonnes de charbon qui seront brûlées chaque année. Qui peut prétendre que la préparation des poissons pratiquée à l’air libre sera encore possible à proximité d’une centrale dont les fumées seront chargées de particules polluantes de plomb, de sélénium, d’arsenic… » Lire : Près de Saint-Louis du Sénégal, la mer engloutit les villages « Le Sénégal doit faire un saut technologique vers les énergies renouvelables. Pas choisir la pire des solutions pour le climat et les populations » Mbacké Seck, écologisteLa petite compagnie sous l’autorité du doyen, qui jure que tant qu’il sera vivant, « Bargny ne produira pas d’électricité au charbon », envisage de porter plainte contre le gouvernement et la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) devant la Cour suprême. « Les normes environnementales de la Banque mondiale ne sont pas respectées », assure l’écologiste Mbacké Seck, qui prête main-forte aux communautés de Bargny dans leur combat contre ce « projet sale ». « Le Sénégal doit faire un saut technologique vers les énergies renouvelables. Pas choisir la pire des solutions pour le climat et les populations », plaide ce représentant de la branche sénégalaise de l’ONG internationale Waterkeepers.Le président Macky Sall a choisi le chemin inverse pour assurer les besoins en énergie des 14 millions de Sénégalais aujourd’hui très mal desservis et à des tarifs parmi les plus élevés d’Afrique de l’Ouest. Une deuxième usine à charbon, deux fois plus puissante, et confiée au Coréen Kepco est programmée à Bargny. Au nord de Dakar, à Kayar, l’indien Jindal Stell a été retenu pour livrer une unité de 350 mégawatts et le canadien Africa Energy a signé pour 250 mégawatts à Mboro. Le charbon sera importé d’Afrique du Sud.« Solution du passé »Si tous ces projets voient le jour, les capacités de production du Sénégal seront multipliées par deux. Face à ses grands chantiers, les renouvelables occupent un strapontin. Les dix programmes confiés à des opérateurs privés pour une capacité totale de 300 mégawatts n’ont pas commencé. L’accès à l’énergie est une des promesses de campagne du chef de l’Etat. Jusqu’à présent la situation s’est très peu améliorée et les coupures de courant récurrentes attisent la grogne sociale.La Banque africaine de développement (BAD), qui est un des principaux bailleurs de Sendou, soutient ce choix. « Le charbon est deux fois moins cher que le fioul qui fournit 90 % de l’électricité du pays. Le Sénégal n’a pas le choix. La demande d’électricité augmente au rythme de 8 % l’an. Le secteur industriel est sous-équipé et les artisans restent des journées sans travail faute de courant. Le niveau des subventions est insoutenable pour le budget de l’Etat », défend Rokhaya Diallo, chargée du secteur privé au bureau de Dakar. A Bargny, plus d'un millier de femmes participent au fumage des poissons qui sont ensuite exportés dans toute l'Afrique de l'Ouest. Crédits : DR Le ministère de l’environnement se range aussi à l’argument. « Pour résoudre le problème du climat, il faut que les technologies vertes soient accessibles aux pays pauvres. Le niveau d’émissions de gaz à effet de serre du Sénégal est très faible. Le charbon ne sera qu’une étape transitoire pour ne pas rester dans le noir », espère la directrice du département changement climatique, Madeleine Diouf Sarr. La campagne de « désinvestissement » des énergies fossiles gagne l’Europe La centrale de Fessenheim ne fermera pas avant 2018 • Mis à jour le 08.09.2015 à 17h03 Jean-Michel Bezat Ségolène Royal annonce une relance de l’énergie nucléaire Un symbole pour les anti-nucléairesJeudi 3 septembre, Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, a annoncé un nouveau glissement du calendrier de l’EPR et un nouveau « devis », qui est passé à 10,5 milliards d’euros, contre 3,3 milliards prévus en 2007, en raison d’importantes difficultés techniques sur le cœur de la centrale (cuve, soupapes, soudures des tuyaux). Le chargement du combustible et le démarrage du réacteur interviendront au « quatrième trimestre 2018 », a indiqué le patron de l’électricien. Compte tenu de sa montée en puissance et des tests, qui peuvent durer des semaines voire quelques mois, la mise en service commercial de l’EPR pourrait n’intervenir que début 2019. Les zones d’ombre laissées par EDF sur Flamanville Les écologistes et les mouvements anti-nucléaires ont fait de la fermeture de Fessenheim (qui compte aussi des actionnaires allemands et suisses) un symbole. Mais il n’est pas totalement acquis que la réduction de la capacité nucléaire passera par une fermeture de Fessenheim. Certains scénarios évoquent d’autres centrales anciennes, comme Bugey (Ain) ou Tricastin (Drôme). D’autres suggèrent de ne fermer qu’un réacteur à Fessenheim, pour ne pas désindustrialiser la zone, et un autre dans une autre centrale.Mais Mme Royal a jugé « sans fondement » le chiffre de 5 milliards d’euros d’indemnités qu’EDF pourrait réclamer à l’Etat pour la fermeture de la centrale, tout en reconnaissant qu’« aucune évaluation » n’avait été réalisée à ce jour.Autre élément important, l’Autorité de sûreté nucléaire doit décider, d’ici à quelques mois, de la prolongation ou non au-delà de 40 ans du deuxième réacteur de Fessenheim. Sans ce feu vert, le réacteur devra fermer, quoi qu’il arrive, dès 2017.Lire le décryptage : Le nucléaire est-il toujours l’énergie la plus compétitive ? Jean-Michel Bezat Journaliste au Monde France Télévisions : Sapin veut « examiner » le retour de la publicité après 20 heures • Mis à jour le 08.09.2015 à 15h04 Audiovisuel : Hollande écarte un élargissement de la redevance La présidente de France Télévisions veut étendre la redevance aux ordinateurs et smartphones Record historique pour l’exportation des programmes audiovisuels français • Mis à jour le 08.09.2015 à 13h27 Daniel Psenny Daniel Psenny journaliste Même à Las Vegas, la lutte la joue discrète pour ses Mondiaux • Mis à jour le 08.09.2015 à 14h13 Anthony Hernandez La lutte à tout prix En attendant, la majeure partie de la délégation française, qui compte sept membres, devra lutter dans une enceinte loin d’être survoltée. Mercredi, dans la catégorie des – 85 kg, le champion du monde Mélonin Noumonvi, principale chance tricolore, défendra son titre. Le même jour, les trois lutteuses françaises, Julie Sabatier (– 49 kg), Mélanie Lesaffre (– 53 kg) et Cynthia Vescan (– 69 kg), tenteront de se mettre en valeur.Aujourd’hui mardi, Tarik Belmadani (– 59 kg) sera le premier lutteur français à entrer en lice. Récent médaillé de bronze aux Jeux européens, il tentera enfin de briller au niveau mondial.S’il parvient à décrocher un titre, espérons qu’il aura plus de chances que le Russe Roman Vlasov. Champion du monde des – 75 kg, ce dernier a dû patienter lundi soir cinq longues minutes avant que les organisateurs réussissent à jouer le bon hymne. Anthony Hernandez Journaliste au Monde La vente Taubman chez Sotheby’s : à peine annoncée, déjà historique • Mis à jour le 08.09.2015 à 11h53 Emmanuelle Jardonnet A partir de novembre, Sotheby’s dispersera aux enchères la collection de son ancien propriétaire et président, Alfred Taubman, décédé en avril. Et il ne s’agira rien de moins que de la plus importante collection privée jamais mise en vente.Une collection pléthorique découpée par époquesComme l’a annoncé le 3 septembre la maison de ventes, la dispersion sera répartie en plusieurs sessions cet automne et cet hiver à New York, avec une première vente dédiée aux « chefs-d’œuvres », le 4 novembre, une deuxième à l’art moderne et contemporain, le 5 novembre et une troisième à l’art américain, le 18 novembre. Une dernière vente, consacrée aux maîtres anciens, sera organisée le 27 janvier 2016.Sotheby’s donnera davantage de détails sur le contenu de ces ventes dans le courant du mois de septembre. Ce que l’on sait de la première promet déjà des records. Trois œuvres sont, en effet, estimées entre 25 et 35 millions chacune : Femme assise sur une chaise (1938), de Pablo Picasso, Untitled XXI (1976), de Willem de Kooning, et Portrait de Paulette Jourdain (1919), d’Amedeo Modigliani. Deux œuvres de Mark Rothko sont, par ailleurs, estimées entre 20 et 30 millions de dollars : Untitled (Lavender and Green) (1952) et N°6/Sienna, Orange on Wine (1962).L’ensemble de la collection mise en vente, qui comprend plus de 500 œuvres datant de l’antiquité à nos jours (Albrecht Dürer, Raphaël, Winslow Homer, Charles Burchfield, Egon Schiele, Jackson Pollock, Frank Stella…) est estimée à 500 millions de dollars (près de 450 millions d’euros). Elle devrait sans peine surpasser le précédent record établi par la vente Saint Laurent-Bergé par Christie’s, à Paris, en février 2009. A l’époque qualifiée de « vente du siècle », la dispersion de 730 lots, dont une trentaine de chefs-d’œuvres, avait rapporté 374 millions d’euros (dont deux bronzes chinois controversés, à 31 millions d’euros, qui n’avaient pas été payés).L’exposition des œuvres mises en vente débutera à New York à la fin octobre.La question des œuvres prêtées à DetroitParmi les pièces mises en vente figurent celles que le collectionneur avait prêtées à long terme au Detroit Institute of Arts (DIA). Si le musée reste discret sur les œuvres en question, le Detroit Free Press précise qu’il s’agit de huit peintures. Selon le Detroit News, sept d’entre elles sont des peintures baroques, dont Musical Company (1661), du peintre hollandais Hendrick Maertensz Sorgh.Le DIA fut au centre d’un débat passionné en 2014, alors que la ville de Detroit était en situation de banqueroute. La question de la vente de cette riche collection municipale fut posée. Finalement, une levée de fonds de 800 millions de dollars auprès de fondations, de grandes entreprises et de l’Etat du Michigan, appelée le « Grand Bargain », avait permis de sauver ce trésor artistique, constitué en grande partie grâce à des dons de collectionneurs de la ville.Lire : Les œuvres d’art de Detroit hypothéquées contre 3 milliards de dollars ? et Les constructeurs automobiles s’unissent pour sauver la collection d’art de DetroitSi Alfred Taubman avait seulement prêté ces œuvres à long terme, il avait, par ailleurs, fait des dons au musée, rappelle le Detroit News, notamment Small Landscape with Garden Door, de Paul Klee, une chaise de Charles Rennie Mackintosh et une sculpture de Raymond Duchamp-Villon, The Great Horse, installée en extérieur.Qui était A. Alfred Taubman ?Architecte de formation, cet entrepreneur du Michigan avait fait fortune en construisant des centres commerciaux dès les années 1950. Selon le site du Forbes Magazine, l’ensemble de ses actifs est estimé à 3,1 milliards de dollars (plus de 2,7 milliards d’euros).Collectionneur d’art passionné et avisé, il avait réparti sa large collection entre ses résidences, par catégories, rapporte le Detroit News : le modernisme dans sa maison contemporaine de la banlieue de Detroit, l’art britannique dans un appartement classique de Mayfair à Londres, les peintures de maîtres anciens à Palm Beach, et les dessins des maîtres anciens, ainsi que l’impressionnisme, dans sa résidence new-yorkaise.L’homme d’affaires a eu un rôle culturel et philanthropique important aux Etats-Unis tout au long de sa vie. Ses dons, qui s’élèvent à plusieurs centaines de millions, concernent les arts, l’éducation et la recherche médicale (sur les cellules souches ou la maladie de Charcot).Il est à l’origine du développement de Sotheby’s, maison de ventes qu’il avait rachetée en 1983. En 2002, il fut condamné pour entente illicite avec son concurrent, Christie’s, et purgea une peine de dix mois de prison, assortie d’une amende de 7,5 millions de dollars, même s’il a toujours clamé son innocence dans cette affaire. Sa famille n’est plus actionnaire majoritaire de la maison de ventes depuis 2005.L’homme d’affaires est décédé le 17 avril d’une crise cardiaque à son domicile du Michigan, à l’âge de 91 ans. Le produit des ventes aux enchères de sa collection d’art sera utilisé pour régler les frais de succession et financer la Fondation A. Alfred Taubman, qui poursuivra son travail philanthropique, a annoncé sa famille. Emmanuelle Jardonnet Journaliste au Monde Nouvel assassinat d’un opposant au Burundi Le 08.09.2015 à 11h34 • Mis à jour le 08.09.2015 à 11h59 Le Burundi a plongé depuis fin avril dans une grave crise politique, déclenchée par la volonté du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat, que ses adversaires jugeaient anticonstitutionnel. Crédits : REUTERS Patrice Gahungu, porte-parole de l’Union pour la paix et la démocratie (UPD), un petit parti de l’opposition burundaise, dont le président avait été tué en mai au plus fort des manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, a été abattu dans la nuit de lundi à mardi à Bujumbura par des inconnus, a annoncé le directeur général adjoint de la police. Au Burundi, un gouvernement de fidèles et de « durs » autour de Pierre Nkurunziza « Une enquête a été ouverte pour retrouver les assassins du porte-parole de l’UPD », a poursuivi le général Godefroid Bizimana, joint par téléphone dans la capitale burundaise, expliquant que ce crime avait été commis en l’absence de témoins.« C’est clair qu’il y a la main du pouvoir de Pierre Nkurunziza car ce crime odieux s’inscrit dans une suite d’assassinats visant tous ceux qui ont osé dire que son troisième mandat est illégal », a réagi Chauvineau Mugwengezo, président d’honneur de l’UPD, qui a fui en exil « après avoir échappé à plusieurs tentatives d’assassinat ». « Aujourd’hui c’est le porte-parole, il y a eu Zedi Feruzi avant, ils ont tenté de m’éliminer, c’est un plan qui vise à détruire, à anéantir l’UPD », a-t-il accusé.Un leader de l’UPD assassiné en maiZedi Feruzi, un des principaux leaders de la contestation contre le troisième mandat du président burundais, avait été tué par balle avec son garde du corps le 23 mai à Bujumbura par un commando armé non identifié. La police du Burundi n’a jamais fait état d’aucune avancée dans ses enquêtes.Le Burundi a plongé depuis fin avril dans une grave crise politique, déclenchée par la volonté du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat, que ses adversaires jugeaient anticonstitutionnel. Burundi : Amnesty dénonce « l’usage de la torture contre des membres de l’opposition » Les violences se sont poursuivies après l’élection de Pierre Nkurunziza le 21 juillet, avec notamment l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana, considéré comme le numéro deux du régime, et plusieurs meurtres politiques touchant le camp présidentiel et l’opposition. Les collants Gerbe passent sous pavillon chinois Nicole Vulser C’est le groupe hôtellier chinois Chongqing Tianci Hot-Spring Group qui a été désigné, lundi 7 septembre, pour la reprise du fabricant de collants Gerbe, basé à Saint-Vallier (Saône-et-Loire), par le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône.L’entreprise en difficulté avait été mise en redressement judiciaire mi-juillet. Le groupe chinois, récent propriétaire en France du château d’Esclimont (Eure-et-Loir), a proposé de de conserver 42 des 62 salariés. Il compte maintenir l’outil industriel à Saint-Vallier pour continuer à produire dans l’Hexagone et repositionner la marque Gerbe sur le très haut de gamme avec des investissements importants, notamment en marketing et communication en Chine.L’occasion d’intégrer le marché chinois« Ce groupe souhaite développer une gamme de luxe et créer de nouveaux produits comme des maillots de bain et ils veulent du “made in France” », a déclaré à l’AFP le représentant CFTC des salariés de Gerbe, Mario Barbosa, en précisant que la société chinoise prévoyait d’investir 3 millions d’euros en trois ans sur le site de Saint-Vallier.« Regrettant qu’une société française n’ait pas racheté Gerbe », M. Barbosa a cependant estimé le projet chinois « très intéressant ». « Cela nous offre la possibilité de rentrer dans le marché chinois car ce groupe détient plus de 80 boutiques en Chine, où ont été vendus plus de 250 000 maillots de bain », a-t-il ajouté.La société française Tricotage des Vosges, connue pour ses chaussettes Bleu Forêt avait étudié cette reprise et avait, selon son PDG, Jacques Marie, déposé une offre qui a achoppé. « Je ne voulais pas reprendre le bail des murs de l’usine, qui s’élevait à 240 000 euros par an auxquels s’ajoutaient 70 000 euros de charges. Cela revenait à ajouter 1,20 euros à chaque collant fabriqué dans l’usine. Pour moi, ce n’était pas conciliable avec une reprise industrielle qui permette de produire à un prix correct en France. Donc mon offre est devenue irrecevable par le tribunal », a-t-il expliqué. Fair play, il souhaite que l’opulence du groupe chinois permette de donner de vraies possibilités de relance à Gerbe.Des hauts et des basFondée en 1904 par Stéphane Gerbe et spécialisée dans le haut de gamme, la manufacture de Saint-Vallier a connu des hauts et des bas. En 2003, elle avait été rachetée par la société Rhovyl, basée à Tronville-en-Barrois (Meuse), spécialisée dans les fibres synthétiques, entraînant le départ de 31 personnes sur les 229 employés que comptait alors Gerbe. En 1995, l’effectif du groupe textile s’élevait à environ 530 personnes.Les fabricants de collants en France ont subi de plein fouet des délocalisations en série vers des pays où la main d’œuvre est meilleur marché. Ce qui a entraîné, comme dans la lingerie, des suppressions massives d’emplois. En avril, Dim – racheté à l’automne 2014 par le groupe américain Hanesbrands – avait ainsi annoncé la suppression de 165 postes à Autun (Saône-et-Loire), le berceau de la marque. La PME Perrin (Montceau), qui s’est distingué avec la marque Berthe aux Grands Pieds a également souffert d’ « un hiver trop doux, et avec la crise, les clients ne se jettent pas sur le “made in France” ». Nicole Vulser Journaliste au Monde Yémen : les bombardements de la coalition arabe sur Sanaa gagnent en intensité • Mis à jour le 08.09.2015 à 15h26 Depuis le tir de missile qui a tué vendredi 60 soldats de la coalition arabo-sunnite dans la province de Marib, à l’est de Sanaa, les raids aériens gagnent en intensité contre les positions rebelles houthistes dans la région de Sanaa. La coalition arabe sous commandement saoudien a ainsi mené mardi 8 septembre au matin des bombardements intensifs sur la capitale yéménite où de puissantes déflagrations ont secoué le centre-ville, faisant au moins dix morts selon des sources médicales.Selon des témoins, l’Académie de police a été l’une des cibles de ces raids sur la capitale, contrôlée depuis un an par les rebelles chiites pro-Iraniens. Les frappes ont également atteint le quartier général des services de la sécurité centrale, selon des témoins. Enfin, dans la nuit, des missiles ont détruit des habitations de responsables de la rébellion, selon des habitants.« Une nouvelle phase plus meurtrière »La guerre au Yémen connaît une dangereuse escalade avec le déploiement au sol de forces arabes sunnites du Golfe en vue de la reconquête du Nord et de la capitale Sanaa, selon des experts. Le pays, théâtre de combats et de raids aériens quotidiens depuis mars, « se prépare à une nouvelle phase plus meurtrière », avertit April Longley, spécialiste du Yémen à l’International Crisis Group.« Les deux camps se positionnent pour un conflit majeur dans le Nord et, en particulier, à Sanaa. »Les forces de la coalition sunnite anti-rebelles ont déjà reconquis depuis la mi-juillet cinq provinces du Sud. Elles « semblent désormais déterminées à prendre davantage de territoires », explique cette experte, notamment dans la province pétrolifère de Marib. Cette dernière est devenue un lieu hautement stratégique où se déploient des renforts venus de plusieurs pays du Golfe, Qatar et Arabie saoudite en tête, selon des médias et des sources militaires yéménites.Onde de chocL’attaque de vendredi au missile Tochka, revendiquée par les rebelles, a provoqué une onde de choc dans les pays du Golfe. Plusieurs dirigeants ont clamé leur « détermination » à éliminer la « menace » que représente encore l’Iran, qu’ils accusent de chercher à « rééditer l’expérience du Hezbollah libanais au Yémen ».L’hécatombe de vendredi a constitué « un tournant » pour la coalition qui prépare « un plus grand déploiement de troupes » pour appuyer des combattants yéménites locaux, équipés et entraînés depuis six mois, relève Andreas Krieg, consultant pour les forces armées du Qatar et professeur au King’s College de Londres. Comment la France se prépare à accueillir les réfugiés • Mis à jour le 08.09.2015 à 14h00 Isabelle Rey-Lefebvre et Julia Pascual Et l’Allemagne ouvrit ses portes Les demandeurs d’asile seront identifiés dans les futurs « hot spots », des centres de contrôle et d’enregistrement en Grèce, en Italie et en Hongrie. Cet écrémage préalable doit permettre d’accélérer l’octroi du statut de réfugié par la France et donc de limiter la durée de séjour dans les CADA « à deux mois maximum », selon le ministère de l’intérieur. L’idée est de faire basculer rapidement les réfugiés qui ont obtenu le statut, donc un titre de séjour et une autorisation de travail, vers un dispositif de logement pérenne, afin de faire de la place aux nouveaux arrivants.Le gouvernement ne fera cependant pas l’économie de places d’accueil supplémentaires. Un effort dont il ne chiffre pas encore le coût, celui-ci dépendant notamment du nombre de places effectivement créées et de leur nature (les hébergements d’urgence en hôtel étant particulièrement onéreux), des besoins de mises en conformité de bâtiments « recyclés »... A titre de comparaison, le « plan migrants » décidé en juin a été chiffré en année pleine à 70 millions d’euros. « Un processus interministériel permettra de dégager les moyens administratifs et budgétaires nécessaires », a seulement assuré Bernard Cazeneuve, lundi. C’est « une question de quelques millions » d’euros et ça « ne se fera pas au détriment d’autres politiques », a assuré le ministre des finances, Michel Sapin.Mobiliser les locaux vacantsLa réponse de la France va commencer à se dessiner plus concrètement lors de la réunion de travail convoquée samedi 12 septembre, à laquelle M. Cazeneuve a convié les maires de France. Le nouveau coordinateur national de l’accueil des migrants, le préfet Kléber Arhoul, est chargé de sa préparation. Il s’agit de mettre à contribution toutes les villes volontaires : « Elles nous proposeront du logement ou du foncier pour accueillir des demandeurs d’asile », résume t-on place Beauvau. « Paris, Bordeaux, Pau, Poitiers, Besançon, Villeurbanne, Evry, Avignon, Cherbourg, Rouen, Lille, Strasbourg, Metz et tant d’autres ont d’ores et déjà confirmé leur présence », saluait, lundi, M. Cazeneuve.Lie aussi : Les maires invités à organiser l’accueil des migrants « Nous avons commencé à joindre les différentes administrations pour répertorier les bâtiments inoccupés », fait ainsi valoir le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries. La ville de Saint-Denis a de son côté proposé au ministre de l’intérieur de mobiliser les locaux vacants d’une ancienne gendarmerie ainsi que les centres de vacances municipaux, inoccupés pendant les périodes hivernales.« Il y a un éventail large de locaux appartenant à l’Etat, aux collectivités, aux bailleurs, appuie Djamel Cheridi, directeur de l’hébergement et du logement accompagné au sein de l’association Coallia, un des principaux gestionnaires de CADA. Je pense aux anciens foyers logement désaffectés, aux anciennes maisons de retraite, aux bâtiments en attente de démolition, aux casernes qui pourraient être reconfigurées… »Jean-Paul Clément, le directeur général de la société d’économie mixte Adoma, qui gère 12 000 places d’hébergement pour demandeurs d’asile, confirme : « Nous sommes à la recherche de terrains où installer des préfabriqués, de bâtiments publics, casernes ou autres, pour accroître notre capacité. » Adoma regarde aussi du côté de l’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), opérateur de l’Etat dont la vocation est d’accueillir des stagiaires partout en France et qui pourrait contribuer à hauteur de 5 000 ou 10 000 places.« Ce n’est jamais que 1 000 personnes par mois, soit 10 par département »« La France a accueilli 500 000 Espagnols [à la fin de] la guerre d’Espagne et 120 000 boat people en 1979 », en provenance du Vietnam, du Cambodge et du Laos, rappelait lundi le porte-parole du Parti socialiste, Olivier Faure. Accueillir 24 000 personnes, « ce n’est jamais que 1 000 personnes par mois, soit 10 par département », relativise aussi Jean-François Ploquin, directeur de l’association Forum Réfugiés, qui gère des dispositifs d’accueil. Il redoute cependant la difficulté qu’aura la France « à permettre l’accès à un logement social aux personnes reconnues comme réfugiées », car il y a déjà une longue liste d’attente dans de nombreuses villes.« Le mouvement HLM veut apporter sa contribution »Les 4,6 millions de logements sociaux français sont en effet très sollicités : « Le mouvement HLM a une tradition d’accueil des réfugiés et veut apporter sa contribution, rappelle Marie-Noëlle Lienemann, vice-présidente de l’Union sociale pour l’habitat, qui fédère 755 organismes HLM. Dans le cadre du plan migrants, pour libérer 3 000 à 4 000 places, notamment dans les CADA d’Ile-de-France, nous avons, dès le mois de juin, proposé de mobiliser 1 000 logements dans les zones détendues, où il y a de la vacance. » C’est le cas, par exemple, du Centre et de l’Est de la France, l’objectif étant de répartir l’effort sur tout le territoire.« Nous ne devons pas raisonner uniquement en termes de places, met en garde M. Ploquin. Il faut un accompagnement dans une perspective d’emploi et des schémas de répartition qui tiennent compte du marché du travail, des transports… » Il demeure toutefois peu probable que le parc social ait les moyens d’absorber tous les besoins. Au ministère de l’intérieur, on veut croire qu’une partie des réfugiés se logeront directement dans le parc privé… Comment un réfugié est-il orienté ? La France a déjà commencé à « sélectionner » les premiers réfugiés qu’elle va accueillir. Il s’agit d’Erythréens, de Syriens et d’Irakiens que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides est allé chercher cette semaine en Allemagne. Des personnes « en urgent besoin de protection », précise le ministère de l’intérieur. Une façon de suggérer que les ressortissants soudanais, afghans ou éthiopiens ne bénéficieraient pas de l’asile en France. L’orientation des demandeurs d’asile sera faite par l’Etat européen où les migrants sont arrivés et où ils ont fait leur demande d’asile, en liaison avec les « points de contact » des Etats membres. Parmi les critères pris en compte : les liens familiaux, la « vulnérabilité », les langues parlées, les caractéristiques culturelles, sociales et professionnelles ainsi que la possibilité d’hébergement dans le pays de destination. A Bordeaux, asile incertain pour les migrants sahraouis Julia Pascual Journaliste au Monde Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Canal+ : le reportage sur l’OM qui n’a pas plu à Bolloré • Mis à jour le 08.09.2015 à 12h33 Alexis Delcambre et Alexandre Piquard La reprise en main continue à Canal + Une source proche de Vivendi confirme la teneur du « bref » message de M. Bolloré, mais affirme que la direction de Canal+, elle aussi, avait trouvé le reportage « inutilement partial ». Et rappelle que Canal+ a eu à souffrir un boycott temporaire du Paris-Saint-Germain et de l’OM en avril, à la suite de la diffusion de propos polémiques du joueur Zlatan Ibrahimovic.L’OM et son président sont des membres influents de la Ligue de football professionnel, qui attribue les droits de diffusion des championnats de France de Ligue 1 et de Ligue 2. Canal+ a remporté le dernier appel d’offres, en 2014, mais la chaîne subit la concurrence de beIN Sports.L’axe du divertissementOr, le sport est un domaine crucial pour le développement du groupe, souligne-t-on à Vivendi : M. Bolloré a expliqué jeudi aux cadres qu’il était prêt à investir beaucoup pour reconquérir le leadership de la chaîne payante sur les droits sportifs.À Vivendi, on estime que Canal+ est une chaîne de divertissement et d’information qui doit s’attacher à offrir le meilleur du spectacle et les plus grands événements, notamment sportifs ; plutôt que voir ses journalistes se placer en juge et régler des comptes. Une vision qui ouvre des perspectives de développement mais limite potentiellement l’investigation.« L’arrogance n’est pas un comportement qui permet d’avancer », avait énoncé Vincent Bolloré dans sa lettre adressée aux salariés, jeudi. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Les géants du Web bénéficieront d’un délai pour appliquer la loi russe sur les données La Russie renonce à bloquer Wikipédia La direction de Radio France renonce à son plan de 350 départs volontaires • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h59 Après la grève, la réorganisation à Radio France La question d’un plan de départs agite Radio France Autres mesuresAux yeux de la direction, un effort sur la masse salariale est inéluctable. Celle-ci représente 55 % des charges de l’entreprise. Les équipes de Mathieu Gallet estiment qu’il faut économiser 24 millions d’euros sur les charges de personnel. Une provision de 28,5 millions d’euros a été prévue en 2015 pour parer au coût de cet éventuel plan de départs, et la trajectoire envisagée prévoit un retour aux bénéfices en 2017.Dénonçant l’ampleur et le coût d’un tel plan, les syndicats avaient fait plancher un cabinet d’experts sur un scénario alternatif. S’il retenait l’option du non-remplacement des départs également, il prévoyait moins de postes supprimés, avec environ 60 par an sur trois ans.La direction de l’entreprise travaille également sur d’autres mesures d’économies, telles que l’arrêt des émissions en ondes moyennes, fin 2015, et des longues ondes, fin 2016, la révision du mode de diffusion de la radio Mouv’(si l’objectif de 1 % d’audience n’est pas atteint mi-2016), les économies sur les abonnements à la presse, ou encore les réductions des CDD et des piges. Lire : La première année agitée de Mathieu Gallet à la tête de Radio France Euro de basket : un an de prison pour un salut nazi • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h41 Lors de la rencontre opposant la Russie et Israël samedi dernier, Edin Mehinovic, un Bosnien de 35 ans, s’est levé dans le public pour effectuer un salut nazi et montrer ses fesses. Lors de son procès en comparution immédiate le 5 septembre à Montpellier, le tribunal correctionnel l’a condamné à un an de prison ferme – sans toutefois délivrer de mandat de dépôt – et une interdiction de stade de cinq ans. Lire : Record de Parker, Grèce et vente d’alcools : les duels cachés de l’Eurobasket Une décision plus sévère que les réquisitions du parquet, qui proposait six mois ferme avec mandat de dépôt et cinq ans d’interdiction de stade, pour cet homme né à Doboj, en Bosnie-Herzégovine, mais vivant au Pays-Bas.« J’ai fait ce geste pour montrer à trois voisins, des Suisses qui sont extrémistes, qu’il ne fallait justement pas le faire. Et j’ai montré mes fesses parce que j’ai été provoqué par le public quand je me suis levé pour faire mon geste », s’est – étrangement – expliqué M. Mehinovic devant le président du tribunal Paul Baudoin.« Il fait partie de ces supporteurs qui ne se déplacent jamais pour le sport », avait estimé pour sa part, Jacques-Philippe Redon, le procureur de la République dans son réquisitoire. • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h10 les derniers articles de la thématique La programmation prometteuse de Stéphane Lissner Benjamin Millepied, dans les pas de ses maîtres « Battlefield », le nouveau « Mahabharata » de Peter Brook tous les articles de la thématique Les six vies de Michel Houellebecq Six vies de Michel Houellebecq : le procès verbal La réponse du « Monde » à Michel Houellebecq En 2014, les clubs de foot ont dépensé 10 milliards de dollars en transferts • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h45 Constant Wicherek Football : les transferts continuent d’affoler les compteurs Transferts : la Ligue 1 s’affaiblit-elle ? La Premier League, reine du mercato estival En effet, dès la saison 2016-2017, les droits télévisuels vont augmenter en Europe pour atteindre en Angleterre le chiffre de 7,3 milliards d’euros sur trois ans (période 2016-2019) soit 2,4 milliards d’euros annuels. Ce n’est donc pas étonnant que l’on retrouve la Premier League en tête des achats, avec 363 nouveaux joueurs arrivant sur les côtes britanniques.« Il existe un football à deux vitesses, conclut M. Poli. Ce sport est une économie croissante, mais seulement pour les clubs de Premier League et quelques-uns qui jouent la Ligue des champions. Il se peut que les autres clubs soient petit à petit largués. » Constant Wicherek La hausse de la mortalité routière s’est poursuivie en août sur les routes de France • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h15 La tendance à la hausse se confirme. Le nombre de morts sur les routes a continué d’augmenter en août (+ 9,5 %), avec 335 personnes tuées en trente et un jours, soit 29  de plus qu’en août 2014 en France métropolitaine, a annoncé mercredi 9 septembre l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière. Les nombres d’accidents corporels, de blessés et de blessés hospitalisés sont en légère hausse (respectivement + 3,4 %, + 1,8 % et + 3,3 %).Ces mauvais chiffres – moins dramatiques toutefois que ceux de juillet où le nombre de personnes tuées avait bondi de 19,2 % de morts – portent à 2 253 le nombre de personnes tuées au cours des huit premiers mois de l’année, soit 99 de plus que lors des huit premiers mois de 2014. Déjà l’année dernière, le nombre des morts sur les routes avait augmenté pour la première fois en douze ans, avec 3 384 morts. La limitation de la vitesse à 80 km/h expérimentée cet été Sécurité routière et « réalisme » gouvernemental La droite répartit ses bureaux de vote pour la primaire de 2016 • Mis à jour le 09.09.2015 à 13h56 Matthieu Goar Matthieu Goar Journaliste au Monde Que retenir du discours de M. Juncker ? • Mis à jour le 09.09.2015 à 13h57 Cécile Ducourtieux (Strasbourg, envoyée spéciale) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) M. Juncker veut rendre systématiques les quotas d’accueil de réfugiés en Europe Jeudi, la rédaction du Monde se mobilise avec près de trente reporteurs, en France, en Europe, en Afrique. De la frontière tuniso-libyenne à la gare de Munich, en Hongrie, en Macédoine ou sur l’île grecque de Lesbos, à Paris, à Lyon, à Marseille ou à Toulouse, ils décriront une journée parmi d’autres dans la vie de migrants.Retrouvez ces histoires, ces témoignages et les décryptages de nos journalistes lors de cette journée spéciale, dès 8 heures, jeudi 10 septembre, sur le live du Monde.fr, où nous répondrons également à vos questions, et sur Twitter et sur Instagram, avec le mot-clé #Jourdemigrants. Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Strasbourg, envoyée spéciale) Correspondante à Bruxelles La lutte des femmes passe par Las Vegas Anthony Hernandez (Las Vegas, envoyé spécial) Même à Las Vegas, la lutte la joue discrète pour ses Mondiaux Arrivées lundi dans la capitale mondiale du jeu, Julie Sabatier (– 48 kg), Mélanie Lesaffre (– 53 kg) et Cynthia Vescan (– 69 kg) n’auront en tête qu’une seule chose : se hisser parmi les cinq premières de leur catégorie et ainsi décrocher un billet pour les Jeux olympiques de Rio l’an prochain. A 20 ans, la Montalbanaise Julie Sabatier reste sur un excellent résultat aux Jeux européens de Bakou (5e place). Issue d’une famille de lutteurs, comme ses deux camarades, elle est tombée dans le cercle toute petite : « Mon grand-père entraînait mon père, qui m’a lui ensuite entraînée », explique-t-elle.Année noireTrois fois championne du monde junior et seule lutteuse française qualifiée aux JO de Londres en 2012, Cynthia Vescan a connu deux années noires à cause de blessures multiples (deux chevilles, genou, pied…). Elle se remet tout juste d’une lésion du ligament externe du genou à la fin de juillet. « Si je suis là, c’est pour faire une médaille », lance la Strasbourgeoise au milieu d’un entraînement intensif qui doit l’aider à perdre les deux derniers kilos avant la pesée.Quant à la Boulonnaise Mélanie Lesaffre, médaillée de bronze européenne en 2010, elle a également connu son lot de blessures. « J’ai été opéré du coude, de l’épaule et du genou. On peut dire que je commence à être en pleine possession de mes moyens depuis le mois de mai seulement », constate-t-elle.Il ne sera donc pas évident pour les trois Françaises de se qualifier directement pour Rio et d’éviter ainsi les difficiles tournois de qualifications olympiques. Pour s’en persuader, il suffit d’éplucher la longue liste des redoutables concurrentes que constituent les lutteuses japonaises, sud-coréennes, russes, suédoises, ukrainiennes, américaines et autres azéries…Depuis son admission au programme olympique en 2004 à Athènes, la lutte féminine n’a cessé d’élever son niveau. « Avant, il y avait clairement moins de concurrence. Avec les JO, des nations traditionnelles de lutte, réticentes jusqu’alors, s’y sont mises. Et les derniers réfractaires, comme la Géorgie ou l’Iran, devraient arriver pour les JO 2020… », pronostique David Legrand, entraîneur de l’équipe de France féminin depuis deux ans et demi.Lire : Au pays de la lutte, les filles entrent dans le cercleA Las Vegas, il faudra encore suivre deux légendes de ce sport, les Japonaises Saori Yoshida et Kaori Icho. La première (– 53 kg) est quasi invincible depuis 2002. Elle a remporté douze titres mondiaux et les trois JO ouverts aux lutteuses. La deuxième (– 58 kg) a réussi le même grand chelem olympique mais « ne compte » que huit titres mondiaux.Avant cette explosion de la concurrence, la France a aussi compté deux grandes championnes, toutes deux originaires du nord de la France. Et ce n’est pas un hasard puisque cette région a été dans les années 1970 l’un des berceaux mondiaux de la lutte féminine avec les pays nordiques (Danemark, Suède et Norvège). « La première lutteuse française a débuté à Calonne-Ricouart, dans le Pas-de-Calais (ville de 5 000 habitants). De là, Tourcoing a suivi. C’est d’ailleurs la Fédération française de lutte et les pays du nord de l’Europe qui ont demandé à la Fédération internationale d’organiser des compétitions féminines », rappelle David Legrand.Les championnes françaisesOriginaire de Tourcoing (Nord), Anna Gomis a donc été quatre fois championne du monde, deux fois vice-championne du monde et deux fois médaillée de bronze mondial. Originaire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Lise Legrand, épouse de David Legrand, a remporté deux titres de championne du monde, une médaille d’argent et une médaille de bronze mondiales. Les deux lutteuses ont également apporté deux médailles de bronze à la France lors des Jeux d’Athènes en 2004.Depuis, seule une lutteuse française s’est à nouveau hissée sur la première marche d’un podium mondial : Audrey Prieto en 2007 à Bakou (Azerbaïdjan). « Après deux immenses championnes, c’est dur d’assurer la relève. Je pense que l’on souffre de notre petit nombre », analyse Alain Bertholom, président de la Fédération française de lutte (FFL). Avec 20 000 licenciés, la FFL peine en effet à agrandir sa base. Les lutteuses représentent d’ailleurs le quart des effectifs, avec 5 000 licences mais seulement 3 000 lutteuses qui font de la compétition. « Plus la base de la pyramide est étroite, plus il est difficile de sortir des championnes », défend David Legrand.Dans cette volonté de développement global, des actions spécifiques sont menées en direction du public féminin. Vice-présidente de la FFL, chargée de la commission féminine, Lise Legrand s’occupe particulièrement de ce dossier. « Nous avons notamment mis en place une action de communication et de promotion “Elles comme lutte” », ajoute Alain Bertholom. Pour le président de la FFL, l’objectif est tout trouvé : « Un sport comme la boxe française, sans médiatisation et sans participation olympique compte 40 000 licenciés. La lutte doit tout faire pour au moins atteindre ce nombre dans les années à venir. » Anthony Hernandez (Las Vegas, envoyé spécial) Journaliste au Monde Droit du travail : vers une réforme prudente • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h56 Nicolas Chapuis, Bastien Bonnefous et David Revault d'Allonnes Le rapport qui veut révolutionner le droit du travail Droit du travail : le rapport Combrexelle satisfait les syndicats réformistes et le patronat Le gouvernement veut « garder des cales juridiques dans la loi », précise un conseiller, pour pouvoir mieux « négocier sur d’autres sujets, comme les conditions de travail, l’organisation du travail, les salaires, etc. ». Au risque d’affaiblir le dialogue social au plan national, vanté depuis son élection en 2012 par M. Hollande ? Une réserve qui ne gêne pas l’aile droite du PS. « François Hollande avait raison intellectuellement de faire le pari de la négociation sociale. Mais on voit bien que l’état des partenaires sociaux ne permet pas de réformer. Il faut donc contourner le dialogue social en le délocalisant à un autre niveau, celui des branches ou des entreprises », estime le député de Paris Christophe Caresche.L’exécutif fait le pari que la future loi ne sera pas un nouveau casus belli avec sa majorité. « Les gens qui ne sont pas d’accord se feront toujours plus entendre que ceux qui sont d’accord, mais ce ne sera pas un remake de la loi Macron », dit un conseiller, en référence au texte sur la croissance du ministre de l’économie, adopté sans vote à l’Assemblée nationale après recours à l’article 49-3.Eviter un mouvement socialLe chef de l’Etat veut certes réformer, mais éviter à tout prix un mouvement social, une de ses hantises depuis son arrivée aux responsabilités. « Il faut que ce soit une réforme d’ampleur, mais qui ne fasse pas peur, qui n’angoisse pas », résume un de ses proches. Alors que les frondeurs du PS et leur chef de file, le député Christian Paul, craignent que la future loi crée « une crise démocratique profonde » avec l’électorat populaire, la députée Elisabeth Guigou préconise, elle aussi, de trouver un bon équilibre : « Le domaine de la loi doit rester sur les sujets essentiels, comme la durée légale du travail ou la rémunération, mais il faut une plus grande souplesse dans les accords de branche et d’entreprise, car les salariés ont besoin de s’exprimer. Il faut permettre des évolutions sans perdre de vue que dans nombre d’entreprises le rapport de force n’est pas favorable aux salariés », explique l’ancienne ministre de l’emploi du gouvernement Jospin.Le président de la République est donc appelé à la prudence, jusqu’au sein du gouvernement. « Il faut y aller de manière subtile, conseille un ministre. Il faut trouver le juste milieu entre l’immobilisme et la remise en cause des acquis sociaux. C’est un beau chantier pour la gauche, mais attention à l’accident social. » Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Bastien Bonnefous Journaliste au Monde David Revault d'Allonnes Grand reporter au service politique. En charge de l'Elysée Les frappes ciblées contre des djihadistes britanniques en Syrie sont-elles légales ? Anne-Aël Durand Anne-Aël Durand Journaliste au Monde Ségolène Royal précise le calendrier de fermeture de Fessenheim • Mis à jour le 09.09.2015 à 13h42 Doutes sur la date de fermeture de Fessenheim Mme Royal a dit refuser « toute polémique » sur les sujets énergétiques. « On n’oppose pas le nucléaire aux [énergies] renouvelables, on a besoin de toutes les énergies dans un nouvel équilibre », a-t-elle déclaré. « C’est un équilibre, c’est une détermination, c’est irréversible. » Fin de la prise d’otage dans une prison près de Lens • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h44 Le directeur adjoint de la prison de Vendin-le-Vieil, près de Lens, a été relâché à 14 h 20 après avoir été pris en otage « vers 11 heures ce matin » par un « détenu particulièrement dangereux », a indiqué mercredi 9 septembre la direction du centre pénitentiaire. Le responsable n’a subi aucune violence physique, tandis que « le preneur d’otage s’est rendu et va être placé en garde à vue », ajoute le communiqué.L’individu était « armé d’un poinçon, visiblement de fabrication artisanale » et retenait le cadre de la prison « dans la salle des audiences située dans le quartier d’isolement », où il était retenu. Selon nos informations, ce détenu âgé de 34 ans, qui purge une peine pour violences avec arme, aurait des antécédents de prise d’otage en milieu carcéral.« Equipements de protection »Selon France 3 Nord Pas-de-Calais, le détenu multirécidiviste, originaire de la Guadeloupe, incarcéré en métropole depuis 2011, réclamait son transfèrement vers les Antilles. Le directeur de l’établissement pénitentiaire, Alain Jego a expliqué que le détenu était « libérable en 2033 ». Interrogé à ce sujet sur la chaîne d’outre-mer 1ère, il a déclaré :« Depuis que je suis arrivé ici, je n’ai subi que du racisme, que du cachot, que du mitard, que de l’isolement, que des casques, que des boucliers, que des injustices... Chaque fois que je demande un truc en prison, on l’accorde aux autres, mais jamais à moi. On m’a déjà traité de  “sale nègre”. Ça m’a poussé à commettre une agression. »Selon un syndicaliste Force ouvrière, Julien Martin, cité par le Figaro, le détenu est arrivé en mai à Vendin-le-Vieil. A cette occasion, compte tenu de sa dangerosité, les agents chargés de sa surveillance avaient reçu « des équipements de protection ». Mais ceux-ci leur avaient été « retirés il y a un mois », selon lui.La prison de Vendin-le-Vieil a été mise en service en 2015 et héberge 51 détenus, pour une capacité de 203 places, d’après l’administration pénitentiaire. En Mauritanie, une plante nuisible devient source d’énergie • Mis à jour le 09.09.2015 à 16h02 Laetitia Van Eeckhout Transformer une nuisance en une ressource énergétique renouvelable : c’est le pari réussi de l’Institut supérieur d’enseignement technologique (ISET) de Rosso en Mauritanie, du parc national du Diawling, et du GRET, ONG française de développement, de valoriser en charbon le Typha, cette plante qui envahit le fleuve Sénégal. Une innovation distinguée, mercredi 9 septembre, par le prix Convergences 2015 qui récompense les projets à fort impact social ou environnemental.Cela faisait près de quinze ans que les habitants de la région de Rosso subissaient les effets dévastateurs de cette plante invasive quand a germé, en 2010, l’idée de cette valorisation. Depuis la mise en service en 1986 du barrage anti-sel de Diama à 27 km de l’embouchure du fleuve Sénégal, le Typha a trouvé un terrain d’eau douce propice à sa prolifération. Et ce tapis vert qui se développe depuis les rives et s’étale sur le fleuve, progresse d’année en année. Il s’étend aujourd’hui sur 130 km en amont de l’embouchure.Sur les bras du fleuve, le long des digues, sur le pourtour des plans d’eau, dans les zones marécageuses, le Typha est partout. Il bouleverse non seulement tout l’écosystème du delta, changeant la qualité de l’eau, absorbant oxygène et lumière et empêchant ainsi la pousse d’autres plantes. Mais il perturbe aussi toute l’activité économique de la région, réduisant les zones de productions agricoles et piscicoles habituelles des populations, privant celles-ci de couloirs de navigation, obstruant les canaux d’irrigation, restreignant l’eau vive pour abreuver leurs animaux… Et le Typha entraînant la stagnation de l’eau propice à la prolifération de moustiques et de parasites, les populations voient aussi de nouvelles maladies se développer.« 25 000 hectares envahis »« Côté Mauritanie, ce sont 25 000 hectares qui sont ainsi envahis par le Typha, souligne Julien Cerqueira, expert énergie au GRET. On aura beau dépenser des millions d’euros pour le couper, l’arracher, le brûler, il n’existe aucune méthode vraiment efficace pour se débarrasser de cette plante qui repousse sans cesse. Faute de pouvoir l’éradiquer, nous avons ainsi cherché à la valoriser. » Le projet, financé par la communauté européenne, a ainsi visé à concevoir une méthode, dans un premier temps artisanale, de conversion de cette biomasse en bio-charbon comme alternative au charbon de bois. « 90 % des ménages mauritaniens utilisent le charbon de bois comme combustible de cuisson, charbon issu des forêts et souvent produit illégalement. En offrant une alternative au charbon de bois, explique Julien Cerqueira, la transformation du Typha en une ressource énergétique renouvelable permet de lutter contre la déforestation. » Et ce faisant, d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre. D’autant, souligne Samassa Nalla, représentant du GRET en Mauritanie, que « si toute production et consommation de charbon émettent du carbone dans l’atmosphère, le CO2 émis par le charbon de Typha est recapté par le Typha qui repousse très vite, à la différence du charbon de bois qui émet des gaz non réassimilés par l’environnement et conduit à la déforestation. Une tonne de charbon de Typha permet ainsi d’économiser 7 tonnes de CO2, par rapport à du charbon de bois ». « En offrant une alternative au charbon de bois, la transformation du Typha en une ressource énergétique renouvelable permet de lutter contre la déforestation », explique Julien Cerqueira, expert énergieL’impact est aussi économique. Régulant son envahissement dans les zones stratégiques pour les populations, la coupe du Typha nécessaire à la production de cette énergie favorise un retour à la normal des activités agricoles et piscicoles. « Et, insiste Samassa Nalla, de la coupe à la commercialisation en passant par la transformation, cette solution d’énergie renouvelable produite localement crée de l’activité nouvelle qui génère des revenus complémentaires pour les ménages. Sans compter que leur combustible domestique leur coûte ainsi moins cher, le charbon de Typha se consumant plus lentement et étant donc plus économique. »Marché prometteurDepuis 2012, huit unités de production artisanale ont été installées dans la région de Rosso. D’une capacité de production chacune de 1,5 tonne par mois, leur gestion est assurée par les villageois. Les hommes se chargent de la coupe du Typha, les femmes, organisées en coopérative, de la transformation et la commercialisation. Le Typha est séché, puis carbonisé pour devenir de la poussière de charbon qui sera mélangée avec de l’argile puis pressée et agglomérée sous forme de briquettes prêtes à la vente. Les promoteurs du projet cherchant à développer une véritable filière de valorisation du Typha, une unité semi-industrielle a été créée fin 2014. « L’objectif à terme, relève Julien Cerqueira, est de vendre le charbon de Typha à Nouakchott [la capitale mauritanienne]. Le marché est prometteur : la consommation mauritanienne de charbon de bois est estimée à 50 000 tonnes par an, dont 35 000 sont consommées dans la région de la capitale. Avec cette unité industrielle d’une capacité de production de 20 tonnes de charbon de Typha par mois, nous pouvons amplifier l’impact sur la déforestation.  » Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Première polémique sur l’arrivée de la SNCF sur le marché des autocars longue distance Philippe Jacqué Avec Ouibus, la SNCF espère dominer le marché du car longue distance Autocar : la guerre est déjà déclarée Philippe Jacqué Rédacteur au service économie (automobile et transport) De Vigan, Liberati et Sansal sur la liste du prix Renaudot • Mis à jour le 09.09.2015 à 15h29 Alain Beuve-Méry Angot, Enard et Liberati sur la liste du prix Goncourt La liste des romans sélectionnés pour le prix Renaudot est un peu plus originale et diversifiée que celle du Goncourt, rendue publique, jeudi 3 septembre. Elle comprend aussi trois titres de plus. Trois valeurs sûres de la rentrée figurent sur les deux listes : Delphine de Vigan, avec D’après une histoire vraie (JC Lattès), Simon Liberati, pour Eva (Stock) et Boualem Sansal, auteur de 2084 (Gallimard). Mais Un amour impossible, de Christine Angot (Flammarion) ne figure pas dans la sélection du Renaudot.Ils ont, en revanche, retenu La Septième fonction du langage, de Laurent Binet, prix du roman FNAC et boudé par les Goncourt. De même, ils ont choisi Histoire de l’amour et de la haine, de Charles Dantzig, aussi publié chez Grasset.Outre le Delphine de Vigan, ce jury qui ne comprend qu’une femme, Dominique Bona, sur ses dix membres, n ’a repéré que deux romans écrits par des femmes : Ce cœur changeant, d’Agnès Desarthe (L’Olivier) et Juste avant l’oubli, d’Alice Zeniter (Flammarion).Les Renaudot ont aussi distingué deux premiers romans : La Cache, du journaliste Christophe Boltanski (Stock) et Les Désœuvrés, d’Aram Kebadjian (Seuil).Plusieurs habitués des prix littérairesOn trouve aussi, dans la liste du Renaudot, plusieurs romanciers habitués des sélections des prix littéraires : Yves Bichet, avec L’Eté contraire (Mercure de France), Eric Holder, pour La Saison des bijoux et Cherif Madjalani, avec Villa des femmes, tous les deux au Seuil, Philippe Jaenada, présent avec La Petite Femelle (Julliard) et le belge Patrick Roegiers qui parle du frère d’un de ses illustres devanciers, L’autre Simenon (Grasset).Sont aussi retenus : Frank Maubert, avec Les uns contre les autres (Fayard), Jérôme Leroy, auteur de Jugan (La Table ronde) et Arnaud Leguern pour Adieu aux espadrilles (Le Rocher) Enfin, les jurés ont repêché un titre paru en mars, Ann, de Fabrice Guenier (Gallimard).Pour son prix Essais, le jury Renaudot a choisi deux titres parus à L’Iconoclaste qui fait, cette année, une rentrée très forte et originale : Il s’agit de Victor Hugo est mort, de Judith Perrignon et 1001 morceaux, de Jean-Michel Ribes. Ils ont aussi distingué La Piste Pasolini, de Pierre Adrian (Les Equateurs) et Retour à Duvert, de Gilles Sebhan (Le Dilettante).Serge Bramly est nommé pour La Transparence et le reflet (JC Lattès), ainsi que Patrick Besnier, auteur d’une biographie d’Heny de Régnier. Enfin, l’écrivain et dessinateur Frédéric Pajak est distingué pour Manifeste incertain 4 (Noir sur blanc) et Sony Labou Tansi clôt la sélection avec Encre, sueur, salive et sang (Seuil).Quinze maisons d’éditionDans ses sélections, le jury du Renaudot distingue quinze maisons d’éditions différentes, des traditionnelles Le Seuil (4 titres), Grasset (3 titres), Gallimard, Fayard, JC Lattès, Stock (2 titres), mais aussi des plus petites : L’Iconoclaste (2 titres), Les Equateurs, ou Le Dilettante, par exemple. En revanche, aucun titre d’Albin Michel ou d’Actes Sud ne figure dans les listes du Renaudot.Les deux prochaines sélections auront lieu les 6 et 27 octobre. En 2014, David Foenkinos avait été couronné pour Charlotte (Gallimard). Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Adblock Plus lance un navigateur sur iOS et Android Adblock Plus remporte une victoire judiciaire en Allemagne Enquête Le rôle central de la justice belge dans le procès Habré Stéphanie Maupas (La Haye, correspondance) Le 09.09.2015 à 11h34 • Mis à jour le 09.09.2015 à 12h02 L'ancien dictateur tchadien Hissène Habré lors de son procès à Dakar, le 20 juillet. Crédits : SEYLLOU / AFP Il aura fallu quinze ans de bataille politico-judiciaire entre deux champions de la justice internationale, la Belgique et le Sénégal, pour que le procès d’Hissène Habré, l’ex-président tchadien accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, puisse avoir lieu, à Dakar.Pour comprendre cette saga judiciaire, il faut remonter au printemps 2000, lorsque des victimes de la dictature Habré, soutenues par Human Rights Watch (HRW) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), sont déboutées par la justice sénégalaise de leur plainte pour torture.De nationalité belgo-tchadienne, elles se tournent alors vers la Belgique. Les juridictions du royaume sont compétentes pour juger les crimes de masse commis loin de leurs frontières et par des étrangers. Très vite, le juge d’instruction Daniel Fransen, qui devrait d’ailleurs déposer devant le tribunal à Dakar, s’empare du dossier.Le juge d’instruction Daniel Fransen, de Bruxelles à « la piscine »Premières auditions, premiers rapports. « Mais c’est encore maigre, trop maigre », entend-on alors entre les murs du monumental palais de justice de Bruxelles. L’équipe « crimes de guerre » de la Belgique ne compte à l’époque qu’une poignée de magistrats et de policiers. Abdou Lo (à gauche) et Mback Fall (à droite), les procureurs des Chambres extraordinaires africaines (CEA) du procès contre Hissène Habré pour crimes contre l'humanité, le 26 mai 2015 à Bruxelles. Crédits : NICOLAS MAETERLINCK / AFP La foi chevillée au corps, le juge décide de conduire une commission rogatoire au Tchad. Sa demande navigue d’ambassades en ministères et emprunte des chemins détournés, via la représentation belge au Cameroun. La Belgique n’a pas de représentation au Tchad et souhaite préserver le secret de l’instruction.La justice belge contourne donc l’ambassade de France à N’Djamena, craignant que le poids des amitiés françaises avec l’ex-président tchadien puisse ralentir le dossier. En février 2002, le juge s’envole pour N’Djamena et se rend notamment à « la piscine », l’ancien centre de détention du régime Habré.Mais alors que l’enquête avance, on craint déjà que l’exilé quitte le territoire sénégalais, même si les Tchadiens estiment alors que « le type est trop fier pour aller en pirogue ». Après cinq ans d’instruction, le juge belge délivre un mandat d’arrêt contre l’ex-chef d’Etat exilé à Dakar et demande au Sénégal de l’extrader.Une lutte juridique entre le Sénégal et la Belgique« Dès le moment où le Sénégal est entré dans le jeu, notre choix a toujours été de privilégier un jugement au Sénégal ou en Afrique, raconte aujourd’hui Philippe Meire, procureur fédéral de Belgique. L’Europe n’intervenait que par défaut. Pour nous, la solution de juger Hissène Habré au Sénégal était la meilleure ». Mais c’est là que l’affaire se complique. Hissène Habré, tortionnaire et ami de l’Occident Impossible au Sénégal de trahir un ex-président exilé sur ses terres. Encore moins de le livrer au glaive d’une ancienne puissance coloniale sur le continent. D’autant que depuis le début de son exil en décembre 1990, l’ex chef d’Etat a noué des amitiés solides dans le pays.C’est donc l’Union africaine qui, en 2006, tranche, et demande au Sénégal de juger l’ex-président « au nom de l’Afrique ». Des juristes se mettent alors à plancher sur la mise sur pied d’un tribunal spécial, qui sera composé de magistrats du continent. L’Afrique veut-elle vraiment juger ses dictateurs, ou le procès d’Habré restera-t-il une exception ? L’Union africaine et l’Union européenne négocient un financement du procès. Mais le président sénégalais Abdulaye Wade rechigne, demande 65 millions d’euros pour juger Habré, puis en juillet 2011, menace de l’expulser au Tchad, qui rétorque qu’il sera alors extradé vers Bruxelles.L’affaire traîne et la Belgique se lasse. Elle fait entrer sur le ring la Cour internationale de justice (CIJ), instance onusienne chargée de régler les différends entre Etats. « Qu’ils jugent, ou à défaut, qu’ils extradent ! dit en substance Bruxelles, qui au printemps 2012 plaide que « les 40 000 victimes [du régime habré] vieillissent et le temps qui s’écoule a déjà vu s’éteindre bon nombre d’entre elles. »L’ex-chef d’Etat, 72 ans aujourd’hui, vieillit lui aussi. Le 20 juillet 2012, la CIJ ordonne au Sénégal de le juger. L’élection, trois mois plus tôt, de Macky Sall à la tête du Sénégal accélère aussi le dossier. Le tribunal se met lentement en place. Les juges sénégalais mènent une commission rogatoire à Bruxelles. Procès de Hissène Habré au Sénégal : l'indépendance judiciaire de l'Afrique est en marche « Les discussions n’ont jamais été interrompues, rappelle Philippe Meire. In fine, nous nous sommes rassemblés, magistrats belges et magistrats sénégalais, en mai 2013, autour du dossier. Deux pays se sont finalement retrouvés pour collaborer, pour rendre une justice commune à l’égard de crimes de gravité internationale. » #Jourdemigrants : retrouvez l’intégralité de nos récits auprès des migrants • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h49 Toute la journée du jeudi 10 septembre, la rédaction du Monde était mobilisée pour suivre des migrants et réfugiés partout sur leur parcours vers l’Europe : de leur points de départs, en Afrique ou au Proche-Orient, sur leur route, en Méditerranée ou dans les Balkans, ou bien à leur arrivée en Allemagne ou en France. Lire : Relire le direct lors de cette journée spéciale  Vous pouvez retrouver ci-dessous l’intégralité des récits de nos envoyés spéciaux sur Twitter (les tweets les plus récents apparaissent en premier).En EuropeEn FranceEt ailleurs... En Europe :Hongrie : Delphine Roucaute était dans la gare de Budapest Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:Droucaute !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Macédoine : Elisa Perrigueur était à la frontière avec la Serbie Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:elisaperrigueur !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Grèce : Adea Guillot était sur l’île de Lesbos Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:adea_guillot !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Italie : Philippe Ridet était à Catane, en Sicile Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:ridetridet !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Allemagne : Antonin Sabot racontait l’histoire de Hannan, un jeune Kurde réfugié Hambourg Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:antonin !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Allemagne : Cécile Boutelet était à Munich Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:CecileBoutelet !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Royaume-Uni : Philippe Bernard était avec des bénévoles de Calaid, réseau d’aide aux migrants de Calais Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:canalbernard !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Espagne : Sandrine Morel était près d’un centre de rétention à Madrid Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:sandrinemorel !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Pologne : Annick Cojean était à Wroclaw Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:AnnickCojean !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  En France : Cyril Simon était à l’arrivée de réfugiés à Cergy (Val-d’Oise) depuis Munich Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:CysooS !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Sylvia Zappi était dans un camp de migrants près de la gare d’Austerlitz, à Paris Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:sylviazappi !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Emeline Cazi était à la cour d’appel du droit d’asile, à Paris Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:ecazi !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Richard Schittly était au Forum réfugiés à Lyon et avec des clandestins en comparution immédiate Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:rschittly !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Julia Pascual était dans un camp de migrants à Calais Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:JuliaPascualita !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Elise Vincent était dans un foyer de migrants à Paris Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:elise_vincent !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Clara Wright était dans un squat à Paris Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:clarawright_ !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Luc Leroux était à la plateforme d’accueil des réfugiés à Marseille Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:LucLeroux2 !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Isabelle Rey était à Vintimille, à la frontière franco-italienne Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:Isareylef !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Et ailleurs...Liban : Benjamin Barthe était à Beyrouth puis à Tripoli Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:benjbarthe !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Tunisie : Frédéric Bobin était à la frontière avec la Libye  Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:FrdricBobin !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Sénégal : Christophe Châtelot était à Dakar Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:chatelot !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs");  Turquie : Mathieu Godard était à Istanbul Tweets about #Jourdemigrants exclude:nativeretweets exclude:retweets from:UnJourEnTurquie !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Enquête criminelle sur la journaliste hongroise qui a frappé des migrants • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h52 Les images, apparues mardi 8 septembre sur les réseaux sociaux, ont fait le tour du monde. Une journaliste hongroise, Petra Laszlo, est apparue mardi sur une vidéo faisant tomber d’un croc-en-jambe un migrant qui courait avec un enfant dans les bras, et donnant, dans un incident distinct, un coup de pied à une fillette.En quelques heures, la jeune reporter d’image blonde à la chemise bleue est devenue la cible privilégiée des internautes, qui soulignent notamment ses liens avec l’extrême droite. Le mot-clé #PetraLaszlo est l’un des plus diffusés sur Twitter et un « mur de la honte » a été lancé sur Facebook. Son employeur, la chaîne N1TV — proche du parti d’extrême droite Jobbik — a annoncé immédiatement le licenciement de la journaliste, qualifiant ses actes « d’inacceptables ».Mais plus qu’aux internautes, Petra Laszlo devra désormais rendre des comptes à la justice : une enquête criminelle a été ouverte jeudi 10 septembre sur la journaliste après que deux petits partis d’opposition ont déposé une plainte pénale. « Dans le cadre de l’enquête, les autorités vont examiner si des délits plus graves ont été commis », a indiqué Sandor Toro, procureur en chef adjoint du comté de Csongrad.Pas de réactions de la journalisteLa principale intéressée n’a toujours pas réagi publiquement. Son profil Facebook n’est plus accessible, mais, à en croire son dernier message dont une journaliste française a pu faire une capture d’écran, Petra Laszlo ne semble pas se repentir, au contraire : A la frontière serbo-hongroise, derrière les barbelés, la peur des camps Migrants : la solidarité hongroise occultée par l’« approche hostile » du gouvernement Un million de foyers vont sortir de l’impôt sur le revenu • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h31 Patrick Roger Patrick Roger Journaliste au Monde La crevette, la libellule et l’araignée au secours de l’économie française • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h08 Rémi Barroux Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui réunit les représentants des entreprises, des syndicats de salariés, d’agriculteurs, d’associations environnementales, de personnalités indépendantes… a adopté à l’unanimité, mercredi 9 septembre, un avis, « Le biomimétisme : s’inspirer de la nature pour innover durablement ». Le biomimétisme, qui consiste à s’inspirer de propriétés essentielles de systèmes biologiques, animaux ou végétaux, pour mettre au point des formes, des matériaux, des procédés de production dans une approche durable et innovante, est insuffisamment développé en France.Pourtant les innovations empruntées dans la grande bibliothèque de la nature sont nombreuses. En 1941, un ingénieur suisse, Georges de Mestral, observe combien il est difficile de retirer les fleurs de bardane des vêtements et des fourrures des animaux, en raison de minuscules crochets : le Velcro est né. Au Japon, un ingénieur, passionné d’ornithologie, conçoit le nez du Shinkansen, le train à grande vitesse nippon, en remarquant comment le martin-pêcheur passe très rapidement d’un milieu peu dense, l’air, à un milieu plus dense, l’eau, avec un minimum de vibrations. Résultat, le profilage bio-inspiré de la motrice a permis une réduction de 15 % de la consommation électrique et une augmentation de la vitesse de 10 %. Les exemples sont légion. L’aigle des steppes a offert à l’aéronautique ses ailes qui ont inspiré les ailettes quasi verticales placées aux extrémités de la voilure des avions ; l’araignée, la solidité sans égal de son fil pour concevoir des gilets pare-balles. « La nature fait de la recherche & développement depuis trois millions d’années », résume Idriss Aberkane. Ce chercheur à Polytechnique, professeur à Centrale Supélec et spécialiste du biomimétisme cite volontiers l’exemple de la crevette-mante, appelée aussi squille, dont le corps allongé peut atteindre près de 20 cm. Ce petit crustacé de l’ordre des stomatopodes est un tueur. Avec ses pattes ravisseuses (comme une mante religieuse d’où son nom), il possède une puissance de frappe équivalente à celle d’une balle de 22 long rifle, soit quelque 102 km/seconde, lui permettant de briser des carapaces de crabes et des coquilles.L’incroyable crevette-mante« Cette crevette peut casser les parois d’un aquarium blindé et sa vitesse de frappe produit un flash de chaleur et de lumière, des étincelles sous l’eau, dégageant une chaleur équivalente à celle mesurée à la surface du soleil, détaille M. Aberkane. Quand la crevette frappe avec ses “marteaux”, cela forme une bulle d’air explosive permettant cette vitesse extrême, un phénomène appelé supercavitation. » Cette fonction remarquable a été étudiée de près, notamment par les militaires. Les Russes ont ainsi produit, grâce à cette propriété de supercavitation, un modèle de torpille pouvant filer à 370 km/h (contre 190 km/h maximum pour une torpille traditionnelle), la Chkval.Mais la crevette-mante possède aussi d’autres propriétés extraordinaires, notamment grâce à ses yeux. Bougeant indépendamment, ils offrent au crustacé une vision à 360° et, surtout, possèdent une douzaine de photopigments (contre trois pour l’œil humain, deux pour le chien) leur permettant de distinguer un nombre plus important de couleurs, de détecter la lumière fluorescente, ultraviolette ou encore, grâce à trois pseudo-pupilles, de trianguler l’objet visualisé. Les Américains s’en sont servis pour concevoir une caméra détectant les cellules cancéreuses dans les biopsies.Le biologiste Gilles Bœuf aime, lui, à citer « la libellule qui, avec quelques watts seulement, peut voler à presque 100 km/h et ce depuis des millions d’années ». Un exemple parfait d’économie d’énergie pour celui qui a été nommé, en juillet, conseiller scientifique pour l’environnement, la biodiversité et le climat par la ministre de l’écologie, Ségolène Royal. Pour autant, reconnaît-il, dans ce domaine, « la France a un réel effort à faire ».Amorçage financierPour développer le biomimétisme et combler le retard pris sur les Allemands, les Américains ou encore les Chinois, le CESE recommande de renforcer et coordonner la recherche déjà existante. Les auteurs du rapport ont identifié près d’une centaine de laboratoires ou d’équipes de chercheurs liés au biomimétisme. Il s’agit, comme l’a expliqué au CESE le climatologue Jean Jouzel, de « favoriser la coopération entre les différentes disciplines scientifiques, entre le public et le privé et entre la France et l’étranger ».Le CESE propose un « amorçage » financier qui pourrait être interministériel, dans le cadre des investissements d’avenir, d’organiser la mise en réseau des modules d’enseignement consacrés au biomimétisme, ou encore de généraliser son apprentissage, sous la forme, notamment, d’observation de la nature, au collège comme au lycée. Plus concrètement, il suggère que le Centre européen d’excellence en biomimétisme de Senlis (Ceebios), dans l’Oise, puisse bénéficier d’un de soutiens publics afin de jouer le rôle d’animation de réseau. Créé en 2012 sur le site d’une ancienne caserne militaire, le Ceebios, présidé par Gilles Bœuf, permet déjà la rencontre entre les entreprises et les chercheurs. « Les possibilités sont énormes, dans l’habitat, la cosmétique, les matériaux, l’énergie… Les contraintes économiques et environnementales nous poussent à innover et nos connaissances du vivant comme le progrès technique ont progressé de façon considérable, c’est une occasion qu’il faut saisir maintenant », résume Kalina Raskin, docteure en biologie et chargée du développement scientifique du Ceebios.Pas un miracleMais reproduire les procédés naturels dans un cadre industriel n’est pas simple. Les recherches sont longues et n’aboutissent pas toujours. Pour la représentante des entreprises au CESE, Catherine Tissot-Colle, le biomimétisme n’est « pas un miracle » et il doit « faire ses preuves économiques et technologiques », mais il représente « une inspiration pour de nouveaux modes de production et de fonctionnement, plus économiques ». L’enjeu est précisément là, dans la rencontre entre la technosphère et la biosphère. « Il faut mettre autour de la table, le biologiste, l’entrepreneur et le financier, et pour y arriver, il faut pouvoir parler des gains économiques futurs », avance Patricia Ricard, la rapporteure de l’avis sur le biomimétisme au CESE. Ce n’est pas un hasard, selon elle, si l’Allemagne, qui a misé industriellement sur le secteur des machines-outils, a investi des millions d’euros dans ce domaine, appelé outre-Rhin, depuis cinquante ans, « bionique ».Le potentiel est considérable et les domaines d’application des connaissances des systèmes naturels sont multiples : matériaux, machines outils et robotique, architecture, médecine, cosmétique, transports… sans oublier le recyclage puisque, dans la nature, rien ne se perd, tout se transforme et se réutilise. Le grand changement, selon la rapporteure de l’avis sur le biomimétisme, Patricia Ricard, tient dans le regard neuf que la société des hommes doit porter sur la nature. « Elle n’est plus une économie de la ressource mais de la connaissance », insiste la présidente de l’Institut de recherches Paul Ricard. Autrement dit, il faut arrêter d’en piller les ressources et en étudier l’organisation, les systèmes, les interactions. Rémi Barroux Journaliste au Monde Valls à Sarkozy : « Le droit d’asile ne se découpe pas en tranches » • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h52 Migrants : Nicolas Sarkozy met en garde contre « la désintégration de la société française » Le premier ministre, Manuel Valls, interrogé lors d’une conférence de presse à Matignon, a ainsi évoqué la proposition de l’ancien président de la République de créer un statut provisoire de « réfugié de guerre » pour certains migrants arrivant en Europe, en répondant que « le droit d’asile ne se découpe pas en tranches »« Nous accueillerons les réfugiés ou demandeurs d’asile qu’ils soient chrétiens, musulmans, sunnites, chiites, yézidis. Ne rentrons pas dans un débat sur un tri, mot terrible. »De son côté, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, a parlé d’une « conception curieuse du droit d’asile », qui n’était pas celle de la France.« Dans l’histoire longue de notre pays, est réfugié quiconque est persécuté dans son pays en raison de ses origines, de sa religion, de ses convictions. Ce statut de réfugié, il n’est pas divisible, il est un et indivisible comme la République. Si nous devions décider, par exemple, que ceux qui sont réfugiés de guerre auraient vocation à venir ici (…) et à repartir après, nous ajouterions aux persécutions les incertitudes et la précarité d’une situation incertaine. »Le ministre de l’intérieur a également affirmé que Nicolas Sarkozy, en tenant de tels propos, cherchait à « assurer des résultats électoraux », fustigeant les « amalgames », les « approximations » et la « convocation des instincts » de l’ancien chef de l’Etat.Plus direct et succinct, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a publié sur Twitter un message soulignant les incohérences de Nicolas Sarkozy. Interview de @NicolasSarkozy au Figaro: Après la fuite d'eau, la fuite en avant! Comment être pour l'asile, tout en étant contre?— jccambadelis (@Jean-Chr. Cambadélis) Réfugiés : Sarkozy veut refonder Schengen Migrants : pourquoi Nicolas Sarkozy durcit son discours Quelles sont les démarches à effectuer pour héberger un réfugié ? • Mis à jour le 10.09.2015 à 17h12 Quelles initiatives pour aider les migrants en France ? Connecter réfugiés et bénévoles, le pari gagné de la CALM En France, de timides élans citoyens en direction des réfugiés Travailleurs itinérants : les trajets davantage considérés comme temps de travail par la justice européenne • Mis à jour le 10.09.2015 à 16h56 Les déplacements qu’un travailleur salarié itinérant effectue en début et en fin de journée entre son domicile et le premier ou le dernier client doivent-ils être comptabilisés comme du temps de travail ? Oui, a tranché la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dans un arrêt rendu public jeudi 10 septembre.La cour était amenée à se prononcer sur la situation de techniciens employés par la société Tyco en Espagne et chargés de l’installation de dispositifs de sécurité. En 2011, Tyco a fermé ses bureaux régionaux, privant de lieu de travail fixe nombre d’employés qui passent leur journée sur la route.Des déplacements pouvant excéder 3 heuresLa société compte les déplacements « domicile-premier client » et « dernier client-domicile » comme temps de repos, alors qu’ils peuvent parfois excéder 100 km et durer jusqu’à trois heures. « Seul le temps des interventions sur les sites et des déplacements intermédiaires entre chaque client est donc pris en compte comme du temps de travail », relève la CJUE. C’est sur ce point que la justice européenne avait été saisie par un haut tribunal espagnol, et qu’elle a tranché en faveur des salariés itinérants.Impact en FranceLe temps de travail est défini, au sein de l’Union européenne, comme toute période durant laquelle l’employé est au travail, à la disposition de l’employeur et dans l’exercice de ses fonctions.A l’heure actuelle, en France, selon l’article L. 3121-4 du code du travail, le temps de déplacement professionnel pour se rendre sur le lieu d’exécution du contrat de travail n’est pas un temps de travail effectif. Toutefois, s’il est inhabituel, c’est-à-dire qu’il dépasse le temps normal de trajet entre le domicile et le lieu habituel de travail, il doit faire l’objet d’une contrepartie soit sous forme de repos, soit financière.Lire toutes nos explications : Le temps de travail pourrait changer pour les salariés itinérants Le rapport qui veut révolutionner le droit du travail Kouachi, Coulibaly : les juges demandent la levée du secret défense sur leur surveillance • Mis à jour le 10.09.2015 à 18h47 Matthieu Suc De « Charlie » à « Charlie » : les sept jours qui ont changé la France « Charlie Hebdo » : quand la DGSI réécrit l’histoire Les frères Kouachi : une jeunesse française Matthieu Suc Journaliste au Monde Reportage « En Erythrée, on ne peut être que soldat ou étudiant » Par Vincent Defait (envoyé spécial à Shire, Ethiopie) Le 10.09.2015 à 15h32 • Mis à jour le 10.09.2015 à 16h56 A Endabaguna, près de la frontière éthiopienne, des réfugiés érythréens attendent d'être enregistrés. Crédits : Vincent Defait Quelques heures plus tôt, les quatre amis étaient encore soldats de l’armée érythréenne, troufions parmi d’autres du 27e contingent d’appelés. Les voici déserteurs, bientôt officiellement réfugiés, dans un bureau du centre de transit d’Endabaguna, un gros village à moins de cent kilomètres de la frontière. Cette même frontière qu’ils étaient chargés de défendre, entre l’Erythrée et le voisin éthiopien honni.Leurs treillis sont dépareillés mais les quatre hommes portent aux pieds les mêmes sandales en plastique que la centaine de leurs concitoyens qui franchissent chaque jour la frontière. Hors saison des pluies, quand la rivière Mareb qui sépare les deux pays n’est pas gonflée d’eau, ils sont plus de trois cents à passer quotidiennement sur l’autre rive. Cela fait plus de vingt ans que les armées des deux pays se regardent en chiens de faïence, le doigt sur la gâchette, le long de 1 000 kilomètres de frontière commune. A la fin d’août, les autorités éthiopiennes et les Nations unies comptabilisaient 112 325 réfugiés érythréens, en majorité de jeunes hommes, répartis dans quatre camps aux alentours de Shire, une ville calme et ordonnée dans le nord du pays.Les nouveaux venus attendent d’être appelés pour s’enregistrer, les pieds dans la boue. Le grondement de la pluie sur le toit en tôle oblige Daniel, 21 ans, à forcer la voix. « J’ai peur du service militaire. Chez nous, ça dure pour toujours », explique-t-il. Ses trois amis, les cheveux hirsutes et le regard hésitant, sont restés debout en rang serré. Des réfugiés érythréens à Endabaguna, en Ethiopie. Crédits : Vincent Defait Instaurée en 1997 au lendemain de l’indépendance de l’Erythrée, arrachée au terme de trente ans de guerre avec l’Ethiopie, la conscription ne dure officiellement que dix-huit mois. En pratique, tous les hommes, parfois pas encore majeurs, sont appelés sous les drapeaux sans être jamais totalement renvoyés à la vie civile. Daniel et ses amis ont donné dix mois, avant de profiter d’une corvée aux champs pour s’échapper. « Mon frère est aux Etats-Unis, il était dans un camp de réfugiés au Soudan. Il m’a dit de m’enfuir et d’attendre ses instructions », explique le jeune homme, qui ignore où se trouvent les Etats-Unis.6 000 dollars pour passer en EuropeD’après l’Organisation des Nations unies (ONU), en 2015, seul un petit millier de réfugiés érythréens ont pu émigrer en Amérique du Nord au nom des politiques de « réinstallation ». En Europe, trois pays — la France, la Norvège et la Suisse — totalisent l’ensemble des « réinstallations », soit une douzaine de cas. « Les dossiers de regroupements familiaux sont encore moins nombreux », observe Dennis Likule, spécialiste du sujet au Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR).Daniel aura donc le choix : rester dans un camp de réfugiés ou s’installer avec des proches en Ethiopie si ceux-ci prouvent qu’ils peuvent subvenir à ses besoins. Dans les deux cas, il lui sera interdit de travailler. Ou alors, il prendra le chemin de l’Europe. Il contactera des passeurs que lui et ses proches paieront pour l’emmener au Soudan, puis en Libye, avant de monter dans un bateau pour l’Europe. Coût total : près de 6 000 dollars, s’il n’est pas kidnappé et relâché contre une rançon.A 32 ans, dont dix-huit passés en uniforme, Tesfay végète dans le centre de transit depuis trois semaines. Son passé au sein de l’armée érythréenne semble lui valoir une enquête plus poussée des autorités éthiopiennes. « En Erythrée, dit-il, on ne peut être que soldat ou étudiant. Rien d’autre. » Arrivé à la frontière en sandales, pantalon et tee-shirt, il laisse derrière lui trois enfants de 7, 10 et 13 ans, qui devront survivre sans les 300 nakfas (17,60 euros) que leur père leur envoyait chaque mois. Tesfay vise l’Europe. Mais avant, il prendra un bus décati, à destination du camp de réfugiés d’Hitsats, en Ethiopie toujours.« Le Soudan, c’est le pire endroit »Il y croisera Yémané, 38 ans et père de quatre enfants dont la petite dernière est née ici. Recherché par la police après la désertion de son frère, l’enseignant a fui son village à une quarantaine de kilomètres d’Asmara, la capitale érythréenne. Il a passé un an au Soudan et y a suffisamment souffert pour préférer taire son expérience. « Les trafiquants sont partout, ils sont très bien organisés. Mais je ne veux pas qu’un membre de ma famille meure. Le Soudan, c’est le pire endroit. Alors j’attends ici », confie-t-il. Cela fait deux ans qu’il vit dans le camp d’Hitsats, au milieu de 44 000 autres Erythréens. « Il n’y a pas de loi en Erythrée, pas de démocratie. C’est le seul pays au monde sans Constitution… »Yémané dit vrai. Rédigée en 1997, la Constitution érythréenne n’a jamais été appliquée. Aucune élection n’a eu lieu et le président, qu’aucun réfugié n’ose nommer, Issayas Afeworki, dirige le pays depuis vingt-deux ans. Deux décennies pendant lesquelles le chef de l’Etat n’a cessé de brandir la menace éthiopienne pour maintenir la population en alerte. Les armes, pourtant, se sont tues. Solomon et son épouse dans le camp de réfugiés d'Hitsats, en Ethiopie. Crédits : Vincent Defait Solomon a fait partie de ces patriotes qui ont perdu leurs illusions. Epaules et mâchoire carrées, la poignée de main raide, il « a servi [s]on pays pendant douze ans dans l’armée ». L’infirmier se raconte dans son abri en parpaings du camp, sous des affiches d’un Jésus languissant. « Je n’étais pas payé. Si on demandait un salaire, on était jeté en prison. » Il y a croupi pendant trois ans, accusé d’être un espion à la solde de l’ennemi éthiopien. « Je me suis échappé et j’ai marché avec deux autres jeunes. Ils ont été tués par les militaires. » A la frontière, les soldats ont ordre de tirer sur les aspirants au départ. La femme de Solomon l’a rejoint plus tard. Leur fils de 3 ans est resté en Erythrée, avec ses grands-parents.« A bientôt en Europe ! »Au camp d’Hitsats, les maisons en parpaings sont pour les anciens, comme Yémané et Solomon. Les autres vivent sous des tentes. Meaza, dont le prénom signifie « ma belle » ou « ma chérie », s’en extirpe. A 25 ans, sa silhouette fluette contraste avec sa détermination. Elle est arrivée deux mois plus tôt avec un groupe de dix-sept amis, dont le plus jeune a 15 ans. Ensemble, ils iront en Europe. Ou au Canada. Elle ne sait pas, sinon qu’elle ne restera pas dans un camp de réfugiés en Ethiopie.« Je connais les risques, répète-t-elle. Je connais des gens qui se sont noyés, d’autres qui sont morts en voiture, d’autres qui ont eu faim et soif dans le désert. Je sais. Mais je dois changer la vie de ma famille. » Un sourire poli et puis s’en va. Les amis gloussent sous la tente. Plus tôt, ils ont égrené à tour de rôle, comme des gamins faisant leurs courses, le nom des pays où ils espèrent se rendre : les Etats-Unis, le Canada, l’Allemagne, la Suisse, l’Angleterre… La diaspora érythréenne est présente partout. D’après un rapport des Nations unies publié en juin et accablant pour le régime d’Asmara, « entre 6 % et 10 % » de la population érythréenne vit hors du pays.Parmi ceux qui s’enfuient, peu restent en Ethiopie. A part quelques échoppes où acheter du savon et des allumettes, rien dans le camp de réfugiés ne témoigne d’une vie sociale installée dans la durée. Peu d’enfants dans les allées, encore moins de poules ou de bétail. Quelques ânes, tout au plus. Et le silence. Hors micro, un travailleur humanitaire estime le nombre total des réfugiés à 37 000. Soit trois fois moins que les chiffres officiels.Mi-amusé, mi-sérieux, un homme, la vingtaine à peine entamée, lance un salut qui ne laisse aucun doute sur les intentions de cette jeunesse érythréenne : « A bientôt en Europe ! » Srebrenica : huit inculpations de crimes de guerre par la justice serbe • Mis à jour le 10.09.2015 à 15h30 C’est un « message » pour dire que « les victimes ne seront pas oubliées ». Voilà comment a présenté, jeudi 10 septembre à Belgrade, le procureur serbe chargé des crimes de guerre l’annonce de l’inculpation de huit personnes accusées d’être impliquées dans le massacre de 8 000 Musulmans en 1995 à Srebrenica, dans l’est de la Bosnie.Il s’agit du premier dossier lié au massacre de Srebrenica dont s’est saisie la justice serbe. Ces hommes, arrêtés en mars, sont accusés d’avoir, en juillet 1995, ordonné et participé à l’exécution de centaines de Musulmans en une seule journée dans un entrepôt à Kravica, une localité proche de Srebrenica. Ils encourent une peine allant jusqu’à vingt ans prison.« Cette inculpation montre la position de la Serbie envers le plus grave crime commis depuis la seconde guerre mondiale et elle est le résultat d’une bonne coopération régionale. »« Nedjo le Boucher »Les huit hommes sont soupçonnés d’avoir appartenu à une unité spéciale de la police des Serbes de Bosnie, « Jahorina », dont une dizaine d’anciens membres ont déjà été condamnés en Bosnie pour leur implication dans la tuerie perpétrée à Kravica.Le commandant de cette unité, Nedeljko Milidragovic, surnommé « Nedjo le boucher », fait partie des huit inculpés. Il est notamment accusé d’avoir ordonné le massacre, ayant déclaré : « Personne ne doit sortir vivant » de l’entrepôt. Après la guerre, il s’est installé en Serbie où il est devenu un homme d’affaires à succès.Quelques mois avant la fin de la guerre de Bosnie (1992-1995), plus de 1 000 hommes et adolescents musulmans avaient été exécutés sommairement dans un entrepôt agricole à Kravica après la prise de l’enclave de Srebrenica par les forces serbes de Bosnie lors de laquelle 8 000 Musulmans, hommes et garçons, censés être protégés par les casques bleus avaient été tués. Il s’agit de la pire tuerie en Europe depuis la seconde guerre mondiale, un massacre qualifié de « génocide » par la justice internationale.De son côté le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye a inculpé 20 accusés en tout dans ce dossier et plusieurs anciens officiers serbes bosniens ont été condamnés à des lourdes peines de prison. Les ex-chefs politique et militaire des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, 69 ans et Ratko Mladic, 72 ans, sont toujours jugés. Migrants : pourquoi Nicolas Sarkozy durcit son discours • Mis à jour le 10.09.2015 à 17h37 Alexandre Lemarié Valls à Sarkozy : « Le droit d’asile ne se découpe pas en tranches » Réfugiés : Sarkozy veut refonder Schengen Pour Marine Le Pen, « l’immigration est un fardeau » En dévoilant ses nouvelles positions, M. Sarkozy se démarque de la droite européenne, notamment de la chancelière allemande, Angela Merkel, et du premier ministre britannique, David Cameron, qui se montrent plus ouverts sur l’accueil des réfugiés. S’il cherche à contenir la pression du FN, le président des Républicains cherche aussi à donner des gages à son électorat, de plus en plus réticent sur la question de l’immigration. Ainsi, 68 % des sympathisants de droite sont opposés à l’arrivée des réfugiés en France, selon un sondage Odoxa pour Paris-Match et i-Télé réalisé les 3 et 4 septembre. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Au « Café coloc », les étudiants s’unissent pour trouver un toit • Mis à jour le 10.09.2015 à 15h07 Matteo Maillard Paris tient son forum étudiant de rentrée, jusqu’à ce jeudi soir Les meilleurs sites pour trouver son logement étudiant Un soutien mutuelParmi les participants, Charlène-Jessica se présente comme une habituée de ces rencontres. « Sur Internet, on ne sait jamais trop sur quoi on va tomber, lance-t-elle. Même sur les sites réputés, comme appartager.com, on trouve beaucoup d’annonces glauques. Des mecs qui te proposent de partager leur lit. Je préfère aller aux événements de ce type. On rencontre des gens, on forme des groupes et on se soutient mutuellement dans nos recherches en se refilant les bons plans. »Prévu pour durer trois jours, le « Café coloc » se terminera un peu plus tard, ce jeudi soir. Il se poursuivra en effet au Baron samedi, un bar situé dans le 3e arrondissement parisien. Charlène-Jessica a déjà prévu de s’y rendre pour retrouver quelques connaissances rencontrées en début de semaine à un autre apéritif du même genre. « Il devait se terminer à 22 heures, mais je ne suis pas rentrée avant 8 heures du matin, c’était génial, s’exclame-t-elle. J’ai passé la nuit à rire avec des gens sympas en visitant des appartements, de Boulogne à Paris. Je n’ai pas encore trouvé le bon, mais je ne me décourage pas. » Peut-être que ce jeudi sera son jour de chance. Matteo Maillard Journaliste au Monde Triche électronique à un tournoi d’échecs italien • Mis à jour le 10.09.2015 à 15h16 Arcangelo Ricciardi, un italien de 37 ans, a été expulsé samedi matin d’un prestigieux tournoi d’échecs dans son pays pour triche. Il utilisait un dispositif électronique sophistiqué qui lui permettait d’envoyer des images du jeu à un complice qui, en retour, lui transmettait des instructions en morse.Au cours de la 57e édition du Festival international d’échecs d’Imperia, le joueur, classé 51 366e mondial, commence à battre plusieurs champions, une progression aussi spectaculaire que surprenante aux échecs. Il reste assis durant toute la durée du tournoi, en tenant constamment sa main sous son aisselle, ses sourcils s’agitant de façon étrange.Selon La Stampa, son comportement et ses succès surprise ne manquent pas d’attirer les soupçons des organisateurs. L’arbitre lui demande de retirer son tee-shirt, mais Ricciardi refuse. Les organisateurs le passent alors au détecteur de métaux et découvrent un petit pendentif caché sous son vêtement. Arcangelo Ricciardi affirme qu’il s’agit d’un porte-bonheur, mais le pendentif contient en fait une caméra, reliée par un fil à une boîte sous son aisselle, qui lui permet de recevoir les indications de son complice. Il emploie pour cela le code Morse – les mouvements de sourcils du joueur traduisaient ses efforts pour le déchiffrer. La BBC rappelle qu’une autre triche technologiquement assistée avait eu lieu en avril lors d’un tournoi moscovite. Le grand maître Gaioz Nigalidze utilisait de façon répétée les mêmes toilettes, où il s’isolait longuement. Méfiants, les organisateurs inspectèrent les lieux et y découvrirent un téléphone portable dissimulé dans du papier-toilette. Monsanto condamné pour l’intoxication d’un agriculteur français • Mis à jour le 10.09.2015 à 17h35 Laetitia Van Eeckhout C’est un long combat qui se termine pour Paul François, agriculteur de Bernac, en Charente, engagé depuis près de dix ans dans une bataille contre le géant américain Monsanto. Jeudi 10 septembre, la cour d’appel de Lyon lui a définitivement donné raison en concluant que la firme multinationale était responsable du préjudice qu’il a subi à la suite de l’inhalation du pesticide pour le maïs Lasso.La cour confirme ainsi le jugement en première instance du tribunal de grande instance de Lyon, qui, en février 2012, avait reconnu « responsable » Monsanto et l’avait condamné à « indemniser entièrement » le céréalier charentais. Elle invoque à l’encontre de la multinationale « un manquement contractuel », lui reprochant « d’avoir failli à son obligation générale d’information pour n’avoir pas respecté les règles en matière d’emballage et d’étiquetage des produits ».« Décision historique »Paul François s’est félicité, lors d’une conférence de presse à Paris, jeudi, de cette « décision historique », ajoutant que « le pot de terre peut gagner contre le pot de fer ». « Pour la première fois, un fabricant de pesticides est condamné à indemniser un agriculteur pour l’avoir intoxiqué », a insisté son avocat, François Lafforgue. « Cette décision est le point de départ d’un grand mouvement d’indemnisations. Elle ouvre une brèche dans la responsabilité des fabricants », a-t-il ajouté, appelant à la création d’un fonds pour indemniser les victimes de pesticides.« La reconnaissance de la responsabilité de Monsanto dans cette affaire est essentielle : les firmes qui mettent sur le marché ces produits doivent comprendre que dorénavant elles ne pourront plus se défausser de leurs responsabilités vis-à-vis des pouvoirs publics ou l’utilisateur et que des comptes leur seront demandés, abonde dans un communiqué Maria Pelletier, présidente de l’ONG Générations futures. C’est une étape importante pour toutes les autres victimes des pesticides qui espèrent voir enfin confirmée la responsabilité des firmes dans la survenue des maladies qui les touchent. »S’il refuse de passer pour une icône écologiste ou altermondialiste, ce céréalier charentais restera comme le premier en France à avoir fait condamner le géant de l’agrochimie américain. Il est en tout cas le premier à avoir rompu le silence sur les dangers des herbicides, insecticides et autres fongicides longtemps vantés.Troubles neurologiquesLa vie de cet exploitant de 47 ans à la tête de 240 hectares, longtemps affectés à la monoculture céréalière, a basculé le 27 avril 2004. Ce jour-là, voulant vérifier le nettoyage de la cuve d’un pulvérisateur, il a inhalé une forte dose de vapeurs toxiques. Pris de malaise, il a juste le temps d’expliquer ce qui vient de se produire à son épouse avant de finir aux urgences, crachant du sang : « Tout ce qui est arrivé après, je ne m’en souviens pas. »Après cinq semaines d’arrêt, Paul François reprend son travail mais souffre d’importants problèmes d’élocution, d’absences, de maux de tête violents. À la fin de novembre 2004, il s’effondre sur le carrelage de sa maison, où ses filles le découvrent inconscient.S’ensuit une longue période d’hospitalisation durant laquelle les médecins ont craint plus d’une fois pour sa vie, sans jamais faire le lien avec l’herbicide de Monsanto. D’examen en examen, de coma en coma, une importante défaillance au niveau cérébral a fini par être trouvée.Aidé de sa famille, Paul François a commencé à enquêter sur le Lasso, à ses frais. Il faut attendre mai 2005 pour identifier le coupable : le monochlorobenzène, solvant répertorié comme hautement toxique et entrant à 50 % dans la composition de l’herbicide.Depuis, Paul François vit avec une défaillance cérébrale, souffre de troubles neurologiques et doit subir une IRM tous les six mois, des lésions étant apparues au niveau du cerveau.« Les produits chimiques, c’était du pain bénit »A la lutte contre la maladie a succédé le combat juridique. Déjà pour faire reconnaître son intoxication comme maladie professionnelle. Un premier refus de la Mutualité sociale agricole (MSA) pousse Paul François à engager une procédure devant le tribunal des affaires sociales d’Angoulême. En novembre 2009, ce dernier condamne la MSA à admettre les conséquences de l’intoxication comme maladie professionnelle.Cette décision est confirmée par la cour d’appel de Bordeaux, le 28 janvier 2010, affirmant la responsabilité de l’herbicide Lasso dans les problèmes de santé dont souffre l’agriculteur.Parallèlement, dès février 2007, Paul François décide d’attaquer la firme Monsanto, car il est convaincu qu’elle connaissait les dangers du Lasso bien avant son interdiction en France, en novembre 2007. Le Lasso a en effet été interdit dès 1985 au Canada, et depuis 1992 en Belgique et au Royaume-Uni.Bien que se reprochant « d’avoir été aussi naïf avec les firmes », l’agriculteur assume le fait d’être issu d’une génération « tout pesticide ». « J’ai vécu et évolué avec la chimie. C’était du pain béni et d’un grand confort, avoue-t-il. On utilisait des produits chimiques mais on produisait plus. Et comme tous, j’en étais fier. » Aujourd’hui, Paul François, qui « vit avec une épée de Damoclès sur la tête », a considérablement réduit son utilisation de produits chimiques, « pour remettre du vivant dans le sol ». Et, aidé par son associé, il est en train de convertir une centaine d’hectares en agriculture bio. Mais il ne travaille plus à plein temps, obligé qu’il est souvent de rester alité. Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde Scènes de chaos à Guevgueliya, en Macédoine • Mis à jour le 10.09.2015 à 16h16 Elisa Perrigueur (envoyée spéciale à Guevgueliya) Malaises et cris de détresseDans un premier temps, les militaires ont tenté de faire passer femmes et enfants d’abord. A chaque brèche ouverte dans le cordon sécuritaire, la foule toutefois continuait de pousser, entraînant des corps-à-corps avec les militaires. Les enfants aux premiers rangs hurlaient. Des familles séparées, arrivées près des bus, s’époumonaient, enjoignant à leurs proches de les rejoindre. Plusieurs personnes, dont une femme âgée, ont fait des malaises. Les cris de détresse étaient toutefois tellement épars qu’il était difficile pour les militaires de savoir qui succombait réellement à un évanouissement. « Laissez-nous passer, nous ne voulons pas de bus, mais y aller à pied », criait un homme. « Laissez les gens passer, il y a des enfants », criaient d’autres. « Rangez-vous, mettez-vous près des bus », criait un militaire, matraque en main, aux personnes passées de l’autre côté, recherchant un proche.Au bout de plusieurs minutes de tensions, les autorités macédoniennes, débordées, ont fini par laisser passer l’ensemble du groupe. En quelques secondes, les personnes, entre précipitation et soulagement, ont déferlé vers les taxis et les bus pris d’assaut. D’autres ont rejoint les artères de la ville pour trouver un autre moyen de locomotion.Suivez notre journaliste en Macédoine : Tweets de @ElisaPerrigueur !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Alors que l’évacuation de l’île de Lesbos et de celles de la mer Egée, en Grèce, est en cours, les autorités macédoniennes attendent quelque vingt-trois mille personnes dans les trois à quatre prochains jours. Les réfugiés traversent en effet la Grèce, avant de rejoindre la Macédoine. La majorité d’entre eux veut ensuite poursuivre la « route des Balkans », transitant ensuite par la Serbie, la Hongrie, l’Autriche, pour rejoindre l’Allemagne. D’autres milliers de réfugiés sont attendus en Macédoine ce jeudi. Jeudi, la rédaction du Monde se mobilise avec près de trente reporteurs, en France, en Europe, en Afrique. De la frontière tuniso-libyenne à la gare de Munich, en Hongrie, en Macédoine ou sur l’île grecque de Lesbos, à Paris, à Lyon, à Marseille ou à Toulouse, ils décriront une journée parmi d’autres dans la vie de migrants.Retrouvez ces histoires, ces témoignages et les décryptages de nos journalistes lors de cette journée spéciale, dès 8 heures, jeudi 10 septembre, sur le live du Monde.fr, où nous répondrons également à vos questions, et sur Twitter et sur Instagram, avec le mot-clé #Jourdemigrants. Elisa Perrigueur (envoyée spéciale à Guevgueliya) Rugby : deux enquêtes distinctes visent la pharmacie du RC Toulon • Mis à jour le 10.09.2015 à 13h42 Rugby : la justice enquête sur la pharmacie du RC Toulon Les mystères de la pharmacie du RCT Selon M. Boudjellal, le pharmacien disposait d’ordonnances vierges du médecin du club en cas d’urgence et serait soupçonné d’avoir établi des fausses prescriptions au détriment de la Sécurité sociale. « Aucun joueur du RCT n’a été inquiété, ni aucun membre du club interrogé », avait-il souligné, insistant sur le fait que les joueurs étaient  « extrêmement contrôlés »  par l’AFLD, mais aussi  « en interne » par le club. Que vaut le statut de « réfugié de guerre » proposé par Nicolas Sarkozy ? • Mis à jour le 11.09.2015 à 15h37 Maxime Vaudano Migrants : pourquoi Nicolas Sarkozy durcit son discours Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, s’est immédiatement opposé à cette idée, au nom de l’« indivisibilité » du statut de réfugié en France : « Dans l’histoire longue de notre pays, est réfugié quiconque est persécuté dans son pays en raison de ses origines, de sa religion, de ses convictions. »Comment le statut des réfugiés est-il défini ?La convention de Genève de 1951, signée par la France, ne fait aucune distinction entre les réfugiés, qu’elle définit comme :« Toute personne (…) qui, craignant d’être persécutée du fait de sa race [son origine], de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n’a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner. »Est-il possible de différencier le statut de réfugié ?Si la proposition de Nicolas Sarkozy est iconoclaste, elle n’est pas pour autant inapplicable. Rien n’empêche la France de créer plusieurs statuts différenciés de réfugiés, à condition de leur offrir les garanties fondamentales prévues par la convention.En effet, si les directives européennes demandent aux pays d’offrir aux réfugiés une protection « non temporaire », sa durée n’est pas précisée. Elle doit seulement courir au moins jusqu’à la fin des risques de persécutions dont peut faire l’objet le réfugié (voir la jurisprudence).Il serait donc théoriquement possible de mettre en place un statut de réfugié de guerre « à durée indéterminée », dont le terme ne serait pas fixé à l’avance (dix ans), mais indexé sur la fin d’une guerre (et des persécutions qui s’ensuivent).Que permet la loi française ?Cette possibilité existe déjà. En France, un certain Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, a créé en 2003 la « protection subsidiaire ». Il s’agit d’un statut particulier accordé aux personnes qui ne répondent pas aux critères précis de l’asile, mais qui sont quand même sérieusement menacées dans leur pays. Comme les Syriens ou les Afghans, protégés au nom du conflit généralisé qui gangrène leur pays, même s’ils ne sont pas visés personnellement par des persécutions.Comme le rappelle 20 Minutes, ce statut semble déjà assez bien correspondre aux objectifs exposés par Nicolas Sarkozy dans Le Figaro, car il est renouvelé tous les ans – ce qui permet d’arrêter la protection quand un conflit prend fin.Une autre possibilité permettrait de prendre en compte la situation particulière des « réfugiés de guerre » au niveau européen : le mécanisme de « protection immédiate et temporaire » mis en place en 2001, afin d’accueillir exceptionnellement des réfugiés le temps d’un conflit, sous un statut différencié.Ce système, qui peut être activé par les Etats européens en cas d’« afflux massif de personnes déplacées dans l’UE », n’a jamais été utilisé. Il nécessite une décision à la majorité des gouvernements européens.Pourrait-on contraindre les réfugiés à repartir après une certaine période ?Que l’on recoure à l’une de ces deux possibilités ou que l’on crée un nouveau statut de réfugié de guerre ne permettra pas de répondre à la préoccupation du président des Républicains : forcer lesdits réfugiés à rentrer chez eux une fois la paix revenue.Juridiquement, la loi française permet en effet à toute personne en situation régulière de demander la nationalité française après cinq ans de résidence en France, à condition de remplir certaines conditions (intégration professionnelle, connaissance de la langue, absence de condamnation pénale). Les réfugiés de plein droit sont même dispensés de ce délai.On imagine mal comment un nouveau statut de réfugié de guerre pourrait priver une certaine catégorie d’immigrés de ce droit à la naturalisation ; il serait très probablement jugé discriminatoire et non conforme aux principes juridiques français.Or la plupart des conflits poussant actuellement les « réfugiés de guerre » à émigrer vers l’Europe (Syrie, Libye, Afghanistan, Irak) ont très peu de chances de se régler dans les prochains mois, voire dans les prochaines années.Quel que soit leur statut, la plupart des réfugiés de guerre qui souhaiteraient à tout prix s’établir en France pourraient donc toujours être assez facilement naturalisés, même en les plaçant sous ce nouveau statut.D’autant plus que, de façon empirique, plus les conflits se prolongent et plus l’hypothèse de renvoyer de force les réfugiés chez eux devient moralement délicate. Même si, comme le rappelle l’avocat spécialiste de l’asile Gilles Piquois, la plupart des réfugiés n’ont au départ « qu’une envie : c’est rentrer chez eux quand leur pays retrouve la paix ».Lire : Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Attentats de Bombay de 2006 : douze personnes reconnues coupables • Mis à jour le 11.09.2015 à 14h38 Un tribunal a reconnu coupables, vendredi 11 septembre, douze hommes d’une série d’attaques à l’explosif commises en 2006 dans des gares et des trains de banlieue à Bombay, capitale économique de l’Inde, qui avaient fait près de 190 morts. Ces douze personnes ont été reconnues coupables de meurtre, complot et acte de guerre en lien avec cette série d’explosions, le 11 juillet 2006 au soir à l’heure de pointe, qui avaient fait également plus de 800 blessés.Le tribunal de Bombay a acquitté une personne et condamné les douze autres au terme d’un procès qui a duré neuf ans et s’est achevé le 19 août 2014, selon l’agence Press Trust of India. Les peines seront prononcées lundi. « Je veux les peines les plus sévères possibles », a déclaré le représentant de l’accusation, Raja Thakare. « Quelle que soit la peine qui leur sera infligée, il faut qu’elle puisse satisfaire la population. »ReprésaillesLa police avait accusé trente personnes, dont treize Pakistanais qui sont toujours en fuite, tout comme quatre suspects indiens. Les bombes avaient été placées dans des sacs cachés sous des journaux et des parapluies dans les trains. Selon l’accusation, les bombes ont été confectionnées à Bombay et placées à dessein dans les voitures de première classe pour toucher les habitants aisés de Bombay originaires de l’Etat du Gujarat.Ces explosions constituaient des représailles aux émeutes sanglantes qui avaient touché le Gujarat en 2002 et fait plus de 1 000 morts, essentiellement des musulmans, selon l’accusation. La police a incriminé le mouvement islamiste Lashkar-e-Taïba, basé au Pakistan, d’avoir perpétré ces attaques, même si un petit groupe baptisé Lashkar-e-Qahhar a revendiqué ces attentats. Ces attaques à l’explosif avaient entraîné le gel des discussions de paix entre Inde et Pakistan. Au cours du procès, près de 250 témoins ont été entendus. Les accusés étaient représentés par Shahid Azmi, avocat et activiste musulman, qui a été tué dans des conditions mystérieuses en 2010. Avant l’arrivée du pape François, Cuba amnistie à tour de bras • Mis à jour le 11.09.2015 à 14h48 Entre les Etats-Unis et Cuba, les secrets d’un dégel Les dilemmes de l’opposition cubaine à l’heure du dégel   Un détenu de la prison de Fresnes s’évade lors de son transfert à l’hôpital • Mis à jour le 11.09.2015 à 14h57 Un détenu s’est évadé de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), vendredi 11 septembre au matin, pendant qu’il se faisait transférer vers l’hôpital du Kremlin-Bicêtre pour une visite médicale.Le détenu, âgé de 17 ans, est arrivé à 11 heures au Centre hospitalier universitaire (CHU) du Kremlin-Bicêtre, sous l’escorte de deux fonctionnaires et d’un chauffeur, selon une source policière. Deux complices armés les attendaient à l’entrée, et ont gazé les agents. Un coup de feu a été entendu, mais aucun blessé n’a été signalé, selon les premiers éléments de l’enquête.Les deux complices et le prisonnier ont pris la fuite à pied, selon une autre source policière, qui précise qu’un important dispositif policier a été déployé. Selon des sources policières, l’évadé purgeait deux peines de trois et six mois pour vols aggravés et était également prévenu dans une affaire de meurtre. Entretien Thomas Piketty fustige des Européens qui « se donnent bonne conscience » en Afrique Laurence Caramel (envoyée spéciale, Abidjan) Le 11.09.2015 à 12h33 • Mis à jour le 11.09.2015 à 15h16 L’économiste Thomas Piketty, dont le dernier ouvrage, Le Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), est devenu un best-seller mondial, avoue mal connaître l’Afrique. Et s’il a cherché à s’y intéresser dans le cadre de son travail sur les inégalités, il a rapidement été contraint de rabaisser ses ambitions. Faute de statistiques ou d’accès à des données jalousement tenues secrètes par des gouvernements.Le blâme ne doit pas seulement être porté sur les Etats africains. Les multinationales qui opèrent sur le continent publient rarement les bénéfices qu’elles y réalisent et les impôts qu’elles paient. Pour Thomas Piketty, « l’Europe, au lieu de se donner bonne conscience avec des flux d’aide au développement », devrait contraindre les multinationales à cet exercice de transparence. Cette opacité générale mine la confiance en l’Etat en même temps qu’elle le prive de ressources indispensables au développement. Il s’en est expliqué lors des Débats du « Monde Afrique » organisés les 10 et 11 septembre à Abidjan. Votre travail fait une place marginale à l’Afrique, pourquoi ?Pour observer les inégalités, il faut des données sur les revenus et sur la fiscalité. Or, jusqu’à présent, il n’y a que l’Afrique du Sud et quelques autres pays, notamment du Maghreb, pour l’époque coloniale, pour lesquels nous disposons de chiffres. Mais pour la période récente, nous sommes confrontés à un vrai problème d’accès aux données qui est lié à une question plus générale de transparence et de démocratie. Les seuls éléments disponibles pour étudier l’Afrique sont des enquêtes sur les budgets des ménages. Elles sous-estiment bien souvent la réalité, surtout pour les hauts revenus. Malgré tout, l’image que nous avons est celle d’un niveau d’inégalités très élevé, proche de celui que l’on retrouve en Amérique latine.En quoi ce fort niveau d’inégalités peut-il entraver le développement ?L’idée qu’une croissance forte permettrait au bout d’un certain temps d’endiguer naturellement les inégalités est restée pendant très longtemps à la mode parmi les économistes du développement. Nous savons que cela n’est pas vrai. Nos travaux, notamment, ont permis de montrer que la réduction des inégalités est liée à des politiques fiscales et sociales, pas à une évolution « naturelle ». L’Afrique, dont la population pourrait être multipliée par plus de quatre d’ici à la fin du siècle, va avoir des défis uniques à relever. Mais elle peut apprendre des expériences des autres pays. Un certain niveau d’égalité sociale est indispensable pour le développement, car l’Etat doit pouvoir financer l’accès à l’éducation et à la santé pour le plus grand nombre. Pas seulement pour une petite élite. De trop fortes inégalités conduisent ensuite à une instabilité politique qui détruit toute perspective de développement. Les inégalités s’accroissent et freinent la croissance Les systèmes de prélèvements ne permettent pas aujourd’hui de financer ces services de base à la hauteur des besoins.L’Afrique a trop souvent été un terrain d’expérimentation. Les plans d’ajustement structurel imposés par les institutions financières internationales dans les années 1980 et 1990 ont conduit à un discours de dénigrement de l’Etat, qui persiste aujourd’hui. Or, l’Etat a besoin de moyens pour mener ses missions. Aucun pays n’a réussi son processus de développement, dont l’une des conditions est l’existence de systèmes d’éducation et de santé performants en prélevant seulement 10 % à 15 % du PIB pour les recettes de l’Etat. Dans les pays développés, les prélèvements représentent de 30 à 50 % du produit intérieur brut. Il faut évidemment que ces recettes soient bien gérées.Vous êtes très critique sur le rôle que peuvent jouer les investissements étrangers pour financer les économies africaines.Il ne s’agit pas de mettre en cause les bénéfices de l’ouverture, qui est une des clés d’une stratégie réussie de développement, mais de s’interroger sur la forme qu’elle doit prendre. Les expériences réussies des dernières décennies, notamment en Asie, suggèrent que c’est plutôt l’ouverture commerciale que l’ouverture débridée aux flux de capitaux qui joue le rôle le plus positif dans la croissance. Au-delà d’un certain seuil d’investissement financé par des acteurs étrangers, des relations de propriété, de dépendance, peuvent devenir très difficiles à gérer. Aujourd’hui, personne n’est en mesure d’évaluer avec précision l’ampleur des investissements étrangers en Afrique. Les nouveaux moteurs de la croissance africaine ? les jeunes, les villes et la créativité ! Nous savons que les bénéfices et les revenus rapatriés par les entreprises étrangères atteignent entre 5 % à 10 % du PIB des pays, ce qui est considérable. Et encore ne s’agit-il ici que des flux licites qui ne comptabilisent pas tout l’argent qui s’évade vers des paradis fiscaux. C’est en tout cas bien plus que l’aide publique au développement. Il y a de l’hypocrisie derrière le discours qui est tenu aux Africains sur la modernisation et la lutte contre la corruption. Ce sont souvent les entreprises européennes qui bénéficient de régimes fiscaux peu transparents. Plutôt que de se donner bonne conscience avec une aide qui revient souvent à payer à prix d’or des consultants étrangers, l’Union européenne devrait obliger ses multinationales à publier de façon la plus claire les bénéfices réalisés et les impôts payés.Vous pointez dans votre livre une concentration croissante de la richesse avec l’apparition d’une classe de super-riches, l’Afrique est-elle aussi concernée ?Pour l’instant, les « oligarques » en Afrique sont plus chinois ou européens même si on voit aussi émerger des Africains. Cette dérive est toutefois beaucoup plus grave sur ce continent que dans des pays développés qui disposent d’institutions sociales, éducatives permettant à la fabrique sociale de continuer à fonctionner. Cette dérive oligarchique peut miner le processus de développement. Là encore, nous ne faisons rien pour empêcher ces fortunes d’aller se réfugier à l’étranger. Ce n’est pas en judiciarisant de façon spectaculaire quelques affaires de biens mal acquis que l’on va régler le problème de l’inégalité. On a besoin d’une transparence financière et fiscale qui soit à la hauteur des enjeux. Leopoldo Lopez, prisonnier politique numéro un au Venezuela Paulo A. Paranagua (Caracas et Los Teques, envoyé spécial) Au Venezuela, l’opposant Leopoldo Lopez a été condamné à treize ans de prison Pour le président Nicolas Maduro, Leopoldo Lopez est un « putschiste » et un « fasciste ». Il est confiné dans un cachot, loin des autres détenus politiques de la prison de Ramo Verde, située à Los Teques, à 30 km de Caracas. Sur une colline voisine se trouve la prison de femmes. La nuit, on entend des voix féminines crier : « Leopoldo, on t’aime ! »Son épouse, Lilian Tintori, 37 ans, professeur de yoga, lui a organisé son emploi du temps, entre exercice physique, lectures et apprentissage du cuatro, instrument à cordes du folklore vénézuélien. « Nous n’avons jamais autant parlé », confiait-t-elle en 2014 sur la route menant à Ramo Verde. Leurs deux enfants, Manuela (5 ans) et Leopoldo Santiago (2 ans), rendent parfois visite à leur père. Une psychologue aide l’aînée à supporter la pression de ses petits camarades à l’école.Lorsque le couple s’est marié, Leopoldo avait prévenu sa compagne qu’elle épouserait aussi le Venezuela, à cause de son engagement. Lilian n’avait jamais envisagé d’avoir une activité militante. La voilà transformée en « messagère » du prisonnier, multipliant les prises de parole, avec une force jusqu’alors inconnue. Son mari est, lui aussi, un orateur fougueux. « Il adopte un langage populaire, il veut toucher les chavistes », explique Teodoro Petkoff, figure de la gauche vénézuélienne.Parenté avec Simon BolivarLeopoldo Lopez est pourtant né dans une famille traditionnelle. Parmi ses ancêtres, l’un avait des liens de parenté avec Simon Bolivar, le père de l’indépendance. Un autre a conduit la première mission diplomatique auprès de Napoléon Bonaparte. L’arrière-grand-père a vécu vingt-deux ans en exil, le grand-père dix-sept ans.« L’histoire et la politique sont des passions familiales », avoue le père, ancien haut fonctionnaire du président social-démocrate Carlos Andrés Perez. La mère, elle, a été la première femme à la vice-présidence de l’entreprise pétrolière d’Etat. Leur fils a fait ses études supérieures aux Etats-Unis. « Il avait rameuté les étudiants contre les bombardements en Irak », rappelle son père.Leopoldo Lopez a été maire de Chacao, municipalité résidentielle de Caracas (2000-2008). Son inspiration, il l’a cherchée dans des villes innovantes comme Medellin (Colombie) ou Curitiba (Brésil). Il a mis l’accent sur la sécurité, l’urbanisme et les transports.Leopoldo Lopez n’a pas choisi un slogan politique au moment de se livrer à la justice, mais une devise de marathonien : « Le premier qui se fatigue, perd »Cette expérience a servi aux militants de son parti, Volonté populaire (centre gauche), qui sont parvenus à enlever seize municipalités aux chavistes en décembre 2013. Deux de ces nouveaux maires ont été condamnés et déchus de leur mandat en mars, pour n’avoir pas empêché les protestations contre le pouvoir.En 2008, Leopoldo Lopez voulait briguer la mairie métropolitaine de Caracas. A en croire des sondages, sa popularité rivalisait dans la capitale avec celle du charismatique président Hugo Chavez (1999-2013). Utilisant un prétexte administratif, le pouvoir suspendit ses droits politiques jusqu’en 2014. La Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) trancha en 2011 en faveur de l’ancien maire. Mais le Venezuela refusa d’obtempérer et se retira de la CIDH.Invité en Europe par l’Internationale socialiste en 2010, Leopoldo Lopez tisse des liens avec d’anciens dissidents de l’Est. A Prague en 2013, il rencontre aussi la blogueuse cubaine Yoani Sanchez et l’ex-président du Costa Rica, Oscar Arias, Prix Nobel de la paix. L’ancien président socialiste du gouvernement espagnol Felipe Gonzalez a pris sa défense, a fait le voyage à Caracas, au mois de juin, mais n’a pas été autorisé à lui rendre visite à Ramo Verde.« Du bon côté de l’Histoire »En prison, Leopoldo Lopez a lu L’homme qui aimait les chiens, le roman du Cubain Leonardo Padura, qui met en scène Léon Trotski et son assassin. « Il m’a demandé une biographie de Trotski », raconte son père, qui ajoute : « Trotski était aussi dérangeant pour l’Union soviétique que mon fils pour ce gouvernement stalinien. » Beau gosse, sportif, Leopoldo Lopez n’a pas choisi un slogan politique au moment de se livrer à la justice devant une foule de partisans, mais une devise de marathonien : « Le premier qui se fatigue, perd. » Il participe à la traversée annuelle du fleuve Orénoque. Son père, son entraîneur, en tire une leçon : « Il ne faut pas nager contre le courant, il faut avancer en diagonale. »Leopoldo Lopez veut incarner le courage en politique. A croire que les Vénézuéliens, plongés en quelques décennies dans une société urbaine, cosmopolite, moderne, consumériste, prisent encore les valeurs rurales. Lors des tournées pour s’implanter en province, le dirigeant de Volonté populaire s’est lancé dans les tournois de toros coleados, consistant à attraper la bête par la queue et à la faire tomber. Résultat : il a été salué avec respect par les autorités chavistes locales.Depuis la prison, Leopoldo Lopez répète comme un mantra : « Nous sommes du bon côté de l’Histoire. » Nicolas Maduro, lui aussi, invoque « le sens de l’Histoire ». Lequel l’emportera, le volontarisme des opposants ou le messianisme des chavistes ? Paulo A. Paranagua (Caracas et Los Teques, envoyé spécial) Journaliste au Monde Huit cas de légionellose signalés à Montpellier dont un mortel L’agence régionale de santé (ARS) du Languedoc-Roussillon a annoncé jeudi 10 septembre avoir observé « une augmentation inhabituelle » des cas de légionellose à Montpellier après avoir dénombré huit cas, dont un mortel depuis la mi-août.« Sept cas ont été identifiés chez des personnes ayant fréquenté le centre-ville de Montpellier. Parmi ces personnes, dont les symptômes de la maladie ont débuté entre le 13 et le 24 août 2015, seules deux sont encore hospitalisées, et leur état de santé n’inspire pas d’inquiétude. Les cinq autres sont guéries », a précisé l’ARS dans un communiqué.Un « huitième patient montpelliérain » a été signalé au début de cette semaine et est « décédé le 9 septembre à Nîmes », a ajouté l’ARS.« Fontaines arrêtées »Tous les malades ont fait l’objet d’enquêtes approfondies, en collaboration avec l’Institut de veille sanitaire, afin de trouver l’origine de la contamination, a expliqué l’ARS, qui poursuit ses investigations. A titre de précaution, « des fontaines ont été arrêtées » et « l’utilisation de brumisateurs de terrasse des débits de boisson de Montpellier a été suspendue jusqu’à nouvel ordre », selon le communiqué.La légionellose est une affection pulmonaire grave avec une période d’incubation de deux à dix jours qui affecte les adultes et plus particulièrement les personnes fragilisées. Cette maladie se transmet exclusivement par voie respiratoire (inhalation d’eau contaminée diffusée en aérosol, douche, bain bouillonnant, etc.), a rappelé l’ARS. Les chiffres chocs du coût social de l’alcool et du tabac • Mis à jour le 11.09.2015 à 15h07 François Béguin Le tabac coûte chaque année 120 milliards d’euros à la société française, l’alcool 120 milliards d’euros également, les drogues illicites 8,7 milliards d’euros. Ces montants prennent en compte le coût des vies perdues, des pertes de production ou de la qualité de vie mais aussi le montant des dépenses publiques de soins, de prévention et de répression… A l’inverse, ces chiffres prennent aussi en compte les recettes des taxes et les économies que représentent les retraites non versées.Publiés vendredi 11 septembre, ces chiffres chocs du coût social des drogues sont la conclusion d’une étude financée par la Direction générale de la santé et pilotée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). L’auteur de l’étude, l’économiste Pierre Kopp, s’est appuyé sur des données épidémiologiques et sanitaires se rapportant à 2010.A trois jours du début de l’examen du projet de loi de santé au Sénat, ils tombent à point nommé pour la ministre de la santé, Marisol Touraine, qui s’apprête à faire face à de nouveaux assauts parlementaires contre la loi Evin ou la mise en place du paquet de cigarettes neutre. La France compte 13,4 millions de fumeurs quotidiens et 3,8 millions d’usagers « à risque » de l’alcool.« Ce rapport doit permettre de prendre conscience du coût important des drogues pour la collectivité » et de « hiérarchiser les problèmes afin de mieux éclairer les choix d’engagement de dépenses publiques », souligne Pierre Kopp, déjà auteur il y a quinze ans d’une première édition de cette étude.Pour parvenir à ces quelque 250 milliards d’euros, ce professeur à l’université Panthéon-Sorbonne (Paris-I) a d’abord pris en compte le nombre de vies perdues chaque année en raison des drogues légales et illégales, soit 49 051 décès liés à l’alcool, 78 966 liés au tabac et 1 605 aux drogues illicites. Pierre Kopp a également intégré le nombre de malades liés à ces consommations (672 000 pour le tabac, 1,2 million pour l’alcool). Pierre Kopp a également recensé les dépenses engagées par l’Etat pour les soins, la prévention et la répression.Lire l'intégralité (abonnés) : La France paye cher ses addictions « Cynisme de façade »Pour être complet, il a enfin pris en compte les économies de retraites non versées et les recettes apportées par les taxes (13,3 milliards d’euros). Des chiffres mis en regard du coût des soins (8,5 milliards pour l’alcool et 25, 9 milliards pour le tabac), une façon de battre en brèche l’idée selon laquelle ces deux drogues licites rapporteraient au final à l’Etat plus qu’elles ne coûtent. « La taxation sur les alcools ne représente que 37 % du coût des soins des maladies engendrées par l’alcool », écrit l’économiste.Les résultats de cette étude montrent des coûts sociaux par catégorie de drogue « approximativement trois fois plus élevés » par rapport à une précédente version de l’étude parue en 2006. « Ce n’est pas la conséquence d’une augmentation de la consommation et d’une politique publique inefficace », prévient l’auteur, mais plutôt d’une « amélioration des connaissances épidémiologiques » (notamment sur le nombre réel de morts imputable au tabac) et d’un « changement dans la méthodologie du calcul économique adopté officiellement par les pouvoirs publics ».Interrogé sur les mesures qui permettraient de dégager des économies, Pierre Kopp suggère par exemple le doublement du prix du tabac, qui permettrait selon lui de« réduire de moitié la consommation ». Lire : La délicate évaluation du « coût social » du tabac François Béguin Journaliste au Monde Turquie : une attaque à Diyarbakir attribuée au PKK • Mis à jour le 11.09.2015 à 12h21 En Turquie, des extrémistes mettent à sac des locaux du parti prokurde L’audience du « Grand Journal » recule • Mis à jour le 11.09.2015 à 12h02 Joël Morio Jeudi, le talk-show de début de soirée de Canal Plus a réuni 611 000 spectateurs. Lundi, pour sa reprise, il en avait rassemblé 915 000.« Le Grand Journal » nouvelle version, le rendez-vous de début de soirée de Canal Plus (entre 18 h 50 et 20 h 10), peine à trouver son public. Son audience pique du nez. L’arrivée de la journaliste-animatrice Maïténa Biraben n’infléchit pas la courbe. Jeudi 10 septembre, ils n’étaient plus que 611 000 téléspectateurs à suivre le talk-show. L’émission a été, en l’occurrence, devancée par les programmes des grandes chaînes (TF1, France 3, France 2, M6), mais aussi par « Touche pas à mon poste » (D8), « C à Vous » (France 5), « Secret Story » (NT1) et… « Les Ch’tis vs Les Marseillais » (W9) !Il s’agit de la troisième baisse d’audience consécutive. Une configuration inédite pour l’émission emblématique de Canal Plus. Lundi 7 septembre, pour sa remise à l’antenne, malgré la présence de Manuel Valls, moins d’un million de téléspectateurs (915 000 personnes) avaient suivi les débuts de la remplaçante d’Antoine de Caunes, remercié par Vincent Bolloré, le nouveau « propriétaire » de Canal Plus.L’an dernier, à la même époque, 1,1 million de téléspectateurs avaient assisté au retour d’Antoine de Caunes.« Ajustements constants »La nouvelle formule du « Grand Journal », préparée en moins de deux mois, ne trouve pas son public. Les critiques fusent sur cette mouture : simple version quotidienne du « Supplément » – l’émission dominicale de la chaîne cryptée, manque de rythme, usure de l’« infotainment » – ce genre qui mélange l’information et le divertissement.Dans une interview donnée à Metronews, le chroniqueur politique Jean-Michel Aphatie, lui aussi renvoyé du « Grand Journal » à la fin de la dernière saison, juge pour sa part que « Maïténa Biraben est à la hauteur de ce qu’on connaît d’elle » et estime qu’« elle a vraiment de la présence ». Il ajoute : « Je trouve que le plateau est un peu faible. Il manque dans l’équipe des chroniqueurs quelqu’un de vraiment fort et sérieux pour l’épauler. »A la direction de Canal Plus, on laisse entendre qu’on aurait anticipé cette baisse de l’audience. « Mathématiquement, la nouvelle émission devait faire moins que la précédente, qui commençait plus tard et intégrait les Guignols », plaide-t-on.Mais la chute depuis le début de la semaine n’avait sans doute pas été prévue. L’émission est en rodage insiste-t-on, des « ajustements constants » sont opérés pour l’améliorer. Joël Morio Journaliste au Monde Vivendi acquiert les Studios de Boulogne Le groupe français Vivendi, recentré sur les médias, a annoncé vendredi 11 septembre l’acquisition des Studios de Boulogne :« L’acquisition des Studios de Boulogne s’inscrit dans la volonté industrielle de Vivendi d’offrir au Groupe Canal+ les moyens financiers et techniques de son développement. Elle lui assure une plus grande maîtrise de ses moyens de production, lui permettant de créer et de distribuer encore plus de contenus. »Fondés au début des années 1940, les Studios de Boulogne ont d’abord été un lieu de production consacré au cinéma, avec notamment la réalisation de « plus de 300 longs-métrages » dont des classiques français, à l’image de Touchez pas au grisbi.Dotés de « quatre vastes plateaux et de moyens techniques de grande qualité », ces studios ont été entièrement rénovés en 2000 pour devenir un espace de réalisation de téléfilms et surtout d’émissions de télévision, comme « Le Grand Journal » et le « Canal Football Club ». Les Studios de Boulogne hébergent également la société de production Flab Prod, acquise par Vivendi en 2015, qui réalise notamment pour Canal+ l’émission de la mi-journée « La Nouvelle Edition ».Banijay, Zodiak, DailymotionLe groupe, qui dispose d’environ 9 milliards d’euros de trésorerie, poursuit ainsi sa stratégie d’acquisitions pour se renforcer dans les médias.Vivendi avait annoncé au début de septembre être « entré en négociations exclusives pour devenir un partenaire minoritaire » du groupe qui naîtra de la fusion des sociétés de production Banijay et Zodiak, futur troisième groupe mondial de création de programmes. Le groupe a également augmenté sa participation dans la plate-forme Internet de vidéo Dailymotion à 90 %, pour un montant global de 244 millions d’euros. Voyage au centre de la lutte américaine Anthony Hernandez Des tables de jeu prises d’assaut ; le bruit et la lumière criarde des machines à sous ; le ballet des serveuses en petites tenues… nous sommes bel et bien à Las Vegas. Plus exactement à L’Orleans, un hôtel-casino qui ressemble à n’importe quel établissement de la ville. Les joueurs qui ont encore assez de lucidité pour lever le nez de leur bandit manchot verront de drôles de clients arpenter les moquettes vieillottes de ce gigantesque complexe de 1 885 chambres. Leur signe distinctif ? Une carrure impressionnante. Jusqu’à samedi 12 septembre, un peu moins de mille lutteurs et lutteuses, issus d’une centaine de nations, disputent en effet les Championnats du monde à Las Vegas – les sixièmes aux Etats-Unis – à L’Orleans Arena, salle multisport accolée à l’hôtel éponyme.Habituée au clinquant des grandes manifestations, la capitale mondiale du divertissement ne déroule pas vraiment le tapis rouge à ces vaillants lutteurs. En ville, seules les affiches publicitaires, qui annoncent, samedi 12 septembre, le prochain combat du boxeur milliardaire Floyd Mayweather, sont visibles. « A Las Vegas, peu importe l’événement, ce qui compte c’est de l’accueillir », résumait placidement un chauffeur de taxi.Pas de Céline DionPour le show à l’américaine, dont Las Vegas s’est fait une spécialité, il faudra repasser. Pas de Céline Dion au programme pour la cérémonie d’ouverture. A la place, un obscur chanteur passé par un télé-crochet américain. Portant fièrement sa bedaine, le bouc bien taillé, l’artiste a entonné The Star-Splanged Banner, l’hymne américain. Dans l’indifférence presque générale (à peine 1 000 spectateurs), on a assisté à un défilé de drapeaux, où la plupart des délégations n’avaient pas de porte-drapeaux ! Bonne élève, la Fédération française de lutte, qui organisera à Paris l’édition 2017 des Mondiaux, était, elle, représentée par Christophe Guénot, médaillé de bronze olympique en 2008 et désormais entraîneur.Entrés en premier dans la compétition, les spécialistes de la lutte gréco-romaine n’ont pas attiré davantage les foules à L’Orleans Arena, où à peine la moitié des gradins (4 000 spectateurs) étaient remplis. La raison ? Les spécificités de cette discipline où l’on utilise que les bras et seulement au-dessus de la ceinture. Or, aux Etats-Unis, on ne vibre que pour la lutte libre, proche du folk style, pratiquée dans les lycées et les universités américaines, dans laquelle on peut utiliser la totalité du corps.« On ne peut pas juger de la popularité de la lutte aux Etats-Unis sur ce premier jour, explique Richard Bender, secrétaire général d’USA Wrestling depuis 2000. Nous avons opté pour une stratégie de vente presque exclusive de passe pour toute la durée des Mondiaux. Mais il est tout de même difficile pour les gens de venir pour les six jours de compétition, et ils ont choisi de se réserver pour la lutte libre. » Verdoyantes prairiesDu côté de Las Vegas Events, partenaire d’USA Wrestling spécialisé dans l’organisation de manifestations sportives, on n’était nullement inquiet devant l’affluence moyenne des finales de gréco-romaine. « L’Arena sera pleine pour la lutte libre. Là, les gens sont au casino ou en train de dîner. Ce qui est une bonne chose », déclarait pragmatique le président, Pat Christenson, dont la moustache était beaucoup moins tendance que celle d’Andy Bisek, premier médaillé de bronze américain de ces Championnats du monde.Pour les organisateurs, il n’y a donc aucune déception majeure : vendredi 11 et samedi 12 septembre, les sessions de lutte libre se disputeront à guichets fermés. D’ailleurs, les Mondiaux se clôtureront avec le sacre attendu de l’Américain Jordan Burroughs, double champion du monde et champion olympique des – 74 kg.Avant d’être le fer de lance de l’équipe nationale, le champion a d’ailleurs fait le bonheur de l’équipe de lutte de l’université du Nebraska. Comme un symbole : le cœur de la lutte américaine est loin de battre à Las Vegas mais plutôt dans les verdoyantes prairies du Midwest, auquel il est nécessaire d’ajouter l’Oklahoma, Etat limitrophe situé juste au sud du Kansas.Petite barbe en collier, polo siglé à l’effigie de son média spécialisé WIN Magazine (Wrestling Insider News Magazine), le journaliste américain Mike Finn rappelle cette évidence : « Las Vegas n’est pas une région de lutteurs. En revanche, l’Iowa, l’Oklahoma ou encore l’Illinois ont une forte tradition de lutte. En novembre, l’université d’Oklahoma State et celle de l’Iowa espèrent réunir 20 000 fans lors d’un match de lutte en plein air dans l’enceinte du Kinninck stadium à Iowa city ! » Le secrétaire général d’USA Wrestling en personne, Richard Bender, ne dément pas la répartition géographique des fans de la lutte. Il rappelle également ce qui en constitue le socle, l’amour des Américains pour leur lycée et leur université. « Si les finales universitaires de lutte sont capables d’attirer 17 000 spectateurs par jour sur deux ou trois jours, c’est grâce à la connexion très forte des gens à leur université. Ce sont des fans de l’université avant tout. Il se produit un peu la même chose pour l’équipe olympique des Etats-Unis. En 1996, les tickets pour le tournoi de lutte étaient les troisièmes les plus demandés à Atlanta », explique-t-il.« C’est cool d’être à Vegas »Dès lors, pourquoi diable choisir d’organiser ces Mondiaux de lutte dans la « Ville du péché » ? Si aucun programme universitaire de lutte n’existe à Las Vegas, les patrons de la lutte américaine ont depuis longtemps pris l’habitude d’utiliser l’image de marque de la ville pour rentabiliser leurs compétitions. Ces vingt-sept dernières années, 23 championnats nationaux de lutte y ont été organisés. Pour ces Mondiaux 2015, sur le seul nom de Las Vegas, les accréditations (en grande partie des membres des différentes délégations) ont bondi de 2 000 pour un championnat du monde classique à plus de 3 500.Et qui dit nombreuses accréditations, dit monnaie sonnante et trébuchante. A Las Vegas, une grande partie des accrédités s’acquittent d’un forfait journalier de 190 euros, comprenant l’hébergement et trois repas quotidiens. De quoi financer une bonne partie d’une manifestation dont le budget s’élève à 3 millions de dollars (environ 2,7 millions d’euros), dont 1 million de dollars est déjà apporté par la billetterie et un autre million par l’UFC, la principale organisation de Mixed Martial Arts (MMA), partenaire de l’événement au grand dam de la Fédération internationale de lutte (UWW). « Organiser un événement dans cette ville lui donne toujours de la valeur. On accepte donc le risque d’être noyé dans la masse des événements, car nous pensons que le choix de Vegas est le meilleur pour la lutte américaine », se défend Richard Bender. L’équipe de lutte américaine est d’ailleurs consciente de la nécessité d’assurer le spectacle sur les tapis. Dimanche 6 septembre, un jour avant le début de la compétition, ses fleurons, Jordan Burroughs, accompagné de la lutteuse Adeline Gray, ainsi que du spécialiste de gréco-romaine Robby Smith, s’accordaient tous là-dessus. « C’est cool d’être à Vegas et d’être une partie du divertissement ! », lançait la double championne du monde quand Smith, beau bébé de 130 kg et spectaculaire quatrième mardi dans sa catégorie, voulait « faire le show pour montrer le travail et les sacrifices » des lutteurs américains.Burroughs, plus prophète en Iran, terre de lutte par excellence, qu’en son propre pays, voulait gagner pour conquérir les foules : « Nous devons tout faire pour gagner le titre par équipes. La dernière fois, c’était lors des Mondiaux organisés à Atlanta, en 1995. Las Vegas doit être notre vitrine ! » Anthony Hernandez Journaliste au Monde Six conseils pour décrocher un job en baby-sitting ou soutien scolaire Claire Ané L’un des jobs les plus conciliables avec une vie de lycéen ou d’étudiant est de garder des enfants, le soir ou à la sortie de l’école, ou de proposer du soutien scolaire. Voici quelques conseils pour obtenir le poste.Quel job viser ? Faites d’abord un point sur les créneaux horaires et le volume de temps que vous pourrez y consacrer. Élèves de prépa, vous préférez ne pas vous engager sur toute l’année ? Visez les baby-sittings, plutôt en soirée, que vous pourrez décliner en période d’examens par exemple. Si vous avez plus de temps et souhaitez un revenu régulier, les « sorties d’école » de fin d’après-midi et du mercredi sont plus indiquées. Autre piste qui peut vous prendre moins de temps tout en étant mieux payée : l’aide aux devoirs pour les écoliers, si vous êtes lycéen, ou même des cours particuliers dans une matière, si vous êtes un peu avancé dans vos études supérieures.Où et comment trouver ? « Pour ne pas vous mettre en échec avec des gros temps de transports, ne cherchez pas trop loin de votre domicile ou lieu d’études », recommande Barbara Muntaner, rédactrice en chef du site du CIDJ, association d’intérêt public qui informe et conseille les jeunes sur l’orientation et l’emploi. Les petites annonces punaisées dans les écoles, collèges ou lycées des alentours, et dans les commerces, s’avèrent efficaces. « Dans ces secteurs, le bouche-à-oreille est ce qui marche le mieux : parlez-en à votre famille et amis, l’un d’eux qui donne des cours de maths pourrait vous recommander pour le français auprès d’une famille », poursuit Mme Montaner.Autres pistes, surtout si vous venez d’arriver dans une ville : contacter l’antenne locale du CIDJ, le Crous ou encore votre établissement d’études supérieures : « Les parents appellent souvent directement les écoles d’ingénieurs ou d’orthophonie à la recherche d’étudiants pour donner des cours à leurs enfants », indique Barbara Muntaner. Consultez aussi les sites web d’offres de jobs : ceux, généralistes, du CIDJ et de Jobaviz (proposé par les Crous), ou les spécialisés, comme Les tribus de Paris dans la capitale, Yoopies, ou bebe-nounou qui permet de déposer son annonce gratuitement mais exige de s’abonner pour obtenir le contact d’un employeur potentiel. Côté soutien scolaire, divers sites Internet et agences vous facilitent la mise en relation avec les familles. A savoir, un bon nombre sélectionnent en amont et prennent une commission conséquente sur les gains. Mais vous pouvez déposer une annonce gratuitement, par exemple sur Superprof ou Leboncoin.Quels sont les tarifs en cette rentrée 2015 ?D’abord, gardez en tête que le smic horaire est de 9,61 euros brut, et 7,53 euros net. Ensuite, sachez que les heures de nuit ne sont pas mieux payées, et qu’il n’est pas illégal, même si c’est rare, que l’on vous propose des « heures de présence responsable » (quand l’enfant confié dort) payées 1 tiers de moins. Si vous gardez plus de deux enfants, vous pouvez raisonnablement demander une bonification. Pour avoir une idée des tarifs horaires nets par région, vous pouvez vous référez à ceux calculés d’après les profils des 300 000 utilisateurs du site Yoopies. Ils varient entre 8,16 euros dans les Pays de la Loire et 8,95 euros en Ile-de-France. Pour l’aide aux devoirs, le tarif est souvent de 15 euros de l’heure, mais pour les cours particuliers dans une matière, comptez 30 à 60 euros pour une heure trente, selon les résultats obtenus par vos précédents élèves.Comment obtenir le poste ? Rien ne vaut une bonne recommandation. Pour la garde d’enfants, un brevet de secourisme (PSC1, qui s’obtient en une journée et coûte une cinquantaine d’euros), ou, mieux encore, le BAFA sont d’excellents atouts. Un CV sera probablement superflu, sauf si vous proposez des cours particuliers.Pensez à sécuriser la prise du premier rendez-vous, surtout si vous êtes une jeune fille : « Vous pouvez proposer une rencontre devant l’établissement scolaire de l’enfant ou de l’élève. Ne vous rendez au domicile de particuliers qu’après un vrai entretien téléphonique, seulement si vous le sentez bien, et laissez leurs coordonnées à un proche », conseille Barbara Muntaner.Faut-il être déclaré ? Demander un contrat ? Le travail au noir est majoritairement répandu sur des gardes très ponctuelles. Mais dès lors que la garde ou les cours sont réguliers, il est souvent préférable, pour vous comme pour la famille, de déclarer les salaires. D’abord parce que c’est la loi, ensuite parce qu’elle vous assure une couverture sociale en cas de maladie ou d’accident du travail. Enfin, elle s’avère souvent économique pour votre employeur, qui peut bénéficier d’une aide financière (PAJE) en cas de garde d’enfants de moins de six ans, et, dans tous les cas, de réduction d’impôts de 50 % des dépenses engagées. Vous pouvez faire valoir à un futur employeur hésitant que vous déclarer en ligne via le site du Chèque emploi service (CESU) ne lui prendra que cinq minutes chaque mois.Quant au contrat, il est requis par la loi dès lors que vous travaillez plus de huit heures par semaine ou plus de quatre semaines d’affilée.Et si je suis mineur ? Selon la loi, vous pouvez travailler à partir de 16 ans, mais pas au-delà de 22 heures, avec une pause de 30 minutes au-delà de 4 h 30. Si votre jeunesse inquiète le futur employeur, vous pouvez faire valoir qu’il est en droit de vous rémunérer en deçà du smic. Claire Ané Journaliste au Monde.fr Ligue 1: les supporteurs bastiais interdits de Vélodrome Le ministère de l’Intérieur a interdit le déplacement à Marseille des supporters du SC Bastia pour la rencontre de Ligue 1 qui opposera dimanche leur club à l’OM, selon un arrêté publié vendredi au Journal Officiel.Toute la journée, « le déplacement individuel ou collectif, par tout moyen, de toute personne se prévalant de la qualité de supporter du club du SC Bastia ou se comportant comme tel est interdit entre l’ensemble des communes de Corse et la commune de Marseille », énonce cet arrêté du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.« Rivalité profonde »L’arrêté rappelle « la rivalité profonde et violente entre les groupes de supporters » bastiais et marseillais, « qui s’est traduite, de manière récurrente, par de nombreux incidents lors des rencontres » entre les deux équipes, avec des jets de feux d’artifices, de bouteilles et des blessures de policiers déplorés lors des derniers matchs.Le ministre estime qu’une simple interdiction de pénétrer ou de s’approcher du stade Vélodrome ne serait pas suffisante, malgré « la mobilisation des forces de sécurité, même en nombre très important, dans un contexte contraint par l’application du plan Vigipirate à un niveau élevé ».Le SC Bastia affronte l’Olympique de Marseille dimanche à 21h00 au Stade Vélodrome pour le compte de la 5e journée du championnat de France de Ligue 1. Burundi : le chef d’état-major de l’armée réchappe d’une tentative d’assassinat Le 11.09.2015 à 11h00 Un haut gradé de la police a précisé que quatre militaires de son escorte et une policière avaient également péri. Crédits : MARCO LONGARI / AFP Considéré comme un dur du régime burundais, le numéro un de l’armée, le général Prime Niyongabo, a réchappé, vendredi 11 septembre, d’une embuscade contre son convoi à Bujumbura, au cours de laquelle sept personnes ont été tuées, ont annoncé des sources policières.« Il y a eu un attentat contre le chef d’état-major de l’armée, le général Prime Niyongabo, heureusement il n’a rien eu, mais deux des assaillants ont été tués et un troisième capturé, a déclaré le directeur-général adjoint de la police burundaise, le général Godefroid Bizimana. Nous sommes en train de traquer le reste du commando. »Un haut gradé de la police a précisé que quatre militaires de son escorte et une policière avaient également péri. Selon ce haut gradé, les assaillants, en tenue militaire, circulaient dans un véhicule de l’armée, duquel ils ont ouvert le feu sur ceux du général Niyongabo et de son escorte. « L’attaque était minutieusement préparée, elle a été soudaine et violente. Quatre des gardes du corps du chef d’état-major ont été tués sur-le-champ, et lui-même n’a dû son salut qu’au fait que son chauffeur a dépassé un bus transportant des policiers », empêchant les assaillants de le rattraper, a expliqué ce haut gradé sous couvert de l’anonymat. La policière tuée était à bord du bus.Grave crise politiqueLe général Nyongabo est l’un de ceux ayant contribué à la mise en échec de la tentative de coup d’Etat militaire des 13 et 14 mai au Burundi. Un autre homme clé de l’appareil sécuritaire burundais et artisan de l’écrasement du putsch, le général Adolphe Nshimirimana, ancien chef du service national du renseignement, considéré comme le bras droit du président Pierre Nkurunziza, a péri dans une embuscade similaire, tendue par des hommes en uniforme militaire lourdement armés, au début d’août. Burundi : le général Nshimirimana, bras droit du président, assassiné dans la capitale Le Burundi a plongé dans une grave crise politique depuis l’annonce à la fin d’avril de la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat, jugé anticonstitutionnel par l’opposition, par la société civile et par l’influente Eglise catholique. Cette candidature a provoqué durant six semaines à Bujumbura des manifestations quasi quotidiennes, finalement étouffées par une brutale répression. Les violences se sont toutefois poursuivies après l’élection de Pierre Nkurunziza, le 21 juillet, avec plusieurs meurtres politiques touchant le camp présidentiel et l’opposition. Une partie des anciens putschistes a pris le maquis avec l’intention avouée de renverser M. Nkurunziza. Le Burundi va entrer « dans une logique de guerre civile » L’Irlande du Nord face à une des crises politiques les plus graves depuis les accords de paix • Mis à jour le 11.09.2015 à 15h23 Philippe Bernard (Londres, correspondant) Le premier ministre d’Irlande du Nord annonce sa démission Un meurtre attribué à l’IRA provoque une crise politique en Irlande du Nord Il s’agit de l’une des crises politiques les plus graves depuis l’accord de paix de 1998. Elle pourrait déboucher sur une administration directe par Londres, avant d’éventuelles nouvelles élections. Mais Peter Robinson ne tient apparemment pas à aller jusque-là. S’il a démissionné, il a laissé en place sa ministre des finances, qui assumera l’intérim, le temps qu’une solution soit trouvée avec Londres, qui a lancé vendredi un appel au calme et au dialogue.« Je regrette que nous soyons dans cette situation », a commenté Theresa Villiers, ministre britannique chargée de l’Irlande du Nord, sur l’antenne de la BBC :« L’essentiel maintenant est d’essayer de trouver un moyen de rétablir des relations qui fonctionnent, de régler les problèmes liés aux groupes paramilitaires, de parvenir à une application de l’accord de Stormont House [sur les questions communautaires] et cela ne peut se faire que par des discussions entre partis. »Theresa Villiers a estimé que la création d’une autorité indépendante chargée de contrôler le déclassement des armes et le démantèlement des organisations paramilitaires constituait « l’idée la plus plausible ». Philippe Bernard (Londres, correspondant) Correspondant au Royaume-Uni Pour les grands opérateurs, « Internet n’est pas indispensable au bien-être minimal » • Mis à jour le 11.09.2015 à 10h54 Le gouvernement présente sa stratégie numérique pour la France Alcatel-Lucent cède et prive son ancien patron de la moitié de sa prime de départ • Mis à jour le 11.09.2015 à 15h01 Audrey Tonnelier et Sarah Belouezzane Alcatel : l’avis du haut comité de gouvernement d’entreprise serait sévère à l’encontre de Michel Combes L’affaire Combes pourrait rebattre les cartes de la gouvernance d’entreprise Cédant à la pression de l’opinion, M. Combes aurait, selon nos informations, demandé à Alcatel de reconsidérer cette clause. Mais le conseil d’administration de l’équipementier, estimant qu’elle était indispensable, a décidé de la maintenir, tout en l’abaissant substantiellement. « La clause de non-concurrence est très sévère, [M. Combes] ne peut ni être salarié, ni mandataire social, ni consultant ou même administrateur [dans un groupe du même secteur]. Elle court sur trois ans, ce qui est long. On ne pouvait se permettre de le voir aller chez Huawei ou Ericsson », avait récemment confié au Monde Philippe Camus, l’actuel PDG d’Alcatel.« On peut bien sûr comprendre que de tels montants choquent le grand public »Ces concessions suffiront-elles à contenter le HCGE et, au-delà, une classe politique et une opinion publique choquées par les polémiques de ce type ? L’affaire Combes n’est pas pour arranger les affaires des grandes entreprises, régulièrement épinglées sur des questions de gouvernance. Elle avait fait bondir non seulement le gouvernement et l’opposition, mais aussi, fait rare, le Medef. Les instances patronales y voient le risque d’une remise en cause du principe d’autorégulation, qui prévaut jusqu’ici en matière de gouvernance des entreprises, alors que l’exécutif évoque régulièrement l’idée d’une loi contraignante en la matière.L’Autorité des marchés financiers (AMF) était également montée au créneau, soulignant qu’elle avait demandé des comptes à Alcatel dès le mois de juillet, et que la réponse reçue lui avait semblé « peu convaincante en termes de bonne gouvernance, voire même sur le plan juridique ».« Le code AFEP-Medef a fait beaucoup pour la transparence de la rémunération des dirigeants. Mais on peut bien sûr comprendre que de tels montants choquent le grand public », estime Vincent Siguier, associé au cabinet d’avocats Granrut. Le débat est sans doute loin d’être terminé. Audrey Tonnelier Journaliste au Monde Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde Canal+ : un documentaire sur la guerre Hollande-Sarkozy déprogrammé • Mis à jour le 13.09.2015 à 18h19 Daniel Psenny Les médias selon Vincent Bolloré Daniel Psenny journaliste Algérie : Abdelaziz Bouteflika limoge le puissant chef du renseignement Le 13.09.2015 à 17h09 • Mis à jour le 13.09.2015 à 18h19 Abdelaziz Bouteflika, le 28 avril 2014. Crédits : Sidali Djarboub / AP Il était devenu l’un des hommes les plus puissants du pays. Le général Mohamed Mediène, dit « Toufik », a été démis de ses fonctions par Abdelaziz Bouteflika, le président de l’Algérie, a annoncé, dimanche 13 septembre, un communiqué de la présidence, confirmant une information de source sécuritaire.M. Bouteflika a nommé à sa place son conseiller à la sécurité, le général Athmane Tartag, dit « Bachir », qui fut longtemps le numéro deux du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), selon le communiqué de la présidence.Jamais apparu en publicLe général Toufik, 76 ans, dirigeait le DRS depuis vingt-cinq ans. C’est le dernier chef militaire en activité parmi le collège des généraux qui ont barré en 1992 la route du pouvoir aux islamistes du Front islamique du salut (FIS), après leur victoire aux premières législatives pluralistes de l’histoire du pays.Après l’annulation de leur victoire, les islamistes ont lancé une insurrection armée qui a fait deux cent mille morts dans les années 1990. Lors de cette période, le DRS a étendu ses pouvoirs, et son chef, jamais apparu en public, était devenu l’homme le plus puissant du pays.Dimanche, pour la première fois, sa photo s’est affichée à la « une » d’un journal. Ennahar le montre habillé en costume et cravaté, les yeux dissimulés derrière des lunettes de soleil.Depuis la fin de 2013, M. Bouteflika avait commencé à le dépouiller de plusieurs de ses pouvoirs. Avec le départ du général Toufik, soupçonné d’un soutien tiède à un quatrième mandat de M. Bouteflika l’année dernière, le chef de l’Etat a assis complètement sa domination sur l’armée, considérée comme la réelle détentrice du pouvoir dans le pays.Depuis la fin de juillet, le président Bouteflika a effectué de nombreux changements à la tête de l’armée et des services de sécurité. La chute du patron de l’antiterrorisme algérien La Russie vote aux élections régionales, l’opposition marginalisée Plus de cinquante-neuf millions de Russes votent, dimanche 13 septembre, pour élire leurs représentants régionaux dans le cadre d’un scrutin qui devrait confirmer l’emprise du parti pro-Kremlin Russie unie, puisque le parti d’Alexeï Navalny, principal opposant au pouvoir, a été quasi exclu des élections.Quarante-deux « sujets » de la Fédération de Russie – républiques, régions, territoires – doivent élire vingt et un gouverneurs, onze Parlements régionaux et vingt-trois administrations municipales, parfois simultanément.Les candidats doivent obtenir au moins 10 % des voix s’ils comptent participer aux élections législatives de 2016 sans avoir à présenter de dossier aux commissions électorales locales.Si le parti d’opposition libérale Iabloko a pu présenter mille cinq cents candidats à travers la Russie – mais un seul pour les élections de gouverneur –, Parnas n’a réussi à présenter que deux candidats à Kostroma, dans le centre du pays, les commissions électorales ayant refusé d’enregistrer les autres.« Les sales méthodes »Dirigé par Alexeï Navalny, l’opposant numéro un au Kremlin, et par Mikhaïl Kassianov, ancien premier ministre, le parti Parnas a en conséquence concentré tous ses efforts sur cette ville de deux cent soixante-dix mille habitants, située à 350 kilomètres au nord-est de Moscou.Mais sa campagne électorale y a été émaillée d’incidents : le candidat Ilia Iachine a été brièvement interpellé, tandis que le dirigeant de la section jeunesse de Parnas a été frappé lors d’un rassemblement. Les candidats du parti étaient accusés de servir les intérêts du gouvernement américain dans un reportage diffusé une semaine avant le scrutin par une chaîne de télévision locale, une accusation largement reprise par la population.Ilia Iachine, 32 ans, connu pour avoir été proche de l’opposant Boris Nemtsov, assassiné à la fin de février devant le Kremlin, confiait à l’Agence France-Presse qu’il était difficile de concentrer les débats sur le programme politique présenté par Parnas. « Dieu merci, la campagne électorale est finie. Nous l’avons menée de façon honnête, transparente et sans utiliser les sales méthodes qu’ont utilisées contre nous nos rivaux », a déclaré dimanche le second candidat de Parnas, Vladimir Andreïtchenko.Lire le reportage : A Kostroma, la périlleuse campagne électorale de l’opposition russe Des centaines de cas de fraudesIlia Iachine a néanmoins incité ses militants à ne pas baisser la garde, les appelant à surveiller le décompte des votes : « Vous connaissez la logique du gouvernement : l’important ce n’est pas le nombre de votes obtenus, mais la façon dont ils sont comptés », a-t-il dénoncé.Dimanche matin, l’ONG Golos, qui se donne pour mission de surveiller les élections en Russie, dénombrait déjà cinquante-six cas de fraudes à Kostroma et plus de mille à travers le pays.Tout comme le parti d’opposition libérale Iabloko, Parnas présentait peu de chances de remporter le scrutin : le parti au pouvoir Russie unie était crédité de 44 % des votes à Kostroma, contre 1 % pour les deux partis d’opposition, selon un sondage de l’institut VTSIOM publié lundi.Le taux d’abstention restait une des inconnues de ce scrutin peu suivi par les médias nationaux : en 2014, les élections régionales avaient réuni à peine 21 % des électeurs. Cameroun : au moins sept morts dans un double attentat-suicide Le 13.09.2015 à 15h36 Un soldat camerounais à Fotokol, à la frontière avec le Nigeria, après des combats avec Boko Haram, en février. Crédits : Reinnier KAZE / AFP Au moins sept personnes ont été tuées et une vingtaine blessées dimanche 13 septembre au matin au Cameroun, dans un double attentat-suicide à Kolofata, ville de la région de l’Extrême-Nord, régulièrement visée par les islamistes nigérians de Boko Haram.« Les premières informations en notre possession font état de neuf morts [dont les deux kamikazes] et d’une vingtaine de blessés », a fait savoir sous couvert d’anonymat un responsable de l’armée, qui précise bien qu’il s’agit d’un « bilan provisoire ».Kolofata se trouve non loin de Kerawa, visée le 3 septembre par un double attentat ayant fait au moins vingt morts. La double attaque de Kolofata portent à neuf le nombre d’attentats-suicides ayant frappé depuis juillet l’Extrême-Nord du Cameroun, région frontalière des bastions nigérians de Boko Haram. Dans le nord du Cameroun, le calvaire des réfugiés de Boko Haram Force régionale conjointeOutre des attentats, Boko Haram mène régulièrement dans cette région des opérations meurtrières de harcèlement des forces de sécurité camerounaises.Une Force d’intervention conjointe multinationale (Multinational Joint Task Force, MNJTF), à laquelle doivent participer le Bénin, le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad, a été mise en place pour mieux coordonner les efforts des différentes armées, qui agissaient jusque-là en ordre dispersé. Cette force régionale a son siège à N’Djamena et doit compter huit mille sept cents militaires, policiers et civils.Le Cameroun a prévu de déployer deux mille soldats supplémentaires dans l’Extrême-Nord. Vendredi, le général de brigade camerounais Bouba Dobekreo a été officiellement installé à la tête du premier secteur de cette force à Mora (Extrême-Nord). Boko Haram met en lumière les fragilités du Cameroun Des Femen s’invitent au controversé Salon de la femme musulmane, à Pontoise • Mis à jour le 13.09.2015 à 15h13 Deux militantes du mouvement féministe Femen ont perturbé samedi 12 septembre un Salon consacré à la femme musulmane, à Pontoise (Val-d’Oise). Peu avant la fin de l’événement, vers 20 h 30, « deux Femen sont montées sur la scène, habillées de djellabas qu’elles ont enlevées, avant d’être prises en charge par le service de sécurité du Salon et remises à la police », a déclaré une source policière.Les deux femmes ont été « entendues samedi soir » et « nous allons poursuivre l’enquête et les auditions pour savoir ce qui s’est passé », a fait savoir le parquet de Pontoise, qui précise que leur garde à vue a été « levée dans la nuit » et que les organisateurs du Salon ont annoncé leur intention de porter plainte.D’après une vidéo publiée sur Twitter, les deux militantes ont fait irruption à la tribune, où parlaient deux hommes en qamis (tunique longue) blanc, dans le cadre de la troisième édition de ce « Salon au féminin » qui se tient samedi et dimanche au parc des expositions de Pontoise, au nord de Paris. « Personne ne me soumet »Les « deux imams étaient en train de parler de la question de savoir s’il faut battre ou non sa femme », quand les deux militantes, âgées de 25 et 31 ans, sont montées sur la scène, a raconté Inna Shevchenko, porte-parole des Femen à Paris. Les jeunes femmes – d’origine algérienne et tunisienne, selon Mme Shevchenko – ont crié, en arabe et en français, des slogans qui étaient également peints sur leurs seins et leur dos : « Personne ne me soumet, personne ne me possède, je suis mon propre prophète. »Aussitôt, des « Sales putes ! Il faut les tuer ! » ont fusé dans la salle, et une « quinzaine d’hommes ont sauté sur la scène et leur sont tombés dessus », a poursuivi Mme Shevchenko, reconnaissante à l’égard de la police, qui est intervenue très vite pour les protéger. La vidéo montre que hommes donnant des coups de pied aux deux femmes à terre.Pétition et manifestation contre le SalonAvant l’ouverture du Salon, une pétition réclamant l’interdiction de sa tenue avait recueilli près de six mille signatures sur le site Change.org. La personne à l’origine de la pétition dénonçait la présence parmi les invités de « prédicateurs fondamentalistes tels que Nader Abou Anas, connu pour avoir légitimé le viol conjugal et plus largement la soumission de la femme ».Le Parti des radicaux de gauche a également dénoncé la présence de tels prédicateurs. L’observatoire départemental de la laïcité du Val-d’Oise avait appelé à manifester dimanche à 15 heures contre ce qu’il qualifie de « Salon fondamentaliste ». Le président des Jeunes Actifs des Républicains rejoint le Front national • Mis à jour le 13.09.2015 à 14h54 Le président national des Jeunes Actifs des Républicains, Franck Allisio, a annoncé dimanche 13 septembre à Marseille son ralliement au Front national.« J’ai adressé ce matin ma démission à Nicolas Sarkozy en tant que président des Jeunes Actifs des Républicains. J’ai également précisé dans cette lettre que je quittais ma famille politique », a expliqué Franck Allisio, 35 ans, à la permanence du Front national à Marseille, accompagné de plusieurs cadres du FN, dont notamment Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste Provence-Alpes-Côte d’Azur.« Ce n’est pas une décision facile, ça prend du temps à mûrir », a poursuivi M. Allisio, qui précise qu’il avait fait cinq ans de cabinet ministériel dans des gouvernements de droite, et qu’il aurait sans doute pu y retourner en cas de victoire des Républicains. « A un moment donné, il faut choisir entre son confort, ses intérêts, l’habitude, et ses convictions », a expliqué ce militant, depuis douze ans à l’UMP/LR.« Pour un plat de lentilles »« Paralysés depuis des mois par l’inertie de son président, Franck Allisio, les Jeunes Actifs avaient entrepris depuis l’été sa réorganisation », a réagi ce mouvement, qui réunit les trentenaires et les jeunes insérés dans la vie active.« Dans ce contexte, nous regrettons que Franck Allisio, plutôt que de prendre sa part à la transition, ait choisi de sacrifier toutes les valeurs que nous défendons pour un plat de lentilles et un mandat de conseiller régional auquel il ne pouvait plus prétendre au sein des Républicains après avoir divisé dans chacune des fonctions qu’il avait occupées. »« Si l’UMP revenait aux affaires en 2017, ce serait avec les mêmes hommes et les mêmes femmes, qui redeviendraient à peu près les mêmes ministres pour (…) faire à peu près la même chose. Je ne voulais pas être complice d’une trahison des électeurs et des militants une nouvelle fois », s’est justifié M. Allisio. « On ne peut pas avoir éternellement un corps où la tête pense centriste quand le corps des sympathisants, des militants et des électeurs pensent quelque chose qui se rapproche de Marine Le Pen. »Un exemple pour « ces déçus de droite »Selon Mme Maréchal-Le Pen, M. Allisio incarne « cette droite désabusée, qui a participé activement au sein de l’UMP, qui a vu les choses de l’intérieur, qui est membre du bureau politique, qui a vu ce fonctionnement et qui depuis quelques mois déjà, a commencé à ne plus pouvoir supporter les reniements successifs de cette famille politique. Et qui finalement, par souci de cohérence, a décidé de rejoindre le Front national ».« En cela, il représente une grande partie de cet électorat UMP qui se sent très mal à l’aise aujourd’hui dans cette famille politique. Franck fait partie de ces gens qui aujourd’hui ont le courage de bousculer les choses, de mettre un coup de pied dans la fourmilière et va permettre certainement de faire basculer au sein des électeurs, un bon nombre de ces déçus de droite. »M. Allisio, qui doit figurer sur la liste FN des Bouches-du-Rhône pour les régionales de décembre, a d’ores et déjà été nommé comme l’un des porte-parole de Mme Maréchal-Le Pen pour la campagne. Orages et inondations : huit départements en vigilance orange • Mis à jour le 13.09.2015 à 14h46 De violents orages en Languedoc-Roussillon samedi soir ont plongé la petite ville de Lodève, dans le département de l’Hérault, sous les eaux et provoqué d’énormes dégâts sur l’autoroute reliant Montpellier à Clermont-Ferrand.Après cette vague de précipitations, l’heure était à l’accalmie dimanche 13 septembre à la mi-journée, mais Météo France a de nouveau placé en vigilance orange huit départements du Sud-Est : l’Hérault, le Gard, la Lozère, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, l’Ardèche, la Drôme et l’Isère, qui devraient connaître un nouvel épisode orageux en fin de journée.Dimanche à l’aube, Météo France notait quelques « cumuls remarquables » au cours des dernières vingt-quatre heures, dont 386 millimètres à La Vacquerie et 336 millimètres à Lodève (Hérault), 221 millimètres à Soudorgues et 241 millimètres à Valleraugue (Gard), 323 millimètres à Saint-Maurice-de-Ventalon (Lozère).L’institut de prévisions météorologiques souligne que les orages de dimanche matin sur le littoral de Provence-Alpes-Côte d’Azur « pourront encore donner de la foudre, de fortes intensités pluvieuses horaires, de fortes rafales de vent, voire de la grêle sur les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes ».Fermeture de l’A75Samedi soir, les violents orages qui se sont abattus sur le sud-est de la France ont provoqué la fermeture de l’autoroute 75 dans les deux sens à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Montpellier. L’autoroute s’est effondrée dans un sens sur les trois voies, soit un trou béant d’environ huit mètres sur dix. L’A75 est coupée, « en raison également de chutes de roches », explique le ministère de l’intérieur.« Plusieurs dizaines d’usagers de l’autoroute bloqués ont été pris en charge par la mairie de Lodève, évacués par la gendarmerie et dirigés vers un hébergement mis à disposition par la commune », selon le ministère. Des perturbations dans la circulation sont prévues sur deux semaines, a annoncé Bison futé. Plusieurs semaines seront nécessaires pour réparer cette autoroute reliant Béziers à Clermont-Ferrand.Inondations à LodèveDans le secteur de Lodève, les précipitations ont atteint des niveaux très élevés, dépassant plus de 300 millimètres en à peine trois heures. Elles ont provoqué l’inondation de la ville, et les sapeurs-pompiers ont dû procéder à quarante et une mises en sécurité et vingt-sept sauvetages.A Ganges (Hérault), les secours sont intervenus près de soixante-cinq fois pour mettre en sécurité les habitants, et ils ont fait cinq sauvetages, d’après le ministère. « A cette heure, on ne déplore fort heureusement aucune victime », soulignait-il.Le préfet du Gard a engagé chacun « à rester très vigilant et à se tenir au courant de l’évolution météorologique, compte tenu de l’arrivée d’une nouvelle perturbation en fin de journée » dimanche. A titre préventif, treize ponts submersibles ont été fermés. Crise des migrants : l’Allemagne réintroduit des contrôles à ses frontières • Mis à jour le 13.09.2015 à 18h23 A la veille d’une réunion des ministres de l’intérieur et de la justice des Vingt-Huit à Bruxelles pour tenter de résorber la crise migratoire qui touche l’Union européenne (UE), l’Allemagne, qui montre des signes de saturation dans ses capacités d’accueil de réfugiés, a décidé de réintroduire des contrôles à la frontière avec l’Autriche.L’Allemagne réintroduit des contrôles aux frontières avec l’AutricheLe ministre allemand de l’intérieur, Thomas de Maizière, a annoncé, dimanche 13 septembre, que son pays réintroduisait « provisoirement » des contrôles à ses frontières, « en particulier avec l’Autriche », afin « de contenir l’afflux de réfugiés venant en Allemagne ». Tous les policiers fédéraux ont été placés en état d’alerte, écrit le Spiegel, et « tous les policiers disponibles vont être envoyés en Bavière pour fermer les frontières ». Ce faisant, elle suspend de facto les accords de Schengen sur la libre circulation en Europe.Les demandeurs d’asile doivent comprendre « qu’ils ne peuvent pas choisir les Etats où ils chercheront protection », a poursuivi le ministre. Les règles européennes, qui imposent que les demandes d’asile soient déposées dans le premier pays d’entrée de l’Union européenne « doivent continuer à fonctionner », a-t-il ajouté.Peu avant, la compagnie de chemin de fer autrichienne OBB a annoncé une suspension du trafic ferroviaire avec l’Allemagne, un pays que des milliers de migrants rejoignent en train en passant par l’Autriche.Lire le reportage : Et l’Allemagne ouvrit ses portes En Bavière, la CSU se désolidarise d’Angela Merkel Munich débordée par l’afflux de réfugiés En Allemagne, Munich débordée face à l’afflux de réfugiés Crise des réfugiés : pourquoi un accord européen est très improbable lundi Qui est Viktor Orban, le premier ministre qui veut arrêter les migrants en Hongrie ? Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos Manifestations de soutien aux réfugiés en Europe Un guide touristique chinois dépouillé de près de 25 000 euros et de sa Rolex La France se dirige vers une « saison touristique record » Vaste offensive des forces loyalistes dans le centre du Yémen • Mis à jour le 13.09.2015 à 12h14 Coupé du monde, le Yémen s’enfonce dans la crise humanitaire Le Yémen, terre de guerres par procuration Une fusillade en plein cœur de Marseille fait un mort et cinq blessés • Mis à jour le 13.09.2015 à 13h18 Suivez en direct « Le Grand Rendez-vous » avec Bernard Cazeneuve • Mis à jour le 13.09.2015 à 10h16          Heurts sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est • Mis à jour le 13.09.2015 à 15h01 La canonisation du prêtre polonais Jerzy Popieluszko en route pour Rome Un tireur fait une victime sur un campus universitaire américain Un « tireur en action » sur un campus du sud des Etats-Unis a fait un mort, a annoncé lundi 14 septembre l’université. La police est déployée pour le neutraliser.Les étudiants ont reçu pour instruction de demeurer enfermés et de se tenir éloignés des fenêtres, a précisé sur Twitter l’université Delta State, située à Cleveland, dans le Mississippi.La victime est un professeur, selon le site du quotidien local The Clarion-Ledger, qui ajoute que le tireur est toujours en fuite.Delta State University has confirmed one fatality. Campus remains under lockdown. Please stay inside and away from windows.— DeltaState (@Delta State)« L’université de Delta State a confirmé une victime. Le campus reste verrouillé. Merci de rester à l’intérieur, et éloigné des fenêtres. »Les Etats-Unis ont été le théâtre de plusieurs fusillades sur des campus universitaires qui ont choqué l’opinion publique et relancé à chaque fois le débat sur la vente d’armes individuelles. Récemment, une fusillade dans une université de Sacramento, en Californie, a fait un mort et deux blessés. Turquie : le siège d’un journal d’opposition perquisitionné Les autorités turques accentuent encore la pression sur les médias. Lundi 14 septembre, la police a perquisitionné à Istanbul le siège du journal Nokta (« Le point », en turc) et arrêté un de ses responsables après la publication en « une » d’un photomontage du président, Recep Tayyip Erdogan, prenant un selfie tout sourire devant le cercueil d’un soldat tué par les rebelles kurdes.(Nokta numéro 18. En kiosque demain)Selon son rédacteur en chef, Cevheri Güven, les forces de l’ordre se sont présentées une première fois dans la nuit devant les locaux du magazine. Ayant trouvé le bâtiment vide, elles y sont revenues à 8 h 30 lundi matin et ont saisi des documents. La presse turque rapporte que de nombreux exemplaires du magazine ont également été saisis ou retirés des kiosques.Le quotidien Hürriyet, visé à plusieurs reprises ces dernières semaines par des partisans du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, a publié la copie d’une décision du parquet d’Istanbul ordonnant la perquisition du journal, la saisie de son dernier numéro et le blocage de son compte Twitter pour « insulte au président » et « propagande terroriste ».Dans l’après-midi, les policiers sont revenus une troisième fois au siège de Nokta et ont interpellé son directeur de la publication, Murat Capan, a affirmé le journal sur Twitter. Cette réaction des autorités turques est motivée par la première page du dernier numéro du magazine.Lire notre analyse :En Turquie, les autorités accentuent la pression sur les médias« Une forme d’expression »Afin de se défendre, Nokta a expliqué sur son site Internet s’être inspiré d’un photomontage similaire publié en 2013 dans le Guardian qui montrait l’ex-premier ministre britannique Tony Blair prenant un selfie devant le panache de fumée noire d’une explosion pendant la guerre en Irak.« Notre couverture à l’origine de la descente de la police peut être jugée dure, perturbante et même cruelle (…), mais ce ne sont pas des crimes pour un média, simplement une forme d’expression. »M. Erdogan n’a pas renoncé à son rêve absolutisteLe gouvernement islamo-conservateur turc est régulièrement crituqué par les ONG de défense de la liberté de la presse, qui lui reproche ses pressions sur les médias. De nombreux journalistes sont poursuivis devant la justice pour « insulte » au président et, depuis le début du mois, deux journalistes britanniques et une Néerlandaise qui couvraient les combats entre l’armée et la rébellion kurde ont été expulsés. Tennis : la saison (presque) parfaite de Djokovic • Mis à jour le Marine Pelletier Les vingt-trois mille spectateurs venus assister au choc Djokovic-Federer, en finale de l’US Open, ont scandé le nom du Suisse pendant plus de trois heures, dimanche 13 septembre. Allant même jusqu’à applaudir à chaque faute directe ou première balle ratée du numéro un mondial sur le court Arthur-Ashe. Mais, ce soir-là, rien ne pouvait arrêter le « Djoker ». Pas même un Roger Federer très offensif – trente-neuf montées au filet gagnantes sur cinquante-neuf. Imperturbable, le Serbe s’est imposé en quatre sets (6-4, 5-7, 6-4, 6-4) et a remporté son dixième titre en Grand Chelem.Novak Djokovic a fait preuve d’une grande détermination et de beaucoup de sang-froid tout au long de la finale. Et a même réussi à contrer la fameuse sneak attack by Roger (SABR), ce retour de service que Roger Federer prend en demi-volée et qui oblige ses adversaires à faire un passing pour conclure le point. Dans le deuxième set, le numéro un mondial a ainsi enchaîné deux lobs magiques à 2-1.Federer a fait un bon match, mais son service n’était pas aussi efficace et son pourcentage de réussite sur les balles de break moins important qu’aux tours précédents. Mené cinq jeux à deux dans le quatrième set, le Suisse a réussi à revenir à 4-2 et a obtenu trois balles de 5-5. Mais le mental d’acier du Serbe lui a permis de reprendre le dessus et de s’imposer, pour la troisième fois de la saison, dans un tournoi du Grand Chelem – il avait déjà remporté l’Open d’Australie et Wimbledon.Proche du Grand ChelemLe Serbe a fait une saison quasi parfaite : sur douze tournois disputés, il s’est adjugé sept titres (Open d’Australie, Indian Wells, Miami, Monte-Carlo, Rome, Wimbledon, US Open) et a disputé quatre finales (Dubaï, Roland-Garros, Open du Canada, Cincinnati). « Je ne dirais pas que j’ai dominé la saison, mais je suis très fier de ce que j’ai accompli, a-t-il lancé à l’issue de sa victoire. Gagner un Grand Chelem, c’est spécial pour tout joueur de tennis, ce dont on rêve quand on devient professionnel. »Cette année, Djokovic a bien failli réaliser l’un de ses plus grands rêves : remporter les quatre tournois majeurs pendant la même saison. Une performance que seuls l’Américain Donald Bidge (1938) et l’Australien Rod Laver (1962, 1969) sont parvenus à réaliser chez les messieurs. En 2010, Rafael Nadal s’en était adjugé trois (Roland-Garros, Wimbledon, US Open), tout comme Roger Federer en 2006 et 2007 (Australie, Wimbledon, US Open les deux années).Au Masters pour un quadruplé inéditLe Serbe pourrait bien finir par réussir là où ses gloreiux contemportains se sont toujours cassé les dents. Roger Federer n’a pas remporté un seul titre du Grand Chelem depuis trois ans ; pour la première fois depuis 2005, Rafael Nadal, actuellement numéro sept mondial, n’a pas remporté un tournoi du Grand Chelem durant sa saison ; et, pour le moment, aucun joueur ne semble en mesure de concurrencer le Serbe à long terme sur les circuits.En 2011, Djokovic avait déjà été tout proche de réaliser cet exploit : il s’était imposé à l’Open d’Australie, Wimbledon et l’US Open, comme cette année. Pour entrer dans l’histoire, il devra donc conquérir le seul titre qui continue de lui résister : Roland-Garros. En juin, il s’était incliné en finale, face au Suisse Stanislas Wawrinka (4-6, 6-4, 6-3, 6-4). Mais le Serbe est loin d’avoir dit son dernier mot.« La saison n’est pas finie, mais celle des tournois du Grand Chelem, oui, a résumé Djokovic. J’en ai gagné trois sur quatre, et c’est plus que ce que je pouvais demander. Bien sûr, j’ai des attentes élevées et de grandes ambitions quand j’aborde un Grand Chelem, mais être là, assis avec le trophée, et évoquer tout ça, c’est incroyable. » Le numéro 1 mondial détient aujourd’hui un record de points au classement ATP : 16 145. Il sera sans aucun doute le favori du Masters de Londres en novembre, où il visera un autre record : il pourrait devenir le premier tennisman à remporter quatre fois de suite le tournoi de clôture de la saison. Marine Pelletier France et Allemagne poussent pour un accord européen sur les réfugiés • Mis à jour le Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Accueil des réfugiés : face à « l’urgence », les divisions demeurentDes réunions des ambassadeurs auprès de l’Union, dimanche soir et lundi matin, n’avaient rien donné. Pas plus qu’une tentative de la présidence luxembourgeoise, avec à la clé un texte suffisamment vague pour n’inquiéter aucune délégation. Ou encore des coups de fils passés par le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, aux dirigeants des quatre pays hostiles à un accord, ainsi qu’à ceux de la Lettonie. Lundi, les Européens se sont seulement mis d’accord sur l’accueil de 40 000 réfugiés, comme proposé au printemps par Bruxelles, loin des 120 000 désormais en discussion.Contrôles renforcésLa décision de l’Allemagne (rapidement imitée par la République tchèque, la Slovaquie et l’Autriche, sans doute bientôt par les Pays-Bas et la Belgique) de rétablir des contrôles à ses frontières rendait d’autant plus tendue l’ambiance de cette réunion extraordinaire. Officiellement, l’avenir de l’espace Schengen ne figurait toutefois pas au menu, déjà suffisamment dense, des discussions.Dans une déclaration commune, MM. Cazeneuve et Maizière ont voulu fixer leurs priorités avant la séance plénière. Ils ont insisté sur le fait qu’il ne pouvait y avoir de solution humanitaire « sans responsabilité ». « Le texte de la présidence luxembourgeoise est une bonne base, que nous voulons compléter pour éviter toute ambiguïté », a déclaré le ministre français.Paris et Berlin insistent sur la mise en place de contrôles renforcés aux frontières extérieures de l’Union et plaident pour l’efficacité des hot spots. Ceux-ci devraient distinguer rapidement réfugiés et migrants irréguliers et pourraient, selon certaines sources, se transformer en centres de rétention pour les clandestins en l’attente de leur renvoi.La France et l’Allemagne prônent aussi une aide urgente aux pays qui abritent de nombreux Syriens, dont la Turquie. Et ils insistent pour que tous les Etats de l’Union participent à la relocalisation à partir des hot spots. Avec l’espoir qu’un accord puisse, quand même, être conclu lundi soir, mêlant « la responsabilité et l’humanité ». Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Rachida Dati suspendue du groupe Les Républicains au Conseil de Paris • Mis à jour le La maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, a été suspendue du bureau du groupe Les Républicains (LR) au Conseil de Paris jusqu’au 1er novembre, à la suite d’un vote à l’unanimité, a indiqué l’entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet, la présidente du groupe.En cause ? Mme Dati ne payait plus sa cotisation au groupe, dont elle était membre depuis cinq ans, accumulant une dette de 6 500 euros. Si d’ici le 1er novembre Mme Dati n’a pas régularisé sa situation, elle risque d’être exclue du groupe au terme d’une procédure contradictoire.Chaque mois, un conseiller de Paris membre du groupe LR doit reverser 100 euros à son groupe, afin de participer à son fonctionnement. Un conseiller de la capitale perçoit une indemnité nette mensuelle de 3 100 euros. Lorsqu’il cumule plusieurs mandats – Mme Dati est également députée européenne –, ses revenus d’élu sont plafonnés à un peu plus de 8 200 euros bruts.« Elle ne sait pas à quoi sert l’argent »Selon son entourage, Mme Dati, qui est à jour de ses cotisations vis-à-vis du parti, « ne veut pas payer pour le groupe car elle ne sait pas à quoi sert l’argent. Elle ne sait pas si cela sert à payer des chauffeurs, des restaurants ou des collaborateurs à certains élus ».Ms je refuse de soutenir le train de vie de certains élus du Groupe @Republicains_75 et certaines de leurs idées qui ne st pas les miennes !— datirachida (@Rachida Dati ن)Les relations entre Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet, mais aussi avec Claude Goasguen, député et maire du 16e arrondissement, sont notoirement mauvaises depuis la campagne des municipales. De nombreux élus réclament la tête de Mme Dati à Mme Kosciusko-Morizet depuis plusieurs mois.Durant la dernière élection municipale dans la capitale, comme le rappelle L’Opinion, la maire du 7e arrondissement n’avait déjà pas versé les 5 000 euros demandés à chaque tête de liste LR dans un arrondissement afin de financer la campagne de Mme Kosciusko-Morizet. Le Salon musulman de Pontoise perturbé par les Femen : retour sur une polémique • Mis à jour le Samuel Laurent et Madjid Zerrouky Samedi 12 septembre 2015, les Femen ont perturbé la tenue d’un Salon musulman organisé à Pontoise (Val-d’Oise), pour dénoncer la misogynie des propos tenus par les religieux présents. Mais si ce salon faisait l’objet de critiques pour avoir invité des imams considérés comme radicaux, la version des militantes féministes est également mise en doute.1. Qu’est-ce que ce Salon ?Contrairement à ce qu’on a pu lire ça ou là, il ne s’agissait pas d’un « Salon de la femme musulmane », mais bien d’un « Salon musulman », consacré plus particulièrement cette année à « la femme musulmane ». Il se tient à Pontoise (Val-d’Oise) depuis trois ans, et c’est une entreprise, Isla Event, dirigée par Farouk Benzerroug, qui l’organise.D’une durée de deux jours (pour un prix de 7 euros l’entrée), le Salon alternait cours de cuisine, présentés par la célébrité marocaine Choumicha Chafay, et conférences autour de la femme et de l’éducation : « La femme, l’éducatrice au grand mérite », « L’Islam traite-t-il la femme et l’homme de la même manière », « La valorisation de la femme en islam », « Les solutions pour un couple harmonieux », etc. Le Salon proposait également un défilé de mode musulmane, une conférence sur la finance éthique et participative et une autre sur l’éducation des enfants.2. Y avait-il des raisons d’interdire la tenue de ce Salon ?Dès avant sa tenue, le Salon était sous le feu de la polémique : des élus locaux FN critiquaient le fait que s’y trouve une partie « non mixte », réservée aux femmes, et comprenant des stands avec esthéticiennes, coiffeuses, maquilleuses… Mais une autre partie du Salon, mixte, proposait également d’autres activités : restauration, prêt-à-porter, etc.Les critiques avaient donc été nombreuses et rapides autour de cet événement, accusé également par des associations féministes de véhiculer misogynie et soumission de la femme à l’homme. Une pétition, lancée sur la plateforme Change.org, appelait même à interdire cet événement. Elle comptait 9 000 signataires lundi 14 septembre.Mais en réalité, interdire l’événement aurait été quasiment impossible : il s’agit d’un Salon privé, dont on ne peut pas estimer a priori qu’il présente des risques de trouble à l’ordre public, le seul motif qui peut conduire les autorités à interdire un événement avant qu’il ait lieu.3. Qui était présent ?Principale cible des détracteurs du Salon, la présence parmi les conférenciers de plusieurs imams proches de la mouvance salafiste aux positions – dans un passé récent – particulièrement virulentes sur la question des femmes et du voile : Nader Abou Anas et Mehdi Kabir, invités à débattre autour de la « valorisation de la femme dans l’islam » ou encore l’imam brestois Abou Houdeyfa (« La femme, l’éducatrice au grand mérite » ; « Les solutions pour un couple harmonieux »).Grand amateur des réseaux sociaux et déjà invité en 2013, Abou Houdeyfa, qui bien que se défendant d’être salafiste, préconise un retour aux sources et au modèle de vie des compagnons du prophète, est connu pour ses diatribes en faveur du voile dans lesquelles il enjoint les femmes musulmanes à respecter ce « commandement divin et prophétique ».En 2012, il n’hésite pas à qualifier les musulmanes non voilées de « femmes sans honneur », dont le visage sera peut-être « tourné et retourné dans les feux dans l’enfer ». Tout en s’interdisant de l’imposer.Un pas que Mehdi Kabir, imam à Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis, n’est pas loin de franchir quand il clame « Comment est-ce que le mari peut se permettre de laisser sa femme sortir ainsi [sans voile], comment le frère peut se permettre de laisser sa sœur sortir ainsi ? Le père laisser sa fille sortir ainsi ? » En qualifiant au passage les femmes qui se parfument de « fornicatrices ».Pas en reste sur la question du voile, Nader Abou Anas, directeur de l’association religieuse et culturelle D’CLIC à Bobigny (Seine-Saint-Denis), assénait entre autres l’an dernier que les anges « maudissent toute la nuit » les femmes « qui se refusent à leur mari ».4. Quels propos ont été tenus ?Difficile, faute de vidéos de l’intégralité du Salon, d’établir l’exactitude de ce qui a été dit lors de celui-ci. Plusieurs témoignages, cependant, tendent à montrer que si les religieux présents sont connus pour des propos radicaux, ils n’ont pas, durant ce Salon, prononcé de prêche au contenu scandaleux.L’intervention des Femen a été interrompue brutalement par le service d’ordre. Selon leur leader, Inna Shevchenko, « deux imams étaient en train de parler de la question de savoir s’il faut battre ou non sa femme » au moment où elles les ont interrompu.Mais cette version est fausse, comme l’a prouvé, enregistrement à l’appui, le site Buzzfeed, qui avait un reporter sur place. La phrase exacte prononcée par l’orateur en tribune était « Nous voulons des musulmans et des musulmanes qui se comportent comme s’est comporté le prophète… » En l’occurrence, toujours selon Buzzfeed, l’orateur avait précédemment rappelé que Mahomet « ne tapait jamais sa femme et ne se faisait pas servir ». Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Samuel Laurent Journaliste au Monde L’éducation nationale se mobilise pour la scolarisation des jeunes migrants • Mis à jour le Mattea Battaglia Quotas, frontières, Schengen : l’Europe cherche une réponse commune à la criseLa France est-elle toujours une terre d’accueil ?« Une hausse annuelle de 10 %, cela rien d’inatteignable »A l’échelle nationale, aussi, l’éducation nationale a sonné la mobilisation générale : c’est en tout cas le message martelé rue de Grenelle. Selon les estimations ministérielles, entre 8 000 et 10 000 enfants et adolescents pourraient être accueillis en deux ans. « 4 500 en moyenne chaque année, rapportés aux 45 000 élèves allophones que nous scolarisons déjà, ça représente une hausse annuelle de 10 %… et cela rien d’inatteignable », souligne-t-on dans l’entourage de la ministre de l’éducation.« Ne rêvons pas, on ne sauvera pas des classes rurales en y envoyant des enfants de migrants »La phase d’ajustement de la « carte scolaire » qui suit chaque rentrée, et qui se solde par d’ultimes ouvertures et fermetures de classes en septembre, ne rend-elle pas l’exercice périlleux ? « Les communes rurales voient dans l’accueil de ces enfants réfugiés une opportunité, [elles qui] voient fermer leurs classes à cause de la baisse du nombre d’élèves », a affirmé Najat Vallaud-Belkacem dimanche 13 septembre, sur France 3.Son cabinet apporte quelques nuances : « Ne rêvons pas, on ne sauvera pas des classes rurales en y envoyant des enfants de migrants. Mais on trouvera les moyens pour scolariser les enfants au plus près de leurs lieux d’hébergement… quitte à y envoyer, dans un premier temps, des antennes mobiles » – ces camions-école qui, d’ordinaire, prennent en charge les enfants roms et de la communauté des gens du voyage.Non sans difficulté, rappelle-t-on dans les milieux associatifs : près de la moitié des enfants vivant dans des squats, bidonvilles et autres campements ne sont pas scolarisés aujourd’hui, estime-t-on. « En dépit des efforts de l’éducation nationale, les réticences d’acteurs locaux perdurent, regrette Nathalie Serruques, responsable de la mission enfance de l’Unicef France. Gardons-nous des interprétations manichéennes – les difficultés viennent aussi des familles et de leur extrême précarité. Mais on ne peut pas ignorer que des municipalités, obligées – en droit – de délivrer les certificats d’inscription à l’école, ne le font pas. La peur d’être engorgé existe, conclut Mme Serruques, en particulier dans les petites villes ». Mais pas seulement, comme le montrent les polémiques récurrentes en matière de scolarisation entretenues à Béziers (73 000 habitants) par le maire Robert Ménard, élu grâce au Front national. Après celle sur le « fichage » des enfants musulmans au printemps, l’élu a refait parler de lui le 9 septembre en publiant, en « une » de son bulletin municipal, une photo – retouchée – de migrants montant à bord d’un train. En guise de titre : « Ils arrivent ! », puis « Béziers 3 865 km… Scolarité gratuite, hébergement et allocation pour tous ».« De la parole aux actes »Les enseignants, eux, n’entendent pas alimenter les polémiques. Pour les syndicats, une seule priorité : anticiper l’arrivée d’élèves. « On nous parle sans cesse d’une école mobilisée pour la défense des valeurs de la République, observe Sébastien Sihr, du SNUipp-FSU, majoritaire au primaire. Voyons aujourd’hui si l’on est prêt à passer de la parole aux actes ». D’autant que « l’accueil peut se faire assez naturellement, selon Christian Chevalier, du SE-UNSA, surtout si l’hébergement est bien réparti, en s’appuyant et en redéployant les ressources dont l’éducation nationale dispose déjà ». A commencer par les professeurs de « FLE » et les centres « CASNAV » – acronyme renvoyant aux « centres pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du voyage » – dont chaque académie est dotée.« Les petits Syriens, ça fait quatre ans qu’on les reçoit sans que les politiques en fassent grand bruit »Au CASNAV de Paris, l’équipe de huit enseignants, pas vraiment habituée à être au centre de l’attention politico-médiatique, confie quelques regrets. « C’est quand même malheureux qu’il ait fallu cette mobilisation autour du petit Aylan pour qu’on vienne se pencher sur nos pratiques et pour qu’on porte de l’intérêt à nos élèves », témoigne Angèle Prévôt, qui enseigne, le reste du temps, dans une UPE2A du 19e arrondissement parisien d’un type un peu particulier, puisqu’elle n’accueille que des jeunes n’ayant jamais été scolarisés.Ce n’est pas le cas des enfants originaires de Syrie, dont tous les enseignants reconnaissent, ici, un niveau « généralement élevé ». « Les petits Syriens, ça fait quatre ans qu’on les reçoit sans que les politiques en fassent grand bruit, lâche Vanda Derkac. L’effet d’annonce m’inquiète un peu, mais s’il permet de changer le regard sur les primo-arrivants, de montrer que l’intégration par l’école se fait déjà, alors pourquoi pas ! » Mattea Battaglia Journaliste au Monde Une femme atteinte du virus Ebola est morte dans le nord de la Sierra Leone • Mis à jour le Ebola : résultats encourageants pour un vaccinFièvre Ebola : les graves manquements de l’OMS Cannabis en liberté Un peu partout en Occident, l'attitude des autorités et du grand public à l'égard du cannabis est en train de changer. Aux Etats-Unis, à l'issue de référendums, cinq Etats l'ont récemment légalisé. Ainsi, à Seattle, patrie de Boeing, de Microsoft et d'Amazon, la culture et la commercialisation de la marijuana se développent à toute vitesse, souvent sous l'impulsion d'entrepreneurs du milieu high tech. A Washington, la capitale fédérale, le commerce en reste interdit, mais, depuis cette année, l'autoculture et la consommation y sont légales. Une dizaine d'autres Etats américains organiseront sans doute des référendums sur la légalisation dès 2016. Le gouvernement fédéral, leader mondial de la « guerre contre la drogue », considère toujours le cannabis comme une substance illégale, mais il n'entrave plus la marche du pays vers sa légalisation progressive. Par ailleurs, vingt-quatre Etats, ainsi que le Canada, autorisent l'usage du cannabis à des fins médicales, pour le traitement de diverses maladies. Dans ces conditions, les Etats-Unis peuvent difficilement empêcher les autres pays de se lancer à leur tour dans l'aventure. En Uruguay, depuis quelques mois, la culture et la vente de la marijuana sont organisées par l'administration, avec l'aide d'associations de la gauche alternative. Les bureaux de poste y délivrent des cartes officielles de fumeur. De son côté, la Jamaïque a quasiment dépénalisé la possession de ganja, le nom local du cannabis, et l'a légalisée pour les adeptes de la religion rastafari, qui l'utilisent depuis toujours, sans modération, lors de leurs cérémonies. En Europe occidentale, la tolérance envers le cannabis gagne du terrain. En Catalogne, des centaines de « clubs cannabis » ont vu le jour. Beaucoup possèdent des salles confortables et conviviales où leurs membres viennent fumer à leur guise. Un projet de loi visant à doter les clubs d'un vrai statut juridique est en préparation. Aux Pays-Bas, qui furent longtemps les pionniers de la dépénalisation avec leurs célèbres coffee shops, le cannabis est devenu un sujet d'affrontement politico-judiciaire : les partis conservateurs veulent réduire l'activité et le nombre des coffee shops, tandis que la gauche et les écologistes, enhardis par l'exemple américain, sont partisans de la légalisation pure et simple. Seattle récolte les fruits de la marijuana Depuis 2012, le cannabis est légal dans l’Etat de Washington. Une industrie qui crée des milliers d’emplois et est source de rentrées fiscales. En cette après-midi estivale, le district de Fremont, quartier élégant et bohème de Seattle (Washington), a organisé un carnaval nudiste, suivi d’un concert rock. Sur l’une des avenues, les fêtards sont interceptés par une femme souriante, qui crie sur un ton enjoué : « Bienvenue chez Oz, la nouvelle boutique de marijuana du quartier ! Pour fêter notre ouverture, promotion spéciale, 5 dollars[4,50 euros] le gramme ! » Amusés, les passants s’arrêtent pour regarder le magasin : un grand espace lumineux, au décor contemporain, avec en vitrine tout l’arsenal du fumeur de marijuana – pipes, bongs, rouleuses… Pour voir le produit proprement dit, il faut s’avancer jusqu’au comptoir, situé en retrait : à Seattle, la marijuana est légale, à condition de ne pas être visible de la rue. A l’intérieur, le choix est vaste : 28 variétés de fleurs à fumer, de 5 à 15 dollars le gramme, 13 sortes de joints déjà roulés, de la pâte, des cristaux… Le produit le plus demandé est la cigarette électronique avec une cartouche d’huile de marijuana – utilisable n’importe où, en toute discrétion. Bob Ramstad, le patron de Oz, 48 ans, ex-chercheur en informatique, puis vendeur de préservatifs sur Internet, explique aux clients : « Avec une recharge à 40 dollars, vous pouvez tirer 80 à 100 taffes… » Pour les non-fumeurs, Oz propose des produits à avaler contenant du THC, la substance psychoactive du cannabis : concentrés liquides à verser dans une boisson, gâteaux, confitures, barres chocolatées, macarons… : « L’effet est plus doux qu’avec un joint,explique Bob, il se fait sentir au bout de trois quarts d’heure. » Toute la marchandise est présentée dans des emballages soignés, avec des noms comme Séisme, Eruption, Veuve Blanche, Fête de l’esprit, Satin… Pour l’arôme, les jeunes vendeurs ont développé un discours inspiré de l’œnologie : légère fragrance de sapin ou de raisin, parfum boisé avec un arrière-goût de cacao ou de café corsé… La boutique Oz vend toutes sortes de pipes et de cigarettes électroniques. Extérieur de Oz, une des nombreuses boutiques de cannabis récréatif de la ville. La Boutique propose une large sélection de variétés de marijuana à fumer, et de produits à base de cannabis, à boire ou à manger. Entrepreneurs high-tech A Seattle, patrie de Boeing, de Microsoft, d’Amazon et de Starbucks, la marijuana, en vente en magasin depuis seulement un an, est déjà entrée dans l’ère du marketing. Diverses agences de conseil se sont positionnées sur ce créneau, et démarchent les planteurs, les producteurs et les détaillants. Elles appliquent les méthodes classiques : sondages, études de la qualité, tests de préférence pour les visuels, enquêtes de terrain sur l’expérience d’achat, segmentation du marché par catégories… Ainsi, l’agence States of Matters a identifié pour un client une cible intéressante : la femme mariée de moins de 45 ans qui n’a jamais fumé de marijuana, mais qui peut être attirée par ce produit à présent qu’il est légal, à condition de l’associer à un style de vie décontracté et sophistiqué. En clair, il faut l’inciter à remplacer le martini-gin qu’elle boit après sa journée de travail par un joint. States of Matter a aussi créé une marque de marijuana virtuelle, avec tout son matériel promotionnel, qu’elle vendra au plus offrant. En aval, l’agence Online Marijuana Design (OMD) propose aux professionnels du secteur un service complet : studios photo, vidéo et audio, rédaction de matériel promotionnel, site Web, présence sur les réseaux sociaux, prototypes de packaging sur imprimante 3D… OMD travaille en liaison avec la société Kaléidoscope, spécialisée dans les logiciels de gestion, qui a sorti une version spécialement adaptée à l’industrie de la marijuana en tenant compte des contraintes juridiques, fiscales et commerciales. Ce secteur attire aussi des entrepreneurs high-tech venus du monde d’Internet. Ainsi, Red Russak, directeur commercial d’une société de logiciel, a créé un réseau informel de riches geeks désireux de se diversifier dans cette nouvelle industrie : « Elle correspond à notre culture fondée sur le goût du risque, l’envie de faire bouger la société et les perspectives de profits rapides. » Son réseau compte près de 600 membres, et ses rencontres mensuelles sont très fréquentées. On voit apparaître des holdings créées par des promoteurs immobiliers et des professionnels de la finance venus d’autres Etats. Le groupe C & C, installé dans un vieil immeuble du centre-ville, est en train de créer une chaîne de boutiques de marijuana. Il rachète des sociétés qui ont gagné une licence lors du tirage au sort, mais qui préfèrent la revendre. Il propose aussi aux boutiques existantes, récréatives ou médicales, des contrats de franchise qui leur donneront accès à la marque, aux produits et aux capacités de financement de C & C. Son directeur, Peter O’Neil, affiche ses ambitions : « Je rêve de créer le Starbucks de la marijuana, en liaison avec des cultivateurs. » C & C invente ses propres marques, avec des noms exotiques comme « Berlin-Est », et travaille sur l’agencement des boutiques, en s’inspirant des méthodes mises au point par les chaînes comme Gap. A Fremont, la clientèle de Oz est à l’image du quartier, aisée et décontractée. Les jeunes montrent des papiers prouvant qu’ils ont plus de 21 ans, achètent des joints à toute vitesse et les allument sur le trottoir : la loi prévoit qu’on peut fumer uniquement dans les lieux privés, mais qui s’en soucie ? Les trentenaires et les quadras, souvent en couple, racontent tous la même histoire : ils fumaient quand ils étaient étudiants, puis ils ont arrêté – trop compliqué, trop risqué. Mais depuis que c’est légal, ils ont recommencé, entre amis. Deux femmes expliquent qu’elles vont venir ici régulièrement, car leur voisin, qui cultive illégalement dans son grenier, va arrêter – plus assez de clients, et il se fait vieux. Le week-end, la boutique ne désemplit pas. Parmi les clients, de nombreux touristes venus de tous les États-Unis. Les vendeurs conseillent les clients débutants. Les propriétés, les vertus, et les parfums de chaque variété de marijuana sont décrites en détail sur des affichettes. Tout se paie en liquide Chez Bob, tout se paie en liquide : « Les banques refusent de travailler avec nous, car le gouvernement fédéral considère toujours le cannabis comme une drogue illégale. J’ai eu de la chance, j’ai pu ouvrir un compte dans une caisse d’épargne locale. » Il a loué un distributeur automatique de billets, installé à côté de la caisse. Aujourd’hui, tout semble facile, mais Bob a dû batailler pendant un an et demi. Après le référendum de novembre 2012 légalisant la marijuana récréative, l’Etat de Washington a confié le dossier à l’agence de contrôle de l’alcool (Liquor Control Board, LCB), rebaptisée agence de contrôle de l’alcool et du cannabis (LCCB). Pour obtenir une licence de vente ou de production, il faut déposer un dossier complexe, accepter que le FBI fasse une recherche sur ses antécédents, et détenir un bail sur un local adéquat : « La recherche a été éprouvante, explique Bob. La loi stipule que les boutiques doivent se trouver à plus de 300 mètres des lieux accueillant des enfants, des parcs, des cliniques, etc. Par ailleurs, beaucoup de propriétaires refusent de louer leur boutique pour ce genre de commerce. » Pour les candidats dont le dossier est jugé recevable, les licences sont attribuées par tirage au sort : « A Seattle, le tirage portait sur 21 licences. Je suis arrivé 25e, mais quelques semaines plus tard, des gagnants ont été éliminés. J’ai eu ma licence au rattrapage. » Dans cette affaire, l’objectif essentiel de l’Etat est d’augmenter ses recettes fiscales. Après quelques errements, il a instauré une taxe de 37,5 % sur les ventes au détail. Le LCCB a aussi imposé l’installation d’un système de traçabilité sans faille. Chaque semence, chaque plante, chaque sachet est pesé, doté d’un code-barres, et enregistré dans une base de données centralisée. Les lieux de culture, de transformation et de vente sont équipés de caméras de surveillance fonctionnant vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pour parfaire ce dispositif, l’Etat a interdit la culture individuelle du cannabis, sauf quelques pieds pour les malades chroniques qui l’utilisent comme médicament. Il va aussi obliger les centaines de dispensaires distribuant de la marijuana médicale, jusque-là peu réglementés, à s’insérer dans le circuit commercial, ou à disparaître. Fête privée des militants du groupe Hempfest, qui organise chaque année un festival du cannabis depuis 1991. « En vente en supermarché » Du fait que le commerce entre Etats reste interdit, les boutiques doivent s’approvisionner auprès de producteurs locaux. Cette contrainte a donné naissance à une industrie en pleine expansion, qui crée des milliers d’emplois. Michael Devlin, ancien cadre dans une grande firme agroalimentaire, a monté une société baptisée 3DB, qui produit des « aliments enivrants » contenant de la marijuana. L’usine, un bâtiment anonyme dans une zone industrielle du sud de Seattle, fabrique à la chaîne des cookies, des brownies, des bonbons et des concentrés, vendus sous la marque Zoots – un nom censé évoquer les années folles. La partie principale de l’usine ressemble à une fabrique de chocolat classique, avec des machines toutes neuves importées d’Italie et des ouvriers en blouse blanche. Seule différence, le concentré de THC injecté dans le beurre de cacao. Dans un hangar attenant à l’usine, 3DB fait pousser elle-même son cannabis : 1 800 pieds cultivés hors sol, en lumière artificielle. L’usine abrite aussi des salles de séchage et de cueillette, et un laboratoire d’extraction. Récemment, 3DB a monté une filiale de distribution avec une femme d’affaires, Jodie Hall, propriétaire de Cupcake Royale, une chaîne de pâtisseries. La loi interdit à Jodie de vendre ses « cookies infusés » dans ses pâtisseries, mais elle le regrette : « A Seattle, il y a des milliers de bars qui servent de l’alcool, ce serait normal qu’il y ait des lieux de dégustation de marijuana. En fait, nos produits devraient être en vente en supermarché, à côté du rayon des vins. Ce sera la prochaine étape du processus législatif. » Pour compléter le dispositif, l’Etat a délivré des licences à des centaines de planteurs de marijuana, qui livrent le produit brut aux boutiques et aux industriels. Une amie de Jodie Hall, Christi Masi, a monté, avec son mari Scott Masengill, une petite ferme de marijuana à Benton City, à 330 km au sud-est de Seattle. Scott, ancien chef de projet chez Boeing, est devenu cultivateur à plein-temps : « Pour commencer, j’ai dû construire une clôture de 2,50 m de haut pour que les plantes ne soient pas visibles de l’extérieur, et installer les caméras de surveillance exigées par le LCCB. Ensuite, j’ai mis en place un système d’irrigation, puis monté des serres en plastique. » Il obtient une seule récolte par an, à l’automne. Christi, ancienne cadre chez Starbucks et championne d’alpinisme, avait prévu de se consacrer à plein-temps à la commercialisation, mais la première récolte a été insuffisante. Elle a dû reprendre un emploi en ville, au service de santé du Comté. Elle passe ses week-ends dans la petite remise sans fenêtre de la ferme, à peser et empaqueter la marijuana. Dans chaque sachet, elle place un petit drapeau américain en papier, pour rappeler qu’en Amérique le cannabis est un produit du terroir et sa consommation une tradition nationale. A Washington, le joint de la discorde Après un référendum d’initiative populaire, la mairie de la capitale américaine a déclaré la marijuana légale dans la ville le 26 février, malgré l’hostilité du Congrès. Quand Adam Eidinger roule dans les rues de Washington avec sa grosse Jeep noire, il est souvent acclamé par des passants qui remarquent sa plaque d’immatriculation. Elle comporte seulement trois chiffres : 420, le code qui désigne la marijuana, largement utilisé depuis des décennies dans tous les Etats-Unis :« C’est un cadeau personnel de Muriel Bowser, la maire démocrate de Washington, en récompense des services que j’ai rendus à la ville. » Adam Eidinger, 41 ans, militant infatigable de toutes les causes pacifistes, écologistes et progressistes, est le chef incontesté du mouvement populaire qui a imposé la légalisation de la marijuana dans la capitale fédérale, après quinze années de combat. Au printemps 2014, Adam Eidinger et son équipe de bénévoles lancent une pétition pour obtenir la tenue d’un référendum d’initiative populaire sur la légalisation de la marijuana : « Nous avions besoin de 25 000 signatures, nous en avons récolté 57 000 en quelques semaines. » Dès lors, le projet reçoit le soutien de la mairie, du chef de la police, d’élus du Congrès, de stars du sport et du show-business, ainsi que d’organisations comme la Drug Policy Alliance. Adam Eidinger se fait aussi aider financièrement par l’entreprise dont il est salarié : Dr. Bronner’s, une fabrique de savon à base de produits issus du commerce équitable. Lors du référendum du4 novembre 2014, le oui recueille plus de 70 % des voix. Dupont Circle. Adam Eidinger, militant libertaire et leader du mouvement pour la légalisation du cannabis à Washington, fait la fête pendant 36 heures d'affilée. Brandon Wyatt, issu d'un quartier défavorisé de Washington, vétéran de la guerre d'Irak, juriste, militant de la cause des noirs et de la légalisation complète du cannabis dans tous les États-Unis. Des jeunes militantes confectionnent des bonnets phrygiens, symbole international de la révolution. Distribution gratuite de graines Cela dit, la victoire électorale n’est qu’une première étape. En tant que siège du gouvernement fédéral, le District de Columbia (DC), correspondant à la ville de Washington, est sous la tutelle du Congrès des Etats-Unis, qui a un droit de veto sur les décisions de la municipalité. Or, traditionnellement, le Congrès reste majoritairement hostile à la légalisation. Ainsi, l’usage du cannabis à des fins médicales, voté par les Washingtoniens dès 1998, fut bloqué par le Congrès jusqu’en 2010. Pourtant, cette fois, la majorité républicaine, engluée dans un conflit budgétaire avec le président Obama, laisse passer les délais légaux, et, le 26 février, la mairie de Washington annonce que la marijuana est légale dans la ville. Le Congrès se contente alors de limiter les dégâts en votant un amendement qui interdit au District de Columbia de créer un circuit de vente commerciale, comme il en existe déjà dans plusieurs Etats de l’Ouest. Désormais, chaque résident de Washington âgé de 21 ans peut faire pousser chez lui six pieds de cannabis (avec un maximum de douze par foyer), et stocker l’intégralité de sa récolte – s’il est bon jardinier, cela peut représenter plusieurs kilos de fleurs, la marijuana. Il peut la consommer à volonté, à condition de rester dans un cadre privé. Il n’a pas le droit de la vendre, mais peut en faire cadeau à n’importe quel adulte. Hors de chez lui, il peut en transporter jusqu’à deux onces (56 grammes), pour aller où il veut dans le district. Avec, cependant, une exception importante : de nombreux monuments, parcs, espaces verts et esplanades, représentant au total un cinquième du territoire de la ville, appartiennent au gouvernement fédéral, qui considère toujours la marijuana comme une drogue illégale. Adam Eidinger regrette que la marijuana ne soit pas en vente libre dans le commerce, et que les clubs de fumeurs restent interdits, mais il savoure cette victoire partielle. Sur le balcon de la grande maison qu’il loue dans un quartier chic de Washington, il fait pousser une douzaine de pieds de cannabis : « J’utilise des engrais bio et aucun pesticide. Ma marijuana est naturelle à 100 %. J’en fume tous les jours », souvent dès le petit-déjeuner. Son balcon est parfait pour les plantations : il n’a pas de vis-à-vis, car il donne sur un parc fédéral… Pour aider la population à profiter concrètement de la nouvelle loi, Adam Eidinger a organisé en mars une distribution gratuite de graines de cannabis avec le concours d’un autre militant de longue date, Simon Paisley, architecte de renom et propriétaire d’une vaste banque de semences, plus ou moins légale : « En deux jours, plus de 5 000 personnes sont venues chercher des graines. Il y avait une longue queue sur le trottoir. » Pour célébrer leur victoire, les militants de la légalisation du cannabis organisent une fête dans l'un des espaces verts les plus célèbres de la ville. Des jeunes militantes confectionnent des bonnets phrygiens, symbole international de la révolution. Situation complexe En revanche, dans les quartiers est de la ville, à majorité noire, la situation reste plus complexe et plus tendue. En cet après-midi estival, plusieurs associations militantes, dont l’Organisation nationale pour la réforme des lois sur la marijuana (NORML), ont loué une brasserie avec terrasse et jardin, et invité les habitants du quartier à participer à des ateliers-cuisine, où ils apprendront à préparer des plats contenant de la marijuana. Effet garanti, après trois quarts d’heure de digestion. Soudain, un inspecteur des services sanitaires de la Ville arrive et annonce que la distribution dans un lieu public de nourriture contenant des ingrédients non homologués est illégale. L’événement est annulé. Une militante, qui se fait appeler Poncho, exprime sa colère :« Certains bureaucrates n’arrivent pas à accepter la légalisation. Ils inventent des prétextes pour nous empêcher de la mettre en pratique. Mais ils vont devoir s’y faire. » Brandon Wyatt a aussi découvert que la marijuana possède des vertus médicinales pour les soldats rentrés d’Irak et d’Afghanistan : « Quand ils se mettent à dérailler, on les bourre de médicaments ultra-puissants, qui les rendent accros et achèvent de les bousiller. La marijuana est plus efficace et moins nocive. » Dans la modeste maison familiale de Brandon Wyatt, les militants envahissent la cuisine et sortent leurs échantillons. Les invités découvrent que la marijuana se marie avec tout : poulet, saumon, spaghettis, salades, gâteaux, beurre de cuisson… On se met à préparer des petits plats et à les goûter, dans une ambiance de plus en plus chaleureuse. Attirés par la musique, des voisins viennent se joindre à la dégustation. On prend des photos pour Facebook et pour divers sites militants. Certains convives préfèrent toutefois rester discrets. L’une des cuisinières de la soirée refuse de donner son nom : « Je suis fonctionnaire. La nouvelle loi n’empêche pas les employeurs de soumettre leurs salariés à des analyses d’urine et de les licencier s’ils ont consommé du cannabis. » A côté d’elle, un blond barbu confectionne une pipe avec une pomme évidée et une paille, la bourre de marijuana et se met à fumer. Puis il passe la pomme à sa voisine, qui retrouve le sourire. Le soir venu, les jeunes noirs viennent faire la fête à Dupont Circle. Il bravent ouvertement la loi de l'égalisation, qui autorise la consommation de cannabis uniquement dans les lieux privés. Dupont Circle appartient au gouvernement fédéral, qui considère toujours le cannabis comme une drogue illégale. Les militants du "DC Statehood", qui réclament le statut d'Etat à part entière pour le District de Colombia, (correspondant à la ville de Washington) se font tatouer le drapeau officiel du district. Pour célébrer leur victoire, les militants de la légalisation du cannabis organisent une fête dans l'un des espaces verts les plus célèbres de la ville. « L’arbre à fumer, symbole de DC ! » Le lendemain, c’est au tour d’Adam Eidinger d’organiser une fête, qui durera trente-six heures, au milieu de Dupont Circle, l’un des espaces verts les plus célèbres de la ville. Avec une bande d’amis, il a apporté une estrade, des étendards et une machine à coudre pour confectionner des bonnets phrygiens. Dans tout le pays, c’est le Jour du drapeau, une fête patriotique. M. Eidinger a décidé de la détourner pour célébrer la « Marijuana libre », et aussi pour réclamer la transformation du District de Columbia en Etat fédéré, afin d’échapper à la tutelle du Congrès. En un sens, les deux causes sont liées : « Si nous étions un vrai Etat, affirme Adam Eidinger, la légalisation serait déjà complète, y compris pour le commerce. » Devant l’estrade, une jeune Noire montre à la foule le tatouage qui orne son épaule : le drapeau officiel du District de Columbia (trois barres et trois étoiles), sur lequel les étoiles ont été remplacées par trois feuilles de marijuana. Sur un rythme de rap, elle répète en riant : « L’arbre à fumer, nouveau symbole de DC ! » Le choix de Dupont Circle n’est pas anodin : c’est un parc fédéral, où la marijuana reste interdite. En théorie, un piéton qui en transporte peut être fouillé et arrêté dès qu’il pose le pied sur la pelouse. Dans la pratique, c’est moins clair. En fin de journée, deux policières fédérales traversent le parc tranquillement. Quelques minutes plus tard, l’une d’elles revient, donne l’accolade à un militant pro-cannabis, puis explique qu’à titre personnel, elle est favorable à la légalisation au niveau fédéral. Un peu plus loin, des jeunes, noirs et blancs, dansent et fument ensemble, insouciants. Grâce aux orchestres de rock et de reggae, la fête bat son plein nuit et jour. Le conseiller municipal David Grosso, puis le sénateur Paul Strauss et la représentante Eleanor Norton Holmes, tous démocrates, viennent apporter leur soutien à Adam Eidinger. Les trois élus sont unanimes : tôt ou tard, la marijuana sera en vente libre, « taxée, contrôlée et réglementée, comme l’alcool ». En juin, David Grosso a déposé devant le conseil du district un nouveau projet en ce sens, qui a recueilli sept voix sur treize. Il s’agit d’un geste symbolique, car le Congrès bloque ce type de mesure, mais, à long terme, le conseiller est sûr de la victoire. Déjà, le district compte plusieurs dispensaires qui cultivent de la marijuana à usage médical et la distribuent à des milliers de patients, dont beaucoup ne sont pas très malades. Pour Adam Eidinger, il est temps de passer à autre chose. Il va bientôt se lancer dans une campagne pour l’augmentation du salaire minimum à 15 dollars de l’heure dans le district. Pour prouver la sincérité de son nouvel engagement, il va faire un grand sacrifice : « Le 1er janvier 2016, je vais arrêter la marijuana. Ce sera aussi une expérience scientifique : je me ferai suivre par des médecins, qui étudieront l’effet du sevrage sur quelqu’un qui fume tous les jours depuis vingt ans. Je pense que mes rêves vont changer, mais, pour le reste ce sera facile, ce n’est pas une substance addictive. Enfin, on verra. » S’il échoue, il l’annoncera publiquement, c’est promis. En Jamaïque, une « loi ganja » pour changer la vie En avril, le gouvernement a promulgué un texte novateur, qui autorise sans limite la culture de la marijuana pour les rastafaris. Kingston espère même créer une industrie médicinale à partir de cette plante. Old Harbour, paroisse Sainte-Catherine, une bourgade poussiéreuse à une heure à l’ouest de la capitale, Kingston. Jerry et son frère Steve, deux trentenaires minces et noueux, sont des paysans sans terre. Ils louent des petits lopins aux propriétaires de la région et font pousser des fruits et des légumes qu’ils vendent sur les marchés. Ils cultivent aussi la ganja, le nom local du cannabis – une activité très répandue car la ganja est consommée par la majorité de la population, mais qui, jusqu’en avril dernier, était strictement interdite. Jerry parle de son travail avec fierté : « Je cultive la ganja depuis que j’ai 14 ans. J’en fais cadeau à mes amis et j’en vends, elle m’aide à nourrir ma famille. » Elle l’aide aussi à prier et à communier, car c’est un rastafari : sa religion exige qu’il fume de la ganja lors de chaque cérémonie. Le champ se trouve à l’écart du village, loin des regards, au bout d’un sentier forestier : des centaines de plantes éparpillées sur le versant ensoleillé d’une colline. Un peu plus loin, dans une ravine, les deux frères cultivent plus de cinq mille jeunes pousses, qu’ils replanteront ailleurs dans quelques semaines. Pour la prochaine récolte, ils vont se faire aider par des voisins, qu’ils paieront en nature. D’ici là, Steve va rester près du champ en permanence. Il dort à la belle étoile et cuisine sur un feu de bois dans de vieilles gamelles :  »Je n’ai pas le choix. Il faut surveiller sans arrêt, pour faire fuir les voleurs, et aussi pour donner l’alerte en cas de raid de la police. L’année dernière, des policiers locaux et des Américains blancs ont fait irruption dans un champ proche d’ici. Ils ont tout brûlé et arrêté les cultivateurs. Certains sont encore en prison. » Récemment, les deux frères ont entendu dire que leur vie allait changer, mais ils demandent à voir. En avril 2015, le gouvernement, dominé par le Parti national du peuple (centre gauche), a promulgué une  »loi ganja » en rupture avec le passé répressif du pays, mais assez compliquée. Pour les citoyens ordinaires, la ganja est en partie dépénalisée : chacun peut cultiver chez soi jusqu’à cinq pieds, stocker sa récolte et la consommer à son domicile, seul ou avec son entourage. En revanche, le transport reste interdit : si on a sur soi moins de 2 onces (à peu près 56 grammes), on est passible d’une simple amende de 500 dollars jamaïcains (environ 4 euros), sans suites judiciaires. Au-delà, on risque, comme naguère, d’être inculpé de trafic de drogue. Dans la paroisse de Saint Thomas, un cultivateur dans un champ illégal de Ganja, qui pousse au milieu des fruits et légumes. Michael Lorne, avocat et leader informel de la communauté rastafari de Kingston, tient aussi une librairie militante située en dessous de son cabinet, dans un quartier pauvre du centre-ville. Vertus curatives Autre innovation révolutionnaire : la nouvelle loi fait une exception pour les rastafaris, qui auront le droit de cultiver et de transporter leur ganja sans limite de quantité, à condition de ne pas en faire commerce et de la consommer dans leurs lieux de culte. Pour les festivals ou les concerts, ils devront demander des autorisations temporaires. Par ailleurs, le gouvernement veut favoriser la création d’une industrie de produits médicinaux à base de cannabis (pilules, huiles, inhalations, crèmes, aliments) avec l’espoir de les exporter dans les pays où ses vertus curatives sont reconnues, comme le Canada, Israël ou l’Europe du Nord… Il a créé une agence d’Etat chargée d’attribuer des licences de culture à des entreprises privées, avec un plafond d’une acre (environ 4 000 m2) par licence. En juillet, il y avait déjà de nombreux candidats, locaux et étrangers, mais l’agence n’avait pas commencé sa sélection. Seules les universités locales ont obtenu des licences, pour mener des recherches pharmacologiques. Pourtant, des hommes d’affaires ont décidé d’aller de l’avant sans attendre. En ce matin torride, les deux frères reçoivent dans leur champ deux visiteurs venus de la ville. L’un est le directeur technique de la société jamaïcaine Medicanja, qui va produire des médicaments à base de cannabis pour diverses maladies, de l’épilepsie au glaucome. L’autre est un businessman célèbre, également responsable politique, qui a fait fortune dans les centres d’appels. Leur idée est simple : transformer a posteriori les champs illégaux de ganja récréative en champs légaux de cannabis médicinal. Les deux hommes examinent les plantes en connaisseurs, et donnent déjà des conseils, car la ganja médicale devra être cultivée selon des normes strictes. L’entrevue a été arrangée par Rupert Walters, travailleur social à Old Harbour et président de la toute nouvelle  »association des cultivateurs et producteurs de ganja ».M. Walters espère ardemment que cette industrie profitera en priorité aux cultivateurs locaux et ne sera pas confisquée par des sociétés étrangères. L’après-midi, les deux hommes d’affaires expliquent leur projet à un second groupe de cultivateurs, dans une salle communale d’Ewarton, une autre bourgade de la paroisse. Les paysans semblent intéressés et se disent capables de produire des grosses quantités. Mais le chef du groupe, un vieux rasta malicieux qui arbore sur sa poitrine un portrait du roi Hailé Sélassié, est très clair :  »Nous allons demander une licence collective pour cultiver de la ganja médicale, mais pas question d’arrêter de produire notre ganja à fumer. Nous continuerons nos cultures traditionnelles dans les collines. » Ce scénario se répète dans tout le pays. Dans la paroisse de Saint-Thomas, à l’est de Kingston, un autre paysan sans terre, Dudley, producteur de patates douces, a pris la tête d’une  »association de futurs cultivateurs » regroupant déjà près de 400 paysans. Pour obtenir une licence, il s’est associé à un vieux propriétaire qui fait pousser de la ganja à fumer dans son verger, entre les bananes et les mangues, et veut se lancer dans la culture de ganja médicale dans les collines à côté de ses champs de canne à sucre. D’autres habitants de Saint-Thomas espèrent que la ganja va attirer les touristes, encore rares dans cette partie de l’île. Une amie de Dudley, qui gagne sa vie en faisant des gâteaux aux amandes, a prévu de se diversifier dans le  »cannabis cookie » – aussi efficace qu’un joint, moins mauvais pour les poumons. Dans les campagnes, la nouvelle loi est bienvenue, mais pas toujours bien comprise. Beaucoup ont du mal à saisir la nuance entre dépénalisation et légalisation, ou s’interrogent sur la pertinence des limites imposées – 5 plantes, 2 onces, 1 acre… Tous continuent à redouter la police :  »Certains policiers n’arrivent pas à accepter la nouvelle situation, affirme Rupert Walters, surtout face aux rastafaris et aux jeunes des quartiers pauvres. Avant de s’avouer vaincus, ils pourraient lancer des actions brutales. » A Kingston, les responsables politiques assurent que ces problèmes sont transitoires. En ce jour d’été orageux, Mark Golding, ministre de la justice, a invité deux artistes de la communauté rastafarie dans son bureau, pour discuter de la mise en place de la  »légalisation religieuse » :  »La loi met fin à une oppression injustifiable, affirme le ministre. Il était anormal de traiter les rastas comme des criminels, alors que la ganja fait partie intégrante de la culture populaire. Ils vont enfin devenir des citoyens à part entière. » Le ministère va établir une liste des habitations communautaires et des lieux de culte où la culture et le stockage seront autorisés. Par ailleurs, le ministre affirme que la nouvelle loi a déjà désengorgé les tribunaux et les prisons :  »Auparavant, la police arrêtait près de 15 000 personnes par an pour possession de ganja, surtout des hommes jeunes et pauvres. Cela représentait entre 40 % et 50 % de toutes les arrestations. Ces garçons étaient envoyés en détention pour un an et demi. Ensuite, leur vie durant, ils traînent un casier judiciaire qui les empêche de décrocher un travail ou d’obtenir un visa pour aller à l’étranger. Cette folie a cessé. » Salle communale d'Ewarton, paroisse de Sainte Catherine, Jamaïque. Un homme d'affaires venu de Kingston, la capitale, a réuni des cultivateurs de ganja illégale, pour les convaincre de faire pousser de la ganja médicinale légale. L'homme d'affaires montre aux cultivateurs de ganja un échantillon de produits pharmaceutiques à base de cannabis. Discours très permissif De son côté, le ministre de la sécurité nationale, Peter Bunting, tient un discours très permissif :  »J’ai donné des instructions pour que la police ne fasse pas de zèle, qu’elle n’aille pas compter le nombre de plantes dans les jardins ni peser les réserves dans les armoires. Par ailleurs, les tickets de contravention pour transport de moins de 2 onces n’ont pas été imprimés. Les policiers ne peuvent pas verbaliser. » Erreur bureaucratique ou décision délibérée ?  »Disons, explique le ministre en souriant, que la fabrication de ces tickets n’est pas une priorité pour mon ministère. » Selon lui, la loi de 2015 est une première étape avant la légalisation complète, soutenue par la majorité de la classe politique jamaïcaine, de droite comme de gauche. Alors pourquoi s’être contenté d’une demi-mesure ? Comme tous les Jamaïcains, Peter Bunting répond avec fatalisme que la solution ne se trouve pas en Jamaïque. Depuis des décennies, les Etats-Unis font pression sur les pays des Caraïbes pour les empêcher de légaliser le cannabis et surveillent les polices locales pour s’assurer qu’elles restent mobilisées dans la  »guerre contre la drogue » décrétée par Washington :  »Nous sommes un petit pays, pauvre et vulnérable, nous avons besoin de l’aide et des prêts octroyés par les Etats-Unis. Nous ne pouvons pas leur tenir tête. » Cela dit, il sait que le temps travaille pour la Jamaïque. Depuis 2012, cinq Etats des Etats-Unis ont légalisé le cannabis et d’autres s’apprêtent à le faire :  »Le gouvernement fédéral est devenu schizophrène, mais tôt ou tard, cela devra cesser. »A noter que, dans cette affaire, les Américains sont des deux côtés de la barrière : des militants pro-cannabis, des pharmacologues et des médecins américains viennent aider les Jamaïcains à monter leur industrie de cannabis médicinal. Côté récréatif, une société financière de Seattle a passé un contrat avec les héritiers de Bob Marley pour la commercialisation internationale d’une variété locale de ganja, sous la marque  »Marley Natural ». A court terme, il faudra ruser. Le ministre Peter Bunting souhaite le développement du  »tourisme ganja » légal. Il s’agira de jouer sur l’effacement progressif de la distinction entre  »récréatif » et  »thérapeutique » – l’idée étant que les gens bien portants peuvent aussi profiter des bienfaits apportés par la plante. Il a tout prévu :  »A leur arrivée à l’aéroport, les étrangers pourront acheter, pour quelques dollars, un permis de consommer. S’ils sont malades et s’ils viennent d’un pays où le cannabis est reconnu comme médicament, ils présenteront une ordonnance de leur médecin. Sinon, une déclaration sur l’honneur suffira. » Munis de leur permis, les touristes iront acheter la ganja dans des boutiques spécialisées, ou directement chez les cultivateurs comme Jerry, Steve et les autres. Les Jamaïcains comptent en priorité sur les touristes américains. Dans la paroisse de Saint Thomas, un cultivateur dans un champ illégal de Ganja, qui pousse au milieu des fruits et légumes. Des liens avec la communauté noire américaine Les liens entre les militants des droits de l’homme jamaïcains et la communauté noire américaine ont joué un rôle important dans le passage de la  »loi ganja ». L’un des leaders de la communauté rastafarie de Kingston, Michael Lorne, est un avocat célèbre, dont le cabinet, installé dans un quartier pauvre du centre-ville, est aussi une librairie militante de la cause des Noirs et un atelier d’imprimerie. Il représente la famille de Mario Deane, un ouvrier du bâtiment de 31 ans, arrêté le 3 août 2014 par la police, qui avait trouvé un joint dans son sac de sport. Au commissariat, l’homme est tué dans des circonstances non élucidées. Aussitôt, sa mort provoque une vague de protestations dans le pays : Mario Deane n’était pas un voyou, juste un fumeur occasionnel, comme la majorité des hommes dans le pays. Quelques jours plus tard, Michael Brown, un Noir de 18 ans, est tué par la police à Ferguson, dans le Missouri, aux Etats-Unis. Les Jamaïcains, qui regardent la télévision américaine plus que leurs chaînes nationales, font le lien entre les deux affaires, et la contestation s’amplifie. Michael Lorne décide alors d’exploiter la situation :  »Pour m’aider dans l’affaire Mario Deane, j’ai fait appel au cabinet d’avocats américain Parks & Crump, qui représente la famille de Michael Brown, et aussi celle de Trayvon Martin », un Noir de 17 ans noir tué par un vigile blanc en Floride en 2012.  »Pour l’autopsie de Mario Deane, nous avons fait venir le médecin légiste qui avait fait celle de Michael Brown à Ferguson. Il a accepté de travailler gratuitement, nous lui avons juste payé le voyage. » Selon M. Lorne, le scandale de la mort de Mario Deane et la campagne médiatique déclenchée par la présence des Américains auraient incité des politiciens hésitants à soutenir la loi de dépénalisation. En Uruguay, la marijuana d’Etat Montevideo, qui contrôle toute la chaîne de production du haschisch, exige des consommateurs et des cultivateurs qu’ils s’enregistrent sur un fichier national. Un pavillon de banlieue discret, dans un quartier périphérique de Montevideo. Au fond du jardin entouré de hauts murs, un lopin de 50 mètres carrés vient d’être fauché. C’est ici que pousse le cannabis du CLUC (Cultivando la Libertad Uruguay Crece,« En cultivant la liberté, l’Uruguay grandit »), l’un des dix clubs de cannabis de la ville. La récolte sèche à l’intérieur de la maison : les lourdes tiges chargées de fleurs sont accrochées au plafond ou entassées dans des bacs en plastique. Depuis la loi de décembre 2013 qui a légalisé le cannabis en Uruguay, les résidents âgés de plus de 18 ans peuvent créer librement des clubs de culture et de partage. Toutefois, la réglementation mise en place par le président de gauche José Mujica, ancien guérillero, est très stricte : les clubs, associations à but non lucratif, peuvent compter jusqu’à 45 membres et faire pousser 99 pieds de cannabis. Les membres paient une cotisation mensuelle (au CLUC, elle est de 25 dollars, soit environ 22,60 euros) et se répartissent la récolte, avec un plafond de 40 grammes par mois et par personne – une ration amplement suffisante, sauf pour les gros fumeurs… Chaque membre est inscrit sur un fichier informatique national, géré par l’Institut de réglementation et de contrôle du cannabis (Ircca), agence officielle créée par la loi de 2013. Le CLUC doit aussi tenir ses propres registres : un dossier technique pour assurer la traçabilité intégrale de chaque plante, et un grand cahier d’écolier pour noter la quantité de fleurs distribuée aux membres. Le président du club, Diego Pierri, statisticien dans l’administration, affirme que ces contraintes bureaucratiques sont respectées à la lettre, car elles offrent un avantage énorme : « Désormais, la police est obligée de protéger les clubs légaux contre les voleurs ou les voisins hostiles. » Seule zone de flou juridique : la provenance des semences. Le CLUC en a reçu en cadeau d’autres cultivateurs locaux, et en a commandé sur des sites Internet californiens et européens. L’un des colocataires du pavillon, Damien Collazo, 25 ans, étudiant en agronomie, est le cultivateur officiel et rémunéré du CLUC : « Mes connaissances acquises à l’université me sont utiles, mais en réalité, je cultive le cannabis depuis que j’ai 16 ans. » Damien est fier de son produit de haute qualité, doux à fumer, cultivé au grand air, sans pesticides ni engrais chimiques. Il envisage d’enseigner aux autres membres les rudiments de l’agriculture bio, pour le cannabis, mais aussi pour les fruits et légumes. Juan Vas, président du club cannabis Sativa et patron de la boutique de culture Planeta Ganja , dans sa salle de séchage. Martin Collazo, membre du Club cannabis CLUC et militant de la gauche alternative, se réunit avec ses amis dans le jardin collectif du club pour couper et cueillir la récolte. Remède contre les drogues dures Le soir venu, le travail est loin d’être achevé, mais chaque membre peut repartir avec 65 grammes de cannabis « californien » classique, plus deux sachets de 5 grammes de variétés plus rares. Une jeune femme rentre chez elle le joint à la bouche : en Uruguay, on a le droit de fumer du cannabis dans les rues et les parcs. Mais le CLUC n’est pas seulement une bande d’hédonistes insouciants. La moitié de ses membres appartiennent à Pro Derechos (« Pour nos droits »), une organisation militante de la gauche alternative, qui se bat sur tous les fronts : égalité hommes-femmes dans les entreprises, droits des homosexuels, réforme des tribunaux pour mineurs… Pro Derechos est soutenu financièrement par des institutions étrangères, notamment l’Open Society Foundation du milliardaire américain George Soros. Pour les militants, la réglementation du cannabis n’est qu’un volet d’un vaste mouvement de libéralisation de la société : en dix-huit mois, le gouvernement Mujica a aussi légalisé l’avortement et le mariage pour tous. Pour accélérer la mise en place concrète de la réforme, Pro Derechos travaille en liaison avec des petites associations spécialisées comme le Mouvement pour la libération du cannabis, très militant, ou Expo Cannabis, à vocation plus commerciale. Il bénéficie aussi du soutien d’un groupe de médecins dirigé par la toxicologue et psychiatre Raquel Peyraube, qui préconise l’utilisation du cannabis comme plante médicinale. Grâce à l’action du Dr Peyraube, l’Uruguay a légalisé l’usage médical du cannabis en février, quinze mois après l’usage récréatif. La faculté de médecine de Montevideo va procéder à des expérimentations consistant à prescrire du cannabis à des addicts au crack pour les aider à décrocher. Un projet pilote sera lancé dans une prison, avec des détenus toxicomanes : le cannabis comme remède contre les drogues dures… Les militants les plus politisés se passionnent surtout pour la dimension géostratégique de la légalisation. Camilo Collazo, 28 ans, cousin de Damien, membre de Pro Derechos et fonctionnaire au secrétariat d’Etat aux droits de l’homme, replace le débat dans le cadre des relations Nord-Sud : « Le trafic vers les pays riches et la “guerre contre la drogue” menée par le gouvernement des Etats-Unis ont fait beaucoup de mal aux peuples d’Amérique latine. Nous allons démontrer que le seul moyen efficace de lutter contre le narcotrafic, c’est la légalisation. » Selon lui, l’Uruguay s’attaque ainsi, à sa façon, aux trois grands maux du continent : « La violence, la corruption et l’inégale répartition des richesses. » Mais les militants reconnaissent que les contrôles étatiques servent aussi à amadouer les Etats-Unis et les pays voisins, qui observent cette « expérience » avec méfiance. En Uruguay, il existe désormais un autre moyen légal de se procurer du cannabis : « l’auto-culture » individuelle, en intérieur ou en extérieur, en dehors du cadre d’un club. Chaque foyer a droit à six pieds de cannabis, à partager en famille ou entre amis. Les auto-cultivateurs doivent aussi se faire enregistrer dans le fichier national de l’Ircca. Pour éviter la surconsommation, il est interdit d’être à la fois membre d’un club et cultivateur individuel. L’inscription au registre central se fait à la Poste. La postière du bureau de la rue Mission, dans le centre-ville, explique qu’il suffit de venir avec une pièce d’identité et une preuve de domicile : « Sur mon ordinateur de service, je me connecte au site sécurisé de l’Ircca, j’entre vos données personnelles, et voilà. Ça dure à peine trois minutes. » En juin 2015, près de 1 500 Uruguayens s’étaient inscrits comme membres d’un club et 2 300 comme cultivateurs – un bon début, selon les responsables de l’Ircca. Toutefois, Nicolas Nunez, ancien député socialiste qui a voté la loi de 2013, reconnaît en privé que l’idée du fichier central passe mal dans certains milieux. Au sein de la jeunesse aisée de Montevideo, beaucoup de consommateurs de cannabis affirment sans détour qu’ils n’iront pas se faire enregistrer. E., productrice audiovisuelle qui vit dans une belle maison du centre-ville, redoute une atteinte à sa vie privée : « Ce genre de registre ne devrait pas exister. On nous demande de faire confiance à l’Etat, mais comment ce fichier sera-t-il utilisé si un gouvernement conservateur hostile à la légalisation reprend un jour le pouvoir ? » En fait, E. cultive du cannabis chez elle depuis des années et n’a jamais eu d’ennuis : « Alors, pourquoi me faire remarquer aujourd’hui ? » La coupe des fleurs et des feuilles de cannabis est un travail délicat. Crainte de perdre son emploi La situation est encore plus complexe à El Cerro, le grand faubourg populaire dominant le port. Selon M. Nunez, les narcotrafiquants y sont bien implantés et font la guerre aux « auto-cultivateurs » locaux, qui viennent casser le marché. Son frère Miguel, qui vit à El Cerro, a planté un pied de cannabis dans son jardin, mais il a dû rehausser sa clôture avec des planches pour le cacher au voisinage. Au départ, Miguel ne voulait pas s’enregistrer, mais il a fini par s’y résigner, car il travaille pour l’administration et craignait de perdre son emploi s’il était découvert. Par ailleurs, un nouveau secteur marchand semi-légal se développe rapidement. L’un des leaders de la campagne pour la légalisation, Juan Vas, 48 ans, qui fit un an de prison en 2007 pour avoir cultivé des champs de cannabis, est devenu un homme d’affaires prospère. Il loue dans le centre-ville une grande maison, divisée en trois parties. Côté rue, il a ouvert une boutique, « Planet Ganja », qui vend des équipements et des boutures pour les cultivateurs. Au sous-sol, il a installé un centre d’information juridique et technique, géré par son épouse. A l’étage, il a créé son club, baptisé « Sativa » : un grenier transformé en serre de culture intensive, avec lampes ultra-puissantes, humidificateurs, ventilateurs, injecteurs de CO2… Les membres du club, qui en général ne se connaissent pas, paient un droit d’entrée de 400 dollars, puis une cotisation mensuelle de 100 dollars. En échange, ils peuvent venir chercher chaque mois 40 grammes de cannabis. D’ici à la fin 2015, les Uruguayens pourront se procurer du cannabis récréatif d’une troisième façon : ils iront l’acheter en pharmacie. D’abord réticents, les pharmaciens ont vite compris que ce marché serait sans doute lucratif, et collaborent avec le gouvernement pour mettre en place le circuit de distribution. Chaque client aura droit à dix grammes par semaine, pour seulement un dollar le gramme – l’objectif étant de concurrencer les dealers de rue en pratiquant les prix les plus bas possibles. Comme les cultivateurs, les acheteurs en pharmacie devront s’inscrire sur le registre de l’Ircca, et déposer leurs empreintes digitales. Chaque pharmacien disposera d’un ordinateur relié au fichier central, pour enregistrer les transactions et contrôler les identités. Pour approvisionner les pharmacies, l’Etat va délivrer des licences de culture à des producteurs privés, qui devront produire chacun au moins deux tonnes de fleurs de cannabis par an. Au départ, l’Ircca espérait susciter des vocations chez des agriculteurs locaux, mais à ce jour, les candidats les plus crédibles sont des sociétés étrangères. Les militants et les fonctionnaires affirment qu’ils seront vigilants : pas question de laisser des multinationales s’emparer de ce marché prometteur. Raquel Peyraube, médecin psychiatre et toxicologie, spécialiste des addictions, et porte-parole de la campagne victorieuse pour la légalisation du cannabis en Uruguay. Juan Vas, président du club cannabis Sativa et patron de la boutique de culture Planeta Ganja , fait de la culture intensive de cannabis dans un grenier du centre-ville. A Barcelone, le joint pour tous Culture interdite, mais consommation tolérée : les lois de Madrid obligent les Catalans à ruser, en se retrouvant dans des clubs privés pour partager leur plante favorite. Un carrefour animé du centre de Barcelone, avec ses boutiques et ses restaurants – plus, entre un bar à tapas et le consulat d’Equateur, une large vitrine opaque, recouverte d’une photo montrant des nuages blancs surmontés d’une frange de ciel bleu. Pour entrer, il faut sonner et attendre l’ouverture de la porte électrique, sur laquelle est inscrit : « club privé, interdit aux moins de 21 ans ». Al’intérieur, on découvre une antichambre joliment décorée, où un employé vérifie que chaque visiteur possède sa carte de membre. On franchit une seconde porte, pour pénétrer dans le Club G13, ainsi baptisé en l’honneur d’une célèbre variété de cannabis. Le G13 est l’un des nombreux clubs de cannabis de Barcelone : il y en a près de 130, répartis dans tous les quartiers, dûment enregistrés auprès de la municipalité qui leur a délivré une licence spéciale. En tout, ils comptent sans doute plus de cent mille membres. La salle du G13 n’a pas de fenêtres, mais elle est spacieuse et confortable : sofas, tables basses, tableaux contemporains… Sur les étagères, des livres et des jeux de société. Au fond de la pièce, des platines pour les soirées musicales, un billard, un jeu de fléchettes et un écran géant diffusant des matchs de football. Seule petite nuisance : le bruit du puissant système de ventilation – un équipement imposé par les services sanitaires de la ville, à cause de la fumée. En cette fin d’après-midi estival, une vingtaine d’hommes et de femmes de tous âges font la queue tranquillement. Arrivés devant le comptoir rouge tenu par des jeunes gens très décontractés, ils passent leur commande. Le choix est vaste : herbe ou résine, sativa (énergisante) ou indica (sédative), variétés Amnesia Haze, Trainwreck, Gringo, Afghan Kush… Une fois servi, chaque membre insère sa carte G13 dans l’ordinateur du club. Aussitôt, son nom et sa photo s’affichent à l’écran, ainsi que l’état de son compte : combien de grammes il a prévu de consommer ce mois-ci, combien il en a retiré et à quel prix. Au G13, chaque membre a droit à 80 grammes par mois – de quoi satisfaire même les plus gros fumeurs.L’adhésion ne coûte que de 20 euros par an, mais il faut payer son cannabis à chaque visite : de 6 à 15 euros le gramme pour l’herbe, de 8 à 25 euros pour la résine. Au club G13 de Barcelone, deux joueurs de billard partagent un joint. Au chaque membre du club G13 peut acheter jusqu'à 80 g par mois de fleurs de marijuana. Relaxation et convivialité Puis les membres s’installent dans la salle. Dans un coin, deux garçons fument en regardant un vieux film sur un portable. Autour du billard, trois types costauds et bruyants, à l’allure d’ouvriers, fument des joints en buvant des bières et en discutant de football. Ils sont copains et se retrouvent ici presque tous les soirs. Plus loin, un quinquagénaire rond et jovial fume seul, assis sur des coussins multicolores. Il est infirmier dans un service d’urgence et vient ici trois ou quatre fois par semaine :« Quand je sors de la salle d’opération, je suis stressé, le cannabis m’aide à relaxer, en tant que professionnel de santé, je peux affirmer que c’est un produit très sain, doté de nombreuses vertus médicinales. Je viens au G13 car c’est convivial, mais je fume aussi chez moi. Je fais pousser du cannabis sur mon balcon. » R., un étudiant en chimie de 24 ans, membre depuis quelques semaines, a amené son amie J., 20 ans, qui grâce à ce parrainage a acheté 5 grammes d’herbe : « Je vis chez ma mère, elle sait que je fume, mais je ne veux pas lui imposer ça chez elle. Pour moi, ce club est parfait. » Le G13, qui compte environ 400 membres actifs, est ouvert tous les jours, en après-midi et en soirée. Son président, Mattia Loetscher, un Suisse italien installé à Barcelone, détaille le cadre juridique compliqué qui s’est créé au fil du temps : « Ici, il n’y a pas de clients ni de vendeurs, mais des membres partageant leur récolte commune dans un cadre privé. Quand l’un d’entre eux vient chercher son cannabis, il n’achète rien, il verse un don à son association. » Il reconnaît en souriant qu’on joue sur les mots, mais ces définitions factices sont imposées par les lois nationales et locales : la consommation dans un cadre privé est tolérée, mais la culture, le transport et la distribution restent illégales. En théorie, les conditions d’adhésion à un club sont strictes : « Il faut être parrainé par un membre et déclarer par écrit que l’on est déjà fumeur de cannabis – afin que le club ne puisse pas être accusé de prosélytisme. » Il faut aussi résider à Barcelone et attendre deux semaines avant que l’adhésion prenne effet, pour empêcher les touristes de s’inscrire. Dans la pratique, cette règle est appliquée avec souplesse. Affalés sur une banquette, deux jeunes touristes fument sans arrêt, les yeux mi-clos. Ils sont arrivés de Londres ce matin et ont été parrainés par la réceptionniste de leur hôtel, qui est membre du G13. Mattia Loetscher explique que le cannabis consommé par les deux jeunes gens sera soustrait de la part allouée à leur marraine, qui n’est pas ici… Autre règle : le cannabis doit être fumé sur place – interdiction de l’emporter à l’extérieur, car il pourrait être fumé par un tiers, non membre du club : « J’ai affiché un écriteau près de la porte, mais je ne peux pas fouiller les gens à la sortie. Chacun est responsable de ses actes. » De fait, de temps à autre, un acheteur empoche son cannabis et s’en va aussitôt. Le G13 compte quatre salariés à plein temps. Ce soir, le comptoir est tenu par Ruth Asencio, une trentenaire mince et rieuse. Après avoir enchaîné les contrats précaires de secrétaire dans un hôpital pendant sept ans, elle s’est retrouvée au chômage : « Cet emploi au G13 m’a sauvée. Mon salaire me permet à peine de vivre, mais je me sens bien, je passe mes journées avec des amis. J’adore le cannabis, je donne des conseils aux nouveaux venus. » Mattia Loetscher affirme que, pour l’essentiel, il est en règle avec les autorités : « Il y a quelques mois, la police est venue ici. Ils sont restés huit heures, ils ont tout vérifié et n’ont rien trouvé à redire. Depuis, je ne les ai plus revus. » Malgré tout, la situation du G13 reste précaire, à cause de l’approvisionnement. Le cannabis du club est cultivé en Catalogne, par des membres jardiniers salariés de l’association, mais les lieux de culture sont gardés secrets, afin d’éviter les vols et surtout les descentes de police : « Quand des policiers trouvent des cultures importantes, ils les détruisent, mettent les jardiniers en garde à vue et leur annoncent que la justice décidera si les plantations étaient légales ou non. Les procureurs, qui obéissent au gouvernement conservateur de Madrid, les inculpent. Mais, à chaque fois, les juges catalans les relaxent. » Fin 2015, le tribunal suprême de Madrid devrait statuer sur l’affaire du Three Monkeys, l’un des premiers clubs cannabis barcelonais, que les procureurs ont voulu fermer, mais qui a été sauvé deux fois par des juges locaux. Le club G13. Mattia Loetscher, gérant du club le cannabis G13. Indépendance territoriale Mattia Loetscher espère qu’un jour le cannabis sera légal en Catalogne, en Espagne, ou même dans tout l’Occident. Il pourra alors ouvrir un vrai commerce qui lui permettra de gagner sa vie normalement, « comme les viticulteurs et les marchands de vin, ni plus ni moins ». Cet objectif semble encore lointain, mais les gérants de club s’organisent. Ils se sont regroupés au sein d’une fédération professionnelle, la Fedcac, qui possède des locaux et une salariée. Par ailleurs, plusieurs cabinets d’avocats se sont spécialisés dans le cannabis : défense des clubs devant les tribunaux, formalités administratives, rédactions de règlements, lobbying… L’un d’eux, Martin Canaves, dont le bureau est installé dans un magnifique immeuble Gaudi, est convaincu qu’il se bat pour la bonne cause : « C’est d’abord une question de défense des droits de l’homme. L’Etat ne doit plus décider de ce que vous avez le droit de faire quand vous êtes chez vous. C’est un combat essentiel dans un pays où la démocratie est encore récente, et peut-être fragile. » Selon lui, de nombreux citoyens se sont inscrits dans un club alors qu’ils ne fument pas de cannabis, par solidarité avec le mouvement, et aussi pour montrer leur défiance envers le pouvoir de Madrid. Comme toujours en Catalogne, on retombe sur la question de l’indépendance. La porte-parole de la Fedcac, Gabriela Serra, résume l’état d’esprit général : : « Si la Catalogne était indépendante, le cannabis serait légal depuis longtemps. » Malgré « l’insécurité juridique » engendrée par l’interdiction de cultiver, les clubs barcelonais ne semblent pas en danger à court terme. Début 2015, la municipalité de centre-droit avait envisagé d’imposer aux clubs une réglementation stricte – ouverture huit heures par jour au maximum, interdiction d’être membre de plusieurs clubs, fermeture des locaux installés à proximité des écoles… Or, en mai, les élections municipales ont été remportées par une coalition de gauche, dirigée par une militante alternative. Mattia Loetscher et ses amis soutenaient plutôt des candidats de la droite libertaire proche des milieux d’affaires, mais la victoire de la gauche n’est pas une mauvaise nouvelle. Parallèlement, les militants pro-cannabis ont ouvert un nouveau front, en lançant une« Initiative législative populaire » : en Catalogne, si une proposition de loi émanant de la société civile reçoit 50 000 signatures de soutien, le Parlement est tenu de la soumettre au vote des députés. La proposition, baptisée « La Rose verte », vise à légaliser la culture, le transport, le stockage et la distribution du cannabis, tout en préservant le statut non commercial des clubs. La Fedcac a réussi à mobiliser près de 300 bénévoles, qui passent leur été à quadriller la Catalogne pour recueillir les signatures : « Il nous les faut avant fin septembre, explique Gabriela Serra, ensuite, le Parlement votera rapidement, peut-être avant la fin de l’année. » Des membres viennent fumer et s'amuser ensemble dans le local du club, équipé pour jouer et faire la fête. Aux Pays-Bas, le haschich « tombe du ciel » Amsterdam autorise la vente et la consommation de marijuana, mais punit sa culture. L’arrivée au pouvoir de gouvernements conservateurs a entraîné une plus grande répression. Une grande maison en briques sur le quai de Stadskanaal, une bourgade du nord des Pays-Bas qui s’étire le long d’un canal rectiligne. Elle abrite le Wiz-Art, le coffee shop de la ville, où l’on peut acheter et fumer du cannabis en toute tranquillité. Il est ouvert sept jours sur sept, et les affaires marchent : en ce jour pluvieux, les premiers clients font la queue devant la porte dès avant l’ouverture à 14 heures, et la salle ne désemplira plus jusqu’à la fermeture, vers minuit. Le gérant, René Slikker, 62 ans, ancien menuisier-charpentier qui a conservé ses allures d’artisan, affirme qu’il accueille chaque jour près de 300 personnes : « Des jeunes et des vieux, bourgeois, ouvriers. La plupart achètent leur cannabis et vont le fumer ailleurs, mais ceux qui ont le temps préfèrent consommer sur place. » Le Wiz-Art est un lieu agréable : trois salles spacieuses aux couleurs vives, un bar servant du café et des jus de fruit, un flipper… Dans la pièce du fond, une bande de garçons et de filles fait une partie de jeu vidéo sur un grand écran, en riant aux éclats. En apparence, tout va bien : « Le Wiz-Art emploie treize personnes, dont certains travaillent depuis l’ouverture en 1995. Mes rapports avec les élus locaux et la police sont excellents, j’ai une réunion de travail avec eux tous les trois mois. » Pourtant, en coulisses, la situation du Wiz-Art est complexe, illogique et précaire. Aux Pays-Bas, la vente et la consommation du cannabis sont dépénalisées, mais la culture reste punie par la loi. Les cultivateurs doivent rester clandestins : « Officiellement,résume René Slikker, le cannabis que je vends tombe du ciel, et il entre tout seul par la porte de derrière. » Pour le stockage, les coffee shops sont soumis à la même tolérance que les citoyens privés : ils peuvent posséder au maximum 500 grammes de réserve – ce qui les oblige à se réapprovisionner plusieurs fois par jour. « Ce système a fonctionné pendant des décennies, explique René Slikker, car les autorités avaient choisi de ne rien voir. Mais ces dernières années, l’ambiance a changé. » Avec la montée de l’extrême droite et l’arrivée au pouvoir de gouvernements conservateurs, les procureurs de certaines régions se sont mis à sévir. Ils s’attaquent aux coffee shops soupçonnés de détenir des stocks trop importants, et surtout aux cultivateurs : chaque année, quelque 5 000 plantations sont détruites. Stadskanaal, nord des Pays-Bas. Stadskanaal, Pays-Bas. « Gangs organisés » Selon René Slikker, le résultat est paradoxal : « Les cultivateurs amateurs, un peu hippies, et les retraités, qui faisaient pousser quelques pieds dans leur jardin pour arrondir leurs fins de mois, sont en voie de disparition, ils ne supportent plus ce harcèlement. Ils ont été remplacés par des gangs, mieux organisés, qui font de la culture intensive dans des hangars… Ces voyous ne se soucient pas de la qualité, ils ne font pas partie de notre monde, ils ne fument même pas de cannabis. » Ces temps-ci, le Wiz-Art propose cinq variétés de « nederwiet » la célèbre marijuana « made in Netherlands », très puissante, et aussi du haschich, probablement importé en fraude : « Je ne veux pas savoir d’où vient la marchandise. Je traite avec des intermédiaires locaux, que je connais bien, qui font ça en plus de leur vrai métier. Ils savent ce que je veux, et quand ils en trouvent, ils me contactent. » René Slikker possède aussi une réserve clandestine : « Le lieu est secret. Récemment, j’ai trouvé un tracker GPS collé sous ma voiture. Je suis sûr qu’il a été posé par des voyous qui voulaient me voler. » Ce n’est pas tout. La situation du Wiz-Art est encore plus compliquée que celle des autres coffee shops, car René Slikker est entré en résistance ouverte contre ce système bancal. Il connaît la provenance d’une partie de sa marijuana, car il participe à sa culture. Il travaille avec un couple d’agriculteurs, John et Inès Meyer, qui possèdent une ferme à Bierum, à 50 kilomètres de Stadskanaal, et qui cultivent du cannabis à grande échelle : « Un produit bio, affirme M. Slikker, naturel, sans produit toxique. » Dès 2009, John Meyer avait tenté de sortir de la clandestinité :« Il a envoyé des lettres à la mairie et au fisc, explique René Slikker, pour les informer qu’il cultivait du cannabis pour des coffee shops, et qu’il voulait être déclaré et contrôlé, comme n’importe quel agriculteur. Il a aussi envoyé une déclaration de revenus, avec sa comptabilité et ses factures. » Le bureau du procureur réagit brutalement :en cinq ans, la ferme sera perquisitionnée huit fois, les récoltes détruites, les biens du couple saisis. Mais ils ne renoncent pas : « A chaque fois, se souvient-il, nous avons tout remis en ordre, replanté du cannabis, et John Meyer a envoyé une nouvelle déclaration de revenus. » De son côté, René Slikker est perquisitionné quatre fois, à son domicile : « Ils m’accusaient de faire pousser du cannabis chez moi, ou de le stocker dans mes armoires. Mais je ne travaille pas de cette façon, ils n’ont jamais rien trouvé. » Stadskanaal, Pays-Bas. Système en circuit fermé Après cinq ans de ce régime, les Meyer sont enfin inculpés. Surprise : lors du procès, qui a lieu en avril 2014, un panel de juges déclare que les accusés sont coupables, mais qu’ils seront dispensés de peine, car ils livrent leur cannabis uniquement à des coffee shops agréées par les municipalités. Le procureur fait aussitôt appel. Le nouveau procès devrait avoir lieu le 26 août. L’avocat du couple, Sidney Smeets, remarque que, récemment, une dizaine de verdicts similaires – culpabilité sans pénalités – ont été rendus par des tribunaux de différentes provinces : « Les juges ont compris que cette situation absurde ne pouvait plus durer. Ils sont en train de créer une nouvelle jurisprudence, qui pourrait dépénaliser la culture destinée aux coffee shops. » Les Meyer sont partis en Suède, pour trouver un peu de tranquillité, mais René Slikker affirme qu’ils reviendront : « Si le jugement nous est favorable, dès le lendemain, nous replanterons du cannabis à Bierum. » Parallèlement au travail de sape des juges, des responsables politiques favorables à la légalisation ont lancé une nouvelle offensive. Le parti centriste libéral D66 va déposer devant le Parlement un projet de loi en ce sens, avec le soutien des sociaux-démocrates, des travaillistes et des Verts. La loi ne sera sans doute pas votée, car la droite possède une majorité d’une voix, mais D66 veut relancer le débat dans la perspective des législatives de 2017. Au niveau local, la majorité des conseils municipaux semblent favorables à une légalisation, complète ou partielle. Paul Depla, maire travailliste de Breda, a lancé une pétition en faveur d’une dépénalisation élargie. Elle a déjà été signée par 85 maires, dont ceux des plus grandes villes du pays. Paul Depla imagine un système très simple, en circuit fermé : « Chaque cultivateur travaillerait sous le contrôle de l’administration, et devrait livrer directement son cannabis à des coffee shops désignés. » A long terme, il est partisan de la légalisation complète – « comme la bière ». D’autres maires signataires envisagent de créer des clubs citoyens de culture collective, ou même des plantations municipales. Cela dit, pendant ce temps, les procureurs continuent leur travail, et réussissent encore à faire condamner des cultivateurs. C’est le cas de Doede De Jong, 65 ans, qui vit avec son épouse dans une grande ferme restaurée à Appelscha, un village agricole de la Frise. Jardinier professionnel, Doede de Jong a travaillé toute sa vie dans les espaces verts des villes alentour. Pendant son temps libre, il s’occupe de son jardin personnel, où il cultive des arbres fruitiers, des légumes, des fleurs et du cannabis : « Au début, je plantais de la marijuana juste pour la fumer avec mes amis. Ensuite, je l’ai fait professionnellement, pour deux coffee shops de Leeuwarden. » Stadskanaal, coffee shop Wiz Art. deux jeunes femmes jouent à un jeu vidéo sur grand écran avec des consoles sans fil. Appelscha, nord des Pays-Bas. « Je me battrai jusqu’au bout » En avril 2014, après des années de procédure et une nouvelle arrestation, Doede De Jong est enfin jugé : « J’ai eu moins de chance que John et Inès Meyer, je suis tombé sur le mauvais juge. En se fondant sur les 100 kilos fictifs, il a décidé que je devais payer une amende de 233 000 euros. Comme je n’ai pas cet argent, ma ferme a été mise sous saisie conservatoire. » Mais Doede De Jong ne baisse pas les bras. Il fait de nouveau appel, et va jusqu’à porter plainte contre la police, qui lors d’une garde à vue, avait prélevé son ADN contre sa volonté : « Un juge m’a donné raison, il a ordonné à la police de détruire le prélèvement. » A la cour d’appel de Leeuwarden, les procureurs avaient souhaité fusionner les affaires Meyer et De Jong, mais les avocats ont protesté. Le procès de John et Inès aura bien lieu le 26 août, celui de Doede De Jong a été ajourné : « C’est usant, mais je me battrai jusqu’au bout. La répression anticannabis a fait ressurgir dans ce pays une culture de la peur et de la méfiance. Il faut que cela cesse. » Grâce à l’aide d’un informaticien bénévole, il a ouvert un site Internet et lancé un appel aux dons, pour l’aider à payer son amende. Fin juillet, il avait récolté près de 10 000 euros : « Si tous les fumeurs de cannabis du pays me donnaient 1 euro, je serais vite tiré d’affaire. » Aujourd’hui, la grande serre en plastique qui abritait le cannabis de Doede De Jong est à l’abandon. Mais pas tout à fait : dans un coin, il continue à cultiver les cinq pieds auxquels il a droit pour sa consommation personnelle. Il s’est même permis une nouvelle provocation : « Je suis allé au palais de justice pour demander si la tolérance était de cinq pieds par foyer, ou si c’était cinq pieds par personne – avec mon épouse, ça ferait dix pieds. Ils n’ont pas su me répondre. » Applescha, nord des Pays-Bas. Ferme de Doede de Jong Appelscha , nord des Pays-Bas. Expérience locale A Utrecht, 320 000 habitants, 17 coffee shops, le conseiller municipal Victor Everhardt, militant du parti libéral D66, favorable à la légalisation du cannabis, tente de lancer une expérience locale. Grâce à son entremise, la mairie a aidé des groupes de citoyens à créer des « clubs cannabis » : « Ce sont de simples associations à but non lucratif. La justice accorde à chaque citoyen une tolérance : la possibilité de faire pousser cinq pieds de cannabis pour sa consommation personnelle. Si 100 citoyens créent un club privé, ils devraient pouvoir cultiver ensemble 500 pieds, et se répartir la récolte. La municipalité contrôlerait la qualité et la quantité. » A ce jour, deux clubs privés d’une dizaine de membres ont été créés à Utrecht, mais ils ne fonctionnent pas encore, car nul ne sait comment la justice réagira. Victor Everhardt a pris rendez-vous avec la procureure d’Utrecht, pour lui présenter le projet : « Si elle est d’accord pour nous laisser tenter l’expérience, nous allons nous lancer aussitôt. Sinon, j’irai voir les juges de la ville, pour leur demander ce qu’ils en pensent. » De son côté, le président de l’un des clubs, Jan Van Piekeren, musicien, poète et employé à temps partiel d’une coffee shop dans une ville voisine, attend le feu vert avec impatience : « J’ai une longue liste d’attente de candidats, les gens s’inscrivent sur Facebook. » Son club n’a pas encore de local, mais ça ne devrait pas poser de problème : « La municipalité vient de faire construire une nouvelle mairie, pour regrouper tous ses services. Du coup, elle a abandonné plusieurs bâtiments à travers la ville. Il suffira qu’elle nous en prête un. J’ai déjà mon idée. » La culture et la consommation auraient lieu dans les mêmes locaux, ce qui supprimerait les problèmes de livraison. Seattle Washington Jamaïque Uruguay Barcelone Pays-Bas TexteYves Eudes Suivez en direct la conférence de presse à Zurich sur les enquêtes qui visent la FIFA • Mis à jour le Corruption à la FIFA : une enquête « encore loin de la mi-temps »Le scandale FIFA a éclaté le 27 mai dans le même hôtel Renaissance, avec l’interpellation de sept hauts responsables du football à la demande de la justice américaine. Ce coup de filet avait ébranlé la FIFA et provoqué la démission de son président, Joseph Blatter. Notre journaliste, Rémi Dupré, assiste à la conférence de presse. Tweets de @remidupre!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+"://platform.twitter.com/widgets.js";fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document,"script","twitter-wjs"); Wizz Air confirme la commande de 110 Airbus A321neo Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ? • Mis à jour le Maxime Vaudano et Alexandre Pouchard L’Allemagne est-elle en train de virer de bord dans la crise des migrants ? Dimanche 13 septembre, Berlin a annoncé le rétablissement des contrôles d’identité à sa frontière avec l’Autriche, pour endiguer le flux de réfugiés qui pénètrent depuis plusieurs semaines sur son territoire.Une décision interprétée par la droite et l’extrême droite françaises comme une validation de leurs thèses. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a réclamé que la France suive l’exemple de l’Allemagne en suspendant « à son tour en urgence les accords de Schengen ». « Comme quoi c’est possible », a renchéri sa nièce Marion Maréchal-Le Pen sur Twitter :Submergée, l'Allemagne vient de rétablir sa frontière avec l'Autriche. Comme quoi c'est possible. #RipSchengen— Marion_M_Le_Pen (@Marion Le Pen)Guillaume Larrivé, secrétaire national à l’immigration des Républicains (LR), s’est réjoui de son côté d’une décision qui validerait l’analyse de Nicolas Sarkozy. Le président de LR a encore réclamé la semaine dernière la suspension temporaire de la libre-circulation dans l’espace Schengen, le temps de renégocier cet accord européen.1. Que sont les accords de Schengen ?2. Comment les frontières européennes sont-elles contrôlées ?3. Les pays européens avaient-ils le droit de rétablir des contrôles à leurs frontières ?4. Cela annonce-t-il la mort de Schengen ?5. La France devra-t-elle accueillir les migrants refusés ailleurs ?1. Que sont les accords de Schengen ?Conclus en 1985 par la France, l’Allemagne de l’Ouest et le Benelux, les accords de Schengen visaient à supprimer progressivement les contrôles aux frontières communes et à instaurer un régime de libre circulation des personnes. Entré en vigueur en 1995, l’espace Schengen regroupe aujourd’hui 22 des 28 Etats de l’Union européenne, ainsi que quatre pays extérieurs : l’Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein. Concrètement, il supprime tout contrôle des frontières terrestres, maritimes ou aériennes entre deux pays appartenant à cet espace. 2. Comment les frontières européennes sont-elles contrôlées ?Chaque Etat ayant une frontière avec un pays non-membre de l’espace Schengen (comme la Hongrie avec la Serbie, par exemple) se doit de contrôler les entrées. L’Union européenne s’est dotée d’une base de données commune, baptisée « SIS » (pour système d’information Schengen), permettant d’identifier les individus pénétrant sur le territoire européen et de distinguer les arrivants interdits de séjour ou bien ceux recherchés. La coopération opérationnelle pour la surveillance des frontières est théoriquement assurée par l’agence européenne Frontex. Lire : Migrants en Méditerranée : après « Mare Nostrum », qu’est-ce que l’opération « Triton » ? Crise des réfugiés : pourquoi un accord européen est très improbable lundiL’Allemagne et le défi historique des réfugiésCes migrants que la France ne fait pas rêverPourquoi les accords de Schengen sont-ils remis en cause ?Onze rétablissements provisoires des frontières depuis 2011Depuis l’entrée en vigueur du code frontières, en 2006, toutes les réintroductions de contrôle aux frontières ont été liées à la prévention du terrorisme, de la criminalité, ou à des raisons de sécurité liées à l’accueil de réunions internationales ou d’événements sportifs. Elles sont répertoriées depuis novembre 2011 par des rapports semestriels de la Commission européenne sur le fonctionnement de l’espace Schengen :En France, du 24 octobre au 5 novembre 2012, pour le G20 de Cannes ;En Espagne : du 28 avril au 4 mai 2012, pour une réunion de la BCE ;En Espagne : du 2 au 4 mai 2012, pour une réunion de la BCE ;En Pologne : du 8 juin au 1er juillet 2012, pour l’euro de football ;En Norvège, du 3 au 12 décembre 2012 pour la cérémonie du Nobel de la paix à Oslo ;En Pologne, du 8 au 23 novembre 2013, pendant l’accueil de la 19e conférence climat ;Aux Pays-Bas : 14 au 28 mars 2014, pendant l’accueil d’un sommet sur la sécurité nucléaire à La Haye ;En Belgique, du 1er au 6 juin 2014, pour un sommet du G7 ;En Norvège, du 24 au 31 juillet 2014, pour prévenir une menace terroriste ;En Estonie, du 31 août au 3 septembre 2014, pour une visite du président américain Barack Obama ;En Allemagne, à partir du 13 septembre 2015, pour faire face à l’afflux de migrants.Migrants et asile : ce que proposent les partis françaisLe président du parti Les Républicains (LR), Nicolas Sarkozy, a de nouveau proposé le 10 septembre de « refonder » Schengen, c’est-à-dire de mettre en place « une nouvelle politique d’immigration européenne ». Pendant la campagne présidentielle de 2012, déjà, il avait « menacé » de « suspendre la participation de la France aux accords de Schengen » si un nouvel accord n’était pas trouvé, permettant notamment de « sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un Etat défaillant ». Mais l’ancien chef de l’Etat n’a pas précisé les contours de ce « Schengen 2 » souhaité au niveau européen, qui devrait être approuvé par ses 26 membres. En attendant, il souhaite suspendre la libre-circulation des personnes au sein de l’espace Schengen, comme l’a fait l’Allemagne à sa frontière avec l’Autriche, et mettre en place des « centres de rétention dans les pays périphériques à Schengen », comme au Maghreb par exemple.Dans son projet, le Parti socialiste (PS) ne prévoit pas de bouleversement des accords de Schengen. Le PS demande un « renforcement de contrôle du Parlement européen sur les règles régissant l’espace Schengen et sur les mécanismes de surveillance aux frontières » et la réduction des « différentiels sociaux » entre Etats, comme par exemple la mise en place de salaires minimaux dans tous les pays européen.Lors des élections européennes de 2014, les centristes de l’UDI et du Modem souhaitaient notamment l’instauration d’une « logique de quotas annuels par métier et par pays » pour davantage de « cohérence » dans la politique européenne d’immigration.Au même moment, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) apportait son soutien à la liberté de circulation et d’installation au sein de l’Union européenne et demandait la refonte totale du dispositif Frontex, « qui verrouille l’accès à l’Europe et met en danger la vie des candidats à l’exil ».Le Front de gauche souhaite lui aussi renégocier les accords de Schengen pour revoir la politique d’immigration européenne en faveur du pourtour méditerranéen. Il demande la suppression des centres de rétention administrative, dénoncées comme étant des « zones de non-droit ».Le Front national (FN) souhaitant, lui, revenir purement et simplement aux frontières nationales en même temps qu’en sortant de l’euro, il demande également la fin de l’espace Schengen, symbole selon lui du « laxisme de l’Union européenne pour qui la seule réponse à l’immigration clandestine consiste à encourager l’accueil de masse et les régularisations quasi-systématiques ». La France se retrouverait alors dans la même position que le Royaume-Uni ou l’Irlande, membres de l’UE sans appartenir à l’espace Schengen – sans pour autant tarir le flux de demandeurs d’asile, qui pourraient toujours entrer clandestinement en France.Correction, le 14 septembre à 17h30 : une erreur décrivait le règlement « Dublin II », adopté en 2003, comme étant actuellement en vigueur, alors qu’il s’agit des dispositions de « Dublin III », adoptées en juin 2013. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Injures envers Nadine Morano : Guy Bedos relaxé • Mis à jour le L’humoriste Guy Bedos, poursuivi pour avoir notamment traité Nadine Morano de « conne », a été relaxé lundi 14 septembre par le tribunal correctionnel de Nancy. Le tribunal a estimé qu’il était resté dans « la loi du genre » en tant qu’humoriste, et qu’il n’avait « pas dépassé ses outrances habituelles » lorsqu’il avait copieusement insulté l’élue lors d’un spectacle à Toul (Meurthe-et-Moselle) en 2013.Le comédien a renouvelé son injure, samedi 12 septembre, dans l’émission « On n’est pas couché », sur France 2. « Pas un mot, ni pour ni contre Nadine Morano. Elle est trop chère. J’aurai le jugement lundi, d’ici là, je me tais », avait-il répondu dans un premier temps à Laurent Ruquier, avant de s’emporter une nouvelle fois. « Quinze mille euros, quand même ! Quinze mille euros ! Ça ne va pas, non ? C… ! », a-t-il dit, suscitant des rires dans le public.« Instrumentalisation »Lundi 7 septembre, une peine d’amende avait été requise contre Guy Bedos. Pour le procureur Pierre Kahn, « la limite a[vait] été franchie » lorsque l’humoriste avait insulté l’élue, ce qui lui a valu ces poursuites pour injure publique, passible d’une amende maximale de 12 000 euros. Le comédien âgé de 81 ans s’était défendu d’être « misogyne », et son avocat avait dénoncé une « instrumentalisation » de l’affaire. Mme Morano réclamait 15 000 euros de dommages et intérêts, qu’elle souhaitait verser à des associations de lutte contre les violences faites aux femmes.« Nadine Morano a été élue ici, à Toul ? Vous l’avez échappé belle ! On m’avait promis qu’elle serait là… Quelle conne ! », avait notamment lancé l’artiste à un public de 1 300 personnes, le 11 octobre 2013. Il avait ensuite lancé plusieurs injures envers l’élue. La ville turque de Cizre, épicentre de la reprise des combats entre Ankara et les Kurdes Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Trente-six heures après avoir levé le couvre-feu établi sur la ville de Cizre, un fief du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) dans le sud-est du pays, les autorités turques l’ont réimposé « jusqu’à nouvel ordre », dimanche 13 septembre.Privés d’eau, d’électricité, de téléphone et de soins médicaux depuis le 4 septembre 2015, les habitants de Cizre ont profité d’un court répit pour se réapprovisionner et enterrer leurs morts, soit 21 personnes tuées lors des récents combats de rue avec l’armée, avant de se barricader à nouveau chez eux.Les combats entre l’armée et le PKK dans les régions du Sud-Est à majorité kurde ont repris de plus belle depuis la fin du mois de juillet, une fois rompus les pourparlers de paix entre Ankara et les rebelles kurdes.Depuis, il ne se passe pas un jour sans l’annonce d’un nouvel attentat du PKK contre les forces de l’ordre. Deux policiers ont péri lors d’une attaque à la voiture piégée survenue à Sirnak, dimanche 13 septembre. Le même jour, un autre policier a été tué à Silvan, non loin de Diyarbakir, lors d’une attaque à la roquette.Combats et tirs de roquettesSituée près des frontières irakienne et syrienne, la ville (120 000 habitants) est un bastion du Mouvement de la jeunesse patriotique révolutionnaire (YDG-H), un mouvement constitué de jeunes Kurdes du PKK, formés à la guérilla urbaine. Récemment, ces jeunes avaient creusé des tranchées dans certains quartiers de Cizre afin d’empêcher les soldats turcs d’y pénétrer.Avant l’imposition du couvre-feu, le 4 septembre, des affrontements violents avaient éclaté. Suite au blocus, plusieurs quartiers de la ville ont été réduits à l’état de ruine par les combats et les tirs de roquettes, donnant à la petite ville des allures « de Beyrouth », selon les rares témoins qui ont pu se faufiler en ville à la faveur de la levée du couvre-feu.La députée du Parti de la démocratie des peuples (HDP, prokurde, gauche) Sibel Yigitalp a ainsi diffusé les photographies de la dépouille d’une mère de famille de Cizre entourée de bouteilles d’eau glacée. Empêchées de transporter à la morgue ou au cimetière les corps de leurs proches tués dans les accrochages, les familles font l’impossible pour conserver les cadavres.Situation politique paradoxalePendant l’opération de nettoyage menée par les forces turques du 4 au 12 septembre, aucun journaliste n’a pu entrer dans Cizre. Une trentaine de députés du HDP, dont le coprésident du parti Selahattin Demirtas ont bien tenté de marcher vers la ville dès le 9 septembre. Ils ont du rebrousser chemin après avoir été stoppés par des cordons de police. Dans le groupe de marcheurs figuraient Ali Haydar Konca, ministre de l’intégration européenne, et Muslim Dogan, ministre du développement, inclus dans le gouvernement intérimaire nommé récemment afin de mener le pays vers de nouvelles élections législatives, prévues pour le 1er novembre.La situation est on ne peut plus paradoxale. Seul parti d’opposition ayant accepté de participer au gouvernement intérimaire dominé par les islamo-conservateurs du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir depuis 2002), le HDP détient deux portefeuilles mais il est régulièrement vilipendé par le président turc Recep Tayyip Erdogan pour sa collusion avec le PKK, tandis que son coprésident Selahattin Demirtas est sous le coup d’une double accusation de « terrorisme » et d’« insulte » au chef de l’Etat.Tout récemment, une nouvelle organisation pro gouvernementale baptisée « foyer ottoman » s’est livrée à des attaques sur les bureaux du HDP et sur des commerces tenus par des Kurdes dans plusieurs villes de Turquie. A Istanbul, à Ankara, à Alanya et à Kirsehir, des hordes de nervis ont lancé des opérations punitives tout en brandissant des drapeaux turcs et en chantant des slogans favorables à Recep Tayyip Erdogan.Erdogan renforcé au sein de l’AKPLa semaine dernière, les bureaux du quotidien Hürriyet à Istanbul ont été caillassés à deux reprises par une foule hostile chantant « Dieu est grand » et « Vive le président Erdogan ». Sur les réseaux sociaux, des partisans de l’AKP avaient appelé à brûler les locaux du journal d’opposition « tout comme le Madimak », un hôtel incendié en 1993 par des islamistes radicaux à Sivas (Anatolie) où 35 intellectuels laïcs réunis pour réciter des poèmes perdirent la vie.La rédaction d’Hürriyet était accusée d’avoir déformé les propos de M. Erdogan, prompt à déclarer à la télévision que la situation serait différente si les législatives du 7 juin avaient donné à l’AKP 400 députés au lieu de 258. « Si un parti avait obtenu 400 sièges aux élections et atteint le nombre requis au Parlement pour changer la Constitution, la situation serait différente », avait déclaré M. Erdogan.A la tête du groupe qui a attaqué Hürriyet se trouvait Abdurrahim Boynukalin, député de l’AKP et chef de son mouvement de jeunesse. Une initiative payante puisqu’il a été élu membre du comité exécutif du parti lors du congrès annuel de l’AKP à Ankara samedi 12 septembre. Intitulé « L’amour comme au premier jour », le 5e congrès de l’AKP a vu l’emprise du président Recep Tayyip Erdogan se renforcer. La majorité des 50 membres du comité exécutif du parti sont des fidèles du chef de l’Etat, parmi lesquels son beau-fils Berat Albayrak ainsi que son avocat Hayati Yazici. Les « pères » historiques de l’AKP, à l’instar de l’ancien président Abdullah Gül, qui s’est fait porter pâle le 12 septembre, ou de l’ex-vice premier ministre Bülent Arinc, apparaissent totalement marginalisés. « Au moment de sa fondation, l’AKP était le parti du “nous”. Il est désormais le parti du “moi” », a déclaré M. Arinc à la presse une fois le congrès achevé. Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde Des centaines de bacheliers n’ont toujours pas d’université pour la rentrée • Mis à jour le Matteo Maillard L’été se présentait pourtant sous de bons auspices pour Léonna-Deleine. Cette élève du 15e arrondissement de Paris venait de décrocher son bac technologique. Sans mention certes, mais de quoi lui ouvrir les portes de l’enseignement supérieur, croyait-elle. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Sur ses onze vœux de formation déposés via le système d’admission post-bac (APB), aucun n’a été accepté.Parmi ses préférés figuraient pourtant des options bien différentes : une licence d’information et communication à la Sorbonne et un BTS en commerce international à l’école nationale de commerce. « J’ai bien été mise sur quatre listes d’attente, mais les établissements ont éliminé ma candidature les uns après les autres, raconte la bachelière de 18 ans. Je ne sais ni où je vais, ni ce que je vais faire à la rentrée. Je suis dépitée ».Léonna-Deleine est un cas rare, mais pas unique. Selon l’UNEF, premier syndicat d’étudiants, ils sont près de 3 000 non-inscrits ou mal-inscrits, dont plus de la moitié en Ile-de-France. « Leurs profils sont très divers, explique William Martinet, son président. Nous avons des bacheliers au projet d’étude ou professionnel très construit qui sont soutenus par leurs familles et d’autres plus désorientés, qui ont rempli leurs vœux APB sans grande attention et se retrouvent désormais bloqués dans le processus. »« Les universités font leur marché dans l’opacité »Au mois d’août, le syndicat a été surchargé d’appels de bacheliers sans affectation. « Nous assistons à une explosion du phénomène cette année, avance William Martinet. La croissance du nombre de bacheliers a suscité une augmentation des demandes d’inscription dans le supérieur. Si l’on ajoute à l’équation la pression démographique qu’exercera la génération baby-boom des années 2 000 qui passera le bac ces prochaines années, le problème est prévu pour durer. »Selon le syndicat, l’une des causes est que le système APB n’est pas pensé pour réguler les flux de candidats mais sert uniquement comme « plate-forme de tri », Elle transmet les dossiers des candidats aux établissements, en leur laissant une grande marge de manœuvre dans la sélection. « Les universités sont libres de faire leur marché comme elles l’entendent, dans l’opacité, soutient William Martinet. Quand on voit que la faculté de droit de l’Université Paris 1 reçoit 14 000 vœux d’inscriptions en première année pour 700 places, c’est qu’il y a quelque part un problème de capacité d’accueil. » Dans sa chambre, Léonna-Deleine scrute les annonces en ligne pour des formations en alternance dans de nombreux domaines. Une option qui la rebute, elle qui pensait étudier la communication à plein-temps. Elle se rappelle de son mois de juillet à courir au centre d’information et d’orientation (CIO) se renseigner, écouter les conseils de sa grande sœur, de ses amis et de son oncle, qu’elle n’a pas envie de décevoir. Car si de prime abord elle envisageait plutôt un BTS, son oncle veut absolument la voir en licence à l’université. Un choix qu’elle a adopté « pour ne pas se reposer sur ses acquis et tenter de repousser ses limites ». Il y a une semaine, il a envoyé une lettre à la ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, Najat Vallaud-Belkacem, afin qu’elle considère le cas de sa nièce et ne laisse pas glisser son destin.Une situation en passe d’être régléeAu ministère de l’enseignement supérieur, si on admet un pic des demandes en juillet, la situation ne serait « pas plus alarmante que les années précédentes, sans être satisfaisante non plus ». Elle serait même en passe d’être réglée. Vendredi 11 septembre, il ne restait que 300 dossiers de bacheliers sans aucune affectation comme Léonna-Deleine, soit 0,05 % des inscrits sur la plate-forme d’orientation. Un nombre bien inférieur à celui de l’UNEF, car « il ne prend pas en compte les élèves qui ont une affectation ne correspondant pas à leur projet d’étude », précise William Martinet. Afin de résoudre la situation au plus vite, le ministère a annoncé vendredi dans un communiqué avoir sollicité les recteurs pour régler chaque situation au cas par cas, la loi obligeant à inscrire à l’université tous les bacheliers qui en font la demande. Ceux-ci n’auront pas pour autant le luxe du choix. Il leur sera attribué les places restantes dans des formations parfois bien éloignées de leurs vœux initiaux, admet-t-on au ministère.À ces étudiants affectés par défaut, s’ajoutent selon l’UNEF nombre de bacheliers qui, découragés par la plate-forme d’orientation, choisissent d’abandonner leurs études. Faute à l’injustice d’un système APB qui laisse une trop grande place au hasard. « Tous mes amis sont choqués qu’autant de bacheliers soient rejetés par le système, même des bons », explique Léonna-Deleine. Mais la jeune fille se sent partiellement responsable. « Je sais que c’est aussi de ma faute et que j’aurais dû remplir encore plus de vœux », soutient-elle, malgré le refus qu’ont essuyé ses onze choix.L’UNEF appelle à une réformePour éviter que cette situation ne se répète les prochaines années, l’UNEF appelle à une réforme d’APB. « Il faudrait que les candidats puissent choisir non les établissements qu’ils veulent rejoindre, mais la filière qu’ils souhaitent suivre, explique William Martinet. Et que ce choix soit fait en considérant la proximité géographique entre domicile et établissements. » Une procédure déjà mise en place pour la première année commune aux études de santé (PACES) en Ile-de-France. Une mesure qu’il faudrait encore compléter par l’ajout de quotas de mentions, afin que « les universités ne fassent pas leur choix en privilégiant uniquement les bonnes mentions au détriment des autres élèves compétents ».En attendant que le ministère la contacte, Léonna-Deleine postule partout où on pourrait l’accepter. Si ça ne marche pas, et qu’on ne veut pas d’elle en France, elle sait déjà où elle ira. Faire des études au Canada. Matteo Maillard Journaliste au Monde Quotas, frontières, Schengen : l’Europe cherche une réponse commune à la crise L’Allemagne bouscule les règles de l’espace Schengen Migrants : l'Allemagne réintroduit "provisoirement" des contrôles à ses frontières La France est-elle toujours une terre d’accueil ?Le sud de la France touché par les inondations • Mis à jour le Anne Devailly (Montpellier, correspondante) Météo France avait déclenché l’alerte orange pour un bon quart sud-est de la France les samedi 12 et dimanche 13 septembre. De fortes pluies ont frappé en Languedoc-Roussillon, faisant parfois sortir les rivières de leur lit. Dans la nuit de samedi à dimanche, c’est la Lergue, affluent de l’Hérault, qui inondait les rues de la ville de Lodève, dans le nord de l’Hérault. Dimanche soir, c’était le Gardon qui sortait de son lit pour inquiéter les habitants d’Alès.Le phénomène est récurrent à l’automne dans cette région, et Météo France avait préparé la population : alerte orange, nombreux communiqués répétés tout au long de la journée pour inciter les habitants à limiter leurs déplacements. De leur côté, les maires n’ont pas hésité à annuler les événements prévus, encore nombreux en cette période de rentrée.L’A75 ferméeL’alerte orange a montré son efficacité : aucune victime n’est à déplorer, même si les dégâts dans le Lodévois ne sont pas négligeables : chaussées arrachées, voitures charriées par les eaux, 80 centimètres d’eau dans les couloirs de l’hôpital. A l’entrée de la ville, c’est l’autoroute A75 qui n’a pas résisté : la chaussée s’est effondrée. Cette autoroute Nord-Sud, qui traverse le Massif central, est très prisée des automobilistes en raison de sa gratuité. Elle restera fermée à la circulation plusieurs semaines.Dans le sud du département, en revanche, peu de dégâts. L’alerte étant départementale, les précautions prises avaient été tout aussi importantes : à Montpellier, Philippe Saurel, le maire, avait décidé d’annuler la journée des associations, prévue le samedi, et avait choisi de passer la soirée au PC (poste de commandement) installée à la mairie. Les autorités ont préféré prendre toutes les précautions : un épisode pluvieux précédent, il y a trois semaines, avait causé la mort d’un couple d’octogénaires dont la voiture avait été emportée dans une rivière dans le centre de Montpellier.Dans la nuit de dimanche à lundi, c’est le Gard, en particulier à Alès, qui a reçu de fortes précipitations. Le village de Molières-sur-Cèze a été envahi par une coulée de boue remontée par les égouts.Bétonnage des solsLes causes de ces phénomènes sont connues : la Méditerranée se réchauffe et entraîne des masses d’air chaud et humide qui peuvent entrer en contact avec des masses d’air froid. Mais cette explication n’est pas la seule : la région Languedoc-Roussillon est aussi parmi celles de France qui connaissent la plus forte croissance démographique, entraînant un bétonnage important des sols. « Cet afflux de population entraîne un fort développement de l’urbanisation et une nette tendance à l’étalement urbain, ainsi que la multiplication d’infrastructures, de réseaux et d’activités économiques au détriment des zones inondables. Ainsi, en dix ans, la surface inondable urbanisée a augmenté de 15 % », estimait la région dans un dossier préparant la conférence régionale sur la prévention des inondations qui s’est tenue en mai.Quasiment tous les automnes, les pluies font des ravages quelque part dans le sud-est de la France. Le sujet est donc récurrent, et les politiques mettent tous le dossier en haut de la pile dans une région où plus de 585 000 personnes résident de manière permanente en zone inondable. Il y a un an, les pluies avaient causé plus de 10 millions d’euros de dégâts dans la seule ville de Montpellier, et une véritable désolation dans la ville de Lamalou-les-Bains. En mai, la région Languedoc-Roussillon avait de nouveau annoncé une enveloppe importante pour prévenir ces inondations. Elle mobilisera 70 millions d’euros d’ici à 2020 à cet effet, dont 33 millions de crédits européens, gérés par les régions.PréventionEn 2014, des épisodes successifs de crues avaient touché 450 communes du Gard et de l’Hérault, occasionnant 130 millions d’euros de dégâts. La région Languedoc-Roussillon est également celle qui compte le plus de programmes de prévention, avec 1 200 communes qui en sont dotés.De son côté, quelques mois plus tôt, en février, c’est la ville de Nîmes qui annonçait 105 millions d’euros d’investissement sur cinq ans (2015-2020) pour lutter contre les inondations, avec notamment la construction de nouveaux bassins de rétention. Près de 200 millions ont déjà été investis depuis 1990 dans la ville, qui a notamment pris des mesures pour restreindre les zones constructibles. En 1988, des inondations avaient fait neuf morts, mais d’autres inondations ont suivi en 2002, 2005 et 2014. Anne Devailly (Montpellier, correspondante) Journaliste au Monde Nintendo désigne Tatsumi Kimishima, un ancien banquier, à sa tête Satoru Iwata, PDG atypique et brillant de NintendoUne rupture par rapport à Satoru IwataPar son profil, Tatsumi Kimishima marque une rupture avec l’héritage de Satoru Iwata, président passé par la programmation et fin connaisseur des arcanes de la création. Né en 1950 à Tokyo et diplômé de droit à l’université d’Hitotsubashi de la ville, M. Kimishima a fait carrière dans la finance à la banque Tokyo-Mitsubishi (ex-Sanwa) de 1973 à 2000.Il a ensuite rejoint comme directeur délégué The Pokemon Company, une coentreprise cofondée par Nintendo, avant d’entrer à la direction de Nintendo of America, en 2002. Il en a été le président directeur général de 2006 à 2013, date à laquelle Satoru Iwata s’était attribué la fonction. Il occupait depuis le poste de directeur des ressources humaines.Les dernières années de Satoru Iwata à la tête de Nintendo avaient notamment été marquées par les divergences et les incompréhensions entre l’ancien programmeur et les actionnaires de la compagnie, constitués à plus de 20 % d’institutions financières japonaises.Titre honorifique pour le créateur de MarioShigeru Miyamoto, le créateur de Mario, 62 ans, et Genyo Takeda, l’architecte de la Wii, 66 ans, tous deux directeurs, étaient considérés comme les favoris par défaut. Ils ont finalement été nommés conseillers honorifiques (« fellow »), à la création pour le premier, à la technologie pour le second.Shinya Takahashi, que certains pressentaient comme nouveau président en raison de son jeune âge (51 ans), prend quant à lui la tête d’une nouvelle division, EPD, chargée de la recherche et du développement. Classement 2015 des masters des écoles de commerce : la France maintient son avance • Mis à jour le Claire Ané Claire Ané Journaliste au Monde.fr De la sierra Nevada aux Alpes, les niveaux de neige et de glace sont catastrophiques • Mis à jour le Stéphane Foucart   Complètement à sec, la Californie rationne l’eauComment les analyses ont-elles été faites ?Les auteurs ont analysé des séries de cernes d’arbres, dont ils ont extrait une estimation des variations, depuis l’an 1500, des précipitations hivernales et de la température moyenne de fin d’hiver, sur l’ensemble de l’Etat. Ils ont pu contrôler la validité de leur reconstruction en observant un bon accord entre l’estimation issue des cernes d’arbres et les mesures in situ réalisées en 1934 et en 1977, deux années marquées de très faible enneigement. En Californie, le Général Sherman a soifCe phénomène de rétractation est-il observé ailleurs ?Oui. En Europe occidentale, les vagues de chaleur qui se sont succédé cet été sont ainsi à l’origine du retrait, exceptionnel, des glaciers alpins.Selon Christian Vincent, chercheur au Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement (LGGE), la période d’ablation (c’est-à-dire de retrait) n’est pas encore achevée qu’elle marque déjà un record. « On constate des bilans de masse très déficitaires, qui se situent au niveau du record de 2003, alors que la fonte va continuer jusqu’en octobre », dit le glaciologue.Selon les mesures conduites par le LGGE, la mer de glace a déjà perdu 2,4 mètres d’épaisseur et le glacier de Saint-Sorlin près de 3 mètres. Le record précédent remonte vraisemblablement à 1947, mais cette donnée ne repose que sur des extrapolations opérées à partir de mesures faites à l’époque sur un glacier suisse.Ce record battu un mois avant la fin de la saison le confirme : la perte de masse des glaciers des Alpes se fait tambour battant. « Dans les trente prochaines années, les simulations suggèrent que la mer de glace devrait avoir reculé de 1,2 km, plus ou moins 200 mètres selon les scénarios climatiques, explique M. Vincent. Quant au glacier de Saint-Sorlin, [massif des Grandes Rousses] il devrait avoir disparu vers 2080 ; ce qui sera le cas de tous les glaciers alpins dont le point culminant est au-dessous de 3 500 mètres. » Stéphane Foucart Journaliste au Monde En classe, le numérique ne fait pas de miracles Matteo Maillard Numérique à l’école : « Nos classes seront équipées d’ici novembre »Améliorer l’équité des systèmes d’éducationEn comparaison avec l’Australie, la Corée du Sud, Singapour, le Danemark ou la Norvège, la France a encore des efforts à fournir. Dans ces pays, la révolution numérique a été intégrée à l’apprentissage depuis une dizaine d’années « notamment par des augmentations conséquentes des budgets d’éducation », affirme M. Avvisati. Mais ce n’est pas tant l’intégration du numérique en classe qui a amélioré les performances scolaires que l’évolution des pratiques pédagogiques. « En même temps que l’adoption du numérique, ces pays ont développé largement le travail en petits groupes, l’apprentissage par projet et l’enseignement personnalisé et adapté aux compétences de chacun, explique l’analyste. Etablir le numérique sur des pédagogies du siècle passé n’a porté ses fruits dans aucun des pays qui l’a tenté. »Selon l’étude, avant la course au numérique, les pays doivent privilégier « l’équité de leur système d’éducation, et « garantir l’acquisition par chaque enfant d’un niveau de compétences de base en compréhension de l’écrit et en mathématiques ». Et l’étude de l’OCDE de conclure : « Si la technologie peut permettre d’optimiser un enseignement d’excellente qualité, elle ne pourra jamais, aussi avancée soit‑elle, pallier un enseignement de piètre qualité. » Matteo Maillard Journaliste au Monde Premières sélections des prix Décembre et Médicis • Mis à jour le Alain Beuve-Méry Les jurés des prix Décembre et Médicis ont dévoilé leurs premières sélections pour leurs prix respectifs qui seront remis lundi 2 novembre, pour l’un, et jeudi 5 novembre, pour l’autre.Présidé cette année par Josyane Savigneau, journaliste au Monde, le prix Décembre, qui récompense un livre écrit en français, a présenté une première liste avec quatorze titres qui sont aussi bien des romans que des essais. Une deuxième sélection avec seulement trois ouvrages sera rendue publique, mardi 20 octobre.Parmi les romans sélectionnés, figurent Un amour impossible, de Christine Angot (Flammarion) et Eva, de Simon Liberati (Stock), tous deux présents sur la première liste du Goncourt. De même, les jurés ont retenu Jugan, de Jérôme Leroy (La Table ronde) et L’Autre Simenon, de Patrick Roegiers (Grasset), présents sur la première liste Roman du Renaudot, ainsi que trois noms qui figurent sur la liste Essai du Renaudot : Pierre Adrian, avec La Piste Pasolini (Les Equateurs), Judith Perrignon, avec Victor Hugo est mort (L’Iconoclaste), et Gilles Sebhan, avec Retour à Duvert (Le Dilettante), tous trois édités par des petites maisons d’édition.Les jurés du prix Décembre ont aussi distingué quatre autres romans de la rentrée littéraire, écrits par Michaël Ferrier, avec Mémoires d’outre-mer (Gallimard), Juan Hernandez et Sébastien Rutes, pour Monarques (Albin Michel), Stéphanie Hochet, auteure d’Un roman anglais (Rivages), et Monica Sabolo, avec Crans-Montana (JC Lattès). La sélection fait la part belle aux essais littéraires avec trois titres : Relire, de Laure Murat (Flammarion), La Haine de la littérature, de William Marx (Minuit), et Adieu Montaigne, de Jean-Michel Delacomptée (Fayard).Dix-neuf éditeurs pour le MédicisLa liste du Médicis comprend quinze romans français et treize romans étrangers, pour un total de dix-neuf éditeurs cités. Gallimard est la maison la plus représentée, avec quatre romans français : Les Prépondérants, d’Hédi Kaddour, et 2084, de Boualem Sansal, présents aussi dans la liste du Goncourt, mais aussi Pirates, de Fabrice Loi, et Ann, de Fabrice Guénier, paru en mars, plus un roman étranger D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds, de Jon Kalman Stefansson.Suivent les maisons Grasset et Le Seuil avec trois titres chacune, chaque fois, deux romans français et un étranger. Pour Grasset, Histoire de l’amour et de la haine, de Charles Dantzig, et Anomalie des zones profondes du cerveau, de Laure Limongi, plus La Fiancée de Bruno Schulz, d’Agatha Tuszynska. Pour Le Seuil, Les Désœuvrés, un premier roman d’Aram Kebadjian, et Le Beau Temps, de Maryline Desbiolles, plus Un mauvais garçon, de Deepti Kapoor.On trouve également sur la liste du Médicis D’après une histoire vraie, de Delphine de Vigan (JC Lattès), et Titus n’aimait pas Bérénice, de Nathalie Azoulai (P.O.L), présentes sur la première sélection du Goncourt, ainsi que les romanciers Christophe Boltanski, pour La Cache (Stock), aussi repéré par le Renaudot, et Olivier Demangel pour 111, publié aux éditions de la Fanfare. Les jurés ont en outre distingué Quand le diable sortit de la salle de bain, de Sophie Divry, Effraction, d’Alain Defossé, et Antoine Mouton, pour Le Metteur en scène polonais (Bourgois).La deuxième sélection du prix Médicis ainsi que la première liste des essais seront révélées mercredi 7 octobre. En 2014, Antoine Volodine (Terminus radieux, Seuil), l’Australienne Lily Brett (Lola Bensky, La Grande Ourse) et Frédéric Pajak (Manifeste incertain 3, Noir sur blanc) avaient respectivement décroché le prix Médicis du roman français, du roman étranger et essai. Le prix Décembre avait distingué Elisabeth Roudinesco, pour sa biographie de Freud, Sigmund Freud, en son temps et dans le nôtre, parue chez Seuil. La sélection complète du prix MédicisRomans français- Nathalie Azoulai, Titus n’aimait pas Bérénice (P.O.L)- Christophe Boltanski, La Cache (Stock)- Charles Dantzig, Histoire de l’amour et de la haine (Grasset)- Alain Defossé, Effraction (Fayard)- Olivier Demangel, 111 (Editions de la Fanfare)- Maryline Desbiolles, Le Beau Temps (Seuil)- Sophie Divry, Quand le diable sortit de la salle de bain (Notabilia)- Fabrice Guénier, Ann (Gallimard)- Hédi Kaddour, Les Prépondérants (Gallimard)- Aram Kebadjian, Les Désœuvrés (Seuil)- Laure Limongi, Anomalie des zones profondes du cerveau (Grasset)- Fabrice Loi, Pirates (Gallimard)- Antoine Mouton, Le Metteur en scène polonais (Bourgois)- Boualem Sansal, 2084 (Gallimard)- Delphine de Vigan, D’après une histoire vraie (JC Lattès)Romans étrangers- Oya Baydar, Et ne reste que des cendres (Phébus)- Javier Cercas, L’Imposteur (Actes Sud)- Jane Gardam, Le Maître des apparences (JC Lattès)- Hakan Günday, Encore (Galaade)- Deepti Kapoor, Un mauvais garçon (Seuil)- Alessandro Mari, Les Folles Espérances (Albin Michel)- Eirikur Orn Norddahl, Illska (Métailié)- Anna North, Vie et mort de Sophie Stark (Autrement)- Joyce Carol Oates, Carthage (Philippe Rey)- Nathaniel Rich, Paris sur l’avenir (Editions du Sous-sol)- Robert Seethaler, Une vie entière (Sabine Wespieser)- Jon Kalman Stefansson, D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds (Gallimard)- Agatha Tuszynska, La Fiancée de Bruno Schulz (Grasset) La sélection complète du prix Décembre- Pierre Adrian, La Piste Pasolini (Les Equateurs)- Christine Angot, Un amour impossible (Flammarion)- Jean-Michel Delacomptée, Adieu Montaigne (Fayard)- Michaël Ferrier, Mémoires d’outre-mer (Gallimard)- Juan Hernandez et Sébastien Rutes, Monarques (Albin Michel)- Stéphanie Hochet, Un roman anglais (Rivages)- Jérôme Leroy, Jugan (La Table ronde)- Simon Liberati, Eva (Stock)- William Marx, La Haine de la littérature (Minuit)- Laure Murat, Relire (Flammarion)- Judith Perrignon, Victor Hugo est mort (L’Iconoclaste)- Patrick Roegiers, L’Autre Simenon (Grasset)- Monica Sabolo, Crans-Montana (JC Lattès)- Gilles Sebhan, Retour à Duvert (Le Dilettante) Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture L’enquête sur le Crédit mutuel, censurée par Canal+, sera diffusée sur France 3 • Mis à jour le Daniel Psenny Canal+ : Bolloré accusé d’avoir censuré un documentaire« Guignols », « Grand journal », coûts : Bolloré secoue Canal+Malgré tout, lundi 14 septembre, France 3 a décidé de diffuser le documentaire avec le risque d’un recours juridique de la part de Canal+. A la demande des responsables de « Pièces à conviction », les deux auteurs Geoffrey Livolsi et Jean-Pierre Cannet ont remonté le film auquel ils ont pu ajouter plusieurs minutes. Daniel Psenny journaliste Dotée de peu de moyens, la loi sur le vieillissement revient devant l’Assemblée Julia Pascual L’Assemblée nationale entame sa rentrée, mardi 15 septembre, par l’examen en seconde lecture du projet de loi sur « l’adaptation de la société au vieillissement » dans un désintérêt assez révélateur d’un texte qui manque cruellement de moyens.Alors qu’un Français sur trois aura plus de 60 ans en 2060, et que la réforme de la dépendance est attendue depuis la canicule de 2003 pendant laquelle l’Inserm avait recensé 19 490 morts, le texte présenté mardi et mercredi « se caractérise surtout par ce qu’il n’y a pas dedans », décoche Pascal Champvert, le président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées, qui regroupe des directeurs de services à domicile et d’établissements. M. Champvert regrette que la loi n’ait « pas été l’occasion d’un débat de société ». « Ça va se terminer par une petite loi de plus », pronostique t-il.Des propos que la rapporteure de la loi à l’Assemblée, la députée socialiste Joëlle Huillier (Isère), ne dément pas : « Intellectuellement, c’est frustrant. Bien évidemment, j’aurais préféré une loi globale. Mais on n’y arrive pas. Nous n’avons pas les moyens de le faire avec les recettes actuelles. »La députée socialiste regrette également la lenteur de la procédure législative. Le texte a été adopté en première lecture il y a déjà un an. Mme Huillier veut pourtant défendre ce qu’elle qualifie de « jolie loi ».« Droit au répit »Concrètement, le texte présenté devant l’Assemblée se concentre sur le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie à travers notamment la revalorisation de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) des 700 000 personnes âgées à domicile (sur un total d’1,2 million de bénéficiaires). La mesure devrait permettre à ces seniors de bénéficier d’une heure supplémentaire par jour d’aide à domicile pour les plus dépendants à une heure par semaine pour les plus autonomes.Cette hausse de l’APA doit coûter 375 millions d’euros par an, puisés dans les 645 millions de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA), un impôt créé en 2013 et prélevé sur les retraites, préretraites et pensions d’invalidité.Les fonds restants de la CASA seront fléchés vers d’autres dispositifs. La prévention de la perte d’autonomie bénéficiera ainsi d’une enveloppe de 140 millions d’euros pour le financement d’aides techniques (téléassistance, domotique…), d’un plan de lutte contre le suicide ou encore de campagnes d’information sur des thèmes comme le sommeil ou la nutrition. Un « droit au répit » sera instauré. Ciblé sur les aidants familiaux des personnes les plus dépendantes, il se traduira par une aide pouvant aller jusqu’à 500 euros annuels, pour une enveloppe globale de 80 millions d’euros.« Proche de la charité »La loi prévoit aussi l’adaptation de 80 000 logements privés d’ici à 2017, portée par l’Agence nationale de l’habitat. Et la rénovation des foyers-logements (110 000 places), rebaptisés « résidences autonomie » (40 millions d’euros sur trois ans), sorte de compromis entre le domicile et la maison de retraite.Sur cette dernière mesure, Claude Jarry, président de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées, regrette un argent trop « rare » : « Ces logements foyers reviennent en grâce parce qu’on sait qu’on ne fera pas face à la vague grise. Du fait du manque de moyens, on ne va pas pouvoir mettre en place de véritables équipes médico-sociales. On est plus proche de la charité que de la solidarité. »« Les 3 milliards d’euros nécessaires pour une véritable réforme de l’autonomie, on ne les a pas », répète Joëlle Huillier. A tel point que le second volet de la réforme, qui devait faire l’objet d’un autre texte portant sur les établissements pour personnes âgées, n’est plus d’actualité. « En raison de la crise, il est renvoyé sine die », regrette M. Jarry. Julia Pascual Journaliste au Monde Valls exclut toute intervention française au sol en Syrie • Mis à jour le Paris étudie la possibilité de frappes en SyrieBruno Le Maire : « Je plaide pour que la France passe à l’offensive en Syrie »Les limites de l’engagement militaire français en Syrie  Le désespoir des migrants bloqués à la frontière hongroise • Mis à jour le Jean-Baptiste Chastand (Röszke, Hongrie, envoyé spécial) La Hongrie veut construire une clôture antimigrants à sa frontière avec la RoumanieAfflux record de migrants en Hongrie avant la fermeture de sa frontière avec la SerbieHongrie : une « atmosphère de guerre » contre les migrants Jean-Baptiste Chastand (Röszke, Hongrie, envoyé spécial) Journaliste au desk Europe Ligue des champions : Zlatan retrouve son club formateur Rémi Dupré « Zlatan va affronter Malmö. » Le 27 août, lors du tirage au sort de phase finale de la Ligue des champions, le facétieux Gianni Infantino, secrétaire général de l’Union des associations européennes de football (Union of European Football Associations, UEFA), s’était réjoui d’avance de voir le buteur suédois du Paris-Saint-Germain (PSG) défier ses compatriotes du Malmö FF, mardi 15 septembre, au Parc des Princes, pour l’ouverture de la compétition. Légèrement blessé aux côtes, celui qui n’a disputé qu’un match de Ligue 1 cette saison ne pouvait manquer ses retrouvailles avec son club formateur, où il évolua de 1995 à 2001.On ne peut comprendre la personnalité du géant scandinave sans se pencher sur son enfance passée dans la troisième plus grande ville de Suède (trois cent vingt mille habitants). Plus précisément à Rosengard, quartier multiethnique situé dans la périphérie de Malmö et terrain de jeu du jeune Zlatan, né d’une mère croate et d’un père bosnien porté sur la bouteille. Repéré à 14 ans par le Malmö FF, l’attaquant a longuement raconté cette période d’apprentissage charnière dans son autobiographie Moi, Zlatan Ibrahimovic (Albert Bonniers Förlag, 2011), écrite avec le journaliste David Lagercrantz, et qui s’est écoulée à sept cent mille exemplaires en Suède.« Rosengard ne me quittera jamais »« Vous pouvez me faire quitter Rosengard mais Rosengard ne me quittera jamais, confiait la star du PSG au Monde, en janvier 2013. On dit que c’est un endroit malfamé. Pas pour moi. J’avais tout : amis, activités, football, l’appartement de ma mère qui m’appelait pour le déjeuner quand je jouais dehors, celui de mon père de l’autre côté de l’autoroute. Quand j’ai dû aller dans le centre-ville de Malmö, j’ai commencé à prendre le bus et, à 17 ans, j’ai découvert un nouveau monde. »A Rosengard, Zlatan Ibrahimovic s’est « toujours considéré comme suédois ». « Mais nous y étions tous considérés comme des étrangers. Il y avait des Africains, des Yougoslaves, des Turcs, des Brésiliens… Dans le centre de Malmö, on sentait la différence entre les Suédois et les étrangers pour le football, expliquait-il. Pour jouer dans l’équipe première, je me suis dit que je devais me démarquer et être dix fois meilleur. Car je ne m’appelais ni Andersson ni Svansson. Mon nom est Ibrahimovic. Je ne suis pas un Suédois typique. Cela m’a obligé à travailler plus durement. J’ai eu de la chance : Malmö FF avait été rétrogradé et beaucoup de joueurs sont partis car ils ne voulaient pas jouer en deuxième division. Les dirigeants ont encouragé les jeunes talents. Cette fois le patronyme n’y était pour rien et j’ai saisi l’occasion. »« Nous ne sommes pas influencés par Zlatan »Quatorze ans après son départ du Malmö FF pour l’Ajax Amsterdam contre 8 millions d’euros, « Ibra » retrouvera au Parc des Princes au moins sept joueurs qu’il côtoie avec les Blagult. A la veille de la rencontre, l’entraîneur du champion de Suède en titre Age Hareide a d’ailleurs tenté d’esquiver les questions insistantes des médias portant sur le colosse et capitaine de l’équipe nationale (cent sept sélections, cinquante-sept buts depuis 2001). « Nous ne sommes pas influencés par Zlatan, on n’a pas évoqué Zlatan entre nous, a insisté le technicien. Le PSG est d’abord une équipe avec des étoiles partout. Il n’y a que dans le ciel qu’il y en a plus… » Actuellement classé au cinquième rang de son championnat, le Malmö FF devrait adopter une stratégie ultradéfensive sur la pelouse du Parc. « Pour beaucoup, ça va être la première fois contre une telle formation, mais ça ne nous rend pas plus nerveux de rencontrer à l’extérieur une équipe qui possède autant de stars, a assuré, la veille de la rencontre, le capitaine Markus Rosenberg. On va être obligés de jouer plus défensif, mais on ne vient pas sans ambition. Ce qui est très important, c’est qu’on croie en notre jeu, qu’on croie en nous. »Alors qu’elle a passé trois tours qualificatifs pour se hisser en phase finale de la compétition, renversant au passage le Celtic Glasgow (2-3 ; 2-0), la formation suédoise recevra le PSG, le 25 novembre, dans son stade de vingt mille places, bâti en partie grâce aux subsides qu’elle a touchés grâce aux nombreux transferts de son « poulain » Zlatan dans les plus grands clubs européens (Ajax Amsterdam, Juventus, Inter Milan, Barcelone, Milan AC, PSG). En attendant le retour au pays de l’enfant prodige, un écran géant a été installé ce mardi à Rosengard. Rémi Dupré Journaliste au Monde Le nouveau président de Nintendo rassure les analystes mais laisse songeurs les joueurs • Mis à jour le William Audureau « Lui, je suis très impatient de le voir faire le zouave déguisé en Birdo dans les prochains Nintendo Direct », s’est amusé sur Twitter le chercheur en études cinématographiques Alexis Blanchet.Les Nintendo Direct, ce sont ces vidéos promotionnelles dans lesquelles les hauts responsables de la société japonaise ont pris l’habitude de se ridiculiser de bon cœur. Et depuis l’annonce, lundi 13 septembre, de la nomination à la présidence de la société de jeux vidéo de Tatsumi Kimishima, 65 ans, un ancien banquier à l’allure austère, les observateurs ne manquent pas d’ironiser sur le contraste entre le nouvel homme fort de Nintendo et l’univers habituellement déluré de Mario. « Ça m’étonnerait vraiment que Kimishima se mette en scène comme Iwata [son prédécesseur]. Ça laisse songeur quant à la communication globale de la boîte », relève ainsi sur les réseaux sociaux Yann Rieder, producteur de podcast sur le jeu vidéo chez RadioKawa. « Un nouveau président à la maison de retraite Nintendo », épingle avec férocité le site spécialisé Factornews.« Reggie » Fils-Aimé, le cadre de Nintendo devenu une icône pour les joueurs et le WebSatoru Iwata, PDG atypique et brillant de Nintendo William Audureau Journaliste au Monde General Electric va délocaliser 400 emplois en France • Mis à jour le General Electric et Boeing menacent de délocaliser hors des Etats-UnisGeneral Electric, une leçon… et une revanche industrielle L’université Pierre-et-Marie-Curie et Paris-IV Sorbonne fusionnent • Mis à jour le Nathalie Brafman Le paysage universitaire parisien se restructure. Mardi 15 septembre, Jean Chambaz et Barthélémy Jobert, respectivement présidents de l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) Paris-VI et Paris-IV Sorbonne, ont annoncé leur intention de fusionner pour créer une université unique. Ce nouvel établissement qui accueillera des étudiants aussi bien en médecine et en sciences (UPMC) qu’en lettres, langues, civilisations, arts, sciences humaines et sociales (Paris-IV Sorbonne) verra le jour le 1er janvier 2018.« Il y a maintenant dix ans que Paris-IV Sorbonne et l’UPMC ont décidé d’entamer un processus de rapprochement. Un destin commun s’est dessiné entre nos deux établissements renforcé en 2010 au sein de Sorbonne universités puis en 2012 par le succès de l’initiative d’excellence présentée ensemble », écrivent les deux présidents dans un communiqué envoyé en début d’après-midi aux personnels pour expliquer cette décision.L’objectif est clair : constituer une université de recherche de rang mondial et obtenir une meilleure place dans les classements internationaux. L’UPMC figure à la 36e place dans le classement de Shanghaï 2015. Par ailleurs, elle délivrera, à elle seule, 10 % des doctorats en France. Enfin, elle devrait aussi pouvoir miser sur sa taille pour compter « davantage » lors des discussions avec le ministère de l’enseignement supérieur.Une première depuis mai 1968Ce nouvel établissement devrait être composé au démarrage de trois facultés : une de lettres et sciences humaines et sociales (SHS), issue de l’actuelle Paris-Sorbonne, une de sciences et d’ingénierie et une de médecine, toutes les deux issues de l’actuelle UPMC. Ces trois composantes devraient être « équilibrées », soulignent les deux présidents. De fait, la faculté des lettres et SHS et la faculté de sciences et d’ingénierie ayant un nombre à peu près équivalent d’étudiants (environ 23 000), la faculté de médecine un peu plus de la moitié (11 000). Et pour rassurer leurs personnels respectifs, les deux présidents insistent sur le fait que cette nouvelle université et ses facultés « maintiennent et poursuivent, dans une identité nouvelle, l’histoire et les sentiments d’appartenance propres à chacun de ses fondateurs ».Cette fusion parisienne est une première depuis mai 1968 qui avait vu avec la loi Faure l’éclatement de l’université de Paris en treize établissements. En France, d’autres universités ont fusionné : l’université de Strasbourg, née en 2009 du rapprochement des universités Louis-Pasteur, Robert-Schuman et Marc-Bloch est à cet effet une pionnière. D’autres ont suivi : en 2012, les trois universités d’Aix-Marseille ont fusionné, et en janvier 2014, l’université de Bordeaux a été créée après la fusion des universités Bordeaux 1, Bordeaux Segalen et Bordeaux IV. Nathalie Brafman Journaliste au Monde Sur la piste du fief de l’Etat islamique • Mis à jour le Hélène Sallon L’inexorable progression de l’Etat islamiqueLa coalition anti-EI discrète sur les victimes civiles en Irak et en Syrie Hélène Sallon Moyen-Orient Six questions sur les autotests de dépistage du sida • Mis à jour le Pascale Santi Dépistage du virus du sida à domicile : une « bonne nouvelle » et quelques risquesComment marche cet autotest ?Conçus par la société AAZ et commercialisés par le laboratoire Mylan, ces tests permettent, à partir d’une minuscule goutte de sang collectée sur le bout du doigt, de déterminer en quinze à trente minutes s’il y a ou non eu contamination.Des autotests existent déjà aux Etats-Unis depuis 2012 et depuis mai 2015 au Royaume-Uni. En France, ces autotests viendront en complément des tests classiques déjà réalisés en laboratoire (5,2 millions en 2013), de ceux effectués dans les centres de dépistage anonyme et gratuit (environ 344 000) et des tests rapides à orientation diagnostique (TROD, 56 500 en 2013) effectués par des associations.Où peut-on s’en procurer et à quel prix ?Son prix, de 25 à 28 euros, est jugé trop élevé. Il n’est pas remboursé par l’Assurance-maladie. Des autotests devraient être gracieusement mis à disposition des usagers auprès des associations afin d’atteindre les personnes les plus à risque et les plus éloignées du dépistage, a annoncé la ministre de la santé, Marisol Touraine.Le test est disponible à l’achat dans les pharmacies ou sur leurs sites Internet. Mais attention à la vente en ligne, préviennent les autorités sanitaires. On trouve sur la Toile des autotests « en soldes » qui prétendent même avoir la certification européenne. Seul le test de la société AAZ l’a pour l’heure obtenu.Sont-ils fiables ?La Haute Autorité de santé, qui a conçu un guide d’utilisation sous forme de questions/réponses, précise qu’aucun test n’est fiable à 100 %. Le test peut être négatif si l’infection date de moins de trois mois, contre six semaines pour les tests en laboratoire. Le risque est donc d’avoir des faux négatifs.Surtout, un résultat négatif ne peut être considéré comme fiable que s’il n’y a pas eu de prise de risque au cours des trois derniers mois avant la réalisation du test – contre six semaines pour les tests de laboratoires.Que faire si le test est positif ?La question de l’accompagnement est essentielle. Comment réagira la personne qui, seule chez elle, apprend sa séropositivité ? Certes, si le résultat du test est positif, il doit être confirmé par un test classique. Et surtout, il est fortement conseillé de contacter son médecin, son pharmacien, ou Sida Info Service (0 800 840 800, anonyme et gratuit) ou encore une association.Mais qui le fera réellement ? Le Conseil national du sida répond que le contexte a évolué. L’instance avait pourtant rendu deux avis défavorables à la mise sur le marché des autotests, en 1998 et 2004, notamment parce que la personne contaminée était seule lorsqu’elle découvrait le diagnostic. Désormais, il l’affirme : « Le VIH est devenu une maladie chronique qui n’est plus associée à un diagnostic de mort à moyen terme ».Sida Info Service met à disposition sur son site la liste des centres, associations, services hospitaliers, etc.Quel est l’enjeu en matière de dépistage ?L’enjeu n’est pas mince. Un grand nombre de personnes échappent au dépistage en France. Sur les 150 000 personnes vivant avec le VIH aujourd’hui, on estime que 30 000 personnes (20 %) ignorent leur séropositivité. Conséquence : on dénombre 7 000 à 8 000 nouvelles contaminations chaque année. « Il faut trouver de nouvelles manières de favoriser les dépistages », a indiqué la ministre de la santé, Marisol Touraine.Le test dépiste-t-il d’autres infections sexuellement transmissibles ?Ce test dépiste le sida mais pas les autres infections sexuellement transmissibles, comme la syphilis, les infections à chlamydia, les gonocoques ou encore les hépatites virales.Pour l’association Aides, ce nouvel outil est une « bonne nouvelle ». « Notre message est clair : Dépistez-vous, car on peut mettre fin à l’épidémie. » Car plus le dépistage est précoce plus la prise en charge est efficace. Autre message fort : le meilleur outil de lutte contre le sida reste le préservatif.En attendant, d’autres études sur l’efficacité des autotests devraient être conduites par l’Agence nationale de recherche sur le Sida, qui a déjà conduit des études pour la mise en place de ces outils. Pascale Santi Journaliste au Monde Le classement mondial QS des universités distingue cinq établissements français • Mis à jour le Les universités anglo-saxonnes dominent, encore et toujours, les classements de l’enseignement supérieur. C’est le constat que l’on peut faire au regard de l’édition 2015-2016 du QS World University Rankings qui, chaque année, réalise un classement des meilleurs établissements de la planète. Sur la première marche du podium, comme l’an passé, le Massachusetts Institute of Technology (MIT), suivi d’une autre université américaine, Harvard, puis de sa compatriote Stanford, ex-æquo avec la britannique Cambridge. Du côté des françaises, un cinquième établissement rejoint les quatre qui figuraient dans le « top 200 » de ce classement.L’Ecole normale supérieure de Paris est, comme en 2014, l’école française la mieux placée, au 23e rang (alors qu’elle était 24e l’an dernier), entre l’américaine Columbia et la canadienne McGill. Suit l’Ecole polytechnique, qui termine 40e, au lieu de 35e l’an dernier, loin devant l’université Pierre et Marie Curie (137e, au lieu de 115e) et l’Ecole normale supérieure de Lyon (189e, au lieu de 179e). L’Ecole centrale supélec fait son entrée, à la 156e place.Pour réaliser son classement, QS Topuniversities a modifié l’un de ses critères : ainsi, les citations dont les publications scientifiques d’une université font l’objet sont désormais pondérées, afin que les établissements se consacrant aux domaines où les citations sont nombreuses (sciences du vivant notamment) ne soient pas trop avantagés par rapport à ceux œuvrant dans des champs où les citations sont plus rares, tels que les arts et les sciences sociales. Parmi les autres critères, une place conséquente est donnée à la réputation des établissements auprès de leurs pairs. Les entreprises sont également mises à contribution : elles évaluent quelles sont les les écoles susceptibles de produire les meilleurs diplômés.A lire également, le classement QS par domaine :Quelles sont les universités mondiales les plus réputées dans chaque domaine ?Les 10 premiers établissements du classement QS1. Massachusetts Institute of Technology (MIT) (Etats-Unis)2. Harvard University (Etats-Unis)3. University of Cambridge (Grande-Bretagne) et Standford University (Etats-Unis)5. California Institute of Technology (Etats-Unis)6. University of Oxford (Grande-Bretagne)7. University College London(Grande-Bretagne)8. Imperial College London (Grande-Bretagne)9. Swiss Federal institute of Technology of Zurich (Suisse)10. University of Chicago (Etats-Unis)Les universités françaises qui figurent dans le top 200- 23e : Ecole normale supérieure de Paris- 40e : Polytechnique- 137e : Université Pierre et Marie Curie- 156e : Centrale Supélec- 189e : Ecole normale de LyonA lire également : U-Multirank 2015 : le classement mondial des universités à personnaliser Hongrie : une « atmosphère de guerre » contre les migrants • Mis à jour le Delphine Roucaute (Budapest, envoyée spéciale) La Hongrie veut construire une clôture antimigrants à sa frontière avec la RoumanieQuelles dispositions introduit la loi votée le 4 septembre ?Marta Pradavi : Cette nouvelle loi introduit dans le code pénal un amendement qui rend illégal le passage de la clôture de barbelés érigée le long de la frontière avec la Serbie. Pour le moment, et depuis les années 1990, le franchissement de la frontière est un délit. Aujourd’hui il devient un crime passible de trois ans de prison. La clôture est plus symbolique qu’autre chose, mais il faut noter qu’elle ne suit pas exactement le tracé de la frontière. Haute d’un mètre, elle est actuellement renforcée d’une deuxième barrière d’une hauteur de trois mètres, plus stable et plus difficile à traverser.Lire notre reportage à la frontière serbo-hongroise :La Hongrie a fermé sa frontière aux migrantsLe retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ? Quelles sont les suites à attendre de ce renforcement de l’attitude hostile du gouvernement face aux migrants ?Une autre loi doit être votée au Parlement le 21 septembre et entrer en vigueur le 1er octobre, élargissant les compétences de la police et de l’armée. Selon le projet de loi actuellement à l’étude, le gouvernement aura le droit de décréter un « état de crise » causé par l’immigration, un nouveau statut permettant des interventions spéciales. La police pourra notamment rentrer n’importe où, sans avoir à demander de mandat. De son côté, l’armée pourra utiliser des armes dans l’enceinte du pays, alors même qu’il ne sera pas en situation de guerre. En principe, les soldats pourront tirer à la frontière en cas d’actes de violence et auront l’autorisation de blesser mais pas de tuer. Ils pourront donc par exemple tirer dans les jambes des migrants tentant de s’enfuir. C’est une véritable atmosphère de guerre, comme s’il s’agissait d’un ennemi dont il faut protéger le pays.Les critères permettant le déclenchement d’un « état de crise » sont par ailleurs assez précis : si 500 migrants pénètrent sur le territoire tous les jours pendant un mois, s’il y a une moyenne de 750 entrées sur deux semaines, ou 800 par jour en une semaine. Mais également si le nombre de personnes dans la zone de transit atteint le chiffre de 2 000 personnes par jour en une semaine. Enfin, s’il y a des phénomènes de violence en ville impliquant des migrants, comme par exemple si trois Afghans hurlent dans les rues de Szeged. Mais ce dernier point est tellement scandaleux qu’il ne passera peut-être pas lors du vote.Avec toutes ces règles, il y aura sûrement de gros conflits où la police et l’armée pourront intervenir avec des armes. On assiste à la réalisation de l’intention du gouvernement de refuser toute protection aux migrants. Mais les lois ne peuvent changer qu’avec une opposition politique très ferme.Cette opposition politique existe-t-elle en Hongrie ?Non, les Hongrois sont devenus très apolitiques. Seule l’Union européenne peut avoir un impact sur la politique du gouvernement. Mais ça va être très compliqué pour le premier ministre Viktor Orban de reculer. Son discours officiel consiste à dire que reculer devant Bruxelles pourrait jouer en faveur de l’extrême droite et faire le lit du parti Jobbik. Mais l’attitude qu’a actuellement le gouvernement a une dimension importante, qui dépasse le contexte européen. Il y a un risque de banalisation de l’extrême droite. C’est une honte qu’un gouvernement responsable puisse faire la promotion de cette politique anti-migrants. Le seul rayon de soleil dans toute cette politique est la solidarité entre humains que l’on voit à l’œuvre dans l’engagement des bénévoles auprès de ces populations. Delphine Roucaute (Budapest, envoyée spéciale) Journaliste au Monde.fr Sept morts dans une avalanche dans le massif des Ecrins • Mis à jour le Huit personnes auraient été emportées par une avalanche qui s’est déclenchée mardi 15 septembre à midi dans le massif des Ecrins. Le bilan définitif se monte à sept morts et un blessé, traumatisé au fémur, a annoncé le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard. Les recherches ont été arrêtées et les corps sont transportés « vers une chapelle ardente », a-t-il ajouté.Au moins cinq victimes sont étrangères, de « nationalité européenne », selon le préfet qui n’a pas donné plus d’informations. « Nous devons prévenir les autorités consulaires », a-t-il expliqué.Il s’agit « très certainement d’une plaque à vent » qui a emporté les victimes, selon le lieutenant-colonel Christian Flagella, commandant le groupement de gendarmerie des Hautes-Alpes. « Les conditions sont hivernales en ce moment », a-t-il précisé.Un sommet très fréquentéL’avalanche s’est produite au Dôme de neige des Ecrins (4 015 mètres), un sommet très fréquenté par des alpinistes amateurs en raison de sa facilité d’accès, selon une source proche des secours. « La météo n’avait pas donné d’alerte particulière. Un peu de neige était tombée, mais le temps était relativement satisfaisant », a précisé M. Besnard.Les recherches, menées par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon, étaient en cours en début d’après-midi. Le préfet des Hautes-Alpes doit se rendre sur les lieux du drame.Il s’agit-là d’une des avalanches les plus meurtrières de l’année en France. Le 25 janvier, six personnes avaient été tuées dans le Queyras et, le 1er avril, trois personnes avaient trouvé la mort dans les Ecrins. En février, une avalanche dans l’Isère avait fait un mort et deux blessés. Des étudiants logés dans l’ancien appartement de Frigide Barjot Cyril Simon L’offre pouvait paraître irréelle : un triplex de 173 m² meublé, refait à neuf, avec une grande terrasse, pour cinq étudiants dans le 15e arrondissement de Paris. Le tout pour un loyer oscillant entre 450 et 550 euros, hors allocations logement. Qui, parmi les 325 000 étudiants de la capitale, refuseraient d’y poser ses valises ? L’annonce postée mi-juillet sur la centrale de logement étudiant Lokaviz a fait fureur : 80 candidats ont postulé en une semaine.Roxane, Mathilde, Selma, Nadia et Adam sont les heureux locataires de l’ancien appartement de Frigide Barjot, à deux pas du Champ-de-Mars et de la tour Eiffel, rue de la Fédération. L’ex-chef de file de La Manif pour tous et sa famille avaient quitté en octobre 2014 ce logement social de la mairie de Paris, après une décision de justice. Le tribunal d’instance du 15e arrondissement avait ordonné l’expulsion estimant qu’elle et son mari, Basile de Koch, domiciliaient illégalement une activité commerciale dans les locaux loués, celle de la société Jalons.« C’est sûr qu’aujourd’hui, on n’a plus honte d’inviter nos amis », s’amuse Selma qui louait auparavant pour 650 euros un studio de 20 m² dans le 16e arrondissement. Ici, il y a une salle de bains à chaque étage, des chambres de 15 à 25 m², des espaces communs lumineux et spacieux, et surtout, une grande terrasse au 5e, l’étage intermédiaire. « Ma plus grande surprise ? C’est la place. Je m’en remets à peine. » L’étudiante, native de Tunis, déboursera un peu moins de 400 euros, une fois les allocations logements déduites.« Comme un touriste »Adam, le seul garçon (et le plus jeune), soufflera sa dix-huitième bougie en décembre. Il vient de quitter Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) pour rejoindre Science Po. « Quand on a vu cette opportunité avec mes parents, on a foncé. Encore plus en sachant que c’était l’ancien appartement de Frigide Barjot », ironise-t-il. Un de ses nouveaux amis est venu la semaine dernière. « Il était impressionné », raconte Adam, qui se sent « encore comme un touriste ».Justement, la mairie ne veut plus que ces étudiants se considèrent comme des touristes mais comme des habitants à part entière. « C’est un symbole que de redonner ce logement social à des étudiants. On veut distiller un peu de mixité dans les quartiers de Paris », indique Ian Brossat, conseiller (PCF) de Paris et adjoint à la maire de Paris chargé du logement.Quasi inexistantes il y a quelques années, les colocations étudiantes figurent en tête de la stratégie de Régie immobilière de la ville de Paris, qui a investi 75 000 euros pour restaurer le triplex. Ces trois dernières années, ce bailleur social a ouvert « une petite soixantaine de logements », selon le directeur général, Serge Contat, soit « près de 250 places ». En général dans de grands logements auxquels les familles ont du mal à accéder financièrement. Le parc social parisien dispose au total de 200 logements en colocation, soit environ 800 étudiants et jeunes travailleurs.Pendant ce temps, Adam et Selma tentent d’organiser leur nouveau quotidien. « Les premiers jours, on faisait nos courses ensemble. Mais à partir de maintenant, on va essayer de faire chacun notre vaisselle et nos courses », lance-t-elle l’air sérieux. Cyril Simon Journaliste au Monde Le poumon caché du cœlacanthe, poisson des abysses • Mis à jour le Nathaniel Herzberg Un poumon caché dans son organe de flottabilité. Voilà donc la dernière surprise que le cœlacanthe a réservé aux scientifiques. Une équipe franco-brésilienne a publié dans Nature Communications, mardi 15 septembre, une vaste étude qui conclut que l’impressionnant animal des grands fonds conserve un vestige de cet organe respiratoire, habituellement absent chez les poissons. Mieux : par l’étude de spécimens à différents stades du développement embryonnaire et la comparaison avec de très anciens fossiles, elle est parvenue à reconstruire l’évolution de cet incroyable animal.Le cœlacanthe n’en est pas à son premier canular. Tout au long du XIXe siècle, l’immense poisson (jusqu’à 2 mètres et 100 kilos) a ainsi été classé dans la catégorie des espèces disparues. Ses fossiles impressionnants peuplaient les musées, au côté de ses cousins dinosaures. Mais en 1938, un animal fraîchement mort a été ramené dans les filets d’un pêcheur sud-africain. Un spécimen pratiquement identique à ceux, vieux de 70 à 400 millions d’années, rassemblés dans les collections. Depuis, d’autres individus ont été retrouvés dans le détroit du Mozambique et au large de l’Indonésie, avec toujours ce même aspect préhistorique. La bestiole en a gagné le surnom de « poisson-fossile », et pris une place particulière dans la chaîne phylogénétique, quelque part entre les poissons et les vertébrés à pattes.Nouvelles techniques d’imagerieLa découverte récente va sans nul doute renforcer ce statut. L’équipe du Muséum national d’histoire naturelle et de l’université d’Etat de Rio de Janeiro a rassemblé de nombreux spécimens, dont un grand nombre puisés dans la collection de l’institution parisienne. Et ils ont disséqué les animaux. Pas avec pinces et scalpels, pour la plupart – on ne saccage pas un cœlacanthe –, mais grâce aux nouvelles techniques d’imagerie. Ainsi certains échantillons ont été analysés au synchrotron ESRF de Grenoble, qui permet, grâce à un accélérateur de particules, de pénétrer, sans les altérer, les couches profondes de la matière pour en faire apparaître les détails.Chez les animaux adultes, ils ont mis en évidence un poumon régressé, non fonctionnel, inclus dans l’organe graisseux. Cette poche remplie, comme son nom l’indique, de graisse permet au cœlacanthe d’adapter sa flottabilité. Une fonction essentielle que d’autres remplissent grâce à la vessie natatoire (espadon, truite), un foie graisseux (requin) ou encore une substance cireuse dans la tête (cachalot). Chez le cœlacanthe, ce rôle de ballast est donc joué par l’organe graisseux. Avec un grands succès : l’animal évolue au milieu des rochers dans une très large gamme de profondeur, de 120 à 800 mètres sous la surface.L’examen des animaux au stade embryonnaire a offert aux scientifiques une information plus étonnante encore. Sur les plus petits embryons (4 cm), ils ont découvert qu’au départ de sa vie, le poisson développe un poumon à un stade accéléré, comme nombre de mammifères marins. Puis la croissance s’interrompt, et l’organe graisseux prend le relais.Organe osseux de type inconnuCette observation du développement embryonnaire se retrouve dans l’histoire même de l’espèce. En effet, les fossiles de cœlacanthes, du Dévonien jusqu’au Crétacé (- 410 à - 66 millions d’années), présentaient dans leur cavité abdominale un organe allongé recouvert de plaques ossifiées se chevauchant les unes les autres. Or des ébauches de telles plaques viennent justement d’être mises en évidence chez les animaux contemporains. Là où les premiers naturalistes voyaient un appendice osseux de type inconnu, vessie pour les uns, vessie natatoire pour les autres, les scientifiques contemporains ont opté pour un troisième. « Cet organe était très certainement un poumon fonctionnel, ce qui concorderait avec leurs environnements de vie », affirme Marc Herbin, maître de conférences au Muséum, un des signataires de l’étude. En effet, les cœlacanthes ne vivaient pas, à l’époque, dans les grands fonds, mais en surface, tant dans les eaux marines que douces.C’est très vraisemblablement pour s’adapter à ce changement que ces étonnants poissons ont abandonné leur poumon. « Cela peut expliquer comment les cœlacanthes ont survécu aux crises environnementales du Crétacé [- 145 à - 66 millions d’années] et du Paléogène [- 65 à - 23 millions d’année] », indique l’article. D’autres, comme les dinosaures, n’ont pas eu cette chance. Ou plutôt pas trouvé cette ressource. Nathaniel Herzberg Journaliste au Monde Des vents violents font deux morts en Rhône-Alpes • Mis à jour le Météo France a placé dix-huit départements, dont les huit de la région Rhône-Alpes, en vigilance orange pour vents violents et orages mercredi 16 septembre, et ce jusqu’à jeudi 13 heures.Un homme de 65 ans est mort à Laiz (Ain), près de Mâcon, frappé par un toit arraché par de très fortes rafales, ont indiqué la préfecture de l’Ain et les pompiers. A Limonest, dans la métropole lyonnaise, une deuxième personne est morte écrasée dans sa voiture par la chute d’un arbre.Sept blessés légers étaient aussi recensés dans d’autres communes du département, dont trois qui ont dû être hospitalisés, selon un communiqué de la préfecture. A Rillieux-la-Pape, une personne a été légèrement blessée par la chute d’un arbre sur sa voiture. Elle a été transportée à l’hôpital. De nombreuses chutes d’arbre se sont par ailleurs produites un peu partout dans l’agglomération, provoquant notamment une interruption d’une ligne de tramway.Plus de 200 interventionsLes pompiers du Rhône faisaient état de plus de deux cents interventions liées aux vents violents dans la métropole lyonnaise et dans le département, avec des rafales atteignant les 120 kilomètres/heure.Côté SNCF, des trains reliant Lyon à Saint-Etienne, Roanne et Genève étaient immobilisés dans les gare de Perrache et de la Part-Dieu pour éviter qu’ils ne se retrouvent bloqués sur des voies en raison de chutes d’arbre, de branche ou d’objets divers. La SNCF souhaite vérifier l’état des lignes et des caténaires avant de les autoriser à circuler.Vigilance orange jusqu’à jeudi treize heures« Dans l’après-midi (de mercredi), les 110 kilomètres/heure pourront être atteints en plaine lyonnaise, dans la Bresse et le Val de Saône. Les vents diminueront en début de nuit prochaine », détaille la préfecture dans un communiqué.S’ensuivront des pluies en seconde partie de nuit, avec par endroits « 80 à 100 millimètres, tombant en moins de 12 heures, avec parfois des intensités horaires de 30 à 40 mm », prévient-elle encore.La préfecture recommande la plus grande vigilance et conseille notamment de limiter ses déplacements, de ne pas se promener en forêt et de ne pas toucher les fils électriques tombés au sol. Marine Le Pen tente une conciliation avec Jean-Marie Le Pen • Mis à jour le Olivier Faye Le « Rassemblement bleu blanc rouge », la surprise de M. Le PenEn PACA, la campagne vire au duel entre M. Estrosi et Mme Maréchal-Le PenAu FN, un retour aux fondamentaux… sans le père fondateur Olivier Faye L’agence Standard & Poor’s dégrade la note souveraine du Japon • Mis à jour le L’économie japonaise victime d’une rechuteAu Japon, la déflation menace à nouveauAu Japon, Piketty pointe les inégalités accentuées par les « Abenomics » Sri Lanka : l’ONU impute la mort de 17 employés d’Action contre la faim aux forces gouvernementales • Mis à jour le Neuf ans après l’assassinat de dix-sept employés de l’ONG française Action contre la faim (ACF), un rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU) publié mercredi 16 septembre sur les crimes commis au Sri Lanka lors de l’écrasement de la rébellion des Tigres tamouls relance la polémique. Dans ce document, l’ONU désigne clairement les forces gouvernementales comme responsables de ce massacre perpétré en 2006. Durant toutes ces années, l’armée avait toujours réfuté ces accusations en arguant qu’elle n’avait « aucun homme dans la zone au moment où ils sont supposés avoir été tués ».C’est la première fois que les Nations unies désignent ainsi un responsable dans ce drame. Dans un rapport publié en 2013, ACF avait accusé les forces de l’ordre sri-lankaises d’être responsables de ce massacre. Ils réclament depuis l’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur ces crimes impunis que refuse le gouvernement sri-lankais.« Un des plus grands crimes contre le travail humanitaire »Le 4 août 2006, ces employés avaient été tués dans leurs locaux à Muttur, dans le nord-est du Sri Lanka. La région constituait alors l’épicentre des combats entre les forces gouvernementales et la rébellion des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE). Ce conflit meurtrier qui a déchiré le pays pendant trente-sept ans, du début des années 1970 à la défaite des LTTE en 2009, a fait plus de cent mille morts.Le drame de Muttur est « l’un des plus grands crimes contre le travail humanitaire » jamais commis, avait dénoncé Mike Penrose, directeur d’Action contre la faim. « Ce n’est pas simplement dix-sept personnes tuées dans une zone de guerre. C’est dix-sept personnes retrouvées dans nos locaux avec une balle dans la tête. C’est un assassinat », avait-il ajouté.Agés de 23 à 54 ans, les quatre femmes et treize hommes étaient des spécialistes de la sécurité alimentaire, de l’assainissement de l’eau ou des chauffeurs. Ils travaillaient pour ACF depuis quelques mois ou plusieurs années et venaient en aide à des familles affectées par le tsunami qui a ravagé les côtes du Sri Lanka en 2004.Réconciliation et paix durablesFace à ces accusations, le gouvernement sri-lankais a promis de porter « l’attention voulue » au rapport accablant de l’ONU. Il a également promis « d’assurer un dialogue avec toutes les parties prenantes, en particulier les victimes du conflit », mais aussi les différentes communautés et les organisations internationales « avec l’objectif d’aboutir à une réconciliation et une paix durables ».Colombo ne dit pas cependant s’il acceptera la venue, souhaitée par l’ONU, d’experts internationaux pour participer à une éventuelle enquête sur ces crimes de guerre, une avancée que les précédents gouvernements ont également refusée. Car, outre ce massacre, le rapport dénonce des dizaines de milliers de disparitions forcées « dans le cadre d’une attaque large et systématique contre la population civile ».A la suite de ce rapport, Zeid Ra’ad Al-Hussein, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, recommande la constitution d’« un tribunal spécial hybride intégrant des juges, des procureurs, des avocats et des enquêteurs internationaux », car il considère qu’un tribunal national n’aurait « aucune chance de surmonter les suspicions alimentées par des décennies » de conflit. Tennis : après sa victoire à l’US Open, la paire Mahut-Herbert vise les JO de Rio • Mis à jour le Marine Pelletier Quelques jours après leur victoire en double à l’US Open, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut peinent encore à y croire. Samedi 12 septembre, les deux Français ont remporté leur premier titre, en double, sur un tournoi majeur. Ils sont aussi devenus la première paire française à remporter la couronne à Flushing Meadows – en 1985, Yannick Noah et Henri Leconte avaient été éliminés en finale par les Américains Ken Flach et Robert Seguso. A leur retour en France, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut sont revenus, pour Le Monde.fr, sur les moments forts de leur finale et leurs objectifs à venir, non sans un brin de fierté.Le dernier point, épique, a-t-il donné une saveur particulière à votre victoire ?Pierre-Hugues Herbert : Ce point, c’était une véritable cascade de coups. Ça ne se terminait jamais ! Remporter ce tournoi avec Nicolas, c’est beaucoup de fierté. Quand tu penses que les Mousquetaires ont conquis de nombreux titres, mais qu’ils n’ont jamais réussi à s’imposer à l’US Open, tu as le sentiment de rentrer dans l’histoire du tournoi.Nicolas Mahut : C’est un cocktail d’émotions. Tu as l’impression que le temps s’arrête et qu’il passe très vite à la fois. Quand nous remportons le match, c’est un grand soulagement, une explosion de joie. Coupe Davis : Yannick Noah de nouveau capitaine des Bleus ?P.-H. H. : Il faut que les joueurs aient confiance en leur capitaine et que le capitaine ait confiance en ses joueurs. Tous doivent se sentir concernés par le même objectif : cette Coupe Davis, il faut qu’on la gagne ! Marine Pelletier Renégocier Schengen serait plus compliqué qu’il n’y paraît Maxime Vaudano Espace Schengen : pour Nicolas Sarkozy, la France doit suivre l’exemple allemand1. Que propose Nicolas Sarkozy ?Jamais exposée dans le détail, l’idée de l’ex-chef de l’Etat peut être reconstituée en rassemblant ses prises de parole depuis la campagne présidentielle de 2012 jusqu’à son entretien dans Le Figaro en septembre 2015, en passant par son intervention lors de la campagne pour les élections européennes de 2014.Il souhaite tout d’abord suspendre « provisoirement la libre circulation des ressortissants non européens au sein de Schengen », ce qui suppose de rétablir des contrôles aux frontières intérieures afin de séparer les personnes en règle des clandestins.Par la suite, Nicolas Sarkozy souhaite négocier avec les autres Européens un « Schengen 2 » avec des règles plus strictes :Les Etats ne pourraient y adhérer qu’après avoir « préalablement adopté une même politique d’intégration » (c’est-à-dire des règles communes pour l’accès des immigrés au marché du travail, à la santé, à l’éducation, etc.) et d’immigration (des critères harmonisés pour accepter ou non un immigré ou un réfugié).Un système de sanctions permettrait de suspendre ou d’exclure un Etat qui serait « défaillant » dans le contrôle de ses frontières – c’est-à-dire qui laisse pénétrer des clandestins dans l’espace Schengen.Un mécanisme qui interdise à « un étranger de pénétrer dans l’espace Schengen, puis une fois cette formalité accomplie de choisir le pays où les prestations sociales sont les plus généreuses ».2. Suspendre provisoirement Schengen, c’est possible« Suspendre Schengen » revient à rétablir des contrôles aux frontières intérieures, qui sont théoriquement interdits par le traité européen. Les Etats-membres ont toutefois le droit de le faire à titre provisoire et dans des circonstances exceptionnelles, grâce à certaines clauses de sauvegarde. C’est ce qu’on fait ces derniers jours l’Allemagne, l’Autriche ou la Slovaquie.Lire le décryptage :Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ?Cette exception à la libre circulation ne peut toutefois durer plus de vingt-quatre mois, doit être justifiée par une « menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure » et être proportionnelle à la gravité de la situation (fermer toutes les frontières n’est pas nécessaire si le problème vient d’un seul pays limitrophe, par exemple). Si ces critères ne sont pas respectés, la Commission européenne peut engager une procédure d’infraction contre l’Etat qui a rétabli ses frontières, et la forcer à les rouvrir, et lui infligeant éventuellement une amende.C’est ce qui avait failli arriver au Danemark quand le gouvernement libéral avait rétabli unilatéralement les contrôles sur ses frontières avec l’Allemagne et la Suède, en 2011, pour se protéger de la « criminalité transfrontalière ». L’annulation de la mesure par le gouvernement social-démocrate arrivé au pouvoir quelques mois plus tard avait mis un terme à la procédure.3. Instaurer un « Schengen 2 », c’est plus compliquéLa plupart des idées portées par Nicolas Sarkozy pour réformer Schengen ne pourraient être mises en œuvre sans une renégociation des traités qui régissent cet espace. Un processus très compliqué, qui nécessite un accord des Vingt-Huit puis une ratification de tous les pays membres (par un vote du Parlement ou un référendum). Or, la mauvaise expérience du traité de Lisbonne (très difficilement ratifié en 2009 après un « revote » des Irlandais) a refroidi les ardeurs des Européens les plus convaincus.Malheureusement pour Nicolas Sarkozy, il ne serait pas possible de faire passer ces modifications institutionnelles par la voie, plus commode, d’une directive européenne, comme lors de la précédente réforme, en 2013. « La possibilité d’exclure un Etat-membre ou de modifier la liste des membres doit forcément passer par une révision du traité », confirme Yves Pascouau, chercheur à l’Institut Jacques Delors et directeur de l’European Policy Centre.De même, mettre en place une politique européenne de l’intégration, comme l’appelle de ses vœux le président de LR, n’est pas vraiment possible en l’état actuel des traités. « L’intégration reste une compétence nationale : l’Union européenne peut seulement  coordonner les politiques d’intégration des Vingt-Huit, mais en aucun cas imposer la sienne », explique M. Pascouau. Impossible donc, par exemple, d’harmoniser les prestations sociales versées aux demandeurs d’asile dans les différents pays d’Europe, pour qu’ils évitent de choisir un pays d’accueil en fonction de ce critère.Ce problème remonte à la signature des accords de Schengen, en 1985, comme l’explique Yves Pascouau : « Pour aller plus vite, François Mitterrand et Helmut Kohl ont remis à plus tard la mise en place d’une politique commune d’immigration et d’intégration. Celle-ci n’a finalement jamais vu le jour, car les Etats n’ont jamais voulu s’attaquer à ce problème. » Un « oubli » que veut aujourd’hui combler Nicolas Sarkozy. Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr « Ferme des mille vaches » : peines allégées pour les militants de la Confédération paysanne • Mis à jour le Laurence Girard La « ferme des mille vaches » suscite une nouvelle fois la polémique. La décision de la cour d’appel d’Amiens (Picardie) était attendue mercredi 16 septembre. Elle devait juger neuf militants de la Confédération paysanne à la suite des actions qu’ils avaient menées sur le site de cette exploitation à Drucat, près d’Abbeville.A cette occasion, le syndicat a demandé à ses militants de se rendre dans les commissariats et les gendarmeries pour déclarer qu’ils ont aussi participé aux actions. Et qu’il s’agit donc d’une responsabilité collective et syndicale, et non pas individuelle. Car pour la Confédération paysanne, la « ferme des mille vaches » est devenue le symbole de la « ferme-usine ». L’image de l’agriculture industrielle qu’elle condamne.Les neuf prévenus étaient poursuivis pour deux actions de démontage menées sur le chantier de la ferme en septembre 2013 et en mai 2014. Lors du procès en première instance, le 28 octobre 2014, le tribunal avait prononcé des peines allant de simples amendes à de la prison avec sursis. Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, avait été le plus lourdement sanctionné, condamné à cinq mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende. Le procès en appel s’était déroulé le 17 juin. Lire : La « ferme des mille vaches » : retour sur trois ans de conflits La décision en appel maintient la condamnation des neuf militants mais allège les peines. Trois qui s’étaient opposés au prélèvement d’ADN sont dispensés de peine. Les six autres sont condamnés à des amendes avec sursis comprises entre 1 500 euros et 5 000 euros.Dépassement du nombre de vaches autoriséesCe jugement continue toutefois à maintenir la pression sur le syndicat qui fait l’objet d’une procédure au civil. En effet, Michel Ramery, propriétaire de la « ferme des mille vaches », demande, par le biais de ses sociétés, plus de 200 000 euros de dommages et intérêts. La Confédération paysanne n’a pas manqué de faire le parallèle sur la situation jugée « illégale » par les pouvoirs publics de la « ferme des mille vaches ». L’inspection diligentée par les autorités, mardi 9 juin, a, en effet, confirmé le dépassement du nombre de vaches laitières autorisées. Les inspecteurs ont constaté la présence de 296 têtes de bétail de plus que le seuil fixé à 500. Plus de trois mois plus tard, et malgré une mise en demeure prononcée par la préfecture de la Somme le 1er juillet, le seuil autorisé est toujours largement dépassé.Les 150 premières têtes du troupeau sont entrées dans l’étable géante mi-septembre 2014. Les opposants, regroupés au sein de l’association Novissen, appuyés par la Confédération paysanne, avaient alors tenté un blocus de l’exploitation. M. Ramery, qui a fait fortune dans l’immobilier et est propriétaire de cette société agricole, avait justifié la mise en route grâce au permis de construire attribué pour l’ensemble de son projet. C’est-à-dire une étable de 1 000 vaches, associée à un bâtiment pour abriter la relève, soit 750 génisses, sans oublier un méthaniseur de 1,3 mégawatt.La ferme n’avait pas assez de surface d’épandage pour répandre le « digestat », les résidus organiques chargés d’azote produits par la méthanisationToutefois, la ferme n’avait pas assez de surface d’épandage pour répandre le « digestat », les résidus organiques chargés d’azote produits par la méthanisation. C’est pour cette raison que la préfecture de la Somme, par l’arrêté du 1er février 2013, avait finalement autorisé la SCEA Côte de la justice, société qui exploite la ferme, à n’élever qu’un effectif limité à 500 vaches laitières.Pour apaiser les tensions, une réunion avait été organisée au ministère de l’agriculture le 16 septembre 2014. M. Ramery avait alors expliqué qu’il envisageait de réduire la puissance du méthaniseur à 0,6 mégawatt et de ne consommer que des déchets agricoles, mais avait réitéré son intention d’atteindre un cheptel de 880 vaches laitières.En janvier 2015, M. Ramery a donc déposé une demande d’extension à 880 vaches laitières. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, avait alors affirmé que toute augmentation du cheptel devait être soumise à enquête publique préalable. Une obligation que réfutent les tenants du projet. Michel Welter, responsable de la ferme, évoque le décret 2011-63 sur les regroupements laitiers pour affirmer qu’il peut atteindre un effectif de 899 vaches par simple déclaration, sans demander d’autorisation.Coup de pokerSelon Michel Kfoury, membre de Novissen, M. Ramery a voulu faire un coup de poker en remplissant à bloc son étable. La preuve, selon lui, est que la construction du méthaniseur n’a pas débuté. Alors que la société de BTP de M. Ramery, qui a déjà construit la ferme, est prête à faire les travaux et sa filiale Ramery Environnement à le gérer. M. Le Foll, qui avait qualifié l’augmentation du cheptel d’« infraction », avait demandé que des sanctions soient appliquées.Le 20 juillet, lors du contrôle de la mise en conformité de la ferme suite à la mise en demeure de la préfète de la Somme, les inspecteurs ont constaté la persistance du dépassement. Soit 763 vaches au lieu de 500. Un procès-verbal pour non-respect d’une mise en demeure a été transmis au procureur de la République auprès du tribunal d’Amiens. Plus d’un mois plus tard, le 28 août, la préfecture a confirmé les sanctions administratives. Soit une amende de 7 800 euros et une astreinte journalière de 780 euros à compter de la date de notification de l’arrêté. Laurence Girard Journaliste au Monde « Les 8 Salopards », le prochain Tarantino titré à la française • Mis à jour le Thomas Sotinel (avec Pauline Forgue) En matière de titres, de Reservoir Dogs (1992) à Django Unchained (2012) en passant par Pulp Fiction (1994) ou Inglourious Basterds (2009), Quentin Tarantino (ou, plus exactement, les distributeurs français de ses films) a fait preuve d’une forte intolérance à la langue française. Si bien que l’annonce, mercredi 16 septembre, par la société SND – la filiale du groupe M6 qui a acquis, pour très cher, les droits français du film – de la sortie de son prochain western sous le titre Les 8 Salopards doit être saluée, aussi peu châtiée que soit l’expression.En version originale, le film, interprété, entre autres, par Samuel L. Jackson, Christoph Waltz et Bruce Dern, s’appellera The Hateful Eight, sa sortie aux Etats-Unis est prévue pour le 8 janvier 2016. La date à laquelle les spectateurs français pourront le découvrir n’est pas encore fixée.Le titre original se traduit littéralement par Les Huit Odieux, ce qui n’est pas très heureux et, de plus, fait perdre l’allitération. Autant donc rendre hommage à Robert Aldrich, dont The Dirty Dozen était sorti en France sous le titre Les Douze Salopards (il s’agit d’un film de guerre, pas d’un western) et aux Sept Mercenaires, de John Sturges qui étaient magnifiques (The Magnificent Seven) dans la version originale de ce remake sur le mode western des Sept Samouraïs, d’Akira Kurosawa (1954).Finalement, cette traduction est très rigoureuse si on la compare aux libertés que s’autorisaient les distributeurs de films français à l’âge d’or du western. En voici un florilège, que vous êtes invités à compléter dans les commentaires de cet article :- Une aventure de Buffalo Bill, de Cecil B. DeMille (1936), avec Gary Cooper = The Plainsman (l’homme des plaines)- La Charge fantastique, de Raoul Walsh (1941), avec Errol Flynn = They Died With Their Boots On (ils sont morts les bottes au pied)- La Charge héroïque, de John Ford (1949), avec John Wayne = She Wore a Yellow Ribbon (elle portait un ruban jaune)- La Captive aux yeux clairs, de Howard Hawks (1952), avec Kirk Douglas = The Big Sky (le grand ciel)- Le Train sifflera trois fois, de Fred Zinnemann (1952), avec Gary Cooper = High Noon (en plein midi)- L’Ange des maudits, de Fritz Lang (1952), avec Marlene Dietrich = Rancho Notorious (le ranch mal famé)- L’Homme des vallées perdues, de George Stevens (1953), avec Alan Ladd = Shane (du nom de son personnage principal)- Du sang dans le désert, d’Anthony Mann (1957), avec Henry Fonda = The Tin Star (l’étoile en fer blanc)- 100 dollars pour un shérif, de Henry Hathaway (1969), avec John Wayne = True Grit (un vrai cran, le remake du film par les frères Coen est sorti sous ce titre)- Sierra torride, de Don Siegel (1970), avec Clint Eastwood = Two Mules For Sister Sara (deux mules pour la sœur Sara). Thomas Sotinel (avec Pauline Forgue) Journaliste au Monde Immigration : Sarkozy durcit ses positions pour se démarquer de Juppé Alexandre Lemarié « Qu’on ne vienne pas me prononcer un procès de faiblesse, je n’en ai aucune ! » Le ton est donné. Nicolas Sarkozy a présenté un projet très droitier sur l’immigration, mercredi 16 septembre, lors d’une « journée de travail » sur ce thème au siège parisien du parti. L’occasion pour le président des Républicains (LR) – en l’absence d’Alain Juppé, de François Fillon et de Bruno Le Maire – de réitérer ses propositions pour faire face à la crise des réfugiés, avant un débat au Parlement sur le sujet.Lire : Réfugiés : Sarkozy veut refonder SchengenAlors que la France s’apprête à accueillir 24 000 demandeurs d’asile dans les deux ans à venir, l’ex-chef de l’Etat a réaffirmé son hostilité aux quotas de réfugiés à se répartir dans l’Union européenne. Pour lui, il convient d’abord de « refonder » Schengen et de « bâtir une nouvelle politique d’immigration européenne » impliquant une harmonisation des politiques sociales des Etats européens. « Sinon, ceux qui sont rentrés dans un autre pays vont se précipiter chez nous pour profiter de nos prestations sociales », a-t-il mis en garde. Une affirmation très discutable, puisque actuellement les réfugiés se rendent essentiellement en Allemagne, en Suède ou en Angleterre. De fait, alors que l’Allemagne attend jusqu’à un million de réfugiés cette année, la France devrait rester à des niveaux proches de 2014 (soit 66 000 demandes d’asile).S’il reste hostile aux quotas, M. Sarkozy est favorable à l’accueil des réfugiés à condition qu’ils retournent dans leur pays une fois la guerre terminée – il a de nouveau plaidé pour « l’activation d’un statut temporaire de réfugié de guerre » plus restrictif que celui de réfugié politique – et à condition que l’on diminue le nombre d’immigrés économiques (environ 200 000 par an). Pas question, dans son esprit, d’augmenter le nombre global d’immigrés en France. « Penser que l’immigration pourrait augmenter, c’est prendre un risque de déflagration de la société française », a-t-il prévenu, jugeant notamment nécessaire de réduire les conditions du regroupement familial.DURCISSEMENT« La France a le droit de choisir qui elle veut accueillir sur son territoire et qui elle veut refuser », a-t-il déclaré. Soulignant « les racines chrétiennes de la France », il se dit pour une immigration choisie : « Nous proposons que le Parlement ait le pouvoir de décider, chaque année, du nombre d’étrangers non européens admis à immigrer en France. » Pour les empêcher d’entrer sur le territoire, M. Sarkozy s’est de nouveau prononcé pour un rétablissement des contrôles aux frontières de l’espace Schengen pour les Non-Européens. Un système à deux vitesses difficilement applicable. Tout comme l’idée de créer un statut temporaire de réfugié de guerre. La preuve : même le député LR Pierre Lellouche a souligné lors de la réunion qu’il était « très difficile de trier les migrants économiques des réfugiés de guerre », comme le propose M. Sarkozy. « Un Malien qui vient en France, comment définir s’il fuit la guerre ou la misère ? », demande M. Lellouche.Officiellement, M. Sarkozy dit vouloir trouver une position médiane entre le Parti socialiste (PS), qui « se complaît dans des postures morales », et le Front national (FN), qui se borne à formuler des « impostures idéologiques ». Mais la ligne générale reste très à droite. Certaines propositions, en rupture avec ses credo passés, marquent un durcissement du discours de M. Sarkozy. Ce dernier plaide par exemple pour la suppression de d’aide médicale d’Etat (AME) accordée aux étrangers en situation irrégulière, alors qu’il disait ne pas vouloir « remettre en cause cette générosité française » lors de la campagne présidentielle de 2012. Autre signe de droitisation : le président des Républicains se dit désormais favorable à une « adaptation du droit du sol » pour durcir les conditions d’accès à la nationalité française, alors qu’il déclarait en 2012 : « Le droit du sol, c’est la France. »CLIVER AVEC JUPPÉSi son discours a pour objet de contrer l’extrême droite sur son terrain, dans l’espoir de reconquérir les électeurs de droite passés au FN, M. Sarkozy vise un autre objectif : souligner ses différences avec Alain Juppé, son principal rival dans l’optique de la primaire à droite pour la présidentielle de 2017, adepte d’une approche apaisée des problèmes d’immigration. La manœuvre se veut subtile. Le président de LR a expliqué que les adhérents de son parti auraient à approuver son projet sur l’immigration – lors d’un vote sur le site du parti, qui se déroulera de mercredi soir à vendredi soir – avant d’être soumis à l’approbation du bureau politique, le 22 septembre.Alors que les onze questions posées aux militants reprennent ses propositions, M. Sarkozy a estimé qu’il aurait été judicieux d’en ajouter « une douzième » sur la nécessité de contraindre les immigrés à « s’assimiler ». « Le débat entre l’assimilation et l’intégration est un débat central », a-t-il souligné, avant de lancer : « Je voudrais que l’on demande à nos adhérents : un étranger voulant devenir français doit-il s’assimiler ou s’intégrer ? C’est un débat qui n’est pas anecdotique, car l’intégration, cela veut dire : “Je viens comme je suis, avec ce que je suis et je m’intègre en France.” L’assimilation, c’est que le dernier arrivé accepte la langue, le mode de vie, la culture, les usages de ceux qu’il rejoint. C’est un sujet de débat entre nous [entre les ténors de LR]. Que les adhérents donnent leur sentiment. »Farouche partisan de « l’assimilation » – un mot issu de l’histoire coloniale –, M. Sarkozy tente ainsi de marginaliser M. Juppé. Lequel est favorable au concept d’« intégration » au motif qu’il « respecte les différences », et rejette celui de « l’assimilation », qui revient, selon lui, à « vouloir effacer les origines ».« SARKOZY JOUE AVEC LE FEU »L’objectif du président des Républicains : faire apparaître M. Juppé en décalage avec les aspirations de la base militante du parti, qui devrait à coup sûr se prononcer pour l’assimilation. « Sarkozy veut montrer qu’il incarne la ligne majoritaire au sein du parti. Il fait adopter par les adhérents un projet très à droite pour pousser Juppé à se démarquer et le faire passer pour un centriste », décrypte un dirigeant du parti.En opposant la légitimité des adhérents – plus radicaux que les sympathisants de droite – aux positions plus mesurées de son rival Juppé, le chef de l’Etat rejoue ainsi la même partition que lors de la campagne de 2012, quand il opposait « le peuple aux élites ». Reste que la manœuvre n’est pas sans risque. Celui qui se pose en garant de l’unité du parti se retrouve en effet à exacerber lui-même les divisions internes sur le sujet de l’immigration. « Sarkozy joue avec le feu en allumant lui-même un incendie en interne avec Juppé », s’inquiète un soutien de l’ex-chef de l’Etat. De quoi écorner l’image de rassembleur qu’il s’efforce de se donner dans l’optique de la primaire. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Afghanistan : la famille du mollah Omar fait allégeance au nouveau chef des talibans • Mis à jour le Le mollah Mansour assoit son pouvoir sur le mouvement talibanLes divisions du mouvement taliban aggravent la violence en AfghanistanMercredi, un attentat à la voiture piégée revendiqué par les insurgés a fait au moins quatre morts, dont un haut responsable de la police, et une quarantaine de blessés en banlieue de la capitale Kaboul, selon des sources locales. Croissance mondiale : le diagnostic pas très folichon de l’OCDE • Mis à jour le Claire Guélaud L’économie mondiale est suspendue au choix de la FedUn budget pour 2016 construit sur une « hypothèse prudente » de croissanceLe risque chinois, l’atout indienLa croissance chinoise, qui a tant fait parler d’elle depuis l’été, serait ramenée de 7,4 % en 2014 à 6,7 % en 2015 et à 6,5 % en 2016. L’OCDE, en d’autres termes, ne croit pas au scénario d’un atterrissage brutal de l’ex-empire du Milieu mais souligne les retombées sur l’économie mondiale de la baisse de la demande chinoise. L’Inde, de son côté, connaîtrait un sentier de croissance bien meilleur : + 7,2 % en 2015 et + 7,3 % en 2016. Quant au Brésil, son économie se contracterait de 2,8 % cette année et de 0,7 % en 2016. Une « récession profonde ». Le ralentissement plus important que prévu de la demande chinoise ne ferait pas dérailler la reprise mondiale sauf s’il devait aller de pair, comme ce fut le cas cet été, avec une correction importante et généralisée des marchés financiers mondiaux, a prévenu la chef économiste. Mme Mann reste donc convaincue de la nécessité de soutenir la demande par la poursuite des politiques de relance, chaque pays devant doser son « policy-mix » tout en engageant les réformes structurelles nécessaires au relèvement de la croissance potentielle. Claire Guélaud Journaliste au Monde Adrien Desport, l’ex-FN incendiaire, condamné à trois ans de prison ferme • Mis à jour le Adrien Desport, frontiste et brûleur de voituresAu procès Desport, l’ambition incendiaire d’une jeunesse frontiste L’empire Yann Arthus-Bertrand en 5 chiffres • Mis à jour le Mathilde Damgé « Human » : un portrait de l’humanité en forme de clip monumental10 Paris-Dakar couvertsC’est le nombre d’éditions de la course automobile qu’a couvert Yann Arthus-Bertrand. « Une manne pour l’Afrique », a-t-il confié au magazine Jeune Afrique en 2012.Acteur tombé amoureux de la faune sauvage, Yann Arthus-Bertrand se spécialise dès 1991 dans la photographie aérienne, qu’il utilisera notamment pour couvrir la course automobile.Cette spécialité le conduit à travailler avec l’Unesco à un projet de près de quatre ans, qui fera son succès : La Terre vue du ciel. 6 millions d’euros de droits d’auteur pour « La Terre vue du ciel »C’est ce que le photographe a empoché (avant impôts) avec le livre La Terre vue du ciel, son best-seller. Sorti en 1999, cet ouvrage de photographies aériennes des paysages mondiaux s’est vendu à près de 3,5 millions d’exemplaires.Ce n’était pourtant qu’un début. Le photographe a ensuite décliné le concept avec plusieurs autres ouvrages : 365 Jours pour la Terre, vendu à 500 000 exemplaires, La Terre racontée aux enfants (200 000 exemplaires), L’Avenir de la Terre raconté aux enfants (100 000 exemplaires), La France vue du ciel et L’Algérie vue du ciel (100 000 chacun), mais aussi des produits dérivés, comme les agendas – plus de 150 000 se vendent chaque année –, les cartes postales ou les puzzles. De 2006 à 2010, Yann Arthus-Bertrand anime une émission sur France 2, « Vu du ciel », qui sera un nouveau succès.Cette manne lui permet de lancer, en 2005, la Fondation GoodPlanet, qui vise à sensibiliser le public à des actions en matière d’environnement.6,3 millions d’euros dépensés par sa fondationGoodPlanet, sa fondation, a été fondée avec le soutien de trois banques, « mécènes fondateurs » : BNP Paribas, la banque suisse Lombard Odier, et Cortal Consors, filiale de BNP spécialisée dans le trading en ligne pour les particuliers.Financée notamment par des dons d’entreprises, comme Casino, Suez ou BNP, GoodPlanet a investi 6,3 millions d’euros dans ses actions en 2014, dont pas moins de 38 % étaient consacrés à Human, coproduit avec la Fondation culturelle Bettencourt Schueller, la fondation de la famille propriétaire de la multinationale des cosmétiques, L’Oréal.13 millions d’euros de budget pour « Human »C’est le coût total de Human. Soit encore davantage que son précédent film, Home, produit par Luc Besson, qui avait coûté 12 millions d’euros. Le photographe était allé chercher 1 million d’euros au Qatar pour boucler le budget, en soutenant la candidature de l’émirat pour le Mondial. Contradiction soulevée par un rapport de l’Assemblée nationale :« Le climat local extrêmement défavorable contraindra à climatiser les infrastructures sportives. La facture énergétique de l’événement promet d’atteindre des montants considérables, bien que les finances qataries permettent d’investir en masse dans des sources renouvelables. Dans ce contexte, le soutien publiquement apporté par Yann Arthus-Bertrand à la candidature du Qatar étonne. »Selon la production, le film, en comptant tous les supports, a été vu 600 millions de fois, soit 150 fois plus que l’Hexagone vu d’un guidon (le Tour de France réunit en moyenne 4 millions de téléspectateurs pour chaque étape).6,7 millions d’euros de budget de réhabilitation pour le château du domaine de LongchampSuite à la décision favorable de la maire de Paris en 2015, la fondation GoodPlanet de Yann Arthus-Bertrand a obtenu une concession de 30 ans sur le château du domaine de Longchamp, « une grande maison de 2 500 m² », ainsi que deux pavillons de 400 et 800 m², précise le site de l’association. Le tout est situé dans un parc de trois hectares, en plein milieu du bois de Boulogne à quelques minutes de la place de l’Etoile. Son projet : proposer un « lieu de référence » autour des enjeux environnementaux, avec visites, commerces et restaurant.GoodPlanet a en réalité récupéré une concession attribuée en 2004 au World Wildlife Fund (WWF), qui n’a jamais réussi à trouver les fonds nécessaires pour réaliser les travaux de transformation du parc et du château.L’association réussira-t-elle là où le WWF a échoué ? GoodPlanet a fini l’année 2014 en léger déficit, comme le montre le rapport annuel. Selon Infogreffe, les comptes d’Altitude Anyway, son agence spécialisée dans la photographie aérienne, sont aussi déficitaires.Le budget pour la réhabilitation du lieu avoisine les 6,7 millions d’euros. Le rez-de-chaussée abritera une salle de cinéma de 120 places, qui fera aussi office d’auditorium, ainsi qu’un « coin boutique » et un bar-restaurant « bio, engagé et convivial » de 350 m². Yann Arthus-Bertrand l’imagine « décoré par Philippe Starck – un bon copain – avec des meubles de chez Emmaüs ». Le nom d’Alain Ducasse est évoqué aux fourneaux, rapporte le JDD. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data L’Etat islamique s’immisce dans le débat sur les réfugiés • Mis à jour le Clara Wright Mort d’Aylan : mensonges, manipulation et vérité « Péché majeur »Même quand le périple des migrants n’est pas mortel, choisir de vivre « en Europe ou en Amérique » constituerait un « péché majeur ». Car là-bas les fidèles, qui pourraient « abandonner l’islam pour le christianisme, l’athéisme ou le libéralisme », seraient sous « la constante menace de la fornication, de la sodomie, des drogues et de l’alcool », ou encore « [oublieraient] la langue du Coran »… Cette propagande s’appuie sur une notion de territoire propre à la foi musulmane, puisqu’elle distingue le « Dar Al-Islam », où le souverain gouvernerait en se référant aux injonctions du Coran – comme dans le « califat » autoproclamé de l’Etat islamique –, et le « Dar Al-Kufr », où régnerait l’impiété.Autre argument plus personnel. Des sympathisants de l’Etat islamique demandent aux candidats à l’exil de choisir entre « une vie d’humiliation » ou « une vie de dignité ». La semaine dernière, des comptes Twitter francophones de sympathisants – ne dépendant pas de l’EI mais soutenant l’organisation – ont diffusé des montages photos, repérés par le journaliste de RFI David Thomson. Sur un premier, on peut voir l’image d’un djihadiste légendée : « Il a fuit [sic] les terres de kufr pour les terres d’islam. Une vie de dignité, d’honneur et d’abondance, loin du diktat des tawaghit » – les tawaghit désignent toutes les divinités idolâtrées en dehors d’Allah. Ce combattant parle, l’index levé, l’air déterminé. Juste en dessous, la photo d’un migrant avec, en arrière-plan, une ville aux allures occidentales. Le migrant fait le signe « V » de la victoire avec ses doigts, mais celle-ci serait amère, selon les djihadistes : « Il a fuit [sic] les terres d’islam pour les terres de kufr. Une vie d’humiliation, de paria soumis au diktat des tawaghit », peut-on lire.Là encore, le concept de territoire prévaut, tout comme l’idée du départ, cherchant à présenter l’émigration comme l’exact opposé du djihad. Dans la même veine, un autre montage présente deux gilets. A gauche, un gilet de sauvetage sous-titré : « Fuir vers le paradis européen ». A droite, un gilet pare-balles : « Fuir vers le paradis d’Allah ». Une alternative qui ne semble pas vraiment convaincre les aspirants à l’exode, toujours plus nombreux à souhaiter rejoindre l’Europe.Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés Clara Wright Journaliste au Monde Une autre option que le bouton « J’aime », ou l’empathie selon Facebook • Mis à jour le Damien Leloup, Morgane Tual et Pauline Croquet « Un moyen d’exprimer de l’empathie » : c’est ainsi que Mark Zuckerberg a défini, mardi 15 septembre, une nouvelle fonctionnalité que Facebook s’apprête à tester. Et pas n’importe laquelle : une sorte de bouton « Je n’aime pas » (« Dislike », en anglais), afin de contrebalancer le célèbre « J’aime » du réseau social.Cela fait des années que des utilisateurs de Facebook réclament la création d’un opposé au « Like », ce pouce levé devenu le symbole du réseau social, qui exprime pêle-mêle l’intérêt, la sympathie ou l’approbation d’un internaute à l’égard d’une publication. Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes, comme l’a résumé Mark Zuckerberg lors d’une session de questions-réponses au QG de l’entreprise, à Menlo Park, en Californie :« Si vous partagez quelque chose de triste, comme sur la crise des réfugiés qui vous touche, ou si un membre de votre famille est décédé, cela peut n’être pas facile d’“aimer” ce post… Je pense qu’il est important de donner aux gens plus d’options que de simplement l’aimer. » L’irrésistible ascension de Facebook« LOL » et « omg » menacés par les « emoji », selon InstagramDjihadisme : les géants du Web et le gouvernement vantent le « contre-discours » Pauline Croquet Journaliste au Monde Morgane Tual Journaliste au Monde Damien Leloup Journaliste au Monde Mohammed Allan de nouveau placé en détention administrative en Israël • Mis à jour le La détention administrative contestée en IsraëlArrêté lors de son transfert de l’hôpitalM. Allan avait été arrêté le 6 novembre 2014 « sur la base de témoignages et d’informations selon lesquels il était en contact avec un activiste terroriste du Jihad islamique en vue de commettre des attentats de grande envergure », selon des sources sécuritaires israéliennes. Le Jihad islamique, organisation désignée comme terroriste par Israël, le présente comme l’un des siens.Sa détermination à combattre son placement en détention administrative, éventuellement jusqu’à la mort, avait conduit les autorités israéliennes dans une impasse politique et humanitaire. Devant son état alarmant et des comas répétés, la Cour suprême avait fini par suspendre la détention administrative. M. Allan avait alors mis fin à sa grève de la faim, non sans avoir subi des atteintes au cerveau.Les juges avaient cependant laissé en suspens la question de son éventuel retour en détention administrative une fois qu’il serait rétabli. Selon le père de Mohammed Allan, l’hôpital d’Ashkelon avait délivré hier à son fils une autorisation de transfert vers l’hôpital de Naplouse. « Ils l’ont arrêté au moment où il quittait l’hôpital, et ils l’ont transféré à Ramla, dans la banlieue de Tel-Aviv, a-t-il dit. Ils insistent pour qu’il soit détenu jusqu’à l’expiration de l’ordre de placement en détention administrative. »Mohammed Allan avait été condamné en 2006 à trois ans de prison pour ses activités « visant à enrôler des kamikazes », d’après les sources sécuritaires israéliennes. Cette affaire représente un casse-tête pour les autorités israéliennes, prises entre le souci de ne pas céder aux pressions des prisonniers et le risque d’une nouvelle escalade de violences en cas de mort du détenu.Les choix des autorités israéliennes ont encore été compliqués par l’adoption d’une nouvelle loi votée en juillet permettant de nourrir de force un prisonnier, loi précisément votée pour faire face à de telles situations. Mort de Guy Béart, troubadour intransigeant • Mis à jour le Véronique Mortaigne Politiques et musiciens rendent hommage à Guy BéartLe chanteur et auteur-compositeur n’avait pas toujours bon caractère, c’est de notoriété publique. Et quand il brocardait les hommes pressés de l’industrie musicale, la radio et la télévision, cela donnait Télé Attila, une chanson déclinée à charge déclinée sur son ultime album, en 2010, en version longue (5’56) et en version courte (3’27) pour en rajouter une louche. La télévision, il l’avait pourtant pratiquée de l’autre côté du décor, en présentant « Bienvenue », créée en 1966, où il invita Jacques Duclos, Robert Boulin, Aragon, Devos, Brassens, Michel Simon ou Duke Ellington. Un rêve de télévision réalisé « sans fric » (en juin 1970, il avait enregistré vingt-deux émissions en un mois), expliquait-il au Monde en septembre 2003. C’est aussi à la télévision qu’il avait commis l’un de ses plus beaux esclandres, face à Serge Gainsbourg – « un petit-maître, à l’occasion plagiaire » – qui en bon Gainsbarre, l’avait traité de « blaireau » sur le plateau d’« Apostrophes », en 1986. Guy Béart n’avait pas supporté qu’on dise de la chanson française qu’elle était un art mineur. Véronique Mortaigne Journaliste La Croatie, nouvelle route des migrants aux confins de l’espace Schengen • Mis à jour le Après le verrouillage de la frontière serbo-hongroise, et les violents heurts entre migrants excédés et forces de l’ordre mercredi, c’est vers la Croatie que se tournent désormais les candidats à l’exil, jusqu’ici pays de transit secondaire sur la route vers l’eldorado occidental. Jeudi 17 septembre, des milliers d’entre eux, venus pour la plupart de Syrie, d’Irak ou d’Afghanistan, sont arrivés dans ce petit pays d’Europe centrale, déterminés à poursuivre leur route vers les pays de l’ouest et du nord de l’Union européenne.Ils se sont retrouvés dans la petite gare de Tovarnik, ville croate proche de la frontière serbe, cherchant à monter dans des trains pour rejoindre la capitale, Zagreb. « Il y a entre 4 000 et 5 000 personnes ici. Les trains arrivent mais ils ne peuvent pas prendre tous ces gens », a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Jan Kapic. Au total, 6 200 candidats à l’exil se trouvent actuellement sur le territoire croate, selon le ministère de l’intérieur. Le pays s’attend à un afflux de plus de 20 000 migrants dans les deux semaines à venir, d’après le ministre de la santé, Sinisa Varga.Lire le reportage :Bloqués aux portes de la Hongrie, les migrants tentent la CroatieL’accueil dans la limite du possibleMercredi, la Croatie a assuré qu’elle allait permettre le passage sans encombre des migrants en route vers l’Europe occidentale et a convoqué une réunion de son Conseil de sécurité nationale pour discuter de la gestion de cette crise migratoire.« Nous sommes prêts à accepter ces gens, quelles que soient leur religion et la couleur de leur peau, et à les diriger vers les destinations où ils souhaitent se rendre, l’Allemagne et la Scandinavie », a déclaré le premier ministre, Zoran Milanovic. Avant de se livrer à une virulente critique de la Hongrie, pays qui a fermé sa frontière aux migrants. « Je n’approuve pas la politique de Budapest et la considère comme nuisible et dangereuse. La construction de murs n’arrêtera personne (…). Une clôture en Europe au XXIe siècle n’est pas une réponse mais une menace », a-t-il insisté en faisant référence à la clôture barbelée érigée par Budapest le long des 175 km de frontière avec la Serbie. « Nous avons une capacité d’accueil pour 1 500 réfugiés par jour sans avoir à installer des tentes », avait aussi indiqué le ministère de l’intérieur, ajoutant qu’au besoin des ressources additionnelles seraient mobilisées. Mais jeudi, M. Milanovic a lancé, face à l’ampleur du nombre d’arrivées, une mise en garde contre les capacités limitées d’accueil et d’enregistrement des migrants.Entrer dans l’espace SchengenLa Croatie – frontalière avec la Bosnie-Herzégovine, la Hongrie, le Monténégro, la Serbie et la Slovénie – n’est pas membre à part entière de l’espace Schengen, bien qu’elle soit membre de l’UE depuis 2011. Le pays souhaite vivement rejoindre cet espace, « ce qui avait conduit jusque-là les autorités à mettre sur pied une politique migratoire ultra-répressive, qui ne vise qu’à sécuriser les frontières, au mépris des droits de la personne », selon un article du Courrier des Balkans. Le doctorant Loïc Trégourès, sur le site de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), estime que « l’objectif croate d’intégrer l’espace Schengen implique de démontrer que l’on est capable de faire face ». Le déplacement des flux de migrants, de la Hongrie vers la Croatie, pourrait donc faire office de test pour ce pays.En effet, parmi les conditions pour faire partie de l’espace Schengen : « Assumer la responsabilité du contrôle aux frontières extérieures de l’espace Schengen pour le compte des autres Etats Schengen et de la délivrance de visas uniformes de court séjour », soit protéger les frontières extérieures de l’espace censé ne plus avoir de frontières intérieures.Par ailleurs, la Croatie n’est pas du tout prête à accueillir sur son territoire des populations réfugiées et aurait plutôt intérêt à les laisser transiter vers d’autres pays. « Le fait est qu’il y a en Croatie un nombre relativement faible de communautés immigrées pouvant aider les nouveaux arrivants à s’intégrer, et que quasiment rien n’est entrepris pour aider ceux qui sont déjà là à le faire. Qu’il s’agisse de l’immigration économique ou de l’immigration forcée, les politiques ne sont pas mises en œuvre ou ne fonctionnent pas, si tant est qu’elles existent », assure Julija Kranjec, du Centre d’études pacifistes croate.Lire le décryptage :Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ?Quid de la Slovénie ?Cette route pose aussi la question du passage en Slovénie, au nord de la Croatie. D’autant que le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a annoncé qu’il envisageait aussi de faire construire une barrière à sa frontière avec la Croatie, auquel cas le migrant arrivé en Croatie pour contourner la Hongrie, depuis la Serbie, n’aurait d’autre choix que de poursuivre sa route par ce petit pays pour rejoindre l’Autriche ou l’Italie, puis l’Allemagne.Le ministre de l’intérieur croate, Ranko Ostojic, a déclaré que des discussions étaient en cours avec la Slovénie sur la possibilité d’instaurer des corridors pour le passage des migrants. Mais la ministre de l’intérieur slovène, Vesna Gjerkes Znidar, a démenti avoir discuté avec la Croatie d’une telle éventualité.« Si la Slovénie permettait un tel afflux massif, incontrôlé et spontané de migrants ou si elle ouvrait un corridor, cela violerait les législations nationale et européenne. » La mobilisation fléchit chez les salariés de l’AP-HP A l’hôpital Tenon, l’angoisse de la fin des 35 heures 35 heures à l’hôpital : la « méthode Hirsch » à l’épreuve de la grève de l’AP-HP Corruption à la FIFA : la Suisse approuve une première extradition à la demande des Etats-Unis • Mis à jour le Scandale de la FIFA : les Etats-Unis demandent l’extradition de sept responsablesCorruption à la FIFA : une enquête « encore loin de la mi-temps »Les autorités américaines enquêtent sur le rôle de grandes banques dans le scandale de la FIFAL’OFJ a établi dans sa décision que toutes les conditions de l’extradition étaient réunies. En acceptant des dessous-de-table en échange de l’attribution de contrats de marketing sportif, M. Figueredo aurait mis à mal la libre concurrence et induit une distorsion du marché des droits médiatiques pour la Copa America.Un système en place depuis vingt-cinq ansLes autres sociétés de marketing sportif auraient ainsi subi un préjudice, sans compter que les fédérations de football concernées auraient été privées de la possibilité de négocier des contrats de marketing plus avantageux. Autant d’éléments qui seraient qualifiés en Suisse de concurrence déloyale et punis conformément à la loi fédérale, précise l’OFJ.Au total, quatorze personnes sont pour le moment inculpées par la justice new-yorkaise : neuf membres de la FIFA, tous d’Amérique du Sud ou centrale, et cinq hommes d’affaires, dans le secteur du marketing sportif. L’enquête américaine les accuse d’avoir reçu et sollicité plus de 150 millions de dollars en pots-de-vin et rétrocommissions sur une période de vingt-cinq ans. Les réfugiés, grands absents de la campagne en Grèce • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Sur l’île grecque de Lesbos, 86 000 habitants et 20 000 réfugiésEvangelos Meïmarakis, pompier de Nouvelle DémocratieGrèce : sept candidats en quête de virginité politique Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde General Motors : une amende de près de 800 millions d’euros pour dissimulation de défaut mécanique • Mis à jour le General Motors : la plupart des accidents mortels liés à un défaut mécanique sont prescrits Près de 200 squelettes de soldats de Napoléon découverts sur un chantier à Francfort • Mis à jour le Napoléon, le superman françaisNapoléon ne suscite plus d’aussi ardentes guerres mémorielles PortraitQui est Gilbert Diendéré, nouvel homme fort du Burkina Faso ?Par Raoul Mbog et Pierre Lepidi • Le général Gilbert Diendéré, en 2011 à Ouagadougou.Crédits : AHMED OUOBA / AFPC’est un homme de l’ombre mais pas un inconnu qui est devenu l’homme fort du Burkina Faso, jeudi, au terme d’un putsch contre le gouvernement de transition. Ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré, 55 ans, a toujours été dans le sillage de son chef, fidèle parmi les fidèles depuis sa prise de pouvoir en 1987. Soupçonné d’avoir été à la tête du commando qui a abattu le capitaine Thomas Sankara, « le père de la révolution burkinabée » lors du coup d’Etat d’octobre 1987, il l’a accompagné jusqu’à son exfiltration vers Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, en 2014.Faut-il voir pour autant la main de Blaise Compaoré derrière la prise d’otages de Michel Kafando, président de transition, et le lieutenant-colonel Isaac Zida, son premier ministre, mercredi 16 septembre au palais Kosyam de Ouagadougou ? « Je n’ai pas eu de contact avec lui [Blaise Compaoré], ni avant ni après le coup d’État, a assuré Gilbert Diendéré lors d’un entretien à France 24. Il ne m’a pas appelé, je ne l’ai pas appelé non plus. » Il n’empêche que l’influence du « beau Blaise », chassé par une insurrection populaire le 31 octobre 2014, reste pregnante au Burkina Faso. On ne gouverne pas un pays pendant vingt-sept ans, de 1987 à 2014, sans y conserver des amitiés fidèles et des appuis solides.Le putsch met le Burkina Faso face à ses déchiruresConsidéré comme le personnage « le mieux renseigné du pays », agissant sans relâche dans les arcanes du pouvoir, Gilbert Diendéré fut longtemps celui qui éventait les vrais ou faux coups d’Etat dont le régime Compaoré se disait parfois victime. Proche des réseaux français, il lui arrivait de sauter en parachute avec l’ancien ambassadeur de France, Emmanuel Beth, en poste à Ouagadougou. « Il a servi d’intermédiaire lors de la crise malienne et pendant les conflits en Côte d’Ivoire, en Sierra léone ou au Liberia, indique un spécialiste de la région. Il avait aussi un contact privilégié avec Kadhafi. »Discret malgré sa taille – il mesure 1,95 m et chausse du 51 –, le militaire, toujours vêtu d’un treillis et d’un béret rouge, est un homme calme, timide et reconnu comme un fin stratège. Ecarté des affaires quelques semaines après la chute de son mentor, il a été démis fin novembre 2014 de ses fonctions de chef d’état-major particulier du président, puis écarté du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) – ancienne « garde prétorienne » du président Compaoré – qu’il dirigeait depuis 1987, et dont les hommes ont retenu en otage Michel Kafando et Isaac Zida, mercredi.Malgré tout, il était incontournable lors des négociations sur l’avenir du RSP lorsque celui-ci mettait sous tension le gouvernement de transition auquel il disait « être prêt à apporter son soutien », lors d’un entretien à la radio nationale, en février. Et après la transition ? « On verra, avait-il répondu. Je me mettrai à la disposition des nouvelles autorités élues démocratiquement. » « Une longue période d’instabilité s’ouvre au Burkina Faso »Porté jeudi à la tête du nouveau pouvoir, le général a justifié son putsch par la « grave situation d’insécurité pré-électorale qui régnait au Burkina ». Il a assuré que les putschistes ne font pas front commun avec le Congrès pour le progrès et la démocratie (CDP), le parti de Blaise Compaoré – dont son épouse Fatou a été députée – avant d’être exclu par les autorités de transition.Ce coup d’état a certainement mis un terme aux espoirs de l’élection présidentielle prévue le 11 octobre. Reste à savoir si Gilbert Diendéré entend maintenant rester au premier plan ? « Il n’est pas exclu qu’il profite des dissensions au sein du CDP pour se maintenir, analyse René Otayek, politologue au CNRS. Il n’a pas pris le pouvoir pour s’en défaire. »Séisme : le Chili, un pays qui enregistre deux « big one » par siècle • Mis à jour le Audrey Garric Les autorités chiliennes ont levé, jeudi 17 septembre, l’alerte au tsunami lancée la veille au soir après un violent séisme qui a frappé le centre du pays, à 230 km au nord de la capitale Santiago, et fait huit morts. Ce séisme de magnitude 8,3, le plus fort à l’échelle mondiale pour 2015, a provoqué l’évacuation massive d’un million de personnes. Raul Madariaga, sismologue et professeur à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, revient sur les puissants tremblements de terre que connaît le pays sud-américain.Image précédenteImage suivanteLire le diaporamaMettre en pauseRejouerAccédez au portfolio{ var portfolio = new Portfolio({ root: $('#portfolio-atome-55faec774f96d'),\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 1 \/ 7\r\n \r\n \r\nUn million de personnes ont \u00e9t\u00e9 \u00e9vacu\u00e9es en raison d'une alerte au tsunami d\u00e9clench\u00e9e apr\u00e8s un violent s\u00e9isme mercredi\u00a016\u00a0septembre au soir dans le centre du Chili, qui a fait au moins huit morts.\r\nCr\u00e9dits : Luis Hidalgo \/ AP\r\n \r\n facebook\r\n twitter\r\n google +\r\n linkedin\r\n pinterest\r\n \r\n \r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\n","titre":null,"legende":"Un million de personnes ont \u00e9t\u00e9 \u00e9vacu\u00e9es en raison d'une alerte au tsunami d\u00e9clench\u00e9e apr\u00e8s un violent s\u00e9isme mercredi\u00a016\u00a0septembre au soir dans le centre du Chili, qui a fait au moins huit morts.","source":"Luis Hidalgo \/ AP","index":0,"position":1,"total_count":7,"item_lie":null,"link":"\/planete\/portfolio\/2015\/09\/17\/le-chili-secoue-par-un-violent-seisme_4760428_3244.html","isCurrent":true},{"html":"\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n \r\n 2 \/ 7\r\n \r\n \r\nLes autorit\u00e9s chiliennes ont lev\u00e9 jeudi sur l'ensemble du pays une alerte au tsunami lanc\u00e9e la veille. 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Enfin, en 2010, le Chili n’était pas du tout préparé à un tel tremblement de terre : les services sismologiques ont par exemple arrêté de fonctionner en raison des coupures d’électricité. Depuis, de nombreuses stations sismologiques ont été installées sur l’ensemble du territoire et elles peuvent toutes fonctionner avec une source d’énergie secondaire. Elles ont donc pu communiquer toutes les informations importantes.Les normes de constructions parasismiques, prévues par une loi de 1960, ont également été renforcées, notamment pour l’appui des ponts. Enfin, il y a une réelle prise de conscience de la population des risques encourus avec les tremblements de terre. C’est pourquoi les autorités ont réussi à évacuer rapidement un million de personnes, grâce aux sirènes, à des SMS envoyés aux habitants et aux médias. Malgré tout, il reste des risques, notamment dans le nord du pays, où l’urbanisation s’est faite très près des côtes, pour avoir accès à l’eau.Ce fort séisme, après celui de magnitude 8,2 en avril 2014 dans le nord du pays, peut-il accélérer la survenue d’un « big one » ? Il y a trois zones dangereuses dans le pays, susceptibles d’être touchées par un « big one » [du nom donné au séisme dévastateur qui devrait toucher la côte ouest des Etats-Unis dans les prochaines années] : le Nord, la région de Coquimbo, au centre-nord (que les Chiliens appellent le « Norte chico ») et le Centre-Sud. Après deux séismes en deux ans, à Coquimbo et Iquique, il est très improbable que le Chili soit touché par un « big one » dans les années qui viennent.Le Chili enregistre en effet deux « big one » par siècle, selon les statistiques que nous tenons depuis 1575 – après la conquête du pays par les Espagnols en 1541. Au XXIe siècle, pour l’instant, le pays a été touché par le séisme de 2010, qui a affecté les régions du Maule, de Santiago et de Valparaíso (centre). Avant celui de 1960, dans le sud du pays, le Chili avait connu un très fort tremblement de terre de magnitude 8,8 en 1922, dans la région du désert d’Atacama (nord-est).Mais nous manquons de données historiques pour améliorer nos prévisions. Le nord du Chili est par exemple resté désertique et inhabité jusqu’en 1860, quand des compagnies étrangères ont commencé à exploiter les nitrates, le cuivre et le lithium. On ne sait pas quand sont survenus les précédents grands séismes antérieurs à celui de 1877, qui avait affecté la région avec une magnitude de 8,8. Les experts ne sont pas d’accord pour prévoir la date de la prochaine très grande secousse à cet endroit. Les sismologues chiliens penchent pour une fréquence de trois à cinq cents ans. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Ce qu’il faut savoir sur iOS 9 d’Apple • Mis à jour le Damien Gouteux Une assistance proactive Spotlight s’active d’un simple glissement depuis l’écran d’accueil et suggère directement des contacts ou des applications à partir de votre activité (recherches Web, navigation…) ou de votre géolocalisation. Un menu de raccourcis qui permet d’accéder plus rapidement aux applications dont on a besoin au « bon moment » : en fonction de l’heure ou de votre localisation, les contacts sont automatiquement personnalisés, affichant par exemple des contacts professionnels aux horaires de bureau : Il en va de même pour la suggestion de contacts. D’une simple pression, on peut afficher leur fiche détaillée, les appeler, leur envoyer un message, ou initier une conversation vidéo. Cette assistance qui cherche à deviner vos intentions s’étend à toutes les applications d’iOS 9, comme Calendar pour l’agenda ou Mail pour les courriels.Le multitâche arrive enfin sur iPadAvec cette version d’iOS, Apple rajoute aussi des fonctions spécifiques pour ses tablettes. Slide Over permet de passer très rapidement à une seconde application alors que l’on en a déjà ouverte une, et de basculer de l’une à l’autre facilement. La fonctionnalité Split View offre, elle, la possibilité d’exécuter deux applications en même temps, en partageant l’écran. Gourmande en ressources, cette fonction n’est disponible que pour les iPad Air 2, iPad Mini 4 et le nouvel iPad Pro. Le Picture in Picture permet d’afficher une vidéo dans une vignette sur l’écran pendant que l’on fait quelque chose d’autre. Par exemple, pendant une conversation vidéo, on peut toujours regarder une vidéo YouTube. Une nouvelle application pour suivre l’actualitéUne nouvelle application de suivi de l’actualité, News fait son apparition. On choisit des sujets et des médias, puis News propose différents articles qui y correspondent. L’application ressemble à un fil d’actualité RSS (Really Simple Syndication), mais les articles sont proposés dans un style et une police qui diffèrent selon chaque média. Vos habitudes de lecture seront analysées pour affiner les propositions de News. Aux Etats-Unis, Apple a passé des partenariats avec plusieurs médias pour que leurs articles s’affichent directement dans l’application : The Guardian, ESPN, CNN, The New York Times… L’application n’est pas encore disponible en France.Une prise de notes amélioréeL’application Notes permet à présent de créer des mémos avec des croquis, des photos ou des listes en plus du simple texte. On peut également ajouter des liens vers une page Internet. Les notes sont intégrées aux recherches de Spotlight, sont synchronisables par le cloud, et peuvent être créées directement depuis Siri. Apple rattrape donc son retard face à Evernote.Retrouver son chemin avec MapsLa création en 2002 de Maps par la firme à la pomme répondait à la volonté d’offrir une alternative au service proposé par le concurrent Google. Mais lors de son dévoilement au grand public en 2012, de nombreux problèmes étaient présents.Depuis, Apple a fait du chemin et propose l’intégration des systèmes de transport en commun de grandes villes, une fonctionnalité limitée à New York et Londres pour l’instant. Précision intéressante : Maps affiche même l’emplacement des sorties des stations de métro souterraines. Une gestion de la batterie plus efficaceLa batterie est généralement le talon d’Achille des équipements mobiles. Apple affirme que le passage à iOS 9 fait gagner une heure d’autonomie supplémentaire. Lorsque la batterie tombe à moins de 20 %, le système propose de passer en mode économie d’énergie, comme sur les dernières versions d’Android. Certains services non essentiels sont alors désactivés pour prolonger la batterie, jusqu’à trois heures supplémentaires selon le constructeur. Un classement de la consommation de batterie par application sera également intégré.Petites touches finalesEn plus des grandes innovations citées précédemment, Apple a aussi peaufiné plusieurs aspects de son système d’exploitation.– La sécurité a été améliorée avec un mot de passe qui passe de 4 à 6 chiffres. De plus iOS 9 intègre l’authentification à deux facteurs : si vous vous connectez à votre compte iTunes avec un nouvel appareil ou navigateur Web, un code est envoyé pour être sûr que c’est vous.– Apple a créé une application pour faciliter la migration d’un téléphone Android à un iPhone.– Une nouvelle barre de raccourcis est intégrée directement dans le clavier. Par ailleurs, il sera désormais possible de désactiver l’option « shake to undo » qui annule une action lorsqu’on secoue sont téléphone.– Le fichier de mise à jour vers iOS 9 ne « pèse » que 1 gigaoctet – iOS 8 était quatre fois plus lourd, ce qui avait rendu la mise à jour difficile pour les utilisateurs dont le téléphone disposait de peu de mémoire. Damien Gouteux Journaliste au Monde Rugby : les Bleus privés de Fofana contre l’Italie • Mis à jour le Dix bonnes raisons de regarder la Coupe du monde de rugbyLa huitième édition de la Coupe du monde de rugby débute vendredi, à 21 heures, avec un alléchant match d’ouverture entre l’Angleterre, pays hôte (avec le Pays de Galles) de la compétition, et les îles Fidji. La finale aura lieu samedi 31 octobre.Le XV de départ contre l’Italie Spedding - Huget, Bastareaud, Dumoulin, Nakaitaci - (o) Michalak, (m) Tillous-Borde - Chouly, Picamoles, Dusautoir (cap.) - Maestri, Papé - Slimani, Guirado, Ben Arous(Remplaçants : Kayser, Debaty, Mas, Le Roux, Flanquart, Parra, Tales, Fickou)Le XV d’Italie McLean - Sarto, Campagnaro, Masi, Venditti - (o) Allan, (m) Gori - Minto, Vunisa, Zanni - Furno, Geldenhuys - Castrogiovanni, Ghiraldini (cap), Aguero(Remplaçants : Manici, Rizzo, Cittadini, Bernabo, Favaro, Palazzani, Canna, Bacchin) Pour rappel, Wesley Fofana est un joueur capable de marquer ce genre d’essais : Qui travaille vraiment 35 heures ? • Mis à jour le Samuel Laurent La France cessera-t-elle un jour de débattre des 35 heures ? Un nouveau sondage, publié dans Libération, montre un pays divisé autour de la question du temps de travail, une courte majorité (52 %) souhaitant rester à 35 heures hebdomadaires, quand 40 % se disent prêts à y renoncer.1. Mesurer le temps de travail, une gageure39,6 ?Depuis les lois Aubry, les français doivent, théoriquement, effectuer 35 heures de travail hebdomadaire pour un plein-temps, contre 39 auparavant. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Mais comment compter le temps de travail ? La question est complexe.Le calcul le plus classique se fait à partir des grandes masses d’heures travaillées par an, ramenées au nombre de travailleurs concernés, ce qui permet notamment de comptabiliser les congés et les maladies.Et selon celle-ci, les Français travaillent effectivement, en moyenne, plus : 39,6 heures en pour les personnes à plein-temps, et 39 heures tout rond pour les seuls salariés. Ce qui place la France dans le bas du tableau européen, devant Pays-Bas, Italie ou Danemark, mais bien loin du Royaume-Uni, recordman de la durée de travail hebdomadaire avec 42,4 heures. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Mais ce chiffre est en réalité très approximatif. Il est en effet très complexe de recueillir des données précises sur le temps réellement consacré au travail autrement que par des enquêtes type sondages. Faut-il par exemple décompter le temps des salariés absents, ce qui fait évidemment chuter la moyenne ?37,3 ?C’est d’ailleurs pour cela que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ne donne pas le même chiffre que la statistique française et européenne. Pour cet organisme, les Français (salariés et non salariés à plein-temps) travaillent en moyenne 37,3 heures, ce qui les place… au-dessus des Allemands, contrairement au classement d’Eurostat. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Depuis 2000, le nombre d’heures travaillées par an s’est stabilisé, à un niveau moindre qu’auparavant. Mais le nombre d’heures effectuées par semaine, lui, est resté globalement stable, comme le montre une seconde enquête.2. Plus de vacances, mais des journées aussi longues que dans les années 1990La durée légale du travail n’est pas la durée réelle : elle comptabilise un agrégat, plus ou moins précis, pas ce qu’effectue chaque salarié. Or, rares sont ceux qui se contentent de 35 heures sans jamais effectuer d’heure supplémentaire.A cet égard, la mesure qu’effectue la Dares (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère de l’emploi) sur la « durée individuelle » et « habituelle » du travail est intéressante : recueillie via des entretiens individuels, elle demande à chaque personne d’indiquer combien de temps il a travaillé sur une semaine « normale », sans événement particulier (maladie, par exemple).Elle inclut donc toutes les heures habituellement effectuées, dont les heures supplémentaires régulières . Elle se différencie de la durée collective notamment par les jours de congés ou jours de RTT prévus pour tel ou tel salarié.Cette mesure correspond donc à la « journée » habituelle d’un individu et ne tient pas compte des congés. Et elle est plutôt stable depuis 1990 : à cette époque, les salariés déclaraient 39,6 heures, ils sont, en 2013, à 39,2 heures. Ce sont les non-salariés qui voient leur temps de travail se réduire le plus, passant de 54,6 heures à 51,7 heures. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} 3. Des chiffres variables selon les catégories, mais supérieurs à 35 heuresSi on ventile ce chiffre du temps de travail individuel selon la catégorie socioprofessionnelle, on observe la même chose : qu’il s’agisse de cadres, d’employés, d’ouvriers ou de professions intermédiaires, aucune catégorie n’est réellement à 35 heures hebdomadaires.Ainsi, selon la Dares du ministère de l’emploi, un cadre travaille en moyenne 44,1 heures par semaine, contre 38,3 heures pour un employé et 38 heures pour un ouvrier. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Dans la pratique, donc, les salariés ont surtout plus de vacances aujourd’hui que dans les années 1990. Mais leur rythme de travail lorsqu’ils travaillent, lui, n’a pas évolué depuis une trentaine d’années, et reste en général plus proche des 39 heures que des 35. Samuel Laurent Journaliste au Monde Soudan du Sud : 85 morts dans l’explosion d’un camion-citerne • Mis à jour le Au Soudan du Sud, le président Salva Kiir signe la paix à contrecœurEn juillet 2010, en République démocratique du Congo (RDC), 292 personnes avaient péri dans l’explosion d’un camion-citerne accidenté. En décembre 2006, 284 personnes étaient mortes au Nigeria dans l’explosion d’un oléoduc vandalisé à Lagos, six mois après l’explosion d’un autre oléoduc, qui avait tué entre 150 et 200 personnes. « Minute » condamné en appel pour avoir comparé Christiane Taubira à un singe • Mis à jour le La cour d’appel de Paris a confirmé, jeudi 17 septembre, la condamnation à 10 000 euros d’amende de Jean-Marie Molitor, directeur du journal Minute, pour avoir comparé la garde des sceaux, Christiane Taubira, à un singe.La couverture de l’édition du 13 novembre 2013 de l’hebdomadaire d’extrême droite présentait une photo de la ministre de la justice accolée du titre « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane ». Une plainte avait été déposée par SOS Racisme et la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), ainsi que par le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP).La condamnation de première instance confirméeLe journal avait été condamné en première instance à 10 000 euros d’amende pour « injure à caractère racial », mais le parquet, qui avait également requis trois mois de prison avec sursis, jugeait la peine trop clémente et avait fait appel en novembre 2014. Frédéric Pichon, l’avocat du directeur de l’hebdomadaire, avait alors dénoncé un « acharnement ». « Le ministère public est un petit soldat servile, aux ordres de son supérieur hiérarchique », avait-il ajouté.Mme Taubira avait déjà été la cible de propos racistes du même acabit, de la part d’une jeune fille lors d’une manifestation d’opposants au mariage homosexuel ou encore d’une ex-candidate Front national aux municipales dans les Ardennes, Anne-Sophie Leclère, qui a été condamnée à neuf mois de prison ferme en juillet 2014. A Lille, Xavier Bertrand et Alain Juppé affichent leur unité • Mis à jour le Laurie Moniez (Lille, correspondance) Les Républicains reçoivent la visite surprise d’Alain Juppé au campus du Touquet Laurie Moniez (Lille, correspondance) Journaliste au Monde AnalyseLe putsch met le Burkina Faso face à ses déchiruresJean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional) • Des coups de feu ont résonné dans les rues de Ouagadougou, jeudi 17 septembre 2015, au lendemain du putsch qui a renversé le président intérimaire, Michel Kafando.Crédits : APPendant toute une nuit, une fiction rassurante a circulé au sujet du Burkina Faso : les militaires du RSP, le régiment de sécurité présidentielle chargé de la protection de l’ancien président Blaise Compaoré, renversé par la rue en octobre dernier après vingt-sept ans de pouvoir, n’avaient arrêté les responsables des autorités de transition que pour répondre à des préoccupations « corporatistes », par peur de voir leur unité dissoute.Au Burkina Faso, les putschistes nomment un proche de l’ex-président CompaoréQuelques heures plus tôt, peut-être cette crainte a-t-elle joué au sein de cette unité qui avait constitué la garde prétorienne de Blaise Compaoré, demeurée ultra-fidèle à son chef en exil, réfugié en Côte d’Ivoire, puis au Maroc, et qui serait de retour à Abidjan, pays voisin du Burkina Faso. Le RSP résistait ces jours derniers à une ultime tentative de démantèlement, certes, mais à présent, le risque s’est déplacé.Dans la pire tradition des coups d’état en treillis, un militaire est venu lire à la télévision une déclaration soigneusement embrouillée, dont on retiendra que le président des autorités de transitions, Michel Kafando (qui n’est évidemment pas présent aux côtés du militaire) aurait « démissionné », tandis qu’un Comité national de la démocratie serait formé. On imagine sa composition, qui risque de rassembler de nombreux uniformes.Gilbert Diendéré, nouvel homme fortComme l’avait annoncé Mobutu lors de son coup d’Etat de 1965 à Kinshasa (Congo démocratique) : « Ceci n’est pas un coup d’Etat. » Il avait fini par quitter le pouvoir, chassé par une rébellion. Son propre pays ne s’en est toujours pas complètement remis. Au Burkina Faso, c’est sans doute une ligne rouge de cette nature qui vient d’être franchie. Sauf si les militaires décident de revenir d’eux-mêmes dans leur caserne – ce qui s’est rarement vu –, deux hypothèses majeures se profilent à présent.Burkina : 1300 soldats peuvent-ils changer le cours de l’histoire ?Premier scénario, les éléments fidèles à Blaise Compaoré s’emparent du pouvoir – et c’est d’ailleurs un de ses proches, Gilbert Diendéré, qui vient d’être désigné nouvel homme fort du pays –, pour tenter une « restauration » de l’ex-président, sous une forme ou une autre. Il y a tout à parier dans ce cas qu’ils auront à cœur de faire payer l’humiliation subie en octobre, lorsqu’un soulèvement l’avait chassé du pouvoir. Or ce n’est pas une chose que la partie du Burkina Faso qui était descendue dans la rue avec le sentiment de faire éclater une chape de plomb risque de prendre à la légère. Moins d’un an après ces manifestations, il y a tout lieu de redouter des affrontements.Inversement, dans un second scénario, si ce projet devait tourner court, il y a de grandes chances que le pays soit déchiré : le parti de l’ex-président conserve des soutiens réels au sein de la population. En cas de déclenchement de violences, des heurts pourraient survenir dans de nombreux points du Burkina Faso.La chute sans gloire de Blaise Compaoré Intérieur de la maison de François Compaoré, le lendemain de la chute de Blaise Compaoré à Ouagadougou.Zoom arrière, retour à l’automne 1987. Blaise Compaoré, tout jeune président du Burkina Faso – il a 37 ans – est en fonction depuis seulement quatre jours. Dans un entretien au quotidien La Croix, publié le 4 novembre de cette année-là, le capitaine en tenue camouflage de parachutiste donne les raisons de son putsch et de l’assassinat, le 15 octobre, de son ancien mentor et compagnon de révolution panafricaniste et anti-impérialiste, Thomas Sankara. « Il n’était plus suivi par les organisations étudiantes » ; l’armée était « divisée » ; il ne tenait plus compte de « l’intérêt de l’immense majorité ».Vingt-sept ans plus tard, Blaise Compaoré, 63 ans, a commis, dans un autre contexte, les mêmes erreurs. Lâché par les militaires et conspué par la rue à cause de sa volonté de se maintenir au pouvoir ad vitam æternam, le président a été contraint à la démission vendredi 31 octobre.Les mises en garde, y compris dans son propre camp, s’étaient pourtant multipliées pour le dissuader d’entreprendre cette manœuvre qui allait lui être fatale. Après avoir longtemps entretenu le suspense – par calcul politique pour les uns, par « hésitation », selon un diplomate occidental –, Blaise Compaoré avait décidé, malgré cela, à la mi-octobre, de faire passer à la hussarde une réforme constitutionnelle qui lui aurait permis de briguer en 2015 un nouveau mandat présidentiel, le cinquième depuis 1987.Peut-être parce que des sondages lui étaient défavorables, Blaise Compaoré avait opté pour la voie parlementaire plutôt que le référendum, négligeant ainsi les aspirations démocratiques de la population et de la jeunesse en particulier, au profit de petits arrangements entre partis. Le calcul, assez grossier pour un homme que l’on disait fin politique, a échoué.Manipulateur ordinaire de ConstitutionL’ancien putschiste avait pourtant, en 1991, quitté son uniforme et introduit le multipartisme dans son pays. Il tolérait une presse d’opposition insolente mais marquée par le souvenir de la mort, en 1998, de Norbert Zongo, directeur d’un journal dérangeant, assassiné alors qu’il enquêtait sur un meurtre impliquant le frère du président. Blaise Compaoré – déjà réélu deux fois au terme de scrutins boycottés par les principaux opposants – avait aussi instauré, en 2000, le quinquennat et limité à deux le nombre de mandats.Las, en 2014, le président offrait subitement le visage d’un manipulateur ordinaire de Constitution, comme l’on en rencontre dans d’autres pays africains qui n’affichent pas les prétentions démocratiques du « pays des hommes intègres ». « Ces derniers temps, il n’écoutait plus, enfermé dans sa bulle, lâché par une partie des cadres de sa formation mais poussé par ses proches, notamment son frère cadet François, qui ne voulaient pas perdre leurs positions ou s’imaginaient lui succéder », avance un diplomate occidental.« Peut-être aussi que la communauté internationale n’a pas été assez ferme », avance Augustin Loada, président du Centre pour la gouvernance démocratique. Certes les Etats-Unis et l’ancienne puissance coloniale française avaient conseillé publiquement au président de respecter son engagement démocratique. François Hollande lui avait même promis un « job ». En cas de départ, « vous pourriez alors compter sur la France pour vous soutenir, si vous souhaitez mettre votre expérience et vos talents au service de la communauté internationale », écrivait récemment le président français.Mais nul doute que Paris et Washington se seraient finalement accommodés de cette énième pirouette de Blaise Compaoré si elle lui avait permis de passer l’obstacle référendaire ou parlementaire. Car au fil des ans, ce président d’un pays pauvre et enclavé de 16 millions d’habitants dont l’économie repose sur la culture du coton et les transferts d’argent de sa nombreuse diaspora, était devenu « l’enfant chéri des institutions financières internationales pour la rigueur de sa gestion des affaires publiques », selon un diplomate français.« Passion pour la diplomatie »Surtout, le taiseux Blaise Compaoré, d’ethnie mossi (la plus nombreuse du pays), s’était montré un habile médiateur dans bien des crises régionales. Certes, Paris et Ouagadougou n’étaient pas exactement sur la même longueur d’ondes au sujet du dossier du nord du Mali, secoué depuis trois ans par une nouvelle poussée indépendantiste touareg et des assauts djihadistes. Mais simultanément, le Burkina avait ouvert ses frontières aux armées française et américaine engagées dans la lutte antiterroriste au Sahel.Togo, Mauritanie, Guinée, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Darfour… Le « beau Blaise » avait multiplié les missions de bons offices sur le continent noir. « C’est quelqu’un sur qui ces puissances peuvent compter pour déléguer des médiations et qui a obtenu quelques résultats », expliquait, en 2013, Rinaldo Depagne, analyste de l’Afrique de l’Ouest pour le centre de réflexion International Crisis Group (ICG).Il y eut avant cela d’autres ingérences moins pacifiques, comme dans les monstrueuses guerres civiles au Liberia et en Sierra Leone des années 1990, puis en Côte d’Ivoire en 2002. Il y eut aussi son amitié avec Mouammar Kadhafi ; son rôle dans des trafics d’armes et de diamants avec les rébellions angolaise et sierra-léonaise.Vendredi 31 octobre, en route vers Yamoussoukro, la capitale ivoirienne et première étape de son exil, l’ancien capitaine parachutiste a dû contourner la garnison de Pô, d’où il était parti avec ses hommes en 1983 pour prendre le pouvoir avec Thomas Sankara.Hongrie, Croatie, Autriche, Allemagne... le point sur l’afflux de migrants en Europe • Mis à jour le Fermeture des frontières en Hongrie, heurts en Serbie, contrôles accrus en Allemagne ou en Autriche, nouveaux itinéraires en Croatie... Malgré des parcours semés d’embûches, les migrants continuent d’affluer vers l’Europe occidentale, fuyant les conflits et la répression en Syrie, en Afghanistan et ailleurs, dans des proportions historiques : 500 000 hommes, femmes et enfants ont ainsi été dénombrés aux frontières de l’UE depuis le début de l’année, contre 280 000 en 2014, selon Frontex, l’agence européenne chargée des frontières extérieures de l’espace Schengen.Hongrie, heurts et barbelés à la frontière La situation s’est apaisée jeudi matin, à la frontière serbo-hongroise, après de violents affrontements entre migrants et forces de l’ordre – les premiers depuis que Budapest a verrouillé son côté de la frontière avec la Serbie. Environ 400 migrants étaient toujours présents au poste-frontière de Horgos 2- Röszke 2, après une nuit passée dans des tentes ou des sacs de couchage, sur l’asphalte ou dans les champs autour de la route.Mercredi, les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau et grenades lacrymogènes face aux migrants qui leur lançaient des pierres. Le gouvernement serbe a officiellement protesté contre l’usage de « gaz lacrymogènes sur son territoire » et a annoncé l’envoi de renforts policiers. Le premier ministre, Aleksandar Vucic, a condamné « ce comportement brutal de la police » et a exigé une réaction vigoureuse de la part de l’UE, tandis que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a jugé « inacceptable » ce traitement brutal des migrants. Les deux voies d’accès vers la Hongrie – principal pays de transit en Europe centrale avec plus de 200 000 passages depuis janvier – sont désormais bloquées par des panneaux métalliques rehaussés de fils de fer barbelés, qui remplacent le grillage que les migrants avaient réussi à arracher la veille. Pour contourner la Hongrie hostile, des migrants tentent désormais de transiter par la Croatie, plus accueillante.Lire le reportage :Le désespoir des migrants bloqués à la frontière hongroiseCroatie, la nouvelle voie vers l’Ouest Bloqués aux portes de la Hongrie, les migrants tentent la CroatieL’Autriche rétablit les contrôles aux frontières Le retour des contrôles aux frontières en Europe signe-t-il la mort de l’espace Schengen ?L’Allemagne, principale terre d’accueil, renforce les contrôles La police fédérale allemande rapporte pour sa part que le nombre de réfugiés arrivés mercredi en Allemagne a encore considérablement progressé, pour atteindre 9 100 personnes, pour la plupart venant d’Autriche. Il s’était élevé à près de 6 000 la veille.Après avoir suspendu la libre-circulation à travers sa frontière avec l’Autriche, l’Allemagne a renforcé ses contrôles à la frontière avec la France, dans le Bade-Wurtemberg, au niveau de l’Alsace. Mais les contrôles se répartissent surtout sur « l’axe principal » de la frontière avec l’Autriche, où des policiers sont désormais déployés de manière permanente et systématique. L’Allemagne estime devoir accueillir entre 800 000 et un million de demandeurs d’asile en 2015, un record en Europe.Lire l'analyse :L’Allemagne bouscule les règles de l’espace SchengenEn France, des migrants évacués pour être relogés Les Français restent partagés sur l’accueil des étrangersLe Danemark veut accueillir 1 000 réfugiésLe gouvernement du Danemark a annoncé jeudi que le pays accueillerait, sur la base du volontariat, 1 000 des 120 000 réfugiés que l’Union européenne veut répartir. Le premier ministre Lars Løkke Rasmussen a aussi débloqué l’équivalent d’environ 100 millions d’euros d’aide humanitaire dans les régions proches des zones de conflit, et de financements pour l’agence européenne Frontex.Le Parti populaire danois (anti-immigration), deuxième formation au Parlement, a déjà critiqué cette décision. Le Danemark avait annoncé il y a une semaine qu’il refuserait de faire partie d’un mécanisme de répartition contraignant, invoquant l’option de retrait dont il dispose sur les questions d’immigration et de droit d’asile. Mais selon un sondage de l’institut Voxmeter lundi, 78 % des Danois veulent intégrer ce mécanisme. La coalition de droite au pouvoir a pour objectif proclamé de rendre le Danemark moins attrayant pour les migrants – par exemple en diffusant, début septembre, des messages dans des journaux libanais pour prévenir que les règles entourant l’immigration s’étaient durcies. A Ouagadougou, le sentiment d’une transition voléePar Morgane Le Cam • Lors d'une manifestation hostile aux putschistes à Ouagadougou, le 18 septembre.Crédits : JOE PENNEY / REUTERSUne dizaine de Burkinabés du quartier Dassasgho à Ouagadougou fixent le creux de la main de Désiré. Le jeune homme y tient un petit cylindre métallique. « Vous voyez, des personnes ont tiré à balle réelle, assure-t-il. Un jeune s’en est pris une comme cela, une balle perdue, jeudi matin, près du lycée Zinda. On l’a transporté à l’hôpital, il est mort là-bas. » Depuis le coup d’Etat des militaires du régiment de sécurité présidentielle (RSP), mercredi, trois morts ont été officiellement recensés, selon une source hospitalière.Autour du jeune homme installé devant une boutique, les paroles inquiètes fusent : le putsch a plongé le pays dans l’incertitude, à quelques jours de l’ouverture des campagnes présidentielles et législatives. Une tentative de prise de pouvoir qui a commencé par la prise en otage du président de la transition, Michel Kafando, de son premier ministre Yacouba Isaac Zida et d’autres membres du gouvernement.Une capitale à l’arrêt« Cette situation est un désastre. Nous sommes contre le coup d’Etat, comme la grande majorité des Burkinabés », affirme avec virulence Jonas. Derrière le jeune homme, un panache de fumée sombre se dégage. La même fumée qui obscurcit le ciel ouagalais depuis mercredi, celle du caoutchouc de pneus brûlés par des manifestants en colère de voir leur transition vers un autre régime ainsi dérobée. « Il faut laisser le gouvernement de transition terminer ce qu’il a commencé », explique un des hommes ayant rejoint la conversation.Couvre-feu de 19 heures à 6 heures du matin, commerces fermés, coups de feu sporadiques et réseaux de communication saturés voire interrompus… Depuis trois jours, Ouagadougou tourne au ralenti. « Ça fait trois jours qu’on ne peut pas travailler, comment je fais pour nourrir ma famille ? », s’exclame Christophe, sous le regard approbateur de ses amis.Derrière lui, des hommes en casque et uniformes noirs arrivent en camion sur la route goudronnée. Très vite, un attroupement se forme autour des CRS. Des cris de joie retentissent, suivis par des applaudissements. « Ils viennent de nous dire qu’ils sont du côté de la population, et non de celui du RSP », s’exclame Zénir, en courant rejoindre ses amis installés devant une boutique. Mais les regards restent alertes. Chacun sait qu’à tout moment, la situation peut déraper.La crainte de la répressionLes habitants de Dassasgho redoutent le RSP et leur homme fort, le général Gilbert Diendéré, qui a pris le pouvoir la veille. « Ils sont très violents. Ils tirent en l’air depuis mercredi soir pour nous faire peur et nous empêcher de nous rassembler », affirme Dbawane. L’objectif : étouffer un soulèvement populaire, éviter que se propage un mouvement comme celui qui a abouti au renversement de Blaise Compaoré les 30 et 31 octobre 2014.Poings en l’air, bâtons en main, un groupe de révoltés se dit pourtant prêt à défier le nouveau pouvoir. La violence des soldats du RSP ne les effraie pas. « On ne veut plus de Diendéré !, s’époumone un des leaders de la marche naissante. On manifeste pour notre liberté, pour celle de notre république ! »En milieu d’après-midi, des tirs résonnaient encore dans l’est de la capitale, poussant certaines familles à se retrancher chez elles, dans l’attente d’une accalmie.Le maire de Sevran, Stéphane Gatignon, quitte EELV • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières Régionales : les Verts nordistes choisissent de partir sans le PSRégionales : le difficile exercice de l'ouverture pour les écolos franciliensFrançois de Rugy annonce le lancement du parti « écologistes ! » Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde « Shenmue III », record du financement participatif en jeu vidéo, lance une nouvelle campagne • Mis à jour le Le jeu vidéo Shenmue III, qui était déjà le jeu ayant récolté le plus d’argent grâce à une campagne sur les plates-formes de financement participatif, vient d’ouvrir une seconde campagne pour recevoir plus de fonds. Cet argent servira, selon le créateur de la série, Yu Suzuki, à rendre meilleur le jeu, prévu sur PlayStation 4 et PC pour décembre 2017. La possibilité d’un monde ouvert à explorer, à la manière des jeux GTA, pourrait être réalisée si le montant total atteignait 10 millions.Les financeurs ont jusqu’au 31 décembre pour contribuer à ce projet avec de nombreux bonus à la clé selon la somme payée. La première campagne avait déjà récolté plus de 6 millions de dollars (environ 5 millions d’euros) à l’été 2015 auprès de 69 320 contributeurs, alors qu’elle ne demandait que 2 millions de dollars. Ce montant initial était atteint en neuf heures, faisant du projet le jeu le plus rapidement financé de cette manière. Yu Suzuki avait prévenu qu’il évaluait le budget total nécessaire à 11 millions, laissant la porte ouverte à une autre campagne.Cette seconde demande de fonds est abondamment relayée sur les réseaux sociaux par des fans enthousiastes, mais fait aussi grincer des dents – de nombreux joueurs critiquant le fait que le projet, qui bénéficie du soutien de Sony et a déjà récolté une confortable somme, fasse de nouveau appel au financement participatif.Jeux vidéo : après son succès sur Kickstarter, Sony va financer le projet « Shenmue III »Quatorze ans plus tard, durant la conférence de Sony au Salon mondial du jeu vidéo, Yu Suzuki annonce le retour de Shenmue et l’ouverture d’une campagne de financement. Un miracle pour certains, devant ce qui était devenu un « vaporware », ces jeux longtemps attendus qui ne se matérialisent jamais, comme le fut pendant longtemps Duke Nukem Forever qui resta dans les limbes de 1997 à 2011. Dans une interview donnée à Bien Ouej durant l’été, Yu Suzuki a confirmé que le jeu reprendrait l’histoire de la saga là où s’était arrêté Shenmue II. Brétigny : un rapport réclame des mesures pour améliorer la maintenance du réseau ferré SNCF : deux ans après Brétigny, les failles de la maintenance réseauUn accident qui aurait pu être évitéDans son rapport d’étape, rendu le 10 janvier 2014, le BEA-TT avait souligné qu’il n’y avait pas eu de défaut de maintenance, mais avait invité « la SNCF à s’interroger sur l’efficacité globale du processus de surveillance de la voie et de ses appareils ».Le directeur du BEA-TT, Claude Azam, avait évoqué un « problème de culture collective ». L’accident de Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013, avait fait sept morts et des dizaines de blessés, à cause d’une éclisse – sorte de grosse agrafe sur l’aiguillage – à quatre boulons, qui avait fini par ne plus tenir que par l’un d’eux et avait pivoté, provoquant le déraillement du train.Les défauts à l’origine de la catastrophe auraient pu être repérés lors d’une inspection de routine, huit jours avant le déraillement du train, selon le BEA-TT. Son enquête est distincte de l’enquête judiciaire, menée à Evry. Cycles, progressivité, fondamentaux... ce qui change dans les nouveaux programmes • Mis à jour le Mattea Battaglia Mattea Battaglia Journaliste au Monde L’UE adopte une position commune avant la conférence mondiale sur le climat Un rendez-vous « crucial » et « historique » pour « renforcer l’action collective et accélérer la transformation globale vers une société à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique ». Les Etats membres de l’Union européenne (UE) se sont accordés, vendredi 18 septembre, sur une position commune en vue de la conférence mondiale sur le climat (COP21), qui s’ouvrira le 30 novembre à Paris.Dans leur communiqué, les Vingt-Huit confirment leur engagement à réduire, d’ici à 2030, « d’au moins 40 % » leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport au niveau de 1990. Les 196 participants à la COP21 (195 pays et l’UE) doivent publier, au plus tard avant le 1er octobre, leurs contributions à moyen et long terme en matière de réduction de GES et de développement des énergies durables. A moins de trois mois de l’ouverture du sommet, seule une trentaine de pays, outre l’UE, ont déposé leur engagement.Réunis en conseil à Bruxelles, les 28 ministres européens de l’environnement – l’UE est responsable de 9 % des émissions mondiales de GES – ont également fixé des objectifs à plus long terme. Pour rester en dessous d’un réchauffement de la planète de 2 degrés, les émissions mondiales de GES doivent commencer à décroître au plus tard en 2020, diminuer d’au moins 50 % d’ici à 2050 et être proches de zéro d’ici à 2100, affirment-ils. Dans ce contexte, l’UE rappelle son objectif de réduire ses émissions « de 80 à 95 % d’ici à 2050 ». « L’Europe, une force d’entraînement »« Nous avons un mandat de long terme, fort et responsable », s’est félicitée à l’issue de la réunion Carole Dieschbourg, la ministre luxembourgeoise de l’environnement, dont le pays assure la présidence du Conseil de l’UE. « L’UE est pleinement équipée pour un accord ambitieux lors de la conférence de Paris », a estimé de son côté le commissaire européen, Miguel Arias Canete.La ministre française de l’environnement, Ségolène Royal, et le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Harlem Désir, ont eux aussi salué l’accord adopté à Bruxelles. Avec ce texte, « l’Europe prouve qu’elle veut être une force d’entraînement », estime Ségolène Royal.Accord adopté pour 1mandat de négociation offensif de l'Union Européenne!L'Europe prouve qu'elle veut être une force d'entraînement !#COP21— RoyalSegolene (@Ségolène Royal) Climat : à trois mois de la COP21, les Etats ont encore du chemin à faire Cour permanente ou tribunaux arbitraux : quelle juridiction pour le traité transatlantique ? • Mis à jour le La Commission européenne a récemment rendu publique sa position concernant les dispositions relatives aux investissements du futur traité transatlantique de libre-échange (ou TTIP).L’une des questions les plus épineuses du dossier, comme le rappelait Cecilia Malmström, la commissaire européenne au commerce, dans un entretien accordé il y a quelques semaines, porte sur la nature de la juridiction en charge de régler les litiges d’investissement entre investisseurs et Etats. Lire : Bruxelles présente sa version relookée des tribunaux d’arbitrage du Tafta Arbitrage d’investissement : corriger les modalités de fonctionnement pour éviter les abusAu fond, tout dépend de la fonction que l’on souhaite insuffler au mécanisme de règlement des différends du TTIP, qu’il s’agisse de protéger les investisseurs, dire le droit, fonctionner à moindre coût, ou dépolitiser les différends en matière d’investissement. La distinction entre cour permanente et tribunaux arbitraux n’est donc pas une question technique pour juristes avertis. Il s’agit au contraire d’un choix important de société, que le débat public devra éclairer et orienter au cours des prochains mois.Florian Grisel (Chargé de recherche au CNRS et chargé de cours à King’s College London) et Thomas Schultz (Professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève et professeur associé à King’s College London) Attentat déjoué du Thalys : une enquête interne met en lumière des « points de fragilité du système » • Mis à jour le Thalys : billets nominatifs et patrouilles renforcées pour améliorer la sécurité des trainsMark Moogalian, l’un des « héros » méconnus du Thalys, raconte l’attaque depuis son lit d’hôpitalL’un des contrôleurs, à qui l’acteur Jean-Hugues Anglade, présent à bord du train, avait reproché de s’être retranché dans une cabine fermée au bout du train avec deux membres du personnel de restauration et trois clients, a dit « avoir craint directement pour sa vie, avoir été pris de panique et s’être senti “comme enfermé dans un tunnel” ».Il n’a donc « pas eu le réflexe d’alerter les passagers de la voiture 11. La reconstitution effectuée le 2 septembre (…) a démontré en outre qu’il n’est pas possible de percevoir distinctement des appels en provenance [de l’extérieur], depuis le fourgon, lorsque la porte côté motrice est ouverte ».Le terroriste était en réalité déjà maîtrisé lorsqu’ils sont allés se cacher, et que des passagers, paniqués, ont frappé à la porte de cette cabine pour s’y abriter également. Ayoub El-Khazzani, Marocain de 25 ans, s’apprêtait à ouvrir le feu dans le TGV Thalys qui reliait Amsterdam à Paris. Au commencement était Rugby Un jour d’automne 1823, William Web Ellis, lycéen rebelle de la prestigieuse Rugby School, prit le ballon de football dans ses bras et se mit à courir. Cent quatre-vingt-douze ans plus tard, la légende reste implacable Dans son musée du rugby empli de trophées, ballons, maillots et autres reliques d’une valeur inestimable, Phil Blundell s’agace : « C’est toujours pareil. Quand on apprend que je viens de Rugby, on me demande : “Tiens donc, le sport a donné son nom à une ville ? » Je dois invariablement répéter que c’est l’inverse.” » On ignore qui sont ces ignares mais la correction devrait être superflue pendant les six semaines de la huitième édition de la Coupe du monde, que l’Angleterre (et Cardiff, au Pays de Galles) accueille à partir de vendredi 18 septembre. Les futurs visiteurs néo-zélandais, australiens, sud-africains, français ou nippons savent ce qu’il en est : Rugby, localité de 70 000 âmes nichée dans le comté du Warwickshire, est le berceau de leur passion. Le Sinaï où ont été gravées les Tables de la loi. L’œuf de l’Ovalie. Vingt-cinq mille fans ont déjà réservé leur visite, qui ne sera pas toujours une première.Phil Blundell jure que« des Sud-Américains sont venus pour embrasser la pelouse de l’école », où ce sport est né. Rugby a l’avantage d’être idéalement situé dans les Midlands, au centre d’un triangle formé par trois villes-hôtes, Birmingham, Leicester et Milton Keynes, distantes de 60 km au maximum. Alors qu’elle ne reçoit aucune rencontre, la cité a obtenu le royal privilège d’installer sur sa place du vieux marché une « fan zone » festive, avec écran géant et concerts, qui devrait être furieusement houblonnée et maltée le 18 septembre, au coup d’envoi du match d’ouverture, Angleterre-Fidji, à Twickenham. Sur place, sous les banderoles de bienvenue, règne encore le calme qui précède la tempête. School House, le plus ancien des quinze bâtiments de l’école. Une cinquantaine de garçons y sont actuellement logés. Etablissement d’enseignement libre parmi les plus anciens d’Angleterre (il fut fondé en 1567), l’école de Rugby compte actuellement 806 élèves âgés de 11 à 18 ans. Admises depuis 1975, les filles représentent aujourd’hui 45 % des effectifs de Rugby. Mais aucune ne pratique le rugby. Directeur du Webb Ellis Rugby Football Museum, Phil Blundell n’hésite pas à affirmer que « Rugby est le lieu immanquable pour tout vrai fan de rugby, plus encore que Twickenham », le temple londonien, pourtant flanqué du siège de la Rugby Football Union (la fédération anglaise) et d’un World Rugby Museum. Il n’a pas forcément tort. L’ancienneté de Twickenham, inauguré en 1909, est dérisoire en comparaison de ce qu’offre Rugby. Ici, l’Histoire pèse plus lourd que tous les packs du royaume assemblés. De la vitre du musée, on aperçoit les bâtiments georgiens de la prestigieuse et antédiluvienne (1567) Rugby School. Le Webb Ellis Rugby Football Museum est lui-même installé dans l’ancienne échoppe du cordonnier de Mathews Street, un certain William Gilbert, pervers inventeur, autour de 1835, du ballon ovale. Dans un premier temps, l’artisan se contentait d’approvisionner les élèves du colleged’en face, de plus en plus nombreux à pratiquer ce sport d’automne-hiver qui allait se répandre dans l’Empire britannique. A sa mort en 1877, l’entreprise produisait 2 800 sphères par an, gonflées par le fils, James, aux impressionnantes capacités pulmonaires. Gilbert est aujourd’hui leader du marché et fournisseur officiel de la Coupe du monde 2015. Le ballon révolutionnaire (car disposant d’une chambre à air) présenté par Gilbert au Crystal Palace de Londres lors de l’exposition universelle de 1851. Un des joyaux de la collection du musée est le révolutionnaire ballon de 1851, présenté au Crystal Palace de Londres lors de l’Exposition universelle de 1851. Les traditionnelles vessies de porc avaient été remplacées par une chambre en caoutchouc, gonflée par une pompe. La géniale trouvaille était l’œuvre du voisin de Gilbert, un maroquinier en haut-de-forme du nom de Richard Lindon, dont l’ancienne boutique est tenue désormais par un coiffeur. Une telle concentration de génies dans un si minuscule périmètre laisse pantois. La statue de William Webb Ellis (1806-1872), érigée en 1997 devant l’école. Seule Rugby semble toujours accorder du crédit à ce qui n’est que faribole pour les rationalistes du musée de Twickenham. Dès 1895, une enquête avait établi qu’il n’existait aucune preuve de la véracité de l’incident. La seule source provient d’un antiquaire local qui affirmait tenir l’histoire d’une tierce personne, évidemment anonyme. L’homme qui a vu l’homme qui vu l’ours. L’affaire fut rapportée en 1876 dansThe Meteor, le journal de l’école, soit plus d’un demi-siècle après les faits supposés et quatre ans après la mort d’Ellis, qui n’a, de son côté, jamais rien revendiqué. Mais c’est la légende qui a été imprimée. Le mythe a été revivifié par la première Coupe du monde en 1987 avec la création de la Coupe Webb-Ellis. La deuxième, en 1991, fut inaugurée par une édifiante reconstitution de la scène originelle à la Rugby School. L’ancienne boutique du maroquinier Richard Lindon, qui remplaça les vessies de porc des ballons par une chambre à air gonflée par une pompe. Elle est aujourd’hui un salon de coiffure. Le pub Merchants Inn retransmet tous les matchs de la Coupe du monde. Il se distingue aussi par sa « German Night » du 14 octobre alors que l’Allemagne n’est pas qualifiée - et ne l’a jamais été. A chacun son Will. A une trentaine de kilomètres, la deuxième ville du Warwickshire, Stratford-Upon-Avon, a donné au monde Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Rugby, où coule aussi l’Avon, Webb Ellis et le rugby. Que ce soit le sport, le ballon ou la Coupe du monde. D’une vitrine, Paul Jackson extrait la première Webb-Ellis Cup. Une curiosité puisqu’elle récompensait au début des années 1970 le vainqueur du match annuel entre les British Lions (équipe composée des meilleurs joueurs des îles Britanniques) et Menton. Menton ? C’est dans la commune des Alpes-Maritimes, au cimetière du Vieux-Château, qu’est enterré Webb Ellis, devenu par la suite un vicaire anglican. Sa tombe n’a été redécouverte qu’en 1958, ce qui est tout de même bien tardif – et étrange – pour quelqu’un qui a changé à jamais les sports collectifs. Peter Green, directeur de Rugby School. Ce professeur de géographie a été nommé en décembre 2013. Ce sont encore d’anciens élèves qui ont fondé la RFU en 1871 et décidé que la sélection d’Angleterre porterait une tenue blanche sur le modèle de celle de Rugby. L’école a surtout rapidement fourni des missionnaires. « Le rugby football a commencé à se répandre dans le reste de l’Angleterre dès les années 1830, puis dans le reste du monde dans les années 1840, grâce aux élèves et professeurs de Rugby School,explique Peter Green. Beaucoup d’entre eux sont allés dans d’autres établissements et ils ont apporté avec eux les règles. L’évêque George Cotton en est un bon exemple. Il est passé par Rugby School, puis a apporté le rugby au Marlborough College [entre Londres et Bristol], dont il était le directeur. Ensuite, il est devenu évêque de Calcutta, et a été le premier à faire venir le rugby en Inde. » Avec le succès que l’on sait. On relèvera que les gens de Rugby disent rarement « rugby ». « A l’école, nous continuons d’appeler ce sport football ou rugby football », précise Peter Green. L’autre, celui qui consiste à vulgairement utiliser ses pieds pour marquer un but est désigné comme « association football », plutôt que « soccer », le vocable américain. Cette distinction a aussi l’avantage de ne pas confondre le sport avec la ville, et surtout l’école. La Rugby School dispose, elle aussi, de son musée. On peut y admirer les premièrescaps (casquettes en velours), offertes aux joueurs retenus dans l’équipe et dont le mot francisé (« cape ») est devenu synonyme de sélection. Ou la sinistre Death Cart noire, cette « charrette de la mort » qui permettait d’évacuer les blessés vers l’hôpital de l’école. Pendant la Coupe du monde, la Lewis Gallery présente une exposition temporaire, « Pourquoi appelle-t-on essai un essai ? », visant à démontrer que tout, à commencer par le lexique, a été inventé ici : mi-temps, ligne des 22 mètres, hors-jeu, mêlée… Rugby School a encore inventé les « caps » (casquettes en velours) remises aux joueurs retenus dans l’équipe. Francisé en « cape », le mot est devenu synonyme de sélection. Suspendue dans le musée de Rugby School, la « death cart », « charrette de la mort » qui permettait d’évacuer les blessés du terrain vers l’infirmerie. Pour les fans de rugby, Rugby serait donc un coin de paradis. Pour ceux d’Harry Potter aussi, et pas seulement parce que l’acteur Robert Hardy, qui interprète le ministre de la magie Cornelius Fudge dans la saga cinématographique, est un ancien élève. Une fois franchi le portail surmonté de la devise « Orando laborando » (« par la prière et le travail »), ils pourraient avoir l’impression de pénétrer à Poudlard. Après avoir longé la verte pelouse et ses poteaux de rugby (en guise de quidditch), croisé des élèves en uniforme, on tombe sur la façade néogothique de la chapelle avec ses gargouilles, en lieu de griffons. Il faut, à l’intérieur, examiner les détails de l’orgue. Deux ballons cohabitent sur les hauteurs, à côté des tuyaux. En contrebas, une statue en bois figure un joueur de rugby anonyme. La chapelle de l’école, ses bancs et ses missels. L’intérieur est dominé par un gisant, celui de Thomas Arnold, directeur plus vénéré que Dumbledore. En fonctions à partir de 1828, il devint trente ans plus tard héros de Tom Brown’s School Days, livre de Thomas Hughes situé à la Rugby School, considéré comme l’ancêtre du « roman de college », dont la lignée s’étend jusqu’au sorcier de J. K. Rowling. Un de ses lecteurs fut Pierre de Coubertin. Grand admirateur d’Arnold, le baron visita Rugby à plusieurs reprises dans les années 1880 et s’inspira des principes éducatifs pour le mouvement olympique. C’est pourquoi la flamme s’est arrêtée à l’école en juillet 2012 lors des Jeux de Londres. Au rayon des anciens élèves, l’école se distingue. Elle compte un archevêque de Canterbury (Frederick Temple), un premier ministre (Neville Chamberlain) et un trio de choc d’écrivains. C’est parmi eux qu’on trouvera le vrai insoumis de l’institution, plutôt que Webb Ellis. « Lewis Carroll détestait le sport, sans doute la seule matière où il n’excellait pas », informe Rusty Maclean. Et ne respectait aucunement le canon en vigueur du « corpus sanus spiriritus sanus. » Lui succédèrent le poète des War Sonnets, Rupert Brooke, qui consacra quelques vers douloureux à la discipline(« Quand j’ai joué pour la première fois, j’ai failli mourir/Le Souvenir Amer me reste en travers de la gorge/Ils ont formé une mêlée avec moi/Certains tapaient dans la balle, d’autres dans mes chevilles »), puis Salman Rushdie. Des plaques dans la chapelle commémorent les illustres anciens élèves. A commencer par Lewis Carroll, entré en 1846. Parmi les sportifs, il faut relever Chris Brasher, médaille d’or aux Jeux olympiques de 1956 au 3 000 mètres steeple, et surtout, avant lui, la première star du XV anglais, le capitaine et trois-quart Ronald Poulton-Palmer, quatre fois vainqueur du Tournoi des cinq nations avant de tomber au champ d’honneur en Belgique, en 1915. Lors du premier match international de l’histoire du rugby, un Ecosse-Angleterre à Edimbourg en 1871, la moitié des vingt joueurs anglais provenaient de la Rugby School. La dernière sélection nationale d’un diplômé remonte désormais à 2010 avec l’Ecossais Alex Grove, centre des Worcester Warriors. C’est l’heure de l’entraînement sur The Close. Là même où Webb Ellis aurait réalisé sa folle chevauchée fondatrice. « A son époque, précise Rusty Maclean, il y avait encore des moutons qui paissaient sur les pelouses. » Aujourd’hui, elles sont entretenues avec un soin maniaque par les jardiniers, qui passent la tondeuse deux fois par jour. Leurs prédécesseurs n’ont malheureusement pas pu sauver le « chêne du roi », planté par Edouard VII en 1909. L’original a péri, victime des cœurs et graffitis taillés dans l’écorce. La première Webb Ellis Cup, qui récompensait dans les années 1970 le vainqueur d’une rencontre annuelle entre les British Lions (sélection des meilleurs joueurs d’Angleterre, d’Ecosse, de Galles et d’Irlande) et Menton (Alpes-Maritimes), où William Webb Ellis fut enterré en 1872. Vue sur The Close depuis le bureau du directeur. Incunables rugbystiques dans le bureau du directeur. Graffitis dans la Old Big School, la première salle de classe ouverte. Cette tradition, toujours interdite, remonte au début du XIXe siècle. Ce qui frappe d’emblée est l’absence de filles. Quarante ans après avoir été admises, elles représentent 45 % des 800 étudiants. Mais aucune ne pratique le rugby et rien ne semble fait pour y remédier. Le rugby à Rugby est resté un sport de garçons, fiers de l’héritage, mais pas au point d’être intimidés. « Ce sont plutôt les équipes adverses qui sont à la fois impressionnées et motivées quand elles viennent jouer ici », observe le directeur des sports Simon Brown, poigne broyeuse et oreilles abîmées par les rucks. Les joueurs préparent leur déplacement à la St Edward’s School d’Oxford, avant la réception du Clifton College de Bristol. Avec un nouveau capitaine de 17 ans, le Londonien Harry Sutherland. « Mon prédécesseur, Jack Gibbs, a rejoint l’académie des Bedford Blues [une équipe de deuxième division du centre de l’Angleterre] », explique-t-il. Le brillant élément ne cherche pourtant pas à suivre cet exemple. « Nous ne décourageons pas les vocations, mais l’ambition ici n’est pas de devenir rugbyman professionnel, avise Peter Green. Arnold refusait une éducation unidimensionnelle : 80 % du temps est passé en classe, et non sur le terrain de rugby. » Sculpture en bois d’un rugbyman anonyme à l’intérieur de la chapelle de l’école. Old Rugbeian, le centre Sam Pointon ambitionne néanmoins la carrière. Il mise à la fois sur le rugby à XV, qu’il pratique au sein de son université de Loughborough, près de Leicester, et celui à VII avec les Oxfam Crusaders, une unité de l’élite basée dans le Norfolk. En tant que « septiste », Pointon a participé aux championnats du monde universitaires. « Mon père était rugbyman et je joue depuis que j’ai 6 ans, témoigne-t-il.Je m’entraîne pratiquement tous les jours pour devenir pro. ». Son rêve serait de porter le maillot des « quinzistes » de sa ville d’origine, les Northampton Saints, vainqueurs de la Coupe d’Europe en 2010 et champions d’Angleterre en 2014. Sans ignorer que depuis l’introduction du professionnalisme en 1995, seule une poignée d’anciens élèves ont pu vivre de l’Ovalie. « Il y a beaucoup d’agitation en ce moment autour de l’école et les élèves attendent impatiemment la Coupe du monde », constate Peter Green, sans s’en inquiéter. Les visites seront encadrées pendant l’événement. Il ne faudrait pas que les visiteurs perturbent une scolarité qui coûte tout de même 34 000 livres sterling (46 000 euros) par an, après une impitoyable procédure d’admission. « Le coût est élevé, convient Peter Green, mais 40 % des élèves bénéficient de bourses et 10 % sont exempts de droits d’inscription. » Peut-être auront-ils la chance, comme leurs devanciers, de voir débarquer les All Blacks ? Le professeur de géographie formule lui aussi un vœu pour la Rugby School, qui s’apprête à redevenir le centre de l’Ovalie. « Il existait une tradition de don des poteaux de Twickenham à Rugby à la fin de la saison », rappelle-t-il, comme un potlatch avec cette école qui a tant, sinon tout, apporté. Et de communiquer cette requête : « Ce serait magnifique que ce soit le cas après la finale. » La section de rugby ne comporte pas moins de 17 équipes, par catégories et par niveaux. Les jardiniers de The Close passent la tondeuse deux fois par jour. TexteBruno Lesprit En Grèce, un paysage politique bouleversé par la crise • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Dimanche 20 septembre, les électeurs grecs sont de nouveau appelés aux urnes pour élire leurs députés. Ce scrutin, neuf mois à peine après le précédent, qui s’est tenu en janvier, se confirme une nouvelle fois l’explosion du champ politique. Après plus de trente-cinq ans de bipartisme presque parfait entre les socialistes du Pasok et les conservateurs de la Nouvelle Démocratie, les sondages prévoient la possible entrée de près de huit formations au Parlement, dimanche. Pour cela, les partis doivent dépasser le seuil de 3 % des voix. Le parti de la gauche radicale Syriza et les conservateurs de Nouvelle Démocratie sont pour le moment au coude-à-coude, autour de 30 % des intentions de vote, selon les enquêtes d’opinion. Tour d’horizon des partis en lice.Syriza, la première force politique en difficulté La douloureuse conversion de Tsipras au réalismeUn divorce intervient alors avec la frange la plus radicale du parti qui ne lui pardonne pas ses renoncements. Près d’une quarantaine de députés refusent de valider l’accord. Et 25 quittent le parti à la suite du dissident Panayiotis Lafazanis pour créer l’Union populaire. Syriza est aujourd’hui crédité de 30 % des voix dans les sondages.L’Union populaire, chantre de la ligne anti-euro Grèce : les « frondeurs » de Syriza lancent leur propre partiEvangelos Meïmarakis, pompier de Nouvelle DémocratieND s’est pendant plus de trente ans partagé le pouvoir avec les socialistes du Pasok, obtenant régulièrement plus de 50 % des voix. Elle subit elle aussi le rejet d’une partie de l’électorat grec qui rend les grands partis traditionnels responsables de leur situation. Mais contrairement au Pasok qui s’est totalement effondré, ND continue de mobiliser entre 25 et 30 % des voix. La Grèce compte un peuple de droite solide. Les sondages placent aujourd’hui ND au coude-à-coude avec Syriza, avec près de 30 % des voix.Le Pasok, marginalisé depuis la crise La faillite de la classe politique grecqueFils d’Andréas, Georges Papandréou a été élu premier ministre en 2009. C’est lui qui, en révélant l’état réel des finances grec, a entraîné le début de la crise qui agite toujours le pays. Aujourd’hui le Pasok est totalement marginalisé et représente moins de 5 % des voix. C’est la principale victime de la recomposition du champ politique à l’œuvre en Grèce.Le Parti communiste de Grèce et son noyau solideLe Parti communiste de Grèce (ou Kommounistiko Komma Elladas, KKE) a été fondé en 1918. Jusqu’en 1974, il fut un parti illégal et à ce titre nombre de ses militants ont été torturés en Grèce. Le KKE a joué un rôle important pendant la résistance contre les nazis et pendant la guerre civile qui a suivi la seconde guerre mondiale en Grèce. Jusqu’à très récemment et pendant la crise, le KKE a réussi à garder le noyau de ses électeurs presque entier, à 8 %. Il est aujourd’hui à 6 % des intentions de vote.To Potami, centriste et libéral To Potami (« la rivière ») est un parti centriste libéral, fondé en mars 2014 par Stavros Theodorakis, journaliste star de la chaîne télévisée Mega. Le parti a été créé avec l’ambition de se présenter aux élections européennes de 2014, et d’y incarner le centre proeuropéen de l’échiquier politique, dans un paysage fortement polarisé entre gauche et droite.To Potami se caractérise par un positionnement à gauche sur les questions de société et à droite en matière d’économie. Aux élections de janvier, To Potami a rassemblé légèrement plus de 6 % des électeurs, se classant en quatrième position à quelques voix des néonazis d’Aube dorée. Aujourd’hui, la formation espère maintenir son score et se rêve en partenaire de coalition du prochain gouvernement si aucun des deux partis en tête n’arrive à obtenir de majorité absolue.Aube dorée, un parti néonazi sous pression judiciaire En Grèce, profil bas pour les néonazis d’Aube doréeLe 18 septembre 2013, un militant d’Aube dorée poignarde à mort un militant antifasciste de 34 ans, Pávlos Fýssas. Il est arrêté et reconnaît les faits. Ce sera le début d’une longue enquête qui aboutit finalement à la mise en examen de plus de 70 membres ou sympathisants de la formation, dont la quasi-majorité de ses 17 députés, pour participation ou direction d’organisation criminelle. Le procès est en cours. Mais cela n’empêche pas le parti de se présenter au scrutin de dimanche. Il devrait se maintenir à plus de 7 % des voix.L’Union du centre, outsider politiqueFondée en 1992 et dirigée par Vassillis Leventis, l’Union du centre pourrait entrer pour la première fois, à la surprise générale, au Parlement. M. Leventis est un personnage longtemps raillé par le personnel politique grec et par les Grecs eux-mêmes pour ses interminables diatribes enflammées lancées depuis sa chaîne de télévision Kanali 67 dans les années 1990. Il visait à faire revivre l’héritage de certaines grandes figures politiques du passé, telles que les premiers ministres Elefthérios Venizélos, Georges Papandréou et Alexandros Papanastasiou. Dans les derniers sondages, M. Leventis flirte avec les 4 % d’intentions de vote. Une performance qui illustre parfaitement la fragmentation des voix lors du scrutin à venir.Les Grecs indépendants, partenaires disciplinés de Syriza Panos Kammenos, l’encombrant allié d’Alexis Tsipras Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Tennis : Arnaud Clément n’est plus capitaine de l’équipe de France • Mis à jour le On le savait sur la sellette, la Fédération française de tennis (FFT) a annoncé sur Twitter, vendredi 18 septembre, avoir mis fin au mandat d’Arnaud Clément. Il a été démis de ses fonctions de capitaine de l’équipe de France.Coupe Davis : le Bureau Fédéral a décidé ce jour de mettre fin au mandat de capitaine d'Arnaud Clément.— FFTennis (@FFT)Si le nom de son remplaçant n’a pas été évoqué – une conférence de presse doit se tenir cet après-midi –, les noms de Yannick Noah et de Cédric Pioline (pour l’épauler) circulent depuis qu’ils ont été contactés récemment par la FFT pour succéder à Arnaud Clément. L’arrivée de Yannick Noah à la tête de l’équipe de France est évoquée depuis plusieurs semaines, à la suite des défaites à répétition de la France en Coupe Davis. La FFT avait déjà ouvert un audit interne après l’échec des Bleus en quarts de finale face à la Grande-Bretagne, en juillet.Les décisions d’Arnaud Clément étaient loin d’avoir fait l’unanimité, y compris au sein du groupe. Une option avait fait polémique lors du quart de finale de la Coupe Davis en juillet face à l’Angleterre : pourquoi ne pas avoir choisi d’aligner Richard Gasquet dans le premier simple face à Andy Murray, alors que le Français venait de disputer les demi-finales à Wimbledon ?Dans le double, la paire composée de Nicolas Mahut et Jo-Wilfried Tsonga, considérée comme mal assortie, avait également fait l’objet de polémiques. Et les Bleus avaient déjà essuyé un échec, six mois plus tôt, face à la Suisse. Débordée, la Croatie ne souhaite plus accueillir de migrants • Mis à jour le L’Union européenne a reçu plus de 213 000 demandes d’asile d’avril à juinMigrants transportés vers la frontière hongroiseZagreb a finalement dû faire machine arrière : alors que les autorités croates estimaient que le nombre de migrants serait de 20 000 en deux semaines, il a presque été atteint en deux jours avec l’arrivée de 14 000 personnes, « saturant » les capacités d’accueil du pays. Les personnes qui arrivent désormais aux frontières croates seront transférées vers la Hongrie, où les autorités ont barricadé les frontières, ou vers la Slovénie.Selon des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP), un convoi de 22 autobus affrétés par la Croatie pour le transport des migrants est actuellement bloqué près de la frontière avec la Hongrie. Ils faisaient face à quelque 200 policiers et 50 militaires hongrois chargés de garder la frontière. Dans l’après-midi, deux bus ont été vus traversant la frontière et leurs passagers transférés dans des bus hongrois pour une destination qui n’a pas été précisée de source officielle, rendant difficile, pour l’heure, d’y voir un fléchissement de la politique hongroise.Le premier ministre croate a justifié sa décision :« Quel autre choix avons-nous ? Vous êtes les bienvenus si vous voulez traverser la Croatie. Mais ne restez pas. Pas que l’on ne vous aime pas, mais parce que nous ne sommes pas votre destination finale (...) Je ne vois pas où est le problème pour la Slovénie et la Hongrie de laisser ces gens passer. »Le gouvernement hongrois a répondu, par la voix de son porte-parole, Zoltan Kovacs, en qualifiant la décision d’« inacceptable » : « Un pays européen n’a pas le droit de ne pas respecter la loi européenne pour la seule raison qu’il n’est pas prêt ! » Viktor Orban, le premier ministre de la Hongrie, avait d’ailleurs annoncé plus tôt que son pays avait commencé à poser une clôture barbelée à sa frontière avec la Croatie et envisageait de faire de même à sa frontière avec la Roumanie.Lire le reportage :En Croatie, l’itinéraire bis des migrants compromis Hongrie, Croatie, Autriche, Allemagne... le point sur l’afflux de migrants en EuropeL’Allemagne avait été, dimanche, le premier pays à annoncer le rétablissement des contrôles à sa frontière avec l’Autriche. Depuis, les portes de l’Europe se sont fermées les unes après les autres : la République tchèque, la Slovaquie et l’Autriche avaient rapidement annoncé un contrôle renforcé de leurs frontières avec la Hongrie. Mondial de rugby : l’Angleterre s’enthousiasme lentement • Mis à jour le Eric Albert (Londres, correspondance) Eric Albert (Londres, correspondance) Journaliste au Monde Données personnelles : les Etats-Unis et l’UE en voie de réconciliation • Mis à jour le Yves Eudes Aux Etats-Unis, un projet de loi pour garantir une meilleure protection de la vie privée aux EuropéensPlus généralement, l’objectif des législateurs américains est de rétablir la confiance entre les Etats-Unis et l’Europe, durement éprouvée par les révélations d’Edward Snowden sur l’espionnage à grande échelle pratiqué en Europe pendant des années par les agences de renseignement américaines. Le processus semble en bonne voie. Au début de septembre, les Etats-Unis et l’Union européenne ont signé un accord général d’échange et de protection des données électroniques entre leurs services de police et de justice, pour améliorer la collaboration transatlantique en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité.Ce projet, en préparation depuis des années, avait failli capoter en 2013 à cause de l’affaire Snowden. Cette fois, les Européens ont finalement accepté de signer, mais ont posé une condition non négociable : le traité n’entrera en vigueur qu’après l’adoption définitive du Judicial Redress Act par les Etats-Unis.Soutien des grandes entreprises du WebDans un communiqué officiel, la Commission européenne donne un exemple précis de l’utilité du nouveau texte : aujourd’hui, si un Européen se retrouve par erreur sur une « liste noire » établie par les autorités américaines à cause d’une simple homonymie, il risque d’être refoulé à son entrée sur le territoire des Etats-Unis, ou même arrêté, et ses recours sont très limités. Quand le Judicial Redress Act sera en vigueur, il pourra faire retirer son nom de la liste, grâce à l’intervention d’un juge américain.Les sociétés Internet américaines implantées sur le marché européen sont très favorables au Judicial Redress Act, qui devrait les aider à restaurer la confiance de leurs clients et utilisateurs sur le Vieux Continent. Sur son blog officiel, Google s’est félicité du vote de la Commission : « Les lois américaines en matière de protection de la vie privée et de sécurité, qui font la distinction entre les citoyens américains et étrangers, sont devenues obsolètes dans un monde où les communications se font en priorité grâce à un moyen de communication mondial : Internet. (…) Le Judicial Redress Act est un premier pas important vers l’établissement d’un cadre où les utilisateurs posséderont des droits comparables, indépendamment de leur citoyenneté. »Une fois conclu l’accord en matière de justice et de police, les négociateurs européens et américains s’attaqueront à un dossier encore plus complexe, également perturbé par l’affaire Snowden : la réforme du traité Safe Harbor, qui protège les données personnelles des consommateurs européens stockées aux Etats-Unis par des sociétés commerciales. Yves Eudes Grand reporter Dieudonné expulsé avant même d’emménager dans son nouveau théâtre • Mis à jour le Guy Dutheil Dieudonné : « Je ne suis pas antisémite, parce que ça n’est pas drôle »Dieudonné : les principaux procès perdus depuis 2007 Guy Dutheil Journaliste au Monde Burkina Faso : les militaires putschistes libèrent le président • Des militaires quadrillent la capitale, Ouagadougou, où un couvre-feu a été instauré entre 19 heures et 6 heures.Crédits : AHMED OUOBA / AFPLes putschistes du régiment de sécurité présidentiel (RSP) ont annoncé, vendredi 18 septembre, la libération du président intérimaire, Michel Kafando, qu’ils retenaient depuis mercredi. Le premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, est, lui, toujours aux mains des militaires.Ces derniers quadrillent la capitale, Ouagadougou, où le couvre-feu instauré entre 19 heures et 6 heures a été globalement respecté. De nombreux magasins restaient toutefois fermés et, d’après des journalistes sur place, des rassemblements avaient été dispersés dans le centre-ville.Les putschistes ont également annoncé vendredi à midi la réouverture des frontières terrestres et aériennes du pays. Les militaires avaient décidé jeudi de les fermer jusqu’à nouvel ordre.Les tirs ont repris. Ballet d'ambulances. Les Burkinabè allument des feux et montent des barricades. #Burkina #Lwili— ludilani (@Ludivine Laniepce)Place de la Révolution, il y a de la circulation, mais des hommes en faction et une moto qui brûle. #Burkina— gcogne (@Gaël Cogné)Jeudi, les soldats de l’unité d’élite à l’origine du coup d’Etat avaient violemment réprimé les manifestations des associations. Les heurts ont fait au moins trois morts, selon une source du principal hôpital de Ouagadougou. Le studio d’enregistrement du rappeur Smockey, un des fers de lance du collectif Balai citoyen, a été en partie incendié par des hommes qui ont tiré sur la porte au lance-roquettes, d’après sa femme.D’autres rassemblements organisés malgré le couvre-feu dans plusieurs villes de province, notamment Bobo-Dioulasso, dans le Sud-Ouest, se sont déroulés sans incidents, les forces de l’ordre n’ayant pas cherché à intervenir. L’armée, la police et la gendarmerie sont d’ailleurs restées très discrètes depuis le putsch.« La transition a déraillé brutalement au Burkina Faso »« Nous n’avons pas l’intention de nous éterniser » Le général Gilbert Diendéré, nouvel homme fort du Burkina Faso.Crédits : AHMED OUOBA / AFPNommé jeudi à la tête du Conseil national pour la démocratie (CND), l’émanation politique des putschistes, le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit du président déchu, Blaise Compaoré, s’est engagé à organiser « rapidement » des élections.« Dans tous les cas, nous n’avons pas l’intention de nous éterniser, nous n’avons pas l’intention de rester. »Un scrutin présidentiel et des élections législatives étaient prévus en octobre pour tourner la page d’un an de transition. Les fidèles de Blaise Compaoré, qui dirigea le Burkina pendant vingt-sept ans, avaient été exclus par la Commission électorale, en vertu d’un nouveau code électoral controversé. « Il faut revoir les conditions, de façon à permettre à tous ceux qui souhaitent participer de pouvoir le faire », a insisté le général Diendéré.Qui est Gilbert Diendéré, nouvel homme fort du Burkina Faso ?Le nouvel homme fort du pays, qui s’est entretenu jeudi avec le représentant spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, doit recevoir dans la journée le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), et son homologue béninois, Thomas Boni Yayi. Les deux hommes espèrent lancer une médiation. « L’objectif est de parvenir à un retour à une vie constitutionnelle normale, à la libération du président et du premier ministre qui sont otages, et à la libération de tous les ministres », selon le chef de la diplomatie béninoise.La communauté internationale a vivement condamné le coup d’Etat, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU se disant même « prêts à envisager des mesures supplémentaires si nécessaire ». Selon des diplomates, la France, soutenue notamment par le Tchad, a plaidé en faveur de sanctions si le pouvoir légal n’était pas rétabli.Le putsch met le Burkina Faso face à ses déchirures Football : Arsenal perd face à Chelsea et relance son adversaire du jour • Mis à jour le Chelsea s’est relancé en dominant (2-0) son rival Arsenal qui a fini à neuf samedi lors du derby musclé de la 6e journée du Championnat d’Angleterre, qui verra en soirée le leader Manchester City briguer contre West Ham sa sixième victoire d’affilée.Déjà vainqueurs de Tel-Aviv (4-0) mercredi en Ligue des champions, les Blues (13e) reprennent des couleurs après leur plus mauvais départ en championnat depuis 1986. Ils reviennent à trois points des Gunners (4e) qui connaissent eux leur premier passage à vide sérieux, trois jours après leur défaite à Zagreb (2-1) en Ligue des champions et quatre jours avant un nouveau choc contre Tottenham en Coupe.Tout avait commencé au bord du terrain par un semblant de poignée de mains houleuse entre Arsène Wenger, qui avait tout fait pour l’éviter, et José Mourinho, au marquage de son « meilleur ennemi ». Sur la pelouse de Stamford Bridge, les hôtes ont continué le travail de sape, avec une nouvelle fois Costa dans le rôle du porte-flingue.Deuxième défaite de la saison pour ArsenalDans une rencontre fermée et crispante, marquée par les erreurs des deux camps, l’attaquant de Chelsea a ciblé le défenseur d’Arsenal, Gabriel. Averti en même temps que ce dernier, Costa a continué à harceler le Brésilien, qui a fini par fauter et être exclu (45e). A la reprise, Chelsea n’a pas tardé à concrétiser sa supériorité numérique grâce à Zouma, qui a piqué de près une tête imparable sur un coup franc de Fabregas (53e) pour inscrire son premier but en championnat.Ensuite, Chelsea a monopolisé le ballon, Arsenal a tenté de placer quelques contre-attaques en misant sur la vitesse de Walcott mais un deuxième avertissement adressé à Cazorla (79e) a brisé les espoirs de Wenger, qui venait d’intégrer Giroud et Oxlade-Chamberlain pour tenter le tout pour le tout. Dans les arrêts de jeu, Hazard, toujours aussi invisible sinon, a fait douter un peu plus Arsenal sur une frappe déviée (90+1e).En concédant leur deuxième défaite de la saison, la première depuis la journée inaugurale, les Gunners mettent fin à une série de huit déplacements sans revers. Pauvres offensivement, ils n’ont en outre pas été aidés par les faits de jeu.La première victoire de Wenger sur Mourinho dans le Community Shield début août n’aura donc été qu’un coup sans lendemain. Le gardien Petr Cech, de retour à Stamford Bridge après 11 ans chez les Blues, n’a lui pas été le porte-bonheur d’Arsenal. Mourinho, qui a encore laissé Terry sur le banc, évite lui l’embarras d’une troisième défaite consécutive en championnat, série qui aurait été inédite dans sa carrière, grâce à un huitième match d’affilée sans revers en Premier League contre son souffre-douleur. Régionales : le PS veut organiser un « référendum » auprès des électeurs de gauche • Mis à jour le Nicolas Chapuis Le Parti socialiste veut organiser du 16 au 18 octobre prochain « un référendum auprès du peuple de gauche » pour « réaliser l’unité nécessaire lors des élections régionales face au bloc réactionnaire qui se constitue entre le FN et Les Républicains ». Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadelis, en a fait la proposition lors d’un Conseil national qui se tenait à la salle de la Mutualité à Paris, samedi 19 septembre.Trois jours durant, le PS veut disposer sur l’ensemble des marchés de France des urnes pour permettre aux citoyens qui le désirent de voter. En échange, ils devront donner leur nom, adresse et mail.« Ca nous permettra contrôler un minimum, c’est le même système qui avait été utilisé pour le vote sur la Poste », a indiqué M. Cambadelis. La question qui sera posée lors de ce référendum portera sur l’unité des listes de gauche au premier et au deuxième tour. Un membre de la Haute autorité du PS sera présent dans chaque département.Processus assez flouCombien y’aura-t-il d’électeurs ? Quel sera le niveau de contrôle ? Quel sera la valeur du résultat ? Pour l’instant le processus demeure assez flou. Mais par cette initiative, le PS tente de contourner les appareils partisans.Jusqu’à présent les écologistes et les communistes ont refusé de rejoindre le Parti socialiste sur les listes, même dans les deux régions où le FN peut l’emporter, dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en PACA. Le premier secrétaire du PS, s’appuyant sur un sondage Harris interactive réalisé pour le site Atlantico, est persuadé que les électeurs de gauche sont majoritairement favorable à une alliance. « Pour construire la nouvelle alliance, il faut un dépassement : on va s’adresser au peuple de gauche qui nous dira sa vérité », résume Christophe Borgel, le responsable des élections au Parti socialiste. Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Coupe du monde de rugby : la France face à sa « bête bleue » • Mis à jour le Adrien Pécout Bastareaud, les neuf vies d’un enfant terrible du rugbyWesley Fofana forfaitSaint-André a beau répéter mordicus qu’il vise le titre, il serait déjà tout aise de se retrouver lui aussi en finale, et si possible sur le banc de l’entraîneur, le 31 octobre, à Londres, dans ce même stade de Twickenham que ses hommes fouleront contre les Italiens. Le « Goret », son délicat surnom, a conséquemment aligné dès ce soir son équipe type.Seul absent samedi : le centre Wesley Fofana, touché à la cuisse lors du troisième et ultime match de préparation qui a précédé le Mondial, le 5 septembre : cette victoire contre l’Ecosse avait succédé à une double confrontation contre l’Angleterre (un succès, une défaite). L’Italie, elle, fera sans son capitaine habituel : le troisième-ligne du Stade français Sergio Parisse, champion de France en titre, passera son tour pour cause de douleurs à un mollet. Raison de plus, donc, pour espérer réitérer la performance observée lors du deuxième test-match contre l’Angleterre, le 22 août, au Stade (25-20).Les Bleus auraient en tout cas tout intérêt à s’épargner une frousse italienne s’ils veulent enchaîner le cœur léger face aux deux adversaires suivants, la Roumanie (mercredi 23 septembre) et le Canada (jeudi 1er octobre). Sans parler du choc contre l’Irlande, dimanche 11 octobre, qui devrait déterminer l’ordre des deux premières équipes du groupe D. Et donc, en cas de qualification, l’identité de l’équipe qui se fendra d’un quart de finale potentiel face à la Nouvelle-Zélande.Regarder les vidéos :Comprendre toutes les règles du rugby à XV en 7 vidéos Adrien Pécout Journaliste au Monde La gauche du PS n’en peut plus de la stratégie de « provocation » d’Emmanuel Macron • Mis à jour le Emmanuel Macron, le « off » brisé et le statut des fonctionnaires« Mais où est l’autorité ? » La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann regrette aussi que M. Macron ne soit pas davantage sanctionné. « La stratégie d’Emmanuel Macron est bien connue », a-t-elle noté :« Pour cacher les échecs et l’absence de résultats de sa politique, il se détourne de sa mission de ministre et il fait de la provocation permanente à gauche. Et à chaque fois, Hollande et Valls recadrent. Mais où est l’autorité ? Il est temps que Manuel Valls et François Hollande demandent à Macron de démissionner. C’est le cafouillage et le bazar ».Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, s’est efforcé d’évacuer le sujet, expliquant brièvement que « le président a mis les points sur les i, le ministre estime avoir été trahi, il n’y a pas de raison de polémiquer ».« Ça permet à Valls et à Cambadélis, à peu de frais, de paraître socialisto-compatibles », s’est moqué le député Emmanuel Maurel.« C’est toujours le même procédé. Il y a la provocation de Macron, le recadrage de l’exécutif et le sermon de Jean-Christophe Cambadélis. Et circulez, il n’y a rien à voir. C’est navrant et lassant ».Pour tenter de calmer le jeu, après avoir voulu dans un premier temps minimiser ses propos, le ministre est revenu sur la polémique, samedi, lors des Journées du patrimoine à Bercy. Après avoir dit aux journalistes qu’ils ne le feraient pas « tomber ni dans la langue de bois, ni dans la provocation », il a conclu :« Pour nos concitoyens, pour le pays, et pour les fonctionnaires de Bercy, et moi j’en suis un, le débat vaut mieux que tout ce qu’on en fait ». Mort de Jean-Loup Lafont, animateur historique d’Europe 1 • Mis à jour le Christine Rousseau A lire les nombreux messages publiés en ligne, Jean-Loup Lafont aura suscité plus d’une vocation radiophonique. C’est du reste sur Facebook, que sa fille, a annoncé samedi 19 septembre, la mort, à 70 ans de celui qui fut une des voix familières des auditeurs d’Europe 1 dans les années 1970-1980.Né en 1940, ce passionné de musique commence sa carrière au tout début des années 1970 en animant le célèbre « Hit Parade » d’Europe 1. Très vite, il se voit confier une autre émission musicale, « Mozik », puis ce sera « Maxi parade » en 1997 et « Basket » en 1977.Hommage à Jean Loup Lafont demain à 15h sur @Europe1. Se souvenir avec émotion des émissions de musique des 70´s qu'il animait avec talent— Olivennes (@Denis Olivennes)Après avoir marqué pendant une décennie, les auditeurs de la station de la rue François 1er, Jean-Loup Lafont se tourne vers la télévision. A Antenne 2 d’abord, où il présente, dans une ambiance disco, entouré de pom-pom girls, « Blue Jean ». Tournée en direct depuis la salle Wagram, cette émission musicale diffusée le dimanche verra passer nombre de vedettes françaises et internationales, dont le groupe Queen ou les Bee Gees.Après un passage par TF1 où il animera « C’est super », il revient en 1988 sur Antenne pour officier dans le jeu « Kazkado ». Il terminera sa carrière télévisuelle en 1991 en présentant le tiercé sur La Cinq.A l’annonce de sa disparition, les hommages se sont multipliés, notamment mettant en évidence les vocations qu’il a suscitée. De Thomas Sotto, la matinalier d’Europe à Emmanuel Maubert en passant par Florian Gazan, son ex-épouse, l’astrologue de RTL Christine Haas ou Fabien Namias, directeur général d’Europe 1.Jean-Loup Lafont fait partie de ceux qui ont permis à @Europe1 d'aimer la musique et les artistes. Nous pensons à lui.— FabienNamias (@Fabien Namias)La radio d’ailleurs bousculera ses programmes, le 20 septembre, en proposant de 15 heures à 16 heures, une émission spéciale animée par Jacky Gallois. Christine Rousseau Journaliste au Monde Au Burkina Faso, une médiation régionale pour tenter de mettre fin à la crise • Arrivée du président de la CEDEAO Macky Sall à l'aéroport de Ouagadougou, venu rencontrer le chef des putchistes Gilbert Diendere.Les présidents sénégalais et béninois poursuivaient leurs consultations, samedi 19 septembre à Ouagadougou, dans l’espoir de permettre au pays de reprendre rapidement « sa marche vers la démocratie ». Dans la capitale burkinabé, où les appels à la « désobéissance civile » se sont multipliés depuis le coup d’Etat qui a renversé le gouvernement de transition, la tension reste forte.Le régiment de sécurité présidentiel (RSP), l’unité d’élite de l’armée dirigée par le général Diendéré, a pris le pouvoir le 17 septembre en accusant les autorités d’avoir dévoyé le régime de transition post-Compaoré, notamment en excluant des élections présidentielles et législatives prévues en octobre les partisans de l’ancien président renversé en octobre 2014.Qui est Gilbert Diendéré, nouvel homme fort du Burkina Faso ?Consultations avec Diendéré et l’opposition Gilbert Diendéré, ancien chef d'état-major particulier de l'ex-président Blaise Compaoré. Personnage clé du régime Compaoré à la tête du RSP, par ailleurs patron des renseignements généraux, ce dernier est le seul à être resté au pays pendant la période post-insurectionnelle sans être inquiété par les autorités. Des observateurs le soupçonne d'avoir placé Isaac Zida à la tête de la transition. Ce dernier tenterait de s'émanciper depuis lors, mais le général Diendere garde une forte influence sur les soldats du RSP. L'impopularité de cette garde prétorienne s'explique par son statut particulier : mieux équipé en artillerie que l'armée régulière, c'est une armée dans l'armée. Gilbert Diendéré est soupçonné d'être impliqué dans des affaires sensibles au Burkina Faso, dont l'affaire Sankara. Macky Sall, le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), ainsi que son homologue béninois Thomas Boni Yayi devaient rencontrer samedi des membres de l’opposition, des syndicats et des hauts gradés militaires, ainsi que le président du régime de transition Michel Kafando, libéré jeudi soir après avoir été séquestré par les putschistes. Les deux chefs d’État devaient également revoir Gilbert Diendéré, avec qui ils se sont déjà longuement entretenus vendredi. Celui-ci a déclaré :« Nous voulons tout simplement avoir des propositions pour aller aux élections dans la sérénité dans la paix et faire en sorte que les résultats soient incontestés et incontestables ».L’Union africaine a elle annoncé la suspension du Burkina Faso ainsi que des sanctions à l’encontre des putschistes, frappés d’une interdiction de voyager et d’un gel des avoirs dans tous ses États membres.Le putsch met le Burkina Faso face à ses déchiruresAppels à la mobilisation Barricades dans le quartier Gounghin à Ouagadougou. Les burkinabè tentent de résister dans différents quartiers de la capitale. Les soldats continuent de tirer sans sommation dans les rues pour disperser tout rassemblement.A Ouagadougou, la vie reprenait lentement son cours. Les maisons de deux anciens proches de l’ex-président Blaise Compaoré – l’ancien maire de Ouagadougou Simon Compaoré et Salif Diallo, qui ont tous deux rejoint les rangs de l’opposition en 2014 – ont été saccagées.Seuls quelques marchés et magasins avaient rouvert samedi matin, la plupart des stations essence et des banques restant fermées. Selon une source hospitalière, mais sans que cela soit confirmé par les militaires, dix personnes sont mortes et plus d’une centaine d’autres ont été blessées depuis jeudi.Vendredi, le président de l’Assemblée du régime de transition, Cherif Sy, avait appelé la population à la mobilisation, tout comme le mouvement « Balai citoyen », en pointe dans le soulèvement populaire contre Blaise Compaoré l’an dernier. Le Cadre de concertation des partis politiques (CCPP), qui réunit les partis de l’ancienne opposition à M. Compaoré, exige de son côté le maintien des élections présidentielles et législatives qui devaient se dérouler en octobre, sous peine de « désobéissance civile ».A Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina Faso, réputée pour son esprit frondeur, les habitants ont fait savoir qu’ils ne se plieraient pas aux ordres des putschistes. Militaires, gendarmes et policiers y restent confinés, dans une sorte de neutralité bienveillante.A Bobo Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso, la rue rejette le coup d’Etat « On a déjà supprimé les feux d’artifices... et après, les voyages des anciens ? » Laurie Moniez (Lille, correspondance) Baisse des dotations : pourquoi les maires manifestentFronde des maires et démagogie localeFronde des maires : les démissions se multiplient Laurie Moniez (Lille, correspondance) Journaliste au Monde Bastareaud, les neuf vies d’un enfant terrible du rugby • Mis à jour le Adrien Pécout La nuit est injuste. Il y a ceux qui dorment et ceux qui aimeraient dormir. Mathieu Bastareaud relève plutôt de la seconde catégorie, celle des abonnés aux nuits blanches, des angoissés des questions existentielles, des tourmentés qui cogitent sans répit. « Ça m’arrive encore, confie-t-il de sa voix de basse, sans tension apparente. J’essaie de rester couché, je refais la journée. Je repense à mes conversations, à mes entraînements. Je me dis qu’à ce moment-ci j’aurais dû dire autre chose, qu’à ce moment-là j’aurais dû faire une autre passe. Puis je pense à la journée de demain… »Comment trouver le sommeil, ces derniers jours ? Samedi 19 septembre, à Londres, le trois-quarts centre de l’équipe de France de rugby dispute son premier match de Coupe du monde : les Bleus commencent l’édition 2015 de la compétition face à l’Italie. Jeudi, il fêtait ses 27 ans. « J’ai déjà eu neuf vies dans le rugby, comme dans Super Mario », sourit l’amateur de jeux vidéo sous sa barbe drue. Vingt-sept ans, donc, et déjà une autobiographie. En juin, Mathieu Bastareaud publiait Tête haute, confessions d’un enfant terrible du rugby (Robert Laffont, 216 p., 18 euros), préfacé par le légendaire Jonny Wilkinson. « Quand je pense à ces enfants africains qui en vivent des vertes et des pas mûres, je me dis qu’il n’y a pas d’âge pour en écrire une… C’est selon la vie de chacun. » La sienne charrie son lot d’angoisses et de déprimes, qu’il a désormais appris à surmonter. « Je suis quelqu’un qui a peur », admet-il. Un temps mort. « Qui a peur de décevoir, de perdre. »« Les gens ont toujours vu en moi un potentiel. Mine de rien, c’est de la pression. Sauf que moi, cette pression-là, au lieu de l’évacuer, je me la mettais encore plus… »En quatre ans, le rugbyman a pourtant déjà acquis un palmarès presque aussi long que sa liste de tatouages, des symboles tribaux qui renvoient à l’imaginaire maori, des attrape-rêves amérindiens, ou encore le prénom de sa mère, Dania, premier motif de sa collection. Bastareaud est triple champion d’Europe en titre et champion de France 2014 avec le Rugby club toulonnais. Alors pourquoi « cette boule au ventre » qui l’étreint encore par moments ? « Les gens ont toujours vu en moi un potentiel et m’en ont toujours fait part. Même dans les catégories de jeunes [à Créteil-Choisy, puis à Massy], on s’attendait à ce que je fasse gagner l’équipe, se remémore le natif de Créteil et initié au rugby dès l’âge de 5 ans dans un centre aéré. Donc, mine de rien, c’est de la pression. Sauf que moi, cette pression-là, au lieu de l’évacuer, je me la mettais encore plus… » D’un côté, un joueur surpuissant (quelque 120 kilos pour 1,83 m) capable d’envoyer valdinguer n’importe quelle défense rencontrée à pleine vitesse. De l’autre, un être humain attachant avec ses fragilités, ses états d’âme, ses coups de blues.Maudite nuit du 20 juin 2009Cet ascenseur émotionnel, peu de sportifs de haut niveau auraient osé le raconter. Peu d’entre eux auraient eu la force d’avouer comme lui son enfance de dyslexique, ses phases de boulimie lorsque, encore mineur, au Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne), il vomissait les plats guadeloupéens de sa mère à la veille d’une pesée. Bastareaud plaisante même des TOC qui lui résistent encore : « Si j’étais chez moi, par exemple, là, ça n’irait pas ! » Joignant le geste à la parole, il aligne son smartphone bien parallèle à la table, puis les verres, côte à côte.Combien auraient confié, six ans après, une tentative de suicide jusque-là tenue secrète ? « Il me l’a dit presque au détour d’une phrase, se souvient Arnaud Ramsay, le journaliste qui lui a glissé l’idée de ce livre et lui a proposé de collaborer à sa rédaction. Lors de notre troisième et dernière session d’entretiens à Toulon, à un moment, il me dit : “j’ai voulu en finir.” Il m’a tout raconté d’une traite. » Adrien Pécout Journaliste au Monde Cuba : des catholiques croyants, peu pratiquants Mathilde Damgé La visite du pape François, ce week-end à Cuba, est la 3e en 17 ans d’un pape sur l’île, après celle de Benoît XVI en 2012 et de Jean Paul II en 1998.Cette normalisation des relations entre le Vatican et l’île communiste a permis aux catholiques, présents en nombre à Cuba, d’obtenir plus de droits après des décennies d’athéisme forcené - 130 prêtres ont été expulsés de l’île après la révolution castriste de 1959. D’autres religieux tels que l’actuel chef de l’Eglise cubaine Jaime Ortega ont été envoyés dans des camps de travail tandis que l’Eglise a été expropriée de nombreux biens.Grâce à Jean-Paul II, les relations se sont apaisées et le jour de Noël est redevenu férié.Les catholiques représentent plus de la moitié de la population, selon les chiffres du Vatican 6,7 millions de personnes, soit 60 % de la population. Mais ces catholiques sont peu à fréquenter les églises. Selon Orlando Marquez, porte-parole de l’archevêché, 60 % des Cubains sont baptisés, mais moins de 5 % sont pratiquants. D’autres ramènent ce chiffre à 1 %.Et si 90 % des Cubains seraient croyants, les cultes syncrétiques afro-cubains (des mélanges entre christianisme et traditions africaines) dominent.Concernant la « couverture » du territoire cubain par les équipes pastorales (prêtres et laïcs s’occupant d’une paroisse), on comptait 837 catholiques par responsable pastoral contre 144 aux Etats-Unis en 2013. Le nombre de catholiques par prêtre est de 18 562 à Cuba contre 1 753 aux Etats-Unis.Selon un sondage réalisé en mars dernier auprès des Cubains pour le Washington Post, 44 % des Cubains interrogés se déclarent non religieux, 27 % se déclarent catholiques et 13 % se revendiquent d’un culte syncrétique comme Santeria, une croyance originaire des Caraïbes. Mathilde Damgé De l'éco, du décryptage et une pincée de data Les migrants ballotés entre la Hongrie, la Croatie et la Slovénie • Mis à jour le Les autorités slovènes tentaient difficilement, samedi 19 septembre, de canaliser les migrants qui arrivent par centaines en provenance de Croatie, notamment au petit poste-frontière de Harmica, proche de la capitale croate, Zagreb. Dans la matinée, des dizaines de migrants étaient massés sur le pont marquant la frontière, exigeant que la police slovène les laisse entrer, et tour à tour s’asseyant ou au contraire criant vers le cordon de policiers antiémeutes.La pression a encore augmenté avec l’arrivée de deux cars, destinés à emmener un premier groupe de migrants vers un centre d’enregistrement slovène. Vendredi soir, un policier avait tiré des gaz lacrymogènes contre des migrants qui, avec des militants des droits de l’homme, avaient tenté de forcer le cordon de police, selon les forces de l’ordre.Toujours selon la police, avant samedi matin, 1 150 migrants entrés illégalement dans le pays ont été enregistrés et, pour la plupart, envoyés vers des abris temporaires. Vendredi, le premier ministre, Miro Cerar, a déclaré que, si la pression continuait, son pays pourrait envisager des couloirs de transit vers l’Autriche.La Croatie sature, tensions avec la Hongrie Vendredi également, la Croatie, qui n’appartient pas à l’espace Schengen, contrairement à la Slovénie, a déclaré avoir atteint son point de saturation, avec l’arrivée de plus de 14 000 personnes en 48 heures. Le pays a commencé à les acheminer en car et en train vers la frontière avec la Hongrie – alors même que Budapest a terminé dans la nuit la pose d’une clôture de barbelés sur 41 kilomètres de sa frontière avec la Croatie, les 330 kilomètres restants étant délimités par la rivière Drave, difficile à traverser.Lire le reportage :La Croatie, cul-de-sac des candidats à l’asile dans l’Union européenneSamedi, le premier ministre croate, Zoran Milanovic, a indiqué que son pays continuerait à acheminer les migrants à la frontière avec la Hongrie, malgré l’absence d’accords.« Il n’y a pas eu d’accord avec la Hongrie. Nous les avons en quelque sorte contraints d’accepter les réfugiés, en les envoyant [à la frontière] et nous allons continuer à le faire. (…) La Croatie ne deviendra pas le centre de réfugiés de l’Europe. »La veille, à Beremend, une vingtaine de bus, transportant chacun une soixantaine de migrants, ont franchi la frontière hongroise, et une trentaine d’autres bus attendaient de faire de même. Une fois passés, les cars croates ont débarqué leurs passagers, ensuite transférés dans des autocars hongrois, puis convoyés vers des centres d’enregistrement proches de la frontière autrichienne. Drôle de balai au poste-frontière. Les bus passent la frontière, et les migrants montent dans d'autres bus, hongrois pic.twitter.com/6Xzli8auJl— Clément Martel (@martelclem) 18 Septembre 2015 Cet acheminement a paru susciter des tensions entre les deux pays, notamment quand un train transportant 800 migrants en Hongrie était escorté par quarante policiers croates armés. La présence de ces agents en armes sur le territoire hongrois a été qualifiée par M. Bakondi d’« incident de frontière sans exemple ». Budapest a aussi accusé les autorités croates d’encourager les migrants à franchir « illégalement » sa frontière.Après avoir laissé le passage grand ouvert aux migrants, lorsque la Hongrie a fermé sa frontière avec la Serbie, les autorités croates ont rapidement fait machine arrière jeudi en décidant de fermer à leur tour, « jusqu’à nouvel ordre », sept des huit passages frontaliers avec la Serbie. Les Etats membres de l’UE ont reçu 213 000 demandes d’asile d’avril à juin 2015, en hausse de 85 % par rapport au nombre de requêtes déposées au second trimestre 2014, selon l’agence officielle de statistiques Eurostat. Les deux principales nationalités représentées sont les Syriens et les Afghans. Au total, depuis janvier, près de 399 000 demandes d’asile ont été déposées dans l’UE.En Méditerranée, les naufrages continuentEn Méditerranée, plus de 2 200 personnes tentant la traversée vers l’Europe depuis les côtes libyennes ont été secourues samedi au cours de huit opérations différentes, selon les gardes-côtes italiens. Une dizaine d’autres opérations de sauvetage étaient encore en cours.Une fillette syrienne de 5 ans a par ailleurs été retrouvée noyée samedi, et plusieurs autres migrants ont été portés disparus après le naufrage de leur embarcation qui tentait de rejoindre la Grèce depuis la Turquie, selon l’agence officielle grecque ANA. La veille, le corps d’une fillette syrienne de 4 ans a été retrouvé gisant sur une plage turque, rappelant l’image du petit Aylan Kurdi, 3 ans, devenu un symbole du drame des migrants. Un nouveau gouvernement investi en Egypte • Le président égyptien Abdelfattah al-Sissi et son ancien ministre du pétrole, devenu premier ministre, Chérif Ismaïl, le 12 septembre 2015.Crédits : Uncredited / APUne semaine après la démission du gouvernement d’Ibrahim Mehleb, fragilisé par un scandale de corruption, un nouveau cabinet a prêté serment, samedi 19 septembre, devant le président égyptien Abdelfattah al-Sissi. L’ancien ministre du pétrole Chérif Ismaïl, un technocrate disposant d’une longue expérience dans les compagnies pétrolières publiques, s’était vu confier la tâche de former ce nouvel exécutif il y a une semaine.Si une quinzaine de personnalités font leur entrée au sein de cette nouvelle équipe, les principaux ministres – dont ceux des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, des finances ou encore de la justice – conservent leur portefeuille. L’exécutif a été légèrement réduit, trois ministères sur 36 ayant été supprimés pour fusionner avec d’autres.Démission du gouvernement égyptien après un scandale de corruption« Un nouvel élan »Le gouvernement de l’ancien premier ministre Ibrahim Mehleb, un proche du président Al-Sissi, avait démissionné le 12 septembre, après l’arrestation du ministre de l’agriculture dans une retentissante affaire de corruption. Salah Helal est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de la part d’hommes d’affaires en contrepartie de l’attribution de terres appartenant à l’Etat. Le cabinet était également critiqué pour le retard enregistré par certains projets économiques.Les raisons du départ de l’ancien chef du gouvernement Ibrahim Mehleb, nommé samedi au poste d’assistant du président pour les projets nationaux et stratégiques, n’ont pas été officiellement dévoilées. Un haut responsable égyptien avait toutefois indiqué que le remaniement visait à « donner un nouvel élan » à l’exécutif.Ce changement à la tête du gouvernement a d’ailleurs été présenté comme une « aubaine » pour le président Al-Sissi, dont la cote de popularité est en baisse. Si le chef de l’Etat avait fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités lors de son élection en mai 2014, le pouvoir a été critiqué pour son manque de volonté à s’attaquer sérieusement au problème. A quelques semaines des élections législatives, qui doivent s’ouvrir le 17 octobre, la grogne contre la hausse des prix ou la réduction des effectifs dans la fonction publique est également importante.La Croatie, cul-de-sac des candidats à l’asile dans l’Union européenne • Mis à jour le Clément Martel (Beli Manastir, Croatie, envoyé spécial) Elle leur a tendu les bras pendant deux jours. Puis, submergée, la Croatie a voulu bloquer l’accès à son territoire aux nombreux migrants déroutés vers son sol à la suite de la fermeture de la frontière méridionale de la Hongrie. En vain. « Depuis que les points de passage avec la Serbie ont été coupés, toutes les heures, 200 nouveaux réfugiés arrivent à Tovarnik », expliquait, vendredi 18 septembre, Babar Baloch, porte-parole du Haut-Commissariat des Nation unies pour les réfugiés, le HCR. Beaucoup trop pour ce pays des Balkans qui estimait mercredi pouvoir accueillir 1 500 réfugiés par jour.Tovarnik, Aymen Ghalil y est passé. Comme l’immense majorité des migrants, ce Syrien de 27 ans a débouché dans ce village d’à peine 2 000 âmes après avoir franchi la frontière serbe à travers les champs de maïs. Parqué sur une route en plein soleil, il y a attendu une journée un train qui ne venait pas, avant de prendre place avec sa famille à bord d’un bus. Direction Zagreb, croyait-il, d’où ce mécanicien aéronautique comptait se rendre en Allemagne. Fausse route. Pour des raisons administratives, il a débarqué avec plusieurs milliers de ses compagnons à Beli Manastir, non loin de la frontière hongroise. Enervé par ce détour forcé, Aymen a tenté tout l’après-midi de convaincre des chauffeurs de taxi de l’emmener à Zagreb (à 300 kilomètres de là) et de déterminer les destinations des bus passant par ce coin reculé du pays. Car si la Croatie a pu lui sembler accueillante après les heurts violents à la frontière hongroise, elle avait tout de la terra incognita. Absent jusque-là de l’itinéraire migratoire, le pays n’est pas balisé comme les autres de la région par des groupes Facebook conseillant d’emprunter telle ou telle route.A la différence de ses voisins hongrois et slovène, la Croatie ne fait pas partie de l’espace Schengen. Et, bien que membre à part entière de l’Union européenne depuis 2013, elle n’a pas à garantir – comme le traité l’exige – « la responsabilité du contrôle aux frontières de l’espace Schengen pour le compte des autres Etats de Schengen ». Une situation qui peut expliquer l’appel, mercredi, du premier ministre croate, Zoran Milanovic, à permettre le passage sans encombre des migrants sur son sol. Canalisé, le passage des réfugiés se fait sans encombre et ils deviennent rapidement le problème des pays en aval, sans que la Croatie n’ait à devenir l’un des centres d’accueil dont l’Europe veut se doter à ses frontières extérieures pour examiner les demandes d’asile (les hot spots). Mais deux éléments ont perturbé le plan croate, le manque de concertation et l’incroyable appel d’air créé par cette annonce. Pas plus que le premier ministre hongrois, Viktor Orban, n’a demandé à ses voisins la permission de fermer sa frontière avec la Serbie, la Croatie n’a coordonné ses efforts avec ses voisins au moment d’ouvrir ses portes. Et plus tard, lorsque Zagreb a rétropédalé après avoir recueilli en trois jours les 20 000 migrants que le pays pensait recevoir en deux semaines, M. Milanovic s’est mis à dos la Serbie et la Slovénie. La première ne voulant pas garder chez elle les réfugiés bloqués à la frontière croate, et la seconde refusant le rôle de domino suivant à être renversé par l’arrivée des migrants.Lire les derniers déroulements :Les migrants ballotés entre la Hongrie, la Croatie et la SlovénieIncroyable appel d’airPar ailleurs, si la Croatie ne s’est pas privée de critiquer la décision hongroise de barricader sa frontière face aux migrants, c’est par ce pays que les premiers migrants de la « via croatiana » ont quitté le pays. Vendredi soir, cinquante bus et un train ont franchi la frontière avec la Hongrie, dans le nord de la Croatie, les deux pays s’étant entendus pour laisser des « groupes de migrants vulnérables » poursuivre leur trajet vers l’Europe occidentale.Cet épisode a vidé Beli Manastir de ses réfugiés en un après-midi, mais pour peu de temps. Au cours de la nuit, une nouvelle vague de réfugiés est attendue dans la ville. Avant de passer, eux aussi, la frontière hongroise ? « Ce n’est pas un couloir » de migration, a proclamé la ministre croate des affaires étrangères, Vesna Pusic, mais une exception. Pour l’heure, la Croatie, itinéraire bis des migrants, reste un cul-de-sac. Clément Martel (Beli Manastir, Croatie, envoyé spécial) Journaliste au Monde « Dictée quotidienne » : le coup politique de Najat Vallaud-Belkacem • Mis à jour le Séverin Graveleau Cycles, progressivité, fondamentaux... ce qui change dans les nouveaux programmes« Cadeau fait aux réacs »Au Conseil supérieur des programmes, où l’on a à cœur de valoriser ces nouveaux programmes, dits « curriculaires », organisés par cycle de trois ans et non plus par année, on s’étonnait dès jeudi soir de « l’interprétation » faite par la ministre. La remise officielle des programmes vendredi s’est accompagnée d’un tweet du président du CSP, le géographe Michel Lussault : « A lire attentivement si l’on souhaite ne pas se contenter des slogans et des a priori. » Car la formule de la ministre n’est pas sans fondements. Dans cette seconde version des programmes, l’accent est bien mis sur les « occasions d’écrire très nombreuses [qui] devraient faire de cette pratique l’ordinaire de l’écolier », d’« au moins une séance quotidienne » en écriture, etc. Mais « c’est sur la régularité des exercices que nous insistons », explique Michel Lussault. Une préconisation qui s’appuie sur les récentes recherches du chercheur Roland Goigoux, de l’Institut français de l’éducation (ENS de Lyon), ou du linguiste Alain Bentolila.Du côté des syndicats enseignants, toutes sensibilités confondues, c’est peu de dire que l’accueil des propos de la ministre de l’éducation est mesuré. « Najat Vallaud-Belkacem fait le choix de parler à l’opinion publique plutôt qu’aux enseignants », lance Christian Chevalier, du SE-UNSA, qui évoque un « cadeau fait aux réacs ». « Quelle ambition ! On parle de refondation de l’école et on en vient à résumer ces nouveaux programmes à une dictée quotidienne », s’emporte de son côté Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat en primaire ; selon lui, « l’enjeu du lire-écrire-compter est de savoir comment on fait, avec quels outils et ressources pédagogiques ».Les propos de la ministre sont globalement ressentis comme une injonction allant à l’encontre de la liberté pédagogique des enseignants. « Tant qu’elle y est, elle pourrait aussi prescrire l’heure à laquelle il faut la faire, cette dictée quotidienne, et la couleur des stylos » résume Sébastien Sihr. Séverin Graveleau Journaliste au Monde Moody’s fait payer à la France sa faible croissance • Mis à jour le Anne Eveno Un budget pour 2016 construit sur une « hypothèse prudente » de croissanceMacron, star au Medef, épouvantail au PSEn dépit de ce nouveau coup de semonce, l’agence délivre quelques satisfecit. Ses économistes assurent que, outre sa solvabilité, la France peut compter sur quelques atouts : une économie « diversifiée », une tendance démographique « favorable » et de faibles coûts de financements. Résultat, et c’est le point positif de cette dégradation de la note souveraine du pays, l’agence assortit la note Aa2 d’une perspective « stable ». Cela signifie que Moody’s n’envisage pas de modification de la note dans les 12 à 18 mois à venir. Autrement dit, probablement rien avant l’élection présidentielle de 2017.Après la dégradation de vendredi, la France est désormais notée à l’identique par les principales agences financières de notation – Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch –, et le gouvernement peut espérer être sorti de la spirale infernale ouverte en janvier 2012 par la perte du fameux Aaa. François Hollande, alors en pleine campagne électorale, avait estimé « que c’était une politique qui avait été dégradée ».Assainir les finances publiquesCette fois, Michel Sapin, le ministre des finances, a préféré, sans surprise, relativiser la portée de la décision de Moody’s et n’en retenir que les aspects les plus positifs. Dans un communiqué, il a pris acte « du passage par Moody’s de la note de “Aa1” avec perspective “négative” à “Aa2” en la plaçant sous perspective “stable” ».Le ministre considère que les dernières données économiques et budgétaires « témoignent de la capacité du gouvernement à faire renouer l’économie avec plus de croissance et plus d’emploi, avec des finances publiques assainies ». Les pouvoirs publics ont confirmé cette semaine que le déficit public du pays serait ramené à 3,8 % du PIB cette année puis à 3,3 % l’an prochain. Quant à la dette publique – elle a atteint, fin 2014, 95,6 % du PIB –, le gouvernement escompte qu’elle se stabilisera « nettement au-dessous de 100 % du PIB en 2016 avant de progressivement refluer ».Face aux critiques sur les difficultés de la France à se réformer, M. Sapin rappelle que « le gouvernement demeure fermement engagé à poursuivre et à amplifier sa politique de réformes visant à soutenir le potentiel de croissance et d’emploi de l’économie française ». Une référence implicite à certains projets en cours de réalisation, comme la réforme du travail du travail le dimanche, ou déjà mis en place avec la loi Macron. Anne Eveno Journaliste au Monde Le pape François en visite d’espoir à Cuba • Mis à jour le Cécile Chambraud Cuba, première étape symbolique du voyage du pape François en Amérique Le cardinal Jaime Ortega, le chef controversé de l’Eglise cubaineL’Eglise cubaine comme force socialeL’Eglise locale a bénéficié de cette ligne de conduite dans la mesure où elle est demeurée la principale organisation non étatique tolérée, même si sa latitude d’action a connu des hauts et des bas. Bénéficiera-t-elle de la nouvelle configuration politique qui émergera peut-être de la fin de l’isolement de l’île ? Le pape argentin vient aussi pour épauler l’Eglise cubaine et la conforter comme force sociale avec laquelle le pouvoir devra compter.A La Havane, pendant la messe sur la place de la Révolution, cinq enfants recevront leur première communion des mains du pape, « signe d’espérance dans la croissance de l’Eglise », a précisé le père Lombardi.L’Eglise locale a bénéficié de cette ligne de conduite dans la mesure où elle est demeurée la principale organisation non étatique tolérée.Equateur, Bolivie et maintenant Cuba : en trois mois et deux voyages, le pape aura fait précéder son arrivée aux Etats-Unis par une visite chaleureuse à trois des pays du continent les plus éloignés politiquement et les plus critiques du géant nord-américain, et où sa propre vision des dégâts du système économique mondialisé trouve un écho tout particulier. Après avoir demandé un changement radical « de style de vie, de production et de consommation » dans l’encyclique Laudato si’ sur le climat, en juin, après avoir appelé à opposer « une résistance active au système idolâtrique qui exclut, dégrade et tue » et dénoncé « la tyrannie de l’idole argent », en juillet à Santa Cruz, en Bolivie, le pape s’emploiera ensuite, à partir de mardi, à convaincre les catholiques américains.Le voyage du pape à Cuba et aux Etats-UnisCubaLe pape François arrivera à La Havane samedi 19 septembre. Dimanche matin, il célébrera une messe sur la place de la Révolution, puis il s’entretiendra avec Raul Castro avant de rencontrer des jeunes au centre culturel catholique Felix Varela. Lundi, il se rendra à Holguin, avant de rejoindre Santiago, dans l’est de l’île, et son sanctuaire de la Vierge de la Charité du Cuivre.Etats-UnisLe pape s’entretiendra avec Barack Obama mercredi 23 septembre à la Maison Blanche avant de célébrer la messe de canonisation du franciscain Junipero Serra, évangélisateur de l’Ouest américain au XVIIIe siècle. Jeudi, François prononcera un discours devant le Congrès. Il rencontrera ensuite des sans-abris avant de s’envoler pour New York. Vendredi matin, il s’exprimera devant l’Assemblée générale des Nations unies puis participera à une rencontre interreligieuse au mémorial de Ground Zero. Dans l’après-midi, il rencontrera les enfants de familles immigrées dans une école catholique de Harlem et célébrera une messe au Madison square garden. Samedi et dimanche, il participera à la rencontre mondiale des familles, à Philadelphie, où il rendra aussi visite aux détenus de la prison Curran-Fromhold. Cécile Chambraud Journaliste au Monde Kiribati : « Nous sommes en train de perdre notre terre, nous ne voulons pas perdre notre dignité » • Mis à jour le Angela Bolis (Fidji, envoyée spéciale) Lire le reportage en grand format : Les îles Kiribati, enfer et paradis Angela Bolis (Fidji, envoyée spéciale) Journaliste au Monde Les îles Kiribati, enfer et paradis Cet archipel perdu au milieu du Pacifique et menacé par la montée des eaux est devenu le symbole du changement climatique. Texte/photos : Angela Bolis Depuis le hublot, Tarawa, atoll des Kiribati, semble flotter sans épaisseur entre ciel et mer, fine bande de terre en pointillé dans le grand bleu. Deux fois par semaine, l’avion de Fiji Airways relie cette petite république micronésienne au hub régional de Nadi, aux Fidji. Après trois heures de vol, il atterrit dans la chaleur moite de cette île serpentine,de 450 mètresde large en moyenne, bordée d’un côté par son lagon, de l’autre par le récif. L’océan y est partout visible. La journée, on y pêche, le soir, on y fait salon, assis dans ses eaux chaudes et lisses. Quand la marée descend, elle laisse à nu, sur le sable corallien, des détritus plastiques et électroniques, vieux jerricans ou pièces de voiture. Sans parler des excréments – selon la Banque mondiale, 60 % des foyers de Tarawa-Sud, communauté urbaine capitale de l’archipel, n’ont pas de toilettes. Vues d’Occident, les Kiribati ont souvent été dépeintes comme ce paradis de sable blanc et de lagon turquoise qui, à y regarder de plus près, ressemble aussi à un enfer, perdu au bout du monde. Isolées, dispersées, minuscules… les trente-trois îles de cet archipel sont éparpillées sur 3,5 millions de kilomètres carrés (km2) d’océan – soit environ la superficie de l’Inde. Si on les juxtaposait, elles atteindraient 811 km2, à peine la surface du Grand Paris. Ces atolls coralliens occupent pourtant une place centrale sur un planisphère : au beau milieu du Pacifique, à la croisée de la ligne de changement de date et de l’équateur. Paradis ou enfer, l’archipel évoque aussi un autre mythe cher à notre imaginaire : le déluge. Affleurant à deux mètres en moyenne à la surface de l’océan, ce pays est l’un des plus menacés par la hausse du niveau de la mer, causée par le réchauffement climatique. Il est aussi l’un des plus pauvres, dépendant largement des aides internationales et des licences de pêche accordées aux navires étrangers pour puiser dans sa vaste zone maritime. Omniprésente et vitale – les habitants des Kiribati comptent parmi les premiers mangeurs de poisson au monde, avec 77 kg par personne et par – la mer est aussi ce qui pourrait les perdre. D’après les estimations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, la montée des eaux pourrait atteindre 98 centimètres d’ici à 2100. Soit un tiers de l’altitude maximale de Tarawa. Un rapport de la Banque mondiale, datant de 2000, estime que si rien n’est fait, jusqu’à 54 % de Bikenibeu, une localité de Tarawa-Sud, et jusqu’à 80 % de Buariki, une île du nord de Tarawa, seront submergées d’ici à 2050. Erosion costale et submersions marines, salinisation des sols et maigres ressources en eau douce, mais aussi hausse des températures, hausse de l’acidification de l’océan… les effets du changement climatique sont, aux Kiribati, aussi prégnants que les propres émissions de gaz à effet de serre de l’archipel sont négligeables – 72 000 tonnes de CO2 en 2013, contre 344 millions de tonnes en France et 9 milliards de tonnes en Chine. Pêche à Bairiki Plage de Bairiki, très polluée par des détritus plastiques et électroniques. Chantier pour construire une digue détruite à Bairiki Digue en sacs de ciment à Bairiki. Une foule de petits combats Tinaai, une jeune militante du KiriCAN (Kiribati Climate Action Network, un réseau de trente ONG), est tout de même chargée de nous faire une « visite guidée du changement climatique ». Elle a 23 ans et représentera les associations lors de la conférence sur le climat (COP21) fin novembre, à Paris. Roulant nonchalamment au milieu des nids-de-poule et des flaques, riant et plaisantant, elle nous mène à Betio, l’un des îlots les plus peuplés de l’atoll. En début d’année, plusieurs grandes marées ont inondé les habitations. Fin février, des vagues, surpassant les murs de protection, ont déferlé sur l’hôpital, qui a dû fermer pendant deux mois. « Les malades ont dû se réfugier dans le gymnase, explique Tinaai. A la maternité, les mères sont parties en courant avec leur nouveau-né, pour se mettre à l’abri ! » Le « tour » se poursuit à Tebikenikoora, un petit village de la commune d’Eita, au centre de l’atoll. C’est marée haute en cet après-midi de juillet, et l’eau, passant au travers d’une digue ébréchée, rampe peu à peu entre les habitations, jusqu’à la maneaba, la « maison commune », au cœur de la vie sociale gilbertine. Sous sa vaste toiture végétale, un homme fait la sieste, des enfants jouent à la corde à sauter, et Timereta, habitant de ce hameau depuis trente ans, se livre à une partie d’échecs. « A chaque nouvelle lune et à chaque pleine lune, s’il y a du vent, l’eau entre dans les maisons, témoigne-t-il. Les gens mettent leurs affaires à l’abri, et certains viennent dormir sous la maneaba. Ça fait dix ans que ça dure. La digue a été détruite, on l’a reconstruite, puis elle s’est de nouveau détruite… » Communauté de Tebikenikoora, village d'Eita, Tarawa Sud. Sur la gauche, la maneaba, "maison commune" au centre de la vie sociale des Kiribati, à Tebikenikoora. --> Faux-semblants Tebikenikoora est l’un des deux sites que l’on montre volontiers aux journalistes étrangers, chercheurs ou officiels de passage – le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’y est rendu en 2011 –, pour illustrer la montée du niveau de la mer aux Kiribati. Le second, Tebunginako, situé sur l’atoll d’Abaiang, est présenté par le gouvernement comme un « baromètre de ce que les Kiribati pourraient devenir ». Le village a été submergé, et ses habitants relocalisés, il y a une quinzaine d’années, en retrait du rivage. Seuls demeurent, au milieu des flots, une église et des cocotiers morts. Une carte postale bien commode de la montée des eaux, emportée dans les carnets et les caméras des médias étrangers. Dans les deux cas, la réalité se révèle pourtant plus complexe. Selon une étude, datant de 2006, de la Communauté du Pacifique (CPS) – la principale agence de développement de la région Pacifique, basée à Suva, aux Fidji –, le recul des zones côtières à Tebunginako, de 80 mètres depuis 1964, résulte de l’obturation, il y a probablement un siècle, d’un ancien canal passant entre le lagon et l’océan, entraînant une redistribution des dépôts de sable. Quant à Tebikenikoora, c’est une zone instable, qui a été choisie tardivement par un pasteur évangélique pour y implanter une communauté de migrants venus d’autres îles gilbertines. « A Tarawa, à cause de la pression démographique, les gens s’installent dans des zones où, il y a un siècle, personne ne se serait implanté du fait de leur instabilité », explique Molly Powers, responsable du programme climat et océans de la CPS. A n’en pas douter, la hausse du niveau de la mer est une réalité admise et mesurée par la communauté scientifique. Mais le phénomène est lent, complexe, variable, impossible à saisir d’un simple coup d’œil. Et les Kiribati, assaillies par les attentes des médias et agences internationales, qui y voient « l’emblème de la montée du niveau de la mer », seraient finalement tentées de jouer le rôle de « victime » que le reste du monde leur attribue. C’est du moins la thèse du climatologue Simon Donner dans son article, publié en mars, dans Scientific American, intitulé« Fantasy Islands ». Ce biais, juge-t-il, mène finalement à exagérer la vulnérabilité de l’archipel, l’urgence et la fatalité de sa situation. Sur la route artificielle et digue reliant Betio à Bairiki, financée en partie par des subventions de l'Australie. Des enfants ramassent des détritus sur la plage à Bairiki. --> Route artificielle et digue reliant Betio à Bairiki : ces "liens" entre les différents îlets de l'atoll modifient les courants et les mouvements de sable, causant l'érosion ou l'extension de certaines zones. Le facteur humain A Tarawa-Sud, en effet, la montée du niveau de la mer est loin de constituer la première menace. Mais elle vient aggraver un mal-développement endémique qui rend sa population et son environnement bien moins résistants aux perturbations climatiques. Dans ce lieu où les villes n’existaient pas, et où l’on vit encore principalement de la pêche et des cultures – bananier, papayer, cocotier, pandanus, taro géant (babai) –, la colonisation britannique (1916-1979) a fait de cet atoll sa capitale administrative, et l’unique centre urbain. Depuis, Tarawa-Sud n’a cessé de gonfler, accueillant les habitants des autres îles qui affluent en quête d’emplois salariés, d’écoles, d’infrastructures médicales. Si bien qu’aujourd’hui près de la moitié des 103 500 Gilbertins y ont élu domicile. La densité de la population dépasse par endroits celle de Hongkong. La surpopulation étrangle l’atoll. 70 % de la mangrove, qui protège les côtes de l’érosion, a disparu depuis les années 1940. Pour construire leur maison, des habitants extraient du sable des plages, déjà grignotées par la mer. Le foncier traditionnel, avec ses parcelles s’étirant du récif au lagon et ses habitations sur pilotis, faites de pandanus et de cocotiers, n’y a plus sa place. S’y est substitué un émiettement de petits lots flanqués de constructions en dur, qui ne permettent plus de se replier facilement en cas d’inondation. La compagne de Ieremia Tabai, premier président de la République des Kiribati, dans leur maison traditionnelle à Bairiki. --> Port de Betio Photo : Martin Chouraqui Une épave d'un navire de pêche, abandonnée parmi beaucoup d'autres dans le lagon, s'est échouée sur la rive lors du cyclone Pam en mars, détruisant la digue, à côté de l'hôpital de Betio. Habitation munie de sa propre digue privée pour se protéger des submersions marines à Betio. L’atoll a aussi été happé par l’histoire de la seconde guerre mondiale, lors de la bataille de Tarawa, en 1943, entre Américains et Japonais – 5 700 morts en trois jours, et d’abondants bombardements. L’île est alors criblée de cinq cents ouvrages de défense et de tunnels – dont témoignent encore quelques canons braqués çà et là vers l’océan. Enfin, des routes artificielles bordées de digues relient entre elles plusieurs îlots de l’atoll, modifiant les chenaux, les courants, les mouvements de sable. Celles-ci auraient par exemple causé l’extension de Bairiki, une partie de Tarawa-Sud, de 16 % depuis 1969, selon Simon Donner. Vestiges des installations militaires datant de la seconde guerre mondiale, l'atoll ayant été envahi par les Japonais puis, après la sanglante bataille de Tarawa en 1943, récupéré par les Américains. 500 ouvrages de défense et tunnels criblent l'atoll, avec un impact environnemental non mesuré. --> Toutes ces infrastructures influent sur un territoire déjà mouvant : les atolls sont comme des organismes vivants, construits par les débris de squelettes des coraux dont les colonies, animales, forment le récif. Ils se déplacent, s’érodent, grandissent aussi. Une étude de la CPS, publiée en 2010 dans Global and Planetary Change, estime que vingt-trois des vingt-sept atolls observés dans le Pacifique depuis les années 1960 sont ainsi restés au même niveau, voire se sont élevés, malgré la montée des eaux. A Betio, autre île de l’atoll de Tarawa, une jauge posée par la CPS depuis 1992 évalue en continu niveau de la mer, températures et pressions atmosphériques. D’après les données – à prendre avec précaution en raison de la courte durée des mesures –, la mer y monte de 2,9 mm par an. En parallèle, selon la Banque mondiale, la croissance verticale du corail y serait historiquement de 8 mm par an. Les atolls pourraient-ils gagner cette lente course contre l’océan ? La réponse est hautement incertaine, tant les écosystèmes coralliens sont fragilisés par maintes perturbations d’origine humaine : la pollution, mais aussi le réchauffement de l’eau et la concentration accrue de CO2 absorbé par l’océan, qui causent des épisodes de blanchissement de plus en plus fréquents. Vestiges des installations militaires datant de la seconde guerre mondiale, l'atoll ayant été envahi par les Japonais puis, après la sanglante bataille de Tarawa en 1943, récupéré par les Américains. 500 ouvrages de défense et tunnels criblent l'atoll, avec un impact environnemental non mesuré. Les Gilbertins élèvent des cochons dans des enclos au milieu de leurs habitations, ce qui contribue à polluer les maigres ressources en eaux souterraines. Les pêcheurs revendent des morceaux de thons à leur arrivée au port de Betio. Les Gilbertins comptent parmi les premiers mangeurs de poisson au monde, avec 77 kg par personne et par an. Village de Bairiki à Tarawa Sud Village de Bairiki à Tarawa Sud --> Partir ? D’autant qu’il ne faudra pas attendre que les îles reposent au fond du lagon pour qu’elles deviennent inhabitables : bien avant, les assauts de l’eau salée viendront contaminer la lentille d’eau douce et les sols, les rendant incultivables. Pour tenter d’y faire face, la vingtaine de programmes internationaux et les deux programmes nationaux d’adaptation au changement climatique rivalisent de solutions de court terme – plantation de mangroves, construction de digues, amélioration des canalisations et de la récolte d’eau de pluie… Le président des Kiribati, Anote Tong, reconnaît lui-même leur relative inefficacité, lui qui a songé à tout : construire des îles flottantes artificielles, rehausser les atolls… ou partir. Il a acheté 20 km2 de terres aux Fidji, officiellement pour un projet agricole. Et a lancé un programme d’émigration d’une partie de la population, avec formations professionnelles à l’appui, baptisé « Migration dans la dignité ».« C’est le seul moyen que j’ai de donner [aux Gilbertins] un sentiment de sécurité : au moins, j’ai un plan. Peu importe qu’il soit radical. Ça va être difficile, on va beaucoup y perdre, on ne sait pas ce qu’il adviendra de notre culture… Mais quels choix a-t-on ?,explique -t-il. Pour une partie du territoire au moins arrivera un moment où on ne pourra plus rester émergés : peut-être dans vingt ans, vingt-cinq ans, plus tôt qu’on ne le pense à mon avis. » Partir est pourtant une option hautement anxiogène pour les Gilbertins, qui laisse en suspens de nombreuses questions. Conserveront-ils leur nationalité, si elle n’est plus rattachée à aucun territoire ? Seront-ils des réfugiés climatiques, un statut qui n’existe pas encore ? Leur peuple sera-t-il dispersé entre différents pays d’accueil, du Pacifique et d’ailleurs ? Garderont-ils leurs droits sur leur territoire maritime, zone immense mais aquatique ? Réussiront-ils à préserver leur identité culturelle, si la terre de leurs ancêtres, dans laquelle elle s’enracine inextricablement, disparaît sous les eaux ? Beaucoup de Gilbertins ne peuvent même envisager ces obscures perspectives. Ou seulement en tout dernier recours. « Si un jour on se retrouve vraiment submergés,imagine Saï, un habitant de Bairiki, je sais qu’ici nous sommes tous d’excellents nageurs et pêcheurs. On prendra nos bateaux, ou un bout de bois flottant, et on se laissera porter par le courant jusqu’à accoster sur une terre, quelque part. » Entretien avec Anote Tong « On est entrain de perdre notre terre, on ne veut pas perdre notre dignité » --> --> Photo : Martin Chouraqui --> --> Anote Tong : « Nous sommes en train de perdre notre terre, nous ne voulons pas perdre notre dignité » Face à l’irrémédiable montée des eaux, le président de la République des Kiribati souhaite instaurer une « migration de la dignité » pour éviter un déplacement massif de dernière minute. Face à la montée du niveau de la mer qui menace les Kiribati, vous proposez la « migration dans la dignité ». Qu’entendez par là ? Nous pensons que nous n’aurons pas les moyens de préserver nos îles, même avec l’aide de la communauté internationale. Nous devons nous préparer au déplacement d’une partie de la population. Nous avons encore le temps, nous ne voulons pas que les gens migrent à la dernière minute. L’objectif, c’est qu’ils acquièrent des compétences grâce à des formations pour trouver de bons postes et répondre à des besoins spécifiques dans des pays comme le Japon, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, où la population est vieillissante et où il y a un besoin de main-d’œuvre. Quitter votre pays, est-ce la seule solution envisageable à long terme ? Nous pouvons toujours essayer de trouver des solutions d’ingénierie sur place. Par exemple, la possibilité de surélever les îles est étudiée. Mais dans tous les cas, pour une partie du territoire au moins, arrivera un moment où nous ne pourrons plus rester émergés : peut-être dans vingt ans, vingt-cinq ans, plus tôt qu’on ne le pense à mon avis. A ce moment-là, il sera impossible de s’adapter, à moins de se mettre à nager ou de devenir des îles flottantes artificielles [une solution déjà envisagée par M. Tong]. Donc les gens ont peur. [La « migration dans la dignité »], c’est le seul moyen que j’ai de leur donner un sentiment de sécurité : au moins j’ai un plan. Peu importe qu’il soit radical. Ca va être difficile, on va beaucoup y perdre, on ne sait pas ce qu’il adviendra de notre culture… Mais quels choix avons-nous Avez-vous déjà des solutions d’accueil dans d’autres pays ? Non, pas vraiment. Nous avons notamment 75 places par an en Nouvelle-Zélande. Avant, les gens les demandaient très peu, mais depuis qu’ils ont entendu parler du changement climatique, il y a la queue pour les obtenir. Ce n’est pas suffisant ! Nous espérons qu’il y aura une réponse de la communauté internationale, car c’est un défi moral et une responsabilité qui sont partagés. Un ressortissant gilbertin a demandé pour la première fois le statut de réfugié climatique à la Nouvelle-Zélande, qui l’a refusé. Espérez-vous que ce statut soit reconnu ? Nous ne soutenons pas particulièrement cet homme… Et je rejette le statut de réfugié climatique, car nous ne voulons pas que les Gilbertins deviennent un poids pour les autres nations, ou des citoyens de seconde classe. Nous sommes en train de perdre notre terre, nous ne voulons pas perdre notre dignité. Qu’attendez-vous de la COP21 à Paris en novembre ? Même si nous réussissons à limiter les émissions de gaz à effet de serre, la mer va continuer à monter… Donc nous soutiendrons très fortement la signature d’un accord contraignant à Paris, mais n’oubliez pas que dans tous les cas, la situation des Kiribati continuera à être très problématique. Retour Retour Texte/photosAngela Bolis Grèce : les sondages de sortie des urnes donnent une courte avance à Syriza • Mis à jour le Alexis Tsipras est en passe de remporter son pari. Selon les premières estimations du sondage de sortie des urnes réalisé par les principaux instituts de sondage, Syriza arriverait en tête dans une fourchette située entre 30 et 34 % des suffrages, suivi de Nouvelle Démocratie (28,5-32,5 %). Le taux d’abstention devrait se situer autour de 40 %, un record en Grèce où le vote est censé être obligatoire, ce qui rend prudents les sondeurs, qui prévoient une marge d’erreur de 4 %.En Grèce, un paysage politique bouleversé par la criseSyriza : « Notre but, changer le paradigme d’exercice du pouvoir » Place de la Révolution, le pape appelle à « servir les plus fragiles » Cuba : des catholiques croyants, peu pratiquantsLe pape François à Cuba, en faveur de la continuation du rapprochement avec les Etats-UnisLe cardinal Jaime Ortega, le chef controversé de l’Eglise cubaine Des milliers de migrants gagnent l’Autriche • Mis à jour le L’Union européenne a reçu plus de 213 000 demandes d’asile d’avril à juinUn afflux de migrants en AutricheAprès avoir annoncé la fermeture de ses frontières, la Hongrie a finalement décidé de convoyer directement vers l’Autriche les migrants arrivés de Croatie. Transportés en bus ou en train jusqu’à la ville frontalière hongroise de Hegyeshalom, ceux-ci rejoignent ensuite à pied Nickelsdorf, côté autrichien.Dimanche, près de 10 700 migrants sont ainsi arrivés en Autriche, selon la police. Un train transportant jusqu’à 2 000 personnes en direction de Hegyeshalom était également attendu en début d’après-midi. Samedi, ce sont plus de 11 000 personnes qui étaient déjà entrées dans le pays. Certaines ont été transférées, en train, vers des centres d’accueil et d’enregistrement, alors que d’autres poursuivaient leur voyage en taxis.Pour la première fois samedi, des migrants – environ 150 – sont aussi entrés en Autriche depuis la Slovénie.Une coordination efficace entre la Croatie et la Hongrie Alors que Zagreb et Budapest se sont affrontés ces derniers jours quant à la gestion des migrants, sur le terrain une coordination efficace s’est finalement mise en place. La Croatie achemine en bus des centaines de migrants jusqu’au poste-frontière de Beremend, dans le nord-est du pays, ou de Letenye, dans le nord. Les passagers franchissent à pied les quelques mètres les séparant de la Hongrie, où des autobus les attendent pour les acheminer vers l’Autriche.Selon la police hongroise, plus de 4 900 personnes sont entrées dans le pays samedi, dont la grande majorité en provenance de Croatie. Le ministère de l’intérieur croate a lui indiqué que quelque 21 000 personnes étaient arrivées dans le pays depuis mercredi, beaucoup passant, depuis la Serbie, par le poste-frontière de Tovarnik.La Croatie, cul-de-sac des candidats à l’asile dans l’Union européenneHongrie : une « atmosphère de guerre » contre les migrants Formule 1 : Sebastian Vettel gagne à Singapour • Mis à jour le L’Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) a remporté le Grand Prix de Singapour de Formule 1, dimanche soir, soit sa troisième victoire cette année, devant la Red Bull de l’Australien Daniel Ricciardo et l’autre Ferrari du Finlandais Kimi Räikkönen.Parti en pole position, Vettel a dû creuser l’écart trois fois, en raison de deux sorties de la voiture de sécurité. La deuxième fois, c’était à cause de l’irruption d’un homme sur la piste, en pleine ligne droite, dans les rues de Singapour.Hamilton abandonneLe Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), leader du championnat du monde, a abandonné pour la première fois de la saison, à la suite d’un problème mécanique alors qu’il était quatrième et visait le podium.Champion du monde en titre, Hamilton avait collectionné les podiums depuis l’ouverture en Australie: 7 victoires et 4 autres podiums (trois fois 2e, une fois 3e) en 12 manches. Hamilton était arrivé à Singapour avec 53 points d’avance sur son coéquipier Nico Rosberg. Il en repartira avec 41 points d’avance sur Rosberg et 49 sur Vettel, qui avait déjà gagné en Malaisie et en Hongrie. Le prochain GP aura lieu dimanche au Japon, sur le circuit de Suzuka. Coupe Davis : la Grande-Bretagne en finale • Mis à jour le Men's Singles - Great Britain's Andy Murray in action Action Images via Reuters / Jason Cairnduff Livepic Men's Singles - Great Britain's Andy Murray in action Action Images via Reuters / Jason Cairnduff Livepic La Grande-Bretagne s’est qualifiée (3-1) pour la finale de la Coupe Davis grâce à la victoire d’Andy Murray, 3e mondial, contre Bernard Tomic en trois sets (7-5, 6-3, 6-2) dans le troisième simple, dimanche à Glasgow.En finale du 27 au 29 novembre, les Britanniques, de retour à ce stade de la compétition pour la première fois depuis 1978, défieront l’Argentine ou la Belgique, à égalité (2-2) avant le dernier simple décisif. Euro de basket : la France médaillée de bronze • Mis à jour le L’équipe de France a remporté dimanche face à la Serbie (81-68) le match pour la médaille de bronze de l’Eurobasket 2015. Les Bleus ont fait la différence dans le troisième quart-temps grâce à Nando De Colo et Tony Parker.L’équipe remporte sa troisième médaille consécutive dans une compétition internationale après l’or de l’Euro 2013 et le bronze de la Coupe du monde 2014. Vincent Collet et ses hommes devront néanmoins disputer un tournoi de qualification en juillet 2016 pour espérer disputer les Jeux olympiques.Après l’échec cruel face à l’Espagne en demi-finale jeudi, les Bleus ne voulaient pas quitter le tournoi sur une deuxième défaite, devant des supporteurs qui avaient de nouveau rempli le stade de Lille-Métropole.Pas toujours brillants en attaque, les Français ont compensé par une très grosse défense. C’est grâce à une succession de « stops » qu’ils ont fait la différence dans le troisième quart-temps en passant un 14-3 aux Serbes (58-44 à la fin du troisième quart-temps).Nando Colo porte l’équipeVincent Collet a ouvert plus largement son banc, ce qu’il s’était reproché de ne pas avoir fait contre les Espagnols. Evan Fournier en a profité pour retrouver de la confiance en attaque (15 points). Comme depuis le début du tournoi, c’est Nando De Colo qui a porté l’équipe avec 20 points et non Tony Parker, les 13 points de la star, toujours pas au mieux, cachant un faible 3 sur 12 au tir.Les Serbes, intimidés par les grands bras de Rudy Gobert, aussi bon en défense (14 rebonds, 3 contres) qu’en attaque (15 points et plusieurs dunks), ont été dominés à l’intérieur, préférant « arroser » copieusement de loin (8 sur 31 à trois points). Ils ont été complètement lâchés par leur leader, le meneur Teodosic, transparent (3 points à 0 sur 9). Eux aussi restaient sur une cruelle déception en demi-finale face à la Lituanie mais n’avaient pas le public pour se redonner du courage.Les Bleus ont su éviter le fléchissement dans les dernières minutes qui leur avait été fatal en demie pour s’offrir une sortie sous les vivats et un peu de baume au cœur en écoutant sur le podium une ultime Marseillaise entonnée par les spectateurs. Si l’Espagne remporte le titre dimanche soir, la France sera la seule équipe de l’Euro à n’avoir perdu qu’un seul match. Regrets éternels…Revivez le match entre la France et la Serbie. Syriza : « Notre but, changer le paradigme d’exercice du pouvoir » Alain Salles La douloureuse conversion de Tsipras au réalismeVous attendiez-vous à voir Alexis Tsipras signer le mémorandum qu’il avait combattu ? Cela vous a surpris ou déçu ?On ne s’attendait pas à une telle pugnacité de la part de nos créanciers, à cette pression extrême au cours des négociations qui ont abouti au compromis du 12 juillet, au Sommet européen de Bruxelles. Un parti politique doit être prêt à affronter le pire et le meilleur, sans broncher, en essayant de faire de son mieux pour surmonter les difficultés, et de mettre en place les bases d’une alternative. Ce n’est pas une question de surprise ou de déception mais plutôt une question de choix politique.On doit garder le cap vers la mise en place d’une politique qui puisse faire avancer notre économie tout en respectant l’orientation européenne du pays. Il faut que le message soit clair : on n’abandonne pas les valeurs européennes, on revendique les politiques européennes qui ont permis les bases de la cohésion sociale prônée par l’ancien président de la Commission, Jacques Delors.Et ce n’est pas un hasard si Delors a su mettre les points sur les « i », critiquant le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui : « Quand elle se penchera sur l’Europe des années 2010-2015, l’histoire portera un regard très sévère sur cette Union économique et monétaire tellement mal conçue qu’il a été question qu’un de ses membres la quitte », écrivait-il en juillet.Le gouvernement Tsipras a finalement fait peu de choses depuis janvier. Est-ce seulement à cause des négociations avec l’UE ?Malgré les pressions dont notre gouvernement faisait l’objet, nous avons réussi pas mal de choses. On a échelonné les sommes dues au fisc pour à peu près un million de citoyens, on a protégé le logement principal des familles contre les enchères, on a établi la carte de solidarité pour les ménages les plus démunis.Aujourd’hui le plus urgent est, primo, de gagner les élections, en réunissant une majorité absolue, pour pouvoir former un gouvernement stable et efficace. Secundo, mettre en place des mesures pour surmonter les conséquences néfastes du mémorandum. Face à Nouvelle Démocratie (ND) dont la politique repose sur les principes du passé, ceux exactement qui ont mené le pays au gouffre, à la crise économique et sociale, nous sommes les garants de la sortie de cette crise tout en protégeant les plus démunis et en remettant en marche l’économie sur des bases saines.Notre but, en tant que force politique responsable à la tête du pays, est de combattre de façon efficace la bureaucratie, la corruption, la gabegie des deniers publics. Cette lutte contre les maux récurrents de la vie politique et sociale grecque, est vitale pour garantir les droits des citoyens.Vous êtes depuis un an à la tête de la région Attique. Quelles sont les « recettes » d’une gestion Syriza ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?On s’efforce de changer le paradigme d’exercice du pouvoir dans la région Attique. Ce n’est pas facile. Car les « plis » de la bureaucratie, de l’opacité, d’une gestion inefficace ne se défont pas facilement. Cela fait des décennies que les choses marchent comme ça, sous la gestion de ND et du Pasok, qui utilisaient la fonction publique comme un bastion à des fins électoralistes. Mais pour nous, il s’agit d’un pari vital et on va le gagner, quel qu’en soit le coût politique. Alain Salles Journaliste au Monde Euro de basket : une médaille triste mais « de fierté » Euro de basket : la France médaillée de bronze Euro de basket : les secrets de jeunesse de Pau Gasol France-Serbie : une petite finale loin d’être anodine« A ne pas montrer dans les écoles de rugby », par Marc Lièvremont • Mis à jour le Marc Liévremont (Ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011.) Coupe de monde de rugby : la France bat facilement l’ItalieOn a eu la confirmation que Philippe Saint-André et l’équipe de France s’appuyaient sur un rugby costaud au niveau des fondamentaux, un peu basique, reposant en grande partie sur le défi physique et les percussions de Mathieu Bastareaud, utilisé de manière systématique sur les lancements de jeu. Jusqu’à la 55e minute, les Bleus ont étouffé les Azzurri en étant cohérents, conquérants, dans la lignée du dernier match de préparation contre les Anglais (victoire 25-20, le 22 août). Et puis Yoann Huget s’est blessé. Et tout s’est arrêté.« Une victoire à la Pyrrhus »On a perdu notre rugby, multiplié les erreurs de discipline et les fautes de main. Je ne sais pas si c’est lié à ce fait de jeu, mais peut-être que la blessure, les grimaces et les pleurs de Huget ont marqué les mecs, et généré un peu de flottement. La rencontre est ensuite tombée dans l’à peu près, et une certaine déliquescence. Il suffit de jeter un œil aux statistiques pour comprendre que c’est un match à ne pas montrer dans les écoles de rugby : 19 pénalités concédées par l’Italie, 17 par la France. Quand on sait que 10, c’est déjà beaucoup…Malgré tout, 32-10, c’est une victoire confortable. Mais c’est presque une victoire à la Pyrrhus, parce qu’on perd Huget, qui est un des « match-winners » de cette équipe, un de ses meilleurs atouts offensifs, à un poste où on n’est pas très riche. J’espère qu’il sera remplacé par Maxime Médard, qui est extrêmement talentueux, dans un autre registre, et qui a l’expérience de la Coupe du monde 2011.Selon le scénario écrit d’avance, avant d’aller jouer première place de la poule contre l’Irlande le 11 octobre, on va maintenant avoir deux matchs qu’on devrait logiquement maîtriser, contre la Roumanie mercredi et le Canada, huit jours plus tard.Vu qu’il n’y a que quatre jours entre le premier et le second match, le XV de France devrait connaître un gros remaniement pour affronter les Canadiens. On peut penser que la quasi-totalité de l’équipe va être changée, ce qui n’est peut-être pas idéal pour la fluidité du jeu offensif, dont on a un peu manqué face à l’Italie.Et puis certains joueurs alignés face à la Roumanie voudront se battre pour une place de remplaçant, pour faire partie des 22 retenus lors des gros matchs à suivre. Donc attention à ne pas pêcher par excès d’individualisme, à ne pas céder à la volonté de sortir du cadre collectif pour marquer des points, à ne pas tomber dans du hourra rugby. Ça peut être le piège de ces matchs a priori « faciles ». Marc Liévremont (Ancien sélectionneur du XV de France, vice-champion du monde en 2011.) EI : l’Allemagne enquête sur un réfugié syrien • Mis à jour le L’Office fédéral de police criminelle allemand enquête sur les liens entre un demandeur d’asile syrien avec le groupe djihadiste Etat islamique (EI), selon l’hebdomadaire dominical Welt am Sonntag. Le suspect serait un ressortissant syrien vivant dans un foyer de réfugiés dans le Brandebourg, selon le journal, qui cite des sources sécuritaires non identifiées.Selon l’article, l’homme aurait dit à d’autres demandeurs d’asile qu’il avait combattu avec l’EI et tué des gens. Les résidents auraient filmé ces affirmations avec un téléphone portable. Mais la police a refusé de s’exprimer sur le contenu de l’article, ne souhaitant ni confirmer ni démentir son contenu.Plus de 400 000 migrants sont entrés en Allemagne depuis le début de l’année, et entre 800 000 et un million sont attendus cette année. Aucun cas de militant djihadiste infiltré dans le pays par le biais de la crise migratoire n’a cependant été confirmé, a indiqué le Service fédéral de renseignement. Les autorités ont aussi dit à plusieurs reprises qu’elles jugeaient peu probable que des combattants radicaux entrent en Allemagne par cette voie.Cependant, le 5 août, un djihadiste présumé membre de l’organisation Etat islamique a été arrêté en Allemagne dans un foyer de réfugiés, après avoir échappé à un coup de filet en Espagne en juillet. Bagarres en haute mer avec World of Warships Pierre Bouvier Après une gestation digne de celle du Chlamydoselachus anguineus (requin-lézard qui détient le record de longueur en la matière : jusqu’à trois ans et demi), Wargaming, l’éditeur de World of Tanks, remet le couvert avec World of Warships (WoWs), un jeu de simulation de batailles navales en temps réel.Cette nouvelle déclinaison de la licence « World of… » par l’éditeur biélorusse de jeux vidéo en ligne débarque dans un univers relativement délaissé, puisque le dernier Silent Hunter (Ubisoft) remonte à 2010 et la série Total War, plus très jeune non plus, ne propose des batailles navales que jusqu’à Trafalgar.Progression à toute vapeurL’éditeur, qui a roulé des mécaniques avec sa simulation de combat de chars avant de traverser un relatif trou d’air à bord de World of Warplanes, complète sa trilogie et entraîne les joueurs sur les océans du globe, en reprenant les ingrédients qui ont fait le succès de la série : un jeu massivement multijoueurs (MMO) en free-to-play – le jeu est gratuit, certains avantages payants. Le joueur a donc le choix d’une progression lente et gratuite, honorable, à la force du poignet (gare aux troubles musculo-squelettiques tout de même). Les plus pressés pourront acheter un compte premium qui permet d’avancer plus vite, et des « doublons ». Cette monnaie du jeu permet de convertir l’expérience gagnée en bataille pour débloquer plus rapidement des navires performants, ou plus onéreux, d’acheter une ou plusieurs machines à sous : navires premium qui font gagner de l’argent plus rapidement, forment des équipages, fournissent des points d’expérience.Le jeu comporte également une partie encyclopédique. Les commandants amateurs qui s’affrontent déjà depuis quelques mois sur la version bêta utilisent une trentaine de navires de guerre (porte-avions, cuirassés, croiseurs et destroyers) des flottes américaines et japonaises. Pour les fanas de spécifications, des vidéos YouTube, en français et en anglais, et des Wikis permettent de s’y retrouver dans cet arsenal qui va des premières années du XXe siècle jusqu’à la seconde guerre mondiale.Risque d’addition saléeA ces deux nations s’ajoutent quelques zakouskis : un embryon de flotte russe, avec le croiseur Aurore, un cuirassé allemand, un cuirassé britannique apparaissent dans le magasin du jeu, histoire d’appâter le chaland. Ce qui marche plutôt bien, affirme-t-on chez Wargaming, puisque la plus grosse vente de WoWs est le cuirassé allemand Tirpitz, proposé à… 60 euros !De fait, le jeu est rapidement prenant : la prise en main est facile (4 touches pour avancer, reculer, aller à bâbord ou à tribord, clic de souris pour envoyer une bordée) et il suffit de se lancer pour que l’action arrive après quelques manœuvres. La durée des parties – limitée à 15 minutes ou à l’accomplissement d’un objectif – rend le tout très fluide.Une fois compris les fondamentaux – les torpilles vous coulent plus vite que vous ne l’imaginez ; gare à l’incendie ; attention à ne pas se prendre une île en plein combat –, il faut choisir une ligne de navires (destroyer, croiseur, cuirassé, porte-avions, chacun ayant son style de jeu) et essayer de s’y tenir.Mais il faut y consacrer du temps, beaucoup de temps. Même pas peur, remarque-t-on chez Wargaming, où l’on affirme avoir 2 millions de joueurs qui y passent, en moyenne… 3 heures par jour, rythmées par l’ennui, l’excitation et la frustration, au détriment de ce que l’on veut : sa famille, ses amis, la lecture, la plage…Laisser du temps au tempsUn joueur flemmard – l’auteur de ces lignes, par exemple – joue avec quelques navires premium (payants) et un compte du même acabit, pour ressentir le frisson des batailles face à des joueurs n’ayant pas vu la terre ferme depuis des mois et espérer, un jour, décrocher un Tier X (le navire le plus fort de sa catégorie), à bord duquel il se fera inévitablement laminer – et invectiver dans toutes les langues – par des marins plus expérimentés et qui jouent pour gagner.Ceux qui papillonnent entre plusieurs titres, qui voient « le jeu de l’année » à chaque gros lancement, risquent d’être déçus, puisque faire progresser son compte prendra des semaines, des mois, des années. Et il faut être réaliste : on ne peut se satisfaire de 5 ou 6 navires.Les cartes sur lesquelles se déroulent les combats peuvent s’avérer répétitives – de l’eau, toujours de l’eau –, mais sur environ 1 000 km2, elles permettent de visiter la côte Amalfitaine en Méditerranée, les atolls du Pacifique, l’océan Arctique… autant de milieux qui favorisent tel ou tel type de navire.Pour que les joueurs s’accrochent comme des bernacles à leurs navires, l’éditeur a plus d’un tour dans son sac et propose une mise à jour mensuelle, avec de nouvelles cartes, de nouveaux navires, de nouvelles fonctionnalités, le tout assaisonné d’événements et d’opérations commerciales plus ou moins alléchantes. Reste alors à choisir : consacrer du temps à World of Tanks ou à WoWs.On a aimé : le potentiel de garde du jeu, qui comme WoT ne se démode que si l’on n’y joue pasLa capacité à progresser vers des navires de milieu de gamme qui donnent de bonnes sensationsLa perspective d’avoir un arbre technologique touffuOn a moins aimé : le prix de certains naviresla lenteur de la progressionLa note de Pixels : 290 degrés à babord (sur 360) Pierre Bouvier Pierre Bouvier Fonctionnaires : Valls veut clore la polémique • Mis à jour le Emmanuel Macron a été vilipendé à gauche pour ses propos explosifs sur les fonctionnaires, après sa sortie sur les 35 heures fin août juste avant l’ouverture de l’université d’été du PS à La Rochelle. Dimanche, devant le congrès du PRG à Montpellier, Manuel Valls a suivi le discours du président de la République, tout en réitérant sa confiance à son ministre de l’économie.« Ce que nous écrivons aujourd’hui, c’est le contrat social du XXIe siècle (…), un contrat social fidèle à ce que nous sommes, c’est-à-dire aussi attaché au statut des fonctionnaires », a-t-il lancé tout en louant un ministre de l’économie « talentueux » qu’il « soutient jusqu’au bout ». Vendredi, François Hollande, avait profité d’une remise de décorations pour se livrer à un véritable éloge des fonctionnaires, vivier électoral pour la gauche. Hollande au Maroc : une visite pour relancer les échanges commerciaux • Francois Hollande et Mohammed VI dans le centre de maintenance du futur TGV Tanger-Casablanca, le 19 septembre.Crédits : POOL / REUTERS« La France n’est plus le premier partenaire commercial du Maroc », regrette-t-on dans l’entourage de François Hollande, au moment où celui-ci atterrissait à Tanger pour une visite « de travail et d’amitié » de deux jours, placée sous le signe de la réconciliation politique, les 19 et 20 septembre.Pour la troisième année successive, c’est l’Espagne qui échange le plus avec le Maroc. Et même si la diplomatie économique est au cœur des agendas des ambassadeurs français, rien n’indique que cette tendance s’inversera rapidement.Selon l’Office marocain des changes, le royaume réalisait, en 2014, 16,3 % de ses importations et exportations avec l’Espagne, contre 15,8 % avec la France. Une situation imputable, selon la direction française du Trésor, à la baisse continue des exportations françaises vers le Maroc, depuis 2012, et plus encore lors des quatre premiers mois de l’année 2015 (11 %).La France enregistre, sur la même période, un déficit commercial avec le Maroc. Une conséquence de la forte hausse des exportations marocaines vers l’Hexagone, liées à la bonne santé du secteur automobile marocain, porté par l’usine Renault de Tanger. En revanche, les importations marocaines continuent de baisser, du fait d’une bonne saison agricole qui a limité la demande de céréales françaises.Après avoir augmenté de 24 % au cours de l’année 2014, les exportations marocaines de « matériels de transport » (notamment des véhicules Dacia produits à Tanger) vers l’Hexagone ont poursuivi sur la même tendance cette année. La prochaine installation d’une usine PSA à Kénitra devrait accentuer le phénomène. Le président français ne visitera d’ailleurs pas le site de Renault à Tanger, officiellement pour des raisons d’agenda. « L’usine ferme le week-end », s’est contenté de justifier l’entourage du président.Futur TGV Tanger-CasablancaParis peut cependant se targuer d’être le premier investisseur et pourvoyeur d’aide publique au développement au Maroc. Les deux pays sont d’ailleurs très liés, la France ayant choisi ces dernières années de soutenir ses géants industriels dans des projets d’envergure : tramway à Rabat et Casablanca, ligne à grande vitesse entre Tanger et Kénitra, dans le nord-ouest du royaume, etc. Quasiment toutes les entreprises du CAC 40 sont présentes au Maroc, qui accueille environ 750 filiales d’entreprises françaises.Samedi 19 septembre, après un entretien en tête-à-tête, les deux chefs d’Etat ont inauguré un centre de maintenance du futur TGV Tanger-Casablanca. C’est l’entreprise française Alstom qui a remporté le contrat de gré à gré et sans appel d’offres pour la livraison des quatorze rames. Deux ont été livrées cet été, mais le prestigieux chantier a pris du retard. D’après la direction de l’Office national des chemins de fer (ONCF), le premier TGV d’Afrique ne sera opérationnel qu’au premier semestre 2018. Un contretemps que le transporteur marocain impute d’abord aux procédures d’expropriation et qui devrait entraîner des surcoûts. Evalué à 2 milliards d’euros, le projet a été vivement critiqué au Maroc par des économistes et des militants, réunis en un collectif « Stop TGV ».« Appel de Tanger » pour le climatDimanche, François Hollande et Mohammed VI ont également prévu de lancer les travaux d’un Institut de formation professionnelle aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE), premier d’un réseau qui bénéficiera d’un prêt souverain de 10 millions d’euros consenti par l’Agence française de développement (AFD).Le Maroc s’est fixé, en 2013, l’objectif de réaliser 12 % d’économies d’énergie à l’horizon 2020 et de porter à 42 % la part des énergies renouvelables dans sa production électrique. A l’issue de cette visite à l’IFMEREE de Tanger, les deux chefs d’Etat signeront un « appel de Tanger » pour le climat, prélude à la COP21, conférence des Nations Unies sur le changement climatique, qui se tiendra à Paris, à partir du 30 novembre.Le Maroc doit prendre le relais de la France, en accueillant la COP22, à Marrakech, fin 2016, et les deux pays collaborent déjà, malgré des « intérêts différents », reconnaît une source diplomatique française, tout en se félicitant de l’implication de la ministre de l’environnement marocaine, Hakima El-Haite, pour la conclusion d’un nouvel accord contre le dérèglement climatique. Mohammed VI, qui signe rarement des déclarations sur des sujets internationaux, marque ainsi publiquement son soutien diplomatique à François Hollande, lequel entend faire de la COP21 un temps fort de sa présidence.En conclusion de la visite, les deux chefs d’Etat se rendront au port de Tanger Med, à la construction duquel a été associé le géant français du BTP Bouygues. Cette infrastructure portuaire est l’emblème des efforts de développement des régions du nord du royaume, depuis l’accession au trône de Mohammed VI, une région qui avait été délaissée sous Hassan II. Sur le site de Tanger Med, le roi du Maroc et le président français poseront pour la traditionnelle photo de famille, sur laquelle François Hollande ne devrait pas être accompagné.Amine Souiri (envoyé spécial à Tanger, Maroc)XV de France : Yoann Huget déclare forfait, Rémy Grosso le remplace • Mis à jour le L’ailier du XV de France Yoann Huget, sévèrement blessé à un genou samedi contre l’Italie, doit déclarer forfait pour la suite de la Coupe du monde, a annoncé dimanche le manager Philippe Saint-André.Huget (28 ans, 41 sélections) est touché aux ligaments de son genou droit, a déclaré Saint-André au micro de TF1. Le Toulousain devrait être remplacé dans la journée au sein du groupe de 31 joueurs. Rémi Lamerat et Maxime Médard figurent parmi les postulants.Samedi soir, Philippe Saint-André avait déclaré : « Les nouvelles ne sont pour l’instant pas super rassurantes. Il s’est blessé tout seul sur un appui. […] Il y a des doutes par rapport à un ligament croisé. […] On va prendre le temps et dès demain matin il y aura un check-up avec le médical, une IRM et on prendra une décision rapidement. » Huget s’est subitement affaissé sur un appui à la 56e minute du match face à l’Italie à Twickenham. « Je n’ai pas vu directement l’action mais quand j’ai vu qu’il mettait du temps à se relever, je me suis douté que c’était assez important, avait déclaré le capitaine Thierry Dusautoir après le match. On est tous très triste de ce qui lui arrive et j’espère qu’il récupérera très vite. »Dimanche matin, dans un français mâtiné d’anglais, le sélectionneur français a tout à la fois évoqué « un crève-coeur pour Yoann » et pour l’équipe de France : « On perd un vrai ’’match-winner’, un vrai finisseur ». Devant les médias, réunis au Selsdon Park Hotel de Croydon, Saint-André a annoncé avoir déjà identifié le profil du futur remplaçant du Toulousain : « Ce sera un ailier comme Yoann, puncheur, marqueur d’essais, capable de casser des lignes ». Il s’agit de l’ailier de Castres Rémy Grosso, qui ne compte aucune sélection avec le XV de France, un joueur puissant qu’il décrit comme « un puncher », « marqueur d’essais », avec un « profil de pur finisseur ».   Un groupe de rebelles entrainés par les Etats-Unis entre en Syrie La stratégie américaine en Syrie critiquée au Sénat Concours des professeurs des écoles : le grand écart de la sélection • Mis à jour le Eric Nunès Le taux de réussite au concours de professeurs des écoles dépend-il de l’ensoleillement de l’académie visée ? Alors que les inscriptions pour la session 2016 ont débuté, les statistiques de l’édition 2015, publiées par le ministère de l’éducation nationale, permettent de mesurer combien le sésame pour enseigner s’avère difficile à obtenir dans certaines académies, et bien plus facile dans d’autres.Lors de la session 2015, en moyenne, 38 % des candidats au concours externe effectivement présents aux épreuves ont été reçus. Mais le taux de sélectivité est très variable selon les académies. Est-ce leur statut d’insulaire ? En Corse ou à la Réunion, sur 100 candidats, seulement une quinzaine ont obtenu de retourner à l’école pour y enseigner. Les portes étaient grandes ouvertes dans les académies de Créteil et Versailles : ces rectorats ont accepté plus de 63 % des candidats.Notre carte de France du taux de réussite par académie, ci-dessous, est coupée par une diagonale qui va de Rennes à Menton. Au Sud, celles où au moins quatre candidats se présentent pour chaque poste ; au Nord, celles qui suscitent un moindre engouement. Les banlieues parisiennes constituent un cas particulier : elles recrutent énormément, en raison de leur forte démographie, sans susciter un intérêt proportionnel des candidats. A Créteil, un concours de la « deuxième chance » pour pallier la pénurie d’enseignantsQuelle note faut-il obtenir au concours pour enseigner dans une école élémentaire ? Au sein de l’académie de Montpellier, qui fait partie des académies les plus sélectives, « un candidat qui a en dessous de 14 de moyenne n’est pas reçu, affirme Isabelle Guigon. En comparaison, à Créteil, en 2014, des enseignants ont été recrutés avec une moyenne de 5. » En 2015, la moyenne du dernier candidat admis serait montée à 10, selon la syndicaliste. Mais aucun des 470 candidats retenus en liste complémentaire, et dont certains ont été appelés dès la rentrée pour assurer des remplacements dans les classes, n’aurait obtenu la moyenne.« Tourisme de titularisation »Quelle est la note à partir de laquelle un jury accepte qu’un candidat enseigne ? Le ministère de l’éducation nationale se garde de répondre. « L’objectif d’un concours n’est pas d’attribuer une note, mais de sélectionner les meilleurs candidats. Dans ce cadre, la note a peu de signification », élude un conseiller ministériel, tout en se gardant d’avancer un chiffre.Néanmoins, la plus grande facilité d’obtenir un poste dans certaines académies n’est pas sans conséquence. Elle engendre une forme de « tourisme de titularisation » : « Après avoir échoué dans leur académie en province, de nombreux candidats viennent passer le concours à Versailles ou à Créteil. L’admission en Ile-de-France en poche, ils espèrent qu’elle leur servira de visa pour retourner chez eux », expose Isabelle Guigon.La stratégie consistant à passer le concours dans une académie alors qu’on veut rapidement la quitter s’avère risquée. En faisant valoir un « rapprochement de conjoints », il faut compter « quatre ou cinq ans à dans l’académie de Créteil », estime isabelle Guigon. « Plus de 500 enseignants de l’académie sont séparés de leur famille et ne parviennent pas à obtenir leur mutation », met en garde Sébastien Sihr.Si l’on considère la situation du côté des élèves et des familles des académies les moins sélectives, au moindre niveau des professeurs débutants s’ajoute un turn-over plus important qu’ailleurs. Eric Nunès Journaliste Trois députés de la majorité prévoient de se rendre en Syrie fin septembre • Mis à jour le Trois députés français ont annoncé leur intention de se rendre en Syrie « à titre privé », du 26 au 30 septembre, pour y rencontrer leurs homologues ainsi que des responsables religieux du pays. Dans un communiqué publié sur son site internet, le député du Nord Christian Hutin assure que le but de ce voyage – qu’il effectuera aux côtés de Gérard Bapt, député socialiste et président du groupe d’amitié franco-syrienne à l’Assemblée nationale, et Jérôme Lambert, député du Parti radical de gauche (PRG) – est avant tout de « manifester la solidarité des parlementaires français avec les minorités d’Orient ».« Nous souhaitons également manifester notre soutien à la souveraineté de la Syrie, à la défense des institutions de l’Etat syrien et à l’intégrité territoriale des frontières de la Syrie », poursuit le député et vice-président du Mouvement républicain et citoyen (MRC) sur son site. Les trois parlementaires rencontreront leurs homologues ainsi que « les autorités ecclésiastiques » du pays à Damas, Homs et Lattaquié. Christian Hutin dit aussi vouloir « évaluer la situation humanitaire sur le terrain, les besoins alimentaires, la situation des réfugiés membres de toutes les communautés religieuses ».Le régime syrien « n’est pas infréquentable »En février, quatre élus français avaient rencontré Bachar Al-Assad lors d’un voyage à Damas, organisé de façon non officielle. Une initiative qui avait provoqué la colère du gouvernement, qui s’était désolidarisé de cette décision. Le président François Hollande avait assuré ne pas avoir été prévenu de ce déplacement, et avait déploré une « rencontre entre des parlementaires français qui n’ont été mandatés que par eux-mêmes avec un dictateur qui est à l’origine d’une des plus graves guerres civiles de ces dernières années ». « Ils ont rencontré un boucher », avait quant à lui commenté Manuel Valls. Lire : Les zones d’ombre d’un voyage « privé » à Damas Le député Gérard Bapt, qui avait déjà fait le déplacement en Syrie en février, avait annoncé son intention de se rendre une nouvelle fois à Damas sur France Inter, mercredi 16 septembre. « Le régime [de Bachar Al-Assad] n’est pas infréquentable », estime-t-il, mais « la solution politique ne passera évidemment pas par le maintien du système actuel », selon le député, qui prône un « compromis entre grandes puissances et pays riverains ». A son retour de Syrie, Gérard Bapt avait dû s’expliquer devant ses collègues socialistes, qui avaient brandi la menace d’une « suspension » du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale, sans finalement l’appliquer.« S’il s’agit d’un voyage humanitaire, il n’y a pas de raison de s’y opposer », a déclaré pour sa part le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, contacté par Le Figaro au sujet de ce nouveau voyage en Syrie. « Rien ne doit être fait qui marquerait un quelconque soutien à Bachar Al-Assad, et tout doit être fait contre l’Etat islamique », a-t-il ajouté. Nigeria : plusieurs attentats de Boko Haram ont fait au moins 54 morts à Maiduguri • Des victimes des attentats sont soignés à l'hôpital, lundi 21 septembre.Crédits : Jossy Ola / APAu moins 54 personnes ont été tuées et 90 blessées dans les attentats perpétrés dimanche par le groupe islamiste Boko Haram dimanche à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé lundi 21 septembre le porte-parole de la police. Ces attaques se sont produites alors que l’armée nigériane avait salué samedi ses « succès » dans la lutte contre les insurgés.Selon les secours et des militaires, trois explosions différentes ont eu lieu dimanche dans les quartiers de Gomari et d’Ajilari dans la capitale de l’Etat de Borno, fief de la secte islamiste Boko Haram, qui cherche à établir un état islamique dans le nord du Nigeria. Mais d’après de nombreux témoins, il y en aurait eu quatre, dont une dans une mosquée et une visant des fans de football attroupés devant un match à la télévision.La réaction « brutale » de l’armée camerounaise face à Boko Haram inquiète les expertsUne stratégie de guérillaUne nouvelle vague de violences frappe le nord-est du Nigeria, peuplé en majorité de musulmans, depuis l’investiture le 29 mai du président Muhammadu Buhari, qui a érigé en priorité la lutte contre les islamistes. Maiduguri, où est né Boko Haram, en est l’épicentre. Depuis début septembre, il s’agit de la troisième série d’attentats-suicides dans le même périmètre de cette région frontalière du Nigeria.Une force régionale – la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) – constituée de quelque 8 700 soldats du Nigeria, du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Bénin, est en cours de déploiement pour arrêter la progression du groupe islamiste, qui a déjà provoqué a mort de 15 000 personnes et contraint deux millions de Nigérians à fuir leurs foyers depuis le début de leur combat en 2009.Boko Haram a subi depuis février des revers militaires infligés par les armées des pays de la région et perdu le contrôle d’importantes localités. Le groupe a depuis changé de stratégie et a de plus en plus recours à des techniques de guérilla : raids éclairs contre des villages, souvent pour se réapprovisionner, et attentats-suicides dans des lieux très fréquentés. Ligue 1 : des groupes de supporteurs de l’OM sous la menace d’une dissolution • Mis à jour le Gilles Rof Les incidents qui ont émaillé le match entre l’OM et Lyon, dimanche 20 septembre, en clôture de la 6e journée de Ligue 1, vont pousser les pouvoirs publics et le club marseillais à modifier et renforcer leurs dispositifs de sécurité autour des rencontres au stade Vélodrome et à l’extérieur. Ils placent également les clubs de supporteurs de l’OM, au cœur d’une série de débordements ces dernières semaines, dans le collimateur des forces de l’ordre et des instances du football.Alors que le ministre des sports, Patrick Kanner, s’est dit « écœuré » par les événements de la veille et a demandé que des sanctions soient prises contre « ceux qui ont commis ces fautes », le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nunez, détaille au Monde plusieurs mesures. Parmi lesquelles un contrôle accru à l’entrée du stade et le retour de filets protecteurs autour de la pelouse marseillaise.Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, a indiqué pour sa part qu’il fallait « aider le club [de Marseille], avec les pouvoirs publics, à reprendre le contrôle de son public et notamment de ses virages », à l’issue d’une réunion d’urgence de son instance.Sept personnes ont été interpelléesDimanche, le jet de trois bouteilles en verre en direction du gardien de but lyonnais Anthony Lopes, peu après l’heure de jeu, a conduit l’arbitre Ruddy Buquet à arrêter le match pendant plus d’un quart d’heure. La rencontre se disputait dans un climat tendu. Sept personnes ont été interpellées dans et autour du stade, notamment pour violence sur les stadiers. Les services de police étudient les vidéos de surveillance en vue de procéder à d’autres interpellations. Le ou les responsables des jets de bouteilles n’ont, selon le préfet de police, pas encore été identifiés.La rivalité entre les deux clubs, les tensions entre leurs présidents Vincent Labrune et Jean-Michel Aulas, qui se sont violemment interpellés à l’issue du match, et le retour sous les couleurs de Lyon de l’ancien joueur de l’OM, Mathieu Valbuena, ont cristallisé la haine d’une partie du public marseillais. Une effigie de l’international français a été symboliquement pendue au pied du virage sud alors que, quelques minutes avant le match, le maillot du joueur, qui a passé huit ans à l’OM, a été brûlé par une foule surexcitée dans le boulevard jouxtant le stade. Ces débordements font suite à d’autres incidents impliquant des supporters de l’OM. Jeudi 17 septembre, à Groningue (Pays-Bas), plusieurs personnes arborant les couleurs du club marseillais ont mis à sac un café en marge du déplacement de l’OM en Ligue Europa. En fin de saison dernière, une rencontre entre Marseille et Bastia avait également été arrêtée à la suite de jets de projectiles sur la pelouse du Vélodrome, entraînant, comme sanction, la fermeture pour deux matches d’une partie du virage nord de l’enceinte marseillaise.« Une réponse forte des pouvoirs publics »« A neuf mois de l’Euro 2016 [dont six rencontres se disputeront à Marseille], cet enchaînement appelle une réponse forte des pouvoirs publics », explique au Monde le préfet de police de Marseille. Présent dimanche soir au PC sécurité du Vélodrome, Laurent Nunez s’est entretenu avec l’arbitre de la rencontre, le représentant de la LFP et les présidents des deux clubs, pendant l’interruption. Un échange via vidéoconférence, le PC sécurité étant situé à l’opposé du vestiaire des arbitres. « La situation a été parfaitement gérée, estime M. Nunez. L’arbitre a arrêté le match à juste titre, car l’intégrité physique des joueurs était menacée par ces jets de bouteille. Nous avons déployé deux compagnies de CRS, en précisant que si les forces de l’ordre étaient à leur tour la cible de projectiles, nous demanderions l’annulation de la rencontre. Heureusement, il n’y a pas eu d’autres incidents majeurs car évacuer le stade n’aurait pas été une chose facile. »Pour le préfet de police des Bouches-du-Rhône, les incidents d’OM-Lyon vont entraîner plusieurs conséquences. « Nous allons contrôler comment l’OM effectue ses fouilles, explique M. Nunez. Il n’est pas acceptable que des bouteilles en verre ou des fumigènes soient introduits dans les tribunes. » Autre point sensible, l’accès au Vélodrome des associations de supporteurs. A Marseille, elles sont traditionnellement autorisées à pénétrer dans le stade en amont des rencontres, pour mettre en place leurs animations. « C’est peut-être ce moment qui pose problème », note Laurent Nunez.Après les incidents contre Bastia, lors du dernier match de la saison 2015-2016, le nouveau préfet de police de Marseille a écrit à deux des associations de supporteurs marseillais pour, explique-t-il, « leur demander d’être vigilantes à la tenue de leur groupe ». Ces lettres, à destination des Ultras et des South Winners, deux associations de plusieurs milliers de membres qui gèrent les abonnements dans le virage sud, étaient assorties d’une menace de suspension temporaire. « On peut aller jusqu’à la dissolution », souligne M. Nunez, qui doit recevoir dans la semaine le responsable des Yankees, une troisième association de supporteurs marseillais.« L’ambiance du Vélodrome, c’est l’ADN du club » Du côté de l’OM, on redoute une suspension totale ou partielle du stade Vélodrome, dont le virage sud était déjà sous le coup d’un sursis. Dès dimanche soir, le retour des filets de protection autour de la pelouse a été validé. Des filets retirés la saison dernière « pour tenter de créer un climat apaisé » et qui seront disposés uniquement pour « les rencontres à risques ». Si, comme après chaque incident, une plainte contre X a été déposée par le club au lendemain de la rencontre, la remise en cause du système de vente des abonnements, concédé aux clubs de supporteurs depuis l’ère Tapie, n’est pas à l’étude. « L’ambiance du Vélodrome, c’est l’ADN du club, explique-t-on à l’OM. Si les gens remplissent le stade, c’est aussi pour voir les animations des groupes de supporteurs. »La mise en place d’abonnements nominatifs, avec photo du supporteur, est une question sensible à Marseille où les associations la refusent catégoriquement. «J’ai constaté que contrairement à ce qui se faisait dans d’autres clubs, note, prudent, Laurent Nunez, on ne sait pas toujours qui est présent dans les tribunes. Nous n’avons pas de listes nominatives de supporteurs, ce qui ouvre la porte à une certaine immunité. » En poste à Paris lors de l’application du plan Leproux, qui a totalement modifié la fréquentation du Parc des Princes, le nouveau préfet de police de Marseille ne cache pas que cette solution reste dans l’arsenal. Gilles Rof Journaliste au Monde « Chibanis » de la SNCF : « C’est la reconnaissance de notre travail de cheminot » • Mis à jour le Cyril Simon La SNCF condamnée pour discrimination envers plusieurs centaines de « chibanis » marocainsLes déclassés de la SNCFCertains cheminots étaient venus accompagnés de leur famille, lundi. Nadia tenait par exemple à assister son père âgé de 75 ans, très discret. Mohammed Bioudi a officié de 1972 à 2005 comme chef de manœuvre à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), où il habite toujours. « Je voyais bien que lui et ses collègues subissaient une forte discrimination. Alors qu’il ne refusait pourtant jamais rien à ses patrons. Il était peut-être trop honnête, trop arrangeant », soupire cette policière, les yeux rivés sur lui. Confiante, elle prie pour que la SNCF ne fasse pas appel. Mais après dix ans de combat judiciaire, elle le concède, « une mauvaise surprise peut vite arriver ».Lundi matin, la compagnie ferroviaire a indiqué ne pas vouloir commenter la décision du conseil des prud’hommes. Elle a jusqu’au 23 octobre pour faire appel. Cyril Simon Journaliste au Monde Tennis : Noah, nouveau capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis • Mis à jour le Marine Pelletier Cela sonne comme un retour aux sources pour Yannick Noah. La Fédération française de tennis (FFT) a confirmé sa nomination à la tête de l’équipe de France de Coupe Davis, lundi après-midi. « Sur proposition du président de la Fédération française de tennis, Jean Gachassin, et du directeur technique national, Arnaud Di Pasquale, le bureau fédéral de la FFT a nommé ce jour Yannick Noah capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis pour la campagne 2016 », indique la FFT dans un communiqué.Un rôle que le dernier Français vainqueur de Roland-Garros (1983) avait déjà endossé entre 1991 et 1992, et entre 1995 et 1998. Son arrivée à la tête de l’équipe de France fait suite à la destitution de l’ancien capitaine, Arnaud Clément, vendredi 18 septembre. Son mandat avait été miné par les défaites à répétition des Bleus - élimination en quarts de finale, face à la Grande-Bretagne, en juillet; défaite en finale face à la Suisse, en 2014. Et pour voir les Mousquetaires soulever le saladier d’argent, il faut remonter à 2001.« Noah, c’est vraiment l’homme de la situation ! »« Noah, c’est vraiment l’homme de la situation ! Il n’y a pas photo ! Quand il commence à travailler sur un projet, il le fait toujours à fond », indique au Monde Thierry Tulasne. L’ancien n°3 français n’est pas le seul de cet avis. Chaque mandat de Yannick Noah, à la tête de l’équipe de France de Coupe Davis, a été couronné d’un succès.En 1991, ses joueurs - Guy Forget et Henri Leconte - s’étaient imposés en finale face aux monuments Pete Sampras et André Agassi, à Lyon. La France remportait alors son premier saladier d’argent depuis 1932. Cinq ans plus tard, la bande à « Capitaine Noah » connaissait une nouvelle victoire, face à la Suède. Les Français n’étaient pourtant pas les favoris de cette rencontre. « L’une des forces de Yannick, c’est son intuition : il décide d’aligner Henri Leconte, environ 200e mondial, alors qu’il a des joueurs du Top 10 à sa disposition. C’est un coup de poker et ça fonctionne, affirme Thierry Tulasne. C’est également un homme qui arrive avec un gros palmarès. Il incarne la réussite. » Au cours de sa carrière, le Français s’est hissé à la troisième place mondiale (en 1983, année de sa victoire Roland-Garros).   Toutefois, ses années à la tête de l’équipe de France ne se sont pas toutes soldées par des victoires. En 1995, les Bleus avaient été malmenés par les Américains en huitièmes de finale (1-4). Même scénario en 1997. Après leur victoire en 1996, les Mousquetaires s’étaient inclinés d’entrée face à l’Australie, en huitièmes de finale.La tâche s’annonce rude pour le nouveau capitaine de l’équipe de France, expliquait Nicolas Mahut, au Monde, mardi 15 septembre : « Il ne faut pas croire qu’une personne va arriver avec sa baguette magique et nous faire gagner la coupe pendant trente ans. Que l’équipe ait Yannick Noah comme capitaine ou quelqu’un d’autre, les joueurs doivent se remettre en question et être soudés. »Yannick Noah, lui, semble prêt à relever le défi : « Quand on en a discuté avec lui, on a senti sa flamme se rallumer, son désir était patent », indiquait Arnaud Di Pasquale, le directeur technique national (DTN) de l’équipe de France, vendredi 18 septembre, lors d’une conférence de presse au siège de la FFT.Thierry Tulasne l’en croît capable : « C’est un homme charismatique qui peut mettre la pression aux adversaires. Il est capable de créer de l’enthousiasme chez les joueurs, de les faire jouer vraiment ensemble. Il sait également taper du point sur la table quand quelque chose ne va pas. »  Marine Pelletier Burkina : l’armée régulière en route vers la capitale pour déloger les putschistes • Journée de blocus dans les rues de Ouagadougou. Malgré les descentes du RSP, qui tire à balles réelles, les manifestants bloquent les rues contre le coup d'Etat du général Diendéré.Trois colonnes de l’armée burkinabée, loyales au régime de transition, faisaient route lundi 21 septembre vers la capitale Ouagadougou pour déloger les putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui ont pris le pouvoir mercredi. « Nous leur demandons de déposer les armes », ont intimé les chefs de corps dans un communiqué, affirmant vouloir intervenir « sans effusion de sang ».Si l’armée et la hiérarchie militaire étaient restés en retrait depuis le coup d’Etat, ce mouvement de troupes pourrait changer la donne. Selon une source sécuritaire, les unités arrivent de l’ouest du pays (Dédougou et Bobo-Dioulasso), de l’est (Kaya et Fada N’Gourma) et du nord (Ouahigouya). Les soldats de Dédougou appartiennent à un régiment de commandos parachutistes formés par des conseillers américains et bien équipés. Le 34e régiment de blindés est également en chemin.D’après le correspondant du Monde à Ougadougou, l’une des colonnes s’est rapprochée de la capitale. « On s’emploie activement à faire lâcher le RSP », a confié une source diplomatique. Les putschistes ne semblent pas pour le moment organiser leur défense. Leur chef, le général Gilbert Diendéré, doit s’exprimer sous peu à la Radio-télévision burkinabè.Burkina Faso : la sortie de crise n’est pas encore acquiseEn attendant l’arrivée des troupes, Ouagadougou se vide selon des journalistes sur place. « Des événements d’une gravité certaine risquent de se produire ce jour même. Dans ces conditions, il vous est demandé d’observer un confinement total à domicile dès maintenant », a mis en garde l’ambassade de France.Un projet d’accord « honteux »La transition mise en place après la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014 devait prendre fin le 11 octobre avec la tenue d’élections générales dans le pays. Un processus pacifique stoppé net par le putsch du RSP mecredi. Le régiment, considéré comme une armée dans l’armée et contesté par une partie de la population, est l’ancienne garde prétorienne de Blaise Compaoré. C’est son commandant historique, le général Diendéré, un proche du président déchu, qui a pris les rênes du pays depuis le coup d’Etat.Une médiation a été engagée par la Communauté des Etat d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour apaiser la situation, mais le projet d’accord suscite colère et méfiance à Ouagadougou. Des barricades ont été érigées dans les rues de la capitale burkinabée et sa périphérie pour protester contre le texte, qui prévoit la « restauration des institutions de la transition et du président Kafando », mais aussi l’amnistie des putschistes et la participation de candidats pro-Compaoré aux prochaines élections.Qualifié de « honteux » par le collectif Balai Citoyen, en pointe dans le soulèvement populaire qui avait provoqué la chute du président Blaise Compaoré en 2014, le projet doit être soumis mardi à la Cédéao lors d’un sommet extraordinaire à Abuja.Au Burkina Faso, le mauvais coup des prétoriensFace à la crise des migrants, la difficile organisation des secours croates • Mis à jour le Clément Martel (envoyé spécial en Croatie) En Croatie, l’itinéraire bis des migrants compromisDepuis que la Croatie est devenue l’itinéraire bis de la route des migrants, après que la Hongrie a fermé sa frontière avec la Serbie, les bonnes volontés sont légion dans le pays, mais l’information est rare. Porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Babar Baloch peut en attester.A Beli Manastir, après avoir vu débarquer les migrants en nombre dans la nuit de jeudi à vendredi, l’organisation de l’ONU et les autres ONG chargées du camp de cette ville aux confins des frontières croate, serbe et hongroise ont mis les bouchées doubles. Objectif : pouvoir accueillir plusieurs milliers de migrants dès samedi, après que la « première vague » des réfugiés de Beli Manastir a franchi la frontière hongroise. Problème : ils ne sont jamais venus, et nul n’a prévenu les organisateurs du camp.Même son de cloche à Zagreb, où la Croix-Rouge croate a vu large pour s’assurer de faire face à la crise que rencontre le pays. Dans le sud de la capitale croate, plusieurs immenses hangars ont été investis et équipés de lits, douches, et tout ce qu’il faut pour assurer un maximum de confort aux réfugiés. Mais alors que la Croix-Rouge se préparait à accueillir quatre ou cinq mille réfugiés au cours du week-end, ils n’étaient que trente dimanche matin à avoir dormi sur place. Dans la grande majorité, des « échappés » du système, ayant préféré rejoindre la capitale par leurs propres moyens plutôt que d’attendre d’hypothétiques bus. Parmi eux, Ziyad Mardini, un Syrien de 24 ans, explique avoir fui Tovarnik, car « les conditions étaient trop horribles ». Il a préféré payer 500 euros pour faire conduire son petit groupe (six personnes) jusqu’à Zagreb.Pas de vue d’ensembleEn assumant de forcer la main à la Hongrie en raccompagnant les réfugiés de Tovarnik aux portes du pays voisin, la Croatie est parvenue à désengorger son territoire, comme le souhaitait le premier ministre, Zoran Milanovic, qui refusait que le pays ne devienne le « refuge des migrants ». Mais les décisions politiques ont souvent été prises à l’insu des personnes travaillant sur le terrain. Bénévoles et ONG semblent former une chaîne où chacun des maillons ignore tout des autres. Et sur le terrain, nul ne parvient à avoir de vue d’ensemble de la situation. Chacun pare au plus pressé. Face à l’urgence, la porte-parole de la Croix-Rouge croate, Katarina Zoric, confie ne pas savoir exactement le nombre de camps déployés par son organisation dans le pays.Dimanche, le ciel gris et bas crache une fine pluie sur le village de Tovarnik. Difficile de croire qu’il y a deux jours à peine, les migrants tentaient de s’y abriter du soleil par tous les moyens. Ils laissent derrière eux les tentes leur ayant servi d’abris le temps d’une nuit et plusieurs bénévoles quelque peu déroutés pliant bagages. « On nous a dit de ranger, je crois qu’ils vont fermer le camp », témoigne, perplexe, Isabelle Modigall de l’ONG Save the Children, alors que ses camarades démontent la tente qui leur a servi de centre dans le camp. Derrière elle, des bénévoles de plusieurs organisations non gouvernementales s’inquiètent pour les stocks de nourriture qu’ils ont acheminée vers Tovarnik au cours des derniers jours. « On ne nous dit rien », déplore une jeune femme venue de Zagreb prêter main-forte à la cuisine du camp improvisé.Nouveau camp en bord de DanubeOù ont été emmenés les migrants de Tovarnik ? La réponse arrivera plus tard dans l’après-midi, se propageant de bénévole en bénévole. Environ 4 000 d’entre eux ont été envoyés dans un camp temporaire à Opatovac, à 15 kilomètres plus au nord, sur les rives du Danube. Selon le ministre de l’intérieur croate, Ranko Ostojic, ce nouveau camp vise à offrir trente-six à quarante-huit heures de répit aux réfugiés avant qu’ils ne quittent le pays.A Tovarnik, dimanche, une trentaine de travailleurs en combinaison étanche travaillaient déjà à effacer les traces laissées par ce soudain afflux de population. Les pieds dans la gadoue et une pince à déchets à la main, Ruza Veselcic Sijakovic, la maire de ce village de 1 500 âmes, explique comment les habitants de Tovarnik et du village voisin se sont retroussé les manches pour « aider face à cette catastrophe humanitaire ». Avouant « prendre les jours les uns après les autres », elle déplore le manque de réponse rapide de Zagreb quand, submergé par les vagues de réfugiés, Tovarnik a appelé à l’aide.Dimanche soir, Zagreb comptabilisait 21 000 entrées sur son territoire en seulement cinq jours et en anticipait d’autres, des réfugiés continuant d’arriver de Grèce en Macédoine, puis en Serbie. En visite au nouveau camp d’Opatovac, le ministre de l’intérieur a expliqué lundi midi qu’il était compliqué de gérer l’arrivée de tant de personnes. S’attendant encore à au moins 2 000 migrants dans la journée à Tovarnik, il a appelé à ce que « le flux s’interrompe », répétant que « la Croatie ne [pouvait] gérer autant de migrants ». Clément Martel (envoyé spécial en Croatie) Journaliste au Monde Loi Macron : 70 villes desservies par le nouveau service de transport par autocars • Mis à jour le Iveco prend le bus de la libéralisation du marchéCet été, le ministre avait dit espérer la création de 200 lignes intérieures d’ici à fin 2016. A l’usine d’Iveco, le ministre a souhaité sensibiliser les transporteurs publics ou privés à acheter des véhicules made in France. « En Allemagne, 80 % des autocars qui circulent sont allemands », a-t-il observé, invitant à prendre exemple sur ce « comportement collectif ».La libéralisation du secteur a d’ores et déjà permis de doper de plus de 15 % les commandes du site d’Iveco en Ardèche, qui va finir l’année avec 300 autocars produits, soit 50 de plus que l’an dernier, a détaillé une porte-parole du groupe. Une montée des cadences qui va permettre de « pérenniser » 50 emplois sur le site, qui en emploie déjà 1 300. Pourquoi la grogne contre le RSI ne retombe-t-elle pas ? • Mis à jour le Les Décodeurs Des mesures d’urgence pour calmer les petits patrons1. Qu’est-ce que le RSI ?Le régime social des indépendants existe depuis 2006. Il est né de la fusion des trois caisses de protection sociale des chefs d’entreprise : l’assurance vieillesse des artisans, la caisse nationale d’assurance maladie des professions indépendantes et l’organisation autonome nationale de l’industrie et du commerce.Le RSI assure la couverture maladie des professionnels libéraux, des artisans et des commerçants. En revanche, il ne gère que la retraite des artisans et des commerçants, celle des professionnels libéraux étant administrée par d’autres organismes. Depuis 2008, il est l’interlocuteur social unique des indépendants (hors professions libérales), ce qui signifie que l’organisme centralise toutes les cotisations.En tout, 6,1 millions de personnes sont directement ou indirectement rattachées au RSI, y compris les ayants droit (notamment les conjoints des assurés). En 2013, 4,1 millions d’entre eux ont bénéficié de la couverture maladie, et 2 millions de prestations retraites. La même année, l’organisme a géré 17 milliards d’euros de prestations, pour 11 milliards d’euros de cotisations collectées. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Les régimes de base du RSI (maladie et vieillesse) sont en déficit structurel , les rentrées des cotisations ne suffisent pas à équilibrer le montant des prestations versées. Ce déficit est comblé par la contribution sociale des sociétés (C3S), une taxe versée par les entreprises. Toutefois, la C3S doit être supprimée progressivement d’ici à 2017, et ce sera alors au régime général de sécurité sociale de financer ce déficit. En revanche, les régimes complémentaires propres au RSI sont excédentaires.2. Qui gère le RSI ?Le RSI est géré à la fois par l’Etat et par des travailleurs indépendants. Ces derniers, élus par leurs pairs, siègent au sein de conseils d’administration régionaux. Les élections ont lieu tous les six ans et sont généralement marquées par une forte abstention. Aux dernières élections en 2012, le taux de participation était de 19 %.Ces 912 administrateurs élisent ensuite le conseil d’administration national. C’est ce dernier qui émet un avis consultatif chaque année sur la loi de finance de la sécurité sociale. Les conseils d’administration font aussi des propositions de mesures aux pouvoirs publics.3. Quels sont les problèmes du régime ?Les travailleurs indépendants se plaignent régulièrement des erreurs répétées de calcul de leurs cotisations ou de leur retraite. Il est ainsi arrivé qu’un huissier intervienne sur de fausses données.Le traitement des dossiers est lent, ce qui retarde la mise à jour de l’évolution des situations professionnelles. Et quand une erreur est constatée, c’est le parcours du combattant pour joindre un interlocuteur.Dans un rapport de 2012, la Cour des comptes a qualifié le RSI de « catastrophe industrielle » pour les travailleurs indépendants. Elle affirmait que la réforme donnant naissance au RSI avait été mise en œuvre de façon prématurée, les difficultés ayant été très sous-estimées, ce qui a provoqué des dysfonctionnements en chaîne pour les assurés.La Cour des comptes a recensé des appels de cotisations erronés, des encaissements non pris en compte ou encore des droits à la retraite qui ne sont pas à jour pour près de 40 % des affiliés. Une désorganisation latente qui a de graves conséquences financières, puisque chaque année, environ 1 milliard d’euros de cotisations ne sont pas recouvrés par les services du RSI, un chiffre avancé par le Syndicat national des indépendants.En juin 2014, les sénateurs Jean-Noël Cardoux (Les Républicains) et Jean-Pierre Godefroy (Parti socialiste) ont remis un rapport évoquant la crise de confiance des travailleurs indépendants envers leur régime social. Un chiffre illustre bien ce phénomène selon eux : le choix du paiement des cotisations par prélèvements mensuels. Avant la réforme instaurant le RSI, 70 % des cotisants choisissaient ce mode de paiement. Ils n’étaient plus que 20% en 2014. Une confiance d’autant plus altérée par l’alourdissement des cotisations, chiffré à un milliard d’euros, selon le rapport. Le taux de cotisation pour les travailleurs indépendants reste toutefois moins élevé que pour les salariés.4. Peut-on se passer du RSI ?Une partie de la droite et l’extrême droite ont exploité les dysfonctionnements du RSI, pour dénoncer les pratiques de l’Etat et remettre en cause les principes universels et solidaires de la sécurité sociale. Les députés Gilbert Collard (RBM) et Marion Maréchal-Le Pen (FN)se sont ainsi rendus en mars à une manifestation d’opposants au RSI. Mais ils ont reçu un accueil mitigé, les manifestants craignant une récupération politique.Par ailleurs, les difficultés du RSI à gérer ses affiliés sont du pain béni pour certaines organisations comme le Mouvement pour la liberté sociale (MLPS) du libéral conservateur Claude Reichmann, qui milite depuis vingt ans pour la fin de la sécurité sociale obligatoire, ou l’association Liberté sociale.Ces mouvements affirment qu’il est tout à fait légal pour un travailleur indépendant d’arrêter de cotiser au RSI pour prendre une assurance privée à l’étranger. Ils fondent leurs propos sur des directives européennes datant de 1992 qui mettent les organismes d’assurance européens en concurrence. Lire : Six questions sur les assurés qui souhaitent quitter la Sécu Ces directives ne concernent toutefois pas le régime français de sécurité sociale, qui garde son caractère obligatoire, selon un arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne. La cour insiste sur le caractère obligatoire et solidaire de la sécurité sociale française, et auquel personne ne peut déroger.Ce principe a été réaffirmé par le tribunal des affaires sanitaires et sociales (TASS) de Vesoul en avril 2014. Les personnes se risquant à quitter le RSI risquent trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Les Décodeurs Journaliste au Monde Un XV de France totalement remanié face à la Roumanie • Mis à jour le L’entraîneur du XV tricolore, Philippe Saint-André (PSA), a dévoilé, lundi 21 septembre à midi, la composition de l’équipe totalement remaniée qui va rencontrer la Roumanie, mercredi à 21 heures. Seuls deux joueurs alignés samedi 19 septembre à Twickenham lors de la victoire face à l’Italie (32-10) reprendront du service au stade olympique du Londres : le troisième-ligne centre Louis Picamoles et l’ailier Noa Nakaitaci.Treize changements sont annoncés dans son équipe de départ. Parmi eux, Brice Dulin, 25e homme samedi à Twickenham, retrouve une place à l’arrière qu’il a longtemps occupée avant de se faire déloger par Scott Spedding. « Brice est un grand compétiteur, un grand joueur, il a l’opportunité de jouer à l’arrière, ça fait longtemps qu’il attendait ça », a déclaré « PSA », qui avait testé, sans que cela ne soit concluant, le Racingman à l’aile contre l’Angleterre en août.Au centre, Wesley Fofana (27 ans, 35 sélections) fait son retour. Le Clermontois aurait dû être titulaire face à l’Italie si une blessure aux ischio-jambiers ne l’avait pas privé du match d’ouverture. Il sera associé au jeune Gaël Fickou (21 ans, 14 sélections), pour former une paire de centres mobile. A l’aile, Sofiane Guitoune se voit donner une autre chance, après une performance très passable contre le XV de la Rose en août, surtout sur le plan défensif. Option athlétiqueA la charnière, Morgan Parra et Rémi Talès suppléent Sébastien Tillous-Borde et Frédéric Michalak, qui avaient débuté les trois derniers matchs. En troisième ligne, les coureurs Fulgence Ouedraogo et Yannick Nyanga encadrent le puissant Louis Picamoles. Même option athlétique en deuxième ligne avec la titularisation de Bernard Le Roux et Alexandre Flanquart.En première ligne, ce sera du très solide avec les massifs piliers Uini Atonio et Vincent Debaty. Le talonneur Dimitri Szarzewski, remis d’une contusion à une épaule, sera capitaine. Plusieurs titulaires de la victoire face à l’Italie seront assis sur le banc, comme le pilier Eddy Ben Arous, le deuxième-ligne Yoann Maestri ou encore le centre Mathieu Bastareaud.« Le match de mercredi est très important pour la performance collective : je ne veux pas 15 joueurs égoïstes qui ne jouent que pour eux, a prévenu Saint-André, en appelant à l’humilité face à la 17e nation mondiale. On peut gagner contre n’importe qui mais on fait attention à toutes les équipes, dont la Roumanie. » Uini Atonio : « En Nouvelle-Zélande, on me disait: “T’es trop gros, t’es trop fainéant” »Un XV roumain sans surpriseEn face, le sélectionneur de la Roumanie, Lynn Howells, aligne une équipe sans surprise pour son premier match de la Coupe du monde au stade olympique de Londres. D’après la composition dévoilée lundi, un seul changement a été effectué dans le XV roumain de départ par rapport à celui battu par les Tonga à Bucarest (16-21) lors du dernier match de préparation, le 5 septembre : le pilier gauche de Castres Mihaita Lazar remplace Andrei Ursache.Outre Lazar, quatre joueurs évoluent en France : le talonneur Otar Turashvili (Colomiers, 2e div.), le pilier droit Ion Paulica (Perpignan, 2e div.), le troisième-ligne Valentin Ursache (Oyonnax) et le capitaine et no 8 Mihai Macovei (Colomiers). A noter que, pour sa cinquième Coupe du monde, le troisième-ligne Ovidiu Tonita débutera sur le banc.Composition des équipesLe XV de départ françaisDulin – Guitoune, Fickou, Fofana, Nakaitaci – (o) Talès, (m) Parra – Ouedraogo, Picamoles, Nyanga – Flanquart, Le Roux – Atonio, Szarzewski (cap.), Debaty. Remplaçants : Kayser, Ben Arous, Mas, Maestri, Chouly, Kockott, Michalak, Bastareaud.Le XV de départ roumainFercu – Lemnaru, Kinikinilau, Vlaicu, Apostol – (o) Dumbrava, (m) Surugiu – Lucaci, Macovei (cap.), V. Ursache – van Heerden, Poparlan – Ion, Turashvili, Lazar. Remplaçants : Radoi, A. Ursache, Pungea, Tonita, Burcea, Calafeteanu, Botezatu, Gal. Les entreprises françaises se lancent à la reconquête de l’eldorado iranien • Mis à jour le Accord historique sur le nucléaire iranienTotal veut rejouer sa carte en IranPSA et Renault se préparent à l’ouverture du marché iranienLa prudence reste de miseA Paris, on pense pouvoir signer les premiers contrats dans les domaines qui n’étaient pas spécifiquement concernés par les sanctions américaines ou européennes, comme l’agriculture, secteur dans lequel la France est peu présente en Iran, en particulier dans la viande et le poulet.Pour autant, il s’agit aussi de ne pas se précipiter. La visite pourrait faire naître des marques d’intérêt préalables à la conclusion d’accords durant la visite en France du président iranien Hassan Rohani, en novembre, même si aucun contrat d’envergure ne saurait être signé tant que les sanctions seront en vigueur.Leur levée devrait débuter au premier trimestre 2016 si l’Iran se conforme aux obligations prévues par l’accord, destiné à l’empêcher de se doter de l’arme atomique. Et les Français resteront prudents tant que les Etats-Unis n’auront pas donné d’assurances claires sur la liberté de commercer, dit-on de sources diplomatiques et entrepreneuriales.« L’objectif c’est de découvrir, apprendre, comprendre pour pouvoir ensuite monter des projets dans le court et le moyen terme, a dit à l’agence de presse Reuters le secrétaire général du groupe coopératif agricole Axéréal, Stéphane Michel. Il y a encore des contraintes, notamment des problématiques de change. Le pays aujourd’hui n’est pas raccordé au système financier mondial. Les sanctions américaines n’ont pas été levées. Ce pays n’est pas encore totalement connecté au monde. »L’année dernière, BNP Paribas a écopé d’une amende de près de neuf milliards de dollars pour avoir violé des embargos américains. Lyon-Turin : huit mois de prison requis contre Erri de Luca pour « incitation au sabotage » • Mis à jour le Erri De Luca n’est pas prophète en son paysEn janvier, le tribunal de Turin s’était déjà manifesté avec fermeté en condamnant quarante-sept militants opposés aux travaux de construction de la TAV à un total de cent cinquante années de prison. « Référendum » du PS sur les régionales, mode d’emploi • Mis à jour le Raphaëlle Besse Desmoulières et Nicolas Chapuis La gauche affronte les régionales en ordre dispersé3. Que dit le reste de la gauche ?S’il s’agissait de rassembler les partis de gauche, l’objectif est à première vue manqué. La proposition a provoqué des réactions de rejet, voire de colère, de la part de l’ensemble des autres partis concernés.« Je ne pense pas que ça soit par des référendums de partis sur les partis qu’on combattra la montée du Front national et qu’on réconciliera les Français avec la politique », a rétorqué Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d’Europe-Ecologie-Les Verts (EELV).Même son de cloche du côté des communistes : « Si cette annonce est faite uniquement pour éviter de débattre du fond, du contenu, de la politique régionale et de celle gouvernement, ce n’est pas la peine », a renchéri Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.Sans surprise, le Parti de gauche (PG) est le plus sévère. Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur France Inter, estime que le PS « essaie de trouver un nouveau garrot », pour forcer le reste de la gauche à une alliance. « C’est indécent et à la limite du pathétique », assène Eric Coquerel, coordinateur national du PG, qui juge qu’il s’agit uniquement d’un « coup de com’, voire d’une arnaque ». Voir notre infographie : Elections régionales : quel est le candidat dans votre (nouvelle) région ? Au PS, on fait mine de ne pas prêter attention à ce concert de critiques. « Je ne peux pas appeler le peuple de gauche à bousculer le petit confort de la division des appareils et appareillons et être surpris qu’ils s’en offusquent », explique au Monde M. Cambadélis. Selon lui, l’élection municipale de Noisy-le-Grand, remportée dimanche 20 septembre de 33 voix par la droite face à une gauche divisée entre socialistes et Front de gauche, est une preuve supplémentaire que « la dispersion mène à la disparition ». Nicolas Chapuis Journaliste au service Politique Raphaëlle Besse Desmoulières Journaliste au Monde En Grèce, les néonazis d’Aube dorée tirent profit de l’éparpillement des voix • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Le parti de la gauche radicale Syriza est arrivé en tête au scrutin du dimanche 20 septembre en Grèce. Avec 35,47 % des voix, il fait beaucoup mieux qu’annoncé par les sondages et fait entrer 145 députés au parlement. Les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) suivent ensuite avec 28,09 % des voix et 75 députés.Première leçon de ce scrutin : les Grecs ont choisi de reconduire un gouvernement dominé par la gauche radicale. Mais l’autre enseignement, c’est la fragmentation du paysage politique. Huit formations politiques vont siéger au parlement. Un phénomène dont l’ampleur n’avait pas été annoncée non plus par les sondages.Aube dorée, un parti néonazi sous pression judiciaireEn récoltant 6,99 % des voix, Aube dorée reste la troisième force politique du pays. Le parti néonazi compte désormais 18 députés au parlement soit un de plus que lors des dernières élections législatives, en janvier 2015. Malgré ses déboires judiciaires, Aube dorée dispose donc désormais d’un électorat stable. Sensible à la fois à sa rhétorique antimigrants mais aussi à son discours antiaustérité. Aube dorée est désormais la principale force opposée au mémorandum au sein du Parlement.Aube dorée a été officiellement créée en 1992. Longtemps anecdotique, le parti a fait brutalement son entrée au Parlement dès 2012, avec 6,97 % des voix. Un choc pour la société grecque mais qui révèle, à l’époque, le désarroi des électeurs qui ne savent plus pour qui voter et qui favorisent les partis qu’ils jugent antisystème. Son discours se concentre sur les thématiques xénophobes, souverainistes et nationalistes. Son slogan principal : « La Grèce appartient aux Grecs. »Le 18 septembre 2013, un militant d’Aube dorée poignarde à mort un militant antifasciste de 34 ans, Pavlos Fyssas. Il est arrêté et reconnaît les faits. Ce sera le début d’une longue enquête qui aboutit finalement à la mise en examen de plus de 70 membres ou sympathisants de la formation, dont la quasi-majorité de ses 17 députés, pour participation ou direction d’organisation criminelle. Le procès est en cours.Les Grecs indépendants, survivants du scrutinTous les sondages les donnaient battus, poussés hors du Parlement. Avec 3,69 % des voix, ils réussissent pourtant à y faire entrer 10 députés. Les Grecs indépendants (ANEL) redeviennent ainsi le partenaire de coalition de Syriza. Alexis Tsipras ne pouvait rêver de meilleur scénario que de retravailler avec Panos Kammenos, le leader d’ANEL, qui s’est montré durant les sept mois du précédent gouvernement un allié loyal et discipliné. Fondé en 2012 par Panos Kammenos, un dissident de Nouvelle Démocratie, ANEL est un parti très nationaliste, attaché à l’orthodoxie et hostile aux migrants. Une rhétorique mise en veilleuse durant cette campagne express.L’Union populaire, antieuro et grande perdante L’Union populaire (ou LAE) est un mouvement politique, pas encore tout à fait officiellement un parti, lancé par des dissidents de Syriza, dont la fronde avait précipité les nouvelles élections. Créé il y a quelques semaines seulement, il est dirigé par Panagiotis Lafazanis, qui se fait désormais le chantre de la lutte contre l’austérité. Il incarne surtout une ligne antieuro, qui a de tout temps existé au sein de Syriza. Pour LAE, la Grèce doit sortir de la zone euro et retrouver une monnaie nationale.La formation n’a pas réussi à dépasser le seuil de 3 % des voix nécessaires pour entrer au Parlement. D’un côté, cette ligne antieuro effraie la majorité de l’électorat grec très attaché à l’euro et à l’Europe. De l’autre, beaucoup des déçus de Syriza qui pensaient voter LAE ont choisi au tout dernier moment le vote utile. C’est-à-dire de continuer à soutenir Syriza afin de faire avant tout barrage à la droite.Le Pasok, marginalisé depuis la crise, limite la cassePour mettre le plus de chances de son coté, le Mouvement socialiste panhellénique (Pasok), laminé par la crise, s’est allié avec le petit parti de la Gauche démocrate (Dimar). Leur liste commune a récolté 6,28 % des voix, soit 17 députés au Parlement.Le Pasok est aujourd’hui dirigé par Fofi Gennimata, la fille de Georges Gennimata, plusieurs fois ministre tout au long des années 1980 et 1990. Le Pasok est né le 3 septembre 1974, deux mois après la chute du régime des colonels (1967-1974). Son fondateur, Andréas Papandréou, était le fils de Georges Papandréou, qui, à la tête d’Enosi Kentrou (Union du centre), avait gagné les élections de 1965. Après la dictature, Andréas Papandréou rejette cet héritage et fonde le Pasok qui prend la tête du pays en 1981. C’est le début d’un long règne qui va durer près de quatre décennies, interrompu par quelques incursions de ND. C’est me fils d’Andréas, Georges Papandréou, premier ministre en 2009, qui révèle l’état réel des finances grecques et entraîne le début de la crise.Avec ce score, le Pasok, qui reste la principale victime de la recomposition du champ politique à l’œuvre en Grèce, a réussi son pari de se maintenir au Parlement et pourrait désormais choisir de soutenir le programme de Syriza, sans entrer au gouvernement.Le Parti communiste de Grèce conserve son noyauLe Parti communiste de Grèce (KKE) a été fondé en 1918. Jusqu’en 1974, il fut un parti illégal et à ce titre nombre de ses militants ont été torturés en Grèce. Le KKE a joué un rôle important pendant la résistance contre les nazis et pendant la guerre civile qui a suivi la seconde guerre mondiale en Grèce. Jusqu’à très récemment et pendant la crise, le KKE a réussi à garder le noyau de ses électeurs presque entier, à 8 %. Il a remporté dimanche 5,55 % des voix et disposera donc de 15 députés dans le nouveau parlement.Revers pour To Potami, centriste et libéralTo Potami (« La Rivière ») est un parti centriste libéral, fondé en mars 2014 par Stavros Theodorakis, journaliste star de la chaîne télévisée Mega. Le parti a été créé avec l’ambition de se présenter aux élections européennes de 2014, et d’y incarner le centre proeuropéen de l’échiquier politique, dans un paysage fortement polarisé entre gauche et droite. Aux élections de janvier, To Potami avait rassemblé légèrement plus de 6 % des électeurs, se classant en quatrième position à quelques voix des néonazis d’Aube dorée. La formation espérait maintenir son score et se rêvait en partenaire de coalition. Finalement, elle n’a récolté que 4,09 % des voix et le nombre de ses députés tombe à 11.To Potami paie peut être ainsi le prix de sa confusion. Car sa plateforme idéologique part un peu dans toutes les directions. Même si ce parti concentre de vrais talents venus de la société civile, il n’arrive pas à toucher les couches populaires de l’électorat qui l’associe à un parti proche du monde des affaires.L’Union du centre, la percée d’une formation inclassableCela fait plus de 20 ans que Vassilis Leventis tente d’entrer au Parlement. Il connaît aujourd’hui son moment de gloire. Avec 3,43 % des voix, il fait entrer 9 députés au Parlement. Un score qui symbolise à lui tout seul l’éparpillement des voix lors du scrutin et prouve à quel point les Grecs sont déboussolés. M. Leventis est un personnage longtemps raillé par le personnel politique grec et par les Grecs eux-mêmes pour ses interminables diatribes enflammées lancées depuis sa chaîne de télévision Kanali 67 dans les années 1990. Il visait à faire revivre l’héritage de certaines grandes figures politiques du passé, telles que les premiers ministres Elefthérios Venizélos, Georges Papandréou et Alexandros Papanastasiou. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde L’Union européenne s’accorde sur la répartition en deux temps de 120 000 réfugiés • Mis à jour le Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) L’Union européenne pressée de trouver un accord sur la crise des migrantsComment fonctionneront les « hot spots » censés gérer l’accueil des migrants en Europe ?L’Europe mieux armée pour faire face à cette crise migratoire inédite Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Qui est l’ONG à l’origine du scandale Volkswagen • Mis à jour le Audrey Garric Accusé de tricherie Volkswagen est menacé de sanctions aux Etats-Unis Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Mais à quoi sert le capitaine de Coupe Davis ? • Mis à jour le Marine Pelletier Le tennis français s’en remet (encore) à Capitaine Noah Marine Pelletier Le Conseil constitutionnel confirme l’illégalité du service Uberpop en France • Mis à jour le Jean-Baptiste Jacquin L’économie collaborative rattrapée par la loiManuel Valls se réjouit de la suspension d’UberPopUber France et ses deux dirigeants jugés en correctionnelle en septembre Jean-Baptiste Jacquin Chroniqueur économique Turquie : deux ministres prokurdes démissionnent, dénonçant une « logique de guerre » Deux ministres prokurdes ont démissionné du gouvernement intérimaire turc, mardi 22 septembre, dénonçant une « logique de guerre et de coup d’Etat » au sein du pouvoir islamo-conservateur dans sa lutte contre les rebelles kurdes.Müslüm Dogan, ministre du développement, et Ali Haydar Konca, tous deux issus du Parti démocratique des peuples (HDP), étaient les premiers membres d’un parti prokurde à entrer dans un gouvernement en Turquie.Un « tourbillon de sang »Lors de sa déclaration, Ali Haydar Konca a accusé le gouvernement transitoire, formé le 28 août, d’avoir « transformé en enfer la Turquie tout entière et plus particulièrement les villes kurdes ».« La Turquie a été plongée dans un tourbillon de sang dans lequel policiers, soldats, rebelles, femmes, enfants et personnes âgées ont perdu la vie. »« Cette logique de guerre (…) nous fait regretter le temps de la loi martiale dans les années 1990 », a estimé mardi le ministre aux affaires européennes, Ali Haydar Konca, dans une courte déclaration lue devant la presse, en faisant référence aux « années de plomb » où les affrontements entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) étaient à leur apogée. Lire : La Turquie et le PKK, un conflit de trente ans Ces démissions interviennent alors que des affrontements meurtriers opposent depuis deux mois les forces de sécurité turques au PKK dans le sud-est à majorité kurde du pays. Le président Recep Tayyip Erdogan et Ahmet Davutoglu accusent le HDP de soutenir le PKK. Lire : Les Kurdes de Turquie se détournent d’Erdogan « Le logement partout et pour tous : le temps de la contrainte est venu » • Mis à jour le Thierry Repentin (Délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat) Chez les bailleurs sociaux, la crainte d’un désengagement de l’EtatLes HLM en conflit avec la Caisse des dépôts Thierry Repentin (Délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat) Un rapport préconise de donner la parole aux djihadistes déserteurs • Mis à jour le Clara Wright Jinan Badel, esclave de Daech : « Se taire, c’est être complice »L’enquête qu’il a menée révèle d’autres tensions au sein de l’organisation. Les ex-djihadistes se plaignent « d’injustice », « d’égoïsme » et de « corruption ». Ce discours rappelle celui de Sofiane, un Français ayant quitté la Syrie et dont le témoignage sur FranceTVinfo a été joint au panel. « Ce qui m’a saoulé, ce sont les injustices du quotidien », racontait-t-il. « Par exemple, quand tu cherches un appartement, on te met sur une liste d’attente. Et un émir local qui a plusieurs femmes, qui est connu, va directement obtenir une grande maison ! Alors qu’un jeune Français comme moi, qui a pourtant tout quitté dans son pays, on le fait dormir dans des trucs dégueulasses. » Les Syriens, eux, pensent le contraire : d’après l’étude, ils se sentent moins bien traités que les étrangers. Dans un cas comme dans l’autre, on est loin du rêve d’une société islamique idéale.Ni « action » ni « héroïsme »Enfin, les combattants de retour au pays souffrent de n’avoir trouvé ni « l’action », ni « l’héroïsme » qu’ils cherchaient. Quant aux étrangers, ils se sentent « exploités comme de la chair à canon », notamment pour perpétrer des attentats suicide. Autant de mots, d’images, de faits et de ressentis qui jettent un jour cru sur les failles de l’EI.Mais aujourd’hui, les « obstacles » à la défection et au témoignage sont trop nombreux, juge l’ICSR. Même sur un territoire échappant au contrôle de l’EI, ceux qui le quittent ont peur de ses représailles. Du côté des pays d’accueil, ils sont le plus souvent considérés comme « dangereux » et risquent de se retrouver poursuivis devant la justice à cause de leurs déclarations. L’ICSR appelle ainsi à applanir ces obstacles, à « aider à la réinstallation » des transfuges, loin d’amis éventuellement proches eux aussi de l’EI, et à « garantir la sécurité » des témoins potentiels, dont le nombre devrait augmenter dans les prochains mois. « Les transfuges provenant du prétendu Etat islamique sont un nouveau phénomène en pleine croissance », assure le rapport. Clara Wright Journaliste au Monde L’interminable débat français sur les « statistiques ethniques » • Mis à jour le Samuel Laurent Samuel Laurent Journaliste au Monde Trois ans de prison requis contre un octogénaire jugé pour avoir aidé sa femme à mourir • Mis à jour le Il y a quatre ans, Jean Mercier, 87 ans, a tenu la « promesse » qu’il avait faite à sa femme, Josanne, en l’aidant à mourir « dignement ». Mardi 22 septembre, M. Mercier comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour « non-assistance à personne en péril », remettant sur le devant de la scène le débat sur la fin de vie.Agée de 83 ans, Josanne Mercier souffrait de douleurs chroniques dues à l’arthrose depuis trois ans et était dépressive depuis près de trente ans, ce qui l’avait conduite à faire de nombreuses tentatives de suicide. Le 10 novembre 2011, son mari lui avait apporté une quantité importante de médicaments et un verre d’eau, afin qu’elle les avale. Il avait attendu qu’elle soit morte pour appeler un médecin.Quatre ans plus tard, Jean Mercier, qui souffre de la maladie de Parkinson et d’un cancer de la prostate, a assuré, lors d’une conférence de presse avant l’audience, n’avoir aucun regret et réclame une meilleur législation sur la fin de vie :« Je n’ai pas de regrets. Ce serait le cas si, au contraire, je ne l’avais pas fait et ce qui m’importe, c’est que la loi change car la mort est un sujet qu’on n’ose pas aborder sereinement. (…) La moindre douleur lui devenait insupportable, j’ai fait semblant de ne pas comprendre la première fois en lui apportant les médicaments normaux. »Fin de vie : les quatre points qui font débat« Une supplication tranquille »Une fois dans la salle d’audience où une trentaine de militants de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) étaient présents, M. Mercier a assuré que la demande de son épouse était une « supplication tranquille ».De son côté, le procureur de la République a assuré que « cette dame est morte parce que Monsieur [Mercier] avait peur d’elle ». Il a requis une peine qui ne soit pas inférieure à trois ans de prison avec sursis.Jean Mercier : "Une peine de prison, ça remuerait peut être l'opinion publique"— FrancoisBeguin (@François Béguin)Fin de vie : les craintes des unités de soins palliatifsFin de vie : les sénateurs malmènent « l’esprit de rassemblement » voulu par Hollande Marine Le Pen renvoyée en correctionnelle pour ses propos sur les « prières de rue » • Mis à jour le MLP au Monde : "C'est un scandale qu'un resp. pol. soit poursuivi pour l'expression de ses opinions. J'irai devant le tribunal pour le dire"— olivierfaye (@Olivier Faye) Une rencontre entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé est prévue mercredi • Mis à jour le Alexandre Lemarié Selon nos informations, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé se rencontreront mercredi 23 septembre, lors d’un déjeuner, pour parler de la primaire à droite en vue de la présidentielle de 2017. Cette entrevue aura lieu dans un contexte de tensions entre les deux favoris pour ce scrutin, prévu en novembre 2016 . Le président des Républicains (LR) — furieux de la visite surprise du maire de Bordeaux au campus des jeunes LR au Touquet, le 12 septembre, sans le croiser — a riposté sur le terrain de la primaire en proposant ce jour-là que tous les candidats s’engagent sur un « projet d’alternance commun ».Quatre jours plus tard, les deux rivaux étalaient sur la place publique leurs divergences sur l’immigration. M. Juppé a exprimé son désaccord avec plusieurs des propositions que M. Sarkozy a soumises à l’approbation des adhérents du parti. Au plus grand bonheur de ce dernier, qui a volontairement axé le débat sur leurs points de clivage, dans l’espoir de pousser le premier à se démarquer de ses propositions.>> Lire : Immigration : Sarkozy durcit ses positions pour se démarquer de Juppé« Ce suspense est absolument intolérable… »Signe du climat polaire entre les deux hommes : le maire de Bordeaux a ironisé sur le faux suspense entretenu par l’ancien chef de l’Etat autour de sa candidature programmée à la primaire. Après que M. Sarkozy eut indiqué qu’il dirait « en septembre 2016 » s’il y concourt, M. Juppé a lancé, moqueur, vendredi, sur France Info : « Je suis bouleversé. Ce suspense est absolument intolérable… » Interrogé sur le risque de tensions au cours de cette primaire, l’ex-premier ministre et candidat déclaré a répondu: « Il y aura de la tension, je ne suis pas naïf. Il y aura de la compétition. »Après avoir posé pour les photographes, le 5 septembre à La Baule, en compagnie de François Fillon, afin d’afficher une unité de façade entre eux, MM. Sarkozy et Juppé seront de nouveau réunis dimanche 27 septembre dans les Yvelines, lors d’un meeting de soutien à Valérie Pécresse, candidate LR en Ile-de-France aux régionales.Et ce ne sera pas leur dernier en commun : M. Sarkozy a accepté d’aller soutenir Virginie Calmels, candidate LR-UDI-MoDem en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes pour les régionales, en compagnie de M. Juppé. Ce dernier souhaitait convier le président du MoDem, François Bayrou, à cette réunion publique en l’honneur de son adjointe à la mairie de Bordeaux. Mais M. Sarkozy a refusé catégoriquement de s’afficher avec le centriste, à qui il reproche de l’avoir fait perdre lors de la présidentielle de 2012. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP ReportageBurkina : l’atmosphère à Ouagadougou n’est pas à la veillée d’armesCyril Bensimon (envoyé spécial à Ouagadougou, Burkina Faso) • A Ouagadougou, le 22 septembre.Crédits : SIA KAMBOU / AFPOuagadougou serait-elle la ville de toutes les surprises ? Alors que le début des confrontations était attendu pour 10 heures mardi 22 septembre (midi en France), après l’expiration de l’ultimatum de l’armée aux putschistes, le calme règne dans la capitale burkinabée. Des marchés sont ouverts. Les mobylettes se faufilent sur les artères où la circulation a repris. Puis au fil de la journée, le centre ville offre aux passants des avenues désertes.Les soldats venus de province promettant la chute de la junte se sont regroupés dans plusieurs casernes de la ville ? Ils ne font en tout cas pas le siège du palais de Kosyam où, depuis ce matin, les scènes les plus étonnantes se succédent les unes aux autres. Une vieille dame passe sur une carriole tirée par un âne devant la guérite située à l’entrée de la présidence. Des militaires sont assoupis à l’ombre d’un blindé. Cela ne ressemble en rien à une ambiance de guerre imminente.« Nous nous défendrons, éventuellement »Quand le général Diendéré arrive pour sa conférence de presse, il a l’air détendu, serein. Tout juste concède-t-il qu’il n’a pas beaucoup dormi ces dernières nuits. Le chef de la junte se présente dans son treillis, entouré de quelques gardes. Rien ne laisse transparaître qu’il est actuellement en train de se préparer à une bataille pour sa survie. Est-il toujours le président du Burkina Faso ? « Je suis le président du CND », (Conseil national pour la démocratie), répond-il.« Depuis hier, nous avons entamé des discussions avec les militaires qui sont venus de l’intérieur du pays. Nous avons eu des échanges fructueux et ces échanges vont continuer ce matin pour trouver une solution. Nous avons compris ce que voulaient ces militaires, c’était un mouvement qui était organisé par un certain nombre de chefs de corps qui sont des promotionnaires d’école. Ce n’est pas un mouvement général au sein de l’armée. »Les discussions, dit-il, ont buté jusque-là sur la question du désarmement.« Parler de désarmement alors que les combats n’ont pas commencé, c’est aller un peu vite en besogne. »L’ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré assure que ses hommes n’ont « pas envie de se battre » :« Nous nous défendrons, éventuellement, mais nous n’avons pas envie de verser du sang pour rester dans un pouvoir quelconque. Cela ne sert à rien de faire des massacres dans un pays que nous voulons servir. Nous voulons trouver un terrain d’entente le plus vite possible pour éviter de créer encore des problèmes à notre pays. »« Ce qui est arrivé est arrivé »Que ce soit pour la remise du pouvoir aux autorités de transition, l’amnistie prévue pour les auteurs du coup d’Etat ou l’exclusion des candidats de l’ancien parti au pouvoir, il reste fidèle à ses précédentes déclarations. Il s’en tiendra aux décisions des chefs d’Etat de la Cedeao, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, qui sont réunis mardi à Abuja.Alors que diverses sources évoquent des défections dans les rangs du régiment de sécurité présidentielle (créé par Blaise Compaoré), le général Diendéré prétend qu’ « il n’y a eu aucune désertion au sein du RSP. Tous les éléments sont mobilisés derrière leur chef de corps. »La rue le conspue, l’Union Africaine l’a qualifié de « terroriste », la maison de son village a été brûlée, mais lui dit n’avoir aucun regret. « Ce qui est arrivé est arrivé. Nous en endossons la responsabilité », conclut-il avant d’aller mener, éventuellement, sa dernière bataille. Poursuivi pour incitation à la haine raciale, Eric Zemmour a été relaxé • Mis à jour le Eric Zemmour a été relaxé mardi 22 septembre par le tribunal correctionnel de Paris, dans une affaire dans laquelle il était poursuivi pour incitation à la haine raciale et diffamation raciale. Le chroniqueur et animateur avait évoqué à la radio « les bandes » d’étrangers « qui dévalisent, violentent ou dépouillent ».Lors de l’audience qui s’est déroulée le 24 juin, le parquet avait requis une amende de 5 000 euros à l’encontre de M. Zemmour pour ses « propos sans nuances » qui « rejaillissent sur des groupes visés dans leur ensemble » et « stigmatisent » les populations immigrées. Trois mille euros d’amende avec sursis avaient été également requis à l’encontre de la radio RTL, poursuivie pour avoir diffusé la chronique sur son site Internet. Lire : De quoi Zemmour est-il le nom ? Des intellectuels à la dérive ?M. Zemmour avait été condamné en 2011 pour les mêmes chefs après avoir déclaré à la télévision que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait ». Il avait dû s’acquitter d’une amende de 1 000 euros avec sursis et 10 000 euros de dommages et intérêts dans cette affaire l’opposant au Mrap, SOS Racisme et la Licra, et à une peine identique dans un dossier initié par l’UEJF et J’accuse. Eliott, 14 ans, premier lauréat français de la Google Science Fair • Mis à jour le Claire Ané Lire : Eliott, 14 ans, un collégien français repéré par Google La vidéo où le collégien présente son projet : Et celle où il raconte la genèse du prototype : Claire Ané Journaliste au Monde.fr Les écarts de salaires hommes-femmes se réduisent, sauf pour les hauts revenus • Mis à jour le Samuel Laurent Les femmes sont toujours moins bien payées que les hommes en France, mais cet écart tend à diminuer. C’est la conclusion de la dernière livraison de l’Insee sur les salaires en France en 2013.1. Un (léger) recul en moyenneAujourd’hui, les femmes gagnent, en moyenne, 1 943 euros net par mois (à plein-temps, dans le privé ou dans une entreprise publique), contre 2 399 pour les hommes. L’écart est donc de 19 %. C’est 2,5 points de moins qu’il y a dix ans, où l’écart était de 21,5 %. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Mais les moyennes sont, comme toujours, trompeuses : elles ne tiennent pas compte d’un effet structurel, qui fait qu’on trouve plus d’hommes à des postes élevés, donc mieux rémunérés.On le constate en ventilant les écarts par catégorie socioprofessionnelle : une femme cadre est rémunérée en moyenne 19,8 % de moins qu’un homme cadre, quand une employée ne perd « que » 7,7 % par rapport à un employé. Chez les ouvriers, l’écart est de 16,6 %. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Les hommes s’engagent pour l’égalité au travail3. Plus les salaires sont élevés, plus l’inégalité est marquéeAutre effet que note l’Insee : l’inégalité entre hommes et femmes s’accentue avec la hausse des salaires.Et de fait, la différence est marquée : dans le premier décile de revenu (les 10 % de salariés les moins bien rémunérés), la différence est de 7,97 % entre salaires des femmes et des hommes. Lorsqu’on se place à la médiane (50 % gagnant moins, 50 % plus), l’écart entre hommes et femmes monte à 13,97 %, soit près du double. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} A la sortie de Sciences Po Paris, les femmes sont moins payées que les hommes Samuel Laurent Journaliste au Monde Deux membres du comité exécutif d’ETA arrêtés dans les Pyrénées-Atlantiques • Mis à jour le ETA (Euskadi ta Askatasuna, pour Pays basque et liberté) est « décapitée, démantelée », a affirmé mardi 22 septembre le ministre de l’intérieur espagnol. La police espagnole avait en effet annoncé plus tôt avoir arrêté, en collaboration avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) française, deux chefs politiques de l’organisation séparatiste basque, David Pla et Iratxe Sorzabal.Deux autres etarras — membres d’ETA — « de petite envergure » ont également été interpellés en compagnie du couple, chez quelqu’un qui les hébergeait à Saint-Etienne-de-Baïgorry, dans les Pyrénées-Atlantiques, a précisé une source policière à l’Agence France-Presse (AFP). Des faux papiers et des armes, « l’équipement habituel des etarras », ont été découverts sur place, d’après cette source. Les quatre personnes arrêtées vont être placées en garde à vue, qui peut durer jusqu’à 96 heures en matière de terrorisme, avant un probable transfert vers le parquet de Paris.Recherchés en France et en Espagne depuis plusieurs annéesDavid Pla et Iratxe Sorzabal, tous deux membres du « comité exécutif » d’ETA, ont été présentés par li ministre de l’intérieur espagnol comme « les dirigeants politiques les plus importants d’ETA et les plus recherchés ». Leur arrestation s’ajoute à de nombreuses autres au sein de l’organisation depuis l’accord franco-espagnol de coopération antiterroriste signé en 1987, qui donnent régulièrement l’occasion au gouvernement espagnol de se vanter d’avoir « décapité » l’organisation.Iratxe Sorzabal Diaz n’est pas inconnue de la justice. A, 43 ans, l’ancienne porte-parole de 1997 à 1999 de Gestoras, un nouvement de soutien aux prisonniers basques, a déjà été condamnée à plusieurs reprises à de la prison en France ces dernières années pour son appartenance à ETA. Membre du commando « Ibarla » dans les années 1990, elle est soupçonnée d’avoir participé à de nombreux attentats et plusieurs assassinats. Elle était « recherchée depuis au moins dix ans » par les justices française et espagnole, d’après les sources policières citées par l’AFP.David Pla, 40 ans, vivait quant à lui « dans la clandestinité depuis 2011 », selon les mêmes sources. Lire : Les aveux d’un repenti de l’ETA Coupe du monde de rugby : les Ecossais douchent les ambitions nippones • Mis à jour le Bruno Lesprit (Gloucester, envoyé spécial) Bruno Lesprit (Gloucester, envoyé spécial) Journaliste au Monde En Turquie, le parti prokurde règle ses comptes avec M. Erdogan • Mis à jour le Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Manifestation monstre à Istanbul contre le « terrorisme » des rebelles kurdesLa ville turque de Cizre, épicentre de la reprise des combats entre Ankara et les Kurdes Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde i-Télé : Guillaume Zeller précise – un peu – son projet • Mis à jour le Alexandre Piquard Nouveaux changements à i-TéléLes médias selon Vincent BolloréRassurer sur l’ambiance à i-TéléInterrogé justement par Mme Hintermann-Afféjée sur l’ambiance à i-Télé, M. Zeller a souri : « La situation est bien différente de ce qui a pu être affiché à l’extérieur », a-t-il dit, en référence aux articles parus dans la presse. Puis il a rendu un hommage à la rédaction en place : « Je suis admiratif du professionnalisme des équipes », a dit ce fidèle de Vincent Bolloré, passé par Direct 8 et Directmatin.fr mais sans expérience d’une chaîne d’information en continu.Enfin, M. Zeller s’est vu demander quand i-Télé aurait un « comité d’éthique digne de ce nom ». Le conseiller du CSA Nicolas About a ainsi évoqué indirectement la démission de deux membres de cette instance, en protestation contre la méthode de remplacement des dirigeants d’i-Télé, jugée brutale. M. Zeller promis que le nom des nouveaux membres serait connu bientôt, dans les « prochains jours ».Les autres patrons présents – Jean-Christophe Thiery, le PDG du groupe Canal+, Maxime Saada, son directeur général et Frédéric Vincent, directeur technique – ont soutenu M. Zeller et apporté quelques précisions stratégiques, promettant au CSA d’« investir » dans les moyens pour qu’i-Télé puisse rattraper son retard sur le leader BFM-TV.Jeudi, c’est le grand patron Vincent Bolloré qui aura l’occasion de poursuivre les discussions. Il sera auditionné à son tour par le CSA. Alexandre Piquard Journaliste médias Le PDG de Volkswagen contraint à la démission • Mis à jour le Martin Winterkorn, l’homme qui connaît Volkswagen « jusque dans ses moindres boulons », joue sa têteAprès le scandale Volkswagen, l’Europe s’interroge sur ses procédures d’homologationVolkswagen : le crépuscule d’une icôneScandale Volkswagen : comment un logiciel a-t-il pu tromper les tests antipollution ? La légende du baseball Yogi Berra meurt à l’âge de 90 ans • Mis à jour le Yogi Berra, considéré comme l’une des légendes du baseball, est mort mardi dans sa résidence du New Jersey à l’âge de 90 ans, a annoncé mercredi 23 septembre le musée qui porte son nom. L’ex-receveur américain qui a porté les couleurs des Yankees de New York pendant dix-huit saisons, de 1946 à 1963, est mort dans son sommeil de causes naturelles, selon le Yogi Berra Museum & Learning Center.Le natif de Saint-Louis, dans le Missouri, avait été élu meilleur joueur de la ligue américaine à trois reprises, en 1951, 1954 et 1955, et avait été sélectionné dix-huit fois au fameux All-Star Game, qui réunit les meilleurs joueurs de la saison. Yogi Berra, qui a joué la bagatelle de 2 120 matchs professionnels, a également gagné treize fois les World Series − l’équivalent du Super Ball pour le football américain −, dont trois en tant qu’entraîneur.Les « yoggismes » Mais au-delà de son palmarès exceptionnel, M. Berra restera dans l’histoire du baseball pour ses saillies humoristiques, également appelées les « yoggismes ». Parmi les plus savoureuses : « Ce n’est pas fini, tant que ce n’est pas fini », « le baseball est à 90 % mental, l’autre moitié est physique » ou « ne jamais répondre à une lettre anonyme ».Depuis l’annonce de sa mort, les réactions se multiplient pour saluer le talent du receveur américain, à commencer par son club de cœur, les Yankees de New York.(« Nous avons perdu une icône. »)De son vrai nom Lawrence Peter Berra, il a été intronisé au Temple de la renommée du baseball en 1972. La même année, le numéro « 8 » qu’il portait a été retiré par les Yankees. M. Berra a également sa plaque au Monument Park de l’équipe de New York, aux côtés d’autres légendes de ce sport telles que Babe Ruth, Lou Gehrig ou Joe DiMaggio. Arabie saoudite : défense des droits de l’homme le lundi, décapitation le jeudi • Mis à jour le Madjid Zerrouky Lundi 21 septembre, la nomination de l’Arabie saoudite à la tête d’un groupe consultatif qui propose des experts pour le Conseil des droits de l’homme des Nations unies est rendue publique ; jeudi 24, elle devrait décapiter, puis crucifier Ali Mohammed Al-Nimr, un opposant chiite de 21 ans, dont le corps, monté sur une croix, sera exposé publiquement jusqu’au pourrissement de ses chairs.La nomination du royaume wahhabite au sein de ce groupe n’a pas manqué de placer les Nations unies sous le feu des critiques tant l’Arabie saoudite ne brille pas – c’est peu dire – par son exemplarité en matière de droits de l’homme.L’un des plus grands exécuteurs de la planèteDepuis le début de l’année, le royaume a déjà exécuté 134 condamnés, soit 44 de plus que l’an dernier. Entre janvier 1985 et juin 2015, au moins 2 208 personnes ont été victimes de la peine de mort, parmi lesquelles plus d’un millier d’étrangers, des mineurs et des handicapés mentaux.134 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année, soit 44 de plus que l’an dernierEn mars 2015, Amnesty International s’était inquiétée du nombre de décapitations pour des affaires de stupéfiants – la moitié des exécutions. Riyad affirme appliquer la peine capitale pour les crimes graves, sur la base de la charia, la loi islamique : meurtre, viol, trafic de drogue, vol à main armée, enlèvement, mais aussi apostasie (refus de la religion), adultère et « sorcellerie ». Des blogueurs fouettésDix ans de prison, dix ans d’interdiction de sortie du territoire et mille coups de fouet pour « insulte à l’islam » : le blogueur Raïf Badaoui a payé cher ses appels à réformer le royaume. Farouche défenseur de la liberté d’expression, il avait demandé sur son site Internet la fin de l’influence religieuse dans les décisions du gouvernement.Dix ans de prison, dix ans d’interdiction du territoire et 1 000 coups de fouet pour avoir appelé à réformer le royaumeMais en Arabie saoudite, toute critique contre la famille royale, les institutions religieuses et l’islam est passible de poursuites. Sous couvert de lutte contre la cybercriminalité, de nombreux militants ont été condamnés et leurs comptes ont été fermés. Lire : Un blogueur saoudien fouetté en public pour « insulte à l’islam » Des femmes mineures à viePas à une contradiction près, le royaume a ratifié en septembre 2000 la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, sans être tenue de respecter toute disposition contraire à la loi islamique. On a peine, au final, à voir laquelle elle respecte, même si on peut constater une – très – lente évolution sur ce sujet.Depuis 2015, les femmes ont le droit de voter, mais toujours pas de conduireSi les femmes ont ainsi acquis en 2015 le droit de voter et d’être éligibles aux élections municipales, elles restent traitées en éternelles mineures : citons l’obligation du recours à l’autorisation d’un tuteur masculin pour voyager, se marier, accéder à des études supérieures, etc. Elles ne peuvent en outre toujours pas conduire une voiture.Des migrants frappés et expulsés…Passages à tabac, conditions de détention déplorables : la campagne d’expulsion de centaines de milliers de travailleurs migrants « sans papiers » menée depuis 2013 a entraîné un grand nombre d’abus, selon un rapport de l’ONG Human Rights Watch.« Un grand nombre d’entre eux sont retournés dans leurs pays démunis, incapables d’acheter de la nourriture ou de payer pour le transport vers leurs régions d’origine, dans certains cas parce que des fonctionnaires saoudiens ont arbitrairement confisqué leurs biens personnels. »« De nombreux migrants ont été renvoyés vers des lieux où leur sécurité est menacée », note l’ONG, à l’image des Somaliens renvoyés à Mogadiscio.En moins d’un an, 36 000 Somaliens, 163 000 Ethiopiens et 613 000 Yéménites expulsésEn moins d’un an, l’Arabie saoudite a expulsé 36 000 Somaliens, 163 000 Ethiopiens et 613 000 Yéménites, selon l’Organisation internationale des migrations.Ceux qui sont en « règle » le sont en vertu de la Kafala, un système qui oblige les migrants à travailler sous l’égide d’un parrain, en général leur employeur. Ce système empêche les employés de changer librement de patron, même quand les conditions de travail sont devenues inacceptables pour eux, mais aussi de quitter le pays – leur passeport leur étant souvent « confisqué » à leur arrivée pour n’être rendu qu’au terme de leur période de travail. En 2014, 90 organisations non gouvernementales avaient appelé les pays du Golfe à réformer ce système. Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Le « ras-le-bol » de Martine Aubry vis-à-vis d’Emmanuel Macron • Mis à jour le Laurie Moniez (Lille, correspondance) La gauche du PS n’en peut plus de la stratégie de « provocation » d’Emmanuel MacronMacron ou la solitude du hussardCongrès du PS : Martine Aubry rallie la motion CambadélisRégionales : Pierre de Saintignon, le pari risqué de Martine AubryPour ces élections régionales, l’ancien ministre des transports Frédéric Cuvillier doit annoncer officiellement, samedi, qu’il sera tête de liste PS dans le département du Pas-de-Calais. « Une très bonne nouvelle », commente Martine Aubry. Laurie Moniez (Lille, correspondance) Journaliste au Monde Déclarations de patrimoine : l’ex-ministre Yamina Benguigui condamnée mais dispensée de peine • Mis à jour le La « légèreté » et les « omissions » de Yamina Benguigui devant le tribunalDes déclarations de patrimoine « off the record » Réfugiés : le gouvernement grec sous pression de ses voisins européens • Mis à jour le Adéa Guillot (Athènes, correspondance) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Tsipras dévoile un nouveau gouvernement de fidèlesL’UE impose la répartition de 120 000 réfugiésAllemagne : débat autour de l’impact économique de l’accueil des réfugiésAide européenne peu sollicitéeLes partenaires devraient, eux, assortir cette aide à la mise en place rapide de ces fameux hot spots. Certains pays, comme la Hongrie de Viktor Orban, n’hésitent pas à réclamer des mesures radicales. Imposer à Athènes un corps de gardes-frontières européens, même si des sources hongroises à Bruxelles reconnaissent que cela n’est pas très réaliste à court terme. Obtenir un accord à vingt-huit sur la formation d’un tel corps prendrait des années. Et la Commission répète sur tous les tons qu’il y va de la souveraineté de la Grèce et « qu’on ne peut pas imposer à un pays quelque chose qu’il n’a pas demandé ».Beaucoup à Bruxelles, en off, déplorent que la Grèce n’ait pas davantage sollicité l’aide européenne à laquelle elle peut prétendre. A la fin d’août, Athènes n’avait reçu que 30 millions d’euros de Bruxelles pour parer au flux de réfugiés, sur une enveloppe totale disponible de 470 millions d’euros. Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Journaliste au Monde Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles Deux journalistes d’Al-Jazira graciés par l’Egypte • Mis à jour le Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a gracié, mercredi 23 septembre, deux journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazira emprisonnés, le Canadien Mohamed Fahmy et l’Egyptien Baher Mohamed, condamnés à trois ans de prison ferme, le 29 août. Cette mesure de grâce, qui concerne également une centaine d’autres prisonniers, intervient à la veille de l’Aïd el-Kébir, la grande fête musulmane du sacrifice, date où la grâce présidentielle est une tradition.La présidence égyptienne ne s’est en revanche pas exprimée sur une éventuelle grâce du troisième journaliste d’Al-Jazira condamné fin août, l’Australien Peter Greste. Il était, lui, jugé par contumace, puisqu’il a été expulsé en février en vertu d’un décret présidentiel.Les trois journalistes avaient été accusés d’avoir soutenu à travers leur couverture des événements les Frères musulmans, l’organisation dont était issu président Mohamed Morsi, destitué en 2013 par l’ancien chef de l’armée et actuel président Sissi.Deux militantes des droits de l’homme libéréesLe tribunal a jugé les trois hommes coupables d’avoir « diffusé de fausses informations ». Selon la justice égyptienne, ils étaient coupables en outre de ne pas s’être enregistrés en tant que journalistes auprès des autorités. L’an passé, le président Sissi avait reconnu qu’il aurait mieux valu expulser les journalistes plutôt que les juger. Lire : L’Egypte renforce son arsenal répressif Deux militantes des droits de l’homme connues, Yara Sallam et Sanaa Seif, condamnées en appel en décembre 2014 à deux ans de prison, ont également été graciées mercredi. Elles faisaient partie d’un groupe qui avait été arrêté en juin de la même année après avoir pris part à un rassemblement appelant à l’abrogation d’une loi controversée limitant le droit de manifester. Elles avaient été accusées de « participation à une manifestation illégale, vandalisme et entrave au trafic routier ». Au Burkina Faso, le président de transition est officiellement réinstallé au pouvoir • Michel Kafando, le président de la transition, le 23 septembre à Ouagadougou.Crédits : JOE PENNEY / REUTERSLe président de la transition au Burkina Faso, Michel Kafando, a été officiellement réinstallé à la tête du pays, une semaine après avoir été renversé par un putsch, lors d’une cérémonie publique, mercredi 23 septembre, en présence de chefs d’Etat de la région. L’organisation d’élections démocratiques demeure « l’objectif primordial », a déclaré M. Kafando lors de cette cérémonie à Ouagadougou.« Je reprends du service. La transition est de retour et reprend à la minute même », avait affirmé dans la matinée le président de transition burkinabé lors d’une allocution, en saluant « la clameur nationale » qui s’est élevée « contre les usurpateurs ».« Le gouvernement de transition que vous avez librement choisi et en qui vous avez totalement confiance est resté le seul à incarner la volonté du peuple souverain. »Le premier ministre de transition, Isaac Zida, également rétabli dans ses fonctions mercredi, a évoqué un report de « plusieurs semaines » des élections, initialement prévues le 11 octobre. Des scrutins présidentiel et législatifs devaient clore la période de transition ouverte après la chute de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014.Michel Kafando avait été renversé le 17 septembre par le régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité d’élite de l’armée burkinabée et garde prétorienne de Blaise Compaoré. Dans la nuit de mardi à mercredi, putschistes et loyalistes sont finalement parvenus à un accord d’apaisement, prévoyant notamment le retour du RSP dans ses casernes. Le général Gilbert Diendéré, chef des putschistes et ancien bras droit de M. Compaoré, a aussi accepté le retour au pouvoir du président de transition.Burkina : l’atmosphère à Ouagadougou n’est pas à la veillée d’armes« Volonté du peuple »Les présidents du Bénin Thomas Boni Yayi, du Ghana John Dramani Mahama, du Niger Mahamadou Issoufou, ainsi que le vice-président nigérian Yemi Osinbajo ont assisté à la cérémonie qui a rétabli le président de transition mercredi. Le premier ministre Isaac Zida, le gouvernement, le président de l’assemblée intérimaire Chérif Sy étaient également présents. « Cette cérémonie symbolise la poursuite de la transition vers une élection libre et apaisée. (…) Le rôle de la Cédéao ne peut être que de soutenir et accompagner les efforts des Burkinabés dans la poursuite de la transition civile », a souligné le président Boni Yayi.Une délégation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait fait le déplacement à Ouagadougou, mercredi, pour superviser le rétablissement des autorités de transition. Michel Kafando a insisté sur le fait que les propositions de sortie de crise de l’organisation régionale devaient « prendre en compte la volonté du peuple ».La médiation régionale devrait aussi tenter de résoudre plusieurs dossiers sensibles pour tourner la page de ce coup d’Etat. Parmi ces questions figure celle du processus électoral. Le putsch a porté un coup d’arrêt à l’organisation d’élections générales prévues en octobre et censées clore la période de transition ouverte par la chute de Blaise Compaoré, après le soulèvement populaire d’octobre 2014. Il faut « rester mobilisés autour de la transition pour qu’ensemble nous continuions ce que nous avons commencé, à savoir remettre le processus électoral sur les rails », a insisté Michel Kafando mercredi.Un processus électoral qui inclura les anciens partisans de Blaise Compaoré ? Pour justifier leur coup de force, les soldats de la garde présidentielle réclamaient que ceux-là, qui avaient été exclus par le pouvoir de transition, puissent participer aux scrutins. Un premier projet d’accord présenté dimanche par les présidents sénégalais et béninois suggérait de réintégrer les partisans de Compaoré dans la campagne électorale mais, mardi soir, la Cédéao n’avait pas tranché. Une unité de l'armée régulière burkinabée postée à Ouagadougou.Amnistie pour les putschistes ?Autre sujet de possible contentieux, l’amnistie réclamée par les putschistes. Michel Kafando a appelé mercredi à « honorer les mémoires des compatriotes injustement tombés pour la défense de la patrie ». Selon des sources hospitalières, au moins dix manifestants ont été tués, et des dizaines d’autres blessés en une semaine. « La nation tout entière leur rend hommage en attendant d’examiner la façon dont nous solderons les conséquences de cette funeste barbarie », a ajouté le président de la transition.Enfin, le sort du RSP reste en suspens. Selon l’accord conclu dans la nuit de mardi à mercredi, le RSP s’est engagé à cantonner ses soldats dans leur base de Ouagadougou et à se retirer des rues de la capitale. Les forces loyalistes, des unités habituellement stationnées en province qui avaient convergé sur la capitale lundi, ont, elles, promis de « reculer de 50 km » et de « garantir la sécurité du personnel [du RSP] et de leurs familles ».La société civile et le premier ministre issu de ses rangs, le lieutenant-colonel Isaac Zida, réclamaient toutefois la dissolution de cette véritable armée dans l’armée. Mercredi, M. Zida jugeait « inimaginable » de « conserver le RSP en l’état ». Le gouvernement de transition doit se réunir dès jeudi « au nom de la continuité de la vie nationale ». Selon Hollande, la livraison des Mistral à l’Egypte se fera « sans perte financière » • Mis à jour le Mistral russes : le temps des ardoises L’Autorité de la concurrence enquête sur la compote L’Autorité de la concurrence s’intéresse aux pratiques du secteur des fruits transformés en coupelles et en gourdes, autrement dit, aux fabricants de compote.« Les services d’instruction de l’Autorité de la concurrence ont procédé le 22 septembre 2015 (…) à des opérations de visite et saisie inopinées auprès d’entreprises suspectées d’avoir mis en œuvre des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur des fruits transformés en coupelles et en gourdes », annonce l’Autorité dans un communiqué, mercredi 23 septembre.Le nom des entreprises n’est pas divulguéLe nom des entreprises n’est pas divulgué, ni le nombre de sociétés concernées. L’Autorité n’est encore qu’au tout début de son enquête qui peut prendre des mois, voire des années avant d’aboutir, et « ces interventions ne préjugent bien évidemment pas de la culpabilité des entreprises concernées », assure-t-elle.L’Autorité de la concurrence a cependant décidé depuis avril de communiquer sur ces visites pour « remédier à l’asymétrie d’informations existant entre les entreprises non visitées et les entreprises visitées », et ainsi « assurer l’égalité d’accès au programme de clémence pour ces entreprises ».Les entreprises qui choisissent de leur propre chef d’apporter des informations à l’Autorité peuvent en effet bénéficier de mesures de clémence ou d’une réduction de leurs amendes. La Commission européenne épingle 19 pays pour non-respect du droit d’asile • Mis à jour le L’UE impose la répartition de 120 000 réfugiés Chats mignons, stars nues et Anonymous : la folle saga du controversé forum 4chanLundi, le fondateur du forum 4chan annonçait sa vente à un Japonais. Retour sur l’histoire de ce laboratoire fou d’Internet. • Mis à jour le Morgane Tual« La FIN est PROCHE !!! » Agitation sur 4chan. Lundi 21 septembre, « Moot », le fondateur du célèbre forum, a annoncé qu’il l’avait vendu à un Japonais, déclenchant de nombreuses interrogations et inquiétudes dans la communauté. Hiroyuki Nishimura n’est pourtant pas n’importe qui : c’est lui qui a lancé le premier forum à images de l’Internet, inspiré la création de 4chan et qui a, selon Moot, « inauguré l’ère d’une culture Web de l’anonymat au Japon ».Un pedigrée qui ne suffit pas à rassurer les troupes anonymes de ce forum, l’un des plus populaires au monde. Pourquoi a-t-il acheté 4chan ? Quelles modifications compte-t-il apporter ? Va-t-il vendre les données des utilisateurs ? Renforcer la modération des contenus ? Les questions se bousculent sur la plate-forme, avec en toile de fond une crainte récurrente : 4chan risque-t-il de perdre son âme ? Une âme brouillonne et libertaire, fun et trash, terreau de la culture Web dans ce qu’elle a de meilleur et de pire. Un ovni du Net, ultra-populaire mais pauvre, capable de donner naissance aux LOLcats comme aux scandales de grande échelle qui ont émaillé son histoire.Une copie de forums japonaisChristopher Poole a 15 ans lorsqu’il décide, en octobre 2003, de lancer 4chan, dans sa chambre d’adolescent de la banlieue de New York. L’idée n’est pas de lui : 4chan est largement inspiré de 2channel, un forum japonais lancé par Hiroyuki Nishimura en 1999, et de Futaba, un forum à images nippon lui-même inspiré de 2channel. « 3chan » étant déjà pris, Christopher Poole, qui utilise le pseudonyme Moot, opte pour le numéro 4. Lire : « moot », le plus connu des internautes anonymes, quitte 4chan Le concept : un « imageboard », forum où la grande majorité des messages sont accompagnés d’images – des photos, des détournements, mais aussi d’innombrables images d’héroïnes d’animés japonais. Le tout dans un design sommaire et sans hiérarchie, où les publications s’enchaînent, souvent sans lien les unes avec les autres. La seule organisation de ce fourre-tout réside dans ses « canaux », des sous-forums classés par thématique : musique, anime, jeux vidéo, sports, paranormal, gastronomie, politiquement incorrect, technologie et contenus adultes. Mais celui qui fera la renommée de 4chan est le célèbre « /b/ », aussi appelé « random » (au hasard), où se côtoient des contenus de toute nature, du plus drôle au plus gore, et où sont nés quelques uns des mèmes les plus populaires de l’histoire d’Internet. Les LOLcats, des images de chats mignons et amusants qui pululent, encore aujourd’hui, sur la Toile, sont nés ici. Tout comme le « Rickroll », pratique aussi absurde que populaire, qui consiste, dans le fil d’une discussion, à envoyer un lien vers la chanson Never Gonna Give You Up de Rick Astley, sans aucune raison. L’ours Pedobear, parodie dessinée de pédophile, a lui aussi fait ses premiers pas sur 4chan. Lire : Le mème, ou l'art du détournement humoristique sur Internet L’idéal de l’anonymatMais au milieu de ce capaharnaüm se glissent aussi de nombreux contenus problématiques : photos pédophiles, incitations à la haine, provocations racistes ou appel à commettre des attaques informatiques. Le tout facilité par un des principes fondateurs de 4chan : l’anonymat. Tout internaute peut publier sur le forum sans avoir besoin de s’enregistrer et par défaut, chaque utilisateur apparaît sous le nom Anonymous  – 4chan a d’ailleurs été le berceau du mouvement du même nom. Qui plus est, le site ne conserve aucune archive et les conversations sont effacées au fur et à mesure. « C’est un des rares sites qui ne possède pas de mémoire », résume Christopher Pool dans les colonnes de Forbes. « Tout ce qui est dit sur 4chan est oublié le lendemain. » Alors que de leur côté Facebook et Google exigent de plus en plus d’informations sur leurs utilisateurs, à commencer par leur état civil, le positionnement de 4chan prend des airs d’acte militant. Christopher Poole défendra d’ailleurs sa vision de l’anonymat sur Internet à plusieurs reprises :« Zuckerberg a tort quand il affirme que l’anonymat conduit à la lâcheté. L’anonymat, c’est l’authenticité. Il vous permet de partager d’une manière totalement brute et entière. Le prix de l’échec est beaucoup trop grand quand vous contribuez [sur Internet] sous votre réelle identité. Nous croyons aux contenus plutôt qu’au créateur. »Idem pour son choix de supprimer les contenus au fur et à mesure, qu’il explique ainsi au New York Times :« Quand on est jeune, on dit des choses stupides, mais comme il n’y a pas d’enregistrement, personne ne peut vous reprocher à 30 ans quelque chose que vous avez dit ou fait quand vous en aviez 8. Mais en ligne, vous avez tous ces réseaux sociaux qui sont en train d’imposer une identité permanente et, en échange, nous sommes en train de sacrifier notre droit à la jeunesse. Dans dix ans, tout ce que vous dites et que vous faites sera visible en ligne, et je pense que c’est vraiment regrettable. »Polémiques autour de la liberté d’expressionEn 2005, 4chan gagne en popularité. Personne ne sait alors que Christopher Pool est à la tête de cet énorme forum, de plus en plus polémique – pas même ses parents chez qui il administre le site. « Moot » doit gérer seul cette masse de messages et les dérapages des utilisateurs qui se multiplient. En 2006, il cède sous la pression et décide de renforcer la modération pour lutter contre les contenus illégaux. Ce qui est loin de ne faire que des heureux : de nombreux utilisateurs fustigent une atteinte à la liberté d’expression et s’exilent sur d’autres forums, plus permissifs, comme 7chan.Cela ne suffit pas à enrayer le succès grandissant du site. En 2008, Moot, à l’aube de ses 20 ans, sort de son anonymat. L’année suivante, il finit en tête d’un sondage en ligne mené par le Time sur la personnalité la plus influente de 2008 – les utilisateurs de 4chan ont massivement participé, et surtout, fabriqué des programmes permettant de voter automatiquement, faussant ainsi les résultats.C’est que les anonymes de 4chan sont devenus experts en coordination, capables d’organiser en quelques minutes des actions de masse, comme des attaques de déni de service contre des sites de grandes entreprises, ou des chasses à l’homme pour tenter de retrouver, pêle-mêle, des personnes ayant maltraité des animaux ou les coupables de l’attentat de Boston. D’énormes scandales surgissent aussi sur le forum, comme la publication, quelques minutes en octobre 2012, d’un document secret du service de renseignement du ministère australien de la défense. Ou celle de photos de célébrités en 2014. Lire : Comment des photos de célébrités peuvent être piratées Plusieurs personnes sont arrêtées dans ces dossiers, comme dans d’autres. Malgré leur anonymat, ces utilisateurs ont été trahis par leur adresse IP. Dans certains cas, Moot a collaboré avec les forces de l’ordre pour leur fournir des informations. De quoi échauder encore plus les partisans d’une liberté absolue, d’autant que le fondateur de 4chan renforce encore sa politique de modération, bannissant l’apologie du harcèlement, la publication d’informations privées en ligne et s’engageant à respecter le droit d’auteur.En 2014, de nombreux internautes se détournent de 4chan pour rejoindre 8chan, un forum libertarien encore plus sulfureux, et à l’humour tantôt antisémite, misogyne, djihadiste : au nom de la liberté d’expression, ils se gargariseraient de jouer avec tous les tabous. Avec comme détonateur le fameux GamerGate, un mouvement polémique qui avait notamment émergé sur le canal « /v/ » de 4chan, consacré aux jeux vidéo. Au menu : antiféminisme, provocations sur la place de la femme dans les jeux et campagne de harcèlement contre des féministes. Lire : Derrière le #GamerGate, une nébuleuse antiféministe « Un hobby » coûteux Fatigué, Moot décide de prendre sa « retraite » en janvier. A 26 ans, Christopher Pool souhaite « passer à autre chose », écrit-il alors sur 4chan. Un départ préparé depuis deux ans, afin de laisser derrière lui, précise-t-il, une plate-forme en mesure de continuer à exister, tant d’un point de vue technique que financier et humain.Ce qui n’est pas une mince affaire. Malgré son succès – 4chan revendique 20 millions de visiteurs uniques par mois et pas moins de 2 milliards de publications depuis sa création –, difficile de monétiser un tel site. La plupart des annonceurs ne veulent pas associer leur image aux contenus du forum, et hors de question de rendre l’accès payant aux utilisateurs, sous peine de tuer définitivement l’esprit 4chan.Pour « soutenir 4chan », le site propose à ses utilisateurs un « pass » à 20 dollars (18 euros) par an, leur facilitant la publication de contenu. Mais cela reste bien maigre pour rentabiliser un site de cette ampleur, extrêmement gourmand en bande passante. 4chan avait même dû lancer des appels à contribution pour réussir à subsister. « Je ne me fais pas vraiment d’argent, c’est un hobby », avait expliqué Christopher Poole dans une interview à Forbes en 2012, soulignant que le site fonctionnait sans salariés, si ce n’est un développeur à mi-temps pour l’aider à gérer la partie technique. Quant aux investisseurs, ils ne se sont semble-t-il pas pressés à la porte – Moot raconte au New York Times qu’à 17 ans, un e-commerce japonais de jouets avait proposé de lui racheter 4chan pour 15 000 dollars :« Je leur ai dit que je ne souhaitais pas vendre, alors ils ont augmenté l’offre à 45 000 dollars. J’ai dit non. »Une décennie plus tard, Christopher Poole a dit oui, à Hiroyuki Nishimura. Mais les termes du contrat n’ont pas été rendus publics. Sur 4chan, les spéculations vont de bon train sur l’avenir du site. Certains redoutent que le Japonais ne vende leurs données personnelles. D’autres s’inquiètent, naturellement, de la politique de modération qui sera appliquée. D’autres, encore, organisent des sondages pour trouver un surmon officiel au nouveau propriétaire du site : « Mootwo » ? « Hiroshima Nagasaki » ? « Hiroshimoot » ? Une chose est sûre : l’esprit 4chan est encore là. Lire : 4chan, wizardchan, 8chan : le guide des forums anonymes les plus populaires du Web }); Morgane Tual Journaliste au Monde Hausse sensible du chômage en août • Mis à jour le Bertrand Bissuel L’inversion de la courbe du chômage pourrait débuter fin 2015 Bertrand Bissuel Journaliste au Monde Livret A : le ras-le-bol des banques • Mis à jour le Isabelle Chaperon Aides à la construction : François Hollande déçoit les organismes HLM Isabelle Chaperon Journaliste au service Economie SNCM : l’offre favorite rejetée par les administrateurs judiciaires Denis Cosnard « Monsieur Daniel » à l’abordage de la SNCMCinq candidats pour reprendre la SNCMLe tribunal de commerce de Marseille examinera ces quatre dossiers vendredi matin. Sa décision est attendue courant octobre. Denis Cosnard Journaliste au Monde Pour Sarkozy, si Macron « pense ce qu’il dit, il doit quitter le gouvernement et nous rejoindre » Emmanuel Macron, le « off » brisé et le statut des fonctionnairesLe 18 septembre, Emmanuel Macron a suscité la polémique, après que plusieurs médias ont rapporté ses propos tenus lors d’un débat, durant lequel il avait affirmé que le statut de fonctionnaire n’était « plus justifiable ». Face au tollé provoqué par cette déclaration, François Hollande et le premier ministre, Manuel Valls, ont réagi rapidement, se disant attachés au statut de la fonction publique. Logements sociaux : François Hollande confirme son intention de « préempter » des terrains Isabelle Rey-Lefebvre Le gouvernement veut « taper fort » sur les villes en manque de logements sociaux« Le logement partout et pour tous : le temps de la contrainte est venu »Des villes toujours rétives aux logements sociauxLes préfets disposent du pouvoir de se substituer au maire pour construire et préempter des terrains. Mais cette mesure est très rarement mise en œuvre. Les communes récalcitrantes pourraient également se voir infliger des pénalités susceptibles de représenter jusqu’à 7, 5 % du budget municipal, conformément à la Alur de 2014,.L’annonce du chef de l’Etat a été vivement applaudie à Montpellier par les congressistes représentants des bailleurs sociaux. Vendredi 24 septembre, le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, Patrick Kanner devrait mener une « action coup de poing » pour le logement social dans une commune récalcitrante de la banlieue parisienne. Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Caterpillar annonce la suppression de 10 000 emplois d’ici à 2018 • Mis à jour le Immigration, climat… le pape rappelle les Etats-Unis à leurs obligations • Mis à jour le Gilles Paris (Washington, correspondant) François, un pape iconoclaste mais prudent« Moi aussi, je suis fils de ce grand continent », a-t-il commencé, immédiatement coupé par une vibrante standing ovation. Et c’est justement en s’appuyant sur cette histoire commune que François a longuement plaidé en faveur des migrants, alors que ce dossier a suscité une surenchère de propositions radicales parmi les candidats à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2016. « Nous, le peuple de ce continent, nous n’avons pas peur des étrangers, parce que la plupart d’entre nous étaient autrefois des étrangers. Je vous le dis en tant que fils d’immigrés, sachant que beaucoup d’entre vous sont aussi des descendants d’immigrés », a-t-il poursuivi.Le pape a insisté sur « la crise des réfugiés d’une ampleur inconnue depuis la seconde guerre mondiale ». « Dans ce continent aussi [l’Amérique], des milliers de personnes sont portées à voyager vers le nord à la recherche d’une vie meilleure pour elles-mêmes et pour leurs proches, à la recherche de plus grandes opportunités. N’est-ce pas ce que nous voulons pour nos propres enfants ? Nous ne devons pas reculer devant leur nombre, mais plutôt les voir comme des personnes », a-t-il assuré, invitant le peuple américain, au travers de ses élus à « répondre d’une manière toujours humaine, juste et fraternelle ».François: face à la crise des migrant "nous ne devons pas reculer devant leur nombre"— Gil_Paris (@Gilles Paris)« Un effort courageux et responsable » pour l’environnementLe traditionnel appel du souverain pontife à lutter contre les inégalités sociales et contre la pauvreté a été également accompagné de l’évocation d’un sujet considéré avec réticence par les élus républicains : la lutte contre le réchauffement climatique. S’appuyant sur l’encyclique publiée en juin, Laudato si (« Loué sois-Tu »), François a rappelé avoir invité à « un effort courageux et responsable », « pour inverser les effets les plus graves de la détérioration environnementale causée par l’activité humaine ». Assis derrière lui en tant que président du Sénat, le démocrate Joe Biden, a applaudi, au contraire de son voisin républicain, le « speaker » John Boehner.Les élus du Grand Old Party se sont montrés plus enthousiastes lorsque le pape a évoqué « notre responsabilité de protéger et de défendre la vie humaine à chaque étape de son développement ». Mais alors qu’ils s’attendaient sans doute à une critique de l’avortement, le pape a enchaîné en plaidant pour « l’abolition totale de la peine de mort », apportant son soutien aux évêques américains mobilisés sur ce sujet. « Une juste et nécessaire punition ne doit jamais exclure la dimension de l’espérance et l’objectif de la réhabilitation », a assuré François.#pope #congress plaide pour l'abolition de la peine de mort ; USA l'un des pays avec Chine et Ar Saoudite qui exécute le plus— SLeBars (@Stéphanie Le Bars)Aux Etats-Unis, les soutiens atypiques du pape François Gilles Paris (Washington, correspondant) Journaliste au Monde Amphis bondés, stades éloignés, douches insuffisantes : le quotidien des étudiants en sport Eric Nunès L’engouement pour la filière sportive oblige les universités à « sélectionner » Eric Nunès Journaliste Volkswagen : le plus gros vendeur mondial de voitures en trois graphiques • Mis à jour le Pierre Breteau Peu avant le scandale des contrôles antipollution mensongers, révélé vendredi 18 septembre, le groupe Volkswagen était tout juste passé devant son concurrent historique, Toyota, en nombre de véhicules vendus au niveau mondial. De janvier à juin 2015, l’allemand a écoulé 5,04 millions de véhicules, contre 5,02 pour le japonais. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Une ONG à l’origine du scandale VolkswagenSur le front de la production, en l’absence de données pour 2015, force est de constater que Volkswagen – qui vient pourtant de passer devant General Motors – talonne Toyota. Autrement dit, l’an passé le constructeur japonais était toujours premier, suivi de près par l’allemand. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} L’écart entre la production du deuxième graphique et la vente du premier s’explique par le stock, qui permet aux entreprises de moduler leurs capacités en fonction de la demande.Le titre a perdu 35 % de sa valeur en deux joursSi le cours de l’action du groupe Volkswagen a fluctué depuis le printemps, c’est sans commune mesure avec la chute de plus de 35 % en deux jours qu’a connu le titre en Bourse lundi 21 et mardi 22 septembre, passant de 169 euros à 106 euros. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} L’Allemagne est le quatrième pays producteur mondial d’automobiles, et d’après les données d’Eurostat, le secteur emploie plus de 800 000 personnes. Pierre Breteau Journaliste aux Décodeurs Taubira recule sur l’allègement des sanctions contre la conduite sans permis • Mis à jour le Simple amende pour une conduite sans permis : Taubira prête à revenir sur sa réformeForte hausse du nombre de tués sur les routes  Crise porcine : les éleveurs plient sous la pression • Mis à jour le Laurence Girard Regain de tension dans la filière porcineLe cadran de Plérin au cœur du conflit Laurence Girard Journaliste au Monde Je-m’en-foutiste, geek, paresseux… Hiroyuki Nishimura, le nouveau patron atypique de 4chan Morgane Tual Chats mignons, stars nues et Anonymous : la folle saga du controversé forum 4chan« Hiroyuki est un pionnier dans l’univers des communautés anonymes et on peut le considérer comme l’arrière-grand-père de 4chan », a expliqué Christopher Poole, le fondateur du forum, en annonçant qu’il s’en séparait. « Aucun de nous n’utiliserait 4chan aujourd’hui – ni potentiellement aucun forum anonyme d’images – sans lui », a-t-il expliqué aux utilisateurs pour les rassurer.Une célébrité au JaponSur la Toile nippone, Hiroyuki Nishimura est une célébrité, que les internautes désignent simplement par son prénom, Hiroyuki. Et ce grâce à la création, en 1999, de 2channel, un forum au design sommaire, et à la liberté très large. Nul besoin de s’inscrire pour y publier, pas de conditions d’utilisation, pas de modération. Hiroyuki Nishimura a alors 23 ans, il étudie dans le Kansas, lors d’une année aux Etats-Unis. « Je m’ennuyais, il n’y avait pas grand-chose à faire sur le campus », écrit-il dans un billet publié mardi. Il décide alors de lancer 2channel « pour tuer le temps ».Le forum connaît un énorme succès. On y parle, sous couvert d’anonymat, aussi bien de technologie que de sport, de politique ou de dessins animés japonais. C’est là que serait né l’un des plus vieux « mèmes » d’Internet, le chat Giko, dessiné avec des caractères bruts – à l’origine, la plateforme ne permettait pas de publier d’images. Lire : Le mème, ou l'art du détournement humoristique sur Internet Des compilations de commentaires font l’objet de livres et de mangas et la popularité de 2channel est telle qu’il se retrouve plusieurs fois copié. Au Japon, il inspire notamment la création, en 2001, de 2chan, alias « futaba » (« bourgeon » en japonais, d’où son logo végétal), un autre forum aujourd’hui célèbre, qui permet de publier des images. C’est celui-ci qui donnera à l’Américain Christopher Poole l’idée de créer deux ans plus tard 4chan. Un héritage qu’il revendique :« La création de 2channel en 1999 a inauguré l’ère d’une culture Web de l’anonymat au Japon, qui a mené à la création de Futaba Channel, le site qui a inspiré 4chan. »« Le bad boy du Web japonais »Décrit comme « nonchalant » par le magazine Wired, qui a eu l’occasion de le rencontrer en 2008, Hiroyuki Nishimura prend un malin plaisir à contourner les règles strictes du savoir-vivre nippon, et assume publiquement une certaine paresse – qualité peu valorisée au Japon. « Si m’occuper du site avait nécessité que je me lève à 9 heures tous les matins, que je porte un costume et que je n’aie plus le temps de jouer aux jeux vidéo, j’aurais sans doute arrêté », expliquait-il dans un ouvrage publié en 2007, Pourquoi 2channel n’échouera jamais. Un comportement qui lui vaudra d’être qualifié de « bad boy du Web japonais » par le magazine américain.A l’époque, il affirme travailler avec 300 administrateurs bénévoles et admet, sans complexe, être la seule personne à toucher de l’argent grâce au site. La publicité lui rapporterait 100 millions de yens par an, assure-t-il, soit 744 000 euros.Mais les soucis s’accumulent. Comme sur 4chan, 2channel est le théâtre de nombreux dérapages : harcèlement, pactes de suicide, menaces de crimes – parfois mises à exécution, comme en 2008, quand un homme de 25 ans assassine sept personnes au Japon après l’avoir annoncé sur le forum.Hiroyuki Nishimura croule sous les procès, qu’il perd la plupart du temps, et refuse de payer. « Si un verdict m’impose de supprimer des contenus, je le ferai, explique-t-il dans les colonnes de Wired. Mais je ne me plie pas aux demandes d’argent. Est-ce qu’un businessman travaillant dans le domaine des télécoms devrait se sentir responsable quand quelqu’un reçoit un coup de téléphone menaçant ? » Il ne prend même plus la peine de se rendre aux procès : « Au début, je m’y rendais. Et puis, un jour, j’ai oublié de me réveiller, et rien ne s’est passé. J’ai donc arrêté d’y aller. »Les vidéos délirantes de Nico NicoParallèlement, Hiroyuki Nishimura est embauché par Dwango, une entreprise développant des applications mobiles et souhaitant importer l’esprit 2channel dans un nouveau service. Ensemble, ils développent en 2007 ce qui deviendra rapidement l’une des plateformes vidéo les plus populaires du Japon. Nico Nico Dōga (que l’on pourrait traduire par « vidéo cheeeese ») permet, comme sur YouTube ou DailyMotion, de publier des vidéos, initialement à caractère humoristique. Mais surtout, il donne la possibilité aux spectateurs de publier des commentaires directement sur la vidéo – au point que certaines images se retrouvent parfois entièrement recouvertes de texte. C’est en voyageant pour Nico Nico qu’il rencontre finalement, lors du festival SXSW de 2011, Christopher Poole, alias « Moot ». « Nous sommes devenus amis, et plus tard nous avons enregistré une vidéo Nico Nico ensemble à Tokyo. Depuis, quand il voyage à Tokyo, on traîne ensemble et on boit », écrit Hiroyuki Nishimura. Le créateur de 4chan lui confie qu’il souhaite se séparer du forum. Ce sera chose faite lundi 21 septembre, quand Christopher Poole présente, sur la plateforme, le nouveau propriétaire du site :« Il est l’une des rares personnes qui comprenne profondément ce que cela veut dire, de fournir un foyer virtuel à des dizaines de millions de personnes pendant plus d’une décennie. Il n’y a personne de plus qualifié qu’Hiroyuki pour diriger 4chan. » Lire : « moot », le plus connu des internautes anonymes, quitte 4chan Sur 4chan, « c’est vous qui décidez »Mais les internautes sont inquiets. Si beaucoup connaissent déjà Hiroyuki de réputation, les rumeurs le concernant sont nombreuses. On l’accuse notamment de vendre les données des utilisateurs. Une théorie appuyée par un scandale ayant secoué 2channel en 2013 : 30 000 utilisateurs, qui avaient acheté une option payante leur donnant quelques privilèges sur le site, voient fuiter leurs données bancaires, leur identité et leurs messages. La promesse d’anonymat de la plateforme est brisée et les internautes s’interrogent : pourquoi 2channel conservait-il ces informations sur ces propres serveurs, en clair, ce qui n’est pas la démarche habituelle ?Mardi, le nouveau patron de 4chan a tenté de dissiper les interrogations de la communauté, en se pliant à un jeu de questions-réponses sur la plateforme. Une sorte de baptême du feu, où le Japonais a dû faire face à des questions en tout genre, de la plus absurde à la plus sérieuse, à l’image du forum. Une douzaine portent sur la problématique des données personnelles : « Allez-vous vendre nos données ? », insistent les internautes. « Je ne vendrai jamais vos données personnelles », répond-il inlassablement.Dans ce frénétique fourre-tout, Hiroyuki Nishimura prouve à la communauté qu’il connaît ses codes, son humour, sa culture, sans pour autant chercher le bon mot à tout prix. Laconiquement, il répond aussi bien à des questions de fond, qu’à des questions sans aucun intérêt – on lui demande à plusieurs reprises s’il préfère Asuka ou Rei, des personnages de la série Evangelion. Quitte à se répéter, il réplique à chaque fois, même aux insultes plus ou moins vulgaires, qui sont monnaie courante sur le forum.- Salut gros nez, quels sont tes projets pour le site ? - C’est à vous de voir. Je ne pense pas que j’aie un gros nez, celui des Caucasiens est plus gros. - Pourquoi ton site est pourri ? - Lequel ? - Asuka ou Rei ? - Asuka. - Vas-tu suivre ce que Moot a fait de 4chan ou as-tu des projets de changement ? - Oui, je veux suivre ses pas. - Peux-tu me souhaiter bonne journée ? - Passe une bonne journée.Il en dira peu sur ses projets pour 4chan – en a-t-il vraiment ? A la plupart des questions sur l’avenir du site, il renvoie toujours, avec sa nonchalance habituelle, les internautes vers leur propre responsabilité : « C’est à vous de voir », « C’est vous qui décidez », « Discutez-en ». Certains y verront une autre marque de sa paresse revendiquée. D’autres une manière de respecter l’esprit initial de ce forum mythique. Lire : 4chan, wizardchan, 8chan : le guide des forums anonymes les plus populaires du Web Morgane Tual Journaliste au Monde AnalyseBurkina : que peuvent les Balais citoyens contre les kalachnikovs ?Par Joan Tilouine • Smokey, le cofondateur du Balai citoyen, le 16 septembre à Ouagadougou.Crédits : AFPAu lendemain du coup d’Etat survenu au Burkina Faso le 17 septembre, les leaders du collectif Balai citoyen ont à la fois appelé à la « désobéissance civile » et au calme pour empêcher « tout pillage, casse ou vandalisme ». Un peu partout dans le pays, des manifestations ont éclaté. Et sur les réseaux sociaux ont circulé les images des victimes des balles des militaires et des femmes armées de simples spatules et de balais : le symbole de ces activistes déterminés à unir et inspirer une jeunesse africaine asphyxiée par des dictateurs à « balayer ». Face à la violence exercée par les putschistes, cette nouvelle génération de militants pacifiques est-elle armée pour entretenir l’esprit de résistance ?Au Burkina Faso, le général Diendéré reconnaît ses « torts » après son coup d’EtatDepuis Bruxelles où il vit en exil, Yangu Kiakwama a suivi heure par heure l’évolution de la situation à Ouagadougou en pensant à son propre pays, la République démocratique du Congo (RDC). Ce quadragénaire a dû quitter précipitamment Kinshasa le 15 mars, date d’une réunion organisée par le mouvement citoyen Filimbi (sifflet en swahili), dont il reste le porte-parole, dans la capitale congolaise. La diplomatie américaine soutenait l’événement. Les activistes congolais avaient convié leurs « frères » sénégalais de Y en a marre, un mouvement citoyen qui a contribué à chasser du pouvoir Abdoulaye Wade alors qu’il briguait un troisième mandat en 2012.Répression au Congo KinshasaDes représentants du Balai citoyen étaient aussi de la partie. Mais les forces de l’ordre ont brutalement mis un terme à cette réunion décrite par le gouvernement comme une « tentative de déstabilisation » fourbie par un « groupe anarchisant ». Et deux militants de Filimbi ont été incarcérés. « Blaise Compaoré et Joseph Kabila sont tous deux des militaires devenus des présidents prêts à abuser du pouvoir, à modifier les Constitutions pour prolonger leur règne, explique depuis Kinshasa Samy Badibanga, député UDPS (opposition). Ces nouveaux mouvements de la société civile aux revendications légitimes et morales effraient ces pouvoirs qui règnent par la force. Sauf que les armes et ceux qui les tiennent ne peuvent plus venir à bout de la rue. Balai Citoyen l’a démontré. »Fer de lance du soulèvement qui a mené à la chute du chef d’Etat burkinabé Blaise Compaoré, le 31 octobre 2014, ce mouvement citoyen burkinabé coordonné par des artistes, avocats, journalistes et étudiants avait orchestré avec brio la mobilisation populaire. Ce n’est pas un hasard si les responsables sécuritaires congolais avaient à l’époque dépêché à Ouagadougou des éléments de l’ANR, leur puissant service de renseignements, pour observer et analyser le rapport de force entre le pouvoir de Blaise Compaoré et cette foule menée par le Balai citoyen.Au Burkina Faso, le mauvais coup des prétoriens« Notre nombre est notre force ! », clame le Balai citoyen. « Seul on ne peut rien ! », résonne le credo des Congolais de Filimbi. « Ce qui s’est passé au Burkina Faso a été, selon nous, un combat d’arrière-garde mené par des militaires anachroniques ; l’ancien monde face au nouveau monde que nous portons », explique à Bruxelles Yangu Kiakwama, le porte-parole congolais de Filimbi, qui est en contact permanent avec le rappeur Smockey, cofondateur du Balai citoyen. Et d’ajouter : « Les balles des militaires ne peuvent venir à bout de tout un peuple qui se soulève pour contester un système qui ne laisse pas de place à l’épanouissement d’une jeunesse qui constituera la moitié de la population d’ici à 2050. Si nous ne pouvons pas affronter ces hommes en armes, nous œuvrons pour contenir la force et les dissuader de commettre des crimes. »De nouveaux mouvements au Gabon, au Cameroun et au ZimbabweEn trois ans, ces activistes africains 2.0 sont devenus la bête noire de régimes qui vivent dans l’angoisse d’un nouveau « printemps africain ». D’Alger à Kinshasa en passant par Brazzaville et Libreville, ces mouvements citoyens à la gouvernance horizontale composés de jeunes militants brillants et décomplexés – notamment sur les financements occidentaux dont ils bénéficient – bouleversent le rapport de force. Ils renouvellent des sociétés civiles et prennent le relais de syndicats et d’associations souvent usés. Ce qui leur vaut d’être pris pour cible.Au Burkina Faso, les putschistes du RSP, le régiment de sécurité présidentielle, n’ont pas hésité à traquer et à menacer physiquement les responsables du Balai citoyen et leurs partisans. Pour tenter de les faire taire, des militaires du RSP ont ainsi usé de leur lance-roquettes pour incendier le studio d’enregistrement de Smockey, connu pour les paroles de ses morceaux qui vilipendent la corruption et la mauvaise gouvernance. Le domicile du reggaeman populaire Sams’k Le Jah a aussi été réduit en cendres. Tous deux sont les fondateurs du Balai citoyen. « Les paroles et les écrits sont les seules armes de ces mouvements non violents qui peuvent révéler leurs limites face aux armes et aux menaces de putschistes ou encore face à une violence d’Etat. Mais leur capacité de mobilisation massive reste leur bouclier », note Clément Boursin, du bureau Afrique de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture.Burkina Faso : « On a vraiment frôlé la catastrophe »Inspirés par Y en a marre, au Sénégal ; Balai citoyen, au Burkina Faso ; Filimbi et Lucha, à Goma (est de la RDC), d’autres collectifs se structurent au Gabon, au Cameroun, en Guinée équatoriale, mais aussi au Zimbabwe. Cette nouvelle vague de militants entretient des relations étroites à travers les réseaux sociaux, échange réflexions, techniques de mobilisation, de sensibilisation électorale et autres méthodes d’action non violente. Leur espoir : former un mouvement panafricain.Si elles ont démontré au Burkina leur capacité à renverser un régime, et au Sénégal, à protéger la Constitution, aucune de ces organisations n’est encore parvenue à gérer une transition. Balai citoyen se définit comme une « sentinelle », un gardien des valeurs de la « révolution » qui sensibilise les jeunes et mène des actions citoyennes. A Kinshasa, à Brazzaville, et dans les autres pays du continent où les présidents tentent de changer la Constitution pour briguer un énième mandat, pouvoir en place et activistes ont observé ce dernier affrontement entre le balai et le fusil. Comme si le Burkina Faso s’était transformé en un laboratoire de ce nouveau rapport de force. Ou en une boule de cristal prédisant des changements.L’Allemagne, nouveau bouc émissaire de Marine Le Pen • Mis à jour le Olivier Faye La crise des migrants contraint les politiques français à clarifier leur discoursMarine Le Pen rétropédale sur le « Grexit »Outre-Rhin, la présidente du Front national est perçue avec une certaine circonspection. L’entreprise de dédiabolisation du parti, qui consiste d’abord à le laver tout soupçon d’antisémitisme, ne convainc pas, le discours sur l’islam ou l’immigration n’ayant pas varié par rapport à l’époque de Jean-Marie Le Pen. Au lendemain des élections européennes, en mai 2014, Angela Merkel avait jugé « regrettable » les bons résultats des partis populistes en Europe. Son ministre de l’économie, Wolfgang Schäuble, avait quant à lui estimé que les Français avaient voté non « pas pour un parti de droite, mais pour un parti fasciste ». Pas de quoi réchauffer les relations entre le FN et le gouvernement allemand. Olivier Faye Le « Syria Express », un renforcement militaire russe de moins en moins discret • Mis à jour le Madjid Zerrouky C’est un ballet étrange – parfois quotidien – auquel assistent les riverains du Bosphore, le détroit qui sépare la mer Noire de la Méditerranée : se faufilant au milieu du trafic maritime civil, des bâtiments de la flotte russe transitent vers le sud en direction des côtes syriennes, croisant leurs homologues qui rejoignent leurs ports d’attache en Crimée. Tous sont suivis comme leur ombre par la marine turque.La présence russe en Syrie trahie par les réseaux sociauxBâtiments de débarquement et de transport de troupes, de soutien logistique, navires espions… la traversée du détroit donne à voir une flotte de la mer Noire en surchauffe, qui semble avoir mobilisé tous ses moyens pour son déploiement en Méditerranée orientale : le 19 septembre, le vénérable Smetlivy, un destroyer entré en service depuis 1969, saluait ainsi dans un nuage de gaz d’échappement la population d’Istanbul.Parmi les « réguliers » de la traversée, certains bâtiments laissent peu de doutes sur les intentions russes. Le Korolev, l’Azov ou le Novocherkassk, qui comptent 3 allers-retours chacun depuis le mois d’août, sont des navires de débarquement dédiés au soutien des troupes à terre. Selon des estimations américaines, 500 hommes de l’infanterie de marine seraient actuellement déployés dans les régions de Tartous et de Lattaquié (nord-ouest du pays et fief alaouite du régime), pour un total de 1 700 militaires russes, avance le quotidien moscovite Kommersant.Officiellement, du côté de Moscou, on se borne à parler de manœuvres militaires : « En septembre et en octobre, les forces navales russes mènent des exercices dans la partie orientale de la Méditerranée », a annoncé officiellement le ministère de la défense dans un communiqué, jeudi 24 septembre.Le graphique ci-dessous n’englobe que les mouvements de la flotte de la Mer noire ; des bâtiments venus de des mers Baltique ou du Nord accostent aussi régulièrement à Tartous. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }} Voir : une carte des positions russes en Syrie par l’Institut for the study of war (en anglais) Une base aérienne russe à LattaquiéAu ballet naval est venu s’ajouter un pont aérien de l’aviation russe vers l’autre point chaud du moment : l’aéroport Bassel-Al-Assad (du nom du grand frère de Bachar, mort en 1994), à 25 km au sud de la ville de Lattaquié.Ce qui n’était jusqu’ici qu’un aéroport de seconde zone, qui n’accueillait que quelques vols domestiques et abritait une poignée d’hélicoptères soviétiques antédiluviens, est en passe de devenir la rampe de lancement d’une présence militaire aérienne russe en soutien au régime syrien.Depuis le week-end dernier, 28 avions de combat russes y sont déployés (4 chasseurs Sukhoï 30, 12 bombardiers Sukhoï 24 et 12 avions d’appui au sol Sukhoï 25) – les deux derniers types reconstituant un « couple infernal » qui a fait ses preuves lors de campagnes russes dans le Caucase, notamment lors des guerres de Tchétchénie. A leurs côtés, des hélicoptères d’attaque Mil Mi-24 (Hind selon la classification de l’OTAN) et de transport de troupe Mi-8 (Hip), de l’artillerie et au moins 9 chars, selon un officiel américain interrogé par le New York Times. Un signal clair envoyé aux forces rebelles (parmi lesquelles les djihadistes du Front Al-Nosra), dont les premières lignes sont à peine à 20 km au nord-est de Lattaquié.Ces déclarations anonymes d’officiels américains ne font que corroborer un secret de Polichinelle : surtout depuis la publication d’images satellites publiées par l’entreprise AllSource Analysis en coopération avec l’institut de recherche Institute for the Study of War, qui ont retracé l’historique de l’aménagement de la base et du déploiement russe depuis la fin du printemps. Poutine appelle à une alliance avec Assad contre l’Etat islamiqueSyrie : le drôle de jeu de M. Poutine Madjid Zerrouky Journaliste au Monde Canal+ reconnaît que les audiences du « Grand Journal » sont « catastrophiques » Joël Morio Vincent Bolloré expose devant le CSA sa stratégie pour Canal+ Joël Morio Journaliste au Monde François Pérol, poursuivi pour prise illégale d’intérêts, relaxé • Mis à jour le Emeline Cazi François Pérol, l’hyperbanquier devant les jugesChez BPCE, on veut se « remettre au travail sereinement » après la relaxe du PDG Emeline Cazi Journaliste au Monde Zaha Hadid devient la première femme à recevoir la médaille d’or royale pour l’architecture • Mis à jour le L’architecte irako-britannique Zaha Hadid, créatrice de la piscine des Jeux olympiques de Londres en 2012, est devenue jeudi la première femme à remporter la prestigieuse médaille d’or décernée par l’Institut royal des architectes britanniques (RIBA), après Jean Nouvel, Frank Gehry ou Oscar Niemeyer.« Je suis très fière que l’on me décerne la médaille d’or royale et en particulier d’être la première femme à recevoir cet honneur, a-t-elle déclaré après avoir obtenu le prix annuel du RIBA. Il y a de plus en plus d’architectes femmes confirmées. Cela ne veut pas dire que c’est facile. Mais il y a eu de grands changements ces dernières années et nous allons poursuivre dans cette voie. »« Force formidable »« Zaha Hadid est une force formidable et influente à l’échelle mondiale en matière d’architecture », a salué Jane Duncan, la présidente du RIBA, qualifiant son travail d’« extrêmement expérimental, rigoureux et exigeant ». Lire : L'architecte Zaha Hadid défend sa réputation Maïtena Biraben et le FN : derrière le dérapage, un changement de ligne ? • Mis à jour le Alexis Delcambre et Alexandre Piquard Le Grand Journal du 24/09/15 - Part. 1 avec Eric Dupont-Moretti « Grand Journal » : une polémique « insupportable », selon Dupond-MorettiFace au CSA, Vincent Bolloré multiplie les gestes d’apaisementLes médias selon Vincent BolloréLes prochaines semaines du « Grand Journal » et l’évolution des chaînes de Canal+ et de sa production montreront si la reprise en main par Vivendi marque aussi une inflexion d’image et de ligne. Alexandre Piquard Journaliste médias Alexis Delcambre Responsable du pôle Techno-médias Les pompiers réclament la fin du 18 • Mis à jour le Une petite révolution téléphonique se prépare-t-elle dans le secteur des secours ? Réunis en congrès à Agen, les pompiers français ont plaidé vendredi 25 septembre pour la fusion des différents numéros d’appel d’urgence en un seul : le 112.Les numéros d’urgence sont nombreux en France : il y a bien sûr les célèbres 18 (pompiers), 15 (SAMU) et 17 (police), mais également le 114 (pour les sourds et malentendants), le 115 (urgences sociales), le 119 (enfants maltraités), le 191 (sauvetage aéronautique) ou, dernièrement, le 196 (sauvetage maritime). Sans oublier le 112, numéro d’appel d’urgence européen « pour toute urgence nécessitant une ambulance, les services d’incendie ou la police », qui se superpose aux autres.100 millions d’euros économisésActuellement, les pompiers gèrent une centaine de centres de réception du 18 – il y en a un par département – auxquels il faut ajouter les quelque 400 centres pilotés par la police, la gendarmerie et le SAMU dans toute la France.Les pompiers proposent une réforme qui consisterait à mettre en place une dizaine ou une vingtaine de grands centres de réception des appels communs, organisés en fonction des bassins de population. Lire : Les pompiers manquent à l'appel Selon Eric Faure, le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), la mise en place d’un numéro unique permettrait « une clarification, une meilleure efficacité et des économies ». D’après les estimations faites par la FNSPF, le regroupement des numéros de secours autour du 112 permettrait en effet d’économiser « 100 millions d’euros par an en charges de fonctionnement ».Une expérience est menée depuis 2011 en Haute-Savoie, où les appels aux 15, 18, 112 et 115 arrivent sur une même plate-forme. Jean-Marc Chaboud, le directeur des pompiers de Haute-Savoie, en tire un bilan positif :« Après quatre ans, il apparaît que nous gagnons trente secondes dans les prises d’appel et cinq minutes dans l’engagement effectif des moyens de secours. La mutualisation, ça marche, ça fonctionne. »Les pompiers de Paris et la police vont aussi expérimenter une mise en commun de leurs centres de réception, en janvier 2016.GéolocalisationCette réforme nationale permettrait par ailleurs de construire les bases de données qui permettent d’améliorer la réponse opérationnelle des secours à l’avenir, et de mieux partager les informations en cas d’attentat, ont fait valoir plusieurs intervenants au congrès. « Ce sera aussi l’occasion de mettre en place la géolocalisation pour savoir d’où les gens nous appellent », note Eric Faure.Plusieurs pays européens ont déjà choisi de faire du 112 leur principal numéro d’urgence national : le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède et la Roumanie. Si la réforme passe en France, elle mettra fin à plus de quatre-vingts ans d’appels au 18 : c’est en 1932 que les Postes, télégraphes et téléphones (PTT) ont attribué ce numéro aux pompiers. En Tunisie, les homosexuels encourent toujours la prisonFrédéric Bobin (Tunis, correspondant) •En Tunisie, le combat fragile des homosexuels pour la reconnaissance« La cage aux lions »Plus de quatre ans et demi après la révolution de 2011, les homosexuels évoluent dans un environnement physique et juridique toujours lourd de menaces. L’article 230 du code pénal, hérité du protectorat français, n’en finit pas de peser sur eux, tel une épée de Damoclès. Selon Badr Baabou, entre 60 et 70 homosexuels seraient condamnés chaque année à des peines d’emprisonnement oscillant entre six mois et trois ans (le maximum prévu par la loi).Dans les prisons de Sousse ou de Tunis, on leur rase le crâne et on les concentre dans une cellule spéciale appelée péjorativement « la cage aux lions ». L’intolérance à leur endroit continue de travailler la société. Depuis 2011, une quinzaine de meurtres à caractère homophobe ont été enregistrés, selon un décompte réalisé par les militants des droits homosexuels.Demandes d’abrogation de l’article 230Dans ce climat hostile, une mouvance de soutien s’efforce difficilement de se structurer. Des associations sont apparues. Damj, le groupe de Badr Baabou, est la première à avoir été légalisée en Tunisie. C’était durant l’été 2011 dans la ferveur postrévolutionnaire. Elle a été suivie par Mawjoudin (« Nous existons ») puis Shams.Les lesbiennes, bisexuelles et transgenres se sont, elles, regroupées dans l’association Chouf (« Regarde ») Minorités. À des fins de discrétion, le combat recourt le plus souvent à des euphémismes. Le terme « droits des minorités » est ainsi généralement préféré à celui de « droits des homosexuels ».Ces militants associatifs multiplient les démarches auprès de la classe politique, et notamment les libéraux et démocrates issus du Printemps de 2011, afin d’abroger l’article 230 du code pénal. Ils disposent d’un argument de poids : ce texte viole en l’occurrence l’article 24 de la Constitution qui garantit la « protection de la vie privée ». En vain pour l’instant. « Ils nous expliquent toujours que ce n’est pas le moment, déplore Badr Baabou. Mais cela ne sera jamais le moment ! ». « Nos élites font preuve de lâcheté, regrette l’avocate Fadoua Braham. Elles ont peur d’affronter la société et la religion sur cette question. »Une Française soupçonnée d’espionnage emprisonnée en Turquie • Mis à jour le Une Française originaire de Valenciennes (Nord) est emprisonnée depuis lundi en Turquie, à Istanbul. D’après France 3 Nord-Pas-de-Calais, qui a relayé l’information jeudi 24 septembre, Charlotte Lecaille, 28 ans, a été interpellée en compagnie d’une amie allemande par les autorités turques alors qu’elle se rendait à un rassemblement de soutien aux migrants syriens qui tentaient de rejoindre l’Europe.Les deux jeunes femmes sont accusées d’avoir incité les migrants à passer la frontière entre la Turquie et la Grèce, mais aussi d’avoir caillassé les policiers. Selon les médias locaux, elles sont également soupçonnées d’espionnage pour le compte d’« obscurs groupuscules à la solde des services de renseignements ».Des allégations rapidement balayées par la sœur de Charlotte, citée par La Voix du Nord, qui assure que la jeune femme n’aurait « jamais pu faire ça » :« Elle s’intéresse à leur histoire. Mais elle ne fait partie d’aucun groupuscule politique. C’est juste une femme extrêmement humaine ! Sans être activiste, c’est quelqu’un qui peut répondre à un mouvement spontané de solidarité. »Fermeture des administrationsCharlotte Lecaille, qui a réussi à téléphoner à sa famille et à des amis, a été transférée dans un centre de détention provisoire administratif. D’après le quotidien nordiste, la jeune femme est en contact régulier avec deux avocats missionnés par le consulat de France.Ses parents, qui ont réussi à l’avoir au téléphone deux fois, assurent que la jeune femme n’a pas été maltraitée mais souhaite être rapatriée en France au plus vite. Toutefois, en raison de la fête de l’Aïd el-Kébir, les administrations sont fermées jusqu’en début de semaine prochaine. En Colombie, les guérilleros grisonnants des FARC négocient • Mis à jour le Marie Delcas (Bogota, correspondante) La paix avec les FARC est désormais à portée de mainLa Colombie trouve un accord avec les FARC sur une « désescalade du conflit »La Colombie cherche à faire oublier ses conflits armés et à attirer les investissements Marie Delcas (Bogota, correspondante) Journaliste au Monde La Suisse ouvre une procédure pénale contre le président de la FIFA, Joseph Blatter • Mis à jour le Michel Platini, le tacticien à la conquête de la FIFALa FIFA accepte de fournir les e-mails de Jérôme Valke à la justice suisseFIFA : l’ex-vice président Jack Warner bientôt fixé sur son extraditionLa justice trinidadienne a fixé vendredi 25 septembre au 2 décembre la date de l’audience sur l’extradition aux Etats-Unis de Jack Warner, ancien vice-président de la FIFA.Le magistrat a estimé que la procédure devait se poursuivre, refusant d’accéder à une requête des avocats de M. Warner, qui demandaient la remise en liberté de leur client pour vice de forme. Il a en revanche accepté d’ajourner l’audience jusqu’au 2 décembre, à la demande d’un des avocats de la défense, qui disait avoir besoin de temps pour consulter des avocats américains dans ce dossier.Propriétaire de biens immobiliers, d’entreprises ou encore de journaux, Jack Warner, homme-clé du scandale de corruption au sein de la fédération, est à la tête d’un empire sur sa petite île caribéenne de Trinité-et-Tobago. Etats-Unis : le président de la Chambre des représentants va démissionner • Mis à jour le La décision a pris de court le Congrès tout entier. Le président républicain de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, John Boehner, a annoncé, vendredi 25 septembre, son intention de démissionner, d’après des membres de son parti. Selon le New York Times, qui révèle l’information, il quittera le Congrès à la fin du mois d’octobre.Elu de l’Ohio, John Boehner, qui occupait le poste de « speaker » depuis le 5 janvier 2011, était sous la pression de l’aile la plus conservatrice de sa majorité, qui contestait sa stratégie parlementaire, notamment en ce qui concerne le financement du Planning familial, cible d’une offensive des adversaires de l’avortement. Cette aile droite souhaite supprimer ce financement, au risque de provoquer un « shut down » – un « arrêt » administratif des activités gouvernementales – d’ici la fin du mois compte tenu de la volonté des démocrates et du président Barack Obama de le maintenir.Cette annonce, qui a eu lieu lors d’une réunion de son parti, intervient au lendemain de la première visite d’un pape au Congrès, un événement important pour ce catholique fervent. Connu pour son émotivité, John Boehner n’avait pas pu dissimuler quelques larmes au début du discours de François, puis lorsqu’il avait accompagné ce dernier sur un balcon du Congrès pour saluer la foule massée devant le bâtiment. Il avait déclaré à l’issue de la visite qu’il s’agissait d’« une bénédiction pour nous tous ». Migrants : la Hongrie annonce vouloir fermer à terme sa frontière avec la Croatie • Mis à jour le En pleine crise migratoire, la Hongrie poursuit sa stratégie anti-migrants. Après avoir érigé une clôture de 175 kilomètres le long de sa frontière serbe, le pays a commencé, vendredi 25 septembre, à poser des barbelés à sa frontière avec la Slovénie afin d’empêcher l’entrée des migrants en transit, ont annoncé des médias officiels hongrois.Le secrétaire d’Etat à l’intérieur slovène, Bostjan Sefic, a confirmé devant le parlement que « des activités à la frontière hongroise ont été constatées pour la première fois cette nuit », précisant que « des câbles et autres matériaux y ont été apportés ». « La Slovénie n’en a cependant pas été informée officiellement », a-t-il ajouté.Dans le même temps, le premier ministre, Viktor Orban, a annoncé vouloir fermer à terme la frontière entre la Croatie et la Hongrie aux milliers de migrants qui y pénètrent quotidiennement dans leur route vers l’ouest de l’Europe. La Hongrie a déjà commencé à clôturer les 41 kilomètres de sa frontière verte – non bordée par la rivière Drave – avec la Croatie.  « La mise en place d’une protection de la frontière avec la Serbie a rempli nos objectifs. Il est de notre devoir d’en faire autant à la frontière avec la Croatie », a affirmé Viktor Orban.La nécessité d’obtenir des soutiens internationauxLe premier ministre, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Vienne à l’issue d’une entrevue avec le chancelier autrichien Werner Faymann, a toutefois précisé qu’il entendait recueillir l’appui d’un maximum de partenaires internationaux avant de mettre en œuvre cette mesure. « L’expérience avec la frontière serbe montre que nous devons obtenir des soutiens avant de fermer la frontière », a-t-il reconnu.Pour ce faire, il envisage de rencontrer le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à New York la semaine prochaine, et de se rendre « dans d’autres pays également », sans plus de précisions. Il s’était rendu mercredi en Bavière, où il avait recueilli le soutien de dirigeants de la CSU, l’allié bavarois de la chancelière allemande Angela Merkel.Malgré les vives critiques qu’avait soulevé la fermeture totale de sa frontière avec la Serbie le 15 septembre, le dirigeant hongrois a souligné n’avoir « pas de meilleure solution » tant que les migrants n’étaient pas empêchés de pénétrer en Europe au niveau de la frontière turco-grecque.Lire en édition abonnés :Viktor Orban, le mauvais génie de l’EuropeLa Croatie, cul-de-sac des candidats à l’asile dans l’Union européenne « La Coiffeuse » de Picasso restituée au Centre Pompidou • Mis à jour le Déclarée volée en 2001 par le Centre Pompidou, La Coiffeuse (1911), de Pablo Picasso, a pu être été restituée au musée, jeudi 24 septembre, lors d’une cérémonie officielle. La disparition de l’œuvre avait été découverte en décembre 2000 à l’occasion d’une demande de prêt. Sa dernière apparition en public remontait à trois ans plus tôt, lors de l’exposition « Picasso und seine Sammlung », à la Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung de Munich.En décembre 2014, le tableau, empaqueté, a été intercepté à Newark, dans le New Jersey, grâce à la vigilance du service des douanes américaines. Accompagné de la mention « Joyeux Noël », il était déclaré comme un cadeau artisanal d’une valeur de 30 euros.Les douaniers ont été surpris de constater que le prix annoncé était moitié moins cher que le coût d’envoi du paquet. En outre, le colis Fedex, posté en Belgique le 17 décembre 2014, était à destination d’un entrepôt de stockage climatisé dans le Queens, une destination étrange pour une petite pièce d’artisanat.Aucune interpellation n’a été effectuéeOn ne sait rien, en revanche, de la façon dont le tableau a disparu des collections, ni sur l’expéditeur et le destinataire du paquet. Aucune interpellation n’a été effectuée. L’œuvre, qui apparaissait dans la base de données d’Interpol recensant les œuvres volées, a été estimé à 15 millions de dollars (13,4 millions d’euros). Elle avait pu être restituée à l’ambassade de France à Washington le 13 août 2015.Peinte à Paris en 1911, cette petite huile sur toile (33 cm × 46 cm) aux tons bruns et beiges est un exemple caractéristique du cubisme analytique mis en œuvre par Braque et Picasso en 1910, qui vise à reproduire un sujet à l’aide de formes géométriques simples, et repose sur une décomposition des volumes en facettes.Le tableau était entré dans les collections du Musée national d’art moderne en 1967, grâce au legs de Georges Salles, un des grands collectionneurs français du cubisme. Il avait également appartenu à l’illustre marchand parisien Ambroise Vollard dans les années 1940. Il avait fait partie de la présentation des collections modernes lors de l’ouverture du Centre Pompidou, en 1977.Exposé avant la fin de l’annéeLe tableau pourra de nouveau être exposé, après son passage par le service de la restauration du Centre Pompidou. Selon le président du Centre Pompidou, Serge Lasvignes, la toile a été « détériorée par le vol, les mauvaises conditions de conservation qu’elle a subies et les aléas rocambolesques de son expédition outre-Atlantique » et « doit faire désormais l’objet d’une soigneuse campagne de restauration ». « Le rentoilage a souffert » et il faut « combler les espaces où la matière picturale a disparu », a expliqué Véronique Sorano-Stedman, chef du service de restauration du Centre Pompidou.L’accrochage de l’œuvre au sein de la nouvelle présentation des collections modernes du Musée national d’art moderne est prévu pour la fin de 2015. Vincent Bolloré débourse 250 millions d’euros pour garder Cyril Hanouna sur D8 • Mis à jour le Hanouna sous contrôle ? Tout comprendre de la hausse de la taxe foncière • Mis à jour le Patrick Roger En cette rentrée, comme à l’habitude rythmée par l’arrivée des avis d’imposition sur le revenu mais aussi sur les taxes foncière et d’habitation, l’exécutif a centré sa communication sur les baisses d’impôt sur le revenu : celles qui s’appliquent cette année et celles annoncées pour 2016.Il faut toujours se méfier des « bombes à retardement », ces mesures adoptées lors de précédentes lois de finances mais dont l’effet est différé. Ainsi en va-t-il de la majoration de la taxe foncière sur les terrains non bâtis, que certains contribuables ont découverte ces derniers jours en ouvrant leur avis d’imposition.Quatre questions pour y voir plus clair.Qu’est-ce que cette hausse de la taxe foncière ?La majoration de la taxe sur les terrains non bâtis est un dispositif voté dans le cadre de la loi de finances pour 2013. Le principe consiste à mettre en place une taxation plus importante du foncier dans les zones de fortes tensions immobilières, où existe un déséquilibre important entre la demande et l’offre de logements.Dans les communes concernées, la valeur locative des terrains constructibles est majorée de 25 % et de 5 euros par mètre carré en 2015 et 2016, montant forfaitaire qui passera à 10 euros par mètre carré à partir de 2017 et les années suivantes.En clair : cette disposition votée voilà deux ans s’applique pour la première fois cette année.Dans quel but a-t-elle été instaurée ?Pour le gouvernement, quand il a décidé cette majoration, il s’agissait en premier lieu de libérer des terrains constructibles dans les zones de forte tension immobilière. « C’est une mesure en faveur du logement et non une mesure fiscale », défend le ministère des finances.Lors de la discussion budgétaire, en novembre 2012, ni la droite ni la gauche ne remettent en cause cette disposition. D’autant moins que l’idée avait germé sous la précédente législature et insérée dans la loi de finances rectificative de mars 2012. Seul Michel Piron, député (UDI) de Maine-et-Loire, met en garde contre un régime trop « contraignant ».Quelles sont les communes concernées ? Au terme d’âpres discussions, le champ d’application de la majoration est réduit à 618 communes – qui figurent sur la carte ci-dessus.Dans un premier temps, la liste, arrêtée dans un décret publié au Journal officiel du 12 mai 2013, concernait 1 152 communes. Dès sa publication, elle provoque une levée de boucliers, notamment dans les zones rurales et périurbaines. Dans le climat de fronde fiscale et de révolte des « bonnets rouges » qui prévaut à l’automne 2013, le gouvernement fait marche arrière.Le gouvernement a alors reculé. La loi de finances rectificative du 29 décembre 2014 reporte d’un an la mise en application de la majoration, à partir de la perception de la taxe foncière 2015, et la recentre sur les communes où est perçue la taxe sur les logements vacants et situées simultanément dans le champ d’application de la taxe sur les micro-logements, dite « taxe Apparu ».Toutefois, les communes exclues du périmètre de la majoration de plein droit peuvent instituer une majoration, qui ne peut excéder 3 euros par mètre carré dans la limite de 3 % de la valeur forfaitaire moyenne, à condition qu’elles en aient délibéré avant le 28 février 2015. Les recettes de la majoration sont au bénéfice des communes et non de l’Etat.C’est le maire ou le président de l’agglomération qui a compétence pour établir la liste des terrains constructibles susceptibles de supporter la majoration. En sont exclus les terrains agricoles. En cas d’inscription erronée sur la liste des terrains constructibles, les contribuables peuvent réclamer un dégrèvement de la majoration qui leur a été indûment réclamée.Combien de contribuables sont-ils concernés ?Les services de Bercy estiment que la majoration de la taxe foncière concerne 1 730 foyers fiscaux. Ennuyé, Bercy a insisté sur le fait que loin d’être générale, cette hausse ne concernait que quelques centaines de terrains – sur un total de 37 millions de contribuables.Le premier ministre, Manuel Valls, invité jeudi 24 septembre de l’émission « Des paroles et des actes », sur France 2, a laissé entendre de possibles réaménagements :« Lors de la prochaine loi de finances 2016, il faut regarder de très près quelles sont les modifications qu’il faut apporter pour qu’il n’y ait pas des effets pervers à une mesure dont l’objectif était sain : délivrer des terrains dans les zones tendues où il manque des terrains. »Mais il n’a pas manqué d’ajouter que, « même s’il peut y avoir un problème de message, ne comparons pas ces quelques centaines de cas avec les neuf millions de ménages qui sont concernés par la baisse de l’impôt sur le revenu ou qui ne vont pas le payer. » Patrick Roger Journaliste au Monde Une tasse de « 1 336 » ? Le thé des ex-Fralib arrive dans les rayons de la grande distribution • Mis à jour le A Gémenos, les ex-Fralib repassent à l’heure du thé19,26 millions d’euros « 1 336 », ou le retour des ex-Fralib La gazette du Mondial de rugby : Mamuka Gorgodze, les droits de l’homme et Alexandre Dumoulin dans un bain • Mis à jour le Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUIBattue avec les honneurs par les All Blacks dimanche, l’Argentine n’a pas le droit à l’erreur face à la Géorgie vendredi (17 h 45) à Gloucester sous peine de déjà faire une croix sur les quarts de finale de la Coupe du monde. La défaite initiale face aux All Blacks (26-16) a rassuré les Pumas sur leur potentiel, mais, avec trois nouvelles têtes dans son XV de départ et privée du deuxième-ligne Galarza, suspendu pour le reste du tournoi (voir ci-dessous), ils ont aussi tout à perdre face aux combattants du Caucase, à la prestation défensive saluée face aux Tonga (17-10).« Si nous perdons, nous rentrons à la maison », résume le troisième-ligne Juan Martin Fernandez Lobbe. « Mentalement, ce match est un poids pour nous et on va voir si on sait le manier. J’espère que notre défense sera bien organisée et agressive. La Géorgie n’est pas une équipe qui propose beaucoup en attaque, mais elle sait sortir les griffes et met beaucoup de passion », poursuit Fernández-Lobbe.La dernière fois que ces deux nations se sont croisées, en 2013, les Pumas l’avaient emporté difficilement (29-18). Mais les « Lelos » sont euphoriques après leur victoire contre les Tonga, « le plus grand succès de l’histoire du rugby géorgien », selon le capitaine Mamuka Gorgodze, construit grâce à une défense de fer (26 % de possession seulement). Le terrible troisième-ligne toulonnais se tient prêt à remettre en jeu son trophée de meilleur plaqueur du Mondial...C’ÉTAIT HIEROpposés mercredi à Londres aux champions du monde néo-zélandais, les valeureux Namibiens ont parfaitement tenu le choc avant de craquer lors des soixante-seize dernières minutes du match, pour finalement s’incliner sur le score honorable mais sans appel de 58-14. Et si le bilan est loin des records de l’histoire de la Coupe du monde (142-0 pour l’Australie face à... la Namibie en 2003, 145-17 pour... les All Blacks contre le Japon en 1995), les Néo-Zélandais se sont montrés implacables face à une équipe qui n’a toujours pas remporté le moindre match dans la compétition (16 défaites, série en cours), mais qui a désormais marqué un essai aux Blacks, par leur centre Deysel à la 51e minute.C’EST DIT« Les joueurs ont le droit d’exprimer leur opinion puisque ce sont eux qui reçoivent les plaquages, qui plongent dans les rucks. Pourtant World Rugby punit les joueurs qui s’expriment. Il faut avoir lu la charte qu’on est obligés de signer avant le début de la Coupe du monde ! Pendant deux mois, c’est comme si la Déclaration des droits de l’homme n’existait plus pour les joueurs. Les dirigeants veulent des corps musclés et des esprits faibles. »Ancien joueur professionnel, avocat de profession, très actif sur les réseaux sociaux, le Samoan Eliota Fuimaono-Sapolu est revenu dans une interview accordée au journal L’Equipe sur sa lutte contre la Fédération internationale de rugby, entamée lors du Mondial 2011 alors qu’il chaussait encore les crampons. Il s’insurge également contre les différences de traitement, au niveau sportif comme financier, qui existent entre les fédérations. « Qui fait grandir ce sport ? Nous, les équipes de seconde zone. (...) On (l’équipe des Samoa) a été en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Géorgie, aux Tonga, aux Etats-Unis, en Roumanie, à Singapour, au Japon… L’Angleterre fait trente heures d’avion pour aller en ­Nouvelle-Zélande mais refuse d’en faire quatre pour la Géorgie. Sans nous, il n’y aurait pas de Coupe du monde et pourtant, l’argent de ces matchs va ailleurs. »C’EST VU Et hop.C’EST BONUSDiscipline. C’est la tuile pour les Pumas, qui ont appris jeudi la suspension pour neuf semaines de leur deuxième-ligne Mariano Galarza, coupable de « jeu déloyal » lors du premier match perdu face à la Nouvelle-Zélande dimanche. En d’autres termes, le joueur de Gloucester s’est rendu coupable d’une fourchette, un geste consistant à planter ses doigts dans les yeux de l’adversaire, histoire d’incapaciter légèrement ce dernier.L’Argentin a nié tout acte de jeu déloyal lors de son audition. Mais « ayant procédé à un examen détaillé de toutes les preuves disponibles, y compris tous les angles de caméra et les preuves supplémentaires », le commissaire à la discipline, l’Anglais Christopher Quinlan, a confirmé le premier verdict, qui fait état d’un « contact avec l’œil ou le contour de l’œil » du Néo-Zélandais Brodie Retallick.Galarza, qui ne pourra être remplacé dans le groupe, a quarante-huit heures pour faire appel à partir du moment où il reçoit la notification de la décision.Et à part ça. Si les Namibiens ont l’habitude de prendre de belles roustes lors des Coupes du monde, ils sont aussi des hommes de partage, et n’hésitent pas à rendre la pareille lors de matchs plus à leur portée. Les Welwitschias sont ainsi responsables de la plus lourde défaite jamais encaissée par le XV des Makis de Madagascar, 112-0 en 2002. Des Malgaches qui ont pris leur revanche en 2012 lors d’une surprenante victoire par 57 à 54 après prolongations. Un match qui est entré dans l’histoire du rugby malgache, dont on parle assez rarement, il faut le reconnaître, et qui avait été lancé par un haka revisité, que revoici pour ceux qui l’avaient loupé. Erwan Le Duc Journaliste au Monde Le scandale Volkswagen vient polluer la première journée nationale de la qualité de l’air • Mis à jour le Laetitia Van Eeckhout Pollution : chaque année, un coût de 101,3 milliards d’euros pour la FranceJeudi, Ségolène Royal a indiqué, dans un tweet, qu’elle présenterait ces mesures lors d’une communication en conseil des ministres le 30 septembre. Elle devrait notamment apporter des précisions sur le dispositif de certificat sur la qualité de l’air, qui classe les véhicules selon leur niveau de pollution, et sur le processus de décision de circulation alternée en cas de pics de pollution, pour lequel une mission avait été lancée en avril.Je présenterai nouvelles mesures contre la pollution de l'air mercredi en conseil des ministres y c.gestion des pics de pollution #climat— RoyalSegolene (@Ségolène Royal)Volkswagen : Royal annonce des tests aléatoires dès « la semaine prochaine »En revanche, Ségolène Royal a estimé que l’appel d’Europe Ecologie-Les Verts à interdire le diesel d’ici à dix ans n’est « pas sérieux ». « On ne peut pas traiter des problèmes de cette gravité-là en lançant des slogans idéologiques aux dépens des intérêts français », a-t-elle déclaré sur Europe 1 vendredi, rappelant que le diesel comptait pour plus de la moitié des ventes en France.Jugeant plus pertinent d’aider les véhicules propres, elle a ajouté : « Ce qu’il faut, c’est ne plus avantager le diesel, ça, c’est évident ». Une idée qu’elle excluait il y a encore peu.Pour Nicolas Hulot, le gouvernement ne saurait manquer cette « occasion de prouver son attachement à la santé de nos concitoyens, en annonçant la suppression progressive des avantages fiscaux au diesel ».Une éventuelle hausse de la fiscalité sur le gazole fait actuellement l’objet de « discussions » au sein du gouvernement, a déclaré de son côté, vendredi, le ministre du budget, Christian Eckert.En juillet, la commission sénatoriale pressait, elle aussi, l’Etat de mettre en œuvre cette mesure. Son président, le sénateur (Les Républicains) de Meurthe-et-Moselle Jean-François Husson, insistait alors : « Il est tout à fait possible de gagner à l’horizon de cinq ans les 17 centimes d’écart entre l’essence et le diesel, à moins de manquer de volonté. » Laetitia Van Eeckhout Journaliste au Monde « Grand Journal » : une polémique « insupportable », selon Dupond-Moretti • Mis à jour le L’animatrice du « Grand Journal », Maïtena Biraben, a-t-elle dérapé, jeudi 24 septembre sur Canal+, en affirmant que « les Français se reconnaissent dans le discours de vérité tenu par le Front national » ? Alors qu’elle interrogeait l’avocat Eric Dupond-Moretti sur le thème du « politiquement correct », la présentatrice a affirmé :« Vous savez que les propos de la vérité sont souvent tenus et incarnés par le Front national aujourd’hui, rarement par le Parti socialiste, très rarement par les partis classiques. C’est quelque chose qui vous pose problème ou que vous entendez et qu’à la fin des fins vous comprenez ? »Voir la vidéo (cet échange à la 18e minute) : Le Grand Journal du 24/09/15 - Part. 1 avec Eric Dupont-Moretti Bolloré entendu par le CSA sur « l’indépendance éditoriale »A l’inverse, pour l’ancien présentateur de « Nulle Part Ailleurs » (ancêtre du « Grand Journal »), Philippe Gildas, la « connerie » de Maïtena Biraben n’était pas préméditée, mais due à un manque d’expérience. Il a ainsi insisté sur le fait qu’elle était présentatrice de l’émission « Les Maternelles » alors que lui avait été rédacteur en chef, avant de prendre les rênes de l’émission, et présentateur du journal télévisé, trente-cinq ans plus tôt.« La chance que j’ai eue, c’est que j’avais une longue carrière de journaliste avant [de faire Nulle Part Ailleurs]. Je savais très bien diriger des équipes et faire en sorte qu’on ne dise pas trop de conneries. D’ailleurs, une connerie comme celle-là, je ne l’ai jamais faite. Mais après, il faut qu’elle apprenne. »Un polémique « débile » selon Dupond-MorettiLa journaliste de TF1, Valérie Nataf, est, quant à elle, venue en aide à Maïtena Biraben en insistant sur la difficulté d’assurer une émission en direct : c’est « l’exercice le plus difficile. Même pour les plus chevronnés. »Le direct. L'exercice le plus difficile. Même pour les plus chevronnés. Que celui qui n'a jamais dit de bêtises en direct lève la main— vnataf (@Valérie Nataf)De la même façon, Eric Dupond-Moretti, qui n’a pas réagi en direct aux formules employées par Maïtena Biraben, a déclaré vendredi: « C’est du direct. Qui peut penser que Maïtena Biraben pense qu’il s’agisse d’un discours de vérité ? »« C’est débile de faire une polémique comme ça. Le langage est complètement cadenassé. C’est insupportable, ces conneries. »Il fallait, a-t-il expliqué vendredi sur 20minutes.fr, interpréter sa phrase comme « ce que disait Laurent Fabius en 1984 : “Le Front national pose les bonnes questions mais apporte de mauvaises réponses.” »Reste que les principaux intéressés de cette polémique, les membres du Front national, en profitent pour répéter leur ritournelle sur la « pensée unique » :#MaïtenaBiraben à l'épreuve du conformisme idéologique de sa profession. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire...— Marion_M_Le_Pen (@Marion Le Pen)La caste perd la tête : lyncher une journaliste car elle pose des questions qui déplaisent aux chantres de la pensée unique. #MaïtenaBiraben— f_philippot (@Florian Philippot)Quand M Biraben dit que le FN tient1discours de vérité, les patineurs du PAF parlent de dérapage: sur la banquise du conformisme ça glisse.— GilbertCollard (@Gilbert Collard ن) Eaux en bouteille : des nano-doses de pesticides, mais pas traces de médicaments Martine Valo Une dose de pesticides, quelques résidus de médicaments, une once d’hormones et de phtalates : tel est le cocktail contre lequel se battent désormais les distributeurs d’eau au robinet. Mais les eaux minérales naturelles et de source, mises en bouteille, échappent-elles à cette contamination généralisée ? Pour répondre à cette interrogation, cruciale pour elles, 24 sociétés commercialisant 40 marques – soit les trois quarts du marché français –, ont uni leurs moyens afin de réaliser une étude inédite, menée au laboratoire de physico et toxico-chimie de l’environnement spécialisé dans les nano-traces, au sein de l’unité mixte de recherche EPOC (CNRS-Université de Bordeaux).Moyennant une année de recherche, 13 200 analyses et 130 000 euros, la fédération professionnelle a livré, jeudi 24 septembre, des données lui permettant de mettre en avant « la très grande qualité » de ses produits, qui, assure-t-elle, s’avèrent exempts de tous les « composés recherchés dans 99,7 % » des cas.Des traces d’herbicidesAinsi, 40 eaux minérales rendues anonymes ont été passées au crible. Les chercheurs ont traqué 330 molécules de synthèse différentes dans ces échantillons. Ils n’ont détecté ni trace de médicaments, ni d’hormones. Hélène Budzinski, directrice de recherche, qui a mené l’équipe de Bordeaux, est formelle : elle n’a pas trouvé de tamoxifène, un médicament de traitement contre le cancer, alors que d’autres analyses, dont la revue 60 millions de consommateurs avait rendu compte en 2013, indiquaient le contraire.En France, les sources n’échappent pas, en revanche, à l’omniprésence des pesticides dans les sols. Les chercheurs ont mis au jour des traces d’herbicides dans 9 échantillons sur 40, en faibles proportions : de 2 à 10 fois inférieures aux valeurs maximales imposées par la réglementation des eaux minérales, elle-même plus exigeante que celle régissant l’alimentation.Dans les 9 eaux contaminées, les scientifiques ont repéré des traces infinitésimales (moins de 50 nanogrammes par litre) de substances et de composés bien connus : atrazine, simazine, Diuron, Metolachlore (un organochloré comme le DDT), tous interdits depuis 2003 en France, puis dans l’Union européenne. On a trouvé aussi certaines de leurs métabolites (leurs molécules dégradées) comme le Terbutylazine desethyl, ainsi que de l’hexazinone, prohibé aussi.Il est probable que ces pesticides constituent, dans leur majorité, une forme d’héritage de l’agriculture pratiquée il y a trente ans. « Avec le temps, les métabolites deviennent de moins en moins dégradables et de plus en plus solubles dans l’eau, » précise Lodovico Di Gioia du département recherche de Danone. À terme, ces produits persistants devraient donc avoir tendance à diminuer, tandis que d’autres contaminants tendent à se développer.Des molécules « émergentes »L’équipe de recherche s’est aussi saisie de familles de polluants : les phtalates utilisés comme additifs dans des matières plastiques, les alkylphénols présents dans les détergents, lubrifiants, carburants, résines, ainsi que les acides perfluorés qui servent d’agent de surface antitache, antiadhésif, émulsifiant…Sur 29 de ces molécules « émergentes » étudiées, les analyses ont permis de détecter de l’alkylphénol deux fois, ainsi que de faibles traces d’acides perfluorés dans quatre échantillons : deux à la limite possible de quantification, une inférieure à 6 ng/l et une sous la barre des 20 ng/l, mais aucun phtalate.La difficulté ne réside pas dans la détection désormais, mais dans la quantification de plus en plus fine de ces substances. « De 1 milligramme par litre dans les années 1970, on est passé à une performance de quelques nanogrammes par litre, soit quelques grains de riz dans une piscine olympique », assure Denis Cans, président de Nestlé Waters France.Afin que ces données soient reconnues robustes, l’étude a eu lieu dans de strictes conditions expérimentales, sur 49 dispositifs d’analyses différents de façon à éviter le maximum d’interférence. « Elle a fait progresser mon laboratoire, assure Hélène Budzinski. Nous en sommes arrivés à demander à des techniciens d’arrêter de fumer ou de s’abstenir de boire du café pour ne pas perturber l’échantillonnage des analyses. » Cette recherche devrait donner lieu à une publication prochaine dans une revue scientifique, Chemosphere.Lodovico Di Gioia émet l’hypothèse que les résidus industriels d’acides perfluorés ont pu être apportés par la pluie. « L’absence de médicaments et d’hormones montre que nos aquifères ne sont pas contaminés par les eaux de surface », estime-t-il. Des marques comme Vittel ou Evian veillent ainsi sur des bassins-versants de 35 km2, tâchant de contrôler tout ce qui pourrait porter atteinte à leurs sources. Lire : L'eau minérale n'est plus épargnée par la pollution Martine Valo journaliste Planète Scandale Volkswagen : 2,8 millions de véhicules fraudeurs en Allemagne • Mis à jour le Volkswagen : Royal annonce des tests aléatoires dès « la semaine prochaine »Le scandale Volkswagen vient polluer la première journée nationale de la qualité de l’airLe scandale a conduit à la démission du patron du colosse automobile allemand, Martin Winterkorn. Suite à l’annonce du ministre allemand sur la dimension mondiale de l’affaire, l’action Volkswagen, qui avait déjà perdu 35 % en début de semaine, chutait une nouvelle fois en cours de séance, de 4,01 %, dans un marché en hausse de 2,51 %. Le gouvernement valide les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax • Mis à jour le Le gouvernement a validé la réalisation des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dans le cadre du grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), a annoncé samedi 26 le ministre des transports, Alain Vidalies.Le ministre a précisé avoir averti Alain Rousset, le président de la région Aquitaine, Alain Juppé, le maire de Bordeaux et Martin Malvy, le président de la région Midi-Pyrénées, de la décision gouvernementale.La commission d’enquête publique avait pourtant rendu, en mars, un avis négatif sur la déclaration d’utilité publique de ces projets ferroviaires, dont le coût est estimé à 8,3 milliards d’euros.Nécessité que la France « ne soit pas en retard »Mais, selon M. Vidalies, « les arguments en matière d’aménagement du territoire pour tout l’Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l’Arc méditerranéen » ont pesé dans la décision du gouvernement.Le soutien de l’Europe « qui a labellisé ce projet comme un projet important » et la nécessité que la « France ne soit pas en retard » par rapport au développement de la grande vitesse du côté espagnol, ont également joué, a-t-il ajouté.Les présidents PS des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, et le maire Les Républicains de Bordeaux se sont félicités de la décision. De son côté, l’eurodéputé écologiste José Bové a regretté ce choix : « LGV Bordeaux Toulouse : enquête publique défavorable, avis négatif de la Cour des comptes, mais accord du gouvernement. On marche à l’envers », a-t-il réagi sur Twitter. Pénible victoire des « retraités » italiens face au Canada • Mis à jour le Henri Seckel (Leeds, Angleterre) L’Italie a fait un grand pas vers la Coupe du monde 2019, mais elle n’a pas avancé d’un centimètre vers les quarts de finale de l’édition 2015. Sa victoire poussive sur le Canada (23-18), samedi à Leeds, lui assure quasiment la 3e place du groupe D, qualificative pour le Mondial au Japon dans quatre ans, mais les faiblesses qu’elle a affichées rendent improbable l’hypothèse d’un succès contre l’Irlande, dimanche 4 octobre, sans lequel les quarts de finale lui seront inaccessibles.Une semaine après leur défaite face aux Bleus, les Italiens ont souffert le martyre pour accrocher leur première victoire du tournoi, qui ne devrait pas apaiser le courroux d’Alfredo Gavazzi. En avril, dans la foulée d’un Tournoi des six nations médiocre, achevé à l’avant-dernière place après une raclée subie à Rome face au pays de Galles (61-20), le président de la Fédération italienne avait eu ce commentaire délicat à propos des joueurs : « J’en ai marre des retraités. »Les statistiques de l’équipe italienne – une seule victoire en 2015 (sur 9 matchs avant aujourd’hui), une seule victoire en 2014 (sur 11 matchs) – plaidaient plutôt en faveur de Gavazzi, mais l’affaire avait provoqué un bon bazar, et Sergio Parisse, imité par de nombreux coéquipiers, avait alors tweeté le hashtag #portacirispetto, à savoir : « Faites preuve de respect envers nous. »“Dei pensionati sono stanco, al 15° posto del ranking non ci sono andato io» #portacirispetto— sergioparisse (@sergio parisse)Le capitaine italien, toujours absent à cause d’une blessure au mollet, pourrait aujourd’hui tweeter « faites preuve de respect envers le maillot bleu » à l’attention de ses coéquipiers : la prestation livrée par les Azzurri face au Canada n’en inspire à peu près aucun. Et on imagine que Jacques Brunel, l’entraîneur français du XV italien, aura infligé à ses joueurs une colère « à la Saint-André » à la fin de la rencontre. A la mi-temps, déjà, sans doute.Un ours plaqué, et un Bergamasco recordLes Italiens ne menaient alors 13-10 que grâce à une pénalité réussie dans le temps additionnel de la première période, à la suite d’une maladresse du Canada qui avait pourtant le ballon en mains. Auparavant, c’est surtout l’Italie qui s’était montrée maladroite, au point d’être menée 0-10 après un quart d’heure de jeu – une pénalité de Nathan Hirayama, puis un essai sublime, sur le coup d’envoi, du dénommé Daniel Tailliferre Hauman Van der Merwe. Un essai de Michele Rizzo, une minute plus tard, maintenait l’Italie dans le match (7-10, 17e).Dès la reprise, une percée de l’arrière Matt Evans enflammait la défense italienne et Elland Road, théâtre des premiers exploits d’Eric Cantona en Angleterre en 1992 (13-15, 44e). Le public, en très grande majorité canadien, se mit alors à entrevoir la possibiilté d’un coup de théâtre façon Japon - Afrique du Sud, à moindre échelle. Plus encore lorsque Jamie MacKenzie inscrivit dans la foulée un nouvel essai splendide, finalement refusé après arbitrage vidéo pour un en-avant sur la dernière passe.Dix minutes plus tard, quelques instants après l’entrée en jeu de Mauro Bergamasco – 36 ans, et désormais 5 Coupes du monde au compteur, record du Samoan Brian Lima égalé –, un essai de Gonzalo Garcia redonnait l’avantage aux Italiens (20-15, 58e) et douchait les espoirs des Canucks, auxquels l’irruption sur la pelouse d’un supporter déguisé en ours aux couleurs du Canada et joliment plaqué par le service d’ordre, ne suffira pas à redonner le sourire en toute fin de match, pas plus que le point de bonus défensif. Après avoir frôlé le paradis face à l’Italie, le Canada devrait redescendre sur Terre face à la France, jeudi prochain, à Milton Keynes. Henri Seckel (Leeds, Angleterre) Deux journalistes de l’AFP agressés par des soldats israéliens près de Naplouse Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) La journée du vendredi 25 septembre touchait à sa fin. Andrea Bernardi, vidéaste de l’Agence France-Presse (AFP), pensait sortir de Cisjordanie et repartir à Jérusalem lorsqu’un contact l’informa que des heurts opposaient des soldats israéliens à de jeunes Palestiniens, dans la localité de Beit Furik, près de Naplouse. Ces heurts faisaient suite aux funérailles d’un homme de 25 ans, tué une semaine plus tôt par l’armée après avoir, selon la version officielle, lancé un cocktail Molotov. Le vidéaste italien et son confrère photographe, Abbas Momani, décidèrent de se rendre sur place. Ils ne s’attendaient pas à devenir eux-mêmes les victimes de violences et d’abus de la part des soldats.« Nous avons laissé la voiture à l’intersection entre la route principale et celle conduisant vers le village, rapporte Andrea Bernardi. Nous avons d’abord croisé une voiture de la police aux frontières. J’ai montré mon accréditation israélienne, ils nous ont laissé passer sans problème, puis nous avons mis nos casques et nos gilets pare-balles avec le sigle presse. Nous avons avancé, et nous sommes arrivés à la hauteur d’une jeep de l’armée, puis d’une autre, 50 mètres plus loin, qui tirait du gaz lacrymogène contre les Palestiniens, à cent mètres de là. » Les minutes suivantes ont été entièrement documentées par un enregistrement vidéo, mis en ligne par une société de production locale, Palmedia.Mesures disciplinairesA plusieurs reprises, les soldats s’en sont pris aux deux journalistes, les invectivant, projetant à terre leur matériel, essayant de récupérer la carte mémoire de leurs appareils en fouillant les poches du photographe palestinien. Les deux hommes n’ont pas insisté, bien décidés à s’éloigner car la tension était grande. Lorsque Andrea Bernardi a voulu prendre une photo à l’aide de son téléphone de l’équipement endommagé, une jeep s’est approchée de lui, des soldats ont sauté à terre et l’ont plaqué au sol, en l’immobilisant avec un genou sur le dos. « Un soldat a pointé son arme sur moi. Ils ne m’avaient jamais demandé mon nom, ni un document d’identité avant cela. Ils ne m’ont pas arrêté. Ils avaient juste peur qu’on prenne des images des caméras qu’ils avaient détruites, en pensant peut-être à d’éventuelles sanctions. » Au total, les soldats ont détruit un appareil photo et une caméra, et confisqué un autre appareil et un téléphone.« Des mesures disciplinaires vont être prises », a annoncé à l’AFP le porte-parole de l’armée, le colonel Peter Lerner. « Les plus hauts niveaux de commandements ont été informés de l’incident », a-t-il ajouté. L’Association de la presse étrangère (FPA), à Jérusalem, a dénoncé « l’attitude déplorable » des soldats israéliens contre deux journalistes clairement identifiés, les violences physiques et les dommages matériels causés. Elle a aussi souligné son inquiétude : « Si tout cela n’avait pas été capturé sur vidéo, il ne se serait rien passé. Des patrouilles de l’armée agissent trop souvent dans l’impunité et en violation, semble-t-il, des ordres, en contradiction directe avec l’idéal de haute moralité à laquelle l’armée israélienne prétend adhérer. » Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Reporter Nacer Bouhanni : « Si je ne sentais pas que je peux gagner… » Clément Guillou Clément Guillou Journaliste au Monde Formule 1 : quelle sécurité sur les circuits, un an après l’accident mortel de Jules Bianchi ? • Mis à jour le Catherine Pacary « J’adore cette piste [Suzuka], c’est une piste de pilote. Je pense que nous l’aimons tous. A mon avis, [c’est] la meilleure piste au monde et je suis vraiment ravi d’être ici. » Est-ce la joie d’avoir gagné la semaine dernière à Singapour ? Le pilote de Ferrari Sébastien Vettel est quasi euphorique lors de la conférence de presse d’avant Grand Prix au Japon, une course qu’il a remportée 4 fois sur 6 participations. « Comme Sebastian l’a dit, c’est une piste agréable à conduire », enchaîne Valterri Bottas (Williams).Premier contact et a priori tout aussi positif pour Will Stevens (Manor) : « C’est une piste sur laquelle j’ai toujours voulu piloter. » « C’est un circuit très spécial pour beaucoup de pilotes. C’est le meilleur circuit du monde », poursuit encore le Britannique Jenson Button. Pas un mot sur Jules Bianchi, qui lui aussi aimait le tracé de Suzuka. Quatorzième manche de la saison de formule 1, les monoplaces reviennent sur la piste nippone pour la première fois après la sortie de piste mortelle du pilote français, le 5 octobre 2014. Formule 1 : le mythe du risque zéro« On a également revu les critères d’application de la super-licence [le permis de conduire des pilotes de F1], qui mettent d’avantage l’accent sur les règles de sécurité », ajoute Laurent Mekies. Par ailleurs, et dans la mesure du possible, l’heure de départ des Grands Prix a été avancée pour éviter la « zone de baisse de luminosité. Le Grand Prix de Suzuka, par exemple, débute une heure plus tôt, à 14 heures. » « On se concentre sur la course »« Jules n’est jamais très loin de nos pensées », déclarait le directeur sportif de Manor Marussia, Graeme Lowdon, avant d’embarquer pour le Japon. « Nous allons devoir être forts, nous savons que ce sera difficile. Mais nous savons aussi que Jules était un compétiteur et qu’il aurait souhaité qu’on se concentre sur cette course. » C’est ce que va faire Lewis Hamilton. Vainqueur l’an dernier à Suzuka, le Britannique espère remporter ce week-end sa 41e victoire, et égaler le record d’un autre pilote tué en course, le Brésilien Ayrton Senna, le 1er mai 1994 à Imola, lors du Grand Prix d’Italie.Au-delà de l’enjeu personnel, le duel Mercedes-Ferrari se poursuit. L’abandon du leader à Singapour, le 20 septembre, a réduit à 41 points son avance au classement par rapport à son équipier Nico Rosberg : la Ferrari de Sebastian Vettel se rapproche à 8 points des pilotes Mercedes. Adrian Sutil, aujourd’hui pilote réserve chez Williams, ne courra pas. Manor a installé deux nouveaux pilotes dans ses baquets, l’Anglais Will Stevens et l’Américain Alexander Rossi. Ils porteront un #JB17 sur leur monoplace, comme à chaque course, et vont se battre pour une 12e ou une 13e place.Une fondationLe père de Jules Bianchi ne regardera pas le Grand Prix dimanche à la télévision. Ce serait trop douloureux. Cependant, pour « faire exister Jules », Philippe Bianchi a lancé l’idée, lors d’un entretien à RMCsport le 23 septembre, d’une fondation qui donne aux jeunes pilotes « des moyens pour qu’ils aient un avenir dans le sport automobile ». Il a lancé un appel aux pilotes de F1 qui voudraient l’aider « à créer cette fondation », les remerciant au passage pour leurs témoignages de soutien qui « nous donnent de l’énergie. Et puis, pour Jules, c’est une reconnaissance de ce qu’il était vraiment : un amoureux de ce sport ».F1 : un piéton sur la piste en plein Grand PrixLes organisateurs du Grand Prix de Formule 1 de Singapour ont annoncé, mercredi 23 septembre, qu’ils allaient renforcer la sécurité, en particulier les barrières entourant le circuit, trois jours après l’irruption d’un spectateur sur la piste en pleine course. « A la suite de cet incident, le Grand Prix de Singapour a mis en place un groupe de travail interne pour revoir le plan de sécurité à tous les points d’accès au circuit », ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.Dimanche 20 septembre, en pleine course, le Britannique Yogvitam Pravin Dhokia (27 ans), poursuivi depuis pour « comportement dangereux » par la justice locale, s’est frayé un passage dans le grillage avant de traverser la piste, d’abord en marchant tranquillement, puis en accélérant à la vue des monoplaces. Ironie de l’histoire, le spectateur en question est entré sur la piste par une des sorties de secours aménagées par mesure de sécurité sur le circuit, qui doivent rester ouvertes et non verrouillées selon la réglementation de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Catherine Pacary Journaliste au Monde La Russie et l’Estonie échangent deux « espions » • Mis à jour le L’affaire Eston Kohver, jeux d’espions sur la BaltiqueSelon les services de sécurité russes, Eston Kohver avait bien été interpellé en territoire russe et avait sur lui un pistolet Taurus avec ses munitions, 5 000 euros en liquide, du matériel d’écoute et des documents qui prouveraient qu’il menait une mission de renseignement. En Chine, le défi des écocités fantômes En 2020, la Chine comptera 800 millions d’urbains. Un véritable défi humain et climatique car les villes chinoises émettent déjà près de 60 % des émissions de gaz à effet de serre du pays. Mais les projets de villes vertes planifiés par les autorités peinent à attirer habitants et entreprises. Texte : Harold Thibault A quelques encablures du très pollué golfe de Bohai, l’écocité de Tianjin apparaît comme un mirage, un quartier rêvé dans les bureaux d’officiels chinois au beau milieu d’une zone de développement industriel. Ses immeubles entourés d’arbres offrent un cadre verdoyant rare et aéré dans la jungle urbaine, à en oublier le gris de cette zone perdue une bonne partie de l’année dans le smog. L’éclairage public est rechargé par des panneaux solaires. En lisière du projet, des éoliennes doivent démontrer son caractère résolument durable. Pour les responsables politiques de ce grand port industriel, l’écocité développée en partenariat avec le riche conglomérat de Singapour Keppel, acteur des chantiers navals et de l’immobilier, est une fierté, présentée comme le plus grand quartier « vert » de la planète. Pourtant, si cette immense zone au développement rapide s’est récemment faite connaître, c’est moins pour ses mérites écologiques, que pour la série d’explosions qui s’est produite le 12 août, à une dizaine de kilomètres de là, coûtant la vie à 173 personnes, dont 104 pompiers. Les terrains ont été récupérés sur des zones polluées par les chimistes de la région, la climatisation repose sur la géothermie, le design des principaux bâtiments doit permettre de réduire la consommation d’électricité le jour. S’ils trient leurs déchets, les habitants peuvent en échange cumuler des points et acheter de nouveaux produits au supermarché. « Du planning à l’opérationnel, nous avons un système de gestion de la ville durable »,n’hésite pas à avancer le directeur de la recherche de l’écocité, Peng Zhengyang. Vingt pour cent de l’énergie consommée par le quartier provient de sources renouvelables – c’est-à-dire l’objectif fixé à l’échelle nationale à l’horizon 2030. Lorsque le projet fut présenté, en novembre 2007, par le premier ministre d’alors, Wen Jiabao, l’ambition annoncée était d’accueillir dans ce seul quartier 200 000 résidents, presque la population de Rennes. Le hic, c’est que l’écocité n’a pour l’heure attiré qu’autour de 30 000 habitants. Ses gérants assurent toutefois que les nouveaux venus se font plus nombreux ces jours-ci. div.mask>img[src="assets/images/ui/missing-1x1.png" data-srcset="assets/images/content/img-$-1024.jpg 1024w, assets/images/content/img-$-1280.jpg 1280w, assets/images/content/img-$-2000.jpg" itemprop="contentURL"]^div.legende>p--> Mme Zhang avec sa fille et son neveu dans sa résidence HLM. Son époux travaille à une heure de voiture de la ville. Un homme pratique son tai chi matinal dans le parc industriel où peu d'entreprises se sont installées. La plupart des bureaux y restent vides. Coûts titanesques Une nouvelle chance se présente avec le projet colossal appuyé par le secrétaire du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping, en personne : un plan lancé en 2014 et visant à façonner une mégalopole baptisée Jing-Jin-Ji, car il connecterait la capitale (« jing » en chinois) à Tianjin et intégrerait également la province environnante du Hebei, représentée traditionnellement par le caractère « ji ». En théorie, cet espace rassemblerait ainsi une centaine de millions d’habitants. Or, le président Xi a confié à Zhang Gaoli, le vice-premier ministre qui compte également parmi les sept membres du tout puissant Comité permanent du parti unique, la responsabilité de coordonner ce nouveau projet de planification urbaine. M. Zhang fut secrétaire du PCC de la ville de Tianjin, de l’automne 2007 jusqu’à son ascension à ces nouvelles fonctions. Comme le relève un cadre de l’écocité, « c’est notre atout ». Dans cette cité modèle, le parc d’activité économique où l’on promettait de faire venir des studios d’animation reste pour l’instant vide. Quant aux coûts, ils se révèlent titanesques, entre 80 et 100 milliards de yuans déjà dépensés (11 à 14 milliards d’euros), pour une facture finale qui devrait grimper à 230 milliards de yuans (32 milliards d’euros), selon les gérants. La grande difficulté consiste à y attirer habitants et entreprises. Un dispensaire de qualité et des écoles se vantant de leurs bons résultats ont ouvert et doivent contribuer à convaincre les visiteurs. Zhang Meijie a ainsi fait avec son mari et leurs deux enfants le choix de s’y installer. « Les crèches semblaient de qualité et le cadre plus boisé »,explique cette mère au foyer. Mais un autre argument a emporté leur décision. Le logement était subventionné, de sorte qu’ils ont pu se l’offrir à un tarif bien moins onéreux que le cours du marché. Tant pis donc pour l’époux de Mme Zhang, qui doit conduire chaque matin une heure jusqu’au centre de Tianjin, car le quartier exemplaire est situé à proximité d’usine et du port. La baisse des prix, en deçà du coût de revient, estle principal facteur d’attractivité : après être resté vide pendant les premières années qui suivirent son inauguration, le quartier se remplit peu à peu. Dans le centre communautaire de l'éco-cité de Tianjin, dont les services sont gratuits pour les habitants de la ville, des seniors jouent au ping pong. Dans le centre communautaire de l'éco-cité de Tianjin, dont les services sont gratuits pour les habitants de la ville, une fillette fait ses devoirs. A moins de 80 kilomètres de là, la zone de développement économique de Caofeidian a connu moins de succès. Directement situé sur le golfe de Bohai, gagné sur la mer, le chantier promettait tout à la fois croissance industrielle dans la métallurgie et écocité capable d’accueillir un million d’habitants. Le projet, lancé en 2003 et qui reçut en 2006 une visite synonyme de bénédiction du président d’alors, Hu Jintao, est aujourd’hui à l’abandon, les résidents n’ayant jamais été attirés vers cette zone éloignée des commerces et des écoles, tandis que les dettes des promoteurs s’accumulaient. Pour Li Xiangning, vice-doyen de la faculté d’architecture et de planification urbaine de l’université de Tongji, à Shanghaï, l’exemple de Caofeidian est l’illustration d’une urbanisation « orientée avant tout sur les chiffres du PIB ». « Des voix avaient bien critiqué ce projet, mais comme le gouvernement avait donné son aval, elles ne furent pas entendues », se souvient ce professeur. Enième éléphant blanc Très réputés à travers le pays, les studios d’urbanisme de l’université de Tongji comptent parmi les plus souvent sollicités par des localités désireuses de se lancer dans la construction d’un nouveau quartier. Li Xiangning constate que de nombreux responsables politiques locaux font souvent appel à ses services parce qu’ils cherchent avant tout une caution en associant leur projet à un grand nom de la planification urbaine. Lorsque le professeur Li ou ses collègues concluent à l’issue d’une étude de faisabilité que les plans qui lui sont soumis sont irréalistes, le maire ira souvent chercher l’aval d’autres instituts. « Ils pensent que pour être promu, il faut montrer ce qui a été créé et le rythme de croissance que cela a généré », estime le professeur Li. Cet urbaniste relève toutefois que la campagne de lutte contre la corruption menée par le président Xi Jinping depuis plus de deux ans incite les agents de l’Etat à être bien plus prudents avec les deniers publics. Sans ces nouveaux habitants qui se décident lentement du fait de la baisse des prix subventionnés, l’écocité de Tianjin menacerait elle aussi de devenir un énième éléphant blanc dans la course à l’urbanisation chinoise. Selon Peng Zhengyang, le directeur de la recherche de l’écocité, près de 600 quartiers en Chine se sont autoproclamés « éco », même si la plupart ne se tiennent pas à des critères rigoureux. Pour l’urbaniste Jérémie Descamps, installé à Pékin, la Chine a généré un débat quasi-globaldans les années 2000 lorsque la possibilité d’écocités semblait pouvoir se matérialiser chez elle alors qu’ailleurs, elle restait cantonnée à des approches théoriques. Un paysage de l'éco-cité de Tianjin. Initialement prévue pour 100 000 habitants, seulement 30 000 personnes habiteraient dans la ville. Une fillette à vélo en route pour l'école roule à proximité d'une poubelle conçue pour le recyclage et équipée de panneaux solaires. Mais ses tentatives se sont révélées peu viables en raison de « la démesure des projets, des coûts économiques pharamineux, de l’estampillage de labels environnementaux pour la forme et sans résultats probants et de l’absence d’une quelconque approche sociale ». M. Descamps relève que, simultanément, beaucoup de projets n’ayant pas la prétention d’être « éco » s’avèrent plus durables, car tenant compte du contexte local, du climat, de la géographie ou de l’histoire. Il cite, par exemple, les travaux dans la ville de Hangzhou de l’architecte Wang Shu, titulaire du prix Pritzker. C’est qu’en Chine, le processus d’urbanisation est une course : il faut en faire toujours davantage et dans le sens dicté par les grandes lignes fixées par Pékin – dont le message s’oriente aujourd’hui vers la lutte contre la pollution. « Au niveau local, on est dans des logiques de développement mais aussi de vitrine. On construit, car on croit que cela va engager un avenir pour la localité », analyse le sinologue Thierry Sanjuan, géographe à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. Cette concurrence aux projets toujours plus ambitieux trouve également sa source dans le mécanisme de promotion des officiels au sein de l’administration publique. « Une telle démonstration aidera pour la carrière », résume M. Sanjuan. Ces folles ambitions sont portées par la promesse de l’urbanisation, les officiels locaux étant convaincus que de nouveaux citadins viendront bien un jour ou l’autre habiter les projets qu’ils ont portés. La part de la population chinoise vivant en zone urbaine – 54 % en 2014 – doit grimper de 1 % par an pour atteindre 60 % en 2020, soit un peu plus de 800 millions d’habitants, selon les plans établis par le pouvoir central. L’enjeu écologique est de taille. Selon une étude du Laboratoire national américain Lawrence-Berkeley et de l’Institut sur l’environnement de Stockholm publiée en septembre 2015, les villes représentaient 58 % des émissions de gaz à effet de serre chinoises en 2010, alors que la population rurale était à l’époque équivalente au nombre d’urbains. Dans l'éco-cité de Tianjin, un système de recyclage permet aux habitants d'accumuler des points avec lesquels ils pourront acheter des produits de consommation courant. Les bus electriques desservent l'éco-cité. Logique de la démesure Les fonctionnaires locaux ont donc le sentiment d’avoir le vent dans le dos et ont tout intérêt à voir grand, car une part importante des revenus des collectivités qu’ils administrent provient de la cession de terrains aux promoteurs. La terre en Chine appartient à l’Etat depuis la collectivisation imposée par Mao Zedong au début des années 1950. Les municipalités et autres échelons locaux financent une bonne partie des spectaculaires infrastructures bâties par le pays ces trois dernières décennies en expulsant et relogeant à moindre coût les paysans qui occupent ces terrains, avant d’adjuger des baux de longue durée aux promoteurs immobiliers, permettant de financer le budget local sur la plus-value. S’ensuit une logique de la démesure sans lien avec les besoins immédiats. En 2014, trois professeurs d’urbanisme et de gestion des ressources foncières constataient, dans la revue Nature, qu’en une décennie, la surface urbaine construite avait avancé de 78,5 % en Chine, tandis que la population urbaine progressait « seulement » de 46 % sur la même période. Des chiffres vertigineux sont évoqués. Selon le site d’information The Paper, citant une conférence récemment organisée par le ministère du logement, chaque capitale provinciale dispose en moyenne de 4,6 « nouveaux districts », extensions artificielles de la ville où les barres d’immeubles poussent comme des champignons et qui s’étendent sur des dizaines de kilomètres carrés, voir des centaines dans les situations les plus ambitieuses. Un responsable de la commission de planification urbaine de la ville de Shenzhen (sud-est) a jugé à cette occasion la situation « hors de contrôle ». A seulement vingt kilomètres au sud de l’écocité de Tianjin, les tours de Yujiapu sont l’incarnation à l’extrême de cette urbanisation pensée par le haut. Ce quartier d’affaires flambant neuf n’aurait d’équivalent en France que dans les immeubles de La Défense. Les immenses buildings se font face de part et d’autre de la rivière Hai, sur le bord de laquelle les concepteurs de la zone ont fait déposer une plage de sable pour humaniser un peu les lieux. Sur le pont qui relie les deux rives, l’une promise aux cadors de la finance, l’autre aux échanges commerciaux internationaux, un panneau lumineux affiche une longue liste de valeurs d’une Chine idéalisée : « Prospérité, démocratie, civilisation, harmonie, liberté, égalité, justice, état de droit, patriotisme, respect, amitié. » Un arbre empoté sur un quai du district commercial et d'affaire de Yujiapu. Une femme marche sur la place du parc industriel de l'éco cité de Tianjin. Des centaines de milliers de mètres carrés de bureaux ont été construits mais la plupart reste vides. Des officiels visitent le chantier de construction du district commercial et d'affaires de Yujiapu. Des ouvriers au travail sur le chantier de construction de Yujiapu. A une ou deux exceptions près, les gratte-ciel de Yujiapu restent totalement vides. Les bureaux sont inoccupés, et la plupart des chantiers à l’abandon. En 2007, lorsque furent lancés les appels à candidature aux architectes, Yujiapu était présenté comme la nouvelle Manhattan de l’Orient. C’est qu’à la tête de Tianjin de 2007 à 2012, le même Zhang Gaoli chargé aujourd’hui de la nouvelle mégapole Jing-Jin-Ji conçut pour la ville les ambitions les plus folles. Le PIB local progressa de 16,5 % par année en moyenne, plaçant régulièrement la ville-province au premier rang chinois. Cette folle énergie lui venait d’un cocktail survitaminé d’investissements en projets immobiliers ainsi que les infrastructures, routières et ferroviaires par exemple, qui allaient bondir de 34,9 % par an en moyenne sous son mandat. Dans cette frénésie, personne, semble-t-il, n’eut le temps de faire remarquer qu’il aurait fallu, pour devenir Manhattan, être au moins un centre financier d’envergure. Or, si Tianjin est le port majeur du nord-est chinois, elle n’est pas la place boursière que sont Shanghaï ou Hongkong. Qu’importe : en 2011, le China Daily consacrait à Yujiapu un article proclamant qu’il « devrait devenir l’une des dix plus importantes zones financières au monde au cours des dix prochaines années ». Le pont levant, vide de circulation, qui relie les deux quartiers, séparés par la rivière Hai, du district de Yujiapu. Des parents font marcher leur enfant sur une petite bande de sable amménagée aux bords la riviére Hai face aux immeubles en construction du quartier de Yujiapu. Une visite à la gare de Yujiapu quelques jours avant son ouverture officielle. La gare permettra une liaison à grande vitesse entre Pékin, Tianjin et le district de Yujiapu où entreprises et commerces se font attendre. A la principale gare de Tianjin, une foule débarque du TGV en provenance de Pékin. Dans le cadre de la création de la mégalopolis de Jing Jin Ji, de nouvelles lignes de TGV vont être construites entre Pékin et l'Est de la région. Paysage urbain entre Pékin et Tianjin aperçu depuis une fenêtre du TGV qui relie les deux villes. Désengorger la capitale Au pied des 219 mètres de la tour Zovie, l’agent immobilier Zhou Hua est à l’affût de clients qui ne viennent pas. A l’écouter, seules une grosse dizaine d’entreprises se sont installées dans ce gratte-ciel, et le groupe attend désormais de voir ce qu’il adviendra du quartier pour aménager au-delà du sixième étage. « Sur les 45 projets portés par 35 promoteurs, la plupart sont à l’arrêt », reconnaît Zhou Hua. De l’autre côté de la rue, la construction des « tours jumelles » n’a jamais été achevée. Peut-être le quartier fantôme de Yujiapu aura-t-il une deuxième chance. Le 20 septembre, des trains ont commencé à relier le sud de Pékin à ce district en moins d’une heure. Une gare flambant neuve n’attend plus que les passagers. Un géant de l’Internet chinois, Tencent, semble prêt à faire le pari d’ouvrir un bureau dans une des tours. L’heure est désormais au développement de la région Jing-Jin-Ji, comme l’a décrété le gouvernement central. Dans le village de Houbeiying, à une heure de route à l’est de Pékin, déjà la frénésie de ce nouveau projet de planification urbaine se fait sentir à coups de pelleteuses. Les maisons ont été rattrapées par les plans des fonctionnaires visant à désengorger la capitale. La mairie de Pékin doit rapidement quitter le centre de la ville aux 21 millions d’habitants pour s’installer ici. Pas plus tard qu’au mois d’août, les habitants parlaient encore de ces changements au futur. Sur la rue principale du bourg de 192 familles, des banderoles de propagande visiblement conçues par des bureaucrates inspirés incitaient la population à accepter sans rechigner le relogement : « Partager ensemble la lumière de la démolition et de la réforme, construire ensemble une maison radieuse. » Un habitant, Du Huifeng, préférait penser aux retombées positives pour l’ensemble de Tongzhou, la cité satellite de la capitale à laquelle est rattaché le village : « Si le gouvernement a à manger, il y en aura pour nous aussi. » Sur la rue, des membres du comité de quartier distribuaient des tracts, avertissant les couples ingénieux qui entendraient se voir attribuer deux logements en déclarant une séparation toute feinte. « Certains ont simulé des divorces dans le but d’obtenir davantage d’espace, ils s’exposent à des condamnations », prévenaient les imprimés. A 59 ans, Pei Zhexian compte parmi les spectateurs de ce changement accéléré. Il se souvient que le plus haut immeuble du coin ne dépassait pas trois étages dans les années 1980. « Dans cinq ans, tout aura encore changé », prédit M. Pei, employé du bâtiment. « L’Etat veut procéder à l’intégration de la région et, en Chine, les plans sont conçus par le sommet pour la base », résume cet homme. A la mi-septembre, déjà, le village n’était plus qu’un champ de gravats. Les ruines du village de Hou Bei Ying, sur lesquelles vont être construits les bâtiments administratifs de la municipalité de la Pékin. Une femme passe en tricycle motorisé dans les ruines du village de Hou Bei Ying .Le gouvernement chinois a décidé la création d'une mégalopole de 130 millions d'habitants, Jing Jin Ji, regroupant Pékin, la cité portuaire de voisine de Tianjin, et une part de la province du Hebei. Démolition du village de Hou Bei Ying pour répondre au plan Jing Jin Ji. Le déplacement de l'administration de la capitale, d'usines et d'hôpitaux fait partie de ce plan. Un bureau abandonné, au mur duquel figure une carte partiellement brûlée de Pékin dans les ruines du village de Hou Bei Ying, sur lesquelles vont être construits les bâtiments administratifs de la municipalité de la capitale. TexteHarold Thibault Paris : la justice donne un mois aux migrants pour quitter le lycée Jean-Quarré • Mis à jour le A Paris, toujours pas de solution durable pour les réfugiés de la mairie du 18eLa France dispose des ressources pour loger les migrants Mini Transat : Davy Beaudart remporte la première étape aux Canaries • Mis à jour le Mini Transat : le départ donné par Denis Hugues, symbole de l’esprit de cette transatlatiqueDans la catégorie des bateaux de série, moins extrêmes et donc plus lents, un autre Français, Ian Lipinski, était en tête à 11 heures, à 157,8 milles (292 km) des Canaries. Ses compatriotes Tanguy Le Turquais et Charly Fernbach occupaient les 2e et 3e places.Le départ de la seconde manche (2 770 milles) Lanzarote - Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) sera donné le 31 octobre, avec une arrivée prévue le 14 novembre pour les plus rapides. Voir les photographies : Mini-Transat : gueules de marins Patrick Pelloux annonce son départ de « Charlie Hebdo » • Mis à jour le Patrick Pelloux quitte à son tour Charlie Hebdo. Le médecin urgentiste, qui tient une chronique dans l’hebdomadaire, a annoncé vendredi 25 au soir sa décision de cesser d’écrire dans le journal.Invité de la radio étudiante Web7Radio, M. Pelloux a expliqué que « quelque chose [était] terminé » :« Si j’ai décidé d’arrêter d’écrire dans “Charlie Hebdo”, c’est parce qu’il y a quelque chose qui est abouti, qui est terminé. Il y en a d’autres qui vont continuer ce journal et je reste “Charlie Hebdo” dans l’âme mais il faut savoir tourner la page, un jour. Pour aller mieux, parce qu’on ne va pas bien après ce qu’on a vécu… On est survivants, oui et non. Une partie de nous-mêmes s’est arrêtée au moment de ces attentats. » Lire : « Charlie Hebdo » : le casse-tête de la reconstruction Luz : « Le dessin est revenu, lui »Tensions à « Charlie Hebdo» sur le mode de gestion du journal La loi numérique cible les données personnelles • Mis à jour le Sarah Belouezzane et Martin Untersinger Le gouvernement présente sa stratégie numérique pour la FranceGarantir le secret des correspondancesLe projet de loi introduit une mesure qui pourrait fortement déplaire aux services de messagerie, au premier rang desquels Gmail de Google. Il leur est en effet demandé de respecter « le secret des correspondances ». Le « traitement automatisé » du contenu, du sujet ou des pièces jointes d’un message sera limité, sauf lorsqu’il s’agit « d’afficher, d’acheminer ou de trier » lesdits messages. Le texte tel qu’il est présenté exclut donc l’affichage de publicité personnalisée sur la base du contenu des e-mails. L’obligation est également faite au fournisseur de messagerie de « prendre les mesures nécessaires pour garantir le secret des correspondances », sans pour autant préciser lesquelles. Martin Untersinger Journaliste au Monde Sarah Belouezzane Journaliste High Tech-Telecoms au Monde De l’opposant politique à l’ingénieur, le profil des réfugiés syriens évolue • Mis à jour le Maryline Baumard Migrants : les affaires de l’exilLes migrants, tous des hommes ?Le campement de Syriens de la porte de Saint-Ouen, un « mini-Calais » Maryline Baumard Journaliste FIFA : l’enquête autour de Joseph Blatter fragilise Michel Platini • Mis à jour le Rémi Dupré L’année 2015 aura scellé l’implosion de la Fédération internationale de football (FIFA). Vendredi 25 septembre, à 16 h 21, le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) a annoncé, dans un communiqué, avoir ouvert la veille une « procédure pénale à l’encontre du président de la FIFA Joseph Blatter pour soupçon de gestion déloyale et – subsidiairement – abus de confiance ». Le MPC lui reproche également « un paiement déloyal de 2 millions de francs suisses » (1,8 million d’euros) en faveur du Français Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) depuis 2007 et candidat déclaré à la succession du Valaisan. Ce versement aurait été effectué « au préjudice de la FIFA, prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002 ». Ces informations ont fait frissonner les 170 journalistes qui jouaient des coudes devant les portes du « Home of FIFA », l’imposant siège de l’instance à Zurich.Prévue à 14 heures à l’issue de la réunion du comité exécutif de l’organisation, la conférence de presse de « Sepp » Blatter – 79 ans, en poste depuis 1998 – avait été annulée sans justification. Auparavant, l’avocat du Valaisan, Lorenz Erni, avait été aperçu aux abords du quartier général de la Fédération internationale. Alors qu’il a promis de lâcher les rênes de la FIFA à l’issue d’un congrès électif extraordinaire, programmé le 26 février 2016, le patriarche du foot mondial fait pour la première fois l’objet d’une poursuite judiciaire. Lui, l’animal politique à sang-froid qui s’était dit « clean » à la fin d’août, dans un entretien à la BBC.Le MPC « soupçonne » d’abord le septuagénaire d’avoir signé, en septembre 2005, « un contrat défavorable à la FIFA » avec l’Union caribéenne de football (CFU), présidée alors par le Trinidadien Jack Warner. Ce dernier, ancien patron de la Confédération d’Amérique du Nord centrale et des Caraïbes (Concacaf), est au centre de la litanie d’affaires de corruption qui ébranlent la FIFA depuis l’arrestation, le 27 mai, à Zurich, de sept dirigeants de l’instance mondiale pour des faits présumés de corruption et de racket.Dévoilé le 12 septembre par la chaîne de télévision suisse alémanique SRF, ledit contrat octroyait les droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014 au CFU pour 600 000 dollars (536 000 euros). Il a été signé conjointement par M. Blatter et M. Warner, démissionnaire de son poste de vice-président de la FIFA en 2011. L’homme d’affaires australien Jaimie Fuller, fondateur en janvier du mouvement New FIFA Now, avait alors estimé que le montant de ces droits serait beaucoup trop bas, « environ 5 % de la valeur du marché ». Dans cette affaire, Warner aurait réalisé un profit estimé à 17 millions de dollars (15 millions d’euros) avant que la FIFA ne résilie le contrat en 2011, la CFU n’ayant pas rempli ses obligations. « M. Blatter coopère, a indiqué son avocat américain Richard Cullen. Il n’y a pas eu de mauvaise gestion. »Le MPC reproche donc également à M. Blatter « un paiement déloyal de 2 millions de francs suisses » (1,8 million d’euros) en faveur de M. Platini, au préjudice de la FIFA, prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002 ». A l’époque, l’ex-numéro 10 des Bleus officiait comme « conseiller football » de M. Blatter avant de siéger, dès juin 2002, au comité exécutif de la FIFA et d’en devenir le vice-président.Selon le MPC, ce paiement a été effectué en février 2011. Soit un mois avant que M. Platini ne soit réélu pour un second mandat à la tête de l’UEFA, et quatre mois avant que son homologue de la FIFA ne soit reconduit pour la troisième fois à la tête de l’instance mondiale, avec le soutien discret de la Confédération européenne. En marge de la réunion du gouvernement de la Fédération internationale, Michel Platini et « Sepp » Blatter ont été entendus par le MPC, qui a rappelé le principe de la présomption d’innocence. Si le dirigeant helvète a été auditionné en qualité de « prévenu », le patron du foot européen avait le statut de « personne appelée à donner renseignements ». Une perquisition a par ailleurs eu lieu dans le bureau du dirigeant de la FIFA et « des données ont été saisies ».Cette nouvelle déflagration judiciaire peut-elle remettre en question la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ? « Avec moi, il n’y aura que du foot, pas de politique », avait confié le sexagénaire, le 24 septembre, à l’Associated Press. « Il aura du mal à s’en remettre, juge-t-on aux portes de la FIFA alors que le dépôt des candidatures est prévu le 26 octobre. C’est un tournant dans la campagne. On a affaire à une accusation d’emploi fictif avec un versement effectué neuf ans après les faits. »Fragilisé par son vote controversé pour le Qatar, le 2 décembre 2010, lors du scrutin d’attribution du Mondial 2022, « Platoche » essuie déjà les critiques du prince jordanien Ali ben Al-Hussein et du Sud-Coréen Chung Mong-joon, ses principaux rivaux dans la course à la succession de Blatter. Ces derniers doutent notamment de sa posture de « chevalier blanc », malgré ses vains appels à la démission du patron de la FIFA, le 28 mai, la veille de sa réélection pour un cinquième mandat. « J’ai été contacté par de nombreuses associations membres ces dernières vingt-quatre heures et ce que j’ai entendu me fait penser, avec confiance, que si nous unissons nos efforts nous pouvons sortir plus forts de tout cela, a déclaré le prince Ali dans un communiqué. La nécessité d’avoir une nouvelle direction capable de rétablir la crédibilité de la FIFA n’a jamais été aussi évidente. »« Blatter et Platini doivent démissionner maintenant », déclare Musa Hassan Bility, président de la Fédération du Liberia et, lui aussi, candidat. « C’est un jour triste pour le football. La FIFA n’est plus. Elle ne peut plus s’autogouverner, glisse le président d’une Fédération européenne. J’ai cru vivre loin des mensonges et des tromperies. J’ai eu tort. »Michel Platini n’a pas tardé à réagir. « En ce qui concerne le paiement qui a été effectué en ma faveur, je désire clarifier que ce montant m’a été versé pour le travail que j’ai accompli de manière contractuelle pour la FIFA, s’est justifié l’ancien capitaine des Bleus. Je suis satisfait d’avoir pu éclaircir ce point envers les autorités. » Le patron de l’UEFA a notamment été défendu par le premier ministre Manuel Valls. « Il a toutes les qualités pour diriger la FIFA, a assuré le locataire de Matignon vendredi soir sur RMC. Je ne peux pas faire plus de commentaires, sinon d’apporter mon soutien et mon amitié à Michel Platini. »L’ouverture de cette procédure pénale à l’encontre du président de la Fédération internationale – qualifié d’« intouchable » par ses admirateurs et jamais inquiété par les scandales – intervient huit jours après la suspension du Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA depuis 2007. Bras droit du Valaisan et clé de voûte du « système Blatter », le quinquagénaire fait notamment l’objet d’allégations de corruption dans le cadre de la revente de billets du Mondial 2014, organisé au Brésil. Avant la tenue de son comité exécutif, la FIFA avait d’ailleurs donné aux enquêteurs suisses, « sous condition », accès aux e-mails de Valcke, qualifié par un ancien pilier de l’instance de « personnage davantage intéressé par le business que par le jeu ».En plein séisme, la Fédération internationale a assuré qu’elle coopérait pleinement avec la justice suisse, qui enquête parallèlement sur « des mouvements financiers suspects sur 121 comptes bancaires » dans le cadre de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. Si d’aventure Sepp Blatter démissionnait, le Camerounais Issa Hayatou, vice-président « senior » de l’institution et patron de la Confédération africaine, assurerait l’intérim à la tête de la FIFA jusqu’au scrutin du 26 février 2016. Rémi Dupré Journaliste au Monde Affaire Bygmalion : la campagne de Sarkozy en 2012, un « TGV qu’on ne pouvait plus arrêter », selon Copé • Mis à jour le Jean-François Copé n’a pas le même souvenir que Nicolas Sarkozy de la campagne de 2012 : entendu le 28 juillet dans l’affaire Bygmalion, l’ancien patron de l’UMP l’a comparée à « un TGV qu’on ne pouvait plus arrêter ».Convoqué le 4 septembre à l’Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff), M. Sarkozy a décrit une campagne maîtrisée : « L’argument d’une campagne qui dérape est une farce. »Selon ses déclarations aux policiers rapportées à l’AFP de source proche du dossier, l’analyse de Jean-François Copé est tout autre :« Je pense que le contexte de l’époque, celui d’une campagne très dense générant des dépenses très importantes, s’est déroulé comme un TGV qu’on ne pouvait plus arrêter, selon la formule de M. Lavrilleux [son bras droit, par qui le scandale a éclaté]. »Lire :Affaire Bygmalion : Jérôme Lavrilleux minimise son rôle devant le juge« Abasourdi » par l’affaireSe présentant comme un homme « trahi » ignorant tout du financement de la campagne et validant le budget de l’UMP dans « ses grandes lignes », le député de Seine-et-Marne et maire de Meaux a expliqué avoir découvert l’affaire dans Libération, le 15 mai 2014. Avant d’en faire les frais le 27, poussé à la démission lors d’un bureau politique tenu « dans un climat de haine [qu’il] ne souhaite à personne de vivre, même à ceux qui ce jour-là s’y sont laissé entraîner ».Entre-temps, il aurait découvert, « abasourdi », les détails de l’affaire. Le 16, le patron d’Event & Cie, la filiale événementielle de Bygmalion, Franck Attal, lui aurait révélé « une vérité qui [lui] avait été totalement dissimulée par [ses] collaborateurs », notamment son bras droit. Ce que lui décrit ce jour-là le patron d’Event, qu’il assure ne pas bien connaître, c’est un système de fausses factures. Les enquêteurs pensent que ce système a permis de mettre à la charge de l’UMP environ 18,5 millions d’euros de dépenses de meetings pour dissimuler une explosion du plafond légal (22,5 millions d’euros). Lire sur les Décodeurs : Les 15 chiffres fous de l’affaire Bygmalion Anciens dirigeants de Bygmalion, ex-cadres de l’UMP ou de la campagne, 13 protagonistes sont mis en examen. Voir l'infographie : Les protagonistes de l'affaire Bygmalion-UMP Affaire Bygmalion : le rôle de Nicolas Sarkozy au cœur de l’enquêtePourtant, il y a ce SMS envoyé le 28 avril, entre les deux tours de la présidentielle, par Jérôme Lavrilleux au directeur de campagne, Guillaume Lambert : « Nous n’avons plus d’argent. JFC [Jean-François Copé] en a parlé au PR [président de la République]. » Jean-François Copé relève qu’il n’est pas l’expéditeur du message. « Je n’ai jamais parlé à Nicolas Sarkozy du financement de sa campagne, ni de son compte de campagne puisque j’en ignorais tout », insiste-t-il. Peut-être a-t-il évoqué avec le président-candidat « les réticences des banques à financer la ligne de trésorerie de l’UMP ». La veille, la responsable des ressources du parti, Fabienne Liadzé, avait mis en garde contre un défaut de paiement.Cela aurait pu l’inciter à suivre de plus près les comptes, s’étonnent les enquêteurs. Le budget 2012 du parti « a été approuvé par le Conseil national. Je le validais dans ses grandes lignes », se défend Jean-François Copé. Et de relever que l’argent du parti, c’était le domaine d’Eric Cesari, l’homme de Sarkozy à l’UMP : « Les dépenses et les engagements de dépenses relevaient du directeur général. » Lire : L'affaire Bygmalion, si vous avez raté un épisode Gaz : protocole d’accord entre la Russie, l’Ukraine et l’UE sur les livraisons • Mis à jour le La Russie et l’Ukraine, réunies à Bruxelles par l’Union européenne, ont fixé un protocole d’accord sur les livraisons de gaz russe à l’Ukraine, cet l’hiver, et à travers elle à l’Europe (15 % de l’approvisionnement de l’UE), vendredi 26 septembre au soir. Ces livraisons étaient suspendues depuis le 1er juillet.L’accord s’ouvrirait dès le 1er octobre et courrait jusqu’à la fin de mars 2016. Pour Bruxelles, il s’agit d’une « étape cruciale vers l’assurance que l’Ukraine ait des réserves de gaz suffisantes pour l’hiver à venir et pour qu’il n’y ait aucune menace pour un transit continu et fiable de la Russie vers l’UE ».La Russie et l’Ukraine étaient engagées dans un bras de fer sur le prix du gaz depuis l’arrivée au pouvoir de pro-occidentaux à Kiev au début de 2014. Après une première interruption des livraisons de plusieurs mois en 2014 puis un accord provisoire pour assurer du gaz à l’Ukraine pendant l’hiver, les livraisons avaient été de nouveau suspendues sur fond d’une guerre dans l’est de l’Ukraine, où combattent des troupes russes aux côtés de séparatistes locaux, qui a déjà fait 8 000 victimes. Les contacts s’étaient accélérés ces dernières semaines à l’approche de la saison froide, synonyme d’augmentation de la consommation en Ukraine et en Europe. L’Ukraine est dépendante du gaz russe pour moitié de sa consommation domestique.Un accord « acceptable » pour stabiliser l’UkraineL’Ukraine s’est engagée à « sécuriser le transport de gaz naturel via son territoire vers l’UE, notamment en ajoutant 2 milliards de mètres cubes de gaz » en octobre à ses réserves. Kiev a jugé « acceptable » l’accord conclu, qui contribuera, selon le ministre Vladimir Demtchychyne à la stabilisation économique de son pays. L’opération se fera entre l’opérateur gazier ukrainien Naftogaz et le russe Gazprom.L’Union européenne s’est engagée à faciliter le financement des achats ukrainiens, en particulier auprès d’institutions financières internationales comme la Banque mondiale ou le FMI, « mais ne fournit pas de financements supplémentaires », a souligné M. Sefcovic. Par ce biais, « au moins 500 millions de dollars devraient être disponibles d’ici la fin de l’année », selon le communiqué de la Commission.De son côté, la Russie a confirmé vendredi soir avoir baissé le prix du gaz vendu à l’Ukraine. Un décret qui détaille la formule déterminant les droits douaniers appliquée aux ventes de gaz russe a été publié. Elle revient, selon les agences russes, à une remise de 24,6 dollars pour 1 000 m3 par rapport au contrat en vigueur, et donc à un prix de 227,4 dollars pour 1 000 m3.Pour témoigner de sa bonne volonté, Gazprom ne met plus en avant la colossale dette gazière de l’Ukraine (4,45 milliards de dollars selon Kiev, quatre fois plus selon la Kremlin). Et le groupe russe renonce à une clause, dite « take or pay » qui prévoit l’achat et le paiement d’un volume minimal de gaz.Les prix sont « à un niveau comparable à celui appliqué aux pays voisins de l’UE », a indiqué le ministre russe de l’énergie, Alexandre Novak, évoquant un rabais « d’environ 20 dollars ». « Nous ne ménagerons pas nos efforts pour éviter tout problème », a-t-il assuré. Coupe du monde de rugby : les Uruguayens, figurants du « groupe de la mort » Bruno Lesprit (Birmingham (Royaume-Uni), envoyé spécial) Coupe du monde de rugby : l’Angleterre en pleine déprimeIls avaient l’alcool encore triste après l’inquiétante défaite de leur équipe la veille, contre le Pays de Galles à Twickenham. Pour leur mettre du baume au cœur, la sono crachait le Whole Lotta Love de Led Zeppelin, dont deux membres, le chanteur Robert Plant et le batteur disparu John Bonham, sont originaires de Birmingham ou de sa région. La légende musicale locale est plutôt le groupe Black Sabbath. Mais pour la suite de la compétition mieux valait ne pas tenter le diable et s’en remettre à l’amour.Il faut dire aussi que l’horaire baroque du match, coup d’envoi à midi, était trop proche de celui du brunch du dimanche pour que les gosiers chantent. Mais il était idéal pour les acquéreurs australiens des droits télévisés : cela signifiait retransmission en soirée aux antipodes et recettes publicitaires conséquentes… World Rugby, le gouvernement mondial de l’Ovalie a vite appris des ruses de la FIFA.Trois professionnelsDans ces étranges conditions, la résistance uruguayenne a tenu sept minutes, le temps que Sean McMahon parvienne à déborder et aplatir dans l’en-but le premier essai. Dix autres ont suivi avec un point de bonus offensif (quatre essais) acquis dès la demi-heure de jeu. Le calice a été bu jusque dans les arrêts de jeu quand Tevita Kuridrani a parachevé l’orgie.Dans cette rencontre à sens unique, Quade Cooper, le fantasque et génial ouvreur de Brisbane (transféré à Toulon pour la saison prochaine) a encore trouvé le moyen de s’illustrer en marge de ses transformations. Il a récolté le carton jaune le plus stupide du tournoi pour avoir plaqué trop haut un Uruguayen débarrassé du ballon.Avec ce score fleuve, les Uruguayens se souviendront donc de leur premier match contre les Australiens. Versés dans le fameux « groupe de la mort », ils ne luttent pas à armes égales avec leurs quatre adversaires. Seuls trois joueurs de l’effectif sont professionnels : le pilier Mario Sagaro (Massy), le demi de mêlée Agustin Ormaechea (Mont-de-Marsan), le demi d’ouverture Felipe Berchesi (Carcassonne), qui évoluent tous en deuxième division française. Les autres travaillent au pays et s’entraînent notamment au Carrasco Polo de Montevideo, dont la première mission, comme son nom l’indique, est de former des cavaliers.Apprendre avec des racléesIls ont bien tenté, en s’inspirant du modèle argentin, de développer un jeu à la main face aux Australiens, sans progresser de plus d’un centimètre. Berchesi a tout de même pu transformer leur unique occasion, une pénalité à la 25e minute. On s’était bien douté qu’ils savaient marquer des buts.Seule sélection nouvelle de cette édition de la Coupe du monde par rapport à la précédente, l’Uruguay est en Angleterre pour apprendre, quitte à essuyer des raclées. Le sélectionneur Pablo Lemoine, plus fameux rugbyman national puisque cet ancien pilier a remporté le championnat anglais avec Bristol en 1999 puis trois Top 14 avec le Stade français, se réjouit de cette chance : « Nous n’avons jamais l’occasion de jouer contre l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Australie en une saison, alors les trois en l’espace de quelques semaines… ».Le terrible tirage au sort leur avait promis quatre défaites avec distribution automatique du point de bonus aux adversaires. Cette fatalité marque un recul. Lors de leurs deux précédentes participations, les novices étaient toujours parvenus à remporter une victoire. Ce fut le cas en 1999 quand, pour leur premier match de Coupe du monde, ils s’imposèrent contre une autre nation de footballeurs, l’Espagne, à Netherdale (Ecosse). Quatre ans plus tard, ils récidivèrent à Sydney face à la Géorgie.Stricts observateursL’objectif est exclu cette année. Le rôle des Teros dans ce groupe se cantonne à de la figuration, un statut de stricts observateurs perchés sur une branche. Celui d’arbitres revient déjà aux Fidji que les Uruguayens rencontreront le 6 octobre à Milton Keynes avant d’être livrés aux lions anglais quatre jours plus tard à Manchester.A cette date, le pays hôte sera peut-être éliminé. Un cauchemar qu’aucun supporteur de sa Majesté n’ose encore envisager, avant le dramatique match contre l’Australie du 3 octobre, qu’il faudra gagner quoiqu’il arrive. Il n’a pas échappé aux plus optimistes que, contrairement au XV de la Rose, les Wallabies ont échoué à engranger le point de bonus contre les Fidji… C’est tout un art que de suggérer que son équipe pourrait être en position de force quand elle est plongée dans une situation désespérée. Bruno Lesprit (Birmingham (Royaume-Uni), envoyé spécial) Journaliste au Monde Laïcité et liberté d’expression : des armes idéologiques ? Violaine Morin les derniers articles de la thématique Varoufakis face à Cohn-Bendit : « Il faut donner de la souveraineté au Parlement européen » La femme, avenir du monde arabe Thomas Piketty : « C’est aux citoyens de faire pression sur leurs gouvernements »tous les articles de la thématiqueUne surprise attendait les spectateurs venus assister à la table ronde « Laïcités, religions et liberté d’expression », organisée dimanche 27 septembre dans le cadre du Monde Festival. Le dessinateur Riss, directeur de Charlie Hebdo, entre sur la petite scène du studio de l’Opéra Bastille quelques minutes après les autres invités. Survivant de la tuerie du 7 janvier 2015 qui a coûté la vie à huit membres de sa rédaction, il a succédé à Charb à la tête de l’hebdomadaire. Depuis, le dessinateur fait l’objet d’une fatwa et sa venue n’a pas été annoncée à l’avance pour des raisons de sécurité. A ses côtés se tient Jean Baubérot, sociologue et historien spécialiste de la laïcité. Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, est également venu débattre, de même que Lila Charef, responsable du service juridique du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).Les premières questions de Luc Bronner, directeur de la rédaction du Monde, sont adressées à Riss. Comment se porte son journal, deux jours après l’annonce de l’urgentiste Patrick Pelloux qui, à la suite de Luz, quittera la rédaction en janvier 2016 ? Pour Riss, une limite est désormais franchie entre ce qui est considéré comme insultant par des religieux, et l’intolérance pure et simple à l’humour noir. Ses dessins du petit Aylan dans le numéro du 9 septembre 2015 ont suscité des « menaces de mort, comme si on avait blasphémé ».Ses interlocuteurs revendiquent en retour la possibilité de critiquer Charlie Hebdo. Jean Baubérot souligne que Charb, mort le 7 janvier, parlait « d’escrocs de l’islamophobie » à l’encontre de ceux qui jugeaient ses caricatures insultantes. Moment de flottement. « Il n’est pas là pour vous répondre », rétorque Riss. « Je le regrette autant que vous », ajoute précipitamment son interlocuteur, un peu gêné.L’école, un lieu neutre ?Un consensus est rapidement trouvé sur la possibilité de critiquer l’hebdomadaire, « ce que nous n’avons jamais contesté », martèle Riss. Se pose alors une question plus complexe : qu’en est-il de la laïcité brandie à toutes les occasions comme prétexte à l’intolérance ? Le débat se déplace sur le terrain de l’école. Pour Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, elle ne doit pas être un lieu où « l’enfant se défait de tout ce qu’il est pour devenir un élève ». Bien au contraire, répond Riss, « l’école devrait aussi être cet endroit neutre où un gamin peut devenir autre chose que ce que ses parents lui ont donné ».Lila Charef regrette que la laïcité devienne une arme idéologique utilisée pour stigmatiser, notamment depuis l’adoption de la loi de 2004 sur les signes religieux à l’école :« Les jeunes filles qui retirent leur voile avant d’entrer ont le sentiment d’être réduites à cette seule identité musulmane, alors qu’un individu est, bien sûr, fait de plein de choses. »De plus, ajoute-t-elle, ces jeunes filles voient se déployer un faisceau d’interdits qui concernent tous leurs vêtements.Surgit alors l’histoire de Sarah, cette collégienne de 15 ans scolarisée à Charleville-Mézières, renvoyée deux fois chez elle en avril 2015 parce que sa jupe était jugée trop longue. Une phrase de Lila Charef met le feu aux poudres : « on en est venus à chercher si la jupe était bien de chez Kiabi, et pas “made in Dubaï” ». De la salle monte un long murmure de désapprobation. Les répliques fusent : « Vous généralisez ! » lance un spectateur. « Il y a eu un seul cas ! », affirme un autre. Lila Charef rétorque que le CCIF a enregistré plusieurs plaintes au sujet des vêtements à l’école.La rencontre ne se termine pas vraiment dans l’apaisement. Signe sans doute qu’une approche pédagogique de la laïcité est encore nécessaire, une spectatrice fait remarquer, visiblement en colère, qu’il « manque un représentant de la troisième religion monothéiste », le judaïsme. Luc Bronner rappelle que le projet de cette table ronde n’était pas de « représenter chaque religion ». Par Violaine MorinCoupe du monde de rugby : l’Angleterre en pleine déprime • Mis à jour le Adrien Pécout (à Londres) et Eric Albert (à Londres) Rugby : victoire surprise du pays de Galles sur l’AngleterreInversement, cette défaite surprise restera surtout dans les mémoires comme l’une des plus belles désillusions anglaises. A l’intérieur du centre de presse, Stuart Lancaster et Chris Robshaw tirent des têtes d’enterrement. Humiliés, le sélectionneur et le capitaine de l’équipe d’Angleterre rêvent d’être ailleurs. Pour ne pas se faire éliminer de leur Coupe du monde à domicile dès le premier tour par les Australiens et les Gallois, les voici désormais condamnés à l’exploit : dans ce groupe A pompeusement qualifié « de la mort », il leur faudra désormais battre à tout prix l’Australie dans une semaine, samedi 3 octobre.Victorieux des Fidjiens en match d’ouverture mais pour l’instant 3es de leur poule, les Anglais se raccrochent aux branches comme ils peuvent. « En 2011, la France avait fait deux mauvais matchs [défaites au premier tour contre la Nouvelle-Zélande puis les Tonga]. Ensuite, elle était allée en finale », rappelle Stuart Lancaster. Avant d’ajouter, sans aucune conviction : « Beaucoup de choses peuvent encore se passer. Nous avons encore plein d’espoir. » A voir les joueurs anglais défiler en zone mixte, déconfits et le regard vague, on ne dirait pas.« En 2007, vous aussi vous aviez bien perdu »Les uns après les autres, tous racontent la mine basse le cataclysme. En boucle, toujours le même mot – qui se passe de traduction – pour exprimer le malaise : les sujets du XV de la Rose se disent tous « devastated ». Dévastés par un match qu’ils avaient en main jusqu’à la 70e minute de jeu. Dévastés par une défaite face à l’ennemi héréditaire gallois qui pourrait bien les priver d’un accès aux quarts de finale. Dévastés, sans doute aussi, d’avoir raté l’essai de la gagne en fin de match.A deux minutes de la fin, avec trois points de retard sur le pays de Galles, l’Angleterre obtient une pénalité. L’emplacement est excentré, près de la ligne de touche, mais c’est l’occasion d’égaliser. A la place, les Anglais bottent en touche près de l’en-but gallois. En vain. Owen Farrell, le buteur anglais, qui a fait un sans-faute en passant toutes ses pénalités, refuse pourtant d’en tirer trop d’amertume. « C’est une décision collective et je la soutiens. » Mais derrière la solidarité de façade, on sent chez lui de nombreuses interrogations. « On se devait de gagner ce match, d’autant qu’on fait une très bonne mi-temps. On n’a pas été assez bons ensuite », se lamente le deuxième-ligne Geoff Parling sous sa barbe drue. Le demi de mêlée Ben Youngs, lui aussi, préfère aller de l’avant. Et lui aussi, comme son sélectionneur, prend la France pour exemple. Mais cette fois il est question de la Coupe du monde 2007 : « A l’époque vous aviez bien perdu votre match d’ouverture contre l’Argentine, et ça ne vous avait pas empêché d’aller en demi-finale cette année-là », rappelle-t-il, cette fois spécifiquement à destination de la presse francophone qui l’environne.Seule différence : en 2007, le XV de France n’avait pas de match couperet à disputer pour éviter une élimination fissa dès la phase de poules, humiliation qui n’est jamais advenue à un pays hôte en huit éditions de la Coupe du monde. « Nous avons à élever notre niveau contre l’Australie si on veut passer en quarts. En tout cas, on ne pense pas un instant à une élimination », se persuade le solide troisième-ligne James Haskell.« L’Angleterre aurait dû gagner »Dans les allées de Twickenham, le « temple » du rugby anglais, les supporteurs partagent cette déprime. « Les Gallois ont très bien joué, mais l’Angleterre aurait dû gagner ce match, on a vendangé trop de pénalités, déplore David Beeby, écharpe blanc et rouge autour du cou. Ce retraité avait fait le déplacement depuis Cambria, dans le nord de l’Angleterre. « C’est dommage, l’ambiance était fantastique, nous avions une superbe occasion… », soupire-t-il sans même avoir besoin de finir sa phrase. Samedi soir, combien de fois le public de Twickenham aura-t-il chanté, combien de fois aura-t-il entonné son rituel Swing Low, Sweet Chariot (y compris durant l’annonce de la composition d’équipe galloise) ? Au coup de sifflet final, le voici réduit au silence. Nulle bronca, nulle huée pour accompagner le retour de Robshaw et ses compagnons d’infortune aux vestiaires. « On était tellement bouleversé, tellement sous le choc », explique Hilary Catchpole, une supportrice anglaise et néanmoins francophile – en attestent ses ongles peints en bleu-blanc-rouge. Mais dès dimanche, la colère va prendre le dessus ! »A ses côtés, Alex, un écolier, agite une main géante. Malgré la défaite, il a tenu à faire lanterner son père devant le car des rugbymen anglais pour les saluer à leur sortie. Accoudé à une rambarde, Nigel Lee tente de relativiser la défaite, référence historique à l’appui : « Je ne pense pas que ce soit la pire défaite de l’histoire du rugby anglais. On a connu pire, je pense, par exemple à la Coupe du monde perdue contre l’Australie [1991, déjà à Twickenham]. » Au moins, cette année-là, le XV de la Rose s’était hissé jusqu’en finale de la compétition. Adrien Pécout (à Londres) Journaliste au Monde Eric Albert (à Londres) Journaliste au Monde Après 5 637 km en vélo, les militants d’Alternatiba sont arrivés à Paris Rémi Barroux Ils ont donné leurs derniers coups de pédale dans les rues de Paris, samedi 26 septembre. Les militants cyclistes du Tour Alternatiba, partis le 5 juin de Bayonne, au Pays basque, en ont fini de leur gigantesque épopée qui leur a fait parcourir 5 637 kilomètres, en France, mais aussi en Belgique ou en Allemagne. Cent quatre-vingt-sept étapes différentes où ils ont répété inlassablement leur message : « Il faut changer le système, pas le climat. »La vingtaine de militants, jeunes pour la plupart, autour de l’increvable Txetx Etcheverry, syndicaliste basque à l’origine du projet avec les militants de Bizi, une organisation créée au lendemain de l’échec de la conférence climatique de Copenhague, en 2009, ont pédalé pendant quatre mois pour dire l’urgence climatique et la nécessité de mener le combat environnemental avec une exigence de justice sociale. Ils ont été rejoints sur les routes de France, mais aussi en Belgique, en Allemagne ou au Luxembourg, par des centaines de cyclistes pour des « vélorutions » organisées à chaque étape. A Paris, leurs efforts ont été couronnés par la mise en place des centaines de stands présentant des alternatives, énergétiques, de construction, de consommation, de transports, de monnaies aussi, les 26 et 27 septembre.« La planète, ce n’est pas “all inclusive” » Sur le podium installé place de la République, un concert était donné samedi soir, avec notamment les groupes Imany, Sinsemilia, HK et les Saltimbanks – Kaddour Haddadi (HK) confiait les raisons de son engagement : « La planète, ce n’est pas “all inclusive”, tout n’est pas à volonté, il faut faire attention, c’est juste du bon sens. » Les militants d’Alternatiba avaient aussi invité les représentants d’autres luttes, symbolisant pour eux la diversité des combats à mener : la « ferme des 1 000 vaches », Notre-Dame-des-Landes, les No-TAV opposés au projet de tunnel pour la ligne ferroviaire Lyon-Turin, les Artisans du monde, des agriculteurs togolais, le Réseau semences paysannes, des antinucléaires allemands…« Les alternatives existent partout, nous les avons rencontrées à chaque étape, il faut maintenant qu’elles se coordonnent, que tous ces projets montrent leur cohérence », explique Laurent Araud-Razou, 38 ans, qui a accompagné le tour depuis le début, depuis Bayonne où il réside. Bien sûr, les cyclistes d’Alternatiba ont conscience qu’ils ont rencontré, pour la plupart, des militants et des citoyens déjà convaincus. Mais pas uniquement. « Beaucoup pensent que la crise climatique n’est pas aussi grave qu’on le dit (…). Ils entendent plus parler des déficits économiques, de l’endettement, et ils sont préoccupés par leurs fins de mois, le chômage. Et les politiques ne font pas grand-chose, les décideurs économiques, les entreprises non plus, pensant que la population s’en fiche, explique Txetx. Mais cela change, on l’a vu durant notre tour. »L’urgence de la lutte climatiqueLa tenue de la conférence climat, la COP21, au Bourget à la fin de novembre, permet de mettre en lumière l’urgence de la lutte climatique, disent-ils tous. Mais il ne faut pas s’arrêter là. « On est content d’être arrivé, après tous ces kilomètres, mais surtout heureux de voir toutes ces personnes prêtes à se mobiliser, dit Bart, cycliste permanent depuis le début. Je vais peut-être avoir un coup de blues, avec la fin de cette aventure, mais je vais retrouver mon amie, Alice, à Bayonne et, surtout, plein de travail nous attend encore. »Avec les autres bénévoles d’Alternatiba, il va participer à la construction du « quartier génial », le QG qui, à La Plaine-Saint-Denis, accueillera pendant la durée de la COP21 les quelque 111 groupes Alternatiba existant – le dernier vient de se créer à Haïti.Corine, de Bordeaux, Cécile, étudiante lilloise en Allemagne, Julie, de Montrouge, tous ceux et celles que nous avions rencontrés en Alsace à la fin de juillet, se préparent pour les mobilisations qui vont accompagner la COP21. « La COP n’est pas une fin en soi, la mobilisation ne fait que commencer, estime Txetx. La lutte pour le climat est la plus importante parce qu’elle conditionne tout le reste, les questions d’alimentation, d’eau, de migrations… » Le 27 novembre le « QG » sera prêt. Les « alternatibistes » seront de toutes les manifestations qui vont accompagner la COP, préparées par la Coalition climat 21 : la grande marche internationale du 29 novembre, le Village mondial des alternatives, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le week-end des 5 et 6 décembre, ou encore la grande manifestation pour la clôture de la COP, le 12 décembre. Mais Alternatiba voit plus loin. Tous les comités locaux se retrouveront à Bordeaux, les 20 et 21 février, pour décider de l’avenir de ce mouvement. « Nous n’avons pas plus d’une quinzaine d’années pour gagner ou perdre cette bataille contre le réchauffement climatique, insiste Txetx. Ce n’est pas seulement un problème de quelques degrés en plus, mais il s’agit de la modification totale des conditions de vie de l’humanité. »En attendant les futurs tours à venir, plusieurs milliers de personnes reprenaient en chœur, samedi soir, place de la République, les paroles d’HK et les Saltimbanks : « On lâche rien, on lâche rien ! » Rémi Barroux Journaliste au Monde Varoufakis face à Cohn-Bendit : « Il faut donner de la souveraineté au Parlement européen » Aude Lasjaunias les derniers articles de la thématique La femme, avenir du monde arabe Jordi Savall, gambiste engagé Peter Brook distille l’essence de son théâtretous les articles de la thématiqueAu fil des mois, le dossier grec est devenu le cas d’école pour aborder l’Europe et ses dysfonctionnements. Rien d’étonnant, donc, à ce que le débat entre Daniel Cohn-Bendit et Yanis Varoufakis, organisé dimanche 27 septembre dans le cadre du Monde Festival sur le thème « L’Europe a-t-elle tué la gauche ? », débute par une question sur le pays et les conséquences de l’application du mémorandum du 13 juillet : « Quelle sera la situation de la Grèce dans deux ans ? »Premier sourire de l’ancien ministre des finances grec. « Si l’accord est mis en œuvre en l’état, le futur ne sera que la continuité de ce que l’on constate aujourd’hui. » Et l’économiste de rappeler son opposition au texte conclu au terme de longues heures de discussion entre l’exécutif grec et les dirigeants européens, et de souligner que, dans tous les cas, le premier ministre, Alexis Tsipras, ne tiendra pas ses promesses – vis-à-vis de ses concitoyens ou des créanciers.Première réaction de l’ancien député d’Europe écologie-Les Verts au Parlement européen : « Théoriquement, Yanis a raison, politiquement, il a tort. » Lui aussi partage l’opinion que le gouvernement grec, sous pression, ne peut pas mettre en place les réformes dans les délais imposés. Lui aussi déplore les logiques contradictoires des différents Etats membres de la zone euro. Mais Alexis Tsipras a dû faire « face à un choix cornélien » : accepter l’austérité ou sortir de la zone euro. « Si certaines des réformes sont réellement adoptées, il y aura une possibilité de réduire la pression du mémorandum. La Grèce ne terminera pas dans deux ans avec le même poids de la dette qu’aujourd’hui », clame-t-il.« Les forces politiques ont abdiqué »Puis, « Daniel » et « Yanis » ont fait du « Cohn-Bendit » et du « Varoufakis » à grand renfort de phrases-chocs et d’expressions savoureuses saluées par les applaudissements de la salle. « Arrêtons ces négociations entre gouvernements qui ne font que chatouiller les égoïsmes nationaux ! », lance le premier. « Nous ne sommes plus une nation souveraine », tance le second en référence au contrôle de la troïka sur le budget du pays.#MFEurope : "Le problème c'est l'Europe pas la Grèce", insiste @yanisvaroufakis— AudeLjs (@Aude Lasjaunias)Derrière le cas grec, le véritable enjeu de ce débat a été celui de l’avenir d’une Europe aujourd’hui « paralysée ». L’ancien leader du mouvement étudiant de Mai 68 est fermement partisan d’une solution fédérale. Une proposition qui ne semble pas déplaire à M. Varoufakis : « Si l’on veut créer des Etats-Unis d’Europe, il faut donner de la souveraineté au Parlement européen. » Pour lui, l’Eurogroupe – réunion mensuelle des ministres des finances de la monnaie unique – a pris le dessus sur les autres instances de l’UE. Même constat pour M. Cohn-Bendit, qui souligne que cette instance est non démocratique et qu’il est aujourd’hui impossible de remettre en cause les décisions prises en son sein : « Mais le problème ce n’est pas le Parlement, ce sont les forces politiques qui ont abdiqué. »Aude Lasjaunias Chez les Républicains, un meeting pour la primaire déguisé en réunion de soutien à Pécresse • Mis à jour le Alexandre Lemarié Derrière l’unité pour les régionales, la droite cache mal les rivalités de la primaireLa primaire impose sa loi à Nicolas Sarkozy Plus applaudi que ses concurrents, Nicolas Sarkozy a lui aussi fustigé l’action de François Hollande, en essayant de nationaliser l’élection en Ile-de-France : « Le combat que tu mènes, c’est un combat national car c’est la région capitale et il concerne 12 millions de Franciliens. C’est un vrai choix politique », a lancé le président de LR en direction de Mme Pécresse.L’ancien chef de l’Etat n’a pas caché sa volonté d’être candidat à la primaire de 2016, en lançant à l’assistance :« Notre seul objectif est de vous offrir l’alternance des régions à la fin de l’année. Et après on commencera l’année suivante avec beaucoup d’appétit… »Se projetant déjà vers le prochain quinquennat, il a lancé : « Je ne crois pas possible de réformer notre pays, il faut le refonder. » « Il va falloir réconcilier la France avec le travail, l’effort, le mérite », a-t-il dit, réitérant les credo de sa campagne de 2012.Sarkozy se démarque de Le Maire et Juppé Nicolas Sarkozy rassemble ses rivaux contre luiM. Sarkozy lui a répondu en affirmant le contraire. Il a de nouveau défendu le cumul des mandats, après l’avoir déjà fait, mercredi, lors des journées parlementaires de LR, à Reims (Marne) :« Certains disent : “Ce n’est pas bien d’être élu deux fois et d’avoir deux mandats.” Moi, je préfère ceux qui sont élus deux fois plutôt que zéro (…) Je ne connais pas un seul élu qui a volé son mandat, je ne connais que des élus qui ont mérité leur mandat. »M. Sarkozy a également exprimé son désaccord avec l’idée de gouvernement d’unité nationale, défendue par M. Juppé. En janvier, le maire de Bordeaux avait émis l’idée que « les gens raisonnables gouvernent ensemble et laissent de côté les deux extrêmes, de droite comme de gauche, qui n’ont rien compris au monde ». Tout sauf une bonne idée, selon M. Sarkozy, qui en profite pour fustiger la modération de son rival : « Comme cela serait facile que tous les gens de bonne volonté se mettent ensemble pour finalement construire un truc qui ne gêne rien, ni personne », a-t-il ironisé, en fustigeant « la tentation du consensus », qui n’aboutirait selon lui qu’à « des demi-solutions », en particulier sur l’immigration.Finalement, Valérie Pécresse est la seule à n’avoir parlé que des régionales en Ile-de-France. Lors d’un discours volontariste, la candidate a montré qu’elle comptait surfer sur la dynamique des municipales et des départementales :« La leçon à retenir de tous ces succès, c’est qu’à chaque fois, c’est l’union de la droite et du centre qui a fait notre victoire. Du MoDem à la Droite forte, de l’UDI au PCD [Parti chrétien démocrate], toutes les composantes de la droite et du centre sont aujourd’hui rassemblées et en ordre de marche. »« La révolte gronde contre une gauche qui a tout promis et qui n’a rien tenu », a accusé celle qui se trouve au coude-à-coude dans les sondages avec Claude Bartolone. Sans oublier d’attaquer son adversaire socialiste, présenté comme « un candidat de rechange » choisi par François Hollande : « Le bilan, c’est leur boulet. Ils n’y échapperont pas ! » Réponse lors du scrutin des 6 et 13 décembre. Alexandre Lemarié Journaliste en charge du suivi de l'UMP Ligue 1 : Le promu angevin fait tomber l'OM L'Olympique de Marseille a été battu sans gloire par Angers (2-1), dimanche 27 septembre, lors de la 8e journée de Ligue 1, dans un Vélodrome placé à huis clos partiel après les graves incidents du week-end dernier lors de la réception de Lyon. Avec cette 4e défaite de la saison, la deuxième après celle concédée en ouverture de championnat face à Caen (1-0), le club phocéen reste englué à une mauvaise 14e place. Pour le promu angevin, la belle histoire se poursuit en ce début de saison, avec une 5e place à la clé. Les Marseillais savaient que le Vélodrome sonnerait creux avec la fermeture des virages Nord et Sud. Ils auront eu en plus à déplorer n'entendre que des sifflets à l'issue de cette rencontre, où ils devaient pourtant se relancer et soigner une image terriblement écornée depuis les incidents qui ont émaillé l'OM-OL de dimanche dernier (lancers de bouteilles et de fumigènes sur la pelouse, mannequin pendu). Car, au delà de la défaite, c'est le manque de rage, tout du moins de peps affiché pour y remédier qui a été fâcheux. Des qualités qui comptent. A Marseille peut-être plus qu'ailleurs.En face, sans forcément briller, Angers a joué son match avec tout le sérieux requis pour créer son petit exploit. Le SCO a ouvert le score sur penalty en première période (38e) par Mangani, après que l'arbitre a sanctionné une faute de Cabella sur Bouka Moutou. Romain Thomas a doublé la marque d'une tête à la réception d'un coup franc de Ketkeophomphone (70e).A l'origine de l'action qui a conduit au premier but de son équipe, le gardien Ludovic Butelle a été l'autre grand artisan du succès angevin, avec plusieurs arrêts déterminants en seconde période, devant Batshuayi, Sarr et Cabella notamment, avant que le premier ne finisse par réduire le score pour l'OM sur un penalty assez généreux (79e). Un réveil bien trop tardif pour Marseille. Nadine Morano évoque la « race blanche » de la France • Mis à jour le Nadine Morano a franchi un nouveau palier samedi soir. Invitée de l’émission « On n’est pas couché » sur France 2, l’élue au Parlement européen et ancienne ministre, a proclamé samedi soir que la France était un « pays de race blanche ».« Je n’ai pas envie que la France devienne musulmane », a-t-elle ajouté dans sa démonstration :« Pour qu’il y ait une cohésion nationale, il faut garder un équilibre dans le pays, c’est-à-dire sa majorité culturelle. Nous sommes un pays judéo-chrétien – le général de Gaulle le disait –, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. J’ai envie que la France reste la France. Je n’ai pas envie que la France devienne musulmane. »Mme Morano a, en parallèle, vanté la France comme un « Etat laïc ». Elle a ensuite défendu l’idée de quotas d’immigration « en fonction des compétences dont le pays a besoin et du continent de provenance ».Feignant la surprise devant l’indignation suscitée sur le plateau par ses déclarations, l’élue a argumenté : « Je suis désolée, c’est un mot [race] qui est dans le dictionnaire, je ne vois pas en quoi il est choquant. » Si « race » se trouve en effet dans les dictionnaires – le Larousse signale d’ailleurs dans sa définition que le mot « est au fondement des divers racismes et de leurs pratiques » – il a été supprimé en 2013 de la législation française par l’Assemblée nationale. François Bayrou appelle à un vote sanction aux régionales Patrick Roger Il appartient au passé celui qui, en 2012, faisait le choix d’apporter son soutien à François Hollande contre Nicolas Sarkozy. Un choix dont il ne cesse de se mordre les doigts. « Je suis mieux placé que d’autres pour me souvenir de l’espoir de millions de Français qui ont cru que les promesses de François Hollande pouvaient devenir réalité. Qui ont cru, après la période tendue et agressive que Nicolas Sarkozy avait voulue, que François Hollande pourrait être le réformiste qu’il annonçait vouloir être, constate-t-il. Il n’a rien changé. » Alors, aujourd’hui, sans ambiguïté, c’est à « un vote de sanction » contre l’actuel président de la République et sa majorité qu’il appelle aux prochaines élections régionales des 6 et 13 décembre.Devant quelque 600 partisans réunis pour l’université de rentrée du MoDem à Guidel (Morbihan), le président du mouvement a proclamé que ces élections régionales devaient être l’occasion de dire le refus d’« un pays en implosion ». « Nous avons un devoir d’opposition », affirme-t-il, ne trouvant aucune circonstance atténuante à M. Hollande, si ce n’est que « l’échec vient de loin et la responsabilité est largement partagée avec les années précédentes ».« Une responsabilité personnelle de François Hollande »François Bayrou a passé une bonne partie de son discours à éreinter l’actuel titulaire de la fonction. « Au-delà de son caractère jovial, il a créé une immense déception, juge-t-il. Là où il faudrait vouloir, il ne veut pas. Là où il faudrait pouvoir, il ne peut pas. Et de cette absence de vouloir et de pouvoir, il en a fait un système, qu’il théorise. Il y a, dans la stagnation du pays, une responsabilité personnelle de François Hollande. »En privé, le principal bras droit de M. Bayrou, Marielle de Sarnez, ne mâche pas ses mots. « On s’est mis en danger maximum quand François Bayrou a dit qu’il voterait Hollande. On a pris tous les risques, Hollande, lui, n’en a pris aucun. Il n’a pas été au rendez-vous de l’histoire. Il ne s’est pas comporté en homme d’Etat. Il n’a pas su trancher. Il n’a pas gouverné. Il n’a ni autorité ni vision », déplore la députée européenne.C’est donc en alliance avec la droite et le centre droit que le MoDem abordera le prochain scrutin. « Les élections locales appellent le rassemblement. On est obligé de faire des ententes, plus ou moins de bon gré, sous la pression du réel », reconnaît M. Bayrou, conscient que, dans certaines régions, comme la Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes ou Bourgogne-Franche-Comté, ce « rassemblement » ne va pas sans susciter quelques tensions.Pour M. Bayrou, ces élections régionales seront un « vote sondage », « pour ou contre le gouvernement », « pour ou contre le Front national ». « La première question, explique-t-il, c’est “est-ce que vous voulez partir avec la majorité actuellement au pouvoir ?” La réponse, sans ambiguïté, est non. » Pour autant, il continue de défendre que « le centre, c’est le refus du droite-gauche ». « Je refuse que le centre soit classé à droite », persiste-t-il. C’est pourtant bien là qu’il se dirige. Patrick Roger Journaliste au Monde 5 questions sur les frappes françaises en Syrie • Mis à jour le Alexandre Pouchard La France attaquera des « centres de formation de combattants étrangers » en Syrie2. Quels moyens sont engagés ?Dans le cadre de l’opération Chammal, engagée en septembre 2014 contre l’Etat islamique et initialement cantonnée à l’Irak, la France a mobilisé six Mirage 2000 (positionnés en Jordanie), six avions Rafale et un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (positionnés, eux, aux Emirats arabes unis).3. Quel cadre juridique ? Le flot de volontaires étrangers vers l’Etat islamique ne tarit pasLes frappes ciblées contre des djihadistes britanniques en Syrie sont-elles légales ?4. Que se passe-t-il si l’armée française tue un Français en Syrie ?Le ministre de la défense a éludé la question, affirmant que l’armée « ne cible personne en particulier ».« Nous combattons non des individus mais un groupe terroriste composé de ressortissants de différentes nationalités, dans le respect du droit international humanitaire. »5. Pourquoi la France frappe-t-elle maintenant la Syrie alors qu’elle s’y refusait il y a un an ?En s’engageant dans la coalition internationale contre l’Etat islamique en Irak, Paris avait alors expliqué qu’il mettait dans le même sac l’Etat islamique et le régime de Bachar Al-Assad, accusés de centaines de milliers de morts depuis le début de la guerre syrienne en mars 2011. Et pour la France, bombarder l’EI en Syrie ne pouvait servir que les intérêts du régime syrien.Mais depuis deux ans, « Daech [acronyme arabe de l’Etat islamique] a considérablement développé son emprise », a déclaré François Hollande le 7 septembre pour justifier le changement d’orientation de sa politique. Constatant la menace de plus en plus grande de djihadistes formés en Syrie pour frapper la France sur son territoire, les autorités ont fait volte-face. De plus, « le périmètre d’action des forces loyalistes à Bachar s’est réduit et aujourd’hui, frapper Daech ne signifie pas militairement favoriser Bachar », assurait Jean-Yves Le Drian le 18 septembre.Cela ne fait toutefois pas de Bachar Al-Assad un allié, s’emploie à expliquer le gouvernement. Jean-Yves Le Drian a assuré qu’il n’y avait « aucun » échange d’informations avec les Syriens et les Russes. Mais le nombre croissant d’Etats bombardant la région tenue par l’Etat islamique rend probable, à terme et de manière plus ou moins officielle, une certaine coordination entre les acteurs. Alexandre Pouchard Journaliste aux Décodeurs Pour Anne Hidalgo, il y a « une saturation du dispositif d’hébergement » d’urgence à Paris • Mis à jour le Le campement de Syriens de la porte de Saint-Ouen, un « mini-Calais »Près de 500 autres squattent le lycée désaffecté Jean-Quarré (19e arrondissement), et le tribunal administratif leur a ordonné vendredi de quitter les lieux dans un délai maximal d’un mois.L’intégralité de l’émission : 8e journée de Ligue 1 : Lyon chute à Bordeaux, le PSG étrille Nantes, Caen et Bastia se relancent Le Paris-Saint-Germain s’est assuré de conserver la première place de la Ligue 1 en remportant son match à Nantes, samedi 26 septembre, lors de la 8e journée du Championnat de France de football. Ils sont suivis de Saint-Etienne. Le point sur les matchs de cette journée. Nantes-PSG : 1-4 Le Paris-Saint-Germain a conforté sa 1re place, samedi, avec une large victoire à Nantes (4-1), sa sixième de la saison, malgré une première période durant laquelle il s’est montré totalement apathique. Les Parisiens se sont réveillés en deuxième période pour renverser les Nantais. Lire : Ligue 1 : Le PSG surclasse Nantes  Bordeaux-Lyon : 3-1 Humilié par Nice mercredi (1-6), Bordeaux s’est vengé plutôt deux fois qu’une sur Lyon samedi (3-1). L’OL avait l’esprit manifestement tourné vers la Ligue des champions, alors qu’il reçoit Valence mardi. Mais contrairement à Paris, aucune réaction d’orgueil, hormis la tardive réduction du score de Claudio Beauvue, ne s’est vraiment manifestée après une première période où il a encaissé trois buts. Conséquences au classement : les Girondins se donnent de l’air à la 12e place alors que Lyon chute au 6e rang, à désormais 8 points du PSG. Caen-Ajaccio : 2-0 Caen s’est facilement imposé samedi soir face à Ajaccio (2-0), ce qui lui permet de revenir à la hauteur et Rennes (3e) et Reims (4e) et d’oublier sa déroute de mercredi à Lorient (défaite 2-0). La cinquième victoire du Stade Malherbe, la deuxième consécutive à domicile après celle décrochée contre Montpellier (2-1) il y a une semaine, confirme le très bon début de saison des joueurs de Patrice Garande. Après 8 journées, les Caennais comptent autant de points (15) qu’après 20 journées la saison dernière… Ajaccio, qui n’a toujours pas gagné le moindre match en L1, a concédé sa 6e défaite. La saison du promu risque d’être longue. Bastia-Toulouse : 3-0 Bastia – qui a reçu quatre cartons rouges en sept matchs – s’est sorti d’une semaine marquée par une violente diatribe contre le corps arbitral en se défaisant, samedi, de Toulousains (3-0), eux aussi remontés contre les arbitres après 5 rouges en 7 matchs. Mis sous pression par les deux équipes, l’homme en noir du soir, Hakim Ben El Hadj, n’a finalement exclu personne au terme d’une rencontre qui a vu des Bastiais réalistes battre sèchement une équipe de Toulouse pourtant dominatrice. Grâce à cette troisième victoire de la saison, les Corses remontent à la 11e place du classement tandis que les Toulousains se rapprochent dangereusement de la zone rouge, en glissant au 16e rang. Rennes-Troyes : 1-1 Rennes a aligné un troisième match nul 1-1 d’affilée, le deuxième face à un promu, en concédant 1 point à des Troyens qui confirment les progrès vus face à Saint-Etienne. Grâce à ce point, Rennes reprend la troisième place à Reims à la faveur de la différence de but, mais les Bretons ont aussi perdu sur expulsion leur milieu défensif Yacouba Sylla, alors que Geslon Fernandes est déjà blessé pour plusieurs semaines. Reims-Lille : 1-0 Vendredi soir, Reims s’était emparé provisoirement de la troisième place de Ligue 1 après sa difficile victoire (1-0) face à Lille. Les Champenois se sont imposés grâce à un but de Ngog peu avant l’heure de jeu. Il avait manqué un penalty en première période. Les joueurs d’Olivier Guégan, invaincus depuis cinq matchs (2 victoires, 3 nuls), totalisent désormais 15 points, à une longueur de Saint-Etienne et deux du Paris-SG. Lille, de son côté, a enregistré sa première défaite depuis la première journée, quand le PSG était venu s’imposer dans le Nord en ouverture de la saison. Deux dirigeants présumés d’ETA écroués • Mis à jour le L’arrestation de deux membres d’ETA marque-t-elle la « décapitation » de l’organisation ?Iratxe Sorzabal Diaz n’est pas inconnue de la justice. Cette ancienne porte-parole, de 1997 à 1999, de Gestoras, un mouvement de soutien aux prisonniers basques, a déjà été condamnée à plusieurs reprises à de la prison en France ces dernières années pour son appartenance à ETA. Membre du commando Ibarla dans les années 1990, elle est soupçonnée d’avoir participé à de nombreux attentats et plusieurs assassinats. Elle était « recherchée depuis au moins dix ans » par les justices française et espagnole, d’après des sources policières citées par l’Agence France-Presse.David Pla, 40 ans, vivait, quant à lui, « dans la clandestinité depuis 2011 », selon les mêmes sources. ReportageCongo : manifestation d’une ampleur inédite contre le président Sassou Nguesso Lors de la manifestation contre le référendum constitutionnel à Brazzaville, le 27 septembre.Crédits : Laudes Martial Mbon / AFP« Sassoufit », « Le Congo n’est pas une propriété des Nguesso », « Non au coup d’Etat constitutionnel »... Inscrits au stylo, à la craie ou tout simplement au charbon sur les pancartes des manifestants, les slogans hostiles au président congolais ont fleuri, dimanche 27 septembre, dans les rues saturées de chaleur de Brazzaville.La foule compacte et bigarrée, composée d’au moins 25 000 militants venus des quatre coins de la capitale congolaise et de l’intérieur du pays, s’étalait sur près d’un kilomètre, le long du boulevard Alfred-Raoul, ex-boulevard des Armées. Si la participation avancée par les organisateurs dépasse de loin les chiffres de la police et des médias publics (3 000 personnes), le rassemblement était assurément la plus importante manifestation de l’opposition depuis le retour au pouvoir de Denis Sassou Nguesso en 1997.Le survol du cortège par un hélicoptère des Forces armées congolaises (FAC) a provoqué les huées des militants qui ont dénoncé une tentative d’intimidation et de provocation du pouvoir. Très visible à certains carrefours, la police est toutefois restée discrète dans le périmètre du boulevard.Trente et un ans à la tête du CongoOrganisé par le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), le meeting aurait dû se tenir avant les Jeux africains. Il a finalement eu lieu après l’annonce, par le président, d’un référendum sur une nouvelle Constitution. Un projet présenté le 22 septembre, et violemment décrié par l’opposition, qui dénonce un « coup d’Etat constitutionnel » du chef de l’Etat pour lui permettre de briguer un troisième mandat.Denis Sassou Nguesso, 72 ans, cumule déjà trente et un ans d’exercice du pouvoir. Or, la loi fondamentale en vigueur depuis 2002 au Congo limite l’âge des candidats à la magistrature suprême à 70 ans et interdit au chef de l’Etat d’enchaîner plus de deux mandats.« En annonçant le référendum, le président n’a pas dit qu’il voulait d’un mandat de plus. Il ne s’agit pas de l’affaire d’un homme. Nous voulons changer la Constitution pour changer la gouvernance », a défendu bec et ongles Thierry Moungalla, nouveau ministre de la communication et des médias. Et le ministre des affaires foncières et du domaine public, le juriste Pierre Mabiala, d’insister : « Le président a bien dit qu’il donne la parole au peuple. Et le peuple, vous le savez bien, détient la souveraineté nationale. C’est la décision du peuple qui compte. Donc, le référendum est un procédé démocratique naturel et légal. »Un « subterfuge » pour s’éterniser au pouvoirL’argumentaire du gouvernement ne convainc pas les partisans de l’alternance, loin s’en faut. Les opposants et certaines organisations de la société civile n’ont de cesse de brocarder le « subterfuge » du chef de l’Etat pour s’éterniser aux affaires. « Nous avons vu le président de la République venir avec des consultations, des concertations et des dialogues. C’était pour atterrir sur le changement de la Constitution. Il n’a aucune légitimité pour convoquer un référendum. Il doit simplement partir et laisser le pays en paix », a réagi Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), première formation de l’opposition.Si le président n’a jamais fait part explicitement de son désir de se représenter, la perspective ne fait aucun doute selon Paul-Marie Mpouelé, coordonnateur du Frocad. « Les masques sont tombés : en annonçant le référendum, Sassou tient coûte que coûte à avoir un mandat de plus, estime le militant. Mais nous lui demandons de faire preuve de grandeur d’esprit, de sortir par la grande porte et d’accepter l’alternance en 2016, comme il l’avait fait en 1992. »Battu à la régulière et dès le premier tour lors de la toute première élection présidentielle après l’ouverture du Congo au multipartisme, Denis Sassou Nguesso avait passé le témoin à Pascal Lissouba, le vainqueur, en 1992. Il était revenu au pouvoir cinq ans plus tard au terme d’une sanglante guerre civile avant de se faire élire et réélire en 2002 et 2009.Vers un boycott ?« L’alternance est le meilleur héritage que la Conférence nationale souveraine de 1991 nous a légué. Mais quand un homme se croit indispensable, il n’est plus qu’un dictateur. C’est le cas du président Sassou », déplore Mathias Dzon, ancien ministre des finances (1997-2002) passé dans l’opposition.Le référendum divise jusqu’au sein du Parti congolais du travail (PCT), la formation au pouvoir. Membre du bureau politique, le philosophe Charles Zacharie Bowao a annoncé vendredi 25 septembre qu’il démissionnait du mouvement dans une lettre ouverte au président :Je refuse de cautionner l’escroquerie historique dont vous êtes, monsieur le secrétaire général du PCT, le chantre aux commandes d’une formation politique fanatisée, empêtrée dans l’archaïsme idéologique et incapable de se démocratiser.Si le débat constitutionnel n’a pas entraîné de violences, comme au Burkina Faso ou au Burundi, l’opposition ne compte pas laisser faire. Plusieurs meetings sont attendus dans les prochains jours. Objectif : mobiliser pour un boycott du référendum.Même alliés, Quick et Burger King ne font pas le poids face à McDonald’s • Mis à jour le Les Décodeurs 2. En France, le règne de McDonald’sDans l’Hexagone, McDonald’s écrase littéralement les autres acteurs du marché des fast-foods. Par le nombre de restaurants : 4 350, contre moins de 1 000 pour Quick et Burger King à eux deux. Le chiffre d’affaires français des trois groupes reflète également cette différence avec une domination encore plus marquée de McDonald’s. 3. Une stratégie de concentration dans un secteur difficileEn évoquant un rachat de Quick, Burger King pourrait tenter de revenir sur un marché français dont le groupe s’était extrait il y a une dizaine d’années. L’objectif : afficher une meilleure rentabilité. Si on rapporte le chiffre d’affaires de chaque groupe au nombre de restaurants qu’il possède en France, en effet, Burger King est le plus rentable, devant McDonald’s. Quick est bon dernier. Les Décodeurs Journaliste au Monde Budget des universités : la ponction de 100 millions d’euros ne sera pas renouvelée en 2016 • Mis à jour le Adrien de Tricornot En déplacement à Avignon, le premier ministre Manuel Valls a annoncé un « effort exceptionnel » de « 100 millions d’euros supplémentaires » en faveur des universités en 2016. Les derniers arbitrages budgétaires doivent être rendus publics mercredi 30 septembre mais M. Valls lève ainsi un petit coin du voile. Les universités confrontées à l’explosion du nombre d’étudiants7 500 bacheliers attendent encore une place à l’universitéJean-Christophe Cambadélis : « Il est temps de redonner à la gauche son supplément d’âme » Adrien de Tricornot Journaliste Pourquoi les pétroliers reculent face à l’Arctique Audrey Garric et Denis Cosnard Shell suspend ses activités de forage au large de l’AlaskaPourquoi l’Arctique attire-t-elle les convoitises des pétroliers ?Les forages dans le Grand Nord se sont révélés envisageables d’un point de vue économique au milieu des années 2000, quand le baril de pétrole a commencé à dépasser la barre des 50 dollars. Les politiques nationalistes de pays producteurs comme la Russie ou le Venezuela et les problèmes de sécurité en Irak et au Nigeria ont en outre compliqué l’accès aux principales ressources, et ce, alors que la demande en énergie ne cessait de grimper. Dans le même temps, la fonte de la banquise, ouvrant deux nouvelles routes maritimes (le passage du Nord-Ouest, côté canadien et celui du Nord-Est, côté sibérien), et les avancées technologiques, comme la fracturation horizontale, permettant aux gisements offshore d’être exploités via des puits sur la côte, ont attisé les convoitises des Etats frontaliers et des groupes pétroliers.L’engouement pour cette contrée encore largement inexplorée a particulièrement bondi en 2008, lorsqu’une étude de l’Institut de géophysique américain (USGS) a chiffré ses gisements potentiels : l’Arctique renfermerait 13 % des ressources mondiales non découvertes de pétrole (90 milliards de barils, soit trois ans de consommation mondiale) et 30 % de celles de gaz naturel (47 000 milliards de m3), essentiellement en Russie et en Alaska. Depuis, les permis d’exploration offshore se multiplient, y compris dans les zones les plus difficiles.Pourtant, la part des hydrocarbures en provenance du Grand Nord dans la production énergétique mondiale devrait sensiblement baisser d’ici à 2050, estiment le Bureau central de statistique et le Centre de recherches sur le climat norvégiens, dans une étude publiée en 2012. La production de pétrole dans l’Arctique devrait ainsi représenter 8 % de la production mondiale en 2050, contre 10 % en 2010, même si elle doublera en valeur absolue sur cette période. Pour le gaz naturel, la baisse devrait être encore plus prononcée, avec une part tombant de 27 % à 22 %. Un recul qui s’explique tout d’abord par l’essor des hydrocarbures non conventionnels, comme le gaz de schiste en Amérique du Nord, et le développement de la production de gaz conventionnel au Moyen-Orient, deux sources bien moins onéreuses à exploiter que les hydrocarbures de l’Arctique.Quels sont les obstacles au forage en Arctique ?Malgré ce potentiel, les obstacles à la ruée vers les terres polaires sont nombreux. Le premier écueil est technique. Compte tenu du climat hostile, avec des tempêtes fréquentes, mais aussi de l’éloignement, travailler en Arctique, à de très grandes profondeurs, s’avère très ardu. Shell avait eu l’occasion de le constater en 2012. A l’époque, le pétrolier avait connu une série d’avaries sur trois de ses plates-formes, dont l’une s’était échouée sur une plage et avait dû être remorquée pendant une semaine entière. Ces accidents à répétition n’avaient pas fait de victime ni de dégât sur l’environnement, mais avaient néanmoins relancé les inquiétudes des écologistes comme des autorités. Des enquêtes avaient été lancées sur les activités du groupe, et Shell avait dû suspendre ses opérations pendant plus d’un an.« Le recul de Shell, qui était en avance dans ce domaine, est très révélateur des difficultés à forer en Arctique. Les pétroliers ne peuvent opérer que quelques mois, en été, les opérations sont très coûteuses, en raison des nombreuses précautions à prendre, et ils ont rarement eu à résoudre des problèmes tels que des icebergs à la dérive qui menaceraient les plates-formes », analyse Denis Florin, associé chez Lavoisier Conseil, cabinet spécialisé dans l’énergie. A Seattle, les « kayaktivistes » contre ShellLe troisième obstacle, le plus décisif peut-être, est économique. En un an, les cours mondiaux du pétrole ont été divisés par deux. A 45 dollars par baril de brut américain, comme aujourd’hui, tenter d’extraire le pétrole situé dans des zones aussi complexes et risquées que l’Arctique n’a plus de sens. Or, après avoir cru à une remontée rapide des cours, les professionnels se préparent désormais à une longue période de prix bas.« Forer en Arctique avec de tels risques environnementaux est devenu anachronique, à une époque où l’on a des solutions bien plus pérennes en termes de transition énergétique, dénonce de son côté Sébastien Blavier, responsable de la campagne climat et énergie de Greenpeace France. C’est pourquoi nous demandons une sanctuarisation de l’Arctique au niveau de l’ONU et la mise en place de cadres réglementaires dans les pays concernés. »Où en sont les opérations de forage des pétroliers ?L’abandon de Shell ne signe, cependant, pas le retrait complet des pétroliers, qui restent une demi-douzaine à tenter d’explorer la zone. Pour l’instant, le géant russe Gazprom est le seul à exploiter le pétrole arctique, dans le champ de Prirazlomnoye, en mer de Pechora, dans le sud-est de la mer de Barents. L’italien ENI espère démarrer dans quelques semaines l’exploitation du champ Goliat dans la même zone, avec le Norvégien Statoil. Il a déjà subi deux ans de retard et son coût a grimpé de plus de 50 % par rapport à l’estimation initiale. La Norvège mise également sur la mer de Barents, où Statoil exploite déjà le gisement gazier Snohvit, en partenariat avec Engie (ex-GDF Suez).Toutefois, les projets de forage prennent du retard, et plusieurs pétroliers se sont déjà cassé les dents. Illustration de ces difficultés, l’avenir de l’énorme projet gazier Chtokman, dans les eaux russes de la mer de Barents, reste très incertain, près de vingt-cinq ans après sa découverte. Gazprom et son partenaire français Total n’ont pas réussi à trouver un accord qui permettrait de développer de manière viable ce gisement susceptible de contenir 3 900 milliards de mètres cubes de gaz, l’équivalent d’un an de la consommation mondiale.Le russe Rosneft ne devrait pas reprendre ses forages en mer de Kara, au nord de la Russie, avant 2020, en raison des conditions climatiques extrêmes et du retrait de son partenaire américain ExxonMobil, après les sanctions liées au conflit ukrainien. Autre abandon : en 2009, après cinq ans de recherche, les pétroliers britannique et russe BP et Rosneft ont décidé de stopper l’exploration sur le site de Sakhaline-4, après avoir échoué à trouver des réserves significatives. De la même façon, le britannique Cairn Energy n’est pas parvenu, au Groenland, à découvrir des volumes de pétrole suffisants pour être commercialisés, après avoir déboursé un milliard de dollars dans un programme d’exploration de deux ans. Audrey Garric Chef adjointe du service Planète/Sciences du Monde Denis Cosnard Journaliste au Monde Gottfrid Svartholm, cofondateur de The Pirate Bay, est sorti de prison Damien Gouteux Le Suédois Gottfrid Svartholm Warg, cofondateur de The Pirate Bay, le célèbre annuaire de liens de téléchargement BitTorrent, est sorti de prison ce 25 septembre, au terme d’un long marathon juridique, et a été mis en liberté conditionnelle. Plus connu sous son pseudonyme « anakata », il est, avec Peter Sunde et Fredrik Neij, à l’origine du site qui s’est imposé comme l’un des plus importants sites de téléchargement au monde. Il était le dernier des trois fondateurs encore en prison : en plus d’une condamnation à de la prison ferme au terme du procès de The Pirate Bay, en 2009, il avait également été condamné à deux reprises pour s’être introduit dans des systèmes informatiques d’entreprises travaillant pour les gouvernements suédois et danois.Gottfrid is released, last pirate bay guy to get out. And TPB was never even down. Good work? Welcome out Gottfrid #freeAnakata #anakataFree— brokep (@Peter Sunde)Les trois fondateurs de The Pirate Bay, ainsi que leur financeur Carl Lundström, avaient été condamnés en 2009 à un an de prison chacun, et à payer la somme de 30 millions de couronnes suédoises (environ 3 millions d’euros). Mais Gottfrid Svartholm s’était entretemps envolé pour l’Asie du Sud-Est. Il ne participa pas au procès en appel en 2010, qui allégea les peines de prison des trois autres condamnés mais augmenta leur amende. Gottfrid Svartholm a finalement été arrêté à Phnom Penh, au Cambodge, et extradé vers la Suède en septembre 2012 pour purger sa peine. De retour en Europe, Gottfrid Svartholm avait comparu dans deux procès pour piratage de données d’entreprises travaillant pour des gouvernements. Au terme d’un premier procès en Suède, en 2013, il écopa de deux ans de prison pour avoir piraté les ordinateurs de l’entreprise Logica, qui travaillait pour le fisc suédois. Cette peine fut réduite à un an en appel. Fin 2013, il était transféré dans une prison danoise. En octobre 2014, il était reconnu coupable par la justice danoise du piratage de l’entreprise américaine CSC et condamné à 3 ans et 6 mois de prison. Il fit appel de cette condamnation, mais resta en prison, les juges ayant estimé qu’il risquait de s’enfuir à nouveau à l’étranger. En juin 2015, il perdit son appel, qui confirmait sa peine.Malgré cette nouvelle condamnation, le cofondateur de The Pirate Bay est éligible à la libération conditionnelle, et sort donc de prison le 27 août. Mais la Suède émet alors un nouveau mandat d’arrêt contre lui pour qu’il purge les quatre dernières semaines restant de sa première condamnation de 2009 pour son implication dans The Pirate Bay. Il est alors arrêté et remis en prison le même jour, au grand désespoir de sa mère, Kristina Svartholm, qui affirme, dans des propos recueillis par Torrent Freak, que ni les autorités danoises, ni les autorités suédoises n’avaient informé le principal intéressé. La Suède souhaitait qu’il termine sa peine au Danemark, mais les autorités de ce pays, où Gottfrid Svartholm est interdit de territoire, ont refusé. Il a donc purgé ses dernières semaines dans la prison de Skannige, en Suède, avant d’être placé en liberté conditionnelle le 26 septembre. Damien Gouteux Journaliste au Monde De l’eau salée s’écoulerait sur la planète Mars • Mis à jour le Hervé Morin La NASA avait fait miroiter il y a quelques jours une « découverte scientifique majeure » concernant Mars. Depuis lors, les spéculations allaient bon train sur la webosphère, toujours prête à s’enflammer lorsqu’il est question de la Planète rouge : détection d’une forme de vie, de sources d’eau liquide, etc. ? Le suspense a pris fin, avec la mise en ligne d’un article présenté lors du Congrès européen de science planétaire, qui se tient à Nantes jusqu’au 2 octobre. Parallèlement, la revue Nature Geoscience a publié, lundi 28 septembre, des travaux de la même équipe détaillant les observations conduites par la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO).Quel était donc ce « mystère martien » enfin résolu, évoqué par l’agence américaine – à qui il a pu arriver par le passé de « survendre » certaines découvertes ? Il concerne la nature de coulées saisonnières sombres observées sur des pentes de Mars, lorsque la température y devient plus clémente. Selon Lujendra Ojha (Georgia Tech, Atlanta) et ses collègues, ces écoulements sont constitués de saumures de différentes compositions, faites de chlorate et perchlorate de magnésium et de perchlorate de sodium.Un mélange salé pour rester à l’état liquideLa découverte de telles saumures n’étonnera guère les spécialistes : MRO et son prédécesseur Mars Global Surveyor ont observé depuis longtemps des coulées qui ravinent Mars, en été, sur les versants exposés au soleil. Or on sait que les conditions de température et de pression à la surface de Mars ne permettent pas la stagnation d’eau liquide en surface, qui soit gèle, soit s’évapore. Il a donc fallu imaginer des combinaisons de sels qui puissent maintenir le mélange à l’état liquide : sulfate de fer, sels de sodium et d’ammonium, etc. Plusieurs modélisations avaient été avancées ces dernières années. Parallèlement, l’atterrisseur de la NASA Phoenix – actif près de la calotte polaire Nord de Mars en 2008 – y avait confirmé la présence de perchlorates, également subodorée sur les sites d’atterrissage des missions Viking, lors de nouvelles analyses des données datant de la fin des années 1970. Enfin en mai 2015, la revue Nature Geoscience annonçait déjà la présence de telles saumures dans l’environnement du rover Curiosity.Pourraient-elle être sources de vie ? « Si nous combinons ces observations avec la thermodynamique de la formation de ces saumures à nos connaissances actuelles sur les organismes terrestres, est-il possible pour des organismes de survivre sur ces saumures martiennes ?, s’interrogeait Vincent Chevrier (Université de l’Arkansas), qui avait cosigné cette étude. Ma réponse est non. » « L’activité de l’eau dans les solutions de perchlorate pourrait être trop faible pour servir de support à la vie telle que nous la connaissons sur Terre »La nouvelle étude de Nature Geoscience ne dit pas autre chose : « l’activité de l’eau dans les solutions de perchlorate pourrait être trop faible pour servir de support à la vie telle que nous la connaissons sur Terre », rappelle-t-elle, même si elle mentionne une sorte d’analogue sur Terre, dans le désert de l’Atacama, où des bactéries extrêmophiles parviennent à survivre.L’étude détaille la façon dont une nouvelle méthode d’analyse des données recueillies par le spectromètre de MRO a permis de déterminer la composition des coulées intermittentes. « Ce que le spectromètre a analysé, ce ne sont pas les coulées liquides elles-mêmes, précise Marion Massé, du laboratoire Planétologie et géodynamique (université de Nantes-CNRS), cosignataire de l’article. Mais la signature des sels une fois l’eau évaporée. » Le mécanisme imaginé est le suivant : les chlorates et perchlorates présents dans le sol agiraient comme les sels utilisés sur les routes pour prévenir le verglas, ou ceux employés pour lutter contre la condensation dans certaines pièces humides : ils absorberaient l’eau présente dans la rosée du soir et du matin, en quantité suffisante pour alourdir le sol et entraîner son écoulement lent sur des pentes dépassant 30°. « Nous allons tenter de reproduire ce phénomène en laboratoire », précise Marion Massé, qui insiste sur la nécessité de vérifier que la faible teneur en eau de l’atmosphère martienne ne contredit pas cette théorie. Et de procéder avec prudence, car les perchlorates ont une fâcheuse tendance à exploser...Contrairement à ce que laissait supposer la NASA, le mystère n’est donc pas entièrement résolu. Ces résultats portent sur quatre sites, dont les signataires de l’étude estiment qu’il serait « justifié » de les explorer pour valider cette hypothèse. Nul doute que l’agence américaine, toujours en quête de crédits pour ses missions d’exploration, veillera à relayer cette demande. Hervé Morin Pôle Science et Médecine Au Burkina Faso, les tensions demeurent autour du désarmement des putschistes • Les putschistes ont rendu le pouvoir au président de transition le 23 septembre, mais la situtation reste complexe à la tête de l'Etat.Crédits : SIA KAMBOU / AFPL’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité d’élite de l’armée burkinabée auteur d’un coup d’Etat avorté contre le gouvernement de transition, « refuse » de poursuivre le processus de désarmement, a annoncé lundi 28 septembre l’état-major général des armées dans un communiqué.Ce désarmement, prévu par un accord entre l’armée loyaliste et les putschistes est « dans une impasse », souligne l’état-major. Lequel dénonce également l’attitude de l’ancien régiment, qui « crée des incidents et agresse le personnel chargé de cette mission ».« Des engagements n’ont pas été tenus » selon le RSPL’état-major déplore par ailleurs « le comportement ambigu du général Gilbert Diendéré », le chef des putschistes, sans donner plus de détails. Depuis l’échec du putsch, le militaire se trouve dans une caserne située juste derrière le palais présidentiel, dans le sud de la capitale, Ouagadougou.La fin sans gloire du général DiendéréUne source au sein du RSP affirme de son côté que le processus de désarmement est bloqué notamment car les engagements des loyalistes assurant la sécurité du personnel de l’ancien régiment et de leurs familles « n’ont pas été tenus ».L’accord demandait également que les unités loyalistes entrées dans Ouagadougou reculent « de 50 kilomètres », mais celles-ci étaient toujours présentes lundi dans la capitale, selon la même source.Le RSP dissous vendrediCorps d’élite de treize cents hommes, le RSP était la garde de l’ancien président Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014 après vingt-sept ans au pouvoir. Il a été dissous vendredi, lors du premier conseil des ministres post-putsch. Le gouvernement a également créé une commission d’enquête sur les événements.Au Burkina Faso, pas de mansuétude pour les putschistesLe 16 septembre, des soldats du RSP, dirigés par le général Gilbert Diendéré, avaient fait irruption dans le palais présidentiel en plein conseil des ministres. Ils avaient pris en otage le président et le gouvernement et prononcé le coup d’Etat le lendemain.Les putschistes ont finalement rendu le pouvoir, le 23 septembre, au président de la transition, Michel Kafando, mais la situation à la tête de l’Etat reste complexe et la question essentielle du désarmement du RSP cristallise les tensions. Au moins trois manifestants tués par des Casques bleus en Centrafrique •Un rassemblement de plusieurs centaines de personnes réclamant la démission de Catherine Samba-Panza, présidente de transition de la République centrafricaine, s’est achevé dans le sang, lundi 28 septembre à Bangui.Selon des sources hospitalières, au moins trois personnes sont mortes et sept ont été blessées par des tirs de Casques bleus qui cherchaient à disperser la manifestation, alors que celle-ci prenait la direction de la présidence. Des soldats français de l’opération Sangaris et des Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) sont déployés dans le pays pour tenter de le stabiliser.Violences meurtrières dans le quartier musulmanBangui s’était réveillée paralysée, dans un climat d’extrême tension, lundi, après un week-end de violences meurtrières ayant fait plus de 20 morts et une centaine de blessés, violences accompagnées de pillages. Un assassinat – dont les motifs ne sont pas établis – a servi de détonateur à cette nouvelle explosion de violences, dont la capitale centrafricaine est coutumière depuis deux ans.Selon des habitants, un conducteur de moto-taxi a été égorgé samedi matin au PK-5, ce qui a déclenché des violences dans ce quartier majoritairement musulman. Le PK-5 a été l’épicentre des massacres intercommunautaires en 2013-2014 à Bangui et il représente le dernier bastion des musulmans, chassés des autres quartiers par les milices chrétiennes anti-balaka.Malgré le chaos, la Centrafrique prépare les électionsLe « super-typhon » Dujuan frappe Taïwan, des milliers de personnes évacuées • Mis à jour le Des pluies torrentielles et des vents particulièrement violents balayaient Taïwan, lundi 28 septembre au soir, après l’arrivée du super-typhon Dujuan, qui a touché l’île plus tôt que prévu, et précipité l’évacuation préventive de milliers de personnes.La tempête, accompagnée de vents soufflant en rafales jusqu’à 227 km/h, s’est amplifiée dans l’après-midi pour finalement toucher l’île dans le secteur de Yilan, dans le nord, où 500 millimètres de pluie sont tombés ces dernières vingt-quatre heures.Importants coefficients de maréeLes autorités avaient mis en garde contre la hauteur des vagues du fait de la conjonction de deux phénomènes : le typhon et d’importants coefficients de marée liés à la proximité entre la Lune et la Terre. De fait, dès le milieu de journée, la mer était formée sur la côte nord-est, où les bateaux de pêche avaient reçu pour consigne de ne pas sortir. Des Mariannes du Nord à la Chine, le typhon Soudelor a balayé le sud-est de l’Asie « Mur des cons » : la présidente du Syndicat de la magistrature renvoyée en correctionnelle • Mis à jour le Imbroglio autour du « Mur des cons »Le juge qui instruisait alors le dossier avait cependant eu une lecture différente, considérant que c’était « le fait de rendre public un panneau en permettant son accès à un journaliste (…) qui a constitué l’acte de publicité » et donc qu’il « importe peu de savoir à quelle date les photos incriminées ont été épinglées sur le mur litigieux ». Il avait également estimé que la responsabilité de Mme Martres était bien engagée du fait même de son statut de présidente et parce qu’il « résulte de l’enregistrement vidéo qu’elle était présente avec le journaliste devant le panneau d’affichage incriminé et qu’elle reprenait à son compte l’existence de ce panneau et son contenu ».« On ne peut que regretter cette décision », a déclaré Françoise Martres, après la décision de la cour d’appel de Paris. « On ne peut pas considérer comme éditeur quelqu’un qui n’a pas voulu rendre public quelque chose », a-t-elle expliqué. Dans un communiqué, le SM a assuré attendre l’audience avec « sérénité ». Tokyo 2020 propose cinq nouveaux sports olympiques • Mis à jour le JO 2020 au Japon : le ministre des sports démissionneSi le CIO a fait sauter la barrière des vingt-huit sports lors de sa dernière réforme, en décembre 2014, il a en revanche maintenu à dix mille cinq cents le maximum d’athlètes participants et à trois cent dix le nombre de podiums. Une équation à résoudre pour les pays hôtes qui souhaitent proposer de nouvelles compétitions. Guéant : le procès de l’étrange pratique policière des primes en liquide • Mis à jour le Samuel Laurent Les faits remontent à 2002. Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, choisit comme directeur de cabinet un homme de confiance : le préfet Claude Guéant. Mais treize ans plus tard, celui-ci se retrouve au banc des accusés, pour avoir cautionné et profité d’un système de versement de primes en liquide au sein de la police, sur des fonds normalement réservés aux enquêtes.1. Des primes en liquideM. Guéant doit s’expliquer sur plusieurs factures correspondant à des achats effectués grâce à d’importantes sommes perçues en liquide entre 2002 et 2004. Selon ses explications, ces liquidités provenaient de primes, versées dans la police sur l’enveloppe des frais d’enquête et de surveillance (FES).M. Guéant avait expliqué au Monde, en 2013, sa version des faits :« Quand je suis arrivé au ministère de l’intérieur, il y avait plus de 400 personnes concernées par ces primes dont le régime fiscal n’était pas défini. J’ai d’ailleurs remis le système à plat pour mettre fin à ces pratiques en 2006. »Les sommes qui lui étaient remises s’élevaient à une dizaine de milliers d’euros chaque mois, dont il redistribuait environ la moitié à ses collaborateurs.2. Un flou savamment entretenu et une double primeMais dès l’éclatement de l’affaire, M. Guéant a entretenu le flou entre deux choses distinctes :- Les « primes au mérite » : Ce sont des sommes que touchaient certains policiers, et qui étaient alors prélevées sur les enveloppes FES. Ces sommes, plutôt petites, en général, selon les policiers interrogés, venaient compenser les efforts et l’investissement de certains policiers. Mais ces primes ne concernaient pas en principe la hiérarchie. De plus, M. Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, avait mis fin à ce système dès 2003, en mettant en place un fonds de 5 millions d’euros afin d’officialiser ces primes au mérite.Les écoutes téléphoniques montrent que ce sont ces primes qui seront mises en avant dans la défense de M. Guéant. Lors d’une conversation de juin 2013, Michel Gaudin, alors directeur général de la police nationale, lui explique : « Il faut clairement dire que c’était essentiellement pour des flics et puis que toi, t’en as gardé un petit peu ! Tu ne peux plus maintenant dire autre chose ! »- Les indemnités de sujétion particulière (ISP) : Ces primes accorées aux membres des cabinets ministériels complètent leur rémunération et compensent, là encore, leur lourde charge horaire. Elles sont officielles depuis 2002, et viennent remplacer les anciennes primes, versées en liquide sur des fonds spéciaux jusqu’à la fin des années 1990. Là encore, M. Guéant a un moment défendu le fait que les primes en liquide qu’il percevait étaient une compensation de la fin des primes sur fonds spéciaux, mais à tort : depuis 2002, celles-ci ont été compensées par les ISP, désormais officielles.» Lire : Derrière l’affaire Guéant, les primes de cabinet des ministresL’enquête a montré qu’en réalité, au ministère de l’intérieur, les deux systèmes avaient coexisté : le cabinet du directeur de la police nationale, mais aussi le cabinet du ministre, continuaient de percevoir des primes tirées du FES en liquide, en sus des ISP versées au sein du cabinet ministériel.3. Un système qui a longtemps perduréAlors que M. Guéant a assuré avoir lui-même « fait le ménage » dans ce système de primes en liquide, l’enquête indique qu’il n’en est rien : jusqu’en 2011, la Direction générale de la police nationale (DGPN) a continué de percevoir chaque année une enveloppe « pour frais d’enquête » qu’elle pouvait ensuite dépenser de manière totalement opaque et à sa guise. Selon la Cour des comptes, pas moins de 34 millions d’euros auraient ainsi été versés entre 2002 et 2012.Cette enveloppe « ruisselait » de la direction générale vers les commissariats, pour finir par permettre à ceux-ci de donner des primes à leurs hommes. Mais chaque échelon pouvait, semble-t-il, se servir un peu à sa guise.« Cet argent arrive dans les tiroirs des directeurs, ils en font ensuite ce qu’ils veulent. Ils peuvent en garder une partie ou reverser la totalité au personnel », expliquait au Monde, en 2013, un syndicaliste policier.A la révélation de l’affaire, les syndicats de policiers étaient d’ailleurs embarrassés, car le système des enveloppes perdure, reconnaissaient certains d’eux, même si « la manne a diminué ».» Lire : Affaire Guéant, le malaise des syndicats de policiers4. Guéant mise sur la prescriptionLa défense de M. Guéant compte bien mettre à profit l’ancienneté de ce système : ses avocats comptent notamment sur un livre de trois journalistes, Christophe Labbé, Jean-Michel Décugis et Oliviea Recasens, paru en 2006, Place Beauvau, la face cachée de la police (Robert Laffont).Ce livre évoquait déjà largement le système des primes et son opacité, ainsi que le fait que ces enveloppes « arrosaient » aussi la haute hiérarchie policière. La défense de M. Guéant explique que le parquet ne s’est pas saisi de ces révélations à l’époque, et que les faits, puisqu’ils étaient connus, seraient désormais prescrits. Samuel Laurent Journaliste au Monde Mariano Rajoy refuse de dialoguer avec la Catalogne sur l’indépendance • Mis à jour le La Catalogne se dirige-t-elle vers une sécession ?Les Catalans « prêts à engager le processus » de sécession En Catalogne, l’amère victoire des indépendantistes Ligue des champions : l’OL n’a (déjà) plus le droit à l’erreur Anthony Hernandez Lyon rate son retour en Ligue des champions, face au club belge de La Gantoise8e journée de Ligue 1 : Lyon chute à Bordeaux, le PSG étrille Nantes, Caen et Bastia se relancentDéjà résigné en championnat où le titre n’échappera pas au PSG et à ses propriétaires qataris, l’OL a préféré balancer le dernier match à Bordeaux (défaite 3-1) en laissant au repos quatre joueurs qui seront titulaires à Gerland ce soir : la recrue espagnole Sergi Darder, le capitaine Maxime Gonalons, le défenseur serbe Milan Bisevac et Alexandre Lacazette en personne. Jean-Michel Aulas n’a jamais caché qu’il faisait une priorité d’assister à un huitième de finale de Ligue des champions dans son nouveau Grand Stade en 2016. Quinze ans aprèsL’entraîneur Hubert Fournier, lui aussi égratigné par Lacazette pour « son manque de soutien », sait qu’il est attendu au tournant pour sa capacité à faire briller son équipe sur la scène européenne, après une première saison réussie au-delà des attentes sur le plan national (deuxième place synonyme de retour en Ligue des champions). Point positif pour Fournier, l’adversaire valencien n’est pas non plus flamboyant depuis la reprise. Neuf points en six journées de Liga, 3 petits buts marqués, mais seulement 2 encaissés.De plus, lors de la première journée de la Ligue des champions, les Espagnols se sont inclinés 3-2 à domicile face au Zenith Saint-Pétersbourg. Si l’on considère que les Russes constituent finalement l’épouvantail de ce groupe, cet affrontement franco-espagnol prend encore plus d’importance.Il y a quinze ans, lors de la saison 2000-2001, un OL débutant en Ligue des champions avait croisé la route d’un FC Valence conquérant. Porté par des joueurs talentueux tels Ruben Baraja, Gaizka Mendieta, Santiago Canizares ou encore Roberto Ayala, le club « Ché » avait alors atteint la finale remportée par le Bayern Munich. En poules, les Lyonnais avaient perdu deux fois (1-0, 2-1) mais s’étaient qualifiés pour le deuxième tour. Il n’est pas certain que Lyon puisse se permettre cette année le luxe de deux défaites contre Valence. Anthony Hernandez Journaliste au Monde Musique : un accord sur les droits numériques • Mis à jour le Alain Beuve-Méry Le timing est presque parfait. Juste avant que la discussion ne reprenne, mardi 29 septembre à l’Assemblée nationale sur le projet de loi, relatif à la liberté de création, et que celle-ci n’aborde les articles relatifs à la répartition des droits dans la musique, Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication, a annoncé et salué la signature d’« un accord historique pour la filière musicale ». Un accord trouvé à la suite de la mission, confiée au conseiller maître à la Cour des comptes, Marc Schwartz. Le contenu détaillé de l’accord ne sera donné que vendredi 2 octobre, mais ses grandes lignes sont d’ores et déjà connues.La lettre de mission donnée à M. Schwartz, datée du 21 mai, fixait trois objectifs concernant l’exploitation numérique de la musique enregistrée : « favoriser la vitalité de l’ensemble des acteurs ; préserver la diversité de la création et de sa diffusion ; assurer une rémunération reflétant équitablement leur apport à la création de valeur. » Une « juste rémunération » des artistesPour la ministre, l’accord trouvé permet de garantir « cette juste rémunération », car « les producteurs s’engagent à partager avec les artistes tous les revenus reçus des services de musique en ligne et à leur garantir dans ce cadre, une rémunération minimale, en contrepartie de l’exploitation numérique de leurs enregistrements. » Un encadrement des règles de détermination de l’assiette de rémunération des artistes a aussi été trouvé.L’accord « permet, en outre, de renforcer la transparence de l’économie de la filière et d’améliorer l’exposition de la musique et de la diversité culturelle sur les plates-formes de musique en ligne », ajoute la ministre, dans son communiqué.Dans ces conditions, Patrick Bloche, rapporteur (PS) du projet de loi Liberté de création devrait retirer, en toute logique, l’amendement qui préconisait une gestion collective obligatoire pour la répartition des droits musicaux issus de l’exploitation numérique (streaming et téléchargement), en cas d’échec de la mission Schwartz.L’accord satisfait pleinement les producteurs de musique. Pour le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) « le partage de la valeur créée par les exploitations numériques fait l’objet d’engagements précis et donne la priorité aux discussions entre partenaires sociaux dans le cadre de la convention collective de l’édition phonographique ». De son côté, l’UPFI (producteurs indépendants) approuvent que « des engagements substantiels aient été ainsi souscrits volontairement par les producteurs de phonogrammes vis-à-vis des artistes interprètes concernant le partage de la valeur. »Consternation du côté de l’AdamiLes responsables de plate-forme de téléchargement ou d’écoute en ligne Spotify ou Deezer n’ont pas encore réagi, mais leur souhait de conserver comme interlocuteur unique les producteurs de musique est respecté.L’accord prévoit aussi la création d’un fonds de soutien à l’emploi des musiciens par les plus petites structures de production phonographique.Seule l’association La Guilde des artistes de la musique (GAM), créée en mars 2013 par Axel Baur, qui revendique 200 membres se dit favorable à l’accord. La GAM est notamment satisfaite des mesures concernant la transparence des comptes entre artistes principaux et maisons de disques.C’est, en revanche, la consternation du côté de l’Adami et la Spedidam, les deux principales sociétés de gestion collective des droits de propriété intellectuelle des artistes-interprètes qui avait claqué, lundi 28 septembre, la porte de la mission Schwartz. « Les mesures proposées ne sont pas à la hauteur des ambitions affichées au sujet de la question essentielle de la rémunération des artistes et dont la portée est mondiale » , estime l’Adami. Pour Xavier, directeur des affaires juridiques de la Spedidam, « c’est une catastrophe, les artistes qui ne touchent pas de royalties vont encore perdre dix ans de rémunération. » Alain Beuve-Méry Journaliste chargé de l'économie de la culture Burkina Faso : l’armée cerne les ex-putschistes à Ouagadougou Un soldat burkinabé à proximité de la caserne du RSP.Crédits : SIA KAMBOU / AFPFace au refus des ex-putschistes de se désarmer, le pouvoir burkinabé a adopté une attitude plus ferme, mardi 29 septembre. L’armée a quadrillé dans la matinée la caserne de Naaba Koom II, à Ouagadougou, où sont retranchés les membres du régiment de sécurité présidentielle (RSP), à l’origine de l’éphémère coup d’Etat du 16 septembre qu’avait dirigé le général Gilbert Diendéré, et donne des signes de préparation d’une opération armée.Dans un communiqué, elle recommande à la population d’éviter le secteur de Ouaga 2000, proche de la présidence et où se trouve la caserne du RSP, et aux habitants de se calfeutrer chez eux. Elle a également demandé aux journalistes de se tenir à l’écart et de ne rien révéler sur les positions des soldats « afin de ne pas compromettre les opérations en cours », tandis que l’aéroport a été fermé.La gendarmerie a par ailleurs arrêté Djibril Bassolé, ancien ministre des affaires étrangères de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir l’an dernier sous la pression de la rue.Le gouvernement réinstallé le 23 septembre avait ordonné, vendredi, la dissolution du RSP, qui compte 1 300 hommes, mais ceux-ci refusent de poursuivre le processus de désarmement prévu par un accord passé entre l’armée loyaliste et les putschistes. L’état-major général des armées avait annoncé lundi dans un communiqué que la situation était « dans une impasse ».Au Burkina Faso, pas de mansuétude pour les putschistes Affaire Vincent Lambert : la décision du tribunal administratif sera rendue le 9 octobre • Mis à jour le Le cas de Vincent Lambert une nouvelle fois devant la justiceQue se passera-t-il pour Vincent Lambert après la décision de la CEDH ?Après l’arrêt de la CEDH, le docteur Daniéla Simon, le médecin désormais en charge de Vincent, avait engagé « une nouvelle procédure en vue d’une décision d’arrêt des soins ». Mais, contre toute attente, elle refusait de statuer sur sa fin de vie en raison de pressions extérieures nuisant à « la sérénité » et à « la sécurité » du patient comme des équipes médicales, notamment après des menaces d’enlèvement.« La nouvelle procédure collégiale comme sa suspension en raison du contexte sont des décisions préparatoires qui ne font pas grief à Vincent Lambert », a estimé la rapporteuse publique. Affaires des sondages de l’Elysée : la carte de visite qui trahit Claude Guéant • Mis à jour le Emeline Cazi Emeline Cazi Journaliste au Monde La vie sur Mars, l’obsession payante de la NASA • Mis à jour le Hervé Morin « Si j’avais gagné un dollar à chaque fois que j’ai écrit qu’on avait trouvé de l’eau sur Mars… » Ce tweet d’Alexandra Witze, correspondante du journal scientifique Nature, résume l’attitude ambivalente que peut engendrer la politique de communication de la NASA autour de la Planète rouge. Ce message a été lancé sur les réseaux sociaux, lundi 28 septembre 2015, alors même que l’agence américaine entamait une conférence de presse présentant la détection de probables coulées de saumures sur les pentes martiennes, qu’elle avait annoncée comme « une découverte scientifique majeure ».But if I had a dollar for every story I wrote about water being found on #Mars… (sorry, I did warn you about the crankiness)— alexwitze (@Alexandra Witze)De l’eau salée s’écoulerait sur la planète MarsDu spectaculaire au flopCar par le passé, la NASA a rendu publics des résultats spectaculaires qui ont ensuite fait des flops. C’est le cas notamment de la météorite martienne ALH 84001, présentée en 1996 comme porteuse de traces de vie microbienne passée sur la Planète rouge. L’opération avait permis à l’agence américaine d’assurer ses budgets d’exploration spatiale, mais bien peu aujourd’hui soutiennent que la météorite en question ait pu transporter de la vie martienne fossilisée jusqu’à nous. Plus récemment, c’est la découverte d’une bactérie ayant intégré de l’arsenic dans la structure même de son génome, que la NASA avait choisi de porter aux nues, en évoquant une découverte en exobiologie – la science de la vie hors de la Terre. Hélas, la bactérie en question, pêchée dans un lac californien, s’était avérée plus ordinaire qu’escompté.« Suivez l’eau », était le mot d’ordre du programme d’exploration martienne de la NASA au tournant du siècle.Ces épisodes malencontreux ont temporairement conduit la NASA à un peu plus de prudence dans sa communication, même si elle ne manque jamais de relayer les résultats laissant supposer la présence d’eau, sous différentes formes – glacée ou liquide, remontant dans le passé lointain, ou aux périodes récente ou actuelle. L’eau est en effet sur Terre un ingrédient indispensable de la vie, et on suppose qu’elle est tout aussi essentielle à son apparition sur d’autres planètes, Mars étant la candidate la plus accessible. « Follow the water », « suivez l’eau », était même le mot d’ordre du programme américain d’exploration martienne au tournant du siècle. Il a désormais été remplacé par l’ambition de « rechercher des signes de vie », mais jusqu’alors, celle-ci ne s’est pas réalisée – notamment parce que les instruments déployés ne sont pas toujours adaptés à cette tâche.Négociation du programme d’exploration martienneTrouver de l’eau liquide reste donc un objectif excitant. Quitte à surjouer un peu l’enthousiasme. Certains chercheurs associés à la publication des nouveaux résultats dans la revue Nature Geoscience se sont d’ailleurs eux-mêmes dits surpris par l’ampleur de la couverture médiatique suscitée par la NASA, qui avait nourri les attentes en faisant miroiter la résolution d’un « mystère martien ». « La vie sur Mars ? C’est la question à un million de dollars » Hervé Morin Pôle Science et Médecine Les fans de manga goûtent mal la suite de « Fruits Basket » • Mis à jour le Pauline Croquet Il est toujours difficile de redonner vie à des personnages chers au cœur du public. Près de dix ans après la fin de la série originale, les fans de Fruits Basket ont encore perdu espoir d’en savoir plus sur le devenir de Tohru, Kyô et Yuki et leurs personnages favoris. Courant de l’été 2015, les sites spécialisés de mangas leur rapportaient pourtant une bonne nouvelle : Natsuki Takaya, l’autrice, donnera une suite à Fruits Basket, qui fut avec Nana, l’un des plus gros succès du manga shojo (pour adolescentes) des années 2000.Chaque vendredi depuis le 4 septembre, le site HanaLaLa Online publie un chapitre de Fruits Basket Another, qui est davantage un spin-off (série dérivée) de l’histoire originale que sa suite. Les lecteurs suivent les aventures de Sawa, un nouveau personnage qui intègre le lycée Kaibara, un lieu-clé de l’histoire d’origine. Dès l’annonce de la parution, l’autrice précisait que, s’ils pouvaient être mentionnés dans cette deuxième histoire, les personnages principaux ne feraient pas d’apparition, cette nouvelle intrigue se déroulant plusieurs années après la fin de leurs études.Fruits Basket racontait en 23 volumes, parus aux éditions Delcourt, l’histoire de Tohru Honda, adolescente naïve et orpheline à l’optimisme inébranlable, qui s’installe chez les Soma, une grande famille victime d’une malédiction. En effet, douze de ses membres se transforment en animaux du zodiaque chinois à chaque fois qu’ils sont étreints par une personne du sexe opposé. Ces personnages à la fois drôles et très hétéroclites, mais aussi le triangle amoureux formé par Tohru, Kyô et Yuki Soma, a tenu en haleine de nombreux amateurs de manga pendant huit ans.Cette déception n’a pas entamé la curiosité des fans de Fruits Basket pour ces nouveaux chapitres qui, dès leur parution, ont été dévorés et sont traduits en anglais ou français par les lecteurs eux-mêmes. Et s’accompagnent parfois de critiques peu amènes, notamment sur Twitter : chapitres trop courts, personnages qui copient trait pour trait les anciens protagonistes… Plusieurs lecteurs regrettent le manque d’implication de Natsuki Takaya dans la série qui l’a propulsée. "Fruit basket another " tu veux faire une autre histoire ok mais bon change tes perso là c'est du 100% Kyo (😍 kyaaaaaaa) et pas du "Hajime" (son nom ds le nouveau manga) #manga #new #fruitbasketanother #hajime=kyo #WTF #coupdegueule Une photo publiée par Médalit Boudon Casassa (@medaritto) le 17 Sept. 2015 à 12h51 PDT Pauline Croquet Journaliste au Monde A Marseille, prison avec sursis pour l’élue qui a refusé de marier deux femmes • Mis à jour le Luc Leroux (Marseille, correspondant) A Marseille, imbroglio autour d’un mariage gay  Luc Leroux (Marseille, correspondant) Journaliste au Monde La gazette du Mondial de rugby : « Le plus grand match de la Coupe du monde », Miss Namibie et la méthode Coué • Mis à jour le Erwan Le Duc C’EST AUJOURD’HUI« Ce sera un énorme, énorme challenge pour nous. » L’entraîneur du XV de Namibie, Phil Davies, et ses joueurs caressent un rêve qu’ils espèrent enfin réaliser : remporter un match lors d’une Coupe du monde. Depuis 1999, les « Welwitschias » ont enchaîné 16 défaites de suite, un record pour une équipe nationale. Revigorés par leur belle déroute contre les All Blacks (58-14), les Namibiens attendent donc avec appétit leur deuxième match, contre des Tongiens fragilisés par une sortie de route surprise contre la Géorgie (17-10). Au pire, l’objectif pour les hommes de Jacques Burger sera de réaliser leur moins mauvaise défaite, qui reste un 32-17 encaissé contre l’Irlande en 2007.Ce Tonga-Namibie de la poule C sera par ailleurs présenté en majesté lors de ce Mondial, puisqu’il est le seul match inscrit au programme mardi 29 septembre, à 17 h 45, heure française.Profitons-en pour vous donner, en détail et en intégralité, la composition des deux équipes.Tonga : Lilo - Halaifonua, Piutau (cap.), Piukala, Vainikolo - (o) Fosita, (m) Takulua - Ram, Ma’afu, Kalamafoni - Tuineau, T Pole - Puafisi, Lutui, Tonga’uiha. Remplaçants : Ngauamo, Mailau,’Aulika, Lokotui, Fonua, Fisilau, Morath, Veainu.Namibie : Venter - Tromp, D. Van Wyk, Deysel, R. Van Wyk - (o) Kotze, (m) Buitendag - Kitshoff, Bothma, Burger (cap.) - Vanivi, Venter - Coetzee, Van Jaarsveld, Viviers. Remplaçants : van der Westhuizen, Redelinghuys, De Klerk, Du Plessis, Van Lill, Stevens, De La Harpe, Philander.L’arbitre sera le Néo-Zélandais Glen Jackson.On notera également que la sœur de l’ailier namibien Russel Van Wyk, Steffi Van Wyk, a été récemment élue Miss Namibie, et participera au concours de Miss Univers en 2016. Une compétition que son pays a déjà remportée (grâce à Michelle McLean en 1992), ce qui permet à la Namibie de compter au moins une victoire de plus en Miss Univers qu’en Coupe du monde de rugby.Une statistique qui laisse les « Welwitschias » de marbre, ils savent comme Rudyard Kipling qu’il faut traiter Triomphe et Désastre comme les deux menteurs qu’ils sont, surtout quand c’est Désastre que l’on rencontre le plus souvent.Et puis tout cela s’oublie vite avec une bonne séance de karaoké dans le bus :WATCH: Coming to a karaoke bar near you. it's the dulcet tones of @rugbynamibia belting out a pop classic 🎤🎵— rugbyworldcup (@Rugby World Cup)RT si tu es persuadé que le Tonga - Namibie de demain sera le plus grand match de la Coupe du monde 2015— BoucherieOvalie (@Boucherie Ovalie)C’EST DIT« C’est un match qu’il faut absolument gagner ! C’est la plus grande semaine de ma vie, de notre vie à tous ! Il faut le faire. Si on y arrive, ce sera énorme », a déclaré l’ailier anglais Jonny May, lundi en conférence de presse, en référence au choc décisif contre l’Australie. Des propos corroborés par l’entraîneur des lignes arrière du XV de la Rose, Andy Farrell : « Les joueurs sont superexcités, c’est la meilleure semaine de leur vie, car on sait tous ce qui est en jeu. » Comment dit-on méthode Coué en anglais ?C’EST VU Au lendemain d’un lundi chargé en conférences de presse, voici un petit florilège de photos de rugbymen face à des journalistes.Le Gallois Samson Lee ne se lasse pas de re-re-re-raconter cette victoire contre l’Angleterre. Le Sud-Africain Jesse Kriel a une nouvelle photo de profil. Harumichi Tatekawa a deux passions, le rugby et la chanson. Parfois, il parvient à concilier les deux. Oui, il y a aussi des gens derrière les panneaux publicitaires. Erwan Le Duc Journaliste au Monde Dieudonné expulsé du Théâtre de la Main-d’Or, à Paris • Mis à jour le Dieudonné expulsé avant même d’emménager dans son nouveau théâtre Bienvenue à Sandy Park, le plus petit stade de la Coupe du monde de rugby • Mis à jour le Henri Seckel (Exeter, Angleterre) La gazette du Mondial de rugby : « Le plus grand match de la Coupe du monde », Miss Namibie et la méthode CouéPour les Namibiens, qui ont affronté la Nouvelle-Zélande jeudi dernier devant les 54 000 spectateurs du stade olympique de Londres – celui des Jeux de 2012, remis en service pour l’occasion –, le contraste risque d’être saisissant. L’acclimatation sera plus rapide pour les Tongiens, qui ont perdu leur premier match du tournoi au Kingsholm Stadium de Gloucester, l’autre « petit » stade de la Coupe du monde, 16 500 places. Outre leur capacité modeste, Kingsholm Stadium et Sandy Park partagent la particularité d’être les seuls « authentiques » stades de rugby de la compétition, en ce sens que, contrairement aux autres, ils hébergent tout au long de l’année des clubs du championnat anglais : le Gloucester RFC, et les Exeter Chiefs. Twickenham (Londres) et le Millenium (Cardiff) sont réservés aux équipes nationales d’Angleterre et du pays de Galles ; Wembley et le stade olympique sont multifonctions ; les neuf qui restent sont des stades de football.La moitié du public deboutEn entrant sur la pelouse pour l’échauffement ou les premiers repérages, hormis le Tongien Elvis Taione et le Namibien Chrysander Botha qui connaissent le lieux par cœur puisqu’ils jouent pour les Exeter Chiefs, les acteurs du jour découvriront donc une grande tribune latérale – la seule à deux niveaux –, une plus petite, en face, d’où l’on assiste au match sur ses deux jambes – une des deux tribunes derrière l’en-but est également dépourvue de sièges –, et si le stade n’est pas encore trop rempli, ils entendront sans doute le bruit des voitures provenant de la M5 voisine, l’autoroute qui relie le sud-ouest de l’Angleterre à Birmingham.Bernard Laporte, qui y a remporté (14-9) un match de Coupe d’Europe avec Toulon face au club local en 2013, a à peu près tout oublié de son passage dans ce stade à part : « Je ne me rappelle plus vraiment. Je me souviens que c’était champêtre. » « C’est le plus petit stade du tournoi, mais c’est peut-être là qu’il y aura la meilleure ambiance », annonce Mark Stevens, chargé de la communication des Exeter Chiefs, dont l’enceinte accueillera deux autres matchs (Namibie-Géorgie, le 7 octobre, puis Italie-Roumanie, le 11), déjà « sold out », comme celui du jour. De fait, le public est plus proche qu’ailleurs du terrain, et devrait se régaler en entendant le bruit des impacts, le souffle des joueurs, ou les annonces des combinaisons de jeu.En 1999, 3 671 spectateurs pour Uruguay-EspagneMais tout de même, pourquoi avoir fait venir la Coupe du monde sur une scène si modeste (dont la capacité devrait être portée à 20 000 specatateurs dans un futur proche) ? « Les organisateurs souhaitaient que tout le territoire profite du spectacle, explique Mark Stevens, notamment le sud-ouest du pays, où le rugby occupe une place importante », puisqu’on y retrouve les club d’Exeter et de Bath, mais aussi, en seconde division, les Cornish Pirates de Penzance (Cornouailles) et l’équipe de Bristol. « D’ailleurs, au départ, c’est Bristol qui devait être la ville-hôte du tournoi dans le sud-ouest, mais il s’est avéré que leur stade n’aurait pas été prêt à temps. » Alors l’organisation s’est rabbatue sur Exeter, ville charmante du bucolique comté de Devon.A moins que quatre cinquièmes des détenteurs de billets ne déclarent forfait à la dernière minute, Tonga-Namibie ne constituera pas un record de faible affluence en Coupe du monde. En 1991, la France avait disputé une rencontre du premier tour face aux îles Fidji à Grenoble, au Stade Lesdiguières (11 900 places). Cette année-là, un Italie-Etats-Unis s’était joué devant 7 500 personnes au Cross Green Stadium d’Otley (Angleterre). Et en 1999, seuls 3 671 spectateurs s’étaient rassemblés dans le petit stade de Netherdale à Galashiels (Écosse), qui peut en accueillir 6 000, pour voir l’Uruguay battre l’Espagne (27-15). Et contrairement au Tonga-Namibie de cet après-midi, la rencontre n’avait alors été diffusée sur aucune chaîne en France. Henri Seckel (Exeter, Angleterre) Au Yémen, 131 morts dans un raid aérien contre une fête nuptiale • Mis à jour le Au Yémen, les pays du Golfe s’engagent au solLe secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a condamné cette attaque, en soulignant que toute agression intentionnelle de civils représente une violation du droit international et doit faire l’objet d’une enquête. La veille, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, il avait critiqué toutes les parties impliquées dans le conflit pour leur « mépris pour la vie humaine », ajoutant toutefois que les frappes aériennes étaient responsables de la majorité des victimes.Au cours des six derniers mois, 2 355 civils ont été tués au Yémen, a précisé l’ONU mardi – un chiffre qui n’inclut par le bilan de ce mariage ensanglanté. Pygmées et Bantous devant la justice pour génocide et crimes contre l’humanité en RDC • Un jeune Pygmée se tient devant une hutte, le 17 septembre 1999, dans la forêt équatoriale gabonaise.Crédits : DESIREY MINKOH / AFPGénocide et crimes contre l’humanité. Les charges qui pèsent sur les vingt-trois Bantous et dix Pygmées jugés par la cour d’appel de Lubumbashi depuis la fin d’août sont lourdes. Si lourdes que l’affaire avance difficilement, faute de moyens et de préparation. Mardi 29 septembre, lors de la reprise du procès, les juges ont renvoyé l’audience au 13 octobre pour permettre aux experts de déterminer si deux des prévenus étaient bien mineurs au moment des faits qui leur sont reprochés. En outre, l’un des 11 accusés pygmées est mort de maladie, selon un avocat de la défense.Le procès, qui se déroule dans la capitale du Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, devrait permettre « de prévenir d’autres crimes graves — meurtres, viols, tortures, pillages, déplacements forcés — commis par les deux communautés », estime Timothée Mbuya, président de l’ONG Justicia. Toutefois, « à cause du manque de moyens, le parquet général n’a pas pu mener des enquêtes approfondies en faisant des descentes sur les lieux où ont été perpétrées ces infractions (...) et n’a donc pas entendu les victimes, qui sont les grandes absentes de ce procès ».En outre, fait remarquer Jeff Mbiya, coordonnateur du Réseau des communicateurs humanitaires à Lubumbashi, « la plupart des prévenus ont été arrêtés sur base de dénonciations et de clameurs publiques », sans qu’il y ait eu d’enquête sur leur responsabilité individuelle. Les autorités locales n’ont pas non plus été convoquées, alors qu’elles ont fait preuve d’une « légèreté » qui « frisait la complicité », selon Rogatien Kitenge, militant des droits des Pygmées dans le nord du Katanga.Massacres de PygméesLes tensions sont particulièrement fortes dans le nord du Katanga depuis 2013. En avril, des combattants bantous ont attaqué un camp de déplacés à Nyunzu, où vivaient en majorité des Pygmées. L’incident, « l’un des pires » du conflit qui oppose les deux peuples, selon un rapport publié en août par l’organisation américaine Human Rights Watch, a été minimisé par des responsables de l’armée et du gouvernement local et provincial, bantous pour la plupart.Bientôt une loi pour protéger les Pygmées de RDC ?Après enquête, HRW affirme que « les assaillants ont réduit le camp en cendres et tué au moins trente hommes, femmes et enfants (pygmées) à coups de machette, de flèches et de hache » et que « des dizaines d’autres personnes sont portées disparues ». « Nous avons documenté que plus de soixante civils pygmées ont été tués à Nyunzu entre fin avril et début mai (…) par des milices bantoues », confie pour sa part José Maria Aranaz, chef du bureau conjoint de l’ONU pour les droits humains (BCNUDH) en RDC, ajoutant que « des centaines » de Pygmées s’étaient réfugiés auprès des casques bleus.Une ethnie discriminéePrésents en RDC, en Centrafrique, au Congo, au Cameroun ou encore au Gabon, les Pygmées vivent traditionnellement de la chasse et de la cueillette. Une existence menacée par la déforestation et l’extension des terres agricoles possédées par les autres ethnies bantoues.Ces dernières, lorsqu’elles emploient des Pygmées, les rémunèrent souvent chichement quand elles ne les paient pas en nature, avec des petites quantités de nourriture, des cigarettes ou de l’alcool. Et bien que des avancées aient été réalisées pour un meilleur accès à la santé ou à l’éducation des peuples des forêts, ils restent, globalement, très discriminés.Dans un bilan sécuritaire diffusé à la fin de septembre, la mission de l’ONU (Monusco) — l’une des plus importantes au monde avec vingt mille hommes chargés de la protection des civils et de la lutte contre les groupes armés — notait une accalmie dans la région. Mais les appels à la tolérance des autorités et l’envoi de renforts militaires ont régulièrement échoué à prévenir les attaques et les représailles entre les deux communautés. « Les problèmes sous-jacents à la violence ne seront pas résolus tant que les droits fondamentaux des [Pygmées], longtemps opprimés, ne seront pas respectés », insiste Human Rights Watch.« Il s’agit d’un conflit pour la terre et les ressources qui ne se résoudra pas seulement par les moyens militaires ou judiciaires, renchérit José Maria Aranaz. La négociation d’une installation pacifique qui permet aux deux communautés de partager l’espace est la seule façon d’avancer. » D’autant que si la situation s’est apaisée à Nyunzu après le déploiement de troupes onusiennes supplémentaires, le conflit a « maintenant migré vers Manono », plus au sud.Catalogne : le chef de l’exécutif poursuivi pour le référendum de 2014 • Mis à jour le Artur Mas, pourfendeur de l’unité de l’EspagneEn Catalogne, un « vote » pour rien LA FIFA radie à vie son ex-vice-président Jack Warner • Mis à jour le Rémi Dupré La FIFA et son « comité d’éthique », une histoire mouvementéeA la fin de décembre 2014, le Suisse Cornel Borbély, président de la chambre d’instruction dudit comité d’éthique, avait ouvert une enquête sur les activités de Jack Warner. Dans un communiqué, la FIFA explique : « Il a été conclu que ce dernier s’était rendu régulièrement et à plusieurs reprises coupable de nombreux actes de mauvaise conduite alors qu’il occupait différentes hautes fonctions et des postes influents au sein de la FIFA et de la Concacaf.En tant qu’officiel du football, il a joué un rôle-clé dans des activités d’offre, d’acceptation et de réception de paiements dissimulés et illégaux, ainsi que dans d’autres projets visant à faire de l’argent. Il a été reconnu coupable de violation de l’art. 13 (Règles de conduite générales), de l’art. 15 (Loyauté), de l’art. 18 (Obligation de déclaration, de coopération et de rapport), de l’art. 19 (Conflits d’intérêts), de l’art. 20 (Acceptation et distribution de cadeaux et autres avantages) et de l’art. 41 (Obligation de collaboration des parties) du code d’éthique de la FIFA. »« Paiements illégaux, corruption, racket et blanchiment d’argent »Contrairement à son successeur, Jeffrey Webb, l’ex-président de la Concacaf (Jack Warner ne faisait pas partie des sept dignitaires de la FIFA arrêtés à Zurich, mercredi 27 mai à l’aube, par la police suisse, sur ordre de la police américaine. Mais comme le ressortissant des îles Caïmans, le Trinidadien de 72 ans figure parmi les neuf dirigeants du foot mondial contre lesquels la procureure de Brooklyn, Loretta Lynch, a lancé des poursuites pour « paiements illégaux, corruption, racket et blanchiment d’argent. » « Cent cinquante millions d’euros en pots-de-vin et commissions auraient été versés pour obtenir des droits de marketing et médias lucratifs pour des tournois internationaux de football », expliquait la justice fédérale américaine.Les fils de Jack Warner, Darryl et Daryan, avaient plaidé coupable en 2013 devant les autorités américaines, reconnaissant avoir bénéficié de versements illégaux de plus de 1 million de dollars sur des comptes bancaires.L’acte d’accusation de la justice américaine affirmait en outre que M. Warner avait reçu 10 millions de dollars du gouvernement sud-africain en échange de trois voix en faveur de l’organisation de la Coupe du monde en Afrique du Sud en 2010. De plus, le département de justice avance que « M. Warner a entre autres sollicité et obtenu des pots-de-vins dans le cadre du processus d’attribution pour la Coupe du monde 1998 ». Jack Warner, le côté obscur de la FIFAC’est peu dire que l’ex-président de la Concacaf (1990-2011) incarne le côté obscur de la FIFA. Ancien ministre de la sécurité nationale de Trinité-et-Tobago, Jack Warner avait promis un « tsunami », à la fin de mai 2011, avant le précédent scrutin présidentiel à la FIFA. Il venait d’être entendu par le comité d’éthique de la Fédération alors qu’il était au cœur d’un scandale de fraude électorale présumée. Soupçonné d’avoir voulu soudoyer des responsables caribéens pour soutenir la campagne de son allié qatari Mohamed Ben Hammam (radié à vie en 2012), Warner avait été suspendu et avait accusé le dirigeant de la FIFA, Joseph Blatter, d’avoir fait un « don » de 1 million de dollars (700 000 euros) à la Concacaf. Le Suisse avait ensuite été blanchi par ledit comité d’éthique et réélu pour un quatrième mandat. Le Trinidadien avait, lui, ensuite démissionné de son poste à la FIFA.« Ils ont acheté le Mondial 2022 »« Warner ayant lui-même choisi de démissionner, toutes les procédures menées à son encontre par la commission d’éthique sont closes, et la présomption d’innocence demeure », expliquait alors la FIFA dans un communiqué succinct. Avant de s’éclipser, Jack Warner avait divulgué des e-mails qu’il avait échangés avec le Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fédération internationale depuis 2007. Dans cette correspondance, le numéro 2 de l’organisation accusait notamment Mohamed Ben Hammam d’avoir voulu « acheter la FIFA » comme « ils [les Qataris] ont acheté le Mondial 2022 ».Jack Warner était ensuite resté longtemps dans l’ombre, léguant en 2012 la Concafaf à Jeffrey Webb, vice-président de la FIFA et, ironie de l’histoire, ancien membre de son « comité de transparence et de conformité ». Le septuagénaire était bien malgré lui revenu sur le devant de la scène en novembre 2014. Son nom était cité par le juge munichois Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA, dans la synthèse que ce dernier avait faite du rapport de l’enquêteur américain Michael J. Garcia sur les conditions d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. Selon M. Eckert, le Trinidadien se serait vu offrir 35 000 livres sterling (environ 50 000 euros) et aurait été invité à dîner par le comité anglais de candidature à l’organisation du Mondial 2018. Le juge allemand évoquait également un emploi trouvé au Royauem-Uni pour un de ses proches. FIFA : Blatter et Platini entendus par la justice suisseDévoilé le 12 septembre par la chaîne de télévision suisse alémanique SRF, ledit contrat octroyait les droits télévisés des Mondiaux 2010 et 2014 au CFU pour 600 000 dollars (536 000 euros). Il a été signé conjointement par M. Blatter et M. Warner, démissionnaire de son poste de vice-président de la FIFA en 2011. L’homme d’affaires australien Jaimie Fuller, fondateur en janvier de l’association New FIFA Now, avait alors estimé que le montant de ces droits serait beaucoup trop bas, « environ 5 % de la valeur du marché ». Dans cette affaire, Warner aurait réalisé un profit estimé à 17 millions de dollars (15 millions d’euros) avant que la FIFA ne résilie le contrat en 2011, la CFU n’ayant pas rempli ses obligations.En 1998, Jack Warner avait versé 1 dollar symbolique à la FIFA pour offrir à son pays les droits de retransmission du Mondial 2002, coorganisé par le Japon et la Corée du Sud. « Quand on vend des droits télévisés pour 1 dollar, c’est de la corruption, assurait au Monde, à la fin de mai, Guido Tognoni, ancien conseiller personnel de Blatter. La corruption, ce n’est pas seulement accepter de l’argent dans des enveloppes. Elle a beaucoup de facettes. » Rémi Dupré Journaliste au Monde Menus sans porc dans les cantines : que dit la loi ? • Mis à jour le Maxime Vaudano et Samuel Laurent A Chalon-sur-Saône, les élèves de primaire qui ne mangent pas de porc devront se contenter de légumes. Le conseil municipal de la ville et son maire, Gilles Platret (Les Républicains) devaient voter, mardi 29 septembre, une délibération mettant fin aux menus de substitution au porc dans les cantines. Se défendant de toute visée discriminatoire, l’édile fait valoir que du porc n’est servi en moyenne qu’une quinzaine de fois par an.Lire :Le maire de Chalon veut du jambon à la cantineLa décision a été prise depuis longtemps (en mars 2015), mais a été retardée par un procès, à l’initiative de la Ligue de défense judiciaire des musulmans. La justice n’a cependant pas donné tort à la mairie, estimant qu’il n’y avait alors pas d’urgence à statuer. L’association promet une nouvelle plainte dès la délibération votée, le premier menu avec porc étant prévu pour le 15 octobre. Mais elle n’a que peu de chances d’aboutir.En droit, en effet, rien n’empêche a priori la mairie de prendre cette décision. Comme l’a rappelé en 2011 le ministère de l’intérieur dans une circulaire, la cantine scolaire est un « service public administratif facultatif » soumis « au principe de la libre administration des collectivités territoriales ». Qu’il s’agisse de l’école primaire, du collège ou du lycée, les mairies, départements et régions sont libres de proposer ou non des menus de substitution à destination de certains élèves en fonction de leur religion.L’Etat encadre certes la restauration des écoliers, en imposant une alimentation « équilibrée » et « variée » et en posant quelques principes, comme le libre accès du pain et de l’eau, ou la non-discrimination dans l’accès au service public. Mais les revendications religieuses ne sont jamais rentrées dans ce cadre.La plupart des cantines proposent, dans les faits, des plats de substitution à la viande de porc, mais les rares restaurants scolaires qui y ont fait exception ont toujours obtenu gain de cause devant la justice. En 2002, le Conseil d’Etat a ainsi tranché que l’absence de repas de substitution ne méconnaissait pas la liberté religieuse. Les cantines doivent simplement permettre aux enfants d’apporter un panier-repas s’ils le souhaitent (et s’arranger pour les conserver dans de bonnes conditions d’hygiène). La règle est d’ailleurs la même pour les élèves présentant des intolérances alimentaires – et pour les usagers des hôpitaux.Lire le point de vue :Matthieu Ricard : « Pour des menus végétariens à l’école »Repas végétariens dans les cantines : une loi à adopter Maxime Vaudano Journaliste au Monde.fr Samuel Laurent Journaliste au Monde Lutte contre l’évasion fiscale : 2,6 milliards d’euros récupérés en 2015 • Mis à jour le Repentance fiscale : des résultats édifiants Si la somme totale collectée a augmenté entre 2014 et 2015, la moyenne des avoirs régularisés est en baisse, passant de 880 000 euros à 735 000 euros. En effet, la plupart des dossiers représentent des sommes inférieures à 600 000 euros. Le Népal envisage de restreindre l’accès à l’Everest Les personnes handicapées, trop âgées ou trop inexpérimentées ne pourront sans doute plus gravir l’Everest. Le Népal étudie en effet la possibilité d’octroyer les permis aux personnes qui pourront prouver leur bonne condition physique et qui ont déjà escaladé des sommets d’une altitude supérieure à 6 500 mètres.Cette proposition du gouvernement népalais a été rendue publique cinq mois après la mort de 18 personnes dans le camp de base de l’Everest, dans une avalanche déclenchée par un tremblement de terre. Chaque année, plus de six cents alpinistes se lancent à l’assaut de l’Everest (8 848 mètres).« Comment voulez-vous faire de l’escalade sans jambes ? »« Nous ne pensons pas que nous devrions accorder des permis à des personnes qui ne peuvent pas voir ou marcher, ou qui n’ont pas de bras », a estimé Govinda Karki, le patron du département du tourisme au Népal. « Escalader l’Everest n’est pas une plaisanterie, a-t-il souligné. Ce n’est pas une question de discrimination : comment voulez-vous faire de l’escalade sans jambes ? Quelqu’un va devoir vous porter. »Un Néo-Zélandais, Mark Inglis, qui avait perdu ses deux jambes, est devenu en 2006 le premier double amputé à atteindre le sommet de l’Everest. Un aveugle, l’Américain Erik Weihenmayer, avait accompli le même exploit en 2001. Et le Japonais Yuichiro Miura est à ce jour l’homme le plus âgé à l’avoir réussi, à l’âge de 80 ans.Si cette suggestion a été accueillie avec réticence par certains acteurs du secteur à Katmandou, l’experte en alpinisme Elizabeth Hawley la qualifiant d’« injustifiée », nombreux sont ceux à approuver cette idée. Junko Tabei, la première femme à avoir gravi l’Everest en 1975, avait exprimé ses craintes dans le quotidien britannique The Guardian : « Autoriser un large nombre d’alpinistes est un risque à la fois pour l’environnement, mais aussi pour les alpinistes eux-mêmes. »Afflux d’alpinistes inexpérimentésSi l’Everest accueille chaque année les meilleurs alpinistes au monde, la montagne a vu ces dernières années un afflux de personnes inexpérimentées, souvent mal équipées, dépendantes de leur guide, et incapable de venir en aide aux autres alpinistes en cas de problème. Une série d’accidents majeurs ces dernières années a poussé les autorités népalaises à prendre des mesures, notamment pour assurer de meilleures conditions de travail aux sherpas.Le sherpa Ang Tshering, président de l’association Nepal Mountaineering, assure que de telles restrictions ont déjà été évoquées dans le passé, mais ont été abandonnées à cause « de la pression d’organisations des droits de l’homme et des ambassades étrangères ». Il s’agirait, assure-t-il, de s’aligner sur la Chine qui interdit déjà l’ascension de l’Everest, par son versant nord, aux personnes handicapées, âgées de moins de 16 ans ou de plus de 75 ans. Lire l'entretien : « L'Everest est devenu une boîte à fric » Ligue des champions : le Shakhtar Donetsk, ce grand exilé • Mis à jour le Rémi Dupré « Compte tenu de la situation politique en Ukraine, le Paris-Saint-Germain n’organisera pas de déplacement pour ses supporters. Le Paris-Saint-Germain déconseille par ailleurs vivement à ses supporters de se rendre par leurs propres moyens en Ukraine. » C’est peu dire que les dirigeants du PSG ont fait preuve d’une extrême prudence en envoyant ce communiqué six jours avant le déplacement de leur formation en Ligue des champions, mercredi 30 septembre, à Lviv.Pour cause de conflit persistant dans le Donbass, c’est dans cette localité de l’ouest de l’Ukraine que le club de la capitale défiera le Shakhtar Donetsk, sorti par le Bayern Munich en huitièmes de finale de l’épreuve la saison dernière, et battu (4-0) par le Real Madrid, le 15 septembre, lors de la première journée de la phase de poules.La crise dans les régions russophones du pays a profondément déstabilisé le « club des mineurs », fondé en 1936. Le quintuple champion en titre et vainqueur 2009 de la Coupe de l’UEFA a dû abandonner à l’été 2014 son stade flambant neuf de la Donbass Arena (52 000 places) et son siège, nichés au cœur de la prorusse et sécessionniste République populaire de Donetsk (RPD), pour s’exiler à Kiev, ville de son rival historique du Dynamo. C’est dans le petit stade Bannikov (1 600 places) que le Shakhtar s’entraîne.La capitale est devenue également la terre d’asile des deux autres formations de Donetsk, l’Olimpik et le Metalurg, pensionnaires de la « Premier liha » ukrainienne. Mais pour disputer ses rencontres de championnat et surtout celles de Ligue des champions, le club présidé par Rinat Akhmetov, premier oligarque de Donetsk, doit se déplacer encore plus à l’ouest, à l’Arena Lviv (35 000 places), à 550 km de Kiev et tout près de la frontière polonaise. La saison dernière, la moyenne de spectateurs a ainsi chuté de 33 000 à 15 000.« De la tristesse et de la colère »Dans le bassin houiller de Donetsk, la situation a empiré et ne laisse présager aucune perspective de retour dans l’immédiat. En dépit du cessez-le-feu en vigueur dans l’est de l’Ukraine, la Donbass Arena, construite pour l’Euro 2012, et financée à hauteur de 310 millions euros par Akhmetov, a été la cible de tirs d’obus le 19 septembre 2014. « Le côté nord-est de la façade a été endommagé, avait annoncé le club dans un communiqué. Le personnel a été transféré en lieu sûr. Personne n’a été blessé. » « Ce fut un choc, se souvient Alexander Kuzmenko, 21 ans, supporteur du Shakhtar depuis 2002 et domicilié désormais à Kiev. Il y en a eu au moins pour un million de dollars de dégâts. »Le 23 août, le stade inauguré en 2009 avait déjà été touché par une explosion lors de combats opposant l’armée loyaliste aux prorusses. La boutique officielle a fermé ses portes et le centre d’entraînement de Kircha, camp de base de l’équipe de France à l’Euro 2012, a été pris pour cible puis occupé par des hommes en armes. « Ma réaction a été de la tristesse et de la colère, confie Maxim Sinelnikov, 30 ans, fan du Shakhtar depuis 1995, et qui réside actuellement dans le centre du pays, à Cherkassy, « à cause de la guerre à Donetsk. »Dans ce contexte explosif, les mercenaires brésiliens du Shakhtar ont pris peur et ont été tentés de déserter, à l’été 2014, avant d’être rassurés – et en même temps menacés de sanctions financières – par leur président, Rinat Akhmetov, ancien mécène du Parti des régions de l’ex-président Viktor Ianoukovitch (2010-2014), et qui s’est rapproché stratégiquement du nouveau pouvoir pro-occidental de Kiev tout en s’opposant farouchement à la partition du pays. « Ce n’est pas une période évidente pour nous, avait reconnu, à l’été 2014, l’entraîneur roumain Mircea Lucescu. C’est dur de se lever le matin et d’apprendre que douze joueurs veulent quitter le club, alors que nous allons démarrer la Ligue des champions. Mais nous avons une responsabilité envers les habitants de Donetsk, qui se trouvent dans une situation très difficile. »« Nous avons le sentiment de jouer l’ensemble de nos rencontres à l’extérieur »Pour de nombreux supporteurs exilés, la délocalisation du Shakhtar à l’Arena Lviv est problématique. « Étant donné la situation du pays, peu de gens peuvent voyager pour supporter leur équipe, explique Viacheslav Shavaliiev, 28 ans, fan du club depuis 2002 et expatrié en Pologne. C’est difficile de jouer sur un autre terrain et quand on ne se sent pas soutenu. » « Ce n’est pas facile, car nous avons le sentiment de jouer l’ensemble de nos rencontres à l’extérieur », confiait à L’Equipe, en mars 2015, Darijo Srna, le capitaine croate du Shakthar, au club depuis 2003.« C’est un gros désavantage, la plupart des fans du Shakhtar sont restés à Donetsk mais on est soutenu par les supporteurs de Lviv en Ligue des champions », nuance Maxim Sinelnikov. Alexander Kumzenko se veut, lui, encore plus précis : « C’est inconfortable pour les joueurs. Quand le Shakhtar joue en championnat contre le Dynamo Kiev et Dniepropetrovsk à Lviv, les gens soutiennent les équipes visiteuses… Mais en Ligue des champions, le soutien du public de Lviv est incroyable, car les gens s’unissent autour des équipes ukrainiennes. »« Le club reviendra à Donetsk quand la guerre sera terminée »Selon ce journaliste sportif domicilié dans la capitale ukrainienne, « de nombreuses personnes qui ont quitté le Donbass vont assister au match du Shakhtar et une centaine d’ultras sont présents à chaque rencontre à Lviv. » Ces supporteurs exilés, jadis habitués à fréquenter la Donbass Arena, louent « l’aide humanitaire » apportée depuis plusieurs mois par Rinat Akhmetov et les dirigeants du Shakhtar. Un million et demi de rations alimentaires auraient d’ailleurs déjà été livrées au printemps dans 257 points de distribution, à destination de plus de 700 000 civils basés autour de  Donetsk et Lougansk. « Akhmetov essaie de montrer qu’il veut seulement la fin de la guerre et la paix, développe Alexander Kuzmenko. Il aide les gens des régions de Donetsk et Lougansk via sa fondation Renaissance. Mais en Ukraine, beaucoup de gens pensent qu’Akhmetov finance le terrorisme et a de l’influence sur cette région. La plupart des habitants de l’ouest de l’Ukraine détestent Akhmetov et le Shakthar. »A l’instar de Viacheslav Shavaliiev, beaucoup de fans contraints à l’exil espèrent que leur club, actuellement classé deuxième du championnat derrière le Dynamo Kiev, demeure « la première équipe d’Ukraine cette saison et brille sur la scène européenne. » Ils attendent surtout avec impatience le retour du Shakhtar dans ses murs, ceux de la Donbass Arena. « J’ai quelques informations en interne selon lesquelles le club pourrait débuter la saison 2016-2017 à la Donbass Arena, mais seulement si la guerre s’arrêtait dans quelques mois », assure Alexander Kuzmenko.« Le club reviendra à Donetsk quand la guerre sera terminée, ajoute Maxim Sinelnikov, quand il sera en mesure de protéger la vie des spectateurs et d’organiser des matchs internationaux. J’espère que ce sera pour bientôt, mais personne ne peut savoir quand… » Rémi Dupré Journaliste au Monde Rugby : bientôt l’essai à 6 points ? • Mis à jour le Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) La révolution est actuellement en phase de test au Pays de Galles et en Australie. Depuis la fin de l’été, le championnat gallois de rugby – auquel ne participent pas les meilleures équipes du pays, qui jouent en Ligue celtique – et le championnat australien – idem, avec le Super Rugby – expérimentent un nouveau système de comptage des points : un essai en rapporte six ; une transformation, une pénalité ou un drop, deux. Si vous suivez la Coupe du monde qui se déroule en ce moment, vous avez dû vous apercevoir que le barème y était légèrement différent : chaque équipe empoche cinq points pour un essai, deux pour une transformation, et trois pour une pénalité ou un drop.L’expérience, menée sous l’égide de la Fédération internationale de rugby (World Rugby), est évidemment censée inciter les équipes à pratiquer un jeu offensif, et à faire le maximum pour marquer des essais plutôt que d’engranger des points grâce à des pénalités qui hachent les matchs, reproche souvent adressé à ce sport. Avec ce nouveau système, tandis que trois pénalités (ou drops) permettaient jusqu’alors d’engranger plus de points (9) qu’un essai transformé (7), il en faut désormais quatre pour en marquer autant (8).Voici un exemple d’essai à six points, le premier marqué au Pays de Galles, par l’ailier de Pontypridd Alex Webber lors d’une victoire 68-32 à Llanelli, le 5 septembre. C’est un essai normal. Mais il vaut six points.Pas avant 2017 en France ou en test-matchJoueurs, entraîneurs, supporters, arbitres et médias seront consultés dans le courant de l’année prochaine par un groupe d’étude chargé de recueillir leurs impressions, et dans lequel figure notamment Didier Retière, ancien entraîneur-adjoint de l’équipe de France aux côtés de Marc Lièvremont (2007-2011). C’est en novembre 2016 que ce groupe d’étude conseillera aux dirigeants de World Rugby de faire expérimenter les nouvelles règles à l’ensemble du rugby mondial, ou de les laisser de côté. Toute expérimentation à l’échelle planétaire débuterait en janvier 2017 dans l’hémisphère sud, et en août de la même année dans l’hémisphère nord. Et c’est en novembre 2018, si elles donnent satisfaction, que les nouvelles mesures pourraient être définitivement entérinées.S’il devait finir par être validé, ce changement ne serait que le dernier d’une longue liste d’évolutions du comptage des points en rugby, qui sont toujours allées dans le même sens : plus pour l’essai, moins pour les coups de pied. Aux origines du jeu, au XIXe siècle, inscrire un essai rapportait… zéro point : écraser le ballon au sol derrière la ligne d’en-but adverse donnait simplement à l’équipe qui y était parvenue un « essai », c’est-à-dire le droit de tenter d’envoyer, au pied, le ballon entre les poteaux, ce qui rapportait un point.Ce n’est qu’en 1886 que le fait d’aplatir commença à être récompensé : un point, et trois de plus en cas de transformation réussie. Deux ans plus tard, l’essai rapportait deux points, la transformation trois. En 1894, on inversa les valeurs : trois points pour un essai, deux pour la transformation, puis quatre et deux à partir de 1971, et enfin cinq et deux, le système actuel, en 1992. Par ailleurs, un drop valait quatre points à son apparition en 1906 avant de passer à 3 points en 1948 ; la pénalité, apparue en 1888, a toujours valu trois points.Le Japon n’aurait pas battu l’Afrique du SudLes sceptiques jugent inutile une éventuelle évolution, arguant que, lors du passage à l’essai à cinq points, on expliquait déjà qu’il s’agissait de rendre le rugby du futur plus fluide et moins sujet aux arrêts de jeu. Certains redoutent également que les défenses soient tentées de hacher encore plus le jeu en commettant des fautes, quitte à offrir à l’adversaire des pénalités faciles, plutôt que de prendre le risque d’encaisser un essai – mais il pourrait alors pleuvoir des cartons jaunes, synonymes d’exclusion temporaire. Enfin, on peut s’interroger sur la volonté de dévaluer le drop, dont on peut estimer qu’en plus d’être une prouesse technique, il récompense en général une attaque patiemment construite, et ne se contente pas de sanctionner une faute de l’adversaire.Quoi qu’il en soit, le Japon peut se réjouir que le nouveau barème ne soit pas déjà en vigueur pour la Coupe du monde : sa victoire historique contre l’Afrique du Sud, en ouverture du tournoi (34-32), se serait transformée en une courte défaite sur le score de 32-34, à savoir trois essais (18 points), deux transformations (4) et cinq pénalités (10), contre quatre essais (24), trois transformations (6) et deux pénalités (4) pour les Springboks. La France, elle, peut regretter que les nouvelles lois expérimentées n’aient pas existé lors de la dernière Coupe du monde, il y a quatre ans : au lieu de s’incliner 8-7 en finale face à la Nouvelle-Zélande (un essai non transformé et une pénalité pour les Blacks, un essai transformé pour les Bleus), elle aurait obtenu un match nul (8-8), et des prolongations. Henri Seckel (Cardiff, pays de Galles) Non, « beurette » n’est pas le terme le plus recherché sur les sites pornographiques en France L’information a été largement partagée la semaine dernière sur les réseaux sociaux : le terme le plus recherché par les utilisateurs français du site de vidéos pour adultes PornHub serait « beurette », selon un classement publié par l’hebdomadaire britannique The Economist, qui s’appuie sur les chiffres de la plate-forme de sites pour adultes PornHub (pour 2014).Pourquoi c’est fauxEn fait, on voit sur ce graphique que les termes « les plus recherchés » excluent les recherches liées à la nationalité – qui l’emportent, et de loin, dans le cœur des internautes. Les données de PornHub montrent qu’en France par exemple, les termes les plus recherchés sont les adjectifs « French » et « française ».Le site est coutumier de ce type d’études, surfant sur des grands événements, comme la Coupe du monde de football ou le référendum écossais en 2014, pour en assurer la plus grande publicité ; ces études montrent que chaque nationalité concentre la plupart du temps ses recherches sur ses concitoyen(ne)s...On pourrait penser que ces requêtes sont relatives à la langue utilisée dans les vidéos : les données de PornHub prouvent en fait que ce n’est pas la seule considération puisque les Belges cherchent… « belges » ou les Costaricains « costa rica ».Des résultats qui concordent avec les données d’autres sites : selon le site d’étude français Sexualitics, le terme « French » est beaucoup plus affiché dans les titres des vidéos que « beurette », les titres étant formulés pour générer un maximum de clics. En France, le succès du site Jacquie et Michel confirme cette « préférence nationale » : PornoVoisines, l’un des sites de Jacquie et Michel, se présente même comme une version « hard » du Bon Coin, en proposant à chacun de cliquer sur une de « nos belles régions » pour partir « à la découverte » de ses voisines. A 99 %, le public est d’ailleurs francophone, assurent les promoteurs du site. Lire : Jacquie et Michel, le succès du porno "à la bonne franquette" Ce tropisme national se vérifie dans la plupart des pays pour lesquels PornHub fournit des données. Cependant on peut constater que dans les trois pays les plus consommateurs de vidéos sur PornHub (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni), ce sont des pratiques ou des préférences sexuelles qui arrivent en tête des recherches.Pourquoi les sites porno sont difficiles à cernerMais les chiffres avancés par les différents sites sont-ils fiables ? Prenons l’exemple de PornHub et des recherches de ses utilisateurs. Ce nom recouvre en réalité deux choses : un site pour adultes et une plate-forme du même nom regroupant d’autres sites concurrents (RedTube, YouPorn, SpankWire, GayPorn…).Cette plate-forme qui concentre, à l’exception des deux résistants XVideos et XHamster, les sites les plus connus, est née de l’initiative du développeur informatique allemand Fabien Thylmann. Lire : Fabien Thylmann, le geek devenu magnat du e-porno Grâce à cette omniprésence (le groupe mère recense plus de 172 sites) et à un logiciel baptisé NATS (Next Generation Affiliate Tracking Software), qui relie tous les sites pornographiques entre eux, permettant aux internautes d’accéder plus facilement au contenu de leur choix, PornHub dispose de données assez riches.Mais même si la plate-forme diffuse des indications de recherches en temps réel, le problème principal avec ces données est qu’elles ne sont pas disponibles en « open source » et donc invérifiables. Ses concurrents XHamster et XVideos ne communiquent quant à eux pas de données d’utilisateurs. Kunduz, une bataille stratégique Les talibans ont pris le contrôle, lundi 28 septembre, de la ville de Kunduz, déclenchant une contre-offensive des forces afghanes, soutenues par les forces américaines. Une « prise » qui constitue une nette victoire pour les insurgés et marque un tournant dans la guerre qu’ils mènent, depuis quatorze ans, contre les forces gouvernementales et étrangères.  Le succès le plus important des talibans depuis 2001La prise de Kunduz est un succès majeur pour les talibans. C’est la première fois, depuis la chute de leur régime, en 2001, qu’ils s’emparent d’une localité de cette taille et de cette importance. Capitale provinciale, cinquième ville d’Afghanistan, avec environ 300 000 habitants, Kunduz est un nœud stratégique du nord du pays qui permet de relier la capitale, Kaboul, au Tadjikistan voisin.Première ville clé à passer sous contrôle des talibans depuis une quinzaine d’années, Kunduz fut aussi le dernier bastion taliban de taille à tomber après l’intervention américaine, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Un assaut rapide, une contre-offensive difficileS’il n’a fallu que quelques heures aux talibans pour prendre le contrôle de Kunduz, lundi 28 septembre, la contre-offensive s’annonce autrement longue et laborieuse. Mercredi 30 septembre, les islamistes contrôlent encore la majeure partie de la ville.Les combats se sont rapprochés de l’aéroport, à moins de 10 kilomètres au sud du centre de la ville. C’est là que les forces afghanes se sont retranchées lundi lors de l’assaut, et de là qu’elles ont lancé, mardi, leur contre-attaque. Des milliers d’habitants y auraient aussi trouvé refuge.Les combattants talibans, dont le drapeau blanc flotte depuis lundi matin sur la place centrale de Kunduz, continuent à se déplacer librement à moto ou en voiture dans la ville en diffusant des chants par haut-parleurs.Si les forces afghanes ont annoncé avoir repris mardi le contrôle du siège de la police et de la prison, d’où des centaines de détenus ont été libérés par les insurgés, les talibans tiennent toujours des bâtiments gouvernementaux et militaires. Des institutions et des entreprises ont été pillées, dont la branche régionale des Nations unies, le bureau de l’agence de renseignement, deux stations de radio et des concessions automobiles.Devant l’assaut des talibans, une partie des quelque sept mille membres des forces de l’ordre de Kunduz a pris la fuite. Les autorités y ont dépêché des renforts, et près de cinq mille hommes, selon une source sécuritaire, seraient désormais sur place. L’arrivée de troupes supplémentaires, venues des provinces de Baghlan et de Kaboul, est toutefois ralentie par des attaques talibanes perpétrées le long des routes. Selon le New York Times, un millier de militaires seraient ainsi aux prises avec les insurgés dans la région de Baghlan. L’acheminement de médicaments est également perturbé.Les forces afghanes sont appuyées par l’armée américaine. Celle-ci, qui bombarde régulièrement des positions talibanes dans l’est du pays, a déjà mené au moins trois frappes aériennes sur les faubourgs et l’aéroport de Kunduz. Des forces de l’OTAN — des soldats britanniques, allemands et américains —, chargées d’assister et de conseiller les troupes afghanes, ont également, pour la première fois, pris part aux combats mercredi. Selon le colonel Brian Tribus, porte-parole de la coalition, ces militaires auraient agi en situation d’autodéfense :« Des conseillers des forces spéciales de la coalition, tout en conseillant et en assistant des éléments des forces afghanes de sécurité, se sont heurtés à une menace insurgée dans les environs de l’aéroport de Kunduz vers 1 heure, mercredi matin. »Selon les services de renseignement afghans, les frappes aériennes ont tué Mawlawi Salam, le responsable des talibans pour la province de Kunduz, ainsi que d’autres combattants. Un « revers » pour les AméricainsL’assaut des talibans sur Kunduz était prévisible. Depuis avril, ils avaient renforcé leurs positions dans la province et avaient déjà mené au moins un assaut dans les faubourgs de la ville. L’attaque de lundi a pourtant pris les troupes afghanes par surprise, traduisant un défaut de stratégie militaire mais aussi politique.Cette attaque souligne aussi l’ampleur des défis auxquels fait face l’armée afghane, en première ligne depuis la fin de la mission de l’OTAN, à la fin de 2014, pour tenter de combattre les talibans mais aussi l’organisation Etat islamique, dont la menace est croissante dans le pays. L’année 2015 est d’ores et déjà la plus meurtrière depuis 2001, l’insécurité ayant progressé et le nombre de victimes civiles explosé.Le départ des soldats américains a été présenté par le président Barack Obama, dans son discours sur l’état de la nation en janvier, comme un « pas en avant » :« Au lieu que des Américains patrouillent dans les vallées de l’Afghanistan, nous avons formé leurs forces de sécurité, qui ont maintenant pris l’initiative. »Environ dix mille soldats américains sont actuellement présents en Afghanistan, principalement pour former et conseiller leurs homologues afghans. En juin, Barack Obama avait annoncé que leur retrait complet — à l’exception de quelques centaines d’hommes — aurait lieu d’ici à la fin de 2016.La bataille de Kunduz peut-elle rebattre les cartes ? Le Pentagone a admis, mardi, que la prise de Kunduz constituait un « revers », et le général John Campbell, commandant de la mission « Resolute Support » en Afghanistan, doit justement témoigner le 6 octobre devant le Sénat américain pour discuter de l’avenir des forces engagées dans le pays. Il avait déjà mis en garde contre un retrait en fin d’année prochaine. Le mollah Mansour assoit son pouvoir sur le mouvement talibanLes divisions du mouvement taliban aggravent la violence en Afghanistan Le président Ashraf Ghani affaibliLe président afghan, Ashraf Ghani, a assuré, mardi, que Kunduz serait reprise aux talibans et a essayé de justifier les difficultés auxquelles ses troupes font face :« Le problème est que notre ennemi utilise la population comme bouclier humain. Notre gouvernement est un gouvernement responsable, qui ne peut bombarder ses propres citoyens. »Cette victoire talibane, un an juste après la prise de fonction de M. Ghani, souligne toutefois l’incapacité de celui-ci à réaliser sa promesse de ramener la paix dans le pays. Confronté à une intensification des combats et à de profondes divisions politiques, Ashraf Ghani a jusqu’ici misé sur des négociations avec les talibans. Un pari risqué qui n’a pour l’instant pas porté ses fruits, les pourparlers ayant été suspendus sine die après l’annonce de la mort du mollah Omar.Ce nouveau revers devrait affaiblir encore un peu plus son autorité et amoindrir la confiance des Afghans en leur gouvernement. Il pourrait, en revanche, renouveler l’intérêt de la communauté internationale pour le pays, diminué depuis le retrait des troupes étrangères. François Hollande et Manuel Valls appellent les ministres à « maîtriser » leurs paroles • Mis à jour le Emmanuel Macron revendique sa libertéDimanche 27 septembre, à l’occasion du Monde Festival, ce dernier avait indiqué ne pas vouloir devenir député en 2017 : « Parce qu’il faut aller à une élection pour exercer les fonctions qu’on veut exercer au moment où vous les exercez. Beaucoup de gens qui disent ça, disent ou vous le présentent comme tel : pour être dans la vie politique, pour peser au parti, pour être qui ministre, qui premier ministre, qui président de la République, il faut être député, mais ça, c’est le cursus honorum d’un ancien temps. »Cette mise au point intervient également une dizaine de jours après les déclarations du ministre de l’économie sur les fonctionnaires. Lors d’un petit déjeuner-débat organisé par le think tank En Temps réel, M. Macron avait déclaré que le statut des fonctionnaires n’était plus « adéquat » pour certaines missions. L’interdiction du film « Love » aux moins de 18 ans confirmée par le Conseil d’Etat • Mis à jour le Derrière Promouvoir, qui a fait interdire « Love » aux moins de 18 ans, un homme, André BonnetUne décision « aberrante »Love, radiographie d’une passion amoureuse où chair et sentiments sont en symbiose, est sorti en salles le 15 juillet, en étant interdit seulement aux moins de 16 ans. La ministre de la culture, Fleur Pellerin, qui souhaitait pourtant voir cette œuvre interdite à l’ensemble des mineurs et avait saisi à deux reprises la commission de classification des œuvres du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), avait finalement suivi son avis pour délivrer le visa d’exploitation.L’association Promouvoir, qui vise « la promotion des valeurs judéo-chrétiennes dans tous les domaines de la vie sociale », avait alors saisi le juge des référés du tribunal administratif de Paris et demandé la suspension du visa d’exploitation, estimant que ce film devait être interdit aux moins de 18 ans.Considérant que la « répétition » et l’« importance dans le scénario » de scènes de sexe non simulées étaient « de nature à heurter la sensibilité des mineurs », le tribunal administratif a effectivement suspendu le visa d’exploitation à la fin de juillet. Une décision qualifiée à l’époque d’« aberration », par le réalisateur Gaspard Noé : « Il y a un risque que les cinéastes ou scénaristes s’autocensurent », avait-il déclaré au quotidien Libération. ){ );function findLength(str) { 100) { el = document.getElementsByClassName('highcharts-tooltip')[1].firstChild if (el.classList) {el.classList.add('tooltiplarge');} else {el.className += ' ' + 'tooltiplarge';} }}   Budget 2016 : la France prévoit une baisse de l’aide publique au développement Marine Forestier Justice, culture... qui sont les gagnants et les perdants du projet de budget 2016 ?La France va augmenter ses financements climatNous pouvons éclairer et nourrir l’Afrique ! Marine Forestier Journaliste au Monde Menacée de perdre son investiture aux régionales, Morano attaque frontalement Sarkozy • Mis à jour le Nadine Morano ne semble pas décidée à baisser les bras, ni à courber l’échine. La députée européenne qui, selon toute vraisemblance, va perdre l’investiture des Républicains (LR) pour les élections régionales en Meurthe-et-Moselle après ses propos sur la France pays « de race blanche », passe même à l’offensive.Après que le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, a saisi mercredi 30 septembre la commission nationale d’investiture du parti pour évincer Mme Morano de la tête de liste, cette dernière assure faire l’objet d’un « procès en sorcellerie ».« Ils ont peur »Interrogée par Le Point, l’ancienne ministre dégaine.  « J’ai été très bonne chez Ruquier, samedi soir », en référence à l’émission télévisée « On n’est pas couché », où elle a tenu les propos qui lui valent aujourd’hui une mise à l’écart. « Ils ont peur », ajoute-t-elle, évoquant ses concurrents de la primaire à droite pour la présidentielle de 2017 — élection à laquelle elle s’est elle-même portée candidate. Quant à Nicolas Sarkozy, « ce n’est même pas la peine qu’il songe à se présenter à la présidentielle, je le dézinguerai ! », menace-t-elle.Des propos qu’elle a réitérés sur le site du journal Le Figaro. « C’est ma famille politique qui me tue parce que nous sommes entrés dans le carnage de la primaire », affirme-t-elle. « Je ne mérite pas ça ! », ajoute-t-elle en rappelant qu’elle a « soutenu le discours de Grenoble et le discours sur l’homme africain qui n’est pas assez rentré dans l’Histoire ».Mme Morano n’a pas non plus manqué de s’interroger dans un tweet sur la « démocratie » au sein des Républicains, après son éviction programmée « sans que la Commission nationale d’investiture ne se soit réunie » :je m'étonne de l'annonce d'une décision d'éviction sans que la Commission Nationale d'investiture ne se soit réunie...#démocratiedeslr ?— nadine__morano (@Nadine Morano)« Souci de publicité personnelle »L’ex-chef de l’Etat, dont Mme Morano a longtemps été un fidèle soutien, a pris ses distances avec l’ancienne ministre depuis son retour à la tête du parti, il y a un an. Leur brouille avait explosé au grand jour en décembre 2014, lors d’une dispute au siège du parti, et l’eurodéputée s’était indignée de ne pas avoir été suffisamment récompensée pour son soutien.A l’issue d’une réunion de travail du parti, mercredi, Nicolas Sarkozy s’en est pris, sans jamais nommer l’élue, aux auteurs de « dérapages plus liés à un souci de publicité personnelle qu’à une réflexion approfondie ».« Tout ce qui vient nourrir et enrichir le débat est bienvenu. Il n’y a pas de pensée unique ici. Mais que l’originalité de chacun dans la famille soit mis au service d’un projet collectif et non pas au service de soi-même. (...) Chacun doit avoir conscience de ses responsabilités, spécialement à deux mois des régionales. Je dois dire à tous ceux qui cherchent la provocation : provoquez-vous tout seul, mais laissez-nous conduire et préparer les élections régionales. » Une campagne pour inciter les agents du renseignement à démissionner « Vous espériez servir vos concitoyens, et vous avez fini par les espionner ? Démissionnez ! » Depuis le début de la semaine, un groupe d’artistes et d’activistes défendant les libertés publiques affiche, devant les sièges des agences de renseignement américaines et allemandes, des posters incitant les employés des services secrets à quitter leur travail.Lancée à l’initiative du collectif Peng, cette campagne comporte également un site Web se présentant comme un guide à destination des espions pris de remords. Il comporte notamment un générateur de lettre de démission, des réponses à des questions pratiques comme « en quoi cela affectera-t-il ma famille », ou encore des témoignages de lanceurs d’alerte d’un ancien agent de la Stasi, les services secrets est-allemands… Le collectif affirme être d’ores et déjà en contact avec des personnes l’ayant sollicité pour effectuer leur « sortie » des agences de renseignement. Combien, qui ? Peng se refuse à le dire, pour des raisons de confidentialité et de sécurité. « Il s’agit de personnes et non d’ordinateurs, nous pouvons leur apporter un soutien logistique et psychologique, mais nous ne pouvons donner aucune information pouvant permettre de les identifier », expliquait le collectif ce mercredi lors d’une conférence de presse à Berlin.« Les drones américains tuent des innocents. Aucun moment de la vie privée n’est à l’abri, pas même les enterrements », a expliqué la juriste et activiste pakistanaise Nighat Dad. « Si vous travaillez pour les services de renseignement allemands, êtes-vous vraiment meilleurs que vos homologues américains, si vous aidez ces opérations à avoir lieu ? Sans l’Allemagne, sans la [base aérienne américaine sur le sol allemand] de Ramstein, les drones américains ne pourraient pas procéder à ces tueries de masse par drone », a-t-elle argué.Peng affirme ne pas chercher à susciter des vocations de lanceurs d’alerte – « il s’agit d’une décision personnelle », estime l’organisation, qui met toutefois en avant les messages de plusieurs lanceurs d’alerte, issus du monde des agences de renseignement sur son site. Le plus célèbre d’entre eux, Edward Snowden, ne participe pas à la campagne, mais a ouvert ce mardi un compte sur le réseau social Twitter – qui a accumulé presque un million d’abonnés en moins de vingt-quatre heures. Plusieurs morts dans une série d’explosions en Chine • Mis à jour le Une série d’explosions a fait sept morts, deux disparus et une cinquantaine de blessés à Liuzhou, selon le dernier bilan de la police du district de Liucheng où se situe cette ville, dans la région autonome du Guangxi, au sud de la Chine. Le South China Morning Post, citant l’agence de presse officielle Chine nouvelle, fait état d’une quinzaine de déflagrations dans plusieurs lieux publics. Elles se sont produites à la veille de la fête nationale du 1er octobre, en pleines vacances.Selon la radio nationale, ce sont des colis postaux piégés qui ont explosé dans treize lieux différents – des hôpitaux, des centres commerciaux, des prisons, des gares et des administrations. Plus de soixante colis suspects ont été signalés au total à la police. Sur des photos diffusées par la télévision publique, CCTV, ou sur le site de microblogging Weibo, on peut voir des bâtiments endommagés, des rues jonchées de débris, des blessés et une colonne de fumée. Une image d'une des explosions diffusée sur Weibo #Chine #Guangxi pic.twitter.com/6SwHlrqObu— BOUGON 卜光 (@Francois_Bougon) 30 Septembre 2015 Un bâtiment officiel également visé #Chine pic.twitter.com/LZz7mon2qi— BOUGON 卜光 (@Francois_Bougon) 30 Septembre 2015 Un suspect recherchéSelon le bureau d’investigation criminelle du ministère de la sécurité publique chinois, un suspect est recherché après ces explosions, qualifiées par un responsable policier local d’« acte criminel ». Il s’agit d’un homme de 33 ans, habitant du district de Liucheng. Il aurait été interpellé, d’après le journal Nanguo Zaobao, un média de la province du Guangxi. Update: 33-yr-old man surnamed Wei, a Liucheng county native, identified as suspect of blasts in S. China's #Guangxi pic.twitter.com/hfotBvPa1X— China Xinhua News (@XHNews) 30 Septembre 2015 Ces dernières années, la Chine a connu des attaques à l’arme blanche et des attentats à la bombe visant des marchés et des gares ferroviaires, notamment dans le sud et dans l’ouest du pays. Plusieurs citoyens chinois mécontents ont déjà provoqué des explosions dans des bâtiments officiels ou des lieux publics en représailles après des injustices dont ils s’estimaient victimes. Le Louvre et le Rijksmuseum se partagent deux Rembrandt • Mis à jour le Rembrandt : vers un divorce à l’amiableL’accord avait été conclu entre le premier ministre néerlandais Mark Rutte et le président français François Hollande lors d’une rencontre à New York.Propriété de la branche française de la famille Rothschild depuis plus d’un siècle, les deux tableaux du maître néerlandais, datent de 1634. Ils n’ont été montrés qu’une seule fois au public en cent cinquante ans, pendant une exposition organisée en commun en 1956 par le Rijksmuseum d’Amsterdam et le Museum Boijmans Van Beuningen de Rotterdam.Trop cher pour ParisAu printemps 2013, la famille Rothschild est entrée en contact avec le Louvre, se disant prête à les céder pour environ 160 millions d’euros, un prix considéré comme très au-dessus du marché par plusieurs experts. L’offre a été jugée trop élevée par le musée qui a fini par la décliner après un an de négociations. Les deux toiles ont obtenu leur certificat d’exportation, autorisant leur sortie de France.Le président du Louvre Jean-Luc Martinez a alors engagé des discussions avec son homologue du Rijksmuseum Vim Pijbes, proposant une solution associant les deux pays. Dans un courrier adressé en juillet aux propriétaires, Fleur Pellerin et Jet Bussemaker, ont proposé que chaque musée fasse l’acquisition d’un des deux portraits et que les œuvres soient exposées alternativement dans chacun des deux établissements.RebondissementLa situation s’est compliquée au début de septembre lorsque le gouvernement néerlandais a manifesté sa volonté de voir les deux toiles rejoindre les Pays-Bas, se disant prêt à apporter 80 millions d’euros, tandis que le Rijksmuseum se faisait fort de réunir les 80 millions restants.Paris n’a pas changé de ligne, affirmant son soutien à la solution initiale consistant à maintenir les deux toiles sur le sol européen et les présentant dans les deux musées. C’est cette solution qui a prévalu.Les deux toiles « seront toujours exposées ensemble, de manière alternée, dans les deux musées les plus renommés et les plus visités d’Europe, le Rijksmuseum et le Louvre », a indiqué la ministre Jet Bussemaker. « Le propriétaire actuel des peintures soutient cette forme unique de collaboration culturelle européenne », a-t-elle ajouté. La question des détails pratiques, comme les assurances, les restaurations ou les expositions, sera abordée dans un accord qui sera signé par les autorités françaises, néerlandaises et le vendeur, selon la ministre. Pourquoi la Centrafrique est-elle en proie à de nouvelles violences ?Pierre Lepidi • Dans un hôpital de Bangui, le 26 septembre.Crédits : EDOUARD DROPSY / AFPMême si la nuit a été relativement calme, la situation restait très tendue, mercredi 30 septembre à Bangui. Depuis quatre jours, la capitale centrafricaine est en proie à une nouvelle vague de violences qui a déjà fait 36 morts, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies.De nombreux habitants restaient cloîtrés dans leurs maisons, de crainte d’être attaqués par des bandes de pillards et, toujours selon le HCR, 27 000 Banguissois avaient fui leur domicile pour se mettre à l’abri dans des camps, notamment près de l’aéroport, où sont basées les forces des Nations unies (Minusca), qui incluent aujourd’hui les soldats de la force française Sangaris.La Centrafrique connaît un nouvel accès de violences interreligieusesSamedi, les bâtiments des ONG Première Urgence et Cordaid ont été attaqués, ainsi que les locaux du Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM), selon la gendarmerie centrafricaine, qui rapporte avoir repoussé des assaillants devant les locaux de plusieurs ONG. Dimanche soir, 500 détenus se sont enfuis de la prison de Ngaragba, la plus grande de Bangui.Le détonateur de violencesC’est le meurtre d’un jeune conducteur de moto-taxi musulman, vendredi 25 septembre, qui est à l’origine de ce nouvel embrasement. « Cet assassinat, le jour de la Tabaski [nom donné localement à l’Aïd el-Kébir] était une provocation, on ne pouvait pas ne pas réagir », a témoigné au Monde un habitant. Les violences ont débuté dans le quartier de PK-5, épicentre des massacres intercommunautaires et dernier bastion des musulmans chassés par les miliciens anti-balaka, majoritairement chrétiens et animistes.Aux représailles des musulmans ont succédé les attaques des anti-balaka. Violences et pillages de commerces, d’entrepôts et de maisons se sont étendus aux quartiers limitrophes de PK-5. Des violences qui se sont portées en début de semaine contre les organisations internationales et les autorités de transition.Centrafrique : les autorités de transition et les organisations internationales, cibles des violencesCatherine Samba-Panza, présidente par intérim – qui a quitté prématurément lundi l’Assemblée générale des Nations unies à New York pour regagner son pays –, a accusé l’ancien numéro un du pays, François Bozizé, de vouloir déstabiliser son gouvernement. « Nous savons que les anciens dignitaires du pouvoir ont la volonté de revenir aux affaires. Ce n’est un secret pour personne », a-t-elle déclaré sur France 24.Une instabilité politique récurrente depuis 2011Les troubles en République centrafricaine (RCA) ont débuté avec la chute du président François Bozizé, en 2013. L’autorité de l’ex-chef d’Etat a commencé à vaciller après sa réélection contestée, en 2011. A la fin de 2012, plusieurs mouvements de rébellion du Nord s’unissent pour former la Séléka – « alliance » en sango –, une coalition très hétérogène appuyée par des mercenaires étrangers. Malgré la signature d’un accord de paix en janvier 2013, la Séléka, à dominante musulmane, s’empare de Bangui et renverse M. Bozizé en mars. Michel Djotodia, musulman et chef de la coalition, s’autoproclame président pour une période de transition de trois ans.Très vite, et malgré le soutien du Tchad et du Congo-Brazzaville, le nouvel homme fort de la RCA se révèle incapable de tenir les rênes du pouvoir. Il est poussé à la démission en janvier 2014. En l’absence d’un commandement unifié et fort, les exactions contre les populations civiles se multiplient ; les organisations non gouvernementales dénonçant des pillages et des atteintes permanentes aux droits de l’homme. La Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres du monde, plonge alors dans le chaos.Le 20 janvier 2014, les membres du Conseil national de transition (CNT) élisent Catherine Samba-Panza comme nouveau chef d’Etat de transition. Celle qui était, jusque-là, maire de Bangui est devenue la première femme présidente de la République centrafricaine.La tenue du référendum constitutionnel, prévue pour le 4 octobre prochain, puis celle du scrutin présidentiel, programmée deux semaines plus tard, sont désormais considérées comme impossibles. D’autant qu’à la question de l’insécurité s’ajoute celle du recensement électoral, à peine amorcé.L’origine des violences intercommunautairesLe conflit a rapidement pris une tournure confessionnelle. Les membres de la Séléka sont essentiellement de confession musulmane, pratiquants ou non, alors que la population centrafricaine est composée à 80 % de chrétiens et d’animistes. Les violences ont cristallisé les sentiments d’appartenance religieuse et, après les pillages de la Séléka, des groupes d’autodéfense chrétiens – les anti-balaka, « anti-machette » en sango –, formés ponctuellement par l’ancien dirigeant Bozizé, se sont réactivés. Ils s’en sont pris aux populations musulmanes, assimilées aux anciens rebelles.Dès lors, les clivages religieux sont devenus saillants et ont alimenté un cycle de ripostes. Même s’il existe de longue date des conflits d’ordre économique et religieux, entre éleveurs nomades musulmans et paysans sédentaires chrétiens, cette situation était jusque-là inédite dans un pays où les populations vivaient mélangées dans les mêmes quartiers et les mêmes villages.Une force internationale contestéeMalgré des urgences patentes, la communauté internationale a toujours semblé s’engager à reculons en République centrafricaine. En dépit des promesses de paix signées le 23 juillet à Brazzaville, les groupes politico-militaires (ex-Séléka et anti-balaka) n’ont jamais déposé leurs armes, et les tensions sont toujours restées vives entre les deux camps.La France enquête actuellement sur des accusations de viols, entre décembre 2013 et juin 2014, portées par des enfants. Ces allégations visent notamment 15 soldats français. L’affaire avait longtemps été tenue secrète, suscitant des critiques contre les autorités françaises quand le quotidien britannique Guardian avait révélé les faits en avril, près d’un an après qu’elles en avaient été informées.Centrafrique : les casques bleus en accusationActuellement, 17 cas d’abus sexuels commis par le personnel de l’ONU ont été signalés à la Minusca, dont 13 impliquent des militaires. A la suite de tous ces scandales, le secrétaire général de l’ONU, qui a qualifié ces actes de « cancer dans notre organisation », a nommé Parfait Onanga-Anyanga, un Gabonais, à la tête de sa mission en RCA, après la démission du Sénégalais Babacar Gaye.Réforme des aides au logement : qui va être pénalisé ? • Mis à jour le Isabelle Rey-Lefebvre Justice, culture... qui sont les gagnants et les perdants du projet de budget 2016 ?Comment obtenir une aide au logement quand on est étudiant ? Isabelle Rey-Lefebvre Journaliste au Monde Au Burkina Faso, l’armée en a « presque fini » avec les putschistesCyril Bensimon (envoyé spécial à Ouagadougou) • Mercredi matin, un important dispositif militaire entourait encore le camp Naba Koom 2, où s’étaient retranchés les hommes du RSP qui refusaient la reddition.Crédits : SIA KAMBOU / AFPIssa et Issa résument bien les dilemmes du Burkina Faso, mardi 29 septembre. Le premier, en chemise rouge, espère que la crise entre les soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP) et les loyalistes se réglera par la négociation, car « l’important, c’est d’éviter des morts inutiles ». « Tu n’es pas patriote, rétorque le second au polo bleu, les soldats sont faits pour aller au combat. Ils doivent déloger ces assassins. » Les deux Issa n’auront pas le temps de s’accorder.Des tirs d’armes lourdes tonnent non loin. Le quartier chic de Ouaga 2000 est quadrillé de blindés couleur sable et de pick-up surmontés de mitrailleuses. Des gendarmes de la capitale et des soldats venus de garnisons de province encerclent le palais présidentiel et le camp mitoyen de Naba Koom 2, où sont retranchés les éléments du RSP qui refusent la reddition. Un jeune officier confie alors son désarroi : « On ne veut pas de sang. Il y a un îlot qui résiste. Il faut qu’ils sachent que nous n’avons jamais tiré sur un soldat désarmé. »Burkina Faso : chronique d’une crise annoncéePeu de résistance Crédits : SIA KAMBOU / AFPLes dernières tractations n’y feront rien. L’assaut sera donné contre les irréductibles du RSP. « Il n’y a pas eu d’affrontements », déclare le chef d’état-major des armées, le général Zagré, en début de soirée. Mercredi matin, un important dispositif militaire entourait toutefois encore le camp Naba Koom 2 avec des soldats toujours en position de tir. « C’est presque fini. On est en train de procéder à la récupération du matériel et à la sécurisation des lieux. Il n’y a pas eu beaucoup de résistance. (…) Les soldats du RSP avaient pris soin d’évacuer leurs familles. Je ne peux pas encore vous dire combien il y a eu de morts », témoigne le jeune officier rencontré la veille.Le général Gilbert Diendéré, qui avait pris la tête du coup d’Etat du 17 septembre, avait auparavant appelé le RSP « à déposer les armes ». Lui-même, dit-il, est « en lieu sûr ». « Je me mettrais à la disposition de la justice en temps opportun. »Avant de faire parler les armes, le pouvoir de transition s’était, depuis sa « restauration » le 23 septembre, engagé dans une guerre de communication contre le RSP et dans la traque de ses complices présumés. Le corps putschiste a été dissous. Le procureur général a ordonné, samedi, le gel des avoirs de 14 personnalités. Deux jours plus tard, le gouvernement affirmait avoir pris « connaissance de la mobilisation (…) de groupes djihadistes » par le général Diendéré, « désormais appuyé par le général Djibrill Bassolé ». « Ce sont des contes pour enfants », râle un diplomate. M. Bassolé, ancien ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré, a été arrêté mardi.Au Burkina Faso, pas de mansuétude pour les putschistes« Guerre psychologique » Crédits : SIA KAMBOU/AFPTout aura été fait, en apparence, pour éviter des combats fratricides. Aussitôt après l’arrivée à Ouagadougou, le 21 septembre, d’unités parties de province, les promotionnaires de l’année 1992 du Prytanée militaire de Kadiogo, d’où sont issus des officiers des deux camps, ont établi le contact. Le coup d’Etat n’était pas encore enterré et les chefs militaires du pays étaient empêtrés dans leurs hésitations. L’une des interrogations portait sur la capacité des loyalistes à affronter la puissance de feu du RSP. « Après les mutineries de 2011, le RSP a récupéré les percuteurs des pièces d’artillerie des autres garnisons », expliquait alors un fin connaisseur de l’armée burkinabé. Sans percuteur, les canons ne sont bons qu’aux défilés militaires. « Ils ont tout de même récupéré du matériel à Tenkodogo », tempère Salif Diallo, l’une des figures politiques les plus influentes du pays. « Ils ont pris les soutes à munitions autour de Ouagadougou. Ils avaient un minimum qui confortait leur détermination », ajoute Chérif Sy, le président du Conseil national de transition (CNT).Ces deux hommes ont joué une partition importante dans la crise. Le premier, ennemi intime de Blaise Compaoré, au pouvoir de 1987 à 2014, a appelé à « la résistance » dès la proclamation du putsch. « Je sentais venir leur affaire. Nos structures de jeunes étaient prêtes au combat. Quand le coup est arrivé, nous avons travaillé avec les jeunes militaires pour qu’ils fassent pression sur la hiérarchie », raconte Salif Diallo, le responsable de la stratégie du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), l’un des principaux partis de l’ex-opposition. De l’argent a-t-il été distribué à ces soldats comme l’affirment des officiers du RSP ? Salif Diallo dément.Pendant la semaine du coup d’Etat, Chérif Sy a, lui, servi de porte-voix à la contestation populaire. Après avoir annoncé qu’il assurait la continuité de l’Etat tant que Michel Kafando était détenu par les putschistes, cet ex-journaliste a été l’une des plumes de la guerre de communication, engagée par les organisations de la société civile.C’est dans la soirée du 22 septembre que s’est joué l’un des instants décisifs de cette crise, lorsque les deux camps militaires ont signé un accord devant le Mogho Naaba. Le roi des Mossis est une autorité morale respectée, mais les engagements pris devant lui peuvent être un marché de dupes. L’accord prévoyait le cantonnement du RSP, le dépôt des armes et un recul de 50 kilomètres des unités venues de province. Face aux résistances du RSP, il n’a jamais été appliqué. « L’accord leur était en apparence favorable, mais il n’a pas été fait dans l’intention d’être respecté, reconnaît Chérif Sy. Le but était de bloquer leurs velléités. Tout ce qui a été fait depuis, c’est de la guerre psychologique. » Jusqu’à cet assaut de l’armée.Pour faire la promo de « Call of Duty », une fausse attaque terroriste • Mis à jour le « Depuis quand vous faites ça ? », « Soyez désolés pour les Singapouriens y ayant cru », « cette technique de communication est tellement mauvaise. Tellement irresponsable »… Le compte officiel Twitter de Call of Duty a suscité, mardi 29 septembre, une vague de réprobations après le live tweet (le commentaire en direct sur le réseau social) d’une attaque terroriste fictive à Singapour.BREAKING NEWS: Unconfirmed reports are coming in of an explosion on the North bank of the Singapore Marina.— CallofDuty (@Call of Duty)« DERNIÈRE MINUTE : plusieurs sources non confirmées évoquent une explosion sur la rive nord du [complexe touristique] Marina Bay Sands à Singapour. »Pendant trois heures, le compte a décrit l’avancée de la pseudo-attaque, évoquant une zone de quarantaine de 40 kilomètres, l’arrivée de drones et l’instauration de la loi martiale, parfois avec des photos – souvent masquées par défaut pour « contenu sensible », alors qu’il s’agissait systématiquement de plans larges constitués d’images de jeu.Le compte officiel de Call of Duty, qui est suivi par près de 3 millions d’internautes dont une immense majorité de joueurs, a récolté des réactions très variées. Enthousiasme de quelques-uns, pour ce qu’ils ont pris pour la très probable annonce du scénario du prochain épisode, mais aussi remontrances de joueurs, dans de rares cas confus, le plus souvent choqués par la méthode.@CallofDuty this is a sick way of advertising the bo3 campaign— aglinski503 (@the_masta_demon)« C’est une manière malsaine de faire la publicité de la campagne principale du prochain épisode. »Comme le remarque le site Destructoid, le compte officiel de Call of Duty avait momentanément changé sa présentation pour prendre l’apparence d’un site d’actualités, entretenant la confusion.